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Full text of "Promenades dans toutes les rues de Paris"

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MARQUIS 

DE     ROCHEGUDE 

PROMENADES 
dans  TOUTES  les 

Rues  de  Paris 

PAR  ARRONDISSEMENTS 

:6'    ARRONDISSEMENT 

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COLLECTION  G.M.A. 
An  Anonj'"mous     Donor 


Promenades 

dans  TOUTES  les 

Rues  de   Paris 


XVP  Arrondissement 


COULOMMIERS 
Imprimerie  Paul  BRODARD. 


MARQUIS   DE    ROCHEGUDE 


Promenades 

dans  TOUTES  les 

Rues  de  Paris 


PAR    ARRONDISSEMENTS 

ORIGIS'ES  DES  RUES 

MAISOXS   HISTORIQUES    OU    CURIEUSES 

ANCIENS  ET  NOUVEAUX    HOTELS 

ENSEIGNES 


XVr  Arrondissement 


PARIS 

LIBRAIRIE 

HACHETTE 

ET 

Q. 

79. 

BOULEVARD   SAINT-GERMAIN, 

79 

I  9  I  0 

Tous  droits  réservés. 

G98243 


PROMENADES 


DANS    TOUTES 


LES  RUES  DE  PARIS 


XVP  ARRONDISSEMENT 


PASSY 

1"  quartier  :   Auteuil.  J  3"^  quartier  :  Porte  Dauphine. 

2^  quartier  ;  De  la  Muette.        \  â'"  quartier  :  Chaillot. 


Avenue  de  la  Grande-Armée  (côté  impair). 

L'avenue,  qui  a  reçu  son  nom  actuel  en  1864,  en 
mémoire  des  armées  de  Napoléon,  commence  à  la  place 
de  rÉtoile,  qui  compte  en  partie  dans  le  XVI'^  arrondis- 
sement. (Voir  le  VIII''  arrondissement  pour  la  place.) 

N°  1.  Rue  de  Presbourg.  (Partie  comprise  entre 
l'avenue  de  la  Grande-Armée  et  l'avenue  Marceau)  (1834). 
Nom  en  1864  en  mémoire  du  traité  de  1805.  Au  10  se 
trouvait  l'ancienne  ambassade  de  Turquie.  Au  7,  qui 
est  l'hôtel  actuel  de  M.  H.  Phelps,  mourut  en  1878 
Georges  V,  dernier  roi  de  Hanovre.  Au  6  habita 
C.  Goquelin,  décédé  en  1909. 

N°  11.  Rue  Rude  (1859).  S'appela  rue  Neuve  avant 
1807.  Nom  en  mémoire  du  sculpteur  (1784-1855),  Au  2, 


6   PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  RUES  DE  PARIS. 

hôtel  de  M.  le  mai-quis  de  Breteuil.  Au  3  s'ouvre  la  rue 
de  Saigon  qui  s'appela  rue  de  la  Pelouse  de  1850  à 
1858. 

N°  25.  Rue  d'Obligado  (1868).  S'appela  rue  Neuve- 
de-la-Pelouse.  Nom  en  mémoire  de  la  victoire  de  1845. 

N°  61.  Rue  Le-Sueur.  Commencée  en  1825  entre 
l'avenue  de  la  Grande-Armée  et  la  rue  Chalgrin,  l'autre 
partie  date  de  1861.  Nom  en  1864  en  mémoire  du  com- 
positeur de  musique  J.-F.  Le  Sueur  (1760-1837).  Au  1 
fut  l'hôtel  de  la  célèbre  divctte  Hortense  Schneider. 
Cet  hôtel,  qui  datait  de  1865,  fut  démoli  en  1909.  Le  6 
fut  habité  par  le  général  Chanzy  de  1871  ;i  1873.  Au  7 
habita  l'architecte  Vaudoyer  de  1864  à  1872.  Au  24  est 
la  villa  St-Ange,  dont  le  nom  rappelle  le  nom  primitif 
de  la  rue  avanl  1864  :  M.  de  St-Ange,  banquier,  était 
un  des  i^rincipaux  actionnaires  de  la  Société  des  ter- 
rains. Au  17  s'ouvre  la  rue  du  Bois-de-Boulogne 
(1888),  habitée  au  6  par  M.  Max  Dearly,  des  Variétés. 
Au  4  se  trouve  la  rue  Chalgrin  (1825),  formée  de  la  rue 
de  BcllcYue  et  de  la  rue  des  Bouchers  réunies  en  1865. 
Cette  rue  doit  son  nom  à  l'architecte  (1739-1811).  Aux 
40  et  34,  petits  hôtels  à  tourelles.  Au  7  est  le  manège 
Pellicr. 

N°  65.  Hôtel  de  Thérèse  Humbert.  Aujourd'hui  hôtel 
du  Touring-Club. 

N°  85.  Maison  dite  le  château  de  TÉtoile. 

L'avenue  de  la  Grande-Armée  aboutit  à  la  porte  de 
Neuilly.  Entre  les  fortifications  et  la  porte  se  trouve  le 
monument  élevé  en  1907  à  la  mémoire  d'Emile  Levassor, 
l'un  des  créateurs  de  l'automobilisme.  Ce  monument  a 
été  commencé  par  Dalou,  et  achevé  par  le  sculpteur 
Lefèvre.  Au  63  de  Tavenuc  de  la  Grande-Armée  s'ouvre 
la  rue  Perffolèse. 


XV1'=   ARRONDISSEMENT. 


JRue  Pergolèse. 

Faisait  partie  du  Petit  Parc,  et  porta  pendant  quelque 
temps  le  nom  de  rue  Perier.  Nom  actuel  en  1865  en 
mémoire  du  compositeur  napolitain  (1710-1736). 

N°  12  bis.  Cité  Duplan.  Nom  de  propriétaire. 

N°  32.  Rue  Berlioz.  Nom  en  l'honneur  du  compo- 
siteur (1803-1869).  Au  8  habite  M.  J.  Redelsperger, 
homme  de  lettres. 

N°  38.  Rue  Weber  (1883).  S'appela  rue  Nilson  avant 
1886.  Nom  actuel  en  mémoire  du  compositeur  allemand 
(1786-1826).  Cette  rue  possède  de  jolis  petits  hôtels,  à 
l'aspect  coquet  et  tranquille.  Au  3  habite  M.  Jules 
Chéret,  artiste  peintre.  Le  11  est  l'hôtel  du  peintre 
Aimé  Morot,  membre  de  l'Institut.  Le  23  est  l'hôtel  du 
prince  Paul  Troubetzkoï,  sculpteur.  Au  18  est  AL  Marcel 
Ballot,  homme  de  lettres.  Au  14  est  M.  Agache,  artiste 
peintre. 

N°  48.  Villa  Dupont,  où  nous  voyons  des  coquettes 
villas.  Mme  Marie  Magnier,  artiste  dramatique  habite 
au  5. 

N"  49.  Rue  Laurent-Picliat  (1863,.  Faisait  partie 
de  l'ancienne  rue  Leroux.  Nom  en  1888  en  mémoire  du 
littérateur  et  journaliste  (1823-1886). 

N"  54.  Rue  Marbeau  (1854).  Ouverte  sur  des  ter- 
rains ayant  appartenu  à  i\L  Marbeau,  trésorier  général 
honoraire  des  Invalides  et  père  du  fondateur  des 
crèches.  Au  16  habitait  avant  1910  M.  Henri  Rochefort, 
le  brillant  journaliste. 

N°  62.  Rue  Lalo  (1900).  Ouverte  sur  l'emplacement 
do  la  Gran  Plaza  de  Toros,  arènes  construites  en  1887 
pour  des  représentations  de  combats  de  taureaux.  Nom 


8       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

en  l'honneur  du  compositeur  (1830-1892).  Au  26  habite 
INIlle  Lucy  Gérard,  artiste  dramatique. 

N»  68.  Villa  Saïd  (1854).  Nom  en  l'honneur  de  Saïd 
Pacha  (1822-1863),  khédive  d'Egypte.  Au  1,  bel  hôtel 
moderne  qui  fut  à  M.  Suarès,  mort  en  1909.  Au  3  mourut 
Paul  Dalloz  en  1887.  Au  5  habite  M,  Anatole  France, 
de  l'Académie  française.  Au  4  bis  est  M.  Abel  Faivre, 
artiste  peintre.  M.  A.  Aderer,  homme  de  lettres,  est 
au  9.  Presque  toiis  les  hôtels  de  la  villa  Saïd  sont 
décorés  de  petits  bas-reliefs  :  11,  17,  21,  16,  25,  27. 

Avenue  du  Bois-de-Boulogne  (1854). 

S'appela  avenue  de  l'Impératrice.  En  1870  elle  fut 
dite  avenue  du  Général-Uhrich.  Avenue  du  Bois-de- 
Boulogne  en  1875.  Le  percement  de  cette  avenue  a  fait 
disparaître  la  rue  Andréine,  la  rue  du  Vernis,  une 
partie  de  la  rue  de  la  Pelouse,  et  en  a  coupé  plusieurs 
autres  (Chalgrin,  Villejust,  avenue  Malakoff,  Spontini, 
de  la  Pompe,  Picot,  etc.). 

La  porte  Dauphine  doit  son  nom  à  Marie-Antoinette, 
épouse  du  dauphin,  qui  la  lit  percer  à  l'extrémité  de  la 
Belle  Faisanderie,  lorsqu'elle  résidait  à  la  Muette.  La 
porte  fut  toujours  publique.  Il  est  question  de  la  décorer 
de  groupes  de  cerfs  du  sculpteur  Gardet.  L'avenue  du 
Bois  a  une  largeur  légale  de  120  mètres.  Il  est  plus 
simple  de  la  visiter  en  deu.\  fois,  du  côté  pair,  puis  du 
côté  impair. 

N°  6.  Hôtel  de  M.  le  baron  de  Baye. 

N"  12.  Ilôiel  de  M.  le  marquis  de  Breteuil. 

N°  14.  Ilaljité  par  M.  Henri  Bataille,  auteur  di'ama- 
tique,  et  par  Mlle  Bertlie  Bady,  artiste  diamatique. 

N°  28.  Là  se  trouvait  encore  en  1908  une   modeste 


XVr    ARRONDISSEMENT.  9 

baraque  de  charbonniers  qui  avaient  l'efusé  des  millions 
de  ce  terrain  magnilîquement  situé.  Ce  terrain,  dit  le 
Clos,  avait  résisté  jusqu'en  1909  à  l'envahissement  des 
nouvelles  constructions.  Un  hôtel  particulier  y  a  été  con- 
struit en  1909.  En  face  s'élève  le  monument  d'Alphand, 
œuvre  de  Dalou  et  Formigé  (1899).  L'ancien  directeur 
des  travaux  de  Paris  est  représenté  donnant  ses  ordres 
à  quatre  de  ses  collaborateurs,  un  architecte,  un  ingé- 
nieur, un  peintre  et  un  sculpteur  personnifiés  par 
MM.  Huet,  Bouvard,  RoU  et  Dalou. 

N°  32.  Hôtel  de  Mme  M.  de  Yturbe. 

N"  38.  Hôtel  Renaissance,  édifié  en  1884,  de 
Mme  Marinoni.  M.  Marinoni,  directeur  du  Petit 
Journal,  y  mourut  en  1904. 

N°  46.  Rue  Piccini.  Faisait  partie  de  la  rue  de  Vil- 
lejust  avant  le  percement  de  l'avenue  du  Bois.  Nom  en 
1868  en  l'honneur  du  compositeur  italien  (1728-1800). 
Au  6  est  la  clinique  du  docteur  Doyen. 

N°  50.  Rue  Duret  (1851).  Faisait  partie  de  la  rue  de 
la  Pompe  avant  le  percement  de  Tavenue  du  Bois.  Nom 
en  18G8  en  l'honneur  du  statuaire  (1804-1865).  Au  16 
était  la  cité  Félix  (prénom  de  M.  Guépin  qui  avait  fait 
bâtir  cette  cité  disparue.)  Au  23  s'ouvre  l'avenue  Al- 
phand.(1904),  qui  doit  son  nom  à  l'ancien  directeur  des 
travaux  de  la  ville  (1817-1891). 

N"  54.  Hôtel  de  M.  le  baron  de  Bellet.  Légation  de 
St-Marin. 

N°  60.  Vaste  immeuble  orné  d'un  phénix.  (Propriété 
de  la  G'^  le  Phénix.) 

N"  62.  Hôtel  de  M.  le  comte  Brunetta  d'Usseaux. 

N°  64.  Hôtel  de  Mme  Bellino. 

N'^  66.  Hôtel  du  prince  Louis  de  Groy. 

N"  80.  Square  du  Bois-de-Boulog-ne  (1863).  Au  24 


10       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

du  square  habite  M.  Claude  Debussy,  compositeur  de 
musique.  Au  3  hal>itait  le  prince  Bojidar  Karageorge- 
vitch,  ouvrier  d'art,  mort  en  1908.    • 

N"  80.  Emplacement  de  la  maison  oîi  M.  de  Villemes- 
sant,  fondateur  du  Figaro,  habita  de  1872  jusqu'à  sa 
mort  en  1879.  La  maison  a  été  démolie  en  1899. 

N°  84.  Habité  par  M.  Octave  Mirbeau,  homme  de 
lettres. 

N°  86.  Hôtel  de  M.  le  baron  de  Zuylen  de  Nyevelt. 

N°^81.  Hôtel;  65,  hôtel  de  M.  Gognacq;  55,  hôtel. 

N"  63.  Rue  Crevaux  (1882).  Nom  en  mémoire  du 
docteur  Crevaux,  explorateur  massacré  par  les  Indiens 
Tobas  (1858-1881). 

*N°  59.  Hôtel  où  mourut,  à  l'âge  de  quatre-vingt-sept 
ans,  l'auteur  dramatique  Dennery.  Musée  Denncry 
(musée  d'art  japonais)  inauguré  en  1908. 

N"  53.  Hôtel  de  M.  Viguier. 

N°  51.  Hôtel  de  M.  le  vicomte  de  La  Redorte. 

N°  49.  Rue  Picot  (1829).  Ouverte  sur  des  terrains 
appartenant  à  M.  Picot,  avoué  à  Paris  (1768-1859).  Le 
colonel  Marchand  habite  au  8. 

N°  47.  Hôtel  de  Mme  F.  Boucheron. 

N°  41.  Maison  de  rapport  élevée  en  1907  sur  l'em- 
placement de  l'hôtel  du  docteur  Evans,  qui  avait  conçu 
le  projet  de  l'avenue  du  Bois.  Cet  hôtel  avait  été  légué 
par  le  docteur  Evans  à  la  ville  de  Philadelphie.  En 
1900  il  fut  loué  par  l'État  pour  y  loger  les  souverains 
pendant  l'Exposition.  Le  Shah  de  Perse,  en  sortant  en 
voiture  de  cet  hôtel,  faillit  être  victime  d'un  attentat 
(1900). 

N°  33.  Hôtel.  Au  31  bis,  hôtel  de  Mme  L.  Boucheron. 

N»  27.  Rue  de  Villejust  (1825).  Ouverte  sur  les 
terrains  de  l'avocat  Pauquet  de  Villejust,  mort  à  Paris 


XVl"    ARRONDISSEMENT.  11 

en  1839.  Au  37  bis  est  l'hôtel  de  M.  Rouliot.  Au  37, 
hôtel  de  M.  le  comte  Lafond.  Au  33  est  l'ambassade  de 
Turquie.  Au  15,  réservoirs  de  la  Ville.  Au  42  habile 
MllcdeNimidoIf,  deTOpéra.  Au36, hôtel  deM.  H.Tenré, 
artiste  peintre. 

N^  27.  L'économiste  Miihel  Chevalier  y  habita  de 
1862  à  1879.  Habité  par  M.  P.  Leroy-Beaulieu,  de  l'Ins- 
titut. 

N''  23.  Habité  par  Mlle  Marie  Lecomte,  sociétaire  de 
la  Comédie-Française. 

N°  19.  Hôtel  de  M.  M.  Ephrussi. 

N°  17.  Hôtel  de  M.  le  vicomte  Bartissol. 

N"  15.  Hôtel  de  M.  P.  Lebaudy. 

N"  9.  Rue  de  Traktir  (1856).  Faisait  partie  avant 
1865  de  Fancienne  rue  de  Bellevue.  Cette  rue  avant  1875 
rejoignait  la  rue  Lauriston,  Nom  en  mémoire  de  la  vic- 
toire de  1855  remportée  par  l'armée  franco-sarde  sur 
les  Russes. 

N"  7.  Habité  par  ÎM.  Paul  Hervieu,  de  l'Académie 
française. 

N°  1.  Mme  Terry,  née  Sybil  Sanderson,  y  mourut 
en  1903. 

Avenue  Victor-Hugo. 

S'appela  avenue  Charles-X  (1826),  avenue  de  St-Cloud 
(1830),  avenue  d'Eylau  (1864).  Nom  actuel  en  1881  en 
l'honneur  du  poète  (1802-1885). 

N"  6.  Emplacement  du  chalet  d'Augustine  Brohan,  de 
la  Comédie-Française  (1855  à  1860). 

N°  8.  Habité  par  M.  J.  Truflier,  sociétaire  de  la 
Comédie-Française. 

N"  27.  Rue  du  Dôme  (1825).  Doit  son  nom  à  sa 


12       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

situation  culminante  d'où  on  pouvait  voir  le  dôme  des 
Invalides.  La  rue  a  été  classée  en  1855.  Le  5  était  l'hôtel 
de  Mme  la  marquise  de  Biliotti  avant  1910. 

N°  30.  Hôtel  de  M.  de  Escandon. 

N°  44.  Villa  d'Eylau,  dont  le  nom  rappelle  ici 
l'ancien  nom  de  l'avenue. 

N°  50.  Habité  par  M.  H.  Houssaye,  de  l'Académie 
française. 

N°  55.  Habtlé  i)ar  ÎNI.  Del^at-Ponsan,  arlistre  peintre. 

N"  61.  Rue  Georg-es-Ville.  Doit  son  nom  à  l'ingé- 
nieur. Cette  rue,  qui  date  do  1903,  contourne  le  bassin 
de  la  rue  de  Villejust. 

K"  56.  Rue  Leroux  (1848).  Ouverte  sur  les  terrains 
de  M.  Leroux,  agent  de  change,  un  des  principaux 
actionnaires  de  la  Société  de  la  plaine  de  Passy.  S'appela 
rue  Debelleynie.  Classée  en  18G3.  Elle  a  été  coupée  en 
deux  par  le  percement  de  l'avenue  du  Bois.  Nom  actuel 
en  18G3.  Au  4  est  Thôtel  de  Mme  P.  Houdé.  Le  10  est 
l'hôtel  de  M.  W.  Yanderbilt.  Le  12  est  l'hôtel  de 
Mme  du  Gast.  Le  16  fut  l'hôtel  de  M.  F.  Terry,  le  11  est 
celui  de  Mme  Sands,  le  11  bis  celui  de  M.  A.  Gallard 

N"  91.  Place  Victor-Hugo  (voir  la  note  plus  bas). 

N''  96.  Fut  habité  par  M.  Vaguet,  de  l'Opéra. 

N°  96.  Rue  de  l'Amiral- Courbet.  Nom  en  l'hon- 
neur de  l'amiral  (1827-1888).  Au  6,  hôtel  de 
M.  C.  Richefcu. 

K"  101.  Hôtel  de  M.  J.  Labatut,  statuaire. 

N"  111.  Cité  l'Argentine. 

]N°  117.  Maison  des  Sœurs  de  Sagesse.  La  première 
crèche  fondée  en  1844  à  Chaillot  fut  transférée  dans 
cette  maison  en  18G8.  Une  inscription  y  a  été  placée 
en  1894  pour  le  50"  anniversaire  de  la  fondation  de 
l'œuvre. 


X\  r    AKHONDISSEMENT.  13 

N"  131.  Rue  St-Didier.  La  partie  comprise  entre 
Tavenue  Victor-Hugo  et  ravenue  ÙNIalakoff  a  été  con- 
struite en  1825  par  la  Société  des  terrains  de  la  plaine  de 
Passy,  dont  M.  de  St-Didier  était  un  des  principaux 
actionnaires.  La  partie  comprise  entre  les  avenues 
AL^lakoli"  et  Kléber  porta  le  nom  de  rue  du  Télégraphe 
avant  1868.  Au  57  habita  Gambetta  pendant  les  der- 
nières années  de  sa  vie.  Au  60  se  trouvait  avant  1908  la 
salle  Humbert  de  Romans,  construite  en  1901  par  l'ar- 
chitecte Guimard;  elle  était  utilisée  pour  les  réunions 
et  les  auditions  musicales.  Le  56,  orné  de  bas-reliefs,  est 
l'hôtel  de  M.  E.  Pasteur.  Au  48  se  trouve  le  marché 
St-Didier  établi  en  1865.  Au  34  habitait  Pierre  Lau- 
gier,  sociétaire  de  la  Comédie-Française.  Au  35  s'élèvent 
les  écoles  St-Dominique  et  Lacordaire  construites  par 
le  père  Didon  (1886).  On  a  inauguré  en  1910  dans  la 
rue  St-Didier,  en  face  du  déliouché  de  la  rue  Mesnil, 
un  patinage  à  l'oulettes. 

N°  124.  Maison  construite  en  1907  sur  l'emplacement 
de  la  maison  oi!i  mourut  Victor  Hugo  en  1885.  Il  y  habi- 
tait depuis  1881.  (Inscription.)  Au-dessus  de  la  porte  d'en- 
trée de  la  maison  reconstruite  nous  voyons  sculptée  dans 
la  pierre  une  image  très  ressemblante  de  Victor  Hugo. 

N°  134.  Villa  Victor-Hugo.  Au  1  habite  Mlle  Ven- 
tura, artiste  dramatique. 

N°  140.  Emplacement  d'une  maison  où  ^L  Lockroy 
avait  reconstitué  le  salon  et  la  salle  à  manger  de  son  ami 
Victor  Hugo.  (Démolie.) 

N°  154.  Ecole  libre  et  asile  dirigés  par  les  Sœurs  de 
la  Charité. 

N°  177.  Avenue  Montespan  (1856).  Formée  par 
Arsène  Houssaye.  Nom  en  mémoii-e  de  Françoise  de 
Rochechouart,    marquise    de    Montespan   (1641-1707). 


14       PROMENADES    DANS    TOUTES   LES    RUES    DE    PARIS. 

Au  3,  hôtel  avec  un  bas-relief  de  Diane  dans  le  fronton. 
Au  8,  hôtel  de  M.  F.  Carnot,  etc. 

N'^  180.  Rue  Spontini.  En  1825  c'était  un  simple 
chemin  qui  longeait  le  parc  de  la  Faisanderie  et  c'est 
pourquoi  on  lui  donna  primitivement  le  nom  de  rue  du 
Petit-Parc.  Elle  a  été  coupée  en  deux  par  l'avenue  du 
Bois.  Nom  actuel  en  1865  en  mémoire  du  composi- 
teur (1774-1881),  qui  épousa  la  nièce  de  Sébastien  Érard 
et  habita  longtemps  le  château  de  la  Muette. 

Au  62  est  l'hôtel  de  M.  Biais.  Au  30  bis  habite 
M.  Forain,  l'artiste  peintre.  Le  3  est  l'hôtel  de 
M.  Letellier.  Le  10  est  l'hôtel  de  M.  J.  Doucet,  hôtel 
qui  renferme  des  collections  magnifiques  disposées  avec 
un  goût  parfait.  Au  16,  M.  J.  Doucet  a  installé  en  1909 
une  bil)lothèque  d'art  et  d'archéologie.  Cette  magnifique 
bibliothèque  est  privée,  mais  est  gracieusement  ouverte 
aux  savants  et  aux  artistes,  qui  y  sont  reçus  avec  la 
plus  grande  amabilité.  Au  13  habite  M.  Auguste  Dor- 
chain,  homme  de  lettres.  Au  25  s'ouvre  la  rue 
Charles-Lamoureux  (1908),  qui  doit  son  nom  au  chef 
d'orchestre  (1834-1899).  Au  35  de  la  rue  Spontini  est 
l'hôtel  de  M.  t>uasco;  au  37  l'hôlel  de  Mme  A.  Lacroix. 
Au  37  s'ouvre  la  villa  Spontini,  qui  possède  plusieurs 
hôtels  particuliers.  Dans  cette  villa,  au  7,  est  l'hôtel 
de  M.  A.  Cordonnier,  statuaire.  Nous  voyons  encore 
d'autres  hôtels  aux  45,  47,  49,  de  la  rue  Spontini.  A 
côté  du  57  (hôtel  de  M.  Desclercs)  on  a  ouvert  à  la  fin 
de  1909  une  voie  nouvelle  qui  aboutit  avenue  Viclor- 
Hugo  vers  le  108. 

N"  182.  Rue  Benjamin-Godard  (1900).  S'appela 
primitivement  rue  Maxime.  Nom  en  mémoire  du  com- 
positeur (1849-1895).  Ce  nom  avait  été  primitivement 
donné  à  une  rue  du  quai  d'Auteuil. 


XVl"    AUnONDISSEMENT.  15 

N°  184.  Rue  Dufrénoy  (1856).  S'appela  rue  du 
Puits-Artésien.  Nom  actuel  en  18(37  en  mémoire  du  géo- 
logue Armand  Dufrénoy  (1792-1857).  Au  11  est  l'hôtel 
de  M.  Poilpot,  artiste  peintre,  et  de  Mme  Poilpot,  née 
Garrier-Belleuse,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et 
présidente  de  l'Orphelinat  des  Arts. 

N"  189.  Square  Lamartine  (1866).  Doit  son  nom  au 
poète,  qui  passa  les  dernières  années  de  sa  vie  dans  un 
chalet  voisin  de  l'emplacement  du  square.  (Voir  avenue 
Henri-Martin.)  Au  centre  du  square  se  trouve  le  puits 
artésien  de  Passy,  qui  a  586  mètres  de  profondeur  et 
qui  fut  foré  de  1855  à  1861.  La  statue  de  Lamartine, 
œuvre  de  Marquet  de  Yasselot,  a  été  érigée  en  1886.  Le 
monument  de  Benjamin  Godard,  œuvre  du  sculpteur 
Champeil,  a  été  inauguré  en  1906. 

N°  197.  Asile  St-Joseph. 

N°  198.  Rue  de  la  Faisanderie  (1856).  Doit  son 
nom  à  l'ancienne  faisanderie  de  la  Muette.  Cette  rue 
possède  de  nombreux  et  beaux  hôtels  modernes  que 
nous  ne  pouvons  pas  tous  citer  dans  cette  nomen- 
clature. Signalons  le  92  (hôtel  de  Mme  Wyatt),  le  90 
(hôtel  de  M.  Flersheim),  le  88  (ancien  hôtel  de 
M.  le  comte  R.  Chandon  de  Briailles,  hôtel  de  Mme  de 
Caseville),  le  86  (hôtel  de  M.  Lauer),  le  66  (hôtel  de 
M.  Ayulo),  le  52  (hôtel  de  I\L  A.  Fayard),  le  50  (hôtel 
de  Mme  H.  Lautrec),  le  48  (hôtel  du  comte  S.  Stro- 
ganoff),  le  38  (hôtel  de  Mme  P.  Nanteuil).  Au  30  s'ouvre 
la  rue  Cothenet  (1846)  qui  doit  son  nom  au  proprié- 
taire des  terrains.  Au  8  de  la  rue  de  la  Faisanderie  est 
l'hôtel  de  Mme  A.  Lecreux,  au  2  l'hôtel  de  M.  Watel- 
Dehaynin,  au  5  hôtel,  au  11  l'hôtel  de  M.  L.  Desmarais. 
Au  49  s'ouvre  la  rue  Bénouville  (1856),  qui  s'appela 
rue   de    Chabrol   avant    1875    et  qui  doit  son  nom  au 


16       PUOMENADliS    DANS.    TOUTES    LES    ItUES    DE    l'AlUS. 

peintre  (1823-1859).  Au  4  de  celte  rue  Bénouville  est 
l'hôtel  de  Mlle  R.  du  Minil,  sociétaire  de  la  Comédie- 
Française.  Au  6  est  l'hôtel  de  INI.  Molier  qui  possède  un 
cirque  fondé  en  1880  où  se  donnent  tous  les  ans  deux 
intéressantes  représentations.  En  continuant  à  remonter 
la  rue  de  la  Faisanderie  nous  voyons  au  49  le  bel  hôtel 
de^I.  A.  Hériot,  au  53  l'hôtel  de  M.  Jean  de  Reszké,  et 
au  123  l'hôtel  de  M.  de  Freycinet,  de  l'Académie  fran- 
çaise. 

Place  Victor-Hugo  (1830). 

S'appela  rond-point  Charles-X,  de  St-Cloud,  de  la 
Plaine,  place  de  l'Hippodrome,  place  d'Eylau  en  1864. 
Son  nom  actuel  lui  a  été  donné  en  1881.  Au  centre 
s'élève  à  la  place  d'un  bassin  de  1837  le  monument  de 
Victor  Hugo  du  sculpteur  Barrias  (1902).  Entre  la  rue 
Boissière  et  l'avenue  Malakoff  se  trouva  pendant  plu- 
sieurs années  l'ambassade  de  Chine,  qui  était  entourée 
d'un  mur  à  créneaux.  L'Hippodrome  avait  son  entrée  sur 
la  place  près  de  Taboutissement  de  l'avenue  Bugeaud.  11 
resta  là  jusqu'à  son  transfert  au  bas  de  l'avenue  de 
l'Aima.  Au  9  s'élève  l'église  St-Honoré-d'Eylau  (1852) 
qui  fut  agrandie  en  1875  et  1884.  L'église  fut  pillée 
en  1871  par  un  détachement  de  fédérés.  De  la  place  se 
détachent  plusieurs  rues. 

N°  3.  Rue  Copernic  (1856).  S'appela  rue  des 
Bassins.  Nom  en  l'honneur  de  l'astronome  (1473-1543). 
Au  49  habite  INI.  Isidore  de  Lara,  compositeur  de 
musique.  Le  43  est  l'hôtel  de  M.  le  baron  La  Caze. 
Au  39  s'ouvre  la  rue  Yvon-de-Villarceau  (1882),  qui 
doit  son  nom  à  l'agronome  (1813-1883).  Le  général 
Boulano;er  hal)ita  au  3   de  cette  rue.  Le  11  de  la  rue 


XV!*^    AIUIONDISSEMENT.  17 

Copernic  est  riiôtel  de  Mme  V.  Mestre,  le  7  l'hôtel  de 
Mme  Wilkinson.  Au  38  est  la  villa  Copernic.  Au  36 
habite  M.  Stewart,  artiste  peintre.  Au  42,  hôtel  de  M.  le 
comte  de  Quélen. 

N°  7.  Rue  Mesnil  (1834).  Nom  du  propriétaire  des 
terrains,  lors  de  l'ouverture.  Le  17  est  une  ancienne 
annexe  de  St-Honoré-d'Eylau.  Au  12  se  trouvent  les 
gigantesques  écuries,  construites  pour  M.  Terry  et 
appartenant  actuellement  au  prince  C.  Radzi^vill.  Le  7 
est  l'hôtel  de  M.  V,  Barbier. 

N"  6.  Rue  de  Sontay  (1882).  S'appela  rue  Lefuel 
avant  1886.  Nom  de  la  ville  du  Tonkin  prise  par  les 
troupes  françaises  en  1883.  Au  6  habita  le  littérateur 
René  de  Pont-Jest. 

N°  2.  Rue  Léonard-de -Vinci  (1866).  S'appela  rue 
Christine  avant  1868.  Nom  en .  l'honneur  du  grand 
peintre  qui  fut  un  des  ancêtres  de  l'aviation  (1451-1519J. 
Au  3  se  trouve  l'hôtel  de  INL  G.  Paraf.  Au  5,  hôtel  de 
M.  le  comte  de  Geoffre  de  Chabrignac.  Au  9,  hôtel  de 
Mme  B.  Santos-Suarez.  Au  6,  hôtel  de  Mme  la  comtesse 
de  Montgon.  Au  10,  hôtel  de  M.  le  comte  J.  de  Berteux. 

N°  8.  Avenue  Bugeaud.  S'appela  avenue  Dauphine 
avant  1864.  Nom  en  l'honneur  du  maréchal  (1784-1849). 
Au  1  habite  M.  IL  Rochefort.  Au  9  s'ouvre  la  rue 
Bugeaud.  M.  Abel  Hermant,  homme  de  lettres,  habite 
au  3  de  cette  rue.  Le  11  de  l'avenue  Bugeaud,  qui  fut 
habité  par  M.  Victor  Maurel,  artiste  lyrique,  est  l'hôtel 
de  M.  Sewell.  Au  25  s'ouvre  la  rue  Dosne  (1827),  qui 
doit  son  nom  à  M  .  Dosne,  propriétaire  des  terrains  lors 
de  l'ouverture,  et  beau-père  de  M.  Thiers.  Au  11  de 
cette  rue  habite  Mme  la  comtesse  A.  de  Chabannes-La 
Palice  (Armande  de  Polignac),  compositeur  de  musique. 
Au  55  de  l'avenue  habite  Mlle  Robinne,  de  la  Comédie- 

XVl^    AHHOND.  2 


18   PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  RUES  DE  PAniS. 

Française.  Au  40  est  le  rond-point  Bugeaud,  où 
s'élève  la  fondation  Thiers.  Cet  hôtel  a  été  commencé 
en  1890  par  l'architecte  Aldroff  pour  Mlle  Dosne,  belle- 
sœur  de  M.  Thiers.  Elle  le  donna  en  1892  à  la  fondation 
Thiers,  en  devançant  ainsi  la  date  fixée  pour  l'accom- 
plissement des  dernières  volontés  de  Mme  Thiers,  qui  en 
mourant  avait  laissé  la  jouissance  de  sa  fortune  à  sa 
sœur,  et  exprimé  le  désir  qu'après  elle,  cette  fortune 
serait  employée  à  la  fondation  d'une  école  pour  com- 
pléter l'instruction  scientifique,  philosophique  et  histo- 
rique de  quelques  jeunes  gens  déjà  distingués  par  leur 
savoir  et  leur  esprit.  La  fondation  s'est  ouverte  à  des 
pensionnaires  en  1893.  Elle  est  dirigée  par  M.  E.  Bou- 
troux,  membre  de  l'Institut,  qui  est  logé  ici. 

Rue  des  Belles-Feuilles  (1825). 

La  section  comprise  entre  l'avenue  Bugeand  et 
l'avenue  Victor-Hugo  a  porté  avant  18C8  le  nom  de  rue 
des  Biches.  Elle  doit  son  nom  à  un  parc  dont  clic 
longeait  les  murs  ombragés  de  belles  feuilles. 

N°  75.  Rue  Émile-Menier  (1899).  S'appela  rue  de 
Pomereu  avant  1909.  A  été  percée  sur  les  terrains  de 
M.  jMenier.  Au  45  habite  M.  iïelleu,  artiste  peintre,  et 
M.  Thouvenel,  homme  de  lettres.  Au  26  est  l'hôtel  de 
J\L  le  duc  de  Noailles.  Le  2,  qui  est  une  construction 
originale,  est  l'hôtel  de  M.  Autant.  Au  27  s'ouvre  la 
rue  de  Noisiel,  percée  en  1908  sur  les  terrains  de 
]\L  Menier,  dont  les  usines  sont  à  Noisiel.  Au  3  de  cette 
dernière  rue  est  le  bel  hôtel  de  M.  R.-G.  Levy  (1908). 

No  67.  Hôtel  de  M.  M.  de  Ghccst. 

N°  65.  Hôtel  de  M.  J.  de  Pommercau. 

N°   61.    Rue  Mérimée,    qui    s'ajipela  passage  des 


XVI'^    AUnONDISSEMENT.  19 

Biches,  puis  passage  des  Belles-Feuilles.  Nom  en  1894 
en  l'honneur  de  l'écrivain  (1803-1870).  Au  2  se  trouvait 
la  cité  des  Belles-Feuilles  qui  a  disparu. 

N°  20.  V.  Geruzez  (Crafty),  le  dessinateur,  y  habita. 

N"  18.  Depuis  ce  numéro  jusqu'au  2  s'étend  un  grand 
terrain  vague,  couvert  de  petites  cabanes  en  planches, 
véritable  maquis. 

De  l'autre  côté  du  rond-poinl  de  Longchamp  se 
trouve  l'avenue  d'Eylau. 

Avenue  d'Eylau  (1877). 

D'après  le  projet  primitif  de  1866,  cette  avenue  devait 
aller  de  la  place  du  Trocadéro  à  la  porte  Dauphine  sous 
le  nom  d'avenue  du  Prince-Impérial.  L'amorce  de  cette 
voie  fut  exécutée  en  1877  et  l'avenue  fut  achevée  en 
1888.  Nom  en  1885  en  mémoire  de  la  victoire  de  1807. 

N°  37.  Impasse  des  Prêtres. 

N°  11.  Dans  la  cour  de  cet  immeul)le  se  trouvent 
actuellement  les  trois  cloches  de  Ihorloge  de  la  Bastille. 
Cette  horloge  avait  été  installée  en  17G4  au  fronton  du 
bâtiment  de  l'Etat-major  parM.  de  Sartine.  Après  avoir 
été  longtemps  à  une  fonderie  de  Romilly-sur-Andelle, 
les  cloches  sont  actuellement  la  propriété  du  propriétaire 
de  l'immeuble. 

N'^  14.  Hôtel  de  la  légation  de  Siam  (1900). 

N°  1.  Hôtel  de  Mme  E.  Pelletier. 

Avenue  de  Malakoff  {iS26). 

Se  nommait  précédemment  avenue  de  St-Denis. 
Classée  comme  route  départementale  en  1840.  Nom  en 
18G'ien  souvenir  delà  pi-ise  du  bastion  de  MalakofJ  (185")). 


20   PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  RUES  DE  PARIS. 

N°  11.  EmplaceraentdelavilIaFranquin,quiadisparu. 
N°  81.  La  façade  de  cette  maison  a   été  primée  au 
concours  de  1900. 

N°  97.  Rue  de  Sfax  (1883).  S'appela  rue  Vaudoyer 
avant  1886.  Nom  en  mémoire  de  la  prise  de  Sfax  en 
Tunisie  (1883). 

rs°  105.  Voie  nouvelle  ouverte  en  1908  sur  Thôtel  du 
D'  Evans. 

N°  119.  Hôtel  de  Mme  Groult.  M.  Groult,  le  célèbre 
collectionneur,  y  mourut  en  1908.  Cet  hôtel  renferme  la 
plus  belle  galerie  particulière  de  tableaux  de  Paris. 

N"J  153.  Rue  du  Commandant-Marcliand.  S'appe- 
lait  précédemment  villa   du  ReJan    et    antérieurement 
villa  Eugénie   (1877).   Nom    en  1900  en   l'honneur  du 
héros  de  Fachoda,   né   en   18G3,  qui  au  retour  de  son 
expédition   habita  un  des  petits  hôtels  de  la  villa  du 
Redan.  Le  peintre  José  Frappa  habitait  au  18.  Au  9 
habite  M    Camille  Erlanger,  compositeur  de  musique. 
Au  5  est  M.  Raymond  Poincaré,  membre  de  TAcadémie 
française. 
N°  161.  Impasse  de  Malakoff. 
N°  148.  Habité  par  Mlle  Mary  Garden,  de  l'Opéra. 
N°  122.  Hôtel  de  M.  le  duc  de  Talleyrand  et  de  Sagan, 
véritable  palais  élevé  par  l'architecte  Sanson  d'après  les 
ordres  de  M.  le  comte  de  Castellane  (magnifique  escalier). 
N"  114.  Hôtel  de  M.  Del  Carril. 
N"  100.  Hôiel  de  M.  Cohen. 
N°  98.  Bel  hôtel  de  M.  P.  Desmarais. 
N°  74.  Hôtel  de  M.  le  comte  P.  Durrieu. 
No  66  ter.    Chapelle  Notre-Dame  (1897),  construite 
par  M-TabbéMarbeau,  alors  curé  de  St-Honoré-d'Eylau, 
nommé  évoque  de  Meaux  en  1910.  A  côté,  au  GG,  se  trouve 
la  cité  paroissiale  de  Sl-Honoré-d'Eylau. 


XV1'=    ARUONDISSEMHNT.    .  21 

N°  64.  Li'gation  de  Perse. 

N'  58  ^'/,v.  Salons  Malakoff  (1908).  (Salle  de  fêtes, 
concerts,  etc.) 

N°  56.  Les  Dames  du  St-Sacrement. 

N^  30.  Villa  Malakoff.  S'appela  villa  Nouvelle. 

Avenue  Kléber. 

Remplace  le  boulevard  de  Longchamps  et  la  plus 
grande  partie  du  boulevard  de  Passy.  Elle  fut  terminée 
en  1865  et  dénommée  en  1864  avenue  du  Roi-de-Rome. 
Nom  actuel  en  1879  en  Thonnenr  du  général  (1754-1800). 
L'établissement  de  l'avenue  a  fait  disparaître  la  rue 
Guerlain  qui  allait  de  la  barrière  des  Réservoirs  à  la 
place  de  l'Étoile.  (Sol  de  l'avenue  Kléber  entre  la  rue  de 
Villejust  et  l'Étoile.)  A  l'extrémité  de  cette  rue,  du  côté 
de  la  place  de  l'Etoile,  se  trouvait  le  premier  Hippo- 
drome parisien  construit  en  1845  qui  se  transporta  peu 
après  place  Victor-Hugo.  Ce  premier  Hippodrome, 
incendié  en  1846,  s'étendait  sur  l'emplacement  des  pre- 
miers numéros  impairs  de  l'avenue  Victor-Hugo. 

N"  81.  Rue  de  Magdebourg.  La  partie  comprise 
entre  le  quai  Debilly  et  l'avenue  d'Iéna  est  indiquée  sur 
le  plan  de  Verniquet  sous  le  nom  de  ruelle  d'Hérivault. 
Cette  partie,  classée  comme  rue  en  l'an  XH,  a  reçu  en 
1806  le  nom  de  rue  de  Magdebourg  en  mémoire  de  la 
prise  de  cette  ville  (1806).  La  partie  comprise  entre 
l'avenue  d'Iéna  et  l'avenue  du  Trocadéro  était  la  rue 
Ste-Marie  :  elle  a  été  réunie  à  la  rue  de  INIagdebourg  en 
1868.  La  partie  entre  l'avenue  du  Trocadéro  et  l'avenue 
Kléber  a  été  ouverte  en  1868  et  réunie  la  même  année 
à  la  rue  de  Magdebourg.  Au  14  habitent  M,  Henri  de 
Régnier,  homme  de  lettres,  et  Mme  H.  de  Régnier  (née 


22       PIIOMLNAUES    DANS    TOUTDS    LliS    UUES    DE    PAlîIS. 

de  Hérédia,  qui  écrit  sous  le  pseudonyme  de  Gérard 
d'Houville).  Le  trisaïeul  maternel  de  M.  José  de  Hérédia, 
le  poète,  était  Gérard  d'Ouville,  président  à  mortier  au 
Parlement  de  Normandie. 

N°  92.  Hôtel  de  style  Renaissance  avec  tourelle  à 
deux  étages.  Hôtel  de  Mme  Adiny-Milliet,  de  l'Opéra. 

N°  79.  Devant  ce  numéro,  se  trouvait  encore  en  1906 
un  kiosque  qui  servait  pour  la  descente  dans  les  car- 
rières de  Passy.  L'escalier  circulaire  de  84  marches  qui 
existe  toujours  sous  le  trottoir  a  été  construit  en  1786. 

N°  88.  Rue  Léo-Delibes  (1891).  Nom  en  l'honneur 
du  compositeur  (1836-1891).  Au  6,  hôtel  de  Mme  A.  Max. 
Au  9,  hôtel  de  M.  de  Lavandeyra.  Au  7,  hôtel  de  M.  le 
vicomte  de  Reiset,  homme  de  lettres. 

N°  76.  Hôtel  de  M.  le  baron  d'Erlanger.  Habité  par 
le  baron  F.  d'Erlanger,  compositeur  de  musique,  et  le 
baron  R,  d'Erlanger,  artiste  peintre. 

N"  55.  Rue  Galilée.  (Partie  comprise  depuis  l'avenue 
Marceau  jusqu'à  l'avenue  Kléber.)  Cette  partie  porta  le 
nom  de  rue  du  Chemin-de-Versailles  et  en  1849  le  nom 
de  rue  du  Banquet.  Elle  a  été  modifiée  en  1864  et  a  reçu 
son  nom  actuel  à  cette  époque  en  mémoire  de  l'astro- 
nome (1564-1642).  L'aéronaute  Severo,  qui  périt  en  1902 
dans  une  ascension  dans  son  ballon  Fax,  habitait  la  rue 
Galilée, 

Le  6  est  l'hôtel  de  Mme  V.  Desfossés.  Le  22  est 
l'hôtel  de  M.  J.  de  Kœnigswarler.  La  porte  du  30  est 
ornée  de  cariatides  du  sculpteur  André  Allar.  Le  37  fut 
habité  par  Mme  Marie  Miiller,  sociétaire  de  la  Comédie- 
Française  Le  33  est  l'hôtel  de  Mlles  Bringas  de  Manza- 
neda.  Au  29,  hôtel.  Le  9  est  décoré  de  médaillons  repré- 
sentant Galilée. 

N"  66.  Rue  Cimarosa(1825).  S'appela  rue  St-André. 


XVI"    AURONUlSSliMENT.  23 

Nom  actuel  en  18G4  en  mémoire  du  compositeur  (1754- 
1801).  Un  médaillon  représentant  les  traits  de  Ciraarosa 
a  été  placé  sur  la  façade  du  2.  Le  5  est  l'hôtel  de  M.  le 
comte  Maingard.  Le  7  est  l'hôtel  de  M.  le  vicomte 
d'Avenel,  homme  de  lettres. 

N°  64.  Hôtel  de  Mme  Tourreil. 

N"  41.  Rue  Hamelin  (1864).  Nom  en  18G7  en 
mémoire  de  l'amiral  (1796-1804).  Au  34  habite  M.  Ernest 
Daudet,  homme  de  lettres.  24  :  hôtel  de  ÎNI.  Magnier  de 
Maisonneuve.  22:  hôtel  de  M.  P.  Briollay.  20  :  hôtel  de 
l\L  le  comte  Armand.  18  :  hôtel  de  M.  L.  Garez.  16  : 
hôtel  de  M.  le  baron  E.  Seillière.  14  :  liôlel  de  M.  E.  de 
St-Paul  de  Sincay.  11  :  hôtel  de  I\Ime  la  marquise  de 
Trévise.  19  :  hôtel  du  comte  M.  de  Camondo,  etc. 

N°  39.  Habité  par  Mlle  C.  Thévenet,  de  lOpéra- 
Coraique. 

N"  39.  Rue  de  Belloy  (18G6).  Sur  l'emplacement  des 
anciens  réservoirs  de  Chaillot.  Classée  en  1883.  Nom 
en  1868  en  mémoire  de  l'archevêque  de  Paris  (1709- 
1808).  Au  8  est  mort  en  1909  M.  Bouquet  de  La  Grye, 
membre  de  l'Institut  et  le  vaillant  promoteur  du  pi'ojet  : 
Paris  port  de  mer.  Dans  la  rue  de  Belloy  s'ouvrent 
au  6  la  rue  La-Pérouse  et  au  2  la  rue  Dumont-d'Urville. 
Ces  deux  rues  sont  parallèles  :  nous  prendrons  l'une  et 
reviendrons  par  l'autre. 

La  rue  La-Pérouse  a  été  ouverte  en  1860  sur  l'em- 
placement d'une  partie  de  l'ancien  boulevard  de  Passy. 
Nom  en  1864  en  l'honneur  du  célèbre  navigateur  fran- 
çais (1741-1788).  Le  9  est  l'hôtel  de  M.  le  comte  de 
Jarnac.  Le  15,  ancien  hôtel  du  duc  de  Sesto,  est  l'hôtel 
de  M.  N.  de  Vlassov.  Cet  hôtel  possède  à  l'intérieur  des 
boiseries  provenant  du  palais  Gavone,  près  Turin,  où 
résida  Bonaparte  lors  de  la   campagne  d'Italie.   Au  27 


2'i   PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  HUES  DE  PAUIS. 

habita  E.  de  Girardin  de  1877  à  1881.  Au  31  habite 
INIlIe  Lobstein,  de  l'Opéra. 

La  rue  Dumont-d'Urville  (1860),  remplace  le 
chemin  de  ronde  de  l'Etoile  et  une  partie  de  l'ancien 
boulevard  de  Passy.  Nom  en  1864  en  l'honneur  du 
célèbre  navigateur  (1790-1842)  qui  périt  dans  la  catas- 
trophe de  chemin  de  fer  de  1842  (chemin  de  fer  de  Ver- 
sailles). Au  55  habitait  Bazaine  quand  il  fut  arrêté.  Au 
53,  hôtel  de  M.  le  duc  de  Loubat,  membre  correspondant 
de  l'Institut.  Le  28  est  l'hôtel  de  INI.  Jacques  Normand, 
homme  de  lettres.  Au  11  bis  habita  le  général  Boulanger 
en  1888-1889.  Le  12  est  l'hôtel  de  M.  le  duc  de  Mar- 
chena,  le  10  est  celui  de  M.  le  marquis  de  Lur-Saluces. 
Le  8  est  Thôtel  de  M.  le  vicomte  de  Grouchy,  ministre 
plénipotentiaire,  homme  de  lettres  et  un  amateur  pas- 
sionné et  éclairé  du  Vieux  Paris,  que  nous  sommes  heu- 
reux de  saluer  ici  et  de  remercier  publiquement  pour  ses 
bons  et  nombreux  conseils.  Auguste  Vacquerie  avait 
acheté  cet  hôtel  en  1882  et  il  y  mourut  en  1895  le  lais- 
sant par  héritage  à  sa  nièce  par  alliance  Mme  Lefèvre- 
Vacquerie.  C'est  le  fils  de  cette  dernière  qui  vendit 
l'hôtel  à  M.  de  Grouchy.  Le  6  était  l'hôtel  de  M.  Bec- 
querel, secrétaire  perpétuel  de  l'Académie  des  sciences, 
décédé  en  1908.  Le  2  est  l'hôtel  de  Mme  la  duchesse 
d'Isly.  Le  1,  hôtel  de  M.  R.  Cahen,  est  un  hôtel  de  style 
Renaissance,  avec  tourelle  en  encorbellement  (1883). 

N°  40.  Hôtel  deJNL  de  St-Georges  Armstrong.  Au  38, 
hôtel  de  INL  le  comte  de  Grenaud.  Au  33,  hôtel. 

N°  19.  Emplacement  d'un  très  bel  hôtel  qui  avait  été 
construit  sous  le  second  Empire  par  le  comte  Basilewski, 
grand  collectionneur  de  cloisonnés  chinois.  La  reine 
Isabelle  II  acheta  l'hôtel  en  1868  :  le  terrain  valait  alors 
20  francs  le  mètre.  L'hôtel  fut  dit  alors  palais  de  Cas- 


XVl"    ARItONDISSEMENT.  25 

tille  et  la  reine  y  donna  en  187S  une  belle  l'cccption 
pour  le  Shah  de  Perse  :  elle  y  mourut  en  1904  et  fut 
ensevelie  revêtue  de  l'habit  des  franciscaines.  Cet  hôlel 
a  été  démoli  en  190G  et  sur  son  emplacement  s'élève 
l'hôtel  meublé  dit  le  Majestic  (1908). 

N"  17.  Rue  Pauquet.  La  partie  entre  l'avenue  Kléber 
et  la  rue  Dumont-d'Urville  date  de  1825  :  la  partie  entre 
les  rues  Dumont-d'Urville  et  de  Chaillot  date  de  183(3  : 
ces  deux  parties  ont  été  réunies  en  1868.  Nom  en 
mémoire  de  l'avocat  Pauquet  de  Vilfejust,  mort  en  1836, 
qui  coopéra  à  l'ouverture  de  la  rue.  Pianavalo,  ancienne 
reine  de  i\Iadagascar,  fut  logée  en  1901  rue  Pauquet.  Au 
33,  hôtel  de  Mme  la  comtesse  Pillct-Will.  Au  38  (hôtel 
de  INlme  Rigaud)  habita  Emile  de  Girardin  de  1864  ù 
1870. 

N°  18.  Ancienne  ambassade  des  Etats-Unis  (chancel- 
lerie). Consulat  de  la  République  Argentine. 

N"  9.  Fut  habité  par  S.  A.  R.  le  duc  de  Nemours. 
Hôtel  de  S.  A,  R.  la  princesse  B.  d'Orléans. 

Avenue  d'Iéna  (1858). 

A  remplacé  la  rue  des  Batailles  entre  le  boulevard 
Delessert  et  la  place  d'Iéna.  Cette  rue  des  Batailles 
existait  depuis  fort  longtemps  à  Chaillot.  Henri  IV  et 
Gabrielle  d'Estrées  y  demeurèrent  en  1593  avant  l'en- 
trée du  roi  à  Paris,  ^^'illiam  Pitt,  premier  comte  de 
Chatam,  Mme  d'Épinay,  le  comte  Treilhard,  le  comte 
Regnaud  de  Saint-Jean-d'Angely,  Balzac  en  1835,  Jules 
Sandeau,  etc.,  y  ont  habité.  L'abbé  Raynal,  le  philosophe 
littérateur,  y  mourut  subitement  en  1796  chez  un  de  ses 
amis  qui  habitait  au  1.  L'avenue  d'Iéna,  qui  fut  habitée 
par  Jules  Grévy  de  1887  à  1891  (au  coin  de  la  rue  de  Mag- 


26       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    J)E    PARIS. 

debourg),  a  absorbé  en  outre  rim})asse  de  la  Groix-Bois- 
sicrc  et  une  partie  de  la  rue  Newton.  Ouverte  sous  le  nom 
de  boulevard  n°  4  de  Chaillot,  l'avenue  reçut  en  1864  le 
nom  d'avenue  d'Iéna  en  mémoire  de  la  victoire  de  1806. 

N''  96.  Hôtel  de  M.  Achille  Fould. 

N°  94.  Hôtel  de  Mme  la  comtesse  de  Galliffet  (porte 
sculptée). 

N"  84.  Rue  Newton  (183G).  Nom  en  mémoire  du 
mathématicien  anglais  (1642-1727).  Au  6,  hôtel  de 
M.  Sevêne.  Au  8,  hôtel  de  M.  Dior,  etc. 

Au  3  s'ouvre  la  rue  Auguste-Vacquerie  qui  s'ap- 
pela rue  des  Bassins  de  1836  à  1895  et  qui  doit  son  nom 
au  journaliste  (1819-1895).  Au  7,  église  anglicane  dite  de 
St-Georges.  Au  17,  hôtel.  Le  19  est  l'hôtel  de  M.  le 
marquis  de  Villefranche.  Le  23  est  l'hôtel  de  M.  le  mar- 
quis de  INIonteynard.  Au  29  habita,  avant  son  installation 
à  l'Elisée  en  1887,  Carnot.  Le  18  est  l'hôtel  de 
Mme  Blanche  Pierson,  sociétaire  de  la  Comédie-Fran- 
çaise. 

N"  53.  Hôtel  de  M.  Bunau-Varilla.  Au  49,  hôtel  de 
M.  E.  Kann.  Au  45,  hôtel  de  jNL  le  marquis  de  Ségur, 
de  l'Académie  française.  Au  39,  hôtel  de  Mme  de  Polès. 
Au  37,  hôtel  avec  vaste  jardin. 

N°  58.  Rue  de  Bassano.  (Partie  comprise  entre 
l'avenue  d'iéna  et  l'avenue  Marceau)  (1867).  A  englobé 
la  ruelle  des  Jardins  dans  celte  partie.  Nom  en  1867 
en  mémoire  de  Maret,  duc  de  Bassano  (1763-1834).  Le 
1  est  l'hôtel  de  M.  G.  Piccioni.  Le  2  celui  du  comte 
L.  Gahen  d'Anvers.  Au  21  s'ouvre  la  rue  Keppler, 
reste  de  la  rue  tracée  en  1772  qui  porta  le  nom  d'Hébert, 
et  ensuite  celui  de  Ste-Perine,  et  de  Ste-Geneviève.  La 
rue,  diminuée  en  1864,  a  reçu  à  cette  époque  son  nom 
actuel  en  mémoire  de  l'astronome  (1571-1630). 


XVl^    ARUONDISSEMENT.  27 

N°  56.  Maison  reconstruite  en  1883  sur  remplace- 
ment d'un  autre  hôtel  bâti  en  1630.  Nous  lisons  ces  deux 
dates  dans  le  joli  fronton. 

N°  37.  Place  des  États-Unis  (18GG).  Sur  les  terrains 
provenant  des  réservoirs  de  Chaillot.  S'appela  place 
Galilée  puis  place  de  Bitche.  Nom  actuel  en  1881.  Elle 
a  a])sorbé  la  rue  de  Juigné  (1866).  Dans  le  square  qui 
s'étend  sur  la  place  s'élève  le  monument  de  Lafayette  et 
Washington  (1895),  offert  à  la  ville  par  Georges  Pulilzer. 

La  place  est  bordée  par  de  nombreux  et  beaux  hôtels 
modernes  :  Le  2  est  l'hôtel  de  M.  J.  Ephrussi.  Le  4  est 
l'hôtel  de  M.  H.  Deutsch  (de  la  Meurthe).  Le  6  fut  celui 
du  prince  Bariatinski,  décédé  en  1908.  Le  8  est  l'hôtel 
de  M.  G.-E,  de  St-Paul.  Le  10  est  l'hôtel  du  marquis  de 
Branles.  Le  14  est  l'hôtel  de  Mme  la  duchesse  d'Isly. 
Le  11  fut  l'hôtel  de  M.  F.  Bischoffsheim,  décédé 
en  1909,  etc. 

N"  56.  Rue  Georges-Bizet  (1826).  Remplace  la 
ruelle  des  Tourniquets.  La  partie  comprise  entre  la  rue 
de  Chaillot  et  l'avenue  Marceau  était  la  rue  des  Blan- 
chisseuses. La  rue  s'appela  de  1826  à  1903  rue  Bizet 
qui  était  le  nom  du  propriétaire  des  terrains.  En  1903 
elle  est  devenue  rue  Georges-Bizet  en  l'honneur  du 
compositeur  (1838-1875).  Au  26,  hôtel.  Au  24,  hôtel  de 
M.  Mathis.  Au  22,  hôtel  de  M.  Thome.  Au  7,  église 
grecque  orthodoxe  (1895)  construite  sous  la  direction  de 
l'architecte  Vaudremer  aux  frais  de  AL  Demetrius  Schi- 
lizzi  qui  en  a  fait  don  au  gouvernement  hellénique,  (Pein- 
tures du  peintre  Charles  Lemaire.)  Au  23,  maison  de 
santé. 

N"  23.  Rue  de  Lubeck.  La  partie  comprise  entre 
les  rues  Boissière  et  de  Longchamp  remplace  un 
chemin  sinueux  qui  existait  au  xvii'=  siècle;  la  partie  qui 


28        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

était  comprise  entre  la  rue  de  Longchamp  et  l'ancien 
boulevard  de  Longchamp  fut  ouverte  vers  1807  sur 
des  terrains  qui  avaient  dépendu  de  l'ancien  monastère 
de  la  Visitation.  Après  diverses  modifications,  la  rue 
actuelle  a  reçu  son  nom  en  1867  en  mémoire  de  la  vic- 
toire de  1806.  Au  2  est  l'hôtel  de  Mme  la  comtesse 
L.  Branicka.  Au  4  est  l'Institution  des  Dames  de  l'As- 
somption. Au  15  est  l'hôtel  de  M.  le  baron  Tossizza. 
Le  12  est  l'hôtel  de  M.  R.  Lebaudy;  le  14  fut  l'hôtel 
de  M.  le  baron  de  Reuter,  décédé  en  1909.  Le  17  est 
l'hôtel  de  M.  le  prince  de  Faucigny-Lucinge.  Au  30 
habite  M.  Hollman,  violoncelliste.  Au  38  est  la  légation 
du  Portugal.  Le  roi  de  Portugal  vint  y  déjeuner  en  1909. 
Au  38  était  la  Société  de  la  Charité  maternelle  fondée 
en  1784  par  Mme  de  Fougeret.  Cette  maison,  dont 
Marie- Antoinette  était  présidente,  disparut  en  1792  et 
fut  reconstituée  en  1801  ;  en  1810  l'impératrice  en  était 
présidente.  En  1814  la  duchesse  d'Angouléme  s'y  inté- 
ressa, puis  la  reine  Amélie  après  1830,  et  l'impéra- 
trice Eugénie  sous  le  second  Empire.  Depuis  1870  le 
gouvernement  cessa  de  s'y  intéresser. 

Au  8  de  la  rue  de  Lubeck  s'ouvre  la  rue  Nitot, 
ouverte  sur  la  propriété  que  INL  Nitot,  un  des  bijoutiers 
fournisseurs  de  Napoléon  P"",  avait  achetée  en  1810.  Le 
clos  Nitot,  où  fut  donné  un  banquet  réformiste  en  1848, 
appartenait  en  1869  au  colonel  Nitot,  au  comte  Treilhard, 
au  sénateur  Boittelle  et  au  baron  d'Erlanger.  La  rue  fut 
ouverte  à  cette  époque.  Le  3  est  l'hôtel  de  Mme  la  mar- 
quise de  Brou  et  de  Mme  la  marquise  de  St-Paul.  Le  7 
est  l'hôtel  de  M.  Pépin  Lehalleur.  Au  23  était  l'hôtel, 
démoli  en  1908,  où  mourut  en  1907  M.  Casimir-Perier, 
ancien  président  de  la  République. 

N"  50.  Rue  Freycinet.  La  partie  comprise  entre 


XVI''    ARUONDISSEMENT.  29 

l'avenue  du  Trocadéro  et  la  rue  Pierre-Charron  dale  de 
1864  et  remplace  l'ancien  passage  de  la  Pompe-à-Feu.  La 
partie  comprise  entre  la  rue  Pierre-Charron  et  l'avenue 
d'Iéna  date  de  1867,  et  a  englobé  l'ancienne  impasse 
des  Réservoirs.  Nom  en  1867  en  mémoire  du  navigateur 
(1779-1842)  qui  a  découvert  des  terres  australes.  Le  5 
est  l'hôtel  de  AL  le  comte  Rœderer,  le  4  l'hôtel  de 
M.  Dubrujeaud.  Autres  hôtels  aux  7,  2,  etc. 

Au  14  s'ouvre  la  rue  Goëtlie  (1855)  qui  s'appela  rue 
de  Cadix  avant  1891  et  qui  doit  son  nom  au  poète  alle- 
mand (1803-1886).  Au  4,  hôtel  de  M.  Mahler. 

Au  12  se  trouve  la  rue  Léonce-Reynaud  (1884). 
Nom  en  1885  en  mémoire  de  l'ingénieur  qui  a  dirigé 
pendant  trente-deux  ans  la  service  des  phares  (1803- 
1886). 

N"  23.  Hôtel  de  Mme  L.  Chiris..Au38,  hôtel  de  M.  G. 
Cochei'y,  ministre  des  Finances.  Au  19,  hôtel  de  M.  le 
comte  d'Anthoiiard  de  Vraincourt.  Au  17,  hôtel  de  M.  de 
Jonge.  Au  9,  hôtel  de  M.  Singer. 

N"  24.  Place  diéna.  Formée  en  1858  et  dénommée 
en  1878.  Sur  la  place  s'élève  la  statue  de  Washington, 
œuvre  de  David  French  et  Edward  Potter.  Cette  statue 
a  été  offerte  par  les  femmes  des  États-Unis  d'Amérique 
«  en  mémoire  de  l'amitié  et  de  l'aide  fraternelle  donnée, 
par  la  France  à  leurs  pères  pendant  la  lutte  pour  l'indé- 
pendance ». 

Sur  la  place  au  6  se  trouve  le  musée  Guimet  (1888), 
sur  l'emplacement  des  Arènes  Boissière,  hippodrome  en 
planches  (1875).  Ce  musée  des  religions  de  l'Extrême- 
Orient  renferme  les  collections  de  M.  Guimet,  de  Lyon, 
qui  les  a  données  à  l'Etat  en  1886.  Il  renferme  éga- 
lement une  collection  céramique  orientale  et  des 
antiquités.    (Public    tous  les  jours,  sauf  le    lundi,    de 


30      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

midi   à   5    heures    et   de   midi   à   4    lieures   en  hiver). 

Au  3  de  la  place  habite  M,  Etienne  Lamy,  membre  de 
l'Académie  française.  Le  7  est  l'hôtel  de  M.  E.  Higgins. 

N"  12.  Emplacement  d'une  maison  (ancien  13  de  la 
rue  des  Batailles),  oîi  Balzac  habita  vers  1832-1835. 

N°  10.  Hôtel  de  S.  A.  I.  le  prince  Roland  Bonaparte, 
membre  de  l'Institut. 

N°  8.  Institution  Merici  (médaillons). 

N°  4.  Maison  modem  style. 

N°  2.  Hôtel  de  M.  le  vicomte  G.  de  Kergariou. 

N"  3.  Laboratoire  d'essais  des  Ponts  et  Chaussées. 

De  la  place  d'Iéna  partent  les  rues  de  Longchamp, 
Boissière  et  Pierre-Chari'on,  que  nous  allons  visiter 
successivement. 


Rue  de  Longchamp. 

Remplace  l'emplacement  rectilié  d'un  ancien  chemin 
que  les  Parisiens  prenaient  pour  se  rendre  à  l'abbaye  de 
Longchamp.  La  mode  était  de  se  rendre  à  l'abbaye,  le 
mercredi,  le  jeudi  et  le  vendredi  de  la  semaine  sainte  ; 
mais  ce  pèlerinage  devint  rapidement  une  sorte  de 
cavalcade,  où  il  était  d'usage  d'étaler  un  luxe  inouï 
d'équipages  et  de  toilettes.  L'archevêque  de  Paris  fit 
fermer  la  chapelle,  où  on  allait  «  faire  Ténèbres  »  mais 
on  continua  à  «  faire  Longchamp  »  et  au  lieu  d'aller  à 
la  chapelle  on  en  fit  le  tour.  La  partie  de  la  rue  comprise 
entre  la  place  d'Iéna  et  l'avenue  de  Kleber  fut  renfermée 
dans  Paris  lors  de  la  constructicm  du  mur  d'enceinte  et 
classée  eu  1802.  La  rue  fut  ensuite  modifiée  en  1829, 
1848,  1881  et  1884. 

N"  17.  Habité  par  M.  Camille  Sainl-Saëns,  composi- 
teur de  musique,  membre  de  l'Inslitut. 


XVl^    ARRON'DISSEMEXT.  31 

N"  33.  Emplacement  de  la  maison  où  mourut  Théo- 
phile Gautier  en  1872.  Habitée  par  Mme  Jeanne  Rolly, 
artiste  dramatique. 

N°  73.  Cour  de  chiffonniers. 

N°  75.  Hôtel  de  M.  Lcncpveu  de  Lafont. 

N"  89.  Rond-point  de  Longchamp.  La  forme 
actuelle  lui  a  été  donnée  en  1825.  Au  9  du  rond-point 
se  trouvait  la  ferme  Magu  ou  Mayeux  qui  a  disparu  en 
1904.  On  raconte  que  Boileau  et  La  Fontaine  s'y  ren- 
contraient dans  leurs  promenades  à  la  campagne  pour 
boire  du  lait  pur.  (Inscription.) 

Au  5  du  rond-point  se  détache  la  rue  Decamps 
(1856),  qui  s'appela  rue  de  la  Croix  avant  1864.  Son  nom 
lui  a  été  donné  en  mémoire  du  peintre  (1803-1860). 
Nous  voyons  au  18  la  chapelle  du  Lycée  Janson  de 
Sailly.  L'acteur  Bressan  habitait  le  11  vers  1860. 

Au  2  habitent  M.  Worms  et  Mme  Worms,  née  Baretta, 
sociétaires  retraités  de  la  Comédie-Française.  Au  11 
habile  M.  Léon  Hennique,  homme  de  lettres. 

N°  101.  Rue  Herran  (1862).  Nom  de  propriétaire. 
Au  2  habitait  le  docteur  Cazalis,  connu  en  littérature 
sous  le  nom  de  Jean  Lahor,  et  décédé  à  Genève  en  1909. 

N"  103.  Lycée  Janson  de  Sailly. 

N°  131.  Hôtel  de  M.  A.  Lazard. 

N"  131.  Rue  de  Lota  (1894).  Voie  privée  qui  finit 
en  impasse.  Lota  est  une  ville  du  Pérou.  Au  2,  hôtel  de 
M.  de  Cousino.  Au  4,  hôtel.  Au  6,  hôtel  de  M.  P.  Hottin- 
guer.  La  façade  du  8  a  été  primée  au  concours  de 
1899,  etc. 

N«  149.  Rue  Théry  (1869).  Ouverte  par  M.  Théry, 
fabricant  de  chocolat.  Le  4  est  l'hôtel  de  M.  Hœntschel 
Le  26  est  une  construction  originale  (hôtel  de  M.  Roui- 
ller), etc. 


32       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

N°  160.  Rue  Tliéry  prolongée  (impasse). 

N°  154.  Hôtel  de  M.  le  comte  Orlowski  (1881). 

N°  148.  Hôtel  de  M.  Larivièrc. 

N°  146.  Habité  par  M.  Georges  Feydeau,  auteur  dra- 
matique. 

N°  136.  Le  peintre  poète  Jules  Breton  y  mourut  en 
1906.  (Inscription.)  Hôtel  de  M.  A.  Demont  et  de 
Mme  Demont-Breton,  artistes  peintres. 

N"  132.  Rue  de  Pomereu  (1889).  Cette  rue  a  été 
diminuée  en  1909  de  la  partie  qui  datait  de  1899,  qui 
aboutit  rue  des  Belles-Feuilles  et  qui  a  pris  le  nom  de 
rue  Emile-Menier.  Lel,  qui  possède  un  chat  sculpté  sur 
sa  façade,  est  Tliôtel  de  INI.  le  baron  A.  de  Fleury,  le  3 
est  rhôtel  de  Mme  la  comtesse  de  Tavei^ny,  le  19  est 
l'hôtel  de  M.  Laforgue,  le  22  est  l'hôtel  de  Mme  la  com- 
tesse de  Madré.  Nous  voyons  encore  d'autres  hôtels 
particuliers  aux  20,  18,  14,  8,  6,  4,  etc. 

N°  100.  Rue  Gustave -Courbet  (1882).  Nom  en 
mémoire  du  peintre  (1819-1877),  qui  ternit  sa  gloire 
d'artiste  en  déboulonnant  la  colonne  Vendôme  en  1871. 

N°  70.  Rue  Lauriston.  Indiquée  au  xv!!!*"  siècle. 
Chemin  du  Bel-Air  en  1820.  Nom  actuel  en  1864  en 
l'honneur  du  maréchal  (1708-1828).  Celte  longue  rue 
n'offre  rien  de  particulièrement  intéressant.  Au  84  est 
le  square  de  l'Union.  Au  16  bis  habite  M.  Dehelly,  de  la 
Comédie-Française.  Au  10  habite  Mme  Marie  Lafargue, 
de  rOpéra. 

N"  44.  Vieille  maison. 

N°  36.  Villa  de  Longchamp.  C'était  autrefois  la 
rectification  d'un  ancien  chemin  de  Chaillot  dénommé 
ruelle  du  Bouquet-des-Champs.  S'appela  rue  Rigaud 
en  1866.  Nom  actuel  depuis  1887. 

N'  26.   Rue    du  Bouquet-de-Longchamp.   Doit 


XVl*^    ARRONDISSEMENT.  33 

son  nom  à  un  ancien  bouquet  d'arbres.  Celte  voie,  indi- 
quée à  la  fin  du  xviii'  siècle,  fut  alignée  en  1817  et  1848. 

Rue  Boissière. 

Existait  au  xviii''  siècle  sous  le  nom  de  rue  de  la  Croix- 
Boissière  pour  la  partie  comprise  entre  la  place  d'Iéna 
et  Tavenue  Kléber.  L'autre  partie  compi'ise  entre  l'ave- 
nue Kléber  et  la  place  Victor-Hugo,  qui  se  trouvait  sur 
le  territoire  de  la  commune  de  Passy,  s'appelait  rue 
Boissière.  Ces  deux  parties  ont  été  réunies  en  1868. 
On  appelait  boissières  des  croix  auxquelles  il  était 
d'usage  d'attacher  du  buis  le  jour  des  Rameaux. 

N"  4.  Habité  par  M.  Ganderax,  homme  de  lettres. 

N"  21.  Hôtel  de  Mme  la  marquise  de  Lanjamet. 

N°  29,  Le  général  Saussier  y  habitait  au  moment  de 
sa  mort  (1905). 

N"  31.  Villa  Michon  (1900). 

No  45.  Hôtel  de  M.  de  Bar. 

N°  52.  Chancellerie  du  royaume  des  Pays-Bas. 

N"  61.  Hôtel  de  Mme  la  comtesse  0.  de  Montesquiou- 
Fezensac. 

Rue  Pierre-Charron. 

(Partie  comprise  entre  la  place  d'Iéna 
et  l'avenue  Marceau.) 

Dut  son  nom  en  1805  au  moraliste  français  (1541-1603). 

N°  8.  Rue  Brignole  (1879).  Ouverte  par  Mme  M.  Bri- 
gnole-Salle,  duchesse  de  Galliéra,  sur  ses  terrains.  Au  1 
est  l'hôtel  de  M.  le  comte  J.  de  Castellane, 

N"  10.  Musée  Galliéra  construit  par  M.  Léon  Ginain, 
de  l'Institut,  aux  frais  de  la  duchesse  de  Galliéra 
et   inauguré  en  1895.  L'idée  primitive  de  la  duchesse 

XVI'    ARriOND.  3 


34   PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  RUES  DE  PARIS. 

était  de  léguer  à  la  Ville  de  Paris  sa  galerie  de  tableaux, 
mais  la  Ville  a3'ant  laicisé  ses  écoles,  cette  décision  fit 
revenir  la  donatrice  sur  sa  détermination  et  la  collec- 
tion est  restée  dans  son  palais  de  Gènes.  La  destination 
du  musée  fut  changée,  et  en  1901  le  musée  Galliéra  est 
devenu  un  musée  d'art  industriel  moderne.  (Ouvert 
tous  les  jours  sauf  le  lundi  de  midi  à  4  heures.) 

N"  12.  Habité  par  M.  Georges  Goyau,  homme  de 
lettres,  et  Mme  Goyau,  née  Lucie  Faure. 

N"  12.  Rue  de  Galliéra  (1879).  Ouverte  sur  les  ter- 
rains de  la  duchesse  de  Galliéra. 

N°  16.  Habité  par  Mlle  Lindsay,  de  l'Opéra. 

N°  25.  Fondation  Miller  Gould  (1900).  L'hôtel  a  été 
élevé  à  la  suite  de  l'incendie  du  Bazar  de  la  Charité,  de 
la  rue  Jean-Goujon. 

N°  9.  Rue  de  Chaillot.  L'espace  triangulaire  com- 
pris à  la  jonction  des  rues  Pierre-Charron  et  de  Chaillol, 
étant  trop  étroit  pour  la  construction,  a  été  converti 
en  1868  en  un  plateau  planté.  Là  s'élève  le  groupe  en 
bronze  :  Le  Vin,  par  Hohveck  (1S8S). 

Rue  de  Chaillot. 

(Partie  comprise  depuis  l'origine 
jusqu'à  l'avenue  Marceau.) 

Cette  voie  était  jadis  la  principale  rue  du  village  de 
Chaillot.  Ce  village,  qui  s'appelait  Collœlum  au  xi*^  siècle, 
formait  une  seigneurie  qui  tomba  dans  le  domaine  de  la 
couronne  en  1450  et  fut  donnée  par  Louis  XI  à  Philippe 
de  Commines.  En  1659,  Chaillot  fut  érigé  en  faubourg  de 
Paris  sous  le  nom  de  faubourg  de  la  Conférence  et  il  fut 
réuni  à  la  capitale  en  1787. 

Le  château   de  Chaillot,  construit  par  Catherine  de 


XVr    AimONDISSEMENT.  35 

Mcdicis,  se  nomma  ensuite  la  maison  de  Gramont.  Il 
s'élevait  sur  l'emplacement  du  Trocadéro.  Il  fut  habité 
en  1618  par  Mme  de  Castille,  fille  du  président  Jeannin. 
Philippe  de  Commines  en  était  seigneur  de  1474  à  1509. 
Le  maréchal  de  Bassompierre  en  fut  propriétaire  de 
1630  à  1646.  Henriette  de  France,  veuve  de  Charles  I" 
d'Angleterre,  y  établit  en  1651  un  couvent  de  Visitan- 
dines,  dont  la  première  supérieure  fut  Mlle  de  La  Fayette, 
belle-sœur  de  Mme  de  La  Fayette,  l'auteur  de  la  Prin- 
cesse de  Clèves  et  de  Mémoires  intéressants.  La  sœur  de 
Colbert  fut  également  supérieure  de  ce  couvent  qui  compta 
parmi  ses  hôtes  :  la  duchesse  de  Nemours,  petite-fille 
d'Henri  IV  et  de  Gabrielle  d'Estrées  (1652),  Mlle  de  La 
Motte-Argencourt,  qui  refit  les  plans  du  couvent  vers 
1700,  Marie  Mancini,  la  fille  aînée  de  Mme  de  Beauvais, 
qui  se  fît  enlever  par  le  marquis  de  Richelieu  qui 
l'épousa,  Marie  d'Esté,  femme  de  Jacques  II  d'Angle- 
terre, la  veuve  du  Régent  (Mlle  de  Blois),  Mme  de  Mot- 
teville  (1666-1689),  etc.  Mlle  de  La  Vallière  s'y  réfugia 
deux  fois  (1671  et  1674) .  La  chapelle  contenait  le  cœur  des 
Stuai'ts  et  se  trouvait  sur  l'emplacement  occupé  actuelle- 
ment par  le  bassin  du  jardin  du  Trocadéro.  C'est  dans 
cette  chapelle  que  Bossuet  prononça  l'oraison  funèbre 
de  Mme  Henriette.  Cartouche  s'introduisit  dans  cette 
chapelle,  mais  il  recula  devant  un  vol  sacrilège.  Le  cou- 
vent fut  supprimé  à  la  Révolution  et  les  bâtiments  furent 
complètement  détruits  sous  Napoléon  I*"^  pour  faire 
place  au  Palais  projeté  du  Roi  de  Rome. 

L'aqueduc  de  Chaillot,  dont  la  construction  a  été 
attribuée  aux  Romains,  était  un  ouvrage  du  xvi^  siècle, 
construit  par  Bernard  de  Palissy  sur  l'ordre  de  Cathe- 
rine de  Médicis  pour  amener  l'eau  des  coteaux  de 
St-Cloud  au  jardin  des  Tuileries  (1567). 


36      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

La  i^ue  de  Chaillot  conserva  jusque  vers  1865  sa  phy- 
sionomie de  grande  rue  de  village;  les  percements  des 
grandes  artères  voisines  ont  modifié  cet  aspect.  Elle 
conserve  cependant  dans  notre  arrondissement  plu- 
sieurs vieilles  maisons.  —  Barras  et  Bailly  (au  21  ancien) 
ont  habité  la  rue. 

N°  5.  Vieille  maison  ainsi  qu'aux  9,  19,  23. 

N°  2.  Là  se  trouvait  la  rue  Gasté  qui  allait  de  la  rue 
Basse-St-Pierre  (Manutention)  à  la  rue  des  Batailles. 
Elle  a  été  supprimée  en  1858. 

N°  10.  Porte  ornée  d'un  mascaron. 

N°  27.  Vieille  maison  ainsi  qu'au  29. 

N°  37.  Square  de  Chaillot. 

N°  26.  Église  St-Pierre  de  Chaillot.  Une  chapelle 
existait  déjà  sur  cet  emplacement  en  1097.  L'église 
actuelle  a  été  rebâtie  vers  la  fin  du  xvii"  siècle,  puis  en 
1750.  La  grosse  cloche  posée  en  1777  dans  le  clocher 
eut  pour  parrain  et  marraine  Louis  XVI  et  Marie-Antoi- 
nette. L'église,  fermée  en  1793,  fut  vendue  en  1796,  rendue 
au  culte  en  1803,  et  agrandie  en  1887  de  la  chapelle 
dédiée  à  N.-Dame  qu'on  voit  du  côté  de  l'avenue  Mar- 
ceau. Le  presbytère  de  St-Pierre  de  Chaillot  a  été  bâti 
en  1866  sur  l'emplacement  de  l'hôtel  de  M.  de  Tubiny. 

Avenue  Marceau  (côté  impair). 

La  construction  de  cette  avenue  a  fait  disparaître 
l'impasse  des  Blanchisseuses  et  une  partie  des  rues 
Bizet,  Kepler  et  Newton.  S'appela  avenue  Joséphine 
depuis  1867.  Nom  actuel  eu  1879  en  l'honneur  du  géné- 
ral (1769-1796). 

N°  81.  Hôtel  de  M.  le  comte  G.  Chandon  de  Briailles. 

N°  79.  Hôtel  de  M.  le  comte  de  Reinach. 


XVr    ARRONDISSEMENT.  3/ 

N°  43.  Hèlel  de  Mme  A.  Moreau. 

N°  33.  Entrée  de  l'église  St-Pierre  de  Chaillot. 

N°  31.  Hôtel  de  M.  J.-L.  Hoche. 

N°  23.  Hôtel  de  Mme  la  comtesse  Duhesme. 

N°  11.  Hôtel  de  M.  N.  Fillot. 

Avenue  du  Trocadéro. 

Prend  naissance  à  la  place  de  l'Aima  qui  compte  en 
partie  dans  le  XV!*^  arrondissement.  L'avenue  a  été 
tracée  en  1858  sous  le  nom  d'avenue  de  l'Empereur. 
Nom  actuel  en  1877. 

N°  1.  Habité  par  M.  Michel  Provins,  homme  de  lettres. 

N°  1.  Rue  des  Frères-Périer  (1903).  S'appela  pri- 
mitivement rue  du  Colonel-Villebois-Mareuil.  Cette  rue 
a  été  ouverte  sur  l'emplacement  de  l'ancienne  Pompe  à 
feu  de  Chaillot  qui  avait  été  construite  en  1777  par  les 
frères  Périer. 

N°  5.  Rue  Debrousse  (1869).  Classée  en  1901. 
M.  Debrousse  (1817-1878)  était  un  des  principaux 
actionnaires  de  la  Société  qui  a  ouvert  la  rue. 

N°  10.  Hôtel  de  S.  A.  S.  le  prince  de  Monaco. 

N°  16.  Square  Brignole-Galliéra. 

N°  15.  L'amiral  Jurien  de  la  Gravière,  de  l'Académie 
française  et  ancien  aide  de  camp  de  Napoléon  III,  y  mou- 
rut en  1892. 

N°  15.  Rue  de  la  Manutention.  Faisait  partie  de  la 
rue  Basse-St-Pierre  qui  allait  du  quai  Debilly  à  la  rue 
de  Chaillot.  Cette  rue  a  été  diminuée  en  1864  de  la  par- 
tie comprise  entre  l'avenue  du  Trocadéro  et  la  rue  de 
Chaillot  et  ce  qui  en  reste  a  reçu  le  nom  de  rue  de  la 
Manutention  en  1867,  parce  qu'elle  longe  les  bâtiments 
des  Subsistances  militaires.  Tallien  et  sa  femme  habi- 


38       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

tèrent  quelque  temps  le  8  de  la  rue  Basse-St-Pierre. 
Blanqui  habita  le  22.  La  tragédienne  Dumesnil  habita 
également  la  rue  Basse.  Au  5  actuel  de  la  rue,  enseigne 
du  Réveille-malin.  Au  1,  hôtel  de  M.  Hély  d'Oissel. 

Au  7  s'ouvre  la  rue  Presnel  (187G)  qui  doit  son  nom 
à  l'ingénieur  Jean  Fresnel  (1788-1827),  inventeur  des 
phares  lenticulaires.  Au  21  habitait  M.  Léon  Say  (hôtel 
de  Mme  L.  Say).  Au  23  mourut  en  1905  le  duc  d'Audif- 
fret-Pasquier,  membre  de  l'Académie  française  (hôtel 
de  M.  E.  Mallet).  Au  10  se  trouvent  les  écuries  de 
S.  A.  l.  le  prince  Roland  Bonaparte. 

N°  43.  Dépôt  des  Phares,  installé  en  cet  endroit  en 
1849.  (Musée  des  Phares.) 

N°  44.  Hôtel  de  M.  G.  Maugras,  homme  de  lettres. 

L'avenue  du  Trocadéro  aboutit  à  la  place  du  Tro- 
cadéro,  qui  s'appela  rond-point  de  Sainte-Marie,  puis 
place  du  Roi-de-Rome.  Nom  actuel  en  1877  en  mémoire 
de  la  prise  du  fort  du  Trocadéro  sur  les  Espagnols 
(1823).  Mme  de  Boigne,  dans  ses  Mémoires,  raconte  que 
le  duc  d'Angoulême  était  impatienté  de  l'abus  que  l'on 
faisait  du  nom  de  Trocadéro,  et  qu'il  s'opposa  formelle- 
ment au  baptême  ridicule  de  l'arc  de  triomphe  de 
l'Etoile,  auquel  on  voulait  donner  ce  nom.  Le  centre  de 
la  place  est  occupé  par  un  petit  square  avec  kiosque  à 
musique  qui  a  remplacé  avantageusement,  grâce  au 
zèle  du  comte  d'Aulan,  le  si  regretté  conseiller  municipal 
du  quartier,  décédé  en  1910,  un  bassin  central  qui  était 
devenu  un  véritable  cloaque.  Pendant  l'exposition  de 
1900  cet  emplacement  fut  occupé  par  le  pavillon  de 
Madagascar.  La  place  est  établie  au-dessus  d'anciennes 
carrières.  Au  4  de  la  place  habite  M.  Romain  Coolus, 
auteur  dramatique. 

Le  palais  du  Trocadéro  a  été  construit  pour  l'Rxpo- 


XVI*=    ARIIONDISSEMENT.  39 

silion  de  1878.  Au-dessus  du  dôme  central  se  trouve  la 
statue  de  la  Renommée  par  M.  A.  Mercic.  Sur  l'empla- 
cement du  palais,  où  s'élevaient  jadis  les  dépendances 
du  monastère  de  la  Visitation  et  du  couvent  des  Bons- 
hommes, Napoléon  avait  projeté  d'élever  un  palais 
destiné  au  roi  de  Rome  :  les  fouilles  furent  commencées, 
mais  furent  arrêtées  par  les  événements.  En  1826  le  duc 
d'Angoulérae  y  posa  la  première  pierre  d'une  caserne 
dite  de  Cadix  qui  resta  inachevée.  Le  palais  actuel,  con- 
struit par  Davioud,  renferme  une  salle  des  fêtes,  où  se 
trouve  un  orgue  qui  a  coûté  350  000  francs,  le  musée  de 
Sculpture  comparée,  créé  sur  l'initiative  de  Viollet-Le- 
Dlic  et  ouvert  en  1882,  et  le  musée  d'Ethnographie  fondé 
par  M.  le  docteur  Hamy,  mort  en  1909. 

Le  château  d'eau  et  la  cascade  ont  été  exécutés  par 
Pierre  de  Belvoye  (aniuiaux  de  Frémiet).  On  a  réédilié 
dans  le  jardin,  du  côté  des  rochers  de  la  rue  Franklin,  un 
fragment  de  la  façade  des  Tuileries,  et  un  fragment  de 
l'ancien  Hôtel  de  Ville,  détruits  par  la  Commune,  Le 
jardin  s'étend  jusqu'au  quai  Debilly. 

L'aquarium  du  Trocadéro  est  ouvert  au  public  tous 
les  jours,  sauf  le  lundi,  de  10  heures  à  4  heures. 

Quai  Debilly  (1572). 

S'appelait  jadis  quai  des  Bonshommes  à  cause  du 
couvent  des  Bonshommes  fondé  par  Anne  de  Bretagne. 
Plus  tard  le  quai  fut  dit  de  Nigeon,  de  Chaillot,  de  la 
Savonnerie.  Son  nom  actuel  lui  a  été  donné  en  1844  en 
mémoire  du  général  tué  à  Auerstsedt.  Les  dépendances 
du  couvent  de  la  Visitation  de  Chaillot  où  se  réfugia 
Mlle  de  La  Vallière  s'étendaient  jusqu'au  quai.  C'est 
entre   la    Pompe  à    feu   de   Chaillot  et  la  barrière  des 


40      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Bonshommes  que  Fulton  fit  sur  la  Seine  ses  expériences 
de  vitesse  (1803).  Le  quai  Debilly  fut  terriblement 
inonde  lors  de  la  crue  de  janvier  1910;  et  le  caporal 
Tripier  y  prrit,  victime  du  devoir. 

Mme  de  Pompadour  possédait  là  une  propriété  qui 
('lait  connue  sous  le  nom  de  la  maison  au  cèdre  (au  12). 
Sophie  Arnould  habita  plus  tard  cette  propriété,  qui 
fut  détruite  en  18G5.  Au  10  (ancien)  a  habité  Georges 
Cadoudal,  qui  y  conspira  avec  le  comte  Armand  de 
Polignac,  Pichegru  et  Moreau. 

N°  2.  Emplacement  du  bureau  d'octroi,  puis  Pompe 
à  feu  de  Chaillot  établie  par  les  frères  Périer  en  1781  et 
démolie  en  1902. 

N"  6.  Habité  par  M.  Paul  Acker,  littérateur. 

N°  10.  Rue  Gaston-de-St-Paul.  Voie  privée  se 
terminant  en  impasse.  Nom  de  propriétaire. 

N°  12.  Du  12  au  22,  emplacement  de  la  propriété  de 
Mme  de  Pompadour. 

N°  18.  Manutention  militaire  (1836).  Emplacement 
de  l'ancienne  Savonnerie  fondée  sous  Henri  IV  par 
Pierre  Dupont.  Cette  manufacture  de  tapis  fut  réorga- 
nisée par  Colbert  en  1063  et  reconstituée  par  le  duc 
d'Antin  en  1713.  La  Savonnerie  a  quitté  Chaillot  en  1825 
et  a  été  réunie  aux  Gobelins.  La  Manutention,  commencée 
en  1836  et  agrandie  en  1840,  fut  incendiée  en  1855  et 
reconstruite  en  1856. 

N°  28.  Hôtel  de  M.  C.  Demachy. 

N°  26.  Hôtel  de  M.  A.  Fould. 

N°  30.  Hôtel  de  M.  le  comte  de  R.  de  Barbentane. 

N°  32.  Rue  Foucault  (1877).  Doit  son  nom  au  phy- 
sicien (1819-1868). 

N°  54.  Habité  par  Mme  Simone,  artiste  dramatique. 

N°  64.  Magasin  central  de  la  Marine. 


XVl^    AimONDISSEMENT.  41 

Pour  le  pont  de  l'Aima  voir  le  VIIF  arrondissement. 
Lors  de  la  terrible  inondation  de  1910,  on  parla  de  faire 
sauter  ce  pont  qui  constituait  un  barrage. 

La  passerelle  Debilly  qui  se  trouve  en  face  du  24  a 
été  construite  pour  les  besoins  de  l'exposition  de  1900  : 
elle  est  affectée  actuellement  par  la  Ville  au  service  du 
public. 

Le  pont  d'Iéna,  commencé  en  1800,  était  à  peine 
terminé  en  1814.  Blucher  et  les  Alliés  voulurent  le 
faire  sauter.  Louis  XVIIl  s'y  opposa.  L'intervention 
d'Alexandre  I'''  contribua  à  le  sauver.  Le  pont  fut 
appelé  pont  des  Invalides  de  1814  à  1830.  Les  aigles 
rétablis  en  1851  sont  de  Barye. 

Remoutons  les  jardins  du  Ti'ocadéro,  et  prenons  l'avenue 
Henri-M  arlin. 

Avenue  Henri-Martin  (1858). 

S'appela  avenue  de  l'Empereur,  puis  avenue  du  Tro- 
cadéro  en  1879.  Nom  actuel  en  1885  en  mémoire  de 
l'historien  (1810-1883). 

N°4.  Rue  Greuze  (1848).  S'appela  rue  Blanche  entre 
la  rue  des  Sablons  et  la  rue  Decamps,  Achevée  en  18G2. 
Nom  en  18C4  en  Tlionneur  du  peintre  (1725-1805).  Au 
1  est  l'hôtel  de  ^L  Fournier.  Le  6  est  l'hôtel  de  M.  le 
baron  E,  de  Mandat-Grancey.  Au  20  était  la  cité  Greuze 
cjui  a  disparu. 

N"  10.  Hôtel  de  M.  0.  Barré. 

N°  12.  Hôtel  de  U.  le  duc  d'Abrantès. 

N"  31.  Fut  habité  par  Caran  d'Ache,  le  célèbre  artiste 
dessinateur  mort  en  1909 .  Occupé  aujourd'hui  par 
jM.  Jean  Nouguès,  compositeur  de  music[ue. 

N°  43.  Hôtel  de  Mme  la  princesse  E.  de  Polignac. 


42      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS, 

N°  43.  Rue  Cortambert.  S'appela  d'abord  rue  des 
Bornes  entre  l'avenue  Henri-Martin  et  la  rue  Scheffer 
et  rue  St-Hippolyte  entre  la  rue  Schefler  et  la  place 
Possoz.  Ces  deux  parties  firent  partie  de  la  rue  des 
Sablons  de  1869  à  1891.  Nom  actuel  en  1891  en  mémoire 
du  géographe  (1805  1884).  Au  19,  temple  protestant  de 
Passy  (1891)  qui  a  remplacé  une  chapelle  de  1880.  Au 
35,  maison  reconstruite  sur  remplacement  d'une  maison 
où  habitait  le  général  du  Barail  avant  d'être  ministre  de 
la  Guerre.  Au  45,  hôtel  de  M.  Baratoux.  Au  64,  habite 
M.  Xavier  Leroux,  compositeur  de  musique,  et 
Mme  Héglon-Xavier-Leroux,  de  l'Opéra.  Au  60,  empla- 
cement d'une  maison  habitée  de  1866  à  1869  par  Pon- 
sard.  Au  20,  chapelle  de  Nolre-Dame-du-Très-Saint- 
Sacrement. 

N°  34.  Rue  des  Sablons.  La  partie  comprise  entre 
la  rue  St-Didier  et  le  rond-point  de  Longchamp  date 
de  1834,  L'autre  partie  correspond  à  l'ancienne  rue  des 
Bornes.  En  1891  la  rue  a  été  diminuée  de  la  section  qui 
est  devenue  la  rue  Cortambert.  Doit  son  nom  à  la 
plaine  des  Sablons  (territoire  de  Neuilly),  où  Louis  XV 
passait  la  revue  des  gardes  françaises,  ou  à  son  terrain 
sablonneux. 

N°  36.  Habité  par  M.  C.  Giraull,  membre  de  Tlnslitut, 
nommé  architecte  du  Louvre  en  1910. 

N°  42  bis.  Hôtel  de  M.  le  duc  de  Guiche  (1908). 

N"  46.  Petit  lycée  Janson-de-Sailly.  Dans  le  jardin 
on  a  inauguré  en  1908  un  monument,  œuvre  du  sculp- 
teur Gustave  Michel,  à  la  mémoire  du  poète  Eugène 
Manuel  (1823-1901). 

N"  57.  Rue  Scheffer.  Existait  à  l'état  de  chemin  au 
XVIII*'  siècle,  chemin  qui  desservait  plusieurs  moulins 
dont  l'un  était  appelé  le  moulin  Leclerc.  Classée  comme 


XVl^    ARRONDISSEMENT.  43 

chemin  vicinal  en  1848  sous  le  nom  de  rue  des  Moulins. 
Modiûée  en  1848.  Nom  actuel  en  1864  en  mémoire  du 
peintre  (1795-1838).  Le  61  a  clé  habité  par  le  général 
Borgnis-Desbordes.  Au  51  est  la  villa  Scheffer  (1888). 
Le  47  est  la  maison  mortuaire  de  M.  Prévost  de  Long- 
périer  (1882),  membre  de  l'Institut.  Au  7  est  la  villa 
Bigot,  habitée  par  M.  Mielvaque,  homme  de  lettres. 
Le  4  fut  habité  quelque  temps  par  Béranger  jusqu'en 
1850.  Au  42  est  l'hôtel  de  M.  L.  Andrieux.  Au  2  bis 
habite  Mlle  Dufau,  artiste  peintre. 

La  rue  Pétrarque,  qui  s'ouvre  au  10  de  la  rue 
Schelîer,  s'appela  impasse  des  Moulins  avant  1864.  Nom 
en  mémoire  du  poète  italien  (1304-1374).  Le  2,  orné 
de  bustes  et  de  bas-reliefs,  fut  occupé  par  Mlle  Deina, 
artiste  lyrique. 

N°  57.  Hôtel  de  M.  le  marquis  de  Peralta. 

N"  62.  Hôtel  de  M.  J.-H.  Harjes. 

N°  67.  Habité  par  Mlle  Merentié,  de  l'Opéra. 

N"  71.  INlairie  du  XVP  arrondissement,  édifiée  en 
1877  par  Godebœuf. 

N^  64.  Hôtel  de  M.  de  Clerval.  66  :  hôtel  de  Mme  L. 
Bicoy.  70  :  hôtel  de  Mme  la  comtesse  de  Verbrugge. 
82  :  hôtel  de  Mme  Clarke.  86  :  hôtel  de  M.  L.  Castro. 
90  :  hôtel  de  M.  Lebeault. 

N"  83.  Rue  Mignard  (1856).  S'appela  rue  Spontini 
et  rue  Neuve-du-Puits-Artésien.  Nom  actuel  en  1881  en 
l'honneur  du  peintre  (1612-1696).  Au  11  mourut  en  1901 
le  poète  Eugène  Manuel.  (Inscription  posée  par  les 
soins  de  la  Société  historique  de  Passy  et  d'Auteuil 
dont  M.  E.  Manuel  fut  président.) 

N°  97.  Hôtel  de  M.  Griolet. 

N°  99.  Boulevard  Émile-Augier.  Amorcé  en  1854 
du  côté  du  château  de  la  Muette.  Achevé  en  1900.  Doit 


44      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES   RUES    DE    PARIS. 

son  nom  au  littérateur  (1820-1889).  Au  18  habile 
INI.  Jules  Bois,  homme  de  lettres.  Au  56  s'ouvre  la  rue 
Guy-de-Maupassant,  ouverte  sur  le  jardin  fleuriste  de 
la  Ville.  Nom  en  l'honneur  du  grand  et  charmant  écri- 
vain (1850-1803).  Le  jardin  fleuriste  de  la  Ville  avait  été 
créé  en  1863  et  fut  transféré  au  Parc  des  Princes  en 
1878.  Au  48  s'ouvre  la  rue  Edmond-About  (1894)  qui 
doit  son  nom  au  littérateur  (1828-1885).  Edmond  About 
habitait  au  48  ancien  du  boulevard  Émilc-Augier. 

N°  101.  Boulevard  Jules-Sandeau  (1894),  Doit  son 
nom  au  romancier  (1811-1883).  Au  3  est  l'hôtel  de 
M.  F. -G.  Roussel.  Le  7  est  l'hôtel  de  Mme  Jane 
Demarsy,  artiste  dramatique.  Au  29  habite  M.  H.  Bem- 
berg,  compositeur  de  musique.  Au  21  s'ouvre  la  rue 
Édouard-Fournier  qui  porta  au  début  (1896)  le  nom 
de  rue  de  Franqueville  et  qui  doit  son  nom  actuel  à 
l'historien  et  écrivain. 

N°  82.  Rue  Adolplie-Yvon.  Faisait  partie  de  la  rue 
de  la  Tour  avant  1898.  Doit  son  nom  au  peintre 
(1817-1893).  Le  6  qui  est  l'hôtel  de  M.  J.  Stern  a  été 
construit  en  1866  par  Mme  Claude  Vignon,  femme 
romancier  et  sculpteur  qui  y  mourut  en  1888.  (Bas- 
reliefs.)  Le  12  qui  est  orné  de  médaillons  est  l'ancien 
hôtel  du  romancier  Xavier  de  Montépin.  11  y  mourut  en 
1902.  C'est  aujourd'hui  l'école  Richelieu.  Au  16  nous 
voyons  un  médaillon  représentant  Michel-Ange,  et  un 
bas-relief  composé  d'une  palette  avec  appuie-main.  Le 
peintre  Adolphe  Yvon  y  eut  son  atelier  de  1868  à  1873 
et  y  mourut.  Pendant  le  siège,  cet  liôtel  servit  d'ambu- 
lance. 

N"  107.  Hôtel  de  M.  J.  Bcrnheim.  Le  109  est  habité 
par  Mme  la  comtesse  Mathieu  de  Noaillcs,  femme  de 
lettres. 


XVI''    ARRONDISSEMENT.  45 

N°  107.  Entre  le  107  et  le  113  actuels,  se  trouvait  un 
chalet  concédé  viagèrcment  par  la  Ville  à  Lamartine.  11 
y  mourut  en  1869.  Sa  nièce,  Mlle  de  Cessiat,  cha- 
noinessc,  rétrocéda  à  la  ville  ce  chalet  en  1879  et 
on  construisit  des  nouvelles  maisons  sur  l'emplace- 
ment. 

N°  115.  Rue  Octave-Feuillet  (1895).  Doit  son  nom 
au  romancier  (1821-1890).  Dans  cette  rue  s'élèvent  de 
nouveaux  hôtels.  Le  25  est  l'hôtel  de  M.  Weinstein, 
le  34  celui  de  Mme  la  comtesse  de  Stc-Aldegonde,  le 
21  celui  de  JNL  F.  Borchardl,  artiste  peintre,  le  16  celui 
de  M.  le  baron  de  Bondelli,  le  14  celui  de  M.  A.  Gros. 
Le  9,  construit  en  1909  par  les  architectes  Gire  et  Jamin, 
est  Thôtel  de  M.  Reifenberg.  Au  2  original  hôtel  de 
Mme  la  princesse  M.  Ténicheff,  etc.  Au  28  s'ouvre  la 
rue  Eugène-Labiche  (1895),  qui  doit  son  nom  à  Fau- 
teur dramatique  (1815-1888). 

N°  115.  Hôtel  de  ^I.  le  vicomte  Cornudet. 

N°  117.  Rue  de  Franqueville  (1906).  Cette  rue  a 
été  tracée  sur  une  partie  du  parc  de  la  Muette.  Doit  son 
nom  à  ÎNI.le  comte  de  Franqueville,  membre  de  l'Institut 
et  propriétaire  du  château  de  la  Muette.  Au  6  est  l'hôtel 
de  M.  le  prince  de  Caraman-Ghimay.  Au  14  est  l'hôtel 
de  M.  le  comte  F.  de  Franqueville. 

La  rue  de  Franqueville  communique  avec  la  rue 
Octave-Feuillet  par  plusieurs  nouvelles  rues  ouvertes 
en  1908  qui  sont  :  la  rue  Verdi,  qui  doit  son  nom  au 
musicien  (1818-1901)  ;  la  rue  Richard- Wagner,  qui  doit 
également  son  nom  au  musicien  (1813-1883);  au  12  de 
cette  rue  est  l'hôtel  de  Mme  J.  Darcy;  au  2  celui  de 
M.  Holtzer;  la  rue  Alfred-Dehodencq,  qui  doit  son 
nom  au  peintre  (1822-1882)  ;  au  4  de  cette  rue  est  l'hôtel 
de  M.  Heimann  (1908)  :  la  rue  Henri-de-Bornier,  qui 


46      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

doit  son   nom    au   poète  dramatique  (1825-1901),  et  la 
rue  Litolff. 

L'avenue  Henri-Martin  après  avoir  passé  devant  le 
saut  de  loup  du  parc  de  la  Muette,  aboutit  à  la  porte  de 
la  Muette. 

Boulevard  Lannes. 

Précédemment  rue  Militaire.  Cédée  par  le  génie  mili- 
taire à  la  Ville.  Nom  en  1864  en  l'honneur  du  maréchal 
(1769-1809).  La  caserne  de  gendarmerie  établie  en  1859 
doit  disparaître. 

N°  47.  Hôtel  de  M.  S.  Guillelmon. 

N'  41.  Hôtel  de  M.  E.  Lockroy,  ancien  ministre, 
publiciste. 

N°  25.  École  Pascal. 

N°  17  bis.  Habité  par  Mlle  Trouhanowa,  de  l'Opéra. 
Au  15  habite  Mlle  Mariette   Sully,  artiste  dramatique. 

Le  boulevard  Lannes  aboutit  à  la  porte  de  Neuilly 
(Maillot).  Nous  reviendrons  à  l'avenue  Henri- Martin 
par  le  boulevard  Flandrin. 

Boulevard  Flandrin. 

S'appela  boulevard  latéral  au  chemin  d'Auteuil.  Nom 
en  1865  en  l'honneur  du  peintre  (1809-1864). 

N°  72.  Habité  par  M.  André  Brouillet,  artiste  peintre. 

N°  70.  Rue  du  Général- Appert  (1864).  S'appela 
primitivement  rue  Appert  parce  que  la  première  maison 
y  fut  construite  par  le  général  Appert  (1817-1891).  En 
1893  elle  fut  dite  rue  du  Général-Appert.  Elle  a  été  pro- 
longée en  1897  entre  les  rues  de  la  Faisanderie  et  Spon- 
tini.  Cette  rue  possède  de  nombreux  et  jolis  hôtels 
nouveaux.  Le  8  est  l'hôtel  de  M,  M.  Vagliano.  Le  19 


XVl'^    ARRONDISSEMENT.  47 

est  l'hôtel  de  S.  A.  I.  le  duc  de  Leuchtenberg.  Au  18  est 
l'hôtel  de  M,  Gabriel  Ferrier,  membre  de  l'Institut, 
artiste  peintre,  etc.  La  rue  a  absorbé  l'ancienne  rue 
Courcelle-Seneuil  dont  le  nom  a  été  transféré  dans  le 
V^  arrondissement. 

N"  70.  Hôtel  de  M.  A.  Godillot. 

N°  56.  Hôtel  de  M.  Rosset. 

N°  30.  Habité  par  INI.  Lecomte  du  Nouy,  artiste 
peintre. 

N'^  20,  Hôtel  de  M.  Julien  Dupré,  artiste  peintre. 

N"  8.  Habité  par  INI.  Armand  Dayot,  homme  de  lettres, 
et  INI.  Gabriel  Trarieux,  homme  de  lettres. 

Rue  de  la   Tour. 

Jadis  chemin  des  Moines,  puis  rue  du  Moulin-de-la- 
Tour  à  la  fin  du  xviii^  siècle.  Prolongée  en  1840  et  1858, 
et  diminuée  en  1896  de  la  partie  qui  a  pris  le  nom  de 
rue  Adolphe-Yvon.  Son  nom  lui  vient  de  la  tour  que 
nous  verrons  au  86. 

N°  137.  Hôtel  de  M.  L.  Pierson  (fronton  sculpté). 

N°  119.  Le  chanteur  Duprez  y  mourut  en  1877. 

N°  102.  Rue  Eugène-Delacroix  (1856).  S'appela 
rue  du  Ghemin-de-la-Croix  avant  1868.  Nom  en  l'honneur 
du  peintre  (1798-1863).  Cette  rue  possède  plusieurs 
hôtels  particuliers.  Au  5  se  trouve  la  villa  Souchier, 
fondée  en  1874  par  M.  Souchier,  maire  de  Chantilly  à 
l'époque  de  son  décès  en  1891,  et  propriétaire  des  terrains. 

N°  83.  Villa  Guibert  (1894).  Nom  de  propriétaire. 
Au  7  est  l'hôtel  de  Mme  L.  de  Vriès,  artiste  lyrique.  Au 
8  est  l'hôtel  de  jNL  J.  Richepin,  de  l'Académie  française. 
Au  18  habite  M.  J.  Onfroy  de  Bréville  (Job),  artiste 
peintre  (salon  Empire). 


48       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

N°  96  è/s.  Villa  de  la  Tour.  Formée  à  partir  de  1874 
par  M.  Souchier.  L'administration  de  la  villa  est  confiée 
à  un  syndicat  de  propriétaires.  Au  5  habite  M.  A.  Doniol, 
président  de  la  Société  historique  d'Autcuil  et  de  Passy 
et  auteur  de  V Histoire  du  XVI"  arrondissement,  histoire 
•cjue  nous  avons  souvent  mise  à  contribution  pour  notre 
travail,  et  que  nous  ne  saurions  trop  recommander  pour 
l'étude  complète  de  ce  coin  de  Paris. 

N°  75.  Rue  Desbordes-Valmore  (1854).  Ouverte 
sur  les  terrains  de  l'ancien  parc  Guichard.  S'appela  rue 
Notre-Dame  avant  1864.  Nom  actuel  en  l'honneur  de  la 
femme  poète  (1786-1859).  Cette  rue  possède  de  nom- 
breux et  coquets  petits  hôtels.  Le  11  bis  a  été  construit 
par  l'architecte  Duban  (1797-1870)  qui  y  habita  les  der- 
nières années  de  sa  vie.  Au  17  habite  M.  Emile  OUivier, 
ancien  ministre,  et  membre  éminent  de  l'Académie  fran- 
çaise. Le  jurisconsulte  Faustin  Hélie  habita  le  18  de 
1879  à  1884. 

N°  73.  Joli  petit  hôtel.  Mme  de  Montigny,  dite  Rose 
Chérie,  femme  du  directeur  du  Gymnase,  y  mourut 
en  1861.  Hôtel  de  M.  de  Marisy. 

*  N°  86.  Tour  qui  passe  pour  avoir  fait  partie  d'un 
manoir  de  Philippe  le  Bel.  Servit  de  prison  et  de  tour 
pour  un  moulin.  Piestaurée  sous  le  premier  Empire  et 
en  1897.  Le  château  de  la  Tour  fut  habité  depuis  1831 
par  Villemaiu,  qui  venait  y  passer  les  étés,  et  par  l'écri- 
vain Aimé  Martin,  qui  avait  épousé  la  veuve  de  Bernardin 
de  St-Pierre.  Institution  de  jeunes  gens  (1860).  Institu- 
tion dite  de  la  Tour. 

N"  69.  Hôtel.  Au  59,  hôlel  de  M.  Deloncle. 

N°  78.  Le  comte  Portails,  ancien  ministre,  y  mourut 
en  1858. 

N°     76.     Emplacement     de    Tancien     théâtre     Ros- 


XVr    ARRONDISSEMENT.  49 

sini  (1867  à  187G).  Dans  la  maison  actuelle  est  mort 
en  1905  M.  René  Gohîet,  ancien  président  du  Conseil. 

N°  74.  Rue  Loiiis-David.  S'appela  rue  des  Tour- 
nelles  jusqu'en  1859,  puis  rue  David  avant  1881.  Nom 
actuel  enThonneur  du  peintre  (1748-1825).  Au  21  mourut 
en  1910  E.  Colonne,  fondateur  des  Concerts  Colonne. 
Au  5,  petits  bas-reliefs.  Au  6  mourut,  en  1870,  Henri  de 
Riancey,  pul>li(iste. 

N"  53.  Rue  Vital.  En  1839  celle  rue  allail  de  la  rue 
de  Passy  à  la  rue  des  Carrières  (Nicolo)  :  elle  a  été 
prolongée  en  18G8  jusqu'à  la  rue  de  la  Tour.  Cette  der- 
nière partie  appartenait  à  la  rue  des  Carrières.  Nom  en 
mémoire  d'Hugues  Vital,  adjoint  au  maire  de  Passy,  qui 
créa  de  ses  deniers  la  rue  qui  porté  son  nom. 
Au  43,  maison  construite  sur  l'emplacement  de  celle  ou 
mourut  H.  Vital  en  1881.  Au  27  s'ouvre  la  rue  Henri- 
Martin  (1907)  qui  doit  son  nom  à  l'historien  (1810-1883). 
Au  38,  maison  mortuaire  d'Henri  Martin  qui  y  habitait 
depuis  1878.  (Inscription.)  Au  40  s'ouvre  la  rue  Paul- 
Delaroch.e  (1863),  qui  s'appela  rue  Delaroche  en  1864 
et  qui  prit  son  nom  actuel  en  1898  en  l'honneur  du 
peintre  (1797-1856). 

N°  68.  Vieille  et  curieuse  maison  ainsi  qu'au  66. 

N°  41.  Hôtel  de  M.  Gagneau. 

N°  56.  Rue  Bellini.  S'appela  rue  de  la  Planchette 
avant  1864.  Nom  en  l'honneur  du  compositeur  sici- 
lien (1802-1835),  mort  prématurément  à  Puteaux. 

N°  29.  Rue  Francisque-Sarcey,  (1903)  qui  a 
absorbé  la  villa  Aimée,  Nom  en  mémoire  du  critique 
théâtral  (1828-1899). 

N°  1.  Vieille  maison. 


XVI''   Anno.ND. 


50      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Rue    Vineuse. 

Tire  son  nom  des  vignes  du  couvent  des  Bons- 
hommes. La  rue  a  été  percée  à  la  fin  du  xviii^  siècle. 
Debucourt,  le  peintre  graveur,  qui  était  né  en  1755  rue 
St-Martin,  vint  se  fixer  en  1815  au  7  de  la  rue  Vineuse, 
puis  au  17  (ancien)  de  la  rue  Franklin.  II  passa  les  der- 
nières années  de  sa  vie  au  7  de  la  rue  de  Lancry, 
Béranger  demeura  à  l'ancien  19,  chez  son  amie 
Mme  Béga,  pendant  sept  ou  huit  ans  (1841  à  1847). 

N°  20.  Hôlel  de  M.  le  comte  C.  de  Leusse. 

N"  22  bis.  Habité  par  M.  Gustave  Doret,  compositeur 
de  musique. 

N"  49.  Mac  Mahon  et  le  général  F.  Douay  y  descen- 
dirent le  22  mai  1871  avec  leur  état-major.  Habité  par 
M.  Marcel  Prévost,  membre  de  l'Académie  française. 

jRize   Franklin. 

Chemin  au  xviu''  siècle.  S'appela  rue  Neuve-des- 
Minimes.  Nom  actuel  donné  en  1791  par  le  Conseil 
général  de  la  commune  de  Passy  en  l'honneur  du  fonda- 
teur de  l'indépendance  américaine  (1706-1790).  Le 
peintre  Debucourt  a  habité  la  rue.  Michaud,  l'auteur  do 
V Histoire  des  Croisades  et  fondateur  du  journal  la  Quoti- 
dienne, demeurait  au  18  en  1832  :  il  y  mourut  en  1839. 
On  a  inauguré  en  190G,  dans  un  petit  square  qui  se 
trouve  dans  la  rue,  la  statue  de  Benjamin  Franklin 
offerte  à  la  ville  par  M.  .lohn  Harjes  à  l'occasion  du 
centenaire  do  la  naissance  du  grand  homme. 

N"  41.  Rue  des  Réservoirs.  Doit  son  nom  aux 
petits   réservoirs  de  Passy  auxquels  elle  donne  accès. 


XVl^   ARRONDISSEMENT.  51 

Au  2  se  trouve  Fenlrée  de  cimetière  de  Passy  qui  a  été 
ouvert  vers  1S03. 

Ce  cimetière,  séparé  de  l'avenue  Hetiri-Martin  par 
des  grands  murs  de  soutènement,  contient  les  tombes  de 
Marie  Bashkirtseff  (1884),  de  Raynouard,  Gil  Percs, 
Cortambert,  JNIanet,  Michaud,  du  caricaturiste  Théodore 
INIaurisset  (18G0),  dont  la  tombe  est  ornée  d'un  bas- 
relief  de  Dantan  jeune,  bas-relief  qui  est  dissimulé  par 
une  autre  pierre,  etc.,  etc. 

N°  39.  Hôtel  de  Mme  Roblastre. 

N°  25.  Emplacement  de  la  maison  où  mourut  le 
général  Farron  en  1881. 

N°  20.  Rue  Le-Tasse  (1904).  Nom  en  l'honneur  du 
poète  italien  (1544-1595).  Au  1  est  l'hôtel  de  jNI.  L.  de 
Errazu  avec  une  terrasse  d'où  on  a  une  vue  magnifique 
sur  tout  Paris,  Au  3  est  l'hôtel  de  jM.  J.  Clos.  Au  5  est 
l'hôtel  de  ]\Ime  Mahieu. 

N°  19.  Emplacement  du  square  Franklin  qui  a  été 
absorbé  par  le  jDrolongement  de  la  rue  Scheffer. 

N°  14.  Avenue  de  Camoëns  (1904).  Ouverte  sur  les 
terrains  du  comte  Armand  et  du  comte  de  La  Roche- 
foucauld-Bayers.  Nom  en  mémoire  du  poète  portu- 
gais (1524-1579).  Cette  voie  communique  par  un  esca- 
lier avec  le  boulevard  Delessert. 

N°  10.  Ecole  St-Louis  de  Gonzague.  Externat  du 
Trocadéro. 

N°  8.  Domicile  de  M.  le  docteur  G.  Clemenceau, 
ancien  président  du  Conseil. 

N°  3.  Emplacement  de  l'ancienne  mairie  de  Passy. 

N"  1.  Vieille  maison. 


52      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Boulevard  Delessert  (1876). 

A  remplacé  la  rue  Benjamin-Delessert  et  une  partie 
de  la  rue  Beethoven.  Nom  en  mémoire  de  Benjamin 
Delessert,  financier,  philanthrope  (1773-1877). 

N"  1.  Rue  Le-Nôtre  (1869).  Nom  en  1887  en 
l'honneur  du  célèbre  dessinateur  de  jardins  et  de 
parcs  (1613-1700).  Le  3,  orné  de  bustes,  est  l'hôtel  de 
M.  Jarl,  statuaire.  Au  5  s'ouvre  la  rue  Chardin. 

La  rue  Chardin  (1876)  doit  son  nom  au 
peintre  (1699-1779).  Au  1  de  cette  rue  habite  M.  Raf- 
faelli,  artiste  peintre.  Le  10  dont  la  porte  est  surmontée 
d'un  bas-relief  est  l'hôtel  de  M.  A.  Lemerre.  Le  12  est 
l'hôtel  de  M.  Dieulafoy,  membre  de  l'Institut,  et  de 
Mme  Dieulafoy,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 

N°  11.  Rue  Beethoven.  Rue  de  la  Montagne  au 
xviii^  siècle.  Nom  actuel  depuis  1864  en  l'honneur  du 
compositeur  (1790-1827).  C'est  en  gravissant  la  rue  de 
la  Montagne,  que  Louis  Piccini,  compositeur  et  second 
CIs  de  Nicolas  Piccini  fit  une  chute  malheureuse  qui 
occasionna  sa  mort  (1827).  Au  2  se  trouvait  une  entrée 
de  la  raffinerie  Delessert  rachetée  par  la  Ville  en  1862. 
Vieilles  maisons  aux  1,  3,  7,  9.  Le  9  est  très  curieux  et 
date  de  la  Renaissance  (vieux  puits  dans  la  cour).  C'est 
là  qu'avant  la  Piévolution  les  habitants  de  Passy  venaient 
payer  le  cens  dû  aux  seigneurs  de  Passy.  Le  haut  de  la 
rue  forme  un  curieux  cul-de-sac  :  nous  y  voyons  encore 
des  vieilles  masures  aux  11,  17. 

La  rue  Beethoven  longeait  le  mur  du  couvent  des 
Bonshommes,  qui  occupait  l'emplacement  compris  entre 
la  rue  Beethoven,  la  rue  Le-Nôtre  et  le  boulevard 
Delessert.  C'était  primitivement  le  manoir  du  village  de 


\\r    ARRONDISSEMENT.  53 

Nigcon  ou  Nijon  (Xiinio),  petit  village  qui  datait  du 
vi^  siècle,  et  se  trouvait  aux  alentours  de  l'emplacement 
du  Trocadcro  actuel.  Les  habitants  de  ce  village  se 
dirigèrent  vers  lOccident  et  y  fondèrent  Auteuil 
(Aulheuil),  d'autres  s'établirent  plus  près  de  Paris  et  y 
fondèrent  le  village  de  Ghail  (Colloïo).  Le  manoir  de 
Nigeon,  possédé  par  les  ducs  de  Bretagne  dès  le 
xiiie  siècle,  fut  donné  par  Anne  de  Bretagne  aux  religieux 
INIininies,  ordre  fondé  en  Italie  par  François  de  Paule. 
Louis  XI  les  appelait  les  Bonshommes.  L'ordre  fut 
supprimé  en  1790,  et  la  chapelle  qui  contenait  les 
mausolées  du  maréchal  comte  de  Rantzau,  mort  en  1G50, 
du  maréchal  d'Estrées,  mort  en  1907,  de  Jean  d'Alesso, 
d'Olivier  d'Ormesson,  etc.,  fut  détruite  en  1792.  Le  cou- 
vent, mis  en  vente  comme  domaine  national,  fut  acquis 
en  l'an  IV  par  l'industriel  flamand  Liévin  Bauwens,  qui 
y  installa  une  tannerie  et  une  manufacture  de  cotons. 

Rue  de  Passy. 

Jadis  Grand'Rue.  Rue  Marat  en  1793.  Rue  de  Passy 
en  1867. 

Le  village  de  Passy  fut  érigé  en  seigneurie  au 
xv^  siècle.  Il  avait  comme  propriétaire  Jeanne  de  Pail- 
lard, dame  de  Passy  (1416).  En  1468  le  fief  retourna  à 
Louis  XI,  puis  il  passa  à  la  fin  du  xv''  siècle  à  Jean 
Spifame  et  à  plusieurs  membres  de  sa  famille.  En  1515 
il  appartenait  à  Mathieu  Macheco,  puis  à  Mathieu  Lalle- 
ment,  qui  mourut  en  1620  et  dont  la  veuve  épousa 
Tannegui  Seguier,  qui  lui  aussi  fut  seigneur  de  Passy. 
Le  fils  de  ce  dernier  étant  mort  sans  enfants  en  1669  le 
fief  fut  acquis  en  1658  par  M.  et  Mme  Claude  Chahu. 
Claude  Chahu,  seigneur  de  Passy,  fît  ériger  en  1666  une 


54       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    DE    PARIS. 

chapelle  sous  le  vocable  de  Notre-Dame  de  Grâce  qui 
est  devenue  l'église  de  Passy.  Le  village,  qui  était  déjà 
célèbre  par  ses  eaux  minérales,  fut  érigé  en  paroisse 
en  1G72.  En  1G84,  l'Hôtel-Dieu,  qui  avait  hérité  d'une 
grande  partie  des  biens  de  Christine  de  Heurles,  veuve 
de  Claude  Chahu,  les  revendit  à  Armand  de  La  Briffe, 
marquis  de  Perrière.  Son  fils  lui  succéda  en  1700  dans 
la  seigneurie  de  Passy. 

Le  château  de  Passy  fut  construit  en  1G78  :  le 
domaine  s'étendait  sur  la  hauteur  du  coteau  dans  le  haut 
de  la  rue  de  Boulainvilliers  et  descendait  jusqu'à  la  rue 
de  l'Assomption  :  la  rue  Piaynouard  séparait  le  parc  du 
potager.  Le  château  de  Passy  appartint  à  Samuel  Ber- 
nard qui  y  installa  son  ancienne  maîtresse  ÎNImc  de  Fon- 
taine, qui  était  la  fille  du  célèbre  acteur  comique 
Dancourt.  Elle  fut  la  grand'mèrede  Dupin  de  Francœuil, 
époux  d'une  fille  naturelle  du  maréchal  de  Saxe  qui  elle- 
même  fut  la  grand'mère  de  George  Sand.  Samuel  Ber- 
nard acheta  la  seigneurie  de  Passy  pour  Mme  de  Fon- 
taine en  1720.  Après  Samuel  Bernard,  le  château  de  Passy 
passa  à  Bernard  de  Rieux,  son  fils,  et  ensuite  à  son  petit- 
fils  Bernard  de  Boulainvilliers  (1745),  puis  au  fermier 
général  de  La  Poupclinière  (1747  à  1762).  Ce  dernier  y 
recevait  J.-J.  Rousseau,  le  maréchal  de  Richelieu,  La 
Condamine,  La  Tour,  Chardin,  Mme  de  Genlis,  Mar- 
montel  qui  y  séjourna  de  1747  à  1758,  Rameau  qui  y 
dirigeait  les  concerts  et  y  fil  des  séjours  en  1748  et  1753. 
Le  dernier  châtelain  de  Passy  fut  Henri,  marquis  de 
Boulainvilliers  (1762),  qui  mourut  en  prison  sous  la 
Terreur.  Il  habita  peu  le  château  car  il  le  céda  à  vie  au 
duc  de  Penthièvre  qui  vint  y  habiter  avec  sa  fille,  Louise- 
Adélaïde  de  Bourbon,  la  future  épouse  de  Philippe- 
Égalité,  alors  âgée  de  quinze  ans,  sa  bellc-fillc  la  prin- 


XVI''   ARIlONDISSEMliNT,  55 

cesse  de  Laniballe  qui  venait  de  perdre  son  époux,  et 
Florian.  Le  parc  avait  une  issue  rue  llaynouard,  et  le 
duc  de  Pentliicvre  fut  plus  tard  voisin  de  sa  belle-fille, 
quand  elle  acheta  en  1783  l'ancienne  propriété  de  la 
duchesse  de  Lauzun  (rue  Berton).  Le  domaine  de  Passy 
fut  vendu  en  182G  à  des  spéculateurs. 

La  loi  de  1859  a  annexé  à  la  Ville  la  partie  des  terri- 
toires d'Auteuil  et  de  Passy  située  à  l'intérieur  de  l'en- 
ceinte des  fermiers  généraux, 

A  l'angle  de  la  rue  Vineuse  et  de  la  rue  de  Passy, 
autrefois  carrefour  de  la  Croix-Vineuse,  puis  carrefour 
de  Passy,  se  dressait  la  potence  seigneuriale. 

N"^'  7.  Emplacement  d'un  hôtel  qui  fut  habité  par 
jNloreau  en  1797-98.  M.  Achille  Jacquet,  artiste  graveur, 
membre  de  l'Institut,  y  est  mort  en  1908.  Cet  hôtel,  qui 
possédait  une  cour  curieuse,  a  été  démoli  en  1909. 

N"  12.  L'écrivain  socialiste  Proudhon,  auteur  du 
célèbre  aphorisme  :  «  La  propriété,  c'est  le  vol  «,  y 
mourut  en  1865. 

N'^  12.  Rue  Gavarni  (1863).  S'appela  rue  des  Ar- 
tistes avant  1875,  Nom  en  l'honneur  du  dessinateur 
(1801-1866). 

N*^  18.  Rue  Claude-Clialiu.  Nom  en  1895  en  souvenir 
du  seigneur  de  Passy  au  xvii''  siùcle.  Cette  rue  a  été 
ouverte  en  1881  sur  l'emplacement  de  l'hôtel  dit  de  la 
Folie.  Cet  hôtel  appartenait  sous  Louis  XV  à  la  famille 
Silvestre.  Il  fut  loué  par  le  roi  pour  y  installer  Mlle  de 
Piomans,  sa  maîtresse,  qui  y  accoucha  en  1762  d'un  lils 
connu  sous  le  nom  d'abbé  de  Bourbon.  (Cet  enfant,  qui 
devint  grand  vicaire  de  l'archevêché,  mourut  en  1787,  et 
sa  mère  mourut  à  Versailles  en  1808,  21,  rue  de  Satory, 
après  être  devenue  Mme  de  Seron-Cavanac.)  L'hôtel 
appartint   à   la    famille  Silvestre  jusqu'en  1819.   11  fut 


5G       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

acquis  par  M.  Nicolas  Degeux,  ancien  pharmacien  de 
l'Empereur  et  membre  de  l'Académie  de  médecine,  qui 
y  mourut  en  1837.  Jules  Janin  en  1841,  au  moment  de 
son  mariage  avec  la  fille  du  président  Huet,  devint  pro- 
priétaire de  cet  hôtel,  qui  fut  ensuite  la  propriété 
d'Arsène  Iloussaye  et  qui  fut  acquis  en  1868  par  le 
j^rince  Paul  Demidoff.  Après  avoir  servi  de  maison  de 
santé  et  de  pension  déjeunes  gens,  il  fut  démoli  en  1890, 
remplacé  par  des  maisons  de  rapport  qui  elles-mêmes 
ont  été  remplacées  par  la  rue  Claude-Chahu. 

Au  5  de  la  rue  s'ouvre  la  rue  Eugène -Manuel  (1903), 
qui  doit  son  nom  à  l'ancien  président  de  la  Société  his- 
torique d'Auteuil  et  de  Passy  (1823-1901).  Au  2  de  cette 
rue  se  trouve  une  maison  modem  style  construite  en 
1903  par  l'architecte  Klein  (Céramique  d'E.  Muller).  Au 
18  habite  ÎNlme  Caristie  Martel,  de  la  Comédie-Française. 

N'^  19.  Vieille  maison. 

N''24.  Impasse  des  Carrières,  qui  est  très  ancienne. 

N"  35.  Rue  Chernoviz.  Rue  nouvelle  qui  aboutit  24, 
rue  Raynouard. 

N"  32.  Vieille  maison. 

N''  36.  Rue  Nicolo  (1856).  S'appela  en  partie  rue 
des  Carrières  et  rue  St-Pierre  entre  la  rue  de  la  Pompe 
et  la  rue  Vital.  Nom  en  1868  en  mémoire  du  compositeur 
(1775-1818).  Mme  Carmouche,  des  Variétés  (Jenn}'- 
Vertpré),  mourut  au  15  en  1866.  Au  26  mourut  en  1881 
le  géographe  Eugène  Cortambert.  Le  38  est  un  hôtel 
original  de  style  Renaissance.  La  comtesse  de  Casti- 
glione  habita  le  51  de  1859  à  1870.  Au  11  se  trouve  une 
vieille  et  curieuse  masure.  Au  22  s'ouvre  une  rue  nou- 
velle (1908),  la  rue  Paul-Saunière,  qui  doit  son  nom  au 
romancier  et  qui  rejoint  la  rue  Eugène-Manuel. 

N"  51.  Rue  Jean-Bologne.  S'appela  rue  Neuve-de- 


XVl"    AURONDISSEMENT.  57 

rÉglise  (185G).  Nom  en  1864  en  l'honneur  du  sculpteur 
français  (1524-1608).  Elle  a  clé  percée  sur  remplacement 
du  premier  presl)ytère  de  Passy  donné  par  Mme  Chahuen 
1673.  Dans  cette  rue  se  trouve  une  des  entrées  de  l'église 
paroissiale  de  Notre-Dame-de-Gràce  de  Passy.  Au  2  se 
trouve  la  villa  Podor,  ouverte  en  1856  sur  les  terrains  de 
la  propriété  de  Mme  Mainvielle-Fodor,  célèbre  cantatrice 
du  Théâtre-Italien,  qui  habitait  38,  rue  Raynouard. 

N'  50.  La  femme  d'Henri  Heine,  Clémence-Marie 
Mirât,  y  mourut  en  1883. 

N"  55.  Le  compositeur  Gossec,  directeur  de  l'Opéra, 
y  mourut  en  1829. 

N"  58.  Là  se  trouvait  avant  1903  un  joli  hôtel 
Louis  XV,  qui  a  disparu.  Mme  de  Genlis  habita  le  58 
(ancien)  de  la  rue  de  Passy, 

W  63.  Habité  pendant  les  sept  dernières  années  de 
sa  vie  par  Gustave  Nadaud,  qui  y  mourut  en  1893. 

N"  65.  Vieille  maison. 

N"  64.  Henri  Heine  y  habitait  l'été. 

N'^  67.  Servit  de  mairie  (1834),  et  eut  comme  hôte 
J.-J.  Rousseau. 

N  "  67.  Place  de  Passy  (1836).  S'appela  place  d'Ar- 
mes, place  Déranger  en  1848,  place  de  la  Mairie,  et 
place  de  Passy  en  1867. 

N"  70.  Rue  Guichard  (1863).  Cette  rue  a  été  percée 
sur  l'emplacement  de  l'hôtel  du  vice-amiral  comte 
d'Estaing,  qui  fut  exécuté  sous  la  Terreur  Le  parc 
superbe,  dit  parc  Guichard,  fut  morcelé,  et  l'hôtel  démoli 
en  1854,  après  la  mort  de  M.  Guichard,  ancien  avocat 
de  la  liste  civile  sous  la  Restauration.  Sur  l'emplacement 
du  parc  on  a  percé  la  place  Possoz,  et  une  partie  des 
rue  avoisinantes  (Cortambert,  Faustin-Hélie,  Nicolo, 
Debordes-Valmore,  etc.). 


58       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

La  place  Possoz,  qui  se  trouve  à  rextréniitc  de  la 
rue,  doit  son  nom  à  un  maire  de  Passy  (1797-1875).  Sur 
la  place  se  trouvent  deux  amorces  qui  portent  le  nom 
d'avenue  de  la  Muette.  Ces  amorces,  qui  datent  du 
second  Empire,  devaient  faire  partie  d'une  voie  projetée 
entre  le  Trocadéro  et  la  chaussée  de  la  Muette. 

Nos  76-78.  Maria  Favart  y  habita  en  1881.  Le  78  est 
habité  par  M.  Auge  de  Lassus,  auteur  dramatique  et 
homme  de  lettres. 

N°  80.  Hôtel  acheté  en  1763  par  la  présidente  de 
Bandeville  qui  l'agrandit  en  1774  et  l'habita  jusqu'en 
1787.  L'abbé  Gruel  (1787-1811).  M.  Lavaissière. 
Mme  Barra,  marchande  de  meubles,  qui  le  dénatura 
(1814).  Le  chimiste  Orfila  sous  Louis-Philippe.  C'est 
dans  cette  maison  que  se  retira  la  lîUe  de  Cailhava  qui 
s'était  dévouée  pour  soigner  son  père,  le  célèbre  auteur 
dramatique.  Cette  maison  défigurée  est  habitée  aujour- 
d'hui par  ]M.  Victor  Marguerilte,  homme  de  lettres. 

N"  101.  Vieille  maison. 

*  N°  84.  Dans  la  cour  intéressante  façade  Louis  XV 
avec  raascaron.  Ancien  cabinet  royal  de  physique  du 
château  de  la  Muette.  Louis  XV  en  avait  confié  la  garde 
en  1750  au  Père  Noël.  Ce  cabinet  fut  réuni  à  l'Obser- 
vatoire en  1790.  Laurent  de  Jussieu  habita  la  maison 
qui  fut  également  occupée  vers  1850  par  Mme  Car- 
mouche,  des  Variétés.  Au  84  de  la  rue  de  Passy  com- 
mence la  rue  de  la  Pompe. 

PlUG  de  la  Pompe. 

Ancien  chemin  longeant  la  Muette  au  Nviii"^  siècle. 
Fit  partie  de  la  route  départementale  n°  10  en  1851. 
Nom  actuel  en  1863.  La  rue  de  la  Pompe  se  termine 


XVl"    AnilONDISSEMENT.  59 

acluellcment  avenue  du  Bois-dc-Boulognc.  Avant  1808 
elle  s'arrêtait  h  l'avenue  de  la  Grande-Armée.  Le  tronçon 
compris  entre  l'avenue  du  Bois  et  l'avenue  de  la 
Grande-Armée  est  devenu  la  rue  Duret  (18G8).  La  rue 
doit  son  nom  à  une  pompe  qui  alimentait  le  château  de 
la  Muette.  Mirabeau  eut  un  picd-à-terre  secret  rue  de  la 
Pompe. 

N''  9.  Emplacement  de  la  maison  où  mourut  Ponsard 
en  1867.  Son  dernier  soupir  fut  recueilli  par  son  voisin 
J.  Janin  qui  habitait  au  11. 

N°  1 1 .  Rue  Gustave-Nadaud.  Précédemment  avenue 
de  la  Petite-Muette,  dont  une  partie  fut  annexée  en  1894 
au  boulevard  Emilc-Auo-icr,  Nom  en  mémoire  du  musi- 
cicn  et  chansonnier  (1820-1893).  Les  bâtiments  de  la 
Petite  Muette,  qui  possédaient  des  caves  immenses, 
s'étendaient  jusqu'à  la  rue  de  la  Pompe  et  au  delà.  Tal- 
leyrand  y  habita  sous  le  Directoire.  Ces  bâtiments  furent 
séparés  du  château  et  du  grand  parc  par  l'établissement 
du  chemin  de  fer  d'Auteuil.  On  a  démoli  en  1891,  en 
face  de  la  gare  de  Passy,  ce  qui  restait  des  bâtiments  de 
la  Petite  Muette.  Maurice  Sand,  fils  de  Geoi^ge  Sand, 
liabita  le  3  de  l'avenue  de  la  Petite-Muette. 

N°  11.  Emplacement  du  chalet  de  J.  Janin,  qui  y 
passa  les  dernières  années  de  sa  vie  (1856-1874).  La 
rue  Guslave-Nûdaud  a  coupé  la  propriété. 

N°  10.  Rue  Faustin-Hélie  (1863).  S'appela  rue 
Ste-Claire  avant  1885.  Nom  en  mémoire  du  jurisconsulte 
(1799-1884).  Au  12  habite  M.  Hermann-Paul,  peintre 
dessinateur. 

N"  14.  Avenue  Jules- Janin  (1884).  Nom  en  mémoire 
du  célèbre  critique  (1804-1874).  Cette  avenue  est  bordée 
d'hôtels  particuliers.  Au  22  habite  M.  H.  Kistemaeckers, 
auteur  dramatique. 


60      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    DE    PARIS. 

N°  31.  Ecole  Gerson  avec  chapelle. 

N°  41.  Hôtel  de  M.  C.  Bourgonnier.  (Grand  parc.) 

N°  43.  Rue  de  Siam  (1884).  Le  percement  de  cette 
rue  a  détruit  Ihôtel  habité  par  Don  Carlos  de  1877  à 
1881.  Cet  hôtel  avait  été  habité  jDar  le  comte  de  Las 
Cases,  auteur  du  Mémorial  de  Ste- Hélène,  qui  y  mourut 
en  1842.  Son  fils,  le  sénateur  du  second  Empire,  habitait 
à  côté,  vers  le  47  de  la  rue  de  la  Pompe,  et  y  mourut  en 
1845.  En  1825  il  avait  été  là,  la  victime  d'une  tentative 
d'assassinat  dont  Iludson  Lowe,  l'ancien  gouverneur  de 
Sle-Héléne,  fut  accusé  hautement  par  la  presse  et  l'opi- 
nion. La  rue  doit  son  nom  à  l'Ambassade  de  Siam  qui  y 
était  située.  La  façade  du  1  bis  est  assez  intéressante 
(1892),  ainsi  que  celle  du  9  (hôtel  de  M.  E.  Bouillard). 
Le  13  fut  habité  par  le  peintre  X.-A.  Monchablon. 

N°  52.  histitution  de  jeunes  filles.  (Providence  de 
Passy). 

N°  53.  Ancien  couvent  des  Carmélites  avec  chapelle. 
Actuellement  maison  de  santé  pour  enfants. 

N°  55.  Le  graveur  Bertinot,  membre  de  l'Institut,  y 
mourut  en  1868. 

N°  85.  Villa  Herran,  formée  en  18G7  par  M.  Her- 
ran. 

N°  106.  Lycée  Janson  de  Sailly  dont  la  première 
pierre  fut  posée  en  1881.  Le  fondateur  M.  Janson  de 
Sailly  était  le  beau-frère  de  Berryer.  (Bustes  sur  la 
façade.) 

N°  107.  Habité  par  JNI.  G.  Jeanniot,  artiste  peintre. 

N"  163.  Habité  par  M.  G.  Berr,  sociétaire  de  la 
Comédie-Française,  et  Mme  G.  Berr,  née  Jeanne  Bertiny, 
de  la  Comédie-Française. 


XVI''    ARRONDISSEMENT.  61 

Chaussée  de  la  Muette. 

Prolonge  la  rue  de  Passy  jusqu'aux  pelouses  du  Rane- 
lagh.  Cette  voie,  qui  était  comprise  dans  l'enceinte  du 
Bois  de  Boulogne,  possédait  une  grille  à  son  entrée, 
près  de  la  rue  de  la  Pompe.  Cette  grille,  rapportée  un 
peu  plus  tard  à  hauteur  de  la  station  de  Passy,  fut  sup- 
primée lors  de  l'annexion  en  1860.  La  chaussée  a  été 
classée  en  1811  comme  route  départementale,  et  achevée 
en  1800.  C'est  à  la  gare  de  Passy,  que  nous  voyons  à 
l'entrée  de  la  chaussée,  que  Nicolas  II  et  la  tzarine 
débarquèrent  en  1896. 

N°  2.  Rue  François  -  Ponsard  (1904).  Nom  en 
mémoire  de  l'auteur  dramatique  (1824-1887). 

*  N°  20.  Château  de  la  Muette.  Propriété  de  M.  le 
comte  de  Franqueville,  membre  de  1  Institut. 

Primitivement  la  Muette  était  une  maison  destinée  à 
garder  les  mues  des  cerfs  ou  les  oiseaux  de  fauconnerie 
en  mue.  Sous  Charles  IX,  qui  en  fut  le  fondateur,  c'était 
un  rendez-vous  de  chasse.  La  Muette  fit  ensuite  partie 
du  domaine  delà  reine  Marguerite  de  Valois,  qui  a  laissé 
son  nom  à  l'allée  dite  de  la  Reine-Marguerite  dans  le 
bois.  Ce  fut  elle,  la  reine  Margot,  qui  offrit  la  Muette 
au  dauphin  Louis  XIII  pour  sa  majorité  (1615).  Le  châ- 
teau fut  habité  par  Catelan,  capitaine  de  la  garenne  du 
bois  de  Boulogne  sous  Louis  XIV.  Fleurieu  d'Arme- 
nonville  le  remplace  en  1702.  Le  Régent  (1716),  qui  fit 
reconstruire  le  château.  La  Muette  devient  la  résidence 
favorite  de  la  fille  du  Régent,  la  duchesse  de  Berry,  qui  y 
reçut  Pierre  le  Grand  en  1717  et  y  mourut  en  1720.  Le 
gouverneur  de  la  Muette  était  alors  Riou,  qui  épousa 
clandestinement  la  duchesse,  après  en  avoir  eu  une 
fille.  D'un  autre  mariage,  il  eut  une  fille  qui  fut  Mme  de 


62       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    nUES    DE    PARIS. 

Montesson.  Après  Piiou  les  gouvei^neurs  de  la  JMuelle 
furent  Hubert  de  Courtarvel,  marquis  de  Pézé  (1719), 
puis  son  beau-frère  le  marquis  de  Beringhen  (1735-1770) 
et  enfin  le  prince  de  Soubise,  maréchal  de  France  (1770- 
1787).  Louis  XV  habita  la  Muette  pendant  sa  minorité. 
Il  la  restaura  en  1741.  La  duchesse  de  Chàteauroux  y 
mourut,  dit-on,  en  1744.  La  marquise  de  Pompadour 
y  habita  et  y  fit  peindre  les  dessus  de  portes  de  la  salle  à 
manger  par  Oudry.  Le  château  fut  reconstruit  en  1764, 
après  la  mort  de  la  marquise,  par  Louis  XY  qui  y  fai- 
sait des  séjours  sous  le  nom  de  baron  de  Gonesse.  Marie- 
Antoinette  y  résida  en  général  de  1770  à  1774.  Le 
15  octobre  1783  eut  lieu  dans  le  parc  le  premier  essai 
de  ballon  monté  par  Pilàtrc  de  Rozier  et  le  marquis 
d'Arlandes. 

Depuis  1788  la  Muette  ne  fut  plus  une  résidence  royale. 
La  propriété  fut  morcelée  et  mutilée  eu  1791.  Le  châ- 
teau fut  acheté  en  1820  par  Sébastien  Erard.  Le  comte 
Corvetto,  ministre,  en  eut  la  jouissance  de  1818  à  1822. 
Le  compositeur  Spontini,  gendre  de  Sébastien  Erard 
habita  souvent  la  Muette.  Pendant  le  siège,  ce  fut  le 
quartier  général  de  l'amiral  Fleuriot  de  Langle.  Depuis 
la  mort  de  Sébastien  Erard,  le  château  n'a  pas  cessé 
d'appartenir  à  sa  famille.  Son  neveu  Pierre  Erard  en 
hérita  et  la  veuve  de  ce  dernier  en  fit  donation  à  sa  nièce 
dont  le  mari,  M.  le  comte  de  Franqueville,  habite  encore 
aujourd'hui  le  château.  En  1907  rassemblée  de  l'épis- 
copat  français  y  tint  des  conférences.  Le  magnifique 
parc  a  subi  une  forte  entaille  par  le  percement  récent  de 
la  rue  de  Franqueville. 

La  chaussée  de  la  Muollc  est  prolongée  par  l'avenue 
Prudhoii  (1863)  qui  faisait  partie  de  la  chaussée  avant 
18C5.  Nom  en  l'honneur  du  peintre  (1760-1823). 


XVI'=    AURONDISSEMENT.  63 

Avenue  du  Ranelagh  (1867). 

Lord  Ranelagh,  pair  d'Irlande,  avait  organisé  dans 
son  parc  près  de  Londres  une  rolonde  oîi  on  donnait  des 
concerts.  Après  sa  mort,  une  compagnie  acheta  le  parc 
el  transforma  la  rotonde  en  établissement  public.  En 
1774,  Morisan,  garde  de  la  porte  de  Passy,  qui  avait  vu 
le  Ranelagh  anglais,  conçut  l'idée  d'en  fonder  un  à  Paris, 
et  il  obtint  du  prince  de  Soubise,  gouverneur  de  la 
Muette,  la  concession  d'une  grande  pelouse  située  dans 
le  bois  de  Boulogne.  Il  y  établit  une  salle  de  fêtes  qui 
prit  le  nom  de  Petit  Ranelagh  (1774)  et  en  1779  on  y 
ajouta  une  seconde  salle.  Cet  établissement  eut  une 
grande  vogue.  La  reine  Marie-Antoinette  et  le  comte 
d'Artois  y  vinrent  souvent  danser.  En  1784,  Audinot 
installa  à  côté  du  Ranelagh  son  théâtre  des  Petits  Comé- 
diens de  bois,  mais  son  privilège  lui  fut  retiré  en  1785. 
Le  Ranelagh  dut  fermer  ses  portes  pendant  la  Révolu- 
tion, et  jNIorisan  dut  môme  faire  démolir  en  1793  une 
partie  des  constructions.  Les  affaires  reprirent  sous  le 
Directoire,  Morisan  reconstruisit  et  les  muscadins  se 
donnèrent  rendez-vous  dans  le  nouveau  local.  On  y  réor- 
ganisa des  fêtes  aristocratiques  jusqu'à  1830,  époque  oîi 
le  Ranelagh  redevint  bal  public.  Des  nouveaux  bâtiments 
furent  reconstruits  en  1834,  mais  tout  disparut  vers 
1858.  Les  dernières  constructions  se  trouvaient  sur 
l'emplacement  du  26  actuel  de  l'avenue  Raphaël.  La  Ville 
décida  de  ne  pas  aliéner  les  pelouses,  oîi  s'élevaient  les 
bâtiments  du  bal  du  Ranelagh,  et  de  les  aménager  pour 
en  faire  une  promenade  publique  qui  a  conservé  le  nom 
du  bal  disparu.  Le  monument  de  La  Fontaine  a  été 
élevé  grâce  à  une  souscription  :  il  est  du  au  statuaire 
Dumilatre  et  a  été  inauguré  en  1891. 


64       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 


Avenue  Ingres  (1857). 

Ancienne  avenue  de  Boulogne,  puis  boulevard  Ros- 
sini.  Nom  en  l'honneur  du  peintre  (1790-1867). 

N°  5.  Villa  offerte  par  la  Ville  à  Rossini.  Il  en  posa  la 
première  pierre  lui-même  en  1859  et  y  mourut  en  1868. 

N°  1.  Hôtel  de  M.  E.  Leprince-Ringuet  (mosaïques 
sur  fond  d'or  dans  les  tympans). 


Avenue  Raphaël  (1857). 

Précédemment  boulevard  du  Ranelagh.  Nom  en  l'hon- 
neur du  peintre  (1483-1520).  Cette  avenue  est  bordée 
de  beaux  hôtels  modernes,  que  nous  ne  pouvons  pas  tous 
citer  ici. 

N°  32.  Hôtel  de  Mme  L.  Loysel. 

N^^  26  bis.  Hôtel  du  baron  R.  de  Forest. 

N"  24.  Très  bel  hôtel  de  M.  G. -A.  Kessler  (grand 
parc). 

N-'  20.  Hôtel  de  M.  P.  Marmottan,  avec  pavillon- 
musée  où  INI.  Marmottan  a  reconstitué  des  pièces 
Empire. 

N°  18.  Hôtel  de  S.  A.  la  princesse  Lobanoff  de 
Rostolf. 

N*^  16.  Hôtel  de  style  gothique  de  M.  F.  L.  Gardner. 

N°  8.  Hôtel  de  M.  V.  Boudet.  (Briquetage  de  diffé- 
rents tons  avec  faïences  émaillées.) 

N  "  4.  Guvilier-Fleury,  membre  de  l'Académie  fran- 
çaise, y  mourut  en  1887.  Il  y  habitait  depuis  plus  de 
vingt  ans.  (Hôtel  de  Mme  A.  Lépreux.) 

N°2.  Hôtel  de  M.  J.  Haas. 


XVl^    AURONDISSEMENT.  65 


Boulevard  Suchet  (1859). 

Faisait  partie  de  la  rue  Militaire.  Nom  en  1864  en 
rhonneur  du  maréchal  (1770-1826).  Ce  boulevard,  sur 
lequel  se  trouve  la  porte  de  Passy,  s'étend  de  la  porte 
de  la  Muette  à  la  porte  d'Auteuil.  Nous  pouvons  le 
suivre  jusqu'à  la  porte  de  Passy,  l'autre  partie  étant  peu 
habitée.  Au  1  est  l'hôtel  de  M.  le  comte  L.  de  Foucauld. 
Au  3  habite  M.  Tiarko  Piichepin,  compositeur  de 
musique.  Le  9  est  l'hôtel  de  M.  A.  Labbé.  Au  19  nous 
voyons  le  grand  parc  du  24,  avenue  Raphaël.  Au  45 
mourut  TamiralJauréguiberry  en  1887.  Le  67  est  l'hôtel 
de  M.  Péan  de  St-Gilles.  Le  85  l'hôtel  de  M.  Heuzey, 

En  prenant  l'avenue  Ingres,  à  la  porte  de  Passy,  et  en  tra- 
versant la  voie  ferrée  par  la  passerelle,  nous  arrivons  au 
boulevard  Beauséjour. 

Boulevard  Beauséjour  (1853). 

Tracé  sur  l'ancien  parc  dit  de  Beauséjour.  C'était 
jadis  un  chemin  de  ronde  du  bois  de  Boulogne.  Il  a  été 
aménagé  aux  frais  de  la  Compagnie  de  l'Ouest.  Le  parc 
de  Beauséjour,  qui  avait  une  superficie  de  plus  de  deux 
hectares,  a  été  coupé  par  le  percement  de  la  rue  Mozart. 
Le  parc  renfermait  des  nombreuses  villas.  Le  père 
Lachaise,  Mme  Récamier,  Rossini,  la  princesse  de 
Liéven,  la  princesse  de  Talleyrand,  Ampère,  l'éditeur 
Hengel,  y  eurent  des  chalets  ou  villas. 

N°  1.  Emplacement  de  la  maison  démolie  en  1890  qui 
fut  le  pied-à-terre  du  père  Lachaise.  Au  commencement 
du  XIX*  siècle  c'était  une  hôtellerie. 

N"  7.  Villa  Beauséjour.  M.  Alphand  mourut  en  1891 

XVl'^   ARROND.  O 


66   PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  RUES  DE  PARIS. 

dans  le  premier  hôtel  à  gauche  de  la  villa.  Il  y  habitait 
depuis  1854.  Dans  la  villa  Beauséjour  habile  M.  Paul 
Margueritte,  homme  de  lettres. 

N°  23.  École  St-Joseph  de  Passy. 

N°  31.  Hôtel  de  M.  E.  Ferreira-Gardoso. 

N°  43.  Habité  par  M.  E.  Fréraiet,  statuaire,  membre 
de  l'Institut. 

N°  47.  Hôtel  de  M.  A.  Barbant. 

N^  65.  Hôtel  de  M.  P.  Gil  Moreno  de  Mora. 

N°  67.  Hôtel  de  M.  E.  Lefranc. 

N"  59.  Rue  du  Ranelagh. 

Rue  du  Ranelagh. 

Commencée  en  1824  entre  le  quai  de  Passy  et  la  rue 
de  Boulainvilliers  :  prolongée  en  1854  jusqu'à  hauteur 
de  la  rue  Davioud,  en  absorbant  la  sente  de  la  Chenille, 
et  achevée  en  1874  en  faisant  disparaître  la  sente  du  Cal- 
vaire. Nom  en  mémoire  du  bal  du  Ranelagh.  Henri 
Martin,  l'historien  a  habité  l'ancien  74. 

N"  94.  Hôtel  de  style  ogival,  avec  tourelle  octogonale 
en  saillie.  Mur  crénelé.  Hôtel  de  M.  P.  Sée. 

N°  92.  Hôtel  de  M.  le  colonel  Dillais. 

N"  117.  Square  du  Ranelagh. 

N°  111.  Hôtel  de  M.  R.  Alas  Luquétas.  109  :  hôtel. 

N°  101  bis.  Avenue  des  Chalets. 

N"  101.  Hôtel  Renaissance  (1881). 

N°  88.  Le  grand  bâtiment  que  nous  apercevons  est 
l'école  des  frères  du  23,  boulevard  Beauséjour. 

N"  82.  Habité  par  M.  G.  Lecomte,  qui  fut  président 
de  la  Société  des  gens  de  lettres  avant  1910. 

N°  89.  Enseigne  d'une  fabrique  de  vitraux. 

N°  74.  Rue  Gustave-Zedé  (1902)  sur  remplacement 


XVI'    AURONDISSEMENT,  67 

de  l'ancienne  villa  Daraont  qui  avait  été  formée  en  1900. 
La  rue  s'aj^pela  primitivement  rue  du  Lycée-Molière. 
Elle  doit  son  nom  à  l'ingénieur,  inventeur  des  sous- 
marins  (1825-1802).  Au  3  est  la  villa  Damont.  Au  11 
est  l'hôtel  de  M.  Godchski,  statuaire.  Au  12  s'ouvre  la 
rue  Antoine-Arnauld  (1907),  qui  doit  son  nom  au 
célèbre  janséniste  (1G12-1694).  Au  5  de  cette  rue  se 
trouve  le  square  Antoine-Arnauld  (1909). 

N"  71.  Lycée  Molière  pour  jeunes  tilles  (1888). 

N"  62.  Rue  Robert-Lecoin  (1900).  Impasse.  Nom 
de  propriétaire. 

N"  52.  Hôtel  modem  style  de  M.  L.  Nozal. 

N°  44.  Habité  par  M.  Henry  Bordeaux,  homme  de 
lettres. 

N"  45.  Là  se  trouve  une  des  entrées  de  la  cité  ou 
hameau  de  Boulainvilliers.  (Voir  rue  de  Boulainvilliers.) 

N°  34.  Hôtel  moderne. 

N°  3.  Mlle  Georges  Weimer,  la  célèbre  actrice,  y 
mourut  en  18G7  (ancien  31). 

Rue  Raynouard. 

Cette  voie  ancienne  et  intéressante  porta  le  nom  de 
Grande-R.ue,deRue  Haute  (1091),  de  Rue  qui  conduit  à  la 
Seigneurie,  de  Rue  des  Francs  Bourgeois,  de  Rue-Basse 
en  1770.  Nom  actuel  en  1867  en  l'honneur  de  l'écrivain, 
auteur  de  l'Histoire  des  Templiers  (1761-1836)  qui 
habita  la  rue  de  1805  à  1835.  La  rue  était  entièrement 
bâtie  en  1730. 

N°  92.  Villa  Raynouard. 

N°  75.  Maison  des  gardes  de  la  propriété  de  la  prin- 
cesse de  Lamballe.  Florian  y  habitait  parfois. 

N»  71.  École  Albert-le-Grand. 


68      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

N"  80.  Rue  des  Marronniers  (1842).  Ouverte  sur 
remplacement  d'une  allée  de  marronniers  du  parc  de 
l'ancien  château  de  Boulainvilliers.  Hôtels  aux  4,  8, 
11  bis,  etc.  Le  8  est  l'hôtel  de  M.  Mors  avec  une  salle 
de  théâtre  souvent  utilisée  pour  les  représentations  de 
la  Société  artistique  des  Amateurs.  Au  22  habitait  avant 
sa  mort  survenue  dans  le  Midi  en  1910,  Edouard  Rod, 
homme  de  lettres. 

N"  69.  Le  compositeur  Ch.  Vervoitte  y  mourut  en 
1884.  Fut  habité  par  Mme  Georgette  Leblanc-Maeter- 
linck, artiste  lyrique  et  dramatique. 

N°  67.  Bel  hôtel  ancien. 

N°  65.  Rue  Guillou.  Cette  rue,  fort  ancienne,  a  été 
modifiée  en  1856.  Doit  son  nom  au  propriétaire  qui  la 
fit  percer.  Elle  longe  d'un  côté  les  jardins  de  la  maison 
de  santé  du  docteur  Blanche. 

N"72.  Rue  des  Vignes.  Ancien  chemin  des  Vignes. 
S'appela  rue  Houdon  de  187G  à  1877.  Mlle  Bigottini,  la 
célèbre  danseuse  qui  se  fit  applaudir  à  l'Opéra  de  1802 
à  1822,  y  eut  un  hôtel.  Au  commencement  de  la  rue,  du 
côté  de  la  rue  Raynouard,  nous  voyons  des  vieilles 
bornes.  Le  27  est  l'hôtel  de  M.  René  Boylesve,  homme 
de  lettres.  Hôtels  aux  47  et  49.  Au  71  s'ouvre  une  rue 
nouvelle  (1907)  qui  s'appelle  la  rue  de  la  Muette  et 
qui  aboutit  rue  des  Bauches.  Au  57,  hôtel  de  M.  Muteau. 
Au  65,  hôtel. 

N'^  72.  Ancienne  école  des  Frères  de  Passy  (1839). 
Reconstruite  en  1878.  Aujourd'hui  c'est  le  pensionnat 
dit  de  Passy.  (Association  des  pères  de  famille.) 

N"  68.  Emplacement  d'un  ancien  hôtel  ayant  appar- 
tenu au  duc  d'Aumont,  au  marquis  de  Ségur,  au  comte 
de  Valentinois,  au  prince  de  Gondé.  En  1838,  c'était  la 
propriété  de   M.    Briant.    Ecole  des  Frères  de  Passy 


XVI*   ARRONDISSEMENT.  69 

(1839  à  1905),  reconstruite  en  1898,  et  démolie  en  1909. 
Sur  cet  emplacement  on  a  ouvert  en  1909  une  rue  nou- 
velle qui  aboutit  place  Chopin. 

N"  66.  Emplacement  de  l'ancien  pavillon  de  Tliôtel 
Valentinois  où  Franklin  habita  souvent  de  1777  à  1785. 
M.  de  Chaumont  habitait  en  1777  le  grand  hôtel  Valen- 
tinois, et  le  réduit  de  Franklin  était  modeste  mais  très 
commode.  En  1782  Franklin  était  au  grand  hôtel.  Une 
inscription  avait  été  placée  en  1890  sur  le  mur  de  la  cha- 
pelle des  Frères  par  la  Société  historique  d'Auteuil  et  de 
Passy,  Elle  nous  rappellait  que  Franklin  Gt  placer  là  le 
premier  paratonnerre  construit  en  France. 

N"  64.  Rue  Singer.  (Voir  la  notice  à  la  suite  de  la 
rue.) 

N°  62.  C'est  là  que  Franklin  fit  ses  premières  expé- 
riences de  paratonnerre.  Le  pavillon  actuel  fut  habité 
par  les  vaudevillistes  Dumersan  (de  1820  à  1835)  et 
Brazier. 

N"  60.  Dispensaire  gratuit. 

N°  51.  Appartenait  en  1778  à  Louis  d'Hardencourt. 
L'avocat  Pinard.  L'avoué  Desprez  au  commencement  du 
xix'^  siècle.  L'archéologue  Quatremère  de  Quincy  y 
habita  de  1802  à  1815. 

N"  49.  La  partie  du  nord  de  cette  maison,  la  moins 
élevée,  date  de  1750;  la  partie  la  plus  élevée  a  été  con- 
struite après  1815.  Jusqu'en  1809  les  49  et  47  ne  for- 
maient qu'une  seule  propriété.  C'est  Jean  de  Julienne, 
le  fameux  amateur  d'art,  qui  construisit  vers  1750  le  47 
et  la  partie  basse  du  49  sur  une  propriété  qu'il  avait  con- 
stituée avec  des  parcelles  achetées  à  Noël  Halle,  peintre 
de  l'Académie  royale  de  peinture,  à  la  famille  de  Villiers 
et  à  la  marquise  de  Saissac.  En  1757  J.  de  Julienne 
vendit  sa  propriété  au  financier  Berlin.  La  partie  haute 


70      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

du  49  a  été  élevée  sur  l'emplacement  d'une  ancienne 
école  fondée  en  1671  par  Christine  deHeurles,  veuve  de 
Claude  Chaliu.  Berlin  s'annexa  cette  partie  La  propriété 
fut  démembrée  en  1809  par  les  époux  Fontaine  et  le  49 
devint  la  propriété  du  sieur  Moëssard,  puis  de  Louis 
Desprez  en  1810.  Il  appartient  actuellement  à  la  famille 
Signard.  Le  47  fut  vendu  en  1812  au  sieur  Galicy.  Il 
appartint  ensuite  à  M.  Grandemain  et  était  en  1908 
la  propriété  de  Mme  Barbier,  fille  du  dernier  proprié- 
taire. 

N°  47.  Fut  habité  par  Mlle  Contât  de  1791  à  1793, 
qui  y  recevait  son  ami,  le  poète  Parny.  Dans  un  pavillon 
situé  au  fond  du  jardin  en  descendant,  séjourna  Balzac 
de  1842  à  1848.  Léon  Golzan  et  Gérard  de  Nerval  qui 
vinrent  l'y  voir,  ont  laissé  d'intéressants  récits  sur  leurs 
visites  en  cet  endroit.  La  maison  était  possédée  et  occu- 
pée avant  le  16  mai  1008  par  Mme  Barbier  qui  avait 
connu  Balzac  et  qui  a  abandonné  le  logis  aux  Balzaciens, 
qui  y  ont  installé  un  musée  (1008).  (Maison  dite  de 
Balzac.) 

N"  45.  M.  Boittelle,  ancien  préfet  de  police  sous  le 
second  Empire,  y  mourut  en  1897. 

Les  propriétés  s'étendant  du  45  au  39  et  du  48  bis  au 
42  appartenaient  à  la  fin  du  xviii"  siècle  à  la  famille 
Métayer. 

N°  48.  Rue  de  l'Annonciation.  (Voir  la  notice  plus 
bas.)  Picard,  Fauteur  dramatique  mourut  en  1828  dans 
une  maison  au  coin  de  la  rue  Raynouard  et  de  la  rue  de 
l'Annonciation. 

N°  42.  Fut  occupé  par  la  reine  Marie-Antoinette  qui 
y  venait,  dit-on,  pour  régler  ses  affaires  de  conscience 
avec  le  curé  de  Passy.  Le  second  étage  mansardé  fut 
habité  par  Bérangerde  1833  à  1835. 


XVI''   ARRONDISSEMENT.  71 

N°  40.  Presbytère  de  Passy.  Acheté  jadis  par  les 
Barnabites  avec  l'aide  de  IMme  Chahu. 

N°  39.  Bel  hôtel  ancien  avec  mascarons.  Hôtel  de 
M.  X.  Houppe. 

N"  38.  Fut  habité  par  Mlle  Fodor,  du  Théàtre-Ilalien. 
Hôtel  de  Mme  Goyau. 

N  "^  36-34.  Le  littérateur  Raynouard  y  mourut  en 
1836.  Au  commencement  du  xviii'=  siècle  une  tuilerie  se 
trouvait  sur  cet  emplacement. 

N*"  27.  François  Delessert  y  mourut  en  1868. 

*  N"  21.  La  Tour  d'Auvergne  y  a  résidé  de  1776  à 
1800  chez  ses  amis  Pierre  et  Joseph  de  Paullian. 
J.-J.  Rousseau  y  descendait  chez  son  ami  Musard  en 
1752  et  c'est  là  qu'il  composa  son  Devin  du  village. 
L'hôtel  fut  occupé  par  Benjamin  Delessert,  un  des  fon- 
dateurs de  la  Caisse  d'épargne.  C'est  actuellement  l'hôtel 
de  Mme  la  baronne  Bartholdi.  (Parc  magnifique  ;  quatre 
terrasses  successives;  eaux  ferrugineuses.)  Voir  32, 
quai  de  Passy. 

N°  19.  Emplacement  de  l'hôtel  du  duc  de  Lauzun 
(1695-1723)  après  son  second  mariage  avec  la  fille  du 
maréchal  de  Lorges.  Le  duc  de  St-Simon  vint  s'y  éta- 
blir avec  sa  femme,  dame  d'honneur  de  la  duchesse 
de  Berry,  fille  du  Régent.  Gabriel  Delessert,  préfet 
de  police,  pair  de  France,  y  mourut  en  1858.  C'est 
dans  le  salon  de  cet  hôtel  que  furent  conclus  les  préli- 
minaires du  mariage  de  Napoléon  HI  avec  Mlle  de 
Montijo.  Le  docteur  Beni-Barde.  Hôtel  de  M.  Allen. 
(Terrasses.) 

N°  17.  Dépendait  de  la  propriété  Delessert.  Hôtel  de 
M.  Omont. 

N°  22.  Villa  Violette  avec  pavillon  ancien. 

N"  20.  Là  se  trouvait  un  pavillon  ancien  démoli  en 


72      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    DE    PARIS. 

1907,  OÙ  étaient  jadis  installés  les  communs  des  eaux 
de  Passy.  (Voir  32,  quai  dePassy.) 

N°  13.  Hôtel  avec  terrasse.  Hôtel  de  Mme  Livingstone- 
Sampson. 

N°  11.  Rue  des  Eaux.  Avant  1882  on  pénétrait  dans 
cette  curieuse  rue  en  passant  sous  une  voûte  qui  a  dis- 
paru. La  rue  est  encore  intéressante  et  pittoresque  avec 
ses  marches,  son  avis  en  gros  caractères  pour  la  pro- 
preté, ses  quinquets  fumeux.  Elle  s'appela  ruelle  des 
Eaux  et  ensuite  passage  des  Anciennes-Eaux,  et  passage 
des  Eaux  avant  1905.  La  rue  a  été  élargie  en  1909  dans 
sa  partie  basse  près  du  quai. 

N°  6.  Emplacement  d'une  maison  qui  fut  habitée  par 
Eugène  Manuel,  ancien  président  de  la  Société  histo- 
rique d'Auteuil  et  de  Passy.  Démolie  en  1909  ainsi  que 
les  4,  8,  10,12. 

François  Desportes,  le  peintre  d'animaux,  et  HalIé,  le 
peintre,  ont  habité  la  rue  Raynouard.  Robert  de  Cotte, 
l'architecte,  et  son  fds  y  eurent  un  hôtel  important,  à 
l'angle  de  la  rue  des  Vignes,  hôtel  où  ils  terminèrent 
leur  vie  tous  deux,  l'un  en  1735  et  l'autre  en  1767. 
L'abbé  Raynal  et  l'abbé  Prévost  habitèrent  également 
la  rue. 


Rue  Singer  (1836). 

Ouverte  sur  des  terrains  provenant  des  dépendances 
de  l'ancien  hôtel  Valentinois  et  de  l'ancien  château  de 
Boulainvilliers,  dépendances  qui  appartenaient  à 
M.  David  Singer  (1778-1846),  industriel  et  philanthrope. 

N"  1.  Emplacement  de  l'ancienne  école  des  Frères  de 
la  Doctrine  chrétienne,  qui  s'étendait  du  1  au  13,  et  qui 
a  été  démolie  en  1909.   Au  1  se  trouvait  l'inscription 


XVI*    ARnONDISSEMENT.  73 

relative  à  Franklin.  Au  13  habita  le  juriconsulte  Faustin 
Hélie  de  1877  à  1879. 

N"  15.  Avenue  St-Philibert  (1846).  Voie  privée 
portant  le  prénom  du  propriétaire  qui  l'a  achevée.  A 
côté  débouchera  la  nouvelle  rue  tracée  sur  l'emplacement 
de  l'école  des  Frères  de  la  rue  Raynouard. 

N"  29.  Passage  Singer. 

N°  33.  Passage  de  la  station  de  Boulainvilliers. 

N°  42.  Rue  Talma.  S'appela  rue  Neuve-Bois-le- 
Vent  de  1856  à  1864.  Doit  son  nom  actuel  au  grand  tra- 
gédien (1763^1826).  Au  8,  façade  assez  amusante. 

N"  40.  Eugène  Scribe  y  habita  vers  1849. 

N°  22.  Rue  Duban  (1848).  S'appela  rue  du  Marché 
avant  1875,  puis  rue  de  Bouille  avant  1879.  Nom  actuel 
en  l'honneur  de  l'architecte  (1797-1870). 

N°  20.  Place  Chopin.  Doit  son  nom  au  compositeur 
(1810-1849). 

N°  12.  École  St-Louis  de  Gonzague. 

N'  8.  École  des  jeunes  gens  de  N.-D.  de  Grâce  de 
Passy. 

Rue  de  l'Annonciation. 

S'appela  rue  des  IMoulins,  rue  des  Tierrées,  rue  de 
la  Paroisse,  rue  de  la  Raison  en  1793,  rue  de  l'Église,  et 
rue  de  l'Annonciation  en  1867.  Son  nom  lui  vient  du 
vocable  de  l'Église  qui  y  est  située. 

N°  4.  Acheté  en  1825  par  le  vaudevilliste  Brazier  qui 
y  mourut  en  1838. 

N°  10.  Église  N.-D. -de-Grâce  de  Passy  ou  Annon- 
ciation de  Passy.  C'était  jadis  une  chapelle  fondée  en 
1666  par  Claude  Chahu,  seigneur  de  Passy,  comme  suc- 
cursale d'Auteuil.  Érigée  en  paroisse  en  1672  grâce  aux 
démarches  de  sa  veuve  Christine  de  Heurles,  dame  de 


l't      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Passy.  Elle  fut  dirigée  par  les  Pères  barnabites.  Fran- 
çois d'Estrades,  fils  du  maréchal,  et  ambassadeur  à 
Venise,  y  fut  inhumé  en  1715.  L'église  fut  transformée 
et  agrandie  en  1846,  et  réparée  en  1856,  1872,  etc. 

N°  31.  Rue  Lekain  (1839).  S'appela  primitivement 
rue  de  la  Fontaine  à  cause  d'une  fontaine  qui  était  éta- 
blie à  l'angle  de  la  rue  Singer.  Nom  actuel  en  1864  en 
mémoire  du  tragédien  (1729-1778).  Au  3  et  au  5,  s'éten- 
dait l'ancien  cimetière  de  Passy  qui  datait  du  xvi^  siècle. 
C'est  là  que  fut  enterré  Nicolas  Piccini,  qui  mourut  en 
1800  dans  une  maison  de  la  rue  de  Passy.  Sur  l'empla- 
cement de  ce  cimetière  désaffecté  en  1802,  François 
Delessert  fonda  un  asile  avec  une  chapelle  protestante 
édifiée  en  1872. 

N"  23.  Vieille  maison. 

N"  21.  Intéressante  façade  d'un  hôtel  ancien.  (Mas- 
caron.) 

N"  9.  Emplacement  de  l'ancien  hôtel  Valentinois  qui 
s'étendait  jusqu'au  68  de  la  rue  Raynouard .  Sous 
Louis  XV  cet  hôtel  était  la  propriété  du  duc  d'Aumont, 
puis  du  marquis  de  Ségur,  maître  de  la  garde-robe  du 
Régent  et  époux  de  la  fille  que  le  Régent  avait  eue  de  la 
fameuse  comédienne  Desmares.  Après  lui  l'hôtel  passa 
à  la  comtesse  de  Valentinois  et  en  prit  le  nom,  puis  au 
prince  de  Gondé.  Sous  Louis  XVI  c'était  l'hôtel  Le  Ray 
de  Ghaumont,  et  nous  avons  vu  ailleurs  que  Franklin  y 
habita.  G'est  là  aussi  que  descendait  Mme  de  Polignac, 
l'amie  de  Marie-Antoinette. 

Quai  de  Passy. 

C'était  jadis  la  grande  route  de  Paris  à  Rayonne  par 
Versailles,  dite  route  de  Versailles.  Le  quai  a  été  formé 
en  1842. 


XVI*    AURONDISSEMENT.  75 

Le  pont  de  Passy  était  primitivement  en  1878  une 
simple  passerelle  construite  pour  rétablir  la  communi- 
cation temporairement  interdite  au  public  sur  le  pont 
d'Iéna  pendant  la  durée  de  l'exposition  de  1878.  Cet 
ouvrage  provisoire  fut  conservé  jusqu'en  1903,  et  est 
remplacé  aujourd'hui  par  le  pont  monumental  actuel 
qui  livre  passage  à  la  ligne  du  Chemin  de  fer  métropoli- 
tain. Ce  pont-viaduc  a  été  inauguré  en  190G. 

A  l'autre  extrémité  du  quai  se  trouve  le  pont  de  Gre- 
nelle qui  a  été  construit  en  1825  par  une  compagnie  qui 
toucha  un  droit  de  péage  pendant  47  ans.  Le  pont  est 
devenu  la  propriété  de  la  Ville  en  1866  et  les  arches  de 
bois  ont  été  remplacées  en  1875  par  des  arches  de  fonte. 
(Statue  de  la  Liberté,  par  Bartholdi,  qui  est  une  réduc- 
tion de  celle  de  New-York.)  Les  deux  ponts  du  quai  de 
Pass}»^  sont  appuyés  sur  l'allce  des  Cygnes  (voir  le  XV** 
arrondissement),  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  l'an- 
cienne île  des  Cygnes  qui  a  été  incorporée  à  la  rive 
gauche.  Le  quai  de  Passy  longe  le  port  de  Passy.  Au 
bas  de  la  rue  Beethoven  se  trouvait  la  barrière  de  Passy 
ou  des  Bonshommes  qui  a  été  démolie  en  1867.  C'est  là 
que  Bailly,  maire  de  Paris,  et  Lafayette,  commandant  de 
la  milice  parisienne,  vinrent,  le  17  juillet  1789,  recevoir 
Louis  XVI  et  la  famille  royale  (le  boulanger,  la  boulan- 
gère et  le  petit  mitron). 

N°  2.  Vieille  maison  ainsi  qu'au  4. 

N°  12.  Vieille  maison.  Le  ballon  Santos-Dumont 
tomba  sur  le  toit  de  cette  maison  en  1901.  Aux  14  et  16, 
emplacement  de  la  raffinerie  Delessert  qui  fut  visitée 
par  Napoléon  I""". 

N"  16.  Rue  de  l'Alboni  1894).  S'appela  rue  Alboni 
avant  1907.  Nom  en  mémoire  de  la  célèbre  cantatrice 
(1824-1894).  La  rue  traverse  le  square  de  l'Alboni. 


76      PIlOMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

N°  26.  Pavillon  Louis  XVI, 

N°  28.  Entrée  de  servitude  du  parc  de  Mme  la 
baronne  Bartholdi.  On  doit  tracer  une  voie  nouvelle 
sur  cet  emplacement. 

*  N°  32.  Emplacement  de  la  maison  habitée  de  1717 
à  1730  par  l'abbé  Le  Ragois,  confesseur  de  Mme  de 
Maintenon  et  précepteur  du  duc  du  Maine,  Il  découvrit 
dans  son  jardin  deux  sources  ferrugineuses  qui  existent 
toujours.  La  première  fut  mise  en  exploitation  en  1658 
et  la  nouvelle  fut  découverte  en  1719.  Les  eaux  de  Passy 
eurent  une  grande  vogue.  Dans  le  raagnilique  parc 
Delessert,  acquis  par  les  frères  Delessert,  on  revoit  le 
pavillon  des  baigneurs  de  l'abbé  Le  Ragois,  des  voûtes 
singulières  qui  servaient  de  galeries  des  jeux,  un  chalet 
suisse  (1825)  avec  son  décor  intact  et  les  armoiries  des 
vingt-deux  cantons. 

N°  32  bis.  Rue  Berton.  Cette  rue  très  curieuse, 
encore  éclairée  à  l'huile,  est  formée  de  deux  parties.  La 
branche  verticale  à  la  Seine  s'appela  Rue-d'en-Bas  qui 
conduit  à  la  rivière  de  Seine  (1673),  ruelle  de  Ghevreuse 
(1779),  puis  rue  de  Seine.  La  branche  parallèle  à  la 
rue  Raynouard  s'appela  rue  Basse  (1731),  rue  des 
Roches  (1773),  ruelle  des  Blanchisseuses  (1793),  rue 
du  Roc  (1812),  rue  des  Rochers  (1815).  Ces  deux  rues, 
rue  de  Seine  et  rue  du  Roc,  ont  été  réunies  en  1865  sous 
la  dénomination  de  rue  Berton  en  mémoire  de  Berton 
(1767-1834),  directeur  de  l'Opéra  italien  et  compositeur. 
Au  14,  pavillon  ancien.  Au  17  se  trouve  l'entrée  de  la 
maison  de  santé  du  docteur  Meuriot.  Cette  belle  pro- 
priété, où  nous  voyons  un  élégant  hôtel  Louis  XV  et  un 
parc  magnifique  était  jadis  la  propriété  de  Marie  de 
Durfort  de  Lorges,  fille  du  maréchal,  belle-sœur  de 
St-Simon  et  veuve  de  Lauzun.  La  propriété  appartint 


XVI*    ARRONDISSEMENT.  77 

ensuite  à  la  marquise  de  Saissac,  fille  du  duc  de  Luynes 
(1734),  à  la  comtesse  d'P]gmont-Pignatelli,  et  à  son  fils 
le  duc  de  Luynes  (1775-1780).  La  princesse  de  Lara- 
balle  l'acquit  en  1783  et  y  résida  souvent  de  cette 
époque  jusqu'à  sa  mort  (1792).  La  propriété  fut  vendue 
comme  bien  d'émigré  et  remise  en  1797  à  Charles- 
Emmanuel  de  Savoie-Garignan,  neveu  et  héritier  de 
Mme  de  Lamballe,  qui  céda  au  citoyen  Baguenault  dont 
la  famille  posséda  de  1797  à  1845.  Le  docteur  Esprit 
Blanche  (1846)  y  transporta  sa  maison  de  santé  qui  fut 
ensuite  dirigée  par  son  fils  Emile  jusqu'en  1872.  Maison 
de  santé  du  docteur  Meuriot,  dirigée  actuellement  par 
son  fils.  Le  24  est  la  porte  de  sortie  de  la  maison  de 
Balzac  (47,  rue  Raynouard).  La  borne  que  nous  voyons 
à  droite  de  la  porte  charretière  du  24,  derrière  une 
grosse  borne  chasse-roues,  a  été  posée  à  cette  place  en 
1731  pour  indiquer  la  limite  séparative  des  seigneuries 
d'Auteuil  et  de  Passy.  La  rue  Berton  se  rétrécit  dans 
sa  partie  supérieure  et  reste  une  des  plus  curieuses 
de  Paris,  avec  ses  bornes,  son  ruisseau  et  ses  quin- 
quets. 

N°  9.  Chaussée  du  Pont-de-Grenelle,  qui  raène  au 
pont  de  Grenelle. 

Rue  de  Boulainvilliers. 

La  partie  entre  le  quai  et  le  rond-point  s'appelait 
avenue  de  Boulainvilliers,  le  reste  a  été  formé  d'une 
partie  de  l'ancienne  route  départementale  n°  10.  Elle  a 
été  ouverte  sur  une  partie  de  l'ancien  parc  du  château 
de  Boulainvilliers,  dont  elle  a  pris  le  nom. 

N°  1.  Rue  Gros  (1830).  Faisait  partie  de  la  rue  La- 
Fontaine  avant    1865.    Nom    en  l'honneur  du   peintre 


78       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

(1771-1835).  Théophile  Gautier  y  habita  dans  sa  jeu- 
nesse du  côté  du  quai.  Au  4,  vieux  puits  dans  la  cour. 

N°  15.  Servit  de  maison  d'arrôt  de  la  garde  nationale 
(hôtel  des  Haricots),  de  1864  à  1870.  Prison  discipli- 
naire pour  les  officiers  pendant  le  siège.  Ce  bâtiment 
fait  partie  actuellement  du  magasin  d'éclairage  de  la  ville. 

I\°  19.  Rue  de  l'Assomption.  (Voir  la  notice  plus  bas.) 

N"  29.  Hameau  de  Boulainvilliers  (ou  cité  de  Bou- 
lainvilliers),  créé  en  1838  sur  une  partie  des  dépen- 
dances de  l'ancien  château  de  Boulainvilliers.  Se  com- 
pose de  maisons  d'agrément  entourées  de  jardin.  E.  Got, 
de  la  Comédie-Française,  habita  le  11  et  y  mourut  en 
1901.  Au  25  habite  M.  Fernand  Gregh,  homme  de  let- 
tres, et  au  29,  M.  Pierre  Louys,  littérateur. 

N°  42.  Propriété  dite  de  Bellevue. 

N°  45.  Rue  des  Bauches.  C'était  jadis  un  sentier  qui 
traversait  le  lieu  dit  des  Bauches.  Une  bauche  était  une 
réunion  de  petits  marais,  ou  une  demeure  misérable 
construite  à  l'aide  de  matériaux  primitifs.  l\  y  avait 
jadis  dans  le  village  de  Passy  deux  lieux  dits,  l'un  des 
Hautes-Bauches,  l'autre  des  Basses-Bauches.  Cette 
ancienne  sente  a  été  élargie  en  185G  et  1907. 

N°  56.  Hôtel  de  M.  C.  de  Billy. 

N°  58.  Petit  pavillon  ancien. 

N"  67.  Le  général  Uhrich,  défenseur  de  Strasbourg, 
y  mourut  en  1886.  Rappelons  que  l'avenue  du  Bois-de- 
Boulogne  a  porté  son  nom  quelque  temps. 

Rue  de  l'Assomption. 

S'appela  chemin,  puis  rue  des  Tombereaux.  Nom 
actuel  en  1854.  Cette  rue  sert  de  limite  entre  Passy  et 
Auteuil,  et  longe  des  grands  jardins. 


XVl^    ARRONDISSEMENT,  79 

*N°  25.  Couvent  de  l'Assomption.  L'ancien  parc  des 
Dames  de  l'Assomption  provient  du  domaine  de  la  Tui- 
lerie, qui  datait  du  xiii"  siècle.  Ce  domaine  compta, 
parmi  ses  propriétaires,  Sedille,  advocat  (1606),  la  com- 
tesse de  Moras  [ili'I),  Grimod  de  La  Reynière  (1774). 
Le  château  fut  rebâti  en  1782  pour  le  marquis  de  La 
Tour  du  Pin-Gouvernet.  Sous  le  Consulat  ce  fut  la 
demeure  de  Talleyrand.  Le  général  d'Arçon  y  mourut 
en  1800.  En  18U2,  c'était  la  propriété  de  Mme  de 
Yaudey,  née  Michaud  d'Arçon,  dame  du  jjalais  en  1804. 
Résidence  de  la  comtesse  de  Bricnne  (1808).  Mme  de 
Beauharnais  et  Bonaparte  y  vinrent  souvent.  Le  châ- 
teau surnommé  «  l'Invisible  »,  qui  avait  son  entrée  rue 
de  la  Tuilerie,  fut  habité  par  Rachel,  par  Thiers,  par  le 
docteur  Véron,  et  par  la  comtesse  de  Montijo  qui  y  fit 
construire  une  salle  de  spectacle  transformée  ensuite  en 
chapelle.  En  1854  le  château  et  le  parc  étaient  la  pro- 
priété du  comte  Migeon.  Ils  furent  acquis  en  1855  par 
les  R.eligieuses  de  l'Assomption.  Cette  congrégation 
avait  été  créée  en  1846  au  75  de  la  rue  de  Chaillot.  Le 
monastère  proprement  dit  a  été  construit  en  1856.  En 
1901,  M.  Pacelli,  banquier  à  Rome,  en  est  devenu  adju- 
dicataire. 

N°  38.  Lycée  Molière  pour  jeunes  filles  externes 
(1888). 

N°  88.  Ancien  couvent  des  Missionnaires  de  la  Misé- 
ricorde. La  chapelle  dite  Notre-Dame-de-la-i\Iiséricorde 
de  Passy  a  été  réouverte  au  culte  en  1907  et  transformée 
en  chapelle  de  secours  de  la  paroisse  N.-D. -de-Grâce. 

N°  83.  Habité  par  M.  Laurent  Tailhade,  homme  de 
lettres. 


80      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Rue  Mozart  (1867). 

Nom  en  l'honnour  du  compositeur  (1756-1791). 

N°  9.  Rue  Bois-le-Vent  (1720).  Faisait  jadis  partie 
de  la  rue  de  la  Paroisse  qui  se  prolongeait  jusqu'au 
boulevard  Beauséjour.  La  partie  qui  s'étend  entre  les 
rues  de  Boulainvilliers  et  Mozart,  s'est  appelée  d'abord 
rue  des  Vignes  et  n'a  été  réunie  à  la  rue  Bois-Ie-Vent 
qu'en  1877.  La  rue  doit  son  nom  à  un  chantier  de  bois 
placé  sous  le  vent.  Dans  la  partie  de  la  rue  qui,  avant  la 
construction  de  la  rue  Mozart,  se  trouvait  vis-à-vis  de 
la  Muette,  se  trouvait  la  maison  de  Mme  Renouard 
occupée  par  les  Piscatory  et  les  Pastoret  où  André 
Chénier  fut  arrêté  en  1794.  Au  milieu  de  la  rue  se 
trouvait  l'hôtel  Travers,  qui  était  occupé  par  Mme  Rosa- 
lie Filleul,  concierge  du  château  royal  de  la  Muette,  et 
où  s'était  réfugiée  Mme  Chalgrin,  née  Vernet.  Elles 
furent  arrêtées  et  guillotinées  toutes  deux  en  1794. 
D'après  une  tradition  David  joua  dans  cette  affaire  un 
rôle  abominablement  odieux.  Au  13,  petit  hôtel  ancien. 
Le  17  est  orné  de  petits  mascarons  en  plâtre.  Le  24 
(hôtel  de  M.  Gassagnade)  a  un  chat  sculpté  sur  sa 
façade.  Le  marché  de  Passy  est  de  1838.  Il  est  précédé 
d'un  petit  square. 

N"  12.  Rue  Largillière  (1867).  Doit  son  nom  au 
peintre  (1650-1746).  Au  5  hôtel  de  Mme  Leroy.  Le  4  a 
été  construit  par  M.  Lheureux,  architecte. 

N°  15.  Hôtel  de  Mme  J.  Dissard.  Au  18,  hôtel  de 
M.  Péron. 

N°  21.  Rue  Pajou.  C'était  en  1873  une  impasse 
allant  de  la  rue  des  Vignes  à  la  rue  des  Bauches  :  elle  a 
été  prolongée,  en  1901,  vers  la  rue  du  Ranelagh,  et  le 


Wl'^   AltlîONDISSEMENT.  81 

tronçon  qui  existe  entre  la  rue  des  Bauches  et  la  rue 
Antoine-Arnauld  porte  encore  en  1910  le  nom  de  rue 
Pajou  prolongée.  On  doit  donner  à  ce  tronçon  le  nom 
de  rue  Jacques-Offenbach  en  l'honneur  du  grand  com- 
positeur naturalisé  français,  créateur  de  l'opérette 
(1819-1880).  Nom  en  l'honneur  du  sculpteur  (1730- 
1809). 

N°  21.  Rue  Davioud.  Porta  le  nom  de  ruelle  du 
Fief-Saint-Pol,  avant  la  Révolution,  puis  rue  des  Fortes- 
Terres,  rue  de  la  Glacière,  et  rue  Pajou  entre  les  rues 
Mozart  et  du  Ranelagh.  Elle  a  subi  plusieurs  modifica- 
tions et  a  reçu  son  nom  actuel  en  1864  en  mémoire  de 
l'architecte  (1823-1881).  Au  13,  cour  de  ferme  avec  puits. 

N°  23.  Habité  par  M.  Charles  Lamy,  artiste  drama- 
tique. 

N"  26.  Hôtel  de  M.  C.  Speyer.  Au  27  habite 
Mme  Isaac-Lelong,  de  l'Opéra. 

N°  28.  Impasse  Mozart.  S'appelait  avant  1869 
impasse  de  la  Chaise.  C'est  le  restant  d'une  ancienne 
sente  dite  de  la  Chaise  (lieu  dit). 

N"  30.  Hôtel  de  M.  L.  Liger.  Au  33,  hôtel  de 
M.  A.  Dru. 

N°  59.  Enseigne  de  la  Tour  Eiffel. 

N°  66.  Rue  de  la  Cure.  Celte  rue,  qui  allait  jadis 
jusqu'à  la  rue  de  l'Assomption,  a  été  modifiée  par  le 
percement  de  la  rue  Mozart  et  en  1881  et  1885.  Elle 
doit  son  nom  au  voisinage  des  sources  où  on  faisait  une 
cure.  Au  6  se  trouve  la  source  Quicherat  (eau  ferrugi- 
neuse) découverte  en  1842  et  qui  est  encore  en  exploi- 
tation. Aux  10-12,  petit  hôtel. 

N°  71.  Villa  Mozart  (1895).  Doit  être  prolongée 
jusqu'à  la  rue  La-Fontaine. 

N°  79.  Rue  Dangeau.  Cette  rue,  très  étroite,  s'appe- 

XVI=    ARROND.  6 


82       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

lait  sente  de  la  Petite-Fontaine  avant  1864.  Nom  actuel 
en  l'honneur  de  l'auteur  des  Mémoires  (1636-1720). 

N°  83.  Rue  Ribéra.  S'appelait  rue  de  la  Croix  au 
xv!!!®  siècle.  Nom  actuel  en  1869  en  l'honneur  du  peintre 
espagnol  (1548-1656).  Au  45,  bas-relief  (1894).  Le  41  a 
quatre  étages  de  loggias  supportées  par  des  colonnes 
et  des  cariatides  de  femmes  (1894).  Au  37,  hôtel  de  style 
Renaissance  (1894).  La  rue  possède  en  outre  plusieurs 
hôtels  particuliers. 

N°  78.  Fut  habité  par  M.  Pierre  de  Lano,  homme  de 
lettres.  Habité  par  M.  Caro-Delvaille,  artiste  peintre. 

N"  78.  Rue  Jasmin.  Précédemment  rue  de  la  Cure, 
à  cause  de  la  vertu  curative  des  eaux.  Nom  actuel  en 
1885  en  mémoire  du  poète  du  Languedoc  (1798-1864). 
Dans  cette  rue,  au  2,  s'ouvre  la  rue  de  l'Yvette. 

La  rue  de  l'Yvette  s'appelait  rue  du  Four  avant  1877. 
Elle  a  été  élargie  de  1883  à  1885.  Au  15  se  trouve  la  rue 
de  la  Villa-de-l'Yvette,  qui  n'est  qu'une  impasse.  Au 
17  s'ouvre  la  rue  Pierre-Ducreux  (1895)  qui  se  ter- 
mine en  impasse.  Elle  a  été  ouverte  par  M.  Sénécal.  Le 
25  est  orné  d'un  médaillon.  Le  27  fut  habité  par 
M.  Assézat  de  Bouteyre,  l'artiste  peintre.  Le  22,  qui  est 
l'hôtel  de  Mme  H.  Tirman,  est  décoré  d'un  grand  bas- 
relief  intéressant. 

N°  99.  Habité  par  INL  Rivière-Théodore,  sculpteur. 

N°  105.  RueChamfort.  Formée  en  1895  d'une  partie 
de  la  sente  de  la  Petite- Fontaine.  Nom  actuel  en  1895 
en  mémoire  du  littérateur  (1741-1794). 

N°  108.  Rue  Henri-Heine  (1884).  Établie  sur  les 
terrains  de  MM.  Heine,  banquiers.  Nom  en  1886  en 
l'honneur  du  célèbre  écrivain  allemand,  mort  à  Paris 
(1797-1856).  Cette  rue  ne  possède  encore  actuellement 
(1910)  qu'une  seule  maison. 


XVI"   ARRONDISSEMENT.  83 

N"  110.  Petit  hôtel  assez  ancien.  Hôtel  de  Mme  Ber- 
gerat. 

N^  128.  Rue  Olclianski  (1908). 

N'^  113.  Rue  George-Sand.  La  partie  entre  les  rues 
Mozart  et  La-Fontaine  était  l'avenue  Heymès,  la  partie 
entre  la  rue  La-Fontaine  et  l'avenue  Boudon  s'appelait 
avenue  Boudon.  Ces  deux  parties  ont  été  réunies  en 
1880  et  la  rue  a  été  prolongée  à  cette  époque.  Nom 
actuel  en  1886  en  l'honneur  de  Mme  Dudevant,  qui 
s'est  illustrée  comme  écrivain  sous  le  pseudonyme  de 
George  Sand  (1804-1876).  Au  14  s'ouvre  l'avenue 
Boudon  (1852),  qui  doit  son  nom  au  propriétaire. 

A  hauteur  du  113  la  rue  Mozart  est  coupée  par  la  rue 
de  la  Source. 

Rue  de  la  Source  (1828). 

C'était  jadis  la  sente  des  Vignes.  Classée  comme  rue 
en  1828. 

IS'^  5.  Ancien  prieuré  des  Bénédictins  de  la  Congréga- 
tion de  St-Maur  qui  vinrent  s'installer  ici  en  1899, 
venant  du  34  de  la  rue  Vaneau.  Depuis  1901,  pension 
de  famille.  Au  34  s'ouvre  la  rue  Raffet. 

Rue  Raffet. 

S'appela  rue  de  la  Grande-Fontaine  au  xviii*  siècle, 
mie  de  la  Fontaine  en  1857  et  rue  Raffet  en  1864  en 
l'honneur  du  peintre  et  dessinateur  (1804-1860). 

N°  1.  Habité  par  M.  Bartholomc,  sculpteur. 

N'^  15.  Impasse  Raffet.  S'appelait  avant  1909 
ruelle  de  la  Cure.  Au  fond  de  l'impasse  se  trouve  la 
villa  Jasmin. 


84      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

N°  10.  Grande  propriété.  Parc. 

N°  27.  Hôtel  de  M.  A.  Féau.  (Deux  étages  de  loggias.) 
Au  39,  hôtel.  Au  14  s'ouvre  la  rue  du  Docteur-Blanche. 

Rue  du  Docteur-Blanche. 

Ancien  chemin  des  Fontis  et  rue  des  Fontis  de  1823  à 
1894.  La  rue  a  été  élargie  en  1884.  Doit  son  nom  au 
médecin  aliéniste  Esprit  Blanche  (1796-1852). 

N°  56.  Hôtel  de  M.  Dognin.  Auti-es  hôtels  au  54 
(hôtel  de  M.  le  vicomte  de  Breuil),  au  52  (hôtel  de 
MM.  Van  der  Elst),  au  46,  au  44  (hôtel  de  M.  P. 
Astier),  etc. 

N"  19.  Le  docteur  Blanche  y  mourut  en  1893.  Habité 
par  son  fils,  M.  Jacques  Blanche,  artiste  peintre. 
(Parc.) 

N'^  26.  Le  gi^and  parc  que  nous  voyons  ici  est  celui 
de  l'hôtel  situé  au  13,  boulevard  de  Montmorency. 

Boulevard  de  Montmorency  [iSùS). 

Doit  son  nom  à  la  maréchale  de  Luxembourg-Mont- 
morency, auparavant  marquise  de  Boufflers  (1707-1787), 
qui  passait  plusieurs  mois  chez  sa  cousine,  la  comtesse 
de  Boufflers,  propriétaire  du  domaine  qui  s'étendait  sur 
l'emplacement  de  la  villa  Montmorency.  Le  boulevard 
a  été  tracé  sur  le  parc  de  l'ancienne  propriété  Montmo- 
rency. 

N°  5.  Hôtel  de  M.  A.  Ferrier.  Au  9,  hôtel  de 
Mme  E.  Duplessy.  Au  11,  hôtel  de  M.  A.  Dumesnil. 

N°  13.  Hôlel  de  Mme  Rimbault,  (Grand  parc) 

N""  19.  Hôtel  de  Mme  la  comtesse  de  Kessler.  Au  23, 


XVl^    ARRONDISSEMENT.  85 

hôtel  de  Mme  la  vicomtesse  de  Martel  de  Janville.  Au 
39,  hôtel  de  M.  le  général  Jamont. 

N°  53.  Là  se  trouve  une  des  entrées  de  la  villa  de 
Montmorency  formée  en  1853.  Le  terrain  appartenait 
en  1656  à  Etienne  d'Aligre,  directeur  des  finances  du 
Roi.  Le  clos  d'Aligre,  qui  était  antérieurement  la  pro- 
priété Macheco  s'étendait  à  peu  près  le  long  des  fortifi- 
cations actuelles  à  partir  de  la  porte  d'Auteuil  jusqu'au 
delà  de  la  rue  Raffet  et  couvrait  un  espace  plus  grand 
encore  que  celui  occupe  par  la  villa  de  Montmorency. 
Etienne   d'Aligre  laissa  la  propriété  à  Marie  Orceau, 
femme  Rouillé,  son  héritière,  et  celle-ci  à  son  fils  Louis 
Rouillé,  chanoine.  La  propriété   resta  dans   la  famille 
Rouillé  jusqu'en  1738.  M.  de  St-Amarand,  conseiller  du 
roi,  en  fut  propriétaire  de  1738  à  1750,  et  Alexandre  de 
Barillon,  ancien  receveur  des  rentes,  de  1750  à  1773.  La 
comtesse    de    Boufflers-Rouverel,    surnommée    l'Idole 
par  Mme  du  Deffant,  en  devint  propriétaire  en  1773. 
C'était   une   des   femmes   les   plus  spirituelles   de  son 
temps,  amie  de  J.-J.  Rousseau  et  maîtresse  du  prince  de 
Conti.  Après  la  mort  de  ce  dernier  en  1776  elle  vécut 
complètement  à  Auteuil  avec  sa  belle-fille  la  comtesse 
Amélie    de    Boufflers,    et    y   reçut    Boucher,    Rivarol, 
Champcenetz,  les  deux  Ségur,  la  maréchale  de  Luxem- 
bourg, sa  cousine,  etc.  Elle  y  créa  un  parc  magnifique  où 
le  genre  anglais  se  mêlait  à  l'art  régulier  de  Le  Nôtre, 
parc  qui  fut  visité  par  Walpole  qui  en  a  laissé  une  des- 
cription ainsi  que  Thiéry  dans  son  Guide  des  voyageurs 
à  Paris.  Le  parc  et  la  propriété   couvrait  environ  dix 
hectares.  Les  dames  de  Boufflers,  arrêtées  par  ordre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  purent  échapper  à  la  guillo- 
tine,  mais   la  ruine  les  guettait.   Après  la  mort  de  sa 
belle-mère,  la  comtesse  Amélie  dut  aller  se  réfugier  en 


86      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

face,  au  14  de  la  Grande-Rue,  chez  son  ancien  cuisinier 
Fauriez,  où  elle  mourut  en  1825.  La  propriété  fut  saisie 
en  1814,  et  appartint  en  1819  à  M.  de  Rayneval,  ancien 
ministre,  puis  à  la  duchesse  de  Montmorency  en  1822, 
dans  la  famille  de  laquelle  elle  resta  jusqu'en  1852.  La 
Compagnie  de  l'Ouest  morcela  la  propriété  en  1852  :  une 
partie  fut  occupée  par  la  voie,  une  autre  devint  la  villa 
de  Montmorency  actuelle,  et  des  parcelles  furent 
vendues  à  des  particuliers. 

La  villa  de  Montmorency  renferme  six  voies  privées 
construites  en  1854  par  la  Compagnie  du  chemin  de  fer, 
et  qui  contiennent  chacune  de  jolies  villas  ou  hôtels.  Ce 
sont  :  l'avenue  des  Sycomores,  l'avenue  des  Peupliers, 
l'avenue  de  Boufflers,  l'avenue  de  Montmorency, 
l'avenue  du  Square,  et  l'avenue  des  Tilleuls. 

N"  61.  Maison  de  santé. 

N"  67.  Hôtel  des  frères  de  Concourt.  Jules  y  mourut 
en  1870  et  Edmond  en  189G.  Le  prix  de  vente  de  cet 
hôtel  aliéné  en  1901  appartient  à  l'Académie  de  Con- 
court. A  côte  se  trouve  une  entrée  fermée  de  la  villa  de 
Montmorency. 

N°  81.  Hôtel  de  Mme  R.  Kauffmann. 

N"  93.  Entrée  de  la  villa  de  Montmorency.  M.  Doniol, 
dans  son  intéressant  ouvrage  sur  le  XVI^  arrondissement, 
dit  qu'en  18G7  la  villa  avait  pour  concierge  la  fille  du 
fameux  ciseleur  Gouthière. 


Rue   Poussin   (1853). 

S'appela  rue  Neuve,  puis  rue  du  Déharcadère.  Nom 
actuel  en  18G4  en  l'honneur  du  peintre  (1594-16G5).  La 
rue  a  été  ouverte  par  la  Compagnie  du  chemin  de  fer. 

N°  29.  Rue  Géricault  (18G3).  S'appela  avant  1864 


XVI^    ARRONDISSEMENT.  87 

rue  des  Arts.  Nom  en  mémoire  du  peintre  (1791-1824). 

N°  40.  Bas-relief  :  «  Le  bonheur  est  dans  l'amour  du 
foyer.  « 

N°  26.  Façade  décorée  d'animaux  étranges  (1004). 

N°  21.  Habité  par  M.  .1.  Tréville,  artiste  dramatique. 

N°  19.  Rue  Isabey  (186G).  Nom  en  1867  en  l'honneur 
du  peintre  (1767-1855).  Cette  rue  longeait  le  marché 
d'Autcuil  qui  datait  de  1826  et  qui  a  été  démoli  il  y  a 
quelques  années. 

N"  15.  Rue  Girodet  (1863).  Nom  en  1867  en  l'hon- 
neur du  peintre  (1767-1824). 

N°  12.  Entrée  de  la  ville  de  Montmorency.  Là  se 
trouvait  l'entrée  principale  du  château  de  Boufflers. 

N°  9.  Rue  Donizetti  Ouverte  en  1853  par  la  Com- 
pagnie du  chemin  de  fer,  entre  la  rue  Poussin  et  la  rue 
La-Fontaine  sous  le  nom  de  rue  de  Montmorency.  Nom 
actuel  en  1863  en  l'honneur  de  compositeur  (1797-1848). 
La  rue  a  été  prolongée  en  1872  jusqu'à  la  rue  d'Auteuil 
en  englobant  la  rue  du  Tour-de-la-Fontaine. 

N°  8.  Rue  Bosio  (1852).  Nom  en  mémoire  du  sta- 
tuaire (1768-1845).  Cette  rue  nous  mène  rue  Pierre- 
Guérin. 

Rue   PierreGuérin. 

Cette  rue  longeait  les  murs  du  parc  de  Boufflers.  Elle 
se  termine  en  impasse,  du  côté  de  la  rue  de  la  Source. 
La  partie  comprise  entre  la  rue  de  la  Source  et  la  place 
des  Percharaps  remplace  l'ancienne  sente  des  Vignes, 
qui  devint  rue  des  Vignes  en  1837.  La  partie  comprise 
entre  la  place  des  Perchamps  et  la  rue  d'Auteuil  est 
moins  ancienne  et  date  de  1856  :  c'était  la  rue  Neuve- 
Boileau.  Cette  section  ainsi  qu'une  partie  de  la  rue  des 


88      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Vignes  est  devenue  rue  de  Magenta  en  1859  et  finale- 
ment tout  l'ensemble  de  la  rue  a  pris  le  nom  de  rue 
Pierre-Guérin  en  1869  en  mémoire  du  peintre  d'his- 
toire (1774-1833). 

N°  30.  Rue  de  la  Mission-Marchand  (1901). 
Ouverte  sur  une  partie  du  jardin  de  l'hôtel  de  M.  Foul- 
quier,  architecte. 

N**  18.  Vieille  maison  ainsi  qu'aux  :  16,  14,  12,  10. 

N°  13.  Rue  Bastien-Lepage  (1883).  S'appela  pri- 
mitivement villa  Michel-Ange  avant  1884.  Nom  en 
l'honneur  du  peintre  (1848-1884).  Au  5  est  la  villa 
Michel- Ange. 

N°  10.  Place  des  Perchamps.  Au  2  de  la  place 
nous  voyons  une  intéressante  gentilhommière  ancienne'. 
C'était  avant  1742  la  propriété  de  Georges-Michel  Boutel, 
seigneur  d'Eguilly,  avocat,  qui  vendit  en  1747  à  Antoine 
Tisset,  écuycr.  C'est  aujourd'hui  la  maison  de  M.  Vallot, 
ingénieur  (toit  intéressant). 

Rue  des  Perchamps. 

Cette  voie  est  très  ancienne.  Le  nom  vient  d'un  lieu 
dit  des  Perchamps  ou  des  Parchamps  et  sans  doute  de 
l'ancien  cimetière  Pares  Campi,  champs  de  l'égalité.  Le 
tracé  de  la  rue  a  été  modifié  en  1892  et  est  devenu 
moins  sinueux.  Du  côté  de  la  rue  d'Auteuil  la  rue  se 
divise  en  deux  branches. 

N°  6.  Curieuse  petite  branche  de  la  rue  des  Per- 
champs. 

N°  8.  Rue  Leconte-de-Lisle  (1895).  Ouverte  sur  les 
terrains  du  marquis  de  Casa  Riera,  qui  avaient  appar- 
tenu avant  1893  à  la  famille  Chardon-Lagache.  Nom  en 
l'honneur  du  poète  (1818-1894).  A  l'angle  de  cette  rue  et 


XVl'=    ARRONDISSEMENT.  89 

de  la  rue  des  Perchamps  nous  voyons  une  très  jolie 
façade  de  l'institution  de  Mlles  Bourée  (IG,  rue  d'Auteuil). 
Au  4  s'ouvre  la  rue  Mignet  (1895),  qui  doit  son  nom  à 
l'historien  (1796-1884). 


Rue  La-Fontaine. 

La  partie  comprise  entre  la  rue  de  Boulainvilliers  et 
la  rue  Gros  se  nommait  autrefois  rue  de  la  Tuilerie;  la 
partie  qui  s'étend  entre  la  rue  Gros  et  la  rue  d'Auteuil 
faisait  partie  du  chemin,  puis  de  la  rue  de  la  Fontaine. 
L'ancienne  rue  de  la  Fontaine  devait  son  nom  à  une  fon- 
taine dont  l'eau  était  si  pure  que  le  roi  à  la  Muette  n'en 
voulait  pas  boire  d'autre.  La  dénomination  actuelle  qui  a 
été  donnée  en  1865  à  toute  la  rue  vient  du  fabu- 
liste (1621-1695). 

N°  65.  Hôtel  ancien  avec  parc.  Hôtel  de  M.  le  général 
Duparge. 

N°  78.  Les  sœurs  gardes-malades  de  l'Immaculée  Con- 
ception. 

N°  41  bis.  Ancienne  institution  Rey,  aujourd'hui 
école  communale  de  jeunes  filles.  Celte  propriété,  qui 
s'aligne  sur  lavenue  Boudon  et  lesrues  P'rançois-Gérard 
et  Théophile-Gautier,  a  été  formée  de  plusieurs  pro- 
priétés (Broë,  Véron,  Clérisseau,  Gros  de  Montfort, 
Longpré,  Farina). 

N°  41.  Rue  François- Gérard  (1837).  S'appela  rue 
des  Planchettes  avant  1853.  Nom  en  mémoire  du  peintre 
d'histoire  (1771-1837)  qui  résida  pendant  plus  de  vingt- 
cinq  ans  à  Auteuil.  Au  23,  hôtel.  Au  31  se  trouve  un 
grand  parc.  Au  43,  hôtel  de  Mme  Chevet-Corcellet. 

Au  47,  pavillon  ancien  avec  un  grand  parc  au  coin  de 


90       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

la  rue  de  Rémusat.  Au  2  mourut  en  1871  Samson,  de  la 
Comédie-Française  et  auteur  dramatique. 

N°  56.  Petit  pavillon  du  xviiie  siècle. 

N°  35.  Avenue  Perrichont  (1882).  Ouverte  sur  les 
terrains  de  M.  Pcrrichont,  conseiller  municipal.  Classée 
en  1899. 

N°  50.  Hôtel  de  M.  Colledebœuf. 

N°  48.  Emplacement  de  l'impasse  Sophie  qui  a  dis- 
paru. 

N°  44.  Pavillon  ancien  avec  mascaron.  Parc. 

N°  40.  Œuvre  des  Orphelins  apprentis  fondée 
en  1866  par  l'abbé  Roussel  dans  cette  même  maison.  Au 
début  il  y  avait  cinq  enfants  :  ils  sont  plus  de  300  main- 
tenant. 

N°  29.  Habité  par  M.  Xavier  Privas,  homme  de 
lettres,  surnommé  le  prince  des  Chansonniers. 

N°  31.  Rue  François-Millet  (1889).  S'appela 
d'abord  rue  Richard-Wallace,  puis  rue  François-Boivin. 
Nom  actuel  en  1891  en  mémoire  du  peintre  (1815-1875). 
Au  9,  crèche  François-Millet  (1897).  L'ouverture  de  la 
rue  François-Millet  a  fait  disparaître  rue  La-Fontaine 
une  vaste  propriété,  jadis  dépendance  du  château  de  la 
Tuilerie.  Cette  propriété,  créée  en  1832,  fut  habitée  par  le 
musicien  Musard  et  par  l'acteur  Arnal.  Elle  fut  acquise 
en  1840  par  M.  Dubois,  beau-père  de  Mme  A.  Penicaud, 
qui  fut  la  dernière  propriétaire  avant  la  démolition 
de  1890. 

N"  32.  Villa  Jeanne-d'Arc.  Statue  de  Jeanne  d'Arc  au 
sommet  de  la  maison  moderne. 

N°  24.  Statuette  de  la  Vierge  dans  une  niche. 

N°  15.  Local  de  la  Ville.  Salle  des  tirages  des  emprunts 
municipaux. 

N°  9.  Magasin  des  Beaux-Arts. 


XVI^    ARRONDISSEMENT.  91 

N"  16.  Hameau  Béranger.  Au  3  mourut  le  comé- 
dien Bouffé,  des  Variétés  (1888). 

N°  16.  Le  castel  Béranger  a  été  primé  pour  sa 
façade. 

N°  8  bis.  Hameau  La-Fontaine. 

Rue   Théophile-Gautier. 

Commencée  en  1885  et  achevée  en  1900.  La  plus 
grande  partie  de  la  rue  appartenait  autrefois  à  la  rue  du 
Point-du-Jour.  Nom  en  1895  en  l'honneur  de  l'écri- 
vain (1811-1872). 

N"  31.  Avenue  Perrichont  prolongée  (1897).  Se  ter- 
mine en  impasse. 

N°  55.  Habité  par  M.  J.  Girardet,  artiste  peintre. 

N°  57.  Emplacement  d'un  bel  hôtel  qui  a  disparu 
en  1908.  La  propriété  appartenait  en  1734  à  une  dame 
Boullogne.  Achetée  en  1786  par  le  duc  Antoine-César 
de  Ghoiseul-Praslin  et  sa  femme,  née  Obrien  de  Tho- 
raond,  qui  furent  les  bienfaiteurs  d'Auteuil.  Ce  fut  le  duc 
qui  fit  placer  l'inscription  sans  doute  erronée  sur  un 
petit  temple  de  la  fin  du  xviii"  siècle  où  on  lisait  :  «  Ici 
fut  la  maison  de  Molière  ».  Le  duc  mourut  en  1802,  et 
sa  veuve  en  1808.  Leur  fils  Félix,  époux  de  Mlle  de 
Breteuil,  ne  voulut  pas  habiter  la  propriété  et  elle  fut 
occupée  par  la  princesse  d'Hénin,  le  marquis  de  Lally- 
Tollendal  et  Marie  de  Quélen  de  La  Vauguyon,  princesse 
de  Carignan,  qui  y  mourut  brûlée  en  1829.  Le  duc  Félix 
de  Choiseul  mourut  en  1841  laissant  cinq  enfants  dont 
l'aîné  fut  tristement  célèbre.  L'hôtel  fut  mis  en  vente 
en  1844  et  adjugé  à  M.  Antoine  Bisset-Barraud,  et 
en  1886  à  Mlle  Moittié.  Il  abrita  diverses  institutions  et 
en   1894  il    s'y  établit  une  institution  de  jeunes  filles 


92      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    DE    PARIS. 

dirigée  par  les  Dominicaines  du  Saint-Rosaire.  La 
communauté  a  été  dissoute  et  l'ancien  château  de  Ghoi- 
seul-Praslin  a  été  démoli  en  1908. 

N°  66.  Le  peintre  Jean  Desbrosses,  fondateur  et  pré- 
sident de  la  Société  des  Parisiens  de  Paris,  y  mourut 
en  1906. 

Rue  de  Rémusat. 

Remplace  une  partie  de  l'ancienne  Grande-Rue, 
partie  qui  était  dénommée  rue  IMolière  depuis  l'an  IX 
jusqu'en  1868.  Nom  actuel  en  1877  en  l'honneur  du 
comte  de  Rémusat,  homme  politique  et  littéra- 
teur (1797-1875). 

N°  79.  Hôtel  de  M.  H.  Monod,  membre  de  l'Académie 
de  médecine. 

N°  4.  Rue  Félicien-David.  A  été  dénommée  succes- 
sivement chemin  et  rue  des  Pâtures,  chemin  et  rue  de 
la  Prairie,  rue  Cuissard  en  1857,  rue  Hérold  en  1864. 
Nom  actuel  en  1881,  en  mémoire  du  compositeur  auteur 
de  Lalla-Rouck  (1810-1876).  Nous  voyons  au  34  un 
grand  parc  et  au  33  la  fondation  Laubespin,  maison  de 
travail  pour  les  hommes.  Lors  de  la  terrible  inondation 
de  janvier  1910,  la  rue  Félicien-David  fut  la  première 
voie  parisienne  envahie  par  les  eaux  qui  atteignirent 
dans  celte  rue  une  hauteur  de  plus  de  3  mètres. 

Rue  Mirabeau   (1862). 

Terminée  en  1869.  Nom  en  1867  en  l'honneur  du 
grand  orateur  (1749-1791).  On  donnait  le  nom  de  rond- 
point  Mirabeau  au  carrefour  formé  au  point  de  ren- 
contre des  rues  Mirabeau  et  de  Rémusat. 


XV!*    ARUONDISSEMENT,  93 

N"  14.  Rue  Antoine-Roucher.  S'appela  rue  Fran- 
çois-Millet. Nom  actuel  en  mémoire  du  poète  (1745-1794), 
ami  d'André  Chénieret  mort  comme  lui  surl'échafaud.  Il 
est  l'arrière-grand-père  maternel  de  M.  Antoine  Guillois, 
le  très  aimable  et  le  très  crudit  historien,  qui  connaît  si 
admirablement  notre  arrondissement.  Au  12  habitait 
M.  F.  Bournon,  l'érudit  continuateur  du  docte  abbé 
Lebeuf,  décédé  en  1900. 

N'^  17.  Rue  Narcisse-Diaz.  Remplace  une  partie  de 
l'ancienne  rue  Wilhem  dont  le  tracé  a  été  redressé.  Cette 
rue  faisait  donc  partie  de  l'ancien  sentier  des  Arches 
devenu  rue  Sainte-Geneviève,  rue  de  la  Montagne  et 
rue  de  Seine.  Nom  actuel  en  1895  en  mémoire  du 
peintre  (1809-1876).  Au  7,  pavillon  ancien. 

N°  29.  Fondation  Rossini  pour  les  artistes  indigents. 
A  été  établie  en  vertu  du  testament  du  grand  composi- 
teur pour  les  chanteurs  et  musiciens  français  et  italiens, 
vieux  et  sans  fortune. 

Rue  Wilhem.  (Du  wiii^  siècle.) 

Ancien  sentier  des  Arches,  rue  Ste-Geneviève,  rue 
de  la  Montagne,  rue  de  Seine.  Elle  a  été  modifiée  en 
1876  et  en  1890.  Sa  dénomination  actuelle  lui  a  été 
donnée  en  1864  en  mémoire  de  Louis  Bocquillon,  dit 
Wilhem  (1781-1842),  fondateur  de  l'Orphéon  municipal. 
Dans  la  rue  Wilhem  s'ouvre  la  rue  Corot  qui  est  laté- 
rale à  l'Eglise.  Cette  rue,  jadis  impasse  de  Seine,  a  été 
mise  en  état  de  viabilité  en  1877,  et  a  reçu  son  nom  en 
1879  en  mémoire  du  peintre  (1796-1875).  Au  4  de  la  rue 
Corot  se  trouve  le  nouveau  presbytère  d'Auteuil  (1876) 
qui  a  été  construit  sur  l'ancienne  propriété  Destutt  de 
Tracy.  On  y  voit  quelques  ruines  de  l'ancienne  église 


94      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

d'Auteuil,  érigées  en  un  petit  monument  dans  le  jardin. 
Ces  ruines  étaient  conservées  antérieurement  dans  le 
parc  Chardon-Lagache. 

Place  d'Auteuil. 

Le  mot  Auteuil  vient  de  ahus  locus  (lieu  élevé),  ou 
du  collège  des  Druides,  qui  s'étaient  établis  dans  cette 
partie  de  la  forêt  de  Rouvray  (Altare,  Altarium,  Altolium, 
Authcuil).  Auteuil  fut  primitivement  un  petit  village  et 
le  Point- du- Jour  en  était  un  hameau.  Les  abbés  de 
Ste-Geneviève  étaient  seigneurs  d'Auteuil  depuis  11G2. 
Avant  1110  les  terrains  étaient  possédés  par  les  religieux 
de  Bec-Helouin.  Auteuil  fut  érigé  en  paroisse  en  1192 
par  Maurice  de  Sully,  évêque  de  Paris.  Le  village  fut 
incendié  en  1358  par  Charles  le  Mauvais,  roi  de  Navarre, 
dans  sa  lutte  contre  le  Dauphin,  puis  il  fut  ravagé  par 
les  Anglais,  par  les  Jacques,  et  les  bi'igands  établis  dans 
la  forêt.  Boulogne  fut  détaché  de  la  paroisse  d'Auteuil 
en  1543,  et  Passy  en  1672. 

La  place  d'Auteuil  située  devant  l'église  s'appelait 
place  d'Aguesseau  avant  1867.  Elle  fut  habitée  par  le 
chancelier  d'Aguesseau  de  1727  à  1751.  Louis  Racine 
vint  faire  de  fréquents  séjours  chez  le  chancelier.  La 
vieille  église  d'Auteuil,  dont  la  première  pierre  avait  été 
posée  en  1319  par  Philippe  le  Long,  s'élevait  sur  l'em- 
placement de  l'église  actuelle,  à  peu  près.  Antoine  de 
Nicolay,  premier  président  de  la  Chambre  des  Comptes, 
qui  était  mort  à  Auteuil  en  1731,  y  fut  inhumé  dans  le 
chœur,  ainsi  que  Gendron,  l'acquéreur  de  la  maison  de 
Boileau,  et  l'ami  des  pauvres.  Celte  église  fut  profanée 
en  1793,  transformée  en  club,  en  grange,  et  en  fabrique 
de  salpêtre.  Elle  fut  rendue  au  culte  en  1795.  Elle  était 


XVI*   ARRONDISSEMENT.  95 

enfourée  de  son  cimetière  :  le  monument  de  d'Aguesseau 
nous  en  rappelle  le  souvenir.  A  droite  de  la  vieille 
église  se  dressait  l'ancien  presbytère ,  qui  fut  habité 
plus  tard  par  Ducis,  le  poète,  et  par  le  colonel  Coutelle, 
premier  aérostier  de  l'armée.  A  gauche  de  l'église  se 
trouvait  l'ancienne  mairie  qui  resta  là  jusqu'en  1841, 
époque  où  elle  fut  transférée  rue  Boileau. 

Le  monument  de  d'Aguesseau  qui  se  trouve  au  milieu 
de  la  place  a  été  ordonné  par  Louis  XV  (1753)  comme 
mausolée  pour  les  corps  du  cliancelier  d'Aguesseau 
mort  en  1751  et  de  son  épouse  Anne  Leièvre  d'Ormes- 
son  morte  en  1725.  Les  tombeaux  furent  violés  en  1793, 
mais  les  ossements  furent  retrouvés  par  les  soins  du 
maire  Benoit.  Le  tombeau  fut  restauré  en  1802  par 
ordre  du  Premier  Consul,  et  la  pyramide  fut  replacée. 

L'église  actuelle,  dite  Notre-Dame  d'Auteuil  a  été 
reconstruite  en  forme  de  croix  latine  et  en  style  roman 
byzantin  de  1877  à  1892.  Ce  fut  M.  l'abbé  Lamazou  qui 
en  prit  l'initiative,  et  à  l'intérieur  nous  y  voyons  son 
tombeau,  dû  au  sculpteur  Vasselot.  Au  moment  de  sa 
mort  survenue  en  gare  de  Nevers  en  1883,  Mgr  Lamazou, 
ancien  curé  d'Auteuil,  était  évêque  de  Limoges.  Le 
clocher  est  en  forme  de  tiare  pontificale.  Au  tympan  de 
la  porte  d'entrée  nous  voyons  un  bas-relief  de  Maniglier 
(1880).  Dans  la  crypte,  qui  sert  de  chapelle  des  Caté- 
chismes, se  trouve  le  monument  de  Mme  Blanche  Ter- 
naux-Rousseau,  morte  en  1817  (beau  bas-relief  en 
marbre),  et  un  très  beau  buste  en  plâtre  de  Carpeaux  : 
la  Mater  Dolorosa  (1870). 

La  maison  de  retraite  Chardon-Lagache,  qui  s'ouvre 
sur  la  place,  a  été  créée  entre  1863  et  1865  par  M.  Char- 
don-Lagache, sa  femme  et  son  fils,  pour  abriter  des 
vieillards  des  deux  sexes.  Elle  s'étend,  ainsi  que  l'insti- 


96      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

tution  de  Sainte-Perine,  sur  l'emplacement  de  l'ancienne 
propriété  des  Génovéfains.  M.  Chardon-Lagache,  le 
fondateur  de  celte  maison,  fut  longtemps  à  la  tète  du 
magasin  des  Montagnes  Russes,  faubourg  St-Honoré. 

Rue  d'AuteuîL 

Occupe  la  plus  grande  partie  de  l'ancienne  Grande- 
Rue,  qui  était  la  seule  rue  du  village  d'Auteuil  au 
xvi"^  siècle.  La  partie  comprise  entre  la  rue  Boileau  et 
la  place  de  l'Eglise  s'appelait  rue  Molière  depuis 
l'an  IX.  Cette  section  a  été  réunie  en  1868  à  la  partie  de 
l'ancienne  Grande-Rue  qui  s'étend  entre  la  rue  Boileau 
et  la  porte  d'Auteuil.  La  Champmeslé  est  morte  rue 
d'Auteuil,  non  loin  de  l'église,  en  1698.  Son  domicile  de 
ville  était  alors  rue  de  Condé.  Condorcet  a  habité  la  rue, 
près  de  l'église,  au  2  ancien  de  la  rue. 

N°  1.  Rue  Verderet.  Est  très  ancienne  et  porta  les 
noms  de  rue  Merodée,  Merderée,  Merderet.  Le  nom 
actuel  vient  de  verdure.  La  rue  a  perdu  ses  maisons  du 
côté  impair  lors  de  la  construction  de  la  rue  Chardon- 
Lagache.  Au  8  est  la  cité  Florentine-Estrade  (maison 
avec  mascaron). 

N°  2.  Maison  construite  sur  l'emplacement  de  la  mai- 
son de  campagne  de  Molière.  (Inscription.)  M.  Doniol, 
dans  son  intéressant  ouvrage  sur  le  XVI*  arrondisse- 
ment, dit  :  «  INIalgré  le  caractère  officiel  de  cette  plaque, 
on  n'est  pas  fixé  d'une  manière  parfaitement  certaine 
sur  l'emplacement  qu'occupait  la  maison  habitée  de  1667 
à  1673  par  Molière  à  Auteuil.  Certains  prétendent  qu'il 
correspond  à  celui  du  n°  29  de  la  rue  Rémusat  (qui  était 
le  ïi°  1  de  l'ancienne  rue  Molière)  et  que  la  maison  située 
presque  en  face  (et  habitée  ensuite  par  Mme  Récamier, 


XVr   A.'tlîONUlSSEMIiNT.  97 

puis  l'abbé  de  Genoude,  pul^licislc)  aurait  été  occupée 
comme  uiaison  de  plaisance  par  le  grand  poêle  tragicpic 
Jean  Racine  et  serait  celle  où  il  a  composé  les  Plaideurs. 
Il  est  assez  difficile  de  préciser  aujourd'hui  les  demeures 
de  ^lolière  et  de  Racine  à  Auleuil,  parce  qu'ils  furent 
locataires  et  non  propriétaires;  on  n'a  donc  pas  retrouvé 
comme  pour  Boileau  leur  nom  dans  les  actes  de  vente 
figurant  aux  archives  des  notaires.  »  [Histoire  du  A'J7* 
arrondisseiuent,  par  A.  Doniol,)  En  tout  cas  Molière 
conserva  sa  maison  d'Auteuil  jusc|u'à  sa  mort  (1673). 

N°  8.  Vieille  maison.  Clérisseau,  peintre  et  premier 
architecte  de  Calherine  II  de  Russie,  y  mourut  en  1820 
et  fut  inhumé  au  cimetière  d'Auteuil.  Au  5,  vieille  maison. 

N°  11.  Rue  Désaugiers  (1837).  Cette  petite  rue 
porta  le  nom  de  rue  des  Bons-Enfants  avant  1804.  Nom 
en  mémoire  du  chansonnier-vaudevilliste  (1782-1827). 
Le  5  est  orné  de  raascarons. 

N°  12.  Pavillon  au  fond  de  la  cour. 

N°ll  bis.  École  supérieure  J.-B.  Say  (1873).  Le  pavil- 
lon central  et  la  cour  sont  les  restes  de  l'ancien  château 
du  grand  manufacturier  Ternaux,  qui  acheta  la  propriété 
en  1804.  L'Ecole  normale  des  Instituteurs  (10,  rue  IMoli- 
tor)  est  également  sur  l'emplacement  du  parc  Ternaux. 

La  propriété  Ternaux,  aujourd'hui  détruite,  était  atte- 
nante au  XVI 1"^  siècle  au  jardin  des  abbés  de  Ste-Gene- 
viève.  La  maison  avait  appartenu,  de  1655  à  1659,  à 
Michel  de  Verthamon  et  à  sa  femme,  Marie  d'Aligre. 
Celle-ci,  devenue  veuve,  la  revendit  à  Edouard  Gagot 
qui  posséda  jusqu'en  1677.  Puis  vint  Louis  Prévost  de 
Mazes,  qui  acheta  le  château  en  1677,  le  fit  reconstruire 
et  le  céda  à  Mme  de  Clerraont  d'Amboise,  marquise  de 
Renel.  Fut  peut-être  habité  par  le  chancelier  d'Agues- 
seau.  La  propriété  fut  acquise  en  1755  par  Catherine 

XVI'    ARROND.  7 


98       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    BUES    DE    PARIS. 

Loranchel,  qui  s'en  défit  en  1777  en  faveur  de  Benoist 
Decon.  Ce  dernier  revendit  en  1784  à  Antoine  Hubert, 
trésorier  de  l'argenterie  du  roi.  Le  manufacturier  Ter- 
naux  acheta  la  propriété  en  1804  et  le  château  devint 
une  glande  teinturerie.  La  propriété  fut  morcelée  par 
M.  Laveissière  et  vendue  par  lui  en  1852  à  M.  l'abbé 
Lévèque  qui  y  fonda  l'Institution  dite  de  Notre-Dame 
d'Auleuii  (1852-1870),  Le  parc  fut  diminué  en  1868  par 
le  percement  de  la  rue  Molitor  et  la  Ville  acheta  en 
1872  le  reste  du  parc  pour  y  établir  l'École  J.-B.  Say  et 
l'Ecole  normale  d'Instituteurs  qui  s'ouvre  10,  rue  Molitor. 

N°  16.  Intéressant  hôtel.  C'était  au  xvii'=  siècle  la 
propriété  de  Joseph  de  Puscher.  Famille  Véron.  Hôtel 
Pérignon  (1806).  Chardon-Lagache,  fondateur  de  la  mai- 
son de  retraite,  eut  la  propriété  en  1852  et  y  mourut  en 
1879.  Il  était  né  au  4  de  la  rue.  Fut  habité  par  Samson, 
sociétaire  de  la  Comédie-Française  (1867  à  1871),  qui 
fut  le  premier  acteur  décoré  de  la  Légion  d'honneur. 
Aujourd'hui  pensionnat  de  Mlles  Bouré. 

N°  15.  Vieille  maison  ainsi  qu'aux  19,  25,  35. 

N°  41.  Habité  par  M.  Bourgault-Ducoudray,  com- 
positeur de  musique. 

*  N°^  43  à  47.  Tx'ès  bel  hôtel  du  xvin'=  siècle.  Façade 
décorée  de  trophées.  Parc  avec  vases  de  marbre  et  sta- 
tues de  Coustou.  Cet  hôtel  fut  occupé  par  Mlle  Antier, 
actrice  spirituelle  (1740),  qui  y  reçut  la  Cour  et  la  Ville. 
On  y  donnait  des  représentations  sur  un  théâtre  d'ama- 
teurs. En  1752  M.  d'Epinay  donna  la  propriété  à  Marie 
et  Geneviève  de  Verrières,  dont  M.  Gaston  Maugras  a 
raconté  l'intéressante  histoire.  Elles  furent  les  amies  du 
maréchal  de  Saxe,  du  duc  du  Bouillon,  de  Colardeau,  de 
La  Harpe,  etc.  La  propriété  fut  vendue  en  1767  à 
M.  de  Bouhault. 


XVI®   ARRONDISSEMENT.  99 

Marie  de  Verrières  eut  du  maréchal  de  Saxe  une  fille 
Aurore  qui  épousa  en  premières  noces  le  comte  de 
Horn  et  en  secondes  noces  Dupin  de  Francœuil  (1777). 
De  ce  mariage  naquit  un  fils,  Maurice  Dupin,  qui  fut  le 
père  de  Mme  George  Sand.  Dupin  de  Francœuil  était 
fils  de  M.  Dupin  qui  l'avait  eu  d'un  premier  lit.  Son 
père  épousa  en  secondes  noces  la  fille  naturelle  de 
Samuel  Bernard.  Il  fut  l'amant  de  Mme  d'Épinay,  dont 
le  mari  était  le  protecteur  de  Marie  de  Verrières,  et  il 
devint  lui-même  celui  de  Geneviève  de  Verrières.  Marie 
de  Verrières  eut  du  duc  de  Bouillon  un  fils  qui  fut  l'abbé 
de  Beaumont,  curé  dans  les  Landes.  De  sa  liaison  avec 
M.  d'Epinay,  Marie  de  Verrières  eut  une  fille,  I\Ille  de 
Salnat,  qui  épousa  en  1779  Pierre-Joseph  Raynaud, 
ancien  juge  royal.  Geneviève  de  Verrières  mourut  au 
couvent  de  St-Avoye. 

Cette  magnifique  demeure,  vestige  complet  de  l'archi- 
tecture du  xviii*^  siècle,  est  la  plus  belle  propriété  de 
tout  l'arrondissement. 

N°  49.  Hôtel  meublé  La  Fontaine.  (Vieille  maison. 
Escalier.) 

*  N°  59.  La  maison  avait  été  construite  au  commen- 
cement du  règne  de  Louis  XV  à  côté  du  Chàteau-Royal 
dit  du  Coq.  Le  peintre  Quentin  de  La  Tour  la  loua  en 
1750  et  l'acheta  en  1770.  Il  la  revendit  en  1772  à 
Mme  Helvétius,  dite  Notre-Dame  d'Auteuil,  qui  fut  une 
des  femmes  les  plus  charmantes  de  son  époque,  et  reçu 
là  toute  la  société  philosophique  du  xviii"  siècle,  et 
toute  l'aristocratie  de  l'intelligence.  Parmi  ses  hôtes  on 
peut  citer  :  son  fils  adoptif  Cabanis,  la  marquise  de 
Condorcet  (Sophie  de  Grouchy),  Volney,  Turgot,  Bou- 
cher, Diderot,  Franklin,  l'abbc  Morellet  qui  y  logeait, 
etc.  Bonaparte  y  vint  après  le  18  Brumaire.  Mme  Helvé- 


100      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

tius  mourut  dans  cette  maison  en  1800  et  fut  inhumée 
d'abord  dans  un  petit  pavillon  qui  avait  clé  construit 
dans  le  parc  par  Cabanis  ;  elle  fut  transférée  au  cimetière 
d'Autcuil  en  1817  et  le  petit  pavillon  fut  démoli  en  1877. 
Notre-Dame  d'Auteuil  laissa  la  propriété  à  La  Roche, 
ancien  bénédictin,  et  à  Cabanis  qui  épousa  en  1796 
la  sœur  de  la  marquise  de  Condorcet,  Charlotte  do 
Grouchy.  La  maison  fut  occupée  de  1808  à  1814  par  le 
phycisien  Rumford  qui  avait  épousé  la  veuve  de  Lavoi- 
sier  et  qui  mourut  dans  cette  maison  en  1814.  A  partir 
de  1854  ce  fut  la  demeure  du  prince  Pierre  Bonaparte, 
qui  dans  une  altercation  y  tua  d'un  coup  de  pistolet  le 
publiciste  Victor  Noir  (1870).  En  1871  les  fédérés  y  éta- 
blirent leur  état-major  et  la  maison  fut  incendiée.  Elle 
a  été  reconstruite  et  est  occupée  actuellement  par  une 
École  normale  Israélite  orientale  qui  possède  une  biblio- 
thèque dite  de  l'alliance  Israélite. 

N°'  63  à  73.  Emplacement  du  château  du  Coq  qui, 
dit-on,  avait  été  construit  par  Richelieu  et  légué  par  lui 
à  la  Couronne.  Louis  XV  y  habita  pendant  sa  jeunesse  et 
en  fit  plus  tard  une  petite  maison.  Un  jardin  fleuriste  y 
fut  créé,  et  sur  une  supplique  de  Mme  Helvétius,  une 
partie  de  la  propriété  lui  fut  cédée  en  1774.  De  1774  à 
1776  la  propriété  appartint  au  bijoutier  Strass.  En  1778 
Louis  XVI  revendit  le  jardin  fleuriste  à  M.  Joly 
de  Fleury,  Le  chancelier  Pasquier  y  habita  sous 
Louis  XVIIL  M.  Guizot.  Le  sénateur  Le  Couteulx  de 
Canteleu.  La  propriété  finit  par  appartenir  à  la  vicom- 
tesse de  Julhiac  et  fut  achetée  par  le  baron  d'Erlanger, 
qui  la  morcela.  Ilalévy  avait  un  pied-à-terre  près  du 
château  du  Coq. 

N°  67.  Rue  d'Erlanger.  La  partie  comprise  entre  la 
rue  d'Auteuil  et  le  boulevard  Exelmans  a  été  achevée  en 


XVl"=    AIIRONDISSEMRNT.  101 

1863  :  la  partie  comprise'  entre  le  boulevard  Exelmans 
et  le  boulevard  Mural  date  de  180!).  La  rue  a  clé  ouverte 
sur  des  terrains  aj^partcnant  au  baron  d'Erlanger.  Au  5 
s'ouvre  depuis  1908  l'avenue  d'Erlanger,  qui  est  une 
voie  privée  se  terminant  en  impasse.  Au  7  une  inscrip- 
tion nous  dit  que  riiùtel  a  été  construit  en  1884  pour 
Camille  Weber.  Le  11  fut  l'hôtel  de  Ponson  duTerrail  : 
nous  voyons  ses  initiales  dans  le  fronton.  Au  15,  hôtel 
de  INL  A.  Pavic.  Au  17  se  trouve  la  villa  d'Erlanger. 
Au  30,  hôtel  de  U.  P.  Heuzey.  Au  20,  hôtel  de  M.  F. 
Périer.  Au  41  est  l'hôtel  de  M.  L.  Morice,  statuaire. 
Au  12  habite  M.  Aube,  sculpteur. 

N"  77.  Rue  Chanez.  Ancien  chemin  qui  fut  mis  en 
état  de  viabilité  en  1809.  S'appela  avenue  de  l'Aima. 
Nom  en  1868  en  mémoire  du  général  baron  Chanez 
(1740-1825).  Au  7  se  trouvait  la  maison  de  Casimir- 
Périer  détruite  par  le  bombardement  de  1871. 

La  rue  d'Auteuil,  avant  d'aboutir  à  la  porte  d'Auteuil, 
passe  devant  une  petite  place  où  se  trouve  l'embarca- 
dère de  la  ligne  d'Auteuil. 

Boulevard  Exelmans  (1862). 

La  dénomination  de  boulevard  Exelmans  a  été  donnée 
en  1807  en  mémoire  du  maréclial  (1775-1852),  à  la  voie 
qui  se  trouve  de  chaque  côté  du  viaduc  du  Point-du-Jour, 
viaduc  qui  a  été  ouvert  à  l'exploitation  en  1807. 

N°  128.  Fut  habité  par  M.  Henry  Rabusson,  homme 
de  lettres. 

N°39.  Mme  Carpeaux,  veuve  du  statuaire,  y  mourut 
en  1908.  L'atelier  de  Carpeaux,  qui  fut  démoli  en  1899, 
se  trouvait  sur  remplacement  du  35  actuel.  Il  y  travailla 
de  1869  jusqu'à  sa  mort  en  1875. 


102      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

N°  91.  Tennis-Club  de  Paris. 

N°  91.  Rue  de  Civry  (1869).  Ouverte  sur  les  ter- 
rains du  bai'on  d'Erlanger.  Nom  en  1875  en  l'honneur 
du  village  d'Eure-et-Loir,  illustré  par  la  défense 
héroïque  du  18  octobre  1870.  Cette  rue  longe  de  nom- 
breux jeux  de  tennis. 

N°  51.  Caserne  de  gendarmerie  (1908). 

N°  19.  Rue  Exelmans  (1889)  qui  n'est  qu'une 
impasse. 

N"  3.  Habité  par  Mme  G.  de  Peyrebrune,  littérateur. 
(Vieille  maison.)  Les  maisons  numérotées  1,  3,  5,  fai- 
saient partie  de  l'ancienne  rue  Callot. 

Avenue  de  Versailles. 

Faisait  partie  de  la  grande  route  de  Paris  à  Bayonne 
par  Versailles.  Nom  actuel  en  1877.  Les  fourches  pati- 
bulaires d'Auteuil  étaient  jadis  situées  sur  la  route  de 
Versailles. 

N"  219.  Vieille  maison.  Enseigne  peinte  :  «  Poste  de 
secours  contre  la  soif». 

N°  215.  Rue  Gudin.  Faisait  partie  jadis  de  la  route 
départementale  n"  1  et  s'appela  rue  de  la  Demi-Lune. 
Nom  actuel  en  1867  en  l'honneur  du  général  comte  Gudin 
(1768-1812). 

N°  195.  Rue  Le  Marois.  Faisait  partie  de  l'ancien 
chemin  du  vieux  pont  de  Sèvres.  Nom  en  1865  en 
mémoire  du  général  (1776-1836).  Vieilles  maisons  aux 
31,  33,  39. 

N°  185.  Rue  de  Billancourt.  Ancien  chemin  du 
Point-du-Jour  à  Billancourt.  Alignée  en  1838. 

N°  179.  Décoré  de  statues. 

N"  154.  Ici  s'ouvrait  la  rue  Callot  qui  s'appela  rue  de 


XVI''    Anr.ONDISSEMENT.  103 

rÉgout  en  1837.  Nom  en  1864  en  Thonneur  du  graveur 
(1593-1635).  Cette  rue,  déclassée  et  absorbée  par  le  bou- 
levard Exelmans,  n'a  qu'un  côté  et  possède  encore  au  3 
une  vieille  et  curieuse  maison. 

N"  163.  Rue  Chapu  (1893).  S'appela  rue  Nouvelle, 
puis  rue  Maxime.  Elle  a  été  classée  en  1877.  Nom  en 
l'honneur  du  sculpteur  (1833-1892). 

N"  155.  Rue  Van-Loo.  S'appela  rue  du  Bac  avant 
1869.  Nom  en  l'honneur  du  peintre  J. -Baptiste  Van  Loo 
(1684-1745)  et  de  son  frère  Carie  (1705-1765). 

N°  111.  Villa  Molière. 

N°  138.  Rue  Lancret.  Celle  rue,  qui  est  ancienne, 
portait  autrefois  le  nom  de  passage  des  Miracles.  Nom 
actuel  en  18G4  en  mémoire  du  peintre  (1691-1743). 

N"  147.  Rue  Téniers.  Cette  ruelle  très  curieuse 
s'appelait  sente  puis  rue  de  l'Egout.  Elle  a  reçu  sa  déno- 
mination actuelle  en  1869  en  l'honneur  du  peintre  David 
Téniers  (1582-1649),  et  de  son  fils  Téniers  le  jeune 
(1610-1689).  Cette  rue  n'a  pas  deux  mètres  de  largeur. 

N°  122.  Entrée  de  la  villa  de  la  Réunion.  Le  chemin 
qui  s'offre  devant  nous  s'appele  grande  avenue  de  la 
Villa-de-la-Réunion.  A  droile  de  ce  chemin  s'ouvre 
l'avenue  de  l'Ermitage.  La  grande  avenue  a  été  éta- 
blie en  1856.  Gavarni,  né  en  1804  rue  des  Vieilles-Hau- 
dricltes,  habita  là  une  maison  qui  s'ouvrait  avenue  de 
Versailles  et  qui  fut  démolie  en  1864.  Cette  maison  avait 
été  un  atelier  de  faux  monnayeurs  sous  le  Directoire  et 
était  devenue  la  propriété  de  Leroy,  le  modiste  de  José- 
phine. Après  la  démolition  de  cette  maison  de  l'avenue 
de  Versailles,  où  il  était  resté  vingt  ans,  Gavarni  se 
campa  à  côté  dans  une  maisonnette.  Il  mourut  en  1866 
dans  une  autre  maison  donnant  à  la  fois  villa  de  la  Réu- 
nion et  rue  Chardon-Lagache,  29.  Cette  maison  a  été 


104       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

démolie  en  1899.  La  villa  de  la  Réunion  renferme  de 
jolies  villas,  des  chalets,  et  des  beaux  arbres  dont  plu- 
sieurs furent  plantés  par  Gavarni.  M.  Parent  de  Rosan, 
fondateur  de  l'Orphelinat  d'Auteuil,  mourut  en  1890  au 
3  de  la  villa  de  la  Réunion.  Il  a  légué  sa  bibliothèque  à 
la  mairie  du  XVI''  arrondissement  et  sa  maison  de  la 
villa  de  la  Réunion  est  devenue  l'hôpital  Parent  de 
Rosan, 

Nû  120.  Rue  Victorien-Sardou.  Ouverte  en  1909 
sur  une  partie  de  la  villa  de  la  Réunion.  Nom  en  1910  en 
l'honneur  du  célè!)re  auteur  dramatique  (1831-1909). 

N"  123.  Hôtel  de  Mme  Hortense  Schneider.  En  face 
le  grand  parc  que  nous  longeons  est  celui  de  l'Institution 
de  Ste-Perine. 

N°  77.  Emplacement  de  l'ancienne  usine  élévatoirc 
d'Auteuil,  qui  fonctionna  jusqu'en  1883.  Les  bâtiments 
furent  démolis  en  1900  pour  faire  place  à  la  nouvelle 
usine,  qui  vers  le  même  emplacement  remplace  l'an- 
cienne Pompe  à  feu  de  Chaillot. 

N°  55.  Rue  de  rAmiral-Cloué.  Ancien  chemin  de  la 
Galiote,  qui  avant  la  construction  du  pont  Mirabeau, 
conduisait  de  l'avenue  de  Versailles  au  chemin  de 
halage.  En  1897  on  lui  donna  le  nom  de  rue  Ben- 
jamin-Godard en  l'honneur  du  compositeur.  En  1906  ce 
nom  ayant  été  donné  à  la  voie  s'ouvrant  182  avenue 
Victor-Hugo,  la  rue  a  reçu  son  nom  actuel. 

N"  52.  Œuvre  de  l'Hospitalité  du  travail  pour  les 
femmes.  (A  Dieu  dans  ses  pauvres.) 

N°  42.  Rue  des  Pâtures  (1854).  Créée  sur  d'anciens 
pâturages. 

N"  24.  Villa  Anaïs.  Hôtel  du  xviii'=  siècle. 

N°  3.  Vieille  maison. 


XVI"    ARRONDISSEMENT.  105 


Quai  d'Auteuil. 


Le  quai  dAutenil,  qui  nrtait  qu'un  chemin  de  lialage 
le  long  de  la  Seine  avait  été  fiasse  en  1863,  mais  cette 
voie  ne  fut  guère  améliorée.  En  1897  on  a  créé  une  voie 
qui  met  en  communication  l'avenue  de  Versailles  avec 
le  quai. 

Le  pont  Mirabeau  a  été  construit  de  1803  à  1896. 
Les  statues  en  bronze  sont  du  sculpteur  Injalbert. 

Le  pont-viaduc  d'Auteuil  ou  du  Point-du-Jour  a  été 
commencé  en  1864  et  terminé  en  1865,  Il  a  deux  étages  : 
celui  d'en  haut  sert  aux  trains  de  chemins  de  fer,  et 
celui  du  bas  sert  aux  piétons  et  voitures.  Ce  pont  eut 
beaucoup  à  souffrir  pendant  le  bombardement  de  1871. 
On  raconte  que  le  comte  de  Goigny,  jouant  avec  le  prince 
de  Bombes,  fils  du  duc  de  Maine,  lui  dit  :  «  Il  faut  être 
bâtard  pour  avoir  tant  de  bonheur.  »  Le  prince  se  fâcha 
et  un  duel  eut  lieu  au  point  du  jour,  c'est-à-dire  de 
grand  matin.  Le  comte  de  Goigny  fut  tué  (1743)  et  le 
lieu  du  duel  garda  le  nom  de  Point-du-Jour. 

L'extrémité  du  quai  d'Auteuil,  du  côté  du  pont  du 
Point-du-Jour,  est  assez  pittoresque.  Nous  y  voyons 
de  nombreuses  guinguettes  qui,  les  jours  d'été,  regoi*- 
gent  d'une  clientèle  amenée  par  les  bateaux-mouches. 
Au  148  se  trouve  le  concert  du  Grand-Neptune,  au  150  le 
casino  du  Point-du-Jour  et  au  160  le  concert  des  Bateaux- 
Parisiens.  Le  quai  est  encore  éclairé  à  l'huile. 

Au  170  du  quai  s'ouvre  la  rue  Émile-Deschanel 
(1907),  qui  doit  son  nom  au  professeur  au  Gollège  de 
France  mort  en  1905.  Gette  voie  ouverte  par  M.  Four- 
nier  aboutit  rue  Auguste-IMaquet. 

La  rue  Auguste -Maquet  a  été  ouverte  en  1899,  au 


106      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

compte  de  M.  Fournier,  propriétaire.  Elle  doit  son  nom 
au  littérateur  (1813-1888).  Cette  rue  nous  mène  à  la  rue 
Daumier. 

La  rue  Daumier  (1880)  a  reçu  son  nom  en  1886  en 
mémoire  du  dessinateur  (1808-1879).  Au  6,  hôtel  de 
M.  A.  Durand. 

Rue  Chardon-Lagache . 

La  partie  située  entre  les  rues  Claude-Lorrain  et 
Jouvenet  faisait  partie  de  l'ancienne  rue  de  la  Munici- 
palité, qui  datait  du  xviii'^  siècle.  La  partie  entre  la  rue 
Jouvenet  et  la  place  d'Auteuil  a  été  exécutée  en  1869. 
Ces  deux  tronçons  ont  reçu  en  1879  le  nom  de  rue  du 
Point-du-Jour.  La  rue  a  été  prolongée  jusqu'à  l'avenue 
de  Versailles  en  1892.  La  dénomination  actuelle  a  été 
donnée  en  1890  en  mémoire  du  philanthrope  (1809-1879), 
fondateur  de  la  maison  de  retraite. 

N°  88.  Rue  Claude-Lorrain.  La  partie  comprise 
entre  les  rues  Chardon-Lagache  et  Boileau  s'appelait 
allée  du  Cimetière,  puis  rue  et  avenue  des  Clos.  La  rue 
a  été  prolongée  jusqu'à  la  rue  Michel-Ange  en  1877. 
Nom  en  1864  en  mémoire  du  peintre  Claude  Gelée,  dit 
le  Lorrain  (1600-1G78).  Au  22  bis  est  la  crèche  du  Point- 
du-.Iour.  Au  25  se  trouve  l'avenue  Jean-Dolfus,  qui 
est  la  principale  entrée  de  la  villa  Mulhouse.  (Voir 
impasse  Boileau.)  Au  24  se  trouve  la  chapelle  Ste-Gene- 
viève  (1904)  qui  est  une  succursale  de  Is  paroisse.  Au 
57  se  trouve  le  cimetière  d'Auteuil. 

Le  cimetière  d'Auteuil  a  été  fondé  en  1800  par 
M.  Benoit,  maire  d'Auteuil,  et  agrandi  en  1807  et  1847. 
Il  a  été  ravagé  par  le  bombardement  de  1871.  Il  ren- 
ferme les  tombes  de  la  comtesse  Amélie  de  Boufflers, 


XVI'=    ARRONDISSEMENT.  107 

de  Ruinford,  d'Hubert  Robert,  du  statuaire  Elias 
Robert,  du  géomètre  Legendre,  de  Gavarni,  delNIusard, 
le  compositeur,  de  Ternaux-Rousseau  le  manufacturier, 
d'Adolphe  Yvon,  de  Paul  Dalioz,  de  Louis  Piccini, 
second  fils  du  compositeur  Nicolas  et  compositeur  lui- 
même,  de  Villemessant,  de  l'architecte  Lacornée,  du 
lieutenant  général  Heymès,  aide  de  camp  de  Louis- 
Philippe,  etc.  Gounod  y  fut  enterré  en  1893  à  côté  du 
compositeur  Zimmermann,  son  beau-père.  Barthélémy, 
auteur  du  Voyage  du  jeune  Anac/iarsis,  fut  enterré 
d'abord  dans  l'ancien  cimetière  en  face  de  l'église  et 
transporté  dans  celui-ci.  Mme  Helvétius,  inhumée 
d'abord  dans  son  jardin,  fut  transférée  dans  ce  cimetière 
en  1817.  Charlotte-Félicité  de  Grouchy,  veuve  de 
Cabanis,  y  fut  inhumée  en  1844  :  sa  tombe  renferme  éga- 
lement le  cœur  de  son  époux,  dont  le  corps  est  au 
Panthéon. 

N°  47.  Entrée  de  la  villa  de  la  Réunion. 

N°  41.  Assez  pittoresque  villa  construite  en  1893. 

N°  29.  La  maison  où  est  mort  Gavarni  a  disparu  en 
1899  et  a  été  remplacée  par  les  maisons  portant  les 
numéros   :  27  bis,  29  et  29  bis. 

*  N°  17.  Institution  de  Ste-Perine.  Cet  établissement 
occupe  remplacement  d'une  partie  de  l'ancienne  pro- 
priété seigneuriale  des  abbés  de  Stc-Geneviève.  Cette 
propriété  s'étendait  au  Sud  de  l'église  jusqu'à  la  route 
de  Versailles,  et  était  limitée  par  la  rue  Boileau.  La 
maison  élevée  sur  l'emplacement  de  l'hôtel  des  Génové- 
fains,  déclarée  bien  national  sous  la  Révolution,  fut 
acquise  par  un  sieur  Mary,  puis  fut  achetée  sous  le 
premier  Empire  par  le  minisire  Cretet  qui  y  mourut  en 
1809.  Le  baron  Gérard  l'acheta  en  1812  et  sa  veuve  y 
mourut  en   1848.  Une  partie  était  louée  à  Guizol.  Le 


108       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PAniS. 

neveu  du  baron  Gérard  vendit  la  propriété  en  1852  à  la 
comtesse  d'Aubusson  de  La  Feuillade.  A  la  mort  de 
cette  dernière,  en  1855,  la  propriété  resta  indivise  entre 
ses  deux  filles,  la  princesse  de  Beauvau  et  la  princesse 
de  Bauffremont.  L'Assistance  publique  acquit  le  ter- 
rain en  1858.  1/architecte  Ponthieu  éleva  les  bâtiments 
actuels  en  1860  et  les  pensionnaii^es  y  fuirent  complète- 
ment installés  en  1865.  (Magnifique  parc.) 

L'Institution  doit  son  nom  à  l'abbaj^e  de  Ste-Perine, 
près  de  Gompiègne.  Sous  Louis  XIV  elle  fut  transférée 
à  la  Villette,  puis  en  1740,  rue  de  Ghaillot,  après  avoir 
fusionné  avec  la  communauté  des  religieuses  chanoi- 
nesses  de  Ste-Geneviève.  Le  couvent  de  Sle-Perine  ou 
de  Notre-Dame  de  la  Paix,  de  la  rue  de  Ghaillot,  fut 
supprimé  en  1790.  En  1806,  M.  Duchayla  y  fonda  un 
asile  pour  la  vieillesse  sous  la  présidence  de  l'impéra- 
trice Joséphine,  et  cet  établissement  fut  confié  à  l'admi- 
nistration des  hospices  en  1815.  Le  percement  de 
l'avenue  Marceau  fit  disparaître  Ste-Perine  de  la  rue  de 
Ghaillot;  l'établissement  fut  transféré  à  Auleuil  en  1850, 
dans  les  bâtiments  de  l'ancienne  villa  de  la  Réunion  créée 
en  1804  par  M.  de  Chamouset.  Le  domaine  fut  agrandi 
par  l'acquisition  de  nouveaux  terrains,  et,  comme  nous 
l'avons  dit  plus  haut,  les  pensionnaires  furent  installés 
dans  les  nouveaux  bâtiments  en  1865.  L'Institution  eut 
à  souffrir  du  bombardement  de  1871.  Mme  Marie  Sasse, 
de  l'Opéra  y  mourut  en  1907. 

N°  8.  École  J.-B.  Say  (voir  11  bis,  rue  d'Auteuil). 

N°  8.  Rue  du  Buis  (1837).  Ancienne  voie  bordée  de 
buis.  La  façade  des  2,  4,  G,  est  assez  intéressante. 

N°  1.  Maison  de  retraite  Ghardon-Lagache  (1865).  Sur 
l'emplacement  de  l'ancienne  propriété  des  Génovéfains. 

N°  14.  Rue  Molitor. 


XVl'^   AUnONDISSEMENT.  109 

Rue  Molitor  (1862). 

La  rue  fut  terminée  en  18G9.  Nom  en  18G7  en  l'iion- 
neur  du  maréchal  (1770-1849). 

N"  1  ter.  Gonslruclion  originale  Bas-relief  en  faïence 
vernissée  (coq  gaulois).  Au  5,  hôtel. 

N°  7.  Villa  Molitor  (1873)  qui  contient  de  jolies 
villas  particulières. 

rs°  10.  Ecole  normale  d'Instituteurs.  Celte  école,  ainsi 
que  l'école  J.-B.  Say,  occupe,  comme  nous  l'avons  dit 
plus  haut,  l'emplaceiiient  de  l'ancienne  propriété  du 
manufacturier  Ternaux.  Elle  a  été  inaugurée  en  1872  en 
même  temps  que  l'école  J.-B.  Say  avec  laquelle  elle  fai- 
sait corps  jusqu'en  1876,  époque  où  ces  deux  établisse- 
ments eurent  chacun  leur  autonomie  administrative. 

N"  18.  Villa  Boileau.  Établie  sur  une  partie  de  la 
propriété  du  poète.  (Voir  rue  Boileau.) 

N"  20.  Hôtel  de  Mme  Hue.  L'orme  gigantesque  qui 
se  trouve  dans  cette  propriété  est  le  seul  resté  de  l'an- 
cienne propriété  de  Boileau. 

N°  41.  Hôtel  de  Mme  E.  Dejoux.  43,  hôtel  de 
M.  Heuzey.  La  rue  coupe  la  rue  Boileau. 

Rue  Boileau. 

Cette  voie  ancienne,  qui  servait  de  limite  à  la  propriété 
de  Génovéfains,  s'appela  chemin  puis  rue  des  Garennes. 
La  municipalité  d'Auteuil  lui  donna  le  nom  de  Boileau 
en  1792  en  l'honneur  du  poète  (1636-1711),  qui  habita  la 
rue. 

N°  16.  Établissement  hydrothérapique  d'Auteuil. 

N*^  29.  Modeste  petite  chapelle  évangélique  d'Auteuil. 


110       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PAUIS. 

N°  22.  Pensionnat  Isaac.  La  femme  de  Gavarni  y  fut 
sous-maîtresse. 

N°  26.  Emplacement  de  la  maison  où  séjourna  Boi- 
leau  pendant  plus  de  vingt  ans.  Il  acheta  la  maison  en 
1685.  La  propriété  Boileau  en  1685  embrassait  la  villa 
Boiieau,  la  traversée  de  la  rue  Molitor  et  une  grande 
partie  du  hameau  Boileau  actuel.  Le  jardinier  de  Boi- 
leau, Antoine  Riqué,  occupait  la  maison  qui  existe 
encore.  Boileau  vendit  la  maison  en  1709  à  son  ami  Le 
Verrier.  (M.  le  vicomte  de  Grouchy  a  retrouvé  l'acte  de 
vente.)  Le  Verrier  vendit  à  Mme  de  Calabre  qui  agran- 
dit le  domaine,  et  elle  revendit  au  docteur  Gendron, 
médecin  du  Régent.  C'est  là  que  mourut  en  1725  la 
femme  du  chancelier  d'Aguesseau.  Gendron  vendit  en 
1752  à  Rahaut  de  Richebourg,  commissaire  des  guerres, 
qui  céda  en  1758  à  la  duchesse  d'Ayen.  Cette  dernière 
vendit  en  1759  à  Jacques  Bougeot,  bourgeois  de  Paris. 
Charles  Binet  de  La  Bretonnière  (1767).  Caulaincourt, 
duc  de  Vicence  (1814  à  1816).  M.  Lamouroux  (1847). 
Institution  de  demoiselles. 

N"  37.  Pavillon  avec  fronton.  Hôtel  de  M.  Géry. 

N°  34.  Emplacement  de  la  maison  de  campagne 
d'Hubert  Robert  qui  fut  remplacée  par  la  dernière  mairie 
d'Auteuil.  La  mairie,  qui  était  antérieurement  sur  la 
place  d'Aguesseau  (place  d'Auteuil),  fut  transférée  ici 
en  1844  et  incendiée  en  1871.  Sur  cet  emplacement 
s'élève  actuellement  l'hôtel  modem  style  de  M.  H.  Bas- 
tien  (1891). 

N°  38.  Hameau  Boileau.  Établi  sur  une  partie  de  la 
propriété  du  poète.  Ce  hameau  est  administré  par  un 
Conseil  pour  les  dépenses  en  commun.  Il  fut  habité  par 
Théodore  Ducos,  ministre  de  la  Marine,  le  prince  Pierre 
Bonaparte,  Carpeaux,  Dantan  jeune,  etc.  II  est  percé  par 


XVI=    ARRONDISSEMENT.  111 

plusieurs  voies  qui  sont  :  l'avenue  Despréaux  avec  les 
impasses  Corneille,  Voltaire,  Racine,  et  l'avenue  Mo- 
lici-e.  INI.  Gardet,  statuaire,  est  au  2i.  M.  Moreau-Yau- 
thier,  statuaire,  est  au  21  bis.  M.  Alfred  Lenoir,  statuaire, 
petit-ills  d'Alexandre  Lenoir  qui  sauva  tant  de  chefs- 
d'œuvre  à  l'époque  de  la  llévolulion,  hal)ite  au  17. 
M.  Bonvalot,  l'explorateur,  habite  le  3  du  hameau  qui 
possède  de  nombreuses  et  jolies  villas. 

N°  51.  Rue  Jouvenet.  Remplace  l'ancienne  rue  de 
la  Réunion.  Nom  en  18G4  en  l'honneur  du  peintre  (1G44- 
1717).  Au  12  se  trouve  l'impasse  Jouvenet  qui  s'appe- 
lait impasse  de  la  Réunion  avant  1881. 

N°  67.  Rue  de  Musset.  Commencée  en  1808.  Ce 
n'est  qu'en  1841  que  la  rue  fut  prolongée  entre  les  rues 
Jouvenet  et  Boileau.  La  rue  porta  d'abord  le  nom  de 
rue  d'Iéna,  puis  en  1816  la  rue  devint  rue  Benoit  en 
mémoire  d'un  maire  d'Auteuil.  La  dénomination  actuelle 
lui  a  été  donnée  en  1864  en  l'honneur  du  poète  (1810- 
1857).  En  1828  Musset  habita  chez  ses  parents,  M.  et 
Mme  de  Musset-Pathay,  une  maison  rue  Boileau,  à  peu 
de  distance  de  la  rue  de  Musset  actuelle. 

N°  68.  Vieille  maison. 

N°  78.  Emplacement  de  la  villa  Bamboul  qui  avait 
été  formée  en  1863,  et  qui  s'était  appelée  villa  St-Allais 
avant  1877.  Elle  fut  remplacée  par  l'amorce  d'une  rue  qui 
porta  le  nom  de  rue  Blanchon  et  qui  a  disparu  pour 
faire  place  à  la  nouvelle  caserne  de  gendarmerie  (1908) 
qui  s'ouvre  51,  boulevard  Exelmans. 

N°  80.  École  libre  déjeunes  filles. 

N°  86.  Passage  Clieysson  (1887),  Doit  son  nom  à 
M.  Cheysson,  qui  fut  président  de  la  Société  philan- 
thropique qui  a  fondé  la  villa  Mulhouse. 

N"  89.  Pavillon  ancien.  Fut  Institution  de  jeunes  gens. 


112       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    DE    PARIS. 

N°  98.  Impasse  Boileau.  S'appelait  impasse  des 
Pauvres  avant  1877.  Le  côté  droit  de  l'impasse  est  occupé 
par  des  habitations  ouvrières  à  bon  marché  qui  consti- 
tuent la  villa  Mulhouse.  Cet  ensemble  de  maisons  à  bon 
marche  est  coupé  par  le  passage  Dietz-Monin  au  G, 
et  au  16  par  le  passage  Émile-Meyer,  qui  doivent  leurs 
noms  à  des  membres  de  la  Société  philanthropique  qui  a 
fondé  la  villa  Mulhouse.  Au  24  est  l'avenue  de  la  Fril- 
lière  (1887)  qui  possède  au  9  une  Ecole  du  Sacré-Cœur 
et  au  10  la  villa  Claude-Lorrain. 

Rue  Michel-Ange. 

Ouverte  en  18G2  par  le  baron  d'Erlanger.  Nom  en 
1804  en  mémoire  du  grand  peintre,  sculpteur  et  archi- 
tecte ilalien  (1475-15G4). 

N°  93.  Hôpital  de  l'Association  des  Dames  françaises. 
Construit  par  l'architecte  Degeorge  (1895). 

N"  98.  Rue  de  Varize  (18G9).  Doit  son  nom  au 
village  d'Eure-et-Loir  qui  s'est  illustré  par  sa  défense 
héroïque  en  1870.  Au  27,  asile  Schilizzi  fondé  en  1896 
par  M.  Demetri  Schilizzi,  banquier  à  Paris.  Cet  asile  de 
vieillards  inauguré  en  1897  est  tenu  par  les  Petites 
Sœurs  des  pauvres. 

N''  65.  Hôtel  de  M.  Duranton. 

N°  63.  Le  ténor  Achard  y  mourut  en  1905. 

N''  41.  Hôtel,  genre  cottage  anglais,  de  Mme  Gillou. 
Joli  jardin. 

N'^  38.  Hôtel  de  M.  Lor3^ 

N"  27.  Hôtel  de  style  Renaissance  (1880)  de  M.  le 
docteur  Salathé. 

N'^  25.  Hôtel  de  style  Renaissance  (1880)  de  M.  E. 
Potin. 


XVl^    ARRONDISSEMENT.  113 


Boulevard  Murât. 


Faisait  partie  de  la  rue  Militaire.  Nom  en  1864  en 
l'honneur  du  beau-frère  de  Napoléon  I",  roi  de  Naples 
(1771-1815).  Sur  ce  boulevard  se  trouvent  les  portes 
d'Auteuil,  Molitor,  de  St-Gloud.  du  Point-du-Jour,  et  de 
Billancourt. 

N''  149.  Villa  Sommeiller.  (Nom  de  propriétaire.) 

N''  153.  Villa  Dufresne  (1835),  primitivement  pas- 
sage Dufresne. 

N'»  155.  Passage  Murât  (1881). 

N"  163.  Villa  du  Baigneur. 


XVI"    ARROiND. 


REPERTOIRE    ALPHABETIQUE 
DES  RUES    DU    XVI«    ARRONDISSEMENT 


Aciolphe-Yvon,  44. 
Alboni  (de  1'),  75. 
Alboiii  (square  de  1'),  75. 
Alfred-Dehodencq,  45. 
Aima  (place  de  1'),  37. 
Aima  (pont  de  1'),  41. 
Alphand  (avenue),  9. 
Amiral-Cloué  (de  1'),  104. 
Amiral-Courbet  (de  1'),  12. 
Annonciation  (de  1'),  73. 
Antoine-Arnauld,  67. 
Antoine-Arnauld  (square),  67. 
Antoinc-Roucher,  93. 
Assomption  (de  1),  78. 
Auguste-Maquet,  105. 
Auguste-Vacquerie,  26. 
Auteuil  (place  d'),  94. 
Auteuil  (pont  viaduc  d'),  105. 
Auteuil  (porte  d'),  113. 
Auteuil  (quai  d),  105. 
Auteuil  (d'),  96. 

Baigneur  (villa  du),  113. 
Bassano  (de),  26. 
Bastien-Lepage,  88. 
Bauches  (des),  78. 
Beauséjour  (boul.),  65. 
Beauséjour  (villa),  65. 
Beethoven,  52. 
Belles-Feuilles  (des),  18. 
Bellini,  49. 


Belloy  (de),  23. 
Benjamin-Godard,  14. 
Benouville,  15. 
Béranger  (hameau),  91. 
Berlioz,  7. 
Berton,  76. 
Bigot  (villa),  43. 
Billancourt  (porte  de),  113. 
Billancourt  (de),  102. 
Boileau  (hameau),  110. 
Boileau  (impasse),  112. 
Boiléau,  109. 
Boileau  (villa),  109. 
Bois-de-BouIogne  (av.  du),  8. 
Bois-de-Boulogne  (du),  6. 
Bois-de-Boulogne  (square  du),  9. 
Bois-le-Vent,  80. 
Boissière,  33. 
Bosio,  87. 

Boudon  (avenue),  83 
Boufflers  (avenue),  86. 
Boulainvilliers  (cité  de),  78. 
Boulainvilliers  (de),   77. 
Bouquet-de-Longchamp      (du) , 

32. 
Brignole,  33. 

Brignole-Galliera  (square),  37. 
Bugeaud  (avenue),  17. 
Bugeaud  (rond-point),  18. 
Bugeaud,  17, 
Buis  (du),  108. 


116 


REPERTOIRE    ALPHABETIQUE    DES    RUES. 


Gamoëns  (avenue  de),  51. 
Carrières  (imp  des),  56. 
GhaiUot  (de),  34. 
Chalets  (av.  des),  66, 
Chalgrin,  6, 
Chamfort,  82. 
Chanez,101. 
Ghapu,  103. 
Chardin,  52. 
Chardon-Lagache.   106. 
Gharles-Lamoureux,  14. 
Chernoviz,  36. 
Cheysson  (pass.),  111. 
Chopin  (place),  73. 
Cimarosa,  22. 
Civry  (de),  102. 
Claude-Chahu,  55, 
Claude-Lorrain,  106. 
Claude-Lorrain  (villa),  112. 
Commandant -Marchand    (du), 

20. 
Copernic,  16. 
Copernic  (villa),  17. 
Corneille  (imp.),  111. 
Corot,  93. 
Cortambert,  42, 
Cothenet,  15. 
Crevaux,  10. 
Cure  (de  la),  81. 

Damont  (villa),  67. 
Dangeau,  81. 
Daumicr,  106. 
Dauphine  (porte),  8. 
Davioud,  81. 
Debilly  (passerelle),  41. 
Debilly  (quai),  39. 
Debrousse,  37. 
Decamps,  31. 
Delessert  (boul.),  12. 
Désaugiers,  97. 
Desbordes-Valmore,  48, 
Despréaux  (avenue),  111. 
Dietz-Monin  (pass.),  112. 
Docteur-Blanche  (du),  8'i. 


Dôme  (du),  11. 
Donizetli,  87. 
Dosne,  17, 
Duban,  73. 
Dufrénoy,  15. 
Dufresne  (villa),  113. 
Dumont-d'Urville,  24. 
Duplan  (cité),  7. 
Dupont  (villa),  7. 
Duret,  9. 

Eaux  (des),  72. 
Edmond-About,  44. 
Edouard-Fournier,  4-'4. 
Émile-Augier  (boul.),  43. 
Emile-Deschanel,  105. 
Emile-Menier,  18. 
Émile-Meyer  (pass,),  112. 
Erlanger  (avenue  d'),  101. 
Erlanger  (d'),  100. 
Erlanger  (villa  d'),  101. 
Ermitage  (av.    de  1'),  103. 
États-Unis  (pi,  et  square  des), 
,  27. 

Etoile  (place  de  1'),  5. 
Eugène-Delacroix,  47. 
Eugène-Labiche,  45. 
Eugène-Manuel,  56. 
Exelmans  (boul.),  101. 
Exelmans,  102. 
Eylau  (av.  d'),  19, 
Eylau  (villa  d'),  12. 

Faisanderie  (de  la),  15. 
Faustin-Hélie,  59. 
Félicien-David,  92. 
Flandrin  (boul.),  46. 
Florentine-Estrade  (cité),  96. 
Fodor  (villa),  57, 
Foucault,  40. 
Francisque-Sarcey,  49. 
François-Gérard,  89. 
François-Millet,  90. 
François-Ponsard,  61. 
Franklin,  50. 


REPERTOIUE  ALPHABETIQUE  DES  RUES. 


117 


Franqueville  (de),  45. 
Frères-Périer  (fies),  37. 
Fresnel,  38. 
Freycinet  28. 
Frillière  (av.  de  la),  112. 

Galilée,  22. 
Galliéra  (de),  33. 
Gaston-de-St-Paul,  40. 
Gavarni,  55. 
Général-Appert,  40. 
George-Saiid,  83. 
Georges-Bizet,  27. 
Georges-Ville,  12. 
Géricault,  86. 
Girodet,  87. 
Gœthe,  29. 

Grande-Armée  (av.  de  la),  5 
Grenelle  (pont  de),  75. 
Greuze,  41. 
Gros,  77. 
Gudin,  102. 
Guibert  (villa),  47. 
Guichard,  57. 
Guillou,  68. 
Gustave-Courbet,  32. 
Gustave-IS'adaud,  59. 
Gustave-Zédé,  66, 
Guy-de-Maupassaut,  44. 

Hamelin,  23. 
Henri-de-Bornier,  45. 
Henri-Heine,  82. 
Henri-Martin  (avenue),  41. 
Henri-Martin,  49, 
Herran,  31. 
Herran  (villa),  60. 

léna  (avenue  d'),  25. 
léna  (pont  d'),  41. 
léna  (place  d'),  29. 
Ingres  (avenue),  64. 
Isabey,  87. 

Jacques-Offenbach,  81. 


Jasmin,  82. 
Jean-Bologne,  56. 
Jean-Dolfus   (avenue),  106. 
Jouvenel  (imp.),  111. 
Jouvenet,  111. 
Jules-Janin  (avenue),  59. 
Jules-Sandeuu  (boul.),  44. 

Kepler,  26. 

Klcber  (avenue),  21. 

La-Fontaine  (hameau),  91. 

La-Fontaine,  89. 

Lalo,  7. 

Lamartine  (square),   15. 

Lancret,  103. 

Lannes  (boul.),  46. 

La-Pérouse,  23. 

Largillière,  80. 

Luurent-Pichat,  7. 

Lauriston,  32. 

Leconte-de-LisIe,  88. 

Lekain,  74. 

Le-Murois,  102. 

Le-Nôtre,  52. 

Léo-Delibes,  22. 

Léonard-de-Vinci,  17. 

Léonce-Reynaud,  29. 

Leroux,  12. 

Le-Sueur,  6. 

Le-Tasse,  51. 

Litolii',  46. 

Longchamp  (de),  30. 

Longchamp  (rond  point  de),  31. 

Longchamp  (villa  de),  32. 

Lota  (de),  31. 

Louis-David,  49. 

Lubeck  (de),  27. 

Magdebourg  (de),  21. 
Maîakoff  (av.  de),  19. 
Malakoff  (imp.  de),  20. 
Maîakoff  (villa),  21. 
Manutention  (de  la),  37. 
Marbeau,  7. 


118 


REPEHTOIUE  ALPHABETIQUE  DES  RUES. 


Marceau  (avenue),  36. 
Marronniers  (des),  68. 
Mérimée,  18. 
Mesnil,  17. 

Michel-Ange  (villa),  88. 
Michel-Ange,  112. 
Michon  (villa),  33. 
Mignard,  43. 
Mignet,  89. 
Mirabeau  (pont),  105. 
Mirabeau  (rond-point),  92. 
Mirabeau,  92. 

Mission-Marchand  (de  la),  88. 
Molière  (avenue),  111. 
Molière  (villa),  103. 

Molitor  (porte),  113. 

Molitor,  109. 

Molitor  (villa),  109. 

Montespan  (avenue),  13. 

Montmorency  (avenue   de),    86. 

Montmorency  (boul.  de),  84. 

Montmorency  (villa  de),  85. 

Mozart  (imp.),  81. 

Mozart,  80. 

Mozart  (villa),  81. 

Muette  (av.  de  la),  58. 

Muette  (chauss.   de  la),  61. 

Muette  (porte  de  la),  65. 

Muette  (de  la),  68. 

Murât  (boul.),  113. 

Murât  (pass.),  113. 

Musset  (de)  111. 

Narcisse-Diaz,  93. 
Neuilly  (porte  Je),  6. 
Newton,  26. 
Nicole,  56. 

Nitot,  28. 
Noisiel  (de),  18. 

Obligado  (d'),  6. 
Octave-Feuillet,  45. 
Olchanski,  83. 

Pajou,  80. 


Passy  (place  de),  57. 
Passy  (pont  de),  75. 
Passy  (port  de),  75. 
Passy  (porte  de),  65. 
Passy  (quai  de),  74. 
Passy  (de),  53. 
Pâtures  (des),  104. 
Paul-Delaroche,  49. 
Paul-Saunière,  56. 
Pauquet,  25. 

Perchamps  (place  des),  88. 
Perchamps  (des),  88. 
Pergolèse,  7. 

Perrichont  (avenue),  90. 

Perrichont  prolongée  (avenue), 
91. 

Pétrarque,  43. 

Peupliers  (avenue  des),  86. 

Piccini,  9. 

Picot,  10. 

Pierre-Charron,  33. 

Pierre-Ducreux,  82. 

Pierre-Guérin,  87. 

Point-du-Jour  (porte  du),  113. 

Pomereu  (de),  32. 

Pompe  (do  la),  58. 

Pont-de-Grenelle  (chaussée  du), 
77. 

Possoz  (place),  58. 

Poussin,  80. 

Presbourg  (de),  5. 

Prêtres  (imp.  des),  19. 

Prudhon  (avenue),  62. 

Racine  (imp.),  111. 

Raffet,  83. 

Raffet  (impasse),  83. 
Ruuelagh  (avenue  du),  63. 
Ranelagh  (jardin  du),  63. 
Ranelagh  (du),   66. 
Ranelagh  (square  du),  66. 
Raphaël  (avenue),  64. 
Raynouard,  67. 
Rémusat  (de),  92. 
Réservoirs  (des),  50. 


REPERTOIRE  ALPHABETIQUE  DES  RUES. 


tl'J 


Ribéra,  82. 
Richard-Wagner,  45. 
Robert-Lecoin,  67. 
Rudt,  5. 

Sablons  (des),  'i2. 

Saïd  (villa),  8. 

Saigon  (de),  6. 

Scheffcr,  42. 

Scheffer  (villa),  43. 

Sfax  (de),  20. 

Siam  (de),  60. 

Singer  (pass.),  73. 

Singer,  72. 

Sommeiller  (villa),  113. 

Sontay  (de),  17. 

Souchier  (villa),  47. 

Source  (de  la),  83. 

Spontini,  l'i. 

Spontini  (villa),  14. 

Square  (av.  du),  86. 

Station-de-Boulainvilliers  (pass 

de  la),  73. 
Suchet  (boul.),  65. 
Sycomores  (av.  des),  86. 
St-Cloud  (porte  de),  113. 
St-Didier,  13. 
St-Philibert  (avenue),  73. 

Talma,  73. 
Téniers,  103. 
Théophile-Gautier  91. 
Théry,  31. 


Tilleuls  (avenue  des),  86. 
Tour  (de  la),  47. 
Tour  (villa  do  la),  48. 
Traktir(do),  11. 
Trocadéro  (avenue  du),   37. 
ïrocadéro  (place  et  jardin  du), 
38. 

Van-Loo,  103. 
Yarize  (de),  112. 
Yerderet,  96. 
Verdi,  45. 

Versailles  (avenue   de),  102. 
Victor-Hugo  (avenue),  11. 
Victor-Hugo  (place),  16. 
Victor-Hugo  (villa),  13. 
Victorien-Sardou,  104. 
Vignes  (des),  68. 
Villa-de-l'Yvette  (de  la),  82. 
\illa-de-la-Réunion  (grande ave- 
nue de  la),  103. 
Villejust  (de),  10. 
Vineuse,  50. 
Violette  (villa),  71. 
Vital,  49. 
Voltaire  (imp.),  111. 

Weber,  7. 
Wilhem,  93. 

Yvette  (de  1'),  82. 
Yvon-de-Villarceau,  16. 


219-10.  —  Coulommiei'P.   Imprimerie  Pauj.  BROO.VRD.  -  ■  4-10. 


DC  Rdchegude,  Félix,  marquis  de 
761  Promenades  dans  toutes 

R^3  les  rues  de  Paris 
1. 16 


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