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Full text of "Promenades dans toutes les rues de Paris"

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COLLECTION  G. M. A. 
l^re&tïûeb  ta 

An  iinonymous  Donor 


Promenades 

dans  TOUTES  les 

Rues  de  Paris 


XVIir  Arrondissement 


COULOMMTERS 
Imprimerie  Paul  BRODARD. 


MARQUIS    DE    ROCHEGUDE 


Promenades 

dans  TOUTES  les 

Rues  de  Paris 


PAR   ARRONDISSEMENTS 

ORIGINES  DES  RUES 

MAISONS   HISTORIQUES    OU    CURIEUSES 

ANCIENS  ET  NOUVEAUX    HOTELS 

ENSEIGNES 


XVIir  Arrondissement 


PARIS 

LIBRAIRIE    HACHETTE    ET   C'° 

79,    BOULEVARD   SAINT-GERMAIN,    79 

19  I  O 
Tous  droits  réserf  as. 


ne/ 


T.H'^ 


PROMENADES 


DANS    TOUTES 


LES  RUES  DE  PARIS 


XVIII^   ARRONDISSEMENT 


BUTTE-MONTMARTRE 

i^'  quartier  :   Grandes-Car-  |  3''  quartier  :  Goutte-d'Or. 

rières.  \ 

2*^  quartier  :  Clignancourt.       <  ù^ quartier:  La  Chapelle. 


Place  de  La  Chapelle. 


Cette  place,  où  se  trouve  un  petit  square,  a  été  formée 
en  1877  par  une  partie  du  boulevard  des  Vertus,  et  par 
l'ancienne  place  Jessaint. 

De  la  place,  au  28,  se  détache  la  rue  de  Jessaint 
(1829),  qui  doit  son  nom  à  M.  de  Jessaint,  sous-préfet 
de  St-Denis  lors  de  la  création  de  la  rue.  Au  10  de  cette 
rue  se  trouve  l'impasse  de  Jessaint  qui  s'appelait 
impasse  de  l'Isly  avant  1873.  Le  petit  square  qui  se 
trouve  sur  la  place  de  La  Chapelle  à  l'Ouest  s'appelle 
square  de  Jessaint;  celui  qui  se  trouve  à  l'Est 
s'appelle  square  de  La  Chapelle. 


6    PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  RUES  DE  PARIS. 

Rue  de  La  Chapelle. 

La  rue  s'appela  route  de  Paris  à  Calais,  puis  grande 
rue  de  La  Chapelle  avant  1860.  En  1814  elle  porta  le 
nom  de  faubourg  de  Gloire.  A  l'extrémité  se  tenait  la 
foire  du  Lendit  qui  avait  été  créée  par  Dagobert. 

Le  village  de  La  Chapelle,  jadis  des  Pioses,  s'appela 
La  Chapelle-Ste-Geneviève  jusqu'en  1829.  La  chapelle, 
où,  suivant  une  légende  qui  semble  fausse,  sainte  Gene- 
viève serait  venue  prier  en  allant  à  St-Denis,  ayant  été 
érigée  en  cure,  le  village  prit  le  nom  de  La  Chapelle- 
St-Denis,  nom  qu'il  a  conservé  jusqu'en  1860.  En  1791, 
c'était  une  commune  de  l'arrondissement  de  St-Denis, 
dite  de  Franciade;  c'était  un  pays  de  vignobles.  Jeanne 
d'Arc  vint  à  La  Chapelle  en  1425. 

N°  2.  Emplacement  d'un  fameux  restaurant  qui  en 
1796  portait  le  nom  de  :  Le  Capucin.  Une  enseigne 
moderne  en  pierre  en  conserve  le  souvenir. 

N"  5.  Emplacement  d'un  café-concert  disparu  en  1901 
qui  s'appela  :  la  Gaîté  Parisienne,  puis  FEden  de  La 
Chapelle. 

N"  6.  Vieille  maison.  Le  portail  du  12  est  surmonté 
d'un  petit  ange. 

N°  28.  Vieille  maison  ainsi  qu'au  34. 
N°  23.  Rue  Jean-François-Lépine.  Nom  en  sou- 
venir d'un  bienfaiteur  de  l'ancienne  commune  de  La  Cha- 
pelle (1811-1868). 

N"  29.  Cité  Ruelle.  (Nom  de  propiTétaire.) 
N°  34.  Rue  du  Département  (1853).  (Partie  com- 
prise entre  les  rues  de  La  Chapelle  et  d'Aubervilliers.) 
N°  39.  Cité  de  La  Chapelle. 
N°  42.  Vieille  maison  ainsi  qu'aux  :  44,  52,  64. 


XVIir    AUnONDISSEMENT.  7 

N°  57.  Emplacement  de  l'ancienne  Hostellerie  du 
Coq  Hardi  tenue  par  Lefaucheux.  C'est  dans  celte 
auberge,  qui  regorgeait  de  monde  à  la  foire  du  Lendit, 
que  mourut  Mézeray  en  1683.  Là  s'éleva  ensuite 
l'ancienne  mairie  de  La  Chapelle  de  1846  à  1860,  devenue 
.école  et  justice  de  paix.  La  mairie  fut  remplacée  par  un 
Institut  de  Mécanothérapie  et  une  Bibliothèque  populaire. 
Démolie  en  1907.  En  1908  des  nouveaux  bâtiments  sco- 
laires y  sont  élevés. 

N"  59.  Rue  DoudeauviUe.  Ouverte  entre  la  rue  de 
La  Chapelle  et  la  rue  des  Poissonniers  en  1826.  La 
partie  qui  s'étend  entre  la  rue  des  Poissonniers  et  la 
rue  de  Clignancourt  fut  ouverte  seulement  en  1847  sous 
le  nom  de  rue  Charles-Henri.  Ces  deux  tronçons  furent 
réunis  en  1873.  Nom  en  souvenir  de  M.  de  La  Roche- 
foucauld-Doudeauville,  sous  préfet  de  St-Denis,  Au  16, 
fronton  sculpté.  Au  31,  assez  belle  maison  moderne  avec 
raascaron  et  locomotive  au  fronton.  Au  33,  asile  de 
nuit  (1908). 

N°  77.  Emplacement  d'une  vieille  auberge  dite  du 
Petit  Trou  (Brasserie  Karcher).  Le  restaurant  moderne, 
qui  est  au  83,  nous  conserve  le  souvenir  de  cette 
antique  auberge. 

N°  88.  Rue  de  Torcy.  S'appelait  autrefois  rue  du 
Bon-Puits.  Nom  actuel  en  1867  en  mémoire  du  diplo- 
mate, neveu  de  Colbert  (1605-1746).  Au  48,  cour 
curieuse  :  portail  extérieur  avec  numérotage  de  1726. 
Au  31  se  trouve  la  place  de  Torcy  (1780)  qui  avant 
1867  s'appelait  place  du  Marché.  Au  30  nous  voyons 
une  intéressante  maison  de  l'époque  d'Henri  IV.  Cette 
maison  qui  appartenait  à  M.  Drouard  de  la  Croisette  fut 
caserne  de  gendarmerie. 

N"  90.  Enseigne  moderne  :  A  Jeanne  d'Arc. 


8         PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    DE    PARIS. 

N°  85.  Impasse  du  Curé.  Faisait  partie  en  1730  de 
la  rue  du  Curé,  absorbée  par  le  Chemin  de  fer  du  Nord. 
Nom  à  cause  du  voisinage  de  l'église  St-Denis. 

N"  91.  Vieille  maison.  Ancien  bal  musette. 

*  N°  96.  Église  St-Denis  de  la  Chapelle.  A  pour  fon- 
dement la  chapelle  Ste-Geneviève  qui  tirait  son  nom  de 
quelque  relique  du  xiii"^  siècle.  On  dit  que  là  s'élevait 
jadis  un  temple  à  Bacchus  (?)  Commencée  par  Maurice 
de  Sully,  elle  souffrit  pendant  la  Ligue  et  subit 
deux  incendies  en  1358  et  1418.  Le  chœur  fut  construit 
au  xiii^  siècle.  Agrandie  en  1895,  1898  et  1906.  La 
statue  de  Jeanne  d'Arc  que  nous  voyons  à  l'entrée  est 
l'œuvre  de  Charpentier  et  a  été  placée  là  sous 
Louis  XVL 

N°  98.  Vieille  maison.  Toit  intéressant.  Boulangerie 
fondée  en  1779. 

N°  106  Rue  Marc-Séguin.  La  partie  comprise  entre 
la  rue  de  La  Chapelle  et  la  rue  de  l'Evangile  porta  le 
nom  de  rue  des  Francs-Bourgeois  :  elle  fut  prolongée 
en  1842  et  en  1866  reçut  son  nom  en  mémoire  de 
l'inventeur  de  la  chaudière  tubulaire  (1768-1835),  Au 
36  se  trouvait  l'ancien  couvent  des  Dames  de  Nancy. 

N°  108.  Vieille  auberge  dite  de  Ste-Geneviève. 
(Enseigne.)  Servit  à  l'Etat-major  de  la  garde  en  1814. 

N°  101.  Vieille  maison  (Au  Coq  d'Or). 

N°  103.  Vieille  maison  (A  la  Tourelle). 

N°  107.  Impasse  de  La  Chapelle.  Faisait  partie  de 
l'ancienne  rue  des  Poiriers  qui  allait  jusqu'à  la  rue  des 
Poissonniers  et  qui  a  été  absorbée  par  la  ligne  du  Nord. 
A  l'extrémité  de  l'impasse,  très  belle  vue  sur  Mont- 
martre. 

N"  109.  Vieille  et  curieuse  maison  ainsi  qu'au  111. 

N"  120.  Rue  des  Roses  (1730).  Elle  s'appelait  pré- 


XVIH*   ARRONDISSEMENT.  9 

cédemment  rue  des  Rosiers.  Au  15,  intéressante  maison 
du  xviii'^  siècle.  Au  13,  maison  de  l'époque  Louis  XIII 
actuellement  dite  Maison  du  Peuple  de  La  Chapelle,  où 
nous  voyons  une  belle  madone.  Ici  s'ouvre  la  petite 
rue  de  la  Madone,  qui  s'appelait  avant  rue  de  la 
Vierge.  Au  24  se  trouve  la  rue  Jean-Cattin  (nom  de 
propriétaire)  qui  se  termine  au  9  par  l'impasse  Jean- 
Gottin  et  qui  possède,  au  7,  une  maison  du  Sacré-Cœur, 
dirigée  par  les  sœurs  de  St-Vincent-de-Paul. 

N°  122.  Dans  la  cour,  écuries  avec  baies  cintrées  qui 
ont  été  transformées  en  logements.  Entrée  avec  bornes. 
Escalier.  On  dit  que  cette  maison,  construite  par 
Henri  IV  comme  un  galant  oratoire,  a  été  donnée  par  le 
roi  à  Sully.  Elle  lui  servait  de  relai  de  poste  entre 
Rosny  et  la  rue  St-Antoine.  On  raconte  aussi  que  c'est 
dans  cette  maison  que  l'abbé  Dubois  voyait  la  Fillon  qui 
dénonça  la  conspiration  de  Cellamare.  En  1640  c'était 
le  cabaret  de  la  Rose  blanche  et  Mézeray  était  l'ami  du 
cabaretier. 

N°  129.  Bureaux  de  la  Compagnie  du  Nord  (façade). 

N°  144.  Ancienne  place  de  la  Demi-Lune.  Vierge 
dans  une  niche  grillée. 

N'^  146.  Rue  Boucry  (1859).  Nom  de  propriétaire. 
Au  8  se  trouve  la  rue  des  Fillettes  qui  se  termine  en 
impasse,  et  qui  allait  jusqu'au  boulevard  Ney  avant 
l'établissement  des  raccords  des  Chemins  de  fer  du  Nord 
et  de  l'Est.  Au  1  de  la  rue  Boucry  se  trouve  la  petite 
chapelle  St-Maurice,  qui  servait  aux  Frères,  et  qui 
désaffectée  actuellement  s'appelle  salle  St-Maurice. 

N°  151.  Impasse  du  Gué.  Faisait  partie  avant  1866 
de  la  rue  du  Gué  qui  allait  jusqu'à  la  rue  des  Poisson- 
niers. 

N"  170.  Impasse  du  Pré-Maudit.  Faisait  partie  de 


10       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    nUES    DE    PARIS. 

la  rue  du  Pré-Maudit  qui  rejoignait  la  rue  des  Fillettes. 
Tire  son  nom  d'un  pré,  où,  d'après  une  légende,  les  bes- 
tiaux étaient  frappés  d'un  mal  mortel. 

La  rue  de  La  Chapelle  aboutit  à  la  porte  de  La  Cha- 
pelle qui  se  trouve  sur  le  boulevard  Ney,  qui  longe 
au  nord  tout  le  XVIII''  arrondissement.  Ce  boulevard  a 
été  nommé  ainsi  en  1864  en  l'honneur  du  maréchal 
(1769-1815).  Il  possède  à  l'Ouest  plusieurs  portes  que 
nous  retrouverons  plus  tard.  En  le  suivant  vers  l'Est 
nous  arrivons  à  la  porte  d'Aubervilliers  et  à  la  rue 
d'Aubervilliers. 

Rue  d'Aubervilliers  (côté  impair). 

La  partie  Sud  de  la  rue  s'appelait  rue  des  Vertus,  et 
la  partie  Nord  était  le  chemin  de  Notre-Dame-des-Vertus. 
Nom  actuel  en  1855  dans  toute  son  étendue.  Cette  voie 
menait,  jadis,  à  la  chapelle  de  N.-D.-des-Vertus  élevée 
près  de  la  ferme  Albert-Villare  (Aubervilliers).  Celte 
rue,  qui  du  côté  impair  longe  le  gazomètre  et  le  Chemin 
de  fer  de  l'Est,  n'offre  rien  d'intéressant  dans  notre 
acrondissement.  Au  23,  rue  de  l'Évangile. 

Rue  de  l'Évangile. 

La  partie  Nord  jusqu'à  la  rue  des  Roses  était  avant 
1868  le  chemin  de  la  Croix-de-l'Evangile;  la  partie  Sud 
s'appelait  rue  d'Aubervilliers.  La  rue  doit  son  nom  au 
Calvaire  qui  est  situé  à  l'angle  de  la  l'ue  d'Aubervilliers 
et  qui  a  été  restauré  en  1823. 

N"  25.  Impasse  Langlois.  (Nom  de  propriétaire.) 

N°  7.  Vieux  puits  comblé. 

N"  23.  Place  Hébert  (1859).  Doit  son   nom  à  un 


XVIIl*    AUUONDISSEMENT,  11 

ancien  maire  de  La  Chapelle-St-Denis.  Au  8  de  la  place 
se  trouve  l'impasse  Peynet,  éclairée  à  l'huile.  Dans  le 
petit  square  Hébert  qui  se  trouve  à  côté,  est  le  puits 
artésien  de  La  Chapelle  foré  de  1841  à  1864  et  terminé 
en  1867.  Il  a  718  mètres  de  profondeur.  De  la  place 
Hébert  se  détache  la  rue  Pajol. 


Rue  Pajol  (1859). 

S'appela  en  partie  rue  de  Strasbourg,  rue  Neuve-de- 
Strasbourg,  rue  Neuve-du-Bon-Puits.  Ces  diverses  rues 
furent  réunies  en  1865  sous  la  dénomination  de  rue 
Pajol,  en  l'honneur  du  général  (1772-1844). 

N"^  67.  Rue  de  la  Guadeloupe  (1881).  Au  2  s'ouvre 
la  rue  de  la  Louisiane  (1877),  ouverte  sur  l'ancien 
marché  aux  vaches,  et  au  6  la  rue  de  la  Martinique, 
qui  a  été  ouverte  en  1881. 

La  rue  Pajol,  qui  ne  présente  rien  de  particulière- 
ment intéressant,  est  coupée  par  la  rue  Riquet. 

Rue  Riquet. 

(Partie  comprise  entre  la  rue  d'Aubervilliers 
et  la  rue  Philippe-de-Girard.) 

Cette  partie  s'appelait  rue  de  la  Tournelle  avant  1865. 
Nom  en  l'honneur  du  créateur  du  canal  du  Midi 
(1604-1680).  Chapelle,  ami  de  Boileau,  naquit  en  1626 
dans  une  maison  qui  se  trouvait  rue  de  La  Chapelle,  avec 
entrée  rue  Riquet.  11  ne  quitta  jamais  la  localité. 

N°  72.  Rue  Cugnot.  S'appela  primitivement  rue  de 
l'Est.  Nom  en  mémoire  de  l'ingénieur  (1725-1804). 

N°  74.  Rue  Buzelin  (1863).  (Nom  de  propriétaire.) 


12      PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    BUES    DE    PARIS. 

Au  10  se  trouve  l'impasse  Molin.  (Nom  de  proprié- 
taire.) 

N°  69.  Vieille  maison. 

N°  84.  Rue  du  Canada.  En  1863  c'était  l'impasse 
Bizioux.  Elle  a  été  prolongée  et  a  reçu  son  nom  actuel 
en  1881. 

N°  92.  Rue  L'Olive.  S'appela  rue  du  Marché  en 
1863.  Nom  en  1875  en  mémoire  de  L'Olive,  colonisateur 
de  la  Martinique  et  de  la  Guadeloupe  au  milieu  du 
xvii'^  siècle.  Cette  rue  longe  le  marché. 

N°  96.  Vieille  maison. 


Rue  Philippe-de-Girard. 

(Partie  comprise  depuis  la  rue  Riquet 
jusqu'au  boulevard  de  La  Chapelle.) 

Celle  rue  date  du  xvii'^  siècle.  Elle  s'appela  chemin 
des  Potences.  La  partie  Sud  qui  est  située  dans  le 
X"  arrondissement  s'appelait  rue  de  La  Chapelle,  et  la 
partie  située  dans  notre  arrondissement  était  avant  1865 
la  rue  de  Chabrol.  Nom  actuel  en  mémoire  de  l'ingénieur 
mécanicien  (1775-1845). 

N°  101.  Vieille  maison.  Au  90,  cour  assez  curieuse. 

N°  80.  Vieille  maison  ainsi  qu'aux  89,  83. 

N°  74  bis.  Impasse  Dupuy.  S'appelait  impasse  des 
Marais. 

N"'  54.  Rue  Jacques-Kablé  (1887).  Nom  en  mémoire 
du  patriote  alsacien  (1830-1887). 

N"  52.  Impasse  Philippe-de-Girard.  S'appelait  pas- 
sage de  Chabrol  avant  1873.  Cette  impasse  avec  ses  con- 
structions semblables  est  assez  curieuse. 


XVIII*    ARRONDISSEMENT.  13 

Boulevard  de  La  Chapelle  (côté  pair)  (1789). 

S'appela  boulevard  des  Verlus  et  boulevard  de  La 
Chapelle  en  partie.  Les  barrières  des  Vertus  et  de 
St-Denis  y  étaient  situées.  Nom  en  1860  lors  de 
l'annexion. 

N"  8.  Rue  Caillié.  S'appela  impasse  Martin  de  1867 
à  1879.  Nom  en  souvenir  de  l'explorateur  René  Caillié 
(1799-1838). 

N''  54.  Rue  de  Tombouctou.  Nom  en  1901. 

N°  58.  Rue  de  Chartres  (1842).  Nom  en  l'honneur 
du  duc  de  Chartres,  lils  de  Louis-Philippe.  Au  10, 
maison  ornée  de  consoles. 

N°  74.  Rue  Fleury  (1842).  Nom  de  propriétaire. 

N°  80.  Vieille  maison  ainsi  qu'aux  82  et  84. 

N"  100.  Rue  de  la  Chiarbonnière  (1842).  Doit  son 
nom  au  dépôt  de  charbons  de  la  gare  du  Nord.  Au  14, 
mascaron.  Au  32  se  trouve  la  rue  Caplat  (1863)  qui 
doit  son  nom  à  son  propriétaire. 

N°  112.  Rue  des  Islettes.  S'appelait  rue  Neuve-de- 
la-Goutte-d'Or  avant  1877. 

N°  120.  On  a  retrouvé  sur  l'emplacement  de  cette 
maison  des  débris  qui  prouvent  que  dans  ces  parages 
eut  lieu  un  combat  entre  les  Armagnacs  et  les  Bourgui- 
gnons. 

Boulevard  Barbes  (1803). 

Ce  boulevard  a  absorbé  la  rue  Lévisses  et  le  Sud  de 
la  rue  des  Poissonniers.  Il  s'appela  primitivement  bou- 
levard d'Ornano.  Son  nom  actuel  lui  a  été  donné  en  1882 
en  mémoire  d'Armand  Barbes  (1809-1870),  homme 
politique  surnommé  le  Bayard  de  la  démocratie. 


14        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

N"  3.  Rue  Bervic.  Nom  en  1868  en  mémoire  du 
graveur  en  taille-douce  (1756-1822). 

N°  5.  Rue  Boissieu  (1868).  Nom  en  mémoire  de 
J.-J.  Boissieu,  graveur  (1736-1810). 

N°  7.  Rue  delaNation  (1831).  S'appela  rue  Roj^ilc. 

N"  10.  Vieille  maison.  Ancien  bal  du  Grand  Turc 
fondé  en  1806  par  l'allemand  Tcich.  Ce  bal  fut  fré- 
quenté par  Dumas,  les  frères  Lionnet,  Monselet,  la 
Société  des  Lurons,  etc.  Avant  1870  il  était  fréquenté 
surtout  par  les  Allemands.  Aujourd'hui  c'est  un  café- 
concert  :  La  Fourmi. 

N°  24.  Rue  de  la  Goutte-d'Or  (1842).  Doit  son 
nom  aux  anciens  vignobles  de  ces  parages  qui  apparte- 
naient au  comte  de  Dreux.  Quelques  auteurs  disent  que 
le  nom  vient  d'une  vieille  enseigne.  Au  48,  portail.  Au 
42,  villa  Poissonnière.  Au  34,  vieille  maison  ainsi 
qu'au  2.  La  façade  du  11  est  agrémentée  par  un 
médaillon  et  celle  du  49  par  un  mascaron. 

N°  19.  Rue  Cliristiani.  S'appela  rue  des  Vinaigriers 
avant  1864.  Nom  actuel  en  mémoire  du  général  qui 
défendit  le  quartier  en  1814.  Le  petit  Chàteau-Rouge, 
où  se  tinrent  en  1848  les  assemblées  du  club  de  la  Mon- 
tagne, était  situé  sur  remplacement  des  n°'  13  et  15  des 
immeubles  Crépin.  En  face,  au  8,  les  bains  dits  du  Châ- 
teau-Rouge, rappellent  l'ancien  établissement.  Au  17 
habite  Mme  Tarquini  d'Or,  de  l'Opéra-Gomique. 

N'^  44.  Place  du  Château-Rouge  (1847).  A  été 
absorbée  en  partie  par  l'ouverture  du  boulevard.  Elle 
doit  son  nom  au  château  brique  et  pierre,  dont  nous 
parlerons  rue  de  Clignancourt. 

N°  35.  Rue  Custine  (1863).  Ouverte  à  cette  époque 
jusqu'à  la  rue  Ramey  et  prolongée  en  1867  jusqu'à  la 
l'ue    du    Mont-Genis.    Nom   en    mémoire    du    général 


XVm"    ARRONDISSEMENT.  15 

(1740-1793).  Cette  rue  ne  possède  que  des  immeubles 
neufs,  et  n'offre  rien  d'intéressant. 

N°  61.  Rue  Simart  (18G3).  Percée  par  la  famille 
Labat  elle  s'appela  avant  18G4  rue  Neuve-Labat.  Nom 
en  mémoire  du  sculpteur  (1809-1857).  Cette  rue 
moderne  n'offre  rien  d'intéressant. 

■     N°  90.  Église  évangélique  St-Paul,  construite  en  1896 
par  l'architecte  Rey. 

En  suivant  un  peu  vers  l'Est  la  rue  Ordener,  où  aboutit 
le  boulevard  Barbes,  nous  arrivons  à  la  rue  Stephenson. 

Rue  Stephenson  (1811). 

La  partie  centrale  de  la  rue,  entre  la  rue  Doudeau- 
ville  et  la  rue  Gavé  environ,  fut  ouverte  en  1811  et  porta 
le  nom  de  rue  des  Cinq-Moulins,  En  1859  elle  a  été 
prolongée  au  Sud,  et  au  Nord  elle  atteint  maintenant  la 
rue  Ordener.  Nom  en  1867  en  l'honneur  du  construc- 
teur de  la  première  locomotive  (1781-1848). 

N°  53.  Passage  Doudeauville. 

N"  66.  Passage  de  la  Goutte-d'Or. 

N°  54.  Chantier  des  Cinq-Moulins,  qui  n'est  pas  inté- 
ressant, mais  qui  rappelle  l'ancien  nom  de  la  rue. 

N°  48.  Ecole  Ste-Marie  dirigée  par  les  sœurs  de 
St-Vincent-de-Paul. 

N°  41.  Rue  de  Laghouat  (1841).  S'appela  rue  de 
Mazagran  avant  1852.  Au  28,  enseigne  de  la  Tour-Eiffel. 
Au  13,  asile  de  nuit. 

N°  25.  Rue  Cave  (1840).  Nom  en  mémoire  du  méca- 
nicien François  Cave  (1794-1875).  Au  36  de  la  rue  Cave 
s'ouvre  la  rue  Léon  (1841)  qui  a  été  prolongée  en  1863 
et  qui  doit  son  nom  à  un  propriétaire.  En  1909  la  rue 
Léon  a  été  de  nouveau  prolongée  entre  les  rues  d'Oran 


16   PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  RUES  DE  PARIS. 

et  Marcadet,  et  ce  prolongement  a  absorbé  la  cité  Mar- 
cadet  qui  s'ouvrait  25,  rue  Marcadet,  et  qui  s'était  appelée 
cité  Ste-Anne  avant  1877.  Au  23  de  la  rue  Gavé  est  le 
passage  Léon,  qui  s'appela  passage  Fauvet.  Ce  pas- 
sage est  curieux  et  encore  éclairé  à  l'huile.  Au  14  de  ce 
passage  se  trouvait  un  puits  du  xiii°  siècle  qui  a  été 
comblé  il  y  a  quelques  années.  Là  se  trouvait  le  moulin 
Fauvet  qui  joua  un  rôle  dans  la  bataille  de  La  Chapelle. 
Le  jour  où  fut  blessé  le  connétable  A.  de  Montmorency 
un  capitaine  protestant  nommé  Guéry  se  réfugia  dans  le 
moulinet  s'y  défendit  courageusement;  le  moulin  Fau- 
vet fut  appelé  depuis  le  moulin  Guéry. 

N°  21.  Rue  St-Matliieu.  Faisait  partie  de  la  place 
de  l'Église.  Nom  en  1869.  Au  8  se  trouve  la  rue  St- 
Jérôme  baptisée  eu  1874. 

N°  13.  RueSt-Bruno.  Faisait  partie  de  la  place  de 
l'Église.  Nom  en  1869.  Au  9  est  la  chapelle  des  caté- 
chismes de  St-Bernard. 

N°  29.  Rue  Myrha. 

Rue  Myrha. 

La  partie  qui  s'étend  entre  la  rue  Stephenson  et  la  rue 
des  Poissonniers  s'appelait  rue  de  Gonstantine;  la  partie 
entre  la  rue  des  Poissonniers  et  la  rue  de  Glignancourt 
était  la  rue  Frédéric.  Ces  deux  rues  furent  réunies  en 
1868  sous  le  nom  de  Myrha,  qui  était  le  prénom  de  la 
fille  de  M.  Biron,  alors  maire  de  Montmartre. 

N°  7.  Rue  Affre.  S'appela  rue  d'Alger  avant  1864. 
Nom  en  mémoire  de  l'archevêque  de  Paris  (1794-1848), 
tué  sur  une  barricade  du  faubourg  St-Antoine. 

Dans  la  rue  Affre  se  trouve  l'église  St-Bernard,  qui 
est  sur  l'emplacement  d'une  chapelle  du  xii'^  siècle.  La 


XVm*    AKRONDISSEMENT.  IJ 

première  pierre  de  l'église  actuelle  fut  bénite  par 
Mgr  jNIorlot,  archevêque  de  Paris,  et  posée  par  le  baron 
Lepic,  sous-préfet  de  l'arrondissement  de  St-Denis 
(1858).  L'église  fut  consacrée  en  1861  par  Mgr  Chris- 
tophe, évêque  de  Soissons.  Le  clocher,  construit  en 
mauvaise  pierre,  n'était  pas  assez  solide  pour  soutenir 
les  vibrations  des  cloches  qui  ont  été  transportées  à 
St-Augustin.  (A  l'intérieur  peintures  de  Robert  Fleury, 
de  Franz  Petro  et  de  Lousteau.)  L'église  construite 
dans  le  style  du  xv"  siècle  a  été  édifiée  sur  les  plans 
de  l'architecte  Magne.  Dans  le  petit  square  qui  se  trouve 
devant  l'église,  statue  due  aux  fondeurs  Thiébaut. 

N°  62.  Vieille  maison. 

N°  43.  Rue  des  Gardes.  A  englobé,  en  1868,  la  rue 
St-Charles,  qui  allait  de  la  rue  Polonceau  à  la  rue  de  la 
Goutte-d'Or.  La  rue  doit  son  nom  à  un  ancien  corps  de 
garde. 

Rue  Polonceau  (1842). 

S'appela  rue  des  Couronnes  avant  1864.  Nom  en 
mémoire  de  Camille  Polonceau,  ingénieur  (1813-1859). 

N'^^  1  et  3.  Vieilles  maisons. 

N*"  2.  RuePierre-l'Ermite.  S'appela  rue  Ernestine 
prolongée.  Nom  en  1874  eu  mémoire  du  prédicateur  de 
la  première  Croisade  (1050-1115). 

N*^  12.  Rue  St-Luc  (1858j.  Nom  en  1869. 

N°  20.  Là  se  trouve  une  branche  du  passage  Léon. 

N''  36.  Rue  Erckmann-Ckatrian  (1843).  S'appela 
passage  Lecomte  avant  1864,  et  jusqu'en  1903  faisait 
partie  de  la  rue  Richomme  qui  allait  de  la  rue  des 
Gardes  jusqu'ici,  avant  le  prolongement  de  la  rue 
Richomme  du  côté  de  la  rue  des  Poissonniers.  Nom  en 

XVin*  ARROND.  2 


18   PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  RUES  DE  PARIS. 

mémoire  d'Erckmann  (1822-1889)  et  de  Chatrian  mort 
en  1890,  collaborateurs  dramatiques. 

N°  35.  Lavoir  St-Ange  avec  amusantes  enseignes. 

N"  51.  Vieille  maison.  S'intitule  :  Bal  des  Familles. 


Rue  des  Poissonniers  (1837). 

Ancien  chemin  des  Poissonniers.  Elle  a  subi  plu- 
sieurs modifications  au  xix*^  siècle  et  sa  partie  Sud  a 
été  englobée  dans  le  boulevard  Barbes  en  1863. 

N°  8.  Vieille  maison. 

N°  10.  Rue  Richomme.  La  partie  qui  s'étend  entre 
la  rue  des  Gardes  et  la  rue  Erckmann-Ghatrian  date  de 
1843.  La  partie  qui  rejoint  la  rue  des  Poissonniers  est 
tout  à  fait  récente.  Nom  en  mémoire  du  graveur  (1775- 
1849). 

N°  21.  Rue  Dejean.  S'appela  rue  Neuve-Dejean. 
Nom  en  1873,  à  cause  du  propriétaire. 

N"  24.  Rue  de  Suez  (1844).  Nom  en  1884. 

N°  32.  Rue  de  Panama  (1884). 

N°  33  bis.  Rue  Poulet  (1847).  (Nom  de  propriétaire.) 
Elle  s'appela  rue  du  Chàteau-Rouge. 

N°  43.  Emplacement  d'une  chapelle  protestante  dis- 
parue vers  1876. 

N°  48.  Rue  d'Oran  (1843). 

N°  54.  Impasse  d'Oran.  S'appelait  impasse  du 
Cimetière  avant  1877.  Les  écoles  qui  se  trouvent  au  fond 
de  l'impasse  et  qui  s'étendent  entre  la  rue  d'Oran  et  la 
rue  Marcadet  sont  sur  l'emplacement  de  l'ancien  cime^ 
tière  Marcadet  qui  existait  encore  au  commencement  du 
second  Empire. 

N"  51.  Vieille  maisonnette. 

N°  61.  Rue  Labat.  Percée   en    1843  par  M.  Jean 


XVIIl*   ARnONDISSEMENT.  19 

Labat  qui  la  fit  ouvrir  sur  sa  propriété  et  paver  à  ses 
frais.  La  partie  qui  s'étend  entre  la  rue  Raraey  et  la  rue 
Bachelet  date  de  1860,  et  a  absorbé  la  rue  Biron.  A 
l'extrémité  de  la  rue,  du  côté  de  Tescalier  Biron  qui 
existe  toujours  9  rue  Bachelet,  se  trouvait  le  petit  bois 
des  Islettes,  à  l'entrée  des  Carrières,  et  le  cabaret  de  la 
Cuve-Renversée,  qui,  avant  l'annexion,  jouissait  d'une 
certaine  renommée.  Au  44,  asile  de  nuit  (fondation 
Albert  Hartmann,  1887).  Au  46,  cour  de  ferme. 

N°  71.  Rue  des  Portes-Blanches,  qui  doit  son  nom 
à  un  lieudit.  Avant  1858  celte  rue  se  prolongeait  à 
l'Ouest  jusqu'à  la  rue  du  Ruisseau.  Au  6  se  trouve  le 
dépôt  des  voitures  :  l'Urbaine. 

N'^  73.  «  A  l'abri  des  coups  de  tampon.  »  (Enseigne.) 

N°  99.  Rue  du  Nord.  S'appelait  passage  des  Pois- 
sonniers avant  1907. 

N°  101.  Cité  Traëger.  Nom  de  propriétaire. 

N'^  107.  Rue  du  Simplon.  Jadis  chemin  puis  rue  de 
la  Chardonnière  en  1857.  Nom  actuel  en  1873.  En  face 
du  28  s'élève  depuis  1907  une  église  réformée  évangé- 
lique. 

N°  121.  Rue  des  Amiraux.  S'appela  impasse  des 
Vosges.  Nom  en  1873  en  mémoire  des  amiraux  qui  ont 
commandé  à  la  bataille  du  Bourget  en  1870. 

N°  133.  Rue  Boinod  (1858).  Nom  en  1867  en 
mémoire  d'un  intendant  militaire  en  chef  (1756-1842). 

N°  141.  Impasse  Massonet.  (Nom  de  propriétaire.) 

N°  149.  Ici  commence  officiellement  la  rue  Belliard, 
qui  a  été  prolongée  jusqu'à  l'avenue  de  St-Ouen  (1907). 
Avant  1868  c'était  le  chemin  latéral  au  Chemin  de  fer  de 
Ceinture.  Elle  doit  son  nom  actuel  au  général  comte 
Belliard  (1769-1832).  A  son  extrémité  Ouest  elle  a 
absorbé  le  passage  Champ-Marie  en  partie  et  le  passage 


20       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Jobert.  Au  189  se  trouve  la  villa  Belliard  (1908)  qui 
fait  communiquer  la  rue  avec  le  passage  Daunay. 

La  rue  des  Poissonniers  se  termine  boulevard  Ney 
devant  la  porte  des  Poissonniers,  à  côté  de  laquelle  se 
trouve  la  poterne  des  Poissonniers.  En  suivant  un  peu 
vers  l'Est  le  boulevard  Ney  jusqu'à  la  porte  de  Clignan- 
court  nous  longeons  des  casernes  nouvelles  qui  ont  été 
contruites  en  1909  et  nous  arrivons  au  boulevard  Ornano. 

Boulevard  Ornano  (1863). 

Nom  en  1867  en  mémoire  du  maréchal  Philippe- 
Antoine  d'Ornano  (1784-1863)  qui  fut  gouverneur  de 
l'Hôtel  des  Invalides. 

N"  82.  Passage  du  Mont-Cenis.  S'appela  passage 
du  Nord  avant  1877. 

N°  56.  Rue  du  Roi-d'Alger.  Nom  donné  par  le 
propriétaire.  Au  17  se  trouve  le  passage  du  Roi- 
d'Alger. 

N°  43.  Cinéma  Ornano. 

N"  41.  Rue  Hermel.  La  partie  de  la  rue  comprise 
entre  la  rue  Marcadet  et  l'emplacement  de  la  rue  Ordener 
s'appelait  avant  1863  rue  du  Manoir,  en  souvenir  de  la 
vieille  maison  seigneuriale  des  Brisard  devenue  la  ferme 
des  Dames  de  Montmartre.  La  rue  du  Manoir  fut  pro- 
longée en  1858  jusqu'à  hauteur  de  la  rue  Ste-Euphrasie. 
En  1877  le  propriétaire,  M.  Hermel,  obtint  de  lui  faire 
donner  son  nom,  et  par  la  suite  la  rue  a  été  prolongée 
au  Nord  et  au  Sud  et  s'étend  du  boulevard  Ornano  à  la 
rue  Custine.  Au  42,  Maison  du  Peuple  français.  Au  29, 
vieille  maison.  Au  12,  cité  Hermel  (1888). 

N"  27.  Rue  Joseph-Dijon  (1877).  Nom  du  proprié- 
taire d'une  partie  des  terrains. 


XVIII*   ARRONDISSEMENT.  21 

N''23.  Rue  Baudelique.  (Nom  de  propriétaire.) 

N°  34.  Concert  de  la  Gaîté  Parisienne. 

N''  30.  Enseigne  du  Bateau  (A  la  Flotte  russe). 

N°  19.   Fut  chapelle   Scandinave.    Le  gouvernement 

suédois  l'a  vendu  en  1907  à  la  Société  laitière  Maggi  qui 

a  fait  construire  le  grand  immeuble  que  nous  voyons 

"au  17.  L'ancienne  chapelle  est  maintenant  un  atelier  de 

chaudronnerie. 

N"  12.  Square  Ornano. 

Rue  de  Clignancourt. 

La  partie  Sud  jusqu'à  la  rue  du  Château-Rouge  (rue 
Poulet  aujourd'hui)  faisait  partie  au  commencement  du 
xix^  siècle  de  la  chaussée  Clignancourt,  qui  au  xvii^ 
siècle  était  un  simple  chemin.  La  partie  entre  la  rue 
Ramey  et  la  rue  Marcadet  fut  ouverte  en  1846  par  Jean 
Labat  et  s'appela  rue  Neuve-Clignancoui^t.  La  commune 
de  Montmartre  acheva  la  rue  jusqu'à  la  rue  Championnet 
en  1868. 

Clignancourt  était  un  hameau  annexe  de  Montmartre, 
et  d'après  l'abbé  Lebœuf  le  domaine  d'un  personnage 
gallo-romain  nomme  Cléninus.  Il  appartint  aux  Liger  et 
aux  Brisard  jusqu'en  1669,  puis  il  fut  cédé  à  l'abbesse 
de  Montmartre.  Avant  1788  Clignancourt  était  un  écart 
de  la  paroisse  de  Montmartre.  Depuis  1860  il  est  devenu 
un  quartier  de  notre  arrondissement. 

N°  140.  Chapelle  de  N.-D.  du  Bon  Conseil.  Dépen- 
dait avant  1906  de  l'établissement  des  Frères  de  St-Vin- 
cent-de-Paul  qui  était  situé  ici. 

N""  136.  Impasse  de  Clignancourt. 

N'^  139.  Passage  Kraclier.  (Nom  de  propriétaire.) 

N°  105.  Rue  Eugène-Sue  (1882).  Nom  en  l'honneur 


22       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

du  romancier  (1804-1857).  Cette  rue  possède  plusieurs 
restaurants  et  boutiques  israélites. 

N"  94.  Maison  du  Peuple  de  Montmartre.  Construc- 
tion assez  originale  due  à  l'architecte  Rey  (1901). 

N°  54.  Du  54  au  42  inclus  (ainsi  que  sur  le  terrain  qui 
s'étend  du  7  au  13  bis  delà  rue  Custine)  se  trouve  rem- 
placement du  bal  du  Château-Rouge.  D'après  une  tradi- 
tion Gabrielle  d'Estrées  aurait  habité  sur  cet  emplace- 
ment pendant  le  siège  de  Paris.  Le  Château-Rouge  fut 
construit  en  1789,  et  eut  comme  premier  propriétaire 
le  sieur  Christophe.  Il  appartint  ensuite  à  la  famille 
Feutrier.  Le  30  mars  1814  le  Conseil  de  Défense  s'y 
réunit  au  premier  étage  sous  la  présidence  du  roi  Joseph. 
En  1843,  le  Château  Rouge  était  délabré  et  était  possédé 
par  une  marchande  à  la  toilette,  Mlle  Ozanne  qui  avait 
comme  locataire  le  peintre  Brascassat  qui  déménagea 
pour  aller  rue  de  l'Arcade.  En  1844  le  Château  Rouge 
fut  mis  en  adjudication.  Il  s'étendait  alors  entre  les  rues 
Christian!,  Ramey,  Doudeauvile  et  des  Poissonniers,  et 
il  fut  dépecé  par  les  rues  nouvelles,  Myrha,  Poulet, 
Custine.  En  1845  il  n'en  restait  plus  que  le  pavillon  du 
centre  qui  fut  acquis  par  Bobœuf  qui  créa  le  bal  du  Châ- 
teau-Rouge. Ce  fut  là  qu'eut  lieu  en  1847  le  premier 
banquet  réformiste,  précurseur  de  la  Révolution  de 
Février.  Vers  1864  le  bal  reprit  son  éclat.  En  1871,  le 
général  Lecomte  y  fut  conduit  comme  prisonnier.  Le 
bal  fut  démoli  en  1882. 

N"  49.  Rue  Muller.  (Nom  de  propriétaire.)  Classée 
en  1870.  Cette  rue  aboutit  par  un  escalier  à  la  rue 
Lamarck.  Au  8,  vieille  maison  à  pignon.  Au  19,  enseigne 
de  marchand  de  bois. 

N°  39.  Enseigne  de  la  Cloche  d'Or. 

N^'Sl.  Rue  André-del-Sarte.  S'appela  rue  Si-An- 


XVIIl^    ARRONDISSEMENT.  23 

dré,  et  rue  Luc-Lambin.  Nom  actuel  en  1885  en  l'hon- 
neur du  peintre  (1488-1530).  Au  21  dans  la  cour  vieille 
et  curieuse  maison  dont  la  façade  est  décorée  de  statues 
dans  des  niches.  La  façade  de  la  maison  qui  est  dans  la 
cour  du  17  est  également  ornée  de  statuettes.  Au  8 
s'ouvre  la  rue  Feutrier  qui  doit  son  nom  à  un  pro- 
priétaire. Au  G  de  cette  dernière  rue  :  vieille  maison. 

N"  24.  Magasins  Dufayel.  Le  fronton  est  de  Dalou. 
Les  cariatides  et  les  groupes  de  bronze  sont  de  Fal- 
guière  (1895).  Plafond  de  Clairin  à  l'intérieur. 

N°  23.  Assez  curieuse  masure. 

N"  17.  Emplacement  de  l'ancien  bal  dit  de  Guillaume- 
Tell.  Impasse. 

N°  13.  Rue  Pierre-Picard  (1884).  (Nom  de  pro- 
priétaire.) 

N°  9.  Vieille  maison. 

N"  5.  S'intitule  :  Petit  Ramponeau,  nom  qui  rappelle 
un  ancien  cabaret  célèbre  qui  était  situé  au  coin  de  la 
chaussée  Clignancourt  et  du  boulevard.  Ici  se  trouve 
un  passage  privé  qui  aboutit  4  bis  rue  d'Orsel.  Ce  pas- 
sage officiellement  appelé  galerie  Lalleman  est  appelé 
communément  passage  Ramponeau. 

N°  3.  Rue  d'Orsel.  Ancienne  rue  des  Acacias.  Ce 
nom  de  d'Orsel  qui  lui  a  été  donné  en  1873  vient  d'un 
spéculateur  qui  créa  le  village  d'Orsel  en  1802.  Les  13 
et  19  sont  les  maisons  les  plus  anciennes  du  village. 
Au  51  se  trouvait  la  maison  mère  des  Oraloriens  qui  a 
été  démolie  en  1903.  Le  48  bis  est  une  assez  curieuse 
maison.  Au  40  était  avant  1901  la  cité  Dancourt  (1825) 
qui  avant  1884  s'était  appelée  la  cité  du  Théâtre.  Elle  a 
disparu  ainsi  que  la  cité  d'Orsel  (1877)  qui  était  au  32. 
Au  22  se  trouvait  un  bal  musette  dit  le  Petit-Rampo- 
neau.    Au   8  doit  aboutir   un   jour   ou    l'autre   la    rue 


24   PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  RUES  DE  PARIS. 

Livingstone  qui  n'est  pas  encore  prolongée  de  ce 
côté. 

N°  1.  Vieille  maison.  Charcuterie  à  l'enseigne  du 
Porte-Veine. 

N°  51.  Rue  Ramey. 

Bue  Ramey  (1825). 

Formait  l'ancien  prolongement  de  la  chaussée  Cli- 
gnancourt.  La  partie  au  Nord  de  la  rue  Marcadet  n"a  été 
ouverte  qu'en  1858.  Nom  actuel  en  18C5  en  mémoire  du 
sculpteur  (1754-1838). 

N"  17.  ^■icille  maison. 

N°  19.  Passage  Cottin.  Se  termine  par  un  escalier 
éclairé  à  l'huile  qui  aboutit  20,  rue  du  Chevalier-de- 
I-a-Barre. 

N°  23.  Rue  Nicolet  (1869).  (Nom  de  propriétaire.) 
Dans  la  rue  Nicolet  s'ouvre  au  8  la  rue  Lambert  (1849) 
qui  s'appela  rue  de  l'Impératrice  et  rue  Lalande.  La 
partie  Nord  de  la  rue  s'appelait  rue  Hortense.  Au  18  de 
la  rue  Nicolet  nous  trouvons  la  rue  Baclielet  (1849). 
Au  9  de  cette  dernière  est  l'escalier  Biron  qui  aboutit 
à  la  rue  Lamarck. 

N°  43.  Rue  Lécuyer  (1848).  (Nom  de  propriétaire.) 

N"  36.  Au  Planteur  Javanais  (enseigne  moderne). 

N°  40.  Passage  Ramey  (1825).  Ouvert  sur  les  ter- 
rains de  M.  Harlay  dont  il  garda  le  nom  jusqu'en  1877. 

N°  49.  Impasse  Pers.  (Nom  de  propriétaire.) 

N°  53.  Impasse  du  Baigneur.  L'impasse  est 
séparée  de  la  rue  du  Baigneur  par  une  grille,  et  la  rue 
du  Baigneur  aboutit  50,  rue  du  Mont-Cenis. 

La  rue  du  Baigneur,  qui  doit  son  nom  à  un  établisse- 
ment de  bains  qui  existe  encore,  a  porté  le  nom  d  im- 


XVm*    ARRONDISSEMENT.  25 

passe  des  Bains,  de  rue  du  Baigneur  (1877),  de  rue  des 
Bains  (1898j  et  de  rue  du  Baigneur  de  nouveau  en  1903. 

N"  57.  Enseigne  de  la  Ferme  Normande. 

N°  54.  Vieille  maison. 

No  56.  Rue  Ferdinand-Flocon  (1882).  Nom  en 
mémoire  de  l'homme  politique  (1800-1866).  S'appela 
avant  1907  rue  Flocon. 

Rue  Ordener. 

Commencée  en  1858.  Nom  en  1867  en  l'honneur  du 
général  Michel  Ordener  (1775-1811). 

N°  11.  Rue  Jean-Robert  (1863).  (Nom  de  pro- 
priétaire.) 

N°  25.  Rue  Ernestine  (1863).  (Prénom  de  la  pro- 
priétaire.) 

N°  47.  Au  Rendez-vous  des  Travailleurs.  (Enseigne 
banale.) 

N"  73.  Enseigne  de  la  Liberté. 

N°  76.  Place  Jules-Joffrin  (1858).  S'appela  place 
Ste-Euphrasie  avant  1895.  Nom  en  mémoire  du  con- 
seiller municipal  de  l'arrondissement  (1846-1890)  qui 
se  présenta  aux  élections  contre  le  général  Boulanger. 
Sur  la  place  s'élève  la  quatrième  mairie  du  XVIIP  arron- 
dissement (1891)  et  l'église  Notre-Dame  de  Clignan- 
court  qui  a  été  construite  de  1859  à  1862  par  Lequeux. 

N°  106.  Villa  Ordener  (1896). 

N°  171.  Au  Réveille-Matin  (enseigne). 

N°  146.  Cité  Nollez.  (Nom  de  propriétaire.) 

N°  166.  Rue  Désiré-Ruggieri  (1896).  Ouverte  sur 
les  terrains  de  l'artificier  de  ce  nom. 

N°  185.  De  ce  numéro  jusqu'au  203  s'étend  un  ter- 
rain vague  occupé  par  de  nombreuses  petites  cabanes 


26       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

en  planches,   qui    forment  un    ensemble    assez    pitto- 
resque. 

N°  176.  Rue  du  Marché -Ordener.  Le  marché  se 
tient  depuis  1891  sur  le  trottoir  de  la  rue  Ordener. 

Rue  Championnet  (1858). 

Nom  en  1877  en  l'honneur  du  général  (1762-1800). 

N°  230.  Rue  Jacques-Cartier.  Précédemment 
impasse.  Nom  en  1875  en  mémoire  du  navigateur 
(1494-1552). 

N°  217  bis.  Villa  Armand  (1907).  Nom  de  proprié- 
taire. 

N°  200.  Villa  Championnet.  S'appela  passage 
J.-J. -Rousseau  puis  impasse  Andrieux. 

Ajo  ±>y4.  /^ig^  Etait  un  orphelinat  protestant  disparu. 

N°  174.  École  maternelle  Ste-Marguerite. 

N°  174.  Eglise  Ste-Geneviève  des  Grandes-Carrières. 
Erigée  en  paroisse  en  1907.  Avant  c'était  la  chapelle 
dite  des  Œuvres  de  la  rue  Championnet. 

N°  172.  Ancien  hôpital  néerlandais  avant  1901. 
"N"  175.  Enseigne  du  Chien-de-la-INIontagne. 

N"  146.  Curieuse  impasse.  Véritable  cour  des  Mira- 
cles. 

N°  136.  Institut  médico-chirurgical  du  docteur  Cou- 
rcmenos. 

N"  153.  Cité  Chimay.  Éclairée  à  l'huile.  (Nom  de 
propriétaire.) 

N°  115.  Impasse  Robert.  (Nom  de  propriétaire.) 
Le  passage  Robert,  qui  allait  de  la  rue  Championnet  à 
la  rue  du  Poteau  (77),  a  disparu. 

N°  84.  Passage  Panel.  Éclairé  à  l'huile.  (Nom  de 
propriétaire.) 


XVin"   AHRONDISSEMENT.  27 

N"  57.  Passage  Championnet.  S'appela  passage 
St-Victor  avant  1877. 

N°  41.  Rue  Neuve-de-la-Chardoimière.  Doit  son 
nom  aux  chardons  qui  poussaient  dans  ces  parages. 
L'ancienne  rue  de  la  Chardonnière  est  devenue  la  rue 
du  Simplon. 

N°  32.  Compagnie  générale  des  Omnibus. 

N°  8.  École  libre  des  Sœurs  de  St-Vincent-de-Paul. 

N"  42.  Passage  Duhesme  qui  s'appela  passage  Bau- 
delique  avant  1877.  Du  8  du  passage  se  détache  la  rue 
Duhesme.  Celle  rue  Duhesme  qui  s'étend  jusqu'à  la 
rue  Lamarck  date  de  1868.  Elle  doit  son  nom  au  général 
(1766-1815).  Elle  n'offre  rien  de  particulièrement  inté- 
ressant. Elle  croise  la  rue  du  Poteau. 


Rue  du  Poteau  (1827). 

Cette  rue  doit  son  nom  à  un  ancien  gibet  qui  était 
situé  sur  la  route  de  St-Ouen.  Ce  n'est  qu'en  1868 
qu'elle  a  reçu  son  nom  dans  toute  son  étendue. 

N°  4.  Rue  Ste-Isaure.  Au  13  se  trouve  l'ancien 
Prado,  qui  était  une  salle  de  bals  et  de  concerts  et  qui 
est  devenu  une  synagogue  en  1907. 

N°  16.  Rue  Letort.  S'appela  rue  de  la  Glacière 
en  1858.  Nom  en  1868  en  mémoire  du  général  baron 
Letort  tué  en  1815.  Au  24  se  trouve  la  rue  Versigny 
(1863),  qui  en  1877  a  reçu  le  nom  de  son  propriétaire. 
Au  32  est  l'impasse  Letort,  Aux  48  bis  et  51  se  trouve 
l'impasse  St-François,  éclairée  à  l'huile. 

N°  34.  Impasse  du  Mont-Viso.  S'appela  impasse 
de  la  Santé.  Dans  cette  curieuse,  mais  pouilleuse  im- 
passe se  trouvent  au  2  l'impasse  des  Kroumirs,  et  au  8 


28       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

rimpasse  des  Deux-Frères  qui  sont  habitées  par  des 
chifibnniers. 

N°  39.  r\Iaisonnette  ancienne  ainsi  qu'au  45. 

N°  42.  Impasse  Bilcoq.  (Nom  de  propriétaire.) 

N"  52.  Emplacement  de  l'impasse  Ghacepert  qui  a 
disparu  en  1907. 

N°  65.  Impasse  de  la  Grosse-Bouteille,  qui  doit 
son  nom  à  une  enseigne. 

N"  74.  Impasse  Werquin.  (Nom  de  propriétaire.) 

N°  80.  Impasse  Henriot.  (Eclairée  par  un  quin- 
quet.) 

N°  77.  Enseigne  de  l'Ancienne  Poterne. 

N''  77.  Rue  Vincent-Compoint.  Au  25  s'ouvre  le 
curieux  passage  Champ-Marie  qui,  avant  1907,  for- 
mait le  côté  impair  de  la  rue  Leibnitz.  Le  passage 
aboutit  maintenant  à  la  rue  Belliard  qui  a  absorbé  tout 
le  côté  du  passage  qui  allait  de  l'Est  à  l'Ouest.  Le  pas- 
sage Champ-Marie  possédait  au  2  une  cité  du  Talus, 
qui  existe  encore,  et  qui  s'ouvre  maintenant  rue  Bel- 
liard. 

N°  97.  Passage  du  Poteau.  S'appela  passage 
Lécuycr. 

La  rue  du  Poteau  aboutit  boulevard  Ney,  en  face  de  la 
porte  de  IMontmartre.  En  suivant  un  peu  les  boulevards 
vers  l'Est  nous  passons  devant  des  maisonnettes  ou 
cabanes  assez  amusantes  et  nous  arrivons  à  la  rue  du 
Ruisseau,  qui  débouche  sur  le  boulevard  non  loin  de  la 
porte  de  Glignancourt. 

Rue  du  Ruisseau  (1730). 

La  rue  a  été  modifiée  en  1837,  1854  et  18G4.  La 
partie  comprise   entre   la   rue   Marcadet   et  la   rue  du 


XVIIl*    ARnONDISSEMBNT.  29 

Poteau  s'appelait  chemin  du  Ruisseau  :  la  partie  Nord 
était  le  chemin  de  St-Oucn.  Elle  doit  son  nom  à  un  ruis- 
seau qui  y  coulait. 

N"  1CS8.  Impasse  Alexandre-Lécuyer.  (Nom  de 
propriétaire.) 

N°  101.  Impasse  du  Ruisseau,  S'appela  impasse 
Malassis  avant  1897. 

N°  97.  Emplacement  de  l'impasse  de  l'Huilerie, 
absorbée  par  la  rue  Belliard. 

N°  104.  Passage  Ornano.  S'appela  passage  Hérisson 
avant  1707. 

N"96.  Cour  curieuse.  (Intéressante  à  photographier.) 

N°  65.  Rue  Montcalm  (1858).  Nom  en  1877  en 
l'honneur  du  défenseur  du  Canada  (1712-1759).  Dans  la 
rue  Montcalm  se  trouve  au  39  la  rue  du  Pôle-Nord  qui 
avant  1884  faisait  partie  de  la  rue  Vincent-Compoint. 
Au  18  de  la  rue  du  Pôle-Nord  est  l'impasse  Calmels. 

N°  59.  Emplacement  de  l'impasse  Le  Maresquier, 
disparue  en  1897. 

N°  53.  Rue  Calmels  (1880).  A  absorbé  en  1890  la 
rue  Calmels  prolongée. 

Rue  Marcadet. 

Date  du  xvii^  siècle.  La  partie  Ouest,  entre  l'avenue  de 
St-Ouen  et  la  rue  du  Ruisseau,  s'appelait  le  chemin  des 
Bœufs.  Ce  chemin  des  Bœufs  se  prolongeait  jusqu'au 
boulevard  Bessières.  En  1856,  tout  le  chemin  des  Bœufs 
prit  le  nom  de  rue  Marcadet,  et  en  1890  on  lui  a  retranché 
la  partie  qui  s'étend  à  l'Ouest  de  l'avenue  de  St-Ouen  et 
qui  est  devenue  la  rue  de  La  Jonquière.  Le  nom  de  Mar- 
cadet vient  d'un  lieudit  :  la  Mercade  à  la  Chapelle,  ou 
du  mot  Mercadius  désignant  un  marché. 


30        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

N°  38.  Façade  ornée  d'un  médaillon. 

N°  40.  Ancienne  plaque  de  rue  avec  l'inscription  : 
Route  départementale  n°  53. 

N°  69.  Dans  la  cour,  restes  des  anciens  communs  de 
l'hôtel  Labat. 

*  N°  71.  Hôtel  Labat.  Ce  n'est  pas,  comme  on  l'a  dit, 
la  maison  dite  de  la  Couronne  de  France.  Jean  Bidus, 
écuyer,  fut  adjudicataire  en  1694,  comme  créancier  pri- 
vilégié de  Michel  Gelée,  plâtrier.  A  la  mort  de  Jean 
Bidus,  la  maison  passa  à  Pierre  Boucher,  mercier. 
En  1742,  les  héritiers  de  ce  dernier  vendent  à  Éloi 
Houssu,  marchand  lioucher.  En  1757,  la  veuve  de  ce 
dernier  vend  à  J.-B.  de  Beaucousin,  officier  des  gen- 
tilshommes du  prince  de  Conti.  Son  épouse,  dame 
Rosalie  Guéret,  le  vend  à  Jeanne  Charpin  qui  en  reste 
propriétaire  jusqu'en  1782.  Elle  le  revend  à  Pierre 
Lefèvre,  conseiller  du  roi,  qui  passe  déclaration  à 
Pierre  Brasdor,  chirurgien  des  armées,  qui  vend  en  1794 
au  citoyen  Gorisse.  A  sa  mort  en  1797,  sa  lîUe  Julie,  qui 
avait  épousé  Jean  Labat,  devint  propriétaire.  Son  fils, 
Achille  Labat.  Hôtel  Labat.  Aujourd'hui  occupé  par 
un  externat  de  jeunes  filles,  dirigé  par  Mme  Véron. 
(Plaque  de  1663,  à  côté  de  la  loge  du  concierge.)  Inté- 
ressante façade.  Beaux  vases  décoratifs.  Pour  voir  la 
façade  Sud  de  l'hôtel  se  rendre  dans  la  cour  du  12,  pas- 
sage Raraey. 

N°  75.  Appartenait  à  la  fin  du  xviii''  siècle  au  sieur 
Mathagon,  receveur  général  des  domaines.  Vendu 
en  1816,  par  Pierron  de  Montdésir  à  Mme  veuve 
Delaborde.  Institution  de  jeunes  filles,  dirigée  par 
Mme  d'Arembole,  veuve  de  Michel  de  Trétaigne.  (Au 
premier  étage,  parquets  et  cheminées  en  marbre  rose 
de  l'époque  Louis  XIV.) 


XVIIl^    ARRONDISSEMENT.  31 

N°  91.  Vieille  maison  à  angle  aigu. 

N°  101.  Emplacement  de  la  maison  seigneuriale  de 
Clignancourt.  L'abbaye  de  St-Denis  avait  vendu  la  terre 
et  la  seigneurie  de  Clignancourt  en  15G9  à  Jacques 
Liger  qui  mourut  en  1581.  Son  Uls,  Jacques  II  Liger, 
lui  succéda  et  ce  fut  lui  qui  fit  son  manoir  d'une  maison 
acquise  de  l'abbesse  do  Montmartre,  Marie  de  Beauvil- 
liers,  manoir  qui  s'élevait  ici.  Jacques  II  Liger  mourut 
en  1620.  Sa  sœur  aînée,  Marie  Brisard  lui  succéda.  (Sa 
sœur  Geneviève  fut  la  grand'mère  du  maréchal  Catinat.) 
Après  Marguerite  Brisard,  la  seigneurie  de  Clignan- 
court passa  à  l'unde  ses  fils,  Julien,  abbé  de  St-Prix,  qui 
demeurait  à  St-Germain-des-Prés.  Son  neveu  Claude 
Brisard,  conseiller  au  Parlement,  lui  succéda.  L'abbé  de 
St-Denis,  qui  était  alors  le  cardinal  de  Retz,  lui  en  retira 
la  possession  en  1666  et  revendit  la  seigneurie  à  l'abbesse 
de  Montmartre  en  1669.  Par  suite  de  cette  vente,  la  pré- 
vôté de  Clignancourt,  qui  appartenait  primitivement  aux 
religieux  de  St-Denis,  fut  remise  à  celle  de  l'abbaye  de 
Montmartre.  Jusqu'à  l'époque  de  la  Révolution,  la  sei- 
gneurie de  Clignancourt  ne  cessa  d'appartenir  à  l'abbaye 
de  Montmartre  (Françoise-Renée  de  Lorraine,  Marie- 
Anne  d'Harcourt,  Marie  de  Bellefond,  etc.).  Les  dames 
de  Montmartre  louèrent  l'ancienne  maison  des  Liger  à 
différents  particuliers;  elles  la  réparèrent  en  1787.  Bien 
national  en  1792  et  adjugé  à  Etienne  Basset,  plâtrier. 
Le  manoir  fut  racheté  en  1808  par  M.  de  Romanet,  et 
son  fils  le  vicomte  de  Romanet  le  possédait  encore 
en  1861.  Remplacé  vers  1880  par  des  immeubles 
modernes.  (M.  Charles  Sellier  a  publié  en  1904  dans 
ses  Curiosités  historiques  et  pittoresques  du  Vieux  Mont- 
martre^ une  très  intéressante  étude  sur  les  seigneurs 
de  Clignancourt,  étude  à  laquelle  nous  avons  eu  recours 


32       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

pour  notre  notice  ainsi  que  pour  notre  promenade  dans 
l'Arrondissement,  et  à  laquelle  nous  renvoyons  les 
amoureux  du  vieux  Montmartre.) 

N°  103.  Tourelle  d'ancien  colombier.  Fut  peut-être  un 
moulin  destiné  à  broyer  le  silex  pour  la  porcelaine  de  Cli- 
gnancourt.  Appartient  à  la  famille  de  l'amiral  de  Libran. 

N"  109.  Vieille  maison. 

N°  110.  Emplacement  d'une  propriété  et  d'un  hôtel 
disparu  qui  en  1706  appartenait  à  Mlle  de  Watteville, 
et  en  1711  à  Philippe  Le  Roux,  conseiller  du  roi. 

N°  110.  Rue  Lapeyrère  (1902).  Nom  du  proprié- 
taire, entrepreneur.  Cette  rue  a  été  percée  sur  l'empla- 
cement de  l'hôtel  de  Trétaigne. 

N"^  112.  Rue  de  Trétaigne  (1902).  Nom  en  mémoire 
du  baron  Michel  de  Trétaigne,  chirurgien  des  armées 
(1780-1865)  et  propriétaire  de  l'hôtel  sur  l'emplacement 
duquel  la  rue  a  été  ouverte. 

N°  112.  Emplacement  de  l'hôtel  de  '^'rétaigne  démoli 
en  1904.  Cet  hôtel,  dit  la  maison  de  la  Boule  d'Or,  était 
formé  de  deux  maisons  distinctes  réunies  en  1736  entre 
les  mains  des  héritiers  de  Jean  Chevenot.  La  propriété 
tout  entière  fut  adjugée  en  1759  à  Marie  Goguelet  qui  la 
vendit  en  1768  à  Marie-Anne  Feraudy,  épouse  séparée 
de  biens  du  comte  d'Artanne,  écuyer.  Elle  la  céda 
en  1771  à  Agirony  de  Corsé,  comte  du  St-Erapire  et 
grand  maître  des  eaux  et  forêts  de  la  principauté  de 
Bouillon.  Celui-ci  transforma  la  propriété  qui  devint 
une  folie  qui  fut  vendue  en  1788  au  sieur  Hubert  Thory, 
demeurant  rue  Meslay,  l'un  des  douze  marchands  de 
vins  privilégiés  du  roi,  qui  mourut  en  1809.  La  pro- 
priété fut  vendue  à  la  requête  de  son  fils  Thory  de 
Lafosse,  commissaire  des  guerres,  à  Louis-François 
Cordicr,  régent  de  la   Banque  de   France  (1811),   qui 


XVIII*    ARRONDISSEMENT.  33 

mourut  en  1817.  Elle  resta  indivise  jusqu'en  1837. 
Vendue  en  1839  au  baron  Michel,  maire  de  Montmartre 
et  ancien  médecin  principal  des  armées  du  premier 
Empire,  mort  en  18G5.  Son  fils,  Michel  de  Trétaigne, 
historien  de  Montmartre,  y  niouiut  en  1876.  Sa  veuve  y 
habita  ensuite,  ainsi  que  son  gendre  le  marquis  de 
Courcival.  Démoli  (1004). 

N°  117.  Rue  Cyrano-de-Bergerac  (1902).  Nom  en 
l'honneur  du  poète  (1616-1665)  que  la  pièce  de  INI.  Ros- 
tand a  tiré  de  l'oubli.  Au  3  s'ouvre  la  rue  Jules- Jouy 
(1902)  qui  doit  son  nom  au  chansonnier  montmartrois 
(1855-1897).  Les  maisons  de  ces  deux  rues  ont  été 
construites  avec  des  matériaux  provenant  de  l'ancien 
palais  de  l'Industrie. 

N°  125.  Rue  Diard.  Sente  du  Beau-Mur  en  1843. 
Doit  son  nom  aux  anciennes  cai'rières  de  M.  Diard. 

N°  129.  Maison  Verte  de  Montmartre.  (Maison  de 
patronage  et  de  conférences.) 

N°  143.  Rue  de  la  Fontaine-du-But.  La  fontaine 
du  But,  disparue  vers  1880,  était  un  ancien  abreuvoir 
datant  du  temps  des  Romains  et  appelé  ainsi  parce  que 
les  Anglais  venaient  s'y  exercer  au  tir  de  l'arc.  Le  très 
érudit  M.  Sellier  dit  que  le  nom  véritable  est  Fontaine- 
du-Buc,  à  cause  du  bouc  qui  était  immolé  là  en  l'hon- 
neur de  Mercure.  La  fontaine  était  située  sur  l'empla- 
cement actuel  de  la  place  Constantin-Pecqueur  et  quand 
on  nettoyait  l'abreuvoir,  l'eau  était  détournée  par 
la  rue  suivante  qui  fut  appelée,  à  cause  de  cela,  rue  du 
Ruisseau.  Dans  la  rue  de  la  Fontaine-du-But,  s'ouvre 
au  8  la  rue  Darwin  (1883),  qui  remplace  les  passages 
Perret  et  des  Saules  et  qui  doit  son  nom  au  naturaliste 
anglais  (1809-1882). 

N°  142.  Impasse  Célestin.  (Nom  de  propriétaire.) 

XVlll"    ARBONI).  3 


34        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

N°  159.  Rue  des  Cottages,  qui  doit  son  nom  aux 
petites  villas  qui  la  bordent. 

N"  168.  Domus  populaire.  Maison  dite  des  Scaphan- 
driers. Ancien  patronage. 

N"  161.  Impasse  innomée,  éclairée  à  l'huile. 

N°  169.  Impasse  curieuse. 

N°  178.  Rue  Achille-Martinet  (1881).  Nom  en 
mémoire  du  graveur  A.  Martinet,  membre  de  l'Institut 
(1806-1877). 

N°  190.  Passage  des  Cloys.  Son  nom  vient  d'un 
lieu  dit  des  Gloys.  Ce  passage  est  curieux. 

N"  199.  Polyclinique  Henri  de  Rothschild. 

N°  212.  Emplacement  de  la  Hutle-aux-Gardes,  qui 
était  le  lieu  d'habitation  des  gardes-chasses  des  remises 
et  garennes  royales  de  Montmartre  et  de  la  plaine 
St-Denis.  Cette  maison  était  déjà  indiquée  sur  le  plan 
de  Jouvin  de  Rochefort  de  1672  sous  le  nom  de  logette 
du  garde-chasse.  Elle  appartint  à  l'abbaye  de  Mont- 
martre depuis  le  commencement  du  xviii'^  siècle  jusqu'à 
la  Révolution.  Saisie  comme  bien  national  elle  fut  mise 
en  vente  en  l'an  IV. 

No  205.  Rue  Carpeaux  (1880).  Nom  en  l'honneur 
du  sculpteur  (1827-1875).  Au  12  est  une  caserne  monu- 
mentale de  pompiers  (1901).  Au  2  est  situé  l'hôpital 
Rretonneau  (1898)  qui  doit  son  nom  au  médecin  Pierre 
Bretonneau  (1771-1862). 

On  a  inauguré  en  1907  le  square  Carpeaux  qui  se 
trouve  situé  entre  les  rues  Carpeaux,  Marcudet  et  de 
Maistre. 

Dans  le  square  se  trouve  la  statue  de  la  Montmar- 
troise due  au  sculpteur  Camel  (1907). 

N°  235.  Rue  Coysevox  (1889).  Nom  en  l'honneur 
du  sculpteur  (1640-1720). 


XVIir    ARRONDISSEMENT.  35 


N"  239.  Rue  de  Christiania,  inaugurée  en  1907. 
N"  233.  Rue  de  Maistre. 


Rue  De-Maistre. 

Jadis  chemin  des  Dames  au  xvii^  siècle  et  rue  des 
Dames  dans  la  partie  qui  va  de  la  rue  Lepic  à  la  rue 
Eugène-Carrière.  Prolongée  ensuite  du  côté  de  la  rue 
Marcadet.  Nom  en  1874  en  l'honneur  de  Joseph  de 
Maistre,  philosophe  religieux  (1754-1821). 

N°44.  Rue  Eugène-Carrière.  Ancien  chemin  vicinal, 
classé  en  1839.  S'appela  rue  des  Grandes-Carrières 
avant  1908.  Nom  actuel  en  l'honneur  du  peintre  (1848- 
1906).  Au  53  se  trouve  l'impasse  Eugène-Carrière, 
ex-impasse  des  Grandes-Carrières  avant  1907.  Au  37  est 
la  maison  Marjolin  (1001),  hôtel  meublé  pour  dames  et 
jeunes  filles.  Au  10  est  la  passage  Tourlaque  qui  ne 
va  que  jusqu'à  la  rue  Damrémont,  mais  qui  doit  être 
prolongé  de  ce  côté  jusqu'à  la  rue  Lepic  et  de  l'autre 
jusqu'à  la  rue  De-Maistre. 

A  propos  du  nom  disparu  des  Grandes-Carrières, 
rappelons  ici  que  Montmartre  a  fourni  une  quantité 
énorme  de  plâtre  pour  la  construction  des  maisons  de 
Paris.  On  peut  affirmer  que  la  principale  source  des 
richesses  de  Montmartre  fut  ses  carrières  qui  furent 
exploitées  de  temps  immémorial,  avant  le  iii'=  siècle  de 
notre  ère.  Ces  carrières  étaient  si  nombreuses,  qu'il 
n'était  que  temps  en  1860  d'en  interdire  l'exploitation 
et  de  consolider  la  butte  Montmartre.  M.  Sellier  signale 
un  fait  peu  connu  :  C'est  dans  les  carrières  de  Mont- 
martre qu'en  décembre  1789,  Marat  vint  se  cacher, 
pour  fuir  les  poursuites  de  la  Commune  et  du  Chàtelet 


36        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

qu'il  avait  violemment  attaqués  dans  son  journal  VAmi 
du  Peuple.  Il  y  fut  arrêté  et  remis  en  liberté  par  le 
Comité  des  recherches. 

N°  19.  Dépôt  mortuaire  municipal. 

N"  17.  Vieille  maison.  (Entrée  des  galeries  Eyrao- 
naud.) 

Rue  Damrémont  (1858). 

La  partie  nord  est  la  plus  ancienne.  La  rue  fut  pro- 
longée entre  la  rue  Marcadet  et  la  rue  De-Maistre  en  1867 
et  reçut  son  nom  en  l'honneur  du  généi'al  de  Damré- 
mont (1783-1837),  emporté  par  un  boulet  à  la  prise  de 
Gonstantine. 

N°  2.  Bas-relief  moderne. 

N°  27.  Rue  Félix-Ziem.  Inaugurée  en  1907.  Nom  en 
l'honneur  du  peintre  né  en  1821.  Au  3  de  la  rue  Félix- 
Ziem  commence  une  autre  rue  nouvelle  (1907)  qui 
aboutit  16,  rue  Eugène-Carrière  et  qui  porte  le  nom  de 
rue  Armand-Gautliier.  (Nom  d'architecte.) 

N"  55.  Enseigne  peu  intéressante  du  Dragon. 

N"  61.  Restaurant  populaire  économique  Henri  de 
Rothschild  (1905). 

N°  65.  Rue  Vauvenargues  (1863).  Nom  en  1875  en 
mémoire  du  moraliste  (1715-1747).  Cette  rue,  qui  s'ar- 
rête actuellement  (1910)  à  la  rue  Championnet,  doit 
aboutir  un  jour  au  boulevard  Ney. 

N°  102.  Rue  des  Cloys.  S'appela  rue  de  la  Pompe 
en  partie  avant  1858.  Son  nom  vient  d'un  lieu  dit  des 
Cloys.  Au  23  se  trouve  l'impasse  des  Cloys,  qui  s'ap- 
pela impasse  des  Ai'tistes.  Au  37  est  une  curieuse  cité 
avec  des  maisonnettes  en  planches,  des  poulaillers  rus- 
tiques, etc.  La  rue  des  Cloys  doit  être  prolongée  un 


XVI II*    ARRONDISSEMENT.  37 

jour  jusqu'à  la  rue  du  INlont-Cenis.  Ce  projet  a  reçu  un 
commencement  d'exécution  entre  les  rues  dij  Trétaigne  et 
Lapeyrère  :  ce  prolongement  s'appelle  rue  des  Cloys 
prolongée. 

N°  117.  Rue  Joséphine,  qui  n'est  qu'une  impasse. 
Nom  donné  par  le  propriétaire. 

Rue  Leibnitz. 

Ancien  chemin  latéral.  Nom  en  l'honneur  du  philo- 
sophe mathématicien  (1646-1716).  Cette  rue  longe  la 
voie  ferrée. 

N°  4  bis.  Impasse  des  Pavillons. 

N"  18.  Passage  St-Jules.  Dans  ce  passage,  au  3, 
s'ouvre  la  rue  Bonnet  qui  s'appela  rue  des  Vignes 
avant  1875  et  qui  doit  son  nom  à  un  naturaliste  (1720- 
1793).  Au  5  du  passage  St-Jules  s'ouvre  également  la 
rue  Angélique -Compoint  qui  doit  son  nom  au  pro- 
priétaire du  terrain. 

N°  20.  Cité  Durel.  (Nom  de  propriétaire.) 

N''  24.  Cité  de  la  Moskowa.  S'appela  cité  Barthé- 
lémy avant  1877.  Elle  est  éclairée  à  l'huile. 

N°  36.  Cité  Falaise.  (Surnom  d'un  des  membres  de 
la  famille  Compoint,  propriétaire  des  terrains.) 

N°  44.  Impasse  Danger  ou  d'Angers  d'après  la 
plaque. 

48.  Rue  Jean-Dolfus  (1888).  Nom  en  mémoire  de 
M.  Dolfus,  maire  de  Mulhouse  en  1870  (1800-1887). 

N°  56.  Orné  de  mascarons  en  plâtre. 

N°  58.  Impasse  du  Talus.  S'appela  impasse  Moreau 
avant  1877. 

N°  74.  Impasse  des  Menuisiers.  Nom  donné  par 
un  propriétaire. 


38        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    DE    PARIS, 

N°  70.  Passage  Charles-Albert.  (Prénom  du  pro- 
priétaire.) Ce  passage  est  prolongé  par  la  rue  Jules- 
Cloquet  (1885)  qui  doit  son  nom  au  chirurgien  (1790- 
1882).  Cette  rue  Jules-Cloquet  nous  mènera  au  boule- 
vard Ney,  que  nous  avons  déjà  visité  en  partie. 

Dans  la  partie  du  boulevard  Ney  qui  s'étend  entre  la 
rue  du  Poteau  et  l'avenue  de  St-Ouen,  nous  voyons 
au  113  la  cité  Bienaimé,  éclairée  à  l'huile.  En  face 
du  135  du  boulevard  se  trouve  l'iiôpital  Bichat  (1882) 
qui  occupe,  dans  un  bastion,  un  ancien  bâtiment  militaire 
et  des  bâtiments  neufs. 

Avenue  de  St-Ouen  (côté  pair). 

Existait  au  xvii''  siècle.  Ancienne  route  départemen- 
tale. Elle  aboutit  à  la  porte  de  St-Ouen. 

N°  146.  Crèche  Ste-Marie. 

N°  140.  Impasse  Milord  (1885).  Cette  impasse,  qui 
il  y  a  peu  de  temps  était  habitée  par  des  chiffonniers 
qui  lui  avaient  donné  ce  nom,  se  termine  maintenant  par 
un  élégant  chalet  revêtu  de  carreaux  coloriés. 

N°  134.  Vieille  maisonnette. 

N°  126.  Passage  Daunay.  (Nom  de  propriétaire.) 
Ce  passage  commence  au  122  de  l'avenue  de  St-Ouen. 

N°  124.  Cinéma  de  St-Ouen  (1909). 

N"  116.  Rue  Lagille.  (Nom  de  propriétaire.)  Au 25 
se  trouve  l'impasse  Cope,  et  au  15  le  passage  Dela- 
ruelle  qui  possède  au  22  l'impasse  Ste-Monique,  qui 
s'appela  avenue  St-Augustin.  A  l'extrémité  du  passage 
Delaruellc  se  trouvait  avant  1907  le  passage  Jobert  qui 
vient  d'être  absorbé  par  la  rue  Belliard.  Tout  ce  petit 
coin  est  assez  curieux. 

N"  86.  Vieille  maison. 


XVIII"    ARRONDISSEMENT.  39 

N"  62,  Rue  Étex.  S'appelait  vers  1850  avenue  de 
Clignancourt.  Nom  actuel  en  1890  en  l'honneur  du  scul- 
pteur (1808-1888).  Au  34,  construction  moderne  assez 
originale. 

N°  50.  Passage  Davy.  S'appela  passage  Lacroix 
avant  1877.  Nom  en  mémoire  du  chimiste  anglais,  inven- 
teur de  la  lampe  des  mineurs  (1778-1829). 

N°  48.  Villa  St-Michel. 

N°  42.  Passage  Ganneron.  S'appela  passage  Flo- 
rence avant  1877. 

N°  40.  Passage  du  Lavoir. 

N°  36.  Rue  Fauvet  (1877).  (Nom  de  propriétaire.) 

N°30.  Cité  Pilleux.  (Nom  de  propriétaire.) 

N"  24.  Grande  cour  assez  curieuse. 

N°  16.  Impasse  Rotiiscliild.  Nom  d'un  loueur  de 
voitures  qui  y  était  établi. 

N°  12.  Rue  Étienne-Jodelle  (1906).  A  absorbé  dans 
sa  partie  haute  le  square  de  l'Hippodrome  qui  s'ouvrait 
au  15  de  la  rue  Pierre-Ginier.  Nom  en  l'honneur 
d'Etienne-Jodelle,  poète  dramatique  membre  de  la 
Pléiade  (1532-1573). 

Avenue  de  Clichy.  (Côté  pair  depuis  la  Fourche.) 

N°  52.  RuePierre-Ginier.  Porta  les  noms  d'impasse 
des  Moulins  puis  d'impasse  Hélène.  Nom  en  1891  en 
souvenir  du  peintre.  Au  2  est  le  théâtre  Moncey  qui 
porta  pendant  quelque  temps  le  nom  de  théâtre 
INIaguéra.  Au  15  se  trouve  la  villa  des  Arts,  qui  fut 
habitée  par  M.  Lhermitte,  artiste  peintre. 

N°  38.  Rue  Ganneron.  S'appela  rue  des  Carrières 
avant  1877.  Nom  en  mémoire  d'Auguste  Ganneron,  ban- 
quier et  député,  qui  fut  l'un  des  fondateurs  du  Comptoir 


40        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

d'Escompte  (1792-1847).  Au  15  s'ouvre  la  rue  Hégé- 
sippe-Moreau  (1889)  qui  doit  son  nom  au  poète  (1810- 
1838).  La  rue  Hégésippe-Moreau  a  été  prolongée  en  1908 
jusqu'au  33  de  la  rue  Ganneron.  Le  peintre  Eugène 
Carrière  habitait  le  15  de  la  rue  Hégésippe-Moreau. 
Au  18  de  la  rue  Ganneron  s'ouvre  la  rue  Cavalotti  qui 
doit  son  nom  à  l'écrivain  et  homme  politique  italien 
(1855-1898).  Au  10  de  cette  dernière  rue  est  la  rue 
Camille-Talian  (1902).  Au  24  de  la  rue  Ganneron  se 
trouve  l'Ecole  professionnelle  ménagère  de  jeunes  filles. 

N°  30.  Impasse  des  Deux-Nèthes.  S'appela  im- 
passe d'Antin  et  passage  Béranger  avant  1877.  Nom  en 
mémoire  d'un  ancien  département  français. 

N°  26.  Vieille  maison  ainsi  qu'au  18. 

N°  22.  Impasse  de  la  Défense.  S'appela  impasse 
Capron  avant  1877.  Nom  en  mémoire  de  la  défense  de 
ce  quartier  en  1814. 

N°  18.  Rue  Capron,  Nom  de  propriétaire.  Au  27, 
petit  pavillon  orné  d'un  mascaron.  (Fut  occupé  par 
M.  Charles  Levadé,  compositeur.) 

N°  12.  Passage  Lattiuile.  Son  nom  vient  du  célèbre 
restaurant  du  Père  Lathuile  qui  se  trouvait  en  face  et 
qui  a  disparu  dernièrement. 

N°  6.  Restaurant  Boivin  (1815). 

N°  4.  Passage  de  Clichy.  S'appela  passage  St-Pierre 
avant  1873. 

L'avenue  de  Clichy  commence  à  la  place  de  Clichy 
qui  est  située  sur  l'emplacement  de  l'ancienne  barrière 
de  Clichy  dont  elle  porta  le  nom  de  1789  à  1864.  La 
barrière  fut  vaillamment  défendue  en  1814  par  la  Garde 
nationale  et  les  invalides  commandés  par  le  maréchal 
Moncey .  Le  monument  commémoratif  a  été  érigé 
en  1869  par  les  soins  et  aux  frais  de  la  Ville.  Il  est  dû  à 


XVIII"    AimONDISSEMENT.  41 

Doubleiuare.  A  côté  de  la  barrière  se  trouvait  un  grand 
bâtiment  qui  faisait  partie  de  l'enceinte  des  fermiers 
généraux  qui  disparut  en  1860  lorsque  le  village  de 
Clichy  fut  incorporé. 

(Lire  les  pages  sur  la  défeose  de  la  barrière  de  Clichy 
dans  le  181à  de  M.  Henri  Houssaye  et  voir  le  tableau  d'ITo- 
race  Yernet  au  Louvre.) 


Boulevard  de  Clichy  (côté  pair). 

Formé  des  anciens  boulevards  de  Clichy,  Pigalle  et 
des  Martyrs.  Nom  unique  en  1864.  Sur  ce  boulevard  se 
trouvaient  les  barrières  :  Clichy,  Blanche,  Montmartre 
et  des  Martyrs. 

N°  126.  Rue  Porest.  (Nom  de  propriétaire.) 

N°  124.  Hippodrome  (1900).  Fut  occupé  par  la  ména- 
gerie Bostock.  Cinéma  géant  (1907).  Skating-Rinck 
(1909).  A  hauteur  de  l'Hippodrome,  sur  le  terre-plein 
du  boulevard,  se  trouve  le  monument  de  Charles  Fourier, 
dû  au  sculpteur  Derré  (1898).  Il  a  été  érigé  en  1899  par 
l'Ecole  sociétaire  phalanstérienne  avec  le  concours  des 
associations  de  production  et  de  consommation. 

N"  112.  Avenue  RaclieL  S'appela  avenue  du  Cime- 
tière-du-Nord  avant  1900.  Nom  en  mémoire  de  la  célèbre 
tragédienne  (1821-1858).  Cette  avenue  mène  au  cime- 
tière IMontmartre  qui  fut  créé  en  1804  sous  le  nom  de 
cimetière  du  Nord. 

Le  cimetière  primitif  de  Montmartre  ou  Champ  de 
Repos,  qui  fut  l'embryon  du  cimetière  du  Nord,  est  la 
partie  de  la  nécropole  actuelle  qui  s'étend  à  l'Est  de  la 
rue  Caulaincourt.  C'est  dans  ce  premier  cimetière  que 
furent  enterrés  en  1804  le  Père  Ange  de  Joyeuse,  mare- 


42       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

chai  de  France  et  capucin  confident  de  Richelieu,  et  le 
Père  Joseph  du  Tremblay,  dont  les  corps  étaient  gardés 
antérieurement  par  l'église  des  Capucins  de  la  rue 
St-Honorc. 

Le  cimetière  actuel  renferme  de  nombreuses  tombes 
historiques,  parmi  lesquelles  nous  citerons  les  sui- 
vantes : 

Cavaignac  (monument  par  Rude),  Mme  de  Girardin, 
le  chanteur  Nourrit,  Ilalévy,  Stendhal,  Murger,  St-Lam- 
bert,  Greuze,  le  maréchal  de  Ségur,  la  duchesse  Anne 
de  Montmorency -Luxembourg,  Nestor  Roqueplan, 
Théophile  Gautier,  A.  de  Vigny,  Foucault,  les  deux 
Goncourt,  Frederick  Lemaître,  Armand  Marrast,  Paul 
Delaroche,  A.  Dumas  fils,  H.  Vernet,  Oflenbach,  Léo 
Delibes,  Renan,  Berlioz,  Adam,  Carafa,  A.  Thomas, 
Brascassat,  Duc,  V.  Massé,  Clapisson,  l'amiral  Baudin, 
Niedermeyer,  Diaz,  G.  Vernet,  A.  Scheffer,  Millet, 
Troyon,  Bellangé,  Tony  Johannot,  Alfred  Dehodcncq, 
Mme  Desbordes-Valmore,  E.  de  Girardin,  Gavarni, 
Delphine  Gay,  le  ténor  Dupré,  Philippe  Gill,  Henri 
Heine,  Meilhac  (pleureuse  de  Bartholomé),  Gérôrae, 
^^'aldeck- Rousseau,  etc. 

N^'  104.  Habité  par  M.  J.  Scherrer,  artiste  peintre. 

N°  100.  Cabaret  des  Truands.  Music  Hall  :  l'Araignée. 

N°  94.  Cité  Véron.  Doit  son  nom  à  M.  Véron  qui 
fut  maire  de  Montmartre  de  1830  à  1841.  A  l'extrémité, 
pavillon  de  style  gothique. 

N°  88.  Moulin  Rouge.  Sur  l'emplacement  de  l'ancien 
bal  dit  de  la  Dame  Blanche.  Le  Moulin  Rouge  actuel, 
après  avoir  été  bal,  est  devenu  un  théâtre. 

N°  86.  Moulin  Rouge  Palace  (1908).  (Restaurant  de 
nuit.) 

N°  82.  Les  Porcherons.  (Brasserie  Cyrano.) 


XVIir    ARIIONDISSEMENT.  43 

N°  80.  Rue  Puget  (1863).  S'appela  rue  Amélie.  Nom 
en  1864  en  Tlionneur  du  sculpteur  (1622-1694). 

N°  68.  Caveau  du  Chat  Noir  (1908). 

N"  66.  Rue  Coustou.  S'appela  rue  Florentine.  Nom 
en  1864  en  l'honneur  du  sculpteur  (1676-1746). 

N°  64.  Les  Quatre-z'Arts.  (Cabaret  montmartrois.) 

N°  60.  Habité  par  Mme  A.  Tessandier,  artiste  drama- 
tique. 

N°  58.  Villa  des  Platanes  (1896).  A  gauche  en  haut 
de  l'allée,  bas-relief  représentant  la  défense  de  la  place 
Clichy. 

N"  48.  Cité  du  Midi.  Au  6  était  l'ancien  théâtre 
Pigalle,  puis  le  cercle  Pigalle  avant  1904.  Après  avoir 
été  un  garage  c'est  maintenant  un  atelier  de  menuiserie. 
A  l'extrémité  de  la  cité  du  Midi  se  trouve  un  dispen- 
saire gratuit. 

N°  38.  Rue  Germain-Pilon.  S'appela  rue  Neuve- 
Pigalle  avant  1864.  Nom  en  l'honneur  du  sculpteur 
(1535-1590).  Au  23  est  la  cité  Germain-Pilon  qui  fut 
habitée  par  Champfleury.  Au  7  de  la  rue,  pavillon  ancien 
avec  mascarons. 

N°  36.  La  Lune-Rousse.  Ancien  cabaret  des  Arts. 
(Cabaret  montmartrois.) 

N°  34.  Le  Néant.  (Cabaret  montmartrois.) 

N°  28.  Impasse  de  Guelma. 

N"  22.  Passage  de  l'Élysée-des-Beaux-Arts.  Doit 
son  nom  à  un  bal.  Il  y  avait  dans  ce  passage  à  la  fin  du 
second  Empire  un  petit  théâtre  ou  des  jeunes  gens  don- 
naient chaque  année  une  Revue.  Antoine  y  débuta 
en  1887.  Loredan  Larchey  habita  le  passage.  Là  se  trou- 
vaient les  communs  de  la  propriété  du  comte  de  Mont- 
didier  qui  fut  morcelée  en  1793. 

Dans   le  passage   de   l'Élysée-des-Beaux-Ai'ts   nous 


44        PnOMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

voyons  contre  le  mur  du  1  un  bas-relief.  Au  13  se 
trouve  un  pan  de  mur  avec  sculptures.  (Mascarons.  Vase 
décoratif.)  Au  19,  frise  et  médaillons.  Au  27,  statuettes. 
Au  37,  bas-relief  moderne  (1905).  Au  18  mourut  Clovis 
Hugues,  homme  de  lettres  et  député  de  Paris  (1907). 
Au  16  façade  décorée  de  sculptures  et  de  médaillons  : 
sous  la  voûte  d'entrée  de  cette  maison,  cariatides. 
Au  14  assez  joli  pavillon  qui  sert  de  cure  à  l'église 
St-Jcan  et  qui  fut  occupé  par  Pertuiset  le  chasseur  de 
lions.  Au  10  s'ouvre  le  passage  Piemontesi,  qui  doit 
son  nom  à  un  ancien  maire  de  Montmartre. 

N°  18.  Rue  Houdon.  Ouverte  sur  la  propriété  du 
comte  de  Montdidicr,  morcelée  en  1793.  S'appela  petite 
rue  Royale  en  1846,  puis  rue  de  la  Réforme.  Nom 
en  1864  en  l'honneur  du  statuaire  (1741-1828).  Au  5 
maison  modern-style  (1905). 

N"  16.  Cabaret  à  l'enseigne  du  «  Rat  qui  n'est  pas 
mort  ». 

N"  14.  Balcons  assez  originaux. 

N°  12.  Habité  par  M.  Tattegrain,  M.  Didier  Pouget, 
M.  Gagliardini,  M.  L.  Couturier,  M.  F. -H.  Lucas, 
artistes  peintres. 

N"  10.  Fut  habité  par  William  Busnach,  auteur  dra- 
matique mort  en  1906. 

N°'  8  et  6.  Emplacement  de  l'ancien  bal  de  l'Ermi- 
tage. Ce  bal  fut  fermé  à  cause  d'un  fontis,  conséquence 
des  carrières  de  Montmartre,  qui  s'y  produisit,  et  qui 
faillit  ensevelir  toute  une  noce  vers  1830.  Au  6  habite 
M.  L.  Métivet,  artiste  peintre. 

N"  2.  Emplacement  de  la  Taverne  du  Bagne,  cabaret 
montmartrois  qui  avait  été  fondé  en  1885  par  Maxime 
Lisbonne,  ancien  forçat  de  la  Commune  mort  en  1905. 


XVIir    ARRONDISSEMENT.  45 

Rue  des  Martyrs. 

(Tronçon  compris  depuis  le  boulevard  de  Clichy 
jusqu'à  la  rue  La-Vieuville.) 

N°  75.  Coraédie  mondaine.  Ancienne  brasserie  des 
"Martyrs  et  Divan  Japonais.  Le  fameux  colonel  Lisbonne, 
qui  mourut  en  1905,  fut  un  des  directeurs  du  Divan 
Japonais.  Il  fut  également  le  créateur  de  la  Taverne  du 
Bagne,  de  la  Brasserie  des  Frites  Révolutionnaires, 
du  Casino  des  Concierges  qui  était  73,  rue  Pigalle.  Une 
autre  célébrité  de  Montmartre,  Jean  Sarrazin,  poète  et 
marchand  d'olives,  qui  mourut  en  1903,  fut  également 
directeur  du  Divan  Japonais. 

N°  77.  Asile  National  de  la  Providence  fondé  en  1804 
par  M.  et  Mme  Micault  de  La  Vieuville  pour  y  recevoir 
les  personnes  précédemment  dans  l'aisance  et  qui  à  un 
âge  avancé  se  trouvent  dans  la  gène  et  même  le  besoin. 
Le  chevalier  de  La  Vieuville  créa  en  même  temps  la 
Société  de  la  Providence.  La  maison  de  retraite  existe 
toujours  et  la  Société  a  tenu  en  1908  sa  103^  assemblée 
générale.  Céleste  Mogador,  la  dernière  survivante  du 
quatuor  des  danseuses  de  Mabille,  y  mourut  en  1909. 
(Chapelle.) 

N°  79.  Emplacement  au  xviiie  siècle  du  château  des 
Brouillards  d'Hiver,  où  se  tenait  le  Club  républicain 
de  Montmartre  pendant  la  Révolution,  puis  le  bal  du 
Bœuf-Noir.  Aujourd'hui  hôtel  meublé  des  Deux-Hémi- 
sphères. 

N°  88.  Emplacement  de  l'ancien  bal  du  Bossu. 
N°  76.  Rue  André-GiU  (1895).  Sur  remplacement 
du  bal  des  Marronniers.  Nom  en  mémoire  du  caricatu- 
riste (1840-1885).  Au  fond  de  la  rue,  qui  n'est  qu'une 


46        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    DE    PARIS. 

cité  s'élève  le  buste  du  pauvre  André  Gill,  mort  fou  à 
Gharenton.  Ce  buste  est  du  sculpteur  R.cuilliert. 

Boulevard  de  Rochechouart    (côté  pair)   (1782). 

Formé  des  anciens  boulevards  des  Poissonniers  et  de 
Rochechouart.  Nom  définitif  dans  toute  sa  longueur  en 
1864  en  mémoire  de  Marguerite  de  Rochechouart,  qui 
fut  abbesse  de  Montmartre  de  1713  à  1727. 

N°  120.  La  Cigale  (Café-concert).  Ancien  bal  de  la 
Boule-Noire  fondé  en  1822  par  une  ancienne  amie  de 
Barras  surnommée  :  «  la  Belle  en  cuisses  ».  L'établis- 
sement porta  le  nom  de  la  Belle  en  Cuisses.  La  façade 
actuelle  est  de  Tarchitecte  Woog. 

N°  108.  Là  se  trouvait  :  La  Veine,  qui  était  un  caba- 
ret montmartrois,  qui  fut  remplacé  par  le  Conservatoire 
de  Montmartre  qui  a  également  disparu  de  cet  endroit. 

N°  106.  Cité  des  Bains.  La  partie  qui  va  du  sud  au 
Nord  porte  le  nom  d'allée  Jules-Constant.  Sur  la 
façade  de  l'établissement  de  bains  qui  est  en  haut  de 
cette  allée,  se  trouve  une  peinture  murale.  Dans  cette 
allée  se  trouvent  les  allées  Fleury,  Crouslé  et  Devilliers. 
La  cité  communique  avec  la  rue  Dancourt  par  l'allée 
des  Bains. 

N°  104.  Construction  modern-style. 

N"  98.  Habité  par  IMlle  Jeanne  Bloch,  artiste  lyrique. 

N°  96.  Rue  Dancourt.  S'appela  rue  du  Théâtre 
avant  1869.  Nom  en  mémoire  de  l'auteur  dramatique  et 
comédien  (16G1-1726).  Au  2  de  la  rue  enseigne  en  fer 
forgé  :  Au  bon  Bock.  (Amusantes  peintures  à  l'intérieur.) 
La  rue  aboutit  à  la  place  Dancourt  (1825),  qui  s'appela 
primitivement  place  du  Théâtre.  Sur  la  place  se  trouve 
le  théâtre  de  Montmartre  (1822),  fondé  par  Sevestc,  et 


XVIU®    ARRONDISSEMENT.  47 

refait  en  1907.  Le  théâtre  s'appela  théâtre  du  Peuple  en 
1848.  Il  fut,  en  1847,  le  berceau  de  l'opérette  dont  Hervé 
fut  l'initiateur.  En  face  du  théâtre  se  trouvait  un  abat- 
toir qui  a  disparu, 

N°  86.  Brasserie  à  l'enseigne  de  Gambrinus. 

N°  84.  Cabaret  Aristide  Bruant.  S'appela  le  Mirliton. 

N°  80.  Trianon  lyrique  (1002),  Ancien  Élysée-Mont- 

martre  qui    devint  Trianon.    Incendié    en   1900   il  fut 

reconstruit  sous  le  nom  de  théâtre  Victor-Hugo.  Depuis 

il  est  redevenu  Trianon  lyrique. 

N°  72.  Elysée  Montmartre  (Bal  et  Skating). 
N°  70.  Rue  de  Steinkerque.  S'appela  rue  Virginie. 
Nom  actuel  en  1877  en  mémoire  de  la  victoire  de    1692, 
Au    10,    vieille    maison    (Cinéma-brasserie).    Au    18, 
enseigne  du  Gars  Normand. 

N°  66.  Habité  par  le  compositeur  G.  Charpentier, 
l'auteur  de  Louise,  qui  habita  également  le  48  du  bou- 
levard. 

N"  66.  Rue  Briquet,  Nom  de  propriétaire.  Au  2 
est  le  passage  Briquet.  Au  7  do  la  rue,  petite  maison 
de  style  gothique. 

N°  58.  Rue  Seveste  (1808).  S'appela  rue  de  la 
Carrière  avant  1875.  Nom  en  mémoire  des  frères  Sevesle 
qui  obtinrent  en  1825  la  concession  des  théâtres  de  la 
Banlieue. 

N°  54.  Impasse  du  Cadran.  Doit  son  nom  à  un 
ancien  cadran  solaire.  Dans  cette  impasse  se  trouvait 
avant  1850  le  Jardin  dit  de  l'Amitié,  puis  les  Folies- 
Robert  qui  durèrent  de  1856  à  1865.  C'était  un  bal  ou 
débuta  Olivier  Métra,  comme  chef  d'orchestre,  puis  ce 
fut  un  lieu  de  réunions  politiques.  Pendant  la  guerre  il 
fut  transformé  en  fabrique  de  ballons.  Le  Comité  Cen- 
tral y  tint  ses  séances  en  1871.  Il  a  été  démoli. 


48        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

N"  38.  Vieille  maison  (Aux  deux  Marronniers.) 
N"  20.  Rue  Belhomme.  Nom  en  souvenir  d'un 
ancien  maire  de  Montmartre.  L'ancienne  place  Bel- 
homme  a  été  absorbée  par  la  chaussée  du  boulevard  de 
Rochechouart.  Au  15  de  la  rue,  statuette  comme  enseigne. 
Nous  avons  terminé  la  visite  des  rues  qui  se  trouvent 
en  terrain  plat  dans  le  XVIII''  arrondissement.  Nous 
allons  maintenant  faire  l'ascension  de  la  Butte.  «  La 
butte  sacrée  »  a  conservé  un  aspect  personnel  et  char- 
mant. Les  Druides  y  enseignaient  jadis  leur  religion, 
puis  les  conquérants  de  la  Gaule  y  élevèrent  des  temples 
à  Mercure  et  à  Mars.  St  Denis,  dit-on,  y  fut  martyrisé  et 
de  là  vient  Ictymologie  :  Mons  Martis  ou  Mons  Marty- 
rum.  Sous  les  Garlovingiens,  Montmartre  est  un  petit 
village  qui  se  ressent  des  incursions  des  Normands  ; 
plus  tard,  au  x"^  siècle,  Othon  II,  dit  le  Roux,  en  guerre 
avec  Lothaire,  y  fait  camper  ses  troupes  allemandes.  Les 
premiers  Capétiens  firent  don  de  Montmartre  aux  Bou- 
chard, seigneui's  de  Montmorency.  Sur  le  sommet  se 
trouvaient  plus  de  trente  moulins  à  plâtre,  parmi  lesquels 
étaient  les  moulins  du  Talln,  Radet,  Paradis,  Grande 
Tour,  de  la  Lancette.  Ce  dernier  s'elfrondra  en  1827.  Il 
en  reste  trois.  La  célèbre  abbaye  fut  fondée  en  109G. 
En  1589,  Henri  de  Navarre  bombarda  Paris  desliauteurs 
de  Montmartre,  tout  en  faisant  passer  du  pain  aux 
assiégés.  Le  mur  des  fermiers  généraux  coupa  Mont- 
martre en  deux  parties  :  la  municipalité  de  Montmartre, 
englobée  dans  Paris,  se  tenait  rue  de  la  Tour-d'Auvergne. 
Le  Montmartre  intra-muros  fut  supprimé  en  1870  et  fait 
partie  aujourd'hui  du  IX"  arrondissement.  Pendant  la 
Révolution,  Montmartre  s'appela  Mont  Marat.  Là  eut 
lieu  une  partie  de  la  dernière  lutte  entre  les  Alliés  et 
l'armée  française   en  1814.  Montmartre  fut  annexé  en 


XVIIl*    ARRONDISSEMENT.  49 

1860.  La  Commune  y  prit  naissance  le  18  mars  1871,  par 
l'assassinat  des  généraux  Clément  Thomas  et  Lecomte. 
Repris  le  24  mars  par  les  troupes  régulières  qui  à  leur 
tour  dirigèrent  leurs  canons  sur  les  communards  postés 
aux  Buttes  Chaumont  et  au  Père  Lachaise. 

La  principale  source  des  richesses  de  Montmartre 
'était  ses  carrières.  Des  vignobles  y  existaient  dès  avant 
le  IX''  siècle.  Le  premier  historien  de  Montmartre  fut 
François  Ghéronnet,  né  à  Paris  en  1793.  Actuellement,  la 
Société  historique  du  Vieux  Montmartre  nous  apprend 
à  connaître  cet  intéressant  quartier  et  publie  des  Bulle- 
tins, auxquels  nous  avons  eu  souvent  recours  pour  notre 
modeste  étude. 

Pour  faire  l'ascension  nous  allons  prendre  la  rue  Lepic. 

Rue  Lepic. 

Fut  conditionnée  par  Napoléon  pour  l'établissement 
d'une  batterie.  Formée  en  1840  comme  route  départe- 
mentale. Rue  de  l'Empereur  en  1852.  Nom  actuel  en 
1864  en  mémoire  du  général  Lepic  (1765-1827)  qui  prit 
part  à  la  défense  de  ce  quartier  en  1814. 

N"  2.  Vieille  maison  ainsi  qu'au  4  qui  est  à  l'en- 
seigne de  l'Escargot  d'Or. 

N°  14.  Enseigne  du  Marteau  d'Or. 

N°  16.  Passage  Lepic. 

N°  15.  Rue  Cauchois.  (Nom  de  propriétaire.)  Au  10 
se  trouve  l'impasse  Cauchois  et  au  19  l'impasse  Marie- 
Blanche  qui  s'appela  précédemment  impasse  Sainte- 
Marie.  Au  bout  de  l'impasse  Marie-Blanche,  au  7,  cons- 
truction originale  d'un  antic{uaire  (Portail  amusant).  Ces 
constructions  nouvelles,  en  partie  gothiques,  s'élèvent 
sur  l'emplacement  d'une   maison  moyenâgeuse   que  le 

XVIII«   ARROSD.  ^ 


50        PROMENADES    DANS   TOUTES    LES    RUES    DE  PARIS. 

comte  Chai'les  de  L'Escalopier  avait  fait  construire  en 
1835.  Cette  demeure  gothique,  qui  renfermait  une  biblio- 
thèque importante  (actuellement  à  Amiens),  un  musée  du 
moyen  âge,  et  des  serres  importantes,  fut  démolie  en 
1882.  L'entrée  était  rue  des  Dames  (17  actuel  de  la  rue 
De-Maistre). 

N°  19.    Rue   Constance.  S'appela   rue  Ste-Maine. 
Nom  en  1867  suivant  le  désir  du  propriétaire. 

N"  22.  Avenue  des  Tilleuls.  S'appela  impasse 
Gaillard.  Au  5,  petits  bas-reliefs.  Au  11  habite  M.  Rou- 
bille,  artiste  peintre.  L'avenue  se  termine  par  un  petit 
square  orné  de  deux  colonnes.  Dans  ce  square  se  trouve 
un  pavillon  du  xvni''  siècle  (n°  11)  qui  fut  habité  par 
Mlle  Flore,  des  Variétés,  en  1855,  par  Hyacinthe,  du 
Palais-Royal,  en  1858,  par  Coppée  dans  sa  jeunesse  en 
1860.  On  voyait  là  avant  1889  quatre  bas-reliefs  en 
pierre  qui  étaient  attribués  à  Bouchardon  mais  qui  en 
réalité  étaient  d'Adam  le  Cadet.  Ces  bas-reliefs  avaient 
été  exécutés  pour  décorer  extérieurement  un  pavillon 
du  jardin  de  la  Bouëxière  vers  1753.  Ils  avaient  été 
rapportés  ici  en  1854  après  la  démolition  du  Tivoli  de  la 
barrière  Blanche.  Ils  sont  actuellement  à  Neuilly  et 
doivent,  dit-on,  aller  à  Carnavalet.  L'avenue  doit  son 
nom  à  d'anciens  tilleuls  disparus  aujourd'hui  et  c'est 
cette  avenue  qui  fut  la  cause  du  titre  du  roman 
d'Alphonse  Karr  :  Sous  les  Tilleuls. 

N°  25.  Cabaret  artistique  (?)  de  la  Vache  Enragée. 

N°  25.  Philibert  Audebrand,  homme  de  lettres  et 
doyen  des  journalistes,  y  mourut  en  1906. 

N°  28.  Rue  Véron.  Doit  son  nom  à  M.  Véron  qui 
fut  maire  de  Montmartre  de  1830  à  1841.  Au  26,  masca- 
ron.  Au  24,  façade  amusante.  Au  23,  curieuse  maison 
revêtue  d'ardoises. 


XVIIl^   ARRONDISSEMENT.  51 

N°  46.  Enseigne  moderne  des  Deux-Moulins. 

N"  47.  Rue  Tovirlaque  (1863).  Nom  de  propriétaire. 
Au  21,  maisonnette.  Au  12,  les  Fusains  (ateliers  d'ar- 
tistes). Au  22  habite  M.  Lemaire,  graveur  et  sculpteur. 
En  octobre  1909  un  effondrement  subit  se  produisit  rue 
Tourlaque,  au  coin  de  la  rue  Damréraonl,  et  une  malheu- 
reuse femme  fut  engloutie.  Cet  effondrement  est  dû  à  un 
fontis.  Rappelons  à  ce  sujet  que  le  sous-sol  de  Mont- 
martre recèle  des  vides  considérables  et  ignorés  prove- 
nant des  anciennes  carrières  de  plâtre.  D'ailleurs  les 
régions  minées  reconnues  officiellement  occupent  sous 
Paris  une  superficie  de  771  hectares,  c'est-à-dire  le 
dixième  de  la  superficie  de  la  capitale. 

N°  64.  Rue  Durantin,  S'appela  rue  Bastien  et 
passage  Masson  avant  1885.  (Nom  de  propriétaire.)  Au 
40,  cité  assez  curieuse. 

N"  68.  Rue  de  l'Orient.  Eclairée  par  une  seule 
lampe  à  huile.  Elle  est  habitée  par  des  artistes  et  ses 
jardins  recèlent  des  arbres  étrangers. 

N°  57.  L'escalier  qui  conduit  à  la  rue  Gaulaincourt 
formera  le  prolongement  du  passage  Tourlaque  qui 
s'ouvre  rue  Eugène-Carrière. 

N°  59.  Est  habité  par  M.  Léandre,  l'artiste  peintre. 

N°  72.  Habité  par  M.  Félix  Ziem,  artiste  peintre, 

N°  88.  Rue  Tholozé.  Nom  en  mémoire  du  général 
(1811-1853).  En  face  du  débouché  de  la  rue  Tholozé 
s'ouvre  le  bal  du  Moulin  de  la  Galette,  que  nous  visiterons 
lorsque  nous  serons  arrivés  au  sommet  de  la  Butte. 

N°  98.  Rue  d'Orcliampt.  S'appela  rue  Barthélémy. 
Nom  actuel  donné  par  un  propriétaire.  Au  2  se  trouve 
une  inscription  de  1792  rappelant  le  respect  des  pro- 
priétés et  du  travail.  Cette  inscription  est  la  reproduc- 
tion de  celle  qui  figure  sur  une  des  tours  de  la  porte  de 


52       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    DE    PARIS, 

la  Cavalerie  à  Arles.  Elle  est  l'œuvre  de  M,  d'Anthonellc, 
qui  n'était  plus  maire  en  1792,  mais  qui  dut  en  suggérer 
l'idée  à  la  municipalité.  Elle  fut  inspirée,  lisons-nous 
dans  le  Bulletin  de  la  Société  du  Vieux  Montmartre,  par 
le  désir  de  mettre  un  terme  aux  pillages  des  Marseillais, 
de  Berlin,  Rebecqui  et  de  leurs  émules. 

N°  100.  Au  sommet  de  cette  maison  se  trouve  un 
Observatoire  astronomique  et  météorologique  fondé 
par  le  docteur  autrichien  Gruby  sous  Napoléon  III.  Le 
docteur  Gruby  est  enterré  au  cimetière  St-Vincent  et 
l'Observatoire  sert  actuellement  au  colonel  Monteil. 

N°  85.  Rue  Girardon.  La  rue  Lepic,  qui  se  terminait 
il  y  a  peu  de  temps  rue  de  Norvins,  vient  mourir  au  112  à 
la  nouvelle  place  Jean-Baptise-Clément,  que  nous  visi- 
terons plus  tard. 

Rue  Girardon. 

Sentier  au  xvii^  siècle.  Rue  des  Brouillards  en  1846. 
Nom  actuel  en  1867  en  l'honneur  du  sculpteur  (1627- 
1715).  La  rue  a  été  prolongée  en  1900  de  la  rue  St-Vin- 
cent à  la  place  Constantin-Pecqueur. 

N°  3.  Rue  des  Deux-Frères,  qui  nous  conduira  au 
Moulin  de  la  Galette,  d'où  l'on  jouit  d'une  vue  magnifique. 

Les  deux  moulins  qui  restent  (Radet  et  But-à-fin) 
datent  l'un  de  1268,  Tautre  de  1275.  Le  moulin,  que  l'on 
peut  visiter,  fut  visité  par  Etienne  Marcel.  On  y  voit  les 
traces  d'un  obus  de  1814.  La  famille  Debray  était  pro- 
priétaire du  moulin  depuis  1640,  et  les  frères  Debray 
le  défendirent  courageusement  contre  les  Cosaques  en 
1814  :  l'aîné  des  fils,  tué  par  ces  derniers,  fut  attaché  aux 
ailes  du  Moulin.  Les  moulins  furent  éprouvés  également 
en  1871. 


XVIII^   ARRONDISSEMENT.  63 

A  droite  du  petit  escalier  qui  conduit  de  la  salle  de 
bal  à  la  terrasse  où  se  trouvent  le  Moulin  et  le  Point  de 
vue,  on  découvre  au  fond  d'un  petit  passage  la  Mire  dite 
du  Nord.  Cette  pyramide  a  été  érigée  en  1736  par  Gas- 
sini  fils,  pour  servir  d'alignement  à  la  méridienne  de 
Paris  du  côté  du  Nord.  Antérieurement,  en  1675,  l'abbé 
Jean  Picard,  charge  des  opérations  géodésiques  néces- 
saires à  l'exécution  de  la  mesure  en  toises  du  méridien 
de  Paris,  travail  entrepris  en  1669  par  l'Académie  des 
sciences,  avait  planté  là  un  poteau  de  bois  dit  Poteau  de 
la  Méridienne,  au  point  jugé  être  dans  la  direction  du 
vrai  Nord  par  rapport  à  l'axe  de  l'Observatoire.  La  Mire 
du  Nord  fait  partie  du  domaine  de  la  Ville  depuis  1878 
avec  le  modeste  terrrain  qui  l'entoure.  Au  sujet  de  la 
Mire,  que  bien  peu  de  Parisiens  connaissent,  rappelons 
que  Colbert  avait  songé  à  établir  l'Observatoire  à  Mont- 
martre et  que  ce  projet  fut  écarté  à  cause  des  fumées  de 
Paris. 

Le  bal  du  Moulin  de  la  Galette  est  un  des  plus  curieux 
de  Paris  et  n'a  pas  été  atteint  par  le  snobisme  des  autres 
établissements  montmartrois.  Au  sujet  de  sa  fondation 
nous  ne  pouvons  mieux  faire  que  de  citer  ici  les  lignes 
que  M.  Sellier  a  consacrées  à  ce  bal  dans  ses  Curiosités 
historiques  et  pittoresques  du  Vieux  Montmartre  :  «  Au 
commencement  du  dernier  siècle,  les  Debray  ne  débi- 
taient encore  que  du  lait  et  des  petits  pains  de  seigle 
aux  promeneurs  qui  s'arrêtaient  à  leur  moulin.  A  la  fois 
meuniers  et  cultivateurs  ils  possédaient  une  trentaine 
de  vaches,  et  plusieurs  arpents  de  terre  dans  les  envi- 
rons et  à  la  barrière  de  Clichy,  où  les  anciens  se  rap- 
pelaient très  bien  avoir  rencontré  leurs  charrues.  Devenu 
parla  suite  un  cabaret  fort  achalandé,  où  la  pâtisserie  et 
le  petit  bleu  avaient  remplacé   le  laitage  et  le  pain  bis, 


64       PROMENADES   DANS    TOUTES    LES    RUES   DE   PARIS. 

c'est  seulement  vers  1833  que  le  moulin  Debray  subit  la 
transformation  qui  en  fit  désormais  un  temple  voué  à 
Terpsichore.  En  ce  temps-là  son  propriétaire  était  le 
petit  père  Debray,  ainsi  qu'on  l'appelait.  C'était  un  ama- 
teur passionné  de  la  danse,  et  il  passait  pour  être  le  plus 
léger  et  le  plus  gracieux  batteur  d'entrechats  du  pays. 
Le  Vestris  de  Montmartre  aimait  à  réunir  à  son  moulin 
les  jeunes  gens  de  l'endroit  pour  leur  enseigner  son  art 
favori  et  les  grâces  du  maintien  qu'on  y  doit  apporter. 
Il  le  fit  tout  d'abord  pour  l'amour  de  l'art,  et  ce  n'est 
qu'après  coup,  que  l'idée  lui  vint  de  tirer  profit  de  son 
académie  chorégraphique.  Ainsi  fut  fondé  le  bal  public 
du  Moulin  de  la  Galette.  » 

Du  Point  de  vue  du  Moulin  de  la  Galette  on  découvrait, 
il  y  a  quelques  années  à  peine,  un  immense  terrain  vague 
qui  s'étendait  jusqu'à  la  rue  Caulaincourt.  Ce  terrain, 
dit  le  Maquis,  était  couvert  d'une  foule  de  petites  mai- 
sonnettes en  planches,  habitées  par  des  artistes,  des 
chiffonniers,  et  des  apaches,  qui  en  faisaient  un  des 
coins  les  plus  curieux  de  Paris.  Le  maquis  a  à  peu  près 
disparu  maintenant,  et  ce  terrain  est  traversé  par  une 
rue  nouvelle,  la  rue  Junot,  qui,  lorsqu'elle  sera  achevée, 
ira  du  3  de  la  rue  Girardon  à  la  rue  Caulaincourt  et  à  la 
place  Constantin-Pecqueur. 

N°  5.  Impasse  Girardon.  S'appela  impasse  de  la 
Fontaine-St-Denis  avant  18G9.  Là  était  la  fontaine 
St-Denis  à  laquelle  on  attribuait  une  action  merveilleuse 
et  l'are  :  «  Jeune  fille  qui  a  bu  de  l'eau  de  St-Denis  sera 
fidèle  à  son  mari  ».  La  fontaine  a  disparu  vers  1810! 

N°  9.  Jeux  de  boules. 

N°  13.  Ancienne  maison  dite  le  château  des  Brouil- 
lards. Du  temps  de  Louis  XIV  il  y  avait  là  une  vacherie 
qui  fut  transformée  en  salle  de  bal. 


XVII1=   ARRONDISSEMENT.  65 

N°  16.  Rue  de  l'Abreuvoir.  Indiquée  comme  chemin 
au  xvii''  siècle.  Doit  son  nom  à  l'ancien  abreuvoir  qui  se 
trouvait  au  bas  de  la  rue  Girardon 


Rue  Norvins. 

'  La  partie  entre  la  rue  Girardon  et  la  rue  des  Saules 
s'appelait  rue  des  Moulins;  la  partie  entre  la  rue  des 
Saules  et  la  place  du  Tertre  était  la  rue  Traînée.  Ces 
deux  rues  qui  existaient  au  xvii°  siècle  furent  réunies 
en  1868  sous  le  nom  de  Norvins  en  mémoire  du  baron 
de  Norvins,  historien  (17G9-1854). 

N"  22.  Ancienne  folie  Sandrin.  Le  docteur  Esprit 
Blanche  y  fonda  en  1820  une  maison  d'aliénés.  Mme  de 
Lavalette  y  fut  internée  et  guérie.  La  maison  compta 
parmi  ses  pensionnaires  Gérard  de  Nerval,  l'acteur 
Montrose,  de  la  Comédie-Française,  Lasailly,  romantique 
de  1830,  etc.  La  maison  de  santé  subsista  là  jusqu'en 
1847,  époque  où  elle  fut  transférée  à  Passy.  Un  pen- 
sionnat normal  s'y  est  installé  depuis. 

N"  9.  Vieille  maison  et  impasse  Traînée.  Le  mot 
traînée  signifie  piège  à  loup. 

N°  5.  Impasse  du  Tertre. 

N°  3.  Vieille  maison  ainsi  qu'au  1. 

N°  6.  Restaurant  de  Calhcrinc  Laraothe,  fondé  en 
1793,  où  se  réunissaient  les  chanteurs  sans  emploi. 
C'est  aujourd'hui  un  cabaret  (peintures  à  l'intérieur). 
Un  écriteau  placé  contre  le  mur  du  jardin  nous  avertit 
qu'  «  on  peut  apporter  son  manger  »  ! 

N°  4.  Là  se  trouvait  le  restaurant  dit  du  Père  Joseph. 

N"  2.  Place  du  Tertre  (1672).  On  planta  là  en  1848 
deux  arbres  de  la  Liberté  qui  furent  abattus  en  1871. 
Pendant  la  Commune  on  y  établit  un  parc  d'artillerie. 


56   PROMENADES  DANS  TOUTES  LES  RUES  DE  PARIS. 

Au  3  de  la  place  une  inscription  nous  rappelle  que  là 
fut  installée  en  1790  la  première  mairie  de  Montmartre. 
M.  Desportes  fut  le  premier  maire.  Au  15  de  la  place 
on  installa  au  commencement  du  xix"  siècle  un  télé- 
gi'aphe  à  l'usage  du  commerce.  Au  11  de  la  place  du 
Tertre  se  trouve  la  rue  du  Calvaire  (1844). 

Cette  rue  du  Calvaire  nous  mène  à  la  petite  place  du 
Calvaire  qui  a  un  aspect  encore  plus  pittoresque  et 
plus  provincial  si  c'est  possible  que  la  place  du  Tertre. 
Cette  place  du  Calvaire  s'appela  place  Ste-Marie  avant 
1873.  Au  3  de  la  place  était  un  pavillon  qui  s'appelait, 
comme  tant  d'autres,  le  pavillon  de  Gabrielle.  Il  datait 
du  premier  Empire,  servit  de  cure  jusqu'en  1888  et  fut 
démoli  en  1903.  Sur  la  place  se  trouve  le  curieux  petit 
restaurant  du  Coucou,  à  l'aspect  champêtre,  et  qui  est 
un  restaurant  italien  ! 

A  l'extrémité  de  la  rue  Norvins  nous  trouvons  la  rue 
St-Éleuthère. 

Rue  Saint-Éleuthère. 

La  partie  qui  va  du  Nord  au  Sud  s'appelait  rue  du 
Pressoir;  l'autre  partie  orientée  de  l'Ouest  à  l'Est  était 
la  rue  Neuve-St-Paul.  Cette  rue  est  très  ancienne  et  doit 
son  nom  au  compagnon  de  saint  Denis  martyrisé  comme 
lui,  ainsi  que  saint  Rustique,  dans  le  voisinage,  suivant 
la  légende.  La  maison  du  bailliage  de  l'abbaye  de  Mont- 
martre se  trouvait  près  de  l'impasse  dite  autrefois  cour 
du  Pressoir,  qui  a  été  englobée  par  la  rue  St-Eleuthère, 
du  côté  de  la  place  du  Tertre. 

N°  3.  Vieille  maison. 

N''2.  Rue  Azaïs  (18G7).  Nom  en  1875  en  mémoire 
d'Hyacinthe  Azais,  auteur  d'un  système  philosophique 


XVIIl*'    ARRONDISSEMENT.  57 

(1766-18'i5).  Cette  rue  longe  le  réservoir  de  Montmartre 
dessiné  par  Diet,  membre  de  l'Institut  (eau  de  Seine  et 
eau  de  la  Dhuys).  Ce  réservoir  est  sur  l'emplacement 
de  l'ancien  pressoir  abbatial.  La  rue  Azaïs  n'a  qu'un 
habitant,  qui  est  le  gardien  du  réservoir. 

A  l'angle  de  la  rue  St-Éleuthère  et  de  la  rue  Foyatier 
se  trouve  le  panorama  du  Sacré-Cœur  (1900). 

Rue  du  Chevalier-de-La-Barre. 

Date  du  xvii^  siècle.  La  partie  comprise  entre  la  rue 
du  Mont-Cenis  et  la  rue  de  la  Bonne  s'appelait  rue  des 
Rosiers  depuis  1846.  L'autre  partie  qui  va  jusqu'à  la 
rue  Ramey  (ancienne  chaussée  Glignancourt)  s'appelait 
rue  de  la  Fontenelle  et  devait  ce  nom  à  la  source  de  ce 
nom.  La  rue  de  la  Fontenelle  a  été  réunie  en  1868  à  la 
rue  des  Rosiers.  En  1885  toute  la  rue  des  Rosiers  reçut 
le  nom  de  La-Barre  et  en  1906  le  nom  a  été  modifié  en 
celui  de  rue  du  Chevalier-de-La-Barre,  en  mémoire  du 
jeune  homme  qui  fut  condamné  en  1766  par  le  tribunal 
d'Abbeville  pour  avoir  mutilé  un  crucifix. 

Les  premières  maisons  que  nous  rencontrons  rue  du 
Chevalier-de-La-Barre  sont  occupées  par  des  boutiques 
d'objets  de  piété,  et  donnent  à  ce  coin  de  Paris  un 
aspect  de  ville  de  pèlerinage, 

N°  57.  Vieille  maison  ainsi  qu'aux  55  et  53. 

N°  36.  Abri  St-Joseph.  C'est  contre  un  mur  qui  se 
trouve  actuellement  dans  cette  enceinte  et  sur  lequel  on 
reconnaît  encore  les  traces  des  balles  des  fédérés,  que 
furent  fusillés  sans  aucun  jugement  les  généraux  Clé- 
ment Thomas  et  Lecomte  (18  mars  1871).  Ce  fut  le  pre- 
mier assassinat  commis  par  les  Communards. 

N°  30.  Rue  de  la  Bonne.  Indiquée  au  xviii°  siècle. 


58        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Doit  son  nom  à  une  ti^ès  antique  fontaine  artificielle  qui 
fournissait  de  la  bonne  eau.  Cette  rue  passe  entre  les 
murs  de  deux  grandes  propriétés. 

N°  33.  Là  se  trouve  la  maîtrise  du  Sacré-Cœur. 

N°  25.  Rue  Paul-Albert,  qui  se  termine  dans  sa 
partie  basse  par  l'escalier  Ste-Marie.  Avant  1907  la  rue 
Paul-Albert  s'appelait  rue  Ste-Marie. 

Rue  Ronsard  (1867). 

Nom  en  1870  en  mémoire  du  poète  (1524-1585).  Sur 
les  enrochements  qui  sont  longés  par  la  rue  on  a  posé 
en  1903  une  inscription  indiquant  l'entrée  des  carrières 
de  Montmartre  où  furent  découverts  les  ossements 
fossiles  qui  servirent  en  1798  aux  études  de  Cuvier, 
créateur  de  la  paléontologie. 

N°  4.  Rue  Charles-Nodier  (1867).  Nom  en  1875  en 
mémoire  de  l'écrivain  (1780-1844).  Du  2  part  la  rue 
Livingstone  (1867)  qui  doit  aboutir  rue  d'Orsel.  Cette 
rue  qui  est  inachevée  a  été  dénommée  en  1877  en 
mémoire  de  l'explorateur  anglais  (1816-1873). 

N°  2.  Rue  Cazotte  (1900).  Nom  en  mémoire  de 
l'écrivain  (1720-1793). 

La  rue  Ronsard  longe  le  marché  St-Pierre  qui  a  été 
établi  sur  un  emplacement  dit  la  Butte-aux-Cochons. 

Place  St-Pierre. 

Cette  place  a  été  fortement  diminuée  par  le  square 
St-Pierre.  Elle  s'est  appelée  place  Piemoniesi  et  a 
reçu  son  nom  actuel  en  1863.  De  la  place  partirent  plu- 
sieurs ballons  en  1870,  entre  antres  V Armand  Barbes 
monté  par  Gambella  et  Spullcr. 


XV1II=   ARRONDISSEMENT.  59 

Le  square  se  compose  de  deux  parties  :  la  partie 
plane,  et  ce  qu'on  appelle  la  Butte,  qui  n'est  pas  encore 
complètement  aménagée  en  square.  Dans  la  partie 
basse,  on  a  érigé  en  1907  une  fontaine  dans  l'esprit  du 
Mankenpis  de  Bruxelles  avec  l'inscinption  rabelaisienne  : 
«  Mieux  vaut  de  ris  que  de  larmes  escrire.  »  Dans  la 
paftie  montueuse  se  trouve  un  petit  monument  assez 
artistique  avec  l'inscription  :  Tronc  pour  les  filles-mères  ! 

N°  19.  Rue  Foyatier  (1867).  Nom  en  1875  en 
mémoire  du  sculpteur  (1793-18G0).  Le  funiculaire  de 
Montmartre  longe  la  rue. 

N"^  19.  Rue  Tardieu  (1858).  Nom  en  1868  en 
mémoire  de  la  famille  des  graveurs  qui  s'illustra  aux 
xviii^  et  xix**  siècles. 

Rue  Antoinette. 

S'appela  rue  Marie-Antoinette,  du  nom  de  la  femme 
du  propriétaire  du  terrain  :  elle  devint  rue  Antoinette 
ensuite. 

N°  9.  Couvent  des  Dames  auxiliatrices  du  Purgatoire. 

Là  se  trouve  la  chapelle  dite  du  Martyre  construite 
en  1887  par  les  soins  de  M.  l'abbé  Le  Rebours,  curé  de 
la  Madeleine,  sur  l'emplacement  même  de  la  chapelle  du 
Martyrium  ou  du  prieuré  des  Martyrs,  élevée  par 
sainte  Geneviève  sur  les  lieux  du  martyre  de  saint  Denis, 
premier  évêque  de  Paris.  On  avait  découvert  sous 
Louis  XIII,  en  1611,  la  crypte  où  suivant  la  tradition  eut 
lieu  le  supplice.  C'est  dans  l'antique  chapelle  du  Mar- 
tyre qu'Ignace  de  Loyala  et  ses  compagnons  jetèrent  les 
bases  de  leur  fameux  institut  par  un  vœu  solennel  pro- 
noncé le  15  août  1534.  C'est  dans  cette  chapelle  que 
furent  inhumés  mystérieusement  en  1574  La  Mole  et 


60        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Coconas,  par  les  soins  de  leurs  amantes  éplorées  Mar- 
guerite de  Valois  et  la  duchesse  de  Nevers.  Là  aussi 
furent  inhumés  Pierre  Forget,  seigneur  de  Frêne  (1610), 
ancien  ministre  de  Henri  IV,  et  son  épouse  Anne  de 
Beauvilliers  (1636)  qui  contribuèrent  par  leurs  libéra- 
lités à  la  fondation  du  prieuré  des  Martyrs.  En  1622,  les 
Dames  de  Montmartre,  après  l'incendie  de  la  commu- 
nauté d'en  haut,  avaient  érigé  en  prieuré  l'antique  cha- 
pelle du  Martyre  qui  était  située  à  mi-côte.  Dans  cette 
chapelle  siégea  avant  la  Révolution  la  Confrérie  des 
Orfèvres  de  Paris.  Elle  fut  détruite  par  le  plâtrier 
Richard  qui,  au  moment  de  la  Révolution,  avait  fait 
l'acquisition  des  bâtiments  claustraux. 

La  chapelle  de  l'abbé  Le  Rebours  n'est  pas  celle  que 
l'on  voit  de  la  rue  :  il  faut  pénétrer  à  l'intérieur  du 
couvent. 

N°  23.  Là  se  trouvait  l'entrée  du  monastère  d'en  bas. 
(Angle  de  la  rue  des  Abbesses.) 

1N°  30.  Rue  La-Vieuville.  S'appela  rue  de  la  Mairie. 
Nom  actuel  en  1867  en  mémoire  de  M.  de  La  Vieuville, 
lieutenant-colonel  de  cavalerie  (1755-1829).  Au  1  se 
trouvait  l'ancienne  mairie  qui  fut  inaugurée  en  1837  par 
le  comte  de  Rambuteau.  Au  7  se  trouvait  l'ancien  Petit 
Bicêtre  qui  fut  un  asile  d'aliénés  antérieur  à  celui  du 
docteur  Blanche.  Les  caves  de  ce  bâtiment  sont  peut- 
être  tout  ce  qui  subsiste  des  diverses  constructions  de 
l'abbaye.  La  façade  du  22  est  ornée  de  médaillons.  Au  20 
se  trouve  la  cité  de  la  Mairie. 

Place  des  Abbesses  (1835). 

S'appela  place  de  l'Abbaye  avant  18G7.  L'ancienne 
mairie  que   nous  avons   signalée   1,  rue  La-Vicuville, 


XVIII®    ARRONDISSEMENT.  61 

s'y  ouvrait.  En  face  se  trouvait  la  propriété  du  comte 
de  iSIontdidier  qui  fut  confisquée  en  1793  et  vendue  par 
parcelles  :  elle  s'étendait  entre  la  rue  des  Martyrs  et  la 
rue  Lepic.  La  rue  Iloudon  a  été  ouverte  sur  rempla- 
cement. 

_Sur  la  place  s'élève  Téglisc  St-Jean-l'Évangéliste, 
commencée  en  1894  et  construite  par  les  soins  de 
M.  l'abbé  Sobaux,  curé  de  St- Pierre  de  Montmartre.  Elle 
a  été  bénite  en  1904,  et  c'est  depuis  1908  la  paroisse 
St-Jean-l'Evangéliste.  Elle  a  été  construite  en  ciment 
armé  par  M.  de  Baudot,  architecte.  L'intérieur  est  ori- 
ginal. 

Rue  des  Abbesses. 

Cette  voie  ancienne  porta  les  noms  de  rue  de  la  Cure 
entre  la  rue  Lepic  et  la  rue  Ravignan  et  de  rue  de 
l'Abbaye  dans  sa  partie  Est.  Son  nom  actuel  lui  a  été 
donné  en  1867  en  mémoire  des  abbesses  de  Montmartre. 

N°  59.  Rue  Ménessier  (1860).  Nom  de  propriétaire. 

N°  48.  Rue  Burq  (1863).  Nom  de  propriétaire.  Se 
termine  en  impasse.  Au  3  habite  M.  E.  Tervil,  artiste 
dramatique. 

N°  47.  Rue  Audran  (1839).  S'appela  rue  Neuve- 
Véron,  puis  Gérard-Audran.  Nom  en  mémoire  du  gra- 
veur des  œuvres  de  Mignard  (1640-1703). 

No  31.  Vieille  maison.  Au  9  habite  M.  Vincent  Hyspa, 
chansonnier. 

N°  20.  Passage  des  Abbesses  (1840).  S'appela 
avant  1867  passage  de  l'Arcade  à  cause  de  la  voûte  qui 
se  trouve  à  l'entrée.  Ce  passage  aboutit  rue  des  Trois- 
Frères  par  un  curieux  escalier. 

N°  26.  Rue  Ravignan. 


62       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Rue  Ravignan. 

S'appela  rue  du  Vieux-Chemin.  Elle  fut  modifiée  sous 
le  second  Empire.  Son  nom  lui  a  été  donné  en  1867  en 
mémoire  du  père  de  Ravignan,  prédicateur  (.1795-1858). 

N"  11.  Rue  Garreau.  Nom  de  propinétaire. 

N°  12.  Rue  des  Trois-Frères  (1840).  La  partie 
située  entre  la  rue  Drevet  et  la  rue  d'Orsel  s'appela 
rue  Léonie.  Nom  actuel  en  1868  dans  toute  son  étendue 
en  mémoire  des  trois  frères  Dufour  qui  étaient  proprié- 
taires des  terrains.  Au  54  est  la  rue  Androuet  (1840), 
qui  faisait  partie  avant  1864  de  Tancienne  rue  de 
l'Arcade  (actuellement  passage  des  Abbesses).  Son  nom 
actuel  lui  a  été  donné  en  l'honneur  du  célèbre  architecte 
J.  Androuet  du  Cerceau  (1515-1552).  Au  30  de  la  rue 
des  Trois-Frères  est  la  rue  Drevet  qui  s'appelait  pré- 
cédemment escalier  des  Trois-Frères.  Son  nom  lui  a 
été  donné  en  1867  en  mémoire  du  graveur  (1665-1738). 
Au  8  de  la  rue  des  Trois-Frères  se  trouve  la  rue 
Chappe  qui  s'appela  rue  du  Télégraphe  avant  1867. 
Son  nom  lui  a  été  donné  en  mémoire  de  l'inventeur  du 
télégraphe  aérien  (1763-1805).  C'est  dans  la  rue  des 
Trois-Frères  qu'habitait  le  sinistre  assassin  Billoir. 

N°  16.  Maison  moderne  (hôtel  du  Poirier)  qui  rem- 
place l'ancienne  auberge  du  Poirier-sans-pareil  où  se 
trouvait  une  salle  à  manger  dans  un  arbre,  dans  le  genre 
de  celles  de  Robinson.  L'arbre,  auquel  Napoléon,  disait- 
on,  attacha  son  cheval,  a  été  abattu  en  1814.  L'établisse- 
ment devint  ensuite  une  sorte  de  Tivoli  qui  fut  aban- 
donné et  où  Alphonse  Karr  habitait  avant  1831.  Au 
milieu  du  jardin  de  ce  Tivoli  il  y  avait  une  allée,  dite 
avenue  du  Bel-Air,  qui  a  été  remplacée  par  la  rue  du 


XVI1I'=    ARRONDISSEMENT.  63 

Poirier  devenue  aujourd'liui  la  rue  Berthe.  Ce  Tivoli  fut 
fermé  à  cause  des  effrondements  qui  s'y  produisaient 
par  suite  do  la  présence  des  carrières. 

N°  18.  Rue  Bertlie.  S'appela  rue  du  Poirier  en 
partie.  Au  2  se  trouve  une  ancienne  chapelle  protestante 
qui  ne  sert  plus  depuis  longtemps. 

N°13.  Vieille  maison.  Au  19,  maisonnette  en  planches. 

N°  19.  Rue  de  la  Mire.  S'appela  petite  rue  des 
Moulins.  Nom  en  raison  de  la  mire  du  Nord  qui  est 
dans  le  voisinage.  L'escalier  a  été  construit  en  1793 
pour  les  bestiaux. 

N°  22.  Nous  lisons  ici  un  curieux  avis  administratif 
que  nous  copions  textuellement  :  «  Attention!  Les 
camionneurs  sont  prévenus  que  derrière  ces  planches, 
il  y  a  précipice  et  danger  de  mort.  Donc,  prudence  ! 
Ralentissez!  Serrez  les  freins!  »  Des  éboulements  se 
produisent  souvent  derrière  la  palissade. 

N°  24.  Rue  Gabrielle.  La  partie  entre  la  rue  Drevet 
et  la  rue  Chappe  s'ajDpelait  en  1843  rue  Benedict.  En 
1867  elle  a  été  prolongée  jusqu'à  la  rue  Gabrielle.  Sur 
le  toit  du  39,  belvédère  construit  par  le  baron  R.  de 
Vaux.  C'est  certainement  de  ce  belvédère  que  l'on  a  la 
vue  la  plus  étendue  et  la  plus  magnifique  surtout  Paris. 
Au  29,  bas-relief  dans  un  fronton  triangulaire. 

La  rue  Ravignan  se  terminait  avant  1907  à  la  rue 
Norvins.  Elle  aboutit  maintenant  à  la  nouvelle  place 
Jean-Baptiste-Clément  qui  a  absorbé  la  petite  rue 
Feuchères  de  1867  qui  unissait  la  rue  Ravignan  et  la 
rue  Lepic  à  leurs  sommets.  C'est  sur  l'emplacement  de 
cette  nouvelle  place  que  se  trouvait  l'entrée  du  monas- 
tère d'en  haut. 

Sur  cette  place  qui  date  de  1907  se  trouvent  des 
curieuses  maisonnettes  aux  1,  3,  7  et  9.  Au  11  se  trouve 


6i       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

un  réservoir  alimenté  par  l'eau  de  Seine  et  depuis  1860 
par  les  eaux  de  TOurcq  et  de  la  Dhuys.  Nous  voyons  là 
également  une  fontaine  dans  le  style  pseudo-Renais- 
sance, qui,  nous  dit  Tinscription,  a  été  érigée  en  1835 
par  une  société  d'actionnaires  en  vertu  d'une  concession 
de  99  ans. 


jRue  des  Saules  (xvii«  siècle). 

S'appela  rue  de  la  Saussaye.  La  partie  entre  les  rues 
St-Rustique  et  St-Vincent  porta  quelque  temps  le  nom 
de  rue  des  Fontaines. 

N°  2.  Rue  St-Rustique.  Date  du  xvii^  siècle  et 
s'appela  rue  Notre-Dame  avant  1867.  Nom  en  mémoire 
du  compagnon  de  saint  Denis.  Cette  petite  rue  a  l'aspect 
calme  des  petites  rues  de  province.  Au  18  enseigne  du 
Franc-Buveur. 

N°  4.  Cabaret  du  Lapin-Agile,  dit  le  cabaret  des 
Assassins.  Son  nom  lui  vient  d'une  enseigne  qui  avait 
été  peinte  par  le  caricaturiste  A.  Gill.  (Là  peint  A.  Gill 
et  Lapin  Agile  ensuite.) 

Rue  Cortot. 

Date  du  xvn*  siècle.  S'appela  rue  St-Jean.  Nom  en 
mémoire  du  statuaire  (1796-1843). 

N°  16.  Là  se  trouvait  la  maison  où  se  réunissaient 
Ignace  de  Loyola  et  ses  compagnons  projetant  la  fonda- 
tion de  Tordre  des  Jésuites. 

N°  14.  Appartenait  au  xvii^  siècle  à  Rosimond, 
célèbre  artiste  de  la  Comédie-Française,  acteur  et  collec- 
tionneur. 


XVIIl*    ARnONDISSEMENT.  65 

N°  12.  Passe  comme  bien  d'autres  dans  le  quartier 
pour  avoir  abrité  la  belle  Gabrielle  (??) 

N''  2.  Très  ancienne  maison.  Fut  fabrique  parisienne 
de  jupons.  Actuellement  administration  de  Butta-Park. 

JRue  du  Mont-Cenis. 

Voie  très  ancienne.  S'appela  chaussée  St-Denis,  et 
rue  St-Denis  depuis  la  rue  Norvins  jusqu'à  la  rue  Mar- 
cadet.  La  partie  entre  la  rue  Marcadet  et  les  fortifica- 
tions porta  le  nom  de  rue  de  la  Procession,  parce  que 
par  cette  rue  débouchait  la  procession  septennale  des 
moines  de  St-Denis.  La  rue  fut  classée  en  1838. 

N°  1.  Inscription  posée  par  les  soins  de  la  Commis- 
sion du  Vieux  Paris  rappelant  l'ancien  nom  de  la  rue  : 
Rue  St-Denis.  Une  autre  inscription  a  été  placée  sur 
le  33. 

*  N°  2.  Église  St-Pierre  de  Montmartre.  C'est  le  doyen 
des  édifices  religieux  de  Paris.  Le  terrain  fut  cédé  par 
les  moines  du  prieuré  de  St-Martin-des-Charaps  à  Louis 
le  Gros  en  1133.  Plusieurs  chapelles  chrétiennes  bâties 
successivement  en  cet  endroit  y  ont  précédé  l'église 
actuelle.  La  reconstruction  totale  date  de  1135  à  1147, 
et  l'édifice  fut  consacré  à  cette  date  par  le  pape  Eugène  III 
qui  y  officia  assisté  par  St  Bei'nard.  Elle  fut  visitée 
en  1169  par  St  Thomas  Becket  et  réparée  en  1593  par 
Henri  IV  sur  la  demande  de  Marie  de  Beauvilliers, 
abbesse  de  Montmartre.  Une  i^artie  de  l'église,  le  chœur 
des  dames,  servait  aux  Bénédictines  de  l'abbaye,  et  l'autre 
était  affectée  aux  paroissiens  de  Montmartre.  Pendant 
la  Révolution  ce  fut  le  temple  de  la  Raison;  en  1815, 
ce  fut  un  magasin  à  vivres,  en  1871  on  en  fît  un  dépôt 
de  munitions.  Cette  belle  église  fut  sauvée  d'une  démo- 

XTIII'   ARROND.  5 


66       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

lition  imminente,  grâce  à  l'initiative  et  à  la  persévérance 
de  la  Société  des  Amis  des  Monuments  parisiens.  La 
restauration  fait  grand  honneur  à  l'architecte  M.  Sau- 
vageot,  qui  fut  chargé  de  la  direction  des  travaux  de  la 
restauration  du  chœur.  Cette  vieille  église  a  été  rendue 
au  culte  depuis  le  mois  de  février  1908. 

Le  portail  est  du  xviii*  siècle.  A  l'intérieur  se  trou- 
vent des  colonnes  (deux  à  l'entrée  et  deux  dans  le 
chœur),  qui  peuvent  avoir  appartenu  à  un  temple  de 
Mars  ou  de  Mercure.  Dans  le  chœur  des  Dames  est  un 
caveau  rectangulaire  où  on  déposait  les  corps  des 
abbesses.  On  a  retrouvé  en  1901  l'effigie  funéraire  de 
la  reine  Adélaïde  de  Savoie,  fondatrice  de  l'abbaye. 
Veuve  de  Louis  le  Gros,  elle  s'était  remariée  avec  le 
connétable  Mathieu  I"  de  Montmorency  et  sentant  sa 
lin  approcher,  elle  s'était  retirée,  avec  la  permission  de 
son  époux,  à  l'abbaye  qu'elle  avait  fondée.  Elle  y  mourut 
en  1154.  Cette  pierre  funéraire  a  été  placée  derrière  le 
maître-autel  en  1908.  On  a  placé  également  contre  les 
murs  des  petites  chapelles  qui  se  trouvent  à  droite  et  à 
gauche  du  chœur  des  pierres  tombales  d'anciennes 
abbesses.  A  gauche  nous  voyons  celle  de  Catherine  de 
La  Rochefoucauld  de  Cousages,  morte  en  1760,  qui  fut 
la  quarante-deuxième  abbesse  de  Montmartre,  et  celle 
de  la  vingt-neuvième  abbesse,  Antoinette  Auger,  qui 
siégea  de  1532  à  1539.  Ces  deux  pierres,  après  ava|r  été 
sciées  en  deux,  servaient  de  marches  au  maître-autel. 
Dans  la  chapelle  de  droite  se  trouvent  les  pierres  tom- 
bales d'Ade  de  Mincy,  abbesse  morte  en  1317,  et  celle 
de  l'abbesse  de  Mahaut  du  Fresnoy,  décédée  en  1280. 
Ces  deux  pierres  ont  été  retrouvées  par  M.  Sauvageot 
en  1902.  On  a  replacé  dans  cette  chapelle  un  ancien 
carrelage. 


XVIIl*  ARRONDISSEMENT.  67 

Nous  avons  eu  plusieurs  fois,  dans  notre  promenade, 
l'occasion  de  parler  de  l'abbaye  de  Montmartre.  Puisque 
nous  sommes  ici  dans  l'antique  église  de  St-Pierre,  qui 
servit  longtemps  aux  Bénédictines,  rappelons  en  quel- 
ques mots  quelles  furent  les  destinées  de  la  célèbre 
abbaye  royale. 

En  1096  les  moines  de  St-Martin-des-Champs  s'éta- 
blirent sur  la  colline  de  Montmartre.  Ils  furent  rem- 
placés quarante  ans  après  parles  Bénédictines.  L'abbaye 
royale  de  Montmartre  fut  fondée  en  1134  par  Louis  VI 
et  Adélaïde  de  Savoie,  sa  femme.  Le  couvent  d'en  haut 
fut  construit  au  xii®  siècle.  (L'acte  de  ratification  des 
biens  du  monastère  est  de  1134.)  Le  couvent  fut  forte- 
ment atteint  par  l'incendie  de  1559.  C'était  dans  l'abbaye 
de  Montmartre  que  Charles  IV,  duc  de  Lorraine,  accom- 
pagné du  duc  de  Guise,  signa  le  traité  de  Montmartre 
(1622)  qui  donnait  la  Lorraine  à  la  France.  On  sait 
qu'elle  ne  fut  réunie  qu'en  1766  après  la  mort  de  Sta- 
nislas. De  1134  à  1793,  l'abbaye  fut  gouvernée  par  qua- 
rante-trois abbesses.  L'abbaye  d'en  haut  était  limitée 
au  Sud  par  la  rue  Antoinette.  La  rue  Ravignan  jusqu'à 
la  rue  Gabrielle,  où  se  trouvait  une  grille,  lui  servait  de 
limite  à  l'Est.  La  rue  de  La-Barre  la  limitait  au  Nord.  A 
l'Ouest  la  limite  englobait  l'emplacement  du  Sacré-Cœur 
et  du  square  St-Pierre.  L'abbaye  d'en  haut  fut  démolie 
sous  Louis  XIV  et  remplacée  par  le  monastère  d'en  bas 
qui  s'ouvrait  à  l'angle  des  rues  Antoinette  et  des  Abbesses. 
Les  religieuses  furent  expulsées  le  14  août  1791,  puis 
les  bâtiments  de  l'abbaye  et  du  prieuré  furent  mis  en 
vente  le  24  mai  1794  et  démolis. 

La  croix  qui  se  dresse  devant  le  portail  de  St-Pierre 
est  celle  de  Philippe  Cottu,  mort  en  1764.  Cette  croix, 
qui  était  antérieurement  au  cimetière  Marcadet,  a  été 


68        PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    HUES    DE    pARIS. 

transportée  là  en  1887.  La  chapelle  des  catéchismes,  dite 
de  Notre-Dame  de  Lourdes,  que  nous  voyons  à  droite, 
date  de  1840.  A  côté  se  trouve  l'entrée  du  jardin  dit  du 
Calvaire,  qui  longe  le  côté  sud  et  le  chevet  de  l'église 
St-Pierre.  C'était  jadis  le  jardin  de  l'ancien  cloître  et 
cet  endroit  servait  probablement  de  cimetière  aux  reli- 
gieuses, tandis  que  les  abbesses  avaient  les  honneurs  du 
chœur  des  Dames.  Le  calvaire  a  été  édifié  en  1833  par 
l'abbé  Oblin.  (Chapelle  des  Sept-Douleurs.  Christ  du 
Mont  Valérien  attribué  à  Jean  Goujon.)  Au  chevet  de 
l'église  St-Pierre,  on  installa  en  1794  le  télégraphe 
Chappe,  connu  sous  le  nom  de  tour  de  Chappe,  qui 
subsista  jusqu'en  1866,  après  avoir  été  brûlé  en  1844  et 
rétabli. 

Au  Nord  de  l'église  se  trouve  le  paisible  et  intéressant 
cimetière  dit  du  Calvaire.  L'origine  de  ce  cimetière  est 
très  ancienne.  Là  se  trouvait  jadis  un  cimetière  mérovin- 
gien qui  s'étendait  jusqu'à  l'emplacement  du  Sacré- 
Cœur,  où  on  a  retrouvé  des  sarcophages  en  1875.  Au 
xvii^  siècle  ce  fut  le  cimetière  paroissial  de  Montmartre, 
et  là  fut  inhumé  le  sculpteur  Pigalle  (1785).  Nous  y 
voyons  encore  les  tombes  des  familles  de  Laborde,  de 
Fézensac,  de  Fitz  James,  de  Houdetot,  celles  de  la  prin- 
cesse Galitzine,  du  marquis  de  Vaudreuil,  du  Val 
d'Épresmesnil,  de  Flore  de  Montendre,  épouse  de  Bou- 
gainville,  de  Mme  Swetchine,  de  Mgr  Bernier,  du 
médecin  Portai.  La  tombe  des  Debray,  les  propriétaires 
du  Moulin  de  la  Galette,  est  ornée  d'un  petit  moulin. 
La  chaîne  qui  entourait  la  tombe  de  Desportes,  le  pre- 
mier maire  de  Montmartre,  a  été  pour  ainsi  dire  happée 
par  l'arbre  voisin,  etc.  Nous  ne  saurions  trop  recom- 
mander la  visite  de  ce  poétique  champ  de  repos. 
N°  5.  Vieille  maison  à  pignon. 


XVIIl*   ARRONDISSEMENT.  69 

N"  6.  Statuette  de  St  Joseph  dans  une  niche  grillée. 

N°  21.  Vieille  maison.  Cercle  catholique  du  Sacré- 
Cœur. 

N°  18.  Vieille  maison. 

N°  31.  Vieille  maison.  (Voir  2,  rue  Cortot.) 

N°  22.  Ermitage  de  Berlioz  (1834).  Il  habita  là  avec 
'sa  femme  Constance  Smithson  de  1834  à  1837.  La  plaque 
commémorative  a  été  placée  en  1908. 

Nous  croisons  ici  la  rue  St- Vincent,  qui  est  une  des 
rues  le  plus  pittoresques  de  Paris.  Elle  existait  au 
xvii"^  siècle.  A  l'extrémité  Est  se  trouve  le  parc  Cottard 
et  Paraise  où  était  établie  une  redoute  pendant  le  siège. 
Le  3  est  une  vieille  maison  couverte  de  chaume  :  Tunique 
de  ce  genre  à  Paris,  croyons-nous.  D'après  une  légende, 
cette  maison  (comme  bien  d'autres)  aurait  abrité  le 
Béarnais  pendant  le  siège.  Au  25,  curieuse  masure.  Au 
40  se  trouve  le  cimetière  St-Vincent  (1831).  Là  furent 
primitivement  enterrés  les  généraux  Clément  Thomas 
et  Lecomte  en  1871,  mais  leurs  corps  furent  transportés 
peu  après  au  Père-Lachaise.  (Monument  du  docteur 
Gruby,  de  M.  de  Chaudordy,  de  Le  Grandais  (1907),  etc.) 

N"  22.  Rue  Becquerel  (1867).  Nom  en  1875  en 
mémoire  du  physicien  (1788-1874), 

N°  37.  Rue  Paul-Féval.  S'appela  passage  Laraarck 
avant  1797.  Nom  en  mémoire  du  romancier  (1817-1887). 

N°  49.  Rue  Prancœur  (1867).  Nom  en  1875  en 
mémoire  du  mathématicien  (1817-1887). 

N^  53.  Emplacement  de  la  fabrique  de  porcelaine  de 
Clignancourt,  dite  de  Monsieur.  Etablie  en  1770  par 
Pierre  Desruelles,  qui  obtint  le  patronage  du  comte  de 
Provence  en  1775.  Les  magasins  de  vente  de  cette 
manufacture  étaient  situés  en  1787  à  Paris  au  coin  de  la 
rue  des  Petits-Champs  et  de  la  rue  Chabanais.  Alexandre 


70       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE    PARIS. 

Moitte  succéda  à  Desruelles  en  1792.  La  fabrique,  qui 
produisait  une  très  belle  porcelaine,  cessa  de  fonctionner 
vers  1796.  Le  bâtiment  qui  donne  sur  la  rue  était  la 
fabrique,  et  la  tour  qui  y  est  reliée  est  peut-être  un 
ancien  moulin  qui  broyait  le  silex  pour  la  fabrique.  Le 
bâtiment  de  l'ancienne  fabrique  est  occupé  actuellement 
par  une  institution  de  jeunes  filles. 

N°  61.  Vacherie  de  la  Tourelle  (1782).  Véritable 
ferme. 

N°  63.  Tourelle,  dont  nous  avons  déjà  parlé  rue  Mar- 
cadet. 

N°  62.  Au  Pont  de  Garabit.  (Enseigne.) 

N°  67.  Ancienne  chapelle  de  la  Trinité,  construite  au 
xvi"  siècle  par  Jacques  Liger,  trésorier  du  cardinal  de 
Bourbon  et  seigneur  de  Clignancourt.  Là  s'arrêtait  la 
procession  septennale  de  St-Denis.  La  chapelle  fut 
louée  vers  1780  et  fermée  définitivement  en  1792  par  le 
Directoire  de  St-Denis.  En  l'an  IV  elle  fut  vendue  au 
citoyen  Milliot.  Ce  fut  ensuite  un  poste  de  sapeurs- 
pompiers,  un  débit  de  vins  et  un  cabaret  dit  de  la  Belle 
Gabrielle. 

N^  70.  Rue  Duc  (1900).  Nom  en  mémoire  de  l'archi- 
tecte (1802-1879).  Elle  longe  la  Bibliothèque  municipale 
et  la  Justice  de  Paix  du  XVIIP  arrondissement. 

N"  76.  Rue  Ste-Euphrasie  (1858).  Cette  rue  doit 
atteindre  un  jour  la  rue  Baudelique. 

N°  45.  Kue  Caulaincourt. 

Rue  Caulaincourt  (1867). 

Nom  en  1889  en  l'honneur  du  général  duc  de  Vicence 
(1773-1827). 

N"    119.   Rue   Nobel.    S'appela   villa  Caulaincourt 


XVIH*   ARUONDISSEMENT.  71 

avant  1900,  puis  villa  Nobel.  Nom  actuel  en  l'honneur 
du  savant  suédois. 

N"  91.  Place  Constantin-Pecqueur.  Nom  en 
mémoire  de  l'économiste  collectiviste  (1801-1887).  Au  3 
de  la  place,  vieille  maison  (ancien  15  de  la  rue  de  la 
Girardon),  où  se  trouvait  le  bal  du  Petit-Moulin-Rouge 
fondé  en  1878,  qui  devint  ensuite  avant  1885  le  bal  de 
la  Feuillée  de  Montmartre.  La  maison,  qui  était  occupée 
par  un  cordonnier,  était  menacée  de  démolition  en 
mars  1910. 

De  la  place  Constantin-Pecqueur  part  la  rue  Jtinot 
qui  traverse  Tancien  maquis.  Cette  rue,  commencée 
en  1909  du  côté  de  la  place,  doit  aboutir  au  3  de  la  rue 
Girardon.  Elle  doit  son  nom  au  général  duc  d'Abrantès 
(1771-1813).  La  rue  Junot  communiquera  avec  la  rue 
Caulaincourt  par  la  rue  Juste-Mctivier.  Au  10  de  la  place 
Constantin-Pecqueur,  se  trouve  la  rue  Lucien-Gau- 
lard  (1909),  qui  n'est  qu'une  impasse. 

N°  73.  Habité  par  M.  P. -A.  Renoir  artiste  peintre. 
Au  43  est  M.  P.  Chepfer,  littérateur  et  chansonnier. 
Au  11  est  M.  L.  Fagel,  statuaire. 

N°  63.  Square  Caulaincourt  formé  en  1897. 

La  rue  Caulaincourt  aboutit  boulevard  de  Clichy.  Elle 
était  il  y  a  peu  d'années  très  curieuse  avec  ses  hameaux, 
ses  villas,  son  maquis  :  elle  perd  de  jour  en  jour  son 
originalité  en  se  raodei^nisant.  Elle  est  coupée  par  la  rue 
Lamarck. 

Rue  Lamarck  (1867). 

Prolongée  en  1881.  Nom  en  mémoire  du  naturaliste 
(1744-1829).  Depuis  l'avenue  de  St-Ouen  jusqu'à  la  rue 
St-Vincent,  nous  ne  rencontrons  à  peu  près  que  des 


72       PROMENADES    DANS    TOUTES    LES    RUES    DE   PARIS. 

immeubles  neufs,  qui  ne  sortent  pas  de  la  banalité.  En 
remontant  la  rue  après  avoir  passé  devant  le  Dioraraa 
de  Rome  qui  est  au  18,  le  restaurant  du  Rocher  Suisse 
qui  est  au  16,  et  la  statue  du  chevalier  de  La  Barre, 
érigée  en  1906,  nous  arrivons,  après  avoir  admiré  le 
magnifique  panorama  qui  se  déroule  à  nos  pieds,  à 
l'église  du  Sacré-Cœur. 

L'église  du  Sacré-Cœur  ou  du  Vœu  National  a  été 
commencée  en  1875  et  bénite  solennellement  en  1887  par 
Mgv  Guibert.  L'architecte  est  M.  Ruline.  La  grosse 
cloche  dite  La  Savoyarde  a  été  installée  définitivement 
dans  le  beffroi  en  1907.  (Visiter  la  crypte,  le  dôme,  etc.) 
Napoléon  l"  avait  eu  l'idée  de  construire  en  ce  point  le 
temple  de  la  Paix.  La  construction  de  l'église  du  Vœu 
fut  décrétée  en  1874  par  l'Assemblée  nationale.  Elle  a 
été  bâtie  sur  les  plans  d'Abadie,  aux  moyens  de  sous- 
criptions particulières  et  de  droits  perçus  pour  la  visite 
du  monument. 


! 


RÉPERTOIRE  ALPHABÉTIQUE 
DES    RUES    DU    XVIII-^    ARRONDISSEMENT 


Abbesscs  (pass.  des),  61. 
Abbesses  (place  des),  60. 
Abbesses  (des)  61. 
Abreuvoir  (de  T),  55. 
Achille-Martinet,  34. 
AfTre,  16. 

Alexandre-Lécuyer(iinp.),  29. 
Amiraux  (des),  19. 
André-del-Sarte,  22. 
André-Gill,  45. 
Androuet,  62. 
Angélique-Gompoinl,  37. 
Angers  (imp.  d'),  37. 
Antoinette,  59. 
Armand  (villa),  26. 
Armand-Gauthier,  36. 
Arts  (villa  des),  39. 
Aubervilliers  (porte  d'),  10. 
Aubervilliers  (d'),  10. 
Audran,  61. 
Azaïs,  56. 

Bachelet,  24. 
Baigneur  (imp.  du),  24. 
Baigneur  (du),  24. 
Bains  (allée  des),  46. 
Bains  (cité  des),  46. 
Barbes  (boul.),  13. 
Baudelique,  21. 
Becquerel,  69. 
Belhomme,  48. 


Belliard,  19. 
Belliard  (villa),  20. 
Berthe,  63. 
Bcrvic,  l/i. 
Bienaimé  (cité),  38. 
Bilcoq  (imp.),  28. 
Biron  (escalier),  24. 
Boinod,  19. 
Boissieu,  14, 
Bonne  (de  la),  57. 
Bonnet,  37. 
Boucry,  9. 
Briquet   (pass.),  47. 
Briquet,  47. 
Burq,  61. 
Buzelin,  11. 

Cadran  (imp.  du),  47. 
Caillié,  13." 
Calmels  (imp.),  29. 
Calmels,  29. 
Calvaire  (place  du),  56. 
Calvaire  (du),  56. 
Gamille-Tahan,  40. 
Canada  (du),  12. 
Caplat,  13. 
Capron,  40. 
Garpeaux,  34. 
Garpeuux  (sq.),  34. 
Cauchois  (imp.),  49. 
Cauchois,  49. 


74 


RÉPERTOIRE  ALPHABÉTIQUE  DES  RUES, 


Caulaincourt,  70. 
Caulaincourt  (sq.),  71. 
Cavallotti,  40. 
Gavé,  15. 
Cazotte,  58. 
Gélestin  (imp.)  33. 
Championnet  (pass.),  27. 
Championnet,   26. 
Championnet  (villa),  26. 
Champ-Marie  (pass.),  28. 
Chapelle  (boul.   de  la),  13. 
Chapelle  (cité  de  la),  6. 
Chapelle  (iiiip.  de  la),  8. 
Chapelle  (porte  de  la),  10. 
Chapelle  (place  de  la),  5, 
Chapelle  (de  la),  6. 
Chapelle  (sq.  de  la),  5. 
Chappe,  62. 

Charbonnière  (de  la),  13. 
Charles-Albert  (pass.),  38. 
Charles-Nodier,  58. 
Chartres  (de),  13. 
Château-Rouge    (place    du),  14. 
Chevalier-de-La-Barre  (du),  57. 
Chimay  (cité),  26. 
Chrisliani,  14. 
Christiania  (de),  35. 
Clichy  (av.  de),  39. 
Clichy  (boul.  de),  41. 
Clichy  (pass.  de),  40. 
Clichy  (place  de),  40. 
Clignancourt  (imp.  de),  21. 
Clignancourt  (porte  de),  20. 
Clig-nancourt  (de),  21. 
Cloys  (imp.  des),  36, 
Cloys  (pass.  des),  34. 
Cloys  (des),  36. 
Cloys  prolongea  (des),  37. 
Constance,  50. 

Gonstantin-Pecqueur    (pi.),    71. 
Cope  (imp.),  38, 
Cortot,  64. 
Cottages  (des),  34. 
Cottin  (pass.),  24. 
Coustou,  43. 


Goysevox,  34. 
Crouslé  fallée),  46. 
Cugnot,  11. 
Curé  (imp.  du),  8. 
Gustine,  14. 
Cyrano-de-Bergcrac,  33, 

Damrémont,  36. 
Dancourt  (place),  46. 
Daiicourt,  46. 
Darwin,  33. 
Daunay  (pass.),  38. 
Davy  (pass.),  39. 
Défense  (imp.  de  la),  40. 
Dejean,  18. 
Delaruelle  (pass.),  38. 
De-Maistrc,  35. 
Département  (du),  6. 
Désiré-Ruggieri,  25. 
Deux-Frères  (imp.  des),  28. 
Deux-Frères  (des),  52. 
Deux-Nèthos  (imp.  des),  40. 
Devilliers  (allée),  46. 
Diard, 33. 

Doudeauville  (pass.),   15. 
Doudeauville,  7. 
Drevet,  62. 
Duc,  70. 

Duhesme  (pass.),  27. 
Duhesme,  27. 
Dupuy  (imp.),  12. 
Durantin,  51. 
Durel  (cité),  37. 

Elysée-des-Beaux-Arts  (pass.  de 

1'),  'i3. 
Erckmann-Chatrian,  17. 
Ernestine,  25. 
Etex,  39. 

Etienne-Jodelle,  39. 
Eugène-Carrière  (imp.),  35, 
Eugène-Carrière,  35. 
Eugène-Sue,  21. 
Évangile  (de  1'),  10. 

Falaise  (cité),  37. 


RÉPEinOinE    ALPHABETIQUE    DES    RUES. 


75 


Fauvct,  39. 
Félix-Ziem,  36. 
Ferdinand-Flocon,  25. 
Feutrier,  23. 
Fillettes  (des),  9. 
Fleury  (allée),  kG. 
Fleury,  13. 

Fontaine-du-But  (do  la),  33. 
'Forest,  41.! 
Foyatier,  59. 
Francœui",  69. 

Gabrielle,  63. 

Ganneron  (pass.),  ?9. 

Ganneron,  39. 

Gardes  (des),  17. 

Garreau,  (i2. 

Germain-Pilon  (cité),  43. 

Germain-Pilon,  '43. 

Girardon  (imp.),  54. 

Girardon,  52. 

Goutte-d'Oi- (pass.  de  la),  15. 

Goutte-d'Oi-  (de  la),  14. 

Grosse-Bouteille  (imp.  de  la),  23. 

Guadeloupe  (Je  la),  11. 

Gué  (imp.  du),  9. 

Guelma  (imp.  de),  43. 

Hébert  (pi.),  10 
Hébert  (sq.),  11. 
Hégésippe-Moreau,  40. 
Henriot  (imp.),  28. 
Hermel  (cité),  20. 
Hermel,  20. 
Houdon,  44. 

Islettes  (des),  13. 

Jacques-Cartier,  26. 
Jacques-Kablé,  12. 
Jean-Baptiste-Glément  (pi.),  63. 
Jean-Gottin,  9. 
Jean-Dolfus,  37. 
Jean-François-Lépine,   0. 
Jean-Robert,  25. 


Jessaint  (imp.  de),  5. 
Jessaint  (de),  5. 
Jessaint  (sq.  de),  5. 
Joseph-Dijon,  20. 
Joséphine,  37. 
Jules-Gloquet,  38. 
Jnles-Gonstant  (allée),  46. 
Jules-JoflVin  (place),  25. 
Julcs-Jouy,  33. 
Junot,  71. 
Juste-Métivier,  71. 

Kracher  (pass.),  21. 
Kroumirs  (imp.  des),  27. 

Labat,  18. 
Laghouat  (de),  15. 
Lagille,  38. 

Lalleman  (galerie),  23. 
Lamarck,  71. 
Lambert,  24. 
Langlois  (imp.),  10. 
Lapeyrôre,  32. 
Lathuille  (pass.),  40. 
La-Yieuville,  60. 
Lavoir  (pass.  du),  39. 
Lécuyer,  24. 
Leibnitz,  37. 
Léon  (pass.),  16. 
Léon,  15. 
Lepic  (pass.),  49. 
Lepic,  49. 
Letort  (imp.),  27. 
Letort,  27. 
Livingstone,  58. 
L'Olive,  12. 
Louisiane  (de  la),  11. 
Lucien-Gaulard,  71. 

Madone  (de  la),  9. 
Mairie  (cité  de  la),  60, 
Marcadet,  29. 
Marclié-Ordcner  (du),  26. 
Marc-Séguin,  8. 
Marie-Blanche  (imp.),  49. 


REPERTOIRE  ALPHABETIQUE  DES  RUES. 


Martinique  (de  la),  11. 
Martyrs  (des),  45. 
Massonet  (imp.),  19. 
Ménessier,  61. 
Menuisiers  (imp.   des),  37. 
Midi  (cité  du),  43. 
Milord  (imp.),  38. 
Mire  (de  la),  63. 
Molin  (imp.),  12. 
Montcalm,  29. 
Mont-Genis  (pass.  du),  20. 
Mont-Genis  (du),  65. 
Montmartre  (porte  de),  28. 
Mont-Viso  (imp.   du),  27. 
Moskowa  (cité  de  la),  37. 
Muller,  22. 
Myrha,  16. 

Nation  (de  la),  14. 
Neuve-de-la-Ghardonnière,    27. 
Ney  (boul.),  10. 
Nicolet,  24. 
Nobel,  70. 
NoUez  (cité),  25. 
Nord  (du),  19. 
Norvins,  55. 

Oran  (imp.  d'),  18. 
Oran  (d'),  18. 
Orchampt  (d'),  51. 
Ordener,  25. 
Orient  (de  1'),  51. 
Ornano  (boul.),  20. 
Ornano  (pass.),  29. 
Ornano  (sq.),  21. 
Orsel  (d'),  23. 

Pajol,  11. 
Panama  (de),  18. 
Paul-Albert,  58. 
Paul-Féval,  69. 
Pavillons  (imp.  des),  37. 
Penel  (pass.),  26. 
Pars  (imp.),  24. 
Pcynct  (imp.),  11. 


Philippe-de-Girard  (imp.),  12. 
Philippe-de-Girard,  12. 
Piemontesi  (pass.),  44. 
Pierre-Ginier,  39. 
Pierre-l'Ermite,  17. 
Pierre-Picard,  23. 
Pilleux  (cité),  39. 
Platanes  (villa  des),  43. 
Poissonnière  (villa),  14. 
Poissonniers  (poterne  des),  20. 
Poissonniers  (porte  des),   20. 
Poissonniers  (des),  18. 
Pôle-Nord  (du),  29. 
Polonceau,  17. 
Portes-Blanches  (des),  19. 
Poteau  (pass.  du),  28. 
Poteau  (du),  27. 
Poulet,  18. 

Pré-Maudit  (imp.  du),  9, 
Puget,  43. 

Rachel  (av.),  41. 
Ramey  (pass.),  24. 
Ramey,  24. 
Ravignan,  62. 
Richomme,  18. 
Riquet,  11. 
Robert  (imp.),  26. 
Rochechouart  (boni,  de),  46. 
Roi-d'Alger  (pass.  day,  20. 
Roi-d'Alger  (du),  20. 
Ronsard,  58. 
Roses  (des),  8. 
Rothschild  (imp.),  39. 
Ruelle  (cité),  6. 
Ruisseau  (imp.  du),  29. 
Ruisseau  (du),   28. 

Saules  (des),  64. 

Seveste,  47. 
Simart,  15. 
Simplon  (du),  19. 
Steinkerque  (de),  47. 
Stephenson,  15. 
Suez  (de),  18. 


BEPERTOIRB  ALPHABETIQUE  DES  RUES. 


77 


St-Bruno,  16. 
St-Eleuthèrc,  56. 
Sle-Euphrasic,  70. 
St-François  (imp.),  27. 
Sl-Jérônie,  16. 
Stc-Isaure,  27. 
St-Jules  (pass.),  37. 
St-Luc,  17. 

Ste-Marie  (escalier),  58. 
St-Matliicu,  16. 
St-Michel  (villa),  39. 
Ste-Monique  (imp.),  38. 
St-Ouen  (av.  de),  38. 
St-Ouen  (porte  de),  38. 
St-Pierre  (place  et  sq.),  58. 
St-Rustique,  Ci. 
St-Vincent,  (39. 

Talus  (cité  du),  28. 
Talus  (imp.  du),  37. 
Tardieu,  59. 


Tertre  (imp.  du),  55. 
Tertre  (place  du),  55. 
Tliolozé,  51. 
Tilleuls   (av.  des),  50. 
Tombouctou  (de),  13. 
Torcy  (place  de),  7. 
Torcy  (de),  7. 
Tourlaque  (pass.),  35. 
Tourlaque,  51. 
Traëger   (cité),  19. 
Traînée  (imp.),  55. 
Trétaigne  (de),  32. 
Trois-Frèrcs  (des),  62. 

Vauvenargues,  36. 
Véron  (cité),  42, 
Yéron,  50. 
Versigny,  27. 
Viiicent-Gompoint,  28. 

Werquin  (imp.),  28. 


329-10.  —  Coulommiers.  Imp.  Paul  BRODARD.  —  5-10. 


DC  Rochegude,  Félix,  marquis  de  -^ 

761  Promenades  dans  toutes  s 

R63  les  rues  de  Paris 
t.l8 


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