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COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA,
Montréal, Avril 1878.
Les rapports ci joints, au sujet des Explorations et Etudes
faites par les membres de la Commission Géologique durant
la saison de 1876-77, sont par le présent transmis à la demande
d'Alfred R. C. Selwyn, Ecr., M.S.R., Directeur de la Com-
mission, (maintenant à Paris pour veiller à la représentation
de la Commission Géologique à l'Exposition Internationale,)
à l'Honorable David Mills, M. P., Ministre de l'Intérieur,
pour l'information de Son Excellence le Gouverneur-Général
en Conseil.
COMMISSION aÉOLOaiQUE DU CANADA. _
ALFRED R C. SELWYN, M.S.R., M.S.G., Directeur.
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RAPPORT
DES OPÉRATIONS
DE
1876-77.
PUBLIÉ PAR AUTORITÉ DU PARLEMENT.
1878.
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KUMMEL UBRARY
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TABLE DES MATIERES.
I.
RAPPORT SOMMAIRE PAR M. SELWYN
Travaux 80 rattachant à l'Bxiiosition de Philadetphia
Progrès des explorations et études ,
Mort de M. Billings....-
Nomination Je H. Whiteaves
Travaux palëontologiques
Investigations chimiques —
Colkction stratigraphique de roches
Collections distribuées aux établissements d'éducation, elc.
H.
ADDITIONS A LA BIBLIOTHÈQUE
Pardons
Par achat
Publications et Journaux scienlillques auxquels souscrit ItiCom-
III.
RAPPORT SUR DES EXPLORATIONS DANS LA COLOMBIE-BRITAN-
NiyUE, PAR M. GEORGE M. DAWSON 17-108
Description gënërale du pays et routes varcoubues „ ' 18
De Quesnel au pontde l'Eau-Noire 18
Du pont de l'Eau-Noire à la rivifere Eu-chen-i-lto, eto 20
Vallée de l'Eau-Noire au nord d'as lacs Cluscus ', 21
Région qui avoisine le sentier et la ligne du tracé à l'ouest des
lacs CluBcus, et vallée de la rivière au iSaumon 25
Du gné de la rivière au Saumon à ^Imon-tloiise, la Bclla-Coola
et Na-coont-loou ~ 31
Lai: Qualcbo, et de là au la.cFrJtMfu- ......j....^,, , _ 42
Lacs Fransois et PraBW.;!..;-l*l?.vl'...V."T.: !';.:..."..:.: 51
Lac Siuart, Nécbacco inri'deure, Chilacco j7
OUSKMVATIONS GÉOLOCIOUES _ 61
Fcrmation de la Crique de la Caclie Inrërieure „ 61
Formation porphyritique 65
Korniation de la Néchacco 82
X TABLE DES MATIÈRES.
PAGE.
IV.
RAPPORT D'UNE RECONNAISSANCE DE LA RIVIÈRE AUX SANG-
SUES ET SES ENVIRONS, PAR M. GEORGE M. DAWSON. 109-118
V.
NOTE GÉNÉRALE SUR LES MINES ET MINÉRAUX D'UNE VALEUR
ÉCONOMIQUE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE, PAR
M. GEORGE M. DAW^SON 119-173
Or 121
Formations houillère et â lignite 137
Fer 149
Argent, cuivre, mercure et autres minerais 151
Pierres à bâtir et d'ornementation 154
Liste des localités delà Colombie-Britannique qui produisent des miné-
raux d'une valeur ÂGONOMIQUE 155
Or 155
Houille etjlignite 167
Fer 170
Argent 170
Cuivre 171
Autres minéraux 172
VI.
NOTES SUR QUELQUES FOSSILES JURASSIQUES DE LA COLOMBIE-
BRITANNIQUE, PAR M. J. F. WHITEAVES 174485
VII.
RAPPORT SUR LES TERRAINS HOUILLERS DE NANAIMO, COMOX,
COWITCHEN, BURRARD-INLET ET SOOKE, PAR M.
JAMES RICHARDSON 186-220
RÉGION DE COMOX 1^^
Assises houillères productives ^^^
Schistes inférieurs ^^^
RÉGION DE NaNAIMO ^^^
Assises houillères productives ^^^^
Schistes et grès superposés,
o
213
RÉGION DE CoWlTCHEN •*• 21 o
Roches HOuaLÈRES de Burrard-Inlet 21*7
Roches TERTIAIRES de Sooke *1B
TABLE DBS MATIÈRB8 xi
PAOB.
VIII.
RAPPORT SUR LB8 RECHERCHES GÉOLOGIQUES FAITES AU NORD
DU LAC HURON ET A L'EST DU LAC SUPÉRIEUR, PAR
M. ROBERT BELL 221-252
Régions examinées^ 221
GÉOLOGIS DE LA CÔTE N0EI>-E8T DE LA BaIE GEORGIENNE 223
Calcaires cristallins de la hAgick entre la Baie Géorgienne et le lac
NiPISSINGUE 231
Lisière de Burton 23!S
Lisière de Parry-Souod - 232
Lisière du cbemiQ de Nipissingue ' ^ 235
Lisière de la Baie de Robert 236
Lisière du lac Talon 237
GftoLOGiE DES environs dd Shiiaoranirg 237
géologie de la région au nord du lac echo 240
Géologie du toisirage de la Mine Victoria 241
GÉOLOGIE de la RIVR EST DU LAC SUPÉRIEUR ENTRE LA BaIE DE BATCHEWANA
ET LA rivière Michipicoton 243
IX.
SUR LA REGION SALIPËRE DE GODERICH ET LES EXPLORATIONS
DE M. ATTRILL, PAR LE DR. T. STERRY HUNT« 253-278
Introduction: Historique des puits de sel de Goderich ^ 253
Forage de M. Attrill à Goderich en 1876 256
Description des strates perforées 259
Analyse chimique du sel gemme ^ 266
Pesanteur spécifique du sel gemme à miner 269
Calcul des résultats de l'exploitation du sel à Goderich 270
Distribution des formations sallfères aux Etats-Unis 271
Formation salifère dans la région de Goderich 276
X.
RAPPORT SUR LES EXPLORATIONS FAITES DANS LES COMTÉS DE
RBNFRBW, PONTIAC ET OTTAWA, AVEC NOTES SUR
LES GISEMENTS DE FER, D'APATÏTE ET DE PLOMBA-
GINE DU COMTÉ D'OTTAWA, PAR M. HENRY G.
VENNOR 279.363
Travail dans le comté de Kbkfrew, avec observations sur la structure
géologique de l'est d'Ontario 280
Bassin de McNab et de la Madawaska 283
Le Bassin Nord 285
Le Bassin Sud 289
Bassin de Horton, Ross et Bonnechère 293
Puissance du calcaire ~ 301
Roches en dessous des calcaires ~ 302
i
TABLE DES MATIÈRES.
s LIS VOHTÉS DE POATIAC ET D'OtTAWà 316
Les gneiss inférieurs 310
LeBcalcaireB crislalling 321
Horizons des minerais de fer 337
Autre ilistributioD des calcaires cris la 11 1ns _ 340
GlSEMMTS D'APATITB et de PLOMBACINB des cantons DK BUVKlNCaAK,
PoRTLANp, Tehpletok ET Huu., uoMTL h'Ottawa 343
Apatite 344
Plombagine - ^ 351
XI,
RAPPORT SUR LES FORMATIONS D'AEDOISES DE LA PARTIE NORD
UU COMTÉ DE CHARLOTTE. NOUVEAU-BRUNSWIGK,
AVEC SOMMAIRE DES OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES
DANS LA PARTIE SUD-EST DU MÊME COMTÉ, PAR M.
G, F. MATTHEW 364-397
GÉOLOGIE W LA PARTIE NoRD-ODEST DU CoMTÊ DK CbaRLOTTE 365
Caractère, distribution et Age des roches _ 36S
GÉOLOGIE DE LA PARTIS SuU-EsT DU CoHTÉ DE ChaRLOTT«_ 379
Caraclère et distribution des roches 379
Mines et minéraux d'une valeur économique 3S9
Ateliers de granit 392
XI
RAPPORT SUR LA LISIÈRE CARBONIFÈRE INFÉRIEURE DES
COMTÉS D'ALBERT ET WESTMORBLAND, NOUVEAU-
BRUNSWIGK, Y COMPRIS LES ARGILES SCHISTEUSES
D'ALBERT, PAR MM. L. W. BAILEY ET H. W. ELLS 398-446
Roches r>RË-(;AimoMFËnËS „ 400
Formation cardonifèhkim'Éh«cii« _ 401
Conglomérais de base 403
Argiiea schisteuses d'Albert 403
Conglomérats rouges 420
Lits Eiibleux et argileux, rouges et gris 423
Calcaires et gypses > 430
Pormatioa liu grès moulior 433
HlvftltACX UTILVS DE LA KOHUATION CAHUO^II^tnB INFÊUIEIIHE 435
Houille d'Albert ou albertile 435
Schistes bitumineux _ 444
Pétrole - - „ 445
Gypse elanhydrite 445
ANNEXE I. — Composition de l'Aliiehtite cohi'akée a celle de la Houills
ANNEXE II.— HaW'OKT spScul fait a la Compau.nje d'Albehtitb et t
Houille de Béliveaii ~
TARLE DES MATIÈRES.
RAPPOBT SUR LA GÉOLOGIB DE PARTIE DES COUTES DE VIC-
TORIA, CAP-BRETON. ET RICHMOND, NOUVELLE-
ECOSSE, PAR M. HEGH FLETGBER *54-5n
ROCHBS STÉBITKJDKS. GHEISSOIDES, ET ADTBES B0CBB8 FKLDSPATHIQDE» - 458
CAt,c:AIIIE DE LA RIViÈHt GEORGE - ^79
ROCBU SILVRIEiriOS 1NPÉHI1DB18- -~ - - *f2
ConcLOHinAT carbokifèrk 49^
Calcaire carbonifebe 4^^
0RÈ8jrem.iE» ~ 503
GtOLOGiB Sdpebficielle 50*
Uatiebebdtii.es 505
XIV.
RAPPORT SUR LES ADDITIONS A LA FAUNE BNTOHOLOGIQUE
DES LIT8 TERTIAIRES DE QUESNEL, COLOMBIE-
eniTANNIQUB, PAR SAMUEL H. SCUDDBB 5I4-5SÎ
NOTES SUR OUELQUES ROCHES ET UINÉHAU.'C. PAR LE DR. B. J.
HARHlNftTON - - — - 5Î3-517
Coloinbi«-BrilanDii|iie
Nouveau-Brunswictc
C«p-Rreton, Nouvelle-Ecosse
Tableaux d'analyses de hodillbs bt delickites
RtsiKlS HINÉRALES
UUTEIIAIS DK FER — HËilATlTE -
MlMUAIB DE FER TITAMIFËU
UltlEBAISDB FER HACnKTIQUE BT SPATHtQIlE
UAXGANàSE -
OhETAHGENr
SSBPimiCE, ReNSSILaÏHITE, CALOAIRI RT DOLOMIE....
XVI.
CONTRIBUTIONS OHIMJQDES A LA GÉOLOGIE DU CANADA— SUR
LES GRAPHITES CANADIENS— PAR M. C. HOFFUANN. 548-572
ApEEÇD DES HËTBODES EWPLOTiES DAME l'ÊTDDE DBB SBAPHITBS 548
Graphite Canadien — DiSSËumt _ - _ 551
GrAFBITE ClDADIEN — pRÉPARË _ 554
Obapbite de Cevlan — EN VEinea - _ 564
Graphite des Etats-Unis — su Vbnes 566
TaBLEAO indiquant la COUP091TIOH DIS eilAPBITIS DD ClHADA, DES ETATB-
Uris et DE Cetlan 5C7
Tableau mstodant la coHBuSTiBiuTi rklative des hIheb graphites 569
Aealises des feldspaths ASBociis Alt graphite ., 571
ILLUSTRATIONS BT CARTES QUI ACCOMPAGNENT
CE RAPPORT.
ILLUSTRATIONS.
MU
1. Vue du lac TaoyabUDlcut 30
2. Vue i travers une terrace dénudée, i uoe éléTBtion de 5,270 pieds, vers les
pics les plus élevés de la chaîne des Il-ga^chui..^ 4Ï
3. Montagne Toot-i-ai ou de Pawnie, vue des collines de l'exlrémité est du lac
Na-tal-kuz „ __ 44
4. Rapide sur la Haut-j-Nécbacco, au sud du Fort Praser _ &0
5. Rivière Nécbacco, vue du Port Fraser. — — 5!
6. Canan de Kes-la-chick, prés de la montagne Toot-i^i „ „.._ 8l)
7. Contour de la cbaloe volcanique It-clia, vue des versants nord-est de l'Il-ga-
ch»z 90
8. ilpficAtuou Teudopsit ^ 183
9. Quai de la Compagnie Houillère de Vancouver, Nanaïmo „.. I9li
10. Mine Wellington, Baie du Départ, G.-B „ _ ?{>8
11. HinsHarwood, Nanaïmo, C.-B - m
lî. Diagramme des strates traversées dans te forage fait par H. Attrill i
Godericli - ïG6
13. Coupes des roches renfermant l'albertite 404
U. Coupes de coproli thés 487
CARTES.
15. Carte d'une partie de ta Colombie-Britannique entre la rivière Fraser el la
chaîne de la COte, pour illustrer le rapport de U. Dawson.
16. Carte des terrains houillers de la câte nord-est de l'Ile de Vancouver, pour illus-
trer le rapport de M. Kicbardsou.
17. Carte du comté d'Ultawa, pour illustrer le rapport de U. Vennor.
18. Carte de parties des comtés d'Albert et Westmoreland, pour illustrer le rapport
de MH. Bailey et Elis.
19. Carte do partie du Cap-Breton, pour illustrer le rapport de H. Fletcber,
Note.— Dans ta carte des comtés d'Albert et Westmoreland, qui fait face à la
page 398, la Décbe qui traverse la carte indique le nord magnétique, la ligne qui
indique le vrai nord devrait Former un angle avec elle, i l'est, de 30".
Page 7, ligne 29.— Au lieu <lc " seront donnés daos lp procli.iin rspporl annuel,"
lisRZ : " soDl donnas dans le présent ra|i])orl.''
- blG, ligne t.— Au lieu de •' Elle." lisez '■ II."
COMMISSION GÉOLOGIQUE DtT CANADA.
ALFRED R C. SELWYN, M.S.R., M.S.G, DiRECTSu».
^i^i^ RAPPORT
DES OPÉKxilTIONS
1876-77.
PUBLIÉ PAR AUTORITÉ DU PARLEMENT.
1878.
RAPPORT SOMMAIRE
EXPLORATIONS GEOLOGIQUES,
Alfeed E. C. Selwyn, M.S.E., M.S.O ,
ADRESHA A
L'HONORABLE DAVID MILLS, M.P.,
L'iNTÉHlKl'It.
Monsieur, — Dans le rapport des travaux géologiques eiécntéa
par les membree de la Oommission, qui formait un volume de
478 pages 8vo royal, avec cartes et illustrations, que j'ai eu l'hon-
neur de TOUS présenter l'année dernière, se trouvent consignés
les détails de la plus grande partie de ce qui a été fait dans les
douze mois tinissant au 30 avril 1876.
Durant les sept premiers mois de l'année comprise dans leTruvaunA
rapport actuel, ou du 1er mai au 81 décembre, une grande partie de phiiadei
f^
Collections
exposées.
2 ÈXPLOKaTION géologique hV CANADA.
sera d'une valeur permanente, car il servira de guide aui
ressources minérales du Canada.
^Itd^**" Les dépenses totales encourues au sujet de TExposition, y
xposiiion. compris les frais d'impression du catalogue dont je viens de
parler, et qui ont été payés par la Commission Géologique, se
sont élevées à $11,235.15. Une somme de |5,000 avait été mise
à ma disposition par la Commission Canadienne, et|1875.36m'ont
été fournis conjointement par la Commission Canadienne et le
Bureau Consultatif de la Colombie-Britannique. Cette dernière
somme représente la dépense totale — sauf la plus grande partie
du fret — encourue pour Texposition des produits de toutes sortes
envoyés par la Colombie, tant ouvrés que bruts.
Ces chiffres montrent une t[>alance de |4,359.79, qui a été portée
au débit du crédit affecté à la Commission Géologique.
Outre la collection stratigraphique des roches et minéraux du
Canada, composée de 1,074 échantillons, la section minérale et
géologique renfermait 489 articles, — dont 306 avaient été fournis,
soit par Tentremise de la Commission, soit directement, par 208
exposants, et le reste avait été recueilli et exposé par la Commis-
sion elle-même.
Quarante et une médailles ont été accordées par les juges
internationaux, et vingt-huit par les juges britanniques, au
" concours canadien " spécial, ce qui forme un total de soixante-
neuf médailles décernées aux exposants dans cette section. La
disposition de la collection a été universellement reconnue comme
étant la plus parfaite et la plus instructive de toute l'Exposition.
Je puis aussi à ce propos citer le passage suivant d'un article sur
la Géologie du Canada, publié dans le numéro de juillet de la
Nature, page 236 : —
" L'Exposition de Philadelphie a absorbé une bonne partie du
temps et du travail des employés de la Commission, qui sans
cela auraient pu les consacrer aux explorations, au laboratoire et
au musée. Mais le directeur n'a pas lieu de regretter cette sus-
pension temporaire des opérations ordinaires de ses confrères, car
il ne peut y avoir aucun doute que l'étalage de roches, de miné-
raux et de fossiles fait par le Canada à l'Exposition du Cente-
naire, si universellement admirés, a servi à faire connaître au
monde les ressources minérales du Canada, ainsi que l'habileté
de ses géologues, beaucoup mieux que n'auraient pu le faire les
meilleures cartes et les plus habiles mémoires."
Rapports et Dans mon dernier rapport sommaire, je disais que les études et
d'Impression, exploratious avaient été poursuivies dans Ontario par H. Q-,
Médailles
obtenues.
BaPPort soirMAinÈ Par aLfrEd r. c. selwvn. 3
Vennor, mais que l'on considérait plus prudent de différer la
publication des détails jusqu'à ce que l'on eût pu vérifier ses
conclusions par de nouvelles observations faites sur «ne plus
grande échelle. Je disais aussi que M. James liichardson avait
terminé l'examen des régions houillères de Nanaïmo et Comox,
dans l'Ile de Vancouver, et qu'il serait bientôt prêt à fournir une
carte complète et un rapport iinal sur ces régions. Ce rapport
et cette carte ont été préparés dans le cours de l'hiver dernier, et
je vous les soumets maintenant, avec d'autres contenant les
détails de mes travaux et de ceux de mes collègues exécutés
durant les douze derniers mois expirés au 30 avril 1877. L'on
verra par ces rapports que les travaux de camp^ne des géolo-
gues de la Commission ont embrassé, nonobstant les interruptions
ci-deesus mentionnées, plusieurs explorations et études impor-
tantes.
Dans la Colombie-Britannique, M. G-. M. Dawson a examiné Kipioratioti
une grande étendue de pays comprise entre les montagnes des'oiombe-
Cascades et la rivière Fraser, y compris toutes les routes alterna-
tives récemment explorées pour le chemin de fer du Pacifique.
Il fit aussi, à la fin de l'automne, un examen des terrains houillers
de la vallée de là Nicola, dont le résultat a fait voir que les cou-
ches de houille s'étendent probablement sur un grand espace. Il
visita aussi les terrains aurifères de Caribou, dans le but de donner
des avis et des renseignements à ceux qui sont intéressés dans
l'exploitation des rochers de quartz.
Dans Ontario, M. R. Bell a fait un examen minutieux des "^^s RJ ^e m rii^
orientales du lac Supérieur, à l'ouest de la rivière Michipicoton. '"<■«■
Une partie de la vallée de la rivière Des Jardins {Garden river),
et les environs du lac de l'Echo, ont aussi été examinés, ainsi
que le voisinage de She-ba-o-na-ning-, et toute la rive nord-est de
la baie Géorgienne. Un examen partiel a aussi été fait de la
région comprise entre Parry Sound et le lac Nipissingue, ainsi
qu'une reconnaissance de la région située entre ce dernier et la
rivière des Outaouais.
Dans les comtés de Renfrew, Pontiac et Ottawa, une très Ri-ninn de
grande superficie a été examinée par M. H. O. Vennor, y compris
l'arpentage de plus de 1,150 milles pour des tins géog-raphiques,
et dans le but d'établir la position exacte de certaines bandes
importantes de calcaire.
4
EXPLORATION GÉOLOGIQUE Dt) CANADA.
Cantons de
l'Est.
Q,uébec
perforateur diamanté. Les carottes qui ont été tirées ont été
examinées par le Dr. T. Sterry Hunt, et il a bien voulu mettre à
ma disposition, pour le publier avec les rapports de la Commis-
sion, un fort intéressant et précieux rapport sur ce forage profond,
qu'il a communiqué en février dernier à une réunion de l'Institut
Américain des Ingénieurs des Mines à New-York.
Dans la province de Québec, il a été fait un nouvel examen de
près de 1,900 milles de pays dans les cantons deTEst, et 52 milles
de lignes de section ont été mesurés à la chaîne et nivelés par
M. A. Webster.
Durant le mois d'août — le seul temps qu'il m'ait été possible
de m'absenter — ^j'ai fait un examen préliminaire de la côte entre
le Petit-Métis et la rivière St. Pierre, sur le golfe St. Laurent,
distance d'environ 150 milles, dans le but de constater par une
observation personnelle les véritables rapports qui existent entre
i^pp<^»*^«du les différents membres du groupe de Québec, et entre eux et les
prétendues roches de Potsdam du Bic, etc. Et je crois que l'on
peut maintenant démontrer que le conglomérat calcaire et les
assises graptolitiques qui lui sont associées à la Pointe-Lévis, l'Ile
d'Orléans, St. G-ervais, Kamouraska, le Bic, le Petit-Métis et la
rivière Ste. Anne, sont tous à peu près au même horizon et font
réellement partie de la formation de Lévis du groupe de Québec ;
de plus, que les grès grossiers ( " grès des Piliers " du rapport de
1845, par Sir W. E. Logan,) de la Pointe du Phare, au Petit-Métis,
du Cap de Chatte, du Cap de la Baleine et d'autres endroits sur
la côte, que l'on supposait jusqu'ici appartenir à la formation de
Sillery, et occuper une position plus élevée que les grès conglo-
mérats de Lévis, sont réellement sous ces derniers et constituent,
probablement, l'étage inférieur de la partie fossilifère du groupe
de Québec. Et il paraîtrait certain que les fossiles, que l'on
supposait caractériser la période de Potsdam, et trouvés dans les
conglomérats du Bic, sont en fragments dérivés, ou bien que nous
avons dans cette région un mélange des deux faunes. Néanmoins,
il faudra encore étudier soigneusement la stratigraphie de cette
région avant que Ton puisse définitivement en établir la véritable
structure. J'espère que l'on pourra faire quelque progrès dans
cette étude, durant l'été prochain.
Dans le Nouveau-Brunswick, M. Elis, le professeur Baily et M.
G-, F. Matthew ont poursuivi leurs explorations, surtout dans les
comtés d'Albert et de Westmoreland, y compris un examen des
célèbres mines d'albertite, et un mesurage et examen soigneux de
la propriété de la Compagnie Beliveau d'Albertite et d'Huile,
Nouvêftll-
BrunsWick.
RAPPORT SOMMAIRE PAR ALFRED R. C. SELWYN.
5
dont un rapport spécial a été fourni aux directeurs. Cet examen
s'est étendu sur une superlicie de plus de 220 milles carrés, et 160
milles de chemins et de cours d'eau ont été mesurés à Todomètre
et à la chaîne.
Dans la Nouvelle-Ecosse, M. Scott Barlow a continué le relevé Nouveiie-
et Texamen de la région houillère du comté de Cumberland, y
compris une ligne de section mesurée à la chaîne et nivelée, à
partir de la rivière Phillips en traA^'ersant les montagnes de Cobe-
quid jusqu'au Bassin des Mines, longue de 24| milles. Il a aussi
fait des mesurages pour compléter la carte de ce district et établir
exactement les limites des formations, lesquels s'élèvent à un
total d'environ 140 milles
Dans le Cap-Breton, un examen et relevé géographique et cap-Breton.
géologique combinés a été fait d'une partie des comtés de Cap-
Breton, Victoria et Eichmond, par M. Fletcher, qui a aussi visité
et examiné plusieurs localités où l'on disait avoir découvert de
l'or, du cuivre et de la houille.
Dans mon dernier rapport annuel, j'ai dit quelques mots de
l'interruption des travaux paléontologiques, causée par la maladie
prolongée de M. Billinffs: moins de deux mois plus tard, ce Mort de m.
monsieur était mort, et le pays a perdu en lui un homme qui,
pendant plus de vingt ans, s'était consacré à cette branche
importante des fonctions de la Commission G-éologique, travaux
dont il s'était toujours habilement et consciencieusement acquitté.
En juillet, M. J. F. Whiteaves, M.S.G., ci-devant secrétaire- Nomination
archiviste de la Société d'Histoire Naturelle de Montréal et con-aves.
servateur du musée de la Société, fut nommé pour remplacer M.
Billings. Il a depuis complété la Partie I, vol. I, des " Figures
et Description des Fossiles Mésozoïques du Canada," contenant
dix planches, avec 92 pages de texte et une carte. Ce travail a
été publié durant l'année et forme une précieuse et importante
addition à la littérature de la paléontologie canadienne.
Durant l'hiver, des examens soifrneux ont été faits des fossiles Paiéon-
tolo^'le.
recueillis en 1875 sur la Haute et Basse rivière de la Paix, sur
l'Athabaskaw et la rivière à l'Eau-Claire, ainsi que ceux qui pro-
venaient de la Mattagami, ou bras sud de la rivière de l'Orignal,
et les résultats en ont été déjà publiés dans le Rapport des Opéra-
dons de 1875-76.
Un examen partiel a aussi été fait des fossiles recueillis par les
différents membres de la Commission en 1876; spécialement
d'une très intéressante %érie de fossiles mésozoïques obtenus par
M. Gr. M. Dawson sur la rivière Iltasyouco, dans la Oolombie-Bri-
l
0 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
tannique, qui démontrent que les roches jurassiques altérées des
Sierra Nevada s'étendent au nord jusque dans la chaîne des
Cascades de la Colombie-Britannique.
La grande collection faite par M. James Richardson durant
les années 1871 à 1875, parmi les roches houillères de Vancouver
et des îles voisines dans le golfe de Gréorgie, a aussi été soigneu-
sement examinée. Cette série renferme environ cent espèces, la
plupart de mollusques, qui seront dessinées et décrites dans la
seconde partie du premier volume des " Fossiles Mésozoïques
Canadiens," qui est déjà commencé.
Musée. j^ Whiteaves dit de plus qu'il a fait un examen préliminaire
du contenu des cabinets et du coffre de sûreté dans la chambre du
conservateur, ainsi que des tiroirs qui se trouvent sous les tables
dans le musée.
Environ 200 caisses de fossiles qui étaient dans les hangars ont
été dépaquetées, et les spécimens ont été examinés. Elles conte-
naient, pour la plupart, soit des doubles d'espèces communes, soit
des fragments de roches fossilifères d'aucune valeur. Néanmoins,
l'on y trouva quelques types des espèces déjà décrites dans les
publications de la Commission, mais qui n'avaient pas encore été
exposés. Ils ont été montés sur des tablettes et étiquetés, et ils
figureront bientôt dans les vitrines du Musée. Tous les doubles
qui pouvaient servir aux collections des écoles ou aux échanges
ont été séparés, et il en a été fait un catalogue. Une grande
quantité de déchets, qui s'était accumulée depuis plusieurs années,
a été rejetée, et le nombre des caisses remplies a été réduit à 180.
Cent quatre-vingts espèces du groupe de Québec, et provenant
de la province de Québec et de Terreneuve, ont été identifiées,
montées sur des tablettes, étiquetées et placées dans les vitrines.
Beaucoup d'entre elles n'avaient encore jamais été exhibées, et
celles qui l'avaient été n'étaient ni montées ni nommées. Outre
les espèces ci-dessus mentionnées, une centaine des types décrits
dans les "Fossiles Paléozoïques du Canada," mais qui ne se
trouvaient pas dans les cases du musée, ont été reconnus, montés
et étiquetés, et sont maintenant prêts à être exposés. La collection
de fossiles siluriens supérieurs faite par M. Curry à Port-Daniel,
en 1872, a été examinée et classiliée, et les meilleurs spécimens
ont été choisis et montés, pour être plus tard étudiés et exposés 1
Il est naturellement à désirer qu'un ou plusieurs bons échantillons
de chacune des espèces décrites dans les publications de la
Commission, se trouvent dans les casiers du Musée, et j'espère (jue
nous y arriverons avant longtemps.
RAPPORT SOMMAIRE PAR ALFRED R. <
Les plus importantes additions faites anx collections paléonto- Addiiiom
lo<riqaes durant l'année, sont comme suit : — tions p»i4on-
I. De ta rivière de In Paix supérieure, recueillis en 1tJT5
par M. Selwyn .', 110 ppùcimuns
S. Des rivii^res de la Paix inférieure. Alhabaskaw oi à l'Eau-
Claire, recueillis en 1875 par M, Macoun 6ri "
3. De la rivière Illasyouco, C.-B, recueillis par M. G. U.
Daw«on 100
A. De la rivière Maltagami, recueillis par M. Bell 3B
D'autres petites collections ont aussi été reçues de différents
membres de la Commission, dont la plus importante est celle faite
par M. Fletcher dans le Cap-Breton, et elle contient cinq ou six
espèces de fossiles du terrain silnrien inférieur. C'est là, à
l'exception de VEvphyion trouvé par moi à Owen's Bluffs, en
1870, * la première découverte rapportée de fossiles siluriens
incontestables dans la Nouvelle-Ecosse.
Le travail du laboratoire a compris la constatation de la pré- Recherchea
sence et de la quantité du fer, du cuivre, de l'argent, du plomb
et de l'or dans les échantillons provenant de la Colombie-Britan-
nique, des régions des "lacs Supérieur et Hnron, ainsi que des
provinces de Qnébec et de la Nouvelle-Ecosse, En sus des
minerais examinés, des spécimens de bouille, d'apatite, de pyrite,
6e calcaire, de dolomie et d? plusieurs autres minéraux et roches
d'an intérêt scientifique, ont été examinés, et les résultats en sont
fournis dans le rapport du Dr. Harrington, que l'on trouvera
plus loin.
L'étude des graphites canadiens, mentionnée à la page 464 du
rapport de l'année dernière, a été poursuivie par M. C. Hoffmanui
et les résultats complets en seront donnés dans le prochain rap-
port annuel.
Dans le Musée, quelques améliorations ont été faites, et l'on a collection
consacré un temps considérable à étiqueter, numéroter et préparer que dl ^hes.
Jes spécimens. Un nouveau casier-comptoir, correspondant à
ceux qui se trouvaient déjà dans le Musée, a été placé dans la
salle No. 4, dans l'aile de brique. Ce casier a trente-deux pieds
de long, et il contient vingt-sept tiroirs et dix vitrines. L'on se
propose d'exposer dans cette salle une collection stratigraphique
complète. Tous les échantillons seront, autant que possible, de
dimensions uniformes de trois par quatre pouces, et ils contiendront
• Rappiirt des OfH^ration?, Exploration Géolopiiue du Canada, 1870-71, pngns
n7-!70.
8 EXPLORATION GÉOLOflIQUE DU CANADA.
des roches de tontes les formations qui ont été reconnues jusqu'ici
dans la Confédération Canadienne, depuis le Cap-Breton jusqu'à
l'île de Vancouver. Des tranches des roches cristallines les plus
intéressantes seront taillées, aân qu'on puisse les étudier au
microscope et en déterminer et décrire les caractères d'une
manière exacte. Plus de 1,000 spécimens ont déjà été préparés, et
500 ont été placés dans les cases.
En vue de l'établissement probable, à «ne époque future, d'an
musée national, l'on a jugé opportun d'utiliser les ressources de
la Commission, autant que possible, pour obtenir des échantillons
de pays étrangers, par voie d'échange. Nous avons ainsi pu nous
procurer quelques spécimens précieux à Philadelphie, et j'espère
que la prochaine exposition universelle de Parie nous fournira
encore une bonne occasion de nous en procurer d'autres.
Un certain nombre de demandes de collections ont été faites
par des institutions d'éducation et scientiBques, ainsi que par des
particuliers, et il a été préparé et distribué, en conséquence, un
total de 2,246 spécimens de minéraux et de roches, comme suit ; —
1. Commission Géologique da la Carollno du Nord, Baleigh, E.-U.
2. Université du Nouveau-Brunswick, Frédiiricioiii N.-B.
3. Université AILcri, Belleville, Ont.
4. Département de l'Instruction Publique, Toronto, Ont., douze séries de
cinqu&nle spécimens chacune. *
5. CoUége da Bie. Thérèse, Q.
6. EcoieNormale Jacques-Cartier, Montréal, Q.
7. Séminaire de Nicolet, Q.
8. Ecole Centrale, Galt, Ont.
9. Ecole Polytechnique, Montréal.
tO, Ëcole d'Agriculture d'Ontario.
M, L'InstitQl des Ingénieurs des Mines Américains, Philadelphie, E,-U.
12. Mueéum du Parc Central, New-York, E.-U.
. 13. L'Académie des Sciences, Philadelphie, E.-U.
14. Commission Géologique d'Italie, Gènes.
15. Smithsonian Instilule, Washington, D. C, E.-U.
16. Club des Naturalistes, Belleiîlle, 0.
17. Le Commissaire Japonais à Phitaitelphie.
18. AlberlJ. Hill, I. C, Nouvelle-Ecosse.
19. John De Lainaler, Millford, Del., E.-U. ,
20. T. A. McLcan, Toronto, O.
31. 'W. E. Morris, Perth, O.
122. Le Comte de Cavan, Irlande.
23. Muséum Géologique, Wellington. Nouvelle-Zélande.
vigtteursau Da 1er mai 187fl au 30 avril 1877, il a été inscrit 1,652 noms
sur le registre des visiteurs.
Un plus grand nombre que d'habitude de précieux rapports et
RAPPORT SOMMAIRE PAR ALFRED R. C. SEUVYN. 9
de publications, dont la liste est ci-jointe, a été présenté à la
bibliothèque durant l'année, en échange de ceux de la Commis-
sion, dont 694 exemplaires ont été distribués durant les' douze
mois eipiréB au 80 avril 1877.
J'ai l'honneur d'être.
Monsieur,
Votre obéissant serviteur,
ALFRED E. C. SELWYN.
Bureau db la Commission G-ioLOGiQUE,
Montréal, Mai 1877.
ADDITIONS A LA BIBLIOTHÈQUE,
Du 1er MAI 1876 au 30 AVRIL 1877.
DONNÉS PAR
La Société Royale de Londres :—
Procès-verbaux Vol. XXIII., No.
" " XXIV.,
" " XXV.,
159-63
164-70
1871-78
Société Géologique de Manchester : —
Transactions Vol, XIV
Société Royale d'Edinburg : —
Procès-verbaux Vol. VIII.,
Parlies 4-7.
tt
tt
tt
Transactions *'
Sessions 1873-74
1874-75
XXVII., Partie 2, '« 1873-74
i(
Société Philosophique de Glasgow : —
Procès-verbaux 6 Nos., 1841-48
Vol. III., No. 1—6, 1848-55
ii
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IV.,
" 1 2,
1855-60
^•,
" 1 4,
1860-64
VI.,
" 1—4,
1864-68
VIL,
" 1 3.
1868-71
VIII.,
" 1 2,
1871-73
IX.,
" 1—2,
1873-75
Institutions des Ingénieurs et Constructeurs de Navires d'Ecosse : —
Transactions 20e Session, 1876-77
Commission Géologique de Vlnde. — Thomas Oldham, L.L.D., Directeur : —
Palaeonlologia Indica, Vol. I-II., Série 9 — 2
" " " I-III., *' 9—3
" «« «* MV., " 9—4
Archives " VIJI., Partie 1—4
" IX., •* 1
Département des Minés, Nouvelle-Ecosse : —
Rapport 1876
Institut des Sciences Naturelles de la Nouvelle-Ecosse : —
Procès-verbaux et Transactions. VoU II., Partie 2, 1867-68
II., " 3, 1868-69
IL, " 4, 1869-70
" " *' ** IV., " 1^—2, 1875-76
Commission Géologique de Terreneuve. — Alexander Muuhay, M.S.G., Directeur : —
Report of Progress, 1875.
Département de la Marine et des Pêcheries, Ottawa : —
Report on the Meteorological, Magnetic and other Observations of the Dom'nion
of Canada, for the Calendar Year ending 31st December, 1875.
tt
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il
tt
ADDITIONS A LA BIBLIOTHÈQUE. It
Dépariemtnl de l'Inlérimir, Ottawa : —
Adqu&I Report of the Department of Ihe Inlerior, for the year eoding 1 876.
Dépariemtnl des Travavx Publics, Ottawa:—
Generol Report of the Hinister of Public Works, for the Fiscal Year endLng
30th JuDe, 18T6.
Carte (trois feuiHea) d'une partie du Territoire du Nord-Ouest, y compris la
Province de Manitoba. J. Jor^stoii, Dessinateur en cliof.
Canadien PociQo Rail way.— Description of Route.
Hwtaii d'Agriculture. Ollawa :—
Recensement du Canada, Vol. IV.
W. H. BaiUy. M.S.D., Dublin .—
Figures of Charaoteristic British Fossils, witli descriptive remarks, Part IV.
Report on Fossils from the upper old Red Sandstone of Kiitorcan Hilt, in the
County of Kilkenny, No. 1.
Commission Giologiqu* lia Territoires des Elats-Unii. — Dm. F. V. H aï de s. Géologue
des Etats-Unis :—
A Report on the Invertebrate Cretaceous and Terliary Fossils of the Upper
Missouri CouDtry ; par F. B. Mebk.
A Monograpb of the Geometrid Maths of the United SUtes, Vol. IX. : par A.
S. Packard, Jh., H.D.
Meteorologicat Observations made during Lhe year IS73 and the early part of
tha year 1874, In Colorado and Montana Terrltories ; par Geobge B. Chiï-
Sketch of the Origin and Progrcas of tha United States Goological and Geo-
graphioal Survey of the Terriloriea, par F. V. IIayben.
Bulletin Vol. III., No. I, 2, 3.
" National Muséum No. 3, par J. H. Kioder, M.D.
" " " " 4, '■ Gbokge N. Lawhevck.
■' " " " 5; " Geo. Bhown Goodb.
Catalogue of the Publications of the U. S. Geological and Geographical Survey
of Ihe Terrilories ; par F. V. Hayue».
Drainage Map of Colorado. .
Walter P, Jenny, E.M. :—
The Minerai Weaith, Cltmate.anii Rainfall, and Natural Resources of the
Black Hills of Dakota.
J. W. PowELL, Washington :—
Report of the Geology of the Eastem portion of the Uinta Mounlains and a
Région ofCountry adjacent thsrelo, with Atlas. Un voL *to.
Commission Géologique de l'Iltinais : — A. H. Wohthen, Directeur : —
The Natural History of Illinois, Bulletin No. I.
Cmnmission Géologique de iOkio : — Pnor. J. S. Newbehby, Géologue en Chef : —
Report of Ihe Geological Survey of Ohio, Vol. II., Part !, Palœontology.
Burtau d' AgriaUture de l'Etat de l'Ohio :—
Vingtfleuvième Rapport Annuel, 1874.
C'iinmission Géologique de la Pennsylvanie. — Phoc J. P. Leslie, Géologue de l'Ktat :
Report of Progress in the District of York and Adams Counties, 1874 ; jwr
Persifoh FxAZEn, Jb.
Report of Progress in the Green and Washington District, 1875 ; par J. J.
Stevehsok,
12 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Measured Sections of the Palaeozoic Formation in Middle Pennsylvania ; par
Charles A. Ashbcrneh.
Commission Géologique du New-Jersey. — Geo, H. Cooke, Géologue de l'Etat ; —
Annual Report of the State Goologist of New Jersey, for the year 1876.
Catalogue of the Centennial Exhibit of the Geologicai Survey of New Jersey,
1876.
Bureau (V Agriculture de VEIcU du New-Jersey : —
Troisième et Quatrième Rapports Annuels, 187.">-G.
Commission Géologique du Wisconsin. — T. C. (^hamherli.n, Géologue en Chef : —
Annual Report ofProgress and Resulls of the Wisconsin Geologicai Survey
for the year 1876.
The State of Wisconsin, ombracing Brief Sketches of its History, Position,
Resources and Industries, and Catalogue of its Exhibils^ at Ihe Centennial
at Philadelphia, 1876.
Commission Géologique du New- Ilam\)sh Ire. — C. JL IIit<:hi:o<:k, G('ologue en Chef: —
Report of Progross, 1870-2.
An Extract from Vol. II. of the Final Report upon Lho Geology of New-Hanip-
shire ; par C. II. Hitchcock.
Commission Géologique de VAlahama. — Eicene A. Smith, Ph. 1)., G»*ologue de l'Etat : —
Report ofProgress for 1876.
Prof. N. H. Winchell, M. A., Géologue de l'Etat du Minnesota : —
Bulletin of the Minnesota Academy of Nalural Sciences for 187-i.
Geologicai Report on the Black Hills ; par Prof. N. II. Wi.ncuell.
Inslilul d'Essex, Salnn : —
Bulletin of the Essex Institute. Vol. VII., 1875.
Muséum d'Histoire Naturelle de l'Etat de New-York. — James Hall, L.L.D., Directeur: —
Fifty-aeventh Annual Report of the Trustées oi" the New York State Library»
1874.
Société d Histoire Naturelle de Boston : —
Procès-verbaux Vol. XVIII., Part 3—4.
Mémoires '* II., '♦ 2, No. i.
Département du Génie de V Année des Etats-Unis, Washi nylon : —
Report upon Geographical and Geologicai Exploratious and Surveys W^est o_
the One Hundreth Meridian, in charge of First Lient. Geo. M. Wheeler
Vol. III., Geology, Vol. IV., Part I, PaUeontology.
Collège Harvard, Cambridge, Mass, E.-V. : —
Mémoires Vol. II., No. 9
" IV., ♦' 10
Bulletin " III., " 15—16
Annual Report of the Trustées of Harvard Collège 1876.
Société Philosophique Américaine, Philadelphie : —
Procès-verbaux Vol. XV., No. 96
*« ** *• XVI., - 97—8
l'Association Américaine po^r r Avancement des Sciences, Saiem, Mass. : —
Procès-verbaux, '23 0 Réunion Vol, XXIII., 1874-
Mémoires., ,„, •• ]., <<
ADDITIONS A LA BIBLIOTHÈQUE. (3
Société Géographique Américaine de New-York :—
Journal Vol. IV.
Builelin ,No. t, Session de 187â-G
■■ " 2el3, ■' " I87C-7
Bibliolliique Axior, filé de New- York .—
Anniiftl Heportofthe Trustées, 187G.
Viiilrd Slale.t Coasl Surrey. M'ashinglon :—
Report of Progrvas of llie Survcy 5 vols., I7G9-73
Dèparlemml d'Elal, Wasliinnlnn : —
Iteports or the CommiRsioners or thc Unileil Stales to the Intcrnationn! E\hL
hition lieUl at Vi(-nna in IMÏ3 4 vols., 1— <.
Arailémie des Sciences de SI. Louis ,*—
Transactions Vol, III., No. 3,
(/biercatfiire Naval des Elals-Viùs. de Washinglim : —
Instruments et Pulilication» 18i5-7G
Inililiil de ta Nouvelle-Zélande.— 3 \iiT.s Hectou, M.D., M.S.H. :—
Boporls ofOeological Explorations tS70-2
The Olliciftl Hand-Book of New-Zenland.
Critical List orMollusca of New-Zenland.
Meteorological Report... _ 18G9-72
Muséum aud Laboratory Report 1873-C
Transactions l't Procès-verbaux 8 Vois.. 1—8.
Catalogue or lin' Marine Mollnsca.
" " Land Mollusca.
" " îîirds of Nnw-Zealand.
" " Tertinry Molluscn and Ecliinodermata.
" " Ecliinodermala.
" FisliesofNew-Zealand.
Commission Géologique d' Vieloria, Aiislralie : —
Lectures dclivered during the Aulumn Session of 1871 .
OUlcinl Hecord 1872-3
OnicinI Catalogue of Kxtiibits, Essoys, Ac, Centen-
nial Exliibilion , IM7C.
Mining Surveijors mut Regisirars, Virlnria, Ati.<tralie : —
Reports 1875-C
lléimrlement dfs Mines, New South Wales, Sijdneg : —
Annual Report for the year 1S7J.
Mines and Minorai Staiistics; par IcRev. W. B.Gi.akke et le Piior. LrvERsror.K
Minerais of New South Walcs,: par Aiuihibal.h Livuksimik.
llesults of Meteorological Observations made in New South Wales during 1873.
14 ÈXPLORAttÔP^ dÉOLOGtQVE DtJ CAMEDA,
Vbisiiiut Canadien, Québec : —
Annuaire de l' Institut-Canadien de Québec, 1876, No. 3.
Société Littéraire et Historique de Québec : —
Transactions Sessions de 1873-4 et 1874-5.
Resources of West Virginia ; par M. T. Maury et Wm. A. Fontaine, M. A.
Sandford Fleming, I.C, Ingénieur en Chef du Chemin de Fer Can. du Pacifique —
Report of Preleminary Survey and Explorations for 1875.
E. J. Chapman, PhD., LL.D., Toroi:to :—
An Outline of the Geology of Canada.
James Macfarlane, A. M. : —
The Coal Régions of America 1874
J. W. Dawson, LL.D. : —
The Dawn of Life.
4
ingénieur en Chef des Trivaux Publics, Ottawa :—
Report on the Progress of Canal Ënlargement between Lake Erie and Montréal.
Report on the Progress of the Iron and Steel Industries in Foreign Countries. Vol
II., 1876 ; par Julian Deby, I.C.
Bureau Géologique, Stockholm :—
Die Kriede-Flora der Arctisch«:*n Zone. ^Oswald Herr.
Beitrâge zur Steinkohlen-Flora der Arctischen Zone. Oswald Herr.
Etudes sur les Echinoidées, et Allas. S. Lovan.
Quatre Cartes Géologiques.
Société Géologique de France, Paris : —
Bulletin 6 Nos. 1874-5, 1875-6.
Société Géologique de Belgique, Liège : —
Mémoires 4 Nos. 1876.
Académie Royale des Sciences, Bruxelles, Belgique : —
Recherchés sur les Fossiles Paléozoïques, et Atlas. L. G. De Koninck, D.M.
Commission Géologique du Portugal : —
Menioria iSobre O Abastecimento de Lisbon ; par Carlos Riberio.
Descripcao do Solo Quaternario ; par Carlos Riberio.
Noticia Acarca das Grutas da Cesareda ; par J. F. N. Delgado.
Académie des Sciences de Lisbonne : —
Descripcao de Alguns Silex E Quartzites Lascados , par Carlos Riberio.
Sobra A Exislencia do Terreno Siluriano ; par J. N. F. Delgado.
U Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Savoie : —
Mémoires 4 Vols., I — IV.
Nova Acta Acadaniœ, Dresden : —
Caesareaî Leopoldino-CarolinœGermanicœ Natural Curiosorum.
Leopoldina Amtliches Organ der Kaiserlioh Leopoldinisch-Carolinisch Deuts-
chen Akademie der Naturforscher. Dr. W. F. G. Behn.
MM. L. Pillet et E. De Fromentel : —
Description Géologique et Paléontologique de la Colline de Lémenc sur Cham-
béry — Atlas.
ADDITIONS A LA BtBLlOTKÊQnS.
Commission Géologique, Brésil .'—
BraziliaD Biographical Aonuat, Vols. I.— III ; par Joaqdih Manuel De Mac
The Empii-H ot Braii! al the Universal Exhibition io PhilaJelphia, 1876.
Archives de iluseu Nacional, Vol. I.
BROCHURES :
G. H. KiSAHAN. M.R.I.A., Dublin :—
Granitic and ottier Ingenite Rocks or Yar^onnaughl anil Ihc Lower Owle.
Prof. O. G. Mabsb :—
On the Od ont orni thés, or Birds wilh Teclh.
T. B. Bbooks:—
On the Youngest B >ronian Rocks south of Lake Superior, ead tbe Age of tha
Copper-beariDg Séries.
Edwin Gilpin, m. a. : —
Iron Ores in Pictou Counly. Tor Ihe Philadelphia Exhibition.
Edwabd HiTcHcoiiK, D.D., LL.D. :—
Discourse ou the Ruiigious Bearings of Man's Création.
Samuel B. Scl'ddbr ; —
Report upoD the Orlhoplcra collected by the expeililioa Tor Geotogical Survey
west oftbe lOOili Meridian during Reld-season 1ST5.
A Cosmopolitan Bullerfly, its Birtbplace and Nalural History.
James D. Dana ; —
16 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Expédition to Ihe Arctic Sea : John Rae.
Discoveries on the North Coast of America ; Thomas Simpson. _
Field Geology ; W. Henry Penmng.
The Geological Distribution of Animais, 2 Vols. ; Alfred R. Wallace.
Flora Fossillis Arctica, 2 Vols. ; Du. Oswald Herr.
Report on American Goals ; Walter R. Johnson.
Tlio Goal Trade of British America ; Walter R. Johnson.
Remarks on Geology and Mineralogy of Nova Scotia ; Abraham Gesner,
Tho Geological Record for 1874 ; William Whitaker.
Descriptive and Analytical Botany ; Le Maout and Decaisxe.
Cotton's Map of Minnesota, Wisconsin and Dakota.
Oiïicial Catalogue British Section, International Exh»tion, Philadclphia.
OlRcial Catalogue of the Japanese Section, International Exhibition, Philadelphia.
Annual Record of Science and Industry, 1876 ; Spencer P. Baird.
The Naturalisas Directory ; Samikl E. Cassino, Saiom, Mass.
Bunsen's Geometry, London, 1857 ; R. Bunsen. v.
V
s
y
PUBLICATIONS ET JOURNAUX SCIENTIFIQUES ^
AUXQUELS SOUSCRIT LA COMMISSION.
>
Annals and Magazine of Natural History, Londres.
Annales de Chimie et do Physique, Paris.
Annales des Mines ou Recueil des Mémoires sur l'Exploitation des Mines, Paris.
American Journal of Science and Arts, New-Haven, Conn.
American Ghemist, New-York.
Chemical News, Londres.
(Comptes Rendus, Paris.
Canadian Naturalist, Montréal.
Canadian Patent Office Magazine, Montréal.
Engineering and Mining Journal, New-York.
English Mechanic, Londres.
Jahresbericht ; Alex. Naumaxn.
Geological Magazine, Londres.
Elsners Ghemische-Technischo Mittheilungen.
Journal of Chemical Society, Londres.
Iron : The Journal of Science, Metals, Manufactures, Londres.
Les Mondes, Revue Hebdomadaire des Sciences, Paris.
Mining Journal, Londres.
Nature, Londres.
Popular Sciences Review, Londres.
Philosophical Magazine, Londres.
Proceedings of the Academy of Natural Sciences, Philadelphie.
Quarterly Journal of Science, Londres.
Quarterly Journal of the Geological Society, Londres.
Revue Universelle, Paris.
The Iron Age, New-York.
The Zoologist, Londres.
Van Nostrand's Eclectic Engineering Magazine, New-Yo<'k.
r
E APPORT
, EXPLORATIONS DANS LA COLOMBIE-BRITANNIQUE, ^
SUBTOUT DANS LES BASSINS DES RIVIÈRES A L'EAU-NOIKE, AU
SAUMON ET NÉCHACCO, ET SUR LE LAC FRANÇOIS,
GEOROK M. DAWSON, M-SR. Asso<;.. M.R.G.,
ALFRED R. C. SELWYN, Ken., M.S.R., M.S.G.
F ivril dernier, aussitôt que le temps le permit, je commençai -Rfiflon
mes travaux de campagne réguliers eu faisant un examen prélimi- rtîi"a^
lia-' des environs de la rivière aux Sangsues (Leeck river), dans
l'il e Vancouver. Je fia ensuite, l'occasion s'en présentant, une
courte visite à Bute lulet, et le 19 de mai je quittai Victoria pour
me rendre dans l'intérieur de la Colombie, où je passai la plus
grande partie de l'été. Les routes suivies et les localités particu-
lières qae j'ai examinées sont décrites dans les pages qui suivent.
Pou." ;^3i conformer aux instructions qui m'avaient été données,
je m - cupai surtout de la région comprise entre la rivière Fraser
jiontagues de la Côte, à l'est et à l'ouest, et entre la vallée de
' i-Coola et le lac François, au sud et au nord. L'on exami-
■•rs dans cette région plusieurs ligues comme routes possi-
b) chemins de l'er, et elle formait aussi une suite naturelle
; dans laquelle les travaux de reconnaissance avaient été
ivie durant l'été de 1875.
onrtes excursions furent faites, à la lin de l'automne, dans
' >n de la Caribou e* ..a oassiu houiller de la Nicola, Quel-
■"1 xs de leurs résui:ats, avec d'autres détails d'un intérêt
r ut économique, c \t é:é publiés comme Annexe S. du rap-
por. néral des Explorations du chemin de fer Canadien du
P le, publié dernièrement, et sont reproduits ici après avoir
ti' i^és.
18
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Remercie-
ments.
Directions
vraies.
Orthogrraphe
des noms
sauvages.
Nous devons des remerciements aux messieurs employés à
Texploration du chemin de fer Canadien du Pacifique, pour
leur courtoisie et leur obligeance à nous fournir les moyens de
transport, des provisions, etc., même au risque de se mettre eux-
mêmes dans l'embarras en le faisaat. l*endant la saison des
travaux faits sur la terre ferme, j'ai été habilement aidé par M.
Amos Bowman, à qui je dois de sincères remerciements, ainsi
qu'au professeur Macoun et au Dr. Gr. Engelman, qui depuis ont
aidé à déterminer quelques-uns des spécimens botaniques dont
j'avais fait c(»llection.
A l'exception des mentions incidentes qui se rattachent à la
description générale du pays, la géologie superficielle, non plus
que l'historique de la période glaciaire et de ses dépôts, n'est pas
traitée dans le présent rapport, le temps que j'avais à ma disposi-
tion ne me permettant pas de le faire.
Les directions données durant tout le cours de ce rapport sont calcu-
lées d'après le méridien vrai.
(Dans les noms sauvages de localités, lorsque la manière de les
épeler n'a pas été fixée par un long usage ou par une publication
antérieure, j'ai suivi l'orthographe du Sniiihsonian Standaro
Vocabulary aussi près que possible, sans avoir recours à doi
caractères spéciaux ; néanmoins oo doit se prononcer ow, comm(
dans "poule." Les mots ainsi épelés d'après leur prononciatioi
sont divisés en syllables par des traits-d'union.)
v<sg'tatlon â
Que nel.
Bancs.
DESCRIPTION GÉNÉRALE DU PAYS, ET ROUTES PARCOURUES.
De Quesnel au pont de V Eau-Noire, — En approchant de Quesn(
par le sud, beaucoup de plantes des régions sèches du plateau d
l'intérieur disparaissent et sont remplacées par d'autres mieu
appropriées à un climat plus humide. En même temps, l'o
voit que le grain peut être cultivé ici sans irrigation, de mêir
que dans le nord. Les 28 et 29 de mai de l'année dernièi
l'amélanchier ou poirier sauvage (Amelanchier Canadensis),
pimbina (Viburnum pauciflorum)^ et la violette des bois (Vie
Canadensis) étaient en pleine floraison. La fraise sauvage {Fi
garia Virginiana) montrait encore beaucoup de fleurs ; et '
bractées florales de la graine de tourte {Cornus Canadensis) co
mençaient à blanchir. Les baies de la Shepherdia Canadien
étaient formées, quoique encore petites.
En quittant le bord de la rivière en face de Qaesnel, le sent
monte graduellement sur un terrain accidenté, dû à d'ancie
I
5
I
RAPPORT PAR M. GÈORGÈ M, t)A\VSON. 19
éboulis qui ont modifié les talus des terrasses qui bordent la
vallée de la rivière. Les deux plus apparentes et les mieux for-
mées sont élevées de 150 et 560 pieds respectivement au-dessus
du niveau des plus hautes eaux de la Fraser, et la dernière repa-
rait encore à une élévation de 100 pieds au-dessus du cours d'eau
appelé la rivière de TOuest, à dix milles de Quesnel.
Le niveau ffénéral du plateau est ici d'environ 850 pieds au- riatenu entre
i; 1 1 Cl Quesnel et
dessus de la r raser, ou 2,550 pieds au-dessus de la mer. Sur sa^'^a^-^'otre.
sarface, les espaces de terrain plan cessent de se montrer, et ils
sont remplacés par de basses collines et des monticules, formés
d'argile caillouteuse, qui est ici dure et partiellement arénacée, de
couleur fauve pAle, et chargée de galets roulés et de cailloux de
diverses origines, mais qui proviennent pour la plupart de roches
que Ton peut attribuer à la formation de la Crique de la Cache
Inférieure. L'on ne rencontre pas de basalte en place dans cette
partie du plateau qui est traversée par le sentier, mais il est assez
abondant sous forme de cailloux là où l'on atteint le niveau du
plateau pour la première fois en partant de la vallée de la Fraser.
En quelques endroits, les basses collines de transport montrent
une tendance très générale à avoir leurs axes les plus longs sud
et nord, et dans une localité une petite colline rocheuse, qui perce
à travers l'épais dépôt d'alluvion, avait un rempart en forme
d'éventail, formé par des détritus, sur son côté sud. Une chaîne
de basses collines qui s'élèvent au-dessus du plateau au sud-ouest
du sentier, paraît courir dans une direction générale N. 55® O.
Leurs sommets peuvent s'élever à 500 pieds au-dessus du
niveau général. En arrivant au lac aux Oies ou Herkyelthtie, —
à mi-chemin entre Quesnel et le pont de TEau-Noire, — cette
chaîne s'abaisse, et une contrée irrégulièrement montagneuse et
onduleuse s'étend A^ers l'ouest. Ce lac se trouve à environ 1,050
pieds au-dessus de la Fraser. Au-d^là du lac aux Oies, un plateau-
terrasse considérable et légèrement onduleux, ayant une éléva-
tion moyenne de 1,012 pieds au-dessus de Quesnel, ou 2,706 '^^ au-
dessus de la mer, a été remarqué. Les matériaux de ce plateau
et ceux qui couvrent la surface du pays généralement sont d'ar-
gile caillouteuse comme celle décrite plus haut, qui, bien qu'elle
imi lique imi dépôt aqueux, est par endroits tellement accidentée
de remparts et de crêtes, qu'elle fait croire à des moraines. Au
• La hauteur du coteau sur Inquel Qiipsn^l est construit se trouvant h une éléva-
tion (le 1,694 pieds, comme on Ta conslaU' par des séries simultanées d'observations
barométriques faites sur les lieux, et par un relèvement fait à l'instrument.
20
EXPLORATION GÉOLOGJQtlE DU CANADA.
Effet (les
Incendies.
bout de quelques milles, la chaîne redevient assez bien définie à
l'ouest, et atteint sa première hauteur ; elle court parallèlement
au sentier à une distance moyenne d'environ trois milles, mais
elle en est séparée par une large vallée qui contient une chaîne
de petits lacs et de grandes prairies marécageuses. Du bord
septentrional de la vallée de l'Eau-Noire, Ton a une vue très
étendue, et Ton y voit la continuation nord-ouest de cette chaîne
— appelée la chaîne du Télégraphe — et la région plus basse qui
s'étend vers le fort G-eorge.
De grands et fréquents incendies ont ravagé les forêts entre
Quesnel et l'Eau-Noire, et ont détruit la forte crue primitive de
pin gris de l'ouest (P. contorta) et de sapins de Douglas (Abies
Dovglasti)^ et en certains endroits, ils ont, sur des espaces consi-
dérables, fait disparaître complètement les arbres abattus par le
vent. De petits aulnes, des trembles et quelques pins gris épars
viennent sur ces étendues brûlées, ainsi qu'une herbe qui, bien
que parfois coriace et " sûre," est souvent de bonne qualité et est
mélangée de pois et de vesces sauvages. Il est évident que la
destruction de la forêt a amené l'assèchement du sol, car l'on
rencontre des endroits qu'il avait fallu couvrir de " corderoi "
lorsque le sentier a été ouvert, et qui sont aujourd'hui tout à fait
secs et durs. La végétation sur le plateau est sensiblement plus
tardive qu'à Quesnel, et cette différence devient plus apparente
lorsqu'on atteint à des hauteurs de plus de 2,000 pieds. Le seul
terrain propre à l'agriculture se trouve à quelques milles de
Quesnel, et celui qui se trouve au-delà de la vallée immédiate de
la Fraser est d'une étendue fort limitée.
La vallée de l'Eau-Noire près du pont, avec ses côtés bordés de
i'Eau-Noire. tcrrasscs singulières, a été décrite dans un rapport antérieui
(1876-76, page 269). La hauteur de la rivière elle-même au
dessus de la mer, rapportée par le baromètre à partir du point de
repère le plus rapproché qui se trouve sur la ligne de tracé cl<
M. Bell de 1875, est de 2,170 pieds.
Dupont de t Eau-Noire à la rivière Eu-chen-i-ko^ etc. — Sur L
bord septentrional de la vallée de l'Eau-Noire, le prétendu sentie
de la Bella-Coola quitte le sentier bien battu du Télégraphe, e
suivant la rivière à l'Eau-Noire et ses tributaires jusqu'à ce qu
l'on atteigne ceux de la rivière au Saumon, finit par conduire a
Comptoir du Saumon (Salmon House), près de la tête du canal d
Dean, et aux villages de Sauvages établis sur la rivière Belb
Coola, qui se décharge dans le Bras de Bentinck (Bentinck Arm
Ce sentier paraît, d'après les marques faites sur les arbres et ce
Hauteur de
la rivière A
Sentier de
Bella-Coola.
RAPPORT PAU M. GEORGE M DAWSON. 21
tailles aatres circonstanceB, être très ancien, et de fait, nous Barjîns
par le récit de Sir A. Mackenzie de son voyage à l'océan Pacifi-
que, qu'il était d'un usage constant à ceij^e époque (1793). Il eu
parle comme étant un sentier bien battu, et il a probablement été
longtemps l'une des grandes routes de commerce entre les tribus
du littoral et celles de l'intérieur. Ainsi que tous les autres sen-
tiers des Sauvages dans la partie septentrionale de la Colombie-
Britannique, depuis la grande diminution de la population abori-
gène par 1» petite vérole, il est devenu en beaucoup d'endroits
fort encombré d'arbres abattus par le vent.
A cinq milles du pont de l'Eau-Noire, le sentier quitte le bord p]j';î.he^ .,.
de ia rivière et se dirige vers l'ouest en traversant la chaîne du t'.^'" ^''■'
22 EXPLORATION r.ÉOLOGIQi:E Dl' CANADA.
begiucoup d'îles allongées formées par des crêtes de gravier comme
celles dont je viens de parler, mais dont le faite n'est pas distincte-
ment plat. Dans les deux cas, ces crêtes paraissent être des
moraines, mais aux niveaux inférieurs elles doivent avoir été
quelque peu modifiées par l'action presque contemporaine de
l'eau. A cinq milles en amont du lac Tas-un-tlat se trouve celui
de Klun-chat-is-tîi, d'un mille trois quarts de longueur, avec une
éléA^ation de 3,070 pieds. Près de l'extrémité occidentale de ce
lac, le ruisseau Tai-uk se jette dans l'Eu-chen-i-ko en venant du
sud-ouest. Ce ruisseau avait, le 6 de juin, une largeur d'une ^
dizaine de pieds, un courant très rapide, et douze pouces d'eau.
Nous fûmes obligés de le suivre dans notre exploration, la rivière
conservant beaucoup le même aspect qu'elle avait présenté jusque
pmbLbîedu ^^' ^.^'^^ ^^^^ direction générale N. 42^ 0. Les Sauvages me
lignite. dirent qu'il existait dans la vallée, à environ une journée de
marche de cet endroit, des roches d'une couleur remarquable,
d'où il s'échappe de la vapeur ou de la fumée en hiver. Cela
peut très probablement être un cas de combustion spontanée
d'une couche de lignite, comme celle que l'on rencontre à Quesnel
et qui a été décrite dans le rapport de 1875.
caraçtèredes La partie de la vallée de l'Ku-chen-i-ko que nous avons suivie
la vallée de -^ *
rKu-chen-i- ^ une direction générale N. 05^ O. Au nord, elle est bornée par
un terrain qui s'élève graduellement et par des collines qui
forment partie de la chaîne du Télégraphe ou les flanquent. Des
collines se montrent du côté sud à quelques milles de sa jonction
avec la Na-tan-i-ko, et elles continuent à augmenter en hauteur
et en largeur à mesure qu'elles s'avancent vers le nord-ouest. En
quelques endroits elles peuvent s'élever de 1,000 à 1,500 pieds
au-dessus de la rivière. La vallée est large et à fond plat, et
tandis que son côté sud est fortement boisé, sauf en certains
endroits où l'incendie a passé, le côté nord, ainsi qu'une partie
considérable du terrain plat qui longe la rivière, est généralement
découvert et offre un aspect fort attrayant, car il est couvert
d'herbe en touffe (bunch-grass,) avec des talles d'oignons sauvages
et quelques touffes de sauge {Ariemisiafrigida). Il y a peu cle
terre arable dans la vallée, mais il y en a une étendue considéra-
ble qui peut servir de pâturage. Le 5 de juin, l'herbe nouvelle
se montrait déjà et dépassait l'ancienne, tandis que de petits espa-
ces, qui avaient été brûlés, étaient d'un vert éclatant. Un Sauvage
qui a l'habitude d'hiverner quelques chevaux ici fauche ixiic
meule de foin pour leur usage en automne, et il ne s'occupe pl-cii
d'eux jusqu'au printemps suivant.
RAPPORT PAR M. GBORGE M. DAWSON. 23
Là OÙ il se trouve des grèves sablonneuses, le pin gris vég^^tation.
forme invariablement des bosquets, dans lesquels j'ai remarqué
que beaucoup d'arbres étaient morts ou dépérissaient sous Taction
d'un parasite, VArcuthobium^ qui pend aux branches par masses.
La rivière est généralement bordée de bosquets de hautes épinettes
noires symétriques (Abies Engelmanni)^ tandis que de petits trem-
bles couvrent les pentes. On peut regarder cette vallée comme
étant le type de beaucoup d'autres qui croisent la partie nord du
plateau intérieur, dont la plupart sont encore inconnues, mais
qui doivent représenter au total une grande superficie capable de
nourrir des bestiaux et chevaux. En montant sur les plateaux
plus élevés ou les petites collines qui bordent la vallée, on trouve
que la surface en est composée d'argile endurcie, généralement
pierreuse, et qu'elle est couverte d'une épaisse forêt de pin
gris, ou d'une nouvelle pousse qui succède aux incendies.
Lorsque le bois a été assez complètement détruit par le feu, et
que les arbres qui restent encore debout ont été abattus par le
vent, et que ceux-ci sont à leur tour brûlés par un ou plusieurs
autres incendies, il en résulte fréquemment un assez bon pâturage,
et en beaucoup d'endroits l'herbe, les pois, les vesces et autres
plantes nutritives viennent en abondance.
En suivant le Tai-uk sur un parcours de huit milles, on enixïTai-uk.
trouve la source dans le lac Choo-tan-li, à une élévation de 3,600
pieds. La vallée de ce cours d'eau est étroite, et ses côtes s'élè-
vent plus rapidement que la surface générale du pays ne gagne
en élévation, en sorte qu'en arrivant au lac, on parait être à peu
près au niveau du plateau. Les montagnes Kuy-a-kuz, qui
s'élèvent à l'ouest, laissaient voir de grandes plaques de neige sur
leurs sommets à cette date (7 juin).
C'est sur le prolongement nord-ouest de cette chaîne que se
trouve la montagne Fawnie ou Toot-i-ai.
Des terrasses sont bien déployées dans la vallée de l'Eu-chen-i-ko, Terrasses,
à des hauteurs que l'on estime, près du lac Tas-un-tlat, à 40, 100,
et 250 pieds au-dessus de la rivière. La plus haute d'entre elles
aurait une élévation d'environ 3,280 pieds au-dessus de la mer.
Près du Tai-uk, l'on trouve des terrasses de 3,400 à 3,500 pieds
au-dessus de la mer.
En voyageant du lac Choo-tan-li vers le sud jusqu'à la rivière iiégion entre
à l'Eau-Noire, une partie du sentier des Sauvages, très obscur et l'Eau-Noîre.^
presque abandonné, qui part du lac To-tuk et se dirige vers les
lacs Cluscus, a été suivie. La contrée que l'on traverse est une
suite de crêtes, qui couvrent plus ou moins régulièrement dans îj
24 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU C
des directions est et ouest, séparées par do'
par des savanes et des lacs. Leur élév
environ 4,500 pieds, et leurs flancs no
épaisse forêt de hautes épinettes noires ti
sapin baumier [Abies lestocarpa)^ qui pousî
et mousseux, sur lequel il y avait enco
Tombre des arbres le 7 de juin. Les fl:
sont moins fortement boisés, mais il sV
abattus et déracinés qu'il est presqi
Dans cette haute région, Ton voit rare
y avoir une grande épaisseur de sédî
sont dispersés à la surface en beaucc
-Noi^e. dallée de T Eau-Noire au nord d(
de la vallée de TEau-Noire, de mên
de son étendue entre cet endroit et
inférieur, ressemble beaucoup à
viens de décrire, mais sur une pi
nord est généralement nu, ou léf
en touffe, des oignons sauvages,
et Galium boréale^ tandis que des
nains (Betula glandulosa) l)ordei
sente un assemblage de plant
beaucoup plus fortement boisé'
tremble, et de temps à autres ("
pect de la vallée est agréable
dance pour les animaux, que
pas entièrement, en sorte quf
leurs chevaux se tirer d'affaî
saison. Les bords en pente
nais ne montrent que peu
lents qui forment terrasse
banc " très distinct, qu'
usieurs milles à une é
pelé lac Eu-chen-i-ko s
ière, ou de 3,476 piedf
me coule assez rapid(
ac qui la caractérise
)aysage. Je n'ai p;
ies barrières roch
port.
înviron un mille
rivière tombe <?
Rapport par m. oeorge m. dawsom. 25
SUT an Ht de basalte colonnaire gris. Cette chute eet symétrique
et forme comme un rideau, et l'eau en est d'une couleur d'ambre
foncé.
A deux milles au nord du lac Cush-ya, à une élévation, d'après Lac Kuy-a.
les cartes du chemin de fer, de 500 pieds au-deesus de lui, se
tronve le lac Kuy-a-kuz, qui va presque de l'est à l'ouest, comme
larallée de l'Eau-Noire, mais décharge ses eaux vers le nord
daRs la Néchacco. Il est remarquable qu'à l'exception de l'Eu-chen- RemarqQabie
i-ko, — qui coule dans une Vi^llée presque parallèle — l'Eau-Noire plateau d'e-
ue reçoit aucun affluent important du nord, la surface du plateau
paraissant pencher vers le nord, en général, à partir du bord
même de la vallée. Ce fait est particulièrement visible dans la
partie inférieure de son cours, où des ruisseaux qui finissent
pat se jeter dans la Chilacco s'avancent presque à portée de fusil
de son rebord nord. Le côté nord et nord-est du lac £uy-a-kuz
est bordé par les montagnes de la chaîne des Kuy-a^kuz, tandis
que le plateau légèrement ondulenx, et dont le sol est sablonneux
et rocheux, qui le sépare de l'Eau-Noire, a une élévation moyenne
d'environ 8.700 pieds.
Région qui avoisine le Sentier et la ligne du tracé, vers CovesLonénie
" ^ ni- l'Eau-NoIra.
par tes lacs Cluscvs et la vallée de la rivière au Saumon fusqu à la
rivière Tltasr/oiicor—La rivière à l'Eau-Noire est traversée en plu-
sieurs endroits par les Sauvages qui se rendent aux lacs Cluscus,
mais le plus couna de ceux-ci est celui qui se trouve à son con-
finent avec la rivière Cluscus. A l'eau hante, on ne peut traverser
k rivière dans ces parages qu'au moyen de radeaux, mais cela se
fait facilement. La rivière Cluscus paraissait avoir, le 15 de juin,
une largeur de vingt pieds et une profondeur de deux pieds,
irec une pente d'environ un sur dix. L'eau avait une tempéra-
26
EXPLORATION GÉOLOGIQUE OU CANADA.
Terrasseg.
Haut de la
rivière A
l 'Eau-Noire.
savanes. Le côté nord du premier de ces lacs a un aspect très
agréable, car le terrain s'abaisse en douces ondulations jusqu'au
bord de l'eau et est parsemé de bosquets de trembles et d'épinettes,
lorsqu'il n'est pas couvert d'une herbe luxuriante. La côte
nord du lac supérieur est semblable, mais plus raide, et elle offre
une moindre étendue de terre à pâturage. Le lac d'en bas se
trouve à une quarantaine de pieds plus élevé que l'Eau-Noire.
Une terrasse, que l'on estime avoir 100 à 120 pieds d'élévation,
est visible, et l'on en voit une seconde, près de son extrémité
inférieure, qui atteint environ 300 pieds de hauteur. On voit la
vallée qui renferme le lac se continuer à l'est au-delà de sa
décharge. A l'extrémité ouest du premier lac se trouve une
cabane de Sauvage, et elle sert depuis longtemps de rendez-vous
pour les aborigènes, l'emplacement d'un ancien établissement de
la Compagnie de la Baie d'Hudson étant visible tout près de là.
Le sentier que je viens de décrire est celui qui a été suivi par Sir
Alexander Mackenzie dans son voyage vers la mer, le nom sous
lequel il désigne les Sauvages de la localité étant Slova-euaS'
Dînais. Il y avait, à l'époque de sa visite, deux maisons à l'ex-
trémité supérieure du lac, qui, dit-il, occupaient une position des
plus délicieuses. *
En quittant la partie supérieure du second lac, le pays change
pour le pire. Des fragments brisés de basalte parsèment la sur-
face en beaucoup d'endroits, et un sol sec et sablonneux alterne
avec des savanes. Au bout de trois milles, on arrive à la rivière
Cush-ya des cartes (la Tsan-tsed-a-ko des Sauvages). Le 16 juin,
on estimait qu'elle avait quinze pieds de largeur et deux de pro-
fondeur, avec un courant rapide. Au sud, à une légère distance,
la face nord du plateau basaltique apparaît comme une basse
falaise brisée de basalte colonnaire ; elle court au sud-ouest jus-
qu'à une certaine distance de ce point, et elle a été notée par Sir
A. Mackenzie comme étant une "haute crête rocheuse" f <l^i
s'avance vers la gauche. La région traversée par le sentier à
partir de cet endroit jusqu'au troisième gué de l'Eau-Noire peut,
de fait, être regardée comme formant la bordure déchiquetée et
plus ou moins dénudée qui sépare le flanc nord du plateau vol-
canique et la rivière à l'Eau-Noire. Cependant, l'on voit de plu.e
anciennes roches à la surface, en quelques endroits. Le sentiei
• ''Voyages from Montréal on fhe River Si. Laurence ^ Ihrough Ihe Conlinenl of Anx
rica, io ifie Frozen and Pacific Océans.'' Londres, 1801, page '298.
t Op. cit., page 300.
BAPPORT par m. GEOBGE m. DAWSOPf. 27
suit, pendant environ trois milles, la rive sud du lac Tsa-cha, *
en traversant trois cours d'eau. Le premier et le plus important
d'entre eux avait un volume de dix pieds par deni, et une pente
d'environ un sur dix. Ici, l'ancien sentier de l'exploration du
C. F. G. P., qui conduit au lac Chizicut, s'en éloigne, et à environ
nn mille pins haut, des roches de la formation du lignite tertiaire
sont visibles sons les basaltes, quoique l'on ne rencontre pas de
charbon. Le côté nord du lac Tsa-cha, qui est l'un des élargisse-
ments de l'Eau-Claire, est en partie découvert et herbeux, avec
quelques bouquets de tremble, épinette et pin, et il s'élève à peu
de distance en collines rocheuses et disloquées.
A. huit milles plus loin se trouve le lac Tse-tzi, qui a près d'un Lac».
mille de longueur, et qui est bordé de falaises basaltiques basses
du côté sud-est, et un peu plus loin on arrive au lac Klootch-oot-ai
qui a près d'un mille et demi de longueur et se décharge dans le
premier. Entre ces deux lacs, le sentier des Sauvages qui conduit
à Bella-Coola ou au Bras de Bentinck fait un coude, et il en sera
question plus loin. Ici encore il y a quelques cabanes ou maisons
Sauvages, et des prairies marécageuses d'une étendue considé-
rable. A environ un mille plus loin que le lac en dernier lieu
mentionné, l'on arrive au lac Tsil-be-kuz (Kultus-Cootie des
cartes) par son extrémité est. Il se décharge à l'ouest dans
l'Eau-Noire, qui f.iit ici un crochet autour de ce dernier lac et des
deux précédents. A son troisième gué, au nord du lac Tsil-be-
knz, l'Eau-Noire, au lieu de couler dans une profonde vallée
comme auparavant, est presque au niveau général du plateau, et
qnoiqne l'oa puisse facilement la passer â gué au milieu de l'été,
elle avait un courant très-rapide en juin, ce qui la rendait difficile
à traverser en radeau et pour les chevaux, qui sont obligés de
la passer à la nage.
Do la rive nord, l'on a une magnifique vue d'une chaîne de AncienneH
montagnes neigeuses, dont les parties les plus élevées sont com- volcaniques,
prises entre S. ST.S** O. et S. 5° O. La snr&ce du pays monte
graduellement vers leur base, et les cimes en sont plus ou moins
couvertes de neige, dans les parties qui se trouvent à l'ombre,
durant tout l'été. Les pics atteignent probablement une élévation
de 7,000 pieds au-dessus de la mer, ou près de 3,500 au-dessus du
point de vue. Ces montagnes forment la chaîne centrale de trois
chaînes neigeuses qui se trouvent à l'est des moutt^nes de la Côte,
■ Ce nom s gniOe grosso picrrp, ou morilagne, et pour désigner la colline roclieuse
qni se b^>uve sur sa berge nord, il est changé en Thracha sur quelques cai-lcs.
28
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Lac Ellguck
ou Uhl-ghak.
Lac Gatcho.
entre les vallées principales de l'Eau-Noire et de la rivière au
Saumon au nord, et celles de la Bella-Coola et de ses affluents au
sud. Elles sont appelées Il-ga-chuz par les Sauvages, tandis que
celles qui se trouvent entre elles et celles de la Côte sont dési-
gnées sous le nom de Tsi-tsutl, et celles de Test sont nommées It-
cha. Entre les chaînes d'Il-ga-chuz et de Tsi-tsutl, il se trouve
une remarquable montagne isolée appelée le Pic de Beece, ou
d'Anahim, et elle est située sur le côté ouest de la partie sud de
la rivière au Saumon. L'on supposait d'abord, d'après leur appa-
rence, que ces montagnes étaient formées de lits, comme celles
des environs du lac Tatlayoco, renversés à des angles doux sur les
flancs des roches métamorphiques. Je constatai néanmoins plus
tard qu'elles se composent entièrement de matières volcaniques,
et qu'elles marquent le site de trois grandes ouvertures qui, à
l'époque tertiaire, ont dû fournir la plus grande partie du basalte
dont la région est inondée.
En avançant à l'ouest environ dix milles et demi, l'on suit la
vallée de rUhl-gha-ko, qui est un tributaire important de l'Eau-
Noire, et l'on arrive au lac Eliguck (ou plus correctement Uhl-
ghak). Le pays est plat ou légèrement onduleux, et le sol est
sablonneux ou pierreux, plus ou moins boisée de petits pins, et, à
l'exception de quelques endroits de peu d'étendue, il n'offre pas
même d'herbe pouvant servir à la nourriture des animaux. Le
ruisseau qui sert de décharge au lac avait une largeur d'une
quinzaine de pieds, près du lac, et une profondeur de deux pieds,
avec un courant presque imperceptible. Au lac, il y a une prairie
de belle herbe, ainsi qu'une maison de Sauvage appartenant à un
homme d'une certaine importance appelé Smi-you, et quelques
fosses d'Indiens. Je crois que c'est l'endroit décrit à la page 304
du récit de Mackenzie. Le lac Uhl-ghak a environ trois milles
de longueur, et il s'y trouve une colline rocheuse assez élevée du
côté nord.
A environ seize milles à l'ouest-sud-ouest d'Uhl-ghak, l'on arrive
à la rivière au Saumon, après avoir traversé les eaux qui forment
les sources sud-ouest de la Néchacco, dans la région intermé-
diaire. La région située entre les lacs Uhl-ghak et Gatcho (pins
correctement Ilgatcheo) est accidentée et montagneuse, bien que
sans élévations considérables, les parties les plus élevées de lau
surface étant des débris de roches basaltiques et autres du platea.xi
volcanique, tandis que des couches plus anciennes se montrexxt
dans le terrain bas. La surface des coteaux ou hautes terres esl
pierreuse, sèche et stérile, alternant avec des savanes mousseuse; s
RAPPORT PAR U. GEORGE M. DAWSON'. â9
dans lesquelles l'Abisi Engelmanni atteint parfois un diamètre de
trois pieds, et avec d'épaisses forêts de pin gris de l'onest, qui
s'élève à une grande hauteur et atteint en beancoup d'endroits
un diamètre de plus de dix-huit pouces. Au lac Qatcho se trouve
une autre maison de Sanvage et quelques tombes, ta maison m
étant la mieux construite de toutes celles que j'ai vues à l'inté-
TÎenr, et quoiqu'elle ait été réparée pour un grand poWo/cA cet été,
elle porte des signes évidents d'une grande antiquité. Je n'ai
aucun donte que c'est la maison mentionnée par Mackenzie à la
page 807, et que la " rivière " qu'il traversa (p. 308) était la
décharge du lac G-atcho, qui se jette dans la Kéchacco.
Entre le lac Gatcho et la rivière au Saumon, l'aspect du pays
est à peu près le même, mais en quelques endroits, là ou l'épaisse
forêt de pin gris ou cyprès a été partiellement détruite par le feu,
nous avons remarqué une abondante venue de graminées. Quel-
30
EXPLOftAÏlON GÉOLOr.IQfE hV CANADA.
Chute de la
rivière au
Saumon.
Rivière
liiaHyuuoo.
dioicum el la Smilacina ste.Uala ftaiont communs sur les rives her-
beuses.
Plus bas sur la rivière au Saumon, qui offre des preuves
constautes de pluies plus abondantes, la forêt n'a pas été bruire
et se compose en grande partie de jnn gris en hauts bosquets
foncés. Une ou deux petites plaques de neige ont été obser\'ées
dans les parties les plus ombragées du bois. Un changement
correspondant se produit dans les broussailles, car le Lycopoditm
complanatum devient abondant, tandis que la magnifique Calypso
boreaiis couvre de grands espaces du sol mousseux, et la Viola
sarmentosa et Pachy»tinia myrtinites apparaissent. A environ six
milles en amont de l'embouchure de la rivière Iltasyouco (appelle
par les Sauvages Pun-chi-as-ko), la rivière au Saumon fait son
premier grand saut, dans une chute d'environ quatre-vingts i)ieds
de hauteur, qui descend i)ar plusieurs marches. L'eau ne s'arrête
pas au pied de la chute, mais elle continue à former un rapide
bouillonnant aussi loin que la vue peut porter; puis, quittant ici le
niveau général du plateau, elle entre dans son ramm^ et à une
distance de quarante-cinq milles elle atteint la mer après avoir
accompli une descente de près de 3,000 pieds. La . rivière
Iltasyouco, qui se jette dans la rivière au Saumon du côté nord, a
environ sept milles de longueur entre sa sortie du lac Si-gut-lat ou
Tse-houts et sa jonction avec la rivière au Saumon. La teinte
bleuâtre de son eau forme contraste avec la teinte ambrée de cette
dernière. En juin, elle paraissait charrier moitié ou les deux tiers
du volume d'eau de la rivière au Saumon. La vallée de la rivière
est de 800 pieds au moins au-dessous de l'élévation moyenne du
pays, et elle aflecte la forme d'un bassin carré, avec un large fond
arrondi. 11 y a de basses terrasses à plusieurs niveaux près de la
rivière, et l'une d'entre elles, qui est bien distincte près du lac
Si-gut-lat, a une élévation d'environ 200 pieds au-dessus de celui-
ci, et se compose de gravier roulé et de sable. La rivière elle-
même, quoique souvent bordée d'un côté ou de l'autre par des
berges élevées, ne coule jamais dans ce qu'on peut appeler un
canon, A un mille au-dessus de son embouchure, elle forme une
chute très pittoresque, sur des roches de la formation volcanique
mésozoïque qui caractérisent cette vallée. Le premier saut de la
chute se fait par une largo nappe d'eau qui se déploie en rideau,
sur les arêtes d'une roche feldspathique bleuâtre et dure, laquelle
plonge dans une direction opposée à celle de la rivière. Après
cette chute d'environ vingt-cinq pieds, l'eau bouillonne et écume
dans un vaste bassin rocheux, jusqu'à ce qu'elle soit resserrée par
RAPPORT Par m. ÛEORGB M. DAWSON. 31
les rochers dans le gonlet d'un abîme très étroit et tombe d'une
^gale hauteur entre des murs de roche perpendiculaires, comme
une masse de bulles savonneuses.
L'on remarque dans cette vallée un changement considérable Apparition
dans le caractère de la végétation, La forêt est composée d'essen-*!'''»'**»-
ces plus mélangées, les pins et épineltes étant mêlés à quelques
trembles. Le sapin baumier {Abies lesiocarpa) se montre en abon-
dance, tandis que le pin gris atteint de plus grandes proportions
qu'on ne l'a remarqué ailleurs, et VAbies Enselmanni dépasse
souvent trois pieds de diamètre et atteint à une gprande hauteur.
Une autre espèce de pin {Pinus aîbicaulis) a été observé, quoique
rarement. La pruche (Abies Mertensiana) se montre aussi; et à
la chute l'on voit des représentants rabougris du cèdre géant
(Thvja gigantea). Parmi les plantes qui forment les broussailles,
le sureau {Sambucus pubem) et la massue du diable {Echinopanax
horrida) commencent à se montrer. Tout cela indique peut-être
non pas tant un climat plus dons que plus Humide.
Du gué de la rivière au Saumon d Salmon-House, côté nord de la
Vallée de la Bella-Coola et Na-coont-loon. — Revenant maintenant
au gué des Sauvages de la rivière an Saumon, dont j'ai parlé dans
une page précédente, je rais décrire le pays depuis cet endroit
jusqu'à Salmon-House, et ensuite la régiou qui s'étend vers le sud
jusqu'à la Tallée de la Bella-Coola.
'"" -"nvant au gué le 7 de juillet, nous y trouvâmes toute la Faible popu-
n indienne réunie, se rendant à 8almon>House pour y iStHenne.
êche annuelle. Elle pouvait se composer de cinquante
te individus, qui représentaient la population d'une
■tendant jusqu'au-delà du lac Tschich au nord, et presque
t lacs Cluscus à l'est, ou environ 2,500 milles carrés de
Je me séparai ici de M. Gambie, qui continua à l'est
endre à Quesnel, mon propre parti se composant mainte-
art moi-même, de A. Bowman, assistant, d'un Mexicain
auvage de Lillonet, préposés aux bagages, et le dernier
issi l'office de cuisinier. J'engageai quelques Indiens à
jr à construire un radeau, qui fut bientôt fait, et avant la
re équipage de campement et nos provisions étaient
; les animaux traversèrent un peu plus bas, dans un
de, sans perdre fond. Les Sauvages ne furent pas lents Traveme de
r du radeau pour la confection duquel ils avaient été saumon,
nous suivant sur la rive sud, ils établirent leur campe-
kUcoup plus près du nôtre que nous ne l'aurions souhaité.
7i. — Suivi le sentier vers le sud-ouest jusqu'au lac Tanya-
32
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Caractère du
pays.
Végétation
sur le terrain
brûlé.
Lac Tanya-
bunkut.
bunkut (plus correctement Tai-a-taisli-bun-kut). Forte pluie dans
Taprès-midi et mauvais chemins, les mulets s'embourbant plusieurs
fois, et il nous fallut réparer deux ponts avant de pouvoir les
traverser. Nous dépassâmes les Sauvages sur la voie, chaque
homme, femme et entant, et même les chiens, portant des paquets
appropriés à leurs forces. Ils paraissaient tous de bonne humeur
et se rendaient à leur grande fête annuelle, la pêche du saumon,
et toute la scène ressemblait beaucoup à celle décrite par Sir A.
Mackenzie, qui parcourut une partie de ce même chemin avec
les Sauvages qui se rendaient à leur pêcherie, le 15 juillet 1793.
La région traversée aujourd'hui est rocheuse et stérile, et la
plus grande partie des bois a été détruite par le feu. Les quelques
premiers milles après avoir quitté la Traverse de la rivière au
Saumon sont sur des roches de la formation basaltique, mais près
du lac Hatly de la carte, la surface devient accidentée et ressemble
à la région située dans Tangle formé par les rivières Iltasyouco et
au Saumon ; elle est aussi déposée sur de plus anciennes roches.
L'on rencontre cependant, de temps à autre, de grandes prairies
marécageuses, qui fournissent une bonne nourriture aux animaux,
mais sont impropres à la culture. Près de l'extrémité nord de
Tanyabunkut, Ton passe sur des moraines de gravier, et son côté
sud-est est bordé, sur une courte distance, de colonnes basaltiques
très élevées.
L'état beaucoup plus avancé de la végétation dans les endroits
ravagés par les incendies, est tout-à-fait remarquable. J'ai
aujourd'hui remarqué les plantes qui suivent, dans les terrains
découverts : — Lonicera involucrata, en fleurs ; Pyrola rotundifolia,
montrant couleur; Fragaria Virginiana^ encore en fleurs, et
Anémone multifida, Rubus arcticus, et Castilleia pallida^ en fleurs ;
Achillea millejoliuvi, commençant à fleurir; Linnœa borealis, en
boutons ; Ledum latifoUum, fleurissant dans les situations chaudes ;
Sedum ? en fleurs ; Epilobium angustifolium^ pas encore en
fleurs.
9 Juillet, — Belle matinée ; gros orages accompagnés de ton-
nerre dans l'après-midi. Arrêté pour prendre quelques photogra-
phies des lacs et des montagnes, et suivi ensuite le côté nord
ouest du lac en descendant, puis campé à environ cinq milles d<
son extrémité inférieure. Le lac Tanyabunkut a environ cin^
milles de longueur; il est étroit et encaissé entre de liante
berges rocheuses et escarpées, composées de matières volcanic^we
qui sont creusées par la vallée. A son extrémité inférieure, !
vallée s'élargit, une haute falaise basaltique la bornant an nord
T
Rapport par m. obohce m. dawson. ;)3
10 Juillet. — Suivi le sentier au sud-ouest à peu près sept milles,
faisant dans le dernier mille une descente de plusieurs centaines
de pieds. Le sentier passe à mi-chemin entre la rivière au Sau-
mon à droite et la Tai-a-taesli à gauche, cette dernière servant de
décharge au lac Tanyabunkut, décrit hier. La première partie
da chemin passe sur des remparts et crêtes de moraines qui, bien Mornine
que d'abord presque entièrement formés de blocs de granit, mon-
trent bientôt une prépondérance de roches dioritiques et porphy-
ritiques grisâtres ou verdàtres, comme celles des formations vol-
caniques les plus anciennes. Après avoir fait la descente ci'
dessns mentionnée, nous trouvâmes un petit étang et une prairie
herbeuse. Ne voulant pas emporter les charges pesantes plus
loin, nous les quittâmes ici avec les mulets de bat, sous les soins
de notre Sauvage, Johnny. Continuant à cheval sur une distance
de trois milles et demi, par un sentier fort indistinct et rempli de
chablis récents, nous débouchâmes subitement sur le bord décou-
vert d'un coteau, d'où le comptoir de la rivière au Saumon (Sa/-f^im<in-
mm-House), et une étendue considérable de la rivière elle-même,
■étaient visibles. La vallée de la rivière Tahyesco — dont la Tai-
a-taesli est un bras — entre ici dans la rivière an Saumon du côté
de l'est, une étendue de terrain comparativement bas, ayant la
forme d'un triangle presque éqnilatéral, se trouvant à la jonction
des deox rivières, La pointe du triangle, dirigée en aval des
ririères, est occupée par une petite colline rocheuse, tandis que
le reste, élevé d'une centaine de pieds au-deesas de la rivière au
Sanmon, est une plaine graveleuse, qui descend par de rudes
degrés du côté de la Tahyesco. Opérant la descente d'environ
ôOO pieds par un sentier très à pic et fort dangereux, qui forme
nue suite de zig-zags aigus, nous arrivâmes à la plaine vers
quatre heures.
Les roches de ce voisinage sont principalement des felsites
très dures et des porphyrites de la formation mésozoique volca-
nique, renversées dans une attitude verticale, et traversées par des
dykes de granit. La rivière est excessivemcut rapide et turbu-
lente, et elle est encaissée entre des falaises rugueuses, qui, néan-
moins, ne forment pas une gorge très profonde. A partir des
bords des falaises, les montagnes s'élèvent en rampes rudes, d'une
inclinaison plus ou moins grande, jusqu'à une hauteur de proba-
Mement 3,000 pieds.
11 y a ici deux maisons de Sauvages, une de chaque côté de lat>cch?di
ririère au Saumon, en face d'une petite chute, oii les indigènes îp"îSii"v
font leur pêche annuelle. Un pont fort précaire, construit de
L
34 ÈXPLOllATlON oéOLÛGlQUE Dt CAKaDA.
perches et de bâtons, traverse le torrent, et ils disposent une série
de paniers sur le devant de la chute, dans lesquels tombe le sau-
mon lorsqu'il cherche à la sauter. Deux Sauvages, qui s'étaient
attachés à nous jusqu'ici, parurent fort désappointés de la hau-
teur de l'eau et de l'absence de poisson qui en était la consé-
quence. Ils me dirent qu'autrefois le pont était permanent, mais
qu'aujourd'hui le roc du milieu de la rivière, sur lequel il e^t
en partie 'appuyé, a tellement diminué de grandeur, que cette
construction est emportée chaque hiver,
îiu »ap?n dl^" A Salmon-House, le sapin de Douglas, qui ne se montre pas à
i>ougra«. l'çg^ (jg Ç0 point sur une étendue considérable du pays, se revoit
de nouveau comme grand arbre. Il y a quelques tombes mo-
dernes de Sauvages sur les plateaux, et trois petits tas de pierres,
probablement aussi funéraires, auxquels se rattachent des his-
toires superstitieuses, et chaque passant y fait l'offrande d'un
rameau.
11 Juillet. — Je pris trois vues photographiques et m'empressai
ensuite de retourner à l'endroit où nous avions laissé nos mulets.
^ntlc?aiiant -^P^^^ Ics avoir chargés, nous repartîmes par le sentier pour l'ex-
looiî!"*^"**"^'' trémité inférieu^re du lac Tanyabunkut. Nous y trouvâmes la
tribu de Sauvages, qui attendait des nouvelles favorables de
Salmon-House pour s'y rendre. J'avais appris, en questionnant
les Sauvages, qu'il existait un sentier, suivi quelquefois, entre
cet endroit et le lac Na-coont-loon, au sud de la rivière au Saumon.
Je désirais vivement l'examiner, mais j'éprouvai de grandes diffi-
cultés à trouver un guide, partie à cause de la répugnance des
Sauvages pour le travail dur, et partie aussi, je crois, parce que
peu d'entre eux avaient passé par le sentier que je voulais suivre.
Cependant, en donnant au chef un petit présent de tabac, et après
beaucoup de pourparlers, un homme fut enfin persuadé de nous
promettre de venir avec nous.
•'Pierre a fen." \2 Juillet,— 3 & partis à pied pour visiter une localité que les
Sauvages m'avaient dit produire la "pierre à feu." Je suivis le
sentier vers Bella-Coola, en traversant la Tai-a-taesli à l'endroit
où elle quitte le lac, et où elle a vingt pieds de largeur par deux
de profondeur, avec un courant lent ; la Tsul-tel-a-ko, cours d'eau
de quarante par deux pieds, avec une pente d'environ un sur dix,
peu de temps après avoir levé le camp ; et la Ko-has-gan-ko, de
soixante pieds de largeur par deux de profondeur, et dont la pente
est également forte. Ces deux derniers cours d'eau descendent des
flancs de la chaîne des Tsi-tsutl, et sont principalement alimentés
à cette saison par les neiges fondantes, car ils sont beaucoup plus
riAPPonT Par m. grosoë m, oawson. 55
^06 dans l'après-midi qne dans la matinée, après le froid de la
nuit. Sur la Ko-has-gan-ko, à cinq milles du campement, nous
trouvâmes la " pierre à fen," qui était un lignite de bonne qualité
et qui, ainsi que les rochcB qui l'accompagnent, plonge sous les
amoncellements volcaniques qui forment les montagnes Tsi-tsutl.
13 Juillet. — Partis arec notre guide Sauvage, en suivant le sen-
tier parcouru hier jusqu'à la Ko-has-gan-ko, et continué au-delà,
vers le sud, sur une distance d'environ six milles. Les Sauvages nous
nraient dit que nous devions nous attendre à trouver un mauvais
chemin, maie ils ne nous avaient pas trompés, Kous traversâmes
encore un ruisseau considérable, de dix pieds de largeur par six
de profondeur, avec un courant rapide, et continuâmes à monter
diagonalement sur le versant nord-ouest de la chaîne. Des rem-
parts et crêtes de graviers, paraissant morainiques, et fortement
boisés, alternent avec des savanes dans lesquelles nos mules s'em-
bourbent constamment. Campé à la brune à une hauteur de
3,700 pieds, dans une échancnire où il se trouvait une savane et
nn peu d'herbe, et séparant un monticule rocheux du flanc prin-
cipal de la montagne Tsi-tsutl. Du haut de ce monticule, on anoiievi
une vue magnifique de tout le pays environnant. A l'ouest, IesT«i-iBui
pics dentelés et neigeux des chaînes intérieures des montagnes
de la Côte sont visibles de l'autre côté de collines arrondies et de
la vallée de la Tahyesco. A travers ces collines, le creux de la
vallée de la rivière au Saumon était indiqué par une vapeur bleue,
dont elle était remplie, tandis que la rivière elle-même était com-
plètement cachée par le terrain intermédiaire élevé. Au nord,
nne partie du lac Si-gut-Iat parait en haut de la vallée de l'Iltas-
yonco, tandis que des montagnes couvertes de neige très éloignées
36
ÈXPLOftATÎON ÔÉOLOGlOtJE DtJ CANAM.
sur environ un mille et demi, après quoi nous traversons tiû cours
d'eau de quarante pieds de largeur et six pouces de profondeuT,
qui coule rapidement à l'ouest et se jette dans la Tahyesco. A
partir de là, on monte encore graduellement, et le sentier passe
ensuite vers le sud sur une distance de quelques milles à travers
une vallée remarquablement droite, séparée de la Tahyesco par
de basses collines à l'ouest. Une étroite prairie herbense suit la
vallée, et elle descend en pente au nord et au sud à partir de sa
partie la plus élevée, toute la surface étant saturée d'humidité et
parsemée de petits creux remplis d'eau claire. Les graminées et
caricées sont vertes et hautes à cette date, et l'on pourrait sans
doute obtenir de bons pâturages ici durant l'été. Après aroir
traversé deux autres cours d'eau — le premier de dix pieds de
largeur et six pouces de profondeur, avec un courant rapide, et le
second de quinze pieds six pouces, avec une pente d'un sur dix—
nous atteignîmes la Tahyesco et campâmes sur ses bords au
milieu de bois brûlés, à une élévation d'environ 8,690 pieds, après
avoir fait une marche de onze milles et demi dans la journée.
EpaiBseurde L'épaisscur de la neiffe dans ces bois durant l'hiver doit être
la neige ©ï* , ,
hiver. considérable, à en juger par la hauteur des branches qui ont été
brisées par elle, et par les souches des arbres abattus par les
Sauvages dans cette saison. La ligne au-dessus de laquelle on
voit de grandes plaques de neige durant l'été, sur cette chaîne des
Tsi-tsult, est beaucoup plus basse que celle de la chaîne des
Il-ga-chuz, à l'est, dont les conditions climatériques doivent,
d'ailleurs, être à peu près les mêmes. G-ros orage accompagné de
tonnerre dans l'après-midi, suivi d'une pluie continue dans la
soirée.
15 Juillet, — Après avoir traversé un bras de la Tahyesco, large de
vingt pieds et d'un pied de profondeur, avec un courant rapide,
nous avançâmes vers l'est en suivant la rivière principale, que
nous estimions avoir trente pieds de largeur par un pied de pro-
fondeur, en montant graduellement à travers une région alpine
qui s'élève à plus de 4,000 pieds au-dessus de la mer, et au-delà
des limites d'une épaisse forêt. La vallée du bras de la Tahyesco
que Ton suit ici a parfois un mille de largeur et court vers le sud
entre deux rangées de collines, — celles de l'ouest étant les plus
hautes et laissant voir, à travers leurs échancrures, les pics plus
élevés de la chaîne de la Côte. A une couple de milles du cajampe-
ment, le cours d'eau principal de la Tahyesco entre dans la vallée
que remonte le sentier, du côté droit, en formant une magnifiqnc
chute. Les arbres, qui continuent encore à pousser en toufles
Haut <le la
faliyesco.
T
\
RAPPORT PAR M. GXOHGE H. DAWSON. 3 y
là OÙ de grands amas de neige dure convient une bonne partie
de la surface, appartiennent à trois espèces : — Pinus concoria, Pinus ^\^J'^l
albicauli», et Abiet lasiocarpa — tons plus ou moins rabougris. Le
premier Tient médiocrement, mais il fourche souvent en montant,
ce en quoi il s'écarte de son habitude dans les régions plus basses.
Le second n'est pas aussi commun ; et le dernier paraît être le
pins vigoureux, car il devient gros et porte de nombreuses bran-
ches basses qui rasent la terre. Les plantes plus petites ont une
apparence assez arctique, et on les voit en beaucoup d'endroits
s'élever eu bandes successives le long des bords de la neige à
mesure qu'elle se retire. Une Galtha blanche particulière [C-
ieplosepala), une Ranunculus {R. macTanlhus), avec une Ka/mia
glauca (var. microphylla), et parfois des Spiranthes et Ledum latifo'
lium, prospèrent; dans des situations plus tempérées, une espèce
de Menziesia, bruyère {M. empetrijormis), avec VAndromeda cuprasù
na, étaient abondantes.
Le sentier était à peine visible ici, mais notre guide Sauvage vaiiÉedc
connaissant bien le pays, nous conduisit avec conhance et nous
rendit enfin sur le rebord nord de la grande gorge de la vallée
de la Bella-Coola. Il s'arrêta ici et nous dit qu'il était tout à fait
impossible de descendre dans la vallée avec des animaux, ou de
suivre le sentier qui en suit le fond, jusqu'à Na-coont-loon, comme
je m'en étais flatté, Il paraissait n'avoir pas compris mon
intention en venant de ce côté, pensant que je voulais simplement
voir la vallée de la Bella-Coola et m'en retourner ensuite comme
j'étais venu. Dans cet état de choses, nous décidâmes dewtourvt
redescendre la Tabyesco sur une distance de quelques milles, etioon.
38 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
marche. A un mille et demi de notre campement du matin, nous
rencontrâmes un petit lac appelé Si-ka-ta-pa, où notre guide
espérait trouver une route qui devait nous mener à Na-coont-
loon, et où le sentier " saghalie" venant de Tanyabunkut descend
le versant sud des montagnes Tsi-tsutl, dans sa course vers Bella-
Coola. C'est ce sentier " saghalie " ou de montagne que je
voulais d'abord que notre guide suivît. C'est évidemment celui
par lequel Sir Alexander Mackenzie se rendit à la vallée de la
Bella-Coola, et le lac Si-ka-ta-pa est probablement celui qu'il
décrit à la page 316 de sa narration, et qu'il dépassa il y a quatre-
vingt-quatre ans, juste un jour plus tard dans le mois de juillet
que la date de notre visite.
La région qui se trouve au sud de notre route est accidentée,
avec des collines rocheuses ; et une remarquable chaîne neigeuse,
s'élevant probablement à 700 pieds au-dessus du niveau général,
forme le rebord nord de la vallée de la Bella-Coola. Au nord, la
surface s'élève en degrés, qui marquent les différents épanche-
ments de basalte, jusqu'aux pics les plus altiers et les restes brisés
de plateaux qui forment les sommets des montagnes Tsi-tsutl.
raractôredu La régîou parcourue est légèrement boisée de bosquets des
essences mentionnées hier, et bien que très rocheuse par endroits,
elle montre un peu d'herbe sur les versants, et parfois quelques
belles prairies. Nous campâmes dans une large vallée dont les
fonds étaient couverts de belle herbe, et dans laquelle passe la
rivière Tsed-a-kul-ko (la Cheddakulk de l'exploration de la vallée
de la Bella-Coola par Palmér).
Affluents de Nous faillîmes perdre aujourd'hui, dans un torrent rocailleux,
cooia. l'un de nos mulets de charge, qui portait l'appareil photographique
et ma collection de plantes, outre une partie de nos provisions.
Les plus importants cours d'eau que nous rencontrâmes sont
comme suit : — Des bras de la Né-ti-kun-as-ko ; un torrent de
quinze pieds par deux ; un cours d'eau de quinze pieds par un,
avec une pente de un sur vingt- cinq ; bras principal à la sortie
du lac Si-ka-ta-pa, avec addition du torrent en dernier lieu men-
tionné, trente pieds par cinq de profondeur. Un ruisseau qui se
jette dans le haut de la rivière principale, de douze pieds par
deux; pente, un- sur dix ; rivière principale, près de sa source,
six pieds par six pouces, rapide. Bras de la Tsed-a-kul-ko : — bras
ouest (Tsan-tsal-ko), vingt-cinq pieds par deux ; pente, un siii
vingt; rivière principale, quarante par deux pieds, un sur dix
Tous ces cours d'eau sont maintenant pleins, par suite de la fout^
des neiges des parties les plus élevées des montagnes.
17 Juillet. — Fait environ quatorze milles à l'est, la plupart du i>ei«;pnte vern
temps à travers ane région découverte comme celle qui vient 'o»""-
d'être décrite, avec nombreuses savanes et des lacs de peu
d'étendue. En descendant graduellement du flanc sud-est de In
chaîne Tsi-tsutl, le bois devient plus fort. Le Pinus contorta et
VAbies Engelmanni dominent, bien que d'abord passablement
rabougris. Néanmoins, les savanes et prairies remplies de belle
herbe sont encore abondantes. Campé sur le bord d'un gros
ruisseau ou d'une petite rivière appelée la Tus-ul-ko, qui a ici
trente pieds par trois, avec un léger courant, tributaire de la
rivière an Saumon, à une élévation d'environ 4,234 pieds. Vu
peu de neige aujourd'hui, même en voyageant à une haute alti-
tude dans la matinée, fait qui démontre que l'influence de la
chaîne de la Côte, en produisant une plus grande précipitation,
diminue rapidement vers l'est. Nous trou»r&me8 ensuite que cela
était encore plus marqué sur la chaîne des Il-ga-chuz, où la limite
de la vigoureuse croissance des arbres est de beaucoup plus élevée,
et où la végétation n'est pas aussi arctique. L'immense quantité nuinc .ios
de neige qui tombe sur la chaîne de la Côte et immédiatement à <i« neige,
l'est, en retardant la marche de l'été, réussit à contrebalancer les
effets que le voisinage de la mer devrait produire. Il est aussi
très probable, quoiqu'il n'ait pas été fait d'observations exactes
sur ce point, que les montagnes des environs de Dean Inlet, qui
reçoivent les vents du Pacifique de l'ouest et du sud-ouest, sans
être arrêtés par de hantes îles, ont en conséquence une plus
^ande quantité de pluie et de neige que d'ordinaire, même dans
cette chaîne. Notre guide nous avoue maintenant qu'il n'est pas
Tenu dans cette région depuis qu'il était enfant, et le sentier que
nous sommes supposés suivre est fort indistinct, les apparences
étant que cette partie du pays a été presque totalement Caban-
donnée par les Sauvages. Néanmoins, Jim sait fort bîeu juger des
lieni qu'il parcourt, et il semble choisir d'instinct le bon chemin-
18 Juillet. — Après avoir parcouru quelques milles, nous arrivons iwgion .i^ la
à un ancien sentier de Sauvages, qui, bien qu'encombré ^de non- î"»"-
Telles pousses, nous a épargné beaucoup de travail à la hache-
Saîvi la vallée de la Tus-ul-ko d'assez près jusqu'à ce que nous
fûmes arrivés à la rivière au Saumon, à une courte distance au-
dessus de sa jonction avec ce cours d'eau, et à l'extrémité^infé rieur e
du lac A-bon-tlnt, le plus septentrional des lacs Na-coont-looa. Le
terrain descend graduellement vers la rivière au Saumon, mais
il paraît presque plat. Le sol est généralement sablonneux et
graveleux, sec et maigre ; mais des prairies marécageuses, cou-
40 EXALORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
vertes de bonne herbe, abondent. Beaucoup de tas de roches et
de crêtes à Taspect de moraines se rencontrent, courant est et
ouest. Des roches de l'époque volcanique tertiaire supportent le
Slummi?" sol- La rivière au Saumon est ici à une élévation de 8,440 pieds
et se dirige vers le nord dans une large vallée, à partir de laquelle
s'élèvent les bases en pentes douces des chaînes Tsi-tsutl et Il-ga-
chuz, sur les côtés ouest et est respectivement. Au sud et au sud-
est, toute la surface du pays paraît basse et plate, avec un horizon
uni comme la mer, mais elle est probablement à une trop grande
élévation pour rendre l'agriculture possible. Peu après notre
arrivée, deux Sauvages, père et fils, vinrent à notre campement et
nous informèrent que plusieurs familles passaient l'été au lac Na-
coont-loon. On nous avait dit auparavant que tous les Sauvages
de cette partie du pays étaient partis pour la rivière Chilcotin
d'après l'avis des prêtres.
loon^**"^^^"^" ^^ Juillet, — Bowman se dirigea vers le sud-est à pied, guidé
par l'un de nos nouveaux amis, pour se rendre au lac Na-coont-
loon. Au-delà du lac A-bun-tlut se trouve un autre petit lac
appelé Nat-se-den-la, et à environ sept milles de notre campe-
ment la rivière au Saumon sort de l'extrémité nord du lac
Na-coont-loon proprement dit, lequel est une vaste nappe d'eau,
probablement longue de plus de cinq milles, quoique je n'aie pas
vu sa partie supérieure, qui tourne à l'ouest.
20 Juillet. — Traversé nos effets de l'autre côté de la rivière sur
un radeau, que nous avons construit. hier, les mulets la traversant
facilement, sans perdre pied ni s'embourber. Fait environ onze
milles est-nord-est, sous la conduite du plus vieux des Sauvages
de Na-coont-loon, qui nous montra un sentier de Sauvages qui
n'est plus en usage, dont une partie était encore en assez bon état,
mais qui était, en beaucoup d'endroits, fort encombré d'arbres
îi-*a-chu? renversés, ce qui nous forçait à faire de longs détours. Campé
à 5.80, ayant perdu le sentier, au milieu d'an chablis et d'une
véritable nuée de moustiques. Nous sommes maintenant sur ce
qu'on appelle le sentier de Bella-Coola, qui conduit de la vallée
de la Bella-Coola, via Na-coont-loon, au lac Tse-tsi, déjà men-
tionné. En quittant les fonds de la rivière au Saumon, il monte
graduellement le long versant sud de la chaîne des Il-ga-chuz, et
passe ensuite sur leur flanc est.
y^^p^tation de 21 Juillet. — Retrouvé le sentier ce matin, dit adieu à notre ami
de Na-coont-loon, et continué notre ascension graduelle jusqu'à
ce que, au bout de quelques milles, nous nous trouvâmes sur un
plateau irrégulier, sur lequel il n'y avait que quelques touffes
RAPPORT t>AR U. GEORGE M. DAWSON. 41
d'arbies éparses, et presque nu sar les parties supérieures, ressem-
blant à la haute contré dénudée de la chûne des Tsi-tsutl. La
surface est parsemée d'étangs et petits lacs, et l'on traverse de
nombreux petits ruisseaux remplis d'eau de neige. La végétation
est tout à fait alpine, mais plus variée que sur les montagnes
Tsi-tfiutl. Les espèces qui suivent, entre autres, furent recueillies :
Sedum Rkodiola, Aster salsuginoius, Pedicularis eupkrasoîdes, Pedicu-
larit Qroenlamlica, var, surrecta, Menziesia glanduUfera, Dryai octo-
petatn, Campanula lasiocarpa, gentiana glauca. Noua vîmes plusieurs
cuibous dans le courant de la journée, cette région élevée étant leur
retraite d'étÊ favorite. Campé dans an renfoncement abrité sur
l'angle nord-est des montagnes d'Il-ga-cbuz, à une hauteur de 5,'200
pieds. Bonne nourriture pour les animaux ; mais quoiqu'il y ait de
grands bancs de neige tout autour de nous, les moustiques nous in-
commodent beaucoup. Les pics les plus élevés de la chaîne, com-
plètement dénués de végétation, s'élèvent dans l'ouest. Nous fûmes
fort tentés de rester une journée ici et de les gravir, mais nos
provisions se faisant rares, et ne sachant pas exactement jusqu'où
il nous faudrait aller pour atteindre la division G- de l'exploration
da chemin de fer, nous crûmes qu'il était plus prudent de
poursuivre notre route. Nous avons néanmoins, même de cette vae étendue
hauteur, une vue très étendue du pays. A l'est l'œil se reporte
sur la continuation du large plateau élevé et uni que nous avons
traversé, jusqu'à la base de l'It-cha, la chaîne volcanique neigeuse
lapins éloignée dans l'est, que l'on voit d'ici avoir en à l'origine
la forme d'un large dôme, comme doivent prendre des matières
volcaniques tombant dans l'eau. Des restes brisés et à faîte plat
de sa surface, sont cependant aujourd'hui tout ce qu'il en reste
snr les flancs, tandis que la région centrale montre des pics irré*
gnliers et déchiquetés, qui n'ont conservé aucune trace de leur
forme primitive.
Le plateau élevé qui entoure les trois chaînes volcaniques, et
qui relient entre elles les deux orientales, sera un jour précieux
eu ce qu'il offrira un bon pâturage d'été de l'espèce la plus
Bntritive. On pourra probablement y garder des troupeaux
pendant trois mois, après quoi il faudra les faire descendre à un
niveau moins élevé.
£2 Juillet. — En quittant notre campement, nous nous trouvâmes T""""^" *
à peu près au niveau d'un grand terrain plat, quoiqu'un peu acci-
denté et dénudé, qm s'étend le long du versant nord de la chaîne
des Il-ga-chuz. Les matériaux qui forment cette terrasse sont
iodés et usés par l'eau, et quoique provenant principalement des
42 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
roches volcaniques du voisinage, il s'y rencontre aussi des
fragments de transport provenant d'autres roches. Elle marque
évidemment une ancienne ligne d'eau, probablement de la mer,
mais elle est plus élevée que tout ce que j'ai vu jusqu'ici. (Voir
planche II.)
pÊtTu-Noire. Avaucé vcrs le nord, après avoir retrouvé le sentier des Sauva-
ges peu de temps après notre défart. Le terrain s'abaisse
graduellement vers les niveaux inférieurs, les bois deviennent en
même temps plus épais, ayec de grandes étendues de brûlés et de
chablis, et des savanes dans lesquelles nos animaux s'embourbè-
rent plus d'une fois. Traversé d'abord plusieurs petits cours
d'eau courant au nord-est, puis un plus grand, large de quarante
pieds et profond de six pouces, avec une pente d'un pied sur
cinquante, provenant de la partie centrale de la chaîne. Après
avoir traversé cette petite rivière deux fois encore, dans ses
méandres, nous la quittâmes, et bientôt après nous arrivâmes sans
nous y attendre au lit principal de l'Eau-Noire, qui court à
Vouest, avec un fort courant régulier ; elle était ici large d'environ
quarante-cinq pieds et avait une profondeur moyenne de deux
pieds. Campé sur sa rive nord, après avoir parcoiiru à peu près
treize milles. La rivière à l'Eau-Noire parait venir d'une direction
sud-est, de la chaîne des It-cha et du plateau qui se trouve entre
elle et celui que nous venions de descendre, où Ton peut dire
qu'elle prend sa source.
ialÏT^-t^i" ^^ Juillet, — Après avoir fait quatre milles et demi au nord-est,
à travers un terrain fortement boisé et rempli de petits lacs, nous
arrivâmes au lac Tse-tsi, ainsi qu'à la rivière à l'Eau-Noire prin-
cipale et au sentier de la rivière au Saumon. Trouvé une petite
cache de provisions et une malle, laissées là pour nous par M. C.
Seymour, qui se rendait de Quesnel à Salmon-House avec des
approvisionnements.
LacQuaicho. Lqc Qualcho et de là au lac Fraser, — En partant de cet endroit,
nous nous avançâmes encore vers l'ouest jusqu'au lac Gratcho, par
le sentier qui a déjà été décrit ; et de là, vers le nord-oaest,
sur une distance de sept milles, par un sentier de Sauvages,
jusqu'au lac Qualcho, où nous trouvâmes M. Hunter, qui est
chargé du parti Y de l'exploration du chemin de fer d.u
Pacifique. Le lac Qualcho se décharge à l'ouest dans le la<
Si- gut-lat ; il est long de cinq milles environ ; ses eaux son
limpides et ses rives rocailleuses, provenant principalement â.<
roches de la formation porphy ri tique, dont beaucoup sont sillorsi
nées par les glaces. La berge s*élève assez abruptement du bor-
RAPPORT PAR M. GEORGE M.
du lac à des hantears de 100 à 150 pieds, et tout le pays envi-
TODDant est fortement boisé, sauf dans les endroits où il est passé
des incendies, et où le sol est trop sablonneux et trop pauvre
pour supporter «ne forte croissance.
A. quatre milles à l'est du lac Qualcho, sans hauteurs intermé-R^^ondeo
diaires, la décharge du lac Gatcho — déjà mentionnée comme et oawho.
étant la source sud-est de la Néchacco dans cette direction — est
rencontrée. L'élévation générale du pays dans ce voisinage est
d'environ 3,300 pieds. Il parait reposer sur de vastes terrasses
qui, bien que quelque peu irrégulières, forment des plateaux de
hauteur différente. Les vallées des cours d'eau y sont creusées,
généralement, sans atteindre le roc solide; et des remparts et
chaînes de collines de peu d'élévation projettent par endroits sur
la surface. Les matières qui composent ces bancs ou terrasses
sont le sable, le gravier et de petits cailloux, en aifférentes pro-
portions, mais provenant principalement de la formation porphy-
ritique. Le sol est presque invariablement maigre, et l'on ne ren-
contre que quelques prairies à foin çà et là. Il n'y a rien de
remarquable entre cette région et la chaîne de la Côte, qui borne
la vue à l'ouest. Le 30 juillet, l'herbe de feu {Epilobium angusti-
falium) commençait à fleurir, la Linnœa barealis était en pleine
fleuraîson, et les fraises des champs étaient mûres et abondantes
eu certains endroits.
En partant du campement de la division Y, sur la décharge du voyante nu
lac Gatcho, je me dirigeai vers le fort Fraser, le 7 août, avec un
renfort de deux bûcherons du parti de M. Hunter et quelques
nouvelles bétes de somme. Il est inutile d'entrer dans les détails
journaliers de cette partie de notre voyage ; il suffit de dire qu'a-
près vingt-cinq jours d'un travail ardu dans un pays terriblement
encombré de chablis et d'une épaisse forêt, nous atteignîmes le
sentier du Télégraphe près du lac Ta-chick. N''anmoins,je vais
donner une courte description de la route.
44
ÏIXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
T^ac En-ti-a-
kwé-ta-chlck.
Rivière Kes-
la-chick.
chure, se dirige S. 44^" E,, et elle doit égoutter une vaste super-
ficie située à Touest du prolongement sud-est des montagnes
Toot-i-ai et de la rive nord de TUlil-gliak et de TEau-Noire. La
surface du pays conserve une apparence qui ressemble beaucoup
à celui décrit en dernier lieu, mais les cours d'eau, à mesure qu'on
les descend, creusent la surface du plateau beaucoup plus profondé-
ment. L'aspect de la végétation porte à croire qu'il ne tombe que
peu de pluie dans cette région ; et lorsque le sol est pauvre, et
que les incendies ont détruit les pins gris qui le recouvrent, il
arrive souvent qu'ils ne sont pas remplacés. Dans les vallées des
rivières, cependant, et le long de quelques-uns des lacs et étangs,
l'on rencontre de magnifiques prairies herbeuses, dont l'étendue
totale, quoique fort restreinte comparativement à celle de tout le
pays, doit être considérable. Dans les vallées abritées, et sur les
versants sud des lacs, l'on trouve des épinettes d'Engelmann qui
atteignent de bonnes dimensions. Le sapin de Douglas ne s'y
trouve pas.
Le lac Eu-ti-a^kwé-ta-chick, de huit milles de longueur et d'une
largeur moyenne d'un demi-mille, allant du nord-est au sud-est,
est une belle nappe d'eau. Les berges sont altières, le terrain
atteignant sa pleine hauteur de 150 à 200 pieds près du lac. Le
côté nord-est est un peu plus bas et plus accidenté que le sud-est,
lequel est plus fortement boisé. A l'extrémité inférieure du lac,
la vallée est prolongée par un terrain plat et marécageux d'une
largeur égale à celle du lac, et qui n'est guère plus haut que son
niveau. La décharge du lac, maintenant appelée Kes-la-chick,
y serpente sur un parcours de trois milles, après quoi l'on ren-
contre des rives basses de gravier et de matières de transport, puis
faisant un angle droit, elle tourne subitement à gauche dans une
étroite gorge rocheuse, dont les parois ont près de 300 pieds de
hauteur. A une courte distance plus loin, la rivière revient dans
la vallée principale. Ce détour parait avoir été causé par une
barrière formée de matériaux de transport accumulés durant la
période glaciaire, qui a dû être beaucoup plus élevée et beaucoup
plus complète lorsque le changement se fit en premier lieu.
A partir de ce point jusqu'au lac Na-tal-kuz, la rivière, quoique
se dirigeant en somme dans une direction nord-ouest, est très
tortueuse en beaucoup d'endroits. Les côtés de sa vallée devien-
nent escarpés, et en approchant des hauteurs qui entourent le
pied de la montagne Toot-i-ai, elles deviennent absolument per-
pendiculaires et prennent la forme d'un canon^ et elles ont de 100
à près de 200 pieds de hauteur. Il y a généralement un peu de
M^l.
46 ÈX!>L0RATI0N GÉOLOGlOrE DC CANADA.
mesurée précisément à la bifurcation des bras, est d'environ deux i
milles et demi. Celui du sud reçoit les eaux du lac Tetachuck et i
de la rivière Kes-la-chick, tandis que celui du nord est prolongé îI
par une grande série de lacs et de rivières, explorés par M. Gambie J
après l'époque de ma visite. Je pus avoir, du haut d'une colline a
rocheuse qui s'élevait d'environ 300 pieds au-dessus du niveau i
général du pays, une bonne vue du lac et de ses environs, et j'en i\
fis une esquisse topographique. Le côté sud du lac et de son i
bras sud s'élève d'une manière assez abrupte jusqu'à 100 ou 200 \
pieds, et la surface ne gagne ensuite que légèrement en élévation j
à mesure qu'elle s'éloigne vers Toot-i-ai. Il se rencontre quelqi7p8 i
prairies et pentes herbeuses, mais la plus grande partie de cette ;
rive est couverte d'une épaisse venue de grands pins droits ( Pinus ^
contorta), de bouleaux et de trembles. La vallée du bras sud est -
Vue de la prolongée à l'ouest par un terrain bas, et l'on y aperçoit, à une
Côte. grande distance, les montagnes de la Côte. La pointe qui se
trouve entre les bras sud et nord s'élève aussi par une rampe pas-
sablement à pic jusqu'à un sommet plat ou légèrement arrondi.
Au-delà, des montagnes bleues, qui se trouvent à une distance de
vingt à trente milles, ferment la vue, La vallée du bras nord
tourne vers le nord, et de ce point de vue elle paraît fermée par
une montagne assez remarquable, à sommet carré, qui doit s'élever
à plus de 1,000 pieds au-dessus du niveau de l'eau. La rive nord
du lac, à l'est du point de réunion des deux bras, s'élève assez
abruptement, d'abord en terrasses bien marquées à une hauteur
de 200 pieds problement, puis ensuite par des ondulations irrégu-
lières jusqu'aux sommets d'une rangée de collines qui paraissent
atteindre une élévation de 800 à 1,000 pièces au-dessus du lac, et à
une distance d'un mille ou deux de celui-ci. Un peu à l'est de ces
collines, et plus loin, l'on voit une autre chaîne plus élevée, aune
distance de huit à dix milles. Au nord-ett, l'on voit les monta-
gnes basses éloignées de la c laîne du Télégraphe, avec la vallée
de la Néchacco qui court au milieu d'elles. Le versant oriental
des montagnes Toot-i-ai est assez indéfini, et il descend graduel-
lement vers une basse contrée.
Kivière La Néchacco, à sa sortie de l'extrémité est du lac Na-tal-knz,
est une noble rivière, de près de 200 pieds de largeur, profonde,
avec un fort courant, et dont les eaux sont d'un bleu limpide. Le
lac est assez évidemment barré par des matières de moraines, à
travers lesquelles la rivière s'est depuis frayé un passage. Les
Moraines bien moraîncs sc sout micux couscrvées ici que je ne les ai vues ailleurs,
et elles forment des crêtes à sommets aigus et légèrement sinueu-
ftA^PORt t»AR il, GÊOUGE If. DAWSûK. 47
866, qui se courbent en larges rayons, presque parallèlement à la
vallée de la rivière, sur une distance de quelques milles. Elles
sont séparées par d'étroites et profondes vallées, en forme de V,
et elles ont parfois probablement plus de 200 pieds de hauteur.
Les versants de ces crêtes singulières sont couverts d'herbe en
touffe {bufich grass), et parfois de sauge {Artemisia frigida)^ tandis
qu'en beaucoup d'endroits l'amélanchier ou poirier sauvage est
abondant, et ses fruits étaient murs le 18 août.
A environ quatre milles au-delà de la décharge du lac Na-tal- f tiwi-a-kuz-
kuz, la rivière reçoit un important affluent du côté sud. Ce cours
d'eau est appelé Ched-a-kuz-ko par les Sauvages, et il reçoit les
eaux des lacs Kuy-a-kuz et Ta-tel-kuz, dont j'ai déjà parlé. Le 18
août, il avait à peu près dix-huit pieds de largeur, par environ
huit pouces de profondeur, et un rapide courant. La vallée, près
de la Néchacco, est large et à fond plat, avec de jolies prairies à
travers lesquelles il serpente. Du haut d'un monticule des
environs, on peut la voir se continuer sous forme de large dépres-
sion sur une distance d'au moins huit milles, dans une direction
S. 19^ E.
A l'est du Ched-a-kuz-ko, le caractère morainique des dépôts f'^rRctArc du
superficiels n'est pas aussi bien marqué, car les sommets des crêtes
montrent une tendance à s'aplatir, et elles finissent par se confon-
dre avec de grandes plaines sablonneuses, à une légère élévation
au-dessus de la rivière, qui sont couvertes de pins clairsemés.
Depuis ce point jusqu'à son premier grand détour — onze milles —
la Néchacco fait de longues courbes dans une large vallée, et elle
est bordée d'un côté ou de l'autre par de grands espaces de terrain
plat. Le courant, autant qu'on pouvait en juger du sentier, parait
partout régulier, et l'eau profonde. Les rampes les plus élevées
de la vallée et de la région qui la borde continuent d'être forte-
ment boisées, et il ne s'y trouve que peu d'espaces de prairie,
même sur la rive nord. Des terrasses sont bien conformées en
certains endroits, et elles atteignent souvent de 200 à 300 pieds
d'élévation au-dessus de la rivière. Un grand cours d'eau de
vingt-cinq pieds par six pouces, avec une pente d'un sur 200, entre
dans la rivière à son angle, venant de l'est. En haut de sa vallée,
à trois ou quatre milles de distance, se trouve une remarquable
montagne étagée, que l'on peut voir du lac Na-tal-kuz. Elle forme
partie de la région accidentée des crêtes occidentales de la chaîne
du Télégraphe, qui, courant en travers de la Néchacco en cet
endroit, dans une direction presque nord et sud, la fait se replier
sur elle-même.
48 EXPLORATION GiSoLOGIOt'E HU CANAOA.
Séchac^œ * Au-delà du premier grand coude, le courant devient plus vif et
la rivière se rétrécit davantage ; il s'y trouve des rapides par inter-
valles que Ton entend en passant dans les bois qui la dominent.
A six milles plus bas, où Ton se rapproche de nouveau de la rire,
nous vîmes la rivière plonger sur des roches et entre de petites
jles rocheuses, avec des falaises d'une centaine de pieds de chaque
côté. Celles-ci sont composées de lits épais de roches basaltiques
et autres roches ignées, inclinées à angles doux, et supportées par
des lits tertiaires plus tendres près de la ligne d'eau. Une terrasse
continue à se montrer à une hauteur d'environ 200 pieds au-dessus
de l'eau. (Voir planche IV.)
Le chablis devint tellement impénétrable dans cette partie de
la vallée que nous fûmes obligés de la quitter et de gagner le
nord-est à travers le plateau qui la domine, mais ce chemin n'était
pas beaucoup plus avantageux. Une vallée nord et sud court ici
à quelques milles à l'est de celle de la rivière principale, formant
avec elle comme la corde d'un arc, et contenant un petit ruisseau
bordé de vastes prairies de castor marécageuses et de restes de
chaussées de castor. Cette vallée court au nord et a été suivie
autrefois par un sentier de Sauvages, dont il reste quelques traces,
mais qui a évidemment été abandonné depuis longtemps. La
surface du plateau est accidentée et rugueuse, et il s'y trouve
quelques petits coteaux détachés de roches basaltiques. Il y a
cependant de bonne herbe pour les animaux le long du ruisseau,
bien que la surface du plateau n'en fournisse que fort peu, même
dans les savanes, et qu'elle soit tout à fait impropre à l'agriculture.
J'écrivis plus tard à M. Hunter, en lui mentionant l'existence de
la vallée de ce cours d'eau, que je nommai le Cut-off Brook^ en lui
suggérant la possibilité de le suivre pour éviter la courbe et le
travail de cette partie de la Néchacco, pour la ligne du chemin de
fer. Je crois qu'elle a plus tard été examinée.
Bancs de vase Au-delà de l'cmbouciirTe du Cut-off Brook, la vallée de la
Néchacco se continue sur une distance d'environ huit milles dans
une direction nord-ouest et dans une vallée de médiocre largeur,
bordée de ba^ics ou terrasses élevés de 200 à 800 pieds au-dessus
du niveau^ de l'eau. Ces bancs sont formés de belle argile
arénacée grisâtre, passablement dure lorsqu'elle est sèche, mais
évidemment sujette à de grands éboulis dans la saison des pluies.
C'est un prolongement du dépôt de vase blanche que je trouvai
plus tard en si grande abondance dans le bassin de la Néchacco
inférieure. En même temps que ce changement dans les matériaux
superficiels, le sol devient beaucoup plus fertile *^et supporte des
blanche.
RAPPORT Par m. IIEOUGB M. DAVVSûN. 49
arbres de haute venue. Sur les bancs inférieurs, l'épinette
d'Engelmann dépasse fréquemment trois pieds de diamètre, et le
tremble atteint un diamètre de deux pieds et vient haut et droit.
L'on voit aussi parfois de grands peupliers (Pudulus balsami/era),
et des bouquets de bouleaux de belles dimensions. L'aulne et le
pimbiua abondent comme broussailles. Sur les terrasses plus
élevées, l'épinette et le tremble caractérisent les endroits humides
et plus abrités, tandis qu'ailleurs le pin gris, haut et droit, forme
la forêt.
A partir de cet endroit, la rivière, faisaut un second coude saf^ma «t
considérable, tourne presque directement au nord. A son angle, ^i:fi"ic«i
elle reçoit un ruisseau d'une vingtaine de pieds de largeur par
neuf ponces de profondeur, dont le courant est rapide, et dans la
vallée duquel le tracé du chemin de fer a été fait. La Néchacco
coule ensuite, sur une distance d'environ cinq milles, à travers
une région côtoyeuse accidentée, qui forme comme une pointe de
la chaine du Télégraphe, dans une vallée fortement boisée et dont
lee bords sont escarpés. Les flancs des coteaux ont été complète-
ment brûlés en beaucoup d'endroits, ot ils sont aujourd'hui
partiellement couverts de pois sauvages et de vesces, de framboi-
siers et de plusieurs espèces de graminées. La rivière est bordée
de falaises d'argile, de sable et de gravier. ,
Eu sortant du pays de montagnes, la Néchacco poursuit son
cours vers le nord jusqu'aux environs du lac Ernser dans une
région basse et unie, qui paraît être eu grande partie fortement
boisée sur ses bords. D'après M, Bowman, qui a examiné cette
partie de la rivière en canot, son courant est uniforme et tranquille,
à l'exception de deux petits rapides, chacun desquels pouvait
avoir une couple de pieds de descente. Les berges montrent
souvent des bandes de vase blanche.
Quittant la rivière en même temps que le sentier, pendant que Arriv.v?
nona étions encore engagés dans la région montagneus , nous
nous dirigeâmes au nord-est dans la direction où nous v^nsions
que se trouvai! le lac Ta-chick, et nous atteignîmes le sMitier du
Télégraphe, sur son côté sud -est, le 3 1 août, à court de provisions,
et avec des animanx exténués par suite des privations qu'ils
avaient endurées dans le cours du voyage. La région qui
sépare la partie la plus rapprochée du lac Ta-chick de la Néchacco,
à l'ouest, est basse, mais elle s'élève graduellement vers le sud.
Elle a été en grande partie dévastée par les incendies, mais il s'y
trouve encore de très mauvais amas de bois chablis. Le terrain
plus élevé est assez léger et sablonneiix, et forme des crêtes ondu-
5û
0
ÈXPLOhAtloK' GéoLOCilQUË Dt CANADA.
Appa
de fa
)arenco
contrée
vers le lac
Ta-chlck.
Arrange-
luents pour
une expédi-
tion au lac
François.
leuses ; mais en approchant du lac il devient presque de nireatl
et descend en pente douce jusqu'au terrain fertile qui le borde.
La région qui avoisine les lacs Ta-chick et Nool-ki, s'étendant
à l'ouest jusqu'au lac Fraser et à l'est en bas de la Néchacco,
est généralement unie, ou légèrement onduleuse, et d'une
apparence plus fertile qu'aucun terrain vu jusqu'ici sur la
route parcourue. Elle repose sur les vases blanches très fertiles
du bassin de la Basse-Néchacco, et il ne s'y rencontre que
quelques crêtes basses avec gravier et cailloux, qui peuvent
appartenir à l'argile endurcie sous-jacente. Des bosquets clairs
et des touffes éparses de trembles, avec des étendues de bois plus
épais çà et là, formées de pin gris alternent avec des prairies et
des terrains vagues, qui sont couverts d'une belle couche d'herbe
naturelle, de pois et de vesces. (Voir planche V.) Les penchants
étaient couverts de buissons de poiriers (Amelanchier Canadensis),
qui étaient chargés de beaux fruits. En nous rendant au fort
Fraser par l'ancien sentier du Télégraphe, nous trouvâmes de
nombreuses familles de Sauvages qui faisaient la récolte des petites
poires, qu'on nous dit être plus abondantes cette année que de
^coutume. Elles étaient parfaitement mûres à la fin d'août. Près
du fort Fraser, le cerisier à grappes {Prunus Virginiana) se montre
en quelques endroits, avec le petit poirier, sur les berges nord
exposées au soleil ; et je puis ajouter ici que nous l'avons aussi
trouvé dans des positions semblables sur le lac François, et près
du fort St. James sur le lac Stuart.
En arrivant au fort Fraser, je trouvai qu'il était trop tard, vu le
temps que nous avions perdu dans la région difficile située entre
le lac G-atcho et ce point, pour tenir l'engagement que j'avais pris
avec M. Gambie, qui était parti quelques jours auparavant. Grâce
à la complaisance de M. Alexander, chef du poste de la Baie
d'Hudson, je pus néanmoins me ravitailler des pro^ sions les plus
indispensables, — car il avait heureusement encore assez de farine
et de blé pour pouvoir m'en céder, — et il me prêta en même
temps une seine et un bon canot creusé, et me procura deiix:
Sauvages pour me conduire. Ayant engagé un jeune Sauvage
pour aider au paqueteur, je le renvoyai chercher des provisions
au dépôt de TEau-Noire avec ceux des bêtes de somme qui
pouvaient encore marcher, tandis que j'allais examiner en canot
les lacs Fraser et François, ce qui me prit quatorze jours. Je
donnerai plus loin une description de ces lacs et des régions qui
les avoisinent.
Vus dans leur ensemble, les lacs François et Fraser occupent
BAPPOIiT PaH m. GEORGE M. DaWSOR.
ntale d'une dépression qui coïncide
ciuquante-q«atrième parallèle de latitude. La partie supérieure el
de la Néchacco — que nous avions suivie dans notre précédent
. voyage — atteignant cette dépression du côté sud, l'adopte immé-
diatement pour son cours, et recevant à son angle la décharge
des deux grands lacs, coule presque directement à l'est jusqu'à la
rivière Fraser au fort George. La cause première, ou le mode de
formation de cette dépression, n'a pas pu être déterminée, mais
elle est semblable à d'autres de même nature qui constituent des
traits caractéristiques importants dans la topographie de cette
région.
Le lac Fraser (le Nau-tley des Sauvng^'s) a environ douze milles Lac Fraser
de longueur ; il est bas aui deux extrémités, mais profond dans
la partie centrale. Son élévation est d'environ 2,225 pieds. Il
se décharge à l'ouest, sur un terrain bas qui fait suite au bassin
dans lequel il repose, et sur une partie duquel le fort Fraser est
situé. La région qui entoure son extrémité occidentale est aussi
basse et eu partie marécageuse. Près du fort Fraser se trouve le
village sauvage de Nautley, et à l'autre extrémité celui de Stella.
Chacun de ces villages est habité par quelques familles, débris
d'une tribu autrefois nombreuse, qui paraissent vivre dans une
aisance comparative et cultivent de petits iaidins ; mais ces Sau-
vages ue sont ni industrieux ni propres.
Le lac est bordé au nord et au sud par des collines assez élevées
et déchiquetées, dont quelques-unes s'élèvent probablement de
600 à 800 pieds an-dessus de son niveau, et sont formées de roches
volcaniques tertiaires. Il y a cependant, par places, des morceaux
de terrasses plates assez considérables, qui seraient propres à
l'agricultre, là où les baies d'un ancien lac plus grand ont été
remplies de sédiments. L'on distingue des " bancs " sur les pentes TerraMeH.
les plus élevées, à une hauteur que l'on porte à 200 pieds au-des-
sus du lac, ou à 2,450 pieds au-dessus de la mer. Les collines du
côté nord montrent une tendance à former des chaînes, qui vont
dn lac dans une direction nord-ouest, et qui présentent des flancs
escarpés du côté sud, et des pentes plus longues au nord-est.
Le sapin de Doiiglas se montre de nouveau en certaine abon-
bauee sur les collines qui avoisinent le lac Fraser, bien que nous
ne l'ayons pas remarqué dans aucune partie de la région du haut
de la Néchacco.
La rivière Stellako, qui unit les lacs François et Fraser, estm^'^re
, ' ^ ' ' stellako.
large et dormante à son embouchure, et le village Sauvage est
situé sur son côté sud. Du côté nord, elle est rejointe par un
52 EXPLORATION GÉOLOGIQLE DU CANADA.
cours d'eau appelé En-da-ko, qui vient d'une direction un pou au
nord de l'ouest, et qui est navigable pour les canots pendant un
jour de marche, jusqu'à un lac que l'on me dit n'être pas très
grand. La Stellako devient bientôt plus rapide à mesure qu'on
la remonte, et sur la plus grande partie de son cours elle peut
être décrite comme étant une suite de rapides, diflBciles pour les
canots, à cause de leur peu de profondeur et de la quantité de
cailloux et de pierres qui les encombrent. Dans un endroit, il se
trouve une chute d'environ cinq pieds, où il faut faire un portage,
et dans plusieurs autres rapides il devient nécessaire d'alléger les
canots en toute saison pour les remonter.
Il nous fallut dix heures et vingt-cinq minutes de travail assidu
pour remonter du lac Fraser au lac François par cette rivière.
Elle est très tortueuse, mais la distance en ligne droite n'est pas
de plus de six milles. La rivière est bordée en quelques endroits
par des terrasses de graviers roulés et de gros sable, qui, à en
juger par leur nombre et leur disposition, montrent qu'elle a dû
se frayer son lit par degrés jusqu'à son niveau actuel. Des falaises
de granit, de quarante à cinquante pieds de hauteur, se rencon-
trent en certains endroits. L'aspect du pays au sud est agréable,
car il est en grande partie couvert de bois clairs, avec quelques
grandes prairies herbeuses, et le sol paraît en être très fertile.
i^cPrançoiP. Le lac François — plus correctement appelé le lac du Français,
traduction du nom Sauvage • Né-to-bun-kut — a une longueur,
d'après mon mesurage à la marche, qui a été soigneusement con-
trôlé par des mesurages micrométriques, de cinquante-sept milles
trois quarts, avec une largeur moyenne d'environ un mille et
demi, et une élévation de 2,375 pieds environ. Il repose, au total,
presque est et ouest, mais il est légèrement sinueux et montre
une tendance marquée à se rétrécir à son extrémité occidentale.
Il ressemble à la vallée d'une ancienne rivière qui, par suite du
changement de niveau de son extrémité inférieure, ou de quelque
autre obstacle opposé à son écoulement, a été convertie en lac.
Les deux côtés conservent un parallélisme remarquable, car ils
se suivent l'un l'autre dans leurs inflexions de manière à mainte-
nir une largeur du lac presque uniforme, mais son aspect s'écarte
sensiblement de l'apparence d'ue vallée de rivière sous un rapport.
Les parties les plus larges du lac paraissent exister plutôt dans les
parties montagneuses de sa longueur que dans celles qui sont
comparativement plates et basses. Le lac François reproduit sur
une plus grande échelle dans la plupart des détails les particula-
rités du lac Tatla, situé plus au sud, et qui occupe aussi à pen
OBOL. angy. ctw.
i!l!;ii;!j!iiîi
y ,.n..,i:;.M'!aii
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 53
près la même position relativement aux montagnes de la chaîne
de la Côte. La profondeur du lac François doit, sur la plus grande
partie de son cours, être très grande, car les rives plongent souvent
à pic à partir de la base des hauteurs qui Teutourent. Par suite,
sans doute, de sa profondeur, il ne se congèle pas facilement en
hiver. Les Sauvages disent qu'il reste libre longtemps après que
la neige a couvert le pays environnant, et que dans certains hivers
doux, il ne gèle pas du tout d'un bord à l'autre. Généralement,
cependant, la glace s'y forme et y reste quelque temps, et dans
les hivers très froids, elle le couvre pendant quatre mois, mais
même alors elle part beaucoup plus tôt que celle d'autres lacs du
voisinage. Le lac Fraser, par exemple, est couvert de glace, dit-
on, pendant cinq mois tous les hivers. Le seul autre lac que les
Sauvages savent se comporter comme le lac François, est le Na-
to-bun-kut, ou lac Sabine. La plus haute marque des eaux vue
sur les roches était à environ quatre pieds au-dessus de son
niveau en septembre dernier. D'après les rapports des Sauvages,
il a presque atteint cotte marque au commencement de l'été der-
nier. La principale terrasse qui se trouve sur le lac est à une Terrasse,
centaine de pieds au-dessus de lui, ce qui, en tenant compte de
la différence de niveau entre les deux lacs, est à peu près au même
horizon que celle, déjà mentionnée sur le lac Fraser, et elle a du
être produite à une époque où leurs eaux étaient réunies. Sur la
montagne Tah-cho, Ton voit des terrasses faiblement marquées, à
une hauteur de probablement 300 pieds au-dessus du lac.
La décharge du lac François n'est pas située à son extrême Décharge
bout est, qui forme un cul-de-sac, car la Stellako s'ouvre un
passage à travers sa rive nord-est à plus d'un mille du fond de la
baie. La vallée du lac se continue dans une direction S. 59^ E.
par une large dépression, qui a beaucoup l'apparence d'avoir été
autrefois la vallée de sa décharge. Près de l'extrémité est du lac
se trouve une colline appelée Tah-cho par les Sauvages, qui peut Mwitajrne
s'élever à environ 800 pieds au-dessus de son niveau. La rive
nord du lac, sur une longueur de vingt milles, à l'exception de
quelques coteaux rocheux de peu d'élévation, est basse, et en
beaucoup d'endroits, après s'être élevée assez abruptement à une
hauteur de cinquante à cent pieds, elle s'étend très loin en arrière
avant d'atteindre une plus grande hauteur. Une petite chaîne
de collines, que l'on rencontre à mi-chemin dans cette distance,
atteint une hauteur de 800 pieds au-dessus du lac, maiâ elle ne
s'élève que fort graduellement. Le sol paraît être fertile. La rive
sud est beaucoup plus rude et plus abrupte, car elle atteint une
54
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Ruisseau
Un-cha.
Montagnes
qui bordent
le lac.
hauteur de 300 à 400 ou 500 pieds au-dessus du lac, à moins d'un
mille de la grève, et en quelques endroits elle a des pentes raboteu-
ses et rocheuses. Elle est aussi en général assez fortement boisée,
ce qui fait contraste avec le caractère partiellement découvert du
côté opposé. Des bas-fonds sablonneux et graveleux, qui s'avan-
cent en pointes dans le lac, ne sont pas rares dans toutes ses
parties, et ajoutent beaucoup à sa beauté. Le ruisseau Un-cha,
qui vient d'un lac du même nom au sud, entre dans le lac
François à la distance ci-dessus indiquée de son extrémité infé-
rieure. Les Sauvages quittent leurs canots ici et se rendent par
terre au lac Un-cha, qui paraît être une place importante pour
eux, probablement à cause de l'abondance du poisson. A environ
vingt-deux milles e)i remontant le lac, des montagnes assez
éminentes s'élèvent de chaque côté, celle du côté nord se nommant
Ta-tzan-ta-cho-nun, et celle du sud Hun-cha-yuz. La première
fut estimée avoir une hauteur de plus de 800 pieds, et elle
s'élève par une rampe à pic sur un mille ou plus le long du lac,
avec des flancs nus, herbeux et rocheux. Elle s'abaisse graduelle-
ment au nord vers une contrée plus basse, que je n'ai pas vue.
Hun-cha-yuz, qui a probablement plus de 1,000 pieds de hauteur,
forme un point de repère remarquable de plusieurs parties du lac ;
sa cime la plus élevée, qui est arrondie, se trouve à quelque
distance au sud du lac, sa plus grande longueur étant presque
transversale à celle du lac.
Belle région. La rive sud continue d'être généralement basse à partir de
cet endroit jusqu'à l'extrémité supérieure du lac, c'est-à-dire sur
une distance d'environ trente-deux milles, car elle s'élève rare-
ment à plus de 100 pieds au-dessus de lui. La pente raide qui
borde immédiatement le lac est généralement fortement boisée,
mais au-delà, le pays, vu d'une hauteur, est beaucoup moins
couvert de bois, le tremble et le pin alternant avec beaucoup de
terrain nu et herbeux. La surface, quoique parfois elle s'élève
en collines de 800 à près de 800 pieds au-dessus du lac, est en
somme légèrement onduleuse et d'une apparence fertile et
attrayante.
La rive nord, sur une distance d'environ huit milles au-delà de
la chaîne des Ta-tzan-ta-cho-nun, est basse et ressemble à celle
qui vient d'être décrite. Les huit milles suivants sont plus acci-
dentés, et ces accidents de terrain se terminent par la montagne
Ches-nun. Elle est formée, au sommet, de roches basaltiques,
qui s'avancent par une pointe détachée vers le lac, avec une
felaise perpendiculaire de quatre-vingts pieds, qui forme la crête
Montagne
Ches-nun.
RAPPORT PAR H. GEORGE M. UAWSON. 55
d'nae rampe raide et rocheuse qui eélève à partir du bord du
lac. Sa hauteur est de 800 pieds, et elle offre unemagnilique vue
qui embrasse presque toute la vallée du lac François, ainsi que
beaucoup de pics de la chaîne de la Côte et ses lambeaux détachés
à l'est, la montagne Toot-i-ai au sud, et plusieurs autres chaînes
de montagnes éloignées, Le sommet de la t'hes-nun s'avance au
Bord à quelque distance du lac sans beaucoup diminuer en éléva-
tion, et les hautes terres qui s'y rattachent courent au nord-ouest,
formaut la limite nord-est d'une grande étendue de terrain bas etrcrram
plat, qui borde le lac sur une distance de dix milles à l'ouest. Ce
terrain, de même que la basse région qui a déjà été décrite, est
en partie découvert, les parties boisées étant principalement
couvertes de peupliers-trembles. Le poirier sauvage est abon-
dant, et les hautes graminées, mélangées de grande herbe de feu
{Epilobium angustifolium), de panais à vache (Herncleum lanatum),
et d'une masse enchevêtrée de pois sauvages et de vesces, sont
la preuve d'une grande fertilité du sol. Des galets arrondis,
différents de ceux de la montagne elle-même, se trouvent sur le
sommet de la Gbes-nun.
A cinq milles de l'extrémité ouest du lac, il se trouve une >'a-<ii-nB-
coUiue élevée, dont je n'ai pu apprendre le nom, entourée d'un
terrain accidenté. TJne grève basse et sablonneuse, longue d'envi"
ron un demi-mille, avec un terrain plat en arrière, forme la partie
supérieure du lac. Aucun cours d'eau de quelque importance
n'entre dans le lac, soit du côté sud, soit au côté nord. La Na-di-na-
ko, qui descend de la vallée qui se continue à l'ouest à partir de
la tête du lac, est large et tranquille à sou embouchure, mais en
la remontant, elle devient bientôt basse et très tortueuse, avec un
courant rapide par endroits. A trois milles de son embouchure,
elle n'avait que trente pieds de largeur et neuf pouces de profon-
deur, le 12 septembre, et nous fûmes alors obligés de retourner
en arrière avec notre canot pesamment chargé. Elle doit prendre
sa source dans le voisinage de la montagne Na-di-ua, de son nom
56 EXPLORATION GÉOLOfiIQUE DU CANADA.
télescope micromètre — est de 2,880 pieds, ou à peu près 5,255
pieds au-dessus de la mer. Sa forme est symétrique, à sommet
tronqué, et elle s'élève en relief au milieu d'un terrain bas. La
vue que Ton peut avoir de son sommet doit êtrefortbelle, car elle
peut embrasser toute la région comprise entre l'extrémité occi-
dentale du lac François et la chaîne de la Côte, dans laquelle on
me dit qu'un tributaire de la Skeena prend sa source. Malheu-
reusement, mes Sauvages ne connaissaient pas du tout cette
partie du pays ; ils ne savaient même pas s'il existait quelque
sentier conduisant au voisinage de la montagne, et comme j'avais
peu de temps à ma disposition, je crus plus prudent de ne pas
aller la visiter.
Il®»- Il y a huit îles en tout dans le lac François. La plus grande,
Noo-cho, et deux autres plus petites — dont l'une n'est qu'un
simple rocher — sont situées près de la rive nord, à cinq milles de
l'extrémité supérieure du lac. Deux très petits ilôts graveleux
sont situés près de la rive sud, à treize milles de la tête du lac, et
l'île Tat-gaz-noo, qui se trouve aussi près de la rive sud, est à vingt
milles du même point. A huit milles de l'extrémité est du lac, il
y a encore deux autres îles, petites mais hautes.
iforestiers ^^® ^^^^ ^^® cuvirons du lac François sont beaucoup plus variés
que d'ordinaire. L'épinette d'Engelmann est assez abondante,
surtout sur les berges sud ombragées, le sapin de Douglas est
commun sur les coteaux, mais VAbies lasiocarpa est rare. Le pin
gris (Pinus contorta) se rencontre, quoique peu abondant. Un
genévrier (Juntperus Virginiana) a été remarqué comme devenant
arborescent en certains endroits, car il atteint une hauteur de
vingt pieds, avec un diamètre du tronc de quatorze pouces, et une
écoTce rude et filandreuse comme celle du cèdre. Le peuplier-
tremble abonde, et l'on rencontre de beaux peupliers (P. balsami'
fera) sur les rives. Il s'y trouve aussi du merisier blanc et rouge»
tandis que les saules et les aulnes atteignent les proportions
d'arbres sur les pointes alluviennes basses. Le poirier sauvage
atteint parfois une hauteur de douze pieds, le cerisier à grappes
pousse comme arbrisseau sur les pentes exposées au soleil, et
des buissons de pembina, chargés de fruits, se rencontrent dans
les localités ombragées. Le 16 septembre, les peupliers et trem-
bles commençaient à jaunir sensiblement.
possibiiitô Une étendue très considérable de terrain bas et onduleux, près
* du lac François, repose au-dessous de la ligne de contour de trois
mille pieds, dont une grande partie a probablement une altitude
moyenne de 2,500 pieds. S'il n'y a pas de fortes gelées d'été,
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 57
cette région devrait être propice à Tagriculture, et, à en juger par
sa flore seule, je crois qu'il n'y a guère de doute que la plupart en
serait an moins propre à la culture de l'orge, de l'avoine, et des
légumes potagers les plus vigoureux. Le sol est très fertile, et le
pays en général, comme celui du voisinage du lac Fraser, est très
propre à l'élevage des bestiaux. La superficie du terrain onduleux
et plat, dans le voisinage du lac François, peut être estimée à
environ 200 milles carrés.
Nous arrivâmes au fort Fraser à notre retour dans l'après-midi arrivée au
^ fort Fraser.
du 20 septembre, et après avoir fait des arrangements à propos de
nos approvisionnements et du paiement des Sauvages, je partis le
23 par le sentier pour me rendre au lac Stuart, et j'envoyai M.
Bowman en canot pour examiner une partie de la Néchacco au
sud du fort Fraser, où Ton disait qu'il existait de la houille. Le
sentier du fort Fraser au lac Stuart est suivi par la compagnie de Rentier entre
la Baie d'Hudson, et n'est pas en bien mauvais état. D'après mon I^^JJt ®*
mesurage fait à la marche, une ligne tirée du fort Fraser au fort
James, sur le lac Stuart, passerait à environ trente degrés à l'est
du vrai nord, ce qui donnerait aux lacs une position relative bien
différente de celle qu'on leur fait occuper sur les cartes publiées.
J'évalue la distance entre ces deux points à une trentaine de
milles en ligne droite. En avançant au nord-est à partir du fort
Fraser, et tournant ensuite au nord, on pourrait établir une roule
entre les deux forts sur un terrain bas ; mais le sentier en courant
directement au nord à partir du fort Fraiser, s'élève graduelle-
ment, en longeant pendant quelques milles une chaîne de collines
basses à l'ouest, après quoi il monte plus rapidement le penchant
sud d'une haute crête qui court presque est et ouest. Une
remarquable échancrure qui se produit à la cime de cette crête,
appelée la Porte-d'Enfer, y fait traverser le sentier, à une éléva-
tion de 8,790 pieds. L'on descend ensuite dans la vallée d'un
petit ruisseau qui court à l'ouest, puis on passe une seconde crête
à cime aplatie, à une hauteur de 4,910 pieds. Ces deux crêtes
sont couvertes de matériaux qui ressemblent à l'arffile caillouteuse Argriie caii-
, ,, , 7 „ -I .11 1 louteuse sur
de mon rapport de lan dernier, et renfermant des cailloux roulés les hauteurs.
et des pierres de transport. Descendant ensuite graduellement
sur la plaine, l'on passe le lac Whool-tan ou Kwa, et une petite
nappe d'eau appelée Chaz-kan, puis l'on arrive au lac Stuart près
de l'embouchure du ruisseau Sovv-chee, rapide cours d'eau d'envi-
ron dix pieds de largeur par six pouces de hauteur. UAbies
Insiocarpa est assez abondant sur les deux hautes crêtes, tandis
qu'il y a de beaux sapins de Douglas, de plus de trois pieds de
58
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Moraines.
lU'coltes au
lort James.
Descente de
luNéchacco.
diamètre, et de grands trembles droits près du lac Stuart. Sa rive
sud est bordée par des étages de remparts de moraines. Il y a
peu de terre propre à l'agriculture sur cette route, mais la basse
région de Test est fort étendue et paraît avoir un sol fertile.
A fort St. James, nous trouvâmes dans le jardin de M. Gravin
Hamilton de beaux choux, des choux-fleurs, des navets, betteraves,
carrottes et oignons, venus de la graine en plein air sans avoir été
forcés. L'orge et les pommes de terre sont cultivés sur une plus
grande échelle pour l'usage du fort. Dans son jardin de fleurs, •
malgré la gelée assez forte de la nuit du 26 septembre, une espèce
de passe-rose, la mignonnette, un mesembryanthemum, le pour-
pier (Portucula), et des pois d'odeur étaient encore en fleurs. Dans
la soirée du 23 septembre, il tomba un peu de neige sur les hautes
crêtes ci-dessus mentionnées, mais elle se convertit en pluie dans
les niveaux inférieurs.
Les environs du lac Stuart ont été décrits plus amplement par
vous-même dans votre rapport de 1876-76.
Le 2 octobre, je quittai le fort Fraser avec deux Sauvages du
lac Fraser — Ja-sen et Benita — pour descendre la Néchacco infé-
rieure en canot jusqu'au fort George, après y avoir envoyé les
bêtes de somme par le sentier. Cette partie de la rivière coule
pour la plupart à travers un terrain bas et fertile, nulles collines
élevées n'étant visibles d'aucun côté. Elle offre quelques traits
géologiques intéressants, dont je parlerai plus loin, mais il n'est
pas nécessaire de coiisacrer beaucoup de temps à sa description
générale.
A environ un mille en aval de son confluent avec la décharge
du lac Fraser, il se trouve un rapide assez difficile, bordé de
chaque côté de falaises de basalte basses. Un terrain bas d'appa-
Terre fertile, reucc fertile bordc la rivière sur une distance de six milles à
partir du même point, après quoi elle se letrécit et devient rapide,
et, tournant subitement au nord, elle passe à travers des collines
Rapides. rochcuscs basscs. A trois milles plus loin, l'on rencontre un
second rapide, parsemé de petits ilôts rocheux, et de cet endroit
jusqu'au confluent de la rivière Stuart — distance de trente et un
milles en ligne droite— la rivière, tout en faisant quelque détours
abruptes, suit en général une direction passablement droite à
travers une région fertile généralement couverte de trembles, qui
s'élève rarement à plus de cinquante pieds au-dessus du niveau
de l'eau dans la partie supérieure du cours d'eau, mais à mesure
que la rivière descend, elle parait être à une centaine de pieds
au-dessus d'elle. Néanmoins, en bas de l'embouchure de la crique
n APPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 59
Sin-kut, quelques collines arrondies, d'un peu plus de 100 pieds
de hauteur, existent sur le côté sud.
Le confluent des rivières Stuart et Néchacco est connu par les confluent des
rivières
Sauvaffes sous le nom de Chin-lak. Sur un parcours de neuf miles «tuan et
° ^ , Néchacco.
et demi en aval de ce point, le terrain plat ordinaire borde la rivière
des deux côtés, et il s'y trouve plusieurs terrasses plus basses,
qui s'étendent entre la rivière et le niveau général de la plaine,
et sont généralement couvertes d'un sol assez sablonneux. La
rivière tourne ici au nord et décrit un demi-cercle en passant à
travers une rangée de collines basses, sur le côté est de laquelle
se trouve le rapide de Tlle-de-Pierre, l'un des plus méchants de Rapide de
la rivière. De cet endroit à l'embouchure de la Chilacco — distance
de douze milles en ligne droite — la rivière est passablement tor-
tueuse, et elle s'enfonce de 150 à 200 pieds au-dessous du niveau
général de la surface du pays. A un mille en amont de la Chi-
lacco, le rapide Na-tsen-kuz ou de la Vase-Blanche est formé par Eiapide de
un lit de basalte qui projette dans la rivière et repose sur des Blanche.
argiles tertiaires molles. De l'embouchure de la Chilacco au fort
G-eorge, au cofafluent de la Néchacco et de la Fraser — dix milles
— la rivière fait le double de cette distance, par un grand détour
et de nombreuses circonvolutions secondaires.
Sur la partie supérieure de la Basse-Néchacco, Ton rencontre uts de va«e
beaucoup d'endroits couverts de cette vase blanche fine dont il a de galets.
déjà été question. En bas de l'embouchure de la Chilacco, il ne
s'en trouve plus, mais elle parait se confondre avec d'épaisses
couches de galets roulés, que l'on voit dans de nombreuses falaises
aux replis convexes de la rivière, et qui forment à un endroit, près
du fort George, la grande falaise de gravier, haute de 200 pieds,
connue par les Sauvages sous le nom de Uz-us-ki-v^hal-kla, et
mentionnée dans le rapport de l'an dernier. En même temps que
ce changement dans la nature des dépôts, le sol paraît devenir
moins uniformément fertile.
Au fort G-eorge, l'on peut cultiver avantageusement le blé et Agriculture
les grains de toutes sortes. L'on arrachait de très belles et grosses George.
pommes de terre à l'époque de ma visite, ei le 10 octobre, les
tiges étaient tuées par la gelée, à l'exception des feuilles les plus
basses.
Ayant congédié mes deux Sauvages, l'attendis plusieurs ioursvaiu^edeia
ni/Nif-ri . -Il 1 r. Chilacco.
au fort George 1 arrivée des animaux de charge, et lorsqu enfin
ils furent arrivés, je partis par le sentier pour descendre la Chi-
lacco jusqu'au dépôt de l'Eau-Noire et Quesnel. La partie infé-
rieure de la vallée de la Chilacco est large et à fond plat, car elle
60
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Mont-af ne A
Deux-Tôtes.
Rebord mid
de la vase
blanche.
Retour A
Queunei.
mesure probablement un mille d'un bord à Tautre. Elle forme
comme un grand bassin dan? la surface généralement plane du
pays, et est bordée de pentes abruptes, avec quelques falaises nues
formées de vase blanche. Quelques parties du bas-fond sont
fortement boisées de sapin de Douglas, d'épinette d'Engelmann,
et d'Abies lasiocarpa, haute et droite, — les deux premiers atteignant
souvent un diamètre de trois pieds. Il y a bon nombre de grandes
étendues de terre nue et herbeuse, élevées de cinq à dix pieds
au-dessus de la rivière, et couvertes d'une forte couche de grami-
nées hautes de quatre à cinq pieds par endroits, et mélangées
d* Heracleum et autres plantes vigoureuses et fortes. Ces terrasses
paraissent être plus ou moins sujettes aux inondations, mais le sol
doit en être très fertile. Par intervalles, Ton trouve de beaux bos-
quets de liards, qui atteignent souvent une grande hauteur et parfois
jusqu'à cinq pieds de diamètre. Plus haut, la( vallée devient plus
étroite, surtout près de la base de la montagne à Deux-Têtes, car
elle n'a, là, probablement pas plus d'un demi-mille de largeur.
La surface du plateau ou de la plaine qui la domine est formée de
matières désagrégées qui constituent la vase blanche, et elle est
couverte d'une assez belle forêt, là où elle n'a pas été ravagée par
l'incendie.
En amont de la montagne à Deux-Têtes {Double-headed moun-
tain), la vallée de la rivière s'élargit de nouveau et forme éven-
tuellement une vaste dépression peu profonde, qui s'élève graduel-
lement vers la région élevée, près de la rive nord de l'Eau-Noire
On perd ici les dépôts de vase blanche, l'argile endurcie pierreuse
revenant à la surface avec son apparence ordinaire.
Le 12 octobre, les trembles étaient tout à fait nus, et il y avait
eu de fortes gelées la nuit. La massue du diable (Echinopanax
horrida) fut rencontrée en plusieurs endroits dans la vallée de la
Chilacco, ce qui indique une plus grande quantité de pluie que
d'habitude dans cette partie de l'intérieur.
Nous arrivâmes à Quesnel le 19 octobre, puis, après avoir pris
des dispositions pour mettre nos tentes et nos eflfets à couvert, je
fis une courte visite à Caribou avec M. Bow^man, et je revins à
Quesnel 1^ 28. Quelques jours de novembre — du premier au sept
— furent employés à faire un examen précipité des vallées de la
Kamloops et de la Nicola, et le 11 de novembre j'étais de retour
à "Victoria.
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 61
Observations Gtéolcgiques.
L'on observera que la région qui a plus particulièrement **^^^^^ ^^^^Jj^^He
notre attention durant la dernière saison se trouve comprise entre ^ar^ffjon^
les latitudes 52^ 30' et 5 4° 10', et les longitudes 122^ 50» et 126°
40 ', notre but étant d'obtenir au moins une connaissance approxi-
mative de la structure d'environ 15,000 milles carrés de surface.
Les explorations, tout en produisant quelques résultats importants
au sujet des rapports mutuels des roches de la terre ferme, dans
la Colombie-Britannique, ont en même temps fait naître quelques
nouveaux éléments d'incertitude que la nature du pays examiné,
boisé comme il l'est et d'un accès difficile, n'était pas propre à
expliquer. Cependant, l'on peut aujourd'hui affirmer avec assez
de certitude que les roches désignées sous le nom de formation
porphyritique dans le rapport de l'an dernier, supportent, proba-
blement d'une manière concordante, la formation fossilifère du Fossiles
' caractôrlstl-
lac Talayoco, et, par conséquent, ont la même relation avec les ^^^jf^^^^^^»"-
couches de la montagne de l'Ane de la classification préliminaire.
Cette induction est surtout basée sur les fossiles découverts sur
la rivière Iltasyouco, décrits par M. "Whiteaves dans une note
annexée au présent rapport. Un second fait intéressant est la
découverte de Fnsvlma dans les calcaires de la Cache Inférieure
sur le lac Stuart, qui assignent un horizon de grande importance
aux formations rocheuses de la contrée, quand on les compare
aux calcaires à Fusulina très étendus des autres parties de l'ouest.
Ces points, ainsi que plusieurs autres, seront néanmoins plus Mode suivi
■* dans la des-
amplement développés dans les pages suivantes, dans lesquelles crij^uon des
les roches observées seront groupées, autant que possible, sous la
classification déjà adoptée, parce qu'il vaut mieux éviter tout
changement de nomenclature jusqu'à ce que beaucoup de faits
encore douteux soient élucidés. Je dois dire aussi tout d'abord
que, dans quelque cas, il peut subsister de grands doutes à l'égard
des rapports qui existent entre les roches d'alfleurements isolés ;
mais dans tous les cas, tout en classant ces roches provisoirement,
je iû'effi)rcerai de conserver l'identité de la localité, afin que les
changements que de nouvelles études pourront nécessiter puissent
se faire sans que l'on ait besoin de recourir à un nouvel examen.
Nous n'avons obtenu aucuns faits d'importance, dans la région
examinée, au sujet des roches classées comme appartenant à la
formation cristalline des Cascades.
Formation de la Crique de la Cache Inférieure, — Une excursion Pormation
, rt de la crique
du fort Fraser au lac Stuart, dans le but spécial de constater la de la cache
' *^ Inférieure.
62
EXPLORATION 6ÉO:.OGI0tE Dt CANADA.
Calcaire du
lac Stuart.
Conches
siliclflées.
relation de ces conches arec celles de la formation mésozoïque à
Touest, n'a produit aucun résultat sous ce rapport, car immédiate-
mont après avoir quitte le lac Fraser, je trouvai la surface occupée
par des roches tertiaires volcaniques, qui se maintiennent jusqu'à
quelques milles du lac Stuart. A trois milles du lac Stuart par le
sentier, et sur les bords du ruisseau Sovr-che, il y a un petit
affleurement assez élevé, que l'on peut incontestablement ratta-
cher à cette formation. La roche est une argile schisteuse
endurcie noir-verdâtre foncé, avec joints rouilleux. C'est là
l'affleurement le plus rapproché du rebord nord-est des basaltes
en cet endroit; mais les sédiments sont en grande partie compo-
sés, sur une distance de quelques milles au sud, de fragments de
roches de la même formation, qui caractérisent aussi la grève de
la rive sud du lac Stuart.
En traversant au fort St. James, du côté nord-est du lac, près
de sa décharge, l'on rencontre les calcaires massifs décrits dans
votre rapport de 1875-76 (page 88). Ces calcaires, vus de la rive
sud, paraissent fermer la masse entière des montagnes qui bordent
la rive nord-est du lac, y compris celle appelée le Berceau de
Pope (ou du Pape), qui s'élève à 2,600 pieds au-dessus de lui.
Cette montagne est connue des Sauvages sous le nom de Na-kat),
et ressemble d'une manière frappante, par sa forme et l'absence
générale de forêt, à quelques-uns des pics de calcaire des Mon-
tagnes-Rocheuses. A partir de l'embouchure du ruisseau Sow-che,
les cîmes les plus éloignées de la chaîne de calcaire dont celle-ci
fait partie, courent N. 83^ O., à une distance que l'on peut porter
à quarante milles; et si l'on peut se fier le moindrement à la
carte, dans son état d'imperfection actuelle, elles se trouveraient
entre le lac aux Trembles ou à la Crosse et le lac Tatla.
Les roches près du fort St. James sont principalement des
calcaires, d'apparence variée et parfois très singulière, mais ils
sont interstratifiés de bandes siliceuses qui ressemblent exacte-
ment aux quarizites caractéristiques de cette formation ailleurs.
Leur direction générale est N. 48° O., et les lits sont perpendicu-
laires ou à peu près. Le calcaire, lorsqu'il est exposé à l'air, est
généralement gris pâle ou presque blanc, et il présente des
surfaces raboteuses par suite du relief de ses parties silicifiées.
La silicification a parfois modifié des bandes qui suivent la strati-
fication, de plusieurs pieds d'épaisseur, lesquelles sont souvent bor-
nées en-dessus et en-dessous par des lignes de division bien tran-
chées qui les séparent des lits plus calcarifères. Quelques-unes des
couches silicifiées paraissent avoir été des grès à l'origine, dans
RAPPOUT PAR M. OEORGE M. DAWSOK. 63
lesquels la silice, y pénétrant par solution, a remplacé toutes les
parties calcaires et rempli les interstices. L'on y rencontre
rarement des traces de fossiles. D'autres couches, tout en étant
encore en plus grande partie siliceuses, deviennent grossièrement
poreuses, par l'enlèvement de la matière calcaire, qui constitue
ici la substance des fragments organiques. Dans le* calcaire ^^odeuecon-
° ^ D 1 servatlon des
proprement dit, les organismes sont ordinairement eux-mêmes ^'^«s"^»-
silicifiés et projettent en relief à la surface, sous l'action de la
température ; et la ligne qui sépare les bandes calcarifères des
siliceuses est parfois si bien tranchée que l'on peut mettre le doigt
sur la surface de manière à ce qu'il repose d'un côté sur des
fossiles calcarifères dans une matrice siliceuse, et de l'autre, sur
des fossiles pétrifiés dans une pâte de calcaire. Dans quelques
parties, les pustules siliceuses du calcaire se montrent irréguliè-
rement.
Dans certaines couches, le calcaire lui-même est brecciolaire, ^^Icc/ofaire
une matière calcaire s^renue remplissant les crevasses entre des
fragments plus compactes de texture variée. Ce poudingue s'est
probablement formé en même temps que le dépôt de la roche, et
longtemps avant l'action solfatarique qui paraît avoir causé le
dépôt de la silice, et qui a eu pour résultat, l'infiltration de cette
matière, sur de grandes étendues, dans de grandes masses de
couches feuilletées et arénacées de la formation, et la création,
dans ces couches et dans les calcaires, d'innombrables veines de
quartz. Les veines de quartz qui traversent ces roches, cependant,
ne paraissent contenir que peu ou point d'or, car dans certaines
parties de la rive du lac Stuart, en grande partie formée de
fragments de quartz, on n'a pas même pu trouver la plus légère
trace d'or par le lavage
Les plus intéressants fossiles, en même temps que les plus Fuseaux.
al>ondants, trouvés dans le calcaire, sont les Fvsulinœ, dont il a
déjà été question. Les spécimens les mieux conservés de ce fossile
concordent beaucoup avec ceux du comté de Shasta, dans la Cali-
fornie, appelés Fusulina robusta par Meek. Sa forme est à peu
près la même, mais il montre des transitions vers le F. cylindrica
typique. La longueur des plus gros spécimens est presque la
même que celle donnée comme étant le maximum du F. robusta,
mais leur largeur est moindre en proportion. Néanmoins, en
suivant le Dr. 0. A. White, il vaut peut-être mieux rapporter
toutes ces formes au F. cylindrica, comme variétés, dont les
Fuseaux peuvent avoir été aussi féconds que les Foramifères
modernes.
64
EIPLOBATION GEOLOGIQUE DU CANADA.
Calcaire A
fuseau de
l'ouest.
Quartz lies et
schistes sur
laBasse-
Néchacco.
La Fraser
entre le fort
Qeocffe et
(^uesnel.
Le calcaire à fuseau est probablement la roche de l'ouest dont
Thorizon paléontologique est établi avec le plus de certitude, et
il a été reconnu du Mississippi au Pacifique, et de la côte de Tocéan
Arctique à la Californie. Les localité^» connues du fossile les plus
rapprochées des calcaires du lac Stuart sont celles des Montagnes-
Rocheuses, décrites par le Dr. Hector. Le genre Fuseau est
caractéristiquement carbonifère, mais, d'après Lyell, il atteint
quelquefois la formation permienne.
De grandes quantités de disques de colonnes encrinales se
rencontrent aussi dans les calcaires du lac Stuart, ainsi que des
spécimens imparfaits de corail qui ressemble à V Alvéolites. Tn
examen microscopique n'a {-as fait découvrir de plus petits
organismes foraminifères, mais a démontré que nonobstant la
conservation parfaite des formes extérieures des fuseaux, leurs
caractères internes les plus menus sont pour la plupart disparus.
Au point de contact des bandes calcarifères et siliceuses, la matière
siliceuse cristalline, transparente, se montre sous le microscope
en pustules irrégulièrement disposées dans une pâte calcarifère
moins transparente.
A sept milles en aval de la jonction de la décharge du lac
Fraser avec le lac Néchacco, des roches appartenant à la formation
de la Crique de la Cache Inférieure reparaissent de nouveau en
sortant de sous les produits volcaniques tertiaires. On les voit
d'abord à un petit rapide de la rivière, sous forme de quartzites
dures vertes et vert-grisâtre, avec lits schisteux noirâtres; les
premières sont mouchetées et veinées de couleurs plus foncées,
qui pour la plupart suivent des lignes irrégulières de fissures et
de joints. La direction de ces roches est ici N. 23*^ O., et les
couches sont verticales ou à peu près. A quatre milles plus bas
sur la rivière, l'on trouve plusieurs afiîeurements de quartzites
rubanées, foncées, avec lits schisteux plus tendres, et contenant
assez de charbon anthracitique pour les rendre brillants. Ces lits,
avec les quartzites associées, ressemblent beaucoup aux roches
du voisinage du pont de l'Eau-Noire, décrites dans le rapport de
l'an dernier (p. 275). Les lits sont presque tous verticaux, et leur
direction varie de N. 3° O. à N. 18^ 0., cette dernière étant la
plus générale. Il n'y a pas d'autres affleurements de roches de cet
âge sur la Basse-Néch^cco, et la région dans laquelle on pourrait
s'attendre à trouver les épais calcaires du lac Stuart est couverte
de dépôts tertiaires et de transport.
La rivière Fraser, entre l'embouchure de la Néchacco et
Quesnel — 70 milles — bien qu'elle ait été examinée avec vous
nAt»PORT PAR M. GEOnGE M. DAWSON. 65
dans Tautomne de 1875, n'a pas encore été décrite ; et comme les
roches que l'on voit sur la Néchacco traversent la région intermé-
diaire et reparaissent sur la Fraser, il n'est pas hors de propos de
décrire brièvement les affleurements que Ton rencontre sur cette
dernière.
Au grand coude que fait la rivière à onze milles en amont de
l'embouchure de TEau-Noire. l'on trouve des lits de la formation
de la Néchacco, A quelque distance plus bas, ces lits sont
compliqués par la présence d'une grande masse de diorite d'ori-
gine incertaine, après quoi les roches de la formation de la
Néchacco paraissent de nouveau et sont ensuite remplacées, à
environ six milles en amont de TEau-Noire, par des schistes
luisants noirâtres et noir-bleuâtres, plus métamorphosés que les
roches vues jusque-là, mais n'en différant pas beaucoup sous le
rapport de la texture. La nature du contact des deux formations
n'a pas été observée, mais leurs directions sont parallèles. En
descendant la rivière, des roches sem[)lables en lits minces, plus
oa moins soyeuses et parfois talqueuses, se montrent jusque près
de la tète du carton du Liard (CoUonwood canon), à huit milles en
aval «de l'Eau-Noire. A l'extrémité inférieure du canon, les roches
sont des quartzites et des schistes en lits minces, siliceuses, très
repliées et devenant jaunes à l'air, alternant avec des lits plus
foncés, souvent noir-bleuâtre. Ces roches appartiennent évi-
demment à la formation de la Crique de la Cache Inférieure,
mais leur direction concorde avec celle des roches décrites en
dernier lieu. On les voit en plusieurs autres endroits entre le
canon et Quesnel, et dans cette dernière localité, sous des lits
tertiaires. Les schistes soyeux et chloritiques ressemblant aux
roches aurifères de Caribou et les représentent probablement,
mais elles semblent adhérer de si prèn aux roches de la formation
de la Crique de la Cache qu'elles ont été réunies sur la carte sous
une même couleur.
Forma/ion Porphyritique. — Les coupes de ces roches les plus inté- Formation
' ' / • ^ ^ porphyritl-
ressantes et les plus typiques examinées l'été dernier sont celles des Q^e.
environs des rivières Iltasyouco et Islaho ou au Saumon. Les roches
que l'on voit ici représentent celles décrites l'année dernière sur
le lac Tatlayoco, et quoiqu'elles n'aient plus été observées en
contact avec les lits supérieurs arénacés et de conglomérat des
coupes du lac Tatlayoco, la découverte de fossiles sur la rivière
Iltasyouco, d'un horizon rapproché, bien que probablement infé-
rieur, de celui du groupe de la Montagne de l'Ane, ainsi que
d'autres faits qui paraissent démontrer que les sédiments aqueux
F
i/<
6G
EXPLORATION GÉOLOGIQUE Dt CANADA.
Nomencla-
ture des
formations.
Coupe de la
formation
porphyrlti-
que.
ordinaires de la partie supérieure de la formation de la Montagne
de TAne se confondent arec les produits ignées de la formation
porphyri tique, ne laissent que peu de doute sur le fait que cette
dernière est la continuation descendante de la première, et que le
tout constitue une formation qui remplit, jusqu'à un certain point,
le vide que Ton rencontre ordinairement entre les formations
crétacée et jurassique. Durant la dernière saison, j'ai trouvé que les
roches doléritiques et quelque peu basiques occupaient une position
plus élevée dans certaines parties de la formation des porphyrites
qu'on ne l'avait observé jusqu'alors, mais ce nom de Porphyrite
peut encore être conservé pour la désigner, parce qu'il représente
mieux son caractère distinctif, jusqu'à ce que l'on ait acquis une
connaissance plus exacte de l'étendue et des rapports de ses lits.
Il nous semble plus sûr, dans l'examen nécessairement sans suite
d'un grand territoire comme celui de la Colombie-Britanniquo,
d'employer des noms locaux lorsque la chose se peut, même au
risque de paraitre compliquer le sujet, plutôt que d'essayer dès
l'abord de classifier les roches d'une manière trop absolue sous
un petit nombre de désignations. Ces noms seront plus tard
graduellement élagués, à mesure que l'on recueillera les faits qui
permettront de faire une classification paléontologique complète.
En passant, dans le voisinage des rivières Iltasyouco et au
Saumon, de la région reposant sur le basalte, avec son caractère
général de plateau, à celle des roches volcaniques plus anciennes
de la formation porphyritique, on voit que la surface revêt une
apparence " bossuée " et irrégulière, localement caractéristique
de ces roches. Le district est, pour la plupart, couvert d'une
épaisseforêt, mais de petits monticules ou des coteaux rocheux
abruptes projettent très fréquemment à travers la couche de terre
végétale et de mousse. Ils continuent d'augmenter en importance
en approchant de la base orientale de la chaîne des Cascades ou
de la Côte, et ils finissent par constituer les collines rugueuses et
rocheuses qui forment ici les crêtes de ses flancs.
La meilleure coupe que j'aie pu obtenir de la formation
porphyritique a été mesurée dans la forêt, au nord de la chute de la
rivière au Saumon, décrite à la page 30. Les roches ne sont pas
exposées d'une manière continue, mais on les voit généralement
à des intervalles fréquents. La plus basse qui ait été observée
est une brèche feldspathique à gros éléments, dont la pâte est
grisâtre et renferme des fragments anguleux et irréguliers de
roche feldspathique compacte, de teintes généralement pâles, et
parfois de plusieurs pouces de diamètre. On y trouve aussi
Rapport par m. r.Eonr.K m. dawson. 07
parfois de petits morceanx arrondis qui, lorsqu'ils sont fraîchement
exposés, sont presque aussi tendres que la cire, mais qui deviennent
ensuite un peu plus durs. Quelques-uns des fragments felsitiques
plus compactes ont des surfaces de fines lamelles enroulées d'une
manière toute particulière. Au-dessus de cette brèche se trouve
une épaisseur considérable de porphyrite-hornblende d'un gris-
noirâtre foncé, avec cristaux de feldspath d'un gris clair, imparfai-
tement formés, et de la hornblende noire. Ces roches constituent
ensemble une épaisseur d'environ 180 pieds. Vient ensuite une
roche porphy ri tique pourpre foncé, qui doit avoir été formée par
des cendres volcaniques d'un grain fin, mais qui est aujourd'hui
très compacte. Au-dessus de celle-ci est une porphyrite vert-
s^risâtre, avec cristaux luisants assez gros, dont la teinte se
distingue à peine de celle de la matrice. Cette* dernière est
recouverte par une roche grise à grain fin, ressemblant à une
diorite, mais qui est probablement une diabase — d'un type commun
dans ces roches, et plus amplement décrite dans une pag^e subsé-
quente— au-dessus de laquelle se trouvée un autre lit de poudingue
d'une puissance de près de 200 pieds probablement, et dont la
partie inférieure ressemble à la brèche déjà décrite, tandis que
plus haut, dans quelques couches, les fragments deviennent plus
ou moins parfaitement arrondis, comme s'ils eussent été usés par
l'eau, et la pâte montre des taches cuivreuses vertes. Superposés
à cette dernière roche, 235 pieds de la coupe sont représentés par
des porphyrites, que l'on ne voit qu'en quelques endroits seule-
ment, mais dont la couleur varie du grès au pourpre, — ceux de
cette dernière teinte formant une roche dure, finement grenue,
dans laquelle des cristaux de feldspath sont souvent à peine
discernables. Les 240 pieds suivants montrent en deux endroits
de la dolérite, ou diabase, du caractère ordinaire, au-dessus de
laquelle vient une felsite grisâtre compacte, avec quelques plaques
hornblendiques, suivie par une diorite noirâtre. Au-dessus de
cette dernière, une épaisseur de 950 pieds est formée — autant que
les affleurements permettent d'en constater la composition — de
porphyrites et felsites foncées, parfois à grains très fins, avec un
lit, près du sommet, d'une nature assez remarquable. Ce lit
parait être un tufau, d'une espèce qui ne manque pas d'être
commune dans la formation tertiaire, mais qui est ici fort altéré.
La masse, qui est d'une couleur gris-jaunâtre, et encore un peuTufai^-ré.
poreuse, est traversée dans toutes les directions par des filets
noirâtres irréguliers, et elle renferme parfois des fragments feldspa-
thiques compactes, avec de petits cristaux épars de feldspath rosâtre.
68 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Puissance^defl j^a puissance totale des roches comprises dans cette coupe est
d'environ 2,290 pieds. Je n'y ai pas observé de lits comme ceux
formés par les sédiments aqueux ordinaires, et je n'y ai presque
pas vu de preuves de l'action de l'eau, autre que celle requise
pour la dispersion de ces matières, qui ont dû être d'abord des
cendres ou des tufs volcaniques. Presque toutes sont plus ou
moins calcarifères. Les roches de cette formation, vues en d'autre
endroits sur cette partie de la rivière au Saumon, sont d'un carac-
tère fort identique. A sept milles plus bas que la traverse du
sentier des Sauvages, l'on voit la roche en plusieurs endroits près
de la rivière, avec un plongement général de S. 61^ O. < 35.
Les lits sont composés de porphyrites et de brèches verdâtres et
vert-grisâtre. A cinq milles plus bas sur la rivière, et pas loin
de la base de la coupe mesurée, la roche la plus basse que j'aie
^kfibalse. ^^^ (Station 8,483, E. C. 0. P.) a une base feldspathique pale,
rougeâtre, tachetée, — apparemment par la décomposition do par-
ticules de pyrites, — pustulée de grands cristaux de feldspath
jaunâtre, et renfermant des cristaux de quartz dispersés, qui diffè-
rent de ceux des granits ordinaires et ressemblent à ceux du
quartz-porphyre, en ce qu'ils ont développé leurs formes cristal-
lines sans égards aux minéraux de la matrice. Il y a aussi quel-
ques petites paillettes de talc empâtées de la même manière. Je
n'ai pas pu constater d'une manière certaine si cette roche a été
injectée, ou si elle provenait d'une matière altérée; mais au
pieds d'un petit rapide, elle est immédiatement surmontée par
une roche feldspathique très compacte, d'un rouge terne, avec
petits ciistaux de feldspath blanc porphyritiquement empâtés,
laquelle plonge S. 46° 0. < 80°, et est suivie, en ordre ascendant,
par une épaisseur considérable de porphyrites de diverses nuan-
ces, et de brèches feldspathiques. Dans l'une de ces dernières,
j'ai trouvé un petit fragment de silex noir, ressemblant à la quart-
zite du groupe de la Crique de la Cache Inférieure, et distincte-
ment arrondi par l'action de l'eau.
Roches A A la chuto de la rivière au Saumon, la roche est une porphyrite
deiiitas- homoffène d'un vert grisâtre, avec cristaux de feldspath luisants,
à peine discernables de la base, sauf sous certains eff*ets de
lumière. Le plongement est N. 34^ O. -< 70°. ♦
La pointe étroite qui se trouve au confluent des rivières Iltas-
youco et au Saumon, est formée, sur le bord de l'eau, d'une roclie
qui, quoique ne renfermant pas de cristaux de quartz, ressemble
beaucoup, d'ailleurs, à celle décrite plus haut comme constituant
l'une des plus basses de la coupe. La pâte, comme précédemment,
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 69
est un feldspath d'un rose terne et pâle, et elle est parsemée de
menues particules d'un minéral foncé, qui peut être de la horn-
blende. Dispersés dans la roche se trouvent aussi de gros cristaux
verdâtre pâle, qui montrent la striation caractéristique des feld-
spaths tricliniques, et sont associés à de plus petits cristaux d'un
vert foncé, qui les pénètrent quelquefois et sont probablement de
hornblende. La roche est lamellée, le plan des feuillets parais-
sant représenter le véritable plongement et concordant de très
près en direction avec celle des affleurements voisins, qui appar-
tiennent évidemment à la formation porphyrite. Je ne sais pas
au juste si je dois regarder cette roche comme appartenant à la
formation des porphyrites, ou à un groupe inférieur, ou bien encore
si elles réprésentent une injection. Néanmoins, comme une matière
semblable est associée aux porphyrites dans d'autres localités, sans
offrir aucune nouvelle raison d'adopter l'une ou l'autre de ces
alternatives, et comme des roches qui paraissent avoir un carac-
tère de transition entre celle-ci et les sédiments et épanchements
moins altérés d'autres parties de la région se rencontrent aussi, je
suis porté à croire qu'elle a été produite par la cristallisation
exceptionnellement parfaite d'un lit, peut-être propre par sa com-
position à subir un métamorphisme facile.
Dominant cette roche, en apparence de tous côtés, sont des
porphyrites d'un pourpre terne qui ressemblent à celles déjà
décrites dans plusieurs localités, mais renfermant ici de petites
masses de calcite blanc, qui ont probablement rempli, à l'origine,
des cavités amygdaloïdes, mais qui sont aujourd'hui informes.
A un mille et demi de l'embouchure de l'Iltasyouco se trouve la Roches a la
chute déjà décrite, où il y a un bel affleurement de felsites l'iitasyouco.
bleuâtres à grain serré, généralement en lits assez puissants, et
montrant rarement beaucoup de structure porphyritique. La
puissance totale des lits de ce genre exposés ici doit dépasser 150
pieds. Dans un endroit seulement, près du haut de la coupe, on
voit une petite brèche fine. Ces lits, quoique fort disloqués à une
légère distance au-dessus de la chute, sont très réguliers dans son
voisinage immédiat, et ont un plongement N. 6° E. < 18^ ; ils
sont probablement aussi beaucoup plus élevés dans la série que
ceux décrits en dernier lieu. En bas du premier saut de la chute,
une large surface de stratification égale, penchée à l'angle ci-
dessus, est exposée. Elle est parsemée, en beaucoup d'endroits,
de petites cavités presque circulaires et profondes d'un demi-pouce
à un pouce, ressemblant presque aux forages d'un mollusque
lithodome, mais probablement causées par l'enlèvement de con-
0
EXPLORATION GEOLOGIQUE DU CANxVDA.
Fossiles.
I>escription
df la coupe
renfermant
les fossiles.
crétions plus tendres — peut-être ealcarifères — par l'action de la
température. Il s'y trouve aussi des fossiles, mais en petite quan-
tité. J'ai vu une belle empreinte d'ammonite, mais tellement
enfoncée qu'il m'a été impossible de l'extraire ; j'ai aussi vu des
moules de Belevmites, une Pinna, et un Inoceramvs. Le caractère
lithologique de ces roches est plus amplement décrit plus loin.
Il ne se trouve pas de bons affleurements de tranche prés de la
rivière, sur un parcours d'environ trois milles en amont de la
chute, mais alors les roches se montrent encore très bien sur une
certaine distance. Elles ont été minutieusement observées et
mesurées, et je les ai trouvées, dans certaines bandes, très fossili-
fères. Les lits, dans leur ensemble, peuvent être décrits comme
étant des feldspaths compactes, bleuâtres et gris-verdâtre, souvent
l)orphyritiques, avec petits cristaux empâtés, et en apparence
tous composés de matière volcanique qui doit, néanmoins, dans
certains cas, avoir été une vase très fine. Un lit de diabase à
grain fin est le plus élevé dans la formation, et il recouvre de
quelques pieds seulement celui dans lequel on a découvert des
fossiles en premier lieu. Les roches sont toutes plus ou moins
ealcarifères, y compris la diabase, et quelques bandes sont telle-
ment chargées de chaux que l'on pourrait presque les appeler
des calcaires impurs. Dans la plupart des cas, cependant, la
matière calcaire remplit de petites cavités irrégulières, qui forment
de petits puits et trous dans les surfaces exposées à l'air. La stra-
tification est généralement très parfaite, quoique les lits soient
souvent épajs ; mais certaines couches n'ont que quelques pouces
d'épaisseur, et il s'en trouve même parfois de feuilleiées. Là où
les tranches des lits affleurent sur de grandes surfaces, le caractère
uniforme du dépôt est apparent, et dans un cas au moins la surface
est formée de façon à démontrer l'action d'une eau courante,
quoique les rides n'ont aucune direction déterminée. L'un des lits
renferme de grosses masses noduleuses, qui se confondent sur les
bords avec la matrice porphyritique, mais sont beaucoup plus eal-
carifères et contiennent des fossiles bien conservés. La transition
lithologique de ces roches à celles plus distinctement cristallines
et d'origine é^âdemment volcanique, est si complète qu'il n'y
aurait aucune raison de douter qu'elles appartiennent à une même
formation, même sans la preuve offerte parla stratigraphie, quoique
sans cette transition quelques-unes d'entre elles pourraient presque
être appelées des argilolithes métamorphiques. Leur ressem-
blance avec quelques roches appelées quartzites bleues dans la
coupe du lac Tatlayoco, du rapport de l'année dernière, est
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON.
71
aussi très étroite. La direction générale du plongement peut être
portée comme N. 36^ E., à un angle moyen de 35^, ce qui place-
rait ces lits beaucoup au-dessus de ceux que Ton voit à la chute
de riltasyouco. Il ne peut guère y avoir de doute que cette
coupe est tout à fait plus haute dans la formation que celle mesu-
rée au nord de la chute de la rivière au Saumon, quoique nous
ne sachions pas encore quelle peut être l'importance de la lacune-
Néanmoins, pour donner une idée de Talternance des lits dans
cette formation, ces deux coupes peuvent être disposées en un
même système comme suit. La coupe supérieure a été mesurée
au galon, et Tinférieure au pas. Les lits se suivent en ordre
descendant.
La puissance totale des deux coupes est à peu près exacte,
quoique celle assignée à chaque lit en particulier peut ne Têtre
pas toujours, parce que les divisions précises n'étaient pas souvent
visibles.
PIEDS.
1. Diabase vert-gris à grain fin, avec un lit intercalé de roche feldspa-
thique noirâtre, schisteuse 35
2. Porphyrite hornblendique (?) noirAtre 64
3. Porphyrite bleuâtre compacte. Fossilifère.
4. Hoche feldspathique bleuâtre compacte. Fossilifère.
5. Roche feldspathique bleuâtre compacte. Surface ridée.
6. Roche feldspathique bleuâtre, finement ponctuée.
7. Roche bleuâtre compacte. Fossilifère.
8. Roche feldspathique grisâtre et gris-verdâtre pâle, avec
bandes et nodules calcarifères. Beaucoup de fossiles.
9. Roche feldspathique grise, compacte.
10. Roche feldspathique gris-verdâtre foncé. Quelques fossiles.
Coupe
mesurée.
1^
432
531
(Lacune d'étendue inconnue.)
IL Porphyrites et felsites foncées, avec le lit de tuf altéré 280
12. Porphyrites, et assises cachées 670
13. Diorite (?) noirâtre 55
14. Felsite grise 100
15. Dolérites où diabases (en partie cachées) 240
16. Porphyrite pourprée (en partie cachée) 235
17. Brèche 200
18. Diorite (?) ^ 30
19. Porphyrites grises et pourprées 300
20. Porphyrite à hornblende 130
21. Brèche 50
2,290
Le plan général de la distribution de ces roches vers la jonction ^l^^^^^^ly'^!^
de la Saumon et de riltasyouco pgirait assez simple. La rivière roches,
W Saumon, bien cjue (^i^elque pe^ tortu§use, semble enivre la
72
EXPI.aRATlON GÉOLOniQrE Di; CANADA.
vallées des
rivières
Puissance
totale (le la
formation.
crête brisée d'une anticlinale qui court un peu au sud de l'ouest.
L'Iltasyouco, on sortant du lac Si-gut-lat, court presque franc
sud jusqu'à la rivière au Saumon et la rejoint à un angle presque
droit. Dans l'angle intermédiaire, les lits du sud plongent en
s'éloignant de l'anticlinale de la riA'ière au Saumon, et ensuite,
faisant une courbe vers le nord, courrent obliquement à travers
riltasyouco. Le lac Si-gut-lat, au nord, repose dans une vallée
parallèle à celle de la rivière au Saumon, tandis que celle de
structure qui riltasvouco, qui prcud la forme d'un bassin, les réunit. A l'endroit
cause les .7 » i x 1
déjà mentionné, c'est-à-dire au confluent des deux rivières, des
lignes de fissure ou de joint très distinctes traversent les roches
dans deux directions principales : à peu près N. 21^ E. et S. 69°
E. respectivement. Les dernières paraissent suivre l'axe de l'anti-
clinale, tandis que les premières font partie d'une série de lignes
transversales, qui ont tracé le cours de l'Iltasyouco, et que l'on
revoit de nouveau sur une grande échelle, avec exactement la
même direction, à la gorge de la chute.
Les coupes ne sont pas telles qu'elles puissent permettre le
mesurage réel de la formation dans son ensemble, mais en tenant
compte de toutes les circonstances, je n'hésite pas à dire qu'elle
doit avoir près de 10,000 pieds de puissance.
Les roches qui forment les collines du côté nord-ouest du lac
Si-gut-lat, si l'on en juge d'après leur couleur et leur apparence,
appartiennent sans doute à la formation dos porphyrites. Les
circonstances ne m'ont pas permis de les étudier, mais M. W. B.
Ross a eu l'obligeance de me donner plusieurs fossiles trouvés
détachés dans les environs.
Au sud de la rivière au Saumon, sur le sentier indien qui
conduit du lac Hatty au lac Tanyabunkut, des roches de cette
formation s'élèvent encore au-dessus des épanchements basal-
tiques, en formant des collines disloquées vers le lac Hatty, et une
crête qui court à l'ouest et s'approche de la rivière au Saumon.
La roche la plus en vue ici est une brèche volcanique qui i^longe
S. 41° O. < 20°.
Les roches des environs du lac Tanyabunkut appartiennent à
la formation volcanique tertiaire, mais à son extrémité inférieure, il
y a un groupe de basses collines arrondies, qui paraissent blanches
à distance, et sont composées de granit, qui, vu son association
avec les pori>hyrites, doit être mentionné ici. Le massif est d'une
étendue considérable, et est évidemment injecté, non-seulement
par son identité minéralpgique avec d'autres roches semblables
dont les rapports sont bien visibles, mais aussi par le fait qu'il
Roches prèK
du lac Uatty.
Crranit
d'injection.
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 73
contient des fragments anguleux de roches dioritiques et feldspa-
thiques probablement dérivés de la formation des porphyrites.
La roche est un granit syénitique, à grain de médiocre grosseur,
et de covileur grise, avec deux espèces de feldspaths — probable-
ment de Torthoclase et de Toligoclase — de la hornblende noire, et
quelques paillettes de mica foncé. Elle ferait une bonne pierre
à bâtir, mais elle a probablement trop de joints pour qu'on puisse
Vextraire en gros blocs.
En continuant d'approcher du comptoir de la rivière au Saumon
{Sulmon-House) par le sentier, la roche en place ne se montre pas,
mais le granit cesse de prédominer parmi les fragments détachés,
et il est remplacé par des roches dioritiques et feldspathiques
grisâtres et verdâtres, de la formation des porphyrites. La première
roche que Ton voit ensuite in situ est une porphyrite foncée, à
grain fin, contenant peut-être assez de hornblende pour que Ton
puisse la classer comme diorite.
A environ un mille et demi plus loin, Ton voit des affleurements Porphyrites
considérables de roche rougeâtres d'un aspect granitique. En
les examinant de plus près, cependant. Ton voit qu'une variété
de ces roches ressemble en tous points à celle décrite comme
existant à l'embouchure de Tlltasyouco, sauf sa teinte générale-
ment rougeâtre. Dans une seconde variété, étroitement alliée à
la dernière, la base est plus grossièrement cristalline et couleur de
chair, tandis que les cristaux de feldspath porphyritiquement
empâtés sont d'un rouge-jaunâtre pâle. Ces roches n'ont aucune
stratification apparente, mais je suis porté à croire qu'elles sont
intimement alliées à la formation porphyritique, et même qu'elles
en sont probablement une partie plus altérée.
On ne voit aucune roche entre cet endroit et le coteau escarpé Roches pr68
• n de rtalraon-
qui se trouve en haut de Salmon-House — environ deux milles. House.
Dans le voisinage du comptoir, et sur la Tahyesco, près de son
confluent avec la rivière au Saumon, bien que situées bien en-deçà
du rebord oriental de la chaîne de la Côte, toutes les roches
paraissent appartenir à la formation des porphyrites, dont le
contact avec les roches cristallines des Cascades proprement dites,
doit se trouver plus bas sur la rivière au Saumon et n'a pas été
observé ; les collines et montagnes, aussi loin qu'on en peut
distinguer les caractères, paraissent composées des mêmes roches.
Elle consistent, en somme, en porphyrites grisâtres ou rouge-
grisâtre, avec feldspaths compactes, se transformant, par des
variétés intermédiaires, en diabases et probablement aussi en
dolérites et diorites, qui sont parfois porphyritiques et quelquefois
74
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Roches sur
la Tahyesco.
Dykesde
granit.
Jonctions des
roches ter-
tiaires et
porphyrltes.
ponctuées et pustulées de telle façon que Ton peut croire à une
action concrétionnairc, ou à une structure primitivement amygda-
loïde. Sur la Tahyesco, près du pont des Sauvages, ces roches
sont verticales, avec une direction S. 36^ O., et elles se montrent
très bien là où elles ont été polies par la rivière. De l'autre côté
de la rivière, et plus loin en la remontant, elles forment des
falaises de plusieurs centaines de pieds de hauteur, et par la posi-
tion verticale de leurs lits, combinée avec les joints de structure,
elles présentent parfois une apparence presque colonnaire, qui
leur donne à distance Taspect de basaltes. Les lits sont généra-
lement d'un pied à six ou dix pouces d'épaisseur, et montrent
une tendance à l'irrégularité sous ce rapport, car ils s'amincissent
quelquefois subitement dans une direction. Elle paraissent avoir
été pour la plupart, ou même entièrement, le résultat d'épanche-
ments ignés, et n'ont pas été déposées par les eaux. Formant
un contraste frappant avec ces roches foncées, l'on voit des massifs
irréguliers et des dykes de granit d'un rouge vif, généralement
lenticulaires, et renfermant souvent des fragments évidents des
roches encaissantes. Le granit est composé de feldspath couleur
de chair et de quartz blanc en proportions presque égales, avec
cristaux de mica irréguliers et répartis en petite quantité. Une
roche d'injection, à base felsitique grise et compacte, et renfermant
des cristaux isolés et parfaitement formés de feldspath rose, se
rencontre en dykes plus minces, et peut être une matière sembla-
ble au granit, mais refroidie dans des conditions différentes. Dans
le voisinage immédiat de la bâtisse appelée Salmon-House, ou
Yeltas par les Sauvages, les roches sont disloquées et compliquées
par un massif d'injection granitique, dont l'existence a sans doute
une influence sur la chute qui se produit ici dans la rivière, et
dont les Sauvages se servent pour leur pêche du saumon.
^En suivant le sentier des Sauvages au sud, du lac Tanyabunkut
vers la vallée de la Bella-Coola, et tournant ensuite vers l'ouest
(suivant la description donnée dans une page précédente, sous la
date des 13, 14 et 15 juillet), l'on voyage dans une large vallée
entre la chaîne des Tsi-tsutl et les versants orientaux de la chaîne
de la Côte, en suivant de près la ligne de réunion des roches
volcaniques tertiaires des premières, et de roches plus anciennes,
qui peuvent toutes appartenir à la ft^rmation des porphyrites. En
quelques endroits, cependant, ces anciennes roches sont telle-
ment altérées et schisteuses, qu'elles font quelque peu douter si
une partie n'en devrait pas être rapportée à la formation cristal-
line des Cascades, mj^is Ton ne peut tirer «^ucmie ligne de démaî*'»
RAPPORT PAB M. GEORGE M, 0AW80N. '3
cation entre elles et les roches plus tj'piques de la formation des
porphyrites. Toutes les roches sont fort disloquées, bien qu'elles
eoneervent, dans leur ensemble, des directions nord et sud. Les
injections granitiques sont fréquentes, et en quelques endroits inJ^-tionB
importantes. La roche est généralement d'une couleur rouge
pâle, très souvent homblendique, et parfois elle ne contient
presque pas de mica. Le long du versant sud de la chaîne
des Tsi-tsutl, la ligne qui sépare les épanchements basaltiques et
autres épanchements tertiaires, qui s'élèvent en gradins succes&ifs
en forme de terrasses, et la surface plus rugueuse et accidentée
des porphyrites, est fort distincte, et la vue la plus éloignée des
montagnes permet de distinguer les deux formations. Les assises
volcaniques plus anciennes consistent en felsites et porphyrites
plus ou moins compactes, grisâtres, verdâtres et pourprées, avec
(jiielqnes lits composés de diorites ou de dolérites à grain fin.
Dans une localité, j'ai remarqué une masse considérable de
matière brèchiforme, mais dans la plupart des cas il est presque
impossible de dire aujourd'hui quels sont les lits qui ont été
]>rimitivemeut fondus, et quels sont ceux qui étaient composés de
fragments cendreux ou de tufau. Ces lits, dont les directions sont
en général nord-ouest et sud-est, sont penchés à des angles
élevés, qui dépassent en certains endroits cinquante degrés. Les
montagnes du rebord nord de la vallée de la Bella-Coola sont
composées de roches semblables, qui, sans doute, se montrent
aassi dans les côtés de cette étonnante dépression.
Ci-suit un détail des plus menus caractères de ouelques-unesPiraoterB
' . . , Uthologldue
(les roches typiques de la formation des porphyrites, tels que ^f^J^'f"''"
constatés au microscope et au chalumeau.
Chute de ClUasyouco. — Belle felsite bleuâtre, avec cassure con- chute et
choidale, renfermant des cubes épars de pyrite d'une ligne de ntasiouco,
diamètre. Renferme des fossiles, tel que déjà décrit; est strati-
fiée, et représente probablement une roche de cendre à grain fin.
Se fond au chalumeau en verre poreur gris. Base finement gre-
nue, nuageuse, assez opaque, avec cristaux de feldspath transpa-
lent disséminés, qui ressortissent davantage, ainsi que beaucoup
d'antres jusqu'alors invisibles, au moyen du polariscope. Petits
76 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
lement devant le chalumeau. Sa base ressemble à la dernière et
à la prochaine décrites, mais avec une forte proportion de matière
calcaire, qui rond le tout plus transparent. Dé petits fragments
de coquilles et d'autres organismes, y compris des cellules de
foraminifères et peut-être de crinoïdes.
latf^*'^"^" ^^^ Si'fçut'lat. — Porphyrite grise, renfermant des fossiles,
comme celle décrite plus haut. Koche de cendres. Fond sur les
bords en verre gris. Base grenue d'une couleur brunâtre, opaque,
avec gros cristaux de feldspath, et des masses pas évidemment
cristallines. Beaucoup de cristaux ont été brisés et empâtés tel
qu'on les trouve maintenant. Partie, au moins, de feldspath
orthoclase.
TihyeJco. Rivière Tahyesco, près de Sahum-House. — Une porphyrite grise ;
probablement un trapp altéré. Fond facilement devant le chalu-
meau. Base grenue, mais différente de celle des roches décrites
ci-dessus comme étant des cendres modifiées, en ce qu'elle est
plus grossière, et ses granules sont évidemment de petits cristaux
' non mécaniquement empâtés. Petits octahèdres épars de fer
oxydulé. Porphyritique, avec gros cristaux de feldspath blan-
châtre, as^ez opaques, et en apparence un peu altérés. Plus
petits cristaux de pyroxène aussi porphyritiquement empâtés, et
la plupart du temps entourés par des masses de matière chlori-
tique formée par leur décomposition.
Rivière Tahyesco, près de Salmon-House, — Probablement un
trapp altéré. Roche tachetée de gris-vert. Une aggrégation
cristalline confuse de cristaux de feldspath, quelque peu décompo-
sés et opaques. Beaucoup de grains de fer oxydulé. Beaux
cristaux aciculaires d'apatite (?) et grandes plaques d'un minéral
chloritique. Probablement une dîabase.
Rivière Tahyesco^ près de Belfa-Coola. — Roche mouchetée de
diflFérentes couleurs, et probablement une brèche volcanique ou
un conglomérat à grain fin. Les fragments ont été applatis
parallèlement aux plans du clivage ou des lits par une pression
ultérieure. Fond au chalumeau. Base lamellée, avec contours
lenticulaires fort indéfinis indiquant les fragments originaux, qui
sont parfois plus foncés et ailleurs plus transparents que la
matrice. Grains de fer oxydulé. Plus fortement grossi, le tout
paraît être granuleux, et probablement en grande partie feldspa-
thique.
Après avoir ainsi décrit les roches des affleurements les plus
typiques do la formation des porphyrites rencontrés dans le
voisinage des rivières au Saumon, Bella-Coola et Iltasyouco, dont
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. / é
l'âge est établi avec assez de certitude par les fossiles trouvés dans
cette dernière localité, il est nécessaire de mentionner plus briè-
vement celles d'autres localités — dans aucune desquelles il n'a
été trouvé de fossiles distinctifs — sur les rapports de quelques-unes
desquelles il peut exister quelque doute.
Près de Tembouchure du Tai-uk, qui se iette dans la rivière i^^^» "^^-
Eu-chen-i-ko précisément en amont du lac Klun-chat-is-tli, une^^^ai-uk.
étendue considérable de roches plus anciennes sort de dessous
les basaltes. Elles plongent N. 48^ E., à un angle d'environ 70^,
là où on les voit le mieux ; puis, courant au sud-est, elles paraissent
former les hauteurs qui se trouvent au sud de l'Eu-chen-i-ko.
Les circonstances ne m'ont permis de faire qu'un examen préci-
pité de ces lits, et la plupart des spécimens que j'avais recueillis
furent ensuite perdus. Cependant, il se rencontre des conglomé-
rats et des grès, ainsi que des roches volcaniques, et le tout peut
représenter quelque partie de la formation de la montagne de
l'Ane. Après avoir passé sur une largeur considérable de basalte,
au sud des lacs Choo-tan-li et Ky-na-bun-kut, l'on rencontre de
nouveau des roches d'un aspect assez semblable aux dernières,
qui s'élèvent en quelques endroits sous forme de bosses arrondies
dans les bois. Un grès grossier, dont les grains sont imparfaitement
arrondis — principalement de feldspath et de roches feldspathiques
— est ici associé, cependant, à une brèche volcanique contenant
de grosses masses sub-anguleuses parfois de plus d'un pied de
diamètre, le tout ayant une teinte verte. On a observé, dans un
endroit, que la direction était N. 24^ 0. Des roches de cette série
couvrent probablement une lisière assez étendue par ici. M.
McMillan fait rapport qu'il existe des roches granitiques à l'ouest,
près de l'extrémité supérieure du lac Choo-tan-li, lesquelles,
d'après un échantillon qu'il en a rapporté, paraissent être des
granits syénitiques gris pâle, et sont probablement injectées dans
des roches ressemblant aux porphyrites. En voyageant au sud Roches près
jusqu'au lac Cush-ya sur la rivière à l'Eau-Noire, on ne rencontre };jis»i-y« et
que peu d'affleurements, mais tous paraissent appartenir au plus
ancien horizon volcanique, à l'exception, peut-être, de quelques
roches que l'on voit près du rebord nord de la vallée de l'Eau-
Noire, qui peuvent être de l'époque tertiaire. Les collines qui se
trouvent entre les lacs Cush-ya et Kuy-a-kuz paraissent aussi
formées de roches de la formation des porphyrites. Entre les lacs
Cluscus supérieur et inférieur, il y a une roche que je vois désignée
sous le nom de porphyrite-hornblende dans mes notes, mais dont
les échantillons ont malheureusement été perdus, et dont le
7r< EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
plongement est N. 51^ E. < 50^. La stratification est assez distincte
en certains endroits, et la roche paraît alterner avec des couches
plus tendres, dont le caractère n'a pas été constaté. C'est proba-
blement là une pointe des montagnes du voisinage du lac
Kuy-a-kuz, et des collines que Ton voit au sud dans le sens de
leur direction sont probablement composées de lits semblables.
LacTsa-cha. A Textrémité ouest du lac Tsa-cha, sur l'Eau-Noire, il y a
plusieurs affleurements de roches dioritiques tachetées, passant au
blanc sous l'action de l'atmosphère, qui ne ressemblent pas à celles
de la formation tertiaire. J'ai remarqué, à une certaine distance, un
grand lit sur le côté nord de l'Eau-Noire, plongeant à l'ouest à un
angle d'environ quinze dégrés. La montagne Tsa-cha, et la
région accidentée et côtoyeuse qui s'y rattache au nord des lacs,
sont probablement aussi formées de ces anciennes roches. Sur la
LacKiootch- rive uord du lac Klootch-oot-a, l'on voit un affleurement isolé de
roche feldspathique d'un gris jaunâtre pâle, et de structure feuil-
letée. Elle est tellement dilapidée qu'elle n'offre aucune véritable
indication de son attitude, mais elle ressemble beaucoup à quel-
ques-uns des lits décrits l'année dernière comme existant à la
montagne de la Bataille, sur la rivière Chilcotin.
Lac uhi-ghak Près du lac Uhl-ffhak, une autre île de plus anciennes roches
et ses envi- o » ^ ^ x-
s'élève au-dessus des basaltes tertiaires horizontaux. A une légère
distance en aval de l'extrémité inférieure du lac, l'on voit une
roche qui n'a ni direction ni plongement visibles; elle est de
couleur gris-verdâtre, a un grain fin, et peut être une diorite ou
une diabase. Elle renferme quelques gros cristaux effilés, en
forme de lames de couteaux, de feldspath plagioclase, est calcari-
fère et ressemble à une amygdaloïde altérée en ce qu'elle
montre des globules de calcite cristallin irrégulièrement dissé-
minés. Sur le côté nord-ouest du lac, où une côte qui descend
jusqu'au bord de l'eau forme une falaise escarpée, se montre une
roche feldspathique compacte, d'un vert noirâtre foncé, quelque
peu calcarifère, avec des veinules d'épidote vert pâle et de
quartz. Entre les lacs Uhl-ghak et Basalte — environ un mille et
demi — l'on trouve plusieurs autres affleurements qui appartien-
nent probablement à la même formation. Près du premier, il
y a une roche dioritique à grain serré, grise, calcarifère, qui peut
être injectée, mais à une courte distance de là, elle est remplacée
par des brèches volcaniques grisâtres et gris-bleuâtre, fort alté-
rées et comprimées en certains endroits, et qui ressemblent à
quelques-unes des roches que l'on voit sur les flancs occidentaux
rons.
•
Rapport par m. georce m. daWson. 79
de Tsî-tsutl. Il doit y en avoir une épaisseur considérable, mais
leur direction et leur angle de plongement sont irréguliers.
Près du lac Lilly, à mi-chemin du lac Gatcho au gué de la Granit
rivière au Saumon, il y a une étendue de granit dioritique grisâtre.
Cette roche, quoique probablement injectée ici comme ailleurs,
n'a été vue que dans des monticules isolés dans la forêt.
En suivant la décharge du lac Q-atcho et la rivière Kes-la-chick f^pC'cimensde
T-KTiiT • 1 1 •■! transport des
jusquau lac Na-tal-kuz, les premières roches en place évidem- porp^yntes.
ment plus anciennes que celles de la formation volcanique tertiaire
se montrent à environ trois milles en aval du lac Eu-ti-a-kwé-ta-
chick. Près du lac, cependant, beaucoup de pierres de Talluvion
sont des roches de la formation porphyrite, et, par analogie, on
peut supposer qu'il s'en trouve une étendue assez considérable à
peu de distance. Les fragments que j'ai vus diflFèrent quelque
peu des roches de l'Iltasyouco et de ses environs, dans les plus
grandes proportions que prennent les éléments des conglomérats
et poudingues, et dans le fait que dans beaucoup de ceux-ci les
fri^ments montrent la preuve, par leurs formes arrondies, d'une
action aqueuse considérable, car quelques-uns ne renferment en
réalité que fort peu de matières purement volcaniques. Ces roches
ressemblent beaucoup à celles que l'on voit sur le ruisseau Tai-uk.
tin fragment, fort usé par l'eau, dans une pâte feldspathique
dense, renfermait plusieurs débris de fossiles calcarifères. Au
premier des endroits mentionnés dans la phrase précédente, un
trapp feldspathique particulier, lamelle, gris-jaunâtre, que je crois
d'âge tertiaire, repose sur des roches granitiques comme celles que
Ton rencontre si souvent associées ailleurs avec les porphyrites.
Celles-ci occupent la vallée de la rivière sur un espace d'environ Granit.
cinq milles et sont généralement des granits syénitiques avec
feldspath rouge pâle et blanc mat, et un peu de quartz. La
plupart du temps, elles paraissent être très divisées par des plans
de joints, mais au-dessous de la surface elles peuvent être assez
compactes pour que l'on puisse les tirer en gros blocs pour en
faire de la pierre à bâtir ; dans tous les cas, elles fourniraient de pierre à bâtir.
bons moellons pour la maçonnerie qui n'exigerait pas des pierres
de grandes dimensions.
Au nord de la superficie granitique, près de la rivière, après un
court intervalle caché, la première roche que l'on voit est une
felsite compacte, pâle, mouchetée, de texture à peine porphyriti-
que, mais ne ressemblant pas aux roches tertiaires. Au-delà, une
étendue considérable de terrain — environ un mille et demi —
repose sur une roche blanchâtre particulière, qui forme des falaises
80
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
chlck.
Tuf8 m<^ta-
morphosés.
le long de la rivière, dans lesquelles elle paraît plonger parfois
dans une direction, parfois dans une autre.
LitB de cendre ^ peu près à mi-chemin entre la base de la Toot-i-ai et le lac
Îjourprées sur ^ ^
a Kes-ia- Na-tal-kuy, une anticlinale escarpée traverse la rivière dans une
direction N. 14^ O., et amène à la surface des lits de cendres
pourprées à un angle d'environ 70^. Ils se montrent dans des
falaises de 100 à 150 pieds de hauteur sur une étendue de quelques
centaines de mètres, après quoi les lits blancs ci-dessus mentionnés
les remplacent de uouveau et paraissent se continuer presque
jusqu'à la grève du lac. La roche blanche semble avoir eu pour
origine un tuf trachy tique fin, comme celui que Ton trouve encore
dans un état un peu altéré dans la formation tertiaire, mais il est
ici beaucoup plus endurci. Lorsqu'elle est bien exposée, on voit
qu'elle est distinctement stratifiée, les lits différant plutôt en
couleur qu'en texture, mais étant parfois brecciolaires. La variété
la plus ordinaire est d'un blanc jaunâtre, avec une structure
grenue partout, mais sans cristallisation visible. Les esquilles
rayent facilement le verre, et quelques formes sont tellement
compactes qu'elles résonnent sous le marteau. Il s'y rencontre
du quartz en petite quantité et en menues pustules assez irrégu-
lières, et de petits cristaux cubiques de pyrite sont sortis de
quelques spécimens, en laissant des taches brunes. Par la même
cause, toute la roche, à un pouce ou plus de la surface, est deve-
nue brune sous l'action atmosphérique. N'ayant pas eu l'occasion
de suivre les lits particuliers, je ne puis afiirmer qu'ils passent
par une plus grande modification aux roches que je vais décrire,
mais ils leur sont certainement associés. Ces roches sont plus
distinctement cristallines, les cristaux étant de feldspath vitreux
et séparés par un peu de matière amorphe blanche, et elles sont
plus abondamment chargées de quartz. Par une modification
ultérieure, celles-ci semblent se changer en une matière encore
plus évidemment cristalline, avec feldspath d'un rouge pâle et
terne, des cristaux de quartz distincts, plus ou moins parfaitement
formés, et des paillettes noires qui peuvent être de hornblende ;
le tout se brise avec une cassure rude et a l'apparence générale
du granit: c'est, de fait, un trachyte ou un porphyre quartzeux.
La roche sous-jacente, d'une couleur générale pourprée, est
évidemment brecciolaire, mais elle a aussi eu de petites cavités
anguleuses, aujourd'hui remplies d'un minéral siliceux. Les
fragments et la pâte sont tellement semblables sous le rapport dé
la couleur qu'iji est assez difficile de les distinguer, mais les
premiers çnt,.en somme, une teinte pourpre plus foncée. Des
A
ftA^t>ORT PAR M. GBORGË M. DAWSÔT^. 81
cristaux de feldspath blanc sont porphyritiqnement empâtés dans
les fragments et dans la matrice, quoique dans cette dernière ils
paraissent avoir quelque peu souffert par le frottement.
La roche en place n'a été vue qu'en deux endroits près de laçoçheRprc^s
- * ^ . , . du lac Na-
rive sud du lac Na-tal-kuz, le premier à peu près a mi-chemm tai-kuz.
entre l'embouchure de la rivière Kes-la-chick et l'extrémité infé-
rieure et décharge du lac, et le second, près de la décharge, dans
une petite colline appelée la Butte de la Vue. Dans les deux cas,
c'est une matière feldspathique compacte, grise, qui n'offre aucun
intérêt particulier.
La montagne Toot-i-ai ou de Fawnie, et ses chaînes associées, Roche» de ia
o ' montagne de
si l'on en juge par la direction des roches que l'on voit sur la Fawnie.
rivière, doivent être composées de lits semblables ; et cette suppo-
sition est confirmée par la grande quantité de fragments de cette
espèce de roche, mélangés de granit, apportés de sa base par les
cours d'eau. Des lignes qui paraissent indiquer de grands lits
stratifiés, avec une direction probable de S. 31® O., se voient près
da sommet.
En continuant à suivre la Néchacco, après avoir dépassé Taflleu- çchiste» avec
rement décrit en dernier lieu, l'on passe sur des roches volca-
niques tertiaires sur une certaine distance, mais au premier grand
coude de la rivière, à quatorze milles en aval du lac Na-tal-kuz,
des lits plus anciens reviennent à la surface. Ils ont été vus par
petits aflBieurements en deux endroits — l'un au nord, l'autre au
sud de l'embouchure du ruisseau qui entre ici. Dans la localité
sud, les lits les plus importants sont des argiles schisteuses noires
et calcarifères, tout à fait différentes de toutes celles vues jusque-
là sur la rivière. Elles sont associées à d'autres roches, néan-
moins, dont quelques-unes sont évidemment fragmentaires et en
partie probablement d'origine volcanique. La surface de roche
que l'on voit se trouve près du bord de l'eau et n'est pas très
étendue, mais les lits sont presque sur tranche, avec une direction
S. 44® E., et paraissent former la crête d'un pli anticlinal aigu.
£lles sont toutes calcarifères, et dans un fragment détaché du
schiste, qui, bien que je n'aie pu trouver sa position exacte dans
l'affleurement, devait en provenir, j'ai trouvé plusieurs spécimens
d'une espèce d'Estheria. La plus grande partie du second
affleurement est composée d'une roche porphyritique rouilleuse,
arec un peu de schiste argileux, mais le tout était fort disloqué
et dérangé. Ces roches sont probablement associées à la formation
porphyritique, et en font peut-être partie, bien que la nature de
leur rapport n'ait pas été constatée. Les hautes collines dislo-
G
82 EXPLORATION GEOLOGIQUE DU CANADA.
quées qui font ici dérier la rivière de sa course sont tout proba-
blement formées de lits semblables.
râfcinéS^"*^ Une masse noire, noduleuse, associée aux schistes à Estheria,
étant très calcarifère, a été taillée en tranches pour être examinée
au microscope, dans l'espoir qu'on y trouverait d'autres fossiles.
Cependant, elle se trouva être en réalité un fragment calcifié de
pierre ponce, ou de matière trachytique vésiculaire. Dans la
section, une masse vitreuse réticulée, d'une teinte jaunâtre pâle
et n'offrant aucun signe de cristallisation avec le polariscope,
entoure du calcite cristallin, qui se conforme souvent, dans beau-
coup de cellules adjacentes, à un seul axe de cristallisation.
porphyrites A envirou vinfft-deux milles au sud du lac Fraser, de plus
au 8ud du , ° ^
lac Fraser, anciennes roches apparaissent de nouveau sur la rivière, et on
les voit en beaucoup d'endroits sur un parcours d'environ sept
milles au nord. Ce sont principalement des porphyrites et dos
roches feldspathiques de textures diverses, bréchiformes par
endroits et très généralement fort brisées et silicifiées, et autre-
ment altérées par une action hydrothermale subséquente. Elles
paraissent passer en certains cas à des granits syénitiques à gros
cristaux, gris ou blanchâtres, dont quelques-uns, cependant, sont
évidemment injectés parmi les roches feldspathiques de couleurs
plus foncées. Lorsque l'on peut distinguer la stratification, on
voit qu'elle change de direction et de plongements à de courts
intervalles. Ces roches appartiennent probablement à la forma-
tion des porphyrites, et elles se trouvent sur la direction de celles
examinées plus tard sur le lac François. Elles sont surmontées,
dans les parties les plus élevées des collines du côté est de la
rivière, par des lits volcaniques tertiaires, dont la position se rap-
proche de l'horizontale.
Formation de Formation de la Néchacco. — Je me propose de comprendre sous
la ^féchacco.
ce nom une série de lits dont le meilleur déploiement a été
observé sur la Néchacco, entre l'embouchure de la rivière Stuart
et le fort George. Il n'y a guère de doute que ces lits reposent
sans concordance sur les roches de la Crique de la Cache Infé-
rieure, et bien que leurs rapports avec les porphyrites n'aient pas
pu être établis, soit paléontologiqnement, soit stratigraphique-
ment, ils peuvent fort probablement être regardés comme les
représentant en tout ou en partie.
Schistes argi- A ueuf millcs en aval du confluent de la ri^nère Staart, il se
montre une dolérite ou diorite foncée toute particulière, qui peut
soit former une masse contemporaine dans la formation, soit être
injectée. Elle est bientôt suivie, cependant, par des argiles
•
RAPPORt PAR M. GEORGE M. DAWSOK.
schisteuses ou des schistes argileux, localement très endurcis^
probablement par des dykes. Viennent ensuite, eu ordre ascen-
dant, des schistes argileux noirs et comparativement tendres,
interstratifiés d'une espèce de grès qui passe en quelque cas au
conglomérat, et qui renferîne des fragments de roches siliceuses
comme les quarzites de la Crique de la Cache Inférieure. Les
schistes argileux sont souvent très parfaitement stratifiés, en cou-
ches de quelques pouces à quelques lignes d'épaisseur, les lits
conservant leur largeur avec la plus grande régularité sur de
grandes distances. Ils plongent de S. 81^ O. à S. 84^ 0., à des
angles de 40^ à 45^.
Après une petite lacune dans la coupe, les roches sont de
nouveau bien exposées près du rapide de l'Ile-de-Pierre, mais
elles sont ici fort tourmentées et traversées par des dykes et des
veines, de telle manière qu'il devient incertain si on doit les
classer dans la formation dont il est ici question, ou parmi les
roches volcaniques tertiaires. Elles sont certainement d'origine
volcanique, et bien que quelques lits soient formés d'une matière
homblendique ou augitique foncée, la plus grande partie en est
composée de fragments volcaniques brecciolaires, le tout devenant
mou et se désagrégeant à l'air. A un mille et demi en bas du •
rapide, l'on voit plusieurs affleurements de grès d'un rouge
brunâtre, et à six milles plus bas des schistes argileux noirâtres
de la nature ordinaire sont interstratifiés avec un grès feldspa-
thique gris, plus amplement décrit plus bas. Dans les schistes, il y Débris de
a des débris de plantes. Ces débris ne peuvent pas être reconnus, mentaires.
mais ce sont de petits éclats et des fragments ligneux, probable-
ment usés par l'eau avant leur dépôt dans le sédiment, et ils sont
aujourd'hui convertis en matière houilleuse. Ces lits plongent
S. 47° O. <: 70®, et concordent avec le grès brun ci-dessus men-
tionné.
A deux milles plus bas sur la rivière, des lits qui plongent S. ^*iJ,**8ede
n'^ 0. < 50®, sont exposés, et consistent encore en une espèce de^'*"^^*-
grès, et en schiste argileux noir. Au-dessous de ces roches, à trois
milles en amont de l'embouchure de la Chilacco, une berge escarpée
et une falaise bordent la rive gauche de la rivière sur un espace de
2,000 pieds environ. Cet escarpement a un aspect remarquable
car il ressemble à distance à un grand affleurement de lits à
lignite, mais on s'est aperçu, sur examen, qu'il était formé de
schistes argileux de la formation ci-dessus décrite, curieusement
altérés par l'action solfatarique. Les roches sont traversées par
de petites failles et tissures, et reposent généralement à des angles
84
ËXI^LOhATlON aioLOGlQXilÈ DU CAN*AÔA.
Orôs feld-
Bpathiques.
Indication
d'une action
volcanique
contempo-
raine.
Puissance de
la formation.
Roches de la
N«''Cluicco sur
la F" raser
Bupérleure*
faibles. L'altération a suivi des lignes presque verticales paf
plates, et horizontales dans d'autres, mais a plus au moins attaqué
toute la berge, en changeant la couleur primitivement foncée des
roches et lui communiquant une couleur blanche et différentes
nuances de rouge rouilleux et de jaune, et en les rendant compa-
rativement tendres et friables. A une légère distance de cet
endroit, en aval, les roches tertiaires reparaissent, et la plus
ancienne formation n'est plus revue.
Les roches dont il est question plus haut comme étant des grès
feldspathiques se voient en beaucoup d'endroits dans ces coupes,
et semblent présenter tous les caractères, depuis les vrais grès
formés par l'eau— quoique pas très purement siliceux — et d'autres
dont la mai.ière a été fournie, sous forme de parcelles très menues,
par des éruptions volcaniques, et empâtée sans grande modifica-
tion. Ceux de cette dernière catégorie étant facilement altérés,
forment des roches dures et sont souvent à peine discernables Jc»s
vraies porphyrites grises. Comme beaucoup d'autres roches de
la formation, ils sont plus ou moins calcarifères. Un examen
microscopique de l'une des formes intermédiaires de cette roche
a démontré qu'elle consistait principalement en fragments angu-
leux et brisés de feldspath plagioclase, avec un peu d'orthoclase,
les cristaux étant transparents et peu altérés. Elle fond facilement
devant le chalumeau.
Il parait donc certain que, soit que les masses volcaniques vues
près du rapide appartiennent à cette formation ou non, il a dû se
produire une action volcanique pendant le dépôt de ces lits.
Cela, combiné avec le caractère de la matière volcanique, semble-
rait assimiler ces roches aux porphyrites, tandis que quelques-uns
des schistes argileux ressemblent assez à ceux qui contiennent
VEsiheria sur la Haute-Néchacco. La ressemblance de beaucoup
de ces lits avec ceux de la formation de la montagne de l'Ane,
près du lac Tatlayoco, doit aussi être signalée.
La puissance de la formation exposée ici doit presque certaine-
ment dépasser 6,000 pieds, et l'on peut même la regarder comme
étant encore plus considérable. Quelques-uns des lits à l'aspect
de grès, qui concordent très régulièrement avec la stratification
des schistes, et dont les couches ne sont souvent que de quelques
pieds d'épaisseur, produiraient de bonne pierre à bâtir, — la meil-
leure que l'on puisse trouver, je crois, sur ce'. te partie de la
Néchacco.
L'allure de ces roches doit les porter au sud-est jusqu'à la
rivière Fraser, et, en effet, nous les y retrouvons exposées par
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 85
intervalles entre le canon du fort George — à quatorze milles en
bas du fort George — et le rebord nord des roches de la Crique de
la Cache Inférieure et des roches aurifères qui leur sont associées,
et que j'ai déjà décrites. Au canon, les roches les plus abondantes
sont des argiles schisteuses noirâtres, dures, parfois en lits épais,
et passant à des grès qui ont Tair de quartzites et qui sont proba-
blement feldspathiques comme ceux de la Néchacco. Ils parais-
sent reposer sur une épaisse couche de diorite (greenstoné) con-
temporaine. J'ai trouvé des débris de plantes exactement sem-
blables à ceux décrits plus haut, mais pas d'autres fossiles. Plus
bas sur la rivière, des roches identiques se montrent en plusieurs
endroits, et dans quelques affleurements elles sont fort disloquées,
et traversées par des dykes dioritiques et feldspathiques com-
pactes, qui deviennent à l'air d'une couleur isabelle pâle. A un
endroit, j'ai remarqué un conglomérat massif, dans lequel des
galets de diorite formaient le principal constituant, mais ils
étaient mélangés avec d'autres qui paraissaient provenir de la
formation de la Crique de la Cache Inférieure.
Les plus anciennes roches trouvées sur les lacs François et
'Fraser seront décrites séparément, lorsqu'il sera question de ces
localités;
Forination tertiaire, — Des coupes examinées durant l'exploration Roches
de Tété dernier permettent de réunir dans un même groupe des
roches traitées séparément dans le rapport de Tannée dernière,
sous les titres de formations de lignite et basaltique» et qui, sur
la foi des plantes fossiles qui s'y rencontrent, correspondent au
tertiaire miocène de l'Alaska et du Groenland. Les éruptions î'<>r'^^"ons
■^ de lignite
basaltiques et autres épanchements ignés forment la dernière ^^^J^^^^^^^^"®
partie de cette formation, mais on sait maintenant qu'elle se con-
fond avec les lits sédimentaires sous-jacents et fait partie inté-
pn'ante du tout. On n'a encore découvert aucune trace de roches
dues à l'action volcanique ultérieure à la période glaciaire, toutes
étant couvertes par les dépôts sédimentaires ou de transport, et fré-
quemment encore rayées et polies par les glaciers lorsque les circon-
stances ont favorisé la conservation des marques. Il est inutile
d'entrer dans aucun détail à l'égard de toutes les nombreuses
localités dans lesquelles on rencontre des roches volcaniques
tertiaires. Quelques faits généraux se rattachant à leur distribu-
tion peuvent être rapportés, après quoi je donnerai une description
de plusieurs des plus importantes et intéressantes localités.
A partir du côté occidental des collines ou montagnes appelées fe^î.Çf^j^*'*®
)a chaîne du Télégraphe, jusqu'à une certaine li^ue parallèle à la ^^'^'>*^*t
/^
86
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Soarce des
matières
Ignées.
base orientale de la chaîne de la Côte, des basaltes et autres roches
ignées semblables de Tépoque tertiaire, en couches horizontales
ou maintenant légèrement inclinées, couvrent au moins les trois
quarts de la surface et montent autour des bases des roches plus
anciennes qui projettent au-dessus d'elles çà et là. La ligne occi-
dentale ci-dessus mentionnée peut être approximativement tirée à
partir du voisinage de l'extrémité est du lac Tatla, à travers les
sources orientales de la rivière Bella-Coola, tel qu'elles figurent
sur la carte, et de là vers le nord, avec beaucoup d'inflexions, puis
ensuite au nord-ouest entre l'extrémité occidentale du lac François
et les montagnes, en dehors des limites de la région explorée.
Les sources de cette immense éruption de matière fondue ont, je
crois, été nombreuses ; car, outre les nombreux dykes qui traver-
sent les roches plus anciennes, qui peuvent avoir été, à une
certaine époque, des fissures qui donnaient passage aux flots de
lave, des lits d'un caractère grossièrement brecciolaire se montrent
en beaucoup d'endroits et ne peuvent guère avoir été formés bien
loin des bouches des issues petites ou grandes qui pouvaient en
rejeter les fragments. Entre la région des eaux supérieures de
l'Eau-Noire et de la rivière au Saumon, et la Bella-Coola, cepen-
dant, trois massifs de montagnes disloquées représentent comme
autant de centres d'une ancienne activité volcanique très considé-
rable. Ces chaînes détachées sont nommées, en allant de l'ouest
à l'est, Tsi-tsutl, Ilga-chuz, et It-cha, par les Sauvages. Elles
reposent sur une grande étendue de terrain élevé, légèrement
onduleux, formant une base qui les réunit toutes — quoique percée
à un endroit par la rivière au Saumon — et qui s'étend au loin
vers les sources de la rivière Nazco sous forme de plateau,
d'où les cours d'eau tombent au nord et au sud. Les plus hauts
pics de ces montagnes atteignent une élévation d'au moins 7,000
pieds, et dans leur forme générale elles montrent encore des traces
de leur origine due à des éruptions volcaniques, qui ont proba-
La Tsi-tsutl. blcmcnt été en partie subaqueuses. La montagne Tsi-tsutl, ou le
plus occidental de ces trois centres volcaniques, a déjà été décrite
jusqu'à un certain point dans une page précédente. Vue du
voisinage du lac Hatty, elle paraît s'élever très graduellement et
uniformément à partir de la région basaltique presque horizontale
qui se trouve à ses pieds, les épanchements successifs de basalte
étant par endroit disposés en forme de gradins. Les pics du
centre, qui sont aussi les plus élevés, ont pour la plupart des
pentes douces qui forment plateaux, et sont des débris d'un
immense dôme aplati, que devait former la chaîna dans sa forme
RAPPORT PAH 11. GEOHGE M. DAWSON. 87
parfaite. La chaîne Tsi-tsutl, rneBurée à partir des arêtes
extrêmes de ses longs versants, doit avoir au moins trente milles
de longuenr de l'ouest à l'est, par euTiron vingt de largeur du
nord au sud. Les pics et crêtes du centre occupent une supcr-
licie ovale d'environ quinze milles de longueur. Ils s'élèvent nus
et sans arbres, et montrent souvent la couleur rouge particulière
qui leur a fait donner leur nom par les Sauvées, Dans la vallée
du lac Tanyabunkut, et dans une partie de celle qui la continue
à l'ouest, noue avons une coupe d'une partie de la large base de
la chaîne, qui montre des couches de lave successives, lesquelles
sélèvent en certains endroits à une hauteur de plus de 500 pieds,
et reposent sur la masse de granit d'injection décrit dans une
page précédente. Quelques lits sont des basaltes parfaitement
colonnaires, tandis que d'autres forment une obsidienne impar-
faite avec structure à joints irréguliers.
Sur la rivière Ko-has-gan-ko, au sud du lac Tanyabunkut, les Ko-has-gan-
argiles et argiles arénacées ordinaires de l'époque tertiaire se
montrent sous les matières ignées. Le point de contact est mar-
qué par une série de roches particulières, évidemment produites
par l'écoulement de la matière fondue sur des argiles molles et
humides, peut-être couvertes par l'eau. Les basaltes et dolérites, Jwunion des
qui dans la partie supérieure de la couche sont noirâtres ou gri- basaltes.
sàtres, et d'une texture compacte, deviennent un wacke terne,
blanchâtre, opaque, ou des matières ressemblant au tufau, mon-
trant encore quelquefois des vésicules comme celles de quelques-
uns des lits supérieurs, mais souvent confuses et sans structure
distincte. Dana les lits compactes supérieurs, certaines zones
sont caractérisées par de nombreux fragments durcis, et quelque-
fois presque porcelainisés, des argiles feuilletées inférieures.
Quelques-unes des vésicules, dans les deux espèces de roches
basaltiques, compactes et terreuses, contiennent des minéraux
zéolithiques finement cristallisés.
A trente ou quarante pieds au-dessous du basalte le plus bas, il
y a un lit de lignite qui parait être d'excellente qualité. On en Ligmie.
voyait à peu près quatre pieds d'épaisseur à l'époque de ma
visite, le bas eu étant convert par l'eau. Ce mesurage comprend,
néanmoins, quelques divisions schisteuses. Dans un endroit, l'on
voit une argile remarquable, brune, presque graisseuse, qui parait
représenter une matière tourbeuse durcie. Les lits sédimentaires
qui renferment le lignite reposent sur la surface de la masse
granitique d'injection déjà décrite (p. 72), qui, lorsqu'ils ont été
récemmeut enlevés par déuudation, est pourrie et décomposée à
T^
88 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
une grande profondeur. Le lit de ligrnite et les basaltes qui le
recouvrent plongent S. 84^ E. à S. 19^ E., à des angles de 18<^ à
18^. Leur direction est vers la région centrale de la chaîne des
Tsi-tsutl, et elle montré de légers ploiements ultérieurs à la fin
de la période volcanique tertiaire, ou un penchant vers le centre
de rémission volcanique.
pofSbiie de la ^^^ affleurements des lits à lignite sont ici fort minimes et ne
formation. ^ rencontrent que dans les berges du ruisseau. D'après la nature
tendre et friable de ces lits, et la tendance des basaltes, lorsqu'ils
sont mie à nu dans des falaises ou des escarpements, à se briser
en fragments colonnaires ou anguleux, formant un grossier
talus qui cache tout ce qui se trouve en bas, l'apparition réelle
de la partie de la formation dans laquelle se trouve le lignite est
très rare, bien qu'elle puisse couvrir une grande étendue de pays.
Le lit à lignite sur la Ko-has-gan-ko pourrait être facilement
exposé avec un peu de travail, à l'eau basse, en août, et l'on
pourrait constater la puissance et l'étendue du bassin en forant à
travers la couche de basalte au sud. Il ne paraît pas exister de
lits intermédiaires entre les basaltes tertiaires et les porphyrites
sous-jacentes non-concordantes, du côté sud de la chaîne.
SSties pîua ^^® P^^® ^®® P^^^ élevés de la chaîne des Tsi-tsutl n'ont pas été
Tsl-teuiu^* visités, mais dans les matières qui en ont été apportées par les
ruisseaux, il n'y a rien qui fasse voir que des roches porphyri-
tiquesou autres beaucoup plus acidiques que les basaltes ordinaires
y soient considérablement développées. Elles contiennent fré-
quemment des cristaux bien formés de feldspath plus ou moins
vitreux, et elles sont parfois en même temps vésiculaires. Sur le
versant sud-est de la chaîne, un trapp porphyritique gris se
trouve en grande abondance, en gros blocs épars, et il est proba-
blement presque en place.
L'ii-ga-chuz. La chaîne centrale, ou Il-ga-chuz, ressemble à celle que je viens
de décrire dans ses principaux caractères. S'élevant d'une large
base semblable, ses pics du centre sont probablement plus élevés
et plus rugueux que ceux de la précédente. De plus, sa forme se
rapproche plus de la circulaire, et la région dans laquelle les
cimes s'élèvent à plus de 5,000 pieds de hauteur a environ dix
milles de diamètre. De même que dans la dernière chaîne, en
montant des vastes épanchements de matière basique qui couvre
ici toute la contrée, l'on trouve que des roches moins basiques,
d'apparence différente et probablement d'un âge antérieur, cons-
tituent la région supérieure. La roche la plus abondante dans la
région examinée, da^s une base feldspathi^ue grise, ^uel^ue peu
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 89
vésiculaire, contient des cristanz de feldspath vitreux bien iormés.
Une autre roche, avec une masse gris-jaunàtre terne, ponctuée de
très petits points, montre des ligneR de stratification ou des bandes
qui les simulent, et peut être une matière déposée par les eaux.
En la retournant devant la lumière, la présence de quelques cria-
taux obscurs de feldspath, qui ont la forme de lames de conteauz,
est rendue évidente par la réflexion de leurs plans de clivage.
De grosses et petites masses d'obsidienne parsèment quelques-uns oi
des versants orientaux les plus élevés, quoique je n'en aie pas
réellement vu i» sifu. i-lle est d'une couleur vert-noirâtre, avec
cristaux de feldspath blanc épars, d'une à deux lignes de longueur,
et est marquée de plans parallèles de couleur plus foncée. Au
microscope, l'on voit que la base vitreuse est remplie de menus structure n
cristaux aciculaires, reposant presque tons dans une même direc-
tion, avec des cavités gaseuses ayant la forme de fuseaux, et
parfois de forts cristaux d'un vert pâle et ressemblant à des
baguettes. Sous le polariscope, de nombreux cristaux oblongs
de feldspath, aussi disposés plus ou moins parallèlement aux
autres structures, étincellent. Les gros cristaux de feldspath
ci-dessus mentionnés contiennent des cavités gaseuses comme
celles de la matrice, et de belles cavités vitreuses. Dans un cas,
l'un des cristaux en baguette pénètre dans un des gros cristaux
de feldspath, emportant avec lui une cavité vitreuse. Autour des
arrêtes des gros cristaux, les plus petits de la masse sont disposés
comme s'ils eussent été apportés dans un flux imparfaitement
fonda dans lequel les gros cristaux de feldspath auraient déjà été
formés. Chauff'é avec attention devant le chalumeau, une mince
esquille peut être réduite en un verre transparent, dans lequel
restent encore les cristaux en baguette. Ils paraîtraient, puisqu'ils Or^re de
pénètrent les plus gros cristaux de feldspath, avoir été formés i'»'*™"''^""
avant eux et pouvoir endurer une plus haute température, lors
d'une nouvelle fusion, qu'aucun des autres. Lorsqu'une esquille
est partiellement fondue sur une arrête, et ensuite examinée, on
peut voir les cavités gaseuses en forme de ftiseau dans toutes les
phases de dilatation, jusqu'à ce qu'elles forment, dans la partie
complètement fondue, de grandes vésicules rondes d'un volume
de plusieurs fois plus grand que l'original. En admettant que
l'obsidienne fonde maintenant à peu près à la même température
que celle à laquelle elle s'est autrefois solidifiée, il paraîtrait par
là qu'elle a dû se durcir sous une grande pression. Elle a dû se
refroidir promptement, néanmoins, car autrement sa structure
litreuse ne se serait pas conservée, et l'on peut par conséquent
90 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
supposer qu'elle a pénétré quelque roche déjà refroidie, sous
forme de dyke.
Nulles traces distinctes de l'existence d'un ancien cratère n'ont
été observées soit dans cette chaîne, soit dans celle des Tsi-tsutl.
La dénudation et l'action de la glace, durant la période glaciaire,
paraissent avoir complètement enlevé toutes les parties les plus
élevées et les plus tendres qui ont pu entourrer les anciennes
issues,
itcha. La chaîne volcanique orientale, ou It-cha, est unie à la centrale
par un large plateau élevé et onduleux. Elle n'a pas été visitée,
mais telle qu'on la voit du flanc est des montagnes Il-ga-chuz, elle
montre, mieux encore que ces dernières, des traces de sa forme
symétrique primitive et sa pente partant d'un centre. Une ligne
tirée d'un sommet à l'autre de ses plateaux disloqués s'abaisserait
uniformément à partir de sa partie centrale, qui montre deux ou
trois pics plus raboteux et moins réguliers, lesquels représentent
probablement les matières endurcies qui entourent les anciennes
bouches des cratères. (Voir planche VIL)
Du côté ouest du coude sud de la rivière au Saumon, entre les
montagnes Tsi-tsutl et 11-ga-chuz, se trouve le remarquable
Pic d'Ana- sommet isolé appelé Pic de Beece, ou d' Anahim. Ses côtés sont
nique. presque perpendiculaires, et il n'est entouré d'aucune base en
pente, mais s'élève abruptement sur toute sa hauteur. Bien que
je n'aie pas eu le temps de visiter cette montagne, Texamen de la
contrée environnante ne laisse aucun doute qu'elle soit d'origine
volcanique, — ce qui est encore confirmé par le fait que, avant
l'arrivée des blancs, elle était une place d'une grande importance
Source de pour les Sauvuges, car elle leur fournissait, depuis un temps
noment ' immémorial, l'obsidienne dont ils se servaient pour faire leurs
d'obsidienne. i *• ^
têtes de flèches et leurs couteaux. JiUe n est plus fréquentée
aujourd'hui, et les Sauvages ne connaissent aucun sentier distinct
qui y conduise, bien qu'ils la visitent parfois dans leurs excur-
sions de chasse.
( onjçiomr;iat Près du rebord occidental des roches volcaniques tertiaires de
tiCrtiairc.
la rivière au Saumon, l'on trouve un conglomérat, avec ciment
ferrugineux et sableux, qui contient des fragments roulés de
granités, porphyrites et autres roches, mais aucune de la forma-
tion volcanique plus moderne. Il appartient sans doute à la
formation dans laquelle se trouve le lignite.
Mélange des gur le côt6 sud du lac Tsa-cha, là où le sentier du chemin de
vt aqueux, fer du Pacifique tourne vers le lac Chizicut, le delta que forme
un ruisseau montrait de nowbreuj^ fragme^ts d'argiles tertiaires
SlOIi. BVRT. CAH.
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 91
feuilletées, dont quelques-unes portaient d'obscures empreintes
de plantes, ce qui porte à croire que les basaltes qui caractérisent
généralement cette région ont été coupés dans son lit. M. Bow-
man examina ensuite la vallée de ce ruisseau, et il rapporte
Texistence d'une coupe d'une épaisseur considérable d'assises
immédiatement au-dessous des épanchements basaltiques. Elles
se composent d'argiles arénacées blanchâtres, interstratifiées de
couches de matière argileuse et sablonneuse grossière, qui parais-
sent, d'après leur manque d'arrangement régulier, et les nom-
breuses petites cavités irrégulières qui s'y trouvent, représenter
des coulées de vase assez épaisse. Avec ces couches, il se trouve va«e voica-
^ ' nique.
des lits qui renferment des fragments de pierre ponce grise, ainsi
que des lits qui ressemblent à un sable gris très fin, durs au tou-
cher, et qui, à l'examen microscopique, se trouvent être de la pierre Pierre ponce,
ponce triturée. Sous le polariscope, elle se comporte comme un
verre sans structure, et ressemble sous tous rapports à la pierre
ponce des Açores, lorsque celle-ci est réduite en poudre aussi
fine. Dans le ruisseau, on trouve une substance qui, bien que
sans avoir été réellement vue en place, doit se rencontrer dans la
partie inférieure de la coupe. Elle ressemble à une argile blanche
très fine, mais est en réalité une terre diatomique, riche en
Gallionella, Çydolella et autres fossiles d'eau douce. Elle contient Argiie diato-
aussi des grains épars de pollen conifère, qui — probablement aidés
par d'autres fragments organiques — la font noircir lorsqu'elle est
chauffée au rouge.
Nous paraissons avoir ici un cas bien distinct de l'entrelace- J|o^e de
ment des produits sédimentaires ordinaires et des produits volca-
niques de la formation tertiaire. La lente accumulation des
frustules diatomiques a dû se faire dans quelque lac ou mare
tranquille, dont nous ne pouvons définir l'étendue, mais dans le
voisinage duquel il devait y avoir des forêts d'arbres conifères
semblables à ceux qui ont ailleurs donné naissance aux lignites^
et qui ont ajouté de temps en temps leur pollen au dépôt. Pour
terminer cette scène, sont venus les pluies de cendre et de ponce,
et des courants de vase volcanique, inaugurant pour cette région
la période d'activité volcanique, et suivie après un certain temps
par les grands écoulements horizontaux de roches volcaniques
basiques.
A partir de l'embouchure de la Nazco et de l'extrémité ouest Eau-Noire
du cctnon de l'Eau-Noire supérieure, l'on ne rencontre aucunes
roches autres que celles rapportables à la formation volcanique
tertiaire, dw^ Iç voisinage di:^ seutieT qh de la riyière à l'Eau-
92 EXPLORATION GEOLOGIQUE DU CANADA.
Noire, jusque près des lacs Cush-ya et Kuy-a-kuz et des lacs
Cluscus. Les matières sont généralement, sinon entièrement,
basaltiques et doléritiques. A Touest, des roches semblables
continuent à caractériser le pays, à l'exception de certaines petites
superficies déjà décrites, jusqu'à ce que Ton en atteigne le rebord
occidental dans cette latitude, vers les lacs Qualcho, Hatty et
Tanyabunkut.
Près du lac G-atcho, la matière basaltique contient beaucoup de
gros cristaux de feldspath transparent, porphyritiquement empâ-
tés , et entre les lacs Maliput et G-atcho, Ton rencontre une
matière blanche, poreuse, siliceuse, qui paraît avoir été déposée
par des eaux thermales. A environ quatre milles au nord du lac
Gatcho, il s'élève une remarquable petite colline, haute d'environ
250 pieds au-dessus du niveau général du terrain onduleux, en
forme de plateau, du côté est de la décharge. On peut l'appeler
Butte sinter. Ja Buttc Siuter (de Scories), à cause de la matière dont elle est
composée, et qui est un dépôt formé directement par les eaux
minérales, ou en rapport avec une issue solfatarique, ou qui peut
être un trapp silicifié comme ceux observés par M. Dawson dans
l'ile de l'Ascension. La variété la plus commune est gris-
jaunàtre, ou d'une couleur pourpre pâle, et on voit dans les cas-
sures transversales qu'elle est composée de fines lamelles super-
posées, souvent à peine plus épaisses qu'une feuille de papier.
(uT'ôt^su"-^^^^ Elle montre aussi parfois de petites paillettes de matière siliceuse
ceux. claire qui suit les surfaces des lamelles, mais dans quelques cas
elle devient d'une couleur assez uniforme, et massive. D'autres
parties de la butte sont formées d'une matière brèchiforme
extraordinaire, entièrement composée de fragments des roches
ci-dessus décrites, variant de plusieurs pouces de diamètre à la
grosseur de grains de sable. Ces fragments sont confusément
entassés et ont été complètement recimentés par une nouvelle
matière d'une couleur légèrement différente. Quelques parties
de la brèche sont mouchetées de taches et filets blancs, d'où la
couleur qui sert à indiquer le caractère fragmentaire de la roche
a été enlevée par le passage constant de la vapeur ou d'eaux
acides. D'autres variétés contiennent dans leurs crevasses une
matière jaune, probablement de la cilice hydratée du genre opale.
A environ deux milles au nord de la Butte, un autre petit
monticule semblable apparaît, mais il est composé de basalte, en
colonnes fines inclinées.
En suivant les tributaires de la Néchacco vers le lac Na-tal-kuz,
l'on ne rencontre que peu de roche çn place^ mais les t)asaltes
BaPPORT par m. GEORGE M. DAWSON.
93
tertiaires prédominent probablement. A peu près à mi-chemin TjJjji <ie t>«-
entre l'embouclinre de la Ched-a-kuz-ko et le premier grand coude
de la Néchacco, l'on voit une vaste nappe de basalte colonnaire
plongeant à l'est, en partant des flancs des collines du côté nord
de la rivière, à un angle de dix à quinze degrés. Je n'ai pas p\i
m'assarer si cette pente est due à celle de la surface primitive, ou
si elle a été complètement ou partiellement produite par une
SezioQ subséquente du terrain, que les roches tertiaires des régions
voisines ont subi jusqu'à un certain point. Elle repose, cependant,
sur des lits pâles de matières plus tendres, qui paraissent à dis-
tance s'élever à un endroit à travers le basalte en forme de dôme,
tandis qu'à peu de distance de là, le basalte parait descendre et
remplir un creux dans les lits sons-jacents, tout en montrant des
signes de non-concordance. Sur la rive sud de la rivière, un plus
petit affleurement de dépôts semblables a été plus soigneusement
examiné. La coupe suivante donne les difïérents matériaux tels
qu'ils alternent les uns avec les autres, en ordre descendant, mais
les puissances indiquées ne sont cependaat qu'approximatives : —
I. Bftsalle. la partie sup^rÎPiire a grain fin, d'un pris-jaundtro
ronce ; l'inrérioure est compacte, gris-noirûtre, avec cassure
concholde (se rapproclianl de l'obsidienne). Au moins
1. Roche singuliÈrement rubanêe de couches rouges ut noires,
probablement feldspathique, en partie au moins frog-
3. Feldspath grisiltre, imparraltement. mais grossièrement cris-
lallin
4. Roche grise dure, avec petits cristaux aciculnires noirs et
autres, et grains à demi arrondis d'origine fragmentaire,
maisapparemmentfondus ensemble ensuite parla chaleur.
5. Tuf-trachyte, à grain &n, gris pd.le, avec pointa cristallins
épars, noirs, luisants...
6. Tuf-lracbyte, à peine friable sous les doigts; avec quelques
petits fragmenta rocheux dispersés, se transformant ù l'air
en masses ayant l'aspect de piliers. Le fond n'a pas été
Sur le Cut-off Brook, il y a une remarquable colline qui s'élève ^;
à une hauteur d'environ 150 pieds, et qui est presque verticale du »'
côté nord-ouest. Elle est composée de basalte, avec cristaux por-
phyritiques de feldspath vitreux, et montre des colonnes, magni-
fiquement régulières, dont quelques-unes ont au moins 100 pieds
de hauteur. Elles ne sont pas parfaitement parallèles, mais elles
s'Écartent vers la base de la colline, et cela d'une manière telle-
94 EXPLORAtlON GIÈOLOGIQUE DU CA^îADA.
ment abrupte dans un endroit, qu'un petit escarpement qui
surplombe légèrement montre leurs bouts en section. J'ai trouvé
près de là des agates rouges et rubanées, semées à la surface, mais
la plupart fort brisées et fendillées,
î^s^bisluee"* La décharge du lac Cheslata se jette dans la Néchacco à l'ouest,
?îécha<:co. pas bien loin en aval du grand coude déjà mentionné. A partir
de cet endroit, sur une certaine distance au nord — tel que Ta
constaté M. Bowman, qui a remonté la rivière en canot — les
basaltes reposent sur une vaste formation sédimentaire, compre-
nant des lignites, dont un lit de très bonne qualité avait quatre
pieds d'épaisseur. Les roches qui accompagnent les lignites
paraissent être des argiles arénacées du genre ordinaire, mais elles
sont associées à des conglomérats en plus grande proportion que
d'habitude. Ces derniers renferment des fragments bien arrondis
de roches volcaniques silicifiées, comme celles qui ont été décrites
dans une page précédente, et représentent probablement la forma-
tkm mésozoïque sur cette partie de la rivière. Les roches basal-
tiques et autres roches ignées plus récentes paraissent ici, comme
dans d'autres cas, avoir coulé dans des lacs et mares contenant
les dépôts tertiaires antérieurs, et, en conséquence, elles soni,
dans leurs parties inférieures, vésiculaires et quelquefois terreuses.
L'on ne rencontre pas d'affleurements sur le bief de la Néchacco
qui se dirige franc nord vers le lac Fraser, mais les roches sous-
jacentes sont, en toute probabilité, celles de la formation tertiaire.
4^,f^Jj''j^r. En faisant la carte des formations sur la Néchacco Inférieure,
Néiïf^c^i.^ ** une superficie considérable, qui s'étend depuis cette partie de la
rivière en face de l'extrémité ouest du lac Ta-chick jusqu'à une
courte distance en bas de l'embouchure de la rivière Stuart, a été
coloriée comme étant tertiaire. Les roches ne sont visibles qu'en
fort peu d'endroits, mais d'après le caractère de la région et
l'absence d'autres affleurements, on suppose qu'elles sont ici
largement développées. La meilleure coupe'de ces roches que
l'on rencontre dans cette région ne montrait qu'une cinquantaine
de pieds d'épaisseur, et les lits plongeaient S. 42^ E. <: 12^ ; ils
consistent en schistes sablonneux assez durs et en grès jaunâtres
tendres, les premiers avec des paillettes de mica et de menues
parcelles de matière carbonifère sur les surfaces des lits. Les
arêtes usées des lits sont recouvertes par les vases blanches du
bassin de la Bassa-Néchacco.
En bas du rapide de l'Ile-de-Pierre, sur une distance d'environ
un mille et demi plus loin que l'île Ses-ti-noo, l'on voit des argiles
jaunâtres et verdâtres pâles de la formation des lignites, en plusieurs
ÏIAtPOBT PAR M. GEORQE M. DAWSOU.
95
endroits le long de la rive nord de la rivière, à l'eau basse. Elles
paraissent être plue on moins inclinées et indiquer un massif
tertiaire détaché reposant sur des roches plus anciennes. Plus
bas sur la rivière, au rapide de Vase-Blanche, l'on trouve des ^"^j'j^^.j"^"
basaltes, compactes et vésioulaires, reposant sur des argiles blan-^j;j,"^Biaii-
ches et jaunâtres, qui montrent des bandes pourpres carbonacées
et des fragments de lignite. Les roches sont ici quelque peu
dérangées, probablement par suite de l'enlèvement de lits plus
tendres, en-dessous, par la rivière, et de la chute subséquente des
couches supérieures. L'on rencontre çà et là de petits affleure-
ments d'argiles tertiaires dans une distance d'un mille en aval de
l'embouchure de la Chilacco, après quoi on ne trouve plus que
des lits de l'époque glaciaire ou même des lits plus anciens.
Presque en face de l'embouchure de la Chilacco, il y a «ne colline
éminente de roche basaltique, et, sur un parcours d'environ un
mille et demi en remontant cette rivière, l'on voit par intervalles
des roches tertiaires ignées. La plus basse, qui forme à une plat ^
nue petite falaise sur la rivière, est un tuf d'un gris pâle, avec
matrice à grain fin, mais qui renferme des fragments de pierre
ponce jaunâtre à demi décomposée. Elle est recouverte par un
Ut dioritique dur.
Sur la rivière Fraser, des roches tertiaires — mais sans aucune
trace de la partie ignée de la série — se montrent en plusieurs
endroits entre le fort George et le premier canon au-dessous. On
ne voit pas de lits plus anciens sur cette partie de la rivière.
Roches des lacs François et Fraser. — Ces deux lacs, avec la rivière i[opin'i| lorij-^
qui les relie, forment une section transversale du j)ayB de près de f^'JJ'prnn','ùis
quatre-vingt-dix milles de longueur, mais elle n'a pas fourni une *' '""'''""-■'■■
aussi bonne erposition géologique de sa structure qu'on l'avait
espéré. Les roches visibles semblent toutes appartenir à la
formation des porphyrites ou à ses représentants, et aus roches
ignées de la formation tertiaire ; mais sur le lac François, leurs
relations mutuelles sont par endroits excessivement compliquées.
C'est afin d'éviter la confusion qui peut être causée en plaçant
quelques-unes de ces roches arbitrairement dans la formation à
laquelle on les suppose aujourd'hui appartenir, que je les décrits
ici séparément.
Le terrain plat de l'extrémité inférieure ou est du lac Fraser '^J'^""»-
est supporté par une syénite qui passe en quelques endroits, par
l'addition d'un peu de quartz, à un granit syénitique. On voit
ces roches sur la rive nord du lac, formant les collines les plus
basses et passant distinctement sous les roches volcaniques
,/ J
dfi
ixPLORATtON gIIoLOGIQUE DU CANADA.
Roches
ttirtlaircs.
Aï?firlomô ra-
tion.
tertiaires, sur nn parcours de deux milles et quart de sa décharge,
après quoi les étages supérieurs descendent jusqu'au bord de
l'eau. La baie de la Péninsule, près de l'extrémité ouest du lac,
sur la rire nord, marque ici le rebord occidental des roches supé-
rieures, la presqu'île et la rive de la baie ouest étant de nouveau
composées de granit syénitique. Sur la rive sud, une poinie sur
laquelle se trouve une petite colline détachée en face de la pres-
qu'île, est composée d'une roche semblable, qui peut aussi se
montrer sur cette rive à une distance de quelques milles près de
l'extrémité est du lac. Cette roche ressemble à une véritable
diorite en certains endroits, et dans la localité en dernier lieu
mentionnée, elle est traversée par des dykes dioritiques ou apha-
nitiques. Le feldspath varie en couleur du gris au rouge, et il
est parfois assez grossièrement cristallin. Près de la décharge du
lac, sur la rive nord, la roche montre des taches ou pustules
d'une couleur plus foncée, quelquefois de plus d'un pied de
diamètre, et elle ressemble aussi parfois à une brèche altérée.
Néanmoins, les plans de stratification ne sont visibles nulle part,
et il est probable que ce ne sont pas réellement des fragments,
mais des masses concrétionnées. On pourrait tirer ici, sur la grève
du lac, de bons blocs propres à la construction, mais la roche est
très dure. Une colline proéminente, à un mille et demi en
arrière du fort Fraser, renferme un peu de mica noir en sus des
ingrédients ordinaires, et est tachetée comme celle que je viens
de décrire. Les taches sont plus foncées et montrent des cris-
taux de feldspath gris, porphyritiquement empâtés dans une
masse gris-noirâtre, à grain fin. Ces roches ressemblent à celles
que l'on voit ailleurs injectées dans la formation des porphyrite«,
et on peut supposer qu'elles sont du même âge.
Une colline à forme de rempart, un peu au sud du fort Fraser,
paraît être composée, au sommet, de roches de la formation
basaltique, mais à la base elle recouvre probablement quelques
lits tufacés ou argileux tendres, si l'on en juge par l'abondance
des fragments de cette matière qui parsèment la grève. A l'excep-
tion des superficies de plus anciennes roches déjà mentionnées,
les roches volcaniques tertiaires paraissent former les rives du lac
et les collines qui l'entourent. En plusieurs endroits, ces roches
ont été vues plongeant à des angles doux dans différentes direc-
tions, mais plus ordinairement vers le bassin du lac. Sur la rive
nord, une brèche volcanique, ou une agglomération de fragments
basaltiques et autres du même genre, est fortement développée,
et on la \roit surmontée par un basalte lamelleux avec vésicules
Rapport par m. (ieorge m. dawson. 97
aptatieB et allongées. Près de l'entrée de la baie de la Péninsule,
du côté nord, les lits plongent N. 67" E., ou en s'éloignant de la
masse basaltique de la presqu'île, à des angles de huit à dix
degrés. Le conglomérat se montre ici très bien et se compose de
masses, parfois très grosses, confusément entassées avec des frag-
ments plus petits. Les parties les pins fines de la matrice sont
de couleur pâle, et il s'y trouve de petites cavités irrégulières qui
contiennent des minéraux zéolitiques ; les fragments sont princi-
palement d'une espèce de tachylite à cassure résineuse, et parais-
sent avoir été la surface brisée d'une coulée de lave, qui montre
encore très parfaitement, en certains endroits, la structure
visqueuse de la coulée primitive.
De petites veinules et fissures tachées de cuivre traversent Trace» de
quelques-unes des roches basaltiques, à l'ouest de la syënite de la
Pointe de la Presqu'île.
Près de la rive sud de la rivière Stellako, à son embouchure PorPl»?',',"?
nue colline basse est formée de porphyrite dure d'une couleur
grise pourprée, mais dont l'attitude n'est pas apparente. La base
en est finement granuleuse, et de gros cristaux de feldspath, en
forme de lames de couteaux, y sont dispersés; ces cristaux ont
parfois un demi-pouce de longueur et sont presque de la même
couleur que la matrice. D'après sa similarité lithologique avec
les roches de l'extrémité ouest de la Stellako, on suppose que
cette roche appartient à la même formalion. En remontant la
rivière, la prochaine roche que l'on voit in situ est un granit,
composé principalement de feldspath couleur de chair et de
quartz, avec un peu de mica. Elle continue de se montrer dans
les berges de la rivière presque jusqu'au lac François, et elle est
ordinairement fort brisée par des plans de joints, dont la plupart
ont une attitude presque verticale et courent N, 1° E. La pointe
qui se trouve entre la rive sud de la rivière et le lac François est
principalement composée de roches feldspathiques grisâtres à
grain fin, avec cristaux de feldspath, porphy ri tiques, épars et plusDykesde
gros. Celles-ci alternent avec un granit comme celui qui vient
d'être décrit, et qui, dans un endroit, a été remarqué comme
formant un dyke évident de quatre pouces de largeur parmi ces
roches, ce qui prouve son origine plus récente. Les porphyrites
sont feuilletées ou stratifiées, la direction de la structure étant
N. 62" E, Non-seulement ces roches ressemblent à celles de
l'embouchure de la rivière, mais aussi à celles de la Néchacco, à
vingt milles au sud du fort Fraser.
Le lac François, ou Ni-to-buu-kut, a déjà été décrit qiiatit à ses
98 EXPLORATION GÉOLOGIQtE DU CANADA.
Roches Ignées caractères principaux. Gréoloffiquement, son bassin paraît être
dedeuxépo- ri-, 1 , n ?. 1 -x- XI
ques sur le crcuse dans des roches des formations porpny ri tique et volcanique
tertiaire, qu'il est souvent très difficile de distinguer Tune de
l'autre. Les roches ignées tertiaires semblent reposer, au moins
en quelques endroits, directement sur la formation plus ancienne,
et ailleurs sur des conglomérats d'âge tertiaire, et probablement
aussi sur des argiles et des sables, quoique ceux-ci n'aient pas été
vus. La formation tertiaire, comme tout, paraît avoir été formée
sur une surface inégale des roches plus anciennes, et avoir été
ensuite enlevée par dénudation en beaucoup d'endroits. Il est
probable que la vallée du lac a été creusée, au moins jusqu'à un
certain point, dans des temps anté-tertiaires, car on a vu en diffé-
rents endroits les effluves basaltiques pencher vers elle comme si
elles eussent d'abord coulé sur une surface inclinée. Il ne peut
y avoir aucun doute que des roches des deux formations se
rencontrent sur le lac, mais avec notre connaissance actuelle, il
est souvent presque impossible d'indiquer leur point de séparation
avec certitude. En lace de ce fait, et vu la difficulté de décrire
d'une manière satisfaisante la distribution des lits d'après les
affleurements examinés, je ne me propose d'en donner ici qu'une
courte analyse, la carte indiquant les lignes de division là où l'on
suppose qu'elles existent.
Granit Sur la rivc nord, un granit, que l'on voit en quelques endroits,
est supposé s'étendre sur une distance de six milles environ, après
quoi, sur six milles et demi de plus, on trouve des roches qui
appartiennent évidemment à la formation tertiaire. Elles consis-
tent en basaltes et roches vésiculaires pourprées, surmontées à
l'ouest par de grands lits de conglomérat ou de poudingue, com-
posés de fragments ressemblant pour la plupart aux roches de la
formation des porphyrites, avec quelques-uns de granit, semblable
à celui que l'on voit dans la partie est du lac. Des roches du
groupe des porphyrites occurent ensuite la rive sur une certaine
distance, en formant des collines rocheuses disloquées à l'inté-
rieur, et qui sont représentées, là où on a pu les examiner, par
une porphyrite d'un pourpre terne, à grain fin. Des roches
ignées de la formation tertiaire se montrent ensuite de nouveau,
et forment toute la pointe émoussée en face du ruisseau Un-cha,
— la matière dominante étant une amygdaloïde vert-grisàtre,dont
les cavités sont remplies de carbonate de chaux. La rive sud, à
à partir de la Baie de l'Est jusqu'à une distance de près de vingt
milles, est occupée, autant qu'on a pu le constater par les affleu-
rements qui se montrent sur le bord de Teau, par des roches qui
RAPPûRt PAR M. GEORGE if. DAWSO>r. 99
tessemblent davantage à la formation des porphyrites, par leur
dureté et leur apparence d'altération, mais qui en différent quel-
que peu minéralogiquement. Ce sont principalement des trappsTrapps
durs, grisâtres et noirâtres, de texture compacte, mais parfois
vésiculaires, les cavités étant remplies de carbonate de chaux. A
l'ouest de celles-ci, des roches évidemment tertiaires apparaissent
de nouveau. Vis-à-vis le conglomérat décrit sur la rive nord, un
poudingue, de caractère identique, mais différant quelque peu
sous le rapport de la couleur, est rencontré ; plus loin, des roches
basaltiques brunâtres de la nature ordinaire se continuent jusque
près du ruisseau Un-cha.
Revenant à la rive nord, à partir de l'endroit en dernier lieu
décrit, des roches de la formation plus ancienne se montrent
d'une pointe à l'autre sur une distance de près de quatorze milles.
Les lits semblent pour la plupart reposer à des angles de douze à
vingt degrés. Les principales variétés de roches observées, en
ordre de succession de l'est à l'ouest, sont comme suit : — Porphy-
rite d'un gris foncé avec épidote en petites veines. Roche
compacte à base feldspathique pourpre pâle, dans laquelle sont
disséminés de petits cristaux de quartz, et des sphérules concré-
tionnées d'un blanc mat à structure rayonnée. Une roche, que l'on Periitecon-
•^ ^ crétionnée.
pourrait peut-être appeler une perlite sphérulitique, consistant en
une base feldspathique jaunâtre, dans laquelle sont fortement
disséminées des concrétions grosses comme des grains de plomb de
différentes grosseurs. Ces concrétions sont beaucoup plus dures
que la matrice et lui donnent une curieuse apparence lorsqu'elle
est exposée à l'air. Au-delà, la rive est caractérisée, sur une
certaine distance, par une roche feldspathique opaque, blanche
ou grise, dans laquelle de petits points de quartz sont disséminés.
Elle doit avoir une puissance de plusieurs milliers de pieds. A
partir du ruisseau Un-cha, sur la rive sud, jusqu'à la pointe de la
montagne Hun-cha-yuz — quatre milles— les roches différent en
apparence de celles que l'on voit ailleurs sur le lac, et paraissent
consister en diorites stratifiées et en lits noirs compactes, avec
conglomérats, dont quelques-uns semblent être en grande partie oongiomôrati
composés de fragments de silex, comme ceux de la formation deï»ents8fli-
la Crique de la Cache Inférieure. A la pointe Hun-cha-yuz, les
lits plongent S. 27^ O., à un angle de 16®. Sur les dix milles
suivants, les affleurements sont rares, mais le lit blanc ci-dessus
mentionné, sur la rive nord, parait traverser de l'autre côté, et
l'on voit des roches compactes, verdâtres et pourprées, en masses
considérables, qui le recouvrent.
100
EXPLORATION GÉOLOGiQtTE DU CANADA.
Conglomérat
tertiaire.
Dyke colon-
Bal re.
Tuf-trachyte
blanc.
Caractère
microsco-
pique.
Au point OÙ nous en sommes arrivés dans la description du lac
vers l'ouest, les roches tertiaires apparaissent de nouveau simulta-
nément sur les rives nord et sud. Le lit le plus bas que Ton
voit est un conglomérat à surface extérieure brune, contenant des
plaques de matière houilleuse par endroits, évidemment formées
par l'altération du bitume qui doit y avoir pénétré. A l'ouest, et
surmontant ce conglomérat, on voit des roches volcaniques de
différentes espèces, basaltes, agglomérats et amygdaloïdes, qui
constituent ensemble le massif de la montagne Ches-nun et les
terres élevées qui s'y rattachent, avec une puissance totale d'au
moins 1,000 pieds. Près du pied de la Ches-nun l'on voit un
dyke basaltique de quinze pieds de largeur, qui coupe un agglo-
mérat volcanique dont quelques fragments ont trois pieds de
diamètre. Ce dyke est colonnaire à angle droit de ses parois, et
on l'a revu à une distance de plus de deux milles sur la rive sud
du lac. Au-delà de la montagne Ches-nun, les affleuremenife &ont
rares sur une distance considérable, mais il est probable que la
formation tertiaire occupe les rives du lac sur environ dix-sept
milles du point mentionné en premier lieu dans ce paragraphe.
A l'extrémité occidentale, l'on retrouve encore une roche qui
ressemble exactement au conglomérat décrit plus haut, et qui
contient de petits fragments de lignite parmi les cailloux bien
roulés. Nonobstant quelque irrégularité dans la direction des
plongements observés, je suis porté à croire que cette grande
étendue de roches tertiaires constitue une synclinale dont la
Ches-nun occupe à peu près le centre.
A partir du rebord occidental de cette région tertiaire jusqu'à
l'extrémité ouest du lac, les roches de la formation volcanique
plus ancienne paraissent se continuer. Les plus remarquables
sont celles que l'on voit dans l'île Noo-cho et ses environs, des
deux côtés du lac. La roche est ici un tuf-trachyte blanc, qui
parait, d'après la finesse de ses lamelles, avoir été déposé dans
l'eau, mais qui peut avoir été ensuite blanchi ou modifié par des
vapeurs acides. Il forme aujourd'hui une masse finement poreuse,
cohérente, ou même un peu dure, et doit avoir au moins plusieurs
centaines de pieds de puissance. Au microscope, on voit qu'il est
très opaque, par suite des nombreux petits pores de sa substance.
Cependant, lorsqu'il est rendu transparent par saturation avec de
la gomme, il paraît être nuageux ou filamenteux, et, sous le
polariscope, il se brise en un amas de cristaux feldspathiques
luisants, qui forment une masse réticulée. Au chalumeau, il se
fond difiicilement sur les arêtes, mais devient semi-transparent
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. lOt
et dur, et il paraîtrait devoir fournir une matière très propre à
la fabrication de la porcelaine, s'il était judicieusement choisi et
moulu.
La montagne Ma-di-na, au-delà de Textrémité ouest du lac,
paraît être formée de lits puissants qui plongent à un angle
d'environ quinze degrés. D'après leur apparence à une" certaine
distance, et d'après la nature des pierres que l'on trouve dans la
rivière Ma-di-na-ko, ce sont probablement des lits de la formation
porphyritique.
M. Gambie a eu la complaisance de m'apporter quelques échan-Lacootsa-
tillons de roches du lac Ootsabunkut, au sud du lac François.
Elles ressemblent pour la plupart à celles attribuées à la formation
des porphyrites sur le lac François, mais indiquent aussi la
présence de roches tertiaires ignées. Ces échantillons m'ont aidé
à tirer la limite probable de ces roches dans cette région.
CoNCIiUSIOXS GÉNÉRALES, ET COMPARAISON DES ROCHES
CI-DESSUS DÉCRITES AVEC CELLES D'AUTRES LOCALITÉS.
Il paraît maintenant certain que, dans les roches de la Colom- Trois périodes
. . . . . d'acllvltô
bie-Britannique, au moins trois périodes distinctes de grande volcanique.
activité Tolcanique se trouvent représentées et sont respectivement
comprises dans les époques paléozoïque, mésozoïque et tertiaire
des temps géologiques. Les terrains produits par l'action volca-
nique paraissent en beaucoup d'endroits être les principaux
représentants de ces périodes dans l'échelle géologique, en excluant
en grande partie les sédiments aqueux ordinaires.
Dans le rapport de 1871-72, vous avez provisoirement réuni. Roches des
_ -1 in, , Casctvdes et de
SOUS un même titre, les roches des montagnes des Cascades et Vancouver,
celles de la partie de l'île de Vancouver qui se trouve près de
Victoria. Les progrès de l'étude de cette contrée paraissent
confirmer l'exactitude de votre opinion, et démontrer le mélange
et l'entrelacement des différences de caractères que présentent les
localités typiques et primitivement examinées des deux forma-
tions. Il n'a pas encore été trouvé de fossiles plus caractéristiques
que les colonnes d'encrinites mentionnées par M. Kichardson
dans son rapport de la même année (p, 91), mais plusieurs faits
semblent démontrer qu'il est au moins très probable, sinon certain,
que les roches des environs de Victoria représentent une partie
de la formation examinée par M. Eichardson entre la tête du
canal Alberni et la côte est de l'île, bien qu'elles soient plus
métamorphosées. Ces roches, avec une partie de la série trouvée
102 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
dans les îles Ballinac, ont été déclarées par M. Billings, sur des
preuves paléontologiques, appartenir au terrain carbonifère ou
permien, mais plus probablement au premier. ^ L'action volca-
nique a joué un grand rôle dans la formation de ces roches sur
Tîle Vancouver, et près de Victoria probablement les neuf
dixièmes de toute leur épaisseur sont composés de lits de cendres,
entremêlés de laves et autres roches ignées. Ces roches, par suite
de leur composition, ont facilement cédé au métamorphisme et
ressemblent aujourd'hui, lithologiquement, comme vous l'avez
vous-même sig-nalé, f aux roches du groupe huronien et du
groupe altéré de Québec dans le Canada Est. Cette ressemblancei
ainsi que le fait que les roches conservent non-seulemont les
caractères chimiques, mais aussi, en certains endroits, les carac-
tères mécaniques des roches volcaniques, en feront un sujet
d'études très intéressantes, et un terme de comparaison précieux
dans la discussion des grandes formations de roches métamor-
phiques et cristallines plus anciennes des autres parties du conti-
nent.
Relation des Daus la réffiou Qui sc trouvc à l'est des granits et diorites de
roches de la 0:1. o
cricme de la la chaîne de la Côte ou des Cascades, le groupe de la Crique de
rieure. i^ Cache Inférieure, qui doit en toute probabilité, si l'on en juge
par les fossiles trouvés dans ses calcaires, représenter une partie,
ou même le tout, des roches de l'île Vancouver dont il vient
d'être question, prend un très grand développement; et bien
qu'il ojffre des intercalations considérables de matière volcanique,
il se compose en grande partie de calcaires, quartzites et autres
couches d'origine aqueuse ordinaire. Le point de contact de ces
roches avec celles, plus cristallines, de la chaîne de la Côte n'a
pas été débrouillé, et l'on sait peu de chose de leur extension
dans la partie est de la province, où elles sont répandues sur une
grande superficie, jusqu'à ce que l'on arrive à la chaîne princi-
pale des Montagnes-Rocheuses, où nous retrouvons des calcaires
d'une grande épaisseur associés à des couches sédimentaires et
Régions des Contenant des Fusulinœ et autres fossiles carbonifères, qui ont
Rocheuses et peut-être, en certains endroits, une tendance vers les faciès
de la Côte ^
comparées, dévouicns. Le Dr. Hector a décrit ces roches comme formant la
grande masse des montagnes sur une partie considérable de leur
longueur, mais je ne connais aucune région dans laquelle on ait
indiqué une action volcanique contemporaine, sauf celle que j'ai
• Rapport de 1872-73. p. 63 ; 1873-74, p. 126.
t Rapport de 1871-72, p. 52,
RAPPOnT PAR M. GEOBGE M. DAWSON. 103
exAminée dans le voisinage du 49e parallèle, où une vaste super-
ficie de diorite contemporaine forme un appoint important dans
la section.* La tendance des faits aujourd'hui connus parait donc
être en faveur de la conclusion que, dans tes âges carbonifères,
une grande région d'activité volcanique a coïncidé de très près
avec la position actuellement occupée par la chaine des Cascades
ou de la Côte, et par la chaine parallèle de l'île Vancouver, et
que les grandes accumulations ignées que l'on y trouve peuvent
éventuellement être suivies pas à pas vers l'ouest, en perdant
graduellement de leur importEince jusqu'à ce qu'elles soient
remplacées par les calcaires ininterrompus qui supportent les
plaines.
Les roches de la formation aurifère n'ont été examinées l'été Formation
dernier que sur la rivière aux Sangsues, dans l'île Vancouver ; il
est fait ailleurs un rapport spécial sur leurs caractères observés,
et ce rapport est accompagné d'observations générales sur les
roches aurifères de la province. Qu'il suffise de dire ici, qu'en
l'absence de renseignements positifs à ce sujet, je crois que les
probabilités sont en faveur de l'opinion que les roches anrifères
de Caribou, de la rivière Andersen et de Boston Bar, et de l'île de
Vancouver, sont presque au même horizon, et qu'on les trouvera
d'un âge intermédiaire entre les formations carbonifère et porphy-
ritique, quoique se rattachant de plus près, probablement, à la
première.
Ainsi que je l'ai déjà dit, la preuve, paléontologiqne et stratigra- Jn'ination_
phique, semble démontrer un rapport intime entre les couches '""ea-
de la montagne de l'Ane, dont il est question dans le rapport des
1871-72. et la formation désignée sous le nom de groupe des
porphyrites en 1875, et rencontrée pour la première fois sur le lac
Tatlayoco. Tandis que la formation détachée de la montagne de
l'Ane, qui est l'équivalent dune partie de la division Shasta du
terrain crétacé de la Californie, est composée de roches ressem-
blant assez à celles d'origine aqueuse ordinaire, le groupe des
porphyrites est formé presque exclusivement de produits ignés,
principalement porphyritiques, mais montrant rarement du quartz,
interstratifiés avec des roches qui paraissent être des diabases à
grain fin, et peut-être des diorites, et de grandes masses de
brèches ou î^glomérats volcaniques. Beaucoup même des roches
à grain le plus fin sont d'origine fragmentaire, ayant été des
cendres volcaniques, lapilli et sables ; mais comme elle ne peuvent,
t04
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Formation de
la Nôchacco.
Comparaison
avec les
roches vol-
caniques du
ChlU.
dans la plupart des cas, être distinguées de celles qui, étant de
même constitution chimique, ont été d'abord des écoulements de
matière fondue, les mêmes noms leur ont été appliqués indiffé-
remment dans leur description. La puissance de cette formation
doit être très considérable. Elle a été portée approximativement
dans une localité — comme je l'ai dit plus haut — ^à 10,000 pieds.
Les meilleurs affleurements de ses roches étudiés jusqu'ici sont
en rapports étroits avec les versants orientaux de la chaîne de la
Côte, mais il est probable que d'autres centres épars d'activité
volcanique de cette époque existent aussi ailleurs.
Les basaltes tertiaires très étendus ont, dans la région examinée
l'été dernier, empêché de suivre leur liaison et celle des roches de
la montagne de l'Ane avec celles appelées plus haut formation
de la Néchacco, qui les représente probablement, au moins en
partie. On trouve encore des produits volcaniques parmi les
couches de la Néchacco, mais ceux d'origine aqueuse ordinaire
ont la prépondérance. La liaison stratigraphique de ces dernières
avec les roches jurassiques et crétacées des grandes plaines, dans
lesquelles on ne trouve aucune preuve d'action volcanique, reste
encore à établir.
La ressemblance de la formation porphyritique de l'ouest de la
Colombie-Britannique avec celle décrite par M. Darwin sous le
nom général de formation porphyritique^ dans les Cordillières du
Chili, est tellement frappante qu'elle mérite d'être mentionnée,
d'autant plus qu'elle semble exister non-seulement sous le rapport
des caractères lithologiques, mais aussi, en grande partie, sous
celui de l'âge. Les strates basales sur les flancs des lignes
extérieures des Cordillières sont décrites comme ayant pour roche
dominante un conglomérat, ou poudingue, d'argilolithe porphyri-
tique pourprée et verdâtre, dont les fragments empâtés varient
d'une simple molécule à des blocs de six à huit pouces de
diamètre. La base est généralement porphyritique, avec cristaux
parfaits de feldspath, et ressemble à celle d'un véritable porphyre
argilolithe injecté, quoique souvent d'un aspect mécanique ou
sédimentaire, et quelquefois jaspé. Les fragments sont de plu-
sieurs variétés de porphyre d'argilolithe, ordinairement de la
même couleur que la matrice encaissante. Cette description
pourrait presque s'appliquer mot à mot aux roches de la forma-
tion correspondante dans beaucoup de parties de la Colombie-
Britannique. Plus loin, l'aspect et la distribution de la formation
sont décrits dans les termes suivants : —
" Les strates alternantes de porphyres et de conglomérat
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. t05
porphyritique, avec leurs lits parfois intercalés de schiste feldspa- Formation
thique, constituent ensemble une grande formation ; en plusieurs tloMniflr^g
endroits da)is les Cordillières, j'en ai évalué la puissance à 6,000
ou 7,000 pieds. Elle s'étend sur plusieurs centaines de milles, en
formant le flanc occidental des Cordillières du Chili, et même à
Iquique, dans le Pérou, à 850 milles au nord de l'endroit le plus
méridional examiné par moi dans le Chili» l'escarpement de la
côte, qui s'élève à des hauteurs de 2,000 à 3,000 pieds, est cpmposé
de la même manière. Dans plusieurs parties du Chili septentrio-
nal, cette formation s'étend beaucoup i>lus loin vers le Pacifique,
sur les roches inférieures granitiques et métamorphiques, qu'elle
ne le fait dans le Chili central ; mais les grandes Cordillières *
peuvent être regardées comme étant sa ligne centrale, et sa largeur
dans une direction est" et ouest n'est jamais considérable."
Il paraîtrait donc que la similitude générale des formations de ^^lî^^g^m^so?
la côte du Pacifique, lorsqu'on les suit sur des lignes parallèles cote oc2iden*
aux axes des montagnes, se trouve confirmée d'une manière ^^"^*^®*
frappante dans ce cas, et que vers la même époque dans la
division mésozoïque des temps géologiques, des volcans étaient
en opération active sur des points aussi éloignés, dans cet ancien
axe de dislocation, que le Chili et la Colombie-Britannique. Et
les anneaux intermédiaires ne font pas tout à fait défaut non plus.
Rémond, je crois, décrit des roches crétacées comme reposant sur
des porphyres et des calcaires carbonifères dans le nord du Mexi-
que; et, quoique je n'aie pas pu trouver que des roches de la
formation mésozoïque aient été attribuées à l'action volcanique
dans la Californie, en étudiant le rapport du professeur Whitney,
l'on est presque irrésistiblement porté à la conclusion que dans
les roches crétacées, et peut-être aussi dans les roches plus
anciennes, une partie des lits métamorphiques (qui, dans leur
distribution et leur rapide transition avec des sédiments d'origine
aqneuse ordinaire presque pas changés, ont été si embarrassants,)
sont réellement dus à la présence, en différentes places, de pro-
duits vocaniques, cendres ou laves, facilement cristallisés et
endurcis. La silicification des roches, qui s'est produite sur une
grande échelle, est une espèce de métamorphisme fort reconnais-
sable et qui n'est pas de nature à donner lieu à la formation de lits
de trapp ou " dioritiques." La roche rouge ou serpentine imparfaite
du terrain crétacé, dans le voisinage de San Francisco, ne ressem-
ble à rien autant qu'à une matière volcanique légèrement altérée.
Réunissant pour le moment les formations de la montagne de Représen-
1111 lants connas
l'Ane et porphyritique, avec les roches du lac Tatlayoco, et la^'^.^^J^**^^
106
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Trodults
voloa niques
tertiaires.
T)iffiriiltr>(le
st'paror les
pr<)(iuits vol
CM ni (lues
tertiaires et
niOsozoïques
formation de la Néchacco, comme représentant le terrain mésozoï-
que inférieur dans la Colombie-Britannique, nous pouvons y
ajouter avec certitude les roches houillères des îles de la Reine-
Charlotte et les lits à Monotis que vous avez décrits sur la rivière
de la Paix, et aussi, avec une grande probabilité, quoique seule-
ment sur des preuves lithologiques, la formation trappéenne et
de conglomérats que Ton trouve au sud des roches aurifères près
de Sooke, et une partie des roches vues sur les îles Ballinac par
M. Richardson. Les roches houillères de l'île Vancouver parais-
sent plus élevées dans l'échelle qu'aucune d'entre elles.
Les roches tertiaires superposées reposent sans aucune concor-
' dance sur toutes les formations plus anciennes et paraissent n'avoir
éprouvé que fort peu d'inflexion depuis leur dépôt. Leur appa-
rence lithologique a déjà été décrite. Les basaltes oflFrent souvent
un magnifique déploiement de colonnes qui, dans plusieurs cas,
étaient recourbées. En beaucoup d'endroits, les basaltes et les
roches qui leur son!: alliées montrent une structure lamellée
particulière, qui paraît avoir été produite par l'épanchement d'une
masse à demi-liquide, ou un mouvement intérieur causé par une
pression latérale dans le cas de massifs d'injection. Cela a souvent
l'air d'une stratification, mais elle n'est parallèle à la surface de
la nappe que dans quelques cas.
Ainsi que je l'ai dit dans le rapport de Tannée dernière, des
roches plus anciennes se montrent parfois au-dessus des épanche-
ments basaltiques sous forme de collines, et dans d'autres cas
elles se montrent dans des vallées creusées à travers elles. Lors-
que les roches inférieures sont de sédiments aqueux ordinaires,
ou ont été fortement métamorphosées, elles peuvent être facile-
ment distinguées des tertiaires, mais lorsque la série porphyri-
tique, avec ses grandes masses de matière volcanique, se montre
en contact avec les roches plus récentes de même origine, leur
séparation est souvent très difficile à faire, surtout lorsque les
affleurements sont rares et cachés par la forêt. Quelques-unes
des roches porphyritiques d'injection de cette dernière époque ne
peuvent être discernées, dans les spécimens détachés, des sédi-
ments volcaniques altérés de la formation porphyritiqùe, et lors-
que nous approchons de la région d'une issue volcanique
tertiaire, où les roches sont très disloquées et altérées, et oii les
produits trachytiques abondent, il n'est pas toujours facile de
prouver que les roches qui ont changé de caractère n'appar-
tiennent pas à l'ancienne formation. Les roches que l'on trouve
près du lac Toot-i-ai, par exemple, quoique supposées appartenir
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 107
à la formation porphyritiqne, pourraient, pour des raisons litho-
logiques, avec autant de probabilité, être décrites comme carac-
térisant une issue volcanique tertiaire, toutes autres traces en
ayant été enlevées par la dénudation.
Il n'existe actuellement aucun moyen certain par lequel ces cenaine^®"^®
deux formations peuvent être distinguées, tous ceux qui ont été
proposée de temps à autre ayant failli dans un ou plusieurs cas.
On ne peut y arriver quelquefois qu'en en constatant la strati-
graphie et en étudiant les débris volcaniques. Il y a, cependant,
certaines données très utiles dans de nombreux endroits de la
région examinée, dont les plus importantes sont les suivantes.
L'ancienne formation repose ffénéralement à des angles plus i>Jff?renœs
élevés, et elle est plus disloquée et métamorphosée. Ses roches ^«"^o'^^'"^®»'
les plus abondantes sont acidiques, tandis que les roches les plus
répandues de la tertiaire sont basiques ; la silice à l'état libre se
montre rarement dans la première, mais presque jamais dans la
dernière. L'ancienne formation ne montre pas de vrais basaltes,
et peut-être pas de dolérites non-altérées.
Les cavités des roches primitivement vésiculaires sont presque
invariablement remplies de minéraux infiltrés, tandis que celles
des parties les plus récentes de la formation tertiaire sont très
communément vides. Dans l'ancienne formation, l'épidote est
très fréquemment développée, généralement dans des tissures et
des joints, mais elle pénètre parfois la roche compacte. On n'y
trouve jamais d'olivine. Dans les roches tertiaires, l'olivine abonde
et l'épidote n'a pas été rencontrée. A peu près les huit dixièmes
des roches porphyritiques trouvées jusqu'ici contiennent assez de
matière calcaire pour faire légèrement efiervescence avec un
acide, tandis qu'à peine un dixième de la nouvelle formation est
calcarifere. Ce fait est probablement dû à la décomposition très
générale, plus ou moins complète, des feldspaths des roches plus
anciennes.
Les roches de texture granitique de la réffion examinée Tété neux espèces
, ▼ •» 1 1 ^^ roches
dernier paraissent former deux catégories. L'une d'elles contient granitiques.
peu de quartz, quoiqu'elle passe parfois à une roche qui ressemble
au porphyrite quartzeux. Elle a été décrite comme se rencontrant
à l'embouchure de la rivière Iltasyouco et à un endroit sur la
rivière au Saumon, et elle peut être le résultat du plus grand
métamorphisme des porphyrites elles-mêmes. La seconde se
rencontre plus communément. Elle perce la formation porphy-
ritiqne en masses d'injection, et souvent elle supporte directe-
ment des étendues considérables de roches tertiaires innées. Elle
108
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA-
Llsmite abon-
d int dans le
tertiaire.
peut varier d'un vrai granit à une syénite ou diorite, et représente
très probablement, dans quelques cas, les grands amas des produits
de la dernière période d'activité volcanique. Dans d'autres
endroits, cependant, les plus anciens lits sédimentaires tertiaires
qui reposent sur des surfaces dénudées de roches de cette espèce,
montrent qu'ils ont été formés longtemps avant la période volca-
nique tertiaire. L'on continue de recueillir des témoignages qui
démontrent que les lits sédimentaires de l'époque tertiaire, déposés
dans des lacs d'eau douce, supportent de très grandes étendues de
basaltes récents.
Le lignite est associé à ceux-ci, et il semblerait que dans pres-
que tous les cas où il existe de grands affleurements, il se trouve
aussi des lignites en lits plus ou moins épais. Ce lignite n'a pas la
même importance comme combustible, dans une région aussi
bien boisée que l'est la Colombie-Britannique, que dans les grandes
plaines nues à l'est des Montagnes-Rocheuses; mais tous ces
dépôts auront probablement leur valeur plus tard, et les meilleures
qualités de lignite seraient probablement, même aujourd'hui,
préférées au pin et à l'épinette pour la production de la vapeur,
si l'on ne pouvait se procurer que ces deux espèces de combus-
tible. Il a été trouvé de l'argilotithe noduleuse dans un endroit
— le lac Tsa-cha — associée à la formation du lignite.
RAPPORT
D*UNB
RECONNAISSANCE DE LA KIVIÊRE AUX SANGSUES
ET DE SES ENVIRONS,
[Failc en Avril 187G]
PAR
GEORGE M. DAWSON, M.S.R. Assoc, M.S.G.
L'on découvrit que la rivière aux Sangsues ILeech river) était Découverte
* ° ' de Por & la
aurifère, lors de l'exploration entreprise par M. E. Brown pour rivière aux
le gouvernement, dans Tété de 1868. Cette découverte excita un
vif intérêt, et Ton porte à environ $100,000 la valeur de Tor qui
en a été tiré dans un espace de temps comparativement court.
Des maisons et des magasins furent construits, dans la supposition
qu'elle deviendrait une région minière permanente, mais elle est
aujourd'hui complètement abandonnée.
La rivière aux Sangsues se jette dans la Sooke du côté ouest, chomin et
^^ sditipr do la
à environ sept milles de l'embouchure de cette dernière dans nviêre aux
•^ Sangsues.
Sooke Inlet, et à près de vingt et un milles de Victoria. Il existe
une voie charretière entre Victoria et le ruisseau appelé Gold-
stream Brook, qu'il atteint à une couple de milles au sud de
l'extrémité de Saanich Inlet, dans lequel se jette le ruisseau. Le
reste de la distance, qui est d'environ huit milles, pour arriver à
l'embouchure de la rivière aux Sangsues, se fait par un sentier
ouvert à l'époque de la fièvre minière, et qui est encore, à l'excep-
tion des ponts, en assez bon état. Ce sentier suit le Groldstream
sur une distance d'à peu près trois milles, après quoi il le traverse
et continue vers l'ouest, tandis que la vallée tourne au nord. Le
point le plus élevé qu'atteigne le sentier, qui suit un terrain
comparativement bas à travers une contrée généralement monta-
gneuse, est à environ 1,300 pieds au-dessus de la mer. De là, il
descend dans la vallée de la Sooke, qui, à son confluent avec la
rivière aux Sangsues, a une élévation d'environ 230 pieds. De
grandes plaques de neige étaient restées dans les bois, sur les
no
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Roches au
pont du
Goldstream.
Uoshes
semblables
A l'ouest.
hauteurs, le 19 avril, et dans la vallée abritée de la rivière aux
Sangsues, au confluent de la Fourche Nord, il y avait encore
plusieurs pieds de neige sur la terre, qui nuisaient beaucoup aux
observations géologiques.
Au pont du G-oldstream, où se termine le chemin des voitures,
les roches sont des schistes ou ardoises d'un gris-verdâtre, plus
feldspathiques que quartzeuses. Quelques lits sont divisés en
couches régulières minces, dont la surface est légèrement lustrée
et talqueuse ; d'autres sont moins régulières, ont une cassure
raboteuse, et sont traversées dans toutes les directions par des
surfaces rouilleuses. Au pont, les plans de division de la roche
ont une direction N. 58° O. avec un plongement N. < 80°.
Dans un autre endroit, leur attitude est verticale et leur allure
N. 38° O. Ces plans paraissent être ceux de la stratification, mais
il est possible qu'ils ne représentent que le clivage seulement.
En quelques endroits, beaucoup de veines de quartz y sont
intercalées, et la surface est parsemée de beaucoup de débris de
veines. Le quartz est généralement quelque peu caverneux,
bien que les taches rouilleuses des pyrites elle^mêmcs qu'il a pu
contenir autrefois, sont pour la plupart disparues sous l'action de
la température. Il n'annonce pas grand'chose comme matière
aurifère. Un tunnel a été pratiqué dans l'une des berges du
Groldstream, près du pont, sur une veine de quartz. Les matières
extraites ont cependant été toutes enlevées par les crues du
ruisseau, mais il faut croire que les résultats de l'entreprise
n'ont pas été satisfaisants. On n'a trouvé que très peu d'or
d'alluvion dans le G-oldstream,
En continuant à l'ouest jusqu'à ce que le sentier traverse le
Groldstream, des roches un peu plus basses dans la formation — en
supposant que le plongement observé représente leur attitude
normale — sont rencontrées. Elles consistent en schistes noirâtres
luisants, tendres, ondulés et crêpés, et montrant souvent de
menues rides à leurs surfaces. En certains endroits, ils renferment
beaucoup de veines et de masses lenticulaires de quartz ; mais
parallèlement à leur direction, et au dernier affleurement avant
de tra\^erser le ruisseau, ils deviennent d'une couleur un peu plus
pâle. Les directions suivantes ont été obtenues à trois endroits,
en allant de l'est à l'ouest :— S. 43° E., avec plongement nord
d'environ 70° ; S. 58^ E., avec plongement probable élevé vers le
nord; S. 53° E., avec plongement nord à un angle de 50°. On
remarquera que la position des lits est extrêmement uniforme.
Les pentes et les parties basses de la vallée sont formées, pour
lue&i
RAPPORT Par m. GEORGE M. DaWSON. 111
la plupart, d'un " ciment " argileux dur, comme celui que je
décrirai dans la vallée de la rivière aux Sangsues.
Après avoir traversé le ruisseau, on ne voit pas de roches sur ^^^,1^^^^
une distance d'environ un demi-mille, et alors, on rencontre une
roche d'un noir pourpré foncé, d'apparence feldspathique, qui est
tout à fait différente de celles rencontrées jusque là, et d'une
origine évidemment volcanique. Son plongement est S. 2° O "<
50^, ou presque opposé à celui des schistes. Il semblerait donc
que le sentier passe au-delà du rebord sud des schistes en cet
endroit, car on rencontre des affleurements de roches vocaniques
semblables, sur un parcours d'environ un mille et demi, quoique
leur attitude n'ait pas pu être de nouveau constatée. Ce sont des
trapps gris-verdâtre et pourprés, foncés, montrant en quelques
endroits de petits grains anygdaloïdes, et souvent croisés de
reines d'épidote d'un vert pâle. A un mille avant d'arriver au
confluent de la Sooke et de la rivière aux Sangsues, Ton retrouve
encore des schistes noirs, semblables à ceux que j'ai déjà décrits,
et qui doivent constituer ici le rebord sud extrême de la lisière.
Ils renferment beaucoup de quartz en feuillets et en masses lenti-
culaires, et ont une direction S. 83^ E., avec un plongement
N. < 60°.
Au confluent des rivières aux Sangsues et Sooke, sur iine ^«^^j^P^yfi«'*«
terrasse basse appelée la Plaine de Kennedy {Kennedy Fiat),
était autrefois construite la ville de Leech. La vallée de la Sooke
court directement au nord jusqu'au lac du même nom — éloigné
de près de deux milles — où elle prend sa source. Celle de la
rivière aux Sangsues se continue franc ouest sur un parcours de
trois milles et demi, après quoi elle se bifurque ; un petit cours
d'eau, appelé la Fourche Sud (South Fork), y entre de l'ouest ou
du sud-ouest, tandis que la vallée de la Fourche Nord se dirige
directement au nord. On n'a trouvé que très peu d'or sur la
rivière Sooke, en amont de son confluent avec la Sangsue; mais
en aval, des paillettes d'or se rencontrent sur toutes les barres.
C'est sur le bief est et ouest de la rivière aux Sangsues que l'on a
trouvé la plus grande partie de l'or, et en remontant la Fourche
Nord, il diminuait rapidement en quantité ; je crois qu'on n'en a
pas trouvé suffisamment pour couvrir les frais d'exploitation en
amont d'une chute appelée la G-riffe du Diable (Devi/'s Grip).
La partie est et ouest de la rivière aux Sanjrsues a creusé son Bio« fsj et
*^ *-' ouest <le la
lit en suivant la direction de schistes noirs tendres, semblables à^ixif-^i'/uix-
ceux déjà décrits, et qui, comme on l'a vu, forment le rebord sud
de la lisière schisteuse, et c'est à ces roches noires que nous
ii2
ÈXPLOIIATION GÉOLOr.IQUE DU CANAbA.
Position et
allure des
roches
aurifères.
devons attribuer la plus grande partie de l'or. La vallée est
étroite, et prend môme en certains endroits la forme d'un V ; elle
s'élève par des talus très escarpés du côté sud, qui paraissent
formés de roches trappéennes dures. Tandis que le pendage de
ces roches tendres explique la course de cette partie de la rivière,
son bras nord, ainsi que la direction nord et sud de la Sooke,
paraissent être dus à un remarquable réseau de fissures parallèles,
qui ont ouvert les roches sans beaucoup les déplacer, et dont le
meilleur exemple se trouve au canofi de la Sooke.
Bien que, comme je viens de le dire, la partie sud de la lisière
de schistes paraisse être caractérisée par la prépondérance de lits
noirâtres, il s'v trouve aussi des masses considérables de roches
gris-verdâtre intercalées, comme celles du pont du Goldstream, et
l'apparence générale des lits près de la Plaine de Kennedy est telle-
ment semblable à-ceux du pont et de ses environs qu'il n'y a aucun
doute que le même horizon est représenté aux deux endroits. A
l'embouchure de la crique du Loup (Wolf Creek) — qui se jette
dans la Sooke du côté est, presque yis-à-vis la Plaine de Kennedy
— l'on retrouve encore les roches trappéennes compactes qui
bordent la lisière schisteuse au sud. La roche est ici un trapp
felsitique à grain fin ou une cendre volcanique endurcie, traversé
de veines et de taches épidotiques. Son plongement est N. 10^
E. <= 54^, c'est-à-dire dans une direction presque opposée à celle
déjà observée dans ces roches près de leur contact avec les
schistes. En suivant la bande aurifère jusqu'à la Fourche Nord,
les roches prenaient les attitudes suivantes en allant de l'est à
l'ouest :— Plongement N. 17^ E. < 45° ; plongement N. 22° E.
< 60° ; plongement N. 30° E. < 80° au vertical ; plongement
N. 17^ E.<= 80°; plongement N. 22° E. < 10^; plongement N.
2° E. <= 80° ; direction S. 58" 0., vertical.
Relations des Au uord-oucst de la Plaine de Kennedv, parmi les montagnes,
fôresaveoia on voit fréquemment les roches a la suriac^e, et bien que le n en
formation ^ ' x *i
aunorcf*^'* aic pas VU de coupe absolument continue durant le peu de temps
que j'avais à ma disposition, j'ai cependant pu obtenir quelques
faits qui se rapportent aux relations de la lisière schisteuse vers
le nord. En traversant les roches obliquement à leur direction,
qui reste la môme que celle signalée sur la rivière aux Sangsues,
on les trouve par endroits aussi noires et aussi tendres que celles
que l'on voit partout ailleurs, mais en général elles sont plus
pâles et parfois plus grossières et sableuses par l'introduction de
matière arénacée. A un ruisseau connu sous le nom de " Prospect
Gulch," — que l'on estime être à près de deux railles du rebord
RAPPOnT Par m. gsorgê m. dawson. 113
sud de la lisière, à angle droit de la directiou ,—1*011 trouve
encore une bande considérable de schistes noirâtres, pénétrée de
nombreuses veines de quartz. Ils plongent N. 27^ E. -< 70^.
Encore plus loin au nord, à la base d'une montagne proéminente
presque en £stce de l'extrémité inférieure du lac Sooke, les schistes
prennent des couleurs plus pâles et paraissent se transformer
assez graduellement en diorites schisteuses à lits minces et à grain
fin, de couleur grisâtre et gris-noirâtre, parfois luisantes sur les
surfaces des feuillets et de temps à autres micacées. Elles ressem-
blent de très près à beaucoup de lits que Ton voit près de
Victoria, et font en toute probabilité partie de cette formation.
Peu après ce changement, le plongement, quoique toujours très
élevé, est dans une direction opposée. Cela peut n'être pas un
fait d'une grande importance dans des lits presque aussi verti*
eaux, mais il peut indiquer leur disposition un peu en forme
deventail. Leur direction, quoique assez inconstante vers ici,
concorde assez bien avec celle des roches aurifères, et rien ne fait
présumer l'existence d'une faille qui sépare ces deux e&pèces de
roches.
En descendant la rivière Sooke, depuis l'embouchure de la Roches
« • IV011T1 1-1 i- iNi trappéennes
Sangsue jusqu a Sooke Inlet, toutes les roches appartiennent a ladefariviôre
formation trappéenne. Les afSeurements étant pauvres, et le
temps mauvais à l'époque de ma visite, je n'ai pas pu constater
les attitudes de ces roches sur cette ligne de coupe. Il est prpbar
ble, cependant, qu'il y a plusieurs replis dans cette distance —
plus de six milles. Les variétés de raches observées du nord au
sud sont comme suit : —
1. Roche déjà décrite à la crique du Loup. 2. Felsite compacte
vert-gris, avec petits points feldspathiques obscurs. 3. Diorite à
gros grain, noire et blanche, peut-être d'injection. 4. Trapp
feldspathique vert-gris, compacte, avec veines d'épidote, comme
la roche de la crique du Loup. 5. Diorite grise à grain fin, avec
petites taches de feldspath pâle. 6. Amygdaloïde vert-gris foncé
avec petites amygdales rondes. 7. Trapp dioritique noirâtre, à
grain fin. 8. Diorite gris-noirâtre à grain tin, presque aphani-
tique. 9. Comme N^ 5, mais avec de plus grosses veines d'épidote.
10. Comme N^ 8.
Depuis Sooke Inlet, par le chemin, jusqu'à sa jonction avec le Roches Huf
chemin de Metchosin, l'on rencontre de nouveau beaucoup de sooke.
d'affleurements de roches de cette formation, qui montrent des
trappe de différentes couleurs, compactes, amygdaloïdes ou brec-
I
114
£XPLOIlÂTtOK GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Velues de
quarts.
"Ciment/»
dépôt gla-
ciaire.
Oraylers et
Babies de
rivière.
cîolaires. La région qu'elles supportent est extrêmement rabo- '
teuse et rocheuse, avec peu de sol et pas de grandes vallées.
Dans toutes les parties de la lisière feuilletée, les veines de
quartz abondent, et dans les schistes noirs de la rivière aux
Sangsues, elles sont particulièrement nombreuses, quoique petites.
Une bande d'ardoises est souvent caractérisée par de minces
veinules de quartz et de petites grappes lenticulaires dans toutes
ses couches, sans montrer aucune grosse veine bien définie. Le
quartz renferme peu de pyrites, quoiqu'il soit parfois superficiel-
lement rouillé, et je n'ai pas appris qu'on eût jamais trouvé d'or
dans les veines. Immédiatement au nord de la Plaine de Ken-
nedy, il y a une large bande de quartz ressemblant à un tilon,
mais qui, par ses feuillures et eon aspect compacte, représente
plus probablement une zone de roches schisteuses silicifiées. Elle
ne renferme pas de minéraux métalliques. Les côtés et le fond '
de la vallée de la rivière aux Sangsues sont couverts d'un " ciment " '
comme celui que j'ai déjà dit exister au G-oldstream. C'est une '
argile dure, sablonneuse, gris-jaunâtre, qui paraît avoir été conso-
lidée par une grande pression, car on n'y peut reconnaître aucune
matière calcaire ou liante. Elle est chargée de petits fragments
subanguleux de roches de diverses origines, et par son caractère '
et son mode d'existence elle paraît représenter la moraine de fond
d'un glacier, car elle ressemble exactement à la matière qui a été
];)ou8sée dans les crevasses de roches près de Victoria durant la
période glaciaire. Lorsqu'elle est exposée à l'air, elle s'émiette
en argile sablonneuse et pierreuse tendre. Des monticules de
roche feuilletée projettent à travers ce " ciment " et dominent les
terrasses inférieures en plusieurs endroits, ce qui prouve que la
couche n'en est profonde nulle part.
La Plaine de Kennedy est composée de galets, de sable et de
cailloux, par lits irrégulièrement stratifiés et d'une origine fluviale
assez récente. Elle est à quinze ou vingt pieds au-dessus de la
rivière et est bornée par une seconde terrasse basse, d'environ
trente pieds plus haute, qui court en arrière et se confond avec
les versants du coteau. A la Fourche Nord, il se trouve une
autre petite plaine de quelques acres d'étendue. Je n'ai remarqué
aucune différence sensible entre la composition du ciment et celle
des dépôts de détritus plus récents, quoique ces derniers renfer-
ment ordinairement moins d'argile, et une plus grande proportion
de schiste noir écrasé. Le sable de la grève est en grande partie
composé de petites particules d'ardoise noirâtre, provenant des
roches de la vallée elle-même. Les plus gros galets et cailloux
RAPPORT PAR M. GEORGE Itf. DAWSON. Il5
des deux dépôts proviennent souvent de roches du voisinage
immédiat, mais ils sont aussi mélangés de grandes quantités de
roches étrangères de toutes les espèces observées ailleurs dans les
sédiments de la partie sud de l'île de Vancouver, y compris des
diorites à gros grain, des granits hornblendiques blanchâtres, des
conglomérats et des grès de la formation crétacée.
En ajoutant au bief est et ouest de la rivière aux Sangsues nistribution
° de l'or.
environ un mille et demi de la Fourche Nord, la longueur totale
du cours d'eau dans laquelle on a trouvé de l'or en quelque quan-
tité est d'environ cinq milles. D'après tout ce que j'ai pu appren-
dre, tout ce qui a été obtenu en quantité " payante " l'a été en
nettoyant le lit de la rivière elle-même, et en "crevassant " dans
les trous, poches et fissures des ardoises des côtés de la vallée.
Cette distribution de l'or paraît découler naturellement de l'escar-
pement des côtés de la vallée et de son peu de largeur, et je ne
sache pas qu'on en ait trouvé de riches dépôts sur les terrasses et
les berges bien au-dessus de la rivière, quoique l'on en ait beau-
coup fouillé quelques-unes. La plus grande quantité d'or pesant
paraît avoir été obtenue près de Bacon Bar, à environ mi-chemin
entre la Fourche Nord et la Plaine de Kennedy. Dans cette der-
nière localité, l'or était presque tout léger et en paillettes.
A en juger par les apparences, l'or des roches de la rivière aux sources de
Sangsues a été assez généralement dispersé dans de petites veines
de quartz à travers certaines parties des roches schisteuses, dont
une forte quantité a été dégradée et emportée lors de l'excavation
de la vallée, en laissant l'or pesant, par un procédé naturel de
concentration, sur une ligne étroite dans le fond de l'excavation.
Il peut donc fort bien arriver qu'il n'existe pas de veines propres
à l'exploitation, bien que les dépôts trouvés dans la vallée aient
été très riches en certains endroits. En même temps, les particules sadusômina-
d'or plus iines sont très généralement disséminées dans tous les
dépôts de surface, et l'on peut généralement en trouver deux ou
trois "couleurs" dans un plat de terre pris soit dans les dépôts
modernes près du niveau de la rivière, soit dans le " ciment "
décomposé, à une grande hauteur sur les versants.
On ne trouve que peu de pyrite en association avec l'or, et je
n'ai pas observé de particules de galène, mais il s'y trouve du
sable magnétique en petite quantité, surtout sur la partie infé-
rieure de la rivière près de son confluent avec la Sooke. Sous le
rapport de la qualité, l'or est remarquablement bon.
Il n'y a guère de doute qu'il peut encore exister quelques riches Jer^pp^cthre
dépôts dans le voisinage de la rivière aux Sangsues, mais ils tions futures.
116
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
doivent être comparativement limités en étendue et, d'après la
nature de la contrée, difficiles à trouver. On me dit que dans la
plupart des cas les mineurs se contentaient de creuser le lit de la
Sangsue jusqu'à la surface du ciment, qui en certains endroits
passe complètement sous elle. Dans ce cas, il est très probable
qu'un horizon aurifère, au moins aussi riche que le supérieur,
existe à la surface de la véritable roche de fond. Les bords à
pics de la vallée excluent la possibilité de l'existence de grands
lits anciens, suivant d'autres directions que celle de la rivière
actuelle ; mais, sur son côté sud, près de son embouchure, il y a
une plaine de graviers où, suivant l'opinion des mineurs, la rivière
a dû passer autrefois. Cette opinion peut très probablement être
bien fondée, et si le terrain n'est pas trop difficile, il vaudrait la
peine de l'essayer. Il n'est pas improbable, non plus, qu'au
moyen du travail hydraulique, une bonne partie du ciment et des
terrasses près de la rivière serait rémunérative. L'existence pos-
sible de veines aurifères assez riches pour justifier des travaux
d'exploitation dans cette partie du pays, qui, sous le rapport de
la position, possède de grands avantages sur les districts de l'inté-
rieur, ne doit pas être perdue de vue, quoique l'on ne puisse
encore rien dire de bien encourageant à ce sujet.
Roches voicft- Relativement aux relations générales de la lisière aurifère, on
altérées de la peut dire qu'elle se trouve située entre les roches dioritiques et
formation ^ ^ ■•« -i-rr'* -ii
de Victoria, feldspathîques de la formation de V ictoria au nord, et les trapps,
amygdaloïdes et brèches de la formation de la Sooke au sud,
quoique l'on ne puisse dire exactement quels sont ses rapports
avec l'un ou l'autre de ces systèmes. La formation de Victoria sera
plus amplement décrite lorsque la carte, pour laquelle on accu-
mule maintenant des matériaux, sera terminée. Elle se compose
principalement de sédiments volcaniques très altérés et de trapps,
mais elle renferme des lits de calcaire et des bandes d'argillite en
certains endroits, et peut probablement être d'âge carbonifère. Je
suis porté à croire, d'après le mélange apparent des roches de la
formation aurifère avec celle-ci au nord de la rivière aux Sangsues,
qu'elle est plus intimement alliée aux couches de Victoria qu'à
celles de la Sooke, et qu'elle peut même reposer sur les premières
d'une manière concordante. Quelques circonstances paraîtraient
indiquer un contact par une faille, mais même dans ce cas la
dislocation peut n'être pas bien importante et ne peut modifier
la conclusion tirée de leur passage lithologique apparent. Les
Définition schistcs de la rivière aux Sanirsues représentent certainement la
de la lisière ° ^
schisteuse, continuation vers l'ouest de ceux que l'on voit au Groldstream,
RAPPORT PAR U. GEORGE H. DAWSON. 117
qui se prolongent probablement à l'est sous le terrain bas
des environs du lac Langford, et reparaissent à la pointe qui
forme le côté occidental de l'entrée du havro d'Esquimault. Plus
loin encore à l'est, le prolongement de ces lits tendres peut expli-
quer ta brèche en forme de degrés qui se produit dans la côte et
dans la ligne droite de la rive entre les havres d'Ësquimault et de
Victoria, et plus loin. Néanmoins, les roches sont compliquées ici
par la grande masse injectée de la péninsule qui existe entre les
deux havres. Je ne connais rien du prolongement à l'ouest de la
lisière aurifère, plus loin que la rivière aux Sangsues, mais sa
marche, si elle n'est pas interrompue, la ramènerait à la côte vers
la riWère Jordon ou le port de San Juan, et il est probable que
l'or trouvé dans la première de ces localités en provenait. Cepen-
dant, la lisière schisteuse n'est pas également aurifère partout, or pu «inie-
fait démontré non-seulement par des différences locales dans la ^ue.
partie est et ouest de la rivière aux Sangsues, mais par l'absence
de riches dépôts dans le Goldstream, qui paraît, dans ses rapports
avec la lisière schisteuse, être aussi favorablement située que la
Sangsue. Bien qu'irrégulièrement distribué dans la bande de
schistes, l'or en quantité " payante " ne se trouve probablement
que dans cette lisière, ce qui fait que sa délimitation, tant sur
la carte que dans ses relations avec les roches voisines, est une
question assez importante. Il est fort possible qu'il existe plusieurs
replis parallèles dans la largeur de la lisière aurifère, et que les
variations dans sa largeur et son caractère peuvent en dépendre
en partie.
Je n'ai pu constater qu'en deux endroits l'attitude des roches ci
de la formation de la Sooke près de leur contact avec les roches
aurifères. Dans un cas, elles plongent dans une direction presque
exactement opposée à celle de ces dernières, et dans le second,
elles plongent avec elles, et l'on pourrait supposer qu'elles passent
sous elles d'une manière concordante. En prenant la coupe telle
qu'elle existe sur les rivières aux Sangsues et Sooke, l'on croirait
presque que les roches de la Sooke sont les plus basses, et que
celles de Yictoria sont les plus hautes en ordre ascendant.
Cependant, ceci est contredit — outre d'autres considérations — par
l'apparence des roches de la Sooke, qui ont l'air beaucoup plus
modernes et moins altérées par le métamorphisme que les couches
de Victoria. Il faut donc, ou que les roches de la Sooke forment le
membre le plus élevé dans une coupe consécutive, mais renversée,
ou qu'elles reposent sans concordance sur les roches aurifères dans
une coupe semblable, ou qu'elles les rejoignent sur une ligne de
rochcH achla-
IIR
EXPLOBATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Ages des
goches de la
ooke.
faille. Dans l'état actuel de nos connaissances, la seconde suppo-
sition paraît être la plus probable, bien qu'une faille puisse aussi
tendre à compliquer leur jonction en certains endroits.
Les relations mutuelles de ces trois séries de roches présentent
un problème important et intéressant, que l'on pourrait proba-
blement déchiffrer d'une manière satisfaisante dans des coupes de
la côte : mais s'il ne s'en trouvait pas, on pourrait, je crois, le
résoudre dans le district de la rivière aux Sangsues au moyen
d'une exploration minutieuse durant l'été, lorsque les eaux sont
basses. Je n'ai pas examiné la côte entre Esquimault et la Sooke,
mais des échantillons recueillis près du cap Albert par M.
Richardson sont évidemment rapportables à la division de la
Sooke, et il a trouvé la même formation sur la côte à l'ouest de
la Sooke. L'âge de ces lits doit rester une question ouverte pour
le moment, mais beaucoup de faits tendent à prouver qu'ils
représentent la formation volcanique mésozoïque de la terre
ferme, décrite ailleurs comme formation porphyritique, et dans
ce cas ils sont probablement jurassiques.
NOTE GÉNÉRALE
MINES ET MINÉRAUX D'UNE VALEUR ÉCONOMIQUE
DE LA
COLOMBIE-BRITANNIQUE,
AVEC UNE LISTE DE LEURS LOCALITÉS,
' PAR
GEORGE M. DAWSON, M.S.R. Assoc, M. S. G.
I [Réimprimée, avec additions et corrections, du Rapport sur le chemin de fer Canadien
' du Pacifique, l«77.]
Au-delà du rebord occidental élevé des G-randes Prairies, et Lisière
entre lui et l'océan Pacifique, se trouve une région que Ton peut de la ©Se du
caractériser comme étant un pays de montagnes et de formations
rocheuses accidentées et tourmentées. Elle court nord-ouest et
sud-est, avec la direction générale de la côte, et est divisée en
deux districts montagneux secondaires par une lisière irrégulière
de plateaux élevés qui courent dans la même direction. Au sud
du 49e parallèle, cette région, depuis les Montagnes-Rocheuses
jusqu'au Paciiique, renferme, en différentes parties de sa longueur,
des dépôts métallifères de grande valeur et de différentes espèces,
et paraît déjà être la plus importante superficie métallifère des
Etats-Unis. La province de la Colombie-Britannique comprend
plus de 800 milles en longueur de cette région de montagnes et
de plateaux, avec une largeur moyenne d'environ 400 milles. Aucorréi^on
nord du 49e parallèle, on sait aujourd'hui que les Montagnes- montagnes,
Rocheuses s'étendent jusqu'à la rivière de la Paix, et même plus
loin au nord, jusque près de l'embouchure du fleuve Mackenzie,
et conservent partout à peu près les mêmes caractères géologiques
que ceux de leur partie méridionale. Les montagnes de Purcell,
Selkirk, Columbia, Caribou, et, plus au nord, l'Oménîca, peuvent
être prises collectivement comme représentant des chaînes de
Bitter Boot {Racine Amère) de l'Idaho. Le plateau intérieur de la
Colombie^Sritannique représente le grand bassin de l'Utah Qt du
120
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Ldslêre
aurifère.
Nevada, mais au nord des sources sud de la Colombie, les eaux de
cette région n'y restent pas, mais se déchargent dans le Pacifique.
rSSÎSdes^ou La chaîne des Cascades, ou de la Côte, de la Colombie-Britan-
facoî^bî^ nique, quoique ayant d'une manière générale la même relation
Britannique. ^^^^ |^ coutrée intérieure de plateaux que les montagnes des
Sierra Nevada de la Californie, et les montagnes des Cascades de
rOrégon, forme un système distinct des unes et des autres. La
principale période de soulèvement des Sierra Nevada dans sa
région typique est probablement antérieure à celui des montagnes
de la Colombie-Sritannique, tandis que les montagnes des Cascades
de rOrégon sont décrites, par le professeur LeConte et autres,
comme étant principalement formées de matières volcaniques
comparativement modernes, ce qui n'a guère lieu dans les prin-
cipales chaînes de la côte ouest de la Colombie-Britannique. Les
chaînes parallèles des îles de Vancouver et de la Reine-Charlotte
peuvent, autant que leur structure est déjà connue, être inclues
avec la chaîne de la Côte de la terre ferme.
Dans la Colombie-Britannique, une lisière de roches, correspon-
dant probablement plus ou moins exactement aux roches aurifères
de la Californie, a déjà révélé une grande richesse aurifère, et je
crois que l'on peut raisonnablement espérer que de nouvelles
découvertes et des exploitations de riches dépôts métallifères
d'autres espèces suivront bientôt. L'on en connaît déjà des indices
qui promettent beaucoup. Avec une similarité générale de con-
formation topographique dans la lisière tourmentée de la côte
occidentale, l'on rencontre en même temps une grande uniformité
dans le caractère lithologique des roches, en sorte que bien que
dans une distance comparativement courte du sud-ouest au nord-
est on peut trouver un changement lithologique considérable, on
peut traverser de grandes distances du sud-est au nord-ouest sans
rencontrer beaucoup de difierence. Dans la Colombie-Britannique,
autant que les explorations géologiques ont été poussées jusqu'ici,
elles tendent à démontrer une ressemblance générale des roches
avec celles des sections typiques de la Californie et des Etats de
rOuest, et quoique les veines métallifères, prises séparément,
soient très inconstantes comparativement aux formations rocheuses,
des lisières caractérisées par des dépôts métallifères, et qui déi)en-
dent de la persistance de quelques séries de couches, sont aptes à
être beaucoup plus constantes.
Circonstance» Daus la découverte et l'exploitation de ses richesses minérales,
le développe- Ja Colomble-Britannique souffre de plusieurs désavantages, don:t
wi»e8, jç principal est le temps OQmparatiyemeut court depuis lequel le
Uniformité
des roches
dans les
directions
nord-ouest
et sud-est.
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAW80N. 121
pays a été établi, ainsi que Tinaccessibilité des régions minières
connues, et le coût de la main-d'œuvre et des approvisionnements.
En outre, une grande partie du pays est couverte d'épaisses
forêts, et la surface est fort encombrée de sédiments glaciaires
qui, quoique tendant souvent à produire un sol plus fertile, cache
les indices d'après lequel se guide l'explorateur dans les latitudes
plus méridionales.
Toutes ces circonstances tendent à retarder le développement
de la Colombie-Britannique comme pays minier. Cependant, elle
avance lentement, et je crois que lorsque le pays sera mieux établi
et que le coût de la main-d'œuvre et des provisions aura diminué,
elle se développera rapidement et prendra bientôt le premier rang
comme province minière de la Confédération. Je ne dois pas
oublier de dire que, sous un rapport très important, les roches de
cette partie du littoral du Pacifique difierent de celles que l'on
rencontre plus au sud : la formation crétacée change considérable-
ment de caractère et devient houillère, et elle fournit les combus-
tibles exploités à Nanaïmo et Comox.
Dans les pages qui suivent, je me suis efforcé de donner un
compte-rendu systématique, quoique court, des ressources miné-
rales et des mines de la Colombie-Sritannique, en puisant, lors-
que la chose devenait nécessaire, dans les mémoires publiés par la
Commission Gréologique, et en entrant dans un peu plus de détails
au sujet des localités à l'égard desquelles il n'a encore rien été
publié.
Ob.
L'on peut, je crois, dire sans exagération qu'il n'y a presque pas or largement
un seul cours d'eau de quelque importance, dans la province de
la Colombie-Britannique, dans lequel on ne peut pas trouver la
" couleur " de l'or. La découverte de ce précieux métal, révélée
pour la première fois en 1858, causa une grande affluence de mineurs
cette année et la suivante. L'or, qui fut ainsi la première cause
de l'attention que l'on porta au pays, a toujours été, depuis, le
principal facteur dans sa prospérité.
Le tableau qui suit nous donne le rendement annuel de l'or de statistique de
^ la productton
1858 à la fin de 1876. Comme on n'a tenu aucun registre officiel de ror.
de l'exportation de l'or, le seul moyen d'arriv^er à un résultat
approximatif est d'ajouter à ce que l'on sait avoir été réellement
exporté par les banques et les compagnies d'express, une somme
estimée pour représenter ce qui a été emporté par les particuliers.
Une grmde partie de Tor qui sort du pays sans être enregistré
122
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
est emporté par les Chinois, et une partie s'en va du district de
Kootenay sans passer par Victoria.
Pendant que j'étais à Victoria, j'ai pu, avec l'aide de M. C. Good,
député du ministre des Mines, et en m'adressant aux différentes
banques, reviser ces chiffres, qui m'avaient été diversement donnés
PLI différentes autorités ; et je crois que, bien qu'ils ne soient pas
absolument exacts, on peut les accepter comme étant aussi rap-
prochés de la vérité qu'il est maintenant possible d'y atteindre.
M. Good a ajouté aux chiffres du tableau, d'après ses propres
livres, le nombre des mineurs connus comme employés aux mines,
et il a calculé la moyenne des gains annuels par homme, qui
donne la moyenne générale très élevée de |658 par année.
TABLEAU tiré du second rapport anntiel du ministre des Mines
• de la Colombie- Britannique^ montrant le rendement connu et
estimé de Vor ; le nombre des mineurs employés, et le gain moyen
par homme et par année, de 1858 à 1875. [Auquel est ajouté le
rendement connu et estimé de 1876.]
Année.
Montant que l'on
sait avoir étô
exporté par les
banques, etc.
Ajoutez un tiers de
plus, comme esti-
mation de Tor
emporté par les
particuliers.
•
Total.
Nombre de
mineurs
employés.
Gain moyen
annuel par
homme.
1858 -)
(6 mois.) j
1859
$
390,265
1,211,304
1,671,410
1,999,589
3,184,700
2,801,888
2,618,404
1,996,580
1,860,631
1,779,729
1,331,234
1,002,717
1,349,580
1,208,229
979,312
1,383,464
1.836,178
1,339,986
$
130,088
403,768
557,133
666. 529
1,061,566
933,962
872,801
665,526
620.217
593,243
443,744
334,239
449,860
402.743
326,437
461.154
618,726
446,662
$
520,353
1,615,072
2.228,543
2,666,118
4,246,266
3,735,850
3,491,205
2,662,106
2,480,868
2,372,972
1,774,978
1,336,956
1,799,440
1,610,972
1,305,749
1,844,618
2,474,904
1,786,648
3,000
4,000
4,400
4,200
(4,100
\ 4,400
4,400
4,294
2,982
3,044
2,390
2,369
2,348
2,450
2,400
2,300
2.868
2,024
$
173
403
1860
506
1861
634
1862 \
1863 /
517
482
1864
849
1865
1866
1867
813
893
814
1868
992
1869
749
1870
569
1871
734
1872
671
1873
567
1874
1875
643
1,222
1876
39,953,618
Nombre moyen des mineurs employés annuellement 3,220
Gain moyen par homme et par année $658
Bendçment lot^l de l'or, cgnnu et estimé, de 1858 k J875 ,., $38,166,970
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 123
En ajoutant le produit de 1876, le chiflFre total de Tor exporté ^«^dement
de la province, en dix-huit ans et demi, est porté à 189,953,618, ou
en chiffres ronds, à quarante millions, ce qui est un résultat très
remarquable pour une colonie dont toute la population européenne
. n'a probablement pas dépassé, durant la même période, 10,000
âmes.
Le rendement de Tor montre une fluctuation d'une année à Fluctuations
dans le
l'autre, due non-seulement à l'incertitude des dépôts exploités, et *'®'^<^e"*«^^-
au nombre des mineurs employés, mais qui dépend aussi des
conditions climatériques. Ainsi, la diminution qui s'est produite
en 1876, comparativement à 1875, peut être attribuée, dans le
district de Caribou, à la grande quantité de neige qui était tombée
sur les montagAes l'hiver précédent, et aussi aux pluies plus
qu'ordinaires de l'été, — ce qui a empêché l'assèchement des
fouilles profondes avant que la saison ne fût déjà fort avancée.
Dans Gassiar, le printemps défavorable a été cause que les
mineurs n'ont pu se rendre à leurs concessions (daims) que fort
tard, et les grandes inondations ont retardé leurs opérations
durant l'été.
La distribution très générale de l'or alluvien dans la province pj^^^g^^f^g
peut indiquer que plusieurs formations différentes de roches le placer»-
produisent en plus ou moins grande quantité, bien que ce ne soit
que lorsqu'il existe de l'or " brut" ou " pesant" que l'on peut
supposer y avoir des veines aurifères originales dans le voisinage
immédiat du gîte. Les " couleurs, " comme on appelle les plus
fines particules d'or, voyagent très loin dans le lit des rivières à
courant rapide de ce pays, avant qu'elles ne soient réduites en
poudre impalpable par le frottement ; et le système de distribution
des sédiments, dans le nord et ailleurs, a aussi, sans doute, aidé à
la dissémination de l'or en poudre. Cependant, la formation
aurifère proprement dite consiste en une série de schistes ou
ardoises talqueux et chloritiques, noirâtres ou gris-verdâtre, qui
parfois deviennent micacés et montrent généralement des preuves
de métamorphisme plus grand que les ardoises aurifères de la
Californie. Leur horizon géologique n'est pas encore exactement
établi, aucune exploration géologique n'ayant été entreprise dans
ce but; mais je suis porté à croire qu'on découvrira qu'ils occu-
pent une position intermédiaire entre les membres les plus
distinctifs du groupe de la Crique de la Cache Inférieure, de la
première classification provisoire des roches de la Colombie-Bri-
tannique faite par M. Selwyn, ^ et la base des roches mésozoïquen
* Rapport des Opérations de h Çopamissiou Géologique, 1871-72, p. 61,
124
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
£t<;ndue
des roches
aurifères.
District de
(^arlbou.
Traits
physiques
caractéristi-
ques.
qui les recouvrqnt, appelées 4a formation porphyritique dans mon
rapport de 1875. * S'il en est ainsi, il n'est pas improbable qu'ils
sont les équivalents géologiques de quelques-unes des roches
aurifères les plus riches de la Californie. A la suite de la dénu-
dation des veines aurifères qui traversent ces roches, l'or s'est
trouvé condensé dans les dépôts des placers.
Les plus grandes étendues de ces roches paraissent se rattacher
à la région tourmentée qui se trouve à l'ouest de la chaîne des
montagnes Bocheuses, connue dans diflFérentes parties de sa
longueur sous les noms de chaînes de Purcell, Selkirk, Colombie,
Caribou et Ominéca. D'autres lisières considérables de roches
aurifères, qui appartiennent probablement à la même époque,
existent cependant au-delà de cette région, comme dans le voisi-
nage de la rivière Anderson et de Boston Bar, sur la Fraser, à la
rivière aux Sangsues, dans l'île de Vancouver et ailleurs.
Le district de Caribou, découvert en 1860, a été le plus perma-
nent et le plus productif. Le cinquante-troisième parallèle de
latitude passe à travers le centre de ce district, qui a été décrit
comme étant une région montagneuse, mais que l'on doit plutôt
regarder comme le débris d'un grand plateau élevé, dont la hau-
teur moyenne est de 5,000 à 6,500 pieds, disséqué par d'innombra-
bles cours d'eau qui en descendent dans toutes les directions, mais
qui tous finissent par se jeter dans quelque bras de la Fraser. Ces
cours d'eau, qui tombent rapidement vers leurs sources sur des
lits rocheux, descendent dans de grandes vallées en forme de V,
et avec les pentes moins rudes, la roche devient cachée par des
dépôts de gravier, qui augmentent en épaisseur et en étendue
jusqu'à ce que les vallées prennent la forme d'un U ou à fond
plat, et qu'il s'y forme de petites clairières marécageuses, à travers
lesquelles les cours d'eau coulent en serpentant et avec un faible
courant. Les berges escarpées des vallées sont couvertes d'une
épaisse forêt de conifères, dont l'incendie n'a détruit qu'une partie
comparativement minime, grâce à l'humidité du climat à cette
grande altitude. La surface du plateau démantibulé qui les
dominent est souvent diversifiée par des prairies non boisées, qui
offrent de bons pâturages durant l'été, et tout le pays est couvert
d'une couche plus ou moins épaisse de sédiments ou de détritus,
qui cachent la plus grande partie de la surface du sous-sol
rocheux.
De même que dans tous les nouveaux districts aurifères, les
• Rapport des Opérations, 1875-76,
happokt par m. gkorge m- Dawsok. i25
dépôts ou placera à fleur de terre, et les graviers dans les cours Expio^tton
d'eau actuels, attirèrent d'abord l'attention, mais avec l'expérience ^^^^l^^
des mineurs de la Californie et de l'Australie, on ne fut pas long- p«*ofonds.
temps sans découvrir que les fouilles profondes étaient de beau-
coup les plus profitables. Les criques de "Williams et Lightning
ont jusqu'ici fourni la plus grande partie de l'or du district de
Caribou. On reconnut leur richesse dès le début, mais on les
trouva ensuite particulièrement propres aux exploitations pro-
fondes, parce qu'elles ont un dépôt dur d'argile à galets sous les
lits des cours d'eau actuels, qui empêche l'eau superficielle
de s'infiltrer dans les fouilles intérieures. Par des opérations
minières régulières, le fond rocheux de la vallée est suivi sous
50 à 150 pieds d'argiles et de graviers superposés, le lit de l'ancien
cours d'eau pouvant être suivi au moyen des roches polies qui
le recouvrent, et par les gros graviers et cailloux qui l'ont rempli.
C'est dans le creux du chenal rocheux que l'on trouve générale- Anciens'uts
J- ^ de rivières
ment le filon le plus riche, mais en suivant la surface rocheuse enterrés.
latéralement, on trouve aussi un terrain de côté, assez riche pour
bien payer, sur une plus ou moins grande largeur. Les anciens
cours d'eau du district de Caribou ont suivi à peu près les mêmes
directions que suivent leurs représentants actuels, en traversant
souvent d'un côté à l'autre de la vallée et en faisant dififérentes
courbes, et parfois en passant au bas d'une pointe de matières de
transport qui s'avance dans le chenal moderne, mais jamais, je
crois, en quittant l'ancienne vallée ou en traversant le système
de drainage moderne, comme cela a si souvent lieu dans les
placers profonds de la Californie et de l'Australie.
Comme exemple des méthodes employées et de l'étendue des Mme vm
Winkle.
opérations minières qu'il faut faire avant d'atteindre les lits de
rivières enterrés, l'on peut citer la mine Van Winkle, sur la crique
Lightning, qui est celle où les exploitations se font avec le plus
de succès. Une courte notice sur cette mine a été donnée dans
le catalogue descriptif publié à propos de la collection de la
Commission Géologique à la dernière Exposition de Phila-
delphie.
Le daim couvre environ 2,050 pieds de la vallée en longueur, dont néocnseR et
. o » rendement.
la partie la plus profonde de l'ancien chenal avait été nettoyée
sur une longueur de 1,600 à 1,700 pieds en octobre 1876. Cepen-
dant, il y reste encore beaucoup de terre de côté, et les déblais
atteignent parfois une largeur de 200 à 300 pieds, en suivant
cette dernière aussi loin qu'on y trouve du profit. La mine a.
donné un premier dividende en décembre 1873, |40,000 ayant
1^6 EXi»LORATïON GEOLOGIQUE DÛ CaKaDA.
été dépensées avant qu'on n'eût trouvé de l'or dans le chenal.
Elle a depuis continué à donner de beaux profits, ayant produit
en une seule semaine pour |16,700 d'or, et dans d'autres occa-
sions, les sommes réalisées se sont élevées à $14,000, 112,000, etc.,
par semaine, A la date ci-dessus mentionnée, le rendement total
de l'or s'était élevé à la forte somme de |600,964.99.
gj^"8emeiit jju atteignant le chenal enterré, on creuse ordinairement un
puits à l'extrémité inférieure ou d'aval du daim, sur le versant de
la vallée, où, après avoir traversé une médiocre épaisseur d'argile
ou de gravier, on atteint la roche schisteuse du district. Le puits
est ensuite poussé à travers cette roche, jusqu'à ce que l'on
suppose être arrivé à une profondeur suffisante, après quoi on
creuse une galerie à angle droit du cours de la vallée, et si l'on a
bien calculé la profondeur, — soit par estimation, soit par des
Cjaïefiepour calculs basés sur celle requise dans des fouilles voisines, — l'on
cheliai." frappe l'ancien chenal de manière à ce que l'eau souterraine qui
s'y ramasse de toute la partie supérieure du daim puisse être
pompée à la surface par le puits. Cependant, en perçant la roche
schisteuse pour arriver au gravier, l'on rencontre fréquemment
tant d'eau que les pompes sont impuissantes à la retirer, ce qui
oblige de suspendre les travaux jusqu'à la partie la plus sèche de
la saison, ou jusqu'à ce que l'on puisse y appliquer des appareils
plus puissants. Lorsque la galerie ne se trouve pas être à une
profondeur suffisante pour atteindre le fond de l'ancien chenal, il
faut généralement la fermer, et après avoir creusé le puits plus
avant, en ouvrir une nouvelle. L'ancien chenal une fois atteint
et asséché, on le suit en en remontant la pente dans les fouilles,
jusqu'à la partie supérieure du daim, et lorsque les côtés sont
" payants," on les exploite aussi.
Dans la mine Van Winkle, la profondeur moyenne des fouilles
n'est que d'environ 70 pieds, le puits le plus bas étant placé à
300 pieds de la crique, du côté opposé de laquelle on voit la roche
Eau. s'élever à la surface, en formant des falaises escarpées. L'eau est
élevée à moins de quarante pieds de la surface, puis elle est
déchargée dans une galerie d'écoulement de 3,000 pieds de lon-
gueur, qui sert aussi pour d'autres daims. Il y a deux pompes, de
dix pouces de diamètre, avec tuyaux en bois, qui donnent environ
douze coups de quatre pieds par minute, le pouvoir étant fourni
par une turbine de dix-huit pieds. Ceci ne représente pas exacte-
ment le volume d'eau pompée, cependant, car le terrain de ce
daim est en partie égoutté par d'autres situés plus bas, dans
lesquels on ne peut travaill ^r que plus tard dans la saison. On
RAPPORt PAR M. GEORGE M. DAWSOî^. 1^7
obtient le plus riche produit dans le chenal rocheux de l'ancien
cours d'eau, mais lorisqu'il est très tortueux, la force de Teau a
charrié l'or dans les endroits où sa largeur augmente. Les roches
les plus dures conservent encore leurs formes polies- et usées par
Peau, mais la plupart des ardoises sont pourries et friables à une
profondeur considérable, et en faisant les déblais dans le fond, on
en enlève une épaisseur d'un à deux pieds au pic et à la pelle,
que l'on envoie à la surface avec le gravier superposé, pour y
être lavés. Dans les fouilles de côté, comme dans le chenal nôbiais des
eûtes.
central, on trouvé la plus grande partie de l'or reposant directe-
ment sur la " roche de lit," et ce n'est que par hasard que l'on
rencontre des filons profitables ou " payants " dans le gravier, à
quelques pieds plus haut. Le terrain de côté est creusé en partant
du chenal en lisières successives parallèles à ce dernier. Le
rendement moyen de la partie que l'on travaillait à l'époque de
ma visite peut être porté à deux onces et demi ou trois oiices
pour chaque série de boisage, — la série découvrant environ
trente-cinq pieds carrés de roche de lit, sur une hauteur de six
pieds.
Les plus basses couches de gravier renferment beaucoup de Dépota
gros cailloux de quartz et de fragments schisteux qui ne sont pas
beaucoup usés par l'eau, et qui doivent avoir roulé des penchants
des coteaux, — l'apparence étant celle d'un dépôt fait par des eaux
torrentielles à une profondeur de quatre à six pieds dans le
chenal, au-dessus duquel le gravier est généralement mieux
arrondi, et plus également distribué, quoique encore mélangé d'un
peu de matière argileuse.
Par suite du manque de consistance des graviers, la pression
qui a lieu sur les étais des travaux est excessive. Les jeux ou
séries des boisages ne sont éloignés les uns des autres que de
quelques pouces en certains endroits, et tous les travaux sont
revêtus d'un couchis complet. Le bois que l'on emploie est très
massif, car il a une épaisseur moyenne d'un à deux pieds, et l'on
se sert à cet effet de l'épinette du pays, qui est simplement
décortiquée et coupée de longueur. Il coûte, livré à la mine, 8
cts. par pied linéaire, toutes les grosseurs convenables étant
acceptées au même taux. Le couchis, qui est simplement fendu,
de quatre pieds de longueur, cinq pouces de largeur, et deux
d'épaisseur, coûte $7 les cent morceaux. Malgré toutes les
précautions possibles, le boisage est souvent écrasé par la pres-
sion, et les piles sont même enfoncées dans l'ardoise. Lorsque
l'on enlève de gros cailloux des côtés, ou que l'on trouve des
128
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Pompes.
terres ébouleuses, il faut mettre une grande quantité de branches
d'épinette derrière le couchis, et dans plusieurs parties de la
mine l'eau filtre à travers le toit comme une forte ondée.
Le gravier aurifère est amené à la surface à Taide de seaux et
de cordes, au moyen d'un appareil à friction et d'un pouvoir
d'eau.
Toutes les fouilles profondes sont remplies d'eau chaque année
à l'époque des crues du printemps^ et ce n'est parfoij& que tard
dans l'été ou l'automne que les pompes parviennent à la maîtriser.
En octobre 1876, les compagnies suivantes faisaient jouer leurs
pompes nuit et jour sur la crique Lightning, la Van Winkle étant
la seule mine qui n'avait pas d'eau.
Le Claivi Costello. — Pompe de douze pouces de diamètre, de
neuf pieds de jeu, donnant dix coups à la minute.
Le Claim Vulcari- — Pompe de douze pouces de diamètre, six
pieds de jeu, donnant dix-huit coups à la minute.
Le Claim Vancouver, — Pompe de douze pouces de diamètre,
neuf pieds de jeu, donnant dix coups à la minute (à double
action).
Le Claim Van Winkle, — Pompe de dix pouces de diamètre,
quatorze pieds de jeu, donnant dix coups à la minute (deux
pompes).
La quantité d'eau tirée à cette époque s'élèverait donc à environ
13,870 gallons par minute, ou 19,874.000 par jour.
Dans beaucoup de cas les machines et l'installation des
étrangers! *"^™^^®® sout très recommaudablcs, et presque tous les frais des
exploitations minières sont supportés par les mineurs du district
eux-mêmes, sans l'aide de capitaux étrangers, malgré que la
main-d'œuvre et les matériaux de toutes sortes soient à des prix
exorbitants. L'argent gagné dans une entreprise est employé
dans une autre, et quelques-uns des actionnaires d'une mine y
travaillent souvent eux-mêmes dans les profondeurs de la terre.
Sur la crique Lightning, on peut dire qu'environ 16,000 pieds
de la vallée ont été fouillés, en ce qui concerne le chenal profond ;
et bien que quelques daims de bancs et de ruisseaux tributaires
aient donné d'assez bons profits, la matière des côtés de la vallée
n'est pas assez riche pour justifier l'emploi de travaux hydrau-
liques maintenant. En cherchant à atteindre le fond de l'ancien
chenal plus bas dans la vallée, l'on rencontre de très grandes
difiGicultés, à cause de la forte quantité d'eau qui s'y accumule
et de la plus grande profondeur à laquelle il faut creuser les puits.
Il n'y a aucune raison de croire, cependant, que l'on soit arrivé
Mines
exploitées
Crique
Lightning.
feAt>PÔRT PAR M. GEORGE M. DAWSON. i
à la partie du chenal la plus basse où les exploitations pourraient
être profitables.
Le tableau suivant, communiqué par M. James Evans au
ministre des Mines de la Colombie-Britannique, donne un état
aussi exact qu'il a pu le faire des sommes retirées de quelques-
unes des principales mines sur la crique Lightning, jusqu'au 1er
novembre 1875 : —
Dutch el Singel (aujourd'hui Porsévérance) $130,000 nendement
i>unbar ! 30,000 ;!i:;;tl!PWs.
Discovery el Butclier 120.000
Campbell el Whilehall 200,000
Soulh Wales 141,531
Lighlning 153,902
Point 130,025
Spruce 99,908
Costello 20,476
Vulcan 56,955
Vancouver 274,190
Victoria 451,642
VanWinkle 303,983
Dans la crique Williams, sur laquelle sont situées les villes de^-i;}Q\ïe
Barkerville et Richfield, les principales fouilles ont eu lieu dans
un espace d'environ deux milles trois quarts en longueur. Ici,
le chenal profond a été déblayé d'un bout à l'autre, ainsi qu'une
bonne partie du terrain latéral qu'il était profitable de traiter lors
de l'exploitation. Plusieurs des criques et coulées latérales ont
remarquablement bien payé; et les flancs des coteaux, parfois
jusqu'à une hauteur de 100 pieds ou plus, se sont trouvés suffi-
samment riches pour justifier la méthode d'exploitation hydrau-
lique, que l'on pratique aujourd'hui sur une grande échelle.
Néanmoins, la crique Williams ne peut être comparée à la crique
Lightning sous le rapport de la richesse, car son rendement en
1875 n'a été, d'après les calculs de M. Bowren, que de $68,000.
Cependant, Barkerville a une certaine importance en ce qu'elle
se trouve au centre d'un certain nombre de districts miniers.
Le cuTioîi qui sépare Barkerville de Richfield divise aussi la nustribution
j -Cl T u • ti de l'en- dans
cnque en deux parties, feur une distance d environ un mille etit^vaiioe.
demi en amont, le terrain de surface était de peu d'épaisseur, et
on a travaillé à ciel ouvert jusqu'à la roche de lit. Plus haut, on
a creusé de profondes galeries il y a quelques années ; mais
aujourd'hui on suit la méthode hydraulique. En aval du canon^
tout le travail a été profond, dans l'ancien chenal. Bien que l'on
trouvât quelquefois d'assez riches filons à une profondeur d'une
vingtaine de pieds, on ne s'y arrêtait généralement pas dans les
K
130
EîtPLOtlATfON GÉOLOGIQUE Dt* CANADA.
Partie
inférieure
de la crique
Williams.
premiers temps. Cependant, dans le daim de Cameron, à iin
demi-mille au-dessous de Barkerville, la terre " payait " presque
jusqu'à la surface, et on l'exploita par étages en partant du bas,
après que l'ancien chenal eut été épuisé. Les tranchées étaient
d'environ soixante pieds de profondeur à Barkerville, de trente-cinq
pieds seulement à l'ancien emplacement de la mine Cameronton,
et au daim Ballarat — à trois quarts de mille en bas de Barkerville
— elles étaient rendues à une profondeur de quatre-vingts pieds.
C'est le claim le plus bas dans lequel on a atteint le fond de l'ancien
chenal, et la plupart de l'or qu'on en retira était léger et en paillettes.
La vallée est large en cet endroit, le cours d'eau actuel faisant un
brusque détour à l'ouest, tandis qu'un renfoncement large et bas,
appelé la Plaisante Vallée, court dans la direction opposée, jusqu'à
la crique Antler (de VAndouiller). Beaucoup supposent que le lit
principal de l'ancien cours d'eau tourne dans cette direction, mais,
vu la grande quantité d'eau et le caractère délié du torrain, ni
celle-ci ni la vallée actuelle de la crique Williams, en aval de
Ballarat, n'ont encore été " prouvées, " bien que l'on ait dépensé
beaucoup d'argent dans la tentative. La compagnie Lane et Kurz
a importé des machines très dispendieuses et fait des travaux très
complets il y a quelques années, mais n'a pas réussi à prouver
la valeur du terrain, et elle a en conséquence abandonné la tenta-
tive pour le moment. Comme quelques-uns des cours d'eau
tributaires ont donné de beaux résultats, il y a toute raison de
croire qu'une partie, sinon la totalité, du chenal profond de la
partie inférieure de la crique Williams doit être riche, nonobstaïkt
le caractère généralement fin de l'or dans la mine Ballarat.
Ainsi que je l'ai déjà dit, les criques Lightning et Williams ont
été spécialement favorables aux exploitations profondes, mais
même dans celles-ci il a été presque impossible, avec les appareils
que l'on peut se procurer maintenant, d'arriver au fond de
plusieurs parties de leurs biefs supérieurs, tandis que les parties
inférieures les plus diflSciles des chenaux n'ont pas été éprouvées
ni dans l'une ni dans l'autre. Ainsi que M. Evans le fait sage-
ment observer :— " Si les machines de plusieurs des compag-nies
eussent été d'une force suffisante dès l'abord, un tiers des dépen-
ses aurait suffi pour l'exploration de leur terrain ; mais malheu-
reusement plusieurs d'entre elles étaient pauvres, luttaient pour
se maintenir, et avaient à vaincre d'énormes difficultés."
Par suite de l'isolement du district, de la longueur et de la
d'œuvre"^**^" uature des chemins par lesquels on y arrive, le prix des provisions
de bouche — qu'il faut toutes importer — et de la main-d'œuvre est
MC'ranlwmes
lUKllttiSHIltS.
roût C'ievti
des provisions
(l
i<
i<
ftAfPORT Par m. r,EORGE >f. DAVVSOK. l3l
excessivement élevé. Le taux moven du fret entre Yale — la tête
de la navigation sur la Fraser — et Barkerville, d'après M. Bowren,
est de sept et demi à huit centins par livre au printemps, et d'en-
viron douze centins et demi en automne, soit une moyenne de
neuf centins, — ce qui constitue une très forte taxe sur les machines
et autres lourds articles.
Les prix courants de quelques-uns des principaux articles de
consommation à Caribou i^ont comme suit : —
Farine de blé, par Ib 8 centins.
Fèves, " 13
Lard lu mé, " 3.'»
Grain, pour los chevaux, par Ib î
Foin, •' " 'i "
Les journaliers ordinaires reçoivent $5 par jour ; les ouvriers,
de $5 à $7 ; les Chinois et les Sauvages, $3. Ces prix, quoique
de beaucoup inférieurs à ce qu'ils étaient avant la confection du
chemin de roulage, empêchent qu'on ne puisse exploiter autre
chose que les plus riches dépôts, qui ne constituent nécessaire-
ment qu'une petite proportion de ceux qui renferment une quan-
tité médiocre ou légère de poudre d'or ; et même en travaillant les or restant
o ^ ' dans les
dépôts profonds, dans les premiers temps, on en a laissé beaucoup tiebiais.
de côté qui rendraient aujourd'hui d'assez beaux profits, mais on
ne peut les retrouver ou y atteindre à cause de la nature des
déblais, qui sont remplis d'eau et de débris de boisage. Je ne
crois pas qu'il serait exagéré de dire que la quantité d'or qui reste
eiicore dans la partie de la crique Williams qui a été exploitée,
est à peu près aussi forte que celle qui en a été retirée. Quant à
la crique Lightning, il n'en est pas tout à fait ainsi, mais il doit
s'y trouver aussi une grande quantité d'or dans un terrrain
moyennement riche. Mais pour pouvoir extraire cet or avec
profit, et pour constater la valeur des parties inférieures et plus
difficiles des vallées, il faudrait de plus grandes et de plus exactes
connaissances en fait de génie minier, de meilleures et plus puis-
santes machines, et surtout une main-dœuvre et des approvision-
nements moins coûteux, qui dépendent de plus grandes facilités
de transport.
Comme exemple de ce que Ton pourrait avoir fait à cet égard, rvumi de
je puis mentionner que l'on parle déjà d'un projet de canal de projeu-.
dérivation jusqu'à la crique Antler — dont il faudrait qu'une partie
fut un tunnel — au moyen duquel toute la partie supérieure de la
crique Williams serait égouttée, ce qui permettrait de dépouiller
complètement la vallée, depuis ses sources jusqu'au niveau du
^.
k.
132
ÊXl^LORAtlON GÉOLOGIQUE DÛ CaKaÛA.
rriquoft qui
proniettont.
P^'-pôts nllu-
vieiis seuls
exploités.
canal de dérivation, avec toutes ses anciennes exploitations et la
grande quantité de déchets qui se sont accumulés, et qui renfer-
ment plus ou moins d'or, au moyen de grands travaux hydrau-
liques.
Jusqu'ici, il n'a été question que des criques Williams et Light-
ning seulement, mais il y a nombre d'autres localités dans le
district de Caribou qui ont produit beaucoup d'or dans des
exploitations de surface ou des fouilles de peu de profondeur, et
que ceux qui sont le mieux en état de se former une opinion à ce
sujet croient être riches au fond, si on les explorait convenablement.
Mais vu les frais énormes des recherches et dos mécanismes
convenables, on ne l'a pas encore fait. L'on suppose que les
criques Antler, Cunningham, Valet-de-Trèfle (Jack of Clubs), Qi la
rivière aux Saules (Willow River), sont les localités qui promettent
le plus, et l'on fait actuellement des efforts pour arriver au fond
de quelques-unes d'entre elles. Cependant, M. Bowren me dit
que la compagnie Nason a déjà dépensé $30,000 sur sa concession
(daim), dans le premier de ces cours d'eau, sans avoir encore pu
réussir à en constater positivement la valeur.
Dans la plupart des pays aurifères, les mines de placers, quoique
souvent riches, ont éventuellement conduit à l'exploitation et au
traitement du quartz aurifère d'où l'or alluvien était tiré. Dans
la Colombie-Britannique, les dépôts alluviens ont jusqu'ici été
seuls l'objet des efforts et du travail des mineurs, mais en prévision
de la diminution déjà manifeste du rendement des meilleurs
placers connus, et de l'inévitable épuisement plus ou moins
complet des dépôts de ce genre, dans un laps de quelques années,
on ne peut trop tôt ni trop soigneusement diriger les efforts vers
de'iv^x'^îôTui- l'^xpl<^it2ition plus permanente des veines de quartz. Bien qu une
quaViz! grande partie de l'or qui s'est accumulé dans les lits des anciens
cours d'eau de Caribou peut avoir été détaché de veines trop
petites pour être exploitées séparément, il ne parait y avoir aucun
doute que dans une région où l'on a obtenu une aussi grande
quantité d'or dans une aussi minime superficie, Ton découvrira
et exploitera de riches filons. De fait, nonobstant le manque
d'attention portée à ces gîtes, et la difficulté de faire des recherches
dans le pays, on en connaît déjà plusieurs qui, dans d'autres parties
du monde, justifieraient de grandes opérations minières. Quel-
ques-uns ont été suivis sur des distances de plusieurs milles,
tout en conservant une largeur considérable et uniforme. Des
échantillons recueillis de plusieurs des affleurements, en octobre
1876, se sont trouvés, à l'analyse, ne contenir qu'une faible
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 133
moyenne d'or et d'argent, probablement trop faible pour rendre
leur exploitation profitable aux prix actuels dans Caribou. Mais
en ne choisissant, cependant, que les parties les plus riches du
minerai pour les broyer, il est possible que la proportion s'élève-
rait à un chiffre rémunératif. L'on fait actuellement un louable
effort, sous les auspices du gourernement local, pour essayer les
filons les mieux connus sur une échelle pratique, et il faut espérer
que Ton persistera dans cette tentative, tout en poussant active-
ment les recherches sur les veines plus ou moins importantes de
la région environnante, jusqu'à ce qu'un succès éventuel, qui
dans ce district peut être regardé presque comme assuré, ait été
obtenu. Les observations faites à propos des minières de dépôts
ou placers, quant au coût de la main-d'œuvre et des provisions,
s'api>liquent ici avec encore plus de force. Une fois commencée,
l'exploitation des filons aurifères se développera rapidement, je
crois, et donnera au district un caractère de permanence qu'il n'a
pas aujourd'hui, et tendra indirectement à réduire le prix de la
main-d'œuvre en donnant de l'emploi aux mineurs hiver et
été. L'or est associé, comme d'ordinaire, à la pyrite de fer, mais Assoriation
. <• de l'or.
aussi parfois à des quantités considérables de galène, dans
des masses cristallines dont le précieux métal est quelquefois
entouré.
Je ne connais rien personnellement des districts de Kootenay, Autres^^
d'Ominéca, ni de la nouvelle région de Cassiar, et ils n'ont jamais aurifères.
été visités, non plus, par aucun membre de la Commission
Gréologique. Situés sur la même lisière de roches aurifères, ils
ressemblent sans doute, quant aux principaux caractères de leurs
dépôts, à celui de Caribou. Il y a aussi plusieurs autres localités
situfr*es sur la ligne principale de développement de? roches
aurifères, qui ont de temps à autre attiré l'attention et produit
plus ou moins d'or ; mais par siiite de leur position inaccessible,
de leur peu d'étendue, de leur faible rendement, ou de l'épaisseur
des couches qui les recouvrent, on les a abandonnées ou laissé
tomber entre les mains des Chinois. La plus grande partie de la
chaîne aurifère, surtout vers le nord, est très fortement boisée et
couverte de mousse, de savanes tourbeuses et d'une forte végéta-
tion entrelacée, ce qui rend les examens très difiiciles et la
découverte des endroits riches une affaire qui exige du temps et
du travail ; sous ce rapport, elle difl^ere complètement des pentes
nues de la Californie. Il faut remarquer, cependant, que les
superficies reconnues de tous les terrains aurifères seront considé-
rablement agrandies lorsque de nouvelles conditiotis rendront les
134
EXPLORATION GEOLOGIQUE DU CANADA.
Kootenay.
Ominéca,
dépôts de second ordre rémunérateurs, et que beaucoup de ceux
dont on ne s'occupe plus reprendront de Timportance.
Le rendement de Kootenay, pour 1875, est porté par le ministre
des Mines comme ayant été d'environ $41,000 — quarante blancs
et cinquante Chinois y étant employés; — mais en 1876, d'après la
même autorité, le rendement n'a été que d'environ $25,0Q0. On
travaille et dépense beaucoup d'argent pour amener de l'eau à
une hauteur suffisante pour exploiter les collines et coteaux de la
crique du Cheval-Sauvage (Wild-Horse creek).
Le district d'Ominéca ne s'est certainement pas trouvé aussi
riche qu'on l'avait supposé, et on l'a en grande partie abandonné
pour le nouveau terrain de Cassiar. En 1875, sa population totale
était de 68 âmes, et le produit de l'or a été évalué à $32,000. Le
nombre des mineurs en 1876 était encore plus faible. J'ai parlé
à jilusieurs individus qui avaient quitté ce district, mais qui
paraissaient encore en avoir une opinion favorable. Le transport
des provisions de Yale coûte 18 cts. par livre, ce qui porte
le prix des provisions de toutes sortes à un chiffre tellement
élevé que le mineur ne peut y résister, à moins qu'il n'ait un daim
très riche. Il est hors de question que les recherches en grand
puissent être faites par les particuliers, et, en conséquence, de
grandes superficies n'ont encore jamais été essayées. M. Page,
Tex-agent du gouvernement dans le district, croit que le bras de
la Findlay mérite spécialement d'être examiné.
Un échantillon de quartz avec de la galène, obtenu sur un
ruisseau qui se jette dans la crique Manson, à trente milles de
Dunkeld, et qui a été transmis par M. Gavin Hamilton, du lac
Stuart, .s'est trouvé, sur examen fait par M. Hofimann dans le
laboratoire de la Commission, contenir 8.971 oz. d'argent au
tonneau, et des traces d'or. L'argent était dans la galène, qui est
bornée à une petite partie de la gangue examinée, et qui doit
être très argentifère. * D'autres veines dont l'existence a été
signalée dans ce district n'ont pas été examinées.
Argent natif. Des pépites et grains d'argent natif, généralement usés et
arrondis, mais parfois rugueux, et qui paraissent avoir été récem-
ment détachés de la matrice, ont été trouvés en quantité considé-
rable dans quelques cours d'eau lors des lavages de l'or. Ils sont
surtout remarquables dans la crique Vital, je crois, mais ont attiré
peu d'attention et n'ont pas été suivis jusqu'à leurs sources. Sur
analyse, on voit que les pépites contiennent un peu de mercure
Galène
arj^entlfLTe
d'Ominéca.
• Rappoi't des ()j)êrat.ions, 1875-76, p. 475.
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 135
en combinaison, et Ton peut par conséquent les classifier plus
exactement comme étant un amalgame natif.
Le district de Cassiar est la dernière et la plus se|tentrionalei>»«trict de
découverte faite sur la lisière aurifère delà Colombie-Britannique,
car il est situé vers le cinquante-neuvième degré de latitude nord,
et est séj)aré de celui d'Ominéca par 'plus de 800 milles de pays
accidenté, inconnu géographiquement, et à peine examiné. On
sait depuis longtemps qu'il existe de Tor dans la partie inférieure
de la rivière Stickeen, par laquelle'on arrivé à Cassiar de la côte;
mais il s'y trouve en parcelles écailleuses légères, comme celles
que l'on rencontre sur une grande partie des barres de la Fraser.
Les riches dépôts récemment découverts sont situés dans les
sources de la rivière Dease et vers le lac Dease, la partie supérieui-e
de ce dernier n'étant séparée que par quelques milles de terrain
bas d'une partie de la Stickeen. La Dease se jette dans le fleuve
Mackenzie, et passe ainsi dans la mei* Arctique. La découverte
de ce district est due à M. Thibert et* un de ses compagnons, qui
y arrivèrent par l'est eu 1872, après trois années passées à faire la
vie de trappeurs et de chercheurs de mines. M. Grood, dans le
rapport dont j'ai déjà parlé, dit que la superficie du terrain aurifère
de Cassiar, tel que reconnu aujourd'hui, comprend un espace
d'environ 300 milles carrés. Le nombre des mineurs employés
durant l'été de 1875 a été de plus de 800, et l'or qui en a été Rendement
tiré est évalué à un peu moins d'un million de piastres. En 1876,
d'après le rapport du ministre des Mines de la Colombie-Britan-
nique, on estime que les mines ont produit $556,474, et que 1,500
mineurs et autres les ont visitées. • Le rendement de 1877 est
porté à $499,837 par M. Vowell, commissaire de l'or. Le nombre
de ceux qui ont travaillé aux mines, à part les Sauvages, n'a
jamais été, paraît-il, de plus de 1,200, dont 300 à 400 étaient des
Chinois. Les criques de Dease et McDame, les deux plus impor-
tantes du district, sont éloignées d'environ cent milles l'une de
l'autre, tandis que des découvertes ont été poussées au nord et à
l'est, sur des résaux de rivières se reliant à la Dease, jusqu'à une
distance que l'on porte à 370 milles, dans une région qui se trouve
probnblement située en dehors de la province de la Colombie-
Britannique, et dans le territoire encore non-organisé du Nord-
Ouest. Une veine de quartz de très bonne apparence, contenant
de l'or, de l'argent et du cuivre, a été découverte sur la crique
McDame, et un filon de galène argentifère sur la rivière Francis
ou Deloire.
Les exploitations des mines de Cassiar se font avec d'énormes
'/:
136 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
DifflcuitrsdeH desavantages, car elles sont situées dans une région dont le climat
oxploltatloiiH vil . iirN ixs
dans uasaiar. est prcsquc arctiquc, ou le sol est constamment gelé a une légère
profondeur sur les côtés ombragés des vallées, et où il y a une
courte saison durant laquelle les cours d'eau sont sujets aux
inondations, désastreuses pour les mines. On n'y parvient qu'après
un voyage sur mer, par la rivière Stickeen, dont une partie
seulement est navigable même dans les circonstances les plus
favorables ; et les provisions de toutes sortes y sont à des prix
exorbitants, — en sorte qu'il n*y a que le caractère très riche de
quelques parties de ce district qui continue d'y attirer les mineurs.
Il n'est guère probable que les améliorations qui pourront être
apportées dans les moyens de communication entre les parties les
mieux établies de la Colombie-Britannique puissent se faire sentir
à Cassiar, mais l'existence de ses riches gisements est importante
en ce qu'elle démontre la continuité de la lisière aurifère du pays ;
et si l'on peut prouver qu'il y existe de riches veines métallifères,
sur lesquelles on pourra établir des exploitations d'un caractère
plus durable, Cassiar pourra s'élever, par ses propres mérites, au
rang de district minier important, et il recevra alors ses approvi-
sionnements par des sentiers perfectionnés, ou par un chemin,
des parties centrales de la province. Les bestiaux de boucherie
sont déjà conduits par terre de la Basse-Fraser à Cassiar.
piacers do II est inutilc de parler longuement des gisements aurifères de
la riviOro
Fraser. la rivièrc Fraser, qui ont été les premiers à attirer l'attention,
mais qui ne sont riches que sur une petite partie de leur étendue.
M. Grood estime que la Fraser a produit environ $50,000 d'or en
1875, les exploitations se trouvant principalement entre les mains
des Chinois et des Sauvages. Pour 1876, un relevé partiel donne
un rendement d'environ $42,000. L'or se rencontre sur tout le
parcours de la Fraser, sans égard à la formation sur laquelle elle
peut passer. L'or lourd a été trouvé principalement depuis
quelques milles en bas de Boston Bar jusqu'à la Plaine de Siska,
près de Lytton, et sur la Thompson, près de Nicommen. Il
provient sans aucun doute des roches du voisinage. Les gisements
les plus riches sont supposés épuisés, quoiqu'il soit probable que
beaucoup de terrasses ou " bancs " rendraient encore de bons profits
sils étaient convenablement exploités à la méthode hydraulique.
ExiRtencrde Daus l'île dc Vaucouvcr, le district de la rivière aux Sangsues,
Vancouver, situé à uue vingtaine de milles de Victoria, a beaucoup attiré
l'attention à une certaine époque, et produit une quantité d'or
considérable dans une petite superficie. On en a évalué le produit
total à $100,000. Il est intéressant en ceci qu'il a été découvert
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 137
par une expédition de recherche organisée par le gouvernement
dans ce but. Je crois que les roches y sont du même tige que
celles des autres régions aurifères, et si cela est vrai, ce fait prouve
le caractère aurifère persistent de cet horizon sur un grand
espace, que Ton peut dire embrasser toute la Colombie-Britan-
nique. On a aussi trouvé de Tor en petite quantité dans d'autres
parties de l'île de Vancouver, mais, vu le caractère impénétrable
des forêts, on ne sait comparativement que peu de chose des
parties de l'intérieur de Tîle.
Formation houillère et à lignite.
Une li<]cne tirée sur la quatre- vinfft-dix-septième méridienne Formations
sépare presque exactement les formations houillères de rAmé-c*^^^|î*^t''*^^^
rique en deux classes. A l'ouest du Nébraska oriental, la
formation carbonifère proprement dite, qui produit les houilles
de la NouA^elle-Ecosse et des Etats situés à l'est du Mississippi,
cesse d'être productive. Les schistes et grès associés aux houilles
de Test sont graduellement remplacés par des calcaires, qui sup-
portent les Grandes Prairies, et, quoique la formation ne conserve
pas son caractère purement calcarifère sur la côte ouest, elle ne
montre encore que peu de tendance à reprendre son caractère
houiller. Les houilles et lignites de l'ouest se trouvent à différents
horizons dans les roches secondaires et tertiaires, qui dans la
région est ne se développent que sur une échelle comparativement
restreinte, et ne fournissent pas de houille. Néanmoins, on Pos«i»^iiit/Mio
* , la (l,''couvfrto
pourra encore trouver de bons gisements de houille dans la *^^/]5J"^ï^^*^;^^^„
formation carbonifère proprement dite du fond de l'ouest ; et là
où des roches de cet âge sont remplacées sur de grands espaces
par des couches argileuses et arénacées, comme dans quelques
parties de la côte ouest, la probabilité de la découverte de houille
est la plus grande. De fait, je crois que dans quelques localités
du Nevada, des schistes houillers, dont on se sert comme combus-
tible faute de mieux, se trouvent dans des roches que l'on suppose
être de cet âge. La découverte de certains fossiles, en 1876, dans
les calcaires du groupe de la Crique de la Cache Inférieure nous
permet aujourd'hui de rattacher ces calcaires, et probablement
aussi les quartzites et autres roches qui leur sont associées, à
cette époque ; et il est digne de remarquer que des schistes noirs,
contenant une proportion considérable de charbon anthracite, se
rencontre avec ces roches en plusieurs endroits, et que l'on pourra
I>eut-être encore, dans quelques parties de leur prolongement, les
i
13^5 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
trouver d'une valeur économique. M. Kichardson a aussi trouvé
quelques petits fragments de véritable anthracite, dans des roches
qui sont très probablement de cet âge, sur les rives de la baie de
Cowitchen; et dans l'intérieur, on rapporte qu'il existe des
veines d'anthracite à l'égard desquelles on ne sait encore rien
de certain. Plusieurs échantillons de ces dernières ont été
apportés, et bien qu'elles ne soient probablement pas bien puis-
santes, elles méritent d'être examinées.
KTosdoî'a"*^" I^^s formations que l'on sait produire des combustibles d'une
Britannique. Valeur économique dans la Colombie-Britannique peuvent être
classées en trois divisions, comme suit: 1. Roches crétacées infé-
rieures ou créiacéo'jvrassiqves des lies de la Reine-CharloUe, etc.,
renfermant de Vanthracite ; 2. Roches crétacées de Vtle Vancouver,
etc., avec hotn/le bitumineuse ; 3. Roches tertiaires, avec houille
bitumineuse et lignite,
dp"\^e8 de u "^^ première de ces séries de roches n'est encore connue comme
rbariotte. Contenant de la houille que sur les îles de la Reine-Charlotte, où,
à un endroit appelé Cowgitz, la Compagnie des Mines de Houille
de la Reine-Charlotte, formée par quelques personnes de Victoria,
a commencé des exploitations il y a quelques années, mais a fini
par les abandonner à cause de l'irrégularité du dépôt. M.
Richardson a fait un rapport sur cette localité, ^ après l'avoir
examinée lors d'une courte visite qu'il fit exprès dans les lies. La
meilleure veine avait une puissance d'un peu plus de six pieds
sur une distance de soixante à soixante-dix pieds, mais devenait
ensuite mélangée de schiste et de calcaire, et finissait par se
perdre. Il s'y trouve aussi un second lit de bon anthracite, de
deux pieds cinq fonces d'épaisseur, ainsi que quelques autres
veines plus minces. Un individu qui fut ensuite employé par
la compagnie pour faire des explorations, suivit la continuation
de ces lits sur une distance de trois à quatre milles, et dit qu'il a
remarqué des affleurements de houille sur presque tous les cours
d'eau qu'il a traversés. Les Sauvages rapportent aussi qu'une
veine de houille bien distincte existe à environ quatorze milles
de la première localité, dans une direction sud-est, sur le côté sud
du canal de Skidogate, ce qui donnerait une étendue d'au moins
vingt milles à cette superficie de roches houillères dans cette
direction, et ces faits indiquent, comme l'observe M. Richardson,
la permanence générale et la continuité des couches de houille,
quelque variables qu elles puissent être dans les détails. Entre
• napimrl dos Opératio.is, l87'2-73, p. (3G.
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 139
Cowgitz et Masset, sur l'extrémité nord de Tîle — d'où il a aussi
été rapporté des échantillons de houille anthracite — on dit qu il
existe une région plane, sous laquelle M. Richardson suppose que
la formation houillère peut aussi s'étendre ; et si on constatait
que tel est le cas, la longueur totale de la région houillère dans
les îles de la Reine-Charlotte ne serait de guère moins que cent
milles.
Sous le rapport de sa composition, l'anthracite des îles de la.-^nniip^^^f
^'- x- » l'anthracite.
Reine-Charlotte peut être favorablement comparé à celui de la
Pennsylvanie. Les analyses qui suivent, faites par le Dr. Har-
rington, ^ l'ont été sur des échantillons recueillis par M.
Richardson : le No. 1 provenant de la veine de six pieds, et le
No. 2 de la veine dite de trois pieds (2 pieds 5 pouces) :—
I. II.
Eau 1.(30 1.89
Matière combustible volatile 5.02 4.77
Carbone lixe 83.09 85.76
Soufre 1.53 0.89
Résidu 8.76 6.69
100.00 100.00
Des roches du même âge que celles de la formation houillère Equivalents
• y->ii 1 111 1 ^^^'^ rocheH dos
des îles de la Reine-Charlotte existent probablement aussi sur la'j^^'jd^^ï»'
terre ferme, où des fossiles, indiquant un horizon quelque peu a^feïrs^*^
plus élevé et plus bas dans l'échelle géologique, ont été trouvés
et paraissent se rencontrer dans différentes parties d'une grande
formation de roches concordantes, bien que cela ne puisse encore
être affirmé positivement. Ces roches prennent un grand déve-
loppement sur les versants est de la chaîne de la Côte, près des
sources des deux bras de l'Homathco, et existent probablement
en masses imposantes, en conservant un même rapport avec cet
axe de soulèvement sur toute sa longueur, puisque les explorations
de l'été dernier ont conduit à la découverte de roches près du
même horizon, sur les rivières Iltasyouco et au Saumon, dans la
latitude 52° 50'. Jusqu'à quel point ces roches mésozoïques
inférieures continuent de renfermer de la houille, ou qu'elles
cessent entièrement de le faire, c'est ce qui ne pourra être déter-
miné que par de nouvelles explorations ; mais on peut dire ici que,
sur le lac Tatlayoco et ailleurs, on a trouvé de la matière carboni-
fère, avec des fragments de plantes brisées, en relation avec des
couches schisteuses. Les roches de ce groupe méritent certaine-
Rapport des Opérations, 1872^73, p. 96.
140
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
A 8HiSC8
hoilIlIfTOR
«•rC'taoï'os de
Vancouver.
Etendue des
btiNsins
houlllers.
Terrain de
Nunuïino.
Nombre et
j)iiissanre
des veines.
ment une étude plus minutieuse et plus prolongée ; et pour
constater leur puissance et leur véritable caractère, les coupes de
la côte des îles de la Reine-Charlotte sont celles qui conviendraient
probablement le mieux, et une fois établies, elles serviraient de
point de comparaison pour d'autres régions moins accessibles.
Les roches de la seconde division sont le mieux représentées
dans les terrains houillers de Comox et Nanaïmo, sur Tîle de
Vancouver, et il est maintenant bien constaté qu'elles sont d'âge
crétacé. On dit que la houille a été découverte à Nanaïmo par
les Sauvages il y a une vingtaine d'années. C'est par eux que la
Compagnie de la Baie d'Hudson en apprit l'existence, et elle
commença plus tard à l'extraire. En 1861, elle vendit sa mine,
maintenant appelée Houillère de Vancouver, à une compagnie
anglaise.
Les terrains houillers de Comox et de Nanaïmo ont été complè-
tement examinés par M. Richardson. Ils sont décrits dans ses
rapports de 1871-72, 1872-73. 1873-74, et seront plus complètement
traités dans un prochain rapport.
Pour citer le rapport de 1871-72, les assises houillères sont
décrites comme reposant dans " une synclinale étroite qui s'étend
du voisinage du cap Mudge, au nord-ouest, jusqu'à quinze milles
de Victoria au sud-est, sur un parcours d'environ 130 milles." La
surface du pays est généralement onduleuse, sans aucune hauteur
s'élevant à plus de 800 pieds, et, en certains endroits, elle est
comparativement unie. Les roches qui accompagnent la houille
sont les grès, les conglomérats ef les schistes, et sont souvent à
fausse stratification sur une grande échelle. Elles renferment des
plantes fossiles en abondance et des coquilles marines en quelques
endroits, et elles ressemblent beaucoup, sous le rapport de l'appa-
rence et du degré de métamorphisme, aux véritables roches
carbonifères de quelques parties de l'est de l'Amérique.
Dans le terrain de Nanaïmo, trois compagnies sont maintenant
en activité, les mines étant respectivement connues sous les noms
de Victoria, Wellington et Harewood. Les deux premières
transportent leur charbon sur le quai par de courts chemins de
fer sur lesquels on emploie des locomotives, tandis que la dernière
est munie d'un tramvray aérien en fil de fer. Deux veines sont
exploitées dans la mine de la compagnie de Vancouver, qui ont
respectivement six pieds et trois pieds de puissance, et fournissent
probablement ensemble une moyenne de huit pieds de houille
nette. Les veines ont été perdues, dernièrement, dans une faille,
mais on les a retrouvées à une profondeur un peu plus grande au
ilÀt»POÎlT Par m. GEORGE M. DAWSON. 141
moyen de sondages, la puissance de la veine supérieure se trou-
vant de neuf pieds dans le trou de sonde. La couche de houille
exploitée par la Compagnie Wellington, à la baie du Départ, a
une moyenne de neuf pieds six pouces, tandis qu'une seconde
veine, que Ton dit être de six pieds, est connue, mais pas exploi-
tée. La veine de la mine Harewood a une puissance moyenne
de cinq à six pieds, et à trois pieds et demi plus bas, il s'en trouve
une autre de trois pieds. Il est difficile d'établir l'équivalence
précise des différentes couches, mais M. Richardson est d'opinion
que celles des mines de Victoria et Wellington sont une seule et
même veine.
La houille est abattue, le crois, d'après la méthode des piliers statistiques
et gradins, quoique certaines parties des veines étaient t^ll^^^i®^^ f/^.xtractfon ^
inclinées qu'il fallait les étayer. Les mineurs employés sont des
blancs, des Chinois et des Sauvages. M. Grood dit que le nombre
de chacune de ces races, pour l'année 1875, a été comme suit: —
Blancs, 396; Chinois, 176; Sauvages, 51 ; ce qui forme un total
de 623. Les gages gagnés par les blancs varient de $2 à $5 par
jour ; par les Chinois et les Sauvages, de $1 à $1.50. La quantité
totale de houille extraite en 1875 est portée à 110,145 tonnes, ce
qui fait une augmentation de 28,597 tonnes et 12 qtx. sur celle de
1874. En 1876, l'extraction a été de 139,191 tonnes et 15 qtx., ce qui
montre une augmentation de 29,046 tonnes et 15 qtx. sur 1875. La
houille se vend, aux mines, de $5 à $6 la tonne ; à San Francisco,
elle rapporte à peu près $10. La région de Comox contient proba- Région de
blemeiit une plus grande étendue d'assises productives, et pourra
peut-être devenir plus tard plus importante que celle de Nanaïmo,
et actuellement une compagnie est en position d'y faire des
expéditions de charbon, car elle a construit un chemin de fer et
les quais et travaux d'art nécessaires. M. Richardson donne
un certain nombre de coupes soigneusement mesurées du terrain coupes dp
de Comox, * qui montrent leur caractère sur différentes parties du bassin.
d'une ligne qui, en suivant la direction de l'affleurement des lits,
a environ trente milles de longueur. Sur la rivière de Brown,
plus loin vers le nord, la masse presque entière des assises
productives est exposée dans une épaisseur de 739 pieds 6 pouces
de lits. Dans cette coupe, il y a neuf veines de houille, dont la
puissance totale est de 16 pieds 8 pouces, la couche la plus
épaisse étant la plus basse de la série et mesurant en moyenne 7
pieds. Dans une coupe de 122 pieds à la mine Union, il y a dix
• Rapport (les Opérations, 1872-73, p. 41 et suivantes.
m
EitPLORATÎoK GÉOLOGIQUE DÛ CANADA.
Etontlue du
bnsslii.
des veines.
Qunlltr (lo la
iHUilIlede
Vaneouver.
voines de houille, dont la puissance totale est de 29 pieds 3 pouces,
la veine la plus épaisse étant de 10 pieds. Cette coupe ne repré-
sente qu'une petite partie de la division. Dans une troisième
coupe, sur la rivière Trent — qui embrasse encore presque toute
l'épaisseur des assises productives— Ton trouve treize veines,
d'une puissance totale de 18 pieds 1 pouce seulement, parmi
lesquelles la plus épaisse mesure 3 pieds 8 pouces. Sur la
concession de la Compagnie de Baynes Sound, dans 220 pieds 10
pouces d'assises, il y a deux veines de 6 pieds et de 6 pieds 10
pouces respectivement.
M. Richardson =^ porte l'étendue de la région supportée par les
assises houillères productives à 300 milles carrés, sans tenir
compte de ce qui peut se trouver sous la mer; et en calculant la
puissance totale de la houille exploitable dans la concession de la
Compagnie Union à un peu plus de vingt-cinq pieds, il porte la
quantité de houille qui se trouve sous la surface à 25,000 tonnes
par acre, ou 16,000,000 de tonnes par mille carré pour cette partie
de la région.
L'on verra, d'après l'aperçu des coupes donné ci-dessus, que
les roches houillères productives de Comox, quoique conserA'ant
partout leur caractère carbonifère, varient probablement beaucoup
dans le nombre de veines qu'elles contiennent, et même encore
davantage sous le rapport de l'épaisseur des veines individuelles
dans différentes parties de leur superficie. Cette variabilité
paraît également exister dans toutes les parties des terrains
houillers de Vancouver qui ont été examinés, et contraste avec la
plus grande régularité comparative de celles de beaucoup de
parties de la formation carbonifère paléozoïque. Dans l'exploita-
tion de ces couches, le travail le plus important qu'il faudra faire
après la simple délimitation du bassin houiller, sera de consta-
ter l'existence des veines d'un point à l'autre au moyen de
sondages, et à cet effet, le perforateur diamanté a déjà été employé
avec succès.
Sous le rapport de la qualité, les houilles de l'île Vancouver
sont supérieures, pour toutes les fins pratiques, à toutes celles
exploitées sur la côte du Pacifique, et elles commandent, en
conséquence, un prix plus élevé. L'échelle comparativement
petite des exploitations actuelles est due au peu de demandes
pour les besoins locaux et aux droits élevés qui sont imposés sur
la houille importée à San Francisco, qui est le principal marché
Rappoit des Ojw'Talions, 1871-72, p. 80.
RAPPORT PAU M. GEORGE M. DA^VS0^^. i43
étranger. Cependant, en dépit de cela, on se sert de la houille
de Nanaïmo sur la section occidentale du chemin de fer Central
du Pacifique.
Comme jugement impartial qui démontre la supériorité des
houilles de l'île de Vancouver, le tableau suivant, qui en établit
la valeur comparative ainsi que celle d'autres combustibles pour
la création de la vapeur, fait par le département de la Guerre aux
Etats-Unis, ne manque pas d'intérêt.
Une corde (8 pieds x 4 pieds x 4 pieds) de chêne marchand y
est donnée comme étant égale à : —
1,800 ib?. de houille de Naiiaïino (île do Vancoiivor) ; Vnleurcom-
*2,200 " " de la Baie Bellingham (Territoire de Wasliington) ; ESudies^de''*
^,400 *' " de Seall'e (Territoire de Wnshingion) ; la côte
2,500 ** " d'^6 Montagnes-Rocheuses (Wyoming, etc.) ;
2,600 " " de Cuos Bay (Orégon) ;
2.G00 *' " du Mont Diablo (Galilornie.)
Le Dr. Harrington a donné Tétat suivant de la composition (Composition
moyenne des houilles de Tile de Vancouver, telle que déduite de hoûnios de
•^ ^ Vancouver.
ses analyses: — ^
Carbonisai ion
Lente. Ilaiiide.
Eai' l.'iT l./i7
Matière combustible volatile 28.10 32.01)
Carbone Uxe O'i.Oô 50. Jr
Résidu 0.29 G.2i)
100.00 100.00
Dans un échantillon provenant de la mine Union, Comox, la
proportion de la cendre n'est que de 2.83 seulement.
Nanaïmo et Comox ne sont pas les seules régions houillères Autres
que Ton connaisse dans Tile de Vancouver. Il y a de la houille, houiiiei. s cio
qui a été autrefois exploitée par la Compagnie de la Baie
d'Hudson, près du fort Rupert, sur la côte nord-est de Tile. On
dit qu'une région basse et unie s'étend depuis là jusqu'au détroit
de Quatseno sur la côte ouest, où l'on a aussi reconnu les roches
houillères. Il a été fait autrefois un examen de cette localité
pour une compagnie anglaise, qui y avait acheté du terrain, par
M. Landall. M. R. B. Brown, le botaniste, a aussi visité cette
région en 1866, et voici ce qu'il en dit: — "Mon opinion est déci-
dément que la région houillère de Koskemo (Quatseno) est la
meilleure de toutes celles jusqu'ici découvertes dans l'ile de
• Rapport des Opérations, I87'2-73, p. 93,
i44
EXPLORATION GÉOLOGIQUE Dt CANADA.
Prohabilitr'
liv iio 'vellcs
di'couvi'rto.s.
houilirres
tertiaires.
Vancouver, quoiqu'elle ne soit pas exploitée, non-seulement à
cause de la qualité supérieure de la houille, mais aussi à cause
de la facilité d'accès des mines par le Pacifique, sans que l'on ait
à faire la longue et ennuyeuse navigation intérieure qu'il faut
faire pour se rendre aux mines de la côte orientale de l'ile." M.
Landall dit que la veine principale a quatre pieds six pouces
d'épaisseur, et que la qualité des houilles, prouvée par ses ana-
lyses, est bonne. Il estime la quantité de houille comprise dans
la partie du bassin de Quatseno qu'il a visitée, en faisant une
déduction pour les failles, etc., à 33,600,000 tonnes.
M. Richardson décrit aussi l'existence de roches de la formation
houillère à la tête du canal Alberni, qui s'ouvre sur le détroit de
Barclay, sur la côte ouest. On s'est procuré des échantillons de
houille de cette région, mais son mode d'existence n'est pas
connu, car ni cette localité, ni celles de la partie nord de l'île
n'ont encore été examinées par la Commission Géologique.
L'intérieur de l'île Vancouver étant comparativement inconnu,
même quant à ses principaux caractères topographiques, il n'est
pas improbable qu'une exploration géologique pourra révéler des
régions houillères étendues et importantes, dans les vallées de
l'intérieur. Une partie considérable du ploiement et du méta-
morphisme des anciennes roches sont de date post-crétacée, fait
qui rend tout à fait possible que des lambeaux détachés des
roches houillères peuvent être enveloppés dans d'autres syncli-
nales, outre ceux déjà connus sur la ligne de côte.
La question de l'existence possible de roches houillères de
l'âge de celles de l'île Vancouver sur la terre ferme de la
Colombie-Britannique, en est une au sujet de laquelle on ne peut
dire que peu de chose. Les équivalents de ces roches n'ont pas
encore été distinctement reconnus, et l'on ne sait même pas s'il
sera possible de les séparer plus tard, par une ligne de démarca-
tion bien tranchée, des roches inférieures des îles de la Reine-
Charlotte et de celles qui les représentent sur le continent.
Les coupes de côte de Vancouver et des îles de la Reine-Char-
lotte offriront peut-être le moyen de déterminer les rapports qui
existent entre les deux formations.
Les roches tertiaires de la Colombie-Britannique paraissent
contenir et de la véritable houille et de la houille brune ou lignite,
quoique cette formation soit mieux connue sur son prolonge-
ment méridional dans le territoire de Washington que dans les
limites de la province. A la baie de Bellingham, et à Seattle, sur
Puget Sound, on l'a exploitée pendant des années, et les mines
Rapport par m. oeorge m. dawso:^. 145
àe cette dernière localité* sont maintenant dans un état florissant, Houiiiee du
Territoire de
et il^^s'en exporte de grandes quantités de houille à San Francisco, Washington.
laquelle, bien qu'intérieure à celle de Nanaïmo, peut lui faire
concurrence, à cause du droit protecteur. On dit que les veines
de houille de Seattle sont au nombre de cinq, et qu'elles varient
de cinq à douze pieds de puissance. Sous le rappport de la
qualité, elles peuvent être considérées comme égales aux meil-
leures espèces de lignites des plaines de l'ouest et de la région
des Montagnes- Eocheuses, que Ton trouve suffisamment bons
I)our produire de la vapeur et pour les besoins les plus ordinaires,
mais ne peuvent être comparés aux véritables houilles. M.
Macfarlane, dans son ouvrage sur les houilles, donne l'analyse
suivante de celle de Seattle : —
Eau 1 1.00
Matière combustible volatile 35.49
Carbone fixe 45.97
Résidu G.44
Les roches tertiaires de Puget Sound n'ont jamais été examinées
à fond, mais ceux qui les ont étudiées dans le but de suivre les
veines de houille croient que, en laissant de côte les irrégularités
secondaires, elle reposent dans un vaste bassin entre les montagnes
de l'Olympe et des Cascades. Dans la partie centrale de ce bassin,
et stratigraphiquement la partie supérieure des assises, les
combustibles sont des lignites ; plus bas dans la formation ils sont
remplacés par des combustibles qui ressemblent davantage aux
véritables houilles, et, sur les bords extérieurs du bassin, par des
houilles tellement altérées par endroits qu'on les a appelées
anthracites. Il est possible que toutes ces roches tertiaires repo-
sent sans concordance sur les crétacées, et en sont séparées par
un laps de temps durant lequel ont eu lieu le ploiement des f>lus
anciennes couches et le soulèvement des montagnes ; mais il n'est
pas improbable qu'en certains endroits il peut y avoir une série
plus ou moins complète de lits de transition entre les formations
crétacée et tertiaire, comme cela a lieu sur les versants est des
Montagnes-Rocheuses, ou même qu'il peut y avoir deux séries
non-concordantes de roches tertiaires.
Les assises houillères tertiaires de Puget Sound et de la baie Mêmes assises
-,._ . t 1 Arx ^^ 1 -!• sur lu Basse-
de Bellingham se contmuent au nord du 49e parallèle, et doivent ^'a***^»*.
supporter près de 1,000 milles carrés de la région basse qui se
trouve vers l'estuaire de la Fraser et dans la partie inférieure de
sa vallée. On a trouvé du lignite en rapport avec ces roches à
Burrard Inlet et dans d'autres localités, et des échantillons d'uu
L
1
46
ëxploRaTiom géologique du Canada.
Roches
tf rtiaire»
ailleurs sur
la côte.
Jlf>ChOR
hou 11 Itères
tertiaires de
IViutérleur.
combustible ressemblant à une véritable houille bitumineuse (et
formant coke par l'application de la chaleur) ont été obtenus près
de la rivière Fraser en amont de New-Westminster. L'échantillon
remarquable de houille de la rivière Chilliwack, dont une
analyse par le Dr. Harrington est donnée à la page 126 du
Rapport de la Commission G-éologique pour 1873-74, vient proba-
blement de cette formation. Les veines, autant qu'elles sont
connues, sont minces, mais la basse contrée supportée par la
formation est couverte d'une épaisse couche d'alluvion et de
matières de transport, et les affleurements sont rares. M. Richard-
son a fait un léger examen des coupes de la côte sur les rives de
Burrard Inlet, mais le reste de ce district n'a jamais été sérieuse-
ment étudié. Un examen géologique, embrassant tous les
affleurements connus, aurait probablement à être complété par
des sondages pratiqués dans des localités judicieusement choisies,
avant que la valeur des houilles et des lignites de ces roches
puisse être constatée.
Des roches tertiaires renfermant du lignite bordent d'autres
parties de la côte sur de plus ou moins grandes largeurs. On les
a vues près de Sooke et en différents endroits sur la côte sud-ouest
de l'ile de Vancouver. Elles existent aussi à la baie de Clallam,
sur le côté sud du détroit de Fuca, dans le Territoire de
Washington. Aucune de ces localités n'a été particulièrement
examinée, et il n'est pas probable qu'elles aient jamais beau-
coup d'importance en face de l'accessibilité des houilles siapérieu-
res du terrain crétacé, à moins qu'il ne se trouve quelque part
d'épaisses couches de lignite, ressemblant à la houille bitumineuse
par ses propriétés, comme celui de Seattle. S'il se trouvait exister
de pareilles couches, elles pourraient acquérir quelque importance
pai** suite de leur caractère moins tourmenté et de leur plus
grande facilité d'extraction.
Les formations à lignite et houillères d'âge tertiaire couvrent,
on le sait, de grandes . étendues de l'intérieur de la Colombie-
Britannique, et l'on peut maintenant démontrer, d'après plusieurs
coupes examinées l'été dernier, que dans la plupart des cas, les
épanchements horizontaux ou légèrement inclinés de basaltes et
autres produits ignés du plateau de Tintérieur, sont rattachés aux
dernières roches des tertiaires à lignite et en forment partie.
Partant de ce fait et des relations connues des lits dans nombre
de localités, il est très probable que les dépôts sédimeutaires
tertiaires supportent une grande partie de la superficie, en ne
montrant que les dernières roches ignées à la surface, et partout
hAPPOTlT PAtl M. GEORGE M. DAWSOI<. 147
OÙ roii rencontre de grands affleurements de ces dépôts tertiaires,
on y a trouvé en même temps plus ou moins de houille ou de
lignite. On peut estimer très à la grosse, avec notre connaissance
comparativement faible de cette région, que cette région occupe,
entre le 54e et le 49e parallèle de latitude, un espace de pas moins
de 12,000 milles carrés.
Dans la vallée de la Nicola, près de son confluent avec la rivière Houiiios de la .
vulh'o (le Ja
à TEau-Froide, on connait Texistence de la houille depuis desNicoia.
années, et elle s'est trouvée, à Tanalyse, être une houille bitumi-
neuse d'une classe très élevée. La moyenne de deux analyses,
faites par le Dr. Harrington, a donné le résultat suivant: —
Matière volatile combustible et humiditf» 30-005
Carbone fixe GI*-2H0
Résidu 2 615
100 000
J'ai fait un examen superficiel de cotte localité en novembre
1876, et une exploration plus détaillée en a été faite dans le cours
de Tété dernier, dont les résultats seront publiés dans le prochain
Eapport des Opérations. Le principal affleurement de houille
se trouve dans la bersre ouest de la rivière à rEau-Clairo, qui se Affloure-
jette dans la Nicola du côté sud, et le long de laquelle l'une des
lignes projetées du chemin de fer Canadien du Pacifique passe en
allant de Hope à Kamloops. La première fouille faite sur la
houille était presque dans le lit de la rivière, et elle est aujourd'hui
à peu près remplie. Mais on a fait une seconde petite tranchée
un peu plus haut dans la berge, et Ton y a mis à découvert une
épaisseur de cinq pieds trois pouces de houille presque pure,
séparée par six pouces de grès d'une seconde veine sous-jacente,
d'un pied quatre pouces et demi d'épaisseur. La couche de
houille passe sous une épaisseur considérable de grès tondre,
jaunâtre pâle, à grain assez gros, qui devient friable à l'air et
paraît plonger ici à peu près nord, à un angle de 10^ à 15®. Dans
un second affleurement éloigné d'environ un mille, dans un ravin
du côté sud de la Nicola, l'on trouve des grès semblables, associés
à des schistes noirâtres et renfermant aussi de la houille, dont on
voit plusieurs lits. Au-delà de la vallée de l'Eau-Froirle à l'est,
sur la Nicola, se montrent des roches cristallines plus anciennes,
qui coupent les assises houillères ; mais à l'ouest, les houilles,
avec le grès associé, passent sous une grande épaisseur de roches ^^^^?^f.^ ions
de la formation tertiaire volcanique, plongeant, en somme, à des vok®f,i
angles doux vers le sud-ouest. En suivant la vallée de la Nicola
148
EXPLORATION GÉOLOdlOUE DU CaNADà.
Etendue du
terrain
houlUer.
Charbons
Uj^nUes
d'autres
localités.
lilgnlte de
Q,ue8uel.
à rouest, on voit que les roches volcaniques forment le massif de
collines qui s'élèvent abruptement des deux côtés, et Ton voit
ausôi des grès tufacés bien stratifiés, probablement reliés avec
ceux de la formation houillère, s'élever de temps à autre dans
les parties basses des versants. On voit encore ces roches —
possédant à peu près les mêmes caractères, mais sans les grès
inférieurs — sur une distance d'environ treize milles en aval de
l'embouchure de la Nicola, sur la Thompson, ce qui porte la
largeur de la lisière couverte ici par ces roches à environ trente-
sept milles.
On n'a pas encore constaté si les grès et les houilles associées
occupent toute la largeur couverte par les roches volcaniques,
que l'on peut regarder comme la partie supérieure de la même
formation. On sait cependant aujourd'hui que les houilles
passent réellement sous la grande formation volcanique, et l'on
peut en conséquence raisonnablement supposer qu'elles se ren-
contrent sur une partie considérable de sa superficie. Cette
question mérité d'être soigneusement étudiée, surtout en vue
de la possibilité du passage du chemin de fer dans le voisinage
de ces nouvelles assises houillères. En l'absence de coupes
locales suffisantes pour nous permettre de définir d'une manière
satisfaisante les roches de la partie inférieure de la formation —
comme dans la vallée du bas de la Nicola — elles sont générale-
ment situées de manière à pouvoir être essayées avec une facilité
comparative, au moyen de sondages dans des localités bien
choisies. On sait aussi que les roches houillères de la région de
la Nicola s'étendent très loin en remontant TEau-Froide, et bien
qu'elles n'afiiourent pas d'une manière satisfaisante, elles con-
tiennent plus ou moins de houille. Des roches semblables ont
aussi été examinées sur la Thompson du Nord, à environ qua-
rante-cinq milles en haut de Kamloops. Elles renferment de la
houille d'excellente qualité, mais, autant qu'on peut en juger par
les petits aflleurements que l'on rencontre, elle est en veines
minces. Je ferai un rapport détaillé sur ces localités et plusieurs
autres que j'ai visitées dans le cours de l'été dernier, dans le
prochain Rapport des Opérations.
Les lignites, ou charbons de terre, se trouvent en abondance
dans- la partie supérieure de la même formation. Près du cation
du Marbre, un lit de cette nature a plus de quarante pieds de
puissance, et il s'en trouve aussi d'importants gisements sur les
Fourches Nord et Sud de la Similkameen. Les lignites et la
formation de lignite de Quesnel sont décrits dans le rapport
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 149
pTéliminaire de M. Selwyn, de 1871-72, et dans mon propre
rapport de 1875-76. Ces lits sont intéressants à cause des débris
de plantes et d'insectes qui s'y sont conservés, mais je crois que
les lignites n'ont aucune valeur économique. Ils sont mélangés
de matière argileuse et sont d'ailleurs de maigre qualité ; et ils
paraissent être le résultat d'un dépôt assez tumultueux de bois
de transport et autres matières végétales par des eaux qui cou-
laient rapidement. Néanmoins, on trouve dans d'autres localités
du lignite de meilleure qualité, et qui, en apparence, au moins
dans quelques cas, repose encore là où a cru le bois qui l'a produit.
Des fragments de transport de ce combustible, d'assez bonne pgni*« ^e
^5 r- 7 transport.
qualité pour les usages ordinaires, se trouvent sur la Nazco, l'Eau-
Noire, la Basse-Néchacco, la Panais, la Chilacco, la Fraser à
Lillouet, la Thompson en bas du lac Kamloops, etc., et l'on sait
qu'il existe du lignite* en place sur la crique Lightning (Caribou),
la Haute-NéchaccO' (p. 94), et le ruisseau Ko-has-gan-ko (p. 87),
outre un certain nombre d'autres localités sur la rivière Fraser
ou dans le voisinage, entre Quesnel et Soda Creek, qui n'ont pas
été examinées.
Naturellement, ces lignites ne peuvent être comparés comme valeur des
combustible aux houilles de la vallée de la Nicola, et ils n'auraient
guère de valeur à moins qu'ils ne soient trouvés en veines puis-
santes et accessibles, et même alors ils ne le seraient que pour
l'usage local et en l'absence d'autres combustibles. On ne sait
encore comparativement que fort peu de chose sur leur distribu-
tion, car bien que, comme nous l'avons déjà dit, ils supportent
probablement une grande partie du plateau basaltique, la nature
molle des lits associés les fait facilement dégrader, en laissant
des creux dans lesquels les basaltes et autres roches dures supé-
rieures, facilement désagrégées par l'action de la température,
tombent et cachent les affleurements de lignite.
Fer.
Les plus importants i^isements de fer que l'on connaisse dans Minerai de fer
• & Texada.
la Colombie-Britannique sont ceux de l'île Texada, qui ont été
examinés et au sujet desquels M. Richardson a fait un court
rapport.* Le minerai est une magnétite à gros grain et contient,
d'après l'analyse du Dr. Harrington, 68.40 pour cent de fer, avec
seulement .003 pour cent de phosphore. Il est associé et inter-
• Rapport des Opérations, 1873-74, p. 127.
150 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
stratifié de calcaires, à.e roches épidotiqiies ^et dioritiques, que
l'on suppose être d'âge carbonifère, et il est bien situé pour
l'exploitation, la réduction et l'expédition, car il se trouve à moins
de vingt milles du point de chargement des houille* de la con-
cession de Comox, et tout près de havres profonds ; tandis que
l'on peut préparer des quantités illimitées de charbon de bois
dans le voisinage immédiat. Le plus grand affleurement se
trouve sur le côté sud de l'île Texada, à environ trois milles au
nord-ouest de la baie de Grillies. Ici, le gisement de fer a de
vingt à vingt-cinq pieds de puissance et repose sur un calcaire
cristallin gris, avec lequel, sur une épaisseur d'une couple de
pieds en descendant, sont interstratifiées des bandes de minerai
d'un demi-pouce à un pouce d'épaisseur. A partir de cet endroit
vers le nord-ouest, sur une distance de près d'un mille, on revoit
le lit de minerai de temps à autre, et à une certaine place il forme
un aflleurement continue d'environ 250 pieds de longueur, et
d'un à dix pieds d'épaisseur. Au nord-est, on dit qu'il a aussi été
Possibilité^ suivi sur une distance de plus de trois milles.'* Avec le prix
de la fonte
du fer. élevé de la main-d'œuvre sur la côte du Pacifique, et surtout dans
la Colombie-Britannique, la fabrication profitable du fer ne peut
être regardée que comme un événement qui ne pourra se réaliser
que dans un avenir éloigné, si l'on tient compte du bas prix du
fret auquel la côte occidentale est approvisionnée de houille et de
fer de la Grande-Bretagne, par des navires qui y viennent presque
léges, pour prendre des chargements de retour en blé de la
Fonte du fer Oaliforuic et de l'Oréffon. Dans l'Etat voisin de l'Oréffon, cepen-
dant, on a commencée la réduction du fer au charbon de bois, sur
une petite échelle, depuis quelques années, un seul haut-
fourneau étant en opération et ayant produit, en 1874, 2,500
tonnes de fer, et 1,000 tonnes en 1876. f Lorsque l'on peut ainsi
obtenir à la fois du minerai et du combustible de première
qualité, il est souvent possible de faire une heureuse concurrence,
pour certains besoins, aux fers inférieurs et à bas prix que la
G-rande-Bretagne produit en si grande quantité. De plus, sur la
côte du Pacifique, ou peut se procurer des ouvriers chinois en
quantité illimitée, à des prix tellement bas qu'ils peuvent être
favorablement comparés à ceux de n'importe quelle autre partie
du monde ; et l'on sait que les Chinois acquièrent bien vite une
grande habileté dans les arts mécaniques.
• Catalogue descriptif dos minéraux économi'iues du Canada, Exposition Inter-»
nationale de Philadelphie, 1876.
t Journal of ton and Steel InsLUuUi No. 1, 1876, p. 238,
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. loi
Les minerais de fer argileux sont de fréquente occurrence Minerai de fer
,,,.,, argileux.
d^ns les roches houillères des îles de Vancouver et de la Eeine-
Charlotte. Ils pourraient sans doute, en quelques cas, être
avantageusement exploités en même temps que les veines de
houille, parce qu'ils se trouvent, à peu de distance au-dessous
d'elles, et sont même parfois associés à la houille. Les nodules
varient en poids d'une livre ou moins jusqu'à plusieurs tonneaux,
et M. Kichardson dit qu'à la mine de Baynes' Sound, l'on pourrait
probablement en obtenir une quantité suffisante pour alimenter
un haut-fourneau,=^^
On a trouvé du fer en moindre quantité dans beaucoup d'autres
localités, mais on ne s'est, jusqu'ici, que peu occupé de ces gise-
ments, sous l'impression que, dans les circonstances actuelles, ils
n'ont aucune valeur. On croit que la formation qui renferme le
minerai de fer de Texada est la même que celle qui constitue la
plus grande partie de l'île de Vancouver et des îles voisines.
Argent, Cuivre, Mercure et autres minerais.
A part ce que l'on peut dire être des recherches ou des explo-pifflcuit^^
.• ^T • • -1 ï • ^i^ /. -^ 1 • i^ d'ouvrirles
rations préliminaires, il n a encore rien été fait sur les gisements ™Jne8.
de minerais métallifères dans la Colombie-Britannique. Diverses
circonstances malheureuses ont empêché l'épreuve, sur une
gi-ande échelle, des localités que Ton savait promettre le plus, et
il a été gaspillé beaucoup d'argent, de temps à autre, dans des
entreprises inconsidérées, ce que l'on aurait pu éviter avec la
moindre connaissance des mines et des gisements métallifères
des autres pays. Ces circonstances, jointes à la difficulté et aux
dépenses encourues pour l'exploration des parties plus rugueuses
et plus boisées de la province, ont eu pour effet, depuis quelques
années, de décourager toute entreprise de ce genre, et de jeter
du discrédit même sur les meilleurs gisements connus. Aussitôt
que Ton verra une ou deux mines bien administrées et profitables
en opération, je suis convaincu que les progrès de l'industrie
minière seront aussi rapides qu'ils ont été lents jusqu'à ce jour.
Argent, — La localité argentifère la mieux connue est située à ^^«ent a
environ six milles de Hope, sur la Fraser, et a été découverte
vers 1871. Elle n'a pas été visitée par aucun membre de la
Commission Q-éologique, et par suite de sa grande élévation, on
ne peut y aller facilement que durant l'été. La formation dans
• Lie Dr. B. J. Harrlngton, dans l'Annexe m du Rapport de M. Ricliardsop,
l87.?-73, p, 96.
15*2 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
laquelle se trouvent les filons reste donc inconnue, mais d'après
ce que j'en ai entendu dire, je suis porté à croire qu'ils peuvent
traverser un lambeau détaché du terrain crétacé inférieur, qui
recouvre les roches cristallines des Cascades de la région. Le
ministre des Mines de la Colombie-Britannique la décrit comme
suit : —
Mine Eunka. " Lc premier filon, appelé la mine Eurêka, aflleure à environ
5,000 pieds au-dessus du niveau de la rivière ; il est bien tranché,
a de quatre à sept pieds d'épaisseur, et on l'a suivi sur une lon-
gueur de 3,000 pieds. On a pratiqué un tunnel de 190 pieds dans
ce filon. On décrit le minerai comme étant un cuivre gris
argentifère, et il a donné, à l'essai, de $20 à $1,050 d'argent à la
tonne.
Mine de Van " Pendant que l'on travaillait ce filon, on en a trouvé un autre
à environ 8,000 pieds de distance ; celui-ci est d'une bien plus
grande valeur et est appelé la mine Van Bremer. On représente
le minerai comme étant un chlorure d'argent, et il a donné, à
l'essai, de $25 à $2,408 d'argent par tonne de roche. Une quantité
tirée de l'afileurement s'est vendue à San Francisco $420 la tonne.
On peut facilement suivre le filon sur un parcours d'un demi-
mille."
Des échantillons essayés par le Dr. Harrington et le Dr. Hunt
ont donné, respectivement, 271*48 oz. et 34708 oz. d'argent par
tonne de 2,000 Ibs. Il s'y trouve aussi du plomb, du cuivre, de
l'antimoine, du fer, de l'arsenic et du soufre. Ainsi que je l'ai
dit plus haut, le minerai de cette localité a été vendu à des prix
rémunérateurs à l'état brut, tel qu'extrait de la mine, et transporté
à la rivière par les moyens grossiers dont on dispose actuellement.
Certaines malheureuses difficultés, au sujet de la propriété de la
mine, paraissent seules s'opposer maintenant à l'exploitation
avantageuse du gisement.
On a découvert tout récemment, près du niveau de la Fraser,
des filons que Ton suppose être soit des continuations de ceux
dont il vient d'être question, soit des filons diflTérents, mais
courant dans une même direction, dans une matrice granitique
grise. Ceux-ci renferment de l'argent et du cuivre, mais le
premier en moindre quantité que dans les veines Eurêka.
Argent & la La criquc Cherry, qui est un tributaire de la rivière Shush wap
Cherry. qu Spillcmeechcne, entre les lacs Okanagan et de l'Arc (Arrow lake),
est célèbre comme localité d'où l'on a rapporté des échantillons
de minerai d'argent remarquablement riche, et où Ton a fait
d'assez grands travaux d'exploration dans l'espoir de le trouver
B APPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 153
en quantité payante. Ce district a maintenant été examiné, et
bien que je ne sois pas encore prêt à en faire un rapport détaillé,
je puis dire que, bien que la veine sur laquelle on a travaillé ait
été rapportée comme perdue, je ne perds pas du tout espoir de la
retrouver plus tard, et que le nombre et la qualité des veines de
la région de la crique Cherry me portent à croire qu^elle devien-
dra avec le temps une importante région minière.
Ainsi que je Fai déjà dit, l'argent natif, ou l'amalgame d'argent. Argent natif,
a été trouvé dans le district d'Ominéca, et il existe aussi de la
galène argentifère dans de nombreuses parties de la province,
mais elle n'a pas encore été exploitée.
Cuivre. — On a trouvé des masses de cuiyre natif, de temps à
autre, dans diverses parties de la province, et bien qu'on ne les
ait jamais observées dans la matrice, elles proviennent probable-
ment de quelques-unes des roches volcaniques. De petites veines
cuprifères ont aussi été observées dans les roches volcaniques
des âges tertiaire et mésozoïque, dans les roches aurifères, les
roches cristallines de la chaîne de la Côte, et dans celles dont il a
déjà été question comme étant supposées d'âge carbonifère dans
l'ile de Vancouver. La localité qui paraît le plus promettre pourruivre a
le moment est située parmi les montagnes entre Howe's Sound et Sound.
Jarvis' Inlet, à une hauteur d'environ 3,000 pieds au-dessus de la
mer. De très beaux échantillons de minerai de cuivre pourpre,
associé avec du quartz, du mica et de la molybdénite, ont été
rapportés de cet endroit, qui est aujourd'hui en voie de développe-
ment. La roche encaissante est un granit ou une diorite de la
formation cristalline des Cascades.
De beaux spécimens de minerai semblable ont été obtenus plus Knight's
au nord à Knight's Inlet, et des échantillons de pyrite de cui^Te .
ont été extraits de cette formation dans différentes localités, sur
l'Homathco, pendant les explorations du chemin de fer.
Mercure. — On a plusieurs fois parlé de la découverte de ce Mercure,
métal dans la Colombie-Britannique, mais toujours, je crois, sur
des preuves insiiffisantes. Il paraît certain, néanmoins, que de
petites quantités de cinnabre ont été obtenues dans les lavages
de Tor sur la rivière Fraser, près de Boston Bar, et l'on me dit
aussi que l'on trouve de menus globules de mercure dans quelques
parties décomposées des minerais d'argent de Hope. Dans l'au-cinnabroKur
tomne de 1876, j'ai reçu un petit spécimen bien authentique de
riche minerai de cinnabre, de M. Tiedmann, de l'exploration du
chemin de fer, qu'il s'était lui-même procuré dans le voisinage du
tracé du chemin de fer, sur l'Homathco. J'apprends de M. G-eorge
154
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Plomb.
Webb que la roche encaissante est une ardoise, que le filon est
bien tranché, qu'on le voit dans une falaise escarpée faisant face
au sud, et qu'on peut le suivre sur une étendue de près d'un
Sur la Fraser mille. J'ai aussi vu, dernièrement, un riche spécimen de cinna-
bre et de mercure natif provenant du côté ouest de la rivière
Fraser, près de Clinton. Mais il reste à prouver, cependant, s'il
existe du mercure en gisements le moindrement comparables à
ceux de la Californie, que l'on trouve dans des roches de même
â<çe que quelques-unes de celles de la Colombie-Britannique.
Plomb, — On a trouvé de la galène dans beaucoup de parties de
la province, et elle se montre en compagnie de l'or, tant dans les
filons que dans les graviers superficiels du district de Caribou.
Les minerais de plomb, comme tels, ne pourront probablement
pas être exploités avec profit dans l'intérieur, même si on les
trouvait en grande quantité, tant qu'il n'existera pas de moyens de
transport moins coûteux. Il serait profitable de fondre des galènes
fortement argentifères comme minerais d'argent, si on en trouvait
dans des localités d'un accès tant soit peu facile.
Platine, — On a trouvé ce métal en petite quantité dans plusieurs
localités, associé à l'or d'alluvion.
Nickel, — Le Dr. Blake a trouvé du sable nickélifère p«armi les
gros graviers séparés de Tor fin de la Fraser.
Platine.
Nickel.
Pierres a bâtir et d'ornementation.
Granit et
pierre de
Kable.
La chaîne de la Côte fournira probablement, sur toute son éten-
due, de bonnes diorites et de bons granits gris. On pourrait les
extraire au bord de l'eau même dans beaucoup de bras de mer.
Des grès et des pierres de sable se rencontrent en abondance en
association avec les houilles de Nanaïmo, etc. Un grès, tiré de
l'île Newcastle, je crois, a été employé à la construction du Trésor
à San Francisco, mais on n'en a pas été satisfait, à cause de sa
tendance à s'exfolier. Cependant, en faisant un choix judicieux,
il n'y aurait probablement aucune difliculté à obtenir de bonne
pierre à bâtir, parmi ces grès, en quantité illimitée. Sur une
grande partie de l'intérieur, les roches plus dures sont tellement
fendillées et jointoyées, qu'il est impossible d'en tirer de bonne
pierre à bâtir de grandes dimensions. Néanmoins, on connaît
beaucoup de localités dans lesquelles on peut se procurer de bonne
pierre, et il est probable que quelques-uns des basaltes et autres
roches ignées de date récente conviendront parfaitement pqur la
construction, si Ton a le soin de ne pas .prendre les y^riétés qui
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON.
sont sujettes à se désagréger sous raction de la température. Les
roches que Ton rencontre dans le voisinage des différentes lignes
proposées pour le chemin de fer sont plus amplement décrites
ailleurs.
On sait qu'il existe du marbre de bonne qualité sur Tile Texada. ^ï* rbre.
dans la baie de Metla-Katla, sur la rivière Nimpkish et dans
d'autres localités.
On trouve de la serpentine en abondance, associée à d'autres ^^*''^*^*'**'*®'
roches plus anciennes.
Liste des localités de la province de la Colombie-
Britanxique que l'on sait renfermer de l'or, de la
houille, du fer, de l'argent, du cuivre et d'autres
minéraux de valeur économique.
(Je n'ai pas la prétention que cette liste soit complète, le but de sa
publication étant plutôt de faire jaillir les informations que d'en
donner. Elle montrera cependant, jusqu'à un certain point,
combien sont déjà nombreuses les découvertes qui ont été faites,
et elle pourra, je l'espère, être considérablement augmentée dans
lo cours de quelques années. La plupart des faits énoncés à
l'égard des diverses localités ont été tirés des sources les plus
respectables, bien que je ne puisse, dans tous les cas, garantir
leur exactitude absolue.)
Or.
District de Caribou.
Crique WiUiams. — Décrite dans les pages précédentes. Ses
tributaires, dans l'ordre qu'on les rencontre en descendant ce
cours d'eau, sont comme suit: —
Ravifi de McCallum,^ — Vient de l'ouest; presque épuisé; pas
de terrain profond.
Ravin du Vison (Mink gulch). — Vient de l'ouest, et la perspec-
tive n'est pas regardée comme fort encourageante par les
• (]es ravins, appelés guiches en Amérique, sont profonds et rocheux, et particu-
Hors aux montagnes de la Colombie-Britannique et de la Californie, comme les gaves
le sont ûMX Pyrénées. — }fok du Trad,
156 EXPLORATION GÉOLOGIOl'E DU CANADA.
propriétaires, qui attendent que la rigole de lavage sur la roche
de fond soit terminée, pour essayer la méthode hydraulique.
Ravin de Walker. — S'y jette de l'ouest à Richfield Court-House ;
fouilles profondes ; bonnes perspectives en différents temps, et on
a retiré une certaine quantité d'or vers son embouchure, mais
cela n'a pas duré. Pas encore complètement exploré.
Grub, ou Black Jack Guich. — Vient de l'ouest ; c'est un simple
ravin de peu de longueur, qui ne forme qu'un seul daim ; bon
rendement à la méthode hydraulique, et encore exploité.
Ravin de Stoiit. — Vient de l'ouest, en aval du canon ; très
riche, mais aujoiird'hui épuisé pour les galeries ; méthode
hydraulique maintenant employée ; assez de terrain pour plu-
sieurs années.
Ravin de ConkUn. — Vient de l'est, en face de Barkerville ; très
riche ; encore exploité au moyen de galeries ; terrain très pro-
fond pour une aussi petite vallée, car il a 90 pieds dans la partie
la plus basse, et 20 pieds dans la plus élevée ; on a creusé dos
galeries à un mille et demi plus haut ; probablement riche pour
la méthode hydraulique.
Crique de McArthur. — Deux milles en bas de Barkerville et un
mille en haut du puits de Lane et Kurtz; s'y jette du isud-ouest;
a bien payé par les fouilles profondes, mais est maintenant
épuisée pour ce genre d'exploitation ; il ne s'y fait pas de travail
hydraulique.
Crique Lowhee. — Coule vers le nord, presque parallèlement à
la crique "Williams, et se jette dans le lac du Valet-de-Trèfle {Jack
of Clvbs), qui reçoit ausssi la crique de ce nom et est la source de
la rivière aux Saules (Willoio river). Les exploitations, tant de
surface que profondes, ont été assez profitables, et il reste
encore de bon terrain dans lequel on travaille actuellement. L'or,
surtout vers la source de la crique, est très grossier et brut, car il
renferme souvent des fragments de quartz. Il est difficile de se
procurer de l'eau pour le travail hydraulique.
Crique du Valet-de-Trèfle, — Toutes des fouilles profondes sur
cette crique, le gravier ayant 150 i^ieds de profondeur près de
l'embouchure, où quelques concessions ont bien payé ; cette
crique est une favorite parmi celles qui sont considérées comme
n'étant pas encore " prouvées," l'impression étant qu'il y existe
un ancien chenal qu'on n'a pas encore trouvé.
Criques qui se jettent dans la rivière aux Saules :
Crique aux Moustiques et ravin Rouge (Red guich). — Entrent
11API*0RT PAR if. GEORGE M. DAWSON. io
<«¥
dans la rivière aux Saules du côté sud eu bas de ce dernier ; la
première a été très riche et avait cinquante pieds de profondeur
à rembouchure ; maintenant épuisée pour les galeries ; le travail
hydraulique rapporte bien.
Crique Wliipsaw. — A trois milles plus bas que la crique aux
Moustiques, sur le même côté; autrefois, on en a tiré de $10 à
$12 par jour et par homme, et il s'y est fait plus ou moins
d'ouvrage, depuis, au moyen des rigoles de surface et des galeries.
Plusieurs criques en aval de celle de Whipsaw, du côté sud-
ouest de la rivière aux Saules, n'ont rien rapporté ; on a trouvé
d'assez bons indices dans plusieurs criques du côté nord-est, mais
pas de terrain payant.
Crique au Sucre (Sugar creek). — A douze milles en aval de la
crique aux Moustiques, venant du côté nord. D'assez bons indices,
mais pas beaucoup de bons rendements.
On sait que d'autres criques qui se trouvent plus bas sur la
rivière aux Saules ont donné de l'or, mais pas encore en quantité
rémunérative.
Crique de la Perdrix (Grouae creek). — A six milles à l'est de
Barkerville, partant du môme endroit que la crique de l' Andouiller
{Antler creek). Le terrain profond était très riche et s'étendait
sur une longueur d'environ un mille jusque près de la tête de la
crique, mais ne rendait rien plus bas. Fouilles profondes
épuisées.
Crique de VAfulou il 1er (Antler creek), — Part delà montagne Chauve
(Bald mouiUain), vis-à-vis la crique Williams, et a été l'une des
premières exploitées dans cette partie du pays. Le terrain, peu
profond sur une distance de deux milles, a donné de bons
rapports, mais il est épuisé. Le terrain profond n'a pas encore
été beaucoup essayé, à cause de l'absence de l'argile et de la
grande quantité d'eau qui s'accumule en conséquence dans les
fouilles. Tous les ravins qui aboutissent à la crique Antler, à
partir de sa source jusqu'en bas, ont été prolitables (ravins du
Loup, de la Californie, de Stevens et de Begg). On n'a jamais
atteint le fond de la crique là où ces vallées transversales
la croisent. Des Chinois y^ travaillent et obtiennent de bons
rendements sur des bancs ou terrasses à 100 pieds au-dessus du
cours d'eau, sur une grande distance en descendant.
Vallée Plaisanle. — Dépression transversale, de quatre milles de
lonfi;ueur, qui réunit les vallées des criques Williams et Antler, et
qui rejoint la première à environ quatre milles en aval de
Barkerville. On n'y a jamais atteint le fond ni fait beaucoup de
\t>^ EXPLORATION GÉO-.OOiQOE DU CANADA.
recherches, mais elle pourrait être comprise dans nii système tle
drainage de la vallée de la crique Williams.
Crique de /'Ours et région avoisînaiit le lac de rOurs {Hear Inke).
—On n'y a pas trouvé d'or en quantité rémnnérative.
Rivière de la Savane {Stoamp river). — A attiré quL-lque attcnlioii,
mais on n'y a encore rien trouvé de profitable.
Crique Ciinnin<;liam.—T)anB les premiers temps, on a tronvé sur
celte crique une crevasse contenant environ 600 onces d'or, à une
douzaine de milles de son embouchure. Plusieurs c/aims sont
exploités à la méthode hydraulique, Depuis 1864, on a fait
quelques tentatives pour atteindre le terrain profond, mais «ans
y réussir; la compagnie Victoria essaie maintenant pour la troi-
sième fois. L'on a toujours supposé que le terrain profond dans
cette crique serait riche, et si une fois la chose était prouvée, il se
ferait immédiatement de grands travaux.
Crique de Harwy. — C'est ici où le premier or du district de
Caribou a été trouvé en quantité rémunérative, en 18G0, Une
concession (la Minnehaha) était excessivement riche. Une autre,
au confluent de la rivière de la Savane, a aussi bien payé. La
compagnie Cummings a atteint le fond à un endroit, et a pratiqué
une galerie en remontant un petit canon (sans succès), mais a
trouvé son proiit en eutrant dans uii terrain plus large, La partie
supérieure de la crique est profonde et n'a pas encore été
complètement prouvée.
Criqves du côté norddn lac Caribou. — Dans les criques du Ni*gre,
du Fin et de l'Oie {Nigger, Fine and Goose creeks), on a trouvé de
l'or en petite quantité; sur la dernière, on a fait de grandes
dépenses pour établir un canal de dérivation, mais .sans grands
résultats.
Crique Kielhly. — La crique principale n'a qu'un terrain de
médiocre profondeur (de vingt à vingt-trois pieds), dont une
grande partie n'est pas encore exploitée, les fouilles étant très
dispendieuses à cause de la grande quantité d'eau. Une trentaine
de blancs ont bien fait ici dans l'été de 1876, tandis qu'un certain
nombre de Chinois, qui travaillaient vers l'embouchure, ont aus.si
obtenu de bons rendements. Des bancs situés à 100 pieds
au-dessus du ruisseau ont été avantageusement exploités à ciel
ouvert, et aussi par galeries. La méthode hydraulique n'est jias
encore suivie ici.
Crique de la Raquette {Snov-Skoe rfcefr).— Le bras est de la
précédente est regardé comme l'une des meilleures criques dont
îlAPPORt PAft M. GEOUÛE M. DAWSOlrf. 150
le terrain de fond n'a pas encore été essayé ; on a trouvé de Tor
dans des excavations de surface.
Crique du Canard (Duck creek), — Des Chinois ont travaillé ici,
mais on ne connaît j as grand'chose des résultats obtenus.
Crique de V Ours-Noir {Black Bear creek), — On a fait beaucoup de
recherches ici, mais on n'a encore rien trouvé d'important ; on ne
la considère pas comme ayant été sérieusement essayée, le terrain
étant très dur à travailler.
Crique du Cèdre, — Un daim assez riche a été exploité ici —
TAurora. Cette crique est maintenant entre les mains des
Chinois.
Crique d^Hazeltine. — On a trouvé ici des indices assez encou-
rageants.
Crique Moorhead. — Quelque travail a été fait ici, mais sans bons
résultats.
Crique du Kangarou, — Se jette dans la Fourche Nord de la*
Quesnel, à une couple de milles en amont de son confluent avec
la Fourche Sud. A bien payé à une certaine époque. Des Chinois
y travaillent maintenant.
Rivière Quesnel. — La plupart du travail a été fait sur des bancs
ou " barres " de la rivière, quoique beaucoup d'exploitations sur
des terrasses de 100 à 150 pieds au-dessus de l'eau ont été profi-
tables. Tout l'or est léger. Cette région est complètement entre
les mains des Chinois, qui vont principalement aux Fourches et
dans le Bras Sud. Environ 800 Chinois travaillent dans ce district
durant l'été, et passent l'hiver aux Fourches.
Rivière Rapide {Swift river), — Assez inaccessible, et difficile à
travailler, car le courant est rapide et le lit de la rivière est
encombré de gros cailloux. Il en a été extrait des quantités d'or
considérables, de temps en temps, et les Chinois y travaillent
encore, quoique l'xjn puisse dire que la rivière, dans son ensemble,
n'a pas encore^été explorée.
Crique des Français et Crique des Canadiens. — Rejoignent la
vallée Plaisante du côté sud ; ont toutes deux rapporté de l'or,
qui, quoique traversé de part en part là où les exploitations ont
eu lieu, n'est probablement pas épuisé.
Crique du Canon, — Ruisseau qui se jette dans la rivière aux
Saules à une grande distance en descendant, et auquel on arrive
par un sentier long de vingt milles à partir du Comptoir de la
Fasse du Castor (Beaver Pass House). Vne compagnie a travaillé
l'automne dernier à atteindre le fond, avec une bonne perspec-
tive.
IGO
EXPLORATION GEOl OGIQUÉ DU CANADA.
Crique du Carton. — Un second cours d'eau du même nom, qui
se jette dans la Fraser du côté est, en amont de Quesnel. On a
autrefois obtenu une quantité d'or considérable, dont une partie
était très lourde et mélangée de quartz ; une pépite valant $700
a été trouvée par des Chinois sur son bras — la crique Hickson.
On connaît une veine de quartz aurifère.
Criq?ie Li^htnins^. — A été décrite dans une page précédente.
Ses principaux affluents sont les suivants:
Criqve Amador. — llien de proiitable n'a encore été trouvé
jusqu'ici.
Crique Van Winkle. — Environ 2,000 pieds de l'extrémité infé-
rieure de cette vallée ont bien payé.
Crique du Mort (Dead MarCs creek). —
Crique de Perkins. —
Crique de Chishofm, — Bon rendement dans les fouilles peu
profondes. On ne sait pas encore ce que produira le fond, bien
que Ton ait fait de grands efforts pour l'essayer.
Crique de la Dernière-Chance, — On estime qu'il a été retiré pour
$250,000 d'or de cette crique dans un espace d'un demi-mille. Le
terrain riche est probablement épuisé aujourd'hui.
Crique de Davis. — Bon rendement dans un terrain peu profond.
Crique d'Anderson. — Bon rendement dans un terrain peu profond.
Crique de la Mâchoire (Jawbone creek). — Rien d'avantageux n'a
été trouvé.
Veines de quartz dans le district de Caribou. — On en connaît
plusieurs, dont quelques-unes sont persistantes et très grosses.
On a fait si peu de chose jusqu'ici, pour les examiner, qu'il ne
vaut guère la peine de les énumérer. Celle qui est désignée
sous le nom de la Grosse Bonanza (Big Bonama), entre la crique
Lowhee et le ravin de Stout, la Stedman, à Richlield, et une veine
irrégulière ou masse de quartz, à la crique aux Moustiques, ont
jusqu'ici attiré le plus d'attention.
Cassiar.
(Je dois à M. Gr. B. Wright les très intéressants détails locaux
qui suivent, sur le district de Cassiar, qui est la région aurifère
la plus jeune et la moins connue de la Colombie-Britannique.)
Rivière Stickeen. — 54^ à 56^ de latitude nord. Découverte eu
1867. Rendement moyen le plus élevé par jour, de $4 à $5 ;
minières sur les " barres " et les " bancs." Quelques claivis sont
encore exploités, mais presque épuisés.
tlAl'PÛKT PAR M. r.EOriOE M nAH'SOS. iGl
Orîque de Z)f «se— Latitude, 58° 42' 50"; altitude, 2,750 pieds.
Découverte en 1873. Plus fort rendement moyen par jour, $8 à
$50, l'or valant $1(J l'once. Les daims les plus riches sont épuisés,
mais on y travaillera encore pendant bon nombre d'années. La
crique de Dease a probablement produit environ $700,000 en trois
saisons. Produit de cette saison (1877) estimé à $125,888.
Crique de T/a'fter/.— Latitude, 58° 50'; altitude, 2,750 pieds.
Plus fort rendement moyen par jour, $8 à ^50, l'or valant $16.40
l'once. Fouilles sur les barres, les bancs et dans la crique. Une
partie de la crique est épuisée, mais elle paie encore bien. On a
récemment découvert des minières dans la terrasse, qui sont très
riches. On estime que le rendement a été, jusqu'à cette année,
de $300,000.
Crique Beadi/. — Latitude, à peu près 58" 53'. Découverte en
1874. Minières de "barre," On y a trouvé de l'or, mais il ne s'y
est jamais fait de grands travaux.
Rivière de /'^(>/f.— Latitude, 5!)° G' 14". Découverte en 1874.
Minières de^iarre, peu développées.
Crique de McDnme. — Latitude, 59° 15' 54"; altitude de l'embou-
chure, 2,550 pieds. Découverte en 1S74. Plus iort rendement
moyen par jour, %G à $100, l'or valant $17.75. Minières de barre,
de banc et de trique. C'est la crique la plus importante de toute
la région de Cassiar, le rendement continuant d'être à peu près le
même chaque année. On y travaille par places sur une distance
de quinze milles, et elle prodiiira beaucoup pendant plnsieurs
années. Rendement approximatif do deux saisons, $425,000 ; pour
cette saison, probablement $250,000. Ceci comprend le produit
de plusieurs des petites criques tributaires de la McDame— les
criques de Somers, de la Neige {Snov)), du Quartz, de Rosella, de
DaviesetderOr(Gw/d).
Crique de la Neige {Snow iree.k). — Altitude, 3,400 pieds. Décou-
verte en 1875. Plus forte moyenne par jour, de $5 à $20, l'or
valant %\ 8 l'once. Minières sur les bancs, que l'on exploite encore
aujourd'hui sur une grande échelle ; le daim le plus riche de
Cassiar se trouve à l'embouchure de cette crique; il a donné
pendant une semaine jusqu'à 300 onces à six ou huit hommes.
Soixante -douze onces ont été lavés d'ftn seul plat de terre dans le
cours de la dernière saison.
Crique du Qwflrir.— Altitude, 3,550 pieds. Découverte en 1875.
Plus forte moyenne par jour, $5 à $20, l'or valant $18 l'once.
Minières dans les bnrics et la crique ; les meilleurs daims sont
épuisés.
1H2 exploration géologique dît canada.
Crique Rosella, — Altitude, 3,550 pieds. Découverte en 1876.
Plus forte moyenne par jour, $5 à $U, l'or valant |18.25 l'once.
Minières dans les bancs et la crique ; meilleurs claims épuisés.
Crique Demiis, — Altitude, 3,500 pieds. Découverte en 1877.
Plus forte moyenne par jour, $5 à $20, l'or valant $18.25 l'once.
Minières dans les bancs et la crique ; beaucoup de mineurs ici.
Crique Patlerson. — Altitude, 4,380 pieds. Découverte en 1877.
Plus forte moyenne par jour, $5 à $20, l'or valant $18 l'once.
Quelques compagnies à l'œuvre.
Crique de /'Or.— Altitude, 4,300 pieds. Découverte en 1877. Plus
forte moyenne par jour, $5 à $50, l'or vaut $18 Tonce. Minières
dans les bancs et la crique; quelques compagnies à l'œuvre.
Crique de r Ardoise (Slate creek). — Altitude, 4,320 pieds. Décou-
verte en 1877. Plus forte moyenne par jour, $10, l'or valant $18
l'once. Minières sur les barres ; une compagnie à l'œuvre.
Crique de Somers, ou première Fourche Nord de la McDame. —
Altitude, 3,000 pieds. Découverte en 1876. Plus forte moyenne
par jour, $10 à $100. L'or vaut $18 l'once. Grai^d nombre de
tunnels, avec bonnes perspectives.
Troisième Fourche Nord de la McDame. — Altitude, 3,200 pieds.
Découverte en 1877. Minières dans la crique et la côte ; bonnes
perspectives obtenues, et plusieurs compagnies l'essaient.
Crique Sayyees, — Latitude à peu près 62^. Découverte en 1875.
Plus forte moyenne par jour, $8 à $10. L'or vaut $18.25.
Abandonnée l'année dernière.
Crique de la Source {Sprîng creek), — Altitude, 3,800 pieds.
Découverte en 1877. Plus forte moyenne par jour, $10 à $20,
l'or valant $18.25. Minières dans les coteaux; seulement une
compagnie à l'œuvre, mais sur un banc très riche ; on n'a pas
encore essayé la crique.
Crique de la Chute (Fall creek). — Dt'*couverte en 1877.
Rivière du Liard. — Latitude, 60'^ à 02^. Plus forte moyenne
par jour, $6 à $8, l'or valant $18. Minières sur les barres. On
n'a encore que pou miné ; on fait des recherches sur quelques
tributaires.
Rivière Rajnde. — Latitude, 60^ ; indices obtenus.
District c/' Dm inéca.
Crique Germansen. — Bon rendement dans certaines parties de
son cours ; quelques daims dans la crique, et une partie des
travaux se font à la méthode hydraulique sur les bancs.
nAPPOIlT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 163
Rivière Mansen. — Seulement deux compagnies à l'ouvrage en
1876, et elles ne couvraient pas les gages des travailleurs.
Crique de C Ardoise {Slate creek), — Les mineurs disent qu'ils ont
couvert leurs dépenses en 1875.
Ravin dElmore, — Pauvre rendement en 1875 — deux compa-
gnies à l'œuvre.
Crique Perdue (Lost creek). — Peu d'ouvrage en 1875.
Les détails manquent sur les autres localités.
District de Kootenay.
Crique du Cheval Sauvage (Wild Horse creek). — Découverte en
1863 ; en 1864, les claims ordinaires rapportaient de $20 à $30
par jour et par homme ; les travaux se poursuivent encore.
. Crique Perry, — Découverte en 1867. Quelques bons claims^ et
il s'y fait encore quelque chose.
Crique Find/ay. — Bonnes perspectives ; mais n'a jamais été
exploitée avec succès à cause des crues des eaux.
Crique du Caillou {Bonifier creek.) —
Région du Grand Coude.
(Aujourd'hui presque abandonnée.)
Crique de Carnes. — Se jette dans la rivière de la Colombie du
côté est. Or lourd, quelques morceaux pesant jusqu'à $14.
Exploitations sur les barres, la roche de fond n'ayant pas été
atteinte à cause de l'eau. Pendant un temps, en bas du canon, le
rendement moyen a été de $15.
Crique des Français (French creek). — Se jette dans la rivière
Downie à environ vingt milles de son embouchure. (La rivière
Downie coule à l'est dans la Colombie.) C'était la plus riche de
tout le district, et on a travaillé sur les barres et jusqu'au roc.
Rendement moyen jusqu'à $100 par homme pendant quelque
temps, sur le claim du " Métis. " Epuisée.
Crique de McCuller. — Rejoint la rivière Downie à quatre milles
de la crique des Français. Fouilles sur les barres; la roche de lit
n'a pas été atteinte à cause de l'eau. On a probablement obtenu
jusqu'à $100 par jour et par homme en certains endroits, mais le
dépôt était irrégulier. Des fragments de quartz renfermant de
l'or ont été trouvés à quatre milles en remontant la crique.
164 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Autres Districts.
Rivière aux Panais (Parsntp river), — En bas de son confluent
avec la rivière de la Nation, qui égoutte la région d'Ominéca.
Cette rivière charrie de Tor fin, qui a été très rémunérateur dans
quelques endroits.
Rivière Findiay. — Or tin trouvé sur toutes les barres, mais les
eaux du haut (où il peut se trouver de plus riches dépôts) n'ont
pas été essayées.
Rivière de la Paix, a Pest des Montagnes-Rochevses. — On trouve
de bel or en abondance par endroits. M. Sehvyn pense qu'il peut
provenir de Taxe laurentien au nord-est.
Rivière Fraser. — Or fin depuis sa source jusqu'à la mer. L'or
lourd ne s'étend pas beaucoup au-dessous de Boston Bar, mais on
le trouve en beaucoup d'endroits dejmis là jusqu'à Lytton, et
aussi, à ce que me dit M. Mcintyre, par places depuis Lyiton
jusqu'à l'embouchure de la Chilcotin. Les Chinois et Sauvaiçes
tirent encore beaucoup d'or de la Fraser, et je crois que, plus
tard, beaucoup de plateaux et de bancs même les plus élevés
donneraient de bons résultats par l'exploitation hydraulique.
L*or le plus lourd coïncide assez bien pour sa distribution avec
les roches schisteuses des formations de la rivière Andorson et de
Boston Bar. La plus grosse pépite trouvée au-dessus de Lytton
a été obtenue à dix milles en bas de Lillouet et valait $22.
Crique de McLennan. — (A treize milles de la Cache de la Tête-
Jaune, courant dans le lac aux Atocas [Cranberry lake) et de là à
la Fraser.) — Or trouvé en 1876. Rapportait de $4 à $5 par jour,
mais vu le nombre de gros cailloux qui se trouvent dans la rivière
et le haut prix de toutes les provisions, l'exploitation ne peut être
profitable.
Rivière Néchacco. — Indices obtenus près du fort Fraser, et aussi
abondants près de son confluent avec la Fraser.
Rivière Chilacco. — Dans certaines berges près de son embou-
chure, huit ou neuf parcelles peuvent être obtenues par plat.
Une petite quantité d'or lourd a été trouvée dans une crique
latérale par l'un des hommes attachés à l'exploration du chemin
de fer Canadien du Pacifique en 1876.
Rivière Chilcotin. — On dit qu'il a été trouvé une certaine
quantité d'or près de l'embouchure de cette rivière.
Rivière du Pont. — Or trouvé en gros morceaux, pesant parfois
un ou deux onces, et offrant d'excellentes mines sur dix milles de
son embouchure en la remontant. On dit qu'une pépite valait
RAPt»ORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 165
$300. La rivière a été examinée jusqu'à sa source dans les
premiers temps, et bien que Ton ait trouvé de Tor dans plusieurs
ruisseaux, il n'y en avait pas assez pour justifier des travaux
d'exploitation à cette époque.
Rivière LilloueL — Se jette dans le lac Harrison. On a trouvé
un peu d'or ici en différents endroits sur les portages vers
Lillouet.
Rivière Thompson du Sud, — On peut trouver des parcelles
(couleurs), dit-on, dans tous les cours d'eau qui tombent dans
cette rivière.
Rivière Thovipson du Nord, — Parcelles trouvées sur tout son par-
cours, et à la crique de Louis, à trente milles de son embouchure,
du côté sud, on a trouvé de l'or en quantité payante.
Rivière Tranquille. — Tombe dans le lac Kamloops, du côté
nord. Or lourd et léger obtenu ici ; environ soixante Chinois y
travaillaient l'été dernier et y faisaient assez bien ; on dit qu'elle
donnait un demi-once par jour à l'embouchure.
Crique des Ecossais (Scotch creek). — Se jette dans le lac Shuswap
du côté nord. On y trouvait de l'or grossier il y a quelques
années.
Grande rivière Thompson. — Or lourd trouvé dans cette rivière
jusqu'à Nicommen, où Ton croit que le premier or en quantité
payante a été trouvé dans la Colombie-Britannique. Cette région
est principalement exploitée par les .Sauvages, qui, m'assure-t-on,
en ont tiré plusieurs milliers de piastres dans les années particu-
lièrement favorables.
Rivière Anderson, — On a trouvé de l'or lourd, dans un temps, à
dix milles de son embouchure, mais pas assez pour être profitable.
Rivière Coquihalla, — Plus ou moins d'or lourd sur tout le cours
de cette rivière.
Rivière Nicola, — " Or en paillettes " trouvé sur environ dix-huit
milles de son embouchure.
Rivière Bonaparte, — On a un peu miné sur un tributaire à Test
de Clinton, mais sans résultats encourageants.
Crique du Chapeau (Hat creek). — On a trouvé de petites quan-
tités d'or ici.
Rivière de la Mouche-à-Cheval (Horse-Fly river). — Bonnes
"perspectives" ici, et en 1876 il y est venu beaucoup de mineurs,
mais sans grands résultats.
Rivière Skagit. — Parcelles trouvées en plusieurs endroits en
1858, mais pas d'indices favorables.
Rivière Similkameen, — Or trouvé en parcelles aiguës et non
166 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
lavées à l'embouchure, en 1853, par le parti du capitaine
McLennan. Dans le canoti près du 49e parallèle, on a obtenu une
quantité d'or considérable en 1858-59-60; le plus gros morceau
pesait $22.50. Cette région, bientôt abandonnée par les blancs, a
été exploitée pendant des années par les Chinois.
Rivière Okanagan, — Dépôts épars trouvés en 1859-60, mais
bientôt abandonnés, peut-être autant à cause du manque d'eau
que pour toute autre raison. Les mineurs disent que l'on trouve
de la " couleur " dans tous les cours d'eau qui se jettent dans
cette vallée.
Crique de la Mission. — Se jette dans le lac Okanagan du côté
est ; a donné, à un endroit situé à cinq milles et demi de son
embouchure, de l'or fin et grossier qui rendait $18.50 à l'essai ; a
produit pendant un certain temps de deux ou trois onces à $2 ou
$3 par jour. On trouve de la "couleur" jusqu'à huit ou dix
milles de là.
Crique de la Roche^ (Rock creek). — Commence à l'est du lac
Osoyoos et se jette dans la rivière de la Chaudière (Keitle river) \
à un mille de son embouchure, elle a bien payé, rapportant parfois
jusqu'à $100 par jour, mais généralement d'un à deux onces.
Quelques-uns des bancs ont aussi été assez avantageux, donnant
dans un cas un demi-once par jour et par homme durant la saison
des opérations. Le terrain le plus riche se trouvait à l'endroit où
la crique traverse une lisière de roche schisteuse tendre ; en la
remontant, on trouva le terrain très mou et profond.
Crique de la Frontière {Boundary creek). — Se jette dans la rivière
Chaudière du côté est. On a trouvé de l'or très lourd ici, et on y
a fait beaucoup de recherches, mais l'or était trop " épaillé " pour
être profitable.
Rivière de la Chaudière ou Nehoialpitkwa. — " Couleurs " et petites
quantités d'or trouvées en différentes localités sur la rivière et
ses tributaires.
Crique Seymour, Burrard Inlet, — On a trouvé un peu d'or ici ;
mais les travaux ont été abandonnés à cause de l'eau et du sable
mouvant.
Crique Prospect. — Bras est de la rivière Homathco, en haut du
lac Tatlayoco. Or fin trouvé ici par les hommes de l'exploration
du C. F. C. P., 1875.
Rivière Homathco Injérieure. — " Couleurs " obtenues en diffé-
rents endroits.
Autres rivières venant de la chaîne des Cascades, — Les renseigue-
RAPPDftT PAR M. GEORGE M. DAWSON.
167
ments manquent pour la plupart, mais il est probable qu'on peut
obtenir la couleur, au moins, dans toutes.
Crique du lac Kelly. — M. Foster me dit que Ton a trouvé, près
de Clinton, des spécimens de quartz qui ont donné, à Tessai,
$25.12 d'or et $3.14 d'argent par tonne.
Ile de Vancouver.
Rivière aux Sangsues (Leech river), — Cette rivière s'est trouvée
aurifère sur quatre ou cinq milles de sa longueur, là où elle suit
une lisière d'ardoises. On estime qu'il en a été tiré pour $100,000,
mais il ne s'y fait plus rien. Le terrain riche a été trouvé dans le
lit de la rivière modt^rne, et on le suppose épuisé, ou bien que ce
qui en reste est trop dispersé pour être exploité avantageusement.
Des bancs d'alluvion et de ciment pourraient peut-être donner
d'assez bons résultats en les exploitant par la méthode hydrau-
lique.
Rivière Sooke. — (En bas de son confluent avec la rivière aux
Sangsues.) — On n'y a trouvé que de l'or fin, provenant probable-
ment des ardoises de la rivière aux Sangsues.
Ruisseau Goldstream. — Court le long dos ardoises de la rivière
aux Sangsues, plus loin à l'est ; on y a trouvé la couleur de l'or,
mais pas en quantité profitable.
Rivière Jordan, — On y a trouvé de petites quantités d'or.
Rivière Nanaïmo. — A attiré l'attention en 1877, mais ne paraît
pas avoir payé les explorateurs.
Autres localités sur Vile Vancouver. — Bonnes couleurs trouvées
par l'expédition d'exploration de l'ile de Vancouver sur un cours
d'eau qui se jette dans le lac Cowitchen, sur des rivières qui
tombent dans Barclay Sound, du côté sud, et dans des ruisseaux
tributaires du lac Puntledge, près de Comox.
Iles de la Reine-Charlotte. — Quartz aurifère trouvé au havre de
Mitchell, lat. 52^ 25'. Quelque travail fait en 1853, mais le filou
semble s'être perdu.
Houille et Lignite.
Ile de Vancouver.
Nanaïmo, — Houille bitumineuse, exploitée depuis nombre
d'années. Décrite dans les pages précédentes.
Comox, — Houille bitumineuse, actuellement ej;ploitée,
168 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA-
Quatsino. — Houille bitumineuse.
Havre du Castor {Beaver harbour)^près du fort Rupert. — Houille
bitumineuse.
Tête du canal Alberyii. — Houille bitumineuse.
Côté nord de la Baie de Cowitchen. — Petits fragments d'anthra-
cite dans le grès. De plus gros spécimens ont été apportés de
rintérieur.
Iles de la Reine- Charlotte,
Coiogitz, — Anthracite ; décrit plus haut.
Côté sud du canal Skidegate. — Les SauA^ages disent qu'il s'y
trouve de l'anthracite,
Masset. — (Extrémité nord des îles.) — Des échantillons d'anihra-
cite en ont été rapportés.
Colombie-Britannique, terre ferme.
Voisinage de Langley, et autres localités près de la Basse-Fraser.
— On connaît de la houille bitumineuse, mais en veines minces
seulement. Probablement dans des lits tertiaires inférieurs.
Rivière Chilliwack. — A cinq milles de la Fraser. Houille bitu-
mineuse d'une qualité remarquablement bonne, mais dont la
puissance et le mode d'existence restent inconnus.
Coal Harbour, Burrard Inlet. — H y a ici et ailleurs, dans les
terres basses de l'embouchure de la Fraser, du lignite en veines
minces. Probablement dans la partie supérieure de la formation
tertiaire.
Confluent des rivières Nicola et a F Eau-Froide, — Houille bitumi-
neuse. Tertiaire. Décrite plus haut.
Rivière à VEau-Froide. — Houille bitumineuse, de la même
formation que la dernière, en plusieurs endroits.
Rivière Thompson du Nord. — (Quarante-cinq milles en amont de
Kamloops). — Houille bitumineuse de bonne qualité en veines
minces.
Voisinage de Lillouet. — On dit avoir trouvé de la houille bitu-
mineuse. Puissance ou position des veines inconnues.
Crique de Dix-Milles ou de Guichon. — Se jette dans la rivière
Nicola du côté nord. Lignite de bonne qualité. Puissance de la
veine inconnue.
Fourche sud de la rivière Similkameen. — (En amont de l'embou-
chure de la Passyton ou Pasayten). — Lignite dans un grès
micaqé»
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 169
Fourche sud de la rivière Similkameen. — (A quatre milles en
amont de la Fourche de la Vermillon). — Lignite. Voir Eapport
de 1876-77.
Fourche nord de la Similkameen, — (A trois milles en amont de
la Fourche de la Vermillon.) — Lignite, de sept pieds d'épaisseur,
avec une division schisteuse de trois pouces. Voir Rapport de
1877-78.
Comptoir de Boyd ou Cold-Spring. — Crique Lightning. Lit de
lignite, six à dix pieds d'épaisseur; assez bonne qualité.
Rivière Fraser, — Entre Soda-Greek et le fort George, et à
Quesnel. — Veines de lignite fréquemment vues; celle de Quesnel
de maigre qualité.
Rivière de VOurs. — (Près de la traverse de la ligne du chemin
de fer C. P., lat. 54^.) — Rapport de houille ; M. E. Dewdney dit
que la veine a dix-huit pouces et est couverte par l'eau lorsque
la rivière est haute ; en la calcinant, elle a laissé une cendre
pierreuse dure. Crétacée ?
Rivières de la Paix et aux Pins. — Lits de houille bitumineuse
(mésozoïque) ; décrite dans le rapport de M. Selwyn pour
1875-76.
Rivière aux Panais. — Fragments transportés de lignite, indi-
quant un bassin de roches de l'âge des lignites.
Rivière Néchacco Inférieure. — A l'est du lac Fraser. On ne
connaît que du lignite de transport.
Rivière Néchacco Supérieure. — Au sud-ouest du lac Fraser. Lits
de lignite connus en plusieurs endroits.
Rivière à V Eau-Noire, — Lignites de transport aux canons supé-
rieur et inférieur, et dans les parties intermédiaires de la rivière.
Rivière Chilacco. — On ne connaît que du lignite de transport.
Rivière Nazco. — Lignite de transport trouvé près de la montagne
de Cendrillon (Cinderella).
Ruisseau Pun-chi-as-ko. — (Se jette dans la Tai-a-taesli). — Lignite
de bonne qualité, d'au moins quatre pieds d'épaisseur ; base
cachée par l'eau.
District de Nasse-Skeena. — On dit que la rivière Skeena traverse
une grande formation houillère, avec lits de houille de trois à
trente-cinq pieds de puissance, d'après le major Downie. (Ce peut,
néanmoins, n'être que du lignite»)
170 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Fer.
Ile Texada, — Fer oxydulé (magnétito), décrit plus haut.
Ile près du groupe Walker^ passage de la Goélette^ Détroit de la
Rei fie- Charlotte. — Exceptioimellemont riche ; 71.57 pour cent de
fer.
Région CTitre la rivière Jordan et la rivière aux Sangsues, I. V. —
J'ai vu un échantillon de fer oxydulé avec grains d'épidote,
venant d'ici.
Route charretière de Yale à Caribou. — llavin à un demi-mille en
bas de Nicommen. On dit qu'il y a une veine de fer oxydulé de
huit pieds d'épaisseur.
KnighCs Inlet. — A un mille en remontant la rivière, à la tête de
Vinlet ; à 1,200 pieds sur la montagne, côté gauche.
Près du Détroit de Sei/mour. — Six milles à l'ouest de la baie de
Menzies, I. V. — On rapporte qu'il s'y trouve du fer.
Entrée de River s Inlet. — Côté ouest de Fitz-Hugh Sound ;
minerai de fer.
Baie S.-E. du cap Commi^rell, I. V. — Rapport de minerai de fer.
Montagne de Fer, rivière à VEau-Froide. — Minerai de fer spécu-
laire ; connu seulement en veines comparativement minces.
Cherry Blvff, lac Kamloops. — Fer oxydulé, en grosses veines
irrégulières. Voir Rapport 1877-78.
Baynes' Sound, Comox, I.V. — Minerai de fer argileux en
quantité considérable associé à la houille. dDeux échantillons,
essayés par M. Hotlinann, ont donné 36.83 et 29.78 pour cent,
respectivement, de fer métallique.
Cowgitz, Iles de la Reine-Charlotte. — Fer argileux associé aux
roches houillères, suivant M. Richardson.
Argent.
Pic d'Argent, près de Hope. — Mines Eiareka et Victoria, ou Van
Bremer ; les veines traversent probablement des roches crétacées
ou jurassiques, et se sont trouvées riches. Décrites plus haut.
Autres localités, près de Hope. — On connaît des gîtes qui renfer-
ment de l'argent en plus ou moins grande quantité, dans deux
autres localités au moins. Roche encaissante, probablement un
granit.
Crique du Cerisier {Cherry). — Riche minerai d'argent ; mais les
recherches des gîtes ne sont pas encore complètes, et on n' as
constaté si les veines étaient a'^sez larges ou régulières pour être
profitables.
RAPPORT PAR M. GEORGE M. DAWSON. 171
Crique Vital, Ominéca. — Fragments roulés ou plus ou moins
anguleux d'amalgame argentifère trouvés en grande abondance
en exploitant les placers. Le spécimen analysé contenait 88.30
poar cent d'argent.
Rivière Similkameen, — Près de la jonction des Fourches Nord et
Sud. Petites quantités d'argent natif trouvées dans les placers
d'or.
Riricre Similkameen. — Où elle passe au sud, mais parallèlement
au 49e parallèle ; traverse des roches contenant de nombreux
petits filets de galène qui " donnent facilement un grain d'argent."
Crique de la Mission, — Se jette dans le lac Okanagan du côté
est. Argent natif trouvé quelquefois avec l'or.
Rivière Francis. — Au-dessus de son confluent avec la Dease,
dans Cassiar. Galène argentifère. Un gros échantillon de mine-
rai a été envoyé pour être essayé, mais je n'ai pas su quel en avait
été le résultat.
Crique du Quartz, Cassiar, — Il existe ici une veine qui a donné,
à l'essai, plus de $200 par tonne.
Cuivre.
Localité entre Jarvis In/et et Hoice's Sound — Minerai de cuivre
pourpre (bornite), et pyrite de cuivre, avec mica et quartz. Grosses
et riches masses apportées comme spécimens, lilatrice de granit.
KnighCs Inlet. — Minerai semblable au précédent ; très riche
dans les spécimens pris à la main, mais je crois qu'on ne l'a pas
encore trouvé en quantité.
Entrée de Howe's Sound. — (A trois milles au nord du phare de
la Pointe Atkinson.) — Pyrite de cuivre ; on y a fait beaucoup de
recherches à une certaine époque, mais elles sont maintenant
abandonnées.
Détroit de Sansome. — Pyrite de cuivre. On a fait quelques
travaux, mais ils sont maintenant abandonnés. Le gîte suit pro-
bablement les plans de clivage.
Côte d deux milles à Veit de Ventrée du havre de Sooke. — Puits
creusé à 120 pieds, au prix de $80,000, maintenant abandonné. Le
minerai paraît être principalement de la pyrite de fer. Paillettes
de cuivre natif trouvées dans les joints des roches trappéennes.
Côté sud-ouest du canal de Dean, — Spécimens de gangue, avec
cuivre jaune et pourpre, recueillis par M. Horetzky.
Tête de Kitemat Inlet. — Petit gîte de galène, et sulfure d? cuivre
jaune observé par M. Richardson,
172 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Rivière Thompson, à six milles en bas du Pont de Spencer. — M.
Murray m'a donné un petit fragment de riche minerai de cuivre
pourpre, trouvé détaché, venant d'ici.
Rivière Thompson, à neuf milles en bas du Pont de Spencer. — Un
fragment grossier de cuivre natif, pesant plusieurs onces, a été
trouvé ici.
Rivière Fraser, environ trente milles en amont du fort George. —
Morceau de cuivre natif, pesant plusieurs livres, trouvé détaché.
Chemin de wagon de Bâtes ou maison du lôOe mille. — Morceau de
cuivre natif, pesant quinze livres, trouvé près d'ici.
Rivière Fraser, à dix milles en bas de Lillouet. — Petits morceaux
de cuivre natif dans les placers d'or.
Rivière Quesnel, près des Fourches. — Plus d'une demi-tonne de
cuivre natif trouvée pendant les lavages de l'or, expédiée d'ici il
y a quelques années.
Ile au Cuivre, lac Shuswap. — Lit de schiste talqueux ou nacreux
imprégné de pyrite de cuivre. Voir Rapi^ort de 1877-78.
Crique du Cîiivre, lac Kamloops, — Veines avec minerai de cuivre
pourpre ; on dit aussi que les Sauvages se procuraient du cuivre
natif dans ces environs autrefois.
Ile Moresby, îles de la Reine-Charlotte. — On a trouvé du cuivre
et fait des frais pour rechercher les gîtes ; aujourd'hui aban-
donnée.
Petite île en face du Port Frédéric, îles de la Reine- Char lotte, — Le
capitaine Stuart, de la Compagnie de la Baie d'Hudson, rapporte
qu'il s'y trouve du minerai de cuivre.
Rivière Homathco. — Beaucoup de spécimens de gangue, renfer-
mant de la pyrite de cuivre et un peu de cuivre pourpre, ont été
apportés de cette rivière. Pas explorée.
Des traces et de petites veines décolorées par le minerai de
cuivre ont été trouvées en plusieurs endroits dans des roches de
différents âges.
Autres Minéraux.
Platine. — Trouvé en paillettes avec Tor sur la rivière Simil-
kameen.
Platine, — En fines paillettes, avec de Tor sur la rivière Tran-
quille, lac Kamloops.
Platine. — Sur la rivière Fraser, à dix milles en bas de Lillouet ;
paillettes très fines de platine trouvées avec l'or.
RAPPORT PAtl M. GEORGE M. DAWSON. 173
Antimoine et Arsenic. — (Pyrite arsenicale?) Spécimens apportés
par des Sauvages an capitaine Stnart, probablement de Knmme-
shaw, îles de la Eeine-Charlotte.
Anlivioine. — (Stibnite.) — Petit lac Shuswap. Voir Eapport de
1877-78.
Pyrite de fer, — Spécimens de pyrites massives, que Ton dit
exister en grande quantité, apportés de l'île au Cuivre, Barclay
Sound.
Plombagine, — Echantillons de plombagine obtenus par l'expé-
dition d'exploration de Tîle Vancouver dans la région située au
nord-est du Port San- Juan.
Nickel. — Sable nickélifère obtenu dans les lavages d'or sur la
rivière Fraser, composé de fer oxydulé et de grains pyriteux
attirés par l'aimant, qui consistent en oxydes de fer et de nickel,
(J. Blake, M.D., Proc. Acad. Sci. Cal, V., p. 200.)
Molyhdénite, — Echantillon apporté de la partie supérieure de
la rivière Cowitchen i)ar M. W. Eobertson.
Molybdénite, — En association avec le minerai de cuivre dans la
localité entre Jarvis Inlet et Howe's Sound.
Cinnahre. — Spécimen obtenu par M. Tiedmann sur la rivière
Homathco.
Cinnabre et Mercure natif. — Un fragment détaché de minerai
très riche, trouvé presque vis-à-vis Clinton, sur le côté ouest de
la Fraser.
Plomb. — On rapporte qu'il y a une grosse veine de galène sur
la crique des Ecossais, à environ douze milles du lac Shuswap.
Plomb. — Spécimens de galène recueillis par M. Tiedmann sur
la Basse-Chilcotin.
Il se rencontre aussi avec l'or et l'argent en veines dans
Caribou, Ominéca, Cassiar, etc., avec de l'argent à la crique du
Cerisier, et en petites quantités dans beaucoup d'auires localités.
NOTES
SUR QUELQUES FOSSILES JURASSIQUES RECUEILLIS
PAR
M. G. M. DAWSON,
DANS LA
CHAINE DE LA COTE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE,
PAU
J. F. WHITEAVES, M. S. Ci.,
PALÉONTOLOGISTE DE LA COMMISSION.
Les fossiles qui font le sujet du rapport préliminaire actuel ont
été récoltés dans trois localités, dont les plus éloignées ne sont
pas séparées par plus de huft milles Tune de l'autre. Le très grand
nombre des spécimens proviennent de la rive gauche de la rivière
Iltasyouco, à quatre milles en amont de son confluent avec la
rivière Dean ou au Saumon; deux proviennent de la chute de
riltasyouco, à trois milles en bas de la localité en dernier lieu
mentionnée, et le reste du lac Sigutlat. La rivière Iltasyouco est
un cours d'environ six milles de longueur, qui part du lac Sigutlat
pour se jeter dans la rivière au Saumon. La collection comprend
vingt-sept espèces de mollusques et une d'annélide. A très peu
d'exceptions près, tous ces fossiles sont imparfaits et mal con-
servés, en sorte que leur position générique même est parfois
douteuse. Les ammonites en particulier ne sont presque toutes
que de simples fragments. Ci-suit une liste provisoire des espèces,
avec de courtes descriptions de celles qui paraissent nouvelles, et
quelques observations critiques sur d'autres.
1. Terebratvia ? — Coquille (ou plutôt empreinte) comprimée,
très légèrement convexe; contour oval ou subovale; longueur
plus grande que la largeur dans toutes les phases de sa crois-
sance ; épaisseur en travers des valves fermées à peu près égale
^APPORT Par m. J. F WHitEAVES. 175
à la moitié de sa largeuB ; pas de pli médian ou de sinus. La
forme varie chez différents individus, la longueur maximum
étant presque toujours en avant du milieu ; mais un spécimen est
plus large à une petite distance de la ligne de charnière et un peu
acuminé en avant. Deux coquilles rendues à moitié de leur
grosseur sont ovalement orbiculaires et pas plus longues que
larges, mais les autres sont beaucoup plus allongées. Crochet de
la valve ventrale courbé en dedans (mais pas tout à fait assez
dans l'empreinte pour cacher complètement le deltidium ou le
crochet de la valve dorsale) ; obliquement et concavement
tronquée ; foramen passablement grand ; côtes latérales distinctes.
Valve dorsale avec une ligne imprimée ou un sillon au centre,
qui s'étend presque jusqu'à moitié du bord antérieur, et indique
la position et la forme du septum médian ; de chaque côté de
cette ligne il y a une seule (?) cicatrice musculaire divergente, à
peu près de la même longueur. La forme des cicatrices est
subspatulée ou ovalaire elliptique, mais elles commencent toutes
deux comme une simple ligne imprimée. Surface marquée de
stries ou replis concentriques grossiers, éloignés. Lac Sigutlat
et rivière Iltasyouco ; abondante.
La seule Térébratule jusqu'ici trouvée dans des roches que
l'on sait être d'âge jurassique dans l'Amérique du Nord, est
décrite et figurée par Meek, quoique sans nom spécifique, dans le
premier volume de la " Paléontologie de la Californie." Elle a
été obtenue sur le versant occidental de la Sierra-Nevada, et
paraît être distincte de l'espèce actuelle, car elle a une forme plus
globulaire et un court repli médian et un sinus. Il y a une téré-
bratule ovalaire, allongée, dans les roches houillères des îles de
la Eeine-Charlotte, dans des lits qui peuvent être jurassiques ;
mais de jeunes spécimens de cette dernière localité sont beaucoup
plus larges que longs, ce qui n'est pas le cas chez aucun de ceux
récoltés par M. Dawson. En l'absence de toute connaissance du
test de cette espèce, il est très difficile, et de fait presque impos-
sible de la séparer par quelque caractère tranché de quelques
térébratules européennes, comme la T. ovoïdes, Sowerby, et T,
jmnctata, Sowerby (y compris la T. subpunctata), telles que décrites
et figurées par Davidson, et surtout de la première de celles-ci.
2. Gryphœa calceola, var. Nebrascensis, Meek et Hayden ; Rivière
Iltasyouco. — Une valve convexe typique et caractéristique, dont
le test est conservé, et qui montre les marques de surface internes
et externes ; aussi, un spécimen exfolié, dont les deux valves
sont en place, et quelques empreintes.
176 ÈXPLORATtON GEOLOGIQUE DU CANADA.
3. C amplonectes (?) extenuatus, Meek et Haydeii. — Une em*
preînte de la valve coin^exe d'un petit Peigne provenant de la
rivière Iltasyouco, exactement semblable an spocimon dont une
gravure est donnée sous ce nom dans la planche III (fîg. G) de la
" Paléontologie du Haut-Missouri." Les marques de surface du
C. extenuatus sont inconnues, de même que la fornïfe de ses
oreillettes, et sa position générique est aussi fort problématique,
quoique son aspect soit plutôt celui d'une Syncyclonema que d'un
Camptonectes, Des empreintes de la valve plate d*un Peigne
mince, comprimé, sont assez fréquentes sur la rivière Iltasyouco,
dans les porphyrites, qui peut appartenir à la même espèce. Ces
empreintes ressemblent d'une manière frappante à celles de la S//-
ncychnema Meekiana des îles de la Eeiue-Charlotte, quant à la con-
dition dans laquelle ce fossile est le plus habituellement trouvé,
mais on sait que l'extérieur du test de la valve convexe de la S-
Meekiana est croisé de stries et de nœuds serrés.
4. Lima duplicata^ Sowerby, (Esp). — Deux valves gauches d'une
Lime, toutes deux du lac Sigutlat, qui, si elles ne sont pas iden-
tiques à la Plagiostoma duplicata de la " Conchologie Minérale,"
y ressemblent beaucoup par la forme, et aussi, autant qu'on a pu
le constater jusqu'à présent, sous le rapport des ornements. L'un
des spécimens a le test en partie exfolié; dans l'autre, la coquille
est considérablement décomposée, mais les striures primitives de
sa surface sont fortement imprimées sur une partie de la roche
qui a été enlevée du spécimen et qui eu enveloppait d'abord
presque tout un côté. La sculpture paraît consister en vingt-
huit côtes aiguës, anguleuses, rayonnantes, chacune desquelles
alterne avec une simple ligne fine et soulevée, exactement comme
dans la L. dvplicata.
Dans le Journal Trimestriel de la Société Géologique de
Londres, année 18G6 (vol. XXII, p. 82), M. Tawney a décrit une
coquille dont la forme et le genre d'ornementation étaient très
semblables à celle-ci, provenant du lias inférieur de la
Galles du Sud, sous le nom de Lima subduplicata. Cependant,
M. Charles Moore, dans un essai sur les ** Déi)ôts secondaires
anormaux," publié l'année suivante dans le journal de la même
société, place la L. subduplicata comme étant synonyme de L.
duplicata à la page 609, quoique à la page 530 du même journal
on la dit être identique à la L. dentata de Terquem, que l'on
admet être distincte de la L, duplicata. Il peut donc se faire que
plus d'une espèce a été confondue sous ce nom, mais si tel n'est
HaPPORT par m. J. F. \VIIlTEAVi:s. 177
pas le cas, il y a fort peu de mollusques mésozoiques, si même il
y en a, qui ait eu une plus longue durée que la L. duplicata.
D'abord décrite comme existant dans Toolithe coralline du
Yorkshire, elle est abondante dans le corn-brash, le marbre
calcaire appelé forest-rnarble^ la grande oolithe et Toolithe inférieure
de plusieurs parties de l'Angleterre, comme je puis l'attester par
mes propres observations faites sur les lieux. Munster dit qu'on
la trouve dans le lias de T Allemagne associée à la Rhr/nchonefia
rimosa^ et Goldfuss la mentionne comme se rencontrant dans
l'oolithe inférieure du Hanovre et du Brunswick. Elle est comprise
par le Rév. P. B. Brodie dans une liste de fossiles du lias inférieur
près de Wells (Somerset), et par M. C. Moore dans des listes
d'espèces provenant de la même formation dans les Galles du
Sud et de différentes autres localités dans le Somersetshire, dans
la zone de V Ammonites Buckhindi.
5. Inoceramus (?) — Chute de la rivière Iltasyouco. Un
fragment seulement d'une espèce, avec larges replis concentriques
arrondis. M. Dawson a fait un croquis du spécimen tel qu'il se
trouvait d'abord dans la roche, et à en juger par ce croquis, la
coquille parait ressembler beaucoup à Vlnoreramifs venn^tus de
Sowerby, du lias anglais.
6. Eumicrotis curta (?) Meek et Hayden. — Rivière Iltasyouco.
Deux valves droites imparfaites, toutes deux marquées de lignes
soulevées distinctes. Presque certainement identique à la Monotis
substriata de Munster, comme le pense Meek. Stolickza a démontré
que le nom générique qui lui a été donné par Beyrich, Pseudo-
monotis, est antérieur de deux ans à celui de Meek, Eumicrotis^
en sorte que le nom de cette coquille doit probablement être
écrit Pseudomonotis substriata^ Munster, esp.
7. Pteroperna (?) — Deux spécimens d'une espèce de Ptero-
perna lisse, oblique et allongée ; avec une aile postérieure longue
et profondément émarginée, tous les deux provenant de la rivière
Iltasyouco ; probablement nouvelle à la science, mais pas en assez
bon état pour être convenablement caractérisée.
8. Pinna subcancelfata, n. esp. — Coquille médiocrement couA'exe,
en forme de coin, allongée ; carrément tronquée en arrière, ou à
peu près ; ligne de charnière droite ; marge ventrale aussi droite
sur la plus grande partie de sa longueur, mais arrondie à sa
jonction avec le bout postérieur. Surface marquée de replis
5 concentriques grossiers, irrégulièrement et inégalement disposés,
lesquels, dans les deux tiers supérieurs de la coquille, sont croisés
par environ dix-huit lignes soulevées, rayonnantes, mais presque
N
178 ÊXnoHAÎIOÎV GÉOLOGIQUE DÛ CANADA.
longitudinales. Le degré de convexité des valves ne peut être
précisément défini, car le seul spécimen obtenu jusqu'ici est
déformé par la pression. Chute de la rivière lltasyouco. TJn
individu solitaire, avec les deux valves in situ. Les crochets sont
brisés, mais la sculpture des deux côtés du fossile est bien
distincte. Ce n'est peut-être qu'une variété de Pinna Hartmanni,
Zieten, dont elle difiere en ce qu'elle est plus carrément
tronquée à l'extrémité ovale, et en ce qu'elle n'a de côtes rayon-
nantes que sur les deux tiers supérieurs de la coquille.
9. Modiola formasa, Meek et Hayden. — Un très bon spécimen
du lac Sigutlat. Très rapprochée de la M. cancellata, Goldfuss.
10. Modiola pertenuis, Meek et Hayden. — Trois valves gauches
d'une petite Modiola lisse (deux de la rivière lltasyouco, et l'autre
du lac Sigutlat), dont l'une paraît être une coquille déformée,
mais passablement typique, de M. pertenuis, tandis que les deux
autres ne sont probablement qu'une variété courte et large de la
même espèce. Il n'est pas facile de voir comment la M. perlenuis
peut être distinguée de lailf. w/m/na, Sowerby, du lias européen,
telle que figurée et décrite dans la Conchologie Minérale et par
Q-oldfuss.
11. Grammantadon inornatus^ Meek et Hayden. — Rivière lltas-
youco, deux valves uniques. Paraît être très rapprochée de VArca
lineata de Goldfuss, du lias d'Allemagne.
12. Grammatofion (?) Illasyoucoensis, n. esp. — Coquille médiocre-
ment convexe, mais légèrement déprimée près du milieu, en
dessous ; très inéquilatérale ; bout antérieur court, étroit et obtusé-
ment pointu; bout postérieur allongé, s'élargissant graduellement
en-dessus et en-dessous ; presque carrément tronquée à son extré-
mité. Ligne de charnière droite, remontant graduellement en
arrière des crochets, et descendant ensuite en avant d'une manière
assez abrupte. Crochets larges, déprimés, courbés en dedans et
en avant, situés très près de l'extrémité antérieure, mais pas tout
à fait terminaux. Valve droite (la seule connue) avec indices d'une
ou deux dents linéaires allongées, postérieures, placées parallèle- j
ment à la ligne de charnière, et d'au moins trois dents antérieures
obliquement transverses. Surface marquée de stries rayonnantes
serrées, ramassées et extrêmement fines, à peine visibles à l'œil j
nu, et qui s'oblitèrent presque entièrement dans la partie posté- j
rieure mal définie. j
Eivière lltasyouco, un seul spécimen de la valve droite, dont la
moitié postérieure inférieure est brisée. La ligne palléale et les j
impressions musculaires ne sont pas visibles, et les caractères de '
%
ftAλPORT PAR M. J. F WHITEAVtS. 1 7î1
la charnière ne sont qu'imparfaitement montrés, en sorte qu'il est
douteux si cette coquille est un Orammaiodon ou un vrai Macrodon,
13. Cucullœa (?) esp. indét. -Une petite espèce, assez ventrue,
subrhomboïdale, avec crochets courbés en dedans, proéminents,
presque au centre. Une carène obtuse court des crochets à la base,
et sépare une area postérieure obliquement aplatie du corps prin-
cipal de la coquille. La surface est marquée de stries soulevées,
resserrées, qui sont croisées par des lignes rayonnantes un peu
plus éloignées.
14. Yoldia (ou Corbis), esp. indét. — Une valve unique d'une
petite coquille de la rivière Iltasyouco, sans aucun vestige des
dents de charnière ni des caractères de l'intérieur. Le contour dii
spécimen ressemble remarquablement à celui de la Nucula speciosa.
Munster, du muschelkalk de l'Allemagne, qui est probablement
une Yoldia ou une Portlandia^ mais elle est également semblable
pour la forme à la Corbis uniformis, Phillips, du lias du Yorkshire.
Ce n'est pas une Tancredia, à mon avis, quoique son contour ne
soit pas beaucoup différent de celui d'un fossile douteusement
rapporté à ce genre par Meek et Hayden, sous le nom de T,
inœquilateralis ; mais cette dernière espèce aune coquille beaucoup
plus aplatie, et elle est plus anguleuse à la jonction de la ligne
de charnière avec son extrémité postérieure.
15. Trigonia JJawsoni ^ noxiY. esp. — Coquille légèrement con-
vexe, comprimée ; contour ovoïde subtrigonal ; extrémité anté-
rieure très courte, largement arrondie, comme l'est aussi le rebord
ventral ; crochets élevés, recourbés, antérieurs, subterminaux ;
ligne de charnière descendant concavement en arrière des
crochets ; extrémité du bout postérieur assez allongée, obliquement
tronquée. Surface du corps principal de la coquille marquée
d'environ douze côtes courbées, noduleuses, qui toutes com-
mencent au rebord de l'area postérieure. Les cinq les plus
rapprochées des crochets se courbent par en bas et se terminent
à l'extrémité antérieure. Celles du milieu, quoique courbées,
sont presque transverses et se terminent au centre du rebord
ventral, tandis que les trois dernières inclinent décidément en
arrière. La partie postérieure est caractérisée par des stries
soulevées, serrées, transversales, régulièrement disposées et con-
tinues, ou par des plis grossjers, irréguliers et brisés ou angulai-
rement ployés, courts et transverses. Rivière Iltasyouco et lac
Sigutlat; fréquente et bien conservée. C'est une espèce bien
tranchée et caractéristique, que j'éprouve beaucoup de plaisir à
nommer d'après celui qui l'a découverte, M. G. M. Daw^son.
180 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Il semblerait que la T. Dawsoni se rencontre aussi dans les
roches jurassiques des versants occidentaux de la Sierra-N évada,
car à la page 49 du premier volume de la Paléontologie de la
Californie, après avoir décrit la Trigonia pandicosta de cette
localité, M. Meek dit: — " Il y a dans la collection des fragments
de deux autres espèces de ce genre. L'une de celles-ci est
beaucoup plus grosse que celle qui vient d*être décrite, et ses
côtes sont distinctement noduleuses. Cependant, elles ne sont
pas angulairement infléchies, mais graduellement recourbées en
avant."
16. Asiarte ventricosa^ Meek. — Rivière Iltasyouco. Trois ou
quatre spécimens assez mal conservés, dont on ne peut voir
qu'imparfaitement les caractères spécifiques, et dont ridentifi-
cation est, en conséquence, assez incertaine. Ils Avarient considé-
rablement sous le rapport de la forme, deux d'entre eux étant un
peu plus longs que larges; dans les autres, la longueur et la
largeur sont à peu près égales. Le rebord palléal du test est
distinctement crénelé.
17. Astarte fragilis, Meek et Hayden. — Un spécimen mal con-
servé d'une Aslarle, provenant de la rivière Iltasyouco, qui, bien
que beaucoup plus grande que le type d'A.fragilis du Dakota, et
plus convexe sur la partie postérieure du bord de la charnière,
est probablement rapportable à cette espèce.
18. Pleurowya subeUiptica^ Meek et Hayden. — Six ou sept
échantillons d'une Pleuromya allongée, presque lisse, provenaiit
de la rivière Iltasyouco, qui, bien que très variables sous le
rapport de la forme, concordent assez bien, en somme, avec la
description faite par Meek et Hayden du Myacites suheUipticvs
des Black-Hills, beaucoup plus, en réalité, qu'ils ne s'accordent
avec les figures de cette espèce. On dit que le M. subelliptic2fs
est très semblable, pour la forme et les ornements, à la Panopœa
peregrina, d'Orbigny, trouvée dans les couches oxfordiennes de
la Russie, et il en est ainsi de quelques Pleuromyœ de la rivière
Iltasyouco, mais ces dernières, au moins sous le rapport de la
forme, sont également semblables à quelques spécimens de P.
Terquemetty Buvignier, tels que figurés par Agassiz sous le nom
de P. tenmstriata.msàH dans cette coquille, les stries concentriques
sont beaucoup plus nombreuses et pjus régulièrement disposées
qu'elles ne le sont dans les spécimens récoltés par M. Dawson.
19. Pleuromya umoîiides, Rœmer, esp. — Six empreintes d'une
Pleuromya à côtes (dont une du lac Sigutlat et les autres de la
rivière Iltasyouco), qui a été soigneusement comparée avec les
RAPPORT PAR M. J. F. WHITEAVES. 181
descriptions et les figures données par Goldfass et Agassiz de
Pespèce du lias d'Europe ci-dessus mentionnée, et qui ne paraît
pas pouvoir en être séparée même comme variété locale. Le
spécimen du lac Sigutlat et trois de ceux de la rivière Iltas-
youco sont très déformés, et leur forme primitive a été considéra-
blement modifiée par la pression, mais deux de ceux de cette
dernière localité paraissent avoir conservé leur forme normale.
La Pleuromya Carlottensis, des iles de la Eeine-Charlotte, a une
coquille plus courte, plus haute et plus ventrue; ses crochets
sont plus élevés et se courbent en avant aussi bien qu'en dedans ;
son extrémité postérieure est aussi plus acuminée. La V.Carlottensis
est peut-être synonyme de la P, A/duini, Biigt. (esp.) du terrain
jurassique européen.
20. Planorbis twlernus, Meek et Hayden. — En cassant un gros
morceau de porphyrite de la rivière Iltasyouco qui conte-
nait une valve de Grammatodon inornatus et un moule de la
coquille que Ton supposait être rapportable à la Pleuromya unio-
nides.y^i eu la bonne fortune d'obtenir un spécimen très parfait
de cette coquille, in situ^ dans l'un des fragments. Le Planorbis
veteryms, et trois ou quatre autres espèces de coquilles d'eau
douce, ont été trouvés d'abord dans des morceaux de roche
détachés à la base des Black-Hills, dans le Dakota, et l!on avait
jusqu'ici quelque doute sur le véritable horizon géologique
de ces fossiles. Ecrivant en 1864, M. Meek disait: — "Il est
possible que ce soient des espèces tertiaires, mais elles différent
de toutes celles que nous avons vues dans les roches de cet âge
au Nord-Ouest. Ce n'est que provisoirement que nous les
rangeons avec les fossiles jurassiques." Le fait d'avoir trouvé ce
P. veternvs en place, associé à des fossiles qui sont presque indu-
bitablement jurassiques, rend son âge passablement certain et
confirme les conclusions de M. Meek d'une manière frappante.
M. Moore a décrit une autre espèce de Planorbe (P. Mendipensis)^
provenant de la veine de plomp liassique de Charter-House, dans
les collines Mendip du Somerset, dans des roches d'horizon géo-
logique fort semblable.
21. Stephanoceras Humphrei/sianum, Sowerby, espèce. — Lac
Sigutlat, un spécimen, la seule ammonite passablement parfaite
de la collection. Le professeur A. Hyatt, à qui toutes les ammo-
nites ont été envoyées pour qu'il en fît l'examen, dit de ce
fossile : — " S'il eût été trouvé en Europe, on l'eût rapporté sans
hésitation à cette espèce polymorphe et identifié avec ses formes
typiques."
182 EXPLORATION GEOLOGIQUE DU CANADA.
22. Stephanoceras Braikenridgii (?) Sowerby, esp. — Rivière Ilta-
syouco. Deux petits fragments. " Ce sont de très intéressants frag-
ments, qui ont tous les caractères des formes mûres de la Steph,
Braikenridgii^ mais il faut y mettre un point d'interrogation, parce
que les caractères de leur jeunesse ne sont pas visibles." — Hyatt.
23. Stephanoceras ' (?) — Sept fragments d'une petite Stepha-
noceras, de la rivière Iltasyouco, que le professeur Hyatt a compa-
rés avec les spécimens européens, et il déclare que la première est
intimement alliée à la S, Gervtllei (Ammonites Gervillei, Sowerby,)
et à la S. platystomum, Reinecke (esp.), mais ajoute que les jeunes
ressemblent plutôt au premier état de la S. macrocephalum ou S.
Herveyi. La spire pénultième est à côtes assez fines, et la surface
extérieure de la loge du corps est assez lisse, au moins dans le
moule ; l'ombilic ne se montre pas distinctement, mais il a dû
être excessivement petit. La forme de la lèvre est indiquée
jusqu'à un certain point par une rainure obliquement transversale,
légèrement flexueuse, incisée, qui incline en avant à partir de
l'ombilic et qui se prolonge en une espèce de pointe émoussée,
en forme de crochet, en passant au-dessus de la périphérie.
24. Perisphinctes anceps ? Eeinecke, esp. — Rivière Iltasyouco.
Un fragment solitaire qui, d'après le professeur Hyatt, " a les
côtes abdominales particulières et les épines en bouton du P.
anceps. L'abdomen peut avoir été sillonné, et, dans ce cas, l'iden-
tification ci-dessus pourrait être donnée sans point d'interro-
gation."
25. Belemnites (?) — Sept ou huit spécimens imparfaits de
Bélemnite avec une garde excessivement mince, à côtes parallèles.
Ils sont tous dans un si mauvais état de conservation qu'il serait
à peu près impossible d'essayer d'en identifier l'espèce, ou de la
décrire avec une exactitude suffisante si elle est nouvelle. Au
commencement du phragmacôme, le plus gros échantillon ne
mesure pas tout à fait trois lignes de diamètre, tandis que plusieurs
spécimens tiendraient à Taise dans le tuyau d'une paille de blé.
La surface de tous les échantillons est tellement usée qu'il est
impossible de dire s'il y avait un sillon médian ou apical, ou s'il
n'y en avait pas du tout. Rivière Iltasyouco.
26. Belemnites (?) Dans la même localité que la coquille
précédente, et associées avec elle, on a trouvé des parties de ce qui
paraît être une autre espèce de Bélemnite, ou du moins un individu
d'une variété différente, mais malheureusement, elles rie sont pas
en meilleur état de conservation. La garde, quoique allongée et
de forme étroitement cylindrique, est beaucoup plus épaisse et
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18i EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Modiola (Volsella) formosa.
" " perlenuis.
Grammatodon inornatus.
Astarte fragilis,
Plettromi/a subelliptica,
Platiorbis veternus.
Il semblerait donc que la mer de l'époque jurassique a autre-
fois couvert une grande étendue de pays, probablement continue,
sur la partie occidentale (au moins) de ce continent, et nous avons
de fortes raisons pour supposer que les faunes marines des
périodes triassique et crétacée ne s'étendaient pas sur un moins
vaste espace. On sait que le trias supérieur s*étend depuis
Mexico, par la Californie et le Nevada, jusqu'à la Colombie-
Britannique, et le Monotis subcircularis, Gabb, l'un de ses fossiles
les plus caractéristiques, a été récemment trouvé dans la partie
nord de Tile de Vancouver ; on l'a aussi trouvé sur la terre ferme
de la Colombie-Britannique, à quelques milles de la Pointe-aux-
Fossiles, sur la rivière de la Paix, et sur le haut de la rivière aux
Pins, à l'est des montagnes.*
Deux espèces de fossiles, qui ont d'abord été décrites des roches
crétacées du Texas, ont été trouvées par M. Selwyn dans des
dépôts du même âge sur le haut de la rivière de la Paix, et parmi
les grandes collections de fossiles crétacés obtenus par M.
Eichardson de l'île Vancouver et des îles voisines, il y en a plu-
sieurs espèces qui se retrouvent aussi au Texas, dans le Nébraska
ou le New-Jersey. A en juger par ces faits et d'autres circon-
stances semblables, il semble très probable que presque toute
l'Amérique du Nord doit avoir été submergée lors du dépôt
de la dernière partie du terrain crétacé. L'on a même supposé
que vers la fin de la période mésozoïque, les Montagnes-
Eocheuses formaient une barrière terrestre entre les deux océans,
chacun desquels était habité par une faune locale distincte, mais
cette hypothèse n'est pas supportée par les faits connus actuelle-
ment, et l'existence de roches crétacées à de très grandes éléva-
tions, tant dans la chaîne des Cascades que dans les Montagnes-
Rocheuses, prouve que quelques-uns des pics les plus altiers de
ces deux chaînes de montagnes doivent leur élévation à des
mouvements de date post-crétacée.
* Celte dernière localité est représentée par des fobsiles récollés pour M. Dawsoii
par M. J. Hunier, de l'exploration du chemin de fer.
RAPPORT PAR M. J. K. WHITEAVES. 185
On trouve aussi la Trigonia Dawsoni et VAstarte ventricosa, de
lu rivière Iltasyoueo, dans les roches jurassiques du versant
occidental des montagnes du Nevada ; et il est possible qu'il n'y
ait aucune solution physique ou géologique entre la chaîne de la
côte de la Colombie-Britannique et les Sierra Nevada. M. G-abb
a fait remarquer que les fossiles jurassiques du Nevada sont
probablement de l'âge du lias, et quelques-uns des lamellibranches
de riltasyouco, comme on l'a déjà dit, se distinguent à peine des
espèces du lias européen. D'un autre côté, les quelques ammo-
nites récoltées par M. Dawson, autant que des spécimens très
fragmentaires permettent d'en juger, paraissent être, pour la plu-
part, d'espèces identiques à celles de l'oolithe inférieure de l'Angle-
terre^ bien que l'une d'entre elles, que l'on a rapportée avec doute
au Perisphinctcs anceps, peut indiquer un horizon aussi élevé que
l'argile d'Oxford ou le coral rag. En somme, cependant, la
l>reuve, telle que nous l'avons, est en faveur de la supposition
que ces fossiles de la Colombie-Britannique appartiennent à la
partie inférieure plutôt qu'à la supérieure du terrain jurassique.
RAPPORT
SUR LES
TEKBAINS nOUILLERS de NANAIMO, COMOX, COWITCHEN,
BUEEARD INLET et SOOKE,
COLOMBIE-BRITANNIQUE,
PAR
M. JAMES RICHARDSON,
ADRESSÉ A
ALFRED R. C. SELWYN, M.S.R., M.S.G.,
DIRECTEUR DE LA COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
conTpH^dans ^^ présentant ce rapport sur les roches aurifères de l'île de
•e rapport. Vancouvcr (dont il est question à la page 5 de votre rapport
sommaire de 1875-76), je dois dire que les études faites durant
Tété de 1878, * et aussi durant Tété de 1874, f ont été réunies
au travail fait en 1875, et que les résultats en ont été consignés
dans une carte faite à Téchelle de deux milles au pouce, dont une
réduction accompagne le présent rapport, t
de?a Végîôn Daus le rapport de 1871-72 sur les terrains houillers de la côte
rue^de v^® orientale de Tile de Vancouver, il était dit, à la page 75, que
parmi ces gisements il semblait y avoir " une synclinale étroite
qui s'étend du voisinage du cap Mudge, au nord-ouest, jusqu'à
quinze milles de Victoria, au sud-est, sur un parcours d'environ
130 milles; " et aussi, à la page 76, que " le côté nord-est de cette
synclinale se trouve au-dessous des eaux de la baie de Q-éorgie et
est borné par des roches cristallines dont le point de départ
semble être dans les îles Lasqueti, Texada et autres, et sur le
continent au-delà, tandis que du côté sud-ouest la synclinale
occupe, le long de l'île Vancouver, une bande bornée par une
couver.
• Rapport «les opérations, 1873-74, pages 12I-1Î3.
t Rapport des opérations, 1874-75, pages 90, 91.
t Les directions, dans tout le Qours de ce rapport, sQnt données d'après le méridien
vrai.
i^-U
RAPPORT PAR M. JAMES RICHARDSON. 187
chaîne de montagnes très escarpées de la série cristalline, qui est
parallèle à la côte." Cette synclinale ainsi généralement définie
est divisée en deux bassins secondaires, séparés Tun de Vautre
par des roches cristallines dans le voisinage du havre de Nanoose,
dont celui du nord-ouest est désigné sous le nom de région de
Comox, et celui du sud-est sous le nom de région de Nanaïmo. ^
La partie plus particulièrement décrite dans le rapport deR^^gion
^^ ^ ^ , décrite dans
18 < 2-73 est bornée au sud-ouest par la chaîne dos montagnes de|e^ra^rt de
Beaufort, au nord-est par le détroit de Géorgie, et elle s*étend
depuis le havre de Comox jusqu a une douzaine de milles à
Touest et à environ trente milles au sud-est, en comprenant les
îles Denman et Hornby. Par suite de la différence de caractère
qui existe entre les régions de Comox et de Nanaïmo, j'ai cru
qu'il valait mieux les décrire séparément.
LA RÉGION D3 COMOX.
La partie de cette région qui sera décrite en premier lieu est Bomee do la
, o ^ MT région de
bornée au sud-ouest par l'extrémité sud-est de la chaîne desComox.
montagnes de Beaufort, et plus loin au sud-est par les monts
Mark, Wesley et autres, qui s'élèvent à des hauteurs de 2,530 à
5,420 pieds. Au nord-est, elle est bornée par le détroit de Gréorgie»
qui s'étend depuis la rivière aux Sables, au nord-ouest, jusqu'à la
baie du Nord-Ouest, au sud-est, distance d'environ trente-six
milles.
Des mesurâmes sur cette liffne de côté ont été faits partie eni^ignesmc. u-
récs dans
1872 et partie en 1873 f depuis la rivière aux Sables jusqu'à la cette ^^«lon-
baie Profonde, vis-à-vis l'extrémité sud-est de l'île Denman; à
partir de là, la côte a été examinée sans mesurages jusqu'aux
G-rande et Petite rivières Qualicum. Depuis cette dernière, des
mesurages ont été faits jusqu'à la rivière à l'Anglais, et la côte a
été examinée à partir de cet endroit jusqu'à labaie du Nord-Ouest
sans mesurages.
Des mesurages ont aussi été faits en remontant un cours d'eau
qui se jette dans le détroit de Baynes, un peu à l'est de la baie
de Fanny, ou à deux milles et demi au sud-est de la rivière aux
Sables ; puis en remontant la rivière Donaldson, qui se jette dans
le môme détroit à une couple de milles plus à l'est, et aussi en
remontant un petit ruisseau qui se trouve à mi-chemin entre cette
dernière et la baie Profonde. Les mesurages faits ensuite au sud-
• Rapport (le 1871-72, pages 80, 81.
t Voir Rapport 'Je 1872-73, page 40, et Rapport de 1873-74, page m,
nispoaltio
générale d
lacoQpe,
tSti EXPLORATION GÉO:.OG1QUK DU CANADA.
est Tout été Bur le sentier d'Alberni et la Petite rivière Qaalicum,
tandie que plus loin encore, l'on a remonté la rivière sur nue
distance d'environ sixà sept milles; mais par suite deladifficultû
que l'on éprouvait à se frayer un passage à travers les taillis épais
qui bordent la rivière, et comme les seuls affleurements de roches
se trouvaient dans le lit de la rivière, il fallut la remonter en
marchant dans une eau claire et froide d'un à quatre pieds de
profondeur, et nous n'avons pu faire de mesurages. Le seul autre
cours d'eau qui ait été examiné sur une courte distance en le
remontant, se jette dans le détroit de Géorgie à environ cinq
milles au sud-est de la Petite Qualicum.
Les deux grandes îles, Texada et Lasqueti, appartiennent
véritablement à cette région, ainsi qu'un certain nombre de plus
petites au nord-est et ,'iu snd-ouest de cette dernière.
Les renseignements obtenus dans les affleurements observés
pendant ces examens, dans les cours d'eau et sur la côte et les
îles, sont assez maigres, et sans les nombreuses coupes bien délinies
que nous offrent les cours d'eau plu.s loin au nord-ouest, ainsi que
les îles Denman et Ilornby (voir rapport de 1872-73), nous n'aurions
que peu de données qui pussent nous permettre d'en déterminer
la structure. Néanmoins, en réunissant les connaissances déjà
obtenues avec les faits maintenant en notre possession, j'espère
pouvoir en luire une description passablement exacte.
Dans le rapport de 1872-73, à la page 60, les différents groupes,
avec leur puissance constatée, ont été définis comme suit, eu ordre
ascendant : —
B— Sohisics i
C— Coiiglomcr
D.— Scliistes H
B. — Congloirii'r
F.— Sl^llîsl.■s SI
G. — Conglmii''!'
Division A. — Assises homllires produrlives.
Dans le même rapport, il a été donné huit coupes dei
houillères productives, la plus occidentale étant sur la rivière de
' Brown, tributaire de la Puntledge. Cette coupe donne une
puissance totale de 739 pieds 6 pouces, avec neuf veines de houille,
variant en épaisseur de six pouces à sept pieds, mais la veine de
Rapport par w. james richardson. 189
sopt pieds n'est pas constante. L'épaisseur totale de la houille est
d'environ seize pieds cinq pouces. La coupe suivante a été prise sur
la Puntledge, mais les détails n'en sont pas bien vus, et aucune des
veines de houille n'y affleure. A environ deux milles trois quarts de
la décharge du lac Puntledge, dans une direction S. 48^ E., se trouve
la coupe N^ 3, au daim de la mine Union, dans une falaise presque
perpendiculaire. La puissance totale vue dans la falaise est de
122 pieds, avec onze veines de houille d'un à dix pieds d'épaisseur^
et une puissance totale de vingt-neuf pieds trois pouces. * La
coupe N® 4 est à vingt-neuf chaînes au nord-ouest du N^ 3 ; elle
a une puissance totale de cent quinze pieds six pouces, et renferme
trois veines de houille, qui ont respectivement, en ordre ascen.
dant, quatre pieds six pouces, deux pieds, et trois pieds ; cette
coupe peut être entièrement ou en partie une continuation de la
coupe N^ 3.
Une ligne courant S. 38^ E., à partir de la coupe No. 3, longue
de deux milles et un tiers, atteint la rivière Trent, où l'on a
obtenu les détails de la coupe N^ 5. Ici, la puissance totale est
de 710 pieds 7 pouces, avec treize veines de houille, dont l'épais-
seur varie de deux pouces à quatre pieds. La prochaine localité
où les assises ont été rencontrées sur le pendage est la crique
Bradley, affluent de la Trent, la distance étant d'environ un mille
de cette dernière au sud-est. On l'a appelée coupe N^ 6. Mais
comme le plongement était très irrégulier et qu'il se trouvait
de grands intervalles cachés, il a été difficile d'en évaluer la
puissance. La houille observée se rencontre en quatre veines de
huit pouces à trois pieds deux pouces d'épaisseur.
Le dernier endroit examiné a été à la mine du détroit découpe a la
Baynes, sur la rivière aux Sables (coupe N^ 7). Cette mine estBaynoK
située à environ cinq milles et demi au S. 53^ E. de la base de la
coupe N^ 6, sur la crique Bradley. La coupe comprend 220 pieds
10 pouces, et renferme deux veines de houille, respectivement de
5 pieds 10 pouces et 6 pieds, et aussi un lit de six pieds d'épais-
seur, qui consiste en grande partie de schiste noir carbonifère,
monirant des empreintes de plantes; mais il renferme aussi des
couches de bonne houille de deux à huit pouces d'épaisseur.
En quelques endroits la plus grande partie du lit se compose
de veines de houille minces. Dans le rapport en dernier lieu
mentionné, il est dit (page 50) qu'il se trouve une faille qui divise
■ Voir xapjïort do 1872-73, pages 44 et 45.
190
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
R >ches vOes
L,i\-ti de la
haie de
Fiinny.
veine de
houille.
les assises, et que le pendage de cette faille est S. 62^ E < 38°.
Da côté est de la faille, qui parait être un relèvement, il y a une
épaisseur de 146 pieds d'assises (coupe N^ 8), qui plongent sous
les schistes de la division B. La mine de houille du détroit de
Baynes est située à deux milles trois quarts franc ouest de rembou-
chure de la rivière aux Sables, qui se jette dans la baie de Fanny;
et, comme je l'ai déjà dit, c'est l'affleurement le plus éloigné au
sud-est des assises houillères productives décrites dans le rapport
de 1872-73.
La première localité, sur la continuation des assises au sud-est,
où Ton a pu obtenir quelques faits, est dans une direction S. 52^ E.
de la base de la coupe N^ 7, à trois milles et quart de distance
et à environ deux milles à angle droit de la côte, dans la gorge
d'un ruisseau qui n'a pas de nom, déjà mentionné comme se
jetant dans le détroit de Baynes, un peu à l'est de la baie de
Fanny. Dans cette gorge profonde, à travers laquelle le ruisseau
se rend jusqu'à la côte, l'on trouve les lits énumérés ci-dessous,
reposant sur une roche dioritique brun -grisâtre. Immédiait^/ient
superposée à la diorite se trouve une veine de houille à eny^*3n
cinquante pieds au-dessus du lit du ruisseau, mais par suite av sa
position inaccessible et des débris environnants, son épaisb ^ur
n'a pas pu être constatée. Elle ne paraissait pas, cependant, avoir
moins de deux pieds, quoiqu'elle puisse être beaucoup plus
puissante. Le plongement des grès qui la recouvrent est N. 8*^
E < 12^. Vu l'escarpement des berges et la rapidité du courant,
il a été impossible d'atteindre le lit du ruisseau au-dessous de
l'affleurement de houille, sur une distance de douze chaînes et
demi. Le plongement est ensuite N. 33^ < 23^ ; et à deux chaînes
plus bas, il y a une seconde veine de houille d'une épaisseur d'un
pied et demi à deux pieds. Une troisième veine, de trois pouces
d'épaisseur, se rencontre à seize chaînes plus loin ; et à quatorze
chaînes encore plus bas, les roches cessent d'être découvertes.
Par suite de la fausse stratification dominante et de la difficulté
d'atteindre les affleurements dans le lit du ruisseau, il a été
presque impossible de constater exactement le plongement, mais
il paraissait être, en moyenne, à peu près N. 35^ E. < 9^. D'ai^rès
ces données, la coupe suivante serait assez exacte quant à la
puissance totale, mais comme il y avait beaucoup d'intervalles
cachés, l'on peut raisonnablement supposer que nous n'avons vvi
que quelques-unes des veines de houille.
RAPPÔftT PAR M. JAMES RtCttARDSÔN. 191
PDS. pcs. Coupe.
Nouille 2 0
Grès gris-brundtre, en lits de deux à quatre pieds, avec
lits interstraliflés de schiste noir tendre 28G 0
Houille 1 6
Grès gris-brun, semblable au précédent 308 0
Houille 0 3
Grès, semblable au précédent 176 0
, 773 9
En allouant soixante-treize pieds pour la pente de la rivière, nous Largeur
occupée par
arrivons dans cette coupe à une épaisseur presque égale à celle des les assises
^ ^ X- ^ o productives.
coupes que l'on rencontre plus loin vers le nord-ouest, sur les
rivières Trent et de Brown, et Ton peut en conséquence présumer
que presque toutes les assises productives y sont comprises, et
qu'elle est immédiatement suivie par les schistes plus tendres,
mais ici cachés, de la division B. Si tel est le cas, toute la largeur
de la r^i vision A, à angle droit du péndage, est d'un peu plus
qu'r ' . lemi-mille en travers des assises, et en y ajoutant les schistes
ie la li vision B, elle s'étendrait jusqu'à environ un mille de la
côte. .
A deux milles de la base de la coupe ci-dessus, sur une ligne coupe sur la
rivière
courant S. 38^ E., il y a un cours d'eau considérable, dont j'ai Donaidson.
déjà parlé, qui se jette dans la rivière Donaldson à moins d'un
demi-mille d'une anse peu profonde du détroit de Baynes, et
quoique les roches de la formation cristalline, composées pour la
plupart de diorite cristalline compacte, aient été observées,
s'élevant du terrain bas en des falaises altières et rugueuses, il n'est
que raisonnable de supposer que la base des assises houillères
n'est pas éloignée ; car, en suivant la même direction S. 38° E., sur
une distance d'un peu plus de deux milles, dans un ruisseau qui
se trouve à un mille trois quarts de la côte, à la tête de la baie
Profonde, l'on voit des grès qui reposent sur une diorit panachée
d'un vert foncé, avec de petites géodes de quartz blanc. Ces grès,
qui reposent probablement à la base des assises houillères, ont
une largeur de quarante-sept chaînes à angle droit de leur
direction. Sur cette distance, les eaux du ruisseau les croisent
dans une étroite et profonde ravine, dont le fond et les côtés sont
tellement encombrés de broussailles et d'arbres abattus, que les
iétails des assises sont loin d'être bien exposés, et on n'y voit
lucune des veines de houille. Ici le plongement moyen paraît être
i peu près N. 30^ E. <: 7® — ce qui donnerait, pour quarante-sept
192 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
chaînes, une puissance de 130 pieds. En supposant quo ceci soi!
la base des assises houillères productives, et que le même plonge-
ment N. 30° E. <: 7^ se prolonge à travers les assises sur une
distance d'un mille et cinq douxièmes de la base, nous aurion.*^
une épaisseur de 924 pieds. En déduisant 200 pour la pente df
la surface, sur cette distance, il resterait 724 comme puissance
totale. Ceci s'accorde de très près avec la puissance de la formation
dans d'autres localit^*s au nord-ouest des assises houillères produc-
tives ici, et indiquerait que la position du sommet des assises
productives se trouve à environ quarante-sept chîûnes ausud-ouosl
^ de la côte, à l'extrémité occidentale de la baie Profonde.
Roches X douze milles et demi de l'extrémité occidentale de la bai(
oxpos^os sur
QVaViium. Profonde, une ligne courant S. 65^ E. atteint l'embouchure de h
Petite livière Qualicum déjà mentionnée. Sur cette distance
nous n'avons rencontré aucun affleurement soit sur la côte, soi
dans l'intérieur. La rivière Qualicum, qui se jette dans le détroi
de Géorgie à sept milles et demi à l'est du point ci-dessus design» ;
de la baie Profonde, et à cinq milles à l'ouest de la Petite Qualicum
ne montre aucun affleurement de roches jusqu'à moins d'u}
mille du lac Horne, distance d'environ quatre milles et demi î*
angle droit de la côte. Ici, un lit de roche dioritique foncée
presque noire, traverse la rivière, en formant une chute perper
diculaire de soixante à soixante-dix pieds. Cette roche est Suivit
plus haut, presque exclusivement par un calcaire cristallin
tandis que plus bas, vers le détroit de Gréorgie, on ne rencontra
aucun indice de roche houillère, le lit de la rivière étant creusé f
travers des dépôts de gravier et de sable. Le sentier d'Albern
quitte la côte à environ un quart de mille à l'est de la rivièn
Qualicum, et il court, sur une distance de près de cinq milles
presque parallèlement à celle-ci sur un terrain formé de gravie,
et de sable semblable à celui que l'on voit sur les bords de h
rivière.
conpcRuria A cuvirou dcux milles en remontant la Petite Qualicum, l'oi
Petite
(iuiiiiciim. voit les lits les plus bas de cette division sur une ligne courant i
angle droit de la côte. Aucune des roches cristallines n'y affleure
et la seule preuve de leur existence est le grand nombre de bloci
détachés qui pavent le lit de la rivière sur une distance de deu5
à trois milles au-dessus des lits les plus bas des assises houillère
productives qui affleurent. Ces dernières se composent ici d<
schistes noirs tendres, interstratifiés de quelques lits de grèî
légèrement calcarifère gris, en couches de deux à quatre pouce^
d'épaisseur. Le plongement est d'abord N. < 10°, et l'angle change.
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194 EXPLORATION GEOLOGIQUE hV CANADA.
loin à l*est, en approchant de la tête de la baie du Nord-Ouest,
des strates de même nature plongent N. 12^ 0. < 7^, et parais-
sent appuyer leurs tranches sur* la roche cristalline qui forme
la pointe de la Langue (Tongue Point), du côté nord-est de la
baie. Dans toute cette épaisseur, qui est ici d'un peu plus de
cent pieds, l'on rencontre d'obscures feuilles de plantes et du bois
fossile, ainsi que des coquilles fossiles qui n'ont pas été observées
au nord-ouest, bien qu'il sera démontré qu'elles caractérisent la
base des assises houillères productives du bassin de Nanaïmo.
Fossiles. Parmi les fossiles les plus caractéristiques récoltés ici, sont des
Ammonites complexus, var. Suciaensis, A. Breweri, Inoceramus undu-
latoplicatus, CucuUœa truncata, Axinœa Veatchii, Trigonia Evansl,
et Astarie Conradiana.
Roches près En Commençant à l'extrême bout de la pointe de la Lan'gue, il
de la pointe ^ .
de la Langrue. y a euvirou viugt pieds de grès semblables à ceux que l'on voit
sur la rive de la baie, vis-à-vis. Ils occupent ici la côte sur une
distance de près d'un demi-mille. Quelques-uns des lits sont
remplis de fossiles comme ceux signalés plus haut, mais trop bri-
sés pour valoir la peine d'être récoltés.
Ces lits reposent sur de plus anciennes roches, dont ils remplis-
sent les cavités et qui sont ici très disloquées, de même que sur
une certaine distance le long de la côte, et consistent en lits gris-
verdâtre, finement lamelles, compactes, interstatifiés de grès gris-
bleuâtre. Dans quelques-uns des creux de ces roches, des masses
de roches épidotiques et chloritiques, sous forme de cailloux
empâtés dans le grès, sont nombreuses. La plus grosse d'entre
elles mesurait vingt-six pieds de longueur, douze pieds de lar-
geur, et de cinq à sept pieds de hauteur ; elle ne pèse probable-
ment pas loin de 150 tonneaux.
Occurrence Les faits Qu'il m'a été possible de constater dans les différents
probable de -^ *^
^uuies^entre affleurements que l'on rencontre depuis la rivière aux Sables, au
fa baie du* ^* uord-oucst, jusqu'à la baie du Nord-Ouest au sud-est, — distance
Nord-Ouest. ^^ treiite-six milles, comme je l'ai déjà dit, — sont assez maigres,
quoiqu'il ne .puisse y avoir aucun doute que nous ayons dans cette
distance la continuation des assises houillères productives entre
les rivières de Brown et aux Sables, où l'on voit des veines de
houille exploitable dans des coupes qui montrent chaque lit. Il
ne peut donc guère être supposé que dans leur prolongement
vers le sud-est jusqu'à la baie du Nord-Ouest, les veines de bonne
houille exploitable soient complètement absentes. De fait, il me
semble qu'on peut raisonnablement s'attendre à les rencontrer.
Cependant, vu le petit nombre de coupes mal découvertes qui s'y
ves
Rapport par m. james richardson. ti)ô
trouvent, comparativement à celles du nord-ouest, le seul moyeu
pratique de constater la valeur réelle de cette lisière comparative-
ment longue d'assises productives, serait de faire des sondages
ou d'y pratiquer un puits.
La puissance de ces assises a déjà plusieurs fois été donnée ™j^;^*/,\^*
comme étant d'un peu plus de 700 pieds, et en consultant la carte, producuvl
l'on verra facilement où se trouve le sommet de la formation, **® *''^'"*^*-
excepté où elle passe sous le détroit. En soudant n'importe où
sur cette ligne, il faudrait traverser plus de 700 pieds d'assises
avant d'arriver à la base, et quoique l'on trouve des veines de
houille vers le sommet, celles qui sont exploitables ont jusqu'ici
été trouvées dans la moitié inférieure de cette épaisseur, en sorte
que, généralement parlant, un puits ou un trou de sonde creusé
quelque part entre le sommet et la base n'aurait à traverser que
la moitié de l'épaisseur, ou un peu plus de tSSO pieds. Dans le
cas où l'on creuserait des puits ou des trous de sonde, l'on pour-
rait se servir des pouvoirs d'eau qu'offrent plusieurs des rivières
ou ruisseaux de cette région.
Division B. — Schistes Inférieurs.
Le seul affleurement de cette division que l'on voie sur la côte Affleure-
se trouve dans une espèce de presqu'île à l'est de la baie des^hu^s^
Fanny, en face du détroit de Baynes. Elle s'étend à l'est surpris de là
une distance d'un peu plus d'un demi-mille. Les lits se com-i*^a»»y-
posent ici d'une série de schistes argileux noir-brunâtre, interstra-
tifiés par intervalles de grès gris tendres et arénacés, en couches
d'un à six pouces d'épaisseur, dont le plongement général est N.
33° à 350 E. < 5° à 20°. Cet affleurement, comme on le verra
en consultant la carte, se trouve un peu plus haut que le faîte de
la division A. Les seuls autres affleurements que l'on rencontre
dans le bassin de Comox ont déjà été décrits dans le rapport de
1872-73 (page 61), la plus grande partie de cette division se
trouvant ou cachée par des dépôts superficiels, ou par les eaux du
détroit de Géorgie.
Les divisions de C. D. E. F. et G. ne sont pas visibles dans le Existence
bassin de Comox, dans les limites de l'examen de cette année, *- a g.
mais elles ont toutes été décrites comme se trouvant sur les îb»s
Denman et Hornby, * et elles occupent sans doute une largeur
considérable sous les eaux du détroit de Géorgie.
Voir Uapport do IS72-73, pages 54 à 73.
m
EXPLORATION GÉOLOGIQUE ÙV CANADA.
Lambeaux
détachés.
Rochefi
houillères
sur rile
Lasqueti.
Sur IMle
Texada.
Il se trouve quelques lambeaux détachés, dont il n'a pas encore
été parlé, qui paraissent appartenir à la division A et que Ton
voit sur les îles Lasqueti, Texada et autres petites îles. Le plus
méridional est sur Tîle Sangster, à environ un mille au sud de la
pointe de Youug, île Lasqueti. Il est entièrement composé de
grès et de conglomérat, ce dernier étant en grande partie formé
de galets roulés de quartzite blanche, jaune et brunâtre, variant
d'un demi-pouce à quinze pouces de diamètre, ainsi que d'autres
galets roulés de roches dioritiques. Les galets sont empâtés dans
une matrice de grès brun-verdâtre. Sur l'île Lasqueti, au nord-
ouest de la pointe de Toung, des roches semblables bordent la
rive sur une distance d'environ trois quarts de mille. Je n'ai pu
constater l'attitude des roches dans aucun de ces affleurements.
Sur la côte, au nord de la . Fausse-Baie {False Bay), sur Pile
Lasqueti, une lisière étroite longe la rive et se prolonge au nord-
est sur plus d'un mille, et vis-à-vis, sur la plus grande des îles
Plates [Fiat isïands), des lits qui paraissent être les mémos
occupent une étroite lisière du côté est. Ces lits sont composés
de grès calcarifère gris, en couches de deux pouces à un pied
d'épaisseur, et ils renferment de nombreux fossiles obscurs.
Du côté nord-est de l'île Lasqueti, à environ un mille de son
extrême pointe, une petite île qui se trouve dans une baie, ainsi
qu'une étroite lisière sur la rive en face de cette dernière, reposant
sur les roches dioritiques qui entourent la baie, consistent en lits
de grès calcarifères semblables à tous égards à ceux que Ton voit
au nord de la Fausse-Baie.
L'affleurement le plus septentrional se trouve dans la baie de
Grillies, sur le côté sud-ouest de l'île Texada. Autour de cette
baie, des lits de grès gris arrivent à la surface, interstatifiés dans
un endroit de schiste argilo-arénacé noir et gris, contenant de
nombreuses feuilles de plantes et ressemblant, sous ce rapport, à
la base des assises houllères productives. Dans le rapport de
1872-73, page 59, il est démontré que la formation à l'est de la baie
de la Tribune est le centre d'un bassin entièrement occupé par
la division G (conglomérats supérieurs). A ce propos, il y est
aussi dit " qu'il ne serait pas extravagant de supposer que l'élévation
des assises sur le côté nord-est de ce bassin ressemblerait à
Télévation au sud-ouest, sur le côté de Comox du détroit de
G-éorgie, et qu'il existerait, sur les deux côtés de l'axe anticlinal,
une largeur égale de la formation houillère." Si tel est le cas, les
assises s'étendent sous le détroit de Géorgie jusque près du
voisinage des roches cristallines du rivage de l'île Texada.
RAPPORT PAR M. JAMES RICHARDSON. 197
A en juger par ce que Ton voit dans la baie de Gillies, il n'y a
guère de doute que les lits y sont véritablement Taffleurement
des assises houillères productives du côté nord-est du bassin. La
coupe N® 1 démontre quelle serait la disposition des assises.
Elle commence sur le ruisseau, à une couple de milles au sud-
ouest de la baie Profonde, à la base des assises houillères productives
du côté sud-ouest du bassin, et court N. 45^ 30' E., à travers le
détroit de Baynes, Tile Denman,le canal Lambert et Tîle Hornby,
distance de près de dix milles; de là, N. 31^ 30' E. jusqu'à la baie
de Gillies, longueur de douze milles de plus, jusqu'à la base des
assises houillères productives du côté nord-est du bassin.
RÉGION HOUILLÈRE DE NANAIMO.
Cette région, ainsi que je l'ai déjà dit, est séparée de celle de Lambeaux
Comox, au nord-ouest, par des roches cristallines dans le voisinage entre le*
v' répons de
du havre de Nanoose, bien qu'il y ait deux lambeaux intermé- g^^ai^o et
diaires, l'un à la tête du havre de Nanoose, et un autre sous forme
d'une étroite lisière, qui plonge vers la mer et s'étend à environ
un demi-mille à l'ouest de la pointe Blunden et à peu près quatre
milles et demi à l'est. La limite de la région de Nanaïmo au umites de la
nord-ouest se trouverait dans la baie du Départ, où, sur le côté Nanaïmo.
nord-ouest, l'on voit les assises houillères productives qui s'appuient
contre les roches cristallines ; et de là elles s'avancent à l'intérieur
et à l'ouest sur une distance de près de cinq milles; puis, tournant
au sud-ouest sur un parcours de six milles à peu près, elles sont
bornées par les roches cristallines, qu'elles recouvrent, du mont
Benson, ou Wake-Siah, qui s'élève au sud-ouest à une hauteur de
3,373 pieds au-dessus de la mer. De là, deux ondulations ramènent
la base au sud et à l'ouest, en tournant le flanc sud-est du mont
Benson, à l'ouest de la partie de la rivière Nanaïmo qui se dirige
vers le sud. De là, elles suivent une ligne passablement droite
S. 59° E. jusqu'à la baie du Fer-à-Cheval, à un mille au-delà de
laquelle elles quittent l'île Vancouver et atteignent, en suivant
la même direction, l'île de la Source-Saline, à l'ouest de la baie
du Yésuve. Les assises se dirigent ensuite au sud-est sur une
distance d'environ cinq milles et demi. A partir de cet endroit,
les roches sont dérangées par des ondulations qui ramènent la
base vers le nord-est, du côté sud-ouest du havre du Gange, à
environ deux milles au sud-est de son entrée. Plus loin au sud-
est, les lits inférieurs sont pour la plupart cachés sous les eaux ;
mais vis-à-vis les îles du Canal et au nord-ouest, on les voit qui
(98 EXPLORATION GÉOLOGIQUE OU CANADA.
recouvrent les roches cristaHines et en remplissent les creux. A
partir d'ici, la base est probablement bous l'eau jusqu'au-dftlà dn
côté sud-ouest des îles de Pender et Saturne, mais reparaît sur
les îles Sucia, dans le territoire de Tfashington, probablement à
l'extrémité sud-onest d'une synclinale. Celle-ci se dirige S. 59" E.
de l'extrémité nord-eet, à soixante et un milles à l'ouest de la
baie du Départ. La limite nord-est du bassin doit se trouver
SOUS les eaux du détroit de Géorgie et s'étend probablement sous
les batturos qui se trouvent à l'embouchure de la rivière Fraser,
Outre le bassin principal, il y en a un autre plus petit (que l'on
peut appeler la région de Cowitchen) au sud-ouest, et qui en est
séparé par des roches cristallines. La limite nord-ouest de ce
bassin secondaire se trouve à un peu moins de six milles à l'ouest
de la baie des Erables {Maple bai/), dans Somenos, où la base
repose sur les roches cristallines du mont Prévost, qui s'élève au
nord-ouest à une hauteur de 2,687 pieds au-dessus du niveau de
la roer. De là, les lits les plus bas courent au nord-est environ
deux milles, et ensuite au sud-est jusqu'à la baie des Erables,
distance de quatre milles et demi. Dans la direction opposée, la
base se continue vers le sud-ouest sur une distance d'environ
deux milles et demi en traversant la rivière Cowitchen, puis
tourne au sud -est jusqu'à un mille au sud de la pointe de Haich
où elle atteint Saanich Inlet. Elle se montre ensuite vis-à-vis,
dans Saanich Nord, à la pointe du Caillou {Boulder point). De
là les lits inférieurs suivent une ligne irrégulière autour du
flanc nord de la montagne de la Selle {Saddle mcuntain) et attei-
gnent la côte sur la rive de la baie des Battures {Shoal baif),où on
les voit quitter la terre ferme de l'île de Vancouver et reparaitre
sur difTérentes îles au sud-est.
L'on suppose que la limite sud-est est l'ile de Stuart, dans le
territoire de "Washington. Toute la distance à partir du mont
Prévost, au nord-ouest, jusqu'à l'extrémité sud-est de l'île de
Stuart, dans une direction S. 63" E., est de près de trente milles.
1 Les seuls mesurages faits dans ces deux bassins, dont les limites
* ont été décrites, l'ont été dans le voisinage de Nanaïmo et de la
baie des Erables. A Nanaïmo, ils ont été faits le long de la côte
aussi bien que dans l'intérieur, afin de me permettre de recon-
naître plus facilement la structure et la position des différentes
veines de houille, A la baie des Erables, des mesurages ont été
faits à l'intérieur dans diverses directions vers Somenos et la
rivière Cowitchen. Quant à la ligne de la côte et à la situation
des nombreuses îles du détroit de Géorgie, je m'en suis rapporté
1
v.VC***'
Rapport par m. james richardson. 199
à l'exactitude des cartes de rAinirauté faites par le capitaine
a. H. Richards, M. R.
D'après les affleurements observés sur les lignes mesurées, dont
il est question plus haut, ainsi que le long de la côte et sur de
nombreuses îles, j'ai constaté tout ce qu'il m'est possible de dire
du caractère et de la distribution des roches et de la région houil-
lère de Nanaïmo.
Ainsi que je l'ai déjà dit, les roches de la région de Comox ont
été séparées en sept divisions, telles que données à la page 188.
Dans cette région, elle sont bien définies et facilement suivies gJ visions a et
jj seules
partout, tandis que dans celle de Nanaïmo il n'y en a que ^®^^*^*^"®*-
deux qui soient passablement distinctes, savoir : A, — les assises
houilllères productives, — et B, les schistes inférieurs. Les roches
qui recouvrent ces deux divisions sont ou entièrement des grès
et conglomérats, ou des grès alternant avec des schistes, mais
elles ne sont pas constantes sur le pendage — des grès et conglo-
mérats dans un endroit se trouvant représentés par des schistes
dans- un autre, au même horizon. Je séparerai donc les roches de
cette région, en ordre ascendant, comme suit : —
A. — A&%ùe% houillères productives. Disposition
^ générale de
B.-Schiste$. '^^^Z^'
C. à G. — Grès, conglomérats et schistes.
Division A. — Assises houillères productives.
Le point le plus occidental de la région de Nanaïmo se trouve coupe génô-
^^ i*ttle>
près de la mine de houille de Wellingion, mais les lits qui
paraissent être les plus bas ne se montrent que là où ils reposent
sur les roches cristallines du côté nord de la baie du Départ. Au gaie du
'- Départ, lies
moyen de ces affleurements, ainsi que ceux que l'on rencontre sur ^f ^® a^***^^*
les îles de Newcastle, de la Protection et autres, l'on peut cons- P''o<^*'ion.
truire la coupe suivante, en ordre ascendant : —
I»DS. PCS.
Grès gris-brunàtre, en lits de six à dix-huit pouces, passant parfois
à un calcaire impur par suite de la présence de débris calcari-
leres. Bryozoa et Aviculina. * 30 0
Assises cachées sous Teau 35 0
Grès gris avec lits de conglomérat fin 40 0
Assises cachées sous l'eau 35 0
Conglomérat gris avec fragments siliceux, variant en grosseur d'un
quart de pouce à un pouce, dans une matrice de sable fin et
beaucoup de carbonate de chaux 77 0
• Au sujet de ces fossiles, voir le Rapport des Opérations de 1871-72, p. 81.
200 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
PDS. PCS.
Assisos cachées sous l'eau, entre la Petite Ile (Small island) et l'Ilo
NowMBStle 165 0
(îonfflomérat grossier gris-brunàtre, avec masses arrondies variant
d'un quart de pouce à un pied de diamètre et composées de
diorite, quartzite et autres roches dures.* 100 0
Gn*s en lamelles minces, à grain fin, gris-verdâtre, séparé en lits
d'un demi-pouce à quatre pouces d'épaisseur par des nerfs carbo-
nifèros, et contenant des débris de plantes et d'inoceramus 37 0
Schiste argileux noir 4 0
Houille (1.) — Pure et dure ; avec clivages obliques à la slratiflca-
tion ; par endroits, des feuillets minces de carbonate de chaux
remplissent les joints. Cette veine est appelée la veine de New-
castlc. Epaisseur de trois pieds et demi à 4 0
Assises cachées 24 0
Grès gris-brunâtre 5 0
Grès gris-brunâtre, contenant des masses subglobulainîS plus
dures que le reste de la roche, de deux à quatre pieds de diamè-
tre ; ces masses ressortent en relief et sont exposées au choc des
vagues 4 0
(în's gris-brunâtre ou marron clair, en lits de six à dix-huit pouces,
intcrstratifiés de bandes de conglomérat, contenant des fragments
qui ont jusqu'à deux pouces de diamètre 21- 0
Grès gris-brunâtro, avec masses subglobulaires, comme ci-dessus.. 3 0
Assises cachées 10 0
Houille (2.) — Pure et dure. Connue dans la localité sous le nom de
veine de Douglas. Detroisà 4 0
Assises cachées 17 0
(irès gris, en lits minces, avoc fragments de tiges et de feuilles de
plantes 3 0
Grès gris à grain fin, contenant de la pyrite de fer en petits grains,
qui rend la roche friable sous l'action de l'air 6 0
Gros gris à grain fin et en lamelles minces, divisé en lits d'un
pouce à un pied d'épaisseur, séparés par de minces divisions
carbonifères 4 0
Grès gris à grain fin, en un seul lit 5 0
Do do do 4 0
Grès gris à grain fin et en lamelles minces, divisé en lits d'un i)ouce
à un pied d'épaisseur par de minces nerfs ou divisions carbo-
nifères, et fournissant d'e^icel lentes dalles ; sur quelques-unes
des surfaces on voit des débris de plantes 12 0
Grès gris à grain fin, qui, par endroits, fournit de bonne pierre à
bâtir, et dans d'autres, par suite de la décomposition de la pyrite
de fer qui y est disséminée en grains fins, s'émiette sous l'action
de l'air 3 0
Schiste argllo-arénacé gris foncé 3 0
Grès gris à grain fin, en lits de six à dix-huit pouces d'épaisseur.... 6 0
• La puissance de ce conglomérat et des lits qui se trouvent immédiatement au-des-
sous (cachés par l'oau) a été mal calculée dans le rapport de 1872-73, page 83. Cela
est dû en partie à ce que la distance a été exagérée faute d'une carte exacte, et en
partie à ce que j'avais pris le plongement le plus élevé du côté nord de la baie au
lieu de prendre le plus doux sur l'île Newcastle, qu'un examen subséquent et plus
soigneux a démontré se rapprocher davantage de la moyenne.
RAPPORT PAR M. JAMES RICHARDSON. 201
PDS. PCS.
Houille, (3.) — Schiste argilo-arénacé gris, divisé en lits d'un demi-
pouce à six pouces d'épaisseur par des nerfs carbonifères ; ces
lils montrent de nombreux débris de plantes et do minces cou-
ches irrégulières de bonne houille 4 0
Grès gris à grain fin, en un seul lit, qui fournil de bonne pierre à
bâtir» 10 0
L'on voit les lits inférieurs de la coupe qui suit à Textrémité
nord de Tîle de la Protection, et ils sont la continuation de la
précédente : —
PDS. PCS.
Grès gris à grain fin, en un seul lit 4 6
Schiste argileux gris foncé 0 6
Grès gris à grain fin, divisé par des nerfs de schiste argileux
foncé 3 9
Houille (4.) — Schiste bitumineux noir, avec un peu de houille... 0 3
Schiste argileux gris foncé 4 0
Schiste gris, arénacé et argileux, dont quelques parties sont
calcariferes, en lits d'un à neuf pouces d'épaisseur :. 1 8
Lits arénacéo-argileux gris, d'un à huit pouces d'épaisseur 4 0
Grès gris pâle, à grain fin, en lits de deux à six pieds d'épais-
seur 20 0
Schiste et grès, pas bien vus 14 0
Schiste gris-olive Un, renfermant des masses passablement
compactes et séparées du schiste, en morceaux de deux à
huit pouces de diamètre et d'un à trois pieds de longueur,
remplies do feuilles et de tiges de plantes 2 0
Houille (5.) — Nette et dure, d'une épaisseur de trois pouces à... 0 4
Schiste gris-olive, fin 1 8
Houille (6.) — Nette et dure ; d'une épaisseur de trois poucesà... 0 5
Grès gris pâle, à grain fin, légèrement calcarifère, en lits uni-
formes de six pouces à deux pieds 20 0
Grès gris-brunâtre ou marron clair, en lits de six pouces à dix
pieds d'épaisseur; quelques lits renferment des masses
subglobulaires, plus dures et plus calcariferes que le reste
de la roche, d'un à huit pieds de diamètre, et ressortant
en relief sur les surfaces exposées au choc des vagues 75 0
827 1
La dernière assise se trouve à la pointe la plus méridionale de
Tîle de la Protection, où le plongement est S. 28^ E. <: 4^. La
puissance des assises cachées sous l'eau avant d'arriver à la baie
Rocheuse (Rocky bay)^ île Gabriola, où le faite des assises houil-
lères productives vient en contact avec le schiste superposé, est
incertaine. Il paraît, cependant, que les roches de la pointe
Effilée {Sharp point), et celles de la côte vers le détroit de Dodd,
• Pour de plus amples détails sur les trente-huit derniers pieds de la coupe ci-
dessus, voir rapport de 1871-72, page 84.
202 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
s'il n'y a pas de rejet, recouvrent celles données dans la coupe et
correspondraient à l'intervalle caché ci-dessus mentionné.
Coupe depuis La coupe suivautc de ces roches est en ordre ascendant. Elle
la pointe *■
p/^iliJ"^^"® commence à l'extrémité sud et en dedans du long et étroit
Dodd!^ **® promontoire qui forme la pointe EflHilée, et s'étend au sud-est, le
long de la rive du canal Northumberland, jusqu'à moins d'un
demi-mille du détroit de Dodd : —
PDS. PC8.
Grès gris-brundtre, en lits d'un à deux pieds 4 6
Schiste arénacé noir, avec filets ou veines lenticulaires de
houille, d'un quart de pouce d'épaisseur à 0 3
Grès, semblable au premier tl 3
Assises cachées 8 0
Gn>s, semblable au premier 7 8
Assises cachées 2 4
Grès, semblable au premier 17 6
Assises cachées 20 0
Grès 22 6
Assises cachées 14 6
Grès gris-brunûtre, en lits d'un à dix pieds d'épaisseur, ren-
fermant des masses subglobulaires plus dures et plus
calcarifères que le reste de la roche, d'un à cinq pieds de
diamètre, ressortant en relief sur les surfaces exposées à
l'air et à l'action des vagues 24 0
Schiste tendre, noir-bleudtre, avec minces filets lenticulaires
de houille 0 6
Grès gris-brunâtre ou marron, en lits de six pouces à deux
pieds.. 11 0
Assises cachées sous l'eau 10 0
Grès, semblable au dernier 15 0
Assises cachées, qui peuvent être du'schiste 4 0
Grès comme ci-dessus 140 6
Assises cachées 9 0
Grès gris-brunâtre, en lits d'un à cinq et six pieds, renfermant
des masses subglobuiairus, plus dures et plus calcarifères
que le reste de la roche, en lits de six pouces à cinq pieds
de diamètre 20 0
Schiste brun foncé 0 3
Grès semblable au précédent 30 0
Assises cachées 12 0
Grès semblable au précédent .'. 14 6
399
Lits super-
poses proba-
bles.
Au sommet des assises houillères, déjà décrites, sur la rive de
la baie liocheuse, Ton voit les schistes superposés de la division
suivante, plongeant S. 84'' E. < 9*^. Ces schistes se montrent au
sud et au sud-est, courant parallèlement à la côte jusqu'à un
endroit dans le Faux-Détroit, presque vis-à-vis le milieu de Tîle
Mudge, où ils descendent au bord de Teau. Le plongement est
RAPPORT PAR M. JAMES RICHARDSON. 203
N. 53° E. < 5°. Le long de la grève, an-dessous des schistes, une
centaine de pieds dé grès et de conglomérat, en lits alternatifs de
quatre à douze ou quatorze pieds d'épaisseur, affleurent. Ces
lits devraient probablement être ajoutés à la coupe de la pointe
Effilée.
Récapitulation de la Coupe.
PDS. 1>CS.
Puissance de Ja coupe depuis le côté nord de la baie du
Départ jusqu'au côté sud-est de l'ile de la Protection 827 1
Roches de la pointe EfTilée, et côté sud du canal de Northum-
berland. Suite supposée ^ur la ligne de coupe sous
l'eau 399 3
En plus sur l'ile Cabriola 100 0
1,326 4
11 est bon de dire ici que la raison pour laquelle j'ai accepté la
puissance donnée dans la coupe détaillée ci-dessus des assises
houillères productives, est qu'elles sont suivies d'une masse de
schiste superposée, de 500 à 1,000 pieds de puissance, qui est
partout bien distincte.
Tant au-dessus qu'au-dessous de ce schiste, le caractère des schistes et
sédiments est fort irrégulier : les grès et conglomérats se changent iiers, e:c.
sur leur pendage en schistes tendres, facilement dénudés, qui
donnent naissance à de nombreuses baies et havres, et à de longues
nappes d'eau alternant avec d'étroites langues de terre. Les nappes
d'eau sont creusées dans le schiste, tandis que, en général, les
grès forment les pointes avancées et toutes les petites îles.
Les veines de houille les plus importantes de la région de situation
Nanaïmo, de même que dans celle de Oomox, se trouvent dans les importantes.
parties inférieures des assises. Dans la région de Nanaïmo, Ton
n'a pas trouvé de veines exploitables au-dessus de celle de Douglas,
qui est située, comme on peut le voir par la coupe, à environ 600
pieds de la base. Les veines de houille 1 et 2 de la coupe ont été
connues dès le commencement de l'exploitation de la mine de
Nanaïmo par la Compagnie de la Baie d'Hudson, en 1854 — la
première sous le nom de veine de Newcastle, et la seconde sous
celui de veine de Douglas.
Les veines de houille qui se trouvent à l'extrémité nord-ouest Houine sur
^ . ^ l'île de
de rîle de Newcastle, indiquées dans la coupe N^ 2, ont toutes Newcastie.
deux été exploitées par intervalles jusqu'à un certain point. L'on
voit leur affleurement du côté est de l'île, où, quoique moins
épaisses que là où elles ont été exploitées, elles conservent la
même position et le même caractère relatifs, ce qui prouve qu'elles
traversent l'ile sans interruption.
204
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Attitude des
assises.
près du
ruisseau du
Moulin.
Les assises sur la ligne de la coupe, aux veines de houille,
plongent de S. 25^ E. < 15^ à S. 39<> E. < 7^. Au sud, le long du
canal qui passe du côté ouest de l'île, le plongement des strates
devient plus doux, et leur direction change à N. 63*^ E. < à 3°.
Sur la terre ferme à Namaïmo, un peu au sud- ouest du ruisseau
du Moulin, il y a aussi deux veines de houille — celles de
Newcastle et de Douglas. Elles montrent les mêmes rapports
entre elles que celles de File, mais leur position indiquerait ou un
soulèvement du côté sud d'environ 150 pieds, ou un détour dans
la direction et une descente rapide sous le canal intermédiaire.
d'eTveineB^'*^ Immédiatement à Touest du ruisseau du Moulin, la veine de
Newcastle affleure près de la base d'un escarpement de grès et de
conglomérat superposés, qui plongent N. 72° E. < 11°, tandis que
Ton voit, dans une crête étroite près du bord de l'eau, l'affleure-
ment de la veine de Douglas. Les exploitations sur la veine ont
été abandonnées ici depuis quelque temps, et il m'est impossible
de dire, d'après mes propres observations, quelle est la puissance
de la veine. Le Dr. Hector, qui a visité cette localité en 1859,
dit : * — ** A Nanaïmo, de même que sur l'île de Newcastle, il y a
deux veines : celles de Newcastle et de Douglas. La première a
partout environ six pieds d'épaisseur, avec parfois un mur d'argile
réfractaire, et un toit de conglomérat fin d'environ six pieds
d'épaisseur, sur lequel repose la veine de Douglas, qui a de trois
et demi à quatre pieds d'épaisseur." t
A un peu plus d'un quart de mille au sud du quai de la
Compagnie des Mines de Houille de Vancouver, les assises sont
encore dérangées par une dislocation qui ramène la veine encore
plus au sud, ce qui indiquerait un autre rejet du côté sud de 150
à 200 pieds. A un peu plus d'un demi-mille du quai de la
compagnie, dans une direction S. 23^ O., et à vingt-huit chaînes
de la rive, à angle droit, la veine de Douglas est amenée à la
surface près du bî^timent de la machine à vapeur.
Je suis redevable à M. John Brydon, chef mineur souterrain
vaïcouver.^^ ^® ^^ Compagnie des Mines de Houille de Vancouver, de la coupe
suivante, qui est en ordre descendant et fait voir la position
relative des veines de Douîjlas et de Newcastle : —
Dislocation.
HoalUe dans
la mine de la
• Procès-verbaux de la Société tîe G.ulogio, 1861, page 433.
t Je n'ai pas observé, dans aucun des endroits que j'ai examin<''s, un véritable lit
d'argile réfractaire, mais généralement du grès.
I^APPOftT l*AR Éf. JANfÊS ftïCMAfiDSOM. S05
PDS. PCS.
Schiste bleu dur 1 2 0
Conglomérat 12 0
Houille. — (Veine Douglas) variant en éf>aisseur de deux pieds
six pouces à 6 0
Conglomérat, de soixante à 72 0
Grès dura grain serré 84 0
Houille. — (Veine Neweastle) mélangée par endroits de schiste
bleuâtre tendre, de deux à trois pieds d'épaisseur, la houille
et le schiste étant tous deux fort irréguliers 8 0
194 0
L'épaisseur de terrain qui sépare les veines fait voir la grande irrégularité
irrégularité de ces dépôts. D'après M. Brydon, dans les exploi-
tations actuelles à Nanaïmo, elle est de 156 pieds, tandis que sur
l'île de Neweastle elle n'est que de 67 pieds, et au sud du
ruisseau du Moulin (d'après le Dr. Hector) elle n'est que de 6 J
pieds.
Le plonffement près du bâtiment de la machine, où le chemin pionaremont
'- <=> ^ variable des
à lisses souterrain vient à la surface, est S. 67^ E < 16*^, et reste le»««^«es.
même sur une distance de seize chaînes, après quoi il augmente
subitement à 70^ et 80** sur un espace de 300 pieds. Les lits
plongent ensuite dans une direction opposée, < 12^, mais ici ils
n'ont été suivis que sur une soixantaine de pieds, après quoi le
plongement augmente probablement à 40^^ ou 60^, car on les voit
plonger à cet angle dans une position correspondante. Ce déran-
gement subit dans les assises se rattache de quelque manière au
soulèvement supposé dont j'ai parlé plus haut, mais comme je n'ai
pas remarqué de dérangement correspondant au nord ni à l'ouest
d'aucun des rejets supposés dont j'ai parlé, il est probable que la
perturbation n'est que locale et limitée. Cette irrégularité peut,
néanmoins, être due en partie à ce que les dépôts se sont formés à
l'origine sur une surface inégale.
A l'époque de ma dernière visite, en 1875, la compagnie seProionjço-
préparait à éprouver davantage son terrain, en taisant des veines pi ouvô
par les
sondages au moyen d'un perforateur diamanté importé d'Angle- sondages.
terre tout exprès.
Les résultats obtenus jusqu'à la fin de mars dernier m'ont été
communiqués par M. John Dick, de Nanaïmo, qui me dit que
l'on venait de faire trois forages sur la veine de Douglas. Le N^ 1
(de 500 pieds de profondeur) est près de la rive, et à peu près est
du bâtiment de la machine. Il traversa les strates ordinaires, et fit
voir que la veine avait une épaisseur de huit pieds neuf pouces
de bonne houille pure. Le N^ 2 a été pratiqué tout près de la
rive, près de l'embouchure de la rivière Nanaïmo, à une profondeur
Assises au-
dessous de
la veine de
Newcastle.
Mine
Wellington.
Houille
(épaisse A
l'ouest de la
mino
Wellington.
Mine
Harewood.
206 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
de 360 pieds, Tépaisseur de la houille traversée étant de qualre
pieds six pouces. M. Dick dit qu'elle est tendre. Le N° 3 est
à environ un mille trois quarts franc ouest du N^ 2, et la houille
a été atteinte à 290 pieds, la veine ayant quatorze pieds d'épaisseur
et étant dure et nette. Comme on ne dit rien de la veine de
Newcastle, il est probable qu'aucun des forages n'a été poussé
plus bas que la veine de Douglas.
A la date du 9 mars 1877, M. Dick m'informe qu'un trou de
sonde de 360 pieds de profondeur a été creusé dans des assises
inférieures à la veine de Newcastle, piincipalement à travers du
schiste tendre, mais que l'on n'avait pas atteint de houille.
Outre celle de la Compagnie des Mines de Houille de Vancouver,
il y a deux autres mines pratiquées sur la veine de Newcastle :
celles de Wellington et d'Harewood. La première de ces mines
fut ouverte en 1871, et est à cinq milles et demi N. 56^ O. de
Nanaïmo, et à trois milles à l'ouest de la baie du Départ. La
seconde est à 2.80 milles S. 29° 30 ' 0. de Nanaïmo. A la mine
Wellington, le plongement est S. 29° E. <= 4° à 6°. La galerie
d'allongement traverse la houille, et la coupe suivante montre le
caractère général de la veine. Elle repose sur un grès gris foncé.
PDS. PCS.
Ilouilfe. — ^Bonne, mais ne se sépare pas bien du grès du mur ... 1 4
Division de schiste noir, d'un huitième de pouce à 0 1
Houille. — Pure et dure, de 18 pouces à 1 10
Schiste noir tendre et bitumineux 0 3
Houille. — Pure et duro, de 6 pieds à h 7 0
10 6
On me dit que depuis que la coupe ci-dessus a été prise, on a
trouvé que la veine avait en certains endroits jusqu'à treize
pieds d'épaisseur. Lors de ma visite, la houille était transportée
par des chevaux sur un chemin à lisses jusqu'à la baie du Départ
pour y être chargée, la distance étant, comme je l'ai déjà dit,
d'environ trois quarts de mille. J'ai cependant été informé depuis
que l'on emploie maintenant la vapeur pour charroyer la houille
de la mine
D'après M. Dick, un puits a été creusé l'hiver dernier (1876)
sur la ferme de MM. Nicholes et Francis, à environ un mille à
l'ouest de la mine Wellington, à travers du schiste et du grès,
jusqu'à une profondeur de 160 pieds, et que l'on atteignit la
houille, qui se trouvait avoir 17 pieds d'épaisseur et être de bonne
qualité.
La mine Harewood a été ouverte en premier lieu par le
proprié
mais a^
Lest
comma
houille
été teiT
pieds, e
un chei
de Nan
charriol
au quai
Les €
et Hare
Victorifi
Expédit
7y"'*»*i
Bouille
m
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
La grande diminntioit qui s'est manifestée dans les expéditions
de la houillère de Wellington dnrant les sis derniers mois de
1876 a été causée par un incendie qui s'est déclaré dans la mine
et par une grève des ouvriers.
Le tableau qui suit fait voir la quantité et la valeur de la
houille de la Colombie- Britannique qui est entrée dans le port de
San Francisco durant les quatorze dernières années. Il est tiré
de la rerue annuelle du Journal of Commerce de cette ville : —
ANNÉES.
TOKMS.
V.,...
6,015
3,413
9,750
2I,'J37
o.oee
14,653
20,790
16,779
13,979
16,004
23,574
32,327
6Î,672
62,119
101,572
f4î,833
23,2â8
55.458
Ilî,96î
46,887
66,792
123,214
B7,7M4
84,467
93.093
133,772
178,504
324,302
320,588
522,555
1863
1871
Un examen des cartes et profils qui accompagnent ce rapport
expliquera les détails de la précieuse région houillère des
environs de Nnnaimo mieux que ne le ferait une longue descrip-
tion verbale.
La seule autre localité dana laquelle une veine de houille
exploitable ait été observée, et qui n'est pas mentionnée dans ce
rapport, se trouve sur la rivière Nanaïmo, à environ huit milles
S 10* O. du havre de Nanaimo, où l'on voit la section suivante,
en ordre ascendant, dans la berge de la rivière : —
Grès grisa grain niédiucrpimcnt fin -
Schiste noir, avec impressions An ]>ianieF, cl quoiquii!
irréguliëres de houille
Hmiillt. — Nette ei brillante, île 3 pieds 6 pouces i
Grès comme ci-rlessus
Le plongement de ces lits est N. 71*^ E. •^ 19" ; maisà dix chaî-
nes plus haut sur la rivière, le plongement est S. 25° O. < 15°, ce
qui fait voir que les assises ont une forme synclinale.
Ces assises ont été suivies à peu près N. 37*^ 0. sur une distance
BAI>P0RT PAH m. JAMES RICHaRDSON. 209
de près d'un mille en amont de la rivière, sur des lits composés
pour la plupart de schistes noirâtres tendres, renfermant des
spécimens à! Ammonites Gardent, Bailey, et une espèce d^Inoceramus,
Plus bas, îa rivière, qui coule presque à Test sur une distance de ^«"p® ««ria
plus de cinq milles et demi de la veine de houille, est une gorge Nanaimo.
profonde, creusée, sur les trois derniers milles, dans des grès qui
ressemblent à ceux de l'île Newcastle, entre la houille N^ 2 et la
houille N^ 4 de la coupe N° 2. La houille qui vient d'être
décrite peut donc, en conséquence, être rapportée soit à la veine
de Newcastle, soit à celle de Douglas, et probablement à la
première. Là où se termine la gorge, la rivière fait un détour
subit et court au nord, presque sur la direction des roches, qui
plongent vers l'est. Les strates sont de schiste pour la plupart
et probablement au même horizon que les roches de Tîle
de la Protection. A environ un mille et demi de l'embouchure
de la rivière, il y a une veine de houille de neuf à quatorze pouces
d'épaissseur, plongeant S. 19^ E. < 7^. Entre cette veine et
l'embouchure de la rivière, les roches, qui sont des grès, ressem-
blent à celles qui existent entre la houille N° 2 et la houille N^
4 des îles de Newcastle et de la Protection, tandis qu'à environ
un quart de mille en amont de la rivière, il y a des lits de grès
interstratifiés de schiste, contenant des plantes, avec un peu de
houille, et ressemblant à la houille N^ 5 de l'île de la Protection.
A en juger par la position relative des veines de houille et des Horizon du
lits à plantes, je n'ai guère de doute qu'elles représentent la
houille N° 4 et N^ 5 de l'île de la Protection. Outre les débris
de plantes, il a été récolté un certain nombre de fossiles, parmi
lesquels M. Whiteaves a reconnu : —
Pyrula glabra, Shumard. Poesiies.
Cinulia obliqua, Grabb.
Gyrodes, esp.
Fasciolaria, N. esp. (F, nodulosa, W — nom déjà pris.)
Inoceramus Vancouverensis, Shumard.
Axinœa Veatchii, Gabb.
Mactra tripartiia ? Sowerby.
L'étendue des assises houillères au sud-est est considérable^ Etendue des
plusieurs ploiements faisant répéter les roches à la surface. On lôrerau sud-
est de
peut suivre la principale anticlinale à partir du détroit de Dodd au Nanaïmo.
nord-ouest, d'où elle passe sous l'eau à l'ouest du groupe DeCourcy ;
de là, entre les îles Thétis et Kuper au sud-ouest, et les îles de
Reid, des Sauvages et du Secrétaire au nord-est. Elle suit ensuite
P
210 EXPLORATION GÉOLOGIÔUE DU CANADA.
le canal de Trincomalie an nord-est de Tîle de la Sonrce-Saline,
puis elle passe entre les îles Prévost et Pender an sud-ouest, et
Tîle Parker, Textrémité sud-est de Tîle Galiano et l'île Mayne au
nord-est. Entre les îles Pender et Mayne, dans le canal de la
Marine {Navy channel), elle tourne plus au nord et gagne le havre
de Lyell, sur Tîle de Saturne. Elle n'a pas été suivie plus loin à
l'est, mais une vallée bien conformée, qui part de la tête du havre
Lyell, indique probablement sa continuation vers l'est à travers
l'île de Saturne jusqu'à l'anse Profonde, à l'extrémité est de cette
île.
des roches^ ^^^ cousultaut la cartc, l'on verra qu'il y a aussi plusieurs replis
secondaires qui modifient les assises entre le havre du Bateau
(Boaf harbour) et la baie de Chémanis, ainsi que celles des îles
de Thétis, Kuper et de la Source-Saline. A partir d'environ un
mille à l'ouest de l'extrémité supérieure de la gorge, sur la rivière
Nanaïmo, la limite entre les assises houillères et les rochis
cristallines sous-jacentes court presque directement au sud-est
jusqu'à la côte en face de la plus septentrionale des îles de la
Batture (Shoal islands). Le côté sud-est de la baie du Fer-à-Cheval
est occupé par du schiste noir, tandis que la pointe Nue (Bare
point) est composée de grès gris, tous deux plongeant à l'est. Sur
la rive sud du havre aux Huîtres {Oyster harbour,) les lits sont
verticaux, et les alternances de grès et de schiste qui y affleurent
portent à la conclusion que les mêmes lits se répètent plusieurs
fois ; autrement leur puissance excéderait de beaucoup tout ce qui
a été observé ailleurs dans la distribution des assises. Du côté est
du havre aux Huîtres, les lits sont plus réguliers et plongent N.
51^ E. < 3^. Vers le milieu du havre, en montant, une veine de
bonne houille, mais seulement d'un demi-pouce d'épaisseur, a été
observée. Elle se trouve dans un lit de schiste noir de trois à
huit pouces d'épaisseur.
Sur les côtés nord et sud du havre du Bateau, les roches sont
des grès gris, avec de minces couches de schiste tendre, noir, dans
Tune desquelles on a observé des filets et plaques de bonno
houille nette. Au nord du havre du Bateau, des lits inférieurs
de schiste noir affleurent le long de la grève, et des Conchocefe
crelacea, W., avec fragments de Baculttes, y sont abondants.
En avançant vers le détroit de Dodd, les schistes passent sous
l'eau, et les grès et schistes supérieurs du havre du Bateau sortent
sur la côte. Ici, dans un lit de schiste, des fragments de bonne
houille ont été observés, correspondant sans doute à ceux du havre
du Beteau. Ces lits reparaissent aussi dans l'île Mudge, de
RAPPORT PAR M. JAMES RIGHARDSON. 21 1
l'autre côté de la principale anticlinale; et encore dans Tîle la Roches des
plus éloignée au nord-ouest du groupe DeCourcy, où l'on a vu de i>ecourcy.
la houille de deux à trois pouces d'épaisseur dans le schiste,
représentant probablement celle du côté de l'anticlinale qui
affleure dans le havre du Bateau.
La largeur totale des assises houillières productives, à partir Largeur des
. -i. » JT assises pTO-
des roches cristallines au sud-ouest du havre aux Huîtres jusqu'à «^^ctives ici.
la rive nord-est du groupe des îles DeCourcy, est de neuf milles.
Le canal de Pylade est supposé occupé par les schistes superposés, *
car on en voit les lits supérieurs le long de la base des falaises de
grès de l'île Valdès. A l'ouest de la passe de Grabriola, les mêmes
schistes occupent la grève de l'île Gabriola jusqu'à mi-distance à
peu près, à travers le Faux-Détroit, où ils ont déjà été décrits.
A partir des îles de la Batture, au sud-est, la limite des roches Limite des
^ ' ' roche» honll-
houillères se trouve sous l'eau, mais à une pointe sur l'île de Iftau^ud-esi^
Source-Saline, qui se trouve exactement dans la direction de la
ligne déjà décrite comme formant cette limite à partir du voisi-
nage de la rivière Nanaïmo jusqu'à la baie du Fer-à-Cheval et
aux îles de la Batture, l'on voit encore les schistes reposant sur
les roches cristallines, qui se composent ici d'ardoises à lits très
uniformes, vertes, grises et noires, plongeant S. 23^ O. < 42*^.
Les schistes superposés plongent N. 8^ E. <: 21° sur une
distance d'environ quarante chaînes, ce qui leur donne une puis-
sance de 360 pieds à peu près. Ils sont suivis par des conglomérats
et grès, et leur allure vers le sud-est est indiquée par une vallée
bien définie, qui se rencontre entre les micaschistes au-dessous
et les grès au-dessus. La partie supérieure du mont Erskine, à
environ un mille du rivage, est formée de grès et s'élève à environ
1,000 pieds au-dessus de la mer. De là, la vallée continue d'être
bien distincte jusqu'à cinq milles au sudrcst ; les schistes con-
tournent alors l'extrémité sud-est d'une synclinale, et ils sont
dérangés par plusieurs replis aigus qui en ramènent la base sur
la rive du havre du Gange vis-à-vis les îles de la Chaîne. Ces
replis sont bien visibles à l'ouest de la baie du Vésuve, et ils ont
déjà été mentionnés comme dérangeant les assises sur les îles de
la Source-Saline, de Kuper et de ïhétis. Vers leur sommet, les
schistes sont interstratitiés dç grès calcarifères, renfermant des
débris de plantes et des morceaux de bonne houille pure. Immé-
diatement à l'ouest de la baie du Vésuve, des spécimens
à'Haminea, nouv. esp., et d'une espèce indéterminée de Tellina^
ont été trouvés.
Les éléments du conglomérat, qui, comme je l'ai déjà dit, ostcongiomô-
212 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
superposé au grès, sont .bien arrondis, et varient de la grosseui
d'un pois à un pied de diamètre. Ils sont composés de quartz
blanc, de granit, de diorite, et parfois d'un morceau du schiste
tendre sous-jacent.
Assises Une pointe pas très élevée, sur le côté ouest de la baie du
houillères A«_., i n ^ 3 ^
la baie du V esuvc, cst lormec de conglomérat, et des schistes et grès, plon-
èuthey etc. K®*^* N" ^5^ 0., paraissent exister tant au-dessus qu'au-dessous.
D'après la succession et la nature de ces lits ailleurs, cependant,
il n'y a guère de doute que ces schistes et grès sont réellement
au-dessous du conglomérat et sont répétés ici par un plongement
renversé. On voist les schistes à la surface jusqu'à la tête de la
baie du Vésuve, et les strates plongent de 80^ à 90^, parfois
dans un sens et parfois dans l'autre. Ils se continuent le
long de la rive, sans changement d'attitude, jusqu'à la pointe
qui se trouve au sud-est de celle du Dock, où Ton voit
quelques lits de grès. Entre le schiste et le conglomérat. Ton
rencontre de bonne houille en lits irréguliers d'un demi-pouce
à un pouce d'épaisseur. En dedans de la pointe, l'on voit
encore le schiste sur tranche le long de la côte jusqu'à la
pointe du Dock, où les grès superposés reparaissent. L'intérieur
de l'anse est occupé par le schiste, qui plonge ici N. 33^ E < 71^,
et qui est recouvert par des grès et des conglomérats. Ces derniers
se prolongent jusqu'au côté nord-est de rile,et lelong de la grève
jusqu'à la pointe Southey, et ils occupent la plus grande partie
du côté nord-est de l'île. L'inclinaison des lits diminue graduel-
lement jusqu'à moins d'un demi-mille au sud-ouest de la pointe
Southey. Bien que quelque peu variable, elle est en général
sud'ouest sur toute la longueur du côté nord-est de l'ile. Ainsi
que je l'ai déjà dit, la principale anticlinale passe en dehors de
l'île de la Source-Saline, et les îles Etroite (Narrow), du Secré-
taire, de Hall, des Sauvages et de Reid présenteraient le sommet
des assises houillères productives du côté nord-est de Tanticli-
nale, — ^tandis que les îles Thélis, Scott, Hudson et de la Tente
appartiendraient toutes à une partie plus basse des assises.
Assises houii- A partir de l'entrée du havre du Gange, on peut suivre les
du Gange et assises houiUèrcs au sud-est, car on les voit de temps à autre, du
côté sud-ouest du havre jusqu'aux îles du Canal (Channel islands),
reposant sur les roches cristallines et en remplissant les cavités.
Les ploiements, comme je Tai déjà dit, se continuent à partir
de l'entrée du havre du Grange, vers le sud-est, le long du côté
ouest des îles Prévost et Pender, au-delà desquelles les roches
sont cachées sous l'eau.
RAPPORT PAR M. JAMES RICHARDSON. 213
L'axe de la principale anticlinale, dans son prolongement a
travers le canal de Trincomalie, se dirige à Test par le canal de
la Marine jusqu'au havre de Lyell ; de là par l'île de Saturne
jusqu'à l'anse Profonde, où il s'enfonce sous la mer. Les îlep
Prévost et Pender et une partie de l'île de Saturne se trouvent
donc du côté sud-ouest de l' anticlinale, et sont occupées par les
lits inférieurs ; tandis que sur l'île Parker, une partie de l'île
Galiano, et la plus grande partie de la côte sud-ouest de l'île de
Mayne, les lits supérieurs seuls sont exposés. Cela est indiqué par
les schistes superposés, qui ont été suivis depuis le havre de
Montagne, à travers l'île Galiano, jusqu'à la passe Active, et
depuis l'encoignure sud de la baie des Mineurs à travers l'île
de Mayne jusqu'à la côte opposée à l'extrémité nord de l'île aux
Courlis (Curlew isZa«d),qui, ainsi que l'île Samuel, est occupée par
les lits supérieurs des assises houillères.
Les îles Sucia * sont situées à six milles au sud-est de la pointe nw snc*»-
de l'Est (East point), saT l'île de Saturne; toute cette dernière,
ainsi que l'île du Tombeau, est occupée par les assises houillères,
qui embrassent des roches des deux côtés du grand axe de l' anti-
clinale. Du côté sud-ouest de la plus grande des îles Sucia, il y
a un schiste argileux tendre, arénacé, dans lequel bien peu de
plans de stratification sont visibles. Le plongement est, généra-
lement, N. 25° E. < 52^ ; mais il y a des endroits où il est à un
angle élevé dans une direction opposée. Quelques-uns des lits
sont encombrés de fossiles, qui se détachent de la matrice par
suite de l'action de la température sur la falaise, à la base de
laquelle on peut facilement les recueillir en grande quantité et
souvent en très bon état de conservation. La plus grande partie
de l'île, y compris toute la rive nord-est, se compose de grès
massif qui paraît surmonter les schistes fossilifères.
Schistes et Grès superposés,
La base de ces schistes et grès a déjà été partiellement indiquée Etendue
en décrivant la marche des assises houillères productives. Aies roches
superposées.
l'extrémité nord-ouest de l'île Grabriola, le schiste occupe presque
toute la rive de la baie Rocheuse, d'où il se dirige au nord et
aboutit à la côte, en s'étendant à partir de la pointe Berry jusqu'à
un demi-mille à l'ouest, vers l'anse de la Goélette. A partir de la
rive sud de la baie Rocheuse, il longe le côté sud-ouest de l'île, mais
• Ces îles appartiennont maintenant au territoire de Washington, ayant été cédées
aux Etats-Unis en 1872, en vertu de la sentence arbitrale de San Juan.
214
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA..
Dykes de
grès.
n'atteint pas la rive avant d'arriver à peu près en face du milieu
de Tile Mudge De là il occupe la ri\^ jusqu'à l'entrée de la passe
de Grabriola, où il est surmonté par des grès gris. Au sud-est il
passe sous l'eau, à travers le canal de Pylade, les lits supérieurs
seuls se montrant de temps à autre à l'eau basse le long du côté
sud-ouest de l'île Valdès, où ils sont recouverts sur toute la
distance par des grès gris qui forment de hautes falaises, parfois
perpendiculaires. La colline Mexicana, qui se trouve vers le
milieu de l'île, s'élève à une hauteur de 600 pieds et est entière-
ment composée de grès. L'on voit le sommet du schiste dans
une position identique le long du côté sud-ouest de l'île Galiano
jusqu'au bas promontoire qui se trouve du côté nord-ouest du
havre de Montagne, et qui est entièrement formé de schiste. Un
fait très curieux observé ici est l'existence dans le schiste de ce
que l'on pourrait appeler des dykes de grès. Le schiste plonge
N. 32° E. < 9°, tandis que l'une de ces espèces de dykes est tout
à fait verticale, a sept pieds d'épaisseur, et court N. 73^ E.
D'après la nature des épontes de quelques-uns de ces dykes,
l'on peut supposer qu'ils sont dus à des excavations ou tranchées
creusées par l'eau courante dans le schiste, et qui ont ensuite
été remplies de sable par le même élément. La largeur visible
du schiste est ici d'environ un demi-mille. Cela, d'après l'angle
du plongement, lui donnerait une puissance de 530 pieds, mais
comme une partie s'en trouve sous l'eau, son volume total est
probablement de 700 à 800 pieds. Les schistes et les grès mon-
trent souvent des lignes de fausse stratification, et dans leur
marche vers le sud-est, ils deviennent presque tout à fait un grès
de couleur foncé. Ce changement de caractère est plus particu-
lièrement visible entre le havre de Montagne et la passe Active,
où ils forment partie du haut promontoire et font contraste avec
le terrain bas ou les longs et profonds canaux qui décèlent
ordinairement la présence du schiste sur toute la longueur de Tile
Galiano.
Plus. loin au sud-est, les schistes deviennent plus arénacés;
posées suivies leur coursc n'est pas aussi bien définie qu'elle l'est au nord-ouest,
mais en suivant le pendage, leur base part de la baie des
Mineurs, dans la passe Active, à travers le centre de l'île de
Mayne, et s'enfonce sous l'eau précisément en dehors des îles aux
Courlis et Samuel.
Les grès qui les recouvrent, dans l'île Galiano, sont semblables
à ceux de l'île Valdès, mais en deux endroits ils s'élèvent à une
hauteur de 900 pieds, et Ton peut facilement en calculer la
Limites des
roches super-
I
I
\
i
RAPPORT PAR M. JAMES RICHARDSON. 215
puissance ici. Sur une ligne d'environ deux milles et demi de
longueur, allant du havre de Montaigne au détroit, dans une
direction nord-est, le plongement moyen, pris dans neuf localités,
est d'environ 18^. Cela donnerait aux grès une puissance de
3,290 pieds, qui, ajoutée à celle des schistes — 600 pieds — et à
celle assignée aux assises houillères productives — 1,316 pieds Jotaie^de la
porterait la puissance totale de la formation à 5,266 pieds. formation.
Ceci n'est que 354 pieds de plus que toute la puissance assignée
aux sept divisions de la région de Comox, et par conséquent,
quoiqu'il y ait une différence marquée dans la succession des sé-
diments dans les deux régions, la puissance totale est presque la
même dans toutes deux.
Il est impossible de dire avec certitude quelle peut être l'attitude
de ces roches dans leur prolongement au nord-est, sous^le détroit
de Géorgie ; mais leur distribution, telle qu'indiquée sur la carte,
semblerait démontrer qu'un axe synclinal, dont l'extrémité nord-
ouest se trouve dans le voisinage delà mine de "Wellington, passe à
travers l'île G-abriola et court ensuite au sud-est sous le détroit de
Géorgie. Dans ce cas, les assises houillères productives pourraient
s'élever près de la surface, sous les dépôts alluviens et tertiaires
qui occupent le terrain plat de l'estuaire de la rivière Fraser.
LA RÉGION DE COWITCHEN.
La région sud-ouest, que l'on peut appeler la région de Cowit- Limites^de la
chen, est entièrement occupée par les assises houillères produc- cowitchen.
tives. Depuis l'entrée du havre de Cowitchen dans Somenos, elle
s'étend au nord-ouest sur une distance de six milles et demi jus-
qu'à la base du mont Prévost, qui s'élève à 2,687 pieds au-dessus
de la mer. Dans une direction sud-ouest à partir du quai du va-
peur, dans la baie des Erables, elle s'étend à cinq milles et demi
jusqu'aux flancs des collines du côté sud-ouest de la rivière Cowit-
chen, et de là au sud-est jusqu'aux rives de Saanich Inlet, au sud de
la pointe de Hatch, puis elle reparaît au sud de la pointe au
Charbon (CoaZ pot n^), et forme une lisière irrégulière sur l'extré-
mité nord de Saanich Nord. Elle quitte Saanich au côté sud de la
baie aux Battures (Shoal bay)^ mais occupe les îles de Piers,
Knapp, Pim, au Charbon, Russell, Jones, Domville, Hill, Comète»
Gooch et Stuart, cette dernière se trouvant dans le territoire de
"Washington. Une étroite lisière, reposant sur des roches cristallines
micacées, longe les côtés est et nord de l'île de Portland, tandis
qu'une wtrç lisière longe les rives uord-ççt et nord-ouest de l'île
216
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Morseby, reposant sur des roches semblables à celles de Tîle de
Portland.
î^*i'îll2^ A J'ai vu de la houille dans les localités ci-dessous mentionnées.
l'on a observe
de la houille. L^ pj^g occidentale est la pointe au Charbon, du côte sud de Tanse
Profonde, à l'entrée de Saanich Inlet. On y a extrait d'une veine
quelques tonnes de houille, mais elle paraissait passablement mé-
langée de schiste. Cette veine a trente pouces d'épaisseur, et
elle plonge N. 22"^ E. < 18^. Il m'a été impossible de la suivre
au-delà de la fouille. Dans la même localité, à une quarantaine
de pieds plus bas dans les lits, il y a un schiste argileux qui pa-
raît avoir de trente à quarante pieds d'épaisseur. Près du som-
met de ces lits, il y a beaucoup de fragments de troncs d'arbres ;
six de ces troncs sont debout et paraissent être dans la position
où ils ont poussé. La partie extérieure des troncs, qui représente
l'écorce, est composée de bonne houille nette. Sur la terre de M.
Cloakes, à trois quarts de mille à l'est, en suivant la direction des
lits, on a fait une fouille, et j'y ai vu une veine qui ne paraissait
pas avoir, cependant, plus d'un huitième de pouce d'épaisseur.
Dans un lit semblable, sur la rive nord de la baie aux Battures,
l'on trouve des tiges et des impressions de feuilles veinées, et des
fossiles qui ressemblent à des racines. On trouve des Inoceramus
ici et sur l'île au Charbon, par endroits. Des lits semblables
affleurent encore à l'entrée de la baie, du côté opposé d'un repli
synclinal aigu, qui dérange ici les assises. Un affleurement, près
du milieu de la rive sud de l'île au Charbon, montre environ
trente pieds de schiste argileux gris, recouverts de soixante-dix à
quatre-vingts pieds de grès gris. Les deux pieds supérieurs des
schistes renferment beaucoup de fragments de troncs d'arbres,
qui ont été transformés en carbonate de fer. Des empreintes de
feuilles bien formées, larges, distinctement veinées, sont abon-
dantes sur la surface des couches de schiste. Dans un endroit, des
filaments qui paraissaient être des racines s'étendaient de cinq à
dix et douze pieds sur lé plan des lits, ayant une épaisseur d'un
pouce à un bout et s'amincissant jusqu'à un quart de pouce à
l'autre. Ils étaient entièrement composés de bonne houille.
Vers le milieu du côté sud-ouest de l'île Domville, à la
base d'une falaise de grès gris, j'ai observé des troncs d'arbres et
des feuilles semblables, avec de bonne houille en filons irréguliers
et minces.
Horieon des Si l'ou cu jugc par le Caractère des assises dans la région de
cowitchen. Co witchcu, tel quc je viens de les décrire, elles sembleraient être
au même horizon et représenter la même période de dépôt que
RAPPORT PAR M. JAMES RICHARDSON. 217
celles qui renferment les veines de houille exploitables dans la
région do Nanaïmo. Leur puissance totale, néanmoins, est proba-
blement beaucoup moindre que dans cette dernière, et, à en juger
d'après les affleurements observés jusqu'ici, qui sont souvent
ininterrompus sur une épaisseur considérable, il n'est pas probable
qu'il se trouve de veines de houille exploitables dans cette région.
ROCHES HOUILLÈRES DE BURRARD INLET.
Des roches qui ressemblent un peu à celles de la formation Roches de
houillère crétacée ont aussi été observées du côté sud de l'entrée iniet^proba-
de Burrard Inlet, où elles forment des falaises de soixante-dix à tertiaires,
quatre-vingts pieds de hauteur. Elles consistent en grès gris et
en schistes arénacés, qui tous deux se décomposent facilement
par leur exposition à l'air. Dans quelques lits, des fragments et
des veines lenticulaires de lignite ont été rencontrés ; mais je n'y
ai pas trouvé de fossiles, en sorte que nous n'avons rien pour nous
indiquer leur âge. Cependant, l'attitude presque horizontale des
strates et leur ressemblance avec celles de la Sooke (page 219), dans
lesquelles on a trouvé des fossiles tertiaires, font croire qu'elles
peuvent aussi être tertiaires et s'étendre sur une grande partie
des bas-fonds de l'embouchure de la rivière Fraser, et à plusieurs
milles en remontant sa vallée, ainsi que vers le sud jusque dans
le territoire de Washington.
Les détails de la coupe, qui suit sont tirés d*un trou de sonde coupe dans
pratiqué par M. John Dick, qui a eu la complaisance de me les sonde,
communiquer. Le forage a été fait sur le bord de la mer, à environ
trois quarts de mille à l'ouest de la scierie de la compagnie.
Journal du trou de sonde N^ 1, sur la concession de la Com-
pagnie des Mines de Houille de la Colombie-Britannique à
Burrard Inlet. Les lits traversés sont comme suit, en ordre
descendant : —
PDS. PCS.
Surface (argile; 8 10
Grès gris pdle et schiste 9 tt
Division t 0 6
Grès gris pâle 27 7
do do 8 6
do do 6 2
Schiste gris foncé, avec feuillets de houille (c'est-à-dire, de
minces veines de houille) 0 5
Grès gris pâle, avec feuillets de houille 7 8
Grès gris pâle 7 2
do do plus dur 3 0
Division avec petits cailloux 0 7
218 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
PD8. PCS.
Grès gris dur 0 11
Grès gris pâle, tendre t2 3
Grès gris, très dur ^ l 10
Grès gris, tendre 13 0
Grès gris, dur l 2
Grès gris, tendre 15 4
do do 3 0
Schiste bleu pâle 9 10
Schiste brun pâle 16 5
Grès gris pâle 2 0
Schiste et grès, brun pâle 21 7
Schiste rouge foncé 10 2
Schiste et grès, brun pâle 3 0
Grès gris foncé 5 l
Shiste et grès bleu pâle Il 10
Grès gris pâle 8 0
do do •. 6 3
Schiste et grès, bleu pâle 9 0
Grès gris pâle 6 5
Schiste rouge foncé 14 4
Schiste brun pâle ...... 9 9
Schiste bleu pâle 16 4
Grès gris foncé l 2
Houille tendre 0 8
Schiste bleu foncé l II
Houille tendre et schiste 1 4
Schiste bleu pâle 3 8
Grès gris pâle 14 4
Grès gris pâle, dur 50 0
Schiste bleu pâle 0 3
Grès gris pâle,dur v 16 ^
Conglomérat foncé 8 7
Grès gris pâle 3 l
Schiste bleu foncé •• 9 3
Grès gris foncé 2 3
Schiste bleu foncé 0 10
Schiste tendre bleu, môle de brun 0 7
Grès gris pâle 14 0
Schiste bleu pâle 39 0
Grès gris foncé 2 9
Grès gris, dur 0 10
Schiste bleu foncé mêlé de houille 0 4
Schiste blQU pâle 7 8
466 6
ROCHES TERTIAIRES DE SOOKE.
Limites dos Sooke esl situé SUT le côté nord du détroit de Juan de Fuca,
TOCllCS* ^.^
la direction, de Victoria à Tembouchure de la rivière Sooke, étant
S. 72^ 0., et la distance de dix-sept milles. Les roches que je vais
décrire occupent une étroite lisière du côté nor^ de Sooke lulet^
RAPPORT PAR M. JAMES RICHARDSON. 219
Partant de l'anse de Cooper, sur le côté nord du bassin de Sooke,
elles s'étendent jusqu'à la baie de Sooke, distance de près de cinq
milles, est et ouest. A la rivière Sooke, elles ont un peu moins
d'un mille de largeur, et à la pointe de Parson, un demi-mille.
Les seuls affleurements que l'on rencontre se trouvent à environ Affleurements
. , A, la pointe
un quart de mille en remontant la rivière Sooke, et dans lesdeParson.
falaises de la pointe de Parson. Au premier de ces endroits, la
base consiste en grès tendre, gris-brunâtre, interstratifié de conglo-
mérats, et surmonté par environ vingt pieds de grès poreux vert,
en lits de deux à quatre pieds d'épaisseur, recouvert par des lits
concordants d'argile et de sable, de 150 à 200 pieds de puissance.
Cette masse très considérable de roches est bornée par une crête
de diorite grise, qui s'élève au-dessus des lits les plus élevés
immédiatement au nord.
A "Wiffin Spit, les lits les plus bas dans la coupe naturelle wimn spit.
affleurent dans les falaises de la pointe de Parson, et M. Dick y a
creusé un trou de sonde de 139 pieds IJ pouce de profondeur.
Les lits vus dans la falaise, et ceux qui ont été traversés dans le
forage de la pointe, sont donnés dans la coupe suivante en ordre
descendant. Je suis redevable à M. Muir, de Sooke, pour les
détails de ce forage.
Voici la coupe vue dans les falaises : — coupe
naturelle.
PDS. PCS.
Argile, sable et conglomérat en couches très irrégulières. Le
conglomérat est plus compacte que Targile et le sable.
Ces lits forment les falaises de la pointe de Parson, qui
s'élèvent à une hauteur de 140 pieds à 100 0
Grès brun, interstratiûé de lits de conglomérat de cinq à dix
pieds d'épaisseur. Les lits de grès renferment des mor-
ceaux de bois partiellement convertis en lignite 50 0
Conglomérat 4 0
353 1
La coupe de la falaise est continuée en descendant, par le forage, JJj>upe du
comme suit :—
PDS. PCS.
Conglomérat 2 0
Gr^s gris 8 6
Argile réfractaire, mélangée de sable 0 6
do blanche 9 0
Grès bleu 9 9
Schiste bitumineux ..'. 0 4
Grès bleu.; ; '. 14 8J
Grès, avec paillettes de mica argenté 2 0
Schiste bitumineux • 7 3}
Grès à grain serré, dur , , ., 0 5
Roches A la
rlvlèro John.
Fossiles.
220 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
PDS. PCS.
Grès gris 9 8J
Grès à grain serré, dur 0 5
Grès à grain fin, propre à la construction 21 2J
Schiste bitumineux et grès 0 11
Grès à grain serré, dur 1 0
Argile réfractaire 5 5
Schiste bitumineux 3 2
Grès à grain serré, dur (noduleux) 0 10
do do 0 3
Conglomérat 26 10}
Schiste bitumineux 8 10
Grès bleu 6 0
Profondeur du trou desonde 139 1}
Lorsque ron eut atteint à cette profondeur, le trou fut acciden-
tellement rempli de sable et de gravier pendant un orage, et il
n'a pas été continué depuis.
A environ un mille dans Tintérieur, les lits supérieurs de la
rivière Sooke viennent en contact avec des roches de diorite. Ces
dernières se montrent sur la côte à la baie de Sooke. Les roches
des côtés sud et est de Sooke Inlet et du bassin de Sooke sont
toutes dioritiques, ce qui prouve que les lits tertiaires sont confinés
dans une étroite lisière du côté nord-est ; mais au sud-ouest de
"Wiffin Spit, elles s'étendent probablement sous les eaux du
détroit de Juan de Fuca.
En suivant la côte vers Touest à partir de la baie de Sooke
jusqu'à environ un mille au-delà de la pointe à la Loutre {Otter
point), distance de trois milles et demi en droite ligne, les roches
sont cristallines ; mais à partir d'environ un mille au-delà de la
pointe à la Loutre jusqu'à la pointe Sherringham, distance de
près de quatre milles en ligne droite, des roches d'un caractère
semblable à celles de la pointe de Parson forment la côte, en
falaises de vingt à quatre-vingts pieds de hauteur. A l'embou-
chure de la rivière John, les lits les plus bas sont de grès gris,
remplis de fossiles par endroits, lesquels paraissent appartenir à
trois ou quatre espèces. Ils sont rapportables aux genres Ostrœa^
Pecten et Saxidomus, et sont d'âge tertiaire ou post-tertiaire.
A la suite de ceux-ci viennent des lits de grès renfermant
beaucoup de bois fossile et de minces veines de lignite, recouverts
d'une manière concordante par des lits d'argile et de sable. En
suivant la rivière John au nord, sur une distance d'environ deux
milles et demi, l'on rencontre des strates semblables, bornées au
nord par des roches cristallines, et qui s'étendent ensuite jusqu'à
la pointe Sherringham, et au sud-est jusqu'à la côte, près de la
pointe à la Loutre.
RAPPORT
SUR LES
RECHERCHES GÉOLOGIQUES
FAITES
AU NORD DU LAC HUKON ET A L'EST DU LAC SUPERIEUE,
PAR
Robert Bell, I.C, M. S. G.,
ADRESSÉ A
ALFRED R. C. SELWYN, Ecb., M.S.R., M.S.G.,
DIRECTEUR DE; LA COMMISSION OÉOLOOIQUE DU CANADA.
Monsieur, — J'ai Thonnenr de faire rapport des résultats des
études et investigations faites dans la région située au nord du lac
Huron et à Test du lac Supérieur durant la saison de 1876, confor-
mément aux instructions que vous m'avez fait l'honneur de me
donner le printemps dernier. J'ai été aidé dans ces travaux par
MM. G. F. Lount et Frank Adams, et pendant une partie de la
saison par M. Willis Chipman, B. A. Se.
Une grande partie de la rive nord-est de la baie Géorgienne, RéKionp
qui jusque-là n'avait été visitée qu'en quelques endroits par les
membres de la Commission Géologique, a été examinée plus en
détail. Les roches labradorites et les calcaires cristallins de la
formation laurentienne ont été plus particulièrement recherchés.
Vers la fin de la saison, je retournai à Parry-Sound et suivis quel-
ques lisières de ces calcaires vers le nord, jusqu'au lac Nipis-
singue.
En allant à l'ouest, l'on rencontre les roches huroniennes en
premier lieu dans le voisinage de Shibaonaning (" Killarney "). J'ai
passé quelques jours à faire des explorations dans cette localité, et
j'ai découvert quelques faits nouveaux et intéressants au sujet de
ces roches. A l'ouest de ces environs, M. Murray a examiné
tonte la côte nord fort en détail.
â"22 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DtJ CANADA.
Mine La découverte de galène argentifère au nord de Tembouchure
Vlctorlii.
de la rivière des Jardins {Garden river,) près du Sault Ste. Marie,
me parût être d'une importance économique. En conséquence,
je visitai la mine Victoria et examinai les roches des alentours,
dans le but de constater les relations géologiques de la veine.
Spécimens Commc VOUS désiricz compléter la série de spécimens des roches
pour le Musée. . ^ , *
qui représentent la formation huronienne typique dans le muste,
je chargeai MM. Lount et Adamsde récolter de bons échantillons
de toutes les variétés décrites par M. Murray, et de toutes les
autres qu'ils pourraient rencontrer, pendant que je me rendrais
au lac Supérieur. Leurs instructions étaient de borner leurs
recherches à la région comprise entre le Sault Ste Marie et la
rivière Thessalon, comme étant d'un plus facile accès pour obtenir
une pareille collection, et comme renfermant des échantillons des
principales subdivisions de la formation telle qu'elle existe sur le
lac Huron. Je chargeai aussi ces messieurs d'explorer la région
Lac Echo. au uord du lac Echo, ce qui n'avait pas encore été fait, mais
qui promettait d'être d'une importance économique en ce qu'elle
se trouve dans la grande superficie huronienne, et qu'elle renferme
des gisements de cuivre, de plomb, de fer et d'antimoine, et
d'autres minéraux utiles.
Rive est du La fféoloffic de la rive orientale du lac Supérieur a été exami-
lac Supérieur. o o -r
née en détail depuis la baie de Batchawana jusqu'à quelques milles
au-delà de la rivière Michipicoton. En 1860, j'ai aidé M. Murray
à faire un relèvement topographique et géologique soigneux de
cette baie, et une étude géologique de la région située entre elle
et le Sault Ste Marie. Durant la dernière saison, étant favorisé
par le beau temps, j'ai suivi le contour de la terre à une longeur
de rame du rivage depuis la baie de Batchawana jusqu'à Michi-
picoton, en débarquant fréquemment pour prendre des notes sur
les roches, et en allant à quelques milles dans l'intérieur en beau-
coup d'endroits.
Districts de Aiusi QUC je l'ai déjà dit, la demièrc partie de la saison a été
et <io Nipis- employée à faire de nouvelles explorations dans les districts de
Parry-Sound et de Nipissingue. En revenant du lac Nipissingue
par la voie de l'Outaouais, j'ai fait quelques observations sur les
roches de la route en passant par le lac Talon, la rivière Mattawa
et l'Outaouais.
Les spécimens taillés de grandeur convenable pour être exposés
dans le musée, récoltés par moi-même et mes assistants durant la
saison, s'élèvent au nombre de 434.
Je vais maintenant faire le compte-rendu de la géologie des
sliigue.
hAPPORT PAÈ M. ROBERT feÉLL. 223
régions examinées durant la saison, en les classifiant dans leur
ordre de l'est à l'ouest.
GÉOLOGIE DE LA COTE NORD-EST DE LA BAIE GEORGIE xVNE.
Les roches de toute cette côte, à partir de l'entrée de la baie de
Matchedash jusqu'à Shibaonaning, distance d'environ 125 milles,
appartiennent à la formation laurentienne et consistent principa-
lement en plusieurs variétés de gneiss. Vers Parry-Sound et les varie tr» de
bouches de la rivière des Français, le gneiss est interstratifié de ^"^^ ^'*
schistes hornblendiques et micacés, qui prennent un très grand
développement dans ces régions. En outre de ces roches. Ton y
rencontre aussi des calcaires cristallins, des feldspath à chaux, des
diorites stratifiées, des dykes de trapp et des veines de granit, et
je les décrirai plus loin. Le pendage du gneiss et de ces roches Direction,
associées n'a pas de direction générale uniforme sur toute la lon-
gueur de cette ligne de côte. A part les contorsions secondaires,
les nombreuses synclinales et anticlinales qui se montrent dans la
côte font courir la direction dans différentes parties vers tous les
points de la boussole. Au nord de la rive, il paraît y avoir plus
de régularité, et la structure générale du terrain paraîtrait tendre
à courir un peu à l'est du nord. Localement, la marche de la Rapport aveo
stratification est souvent indiquée par la forme ou la direction des tion uatu-
pointes et des baies, les plus grandes îles et les chaînes des plus
petites. Les contours recourbés des îles, canaux et bras ou pas-
sages en face de Pénitancouchine, l'apparence tordue de l'île
Parry et du canal qui la longe du côté du sud-est, ainsi que la
singulière rectitude de la baie aux Perdrix (Partridge bay,) le
Long-Inlet, les pointes du côté ouest de l'île Parry et des environs
de l'ile Shibaishkong, correspondent tous à la direction locale des
roches, et sont dus aux effets de la dénudation, qui a creusé des
canaux sur le cours des strates moins résistantes, et a laissé des
crêtes ou des lisières plus élevées là où les roches ont résisté à la
désintégration et à l'érosion. Il y a cependant, le long de cette Dyke", veines
rive, tine classe de canaux et de bras ou passages (inlets) qui sont
dus à une autre cause, c'est-à-dire, à l'existence de dykes de trapp
et de brèches, et de veines de granit, et aussi à celle de joints ou
de fissures parallèles, le long desquels les roches sont devenues
d'une décomposition plus facile ; ou bien ces dernières ont pu agir
simplement comme points de départ ou lignes de conduite pour
l'action des glaciers et autres agents de dénudation, qui agrandis-
saient et approfondissaient constamment les dépressions une fois
224 EXPLORATION GÉOLOGIQt'E DU CANADA.
commencées. Les canaux et passages de cette espèce coarent
ordinairement à peu. près est et ouest, et ont des bords escarpés,
tandis qae ceux qai suivent la stratification se dirigent ordinaire-
ment dans quelque autre sens et sont moins à pic.
L'immense quantité d'îles, qui varient en grandeur depuis le
simple rocher jusqu'à neuf milles de diamètre, le long de cette
côte, en font le trait le plus remarquable de sa topographie. Bien
que la carte de la côte, de l'amiral Bayfield, représente a^-ec
beaucoup d'exactitude la grandeur, la forme et la position de
plusieurs milliers de ces iles, il lui a été cependant impossible,
ou la chose n'était pas nécessaire pour les besoins de la naviga-
tion, d'y faire figurer un nombre immense d'autres iles qui s'y
trouvent. Le contour général de la côte représente une descente
comparativement raide d'une espèce de plateau qui se trouve en
arrière, jusqu'au fond de la bnie Géorgienne en avant. En
approchant de terre par la baie, l'on passe d'abord presque
partout sur de nombreuses crêtes submergées et des monticules
d^rrondis de roches laurentiennes; ensuite, des crêtes et monticules
semblables commencent à s'élever an-dessus de la surface de
l'eau; après quoi l'on passe de petites îles rocheuses, puis de plus
grandes, couvertes d'arbres rabougris; plus loin, les îles devien-
nent plus rapprochées les unes des autres, et petit à petit les îles
couvrent une plus grande superficie que les eaux qui les séparent ;
des péninsules commencent ensuite à s'avancer parmi les iles,
mais il faut souvent du temps pour savoir si l'on est sur une
péninsule ou sur une île; finalement, les îles sont pour la plupart
remplacées par des presqu'îles, séparées les unes des autres
par des baies et des passages, qui s'enfoncent par un labyrinthe
de bras à des distances diverses dans les terres. A moins de bien
connaître la localité, l'on n'est jamais certain si l'on est arrivé à un
endroit d'où l'on peut gagner l'intérieur du pays, sans être arrêté
par quelques bras du lac. Celte bordure accidentée de terre et
d'eau est d'un caractère très rocheux, et il est rare que l'on trouve
beaucoup de bonne terre près de la rive. En terme général, on
peut dire que le pays s'améliore constamment lorsqu'on s'éloigne
de la baie Géorgienne vers le lac Nipis^ingue, quoiqu'il y ait
aussi beaucoup de bonne terre autour des lacs Muskoka, Bousseau
et Joseph, et dans le voisini^e de Parry-Sound,
Autour de la baie de Matchedash, le gneiss présente plusieurs
variétés sous le rapport de la texture et des proportions relatives
de ses minéraux coustituants, mais aucune d'entre elles ne paraît
mériter une description spéciale. Les couleurs dominantes sont
ÎÎAP^ORT par m. ROBERT BELL. '22;*)
différentes nuances de rouge. La stratification est généralement
très dérangée. L'existence d'une lisière courbe de calcaire cris-
tallin dans le bras de la Caverne-du-Chien (Dog's Cave InJei), à la
hauteur de la baie de Robert, sera signalée plus loin lorsque je
décrirai d'autres lisières de calcaire dans ce district. Les roches
de la chaîn-e d'iles la plus avancée au large, qui court en ligne
presque droite dans une direction nord-ouest à partir de Prince-
William-Henry, sur une distance de treize milles, consiste en
gneiss rouge distinctement rubané, plongeant nord-est à des
angles variant de 80^ à 90^. Sur les lies de cette chaîne, qui se
trouve à mi-chemin entre le Tombeau du Gréant et la terre ferme,
le gneiss renferme des veines de granit grisâtre, qui suivent son
pendage. En quelques endroits, les surfaces exposées du gneiss
présentent de petits bassins et des trous en forme de croissants
ou de puits profonds, qui sont évidemment dûs à la désagréga-
tion de plaques de calcaire cristallin, dont on trouve encore des
parties qui adhèrent à leurs parois et à leurs fonds.
Sur la terre ferme entre Bushby Inlet et la baie aux Perdrix, ^'^^^^'^^^j^^^*
une bonne partie du gneiss est d'un caractère très micacé, et il est
traversé de nombreuses mais petites veines de granit grossier,
composé de feldspath rouge, de quartz lilas et de mica noir. Elles
courent dans tous les sens, mais surtout dans une direction qui
se rapproche plus de Test à l'ouest que de toute autre. Les
veines résistent à la dénudation mieux que la matrice, et on les
voit souvent qui ressortent de plus d'un pied au-dessus de la
surface de cette dernière, et conservant encore les rayures glaciaires
sur leur faîte. Quelques-unes des îles qui se trouvent à la hauteur
de cette partie de la côte consistent en gneiss rougeâtre massif,
ressemblant à une syénite à gros grain, parfois visiblement marquée
de taches d'un vert sale. Sur le groupe d'îles qui se trouvent en
face de l'entrée de la baie aux Perdrix, le gneiss est en partie
d'un caractère massif, rouge, feldspathique, et en partie gris et
quartzeux. Il est très tourmenté et offre de nombreux et beaux
exemples d'anticlinales et de synclinales sur une petite échelle.
Sur l'une de ces îles, le gneiss gris est rempli de cristaux isolés
de calcaire blanc, affectant la forme de nodules, qui montrent,
lorsqu^on les fend, des surfaces très distinctement striées. L'un
de ces nodules, d'environ cinq pouces de diamètre, était complè-
tement entouré d'une croûte de quartz blanc. Les faces cristal- cristaux de
lines de ce feldspath ont un éclat variant du vitreux au légère-
ment perlé. Sa densité est de 6 et son poids spécifique de 2-68.
Sous le chalumeau, il fond à 4 en verre incolore transparent, et
Q
Plorltu
pommelée.
Lon^-Inlet.
226 EXPLORATION GÉOLOGIOl'E DU CaKaDA,
donne une forte flâme de soude. Une analyse complète de ce
feldspath a été faite par l'un de mes aides, M. Frank Adams, qui
l'a trouvé composé de —
Silice 53 864
Alumine 27-725
Oxyde ferrique 047
Chaux 11-700
Magnésie Trare.
Alcalis 6-909
100-371
Sa composition le ferait donc classer comme labradorite. Tous
les alcalis ont été calculés comme soude, bien qu'il s'y trouve
probablement un peu de potasse.
Sur le côté nord du détroit qui conduit à la baie aux Perdrix, il
y a une pointe de roche hornblendique de couleur foncée avec
joints de spath calcaire, et une roche semblable se rencontre sur
un petit îlot bas, boisé, situé à environ un tiers de mille avant
d'arriver à l'embouchure du ruisseau, à la tête du bras qui forme
l'extrémité est de la baie. Le versant du coteau qui forme
la rive nord de ce ruisseau est composé d'une diorite particulière,
devenue blanche sous l'action de l'air, mais très distinctement
bigarrée de blanc et de noir. L'existence de cette diorite, que
l'on trouve ailleurs avec les calcaires laurentiens, et de la horn-
blende calcarifère sur le côté nord de la longue et droite dépres-
sion qui existe ici, indique une bande de calcaire qui en suit le
fond. Les roches furent partout examinées à travers la tête de la
presqu'île qui sépare cette baie de Long-Inlet, et on a constaté
qu'elles se composent de plusieurs variétés de gneiss qui sont
souvent, localement, fort repliées, mais ont une direction générale
est et ouest.
Des deux côtés du Long-Inlet (long bras) lui-même, la direction
est généralement très droite et correspond à celle de ce bras, — le
plongement étant uniformément nord. La longueur de ce bras
à partir de la pointe de l'Orignal (Moose Deer point) jusqu'à sa
tête, est de dix milles et demi. Le chenal est comparativement
libre d'obstructions, et il se rétrécit constamment jusqu'à ce qu'il
se termine dans un petit ruisseau au fond de Vinfet. Ce bras
occupe une dépression qui a été creusée le long d'une lisière de
gneiss d'un gris très pâle, principalement composé de feldspath à
chaux, mais contenant aussi un peu de quartz blanc et quelques
paillettes de mica noir. Il se décompose rapidement sous l'action
de la température, et laisse une surface d'un blanc de neige après
^^
V
228 feXt»LOllATlOK GÉOLOGlQtJE t)t CaNaOA.
frappant avec la matrice plus foncée. Elles se composent d^uné
agglomération très grossière de quartz blanc, de feldspath rouge
pâle, clivable, et de grandes paillettes de mica noir. Ces roches
sont aussi parsemées de plus petites veines de quartz et de felds-
path en feuillets séparés, qui sont diversement disposés parallèle-
ment aux épontes. La matrice schisteuse renferme de petits
grenats rouges, abondamment disséminés presque partout dans la
masse. Sur Tile Rosetta, à environ un mille au sud du village,
chaque grenat est entouré d'une bordure jaunâtre. Lorsque la
roche est tranchée et examinée au microscope, Ton voit que cette
bordure est composée de quartz cristallin, et Ion s'aperçoit
aussi que les grenats, qui d'ailleurs sont transparents, renferment
de petits points noirs. Le schiste hornblendique, qui contient ces
grenats, est sillonné de petites veines, du côté ouest de l'ile,
entièrement remplies de mica noir, dont la feuillure est parallèle
aux épontes des veines, qui traversent le clivage du schiste
presque à angles droits.
^omîSliôeet "^ ^^®* ^^ village de Parry-Sound, le long du chemin du même
cMsuîïïn. nom, le gneiss ou le schiste hornblendique foncé domine sur
une distance d'environ un mille et demi. Une lisière de calcaire
cristallin, et une autre de diorite pommelée de blanc et de noir,
sont associées à ces roches, là où ce chemin traverse le 28e lot de
la première concession du township de McDougall. J'en ferai une
description plus complète en même temps que celle des autres
lisières de calcaire de ce district. Sur les lots 147 et 148, conces-
sion A du rang du chemin, c'est-à-dire, à un peu plus d'un mille
à Test du village, et ensuite sur le lot 29, dans la lie concession
de Foley, à environ un mille au sud du dernier de ces lots, la
roche hornblendique renferme beaucoup de fer magnétique.
M. Frank Adams a fait un essai de quelques-uns des spécimens
provenant du lot 148, et il a trouvé que la quantité de fer n'était
pas suflBsante pour que l'on puisse désigner la roche comme mi-
nerai. La direction générale des roches, dans le voisinage du
village de Parry-Sound, parait être un peu à l'est du nord.
Parry-Sound. Sur la plus grande des îles qui se trouvent dans la partie nord
du détroit appelé Parry-Sound, la roche est un gneiss gris, à grain
fin, granulaire, siliceux, avec grenats et paillettes de mica. Il court
à peu près sud-sud-est, et est sillonné en tous sens par des veines
de granit* rougeâtre très grossier, dont quelques-unes sont presque
horizontales. Outre du quartz, du feldspath et du mica, elles
renferment parfois des morceaux de fer magnétique noir, d'un
demi-pouce et moins de diamètre. Sur l'autre rive du détroit,
^»
RAPPORT PAR M. ROBERT BELL. 229
vers le milieu du côté nord de l'île Parry, le gneiss plonge
S. 20^ 0. < 45^, tandis que plus loin à Touest du même côté de Tîle,
ou en face de la pointe Kill-bear, il plonge avec beaucoup de
constance à peu près franc sud, à des angles de 40° à 60 '^.
Autour de l'extrémité de la pointe Kill-bear, le gneiss est presque
tout gris et en lits minces, et il plonge S. 10° E. <: 40°.
La ffrande île qui se trouve à mi-chemin entre le détroit de fo «hibaish-
Parry et Franklin-Inlet est appelée Sbibaishkong. Autour de
l'entrée sud du canal, entre cette île et la terre ferme, le gneiss
plonge nord-est à un angle de 40^, mais à commencer d'une courte
distance après être entré dans le chenal, et ensuite sur une dis*
tance de près de deux milles, il court N. 16° 0., tandis que le
plongement est à un angle élevé à l'est, du côté du large, et à
l'ouest sur la rive opposée. A l'extrémité nord de l'île, la direc-
tion de la stratification est très uniforme, N. 22° O., avec plonge-
ment ouest à un angle de 80^. Ici la roche est interstratifiée de lits
de schiste hornblendique et micacé, de moins d'un pied d'épais-
seur, qui se sont en partie décomposés et ont laissé de longues
rainures droites, en forme de rigoles, profondes de quelques
pouces, sur la surface d'ailleurs unie du gneiss ordinaire. Ces
rainures ont la même profondeur lorsqu'elles se trouvent sous
l'eau que lorsqu'elles sont à une élévation de plusieurs pieds au-
dessus de sa surface, ce qui semblerait démontrer que le lac
Huron n'est pas depuis longtemps (géologiquement parlant) à son
niveau actuel. Dans la petite baie qui se trouve droit au nord
de cette extrémité de l'île Shibaishkong, le gneiss court N. 20° 0.
et plonge à l'ouest à un angle élevé. Des veines de granit rou-
geâtre grossier, épaisses d'un à deux pieds, qui suivent ici la
direction de la roche, ressortent d'un pied ou plus au-dessus du
niveau général de la surface du gneiss. En cet endroit des arêtes
parallèles, souvent très rapprochées les unes des autres, mais dont
aucune n'a plus de trois à quatre pouces d'élévation, courent presque
à angle droit de la direction des lamelles du gneiss. Elles m'ont
paru être dues à quelque cause durcissante, suivant de petites
fissures ou joints de la roche ; mais d'après vos recherches et celles
du professeur Eamsay dans la Galles du Nord, au sujet des phéno-
mènes du clivage, de lalamellation, etc., parmi les roches altérées,
il paraît fort possible que ces arêtes parallèles peuvent réellement
représenter la marche de la stratification primitive, tandis que la
lamellation mieux marquée du gneiss est le résultat de change-
ments de structure et de métamorphisme subséquents.
Le Franklin-Inlet des cartes marines est appelé par les Sauvages, snawanag*.
I
230
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Rivltre
Shawunaga
Shawaiiaga (oa la rive droite nord et sud), par allasion à la
direction du côté est du canal principal. La plus grande des
iles du côté ouest de ce canal a reçu le nom d'île de McKay. Le
gneiss, sur l'île et le côté opposé de ce bras, est généralement
massif, des variétés rougeâtres et grisâtres ordinaires, et court
nord-ouest et sud-est ; mais, sur Tîle nue qui se trouve au milieu
du canal, en face de l'emplacement de l'ancien poste de traite, la
direction du gneiss massif est N. 26® 0. Sur les petites îles qui
entourent la partie nord de l'île de McKay, l'allure du gneiss
varie de l'est et ouest à l'est-sud-est et ouest-nord-ouest, tandis que
les plongemeuts sont à des angles comparativement doux tant au
nord qu'au sud. La baie intérieure qui s'ouvre en face de la
partie nord de Franklin-Inlet est appelée la baie aux Esturgeons.
Ses rives sont formées de gneiss, traversé de veines de granit
rougeâtre et grossier, La rivière Shawanaga se jette à la tête d'un
bras ou rameau plus petit, qui s'avance à l'est de la partie nord
de Franklin-Inlet, et qui paraît avoir été creusé dans une lisière
de gneiss friable gris, qui se continue dans une direction un peu
au sud de l'est, dans une petite vallée au-delà de la tête du petit
bras, et plonge au nord à un angle de SO'^ à 36*^. A la première
chute de la rivière Shawanaga, qui se trouve un peu au sud de la
course de cette lisière de gneiss friable gris, la roche est un gneiss
compacte, rougeâtre, siliceux, qui a aussi une direction est. Au
nord-ouest de Franklin-Inlet, ou vers Byng-Inlet, la direction
moyenne du gneiss est à peu près sud-ouest sur les quelques
premiers milles.
Le Byng-Inlet a une longueur de sept milles à partir du lac
jusqu'à l'embouchure proprement dite de la rivière Méganatawan,
et une largeur moyenne de moins d'un quart de mille. Sa course
est'à peu près est, ou presque à angle droit de la direction générale
du gneiss, qui est environ N.-N.-O. Le long de la moitié
occidentale de ce bras, la plus grande partie du gneiss est rougeâtre
et compacte, tandis que sur sa moitié supérieure ou intérieure,
une grande partie en est micacée et hornblendique, et renferme
des grenats rouges disséminés.
Rivière Mégar g^y Je côté sud dc la rivière Méffanatawan, précisément au bas
natawan. o » t
de la première chute, à environ deux milles et demi de la tête du
bras, il y a un dyke de poudingue d'un brun-rougeâtre foncé. Il
affleure tout près du bord de la rivière, et il n'en est exposé
qu'une très petite partie ; mais il paraît courir à l'est ou dans le
même sens que la rivière. La matrice est amorphe et très
cassante ; tandis que quelques-uns des fragments se composent de
Byng-Inlet.
Dyke
brecciolaire.
RAPPORT PAR M. ROKERT BELL. 231
silex foncé, d'un brun rougeâtre opaque, et d'autres appartiennent
à une variété de syénite foncée. La masse renferme un peu de
spath calcaire et des paillettes de pyrite de fer. Enlre Tembou-
chure de la rivière et cette chute, surtout sur le côté nord, le
gneiss, qui court dans diiFérentes directions, est d'un cajactère
sec, friable, le long d'une série de joints qui courent parallèlement
à la rivière et sont enduits d'oxyde de fer. Le cours de Byng-Inlet
et celui de la rivière Méganatawan sont remarquables en ce qu'ils
sont comparativement droits et croisent la marche générale du
gneiss et des schistes micacés et hornblendiques, ainsi que celle
des lacs et des nombreux petits cours d'eau du district. Cela
semblerait indiquer que la formation de ce canal a eu quelque
chose à faire avec l'existence du dyke de poudingue ou des joints
ci-dessus décrits.
Vers les bouches de la rivière des Français, les roches domi- f^^^^^^Q^ ^*
nantes sont des schistes fohcés, horn])lendiques et micacés, ou des *'''*"Ç**^-
gneiss schisteux, avec gneiss rougeâtre compacte, et d'autres de
couleur grise et de texture moyenne. Les parties schisteuses
sont traversées de nombreuses veines de granit grossier, et
renferment ordinairement une abondance de grenats rouges
disséminés. La direction moyenne est environ N.-N.-E., et le
plongement le plus fréquent est à l'est à des angles élevés. Sur
les îles aux Outardes (Bustard islands), cependant, en face des
embouchures de la rivière des Français, le gneiss, qui est interstra-
tifié de schiste hornblendique, plonge au sud.
Calcaires Cristallins de la région entre la Baie
Géorgienne et le lac Nipissingue.
Les calcaires cristallins de cette rés^ion appartiennent au moins Plusieurs
lisières.
à trois lisières distinctes, et il est probable que quelques-uns des
affleurements appartiennent à une quatrième, et d'autres peut-
être à une cinquième lisière. A l'exception d'une localité, signalée
par M, Murray il y a plus de vingt ans, ces calcaires n'ont, jusqu'ici,
été mentionnés dans aucun des rapports de la Commission, et
leur existence ne paraît pas avoir été généralement connue des
habitants du district eux-mêmes, quoique pour beaucoup de
raisons ils sont d'une grande importance à propos de l'établisse-
ment de cette région. Je vais relater les principaux faits consta-
tés à l'égard de chacune de ces lisières durant le peu de temps
qu'il m'a été possible d'y consacrer à la fin de la saison. La plus
grande partie de cette région est encore à l'état vierge, et il est
? EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
'îilc de Texplorer pour en reconnaître les détails géologiques;
vers le détroit de Parry lui-même, elle commence à se colo-
it les chemins qui se font dans ces environs nous ont
des facilités qui n'existaient pas il y a quelques années.
Lisière de Burlon.
a plus occidentale de ce calcaire sur laquelle j'ai pu
le renseignement est bien développée, me dit-on,
^e du lac Wa-wash-kaise (du Petit-Chevreuil), dans
Burton etMcKenzie, et du lac Ka-wa-shaig-amog
position n'est pas encore définitivement établie,
près de l'encoignure nord-est de Wilson. Sur
'and), dans le lac Nipissingue lui-même, M.
mlcaire cristallin d'âge laurentien qui se
^e la continuation vers le nord de la lisière
A environ un quart de mille à l'ouest de
-wash-kaise, on dit que le calcaire de
de masse autour d'un petit lac dans
Burton, par suite de quoi je me pro-
"%ière. On dit qu'il est presque blanc
Hé creusé de nombreuses cavernes.
^^ait un affleurement de calcaire
l'île Shibaishkong, à quelques
Parry, et si tel est le cas, il peut
la lisière de Burton.
mnd.
•^lle nous avons trouvé
'» suivie depuis l'encoi-
\ près du village de
1-4® E. (ast.), sur une
dans le township
"îaire cristallin de
. ce qui est aussi
semblables qui
^uée au nord
que je me
Tr plus de
compose,
dinaire-
RAPPORT PAR M. ROBERT BELL. 233
ment blanc ou gris très pâle, mais ayant souvent une teinte rose,
verte et jaune. A la calcination, il produit une excellente chaux.
Parmi les minéraux que j'ai trouvés associés à ce calcaire, sont le ^^\^^^
graphite et la serpentine; le premier en paillettes disséminées
dans la roche, et, sur le lac Manitouwabin, en morceaux de deux
à trois pouces de diamètre ; et la dernière en grains et morceaux
d'un pouce ou deux de diamètre, sur le lot 32, concession A d'Ha-
german, à l'extrémité est du lac Lorimer. Alliée à la partie
serpentineuse du calcaire dans cette localité, se trouve une roche
semi-cristalline à grain fin, ayant, dans les cassures fraîches, beau-
coup l'apparence d'une dolomie, mais que le Dr. Harrington a
trouvé, sur examen, composée de menus grains de quartz dans
une matrice de spath calcaire. Cette roche renferme des taches
de quelques pouces de diamètre, teintes d'une belle couleur
pourpre par quelque composé de fer. Sa position paraissait être
près de la limite occidentale de la lisière, qui est flanquée de ce
côté par du gneiss, composé principalement de quartz et de spath
calcaire. Le calcaire renferme, près du contact du gneiss, des
cristaux de pyroxène et des spécimens de mica jaune, dont les
lamelles sont disposées sous une forme rayonnante, ou à angles
droits du plus grand diamètre de la masse. Vers la ligne de
division entre les lots 33 et 84 du chemin du Nord dans ces
environs, un souterrain naturel, creusé dans le calcaire, passe sous
le chemin et donne passage à un petit ruisseau qui se jette dans
la tête du lac Lorimer. La roche est ici grossièrement cristalline
et presque blanche, et elle ne se désagrège pas sous l'action de
l'atmosphère.
Sur le lot 28, concession I de McDougall, à environ un mille p^"/^^*^***"^
à l'est du hallage de Parry-Sound, où cette lisière est exploitée **arry-sound.
pour en faire de la chaux, elle est fort amincie et paraît cesser
complètement à peu de distance au nord. Au four à chaux, elle
plonge à l'ouest à un angle élevé et se compose de douze pieds
de calcaire pur à gros cristaux, friable, d'un rose pâle et vert,
supportés par vingt ou trente pieds de calcaire semblable, inter-
stratifié de lits gneissiques, et renfermant des galets et concré-
tions. Ces dernières paraissent principalement formées de
pyroxène, tandis que les galets, qui sont en partie arrondis et en
partie anguleux, consistent en quartz, avec couches de hornblende
cristalline. Le plus gros galet observé avait environ un [)ied de
diamètre, et la plupart avaient moins de trois pouces.
La roche qui est ici immédiatement associée au calcaire est une ^'j^an^-^.
diorite d'un aspect remarquable, composée d'un fond blanc.
234 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
fortement bigarrée ou mouchetée de plaques de hornblende vert
foncé ou noirâtre, dont le plus long diamètre est disposé parallè-
lement à la stratification générale. Cette roche parait être celle
que M. Vennor a décrit dans la région d'Hastings, Lanark et
Renfrew sous la désignation de " diorite mouchetée." J'ai trouvé
la même roche dans le flanc du coteau du côté nord du ruisseau,
à la tête du Partridge-Inlet, qui court parallèlement au Long-
Inlet, à une distance de deux ou trois milles au sud de celui-ci,
ces deux bras se trouvant entre les deux bouches nord de la
rivière Muskoka. Je ne serais pas surpris de découvrir qu'elle
forme le flanc occidental d'une lisière de calcaire cachée dans la
vallée du ruisseau.
On me dit qu'il existe du calcaire cristallin à la tête de la baie,
à environ un mille à l'ouest du village sauvage du côté sud de
l'ile Parry, qui serait l'affleurement le plus méridional connu de
la lisière de Parry-Sound. On rapporte qu'il existe ensuite sur
le lot 30, concession XI de Foley, Le four à chaux mentionné
Tovvnvhipde plus haut sc trouvc à un mille plus loin vers le nord. La localité
suivante dans laquelle on le voit est, dit-on, dans la partie nord
du lot 22, concession I de McDougall. Il est bien exposé sur le
lot 18, concession II du même town6hip,6ur une petite presqu'île
à l'extrémité est du lac du Moulin, où il consiste en une soixan-
taine de pieds de calcaire à gros cristaux, blanc-crême et rosâtre
pâle, avec quelques bandes lenticulaires et petites masses de
hornblende. Le plongement est à Test, à un angle de 35*^ à 40^.
Il se montre ensuite sur le bord du lac, au bas d'une falaise sur
le lot 18, concession III ; puis il forme aussi le versant d'un
coteau sur le lot 17, concession III, oii il plonge à l'est à un angle
de 60° à 70°. Ici, il est rempli de galets et de concrétions, comme
ceux que l'on voit au four à chaux, et il est supporté par la diorite
bigarrée décrite plus haut. Cette dernière roche est sillonnée de
veines de granit grossier, renfermant des morceaux de minerai de
fer magnétique noir, de quelques pouces de diamètre, qui con-
tiennent des traces de maganèse et de titanium.
Affleure- Lc calcairc à gros cristaux de cette lisière affleure en grande
Hsi?rede'^ ^ quantité vers la décharge et à l'extrémité est du lac Manitou wa-
Paro-:ioun . ^.^^^ ^^^^^ ^^^ couccssions VI, VII et VIII de McKellar. Entre ce
lac et les localités qui ont été décrites vers l'extrémité est du lac
Lorimer, on dit qu'il existe sur le lot 19, concession I d'Hagerman,
et au-delà de ce dernier lac, vers les lots 43 et 44, concessions A et
B, sur le chemin du Nord du même township. M. D. F. McDo-
nald, de Parry-Sound, à qui je suis redevable de beaucoup de
RAPPORT PAR M. ROBERT BELL. 235
renseignements utiles au sujet du district de Parry-Sound, m'in-
forme qu'un calcaire cristallin grossier, blanchâtre, qui se trouve-
rait sur le pendage de cette lisière, est bien développé sur le lot
60, concession B, et sur les lots 59 et 60, concession A, dans Ha-
german, et Ton m'a assuré qu'un calcaire semblable se trouve sur
le lot 85, concession XI de Croft. Ceci nous amène tout près de
Tile aux Erables (Maple island), sur la rivière Méganatawan, dans
la partie sud-est de McKenzie d'où M. Murray a suivi cette lisière
sur un parcours de trois milles au nord. Il la décrit comme
plongeant à Test à un angle élevé, et comme renfermant du gra-
phite, du mica jaune et de la pyrite de fer. Il n'en mentionne pas
la puissance, mais, d'après le plan qui accompagne son rapport,
elle doit être d'au moins 800 pieds. Plus loin, le calcaire se ren-
contre sur le chemin du Nord, vers le milieu du township de
Ferrie, et à l'intersection de ce chemin avec la rivière du Che-
vreuil (Deer river.) Au-delà de ce point, des calcaires cristallins
blanchâtres, dans lesquels il s'est formé des cavernes, existent en
abondance en arrière de Ferrie et dans le township non arpenté
au nord de ce dernier, et aussi sur le lac Minisegog ; mais on ne
sait pas au juste s'il représente une continuation de la lisière de
Parry-Sound ou non. Il est possible que la lisière, qui paraît
courir dans la même direction, à partir de la partie est du town-
ship de Pringle jusqu'à la baie du Sud du lac Nipissingue, soit
une continuation de celle qui nous occupe, bien qu'il soit égale-
ment probable qu'elle appartienne à la prochaine que je vais
décrire.
Lisière du Chemin de Nipissingue.
Une lisière de calcaire cristallin peut être suivie par de nom- t ^sl^^e du
breux aiBeurements sur le chemin de Nipissingue et dans son^N^i.usmgue.
voisinage, depuis le township de Chapman jusqu'à la baie du
Sud, sur le lac Nipissingue, distance d'environ trente milles, sa
direction générale étant à peu près N. 6^ E. (ast.) Je me propose
de la nommer la lisière du chemin de Nipissingue. L'on ne
voyait pas toute sa largeur dans aucun des affleurements que j'ai
pu examiner, mais elle n'a probablement pas moins de cent pieds.
C'est en général un calcaire gris pâle ou blanchâtre, à cristaux cnracu-re du
de médiocre grosseur. Il affleure dans les localités suivantes
(mentionnées par ordre du sud au nord), qui sont données en
partie d'après mes propres observations et en partie d'après des
renseignements qui me paraissent sûrs : —
liOt 24, concession IX, township de Chapman, sur la rivière ^^^IV"^'
236 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Détresse. Lots 110, 112, 114 et 120, concession B du même
township. En face des extrémités ouest des lots 126 et 129,
concession B du township de Lount. Lots 137 à 142, concessions
A et B de Lount. Sur le chemin entre les concessions VI et VII,
lot 6, de Pringle. Lot 202, chemin de rang, township de Nipissin-
gue, près du lac Muckwabie. Vers le lot 215, chemin du rang A,
Nipissingue. Vers le coin ouest du lot 218, chemin du rang B,
Nipissingue. Sur la presqu'île entre la rivière Namannitigong et
la baie Sud, lac Nipissingue, en face du " débarcadère, " ou
l'extrémité du chemin de Nipissingue. On dit qu'il existe un
calcaire semblable sur l'une des îles du Manitou, dans la partie est
du lac Nipissingue, qui se trouvent sur la ligne de continuation
de cette lisière vers le nord.
Au sud, cette lisière est peut-être représentée par un affleure-
ment de calcaire cristallin, que l'on dit exister à Groff 's Mill, dans
le township de Foley ; et il n'est pas impossible que les calcaires
de la baie de Hobert (que je vais maintenant décrire) appartiennent
à la même lisière.
Lisière de la Baie de Robert.
lAMère de la La baie de Robert est située au nord-est de l'île Prince-William-
b;ilp (le
uoi>ert, Henry ou Beausoleil, en face de Pénitancouchine. Un bras étroit
et recourbé s'avance au nord en partant de la baie, que les
Sauvages appellent Anim-wa-shing, ou de la Caverne-du-Chien.
La convexité de ce bras de lac est au sud-est. Dans ce bras, j'ai
trouvé une lisière de calcaire cristallin gris pâle, qui est exposé
sur les pointes et dans les îles qui se trouvent sur son parcours
jusqu'à une distance d'environ trois milles, en commençant à un
quart de mille de la tête du bra>s. La lisière a une puissance d'au
moins cinquante pieds, et elle est recouverte de trente ou
quarante pieds de gneiss grenu gris pâle, la plupart en lits minces,
suivi d'une épaisseur inconnue de gneiss siliceux très massif, à
grain serré, dur et cassant. Son plongement est à l'est et au sud-
ouest, à un angle d'environ 70^, et son allure suit la courbe du
bras de lac qui doit sans doute son origine à l'existence du calcaire.
Dans cette partie de son parcours, la lisière contourne évidemment
l'extrémité sud-est d'une anticlinale. Près de la tête du bras de
lac, et ensuite sur l'une des petites lies qui se trouvent à son
entrée, le calcaire est riche en plusieurs espèces des minéraux qui
caractérisent souvent les calcaires laurentiens de la vallée de
rOutaouais. Entre autres sont l'idocrase brune en très beaux
tlAJ^fORt fAR M. llOBËRt BELL. SS?
cristaux, des grenats couleur saumon, (bien cristallisés, mais très Minéraux
V T . n 1 1 1 cristallins,
cassants,) des grenats rouge^vm foncé, de la hornblende, du
graphite, du quartz, de la pyroxène en cristaux très nombreux,
petits, transparents, d'un vert brillant, de la p3^rite de fer et du
mica.
Lisière du Lac Tahn.
A propos des calcaires laurentiens cristallins de la région qui ^^^^^^^ ^^ i«c
nous occupe, je puis mentionner la lisière qui se montre au pied
du lac Talon, et que j'ai examinée en allant du lac Nipissingue à
rOutaouais. Elle se compose de calcaire cristallin blanchâtre,
avec points et plaques de serpentine verte. Elle a une puissance
considérable, plonge au sud à un angle d'environ 40^, et peut être
suivie sur une distance de 400 à 500 verges en descendant la
rivière Mattawa. Elle reparaît sous la glissoire du premier rapide
en bas de la décharge du lac, et on la revoit encore sur un ilôt
dans le lac de la Lvne (Moon lake), le premier en aval du lac
Talon.
M. Murrav fait mention de l'existence de calcaire cristallin sur
le lac des Cèdres, sur la rivière Pétéwahweh, qui se trouve à
envfron dix-huit milles au sud du pied du lac Graudin.*
Géologie des environs de Shibaonanino.
Le village de Shibaonauing ("Killamey") est construit sur unshibaona-
granit rouge, qui forme aussi la plus grande partie de l'île Greorge
vis-à-vis, et s'étend au nord du village sur un distance d'un peu
plus d'un mille. La même roche paraît se prolonger au nord-est
le long de la rive jusqu'à l'entrée de Collin's-Inlet. Sa position
suit le contact des formations laurentienne et huronienne, et il
paraît appartenir à cette dernière plutôt quà la première. Il a Granit.
une texture moyenne et est composé de feldspath rougeâtre et de
quartz blanc-bleuàtre, avec un peu de hornblende, qui, cependant,
est souvent absente. Sauf sur les côtés, il a une structure homo-
gène massive, mais dans quelques cas un simple filet schisteux
rougeâtre ou vert-jaunâtre, d'un pouce ou deux d'épaisseur, qui
court dans une direction nord-est, avec un plongement au sud-est
d'environ 50^*. Vers chacun des côtés, le grain de la roche
commence à prendre une espèce de parallélisme ou une structure
gneissoïde. On peut voir cela à environ un mille et quart franc
Voir Rapports de la Commission Géologique pour 1854.
238 EXPLORATION aÉOLOdlQUB DU CANADA.
nord du centre du village, et aussi sur l'île George, en face de la
limite orientale de l'emplacement du village. Le contact du
granit avec la quartzite et les schistes à hornblende hnroniens a
lieu du côté sud d'une île rocheuse assez élevée, qui se trouve
dans une anse à environ un mille au nord de l'entrée occidentale
du "passage," sur le côté nord duquel est bâti le village. Sur la
jiointe nord-eat de l'ile George, le granit est flanqué par une
roche stratifiée gris-rougeâtre, composée d'un mélange cristallin
de feldspath et de quartz à grain fin. La direction de la stratifi-
cation, qui est à peu près verticale et très droite, est S. 50° O.
Quelques veines irrégulières de quartz d'un blanc opaque, qui
renferme des points de pyrite de fer, courent dans la direction de
la stratitication.
Un dyke de diorite à grain tin, friable, d'un grisverdâtre foncé,
et de trois à quatre pieds de largeur, coupe le granit du côté nord
de l'île Georire, dans une direction N. 70° O., ou parallèle au
" passage." L'éponte sud, dont le dyke s'est détaché, est remar-
quablement droile et unie. La nature de ce dyke et sa direction
suggèrent la prohabilité que le "passage" lui-m/ïme est dû à
fp l'érosion d'un dyke plus grand et parallèle. Le beau nom si bien
approprié de Shibiionaning, qui a été donné à cette localité depuis
un temps immémorial, signifie "la place du passage libre" (entre
deux grandes nappes d'eau); et il est regrettable que l'on ait
donné un autre nom à son bureau de poste, surtout sans le con-
sentement des habitants.
? Du côté ouest du township de Rutherford, à partir de la limite
nord du granit déjà décrit, des quartzites et schistes hornblendiques
occupent la côte jusqu'à la baie de Lamirandière, dans l'encoi-
gnure nord-ouest du township. Une roche hornblendique vert*
noirâtre, massive et à cristaux assez gros, dont la surface est
excessivement rude ou irrégulièrement couverte de trous, afileure
des deux côtés de l'étroite entrée de cette baie. Sur le versant du
coteau, à une centaine de verges de la rive nord de la baie, et à
environ un demi-mille du détroit ci-di'ssus mentionné, il se trouve
une bande ou lisière de calcaire à cristaux fins parmi les roches
huronieunes. lîlle a une attitude verticale et court à peu près N.
70" O., dans la partie examinée. Sa puissance totale est d'environ
soixante-quinze pieds, dont les vingt-cinq pieds qui se trouvent du
côté nord consistent en nue seule bande solide de calcaire presque
blanc à cristaux fins, nuage de pliques verdâtres et gris pâle.
Les autres cinquante pieds sont mélangés de plaques feuilletées
de hornblende, ainsi que d'uu peu de minerai de fer magnétique
ft APPORT PAÎl M. ROBERt *BELL. -
239
grenu et luisaut. Attenant au calcaire du côté nord, il y a une
bande de quelques pieds d'épaisseur seulement de roche pétro-
siliceuse d*une couleur de fumée foncée, rubanée de filets de couleur
rouge sombre. Elle se brise facilement avec une belle cassure
conchoïde, et paraît être identique à une roche qui était employée
par les "constructeurs de monticules" pour faire leurs têtes de
flèches. Elle est suivie vers le nord par un conglomérat dioritique conglomérat.
de couleur foncée, dans lequel les cailloux sont petits pour la
plupart et généralement assez dispersés, et plus loin par un schiste
micacé très foncé, gris, tendre, d'aspect massif, en grande partie
rempli de petits cailloux. Mesurées à partir de la bande de cal-
caire, ces roches ont un affleurement de cent à deux cents pieds
de puissance.
Du côté nord de la baie de Lamirandière, à quelques centaines Swnwende.
de verges à l'est de l'affleurement du calcaire ci-dessus décrit,
sont deux affleurements de roche de hornblende très serrée et
massive, et entre les deux bras de la baie il y en a une variété
plus fissile, interstratitiée de quartzite gris-rougeâtre, qui surmonte
aussi les roches mélangées. Le plongement est ici nord-ouest à
un angle de 60^ à 70^, et la formation repose sur un gneiss grani-
toïde. La presqu'île longue et étroite, mais élevée, qui s'avance
au sud-ouest à partir de la terre ferme dans le voisinage de la baie
de Lamirandière jusqu'à deux ou trois milles de l'île Heywood,
consiste en quartzite à grain fin, d'une couleur qui varie du gris^"*'"^'''**®'
pâle au blanc de lait. Les lits varient d'environ un pouce à
plusieurs pieds d'épaisseur. Dans la partie de la presqu'île qui se
trouve franc ouest de Shibaouaning, la direction est S. 85® O , et le
plongement sud à un angle de 80®, mais à son extrémité, elle est
S. 70° 0. avec un plongement nord de 70® à 80®. Ici, quelques-
uns des lits sont séparés par des divisions minces, verdâtres,
feuilletées. Des lits de calcaire gris, fossilifère, appartenant à la
formation de Trenton, reposent ici sans concordance sur le versant
sud-ouest de la surface de la quartzite au bord de l'eau. Du côté
est de la presqu'île, à environ trois milles au nord-ouest de Shi- tiqu™^"^"
baonaning, il se trouve un gisement de minerai de fer magné-
tique dans ces quartzites, qui a bonne apparence, ('ette presqu'île
se dirige vers la tête de la baie de Sheguaenda, sur la Grande Ile
Manitouline. Dans mon rapport de 1865, j'ai décrit une crête de
quartzite huronienne à grain fin, d'un gris très pâle, qui s'avance
à l'ouest jusque dans l'île à partir de la ièie de cette baie.
Géologie de la. réoion au nord du ulC Écho.
Pendant que j'étais à faire l'examen de la rive orientale du lac
Supérieur, MM, Ix>unt et Âdams exploraient la région qui entoure
la tête du lac Echo, à quelques milles de distance, laquelle n'avait
pas été riaitée par M. Mnrray, et faisaient une collection de spéci-
mens des Toches qu'ils rencontraient. Ils la trarersèrent dans
difl'érentes directions jusqu'à une distance d'environ sii milles au
nord-est et de cinq au nord de la tête du lac. A en juger par leur
notes et les spécimens récoltés, ainsi que par les remarques de M.
Murray, une diorite cristalline d'un gris verdâtre foncé parait
courir depuis le côté nord du township de McDonald jusqu'au-
delà du côté sud-est du lac Echo, et vers le nord aussi loin que
M. Lount s'est rendu. Dans le prolongement nord-est de la vallée
de la rivière et du lac Echo, ils trouvèrent de la felsite feuilletée,
gris foncé, Bnemeni cristalline ; de l'ardoise argileuse gris-
bleuâtre ou couleur de fumée, et de l'ardoise-felsite rubanée
afscz massive et d'un gris verdâtre très foncé, avec plans de stra-
tilii-ation uniformes qui correspondent au clivage. Cette dernière
roche ee rencontre à ce qu'on appelle l'ardoisière de Stobies, à
environ cinq milles au nord-est de la tête du lac. A un mille et
demi au nord de,la baie septentrionale du lac Echo, la roche est
une ardoise siliceuse foncée, d'un gris de fumée, compacte, avec
cassure conchoïde lisse. A deux milles en ligue droite au nord-
est de la tête du lac, sur l'ardoisière de Stobies, il y a une veine
de quartz et de spath calcaire blanc, renfermant de la pyrite de
cuivre et de fer, et aussi des masses de fer magnétique quelque
peu feuilleté, très cristallin, dont chaque morceau forme uu aimant
naturel. Si l'on tire une ligne nord-nord-est à partir de la pointe de
calcaire sur la rive nord-ouest du lac Echo, à travers le lac Fairy,
sur une distance d'au moins six milles, on verra que les roches,
sur un espace de dix railles à l'ouest de cette ligne, y compris
partie de la vallée de la rivière des Jardins, autant qu'elles sont con-
nues jusqu'à présent, se composent principalement de différentes
variétés de quartzites huroniennes. Autour de la partie nord du lac
Fairy, et sur un espace d'un ou deux milles au nord, la quartzite
mille à Touest du lac Fairy, une veine de quartz blanc se ren-
contre dans une quartzite felsitique grise. On dit que cette veine
renferme du sulfate d'antimoine, et des spécimens m'en ont été
donnés par le capitaine Weeks. A la **mine des Cailloux" (Boulder
miné)^ tout près de la rivière des Jardins, ou entre deux ou trois
milles à l'ouest du lac Fairy, de nombreuses masses anguleuses de
quartz et feldspath blancs, contenant une bonne quantité de galène «aiène.
avec de la pyrite de fer, ont été déterrés, mais la veine dont ils
proviennent n'a pas encore été découverte.
Géologie du voisinage de la Mixe Victoria.
La mine ci-dessus, qui a été ouverte l'été dernier pour la première Mineviotorin,
fois, est située à environ huit milles de l'embouchure de la rivière Jardins.
des Jardins, dans une direction un peu à l'est du franc nord. Un
*
nouveau chemin y conduit à partir de l'embouchure de la rivière^
ainsi qu'un ancien sentier qui part de la baie nord-est du Petit lac
Q-eorge, qui tous deux suivent un parcours assez sinueux, à une
distance d'un mille ou deux l'un de l'autre. La première roche
observée sur le nouveau chemin se rencontre à une distance d'en-
viron cinq milles et demi en droite ligne de l'embouchure de la
rivière. Elle consiste en diorite d'un gris-rougeâtre pâle, à grain
assez fin. A un mille plus loin, un schiste hornblendique soyeux^
verdâtre, chloritique, tendre, a été rencontré, courant en appa-
rence de l'est à l'ouest. A environ sept milles, une quartzite gris-
lougeâtre, semblable à la précédente, reparaît. Entre cet endroit
et la mine, un granit gris-rougeâtre, à grain fin, fait son apparition.
Sur l'ancien sentier, à des distances correspondantes à celles indi-
quées sur le chemin neuf, l'on rencontre des quartzites semblables,
ayant aussi une bande de schiste vert soyeux entré elles. A environ
un mille et demi à l'ouest de la partie du sentier qui est traversée par
cette dernière roche, il y a un micaschiste calcarifère vert foncé,
tendre, à cristaux fins, luisant. A environ trois milles à l'ouest de la
même partie du sentier, une felsite vert-bleuâtre, quelque peu feuil-
letée, à cassure rude, non-crislalline, se rencontre à peu de distance
d'un gneiss imparfait couleur de chair pâle, qui se casse en mor*
ceaux rhomboédriques à surfaces lisses, dues à une mince couche
de minéral tendre, non-calcarifère. A un mille plus loin vers
l'ouest, ou sur la live d'un second lac Fairy (ou aux Fées,) on a
rencontré une roche hornblendique calcarifère d'un vert foncé,
renferm:int des grains de pyrite de fer. A partir du bord des
R
Mine de
enivre de
Rankln.
Qranit.
Galène.
coteaux qui dominent le Petit lac G-eorge, sur une distance de plus
de trois milles au nord, sur le sentier occidental, les quartzites
argileuses ou felsitiques, friables, gris-cendre, grenues, prédomi-
nent. En deux endroits, on a observé qu'elles renfermaient de
nombreux petits galets arrondis de quartz blanc. Elles devien-
nent généralement d'un gris bleuâtre à l'air. La direction géné-
rale de ces roches est à l'ouest du nord. A un endroit silué à
environ deux milles et demi du Petit lac George, il existe une
felsite compacte, légèrement calcarifère, gris-olive et quelque peu
feuilletée.
Lamine de cuivre de Rankin est située près de la rivière aux
Racines (Root river), à une distance de deux ou trois milles au
nord-ouest de son embouchure. Le minerai est un sulfure jaune
disséminé dans une veine de quartz blanc, et enti-e les lamelles
d'un schiste chloritique tendre, dans laquelle se trouve la veine.
Les autres roches des environs sont des conglomérats schisteux,
plus ou moins abondamment parsemés de galets de toutes gros-
seurs, principalement de granit rougeâtre pâle, de schiste argileux
massif, gris-verdâtre foncé, et de hornblende à gros cristaux, d'un
vert très foncé, avec paillettes de mica.
Du côté est de la mine Victoria, il y a un grand volume de
granit binaire, à grain serré, gris-rougeâtre. Appuyés contre le
côté ouest de cette lisière granitique sont, d'abord, quelques pieds
de schiste vert, tendre, luisant, plongeant S. 65^ O. (ast) < 80^,
suivis d'une bande d'environ neuf pieds d'épaisseur de roche
dioritique à extérieur jaune, dont certaines parties se rapprochent
du caractère amygdaloide. Elle est suivie de trente -six pieds de
schiste vert mou, à surface luisante, qui se fend dans toutes les
directions, en sorte qu'il est dfficile d'en casser un spécimen por-
tatif. De la galène, en filets, petites grappes et grains, est dissi-
minée dans toute cette bande, mais est surtout concentrée dans
une veine à cinq pieds du mur de fond ou est, et dans une plus
petite, à huit pieds du toit ou mur ouest. Sur chacune de ces
veines on a creusé un puits à une profondeur de quinze pieds.
La veine de l'est se compose de galène solide, avec de la blende
de couleur foncée, et un peu de pyrite de cuivre et de fer. Dans
la galène, et l'accompagnant, il y a des filets de quartz parallèles
et transversaux, formé de cristaux blancs opaques, faisant saillie sur
les murs et entrant dans des druses vides le long de leurs centres.
Le lilon de galène n'a que trois pouces d'épaisseur à la surfacet
mais à la profondeur de quinze pieds il en avait dix-neuf. Son
pendage est à l'ouest, parallèlement aux murs de la bande schis-
ic;uoc vLObAio iay£V4c;n^ xx xzoï. ic;uacixiic^, et oui uii yxtiii u. ull tîli UII1(J
de la perpendiculaire. La veine ouest a dix pouces de largeur, et
elle est entremêlée de lamelles de quartz blanc, mais plus de la
moitié de la masse est de. la galène, avec de la blende et un peu
de pyrite de cuivre et de fer. Attenant à la bande schisteuse à
l'ouest, ou en formant le toit, il y a d'abord quatre ou cinq pieds
de felsite gris-rougeâtre, dure, siliceuse, panachée de fragments
brisés et lenticulaires de schiste vert, suivie d'une felsite quartzi-
fère qui ressemble un peu au granit à grain fin du côté est de la
mine, mais avec une cassure plus lisse. Le long du côté est d'un
ruisseau qui coule vers le sud, à une distance de deux ou trois
cents verges à l'ouest de la mine, il y a une lisière de roche-horn-
blende d'un vert fonce, à cristaux assez gros, dont il affleure une
épaisseur de trente à quarante pieds. Elle court dans une direc-
tion nord et est flanquée à l'ouest par un granit à grain fin,
rougeâtre pâle ou gris-rose.
Le Dr. Harrington a fait trois essais de la galène sur desKssaisde
échantillons provenant de la mine Victoria. Le premier a' été ^* ^*^'^"^*
pris du tas de minerai, et l'on ne sait pas au juste de quelle veine
il provient, mais il appartient probablement à celle de Test. La
galène, qui est en cristaux assez gros, avec plans de clivage
recourbés, a été séparée de la blende et de la pyrite de cuivre qui
l'accompagnaient, et il trouva qu'elle rendait 168'4375 onces
d'argent à la tonne de 2,000 livres. Le second échantillon fut
cassé par moi-même dans la veine de l'est au fond du puits, et se Argent.
composait de galène à gros grain et grain fin mélangés, avec une
petite quantité d'autres sulfides et de la matière terreuse. L'échan-
tillon— après avoir écrasé tous ces constituants ensemble — a
donné un rendement de 12'3959 onces d'argent par 2,000 livres.
Le troisième échantillon a aussi été pris par moi dans la veine de
l'ouest, à la surface. Il se composait de galène et autres sulfides
mélangés d'une assez forte quantité de matière pierreuse. L'essai
d'une partie, représentant une moyenne de tout l'échantillon, a
donné de l'argent au taux de 2* 1875 onces par 2,000 livres de la
masse.
Géologie de la Rive Est du lac Supérieur entre la Baie
DE BaTCHEWANA et LA RIVIÈRE MiCHIPICOTON.
La pointe située entre les baies de Batchewana et aux Crêpes ^^^^^^^^^^^
(Pancakebay) est comparativement basse et passablement unie. ^*««"i^^''''e"»'
Elle paraît reposer sur du grès, mais la roche est presque partout
Formation
de Népigon.
Pulsnance
des strates.
Conglomérat
grossier.
couverte par une épaisse couche de sol sablonneux. Tout le
promontoire de Namainse (du Petit-Esturgeon) est occupé par des
roches de la formation de Népigon ou ** cuprifère supérieure. "
Elles consistent principalement en une grande variété d'amygda-
loïdes, de tufaus volcaniques, felsites, silex, diorites cristallines,
grès et conglomérats grossiers. Du côté nord-ouest de la
presqu'île, leur direction est presque sud, tandis que du côté
sud, en arrière de la baie aux Crêpes, elle est à peu près sud-est,
toute la masse ayant fait un détour avec un plongement général
vers le lac. Des bandes parallèles de roches de même nature
forment des récifs et îlots dans le lac, sur une distance d'un demi-
mille au-delà de l'extrémité sud-ouest du promontoire. A partir
de la plus éloignée de ces bandes, la largeur de la formation dans
une direction nord-est, à angle droit de son allure, paraît être d'au
moins six milles, et elle peut être de sept et demi. A l'exception
de quelques irrégularités peu importantes, le plongement est
assez uniforme et donnerait probablement une moyenne de plus
de quarante-cinq degrés. Mais en supposant qu'il ne dépasse pas
cette inclinaison, et en ne portant la largeur qu'à six milles seule-
ment, la puissance de ces assises serait de 22,400 pieds.
Les bandes de conglomérat à gros éléments forment l'un des
traits les plus caractéristiques de cette formation. Entre les petites
îles, à huit milles au sud de la pointe aux Mines, et une anse qui
se trouve à trois milles au sud du même point, il y a cinq de cos
bandes parmi les amygdale ïdes, tufaus et diorites. Elles mesurent
respectivement, en ordre descendant, environ 260, 85, 70, 80 et
450 pieds. Dans cette dernière épaisseur sont compris deux
courts intervalles cachés. Par suite de la grosseur dos éléments
qui constituent la masse de ces lits, on peut les appeler des con-
glomérats de cailloux. Les cailloux sont étroitement entassés dans
une pâte sablonneuse, et toutes les grosseurs sont mélangées
ensemble. Le plus gros que j'aie mesuré avait trois pieds huit
pouces de diamètre, mais il ne s'en trouve que peu qui approchent
de cette grosseur, la majeure partie ayant moins d'un pied. Pres-
que tous sont bien arrondis et lisses, et la très grande partie est
composée de granit d'un rouge terne et de schistes verdâtres et
grisâtres, plus ou moins cristallins, comme ceux de la formation
huronienne ; mais à part ceux-ci, il y en a quelques-uns, plus
petits, de quartz blanc, d'amygdaloïde, et parfois un plus gros de
gneiss. Sur quelques-uns de ces derniers j'ai observé de petites
rainures ressemblant à des stries glaciaires, mais elles n'étaient
pas bien distinctes. Là masse est généralement assez solidement
empâtée pour se briser avec une cassure droite dans n'impoite
quelle direction, à travers les cailloux et la matrice. Le plonge-
ment, sur tous ces cinq milles de côte, est en moyenne à peu près
S. 80^ O. < 45^. A Textrémité nord de cette partie de la rive,
plusieurs dykes de trapp coupent les amygdaloïdes, etc. J'en ai
vu deux qui couraient à peu près est-nord-est et est-sud-est
respectivement.
Dominant la petite baie qui se trouve à trois milles au sud-sud-
est de l'extrémité de la pointe aux Mines, et s'élevant presque
perpendiculairement au bord de l'eau, il y a une colline de 400
pieds de hauteur, de granit rougeâtre, qui, quoique d'apparence
massive dans son ensemble, est plein de joints irréguliers. Le
pied de celte colline divise la baie en deux anses. Sur le côté
sud de l'anse sud, il se trouve du grès à dalles gris-bleuâtre^, pai les et
finement arénacé, et du schiste en lits parfaitement unis et droits,
plongeant N. 30° O. < 20°. Les vingt-cinq pieds inférieurs de
l'affleurement renferment trois lits épais de schiste bleuâtre. Ces
strates sont sui\ries d'un lit de grès grisâtre (qui montre une
stratification diagonale) de dix-huit pouces d'épaisseur, qui est
rempli de morceaux anguleux de granit et de quartz blanc de la
grosseur d'une faine. Ce lit est suivi d'environ quinze pieds de
schiste de plus, qui est d'un beau bleu-verdâtre au bas, mais
brunâtre vers le haut. Les surfaces des lits en dalles sont souvent
couvertes de paillettes de mica, et quelques-unes montrent de
beaux exemples de petites rides lacustres. Du côté opposé de
cette anse, le plongement est sud-ouest, et l'angle augmente
graduellement en approchant du pied de la colline de granit, où
il est très élevé et où les strates sont fort tourmentées. Dans
l'anse, du côté nord de la colline, il y a aussi des grès semblables
en dalles, argileux, à grain fin, mous, avec beaucoup de schiste,
dont une partie est rouge, mais la plupart couleur chocolat. Une
couche de ce dernier est pleine de concrétions concentriques, qui
ne diflfèrent du reste du schiste qu'en ce qu'elles sont plus endur-
cies. La stratification est quelque peu onduleuse, mais la coupe
totale exposée dans cette anse peut être d'environ soixante-dix
pieds. Le rapport de ces roches, qui paraissent être complètement
dénuées de fossiles, avec la grande formation qui forme le
promontoire de Namainse, n'a pas été constaté, parce qu'on ne
les a pas trouvées en contact, mais elles appartiennent probable-
ment à un groupe plus élevé non-concordant. TJn lit de conglo-
mérat à gros éléments, comme les bandes déjà décrites, a été vu
au fond de l'èau vis-à-vis le pied de la colline de granit.
Une petite coupe de schistes et de grès argileux semblables se
* rencontre au fond de la prochaine anse vers le nord, mais sauf
cette exception, la rive, sur les deux milles suivants, ou jusqu'à
un mille de Textrémité de la pointe aux Mines, consiste en un
et^Mt.. granit rouge, à grain fin, et en un trapp ou une diorite verdâtre
très foncé. Ils sont fort confusément mélangés. G-énéralement,
le granit est en plus grande quantité que le trapp, mais en quel-
ques endroits celui-ci domine. Parfois les deux roches sont brisées
en cailloux anguleux et mélangés ensemble en une énorme
brèche. Lorsqu elles se rencontrent séparément, les masses de
chaque espèce sont plus ou moins parallèles les unes aux autres,
comme si de grands dykes de trapp coupaient le granit sur des
lignes parallèles et rapprochées, ou comme si les deux roches
étaient interstratitiées. L'allure de cette disposition est presque
nord et sud, surtout vers la pointe aux Mines, et Tinclinaison est
à Test, à des angles élevés avec l'horizon. Au microscope, on voit
que le granit est formé d'égales quantités de quartz incolore
transparent et de feldspath cristallin rouge pâle, avec quelques
paillettes de mica foncé.
MilTe^ *"* Autour de la rive sud de la baie, du côté sud de la pointe aux
Mines, ces roches se sont transformées en schiste micacé, courant
nord-est, et qui s'est incorporé une bonne partie du granit, sou8
forme de veines plus ou moins régulières. A la pointe du côté
sud de cette baie, il a été creusé un puits, il y a quelques années,
sur ces veines, les couches et paillettes de beau mica jaune
qu'elles renferment ayant, paraît-il, été prises pour du minerai de
cuivre. Dans les déchets qui ont été tirés du puits, je n'ai pu
découvrir la moindre trace de minerai métallique. La disposition
des constituants du granit prouve que c'est une véritable gangue.
Le long du côté sud de la pointe aux Mines, la roche est un
micaschiste hornblendique, gris-verdâtre foncé, fort mélangé de
couches tordues et de plaques lenticulaires de quartzite grenue
et de granit ordinairement à grain fin. L'allure est S. 45° O., et
le plongement est presque partout de près de 90°, mais toujours
au sud-est.
A l'extrémité de la pointe aux Mines, la même espèce de
. micaschiste est coupée par de grosses masses de granit presque
blanc, qui est ordinairement à très gros grain, avec disposition
rubanée de la cristallisation, comme on le voit dans les veines
ordinaires. Leur direction générale est à peu près est, mais
beaucoup d'entre elles, quoique considérables, ne vont pas loin.
Iminidiateiueut auprès î^Yoir tourné la pointe aux Miu^s, les Uts
épais de tuiau, d amygdaloïde, etc., comme ceux de Namamse,
reparaissent presque avec le même plongement (ouest <: 45) qu'à
Tendroit où on les voit en dernier lieu, à trois milles au sud. A
environ un mille au nord-est de l'extrémité de la pointe, trois J^^aîuaues.
dykes de basalte, rapprochés les uns des autres et presque paral-
lèles, se montrent sur la grève. Leur pendage est au nord-est à un
angle de 30^ à 40*^ de la perpendiculaire, et leurs colonnes sont à
angles droits des murs. La pointe Brûlée (l'une de plusieurs
pointes du même nom que l'on rencontre autour du lac Supérieur),
(»st à environ trois milles au nord de la pointe aux Mines. Vers
le milieu de la baie au Mica, qui se trouve entre ces deux pointes,
l'on rencontre quelques lits de grès en dalles argileux gris, comme
ceux déjà déciits ; ils plongent au nord-ouest à un angle d'environ
20^. Une lisière de gneiss calcarifère gris forme une petite pointe Gneiss
à un quart de mille au sud du ruisseau qui se jette dans cette
baie. Il a une attitude verticale et peut être suivi sous forme de
crête courant sur le flanc de la côte brûlée qui s'élève au-dessus
de la baie.
La pointe Brûlée, du côté nord de la baie au Mica, est un cap Pointe Brûiée-
altier, d'environ 600 pieds de hauteur, consistant en granit avec pla-
ques de micaschiste, qui, bien qu'apparemment isolées les unes des
autres, courent toutes S.-S.-O. Le massif est coupé par de grand
dykes de trapp, courant un peu au sud de l'ouest, et dont le pendage
est au nord à des angles qui ne sont pas éloignés de la perpendi-
culaire. Ces dykes sont profondément creusés par l'action de la Dykes
, creusés.
température, en sorte que les têtes d'arbres d'une grosseur ordinaire
qui croissent au fond des gorges que forment ces dykes, n'attei-
gnent pas à la surface du granit de chaque côté. A partir de la pointe
Brûlée jusqu'à la rivière de Montréal au nord, le granit forme une
crête élevée, rugueuse, courant parallèlement à la rive. A trois
milles de là, il y a une pointe où le granit est coupé par trois
dykes de trapp de cinquante à cent pieds d'épaisseur, tous courant
un peu au sud de l'ouest, et dont le pendage est nord à des angles
variant de 10° à 20° de la perpendiculaire. La pointe suivante, Rivière de
qui se trouve à près d'un mille plus loin au nord, est bordée par
un dyke de trapp, courant parallèlement à la rive, dans lequel
des masses de granit sont incorporées. La pointe qui s'avance
dans le lac sur le côté sud de l'embouchure de la rivière de
Montréal se compose d'un massif de trapp compacte, presque noir,
reposant sur le granit, avec une inclinaison au nord de 60°. Le
granit qui forme la crête élevée entre la pointe Brûlée et la rivière
de Montréfil est 4'une nature très mélangée. La surface egt
aont 1 allure est identique dans la plupart des cas, ont été ire-
qnemment observés jusqu'à Michipicoton.
En quittant le granit et en avançant au nord-ouest sur ^ï^© aux?<angsaeK.
distance de sept ou huit milles, ou jusqu'à environ un mille du
cap élevé qui se trouve au nord de Tîle aux Sangsues (Leach
»s/a«rf), Ton voit qu'un gneiss micacé et hornblendique, de couleur
foncée, occupe toute la rive. Sa direction générale est à l'ouest,
puis elle devient ouest-nord-ouest vers la fin de cette distance, et
le plongement nord, à des angles qui sont ordinairement de plus
de 50°. En quelques endroits, des lits ou veines de feldspath
cristallin rouge courent avec la stratification. Autour de ce cap,
et de là jusqu'à la baie qui se trouve au sud du cap Gargantua,
le gneiss est fort tourmenté et mélangé de masses de granit de
toutes textures, depuis la très grossière jusqu'à la très fine, et qui
offre différentes nuances de rouge et de gris.
Sur la rive franc nord de l'île aux Sangsues, il y a plusieurs
plaques de brèche volcanique rouge, schisteuse, reposant sur le
gneiss et plongeant au sud et à l'ouest à des angles de 20^ à 30^-
La partie la plus avancée du cap Gargantua consiste en une cap oargan-
variété d'amygdaloïdes et de tufs, avec des couches de grès et
de conglomérat et quelques lits pétrosiliceux minces. Tous pion"
gent au sud-ouest, ou dans le lac, à un angle d'environ 60°.
A partir du côté nord de ce cap jusqu'au côté sud du cap Choyé,
les roches consistent en gneiss rouge et gris, et en micaschiste
hornblendique foncé, qui est ordinairement mélangé de granit
rouge grossier, souvent pour plus de moitié de la masse. Vers
le cap Gargantua, les allures sont, localement, dans beaucoup de
directions différentes, mais à deux ou trois milles au nord, la
direction devient plus régulière et est S. 76° E. De cet endroit au
commencement de la grève graveleuse de la baie qui se trouve
du côté sud du cap Choyé, la direction change graduellement,
jusqu'à ce qu'elle soit S. 45° E. en ce dernier endroit.
A l'exception d'un morceau bas de grès en lits minces, rouge Gap choyo.
et gris, à son extrémité nord-ouest, le cap Choyé est composé de
roches huroniennes. Elles consistent en schistes verts soyeux,
micacés et hornblendiques, en quartzite feuilletée gris-jaunâtre,
et en diorite verte massive, cristalline. Du côté sud, leur allure
est S. 60° E. ; à l'ouest, S. 30° E. ; tandis que du côté nord elle
est de S. 20^ à 15<> E., avec plongement est de 70° à 80°. Dans
la haute colline qui domine l'anse du côté nord du cap, les roches
sont de diorite vert foncé à cristaux assez gros, mais dans l'anse
même, elles se composent de schiste dioritique vert, de mica-
Les Roches
Rouges.
siliceux cassants, jaune-rougeâtre. Ces derniers sont divisés par
des nerfs calcarifères et ocreux, en petits morceaux anguleux. Au
nord de cette anse, un granit rouge de texture moyenne affleure
avec plus ou moins de continuité sur une certaine dislance près
du bord de Teau, ce qui a fait donner à cette partie de la rire le
nom de Roches-Rouges. Le granit, qui est fort irrégulièrement
mélangé de plaques et de grosses masses d'une diorite schisteuse
cassante, aA^ec laquelle il est associé, ne s'étend pas à plus d'un
quart de mille au nord du ruisseau Rouge, où il passe sous les
eaux du lac, puis il est remplacé par une diorite schisteuse verte,
qui se continue jusqu'à la rivière de la Vieille, en formant à un
endroit une falaise de 600 pieds de hauteur. Au pied de cette
falaise, un petit îlot de granit rouge, coupé par un petit dyke de
trapp compacte, vert foncé, s'élève au-dessus de l'eau. Certaine
partie de la diorite feuilletée a des surfaces soyeuses dans les
cassures ; mais la plupart en est terne et terreuse. Une bonne
partie a une structure tordue et une surface très irrégulière. Des
parties sont remplies de filets réticulaires de spath calcaire et de
quartz. En quelques endroits il s'y trouve des veines recourbées,
irrégulièrement lenticulaires, de spath calcaire et de quartz d'un
blanc laiteux, d'un à trois pieds de largeur. Le seul autre miinéral
que j'aie trouvé dans ces veines est de la pyrite de fer, mais on
m'a dit qu'on avait aussi vu du minerai de cuivre dans l'une
d'elles. Près du ruisseau Rouge, l'allure de la diorite est nord-
ouest, mais vers la rivière de la Vieille elle paraît faire un détour
avec la rive jusqu'à ce qu'elle devienne nord-est, dans laquelle
direction elle paraît se continuer dans une chaîne de collines qui
s'avancent à l'intérieur. Entre cette dernière rivière et le havre
de la Pointe-Brûlée (Burnt Point harbour), la roche est un granit
massif, à grain de moyenne grosseur, la plupart rougeâtre, mais
une partie en est grise. J'ai vu deux petits dykes de trapp qui
le coupaient dans une direction est-nord-est.
Qavre Brûlé. Du côté ouest du havrc Brûlé (Burnt Harbour)^ les roches
observées consistent en diorite feuilletée à cassure terreuse, et
une variété de diorite verte, massive, grossière, cristalline. Sur
le côté occidental de l'entrée de ce havre, il y a une roche tendre,
probablement magnésienne, dont une partie est grise et très
calcarifère, se rapprochant du caractère du calcaire; tandis qu'une
autre partie est verdâtre et d'apparence dioritique. Des taches
de pyrite de cuivre avec carbonate de cuivre vert se rencontrent
dans ces roches. L'extrémité de la pointe Brûlée est formée
Rlv|èr«^de
la Vieille.
Pyrite de
ru ivre.
d ardoise diontique verte, tnassive, qui se continue au nord
jusqu'à rembouehure de la rivière Michipicoton, où les roches Rivière
, Michipicoton.
consistent en micaschiste hornblendique de couleur foncée.
Les roches du Gros Cap, à trois ou quatre milles à Touest deoroscap,
Tembouchure de la rivière Michipicoton, paraissent être pour la
plupart de diorite feuilletée grisâtre, interstratifiée en lits épais
avec une roche siliceuse rougeâtre, qui toutes deux ont une allure
nord-est du côté est, et nord-ouest du côté ouest. Deux afiieu-
réments d'hématite se montrent dans la partie sud du cap. Au Hématite,
premier, il y a de quinze à vingt pieds d'hématite très impure,
rouge-pourpré, interstralifiée de lits siliceux minces, druseux,
gris. La lisière plonge S. 30^ O. < 70^. Le second affleurement
est tout près de l'extrémité sud-ouest du cap. Ici, le gisement,
quia été exploité jusqu'à un certain point il y a quelques années,
se compose d'environ vingt pieds de lits ferrugineux minces,
réguliers et très distincts. Les meilleures couches paraissent être
un minerai de fer assez riche ; mais il est douteux que les li<s
terreux n'en forment pas une trop grande proportion pour qu'il
soit profitable de miner toute la masse pour les obtenir.
A la pointe qui se trouve à deux milles à l'ouest du G-ros Cap, Roche» du
la roche est une ardoise dioritique tendre, verte, finement rubaiiée
de lignes onduleuses. Elle renferme des couches et des plaques
lenticulaires de felsite, et aussi des cailloux roulés de granit
rougeâtre, dont le plus gros peut mesurer neuf pouces de diamètre.
Un petit caillou de beau conglomérat de quartz a aussi été remar-
qué parmi les autres. La direction est N. 80^ 0. et S. 80° E. Un
dyke de trapp, de plus de cinquante pieds de largeur, coupe ici
ces roches dans une direction nord et sud. Il est lui-môme coupé
transversalement par de courtes veines de quartz blanc, renfer- veines,
mant de la pyrite de fer et de cuivre, du fer spéculaire, du spath
calcaire, de la chlorite et de l'épidote cristalline.
Aune pointe située à trois quarts de mille à l'ouest de laoranit.
dernière, ou près de onze milles de l'embouchure de la rivière
Michipicoton, commence un granit rouge pâle ; son contact avoc
les roches schisteuses à l'est court à l'intérieur, en apparence dans
une direction nord-est. Le granit est de texture moyenne, et il
renferme, près de sa limite orientale, des bandes de schiste horn-
blendique gris-verdâtre, courant N. 20° 0., avec un plongement
ouest d'environ 45°.
C'est là le point le plus occidental qu'il me fut possible d'at- Retour a
teindre dans le temps que j'avais à ma disposition. Après mon
retour à Parry-Sound, le reste du temps que je consacrai aux
depuis la baie Géorgienne jusqu'au lac Nipissingue. J'ai fait la
description de ces roches dans une partie antérieure de ce
rapport.
LA REGION SALIFERE DE GODERICH
XT LES
EXPLORATIONS DE M. ATTRILl.
PAR
T. STERRY HUNT, L.L.D., M.S.R.
[Ejutrail du com pie-rendu de VInslUut Ainéricain des Ingénieurs des Mines, Vol. V.)
Le gisement de sel gemme que Ton sait exister sur la rive
orientale du lac Huron, dans la province d'Ontario, a dernièrement
été plus complètement exploré qu'il ne l'avait été jusque-là, au
moyen d'un sondage pratiqué avec un perforateur diamanté par
Henry Attrill, écr, de New- York, et les résultats obtenus sont telle-
ment importants sous tous rapports que je ne m'excuse pas de les
soumettre à l'Institut des Ingénieurs des Mines. Je me permettrai
aussi de faire précéder le compte-rendu de cette remarquable
exploration et de ses résultats, d'une esquisse historique de la
découverte et des progrès de cette région salifère.
C'est en décembre 1865 qu'un forage fut commencé près de la Découverte
ville de Goderich, dans l'espoir d'y trouver du pétrole. Sous ce iiocierich.
rapport, les aventuriers furent désappointés, mais, après avoir
traversé environ 800 pieds de calcaire, ils rencontrèrent une for-
mation de marnes bigarrées dans laquelle, à une profondeur de
964 pieds de la surface, ils rencontrèrent un lit de sel gemme,
d'une puissance de trente pieds, en mai 1866. Le sondage fut
poussé jusqu'à 1,010 pieds et aboutit sur une roche dure, et il en
sortait, au moyen de la pompe, une eau salée très pure lorsque je
l'ai examiné en août de la même année. Dans le rapport de la Com-
mission Gréologique du Canada i)our 1863-66, publié au commen-
cement de 1867, j'ai décrit ce puits salin, avec beaucoup de détails
géologiques, et donné une analyse de l'eau salée.
Dans le cours des trois années suivantes, il fut creusé un nom- Autres
explorations»
bre considérable de puits à Groderich et dans les alentours, et l'on
fit aussi de nombreux essais dans différentes autres parties de la
région. On trouva du sel à Kincardine, situé à trente milles au
et aussi à Clinton, situé à treize milles au sud-est, à 1,180 pieds.
îî^svl^r" ^'"^ J'«i donné les notes de ces puits, avec analyses des eaux salées qui
cioduncii. gj^ étaient tirées, dans un rapport subséquent de la Commission
Géologique, 1866-69, publié en 1870, (pages 233 à 270), ainsi que
le compte-rendu de différents forages infructueux pratiqués dans
le voisinage, des aua]j'ses des eaux salées provenant de divers
puits (y compris une analyse par le Dr. Goessmann), et beaucoup
de détails sur la fabrication du sel à Godcrich et Syracuse, dans
New-York, et à Saginaw, dans le Michigan. J'y discutais au long le
caractère géologique de la région, et je démontrais que le sel
existe ici dans la formation d'Onondaga ou de Salina, qui est aussi
la source des eaux salées de Syracuse, mais non de celles de
Saginaw,
Noiiv lien Depuîs cettc date, de nouvelles découvertes ont été faites dans
cette région. A la saunerie de Kingston, dans Warwick, à environ
cinquante milles un peu à l'ouest du sud de Goderich, un forage,
commencé à la recherche de l'huile, dans le schiste noir qui se
trouve au sommet de ta formation d'Hamilton, a été poussé jusqu'à
1,200 pieds, et l'on y rencontra alors du sel. Il alternait avec des
marnes et des lits plus durs, sur 130 pieds, après quoi on traversa
70 pieds de roche dure, faisant 1,400 pieds en tout. L'on obtint
de ce puits une eau salée très pure et saturée, et j'en fis l'analyse,
ainsi que la description du forage, en 1870.
nnj>i«>r'<ie Les observations à partir de cette date jusqu'à la fin de 1874
iieiSTuàisTi. gjjnt consignées dans le rapport de M. J. Lionel Smith au directeur
de la Commission Géologique du Canada, daté de novembre 1874
et publié eu 1876. Du sel gemme avait été trouvé à Port-Frank,
dans Bosanqnet, un peu au nord de "Warwick, et aussi, à une pro-
fondeur de 1,100 pieds dans un puits d'huile dn township de
Dawn, au sud d'Enuiskillen. Un autre puits avait été creusé à
K in cardine jusqu'à une profondeur de 1,007 pieds (ce qui faisait
110 pieds de plus que le précédent), d'après lequel on constata
que sons une couche de sel gemme de douze pieds, et trente-six
pieds de marnes et de sel en lits alternatifs, il y avait un autre lit
de soixante pieds de sel pur. De semblables résultats avaient été
obtenus à Goderich, où, diins le puits International, on avait
trouvé, en ordre descendant — sel, 19 pieds ; roche, 30 pieds ; sel, 24
pieds; roche, 3J pieds; sel, 32 pieds; roche, 8 pieds. Le forage te
terminait 1,175^ pieds. Outre les puits de Kincardine, de Gode-
rich et de Clinton, on avait aussi rencontré du sel à Seaforth, à
une trentaine de milles au sud-est de Goderich, où ou le trouva
M. Smith, on y atteignit une troisième couche de sel, comme à
Goderich. A Carronbrook, à cinq milles plus loin au sud-est, un
puits creusé à 1,396 pieds n'a pas atteint de sel, et à Mitchell, à
onze mille» au sud-est de Seaforth, un forage a été creusé jusqu'à
2,008 pieds. On n'y rencontra pas de sel, et après avoir traversé
les marnes de Saiina et les calcaires sous-jacents de Guelph et de
Niagara, le forage fut continué à 300 pieds plus bas dans les
schistes rouges de la formation de Médina.
A Inverhuron, sur la rive du lac, à neuf milles au nord de Kin- Limite» nord
cardine, l'on rencontra des marnes légèrement imprégnées de sel région
à une profondeur de 895 pieds, et le forage fut abandonné dans
un calcaire dur à 3,007 pieds. A Teeswater, situé à une vingtaine
de milles plus à l'est, un forage fut creusé jusqu'à une profondeur
de 1,180 pieds, à travers des strates quelque peu salifères, mais sans
rencontrer de sel de roche ; et les mêmes résultats négatifs furent
obtenus en forant un puits de 1,200 pieds à Ainsleyville, situé à une
quinzaine de milles au nord de Seaforth. Ces observations servent
à faire reconnaître les limites du bassin salifère, au nord et à
l'est. Il n'occupe qu'une petite superficie dans la grande étendue
de la formation de Saiina, qui supporte et borne de deux côtés le
bassin plat de calcaire cornifère à travers lequel les forages ont
été pratiques à Teeswater, Ainsleyville et Mitchell. Au sud,
cependant, le même gisement de sel, ou peut-être un gisement
distinct, paraîtrait avoir une étendue considérable.
En 1878, M. J. Gibson apublié dans V American Journal of Science
un compte-rendu de cette région, qu'il a ensuite incorporé
dans une communication à un comité de la Chambre des
Communes du Canada, en 1876. Ce compte-rendu n'est guère
autre chose qu'une compilation non avouée de mon rapport officiel
de 1869, avec les notes des forages de quelques-uns des puits plus
récents dont je viens de parler, accompagné de quelques singu-
lières erreurs de la part de son auteur.
Les eaux salées obtenues des différents puits de Goderich, Puret/» des
OSlllX Sellées
Clinton, Seaforth et Kincardine sont, comme on le verra par
mes annalyses publiées, d'une grande force, variant de 90^ à 100^
du salinomètre (ce dernier degré indiquant la saturation), et ren-
ferment beaucoup moins de matières terreuses que celles de
Saginaw ou de Syracuse. La fabrication du sel par la chaleur
artificielle se fait à tous ces puits canadiens, et en 1873, d'après les
renseignements obtenus par M. Smith, leur production a dépassé rot produit en
deux millions et un tiers de boisseaux, dont près de la moitié a été
256
ËXPLORATtON GÉOLOGIQUE Dt CANADA.
Marchés du
Canada et des
Etats-Unis.
Forage de
M. AttrlU.
Kxamen des
carot tes.
exportée aux Etats-Unis, nonobstant un droit d'importation dt
84c. par baril, et de 8c. par 100 Ibs de sel en grenier, — ce qui
faisait $1.60 par tonne de 2,000 Ibs, ou tout près de 4Jc. par bois-
seau, estimé à 56. Ibs.
La demande de sel est limitée en Canada, tandis qu'aux Etats-
Unis elle est considérable et augmente constamment. Ce pays
importe de grandes quantités de sel des Antilles, du sud de l'Eu-
rope et de la Grande-Bretagne, cette dernière nous en ayant
envoyé 6,'000,000 de boisseaux en 1872. Les Etats de l'intérieur,
cependant, sont approvisionnés en grande partie de sources locales.
La production totale du sel du pays, d'après le recensement de
1870, a été égale à 17,606,105 boisseaux, dont 17,063,405 ont été
faits avec les eaux salées de New- York, Michigan, Ohio, Pennsyl-
vanie et Virginie Ouest. Je n'ai pas la quantité de sel importée en
1870, mais pour l'année fiscale 1868-69, elle est portée à 19,331,591,
et en 1874 75, à 26,885,948 boisseaux. La production du sel
de l'Etat de New-York a atteint son chiflFré le plus élevé en 1870,
où elle a été de 8,748,115 boisseaux ; mais depuis cette époque
elle a diminué et n'était que de 5,392,677 boisseaux en 1876.
Le Michigan, d'un autre côté, qui, d'après le recensement, n'avait
produit que 3,981,316 boisseaux en 1870, atteignait 7,313,645 bois-
seaux en 1876.
Prévoyant le grand avenir qu'offrait l'industrie du sel pour le
marché intérieur des Etats-Unis, M. Attrill résolut de constater si
ce vaste gisement de sel gemme de la région de G-oderich était de
nature à être avantageusement exploité en le minant. Ayant ac-
quis une grande étendue de terrain sur la rive du lac, comman-
dant le port de Goderich, et offrant toutes les facilités nécessairt^s
pour l'expédition, il commença, à l'aide d'un perforateur diamanté,
à constater la nature des lits de sel au-dessous. Ce travail fut
commencé et heureusement terminé dans le cours de l'année 1876.
Avant son achèvement, néanmoins, en septembre dernier, M.
Attrill me consulta professionnellement à ce sujet, et me transmit
tous les résultats de l'opération, afin que je pusse les étudier, les
analyser et les décrire. Les principaux résultats de mon examen
furent consignés dans une lettre qui fut publiée dans le Globe de
Toronto, le 9 janvier 1877, et M. Aitrill a eu la complaisance de
me permettre de soumettre les détails de toute Topération, et les
résultats de mes études, devant l'Institut des Ingénieurs des
Mines.
Une copie des notes ou du loch du puits m'ayant d'abord été
fournie, je reçus le 14 novembre un choix des carottes extraites,
RAPPORT PAR M. T. STERRY HûMT. ' 257
jusqu'à une profondeur de 1,296 pieds, et, le 16 décembre, celles
de la continuation du forage jusqu'au point où il fut abandonné
à l,51ï pieds de la surface. Ces noyaux me furent envoyés de
Groderich à Boston, et dans chaque occasion je reçus la visite de
M. W. S. Fritz, de Pottsville, Pennsylvanie, le très intelligent et
habile contre-maître du forage, qui examina soigneusement la
collection de carottes avec moi, et me donna des explications ver-
bales, tout en me laissant le journal des opérations depuis leur
commencement. Le travail fut commencé à Goderi^h le 10 decommence-
. , . 11 •• > ment du
mars 1876, en creusant un puits dans le gravier et 1 argile a une forage.
profondeur de trente-cinq pieds, après quoi un tuyau en fer fut
enfoncé à dix pieds î)1us avant. Le perforateur diamanté annu-
laire fut alors employé sur une profondeur de dix pieds de plus,
en passant à travers ce que Ton décrit comme " une roche sa*
bleuse brisée," ne donnant que quelques pouces de carottes. Au-
dessous de cette roche, on atteignit un lit de gravier à travers iv-p^t»
lequel un tuyau de fer fut aussi enfoncé à une profondeur de
cinquante-neuf pieds. On reprit alors le perforateur, et après
avoir passé à travers ce qui paraissait être des cailloux ou des
masses détachées de calcaire, jusqu'à une profondeur de soixante-
douze pieds, on atteignit une couche de sable et de gravier, avec
un peu d'argile, à travers laquelle un tuyau en fer fut encore en-
foncé, jusqu'à une profondeur de soixante-dix-huit pieds neuf
pouces, après qifbi on atteignit, le 15 avril, ce que l'on regardait
comme la roche de fond. Le fora<re se trouvait donc comme suit
jusque là : —
"o
Gravior 14 0
Argile bleue .'U 0
Pierres ou cailloux «letacliôs 10 0
(îravier 4 0
Pierres détachées, comine plus iiaut 13 0
Sahle et argile " 0 9
Total (les (léjiôls siiiierficiels 78 9
Les quinze pieds suivants furent percés en partie au moyen Progrfs du
d'une mèche d'acier, et en partie avec la mèche diamantée, tra- longueur des
11 I r • 1 • TN carottes
versant ce que 1 on décrit comme calcaire poreux. Dans cette obtenues.
partie, on ne put obtenir que deux pieds de carottes. A partir de
là, le forage se poursui^ât régulièrement, au moyen d'un perfora-
teur diamanté de deux pouces et demi de diamètre, jusqu'au 10
juillet, alors que l'on avait atteint une profondeur de 349 pieds.
Des 270 pieds de roc solide ainsi percé, on ne put extraire que 103
S
2oâ ' èxi»loràTion géologique du caNaûa.
pieds de carottes. Rendu à ce point, le travail fut interrompu
par la perte des outils dans le trou de sonde. Cependant, il
fat repris le 20 juillet, cette fois sous la direction de M. "W. S.
Fritz, qui. après avoir retiré les outiîs, recommença le forage le
10 août. Un épanchement d'eau fut reconnu, dit-on, à 135 pieds,
et un autre plus considérable s'étant produit à environ 360 pieds,
un tuyau en fer de deux pouces trois quarts fut enfoncé à une
profondeur de 365 pieds, ce qui empêcha l'eau d'entrer.
Au-dessous de ce point, le forage fut continué avec un perfora-
teur annulaire diamanté de deux pouces, et il fut poussé sans
interruption (à l'exception d'un retard d'une semaine causé par
la rupture d'un tambour dans le mécanisme de halage) jusqu'au
6 de décembre, lorsque le travail fut suspendu à une profondeur
de 1,617 pieds de la surface, ce qui faisait une distance d'un peu
plus de 1,488 pieds percée à travers le roc solide
Jusqu'à 349 pieds, nous avons vu que les carottes conservâmes
ne mesuraient que 103 pieds, mais pour les 936 pieds suivants, ou
jusqu'à une profondeur de 1,295 pieds, que l'on "atteignit le 10
novembre, il avait été extrait 853 pieds 7 pouces de carottes.
A partir de ce point jusqu'au fond, distance de 222 pieds, on n'a
obtenu, d'après le relevé, que 98 pieds de carottes, qui étaient
dans un état excessivement mou et friable. De cette distance, les
125 derniers pieds (au-dessous du lit de sel le plus bas) n'ont
donné qu'environ 23 pieds de carottes, — la mdyenne du forage
quotidien, d'environ dix pieds ici, ne donnant, en beaucoup de cas,
qu'un ou deux pieds de carotte solide, et dans un cas il n'en a pas
donné du tout, toute la partie enlevée se brisant en une vase
molle incohérente.
Des carottes retirées jusque dans le voisinage de la roche
salifère, ou à 910 pieds de la surface, je n'ai reçu qu'un choix
de fragments d'un à six pouces de longueur, chacun régulière-
ment étiqueté, et, en outre, des parties de l'argile, du gravier et des
cailloux. J'ai eu, pour les 830 pieds de roc solide, quatre-vingt-
treize spécimens, mesurant en tout à peu près trente pieds,
judicieusement choisis de manière à donner des exemples de
chaque variété de roche rencontrée dans cette partie du forage.
Au-dessous de 910 pieds, toutes les carottes extraites, s'élevant,
pour les 617 pieds traversés, à 443 pieds de longueur, m'ont été
envoyées, classées et étiquetées, dans douze boîtes. Ces matières
ont été soumises, à la demande de M. Attrill, à un soigneux
examen chimique et minéralogique, afin de constater ce qui
pouvait s'y trouver d'importance économique ou scientifique. Les
RAJ>t»ORT PAtl M. T. STERRY HtiNT. 259
4
résultats des examens faits jusqu'ici sont incorpores dans la
présente communication.
Les strates salifères de Goderich, comme on le verra par la coupe
suite, sont presque horizontales, en sorte que les mesurages donnés <^" forage.
ci-dessous peuvent être regardés comme représentant la puissance
réelle des lits traversés. Toute la coupe des roches, telle qu'indi-
quée par les carottes extraites du trou de sonde, peut être commo-
dément décrite en dix-sept divisions, comme suit : —
Forage fait par M. Allriil, à Goder ich^ Ontario,
PDS.
1. Argile, gravier et cailloux 78
II. Dolomie, avec minces couclies de calcaire.. 278
III. Calcaire, avec coraux, pétrosilex et lits de
dolomie 27G
IV. Dolomie avec veines do gypse 2î.'}
V, Marnes bigarrées, avec lits de dolomie 121
VI. Sel gemme, premier, lit 30
VII. Dolomie, avec marnes vers la base 31
VIII. Sel gemme, deuxième lit 25
IX. Dolomie G
X. Sel gemme, troisième lit 3i
XI. Marnes, avec dolomie et anhydrite 80
XII. Sel gemme, quatrième lit 15
XIII. Dolomie et anhydrite 7.
XIV. Sel gemme, cinquième lit 13
XV. Marnes, molles, avec anhydrite 135
XVI. Sel gemme, sixième lit G
XVII. Marnes, molles, avec dolomie et anhydrite.. 132
Il est intéressant de comparer à ceci les relevés du puits couches
tr I* A V C^ t* Mi' os
International, dont il a déjà été question, et qui a été percé de la J»na le puus
manière ordinaire dans la ville de Groderich, à un mille au sud t*onai.
du précédent, et à environ 105 pieds au-dessus du niveau du lac,
le forage de M. Attrill se trouvant à environ 22 pieds au-dessus du
même niveau. Le dessus du premier lit de sel fut atteint à 1,064
pieds, comparé à 997 pieds dans le puits ci-dessus, et les puissances
des divisions pénétrées plus bas étaient comme suit : — VI, dix-
neuf pieds ; VII, trente pieds ; VIII, vingt-quatre pieds ; IX, trois
pieds; X, trente-deux pieds. Ces mesurages de la profondeur
totale, ainsi que ceux des divisions suivantes, sont, par la manière
dont on y arrive, moins certains que ceux obtenus par le forage
avec le perforateur diamenté.
Je vais maintenant décrire, par ordre de leurs numéros, ij^escription
' *■ ^ ' (le la coupe.
les différentes divisions de la coupe. Passant la division I,
Total.
PCS.
FDS.
w:s
9
78
9
3
3:)7
0
0
633
G
0
87()
0
0
9i)7
0
11
[Ml
11
I
1 ,000
0
/i
1,085
4
10
1 ,002
2
10
l,r27
0
7
1,207
5
1,223
0
0
1,230
0
G
1,243
6
6
1,379
0
0
1,385
0
0
1,517
0
260 ËXt»LORATlON GÉOLOGIQUE Dt CANADA.
composée des dépôts sTii)erficiels déjà mentionnés, nous arrivons
à la —
Sica&M*^^^ JLHvmo» IL — Cette division, qui s'étend depuis 78 pieds 9
xniooes. pouces jusqu'au 357e pied, se compose presque entièrement de
dolomie ou de calcaire magnésien, variant en couleur du gris
pâle et marron au gris foncé, passant au brun-chocolat. Cette
dernière couleur est due à un peu de bitume, dont l'odeur est
très distincte dans les spécimens. Ces dolomies sont en partie à
grain fin et compactes, et d'autres parties sont à gros grain et
cristallines. Dans beaucoup de lits, la surface tranchée de la
roche compacte, telle qu'on la voit dans les carottes, est marquée
de nombreuses petites cavités rondes, peu profondes, d'un à deux
dixièmes de pouce de diamètre, apparemment formées par la
décomposition de quelque substance. Cela donne à la roche un
aspect vermoulu, qui a porté le professeur Eaton à nommer des
lits semblables, appartenant au même horizon géologique dans
l'Etat de New- York, calcaires vermiculaires. Dans d'autres lits, la
surface des carottes est marquée par l'enlèvement, par solution,
de cristaux en lames minces, qui ont donné naissance à ce qui
paraît être de petites hachures ou incisions dans la roche compacte.
Elles ont parfois un demi-pouce de longueur, et quelquefois elles
s'entre-croisent à angles droits. Quelques parties de la roche sont
poreuses ou cellulaires partout, et dans d'autres parties la masse
est formée de minces lamelles recourbées ou onduleuses, alterna-
tivement de couleurs pâles et foncées.
La roche vermiculaire compacte a été rencontrée dans plusieurs
échantillons entre 100 et 150 pieds, celle à cristaux en lames
minces entre 260 et 300 pieds, et la variété finement lamelleuse à
189 pieds, tandis que depuis celle-ci jusqu'à 217 pieds, les spéci-
mens étaient à gros cristaux et souvent cellulaires. Les lits bitu-
mineux couleur chocolat se trouvaient à une profondeur de 320 à
861 pieds. Ces différentes roches ne faisaient presque pas effer-
vescence avec un acide, à moins d'être préalablement pulvérisées,
et elles étaient évidemment de vraies dolomies. Des couches
d'une roche plus calcarifère faisant effervescence comme un vrai
calcaire, furent néanmoins rencontrées entre 93 et 102 pieds, et
entre 181 et 183 pieds.
Calcaire avec Division III : de 357 à 633 pieds. — La séparation de cette divi-
dolomie. sion d avcc celles de dessus et de dessous a été déterminée pour les
raisons suivantes : — Les notes du forages entre 351 et 357 pieds
donnent un ^'calcaire fossilifère," et deux spécimens dé carottes
qui m'ont été envoyés de 357 à 360 pieds renferment, empâtées
RAPPORT PAR M. T. STERRY HUNT. 261
dans une pâte de dolomie grise, de petites masses calcarifères blan-
ches, qui sont très probablement organiques, puisque l'on trouve
en abondance des débris organiques d'espèces reconnaissables
dans les 170 pieds suivants. Ensuite, j'ai remarqué du silex ou
du pétrosilex dans le forage à 879 pieds, et il abondait non-seule-
ment dans les parties fossilifères, mais jusqu'à 633 pieds ; à partir
de là jusqu'à 428 pieds, la rocbe est décrite dans le journal comme
roche dure blanche et compacte. Au-dessous des strates partiel-
lement calcaires, observées à 360 pieds, des variétés de roches
dolomitiques, compactes, lamellées, grenues, et bitumineuses,
ressemblant à celles trouvées dans la division II, ont été vues
dans six spécimens jusqu'à 374 pieds, entre lequel point et 888
pieds venaient deux spécimens de calcaire caverneux d'un gris
panaché. A la suite de ceux-ci venaient des dolomies, parfois
avec des mélanges plus ou moins calcarifères, dans six spécimens
jusqu'à 417 pieds. Dans un échantillon de dolomie cristalline
grise du 402e pied, il y avait de nombreuses cavités de deux à
cinq millimètres de diamètre, laissées par l'enlèvement de groupes
étoiles de cristaux en lames. Entre 417 et 428 pieds, j'ai reçu
deux spécimens de calcaire gris, dont l'un renfermait un coral
calcaire (Favosites,) et un autre en coral semblable pétrifié, ainsi
qu'un morceau de pétrosilex. Plus bas, à 438 pieds, se trouvait
une couche de dolomie cellulaire avec cristaux de carbonate de
chaux, après quoi, depuis 444 jusqu'à 500 pieds, il y avait six
spécimens de calcaire gris à grain fin, dans trois desquels il y
avait des coraux comme plus haut, dont l'un. était pétrifié. Entre
500 et 509 pieds, il y avait une couche de dolomie à grain fin, et
entre ce dernier point et 628 pieds, du calcaire gris avec coraux.
A partir de ce point jusqu'à 535 pieds venait une dolomie lamellée
finement grenue, ayant du pétrosilex au-dessus et au-dessous, en
contact immédiat avec elle, tandis que de 547 à 594 pieds, il y avait
deux spécimens de calcaire gris, avec plaques et couches de pé-
trosilex blanc.
Dans ce dernier intervalle, la roche, jusqu'à 535 pieds 2 pouces,
est décrite comme passablement dure, et de là jusqu'à 547 pieds 7
pouces — probablement à cause de la dureté de la roche — le forage a
été fait au moyen d'une mèche pleine. Depuis ce point jusqu'à
557 pieds 10 pouces, le perforateur annulaire a été employé,
après quoi, jusqu'à 573 pieds 10 pouces, l'on eut de nouveau re-
cours à la mèche pleine. Il y a donc dans cette partie du forage
un peu plus de 28 pieds dont on n'a pas eu de carottes. Entre
594 et 633 pieds, il y avait deux spécimens de dolomie, finement
262 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA
lamellée et renfermant du pétrosilex, tandis que la dernière partie,
depuis 633 pieds, était un lit de pétrosilex ou de silex d'un blanc
opaque, que le contre-maître dit être la limite inférieure de cette
roche.
yeïn^%^'''''' Dims^'oH IV: de 633 à 876 pieds.— De cette division, dont la 11-
gypse. raiie inférieure est marquée par les marnes de la division V, j'ai
eu vingt-six spécimens, tous de dolomies dont la couleur varie du
marron au gris pâle et foncé. Sous le rapport de la texture, elles
étaient à grain fin ou gros, ou compactes, et souvent en lamelles
minces. Près des 726e et 745e pieds, et ensuite près du 840e
pied, j'ai eu des empreintes de cristaux en lames minces, comme
ceux de la division II, qui occupaient une position verticale ou
oblique à la stratification. Dans quatre spécimçns, de 726 à 803
pieds, de minces couches de gypse, jamais de plus d'un demi-
pouce d'épaisseur, étaient interstratifiées avec les dolomies. Il
n'est pas fait mention de gypse dans le journal du forage, mais il
est probable qu'une inspection de toutes les carottes de cette divi-
sion montrerait une plus grande quantité de cette substance. De
780 à 834 pieds, le journal décrit la roche comme étant entremêlée
d'ardoise, mais je n'en ai trouvé dans aucun des échantillons qui
m'ont été envoyés.
Marnes bigar- Divhion V i de 876 à 997 pieds. — De cette division, dont la Xx-
r^^es avec ^ '
dolomies. mite inférieure atteint le toit du premier lit de sel de roche, les
premiers soixante-six pieds, ou jusqu'à 940 pieds, sont décrits
dans le journal comme **ardoise d'argile réfractaire," à cause de la
rvîssemblance de leur texture avec les strates familères à l'opéra-
teur dans les régions houillères de la Pennsylvanie. A partir de
894 pieds, il est dit que la roche avait un goût salin, et au-dessous
de 940 pieds, des croûtes de sel se formaient sur les carottes en
séchant ; en sorte que cette partie inférieure de la division est
décrite dans le journal comme "roche salée," à l'exception de
quelques couches plus dures, désignées comme " calcaires," J'ai
reçu quatre spécimens des 34 premiers pieds, qui sont de roches
argileuses, que l'on peut plutôt décrire comme marnes bigarrées.
Elles sont gris-bleuâtre, rouge foncé, verdâtres, et presque blan-
ches, les couleurs étant diposées par bandes et panachées. Au-
dessous de 910 pieds, toutes les carottes m'ont été transmises ;
elles se composent de marnes comme précédemment, y compris,
à 922 pieds, une couche d'un pied six pouces de dolomie grise.
Plus bas, une grande partie de la marne était d'un brun-rougeâtre
foncé, et renfermait, jusqu'à la base de la division, de nombreux
RAPPORT PAR M. T. STERRY HUNT 263
lits de dolomie, d'une texture poreuse et compacte, et souvent
rubanée.
Ces marnes paraissent être des mélanges intimes d'argile et de
dolomie, et lorsque je les essayai, dans un grand nombre de cas,
avec l'acide chlorhydrique chaud, elles n'ont jamais manqué, de
faire facilement effervescence. Des roches semblables du même
horizon géologique, près de Brantford, dans Ontario, ont été
examinées par moi il y a plusieurs années. L'une d'entre elles —
une marne friable verte — contenait 45 pour cent, et une autre,
plus foncée et plus compacte, 75 pour cent de dolomie : le reste,
dans les deux cas, étant une argile. Quelques-unes de ces marnes-
dolomies sont très propres à la fabrication du ciment hydraulique.'i^
Division VI : de 897 à 1,027 pieds 11 pouces, étant le premier sei gemme,
lit de sel gemme. — Jusqu'à ce qu'il fût arrivé à cette profondeur,
le perforateur avait été humecté d'eau, qui fut alors remplacée
par de la saumure, complètement saturée à cet effet, au moyen de
laquelle on prévint la solution du sel dans le forage, et l'on put
ainsi en obtenir des carottes. Cependant, les premiers deux pieds
et demi de cette division furent extraits pendant que l'on
employait encore de l'eau, et montrèrent une dolomie grise solide,
finement grenue, dont des masses de sel gemme, ne présentant
aucune forme régulière, et formant peut-être un tiers du tout,
avaient été dissoutes. A ceci succédèrent sept pieds onze pouces
de sel, contenant une petite proportion de matière terreuse, et des
couches de dolomie ; ensuite trois pieds neuf pouces de dolomie
poreuse, avec un peu de marne, renfermant des masses irrégulières
de sel, comme auparavant, et finalement seize pieds neuf pouces
de sel, en partie incolore et transparent, et en partie teint par des
impuretés terreuses, et renfermant des couches de dolomie à grain
fin ; le tout faisant pour cette division, composée principalement
de sel de roche, une épaisseur de trente pieds onze pouces. Cette
couche, telle que la montre le forage, n'est pas assez pure pour
être minée.
Division VII: de 1,027 pieds 11 pouces à 1,060 pieds. — Les noiomie, avec
., . , ,..7 . ,, marnes vers
quatre pieds supérieurs de cette division consistent en une dolo- la ba«e.
mie grise, souvent en lamelles minces, avec masses de sel
disséminées, suivie d'une dolomie grise poreuse, renfermant du
sel en veines fréquentes ou filons transversaux, jusqu'à 1,052
pieds. Les huit derniers pieds de cette division consistent en
marnes qui ressemblent à celles décrites plus haut.
• Voir Géologie du Canada, 1863, pp. C62 et 856.
2G4 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
seiRemme. Division VIII i de 1,060 à 1,0851 pieds. — Ce deuxième lit de
deuxième lit. niir
sel gemme a, sur le dessus, neuf pouces de sel parfaitement
incolore et transparent, auxquels succèdent six pieds neuf pouces
de sel mélangé de matière rocheuse ; puis sept pieds un pouce de
sel avec peu de décoloration, suivis de dix pieds neuf pK)uces de
sel pur, blanc et cristallin, contenant une couche de dolomie d*un
pouce d'épaisseur, près de la base. Toute cette division, qui
mesure vingt-cinq pieds quatre pouces, peut être minée et est en
quelques endroits d'une pureté remarquable.
Dolomie. Division IX: de 1,085 pieds 4 pouces à 1,092 pieds 2 pouces. —
Ce lit de six pieds deux pouces se compose de dolomie, renfer-
mant du sel en couches intorstratiiiées et en minces filons
verticaux.
soUemme. Divisioti Xi de 1,002 pieds 2 pouces à' 1,1 27 pieds. — Elle forme
troisiômellt. . . . t , , , . -i -•.
le troisième lit de sel, de trente-quatre pieds dix pouces de
puissance, et se compose entièrement de sel solide, avec une très
petite proportion d'impuretés, qui lui donne une légère nuance de
couleur. Avec un peu de triage, il pourrait probablement servir
à tous les usages ordinaires. Je dois observer ici que je n'ai reçu
qu'à peu près la moitié des cinq pieds cinq pouces des carottes de
la partie inférieure de la division.
Marnes, Division XI i de 1,127 pieds à 1,207 piods 7 pouces. — Cette
dolomie et » * » x x
anhydrite. partie, de quatre-vingts pieds sept pouces, se compose, pour les
quarante-trois premiers pieds, de marnes grises, renfermant beau-
coup de sel rouge en couches et en veines verticales, et contenant,
en outre, de nombreux lits dolomitiques minces. Au-dessous de
1,170 pieds, on trouve, sur une épaisseur de quatre pieds, de la
dolomie grenue, avec plusieurs couches d'anhydrite blanc-grisâtre,
translucide, chacune d'environ un pouce d'épaisseur, suivies de
lits de dolomie poreuse, avec de la marne, le tout renfermant des
veines verticales de sel gemme, qui sont de couleur rougeâtre et
d'une structure fibreuse, les fibres étant transversales aux épontes
des veines.
ReUemme, Division XII i de 1,207 pieds 7 pouces à 1,223 pieds. — C'est le
quatrième lit de sel de roche, dont on n'a \}\x conserver, d'après le
journal, que les carottes des deux pieds du haut et des deux pieds
neuf pouces du bas. Les premières étaient assez impures et les
dernières de sel blanc, y compris de minces couches de dolomie.
J^hydrfte! Divmow XIII i de 1,223 à 1,230 pieds.— Cette division de sept
pieds se compose, sur le dessus, d'un pied de dolomie poreuse,
suivie de deux pieds d'anhydrite grenue, renfermant des masses
RAPPORT PAR M. T. STBRRY HUNT. 265
irrégulières et des grains de sel, au-dessous de laquelle so&t quatre
pieds de dolomie et de marue.
L'anhydrite, ou sulfate de ciiaux anhydre, provenant de cette
division, ressemblait beaucoup à celle trouvée dans les divisions
XI, XV et XVII. Elle était finement grenue, cristalline, très
serrée, de couleur gris-bleuâtre, et sub-translucide. Un échantillon
dégagé du sel qu'elle contenait avait un poids spécifique de 2*90,
et n*a perdu par Tignition que '62 pour cent de son poids. '^^
Division XIV: de 1,230 à l,243i pieds. — C'est le cinquième lit^Uemme.
de sel gemme, mesurant treize pieds et demi. La plus grande
partie de cette carotte a été dissoute par accident dans le trou de
sonde, mais cinq pie^s et demi, d'au-dessus de 1,241 pieds, ont été
conservés et sont de sel impur, quoique clair et blanc par
endroits.
Division XV: de 1,243^ pieds à 1,879 pieds. — De cette division Mames avec
' * ^ » 1- anhydrlte.
de 135^ pieds, il n'a été conservé que 109^ pieds de carottes*
Elles se composent de marnes rouges, bleuâtres et grisâtres, ruba-
nées et bigarrées, contenant partout des couches de sel rougeâtre
de quelques pouces à un pied, et, à environ 1,300 pieds, d'un à
deux pieds d'épaisseur. Au-dessous de ceci, il y a plusieurs
couches minces d'anhydrite bleuâtre, suivie de marnes tendres
exfoliées, surtout de couleur rougeâtre. Il n'a pas été trouvé de
lits de dolomie dure dans cette division.
Division XVI : de 1,379 à 1,885 pieds. — Ce lit, qui est le sixième sei gemme,
de sel de roche, mesure six pieds, et il est d'un blanc pur et
translucide.
Division XVII: de 1,886 à 1,517 pieds. — Cette division, qui Marnes avec
s'étend jusqu'au fond du forage, est excessivement tendre, enanhydriie.
sorte que, sur ces 182 pieds, on n'a pu conserver que vingt-huit
pieds trois pouces de carottes. Sur le dessus, il y avait six pieds
de dolomie poreuse, renfermant des couches de deux à quatre
pouces d'anhydrite bleuâtre. Les parties conservées en-dessous
de celle-ci consistaient en marnes bigarrées molles, exfoliées,
principalement verdâtres et grisâtres. Les dix pieds de la base,
cependant, se composaient d'une roche dolomitique d'un gris
foncé, un peu plus dure, mais friable, et montrant des cavités
formées par la dissolution du sel. Ces parties inférieures compre-
I
,1
• Cette anhydrite, placée dans de Teau fraîche ou de l'eau salée saturée aux
t(;mp(?ratures ordinaires, devient graduellement hydratée de la surface à l'intérieur
et 86 change en gypse. Il vaudrait la peine d'étudier si l'effet d'une grande pression
ne pourrait pas servir à expliquer l'existence d'un sulfate de chaux anhydre plutôt
qu'hydraté dans les gisements profonds, et la conversion de ce dernier en anhydrite.
266 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
naient aussi de minces couches d'anhydrite. Le forage fut
abandonné à cette profondeur, parce que Ton considérait que Ton
ne I ourrait .obtenir aucun bon résultat pratique de sa continuation.
rotaufdrsei. ^^ coupc ci-dcssus moutre, dans les 520 pieds de strates au-
dessous du toit du premier lit de sel, six couches de sel gemme,
mesurant en tout 126 pieds, sans compter la quantité considé-
rable de sel qui se trouve en couches minces et en veines dans
toutes les roches.
de roî he." **^* Ccs lits de sel de roche, comme nous l'avons vu, ne sont pas
tous d'une égale pureté. Lo premier ne vaudrait guère la peine
d'être min% tandis que le second est remarquablement pur, et que
le troisième s'en rapproche sous ce rappo^'t^ Ces deux derniers
lits, qui mesurent ensemble plus de soixante pieds, sont séparés
l'un de l'autre par une couche de moins de sept pieds de roche,
et pour toutes les fins pratiques on peut les regarder comme un
seul massif exploitable de sel gemme. Il était désirable de con-
stater la composition de ce sel, et surtout celle de la partie d'un
blanc pur et translucide du second lit (division VIII,) mesurant,
comme on l'a vu plus haut, dix pieds trois quarts. La qualité de
cette partie, telle que démontrée par les carottes, est comparative-
ment uniforme, mais pour obtenir une moyenne de la masse, des
parties d'égale grosseur ont été brisées de chaque pied de la ca-
rotte, et les dix échantillons ainsi obtenus ont été écrasés ensemble,
afin d'en faire une analyse. Le tout fut examiné chimique-
ment sous ma surveillance, par M. Gould, les déterminations étant
faites en doubles, et elles concordaient presque absolument.
Les résultats furent comme suit, le chlorure de sodium étant dé-
terminé par différence :—
Analyse de Chlorure de sodium 99 G87
In-olore. Cililorure de calcium -032
Chlorure de magnésium 095
Sulî'ate de chaux 090
Insoluble dans l'eau «017
HuniidiLê -079
100 000
avi?;Ktrus D'après l'analyse qui précède, il appert que, en déduisant Thu-
■®^*" midité adhérente, la quantité de matières étrangères dans ce sel
est de 0*234, ou moins d'un quart d'unité pour cent. Sa remar-
quable pureté ressortira davantage si l'on compare ce résultat avec
les analyses des meilleurs sels du commerce, dont les impuretés
sont essentiellement de même nature. Dans le cas du sel gemme
de Cheshire, en Angleterre, je copie d'un rapport imprimé par la
OIOL. 8URV. OAN.
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RAPPORT PAR M, T. STERRY HUNT. 267
Chambre des Communes anglaise en 1873, une analyse de "Sel de
roche écrasé de Marston," faite parle Dr. G-race CalvertpourMM.
Fletcher et Rigby, comme suit: — Chlorure de sodium, 96 70;
chlorure de calcium, 68 ; chlorures de magnésium et de potassium,
trace ; sulfate de chaux, '25 ; matières insolubles, 1*74 ; humidité,
:63=100.00. Cela donne, en déduisant l'humidité, 2 67 pour cent
de matières étrangères, ou plus de onze fois autant que dans le sel
gi>mme de Groderich. Une autre analyse du sel de roche de
Cheshire, citée par Watts dans son Dictionnaire de Chimie, donne
1*70 pour cent, et une autre du célèbre sel de roche de Cardona»
en Espagne, l'45 pour cent de matières étrangères. •
Les sels obtenus par Tévaporation de Teau de mer et des eaux comparai^oa
* '• avec les sois
salées, qui servent en grande partie à l'approvisionnement de nos d'eaux saiéj».
marchés, contiennent presque autant d'impuretés. D'après les ren-
seignements que j'avais recueillis, et que je publiai il y a quelques
années dans un rapport de la Commission Géologique du Canada
déjà cité, il appert que la quantité de matières étrangères dans le
sel des îles Turques est de 234; dans celui de Saginaw, 2 00;
dans le sel solaire de Syracuse, 116 ; et dans le sel bouilli de la
même localité, environ l'60 pour cent. Trois échantillons de sel
fait à Goderich des eaux salées pompées des couches salifères de
cette région, que j'analysai en 1871, ont donné pour le gros sel
cristallin, 1097 ; pour le sel floconneux moyen, 1*282 ; et le sel fin,
1*625 pour cent d'impuretés étrangères. Le sel fin, qui est le
moins pur, est fait par ébullition, les autres par évaporation lente.
L'analyse faite par le Dr. Goessmann d'un autre échantillon de
sel de Goderich bouilli a donné 1*50 ; tandis que le sel gemme do
la couche de dix pieds trois quarts dans la division VIII de la
coupe, comme nous l'avons vu, ne contient que 0*234 pour cent,
ou moins d'un sixième de la quantité de matières étrangères trou-
vées dans le sel bouilli fait avec les eaux salées de Goderich.
Une partie considérable des impuretés qui se rencontrent dans Nature des
. ^ 1 1 j impuretés.
les sels du commerce que nous avons comparés avec le sel de
roche de Goderich, consiste, il est vrai, en sulfate de chaux (gypse),
qui n'est pas très nuisible ; mais les eaux salées de Saginaw et de
Syracuse, et, en moindre proportion, celles de Goderich, contien-
nent (comme je l'ai démontré au long dans le rapport de 1869,
déjà cité,) des chlorures de calcium et de magnésium qui, par le
système ordinaire de fabrication du sel, s'accumulent dans les
tables et les chaudières, et donnent au sel de très mauvaises
qualités, à moins qu'on ne les fasse disparaître par des procédés
268 EXPLOBATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
chimiques, comme on le fait pour le sel de laiterie de qualité
supérieure que Ton fabrique à Syracuse.
Ke! mollis pur Le sel moius pur qui surmonte la couche blanche pure du
du deuxième x' t. r
***• deuxième lit a été examiné, comme le précédent, en prenant de
petites parties de chaque pied de la carotte, et en faisant un bon
échantillon moyen. Il fut analysé de la même manière et a donné
les résultats suivants : chlolure de sodium, 91*24 ; chlorure de
calcium, 57 ; chlorure de magnésium, 06 ; sulfate de chaux, 2*81 ;
matières insolubles dans Teau, 5'33=10000. Les impuretés,
consistant en gypse et marne, sont très irrégulièrement distribuées
dans toutes les couches ; et il paraîtrait, par une inspection des
carottes, qu'en faisant un choix judicieux il serait facile d'obtenir
une grande proportion de sel beaucoup plus pur que cela, et
probablement égal au sel de Cheshire, dont j'ai donné l'analyse
plus haut. Il en est de même de la plus grande partie du troisième
lit (division X). Ces grandes masses au-dessus et au-dessous du
sel blanc donneraient une abondance de sel propre aux fins
agricoles et des manufactures, et probablement bon à saler les
viandes ; tandis que la couche de sel blanc pur, après avoir été
moulu, donnerait un produit qui, pour le beurre et la table,
n'aurait pas son égal sous le rapport de la pureté et de la beauté.
Examen pour Les strates salifères de Strassfurth et Doufflasshall, en Allemagne,
potMse. et de quelques autres régions, contiennent, comme on le sait,
des sels solubles de magnésie et de potasse qui, dans les localités
en question, ont été trouvés d'une grande importance économique.
Un examen soigneux des carottes provenant du forage de Grode-
rich a donc été fait, dans le but de constater si ces composés y
étaient présents ou non. Des échantillons furent pris non-seule-
ment du sel solide des différents lits, mais aussi de celui que l'on
trouve en veines et en couches minces, ou disséminé dans les
strates salifères.
Voici la description de ces échantillons pris dans les différentes
divisions de la coupe : —
Echantillons Divisiou V: mamcs; efflorescence saline sur la carotte: de
r»hol8lH pour
l'examen. 983 pieds.
Division VI: premier lit de sel; sel vitreux, 1,000 pieds ; sel
grenu, 1,026 J pieds.
Division Vil : dolomie et marne ; sel grenu blanc en veine»
1,031 pieds ; rouge fibreux, à 1,067 pieds.
Division VIII: second lit de sel ; sel vitreux de couleur foncée,
1,085 pieds.
Z>m5îo» X ; troisième lit de sel; vitreux blanc, 1,092 J pieds;
«APPORT Par m. t. STBRkY HTJNT. 269
blanc opaque, 1,095 pieds ; blanc transparent, 1,100 pieds ; blanc,
avec marne, 1,116J pieds ; rougeâtre, 1,121 pieds.
Division XI : marnes, etc. ; sel rougeâtre dans la marne, 1,127
pieds; rougeâtre, morceaux irréguliers dans la marne, 1,184 pieds ;
blanc grenu dans la marne, 1,142 pieds ; blanc, comme le dernier»
1,162 pieds; blanc, veine verticale dans la dolomie, 1,178 pieds;
petits grains dans la dolomie poreuse foncée, 1,180 pieds ; grains,
comme les derniers, 1,183 pieds; minces couches de sel brun
foncé dans la dolomie poreuse, 1,192 pieds ; sel rougeâtre en veines
verticales dans la dolomie, 1,201 pieds; sel rougeâtre comme
avant, 1,206 pieds.
Division XII : quatrième lit de sel gemme ; sel incolore et trans-
parent, 1,208 pieds.
Division XV: marnes; sel rouge grenu, 1,272 pieds; sel rouge
grenu, 1,283 pieds ; sel rouge fibreux, 1,294 pieds ; sel rouge fibreux,
1,314 pieds.
Division XVI: marnes; sel grenu avec anhydrite, 1,420 pieds;
blanc vitreux, 1,500 pieds; eau salée de 1,500 pieds.
De chacun de ces échantillons, au nombre de vinfft-huit (sans Traces de
- potasse
compter 1 eau salée du fond), j'ai pris un gramme ou plus que je seulement.
fis dissoudre dans un peu d'eau et je l'examinai pour le potassium
en y ajoutant du chlorure de platinum et de l'alcool, mais je n'ai
dans aucun cas trouvé une quantité appréciable de sel de potasse,
la matière soluble étant toujours un chlorure de sodium presque
pur. L'eau salée tirée de 1,500 pieds, essayée par le même pro-
cédé, ne contenait que des traces de sel de potasse, avec de
petites proportions de chlorures de calcium et de magnésium.
En calculant les résultats de l'extraction du sel déroche, il est T>êtermina-
. tlon du poids
nécessaire de connaître son poids spécifique, et sur ce point il y asp^ctaque.
de très grands écarts, car les déterminations faites par différents
observateurs dignes de confiance varient de 200 à plus de 2'25f
en sorte que le professeur Henry Wurtz a été porté à conclure,
d'après une comparaison d'un grand nombre d'observations, que
ces différences correspondent aux différents degrés de condensation
chimique. Dans le cas actuel, j'ai cherché à fixer, avec le plus
grand soin possible, la pesanteur spécifique de spécimens choisis
de sel gemme pur des couches blanches du deuxième lit (division
VIII) de la coupe. A cette fin, je me suis servi d'huile de téré-
benthine fraîchement distillée, ayant une pesanteur spécifique de
0-863, et les déterminations furent faites à 15^ C. Deux morceaux
de sel incolore transparent, pesant, l'un un peu plus de quatre
grammes, et l'autre dix grammes et demi, ont donné chacun un
270 EXPLORATION GlÈOLOGIQUE ÙV CANADA.
poids spécifique de. 2172 ; un troisième morceau d'environ diï
grammes, 2168 ; et un quatrième de près de cinq grammes, 2"133.
Ce dernier était imparfaitement transparent, et Ton voyait, sous
un petit verre grossissant, qu'il contenait de nombreuses petites
cavités remplies d'eau salée, ce à quoi il faut attribuer son moin-
dre poids spécifique. Nous pouvons, je crois, accepter 2*172 comme
étant la densité du sel de roche pcllucide pur de ce lit; mais
pour les fins du calcul de l'abatage, le chifire inférieur, ou plus
commodément 2*125, qui est deux fois et un huitième le poids de
l'eau, peut être sûrement pris pour la grande masse du sel.
Rendement Une couchc de sel de roche d'un pied d'épaisseur, et d'une
par acre. ^
pesanteur spécifique de 2*125, contiendra, pour chaque acre en
superficie (4,840 verges carrées), 2,873 tonnes de 2,000 Ibs., ou
2,582 grosses tonnes de 2,240 Ibs. ; ce qui donne, pour une couche
de sel blanc de dix pieds trois quarts d'épaisseur, 27,751 grosses
tonnes, ce qui équivaut à 1,110,280 boisseaux (estimés à 56 Ibs.
chaque) par acre. Quant à la perte subie dans l'abatage, à cause
des piliers laissés en arrière, etc., la moyenne dans les exploitations
de houille en Angleterre est évaluée à 20 pour cent, et comme le
seh finement brisé est, contrairement à la houille, perfaitemeut
vendable, la perte éprouvée dans l'abatage du sel solide à
Goderich ne devrait pas excéder cette proportion. Si donc nous
supposons 80 pour cent de sel de la couche blanche de dix pieds
trois quarts, que l'on pourrait extraire dans un état marchand,
nous arriveront, pour chaque acre, à un peu plus de 22,200 tonnes,
ou 880,000 boisseaux, en sorte que le produit de l'abatage de
vingt acres de cette couche de sel de roche serait égale à la
production totale de sel aux Etats-Unis en 1870.
MarchL-pour Jl n'est guère nécessaire de m'étendre sur la vaste importance
économique d'un dépôt de sel comme celui-ci, ou sur sa valeur
pour l'industrie et le commerce du pays. Au lieu du procédé
comparativement long et coûteux de fabrication du sel des eaux
salées, dans une région éloignée de la houille, où le prix du bois
augmente lous les ans, il s'oiFre au mineur un gisement pratique-
ment inépuisable en étendue, et, en très grande partie, d'une
pureté exceptionnelle. Tandis que les meilleures qualités de sel
peuvent ici être obtenues à bas prix pour l'approvisionnement
des vastes et populeuses régions qui sont d'un accès facile par les
grands lacs, l'ouverture de pareille mines produirait, à des prix
plus bas, du sel un peu moins pur qui conviendrait parfaitement
aux besoins du fabricant chimique et du cultivateur.
En terminant, il me reste à mentionner quelques points qui se
le sel.
hAPPORt PAR M. T. STeRRY HtJKT. îli
rattaclient à la fféologie de ce dépôt et à l'existence du sel dans sei gemme
connu dans
r Amérique du Nord. A Test des Montagnes-Rocheuses, avant sa Jj'Amr^Hque
découverte à Goderich en 1866, on n'avait trouvé du sel de roche Sî'côuvertes
que dans deux localités : Tune étant à l'île de la Petite- Anse, près de **® csoderich.
la Nouvelle-Tbérie, sur le bayou Tèche, dans la Louisiane Occiden-
tale, et l'autre à Saltville, comté de Washington, dans la Virginie
du Sud. Ce dernier dépôt, où le sel gemme est associé au gypse
et aux marnes, quoique situé au milieu de roches paléozoïques, est
regardé par le professeur Leslie comme probablement d'âge
tertiaire, et comme occupant un bassin fort restreint. Les sources
des eaux salées des puits de sel de la vallée do l'Ohio, et de
Saginaw, dans le Michigan, sont supposées être près de la base de
la formation carbonifère, le groupe salin de "Winchell, dans le
Michigan, se trouvant au-dessus des grès dévoniens, mais au-des-
sous du calcaire qui est là sous-jacent aux assises houillères. On
n'a jamais, que je sache, trouvé de sel dans les forages pratiqués à
cet horizon géologique.
La formation salifère de New- York a été appelée par Vanuxem distribution
le groupe salin d'Onondaffa, mais pour prévenir la confusion avecdi* m fomja-
le calcaire d'Onondaga (une subdivision du groupe supérieur du
Helderberg qui lui est superposée), le synonyme "formation de
Salina,*' d'après la ville de Salina (ainsi nommée à cause de ses
sauneries), près du lac Onondaga, doit lui être préféré. La
formation de Salina occupe, dans la colonne géologique, une
position dans la partie supérieure de la formation silurienne. Elle
repose d'une manière concordante sur le calcaire magnésien de la
formation de Niagara, et, dans l'ouest d'Ontario, sur une roche
semblable qui, bien qu'on apparence une continuation ascendante
de celle de Niagara, en a été séparée pour des raisons paléontolo-
giques et désignée sous le nom de formation de Guelph. A son
affleurement septentrional, dans le comté de Montgomery, New-
York, la formation de Salina n'a que quelques pieds d'épaisseur,
mais à Touest, le long de son affleurement nord, elle augmente
rapidement de volume et atteint, dans le comté de Wayne, une
puissance de 700 pieds, et même en certaines parties, dit-on, de
1,000 pieds. Là où elle traverse la rivière Niagara, cette puissance
est réduite à moins de 300 pieds, et dans l'Ohio, suivant Newberry,
à moins de vingt pieds, tandis que "Winchell n'a trouvé dans le
nord du Michigan que 37 pieds d'assises représentant la formation
de Salina. Tci, cependant, la formation est caractérisée, comme
dans New-York et dans Ontario, par la présence du gypse. Dans
son plus grand développement, dans New-York, elle consiste,
Ô7Î ÉXPLORATtON GÉOLOGIQUE DU CANADA.
pour la partie inférieure, en marnes rouges et vertes bigarrées,
surmontées par des dolomies grises ou marron et des schistes
contenant des lits de gypse, parfois accompagnés de soufre natif
en petites quantités. Des feuillets cristallins de fer spéculaire,
comme me Ta signalé le Dr. Groessmann, se rencontrent aussi
parfois dans les druses des dolomies de cette formation.
S?aux*h *^-^ <*« Superposés à la formation de Salina se trouvent les lits de chaux
Heide?^r|*' hydraulique, qui sont des dolomies, comme les assises sous-jacentes,
et renferment des débris à!EuTypterus et d'autres crustacés.
Cette division, réunie à celle du Helderberg inférieur par
Yanuxem, en est séparée, de même que de celle de Salina, par
le professeur James Hall, qui, cependant, démontre que celle
de la chaux hydraulique {Water lime) est plus intimement alliée
à la Salina, dont il n'est pas toujours facile de la distinguer. Le
groupe Helderberg inférieur, consistant, à sa base, en calcaire
bleu foncé non-magnésien, avec tentaculites, suivi de divisions
caractérisées par des pantamères, spirifères et crinoïdes, indique
des conditions de dépôt très différentes de celles des deux époques
précédentes, et ne s'étend pas plus loin à l'ouest que le centre de
l'Etat de New- York, au-delà duquel les calcaires du Helderberg
inférieur sont absents et ceux du Helderberg supérieur repo-
sent directement sur les lits de chaux hydraulique, parfois avec
et parfois sans l'interposition d'une mince couche de roche
siliceuse, représentant le grès d'Oriskany. Celle-ci paraît s'être
répandue sur certaines parties d'Ontario, mais avoir été partielle-
ment enlevée par érosion avant le dépôt des calcaires subséquents.
On ne connaît rien de l'extension de la formation de Salina
vers le sud, au-dessous des strates superposées, jusqu'à ce que
nous atteignions la Pennsylvanie centrale, où, immédiatement en
dessous du calcaire bien caractérisé du Helderberg inférieur
(Lewiston), apparaît une série de calcaires en lits minces, plus ou
moins argileux, de S80 pieds de puissance, que l'on a rapportés
à la formation de la chaux hydraulique. Ceux-ci reposent sur
875 pieds de calcaires et schistes fossilifères qui, à leur our, repo-
sent sur les strates de la formation de Clinton. M. Ashburner,
de la Seconde Commission Q-éologique de la Pennsylvanie, qui
nous donne ces détails dans sa coupe récemment publiée, croit
que ces 375 pieds peuvent " représenter également ou collective-
ment " les formations de Niagara et de Salina de New- York.
(Trans. American Philosophical Society^ 10 février 1877.) Il est
évident que les conditions qui ont donné lieu aux lits gypsifères
RAPPORT PAR M. T. STERRY HUNT. 273
Baliferes et non-fossilifères de la formation de Salina, ne se sont
pas étendues à cette région.
On n'a pas encore trouvé de sel de roche dans la formation de P" <*« »^i
-^ ffemme dans
Salina dans New- York, qui est cependant regardée" comme la^^ew-York.
source des eaux salées de Syracuse et de ses environs. Des cavités
en forme de trémie, que Ton suppose être dues à l'enlèvement,
par solution, de cristaux de sel, sont cependant trouvées dans les
manies à l'affleurement de cette formation, tant dans New- York
que dans Ontario, plus loin à l'ouest. On ne sait peut-être gêné- f^g^^acuse
ralement pas que les nombreux puits salins de la région de^®^*/*^^**
Syracuse, quoique se trouvant le long de l'affleurement de la»"^®''*^"^»-
formation de Salina, n'y pénètrent pas, mais sont creusés dans un
dépôt de sable et de gravier stratifiés, qui remplissent une vallée
d'érosion, mesurant près de quatre milles du nord au sud par
deux milles de l'est à l'ouest. Les marnes qui appartiennent à
la base de la formation affleurent au nord, et on les retrouve dans
les différents forages en dessous de l'ancien dépôt de gravier, qui
est lui-même recouvert de trente ou quarante pieds de terre ou
de sable plus récents. Le fond du bassin est très irrégulier, car
on rencontre les marnes à des profondeurs variant de 90 à 180
pieds en certains endroits, et à une profondeur de 382 pieds au
milieu du bassin, dont la plus grande profondeur, selon M. Geddes,
n'a pas moins de 414 pieds au-dessous de la surface du lac Onon-
daga, et 50 pieds au-desiïous du niveau de la mer. ( Tratis. New
York State Agriculiural Society/, 1859.)
Nous avons vu que l'affleurement de la formation de Salina, en Distribution
sortant de New- York avec une puissance que l'on évalue à moins ^e?»i»na et
^ de la chaux
de 300 pieds, traverse la rivière Niagara au-dessus de la cataracte 5Jng*ontirîo.
et entre dans la province d'Ontario, où sa distribution a été
soigneusement étudiée par M. Alexander Murray, de la Commis-
sion Géologique du Canada. En consultant la carte géologique
du Canada, sur laquelle les lits de chaux hydraulique sont compris
dans la formation de Salina, et représentés par la même couleur,
les assises peuvent être suivies entre celle de Guelph au-dessus
et la formation du Helderberg supérieur (cornifère), dans une
direction presque ouest depuis la rivière Niagara jusqu'à Brant-
ford, et ensuite nord-nord-ouest jusqu'à Southampton, à l'embou-
chure de la rivière Saugeen, sur le lac Huron, distance d'environ
180 milles. A partir de cet endroit, sa limite supérieure s'étend
vers le sud sur une distance d'une cinquantaine de milles, le
long du lac, jusqu'à G-oderich, où les lits les plus élevés de la
formation disparaissent, étant recouverts à l'est par le calcaire du
T
274
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Aflleurement
de nature
différente à
celle des
forages.
Forlnatlotl
de Ballna
dans le
Mlchigan.
groupe supérieur de Helderberg. Sous les eaux du lac, Taflleu-
rement de Salina tourne encore au nord et reparaît dans les
îles aux Canards (Duck tslands)^eLJi sud de la Grande Manitouline,
et dans le détroit de Mackinac. La disposition des strates au
nord et à Test de Goderich montre Texistence d'une synclinale
peu profonde qui s'éteint au sud et renferme une langue des
calcaires superposés. Ceux-ci, à partir de Goderich, s'étendent
sur une distance d'environ quarante milles à l'est, et à peu près à
la même distance au nord — Ainsleyville et Teeswater se trouvant
à peu près au centre de la synclinale, qui est entourée à l'est,
au nord et à l'ouest par la formation de Salina.
La lisière de cette formation, dont nous avons ainsi suivi la
distribution, a une largeur, sur toute cette distance, qui varie de
huit à seize milles, et comprend dans sa partie supérieure des
lits qui ont le caractère de la chaux hydraulique (offrant en
quelques endroits, près du lac Erié, VEurypterus caractéristique),
reposant sur des strates dolomi tiques avec gypse, que l'on exploite
dans plusieurs localités. On y trouve quelques lits de marne
vcrdâtre, mais on n'y voit rien qui corresponde à la grande masse
de marnes bigarrées qui se montrent à la base de cette formation
dans le New- York central et dans les sondages de Groderich ; et
l'on ne connaît pas, non plus, de sources d'eau salée sur son affleu-
rement. La puissance totale de ces strates presque horizontales, le
long du rebord nord-est du calcaire Helderberg supérieur, n'est
probablement pas grande, mais au nord-ouest, vers le lac Huron,
elles augmentent rapidement en épaisseur, et les strates salifères
prennent du développement dans la formation, comme on peut
le voir dans le voisinage de Goderich. Les résultats des sondages
à Teeswater, Ainsleyville, Carronbrook et Mitchell (déjà men-
tionnés), prouvent, néanmoins, que la limite orientale de ce
développement se trouve entre ces localités et la rive du lac. Il
faudrait faire beaucoup d'autres explorations par des sondages
pour pouvoir déterminer si le sel trouvé plus au sud, dans
Bosanquet, "Warwick et Dawn, appartient au même terrain que
celui de Goderich et de ses environs, ou si, comme le sel de
Syracuse, il occupe un bassin salifère distinct au même horizon
géologique que celles-ci.
Dans des strates sous-jacentes aux roches salifères déjà men-
tionnées comme existant à la base des assises houillères, il existe
dans le Michigan un autre horizon salin qui, peut-on conjecturer,
appartient à la formation de Salina. Un puits creusé à une
profondeur de 1,198 pieds, à Port-Austin, comté de Huron,
RAPPORT PAR M. T. STERRY HUNT. 275
Michigan, sur la rive occidentale du lac Huron, presque vis-à-vis
Groderich, a donné une eau salée forte, bien qu'un peu impure,
marquant 88^ au salinomètre, et qui a été analysée par le Dr.
G-oessmann. Ce puits est creusé dans les grès dévoniens (Portage
et Chemung) de la région, entre lesquels et la formation de
Salina interviennent, sur la rive canadienne du lac Huron, environ
400 pieds d'assises appartenant aux schistes huroniens, et 200
pieds de calcaires du Helderberg supérieur. Il semblerait que
nous avons à Port-Austin une diminution considérable en puis-
sance, soit des formations recouvrantes, soit de la formation
de Salina elle-même. Cette dernière supposition concorderait
avec la grande diminution d'épaisssur reconnue dans cette forma-
tion par le professeur "Winchell dans son affleurement près de
Mackinac, où elle est réduite à moins de quarante pieds. L'on
trouvera une plus ample discussion de ce sujet dans mon rapport
déjà mentionné (•Exploration Géologique du Canada pour 1869).
Depuis cette époque, on a reconnu du sel ffemme dans le comté sei gemme &
de Huron, dans un sondage pratiqué à Caseville, et plus loin au
nord, en 1872, à une profondeur de 1,164 pieds, dans un forage
commencé dans les mêmes strates à Alpena, sur la Baie du
Tonnerre, à soixante milles ou plus à l'ouest du nord du comté
de Huron. L'exisience de ces sels de roche a été annoncée par
le professeur "Winchell en 1874, mais les détails manquent encore
à leur égard. L'existence d'eaux salées dans les comtés de
Alacomb et losco, dont la position géologique est identique à
celle des comtés de Huron et Alpena, a aussi été annoncée.
[Depuis que ces pages ont été écrites, un alinéa a été publié (en^i ePTr^me a
avril 1877) dans le journal Vlnier-Ocean, de Chicago, dans lequel
il est dit qu'un puits a été dernièrement creusé à Bay City, sur la
baie de Saginaw, dans le Michigan, dans le but de constater s'il
existe du sel au-dessous de l'horizon auquel on trouve actuelle-
ment de l'eau salée dans cette région, (laquelle est à la base des
assises houillères,) et qu'une couche de " sel de roche," de 116
pieds d'épaisseur, a été atteinte à la grande profondeur de 2,085
pieds de la surface. On peut conjecturer qu'elle appartient à la
formation de Salina.]
Les roches Helderberg inférieures que l'on voit surmonter i>ïvi8ions du
celles de Salina dans l'est de l'Etat de New- York disparaissent «up^^rieur
X *'^**«' dans New-
entièrement à louest du comté d'Onondaga, et le grès d'Oriskany, ^®*'^-
que l'on regarde comme constituant une division entre celles-ci
et le Helderberg supérieur, ne se trouve pas constamment à
l'ouest du lac Cayuga, au-delà duquel, sauf lorsqu'il intervient
276 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
quelques lambeaux isolés de TOriskany, les lits de chaux hydrau-
lique sont immédiatement recouverts, dans tout New- York et
dans Ontario, par les calcaires du Helderberg supérieur. Dans
New- York, ces derniers sont divisés par le professeur James Hall
en un membre inférieur, TOnondaga, décrit comme calcaire gris,
subcristallin, corallin, et un membre supérieur, la formation de
Sénéca ou cornifère, composé de calcaires compactes, de couleurs
foncées, souvent bleuâtres ou noirâtres, renfermant quelques
coraux, et généralement moins fossilifère que l'inférieur, mais
abondant en pétrosilex ou pierre cornéenne, qui est parfois en
plus grande quantité que le calcaire.
d^'^S'ontario Daus Outarfo, ces divisions du Helderberg supérieur n'ont pas
été clairement reconnues, en partie pour la raison que les strates
sont très cachées par des argiles ; mais tout le massif de calcaire,
depuis la chaux hydraulique en dessous jusqu'aux schistes huro-
niens en dessus, a été compris, sur la carte géologique du Canada,
sous le nom de formation cornifère, et a une puissance approxima-
tive de 200 pieds. Sur la rivière Maitland, près de la ville de
Goderich, il se trouve une coupe dans laquelle des calcaires coral-
lins gris, que Ton suppose représenter la base du Helderberg
supérieur, reposent avec intervention de quelques pieds de grès jau-
nâtre, sur des dolomies bitumineuses grises, que Ton a regardées
comme étant le sommet de la formation de la chaux hydraulique.^
La distribution des calcaires supérieurs du Helderberg au nord
et à Test de ce point a déjà été décrite. L'on se rappellera qu'à
Clinton, à treize milles au sud-est de Q-oderich, il a fallu creuser
jusqu'à 1,180 pieds, ou 216 pieds de plus qu'à Q-oderich, pour
atteindre le sel de roche. On peut probablement prendre ceci
comme représentant approximativement la puissance du calcaire
cornifère superposé.
Calcaire Nous arrivons maintenant à la considération d'un résultat
HouH-jacent inattendu de l'examen des carottes du puits de G-oderich, c'est-à-
constaté par ^
je lorage. ^i^e, Texistence sous 278 pieds de lits, principalement de dolomie,
qui, d'après la Commission G-éologique, supportent le calcaire
cornifère de la région, de pas moins de 276 pieds, principalement
de calcaire gris, non-magnésien, corallin, abondant en pétrosilex,
et paraissant être une répétition du cornifère. L'on remarquera
que sous ce calcaire fossilifère inférieur, il y a des dolomies avec
gypse, suivies de marnes irisées, d'une puissance totale de pas
• Géologie du Canada^ 1863. page 397.
RAPPORT PAR M. T. STERRY HUNT. $77
moins de 364 pieds avant' d'atteindre les strates salifères, et que
ces dernières ont été pénétrées à 520 pieds sans atteindre la
formation de Guelph sous-jacente. Le professeur James Hall, qui Foesues.
a bien voulu examiner les spécimens de coraux que j'ai pu obtenir
de ce calcaire (division III de la coupe), reconnaît en eux deux
espèces de Favosites {F. Wînchelli et F. Emmonsii), ainsi qu'une
section d^Acervularia ou Diphyphyllum,
On pourrait supposer que ces calcaires corallins de la division Hypothôge
m correspondent au groupe d'Onondaga (le membre iniérieur du q«er la ^^
Helderberg supérieur), et que les dolomies de la division II ne ^^*'**^®» ®'^-
sont qu'un massif localement intercalé, qui sépare ceux-ci des
calcaires cornifères proprement dits et qui en sont le membre
supérieur. Cependant, on a supposé que ces dolomies formaient
la continuation de celles qui, près de la rive du lac Erié, renfer-
ment les fossiles de la formation de la chaux hydraulique, et sont
là surmontées en partie par le grès d'Oriskany, occupant ainsi une
position inférieure à toute la formation Helderberg supérieure.
De plus, il n'y a, que nous sachions, aucun massif interposé de
calcaire corallin le long de la lisière des strates magnésiennes que
Ton croit représenter les formations de Salina et de chaux hydrau-
lique, et qui ont été suivies depuis le lac Erié jusqu'au lac
Huron.
L'on peut avancer une seconde hypothèse pour expliquer cette
apparente anomalie. Si l'on suppose que lorsque les strates
saliferes et magnésiennes des formations de Salina et de la chaux
hydraulique étaient en voie de déposition dans des bassins
clos, l'océan extérieur contenait déjà la faune de l'époque du
Helderberg supérieur, nous pouvons admettre que le massif
intercalé de calcaire corallin de la division III a été déposé par
l'irruption temporaire des eaux de la mer libre dans une partie du
bassin d'évaporation.
L'existence d'un dépôt salifère comme celui de Salina, et les
grandes variations dans son épaisseur sur des étendues adjacentes,
indiquent des irrégularités de surface qui font que l'une ou l'autre
des hypothèses précédentes ne sont pas antécédemment impro-
bables. Dans la première, nous supposons une intercalation de
dépôts magnésiens au milieu des calcaires corallins non-magné-
siens de la formation du Helderberg supérieur ; et dans la seconde,
l'interposition d'un calcaire corallin non-magnésien parmi les
dolomies des formations de Salina et de la chaux hydraulique. Il
faudra faire (Je »oi;y elles obç^ryatiofts avant qu'il ne soit possjbj^
278 ^ EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
de déterminer laquelle de ces hypothèses est admissible, si rune
ou l'autre peut l'être. Il faut espérer que les opérations minières
projetées pour l'exploitation du sel gemme de Q-oderich nous
fourniront de plus amples preuves paléontologiques, que les
géologues rechercheront avec avidité.
RAPPORT PROGRESSIF
BBS
EXPLORATIONS ET ÉTUDES FAITES DURANT
LES ANNÉES 1875 et 1876
DANS LES
COMTÉS DE RENFREW, PONTIAC ET OTTAWA,
ACGOMPAONft DE
NOTES SUPPLÉMENTAIRES
SUR LES
GISEMENTS DE FER, D'APATITE ET DE PLOMBAGINE
DU COMTÉ D'OTTAWA ;
PAR
HENRY G. VENNOR, M. S. G.,
ADRESSA A
ALFRED R. C. SELWYN, Ecb., M.G.R., M.S.G.,
DIRECTEUR DE LA COMMISSION OAOLOOIQUE DU CANADA.
Monsieur, — Une partie considérable de Tannée 1875 a été collection de
spécimens
employée à faire une collection de spécimens ponr l'Exposition g^^j^^'i^f *^*^*'
du Centenaire à Philadelphie. Cependant, le reste de la saison a
été employé aux travaux de campagne actifs, pour continuer ce
qui avait été commencé en 1874 dans les comtés de Lanark et de
Benfrew. Une note annexée à mon rapport de Tannée dernière
explique qu'il avait été beaucoup ajouté à la carte qui Taccompa- carte,
gnait depuis que mon manuscrit avait été déposé, et que par
conséquent elle était un peu en avance sur le rapport. Ces addi-
tions embrassent une bonne partie du travail fait en 1875, que je
vids maintenant décrire en détail, et, en conséquence, cette partie
de la dernière carte peut être consultée à propos de la description
des localités faite dans le rapport actuel.
La saison de 1876 fut entièrement passée dans les comtés de Travaux de
campagne
Pontiac et d'Ottawa, situés dans la province de Québec ; mais les en i^e.
280
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
investigations poursuivies ont été faites sur le prolongement des
^éo*™î"ue lïiêiï^^s bandes ou lisières de roches, qui ont maintenant été
dep^Su Madoc ^"^^^®^ ^^^^ interruption à partir de Madoc et des townships
HvïèïedS voisins du comté d'Hastings, jusque dans les environs de la rivière
Désert. ^^ Désert, sur la Q-atineau — distance totale de près de 140 milles.
Les résultats de ces explorations peuvent être décrits sous les
titres suivants : —
D. visions du
rapport.
I. Achèvement du travail dans le comté de Renfrew, avec
quelques observations générales sur la structure géologique
de Test d'Ontario.
IL Investigations dans les comtés de Pontiac et d'Ottawa,
Québec, avec notes sur quelques minerais économiques
importants.
m. Les gisements d'apatite et de plombagine des townships de
HuU, Buckingham, Templeton et Portland, avec une carte
(de quatre milles au pouce) indiquant la position des plus
importants.=i^
I.
Achèvement du travail dans le comté de Eenfrew, avec
quelques observations générales sur la structure
GÉOLOGIQUE DE l'EST D'OnTARIO,
D^iflïcuiws à Jusqu'à la fin de 1874, la structure géologique de la région qui
ro^bes^* avait été examinée était très embrouillante, et, de la masse de
faits recueillis, l'on ne pouvait arriver à aucune conclusion défi-
nitive ou lucide, au sujet de la véritable succession ou des âges
des difi*érents groupes de roches, relativement à ceux du système
laurentien, qui avaient déjà été établis à Grenville et dans le voisi-
nage. Il était évident que ces roches étaient beaucoup plus
anciennes que les plus vieilles des dépôts siluriens, puisque ces
derniers, depuis le Potsdam en remontant, reposaient sur elles hori-
zontalement et sans concordance ; mais il restait encore à déterminer
si elles devaient être considérées comme cambriennes, huroniennes
ou laurentiennes. En 1875, cependant, il commença à se faire
un peu plus de jour sur ce terrain compliqué, et avant la tin de
la saison il avait été recueilli assez de faits pour donner la clé de
la structure géologique de toute la région comprise entre M&doc,
' Oejlte çi^ple est la se^le publiée mainteuant,
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 281
à Touest, et le Portage-du-Fort, sur TOutaonais, à Test. Parmi j^''*^*^^*^^^
les plus importants résultats obtenus en 1875, Ton peut compter J^g^'^"** ^^
la délimitation, dans une direction nord, de tous les calcaires cris-
tallins du comté de Renfrew, et l'indication des endroits où ils
traversent TOutaouais, dans les comtés de Pontiac et d'Ottawa.
Dans mon dernier rapport, * je parlais de la probabilité d'un
changement de direction des roches vers le nord-ouest dans le
voisinage d'Arnprior, et je disais que, si ma supposition était
fondée, ce changement conduirait ces roches non pas à travers la
vallée de l'Outaouais, mais en la remontant, et le long des parties
riveraines des townships de Horton et Eoss, ce qui rendait leur
contact avec les grandes bandes de calcaires, dans le comté
d'Ottawa, certainement plus problématique, s'il ne l'excluait pas
entièrement.
En commençant à Arnprior, ie vais maintenant décrire les Aiiure des
' , , rt calcaires
Sinuosités compliquées de ces roches avant leur passage définitii d'Arnprior.
de la province d'Ontario à celle de Québec sur l'Outaouais. Dans
le rapport en dernier lieu cité, la grande bande de calcaire de 5^*j5^^*{^®*t*fe
Lanark et Ramsay, avec ses roches homblendiques noires asso- Ramsay.
ciées (groupe IV), a été décrite et figurée sur la carte comme
disparaissant sous les roches siluriennes dans la partie est du
township de Ramsay. En comparant la dernière allure et le plonge-
ment obtenus ici avec ceux d'Arnprior, et en étudiant les caractères
généraux du calcaire aux deux endroits, il me paraissait presque
certain qu'il était continu entre ces deux localités, quoique caché
par les roches siluriennes superposées, — et cela s'est en efiet trouvé
exact. Un examen des townships de Fitzroy et de Torbolton, J »^{*ç^»^'/^
qui bordent l'Outaouais en bas d'Arnprior, révéla quelques solu-
tions de continuité dans les lits siluriens plats, dans lesquelles les
roches cristallines inférieures redevenaient visibles. Au moyen
de ces affleurements isolés, nous avons pu suivre au nord la bande
de calcaire de R imsay à travers Fitzroy jusqu'à Fitzroy Harbour,
sur l'Outaouais. On constata qu'il prenait ici un très immense caicnire tiré
* ^ pour les
développement et qu'on l'avait miné en grande quantité pour^^*^^^^»
servir à la constri;.ction des édifices du gouvernement à Ottawa.
Je suivis dans lamf^me direction la première lisière du gneiss rouge
qui le suit, ou celle connue dans Ramsay sous le nom de lisière de
'" Wolf Orove," f qui s'avance aussi à travers les grès siluriens
en beaucoup d'endroits entre Ramsay et l'Outaouais. Ainsi qu'on
• Rapport des Opérations, 1874-75, pages 137 et 158.
t Ilapport 4es Opérations, ! 874-5, page 170.
282
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Les calcaires
traversent du
le verra par la carte» la direction des roches, en quittant Ramsay,
change du nord-est au nord, et les porte jusqu'à Fitzroy Harbour,
tandis qu'au havre lui-même elles tournent encore, d'abord à
l'ouest du nord et ensuite vers l'ouest. Les plongements corres-
pondent aussi à cette inflexion et sont, par ordre de succession,
S.-E., E., N.-E., et N., à des angles variables. Dans ces deux
directions, l'angle du plongement devient faible, et dans quelques
localités la stratification est même presque horizontale.
A partir de Fitzroy, le calcaire traverse la rivière des Outaouais
dS*^f'Ou?i^^^ et occupe une partie de la rive dans le to wnship do Bristol, Q., à
ouais. l'endroit où le chemin de fer urbain de Pontiac arrive au quai du
vapeur, et presque immédiatement en face d'Arnprior. Dans
Bristol, le calcaire est recouvert par une masse de gneiss grani-
toïde et hornblendique rouge foncé, avec épidote ; au-dessus, ou
dans la partie supérieure de ce gneiss, il y a un horizon de mine-
m^*^ n?ti^ue^' ^^ de fer magnétique. C'est sur cet horizon que se trouvent
les fouilles connues sous le nom de " mines de fer de Bristol," et
il est important et intéressant de faire observer ici que leur posi-
tion correspond de très près à celle des fouilles de la " mine de
Foley," dans le township de Bathurst, comté de Lanark, qui sont
également vers le sommet d'une lisière de gneiss reposant sur
un calcaire cristallin. La nature du minerai est aussi la même
dans les deux localités ; il s'y trouve en gros cristaux bien définis
et aussi sous forme de masses cristallines comme celles que l'on
rencontre plus ordinairement. Néanmoins, l'apatite qui carac-
térise l'horizon de Bathurst paraît être absente dans Bathurst, ou
du moins elle n'a pas encore été découverte. Nous sommes donc
passablement surs que les affleurements de calcaire de Fitzroy,
Ramsay et Lanark forment tous partie d'une même bande, et par
conséquent nous pouvons nous attendre à trouver au-dessus de
celle-ci, comme nous l'avons fait dans Bristol, une série de roches
correspondante à celle de Bathurst et de Sherbrooke Sud, dans
laquelle on rencontrera probablement encore trois ou quatre
horizons de minerai de fer.
Le calcaire, le long de la rive de l'Outaouais dans Bristol, est gros-
sièrement rubané de couches plus foncées et plus pâles. Il plonge
vers le nord, à un angle de 15^ à 20®, et passe évidemment sous
le gneiss déjà mentionné. En conséquence, la forme de bassin
que j'assignais au plongement sud-ouest de la même bande
dans la coupe qui accompagnait ma carte et mon rapport de
1874-75, dans les townships de Ramsay, Lanark et Dalhousie, est
probablement inexacte, et sa grande extension dans ces townships
Nature du
minerai.
Autres hori-
zons de
minerai de
fer.
Calcaire de
Bristol.
RAPPORT PAR M. HBNRY G. VENNOR. Î83
peut simplement être due à de fréquentes répétitions de la roche Grande
dans des ondulations aiguës et souvent renversées. C'est là un calcaire due
° aux ondula-
point important, car si elle ne forme pas une syclinale, cette **<^'^**
grande bande de calcaire doit être très bas dans la formation, et
même, en réalité, presque à la base de la partie calcarifère du
système laurentien. Je dois aussi dire ici que les minerais de fer Minerais de
,.. A-iPr 1 11 i.-i'^'' *•*** deux
magnétique sont de iréquente occurrence entre les townsnips dehiOruonsdana
Bristol et Eamsay, c'est-â-dire, dans Torbolton et Fitzroy, et que i^tzroy.
bien qu'ils se rencontrent pour la plupart en gisements épars
sur le cours d'une lisière de gneiss, en grande partie cachée
par les grès siluriens, il y a cependant assez d'affleurements pour
indiquer l'existence de deux horizons ou plus de minerai. Ils
sont incontestablement le prolongement de ceux que l'on a pu
suivre déjà dans Sherbrooke Sud et Bathurst. L'horizon de la
** mine Foley " surtout a été clairement identifié dans Fitzroy, sur
le troisième lot de la douzième concession, où l'on a fait autrefois
une fouille sur une masse de minerai de fer magnétique, dont Fer oxyduie
. ° T. » en cristaux.
une grande partie était sous forme de cristaux distincts.
Yers le centre du front de Bristol, le rebord supérieur du cal-
caire est encore repoussé dans la vallée de l'Outaouais, par le
gneiss superposé, qui continue d'occuper la rive sur une certaine
distance. Vers le débarcadère de Bristol, cependant, plus loin
au nord-ouest, le calcaire revient sur le bord de la rivière et en
occupe la rive sur tout le reste du township de Bristol et un tiers
de Clarendon, — la direction étant ici clairement nord et sud, et le
plon&rement presque vertical, mais décidément à l'est. Toute la Grande
° ^ ^ . ^ étendue de
vallée de la rivière le long du front de Bristol, et du côté opposé calcaires dans
le long de la rive de McNab, est occupée par les mêmes calcaires l'Outaouais.
rubanés, et il est évident que dans cette direction leur dévelop-
pement est quelque chose d'extraordinaire. Ils sont extrême-
ment étendus à Amprior et dans les environs, et ils reposent à
toutes sortes d'angles, depuis la position presque verticale
iusqu'à l'horizontale. En cet endroit, un lambeau détaché de la Lambeau
V» » -1 1 *^® roche
formation calcifère s'avance sur la rivière et s étend sur une Ion- caicifôre.
gue et étroite lisière, en suivant le bord de l'Outaouais, sur toute
la longueur de McNab, et cache une bonne partie des roches
cristallines inférieures dans cette direction.
(A.) Le bassin de McNab et de la Madawaska,
Quelques jours de travail dans le voisinage d'Arnprior i^^us BaMin de^
révéla l'existence d'une grande synclinale de calcaires, s'étendant McNabetdeia
284 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
à Touest en remontant le cours général de la rivière Madawaska,
et traversant le township de McNab, jusque vers Burnstown,
petit établissement avec bureau de poste situé à une douzaine de
milles en amont de la rivière. Vers le centre de ce township, le
bassin de calcaire a plus de six milles de largeur dans une direc-
tion nord et sud, et les bandes ou lits reposent dans une attitude
gnéisSXns P^csque horlzoutale. Aucun gneiss ne recouvre le calcaire ici, et
reba«8in. ^ çgj. évident qu'il ne traverse pas TOutaouais, ou, s'il le fait, qu'il
ne fait que toucher au côté d'Arnprior. Dans ce bassin de McNab,
nous n'avons donc qu'un prolongement en forme d'estuaire de la
partie inférieure de cette bande de calcaire jusqu'à la superficie
du gneiss, tandis que sa partie de devant ou supérieure se conti-
nue clairement le long de la vallée de l'Outaouais. Mais quittant
celle-ci pour le moment, nous allons suivre son prolongement
en forme d'estuaire, à l'ouest, dans toutes ses sinuosités à
travers la superficie gneissoïde d'Ontario.
(^arte. Le déploiement des calcaires dans le township de McNab est
clairement indiqué sur la carte qui accompagne le rapport
actuel, et à laquelle je renvoie le lecteur, ainsi qu'à celle qui
accompagne le rapport de 1874-75. Ces cartes font voir que le
dl-s" aicurr" bassin de McNab se bifurque vers la ligne du township de Bagot,
et qu'il se sépare ensuite en deux bassins : celui du nord et celui
du sud. Le bassin du nord, considérablement rétréci et presque
exclusivement occupé par la roche à hornblende noire, massive
et schisteuse, qui se trouve immédiatement sous les calcaires, suit
la Madawaska à travers Bagot jusqu'au lac Calabougie dans
Blythfield, et s'avance ensuite au sud par Blythfield jusque dans
Levant. Celui du sud passe au sud du lac Blanc, dans Pakenham,
Bassin de et traverse ensuite le bas de Darling, entre dans Levant et court
Levant. o»
au sud à travers le quart sud-est de ce township. Le massif de
gneiss rouge que l'on voit entre ces bassins dans Bagot et Levant
a été une énigme pendant quelque temps. Il se montre d'abord
abruptement à l'extrémité est du lac Blanc, et change évidemment
la marche de ce que l'on considère être les roches superposées. Il
occupe une superficie considérable et accidentée au nord de ce
lac dans Bagot, et entre lui et la rivière Madawaska, mais en
Elévation de sortant de Baffot il s'étend vers le sud par une lisière allon&^ée et
gneiss rouge ^ x- o
baisTn^'^de ^^^ Comparativement étroite à travers Levant, et constitue la " monta-
calcaire. ^^^ ^q Jq^ " ^^ j^^^ supcrficie de gneiss autour du lac de Robinson.
Sa marche, à partir du lac Blanc vers l'est, n'a pas pu être
constatée, à cause de la nature basse et couverte du terrain le
long de Ift vallée de la crique entre ce lac et TOutaouais, mf^^ il
HAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 285
7 a des indices d'un axe d'élévation correspondante le long de ce
ruisseau et sur son côté sud. Cette étendue de gneiss» au nord
du lac Blanc, dans Bagot, a été pendant quelque temps regardée
comme l'intrusion du gneiss de Bristol superposé, et pour établir ce
point, j'ai cherché avec soin l'horizon de minerai de fer qui devrait
l'accompagner, mais sans succès ; et les caractères lithologiques
du gneiss dans ces deux positions ne paraissent pas, non plus,
correspondre. Plus loin, en suivant le gneiss de Bagot au sud, à
travers Levant, et au sud-ouest à travers Palmerston, j'ai vu qu'il
se reliait évidemment avec un grand axe anticlinal de ff^^î^® ^n?icnnaie
rouge, décrit dans des rapports antérieurs comme occupant les ^^ gneiss,
parties sud de Palmerston, Clarendon et Barrie, et les parties nord
des townships de Kennebec, Olden et Osa. C'est ainsi que j'ai été
induit à conclure que le bassin de calcaire de McNab se divise
exactement tel que l'indique la carte. Je vais maintenant donner
quelques autres détails sur chacun de ces bassins.
Le Bassin Nord,
En suivant le bassin Nord à travers Ba^ot iusqu'au lac Cala- Bassin ue cai-
'='•'* calre Nord.
bougie, le calcaire disparaît bientôt, et les ardoises homblendiques
noires et micaschistes sous-jacents se montrent en très grande
quantité. Cela est évidemment dû à ce que ces dernières roches
sont repliées sur elles-mêmes en forme d'il, dans lequel les
calcaires sont expulsés par leur pression. Immédiatement au
nord de ce bassin, le reste de Bagot est occupé par de grands oôt^aux de
coteaux de gneiss onduleux, qui forment une chaîne de terrain
élevé à l'ouest de l'extrémité occidentale du lac Calabougie, dans
Blythiield, et qui continue ensuite à indiquer le rebord occidental
du bassin, d'abord au sud-est, puis encore au sud-ouest, à travers
ce township et celui de Levant respectivement. Avant d'arriver
à l'extrémité orientale du lac Calabougie, le rebord nord du bassin Grand dt^ve-
y - loppenient
se déprime, et les ardoises et schistes sont largement déployés, ^^^l^^ll'^^^^
Leur plongement est ici, la plupart du temps, très faible, variant
d'environ < 20^ à l'horizontal, ou à peu près. Le rebord sud,
d'un autre côté, conserve son attitude presque verticale, et il
montre même par endroit un plongement légèrement renversé.
Ainsi, en suivant ces deux rebords respectivement, et même tout
en observant avec soin le plongement général, on ne pourrait
facilement en regarder la structure comme synclinale, si on ne
constatait qu'elle l'est réellement par une étude plus approfondie
et plus détaillée. Là où les schistes s'étendent ainsi dans Bagot,
286
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Micaschiste
argenté.
TrémoUte.
Couches
horizontales.
" Grandes
Chutes."
leur ressemblance avec les micaschistes argentés de Levant est
frappante. * Interstratifiées avec ceux-ci se trouvent des dolomies
ferrugineuses abondant en trémolite, et quelques bandes de
calcaire cristallin ; ces derniers, cependant, n'ont qu'une impor-
tance secondaire relativement à la grande masse d'ardoises
homblendiques noires et de micaschistes luisants. En entrant
dans le lac Calabougie, ces roches suivent, dans leur conformation,
les contours du lac, et leurs rebords nord et ouest sont bien
indiqués par les coteaux de gneiss qui les longent. Le long des
rives, le plongement est très faible, et vers la décharge immédiate
du lac (la Madawaska), les couches sont presque horizontales.
La rive sud, dans une partie de Bagot, et dans tout Blythfield vers
les *' Grandes Chutes " de la Madawaska, est occupée par un
escarpement d'ardoise-hornblende noire, dans laquelle sont inter-
stratifiées plusieurs bandes de dolomie trémolitique passant au
brun et d'un extérieur très rude — ces dernières ressemblant
beaucoup aux dolomies trémolitiques passant au brun des town-
ships de Lanark et Eamsay.
Recouvrant ces roches et venant tout près de la rive du lac
Calabougie, des deux côtés de la ligne qui sépare Bagot de
Grès silurien. Blvthficld, il y a uu grand lambeau de grès silurien et un peu
de calcaire, qui sont à leur tour couverts par un épais sédiment
de sable jaune. Le contour exact de ce lambeau n'a pas pu être
suivi distinctement, mais j'ai essayé de le représenter sur l'une
des cartes qui accompagnent ce rapport. Ce lambeau silurien
était probablement autrefois relié sans interruption avec les grès
et dolomies (aussi d'âge silurien) d'Amprior et Fitzroy, dont il a
Dénudation. dcpuis été isolé par une vaste dénudation. Il n'a certainement
jamais eu aucun rapport avec aucun massif silurien du côté sud
du lac Calabougie, car dans cette direction les roches paléozoïques
inférieures les plus rapprochées se trouvent dans le township de
Drummond, à une trentaine de milles de distance, et elles sont de
Potsdam. Tâgc de Potsdam ; tandis qu'au lac Calabougie, à Amprior et à
Fitzroy, les roches sont principalement calcifères. En outre, à
G^ôs snuriens Amprior, nous voyons clairement les grès qui remontent jusqu'à
une certaine distance, dans le creux synclinal des calcaires cris-
tallins le long de la vallée de la Madawaska, qui paraîtraient les
avoir protégés en partie contre les effets de la dénudation envi-
ronnante.
Une disposition semblable, comme nous le verrons plus loin, se
syncUnale
dp calcaires
cristallins.
* Groupe I, Rapport des Opérations, 1874-75.
RAPPORT PAR M. MENRY Ô. VBNNOR. 287
remarque sur le cours de la riyière Bonnechère au nord de la
Mada-vraska, où il existe une autre synclinale de calcaire par ban-
des et d'ardoises-homblende et schistes, et dans celle-ci, des lam-
beaux de ffcèB silurien remontent à partir de la vallée de TOu- ^^^^IJ ^''a^^s
taouais et s'avancent à quelque distance dans Tintérieur du pays, «^lariens.
Le terrain, du côté nord du lac Oalabougie, est très plat jusqu'à
une certaine distance du bord de l'eau, et il y a ici de nouveaux
indices de roches siluriennes ; mais au-delà le gneiss s'élève en
une chaîne de collines altières et stériles. Celles-ci s'avancent à
une légère distance dans une direction nord-ouest, puis tournent
subitement vers l'est à l'extrémité occidentale du même lac et
forment une crête élevée le long de toute sa rive occidentale ; puis,
traversant le Madawaska, elles donnent lieu au saut de la rivière
si bien connu sous le nom de " G-randes Chutes. " Ces chutes — î?gj?ande*8
car il y en a plusieurs — sont les plus pittoresques de toutes celles c^uiea,"
que j'ai vues dans toute la région examinée, et n'était leur po-
sition inaccessible, elles ne pourraient manquer d'attirer l'atten-
tion des touristes. Le lac dans lequel l'eau se jette est anssi très
beau. Il a environ trois milles et demi de longueur par environ
deux milles de largeur, et il abonde en poisson. Le gibier est Qibier et
aussi fort abondant dans les montainies environnantes. A partir Montag^nes
dd firnolss.
des G-randes Chutes, des montagnes de gneiss semblables passent
au sud-est à travers Blythfield, et tournant par le coin nord-ouest de
Levant, elles rejoignent les montagnes de gneiss des townships
de Ganonto et Miller, qui ont déjà été décrites. * Dans ce der-
nier township, ces montagnes forment la limite nord des syncli-
nales de Palmerston, Clarendon et Barrie (qui sont incontestable-
ment un prolongement de la formation (THastings de Madoc), J^™?}^*^"
et il a maintenant été démontré que les mêmes collines de
gneiss bordent également les ardoises-hornblende noires, les mi-
caschistes et les calcaires rubanés du bassin de McNab.
Il s'ensuit donc nécessairement, ou au moins naturellement : — S^ïd^ Msîdoc
premièrement, que ce bassin ou cette dépression est continu de- * Amprior.
puis Arnprior jusqu'à Madoc; et, secondement, qu'il est occupé
par des roches de même âge, quoiqu'elles diffèrent quelque peu
entre elles, mais pas invinciblement, dans leur prolongement à
l'ouest. Pour établir ce point très important, je me suis appliqué
à examiner en détail cette partie du bassin ou de la dépression
qui est située entre le lac Calabougie, dans Blythfield, et Palmers-
ton, Clarendon et Barrie. J'ai trouvé qu'à l'extrémité occiden-
• Rapport des Opérations, 1872-73, page 174 il suiv.
288
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Blythfield,
townshlp
rude.
Rétrécisse-
ment des
calcaires.
Ardoises
micacées et
dolomics de
Levant.
Talcalres de
McNab sem-
blables tV ceux
de Rarasay
et Lanark.
taie de ce lac, les roches d'ardoise-hornblende noire, les mica-
schistes et les dolomies trémolitiques, avec un peu de calcaires
cristallins, tournent abruptement avec le gneiss et courent avec
lui vers le sud, dans la partie est de BJythiield et la partie ouest de
Bagot. Ces roches reposent sur le gneiss à un angle très léger,
et elles sont même presque horizontales en beaucoup d'endroits.
Leur pendage dans Blyth&eld est invariablement à Test ou au
sud-est, mais dans Bagot, sur ce que je crois être le côté opposé
du bassin, il est généralement vertical ou renversé.
Blythfield est un township rude et boisé, n'ayant que peu de
chemins et pas de cours d'eau navigables, et par conséquent on
ne peut y établir une succession de roches clairement définie.
Mais les ardoises-hornblende noires et ses micaschistes associés
ont été trouvés partout entre deux contours fixe$^ et il ne peut y
avoir aucun doute qu'ils sont disposés en forme de synclinale
reliée à celle du lac Calabougîe, et de là avec celle de McNab, où
la synclinale est apparente et la suite des roches bien distincte.
Il est aussi évident que dans ce bassin, le grand massif de calcaires
rubanés ou rayés (c'est-à-dire, comme à Arnprior) est éliminé par
le rapprochement des deux côtés du bassin près de Burnstown,
sur la Madawaska, et que ces roches, autant que notre examen
s'étend, ne reparaissent plus ni dans Bagot ni dans Blythfield.
En conséquence, il n'y a dans ces townships que les lits inférieurs
de la synclinale qui reposent directement sur les gneiss rouges.
En entrant dans Levant, le township qui aboutit immédiate-
ment à Blythfield au sud, nous rencontrons immédiatement les
micaschistes,* et ensuite les dolomies et ardoises,! les unes n'étant
séparées des autres, géographiquement, que d'environ un demi-
mille de terrain, et géologiquement par le volume de gneiss dont
il a déjà été question à la page 286 de ce rapport, comme séparant
dans cette direction les deux synclinales qui nous occupent. Il
est donc ainsi prouvé que ces deux groupes de roches, quoique
diff*érant l'un de l'autre sous beaucoup de rapports, ne sont en
réalité que le prolongement des deux embranchements ou de la
bifurcation de la synclinale de McNab, fait que l'on comprendra
facilement en consultant la carte qui accompagne ce rapport.
Mais les calcaires et schistes de la synclinale de McNab ne sont,
comme je l'ai fait voir, rien autre chose qu'une répétition des
calcaires et schistes de Ramsay et Lanark (ou du groupe IV du
• Groupe I, Rapport des Opérations, 1874-75.
t Groupe II du môme rapport.
K APPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 289
rapport déjà cité) ; par conséquent, il s'ensuit que les gr oupes I,
II et IV appartiennent à la même formation. En outre, dans
Levant, de nouvelles études ont démontré que sous les mica-
schistes argentés, il y a un grand volume de roche hornblendique Roches sou»
massive, vert foncé et mouchetée de blanc, avec quelques bandes «^hj»^*'^» «^e
de calcaire et de gneiss ou schiste couleur de rouille, qui sont
semblables à tous égards à une grande partie de la roche associée
à la diorite et au schiste hornblendique (groupe III du rapport
déjà cité), tels que représentés dans les townships de Dalhousie
et de Darling. Ces roches reposent aussi sur les gneiss rouges,
mais elles sont cependant intercalées, çà et là, d'un gneiss gris
ou gris-verdâtre hornblendique et fortement épidotique, et d'une
bande ou deux de calcaire dolomitique blanc, abondant en
serpentine, et portant d'obscures traces d'éozoon. Or, on se Eozoon.
rappellera qu'avec cette diorite et ce schiste hornblendique (groupe
III), dans Dalhousie et Darling, il a aussi été trouvé une st/énite^y^^^^f^^
épidotique ou diorite * et du calcaire cristallin abondant en
serpentine, avec fossiles ressemblant à l'éozoon.f Par conséquent,
cela donne lieu à cette nouvelle probabilité, que le groupe III
forme la base de toute la série de roches représentées par les
groupes I à VI du rapport déjà plusieurs fois cité. Ainsi, la J^^j^^^^^^^es
véritable position des micaschistes argentés de Levant n'est pas formation,
éloignée du sommet des diorites et schistes-hornblende (groupe
III), et se trouvent très rapprochés de la base des calcaires ruba-
nés et des roches hornblendiques (groupe IV).
Le Bassin Sud,
Les dolomies et ardoises (troupe II), dans Levant, se trouvent, i>f>jomie8 et
*-'•'' ' ' ardoises de
ainsi que je l'ai déjà fait voir, au sud des micaschistes. Elles sont^^^»^-
incontestablement sur le prolongement sud du bassin ou de la
bifurcation sud de la synclinale de McNab, et ne paraissent être
rien autre chose qu'une autre forme des micaschistes et dolomies
trémolitiques. Eu les suivant au nord et à l'est dans Darling
et Pakenham, j'ai trouvé qu'elles couraient à peu près parallèle-
ment aux micaschistes et ardoises hornblendiques du lac Calabou-
gie et de la Madawaska, leur allure dépendant des contours du
gneiss intermédiaire. Finalement, entre Pakenham et McNab,
elles s'unissent à la synclinale de McNab et passent d'une manière
• Rapport des Opérations, 187i-75, page 15 ).
•J- Même rapport, page loi.
U
200 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
concordante sous les calcaires rubanés et onduleux de la Mada-
waska et d'Arnprior.
A partir de Levant, les micaschistes, les dolomios et les ardoises
(c'est-à-dire les bassins nord et sud) s'avancent à l'ouest dans Pal-
merston, oii ils s'étendent beaucoup et forment une grande nappe
^oc^he^do^ onduleuse en forme de bassin dans ce township et les townships
BarrTe!*^" ^^ voisius de Clarondou et Barrie. Mais ici ils ont déjà été suivis
et décrits. Cependant, je dois signaler le nouveau rétrécissement
^hemui''" de ces roches en sortant de Barrié, sur le chemin d'Addington, et
d'Addington. (j^ns leur prolongement à travers Kaladar.* Ici encore les plus
basses diorites et ardoises hornblendiques — qui partout forment
rhanjççment le bord dcs bassius — se rapprochent de côtés opposés et se réunis-
de couU^ur ^' ^ ^*
des roches, scut. Lc plougcmeut dcvicut vertical et, ce qui est assez étrange,
les roches prennent une couleur décidément verdâtre sur leurs
surfaces exposées à l'air, cette couleur dominant également dans
les variétés massives et feuilletées. Nous avons ainsi de grands
massifs de roche verte et de ce que j'ai décrit comme étant des
diorites, ardoises et schistes.f Les micaschistes blanc-argent sont
aussi représentés ici, mais sous la forme altérée d'ardoises fines,
vernies, nacrouses — et même talqueuses par endroits — et ces
dernières, dans Kaladar, Elzevir et Madoc, renferment des cou-
identiK^ dps ches interstratifiées de galets et deviennent des conglomérats. J
quelques-unes Qr, CCS rochcs représentent la division B, et une partie de C, de la
ae la forma- > x- ? x- j
iîn"a^^"* formation d'Hastings, § qui ont été comparées par quelques géolo-
gues aux roches huroniennes, mais que je viens de démontrer
n'être en réalité que le prolongement vers l'ouest des diorites,
schistes hornblendiques et ardoises micacées des comtés de
Lanark et Ronfrew, ou, en d'autres termes, des groupes I, II et
III. Il Mais ces dernières roches, comme je l'ai aussi démontré,
sont simplement une partie inférieure de la formation de gneiss
et de calcaire ^ qui a toujours été regardée comme de type
laurontien. Conséquemment, nous sommes finalement conduits
Roches à l'importante conclusion que la formation dHastings n'est pas,
\21hvs d"ms comme on l'a cru jusqu'ici, la partie la plus récente, mais plutôt
la plus ancienne du grand système de roches que nous avons
étudiées depuis 18GG jusqu'en 1875 inclusivement. De plus, il
• Voir Rapj)ort des Oj)" -ni lions, 1872-73, p. 181 el Ativ.
f Rapport en dernier lieu eilê.
X Voir le même rapport.
§ Haj)port des Opérations, 1800-09, pages 100 el 161.
Il Raj)porl dps Opérations, 1874-75.
IF Groupe IV, V et VI du Rapport de 1874-75.
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 291
était clair que cette grande formation cristalline de gneiss et de
calcaires reposait sur une formation de gneiss encore plus ancienne,
dans laquelle il n'avait encore été trouvé aucun calcaire cristallin.
Cette formation est désignée comme division A dans le Rapport |^^ne^*»s^»'«^^^^
des Opérations, 1866-69, où, cependant, il est dit inexactement *^^"^*^*"*'^-
qu'il s'y trouve des calcaires. Elle occupe plusieurs centaines
de milles carrés entre le St. Laurent et TOutaouais, et c'est la
roche que l'on peut dire former l'épine dorsale de l'est d'Ontario,
et le noyau autour duquel toutes les formations subséquentes ont
été déposées. Elle est donc incontestablement primordiale et
laurentienne inf jrieure, et par conséquent les calcaires et gneiss
cristallins constituent une formation qui viendrait sous la lauren-
tienne supérieure ou labradorite de Sir W. E. Logan. Quant à Doutes au
l'existence de cette dernière comme formation distincte, cependant, formation
•*^ ' laurentienne
j'éprouve des doutes sérieux, pour des raisons que je développerai eSSîme"*^^
plus loin dans le cours de ce rapport. disunote.*^
Dans le second rétrécissement des diorites et des ardoises Biorites et
ardoises
vertes de Kaladar, (le premier, comme nous l'avons vu, se produi- vertus dans
^^ jvaiaciar.
saut sur la Madawaska, dans Bagot et Blythfield.) les dolomies
et calcaires rubanés disparaissent de nouveau, peu après avoir
traversé le grand chemin d'Addington,=^ et on ne les revoit plus
jusqu'à ce qu'on arrive dans le voisinage du village de Bridge-
water, dans Elzevir. Ici, les rebords du bassin s'élargissent de
nouveau et divergent, celui du nord s'avançant dans une direction
nord-ouest à travers la partie orientale d'Elzevir et occidentale
de Madoc, tandis que l'autre .tend vers le sud-ouest jusqu'à la
rive nord du lac au Cochon {Hog Iake), qu'il suit, au sud de
Madoc, comme cela est clairement indiqué sur k. carte géologique carte du
coloriée du comté d'Hastings. f Or, l'on' remarquera qu'aussitôt d'Hastings.
que ces retords de diorite et d'ardoises vertes se séparent, les
dolomies et calcaires micacés gris de Madoc et de ïudor arrivent,
dans leurs bassins respectifs, et qu'ils occupent ainsi exactement
la position géologique des dolomies trémolitiques et calcaires
rubanés de la Madawaska et d'Arnprior. Et ici, j'attirerai
spécialement l'attention sur le fait — dont la signification sera,
néanmoins, plus apparente dans la partie subséquente de ce
rapport — que dans le township de Tudor, immédiatement au nord
de Madoc, il survient abruptement un grand massif de montagne
de roche dioritique grossièrement mouchetée et passant au blanc,
• Voir carlo, Rapport de Î8GG-G9
t Rapport des Opérations, 18G6-G9.
292
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
" Le Trou
dans le Mur,
Tudor.
Citation de
Hlr W. E.
Logan.
en grande partie, sous l'action atmosphérique, qui oppose une
barrière presque infranchissable à la circulation des voitures sur
le chemin d'Hastings dans cette direction. C'est ce qu'on appelle
'*le Trou dans le Mur," *— nom probablement suggéré par le
défilé étroit et rocheux qui suit le chemin pour le traverser. Cette
masse montagneuse de roche sépare les bassins de calcaire de
Tudor, et l'on a cru pendant quelque temps qu'elle représentait un
lambeau détaché de la formation laurentienne supérieure ou de la-
bradorite, qui repose ici sans concordance sur la formation dHas-
tings, car, suivant l'opinion de Sir W. E. Logan et du Dr. Sterry
Hunt, une grande partie de la roche partage les caractères généraux
de cette formation (de labradorite). Sir W. E. Logan, dans un travail
publié dans le " Journal Trimestriel de la Société de Q-éologie,"
en août 1867, en parle comme suit : —
**Là où la zone de calcaire micacé gris s'étend ainsi dans
Tudor, elle est subitement interrompue sur une partie considé-
rable de sa largeur par un massif isolé de roche anorthosite,
s'élevant à environ 150 pieds au-dessus du niveau général de la
plaine, et que l'on suppose appartenir à la formation laurentienne
supérieure non concordante, ce qui démontre que les spécimens
d'éozoon de ces environs, comme ceux antérieurement décou-
verts et décrits, appartiennent à la formation laurentienne infé-
rieure."
Néanmoins, comme ce massif de roche paraît venir en contact,
tant au nord-est qu'au sud-ouest, avec les diorites et les roches
hornblendiques vertes de la division B (formation d'Hastings), je
ne me suis pas cru justifiable de le représenter sur la carte autre-
ment que comme une partie de ces roches ramenées sur une
ligne d'élévation transversale à travers la superficie de calcaires ;
en conséquence, il est représenté sur la carte sous la même
couleur.f Des investigations subséquentes ont prouvé l'exacti-
tude de cette manière de voir, et ont prouvé qu'il existait, avec
les roches hornblendiques et dioritiques (division B et groupe
III), sous les synclinales des calcaires, au moins par endroits, de
Labradorîtes. Véritables labradoritcs grises massives. Cependant, je reviendrai
sur ce point important dans le cours de ce rapport, lorsque je
rapporterai des faits qui prouvent incontestablement la position
stratigraphique d'un massif de roche labradorite dans les town-
ships de Horton et de Ross, sur l'Outaouais.
Eozoon.
• Rapport dof Opérations, 18GC-C9.
t Voir le môme rapport.
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 293
Récapitulation, — Jusqu'ici, donc, nous avons décrit le prolon- R^capitu-
gement vers l'ouest de la synclinale des roches d'Arnprior,
McNab et de la Madawaska, et nous avons vu que ce bassin est
ininterrompu jusque dans Madoc et Tudor, dans le comté
d'Hastings, où il rejoint les innombrables larges bassins et les
étroites synclinales de la formation dHastings, En d'autres termes,
les calcaires onduleux et rubanés d'Arnprior, et par conséquent
ceux de Ramsay, de Lanark et de Dalhousie, sont les mêmes que
les calcaires gris micacés, mais légèrement altérés, de Madoc et
Tudor. Les roches dioritiques et homblendiques qui reposent
sous les premiers correspondent aux diorites massives, aux
ardoises vertes et aux conglomérats (division B, formation
d'Hastings,) de Kaladar et Elzevir, et les micaschistes argentés
de Levant, au sujet desquels il y a eu tant de discussions, ne sont
qu'une partie de la même formation. Ainsi, le nom àe. formation "i^^ nom de
^ ^ 11 formation
(THastinffs n'a plus de siffnilication réelle, à moms qu'on ne le d'Hastings
<y ^ Ti » T. n'a pas do
conserve pour désigner la condition légèrement altérée des roches **^«f'*^û^*'*°"-
de ce comté particulier.
(B.) Bassin de Horton, Ross et Bonnechère.
Ainsi que le l'ai déi'à décrit, le bassin de calcaires et de schistes Roches
Inférieures
de McNab et de la Madawaska, vers l'Outaouais, passe sous un cachées,
lambeau détaché de la formation calcifère qui le cache, et est
aussi recouvert, là où ce dernier se termine, par de grandes
étendues de sable jaune profond. Cependant, en traversant la
rivière, on rencontre une ffrande masse de calcaires semblables,
tant dans Bristol que dans Clarendon, qui est indubitablement
un prolongement de ceux de McNab. Mais connaissant déjà
l'existence d'une autre grande superficie de calcaire plus haut
sur la rivière, dans le township de Horton et sur la Bonnechère,
je décidai de poursuivre mon exploration du côté d'Ontario de
l'Outaouais, jusqu'à ce que j'eus atteint les derniers de ces calcaires
cristallins, dans cette série de bassins apparemment interminables.
Il était alors évident que nous étions sur l'une des plus basses nus basse
bande do
bandes de calcaire, et que quels que fussent les détours qu'elle calcaire.
fit, il fallait qu'elle finît par traverser l'Outaouais et s'avancer
vers l'une ou l'autre des bandes qui avaient déjà été suivies dans
Grrenville. Cependant, je ne m'attendais pas à trouver — comme
je le fis plus tard — un autre grand bassin de calcaire revenant de
nouveau dans la grande superficie de gneiss d'Ontario, lequel
nows obligea de quitter les bords de TOutaouais et de voyager de
294
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Formation
silurienne.
Amas de
sable.
Escarpe-
ments de
8and-Point.
nouveau dans une direction ouest pendant des milles, ce qui
nous empêcha de travailler beaucoup du côté de Québec de la
rivière durant cette saison (1875). *
Entre Arnprior et le bureau de poste de Castleford, à Tembou-
chure de la rivière Bonnechère, dans Horton, la formation silu-
rienne (calcifère) longe TOutaouais sur le bord de l'eau jusqu'aux
deux tiers de cette distance. En approchant de la Bonnechère,
Ton voit de Targile et de profonds amas de sable qui cachent toutes
les roches. La silurienne paraît être bornée au côté d'Ontario et
à quelques îles dans la rivière, et la rive opposée ou de Québec
est encore laurentienne. La silurienne ne s'étend pas, non plus,
bien loin à l'ouest. Pour constater ce fait, je fis une reconnais-
sance à l'intérieur en partant de la rivière à Sand-Point. Ici nous
gravîmes d'abord une suite d'escarpements de roches plates,
s'élevant les uns au-dessus des autres en forme de gradins»
jusqu'à une hauteur de soixante-quatorze à quatre-vingts pieds du
niveau de l'eau. Nous atteignîmes alors au sommet, et nous tra-
versâmes une roche plate sur une distance d'un mille trois quarts
ou deux milles. Là, l'escarpement se terminait abruptement, et
nous descendîmes sur un terrain bas, onduleux, marécageux, à
travers lequel sont parsemés des monticules de gneiss couleur de
chair. La région est aussi en grande partie couverte de sable et
d'argile.
A l'embouchure de la Bonnechère et dans les environs, l'argile
et le sable sont très profonds, et il en est ainsi jusqu'à une dis-
tance de plusieurs milles en remontant sa vallée vers Renfrew.
Je n'ai pas vu de roche plate ici in situ, et je suis sous l'impression
que les roches siluriennes se terminent peu après avoir traversé
la ligne du township de Horton. Au nord de la Bonnechère, et
Gneiss rouge, sur le chemiu qui longe la rive de l'Outaouais, j'ai revu du gneiss
qui se montrait en monticules arrondis, lesquels paraissaient s'é-
tendre dans une direction occidentale, vers Renfrew. A une
courte distance au-delà du bureau de poste de Castleford, un
chemin part de celui de la rivière Outaouais et se rend au village de
Renfrew. Précisément à la jonction de ces chemins, l'on rencontre
encore du calcaire cristallin blanc, dont l'allure est vers l'ouest et
le pendage distinctement nord. Il repose sur un gneiss hornblen-
dique foncé, moucheté de blanc, qui repose à son tour immédia-
tement sur le gneiss rouge. En suivant le chemin de Renfrew à
travers Horton, nous passâmes sur le contact du gneiss et du cal-
caire sur une certaine distance, et remarquâmes que le plonge-
ment restait nord, à un angle invariablement élevé» Or, ce
Sable et
argile.
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 295
pendage étant directement Topposé de celui observé à l'endroit
où nous avions vu le calcaire en dernier lieu dans la synclinale
de McNab, il est évident qu'il existe entre les deux affleurements
une forme anticlinale des gneiss sous-jacents ; et il est de pl^s Anucnnaie
probable, d'après l'aplatissement visible des collines de gneiss
vers rOutaouais, et d'après tous les indices qu'offrent la vallée de
cette rivière, que le calcaire forme un affleurement continu d'un
point à l'autre.
Quelques explorations transversales faites dans Horton révé-Çynciinaie
^ * *^ dans Horton.
lèrent bientôt l'existence d'un autre grand bassin ou d'une syncli-
nale des calcaires cristallins et roches associées, courant à l'inté-
rieur en partant de la vallée de l'Outaouais, exactement comme
celui d' Arnprior, dans McNab, et il était évident qu'il s'étendait à
une distance considérable. Cependant, le devant de cette grnde
bande de calcaire — comme dans McNab — conservait sa position
dans la vallée de l'Outaouais sur toute la longueur du township
de Horton. En examinant le bassin de Horton et de la Bonne-
chère, je suivis d'abord sa façade sud. Elle commence aux
calcaires déjà décrits comme courant le long du chemin depuis
le bureau de poste de Castleford jusqu'au village de Renfrew.
Ceux-ci se continuent dans une direction presque franc ouest
jusqu'à une courte distance de Renfrew, alors que, faisant une
déviation subite, ils décrivent une courbe en U vers l'ouest, qui
embrasse tout le village. Hs s'avancent ensuite au nord-ouest sur Roches
une courte distance et remontent par Admaston le Ions: de la viiia^e de
Renircw.
Bonnechère, leur contour étant clairement indiqué dans cette
direction par une rangée de collines de gneiss rouge, qui courent
aussi à une distance comparativement régulière de la rivière.
Au-delà de ce point, on perd les calcaires de vue sous l'épaisse Epais
couche de sédiments et les lambeaux siluriens qui se rencontrent
dans la vallée de la Boiinechère, mais leur allure dans cette
direction est indiquée par des affleurements isolés que l'on
rencontre jusqu'au lac Golden, à trente milles de Renfrew en Lac ooiden.
remontant la rivière. Jusqu'en cet endroit, aussi, les montagnes
de gneiss rouge forment une chaîne continue à partir du village
de Renfrew, et on les voit se continuer dans une direction ouest-
nord-ouest au-delà du lac Golden et le long de la rivière vers le
lac Rond, situé à environ douze milles plus haut. La distance i.ac Rond,
totale comprise entre la rivière des Outaouais et le dernier affleu-
rement de calcaire observé dans la vallée de la Bonnechère, est
d'environ cinquante-deux milles.
296
EXPLORATION GEOLOGIQUE DU CANADA.
Grand
(k^ ploiement
(le gneiss.
Seconde
rangée de
col Unes de
gneiss.
Retour des
calcaires sur
routaouals.
Les calcaires
traversent
rOutaouals.
Retour des
calcaires du
c^)t4 d'On-
tario,
Entre les lacs Grolden et Rond, toute la région est occupée par
du gneiss, qui paraît être d'une immense épaisseur, et dans une
reconnaissance faite entre le premier de ces lacs et le bureau de
poste de Brudenel, sur le grand chemin d'Opéongo, je n'ai vu que
du gneiss. Une autre chaîne de collines ou de montagnes de gneiss
court à l'est à partir du lac Rond vers le township de Horton, le long
du côté nord de la vallée de la Bonnechère. Elle forme le rebord
nord du bassin que je viens de décrire. Ces deux chaînes de
collines — du nord et du sud — divergent et convergent dans leur
marche à l'ouest vers Horton, et sont parfois très éloignées l'une
de l'autre, tandis qu'ailleurs elles se rapprochent tellement que
l'on peut presque dire qu'elles se touchent. C'est dans l'un de
ces élargissements qu'est situé le lac Golden, et le lac de Vase
{Mud lake) est situé dans une autre, à qiielques milles plus bas.
La chaîne nord touche à la ligne de Horton à un endroit qui n'est
qu'à environ deux milles de distance du contour ou devant de la
chaîne sud près de Renfrew, et l'on peut dire que c'est à peu près
la largeur moyenne du bassin intermédiaire dans Admaston.
Au-delà de ce point, dans Horton, le rebord nord du bassin
s'infléchit vers le nord et forme une courbe en TJ qui correspond
à celle du village de Renfrew, du côté opposé du bassin. Ainsi,
le rebord ou contour des calcaires s'avance à une distance consi-
dérable dans le township de Ross, où il se courbe de nouveau
vers le sud et atteint l'Outaouais tout près du village du Portage-
du-Fort. La partie la plus large de ce bassin est donc entre les
deux courbes en U opposées dont je viens de parler, où un mesu-
rage transversal a donné une largeur totale de près de onze milles.
Le long de la rive de l'Outaouais, le calcaire cristallin est lar-
gement développé sur toute la distance qui sépare le pont du
Portage-du-Fort et le bureau de poste de Castleford — environ
sept milles — et l'on peut dire que ceci représente l'embouchure
du bassin de Horton et de la Bonnechère. Au Portage-du-Fort,
le rebord nord de ce bassin, tel que représenté par les calcaires
les plus bas, traverse visiblement l'Outaouais et s'avance au nord-
est le long du chenal du Calumet dans Litchfield. Dans cette
direction, ces calcaires arrivent au village de Bryson, à environ
neuf milles du Portage-du-Fort, où, après avoir décrit un détour
en V très aigu, ils re traversent l'Outaouais dans une directon
ouest, en passant par l'extrémité sud de l'île du Grrand-Calumet,
et entrent de nouveau dans le township de Ross, à environ quatre
milles au nord du Portage-du-Fort. Ici, ils décrivent encore un
XJ— cette^fois vers l'ouest — dont l'extrémité touche aux chutes
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR 297
des Forestiers dans le neuvième rang de Ross, à environ deux
milles et demi ou trois milles de TOutaouais. Dans cette direc-
ton, le rebord des calcaires retourne encore une fois à l'Outaouais
(chenal de la Roche-Fendue) dans le voisinage d'une crique, sur le
quatrième lot de Ross, dont l'embouchure est située à environ un
mille et quart de la ligne de Westmeath, et à environ neuf milles
et demi du Portage-du-Fort. De là, les calcaires traversent sur
l'île du Grand Calumet et ne reviennent plus sur le côté d'O/^-îî^and-
'^ Cal a met.
tario.
Ces singulières sinuosités du rebord du bassin, entre le Portage-
du-Fort et l'île du Grand-Calumet, si difficiles à débrouiller, seront
mieux comprises en étudiant la carte qui est en voie de prépara-
tion, sur laquelle sera indiquée la marche des calcaires plus loin,
telle que reconnue en 1876, et qu'il me reste à décrire. L'on verra
aussi que ce détour qu'il fait aux chutes des Forestiers est leur nemier
dernier affleurement sur le côté d'Ontario de la rivière des Ou- <ie» calcaires
du côté
taOUaiS. d'Ontario.
Après avoir ainsi suivi et décrit le contour général de cette
grande synclinale de roches dans Horton et Ross, et en remontant
la vallée de la Bonnechère, je puis donner quelques autres détails
sur les roches qui l'occupent et l'ordre dans lequel elles se pré-
sentent.
Un coup-d'œil ieté sur la carte fera voir que dans le ffrand Bassin de
'^ . ^ Horton et
élargissement de ce bassin à travers Horton et Ross, le calcaire R«>»8.
cristallin est la roche qui prend le plus grand développement.
Ce calcaire, par son caractère et ses rapports généraux, correspond
exactement au calcaire et à la roche hornblendique (groupe IV)
du comté de Lanark.* Superposée à celui-ci, et vers la partie
nord de l'élargissement de Horton, se trouve une superficie
ovalaire de roche hornblendique très noire, qui représente le Roche hom-
^ ^ blendique
sommet de la synclinale, ou, en d'autres termes, la dernière roche ï^oï»*®-
qui y a été déposée. Cette roche occupe une position correspon-
dante à la partie la plus basse du gneiss et du calcaire (groupe V
du rapport que je viens de citer) du comté de Lanark, où un
gneiss hornblendique noir suit également les calcaires. Dans
Horton, cependant, cette roche n'est pas suivie par les membres
subséquents du même groupe, mais elle occupe seule toute la
superficie qui lui est assignée. Mais j'aurai bientôt à revenir sur
cette superficie.
Environ à mi-chemin entre la base de cette roche hornblen-
• Rapport des Opérations, 1874-75.
298
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Schistes
couleur de
rouille.
Labrador! te.
Marche des
llKlfrres de
labradorltc.
"f'ollinedu
Pinacle."
dique noire et la base des calcaires cristallins dans le township de
Ross, et même tout autour du bassin, mais à des distances irrégu-
lières dans Horton, il existe une zone d'ardoise à horblende noire
et de micashistes, dont une bonne partie est d'une forte couleur
de rouille. Ils sont clairement interstratifiés avec les calcaires et
les divisent en deux volumes distincts. Or, c'est aussi précisé-
ment le cas dans Lanark, où, comme je l'ai déjà décrit, ^ la
grande bande de calcaire est à peu près également divisée par
une lisière de roches hornblendiques, massives et schisteuses, qui
présentent les quatre caractères des roches décrites sous les lettres
a, 6, c et d. Ces subdivisions se trouvent aussi représentées
dans Horton, avec addition d'une labradorite grise massive, qui
existe clairement en «bandes interstratifiéos avec les calcaires.
Ces labradorites ont été suivies sans interruption à travers le
township de Ivoss, dans une direction correspondante aux U que
font les calcaires, et de plus, j'ai observé qu'elles étaient particu-
lièrement bien développées sur la rive de l'Outaouais, à l'endroit
où la rivière fait un détour, à une légère distance au nord du
grand* pont qui aboutit au Portage-du-Fort. A partir de là, elles
se dirigent dans la rivière, mais on les voit de nouveau occuper
une superficie à l'extrémité nord de la grande ile qui se trouve
immédiatement en face de cet endroit. Elles suivent ensuite
les méandres tortueux des calcaires encaissants, et remontent avec
eux le chenal du Calumet de la rivière des Outaouais, où on les
perd de vue.
Intimement associées à ces bandes de labradorite, il y a pres-
que invariablement deux lisières ou plus de schiste ou d'ardoise
très fortement coloré de rouille, qui sont également interstrati-
fiées avec les calcaires. Dans la partie sud du bassin de Horton,
c'est-à-dire, du côté de Renfrew, je n'ai pas vu de labradorites,
mais la zone d'ardoise horblendique avec laquelle elles sont re-
liées, ainsi que les bandes de roches fortement colorées de rouille,
sont bien définies. On les voit particulièrement bien sur le ver-
sant et le sommet d'une colline appelée la " Colline du Pinacle,"
située à environ un mille au nord-ouest du village de llenfrew.
Cette colline s'élève abruptement à une hauteur de 356 pieds au-
dessus du niveau de la Bonnechère, et elle est entièrement corn-
posée d'alternances d'ardoise-honiblende noire, de bandes couleur
de rouille, et de calcaires cristallins. A l'est de ce point, le pays est
• Hajiporl (les Opératlun-^, lS7i-7.j, page 155.
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 299
couvert d'une épaisse couche de sable, et les roches sont cachées I^Jj^ents
à cet horizon sur une certaine distance, mais en approchant de la
jonction des chemins dont il est question à la page 294 de ce rap-
port, les ardoises rouilleuses reparaissent de nouveau en grande
quantité, et on les voit se diriger franc est, avec un pendage nord
dans la rivière. A l'ouest de Horton, cette zone d'ardoises parait
se terminer subitement, et il n'est que naturel de supposer qu'elles
sont complètement expulsées par le rétrécissement du bassin dans Rétri»ci88e-
'■ âT JT ment du
Admaston. En conséquence, les calcaires que l'on rencontre plus '^»»8i'^-
loin à l'ouest dans la vallée de la Bonnechère doivent être regardés
comme représentant leur partie la plus basse, ou celle qui, dans
le township de Boss, se montre sous les ardoises et labradorites,
et immédiatement au sommet du gneiss rouge.
Avant de quitter cet horizon d'ardoise-hornblende noire et de Labradorites
■* . de Ramsay
roche labradorite, je dois dire qu'une lisière semblable, et- qui ^^ Lanark.
occupe une position correspondante, peut être suivie à travers les
townships de Eamsay, Lanark et Dalhousie, et même plus loin
vers le sud-ouest. Cette lisière est particulièrement bien définie
dans le voisinage de Hopetown, dans Lanark, et ensuite vers le
sud-ouest jusqu'en arrière de Watson's Corners, dans Dalhousie.
Dans cette section, quelques-unes des bandes ont le caractère
d'une diorite ffrossièrement mouchetée dont le feldspath est tricli- r)iorite
® ^ mouchetée.
nique et intimement allié à la labradorite ; les zones couleur de lAbradorites
. , . . ^ • • n • .et calcaires
rouille sont également bien représentées ici, et elles sont, ainsi î?^f ''s^''*-
que la première, évidemment interstratinées avec les calcaires. ^
Enfin, je mentionnerai à ce sujet l'étendue de diorites grossière-
ment mouchetées dans le townsl^ip de Tudor, comté d'Hastings,
dont j'ai déjà dit quelques mots dans une autre partie de ce
rapport. Elles occupent incontestablement la même position
stratigraphique que celles que je viens de décrire dans les comtés
de Lanark et de Renfrew, mais comme elles sont ici ramenées sur
le faîte d'une anticlinale, dans laquelle le volume inférieur de
calcaire n'arrive pas à la surface, ce n'est qu'après un certain
temps que j'ai pu parfaitement comprendre leurs rapports. Donc, Jîîj'cî^/r^^®^
les calcaires de Tudor, dans lesquels on se rappelle qu'un remar- i.ana^k'e?'^'
quable Eozoon fossile a été trouvé, f correspond à la partie ^^''^^'^*
supérieure des calcaires de Lanark et Horton, ou celle qui suit
immédiatement la lisière d'ardoise-hornblende noire et de labra-
dorite.
* Groupe IV, rapport do 1874-75.
t Rapport des Opérations, 1866-69, p. 176
300
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Formes
siDguliÔres.
Earltes.
Mais revenons au bassin de Horton et Koss. Le volume supé-
serpentine. rieur de calcaire devient singulier, par les curieuses formes de
serpentine qu'il renferme. Elles projettent en relief sur les
surfaces des bandes et offrent Tapparence de couches brisées, en
prenant la forme de tasses et soucoupes, de concrétions circulaires,
et d'autres formes difficiles à décrire. En général, la couleur de
la serpentine est grise et gris-jaunâtre, passant au blanc à Fair ;
mais lorsque le calcaire est exposé à l'action de l'eau — comme au
Portage-du-Fort et un peu plus bas, sur le bord de la rivière— ^les
fragments empâtés sont d'un rouge brillant ou de couleur orange
à la surface, et lorsqu'ils ont été polis par l'action de l'eau, on
pourrait facilement les prendre pour des couches et des amas de
jaspe ou de pétrosilex jaune. * Dans la partie inférieure de cette
bande de calcaire, presque immédiatement au-dessus des ardoises-
hornblende noires, il y a des eurites ou grès, des quartzites, et
quelques lisières d'une roche pyroxénique verdâtre, qui sont toutes
clairement interstracifiées ; mais ces roches dépassent rarement,
dans un mesurage transversal, deux ou deux chaînes et demie.
Vers le sommet de cette division du calcaire, il y a aussi de
fréquentes alternances de roche à hornblende (gneiss) et d'ardoises
couleur de rouille, ce qui indique que l'on approche du grand
massif de gneiss hornblendique noir, ou celui qui a déjà été
décrit comme occupant le centre du bassin de Horton.
A ce propos, et pour plus de facilité de comparaison, je puis
parler de nouveau des calcaires du groupe IV, dans le comté de
Lanark. Ceux-ci, vers leur partie supérieure, renferment aussi de
grandes bandes d'ardoises couleur de rouille— comme, par exemple,
le long du côté nord du lac de Bennett, et au nord de la rivière à la
Chute {Fall river), dans Sherbrooke Sud — qui sont suivies d'un
volume de gneiss hornblendique et granitique rouge, en lits
minces, prenant une couleur très foncée à l'air. Ceci nous offre
une nouvelle preuve de l'identité des calcaires dans ces deux posi-
tions. Et ensuite, nous sommes conduits par cette preuve à une
autre importante conclusion, c'est-à-dire, que dans aucun des
bassins de roches qui existent au nord du comté de Lanark, ou
entre ce comté et le Portage-du-Fort, dans Litchfield, nous n'arri-
vons beaucoup plus haut dans la formation que le sommet du
groupe IV, t et à la première des subdivisions du gneiss et du
calcaire (groupe V) qui suit immédiatement. Que deviennent alors
Ardoises
couleur de
rouille.
Gneiss en
lits minces.
* Uij examen fait par le Dr. llarrington a démontré (jiie c'était de la pyraliolite.
t Rapport des Opérations, 1874-75.
Rapport par m. henry g. vennor. 301
les autres subdivisions du groupe V ? Je répondrai plus loin d'une
manière satisfaisante à cette question, lorsque je rendrai compte
des opérations de 1876 sur le côté de Québec de TOutaouais.
Je n'ai jusqu'à pr-ésent dit que fort peu de chose de la subdi-
vision inférieure des calcaires de Hor ton, ou celle qui se trouve
immédiatement au-dessous de la zone d'ardoise-homblende noire
et de labradorite. Elle correspond évidemment aux subdivisions
1 et 2 du ffroupe IV, dans le comté de Lanai-k.* Une bonne partie DoiomieB
de la roche est dolomitique, et elle abonde en trémolite et e^iJf'Jl™®""
quartz blanc. Cependant, elle présente rarement cette apparence
rubanée qui caractérise si bien les calcaires de Lanark, mais sous
tous autres rapports, y compris la position stratigraphique, elle
est semblable. •
L'on peut donc dire que la dolomie, la trémolite et le quartz pi us bas«e
. ^ ' ^ division des
caractérisent la plus basse subdivision des calcaires dans Horton et calcaires.
Lanark. Or, c'est précisément ce qui a lieu dans Madoc, dans le
comté d'Hastings, où une dolomie marron compacte, abondant en
trémolite et en quartz, forme la base de la division calcarifère
de la formation des roches d'Hastings, et de plus, celles-ci sont
également séparées d'un second volume plus élevé de calcaires
par une subdivision de roche homblendique feuilletée, exacte-
ment <;omme nous venons de faire voir que c'est le cas dans l^sSïd^®^®
townships de Horton et Ross. Ainsi, outre le fait que la syncli-
nale de McNab— occupée par des roches correspondant à celles
de Horton et Ross — a été suivie sans interruption à travers le
township de Madoc, nous avons une nouvelle preuve de l'identité
de la formation d'Hastinîrs dans la similarité de la succession des formation
^ d'Hastings.
roches dans deux positions très éloignées l'une de l'autre.
Puissance du Calcaire.
Il devient maintenant intéressant de chercher à évaluer, si c'est Puissan*»
' , estimée du
possible, la puissance de cette grande bande de calcaire, y compris caïc»*»*®-
sa lisière centrale d'ardoise-hornblende et de roche labradorite.
Ceci a été une tâche excessivement difficile ; car nulle part dans
ces longues synclinales je n'ai pu me convaincre qu'elle ne se
répétait pas plusieurs fois. La puissance qui lui arait été assignée
dans le comté de Lanark était de 6,600 à 6,000 pieds, f mais là
aussi la bande était fortement repliée. * Cependant, vers la fin de
• Rapport des Opérations, 1874-75, pages 154, 155.
t Rapport cité, p. 157.
302
EXPLORATION GEOLOGIQUE Dt CANADA.
Grand
volume de
gneiss.
Plus basse
division des
calcaires.
Preml^^e
apparition
de rapatite.
1875, j'ai fait un certain nombre de mesurages rapprochés et
soigneux dans le township de Ross, à l'endroit le plus favorable
que présentait la bande pour ces mesurages. C'était dans la
cinquième concession, entre les lots 19 et 23. Ici, autant que j'en
pouvais juger, la stratification était assez régulière, et il n'y avait
aucun indice de répétition. Les mesurages furent faits à angle
droit de la direction, et à partir du sommet du gneiss qui
supporte le calcaire jusqu'à la base du gneiss hornblendique noir
qui le recouvre immédiatement. A ma grande surprise, ils
donnèrent encore une puissance moyenne de 6,600 pieds. Quelque
immense que puisse donc paraître cette puissance, elle doit se
rapprocher beaucoup de la réalité, à moins, cependant, que l'on
ne puisse prouver que l'identité de ces chiffres, résultant de
mesurages faits dans deux localités très éloignées, n'est qu'une
simple coïncidence.
Roches en dessous des Calcaires.
La succession des roches le long du rebord nord du bassin de
Horton et Ross est beaucoup plus claire que celle du rebord sud,
car le plongement dans la première position est très uniforme vers
le sud, et il n'y a pas de répétitions des assises. Nous avions
donc ici une occasion favorable d'étudier les roches qui supportent
immédiatement la grande masse de calcaires. En consultant la
carte, l'on verra que sous ces derniers il y a un massif de gneiss
qui mesure près d'un mille transversalement, et dont la puissance
est évaluée à près de 3,500 pieds. Ce gneiss appartient évidem-
ment à la formation des roches du bassin, et il est tout à fait
distinct du grand système de gneiss fondamental dont il a déjà
plusieurs fois été question dans ce rapport. Il est à son tour
appuyé sur une autre division ou groupe de roches calcarifères —
les plus basses que j'aie encore rencontrées — qui se composent de
calcaires, de roches pyroxéniques, et de strates de quartz grenu
et d'orthoclase, avec grenats et quelques bandes de gneiss grisâtre
et rougeâtre.
Les calcaires de cette division sont très différents, tant sous le
rapport de l'apparence que sous celui du caractère lithologique
général, des supérieurs. Ils sont souvent couleur de chair, ren-
ferment beaucoup de mica d'un blanc argenté et noir en larges
paillettes, et de graphite, et ils sont généralement grossièrement
cristallins. Il s'y rencontre aussi de l'apatite en grains et cristaux
dans certaines parties, et cela est assez remarquable, car les
véritables calcaires à apatite se trouvent à plusieurs centaines de
RAPPORT Par Af. HENRY G. VEXNOR. 303
pieds — eh calculant au plus bas — au-dessus d'eux. Et un fait
encore plus remarquable est que les strates de quartz et d'ortho-
clase, avec grenats et roche pyroxénique verdâtre, sont fort sem-
blables à celles que Ton rencontre dans la formation à apatite
(c.-à-d. comme dans Burgess Nord). Mais cette division ou ce
groupe de roches calcarifères et pyroxéniques est incontestable-
ment très bas dans la formation, tandis qu'il est aussi certain que
les véritables roches à apatite sont dans la partie la plus élevée.
Cette zone de calcaires la plus basse a été suivie sans interruption zono a©
* oalcalreR la
à travers le township de Ross. Vers leur partie inférieure, ils pi«8 basse.
deviennent très légèrement inclinés, et par endroits ils sont
presque horizontaux, mais dans cette direction ils sont fort cachés Roches
^ . ca<'hée« par
par un épais sédiment de sable jaune, qui couvre une très grande ^^ s»*^'*^-
superficie, dans une direction nord, à travers les townships de
Boss, Westmeath et Pembroke. Il est évident, néanmoins, que
ces roches reposent immédiatement sur une grande masse de
gneiss rouge, dont j'ai rencontré des affleurements sur tout le
parcours jusqu'à Pembroke et l'embouchure de la rivière Pété-
wahweh. Dans ce «rneiss, ie n'ai pas trouvé de trace de calcaire, i^'K^^n de
^ ^ ** ^ ' gneiHH rouge.
et je suis convaincu qu'il n'y a pas de bandes calcarifères au-
dessous de cet horizon. Un nouvel examen plus détaillé de ces
calcaires m'a fortement rappelé ceux observés près du lac Golden,
dans la vallée de la Bonnechère, et qui, lorsque je les ai examinés,
m'avaient frappé comme ne ressemblant à aucun de ceux que
j'avais rencontrés jusque là. Il en est fait mention par M. Murray
dans son rapport pour les années 1858 à 1856, dans lequel il dit :
"On a remarqué que le calcaire cristallin s'étend le lonff de la extrait du
rive est du lac Golden ; il est associé à des lits grossièrement ^*- Murray.
cristallins ou des masses de roches feldspathiques couleur de
chair, et une roche calcaire devenant vert foncé à cause de la
présence du pyroxène en grande quantité, avec de la scarpolite,
du graphite, et du mica disséminés." Or, c'est le dernier affleu-
rement calcarifère signalé par M. Murray ou par moi-même dans
la vallée de la Bonnechère, tandis que plus loin, au lac Eond, et
sur une distance de plusieurs milles autour de ce lac, il n'a été
observé que du gneiss rouofe. L'inférence que l'on en doit tirer caicnire» du
^ ® ^ ^ 1 i^ ij lacUoiden.
me paraît donc très claire : c'est que les calcaires du lac Golden
représentent cette plus basse division calcarifère du township de
Eoss, et que les calcaires supérieurs, ou ceux du bassin de Horton,
s'amincissent rapidement en traversant Admaston, et se terminent
probablement quelque part dans le voisinage du lac de Vase
[Mud lake).
304
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Serpentine.
Grenat».
Eozoon.
Aspect
brecciolalre
des calcaires.
Formation
d'Haïti ngs.
Disparition
deH calcaires
ft rouest
Bédlment de
sable.
Un fait singulier qui se rattache à cette plus basse division
calcarifère est qu'elle ne paraît pas être représentée du côté sud
de la synclinale de Horton ; mais on peut raisonnablement
expliquer cela en supposant que la forme anticlinale de gneiss qui
existe entre ces deux synclinalcs représente les 3.500 pieds de
gneiss qui recouvrent cette division dans Ross. Elle est cependant
représentée, je pense, dans les townships de Darling et Dalhousie,
par les calcaires alliés aux grossières syénites et diorites du
groupe III.^ Ces dernières renferment une grande quantité de
serpentine, mais d'une couleur différente et disposée autrement
que celle des calcaires supérieurs, ou de ceux qui se trouvent
immédiatement au-dessus des 3,500 pieds de gneiss. Avec cette
basse division calcarifère dans Ross, il y a de plus une grande
quantité de quartzite et feldspath, et de roches quartzeuses dans
lesquelles les grenats sont abondamment disséminés. Beaucoup
de ces calcaires ressemblent d'une manière frappante à ceux de
la seigneurie de la Petite-Nation, à la côte St. Pierre, et comme
ces derniers ils sont souvent associés à des diorites mouchetées.
Néanmoins, on n'a pas trouvé dans Ross aucun fossile qui
ressemblât à V Eozoon^ bien que, comme nous l'avons déjà vu
(rapport en dernier lieu cité et même page), d'obscures formes de
ce fossile aient été trouvées dans le tovvnship de Dalhousie.
Un autre fait digne d'être signalé, à propos de ces plus bas
calcaires, est l'aspect congloméritique ou brecciolaire qu'ils pré-
sentent dans quelques localités, les fragments empâtés étant
surtout dérivés des gneiss sous-jacents; mais j'aurai à revenir
sur ce point, ainsi que sur plusieurs autres, lorsque je parlerai de
la distribution de cette très basse division de roches dans les
comtés de Pontiac et d'Ottaw^a. A l'ouest de la vallée de TOu-
taouais, on ne rencontre pas souvent ce groupe ou cette ceinture
de strates. Dans le comté d'Hastings, et dans la formation de
roches d'Hastings, sa position devrait être entre les divisions A
et B ; t et quoique dans un ou deux endroits j'aie trouvé ce que
je crois être son équivalent, néanmoins, comme règle générale, B
repose immédiatement sur A sans aucune formation intermédiaire.
Cela, cependant, n'est pas surprenant, car la disparition d'autres
bandes dans une direction ouest de TOutaouais a déjà été claire-
ment établie.
Dans Ross, ainsi que je l'ai déjà dit, une épaisse couche de sable
couvre une grande étendue du pays, et par conséquent on ne
* Voir Rapport dos Opérations, 1874-75, p. 151
t Rapport des Opérations, 18CG-^9.
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR.
305
peut avoir aucune vue distincte des roches sous-j acentes dans
cette direction. A en juger, néanmoins, par les affleurements
isolés qui projettent ça et là à travers les plaines sablonneuses de
Ross et de Westmeath, la roche immédiatement sous-jacente est
un gneiss granitique et horblendique en lits minces et très Gneiss ^^
distinctement stratifié. Il paraît être d'une grande épaisseur ;
mais par suite de la position presque horizontale des assises, il m'a
été impossible d'en évaluer le volume même approximativement.
11 recouvre le grand système de gneiss fondamental qui, comme ^^^^^f^e^^^i
je l'ai déjà dit, constitue l'épine dorsale de l'est d'Ontario, ainsi
que des milliers de milles carrés dans la région située au nord de
rOutaouais. Indépendamment donc de cet ancien système de
gneiss, nous avons, dans le bassin de Horton et Ross, la série
suivante de roches en ordre ascendant : —
PciSSANt^E ESTIMÉE.
1. Granit et gneiss horblendique rouge et gris, en lits
minces et distinctement stratifiés. Le mica y
est distribué en très petite quantité ~ Inconnue.
2. Une division ou lisière calcarifère, embrassant
des calcaires cristallins blancs et couleur de
chair, des quarzites, des strates de quartz et
d'orthoclase avec grenats, des roches pyroxé-
niques, quelques bandes de gneiss et quelques
diorites. Les calcaires renferment de la serpen-
tine, du graphite et de l'apatite, ce dernier
minéral en petite quantité. Division totale
évaluée entre 2,000 et 3,000 pieds.
3. Une lisière de gneiss de diverses couleurs et de
différents caractères; gneiss honiblendiques et
ardoises verdâtre foncé; gneiss blanchâtres à
grain fin abondant en quartz et feldspath ; gneiss
granitoïde rouge ; gros gneiss porphyproïde avec
feldspath d'un rouge sombre. Dans les variétés
hornblendiques, l'épidote se rencontre souvent
en lits et couches interstratifiés. Quelques bandes
porphyroïdes ont l'apparence du conglomérat...
4. Volume de calcaire cristallin blanc avec dolomie,
trémolite, quartz et serpentine. Ceci comprend
une subdivision d'ardoise-homblende noire, de
micaschiste et de labradorite. Le calcaire est
souvent rayé ou rubané, parfois onde, et vers
son sommet il est fortement interstratifié
d'ardoises rouilleuses ou fahlbandes
5. Roche hornblendique ou gneiss très noir à l'ex-
térieur, fortement coloré de rouille, avec
quelques petites bandes de calcaire cristallin.
Vers le sommet de ces roches, il y a des indices
de gneiss granitique rouge, mais cette roche ne
se montre pas en volume, dans le bassin de
Uorton
y
Succession
des roches
dans Horton
et Ross.
3,500 pieds.
5,C00 pieds.
200 à 300 pieds.
306 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
J'ai déjà fait voir que cette dernière division se compose seule-
ment des parties les plus basses de la formation de gneiss et de
calcaire du groupe V ; * en conséquence, la puissance qui lui est
assignée ici ne s'applique qu'au volume représenté dans les town-
^«ïj^p^arnison sMps de Hortou et Ross. Je dois ajouter que dans cette série,
groupes ^^® divisions 2 et 3 correspondent à mon ancien groupe III
antérieurs, (rapport quc je viens de citer) ; la division 4 au groupe IV, et la
division 5 aux subdivisions 1 et 2 du groupe V, telles que données
aux pages 166 et 167 du même rapport,
i"!"» Ces roches sont donc évidemment les plus anciennes roches
nnclennes ^
Rtmïiflécs stratifiées de l'est d'Ontario, et le commencement de la grande
d'Ontario, formation de gneiss et de calcaires cristallins du système lauren-
tien. Elles doivent, en conséquence, correspondre à quelque
partie de la formation de Q-ren ville de Sir William Logan, mais
Formation il est maintenant difficile de dire à laquelle. La succession des
de Gren ville. t^ «n i i i
roches de Grenville est donnée dans la Géologie du Canada, page
48. On suppose qu'elle représente, en ordre ascendant, toutes
les plus importantes assises de roches du système laurentien,
autant qu'elles sont connues; mais on ne peut encore établir
d'une manière satisfaisante si le N^ 1 de Sir William Logan — c'est-
oneisfi de la à-dirc, le ffuciss de la montagne Tremblante (5,000 pieds) — doit être
montagne • i \ » jt /
Tremblante, cousidéré commc représentant mon système de gneiss fondamental
et le gneiss immédiatement superposé (le No. 1 de la série qui
précède) ou quelque chose de beaucoup plus élevé. Nous ne pou-
vons rien déduire de la comparaison de la puissance respective de
ces groupes, car elle varie naturellement beaucoup dans leur mar-
che même sur des espaces limités. Par exemple, je ne trouve rien
dans la coupe de Q-ren ville que je puisse comparer avec la bande de
calcaire de 5,000 pieds ; et cependant elle peut être représentée par
Calcaires du les 1,500 picds de calcaire du lac Tremblant, ou par les 2,500 pieds
Grand lac du ' ^ i^ i ^ i » i'
r^^verf ^" ^^^® ^^^ assigne au Grand lac du Castor et au lac Vert. Cependant,
l'existence d'une roche labradorite dans le township de Ross nous
offre une indication importante à ce sujet. Cette roche, comme je
l'ai fait voir, se rattache au second volume de calcaire, ou au No. 4
de la coupe. Or, en consultant la carte géologique coloriée de Sir
rnrtedosir William Logau f qui indique la distribution des calcaires cris-
citW. tallins dans les comtés d'Argenteuil et d'Ottawa, nous trouvons
en rapport intime avec sa plus basse bande de calcaire^ un grand
développement de roche labradorite. Celle-ci, d'après la descrip-
• Rapport (îfîs 0]i6ralIons, 1874-75.
f Voir l'Atlas qui accompagne la Géologie du Canada*
T^KV^0>^ ^AH m. HENRY G. VfiNNOH.
307
tion de Sir "Wm. Logat^j ^opose sans concordance sur les gneiss et
calcaires de cette coupe, 6t constitue sa formation laurentienne supé- Ju^îsH^uré!"^
rieure ou de labradorite. Ainsi, nous avons, dans deux positions
correspondantes, et à des points fort éloignés — mais nulle part entre
elles — des étendues de roches labradorites ; et celles-ci sont con- i^abradorites
' coDoordantes
cordantes dans un endroit et non-concordantes dans l'autre. L'on cordante»?"
verra néanmoins, en consultant encore la carte en question, que
cette étendue de labradorites se rencontre dans une partie du pays
qui n'a pas encore été examinée à fond, et de plus, que les contours
ou limites de cette étendue ne sont qu'imparfaitement établis.
De là, l'on se demande naturellement si l'opinion exprimée au sujet {îjl^*ç*t7fu^|
de sa non-concordance est bien exacte. On se rappellera de plus exprîm^e."^
(page 299 de ce rapport) que dans Tudor, comté d'Hastings, un
massif de roche anorthosite a été longtemps regardé comme non- Massif .,
concordant avec les calcaires gris avoisinants (avec éozoon),^""» Tuuor.
mais fut ensuite reconnu comme n'étant simplement qu'un axe
anticlinal d'une partie inférieure de la même formation, et parfai-
tement concordant. Est-ce que l'on ne pourrait pas, alors, décou-
vrir que c'est aussi le cas pour les labradorites du comté d'Argen-
teuil ? Mais j'aurai à revenir sur ce point intéressant, ainsi que
sur d'autres à propos de la formation de Sir William Logan, dans
le cours de ce rapport, lorsque je décrirai d'autres bandes impor-
tantes de calcaire et de strates de gneiss, qui succèdent aux cal-
caires de Horton et de Koss, dans le comté d'Ottawa, et qui
correspondent clairement, tant par leur position stratigraphique
que par leur caractère lithologique, à des roches de la coupe de
Gren ville.
Les investigations relatées jusqu'ici représentent le travail oj^ervations
^ J ^ *^ e^nOra\es sur
accompli jusqu'à la fin de 1875, dans Ontario, et avant d'entrer dans tIons7uKm?4"
le détail de celui de 1876, qui a été fait sur le côté de Québec ^^'^'^^«^«^^
de rOutaouais et dans les comtés de Pontiac et d'Ottav^^a, je vais,
en terminant, faire quelques observations générales sur les
singuliers bassins de roches que nous avons décrits, et sur le
grand système de gneiss rouge sous-jacent, qui est la roche fonda-
mentale d'Ontario Est.
Durant l'année 1853, M. Alexander Murray a examiné uiie Rt^vuo dos
' •' travaux de
grande partie de la région — alors non-arpentée — située entre laj^^^jy^^^^^^;
baie Greorgienne, dans le lac Huron, et la rivière des Outaouais. «"^K'^n.
Cet examen a été fait par les rivières Muskoka, Pétéwahweh,
Bonnechère et Madnwaska. Sa première reconnaissance sur les
rivières Muskoka et Pétéwahweh le porta du lac Huron à un point
sur rOutaouais, à quelques milles en amont de Pembroke, tandis
me
308 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
que sa seconde, par la Bonnechère, la Madawaska et la rivière aux
Goélands (Gull river), le ramena au lac BaJsam, tout près du lac
Simeoe. On trouvera les résultats de ces explorations dans son
rapport pour Tannée 1853.* Parmi les plus importants d'entre
eux fut la découverte du calcaire cristallin aussi loin à Tintérieur
que le lac Golden, sur la Bonnechère, et sur la Shawashkong ou
bras sud-ouest de la Madaw^aska, subséquemment comprise dans
le tow^nship de Dungannon. Sur la Muskoka et la Pétéwahweh,
il ne rencontra pas de calcaire cristallin, mais le gneiss grenatifère
se montrait fréquemment sur la première de ces rivières. Donc,
à Texception des superficies limitées occupées par les calcaires
cristallins et le gneiss grenatifère, il était clair, d'après le rapport
de M. Murray, que le gneiss seul (principalement rouge) couvrait
la plus grande partie de la région traversée. Ce fait a été con-
firmé par mes explorations subséquentes. Il est donc certain que
le système laurentien inférieur comprend deux divisions, savoir,
Divisions une division calcarifère et une autre non-calcarifère. Sur ce point,
calcarlfÇTes ^ '
?if??e"^aJSfi"e ^^^ W ilUam Logan, dans un travail lu devant la " onzième réunion
îenuii^^ilffé- ^^ l'Association Américaine pour l'avancement des sciences,"
rieur. tenue à Montréal en 1857, disait ce qui suit: —
Extrait^djim^ ** Lcs rochcs azoïques sub-siluriennes du Canada occupent une
1^ ïêv^ft"^" superficie de près d'un quart de million de milles carrés. Indé-
Ara\^?Uîainer pcudammeut de leur stratification, le parallélisme que l'on peut
démontrer exister entre leur caractère lithologique et celui des
roches métamorphiques d'un âge plus récent, ne laissse aucun
doute chez moi qu'elles sont une série de très anciens dépôts
sédimentaires dans une condition altérée. Plus on les étudie,
plus on acquiert la preuve qu'elles doivent avoir une puissance .
très considérable, et plus on devient convaincu qu'elles peuvent
être divisées en groupes stratigraphiques, dont je donnerai plus
loin la superposition. En outre, le volume que chacune d'elles
possède, et l'importance des matériaux d'une valeur économique
que quelques-unes renferment, font qu'il est convenable et plus
commode de les désigner sous des noms distincts et de les repré-
senter par des couleurs difi'érentes sur la carte géologique. Dès
1854, comme on peut le voir par mon rapport sur le district de
rOutaouais (présenté l'année suivante au gouvernement canadien),
une division a été faite entre la partie* qui se compose de gneiss
et de ses massifs subordonnés et celle qui se compose de gneiss
interstratitié de bandes importantes de calcaire cristallin. J'étais
• Rapport de progrès pendant les années 1853-56,
y
IVfiîP^ ^^ M. HENRY G. VENNOR. 309
disposé à placer \a sêtl^ ^^Icarifère au-dessus de la non-calcarifère,
et bien que je n'aie, depuis, trouvé aucune raison de modifier cette
disposition, je n'ai rien découvert qui puisse la confirmer positi-
vement, tandis que la complication que Texpérience ultérieure a
révélée dans les plis de tout l'ensemble (les plongements appa-
rents n'ayant que fort peu de valeur par suite des renversements
fréquents), me porterait à suspendre une assertion trop positive à
l'égard de leur superposition relative, jusqu'à ce qu'une étude
plus approndie nous ait fourni des preuves plus convaincantes."
Nous avons maintenant acquis ces preuves, et elles démontrent séparation
dGK roches
clairement qu'il faut séparer " la partie qui se compose de gneiss laurentiennes
et de ses massifs subordonnés " de celle " qui se compose de gneiss d?visious
interstratitié de bandes importantes de calcaire cristallin. " A la
date des investigations de M. Murray, et même pendant plusieurs
années ensuite, les affleurements de calcaire cristallin dans la
vallée de la Bonnechère, au lac Golden, et ceux que Ton rencontre
sur la Shawashkong, ou Bras d'York de la Madawaska, dans
Dungannon, étaient supposés représenter des parties de deux
grandes bandes de calcaire, ou même plus, qui étaient interstra-
tifiées avec le grand système de gneiss et en formaient partie ; et
l'on croyait probable, en outre, qu'à mesure que les investigations
se poursuivraient dans cette région, l'on en découvrirait d'autres
qui, avec les premières, composeraient une formation correspon-
dante à celle de Grenville, dans le comté d'Ottawa. Tel n'a pas
été le cas, cependant, car non-seulement on n'a pas découvert
d'autres bandes de calcaire dans cette étendue de gneiss particu- calcaires non
lière, mais on a constaté que celles mêmes qui s'y trouvaient ne s'y avec les
1 . 11 . o . 1 1 gneiss infô-
rattacnaient que d une manière superficielle. rieurs.
Ainsi, nous avons vu que les calcaires de la Bonnechère et du
lac Golden ne sont rien autre chose qu'un prolongement du bassin
de Horton dans cette direction, au-delà duquel ils disparaissent
complètement et font place au gneiss seul. Il a également été
établi que les calcaires cristallins de M. Murray sur la Sha-
washkong, ou rivière du Bras d'York, étaient situés dans Dungan-
non, dans lequel township j'avais déjà suivi et tracé sur la carte=^
la moitié sud-ouest d'un grand bassin de calcaires, formant
partie d'une série de bassins qui s'étendent sur tout l'espace Autres
1 ii-MT bassins de
compris entre ce point et les townships de Tudor ei; de Madoc- ^sï*ernci*e^^
Ainsi, chaque fois que l'on a trouvé des calcaires cristallins dans ^^ «neiss.
l'intérieur de cette grande région gneissique, on a constaté qu'ils
R^ppppt de3 Opérations, 1866-69, cf^rtq.
3(0 ' EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
n'existaient qu'à l'état de bassins superficiels peu profonds, et non
pas sous forme de bandes interstratitiées dans le gneiss lui-même.
Je remarque encore dans le compte-rendu des explorations de
M. Murray sur le Pétéwahweh, la Muskoka, la Méganatawan et
d'autres rivières qui traversent la grande superficie de gneiss
centrale, qu'il est souvent en peine d'expliquer d'une manière
piongements satisfaisante les plouffements opposés présentés par les strates en
sHiitsdes beaucoup d'endroits. Par exemple, en décrivant les assises de la
Ménagatawan, il dit : — " Au-dessus de la jonction de la rivière
^-^traHdu Doe, les rochcs aux rapides étaient ordinairement plus ou moins
M. Murray. grenatifèrcs et présentaient des plongements sud et est. Au lac
Wahuzke, le plongement était quelquefois un peu plus à l'ouest
et d'autres fois un peu plus à l'est du sud ; mais la direction
générale des collines et crêtes étant presque nord-est et sud-ouest,
il est possible que la direction des couches corresponde et que le
plongement soit en moyenne sud-est." Et encore, sur la Muskoka,
Gneiss jçrena- où Ics guciss grcnatifères prennent aussi un grand développe-
Muskoka. ment, il y a beaucoup de plongements opposés, que M. Murray
croit être expliqués par des perturbations correspondantes des
assises, tandis que sur la Pétéwahweh, ** les roches sont si géné-
ralement affectées par la dislocation et les perturbations, surtout
en bas du lac aux Cèdres, qu'il ne faut pas trop compter sur
l'attitude des portions stratifiées, excepté sur de courtes distances."
Or, c'est précisément ce que j'ai rencontré sur les rivières
Bonnechère et Madawaska, et pendant longtemps j'ai cherché à
attribuer aux assises un pendage général sud et sud-est ; mais je
n'arrivais jamais à un résultat satisfaisant, et il était toujours
évident qu'il manquait quelque chose pour établir la structure
géologique générale. Mais comme il est maintenant prouvé que
ces rivières coulent dans des synclinales des strates, les nombreux
plongements opposés des roches s'expliquent facilement, et en
Bassins de même tcmps l'on est en droit de supposer qu'il existe d'autres
dt's vHiices bassins de roches semblables le lonff des autres rivières. Cette
de rivières. . ^ .
supposition est maintenant presque devenue une certitude, surtout
après avoir étudié davantage les rapports de M. Murray, à la
lumière d'une connaissance plus étendue de nos roches lauren-
tiennes.
Pour rendre intelligible les conditions générales de ces bassins
de roches, et pour faire voir clairement leurs rapports avec le
grand système de gneiss sur lequel elles reposent, et avec la
formation de gneiss et de calcaire à laquelle ils se rattachent et
dont ils forment partie, j'appellerai brièvement yotre attention sur
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 311
la structure fféoloffique générale de cette partie d'Ontario qui se structure
^ o ^ o f T. géologique
trouve située entre TOutaouais et le St. Laurent, d'un côté, etçf/j^;;»»? ^,
' ' d'Ontario EHt.
entre le lac Nipissingue et les rivières qui en sortent et le canal
Eideau, entre Kingston et Ottawa, de l'autre. Dans cette grande
superficie, dont une partie seulement est indiquée sur mçi carte,
deux formations distinctes ont été reconnues depuis longtemps —
la silurienne et la laurentienne. Cette dernière occupe la partie
de beaucoup la plus grande de la région, et forme le grand noyau
central autour duquel la silurienne a été subséquemment déposée.
Celle-ci, comme vous le savez, commence évidemment avec le Terrain
. . silurien du
terrain de Fotsdam et iinit — en ce qui concerne cette réarion — à PotHdamien
^ ° Trentonlen.
celui de Trenton. Les strates y sont disposées horizontalement,
et comme elles ne sont pas le moindrement métamorphosées, on
les distingue facilement des assises cristallines inférieures du
terrain laurentien. La grande masse des roches siluriennes se
rencontre en avant, ou sur le côté du St. Laurent, et le long du
Rideau jusque dans le voisinage d'Ottawa ; mais une autre lisière Roche»
•^ ^ ® 1 1 T Siluriennes
comparativement étroite et détachée remonte la vallée de l'Ou- remontant la
^ vallOo de
taouais et forme des étendues isolées aussi loin, au nord-ouest, que^'^"*^"**»-
l'île des Allumettes, vis-à-vis Pembroke, et même, comme je l'ai
découvert tout récemment, plus loin encore et jusqu'à quelques
milles au-delà du portage des Deux-Rivières. Dans cette dernière fjr^s prô« de
localité, on a récemment fabriqué d'excellentes meules à aiguiser
d'un grès en lits minces tiré d'un escarpement qui borde
l'Outàouais.
Les prochains dépôts d'âge silurien dans cette direction sont Roches
11 xT'-' il 1 • 't.r ^r siluriennes
ceux du lac Nipissmgue, tels que décrits par M. Murray, * et^^jeiac
qui sont probablement des lambeaux détachés de la superficie de
la baie Géorgienne. Cependant, mon impression est qu'il existait
autrefois une lisière continue de roches siluriennes tout le long
de la vallée de l'Outàouais, depuis Ottawa jusqu'à l'embouchure
de la Mattawa, et de là par la vallée de cette rivière jusqu'au lac
Nipissingue et la baie Géorgienne, entourant ainsi complètement Noyau de
^ ^ ^ >fnel88 dans
le noyau de gneiss de 1 est d'Ontario. Et de. plus, il y a des témoi- ^^^^^''io.
gnages abondants qui prouvent que des bras de cette mer silu-
rienne s'avançaient dans l'intérieur, sur difi'érents points, en
suivant des dépressions dans le système de gneiss central, qui
sont aujourd'hui occupées par quelques-unes des plus importantes
rivières. Ainsi, comme nous l'avons déjà démontré, l'on rencontre
des lambeaux détachés du terrain silurien sur le cours occidental
• Rapporl- des Opérations, 1856-59,
S12
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Lambeaux
de terrain
siluriou.
Dénudation.
Terrain
laurcntien.
Kyénlte»
rouge-brique.
RocbeB
(}'{}astings.
de la vallée de la Madawaska jusqu'au lac Calabougie à Tinté-
rieur, dans Blythfield, et probablement aussi plus loin encore,
le long de la dépression que Ton a suivie jusque dans le comté
d'Hastings. Puis Ton rencontre encore de semblables lambeaux
détachés le long de la vallée de la Bonnechère vers l'ouest, très
loin de TOutaouais, et presque jusqu'au centre de la grande
superficie laurentienne, où nous trouvons de nouvelles preuves
qu'autrefois le terrain silurien s'étendait très loin.
Il est possible que toute la superficie qui nous occupe était
couverte, à une certaine époque, par les roches siluriennes infé-
rieures, et que les îles détachées que nous en voyons maintenant
sont des parties qui ont été protégées contre les puissants agents
de dénudation qui ont emporté tout le reste. Mais je suis plutôt
porté à adopter ma première supposition, c'est-à-dire qu'une bonne
partie de cette superficie laurentienne était à sec durant l'époque
silurienne inférieure, et que de longs bras de la mer qui l'entou-
rait alors s'avançaient dans les terres sur différents points
et se reliaient peut-être à un bassin intérieur d'une certaine
étendue. Mais il est un autre fait curieux et intéressant à noter :
c'est que, dans la plupart des cas, ces lambeaux de terrain silurien
représentent, non pas les deux plus basses divisions de cette
formation — la Potsdam et la calcifère — mais les deux suivantes
par ordre de succession, savoir, la Chazy, et la Birds-eye et Black-
river, tandis que l'on y trouve aussi parfois celle de Trenton.
Mais cela a déjà été signalé dans la Géologie du Canada^ et je
n'ai pas besoin de m'étendre davantage sur ce point.
Revenant maintenant au système laurentien sous-jacent, nous
trouvons une grande série de roches cristallines, qui sont non-
seulement très métamorphosées, mais excessivement embrouillées
et repliées. Cette série, dans la partie du pays dont il est ici
question, a été décrite en termes généraux comme se composant
de grands massifs de gneiss granitique et hornblendique et de
schiste, avec des bandes importantes de calcaire cristallin, de
quartzite, ardoise-hornblende, et de quelques diorites, tandis qu'il
a aussi été fait mention de grandes superficies de syénite couleur
de chair et rouge-brique, que l'on a regardée comme éruptives. A
ces roches, au commencement de mes propres investigations, l'on
ajoutait les assises particulières de la formation d Hastings, que
l'on a jusqu'ici considérée comme étant une partie très récente
du système laurentien, sinon même comme quelque chose de
beaucoup plus récent et non-concordant. Cependant, on a trouvé
y^QzoQn dans ces roches, et en consécjuence eUes sont restées
RA.PPO^'^ ^^ÎV m. HENRY G. VENNOR. 313
provisoirement classées avec le terrain laurentien inférieur.
Jusqu'ici, Ton n'avait pas cherché à établir clairement Tordre et
la superposition des différents membres de cette grande formation
cristalline, comme ensemble, dans Test d'Ontario, si ce n'est d'une
manière incomplète, tel qu'on les donnait à mesure que les
investigations se poursuivaient, dans les rapports de la Commis-
sion. Aujourd'hui, cependant, que j'ai traversé toute cette grande
étendue de terrain, et que je suis sur le point de traverser
rOutaouais et de commencer mes études sur le côté de Québec,
je crois qu'il est à propos d'essayer d'établir l'ordre et la succession
des roches qui font depuis si longtemps le sujet de nos investiga-
tions, et de chercher à les présenter sous une forme plus intelli-
gible ; mais je ne puis le faire que très brièvement.
Dans cette étendue — dont les limites ont déjà été données — ^le S^«îl?"® ,
** IlinlU'e de la
gneiss et la syénite sont les roches de beaucoup les plus abon- ^^™^^^^5g^®
dantes, tandis que les gneiss avec calcaires cristallins interstratifiés ^^^^c»*""®-
n'occupent qu'une superficie comparativement limitée, et cela
seulement vers les bords de la première. Je puis même aller plus
loin et dire, à propos du volume relatif de ces deux espèces de
roches distinctes, que les gneiss avec calcaires cristallins sont à
peu près dans la même proportion, relativement au volume du
gneiss et de la syénite, que l'est la lisière comparativement étroite
de roches siluriennes — dans cette partie du pays — relativement
aux deux réunies. Mais ceci deviendra plus clair à mesure que
j'avancerai.
Nous avons donc dès l'abord deux divisions qui se présentent JJJ^^^^^*-
dans ces anciennes roches cristallines, savoir, une grande division ^^^^^^*
non-calcarifère, et une autre plus petite et calcarifêre. La pre-
mière peut encore être subdivisée en parties stratifiée et non-stra-
tifiée, dont la dernière est incontestablement la plus basse et la
plus ancienne ; mais la ligne de démarcation entre les deux n'est
pas toujours bien claire. Ces deux espèces de roches sont com-
prises dans la partie coloriée en rouge sur la carte ci-jointe, et Ton
peut par là se former une idée de leur grande étendue.
Les gneiss et calcaires de la seconde division, ou division J'^»{^J*>^^<*««
calcarifêre, se rencontrent exclusivement vers l'encoignure sud-est caic^i^es-
de cette superficie, où ils occupent cette région ou lisière compa-
rativement limitée qui se trouve entre l'affleurement final ou la
limite des roches siluriennes et le rebord du gneiss et de la
svénite. Ils forment aussi sans doute une ceinture continue tout
le long de la partie sud de la superficie dont il est question, et
bordeiit le St. Laurent; mais, dans cette direction, ils sont complet
314 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
tcment cachés par les roches siluriennes. Ainsi qu'on peut le
voir par la carte, et comme on Ta déjà décrit dans les rapports de
la Commission, au nord et au nord-ouest de la ligne qui indique
la base de cette formation de gneiss et de calcaires, il y a de
Bassins. nombreux bassins des membres inférieurs de cette division, qui
sont répandus sur le grand système de gneiss fondamental d'une
manière fort irrégulière, et ce sont ces bassins qui ont donné
lieu à la supposition que les plus anciens gneiss et syénites
étaient interstratiliés de calcaires cristallins. Ces bassins de
calcaires se continuent, comme je Tai fait voir dans ce rapport, en
remontant la vallée de TOutaouais, dans laquelle direction ils
empiètent de nouveau sur les anciens gneiss, tandis que le massif
principal des gneiss et calcaires, comme lisière, traverse TOutaouais
dans le voisinage de Fitzroy et entre dans les comtés de Pontiac
et d'Ottawa.
Formation Daus Ic comté dUastiuffs, au nord du lac Ontario, cette
d'Hu8tini?M .
"rSîuicre ^^" successiou régulière de gneiss et de calcaires est entièrement
cachée par les roches siluriennes plates ; en conséquence, les
bassins des premiers ont été observés tout d'abord et provisoire-
ment décrits comme la formation d'Hastings. Les bassins de ces
roches d'Hastings s'étendent très loin au nord, le dernier dans
cette dir^;ction étant, probablement, celui qui est porté sur la
carte dans le township de Dungannon, car M. Murray, dans sa
BuRfiin le pin» traverse à partir delà Bonnechère n'a pas rencontré de calcaire
trionaL avaut d'arrivcr à ce bassin. A l'ouest du comté d'Hastings, l'on
a signalé des bassins semblables dans le comté de Peterborough,
mais dans cette direction la formation silurienne empiète rapide-
ment sur la superficie de gneiss et de syénite et cache ces roches.
Bftssin le plus Lc dcmior et le plus occidental de ces bassins est celui qui a été
rencontré par M. Murray au lac Balsam, tout près du lac Simcoe,
oii, cependant, la structure géologique n'a pas encore été suffi-
samment élucidée.
En continuant dans la direction qui nous est ainsi indiquée
entre le comté d'Hastings et le lac Bâlsam, nous arrivons bientôt
au coude de la baie Géorgienne et à l'embouchure de la rivière
Muskoka. J'ai déjà parlé, à la page 307 de ce rapport, de la
traverse de M. Murray en remontant la vallée de cette rivière
jusqu'à la Pétéwahvveh, et je n'y reviens ici que parce qu'elle a
rapport à ce que je dis au sujet de ces bassins de roches. Il
Kxniorations est extrêmement probable que le gneiss grenatifère et les quart-
Munay. zitcs blauchcs et jaunâtres qu'il a observées sur la première de ces
rivières, se rencontrent dans une synclinale et représentent une
B APPORT PAR M. HENRY G. VENNOR 315
condition identique à celle des roches des vallées de la Madawaska
et de la Bonnechère. Dans celle de la Muskoka, comme je l'ai dî^ ^^el?r*e8^*
ailleurs, le calcaire cristallin n'existe pas ou n'a pas été rencontré, ^*^2mu8*"^^
mais la description des gneiss et quartzites que fait M. Murray ^^^^
concorde parfaitement avec ce que je m'attendais à trouver dans
un bassin où les parties les plus basses de la formation des gneiss
et calcaires sont seules représentées. La même remarque s'applique
également aux affleurements rencontrés par M. Murray, dont il
est aus«i fait mention à la page 310 de ce rapport, dans la vallée Jjj^'|®f_® ^^
de la Méganatawan, et qui prennent aussi, j'en suis convaincu, la ^*wan.
forme d'un bassin. Malheureusement, dans cette direction, les
gneiss et les calcaires cristallins, comme lisière, se perdent complè- JJS ^^feilSs ?t
tement sous les eaux de la baie G-eorgienne et du lac Huron ; ®*^^*^'®*-
autrement nous pourrions ici, en toute probabilité, reconnaître le
rapport de ces bassins avec le massif principal, comme nous l'avons
déjà clairement fait dans le cas des bassins de la Madawaska et
de la Bonnechère sur la rivière des Outàouais.
Maintenant, si nous laissons de côté pour un moment ces
bassins que nous avons décrits dans toute cette superficie, il ne
nous reste, pour représenter les gneiss interstratifiés de calcaires
(la division calcarifère de la formation lauren tienne) qu'une
lisière comparativement étroite dans son encoignure sud-est
extrême, c'est-à-dire, celle qui occupe des parties des comtés
d'Addington, Frontenac, Leeds et Lanark. En d'autres termes, JjJ^J^^^^® i*
si nous tirions une ligne sur la carte depuis le lac Stocco, dans fafcaires.
Hungerford — à environ dix-huit milles du St. Laurent — vers le
nord-est jusqu'à Fitzroy-Harbour, sur l'Outaouais, nous sépare-
rions les gneiss avec calcaires des gneiss et syénite, ou de la divi-
sion non-calcarifère, — les premiers se trouvant sur le côté sud-est
et en dehors jusqu'au St. Laurent, et les derniers au nord-ouest et
s'étendant à travers toute cette région entre cette ligne et Pem-
broke, sur TOutaouais. Et je puis ajouter ici que l'autre limite
des gneiss et calcaires cristallins serait représentée par un pro-
longement de cette même ligne à partir de Fitzroy-Harbour, en
remontant la vallée de l'Outaouais, jusqu'au Portage-du-Fort,
dans Litchfield, et de là au nord-est jusqu'à l'embouchure de la
rivière du Désert, à quatre-vingt-dix milles en remontant la *
rivière Gatineau. Dans cette direction, cette ligne formerait la J;J|J^jr^s^^^
limite occidentale de tous les calcaires cristallins découverts *^^^^^"^^^*"'''
jusqu'ici, excepté dans un bassin qui se trouve sur l'île du Grand-
Calumet et qui s'étend jusque dans les townships de Litchfield et
316
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Failles.
Trois dtvl-
Pions de
roches.
Huddersfield, lequel sera décrit dans la deuxième partie de ce
rapport.
En terminant, j'attirerai spécialement l'attention sur un fait
qui n'a pas encore été mentionné dans mes rapports, mais dont
j'ai parlé il y a quelque temps dans un mémoire lu devant la
Société d'Histoire Naturelle de Montréal, savoir, que cette seconde
division, ou la formation de gneiss et de calcaire cristallin, est
partout considérablement traversée et disloquée par des failles
est et ouest qui affectent et disloquent également les roches silu-
riennes inférieures superposées, mais ne pénètrent pas dans les
gneiss et syénites plus anciens de la première division non calca-
rifère. Il semblerait par là que les gneiss avec calcaires cristal-
lins sont plus intimement reliés aux roches siluriennes qu'à la
formation sous-jacente de gneiss et syénite.* Ainsi, mes investi-
gations dans Ontario Est ne montrent que trois grandes divisions
ou groupes de roches, savoir : —
1. Une s^rande formation gneissique et syénitique, sans
calcaires.
2. Une formation gneissique plus mince, avec labrado-
rites et calcaires.
3. La formation silurienne (de Potsdam à Trenton).
II.
Investigations dans les comtés de Pontiac et d'Ottawa.
Explorntlons
faites en 1876.
Deux-
RivlôreK.
Ktatlon de
télégraphe.
Ces investigations ont été commencées à bonne heure durant
la saison de 1876, alors que j'étais aidé par M. Lewis R. Ord.
Avant d'entrer dans le comté de Pontiac, nous examinâmes la
vallée de TOutaouais depuis le Port age-du-Fort jusqu'à Pembroke,
ainsi que les deux rives du lac des Allumettes. Apprenant à
Pembroke que l'on faisait de la chaux plus haut sur la rivière,
au-delà du debarcailore de Deux-Rivières, et pensant que ce
fourneau devait se trouver près d'une bande de calcaire cristallin,
nous remontâmes l'Outaouais jusqu'à Deux-Rivières (station de
télégraphe et bureau de poste, située à environ quatre-vingts
• Ce fait, m Ame s'il était prouva, n«> comportn pas, à mon avis, rinterprétation quo
lui donne M. Vennor. J^a similarité de condition pliysiqiie générale des deux séries
do roclios gneissiqu«»s, telles que décrites par M. Vennor, esl un fait d'une bien plus
grande importance et les sépare toutes, largement et distinctement 4o toutes les
formations pajéozoïijues connues. — A. W C. 8.
RAPPORT Par m. HENRY G. VENNOR. 317
milles de Pembroke) en bateau à vapeur, et de là nous voyageâmes
en canot dans la direction de l'emboucliure de la rivière Mattawa.
Nous ne rencontrâmes pas de calcaire cristallin dans notre voyage,
mais le gneiss rouge abonde. Ce gneiss est clairement stratifié Gneiss rouge,
et plonge presque partout à des angles doux. En plusieurs
endroits, il est presque horizontal. A partir du voisinage de
l'embouchure de la rivière Coulonge, dans Mansfield, il forme
une chaîne montagneuse le long de la rive nord de TOutaouais. chaîne de^
aussi loin que nous avons poussé notre exploration. La rive sud,
sur la première moitié de cette distance, est basse et comparative-
ment plane, et elle est couverte en grande partie de profonds
dépôts alluviens de sable jaune, tandis qu'une forte partie du
township de Westmeath et la totalité de Tîle des Allumettes sont Terrain
* . silurien dans
occupées par des calcaires siluriens inférieurs — des formations de ^f?i^,^|*"*
Chazy, Birds-eye et Black-river. A l'embouchure de la rivière 'A^i^""^®*^®^-
Pétéwahweh et dans les environs, au-delà de Pembroke, une
syénite rouge-brique est fortement développée, et la même roche
forme un bon nombre d'îles dans le lac des Allumettes.
Cette syénite rouge a été rencontrée par M. Murray sur une
longue distance en remontant la Pétéwahweh. Elle ne forme pas
en général, un pays montueux, mais plutôt d'immenses plaines de piaines de
sable, dans lesquelles on ne voit souvent pas de roches sur des
étendues considérables. C'est incontestablement la fondation ou la
base sur laquelle toutes les roches subséquentes dans l'est d'Ontario
ont été déposées ; et je puis ajouter qu'il n'y a guère de doute
qu'elle représente une formation distincte et plus ancienne. Elle Très ancienne
* *^ *^ formation.
continue à se déployer le long de la rive sud de l'Outaouais sur
une certaine distance au-delà du lac des Allumettes supérieur,
formant toujours un pays plat et bas, tandis que les chaînes mon-
tagneuses de gneiss se montrent immédiatement sur la rive nord,
reposant évidemment sur la syénite et plongeant à l'intérieur, ou
vers le nord, à des angles doux.
L'allure des roches de gneiss, prises dans leur ensemble, suit
la vallée de l'Outaouais, c'est-à-dire vers le nord-ouest, mais on
les voit clairement décrire de nombreuses ondulations, et les
directions locales constatées étaient presque aussi souvent au
nord-est qu'au nord-ouest. Quelques-unes de ces ondulations
reportent les gneiss du côté sud de l'Outaouais, et même, au-delà
de la rivières des Joachims, cette roche occupe les deux rives Des .roachims
■^ et Deux-
jusqu'à Deux-Rivières et plus loin. Là, les roches sont presque niviôres.
horizontales, le pendage, cependant, étant distinctement à l'est.
Elles se composent de gneiss grisâtre à grain fin et en lits minces,
318
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Cailloux de
gneibH.
ChaudièreB.
Beuo La stratification est magnifiquement exposée dans les affleure-
stratiûcatlon. i T i t
ments de la roche, les couches ou lits plus tendres ayant été
creusés par l'action atmosphérique, et les plus durs ressortant en
relief. Ce gneiss en lits minces se continue sur une longue
distance en descendant VOutaouais vers la Boche-Capitaine, et
forme sans aucun doute la plus grande partie des rapides rocheux
qui existent entre ces deux endroits.
Le long du portage des Deux-Rivières, au débarcadère de la
Mattawa, il y a une immense accumulation de cailloux de gneiss,
et beaucoup d'entre eux se sont creusés des trous ou chaudières
dans le gneiss mince sous-jacent, dans lesquels ils restent empri-
sonnés. Ces chaudières sont nombreuses et ressemblent beaucoup
à celles que l'on voit le long des rives et sur les îles du lac Huron,
Superposition daus Ics calcaires siluriens inférieurs. A l'intérieur, ou au sud de
la sy" nuc!'"'^ Deux-Rivièrcs, la superposition du gneiss sur la syénite se voit
encore clairement, et par endroits l'on remarque que le premier
repose sur la dernière sans la moindre apparence de dérangement.
A partir de cet endroit, qui se trouve à quelques milles au sud de
rOutaouais, et immédiatement en face de Deux-Rivières, jusqu'à
l'embouchure de la Pétéwahweh, Ton rencontre fréquemment les
syénites rouges, et partout elles forment la limite des gneiss claire-
ment stratifiés.
Gnei88 et Une liffue droite tirée de Deux-Rivières, dans une direction ouest,
calcaires de ^ , . .
NipiBsingue. surune distance d environ vmgt-quatre milles, aboutirait à l'embou-
chure de la rivière Mattawa, et si on la prolongeait, elle attein-
drait et traverserait le lac Nipissingue. Or, daus cette dernière
position, il y a des gneiss et des calcaires cristallins avec minerais
de fer, et il est assez naturel de supposer qu'ils sont une continua-
tion ou un prolongement occidental des roches que je viens de
décrire. Il est vrai que jusqu'à Deux-Rivières nous n'avons pas
observé de calcaires, et je ne m'attendais pas à en rencontrer daus
cette partie très basse de la formation ; mais il n'y a aucune raison
pour laquelle ils ne reparaîtraient pas immédiatement partout où
les conditions des gneiss sous-jacents sont de nature à avoir permis
le dépôt de quelques-uns des membres suivants de la formation.
Dans un certain nombre des bassins qui ont été étudiés ailleurs,
cette exclusion du calcaire cristallin a été clairement observée, et
je crois qu'il en est de même dans la vallée de l'Outaouais.
Lambeau J'ai déjà parlé du petit lambeau détaché de calcaires siluriens
silurien j ^ -rx ti
éloigne dans inférieurs au-delà de Deux-Rivières. C'est évidemment un
la vallée de
l'Outaouais. prolongement des calcaires de Chazy, de l'île des Allumettes, en
face de Pembroke, et l'on m'a dit que d'autres petits massifs
Absence de
calcalreK
cristallins
expliquOc.
RAPPORT 1>aR m. HENRY G. VÊNNoR. 319
détachés des mêmes calcaires avaient été trouvés partout jusqu'à
Tembouchure de la Mattawa. Sur le lambeau qui se trouve près
de Deux-Rivières, il y a un four à chaux et une carrière de grès.
N'ayant pu réiissir à découvrir d'autres traces de calcaires cris- g^tour au
•^ * Portage-du-
tallins dans cette traverse du haut de la vallée de l'Outaouais, ^'^'"^
nous retournâmes au Portage-du-Fort, dans Litchfîeld, et commen-
çâmes à faire une étude détaillée des roches du voisinage. Ces
explorations embrassèrent les townships de Olarendon, Litchfîeld
et Mansfield, l'île du Grand-Calumet, et les deux canaux de la
rivière des Outaouais appelé le Calumet et la Roche- Fendue. La
rivière Coulonije a aussi été examinée sur une certaine distance iV"^'*.®'' inves-
9 tlgatiouH.
dans Pontefract, et des reconnaissances furent faites jusqu'à deux
lacs importants, connus sous les noms de " lac de la Grrosse-Sauva-
gesse" (Big^ squaw laké) et **lac de l'Orignal " (Moose lake), dans
le township de Huddersfield. A partir du premier de ces lacs, une
autre ligne d'exploration fut faite le long du côté sud -ouest de la
Picounoc et à travers des parties des townships de Huddersfield
et Clapham, jusqu'à l'extrémité sud-ouest du lac à la Loutre
(Otter lake)j dans Leslie, ei à une petite lisière de terrain dési-
gnée sous le nom de ** ferme du lac à la Loutre," qui appartient à
Grilmour et Cie.
Dans la superficie ainsi examinée, j'ai trouvé que les roches Roches
semblables
avaient exactement les mêmes caractères généraux que celles qui sur les deux
*-'*■'■ rives do
avaient été examinées dans les townships de Horton et Ross, de l'Outaouais.
l'autre côté de l'Outaouais, et je n'ai eu aucune difficulté à y
distinguer les cinq groupes ou divisions qui avaient été établis
dans le township de Ross. Nous pouvons ici, pour plus de
commodité, les énumérer de nouveau pour mieux faire com-
prendre cette partie de mon rapport. Elles sont comme suit : —
1. Les gneiss inférieurs (sans calcaires cristallins). Division
2. La première ou plus basse lisière calcarifère. foche*^**^*'
3. Le second volume de gneiss.
4. Le second et grand volume (ie calcaire cristallin, avec ses labradoriles,
diorites et ardoises-hornblende associées.
5. Le gneiss horblendique noir et couleur de rouille à Texlérieur. (Le
premier membre d'une grande série subséquente de gneiss et de
calcaires cristallins vUtrstratifies.)
{Voir aussi page 303 de ce rapj)orl.)
Ces roches, dans la superficie dont je viens de donner les limites, Nouvennx
,,. 1, ni. bassins.
sont encore disposées en forme de bassm, que 1 on peut fort bien
dire être la continuation septentrionale du bassin de Horton, Ross
et de la Bonnechère ; et je dois dire ici que c'est là la dernière loca-
320
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Formation
d'apatlte et
plombagine.
lité OÙ ces roches inférieures sont ainsi disposées /;er se, car dans les
explorations subséquentes faites dans les comtés de Pontiac et
d'Ottawa, nous avons rencontré une série de roches régulière et
constamment ascendante, qui embrassait non-seulement les cinq
divisions qui viennent d'être décrites, mais aussi tous les autres
membres de la formation de gneiss et de calcaire, jusqu'aux roches
dans lesquelles se trouvent les gisements d'apatite et de plomba-
gine, que j'ai toujours regardées comme appartenant à la partie
tout à fait supérieure de la formation.
Il est inutile de faire une description détaillée de chaque bande
de roche dans ce bassin; mais je mentionnerai quelques faits
intéressants qui s'y rattachent dans quelques localités.
GnclRR du
comtï^ de
Pontiac
R.'^Rlon
raboteuse.
Roches non-
stratifiées.
Les Gneiss Inférieurs.
(1.) Ces gneiss, dans Pontiac, autant qu'ils ont été examinés,
sont tous clairement stratifiés et suivent les sinuosités des calcaires
qui les recouvrent. Les gneiss et syénites rouges obscurément
stratifiés (les roches fondamentales) ont été observés dans quelques
endroits à une certaine distance en dehors du rebord de ceux-ci,
mais il m'a été impossible de tirer une ligne — si ce n'est provisoi-
rement— qui représenterait le point de contact de ces deux
formations apparemment distinctes. Cette difficulté est en grande
partie due, néanmoins, à la nature de la région occupée par ces
anciennes roches. Elle est excessivement raboteuse et à peine
franchissable, si ce n'est au moyen de quelques-uns des plus grands
cours d'eau, qui sont à leur tour parsemés de portages difficiles
Cependant, j'ai invariablement remarqué en remontant les princi-
pales rivières — comme la Coulonge, la rivière Noire et la Picou-
noc — que l'on y rencontrait toujours un point au-delà duquel les
roches prenaient un caractère syénitique, et que toute trace de
stratification disparaissait. En approchant de ces roches non-
stratifiées, les gneiss clairement stratifiés prennent une légère
inclinaison et ont souvent une attitude presque horizontale ; mais<
comme Ton doit s'y attendre, il y a des exceptions à cette règle,
et j'en ai rencontré des étendues où le peudage des strates était
presque ou tout à fait vertical. A quelques-uns des points les
plus reculés dans l'intérieur où j'ai pu me rendre, je me suis
informé auprès des squatters et des gardiens de chantiers s il s y
trouvait^ du calcaire cristallin, mais sans succès. Quelques-uns
de ces individus avaient été employés pendant nombre d'années
comme " coureurs de limites, " et avaient traversé dans leurs
Rapport par m. îienry o. vennor. 3'il
explorations plusieurs ceniaines de milles carres dftnsla direction
des sources des rivières mentionnées plus haut. Ces gens étaient Grandes
nécessairement intelligents et bons observateurs, et ie n'en gneiss «ans
rencontrai que bien peu qui ne connussent pas assez les roches cristallin».
de la région pour ne pas pouvoir nous dire s'ils avaient ou non
rencontré des calcaires cristallins dans les parties du pays qu'ils
avaient parcourues, tandis que plus d'une fois ils nous firent une
description assez exacte des différents caractères déployés par le
gneiss dans la section au sujet de laquelle nous les consultions.
Je mentionne ces faits comme venant à l'appui de ce que j'ai déjà
dit plusieurs fois dans le cours de ce rapport, au sujet de l'absence
complète des calcaires interstratifiés dans cette très ancienne et
plus basse formation de syénite et de gneiss.
Les Calcaires Cristallins.
(2 et 4.) Je vais maintenant parler de ces roches dans lerur
ensemble, et, par conséquent, je devrai nécessairement y com-
prendre le second volume de gneiss (3). L'on se rappellera que
ces roches ont été décrites en dernier lieu dans le township de
Ross, où, après avoir fait un détour en forme d'U aux chutes des
Forestiers, elles atteignent définitivement l'Outaouais tout près
de la ligne du township de Westmeath, et traversent le canal de
la Roche-Fendue — appelé lac sur quelques cartes — pour se remon-
trer dans l'île du Grand-Calumet. Leur allure sur cette île, Distribution
dos cîilcnlt'Ps
néanmoins, est telle qu'elle donne lieu à la disposition suivante cristallins. *
de leurs divisions respectives. Le massif de calcaire supérieur
(4) traverse d'abord l'île dans une direction nord-est, puis fait un
détour subit au nord-ouest et court dans cette direction jusqu'à
l'extrémité de l'ile et dans la rivière ; le volume de gneiss sous-
jacent (8), qui suit la même marche, n'est représenté que par une
superficie comparativement restreinte* dans l'extrême partie nord-
ouest de l'île, ou celle qui est séparée du corps principal par un
bras étroit de la rivière, tandis que la lisière inférieure de calcaire
(2), n'étant pas visible du tout, doit occuper une position dans la
vallée du canal de la Roche-Fendue. Vu cette «disposition des
roches, il est évident qu'elles ne traversent pas immédiatement
de l'autre côté de l'Outaouais, mais, au contraire, elles paraissent
remonter de nouveau la vallée de cette rivière, et conservent cette
position, je crois, sans interruption (sauf les bassins accidentels)
jusqu'à Fitzroy-Harbour et Arnprior. C'est à cause de cette
apparente direction nord-ouest sur l'île du Grand-Calumet que
322 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
j'ai fait la traverse — déjà mentionnée — dans la direction de Pem-
broke et de Deux-Rivières, mais on a vu avec quel succès. Il
faut, cependant, ne pas perdre de vue que, dans cette direction, il
se rencontre des lambeaux détaches de roches siluriennes infé-
rieures dans une bonne partie de Westmeath et sur toute Tîle des
Allumettes, et que, par conséquent, il n'est pas certain que les
Calcaires calcaircs cristallius n'existent pas dans cette direction, quoique
cachés par cachés. D'après la disposition et l'attitudc des gneiss inférieurs,
siluriennes, là OÙ ils affleurent le long de la rive sud de l'Outaouais jusqu'à
Pembroke, et aussi le long de la rive nord jusque vis-à-vis cette
ftyncunaie dernière localité, je serais porté à croire qu'il y existe une syncli-
dans ia\aiiée ualc, dout l'axc Serait la vallée de TOutaouais ; et de plus, ie regarde
de l'Ou- ' i ' j ^ G»
taouais. comme extrêmement probable que, si l'on savait la vérité, l'on
trouverait que les calcaires cristallins occupent la position de cette
synclinale, au moins jusqu'à la tête du lac des Allumettes supérieur,
au-delà duquel le rapprochement des rebords opposés du gneiss
lei^ font complètement disparaître, comme l'on doit raisonnable-
ment s'y attendre. Ainsi donc, il est possible qu'entre le bassin
ou la syclinale de Horton, Ross et Bonnechère, et le bassin que je
décris actuellement dans le comté de Pontiac, il en existe un
Trois bassins, troisième, intermédiaire, en haut de la vallée de l'Outaouais,
que l'on peut appeler le bassin du lac des Allumettes. Ces trois
bassins, vus sur la carte, offrent l'apparence d'une feuille trilobée
et ressortent en relief au milieu de la grande étendue de gneiss
rouge qui les bornent au nord et au nord-ouest.
Le prochain endroit auquel le calcaire cristallin a été observé
se trouvait sur la ligne qui divise les townships de Litchfield et
Mansfield, et à environ quatre milles au nord du canal du
Calumet. Jusque là, toute la région, tant à l'est qu'à l'ouest, est
ft{-.diment couverte par un épais sédiment de sable, et les roches sont
complètement cachées. Depuis l'endroit où j'ai rencontré les
calcaires pour la première fois sur cette ligne, ils continuent d'être
assez bien exposés, et j'ai pu les suivre dans une direction un peu
à l'ouest du nord, à travers Manstield, jusqu'à un point sur la
Calcaires sur rivièrc Coulongc, entre les rangs A et E de Pontefract, où leur
c!îjuionge. allure est décidément dans une direction nord-ouest, avec un
plongement de 45® au nord-est. Une coupe faite ici dans une
direction sud-ouest, à partir de la Coulonge et à travers Mansfield,
a prouvé que ces calcaires correspondent à la subdivision (4),
étant clairement appuyés par ordre de succession sur le volume
de gneiss (3), la lisière calcarifère plus basse (2), et les gneiss
inférieurs (1). Dans toute cette section, le plongement est cons-
RAPPORT Par m. HENRY (î. VENNOR. 323
tant an nord-est, et il diminue perceptiblement à mesure que Ton
monte, jusqu'à ce que, dans les gneiss inférieurs (1), rinclinaison
est rarement plus de 10^ ou 15^. Or, on remarquera que cette
allure des roches dans Mansiield, si elle se prolongeait dans une
direction sud-est, les porteraient à travers l'encoignure sud-ouest
de Litchfield, et de là sur l'île du Grand-Calumet, où elles se relie-
raient aux calcaires dont j'ai déjà parlé comme traversant l'île, et
l'on peut par là inférer que ces calcaires ne font pas partie de la
synclinale du lac des Allumettes et de la vallée de l'Outaouais.
Mais nous avons déjà vu que les roches de l'île du Grrand-Calumet rie duorana-
tournent dans la direction du haut de la vallée de l'Outaouais,
c'est-à-dire au nord-ouest ; par conséquent, il est évident qu'elles
ne peuvent pas se relier directement à celles de Licthfield et Mans-
field. Ainsi que je l'ai déjà dit, un épais sédiment de sable couvre sédiment
une grande partie du devant de ces deux townships, et les roches
sont complètement cachées sur une grande distance le long de
la rivière. Or, ces sédiments de sable, ainsi que je l'ai fréquem-
ment observé, sont distribués le long des vallées et sur les bas.
fonds qui reposent sur le calcaire cristallin, et dans le cas actuel,
le contour de cette étendue de sable, vers la partie inférieure et
l'embouchure de la Coulonge, indique évidemment un détour des
calcaires dans cette direction, qui les porterait le Tong du front de
Manstield, et dans ce cas, ils représenteraient le rebord opposé
du bassin du chenal du Calumet. L'arrondissement subit des
coteaux, qui représentent les gneiss inférieurs dans Manslield, à
mesure qu'ils approchent de la vallée de l'Outaouais, est aussi une
forte preuve que cette supposition est exacte. Cependant, il reste
le fait que, à part les deux endroits ci-dessus mentionnés, savoir :
sur l'île du Grand-Calumet, et sur le haut de la Coulonge, dans Los calcaires
■»*- xîij^i 1* J.I.* f A disparaissent.
Manstield, ou les calcaires sont bien exposes, on ne rencontre pas
d'autres affleurements soit entre ces deux endroits, soit sur le
haut de l'Outaouais.
Avant de quitter Mausfield, je dois dire que la plus basse Calcaires
divison calcarifere (2) est magnmquement représentée à l'ouest
de la rivière Coulonge, où la direction des assises est d'abord au
nord et ensuite au nord-ouest. Sur cette dernière allure, elles
entrent dans le rang B de Pontefract et se continuent le long
du côté sud-ouest de la Coulonge, qui suit ici la direction géné-
rale des roches et coule aussi dans une direction nord-ouest.
Cette division calcarifere est semblable à tous égards à celle du
tow^nship de Eoss, du côté opposé de l'Outaouais, dont elle est
incontestablement une continuation. On ne peut l'appeler une
324
ÈXt»LORAtION GÉOLOGIQUE Dtl CANADA.
Calcaires
couleur
Hauiuon.
Calcaires de
même cou-
leur ailleurs.
Phosphate
de chaux.
Conglomérat
ou brèche.
Grenats.
Erosion.
Calcaires
magnésiens
avec serpen-
tine.
bande de calcaire, car cette roche compose à peine la moitié
de son volume ; mais puisque c'est dans cette partie de la forma-
tion que les calcaires cristallins se montrent pM)ur la première fois,
je crois qu'il est bon d'insister sur ce fait en continuant de l'appeler
la plus basse division calcarifère. Dans Mansfield et Pontefract,
une grande partie de ce calcaire est grossièrement cristallin, et
beaucoup en est d'une couleur saumon ou rouge-clair, et ici encore,
comme lorsque j'en ai parlé dans Eoss, nous sommes portés à le
comparer à des calcaires cristallins beaucoup plus élevés et plus
récents qui ont aussi cette couleur sur la rivière G-atineau, dans
HuU, et sur la rivière Rideau, dans Burgess Nord, Ontario.
Cette ressemblance devient plus frappante par l'existence de
grains de phosphate de chaux et de cristaux de pyroxène vert
dans les calcaires de Mansfield. Ainsi, il faut que le phosphate
de chaux se trouve dans les calcaires les plus bas et les plus élevés
que l'on ait encore découverts dans cette grande formation cristal-
line, ou bien la structure géologique apparente est quelque part,
et d'une manière inexpliquable, en faute. D'autres caractères
distinctifs de ces calcaires les plus bas sont la fréquente existence
d'un conglomérat ou d'une brèche,car il partage ces deux caractères ;
l'abondance du mica d'un blanc d'argent et très noir en petites
paillettes ; l'interstratification de nombreuses quartzites couleur
de rouille et de bandes de pyroxène verdâtre et blanc ; et enfin la
fréquente dissémination de grenats couleur de vin et brunâtres
dans les divisions quartzeuses. De tous ces traits caractéristiques,
les conglomérats sont les plus dignes de remarque. Ils sont
composés d'une multitude de fragments de gneiss arrondis et
anguleux, empâtés dans une matrice calcarifère qui ne diffère
pas des bandes voisines de calcaire, et qui contient les mêmes
minéraux. Il est évident parla que le gneiss (1) immédiatement
sous-jacent a beaucoup souffert de l'érosion et d'autres agents de
destruction avant que le premier membre de la division calcari-
fère n'ait été déposé sur lui.
Outre ces calcaires grossièrement cristallins, il y en a d'autres à
cristaux plus fins, et même souvent compactes, et ceux-ci sont
invariablement plus ou moins magnésiens ou dolomitiques. Dans
ces derniers, il y a toujours une grande quantité de matière
quartzeuse en grains ou en couches, ou sous forme de veinules
qui pénètrent dans la masse, et l'on y rencontre aussi assez
fréquemment de la serpentine d'un jaune verdâtre. Ainsi, le
quartz, sous différentes formes, caractérise fortement cette division
inférieure des calcaires, et je puis ajouter qu'il en est de même
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 325
dans les roches à apatite qui se trouvent au sommet de la forma-
tion, dans lesquelles il se rencontre de grands lits de quartzites
cellulaires, interstratifiés dans les gneiss grenatifères. Les gneiss
qui se rencontrent dans cette division (2) sont particuliers et ne
sont pas ce qu'on peut appeler typiques. Ils sont pour la plupart
en lits minces et d'une couleur blanchâtre. La roche consiste en
un mélange de quartz, feldspath, mica et pyroxène à grains tins,
et ce dernier minéral s'y trouve en couches, morceaux et grains.
Le eneiss rouge, d'une stratification très obscure, forme aussi arand déve-
partie de cette division. Ces roches occupent tout le cote sud-ouest de gneiss sur
' la rivière
de la rivière Coulonge, dans le rang B de Pontefract, jusqu'aux couionge.
lots 44 et 45.
Au-delà de cette position sur la Coulonge, je n'ai pas pu cons-
tater l'allure détaillée des roches qui représentent les subdivisions
2, 3 et 4, à cause de la condition excessivement rugueuse et boisée Township
du township de Pontefract. Un seul chemin se dirige vers le
nord, et il ne va pas beaucoup plus loin que le neuvième rang,
tandis que la Coulonge elle-même, à cause de ses rapides, n'est
pas même navigable en canot. Cependant, la structure géologique
générale est claire ; par conséquent, le fait que l'allure de
quelques-uns des zigzags secondaires des assises n'a pas été
déterminée est de peu d'importance. Me contentant donc de dire
que les strates immédiatement au nord de la Coulonge sont affectées
par une série d'ondulations transversales qui font prendre aux
affleurements une forme dentelée, je poursuis en disant que les Ploiement
roches qui représentent les divisions 1, 2 et 3 se continuent dans
une direction générale nord à travers la partie orientale de Ponte-
fract jusqu'à l'extrémité nord-ouest du lac de la Grosse-Sauvagesse,
près de laquelle elles paraissent faire un détour subit à l'est, puis
reprennent ensuite une direction sud-est le long de la vallée de la
Picounoc— principalement du côté ouest de celle-ci — à travers
partie de Huddersfield et Clapham. Nous avons ainsi une grande
synclinaJe qui prend la forme d'un U, dont l'axe passerait au
centre de Huddersfield.
Dans Pontefract, les gneiss inférieurs (1), dont il me faut ici f^"||.f*urg^
dire encore quelques mots, s'étendent dans une direction ouest
jusqu'à la vallée de la Coulonge, et ont partout un pendage
constant au nord-est ; mais cette inclinaison, dans une direction
ouest ou sud-ouest, devient plus faible jusqu'à ce que, dans le
voisinage de la rivière Noire {Black river), de grandes superficies
sont couvertes par un gneiss presque horizontal. Un gneiss
semblable (1) occupe une immense étendue dans la région non-
356
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Grande
<^tendue de
gnei8s rouge.
Pointe anti-
ollnale de
gneiss.
Rivière du
DOHcrU
Antlolinale
de gneiss.
Calcaires
o«)uleur
saumon.
Quartz i te
grenatlfôre
et roche
feldspa-
thique.
arpentée qui se trouve au nord du lac de la Q-rosse-Sauvagesse,
et des fabricants de bois intelligents m'ont dit que Ton pouvait
voyager pendant plusieurs jours dans cette direction sans
rencontrer autre chose que du gneiss rouge ; mais j*ai déjà parlé
de cela. En suivant le détour que font les calcaires cristalliiis (2),
le gneiss tourne vers la rivière Picounoc dans Tencoignure nord-
est de Huddersfield et continue à former une chaîne montagneuse
tout le long du côté nord-est de cette rivière, à travers Clapham et
une partie du township de Leslie, où il se termine dans deux ou
trois collines élevées, tout près de la " Ferme du lac à la Loutre. "
Je dis qu'il s'y termine relativement à sa distribution superficielle,
car dans Leslie il forme une pointe anticlinale autour de laquelle
les affleurements opposés de la plus basse division calcarifère (2)
se rejoignent, tel que le représente la carte du comté de Pontiac.
Le rebord opposé du gneiss (1), cependant, retourne le long du
côté nord-ouest de la Picounoc, sur sa continuation vers le
nord-est, et s'étend dans cette direction sur un grand nombre de
milles, en passant à travers le township de Dorion et dans celui
d'Eagan, où sa limite sud-est n'est qu'à une légère distance à l'est
de l'embouchure de la rivière du Désert, sur la Gratineau.
Ainsi, dans le township de Clapham, et dans le repli en V de
la Picounoc, nous avons une grande anticlinale du gneiss
inférieur (1), dont l'axe pourrait être représenté par une ligne
tirée franc nord à partir de la *' Ferme du lac à la Loutre, " dans
Leslie. La plus basse division des calcaires cristallins (2) est bien
représentée le long de tout le côté sud-ouest de la Picounoc dans
sa course à travers Huddersfield et Clapham, car elle n'est ici
séparée des gneiss inférieurs que par la vallée de la rivière. J'ai
rencontré en plusieurs endroits des affleurements d'un très beau
calcaire couleur saumon, dans lequel des paillettes de mica d'un
blanc argenté étaient abondamment disséminées.
A la décharge du lac de la Grrosse-Sau vagesse dans la Picounoc,
les roches se composent en grande partie d'un quartz jaunâtre
particulier et d'orthoclase, dont il a déjà été question une couple
de fois. Ces roches sont généralement grenatifères, et une bonne
partie prend des teintes de diverses couleurs de rouille, et parfois
une couleur rouge-hématite brillante, puis ensuite une couleur
de vin. Des strates semblables, avec parfois une bande de
calcaire, ont été suivies à partir de la décharge du lac de la
Grosse-Sau vagesse jusqu'à la '* Ferme du lac à la Loutre," dans
Leslie, et dans une direction sud-est parfaitement droite. Immé-
diatement au-dessus de celles-ci, çt plus loin à l'ouest, dans
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 327
Huddersfield, nous avons aussi vu le massif de gneiss (3), qui
sépare les calcaires (2) et (4). Il court aussi dans une direction
générale sud-est à travers Huddersfield à partir d'un point immé-
diatement au sud du lac de la G-rosse-Sauvagesse jusque dans le
coin sud-est du township. Cependant, nous n'avons pas vu les
calcaires (4) dans Huddersfield ; mais leur position est indiquée
par des espaces de terrain plat et bas dans lesquels il y a plusieurs
petits lacs. A Touest de la " Ferme du lac à la Loutre," dans
Leslie, il est évident que les assises sont toutes affectées par une
série d'ondulations transversales qui sont, sans aucun doute, un
prolongement de celles que j'ai déjà décrites comme existant
dans le voisinage de la rivière Coulonge, dans Pontefract, de
l'autre côté de ce bassin. Par ces ondulations, les divers affleu- Ploiement
des roches
rements de roches sont profondément dentelés et reportés, dans ^«{j» Litch-
une direction sud-ouest à travers Litchtield, jusqu'aux rives de
rOutaouais.
Sur les lots huit, neuf et dix, dans le dixième rang de Litchfield,
et tout près de la crique qui court parallèlement à la ligne de rang,
les calcaires cristallins (4) sont de nouveau bien déployés et se
dirigent dans une direction ouest-nord-ouest, avec inclinaison
vers le nord-est. A l'est, on les perd de vue dans un terrain bas
qui entoure la partie inférieure du long lac en forme d'U, dans
les dixième et onzième rangs; mais je suis convaincu que la
forme tout à fait singulière de cette nappe d'eau indique le cours
des calcaires dans cette direction, et qu'ils rejoignent les calcaires
de Huddersfield dans le voisinage du lac des Ours, sur la ligne
de Litchfield. A partir des lots huit, neuf et dix du dixième
rang, la crique dont je viens de parler tourne autour d'un éperon
ou d'une montagne de gneiss de la subdivision 3, et de là court
dans une direction sud-ouest jusqu'à l'Outaouais. Dans cette
direction, les calcaires (4) sont entièrement cachés par une
immense accumulation de sable qui suit ici le cours de cette Aiiuvion de
crique. Je puis ajouter que ce sable occupe une position dans ^
une forme synclinale des calcaires cristallins (4), car il est visible-
ment limité des deux côtés par des affleurements de ces roches
qui montrent un pendage opposé. Le rebord occidental de cette
synclinale est représenté par l'affleurement de calcaire déjà
mentionné comme se rencontrant sur la ligne de Mansfield, d'où
on peut le suivre jusqu'au coude de la rivière Coulonge, dans
Pontefract.
Or, on se rappelle que dans cette dernière position le dépôt de
p^blp fait TO (iétpur et pasise 4^ Tsmtre côté de ^'embouchure ^e
328 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
la rivière en occupant tout le devant de Mansfield, et que Ton
croyait probable que les calcaires couraient aussi dans cette
direction. Cette conjecture devient maintenant encore plus
probable à la suite de notre constatation de la marche des calcaires
sur le rebord opposé ou est de ce bassin dans Litchfield. Ici, le
sé^diments de sédimeut dc sablc tourne aussi, mais dans une direction exactement
sHible oui
ra<hent les opposée à ccllc de Mansficld, et il suit la rive du chenal du Calumet
dans une direction généralement sud-est. Les calcaires de Litch-
field suivent indubitablement cette marche, car sur une partie de
la rive située dans le quatrième rang de ce township, ils sont
encore bien exposés, et on les voit recouvrir le gneiss (3), se
dirigeant au nord-ouest et plongeant à un angle de 45^ au sud-
ouest. Dans cette position, ils sont directement opposés aux
calcaires de Tile du Grrand-Calumet, qui, comme je Tai dit, ont
une allure nord et nord-ouest et des pendages est et nord-est. Par
conséquent, nous avons une autre synclinale ou un bassin dont le
GneiRshorn- ccntrc cst occupé par le gneiss hornblendique noir de la subdivi-
noir. sion (5), dont il me reste encore à décrire la distribution. Il est
peut-être bon de dire ici que ce gneiss hornblendique noir ne
paraît pas être présent dans la synclinale de Litchfield et
Huddersfield, et il y a toute apparence qu'il est soudainement
expulsé précisément à Tendroit où il devrait traverser de Tile du
Calumet dans Litchfield ; mais je reparlerai de cela plus loin.
A partir du bord de TOutaouais, dans le quatrième rang de
Litchfield, les calcaires (4) ont été suivis sur une ligne sud-est
presque droite dans les vingt- troisième et vingt-quatrième lots du
caioaires ucuvièmc rang de Clarendon, où, cependant, leur position n'est
ciarendon. indiquée que par une longue langue de terrain bas en prairie,
dont le centre est traversé par un ruisseau qui coule au nord-ouest
et se jette dans TOutaouais. Sur tout ce parcours, on voit claire-
chainede ment quc Ics calcaires (4) sont bornés au nord-est par une chaîne
dlTn^s^^ de montagnes de gneiss (3), dont la puissance correspond de très
les calcaires, près à Celle qui lui est donnée dans le township de Ross, c'est-à-
dire 3,500 pieds. Au-dessous de ce gneiss, et un peu plus loin au
nord-est, les calcaires inférieurs (2) ont aussi été reconnus, mais il
passent, peu après être entrés dans Clarendon, sous un épais amas
de sable qui s'étend sur une grande partie de ce tovenship, et on
ne les revoit plus. Dans le voisinage du bureau de poste de
Collfield, dans Litchfield, et tout près de la ligne de Clarendon,
les calcaires (4) furent retrouvés à environ trois milles en ligne
droite au nord du village de Bryson ou Havelock, jusqu'où (voir
page 296) l'afileurement opposé de la même bande, c'est-à-dire,
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 329
celle des calcaires de Horion, Eoss et Portage-du-Fort, avait été
antérieurement suivi. Au bureau de poste de Collfield, le plonge-
ment est visiblement au sud-est, tandis qu'au village de Bryson
il est décidément à Test et au nord-est. Dans le bassin ainsi
formé, et entre les deux affleurements de calcaire, les gneiss
hornblendiques noirs et massifs (5) interviennent, dans une masse Gneiss hom-
montagneuse, et forment de nouveau le membre le plus élevé de noir»-
la formation.
Au-delà de la prairie dont j'ai parlé dans le neuvième rang de Pays piat.
Clarendon, Ton perd complètement de vue les calcaires (4), et les
collines de gneiss (3) s'aplatissent subitement, puis le terrain est
couvert de sable. De fait, de ces cinq divisions de roches, la plus
élevée seule, (5), continue à se montrer dans une direction sud à
travers Clarendon ; mais on peut justement dire que ses limites
ou son contour indiquent la marche des divisions inférieures
dans cette direction, et Ton peut la décrire simplement en disant
que le chemin de Bryson au Portage-du-Fort, dans Litchfleld, la
suit de très près à Touest, tandis que dans Clarendon, une ligne
tirée entre les vingt-deuxième et vingt-troisième lots coïnciderait
beaucoup avec sa limite orientale. La largeur moyenne ainsi
assignée à ce massif de roche est de près de trois milles; mais il
faut se rappeler que ceci est à travers un bassin synclinal. Vers Bassin de
roc 11 c^
rOutaouais, et dans le voisinage du Portage-du-Fort, cette largeur
diminue rapidement jusqu'à ce que sur le bord de la rivière, et sur
le devant de Clarendon, toute la masse de roche soit comprise entre
l'embouchure d'un petit ruisseau qui passe sur le vingt-quatrième
lot et la ligne de Litchfield. De l'autre côté de l'Outaouais, en
face de cette position, et dans le township de Horton, l'on voit les
collines de roche noire et couleur de rouille, qui y représentent cette coiiines de
division (5), et par conséquent il ne peut y avoir aucun doute sur hombiendi-
l'identité des bassins de Horton et Eoss, et de Clarendon et
Litchfield.
Je puis dire de plus, à propos des calcaires qui longent le bord AUuro de»
oriental de ce massif de roche dans Clarendon, que je n'en ai pascuchcc.
rencontré d'affleurements entre les neuvième et troisième rangs,
mais que dans ce dernier, et tout près du petit ruisseau dont je
viens de parler, qui passe sur les vingt-unième, vingt-deuxième
et vingt-troisième lots, ils se remontrent de nouveau en quantité
considérable, se dirigeant à l'ouest vers la rivière des Outaouais,
et plongeant visiblement au nord. Le volume de gneiss (3), sur voiume de
lequel reposent ces calcaires, se rencontre aussi de nouveau dans ^"^**^ ^^^*
le troisième rang de Clarendon, sur les lots de onze à quinze, où
330 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
il se dirige directement vers TOutaouais, ou au sud-ouest, avec un
plongement vertical. Les roches étant ici bien exposées, j'ai
cherché soigneusement à trouver la plus basse division des
calcaires (2), mais sans succès. Cependant, vers les lots dix et
c Hicaires (4). onzc, daus le même rang, je retrouvai tout à coup les calcaires (4),
et de là je les suivis jusqu'à la ligne de Bristol, se dirigeant dans
une direction générale nord et sud et plongeant à Test. Ainsi,
sans aucun doute, ces calcaires sont directement opposés à ceux
dont je viens de parler comme courant à travers les lots vingt et
un, vingt-deux et vingt- trois de ce rang, et le gneiss intermédiaire
Anticiinnie doit représenter une forme anticlinale de (3), à travers laquelle les
calcaires (2) ne percent pas. Or, comme il était excessivement
intéressant d'établir la marche ultérieure de cette anticlinale de
gneiss à travers TOutaouais, et de constater comment elle se ratta-
chait à la synclinale de calcaires de Horton, je fis une investigation
soigneuse dans cette direction, et je vais maintenant en relater les
résultats généraux.
Gneiss. En examinant les second et premier rangs de Clarendon jusqu'au
bord de la rivière, j'ai trouvé que ce gneiss (3) occupait une
position marquante entre les quinzième et onzième lots. Il court
ici dans l'Outaouais dans une direction sud-ouest et en suivant
ces lots dans le sens de leur longueur, et son plongement reste
vertical. La rivière a tout près d'un demi-mille de largeur en
cet endroit, et elle court directement en travers de l'allure des
roches. En se tenant sur le rivage de Clarendon, sur le douzième
ou le treizième lot, et en jetant le regard droit vers Horton, deux
points sont visibles, savoir, le bureau de poste de Castleford et la
pointe Bonnechère, à l'embouchure de la Bonnechère, dont il a été
déjà question à la page 294 de ce rapport, et à propos desquels j'ai
Collines de sigualé la réapparition des collines de granit rouge. Celles-ci repré-
sentent indubitablement le prolongement de l'anticlinale de Claren-
don de l'autre côté de l'Outaouais, et c'est là un fait très important,
car il explique clairement l'absence de la division inférieure des
calcaires (2) du côté sud du bassin de Horton et Ross. La distribution
de ce gneiss (3) à l'ouest du bureau de poste de Castleford a déjà
été décrite, et j'ai dit qu'après être passé au sud du village de
Immense Eeufrcw il s'étend en volume et occupe un immense espace
sup*îrflciede
gneiss. entre les rivières Bonnechère et Madawaska. Ainsi, une ligne
Axe de l'anti- quc l'ou pourrait dire représenter l'axe de cette anticlinale passe-
rait droit au milieu du township de Chapham, et à mi-chemin
entre le coude en V que fait la Picounoc et la ** Ferme du lac à la
Jvoutre, " dans Leslie ; 4^ là dftns une ^irççtion sud-ouest à travers
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 331
Thome et le centre de Clarendon, jusqu'à un point situé à peu
près à mi-chemin entre la Bonnechère et le bureau de poste de
Castleford, dans Horton; et enfin, à partir de là, dans une
direction ouest-sud-ouest, directement à travers le comté de
Renfrew.
Les subdivisions de roches qui forment le faite de cette anticli- Roches
. formant lo
nale sur certanies parties de cette liffne sont comme suit: — Dansfa.todeian-
le township de Chapham, la division inférieure de gneiss (1) est
la seule roche qui y soit ramenée ; à la " Ferme du lac à la Loutre,''
et dans tout le reste de Leslie et Thorne, la division inférieure de
calcaire (2) forme à son tour le couronnement de l'anticlinale, et
elle se continue dans cette position jusqu'à une certaine distance
dans Clarendon. Ces calcaires s'amincissent ensuite et font place,
sur le devant du township, au gneiss (3) qui, comme nous l'avons
vu, occupe le faîte de l'anticlinale jusque dan^s le comté de Eenfrew
el à travers tout ce comté. Néanmoins, dans le grand prolonge-
ment de cette anticlinale vers l'ouest, et entre les rivières Bonne- Nouvelles
explorations
chère et Madawaska, le terrain n'a pas encore été suflnsamment n^^cessaires.
étudié, et il n'est que naturel de supposer que dans cette direction
nous trouverons que les divisions des roches inférieures (1 et 2)
reparaissent à leur tour, s'éloignent et font place aux formations
syénitiques encore plus anciennes.
Lors de ces secondes et récentes investigations au sujet de cette
anticlinale dans le comté de Renfrew, nous avons découvert un
fait important qui jusqu'alors avait échappé aux observations.
C'est l'existence d'un troisième bassin intermédiaire de calcaires Bassin inter-
médiaire de
cristallins, qui passe dans la partie sud du township de Horton caic«i»es.
en J)artant de l'Outaouais, entre la rivière Bonnechère et Sand-
Point. Il se compose simplement des calcaires et ardoises-
hornblende de (4), qui reposent dans une dépression synclinale
du gneiss de (3). Le contour de ce bassin reste encore à recon-
naitre. Je puis dire, cependant, que certains indices que l'on
rencontre dans le township de Bagot font croire qu'il se rend
jusqu'au lac Calabougie, et se relie peut-être avec le bassin de
roches semblables que l'on voit le long de la vallée de la
Madawaska.
Mais revenons au comté de Pontiac, que nous avons laissé pour i*<^mtt' de
suivre l'anticlinale de gneiss (3) de Clarendon à Horton. Les
calcaires de (4), sur le côté est de cette anticlinale, occupent tout
le devant de Clarendon, du dixième au premier lot, et à la ligne calcaires
de Bristol, puis se dirigent nord-nord-est et nord, et plongent à cïarendon,
l'est à un angle éleyé, Cette ajlure se coï^tiAue à travprp l'Outaouais
332
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Partie plus
(^levé^e de la
formation.
et amènerait évidemment ces calcaires, dans une direction sud-
contaot avec sud-oucst, en contact avec ceux dont il vient d'être question dans
(le Horton.** la partie sud du township de Horton, et il n'y a aucun doute que
ces derniers représentent une partie de la bande de Clarendon.
En passant du lot dix au lot un, dans Horton, ce grand massif de
calcaire est traversé de la base au sommet, et son identité avec (4)
est démontrée par la subdivision intermédiaire d'ardoise-horn-
blende noire, qui y est très bien représentée. Sur la ligne du
township de Bristol, ce calcaire est suivi, en premier lieu, du gneiss
hornblendique noir (5), et ensuite par le gneiss granitique rouge
et du calcaire cristallin d'un horizon encore plus élevé ; et ainsi,
pour la première fois depuis que nous avons quitté le comté de
Lanark, nous commençons de nouveau à remonter un peu dans
la formation. Pour le moment, néanmoins, je veux borner mes
remarques à la grande bande sous-jacente de calcaire (4), et
expliquer aussi clairement que possible sa distribution dans la
vallée de l'Outaouais, et ensuite vers le nord jusqu'où elle a été
suivie.
Donc, à partir de la position occupée par ce massif de calcaire dans
les dix premiers lots de Clarendon, sa partie inférieure, comme
nous l'avons vu, traverse l'Outaouais et s'étend à l'ouest dans
Ontario par un certain nombre de synclin aies ramifiées, que j'ai
déjà décrites. La partie supérieure, cependant, reste dans la
vallée de la rivière et longe tout le devant du township de Bristol
jusqu'à son extrême coin sud-est. J'ai déjà, à la page 282 de ce
rapport, décrit la position de cette partie de la façade de la bande ^
au quai du vapeur auquel aboutit le chemin de fer urbain de
Pontiac, et j 'ai fait voir qu'à partir de cet endroit elle fait une
courbe et court au sud-est, puis ensuite au sud à travers le town-
ship de Fitzroy, et qu'enfin, dans cette direction, elle atteint et
se relie à la grande bande de calcaire de Bramsay, Lanark et
Dalhousie.=^t^ Ainsi, nous voyons que si nous ne tenions pas
compte de l'existence des bassins ou ramifications secondaires de
la partie inférieure de cette bande de calcaire, son allure directe
à partir de Ramsay la conduirait aux positions qui viennent de
lui être assignées sur le front de Bristol et la partie sud-est de
Clarendon, après quoi, comme il nous reste à le démontrer, elle
s'avance à l'intérieur ou au nord sur une distance de plus de cent
milles, et après avoir décrit plusieurs zigzags, qui la font encore
SyncUnales
ramlAôes.
• Groupe IV, Rapport des Opérations, 1874-75.
RAPPORT PAft M. MENftY G. VfiKNOft . * 333
parfois se rapprocher de TOutaonais, elle rejoint enfin les forma- contact des
tions de la Petite-Nation et de Grenville.* i» formation
Mais il est à propos de donner quelques détails sur la distri- Distribution
bution de cette bande de calcaire au nord et au nord-est, à travers dans^ie» '^^
^^ comtes
les comtés de Pontiac et d'Ottawa. Dans Olarendon, presq ue d'ottawa et
. » x- T. de Pontiac.
immédiatement en quittant la rivière, commence un autre grand
dépôt de sable jaune, et comme il s'étend sur la plus grande partie
de ce township, il cache les affleurements de roches sur une
certaine distance. Cependant, Ton rencontre de nouveau le calcaire
sur la ligne de division entre Glarendon et Bristol, dans la hui-
tième concession, et à un autre endroit à environ trois milles au
nord de celui-ci, sur les huitième et neuvième lots des neuvième
et dixième concessions du même township. Dans ces deux
positions, Tallure est au nord-est et le pendage au sud-est, et
comme la distance entre ces deux points correspond de très près
à celle de tout Taffleurement sur les dix premiers lots, le long de
la rivière, il est probable que ces affleurements intérieurs montrent
aussi la base et le sommet de cette bande de calcaire. Au-delà
de ces deux positions dans Olarendon, Ton perd de nouveau toute Disparition
trace de calcaire dans la région plate, sablonneuse, qui suit
immédiatement au nord; mais dans le township de Bristol, à
Touest de Olarendon, Ton a observé des affleurements de calcaire
jusqu'à une certaine distance dans les septième et huitième
concessions, et ils présentaient tous une allure est et un pendage
sud. Au nord de ceux-ci encore, et dans la douzième concession
du même township, une carrière de marbre a été ouverte sur un carriôrc de
très grand massif de calcaire magnifiquement rubané, qui se dirige
dans une direction nord-ouest, avec un plongement nord-est
doux. Or, cette allure et ce pendage étant exactement opposés à
ceux offerts par les calcaires des septième et huitième concessions,
il est évident qu'il doit exister une anticlinale entre ces deux Anticimaie.
endroits, dont le cours général de la Quio représenterait l'axe.
Néanmoins, nous n'avons pas la moindre preuve superficielle de
cette anticlinale, mais, au contraire, la nature de la région inter-
médiaire ferait plutôt croire à une syclinale. Les dépressions
sur le faite des anticlinales ne sont cependant pas un fait inusité
dans la structure du système laurentien. Une autre fouille faite
SUT un affleurement de calcaire près de la ligne d'Onslow, mais
dans la dixième concession de Bristol, définit encore la marche de
cette bande à l'est, et nous y trouvons des indices de son ploiement
sur Taxe d'une anticlinale.
• Voir Rapport de 1863-66, pages 11 et suiv*
334 ' EXPLORATION GÉOLOGiQUË DtJ CANADA.
Anticunaie Nous pouvons donc dire en tonte sûreté qne, à partir des huî-
Bristoi. tième et neuvième concessions de Clarendon, cette grande bande
de calcaire qui représente (4) est tout à coup presque entièrement
rejetée en travers du township de Bristol dans une profonde an-
ticlinale en iorme de V, qui en reporte l'affleurement plus loin
dans la douzième concession de ce township, et dans les cinq ou
six premiers lots de la treizième concession du premier. En re-
Aîitiounaie portant sur la carte cette partie des calcaires en forme de V dans
lit' l'îilofilrcs
dans Bristol. Bristol, je u'ai pas été surpris de voir qu'elle correspondait exacte-
ment avec Tanticlinale de la même division de roches dans le
township de Litchfield, et que la ligne qui représente Taxe de
Axe de le ^'^^^^ lorsqu'on la prolonge, rencontre celle que Ton peut dire
représenter Taxe de Tautre. Cette ligne mesure tout près de vingt-
deux milles, et court dans une direction absolument nord-ouest et
sud-est. Dans la treizième concession de Clarendon, et à travers
les cinq premiers lots, cette bande de calcaire est de nouveau bien
exposée ; on la voit ici reposer sur le massif de gneiss (3), qui forme
une chaîne de montagnes au sud et le long du côté nord de la
Quio, à travers la douzième concession du même township. L'al-
lure de ces deux divisions de roches (3 et 4) est ici clairement au
piongement nord-oucst, avec un plon^ement assez plat vers le nord-est. A
doux. ' X o X-
partir de là, ces roches continuent à être bien exposées jusqu'au
centre de la première moitié du township de Thorne, dans les
rangs A et B, et dans la partie est de la moitié nord du même
township, d'où elles entrent dans l'encoignure sud-est de Leslie.
Dans cette direction, le pays est montagneux, mais le gneiss et le
calcaire (3 et 4) reposent tous deux à des angles très bas, car le
plongement n'excède que rarement 25^, et il est souvent beaucoup
moindre. La plus basse division des calcaires (2) se rencontre
ensuite clairement vers l'extrémité orientale du ** Lac de la Ferme,"
entre les seconde et troisième concessions de Leslie, où ils sont
disposés dans une attitude presque horizontale, et occupent une
superficie considérable de cette position à l'ouest jusqu'à la " Fer-
me du lac à la Loutre." Dans cette superficie, il existe incontes-
tablement une anticlinale de cette division de roches (2) résultant
de la jonction des affleurements opposés, où elles se replient sur
l'anticlinale de Clapham des gneiss inférieurs (1). A l'extrémité
est du lac Robinson, dans la septième concession de Thorne,
Pcrpentino et les calcaires (4) renferment une grande quantité de serpentine
pyrallolite. ^ ' . o a r
et de pyrallolite, qui prennent une variété de formes à
la surface des lits. J'ai cherché avec soin si j'y pourrais
trouver des traces d'Eozoon^ mais sans succès. A partir de
tlAt>POtlT t»AR M. HEKHY d. VeKKOK. 335
Leslie vers le nord-est, j'ai éprouvé beaucoup de difficulté
à identifier les difi*érentes subdivisions de roches, difficulté qu'il
faut surtout attribuer à leur attitude presque horizontale et aux
grands amas de sable de transport qui les recouvrent partout.
Mais le contour des gneiss inférieurs (1) étant distinctement définis,
les positions des divisions suivantes pouvaient généralement être
assez bien reconnues.
Je puis donc dire en quelques mots qu'à partir de Clapham, le
rebord oriental des gneiss rouges (1) s'avance dans une direction
générale nord-est — sauf quelques légères déviations — jusqu'au lac
de la Mer-Bleue, au-delà du township de Dorion,d'où, en suivant
le cours général de la crique de l'Aigle, il occupe une position
dans les parties occidentales des townships de Maniwaki et Eagan,
et atteint finalement les " Fourches " de la Gatineau, à en-
viron quatre-vingts milles de l'établissement du Désert. A l'ouest
de cette ligne, allez où vous voudrez, l'on ne rencontre rien autre
chose que du gneiss et de la syénite, et tout le pays dans cette superficie de
direction est excessivement rude et stérile. Dans le township ^"^ *** ^
d'Eagan, et entre la rivière du Désert, dans son cours nord et sud,
et la rivière Gatineau, le quartz jaunâtre et les roches d'orthoclase,
ainsi que les calcaires parsemés de mica (2), sont très développés
et reposent dans une attitude presque horizontale, tandis que sur
la Gatineau, et serpentant le long de cette rivière vers le nord,
nous trouvons de nombreux indices de l'existence des calcaires et
roches hornblendiques noires de (4). Au Désert, le calcaire abonde oauaire a
. serpentine.
encore en serpentine et présente de singulières formes sur les
surfaces exposées à l'action de la température.
La marche ultérieure de ces roches, à partir de l'embouchure
de la rivière du Désert, n'a pas encore été reconnue dans ses
détails, mais j'ai déjà recueilli assez de faits pour me permettre
de dire que les calcaires se continuent vers le nord jusqu'aux
"Fourches" delà Gatineau, près desquelles ils font un détour Détour des
c&>If*-alr6M sur
et traversent la récrion à l'est de la Gatineau dans une direction la rivière
° , Gatineau.
générale sud-est vers la rivière du Lièvre. Ainsi, dans la région
située entre les parties supérieures de ces deux rivières — ^la Gati-
neau et la Lièvre — il doit exister une grande svnclinale de roches
comprenant non-seulement les divisions de (1) à (5), que j'ai
décrites jusqu'ici, mais aussi plusieurs autres divisions de roches
plus élevées dont il me reste encore à parler.
Ayant ainsi décrit la marche des calcaires de (4) à partir du
front de Clarendon jusqu'à la rivière du Désert, distance d'environ
soixante-deux milles en ligne droite, je puis maintenant faire en
336 ÈXt>L0tlATlON GEOLOGIQUE DtJ CANADA.
peu de mots la description des divisions de roches qui les suivent
Roches qui ct les rccouvrent à Test, dans la partie occidentale du comté
calcaires (4). d'Ottawa et vcrs la rivière Gatineau. Cependant, le travail
commencé dans cette direction se poursuit encore, et ce que je
vais en dire ne doit être pris que comme un simple résumé des
Travail de exploratious faitcs jusqu'en 1876. La section dont je vais mainte-
nant m'occuper particulièrement est donc comprise dans le
triangle que formerait une ligne tirée de l'encoignure sud-est du
township de Clarendon à l'embouchure de la rivière du Désert, sur
la Gatineau, et la vallée de cette dernière, à partir de la rivière
du Désert jusqu'à l'Outaouais, dans le township de HuU.
Dans cette région, les roches présentent une série constamment
ascendante en passant de l'ouest à l'est, et leur allure se conforme
à celle des divisions de roches que nous venons de suivre jusqu'à
Calcaires l' établissement du Désert. La profonde anticlinale en V du
township de Bristol modifie les assises partout jusqu'à l'embou-
chure de la Gatineau, mais, sauf cette exception, les roches ont,
dans leur ensemble, une allure constante au nord-est, et presque
invariablement un léger pendage au sud-est.
Les roches que l'on rencontre consiste en alternances de
gneiss, de calcaire cristallin et d'assises pyroxéniques dans
lesquelles sont interstratifiées un certain nombre de zones de
Zones couleur roche coulcur de rouille, on fahlbandes, et trois horizons ou plus
de rouille r>i i
et 1er magné- (Je miucrai dc fer magnétique. Ces roches coiTespondent indu-
bitablement à celles comprises dans les groupes V et VI de mon
dernier rapport, * dont j'ai donné une coupe détaillée, en ordre
ascendant. (Voir pages 165, 166.) Dans le comté de Lanark, si
l'on s'en rappelle, ces roches disparaissent sous la formation silu-
rienne inférieure dans la partie sud-est du township de Ramsay
mais elles percent parfois à travers cette formation sous forme de
monticules isolés et de crêtes, dans la direction de Fitzroy-Harbour,
sur l'Outaouais. De là, elles traversent évidemment la rivière et
passent dans le township de Bristol, et elles occupent tout le
triangle dont je viens de parler, jusqu'à la Gatineau. Nous avons
déjà vu que ces roches, à l'exception de leur division absolument
la plus basse, (5,) ne prenne pas les formes synclinales décrites
par les calcaires inférieurs en haut de la vallée de l'Outaouais,
mais cela n'implique pas un manque de concordance entre ces
subdivisions supérieures et inférieures, car le devant ou le contour
supérieur du calcaire (4) concorde parfaitement avec le contour de
Rapport des 0])éralioris, 1874-75.
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 337
la base des assises suivantes dans tonte l'étendue des comtés de
Lanark, Pontiac et Ottawa. En passant donc, disons de la " Ferme
du lac à la Loutre," dans Leslie, à la rivière G-atineau, vers le sud-
est, nous retrouvons exactement la même série de roches que celles
que nous avons étudiées dans les comtés de Frontenac et de
Lanark, et plus particulièrement dans lestownshipsd'Olden, Oso,
Sherbrooke Sud, Bathurst, Crosby Nord et Burgess Nord. J'ai
donné une coupe générale de ces roches à la page 166 de mon ooupe
dernier rapport, =ît^ et comme je n'ai pas à la modifier pour la région roches,
qui nous occupe en ce moment, je me contenterai d'y appeler de
nouveau votre attention. De même que dans le comté de Lanark,
cette formation de gneiss et de calcaire, dans le comté d'Ottawa,
se termine par des roches à apatite. Celles-ci se rencontrent entre Roches &
les parties inférieures des rivières de la Gatineau et du Lièvre, et
dans les townships de Hull, Templeton, Buckingham et Portland.
Ici, les ^roches sont encore disposées en synclinales, mais elles
paraissent être moins superficielles que celles de Burgess Nord.
Horizons de Minerais de Fer.
Les horizons de minerais de fer, indiquas par les mines de Minerais
Forsythe, Baldwin et Haycock, dans Hull et Templeton, sont exac-
tement dans la même position stratigraphique relative que les mi-
nerais de fer magnétique de Sherbrooke Sud et Crosby Nord, comme
le démontrent les mines du lac d'Argent, de Meyer ou Christie,
de Fournier et d'AUan. Ces horizons de fer sont clairement au-
dessous des véritables roches à apatite, bien que quelques gise-
ments de ce minéral aient été parfois trouvés associés avec et sous
elles. Il est un fait qui se rattache aux gisements de minerai de
fer dans la section de l'Outaouais qu'il est bon de signaler. C'est
le mélange et l'interstratification de l'hématite et du fer oxydulé.nématitcet
Ce fait ne se reproduit nulle part dans les horizons de fer corres-
pondants de Sherbrooke Sud ou de Crosby Nord, où le minerai
est invariablement de fer oxydulé cristallin, variant naturellement
en pureté, mais sans aucune trace d'hématite. Celle-ci se ren-
contre souvent, néanmoins, dans le comté de Lanark, tant au-
dessous qu'au-dessus des horizons de fer magnétique, mais
toujours isolément ou associée à l'apatite et la pyrite. Dans Bur-
gess Nord, et dans quelques-unes des fouilles qui ont été faites à la
recherche de l'apatite, j'ai souvent observé un mélange considé-
• Voir le mémo rapport.
338
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Mine Poley.
Mine
Haycock.
Mines de
Hul pas
exploitées.
Autres
découvertes
probables.
Mines de
Forsythe et
Baldwln.
Minerai de
fer pas
toujours
constant.
rable d'hématite finement cristalline, qui donnait à Tapatite une
couleur rouge foncée. Dans Bathurst, à la mine Foley, Tapatite
est alliée au fer oxydulé à gros cristaux, mais ici il n'y a aucune
trace d'hématite. La mine Haycock, dans Hull et Templeton, est
sur un gisement consistant en fer magnétique et en hématite
intimement associés, qui appartient à un horizon correspondant
à celui de Burgess Nord, dans lequel Thématite, la pyrite et l'apa-
tite sont mélangées. Cette apparition et disparition de Thématite
dans un même horizon est un point intéressant et qui, je crois,
n'est pas encore bien compris. On n'exploitait pas les mines de
fer de Hull lors de mes explorations en 1876, non plus que les
gisements de fer de Haycock, et par conséquent je n'ai rien à
ajouter à ce qui a déjà été publié à leur égard, si ce n'est que les
horizons auxquels ils se trouvent ont été régulièrement suivis sur
une distance de plus de soixante milles dans une direction nord.
Sur cette distance, cependant, je n'ai rencontré que fort peu d'in-
dices de la présence du fer, et nulle part en quantité importante.
Néanmoins, la région n'est pas favorable à une exploration
minutieuse, et il n'y a guère de doute que dans cette direction
l'on découvrira plus tard d'autres grands gisements de fer magné-
tique et d'hématite. Il est très regrettable que l'on n'ait pas
continué les travaux d'exploitation aux mines de Forsythe et de
Baldwin, car de leur succès dépend l'avenir de toutes les exploi-
tations de fer dans la région de l'Outaouais.
La distance qui sépare les gisements de fer de Sherbrooke Sud
et de Hull est, en ligne droite, de près de cinqante-six milles ; et
s'il n'existe pas de dépôts de minerai de fer de quelque importance
entre ces deux points, cela est principalement dû à ce que la plus
grande partie de la région intermédiaire est occupée par des roches
4e la formation silurienne inférieure reposant à plat qui, naturelle-
ment, cachent entièrement les roches cristallines sous-jacentes.
Cependant, le fait même que l'on trouve du fer en quantité
exploitable dans le township de Hull, et immédiatement où les
calcaires cristallins et les gneiss sont bien exposés en premier lieu,
me parait être de nature à fortement encourager ceux qui sont
intéressés dans ces exploitations, et démontrer qu'il est constant
dans certains horizons de roche ; mais tant que l'on n'aura pas miné
complètement et systématiquement quelques-uns de ces gisements,
il sera impossible de dire jusqu'à quel point ils peuvent être cons-
tants en profondeur. Il faut se rappeler que le minerai de fer,
quoique oflFrant toute l'apparence d'un massif clairement interstra-
tifié, n'est souvent pas un dépôt constant. Il peut se rencontrer
BAPPOKT PAR M. HENRY G- VENNOR. 339
par intervalles sur nn espace de plusieurs milles, et néanmoins,
entre les affleurements du minerai, il peut ne pas y avoir le
moindre indice de son existence. La plupart des grands gisements
qui se trouvent dans Test d'Ontario et le comté d'Ottawa sont des
faits exceptionnels, et leur étendue inusitée est due à la répétition
des affleurements dans des replis synclinaux et anticlinaux des
assises. Par exemple, le " grand lit de minerai" de Belmont"^'»*andut
^ ' ^ déminerai"
montre un repli synclinal et anticlinal ; le " lit de minerai de ^^ »eimont.
Seymour," dans Madoc, est certainement une synclinale, dans
laquelle deux affleurements de minerai de fer, chacun de quinze
pieds d'épaisseur, sont repliés l'un sur l'autre ; tandis que le grand
'* lit de minerai de fer de HuU " se compose d'une anticlinale de
minerai magnétique, à travers laquelle perce une bande inférieure
de calcaire cristallin. De fait, l'importance d'un gisement de fer
est si souvent due à l'une ou l'autre de ces causes, que j'ai parfois
eu l'habitude de dire aux explorateurs de diriger leurs recherches
vers les endroits où les assises se replient les unes sur les autres,
ou sous l'axe d'une anticlinale ou d'une synclinale, et jusqu'ici, un
grand nombre des essais faits sur ces points ont été couronnés de
succès. Les dislocations des strates, ou les failles avec leurs dykes
et filons ordinaires, contribuent aussi très souvent à produire de
grands dépôts de minerai de fer ; mais je ne puis m'étendre
davantage sur ce point pour le moment.
Les mines de fer du township de Bristol appartiennent à un Mines de fer
horizon beaucoup plus bas que celui auquel se trouvent les
" mines de fer de Huil. " Elles n'ont pas été exploitées depuis
quelques années, et les fouilles étaient remplies d'eau et de débris
lorsque je les visitai en 1876. Les gisements sont ici assez
superficiels, et par conséquent ne promettent pas beaucoup. Ils
paraissent être tenus à la surface par des ondulations des assises,
et l'on en a tiré une grande quantité de minerai sans avoir été
obligé de miner bien avant. L'horizon auquel se trouvent ces
mines paraît correspondre avec celui de la " mine Foley, " dans
Bathurst ; mais dans Bristol, jusqu'ici, on n'a pas trouvé d'apatite
associée au minerai de fer.
La localité la plus septentrionale dans laquelle nous ayons Minerai de fer
rencontré du minerai de fer, en 1876, se trouve à Post-Creek, ou Giuînêaur*''
dans le voisinage, dans le township de Cameron, entre la Gratineau
et le lac du 31e Mille, ou Grand Lac. Cette localité est située à
envii on cinquante-quatre milles au nord de l'Outaouais, en ligne
droite. Le minerai se trouve en gisements épars et irréguliers,
au contact des calcaires cristallins et des gneiss, et nous l'avons
340
EXPLORATION GÉOLÔGrQUfi DU CaNaDA.
Horizon du
minerai.
suivi au sud, au moyen d'affleurements fréquents, jusqu'à l'embou-
chure de la Kazabazua, entre les townships d'Aylwin et de Hincks.
L'horizon auquel se trouve ce minerai est ici, incontestablement,
le prolongement nord de celui auquel sont situées les •* mines de
Hull."
Autre distribution des Calcaires Cristallins.
Les Investi-
gations se
poursuivent
encore.
Quatre
lisières de
calcaire
Serpentine
dans le
calcaire.
Six l Mères
de calcaire.
Ainsi que je l'ai déjà dit, les explorations se poursuivent encore
dans toute cette section du pays, et il faudra y travailler pendant
une autre saison au moins avant que les détails concernant la
structure géologique générale de la région puissent être donnés.
Néanmoins, je puis mentionner que dans une exploration faite au
sud-est en partant de Post-Creek, sur la Gatineau, à travers les
tov^nships de Cameron, Blake et Hincks, jusqu'au lac au Poisson-
Blanc, nous avons rencontré quatre lisières importantes de calcaire
cristallin, savoir : — une sur le cours général de la vallée de la
Gatineau, que je puis désigner ici, pour plus de commodité, sous
le nom de bande de la Gatineau ; une seconde à mi-chemin entre
la Gatineau et le Grand Lac (du 31e Mille) ; une troisième à travers
ce dernier lac, et une quatrième le long de la rive nord-ouest du
lac au Poisson-Blanc. * Ces lisières de calcaire sont séparées par
d'importants volumes de gneiss qui, néanmoins, ont tous les mêmes
caractères lithologiques, ou à peu près ; et je dois aussi ajouter
que les calcaires n'offrent pas de caractères spéciaux qui puissent
faire distinguer les bandes les unes des autres. La quatrième et
plus haute bande — c'est-à-dire, celle du lac au Poisson-Blanc —
est peut-être plus chargée de serpentine qu'aucune des autres, et
l'on trouve souvent de la chrysolithe largement associée à ce
minerai. Au-dessous des quatre bandes de calcaires, et à l'ouest
de la ligne d'exploration ci-dessus mentionnée, se rencontrent les
calcaires de mes premières subdivisions (2) et (4), ce qui fait en
tout six lisières de calcaire cristallin stratigraphiquement distinctes.
Or, l'on remarquera de suite que ce nombre excède de deux celui
donné par Sir Wm. E. Logan, dans la G^otog-ee du Canada^ comme
étant le nombre probable des bandes de calcaires dans la région
qu'il avait explorée dans les comtés d'Argenteuil et de Grenville.
L'on a même rencontré une cinquième bande dans cette partie
• J'ai depuis constaté que la bande du lac au Poisson-Blanc est une répétition de
celle qui traverse le lac de 31 Milles, du côté opposé d'une grande synclinale, (Voir
la carte.)— H. G. V.
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 34 1
orientale du pays : mais celle-ci — la bande du " lac de Proctor, " — caicaireu
^ J ^ » comparés ft
lorsqu'elle est mentionnée par Sir William, est regardée comme Jluii et^e^®""
" trop petite pour mériter d'être considérée séparément. " Il est^*"®"^**^®'
possible qu'elle puisse être comprise parmi les six bandes de
calcaire dans la section du comté d'Ottawa, mais dans ce cas, je
dois dire qu'il faut qu'elle ait considérablement augmenté de
volume entre l'endroit où elle a été observée par Sir "William et
celui où je l'ai rencontrée, car les six bandes dont j'ai parlé dans
le comté d'Ottawa sont toutes distinctes et importantes. Cepen-
dant, j'ai quelques raisons de croire que Sir W. E. Logan n'a pas
rencontré ma plus basse division calcarifère (2), et qu'elle n'est
pas comprise dans ses quatre grandes bandes de calcaire ; ou bien,
d'un autre côté, il est absolument possible que si on l'a rencontrée,
elle a pu être prise pour une partie inférieure de son premier et
plus bas calcaire. Incontestablement, cette pren^ière bande de
calcaire — celle du lac Tremblant — telle que décrite par Sir William,
a une grande ressemblance avec ma seconde lisière (division .4)
de calcaire, et je ne crois pas beaucoup me tromper en les consi-
dérant comme identiques. Ainsi, en ajoutant mes calcaires (2) à
la coupe de Sir William, et en donnant plus d'importance à sa
bande du " lac de Proctor, " les deux coupes concorderaient en concordance
des s^rlos
montrant six bandes de calcaire et cinq volumes de ffueiss intermé- ?»»» les deux
. ^ o localités.
diaires.
Si l'on tirait une ligne à partir du lac de la Mer-Bleue vers le
sud-est — immédiatement en haut du townsbip de Dorion, dans le
comté de Pontiac — à travers le comté d'Ottawa, jusqu'au centre
du townsbip de Bigelow, elle traverserait toute cette formation,
depuis les gneiss les plus bas (1) jusqu'au calcaire le plus élevé,
qui, dans le townsbip de Bigelow, repose dans une synclinale et
marque le sommet du système. Une pareille ligne mesurerait
près de trente milles, et sur toute cette distance les roches offrent
une succession ascendante constante ; mais l'angle de leur plonge-
ment est presque invariablement doux. S'il en était autrement,
ou si le plongement était, comme règle générale, vertical ou à pic,
une ligne de dix ou douze milles sufSrait pour embrasser tous les
affleurements de ces roches, depuis la base jusqu'au sommet de
la formation.
C'est peut-être aller un peu trop loin que d'essayer de faire une Estimation
estimation, même d'une manière générale, de la puissance totale sance totale
que présente cette grande formation de roches cristallines ; niais iion»defi»),()oo
a oU|UUU pieds.
comme cette estimation pourra servir de base de comparaison dans
les calculs futurs, je puis dire que, en comparant soigneusement
342 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
les estimations faites dans quatre ou cinq localités fort éloignées
les unes des autres, il semblerait que le volume total n'a pas moins
de 50,000 à 60,000 pieds ; et cette estimation ne comprend pas la
grande formation de gneiss fondamental et de syénite, mais ne
commence qu'au premières assises de gneiss distinctement stratifié.
La puissance de la grande formation de gneiss et syénite sous-
jacente — qui, pour plus de commodité dans les descriptions
futures, peut être représentée par la lettre A — ne peut pas être
appréciée pour le moment.
J'aurais peut-être dû dire plus explicitement que les raisons
pour lesquelles je regarde la bande de calcaire du lac au Poisson-
Blanc comme étant la plus élevée dans la formation sont que, à
l'ouest de cette position, dans le township de Bigelow, j'ai observé
l'axe du grand bassin ou de la grande synclinale, et que les roches
RcKhes entre du lac au Poissou-Blanc se répètent toutes à la surface, à Test de
le lar au -^
Tua^nviêre"^ ^^ rivièrc du Lièvre. Ainsi, en voyageant du township de Bigelow
du Lièvre, dans uue direction est, nous descendons de nouveau dans la
formation et rencontrons, Tun après l'autre, les affleurements
opposés des mêmes bandes de calcaire que celles que nous avons
déjà reconnues à l'ouest du lac au Poisson-Blanc. Il est évident
Anttciinaïc qu'uuc autTc grande anticlinale de gneiss inférieurs (1) existe à
inférieurs. Test de la rivièrc du Lièvre et à travers les townships — ^récemment
délimités — de Kingsland, Killaly et Bidwell, sur laquelle les for-
mations subséquentes de gneiss et de calcaire doivent se replier
quelque part dans le voisinage du township de Lathbury, en
arrière de Lochaber, et rejoindre ensuite les roches de la synclinale
de la Petite-Nation, telles que suivies et portées sur la carte par
Sir W. E. Logan. Ainsi, dans le comté d'Ottawa, nous avons une
grande anticlinale centrale et deux synclinales adjacentes, dont
les axes courent tous dans une direction générale nord et sud.
Synclinale de La syuclinale ouest — ou de la Gatineau et de la Lièvre — est de
et de la beaucoup la plus grande des deux, tant sous le rapport de son
étendue vers le nord que sous celui de sa largeur est et ouest.
Elle atteint les " Fourches " de la G-atineau à une distance de 160
à 200 milles de l'Outaouais, et elle peut même s'étendre encore
Synclinale de plus loiu. La secoudc synclinalc — ou celle de la seigneurie de la
Nation. Petite-Nation — ^n'a pas la moitié de la longueur de la première et
ne s'étend pas beaucoup plus loin au nord que le lac Nomining,
situé à environ trente-six milles au nord de la limite septentrionale
de cette seigneurie, et à environ cinquante-quatre milles de
Ouvrage A l'Outaouais. Il faudra encore beaucoup de travail avant que ce
faire encore, j^aguifiquc morccau de structure géologique puisse être bien
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 343
représenté sur la carte, et avant que Ton puisse bien indiquer la
liaison de tous les affleurements de roches dans les comtés de
Pontiac, d'Ottawa et d'Argenteuiî ; mais il en a été suffisamment
accompli pour prouver que toutes les roches dans ces comtés ne
sont qu'un simple prolongement à Test de celles qui prennent
un si grand développement dans Test d'Ontario, et qui font le
sujet de mes rapports depuis un certain nombre d'années.
Le point le plus intéressant qui nous reste maintenant à Position des
déterminer est la position stratigraphique des labradorites qui
ont été trouvées à l'est du comté d'Argenteuil, et si elles consti-
tuent ou non un système distinct et non-concordant de celles que
nous avons décrites dans ce rapport. S'il en était ainsi, ces
dernières constitueraient alors une formation intermédiaire entre
les roches laurentiennes inférieures et supérieures; mais dans le Terrain
cas contraire, c'est-à-dire si ces labradorites ne se trouvaient être inférieur et
qu'une partie de cette formation de gneiss et de calcaire, alors
nous n'aurions simplement qu'un système laurentien inférieur et
un supérieur.
III.
Les Gisements d'Apatitk et de Plombagine des Cantons
DE BUCKINGHAM, PoRTLAND, TeMPLETON ET HULL,
Comté d'Ottawa.
Dans la section immédiatement précédente de ce rapport, j'ai Rapporta
parlé des minerais de fer du comté d'Ottawa, et je vais maintenant sur l'apatite.
m'occuper des gisements de minerais dont l'importance vient en
second lieu, c'est-à-dire, ceux d'apatite ou phosphate de chaux, et
de plombagine ou graphite. Il a déjà été donné beaucoup de
renseignements sur ces derniers dans les rapports précédents de
la Commission Géologique, et plus particulièrement dans la
Géologie du Canada (1863), et dans le Rapport des Opérations
des années 1863-66. Ce dernier renferme les notices de Sir
W. E. Logan sur les gisements de plombagine du township de
Buckingham, qui en embrassent plusieurs exploités plus tard
sur une grande échelle. Lorsque ces rapports ont été écrits,
cependant, l'on ne connaissait encore que fort peu de chose de la
position stratigraphique relative des gisements d'apatite et de
plombagine, et l'on n'avait pas encore, non plus, reconnu la
structure géologique de la région immédiatement environnante.
Je vais maintenant passer en revue tous les plus importants de
344 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
ces gisements, en indiquant les exploitations qui y ont été faites
jusqu'à présent (fin de 1876), et décrire leur véritable position
stratigraphique.
Apatite ou Phosphate de Chaux,
Position des Jj'exploitaliou do ce minéral dans la région de TOutaouais
phosphate. q^\^ ^^ ^ate Comparativement récente, et excepté dans une couple
de mes derniers rapports, elle n'a été que peu remarquée. Les
roches dans lesquelles il se rencontre occupent une position
distincte, géologiquement et géographiquement, de celles dans
lesquelles on trouve les gisements de plombagine, et il a été
constaté tout récemment qu'elles appartiennent à une partie plus
élevée de la formation. Dans les cantons de Buckingham et
Templeton, Tapatite est bornée à une lisière de roches d'une
largeur moyenne d'environ un mille trois quarts, qui court dans
une direction générale nord-est à partir du moulin de Perkins,
sur la rivière Blanche, près du centre de Templeton, à travers
l'extrême encoignure nord-ouest de Buckingham, et de là en tra-
versant la rivière du Lièvre, à travers le coin sud-est de Portland,
jusque vers le centre du township de Derry. Cette lisière est très
productive et donne une meilleure qualité d'apatite que tout ce
que j'ai vu dans aucune autre partie du pays. C'est sur elle que
se trouvent toutes les mines d'apatite de quelque importance
ouvertes jusqu'ici, et sur sa répétition, sur les côtés opposés des
replis anticlinaux et synclinaux des strates, que l'on découvrira
probablement d'autres gisements semblables.
Je vais maintenant énumérer les propriétés sur lesquelles il a
été trouvé et exploité de l'apatite dans Buckingham, Portland et
Templeton. *
Townshfpde Portland, rang J, lot 7. — Ce lot appartient à la Compagnie des
Mines de Buckingham, et il était exploité pour la compagnie sous
la direction de Peter Powers, autrefois de Burgess Nord. Il y a
ici vingt-quatre fouilles ou plus, et quelques-unes promettent
beaucoup. Elles se trouvent toutes sur le bas de ce lot, et du
côté nord-est de la rivière du Lièvre. La plus grande, et jus-
qu'ici la plus importante de ces fouilles, est située tout près de la
ligne qui divise les premier et deuxième rangs. C'est un puits de
• Il faut ?e rappeler que les observations ci-dessus ont été faites à la fin de 1876,
lorsque l'on ne faisait que commencer les exploitations de phosphate. Un prochain
rapport fera voir la très grande étendue sur laquelle on l'exploite maintenant. Cepen-
dant, la earte qui accompagne ce rapport contient une bonne partie de ces nouveaux
renseign^nnents.
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 345
largeur irrégulière, profond de dix à douze pieds, sur un magni-
fique gisement d'apatite cristalline d'un vert bleuâtre clair, qui,
par endroits, mesure de vingt à vingt-quatre pieds à travers ce
que Ton suppdfee être la direction ; mais, comme tous les gise-
ments d'apatite, il est fort irrégulier, et Ton ne peut compter qu'il
se prolonge de trois pieds au-delà de ce qu'on en voit réellement.
ï)es filets ou lits d'apatite de deux, trois ou six pouces d'épaisseur
atteignent, sur une distance de quelques verges, plusieurs pieds
de puissance, après quoi ces amas disparaissent aussi subitement
en poussant les fouilles un peu plus loin. A partir de la fouille
dont il est ici question, l'on a pratiqué une tranchée d'environ
ciuqante verges dans une direction est et ouest, et l'on a partout'
mis à découvert une bonne quantité d'apatite. Dans la fouille
centrale ou principale, il y a beaucoup de mica très noir, en gros
cristaux, et cela augmente le coût de l'exploitation, car il se trouve
dispersé en grande quantité dans quelques-unes des meilleures
parties du gisement. Cependant, le carbonate de chaux (ou cai-
cite), qui se rencontre souvent en abondance dans ces dépôts,
parait être presque entièrement absent dans celui-ci, et Ton en a
extrait de très gros morceaux d'apatite sans la moindre trace d'im-
pureté. Le mica n'a aucune valeur marchande, car il est presque
noir, et les surfaces des cristaux sont fort voilées et traversées de
joints ou failles. Laroche encaissante et avoisinante est un mélange
de pyroxène, de feldspath et de quartz, qui prend une couleur
brunâtre pâle au dehors.
Ce gisement n'a été découvert qu'en juillet 1876, et Von en a
tiré, depuis, plus de cent tonnes d'apatite de première qualité.
Sur cette quantité, soixante-huit tonnes ont été expédiées en An-
gleterre par la Compagnie des Mines de Buckingham. Vers la
rivière du Lièvre, et sur le même lot, il a été pratiqué un certain
nombre d'autres fouilles, dans chacune desquel/les on a trouvé de
l'apatite ; mais elle existait en amas très irréguliers, dans une
roche en grande partie composée de pyroxène ou coccolite grenu,
gris-verdâtre, associé avec beaucoup de quartz transparent ou
blanc, et de roche orthoclase rouge à gros c^^istaux. Cette même
espèce de roche, avec traces d'apatite, court jusqu'au bord de la
rivière aux " Petits Rapides, " sur le lot 8, rang II, de Portland,
où l'on a aussi autrefois essayé de miner, mais sans succès. "^
Portland, lot 6, rang' IL — Sur ce lot,'M. Watts, autrefois deBur-TownKhipdo
gess Nord, exploite l'apatite. Elle se trouve en nombre d'endroits,
Voir Rapport des opérations, 1873-74, page 171.
346 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DD CANADA.
et dans les mêmes conditions que celles dont je viens de parler.
Les gisements sont ici le prolongement de ceux du lot 7, rang I.
Il se trouve aussi de Tapatite sur le lot 7, rang II, mais jusqu'ici
on n'y a fait que fort peu de recherches.
Tnwnshipde Buckingham^ lot 27, rang XII, — Ce lot appartient aussi à la
Compagnie des Mines de Buckingham et promet beaucoup. Jus-
qu'ici, l'on n'y a guère fait autre chose que des recherches, mais
elles ont révélé l'existence de plusieurs gisements superficiels
qui promettent. Les roches sur ce lot sont le prolongement sud-
ouest direct de celles du lot 7, rang I, de Portland, et il y a toute
raison de croire que l'apatite s'étend aussi d'un lot à l'autre.
Buckingham, ht 28, rang XIL — Sur ce lot, il y a plusieurs assez
bons indices superficiels d'apatite, mais à part leur mise à décou-
vert, il n'y a presque rien été fait. Ils font suite à ceux du lot 27
du même ranjr.
A partir de là, cette zone particulière de roches à phosphate
court directement vers le centre du township de Templeton, mais
dans cette direction, il n'a pas été fait d'autres fouilles avant que
Miller!^ l'on n'arrive au moulin de Perkins, sur la Blanche, où l'on a encore
découvert de l'apatite, et où elle est exploitée par M. Miller, sur
le quinzième lot du huitième rang. *
Les propriétés jusqu'ici mentionnées se trouvent situées sur la
plus septentrionale de deux zones productives dans la lisière de
roches à phosphate. L'autre passe à environ un mille trois quarts
plus au sud, et est très bien définie par plusieurs minières impor-
tantes. Elles sont comme suit : —
To\yn8hipde Buckitigham, lots 17, 18 et 19, rang XII, — Ces lots, à l'exception
de la moitié sud du 18e, — qui est la propriété du Dr. J. A. Grant,
d'Ottawa, — appartiennent encore à la Compagnie des Mines de
Buckingham. J'ai déjà parlé de cette localité dans le Rapport
des Opérations des années 1873-74, page 172, mais on y a beaucoup
travaillé depuis, et plusieurs nouveaux gisements de phosphate
ont été découverts. De fait, à la date du rapport que je viens de
citer, on ne connaissait l'existence de l'apatite que dans deux ou
trois endroits dans tout le township. Sur ces lots, les meilleurs
indices de minéral se trouvent sur la première partie du 19e lot,
et vers le milieu du 18e. Ici, une grande partie du phosphate
prend la forme de cristaux de toutes grosseurs, mais il s'y trouve
aussi en lits considérables. Il est fort décoloré par la rouille de
• Il y a maintenant plus de 150 excavations pratiquées sur les gisements de phos-
phate de chaux dans Templeton. — H.G.V.
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 347
fer, probablement due à la décomposition de la pyrite ; et ce fait,
ainsi que reiistence d'agrégations de cristaux, caractérise par-
ticulièrement tout cet horizon de roches. Les cristaux d'apatite
n'ont pas été remarqués en quantité dans le premier ou le der-
nier horizon décrit, où le minéral semble avoir été déposé dans
des conditions quelque peu différentes.
En examinant d'abord les gisements d'apatite colorée parlaApntue
rouille, sur les lots 18 et 19 de la propriété de la Compagnie des*^^"" ^^*
Mines de Buckingham, je n'ai pas eu une bonne opinion de leur
apparence, car il me semblait qu'un aussi grand mélange de fer
devait nuire à la valeur marchande du minéral. Cependant, cela
ne paraît pas être le cas, car M. IStephenson, le gérant général
de la compagnie, m'a dit ensuite que des échantillons qui avaient
la plus mauvaise apparence, analysés par le professeur Chapman,
avaient donné un percentage excessivement élevé ; pourtant, je
ne suis pas tout à fait convaincu que cette épreuve de laboratoire
prouve absolument que la valeur du dépôt, comme ensemble, ne
soit pas plus ou moins affectée par ce mélange étranger. Néan-
moins, il en a été expédié cinquante ou soixante tonnes en Angle-
terre, et nous en connaîtrons bientôt le résultat. Le carbonate de
chaux est presque invariablement présent dans ces dépôts ferru-
gineux, et forme souvent la matrice dans laquelle les cristaux
d'apatite sont empâtés. Sur le devant ou la partie sud des lots
18 et 19, il y a quelques petites bandes d'apatite cristalline, avec
nouveaux indices de strates rouillées, ,et comme l'expérience a
clairement démontré, dans Burgess Nord, que lorsqu'elles se ren-
contrent l'apatite disparaît, je serais porté à croire que nous
sommes, sur ces lots, rendus à la limite sud de la lisière de
phosphate.
Vers le front du lot 19, on a fait une grande excavation, et l'on
a enlevé une qantité de phosphate de ce qui paraissait être un lit
considérable. Tout auprès une seconde fouille révèle un gise-
ment qui mesure de dix à douze pieds en travers, et un autre de
sept pieds ; ce dernier n'est pas ferrugineux, mais d'une couleur
vert-bleuâtre claire. Sur le même lot, il y a une assez grosse
montagne de roche, et dans toute celle-ci, l'apatite existe en plus
ou moins grande abondance. Il reste évident, néanmoins, qu'au-
cun de ces dépôts n'est régulier ou bien défini, et on ne les dé-
couvre qu'en travaillant au hasard, et même alors il n'y a aucune
certitude qu'ils s'étendent au-delà de ce qu'on en voit réellement.
La propriété du Dr. Grant — la moitié sud du lot 18 — contient
d'assez belles montres de minéral, mais on y a fort peu travaillé
348 BXPLOllATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
depuis la dernière fois que je l'ai examinée. Ce lot est excessivement
bien titué ponr l'expédition facile da phosphate à Backingham,
par la rivière du Lierre. Sur la moitié nord du même lot, il n'a
encore été fait q^ne peu de chose, mais l'apatite se montre en plu>
sienrs endroits. Vers le milieu du lot, les cristaux sont abondants,
et quelques-uns sont d'une grosseur extraordinaire ; il s'y trouve
aussi du carbouate de chaux rose ou couleur de chair en quan-
tité considérable. L'un des gros cristaux obtenus ici a été envoyé
à Philadelphie : il pesait plus de 65 Ibs. J'ai remarqué des
fragments d'autres cristaux sur le terrain, qui, complets, ne de-
vaient pas peser moins de 400 à 500 Ibs. Cet horizon de phosphate
est très intéressant, mais il ne différa pas beaucoup d'un ou deux
autres que j'ai rencontrés sur la rivière Rideau, dans Burgess Nord,
Ontario. *
"■ Buckingham, loi 17. — A l'époqoe de ma visite, on faisait des
recherches sur ce lot, qui est le dernier de la Compagnie des Mines
de Buckingham. L'on avait fait un certain nombre de dépouil-
lements sur des couches et des amas d'apatite, dont quelques-uns
promettaient beaucoup. Presque toute l'apatite est couleur de
rouille foncée, et une grande proportion en est sous forme de cris-
taux. La pyrite est aussi visiblement présente dans une bonne partie
de la roche tirée des excav.itions, et les conditions générales des
gisements sont semblables à celles de ceux que l'on trouve sur les
lots 18 et 19. TJn très beau pyroxène noir-verdâtre, en gros cris-
taux, ressemblant à de l'apatite noire, se trouve aussi en abon-
dance sur le lot 17. Des échantillons en ont été recueillis et
soumis au Dr. Harrington pour qu'il les examinât. Une grande
quantité de mica, d'une couleur beaucoup plus claire que tout ce
que j'ai rencontré jusqu'ici dans Buckingham, se trouve aussi sur
ce lot. Les excavations pratiquées sur les lots 17, 18 et 19, dans le
douzième rang de Backingham — que je viens de décrire — sont
situées à environ deux milles et demi au sud-est de celles dont
j'ai déjA parlé dans Portland, et ces deux positions peuvent être
regardées comme représentant, dans cette section particulière, la
largeur de la lisière des roches à phosphate. La roche qui courre
la partie intermédiaire de cette région paraît ne contenir aucun
minéral, ou, du moins, il n'en a pas encore été trouvé jusqu'ici.
Nous avons donc deux horizons clairement distincts sur lesquels
on peut rechercher de nouveaux gisements, et lorsque l'un ou
* Cettd localîié minière de la Compagnie des Mines de Bucltingliam paraît
mainleiianl surpasser loul ce qui a été découvert jusqu'ici.
RAPPORT PAR M. ItKNRt G, VEI^NOR. 349
Tautre aura été rencontré, on peut compter que le second ne
pas sera loin.
Buckingham, lois 18, 19, 20 et 22, rang XL— M. Grerald C. Brown, Buckingham.
autrefois de Perth, auquel la Commission Géologique est rede-
vable de beaucoup de renseignements à propos des exploitations
minières dans Burgess et Dalhousie, a été activement occupé à
miner le phosphate dans le onzième rang de Buckingham. Il
travailla d'abord sur les parties nord des lots 18 et 19, sur le côté
nord-est de la rivière du Lièvre, et aboutissant immédiatement
aux lots qui portent les mêmes numéros dans le douzième rang.
Sur ces lots, il a été tiré beaucoup d'apatite de gisements absolu-
ment semblables à tous égards à ceux que je viens de décrire.
Des fouilles ont aussi été faites sur des gîtes de bonne apparence
dans les parties nord des lots 21 et 22, et surtout sur le premier,
lesquels ressemblaient aussi, par leurs conditions générales, à
ceux qui existent sur les lots 18 et 19 du douzième rang. Ici
encore une grande partie du phosphate est colorée de rouille, et
Ton peut suivre une zone de roches de cette couleur jusqu'à la
concession de la Compagnie des Mines de Buckingham, dans le
douzième rang, leur allure étant dans une direction générale
nord-est et sud-ouest.
Buckingham, lot 25, rang X. — Il a aussi été découvert du phos- Buckingham
phate sur ce lot par M. Brown. Il se trouve sur le prolongement
sud-ouest de la lisière couleur de rouille qui traverse les parties
nord des lots 20 et 21 du onzième rang. Sur ce lot, il y a une mon-
tagne appelée la ** Montagne Brûlée," de gneiss pyroxénique
couleur de rouille pourrie ; et le phosphate y existe dans les
mêmes conditions que celles déjà décrites. A l'époque de ma
visite à Buckingham, M. Brown explorait dans cette direction, et
il avait suspendu ses opérations sur les lots 18 et 19 du onzième
rang. La distance entre les deux horizons productifs de phos-
phate, jusqu'au lot 25, dans le dixième rang, reste à peu près la
même que celle déjà indiquée, savoir, environ deux milles et
demi, et jusque-là il n'avait pas été découvert de gisements de
quelque importance dans la lisière de terrain intermédiaire.
Au sud du dixième rang de Buckingham, il n'a pas été trouvé
de phosphate en gîte exploitable, mais en quelques endroits des
cristaux d'apatite sont empâtés dans la gangue des veines de
plombagine. A partir du 25e lot, dans le dixième rang, leproionsre-
phosphate continue à se montrer dans des affleurements de surface nsiêreue
. phosphate.
jusqu'aux premier, deuxième et troisième lots du douzième rang
de Templeton, d'où la lisière passe dans le onzième rang et court
350 EXPLORATION GâOLO&IQtlB DtJ CANADA.
eusaite plas an end à travers le côté est de ce canton. Malhenren-
sement, dans cette marche sad des roches vers l'Otitaouais, le
terrain baisse et de\'ieut fort couvert par le sol, et, conséquemment,
les gisements de phosphate qui peuvent se trouver dans cette
directioa ne verront probablement jamais le jour. Sur le prolon-
gement nord-est de la lisière à phosphate de Backingham,
cependant, ou dans la partie sud-ouest de Berry, le pays est élevé
et montagnenx, et les roches sont favorablement disposées pour
les explorations. J'ai beaucoup d'espoir dans les découiertes
futures qui seront faites dans cette direction, mais pour réussir,
les explorations devront être conduites systématiquement et avec
quelque connnaissance de la position stratigraphiqne des deux
lisières productives de roches à phosphate. Les explorateurs
feront bien aussi de se rappeler que ces roches ne s'étendent pas
jusqu'à nue distance interminable au nord-est, mais qu'au contraire
elles tournent bientôt, dans Derry, d'abord an nord et ensuite au
nord-ouest, et qu'elles reviennent entin à la rivière du Lièvre et
traversent du côté opposé à quelque distance en bas des
" Gi-randes Chutes, " situées immédiatement au nord du township
de Portland, et à environ vi.'.gt-cinq milles du village d» Buck-
ingham.
CoiU de l'extraction et du transport de l'upalile de Buckingham
et Portland à Montréal.
La Compagnie des Mines de Buckingham a fait quelques expé-
ditions de phosphate en Angleterre, et M, W. H. Stephenson me
dit que le coût total en a été comme suit : —
Extraction ._. f 4.00 à $5,00 par tonne
Transport à la barg« — 50 ■'
Fréta Buckingliara — 50 "
Transport au t\aa.\, rivière Oulaouaia — 50 •'
Fréta Montréal 1.00 à 1.35
Déclurgement, etc., à Montréal — 50 "
Freten Angleterre — 4 00
Déchargement, ctc — 75 ■'
î 1.1.00
En hiver, lorsque le minérnl est charroyé directement de la mine
à rOutaouais, le coût est à peu près le même.*
• Ceci n'était qu'une e.'!])érienoe. Le lraii»^porl se fait maintenant par I
chemin de rerd'OllawaelOccidiîiilal au prix de$l ia tonne jusqu'à Montréal. — F6i
1878.— G. H. V.
HAPPORT PAR M. HfiNRY G. VBNNOR. 351
Apatite dans Hull et Wakefield,
Sur la répétition de cette même lisière de roches à phosphate, Autres
du côté opposé d'un bassin ou d'une synclinale, dans les cantons phosphate.
de Hull et Wakefield, Ton a trouvé ce minéral dans une ou deux
localités; mais il n'y a, jusqu'ici, aucune fouille qui mérite le nom
de mine. Sur la moitié sud du lot S, dans le treizième rang de
Hull, M. Haycock, d'Ottawa, a découvert quelques gisements de
phosphate très irréguliers. D'après ce que j'ai vu de ce lot, je
serais porté à croire que l'on n'y a atteint ni Tune ni l'autre des
lisières productives de roche ; mais, néanmoins, l'existence de
l'apatite en cet endroit est encourageante. On a fait quelques
petites fouilles dans les parties nord des lots 4 et 5 du onzième
rang, et je crois que l'on y a aussi trouvé des indices du minéral.
Bans Wakefield, et pas loin de la ligne de Hull, sur les lots 14 et 15
du premier rang, M. Q-. Clark, d'Ottawa, a récemment fait quelques
travaux d'exploration. L'apatite paraît y être d'excellente qualité,
mais jusqu'ici il n'a pas encore été fait assez d'ouvrage pour que
l'on puisse juger de l'étendue des gisements. Pour le moment, il
n'y a rien, dans Hull et Wakefield, qui puisse être comparé à la
majorité des mines des cantons de Portland et de Buckingham ;
mais comme l'horizon de roche est le même dans toutes ces
localités, il n'y aucune raison pour laquelle on ne trouverait pas
encore d' apatite en gisements exploitables, non-seulement dans
Hull et Wakefield, mais même plus au nord sur une certaine
distance le long de la Gratineau.*
Plombagine ou Graphite.
Les véritables roches à plombagine, dans Buckingham, se caractère des
trouvent au sud-est de la lisière à phosphate, et occupent une très plombagine.
grande superficie dans ce township et celui de Lochaber. Elles
consistent en schistes plombagineux couleur de rouille, en
ardoises hornblendiques, en strates presque entièrement composées
de quartz et de feldspath, en gneiss pyroxénique, et en calcaires
cristallins à extérieur brun, avec pyroxène, mica, pyrite et
graphite. Toutes ces roches sont fortement colorées de rouille,
ce qui parait être dû à la décomposition de la pyrite. Les
calcaires sont particuliers et ne ressemblent pas à la généralité
de ceux que l'on rencontre ailleurs dans cette formation. Ils
• Hull^et Wakefield fournissent aujourd'hui beaucoup de phosphate, et les
fouilles sont presque innombrables. — G. H. V.^
552 EXPLOBA'riON géologique du canada.
prennent une couleur brun-jaunâtre à Tair, et sont remplis de
fragments d'une roche pyroxénique verdâtre foncée. Dans
Buckingham ces roches paraissent être au sommet d'une anticlinale
et c'est ce qui explique leur très grand développement. L'on sait
déjà de quelle manière la plombagine s'y trouve. Les lits dans
lesquels ce minéral est fortement disséminé sont les plus importants
après les véritables veines ou fissures, et enfin viennent les gites
irréguliers déposés dans les calcaires cristallins, ou au point de
contact de ces derniers avec d'autres roches. De même que pour
delà ^plomba- ^^ lisièrc de phosphate, il y a deux horizons de ces roches qui
gine. renferment spécialement ce minéral, mais comme il paraît y
avoir un repli anticlinal, il est extrêmement probable qu'un
horizon est simplement la répétition de l'autre. Il se faisait fort
peu de chose, soit pour l'extraction, soit pour la préparation de la
plombagine, en 1876; de fait, sauf les travaux qui se poursuivaient
sur la concession de la Compagnie des Mines de la Puissance,
quelques fouilles et explorations faites par la Compagnie des Mines
de Buckingham, et un peu d'abattage fait sur un lot par M. Miller,
toutes les autres concessions étaient en oisiveté, non-seulement dans
Buckingham, mais aussi dans Lochaber. Le moulin de l'ancienne
Compagnie de Plombagine du Canada, aujourd'hui la Compagnie
des Mines de Plombagine de Montréal, avait été détruit par un
incendie, et cette concession, avec ses grandes excavations encore
riches en plombagine, était abandonnée.
Locaiit<:8 La concession de MM. Pew et Weart, qui touche à celle de la
examinées et ■*■
exploitées. Compagnie de Montréal, et dont il avait été extrait environ 200
barils à la fois de plombagine pure en morceaux, est aussi déserte
et toutes les excavations sont remplies de débris et d'eau. Les
fouilles faites il y a quelques années par M. Labouglie, et connues
sous le nom de Mines de St Louis et Ste Marie, sont aussi
abandonnées depuis longtemps; et enfin, les nombreuses conces-
sions de plombagine, autrefois exploitées sur une si grande
échelle, dans Lochaber, par la Compagnie des Mines de Plomba-
gines de Lochaber, et pour lesquelles on avait établi un moulin
pour la préparation du minerai brut, sont oisives depuis nombre
d'années, et à l'époque de ma visite, elles présentaient une appa-
rence de ruine et de désolation regrettables. Je n'essaierai pas
d'expliquer ici pour quelles raisons les travaux ont été suspendus
et les mines abandonnées dans Buckingham et Lochaber, car je ne
connais pas suffisamment leur histoire pour me permettre de le
faire, mais je vais de suite énumérer les lots que j'ai visités en
1876, lesquels comprennent un certain nombre des anciennes
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 353
mines les plus importantes, ainsi que plusieurs de celles qui
ont été plus réoemment découvertes. Dans cette énumération,
je commencerai par la plus septentrionale de Buckingham, et je
procéderai par ordre jusqu'à celles qui sont situées au sud. A
l'exception de deux ou trois lots, toutes les mines et concessions
de quelque importance se trouvent dans la moitié ouest du canton
de Buckingham, c'est-à-dire, entre les lots quatorze et vingt-huit,
et entre les rangs dix à quatre inclusivement.
Buckinsçham, ranff X, lots 13 et 17. — Ces lots sout les seuls sur riombaffii e
lesquels mon attention ait été attirée dans le dixième rang. Lesi"s»i«»i-
strates sont ici sur le rebord sud-est immédiat de la lisière à phos-
phate, et constitueht ce que Ton peut décrire comme la limite de
la formation de roches à plombagine. Sur le lot 13 (moitié est),
quelques excavations importantes ont été faites par M. Miller sur
un lit de graphite disséminé. Les roches encaissantes sont des
ardoises hornblendiques couleur de rouille, et des strates large-
ment composées de quartz et feldspath, qui sont de même
couleur. Leur direction paraît être au nord-est, avec forte incli-
naison au nord-ouest. M. Miller a extrait de ce lit plus de 300
tonnes de minerai brut, ou pour parler plus exactement, de roche
graphitique, qui peut contenir de seize à dix-huit pour cent de
graphite. Cette roche était encore sur le terrain, attendant le
transport.
Le dix-septième lot, dans le même rang, n'a été mis à découvert
que tout dernièrement. Il appartient, je crois, à M. Lynch, du
village de Buckingham. Le dépouillement a été fait sur une zone Rehistes gra-
de schiste graphitique, d'environ douze pieds de largeur, qui passe ^ ^^"^'''
à peu près vers le milieu du lot. L'allure de ce lit est au nord-
est, avec un pendage à pic mais prononcé au nord-ouest. Il y a
ici, évidemment, une quantité considérable de plombagine dissé-
minée, mais elle est aussi entremêlée de beaucoup de roche stérile.
Sur ce lot, la plombagine est fortement disséminée le long du
plan des lits, et elle se rencontre exactement de la même manière
que le mica dans les micaschistes tendres d'une autre partie de la
formation. Certes, si ces gisements peuvent être exploités avec
profit, il n'y a guère de lots dans Buckingham qui ne pourraient
pas l'être ; mais j'ai peu de foi dans cette forme particulière de
dépôt comme source avantageuse pour l'exploitation de la plom-
bagine. Sur les lots 3 et 4, dans le dixième rang, sur une pro-
priété appartenant à la Compagnie des Mines de Buckingham
(400 acres), il n'a rien été fait depuis que j'ai parlé de ces lots
dans mon rapport de 1873-74, page 170, et la même remarque
1
354 EXPLOnATION GlîOLOGIQtJE Dt CANaDA.
s'applique aux lots 4 et 5, dans le onzième rang, qui appartiennent
aussi à la même compagnie. Ceux-ci, ainsi que les lots en dernier
lieu mentionnés dans le dixième rang, se trouvent incontestable-
ment sur la marche des lisières à plombagine du canton de
Lochaber, dont ils ne sont éloignés que de quelques milles. Il
doit y avoir beaucoup de plombagine dans la partie occidentale
du neuvième rang, mais- il ne s'y troiive pas, jusqu'ici, de fouilles
importantes.
Buckingham. Buckingham, rang VIII, fois 20 et 21. — Les moitiés sud de ces
lots appartiennent à la Compagnie des Mines de Plombagine de
la Puissance, qui a construit un moulin à broyer le graphite, relié
aux mines par un chemin à lisses, sur la partie occidentate du lot
19. Ce lot était le seul où Ton travaillait activement à l'épOque
de ma visite dans l'automne de 1876. Dans le temps, le graphite
était tiré d'une excavation pratiquée dans le flanc d'un escarpe-
ment abrupte de roche sur la partie sud du lot 20. Sur ce lot, les
roches plongent à un angle doux vers le sud-ouest, et présentent
une série d'atHeurements escarpés qui font face au nord-est. Par-
mi ces affleurements, il y en a plusieurs dans lesquels la plomba-
gine est fortement disséminée, et ils se succèdent l'un à l'autre, à
de courts intervalles, depuis la base jusqu'au sommet de l'escarpe-
ment en question. Les strates, vers la partie supérieure de cette
façade de roche, sont couleur de rouille et contiennent beaucoup
de plombagine disséminée ; mais plus bas, et à la base du coteau,
un aflleuremeut, qui mesure de trois à quatre pieds et demi ou
cinq pieds, se compose presque entièrement de plombagine tendre,
noire, avec peu de mélange de roche. L'on abattait cet affleure-
ment lorsque je visitai la propiiété, le minerai brut en étant
transporté au moulin par le chemin à lisses, sur le lot 19. Le mou-
lin, qui contient une batterie de vingt bocards, est un beau
bâtiment très commode. Les bocards sont mus par une machine
d'une force de soixante-quinze chevaux, placée dans un bâtiment
distinct et fort convenable.
piombasrine Sur le lot 21, la même compasrnie a aussi extrait une quantité
cil velues. X i_y X
considérable de plombagine. Ici, de même que dans la moitié
nord du lot qui porte le même numéro, dans le septième rang, le
minerai se trouve pour la plupart sous forme de veines, et une
grande partie en est excessivement pure. La roche tirée des
excavations est un mélange très grossièrement cristallin de quartz
et de feldspath, que je regarde comme la gangue, car j'en ai vu
des parties auxquelles étaient attachés des fragments de diflfé-
rentes espèces de roche. Par exemple, j'ai trouvé une abondance
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 355
de calcaire très cristallin dans le tas de déchets rejetés d'un
endroit particulier sur le cours de la veine, tandis qu'à quelques
pieds plus loin, et sur la continuation du même tas, la plupart
des fragments se composaient d'ardoise hornblendique ou pyroxé-
nique couleur de rouille ; cependant, le quartz et le feldspath
grossiers sont intimement associés à ces deux espèces de roches.
Il y a un grand nombre de ces veines qui sillonnent les assises
sur le lot 21, dans les rangs sept et huit, et leur direction générale
varie de Test à l'ouest à dix ou quinze degrés au nord de l'ouest
et au sud de l'est. L'allure des assises est très variable, mais en
somme elle paraît être au nord, tandis que leur plongement est
aussi souvent à l'est qu'à l'ouest. Dans une de ces veines, j'ai
remarqué beaucoup d'apatite et de carbonate de chaux, la
première se trouvant en cristaux enduits de graphite. Un puits
a été ouvert sur une veine de plombagine d'environ un pied et
demi. Elle a été dépouillée sur une distance d'environ quinze
pieds dans une direction presque est et ouest, après quoi, dans la
même direction, elle diminue rapidement à deux ou trois pouces veines pas
et se bifurque. L'examen de cette propriété m'a produit l'im-
pression que la plombagine en veines est trop irrégulière pour
être exploitée avec profit. Il est fort coûteux de miner dans cette
roche dure de quartz et de feldspath, et il faut en enlever beau-
coup pour arriver à la plombagine pure, qui, en règle générale,
ne se rencontre qu'en couches de deux à cinq pouces. Parfois,
l'on tombe sur une masse de graphite que l'on peut enlever à peu
de frais ; mais ces masses ne s'étendent qu'à quelques pieds tout
au plus, puis elles se divisent et s'amincissent. Dans ces
circonstances, la Compagnie des Mines de la Puissance a proba-
blement agi avec sagesse en ne cherchant à exploiter que les lits
de minéral disséminé, car on peut s'attendre à trouver ceux-ci
plus persistants, non-seulement en étendue superficielle, mais
aussi en profondeur.
Buckingham, rang VII, lois 21 à 28. — Toute la partie occidentale nuckingham.
du septième rang, depuis le vingt-unième jusqu'au vingt-huitième
lot, est prise par différentes compagnies minières. Les lots sont
divisés à peu près comme suit : —
Lot 21, moitié nord Compaj^nie des Minoa de la Puissance.
do moitié sud •* " Buokingliam.
Lot 22 " *• » ;
Lots 23 et 24 " " Puissance.
Lots 25 et 2G, moitiés sud Pew et Weart.
Lot 27, <' Compagnie des Mines de Buckingham.
Lot 28 Pow et Weart.
356 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DtJ CANADA.
Ces concessions minières embrassent une superficie d'environ
1,300 acres, sur la plus grande partie de laquelle la plombagine
existe en plus ou moins grande abondance. La plus importante
est peut-être celle de la Compagnie des Mines de Buckingham,
sur la moitié sud du lot 21 et tout le lot 22, qui, pris avec la pro-
priété voisine de la Compagnie de la Puissance, constituent Tun
des meilleurs blocs de terrain à plombagine dans tout le town-
ship. Ayant déjà parlé de la moitié nord du lot 21, dans le
septième rang, en même temps que du lot 20 du huitième rang,
il ne me reste qu'à ajouter que les conditions d'existence du miné-
ral dans la moitié sud des lots 21 et 22, dans le septième rang, sont
exactement les mêmes, et que les veines qui se trouvent sur ces
derniers sont le prolongement sud-ouest de celles observées sur
les premiers. Il a été fait beaucoup d'ouvrage sur ces lots par la
Compagnie de Buckingham, et celle de la Puissance a poussé ses
excavations, par erreur, jusque sur cette propriété. Comme source
Plombagine de plombagine pure en morceaux, il n'y a peut-être que fort peu
veines. d'autrcs localités qui puissent égaler celle-ci ; mais, ainsi que je
l'ai déjà mentionné, et comme l'avait aussi dit Sir "Wm. E. Logan,
ces dépôts en forme de veines ne seront probablement pas les plus
avantageux, car ils sont trop irréguliers et incertains dans leur
distribution pour que l'on puisse compter dessus. Cependant,
des lits du minéral disséminé couvrent toute cette propriété, et
Ton pourra probablement les exploiter plus tard. Les lots 23 et
24, qui appartiennent à la Compagnie de la Puissance, n'ont pas
encore été ouverts en grand, mais si j'en juge d'après ce que j'ai
^vu de ces lots, je ne p( use pas qu'ils renferment de gisements
d'importance.
Autres La coucessiou de MM. PewetWeart, formée des moitiés sud
Id.alltés dans , , . -,^ . ^^ , , ,., , ,., . ,
t-e rang. dcs lots 25 et 26, daus le septième rang, n a pas ete exammee, parce
que mon attention n'a pas été attirée par aucune fouille dans cette
direction, et parce que je savais que tous les efforts de cette com-
pagnie avaient été concentrés sur l'exploitation de sa propriété
sur le sixième rang, dont il me reste encore à parler.
La moitié sud du lot 27, dans le septième rang, appartenant à
la Compagnie de Buckingham, est encore dans l'état où elle était
lorsqu'il en a été question pour la dernière fois. ^ C'est une pro-
priété d'une grande valeur, et je suis surpris qu'il n'y ait rien été
fait depuis. Ceci peut être dû, néanmoins, à ce que la compagnie
a été occupée, jusqu'à tout récemment, à l'exploitation de ses
• Rapport dos 0])éralions, 1873-71, p. lOî).
l M. HENRY G. VENNOR. 357
X dans Buckingham et Portlaud, et
e chose sur les mines de plombagine.
ontinuation nord de celles — si riches
nt sur la propriété autrefois célèbre
ang,) aujourd'hui appartenant à la
Pagine. Un grand lit de plomba-
^iement jusque sur le lot en ques-
es de Texistence du minéral en
'ae rang (No. 28), appartient à
3té fait que très peu de chose.
ornent aux terrains de la Com-
il devrait donner de bonnes
et Weart sont absents depuis
sont suspendues depuis long-
Weart a visité Buckingham
'^er la propriété et découvrir
it le tout en vente.
Oans ce rang, la plomba-
e abondance, depuis le
lais tous les gîtes les plus
le vingt-deuxième inclu-
t 16, et tout le lot 22,
nnent à la Compagnie
et 27 appartiennent à
jourd'hui possédé par
Montréal, autrefois la
lada.
ie Crosby Newton)
(page 168) ; mais
e rapport, mais ici Lits de
. ._. plombagine
.UX travaux. De disséminée.
es espérances et
épôtsdeplomba-
' y a plusieurs
âtre de schiste
s schisteuses et
)us toutes les
t anticlinaux.
, tandis qu'à
rs le sommet
358 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA,
du côtean sur ce demi-lot, il y a une crête de quartz blanc et
grossièrement cristallin et d'orlhoclase, dans laquelle le graphite,
sous upe forme très pure, se rencontre fn'quemment en couches
et amas, sur une distance transversale de plus de vingt pieds ;
mais il n'a pas encore été constaté s'il appartient à une veine ou
à un dépôt stratifié. Des échantillons de cette plombagine ont
été apportés à Montréal pour être examinés.* Sur le lot 22, qui
appartient aussi à la Compagnie de Buckingham, il y a plusieurs
lits de plombagine disséminée, qui suivent les replis et sinuosités
des strates dans toutes les directions. Mais tous ces lits se
ressemblent à la surface, et leur description à un endroit peut
s'appliquer à tous. Ce qu'il faut maintenant, c'est de déterminer
par des fouilles profondes si ces lits sont persistants, et adopter
quelque système de traitement du minerai plus parfait qne celui
suivi jusqu'à présent, de manière à connaître le rendement le
plus faible auquel un lit peut être exploité avec profit. Durant
'roiHirtirm do mes visites à plusieurs des mines de Buckingham, l'on m'a souvent
i'ie. (lit que tel on tel lit ou couche de plombagine donnerait 16, 18 ou
20 pour cent, suivant le cas, mais je n'ai jamais pu comprendre
sur quoi on se fondait pour faire cette assertion. Cependant,
lorsqu'un lit de plombagine a été constamment miné et broyé
liendant un temps assez long, on peut se former une idée de son
rendement moyen. Vers le front des lots 23 et 22, il se montre
du calcaire cristallin, inferstratifié de schistes plombagineux, et
ces derniers renferment souvent de la plombagine, mais invaria-
blement sous une forme très irrégiilière.
Le vingt-qixatrième lot de ce rang appartient à Robert Donaldsou,
chez qui Sir W. lî. Logan s'est retiré lorsqu'il a fait les explo-
rations relatées dans le Rapport des Opérations publié en 1866.
Sur ce lot, il y a quelques gisements de plombagine, mais ils ne
paraissent pas avoir beaucoup d'importance. De fait, les roches
de ce lot et des deux voisins à l'ouest sont d'un caractère quelque
peu différent de celles qui constituent les véritables assises à
plombagine. Sur ces lots, il y a beaucoup de calcaire cristallin
et de roche orthoclase rouge, dans lesquels la plombagine se
rencontre en veines de fort peu d'étendue. Ces deux lots, 25 et
26, à l'ouest de celui de Donaldson, appartiennent, comme je l'ai
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 359
Weart avaient concentré leurs efforts en minant dans cette section
du pays. Cependant, il fait aujourd'hui partie de la longue liste
des mines abandonnées, et les principales excavations sont
remplies d'eau et de déchets. Autant que j'ai pu m'en assurer,
les opérations de mine ont été commencées sur ce lot en 1872, et
elles ne furent poursuivies que pendant un an. La principale
excavation a été faite vers le milieu du lot, sur une magnifique
veine de plombagine, qui court dans une direction est et ouest,
avec un ploiigement vertical. Cette veine a été mise à nu sur
une disiance de soixante-dix à quatre-vingts pieds, et il y a été
pratiqué un puits de trente-cinq pieds de profondeur. Il a été
extrait de cette veine une très grande quantité de plombagine
exceptionnellement pure, qui fut expédiée à Jersey- City, la plus
pure seulement ayant été choisie à cet effet. Il en reste encore
beaucoup sur le terrain, de seconde qualité, qui pourra être traitée
plus tard. La largeur de la plombagine dans cette veine, au point
où elle a été découverte, et sur une certaine distance plus loin,
était de quatre pieds ; mais au fond du puits de trente-cinq pieds,
elle était réduite à vingt pouces. Cependant, comme le puits
était rempli d'eau, je n'ai pas pu examiner la veine à cette
profondeur.
La roche tirée de ces excavations se comi ose d'un calcaire carft<ttvre de
\a veine.
dur et fortement cristallin, et d'un grossier mélange de quartz
et de feldspath, dans lequel j'ai aussi remarqué du pyroxène.
Cette dernière roche a le même caractère qu'une grande partie de
celle tirée des fouilles de la Compagnie de la Puissance sur la
moitié nord du lot 21, dans le septième rang, et est la même que
celle qui accompagne les veines de plombagine partout oîi on en
trouve dans le canton de Buckingham. Dans quelques-uns des
fragments de cette gangue qui sont amassés autour du puits, j'ai
remarqué un certain nombre de plus petites veines de plombagine
d'une belle variété lamellaire. Celles-ci se rattachaient autrefois
à la veine principale et formaient ce que l'on aurait pu proprement
appeler des conduites à cette dernière. Elles couraient à angle
droit du dépôt principal et ne pénétraient guère plus avant que
la gangue. L'épaisseur de ces veines transversales variait d'un
à trois ou quatre i)ouces, mais elles s'amincissaient invariablement
en simples filets de plombagine en approchant des épontes du
filon. Des échantillons de cette forme de minéral ont été examinés
par M. HoflFmann, et les résultats en sont donnés dans le llapport
des Opérations de 1874-75, page 473.
Autant que j'ai pu m'en assurer, plus de 200 barils de plomba- Produit de
360 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
gine en moTceaux ont été expédiés de cette minière à Jersey-City
par MM. Pew et Weart, et il reste encore beaucoup de barils
pleins sous les hangars de triage. Il n'y avait ni moulin ni
aucune autre machine à cette minière, le minerai étant entière-
ment épluché et trié à la main par des hommes et des enfants.
La seule raison pour laquelle cette belle mine de plombagine a j
été abandonnée, d'après ce que j'ai pu comprendre, est que la
vente qui avait été sur le point de se faire n'avait pas eu lieu.
Nous arrivons maintenant au lot 28 du sixième rang, sur lequel
il se faisait autrefois de grandes exploitations par la Compagnie,
des Mines de Plombagine du Canada — aujourd'hui de Montréal.
C'est le lot dont parle Sir W. E. Logan * comme se trouvant sur
le bord du lac Jumeau (Twin lakc), mais à l'époque de sa visite, «
les travaux ne faisaient que commencer. Sur ce lot, la plomba-
gine se trouve sous forme de veines de fissures, qui coupent les
strates, et en lits disséminés. Il y a trois veines, à peu près équidis-
tantes les unes des autres, et leur allure est dans une direction
est et ouest, avec pendage au nord. Il y a aussi plusieurs lits,
mais le plus important, qui a une largeur moyenne de sept à huit
pieds, court dans une direction générale nord à travers ce lot et
jusque dans la partie sud du lot 2T, dans le septième rang. Sur
les trois veines, l'une est indubitablement la continuation occiden-
tale de celle qui a été exploitée sur une si grande échelle par MM.
Pew et "Weart, tandis que l'on a aussi trouvé des indices du
prolongement des deux autres, à l'est, à travers la même propriété.
Exploitations Le ffraud lit de graphite disséminé a été exploité à ciel ouvert
sur les lits. o o x- r
sur une distance de 300 à 400 pieds, et à une profondeur d'envi-
ron vingt pieds avant que les puits ne fussent creusés. Deux de
ces derniers furent poussés à une profondeur de trente pieds, à l
une distîince de 200 pieds l'un de l'autre. Ainsi, la profondeur
totale atteinte à partir de la surface du terrain était de cinquante-
cinq pieds. Un troisième puits a aussi été creusé sur l'une des
veines principales est et ouest jusqu'à une profondeur de soixante
pieds. Toutes ces tranchées ont été commencées sur le
sommet d'un coteau, qui s'élève abruptement à une hauteur d'en-
viron 350 pieds au-dessus des eaux du lac Jumeau, et le minerai »
brut était transporté sur les chalans placés sur le lac, au moyen ^
d'une grande auge inclinée posée sur tréteaux le long du coteau.
Les chalans transportaient le minerai au moulin de la compagnie,
qui contenait seize bocards, et qui avait été construit en 1867,
• Rapport dos Opérations, 186G, p. 2G,
RAPPORT PAR M. HENRY a. VENNOR.
361
tout près d'un ruisseau qui passe dans la partie nord du lot 28,
dans le cinquième rang. Il a été extrait beaucoup de graphite,
tant du grand lit de plombagine disséminée que des puits pratiqués
sur les veines ; et Ton m'a dit que sur le lit, à un certain endroit,
le minéral avait une largeur de près de vingt-six pieds. Malheu-
sement, ce moulin fut détruit en 1875 par les feux des bois, et les
travaux furent ensuite complètement suspendus parla compagnie.
Cependant, les opérations n'étaient pas très actives depuis la fin
de 1872, et durant les deux années qui ont précédé l'incendie du
moulin, la seule chose qui s'y faisait était la manufacture de la
mine de plomb pour les poêles, à même les matériaux antérieure-
ment extraits et apportés au moulin.
Sur le lot 28, il y a beaucoup de quartz et de feldspath d'une
couleur de rouille très foncée, ainsi que d'ardoise-hornblende.
Les strates sont évidemment très repliées, et il ne peut y avoir
aucun doute que les mêmes lits de plombagine se répètent plu-
sieurs fois à la surface. Il reste encore beaucoup de graphite
visible dans les tranchées à ciel ouvert et dans les puits sur le
grand lit, mais ils se rem'J)lissent rapidement de débris. A part
ce lot, la Compagnie de Montréal possède la moitié nord du lot
23, dans le cinquième rang de Buckingham, et les premier et
second lots, et la moitié sud du troisième, dans le dixième rang de
Templeton. Il était employé environ quarante hommes lorsque ces
mines étaient exploitées activement, c'est-à-dire, de 1867 à 1872.
Buckingham, rang V. — Ce rang est le dernier dans Buckingham bu
où l'on trouve de la plombagine en gisements de quelque impor-
tance. Il embrasse quelques-unes des premières mines exploitées,
c'est-à-dire, celles de M. Labouglie, connue sous les noms de mines
de St. Louis et de Ste. Marie. Cependant, il n'y a rien été fait
depuis un certain nombre d'années, et par conséquent j'ai peu de
chose à ajouter à ce qui en a déjà été dit dans des rapports anté-
rieurs. La plombagine existe ici exactement de la même manière
que dans le sixième rang, et toutes les minières les plus impor-
tantes se trouvent entre les lots 22 et 28, ou dans la partie ouest
du rang.
Les minières sont divisées comme suit : —
Lot 19, moiti*'» sud Mine de Labouglie, ou de Ste. Marie.
Lot 23, moitié nord Compagnie des Mines de Plombagine de Montréal.
Lot 27' do \ Compagnie des Mines de Buckingham.
Lot IQ, moitié nord MM. Pew et Weart.
La mine de Labouglie, sur le lot 19, est de peu d'importance ;
le graphite s'y trouve dans les mêmes conditions que les gpise-
362
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Calcaires
cristallins et
plombagine.
Canton de
L{u.'haber.
Cause de
l'abandon
ilcH travaux.
ments de Crosby Newton, lots 15 et 16 du sixième rang. Dans
les deux localités, les calcaires cristallins sont très abondants, et
partout où ceci se présente, la plombagine est fort dispersée et se
rencontre plutôt sous forme d'amas accidentels que de gisements
bien définis. Dans les trois autres minières mentionnées, la
plombagine est abondante, mais les couches ne sont que le prolon-
gement sud de celles des lots portant les mêmes numéros dans
le sixième rang, que nous avons déjà décrites un peu au long.
Sir "W. E. Logan en parle aussi dans le Rapport des Opérations
publié en 1866, et j'en ai moi-même dit quelque chose dans celui
de 1878-74, pages 165 et suivantes. M. W. H. Stephenson, de la
Compagnie de Buckingham, me dit que la compagnie se propose,
lorsque son nouveau moulin sera terminé, d'exploiter les lots 24
et 27 du cinquième rang, le lot 24 du quatrième rang, les lots 22
et 23 du sixième, et le lot 22 du septième.
Au sud du quatrième rang de Buckingham, le terrain s'abaisse
rapidement vers POutaouais, et est couvert d'une épaisse couche
de sable, tandis que près de la rivière, le devant du township est
occupé par les grès de la formation siliïrienne inférieure reposant
à plat.
Lochaber. — A partir de Buckingham, les roches à plombagine
s'étendent à l'est dans le township voisin de Lochaber, où de
grands gîtes du minéral existent encore en beaucoup d'endroits.
Quelques-uns de ces gites ont été exploités il y a onze ou douze
ans par une compagnie de Boston, sous le nom de Compagnie des
Mines de Plombagine de Lochaber. Un moulin à plombagine a
été construit sur une petite rivière appelée la Blanche, vers le
front du vingt-huitième lot, dans le dixième rang, et pas loin de
la ligne du neuvième. Cette compagnie travaillait sur des lots
très éloignés les uns des autres, dont les plus importants appar-
tenaient à J. Murphy, lot 23 du douzième rang, et à J. McKay,
lot 23 du huitième rang. Il y a aussi de la plombagine sur les
lots 24 et 25 du huitième rang, le lot 22 du dixième, et le lot 26
du onzième. La Compagnie de Plombagine de Lochaber tra-
vailla pendant environ quatre ans, de temps à autres, jusqu'en
1868, mais depuis cette époque les travaux ont été suspendus.
D'après les renseignements que j'ai pu obtenir des anciens habi-
tants de ce canton, j'ai appris que les exploitations avaient été
conduites ici d'une manière très peu systématique, et ce fait était
démontré par la forme et la position des excavations qui avaient
été faites. M. Pearce, qui dirigeait les travaux de la compagnie,
passait une grande partie de son temps à chercher des moyens
GEOLOGICAL SURYEYo» CANADA
Al&ed R.C. SelwfnP.ILS.l>izector
MAP
PHOSPHATE OFLIME ROCKS
fir the posiiioiL o£
THE MOST IMPORTANT MINES
In.
OTTAWA. COUNTY
Trariacf of Quehec.
To niustraie Jfrjfort ofJi^ffémy G. Vermor
18/6-77.
Scale 4" Miles io One Jnch
A ■ i t i 1 ' =*=
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tlXPLANATION OF THE COLORS.
LOWER SILIJRTAN
Ibtsdam fo Tfrntom.
Jàt^eoloirà ^meiifertnrs ffnfisa.
fhist-cfflarrd quartx ^ orthûclttse rock.
Cryrstulthfe limestmtfs iriik sfapeittmr
JtjKTaîMUe,
Jàt^-tû/ared mnsses and orrozene
^Jf/fi^pftr rifrÂs witk smaff èantfs fif
c/Tstatiùtf Htmeatmte.
Jfedçrthtfclase miefas.^mrt*ife
Jied gmMitic gneiss <# ^cmèfendic gneiss.
vUh mta//6ff»ds rfrrgsfaflinr iimesfme.
Arrgutar de/»0si/s o/" apaiife
it imita.
Jfù^ éi mtmmnfs fteposits
^t^miiie, sameiintfs
asapciaieti wfih mica.
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V Imngrm lAc /hn dfcrrstaîs
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Aitaiite àt smaii dqwsits, j
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» â/aet Tinend dois on vnqp indicnte known depoaiis of apatite <» openings.
The Boriand -Des&arats LMha Comf? Jtimlxeal.
RAPPORT PAR M. HENRY G. VENNOR. 363
de séparer mécaniquement le graphite des matières étrangères,
mais à l'exception de quelques jouets mécaniques, et de fortes
dépenses pour la compagnie, il ne réussit à rien. Pendant que
M. Pearce faisait ainsi ses expériences, chaque mineur était son
propre capitaine, et, comme on peut facilement le comprendre, la
plus grande confusion régna jusqu'à ce que la compagnie suspen-
dît les travaux. Je mentionne ces faits ici pour expliquer la
véritable cause de l'insuccès de cette entreprise minière dans
Lochaber; car la suspension des travaux dans les mines de
Buckingham et de Lochaber, l'une après l'autre, a grandement
découragé ceux qui étaient intéressés à leur développement.
En terminant, je dirai que la plombagine existe encore en Amc
abondance dans Buckingham et Lochaber, et que tout ce qu'il sain»
faudrait pour l'exploiter avec avantage, serait un moyen écono-^^^j»
mique et efficace de la séparer des impuretés qui y sont mécani-
quement mélangées. L'on m'a dit que dans la plombagine ainsi
traitée dans quelques-uns des moulins, il reste encore une pro-
portion considérable de chaux, suffisante en réalité, suivant MM.
Morgan Frères, pour lui ôter toute sa valeur. Ceci, cependant,
ne fait que prouver que le mode de traitement dans le mouli«
est encore défectueux, et, par conséquent, c'est sur ce point que
Ton devrait spécialement diriger l'attention.
Les directions données dans ce rapi ort sont magnétiques, la pirec
variation étant à peu près 9° 30 ' ouest. "^*^^''
Note. — La carte du comté d'Ottawa est la seule publiée pour
le moment, car les mesurages faits dans cette partie du pays ont
été plus complets et nous ont permis, par conséquent, de corriger
les inexactitudes des premières explorations. Les comtés de
Tontiac et de Renfrew ne concordent pas ensemble, et la rivière
des Outaouais, qui les sépare, parait avoir été relevée et figurée
sur la carte sans beaucoup tenir compte ni de l'un ni de l'autre.
Conséquemment, la structure géologique ne peut pas être établie
maintenant avec la moindre précision. Cependant, M. Robert
Barlow, de la Commission Géologique, est actuellement occupé
à préparer une carte qui me permettra bientôt de montrer exac-
tement, et sous une forme reliée, toute la structure géologique de
la région située entre le comté d'Hastings et les gisements
d'apatite de l'Outaouais. Je renvois donc les intéressés à cette
carte, lorsqu'elle sera publiée, pour l'élucidation de mes trois
rapports.
H APPORT
SUR LES
FORMATIONS D'ARDOISES DE LA PARTIE NORD DU COMTE DE
CHARLOTTE, NOUVEAU-BRONSWICK,
AVEC
SOMMAI KE DES OBSERVATIONS GEOLOGIQUES
DANS LA
PARTIE SUD-EST DU MÊME COMTÉ,
PAR
G. F. MATTHEW, Egr.,
ADRESSES A
ALFRED R. C. SELWYN, EcR, M.S.R., MS.G.,
DlRECTKl'R DK LA COMMISSION GEOl.OGIQl'E DU CANADA.
St. Jean, N.B., 1er mars 1878.
Monsieur, — J'ai rhoiiueur de vous transmettre mon rapport
sur Texamen de la région ardoisière de la partie nord du comté
de Charlotte, en partie fait en compagnie du professeur L. W.
Bailey en 1872, mais principalement par moi seul en 1875. J'y
ajoute aussi un sommaire des observations faites dans la partie
sud-est du comté de Charlotte dans le cours de Tété dernier.
J'ai l'honneur d'être,
Monsieur,
Votre obéissant serviteur,
G. F. MATTHEW.
RAPPORT PAR M. G. P. MATTHEW. 365
I.
GÉOLOaiE DE LA PARTIE NoRD-OUEST DU CoMTÉ DE
Charlotte.
Les caractères généraux de la géologie dn comté de Charlotte
ont été décrits dans le Rapport des Opérations de 1870-71. Dans
le^ rapport sur la géologie du sud du Nouveau-Bruns\Yick qui y
est donné, il a été décrit plusieurs groupes d'assises d'âge indé-
terminé, dont Tun — la série mascarinienne — a depuis été reconnu
comme appartenant au terrain silurien supérieur et décrit comme
tel dans le Rapport des Opérations de 1874-75, pp. 92 à 101.%
Une autre lisière de roches, principalement des " argilites " ou coteaux de
schistes, d'âge incertain, a été décrite dans le premier de ces siluriennes.
rapports aux pages 197 à 206. Durant Tété de 1872, d'après vos
instructions, je fis un nouvel examen de ces " argilites," et je
trouvai des raisons d'en rattacher une partie à la formation dévo-
nienne. D'autres observations relatées dans ce rapport conduisent .
à la conclusion que le reste do ces roches schisteuses est silurien
supérieur.
Avant de parler des schistes argileux, ou argilites, siluriens
supérieurs, il n'est peut-être pas hors de propos de dire quelques
mots des roches pré-siluriennes associées. Elles forment une
bordure de coteaux le long du côté sud de la région de schiste
ar<yileux, et consistent en strates dures et compactes, qui ressem-
blent aux roches laurentiennes et huroniennes du comté de
St. Jean. Elles sont coupées vers le milieu par du granit — une
bande étroite qui relie la grande superficie granitique du comté de
"Washington, dans le Maine, à la chaîne de collines de granit de
la Nérépis. Des schistes durs et des roches feldspathiques, avec
diorites," comme ceux de la formation huronienne du comté de
St. Jean, forment les éminences et versants les plus septentrionaux
de cette chaîne de liaison, qui s'élèvent à plusieurs centaines de
pieds au-dessus du niveau général de la partie intérieure du
comté de Charlotte.
L'on voit d'abord les plus anciennes roches à Baring, Maine,
d'où elles traversent Calais et entrent dans le Nouveau-Brunswick,
à l'embouchure du Waweig-Inlet, et suivent ensuite le côté est
de la rivière Waweig sur une distance de quelques milles. La
station de Roix, sur le chemin de fer du Nouveau-Brunswick au
Canada, se trouve sur leur versant nord. A partir de cette station,
elle s'avancent à l'est dans la direction du ruisseau de la Chute
366 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
(Falls Brook)y sur la Digdequa&h, mais à quelques milles au-delà
de cette rivière, la chaîne de collines composées de ces roches
s'abaisse jusqu'au niveau du terrain bas qui borde le ruisseau de
Clarence et les autres cours d'eau du voisinage tributaires de la
Magaguadavic, et disparaît. Les roches de ces collines ou coteaux
sont principalement des diorites à grain fin d'un gris foncé, et
elles sont ordinairement un peu porphyritiques, avec cristaux de
feldspath imparfaits. Quelques-unes des diorites sont terreuses
et légèrement schisteuses ; d'autres sont plus distinctement cristal-
Fer et cuivre, lincs et saus aucune trace de foliation. Elles sont rarement
exemptes de menus points de pyrite de fer ; et ce minéral est
souvent disséminé uniformément et abondamment dans la roche.
Il s'y trouve aussi de petites quantités de pyrite de cuivre.
Associé à'ia diorite se trouve un grès gneissique à grain tin,
qui se raproche, sous le rapport de l'apparence, à un gneiss fin.
Les couches de cette roche sont minces et fort démantibulées, et
sur les surfaces usées, elles courent en lignes onduleuses et en
zigzags. Sur le chemin qui conduit au coteau de Whitcher, sur
le versant nord de cette rangée de collines, il y a des felsitos
crypto-cristallines, marquées de lignes sédimentaires fines, noires
et onduleuses.
Les roches de cette lisière sont très tourmentées, brisées, et
injectées de nombreuses veines et masses de diorite et de syénite
grises, à grains gros et fins, parsemées de grains disséminés de
minerai de fer magnétique. Je n'ai pas vu ces roches cristallines
traverser les grès et ardoises de la formation silurienne supérieure
qui les recouvre; mais elles sont elles-mêmes traversées par des
veines de granit rouge, semblable à celui de la bande granitique
centrale et au granit rouge du comté de Washington, Maine, qui
s'en approche à quelques milles et que Ton sait entrecouper les
roches siluriennes supérieures en plusieures endroits.
Rirates fossi- Commc préliminaire à l'examen de l'âffe des arffilites foncées
siluriennes du comté dc Charlotte, =* j'ai fait une visite aux strates fossilifères
chôn?*^**^^" delà baie du Chêne (Oak bay)^ afin de constater leur succession
dans cette lisière connue comme silurienne supérieure.
Le long de la rive nord de la baie du Chêne, dans la partie
centrale de cette lisière, les ardoises f sont bien exposées. Elles
sont à grain fin, d'une couleur grise pure, et ressemblent beaucoup
aux lits qui entourent la base de la montagne Bleue, dans le comté
• Rapport de 1871.
t Rapport (le 1875.
îlAPfOR'T fAR M. Ci. F. MATTHEW. 36/
de Queen ; elles ont, vers le milieu, nne bande bien distincte
d'ardoise compacte, très feldspathiqne, renfermant de petits frag-
ments de felsite grise et d'ardoise noire, passant au gris pâle à
l'air. Les argilites en dessous de cette bande sont pour la plu-
part d'un gris pur, et celles qui sont en dessus ont une légère
teinte lilas. Le pendage des strates ici est au sud-sud -est à un
angle de 45^, et les ardoises sont coupées par une faille qui court
au sud * le long de cet estuaire jusqu'à plusieurs centaines de
verges de distance. Près de quelques vieux tas de coquilles jetées •
là par les Sauvages, la rive se retire à l'est de cette faille, et les
bancs de roche sont cachés par de l'argile post-pliocène, du sable
et des graviers, excepté à un endroit, 450 verges en descendant la
rive, où il y a des bancs d'argile schisteuse grise, avec diorite à
grain fin et d'un gris foncé. Ce groupe d'assises est encore exposé
au milieu de la presqu'île qui se trouve entre la baie du Chêne
et Waweig-Inlet, de chaque côté du chemin de St. André à St.
Stephen, les lits plongeant ici S. 30^. E. 70° et^renfermant des
NuculiiiSf Orthis, Rf/nchonella, etc., et aussi sur le chemin de St.
George à St. Stephen, à environ un mille de la tête de la baie du
Chêne, avec le même plongement. Il y a deux autres affleure-
ments d'argile schisteuse tendre et de couleur grise, au nord-est
de ces roches — l'un à un petit mou'in sur la Waweig (à un en-
droit où cette petite rivière est traversée par le chemin planchéïé
qui conduit à la côte Dumbarton), et l'autre sur le chemin de fer
de St. André à Québec, à un mille et demi au nord-est de cette
localité. Ces différents aflleurements indiquent la direction dans
laquelle court la bande de schistes argileux siluriens supérieurs,
que l'on voit sur la rive de la baie du Chêne, dans son prolonge-
ment à l'intérieur, et l'on remarquera qu'elle est parallèle à la
chaîne de collines de roches pré-siluriennes décrites dans une page
précédente.
Le groupe suivant de strates siluriennes supérieures n'est pas ^^"^««^'"rieu
visible à la baie du Chêne au sud des ardoises, où, comme je l'ai
déjà dit, les roches qui recouvrent ces dernières sont cachées par
les sédiments de surface. Autour des rives de Waweig-Inlet,
cependant, et plus loin à l'est, il y a de nombreux affleurements du
groupe superposé, qui consiste principalement en calcaires. Ceux-
ci ont été observés en premier lieu sur la ligne du chemin de fer
de St. André à Québec, entre les quinzième et seizième bornes mil-
• Toutes les directions itiPnlionni'M^s dans ce rapport sont magnétiques. Variation,
368
EXPLORATION fiÉOLOGIQUE DU CANADA.
liaires (à partir de St. André), où, sur une distance d'un demi-mille,
ils sont exposés dans des tranchées et ont un plongement moyen
de 30*^ au sud. Beaucoup de lits dans ces tranchées sont couverts
de paillettes de mica gris, et ils sont tous feldspathiques et carac-
térisés par une teinte pourprée, comme les lits du même groupe
dans le comté de Queen. Des bancs de cette roche sont visibles
près de l'embouchure de la rivière Waweig, sur le côté sud de
laquelle ils bordent une colline de syénite située au nord d'un
chemin qui traverse la presqu'île de la baie du Cl'hône en cet en-
droit. Les grès sur ce chemin, qui sont à grain très fin, siliceux
et de couleur foncée, renferment des coquilles des genres Orthis
et Rhynchonella,
Sur à peu près un demi-mille au sud-ouest de l'embouchure de
la rivière AVaweig. les lits d'argile cachent les assises siluriennes.
Mais à partir de l'endroit où ces dernières émergent de
dessous les argiles jusqu'au pont inférieur jeté sur le Waweiiî-
Inlet, il y a une- coupe de grès continue, quoique pas très claire,
dont les lits les plus bas plongent au sud-ouest, ceux du milieu
au sud, et les supérieurs (les plus méridionaux) au sud-est, tandis
que l'inclinaison générale des strates est de 40° -ce qui donne
une puissance de 1,500 pieds aux grès et diorites intercalées qui
atfleurent sur le rivage.
Roches pétro- En bas du pont, une anse étroite, bordée de lits d'argile, intor-
rompt la continuité des aflleurements ; mais sur son côté sud,
presque sur la ligne de l'allure des bancs les plus élevés.ci-dessus
mentionnés, les grès reparaissent sur la rive. Ils sont d'une cou-
leur gris lilas, durs, à grain fin et très feldspathiques, quelques-unes
des couches étant marquées de rides lacustrales et plongeant au
sud-est à un angle de 45°. Il n'y a qu'une soixantaine de pieds en
épaisseur qui soient exposés ici, et ils sont recouverts d'une ma-
nière concordante par une masse de roche pétrosiliceuse qui, avec
les lits de diorite intercalés, a 600 pieds de puissance et s'étend
le long de la grève sur une distance de 400 verges, avec un plon-
gement sud de 30°, Cette roche est de couleur grise et divisée par
de nombreuses bandes d'un gris foncé, qui dessinent bien la stra-
tification. Dans l'une de ces bandes, j'ai vu une couche de co-
quilles, principalement d'une espèce de Chonetes ressemblant à la
C. Nova-Scotia,
Ces lits siliceux se terminent au pied d'une haute colline de
diorite d'un gris foncé, à grain fin, qui traverse la péninsule de la
baie du Chêne d'une rive à l'autre. Sur le côté de la péninsule
qui fait face à la baie du Chêne, l'on peut voir de semblables
Rllurlenncs
supérieures.
RAPPORT PAR M. G. F. MATTMEW. 3G9
strates pétrosiliceuses sur le versant nord de la colline de diorite.
Elles ont ici une largeur de 600 pieds et se perdent sous les lits
de gravier et d'argile de la rive de la baie.
En passant au nord, à travers ces lits post-pliocènes, on arrive Grande faille.
aux affleurements de schistes argileux ci-dessus mentionnés comme
existant sur la rive orientale de la baie du Chêne. La faille dont
j'ai déjà parlé, et qui interrompt les assises en cet endroit, en est
une très importante, ou du moins elle se relie à Tune des plus
grandes fissures transversales qui affectent les strates dans les col-
lines méridionales du Nouveau-Brunswick, puisqu'elle traverse
directement ces anciennes crêtes de roches métamorphiques et
cristallines depuis le centre de la paroisse de St. David jusqu'à
Quoddy Head, dans le Maine, distance de trente milles. La di-
rection de cette grande déchirure est S. 5*^ E., et c'est sur son par-
cours que se trouve le bras de Sainte-Croix-Inlet, d'où la rivière
tire son nom. Elle s'étend d'un côté à travers la baie du Chêne, et
de l'autre le long de la " rivière Quoddy," — nom donné au pro-
fond canal d'eau salée qui forme le passage entre les îles de
l'Ouest, dans la baie de Fundy, et la côte des Etats-Unis.
La pression sur cette ligne de fracture est venue de l'est, les
rejets étant du côté sud : ainsi, le long de la rivière Quoddy,
les ardoises et felsites des iles de Campobello et au Cerf (Deer
island) sont relevées en replis aigus contre les grès, etc., siluriens
supérieurs de l'ile du Caribou (Eastport). Le long de la rivière
Sainte-Croix, les grès siluriens supérieurs et les grès de Perry,=*^ de
la péninsule de St. André, sont opposés à un massif de granit,
d'âge post-dévonien, sur l'autre rive ; et sur la baie du Chêne, on •
peut observer une attitude semblable dans les différentes parties
de la formation silurienne supérieure elle-même.
J'ai remarqué qu'à l'extrémité sud de cette faille, sur son côté
est, la direction des ardoises, etc., dans les îles aux Cerfs et de
Campobello, tourne vers le sud en y approchant, et que les
assises sont presque verticales, mais que les couches voisines, du
côté opposé de la faille, dans l'île du Caribou (Moose island), sont
à angle doux, et qu'il s'y trouve des fossiles. Les mêmes condi-
tions se retrouvent à l'extrémité nord de la faille, mais ici elles
sont renversées, les courbes des roches, en approchant de la faille,
étant du côté ouest, et les assises fossilifères disloquées se montrant
le long du côté est dans la presqu'île de la baie du Chêne.
Un examen soigneux des rives de la baie du Chêne, fait à un n<''P(^tition
des grCs lilas.
• Rapport des ()i)êrations, 1870-71, page 207
Z
3*0 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
certain endroit le long de cette faille — c'est-à-dire, près de Eitchen
Middens, sur la grève de Simpson, — a révélé la présence, au-dessous
de la marque de la marée, des grès lilas, quoique les assises, à la
marque des hautes eaux, soient composées de schistes argileux.
Ces grès s'étendent sur une distance de près d'un mille le long
de la grève, tant au-dessus qu'au>dessons de la marque des hautes
eaux, leur continuité n'étant interrompue que sur une courte
distance par une pointe de conglomérat, qui ne concorde pas avec
les grès. Le long de cette rive, les grès lilas ont un plongement
moyen de 50", car il est de 40° aux affleurements les plus
méridionaux, et de 60° à 65" au lambeau de conglomérat, La
direction de la côte dans cettte partie de la baie du Chêne est
presque à angle droit du plongement, et une grande largeur de
lits de grès est exposée ici.
, Au-delà du lambeau de conglomérat, les grès, qui sont proba-
blement renversés, bien qu'ils conservenl; encore la teinte pourpre
et les autres caractères distinctifs de cette partie de la formation
silurienne, sont de couleur foncée et rouilles en dehors, sans lustre,
et tachetés de nombreux petits points foncés, comme beaucoup
des lits grossiers parmi les "argilites" au nord de la baie du
Chêne.
Litpétro Les lits à extérieur rouillé, qui paraissent être sous-jacents aux
Tépei^. grès, sont suivis par des ardoises pétrosilicenses de la même espèce
que celtes que l'on voit sur la rive de Waweig-Inlet, en bas du
pont inférieur. Ils sont bien exposés dans une falaise qui s'étend
presque jusqu'au fond de la baie du Chêne. Les lits les plus
* méridionaux, que l'on suppose être les plus bas, plongent S.-E. <
SO**. A 230 verges de l'endroit où les premiers lits se montrent, en
remontant la rive, il y a un repli anticlinal, et à 180 verges plus
loin, l'on voit la synclinale correspondante, après quoi lependage
s'élève graduellement jusqu'à ce que, dans les derniers affleu-
rements, il soit E.-S.-E. ■< 60°. Les couches foncées sont plus
nombreuses ici que dans les lits pêtrosilicenx exposés sur le
"Waweig-Inlet. Elles ont généralement un ou deux pouces
d'épaisseur et dépassent rarement six pouces, mais elles sont
accompagnées de lits de schiste argileux noir — dont quelques-uns
ont jusqu'à deux ou trois pieds d'épaisseur — et de lits de felsite
grise de dix à vingt pieds d'épaisseur. Les bandes de schiste argileux
deviennent plus nombreuses au dernier affleurement, où les roches
sont principalement des schistes de ce genre. Je n'ai pas remarqué
de diorite dans cette bande de roches pétrosiliceuses. Les
Rapport par m. a. f. matthew. 371
ploiements qu'elles ont subi rendent l'estimation de leur puissance
incertaine.
La structure des strates siluriennes supérieures de cette super-
ficie semble être anticlinale, et l'axe en passe à travers les ardoises
qui sont ramenées entre la baie du Chêne et le chemin de Frédé-
ric ton. De chaque côté des ardoises se trouve une lisière de grès,
et au-delà des grès, des strates pétrosiliceuses, avec plongements
bas dans la bande sud, et plusieurs plis resserrés dans celles du
nord.
J'examinai ensuite la superficie voisine, mais beaucoup plus
grande, occupée par des ardoises et des grès, qui sont désignés
sous le nom d'argilites foncées dans le rapport de 1870-71 (page 198).
Je visitai d'abord, en compagnie du professeur W. L. Bailey, les
affleurements qui se trouvent le long de la rivière Sainte-Croix,
entre le " Ledge " et St. Stephen. Ici, il y a une série d'assises
semblables à celles de la baie du Chêne, mais qui ofirent des
preuves d'un plus grand métamorphisme. Les grès le long de
cette partie de la rivière ont la mène teinte lilas qu'à la baie du
Chêne, mais sont plus micacés, et ils sont traversés par des veines
de quartz, etc. Au nord de ces grès, comme sur la baie du Chêne,
il y a une bande dé roche grossière, à extérieur rouillé, qui devient
plus schisteuse près de St. Stephen et ressemble au gneiss. La
rouille, due à l'oxydation de la pyrite, est tellement abondante
qu'elle donne lieu à des dépôts de minerai de fer limoneux. Les
lits, qui correspondent en apparence à la partie inférieure de la
succession silurienne supérieure, sont visibles vers l'embouchure
de la petite rivière Dennis, et sont en grande partie formés de
schistes argileux noirs, d'ardoises pétrosiliceuses grises, et d'ardoises
carbonifères.
A Saint-Stephen, et jusqu'à une certaine distance plus haut, des orôs micacés
,.T. ,-, -t • i i»r»^ j ^ • *lft chute de
gneiss pré-siluriens et des schistes calcariieres et magnésiens spragg.
bordent la Sainte-Croix ; mais à la chute de Spragg, au-dessus de
la lisière gneissique, et à environ cinq milles à l'ouest de Saint-
Stephen, une autre bande de grès traverse la rivière. Ceux-ci
ressemblent en apparence à ceux qui traversent en aval de Calais,
près du " Ledge, " et sont aussi passablement micacés ; ils sont
supportés au nord par des schistes argileux noirs et gris foncé
semblables. Dans ces derniers, et dans certaines couches
feuilletées du grès, il y a une abondance de petits cristaux
d'andalousite imparfaitement formés et terreux. Entre l'embou-
chure du Wavvreig-Inlet et l'endroit de la rivière Sainte-Croix où
les ardoises dé voniennes occupent ses bords, il y a trois bandes
372 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DtJ CANADA.
principales de grès qui traversent la rivière ; toutes trois plongent
vers le sud et sont accompagnées d'ardoises qui ont une inclinaison
identique. La prédominance des plongements sud des roches
semblables est également marquée dans le voisinage du lac de
Moore, sur la rivière Dennis, à environ six milles au nord de
Saint-Stephen et à dix milles au nord-ouest de la chute ci-haut
mentionnée. Des deux côtés du lac, on trouve à de courts inter-
valles des répétitions des lits de grès et des couches gneissiques
rouilleuses qui leur sont associées, tous plongeant à des angles
élevés vers le sud et traversés de dykes et de masses de granit
phumê^dés feldspathiquc. Près d'ici, le métamorphisme des " argilitcs foncées "
argiiitea. gg^. pj^g fortement marqué qu'ailleurs, et quoique les ardoises
abondent en cristaux de mica et d'andalousite, les bandes colorées
parfaitement régulières permettent de reconnaître sans difficulté,
en certains endroits, les ardoises à grain fin de la division 2 de la
formation silurienne supérieure.
La condition micacé de ces ardoises est plus marquée dans le
voisinage du granit rouge, à l'injection duquel l'altération de
l'ardoise semble être due. Ces granits sont excessivement feld-
spathiques, n'ont ordinairement que peu de mica, et sont par
endroits grossièrement porphyritiques, comme ceux des collines
de la Nérépis, dans la partie orientale du comté de Charlotte.
Autour des masses de granit qui les percent, de grandes quantités
de mica et une abondance de cristaux de staurotide et d'andalou-
site se sont formés dans les ardoises. Cette formation de minéraux
cristallins a eu lieu surtout le long d'une ligne de dômes et crêtes
granitiques, qui s'avancent à travers les ardoises en différents
endroits entre les sources de la petite rivière Moannès, dans la
paroisse de Saint-Stephen, et le bras sud du lac Oromocto, dans la
paroisse de Clarendon. A la rivière Moannès, dans la partie nord de
St. Stephen, le granit perce à travers le gneiss syénitique, et il se
montre plus distinctement au lac de Moore et au lac Galop
{Gallup lake), dans St. David ; plus loin à l'est, il se montre sur
la côte de Sorel et celle de Clarence, dans Dumbarton ; puis à la
chute Piskahégan et à Mont-Plaisant, dans St. David, et enfin à
Coal-Brook, dans Clarendon, sur le bras sud de la rivière Oromocto.
Au lac de Moore, les minéraux cristallins sont abondants dans
les schistes, le long du côté sud d'un grand dyke de granit situé
sur le côté ouest du lac, mais dans l'étroite lisière d'ardoises qui
intervient entre ce dyke et une crête de diorite, ils sont rares. A
la côte Dumbarton, qui se trouve sur la ligne des affleurements
granitiques ci-dessus décrits, quoiqu'il n'ait pas été trouvé de
RAPPORT PAR M. G. F. MATTHEW. . 373
granit in situ, les ardoises sont cristallines et abondent en mica,
staurotide et andalousite, et à nn endroit intermédiaire entre cette
côte et le lac de Moore (près du lac G-alop), où le granit se montre,
de petits grenats rouges sont ajoutés aux autres minéraux des
ardoises micacées. J'ai remarqué une variété encore plus grande
de minéraux dans les " argilites foncées " qui se montrent dans
la colline au sud de la station de G-aspereau, dans l'encoignure J
nord-est extrême du comté de Charlotte. La roche schisteuse^
dans cette colline est traversée en certains endroits par un réseau
de veines de granit, roche dont une grande superficie se trouve
au sud de la colline, et qui renferme des cristaux d'actinolite, des
grenats, de la chlorite, de Tépidote, du quartz, du fer magnétique
et difl'érentes espèces de pyrites. Le mica est aussi présent dans
des cavités incrustées (druses) ou des veines, et la molybdénite
se rencontre dans les veines de quartz du granit, près de cette
station ; on l'a aussi trouvée en morceaux détachés près du lac de
Moore. L'andalousite, en petits cristaux imparfaits, est assez
abondante dans beaucoup de lits d'ardoise, entre le lac de Moore
et la ville de St. Stephen. Ces cristaux sont clairs et incontes-
tables dans les ardoises des environs du lac, mais dans celles qui
sont plus près de la ville, ils sont imparfaitement développés, car
ils deviennent, dans les affleurements d'ardoise les plus méridio-
naux, de simples points noirs dans la matrice. Les plus gros
cristaux de ce minéral que j'aie vus étaient dans des veines de
quartz dans les ardoises, à l'est et au nord-est du lac, où on les
trouve de plusieurs pouces de longueur et d'un demi-pouce de
diamètre.
Des lits d'ardoise graphitique sont associés aux grès durs de g
cette formation. Ces lits sont communs dans la partie sud de St. ^
Stephen, la partie nord de St. Patrick, et près de la station de
Dumbarton, sur le chemin de fer de St. André à Québec ; mais ce
n'est que dans cette dernière localité qu'ils paraissent assez riches
en graphite pour offrir quelque espoir de valeur économique.
Dans les ardoises noires qui affleurent sur le coteau au sud de
cette station, il y a des poches de graphite assez pur pour qu'il
puisse servir de lubrifiant, ou pour en faire de la mine de plomb.
Le lustre d'acier et le gris-lavande foncé, si communs dans
quelques-uns des schistes argileux et des micascl^istes des deux
paroisses ci-dessus mentionnées, et dans ceux de St. David et
Dumbarton, paraissent être en partie dus à la présence de ce
minéral, avec mica, et de nombreux petits cristaux d'andalousite.
SDans la diorite de la crête qui se trouve au nord du lac de
»
374 ESPLOHATION GÉOLOGIQUE DU CANADA,
Moore, il y a des veines de quartz qui abondent en pyrite magné-
tique et ordinaire, et renferment auasi de la pyrite arsenicale et
de petites quantités de sulfure de cuivre et de zinc. Le capitaine
j^!j?,^^|5'^j^ijj^Porter, de St. Stephen, a fait plusieurs fouilles dans ces lits, et
ncnnotèur. *i*'is le coufs de ses opérations, il a mis à découvert des masses
de schiste actinoteux reposant eu couches horizontales, Cette
roche repose le long de la base sud-est de la colline de diorite au
nord-ouest des moulins de Moore, et est principalement composée
de feldspath et d'actinolite rayonnée, avec nne grande proportion
de pyrite de fer. Les lits d'actinolite reparaissent encore sur le
chemin des moulius de Moore à Tower-HîU, et l'on en voit d'autres
aiHeurements phis à l'est sur la côte de Dumbarton, près du chemin
de la Station de Rolling-Dara, sur le chemin de fer de St. André à
Québec. Outre les lits de cette roche qui ont été découverts par
le capitaine Porter sur la colline de diorite, il y en a d'autres
semblables tout près du lac de Moore, qui traversent le chemin
de Tower-Hill. On peut voir ces lits plonger à un angle élevé
sous un coteau escarpé de quartzite lilas. D'après son association
ici et en d'autres endroits avec les grès lilas, il est évident que la
roche actinolique est intimement reliée à ces lits et est une partie
de la bande rouilleuse d'argilites schisteuses, que l'on voit si
fréquemment dans les paroisses de St. Stephen et St. David, laquelle
donne naissance au minerai de fer limoneux de ce district. Far
suite de l'abondance de la pyrite dans quelques parties de cette
roche, elle pourra plus tard devenir une source de soufre et
d'acide snlfurique.
avS^'''«Tet8*d' ^"'' "^® grande partie de ce district, il y a, en rapport avec les
iriuriBnne» ^'^ rouilleux et les grès lilas, un conglomérat feldspathique gris
qui renferme des fragments de felsite grise, de quartz blanc, et
de schiste argileux noir, ainsi que quelques-uns de grès gris; ces
graviers varient ordinairement de la grosseur d'un pois en
descendant, mais quelques-uns sont gros comme des œufs de
pigeon. Les fragments de felsite ne peuvent être distingués de
ceux des lits que l'on voit dans la principale bande de roches
pré-siluriennes de la paroisse de St. Patrick, et c'est dans les lits
de conglomérat les plus rapprochés des collines de roches pré-
silurienues que les fragments de felsite sont les plus gros et les
plus nombreux. Ce conglomérat a été observé dans les paroisses
de St. Patrick, de Dumbarton et de St. David.
rnntBfidos D:ms le but d'examiner d'antres contacts du granit avec les
]^Br»nitaur ardoises de cette formation, je fis une visite à l'embouchure de la
*''*^^'''"^eaQ- rivière Piskahégau, qui est un bras de la Magagnada^ic.
RAPPORT PAR M. G. F. MATTHEW. 375
En remontant la Piskahégan depuis son embouchure jusqu'à la
chute de Treat, où le chemin de la colonie de Piskahégan la
traverse, j'ai vu des ardoises de cette formation, dont certaines
parties paraissent être répétées par des failles et des dislocations
qui se rattachent à des masses de granit rouge intrusif. Quelques-
unes des ardoises, dans la gorge qui se trouve près de l'embou-
chure de cette rivière, sont passablement micacées, le mica étant
présent sous forme de petites paillettes argentées irrégulièrement
disposées dans la pâte — quelques-unes étant parallèles aux plans
de stratification et d'autres ne l'étant pas. Les lits plongent
N.-N.-O. < 50^. A la chute inférieure, il y a sur la rive droite un
petit affleurement de granit porphyritique d'un rouge pâle. A
son point de contact avec les ardoises, cette roche contient des
fragments anguleux d'ardoise, laquelle, dans le voisinage du
granit, est très micacée, sillonnée de veines de quartz et repliée
en plis aigus. A la seconde chute, les assises sont des grès
feuilletés d'un gris foncé, gris-lilas dans les lits plus siliceux.
Plus haut sur la rivière (à moins de trois quarts de mille du pont
de la chute de Treat), Ton voit un grossier granit porphyritique
rouge pâle. Il forme une bonne partie du versant sud d'un
coteau du côté ouest de la rivière, qui s'étend dans cette direction
jusqu'à la rivière Magaguadavic. Le versant nord du coteau est
couvert de la base au sommet par les grès qui constituent la partie
supérieure de cette formation et qui, au sommet du coteau près
du granit, sont très durs et à grain fin, et se transforment en
quartzite micacée. Alternant avec la quartzite sont des lits de
gneiss feuilleté, dans lesquels on a cherché de l'or, mais, autant
que j'ai pu l'apprendre, sans succès.
Afin de compléter notre connaissance de la distribution des schistes argi-
schistes argileux dans la partie occidentale du comté de Charlotte, «ur la rivière
n . . 1 • • X Cl ^ . ®^®- Croix.
nous avons fait une reconnaissance sur la rivière Ste. Croix, entre
la rivière Oannouse, dans la paroisse de St. James et Vanceboro,
Maine, sur le chemin de fer Européen et Nord-Américain, et nous
avons ainsi découvert que les strates schisteuses gris foncé qui
traversent cette rivière à Vanceboro et plus bas, sont repliés et
retraversent la rivière pour revenir dans le Nouveau-Brunswick
à Little-Falls (Petites-Chutes). Ils couvrent une petite superficie
dans le comté de Charlotte, sur le côté canadien de la rivière, et
s'étendent jusqu'au ruisseau de Eolf et la Petite-Simsquich, en
descendant. Les premiers indices de cette flexion furent observés
sur la rivière Ste. Croix, à Little-Falls, où la rivière se brise sur
des grès gris, passant au brun à l'extérieur, de la formation dé-
376 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
vonienne. Ces lits sont légèrement marqués de fragments de
plantes carbonisées. A " Pork Rips " (ou Rapides du Porc), à
quelques centaines de verges en aval des chutes, il y a une bande
distincte de grès feldspathique gris, dont le plongement est au
sud-est. Cette roche ne peut être distinguée de celle qui, en
beaucoup d'endroits plus à Test, peut être observée au sommet
des grès siluriens supérieurs. Plus bas sur la rivière, aux rapides
de l'île aux Cèdres (Cedar island rips), il y a des argilites chlori-
tiques gris foncé, qui ont aussi un plongement sud-ouest. A par-
tir de l'embouchure de la G-rande-Simsquich jusqu'aux rapides
de Roche {Rocky rips) au sud, des lits qui ressemblent à ceux du
massif principal d'ardoises siluriennes supérieures sont visibles.
En ce dernier endroit, où les lits se composent de micaschistes
feuilletés, gris foncé, friables et repliés, et ont des surfaces polies
et luisantes, le plongement, qui, à un mille en amont des rapides
de Roche, est N.-N.-O. < 70^, est beaucoup plus faible, et les
replis des strates ont des plongements habituels, quoique modérés,
au nord. A un mille en aval des rapides de Roche, des argilites
dévoniennes se remontrent sur la rivière, qu'elles traversent au
ruisseau de Rolf, où les strates sont verticales et l'allure S. 75^ O.
Les roches siluriennes supérieures de cette lisière sont plus
chloritiques et plus micacées que la généralité des ardoises de
cet âge dans la plus grande superficie à l'est.
«tructure des Le plongemcut élcvé et Ic Tctour fréquent des grès micacés
!uf fôueatf ** dans les paroisses de St. David, St. Patrick, St. Stephen et Dum-
barton, montrent une grande perturbation dans cette formation.
Parlant en termes généraux, l'on peut dire qu'un repli anticlinal
passe à travers le lac Cranberry, dans la partie sud de St. James,
et s'étend de là à travers le terrain bas qui borde le bras nord de
la Digdequash, traverse la Digdequash au ruisseau de Jones, dans
Dumbarton, et descend ensuite le long de la vallée de cette rivière.
Une autre lisière, dans laquelle les ardoises tendres de la partie
inférieure de la formation se montrent en abondance, s'étend en
remontant à partir du fond de la baie du Chêne jusque dans le
terrain bas qui est arrosé par les bras de la rivière "Waweig, et
de là s'avance à l'est en traversant la rivière Digdequash en bas
delà Digue-Roulante (Rolling dam). Une autre anticlinal e passe
à travers le terrain bas qui se trouve au sud de la Côte Plaisante
{Pleasant Ridge), arrosé par un certain nombre de petits cours
d'eau qui se jettent dans la Magaguadavic, et traverse cette rivière
à l'embouchure de la Piskéhagan.
Entre ces lisières surbaissées, dans la région située à l'ouest de
RAPPORT PAR M. G. F. MATTHEW. 377
la rivière Digdequash, il y a une ceinture de terrain côtoyeux,
couvert d'argile à cailloux, qui produit un sol fertile sur lequel
sont établies quelques-unes des meilleures colonies de cette partie
du pays. Sur une grande partie de cette ceinture, les bancs de
roche qui se montrent le plus fréquemment sont les grès micacés
et les lits schisteux bruns qui les accompagnent. Dans sa partie
la plus élevée, les assises ne reposent pas en simples plis syncli-
nnux, mais consistent principalement en strates monocliniques et
en replis irréguliers, dont les couches plongent presque toutes au
sud à des angles élevés. Dans les côtes ou crêtes du côté est de
la ' rivière Digdequash, les plongements sont renversés, les pen-
dages des lits étant au nord, vers la lisière d'ardoises et de grès
dévoniens qui suivent le rebord sud de la superficie carbonifère
centrale du Nouveau-Brunswick, et cette disposition des replis
monocliniques — excepté lorsque les strates sont renversées — se
continue jusque dans l'encoignure nord-est du comté de Charlotte
et au-delà.
En comparant la série des assises dans les lisières siluriennes conclusions,
supérieures connues, avec celles des " argilites foncées," Ton verra
qu'il existe une grande ressemblance entre elles, comme suit:
Les divisions 1 et 2 correspondent respectivement dans les
deux formations.
La division 3, a et 6, des argilites foncées, est l'équivalent de
la division 3 de la formation silurienne supérieure.
La division 3 c, des argilites foncées, est l'équivalent du lit
pétrosiliceux de la baie du Chêne.
Le métamorphisme de ces ardoises, sur des espaces considé- •
râbles, et l'absence de fossiles ont été regardés comme une objec-
tion à les classer comme siluriennes supérieures ; mais partout
où les ardoises ont été examinées, leur changement de condition
a pu être le résultat du voisinage de massifs granitiques sem-
blables à ceux qui se sont montrés plus loin à l'est, à la fin de
l'époque dévonienne.
Comme résultat de l'examen fait dans la partie occidentale du
comté de Charlotte durant l'été de 1872, et subséquemment, je
puis dire que j'ai été porté à conclure que ces ardoises sont d'âge
silurien supérieur.
Formation dévonienne, — La visite que j'ai faite dans la partie
nord-ouest du comté de Charlotte, dans le but de déterminer
l'âge des " argilites foncées," m'a permis d'ajouter quelque chose
aux informations consignées dans le rapport de 1871 à propos
des " argilites pâles," ou ardoises dévonienues de la même région, p^fjgj^^
378 EXPLORATION QÉOLOGIQUe DV CANADA.
En sairant cette formation ivers le nord-ouest au-delà des
limites du comté de Charlotte, j'ai découvert que la bande de
ces roches qui intervient entre les " argilites foncées," ou ardoises
siluriennes supérieures, et la formation carbonifère inférieure,
taisait partie d'un massif synclinal de sédiments, dont les lits
renversés, ou plongeant au sud, se rencontrent sons la superficie
carbonifère centrale du Nouveau- Brunswick, et au nord de celle-ci.
meniYlïir la ^"^^ '^ rivière Piskahégau, sur le coté sud de la superficie carbo-
rukHhii«an. nifère centrale, les lits de cette formation ont des plongements
plus bas qu'aucuns de ceux observés partout ailleurs. A un
demi-mille en avant des quartzites siluriennes supérieures de la
bande d'argilite foncée, mentionnée dans la partie précédente de
ce rapport comme se rencontrant aux chntes de Treat, il y a des
lits de schiste argileux gris-verdâtre alternant avec des lits plus
minces d'une couleur noir-pourpré; leur plongement est au nord
et varie de 20" à 40*. A un autre rapide, situé environ un mille
plus haut, il y a des ardoises vert-pomme, passant au vert à
l'extérieur, sans plaques de mica, et dont les plongements sont
an nord, variant de 30<* à 45". Sur une distance de huit milles
en amont de ce point, la Fiskahégan coule à travers un terrain
bas et marécageux, mais d'après les affieurements que l'on voit
sur le chemin qui traverse la colonie de Fiskahégan jusqu'à la
côte de Brown, il est évident que ce terrain bas qui suit la rivière
repose sur les ardoises et grès de la formation dévonienne.
Une autre lisière de grès gris pâle du même âge a été observée
du côté nord de la bande de roches carbonifères inférieures qni
• traverse le comté d'York à partir de l'escarpement qui est à l'ouest
du lac Ororaocto, et passe au nord de la station Toby G-uzzle sur
le chemin de fer de St. André à Québec, jusqu'à la crique à la
Truite {Trotit creek) sur la Ste. Croix. Des fragments détachés
des ardoises dévouienues sont seuls visibles le long du chemin
de fer, mais à plusieurs milles à l'est de celui-ci, elles s'élèvent en
coto chriBty. uue crôte basse arrondie, appelée la Côte à Christy. Cette éléva-
tion est parallèle à la crête de granit d'éruption du côté sud du
lac Magaguadavic, et située à environ deux milles au sud de
celui-ci. Du côté est de la rivière Magaguadavic, en ligne avec
l'allure de ces grès micacés dans la côte à Christy, la contrée est
couverte par les roches carbonifères inférieures, qui tournent
autour de l'extrémité orientale de la superficie carbonifère cen-
trale, et les grès sont en conséquence cachés.
Une étroite lisière de roches, non-concordante avec la formation
silunenne supérieure dans St. David, s'étend sur une ligue courbe
BAPPOBT PAR M. G. P. MATTHEW. 379
à partir de la rivière Ste. Croix, entre le " Ledge" et la ville de
St. Stepheu, à travers la baie du Chêne jnequ'à sa tête, et plus
loin jnsqne dans le district plat et boisé qoi se trouve à l'est du
chemin de Tower-Hill. C'est le conglomérat dont il est question congloméra
dans le rapport de 1870-71, page 169, et il a probablement été formé
avant la fin de l'époque dévonienne, car il offre des preuves d'uu
métamorphisme semblable à celui de la formation silurieune
supérieure. Il a une pâte calcarifere sableuse grise, et les galets
se composent presque entièrement de fragments tirésdes collines
siluriennes supérieures et pré-siluriennes qui se trouvent tout
auprès. Sur la rivière Ste. Croix, où ces collines sont principale-
ment gneissiques, les fragments les plus nombreux sont de gneiss
gris à grain fin, les morceaux de gneiss granitique plus pâle étant
moins nombreux ; la roche contient an^si beaucoup de fragments
d'une felsite grise, abondant en grains vitreux de quartz, roche
qui, après son exposition à l'air, serait facilement prise pour du
grèf gris. Il s'y trouve aussi des morceaux de roche épidotique
avec teintes nuagées de vert et de pourpre. Dans les monticules
de ce conglomérat, à la tête de la baie du Chêne, des cailloux de
felsite gris foncé, avec grains de quartz vitreux, prédominent de
beaucoup, bien qu'il 7 ait encore de petits morceaux d'un granit
gris avec très peu de mica, et aussi des fragments de grès gris et
de quartz. Des esquilles d'ardoise noire et dure sont fréquents
dans les lits plus fins.
II.
Géologie de la partie sud-est du comté de Charlotte.
Ainsi que vous m'aviez chargé de le faire, je me suis occupé, FormAdoni
durant nue partie de l'été dernier, à examiner la partie sud-est ne Kingstan.
du comté de Charlotte, afin de compléter l'exploration de quelques
lisières qui n'avaient pas été complètement examinées en 18t)9,
et de constater l'âge de certains groupes de strates dans cette
région, qui, par suite de l'abondance des roches cristallines parmi
elles, avaient été placées à la suite de la formation de Coldbrook
ouhuronienne dans le rapport de 1870-71. Ces séries de strates ont
été décrites sous les noms locaux de "la Côte" et de " Kingston."
Roches de la Côte. — Laureatiennes (?) — Le premier de ces groupes, roi-iigs de la
c'est-à-dire celui de " la Côte," est caractérisé par la prédominance jument lau-
d'assises gneissiques et schisteuses feldspathiqnes dans la partie
inférieure, et par des quartzitos, argilites, dolomies et calcaires
dans la supérieure, et j'ai trouvé qu'il était intimement allié au
380 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA,
gneiss lanrentien. La succession des strates dans ce groupe
ressemble beaucoup à celle de la " formation supérieure " de la
superficie laurentienne dans le comté de St. Jean, et dans la carte
qui accompagne ce rapport (compilée parM.E.W. Elis), ce groupe
a été colorié comme faisant partie du système laurentien.
Les paroisses Lepréau * et de Pennfield sont traversées par
une lisière considérable de roches laurentiennes, qui se montre à
l'embouchure de la rivière (à marée) de l'Etang, et le long de
cette rivière jusqu'à moins d'un mille de sa source ; de là elle
s'étend à travers Peniifield dans une direction nord-est, et traverse
la Popologan et la route postale de St. André, à quatre milles
de la côte. Elle traverse aussi la rivière Nouvelle {New river), à
environ deux milles au nord du chemin de St. André, et est
interrompue par un granit d'éruption à la rivière Lepréau.
' Plusieurs crêtes plus petites de ces anciennes roches surgissent
dans cette partie du comté de Charlotte, dont la principale est
celle qui forme les petites îles appelées " les Loups " (Ihe Wo/ves),
à environ six milles au sud du havre aux Castors {Beaver karbour),
dans la baie de Fundy. Dans son prolongement vers l'est, cette
lisière touche à la côte du comté de Charlotte aux caps Kouge et
de Barnabe, et forme le côté sud du havre Lepréau, au-delà
duquel elle passe dans le comté de St. Jean, D'une troisième
lisière située plus au sud, la pointe seule d'une crête, de moins
d'un mille de longueur et de deux milles de largeur, se trouve
dans le comté de Charlotte, et consiste principalement en roches
de la " formation supérieure " du terrain laurentien. Elle se
trouve entre le bassin Lepréau et le havre du Dipper. Sur son
côté nord, la roche est gneissique, mais en approchant du faite de
la crête, il se montre des quartzitos noires et grises, et sur le
nAPPORT PAU M. G. P. MATTHEW. 38l
de la rivière de l'Etang à la rivière Lepréau, et une crête secon-
daire de roche semblable, qui s'étend à l'est à partir du havre du
Mort {Deadmaris harbour) jusqu'à la tête du havre aux Castors ;
et les affleurements les plus constants des assises intermédiaires
de la Côte se voient le long de la rivière l'Etang. A l'est de cette
rivière, le gneiss laurentien et les assises de la Côte sont cachés
par une grande nappe de dépôts de surface, — gravier, sable et
argile, — qui s'étendent à travers Pennfield et Lepréau, et dont les
parties les plus élevées, près de la rivière, sont connues sous le
nom de " Côte de Pennfield " (Fenn/ield ridge). Ces matières désa-
grégées cachent les roches métamorphiques sur de grands
espaces, en sorte que l'on ne peut voir la disposition des assises
que le long de la rivière. Le premier massif qui se rencontre du
côté sud du gneiss laurentien, sur cette rivière, est une felsite
grise (passant au blanc à l'air), avec grains de quartz limpide ; à
celui-ci succède un massif de schiste chloritique gris, et ce dernier
est suivi par des quartzites et des ardoises grises qui supportent
les calcaires de la presqu'île de l'Etang. Au sud de ce promon-
toire, les assises sont renversées jusqu'au havre du Mort (les
schistes occupent le col de la presqu'île entre les havres de
l'Etang et de Black), et des felsites à extérieur blanc, avec bandes
calcarifères, se montrent entre les havres de Black et du Mort,
tandis que sur les rives de ce dernier havre, le gneiss laurentien
protogine fait son apparition.
Formation de Kingston. — Ce groupe est le plus récent des deux composition
crroupes de roches cristallines d'â^e incertain dans la partie sud formations de
^ ^ ^ ^ Kinjfslon et
du comté de Charlotte, et traverse le comté en deux bandes ou """"fiV'lîl^
' .supérieure.
lisières, dont la plus méridionale présente les massifs de roches
cristallines de beaucoup les plus gros. L'étude de la lisère
septentrionale a amené la découverte, sur cette lisière, d'une série
de groupes semblables à ceux de la formation silurienne supé-
rieure — les divisions 1 et 2 de la kingstonienne étant compa-
rables aux divisions 1, 2 et 3 de la première formation ; et les
divisions 3 et 4 de la formation kingstonienne possédant des
caractères lithologiques semblables à ceux des divisions 4 et 5 de
la silurienne supérieure. Dans ce rapport, je me sers des cinq
divisions pour décrire les deux formations silurienne supérieure
et kingstonienne.
Le parallélisme entre ces deux séries de strates est apparent coupc sur la
x- x-jr rivlCre Magn-
dans une coupe faite à partir du moulin de McLeod, dans las"»^a^'ic.
vallée de la Magaguadavic, et passant par BuUock'sHill jusqu'au
chemin de la Tête, du côté sud de cette rivière. Dans les ardoises
3â2 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
et felsites (décrites à la page 181 du rapport de 1870-71), telles
qu'exposées sur une largeur d'un quart de mille le long de
l'estuaire de la Magaguadavic, près du moulin de McLeod, l'on
croit que les divisons 1, 2 et 3 sont représentées, car il a été cons-
taté que la bande de diorîte vésiculaire et d'ardoise noire fissile
est l'équivalent de la partie supérieure de la division 3. Les
ardoises noires molles, dont une étroite lisière est exposée à
l'autre extrémité (ouest) de cette coupe, appartiennent, peut-être, à
une plus ancienne formation— le groupe de St Jean — car Ton en
trouve des fragments dans les conglomérats de la formation silu-
rienne supérieure (divisions 2 et 3) en plusieurs endroits dans le
comté de Charlotte. La rivière Magaguadavic interrompt la
continuité de cette coupe sur un espace de 1,000 pieds, mais au-
delà de la rivière, et jusque sur BuUock's Hill,nous avons la série
de lits suivants : —
PDS. PDS.
Diorite gris foncé, compacte et schisteuse, avec quelques
lits (le schiste argileux gris 100
Schiste argileux gris foncé 100
Schiste chloritique gris foncé et lits de diorite 50
Assises cachées (à l'est de cet espace, sur la direction, sont
de grossières diorites horablendiques) 350
Assises cachetés — en partie une felsite gris foncé, feuilletée .
(rougeâtre à l'extérieur) 200
Diorite gris foncé 50
Ce sont les lits de la division 4 850
Brèche feldspathique gris foncé, conglomérai, et felsite
gris foncé. Le conglomérat abonde en petits fragments
anguleux de felsite rouge-chair, comme on en trouve
dans le conglomérat de la base de la divir ion silurienne
supérieure 5, sur la rive de la Mascarine, à quatre
milles au sud-ouest; là, cependant, la pâte est d'une
couleur rouge vif 1 10
Conglomérat d'ardoise gris foncé, feldspathique, avec
éléments d'ardoise grise et une pâte plus ou moins
vésiculaire 220
Felsite schisteuse grise passant au rouge-chair à l'extérieur,
et assises cachées 200
Diorite schisteuse, gris foncé, et assises cachées 140
Felsite compacte, mais quelque peu schisteuse, bien
lamcllée, gris rougeâtre, passant au rouge â l'air 220
Felsite feuilletée gris foncé 50
Felsite schisteuse, gris-rougeâtre, passant au rouge-chair.. 140
Ces lits appartiennent tous à la division 5 1,080
Diorite à grain fin, gris foncé 200
Diorite hornblendique, à gros grain 300
500
Ces lits sont probablement une partie de la division 4, et
s'étendent jusqu'au chemin de la Tête. Au sud du
chemin, des dépôts superficiels cachent les assises.
Les strates dans cette coupe plongent S. <^ 80°.
hAt»I»ÔRT PAft M. 6. F. MATTHEW. 383
Le long de la rive de la Tête, à rextrémité sud-ouest de la près- f ^^*^*®"*
qu'île Mascarine', la division 4 devient une importante partie de
la formation, car au sud des felsites, dans le coteau où la mine de
cuivre de Woodward a été ouverte, les diorites et schistes chlori-
tiques ont une largeur superficielle de 2,000 pieds d'assises presque
verticales ; et du côté sud du coteau, où se trouve la mine Johnson,
la largeur occupée par ce groupe est de 4,000 pieds. Il se com-
pose ici de diorite chloritique à grain lin et à gros grain ; de
diorite compacte à grain fin, gris foncé ; de roche hornblendique
grossière ; d'ardoises micacées gris-verdâtre, et de schiste argi-
leux gris foncé. Dans cette lisière de roches kingstoniennes, les
lits de la division 5 ont une largeur double de celles des lits
correspondants sur la rive de la Mascarine, et la différence appa-
rente dans l'épaisseur des strates de la division 4 dans ces deux
locilités est même plus grande.
Dans l'espace compris entre cette lisière et celle des roches
typiques de Kingston, interviennent le gneiss laurentien et les
strates de " la Côte " décrites dans une page précédente. Les
sédiments siluriens supérieurs qui reposent sur ces plus anciens
dépôts ressemblent plus à ceux que Ton voit sur la rive de la
Mascarine que les strates intermédiaires de la Tête, sauf que les
groupes sont plus épais. Des strates siluriennes supérieures qui
recouvrent les lisières de roches laurentiennes et de la Côte, les
divisions 1 et 2 sont verticales et ont une largeur, au havre aux Divisions
1 2 et 3.
Castors, en travers de leur direction, calculée d'après les cartes de
l'Amirauté, du cap Quodly à la pointe Lepréau, de 2,000 pieds.
Les quartzites de la division 3 se montrent du côté sud du havre
du Mort, plongeant N. < 30^, avec une épaisseur que l'on évalue
à 700 pieds. Il y a ensuite un esx^ace dans le havre du Mort, et
un affleurement de roches laurentiennes de 1,300 pieds, auquel
succède, sur la presqu'île entre les havres du Mort et de Black,
du conglomérat rouge et du grès, plongeant N. < 30^, d'une puis-
sance approximative de 1,000 pieds. On suppose qu'il existe une
faille dans le havre de Black qui répète ces assises, qui, du côté
nord, conservent le même plongement et ont une puissance ap-
parente de 1,500 pieds.
Ces roches sont regardées comme les équivalents des lits de la<"onciitionsde
division 4 déposés en eau peu profonde. La division 3, par la rareté
des argiles schisteuses, la densité et la composition siliceuse de
ses assises, de même que par ses couches marquées de rides
lacustrales, donne aussi des preuves d'une origine de littoral ; et
même aussi bas que la division 2, il y a beaucoup de débris de
384 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
plantes terrestree, quoique mal conservés. Les conditions d'ori-
gine de cette lisière de roches siluriennes supérieures sont donc
semfclables à celles qui ont présidô au dépôt des strates sur la
rive mascarinienne, et l'aspect différent des assises dans la lisière
intermédiaire de la Tête (en les supposant siluriennes supérieures)
peut être expliqué par l'hypothèse d'un espace renfoncé dans
lequel les sédiments cristallins se sont accumulés, encaissé des
deux côtés par des lisières de roche laurentienne coniparati%'eraent
stable.
mmt"'itir la ^"® sérîe superposée de lits ronges existe aussi du côté nord de
^'u'veîft'^'" la lisière laurentienne principale. Ces sédiments supérieurs sont
bien exposés sur la Petite-Nouvelle, rivière qui passe tout près du
chemin de St. André, où il est traversé par la ligne qui sépare les
paroisse Leprêau et Penufield. En cet endroit, ce cours d'eau est
bordé sur la rive droite par une bande de gneiss protogine et de
diorites grossières de la formation laurentienne, mais sur la gauche,
par de grands coteaux (blancs à l'extérieur) et des monticules de
felsite gris foncé, renfermant quelques grains de quariz etcristaux
de felspath. Des massifs de roches blanches semblables, consistant
en schiste et gneiss feldspathiquea à grain lin, avec très peu de
mica, s'étendent jusqu'à un demi-mille au nord de ce point, et dos
rochers semblables ont aussi été vus en appprochant de la digne
de la Petite-Nouvelle, à un mille au nord-ouest de l'auberge de
Donnelly. La roche est ici un schiste feldspathiqne, avec chlorite
vert pâle et de nombreux grains de quartz, et elle est exposée
dans de hauts rochers sur le côté sud de l'étang en bas de la
digue. Des lits d'ardoise gris foncé, mouchetée de blanc, au sud
RAPPORT PAR M. G. F. MATTHEW. 385
graveleux qui s'étend au nord de la digue. Elles sont veinées de
spath calcaire et de fer spéculaire, plongent N. 10"^ O. < 80^, et sont
probablement une partie de la série des lits exposés à la digue.
La plaine de gravier a environ un mille de largeur, et sur son
côté nord-ouest, il s'élève un coteau de schistes argileux durs, gris
foncé, avec veines et nuages épidotiques — plongement, N. 20^ 0.
< 70° et 60° — appartenant à la bande de la Tête des roches de
Kingston. Pas bien loin au nord de ces ardoises dures, les roches
sédimentaires sont coupées par le granit.
Une autre lisière d'ardoises micacées d'un ffris rou^eâtre, ArdoiRos
argentées à rextérieur, s'étend depuis l'embouchure de la rivière
l'Etang, en suivant vers l'ouest la bande de roches king-
stoniennes de la Tête. Elle paraît surmonter les lits fossilifères
de la baie du Fond (Back bat/), et elle est accompagnée de
conglomérats à l'île de Frye et sur les petites îles qui se trouvent
au sud-ouest de celle-ci, lesquels renferment des fragments de
roches de " la Côte" et lauren tiennes. En conséquence, on la regarde
comme une partie de la division 4 et l'équivalent des ardoises
micacées ou nacreuses qui sont à la base de cette division dans
l'ile du Grrand-Manan.
Ghrmfd-Manan. — La i^artio est de l'île du Grand-Manan, qui est Kothos de
basse, repose sur un groupe de roclios partiellement altérées, qui Manan.
combinent les caractères des deux lisières de roches kingstonienneî*
et ceux des couches siluriennes supérieures qui reposent à leur
tour sur la lisière laureiitienne qui les divisent. Cette île a
été visitée par le professeur L. W. Bailey, et ces formations ont
été décrites dans le rapport de 1870-71. Les observations qui
furent faites alors font voir que ce groui)e de roches présente deux
replis anticlinaux et un pli synclinal. Les axes des deux replis
anticlinaux se dirigent à Touest du nord et passent sous les grès et
trapps mésozoïques qui forment la partie plus élevée de l'île.
L'axe de raiiticlinal passe à travers la chaîne d'îlots qui seAntîciinaU
trouvent en face de la rive est du Grand-Munan, et touche à cette
île dans l'anse de Flagg. Ici, les lits, qui correspondent à la
division 1 sous le rapport de la position, sont d'argiles schisteuses
grossières, grises, sablonneuses, et de grès feuilletés, avec minces
lits de conglomérat. Ils renferment quelques lits d'ardoises na-
creuses dures, grises, passant au blanc à l'extérieur, et forment
l'extrême pointe entre les anses de Flagg et de Pette (ou de Spragg).
La division 2 est représentée par les ardoises superposées, noires
et à grain iin, avec bandes étroites de couleur alternantes (larges
d'un à deux pouces). Quelques couches de conglomérat de ce
38G expi-obation géolooique dl' canada.
groupe renferment de nombreux cailloux de feleite petrosilicense
gris pâle. La division 3 commence par un grès feldspathiqae et
un conglomérat gris et dur — si même ils ne font pas partie de ta
dirision 2 (2c) * — mais consiste principalement en grès feuilletés
durs, àgiain fin, feldspathiques (3 b), avec minces lits d'ardoise
noire et d'argiles schisteuses fissiles interlamellées par intervalles.
Le sommet (3 c) est marqué par une bande (20 pieds) d'ardoise
pyriteuse gris foncé et noire, compacte et fissile. Les lits ci-des-
sus sont exposés le long de la rive est de l'anse de Flagg, mais il
faut rechercher les membres les plus élevés de la formation
dans l'anse de Pette. La division 4 commence ici avec des
ardoises nacrcnses gris pâle (passant au blanc à l'extérieur).
Celles-ci se transforment en grès gris à gros grain, interstra-
titiés de lits d'ardoise nacreuse grise et gris foncé, et ayant
une ardoise ocreuse grise et une dolomie' feuilletée à la base.
Superposé à ces lits se trouve un grand massif de roches
schisteuses dures, grises, feldspathiques et quartzeuses, contenant
de la chlorite et interlamellées par intervalles de lits d'ardoise
dure et grise. La division 5 esi représentée par des assise?
gneissiques en lits épais sur le côté est de l'anse de Pette, près
du phare, et consistent en gneiss feldpathiqnes gris et schistes
dioritiques de la partie inférieure de ce groupe, et en gneiss gris-
verdâtre imparfaitement syénitiques et schistes argileux gris de
la partie supérieure.
L'axe de l'anticlinale ouest court entre le cap Rouge {Red Ileaif)
et la pointe d'Oxnard, dans la direction de la côte de Mark. Des
lits de celte division sont ramenés sur le côté ouest de l'axe, le
long de la rive au nord du cap Rouge, mais sont plus chloritiques et
schisteux que dans la partie nord de l'ile ; et les ardoises rubanées
de la division 2 se montrent sur la même rive, avec des bandes
grises et verdâtres. Entre la pointe d'Oxnard et la tête du Grand-
Havre, les strates exposées le long du rivage sont toutes celles
que l'on trouve dans la division 4, et les assises sont probablement
répétées par une faille. A l'est et au nord-est du Grand-Havre,
le plongement des lits est bas et irrégnlier, et les roches feldspa-
thiques grises prédominent. L'on suppose que la structure de
cette lisière est irrégulièrement synclinale, le cours de son axe
étant indiqué par les roches feldspathiques dures à extérieur
blanc qui s'étendent depuis l'anse de Woodward à travers l'île
de Ross jusqu'à l'ile du Cap-aux-Goëlands {Gull Cape Island). Cette
■ Coiipf mii^rariniiHiiif, na[i]iorl <ios ()|>i'Talions, 1870-71, ]i,i(,'f IJO.
RAPPORT PAR M. G. F. MATTHEW. 387
lisière peut, cependant, se composer en partie d'une formation
feldspathique plus ancienne, qui a fourni les cailloux des lits de
Tanse de Flagg.
Dans la lisière plus méridionale de roches kin^stoniennes, quii-ist^resudde
S étend jusqu'à la presqu'île de Kingtson, il y a un immense fJ^JJ^^^g
développement de schistes cristallins. La meilleure coupe de ces
roches, dans le comté de Charlotte, est celle que l'on trouve sur la
rivière Nouvelle. Sur un mille et demi en arrière de la route
postale de St. André, où elle traverse la rivière, il y a très peu
d'affleurements de roche. Ceux-ci, en commençant aux gneiss
protogines de la lisière laurentienne au-dessus des chutes, sont
comme suit: —
Roche granitoïde chloritique verdAtro, avec schiste argileux
amygdaloïde gris.
Felsite porphyritique feuilletée, foncée, avec grains de quartz.
Schiste argileux gris, et diorite gris foncé (aux chutes).
A une courte distance en aval des chutes, à environ un mille
au nord du chemin, nous trouvons : —
Ardoise chloritique et feldspathique, et grès meulier, avec un
peu de conglomérat d'ardoise: Grès mèulier feldspa-
thique, avec fragments de felsite rouge. Plongement,
N. 10"^ O. < 10^ à 40^. Ardoise recomposée, chloritique,
avec grains de feldspath, et quelques ardoises micacées
à grain fin, sableuses. Plongement, S. 80^ O. < 40^.
Ces assises sont probablement sur un repli anticlinal, et Ton
croit qu'elles sont siluriennes supérieures. Elles sont suivies,
après un intervalle d'un demi-mille ou plus, dans lequel les
assises sont cachées, par des bancs de diorite gris foncé compacte
et de felsite couleur de chair. Elles se trouvent à moins de cent
verges du pont, à la route postale, en bas duquel il y a une série
ascendante continue de bancs exposés le long du chemin
jusqu'aux moulins situés à l'embouchure de la rivière. On les a
mesurées au pas le long du chemin, et réduites pour montrer la
puissance probable des différents groupes, qui sont comme suit : —
388
EXPLOITATION GÉOLOGIQUE DtJ CANADA.
Puissance apparente.
PDS. PDS.
Diorito compacte, à grain fin, gris foncé, et felsite rouge-
chair, en lils fréquemment alternatifs de vingt à
cinquante pieds d'épaisseur. Les diorites sont veinées
d'épidote et contiennent des poches de chlorite granu-
laire, empâtant des cristaux de feldspath orthoclase,
et des masses d'épidote, en gros cristaux rayonnants,
effilés ; les diorites contiennent aussi des paillettes de
cuivre et de la pyrite de fer, et elles sont imparfaite-
ment porphyritiques, avec cristaux de leldspath gris.
Plongement S. 20° E. < 7(>» 950
[L*absence d'affleurements des assises sous-jacentes
fait qu'il est douteux si ces lils appartiennent à la
division 3 ou à la division 4.]
Schiste-hornblende 393
Diorite schisteuse, avec du gneiss 395
Schiste-hornblende, et diorite porphyritique gris foncé 420
Diorite schisteuse, porphyritique, roche-hornblendo et
schiste-hornblende 1,425
Diorite schistpuse porphyritlifue, et de la felsite 7G5
Schiste-honiblendo 500
Schiste hornblendique et feldspulhique 450
4,550
Le plongenient dans ces lits e?l S. 15» E. < 7(.^ [Ce sont
des roches lyjii(ines dans la lisière kingstonienni' «le
la division 4 : elles (ilHerent des assises noiTes]»oii(Jaiili'.s
de la lisière de la Tète, ou du nord, par lasubslilution
des scliistes hornblendiques aux chlorili(|ues.]
Micaschiste hornblendique, micaschiste i)ori»hyriliqiie,
feldspathiijiie, et felsite feuilletée. Plongement, S. 15^
K. <70« .s;u)
Micaschiste siliceux à grain fin. Plongenient, S, * 00"... 725
Assises cachées 205
Micaschiste hornblen(li(iue fin, feuilleté. Plongement, S.
20° E. <::: 30^ 200
Micaschiste hornblendique et ordinaire. Plongenient, S,
15>=E. < 70^ :r.c
2.:îgo
[A cet horizon dans la lisière de la Tête, il y a des ardoises
micacées, qui paraissent se rattacher à la division 4
])lutôt qu'aux felsites superposées.]
Gneiss feldspathicjue siliceux 330
Gneiss feldspath ique gris. Plongement, 8. 15'-' E. -^ 70^.. 200
Assises cachées — à Touest de la ligne de coupe, cet espace
est occuj)é par un gneiss fortement feldspathique, en
lils uniformes (i)assant au blanc), avec une bande
mince de calcaire sablonneux 1,800
2,309
Gneiss feldspathique chloritique, avec des lits de gneiss-
hornblende chloritique et d'argilite grise. Plongement,
S. 15^ E. <45^ 800
11,050
RAPPORT PAR M. G. F. MATTHKW. 389
Ces roches gneissiques occupent la position de la division 5,
mais il est probable qu elles n'embrassent pas les assises les plus
élevées, car à un mille à Test de Tembouchure de la rivière
Nouvelle, sur le rivage de la mer au cap Barnabe, il y a des
roches granitoïdes schisteuses rouges, du schiste chloritique gris,
et des gneiss et grès chloritiques, qui s'étendent jusqu'à l'extré-
mité du promontoire en basses ondulations. Si on les ajoutiiit à
la formation, ces roches doubleraient la puissance des gneiss
chloritiques.
Nous avons trouvé que le groupe de St. Jean intervient entre Groupe de
cette lisière de roches de Kingston et les crêtes laurentiennes
encaissantes dans le comté de King, et des fragments d'ardoise
noire, comme celle qui caractérise la moitié supérieure du
groupe de St. Jean, sont communs en plusieurs endroits dans les
lits des divisions 2 et 3 de la lisière de roches kingstoniennes de
la Tête — ce qui prouve que cette lisière couvre le groupe de St.
Jean sans concordance, et qu'elle n'est pas plus ancienne que la
formation silurienne inférieure (comme distincte de la " primor-
diale"). Ces fragments, cependant, n'ont pas encore été observés
dans la lisière plus méridionale des couches de Kingston. Que
la lisière de la Tête des roches de Kingston soit silurienne
supérieure, c'est ce qui est probable par suite du grand parallélisme
qui existe entre les groupes successifs de cette formation et ceux
de la lisière de la Tête, et aussi par suite de la présence dans
cette dernière dvi conglomérat brecciolaire à BuUock's Hill,
mentionné plus haut. Je n'y ai pas trouvé de fossiles qui pussent
m'aider à déterminer l'âge du groupe de Kingston.
Il existe deux zones métallifères importantes dans la formation Métaux dans
. la formation
de Kingston, savoir : la division 4 et — dans la lisière sud de <*« Kingston.
ces roches — la partie supérieure de la division 5. Les métaux
que l'on trouve dans cette formation sont le cuivre, le plomb, le
zinc, le bismuth et le fer. La plupart des localités où ces métaux
etxistent sont mentionnées dans lé rapport de 1870-71. J'y ajoute
ici quelques notes sur celles qui ont été visitées dans le cours
des opérations de l'été dernier.
Mine Johnston. — Les travaux ont été suspendus à cette mine, cuivre.
mais les gros tas de déchets de gangue qui gisent autour des
bâtiments prouvent qu'ils étaient faits sur une grande échelle ici.
On m'a dit que le puits avait été creusé à 200 pieds de profon-
deur, et que l'on avait pratiqué plusieurs galeries d'allongement
sur le pendagede la veine, qui est N. 85^ O. <= 85^, mais que l'pn
4it yeTtiçftl© h ^^^. profo^âewr ^^ (j^uatre-vingts pieds, ^^eg
390 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
minerais étaient ici de la pyrite de cuivre et du cuivre irisé, mais
ils étaient mélangés de grandes quantités de pyrite magnétique,
surtout dans les parties inférieures. La gangue consiste en quartz
et spath calcaire mélangés, et il y a une veine de schorl dans
l'une des veines de quartz parallèles au filon principal. On dit
qu'il existe du cuivre natif dans la roche homblendique de cette
mine.
Cuivre. Filon (TOHver. — Cette propriété est située à environ un quart
de mille au nord du chemin de la baie du Fond (Back bat/), et
au nord-est de la mine Johnston. Elle est sur le réseau de veines
que Ton voit à cette mine. Le lilon est enclavé dans une roche
schisteuse et des schistes chloritiques qui, au puits occidental,
sont remplis de veines et de fissures ouvertes, en sorte qu'il n'y a
guère de difficulté à égoutter la partie supérieure de la veine.
Il y avait plusieurs tonneaux de minerai prêt à être enlevé, au
puits oriental creusé sur ce filon. Cette tranchée a été faite à
l'endroit où le filon principal est traversé par un autre courant à
l'est, avec un pendage de 70^ S. Le feldspath et le quartz forment
la gangue dans cette partie de la veine, et il y a beaucoup de
chlorite granulaire, dans laquelle on a trouvé du cuivre natif.
Les mineurs creusaient un puits dans une autre partie de ce filon,
qui a un pendage de 70° au nord-ouest. La roche est divisée
par de nombreux joints irréguliers, et au point de contact de ces
joints avec la veine principale, le cuivre se trouve en poches ou
amas, tandis qu'entre ces joints il est, dans beaucoup de- cas,
complètement absent. Le minerai, dans ces deux tranchées, est
du sulfure jaune.
î^*îî»V!:*^**'" Filon de Cavieron, — A environ 150 verbes au nord-est du filon
tnutn et or. o
d'Oliver, d'autres veines métallifères sont exposées sur le faîte
d'une crête basse de diorite chloritique. Le pendage de cette
veine est S. 35^ E. <65°. Elle renferme du sulfure de cuivre
(chalcopyrite) dans une gangue de quartz, avec un peu de spath
calcaire et de chlorite feuilletée. Elle contient aussi du bismuth
natif, du cuivre natif (dans la chlorite), du carbonate de cuivre,
et du sulfure de fer. Des échantillons de ce minerai, analysés
sous la direction du Dr. T. S. Hunt, au bureau de la Commission
G-éologique à Montréal, ont produit 10 p. c. de bismuth et $5 d'or
par tonneau. Le rendement du cuivre, d'après les échantillons
analysés par le professeur Nichol, d'Halifax, était de 29J p. c.
En allant au nord à partir de ce point, le terrain est bas sur
une certaine distance, avec quelques affleurements de diorite
schisteuse et de schiste argileux, mais à environ un mille de la
RAPPORT PAR M. G. F. MATTHEW. 391
rivière Magaguadavic, il s'élève en un coteau qui montre la felsi te
grise schisteuse sur son versant sud, et le conglomérat d'ardoise
grise associé, sur le sommet. Sur le côté nord du coteau, il y a
des lits ir réguliers de calcaire, de deux à trois pieds d'épaisseur,
dont le plongement est S. 40" E. <: 70*". Dans Tun de ces lits, il
y a une veine qui renferme de la galène. A peu près à mi-che-
min entre ce coteau et la rivière, les felsites sont répétées, et comme
elles reparaissent dans BuUock's Hill, tout près de la rivière,
il y a évidemment plusieurs replis ou répétions de la formation
kingstonienne dans l'espace triangulaire qui se trouve près do la
rivière. *
Les veines cuprifères des mines de Cameron, Oliver et Johnston, ?f*PP®'"*'* ^^^
ainsi que celles des îles d'Adam et Simpson, à l'ouest, appartien-
nent toutes à une série de filons qui ont une allure S. 55^ 0., et elles
sont situées le long d'une ligne continue de veines, qui traversent
les assises de la division 4 presque parallèlement à leur direction.
Dans la lisière sud des roches de Kingston, bien qu'il y ait de
nombreux indices de cuivre en divers endroits dans les lits de
cette division, on n'y a encore trouvé aucun filon de quelque
importance. Les meilleurs indices de cuivre que présente la
lisière la plus méridionale, se rencontrent dans les schistes ohlo-
ritiques au haut de la division 6. Les veines cuprifères à cet
horizon se trouvent le long du rivage de la mer, entre le havre
aux Castors et Popologan, mais, jusqu'ici, on ne les a pas encore
trouvées assez riches pour euQourager l'emploi de capitaux dans
leur exploitation. Elles sont indiquées sur la carte ci-jointe.
Dévonien. — Pendant que i'étais dans le voisinasse du bassin Anthracite
^ ** ^ dévonien.
Lepréau, à terminer l'examen du rebord oriental du comté de
Charlotte, j'ai visité le puits creusé par M. Gr. K. Hanson, percep-
teur des douanes de cette localité, pour constater Timportance des
lits d'anthracite qu'on y avait trouvés. M. Hanson avait creusé
un puits de 90 pieds de profondeur, sur une veine de houille et
de schiste de quinze, pieds de largeur. Son puits a 8 x 4 pieds et
est boisé en deux compartiments. A quinze ou vingt pieds du
fond du puits, on a rencontré de la houille de meilleure qualité,
et on en a tiré plusieurs barils du bas du puits ; cela fit éclater le
fond du puits, et il s'y déclara une source qui fit suspendre les
travaux une semaine avant ma visite.
Le minéral tiré de cette veine est de l'anthracite «:renu, qui caractère et
® ' 1 » position de
ainsi que l'argile schisteuse qui l'accompagne, abonde en surfaces ï» veine,
• En visitant ces mines, j'ai élu consid^rablenienl ai'^é par M. Thaddf'us Pick, de
Jtt Tête.
392 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
striées. Dans la partie supérieure de rexcavation, les couches
plus feuilletées sont irrégulièrement distribuées dans toute la
veine, mais en descendant sur le lit, on trouva que la qualité
de la houille s'améliorait du côté sud du puits, en sorte qu'au
fond on traversa une épaisseur de quatre pieds de houille plus
pure, sans atteindre le mur ou la semelle de la veine. J'ai trouvé
que les veines de houille et d'argile schisteuse de cette localité
étaient au môme horizon que les lits à plantes de la formation
dévonienne à Saint- Jean, c'est-à-dire au point de contact des grès
à Dadoxylon et des ardoises à Cordaïtes. La veine principale est
séparée de la partie la plus grossière de ces ardoises par des lits
d'argile schisteuse arénacée d'un gris olive ; mais les lits à Cor-
daïtes eux-mêmes sont rouges et renferment des bandes irrégulières
de calcaire, formées de débris des calcaires de la " formation
supérieure " de la superficie laurentienne, que Ton trouve dans
les coteaux au sud du bassin Lepréau.
Les lits dévoniens dans ce bassin ont été soumis à une grande
pression, qui les a repliés en crêtes dont les couches sont presque
verticales. Une anticlinale de grès à Dadoxt/hn court le long du
côté nord du bassin Lepréau, et une autre à travers le bassin de
Bêlas, qui est une partie intérieure du même ha\Te. Entre ces
deux nappes d'eau se trouve une crête d'ardoise è Cordaïtes, de
calcaires et de conglomérat. C'est au sud de cette crête, du côté
du bassin de Bêlas, que le puits de M. Ilanson a été creusé.
Granit. Ateliers de granit, — Pendant que j'étais à St. George, je me suis
informé de la condition des ateliers établis pour le taillage et le
polissage du granit.
Dans le rapport de 1870-71, j'ai donné une di^scription de la
superficie de granit d'éruption qui s'étend de St. George à
Greenwich, dans le comté de Kiiig, et des didérentes espèces de
roches, aux pages 18G à 196. La valeur de quelques-unes de ces
variétés comme pierres d'ornementation, y compris celles de St.
George, est signalée aux pages 243 et 244. Je suis heureux de
dire qu'à un endroit, au moins, on a appliqué des capitaux pour
donner aux arts les moyens de se servir de la quantité inépuisable
de la belle et durable pierre de cette partie du pays.
A St. George, il a été formé trois compagnies pour exploiter et
travailler le granit rouge, et l'histoire de cette industrie, subsé-
quemment à notre examen de la région en 1860, est donnée comme
suit : —
Découverte " Daus le cours de Tété de 1872. M. C. Ward, l'artiste canadien
du granit '
rougo, ^0 VJIlnstrqted London News, aujourd'iiui secrétaire de la Comp^'
Rapport par m. g. f. matthew. 393
giiio de Granit Kouge de la Baie de Fundy, désirait aller pêcher
bur le lac Utopie. M. Ward s'approcha d'un pêcheur pour louer
une embarcation qui était retenue au rivage par une grosse roche
rouge. En la soulevant, sa riche couleur attira son attention, et
en l'examinant de plus près, il vit de suite ce que c'était, et Tidée
lui vint alors qu'elle pourrait être mieux utilisée qu'à en faire
une ancre primitive. Au lieu d'aller faire la partie de pêche qu'il
avait projetée, il alla à la recherche du granit rouge, et le résultat
de son expédition fut la découverte d'immenses rochers d'un
magnifique granit rouge foncé — ce qui amena l'existence des
carrières actuelles."
La propriété de la Compagnie de la Baie de Fundy embrasse compagnie
1,320 acres de terrain, situé à environ deux milles et demi de laRoagedeia
Baie de
ville de St. G-eorge, et au nord du " passage " ou canal naturel Fundy.
qui conduit de la rivière Magaguadavic au lac Utopie. Cette
grande étendue de terrain est couverte de rudes collines de granit
de différentes teintes de rouge. " Dans la partie est du terrain, il
" est d'un rouge foncé, avec quelques bancs de couleur rose ou
" saumon." Aux carrières, la roche est rouge de divers degrés carrières,
d'intensité avec çà et là de grandes plaques, de vingt à vingt-cinq
pieds de largeur et d'une longueur indéfinie, de couleur crème
pâle et grise. On a déblayé plusieurs assises sur le versant du
coteau, et la roche s'y trouve en joints très commodes pour
l'extraction. Les joints verticaux ont une direction presque est et
ouest, et il y a deux autres séries prédominantes de joints — dont
l'une a un pendage de 40*^ ou 50*^ est, et l'autre de 10'' à 20^
ouest. Des blocs de très grandes dimensions (de vingt à trente
pieds de longueur) sont enlevés au moyen de la poudre dans des
*' trous de Lewis," ^ et ces blocs se fendent ensuite facilement aux
dimensions voulues. La roche de cette carrière passe sous le nom
de granit, mais c'est réellement une syénite, avec de très petites
quantités de hornblende et de mica, ou un granit binaire, composé
de feldspath orthoclase et de quartz seuls ; par suite, toute la
surface de la pierre est susceptible de recevoir le plus beau poli.
A l'époque de ma visite, il y avait dix hommes qui travaillaient
aux carrières, ce qui, me dit-on, était beaucoup moins que la
moyenne. Il y a une descente facile sur le flanc du coteau où
sont situées les carrières, par un chemin bien nivelé, jusqu'au
• On les fait en creusant deux trous tout près l'un de l'autre, et en brisant ensuite
la cloison qui les sépare. Lorsque la charge fait explosion, |a ''oche ^o brise surui)
plan parallèle au plus long dianfètre cfes trous agrandis.
304
EXPLORATION GEOLOGIQUE DU CANADA.
Ateliers.
Taillade et
polissage.
passage du lac Utopie ; et par ce lac et la rivière Magaguadavic,
il y a une bonne voie de communication par eau avec le village
de St. G-eorge, à deux milles et demi plus loin.
Les ateliers de la compagnie sont situés dans ce village, sur le
bord de la Magaguadavic, précisément en bas des chutes. La
rivière se relie aux eaux de marée par une gorge étroite, dans
laquelle on a placé les roues hydrauliques qui font marcher les
machines. La force motrice est tirée d'une turbine Leffel de 160
chevaux, avec vingt-quatre pieds d'eau, et communiquée à un
arbre de couche qui traverse les ateliers. Les bâtiments de la
compagnie occupent trois côtés d'un espace oblong, d'environ 800
pieds de longueur et de 175 de largeur, qui s'étend jusqu'à la rue
la plus rapprochée. Dans la cour intérieure, il y a une grue mobile
qui sert à élever et transporter la pierre dans toutes les parties
des bâtiments ; elle a une ascension de vingt pieds et peut lever
huit tonneaux. Du côté sud se trouve l'atelier où l'on use et polit
la pierre, et sur les côtés ouest et nord, le hangar où on la taille.
Les bureaux de la compagnie sont aussi du côté nord, à l'entrée
de la cour. Les bâtiments sont construits de manière à ce que le
travail puisse se faire en tout temps, sans être arrêté par les
mauvais temps ni les froids de l'hiver. L'atelier de dressage et
de polissage a 300 pieds de longueur, et renferme quatre grandes
machines rotatoires, ou rouleaux verticaux, qui peuvent polir 70
ou 80 pieds superficiels à la fois ; aussi, quatre polissoirs rotatoires
verticaux, à bras, six machines à pendule, dont deux sont doubles,
et treize tours. Ces machines sont mues par un long arbre de
couche de quatre pouces qui se , relie à la roue hydraulique
au-dessous des chutes. 11 y a un autre arbre à l'extrémité ouest
de l'atelier de polissage, pour faire marcher les tours. Ces
tours sont de différentes grandeurs, le plus grand pouvant tourner
une colonne de vingt-huit pieds de long et de trois pieds de
diamètre. Les grandes machines ont des chariots de quatre par
dix pieds, et le mouvement est imprimé aux polissoirs verticaux
au moyen de roues d'engrenage; les pierres sont encaissées
sur les tabliers de ces machines dans du plâtre de Paris et
posées à un niveau uniforme. Les quatre petits polissoirs
rotatoirs sont mus de la même manière, et ils ont des joints
universels qui permettent aux ouvriers de les transporter à
volonté d'un endroit à l'autre de leur ouvrage.
La pierre brute est d'abord portée à l'atelier des tailleurs de
pierre, qui a environ 250 pieds de longueur, où elle est dressée
au ciseau dans la forme voulue. Elle est ensuite transportée à
RAPPORT PAR M. G. F. MATTHEW. 395
Tatelier de polissage, où elle est frottée au sable et à Teau. Lors-
qu'elle est suffisamment unie, le sable en est enlevé, et l'on y appli-
que de Témeri en quantité d'une livre par deux pieds de superficie ;
on y laisse l'émeri jusqu'à ce qu'il soit broyé en poudre impal-
pable, sans grains. L'émeri est ensuite complètement enlevé ; et
on y applique de la poudre de mastic humide (oxyde d'étain),
pour polir la pierre et lui donner une surface brillante.
Une colonne ordinaire de six pieds peut être taillée et façonnée
en quatre jours par un ouvrier, et lorsqu'elle est envoyée à l'atelier
de polissage, il faut encore à peu près quatre jours de travail pour
la doucir et la polir. Les frais qu'entraîne la préparation de cette
pierre sont donc considérables ; mais sa couleur et sa qualité sont
telles qu'elle mérite bien cette dépense de temps, de travail et de
capital, et qu'elle est hautement appréciée partout où elle est
connue. A l'époque de ma visite, les machines travaillaient nuit
et jour, pour remplir une commande de colonnes pour la cathé-
drale catholique de Boston, Mass. Des colonnes de cette pierre
polie ont été posées au bureau de poste de St. Jean, N.-B., dans
les édifices du Parlement à Ottawa, et en plusieurs endroits aux
Etats-Unis. Les ateliers donnent de l'emploi à cent hommes et
jeunes gens, qui sont payés de 60c. à $2.50 par jour.
Compagnie de Granit Rouge du Nouveau-Brunswick. — Les carrières compagnie
de cette compagnie sont situées du côté ouest dç la rivière Maga- Nouveau-
guadavic, en face de celles de la Compagnie de la Baie de Fundy.
La situation des carrières est avantageuse, car elles se trouvent
sur le flanc d'une montagne escarpée, d'où il n'y aurait aucune
difficulté à se défaire des déchets, et tout près d'une partie navi-
gable de la rivière Magaguadavic. Les opérations de cette
compagnie ont éprouvé une étrange fatalité. Ses immenses ateliers
qui avaient coûté $30,000, ont malheureusement été détruits par
un incendie peu de temps après qu'on eût commencé à y travailler.
Ils étaient situés sur le bord de la Magaguadavic. Après qu'ils
eurent été détruits, le polissage de la pierre fut transféré à St.
Jean, mais il y a quelque temps, les ateliers furent encore détruits
par le feu, et une grande partie de l'outillage fut perdu.
Carrière des frères MichaeL — Cette carrière est à peu de distance carnore des
* frères
à l'ouest de celle de la Compagnie de la Baie de Fundy, sur leMichaci.
côté est de la Magaguadavic. Elle a été ouverte cette année, et
jusqu ici on n'a pas essayé d'y finir la pierre, qui est expédiée à
l'état brut. La couleur et la texture de la roche sont à peu près
les mêmes qu'aux carrières de la compagnie en dernier lieu
396 EïI'LOUATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
mentionnée, mais on ne cherche pas à en extraire d'aussi gros
blocs que ceux que l'on tire des bancs qui se trouvent à l'est.
' Coupe générale. — La coupe ci-jointe montre la structure géolo-
gique générale des différentes bandes de roche qui traTersent le
comté de Charlotte. Elle commence près de l'encoignure nord-
onest du comté, et traverse les assises à angles droits jusqu'au
cap du Mort {Deadman's Hecul), sut la baie de Fundy, où elle
atteint la lisière ta plus méridionale des roches de Kingston. La
coupe recommence ensuite à environ quinze milles an nord-eet
du cap du Mort, sur la même lisière de roches, et s'étend depuis
le i>ont de la Petite- Rivière-Nouvelle (sur la route postale de St.
Jean à St. André) jusqu'à la côte, près de la pointe Lepréau.
Cette coupe croise toutes les formations que l'on rencontre dans le
comté de Charlotte, excepté le trapp mésozoïque et le grès de l'île
du Grand-Manan, et nn groupe de felsites. etc., d'âge incertain,
qui traverse la bordure nord du comté. La première partie,
jusqu'à la Waweig, coupe les schistes argileux d'âges silurien
supérieur et dévonien, qui s'étendent sur un grand espace dans
la partie nord du comté. Par suite de l'épaisse forêt qui couvre
cette région d'ardoise, de la rareté des allleurements de tranche,
et de l'obscure lami'Uation dt's ardoises, le plongement des
couches n'a pu être établi qu'à de grands intervalles, et les détails
de la structure sont obscurcis. Lee plongements qui ont pu être
observés sur la ligue de section y sont indiqués.
Le second tiers s'étend jusqu'à la pointe du Mort, et présente
les diU'érentes attitudes des assises siluriennes supérieures, là où
elles reposent sur des crêtes laurentiennes. Elle comprend la
première lisière de roches de Kingston, dans laquelle les lits sont
dans une position presque verticale. Mais les autres roches fossi-
lifères sont bien exposées dans cotte partie de la coupe, et la
succession des ditrérents groupes est claire. La troisième partie
de la coupe a pour but de montrer la structure de la principale
lisière des couches de Kingston, et des assises dévoniennes et
carbonifères inférienres qui s'étendent jusqu'à l'encoignure sud-
est du comté. Dans cette partie de la coupe, de même que dans
les ardoises traversées par le premier tiers de la coupe, les lits
pré-carbonifères sont renversés à des angles élevés.
Les fossiles trouvés dans la formation silurienne supérieure du
comté de Charlotte ne montrent pas qu'aucun des membres plus
élevés que les groupes (divisions) 1 et 2 soit d'âge silurien supé-
rieur. Ceux que l'on trouve à la baie du Fond (Bock bay), et à
pembroke, !Ntaine, ne sont pas plus éleyés que la base de Ift divit
RAPPORT PAR M. G. P. MATTHEW. 397
sîon 8, et ceux de Tîle de Frye paraissent aussi appartenir aux
divisions 1 et 2. Mais comme la division 3 est toujours intime-
ment alliée aux divisions 1 et 2, et renferme plusieurs espèces
de mollusques que Ton trouve dans les lits sous-jacents, on l'a
comprise avec elles comme une section inférieure de la formation,
et elle est indiquée dans la coupe par une teinte plus foncée que
la partie supérieure. Entre les trois groupes inférieurs et les deux
supérieurs, il y a souvent une différence de plongement, due au
dérangement des lits inférieurs avant ou durant le dépôt des
supérieurs. La division 4 est d'une épaisseur très variable, et elle
forme, avec la division 6, sous le rapport de l'apparence et de
l'origine des lits, un grand contraste avec les divisions inférieures.
Il paraît y avoir tout lieu de croire que la formation " silurienne
supérieure" du comté de Charlotte est l'équivalent de la formation
de Gaspé, dans la province de Québec, et comme ces divisions
supérieures (4 et 5) peuvent se trouver dévoniennes, elles sont
indiquées sur la carte et la coupe par une teinte plus pâle. Cette
manière d'indiquer le groupe inférieur de lits par une teinte plus
foncée a été suivie en portant sur la carte les " argilites " de la
partie nord du comté, de même que la formation kingstonienne
de la partie sud. Le grès à Dadôxylon de la formation dévonienne
dans le comté de St. Jean — dont on trouve une petite surface dans
l'encoignure sud-est du comté — est également distingué des
ardoises à Cordaïle, etc.
Dans tout le comté de Charlotte, ces couches ont des plonge- pionKements
ments très élevés, excepté lorsqu'elles reposent sur les gneiss et
schistes pré-siluriens. Cependant, le pendage des assises est assez
modéré autour de la baie de Passamaquoddy, dans l'espace compris
entre deux superficies granitiques, dont l'une est dans le Maine
et l'autre dans le Nouveau-Brunswick. Dans cette étendue, les
assises siluriennes supérieures sont plus minces.
Note. — La publication de la carte et de la coupe qui de vaient PuWioation
'^ ^ ■*■ ^ de lu carte et
accompagner ce rapport a été différée, en attendant qu'il puisse ^^j^|'j.^o«pe
être fait un examen plus complet de la formation kingstonienne.
KAPPORT
LISIÈRE CARBONIFÈRE INFÉRIEURE
COMTÉS D'ALBERT ET WESTMORELAND, N.B.,
ARGILES SCHISTEUSES D'ALBERT,
PROFESSKUR h. W. BAILEY, M. A., et R. W. RLI.S. M. A.,
Alfred R. C. Selwtn, Ecr., M.S.R., M.S.G.,
Monsieur, — Le rapport qui suit embrasse les rôsultats des
observatious géologiques qae nous avons faites, conformément à
vos instructions, dans certaines parties des comtés d'Albert et
Westmoreland, Nouvean-Brunswick, dans le cours de l'été dernier.
Le but principal de ces investigations était d'acquérir une
connaissance plus exacte de la structure et des rapports de la
lisière de roches carbonifères inférieures qui traverse ces comtés,
et plus spécialemeut de la lisière de ce que l'on appelle les " argiles
schisteuses d'Albert," qui renferme, près de la ville d'Hilislwro,
dans le comté d'Albert, le fameux dépôt d'alhertite.
Depuis la découverte, dans cette localité, du remarquable mi-
néral connu sons le nom d'albertite, l'on s'est beaucoup occupé de
la bande de roches dans laquelle il se trouve, et l'on a dépensé
de fortes sommes d'argent dans le but de découvrir d'autres
dépôts de même nature. Quelques-unes de ces tentatives ont été
faites sous la direclion de géologues compétents, mais d'autres
paraissent avoir été faites au hasard. Aucune n'a certainement
été basée sur une étude complète ou approfondie de toute la for-
JlAPPOnT PAR MM. L. W. BAlLEY ET H. W. ELLS. 39!)
probable de ses membres, soit sxir le système de failles ou de
dislocations qui 1» dérangent. C'est à combler cette lacune que
nous avons dirigé tous nos efforts l'été dernier. Cela devenait
d'autant plus nécessaire que, outre les observations faites en diffé-
rents temps et par différents observateurs dans le voisinage
immédiat des mines d'Abert, il s'est formé deux compagnies au
moins dans le cours de l'année dernière, pour chercher l'albertite
dans d'autres parties de la bande d'argiles schisteuses d'Albert, à
l'une desquelles on a confié le perforateur diamanté autrefois
employé par le gouvernement du Nouveau-Brunswick à la
recherche de la houille sur le Grand Lac, et qui toutes deux ont
demandé à la Commission Géologique de les aider dans leur
recherches.
Comme il nous paraissait qu'un préliminaire essentiel à laf>rie
connaissance exacte du district en question, serait la possession
d'une carte qui. montrerait parfaitement la distribution de toute
la formation carbonifère inférieure, avec la position de ses différeut^
membres, a*î>lus particulièrement des argiles schisteuses d'Albert,
leur allure et leur pendage sur dilTéients pointe, ainsi que toutes
les failles et dislocations discernables, nous noiis sommes d'abord
efforcés d'atteindre cet objet. Une série de mesurages soigneux, faits
partie à la chaîne et partis à l'odomètre, et embrassant, autant que
possible, toute la région, fut entreprise dans ce but, les espaces
intermédiaires étant ensuite mesurés au pas, et les résultats
reportés sur une carte construite à l'échelle de vingt chaînes au
pouce, que nous arons l'honneur de soumettre avec ce rapport.
Une réduction de cetie grande carte, laite à l'échelle de quatre-
vingts chaînes au pouce, et comprenant toutes les données les
plus importantes, est aussi jointe à notre rapport. En même
temps que nous faisions ce travail lopogranhique, nous étudiâmes
soigneusement les différents membres de la formation carbonifère
inférieure, sous le rapport de leur texture, de leur caractère et de
leurs relations, ainsi que dans le but de déterminer leur puissance
approximative. Nous donnons plus loin les résultats ainsi
obtenus.
En soumettant notre rapport, nous devons exprimer nos remer- ^^^•;°i_
ciements à ceux qui ont bien voulu faciliter nos travaux, et plus
particulièrement aux gérants des Compagnies de Manufacture
d'Albert et des Mines d'Albert, (ce dernier, entre autres faveurs,
nous ayant permis le libre accès aux mines d'Albert, et de copier,
dans le but de les étudier, les plans et relevés souterrains de ses
travaux ;) au directeur de la Compagnie des Miues d'Elgin, James
3
400 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Blyth, écr. ; et, pour Tusage de rodomètre employé dans notre
travail topographique, à l'arpenteur-général et autres employés du
département des Terres de la Couronne à Frédéricton.
Les formations comprises dans la région qui fait le sujet de ce
rapport sont au nombre de trois, savoir : —
1. Eoches métamorphiques d*âge pré-carbonifère, avec
syénite éruptive.
2. Formation calcarifère inférieure, y compris les arg'iles
schisteuses d'Albert.
3. Formation du grès meulier, ou membre inférieur du
sytème carbonifère.
I. — KOCHES PRÉ-CARBONIFÈRES.
Les roches carbonifères inférieures; auxquelles ce rapport a plus
particulièrement trait, sont situées le long du versant nord ot à
l'extrémité est d'une chaîne de hauteurs qui, commençant près de
la ville de St. Jean, s'étendent vers l'est à travers le comté du mOnie
nom, et se terminent assez brusquement un peu à l'est du centre
du comté d'Albert. L'élévation moyenne de ces hauteurs, dans
ce dernier comté, n'est pas loin de 800 pieds, et elles atteignent, Ti
leur bout oriental extrême, dans les montagnes de Calédonia etShe-
pody, jusqu'àl ,200 ou 1,400 pieds, tandis que celles des superficies
carbonifères inférieures adjacentes n'atteignent pas, en moyenne,
Roches de la plus de 150 à 300 pieds. Les roches qui forment cette lisière élevée
mon tagine *■ r -x
caiôdonia. gc composeut en grande partie d'ardoises, ordinairement d'un
caractère chloriteux ou talqueux, et de couleurs variées ; mais en
certains endroits, il s'y trouve aussi de puissants lits de grès
meulier et de conglomérat, aussi chlori tiques ou talqueux, et,
moins communément, des lits de felsite ou de pétrosilex rose ou
couleur de chair. Leur âge n'a pas encore été définitivement établi,
mais d'après les observations faites dans les parties les plus occi-
dentales de la même lisière, dans les comtés de St. Jean et de Kincr,
elles paraîtraient appartenir à ce qui a été décrit, dans les rapports
antérieurs, comme le groupe de la Côte, que l'on croit être d'âge
pré-silurien et peut-être huronien.
Le long du rebord nord de la lisière métamorphique, et dans le
voisinage immédiat de la bande carbonifère inférieure qui traverse
le centre du comté d'Albert, les roches sédimentaires, qui sont ici
pour la plupart des ardoises chloritiques, sont associées à de
Byônite grandes quantités de syénite rougeâtre et grise qui, outre qu'elle
occupe des étendues considérables, pénètre parmi les ardoises
BAPI'OIIT PaK ,\1M. L. W. HAILEV ET B. W. EI.I.S. 401
par de nombreuses veines et masses irrégulières plus on moins
grosses. Elles sont toutes bien exposées sur les rivières Pollet et
Coverdale, et ce sont elles qui ont fourni, eu grande partie, les
matières dont se composent les couglomérats carbonifères infé-
rieurs.
Formation Cabbonifèee Inférieure.
Les rocbes carbonifères inférieures, dont il est question plus
haut comme bordant la crête de roches métamorphiques qui passe
à travers la partie centrale du comté d'Albert, forme le prolon-
gement oriental d'une étendue considérable de roches do même
nature qui couvrent une bonne partie du comté de King. Dans
presque tout ce dernier comté, l'on ne rencontre pas de membres
plus élevés du système carbonifère, mais en approchant de sa
limite orientale, les sédiments rouges dont il se compose sont
couverts en plusieures endroits, sans concordance, par des
étendues isolées de roches grises, qui ont ordinairement une incli-
naison beaucoup moins forte, et qui appartiennent à la formation
du grès meulier ou à ta base des assises houillères. En passant
dans le comté d'Albert, ces lits superposés deviennent plus
constants, et, s'avançant à travers ses parties nord et centrale, ils
réduisent la superficie carbonifère inférieure à une étroite lisière,
qui suit et avoisine immédiatement la crête métamorphique.
Comme ils ne concordent ni avec les plus anciennes ardoises sur Et
lesquelles ils reposent, ni avec les roches grises plus modernes qui
leur succèdent au nord, ces sédiments présentent une grande
il régularité dans leur distribution, car d'un côté ils remplissent
les dépressions et échancriires de la formation sous-jacente, tandis
que, de l'autre, ils sont souvent eux-mêmes partiellement ou
complètement cachés par les dépôts du grès meulier. Dans la
partie occidentale de îa paroisse d'Elgin, la largeur de cette lisière
est d'environ deux railles et demi, et elle atteint une largeur
identique ou même plus grande dans la partie orientale de la
même paroisse ; mais entre ces deux endroits, une pointe de
roches métamorphiques, qui s'avance au nord-est, la réduit consi-
dérablement, et amène même, sur un point, ces pins anciens lits en
contact immédiat avec la principale étendue de roches carbonifères
qui existe au nord. Plus loin à l'est, dans la paroisse d'Hillsboro,
l'irrégularité est semblable, mais ici elle est due à la dénudation
inégale du grès meulier qiii la recouvre, car l'on rencontre
souvent ce dernier snr le faite de coteaux dont la base, de même
que les vallées environnantes, est occupée par des sédiments
402 EXPLORATION GÉOLOGIQUE fitî CaKADA.
wêstmore- Carbonifères inférieurs. Dans la paroisse de Dorchester, qui se
laud. trouve dans le comté de Westmoreland, les mêmes faits se repré-
sentent, car les plus anciennes roches métamorphiques sont com-
plètement absentes, tandis que les sédiments carbonifères inférieurs
sont, pour la plupart, limités à deux grands bassins, qui corres-
pondent respectivement aux vallées des rivières Petitcodiac et
Memramcook.
Dislocations. Daus toute Fétenduc du district auquel les remarques qui précè-
dent s'appliquent, les roches de la formation carbonifère inférieure
offrent la preuve de profondes perturbations, car elles sont très
généralement soulevées à des angles considérables, tandis qu'en
beaucoup d'endroits elles sont tout à fait ou presque verticales.
Ces lits plus tendres, dans la plupart des cas, montrent de nom-
breuses et brusques cannelures, tandis qu'ils sont aussi, de même
que les sédiments plus grossiers, coupés de nombreuses failles et
dislocations. Dans ces circonstances, la détermination de leur
véritable ordre de succession, ainsi que celle de leur plus grande
épaisseur, est un travail qui présente de grandes difficultés, et on
ne peut y arriver que par une étude prolongée et la comparaison
de leurs différents membres dans toute la superficie, plutôt que
par leur mesurage à un point quelconque. Au moyen de ces
comparaisons, nous sommes portés à adopter ce qui suit comme
étant probablement l'ordre de succession véritable ; tandis que la
puissance assignée dans chaque cas est la moindre que l'on puisse
donner aux différents groupes, en tenant compte de leur appa-
rente augmentation par les failles. L'ordre est ascendant : —
■
PIEDS.
Ordre (Te ^ Conglomérat de base, parfois absent; lorsqu'il est présent, il est
suot-esslon. ordinairement d'une couleur verdâtre terne, moins grossier que
les conglomérats qui lui succèdent, «t en grande partie composé
d'éléments feuilletés. Puissance Inconnue.
2. Argiles schisteuses calcaréo-butumineuses, dont la couleur varie
du gris au brun foncé, et comprenant les soi-disant " argiles
schisteuses d'Albert." A la base, ces lits sont recouverts sans
concordance par une argile schisteuse sablonneuse, rouge-
bleuâtre. Puissance 850
^ 3. Grès oléagineux gris, bitumineux et micacés, et conglomérats
grossiers, en lits massifs de composition très diverse, ordinaire-
ment d'une teinte rougeâtre ; moins caillouteux et plus calcarifères
que ceux de la division 1. Puissance 700
4. Lits rouges et gris, calcarifères, sablonneux et argileux, en
alternances fréquentes, et vers le dessus, gros lits d'argile
schisteuse rou ge-b runàtre, à grain fin, caillouteuse. Puissance.. 450
5. Conglomérat rouge et gris, calcaire feuilleté gris et gypse.
Puissance 1,t950
Rapport pas «m. l. w. bailey et b. w. ei.ls. 403
Nous allons maintenant décrire la distribation et les caractères
de ces roches carbonifères inférieures un peu plus en détail.
Division I. — Conglomérais de base.
Le Dr. Dawson, dans son Acadian Geology, en décrivant laPosiiioo.
distribution et la succession des roches du terrain carbonifère
inférieur dans la partie est du comfé d'âlbert, a parlé des préten-
dues argiles Bchisteuses d'Albert comme étant le membre le plus
bas de cette formation que l'on y rencontrait. Cependant, ces
argiles schisteuses reposent directement, en différents endroits,
sur une série de conglomérats, probablement de peu d'épaisseur,
qui forment la véritable base du terrain en question. Lorsqu'on
les rencontre, ils sont concordants avec les argiles schisteuses,
et, de même que celles-ci, ils sont fortement bouleversés.
Néanmoins, ils sont loin d'être constants dans leur distribution, et,
soit par suite de failles ou d'autres causes, il n'est pas rare qu'ils
soient complètement absents. Bien que pas toujours facilement
discernables, par leurs caractères lithologiques, des conglomérats
plus en évidence que l'on rencontre plus haut dans la formation,
ils en diffèrent ordinairement en ce qu'ils sont plus uniformes
sous le rapport de la composition, car ils sont communément en
grande partie formés d'éléments feuilletés, de couleur grise et
gris-verdâtre, empâtés dans une matrice de même origine. Ils caraotf res.
sont aussi souvent plus caillouteux et moins évidemment calcaires
que les lits plus élevés, tandis que leur couleur est d'un vert
sombre au lieu d'être rouge, — ce qui parait être dû à la présence
de la chlorite disséminée dans les matières dont ils proviennent.
Leur strati&cation est généralement obscure, et comme nous ne
les avons trouvé qu'en quelques endroits dans des ravins de
montagnes, il nous a été impossible d'en calculer exactement la
puissance, mais nous croyons qu'elle ne dépasse pas beaucoup 200 Puissance.
pieds. Leurs rapports avec les argiles schisteuses d'Albert paraî-
tront plus clairement dans les coupes que nous donnons plus
loin.
Division IL — Argiles schisteuses d'Albert.
Cet intéressant groupe de roches, le plus important, au point
de vue économique, de tous les membres de la formation carboni-
fère inférieure, est aussi l'un des plus uniformes et des plus
constants, et il est facilement reconnaissable par ses caractères
particuliers sur presque toute la longueur de la grande région
dans laquelle il se rencontre.
404 EXPLORATION GÉOLOarQUE DU CANADA.
Ainsi que son nom l'implique, la plus grande partie de la
formation 6e compose d'argiles schisteuses, mais tandis que ce
sont là les roches dominantes, il s'y trouve aussi, surtout vers la
base et le sommet du groupe, de nombreux lits de grès à grain
fin, d'une plus ou moins grande épaisseur; et parfois, mais rare-
caracWrcB. ment, de minces lits de conglomérat. Les argiles schisteuses
sont, en général, en lits minces, et souvent même papyracées, se
fendant aisément en feuillets minces et fleiibles; mais alternant
avec ces lits, il s'en trouve d'autres plus épais et plus durs, dénués
de lamelles, très denses, et ne se brisant qu'avec une cassure cou-
choide. De même que les autres roches carbonifères inférieures
de ce district, ces schistes et grès sont tous très calcarifères, telle-
ment même qu'ils se rapprochent parfois d'un véritable calcaire
sous le rapport du caractère, taudis que des baudes et nodules
calcarifères et ferrugineux sont aussi assez fréquents. Cependant,
le trait le plus particulier de ce groupe, et celui qui est le plus
persistant, est le fait que ces roches sont partout imprégnées
de matières bitumineuses. Cela est évident uon-seulement par
leur couleur, qui varie du brun pâle au brun foncé ou au noir,
vetroiedans mais aussï par leur forte odeur de bitume et l'existence assez
fréquente, surtout dans les parties les plus denses des argiles
schisteuses, de filets et lits irréguliers de matière huileuse; tandis
que dans les lits plus sablonneux, l'on voit sortir du pétrole
liquide en différents endroits et en quantité suffisante pour que
l'on puisse en recueillir un peu. L'origine de ces substances
huileuses et bitumineuses est assez obscure ; mais, comme on
le verra par la suite, elles se rattachent, au moins en partie, à
l'existence, dans certains lits d'argile schisteuse, d'immenses quan-
FùaBiips, tités de poissons fossiles du genre Falœoniscus, dont les écailles
sont fortement répandues dans toute la formation et servent de
moyen important pour la reconnaître. Par contraste avec cette
abondance de débris animaiix, la rareté des végétaux fossiles est
remarquable, les seuls débris que l'on y rencontre, et ils sont
rares, n'étant que des tiges de certaines espèces de Lepidodendron.
{L. corrugatuvi et L. elegans), et d'un Cyclopteris [C. Acadica).
Cependant, comme ces espèces sont particulières au terrain
carbonifère inférieur, elles offrent un grand intérêt en ce qu'elles
servent à établir plus définitivement l'âge géologique des assises
dans lesquelles on les trouve. Le Dr. Dawson regarde ces
dernières comme les équivalents des lits qui, dans la formation
carbonifère inférieure de la Nouvelle-Ecosse, sont exposés à
Horton-Biuff, "Wol^'ille ct Lower-Hortou. Les lits de Horton-Blufi' ressemblent
404 EX-PLOBATION GÉOLOOIOUE DU CaNABA.
Ainsi que son nom l'implique, la plus grande partie de la
formation se compose d'argiles schisteuses, mais tandis que ce
sont là les roches dominantes, il s'y trouve aussi, surtout vers la
base et le sommet du groupe, de nombreux lits de grès à grain
fin, d'une plus ou moins grande épaisseur; et parfois, mais rare-
ment, de minces lits de conglomérat. Les argiles schisteuses
sont, en général, en lits raiuces, et souvent même papyracées, se
fendant aisément en feuillets minces et flexibles ; mais alternant
avec ces lits, il s'en trouve d'autres plus épais et plus durs, dénués
de lamelles, très denses, et ne se brisant qu'avec «ne cassure con-
choide. De même que les autres roches carbonifères inférieures
de ce district, ces schistes et grès sont tous très calcarifères, telle-
ment même qu'ils se rapprochent parfois d'un véritable calcaire
sous le rapport du caractère, tandis que des bandes et nodules
calcarilères et ferrugineux sont aussi assez fréquents. Cependant,
le trait le plus particulier de ce groupe, et celui qui est le plus
persistant, est le fait que ces roches sont partout imprégnées
de matières bitumineuses. Cela est évident non-senlement par
leur couleur, qui varie du brun pâle au brun foncé ou au noir,
I mais aussi par leur forte odeur de bitume et l'existence assez
fréquente, surtout dans les parties les plus denses des argiles
schisteuses, de filets et lits irréguliers de matière huileuse; tandis
que dans les lits plus sablonneux, l'on voit sortir du pétrole
liquide en différents endroits et en quantité suffisante pour que
l'on puisse en recueillir un peu. L'origine de ces substances
huileuses et bitumineuses est assez obscure; mais, comme ou
le verra par la suite, elles se rattachent, au moins en partie, à
l'existence, dans certains lits d'argile schisteuse, d'immenses quan-
tités de poissons fossiles du genre Palceotiiscus, dont les écailles
sont fortement répandues dans toute la formation et serrent de
moyen important pour la reconnaître. Par contraste avec cette
abondance de débris animaux, la rareté des végétaux fossiles est
remarquable, les seuls débris que l'on y rencontre, et ils sont
rares, n'étant que des tiges de certaines espèces de Lepidodendroa
{L. corrugatum et L. elegam), et d'un Cychpterh (C. Acadica).
Cependant, comme ces espèces sont particulières au terrain
1
/
I
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f ■ '
RAPrOflT PAn MM, L. W. DAILEÏ ET R. W. ELLS. 40.T
à ceux du comté d'Albert eoiis le rapport de leurs caractères
lithologiques, ainsi que par les fossiles qu'ils renferment, mais les
premiers sont plus bitumineux et, outre l'abondance de poissons,
ils contiennent aussi de nombreux débris de plantes.
Le groupe de roches auxquelles s'appliquent les observations qui
précèdent traverse le comté d'Albert en au moins deux bandes
distinctes et biens définies. La plus septentrionale d'entre elles,
qui court au centre de la paroisse d'Elgin, peut être suivie sur
presque tout son parcours, et divise les eaux des rivières Follet et
Coverdale, mais à l'est de cette dernière, elle passe sous le grès
meulier non-concordant qui la cache. La seconde est moins
constante, et on la rencontre pour la première fois, mais seulement
dans un espace très limité, sur le ruisseau de Presser, qui est un
bras de la Coverdale, et presque au sud de l'extrémité orientale
do la première lisière ; secondement, sur la Crique aux Tortues, et
dans l'établissement de Baltimore, où elle occupe un très grand
espace ; et troisièmement, aux mines d'Albert — tandis qu'entre
ces deux derniers endroits elle fait presque complètement défaut,
étant probablement couverte par les conglomérats non-concordants
des Nos. 3 et 5, Pour la même raison, elle ne se montre pas à la
surface dans le reste de la paroisse d'Hillsboro; mais sur la rive
est de la rivière Petitcodiac, dans le comté de Westmoreland, et
sur une même ligne générale que dans les localités ci-dessus men.
tionnées, elle reparaît et prend un grand développement dans le
district de Béliveau, puis ensuite sur la rivière Memramcook. A bjoi-
Dover, dans le même comté, et à quatre ou cinq milles en amont
de Béliveau, une bande d'argiles schisteuses, qui forme proba-
blement la continuation de la lisière plus septentrionale en premier
lieu décrite, qui sort de dessous le grès meulier, traverse la Petit-
codiac et, tournant au sud, traverse aussi la rivière Memramcook
eu approchant de celle de Béliveau. Les rapports généraux de
ces roches dans "Westmoreland sont tels qu'ils font croire à l'exis-
tence ici d'un grand bassin géosynclinal évasé, dont le rebord
oriental n'est pas éloigné de la Memramcook ; mais comme les
lits exposés sont excessivement brisés et irréguliers, il est très
diÉBcile d'établir ces rapports, tandis qu'immédiatement à l'est do
cette dernière rivière, toutes les roches carbonifères intérieures
disparaissent à la vue, étant cachées par les lits supérieurs du
grès meulier, et ne se rencontrent plus, que l'on sache, daus cette
direction.
Les meilleurs affleurements des roches qui forment la plus
septentrionale des deux lisières ci-dessus décrites, c'est-à-dire, coUe
406
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Mapletou.
Poissons
fossiles.
qui traverse la paroisse d'Elgin, se rencontrent à peu de distance
à Test de la rivière Pollet, près d'Elgin-Corner, et dans l'établis-
sement de Mapleton. Sur le chemin qui se dirige vers le sud à
partir d'Elgin-Corner, l'on rencontre d'abord les argiles schisteuses
sur les terres d' Alexander et John Stuart, et de J. Bannister, dans
les lits de plusieurs petits ruisseaux qui coulent au nord en partant
des collines métamorphiques. Cependant, elles ne sont pas en
contact immédiat avec les plus anciennes roches dont ces collines
sont comi)osées, mais en sont séparées, comme d'ordinaire, par des
lits de conglomérat gris-verdâtre assez grossier, d'épaisseur
médiocre, accompagnés de quelques lits de grès verdâtre et de
calcaire, le tout plongeant au nord-ouest à des angles élevés. Les
argiles schisteuses elles-mêmes présentent les variétés ordinaires,
quelques-unes étant massives, compactes et dures, se cassant en
blocs irréguliers, tandis que d'autres sont en lits minces, ou même
papyracées, se fendant facilement à l'air en lamelles minces, qui
sont à la fois résistantes et élastiques. Parmi ces dernières, des
écailles détachées et même des poissons fossiles complets (dU genre
Palœoniscus) ne sont pas rares. Elles sont aussi, comme d'ordi-
naire, très disloquées, et montrent de nombreuses mais abruptes
cannelures, ainsi que des surfaces striées, qui sont un indice de
faille. Le plongement général de la formation est presque
uniforme, ou environ N. 20^^ à 25^ O. < 45^, quoiqu'il s'élève parfois
jusqu'à 70^ ou 80^. Dans une direction correspondante à ce plon-
gement, on peut facilement suivre les argiles schisteuses à l'est
jusqu'à l'établissement de Mapleton, où elles sont encore bien
exposées immédiatement au sud de la grande route qui traverse
cette localité. Ici, cependant, dans la partie occidentale de l'établis-
sement, les argiles schisteuses ont une bien plus grande largeur,
et sur la terre de la veuve Stiles, elles renferment une masse
^onpiom»irat considérable de conglomérat, dont les rapports avec elles sont
assez obscurs. Cette roche est gris-verdâtre et assez grossière,
et elle est composée de fragments bien arrondis d'ardoise, de
felsite, quartz, etc., dans une pâte graveleuse. Elle s'élève en
une colline assez haute, qui, néanmoins, est flanquée des deux
côtés par les argiles schisteuses, qui se trouvent ainsi divisées en
cet endroit en deux lisières légèrement divergentes. Nous n'avons
pas rencontré de conglomérats occupant la même position dans
la partie est du comté d'Albert, et leur existence en cet endroit
peut donc n'être que l'effet d'une faille ; mais comme ils sont
parfaitement conformes aux argiles schisteuses sous le rapport du
plongement, et qi;e des lits fort semblables sont encore associés
RAPPORT PAR MM. L. W. BAILEY ET R. W. ELLS.
407
aux argiles schisteuses à quelques milles à l'ouest, dans ce qui
parait être un prolongement des mêmes lits, nous sommes forcés
de les regarder comme formant réellement partie de la formation
en cet endroit. Leurs rapports seront mieux compris par la
coupe suivante, mesurée du sud au nord en travers des assises : —
PIEDS.
Conglomérat vert, dur, reposant sur le versant nord de la montagne
Goulden. Plongement, N. 30^0. < 55o
Argiles schisteuses bitumineuses et marneuses — ** d'Albert*' 700
Crète de conglomérat gris-verdàtre, ressemblant un peu au conglo-
mérat sous-jacent. Plongement, N. 30^» G. < 60° 750
*' Argiles schisteuses d'Albert," bitumineuses et marneuses, jusqu'au
ruisseau... .' 450
Grès meulier
Coupe dans
Mapieton.
Dans la partie est de l'établissement de Mapieton, Ton voit
encore un autre bon affleurement des argiles schisteuses d*Âlbert,
ainsi que des lits qui les suivent immédiatement ici. On les
trouve sur un petit ruisseau qui traverse la grande route près de
la maison de "W. A. Colpitt et coule ensuite au nord vers la
rivière PoUet, où elles présentent la série ascendante qui suit : —
PIEDS.
Division I. — Conglomérats gris-verdàtre, pas très gros, avec galets
d'ardoise empâtés dans une pâte qui n'est que légère-
ment calcarifère. Ces ''conglomérats de base" forment
des coteaux au sud du chemin de Mapieton et sont en
contact Immédiat avec les crêtes métamorphiques,
mais ils ne sont pas assez bien exposés pour que l'on
puisse les mesurer
Division 2. — Lits schisteux brunâtres, que légèrement bitumineux,
et plus ou moins caillouteux, avec couches renfermant
des concrétions noduieuses d'un demi-pouce à six
pouces de diamètre. Ces lits s'étendent presque
jusqu'au chemin de Mapieton, avec un pendage N. 30°
O. < 35° à 40°, et représentent uoe puissance totale
d'environ 500
Argiles schisteuses calcarifères, bitumineuses, brun
foncé, en lits alternatifs, dont quelques-uns sont tendres
et en lamelles minces, et d'autres durs, massifs et
compactes, renfermant beaucoup de fer et devenant
d'un jaune rouilleux à l'extérieur. Plongement, N. 25°
0. < 25° à 40°. Puissance, à peu prris 100
Argiles schisteuses massives, compactes, brun foncé,
avec bandes interlamellées de grès à grain fin, quelque
peu micacés, le tout bitumineux. Plongement comme
précédemment. Puissance 270
Assises cachées t.-..,,, » 250
Coupe sur le
ruisseau do
Colpitl.
408 EXPLORATION r.ÉOIX)GI0L'E DU CANADA.
PIEDS.
Grès II grain fin et argilos scliistcuses d'un gris ronce.
bitumineux et quelque peu micacés ; très calcarifèrcs
clans les lits supérieur?, et d'une couleur jaunâtre rouil-
leuse ù l'exteriour. Le plongement s'élève de N. 23°
y O. <55« à N. 2ô»0. <7()o 140
Grès calcaréo-bltumineux à grain fin, devenant plus
grossiers et passant à un conglomérat fin. Plongement,
N. 10° O. < 80° 60
Lits «gris, variant du grès fin au gn'ïs meulier ou au
conglomérat fin, en alternances fréquentes. Plonge-
ment comme précédemment 500
Conglomérât gris, tendre et caillouteux, plongeant
N. 10°O.< 10°
[Ce dernier conglomérat est concordant avec les lits
précédents, et il marque la limite sud, en cet
endroit, de la formation du grès meulier.]
Entre rétablissement de Mapleton et celui de la Vallée-Plaisante
(Pleasant Valley) à Test, le grand chemin suit la plupart du temps
une vallée étroite, bordée au sud par de hautes crêtes de roches
métamorphiques, et au nord par des coteaux un peu moins élevés,
dont les sommets sont couverts par du grès meulier. Cette vallée
est principalement occupée par des grès et argiles schisteuses rou-
geâtres et gris, semblables à ceux de la division 4 ; mais en appro-
chant de la rivière Coverdale, Ton peut encore voir un affleurement
restreint d'argiles schisteuses d'Albert près du croisement des
vaii<?€ chemins dans la Vallée-Plaisante, lequel est borné au sud par des
conglomérats rouges et au nord par de hautes crêtes de grès
meulier, qui recouvrent des bancs de conglomérat gris. Des
argiles schisteuses se montrent aussi sur le flanc des coteaux qui
bordent le côté sud de la rivière Coverdale, presque à mi-chemin
entre la Vallée-Plaisante et le moulin de Parkin ; mais à ces deux
endroits le volume de la formation, comparé aux lits de Mapleton,
est grandement réduit, la largeur de surface ne dépassant pas
quelques verges dans les deux cas. Cette diminution est proba-
blement due en partie aux failles, et en partie à ce que les roches
sont recouvertes sans concordance par les congomérats du N° 3,
car à la dernière des deux localités ci-dessus mentionnées, nous
voyons que les argiles schisteuses sont recouvertes par un conglo-
mérat gris-verdAtre, plongeant S. 25^ E. < 60^, tandis qu'à cin-
quante verges seulement plus au nord-est, de semblables conglo-
mérats plongent N. 15^ 0. < 85^ à 90°. C'est là le point le plus
oriental auquel les argiles schisteuses ont été observées dans cette
lisière septentrionale, l'espace qu'elles devraient occuper au
ruisseau de Prosser et au-delà étant couvert par les lits gris
pres(jue horizontaux de la fondation du grès meulier,
RAPPORT PAR MM. L. W. BAILEY ET R. W. ELL8. 409
Nous revenons maintenant dans le voisinage d'Elgin-Corner, Eigin-comer.
afin de suivre la distribution de la même bande d'argiles schis-
teuses à Touest de ce point.
Nous avons dit que ces argiles schisteuses sont bien en vue et
ont une largeur considérable sur les terres de Stewart et de
Bannister, à un mille ou à peu près à l'est du pont jeté sur la
rivière PoUet. L'on pourrait tout naturellement supposer qu'avec
un aussi grand massif de ces roches que celui qui affleure ici, il
n'y aurait aucune difficulté à suivre ces dernières sur leur allure»
et qu'elles doivent se rencontrer sur la rivière PoUet, sans avoir
éprouvé une grande diminution de volume. Cependant, on a à
peine parcouru le chemin qui traverse les terres en question que
Tan s'aperçoit que ces roches ont disparu et qu'elles sont rem-
placées par des conglomérats grossiers et fins, qui paraissent
occuper tout ou presque tout l'espace jusqu'à la rivière PoUet. H ;^hf«te''ngeg ^^
est vrai que les argiles schisteuses se montrent sur cette rivière poïiet?'^
(à la tête de l'étang du moulin), mais elles n'ont ici qu'une puis-
sance de cinquante pieds et sont encaissées, dans une attitude
presque verticale, entre des lits massifs de grossier conglomérat
gris. Il est évident que toute la formation carbonifère est remplie
de failles dans cette direction, car tandis que les conglomérats
qui se trouvent au nord-ouest de l'affleurement de Stewart plongent
N. 55^0,^60^, des lits identiques, à soixante perches seulement
plus à l'ouest, plongent N. 20° O. < 60*^ ; et encore, sur la rivière
Pollet, tandis que la masse des conglomérats au sud de l'affleure-
ment d'argile schisteuse, et sur la rive occidentale, ont un plon-
gement modéré (S. 20^ E. < 15®), qui s'élève près de l'argile à
S. 30° E < 60° à 75^, sur la rive orientale, et au nord de l'argile
schisteuse, les conglomérats plongent N. 30^ O. < 60°. L'on
trouve de nouvelles preuves de perturbation au même endroit ^^imom
dans la présence, avee les argiles schisteuses d'Albert (qui sont
en lits minces et grises, denses et souples, et renferment des
poissons fossiles), d'argiles schisteuses fines, grises et rouge-bru-
nàtre, avec de minces lits de gros conglomérat d'un vert vif, qui
ressemblent à ceux qui, dans d'autres endroits, recouvrent les
argiles schisteuses d'Albert et qui appartiennent à la division IV
de la formation carbonifère inférieure. Un ou plusieurs dykes
de diorite (dont l'existence est inusitée dans cette région) traversent
ces lits, et leur origine est peut-être due aux mêmes perturba-
tions.
La coupe qui suit, sur la rivière Pollet, dans les roches méta-
morphiques, à partir des chutes de Q-ordon jus(]^u'au pont siXwè
Coupe Kur la
rivlôrePoUet.
RniHsoau de
Kobinson.
Goshen.
410 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
près d'Elgin- Corner, fera mieux voir les relations exactes et la
puissance probable des roches ci-dessus mentionnées : —
PIEDS.
Conglomérats rouges et gris, renfermant des galets d'ardoise et de
grès mculier rouges et pourpres, de gneiss chlorique, de jaspô
rouge, d'épidote, de syénite, etc. ; plongeant, à leur contact
avec les schistes métamorphiques, N. 30° E.<; 20°; changeant
en bas des chutes de Gordon à S. 20** E., l'angle et le plonge-
ment augmentant de 10° à 90°, et formant un bassin synclinal.
Puissance approximative 1,200
Ardoises fines, grises et rouge-bleuâtres. Plongement, S. 20« E.<
80° à 85° 60
Dyke de diorite — passant au conglomérat 4
Gros conglomérat vert vif, avec deux bandes d'argile schisteuse
rouge au bout 18
Dyke de trapp 1|
Grès dur et conglomérat gris-verdâtre — verticaux 25
Argiles schisteuses d'Albert — verticales 50
Gros conglomérat. Puissance inconnue. Plongement, N. 25° 0.<
00°, diminuant à 40*
Les rapports ci-dessus décrits, tels qu'exposés sur la rivière
Follet, paraissent exister également à Touest de ce cours d'eau ;
du moins, Ton ne voit aucun massif considérable d'argiles schis-
teuses d'Albert dans cette direction, soit dans le comté d'Albert,
soit dans le comté de King, autant que l'on sache. Les seules
que l'on puisse voir à l'est d'Elgin-Corner se trouvent sur un
petit cours d'eau (le ruisseau de Robinson) qui passe à travers cet
élablissement pour se jeter dans la rivière PoUet. Elles sont
situées dans la partie supérieure du ruisseau, au pied d'un grand
coteau de conglomérat gris-verdâtre, caillouteux et assez fin, qui
devient rouilleux et blanc-grisâtre à l'extérieur, mais dont la
stratification est obscure, et qui a un plongement nord-ouest
(N. 85° à 50° O. < 80^), et elles sont suivies, en descendant le
ruisseau, par des lits de grès meulier calcarifère et de conglo-
mérat gris, dont le plongement est le même. Les argiles schisteuses
sont de la nature ordinaire, en lits minces, calcarifères et bitu-
mineuses, avec bandes et nodules calcarifères gris, ces derniers
contenant des écailles et poissons fossiles, tandis que les lits
superposés offrent parfois des stipes de fougère mal conservés.
A l'ouest de cette localité, et dans tout l'établissement de Groshen,
où les roches métamorphiques et les assises houillères se rap-
prochent de nouveau, nous n'avons nulle part rencontré aucune
trace des argiles schisteuses. Nous avons dit que dans le voisi-
nage du ruisseau de Prosser, l'un des affluents de la rivière
Coverdale, une pointe de roches métamorphiques, qui s'avance
RAPPORT PAR MM. L. W. BAILEY ET R. W. ELLS. 411
au nord-est en partant du massif principal, sépare la bande nord
ou d'EIgin d'argiles schisteuses d'Albert de celle qui s'étend à
travers la paroisse d'Hillsboro jusqu'aux mines d'Albert.
L'affleurement le plus occidental de ces deux lisières se trouve
précisément au sud de la pointe méiamorphique en question, et
presque à la source de l'un des plus petits bras du ruisseau de p^^^^^^^ *^®
Presser. Les argiles schisteuses s'appuient ici directement contre
une colline élevée de roche pétrosiliceuse ou felsitique, et con-
servent leurs caractères ordinaires; elles renferment, outre de
nombreux poissons, des tiges de Lepidodendron, mais elles n'ont Plantes et
qu'une étendue très limitée, et l'on ne voit que quelques perches fossiles.
des lits, qui sont recouverts au nord, à une distance de cinquante
verges, par des meulières et grès gris. Le plongement de ces
roches carbonifères inférieures en cet endroit, (c'est-à-dire, N. 80^
O. < 40^ pour les grès, et N. 80^ 0. <: 70^ pour les argiles schis-
teuses,) est tout à fait particulier, car il indique une allure beau-
coup plus rapprochée du nord et sud que d'ordinaire; mais ce
fait ne paraît être que local, car des crêtes de conglomérat rouge
du type carbonifère inférieur ordinaire, qui remplissent la vallée
un peu plus au nord, montrent de nouveau l'allure orientale ordi-
naire, quoique à un angle bas (N. 15^ E. < 10^).
Entre l'établissement de Prosser-Brook et celui de Roseville,
distance de six milles, le rebord sud de la lisière carbonifère
inférieure subit une légère dépression, bordée d'un côté par de
hautes collines d'ardoise et de felsite, et de l'autre par des côtes
basses de conglomérat. Il est probable que la plus grande partie
de cette vallée est occupée par des argiles schisteuses. Cependant,
on les rencontre d'abord à environ trois milles à l'ouest de Rose-
ville, et à peu près à trois quarts de mille à l'ouest d'un chemin
de traverse qui descend du sommet de la montagne Calédonia.
Ici, les argiles schisteuses bordent le pied de la colline de felsite
et s'étendent au nord sur une distance d'environ quatre-vingts
perches^ ayant près de chez John Stewart un plongement N: 10®
0. < 15®. A partir de là, elles affleurent le long du chemin, en
allant à l'est, jusqu'à la crique aux Tortues, avec un plongement Clique aux
nord très régulier et bas, puis ensuite sur toute la longueur du
chemin, vers l'est, depuis la crique jusqu'à Roseville, dans Balti-
more. La série des roches sur la crique aux Tortues elle-même
est comme suit : —
PIEDS.
1. Collines de felsite et d'ardoise, la plupart de felsite Coupe,
% Conglomérat vert, caillouteux et dur , ,...
4)3 EXPLORATION^ GÉOLOClQlli: DU CANADA.
3. Argiles schisteuses d'Albert, massives, ilu brun fûncc nu gris-
plomb, avec bandes □téagineuses. Plongconl N. à N. 10° O. <
10- ù 20", et s'élcndaût de KO ù 90 perches „ 65(1
4. Mince lit de conglomérat gris-v^rdûlre tondre, qui parait conl.'nir
beaucoup de débris reuiileléa. Plongement, N. 50° E.< 5' à 8°.
Ce lit appartient prohabtement à la formation superposée de grès
nieulicr 40
5. Conglomérai roiigeûlre. grossier et massif. Plongeant N. 10" O.
< 10', et a'étendanl en aval de la vallée sur un mille ou plus ;
directement recouvert par le N" 6 1,730
G. Calcaire grisâtre, en lits puissants ; attitude presque horizontale... 50
7. Grès moulier, aussi presque horizontal
En allant à l'est à partir de la criqne anx Tortues, la limite
nord des argiles schisteuses ne pent pas être établie le long du
chemin, car elles sont couvertes par de grands coleaui de grès
Baiiimore. meulicr ; maïs dans l'établissement de Roseville, dans Baltimore,
on en voit de bons affleurements dans les ruisseaux de Baizley et
de Forsyth. La coupe qui suit a été mesurée sur ce dernier : —
CoupoBurlo Ardoises el schistes durs, formant dos montagnes au sud de la
For^Byth! * lisière carbonifère inférieure.
1. Argiles schisteuses d'Âlberl du différents caractères; quelques-
unes sont minces et feuilletées, <i'auires massives et renfermant
des bandes d'argile ocreuse coleariftre dure ; elles descend>'nt
lo ruisseau avec un plongement nord qui varie de N, 10° E. à
N. 10°O.< 30" à 60*; se changent graduellement en bandes
quarlzeuses et feuilletées dures, au sommet, sur une distance
de cent perches.
2. Grés meutier gris-verdÛlra. Plongement N. < 40" — seulement
de quelques pieds d'épaisseur.
3. Argiles schisteuses fines, rouges, caillouteuses, recouvertes
4. Conglomérat rouge. Plongement, N,-0. < 20'.
soni-toa Les argiles schieteuses de cette coupe étaient autrefois désiarnées
do Buiumori^.goxis le nom de "schistes de Baltimore," d'après les schistes ou
" argiles schisteuses d'Albert," à cause de leur richesse supposée
en huile on bitume. Plusieurs fortes baiides de ces assises bitu-
mineuses foncées sont visibles sur le ruisseau de Baizley, où elles
paraissent prendre un plus grand développement qu'ailleurs,
quoique des strates d'une nature exactement semblables se rencon-
trent sur la crique aux Tortues et aux mines d'Albert, de même
qu'à Hemramcook.
Nonobstant la grande puissance des schistes d'Albert qui aflleu-
rent, comme on le voit par la coupe ci-dessus, sur le ruisseau de
Forsyth; nous n'avons pu suivre la continuation directe de ces
lits vers l'est que sur un espace très restreint. On peut les suivre
dans le sens de leur direction le long du versant nord des coteam
t MM. L. w. bailev ET^R. w. ells. 4)3
métamorphiques, à partir de la partie supérieure de ce dernier
ruisseau jusqu'à un autre, situé à environ un quart de mille plus
à l'est, qui se jette dans la crique Weldon ; mais au-delà de cecHouc
point, nous n avons pu en découvrir aucun mdice jusqu a une
courte distance des mines d'Albert, la pince qu'ils devraient
occuper étant remplie soit par du conglomérat, soit par les lits
mariieux rouge-bleuâlre de la division 4, Nous ne pouvons
expliquer leur absence que par la supposition que dans tout cet
espace — occupé en grande partie par la vallée de la crique Weldon,
et ayant une longueur totale de quatre milles, — les schistes sont
ou rejetés par des failles qui amènent en contact des lits pins
élevés et plus bas, ou couverts par les lits superposés du No. 3.
Des indices de failles ont été observés dans la région fortement Feiiiei
boisée qui avoisine les sources de la crique Weldon, les schistes
presque verticaux ayant en apparence été pressés entre deux lits
de conglomérat, dont le plus septentrional plonge S, 80" E. < 15",
tandis que le plongement de celui du sud est obscur ; mais ou a
de bien meilleurs exemples de la même cbosç dans le voisinage
immédiat des mines d'Albert.
Nous allons maintenant donner une description plus détaillée
de cette dernière intéressante localité.
Los schistes bitumineux des mines d'Albert occupent un espace Mmps
irrégulier, dont le contour est imparfaitement quadrangulaire, et
qui a environ 250 acres d'étendue. Leur disposition générale,
ainsi que leurs rapports avec les couches associées, seront mieux
compris en consultant le plan ci-joint, basé sur des ra-jsurages
faits par nous durant la dernière saison, et sur lequel nous avons
soigneusement rapporté toutes les données que nous avons pu
obtenir, sur une échelle de quatre chaînes au pouce. L'on verra
que la lisière en question se trouve presque immédiatement à
l'est d'une pointe des collines métamorphiques qui s'avance vers
l'est et qui, traversant la vallée de la crique de Peck, s'approche
à moins de cinq huitièmes de mille des exploitations occidentales,
mais qui diminue ensuite vers le sud et l'ouest et borde une
superficie considérable de roches carbonifères inférieures vers les
sources et le long de la crique de la Demoiselle. Il est tout
probable que cette position a eu quelque influence sur les
profondes perturbations qui ont évidemment eu lieu dans cette
région, ainsi que les nombreuses et immenses failles qui la dislo-
quent de tous côtés. Les premières sont bien indiquées par le
plongement extrêmement irrégulier des argiles schisteuses, tant
à la surface que dans les travaux souterrains, tandis que les
414 Exploration géologioub du canada.
dernières sont démontrées par les rapports des schistes arec les lite
encaissants, ainsi que par la distribution et le mode d'eiisteace
des veines d'albertite.
Le point le plus occidental auquel nous avons pu disocmer
l'existence des argiles schisteuses dans cette superficie est à
environ cinquante-cinq chaînes au nord-ouest du puits principal,
et près de la source d'un petit ruisseau qui prend naissance dans
une crête qui sépare la vallée des mines d'Albert de celle de la
crique de Peck. En suivant les argiles schisteuses dans cette
direction, on voit qu'elles sont bordées des deux côtés par des lits
de conglomérat, dont l'un (probablement le plus ancien) longe le
flanc de la colline (d'ardoise) métamorphique ci-dessus mentionnée,
tandis que l'autre, d'un caractère plus grossier et d'une composi-
tion plus variée, gît à l'est, où 11 forme une crête traversée par les
chemins qui se dirigent au nord à partir des mines d'Albert jusqu'à
la crique "Weldon. Il semblerait que ces conglomérats, dans la
direction mentionnée, ont, par leur convergence le long de ce qni
est probablement des lignes de failles, taillé ou aminci les argiles
schisteuses jusqu'à un certain point, car non-seulement elles dimi-
nuent rapidement en volume en traversant les crêtes en question,
mais dans la vallée de la crique de Peck, plus loin, où l'on peut
voir des conglomérats identiques en contact non-concordant avec
elles, et où atiieure une coope presque continue de roches carbo-
nifères inférieures, l'on ne rencontre pas la moindre trace des
schistes d'Albert. 11 est de plus remarquable que, tandis que sur
la plus grande partie de l'espace occupé par les argiles schisteuses,
celles-ci n'ont généralement pas un angle plus élevé que 60° à 70",
et sont souvent inclinées à un angle beaucoup plus doux, au seul
endroit où l'on a pu les observer en contact immédiat avec les
conglomérats, savoir : sur le ruisseau de Frédéric ; en bas de
l'étang du moulin, ceux-ci et les schistes ont une attitude presque
verticale. Sur les côtés sud et est des mines, la série est plus
régulière, les argiles schisteuses dans cette direction étant directe-
ment recouvertes par les conglomérats, et ensuite par les schistes
sableux rouges et les calcaires des divisions 4 et 5.
La mine d'Albert est située sur la partie supérieure du ruisseau
de Frédéric, qui est un bras de la crique Weldon, laquelle se
divise en deux petits cours d'eau précisément en bas du puits
occidental, sur chacun desquels les argiles schisteuses d'Albeft
offrent de belles coupes, avec leurs roches associées et superposées.
Elle occupe le fond d'une petite vallée qui est encaissée de tous
côtés par de hautes collines et des crêtes de conglomérat gris et
BAPPOUT PAR MM. L. W. BAÎLEY ET R. W. ÊLLS. 415
ronge. Une conpe mesnrée snr le bras, vers le sud, montre la
série ascendante de lits qui suit : —
PIEDS.
Argiles schisteuses d*Albert, ayant une largeur superficielle de Coupcftla
vingt et une chaînes, dans une direction nord (magnétique) à partir bort.^
de la crôte sud jusqu'à l'axe anticlinal du bras ouest. Plongemont
uniforme au S.-O. < 45<> à 50°, et donnant une puissance approxi-
mative de 800
Grès bitumineux et schistes marneux gris et rouges ; recouvrant les
schistes d'Albert sans concordance, et avec plusieurs ploiements ;
ils ont une largeur exposée de 920 pieds et une puissance
approximative de 450
Conglomérat rouge jusqu'au sommet de la côte
La structure générale des mines d'Albert est celle d'une anti- structure do
-, . "^ la mine
clmale. La crête d'ardoises métamorphiques, qui se terminent à^'-^'^ort.
quelques perches au nord-ouest de la mine, forme un axe autour
duquel passent les argiles schisteuses et les conglomérats sous-
js^cents — les argiles schisteuses sur le versant nord se trouvant
élaguées ou couvertes par des lits de conglomérat non-conéor-
dants. Sur le côté sud, où les roches métamorphiques forment un
bassin qui s'étend à l'ouest sur une distance d'environ un mille
et demi, ces lits couvrent aussi les schistes d'Albert jusqu'à une
courte distance à l'ouest de la mine, et occupent une grande partie
de la vallée de la crique de la Demoiselle, au sud et à l'est.
La structure anticlinale de la localité est bien définie sur les
deux bras du ruisseau de Frédéric, dont il a déjà été question.
Les argiles schisteuses sur le bras sud plongent au sud-ouest,
tandis que dans l'autre le plongement est au nord-ouest jusque
près du sommet de lu crête qui sépare les mines de la crique de
Peck, où, dans le versant nord-est de la crête métamorphique, un
petit affleurement de schistes bitumineux plonge au nord-est à
l'angle ordinaire de 60^. On peut voir l'axe de l'anticlinal sur a xoanti-
le bras ouest près du tas de déchets provenant du puits occidental,
où les schistes, avec des bandes interstratifiées d'ocre rouge
calcarifère, forment à la surface une arche médiocrement pro-
noncée. Ce fait est aussi établi par les excavations souterraines,
où, dans le tunnel creusé vers le nord au fond du puits occidental,
à 1,260 pieds de la surface, l'on voit une structure anticlinale
correspondante dans les roches, qui sont ici très dures et compactes,
et qui correspondent exactement, par leur position verticale, à
celles de la surface. Cet endroit se trouve à 420 pieds au nord
du puits.
Les schistes dans les parties occidentales de cette superficie
sont recouverts sans concordance par des grès micacés et bitu-
416
ËXt^LOAATlON GÉOLOGIQUE VV CANADA.
Contact.
Mine
(l'Albert
Caractère de
la veine.
mineux, qui fournissent de l'huile — les premiers plongeant
S. 60® O. < 70®, tandis que les derniers plongent S. < 80®. Dans
la partie orientale, les schistes, tels qu'on les voit sur le ruisseau
de Frédéric, ainsi que dans le puits est, sont recouverts par un
conglomérat gris-verdâtre qui a presque le même plongement,
mais ceci ne peut être qu'une concordance apparente, car les deux
séries montrent dans d'autres localités un manque de concordance
marqué.
Le principal point d'intérêt qui s'attache aux mines d'Albert
est l'existence du seul gisement d'albertite exploitable qui se ren-
contre dans toute l'étendue de ceite formation, quoique les explo-
rations que l'on poursuit actuellement au moyen du perforateur
diamanté puissent révéler la présence d'autres gisements ailleurs.
Il a été fréquemment parlé de la valeur et de l'importance de ce
minéral dans les rapports de différents géologues, et nous donnons
dans l'annexe du présent rapport plusieurs analyses faites par
di\ferses personnes. Quelques-uns ont cru qu'il occupait l'axe
d'une anticlinale, mais quoique en certains endroits les plonge-
ments des strates sur les côtés opposés des veines semblent favo-
riser cette opinion jusqu'à un certain point, des observations
soigneuses faites sur le cours de la veine, dans ses épontes, mon-
trent que sur la plus grande partie de sa marche la veine coupe
les schistes presque directement en travers de leur direction.
L'on voit cela spécialement aux extrémités des excavations. Dans
la partie ouest, tandis que les argiles schisteuses plongent unifor-
mément au sud-ouest, l'allure de la veine est nord-est ; mais à
l'extrémité est, où les lits plongent de 10® à 15® au sud de l'est,
l'allure de la veine n'est que de 20® au nord de l'est. En tra-
versant les excavations souterraines — faveur que nous devons à
la courtoisie du président de la compagnie, M. G-ilbert, de St.
Jean — nous avons trouvé que les plongements tournent en ordre
régulier de l'ouest à l'est, changeant du sud-ouest, à l'extrémité
occidentale, au sud vers le milieu, et tournant au S. 60® E. près
du puits oriental.
La veine est d'une grosseur très irrégulière, car elle grossit de
quelques pouces à dix ou quinze pieds dans un espace de quelques
verges, et elle est aussi très disloquée et brisée par de nombreuses
failles; elle est subitement et fréquemment rejetée parfois d'un
côté, parfois du côté opposé. Près du puits occidental et sur sou
prolongement au sud-ouest, elle suit une pente presque verticale
en descendant jusqu'aux plus basses fouilles, tandis que dans li s
parties centrale et orientale, elle incline rapidement, par un détour
iiAPPonT Pau mv. I,. w. nAiLEv et n. w. ei,ls. 'ilT
apparent, vers le sud. La mine est maintenant exploitée à une
profondeur de 1,260 pieds, et nn troo d'essai pratiqué dans la
partie occidentale, à cent pieds plus loin, a révélé )a continuation
de la reine dans cette direction. Cependant, elle s'amincissait
plus au fond que près de la surface. L'on voit un trait intéressant,
qui démontre la structure veineuse du gisement, dans l'une des
galeries inférieures, qui s'avance au sud-est en partant du puits
occidental, à l,2t>0 pieds de profondeur. Le côté sud de la veine
est ici rempli d'albertite sur une épaisseur d'uu pied environ, très
comprimée, tandis que le reste est occupé par un poudingue
composé de fragments anguleux de schiste cimentés dans une nf'fii''
pâte d'albertite — la veine occupant en cet endroit une position
presque verticale et ayant de trois à quatre pieds d'épaisseur. De
l'ouest à l'est, la veine a une longueur d'environ 2,800 pieds en
droite ligne, et son allure d'une extrémité à l'autre est de vingt-
trois degrés à l'est du nord. Dans quelques parties des galeries
supérieures, elle a une épaisseur de quinze pieds. Dans la partie
située au nord du puits occidental, l'on voit plusieurs filons
d'albertite qui courent dans la direction nord-est ordinaire, mais
comme on ne les a pas dépouillés sur la profondeur, on ne peut
rien dire de leur importance économique.
L'on trouvera quelques observations sur les caractères et le
mode d'existence de l'albertite sous la rubrique "Minéraux utiles."
Entre les mines d'Albert et la rivière l'etitcodiac, nous n'avons
rencontré nulle part aucune trace des schistes d'Aîbert. Sur
certaines parties de cet espace, les roches carbonifères inférieures
sont complètement cachées par les lits gris superposés du grès
raçulier ; mais là où ces derniers sont exposés dans les vallées
intermédiaires, et le long de la rive ouest de la rivière Petitcodiac,
ils paraissent tous appartenir aux membres plus élevés de la
formation, car ce sont des conglomérats rouges, avec schistes
et calcaires rouges et bruns. Ces lits montrent, dans !lf ville
d'Hîllsboro, plusieurs ondulations basses, ainsi que de nombreux
rejets on failles d'une plus ou moins grande étendue, mais il est
probable qu'ils reposent partout sur les argiles schisteuses d'Albert,
à des profondeurs plus ou moins grandes de la surface. Cela est
partiellement indiqué par le prolongement, à travers cet espace,
de veines d'albertite et l'existence de sources de pétrole, qui";"-"'
prennent toutes, sans doute, naissance dans les schistes en question ;
mais ce fait est rendu plus évident encore par ce que l'on voit
sur le côté est do la rivière Petitcodiac, dans le comié de
"Westmoreland:
7t
418 EXPLORATION GÉOLOGIQIJB DU CANADA.
Nous avons dit dans une page précédente qae, dans ce dernier
comté, l'on peut discerner deux lisières d'argiles schisteuses d'Al-
bert, qui forment en apparence les côtés d'un large bassin géosyn-
clinal, et dont l'une, faisant suite à celle que nous venons de décrire,
s'étend à travers la presqu'île qui sépare les rivières Petitcodiac et
Memramcook, tandis que l'autre, qui peut être le prolongement
de la lisière plus septentrionale, ou d'Elgin, traverse la Petitcodiac
à Dover, et, se courbant ensuite vers le sud, tend à s'unir à la
première.
Les premiers affleurements à signaler dans la plus méridionale
de ces deux lisières se trouvent dans le bas de l'établissement de
Béliveau, et presque directement en face du quai d'Edgett, dans
Lower-Hillsboro. Ils sont ici découverts sur un espace d'environ
cent acres, d'un contour à peu près triangulaire, étant bornés à
l'ouest par la rivière, au sud-est par un grand coteau de grès
meulier, qui recouvre sans concordance les schistes en les croisant,
et au nord par les grès marneux et schistes brun-rougeâtre et
rouges de la division 4. De même qu'aux mines d'Albert, les
assises sont très bouleversées dans toute cette superficie, car elles
sont rarement inclinées à un angle de moins de 50', et parfois
tout à fait ou presque verticales, tandis qu'elles montrent, sur
différents points, des plissements abrupts et des preuves de failles
plus ou moins importantes. On a supposé qu'il existait en cet
endroit un axe anticlinal dans les schistes exposés, mais nous
n'avons pu en trouver de preuve positive, car bien que la struc-
ture générale de la formation carbonifère inférieure des comtés
d'Albert et de Westmoreland indique une série de replis anticli-
naux et synclinaux, tous les ploiements des assises, dus à une
pression latérale, que l'on rencontre parfois, paraissent tout à fait
locaux et n'affectent généralement que quelques vorges des lits,
tandis que la formation exposée, dans son ensemblo, plonge assez
uniformément au nord. Nous sommes portés à croire que la série
de lits observés ici forme le rebord sud d'un grand bassin, dont
le côté opposé est formé par les lits de Dover. Cependant, il est
probable que certaines parties de la formation sont doublées par
des ploiements locaux, ou repétées par une ou plusieurs failles.
La coupe qui suit, mesurée en travers de la direction, et le long
de plusieurs ravines dans lesquelles les argiles schisteuses sont
mises à nu, servira à mieux faire comprendre la structure en cet
endroit. La série est ascendante : —
IIAPPOBT PAU MM. !.. W. HA[I:i-:V ET R. W. ELT.S. 4 l!l
1. CViiigloniérul di" buse Bris-\i'ruûlrp, dur, KOQS-jiicenl ol près ilii ''uii
piiiiil do contni;!, inli^rslmtilif avec. Ipî "(trgiles scliisli.'usus
d'Albert," [.longoant N. 10" (), < 50^, i;i recouvert sans coiicor-
danw au suJ par des grès meuliors el du conglomérat qui
l^longL-ntS. 10° E. < 10». Puissance inconnue
'î. Arpiles scliislPiiscs d'Albert, pn lits mince? et niassivi>s, compre-
nant des replis aigus l'i plusieurs railles (jui font répéter li's lits,
le tout plongeant d<i N. 20° 0. à N. 20- E. < 50' à 90', et
montrant une largeur de surrace de 1,7WI
1 Grès bitumineux el cli'ngiiirux, reposant sans concuntance sur
les ar'loises, el [>loMgi'nnl N. < fiO°
La position des argiles schisteuses d'Albert sur la partie infé-
rieure de la rivière Memramcook correspond de très près à l'allure
des lits à Béliveau, et indique que les deux séries, quoique partielle-
ment couvertes et cachées à la surface par la crête de grès meulier
dont il a été question, sont continues sous cette dernière. Elles
sont le mieux exposées sur la rive de la Memramcook, dans l'i'ta-
blissemeiit de Taylorvillc. Un examen des schistes dans cette Taj-
localité démontre bien jusqu'à quel point cette série, ici comme
ailleurs, a été disloquée et brisée, ce qui rend tout calcul de sa
puissance à peu près impossible et fait voir la structure anticlinale
de la formation, et que les lits à l'extrémité nord plongent au nord-
ouest, et au sud à l'extrémité méridionale — de nombreuses failles !■"►
étant visibles sur toute la longueur de l'affleurement. Leur coupe
le long de la rivière a une surfacj de 2,300 pieds, et sur leur
versant sud elles contiennent plusieurs bandes très riches de
schiste bitumineux, que l'on a autrefois exploité sur une petite ^-ii
échelle. La richesse de ces bandes et leur proximité d'un endroit
de chargement font que ces schistes devraient avoir une grande
valeur.
Nous passons maintenant à l'examen des lits de Dover, dont il
a déjà été question comme formant probablement le côté ou
rebord nord du bassin géosynclinal, dont les lits de Béliveau
forment celui du sud. Ces lits, tels qu'ils sont exposés sur les
bords et dans le lit de la Petitcodiac, à l'embouchure de la crique ^^'"
Rocheuse et vis-à-vis, se composent en [lartie d'argiles schisteuses'''"'
du caractère ordinaire gris foncé et bitumineux, mais il s'y
trouve interstratifié des grès siliceux et calcarifères durs, qui les
séparent aussi d'un massif superposé, mais non-concordant, de
conglomérat grisâtre et rougeâtre, renfermant des cailloux de
jaspe rouge, syénite, quartzite, calcaire, gneiss, micaschiste et
antres roches métamorphiques, ainsi que de nombreux morceaux
du limonite, enipùtés dans une matière fortement calcarifère. Ces
420
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
schistes et conglomérats ont tous deux un plongement très irre-
gulier, leurs arêtes formant une courbe double ou sigmoïde,
avec, cependant, une inclinaison générale au sud-ouest, à des
angles variant de 5^ à 30^.
A partir du bureau de poste de Dover, près duquel se trouve
raffleurement, les schistes paraissent se courber vers le sud-est, et
ils sont bien exposes à la scierie établie sur le ruisseau de Colpitt,
où ils sont en lits minces, avec des bandes calcariferes, et plongent
S. 30^ O. < 20^. On peut aussi les voir, dans une même direction
générale, vers la source d'un petit ruisseau qui se jette dans la
Petitcodiac, à environ deux milles au sud de celui de Coljiitt,
leur pendage variant ici de S. 40^ O. à S. 20*^ O. < 25^. Finale-
ment, et toujours sur le prolongement de la même lisière, on les
voit immédiatement en arrière du collège de St. Joseph, sur un
petit ruisseau qui se jette dans la rivière Memramcook. A partir
du voisinage du collège, ils s'étendent jusqu'à la rivière Mem-
ramcook, qu'ils traversent, en prenant en même temps un plon-
gement plus occidental, et ils tendent à se rapprocher et à s'unir
aux lits de Taylorville. Cependant, on ne voit pas la réunion des
deux lisières, vu le passage des strates sous les lits non-concordants
du grès meulier, qui, à une légère distance à l'est de la rivière en
dernier lieu mentionnée, entourent complètement le bassin de
Bord oriental roches carbouifèrcs inférieures et en forment la bordure orientale.
du bil88lll.
Colir-po do
St. Joseph,
llclatlons.
nivir-re
PoUet.
Divisiofi 3. — Congloviérats rouges.
Nous avons dit qu'en différents endroits les schistes calcaréo-
bitumineux, ou argiles schisteuses d'Albert, qui forment la seconde
division de la formation carbonifère inférieure, sont recouverts
par des lits de conglomérat d'un rouge plus vif et d'une compo-
sition plus variée que ceux que l'on sait reposer sous le groupe
en dernier lieu mentionné. Des lits que l'on croit occuper cette
position sont visibles en rapport avec les deux lisières de schistes
dont il est question dans la section qui précède, mais sont parfois
variables, tant sous le rapport de leur distribution que sous celui
de leur puissance.
Le long de la lisière la plus septentrionale, ou d'Elgin, des
schistes d'Albert, les meilleurs affleurements des conglomérats en
question sont ceux qui se présentent sur la rivière Follet, laquelle,
au sud d'Elgin-Corner, coule à travers une gorge très remarquable
et pittoresque, composée de ces roches. Ils sont d'un caractère
très grossier, renfermant des cailloux de toutes grosseurs, depuis
uu pwuue wu muius jiu»4Uii uuu& nu iruiB pitjUH ue aiauieire, jjeuc-
ralement bleu arrondis, et embrassant nue grande variété de
roches (ardoises grises et pourpres, syénite louge, protogine,
jaspe rouge, quartz, épidote, porphyre-feldspath), qui toutes
paraissent provenir des roches de la Côte et éruptives que l'on
voit un peu plus haut sur la rivière, et contre lesquelles s'appuieut
les conglomérats. Dans la partie supérieure de cette section, et
sur une distance de 150 verges plus bas, le plongement est au
nord (N. 30** E. < 20°), mais en descendant la rivière, il diminue
de beaucoup aux chutes Gordon, tandis qu'à environ 200 pieds synninHi
en aval des chutes, il est renversé (S. 20'> E. < 10" à 15*^) etaonimi.
devient ensuite S. 30'^ E. < 60", ce qui indique une synclinale.
C'est avec une inclinaison sud semblable, quoique à un angle
encore plus élevé, que les conglomérats de la rive gauche ren-
contrent, comme nous l'avons déjà dit, une étroite bande d'argiles
schisteuses d'Albert, les deux séries de lits étant parfaitement
concordantes au point de contact. L'on croit, comme nous l'avons
mentionné plus haut, que ces schistes indiquent ici une ligne de
faille ainsi qu'une anticlinale, car tandis que sur la rive gauche
ou occidentale le plongement est sud (S. 20° E. <: 60° à 80"), sur
la droite il est encore au nord, et les schistes (qui renferment ici
des schistes marneux rouges, etc., que l'on ne voit pas sur l'autre
rive) sont encore recouverts, dans cette direction, par de puissants
lits de grossiers conglomérats très semblables à ceux du voisinage
des chutes, qui plongent N. 30° O. < 60°. Plus bas sur la rivière,
au pout et en aval, ces conglomérats deviennent plus tins et sont
suivis par les grès marneux rouges et les grès meuliers de la
division 4.
A l'est et à l'ouest de la rivière Follet, de puissants massifs de
conglomérat sont presque partout interposés entre les schistes et
les collines métamorphiques. Cependant, comme ils sont géné-
ralement fort boisés et ne présentent que peu d'affleurements,
tandis que leur structure sur la rivière Follet rend certain qu'ils
sont disloqués par de grandes failles, leurs relations avec les
autres membres de la formation ne peuvent pas toujours être
facilement établies, et il est probable qu'eu certains endroits ils
renferment des lits qui sont plus anciens, de même qu'il y en a
de plus nouveaux, que les schistes d'Albert. A l'ouest de lai>'i;"-ii,'Hii;
rivière Follet, ils sont le mieux exposés le long du côté sud du f-""'*^' ■
ruisseau qui coule à travers Elgin-Corner, ou ils forment une
chaîne de collines élevées; et ensuite dans la partie supérieure
d'un profond ravin, connu sous le nom de Gavée de Montgomery,
lu même rivière, on croit qu'ils comprennent une partie des lits
qni bordent les flancs des hautes collines immédiatement au sud
de Mapleton et snr la rivière Coverdale.
De la grande superficie des roches carbonifères inférieures qui
existent vers les sources et à l'est du ruisseau de Presser, et qui
forment la limite occidentale de la seconde lisière (ou celle du
sud) des argiles schisteuses d'Albert, une bonne partie parait être
occupée par des conglomérats du genre ci-dessus décrit, et qui
sont plus récents que ces schistes. Leur position est au nord de
ces derniers, et comme ils plongent aussi dans cette direction, il
est probable que la série est ici régulière. Elle l'est certainement
à la crique aux Tortues, oii les schistes d'Albert, qui plongent à
un angle doux (N. < 15°), sont recouverts par des conglomérats
dont le pendage est à peu près le même (N. <; 10"), et peut-être
aussi à Baltimore, où les grès à grain fin qui constituent les lits
siipérieurs de la formation schisteuse — ici d'une couleur grise et
propres à faire des meules à aiguiser — sont encore recouverts,
d'abord par des argiles schisteuses rouges à grain fin, et ensuite
par des conglomérats rouges. Ici, cependant, il y a entre les
deux roches une discordance dans le plongement, probablement
due à une faille, car les grès plongent N. < 40*^, tandis que les lits
superposés, à une dislance de deux chaînes seulement, plongent
N.-O. <: 20°.
Nous avons déjà dit qu'à une très légère distance à l'est de
l'établissement de Baltimore, les argiles schisteuses d'Albert, qui
prennent ici un si grand développement, disparaissent entre des
crêtes convergentes de conglomérats, dont l'une est plus ancienne
et l'autre probablement plus récente que ce dernier groupe, et
que cette relation existe probablement sur tonte la distance entre
cet endroit et les mines d'Albert. En examinant les différents
cours d'eau qui traversent cette région, et qui se jettent dans la
crique "VVeldon, les schistes ronge-brunîktre qui occupent la vallée
de cette crique sont partout bordés au sud par des conglomérats
qui, comme à Itound-Hill, s'élèvent en éminenecs considérables.
En l'absence de bons affleurements, il n'est pas facile de dire
combien de ces conglomérats appartiennent au groupe inférieur,
■■ivei combien au groupe supérieur. L'on voit peut-être mieux leurs
rapports dans la partie supérieure de la crique 'de Pock, où des
bancs de conglomérats rougeûtres, remplis d'une variété de
cailloux de la Côte, et plongeant E. -î iO'^, sont brusquement
rencontrés par un conglomérat dur, gris-verdàtre, composé presque
•- imgumuLH un scamie griB, piongeani a. lU" u. -^
•20°. Noue avons déjà décrit les relations de ces conglomérats
avec les argiles schisteuses d'Albert.
Entre les mines d'Albert et la rivière Petitcodiac, des conglo-
mérats rouges, qui sont probablement ceux de la division III, se
rencontrent en différents endroits le long du chemin de fer des
mines et dans la ville de Hillsboro, Cependant, comme ils sont
intimement associés, dans toute cette superficie, avec les lits
rouges, sableux et marneux de la division IV, et qu'ils sont, comme
ces derniers, excessivement repliés et disloqués par des failles, on
pourra les décrire plus avantageusement en rapport avec ces
derniers.
Division IV.~ Lits sableux et argileux, rouges et gris.
Les conglomérats routes et gris qui, comme nous l'avons dit
dans la section précédente, recouvrent les schistes d'Albert en
plusieurs endroits, sont eux-mêmes suivis, lorsqu'ils sont présents,
par une série de sédiments rouges et gris quelque peu grossiers
vers la base — consistant en fréquentes alternances de conglomé- canutùres,
rats assez fins, avec meulières et grès, mais qui deviennent
beaucoup plus fins en s'élevant, et embrassent un massif coneidé-
rable de schistes tendres et délitables, gris et rouge-brunàtre.
Même là où les conglomérats sont absents, ces lits sablonneux
et argileux sont très généralement présents, et ils offrent les
mêmes caractères dans tout le district carbonifère inférieur du
comté d'Albert, et servent de guide précieux pour déterminer les
relations de ses différents membres.
Outre l'abondance des fins sédiments, une particularité remar- B(»ni],s
quable de ce groupe est la grande quantité de matière calcarifère
qu'il renferme, une grande partie des prétendus grès n'étant en
réalité que des roches sableuses calcifères, tandis que l'on y ren-
contre assez souvent aussi des lits de vrai calcaire d'une plus ou
moins grande étendue. De fait, les grands lits de calcaire et do
gypse, dont nous parlerons plus loin comme se trouvant au sommet
de la formation, peuvent être regardés comme faisant partie de
cette dernière, quoique, pour plus de facilité de description, et à
cause de leur importance au point de vue économique, nous
avons cru devoir les traiter comme division distincte. Un autre
fait digne de remarque dans le même groupe est l'étendue de la
dislocation de ces derniers par des forces p^turbatrices ; les lits ^,"^\^^^^
les plus grossiers, par leurs fréquents et abruptes changements
de plongement, indiqixant l'existence de nombreuses failles, taii^i^
que les lits plus tendres sont remplis de nombreux plissements
aigus, résultats évidents d'une pression latérale. Par suite de ces
perturbations, il est extrêmement difficile d'arriver à une estima*
tion même approximative de la puissance de ce groupe, mais en
comparant les mesurages faits sur différents points, nous avons
raison de croire que celle que nous leur assignons à la page 402
n'est pas^ éloignée de la vérité.
Le meilleur affleurement du groupe dans la division nord, ou
d'Elgiii, de la lisière carbonifère inférieure, nous est offert par les
cours d'eau de la partie est de l'établissement de Mapleton, et a
déjà été décrit (coupe page 407). A l'ouest de cette localité, les
lits sont pour la plupart cachés, en partie sous une couche de
sédiments, et en partie sous un grès meulier superposé et non-
concordant. Cependant, on peut les voir en partie le long de la
rivière PoUet (entre le pont d'Elgin-Corner et celui du chemin
de Mapleton, à deux milles plus bas), et mieux encore sur le cours
d'eau qui, passant à travers Elgin-Corner, se jette dans la rivière
PoUet, à une courte distance à l'est de ce dernier. Ce cours d'eau,
dans sa partie supérieure, suit de très près la direction des lits,
qui se composent ici de conglomérats fins et de grès meuliers,
FossiioH. avec quelques grès ordinaires, et ils renferment parfois des tiges
de plantes et même de petites veines de houille bitumineuse
ordinaire. Leur plongement général est au nord-ouest (N. 45^ à
50^ O. < 50^ à 75°), mais en approchant d'Elgin-Corner, lé cours
d'eau change de direction et traverse les lits presque obliquement,
ce qui en facilite le mesurage. La coupe qui suit, s'étendant d'un
peu en amont du pont sur le chemin d'Anagance jusqu'à celui
du chemin d'Elgin à Petitcodiac, donnera une idée de la nature
des lits et de l'irrégularité de leur pendage. Ces mesurages ont
été faits dans une direction nord (magnétique) à partir du coude
du cours d'eau en amont du chemin d'Anairance : —
( 'orner.
PIEDS.
Vm'-VT ^*^" ^^^'^ mouliprs et conplomôrats gris jusqu'au chemin d'Aganance.
Plongement, N. 35« à 41P 0.< 70^ 1,100
Conglomérat gris-rougoiUre 150
Assises cachées 825
Conglomérat avec cailloux de calcaire. Plongement, S.-E.< 5= 230
As'iisps cachées 420
Grès et schistes tendres, brun-rougeâtre, S. 75° E.< 5° - 60
Assises cachées 470
(Conglomérat gris-rougedtre. Plongement, S. 75° E.< 5° 60
As.sist's caché<»s 220
Conglom^nit et grès gris-rongeâlro. Plongement, N. 10° E. < 7°,
changeant à IVxtrémité à N. 30° 0. < 20° 60
Assises cacliéps jusiji^'auchemin de Ter d'Elgin. Tranchée dans des
conglomérats et grés meuliers rouges et frinhles, avec minres
Touches de grès et schiste rouges et gris. Plongement, N. 05*^
E. vj 'i5° GGO
A>sises cachées par le grès meulier
«■
£.nire ieuimieiHinieai ae luapieiou et ceiai au ruisseau ae
Prosser, les lits arénacés et marneux de la division 4 ne sont
visibles qu'en quelqnes endroits, étant apparemment cachés par
les grès gris des grès meuliers, qui se rapprochent ici des collines
métamorphiques.
Passant à la seconde lisière, ou celle d'Hillsboro, des roches
carbonifères inférieures, les lits de la division 4 sont encore, pour
la plupart, absents ou cachés dans la partie située à l'ouest de
l'établissement de Baltimore, de même qne dans celui-ci. Â l'est
de ce dernier, cependant, ils se remontrent de nouveau en abon-
dance, et dans le reste de cette paroisse, ils embrassent la plus
grande partie des sédiments carbonifères inférieurs. Ils sont bien cnque
exposés sur le cours de la crique Weldon, qui a été creusée, sur
presque tout son parcours, dans les lits plus tendres (schistes
brun-rougefttre), mais la coupe la plus complèie se trouve sur la
crique de Peck, l'un de ses principaux tributaires. Ce cours
d'eau, dans sa descente des collines métamorphiques, coule obli-
quement à l'allure des lits, qui, par cette exposition, montrent la
série suivante, mesurée dans une direction nord (magnétique) : —
ArdOLSi^s mélamorphiqucs de la montagne Calédonia, N, 10" E. < 40° Cuupe sur I
Conglomérat gris-vordfllre dur de la division 1 ; plongeraent, N. 10° i'^^" '*''
o. <a(p 400
Conglomérat gris; N 35" B. < 10° 230
Conglomérats et grès meuliers rouges et gris ; plongament, E, <| 20°_ 1,0U0
Grès et grès mi;uliers rouges, en dalles, avec minces lits de scliistes
brun-rougeAtre et empreintes de liges de plantes ; plongement,
N, Gif B.< 30° jusqu'au pont 330
G rùs cl schiste brun-rougeâtre ; plongement, N. 60" E. < 45" 300
t>o do fortement plissé 80
Grës et scliistes marneux, tendres, bruns, très contournés par endroits;
plongemsnls de S. 80°B. <40°à N. 60" B. < 4S° 1,000
Schistes sableux tendres et conglomérais rougeAtree; plongomenls
de N. 35° 0. < 40° à N.< 80° 740
Schistes rouge-bruQâtre ; S. 60° E. < 40° 750
Assises cachées ; probablement schistes marneux rouges, jusqu'à la
crique Weldon 600
Les roches de la division 4, sur le côté est de la rivière Petit-
codiac, occupent l'espace triangulaire situé entre les deux bandes
d'argiles schisteuses d'Albert que nous avons décrites, dans les
pages précédentes, comme traversant respectivement Béliveau et
Dover. Elles sont le mieux exposées sur le bord de la rivière,
surtout dans le premier de ces établissements, où l'on a obtenu
la coupe qui suit. L'on remarquera qu'ici, comme ailleurs, le
Coupo sur la l'ivo en face d'IIlll^lioro, commentant à un peLiL
ruissiiau, en bas lie Bélivcau, et allant au nord. Argiles scliis-
liîusus bitumineuses d'Albort. Plongement, N. 2<y> O. < 20°
Assises cac liées, recouvertes par le grès meulier 2,000
CirL'sgrismîi;aciJ, bitumineux, probablement de la bande oléagineuse,
jusqu'il la faille, N. 10" E.<GÛ'> 330
Conglomi^rat gris-rougcilire, très grossier à la base, rempli de cailloui
de calcaire, d'ardoise noire et de jaspe, dans une pâte calearirère
et sableuse grise ou rougeâtre, devenant presque un calcaire par
endroits ; plongement, N. 5" E. < 30° ; devient sableux et plus
lin au milieu, avec lits marneu:t minces et schistes pourpres, et
ensuite plus grossier dans la moitié supérieure, avec caillous
il'urdoisc, d'ùpidole, etc., et une ou deux petites veines d'alber-
tito— le plongement changeant au K. 50°E. <25° 6G0
Lits i-ouffeâlrcs et gris, sa bleu \ et marneux, N.50=E. <25= *0
Do do do do avec pli anticlinal... 27
Do do do y compris une synctiuale aiguë, dans les lits
sableux rougo-brunùtre 27
' Lils rougciUres et gris, presque verticaux Jusqu'à la raille; tes lits
du c jté sud iilongent 8. y° E. < H 5" ; du oûlÉ nord, Ils plongent
au nord. S'émletlanl beaucoup et presque verticaux 68
Meulières et grès gris; S. 10° E. < 60°,iusqu^è la faille 70
Gros marneux liruns et rouges; S. 10°O. <85'' 70
Do do irréguliers et disloqués; N. 65° 40
Grès micacé gris fl. schiste sableux, y compris des lits de schiste gris
foncé, tiès brisés; |Uongemenl au bout, N.-O. < 65° jusqu'à la
faille : 225
Schistes gris, bruns et pourpres, lustrés, excessivement plissés; N,
3j°0. <50= 250
Seliistus caillouteux gris; N, 5° 0. < 40" 120
Schistes caillouteux gris. Plongeraent, 0. 10° S. < 35= ; se courbant
graduellement autour et au-dessus d'un repli vers le nord-ouest.. 27
Schiste? gris, en lits minces et lustn's, e.tcessivemenl plissés. Plon-
gement au bout, N.(i:i° 0. < 35° !6â
PreS'iue sur l'allure de lits gris, pourjirès et rouge-brunâtre, souvent
marqués do cannelures lacustrales, et pyriteux. Plongement,
N. l.;0°O. <50'' 500
Sur des lits semblables. Plong^îment, au bo»t, N. 25° O. < 63= 380
Jusqu'à la criijue i 300
Schistes marneux brun-rougeâtre, N. 30° O. < 30° 1,850
Assises cuchiiea, probablement les mêmes, jusqu'à la crique 150
Assis<.'S cachées— terrain maréuagcux 2,000
Grès rougo-bi-unâire, marneux et micacés, et schistes avec bandes
grises. N.50=O.<20= 550
Lits semblables— N. < 20^ 175
Do Noml>reux petits rejets— N. < 10= 140
1)0 Faille— N. 10^ E. < 40' 22
Do l'Mill^'— N. IÙ-'E.< 10' 330
Do do — augmenle à S. IIP E. < 45" 55
ItaïiiK; el faille— ftnliclinale
Grbs et schiste marnciM rouge-bicudtre. Plongement irrégulier.
Les lils rouges rencontrent abruptement les lits gris au bout 310
Grt's gris cl schistes gris-bninaire—N. 4(PB. <45= ■ 5,i
Schistes gris en lits minces et dalles ; plongement irrëgulier, Sério
de courbi'3 sur l'allure. Fentes entre les lils remplies de petites
veines de calcaire spalhique I.tâ
Lils siîmblablos 175
Assises cacbëes !)5
Schistes sableui gris. Plongeraent, N. «0° B. < 40= 10
Assisos cacliécs jitsrpi'à 440
Scliislos gris, sableus et micacés — N. 2B= E. < 30^ i . .j.
Do do en lits minces changeant à N. 35" B. < 20° 1 "
Scliisles bruns— fins— N. 30° B. < 55° 190
Conglomérat grossier, rouge-brunâtre; caillou» de syÉnite, chlorile, i
gneiss, ardoise grise, quartzite ; ptte calcarifëre dans les cristaux
dcsimb— N, 30'>E. <53° 660
Les roches qui représenteiit la quatrième division des sédiments
carbonifères inférieurs dans la vallée de la rivière Memramcook,
sont moins bien exposées que ne le sont les mêmes lits sur la
rivière Petitcodiac. Sur une grande partie de cet espace, elles
sont cachées par des alluvions d'un volume remarquablement
puissant, qui, provnnant pour la plupart des grès et grès meuliers
gris qui se trouvent au nord, n'offrent que peu ou point d'indica-
tion de la nature des roches qu'elles recouvrent, tandis qu'en
d'autres endroits, et surtout vers le sommet des collines et coteaux>
elles eoiit immédiatement recouvertes par les mêmes roches
arénacées in situ. Des différentes localités dans lesquelles elles
sont exposées, la plus intéressante, peut-être, se trouve près du
moulin de Calhouu, sur le chemin de fer Intercolonial, à environ
quatre milles en amout de la gare de Memramcook, et près de laMemram-
limite nord-est de la lisière carbonifère inférieure, les lits qui
atileureiit ici présentant quelques traits particuliers que l'on ne
rencontre pas ailleurs. A une légère distance au sud de ce
moulin, le chemin de fer en question, qui suit la rive nord do la
rivière, a été construit, sur un parcours d'environ un demi-mille, sur
des bancs de syénite rouge, partiellement fine, mais pour la plupart syontui.
grossièrement cristalline ou porphyritique, et qui est évidemment
éruptive. Ce fait est remarquable en ce que c'est la seule roche
do ce genre que l'on rencontre à l'ouest du ruisseau de Presser,
dans la paroisse d'Elgin, comté d'Albert. L'on ne voit pas d'affleu-
rements au nord de celte lisière syénitique, mais immédiatement
au sud se trouve la série suivante, dont les caTactères ont évidem-
£iJ\
ment été déterminés par la nature de la source d'où proviennent
les constituants des lits : —
Coupe sur le
chemin de fer
IntercoIouitU
en bas du
moulin de
Cal hou u.
PIEDS.
Conglomérai syénitlque, à très gros éléments, et imparfaitement
stratillé, étant exclusivement composé de cailloux syénitiques
bien roulés, rouges et verts, variant en grosseur de deux pouces
à trois pieds, empâtés dans une matrice syénitique graveleuse.
Ce conglomérat s'appuie directement contre des bancs massifs
de syénite non-stratifiée, et, considéré isolément des lits qui
suivent, on pourrait facilement le prendre, vu la grosseur et la
distribution irrégulière de ses éléments, pour une masse d'allu-
vions non-strati(iées. Plongement, S. 20° 0. < 80°. Puissance... 20
Espace sans aflîeurements ; probablement occupé par des lits sembla-
bles aux suivants 210
Grès meuliers granitiques recomposés; roches d'aspect granitoïde,
mais d'origine fragmentaire, variant du fin au grossier, d'une
couleur gris-rougeàtre, et distinctement stratifiées, avec lits
intercalés j)lus minces de schistes d'un rouge-pourpre foncé.
Plongement, S. 20° O. < 80°. Puissance 200
Assises en grande partie cacliées, mais comprenant plusieurs lits de
g.»*ès pourpre, presque verticaux 500
Grt's pourpre et gris-pourpré, avec minces lits de conglomérat, ce
dernier étant formé de débris de syénite rouge; et renfermant
aussi plusieurs lits d'ardoise pourpre, de dix à vingt pieds de
largeur. Les lits inférieurs sont presque verticaux, mais le
plongement diminue. S. 10° à 15° 0. < 60° 300 *
Grès et scliistes gris, en dalles 210
Assises cachées 765
Lits sableux gris, et schistes rouge-brunâtre. (Plongement comme
ci-dessus) 200
Assises cachées
Au sud de cette localité, il n'y a que peu d'affleurements le long
de la rivière et du chemin de fer, mais à l'ouest de ceux-ci, on en
trouve plusieurs le long des différents cours d'eau et ravins qui
aboutissent à la première sur son côté ouest. Sur le plus septen-
trional de ces cours d'eau, au moulin de Smith, les lits sont des
conglomérats rouges, reposant sur des grès marneux rouges et
recouverts par des lits rouges sableux et schisteux, et ils sont
remarquables autant par leur manque de cohésion que par leur
attitude presque horizontale, car ils ne sont guère plus agglutinés
que beaucoup de lits de graviers |)ost-tertiaires, tandis que leur
plongement ne dépasse pas cinq degrés. (N.-O. < 5®.) Les grès
micacés et grès du grès meulier reposent directement sur
Memramcook ces lits, en concordauce apparente avec eux. On peut voir une
supérieure. . i i i i
succession semblable presque sur chacun des nombreux ravins
qui se trouvent des deux côtés de la route postale qui conduit de
la rivière Memramcook à Moncton, sur une distance de trois
milles de la première ; et ensuite sur la partie inierieure de la
rivière Memramcook, des deux côtés de la bande de schistes
d'Albert qui s'étend à travers rétablissement de Taylorville. En
ce dernier endroit, des conglomérats d'un rouge vif, composés en
très grande partie, comme ceux du moulin de Smith, de débris
syénitiques, empâtés dans une matrice très calcarifère et souvent
concrétionnée (traversée par des veines d'albertite), reposent
directement sur les schistes d'Albert et sont suivis, en montant,
par des grès marneux rouge-brunâtre et des grès meuliers bitumi-
neux gris (contenant aussi de minces veines d'albertite), ces
derniers appartenant à la formation du grès meulier et plongeant
vers le sud, avec les lits rouges sous-jacents, à un angle qui ne
dépasse pas huit ou dix degrés.
Il est remarquable que dans presque toute cette région de la
Memramcook, contrairement à ce que l'on voit sur la rivière
Petitcodiac, les membres les plus élevés de la formation carboni-
fère inférieure soient aussi horizontaux, tandis que les schistes "'^^.^''''^"taiiic»
' -i i\vs lits.
sous-jacents soient si généralement et si fortement disloqués.
Cependant, nous avons déjà signalé un cas parallèle à Edgett's
BlujQT, dans Lower-Hillsboro, et encore dans la vallée de la crique
de la Demoiselle, au sud-ouest des mines d'Albert. Ces faits,
rapprochés de la grande rareté des argiles schisteuses d'Albert
dans l'immense espace occupé par ces roches rouges dans la
paroisse d'Hillsboro, ou ces dernières sont inclinées à des angles
très variés, feraient presque supposer que ce sont deux groupes
non-concordants. De fait, à Taylorville, l'un repose réellement
sur l'autre sans concordance.
Les roches de la division 4, le long du côté sud de la vallée de
la Memramcook, sont mal exposées, mais, dans ce que l'on en voit,
elles n'offrent rien de particulièrement intéressant. On peut les
voir le long des chemins qui se dirigent à l'est de la gare de
Memramcook, où elles se composent de schistes et de grès meuliers
rouge-brunâtre, et renferment à un endroit une veine considérable
de baryte, et ensuite le long du ruisseau du moulin de Chapman,
à deux milles au nord de Dorchester. Une lisière irréiçulièrement inimités a
T . ■ Mem-
recourbée de coteaux bas, composée de grès meulier gris à gros mmcook.
grain, et s'étendant à partir du moulin de Calhoun, au nord de
Memramcook, jusqu'au village de Dorchester, marque dans cette
direction les limites de la formation carbonifère inférieure.
Nous avons dit dans les pages précédentes que les rochee carbo-
nifères inférieures des comtés d'Albert et de Wesimoreland, outre
qu'elles sont partout très calcarlferes, renferment sur plusieurs
points de grands gisements de calcaire et de gypse.
Il semblerait y avoir deux sériels distinctes de ces assises
calcaires, différant et par leur caractères et par leurs associations,
ainsi que par leurs relations stratigraphiques, — l'une étant
massive, de couleur gris-pâle ou blanche, mais légèrement bitu-
mineuse, et renfermant assez fréquemment de grandes quantités
de pétrosUex et de jaspe, — tandis que l'autre est beaucoup plus
distinctement et plus régulièrement stratifiée, feuilletée, très bitu-
mineuse, et par conséquent de teintes grises et gris foncé, dénuée
de pétrosilex et de jaspe, mais associée à d'immenses gisements
de gypse. Cette dernière série seule constitue, à proprement
parler, la cinquième division de la formation carbonifère inférieure,
quoique, à cause de leurs caractères lithologiques, toutes deux sont
ici considérées ensemble. La première, qui parait occuper un
horizon un peu plus bas, est ordinairement iortement inclinée et
très toui-mentée ; tandis que la dernière ne laisse voir que des
pendages faibles, et, excepté lorsqu'elle est couverte par des lils
de gypse, ou parfois de schiste rouge, elle est immédiatement
recouverte, d'une manière concordante, par le grès meulier.
Dans la lisière occidentale ou d'Elgin de sédiments carbonifères
inlérieurs, les calcaires sont moins apparents que dans celle de
l'est. Néanmoins, on peut en voir de petits affleurements de
chaque côté de la rivière PoUet, près de l'endroit où cette
dernière est traversée par le chemin de Mapleton, et ensuite près
du ruisseau de Prosser (plongeant ici N. <: 10*). Dans lapartie est
de l'établissement de Mapleton, il y a aussi des lits de calcaire, situf s
immédiatement au sud de la vallée occupée par les schistes d'Al-
' bert, mais ils paraissent être d'une origine beaucoup plus ancienne,
car ils sont associés à une étroite lisière de conglomérat très dur
et obscurément stratifié, tout à fait différent de celui de la forma-
tion carbonifère inférieure (qui se montre, avec ses caractères
ordinaires, seulement à quelques perches au sud), tandis que le
calcaire lui-même est métamorphique, étant en partie distincte-
ment cristallin, d'un blanc sale, avec nuages et bandes qui sem-
blent être dus à un graphite impur finement disséminé. Le
nendaire de ces lits est N. 10° O. ■< 45°.
côté ouest de la crique aux Tortues, et à peu de distance de la maison critiuo anx
de la veuve Fillmore. Ils forment ici des falaises d'une puissance
d'environ cinquante pieds, reposent sur des conglomérats rouges
et sont recouverts par des grès meuliers. Ils sont très tourmentés,
renferment des lits feuilletés, avec torsions locales, et abondent en
crevasses et creux, dont quelques-uns sont très grands. Sous le
rapport de la couleur, ils sont brun-rougeâtre et gris, et contien-
nent de nombreuses coquilles de Terebratvla.
A l'est de la crique aux Tortues, et vers l'établissement de
Baltimore, les calcaires de la formation carbonifère inférieure, s'ils
sont présents, sont cachés par le grès meulier, qui s'étend ici vers
le sud de manière à rencontrer presque les collines métamor-
phiques ; mais dans la partie est de la paroisse, on les voit de
nouveau près des mines d'Albert et sur différente points près du
village d'Hillsboro. Les lits près des mines d'Albert se trouvent
un peu à l'est et au sud-est de ces dernières, le long du chemin
à lisses qui sert au transport de la houille, et vers la partie supé-
rieure de l'un des bras de la crique de la Demoiselle. Ici, comme
à la crique aux Tortues, ils reposent immédiatement sur des
conglomérats rouges, remplis de cailloux de roches de la Côte, et
sont recouverts par un conglomérat très tendre, gris, et pas très
grossier, qui paraît former la base du grès meulier. Tous ces lits
sont concordants et plongent S. 40° E. < 10°. Les calcaires et les ronK!omf.rnii
, grès meuliers qui les recouvrent sont remarquables par Ieuri>iouii.T wm-
caractère fortement bitumineux, et, surtout ces derniers, ils sont[';|'je*i'Ai-
sillonnês de petites veines d'albertite.
En gagnant au sud à partir des mines d'Albert, et en traversant
le grand coteau de conglomérat rougeiltre qui les bornent dans
cette direction, nous trouvons sur le versant sud, dans un petit
bras de la crique de Wilson, les conglomérats recouverts par des
calcaires semblablables à ceux de la crique de la Demoiselle ; et
ceux-ci sont à leur tour, un peu plus bas et sur le ruisseau prin-i'iMirçiiii
cipal, recouverts par des coteaux de plâtre, formant des escarpe- wusi,ii.
ments de 60 à 150 pieds de hauteur, et qui s'étendent sur une
distance d'un mille et demi.
Entre la vallée delà crique de la Demoiselle et celle de l*î^|'',^il|'i|.';', "'"'"''
rivière Petitcodiac, intervient, comme nous l'avons déjà dit, une
crête élevée de grès meulier. Du côté est de cette crête, l'on peut
voir une série de lits semblable à la précédente sur presque
chacun des ravins qui existent au sud et à l'est des principales
carrières de plâtre, et surtout te long du chemin à lisses qui sert
'1"
Cftlonires
bitumineux
de Ix>wer-
Hillsboro.
Ils paraissent former ici une suite de basses ondulations (dont
Tune, synclinale basse, se trouve presque au point de bifurcation
des deux branches du chemin qui conduisent aux carrières est et
centre), tandis qu'un peu plus à Touest, leur plongement est plus
uniformément sud ou sud-ouest. Dans le rarin, près de l'ancienne
carrière aujourd'hui abandonnée, dans Lower-Hillsboro, les cal-
caires, reposant directement sur les conglomérats rouges et mon-
trant leur stratification régulière et leurs feuillures, ont un
affleurement découvert de 80 pieds, avec un plongement S. 10"^
E. < 10^. En les suivant dans cette direction, on peut les voir
former les sommets presque plats des diverses collines qui
dominent la grande route dans Lower-Hillsboro, tandis que sous
eux, comme à la mine d'Albert Est, et dans les ravins au sud, se
montrent les conglomérats rouges sur lesquels ils reposent.
Cependant, ils paraissent ici être successivement abaissés par une
série de failles dont la direction générale est est et ouest. Un
fait digne de remarque dans les conglomérats, c'est que, bien que
sous-jacents aux calcaires, ils renferment, comme à Elgin, outre
leurs autres éléments (fragments de feldspath et débris syéni-
tiquos), de nombreux blocs de cette même roche de couleur grise,
rose et brune.
Nous n'avons pu trouver aucun moyen de mesurer avec exac-
PuiRsance des titudc la puissancB dcs. lits de ffvpse dans aucune des localités
ht8 de pldtre. *^ o- x^
ci-dessus, mais après une étude générale de leurs relations, nous
croyons probable qu'elle ne dépasse pas beaucoup, au maximum,
une centaine de pieds. Dans la carrière principale, la façade
découverte est d'environ soixante-dix pieds, mais cela ne comprend
pas la base réelle, tandis que les lits eux-mêmes, quoique distinc-
tement stratifiés, ont un pendage très irrégulier. La moitié
inférieure est presque toute de plâtre dur ou anhydrite, tandis
que celle de dessus est de gypse ordinaire. Cependant, elles
sont toutes deux, en différents points, très irrégulièrement
bouleversées, ou même diversement entremêlées dans une même
masse. Nous n'avons nulle part observé le contact de lits immé-
diatement superposés, mais par suite de la présence de schistes
rouge-brunâtre sur le flanc de la côte escarpée qui se trouve
immédiatement en arrière de la carrière principale, mais à une
hauteur d'au moins 150 pieds au-dessus du faite des lits de gypse,
il semblerait qu'au moins un mince dépôt de ces sédiments rouges
intervient ici entre ces derniers et le grès meulier superposé.
D'autres observations sur l'étendue, le caractère et les variétés
des gisements de gypse ci-deseus, sont faites pins loin lorsque nous
traitons de leur valeur industrielle.
Les calcaires qui existent dans les différentes localités ci-dessus
décrites sont ceux dont il a déjà été question comme se rencon-
trant au sommet ou près du sommet de la formation carbonifère
inférieure et composant son cinquième membre. Outre ceux-là,
des calcaires d'un caractère tout à fait difl'éreut, et qui paraissent
occuper un horizon un peu plus bas, sont visibles dans la partie
supérieure d'Hillsboro proprement dit, où ils sont exposés le long
d'un petit cours d'eau et ravin, immédiatement au nord du
chemin de Salera. Ils sont massifs, impurs et concrétionnés,
plutôt que feuilletés, et ils sont recouverts par des lits de schistes
et calcaires rougeâtres fins, avec bandes et nodules Jaspés, etiyin.
plongeant N. 25°0. <JJ2''. Bien qu'ils n'aient pas un aspect
bitumineux bien marqué, des forages pratiqués il y a nombre
d'années dans leur voisinage ont donné de petites quantités
d'huile.
Sur le côté est de la rivière Petitcodiac, les seuls endroits où
nous ayons observé des calcaires sont dans la partie supérieure de
l'étabhssement de Béliveau, près du chemin qui conduit de là à
Dover, dans Taylorville, et sur le côté est du chemin de Memram-
cook, à environ trois milles en haut de Dorchester. Dans chacune
de ces localités, ils sont alliés aux lits rouges, sableux et feuilletés
de la division 4, mais tandis que ceux de Béliveau sont rouges et
massifs, et, comme les lits correspondants d'Hillsboro, contiennent
des bandes et nodules de silex et de chalcédoine, ceux du voisi- c'iii';i
nage de Dorchester sont gris foncé, feuilletés et bitumineux. Ces'''i'"
derniers sont auf-si particuliers en ce qu'ils ne sont situés qu'à une
légère distance au sud des schistes d'Albert, et en ce qu'ils
ont, comme ces derniers, une attitude presque verticale — (N. 5"^
0.<85^).
Nous n'avons pas trouvé de dépôts de gypse eu rapport avec
cette partie de la superlicie carbonifère inférieure.
Formation du Grés Meulier.
Ce groupe de roches.qui forme ta base de la véritable formation
carbonifère, est facilement recoUnaissable dans le sud-est du
Nouveau-Brunswick, lorsqu'on les compare aux roches carbo-
nifères inférieures, par deux caractères distinctifs, savoir : premiè- CiU!..
rement, par leur coujeur grise, ou, rarement, pouriire pâle, au lieu
d'une couleur rouge ou brun-rougeâtre, et secondement, en ce
D D
le aistrict examine aepassant rarement nuit on aix aegres, et
étant même souvent moindre.
De même que dans d'autres districts carbonifères, et comme
l'indique leur nom, ces roches se composent en grande partie de
grès siliceux ou meuliers, à gros grains ou fins, qui fournissent
d'excellents matériaux d'architecture, mais, surtout vers la base,
contiennent beaucoup de lits plus grossiers, ou conglomérats,
généralement formés en grande partie de cailloux roulés de quartz
blanc dans une pâte graveleuse, qui n'est que légèrement calca-
rifère. En beaucoup d'endroits on ne voit pas d'autres lits, le
contraste entre les grès meuliers et les strates sous-jacentes étant
bien marqué ; mais ailleurs et surtout vers la Petitcodiac et la
Memramcook. où les deux formations sont presque horizontales,
et en apparence concordantes, une transition graduelle de l'une à
l'autre n'est pas rare, tant pour les couleurs que pour les caractères,
ce qui rend difficile d'établir une ligne de démarcation positive.
Distribition. La distribution générale de ces grès meuliers est suffisamment
indiquée sur la carte ci-jointe, leur bordure sud dans la plus
grande partie du comté d'Albert étant approximativement parallèle
aux collines métamorphiques, mais avec de nombreuses irrégula-
rités; tandis que dans la partie est du même comté et dans
Westmoreland, ils reparaissent au sud et à l'est de la lisière
carbonifère inférieure, enclavant de grands bassins ou recouvrant
des espaces plus ou moins isolés occupés par des roches de cette
formation. Leur distribution excessivement irrégulière, ainsi que
leurs relations avec les roches sous-jacentes, montrent bien
l'immense dénudation à laquelle tout le district a été assujéti,
ainsi que le fait qu'une partie de cette dénudation doit avoir eu
lieu avant le dépôt du grès meulier.
n^n"^^^" Quoique beaucoup moins évidemment bouleversées que la
formation sous-jacente, les roches du grès meulier ne sont cepen-
dant pas sans offrir des signes de mouvements et de dislocations.
Cependant, ces signes sont beaucoup plus marqués vers l'extré-
mité est de la lisière métamorphique, dans le bas d'Hillsboro,
Hopewell et Dorchester, que le long de son côté nord, ou dans
des endroits fort éloignés d'elle, et indiquent évidemment un
rapport entre l'existence de cet axe ferme et inflexible et le siège
de ces perturbations. Nous pouvons ajouter que, dans la même
région (les mines d'Albert, le bas d'Hillsboro et Béliveau), les lits
inférieurs du grès meulier sont fortement chargés de matières
bitumineuses et renferment de nombreuses veinules d'albertite.
lions.
Minéraux UTILES de la formation Carbonifère Inférieure.
Ayant décrit autant que possible la distribution, la successiou
et la puissance relative des différents membres de la formation
carbonifère inférieure, nous allons maintenant dire quelques mots
du mode d'existence, de l'étendue et de la valeur de ses produits T™'"'
économiques. Ceux-ci comprennent Valberlile, les schistes bitu-
mineux et oléagineux les plus riches, le pétrole liquide, le calcaire
et le gypse, auxquels il faut ajouter, dans la formation du grès
meulier, d'immenses lits de pierre sableuse.
La Houille ef Albert ou Albertite.
La position géologique générale de cet important minéral — leoistni
plus précieux de tous ceux aujourd'hui connus dans le Nouveau.
Brunswick, et an mode d'existence et à l'étendue probable duquel
les travaux dont il est rendu compte dans ce rapport ont été
spécialement consacrés— a été suffisamment indiquée dans les
pages précédentes, dans lesquelles elle a été décrite comme étant
limitée, pour ce qui a rapport aux plus grands gisements, aux soi-
disant argiles schisteuses ou schistes d'Albert, quoiqu'il se trouve
aussi en petites quantités dans les roches carbonifères inférieures
superposées, et même dans les lits qui forment la base du grès
meulier. Nous avoiis aussi fait voir que, géographiquement, sa
distribution coïncide avec celle des schistes, car il se rencontre
en plus ou moins grande abondance, dans toute la lisière de ces
roches, mais, sauf peut-être une seule exception dans le comté di'
King, jamais sur des points autres que ceux où l'on a raison de
croire que ces roches existent.
La question de l'existence de gisements exploitables de ce
minéral autres que celui qui a été si longtemps et si avantageu-
sement suivi aux mines d'Albert, près d'HilIsboro, entraîne, à
notre avis, l'étude des principaux points qui suivent, savoir: —
1. Les caractères physiques et chimiques de l'albertite et ses";;'^;;'
rapports avec d'autres minéraux, comme ayant trait à la
question de sou origine.
2. Les caractères lithologiqnes et chimiques des lits associés.
comme ayant trait à la question de la source du minéral.
3. Les relations de l'albertite avec les strates associées, soit
qu'elle existe en veines ou en véritables lits.
4. Les relations des gisements d'albertite avec la etnictnre
géologique générale de la région, comme indiquant
Vé2>oque de sa formation.
Caractères physiques et chimiques de VAlbertile.
Le Dr. Dawson, dans son Acadian Genlogy (seconde édition,
page 236,) fait le sommaire suivant de ses caractères distinctifs : —
"Cette substance a, eitérienrement, une apparence assez ana-
logue à l'asphalte ordinaire du commerce sous ses formes les
plus pures, mais elle est beaucoup moins fusible et en diEEere
sous le rapport de la composition chimique. Sa cassure est con-
choïde, son lustre résineux, 'et resplendissant ou luisant. Sa
couleur et sa pondre ou sa rayure sur la porcelaine est noire, et
elle est parfaitement opaque; elle est très cassante et est disposée
à voler en fragments; sa dureté est 3, presque, de l'échelle de
Moh. Sa pesanteur spécifique est de 108 à 111 (suivant Jackson
et Hayes). Elle émet une odeur bitumineuse, et lorsqu'on la
frotte, elle devient électrique. A la flamme d'une lampe à esprit
de vin, elle gonfle et émet des jets de gaz, mais ne fond pas comme
l'asphalte. Dans un tube clos, cependant, on peut la fondre
avec un peu d'intumescence."
A ces observations du Dr, Dawson, nous pouvons ajouler que
le minéral est remarquable pour sa parfaite homogénéité, aucune
différence appréciable n'étant visible entre des échantillons obtenus
à ou vers la surface et ceux pris à de plus grandes profondeurs,
soit d'une partie de la veine, soit d'une autre, et par conséquent
il est impossible de la diviser en degrés ou qualités. II ne montre
aucune trace quelconque de feuillure, mais parfois l'on remarque
dans sa cassure une tendance à la structure colonnaire, les
colonnes, comme dans certains dykes, étant à angles droits des
épontes encaissantes. Quoiqu'il soit généralement de la dureté
ci-dessus mentionnée, et cassant, on le trouve parfois assez mou
pour que l'on puisse le plier et le mâcher. Sous le microscope, il
n'offre aucune trace de structure végétale.*
Quant à ses caractères chimiques, nous n'avons pas eu l'occasion
soit de vérifier, soit de prouver l'inexactitude des nombreuses
assertions, souvent tout à feit contradictoires, qui ont été faites en
différents temps dans les rapports publiés au sujet de ce minéral.
Nous donnons dans l'annexe un certain nombre d'analyses faites
par difîérents auteurs. Tout en étant susceptibles de différentes
• Le Dr, Jolin Bacnn aijiii, dans un rapport soumis ù rt'iioqii" dii prand procès (|iii
eut lieu au suji'l de tn |iro|irl''ié ilu la mine d'Alhert en 1851, a dit qu'il aMiii di'cou-
cimvert, sous lo micrnscope, un tissu fibreux tonloumé, des loges pI des vaisseaux
dans la lioiiille d'Albert, mais ci;la n'a pas éié reconnu par d'uuii'L's oliservateurs, l'i
nous croyons (|U0 les sjiccimeus esaminés par le Dr. Bncon dcv.Tii'ni contenir dos
puisse nécessairement exclure Topinion que nous adoptons ici,
basée sur la structure et les relations géologiques de Talbertite,
que cette dernière n'est en aucun sens une véritable houille, mais
plutôt un hydrocarbone oxydé, se rattachant à Tasphalte sans y
être identique, et existant à une certaine péoque, comme le pétrole,
à Tétat de fluidité partielle ou complète.
Caractères des argiles schisteuses (T Albert.
Les plus importants de ces caractères, qui distinguent ce groupe caracti^res.
de roches de celles avec lesquelles elles sont associées dans la
formation carbonifère inférieure, ont déjà été décrits. Leurs traits
les plus marqués et qui se rattachent à Torigine et à l'existence
de Talbertite, sont : 1^ l'extrême finesse de la grande masse des
sédiments en question, ainsi que leur parfaite stratification ; 2*^,
la grande quantité de bitume et de chaux qu'elles contiennent ;
et 3^, l'abondance de poissons fossiles dans beaucoup de leurs
lits, ainsi que la rareté comparative des débris végétaux.
D'après la première de ces particularités, ainsi que la P^^is- J^^î^*^®
sance des lits, nous ne pouvons qu'inférer le dépôt constant de
ces derniers durant un espace de temps prolongé, et dans des
conditions de tranquillité générale, c'est-à-dire, à l'abri de cou-
rants puissants ou des autres influences qui déterminent ordinai-
rement l'accumulation des sédiments grossiers. Ces conditions
seraient présentées, dans le cas de dépôts d'eau douce, par un lac,
ou, parmi ceux d'une origine strictement marine, seulement dans
des baies abritées ou dans des creux profonds loin des rives. Il
ne paraît guère probable que des strates d'une telle étendue et
d'une aussi grande puissance puissent être le résultat d'un mode
de dépôt purement lacustre, tandis que l'existence de rides, de
tissures de vase, et d'autres empreintes de même genre, indique
aussi clairement que ces lits ont pris naissance dans des eaux
peu profondes. En outre, s'ils étaient entièrement marins, nous
en rechercherions naturellement la preuve dans le fait de l'exis-
tence de coquilles marines, comme celles que l'on rencontre
ailleurs dans la formation carbonifère inférieure. Dans les schistes fossiicb.
d'Albert, les fossiles de beaucoup les plus nombreux sont les
restes de poissons, qui, dans certains lits, sont en quantités presque
incalculables, et dans un état de conservation remarquable. On
les a rapportés au genre Palœoniscus, et ils ont été décrits comme
embrassant plusieurs espèces ; mais, autant que nous sachions,
i38 EXPLORATION GÉOLOGIQrE DU CANADA.
ces descriptions n'ont jamais été basées sur des examens critiques
tels qu'ils pussent suffire à indiquer avec certitude soit leur véri-
table parenté, soit les conditions de leur ensevelissement. D'un
autre côté, les fossiles végétaux associés, bien qu'en partie distinc-
tement terrestres, sont aussi insuffisants pour décider ce point
avec certitude. Parmi ceux que Ton rencontre le plus fréquem-
quemment, sont le Lepidodendron elegans et le CycJopteris Acadica —
deux fossiles caractéristiques de la formation houillère inférieure
de Dawson ; mais tous deux sont rares, généralement en petits
fragments, et renfermés dans les schistes d'une manière qui indique
que leur position actuelle est le résultat d'un transport. En sus
de ceux-ci, il y a un fossile, que nous avons trouvé à Béliveau,
qui semblerait indiquer au moins une origine partiellement
marine pour une partie des schistes — car c'est en apparence une
véritable herbe marine, se ramifiant à la façon des dichotomes, et
pinnics qui a beaucoup de ressemblance avec quelques espèces du ffenre
marines. ^ -^ ^ x «■ o
moderne Polysiphonia.
Origine. Au total, uous sommcs portés à croire que ces lits ont une
origine d'estuaire, plutôt que marine ou lacustre, et qu'ils ont été
déposés successivement dans un bassin peu profond, mais dont
l'eau se retirait, abondamment rempli de poissons, et recevant de
temps à autre des débris végétaux, mais soumis parfois à des
changements qui, par la formation ou l'enlèvement de ses bar-
rières, pouvaient causer, par l'altération des eaux qu'il contenait,
soit en profondeur ou en pureté, la destruction spontanée et l'en-
sevelissement des espèces qui s'y trouvaient. Nous devons
ajouter que, d'après l'opinion du Dr. Dawson, qui regarde aussi
, maintenant l'albertite comme un pétrole altéré, toute la série des
schistes représente des couches de vase, chargée d'une grande
quantité de matière végétale finement broyée, de la nature de
la vase de tourbe, qui est devenue complètement imprégnée de
bitume ; et cette opinion est fortement appuyée par le fait que
quelques parties des schistes, qui, surtout lorsqu'ils sont exposés
à l'action de la température, offi*ent souvent une apparence qui
rappelle vivement quelques variétés de lignite ou houille brune,
ou même du bois ordinaire non altéré.
Bitume. La quantité de bituipe contenue dans les schistes d'Albert,
quoique partout considérable, est beaucoup plus grande en
certains endroits qu'en d'autres. Parmi ceux où il est particulière-
ment abondant, nous pouvons mentionner Baltimore, les mines
d'Albert, Béliveau et Taylorville, sur la Memramcook, au sujet
desquels nous donnons des détails plus loin. Ce sont les mêmes
RAPPORT PAR MM. L. W. BAILBY ET H. W. ELLS. 430
localités, sauf la première, dans lesquelles on a rencontré l'alber-
tite en plus grande abondance, ainsi que celles dans lesquelles
les grès associés sont le plus fortement imprégnés de pétrole ou
de gaz inflammables — faits qui indiquent évidemment, à Tégard
de ces difiérents produits, une communauté d'origine.
Mode dexistence de rAlberlile, et ses relations avec les couches
associées.
D'après la description que nous avons faite de lamine d'Albert Prouve de la
^ - * structure
a la page 415, il ne peut plus y avoir de doute, croyons-nous, que j;^*/,^**};^^' *^^'
le gisement, qui est ici exploité sur une si grande échelle, est une ^'^^^^«''*-
véritable veine qui remplit des fissures irrégulières au milieu de
strates excessivement bouleversées, et qu'elle ne présente aucune
analogie avec un lit de houille ordinaire. Les principaux faits,
en partie visibles dans la mine, et sur lesquels nous basons cette
assertion, peuvent être sommairement exposés comme suit : —
1. Absence complète de correspondance entre Tallure du gisement,
comme ensemble, et celle des schistes encaissants — ces der-
niers présentant une suite de ploiements et une courbure
générale dans la direction des lits, tandis que la marche
de la veine d'albertite est approximativement uniforme et
croise ces replis à des angles variés.
2. Le manque fréquent de concordance entre Tinclinaison de la
veine et celle des strates encaissantes — la première, bien que
parfois approximativement parallèle à ces strates, étant
ailleurs en contact immédiat avec leurs tranches.
3. Une structure anticlinale générale dans les schistes, avec de
fréquentes failles — ces conditions étant favorables à la pro-
duction de fissures et à la formation de veines minérales.
4. Grande variabilité dans l'épaisseur de la veine, tant horizon-
talement que verticalement, et même dans des espaces
limités — ces variations paraissant être dues, dans tous les
cas, aux mouvements qui ont bouleversé les lits associés.
5. L'existence de ce que l'on peut proprement appeler des
brèches d'albertite, c'est-à-dire, de masses de schistes, souvent
brisées en menues parcelles et dispersées, mais dont les
fragments anguleux ont plus tard été cimentés de nouveau
par l'albertite.
6. L'absence de véritable argile inférieure en rapport avec la
veine, bien qu'en certains endroits de minces couches d'argile,
analogue à la semelle des veines ordinaires, interviennent
entre cette dernière et les épontes.
4 50 EXPLORATION (iÉOLOOKjCE DtJ CANADA.
7. L'existence de plans de dinsions dans l'albertite transversale-
ment à l'allure de la veine, et perpendiculaires aux épontes.
8. L'existence de " loups " ou de masses détachées des épontes,
encaissés dans l'albertite, tandis que cette dernière, en quel-
ques cas, remplit les cavités anguleuses laissées par la chute
de ces " loups."
Kpr»qu.; do la E^ g^s dcs iudicatious ainsi offertes au suiet de l'oricrine vei-
nousc générale du gisement en question, nous pensons que les
mômes faits sont aussi de nature à nous faire croire qu'il est de
formation plus moderne que celle des lits qui y sont associés. De
fait, cette conclusion est la conséquence nécessaire de l'autre. Il
est probable que l'infiltration du pétrole ou de la matière bitumi-
neuse a commencé en même temps que les premiers mouvements
des schistes qui ont ouvert les lits, ou que ceux-ci, en glissant,
ont produit des failles et dislocations, et que ces mouvements se
sont bornés pour la plupart à la période qui a suivi immédiate-
mont le dépôt des schistes. Que cette infiltration se soit continuée,
cependant, jusqu'à une époque beaucoup plus avancée, et dans
un temps où ces mouvements avaient cessé pour la plupart, est
évidemment démontré par le fait de l'existence du minéral dans
le grès meulier superposé et non-concordant, non-seulement en
grains épars, mais sous forme de veines bien définies, dont le
caractère est semblable, et dont la direction générale coïncide
avec la principale veine d'albertite aux mines d'Albert.
ophiioiis Nous devons dire ici que les faits que nous avons observés ne
corroborent aucunement l'opinion exprimée par quelques auteurs,
que l'albertite ne provient pas des schistes bitumineux dans
lesquels elle se trouve maintenant, mais bien des assises dévo-
niennes sous-jacentes. Pour détruire une pareille supposition, il
sufiît de dire que l'on ne connaît l'existence de strates dévoniennes
dans aucune partie des environs, ni même à plusieurs milles
des gisements d'albertite, celles que l'on avait dit être de cet âge
ayant depuis été reconnues comme étant d'une bien plus grande
antiquité ; et, de plus, que quel que soit l'Age des ardoises et
schistes contre lesquels s'appuient les roches carbonifères infé-
rieures, leur métamorphisme, rapproché de leur manque de
concordance avec ce dernier groupe, écarte toute idée qu'elles
ont été la source d'où les bitumes des argiles schisteuses d'Albert
et de leurs strates associées ont été tirés. Ce métamorphisme est
tellement marqué, même dans le cas des assises dévoniennes
incontestées les plus rapprochées, — celles du comté de St. Jean, —
!iMU'rlruro«
Mir la source
du biluiiie.
RAPPORT PAR MM. L. W. BAILEY ET R. W. ELLS. 441
que ces assises, également non- concordantes avec les sédiments
carbonifères inférieurs, ont perdu toute trace de matière bitumi-
neuse, les troncs d'arbres qu'elles renferment ayant été convertis
en anthracite, et les frondes de fougères en graphite. Les seuls
faits que nous connaissions qui puissent donner quelque plausi-
bilité à ridée que Talbertite a pu provenir de couches sous-
jacentes, sont ceux que Ton trouve dans une localité située en
dehors de la région comprise dans ce rapport, dans rétablissement
des Artisans {Méchantes' Seulement), comté de King, et nous^'^'J^nJ'^'ios
croyons que ces faits eux-mêmes sont susceptibles d'une interpré-
tation différente. A deux endroits dans cette colonie, c'est-à-dire,
sur les propriétés de Martin et d'Owen,de petites veines d'alber- Ai»iortite
dans les
tite ont été observées dans les anciennes ardoises crises et les ^othes mc.ta-
° morphl<ïueH.
schistes chloritiques, mais dans tous deux elles se trouvent sur la
ligne de contact, ou tout auprès, entre ces roches métamorphiques
et les assises carbonifères inférieures superposées, tandis que sur
le grand espace qui est occupé, au sud, par des roches de même
nature, nous n'avons nulle part rencontré de veines de ce genre.
Sur la propriété d'Owen, du moins, on ne peut guère douter
qu'il faille chercher la source des Viôines d'albertite qui s'y
trouvent dans la formation carbonifère inférieure, car outre une
petite veine (un seizième de pouce) contenue dans les ardoises, il
y a une étroite lisière de conglomérat semblable à tous égards à
l'une de celles qui existent près de la mine d'Albert, et qui,
comme ces dernières, contient aussi des veines irrégulières
d'albertite. Elle paraît être encaissée entre des murs parallèles
d'ardoises (plongeant N. 20^ 0. < 55^), et a l'apparence d'un lit
concordant, mais est d'un caractère tout à fait dittérent et constitue
probablement le membre supérieur de la formation carbonifère
inférieure, qui occupe ici un bassin de forme irrégulière dans ces
plus anciennes roches. On ne voit de schistes ni à l'un ni à
l'autre de ces deux endroits, mais leur absence peut s'expliquer
par une pareille supposition.
Adoptant donc l'opinion ci-dessus exprimée, que les gisements
d'albertite représentent de vraies veines de matière bitumineuse,
provenant des schistes d'Albert associés, mais d'origine subsé-
quente, il nous reste à examiner l'importante question de savoir
si le dépôt primitif de ce minéral, si longtemps et si avantageuse-
ment exploité à lamine d'Albert, est le seul gisement considérable
de ce genre, ou si l'on ne peut espérer en trouver d'autres d'une
égale étendue ou valeur.
En réponse à cette question, nous pouvons observer, en premier
442
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
puiuts.
lieu, qu'en tant qu'une correspondance de conditions peut être
regardée comme devant produire des résultats identiques, il y a
tout lieu de croire qu'il existe réellement divers gisements
d'albertite. Il serait difficile de dire en quoi les argiles schisteuses
d'Elgin, de Baltimore, de Béliveau ou de Memramcook diffèrent
de celles des mines d'Albert, soit sous le rapport du caractère, de
la puissance, de la quantité de bitume qu'elles renferment, soit
sous celui des perturbations physiques qu'elles ont éprouvé. A
Baltimore, la proportion de bitume qu'elles contiennent, paraîtrait
même plus grande que dans la dernière localité. Dans tous ces
endroits, les lits ont été profondément bouleversés ; ils sont pleins
de replis et rides abruptes, et ils ont été disloqués par de nom-
breuses failles, comme il s'en produirait naturellement à la suite
de fissures plus ou moins étendues, pour être ensuite remplies
Kxistonoodo par dcs matièfcs étrangères. Et le fait que les conditions spéciales
dirtérents nécessaircs a la production de 1 albertite même existaient égale-
ment sur ces points, est prouvé par la présence réelle de petites
veines de ce minéral à trois d'entre eux, très éloignés les uns des
autres, tandis que dans l'établissement des Artisans, dans le comté
de King, l'on rencontre des veines semblables, et même encore
plus loin, à la gare d'Apohaqui, dans le même comté, aune
distance d'au moins soixante milles des veines les plus orientales
sur la Memramcook. Il est vrai qu'aux mines d'Albert les
preuves d'une structure anticlinale sont plus évidentes qu'ailleurs,
et l'on a donné beaucoup d'importance à ce fait, mais il n'est pas
vrai, même là, que la fissure occupée par l'albertite corresponde à
l'axe de cette anticlinale, et elle peut n'avoir aucun rapport avec
elle. S'il existe quelque différence, elle se trouve dans la posi-
tion particulière de la mine d'Albert, à son extrême bout est, et
dans le voisinage immédiat de la grande lisière de roches méta-
morphiques, qui s'étend à l'est depuis près de St. Jean jusqu'à la
montagne Calédonia, laquelle a probablement eu une influence
déterminante à propos des mouvements physiques auxquels cette
région a été assujétie; mais nous ne sommes pas prêts à dire si
cette circonstance mérite ■ grand poids ou non, au sujet de l'exis-
tence de l'albertite. Le fait que l'allure de la veine aux mines d'Al-
bert, et de son apparent prolongement à l'est par la mine d'Albert
Est jusqu'à Memramcook, coïncide de très près à celle de l'axe de
cette chaîne, peut cependant avoir quelque rapport avec ce sujet.
Il est évident, d'après ce que nous venons de dire, que dans les
ProbobllltCs
«le son
existence.
lies futnros
exi)loratir)ns
îîornïes aux^ cxploratious quc l'on pourra faire à l'avenir à la recherche de ce
minéral, l'on devrait s'en tenir, autant q^e possible, aux argilesi
schistes
d'Albert.
Rapport par mm. l. w. railey et r. w. ells. 443
scliisteuîï'es d'Albert, source originaire de Talbertite, oti à leur
voisinage immédiat. Il est vrai que Ton a trouvé de petites veines
de cette dernière qui pénétraient les sédiments rouges superposés,
et même le grès meulier, mais seulement à des points où l'on a
raison de croire que ceux-ci reposent sur les schistes au-dessous,
tandis que dans le cas de son existence dans le conglomérat et
Tardoise, à l'établissement des Artisans, dont nous avons parlé plus
haut, il est probable qu'il existe une association identique. 11 est
de plus évident que les endroits où Talbertite doit le plus proba-
blement se rencontrer sont ceux où il y a le plus de signes de
perturbations physiques, tels que des ploiements et déchirures.
Les positions de quelques-uns des plus importants de ces replis et
lignes de failles, en tant que nous avons pu les constater, sont
indiquées sur les cartes ci-jointes, mais dans l'état de boisement
actuel d'un grande partie de la contrée dans laquelle ils se
rencontrent, ces indications ne sont nécessairement qu'approxima-
tives. Il faut aussi • probablement attacher quelque importance
à la quantité relative de bitume que contiennent les schistes sur
différents points, ainsi qu'à la présence de sources de pétrole et de
jets de gaz inflammable. Ces derniers sont presque exclusive-
ment bornés aux parties les plus orientales de la lisière, et c'est
aussi là, comme nous l'avons dit plus haut, que le bitume a le
plus fortement pénétré les strates superposées. En somme, nous^/o<ïf«^'»n-
croyons, après une étude soigneuse de toute la région, que ces
parties orientales, et particulièrement le district situé entre la
mine d'Albert et la rivière Memramcook, offrent le meilleur champ
aux explorateurs, quoique Ton puisse raisonnablement espérer
rencontrer des gisements d'albertite dans n'importe quelle i)artie
de la lisière schisteuse, et surtout dans les endroits où cette dernière
a été fortement bouleversée. Les explorations devraient se faire
au moyen de sondages, en employant des perforateurs diamantés,
car c'est là, en somme, le mode le plus économique et le
plus expéditif d'essayer de nombreux points, mais on ne doit le
faire, dans chaque cas, qu'après avoir soigneusement étudié le
terrain et n'agir que sous la direction d'hommes compétents.
Il est peut-être bon, à ce propos, de dire quelques mots de la JjV^"j)®^/J"*'
condition actuelle de la mine d'Albert elle-même et de la proba- ^f ^"^^^1!^^
bilité, ou autrement, qu'elle peut offrir d'un rendement constant
et rémunérateur d'albertite. Le fait qu'il y a eu diminution
considérable dans son rendement réel depuis huit ou dix ans est
suffisamment prouvé par cet autre fait que, bien qu'entre les
années 1863 à 1869 inclusivement, la quantité qui en a été tirée
AAft
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA,
Puissance
de la veine.
annuellement s'est élevée, en moyenne, à plus de 17,000 tonneaux,
elle n'a, depuis, pas dépassé celle de 6,000 tonneaux. Néanmoins,
cette diminution doit être attribuée en partie à ce que la demande
de ce minéral a été moins grande, et à ses applications plus
restreintes par suite de la découverte des immenses dépôts d'huile
naturelle dans la Pennsylvanie et ailleurs. Une considération
encore plus importante est le fait que, tandis que dans les com-
mencements des explorations, la puissance de la veine abattue était
en certains endroits d'au moins seize pieds, la puissance maximum
maintenant exploitée n'est que de six à sept pieds, et une bonne
partie de la veine est encore plus mince. Mais ce fait en lui-même
ne doit pas être regardé comme indiquant nécessairement l'épui-
sement immédiat ou même prochain de la mine. Outre qu'il y a
une réserve de terrain considérable, même en rapport avec les
exploitations actuelles, que l'on sait contenir de l'albertite en
quantité suffisante pour répondre aux demandes de plusieurs
années encore, il reste de grandes superficies occupées par les
schistes et qui font partie de la même lisière, dans lesquelles on
n'a, jusqu'ici, fait aucune exploration.
Schistes bitumineux.
Uendoment
de ffti'A et
d'hnile par
tunnoau.
Valeur
C'eonoinique
future.
Outre qu'elles renferment, sur différents points, des veines
d'albertite, les soi-disant " argiles schisteuses d'Albert " contiennent
elles-mêmes une quantité suffisante de matière bitumineuse pour
que l'on en puisse tirer du gaz et de l'huile. La quantité de
cette matière varie considérablement, même parmi les lits de la
même localité et peu éloignés les uns des autres ; mais dans le
cas des lits les plus riches, comme ceux que l'on rencontre à
Baltimore et sur la Memramcook, ils ont donné jusqu'à soixante-
trois gallons d'huile par tonneau, ou 7,500 pieds de gaz. En ce
dernier endroit, l'on a construit une usine, il y a quelques années,
pour la fabrication de l'huile, mais elle a ensuite été abandonnée,
par suite de l'impossibilité de lutter avec la production naturelle
des huiles de la Pennsylvanie et d'ailleurs. Aujourd'hui, il est
douteux que ces schistes puissent être exploités avec profit, mais
il est incontestable que, à mesure que les approvisionnements de
pétrole s'épuiseront, ils reprendront de leur valeur. Il est possible,
aussi, qu'ils pourront servir à d'autres applications, comme, par
exemple, la manufacture de pavages ou de ciments — ^la chaux, de
même que le bitume qu'ils contiennent, paraissant les rendre très
propres à ces usages et autres de même nature.
BAPPORT PAR MM. L. W. BAILEY ET R. W. ELLS. 443
La quantité de schiste bitumineux exporté de Taylorville, sur
la Memramcook, en 1865, a été d'environ 2,000 tonneaux. Il a
été vendu aux Etats-TJnis, à l'état brut, au prix de $6.00 la tonne.
Pétrole,
Les localités où l'on a remarqué l'existence du pétrole, dans, la sources,
région qui fait l'objet de ce rapport, sont les mines d'Albert,
Upper-Hillsboro, Béliveau, Memramcook et Dover. A chacun de
ces endroits, sa source paraît être les schistes d'Albert, ou plutôt
les lits quelque peu sablonneux qui sont associés à ces derniers,
quoique, à Upper-Hillsboro, on l'ait obtenu des lits rouges super-
posés (division IV), et qu'à Dover il monte à la surface par la
voie de sources ordinaires. Il est spécialement abondant dans les
grès qui recouvrent les schistes, et c'est de là qu'on l'obtiendra
probablement en quantité appréciable, si l'on en doit trouver du
tout. Plusieurs tentatives ont déià été faites dans ce but, comme Anciens
fir\f*yi p^Qg Cl 151.
à Dover, Memramcook, et Hillsboro, mais bien que l'on ait r^^herche de
toujours trouvé de l'huile, elle ne coulait pas en assez grande
abondance pour être recueillie avec profit. Cependant, il est
permis de douter que les endroits choisis pour faire ces essais
fussent réellement les plus favorables, et il est aussi possible que
l'on obtiendrait de meilleurs résultats en adoptant une méthode
différente pour obtenir l'huile. Autant que nous sachions, l'on
n'a fait que peu ou point d'attention, dans le choix des endroits où
l'on pratiquait les forages, à la structure géologique de la région,
— tel que l'existence de failles, de bassins, etc., — tandis que cela •
a une grande importance sur les chances de succès de ces tenta-
tives. C'est aussi un fait bien connu que, dans beaucoup de puits
d'huile, une succion assez puissante et prolongée établit et main-
tient un courant d'huile, tandis que dans un simple trou ce courant
est tout à fait insignifiant ou nul. Il vaudrait la peine de faire un
essai pour voir si un semblable résultat ne pourrait pas être
obtenu dans le cas actuel. Il est certain, du moins, que les
couches en question sont saturées d'huile sur plusieurs points, et
il est difiicile de croire que celle-ci n'existerait pas, dans des
circonstances favorables, en quantité avantageuse.
Gypse et Anhydrite.
La position et les relations géologiques des lits de plâtre ont PuisKanco
été décrites dans les pages précédentes. Ils sont en même temps
les plus considérables et les plus précieux, sinon les plus purs,
446 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DV CANADA.
des gisements de plâtre du Nouveau-Brunswick, et ils montrent
une puissance de 30 à 150 pieds.
Une grande partie de la roche est un albâtre d'un blanc de
neige, assez tendre et facile à tailler ou à moudre; tandis que
d'autres parties sont de couleur crème pâle, ou ont une légère
dîrpuitre.^ teinte bleue ou grise, et sont transparentes. Il s'y trouve aussi
du plâtre plus ou moins dur, ou de l'anhydrite ; mais la plupart
de ce dernier est généralement au-dessous du gypse, ou ne le
traverse qu'en filets ou veines irrégulières. La sélénite, ou gypse
cristallisé, est rare et ne se rencontre généralement qu'en veines,
bien que de petits cristaux de couleur foncée soient assez souvent
disséminés dans les autres variétés. Nous n'avons pas vu de
veines d'albertite pénétrer dans le gypse, et les propriétaires
actuels des carrières n'en connaissent pas non plus; mais un
spécimen qui se trouve dans le musée de l'Université du Nouveau-
Brunswick, apporté du voisinage d'Hillsboro, montre des cristaux
de sélénite cimentes par cette matière.
Les premières carrières ouvertes pour l'extraction du plâtre
sont celles de Lower-Hillsboro. Cependant, les matières qu'on
en tirait n'étaient employées que pour l'exportation à l'état brut,
les usines de calcination n'ayant été construites qu'en 1865. Elles
sont maintenant presque exclusivement approvisionnées par ce
iTsinos â que l'on appelle les " nouvelles carrières," situées à environ un
d'Hillsboro. mille et demi au nord-est des mines d'Albert, et à trois milles
d'Hillsboro, avec lesquelles .elles sont reliées par un chemin à
lisses. La façade totale de la roche dans ces carrières est d'environ
cent pieds, dont soixante-dix sont formés de plâtre tendre, qui
repose sur du plâtre dur ou anhydrite d'une puissance inconnue.
Les usines d'Hillsboro peuvent produire environ 600 Ibs. par jour,
et, avec les carrières, elles emploient environ cent bras.
Note sur la carte. — Les calcaires sont indiqués par trois
petits traits parallèles sur le sens de leur allure.
La lisière violette au bout occidental de la carte n'est pas
destinée à représenter les contours des schistes d'Albert en cet
endroit.
ANNEXE I.
C()MIH)S1T10N DE L'ALBKRTITE— COMPARÉE A CELLE DE LA HOUILLE
ET DE L'ASPHALTE.
ANALYSES MÊDIATKS.
Albortite
Ilouillo gras&e, Galles du Sud.
" *' Nortliunibcrland.
Houille en gros morceaux, 1
Indiana j
Houille compacte, Wigan
Asphalte de Cuba
O)
G
O
u
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G
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X
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t.
2
86-04
8-96
1-97
2-93
82-r)G
5-36
8-22
1-G5
78-G9
G -00
1007
2-37
82-70
4-77
9-39
1-G2
80-07
5-53
8-10
2 12
82-33
9-10
6-24
1-91
ANALYSES IMMEDIATES.
Matière volatile.
Carbone fixe.
Résidu.
Analyste.
Alberlito
58-48
40-86
0-G6
T. R. Chilton.
<(
Cl-0
38-5
0-5
Penny.
r57-2 (combustibln.)
( 0«4 (eau.)
|42-4
Dawson.
l«
58-8
41-2 (coke.)
Chas. T. JackJ>on
Jnis
do
Wiiitby.
1 57» 1 (combustible.)
1 1-5 (eau.)
•
. 42-4 (coke.)
Dawson.
448 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DO CANADA.
TABLE DES PESANTEURS SPÉCIFIQUES
TIRKE DU RAPPORT SUR LA MINE D'aLDERT PAR LE PROFESSEUR R. C. TAYLOR,
Albertile 1095. 1-090, 1-591 — R. G. Taylor.
" 1-096 —Charles È. Buck.
'^ 1 '097 — Professor Penny, Glasgow.
1-097 — Wotherill.
" 1-106 — J. Hobb.
1-107 —G.T.Jackson.
Chapapote, Guba 1-142, 1197, l-tS9, 1153— R. G. Tayior.
Asplialte, Mer Morte 1-100 — Pliilips.
" 1-148 —Tayior.
" Pérou 1-080 — Bouringalt.
Pétrole, terre d' Ayer, N.-B... l - 30 1 —Tayior.
Asphalle, Trinidad 1-378 —
(4
ANNEXE II.
(Rapport spra'al mentionné par M. Sehcj/n, ])age 4.)
L'hon. a. E. Botskokd,
Président de la Co^npagnic d'Albeiiile et dlluik de Béliveau.
Monsieur, — Comme tous nous avez demandé de préparer, pour
Tusage de la Compagnie d'Albertite et d'Huile de Béliveau, un
rapport sur sa propriété à Béliveau, dans le but d'en constater la
râleur et d'aider à son exploitation, et comme nous avons reçu du
directeur de la Commission Géologique l'autorisation de faire ce
rapport, nous avons l'honneur de vous soumettre ce qui suit : —
La question sur laquelle nous sommes appelés à nous prononcer,
conformément à votre lettre, ayant un double objet, nous avons
cru devoir diviser notre rapport en deux parties.
I. — Etablir une comparaison entre la propriété de Béliveau et
celle de la mine d'Albert, sous le rapport de la structure et des
rapports géologiques, et sous celui de l'existence de l'albertite.
La mine justement célèbre d'Albert est située à l'extrémité
orientale d'une chaîne de hauteurs composées de roches cristal-
linete (ardoises micacées et chloriteuses, felsites, etc., avec syénites
irruptives,) d'âge indéterminé, et qui, dans le voisinage immédiat
de la mine, se terminent assez brusquement, le terrain s'abaissant
RAPPORT PAR MM. L. W. BAILEY ET R. W. ELLS. 449
rapidement d'une élévation de 1,000 ou 1,200 à environ 250 pieds.
Les roches dans lesquelles la mine a été ouverte appartiennent à
la formation carbonifère inférieure, et se composent principale-
ment d'une série de schistes aujourd'hui généralement connus
sous le nom " d'argiles schisteuses " ou " schistes d'Albert," qui
reposent à ou près la base de la formation. Ces schistes sont pour
la plupart à grain fin, tendres et en lits minces par endroits, se
déUtant facilement en couches et feuillets flexibles, et dans
d'autres, durs, denses et compactes, ne se brisant qu'avec difficulté
et avec une large cassure conchoïde. Ils sont généralement d'un
gris foncé, api^rochant parfois du noir et du brun, et outre beaucoup
de matière calcaire, sont fortement imprégnés de bitume, ce qui
donne à la roche, surtout lorsqu'elle est fraîchement cassée, une
forte odeur bitumineuse et lui fait rendre, sous l'action de la
chaleur, de grandes quantités de gaz et d'huile combustibles. Des
lits plus sableux que les schistes ordinaires alternent assez
fréquemment avec ces derniers, et les recouvrent aussi à chaque
extrémité de la mine ; ils sont aussi bitumineux et renferment du
pétrole, que l'on peut, par endroits, recueillir en petites quantités.
L'attitude des lits à la mine d'Albert est très irrégulière et offre
l'indice de profondes perturbations qui ont affecté toute la région
dans laquelle ils se trouvent, car ils ont été rejetés de leur
position horizontale primitive et comprimés en replis nombreux,
et ils sont aussi très disloqués et entrecoupés de failles. Quelques-
uns de ces plis sont d'une étendue limitée et n'ont qu'un caractère
local, car ce ne sont que de simples corrugations qui affectent de
petits massifs de strates, mais d'autres sont beaucoup plus consi-
dérables et paraissent s'être fait sentir dans toute la formation.
C'est dans les crevasses ou fissures produites par ces mouvements
que le minéral appelé albertite s'est accumulé, probablement par
un procédé de lent écoulement des schistes encaissants. L'allure
de la fissure principale, qui varie en largeur d'un à seize pieds,
est à peu près E. 15^ N., ou pas loin de celle de l'axe de la lisière
de hauteurs dont nous avons parlé comme s'approchant de la
mine du côté ouest, et qui ont probablement pris leur position
actuelle à la fin de l'époque dévonienne, ou durant la période qui
a immédiatement précédé le dépôt des schistes d'Albert. D'après
tout ce que nous en connaissons jusqu'ici — nos investigations
souterraines n'étant pas encore terminées — elle n'a aucun rapport
direct avec l'attitude des assises, avec lesquelles elle concorde en
certains endroits, tandis qu'en d'autres elle les traverse oblique-
ment, et qu'ailleurs^ encore elle présente ces deux genres de
450 EX!>LÔRATI0N CiôLOÔIQÛE DU CANADA*
fracture sur un même point des murs opposés. Des zig-zags oti
dislocations latérales dans la veine ne sont pas rares, non ^lus que
des étranglements ou endroits où les épontes, en se rapprochant,
réduisent ou détruisent cette dernière. Des filons d'albertite de
diflFérentes grosseurs ramifient de la veine principale, et ils ont
même été parfois exploitéjs avec profit, mais la plupart du temi>s
ils s'amoindrissaient à mesure qu'ils s'en éloignaient.
Passant maintenant à la propriété de Béliveau, nous devons
dire que, sauf la proximité de la crête de roches métamorphiques
dont il a été question au sujet de la mine d'Albert, les conditions
géologiques générales sont semblables à celles de cette dernière
localité. Les schistes, qui offrent exactement les mômes caractères
et les mêmes variétés, sont ici largement développés, car ils ont
par endroits une largeur superficielle de pas moins d'un quart de
mille. Ils sont aussi, comme à la mine d'Albert, très bouleversés,
les assises étant penchées à des angles variés jusqu'à devenir
verticales, outre qu'elles montrent, sur différents points, des canne-
lures latérales et des preuves de grandes failles. Ils sont aussi
très bitumineux ; les grès associés sont saturés de pétrole, et des
jets de gaz inflammable sortent des crevasses et fissures de la
roche.
L'on a prétendu qu'à Béliveau, comme à la mine d'Albert, la
structure était anticlinale, c'est-à-dire, que la formation, dans son
ensemble, avait été doublée par un ploiement, comme les côtés
d'un toît ou le fond d'un bateau, inclinant dans des directions
opposées à partir d'un axe central. Nous n'avons pu trouver de
preuve positive d'une pareille structure anticlinale, car bien que
les lits, de même qu'aux mines d'Albert, laissent voir des replis
et corrugations, les assises, sur presque toute l'étendue de la
propriété, plongent au nord, et nulle part à plus de deux ou trois
degrés de la verticalité dans la direction opposée, et cela même
ne s'étend qu'à quelques pieds. De plus, les strates qui se montrent
du côté nord de l'axe supposé, et qui, dans le cas d'une anticlinale,
devraient reparaître du côté sud, sont, autant du moins que nous
avons pu le constater, complètement absentes. Nous sommes
plutôt portés à croire que les lits forment une série continue
plongeant vers le nord, mais plusieurs fois répétée par des failles.
Quant à l'existence probable de l'albertite à Béliveau, nous ne
pouvons qu'exprimer l'opinion que les conditions qui y existent,
et dont il a déjà été question, sont telles qu'elles justifieraient
l'emploi judicieux de capitaux pour la constater, soit au moyen de
sondages, soit par le creusement d'un puits. Quoiqu'elle ne
RAPPORT PAR MM. L. W. BAILEY ET R. W. ELLS. 451
possède aucun arantage positif sur d'autres endroits où les mêmes
schistes se rencontrent, la localité vaut certainement la peine
d'être essayée, et elle peut contenir de bons gisements du minéral
cherché. Le caractère des schistes, imprégnés de matière bitumi-
neuse comme aux mines d'Albert, l'existence du pétrole dans les
grès, et de gaz inflammable, de même que celle de petits filons
d'albertite, tout indique l'opération de causes semblables à celles
qui se sont manifestées dans la première localité. Il est vrai que
nous n'avons pas de structure anticlinale distincte à Béliveau,
mais Ton peut douter que cette disposition des strates soit réelle-
ment essentielle, car ce n'est pas, comme nous l'avons déjà fait
observer, même aux mines d'Albert (autant que nous le sachions
jusqu'ici), dans l'axe d'une pareille anticlinale que se trouve la
principale veine d'albertite. Des perturbations, telles que celles
qui ont éndemment eu lieu à Béliveau, seraient amplement suffi-
santes pour produire les fissures nécessaires dans lesquelles
l'albertite a pu s'acumuler.
II. — Les mérites relatifs des puits et des sondages.
D'après tout ce que nous avons vu jusqu'ici, nous n'avons trouvé
aucune veine d'albertite sur la propriété de Béliveau, à l'exception
d'un petit filon d'un quart à un demi-pouce d'épaisseur dans sa
partie orientale. Dans ce cas, tout ce qu'il y a à faire est de cher-
cher des veines de ce minéral, et pour cela il faut employer les
moyens les plus expéditifs et les plus économiques pour arrivera
un résultat certain. Il est vrai qu'en creusant un puits l'on peut
. mieux examiner les couches traversées, le plongement des lits,
etc., et si l'on rencontrait des veines d'albertite, la compagnie
pourrait en commencer l'extraction de suite ; mais comme le
terrain qu'il faut étudier est très vaste, le creusement d'un seul
puits ne suffirait pas à faire connaître la nature de la propriété ;
et si l'on ne réussissait pas à rencontrer dès l'abord les veines
désirées, à moins que la compagnie ne soit prête à dépenser
d'assez fortes sommes, les embarras financiers et les délais pour-
raient empêcher la continuation des explorations, et par conséquent
la valeur de la propriété resterait indécise. En outre, les énormes
frais qu'entraînent le creusement d'un puits et de galeries, que
l'on porte à $30,000 ou $40,000, et le temps qu'il faut employer à
ces travaux, sont des considérations importantes dans de simples
explorations préliminaires.
D'un autre côté, l'on a recours, depuis quelques années, lors-
qu'il s'agit de constater la valeur d'un terrain minier, aux sondages
452 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
faits au moyeu des perforateurs diamantés, et cette manière d^agir
a toujours donné des résultats satisfaisants. Il est expéditif, et,
comparativement au creusement des puits, très économique.
D'après ce que nous connaissons de la propriété de Béliveau, nous
n'hésitons nullement à dire que l'on pourrait constater la valeur
des schistes tout aussi bien avec le perforateur diamanté qu'au
moyen de puits.' Comme elle a plusieurs centaines d'acres
d'étendue, il serait très facile, si l'on ne réussissait pas à trouver
de l'albertite par un premier essai, d'en faire un autre ailleurs, et
il serait tout aussi bien de faire des recherches dans la partie est
de la propriété que dans la partie ouest — les schistes de la Mem-
ramcook, dans Taylorville, paraissant être plus bouleversés qu'à
Béliveau et tout aussi bien situés pour l'existence de l'albertite.
Quant à l'objection que l'on tait contre les sondages, qu'ils
peuvent être faits tout près de veines et amas d'albertite sans
révéler leur existence, nous croyons que la même objection peut
également s'appliquer aux puits, puisque la seule diflFérence entre
eux est que ces derniers se mesurent par quelques pieds au lieu
de pouces. Dans le percement d'un trou, que l'on peut faire de
deux à quatre pouces de diamètre, tout ce qui est traversé par la
mèche est immédiatement apporté à la surface, et s'il s'y trouve
de l'albertite, on en reconnait de suite la présence et le point
auquelle elle se rencontre ; et comme les veines d'albertite exploitées
jusqu'ici occupent une position verticale, on peut facilement en
constater l'épaisseur à l'endroit où le trou de sonde est pratiqué,
tandis qu avec une bonne mèche creuse, l'on obtient immédiate-
ment une coupe complète des schistes et des lits associés, et l'on
peut par là juger d'un coup-d'œil de la nature des roches traver-
sées. Le fait qu'un trou de sonde, pratiqué au moyen d'un
perforateur diamanté, peut être porté à 1,000 pieds de profondeur
au prix de $1.50 à $2 par pied, prouve l'économie de ce système,
tandis qu'un puits coûterait à peu près $20 par pied, et le trou de
sonde devrait pouvoir être fait, dans des circonstances favorables,
au taux de 100 à 150 pieds par semaine. Néanmoins, le succès du
sondage dépend beaucoup du soin et de l'habileté qu'on y apporte,
et il faut savoir bien choisir les localités où on le fait.
Il est très probable aussi que des trous de sonde soigneusement
pratiqués dans cette partie de la propriété qui renferme les grès
huileux pourraient donner lieu, par l'emploi de pompes aspirantes,
à des puits d'huile, puisque les roches sont, sur certains points,
complètement saturées de pétrole. C'est là un fait qui mérite
RAPPORT PAR MM. L. W. BAILBY ET R. W. ELLS. 453
d'être pris en considération au sujet des opérations que l'on pourra
faire à Béliveau.
Le plan et la coupe qui accompagnent ce rapport montrent
l'étendue des schistes dans la propriété de Béliveau et ses environs,
et conlirment ce que nous avons dit plus haut : que les explora-
tions ne devraient pas se borner à l'emplacement actuel des
travaux de la compagnie.
Nous avons l'honneur d'être,
Monsieur,
Vos obéissante serviteurs,
L. W. B AILE Y,
R. W. ELLS.
RA.I>I>ORT
SUR LA
GÉOLOGIE DE PARTIE DES COMTÉS DE VICTORIA,
CAP-BRETON, ET RICHMOND, NOUVELLE-ECOSSE,
PAR
HUGH FLETCHER, B.A.,
ADRBSSé A
ALFRED R. C. SELWTN, ECR., M.S.R., M.S.G.,
DIRSCTEUB DE LA COMMISSION GtOLOQIQUB DU CANADA.
R^Klon
explorée.
Services
re(;u8.
Lacs Bras-
(l'Or.
Monsieur, — Des explorations et études ont été faites par vos
ordres durant Tété de 1876 dans cette partie de l'île du Cap-
Breton qui se trouve située entre Loch-Lomond, les rivières au
Saumon et Mira à Test, et le Grand-Bras-d'Or et le canal de St.
Patrick à Touest, laquelle embrasse tout le lac Petit-Bras-d 'Or,
ainsi que la côte nord et la baie de l'Est du lac Grand-Bras-d'Or.
Quoique ne se trouvant pas inclus dans les limites de cette région,
les gisements de fer, de cuivre et de galène argentifère de Loran,
Gabarus et de la rivière du Nord do Sainte- Anne, la houille de la
montagne de Hunter, et l'or de la rivière du Milieu, ont aussi été
examinés.
J'épro\ive le plus grand plaisir à reconnaître les précieux ser-
vices que m'ont rendu mes aides, MM. William Fletcher, B.A., et
E. A. Bowes, de Toronto. Nous avons aussi à remercier beaucoup
de personnes pour les renseignements qu'elles nous ont fournis et
la complaisance qu'elles nous ont montrée, parmi lesquelles MM.
Y, N. Gisborne et H. E. McKenzie, I.C., de Sydney ; Alexander
Cameron, trésorier du comté, etc., de Baddeck ; Samuel Gillis, de
Ben-Eoin ; H. V. Bown et Hugh McPhee, d'Escasonie, et le Rév.
Neil McLeod, de la Baie-de-l'Est, méritent une mention spéciale.
Les lacs Bras-d'Or occupent de profonds bassins creusés dans
des strates carbonifères tendres, encaissés entre des collines de
syénites et autres roches pré-siluriennes, flanquées çà et là par
RAPPORT PAR M. MUGH FLETCHER.. 455
des sédiments plus récents. Ils sont reliés Tun à l'autre par le
détroit de Brara, ou le Grand-Détroit, et au golfe Saint-Laurent par
le Grand et le Petit-Bras-d'Or, tandis que, par le canal Saint-
Pierre, la communication par eau est continuée jusqu'à l'océan
Atlantique. La profondeur maximum du plus petit de ces lacs
est de cinquante-quatre brasses, et celle du plus grand de quarante-
six; Textrême longueur du Grand-Bras-d'Or est de quarante-cinq
milles, et la largeur entre la crique du Portage et l'anse du Soldat,
est de vingt et un milles.
Il a déjà été question de l'existence du plâtre, de la pierre à
chaux ou calcaire, de la pierre à bâtir et du fer sur les rives de
ces lacs; mais, à part cela, ils possèdent un intérêt qui leur est Aspect et, ^^
propre par la grande beauté de leur paysage, et lorsque les moyens '^*-
de communication seront plus faciles dans la Nouvelle-Ecosse,
des centaines de touristes seront attirés vers cette magnifique mer
intérieure, dont les ramifications s'étendent j usqu'au cœur de l'île,
" qui courent en charmante baies et lagunes, en formant d'étroites
langues de terre et de pittoresques îles, et qui apportent à l'intérieur
des terres les senteurs de la mer, et les poissons et mollusques de
l'eau salée."=^^ Ce n'est ni la hauteur ni la grandeur des collines,
ni la vaste étendue de leurs eaux, qui donnent à ces lacs et à
leurs environs leur charme particulier, mais ce sont les combinai-
sons sans nombre de la terre et de l'eau, qui offrent de nouvelles
beautés à chaque détour. L'on trouve partout de la variété dans
leurs rives irrégulières, dans les promontoires altiers et rocheux
qui repoussent les vagues paresseuses, et dans les longs et gracieux
profils de leurs plages sablonneuses et caillouteuses qu'elles vien-
nent baigner, jusqu'à ce qu'elles se brisent en formant une longue
frange d'écume blanche sur la grève. Ici, le mouvement incessant
de l'Atlantique et le tonnerre des vagues qui entourent l'île sont
inconnus ; et dans les baies abritées, par un jour calme — et il y
en a beaucoup durant l'été — toute la surface est animée par des
méduses aux vives couleurs et de toutes grandeurs, qui étendent
et retirent leurs disques en forme de parapluie en courant à la
recherche de leur nourriture sur l'eau tranquille et chaude dans
laquelle le nageur désire aussi se baigner. La morue et le maque-
reau, le hareng, la raie et le flétan se prennent sur les bancs et
battures ; des huîtres d'excellente qualité abondent dans les baies
et les étangs, et dans les ruisseaux qui s'y jettent de tous côtes, le
saumon, la truite, l'éperlan et le gaspereau fourmillent.
• " Baddccky and that Sort of Thing,'' par Charles Dudley Warner, Boston : 1874.
456 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Et si le phoque et la loutre entrent rarement dans ses anses, le
chasseur peut trouver des canards, des huards et des grues dans
lès étangs et marais qui bordent la côte, des pigeons de mer sur
les falaises rocheuses, des pluviers sur les grèves et les dunes, le
renard et le lièvre, le vison et le chat sauvage dans les bois. La
perdrix, dont il existe deux espèces — l'une qui fréquente les
bosquets d'épinettes, l'autre ceux de bouleau — est si rarement
molestée qu'elle ne cherche pas à fuir devant le voyageur dans
les chemins de l'intérieur, qui peut souvent la tuer à coups de
pierre.
S'il est fatigué de la mer, l'amant de la nature peut se diriger
vers les collines, dont les sommets, couverts d'épinettes rabougries,
s'avancent jusqu'au bord de l'eau ; et en suivant les rives her-
beuses des ruisseaux qui étincellent sur un lit de cailloux arrondis,
dans leur course sinueuse à travers la plaine, en s' élargissant de
temps à autres en lacs ou étangs peu profonds, dans lesquels le
rat musqué et le castor construisent leurs cabanes, et ensuite où
ils se précipitent du haut des collines dans de sauvages vallées et
ravines rocheuses, il peut s'asseoir à l'ombre des grands arbres
qui surplombent, au pied de la chute, pour admirer le ruisseau
qui se brise en écumant sur les arêtes des roches, ou contempler
la mare profonde qu'il forme un peu plus loin, et attendre l'éclair
argenté du poisson qui s'élance sur l'appât qui lui est présenté.
Le pays est rude et souvent stérile, sauf dans les zones carbo-
nifères fertiles qui bordent le pied des collines ; mais il ne l'est
pas plus que • beaucoup d'endroits qui, sans posséder autant
d'avantages ni le climat égal du Cap-Breton, sont devenus
célèbres comme retraites d'été ; et il ne faudrait que bien peu
d'esprit d'entreprise pour attirer le courant des chasseurs, pêcheurs,
touristes et invalides vers ses forêts, ses ruisseaux et ses lacs.
Pour le malade que l'air délicieux et fortifiant du lac Bras-d'Or
serait impuissant à redonner des forces, il y a la source minérale
de la Baie-de-l'Est, dont les propriétés thérapeuthiques sont égales
à celles des sources de Sainte-Catherine, dans l'Ontario.
Carte. Pour Consigner les caractères géologiques et géographiques
d'une aussi grande étendue de la contrée explorée l'été dernier
qu'il était possible de représenter commodément, il a été fait une
carte à l'échelle d'un pouce au mille. Les chemins, les côtes, les
ruisseaux et les lacs qui figurent sur cette carte sont pour la plu-
part tirés de nos propres relèvements, faits à la boussole prisma-
tique et mesurés à la chaîne ou au pas, et nous avons suivi, pour
conserver leur position, les relèvements de la côte faits par
RAPPORT PAR M. HUGH FLETGHBR. 457
rAmirauté, tout en nous aidant parfois de ses cartes marines et
des plans du département des Terres de la Couronne de la
Nouvelle-Ecosse. Un mesurage à la chaîne a été fait pour nous
sur le chemin de Saint-Pierre, entre le pont des Fourches et les
îles Bouges, par M. Hugh R. McKenzie, I.C., de Sydney.
Dans cette région, nous retrouvons les mêmes formations géolo- caraotôres
giques et la même dépendance des conditions géographiques de ^^^^^^^ ^^
celles des premières que nous avons signalées dans le rapport de ^° p*^®-
l'année dernière. Les roches feldspathiques et gneissoîdes forment
la surface sur une grande éteiidue et constituent des chaînes de
collines qui dépassent rarement 600 pieds de hauteur, et dont
deux desquelles, celles de Cozheath et de Boisdale, ont déjà été
mentionnées. On peut dire que les collines de Cozheath finissent
à l'embouchure du ruisseau de Macintosh, où la synclinale carbo-
nifère dont le bassin houiller du havre de Sydney forme partie,
et qui remonte jusqu'à la Yallée Française (ou Yal des Français
— French Voie), se termine ou se confond avec le bassin de la
Baie-de-l'Est. Les collines de Boisdale s'étendent jusqu'à l'étang
de Bénacadie: elles forment, en réalité, deux crêtes séparées
par la vallée des ruisseaux de McLeod et des Sauvages, dans
lesquelles les roches siluriennes inférieures sont encaissées entre
des murs de syénite et de felsite. Une troisième chaîne longe la
rive de la baie de l'Est et est séparée d'une quatrième — ^les collines
de Mira — ^par la vallée de la G-rande-IUvière, Loch-Lomond, et des
rivières G-aspereau et au Saumon. Les collines deWashaback
sont situées entre deux bassins de roches carbonifères. La partie
centrale de l'île Boularderie a déjà été décrite comme étant un
bassin de grès meulier, dans lequel se montrent des lambeaux
isolés du calcaire carbonifère sous-jacent— Klescription qui s'ap-
plique également à la partie sud.
Les groupes de roches qui suivent sont les seuls qui aient été subdivisions
. d©8 roches.
observés : —
1. Boches syénitiques, gneissoîdes et autres)
roches feldspathiques. ? Laurentiennes.
2. Calcaire de la rivière G-eorge. '
3. Eoches siluriennes inférieures.
4. Conglomérat carbonifère.
5. Calcaire carbonifère. } Carbonifères.
6. Q-rès meulier.
458
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Roches
f^neKHOïdes
des cinq
chaînes de
collines.
(înelsK de
Wu.sbaback.
1. Roches Syénitiques, Gneissoides et autres Roches
Feldspathiques.
Ces roches, qui occnpent plus . des deux tiers de la superficie
terrestre à laquelle a trait ce rapport, ressemblent par leurs
caractères généraux et leur mode d^existence aux membres du
même groupe que l'on rencontre plus loin au nord, et qui ont été
décrits dans le rapport de 1875-76. Après un examen soigneux
de t^us les faits observés, l'on est presque irrésistiblement porté
à croire que l'opinion qui y est exprimée à l'égard de la relation
entre eux des massifs de syénite et de felsite est exacte, et que
les deux formations sont intimement associées comme partie du
même groupe de roches cristallines, qui ne diffèrent pas autant
par leur composition que par le degré auquel elles ont été
cristallisées. Il n'y a aucune preuve que les felsites feuilletées
soient plus élevées sous le rapport de la position géologique que
les porphyres et syénites non-strati£fts ; nous les considérerons
donc encore comme ne formant qu'une seule formation, sans
égard à leur origine probable.
Les collines de Washaback se composent de gneiss, micaschiste,
syénite, diorite, roche hornblende, quartzite et felsite, tous plus
ou moins feuilletés, et parfois en lamelles excessivement minces ;
les collines de Boisdale et de Mira, principalement de syénite
obscurément stratifiée, avec de petites étendues d'autres roches ;
les collines de Coxheath, d'alternances de syénite, quartzite et
felsite compacte ; et les collines de la Baie-de-l'Est, de felsite,
syénite et granit, de toutes gradations de couleurs et de texture.
Les roches schisteuses sont bien visibles sur l'anticlinale de
Washaback dans les falaises du lac du Petit-Bras-d'Or, entre la
Pointe-Brûlée et le havre de Boulaceet, où elles présentent la série
suivante, les lits, quoique contournés et variables, courant à peu
près parallèlement à la rive : —
COt:rE ENTRE LA POINTE BRULEE ET LE HAVIŒ DE BOULACEET.
!. Boches carboniftres, comprenant un conglomérat gris, dur, compacte, en
grande partie composé de cailloux de quartz clair; conglomérat
rouge, avec ("ailloux de difl'éreutes fspèoos, V(^iné de spath calcaire
(jjins t(jus les sens ; grvs gris grossier, manie rouge, calcaire bitu-
mineux arénacé, quoique pou crislallin, et rayonné par endroits,
contenant des concrétions de pyrite do fer à cônes rentrants.
2. Dloos do i^veuito rcugo e.t grise, rayés d'épidote d'un vert vif, de roche
hornblMi.le à irrain fin, quartzite et porphyre rubanés.
^. Syénile ronge, dans laciuollc le quartz, le feldspath et la hornblende
sont bien mélangés.
RAPPORT PAR M. HUGH FLETCHER. ' 459
4. Felsite fine gris-brunâtre, très décomposée.
5. Syénite grise, parfois mélangée de rouge, et renfermant de grosses veinos
de quartz. Les minéraux constituants sont tellement entremêlés
qu'il est presque impossible de les distinguer. Falaises de trente
pieds de hauteur.
6. Une roche, essentiellement composée de hornblende et de quartz, conte-
nant des paillettes de mica, et passant par places à une syénite
grise.
7. Syénite rouge et quartzite lamcllée, gris d'acier, finement cristalline,
parfois micacée.
8. Syénite rouge et grise, souvent largement composée de hornblende.
9. Syénite roupe et grise rubanée, et quartzite gris foncé, très contournée
et renfermant en abondance des paillettes de mica argenté.
tO. Quartzite grise micacée, lamellée, et un mélange intime de quartz et Mine,
de hornblende, renfermant de gros cristaux de hornblende. Veines
de quartz, et il se rencontre parfois des cristaux d'un quart de pouce
de longueur dans ces roches. Les veines renferment des paillettes
de mica blanc, ainsi que des traces de galène et de pyrite de cuivre
et de fer; Tune de ees veines a été exploitée jusqu'à un certain point
il y a quelques années. Falaises de soixante-dix à quatre-vingts
pieds de hauteur.
il. Quartz et syénite rouge, souvent micacés.
12. Syénite rouge et grise en lits puissants.
13. Assises cachées. Embouchure d'un grand ruisseau.
14. Quartzite gris d'acier, mélangée de hornblende et tachée d'hématite.
Falaises.
15. Gypse {carbonifère) en falaises de vingt pieds do hauteur, décomposé et
friable, avec veines et plaques foncées, plongeant sous l'eau à un
ungle élevé; lamelle, ou fibreux, les fibres étant souvent d'un pouce
de longueur, parfois rayonné; de toute espèce de couleurs — ^rouge-
rose, vert de mor, citron et jaune-brundtre, gris perle et lustre de
cire ; cristaux de sélénite disposés dans tous les sens.
Ces schistes s'élèvent encore de sous les strates carbonifères en
une falaise de cinquante pieds de hauteur à un petit étang situé
à un mille et demi plus au sud, où ils se composent de roche
syénitique et hornblendique, et de quartzite grise, contenant de
gros cristaux de feldspath et de mica. Bien qu'onduleux et
contournés, le plongement est généralement à peu près N. 48^ 0.,
à des angles variables. Des bandes de quartz pur, passant par
endroits à une syénite, sont tellement divisées par des joints
qu'elles se brisent en gros blocs rectangulaires ; et des couches de
mica donnent à quelques-unes des roches feuilletées un lustre
gris d'acier, huileux et pseudo-métallique, ressemblant à celui des
ardoises aurifères de la rivière du Milieu. Des veines et filons de
quartz métallifère pénètrent partout dans les schistes. Dans Tune
d'entre elles, qui traverse un mélange de roche hornblendique, de
syénite rouge et de felsite, M. Cameron, de Baddeck, a trouvé un
460 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Mine d'areent amas OU pocho de pyrites de cuivre et de fer, de sulfite d'argent
BouiaoeeL et d'oT, qu'il a exploité.
Etang du Sous les ffrès, calcaires et marnes carbonifères micacés, sur les
Lieutenant. -i i
collines des environs de l'étang du Lieutenant, se trouve une
syénite grossière rouge et grise, en couches d'un pouce d'épaisseur,
qui se dirige N. 60"^ E. Des cristaux de quartz et de feldspath
font relief à la surface.
BoisdSe?** ^^^ l'anticlinale de Boisdale, cette formation est principalement
représentée par une syénite bleuâtre et grise, mais aussi par
d'autres roches qui méritent d'être mentionnées. La syénite
contient des veines de minéral serpentineux et passe fréquemment
au granit, à la quartzite, à la felsite et à un porphyre à grain fin,
avec cristaux disséminés et paillettes de hornblende, de feldspath
et de mica, parfois d'un quart de pouce de longueur.
MalSS.*" ^^ ^® conglomérat carbonifère du ruisseau de Maigh, Boisdale, est
superposé en lits horizontaux sur une roche mélangée, syénitique
et granitique, de couleur rouge ou grise. Dans le ruisseau du
Castor {Beaver brook), au moulin qui se trouve près du chemin de
la grève, une roche semblable, renfermant du mica bronzé et du
Veines de^ ^^ feldspath rougc-grenat, est traversée par des bandes et veines de
ciw^n***^" quartz rouge, fortement inclinées N. 12° E., et passant à une
syénite rouge. Au point de contact avec ces bandes quartzeuses,
la syénite est, elle-même, pleine de plaques de quartz. Une série
de plans bien définis plonge S. 80^ E., tandis qu'une lisière de
syénite rouge par couches, avec veines de quartz, dont l'une a un
pouce d'épaisseur, entre les couches, court S. 32° E. verticalement,
et que d'autres veines ou lits courent N. 84° E. à S. 70^ E. Plus
haut sur le ruisseau, une felsite ou diorite fine vert de Prusse,
traversée par des pellicules de quartz et de spath calcaire, court
N. 36^ E., et est confusément mélangée de syénite rouge et de
spath rubané. La syénite et la diorite paraissent se confondre par
endroits ; sur d'autres points, elles sont distinctes, la syénite étant
nettement tranchée par la diorite, qui paraît l'entrecouper en
veine d'un pouce et plus. Une diorite altérée verdâtre, tendre, à
grain fin, clivable, avec pellicules de spath calcaire, court N. 31^ E.
dans la syénite rouge qui la suit ; et celle-ci est suivie par une
syénite et un granit gris et rouges. Des roches semblables se
retrouvent sur le chemin de l'anse aux Castors avec un gneiss
contourné, renfermant des couches distinctes de quartz, de felds-
path, de mica et de hornblende.
Le ruisseau du Eenard {Fox brook) s'est frayé un chemin à
trîiyers des roches syénitiques qui plongent S, 14^ E. à leur point
Rapport par m. mugh pletcher. 461
de contact avec le conglomérat carbonifère. En remontant le contact des
rooti68 cftrbo~
ruisseau, nons rencontrons une felsite bleuâtre, tendre, et un lit nii;&res et
' ' ' laurentlennes
ou une veine de calcaire, variant en épaisseur d'un pouce à un Ju'^^n^aîd!""
pied, qui plonge S. 28° E. à un angle élevé. Des roches de mêmes
nature et attitude supportent les ardoises siluriennes inférieures
des ruisseaux de McLean et McNeil, et dans les pittoresques
gorges des ruisseaux de la Shénacadie, la syénite, le micaschiste,
la quartzite, et des roches tendres, friables, meubles, sont bien
déployés.
Sur le chemin de Bourinot, près du ruisseau de Steele, une Grenats,
quartzite, entremêlée de felsite granitoïde compacte et de granit,
renferme des cristaux de hornblende, du mica et des grenats.
Sur le chemin de Christmas, et dans les ruisseaux qui le tra-
versent, les roches syénitiques et feldspathiques prennent un
grand développement, quoique, par suite de la manière dont les
roches carbonifères les recouvrent, et de l'obscurité du pendage, il
y ait quelque doute au sujet du rapport des différents affleure-
ments entre eux, dont quelques-uns appartiennent peut-être à la
formation silurienne inférieure superposée. Néanmoins, pour en
faciliter la description, j'ai cherché à les présenter dans un ordre
descendant continu, comme suit :
COUPE DE ROCHES PRi-GARBONIPÉRES SUR LE CHEMIN DE CHRISTMAS.
Plongemmt, N. 34° 0. < CO''.
PDS. PCS.
1. Felsite bleuâtre et quartzite vitieuse, pyriteuse, blanche Felsite
ou incolore, en bandes, souvent en lamelles minces, tordue, Teullletée.
et plus ou moins argileuse et feuilletée ; vue sur le ruis-
seau de Bénacadie au-dessus du moulin ; d^une puissance
indéfmie
2. Felsite rougeàtre, compacte, esquilleuse, terne et amorphe, Felsite roage-
avec menus grains fortement cristallins de quartz trans- brique,
parent et mica de couleur pâle ; vugs tapissés de cristaux
de spath calcaire, que l'on trouve aussi parfois dans la
masse ; par son exposition à l'air, elle ressemble à la
brique cuite. Elle parait plonger en lits épais d'une ma-
nière concordante aux felsitcs rubanées, qui ne paraissent
pas plus altérées près de leur réunion; et commençant
au sommet d'une berge élevée, elle forme bientôt, au
niveau de l'étang du moulin, une falaise entre le moulin
et la digue. Le point de contact avec Jes felsites sous-
jacentes n'a été vu nulle part, les deux formations étant
séparées par une épaisseur de cinq à dix pieds de débris.
L'affleurement ne peut pas ôtre suivi bien loin du bord de
l'étang, et, par conséquent, son étendue dans cette direc-
tion est inconnue. Puissance i^robable 50 0
3. Felsite et quartzite bleuâtres et verdâtres, compactes,
esquilleuses, avec filets de quartz et de feldspath, gêné-
4G2
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Lambeau
carbonifère
détaché.
liambcau
rnrbonlfOre
dî? taché.
I>DS. PCS.
ralemetit en gros lits, mais souvent plus ou moins schis-
teuses et feuilletées ; associées à des lits de felsite et de
calcaire verdâires, intimement mélangés et ressemblant
aux roches siluriennes inférieures des ruisseaux de
McLean et McNeil. Allure nord-est 476 0
4. Assises cachées 8S6 0
5. Felsite verdâtre et grise, en couches, pyriteuse, à joints,
entremêlée et intercalée de minces bandes de calcaire
cristallin ; beaucoup de matière molle, savonneuse et
d'hématite dans les joints. La couleur est variable, de
même que l'épaisseur des couches. Quelques-uns des
lits calcarifères ont trois pouces d'épaissear, et ils don-
nent un aspect rubané à la roche par leurs diflërentes
teintes de couleur. Les roches sont excessivement
altérées, aucune ne ressemblant aux roches fossilifères
siluriennes inférieures, ei cependant elles ne ressemblent
pas davantage au groupe feldspathique inférieur. Puis-
sance indéterminée — comprise dans 4
[Les relations exactes des roches précédentes avec
celles qui suivent et que l'on voit sur le iniisseau du
Lièvre, sont obscurcies par un recouvrement de
marne carbonifère bleue et rouge, de grès et de
conglomérat dont les éléments ont la grosseur d'un
œuf, renfermant un lit de calcaire noduleux verdâtre
et rougeàtre, d'au moins trois pieds d'épaisseur, ,|ui
court N. 20° E., vertical en apparence.]
6. Assises cachées 340 0
7. Felsite et diorite verdâlres 18 0
8. Syénite rouge, et felsite granitoïde verdâtre, mélangées 7 0
9. Syénite rouge 20 0
10. Felsite verdâtre à grain fin, avec i)ailleltes de hornblende... 5 0
11. Syénite rouge 6 0
12. Felsite compacte verddlre, intimement mélangée avec une
felsite verdâtre à grain fin, et aussi avec une variété à
gros grain, renfermant des grains de quartz 4 0
13. Felsite compacte grise et vert j aie, contenant beaucoup de
feldspath; pas de signes de stratification 121 0
14. Syénite rougo à gros grain, formant une gorge et une chute
d'eau 130 0
13. Syénite d'un rouge vif 225 0
IG. Sy^-nlLe cohérente bleuâtre et rouge, à gros grain 114 0
17. Felsite verdâtre, à grain fin, légèrement porphyrilique 25 0
18. Syénite friable verdâtre et bleuâtre GO 0
19. Syénite bleuâtre, assez friable, granit et felsite compacte.. 26 0
20. Folsites cachées par une couche non-concordante de gros
et conglomérat carbonifères rougeâtres, renfermant des
galets à peu près de la grosseur d'un reuf de poule. De
gros morceaux de calcaire de la rivière George ont été
trouvés dans le ruisseau, mais comme cette formation n'a
pas été vue en place, on peut en conclure qu'ils venaient
du conglomérat 173 0
21. Syénite rouge 78 0
Rapport PaR m. hugh fletchèr- 463
PDS. PC 8.
iî2. Roche gris-vordâlre, compacte, essentiellement feldspa-
pathiqne 9^ 0
23. Syénite et granit, formant une gorge rocheuse et une chute
d'eau 130 0
24. Granit et syénite gris-verd A tre ; mica argenté 16 0
25. Syénite et granit rouges, avec plaques de diorite calcarifère
et de granit talqueux friable 94 0
26. Syénile friable, jaune à l'extérieur, et felsite compacie 200 U
27. Syénite rouge à gros grain, parfois sans aucune trace do
hornblende 164 0
28. Assises cachées — probablement de roches syéniliqucs 200 0
[Vu la nature indéfinie des affleurements, il n'est pas
impossible que les roches qui viennent à la suite, et
que l'on voit sur le chemin de Ghristmas, peuvent
être hors de place dans la coupe. Cependant, ceci
parait être leur position.]
29. Felsites compactes vertes, rouges et de diverses couleurs,
indistinctement vues. Par la distribution de leurs cou-
leurs, elles ressemblent aux roches de Goxheath 1,845 0
30. Felsite décomposée grise et rougeâtre, parfois porphyri-
tique 300 0
31. Mélange rougi idtro de feldspath rouge et de quartz blan-
châtre 200 0
32. Felsites compactes et granitoïdes de différentes couleurs... 314 0
33. Syénite, diorite et felsite blanchâtres, à gros grains, avec
un mélange de feldspath et de quartz ; finement granu-
laires et compactes, mélangées, et passant de l'une à
l'autre 285 0
34. Diorite bleuâtre, à grain fin, parfois presque compacte,
passant à une felsite à grain fin et à une syénite gros-
sière grise, qui est parfois entrecoupée de veines irrégu-
llères de feldspath rouge 143 0
35. Hoches hornblendiques verdâlres, grossières et à grain lin,
quelquefois presque entièrement composées de hornblende
avec un peu de quartz en petits grains 1*70 0
36. Diorite gris-bleuâtre à grain fin 772 0
37. Roches granitoïdes grises et bleuâtres, abondant en horn-
blende, qui se trouve en gros cristaux distincts, ou dans
un fin mélange, avec du feldpath à grain fin quelque peu
feuilleté. D'une puissance indéfinie 686 0
Puissance totale 8,438 0
Au chemin de Christmas, le bras nord du ruisseau de Bénacadie Ruisseau de
coule dans une large vallée carbonifère entre des collines à pente
douce. Plus haut, les collines se rejoignent, et le ruisseau se
précipite sur les roches plus anciennes dans des gorges d'une
grande beauté, et tombe avec un bruit assourdissant d'une hauteur cimte.
de trente pieds, ce qui produit une agréable brise par le mouve-
ment de son brouillard. Ces anciennes roches se composent de
felsite et diorite verdâtres, granitoïdes et compactes, calcarifères
j^
464 ËXPLOHATtON GÉOLOGIQUE DU CANADA.
et quartzeuses, dont la direction est nord-est, et qui sont parfois
lamellées comme les schistes près de chez Murdoch McNeil.
Le chemin qui remonte le ruisseau de Bénacadie jusque chez
John McNeil passe sur une syénite grossière rouge, une felsite
grise et noire, compacte et lamellée, et .des mélanges de felsite et
de diorite grises et vert foncé, couleur de rouille à l'extérieur,
compactes ou à grain fin, veinées de quartz, et devenant par place
une quartzite grossièrement cristalline. Tiennent ensuite une
felsite pyriteuse d'un vert vif, rayée de quartz et de syénite rouge ;
des roches gneissoïdes bleuâtres, syénite et granit ; une roche vert
^^cft/if^res P^l©> tendre, savonneuse ; une roche calcarifère, talqueuse, et un
et taïqueux, g^eiss blcuâtrc finement feuilleté.
Entre chez John McNeil et chez Hugh McPhee, le terrain est
bas et stérile, les roches dominantes étant une felsite bleuâtre,
verdâtre et blanche, bigarrée et compacte, avec quartz et chlorite ;
une felsite grenue et obscurément granulaire, veinée de quartz ;
une roche quartzo-micacée, contournée, feuilletée, contenant de
la chlorite, et ressemblant assez à un gneiss de la formation de la
rivière G-eorge ; de la quartzite bleuâtre, de la syénite et du granit
gris, souvent avec mica doré, et de la diorite grossière et fine,
veinée de quartz. On y trouve souvent des matières calcarifères,
Minerai de aiusi quc de petites traces de pyrite de cuivre.
lAmbeau Un curieux lambeau détaché de syénite se rencontre à Tanse
Byénitlque de . . i -^t -i/>r» r\ rt/\o ti i
l'anse Piper. Piper, paraissant plonger N. 16^ O. < 30°. . Il se compose de
syénite rouge et grise, très micacée, surmontée par quatre pieds
de diorite vert foncé, fortement veinée de quartz et de spath cal-
• caire, parfois d'un pied d'épaisseur, et contenant de l'hématite,
recouverte à son tour par de la syénite.
Ruis«eau d»A- Daus uu ruisseau qui se jette dans le petit étang d'Amaguadees,
la syénite rouge est en place plus haut que le chemin, et dans le
lit du ruisseau, il y a de gros blocs de granit, de diorite verdâtre,
de roche calcarifère tendre et savonneuse, de quartzite et de fel-
site grise et jaunâtre, une felsite de Coxheath pourpre compacte,
et un gneiss gris feuilleté. Les lits d'où ces blocs ont été arrachés
se trouvent probablement plus haut, mais je n'ai pas remonté le
ruisseau.
cH«tamn du D^^^ 1© ruisseau de Christmas, associé à la syénite, au granit, à
chïutmM? la diorite et à la felsite qui forment les gorges et cascades près de
ses sources, se trouve une étroite lisière de calcaire cristallin,
généralement compacte, avec fibres tendres, jaune-miel, asbesti-
formes. La couleur est variable, et son plongement est à peu
près N. 64^ E. <45°. Quelques-uns des lits renferment de la
Rapport par m. hugii fletciier. 465
pyrite de fer, du talc, et un minéral mou, noirâtre, de même que
de grosses masses de quartz vitreux blanc et incolore. On trouve
avec ce lit une roche calcarifcre grenue, brun foncé et bleuâtre,
un syéno-granit blanc, et des roches trappéennes tendres, héma-
titiques, ponctuées de rouge foncé, comme celles du ruisseau de
Grregwa. Ce croupe est suivi d'une syénite friable, obscurément
granulaire, qui s'étend jusqu'au chemin de la baie de l'Est.
. La magnifique vallée du ruisseau des Sauvâmes (Indian brook) nni««pnu des
déploie, sur le chemin de la Baie-de-l'Est, des falaises de syénite
épidotique rouge et à gros grain. Elle est surmontée, près du
pont jeté sur le ruisseau, par les roches siluriennes inférieures du
ruisseau de McLean et de l'Ile-Longue. Plus haut encore, à la
traverse du chemin de l'anse aux Castors, un dyke de felsite
bleuâtre, tachetée de pyrite de fer, et parfois porphyritique, tra-
verse la syénite rouge. Les collines entre ce pont et celui de
Bow^n sont composées d'une syénite grise et rouge, qui passe par
endroits à un granit. La variété la plus remarquable est un
mélange porphyritique, dans lequel les cristaux de quartz ont un
quart de pouce de longueur, ceux de hornblende, un pouce, et
dans lequel il se trouve aussi de grosses masses cristalLnes de Mica dor<s.
mica doré.
Au-dessus du pont, dans un petit tributaire du côté gauche, de Réunion des
la felsite et diorite de Coxheath verdâtres, cristallines ou com- laurentienne
et silurienne
pactes, forment des falaises de soixante-quinze à cent pieds de i"'''^»*^^*"»'*^**-
hauteur, à partir desquelles une ardoise noire contournée, avec
veines de quartz, plonge à un angle élevé. Cette ardoise est
associée à un grès meulier gris et rougeâtre, qui ressemble aux
roches primordiales d'autres localités.
Dans le ruisseau de Groffwa, tributaire du ruisseau des iju^sfi^'au de
, , , Gregvva.
Sauvages, ces roches présentent plusieurs des variétés de la forma-
tion de Coxheath ; et comme elles se trouvent parmi la formation
syénitique et granitique de ces collines, elles offrent un? nouvelle
preuve de l'identité des deux formations.
COUI'E DE ROCHES l'ELDSPAÏHIQUES SUR LE RUISSEAU DE GKEGWA.
Plonfjenœni, N. 8G^ 0. < A5°.
PDS. w:s.
1. Felsitt' scliisteusc vcrdntrc, compacte, avec un i)eii de
(jiuirtz cl do spalh calcaire. D'une puissance considé-
rable
2. Felsite compacte, (ivec une mince bande de calcaire com-
}iacti' et pyriteux ; parfois, quartzite compacte et felsite
et quartzite brecciolaires 13 0
3. Hoches granitoïdes et felsite el quartzite comj)actes 3! 0
F F
j^
46G EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
pDfl. I cî;.
4. Calcaire serpentineux, d'une puissance indéterminée 5 0
5. Quarlzile bigarrée 2 0
6. Granit friable 2 0
7. Calcaire cristallin blanchâtre, jaunâtre et bleudtre, géné-
ralement saccharoïde, mais quelquefois compacte ; par-
fois pyriteux et brun à Texlérieur; filets verdâtres de
serpentine ; associé, comme le calcaire de la rivière du
Nord de Sainte-Anne, à une felsite compacte vcrdâtre, et
à un schiste hornblendique bleuâtre.... 17 0
8. Felsite grenue et syénite blanche 52 0
9. Felsite compacte, friable, traversée par une veine grani-
toïde gris-blanchûtre 12 0
tO. Felsite bleuâtre, com]>acle, osquilleuse 27 0
It. Felsite micacée, compacte, souvent obscurément grani-
toïde, et passant au granit el à la syénite, comme la fel-
site du chemin de Cossitt 30 0
12. Syénite 29 0
13. Felsite, quartzite, diorite, syénite et granit grenus, mélan-
gés dans les mômes spécimens avec de la felsite et de la
quartzite compactes 14 0
14. Felsite blanchâtre, grenue et fragmentaire, avec felsite et
quartzite compactes, pleine de veines de quartz 12 0
15. Roches tendres, pyriteuses, obscurément granulaires 5 0
16. Roches pyriteuses, compactes et grenues, feldspaiiiiques el
quartzeuses, chloritiques et calcarifôres, en lits éj)ais,
passant à une syénite et un granit à gros grains 18 0
Puissance totale 269 0
L*on][ne doit pas supposer que cette coupe soit absolument
exacte. Le plongement a été pris de la lisière de calcaire, et là
même il est obscur.
Ruisseau de Sur le ruisseau de Du^ald, entre le pont leté sur le chemin de
•ferme de Hugh McPhee et son confluent avec le ruisseau des
Sauvages, les roches feldspathiques et les assises primordiales
superposées sont bien déployées.
COUPE DE ROCHES pnÉ-C'.AUI ONU KHES SIH LE ntlSSEU* DE DffiAI.D.
PDS, PCS.
Roches lau- 1. Syénite rouge; amygdaluïde massive pourpre, ressemblant
reutlennes. ^ quelques-unes des roches de l'Ile-Longuc ; roche felds-
pathique et calcarifère compacte, en lits épais, remplie
d'hématite, plongeant douteusement vers le nord ; fulsite
compacte verdàtre, bleuâtre et bigarrée, res&cmblanl à
celle du cap Rhumoro 277 0
2. Granit blanc friable, associé à de la diorite décomposée et
des roches savonneuses jaune-verdàtre, tendres et calca-
rifères. Vu au pont sur le chemin du ruisseau des Sau-
vages 33 0
3. Syénite grossière mélangée de felsite bleuâtre compacte... 9 0
4. Amygdaloïde, avec hornblende noire en longues libres 23 0
Rapport par m. nuan fletchkr 407
l'DS. i»i:s.
5 HucIh'S lYnginonlairos. friablos, pourpre foncé 17 0
0 F*Usito noiiipactp bigarrer do rougp ot do pourpre, souvont
IVagmonlairo, ou liantos falaises ; ligues de joints ou i\\i
lils verticaux, S. 50^ K. ; remplie de spiith calcaire et ta-
cli»e dlièuîJilile î)0 0
7. Amypdaloïi.'c^ pourpre, i)leiue de spath calrnire. Mairni-
\u\\\{} cliute do viuirl jdeds, avec un grand bassin libre au Chute,
bas
8. iîoches calcarileres verdàtres et pourpres, souvent tendn^s
el schislouses
9. Calcaires comme ceux du ruisseau do Gillis et de l'Ile-
Loujjue, tendres et frinldes. Une petite chute
10. Grès feldspathique verdiUre, schisteux, contenant beau-
coup d'empreintes d'OboU'lla ; associé à une meulière
feldspalhifiue
1 1. Schiste el grès [lourpres, bleuAlres ot gris, feldspathiques,
remplis de coquilles
12. Quart zite de couleur pâle, presque compacte, meulièrcî ot
grès. Pas bien vus
13. Felsile bigarrée fragmentaire, ou conglomérat. Pas bien
vue
':4. Argilite noîro et grise, quarlzite rouge et grise, etc., vues
sur le ruissoau des :>auvages
IT). Syéuite rouge de la colline qui s'étend jusiju'au bord de
rKscasorii.^
Puissance totale 1,(380 0
Dans cette coupe, les roches sont supposées verticales, le plonge-
ment étant à peu près N. 40^ E. A un endroit, elles plongent au
nord, mais ce peut être un renversement.
Il existe une dilierence considérable entre les roches feldspa-Çoiimes de
* Coxheath.
thiques au nord de la superficie laurentienne inférieure des col-
lines de Coxheath et *celles du sud de cette superficie, comme on
le verra en comparant les roches que je vais maintenant décrire
avec celles qui le sont dans le rapport de 1875-76, pages 414 à 417.
Le caractère plus compacte et lamellée des felsites d'Escasonie
faisait d'abord douter si elles n'appartenaient pas à la formation
silurienne inférieure, mais il ne peut guère y avoir de doute,
maintenant, qu'elles sont interstratifiées avec la syéuite et d'âge
pré-silurien.
Sur le chemin de Cossitt, près du ruisseau de Macintosh, uue^bemiude
. . Cossitt.
quartzite granitoïde gris-verdâtre, cristalline, et une felsite com-
pacte sont suivies par de la syénite et de la felsite et quartzite
compactes et granitoïdes, souvent porphyritiques,comme les roches
que l'on voit sur le chemin de Gillis. Une syénite verdâtre et
rouge s'avance jusqu'à la grève à l'étang de McDonald, veinée et
en partie remplacée par des veines de quartz et de si)ath calcaire
•2ri
0
18
0
55
0
Roches de
PotKdam.
3G
0
20
0
3'2
0
/lî)
0
990
0
• • •
ftyC-nlte
Ijiuronticnne
4G8 , EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CaNaDA.
Veines do blancs, Qui plongent S. 64^ 0. à angrle doux. Le caractère de^
quiirtz et de » i r- o • c
cuuaire. Tochcs SUT le chcmin de G-illis et le ruisseau qui passe à l'est sera
mieux compris en consultant la coupe descendante qui suit: —
COUPE DE ROCHES FELDSPATHlQUES ENTRE LA RAIE DE L'eST ET LE RUISSEAT DE
MACINTOSH
Plongeynent, S. < 53°.
I»DS. PCî>
1. Felsito en couches, venUilre, très compacte, souvent calcari-
fère, et contenant des pellicules (riiématito dans les joints ;
veines de quartz minces comme des fils. Vue près de la
digue du moulin, à la maison dVcole, sur le chemin do la
Baie-de-rEst. Ruisseaux rocheux avec plusieurs chutes. 308 0
2. Assises cachées, mais probablement semblables aux pré-
dentes 232 0
3. Felsite compacte bigarrée, rouge et verte, niélaiigce do
roche granitoïde, dont l'une est traversée par une veine
de felsite rouge compacie loi) U
4. Syénite grise et verddtre, avec un peu de hornblende, qui
est souvent distribuée en filets. Le felds]>alh est, par
endroits, d'un rouge vif et forme un contraste frappant
avec le quartz blanc 122 0
5. Felsite verte compacte, obscurément stratiiiéo, et veinée Je
quartz ICO 0
6. Felsite? compactes et roches granitoïdes verdâlres, )>arais-
sant passer de l'une à l'autre 80 0
[Ces dernières roches ont été mesurées sur le ruisseau.]
7. Felsite rougeàtre et verddtre, formant une colline escaqu'o.
A première vue, cette roche ressemble à de la syénite,
mais en l'examinant de plus j)rès, on voit (ju'olle se com-
pose essentiellement de feldsi)ath très com|)acte, parfois
vésiculaire, avec i)etites veines et j)laques do (juarlz 800 0
8. Felsitcs vendàtres, compactes, esquilleuses, en lils minces,
ressemblant à celles de Sliénacadie et de Bénacadie 700 0
9. Syénite rouge 300 0
10. Felsite verdâlre compacte, pas bien vue 220 0
U. Syénite rouge 548 0
12. Quartz cristallin blanc 88 0
13. Assises cachées. Débris de syénite rougo 57G 0
14. CoJiglœnéral carbonifirc ou ruhsimu ih) Uacinloi-h
Puissance totale 4,404 0
RuiKsenu des SuT le ruisseau des Epinettes (Spruce brook), à environ d-^ux
milles plus près de la tète de la baie de l'Est, une felsite rerdâtre
compacte, souvent rayée de spath calcaire, de la syénite bleuâtre
et rouge, et une roche calcarifère bleuiltre, tendre, savonneuse,
plissée dans les joints, qui sont enduits d'hématite, sont associées à
un mélange gris de quartz et feldspath à gros grain, contenant
un peu de hornblende, et à une diorite grise. Ces roches sont
recouvertes par des assises siluriennes supérieures qui les cachent
entre ce point et le chemin de Bourinot.
RAPPORT PAR M. HUGH FLETCHER. ' 4C)9
La chaîne de collines de la Baie-de-rEst peut être rescardée ^roiomte-
* s ment de
comme le prolongement qui divise les bassins houillers de la baie ^**y^*g^\'2'^^®
des Vaches, bien qu'entre la baie des Vaches et la baie de l'Est '*®" vaches,
elle cesse d'être proéminente et que les deux bassins se réunissent.
Le développement le plus oriental des roches feldspathiques f^f iJ^/^Je^J^J^
des collines de la Baie-de-l'Est, qui ressemblent pour la plupart dl^MÔdèy?*"
à celles de Coxheath, se rencontre sur le chemin de Morley, près
de la rivière Mira, où elles sont recouvertes par les sédiments
siluriens inférieurs et carbonifères. Elles consistent en felsite
gris foncé, rouge-indien et rouge-chair, à grain fin, passant au
blanc à l'extérieur, avec petites veines de quartz clair, suivie par
un conglomérat très compacte ; en quartzite rouge et felsite héma-
titique rouge et verte, tellement cohérente par endroits qu'elle
obscurcit la forme des cailloux constituants, sauf sur les surfaces
exposées à l'air, que le quartz rend rudes, tandis que le feldspath
se montre en petits points blancs; suivie à son tour par une felsite
quartzeuse à grain fin, qui diffère de la précédente seulement
en ce qu'elle est plus grenue. Le quartz est vert, rouge et blanc,
le feldspath vert et rouge, esquilleux et d'une texture serrée.
Pas loin de chez M. James McMillan, sur la route postale deMcMiiian.
la Baie-de-l'Est à la rivière Moira, il y a un afileurement de feld-
spath-porphyre bleu foncé, à grain fin, presque compacte, conte-
nant de la pyrite de fer et plongeant N. 85^ O. ; de felsites rou-
geâtres et vertes, de porphyre rouge-chair et gris foncé, et de
roche quartzo-feldspathique cristalline, dont les grains sont gros
comme du blé. De semblables alternances se continuent jusqu'à
la limite du grès meulier. Sur le sentier qui conduit de la maison
d'école, près de chez McMillan, au chemin de la Chapelle, une
felsite et un porphyre compactes et grenus, et une felsite-quartz
pourpre, rouge et verte, compacte et grenue, sont associées à une
syénite vert foncé à grain fin, composée de cristaux de feldspath,
de courtes paillettes et cristaux de hornblende noire chatoyante,
et de grains de quartz intimement mélangés ensemble.
Le chemin de la Chapelle traverse du porphyre rouge et d'autres ^{J*^"™*" ^^ ^*
felsites, de la grossière diofite gris foncé, et de la syénite rouge-
chair, avec un peu de hornblende, jusqu'au grès meulier du bassin
de Loch-Lomond. Un embranchement de ce chemin, qui court
vers la rivière au Saumon, montre une felsite tellement enchevê-
trée avec de la syénite qu'elle simule un conglomérat, une syénite
rouge, un porphyre gris-bleuâtre, avec veines de feldspath de
couleur claire, et une roche granitoïde d'un rouge-chair foncé, noi-
râtre et gris-verdâtre, en gros filets et grandes plaques, parfoiç
470 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
fragmentaire, veinée de feldspath et de syénite, et composée — la
rouge, de quartz et de feldspath, — la noire, de hornblende et de
feldsxmth, — et la grise, de felsite porphyritique à grain fin.
sàTiltA" erre. ^^ chemiu de Saint-Pierre, entre la chapelle de la Baie-de-l'Est
et le moulin de G-illis, est principalement occupé par une syénite
rouge et grise, tandis qu'entre le moulin et le chemin des Prairies
(Meadows), une felsite porphyritique gris-bleuâtre, verte, rouge
et pourpre, une felsite pourpre, verdâtre et blanchâtre, compacte
et fragmentaire, veinée de quartz, et une felsite porphyritique
verdâtre, compacte, avec écailles noires, prédominent. Beau-
coup de ces roches sont en couches minces; d'autres n'offrent
aucune trace de stratification. Dans le ruisseau du moulin de
Koisiie Gillis, il y a une roche tendre, savonneuse, bigarrée, rouge et
altérée. » j » o » o
verte, comme celle dont il a été donné une analyse par M.
Hoffmann, dans le rappoi-t de 1875-76, page 4(58 ; et aussi, une
felsite porphyritique compacte, rouge et verte,
(^hominiie A l'ouest, vcrs le chemin de Grlengarry, une quartzite compacte
Ulongtirry. \^ ^ o ./ » ^ i.
et à grain fin et une felsite massive, colorées en vert par un
minéral tendre, onctueux, et en rouge par Thématite, dont elles
renferment de petits cristaux, forment des précipices qui ont
parfois jusqu'à cent pieds de hauteur. De temps à autre, la fel-
site, contenant des cristaux de feldspath vert de mer, devient
r'éuite'^® ot porphyre, ou, par l'addition de quartz et de hornblende, syénite
grise et rouge. La direction paraît être S. 73*^ E. Sur la grève,
une syénite grise, verdâtre et rougeâtre, fine et grossière, avec
Epidotc. plaques d'épidote, de délicats cristaux d'hématite, et des veines
de quartz, sous-jacente à un conglomérat carbonifère qui renferme
des masses d'hématite, est mêlée et passe à une felsite compacte
verte, avec taches porphyritiques pâles.
Des felsites lamellées, des felsites schisteuses, compactes, avec
points de hornblende, du porphyre rougeâtre compacte, et une
felsite rouge et verdâtre, contenant du quartz, et plus ou moins
chcniin do granitoïdc, traversent le chemin de Ben-Eoin, et sur le chemin
nuin'iudes dcs Prairies, près de la mine de fer de MM. Gillis et Matheson,
Prairie». ; "*■ ^
une variété infinie de felsites, comprenant du porphyre compacte,
rouge-indien, des schistes tendres, verdâtres, \ erles, savonneux,
et des roches fragmentaires cohérentes, se dirigent N. .^4^ à 49^ E.
Entre le chemin de L'Ardoise et celui de Grlengarry, il y a des
Source felsitcs pourprcs ; et entre ce dernier chemin et la source miné-
miu'-rale. jt x
raie, de la syénite, diorite et felsite gris-bleuâtre, contenant des
grains de mica, sont recouvertes par du gros meulier et du cal-
RAPPORT PAR M. HUGH FLETCHER.
471
Chemin de
L'ArdoUe.
Porphyre,
sy^^nlte,
diorite ci
relsite
riibanée.
Caire carbonifère. A la source minérale, la syénite est coupée par
un dyke de felsite gris-bleuâtre de deux pieds d'épaisseur.
L'allure des roches qui traversent le chemin de L'Ardoise entre
le Grand-Etang et le bassin carbonifère de Loch Lomond étant
variable, je n'ai pas essayé de calculer la puissance des lits;
cependant, leur succession est comme suit : —
1. Folsite compacte bleudtre-clair, rayée el lachelée d'hématite; petites
cavités [vugs) enduites de quartz vitreux rose : a une allure verticale
nord-est.
2. Felsite rouge.
3. Porphyre rouge et syénite rouge et grise.
4. Porphyre, diorite et syénite rouges.
5. Felsite porphyritique rouge, et felsite bigarrée rougo et bleudlre.
6. Felsite compacte rouge.
7. Felsite rouge et blanche à grain serré, en bandes courtes, minces, et
apparemment lenticulaires — trois pieds.
8. Felsite, diorite et syénite rouges.
9. Felsite rouge-indien pdle et blanche, rubanée,à gr.iîn serré ; les bandes
sont très minces et passent les unes dans les autres: aussi, en lits
épais : quartz blanc par plaques de plusieurs pouces carrés, ou en
bandes.
10. Felsite et quartzite rubanées, bigarrées de rouge et de vert, mélangétjs.
Direction, N. 20° E.
11. Felsites bleudtres el verddtres, friables, fissiles, conlournées, talqueuses
dans les joinls.
1 2. Argilite ou ardoise gris-bleudtre, lamellée ; dure et légèrement onctueuse
sur des plans de clivage unis. Plonge, S. 58° 0., mais très con-
tournée.
13. Felsite bleudtre et verddtre en lits minces et épais, peu distincts, mais
les tranches d'une bande s'emboîtent dans celles de l'autre; veines
de quartz d'un pouce et moins.
14. Roche composée d'un mélange de feldspath et de quuitz; ce dernier
faisant saillie en petites protubérances arrondies à côté du felds])ath
sur les surfaces exposées à l'air.
15. Felsite, d'un brun-clair à l'extérieur, veinée et ponctuée de quartz.
16. Felsite rayée, gi is-verddlre et brun-clair, savonneuse au toucher ; strati-
fication indistincte.
17. Felsite gris-bleudtre.
18. Grès meulier.
Traversant le chemin de Glengarry dans une direction N. 69° chemin de
E., se trouve une felsite verdâtre, compacte ou finement grenue,
pyriteuse, souvent porphyritique, avec quartz en veines, plaques
et vugs, et taches d'hématite. Interstratifiés avec cette felsite sont
des schistes bigarrés verdâtres, pourpres, gris et rouges, et une
felsite gris-clair, perlée, légèrement grenue, lamellée, avec minces
plaques entrelacées. Les premières roches que Ton rencontre sur
le chemin des terres en arrière, qui part du chemin de Saint- chemin de
ttalnt-Plerre
Pierre près de la Chapelle du Grrand-Etang (Big Pond), sont des
472 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
felsites compactes rouges, rayées de gris, et des felsites feuilletées
gris-bleuâtre et pourpres, qui plongent N. 51^ 0. Elles sont
Kntmtl/t suivies, dans un petit ruisseau, par une syénite et un granit
feisiie. rouges, entremêlés de felsite verdâtre, à grain fin et compacte,
coupée par de petites veines de pyrite de 1er. La ligne de contact
entre les felsites et la syénite est irrégulière. De la felsite feuil-
letée, verdâtre et rouge, et un très grossier mélange de granit et
de syénite suivent immédiatement sur le chemin ; et sur la côte
qui se trouve au bout du chemin, une felsite compacte, blanchâtre
ou couleur de crème, paraît être mélangée à de la syénite rouge,
du porphyre verdâtre, et de la felsite bigarrée, granitoïde et frag-
mentaire.
îoXiTîaHjo- ^ partir de la chapelle du Grand-Etang, la ligne de contact
îau'ren-*^^ dcs roches carbouifèrcs et feldspathiques suit la route postale
jusqu'au bureau de poste chez McPherson, où celle-ci aboutit à la
grève dans le haut promontoire du cap Rhumore. La coupe qui
suit renferme, en ordre descendant, les roches vues dans ce cap,
entre Lochan-Fad et l'anse des Irlandais {Irish Cove) : —
COUPE DE ROCHES FELDSPATHIOrKS kV CAP RHTMORE.
Ptongement, S. 4G° à 70° E. < 70^ à 90^.
PDS. im:s.
1. Porphyre gris-verdûtre et rouge, h grain fin, veine do quartz 10 0
2. Assises cachées. La grève de sable et de galets de Lochan-
Fad commence ici 3iS 0
RrOrhe de 3. Felsitc fragmentaire rouge et verte, bigarrc'e, contenant dos
fragments d*un mélange compacte de feldspath et de
quartz 181 0
FeiHiteçrenue 4 Felsite verdâtre, calcarifèro, saccharoïde, mélangét» dr
compac e. felsite compacte et de porphyre rouge-chair 73 0
'). Felsite rouge et verte bigarrée 2S 0
0. Felsite porphyritique rouge, compacte, avec veines et pla-
ques de feldspath verddtre 10 0
7. Felsite rouge grenue, contenant des grains de hornblende,
et ressemblant à de la syénite GG 0
8. Felsite compacte rouge et bigarrée de rouge et de vert 404 0
9. F»«lsite bigarrée rouge et verte 29 0
10. Felsite fragmentaire verdâtre 19 0
1 1. Felsite bigarrée rouge et verte, les taches de chaque couleur
étant grandes et distinctes ; veine brecciolairo blanche
etnoire G6 0
12. Assises cachées 150 0
13. Falaises de felsite tachetée de rouge-chair vif, de vert, do
gris et de bleu, essentiellement compacte, mais ressem-
blant souvent à un conglomérat et prenant parfois une
texture granitoïde par la présence de petits grains de
quartz ; porphyritique. En certains endroits, la disposi-
tion lamelleuse est bien déployée, et elle est contournée,
onduleuse ot brisée d'une inljqité de manières J51 Q
RAPPORT PAR M. HUGH FLETCHER. 473
PDS. PC8.
14. Folaite épidotique rouge et verte, compacte, veinée de
quartz, et porphyre 47 0
15. Assises cachées 28 0
IG. Roches feldspathifiues rubanécs, jwurpros, vonliUros et Feisitodo
d'autres couleurs, porphyriti<iues et fragmentaires, ^*'^ >ourî,'.
comme celles du phare de Louisbourg 103 0
17. Roche porphyritiquo vordtitre, tondre, grenue, tachée
d'hématite 75 0
18. Grès et conglomérats pustuleux verdâtres : felsite compacte
vorte, pourpre et Manche ; bande rouge-indien vif d'argi- Argllite.
litc tendre, ressemblant à une roche que l'on trouve près
de la source du ruisseau de McKeagan* ; granit hianc, Granit.
contenant de gros fragments de porphyre blcudtre ;
porj)hyre épidotique vcrdàtre et i)ourpre. Indistinctement
vus 10 0
19. Felsite compacte rouge vif et verte, bigarrée... 60 0
[Traces de marne carbonifère rouge et verte, et de (îypsc.
gypse, se montrent ici.]
20. Felsites, pourpre foncé à l'extérieur, mais qui montrent,
lorsqu'on les casse, une grande variété de couleurs ;
' souvent porphyritiquos, le feldspath des cristaux étant
d'une couleur plus pdle que celle de la pûte ; parfois
granitoïdes ; fréquemment lamellées, les lamelles étant
douces et perlées ; veines et [)ellicules de quartz 200 0
2L Porphyre verddtre 85 0
22. Porphyre rouge-indien, gris et pourpre, abondamment ponc-
tué de cristaux de feldspath de couleur pdle, et tacheté
de spath calcaire et d'épidote. Une veine de quartz Epldotc.
blanc, d'un pouce ou plus d'épaisseur, plonge N. 70" O.
< 6C°, et si c'est aussi là le plongement des folsitos
environnantes, il y a répétition de quelques-uns des lits
decettecoupe 100 0
23. Roche tendre, verdâtre, finement saccharoide, probable- Felsite
ment une felsite altérée, avec petits cristaux de surface
scintillants et taches d'hématite 5 0
24. Porphyre compacte pourpre, parfois schisteux et nauséa-
bond, avec cristaux gros comme dos pois; ressemble
parfois à un grossier conglomérat entièrement composé
de feldspath ; grosses pustules d'épidote ; un petit lit
lenticulaire de serpentine couleur crôme, et un coin de Scrpcutinc.
felsite compacte rouge-chair, renfermant de petits grains
de quartz 20 0
[Les roches feldspath [(jues sont ici cachées par un
petit étang et une grève, et les roches suivantes que
l'on voit au sud sur la côte sont carbonifères.]
Puissance totale 2,287 0
Les felsites, qui s'éloignent maintenant de la rive, se retrouvent ^rundail'
ensuite sur le grand ruisseau qui se jette à la tête de Tanse des
• Rapport de 1875-76, page 418,
474
EXPLORAÎ'lOK GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Irlandais, entremêlées de syénite. En combinant cet affleurement
avec ceux de l'anse des Irlandais et du ruisseau aux Serpents
(Snake brook), nous obtenons la coupe suivante : —
Oonularia,
1.
2.
3.
4.
FelMlte et
syénite.
5.
6.
7.
8.
Dlorlto.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
23.
24.
23.
20.
27.
28.
29.
COUPE DE hOCIIKS FELDSPATHIQUES ENTRE l'aNSE DES IRLANDAIS ET LOCH-LOMOND.
PDS. PC S.
Calcaire carbonifère, en lits puissants et onduleux ; rempli
de 6^om£/ana et autres fossiles
Assises cachées ; blocs de syénite et de porphyre
Fclsitft lamellée, verdâtre et blanche, bigarrée 300 0
Felsite granitoïde, verdàtre et rouge, bigarrée 180 0
Felsite verddtre et syénite rouge 100 0
Porphyre bleuâtre tendre **5 0
Felsite lamellée pourpre et bleuâtre 233 0
Mélange granitoïde rouge de feldspath, quartz et horn-
blende. Le feldspath est le plus abondant et prédomine
parfois à l'exclusion des autres ingrédients; le quartz est
en ])laqnes ou petits grains 35 0
Syénite rouge 141 0
Syénite rouge et roche granitoïde verddtre, tendre 106 0
Roohes verdcltres et rougedtres, plus ou moins granitoïdes,
tachées d'hématite ; souvent un feldspath presque pur.... 269 0
Felsite et syénite de composition variable, avec plaques et
veines de chaux carbonatée cristalline blanche./. 130 0
Felsite granitoïde, diorîte et syénite rouges. Chute d'eau,
trou et caverne 160 0
Felsite et syénite pourprées, pas bien vues 445 0
SyèniU» mélangée de roche tendre, savonneuse 28 0
Syénite, ou par endroits felsite granitoïde rougeâtre avec
points foncés 35 0
Syénite ; une bande de folsito vert de Prusse la traverse à
un endroit dans une direction N. 67° E 200 0
Roche veriîUre, légèrement granitoïde, contenant beau-
coup de s|)alh calcaire. Parfois tendre, avec taches d'hé-
matite 92 0
Felsite granitoïde rouge et verte bigarrée, avec un peu de
quartz 78 0
Felsite granitoïde rouge et verddtre 50 0
Syénite rouge, recouverte par places par un conglomérat
carbonifère, dont la plupart des cailloux sont de syénite.. 85 0
Syénite rougo et felsite granitoïde, principalement la pre-
mière ; pas bien vues 990 0
Felsite verddtre à grain fin, en lits épais 954 0
Syénite rouge et gris», grossière et fine, vue par intervalles
sur le chtunin de l'anse des Irlandais 2,333 0
Syénile grise et rouge, et IVlsile verddtre, comj)acte et gra-
nitoïde, souvent por|)hyritique 71 0
Syénite 42 0
Syénite et felsite vert ilt; Prusse pale 7 0
Syénite 60 0
Fel;^ite vi'nhiln' à grain fm, presque compacte 25 0
RAPPORT PAR M. HUGH FLETCHER.
475
3!). Syoïiite et felsite verdâtro à grain fin ; une bande de cette
dernière, d'un pied et demi d'épaisseur, courant N. 74" E.
dans de la syénite grise
31. Syénite grise et rouge
32. Assises pour la plupart cachées, mais probablement de
syénite et de felsite
(Les membres de la coupo qui précède sont supposés
plonger S. 22** E. •<?45°. La coupe est maintenant
reportée à la source du ruisseau aux Serpents, où le
plongement est au nord-ouest, une synclinale paraisu
sant intervenir. La position de l*axe de ce pli est
inconnue, mais il ue se présente pas avant le No. 24.
Nous supposons le môme angle de plongement.)
33. Assises cachées ; terrain bas, creux mousseux, petits étangs
boueux, arbres morts et broussailles, débris de syénite
rouge
34. Syénite grise, contenant un peu de quartz
35. Syénite grise interstratifiêe de schistes verdâtres, nacreux,
alumineux, en couches de trois à six pouces d'épaisseur ;
pas bien vue
36. Schistes vordâtres, tendres, lamelles, nacreux, alumineux,
contenant du spath calcaire et ressemblant à ceux qui
sont associés au minerai de 1er du Grand-Etang. Direc-
tion, N. 35° E
37. Quartz-felsite gris
38. Felsite et diorite verdâtre, finement granulaire et compacte,
parfois porphyritique ; associée à unoquartzite ou quartz-
felsite presque compacte ; spath calcaire abondant dans
les joints
39. Felsite porphyritiqu», quartzite et quartz-felsite verdatres et
gris pâle, compactes et à grain tin, avec taches de rouille;
en lits épais, couverts dans les joints de minces plaques
d'hématite talqueuse et de pellicules de serpentine ver-
dâtre
40. Roches syénitiques grises et vertes
41. Roche finement grenue; essentiellement felsite, mais con-
tenant souvent du quartz, de la hornblende et du mica.
Par endroits, c'est une syénite rouge et grise, composée
de feldspath, quartz, hornblende et mica — ces deux der-
niers étant le moins abondants. Parfois c'est une felsite
bigarrée rouge et verte, compacte et largement cristal-
line ; quelquefois porphyritique, avec grains de quartz et
de hornblende, ou de hornblentle seule, disséminée en
petite quantité ; et dans un endroit, une quartzite grenue
la remplace. Les lits supérieurs comprennent des felsites
granitoïdes verdatres, courant N. 32° E. en couches irré-
gulières d'épaisseur variable, ayant une grande quantité
lie minéral mou, noirâtre, scintillant, dans les joints et les
plans de stratification. La hornblende, l'hématite et le
spath calcaire sont souvent présents, et il s'y trouve du
quartz en grains, filets et petites veinf3s, ou sous forme de
cristaux délicats et chatoyants dans les joints, qui brisent
la roche en petits morceaux anguleux. Une roche
PDS.
28
85
636
275
43
PUS.
0
0
0
RuiHseau aux
^rpeuts.
Synclinale.
0
0
SyjSnite.
14 0
«
Schistes
nacroux.
21
0
163
0
Quartz-felsite
et diorite.
70
0
Spath
calcaire.
Qnartzite.
64 0
71 0
476 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
(iL^composôe. cédant facilement au couteau^ y est aussi
ontromôlée
42. Felsite blcuùtro, généralement compacte, d'une puissance
indéterminée
43. lioc/it's carbonifères de Loch-Lomond
Puissance totale 8,900
PDS.
PCS.
5G
0
50
0
• ■ •
0
Mt'laiipe des
difïV* rentes
roches.
Seliistes
savonneux ot
syê ni te rouge.
John Ca«h.
Ruis.soau do
MoLeod.
SyCnite.
Porphyre.
Felsite.
Chemin de
Saint-Pierre.
L'on remarquera qu'ici les felsites lamellées et les syéuites
rouges et grises sont encore inséparablement associées, comme
c'est aussi le cas sur un petit ruisseau qui se jette dans le lac à un
mille au nord de l'anse des Irlandais. Immédiatement en-dessous
des roches carbonifères sur ce ruisseau, des schistes gris-bleuâtres
savonneux, papyracés, renfermant des couches de quartz, sont
mélangés à un porphyre talqueux et chloritique, avec une
direction N. 44^ E. Un peu plus haut sur le ruisseau, bien que
le contact ne soit pas visible, il y a de la syénite rouge, mais elle
est remplacée à quelques verges plus loin par les roches feuille-
tées.
La felsite bigarrée de rouge et de vert, granitoïde, lamellée et
en lits épais, chez John Cash, ne différant de celle du cap
Rhumore qu'en ce qu'elle est d'une texture plus granulaire, est
parfois veinée et tachetée de quartz, et plonge S. 41^ E. Les
roches qui forment les falaises escarpées qui s'étendent depuis
chez Cash jusqu'au ruisseau du moulin de McLeod, à un mille et
demi au sud-ouest, ne sont pas diiférentes, car elles se composent
de felsite lamellée et en lits épais de toutes couleurs et textures,
avec lits plus tendres. A l'embouchure du ruisseau du moulin,
la première roche qui se trouve sous le calcaire et le conglomérat
carbonifères est une syénite grise, passant plus bas à une felsite,
dans laquelle se retrouve la même inconstance de composition
minéralogique. Le quartz, l'épidote, la chlorite et l'hématite
tachètent la roche, qui contient aussi des cristaux porphyritiques
d'un demi-pouce de longueur. Deux variétés noires de roche,
l'une tendre et calcarifère, ressemblant au grès, l'autre dure et
ferrugineuse, sont spécialement remarquables. La stratification
est obscure, mais en apparence contournée : dans un endroit elle
court N. 61° O., et dans un autre elle plonge N. 64^ E. < 45^.
Sur le ruisseau, en haut du chemin, une felsite compacte bigarrée
de pourpre, de rouge et de vert, renfermant de petites lamelles de
mica, court N. 45"" E.
Une felsite et un porphyre repliés et onduleux, qui peuvent
rivaliser avec tous les autres sous le rapport de la couleur et de la
texture, traversent le chemin de Saint-Pierre en plusieurs çndroitsi
Rapport par m. mugh flktcher. 477
entre la chapelle des Iles-Rouges et le bout du chemin de Loch-
Lomond — leur direction générale étant, en apparence, environ N.
ll*^ E., mais sur un point N. 44^ E., et sur un autre, N. 44^ O.
Le chemin de Loch-Lomond suit une vallée de roche carboni-chomimie
fère, flanquée au nord par des collines composées de roches Lt>"»t»»ii-
feldspathiques et syénitiques de cette formation. En amont du
pont jeté sur le ruisseau de McNab, sur un chemin de ferme qui
court au sud à partir de ce chemin, un mélange cristallin verdâtre
pâle et gris de feldspath et de hornblende, avec peu ou point de
quartz, mais quelques lames de mica, court N. 64^ £. et renferme
une plaque de marbre blanc, à grain fin, de six pouces de longueur.
Il est entremêlé de roches cristallines plus tendres, pyriteuses. Roches
contenant beaucoup de spath calcaire, et passe a une diorite,
quartz-felsite et lelsite compacte, qui renferme du spath calcaire,
de la chlorite, une matière magnésienne noire et de Toxyde de
manganèse dans les joints. Parmi les roches feldspathiques du Minéraux.
ruisseau du Pin {Pine brook)^ Ton peut signaler une syénite, Ruisseau
contenant souvent si peu de quartz qu'elle devient une diorite
dans . laquelle la hornblende est disposée en longues aiguilles
délicates; passant ensuite, par la perte de la hornblende, à une
felsite rose pâle et verte, et par une autre transformation, à un
quartz-felsite ou une quartzite compacte rougeâtre et grise. Une
felsite verdâtre et une syénite rouge à gros grain, avec un peu de
hornblende, sont associées sur le ruisseau McCuish près du
chemin, tandis que plus haut, le cours d'eau tombe sur un escarpe-
ment de felsite verte grenue. Près du bout du chemin de Morri-
son, une syénite grise et rougeâtre supporte le grès meulier ; mais
de cet endroit au chemin de la rivière Graspereau, la syénite est
recouverte pour la plupart par du conglomérat carbonifère.
Les collines de Mira fournissent aussi un exemple du mélange foî'^uos
des différents constituants des roches feldspathiques et syénitiques
qui semble complètement démontrer leur identité. Sur le chemin
de la rivière au Saumon, une syénite, un quartz-felsite et une
felsite rouges, bleuâtres et pourpres, sont entremêlés de porphyre
gris. La syénite est quelquefois à grain très fin ou presque
compacte. Dans les champs de McDonald, près de la fourche des
chemins de la rivière au Saumon et de L'Ardoise, il y aune felsite chemin de
rouge-pourpré, à grain fin, à joints et brisée, avec paillettes de
mica argenté, à la suite de laquelle vient une syénite rouge, conte-
nant un peu de mica et de hornblende en petits fragments angu-
leux, et tout auprès, sUr le chemin, une syénite rouge à gros
grain, dans laquelle la hornblende est abondante.
478 EXPLORATION GJÊOLOGIQUE DU CANADA.
Le chemin qui longe Loch-Lomond montre de la syénite et du
quartz-felsite en grande proximité. Au pied du lac, des roches
argileuses, feldspathiques et quartzeuses bleu foncé, grises et
BaddoHi^^^ rouges, probablement laurentiennes inférieures, plongent N. 74*^ E.
Les felsites des collines qui s'élèvent au-dessus de la vallée
carbonifère du ruisseau de Harris, dans le comté de Victoria,
ont une grande affinité avec celles de Coxheath, de. la Baie-de-
TEst et de Louisbourg, et présentent, entre autres, les variétés
suivantes : —
1. Felsite granitoïde verdîUre el rose, bip^arréo, avec mouchetures rouge-
gi enat ; passe au blanc-vcrddtre par exj)Osition à l'air.
2. FeJsites compactes et IVagmentairos, venlAlres et rouges, mouchetées, se
remplaçant Tune l'autre en variété infinie, et ressemblant quelquefois
à une syénite verddtre et rouge, teintes de rouge vif dans les joints
par l'hématite.
3. Felsite fragmentaire verdâtre, avec mouchetures roug«'âtres ; devient
rude à l'air, de manière à ressembler h un conglomérat : tachée d'hé-
matite. Beaucoup de fragments mesurent un quart de pouce de lon-
gueur et ont eux-mêmes une structure fragmentaire plus fine, comme
de la mosaïque. ^
4. Felsite à giain fin et fragmentaire, tachée d'hématite, contenant des
grains de toutes les leintes de vert, depuis le blanc-verddlre jusqu'au
noir-corbeau, seulement quelques i)etits points rouges étant prtsenls.
5. P'elsite schisteuse vcîrdûtre et rouge-indien, presque compacte.
(). Felsite bleue, pourpre et vert-})ois, les couleurs étant par j)laques, avec
mouchetures blanches entremêlées,
7. On dit aussi qu'il existe de grosses veines ou masses de quartz blanc
dans les mômes collines.
Rivière du Dcpuis la moutague de Hunier jusqu'au pont de la rivièie du
Milieu, les roches sur le chemin sont carbonifères, mais les collim s
pré-siluriennes empiètent sur elles en plusieurs endroits. Au pont,
le chemin se bifurque, un embranchement passant de chaque
Roches côté de la rivière. L'on voit ici des roches carbonifères qui con-
ciirboiiifOrcF.
tiennent du gypse, et à quelques centaines de verges des mines
aurifères de la rive gauche, elles s'élèvent dans les flancs des
collines qui bordent la rivière.
Loran. Entre Louisbourg et Loran, les felsites dominent et sont sem-
blables à celles que je viens de décrire, entre autres : —
1. Felsite pouri)re. avec moucheliups vertus et ronges, compacte et obscu-
rément cristalline; j)elits grains de ehlorile ; j»elites taches de pyril»'
de fer.
2. Roche rouge-indien tendre, ressemblant à un gn*s à grain fin.
3. Felsite compacte grise, avec mouchetures de dillerentes couleurs ; ob-
scures lignes de stratification dans les niorcenux portatifs.
4. Felsite compacte gris-j)âle, montrant une sliucture fragmentaire, hïs
fragments étant (h? difiérentes couleurs.
nAin>OIlT PAR M. MUGH FLEtCHER. 479
»
5. Fel&ito grise, dovonant blanche et vésiculaire par exposition à l'air, avec
Iragments de formes irrégulièros et de dillérerites couleurs parsfnn's
sur le fond gris. Ces fragments sont tous de coul^nirs pûles f-t tr^s
coh«'renls.
G. Felsite compacte, gris-bleuâtre, pourpre et rou«reAtre, avec petites mou-
chectures porphyritiques et granules cristallins.
7. Roclies verddtres de texture plus lâche, Irmerspc en tous sens par de
j)elites veinules de spath calcaire ; perlées et écni lieuses par endroits.
8. Roche argileuse blquiUre, à grain fin, tendre, avec mouchoiures de cou-
leur.
9 Roche fragmentaires pourpres, verdâlres et bloues.
10. Roche vert-pois pâle, semi-compacte, semi-granulaire.
1 1. Felsite lamoUêe, très cristalline, pas distinctemcuit grenue.
12. Argilite lamellée rouge-indien et pourpre, intorslratifiée en lits de plu-
sieurs j)ieds d'épaisseur parmi les roches plus dures.
13. Argilite lamellée gris-verdûtre pâle et vert de mer, les lamelles géné-
ralement papyracées, et la roche se brisant en petits morceaux, mais
parfois en lits plus épais, et peut-être propre à faire de la pierre à Pierre û
-«o^:« rasoir,
rasoir.
Ces roches courent à peu près N. 39° E. et ont généralement Quartz, «patii
* '^ ^ . calcaire et
un pendage sud-est. Elles sont traversées par des veines et pla-cJ^i«»**te.
ques de quartz et de chaux carbonatée, le quartz étant souvent
grenu et renfermant de petits grains de feldspath ; une grande
partie en est aussi en longs cristaux délicats, dont quelques-uns
ont une magnifique transparence. La chlorite abonde dans quel-
ques cavités du quartz.
2. Calcaire de la Rivière George.
Les caractères lithologiques de cette formation ont été suffisam-
ment décrits dans les rapports de 1874-76, en sorte que les
observations qui suivent s'appliqueront principalement à sa
superficie géographique.
A partir de la rivière Greorge, on Ta suivie dans une lisière Distribution.
étroite jusqu'à ce qu'elle s'enfonçât sous les roches carbonifères
du ruisseau de Macintosh. Une autre zone, commençant au bord
de la baie de l'Est, sur la ligne de la réserve des Sauvages, court
dans une direction nord-est vers le ruisseau des Sauvages ; mais
sur la rive gauche de ce ruisseau, l'on voit une muraille ininter-
rompue de syénite sur la ligne de son allure. La présence de
gros blocs de ce calcaire dans le conglomérat du ruisseau du
Lièvre (Hare hrook) indique une plus vaste distribution ; et ce fait,
rapproché de la ressemblance des roches gneissoïdes de Washa-
back avec celles sur lesquelles repose le calcaire cristallin des
collines de Boisdale, indique aussi une extension antérieure pro-
bable dans cette direction, qui a été obscurcie par la dénudation
480
EXPLORATION GEOLOGIQUE DU CANADA.
(*arartOres.
Tri'molile.
Mica doré.
et le recouvrement des roches carbonifères. A la rivière du Nord
de Sainte-Anne, on a découvert un important affleurement de
calcaire cristallin, mais ses limites n'ont pas été déterminées.
Là où cette formation traverse les chemins du Val Français et
de Bourinot, elle comprend : —
1. Calcaire cristallin blanc, gris, bleuàlre ot jaunàlro, parfois serpenlinoux,
contenant des paillettes de mica arj(entê et fle la pyrile de fer, et de-
venant à l'air une roche granulaire, friable. Le calcaire est traversé
de veines de quartz d'un i>ouce et moins d'épaisseur, dont quelques-
unes sont tréniolitique, comme on le voit fort bic^n sur les surfaces
ex])Osées à l'air.
2. Granit et syénite blancs et gris, et un mélange de feldspath en lames et
de quartz en veines erratiques. Le granit est souvent à gros grain.
Le quartz prédomine, le mica étant en agrégations cristallines, lamel-
leuses, brun foncé et argenté. Par jilaces, cependant, la roche est
presque entièrement composée de mica argenté, ou de mica et
quartz.
3. Quartzite bigarrée et rubanée, l)lanche et grise, ù grain fin et largement
cristalline, avec petites cavités remplies de pyramides prismatiques
doubles de quartz.
4. Une felsite presque pure, qui paraît passer à un calcaire à grain fin,
contenant beaucoup de mica doré.
Mine de fer
Ces roches ont une allure N. 8^ à 19^ E., mais sont fort con-
tournées.
Au chemin de Lauchlin Curry, nous rencontrons les calcaires
et quartzites de la mine de fer, reposant sur de la syénite et du
granit, et recouverts par des grès et conglomérats carbonifères gros-
siers, rougeâtres et gris. Dans les champs de Curry, les calcaires
sont associés à trente pieds ou plus de quartzite lamellaire gris-
rougeâtre, irrégulièrement mélangée de feldspath et de mica, et
devenant souvent un micaschiste. Les particules constituantes de
cette roche sont en paillettes souvent plus grosses qu'un pois.
Un calcaire serpentineux bleuâtre, talqueux, avec protubérance
gris pâle, alterne sur le chemin de Coxheath avec de la syénite,
de la quartzite et du granit, plongeant N. 11"^ 0. Avec ces roches
sont associés un calcaire saccharoïde blanchâtre, devenant brun
à Tair, dix pieds de gneiss granitoïde bleuâtre et gris et de felsite
pyriteuse compacte, bleuâtre, le tout recouvert par un conglo-
mérat carbonifère. Dans les champs au sud de ce chemin, une
Quartzite et quartzite et une syénite lamellées accompagnent un calcaire
serpentineux, pyriteux et micacé, un calcaire saccharoïde avec
plaques de hornblende, et un micaschiste pyriteux, à grain fin,
contenant de la chlorite, et elles se dirigent N. 13^ à 36^^ E. Près
de chez John McDonald, le chemin traverse un calcaire grossière-
Micaschiste.
Calcaire
s.'ipoiiiincux.
RAPPORT Par m. hugh fletcher. 481
ment cristallin gris-blanchâtre, arec petites paillettes de mica, et
d'autres roches schisteuses ; mais au-delà de ce point, je n'ai pas
vu la lisière de calcaire cristallin.
En apparente concordance avec des roches syénitiques et gra-Ansoaux
niti({ues à gros grain, et borné des deux côtés par elles, le calcaire
de la rivière George court dans une bande d'un quart de mille
de largeur, à partir de la ligne orientale de la réserve des Sau-
vages vers le ruisseau des Sauvages. Une felsite et une quartzite
schisteuses et compactes, avec calcaire cristallin blanc et gris schistes.
pâle, et contenant de petites cavités et veines, se rencontrent de
nouveau. Un marbre très varié sous le rapport de la couleur et Marbre.
de la texture, mais généralement blanc, avec rayures blanches,
bleues, verdâtres et jaune-serin, susceptible d'un beau poli, a été
exploité sur une très petite échelle sur la côte, près de chez
Bown. Il paraît être interstratifié avec un lit de syénite rouge
de trois pieds.
Entre le havre de Sainte-Anne et la rivière du Nord, il y a une Rivière du
/ Nord de
haute montagne syénitique d'une beauté remarquable, suivie, sur Hainte-Anne.
la rive droite échancrée de la rivière, par du conglomérat, du
grès et de la marne rouges, que l'on peut voir dans tous les ruis-
seaux qui s'y jettent. A partir du pont qui se trouve à la tête
des eaux de marée, ces strates carbonifères s'étendent à un mille
et demi ou plus vers les collines du nord. Un chemin court à
quatre ou cinq milles en remontant la rive gauche de la rivière,
et sur la droite il y a un bon chemin sur une distance d'un mille,
et un sentier qui conduit à un mille ou deux plus loin, jusqu'à la
ferme de John McDonald. Entre les roches carbonifères et les
collines dans ces environs, un calcaire cristallin, une quartzite ^ *Siîfn.
verdâtre, lamellée, veineuse, une roche à hornblende et d'autres
strates identiques, par la plupart de leurs caractères, à la forma-
tion de la rivière George, renferment un marbre plus ou moins Marbre.
blanc, mais souvent verdâtre ou couleur crème, dépoli et blanchi
à la surface par des petites taches de serpentine. Une variété feuil- serpentine.
letée, tendre, d'un vert-émeraude vif, interstratifiée avec une
grande épaisseur de quartzite verdâtre, contient une espèce de
talc; et il y a un minéral tendre, savonneux, dans les joints de la Taie,
plupart des roches.
On dit qu'au nord-est du ruisseau sur lequel ce calcaire a été veines de
trouvé, il existe une roche feuilletée grise, renfermant de petites
veines de quartz blanc, stérile.
60
482
ÊXPLOftAÎlON GÉoLOfîlQtîÈ DU CAîîAhA.
3. Roches Siluriennes Inférieures.
Etendue.
phy
amygdaloïde.
Panni les plus intéressants résultats géologiques obtenus Tan-
née dernière se trouvent quelques nouveaux détails concernant
les roches fossilifères siluriennes inférieures que nous avons déjà
suivies depuis la pointe de Moore, sur le chenal Saint-André, en
remontant la vallée du ruisseau de McLeod jusqu'au chemin
Bourinot. Au-delà de ce chemin, elles s'étendent jusqu'à la
source du ruisseau de McLeod et dans la vallée également pro-
fonde du ruisseau des Sauvages, qu'elles suivent presque jusqu'à
son embouchure, bordées des deux côtés par une zone de roches
syénitiques, et conservant une uniformité générale de caractère et
de distribution sur tout leur parcours.
A partir, et sur une certaine distance à l'est, de la jonction
Porphyre et dcs chemius dc Boisdalc^ct Bourinot, il y a une felsite porphy ri-
tique et amygdalaire, gris-bleuâtre et pourpre, à grain fin et com-
pacte, rayée de quartz et d'hématite en veines et vugs, et se bri-
sant en petits morceaux le long des nombreux plans de clivage
qui pénètrent la roche. L'amygdaloïde contient du carbonate
de chaux, du feldspath et du quartz de différentes couleurs, les
amygdales variant de la grosseur d'une tête d'épingle à celle
d'un pois. Des argiles schisteuses s'émiettant, grises, verdâtres
et bleu-pâle, généralement trop friables pour montrer des débris
organiques, mais couvertes, sur les couches les plus cohérentes,
d'Obolellaj accompagnées d'obscurs fragments de trilobites et de
Dyctionema, se rencontrent au pont qui traverse le ruisseau de
McLeod sur le chemin de Boisdale. Ces argiles schisteuses sont
très contournées, mais se dirigent N. 39^ E. Plus haut sur le
ruisseau, elles courent N. 47" E., sont accompagnées d'un grès
très tin, contenant des grains de feldspath et de quartz, et renfer-
ment des nodules elliptiques et sphériqucs de calcaire bleuâtre,
plombagineux, souvent à cônes rentrants, de deux ou trois pieds
de diamètre. Ces schistes et grès feldspathiques contiennent
souvent des galets de spath calcaire et du quartz rouge et ambré
clair, et passent à des conglomérats, dont l'un traverse le chemin
de Bourinot.
Sur le ruisseau de Steele, qui est un tributaire de celui de Mc-
Leod, des strates siluriennes inférieures, plongeant à peu près S.
51^ E. < 45^, présentent la coupe descendante qui suit : —
ArsTllee
schisteuses.
FosKiles.
Calcaire A
C'CllCS
rentrants.
ftAPPOUT PAR M. HtGH FLETCHER.
483
COL'PE DE ROCHES SILURIENNES INKÉRIEimES SUIl LK HUISSEATJ l>K STEELK.
Plongcnrnl, 5. 51'' ^. < 45°.
PDS.
1. Grès fol<lspalhi(iue ot quartzinix, verdâtro, gris cl blanc,
micacé et contourné, commo ceux do la pointe de Young ;
associé à ([uelques minces couches argileuses, dans les-
quelles se trouvent des brachiopodes douteux, et à une
felsite compacte. Presque horizontal par endroits. Mar-
ques fuooïdes sur (lueltjues surfaces, et concrétions
noueuses, ressemblant un peu à VArIhraria anliquala* ... GO
2. Cnlcaire bl^Hiâtre et pourpré, et felsite compacte 3i)
3. Uoclie feld.^|>athiquo coliérenlo, comparativement tendre,
avec points brillants. Pas bien vue. Les ardoises tendres,
noires et grises, que l'on voit sur le ruisseau principal,
doivent se trouver sur la direction de cette roche ; mais
comme on ne les voit pas sur le tributaire, et qu'on les
trouve souvent en contact immédiat avec les roches
syénitiques, elles sont peut-être rejetées par une faille... 50
4. Falaises de grès feldspathique verdâtre, rempli d'OhoIelIa et
associé à une felsite compacte, esquilleusc 27
5. Calcaire cristallin et subcristallin bigarré de rouge, de vert
et de bleu ; rayé d'hématite ; veiné do spath calcaire et
do quartz, et moucheté de hornblende noire. Interstra-
tilié avec do la felsite 35
6. Assises cachées 106
7. Conglomérat avec gros éléments de felsite ou de diorite vert
de Prusse, souvent indiscernables de la matrice, qui pa-
raît composée de la même matière. Hématite en lilels
ot cristaux de druses. On voit distinctement les
cristaux à l'exposition à l'air; mais la roche a souvent
l'apparence dune felsite ou diorite finement granulaire.
Puissance inconnue
Puissance totale.
l'CS.
Fossiles.
0
0
0
0
Fossiles.
0
0
317
0
Un autre bras du ruisseau de McLeod, sur lequel, immédiate- P"isspft" de
.,, McLeod.
ment en bas du chemin, se trouve une magnilique gorge d\in
aspect sauvage, perce et expose des grès et argilites gris-verdâtre
et bleuâtres, cohérents et porphy ri tiques, en dalles, micacés, se
fendant en morceaux irréguliers, avec une inclinaison qui varie
presque de l'horizontale à la verticale. Ces roches sont fossili-
fères et contiennent des concrétions de pyrite rayonnée, parfois
d'un pouce de diamètre. A la source de ce ruisseau, une felsite
porphyritique brune, grise et rouge, plonge N. 26^ 0. < 39°. Sur
le chemin du Val Français, l'allure est N. 58"^ E., et les roches seîT/^^niJ"*^" ,
composent d'argilites bleuâtres jBnes, à joints et clivées, avec ma-
tière iridescente terne dans les joints, interstratifiées avec du grès
• Fossiles Paléozo'iques, Vol. III, part. I, page 66,
484
ÈXPLORAtîON céoLÔGIÔtE t>tJ CANADA.
Chemin de
l*finBe aux
Castors.
Calcajre.
Recherche de ffns. On a fait des foiiiUes infructueuses a la recherche de la
la houille. ? .,, , ,
nouille dans ces roches.
En les suivant à partir de là le long du ruisseau des Sauvages
jusqu'au chemin de l'anse aux Castors, nous trouvons un conglo-
mérat altéré associé à une felsite et quartzite à fins cristaux. Près
du gué du ruisseau des Sauvages, Ton rencontre des argilites
lamellées et un grès feldspathique micacé à grain fin, et plus bas,
il y a un coteau de conglomérat rouge altéré, contenant des cail-
loux de syénite, d'ardoise noire, de quartz et autres roches, qui
plonge N. 76^ E. presque verticalement. Associée à ces roches est
Amygdaioïde. une amygdaloïdc bleuâtre, avec amandes de feldspath blanc,
devenant vésiculaire par son exposition à l'air ; aussi, une felsite
compacte, rayée, ressemblant beaucoup à une syénite. La felsite
devient grenue par endroits ; elle contient des veines de quartz
qui renferment des mouchetures d'hématite, et passe à une
quartzite.
Haût^^ès.*^®* Sur le ruisseau des Sauvages, en haut de chez Hugh McPhee,
Pyrite de fer. il y a uue ardoise contenant des nodules de pyrite de fer de
plusieurs pouces de diamètre ; et dans le ruisseau de Dugald,
dans le voisinage immédiat, un calcaire cristallin pyriteux, comme
celui de l'Ile-Longue. Entre le pont du ruisseau des Sauvages,
chez McPhee, et le chemin, un conglomérat gris pâle, composé
de galets de syénite, de felsite et de porphyre de la grosseur d'une
noix, et parfois d'une texture très serrée, court presque verticale-
ment avec un grès à grain tin et une meulière gris-bleuâtre et
rougeâtres, qui passent à leur tour à une quartzite et felsite com-
pactes, ou à une amygdaloïde, avec amygdales de chaux carbo-
natée et de feldspath. Ces roches, sillonnées de petites veines de
quartz, et remplies d'empreintes à'Obolella, courent N. 19^ E. et
sont continues jusqu'au chemin de l'anse aux Castors. Au pont
de McPhee, un affleurement de grès feldspathique vert pâle,
tendre à l'extérieur, d'une texture fine, clivé, et contenant de
menus grains de mica, plonge N. 35^ 0. < i2^. Des veines de
quartz, qui courent dans tous les sens, donnent une apparence
réticulée aux roches. Plus haut sur le ruisseau, des argilites et
ardoises schisteuses, micacées, colorées en rouge par l'hématite
en certains endroits, sont accompagnées de schistes arénacés et
argileux, savonneux, qui courent N. 30^ E. Dans les strates aré-
nacées, on trouve des Lingulœ en grande abondance, mais point
du tout dans les schistes savonneux.
Sur le ruisseau de Q-regwa, la coupe qui suit affleure à la réu-
nion des roches siluriennes et pré-siluriennes : —
^oBsiies.
Kulsseau de
Oregwa.
RAPPORT PAR M. HUGH FLETCHER.
485
PDS. PCS.
1. Grès à grain fia. pourpre foncé, contenant des Obolellx;
aussi, grès bleuâtre et rougeâtre
2. Ârgilite rouge-indien, avec rayures et bandep blanches,
facilement attaquée par Tongle et marquant comme la
craie 3 6
3. Conglomérat fin ou brèche rouge 5 0
4. Grès contenant des 06o/ete 10 0
5. Meulières quartzeuses et feldspathiques, de couleur blan-
châtre, lavande et autres ; presque compacte, mais conte-
nant souvent de petits points de feldspath décomposé;
quelques petits cailloux, principalement de quartz 15 0
Puissance totale 33 6
Fossiles.
Ces roches sont associées à d'autres roches contournées, plom-
bagineuses, et reposent sans concordance sur un granit blanc
friable et autres roches feldspathiques.
Des strates semblables se continuent presque jusqu'à Tembou-
chure du ruisseau des Sauvages, où les collines de syénite, se
rapprochant des deux côtés, les font disparaître.
Une lisière brisée, parallèle, de roches semblables,, courant ^^^'''^«<*'^^'
depuis la grève de McLean, sur le lac Bras-d'Or, jusque dans le
voisinage de chez Murdoch McNeil, présente, dans la première
de ces localités, la coupe suivante : —
COUPS DE ROCHKS SSLUMISNNES I.NFBIU^^OEES SUR LE nUIS8EA.U DE MCLEAN,
Plongnuifil, N. 35« 0. < 70^.
PDS. PCS.
t. Conglomérat carbonifère et roches associées
2. Grès foldspathique et gros impur, de couleurs blanrho,
verte, ambre, rougo, et autres, mélangées, et en lits dis-
tincts de dilférente épaisseur, parfois associés à des roch»*8
vcrtlAtres, tondros, savoniipuses, probablement cIps felsites
décomposées; pelliculps d'hématite dans les joints 254 0
3. Ardoise noirâtre et grise, grès fin et calcaire argileux ;
aussi, roche feldspathique compacte, mélangée de calcaire
de différentes couleurs. Pas bien vus 84 0
4. Ardoises gris foncé et pAle, avec minces couches de quartz ;
tachetées de pyrite de fer et minées à la recherche de l'or. 66 0
5. Boche pyriteuse gris-verddtre, à grain fln, ressemblant au
grès et cédant facilement au couteau 19 0
6. Argilite noire et grise, pleine de petites couches de quartz
tordues qui sont parfois tellement nombreuses qu'elles
constituent une quartzile impure, tachetée de pyrite. As-
sociée à une argilite plombagineuse bleu foncé et la recou-
vrant, aussi pleine de couches de quartz pyriteux 65
7. Ardoises gris-bleuâtre perlées, papyracées, clivées dans
toutes les directions, et traversées le long et en travers
des lits par des lilets de spath calcaire et de quartz.... 30
8. Felsite bleuâtre, calcaire cristallin et quartz, confusément
mélangés en lits contournés 37
9. Argilite cohérente gris-bleuâtre 60
10. Roche feldspathique verdâtre, décomposée, d'une puissance
incertaine 110
11. iSi/en//6 roMï/e en collines escarpées
Puissance totale .,. 725 0
0
0
0
0
0
Recherche de
l'or.
486
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Ruisseau de
McNeil.
Shônacadie.
KuiHKoau de
Buwn.
Dans les collines à Touest, une felsite et quartzite magnifique-
ment rayées, compactes, pyriteuses, de diverses couleurs, sup-
portent le conglomérat carbonifère, et sont associées, sur le
ruisseau de McNeil, à des ardoises nacreuses gris-verdâtre, passant
aux felsites, avec veines et plaques de quartz et de spath calcaire. Il
n*a pas été trouvé de fossiles dans ces rocîies, mais leur similitude
générale avec celles de TIle-Longue et du chenal de Saint-André
ne laisse que peu de doute sur leur véritable position. Près du
ruisseau nord de Shénacadie, des schistes feldspathiques avec
veines de quartz reposent sans concordance sur la syénite. A
Touest de ce grand ruisseau, ils sont recouverts par des strates
carbonifères, mais reparaissent sur le ruisseau sud. Les felsites
et quartzites rubanées chez Murdoch McNeil, et quelques-unes
des roches du ruisseau de Bénacadie, appartiennent peut-être
aussi à cette formation.
Des strates fossilifères siluriennes inférieures affleurent de
nouveau sur le versant de la Baie-de-l'Est de TanticlinaJe de
Boisdale, où, sur le ruisseau de Bown, une felsite, un calcaire et
un conglomérat rouge, vert et blanc, entrecoupé de veines de
spath calcaire, donnent beaucoup de fossiles. Plongeant sous le
conglomérat carbonifère, qui est formé de leurs débris sur le
Macuftosh^^ ruisseau de Macintosh, Escasonie, est une série de quartzites et
felsites d'un extérieur brun, compactes et très cristallines, à joints,
comprenant une diorite bleuâtre et un quartz-felsite, avec plaques
d'hématite rouge, de spath calcaire et de serpentine, et des pail-
lettes de hornblende et de mica. La matière serpentineuse est
• onctueuse, vert de cuivre et rouge-indien, parfois en formes
rayonnées et étoilées. Ces roches sont grises, bigarrées de rouge
et de vert, de violet et de bleu vif ; extrêmement dures et cohé-
rentes ; contiennent des grains de feldspath gros comme des
fèves, et ont une apparence araygdalaire. Dans une courte dis-
tance, elles forment onze cascades, variant de deux à vingt pieds
de hauteur, dans lesquelles l'eau se précipite tumultueusement,
blanche d'écume, dans de profondes mares noires. Au-dessus des
chutes, des argilites fossilifères bleu pâle et foncé supportent ces
roches et plongent S. 80° E. <: 75^; et plus haut encore, il existe
une quartzite gris pâle et brune, en lits variant d'une simple
ligne à un pied et demi d'épaisseur, avec des argilites tendres.
Fossiles sur le Cousidérés SOUS Ic rapport de la vie animale, les schistes feldspa-
thiques, grès et calcaires contournés qui supportent le calcaire
carbonifère dans des monticules isolés à l'embouchure du ruisseau
de Macintosh, sur la rive en bas de chez AUan et Donald
( 'ast-ades.
Fos.silca.
Macintosh.
BAPPOIIT PAR M. HUr.H FI.ETCHEn. 487
McAdam, offrent le plus vif intérêt. Beaucoap de ces schistes
sont noircis par les empreintes de coquilles brachiopodes, taudis
qne qnelqnes parties du calcaire en sont entièrement composées.
Parmi les coquilles, des nodules phosphatiques ont 6té reconnus j^j^"J™^
•par M. T. C. "Wenton, de la Commission Géologique, dont la des- "'i"*"'
cription servira à indiquer leur nature : —
" J'ai faille et examiné au microscope plusieurs tranches minces Doi-i-i-iptioii
de nodules phosphatiques du ruisseau de Macintosh, Baie-de- wea'iou.
l'Est, Cap Breton, où on les trouve dans un calcaire qui, suivant
M. Fletcher, se rencontre en couches d'un demi-pouce à deux
pieds d'épaisseur, interstratifié de calcaire micacéo-arénacé de
grès et de marne feuilletés. Cette roche est en grande partie
composée de fragments de Lingalœ, et de quelques spécimens bien origine.
conservés de ce genre, avec de nombreux nodules phosphatiques
" Ces nodules varient de grosseurs et de formes, et plusieurs
d'entre eux paraissent avoir été aplatis par la pression des lits
superposés. Deux des spécimens examinés, de forme cylindrique,
avec bouts arrondis, avaient trois huitièmes de pouces de lon-
gueur, et moins d'un huitième de pouce de diamètre. Par la
lumière traDaraise, la plupart des tranches minces ont l'apparence
d'une pâte bitumineuse fine, renfermant de nombreux petits
grains anguleux de matière siliceuse, et de pyrite dé l'er dans
quelques morceaux, ainsi que des fragments de Lingula, que l'on
suppose avoir servi de nourriture aux animaux qui ont produit
les coprolithes et qui, comme ou l'a supposé, peuvent avoir tiè
quelques-unes des plus grosses espècf^s de trilobites.
Fia. 5
'■ La figure 1 représeiito l'un do ces nodules laillé au centre et
grosfli à peu près de sept di.mi'Hres, D'autres sections, copirae
roprolltlies
do Potfidam
Inférieur.
Analyse.
488 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
dans la Fig. 2, montrent des parties des Lingtflœ, qui paraissent
n'avoir été que peu ou point digérées.
" Bien qu'il n'ait pas été récolté une quantité suffisante de fos-
siles pour déterminer l'horizon géologique, l'on suppose, d'après
la position stratigraphique des roches, qu'elles appartiennent à la
formation de Potsdam. Ces coprolithes, cependant, ne sont carac-
téristiques d'aucune formation, mais on les a trouvés, entre
autres, dans des roches siluriennes inférieures, mitoyennes et
supérieures. A la Rivière-Ouelle, sur le bas du Saint-Laurent,
ils se trouvent principalement en grains ronds, variant de la
grosseur d'un pois à celle d'un petit grain de plomb, dans un
calcaire brecciolaire, associé à des schistes verts et rouges, qui,
d'après M, Billings — par suite de la découverte de zoophytes qui
ressemblent à V Archeocyathu$ — appartiennent à la formation
Potsdam inférieure. L'un des nodules phosphatiques de la
Rivière-Ouelle, dont la pesanteur spécifique était de 315, a donné
au Dr. Hunt : — *
Phosphate de chaux 40'34
Carbonate de chaux, avec de la fluoride 5* 14
Carbonate de magnésie 9-70
Peroxyde de fer, avec traces de maganèse et un peu
d'alumine 12-62
Résidu siliceux insoluble 25-44
Matière volatile : 2-13
95-37
Tnho» vorml
cul aires.
Stiripaivlliis
d'Arlsaig,
" Le microscope montre, outre des grains de quartz, de petits
corps cylindriques ressemblant aux spicules des éponges.
" Avec les coprolithes de la Eivière-Ouelle, on trouve des
tubes phosphatiques, avec parois épaisses, dont le plus gros a
deux pouces de longueur et un demi-pouce de diamètre. On les
a comparés aux tubes vermiculaires supposés du genre Serpulites^
que l'on a aussi trouvés avec de semblables nodules dans la partie
inférieure de la formation de Chazy.
" Les figs. 3 et 4 montrent une section transversale et partie
d'une section longitudinale (grossie à sept diamètres) de ces fos-
siles, récoltés par moi à la Rivière-Ouelle. La fig. 5 est une section
transversale d'un plus gros spécimen, évidemment d'une autre
espèce.
'* Pendant que je faisais ma collection de fossiles sur la côte
d'Arisaig, N.-E., je remarquai une quantité de nodules noirs dans
• Géologie du Caiiada, page 488.
RAPPORT PAR M. HUGH FLETGHER. 489
un calcaire arénacé, appartenant à la formation silurienne supé-
rieure ; et dans Tun d'entre eux qui avait été brisé, je trouvai
une coquille convolutée, ressemblant assez à une petite espèce
de StraparoUus.
" Les ffrès calcarifères du groupe acadien ou ménévien de Saint- ï^^î^s
Jean, Nouveau-Brunswick, sont noircis de matière phosphatique ^ef<^»nt-Jean,
qui se compose de coquilles de Lingulœ, souvent entières et
déposées en rangs serrés dans les plans de dépôt, dont elles parais-
sent former, dans quelques couches minces, la principale partie.*
Dans les calcaires de Saint-Simon, du Bic et d'autres endroits sur schistes du
Blc,
le bas du Saint-Laurent, les fossiles Hyoliles et Obolella sont en
grandes quantités, et Ton suppose que, avec les Lingulœ, ils
formaient la principale nourriture des animaux qui ont produit
les coplrolithes.
'* Les nodules phosphatiques du ruisseau de Macintosh ont à
peu près la consistance de Tapatite, tandis que ceux de la Rivière-
Ouelle, de G-renville et autres lieux, sont beaucoup plus durs.
" Ainsi que je l'ai dit plus haut, des nodules phosphatiques ont
été obtenus de diverses formations géologiques; cependant, on ne
les a pas encore trouvés en assez grande abondance pour qu'ils
aient une valeur commerciale."
Les roches siluriennes inférieures de l'anticlinale de Coxheath Ruisseau des
recouviîent la syénite rouge et d'autres felsites obscurément
cristallines sur le ruisseau des Epinettes (Spruce brook), sous forme
de grès micacés brunâtres, à grain fin, et de felsites compactes en
couches, comme celles du ruisseau de McLeod, accompagnés de
grès micacé rouge-noirâtre et d'argilite gris-verdâtre, plus ou
moins fissiles et à joints, qui plongent N. 12^ O. < 62*^, et qui
portent d'obscures empreintes de petites coquilles. Entre cet
affleurement et le ruisseau de Œllis, une argilitet grise se montre
en plusieurs endroits sur le chemin de la Baie-de-l'Est, et confine ^^^\^ ?rJ*.
* ' Bale-de-l'Est.
à la grève à environ un mille au sud de la traverse du chemin de
Bouriuot, associée à un schiste et un calcaire arénacés rougeâtres,
veinés de spath calcaire et plongeant N, 39° E. < 36^. De là ils
s'étendent vers le chemin de Bourinot, couvrent le chemin de
Coxheath entre celui de Bourinot et la tête de la baie de l'Est, et
se prolongent jusqu'au lac Gillis. Des ardoises plombagineuses, Plombagine,
passant par places à une plombagine impure, caractérisent la
formation de ce district, et peuvent avoir, peut-être, une valeur
économique.
• Dr. Dawson, Phosphates du Canada, Çanadian Naturaliste vol. VIII, page 1G3.
490
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Fossiles.
Ruisseau de
McAdam.
Fossiles.
HulsKcnii de
(.tillls.
FoskUos.
Dans les ruisseaux qui traversent le chemin de la Baie-de-FEst,
à roues.t du chemin Bourinot, une argilite et un grès siluriens infé-
rieurs, contenant des coquilles et trilobites, sont bien exposés en
compagnie d'un calcaire blanchâtre qui renfermedes marques de
couleur foncée, filamenteuses et larges, et des concrétions ou
fossiles cylindriques noirs. Des nodules cristallins de calcaire
abondent aussi dans Targilite.
Un conglomérat carbonifère recouvre sans concordance les
strates siluriennes inférieures, qui plongent à pic au nord, près de
la traverse des chemins de Coxheath et Bourinot. Dans un petit
tributaire du ruisseau de McAdam, qui traverse ces deux chemins,
elles consistent en roches feldspathiques et calcarifères vert pâle
et foncé et jaunâtres, à grain fin, micacées, souvent en lits minces,
tellement contournées, clivées et fissiles qu'elles se brisent d'un
coup de marteau en petits morceaux, couverts de matière serpen-
tineuse d'un gris pâle. Des veines de feldspath, de quartz et de
spath calcaire pénètrent ces roches, qui sont aussi tachetées
d'hématite et d'épidote.
En remontant le lit rocheux du ruisseau de McAdam, en amont
de son confluent avec le ruisseau de Gillis, nous rencontrons un
grès à Obolella gris et bleuâtre, micacé, à grain fin, feldspathique
et calcarifère, en couches dalleuses, parfois d'un pied d'épaisseur,
intorstratifié de schiste argileux. Le plongement est variable,
tant sous le rapport de l'angle que sous celui de la direction, les
roches étant très contournées. En remontant le ruisseau, elles
deviennent très compactes et sont veinées de filaments de quartz
et de spath calcaire.
Sur le chemin de Coxheath, à la traverse du ruisseau de Gillis,
un grès feuilleté, feldspathique, micacé, gris, blanc et rougeâtre,
contenant des Obolef/œ, plonge N. 64^ E. à un angle très élevé.
Dans le ruisseau, au pont, le plongement paraît être N. 13^ 0.
<• 26*^, mais plus haut, une argilite micacée gris-bleuêtre et uu
grès feldspathique, avec marques obscures à' Obolella, et des tiges
de plantes marines, plongent encore N. 04'^ E. < 32^, et s'étendent
jusqu'au lac Gillis, où ils ont été observés en 1875. En bas du
chtanin de Coxheath, une argilite bleuâtre et grise, molle, lamel-
Ire, et un grès à grain fin, micacé, contourné, courent à peu près
N. 54^^ E. Ils sont associes à une fclsite quartzeuse verdâtre et
jaunâtre, compacte, dans laquelle les lamelles de dépôt sont indis-
tinctes, et à un grès verdâtre, dalleux, en lits éx)ais, courant N.
15^ O. verticalement. Sur un tributaire qui se jette dans le ruis-
,soau de Gillis, à environ uu mille en aval du chemin, des argiliteç
RAPPORT PAU M. HUGH FLETCHER. 491
molles, noir-bleuâtre et grises, plongent N. 75*^ 0. à un angle va-
riable élevé, interstratifiées de grès micacé bleuâtre, presque com-
pacte, clivable, lamelle, traversé par des réticulations de quartz,
de feldspath et de spath calcaire, et d*une brèche de calcaire im-
pure, pyriteuse, noirâtre et plombagineuse. Dans le ruisseau
principal, en bas du tributaire, ces roches sont contournées d'une
manière très remarquable. On trouve eu même temps les assises
suivantes : —
1. Un calcaire fortement cristallin, en lits épais ou sans stratification appa-
rente ; avec joints et rayé de spath calcaire blanc ou rose, ainsi que
beaucoup de matière molle et savonneuse. Par endroits, c'est un mé-
lange de calcaire, d'hématite et de chlorite. De môme que le calcaire
de rile-Longue et de Boisdalo, il est de toutes les couleurs, mais sur-
tout rouge foncé
2. Un semblant de conglomérat ou poudingue, composé de cailloux du
^° 1, de toutes grosseurs, sans stratification apparente; probablement
un calcaire concrétionné.
3. Felsite compacte verdâtre et brune, pourpre et rouge, bigarrée, mélangée
'lo calcaire et d'un peu de poudingue fin. Remplie de veines irrégulières
de quartz blanc, parfois de six pouces d'épaisseur, qui renferment çà et Veines de
là des taches de pyrite de cuivre pourpre. quartz »veo
4 Grès feldspathique gris, lamelle, micacé, avec calcaire gris foncé et pâle ; cuivre,
arqué et plongeant en minces lamelles N. GS'' E. et S. 68"^ 0. Dans un
endroit, un mélange granitoïde gris de quartz et de feldspath, proba-
ment une meulière altérée.
Sur la rive gauche de la rivière Mira, les roches siluriennes nivicre Mira
int'érit^ures, dont il a déjà été fait mention, recouvrent les felsites
laurentiennos au raccordement des chemins de Morley et Mira^
ot plongent S. 58^ E. Parmi elles se trouvent une série de schistes
feldspathiques gris, sableux, à joints, pyriteux et micacés, et un
conglomérat fin, composé d'éléments de quartz dans une pâte
quartzeuse, avec menues parcelles de mica argenté et petites cavités
remplies de cristaux de quartz, qui méritent d'être signalés. On
a cherché de l'or dans les schistes. Ils s'étendent à travers le
chemin de la Savane aux Caribous et la rivière Mira, mais n'ont
l>a8 encore été suivis. Dans le ruisseau au bout du chemin de
Morley, du côté de la Mira, les roches présentent la coupe qui
isuit : —
nomiKS SILUIUKNNES INKKUIia'HKS DL' RUISSEAU DE m'cODHOM.
PUS. PUS.
l. (iièï> micacé venlâlre, i»res(iue compact»^, feuillrlé, ou en
lits dalli'ux unis. Forme de curieuses gorges et chutes,
étant coupé dans le sens do la direction sur une, grande
distance, en sorte que l'angle du plongenient est le pen-
dant' de la rive droite du ruisseau. Plongement, N. 50-'
K. <.33° , jiO 0
492 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
PDS. PCS.
2. Argilite gris-verdâlre, tendre, quelque peu savonneuse,
feuilletée et en dalles. Plongement, N. 53° E. < 29° 59 0
3. Meulière quartzeuse pourpre, caillouteuse, à grain serré;
passant plus bas sur le ruisseau à un conglomérat rou-
geâlre, avec cailloux gros comme des noisettes. Plon-
gement, N. 76» E. < 30° 1 0
4. Quartzite ou meulière blanche, dans laquelle les grains sont
à peine discernables. Devient un conglomérat quartzeux
blar-c 10 0
5. Grès micacé rougeâtre, fin, cohérent 16 0
Puissance totale 626 0
Ces roches se retrouvent fréquemment jusqu'au pont du che-
min de la Mira, où le plongement est S. 29° E. A quelque dis-
tance en amont du pont, le plongement est S. 64° E. < 85
o
4. Conglomérat Carbonifère.
Une partie au moins de cette division est probablement con-
temporaine de strates que Ton doit rattacher à la formation car-
bonifère inférieure; mais comme ce groupement est commode
pour les fins pratiques, marquant Tabsence des grandes bandes-
de calcaire et de gypse qui caractérisent cette dernière, nous le
conserverons autant que possible.
Distribution. Le Conglomérat et les roches qui s'y rattachent se trouvent en
plus gros volume dans le prolongement sud du bassin du havre
de Sydney et sur les collines de Boisdale et Washaback. Dans
d'autres parties de la région explorée, on les trouve principale-
ment sous forme d'une légère couche qui recouvre les roches
pré-carbonifères. Outre le conglomérat rouge d'où la formation
tire son nom, il s'y trouve aussi des lits plus fins, consistant en
grès, marne, schiste feldspathique, une ou deux couches de cal-
caire peu importantes, des schistes bitumineux, et, de temps à
autre, de minces veines de houille impure.
Pointe A la pointe Mackay, cette formation est recouverte par du gypse
et du calcaire sableux. Elle se compose de conglomérat, grès et
marne, traversé par des veines de carbonate de chaux blanc, et
plongeant S. 65^ E. < ôl*^. Sur le ruisseau Mackay, des roches
semblables sont associées à trente pieds ou plus de grès gris pâle,
calcaréo-micacé, grossier et fin, et de schiste arénacé ; tachées
d'hématite et contenant beaucoup de paillettes de mica argenté
et de hornblende, ainsi que de minces couches noduîeuses d'une
substance argileuse molle, d'un aspect cireux. Le plongement
est variable, mais est en moyenne N. 10^ E. < 33^. Les bandes
Rapport par m. hugh flètchër. 493
calcarifères sont épaisses et à grain fin, les schistes argileux
minces et friables, montrant souvent des protubérances coniques
à la surface. Du schiste bitumineux et du grès forment des fa-
laises de vingt pieds de hauteur, noircies d'empreintes ressem-
blant à des tiges de plantes, parfois de trois pouces de longueur» riantes.
portant des pinnules opposites et passant par endroits à une sub"
stance houilleuse noire. Quelques-uns de ces schistes noirs, ^sso-.*=iehiste8 noirs
^ ^ inln^'R pour la
ciés à un grès gris-bleuâtre, ont donné lieu à Vidée qu'il se trou-ï^o"'"ï«-
vait des gisements de houille exploitables dans le voisinage. Un
cours d'eau qui se jette dans le ruisseau principal près d'un puits
creusé dans ces schistes à la recherche de la houille, ne montre •
que du conglomérat et de la marne rouge jusqu'à sa source, au-
cune roche syénitique n'étant visible de ce côté des collines.
Une bande de calcaire, de puissance variable, qui court au sud- J^/JuJe^^jo^P^"
ou^st, à partir du voisinage de la pointe Mackay, peut être prise ^<^»'"^»"o'^-
pour la limite supérieure de cette formation sur le chenal Saint-
Patrick. Sur la côte, entre la pointe aux Corneilles (Crow Point)
et le ruisseau Rouge, sur ce ruisseau, et sur les coteaux voisins,
un calcaire micacé, blanc-bleuâtre, arénacé, un grès tin et une
marne rouge et grise, plongent sous un conglomérat, qui est à
son tour recouvert par du calcaire. Le conglomérat et le calcaire oongiomôrat
* ©et cnlcalre
sont tous deux cuprifères près de leur contact. Le premier «"p*'*^^*'^»'
contient, outre des galets des schistes, porphyres et granits des
coteaux, d'autres de calcaire cristallin ; il est gris ou vert pâle par
places, et passe à un grès pourpre avec taches vertes.
Les roches de cette division sont de nouveau représentées sur Ruisseau de
le chemin de Boulaceet, près du ruisseau de Cam, par des schistes
micacés, argileux, couverts de petites marques, comme des
coquilles d'entomostracans, d'une forme allongée et elliptique, etcoquiiiea.
par des marnes rouge-indien. Près du lac, sur le chemin Maccrut-
chie, elles traversent encore, et l'on voit le conglomérat en diffé-
rents endroits. En suivant la ligne de contact en amont du pont
de Washaback, l'on trouve du conglomérat tin, du grès rouge et
blanc, ou de la felsite compacte et du grès feldspathique bleuâtre
et feuilleté ; et sur la terre de Duncan McKenzie, il y a un petit
affleurement de calcaire.
Les hautes berges é houleuses de conglomérat moucheté rouge Ruisseau du
et vert et de meulières caillouteuses du ruisseau du Chien {Dog
brook)y sont taillées en formes grotesques par l'eau courante, et ses
pittoresques chutes, ses trous et mares profondes, doivent leur
origine à la même cause. A un demi-mille en amont du chemin
un grès gris-rougeâtre montre de magnifiques marques d'herbes
494
EXPLORATION GÉOLOOlQtTE DtJ CANADA.
Herbes
marincH.
Etnnjçdu
Lieutenunt.
C'onelom<*rat
du A'nl
Kran<;ais.3
RuiNscaii du
Reiif rd.
Rulssoau do
McNell.
Fosailes.
marines, les ticres et feuilles étant imprimées sur la pierre. L'une
de ces empreintes, d'un demi-pouce de largeur, se bifurque en
deux plus petites. Des roches semblables, y compris un grès
bleuâtre calcaréo-micacé, bigarré de rouge et de vert, presque
compacte, en lits de médiocre épaisseur — dont quelques-uns
pourraient fournir des pierres à faulx — prédominent jusqu'au
sommet du coteau.
A partir du havre de Boulaccet, des conglomérats, marnes et
schistes occupent la plus grande i>artie de la rive jusqu'à l'étang
du Lieutenant, une marne et un grès rouge formant généralement
la matrice du conglomérat en même temps que des lits séparés.
Sur les coteaux près de cet étang, le grès et le conglomérat qui
recouvrent la syénite contiennent des trous, comme s'ils avaient
été formés par des pierres roulées sur une ancienne plage mari-
time. Le plongement des roches de la côte est vers l'intérieur des
terres, ce qui indique un pli peu prononcé entre la rive et les
collines.
C'est à cette division qu'appartiennent aussi la plupart des
roches exposées sur les versants ouest et est de l'anticlinale de
Boisdale, entre Boisdale et l'étang de Bénacadie, et, en moindre
volume, depuis le Val Français jusqu'à l'embouchure du ruisseau
de Bown. La couleur, la matrice et les graviers du congloménit
diflerent considérablement dans différentes localités, et les sédi-
ments grossiers ne sont pas toujours les plus nombreux ; mais
toutes les roches tombent sous l'une ou l'autre des variétés déjà
décrites.
Quelques-uns des dépôts les plus fins des ruisseaux du Renard
(Fox) et de McNeil, et de la rive avoisiuante, sont remplis de
nodules de calcaire impur et couverts, entre les couches, de taches
blanc-verdàtre, généralement circulaires, dont l'une, d'un demi-
pouce de diamètre, montre une zone gris foncé, occupant un
sizième de toute sa superficie, avec un point gris soulevé au centre.
Le plongement, à l'embouchure du ruisseau de McNeil, est N.
62^ O. < 26^, mais change plus haut à S. 81^ 0., et plus loin au
sud sur la rive, à S. 70^ O. Le grès est souvent à faux lits, obscu-
rément ridé et marqué d'impressions de fucoïdes. De minces
couches lenticulaires de calcaire rognonné rouge et gris se rencon-
trent tant dans les lits fins que dans le conglomérat. Quelques-
uns de ceux-ci, près de la pointe Kelly, ont quatre ou cinq pieds
d'épaisseur et contiennent des coquilles brisées de gastéropodes
et des tiges de crinoïdes. L'on pourrait facilement mesurer des
coupes verticales de ces roches dans les falaises, mais comme elles
ftAPPonT Par m. hugh pletchër. 495
ne présentent aucun caractère distinctif et ne contiennent que
peu de fossiles, il ne serait guère utile de les examiner en détail.
Près du moulin situé dans le Vallon de Bénacadie, sur le chemin vaiion de
Bénacatlle.
de Ohristmas, le conglomérat plonge S. 26° E. à angle bas. Les
lambeaux isolés, indiqués sur la carte comme reposant sur les
plus anciennes roches dans les ruisseaux de Bénacadie et du
Lièvre, sont entrecoupés de joints couverts d'hématite — circons-Hcmatite.
tance qui a fait croire, ici comme ailleurs, à son existence en
quantité exploitable et qui a conduit à en faire la recherche.
Les falaises escarpées df^ l'étang de Bénacadie et de l'anse Piper, Ktanecip
dans lesquelles les pigeons de mer construisent leurs nids, sont
composées de conglomérat avec gros cailloux de calcaire cristal-
lin, que l'on ne voit pas parmi les plus anciennes roches du voisi-
nage. Un calcaire rouge, rose et vert, une roche à hornblende
verte et noire, une syénite grise et rouge, un micaschiste rouge et
bleu, et une felsite micacée schisteuse sont empâtés dans une ma-
trice fortement calcarifère, pénétrée dans tous les sens par des
veines de. spath calcaire et d'hématite. L'une de ces veines, d'en-
viron six pouces d'épaisseur, se compose d'une magnitique agré-
gation de spath d'Islande et dent-de-chien. Une ou plusieurs
bandes de calcaire gris-bleuâtre, colonnaire et noduleux, con-
tourné, bitumineux, graveleux, variant de huit pieds à moins,
sont interstratilîées avec le conglomérat et la marne associée ; un
lit d'un pied de calcaire noduleux s'adapte aux tranches déchi-
quetées du lambeau syénitique de cette localité, accompagné d'un
grès bigarré rouge et vert, et d'une brèche syénitique fine.
Le gros conglomérat de la rive gauche de l'étang de Bénacadie
contient, outre le calcaire, de la diorite épidotique, de la quartzite
et des roches granitoïdes, des fragments de grès, de conglomérat
et d'ardoise, couverts d'hématite et renfermant des brachiopodes Hcmatiie.
siluriens inférieurs indistincts, et d'une roche talqueuse, comme
celui que l'on trouve près du chemin de Christmas. Il contient
beaucoup de spath calcaiie vert-clair, rouge-grenat ou incolore spath calcaire
transparent, qui se divise souvent en magnifiques agrégations
cristallines qui ont quelquefois plusieurs pouces de diamètre^
Quoique généralement en rhomboèdres et scalénoèdres, les com-
binaisons hexagonales et autres ne sont pas rares, et il s'y trouve
aussi de long cristaux tabulaires de spath pesant.
Dans le voisinage du lac Gillis et de la vallée qui est entre ce Lac omis.
lac, le lac McAdam et la maison de Lauchlin Curry, il y a un con-
glomérat gris et bleuâtre, du grès et du schiste caillouteux, que
l'on pourrait facilement prendre pour un grès meulier. Les galets
496 ëxi^loraTion g^oloûique ùv caKada.
dépassent rarement deux pouces de longueur, et consistent prin-
cipalement en quartz et grès feldspathique, probablement dérivés
des assises siluriennes inférieures sous-jacentes. Sur le chemin
de Bourinot, près de chez Curry, un conglomérat gris et fin, pres-
'■ , que vertical, et courant N. 64^ E., est associé et passe à un grès
micacé gris-verdâtre et à des schistes arénacés et argileux. Ces
schistes, dans un petit ruisseau qui court sur la ferme de Donald
hl^'^MrAdam. GriHis» l^c McAdam, sont noirs et luisants, par suite de la présence
d'une grande quantité de matière houilleuse et de petites racines
'^ d'arbres.
La ligne de contact des roches carbonifères et pré-carbonifères
« i suit le chemin de la Baie-de-l'Est sur une grande distance.
Rnj^sean des Le ruisseau des Epinettes (Sp^ruce brook) montre, en bas de ce
1 chemin, un conglomérat rouilleux gris-verdâtre et rougeâtre, et à
son embouchure, un calcaire superposé à une roche semblable,
^ ' tachée par endroits de carbonate de cuivre vert, provenant de la
décomposition du sulfure de cuivre, qui cimente les galets entre
eux. Ce conglomérat s'étend dans de hautes falaises le long de
la côte, jusqu'à ce que les roches siluriennes inférieures sortent
oîîlîr**^ ^* ^® dessous. Le plongement de cette formation sur le ruisseau de
Gillis est S. 71^ E. < 55*^. Il repose immédiatement contre le grès
feldspathique, le calcaire et l'argilite du terrain silurien inférieur,
et cependant aucuns de ses éléments n'appartiennent à cette forma-
tion, mais consistent en felsite, porphyre, syénite et autres roches
des collines de Coxheath — fait qui semblerait indiquer la proxi-
mité de la faille de la rivière Sydney.
Sur l'anticlinale de la baie de l'Est, les deux pointes de grès
Chemin de meulicr traveisécs sur le chemin de L'Ardoise, sont séparées par
L'Ardoise. • i n i i -i
du conglomérat qui recouvre aussi la felsite et l'a syénite de la
rive. Ici, à son point de contact avec les roches plus anciennes,
H'matito. cette formation est caractérisée par la fréquente présence de Thé-
matite, en masses rayonnées, botryoïdes, d'un pied ou plus d'épais-
seur, mais très irrégulières ; et il n'est pas improbable que d'autres
gisements de minerai de fer, dont nous avons déjà parlé, soiit de
Au moulin d^même nature. On trouve de l'hématite au moulin de McNeil, à
un mille au sud de la traverse du ruisseau de Bréac, sur le chemin
de Glengarry ; mais il est difficile de dire si elle forme la matrice
ou les éléments du conglomérat. A moins, cependant, que le
. minerai de la mine de Gillis et Matheson n'ait été déposé subsé-
quemment à ce conglomérat, les fragments sont probablement des
M Dou *aif galets. Là où on le voit sur la rive, près de la pointe McDougall,
il ne paraît pas pénétrer dans la syénite, mais il en remplit des
ftÀt*î*ÔRT PAR M. HUGH FLETCHER. 497
trous, et se ramifie à travers le conglomérat superposé et forme
un ciment pour les lits inférieurs, quoique à un endroit il adhère
à un gros morceau de syénite grise, comme si tous deux avaient
été formés avant le conglomérat et avaient ensuite été détachés
pour en former partie.
5. CALCA.IRE Carbonifère.
Cette formation, qui est caractérisée par l'existence de lits impor- caractères,
tants de calcaire et de gypse, associés à des marnes, grès, conglo-
mérats, et, moins fréquemment, à du spath pesant, du minerai de
fer célestito et spathique, n'occupe qu'une petite partie de la région
à laquelle a trait ce rapport. Elle atteint son plus grand déve-
loppement sur la presqu'île de "Washaback, où une partie semble
être contemporaine du calcaire. On voit du calcaire et du gypse caicairc de la
sur la rive, en plusieurs endroits entre la pointe Mackay et l'anse Mackuy.
Maccrutchie — le premier étant extrait sur une assez grande échelle
pour la fabrication de la chaux dans la ville de Baddeck et les
environs. Une zone remarquablement persistante de calcaire
coquiller gris, colonnaire et vésiculaire, en lits minces et épais,
remonte la rive droite de la rivière Washaback à partir de la
pointe aux Corneilles (Crow point), près de laquelle elle a dix ou
quinze pieds de puissance, et où elle recouvre le conglomérat
cuprifère — donnaiit naissance dans sa marche à plusieurs cours
d'eau froide et limpide. A partir des eaux de marée, une crête
de gypse élevée et accidentée court tout près de la rive gauche, Gypse,
et rend la contrée à travers laquelle elle passe impropre à la cul-
ture, par suite des baissières, marais et falaises à pic qu'elle forme,
tout en donnant à l'eau de la rivière un goût saumâtre fort affec-
tionné des bestiaux.
Le gypse associé au calcaire à la pointe Murphy est d'un blanc P"iî^*j* ^
i:)ur ou gris-clair avec veinules noires ; et près de la pointe du
Mort, il sort d'une roche semblable une source froide, ferrugi- source,
neuse, qui a une forte odeur d'hydrogène sulfuré. Il y a aussi'du
calcaire et de la marne gris-bleuâtre in situ en cet endroit ; mais
cette partie de la plage est rarement rocheuse, étant couverte de
longues étendues de marais salants, remplis de limon et d'herbes
marines de couleur verte et rose vif.
Des falaises de gypse ou plâtre blanchissent la côte entre l'étang Gypse du
du Lieutenant et le havre de McKinnon. Essentiellement blanc, McKinnon.
mais nuancé et moucheté de diverses couleurs, il est brisé, clivé
et feuilleté dans tous les sens, et il se montre en lits onduleux,
II H
498 ÈXt»LonÀTioN oÉoLoGiguE dv caNada.
épais ou schisteux, alternant avec du calcaire, du schiste arénacê
et du grès. Sous le rapport de la structure, il est en menus cris-
taux ou compacte ; mais il est aussi fibreux, rayonné et écailleux.
De petites mouchetures de sable et d'argile, et des veines et
taches foncées, lui donnent une apparence bigarrée. Après une
longue exposition à Tair, une efflorescence dure et blanche en
couvre la surface, ou bien la roche s'émiette en fragments sableux
porphyre. ^^ aciculaircs. Des cristaux de sélénite, en grande partie tabu-
laires, disposés en tous sens, donnent à beaucoup de lits une appa-
rence porphyritique. A l'anse au Plâtre, le gypse est interstrati-
fié avec vingt pieds de calcaire du caractère ordinaire, ainsi
qu'avec de la marne, du grès et du conglomérat ; et près du havre
de McKinnon, il supporte six pieds de calcaire et une marne con-
tenant des nodules de gypse rosé.
uaiacko. Entre la pointe IJniacke et le havre de McKinnon, une grande
partie de la côte est occupée par du gypse semblable à celui que
^^ro"pes de je vieus de décrire. Des agrégations circulaires grises de cristaux
étoiles. longs d'un pouce et disposés en groupes étoiles, sont disséminées
en grand nombre dans cette roche. La marne gypsifère entre-
mêlée avec le plâtre contient des filets, cristaux et veines de gypse
gris et rosé. Les veines sont composées de deux séries de fibres
d'un pouce, se rencontrant au milieu ou n'étant séparées que par
une mince couche d'argile verte compacte. De menues tiges
ossiies. d'encrinite et des coquilles brisées ont été trouvées dans ces lits,
dit-on. Leur contact avec les calcaires et les roches associées est
visible en plusieurs endroits, comme dans la coupe descendante
qui suit : —
PDS. PCS.
1. Gypse tendro gris-rlair, .avoc mincos lits d'argilo verte pleine
de nodules de gypse briindtre 8 0
2. Calcaire bilumineux, noduleux et compacte, en lits contour-
nés, minces et ôpais, traversés par des filons de gypse cris-
tallin d'un pouce d'éj»niss<nir. I^arfois arénaoé et séparé du
lit suivant par une couche d'argile verte. Puissance, cinq
à quinze pieds 10 0
3. Grès gris à gros grain, parfois absent 3 0
4. Gypse 8 0
Puissance totale 29 0
Un grès rouîçe à grain fin, dont l'allure est nord-ouest, se déve-
loppe sur le chemin de la rive entre la pointe Uniacke et l'Inter-
valle McKinnon, et sur un grand ruisseau qui longe ce chemin,
coMgiomérat. un calcaire gris et feuilleté est surmonté de dix-huit pieds de con-
glomérat pourpre, avec graviers de calcaire, de quartzite et de fel-
site gros comme des noisettes. Plus haut sur le ruisseau, il y a
ttAPPOÎlT PAR M. HUflH FLEtCriEn. 499
tin conglomérat grossier, avec conches de grès pommelé rouge et
vert et de marne caillouteuse rouffe-indien. La distribution de Distribution
° du gypse.
ces roches, dans cette localité et ailleurs sur la presqu'île, est
exceptionnelle, le parallélisme ordinaire des deux formations fai-
sant défaut. Elles appartiennent probablement à la division infé-
rieure, car bien que le gypse de la formation supérieure remonte
très loin sur quelques cours d'eau, il ne parait pas être continu,
mais il occupe plutôt des bassins non- concordants dans le conglo- /
mérat, la seule alternative qui s'offre à l'esprit étant que le gypse
peut y être associé en masses lenticulaires.
A l'extrémité sud du chemin des profondeurs, la rive montre la
coupe suivante : —
PDS. Pi: S.
t. Cîilcaire schistoux gris 10 0
2. Calcaire sahieux brunûtro •. 3 0
3. Calcaire nqduleiix bleuâtre l 0
4. Conglomérat grossier rouge, gris et verdâtre, les plus gros
cailloux ayant un pied et demi de diamètre, composés
de calcaire cristallin, de couleur bleuâtre et autres.
Parfois richonient cuprifère, la couleur verte résultant ConRlonii'rat
de l'exposition à l'air d'un minerai de cuivre gris. cuprif&re.
Taches d'hématite, et veines et filaments de spath
calcaire. Plongement, S. 34'» O. < 42°, mais quelque
peu variable. D'une grande puissance
•••
14 0
Plus loin au nord dans les profondeurs, un grès calcarifère
rouge, en dalles, des tablettes de roche feldspathique et des schistes
verdâtres et bleuâtres, une meulière rouge et pourpre désagré-
geante, avec plaques vertes, et un grès micacé gris-verdâtre et
rouge, à grain fin, sillonné de rides lacustrales, uniformément
stratifié en lits d'un pied d'épaisseur, et en rouleaux d'un pied de
diamètre, plongent S. 12^ O. Ces lits devraient appartenir à la
formation inférieure, mais encore plus loin au nord, il y a un lit
de gypse qui se prolonge sans interruption jusqu'à l'anse au
Plâtre, et dont les rapports avec les autres strates n'ont pas encore
été déterminés. Sur le chemin de l'Intervalle, un srrès micacé, chemin de
pourpre, rouge, vert et gris, schisteux, de la marne noduleuse,
avec coins et couches de meulière graveleuse grossière, contenant
quelques nodules de calcaire et des filets de spath calcaire, avec
taches et couches grises et verdâtres, sont assez fréquents.
Sur l'ile Boularderie, cette formation se rencontre principalement ne Bouiar-
sur les promontoires bas qui projettent au-delà de la ligne des
cotes. Elle tire son principal intérêt du gypse qui coustistue la
500
EXPLORATION oéoLOGlOtlÈ DtJ CANaOA.
Gj'pse du
Grand-Havre.
plus grande partie du long promontoire de la Pointe-de-rile, et
qui, s'élevant entre le Q-rand-Havre et le lac en magnifiques falaises
blanches, ajoute beaucoup à la beauté du paysage.
Sur le côté nord du Grand-Havre (Big harbour)^ le grès gris
domine, supporté çà et là par une marne et un calcaire rouges,
en sorte que la ligne de raccordement du grès meulier et du
calcaire carbonifère longe évidemment sa rive. Le gypse est
compacte ou finement grenu, blanc ou rayé, et moucheté de
blanc et de gris, le gris étant disposé en bandes plus foncées et
plus claires, avec mouchetures blanches de toutes grandeurs entre-
mêlées, qui donnent à la roche l'aspect d'un conglomérat avec
cailloux blancs et parsemé de cristaux de sélénite. Les couches
sont minces et onduleuses, plongent vers la terre, et ont une
structure feuilletée à angle droit de la stratification. Un filet
rouilleux pénètre dans certains lits, au voisinage des joints qui
divisent le gypse tous les quinzes pieds ou à peu près, et des couches
et coins de roche brune, formée de sable et de vase, sont pleins
de grandes cavités qui renferment des fragments de gypse. Quel-
ques-unes de ces couches peuvent être d'origine plus récente et se
sont infiltrées dans le gypse par des fissures partant du haut, car
il se fait souvent des éboulements de terre dans les trous en forme
d'entonnoir que l'on rencontre dans les falaises ; mais, dans certains
cas, elles suivent le plan des lits et sont, par conséquent, contem-
poraines de leur dépôt. M. John McLeod, de la Pointe-de-l'Ile,
a exploité ce gypse sur une certaine échelle.
A l'entrée du havre, il y a des blocs de calcaire et des récifs,
ainsi quun mélange de marne et de gypse. Le calcaire est
rougeâtre, gris et bleu, compacte, noduleux et colonnaire, magni-
fiquement marqué de spath calcaire blanc. Il est contourné et
plonge S. 71 > 20"^. On trouve un minerai de fer spathique
grisâtre, rouilleux à l'extérieur, pesant, près de la maison de
McLeod sur la rive extérieure. L'atileurement n'était pas suffisant
pour en montrer la puissance, jnais elle est probablement de deux
pieds ou plus. Du même côté, des falaises surplombantes de
plâtre feuilleté plongent vers l'intérieur en couches onduleuses,
presque horizontales, et sont recouvertes d'un calcaire bleuâtre
largement botryoïde. Un conglomérat coquiller ou calcaire con-
crétionné, avec pâte de calcaire pisolitique, se rencontre aussi
sur la pointe, tandis qu'en amont du havre, l'on voit par intervalles
de la marne verte, du calcaire et du gypse.
Cap de K mp. Entre la Pointe-Claire et le cap de Kemp {Kemp head), plusieurs
lambeaux isolés de calcaire contourné de différentes espèces, de
Carrière de
pldtre.
Mïnp.ral de
fer.
Calcaire
concret ionné.
RAPPOKT PAR M. HUGH FLliTCHER. * 501
marne rouge et verte, et de gypse, ont échappé à la dénudation
Depuis la pointe Coffin, où un grès grossier, gris-rouilleux, en lits
épais, couvert de plantes carbonisées, plonge S. 74^ E. > 16^, et
en allant au nord sur la grève, un grès meulier occupe presque
toute la côte, ainsi que l'intérieur, le calcaire ne se montrant qu*à
des intervalles éloignés sur de bas promontoires.
Les étangs d^Amaffuadees et autres grands étants, bras de lac et Etants
baies qui se trouvent dans leur voisinage, sur le lac Bras-d'Or, dees.
présentent parfois des affleurements de strates de cette formation,
dans lesquelles ils ont été creusés, quoique la rive soit généralement
is^asse ou couverte de sédiments superficiels. Près de Tembouchure
du ruisseau de Macintosh, il y a un affleurement de calcaire, du
gypse blanc, gris, vert-pois et rouge, fibreux et cristallin, et de la
marne gypsifère verdâtre et rouge. Le gypse de la marne se trouve ^^^^^^^
généralement en nodules, qui varient en grosseur de six pouces
à moins, mais aussi en masses porphyritiques, qui sont analogues
aux nodules et coins de calcaire des marnes ordinaires, et ont pro-
bablement la môme origine.
A Tembouchure du ruisseau des Kpinettes, Ton trouve la série ^"înl^ïïeV**'**
de roches suivantes :
PDS. pc:s.
1. Falaise de marne, calcaire el gypse môlangôs
2. Calcaire gris en lits épais el schisteux 17 0
3. Marnegrise 8 0
4. Calcaire gris légèrement noduleux....: 6 0
5. Calcaire en dalles plongeant N. 82« O. < 18^^ 4 6
6. Conglomérat rongeât re et verdàtro, tacheté de rouille, de la Conglomôrat
grosseur de noisettes et d'œufs, avec filets et taches de **upri t
carbonate de cuivre vert; cailloux de diirérentes roches
feldspathiques et syênitiques, spécialoment un conglo-
mérat fin de galets de quartz ot de feldspath, comme
celui que l'on voit sur le ruisseau de Macintosh ; beaucoup
de veines de spath calcaire ; lits de grès fin et de marne.
Forme de hautes falaises escarpées sur la côte
7. Roches siluriennes inférieures
Le chemin de la Baie-de-l'Est, dans le voisinasse immédiat du chemin de la
' ^^^ ^ Baie-Ue-ri^bt.
ruisseau de Gillis, traverse une marne ou un calcaire tendre
rouge, bleu et gris, qui porte beaucoup d'empreintes de coquilles.
Une ffrande partie de cette roche est concrétionnée : les concrétions coquiiies et
-in 1 1 T . conerôlious.
étant de forme ovale allongée, dont les plus grosses ont un pouce
de diamètre. A la tête de la baie, et de chaque côté de celle-ci,
le calcaire et le gypse, avec leurs marnes et grès associés, traversent
les cours d'eau ; les premiers dans des vallons très pittoresques,
les seconds dans des mares d'eau stagnante. Ils passent ensuite
502 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
coHines de autouT dcs colliiies de la Baie-de-l'Est — réffion boisée, sauvasre et
l'Est. montagneuse, encore imparfaitement établie — et reparaissent sur
les flancs des collines de Mira. Les hautes falaises qui bordent la
rive entre la tête de la baie de l'Est et les îles Rouges ne conservent
qu'une très légèi-e partie de leur couverture primitive de roches
carbonifères, et en conséquence, bien qu'elles le surpassent sons
le rapport du grandiose, elles n'offrent pas autant des charmantes
baies qui abondent sur le Petit-Bras-d'Or.
Fossiles du Les calcaires de ce district sont loin d'être dépourvus de débris
calcaire •*^
carbonifère, organiques ; au contraire, ils contiennent des spécimens bien
Conservés de la plupart des espèces que Ton rencontre ailleurs.
Le Dr. Dawson mentionne la Conularia planicostala, Productvs cora^
Terebraiula sacculus, Spirifer glaber, et une espèce à.' Etcomphalus,
comme abondant dans l'anse des Irlandais ; et une Conularia
recourbée a aussi été observée aux îles Rouges par le Dr.
Honeyman, le calcaire se trouvant, aux deux endroits, en contact
Anse des immédiat avec des felsites pré-siluriennes. A l'anse des Irlandais,
Irhiudals. • t i i • • • t -
il est gris, en lits onduleux et puissants, qui ont une inclinaison
est médiocre, et il est parfois presque entièrement composé de
brachiopodes et de tiges de crinoïdes. A trois milles au sud-ouest
de l'anse, à l'embouchure d'un ruisseau de moulin, un calcaire
schisteux, vésiculaire, dont les lits inférieurs sont botryoïdes et
rayonnes, repose, le long de la grève, sur une marne verdâtre et
Conglomérat rougc, et sur uu Conglomérat cuprifère grossier, qui s'appuie à son
tour sur les felsites. Du gypse gris et blanc, lamelle, contourné, et
du calcaire coquiller longent les promontoires près des îles Eouges
et du havre Johnson, la plus grande partie de la contrée étant
couverte de roches pré-siluriennes.
rivMôîe au^ ^^ ^^^^ ^^ chemîu de la rivière au Saumon, à un mille et demi à
.Saumon. j'^gj- ^^ cheiiiiii de L'Ardoise, il y a un lit de calcaire bitumineux
gris foncé, schisteux, de trois pieds d'épaisseur, en partie composé
Fossiles. de tiges d'encrinites et autres fossiles ; il contient aussi de petites
siSï'th^^*' particules de galène, et des cavités remplies de scalénoèdres de
calcaire. gp^th calcaîre, Son pendage est N. Se"" O. < 21^. Autour du Loch-
r.och- Lomond, l'on voit souvent les roches pré-siluriennes en contact
Lomond. ^ ^
avec le grès meulier et le calcaire carbonifère, le chemin suivant
leur jonction et exposant les calcaires et leurs schistes et grès
associés, qui sortent souvent de dessous les tranches des grès qui
i"»»<^min do occupent la plus grande partie du bassin des lacs. Sur le chemin
de McVicar, un calcaire gris foncé, coquiller, bitumineux, vésicu-
laire, renferme de petites masses cristallines de spath calcaire, des
veines de quartz en évidence, des concrétions formées de grains
RAPPORT PAR M. HUGH FLETCHER.. 503
de quartz roulés, et des traces d'hématite rouge. On trouve aussi Minerai de
des blocs d'hématite dans les champs, au bureau de poste de
McDonald, au bout de ce chemin. Du côté ouest du Loch-Lomond,
on voit du calcaire en plusieurs endroits ; et sur le ruisseau du
Pin, on a aussi rencontré un lit de spath pesant, compacte, assez «path pesant,
tendre, bleuâtre et gris.
6. Grès Meulier.
Le prolongement le plus méridional de cette formation dans le Etendue.
bassin de la baie Glacée, trouvé sur la rivière Sydney et la rive
orientale du lac des Fourches (Forks lake), est séparé de dépôts
semblables, dans les vallées des rivières Gaspereau et au Saumon,
par Tanticlinale de la baie de l'Est. Sur les chemins qui se trouvent
entre la tête de la baie de TEst et la rivière Mira, le grès meulier
paraît parfois reposer sans concordance sur les roches pré-carbo-
nifères, et parfois s'appuyer contre elles le long d'une ligne de
faille. Le trait de beaucoup le plus intéressant et le plus important
qui se rattache à ces roches est l'existence de minces veines de
houille, qui seront décrites plus loin. Les assises associées à la
houille sont semblables à celles qui ont été si souvent mentionnées Houiiie.
comme formant le caractère distiuctif de cette formation dans
d'autres parties du Cap-Breton.
Sur le chemin de L'Ardoise, près du Grand-Etan«:, un ffrès ffris r^®"i*» ^^
' ^ . o» o & L'Ardoise.
pâle et bleuâtre, grossier et à grain fin, à faux lits, micacé,
feldspathique, s'appuie contre les felsites et plonge S. 52^ E. Des
impressions carbonisées de Lepidodendron, de Calamités et d'autres riantes,
plantes marquent la surface des lits. A partir de ce point, le grès
court parmi les collines jusqu'au chemin de Glengarry, où son
plongement est S. 41^ E., sou attitude dans les deux cas étant à
peu près verticale. Le long du chemin de la rivière Gaspereau,
sur lequel affleure l'une des veines de houille, le grès meulier est
bien défini jusqu'à ce qu'il atteigne le chemin de L'Ardoise. Ici,
de même que sur le chemin de Loch-Lomond, il semble se perdre
dans le conglomérat.
Le grès de cette formation que l'on voit dans les falaises et
coteaux de l'île Boularderie, entre la Pointe-Claire et le cap de J^^^J^^^^^ai'
Kemp, est d'une texture très variée, car il renferme des lits de
conglomérat composé d'éléments de felsite, de quartz, de granit et
de syénite, gros comme des œufs de poule, ainsi que des grès à
grain fin, micacés, en dalles, se rapprochant du schiste argileux
par la texture, Le plongement est à l'intérieur des terres à un
504 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
angle doux. Des assises semblables, se repliant autour du cap de
Kemp, et comprenant une ou deux couches d'argile bleue, s'éten-
dent jusqu'au G-rand-Bras-d'Or, avec une inclinaison élevée au
sud-est, grossièrement sculptées par les vagues en ligures grotes-
ques sur la berge altière et rocheuse.
Géologie Superficielle.
Les caractères superficiels de cette région correspondent beau-
coup à ceux de la contrée décrite dans mon dernier rapport, mais
ils sont cependant plus variés en proportion de la plus grande
irrégularité dans la distribution des diftérentes espèces de roches.
La rareté générale des dépôts superficiels autres que ceux produits
par la désagrégation des roches sous-jacentes, est encore digne de
remarque. Sur une distance considérable à l'est de l'étang de
magifiuieet' Bénacadic, et dans le voisinage immédiat des étangs d' Amaguadees,
les berges sont composées de sable, d'argile et de gravier stratifiés,
souvent onduleuses, le gravier se trouvant au bas. A l'embouchure
Sable de fer du petit étang d'Amaguadccs, un sable de fer magnétique noir,
paraissant provenir de ces berges, est semé le long de la plage en
quantité considérable. L'on rencontre de bonnes coupes sur les
ruisseaux et les petits cours d'eau qui en tombent de tous côtés et
qui se sont creusé des ravins dont les parois ébouleuses sont
dangereuses. Les rives sont souvent basses et occupées par des
grèves de sable et des mares, ces dernières presque à sec, excepté
au printemps et à l'automne, et dont on pourrait parfois faire de
bonnes terres à foin. Dans beaucoup de marais, il croît une
espèce de foin de qualité inférieure, mais il est souvent exposé à
se perdre, car il n'y a pas de barrières artificielles pour en empê-
cher l'inondation. Des intervalles de terre d'une grande fertilité
se rencontrent dans les vallées de quelques-uns des plus grands
cours d'eau, entre autres, dans celles des rivières Sydney, Mira et
au Saumon, et des ruisseaux des Sauvages et Macintosh. La
région qui repose sur les roches pré-carbonifères est généralement
stérile. Colle qui est occupée par le grès meulier est caractérisée
par la présence de ruisseaux endormis, de lacs, de marais et de
clairières stériles, et même sur les hauteurs elle est trop rocheuse
pour être cultivée, sauf dans le voisinage immédiat des lacs et
Caractère des rivières. Lcs meilleures terres de Baddeck, du Grand et Petit-
ruioaircs. Déti'oit, dc Washaback, de la Baie-de-l'Est et autres districts, ont
un fond de marne riche ou de calcaire carbonifère inférieur. Cette
partie de la réserve d'Escasonie qui est cultivée par les Sauvages
RAPPORT PAR M. HUGH FLETCHER. 505
se trouve située dans la basse zone carbonifère entre la rive et les
collines, les arbres rabougris qui croissent sur leurs flancs escarpés
ne leur fournissant que du bois pour leurs paniers, leurs cuves et
leurs bateaux, et Técorce de pruche et de bouleau pour leurs
wigwams et leurs canots.
Des stries glaciaires ont été vues sur le chemin de Saint-Pierre, stries
glaciaires.
près du moulin de Grillis, Baie-de-FEst, courant S. 64° O. L'action
de la glace dans le transport des roches se fait sentir chaque
année, sur une petite échelle, sur les rives des lacs où elle laisse
des traces. D'immenses blocs de pierre sont emportés lors do la
débâcle de la glace au printemps, et ils sont déposés le long de
la côte, soit sur la plage, soit dans Teau peu profonde, ce qui
apporte un léger changement dans la configuration de la rive, que
les pêcheurs sont prompts à découvrir et dont ils font leur profit.
«
Matières utiles.
Hématite. — L'existence universelle du spath calcaire et de
l'hématite parmi les roches de chacune des formations dont il est
question dans ce rapport, est remarquable. C'est à cette dernière
que toutes les roches rouges doivent leur couleur, et par endroits
elle se sépare en veines et filets. Près de la pointe McDougall, }^^^^
pas loin de la mine du Grand-Etang,=î^ on en a vu un gisement
d'excellente qualité au point de contact du conglomérat carbo-
nifère avec la svéïiite ; au moulin de liory McNeil, sur le chemin chemin de
' •' Glengarry.
de Glengarry, il en a été rencontré des traces dans une position
identique, et l'on a trouvé de gros morceaux de ce minerai dans
les champs, au bureau de poste de McDonald, Loch-Lomond, Il \^^^^^
est aussi présent dans le calcaire de l'île Boularderie, dans 1 due Bouiar-
^ . derle.
plupart des roches siluriennes inférieures, et dans beaucoup de
felsites pré-siluriennes, mais trop disséminé, cependant, pour être
de quelque valeur économique. Ni l'hématite du Grand-Etang,
ni celle du chemin de Bourinot n'a encore été examinée de 2^J^^j{^^(|®
manière à permettre d'exprimer une opinion positive au sujet de sa
nature, de son mode d'origine ou de son étendue. La pureté de
la première a déjà été mentionnée. L'analyse de la dernière, faite
par le Dr. Harrington, a donné : —
Peroxyde de fer 85-037=fer métallique, 59*526.
Acide phosphorique -032
Soufre -075
Silice 5-130
• Kappoit de 1874-75, page 282, et Rapport de 1875-70, p. 460.
\
506 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
fii de^Li>?aii ^^ ^ découvert à Loran, il y a quelques années, un gisement
qui paraissait devoir être d'une grande valeur, à deux ou trois
milles à Test de Louisbourg. Chez Lauchlin McLean, du côté
sud du havre, un conglomérat carbonifère grossier, mélangé de
marne rouge, recouvre les roches plus anciennes. La pâte de ce
conglomérat se compose parfois d'hématite, qui décolore aussi les
felsites sous-jacentes. Sur la rive opposée, chez Tutty, de gros
fragments de minerai de fer spéculaire, d'hématite brune et rouge,
se rencontrent dans les champs, apparemment associés, non pas
avec les felsites, qui affleurent partout dans le voisinage, mais avec
le conglomérat, qui occupait l'anse autrefois, comme l'attestent la
rive basse et rouge et les blocs épars. Cette opinion est fortifiée
par le fait que des fragments entremêlés d'hématite et de felsite
paraissent se fondre en conglomérat rouge ordinaire, et une
' recherche soigneuse près de la rive révélera probablement en
même temps la présence du minerai de fer et des roches carbonifères.
Minerai de fer spathique. — Une analyse faite par le Dr. Harrington
d'un échantillon d'argile ferrugineuse ou fer spathique, provenant
d'un lit associé au calcaire et au gypse de la Poiiite-de-l'Ile, sur
l'île Boularderie, sur la grève en bas de chez M. John McLeod, a
donné 32 58 pour cent de fer métallique, égal à 67 48 pour cent
de carbonate de fer.
Fer lirhoneux, — Un mélange de fer limoneux et de minerais de
manganèse se rencontre dans une couche de surface ir régulière,
de deux pieds d'épaisseur, dans une tranchée d'égoût pratiquée
près de la maison de John McS ween, ruisseau du Renard, Boisdale,
incrustant des cailloux de granit et d'autres roches qui reposent
dans le terrain marécageux où il se trouve. Un gisement sem-
blable de ce qui parait être un minerai de fer brun, forme de
petites concrétions sphériques, ou le ciment d'une meulière assez
grossière, dans un marais près du chemin de Bourinot. On trouve
^ aussi du minerai de fer limoneux en petite quantité sur le ruisseau
RuiKReau des *
Sauvages. dos Sauvagcs, eu haut de chez Hugh McPhee, et plus haut encore
au moulin de Malcolm McMuUin.
Pyrolusite — On dit avoir trouvé, sur la terre de Donald McLean,
à trois milles du Grrand-Etang, sur le chemin de L'Ardoise, des
blocs d'oxyde de manganèse noir, ou pyrolusite, mais on ne sait
rien de plus à leur égard.
Minerai de cuivre. — Nous avons déjà parlé de plusieurs endroits
où l'on trouve du sulfure de cuivre, oxydé à la surface en carbo-
<onffiorn.'rat uate, imprégnant un conglomérat, souvent à son contact avec un
cupriiùre. ^n superposé de calcaire. Des exemples en ont été observés à
Ile Boular-
derie.
RAPPORT PAR M. HUGH FLETCHER. 507
Taiise des Irlandais, à la Baie-de-l'Est, à Washaback, à la rivière
du Milieu et à la rivière du Nord. Trois essais d'échantillons pris
dans le conglomérat de Washaback, près de la pointe aux Corneilles,
ont donné au Dr. Hayes, d'après ce qu'en dit le professeur H. Y.
Hind dans un rapport particulier sur ce district :
1. — 5 dwls d'or par tonne. ,
2. — i'o PO"'' ^^"^ *^^ cuivre, et au taux de 19 dwts 14
grains d'or par tonneau.
3. — 16 dwls 8 grains d'or, et 6 dwts 12 grains d'argent.
Quoique dans certains cas ces dépôts peuvent être les débris de
plantes remplacés par des minerais métalliques, comme le signale
le professeur Ilind, il arrive souvent que le minerai forme la
matrice du conglomérat, comme le spath calcaire et l'hématite, et
ne contient aucun vestige d'organismes. Naturellement, les
spécimens essayés ont été choisis, et il est douteux qu'aucun de
ces lits soit assez riche pour être exploité avec profit.
Chez Angus McDonald (le gros Angus), sur le chemin de la ^^^^^^
Savane aux Caribous, à environ deux milles de la baie de G-abarus, mcdouem.
on trouve de la pyrite de cuivre en plaques dans une felsite
compacte ; mais comme je ne l'ai pas vue en place, je n'ai pu
constater si elle provenait des roches de Potsdam des environs ou
de la formation inférieure, les échantillons enlevés de ces roches
ne pouvant fréquemment être discernés les uns des autres.
Le gisement du cap de l'Aigle (Eagle Head) a été exploité sur ^
une certaine échelle l'été dernier, et l'on dit qu'il en a été tiré un^'^igie.
minerai très riche, quoique l'on ne puisse dire que les apparences
soient devenues meilleures. On trouve du spath calcaire et un
minéral mou, savonneux, parmi le quartz, et beaucoup de pyrite
de cuivre dans les felsites environnantes.
Galène, — Il a été entrepris des travaux de mine sur une petite ^^imos de
échelle, il y a une douzaine d'années, par M. AlexanJer Cameron. ^'^«*^^^'^^*^*
de Baddeck, et autres, pour constater la valeur des veines de
quartz des roches schisteuses du cap Brûlé {Burnt Head) et du
havre de Boulaceet. A la première de ces localités, une quantité
de veines irréguliùres de quartz ferrugineux, dont la plus grosse
avait environ quinze pouces d'épaisseur, portent des traces de
galène argentifère, de cuivre et de pyrite de fer. Une analyse ^^^j
de spécimens de l'une de ces veines, faite par le Dr. Hayes, de
m
Boston, montre qu'elle contient 39 oz. 10 dwts 12 grains d'argent
à la tonne.'i^
• Beaucoup <le détails relatifs aux gisements de Washaback sont tirés du rapport
du prolesbOiir Hind.
U-
508 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Au havre de Boulaceet, une autre veine, qui varie d'un demî-
pouce à quatre pouces d'épaisseur, avec petites veinules stériles,
court presque à angle droit de la direction des roches, et plonge
à l'est à un angle de 27^, Dans cette veine, un riche amas de
Or et argent, galène, Contenant de Tor, du sulfide d'argent, du cuivre et de la
pyrite de fer, a produit au taux de 18 oz. 9 dwts 3 gr. d'or et 97
oz. 10 dwts. 14 gr. d'argent à la tonne. Des grains de pyrite de
cuivre et de minerai de fer spéculaire sont dispersés dans les
roches hornblendiques et schisteuses dans lesquelles la veine est
encaissée. Comme il n'était guère probable que l'on trouvât
d'autres amas aussi riches, et comme la roche était dure à
travailler, la mine fut abandonnée.
Sainte-Anne. Lcs collincs entre le havre de Sainte-Anne et la rivière du Nord,
qui atteignent une hauteur de plus de 1,000 pieds, offrent l'un des
plus beaux paysages de l'île. Sur la rive occidentale du havre,
après avoir quitté la bordure de roches carbonifères rouges à la
base de la barre, nous rencontrons de la felsite et du porphyre
compactes, de couleurs verdâtre et autres, suivis près de l'étang
de McDonald par de la syénite, que l'on dit aussi occuper le haut
de ces collines. A un mille ou deux du rivage, sur le chemin qui
conduit de l'étang de McDonald à l'établissement supérieur de
Veines. la Rivière-du-Nord, il y une quantité de petites veines de quartz,
abondant en paillettes de galène, pyrite de cuivre, blende noire
et couleur de miel, et pyrite de fer. Elle ne paraissent avoir
aucune persistance ni direction définie, mais elles se mêlent à la
syénite rouge. Sur un petit tributaire du ruisseau de Barachois,
près du chemin, plusieurs d'entre elles ont été suffisamment
essayées pour prouver leur manque de valeur. Il y a dans un
endroit une lisière quartzeuse, de trois ou quatre pieds de largeur,
dans une roche tendre, feuilletée, noir-verdâtre.
Mine de la gur la terre de Donald McDonald, à environ un mille au nord
Nord. du pont jeté à la tèta des eaux de marée dans la Rivière-du-Nord,
un gisement beaucoup plus important a été exploité par MM.
Ingraham, Blackett, Gisborne, Dr. McKay et autres, sans résultats
satisfaisants. La veine est bien définie, mais elle varie de deux
ou trois pouces à un pied d'épaisseur, et elle est divisée dans un
endroit par une bande de dix-huit pouces d'un mélange de quartz
. et de feldspath. La gangue est de quartz, souvent brecciolaire,
portant de la galène, de la pyrite de cuivre et de la blende noire
en abondance. Un nerf la sépare de la roche superposée, tandis
que la partie inférieure, et généralement la plus basse, adhère
fortement à la semelle. L'allure de cette veine est environ
ftAPPOHt Par m. MUGtt ^LEtCHEft. ÔÔ9
N . 26^ O. — et dans un endroit N. 6^ 0. — et le plongement est à
Test à un angle de 45^, mais l'allure et le pendage sont variables.
Les épontes sont composées de felsite porphyritique verdâtre, à
joints, suivie plus haut sur le ruisseau par des felsites rouges et
vertes, bigarrées, comme celles de Grabarrus, Ijouisbourg et
Coxbeath.
Une analyse, faite pour M. Gisborne à TEcole de Technologie Analyse au
Il 1 n Ti 1 • • minorai.
de Boston, d un échantillon de 900 Ibs. de minerai de cette veine,
a donné sur le pied de 501 Ibs. de minerai concentré par tonne, ou
155 Ibs. de plomb en lingot, et de 295 oz. d'argent.
Molybdéniie, — Sur le chemin de la rivière &aspereau, près de
chez Rory McKinnon, on a vu de la molybdénite mouchetor une
roche syénitique ; et l'on dit qu'il y a de l'ocre rouge dans du
grès, en bas du chemin, près du même endroit.
Ch\ — On a obtenu une quantité d'or considérable par le lavage
du sable des ruisseaux qui descendent des collines dans le voisi-
nasre de la rivière du Milieu, en amont du chemin de Mar^raTie. iiivirroau
At î I i >ii
Il est généralement en grains fins, mais on dit qu'il en a été trouvé '
une pépite pesant une once. Le seul or trouvé in situ a été
recueilli, paraît-il, par M. McDougall, de Sydney, dans le quartz or dan» lo
. " ./. i quartz.
du ruisseau de McLean.
Dans le premier grand tributaire de la rivière du Milieu, sur la
rive gauche, en haut de chez Rory McKinnon, il y a une felsite
ou ardoise verdâtre et rougeâtre, micacée, luisante, en lits assez
puissants, formée de lamelles cohérentes, qui s'usent en galets
minces et plats. Des veines de quartz blanches, irrégulières, sté-
riles, de peu d'épaisseur, traversent cette roche, qui a quelquefois
l'apparence d'une meulière fine altérée. Il a été creusé des puits
dans l'espoir de trouver de l'or dans ces veines, mais sans succès
jusqu'ici. On trouve aussi des affleurements plus grands de
quartz blanchâtre. Au Garry — maison et ferme sur les coteaux
à la source du ruisseau de McLean — on dit qu'il y a une felsite
granitoïde et compacte avec pyrite arsenicale, mais ses rapports pynto
avec les ardoises sont inconnus. Les alliées les plus rapprochées
de ces ardoises dans la région déjà explorée sembleraient être les
felsites lamellées de Shénécadie et d'Escasonie, dont elles difierent
cependant sous plusieurs rapports. Je ne les ai pas suffisamment
examinées pour constater leur âge, quoique cette constatation ne •
serait pas difficile, car les ruisseaux offrent toutes les facilités dési-
rables pour les recherches géologiques.
En traversant la rivière du Milieu près de chez McLean, et en
remontant le ruisseau en arrière de la maison d'école jusqu'à sa
510 ÈXPLOftAtlON GIÉOLOGIQUE Dtî CANAbA.
source, on rencontre des schistes carbonifères, du grès feldspa-
thique et du conglomérat cuprifère. Je n'ai pas vu les roches infé-
rieures, mais en approchant de Margarie, le chemin croise de la
syénite rouge, en sorte que les roches pré-siluriennes ne sont pro-
bablement pas éloignées, et la structure de ce district semble être
semblable à celle de la partie orientale du Cap-Breton.
Houille, — On dit qu'il a été découvert de la houille en deux ou
trois endroits dans les grès des rivières Gaspereau et au Saumon,
mais nous n'en avons pas vu d'aifleurements nous-même, en sorte
que les détails que nous donnons au sujet de leur puissance et de
leurs caractères ne sont que par ouï-dire. Le premier de ceux-ci,
Gaspen^au. ^ cuviron uu quart de mille au sud du chemin de la rivière Gas-
pereau, sur la terre de Rory McKinnon, a de quinze à dix-huit
pouces d'épaisseur, avec toit et mur d'argile. La houille donne
peu de flamme en brûlant et laisse une quantité de cendres consi-
dérable. Un second aflleurement se trouve dans un marais, sur
le bord d'un petit lac entre les chemins de Glengarry et de L'Ar-
doise. Le troisième et le plus important a été "prouvé" par M.
sIunuMi?" Neil Morrison et autres, sur la rive gauche de la rivière au Sau-
mon, et à deux milles au sud du chemin Morrison, oii l'on dit
avoir traversé deux veines de houille de dix-huit pouces, divisées
par une cloison de grès et d'argile, variant de quelques pouces à
quatre pieds d'épaisseur. Un peu plus loin sur le pendage, ils
l^ercèrent un trou de sonde de 110 pieds, mais sans rencontrer la
houille qui, dans le puits, plongeait N. 26° O. ^ 20^. C'est une
houille bitumineuse ordinaire, et elle donne une flamme brillante.
De minces bandes pyriteuses sont souvent présentes. Une analyse
faite par le Dr. Harrington a donné : —
Eau liygrosco|)i(|iio I '53
Maii^TO conibiisliblo volatile » 20- >6
CarJ)one fixe 47-49
CendiT 30-82
100-00
Houiiioiians La houille trouvée sur la terre de Donald Gillis tire tout son
m«?mfiaibo- intérêt de son association avec le conglomérat carbonifère. Sa
puissance ne peut guère être déterminée, car elle se confond avec
les schistes au-dessus et au-dessous. L'analyse d'un échantillon
moyen, faite par le Dr. Harrington, a donné : —
Mnlière combustible volalilo 17-80
Carboné fixe 29 04
Cendre (gris-rougpûlro) 53* 16
100-00
hAPPOilT PAR M. HUGH f*LETCMfe:n. 511
Elle porte toutes les marques d'une identité d'origine avec les
veines de houille les plus importantes du grès meulier et des
assises houillères.
A environ huit milles de Baddeck, au moulin de McDonald, Houiue a in
montagne de
montagne de Hunter, il y a un autre affleurement de substance Hun^r.
noire, ressemblant à une houille lustrée, et semblable sous le rap-
port de la composition et du mode d'existence à celle qui vient
d'être décrite. Il est de forme irrégulière et varie de quelques ^
pouces à deux ou trois pieds d'épaisseur, plongeant S. 26^ E. à un
angle d'inclinaison variable. Des i)lans de clivage croisent la
houille dans tous les sens et la brisent en petits morceaux, dont
beaucoup sont couverts de pellicules de galène. Les roches asso-
ciées sont un grès compacte, feuilleté, feldspathique. un schiste
argileux, et une meulière grossière, composée de débris de syénite.
Une mince lisière de cette meulière forme parfois la semelle de
cette veine, mais une espèce d'argile réfractaire occupe souvent
cette position. Au-dessus de la houille, et séparée de celle-ci par
une épaisseur considérable de grès, de schiste et de marne rougo,
y compris quelques pieds de calcaire compacte gris et verdatre, il
y a une autre bande noire, contenant des filets de matière houil-
leuse, interlamellée avec de l'argile et autres roches ; et dans le
voisinage immédiat se trouvent de grands affleurements de con-
glomérat arossier. Dans le ruisseau de Ilarris, piès de chez nuisseau de
" T in JInrrIs.
Mciver, on dit qu'il existe une veine de houille pure, d'un pied
et demi d'épaisseur ; mais il est possible qu'elle soit d'un caractère
identique.
Gypse. — Quoiqu'il existe autant de plâtre sur les rives dos lacs
Bras-d'Or, dont l'exploitation économique est d'une grande facilité,
il n'a encore été ouvert que peu de carrières comparativement, et
aucune d'elles n'est maintenant en opération, excepté celles de
Port Bévis, dont il a déjà été question. =î^ Au Grrand-IIavre, île no Rouiar-
Boularderie, il y a un excellent endroit de chargement, mais le
manque de capitaux et l'éloignement d'un marché avantageux
ont retardé le développement des carrières.
Baryte, — Il a déjà été dit qu'il existe un lit de ce minéral sur
le ruisseau du Pin, Loch-Lomond. Sa puissance et ses autres con-
ditions d'être n'ont pas été constatées, mais il n'est guère probable
qu'il soit d'une grande importance.
Calcaire — On trouve du calcaire propre à la fabrication de la
chaux en beaucoup d'endroits. Les principaux affleurements
• Rapport (le 'S7r)-7G, paj^e 4Gî.
5i2 EXPLORATION GÉOLOGlOtJE Dt CANADA.
connus sont indiques sur la carte ci-jointe, ainsi que ceux de
gypse. Le professeur Nichols, de New- York, a trouvé à Whyko-
komagh, dit-on, un calcaire bleuâtre propre à la fabrication de la
Pierre â pierre artificielle et dû ciment, et Ton cherche maintenant à Tuti-
liser. Le chemin de fer qui est sur le point d'être construit entre
les mines de houille de Tanse Large (Broad Cové) et "Whykoko-
magh donnera, il faut l'espérer, une grande impulsion à cette
industrie et à plusieurs autres du voisinage.
Sources minérales. — Ix)rs de sa découverte, il y a une vingtaine
Bai9-(ie-i'ERt. d'année, la remarquable sourco de la Baie-de-l'Est, que Ton croyait
fournir une eau qui devait guérir les fièvres, les rhumatismes, la
consomption et tous les maux inhérents à la nature humaine, était
très fréquentée par les invalides des provinces maritimes et dos
Etats-Unis, dont beaucoup prétendaient en avoir obtenu un grand
soulagement. Depuis quelques années, cependant, sà renommée
a baissé, et depuis la grande tempête du mois d'août 1S78, Tendroit
est devenu presque inaccessible à cause des arbres renversés qui
obstruent le chemin ; cependant, beaucoup de sentiers y abou-
tissent encore, et sa position est indiquée par une foule de noms
gravés sur Técorce des arbres, par les restes des feux de campement,
la vaisselle brisée, les guenilles, le papier, les bouteilles et autres
indices des places d'eau à la mode.
L'eau sort en petite quantité — parfois accompagnée de gaz — du
flanc d'un coteau de syénite dans un espace de terrain marécageux
à la fourche des chemins de Ben-Eoin et de la rivière Gaspereau,
à environ quatre milles de la rive de la baie de TËst, et sur la
berge d'un ruisseau d'eau parfaitement douce qui se jette dans la
rivière Gaspereau : elle est saumàtre et a un goût fortement
Analyses pftr astringent. Les résultats suivants ont été obtenus par le pro-
\unl? ''^^"^^^ fesseur How, =* qui en a fait une analyse calculée pour le gallon
impérial de 70,000 grains. L'eau était claire et d'une réaction
neutre. Elle a produit :
Grains dan» nn ganon.
For ot acide plios])horiquc Traces.
(larbonates do chaux et de magnésie OGO
Sulfate de chaux 0-94
Chlorure de sodium 343- 1 1
Chlorure de potassium 4.55
Chlorure de calcium 30890
Chlorure de magnésium 447
002-57
Pi'sanlfuir spécifique a 04- F 10u7-3l)7
• Mifhvalogij of i\'}ca Srolia, pago 193.
-J
RAPPORT PAR M. HUGrt FLETCHËR. 513
Il n'a pas été trouvé d'iode dans le résidu laissé par 1,500
grains d'eau.
Le professeur How compare l'eau minéral de la Baîe-de-l'Est aux
eaux salines de Ste. Catherine, Ancaster,Witliby etllallowell, dans
la province d'Ontario, dont il a été donné des analyses dans la
Géologie du Canada, 1863, pages 562 à 582.
Des sources salines sortent de plusieurs des lits de srvpse de ce sources
salines.
district. L'une d'entre elles, forte source dans les environs de la
pointe du Mort, Washaback, couvre de rouille le terrain immé-
diatement avoisinant, et a une forte odeur d'hydrogène sulfuré.
Marbre. — Le calcaire cristallin du Val Français et d'EscasonicMivhre
. * a K^casoiiie.
contient souvent des lits qui, ayant un grain fin et étant susceptibles
de prendre un beau poli, paraissent propres à l'ornementation. Mais
il paraît y avoir absence d'uniformité dans la texture et la distri-
bution des couleurs des couches, en sorte que l'on n'a pu encore
réussir à en extraire un marbre d'une valeur commerciale. Sur
les coteaux qui se trouvent près de chez Bown, il a été pratiqué
une excavation sur une lisière de marbre serpentineux blanchâtre
avec filets jaunâtres, finement cristallin, mais elle a ensuite été
abandonnée.
La Syénite, le Porphyre et le Granit se trouvent panni les produits
des roches pré-siluriennes. De belles variétés de diflFérentes couleurs
existent en beaucoup d'endroits sur les bords des lacs Bras-d'Or,
mais on n'a pas encore essayé de les employer comme ornemeu"
tation.
Argile réfractaire, — Une felsite altérée, semblable à celle
analysée par M. Hoffmann, a été trouvée en plusieurs endroits
dans les collines de Coxheath et de la Baie-de-l'Est ; et quoique sa
couleur soit rarement aussi pure que celle que l'on trouve sur le
ruisseau de Mcintyre, il est probable qu'une partie pourrait en
être employée dans la fabrication de la brique réfractaire et de laArgiicA
* •' ■*^ poterie.
poterie. Entre autres localités, l'on peut mentionner la mine de
fer du Grand-Etang, le ruisseau du moulin de Gillis, la baie de
l'Est, et un ruisseau qui se jette dans le lac des Fourches.
Grès. — Les rives de l'île Boularderie fournissent du grès gris,
que l'on peut employer comme moellons dans les constructions.
î t
ADDITIONS
A LA
PAUNE ENTOMOLOGIQUE DES LITS TERTIAIRES DE
QUESNEL, COLOMBIE-BRITANNIQUE,
PAR
SAMUEL H. SCUDDER.
Depuis mon premier travail sur ce sujet, M. Greorge M. Dawsou
m*a envoyé quelques nouveaux spécimens qui me permettent
d'ajouter certains détails à l'égard de l'un des fossiles déjà décrits,
et de faire la description de cinq nouvelles espèces.
Sciara deperdita, — Les débris de cette espèce consistent en une
seule aile parfaite (N^ 44) et les fragments d'un œil, dont les
facettes ont 'OieS mm. de diamètre. L'aile est ovale et régulière-
ment arrondie, avec un angle interne assez brusque ; la surface
en est couverte de poils microscopiques. A en juger d'après les
descriptions de Winnertz, cet insecte doit être plus intimement
allié à la Se, ungulata, Winn., qu'à toute autre des nombreuses
espèces que l'on trouve dans sa monographie de ce groupe. La
nervure costale et les première et seconde nervures longitudinales,
ainsi que les nervules transversales qui unissent ces deux dernières,
sont beaucoup plus prononcées et plus foncées que les autres
nervures de l'aile ; ces nervures, près du centre de l'aile, et de là
vers la base, sont plus délicates et moins prononcées qu'ailleurs,
mais cela est peut être dû à ce qu'elles ne sont pas très bien
conservées ; la nervure costale, qui atteint presque le sommet de
l'aile, est couverte de poils épineux fins et courts. La première
nervure longitudinale touche au milieu de la côte externe, et la
nervule transversale en dessous l'unit par le milieu à la seconde
nervure longitudinale ; la nervure auxiliaire est très obscure,
quoique large, et elle s'étend à peine plus qu'à mi-chemin de la
nervule transversale, en juxtaposition étroite avec la première
nervure longitudinale ; la nervule transversale de l'épaule est
également faible, oblique, unissant le milieu de la nervure
auxiliaire avec le bord externe. La seconde nervure longitudinale
est fortement arquée, et s'étend presque jusqu'au bout de la
NOTES PAR M. SAMUEL H. SCUDDER.
515
nervure costale. La partie basale non divisée de la troisième
nervure longitudinale est droite, part de la seconde à peine au-delà
du bout de la nervureauxiliaire, et se bifurque assez brusquement
au milieu de sa course, et précisément au-delà de l'extrémité de la
première nervure longitudinale; peu après leur naissance, les
ramules sont presque droites et assez parallèles jusqu'au sommet,
la ramule supérieure atteignant exactement le bout de l'aile ; les
bouts des deux ramules et de la seconde nervure longitudinale
sont équidistants, et la nervure costale se termine à mi-chemin
entre l'extrémité de la seconde et de la ramule supérieure de la
troisième nervure longitudinale ; le bout de la quatrième est un
peu plus éloigné de celui de la ramule inférieure de la troisième
nervure longitudinale que la séparation des deux ramules. Les
quatrième et cinquième nervures longitudinales sont droites et
subparailèles à la base, et elles commencent à s'écarter là où elles
se courbent par en bas, exactement au-delà du milieu ; le bout de
la quatrième se trouve à peu près à mi-chemin entre celui de la
cinquième et la ramule inférieure de la troisième nervure longi-
tudinale. La sixième nervure longitudinale est rudimcntaire et
très indistincte, et elle s'étend à moins d'un quart du chemin vers
le bord. Longueur de l'aile, 2*75 mm. ; largeur, 1-25 mm.
Sciomyza revelata, Scudd. — Deux autres spécimens (N°^ 42 et
43) donnent de nouvelles parties de la réticulation et des fragments
du corps. Il n'y a rien de caractéristique dans le corps, si ce n'est
que le thorax est élevé et très brusquement arrondi en avant.
Les deux ailes du N° 42 sont repliées et se croisent d'une
manière fort compliquée. Le N^ 43 a des parties d'une seule
aile ; et à eux deux ils fournissent tout Te contour et la riticula-
tion des deux ailes, ce qui nous permet de compléter la description
déjà faite et nous donne une plus grande confiance dans le genre
que nous lui avons assigné sur une évidence partielle. L'aile est
un peu plus longue que deux fois sa largeur. La nervure costale
est séteuse sur tout le bord antérieur. La nervure scapulaire
transversale ne court pas comme nous Tavons précédemment
décrit, mais elle est exactement transverse et se trouve un peu
au-delà de la base des alvéoles basales. La première nervure
longitudinale paraît se terminer précisément dans la petite ner-
vule transversale ; celle-ci se trouve aussi loin en-decà que la
grande nervure transversale est au-delà du milieu de l'aile, et est
à mi-chemin entre les cellules basales et la grande nervule
transversale. La troisième nervure longitudinale atteint le bout
de l'aile ; la cinquième se perd précisément avant d'arriver au
M 6 ÈXM.OftATlÔN céOLOGICtiÊ DÛ CANADA.
bord. La grande nerrule transversale postérieure est tin peu
plus longue que la distance comprise entre son extrémité infé-
rieure et le bord, en suivant Tallure de la cinquième nervure
longitudinale. Les seconde et troisième nervures longitudinales
se séparent précisément au-dessus des extrémités des petites
alvéoles basâtes, et leur tige commune part d'une nervule trans-
versale qui unit les première et quatrième nervures longitudinales
avant le milieu des petites cellules basales. La sixième nervure
longitudinale parait courir jusqu'à ini-chemin du bord. Longueur
de l'aile, 4*5 mm. ; largeur, 2 mm.
Euschistus anliquus. — (N^ 38.) — C'est le premier des Pentatomes
trouvés à l'état fossile en Amérique, quoiqu'ils soient assez nom-
breux dans les tertiaires européens. Je l'ai classé comme Euschistus^
bien que la forme du devant de la tête ne s'accorde pas avec celle
des espèces que j'ai vues; mais Dallas, en établissant le genre,
permet quelque diversité de structure sous ce rapport. Il peut
être plus intimement allié à la Nezara, Le spécimen est plus
parfait que d'ordinaire et paraît être un mâle. La tête est un peu
plus longue que large, égale au-delà de la base évasée, largement
arrondie et quelque peu aplatie en avant ; les légères carènes qui
marquent les bords du lobe du milieu sont parallèles d'un bout à
l'autre, et s'étendent jusqu'au devant de la tête. Le pronotum est
si imparfaitement conservé qu'il jette du doute sur les aflBnités
génériques de l'insecte, mais il parait avoir été plus de deux fois
aussi large que long, avec un sillon médian, et son bord antérieur
est très légèrement concave en arrière de la tête ; il est probable
aussi qu'il était considérablement prolongé aux angles latéraux
postérieurs, et que son rebord latéral était légèrement denticulé
antérieurement. Le scutellum est gros, un peu plus étroit que
la largeur de la base de l'abdomen, presque aussi long que large,
assez régulièrement triangulaire, mais avec une légère échancrure
des côtés sur leur moitié basale ; le bout est obtusément pointu
et arroadi, s'étendantun peu vers le milieu du quatrième segment
abdominal fortement prolongé. La surface de la tête, du thorax
et du scutellum est couverte assez uniformément et abondamment
de ponctuations rondes et distinctes, qui sont cependant plus
foncées, plus nettement tranchées et si abondantes qu'elles occupent
presque toute la surface, sur la moitié antérieure de la tête et près
des bords du prothorax. Le corion de l'élytre embrasse plus de
la moitié de l'aile, et est couvert de ponctuations profondément
imprimées et beaucoup plus petites et plus fréquentes que sur le
scutellum ; il y a aussi une nervure distincrte qui descend au
NOTES PAR M. SAMUEL H. SCUDDER. 517
milieu, un peu d'un coté, et une autre qui sépare le clavus du
corium, mais distincte sur le spécimen seulement apicalement,
où elle se continue avec le bord interne de la membrane. La
membrane est bien arrondie, mais légèrement prolongée à l'angle
externe, et Tespace est occupé par neuf nervures presque longitu-
dinales, réparties en trois séries de trois chaque ; la première série
est composée de trois nervures obscures, assez rapprochées les
unes des autres près du bor4 interne, partant du même point,
équidistantes l'une de l'autre, la dernière longeant le bord interne.
Le faisceau suivant parait aussi prendre naissance au même point
et ne forme qu'une seule nervure au départ, mais elle se bifurque
presque immédiatement et envoie sa ramule la plus interne
parallèlement à celles dont il vient d'être question ; l'autre ramule
s'en écarte fortement et se bifurque de nouveau, les deux ramules
courant parallèlement à la première ; tandis que vis-à-vis le point
d'origine de la dernière ramification, le troisième faisceau prend
naissance et part comme veine scapulaire, qui se bifurque à son
épaule en deux nervures légèrement divergentes courant subpa-
rallèlement aux nervures précédentes ; mais la plus interne de
celles-ci se divise encore au-delà de son milieu, resserrant les
nervures sur ce point. Il y a aussi une dixième nervure courte
et indépendante tout près de l'extrémité postérieure du champ
coriace prolongé. Le bord postérieur de l'aile est délicatement ridé
de ramules simulées.
L'abdomen est oval, assez régulièrement conique à sa moitié
postérieure ; l'apex obscur, mais en apparence régulièrement
arrondi ; les plèvres sont ponctuées comme le scutellum, tandis
que la surface dorsale est minutieusement et abondamment, mais
obscurément pointillées. Les parties de la chitine qui restent sont
d'un noir intense. Le spécimen parait être un mâle, mais il est
douteux si deux petits morceaux triangulaires, presque équian-
gulaires, qui suivent l'arête postérieure du sixième segment
abdominal, latéralement, doivent être regardés comme le cerque
anal.
Immédiatement à côté de ce spécimen, et de fait en partie
recouvert par lui, est l'abdomen et une partie du sternum d'un
autre insecte, qui, bien que beaucoup plus petit, doit sans doute
être regardé comme la femelle de la même espèce. Cet abdomen
représente une surface de dessous ; il est très arrondi et oval ; les
extrémités bien arrondies ; le sixième segment est représenté par
une plaque circulaire fissurée. Les côtés do l'abdomen sont
pointillés, comme dans l'autre spécimen, mais les pointillures
518 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
finissent avant d'arriver au milieu de rabdomen. On ne peut dire
que peu de chose des autres parties du corps, excepté que le
rostre parait se terminer à la limite antérieure des coxaux du
milieu, et que les parties sternàles du thorax sont grossièment
ponctuées comme l'autre, et plus particulièrement sur les bords
des morceaux séparés.
Longueur du mâle, 15 mm. ; de la tête, 2*9 mm. ; largeur de la
tête au-delà de la base, 24 mm. ; longueur du thorax, 3*25 mm. ;
du tegmina, 11 mm. ; largeur de ce dernier près du bout, 4*35
mm. ; longueur du scutellum, 4*2 mm. ; largeur, 4*5 mm. ; plus
grande largeur^de Tabdomen, 8 mm. ; largeur de sa face dorsale au
sommet du scutellum, 6 mm. Longueur de Tabdomen de lo. femelle,
mesurée en dessous, 4 mm. ; largeur, 5 mm. ; largeur de la plaque
fissurée, 1-25 mm.
Bien que cet insecte soit clairement un Pentalome, ses affinités
génériques sont incertaines. L'extrémité de l'abdomen d'aucun in-
secte que j'ai observé récemment n'est construite comme celle-ci, et
jusqu'à ce que l'on trouve une correspondance plus intime entre
les différentes parties, sa position doit rester douteuse. Il est
évident qu'il ne peut être classé comme un Euschistiis par le fait
que dans les espèces fossiles le mésosternum est beaucoup plus
long que le métasternum, et que les cavités coxales des deux
l)aires de pattes de derrière sont par là ramenées ensemble,
n'étant séparéeé que par une paroi commune.
Lachnus Quesnelî, — (N^ 34 a). — Les débris conservés de cette
seconde ecpèce fossile de Lachnus de Quesnel, sont une paire
d'ailes antérieures croisées, dont les bords sont déchirés, mais qui
ont encore toutes les parties importantes de la réticulation, ainsi
que quelques nervures des ailes postérieures. Le corps est com-
plètement écrasé et tous les autres membres sont absents. Les
parties que l'on peut étudier sont donc à peu près semblables à celles
trouvées dans L petrorum, déjà décrit comme provenant du même
lit. L'espèce actuelle est, évidemment, intimement alliée à cette
dernière, mais elle en diffère sous quelques points importants, et
particulièrement par la droiture de ses nervures, tandis que celles
de l'autre sont sinueuses. Par suite de l'absence du bord de l'aile,
je n'ai pu en déterminer la forme. La nervure costale est partout
épaisse, mais elle s'élargit apicalement ; les première et seconde
nervures discoïdales sont toutes deux parfaitement droites, et ne
sont à peine séparées à leur naissance par plus que la largeur de
la nervure costale, mais elles s'écartent considérablement. D'après
la position dans laquelle les ailes sont conservées (une aile
NOTES PAR M. SAMUEL H. SCUDDEA. 519
antérieure recouvrant presque exactement l'autre, et toutes deux
renfermant entre elles les deux ailes postérieures, aussi presque
exactement superposées), les première et seconde nervures dis-
coïdales des deux ailes de devant et les deux nervures discoïdales
de chaque aile postérieure forment un mélange de lignes presque
confluentes ; en sorte qu'il est assez difficile de dire à laquelle
des quatre ailes et à quelle partie de chacune d'elles appartiennent
les huit nervures. Au sujet des nervures des ailes postérieures,
il pourra donc se glisser quelque erreur dans la description que
j'en vais faire, mais il ne peut guère y avoir de doute sur la
position et le rapport des nervures de l'aile antérieure qui se
trouve en-dessus. La troisième nervure discoïdale prend naissance
à une distance au-delà de la base de la seconde, guère plus grande
que la distance qui sépare celle-ci de la première ; elle fait un
angle avec la nervure costale de moins de quarante-cinq degrés ;
n'est nulle partie moindrement sinueuse, mais est très légèrement
recourbée en avant à chaque bifurcation, et un peu plus à la
première qu'à la seconde ; pousse son premier rameau à un peu
moins d'un millimètre de sa base ; forme avec elle un angle de
vingt-cinq degrés, et à une égale distance plus loin, envoie son
second rameau au même angle ou à un angle un peu moins pro-
noncé ; les deux ramules sont parfaitement droites, et la ramule
supérieure de la dernière bifurcation se trouve à mi-chemin entre
la ramule inférieure et la nervure du stigma, laquelle est sembla-
ble à celle de L, petrorum, mais pas aussi fortement courbée ; la
première ramule de la troisième nervure discoïdale divise aussi
l'espace également entre la seconde discoïdale et la ramule infé-
rieure de la dernière ramification de la troisième nervure discoïdale.
Les nervures discoïdales de l'aile postérieure prennent naissance
à pas plus de distance les unes des autres que les première et
seconde nervures discoïdales des ailes antérieures ; elles sont un
peu moins divergentes que celles-ci, et également droites. Lon-
gueur du fragment de l'aile, 6 mm. ; largeur, 1-35 mm. ; distance
de la base de l'aile antérieure à la naissance de la nervure stigmale,
4*1 mm.
Bothromicromus.
Nouv. genre Hemerobinarum.
Ce genre concorde avec le Micromus par l'absence de la nervure
récurrente au-dessus de la nervure costale à côté de la base de
l'aile antérieure, et en diffère par le très grand épanouissement de
520 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
raréole costale sur ce point, et en ce qu'il possède de nombreux
secteurs. Sous ce rapport, il concorde avec le Drepanopteryx^
mais l'aile n'est pas arquée, et nonobstant la grande étendue de
l'aréole costale, la nervule récurrente est absente, toutes les ramules
de cette aréole partant près de la base, comme ailleurs, de la nervure
subcostale. L'aile a beaucoup la forme de celle du Megcdomus^
auquel ce genre est de fait intimement allié, car elle est large à la
base, augmentant très graduellement en largeur, apicalement ;
l'extrémité en est arrondie, sans échancrures ou courbures brus-
ques, mais l'angle interne est fortement découpé. A la base, l'aréole
costale est presque aussi large que le reste de l'aile ; les ramules
costales sont toutes fourchues et en apparence reliées, beaucoup
comme dans le Drepanopteryz^ par une seule ligne de ramules
anastomosées, divisant l'aréole en deux moitiés longitudinales
presque égales. Les nervures costale et subcostale courent côte
à côte et sont très rapprochées, mais elle paraissent séparées
jusqu'au sommet. Secteurs excessivement nombreux, avec une
seule série de ramules progressives au milieu de l'aile, et une
autre qui ne paraît traverser que la moitié inférieure de l'aile, à
plus de moitié chemin entre celle-ci et le bord extérieur ; nervures
et bords ciliés de poils très courts.
Le genre parait aussi être particulier dans la structure des palpes
maxillaires, dont l'articulation basale est une fois aussi large que
longue ; les seconde et troisième articulations subégales, moni-
liformes ; la quatrième, en apparence, seulement de moitié aussi
large que les précédentes, mais d'égale longueur, et la terminale
encore plus effilée, mais deux fois plus longue, étant qonique,
pointue et non armée, tandis que les autres sont munies sur la
moitié apicale de poils épars. Antennes submoniliformes, les
articulations près de la base étant aussi larges que longues, celle
de la base double de la largeur des autres ; on ne voit aucun poil
sur les articulations des antennes.
Bolhromicromus Lachlani. — (N^^ 86 et 37.) — Une aile antérieure
et partie de la tête avec ses appendices sont conservées sur le N ^
36, avec une teinte brunâtre pâle à l'aile, tandis que le revers, sur
le N° 37, est tout à fait incolore. Les seules parties de la tête qui
soient conservées sont un œil et une partie de l'autre, indiquée
par un cercle large, noir, annulaire ; aussi, quelques articulations
basales des antennes et les deux palpes maxillaires, se croisant
l'une l'autre et détachées de la tête. L'aile est fortement épanouie
à l'extrême base costale ; au-delà, le bord costal est droit, avec
une échancrure à peine perceptible tout près du sommet. Le bord
NOTES PAR M. SAMUEL H. SCUDDER. 521
interne est presque également droit, mais faiblement convexe.
L'extrême bout de Taile retombe au milieu de la moitié supérieure ;
au-dessous, Taile est fortement excisée, mais bien arrondie au
bout et à l'angle extérieur inférieur. La forme de Taile ressemble
donc beaucoup à celle du Micromus hirlus d'Europe. Les nervules
cubitales sont plus nombreuses que les ramules de l'aréole costale,
et à part l'oiigine de la nervule cubitale antérieure, dix prennent
naissance à la subcostale même dans la moitié basale de l'aile.
Les première et seconde de celles-ci se bifurquent et ramifient
plusieurs fois avant d'arriver au bord, tandis- que les troisième et
neuvième sont simples, jusque ou presque jusqu'au bord même.
La dixième se bifurque encore tout près de sa naissance, et les
secteurs extérieurs partent de sa ramification, qui est reliée au
Costa par des nervules transversales peu fréquentes. L'aile est d'une
couleur brun-clair, les nervures bordées d'une ligne d'un jaune-
clair terne, et le brun plus foncé des espacements est fréquemment
interrompu par une teinte légèrement plus pâle, ce qui donne à
l'aile une apparence tachetée, visible seulement au microscope.
Les deux séries de ramules progressives sont aussi accompagnées
d'une teinte légèrement plus foncée, qui donne à l'aile l'apparence
d'être croisée par deux lignes obliques sombres. Tous les bords
sont ciliés de menus poils peu abondants, et des poils noirs sem-
blables, assez éloignés, sont disséminés sans ordre sur Taile, tant
sur la membrane que sur les nervures, mais montrent une certaine
tendance à suivre la marche de ces dernières. A l'extrême base
inférieure de l'aile, on voit qu'ils prennent naissance dans de menues
papilles de moins d'un centième de millimètre de diamètre, et
espacées en moyenne d'un A'ingtième de millimètre. Longueur de
l'nile, 9'5 mm. ; plus grande largeur, 425 mm. ; largeur à la base, 3
mm. ; diamètre de Tœil, 045 mm. ; longueur des articulations des
antennes près de la base, 009 mm. ; des articulations médianes des
palpes maxillaires, 0075 mm. ; longueur des palpes maxillaires,
0'4 mm.
Aranea volumbiœ. — Parmi les pierres obtenues par M. Dawson
s'en trouvent plusieurs qui contiennent les débris aplatis des
cocons d'œufs d'araignées. Il n'y en a pas moins de huit, de
différentes formes et grosseurs, disposés par paires, aucun
d'entre eux n'étant le revers de l'autre. Ils se trouvent bur les
pierres numérotées 38 à 41. Comme la forme des cocons d'œufs
d'araignées est très variée, et que le nombre des spécimens indique
la probabilité que l'on trouvera plus tard l'ouvrier qui les a
construits, je me suis contenté d'appliquer un ancien nom gêné-
I
522
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
riqiie à ces produits de Tinsecte, dans le but d'indiquer la nature
de tous les débris fossiles de Quesnel. Il est probable que Taraignée
se trouvera le plus intimement alliée au Theridium, dont certaines
espèces construisent des cocons pédoncules qui ne différent pas
beaucoup de ceux-ci. Les cocons varient légèrement en grosseur
et davantage sous le rapport de la forme, sans doute à cause de
leur différente position lorsqu'ils ont été écrasés ; ils étaient pro-
bablement globulaires, ou peut-être de forme légèrement ovale ;
ayant en moyenne environ 5 mm. sur leur plus long diamètre, et
4 mm. sur leur plus court ; d'une structure ferme ; de couleur
testacée ; et pendus par un fil délié, de moins ou de beaucoup
moins du quart de la longueur du cocon (peut-être 1 mm. de
longueur en moyenne), à une masse de toile épaissie, attachée à
quelque objet ou à la toile de l'insecte.
Le fait qu'ils ont été conservés par paires sur la pierre n'a aucune
signification et peut même être simplement dû à la manière dont
celle-ci a été cassée, car ils se trouvent à des distances variables les
uns des autres, sans aucun signe de liaison, et placés sans aucun
rapport défini entre eux. Deux d'entre eux ne montrent aucun
vestige du pédicelle, mais cela est certainement dû à leur conser-
vation imparfaite ; et un seul, le moins circulaire (N^ 40), non-
seulement n'a pas de pédicelle, mais paraît être formé d'un tissu
plus léger, plus frêle, et peut appartenir à une espèce différente.
Ci-suivent les plus longs et plus courts diamètres, et la longueur
du pédicelle de chaque spécimen.
N° 'lu spécimen.
Plus long
diamètre.
Plus court
diamètre.
Longueur du pédicelle.
No 38 b
Millimètres.
5-0
6-0
4-0
4-0
5-5
5-2
5-0
4-5
Millimètres.
3-5
4-0
3-6
3-5
2-5
3-7
3-9
4-2
Millimètres.
1-5
0-8
1-2
1
Base du pédicelle seule consen'ée.
<< « <« Il
S° 38 c
N° 39 a
N° 39 b
No 40 a
N° 40 b
N° 41 a
NO 41 b
NOTES
SUR
QUELQUES KOCIIES ET MINERAUX,
PAS
B. J. HAREINGTON, B.A , D. Ph.,
ADRESSÉES A
ALFRED R. C. SELWYN, Ecb., M.S.R., M.S.G.,
DIRECTEUR DE LA COMMISSION OËOLOOIQUE DU CANADA.
Monsieur, — J'ai Thonneur de soumettre, dans les pages sui-
vantes, les résultats de Texamen que j'ai fait d'un certain nombre de
roches et de minéraux du Canada, qui peuvent surtout avoir une
importance économique. J'espère que ces travaux seront approu-
vés par vous et qu'ils seront de quelque service à ceux qui cher-
chent à développer les ressources minérales du pays.
Houille et Lignite.
Colombie-Britannique,
1. Rivière Nicola, — Dans le rapport de 1872-73, il a été publié
quelques notes sur le caractère des houilles des îles de Vancouver
et de la Beine-Charlotte, mais il n'a été écrit que fort peu de
chose au sujet dos houilles et lignites de la terre ferme de la
Colombie-Britannique. Dans le rapport de 1871-72, p. 66, le Dr. Ho}y^^o ^e la
Hunt a donné l'analyse suivante d'une houille qu'il dit provenir n^^^^^*-
de la rivière Nicola : —
Carbonisation lente.
Matière volatile 21-51
Carbone fixe 74-58
Cendre (grisâtre) 3-91
100-00
Elle donnait un coke dense et ferme.
Plus tard, deux échantillons m'en ont été donnés par M.
Eichardson pour les examiner. Ils étaient clairs et nets, mais
assez cassants. La pesanteur spécifique de I était de l'28, et celle s
de II, 1-27.
524 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
A la carbonisation rapide, j'ai obtenu les résultats suivants : —
I. II.
Matière volatile 36-15 35-98
Carbone tixe 60.98 61-60
Cendre (rouge p41e) 2-87 2-42
10000 100-00
Dans chaque cas, j'ai obtenu un coke brillant et assez ferme.
Néanmoins, ces spécimens sont d'un caractère quelque peu dif-
férent de la houille plus récemment apportée de la rivière Nicola
dmreniea, P^^ ^- ^' ^- Dawsou, et proviennent peut-être d'autres veines.*
M. Dawson a pris son échantillon dans un lit de plusieurs pieds
d'épaisseur au confluent des rivières Nicola et à l'Eau-Froide
(Coldwater), Il est passablement cassant, mais cela est peut-être
dû à ce qu'il a été pris à la surface. Au total, il était clair ou
quelque peu poissé, mais contenait quelques couches sombres.
Cassure sub-conchoïdale. Les joints contenaient un peu de matière
argileuse, probablement apportée par l'eau de la surface. La
rayure était parfaitement noire, mais la poudre communiquait une
teinte brun foncé à une solution de potasse caustique bouillante,
les parties ternes de la houille donnant une teinte beaucoup plus
intense que les parties claires. Des analyses par la distillation
rapide et lente ont donné les résultats suivants : —
Carbonisation
Rapide. Lente.
Eau hygroscopique (à 115® C.) 4-45 4-45
Matière combustible volatile 33-79 29-68
Carbone lixe 5305 57-16
Cendre (couleur crôrae) 8-71 8-71
100-00 100-00
Je n'ai obtenu de coke ni par la carbonisation lente, ni par la
carbonisation rapide, seulement très peu de particules de la pou-
dre s' agglomérant légèrement. Sa manière d'être avec la potasse
caustique montre que ce n'est pas une vraie houille bitumineuse ;
et bien qu'elle contienne moins d'eau, elle ressemble cependant,
en somme, à quelques-unes des houilles de la Saskatchewan, qui
sont intermédiaires, sous le rapport des caractères, entre la houille
bitumineuse et le lignite, f
2. Près de la Réserve des Sauvages, à quarante-cinq milles en
Houille de la remontant la Thompsou du Nord, — On dit qu'il y a de la houille
Thompson it/ •nt^i-'-*^ i-i
du Nord. daus Cette localité, mais elle n a ete visitée par aucun membre de
♦ Depuis que ce qui procède a été écrit, les explorations de M. Dawson ont prouvé
qu'il y a plusieurs veines distinctes.
t Voir analyse N° 5, Rapport des Opérations, 1873-74, page 81.
NOTES l»At\ M. Ô. i. MARftiMGTôK. 5*25
la Commission G-éologiqne. Cependant, nn petit spécimen de
houille a été donné à M. Dawson par M. Barnard,. de la Colom-
bie-Britannique. Elle est composée de couches claires et ternes,
les premières se brisant avec une cassure conchoïdale. La poudre
était noire et ne communiquait presque pas de couleur à une solu-
tion de potasse caustique bouillante. Les résultats suivants ont
été obtenus par la carbonisation rapide et lente : —
Carbonisation
Rapide. Lente.
Bau hygroscopique 2-22 2-22
Matière combustible volatile 3810 3205
Carbone fi.Ke 46-76 52-81
Cendre 12-92 12-92
100 00 100 00
Coke : 59-68 65-73
Proportion de la matière volatile au combustible lixe l : 1-23 l : 1 65
La carbonisation rapide a donné un coke clair et ferme, qui en
brûlant laissait une cendre d'un blanc rougeAtre. Par la carbo-
nisation lente, la poudre n'était agglutinée qu'au fond du creuset.
Cette houille se rapproche plus de la véritable houille bitumi-
neuse que celle de la rivière Nicola décrite en dernier lieu, mais
je ne sais si elle est plus ancienne géologiquement. Elle ressem-
ble tellement, par sa composition, à une houille de Saaquash, sur
l'île de Vancouver — qui, cependant, ne forme pas de coke — que
je donne l'analyse de cette dernière ici afin qu'on puisse les com-
parer : — ^
Carbonisation
Rapide. Lente.
Eau 2-84 2-84
Matière combustible volatile 39-23 33-56
Carbone lixe 46.36 5203
Cendre 1 1-57 1 1-57
100-00 100-00
Proportion de la matière volatile au combustible fixe 1 : 1-18 l : 1-55
3. Rivière Néchacco supérieure, au sud du Fort Fraser. — Un Lien ite delà
échantillon de lignite provenant d'une veine de quatre pieds dans Néchacco.
cette localité, m'a été remis par M. Dawson pour examen. Il est
noir, et la plupart en a une structure de bois distincte, quoique
certaines parties aient perdu toute trace de cette structure, deve-
nant très lustrées et divisées par de nombreuses craques réticu-
lées, exactement comme c'est le cas pour certains lignites de la
formation tertiaire à l'est des Montaffnes-Rocheusos,
♦ Rapport des O] érations, 1872-73, p. 93.
526 Èït^LORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Elle contient aussi parfois quelques paillettes de résine miné-
rale. Des analyses par la carbonisation rapide et lente ont donné
les résultats qui suivent : —
Carbonisation
Rapide. Lente.
Eau hygroscopique 10-46 10-46
Matière combustible volatile 41-44 35-01
Carbone Gxe §, 43-21 49-G4
Cendre 4-89 4-89
100-00 10000
Proportion de la matière volatile au combustible fi.xe 1 : 104 1 : 1-41
En la chauffant rapidement, une partie de la poudre s'est agglo-
mérée en coke friable d'un gris argenté. La cendre était d'une
couleur rouge-brique.
4. Mines du Détroit de Baynes, I. V.
Veine de Cet échantillon provient de cc quc Ton appelle la " veine de
Dtroitde ' Richardsou." C'est une houille ferme et brillante, qui a donné,
Baynes. ,
à l'examen, les résultats suivants :
Eau liypfroscopique
Matière combustible volatile
(Carbone fixe
Cendre (coulour crème) IGIB
Coke
Proportion de la matière volatile au com-
bustil)loaxe 1 : 1-42 I : 1-1)9
Chauffée lentement, elle a donné un coke friable, et chauffée
rapidement, un coke ferme, gris argv^nté. La houille donnait une
rayure noire, et la poudre ne communiquait aucune couleur à
une solution de potasse caustique bouillante.
NoUVEAU-BllUNSWK^K.
Anthracite de 1- Petit Lepréau, conité de Charlotte. — Il existe un gisement de
Lepréau. houille authracitc impure dans cette localité, dansi, les roches
dévoniennes, au point de contact des schistes à Cordaïtes et des
grès à Dadoxylon. Une grande partie a une apparence terreuse
terne, mais par endroits elle présente des surfaces unies lustrées,
comme si elles avaient été polies par le frottement des couches.
On dit que la veine a environ ** dix pieds d'épaisseur," mais une
Carbonisation
Rapide.
Lenlp.
1-18
l 18
34- 13
27-57
4<S-5l
r).V07
1GI8
IG18
lOOOO
10000
6i69
71 '23
Notes par u. ô. s. harringVoN. 527
bonne partie n'en est probablement qu'un schiste carbonifère, et
rien de ce que j'en ai vu ne vaudrait la peine d'être exploité. Un
échantillon de la partie la plus brillante contenait : —
Carbonisation
Rapide. Lente.
Eau hygroscopique 1*25 1*25
Matière combustible volatile 5*83 4*38
Carbone fixe 5604 57-49
Cendre 36 88 36-88
100-00 100-00
Cap-Breton, Nouvelle-Ecosse.
1. Port'Hoody comté d^Inverness. — Parmi les houilles récemment
examinées, il s'en trouve une de Port-Hood, que l'on dit provenir
de la " veine inférieure " et d'une " nouvelle mine." Elle nous
a été envoyée par le Dr. George Murray, de New- Glasgow, qui
dit que la veine a de six à sept pieds de puissance, et que l'échan-
tillon a été pris entre 150 et 200 pieds de l'affleurement, dans la
galerie de pente qui sert à l'exploitation de la mine. La houille
est brillante et ne salit pas facilement les doigts. Elle montre des
plans de clivage bien définis, sur lesquels il y a souvent de minces
pellicules de carbonate de chaux. Il y a aussi de la pyrite en
quantité très considérable sur les plans de clivage, ainsi qu'en
couches parallèles à la stratification, et en veines et amas irréguliors
qui traversent la houille dans tous les sens. PoUr en faire l'analyse,
dix livres de houille ont été réduites en poudre afin d'obtenir un
bon échantillon moyen ; il en a été pris une partie, et elle adonné,
à la carbonisation rapide et lente, les résultats suivants :
Carbonisation
Rapide. Lento.
Eau hygroscopique 402 402 Annlysedela
Matière combustiblejirolatile 38-81 34-86 Poït-iiood.
Carbone fixe (avec du soufre) 49-65 53-60
Gendre (rouge-pourpré) 7-52 7 52
10000 lOOOO
Soufre 6058 6-61
Coke 57-17 6112
Proportion de la matière volatile au combus-
tible fixe 1 : 1-28 1 : 1-53
La carbonisation rapide a produit un coke brillant assez ferme
d'une couleur gris d'acier, mais lorsque la poudre a été chauffée
lentement, environ la moitié en est restée à l'état pulvérulent.
La houille en poudre fine est d'un brun foncé, mais elle ne colore pas
528 ÈXPLOTIATION G^OLOOlQt'E DU CANaOA.
une solution de potasse caustique bouillante. Les déterminations
du soufre ont été faites de deux manières différentes, et la pro-
portion qui en a été trouvée est tellement élevée qu'elle nuit à la
valeur de la houille, car non-seulement elle la rend inférieure
pour la fabrication du gaz et nuisible aux barres des grilles, de
même qu'impropre à beaucoup de fins métallurgiques, mais elle
l'expose, lors de son exposition à l'air, à la combustion spontanée.
2. Lac McAdamy cheviin de Bourinot. — Un échantillon de la pré-
tendue houille de cette localité, récolté par M. Hugh Fletcher,
se trouve n'être guère autre chose qu'un schiste houiller. La cassure
fraîche est terne et terreuse, mais les surfaces de ce qui paraît être
des plans de lits, et celles aussi des plans de joints, sont souvent
unies et lustrées. Le lit d'où Téchantillon a été tiré a, dit-on,
deux pieds d'épaisseur, " parmi dos grès, schistes et conglomérats
rouges et gris du conglomérat carbonifère." Une analyse, par
carbonisation rapide, a donné : —
Matitîro volatilo 17 «SO
Carl.oiic lixe '21J;04
Cciidri' (gris-rouircàhi') 53'!6
lO.IUU
Cokod'uno Nonobstant cotte grande quaiilité do condr(»s, la matière s'ag-
houille avec - . . ., ^ ^
5.ip. c. de fflutniait et il en a oto oi)tenu un coke îioroux.^
cendre. ° *
Tableaux d'analyses de Houilles et de Lk^mtes.
Les tableaux ci-joints ont été compilés dans le but de montrer
la composition de plusieurs de nos houilles et lignites de l'ouest,
et d'en faciliter la comparaison avec ceux de différentes localités.
Sous la rubrique " Remarques," nous donnons un aperçu de la
nature des différentes houilles, mais si Ton veut avoir plus de
détails, il faudra recourir aux sources.
' Depuis finn co qui [nvrpdo o?( prrit. nnn lionillo imy^uro, .'iiiporliM-» par M. Fl«Hch<»r
do Loch-Loroond, dans 1(; Cap-Iîn'lon, a cli' (wamiin'o «l a doiiiié par la carhoiiiîia-
lion rapide: —
, Eau hygroscopifiuo 1-53
Matière conihusliblo volatile 20-16
Carbone lixe 47- iO
Uendre (brun-^n-isàtro) 30S2
100-00
La houille monlrait des plans de lit et de clivafi^e distiuets, ot contenait do minces
pellicules de |)yrite df^ fer. Elle so trouve dans la formation du grès meulier. La
poudre ne montrait aucune tendance à s'agglomérer, m«''me en la chaullant rapide-
ment.
Couleur
de la
Gendre.
REMABQUË8.
Gris rougeâ-
tre
Gris rougeA-
tre
Gris rougeâ-
tre pÂle
Gris rougoA-
Ire
Gris
Rougebrique
Hougebrique
pAie
Gris
RougeAlre....
Gris
Spécimen de surface; cassant. Fait coke
facilement.
Bonne houille ferme. Fait coke facilement.
Gomme No. 2, contient des pellicules de cal-
cite. Fait coke facilement. Soufre l*57p.c.
Ne forme pas de coke.
Soufre 0*82 p.c. Fait à peine coke, môme
par la carbonisation rapide.
Fait à peine coke.
Spécimen de surface, assez cassant ; brillante
dans les cassures fraîches.
Très altérée par l'exposition à Tair.
Altérée par Tair, mais brillante dans les cas-
sures fraîches ; contenait un peu de char-
bon minéral.
Coke dense, ferme et soyeux.
Coke ferme.
I
11
Houille ferme et luisante. Fait coke facile-
ment.
Coke tendre et volumineux.
Baso des
analyses.
Cendre des
houilles de
Vancouver.
d
P
T
P
n
r
Si
fl
d
d
r
c
Coko d'une
houille avec
5.i p. c. de rr
cendre. °
h
e
S
n
d
ti'
NOTKS PAR. M. B. J. HARRINOMON. 52'J
Dans le tableau I, les analyses VI, VIII, X, XI et XIII à XVI •J«'«,<'<'«
inclusivement, ainsi que XVIII, ont été faites par le Dr. Hunt et
sont tirées du Rapport des Opérations de 1871-72, pp. 66 et 98.
XVII est par le professeur Whitney, et on la trouvera à la
page 30 de la Géologie de la Californie, XXV est par M. Gr.
M. Dawson et a été tirée de son Kapport sur la géologie et les
ressources de la région qui avoisine le 49e parallèle,* page 172.
Les autres ont été faites par moi-même, et on les trouvera comme
suit : — I à V inclusivement, VII et IX dans le Rapport des
Opérations de 1872-73, pp. 90 à 94 ; XII et XIX à XXII dans le
présent rapport ; XXIII dans le rapport de 1873-74, page 126, et
XXIV dans celui de 1875-76, page 6. t
Dans le tableau II, les analyses I à VII ont été faites par moi,
Tune d'elles étant tirée du présent rapport, et les autres de celui
de 1873-74, pp. 80 à 82. VIII à XI sont par le professeur
Haanel, de Cobourg, Ontario, et ont été publiées dans le Globe
de Toronto, du 14 mars 1874. XII à XXVI sont par M.
G. M. Dawson et tirées du rapport déjà cité, pp. 169 à 172.
XXVII à XXXIV sont par M. Christian HoiFmann, et, à
l'exception de la dernière, on les trouve, avec beaucoup d'autres
détails, dans le Rapport des Opérations de 1873-74, pp. 115 à 118.
XXXIV est tirée du Eapport de 18.75-76, p. 467, et XXXV par
M. J. W. Spencer, tirée du rapport de 1874-75, p. 76. .
La proportion moyenne de la cendre dans seize échantillons de p^"j{]:^ ^'^^
houille de Vancouver, est de 9o8 ; celle du carbone iixe dans le ^ «n^«»*ver.
même nombre étant de 57*37.
La qualité inférieure des lignites à l'est du 112e méridien, com-
parativement à la plupart de ceux que l'on trouve à l'ouest de
cette ligne, est très évidente d'après le tableau II — tous les échan-
lillons depuis le No. XII en descendant venant de l'est, tandis
que les précédents viennent de l'ouest de cette ligne. Règle
générale, ces derniers renferment beaucoup plus que cinquante
pour cent de carbone fixe (par la carbonisation lente), tandis que
ceux de l'est en contiennent généralement beaucoup moins que
cinquante pour cent — 3939 étant la quantité moyenne, telle
qu'établie par vingt-quatre analyses. %
" HejwîU on t e Gcology and Resources ofihe Région in Ihe vicifiily of Ihe Forly-
ninlh Parallcl.
t Dans rédition française, l'indication duprocôdé de carbonisation a été transposée,
la première colonne de'chill'res roprôsentant la carbonisation rapi<le, et la seconde la
carbonisation lente.
t Voir rapport de M. Dawson, déjà cité, p. 180.
KK
530 fiXPLOÛATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Résines Minérales.
Existences La préseiice des résines minérales dans les houilles et lignitos
m\nfraie«. du Noid-Ouest et de la Colombie-Britannique a été signalée par
plusieurs observateurs. Bauerman, dans sa notice sur la Géologie
de la partie Sud-Est de Tîle de Vancouver, ^ en parlant de la
houille de Nanaïmo, qu'il appelle un lignite, dit *• qu'un minéral
allié à la rétinite ou ambre est commun dans les parties les plus
terreuses." Je n'ai rien remarqué de semblable dans les spécimens
récoltés par M. Kichardson, mais ils n'avaient pas été pris dans les
parties terreuses des filons. Le professeur Bell, en décrivant
quatre^filons de lignite, qui se trouvent près de ce qu'il appelle
les Buttes de Boue, dit que " tous les lits renferment des paillettes
et de petites gouttes arrondies de résine ou ambre cassant,
jaunâtre." M. G. M. Dawson dit aussi, dans son rapport de 1875-
76, que '' de petits points et des gouttelettes d'ambre abondent
dans quelques couches " du lignite près de Quesnel. Dans son
Rapport sur la géologie et les ressources de la région qui avoisine
le 49e parallèle, il mentionne aussi l'existence de " l'ambre ou
résine fossile," dans les lignites de la rivière Souris et de la crique
du Porc-Epic (pp. 171 et 172). Les lignites qui se trouvent plus
au sud, dans le Colorado et le Nouveau-Mexique, contiennent
aussi fréquemment des résines minérales, et une résine du
Nouveau-Mexique, qui se rencontre dans du lignite d'âge carbo-
nifère, a été décrite et nommée wheelerite, d'après le lieut-col.
Wheeler.
Depuis une couple d'années, plusieurs échantillons de résines
minérales ont été récoltés par des membres de la Commission
Géologique, et les résultats de leurs examens, quoique imparfaits,
peuvent être donnés ici. La première qui a été examinée provenait
de la de la Saskatchewan Nord, et se trouvait en petites gouttelettes
Nord, dans un lignite. Elle possédait les caractères suivants -.—Couleur
jaune d'ambre ou brunâtre ; lustre résineux ; transparent à trans-
lucide ; cassure conchoide ; dureté un peu plus de 2 ; pesan-
teur spécifique, l'OGG ; électrique à la friction ; commence à amol-
lir à environ 190° C, s'amoUissant graduellement jusciu'à ce que,
à 290° C, elle devienne semi-visqueuse, et après être restée à cette
température pendant un peu de temps, elle noircit, comme si elle
subissait une décomposition ; se dissout dans l'acide sulfurique, en
lui communiquant une couleur brun-rougeâtre, et se reprécipite
Saskat
chewan
Journal Triin<'>tri.'l .le la Soci.Hé Géologique, 18G0, Vol. XVI, p. 198.
NOTES Par m. b. j. harrington. 531
à l'état floconneux en y ajoutant de l'eau ; communique une cou-
leur jaune à l'alcool absolu, qui, dans une expérience unique, en
a dissout 2930 pour cent.
Le second échantillon a été apporté par vous de la rivière de Rosine de la
rivière de
la Paix, et se trouvait en nodules dans un grès schisteux conte- ^a Paix-
nant un peu de matière houilleuse noire. Le plus gros nodule
avait plus d'un quart de pouce de diamètre, mais il était impur et
contenait passablement de matière carbonifère noire. Néanmoins,
des fragments choisis variaient en couleur du jaune pâle au brun-
jaunâtre, allant du transparent au translucide, et quelques-uns
des fragments montraient une légère opalescence ; lustre résineux ;
cassure sub-conchoïde ; dureté à peu près 2 ; fortement élec-
trique à la friction; commence à amollir à environ 190^ C. ; à
320® C. n'avait pas fondu, mais brassée avec un iil de laiton, elle
devient spongieuse ou grenue ; se dissout dans l'acide sulfurique,
et est reprécipitée en y ajoutant de l'eau ; l'alcool absolu en a dis-
sout (une seule expérience) seulement 0*91 pour cent, après diges-
tion de plusieurs jours.
Le troisième échantillon a été recueilli par M. Gr. M. Dawson, Résine de la
rivière
sur la rivière Néchacco, au sud du Fort Fraser, Colombie-Britan- ^««'hacco.
nique, dans un lignite noir,* en petits grains, aplatis dans la
direction des plans de stratification du lignite. Les grains sont
jaunes à l'intérieur, mais les parties extérieures ' ont évidemment
été altérées et ont pris une couleur blanc-brunâtre terne. Un
morceau d'environ trois seizièmes de pouces de diamètre, était
brun au* centre, et entouré par un cercle blanc-brunâtre. La
matière non-altérée est transparente, a un lustre vitréo-résineux
et. une cassure conchoïde. Elle commence à s'amollir à environ
143° C, et à 177° 0. elle devient quelque peu visqueuse et élas-
tique ; à 216° C. elle commence à couler, mais même à 282° C. elle
coule avec difficulté. Dans le tube clos, elle se gonfle, dégage de
l'eau et se convertit en une huile jaunâtre.
Comme npus n'avions pas de matière en quantité suffisante, il
n'en a pas été fait d'analyse ; mais il est évident, d'après les carac-
tères indiqués, qu'aucune de ces résines ne peut réellement être
rapportée à la succiniteou à l'ambre, bien qu'elles aient beaucoup
de points de ressemblance avec ce corps. La solubilité de la pre-
mière dans Talcool empêche de l'appeler ainsi, tandis que la
manière d'agir des autres, au feu, est diSerente de celle de Tambre.
Elles ne coïncident pas non plus exactement, autant que je
* Pour l'analyso du lignilo, voir p. 520.
532 EXPLORATION (îÉOLOGIQt'E DtJ CANADA.
sache, sous le rapport des caractères, avec aucune des prétendues
espèces de résines qui ont été décrites jusqu'ici. En conséquence,
on peut tout simplement les classer sous la désignation générale
de résines minérales — corps dont beaucoup méritent à peu près
des noms spécifiques autant que les différentes variétés de char-
bon minéral. On doit se rappeler que Geoppert a dit, il y a déjà
longtemps, qu'il ne connaissait aucun exemple que l'ambre avait
été trouvé dans les lits de houille brune de l'Allemagne du Nord,
la substance trouvée dans ces lits étant de la " rétinite."
M I NERAis DE Fer.
Hématite rouge.
1. Baie de FEst, Cap-Breton. — Une hématite rouge provenant
du côté nord de la baie de l'Est, Cap-Breton, à mi-chemin entre
la Baie-de-l'Est et Boisdalc, et à environ dix-sept milles de Syd-
ney, a récemment été examinée. Les spécimens ont été récoltés
par M. Hugh Fletcher, de la Commission Gréologique, et il dit les
avoir cassés de différentes parties du lit, afin que la composition
moyenne du minerai puisse être constatée aussi exactement que
possible. Ils se composaient d'hématite variant en texture de la
terreuse à la compacte, et en couleur du rouge au gris d'acier,
contenant aussi çà et là de menues paillettes et veines de fer spé-
culaire. La plupart des fragments étaient calcarifères, et l'un
d'eux contenait de nombreuses paillettes de talc. Les détermina-
tions des plus importants constituants ont donné les résultats qui
suivent : —
H/'matlte du Peroxyde Je fer 85037
Cap-Breton. Acide phosphoriqiie 0032
Soufre 0075
Silice 5130
Fer niélallique 59-52G
Suivant M. Fletcher,* le minerai se trouve en forme de lit de
cinq à neuf pieds d'épaisseur dans le calcaire de la rivière George.
Si le gisement est aussi considérable qu'on le suppose, et d'une
qualité identique à celle des échantillons analyses, il deviendra,
sans doute, d'une grande importance.
H<imaute de 2. Flamborougli, Ontario, — La proportion du fer dans un spéci-
rough. men d'hématite rouge impure, calcarifère et fossilifère, provenant
du onzième lot du premier rang de Flamborough, a été détermi-
Rapport des ()|M''ratioiis. 1873-7G, p. 450.
NOTES PAR M. B. J. HARRINGTON. 533
née à votre demande. Le spécimen était dans le musée de la
Commission, et apporté il y a plusieurs années par le Prof. Bell ;
il ne contenait que 28-50 pour cent de fer, égal à 40-^1 pour cent
de peroxyde, et est sans doute la " roche calcaréo-arénacée rouge
ferrugineuse,*' ou " hématite très terreuse," mentionnée à la page
831 do la Géologie du Canada, Un spécimen provenant de la
continuation du même gisement, près d'Ancaster, contenait, d'après
l'analyse du Dr. Hunt, 37- 80 pour cent de fer.*
Minerais de Fer Titanifêre.
1. Shawinigane, Québec. — L'existence du fer oxydulé (magné- Minerais de
, . ler tltaiiiiôro.
tite) dans le canton de Shawinigane a fréquemment été mention-
née dans les rapports, et dans le cours de l'hiver dernier, des spé-
cimens du prétendu minerai que l'on dit exister sur les lots 19,
21 et 22 du septième rang, ont été apportés au laboratoire de la
Commission pour les faire examiner. L'un de ces spécimens, que
le propriétaire regardait comme un minerai de fer exceptionnelle-
ment riche, se composait exclusivement de pyroxène noir pesant,
tandis que l'autre était pauvre en fer, et contenait en même temps
une proportion considérable d'acide titanique. Des détermina-
tions quantitatives du fer et de l'acide titanique dans ce spécimen
ont donné : —
Fer .• 34 04
Acide titanique 10 07
Il était aisément attiré par l'aimant, d'une couleur gris-fer foncé,
à grains assez fins et associé à un feldspath plagioclase, de la
hornblende noire, du quartz et un peu d'hypersthène. Le pro-
priétaire des spécimens, il n'est pas besoin de le dire, fut fort
désappointé des résultats ci-dessus, car il avait, sans avoir fait
faire aucun examen du minerai, dépensé une somme d'argent
considérable sur la propriété.
2. Sainte-Julienne^ Québec— T^lt suite d'un litige à propos du
gisement de fer titanique qui existe dans les roches laurentiennes
supérieures à Sainte-Julienne, dans le canton de Eawdon, f j'ai
plusieurs fois été appelé à examiner des spécimens de ce minerai
pour en établir le véritable caractère. Le résultat a montré fort
peu de variation de la composition donné en premier lieu, savoir : —
Fer 38-27
Acide titanique 3367
♦ Géologie du Canada, page 723.
t Voir Rapport des Opérations, 1873-74, p. 275.
534 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Un spécimen examiné plus tard a donné : —
Fer 40 71
Acide titanique 33-64
tandis qu'un troisième, dans lequel le fer n'a pas été déterminé,
contenait 3509 pour cent d'acide titanique.
MiNEBAi DE Fer Magnétique.
tu nrdinîe ^' ^^^ Texada, Colombie-Britannique. — Un échantillon de minerai
Texada. ^q fg^ magnétique de cette localité, recueilli par M. James
Richardson, était d'une couleur gris-fer, et contenait de nom-
breuses petites cavités, renfermant de l'ocre rouge ou jaune, et
parfois induites de cristaux octaèdres de magnétite. Il contenait : —
Fer mptallique 68-400
Acide phosphorique 0-006
Matière insoluble 3-446
Les autres constituants n'ont pas été déterminés. Le fer, en
le calculant comme oxyde magnétique, égale 94*46 pour cent.
Une analyse plus complète de minerai a été publiée par le pro-
fesseur Chapman, de Toronto, et peut être citée ici, car le gisement
paraît être important.* Elle est comïne suit : —
Proloxyde de fer 28-33 "> Fer métallique,
Sescjuioxydê de fer ^1-3 1 J 69 p. c.
Oxyde de manganèse trace.
Acide titanique O'tl
Acide phosphorique 0-07
Acide sullurique 0-09
Matière siliceuse insoluble 3-97
99-88
A un second essai, le professeur Chapman a obtenu 68*94 pour
cent de fer, ce qui ne diffère que d'environ un demi pour cent de
la quantité trouvée dans le spécimen de M. Bichardson. La pro-
portion d'acide phosphorique est faible dans les deux analyses,
quoique beaucoup plus forte dans l'analyse du professeur
Chapman que dans la mienne.
Minerai de Fer Spathiqtje.
Minerai de fer 1. Pointc des Suuvas^es, île Boulardcrie, Cap- Breton. — Un échan-
spathlque. . , . » -r
tillon de minerai de fer spathique impur a été apporté de l'île
Boularderie, l'année dernière, par M. Hugh Fletcher, qui dit qu'il
• Canadian Journal, avril 1877, p. 22.
NOTES PAR M. B. J. HAIIRINGTON. 535
se trouve sous forme de lit pas bien loin au-dessous des roches de
la formation du grès meulier. Le minerai spathique de la rivière
Sutherland, on s'en rappelle, se rencontre dans des grès assignés
à la formation du grès meulier, mais est un minerai beaucoup
plus cristallin que les spécimens apportés de l'île Boularderie.
Le spécimen de M. Fletcher, venant de cette dernière localité,
contenait 32-58 pour cent de fér métallique, ou 67*48 pour cent de
carbonate. Il était à grain fin ou crypto-cristallin, mais renfermait
des crevasses enduites de nombreux petits cristaux de sidérité.
Les sufaces exposées à l'air étaient d'un brun foncé, mais celles
des cassures fraîches étaient gris-brunâtre.
Manganèse.
Un spécimen de manganèse, provenant du 6e lot du 14e rang Mangimcse.
de Clevèland, Québec, a récemment été examiné, dans le but de
constater la proportion de peroxyde qu'il contenait. Le man-
ganèse était mélangé de fragments anguleux de quartz et d'ardoise
verdâtre, et pas moins de 60 pour cent de la matière était insoluble
dans l'acide sulfurique. Toutes les plus grosses particules de
roches furent séparées au moyen d'un sas, et elles formaient 50
pour cent du tout. La poudre noir-brunâtre, qui avait passé à
travers le sas, fut ensuite examinée, mais elle n'a donné que 1515
pour cent de peroxyde de manganèse.
Minerais de Cuivre.
1. Lac Poison, Nouvelle-Ecosse. — Deux spécimens de minerai de Minerai de
* . cuivre du ino
cette localité furent examinés en décembre dernier. Le premier foison,
avait été pris à une profondeur considérable de la surface, à un
endroit où l'on dit que la veine avait onze pieds de puissance. Il
se composait d'un mélange de pyrite de cuivre, de minerai de fer
spathique et d'un peu de pyrite de fer, et contenait 11'70 pour cent
de cuivre, mais pas d'argent. Le minerai de fer spathique est
d'une couleur gris-brunâtre pâle, grossièrement cristallin, et a
une pesanteur spécifique de 361. Il contenait 7368 pour cent de
carbonate de fer, ou 35573 pour cent de fer métallique.
Le second spécimen avait été pris à la surface, et consistait en
pyrite de cuivre, pyrite de fer pâle, peroxyde de fer hydraté, et un
peu de matière rocheuse. Il contenait 5*67 pour cent de cuivre.
536 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Or et Arobnt.
Colombie-Britannique
Essais d»or Tous les spécimeiis de la Colombie-Britannique dont il a été fait
des essais, comme ci-dessous, ont été récoltés, à l'exception du N^
12, par M. Gr. M. Dawson en 1876. Ils étaient presque tous gros,
et avaient été choisis de manière à donner autant que possible des
échantillons moyens.
1. Mine de Wright, en face de Barker ville et Eichfiéld.
Quartz blanc translucide, avec petites paillettes de mica
blanc d'argent, et un peu de pyrite de fer en petits cristaux
cubiques.
Or 0176 oz. à la tonne.
Argent Point.
2. Lisière pyriteuse, côté sud de la chaîne de roches de Stedman,
Bichfield.
Quartz translucide blanc et bleuâtre, avec pyrite de fer
massive.
Or 0058 oz. à la tonne.
Argent 1-312 •« " "
3. Côté nord de la chaîne de roches de Stedman, Richfield.
Quartz blanc laiteux, avec minerai de fer spathique et un
peu de matière schisteuse, de pyrite de fer et de peroxyde de
fer hydraté.
Or. Trace.
Argent 1-312 oz. à la tonne.
4. Veine de la Crique Lowhee.
Une douzaine de spécimens, choisis dans un tas de 7,000
Ibs., et consistant en quartz blanc et rouilleux, avec un peu
de galène et de pyrite de fer.
Or Trace.
Argent 1-56 oz. à la tonne.
6. Eponte sud, Grosse Bonanza, entre les Criques Williams et
Lowhee.
Fragments rouilleux de quartz et ardoise.
Or 0064 oz. à la tonne.
Argent 0.023 " " '*
NOTES PAR M. B. J. HARRINCtTOIf. 537
6. Eponte supérieure ou nord, Grosse Bonanza, entre les Criques
Williams et Lowhee.
Quartz rouilleux et matière schisteuse, dont la pyrite de fer
parait avoir été enlevée par l'action de l'air.
Or Trace.
Argent Point.
7. Grosse Bonanza, entre les Criques 'Williams et Lowhee.
Soi-disant " quartz bleu," consistant en quartz blanc mé-
langé de matière schisteuse d'un gris-bleuâtre foncé.*
Or Trace.
Argent Point.
8. Chaîne de roches de Sadoux, Crique aux Moustiques.
Quartz rouilleux et ardoise micacée.
Or 0175 oz. à la tonne.
Argent 0-802 " •*
9. Chaîne de roches de Sadoux, Crique aux Moustiques.
Quartz blanc laiteux, enduit de peroxyde de fer hydraté,
et contenant de nombreuses cavités qui ont probablement
autrefois été remplies de cristaux cubiques de pyrite de fer.
Or 0058 oz. à la tonne.
Argent 0-233 *•
it ((
10. Yeine transversale de cinq pieds, Ravin de Stout
Quartz blanc avec pyrite de fer, parfois en cristaux cubiques.
Or 0*335 oz. à la tonne.
Argent 0.131 " " "
11. Chaîne de roches aux fourches du chemin de Slaughter-
House, Barkerville.
Quartz blanc avec pyrite de fer et un peu de matière
schisteuse.
Or 0117 oz. à la tonne.
Argent 1123" **
* Depuis que ces essais ont été faits, d'autres spécimens du filon de la Grosse
Bonanza ont été reçus. (Février 1878). L'un d'entre eux, consistant en quartz blanc,
avec beaucoup de pyrite de fer et de matière carbonifère noire, contenait:
Or 0-554 02. à la tonne (valeur $11.45.)
On le disait contenir $90 à la tonne. Un autre, consistant en quartz, avec un peu
de pyrite de fer et do la matière carbonifère, a donné
Or 00729 oz. à la tonne.
Argent 0-3354 " ♦*
538 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
»
12. Mine Eurêka, Fort Hope.
Gangue jaunâtre décomposée, ressemblant à celle qui est
mentionnée dans le Rapport de 1873-74, page 8. Le spécimen
avait été cassé d'une masse obtenue par M. Richardson pour
l'Exposition de Philadelphie. Il contenait:
Argent 221-006 0/. à la tonne.
Il es.t possible que d'autres filons de la région de Caribou se
trouveront contenir de plus grandes proportions de métaux pré-
cieux que ceux dont les essais sont donnés plus haut. Mais il
n'est pas nécessaire de supposer que les filons sont la seule source
d'où provient l'or d'alluvion, car, comme dans le Colorado, cette
Or dan» les source pcut daus ccrtains cas se trouver dans quelques-unes des
roches volca- , i . • i i i • -r»
niques. roches volcaniques qui bordent le terrain aurifère.
En consultant un récent rapport du Prof. J. J. Stevenson, de
l'Université de New-York, sur la géologie d'une partie du Colo-
rado, îe trouve ce qui suit, sous la rubrique ** Géologie économi-
que des roches éruptives," qui peut avoir un intérêt à ce sujet.
Le Prof. Stevenson dit : — " Les trachytes plus anciens et plus
compactes qui forment les dykes dans le principal plateau qui
sépare South-Park et la rivière Bleue, ont été trouvés aurifères
par M. Alfred Dubois chaque fois qu'il les a analysés. La pro-
portion d'or est trop faible pour en permettre l'exploitation, car
elle n'est ordinairement guère plus qu'une trace. Il en est ainsi
des quartzites, tant siluriennes que carbonifères, dans le même
' voisinage ; mais les roches volcaniques sont les plus riches. Ces
roches sont la source de l'or détaché dans plusieurs grandes " bat-
tures " où l'on a fait des fouilles. Sur la crique Tarryall, dans
South-Park, cela est plus spécialement le cas, car dans la passe
Hamilton, d'où descend le cours d'eau, les seules roches présentes
sont des quartzites et des trachytes, ces derniers prédominant.
Autrefois, c'était là l'une des plus importantes mines de raA'in, et
même aujourd'hui, après avoir *ité grossièrement exploitée par
l'ancien procédé du lavage à la main, elle donne encore au mineur,
par la méthode hydraulique, une moyenne de §4 par jour par
chaque homme qui y est employé. Sur le côté du plateau qui des-
cend vers la rivière Bleue, les placers sont encore riches et sont
exploités sur une très grande échelle par de puissantes compa-
gnies. "=^
Ilapnort tur la Gi'uiugio d'une i»arli(! .lu Col. nido, examiiiéo cii 1873, p. 423.
NOTES PAR M. B. J. HARRINGTON. 539
Lac Supérieur^ Lac Huron^ etc,
1. Concession de Cameron, baie de Batchewana, lac Supérieur.
Galène grenue fine et grossière associée à du quartz et de la
pyrite de fer. Des essais de la partie à gros grains ont donné —
Argent 15069 oz. à la tonne.
Le spécimen a été obtenu par M. Charles Eobb.
2. Baie du Brochet, rive nord du lac Supérieur. *' De la prin-
cipale veine aurifère du cap Victoria."
Le spécimen a été recueilli par le professeur Bell, et se
composait de pyrite de fer pâle avec quartz blanc translucide.
Il contenait —
Or 0198 oz. à la tonne.
Argent 5-400
(( li
3. Près du lac aux Perdrix.
Le spécimen consistait principalement en quartz blanc
avec de petites quantités de pyrite de fer et de cuivre. Il
a été pris d'un filon que Ton dit avoir de cinq à sept pieds
d'épaisseur. Des essais qui en ont été faits il y a plusieurs
années ont donné —
Or 1-336 oz. à la tonne.
Argent Point.
4. Petite Rivière de la Baleine, sur le côté est de la baie
d'IIudson. D'une veine que Ton dit avoir été exploitée par la
compagnie de la Baie d'Hudson.
Galène grossièrement cristalline, d'une couleur assez pâle,
associée à une dolomie gris-brunâtre, à grain fin. Le spécimen
a été obtenu par le professeur Bell, et des essais par la scorifi-
cation ont donné-
Argent 5104 oz. à la tonne.
5. Mine Victoria, à huit milles au nord de la rivière des Jardins
(près du Sault Sainte-Marie).
Galène grossièrement cristalline, avec facettes courbées,
associée à de la blende de zinc, de la pyrite de cuivre et du
quartz. La galène, après avoir été soigneusement séparée des
autres minerais, contenait —
Argent 168-437 oz. à la tonne.
540 EXPLOBATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Ce spécimen a été obtenu par M. Frank Adams, qui a
accompagné le professeur Bell dans son exploration de 1876.
Le rendement d'argent dépasse de beaucoup tout ce que j'ai
obtenu d'autres spécimens de la même localité, comme on le
verra par les essais suivants : —
Mine Victoria, rivière des Jardins (même localité que No. 5).
Tin spécimen de surface, pris au puits occidental, et con-
sistant en galène grenue, avec quartz, feldspath et un peu de
pyrite de cuivre et de fer. Il contenait —
Argent 2*187 oz. à la tonne.
Ce spécimen et les deux suivants ont été récoltés par le
professeur Bell.
7. Mine Victoria, rivière des Jardins (même localité que Nos. 5
et 6), touchant à la semelle du côté est du puits principal.
Gralène grenue fine et grossière, associée à de la pyrite de
fer et du quartz.
Argent 12-396 oz. à la tonne.
8. Spécimen étiqueté " Mine de Colin Campbell, E.-N.-E. du
Sault Sainte-Marie, et à douze milles à l'ouest du lac de l'Echo ;"
probablement la même localité que Nos. 6, 6 et 7.
Galène fine, grenue, mélangée de pyrite de fer.
Argent 7*291 oz. à la tonne.
Québec et Nouvelle-Ecosse.
KwaiscTor 1. Cautou d'Hatley, Québec, lot 14, rang 6.
NSiiveiie- Quartz ferruffineux et chlorite, contenant —
Or Trace.
Argent 2-19 oz. à la tonne.
2. Minerai de cuivre imparfaitement grillé de la mine de Suf-
field, près de Sherbrooke.
Ce minerai a été examiné il y a plusieurs années, mais
les résultats n'en furent pas publiés. Cependant, on en
demande les chiffres si souvent que je les donne ici. Quoi-
qu'il eût été grillé, il contenait de nombreuses masses de
blende de zinc non-décomposée. Des déterminations du
cuivre et de l'argent ont donné —
Cuivre 2-31 pour cent.
Argent 10-28 oz. à la tonne.
NOTES PAn M. B. J. HARRINGTOM. 54t
Des échantillons d'une matière à peu près semblable,
provenant du même endroit, examinés depuis par M.
Hoffmann, ne contenaient qu'environ la moitié de cette
quantité d'argent, ou 6104 oz. à la tonne.*
3. Canton de Portland, Québec. (?)
Quoiqu'il soit étiqueté comme ceci, il n'est guère pro-
bable que ce spécimen soit jamais venu du canton de
Portland, mais il venait plutôt du lac Supérieur. Il a été
examiné pour M. Holland, d'Ottawa, d'après vos instruc-
tions, et on a trouvé qu'il consistait en sulfure d'argent,
argent natif, fine galène grenue, quartz incolore, et dolomie
blanc-rosàtre. La proportion d'argent s'élevait à pas moins
de 4,388-406 oz. à la tonne de 2,000 Ibs.
4. Mine de houille des Joggins, Nouvelle-Ecosse.
Gralène grossièrement cristalline, d'une couleur très pâle,
et mélangée de carbonate de chaux blanc et de matière houil-
leuse noire. Le spécimen venait de M. A. J Hill, I. C, qui
l'a trouvé dans l'argile inférieure de la veine de Oumberland
aux Joggins. On dit que la galène remplit des fissures con-
cordantes à la ligne d'un brouillage, et vient en contact avec
la houille. Elle a été essayée pour l'argent, mais n'en conte-
nait que la plus faible trace.
5. Cap-Breton.
Ce spécimen a été examiné pourW. Macdonald, écr., M.P.,
du Cap-Breton, mais il n'était pas étiqueté lorsqu'on l'a reçu,
en sorte que nous n'en connaissons pas la localité exacte. Il
consistait en un mélange de galène et de carbonate de chaux,
avec de petites quantités de pyrite de cuivre et de fer, mais
ne contenait pas d'argent. Deux autres spécimens ont aussi
été examinés pour M. Macdonald en 1875, dont les localités
sont inconnues. Le premier consistait en galène, avec car-
bonate de chaux et pyrite de cuivre et de fer. Il contenait
62' 25 pour cent de plomb, mais seulement une faible trace
d'argent. Le second spécimen était à peu près identique en
apparence, mais contenait plus de gangue et pas de pyrite de
cuivre. A l'essai, il a donné 49*25 pour cent de plomb et
une simple trace d'argent.
• Rapport des Opérations, 1875-76, p. 476.
'
S4î ÈXPLOhÀtlON GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Pyrite de Fer.
d Jsafnt- ^^^ Saint- Jérôme, Québec. — Sous ce titre,* nous pouvons signaler un
Jôrôrae. gisement que Ton disait être " riche en argent et en cuivre,'* et qui
se trouve sur la terre de Charles Lafantaisie, sur le lot 163 du
plan cadastré de la paroisse de Saint-Jérôme. Il parait former une
veine à ou près la réunion d'une lisière de quartzite vitreuse avec
une mince bande de micaschiste, et se compose principalement
de hornblende ou pyroxène et de feldspath, avec filets, grappes
et quelques cristaux de pyrite de fer — le tout ayant une appa-
rence excessivement maigre. Un gros spécimen a été broyé et les
métaux les plus pesants en ont été séparés autant que possible
par le lavage, puis essayés pour Tor et l'argent, avec les résultats
suivants : —
Or Trace.
Argent O-OHT.') oz. à la loiine.
Un échantillon soigneusement choisi de la pyrite a aussi été
examiné pour le cuivre, le cobalt et le nickel, et contenait : —
Cuivre 0-03 peur cei:l.
Cobalt o:n
Nickel 010
Je dois dire que la pyrite ne constitue qu'une petite partie de
la veine supposée, qui ne peut être considérée comme ayant la
moindre valeur économique. Les spécimens examinés avaient
été pris à environ neuf pieds de la surface.
Serpentine, Rensselaérite, Calcaire et Dolomie.
Serpentine.
Lac aux Tourtes, — L'existence de la serpentine au lac aux Tour-
tes, sur la rivière de Montréal (vallée de l'Outaouais), est décrite
par le professeur Bell, dans son rapport de 1875-76. Il dit : —
** Le lac aux Tourtes a plus de cinq milles de longueur. Sur
sa rive nord-est, à un mille en le remontant, il se trouve une
syénite rouge-grisâtre à grain fin. A environ un mille plus haut,
du même côté du lac, il y a une falaise de diorite finement cristal-
line d'un gris-verdâtre pâle, avec grains disséminés de pyrite de
fer. Une petite île au milieu du lac en face de cet endroit est
composée de serpentine d'un vert très foncé, avec filets de spath
calcaire et de chry solithe. Les cassures fraîches ont une apparence
NOTES PAR M. B. J. HARIÏÎNGTON. 543
Un peu panachée, et elles offrent parfois des surfaces d'un aspect
strié ou finement colonnaire luisant. La surface naturelle a un
caractère rude ou ** bossue," et elle prend une couleur de rouille
sous l'action de la température. # ^^ # # Dans le demi-
mille suivant, il y a encore deux ilôts au milieu du lac. La roche
de ces derniers, ainsi que de la rive sud-oueSt vis-à-vis, se com-
pose de serpentine semblable et d'un vert plus clair, fortement
mélangée de spath calcaire, qui constitue de fait, dans le troisième
îlot, une espèce de calcaire. Dans quelques parties, la serpentine
est divisée en morceaux distincts par une épaisse réticulation de
filets et de veines de calcaire cristallin et grenu gris pâle, tandis
que dans d'autres le spath est beaucoup plus abondant que la
serpentine et laisse cette dernière éparse dans la masse en frag-
ments anguleux."
On voit que les caractères donnés par le professeur Bell peuvent
s'appliquer presque mot pour mot à quelques-unes des serpen-
tines des cantons de l'Est, que Ton sait contenir divers mélanges
de carbonates, passant çà et là à des calcaires ou dolomies, et qui
dans qiielques cas ont une structure brecciolaire comme la der-
nière variété décrite dans l'extrait ci-dessus. La serpentine du
lac aux Tourtes ressemble aussi à celles des cantons en ce qu'elle
contient du chrome et du nickel. Un spécimen de la roche pro-
venant de l'ile en {)remier lieu mentionnée a donné, à l'analyse,
les résultats suivants : —
Silice 34riî)l Analyse delà
Alumii,,, 2 3.J1 7,,^^rJS^
Oxyde chiomique Û-38'2 Tourtt's.
(-•xv.le fcnvux 8-000
Oxydrî (il' inan{^'aiièso (avoc uii pt-u de iiickt?! et dt» cobalt). 0-*i-U
Chaux 3 62.)
Ma^înésii^ 3*2 "203
(irains de i'cv cliroini({ue 0 2S()
Eau et acide chroiiii'iue 17-574
lOOUOO
Sa couleur était d'un vert noirâtre, bigarré de vert-olivp, sa
cassure fraîche esquilleuse et presque partout terne, mais préoen-
tant çà et là quelques surfaces luisantes. Par endroits, la roche
est traversée par de petites veines, consistant en carbonates de
chaux, de magnésie et de fer. Dans l'analyse qui précède, les
carbonates n'ont pas été séparés, mais un autre fragment de la
roche en a donné à l'acide acétique, à froid, 21-.^78 pour cent, dont
les proportions, calculées pour cent parties, étaient comme suit : —
Carbonate de cliaux 37-90
Carbonate de magiicï^ie 51*95
Carboiiatt^ de fer 10-15
10000
544 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANAi)A.
Le carbonate de magnésie excède de beaucoup ce qu'il faudrait
pour former une dolomie avec le carbonate de chaux, en sorte
qu'il doit s'y trouver de la magnésie, et la roche est une ophioHte
dolothitique ou magnésitique,
Rensselaéritk.
g^n,^^aérite Portage-du'Fort, — Un lit de rensselaérite ou pyrallolite a été
du-Fort. récemment trouvé par M. Vennor dans les roches laurentiennes
du Portage-du-Fort. Un spécimen qu'il nous a donné pour
l'analyse variait du blanchâtre au gris-verdâtre, était compacte ou
crypto-cristallin, légèrement cireux et translucide sur les tranches
Il était presque complètement libre de minéraux mélangés, mais
contenait par places des cristaux d'un minéral blanc, qui est pro-
bablement de la trémolite. L'une des surfaces du spécimen était
usée par l'action de l'eau, qui y avait creusé de curieuses rainures
et cavités, et elle avait pris par places une couleur rouge- brunâtre
par la peroxydation du fer. Une portion de la masse, en appa-
rence exempte de trémolite, a été choisie pour l'analyse. Sa
dureté était de 2*5, son poids spécifique 2*743, et sa composition
comme suit : —
Silice 61-33
Oxvde ferreux 0-67
Magnésie 31-78
Cliaiix trace.
Eau (ign) 5.85
99-G3
Si nous la regardons comme le produit de l'altération de la
hornblende ou du pyroxène, la similitude de sa composition avec
celle d'autres localités est très frappante, comme on le verra en
comparant les analyses suivantes faites par le Dr. Hunt de spéci-
mens provenant de Grenville (I) et du lac Charleston (II) : — *
I. II.
Silice 61-60 61-90
Oxyde ferreux , 1-53 1-45
Magnésie.. 31-06 30-42
Eau 5-60 6-54
9979 100-31
• Géologie du Canada, 1863, p. 497.
NOTES PAR H. B. J. HARRINftfON*. 545
Calcaires et Dolomies.
Les analyses suivantes ont été faites en partie pour constater
si certaines roches, dont la plupart sont employées à la sculpture,
sont de vrais calcaires ou des dolomies. Des échantillons de la
plupart d'entrés elles ont été exposés à Philadelphie parmi les
pierres à bâtir.
1. Rivière de la Paix. — Un calcaire décrit dans votre rapport calcaires do
^^ la rlvlôre de
de 1875-76, page 85, comme calcaire carbonifère impur, et conte- la p»*^-
nant des fossiles rapportés par M. Whiteaves au Monotis subcir-
cularis, G-abb. Le spécimen examiné était passablement terreux,
d'une couleur gris-bleuâtre, et contenait de nombreux fragments
de Monotis, Sa pesanteur spécifique était de 2*67, et l'analyse a
donné : —
Carbonate de chaux , 48 47
Carbonate de magnésie 5-85
Carbonate de fer 0*85
Matière insoluble 4226
Matière carbonifère, eau et perte 2-57
lOJOO
Un autre spécimen de la rivière de la Paix était d'une couleur
plus claire que le dernier, étant moins carbonifère, mais aussi très
impur, plus de la moitié de son poids consistant en matière inso-
luble. Les résultats de son analyse sont comme suit ; —
Carbonate de chaux 38-98
Carbonate de magnésie 7-59
Carbonate de for 1M4
Matière insoluble 51-13
Matière carbonifère, eau et perte 116
101)00
Je ne sais si ce spécimen provenait du même lit que le dernier
ou non. Cependant, il n'en difière pas essentiellement sous le
rapport de la composition.
2. Pembroke, Ont.^ lot 12, rang 1. — La formation Chazy danscaieairede
cette localité donne de bon calcaire propre à la construction, en
lits de trois à dix-huit pouces d'épaisseur. L'analyse d'un spéci-
men a donné : —
Carbonate de chaux 83 9Ç
Carbonate de magnésie 9-29
Carbonate de fer 0 09
MaliÎTO in?(îliiblo OOfi
10000
L L
t^alcaireet
dolotnie de
McNab.
Dolomie de
(îrliiiKby.
lonlio de
uiidus.
Vl() ÈXfLOftATlON GEOLOGlQt:È Dt) CAN'aÔA.
La roche est d'un gris-brunâtre clair, compacte et se brise avec
une cassure conchoïde.
3. McNab^ Ontario, — La formation calcifère fournit dans plu-
sieurs localités des matériaux propres aux tins de la construction,
et ils paraissent être très durables, quoique souvent difficiles à
tailler. Dans quelques cas la roche est un calcaire, mais elle
paraît passer, par des gradations insensibles, à une dolomie, qui
est la roche dominante de cette formation. Un échantillon de
calcaire provenant du voisinage d'Arnprior, sur le lie lot du
troisième rang de McNab, contenait : —
Carbonalp do cliau^ 81.78
(Carbonate do niaf^ni'sit^. , 13-68
Il est compacte et gris-brunâtre foncé lorsqu'il est cassé, quoi-
qu'il ait une teinte gris-bleuâtre assez prononcée lorsqu'il est
taillé au ciseau. Lorsqu'on le polit, il montre des profils de fos-
siles et présente une surface pommelée d'un gris foncé, avec
plaques de gris plus pâle et de brun jaunâtre.
Un autre spécimen provenant de la même série de lits, mais
considérablement plus bas dans la formation, avait une couleur
gris-brunâtre clair, et il était parsemé de cristaux épars de
carbonate de chaux blanc. Ainsi que le prouvent les détermina-
tions suivantes, c'est une dolomie : —
(^arborialo d^ ch.iux 53-00
Cai-l)uiinl«' d«' uiagiicsio 43-^8
Cet échantillon provenait d'une ancienne carrière sur le 9e lot
du 14e rang de McNab.
4. Griînshy, Ontario, — Il y a à G-rimsby, dans la formation de
Niagara, plusieurs lits de dolomie, dont l'un a trois pieds de puis-
sance, d'où l'on a tiré de la pierre à bâtir. La roche est cristalline,
gris-brunâtre, et renferme quelques fossiles. Il y en a qui, lors-
qu'elle est taillée sur une surface plane, a une apparence variolée.
L'analyse d'un spécimen a donné ; —
Corbonalo d«' chaux G^ 0^
Carbonate de magnésie 2{)'i8
Carbonate do for MO
Matière insoluble 0-50
100.00
5. Dunda^, Ontario, — Dans cette localité, la formation de Nia-
gara fournit aussi une dolomie, dont un échantillon s'est trouvé
conienir, à l'analyse, beaucoup plus de carbonate de magnésie
NoTKs PAU M. R. J. nAniuN(;roN. .Vi7
que celle qui en avait OiO. trouvée cliiiis le spéeimen provi^naui cIcî
la même formation à Grimsby. L'analyse a donné : —
('ai })'^>n;iU' (lo chaux 5ISr>
(iarlioiialr (U' inn{2fii'''si«' 'il-Cî.')
(i.irlional*^ (Iffi-r O^iî
MiU;i'i*(> iavihihl.^ 5-SH
100 00
Le spécimen était ç^ri^j-brunâtre, compacte et assez terreux.
6. Petit Métis. Qtfébec — Interstratifiés dans cette p^rande série r»oiomie du
de schistes et de grès qui s'étendent sur la rive sud du golfe Saint-
Laurent, il y a de nombreux lits de calcaire et de dolomie, cette
dernière roche, cependant, paraissant être la plus commune. On
les voit très bien le long de la côte, au Petit-Métis, et un spéci-
men pris immédiatement en arrière de la maison de M. TuriflF
contenait: —
Cnrlxsiintr.' do rlmux 3r)'iO
Cnrlinnato d(ï mnaïK'si»* '20-40
(](irl)Oîial<» (Jo for k'(u
Malioro insoluMt* 3')iO
î>8 72
Elle est à j^rain très fin et se brise avec une cassure conchoïde.
Une grande partie en esl traversée par de menues veines de carbo-
nate de chaux blanc. La couleur de la dolomie est d'un o-ns-bru-
natre clair. Dans la même série de scliistes, il v a souvent de minces
bandes de quartzite. qui ressemblent beauiîoup aux dolomies les
plus compactes, car elles sont à peu près de la même couleur.
Cependant, elles ont une appari'nc(» plus soyeuse et sont, natu-
rellement, plus dures.
Un peu plus bas que l'église, au village de la Baie-de-Sable,
les schistes noirs renferment souvent des bandes, généralement
d'un demi-pouce à un pouce d'épaisseur, de curieux calcaire
colonnaire, dont les colonnes sont à anale droit de la stratifi-
cation. Il n'a pas été analysé, mais à en juger par son action
avec des acides, il ne paraît pas être dolomitique. On trouve un
calcaire semblable en beaucoup d'endroits plus bas sur le golfe.
7. Fort Peliy.—YAX spécimen de la bande calcarifère qui a étéraimirociu
atteinte à une profondeur de 250 pieds dans le forage pratiqué "* ' ^'
sur la rivière, près^ du Fort Pelly, a été examiné par M. F.
Adams, dans le laboratoire du Collège McCrill, qui a trouvé qu'il
ne contenait pas moins de 9()'ô-^> pour cent de carbonate de chaux.
CONTRIBUTIONS CHIMIQUES
A LA
GEOLOGIE DU CANADA,
PAR
CHRISTIAN HOFFMANN.
ADDESSKKS A
ALFRED R. C. SELWYN, Ecr., M. S. R., M. S. G.,
DinRCTKlR DE LA r.GMMISSION Gfcoi.OGiyfE DU CANADA.
— *» ■•-
Objet do cette MONSIEUR, — ^.Pai Thoniieur de vous soumettre les résultats
étude. d'une étude des graphites canadiens, entreprise dans le but de
déterminer autant que possible, expérimentalement, la valeur
relative dejs graphites du Canada, comparés à celui de Ceylan,
pour la fabrication des creusets de mine de plomb.
Les quatre premières analyses données ici ont déjà été publiées
dans mon dernier rapport; mais comme elles sont intimement
reliées à quelques-unes de celles que je donne plus loin, j'ai cru
qu'il serait bon de les reproduire en même temps dans le rapport
actuel.
M«''thodefi
employées
dan» oette
6tude.
Aperçu de quelques-unes des méthodes employées
DANS cette étude.
1. Détermination du poids spécifique. — Une quantité d'eau suffi-
sante ayant été introduite dans le flacon de gravité pour immerger
complètement le spécimen de graphite qu'elle contenait, le tout a
été placé sous la cloche d'une machine pneumatique, et la
raréfaction a été faite graduellement. Le fonctionnement de la
machine a été répété par intervalles, jusqu'à cequ il ne s'échappât
plus de bulles d'air. Le flacon fut ensuite enlevé, et, les ajustements
nécessaires ayant été faits, pesé ; après quoi une partie de l'eau
ayant été retirée, il fut de nouveau placé sous la cloche de la
machine pneumatique, etc.
2. Déterminati{yn de la matière volatile. — Cette détermination a
a été faite à la chaleur rouge, en excluant soigneusement l'air
atmosphérique.
NOTES PAR M. CHRISTIAN HOFFMANN. 549
3. Détermination de la cendre, — L'incinération du graphite a été Méthodes
faite dans un récipient de platine en forme de nacelle, introduit daoicett^*
dans un tube de platine, ce dernier étant chauffé dans un fourneau
à gaz, un léger courant de gaz hydrogène pur, sec, passant dans
le tube durant Topération.
4. Préparation de la cendre pour analyse, — Cette opération a été
faite de la même manière que la précédente, sauf que Ton a
employé un récipient beaucoup plus grand, et que le tube de platine
a été remplacé par un tube de porcelaine,
5. Détermination de la combustibilité relative des graphites, — Les
procédés employés pour cette détermination dépendaient de la
différence de la perte éprouvée par le spécimen soumis à Tessai,
comparée à celle éprouvée par le spécimen de graphite de Ceylan
employé comme type, en les soumettant à Tignition dans des
conditions absolument identiques.
En faisant le choix des différents graphites, nous nous sommes
efforcé de les ramener au point de concordance le plus rapprocl^é
possîbte-saus le rapport de la proportion des cendres, et à cet effet .
nous avons toujours choisi les spécimens les plus purs qu'il nous
a été possible de n^us procurer. La proportion de cendre dans
les graphites employés dans ces expériences a été déterminée'après
ignition, et les corrections nécessaires ont été faites pour cela en
calculant les résultats. Tous les échantillons furent soumis à
Tignition avant d'être employés, afin d'en chasser la matière
volatile, ce qui fait que la perte éprouvée par cette cause ne
pouvait être attribuée à la perte par le carbone. Le graphite a
toujours été réduit au même état de division mécanique. Des
poids égaux du graphite type et de celui soumis à l'essai ont été
pris dans chaque cas, et nous avons eu le soin de veiller à ce que
tous deux présentassent des surfaces égales, soit qu'ils fussent
employés sous forme de poudre ou comprimés sous forme cylin-
drique. Quoique la température, de même que la force du courant
d'oxygène, fussent uniformément maintenues dans tous le cours
des expériences, cependant, nous ne nous sommes pas reposé sur
cela, mais le spécimen soumis à l'essai a invariablement été accom-
pagné d'un spécimen du graphite employé comme type.
A. L'appareil. — Cet appareil consistait en un récipient ou
vaisseau de platine ayant la forme d'une nacelle, divisé longitu-
dinalement en deux compartiments égaux par une lame de platine
soudée au centre. Le contour du récipient s'adaptait parfaitement
à celui de l'intérieur du tube de porceleine dans lequel il était
placé, en sorte qu'il y avait adhérence assez étroite des côtés et
550
EXPLORATION (lEOLOr/IorE DTI CANADA.
M<^thode.s
t'mploy<'*es
diins fut te
étude.
du fond du récipient avec le tube. Le tube de porcelaine a été
chauffé dans un fourneau à gaz.
B. Préjiaration du graphite. — Tous les échantillons de graphite
ont été réduits à un égal degré de finesse. Pour arriver à la plus
grande uniformité possible sous ce rapport, la poudre a été passée
à travers un tamis de soixante trous par pouce linéaire, puis
la poudre tamisée fut ensuite passée dans un autre tamis de soixante-
six trous au pouce, la partie restant sur ce dernier étant employée
pour les expériences suivantes.
C. Manière de conduire les expériences. — Méthode I. — Le graphite
employé était en poudre ; tous les échantillons furent soumis à
une forte ignition avant leur emploi. Après avoir noté le poids
du récipient en platine, une portion du graphite servant de type
fut introduite dans le compartiment gauche, et le récipient pesé,
après quoi une égale quantité du graphite soumis à l'essai fut
pesée dans le compartiment de droite. Les échantillons ayant été
soigneusement manipulés de manière à présenter, autant que
possible, des surfaces égales, le récipient fut introduit dans le tube
de porcelaine soumis à une forte ignition, à travers lequel on fit
alors passer un doux courant de gaz hydrogène pur et sec. Après
y avoir été laissé pendant un temps suffisamment long pour brûler
environ la moitié de l'un ou l'autre des spécimens, le récipient
fut retiré et pesé. Son poids, déduit de celui du récipient avant
son insertion dans le tube, donna la perte totale. Le graphite
restant dans le compartiment de droite ayant été soigneusement
enlevé, le récipient fut de nouveau pesé ; ce poids, soustrait du poids
du récipient ax)rès que le graphite eût été déposé dans le compar-
timent de gauche, donna la perte de l'échantillon qu'il contenait,
laquelle, déduite de la perte totale, donna par différence la perte
éprouvée par l'échantillon contenu dans le compartiment de
droite. En faisant l'expérience de vérification, la position des
échantillons fut renversée, c'est-à-dire, le graphite employé comme
type fut, cette fois, placé daiis le compartiment de droite, tandis
que celui soumis à l'essai le fut dans le compartiment de gauche.
Par ce moyen, aussi, la perte par différence retombait alternati-
vement sur le spécimen type et sur celui soumis à l'essai.
Méthode IL — Le graphite était sous forme de cylindres. Les
différents échantillons ayant été soumis à une forte ignition,
furent comprimés dans un moule d'acier sous forme cylindrique
comi)acte. En préparant les cylindres, nous avons cherché, autant
que possible, à employer la même pression dans tous les cas.
Cependant, comme il i)Ouvait y avoir une légère variation sous ce
NOTES PA'Î M. CHKISTIAN HOFFMANN. 531
rapport, nous prîmes de plus la précaution de peser d'égales Méthodes
quantités des différents graphites, et de les comprimer en cylindres dans cette
d'égales longueur. Les cylindres, qui pesaient, aussi près que
possible, deux grammes chaque, avaient vingt-six millimètres de
longueur et sept millimètres de diamètre. Ils avaient* une belle
surface polie et vitreuse et étaient parfaitement fermes. L'expé-
rience fut conduite exactement comme celle décrite sous la
méthode I. Un cylindre de graphite type accompagnait invaria-
blement un cylindre du spécimen soumis à l'essai, étant déposés
l'un à côté de l'autre — un dans chaque compartiment.
GrBAPHITE CANADIEN— GrRAPHITE DISSÉMINÉ.
1. Graphite disséminé.
Tiré du vin^t-huitième lot du sixième rancr du canton de A^a^^**» ^f*
° ^ "graphite
Buckingham. Appartenant à la Compagnie des Mines de Plom- je^Ruckin '-
bagine de Montréal. G-isement excessivement important. L'é-*^^"**
chantillon examiné était regardé comme une bonne moyenne de
l'un des lits les plus considérables et des mieux exploités de gra-
l>hite disséminé de toute cette section. Le lit a une moyenne de
huit pieds et traverse tout ce lot et entre dans le vingt-septième
du septième rang (appartenant à la Compagnie des Mines de
Buckingham). — Autorité, M. H. Gr. Vennor.
Le graphite, qui se trouve en paillettes, est si abondamment et
si également distribué dans la roche qu'il en masque presque
complètement la nature. Le minéral contient un peu de chaux
carbonatée (cafcite) ; la présence d'une petite quantité de pyrrho-
tite ou de pyrite magnétique a aussi été établie. La roche pulvé-
risée est attaquée par l'acide hydrochlorique ; cet acide, avec
l'aide de la chaleur, en a dissout 17*539 pour cent; la solution
contenait : —
Silice très petite quantité.
Alumine •* forte "
Fer assez forte **
Manganèse petite '*
La roche contient : —
Chaux. forte quantité.
Magnésirf i)etite •'
Cobalt trace
Alcalis pas cherchés.
Graphite 27 518
Matière rocheuse, soluble dans l'acide hydrochlo-
rique 17 539
Matière rocheuse, insoluble dans l'acide hydro-
chlorique 54 8î)9
Kau hygroscopique , , 0044
1 00000
552 EXFLOHATION CÉOLOlilOUB DU CANADA.
2. Graphite disséminé.
Provenant dn vingt-deuxième lot du sixième rang du canton de
Buckingham. Appartenant à la Compagnie des Mines de
Buckingbam. Plusieurs lits importants de graphite disséminé
existent vers le front de ce lot. Ils n'ont pas encore été mis à
découvert, L'éohantillon examiné était considéré comme étant
une bonne moyenne de l'un des lits les plus importfints, — Autorité,
M. H, G. Vennor.
Le graphite, qui se trouve en paillettes, est également distribué
dans la roche ; cette dernière était très décomposée et colorée
jaune-brunâtre à brun-rougeâtre par la présence de l'hydrate
ferrique. La roche ne contenait pas de chaux carbonatée ; cepen-
dant, il s'y trouvait une petite quantité de pyrrhotite. L'acide
hydrochlorique, avec l'aide de la chaleur, a dissout 19467 pour
cent de la roche pulvérisée ; la solution contenait : —
Silice très petite qunnlité. 1 Cliaux forle quanlilô.
Alumine forte " Magnésie •'
For " " Cotiait trace.
Manganèse petite " I Alcalis pas cherchés.
La roche contient ;
Graiihito !*! 385
Matière rocheuse, soluble dans l'acide hydiftchlo-
rique 19'467
Matière rocheuse, insoluhle dans l'acide hydro-
chlorique _ 56-408
Eau liygroscopique l-TiO
tOO'OOO
NOTES PAU U. CHRISTUN
Silii'n tr&s petite quantité. | Chaux Tarte quantité. Ai
Alumine '■ lorta " Magnésie médiocre " j',*
K«r forte '• Cobalt Iraoe. de
SlanganÈso petite " I Alcalis pas cherchés. he
La roche contient : —
Graphite 23 lUS
Matière rocheuse, suluble dans l'aciiio hyilroclilo-
rique 21-285
Uatitre rocheuse, insoluble dans l'acide liydro-
chloriqne 53-741
Eau bygruscopique 1170
lOOOOO
4. Graphite disséminé.
Provenaiit du vingt-troisième lot du sixième rang du canton de
Buckingham. Appartenant à la Compagnie des Mines de
Buckingbam.
Ce dépôt a été suivi jusque dans le septième rang. Il paraîtrait
être un lit dont la position est concordante àla stratification des
lits de graphite disséminé, et qui se relie avec les véritables
veines de fissure qui traversent ces lits. La roche se compose de
quartz et d'un feldspath, et elle est traversée par des couches
lenticulaires, plus ou moins détachées, de graphite fibreux et
tordu ; ces couches, qui varient beaucoup en épaisseur, peuvent
peut-être justement être regardées comme des veines interstrati-
fiées. Jusqu'ici, le terrain n'a été que découvert, mais on consi-
dère comme probable que la roche, sur un mesurage transversal
de quinze à vingt pieds, rapporterait beaucoup. Le spécimen
examiné était considéré comme une bonne moyenne, — Autorité)
M. H. G. Vennor.
La roche ne contenait pas de chaux carbonatée ; cependant, on
a constaté la présence d'une petite quaniité de pyrrhotite. Le
minéral pulvérisé n'était que très légèrement attaqué par l'acide
hydrochlorique, car cet acide, avec l'aide de la chaleur, n'en a
dissout que 2475 pour cent. La solution contenait: —
Chaux petite quantité.
Magnésie " "
rer " ■■ i Cohalt trace.
Manganèse tris petite quantité I Alcalis pas cherchés.
La roche contient : —
Graphite 30-516
M uiiûre rocheuse, solublodans l'acide hydrochlo-
rique 2-175
Matière roohuuse, insolublo dans l'acido liydro-
rliliirlqne C6-R74
Eau hygroBcopique ■ O-U:,
EXPLORATION GKOLOftlQUE DU CANADA.
Mode cl'ex-
t rat* t ion du
gr>aphite du
"graphite
disséminé."
Ci-suit un court aperçu du procédé jusqu'ici employé dans la
séparation du graphite de la matière dans laquelle il est dissé-
miné. C'est celui qui a été adopté aux usines de la Compagnie
de Plombagine de Lochaber, et plus récemment aux usines de la
Compagnie de Plombagine du Canada. Les quelques renseigne-
ments que j'ai pu obtenir à ce sujet ne diJBerent que peu de la
description du procédé donnée par Sir W. E. Logan.* L'on verra
que sa préparation est entièrement basée sur des principes méca-
niques.
L'usine comprend un moulin à bocarder, des caisses circulaires
à laver, des bassins de dépôt, etc., etc. Le minerai est broy éfin
dans l'eau, puis jeté dans les caisses à laver, où le graphite et la
matière rocheuse qui y est associée sont séparés suivant leur pe-
santeur spécifique. Le premier, étant le plus léger, atteint gra-
duellement l'anneau extérieur, tandis que la dernière, étant plus
lourde, reste au centre. Le graphite est ensuite chargé dans un
fourneau à réverbère, après quoi il est passé au tamis, dont le
tissus est plus ou moins fin, suivant la grosseur des grains que
l'on veut obtenir pour chaque qualité.
Analyses de
" graphite
prépare."
Graphite Canadien — Graphite préparé]
Les sept échantillons qui suivent de " graphite préparé " on
été reçus de l'usine de la Compagnie de Plombagine du Canada,
dans le but spécial de les examiner. La matière d'où ils ont été
tirés a été prise d'un lit de " graphite disséminé " qui se trouve
sur le vingtième lot du huitième rang de Buckingham. Les résul-
tats de l'analyse de ce que Ton regardait comme un bon échan-
tillon moyen de ce lit sont donnés dans l'analyse 3. La qualité
** A 0 " était sous forme de poudre impalpable, et ensuite les
paillettes augmentaient en grosseur jusqu'à la qualité " A 6," qui
était la plus grossière.
5. Graphite préparé.
Qualité " A 0." — Destination : électrotypie, crayons.
Après dessiccation à 100^ C, ce spécimen contenait :—
Gendre pour cent 17-682
La couleur de la cendre était d'un rouge-brunâtre clair ; une
• Uai)jiorts de la Goramissiori Géologique, 18C3-CG, jmgc 22.
NOTES PAR M. CnRISTlAN HOFFMANN. 555
partie placée sur du papier de curcuma humide manifestait une Analyses de
réaction alcaline. préparé."
L'acide hydrochlorique a dissout de ce graphite une quantité
considérable de fer, d'alumine, de chaux et de magnésie, surtout
du premier; les autres constituants n*ont pas été cherchés. Ce
graphite contient de la chaux carbonatée.
6. Graphite préparé.
Qualité '* A 1". — Destination: lubrifiant, crayons, pianos.
Après dessication à 100^ C, ce spécimen contenait : —
Gendre pour cent 5143
Couleur de la cendre, brun-rougeâtre ; une partie placée sur
du papier de curcuma humide manifestait une réaction alcaline.
La cendre contenait un peu de mica.
L'acide hydrochlorique a dissout de ce graphite une quantité
considérable de fer, d'alumine, de chaux et de magnésie, surtout
du premier : les autres constituants n'ont pas été cherchés. Ce
graphite contient de la chaux carbonatée.
7. Graphite préparé.
Qualité '' A 2." — Destination : lubrifiant, crayons, peintures,
poudre, plomb à tirer.
Après dessiccation à 100^ C, ce spécimen contenait : —
Condro pour cont !0-737
Couleur de la cendre, brun-rougeâtre ; une partie placée sur
du papier de curcuma humide manifestait une réaction alcaline.
La cendre contenait du mica.
L'acide hydrochlorique a dissout de ce graphite une quantité
considérable de fer, d'alumine, de chaux et de magnésie, surtout
du premier ; les autres constituants n'ont pas été cherchés. Ce
graphite contient de la chaux carbonatée.
8. Graphite préparé.
Qualité "A 3." — Destination: creusets, lubrifiant.
Après dessiccation à 100° C, ce spécimen contenait : —
Cendre pour cont 7-G'i5
Couleur de la cendre, brun-rougeatre ; une partie placée sur
556 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Analyses do du papier de curcuma humide manifestait une réaction alcaline.
pSparô." La cendre contenait du mica.
L'acide hydrochlorique a dissout de ce graphite une quantité
considérable de fer, d'alumine, de chaux et de magnésie, surtout
du premier ; les autres constituants n'ont pas été cherchés. Ce
graphite contient de la chaux carbonatée.
9. Graphite préparé.
Qualité " A 4." — Destination : creusets, lubrifiant.
Après dessiccation à 100^ C, ce spécimen contenait : —
Gendre pour cent 5.61)6
Couleur de la cendre, brun-rougeâtre ; une partie placée sur du
papier de curcuma humide manifestait une réaction cristaline.
La cendre contenait du mica.
L'acide hydrochlorique a dissout de ce graphite une quantité
considérable de fer, d'alumine, de chaux et de magnésie, surtout
du premier ; les autres constituants n'ont pas été cherchés. Ce
graphite contient de la chaux carbonatée.
10. Graphite préparé.
Qualité "A 5." — Destination: creusets, lubrifiant.
Après dessication à lOO*^ C, ce spécimen contenait: —
Cendre pour cent 4-407
Couleur de la cendre, brun-rougeâtre ; une partie placée sur du
papier de curcuma humide manifestait une réaction alcaline.
La cendre contenait du mica.
L'acide hydrochlorique a dissout de ce graphite une quantité
considérable de fer, d'alumine, de chaux et de magnésie, surtout
du premier; les autres constituants n'ont pas été cherchés. Ce
grai^hite contient de la chaux carbonatée.
11. Graphite préparé .
Qualité " A 6." — Destination : creusets, lubrifiant.
Après dessiccation à 100° C, ce spécimen contenait : —
Cendre pour cent 3-638
f
Couleur de la cendre, brun-rougeâtre ; une partie placée sur du
papier de curcuma humide manifestait une réaction alcaline.
La cendre contenait du mica.
NOTES PAR M. CHRISTFAN HOFFMANN,
557
L'acide hydrochlorique a dissout de ce graphite une quantité Anaiyses^de
considérable de fer, d'alumine, de chaux et de magnésie, surtout pr<:*paré."
du premier ; les autres constituants n'ont pas été cherchés. Ce
graphite contient de la chaux carbonatée.
12. Graphite préparé.
Cet échantillon a aussi été reçu de l'usine de la Compagnie de
Plombagine du Canada.
La qualité n'est pas mentionnée. Il a été préparé avec la
matière du même lit de " graphite disséminé" que les échantillons
précédents. Les résultats de l'analyse sont donnés, non pas dans
le but de montrer son degré de pureté, mais pour faire voir les
bons résultats de l'emploi de l'acide hydrochlorique dans la der-
nière phase de la préparation de ces " graphites préparés."
Après dessiccation à 100^ C, ce spécimen contenait :
Cendre pour cent 13*152
Couleur de la cendre, brun-rougeâtre clair. Une partie placée
sur du papier curcuma humide manifestait une réaction alcaline.
La cendre contenait du mica.
Une portion de ce graphite a été macérée avec de l'acide
hydrochlorique, qui en a enlevé une quantité considérable de fer,
d'alumine, de chaux et de magnésie, un peu de silice, et des traces
de manganèse. Les autres constituants n'ont pas été cherchés.
Le résidu du graphite ayant été soigneusement lavé et séché
à 100*=^ C, contenait :—
Condro pour cent 6.G90
Couleur de la cendre, blanche, avec une faible teinte rougeâtre.
Elle contenait du mica.
Une analyse de cette cendre a donné 79*972 pour cent de silice.
Les constituants de la portion restante, dont les principaux
paraissaient être de l'alumine, de la chaux et de la magnésie,
n'ont pas été estimés.
Tous les échantill(»ns précédents de " graphite préparé" conte- purifleation
naient plus ou moins de carbonate de chaux et d'oxyde de fer, Su "^graphite
dont la présence, dans les graphites destinés à la fabrication des
creusets, est très nuisible. Or, non-seulement peut-on facilement
les enlever en faisant macérer le graphite dans l'acide hydrochlo-
rique, mais, comme on le verra, il en est ainsi des autres consti-
tuants de la matière minérale étrangère, en sorte que — en prenant
cet exemple particulier — le graphite qui, avant le traitement,
5'>^ EXPLORATION GÉoLOCilQUE DU GANaDA.
contenait 13* 15 pour cent de cendre, n'en contenait plus, après ]»»
traitement, que 609 pour cent, ce qui fait une différence de 640
pour cent. De plus, la nature de la cendre du graphite qui avait
subi un traitement par l'acide hydrochlorique, se composant en
grande partie de silice, — c'est-à-dire sur les 669 pour cent de
cendrp, 5-35 consistaient en silice, la balance de l'34 étant composée
d'alumine, de chaux, de magnésie, etc., — était telle que nous
sommes justifiable de supposer qu'elle ne pouvait aucunement
nuire à l'emploi du graphite épuré pour la fabrication des creusets.
Les deux échantillons suivants de " graphite préparé" ont été
fournis par la Compagnie de Plombagine du Canada, aujourd'hui
la Compagnie de Plombagine de Montréal. La matière sur
laquelle on a opéré avait été prise d'un lit de " graphite dissé-
miné" qui se trouve sur le vingt-huitième lot du sixième rang de
Buckingham. Les résultats de l'analyse de ce que l'on regardait
comme un bon échantillon moyen de ce lit, est donnée dans
l'analyse 1.
18. Graphite préparé.
Analyses de Echatillou 1. Sous formc de poudre presque impalpable,
prôparô." Destination : électrotypie, crayons.
Après dessiccation à 100^ C, ce spécimen contenait : —
Condre pour cent 5-374
Couleur de la cendre, brun-rougeâtre, presque rouge-brique :
une partie placée sur du pa;>ier de curcuma humide manifestait
une réaction alcaline.
Une portion de ce gra[»hite a été macérée dans l'acide hydro-
' chlorique, qui en a dissout une quantité considérable de fer, d'alu-
mine et de chaux, et un J'jcu de magnésie ; les autres constituants
n'ont pas été cherchés. Ce graphite contenait de la chaux carbo-
natée.
Le résidu du graphite ayant été soigneusement lavé et séché à
100^ C, contenait:—
Condro pour cont 2 542
Couleur delà cendre, blanche, avec une faible teinte rongea tre.
14. Graphite préparé.
Echantillon 2. Sous forme de fines écailles. La qualité n'est
pas mentionnée. Après dessication à 100^ C, cet échantillon
contenait: —
Oudn' pour r<'iit Il) 3U4
KOTES PAR M. CHftiSTUN HOt^FMAN^. '>^^'
Couleur de la cendre, brun-rougeâtre clair; une partie placée An^ysed^
Bur du papier de curcuma humide manifestait une faible réaction prépare."
alcaline. La cendre contenait du mica.
Une portion de ce graphite a été macérée dans de Tacide
hydrochlorique, qui en a enlevé une quantité considérable de fer
et d'alumine, de petites quantités de chaux et de magnésie, une
petite quantité de silice et une trace de manganèse ; les autres
constituants n'ont pas été cherchés. Ce graphite contenait une
petite quantité de chaux carbonatée.
Le résidu du graphite ayant été soigneusement lavé et séché à
100° C, contenait :—
Ccn'Ire pour cent 5-958
Cette cendre, qui était blanche, avait une très faible teinte rou-
geâtre et contenait du mica, a donné à l'analyse 74 007 pour cent
de silice ; l'alumine, la chaux et la magnésie, qui paraissaient être
les plus nombreux constituants du reste de la cendre, n'ont pas
été estimés.
Les résultats de cette analyse ne sont donnés que pour mieux
démontrer les avantages qui résultent du traitement par l'acide
hydrochlorique de ces " graphites préparés," comme nous en
avons déjà donné des exemples par les analyses 12 et 13. Les
observations faites dans le dernier alinéa qui suit la première de
ces analyses, s'appliquent également — sauf les chiffres précis —
non-seulement ici et lorsque les chiffres à substituer à ceux-là
sont donnés, mais à tous les " graphites préparés " obtenus parle
procédé actuel de l'un ou l'autre des deux lits de ** graphite dis-
séminé " dont les échantillons précédents ont été apprêtés.
Graphite Canadien— G-raphite de veine.
15. Graphite de veine, var, feuilletée.
D'une veine courant à travers les lots 21 et 22 du septième rang AnaiyscR de
j T» 1 • 1 Kraphltfc de
de iiuckmgham. veine de
La structure de ce graphite était massive, dense, composée de
lamelles larges et épaisses. Couleur, gris d'acier foncé. Lustre
métallique. Pesanteur spécifique, 2*2689 (contenant 0147 pour
cent de cendre). Chauffé dans un tube clos, il a rendu un peu
d'eau, mais pas plus qu'il n'en fallait pour former une pellicule.
Le spécimen contenait, çà et là, de minces veines de matière
minérale étrangère ; à part cela, il paraissait être très exempt d'un
pareil mélange. La proportion moyenne de la cendre, dans un
560 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Analyses de échantillon moycn d'un spécimen pesant près d'un kilogramme
I ?efnede (en reietaut les parties qui contenaient les veines de matière
! mmérale étrangère), se trouvait être de 0-195 pour cent.
! La matière employée pour l'analyse fut soigneusement choisie;
sa composition était comme suit : —
: Carbone 99-675
i Cendre 0.147
Matière volatile 0178
lOOCO
Couleur de la cendre, brun-rougeâtre clair.
COMPOSITION DE LA CEiNDRE POUR CENT.
' Silice 56 080
Alumine 11120
Sesquioxyde de fer 13-270
I Sesquioxyde de manganèse 0-352
Chaux 6-800
[ Magnésie 6-739
i Potasse 2197
\ Soude 2-827
■ Protoxyde de cuivre 0-GGO
> Protoxyde de nickel 0-483
Protoscsquioxyde de cobalt 0-326
100-854
r
Pour expliquer la présence du nickel et du cobalt dans la cendre
de ce graphite, il faut dire que le Dr. Hunt a trouvé que la pyrite
des veines des roches laurentiennes contenait de temps à autre
du nickel et du cobalt, parfois en fortes proportions ; dans le cas
actuel, cependant, il est plus probable que leur présence peut être
attribuées à la pyrrhotite, qui est aussi un minéral nickellifère et
cobaltifère, et dont la présence a été constatée dans les lits de
graphite disséminé (analyses 1, 2, 3 et 4,) qui existent dans la
même localité. Quant à la présence du cuivre, M. H. Gr. Veniior
me dit qu'il a plus d'une fois observé de petites écailles et grains
de chalcopyrite dans la gangue quartzo-feldspathique des veines
de graphite.
16. Graphite de veine, var, colonnaire.
Du 27e lot du sixième rang de Buckingham.
On dit que ce spécimen se trouvait vers le centre de la veine :
il avait une forme lenticulaire et contenait un noyau d'une forme
correspondante, consistant en orthoclase et en chaux carbonatée,
avec de très petites quantités de quartz ; la composition du
feldspath est donnée dans l'analyse 25.
NOTES PAR M. CHRISTIAN HOFFMANN. 561
Structure du graphite, compacte, colonnaire ; les colonnes soiit Analyses de
«■énéralement droites, et à angle droit de la surface sur laquelle veine de
*-^ / C3 :i. Buckinghom.
elles reposent ; dans quelques cas, cependant, elles sont recourbées,
comme par suite d'une pression. Le graphite se brise aisément
dans la direction de la structure en agglomérations plus ou moins
anguleuses, chaque agrégation étant formée de minces feuillets
étroits d'une largeur très uniforme. La longueur des colonnes
vaiiait dans dififérents spécimens d'environ un centimètre et demi
à huit centimètres. , Dans ce spécimen, la matière minérale
étrangère était fort également distribuée dans la structure et
formait une pellicule sur le graphite, en sorte qu'à l'incinération
le résidu de cendre formait un moule assez parfait du fragment
employé. Couleur des feuillets non-temis, gris d'acier foncé.
Lustre métallique. Pesanteur spécifique, 2*2679 (contenant 1*780
pour cent de cendre). Chauffé dans un tube clos, il s'en est
dégagé un peu d'eau, mais pas plus que suffisamment pour former
uue pellicule.
La matière employée pour l'analyse fut soigneusement choisie ;
sa composition était comme suit : —
Carbone 97C26
Cendn» 1-780
MjUii're volalilo :.... 0594
100000
Couleur de la cendre, gris-janufitre clair ; une partie placée sur
du papier de curcuma humide manifestait une forte réaction
alcaline.
Une partie de la matière minérale étrangère dans ce graphite
consistait en chaux carbonatée ; on peut donc en inférer, vu la
petite quantité d'eau indiquée par le chaufiagedans un tube clos,
que la " matière volatile " consistait en grande partie d'acide
carbonique.
f:0MP0SIT10X DE LA GKNDnK POUR CENT.
Silico 45-7^9
Almniiie ÏO'824
Sosqiiioxyde de for 1-230
Scsrjuioxyde do manganèse 0-467
Chaux 34-744
Maj^nésio • 0-952
Polasso....* 0-5'22
Sonde 0-403
99.871
M M
56'2 EXPLORATION GEOLOGIQUE DU CANaDA.
17. Graphite de veine, var. feuilletée.
gJL^hnede ^^ ^* moitié nord du troisième lot du second rang de TAug-
ol-envme. mf^utation de Grenville. Un affleurement a autrefois été exploité
î ici sur une petite échelle. Lors de Touverture de la tranchée, il
^ montrait une épaisseur d'environ dix pouces, mais on trouva que
[ le graphite pur formait une masse lenticulaire, qui paraissait s'être
î détachée d'autres masses de même nature par intervalles, dans
lesquelles le graphite se trouvait entremêlé avec le calcaire. Ce
renseignement nous a été fourni par M. Charles Robb.
Le spécimen pesait environ huit kilogrammes et était d'une
grande pureté. Les faces exposées des lamelles étaient ternies
par une pellicule d'un brun rougeâtre ; mais, à part cela et le
contenu de quelques petites fissures, il ne paraissait renfermer
que très peu de matière étrangère.
Structure massive, dense, formée de lamelles larges et épaisses,
s'enboitant exactement les unes dans les autres à des angles
divergents, ce qui lui donnait une disposition rayonnée, les côtés
de la veine formant la ligne de base. Couleur, gris d'acier foncé.
Lustre métallique. Pesanteur spécifique, 22714 (contenant 0*076
pour cent de cendre). Chauflé dans un tube clos, ce graphite n'a
dégagé qu'un peu. d'eau, mais pas plus qu'il n'en fallait pour
former une mince pellicule.
La matière employée pour l'analyse a été soigneusement choisie,
et elle ne contenait aucune matière étrangère visible. Sa compo-
sition était comme suit : —
I Carbone 99 RlTi
I Cendre ()07G
; Matière volaille 0109
I 100 000
; Couleur de la cendre, brun-rougeàtre clair.
COMPOSITION DE LA CENDRE POUR CENT.
I
i Silice 55080
Alumine 8 500
Sos«îuioxyde «le fer 18-310
Ses(iLiioxyde de manganèse 0-309
: Chaux 7-700
! Magnésie 2018
Potasse 4-779
Soude 2-9G9
' Protoxyde de cuivre 1160
Oxydes do nickel et de cobalt 0 120
I 100-945
NOTES PAU M. CHRISTIAN HOFFMANN. 5C3
Quant à la présence du cuivre, du nickel et du cobalt dans la Analyses <!•
cendre de ce OTaphite, voir ce que nous avons dit a propos dev^ineue
l'analyse 15.
18. Graphite de veine, var. colunnaire.
Du premier lot du sixième rang de l'Augmentation de Grenvillc.
Structure massive, dense, formée de fortes lamelles étroites, s'em-
boîtant les unes dans les autres à un angle tel qu'elle présente une
apparence presque colonnaire. Dans certaines parties, c'est-à-dire,
celles qui sont le plus près de la gangue, cette structure était telle-
ment fine qu'elle paraissait être grossièrement fibreuse. Couleur,
gris d'acier foncé. Lustre métallique. Pesanteur spécifique,
2"2659 (contenant 0*135 pour cent de cendre). Chauffé dans un
tube clos, ce graphique a dégagé un peu d'eau, mais pas plus que
pour former un dépôt pelliculeux.
C'était un spécimen de graphite très pur, qui ne contenaitaucune
matière étrangère facilement perceptible. Une analyse a montré
qu'il contenait :
Carbone 99 757
Gendre 0 T-'^o
Matière volatile 0- KKS
lOOOOO
Coiileur de la cendre, brun-rougeâtre clair.
COMPOSITION DE LA CENORK POUR CENT.
Silice 00-800
Alumine 10040
Sesquioxyde de fer 1G-7'21
Sesquioxyde de manganèse 0-809
Chaux 4-400
Magnésie 3-877
Potasse 1 025
Soude : 1049
Protoxyde de cuivre 1-940
Proioxyde de nickel trace.
Protososquioxyde do cobalt 0299
10(020
A l'égard de la présence du cuivre, du nickel et du cobalt dans
la cendre de ce graphite, voir ce que nous avons dit à propos de
l'analyse 15.
Les échantillons de graphite de Ceylan et de Ticondéroga, dont
les analyses sont données ci-dossous, ont été em[)loyés comme
termes de comparaison avec les échantillons précédents de
564
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
graphites canadiens, au sujet de leur combustibilité relative.
J'éprouve beaucoup de plaisir à dire que je dois à l'obligeance
de MM. Morgan Frères, de Londres, Angleterre, les grands
fabricants de creusets de mine de plomb, les quatre échantillons
des premiers.
Analyses de
^aphlte de
veine de
Ceylon.
Graphite de Cetlan — Graphite de veine.
19. Graphite de veine, var. colonvaire.
De Ceylan.
Structure massive, dense, composée de menues lamelles,
disposées de manière à oflFrir un aspect finement fibreux ou
colonnaire. Couleur, gris d'acier foncé. Lustre de la surface
fraîchement cassée, submétallique, celle des surfaces usées,
métallique brillante. Serré. Cassure esquilleuse. Quand il
est cassé en travers de la structure, il présente une surface
granulaire fine, terne, et d'une couleur gris-noiràtre. Pesanteur
spécifique, 22671 (contenant 0050 pour cent de cendre). Chauffé
dans un tube clos, il a dégagé ,un peu d'eau, mais seulement assez
pour former une pellicule.
Ce graphite était remarquablement exempt de matière minérale
étrangère. L'analyse d'un bon échantillon moyen pesant 385
grammes a donné les résultats suivants :
Carbone 99'79'2
Cendre 0-050
Matière volatile 0-158
100000
Couleur de la cendre, brun-jaunâtre très clair.
20. Graphite de veine, ^ar^fevillelée.
De Ceylan.
Structure massive, dense, formée de lamelles s'emboîtant étroi-
tement les unes dans les autres. Couleur, gris d'acior foncé.
Lustre métallique. Pesanteur spécifique, 22664 (contenant 0213
pour cent de cendre). Chaufie dans un tube clos, il a dégagé un
peu d'eau, mais seulement en quantité suffisante pour former une
pellicule. La matière étrangère visiblement présente dans ce
graphite se trouve sous forme de dépôt pelliculeux sur la face
des lamelles. La matière employée pour l'analyse a été soigneuse-
ment choisie. L'analyse a donné :
NOTES PAR M. CHRISTIAN HOFFMANN. 265
Carbone 99-679
Cendre 0-213
Matière volatile 0-108
lOOOOO
Couletir de la cendre, brun-rougeâtre clair.
21. Graphite de veine, var, colonnaire.
De Ceylan.
Structure massive, compacte, colonnaire. Couleur, gris d'ar;ier
foncé. Lustre métallique. Pesanteur spécifique, 2-2546 (contenant
0*288 pour cent de cendre). Chauffé dans un tube clos, il a dégagé
assez d'eau pour former un dépôt perlé : la vapeur a changé la
couleur du papier de tournesol bleu humide au rouge. La matière
minérale étrangère était également distribuée dans toute la
structure de ce graphite, dont la composition était comme suit :
Carbone 98 817
Gendre 0-283
Matière volatile 0-900
100000
Couleur de la cendre, rouge-brunâtre ; une partie placée sur du
papier de curcuma humide manifestait une réaction alcaline.
La matière étrangère contenue dans ce graphite se composait
en partie de chaux carbonatée, et par conséquent la " matière
volatile " consistait partiellement en acide carbonique.
22. Graphite de veine, var. feuilletée.
De Ceylan. Analyses de
structure lamellaire, les lamelles étant d'une grandeur consi- veine de
. ^ Ceylan.
dérable. Couleur gris d'acier foncé. Lustre métallique. Pesanteur
spécifique, 22484 (contenant 0'416 pour cent de cendre). Chauffé
dans un tube clos, il a dégagé un peu d'eau, mais seulement assez
pour former une pellicule. A première vue, ceci paraissait être
un spécimen de graphite très pur, mais en soulevant les feuillets,
je vis qu'il contenait, çà et là, de minces plaques de matière
minérale étrangère.
Sa composition se trouvait comme suit : —
Carbone 99-284
Cendre « 0-415
Matière volatile 0-301
100000
Couleur de la cendre, gris-clair,
56G EXPLOllATION UioLor.llJLE DU CANADA.
Gr-apiiite des Etats-Unis — Graphite de Veine.
23. Graphite de veine, var. feuilletée.
De Ticoiidéroga, Etat de New-York.
Stuctiire massive, dense, lamellaire. Couleur gris d'acier fonci-.
Lustre métallique. Pesanteur spécifique, 2'2599 (conteu<mt 2-153
pour cent de cendre). Chauffé dans un tube clos, il a dégagé un
peu d'eau, mais pas plus que suffisamment pour former une pel-
licule. La matière employée pour l'analyse a été soigneusement
choisie ; sa composition s'est trouvée comme sait : —
Carbone 96656
Ciiiiiire 2' 153
Maliôrovulalilo 1191
100-000
Couleur de la cendre, gris-cendré ; nue partie placée sur dn
papier de curcuma humide manifestait une réaction alcaline.
La matière minérale étrangère contenue dans ce graphite con-
sistait en partie en chaux carbonates ; l'on peut donc en inférer,
vu la petite quantité d'eau dégagée en le chaufTaut dans le tube
NOTES PAR M. CHRISTIAN HOKFI
567
Dans le premier des deux tableaux qui Riiivont, les réBultatsTabicaii
des analyses précédentes de eraphites de veines sont donnés soas componitioD
forme tabulaire. La compusitioD de la cendre des graphites
canadiens 15, 16, 17 et 18 a néamoins été omise, et le lecteur
trouvera ces renseignements dans les analyses de ces graphites.
Dans le tableau II se trouvent les résultats des expériences faites
au sujet de la combustibilité relative des graphites.
Tabliai! I,— Isdlol'am la i:OMPOsrriOM des GitAPUiTiis di: Canada, be Ckïlan et
£
Lm:Ai-i
PiisanlBur
spéciliquc.
PUI-H CKNT.
S
2
Matière
volatile.
Carbone.
Cendre.
15
Canada, Bui:KING1Ia
Oraphiti) de ceint.
•ar.feuiUelèe.
2-2689
o-;t8
09-075
0-t47
te
Canada, Bn:K]>r;iiA
Graphite de veine
0. coiormaire.
2-2670
0-594
97-626
1-780
17
Canada, Ghenville.
Graphite deveinc.
var.feuiltetéc
2-2714
0-109
99-815
0-076
18
Canada, GitEUViu.E.
Graphite de veine
v.colonnaire
2- .659,
0-108
99-757
0-135
19
Cetlan.
Graphite de veine.
2-Î671
0158
99-792
0-050
20
CïïL.VN.
Oraphiledf veine
var. feuille! èe
2-Î664
0-108
99-079
0-213
21
Ckïlas.
GraphHe de veine
V. colonnaire
2-25i6
0-900
93-817
0-Î83
22
Ceïlan.
Graphite de veine
var. feuilleUi,
t-ZiU
0'31>l
99-284
0-415
23
E.-U., TicoNDEnor.A
Graphite de veine
N-Y.
var. feuilleté t
2-2J9D
1.191
96-656
2-153
n
E.-U-, TCCONDEROCA
Grûphilidemne,
N.-Y,
var.fiuillHée
2-2017
0-818
07-422
1-760
Remarques sur le tableau précédent. — Les numéros de la colonne
qui précède celle de la localité correspondent à ceux des analyses
des différents graphites ; on trouvera sous ces numéros une des-
cription du graphite, et, dans quelques cas, la composition de la
cendre.
Des graphites de veine canadiens, la variété feuilletée est celle
qui contient le moins de inatière minérale étrangère, et il est assez
568 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
souvent d'une très grande pureté : le spé.cimen qui a servi à
l'analyse 17 peut en être donné comme exemple. En choisissant
la matière pour l'analyse, une quantité insignifiante de matière
minérale étrangère en a été séparée ; cependant, cette quantité
était si faible que lors même qu'elle n'eût pas été retranchée, il est
douteux que la proportion de cendre en eût été accrue d'un dixième
d'unité pour cent, et ceci est inféré du fait qu'un spécimen pris du
même morceau, sans choix, n'adonné que 0*98 pour cent de cendre.
L'analyse 15 servira à démontrer la pureté que l'on obtient assez
souvent par une simple préparation à la main. En rejetant
les parties qui contenaient les impuretés les plus apparentes, la
cendre de cet échantillon a été réduite à 0*195 pour cent, tandis
que dans la partie encore plus soigneusement choisie pour l'analyse
elle ne s'est élevée qu'à 0*147 pour cent. La véritable variété
colonnaire est rarement aussi pure que la feuilletée, sa structure
étant généralement plus ou moins imprégnée d'impuretés ter-
reuses. Le spécimen qui a servi à l'analyse 16, et qui a été choisi
parmi plusieurs autres comme étant apparemment le plus pur,
contenait, comme on le verra, même après avoir été soigneusement
choisi, 178 pour cent de cendre.
Des graphites de Ceylan, on peut dire que 19 et 21 représen-
tent la composition d'une bonne moyenne des différents échan-
tillons tels que reçus ; tandis que dans le cas de 20 et 22, bien
qu'encore très purs, nous avons cependant choisi avec discerne-
ment la matière employée pour l'analyse.
Les spécimens du graphite de Ticondéroga contenaient passa-
blement de matière minérale étrangère, et la matière employée
dans ces expériences, et dont 23 et 24 sont les analyses, a été très
soigneusement choisie.
NOTES PAR M. CHRIS
1 HOFFMANN.
,
COHBOSTIBILITË BBLATIVB.
a
Méthode I.
Méthode II.
Moyenne.
20
Graphite de veim. var. feuiltclée ...
1-00
100
1-00
n
Graphite de veine, var. colonnaire
1-02
1-00
l-OI
îî
CeT[,as.
tiraphile de veine, var. feuiUetée...
0-38
l-Ol
0-99
19
t
Cby[,an.
Graphite de veim), var. colonnaire..
Canada, Buckinghah.
Disséminé— écaitteux
1-25
l-!5
i-o;
1-25
1-02
3
Caxada, BmiiJNenAir.
Dissèmiiù—i'caiUetix
l-OI
l'O!
101
15
Canada. Buckinoham.
Graphite de reine, tar. feuilletée...
0-93
1-01
1-00
16
Canada, BucKiNcnAM.
Graphite de veine, var. colonnaire-
1-00
1-02
1-Of
17
Canada. Gbenville.
Graphite de veine, var. femlielée ...
l-UI
103
lOî
18
Canada, Gheîiviile.
Graphite de veine, var. colonnaire..
1-1!
Mî
1-12
53
E.-U., TlCONDEKOfiA, N.-Y.
Grapliite de veine, var. feuilletée...
l'02
1-00
l-Ol
li
E.-U., TlCOSDEROCA, N.-Y.
Graphile de veine, var. feuiltetée...
I-OI
1-00
1-00
Tableau
Indiquant la
comËuiiIbl-
du graphite.
Remarques sur le tableau précédent. — Noue avons dit comment
ces expériences ont été conduites, sous la rubrique " Méthodes,"
à 5. Lea numéros dans la colonne qui précède celle de la localité,
et. qui concordent avec ceux de la colonne correspondante du
tableau I, sont auesi les mêmes que ceux des analyses des difié-
rents graphites. Les Nos. 1 et 8, qui ne figurent pas dans le
premier, ont rapport aux analyses des " graphites disséminés "
qui ont servi à la préparation des " graphites préparés," dont les
analyses sont données sons les Nos. 14 et 11, et dont certaines
parties ont été spécialement pnrifiées pour ces expériences, afin de
les ramener au même point que les autres graphites sous le rapport
570
EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
de la proportion de la cendre. En choisissant le type, nous avions
à nons prononcer entre 20 et 22 ; mais comme ce dernier, parait-il,
est le plus dispendieux, nous arons cru qu'il serait moins employé
dans la fabrication des creusets que le premier, auquel nous avons,
pour cette raison, donné la préférence. Les chiffres donnés dans
les colonnes portant Ten-t/^ie Méthode I et Méthode II représentent
dans les deux cas la moyenne de deux déterminations étroitement
concordantes : ils indiquent la quantité de graphite brûlée comparée
à ] 00 de celle du graphite employé comme type (Ceylan 20) et
soumis à Tignition dans des conditions absolument identiques.
Sous le rapport de l'apparence, il était impossible de distinguer
les graphites de Ceylan de ceux du Canada, à l'exception de 19,
dont la structure différait entièrement de celle de tous les spécimens
canadiens, le seul de ces derniers qui s'en rapprochait un peu étant
18, et seulement en certaines parties, le reste de la structure étant
beaucoup plus grossière. Ainsi qu'on le verra, ces deux spécimens
étaient les plus combustibles des graphites de Ceylan et du Canada.
Un spécimen de graphite canadien provenant de G-renville, et
ressemblant étroitement à la variété 22 de Ceylan sous le rapport
de l'apparence, a malheureusement été omis des expériences. 11
paraissait y avoir quelque rapport, si môme on ne peut dire un
rapport étroit, entre la combustibilité du graphite et sa résistance
à la désagrégation mécanique (pulvérisation), les plus diflBiciles
à pulvériser étant les moins combustibles.
L'on peut voir par ces expériences que, sous le rapport de
l'incombustibilité, le graphite canadien peut prétendre à une
parfaite égalité avec celui de Ceylan, et que par conséquent— à
Faîab'^icauonpart toute Considération de la proportion et de la nature de la
des creusets .«s <, v •/. «ija ± * j*^ • ^-.
do mine do maticrc étrangère associée — il n est aucunement mierieur a ce
dernier comme matière pour la fabrication des creusets.
Préparé d'après le procédé actuel, le " graphite préparé "
(analyses 5 à 14 inclusivement) obtenu des lits de minéral disséminé
(analyses 1 et 3), est apte à contenir plus ou moins de carbonate de
chaux et d'oxyde de fer ; nous avons cependant signalé, expé-
rimentalement, (analyses 12 et 14,) combien il est facile de les
enlever par un procédé chimique très simple et peu dispendieux,
ce qui laisse le graphite avec une très petite quantité de cendre,
d'une nature telle qu'elle ne peut aucunement nuire à son appli-
cotion à la fin dont il est ici question. On verra aussi par le
tableau ci-dessus (1 et 3) que le graphite provenant de cette
source peut être en lui-même favorablement comparé à celui de
Ceylan,
Valeur
relative du
graphite
cantvdien
comparé A
celui de
NOTES PAR M. CHRISTIAN HOFFMANN.
25 Orthoclase,
Du vingt-septième lot du sixième rang de Buck
Le mode d'existence de ce feldspath a déjà
propos de l'analyse 16. Il était intimement as*
nate de chaux et de petites quantités d'un
presque incolore.
Dureté, 6. Pesanteur spécifique, 25364
Lustre vitreux. Translucide. Deux plan*
se rencontrant à un angle de 90*^. Cassu
chalumeau, en fines esquilles, il fond (à e
en verre vésiculaire semi-transparent.
La matière employée pour l'analys-
choisie ; après dessication à 100^ C, e
suit : —
Silice
Alumine
Sesquioxyde de fer
Protoxyde de manganèse
Ghanx
Magnésie
Potasse
Soude
Perte par ignition
Proportion d'oxygène
Du vingt-deuxième
C'est la principale
veines de graphite <
Autorité, M. H. G-
petite quantiré de
Dureté, très p'
Couleur gris-pe
de clivage disf
inégale. De'
environ 5) s
572 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA.
Analyses La matière employée pour l'analyse a été soigneusement choisie ;
deBucking- après dessication à 100*^ C, il contenait : —
ham.
Silice 63-890
Potasse 12-752
Soucie ^ ^... 3-106
27. Ortiioclase.
Ce feldspath est le constituant prédominant de la roche gra-
nitoïde quartzo-feldspathique rattachée à la veine de graphite du
vingt-septième lot du sixième rang de Buckingham.
La roche est composée d'orthoclase, de petites quantités de
quartz translucide incolore et de pyroxène vert olive foncé, avec
un peu de sphène substranlucide, brun-girofle, et parfois un cristal
de zircon subtranslucide rouge-vin pâle.
Ce feldspath a une dureté d'un peu plus de 6. Pesanteur spé-
cifique, 2- 5780. Couleur gris-violet pâle. Lustre vitreux. Sub-
transparent. Deux plans de clivage distincts se réunissant à un
angle de 90^. Cassure inégale. Devant le chalumeau, en fines
esquilles, il fond (à environ 6) sur les arrêtes en ven*e vésiculaire
semi-transparent. Un échantillon soigneusement choisi, séché à
100^ C, a donné :—
Silice 63-460
Alumine 18-780
Sesquioxyde de fer 0.394
Pi-otoxyde de manganèse trace.
Chaux 1-280
Magnésie 0.2t6
Potasse 13-923
Soude 2-173
Perle par ignition .^... 0-466
100-692
Proportion d'oxigène de E O : E^ O^ ; Si O, = 1 : 2-62 : 10-02.
IN^DEX.
PAGE
Actinolite, près de la station de Gas-
pereau 373
Adams, F., analyse de calcaire par.. 547
Age des roches laurentiennes 280
Agglomérat sur le lac Fraser 96
Agriculture au Fort George 59
— possible près du lac
François 56
Albemi, bouille à 144
— sentier d' 192
Albertite 398
— analyses d' 447
— brèche d', sa nature 417
— caractères physiques et chi-
miques. 436
— époque de sa formation 440
— mode d'existence 435, 439
— nature 437
— opinion? antérieures sur son
origine 440
— pesanteur spécifique 448
— probabilité de son exis-
tence 442
— puissance et caractère de
la veine 416
Alvéolites 64
Amalgame natif 134
Ambre, ou résine fossile. 530
Amygdalo'ide de la baie de Batche-
wana 244
— du chemin de TAnse
aux Castors, Cap-
Breton 484
-^ du chemin de Bourinot,
Cap-Breton 482
— du ruisseau de Dugald,
N.-E 466
— du cap Gargantua 249
— de la Pointe-aux-Mi-
nes 244, 246
— do la mine Victoria.... 242
— du ruisseau des Sau-
vages, C.-B 484
Analyses d*anthracite des Iles de la
Reine-Charlotte 139
— de feldspath 571
— — du voisinage
de la Baie aux Perdrix. 226
— de houilles d'Albert et
autres 447
— de houille de la Nicola 147
— de minerai de fer, par l'E-
cole de Technologie de
Boston 509
Andalousite des lacs de Moore 373
Anhydrite 445
— dans le forage de Goderich 264
Animaux sauvages des lacs Bras-
d'Or , 456
PAOS
Anim-wa-shing, ou " Caverne du
Chien" 236
Anorthosite dans Tudor 307
Anse aux Castors, C.-B., amygda-
loïdes de 1'... 484
— — gneiss contourné 460
— aux Grues, Cap-Breton, calcaire
cristallin à r 481,513
— des Irlandais, fossiles à T 502
— — roches lauren-
rentiennes de V 473
— Maccrutchie, roches carboni-
fères de r 497
— Piper, Cap-Breton, conglomé-
rat de r 495
— — lambeau de roche lau-
rentienne à 1' 464
— au Plâtre, gypse de 1' 498
— Profonde, houille à r 216
Anthracite du Petit-Lepréau, comté
de Charlotte, N.B.,
analyse d' 527
— des lies de la Reine-
Charlotte, analyse d'. 139
— mine d', du bassin Le-
préau 391
— paléozoïquedeCowitchen 138
Anticlinale de la Baie des Vaches,
N.-E., prolongation de r 469
— de la Baie de Robert,
Baie Géorgienne 236
— de Bristol 333
— de la côte N.-E., Baie
Géorgienne 223
— de gneiss dans Palmer-
ston 285
— des fies de la Baie aux
Perdrix 225
— de Coxheath, roches si-
luriennes inlérîeures.. 489
— est de l'Ile du Grand-
Manan 385
— ouest do do 386
— des collines de Washa-
back, Boisdale, Baie-
de-l'Est et Mira 457
Antimoine du lac Shuswap, C.-B 173
— mine du lac Fairy 241
Apatite, roches à, rivières du Lièvre
etGalineau 337
— dans la région de l'Outaou-
ais, rapport sur 279
— sa première apparition 302
— roches en contenant 320
— et plombagine, gisements d' 343
— fouilles par M. Miller 346
— couleur de rouille 347
— pyrite dans l' 348
574
ÎNDEX.
PAGE
Apalite, frais d'exploitation et d'ex-
portation de r 350
— dans Wakefield 351
Approvisionnements, coût des, à Ca-
ribou 131
Aplychîis i«3
Aranea CoIumbiiT, Scudd 521
AnUeovyathus, de la Hivière-Ouelle. 488
Ardoise argileuse, R. de l'Echo 24ti
— — mine de cuivre de
Rankin 242
— couleur de rouilla 29S, 300
— dioritique verte, Pointe Brû-
lée 25!
— grand d«^veIo[ipem^nl au lac
Calaboii{7ie 285
~ hornblendiiiue 280, 287
— de Levant 280
— micacée dans Levant 288
— — sur la R. Ste. Croix 375
— siliceuse, lac Echo 240
— verte, dans Kaladar 291
Ardoisière de Stobie 240
Argent, analyses de minerais d'.. 152, 530
— — — de la
Baîe de Batchewana... 539
— analyses de minerais de la
Baie du Brochet 539
— danslaColombie-Britainiique 151
— à la Crique Cherry 153
— mine d', au havre de Boula-
ceet, Cap-Breton 459
— de la mine Victoria 243
— natif 134,153
— et or, analyses de minerais d' 530
— et plomb de la Baie d'Hud-
son 539
— dans le quartz du lownship
de Hatlev 540
Argile de la Bonnechère 29'4
— caillouteuse 19,23
— — à des niveaux
élevés 57
— diatomique 91
— à potier de Coxheath et de la
Baie-de-rEst 513
— réfracta ire à Coxheath et la
Baie-de-l'Kst 513
Argiles schisteuses d Albert 398
— — — leur ca-
ractère 404, 437
— — — distribu-
tion 405
— — — leurs fos-
siles, 404, 406, 409, 4 10, 4 11, 424. 437
— — — structure
générale du bassin 418
— — — mode de
dépôt 437
— — — Rapjmrt
sur les, par le Prof. L. W.
Bailey et R. W. Elis 308
Argilites siluriennes niféri<»ures..490, 491
— — sup<'>ripures 365
— — âge de la forma-
lion des 377
PAGE
Argilites siluriennes, structure de la
formation 37C
Arisaig, N.-E., fossiles trouvés à 48{^'J
Araprior, changement d'allure des
roches à 281
— allure des calcaires d' 2M
Arsenic 173
Ashburner, M., mentionne Tri
Assises houillères de l'ile de Van-
couver I'jO
— — de Nanaïmo, leur
étendue au sud
est '20i
— productives, division A.. 188, ll)9
— — leur largeur à
Comox l!il
— — leur puissance
à Comox, 193, 19.)
— — leur puissance.
à Nanaïino. 2(i3
Attrill, Hy., forage des couches sali-
fères par 253, 'îr.C
Augmentation de Grenville, analyse
du graphite del'.. 502-3
Baddeck, Cap Breton, houille près do Jll
— collines de, roches laureii-
tiennes des 47^
— minerai de plomb près de 5o7
Baie de Batcnewaua, lac Supé-
rieur 22t'243
— de Bellingham, houille à la... lîi
— du Brochet, lac Supérieur,
analvse de minerai de la j3ii
— de Chémanis, roches à la 'ilu
— du Chêne, fossiles siluriens
su|>erieurs 366 S
— — grande faille à
la 367, 309
— aux Crêpes, lac Supérieur 543
— du Départ, coupe à la 1*/J
— des Erables, roches houillères
près de la 19^
Baie-de-l'Est, Cap-Breton, analyse
d'hématite de 1%.... '^"^l
— — collines de la, roches
carbonifères des, 49C,5'j»
— — fossiles sur le che-
min de la 4n9
— — roches laurentiennos
des collines de
la 458, 469-477
— — roches laurentiennes
sur le chemin de la
Chapelle 40î)
— — roches siluriennes.... 4î'6
— — source minérale de
la 456,512
— — stries glaciaires à la 505
Baie aux Esturgeons, Franklin In-
let 230
— de Fanny, roches à la 190, I9ô
— du For-ù-Cheval, roches à la.... 210
— de Fundy, Compagnie de Gra-
nit Rouge de la 393
— Ceorgi«>nne, géologie de la 223
INDEX.
575
PAGE
Baie de Gillios, affleurement sur la.. 190
— de Laïuirandière 239
— de Matchedash, Baie Géorgi-
enne 223, 22'à
— du Mica, lac Supérieur 247
— du Nord-Ouest, allleurements
' près de la 193
— — fossiles de la... 194
-— aux Perdrix , 22G
— Rocheuse, roches à la 201-2
— de Robert 225, 230
— — lisière de la 23G
— do Shéguaenda 239
— du Vésuve, roches à la 212
— de Waweig, grès siluriens supé-
rieurs 3G7
Bailoy, Prof. L. \V 371, 385
— — rapport sur la for-
maliou carboni-
fère du comté
d'Albert, N.-B.. 398
— — ses travaux dans
le Nouveau-
Bru nswick 4
Baltimore, ruisseau de Forsvth, cou-
pe de roches carboni-
fères inférieures 412
— argiles schisteuses de 412
Banc de roches de Steadman, Rich-
iield, C.B., analvse de (juartz du 530
de Burton 232
de Parry-Sound 232-235
du chemin de Nipissin-
gue 235
de la Baie de Robert... 230
du lac Talon 237
Baie Géorgienne.... 232-237
Barachois, comté de Victoria, Caj)-
Brelon, veines métallifères du
ruisseau de 508
Barkerville, C.-B 129-130
Barlow, S., ses travaux dans la Nou-
velle-Ecosse 5
Barrière de sédiments à la rivière
Kes-la-chick 44
Basalte, colonnes inclinées de 93
— dykes de, Pointe-aux-Mines. 247
— épanchements de 80
— lits inclinés de 92
— ])lateau do 26
— et tuf, coupe sur la Né-
chacco 93
Bassin de roches, lac Calabougie 285
-— — dans Clarendon et
Barrie 290
— — Levant 285
Bâtes, cuivre natif chez 172
Bay-City, sel gemme à 275
Bêliveau, Compagnie d'Albertite et
de Houille de, rapport
spécial à la 448
— cou|)e des roclies carboni-
fères à 419
— distribution des argih»s
schisteuses de 405, 418
Bel mont, grand gisement de fer dt'.. 339
Bandes de
calcaire
cristallin.
PAGB
Bell, R., rn])port sur la rive nord des
grands lacs, par 221
Bella Coola, sentier de 20, 40
Bibliothètiue, additions à la 10
Billings, Ë., mort de M 5
Bing-lnlet 230,231
Bismuth du tilon de Cameron 390
liil/tromicroinuSy Scudd 524
— Lachlani, 6cudd-... 525
Blende dans la mine Victoria 242, 243
Blythlield, gneiss de 285
Boisage des mines, Caribou 127
Bonnechère, explorations de M. Mur-
rav sur la 303
Boucîhes d'éruption des roches ter-
tiaires 80
Bowes, E. A., mentionné 454
Bown, II. V., mentionné 454
Brantford, marnes de 263
Brèche de calcaire 63
— dyke de, rivière Mégana-
tawan 230
— de felsile 465-6, 472
— volcanique ', lll
— — de l'île aux Sang-
sues 218
Bristol, anliclinale dans 333
— calcaires dans 282, 330
— mines de fer de 339
Brown, G. C, mines d'apatite de 349
— R. B., sur la houille de Quat-
zino 143
— R., mentionné 109
Buckiugham, analyse de feldsjDath... 571
— — de grai»hite..55 1-501
— apatite et plombagine
dans 343
— fouilles de M. Brown
dans.. 349
— gisements d'apatite
de 346, 348
— grosse veine de plom-
bagine dans 358
— lils de plombagine dis-
séminée 357
— mines de 346, 355, 361
— plombagine exploitée
dans 351
— roches de 337, 344
Burgess-Nord, roches à apatite de. ..237-8
Burrard-lnlet, C.-B 168
— roches houillères do... 217
Burton, township de 232
Bushbv-Inlet 225
Calamités 503
Cailloux, gros 24
Calcaires 313
— absents sur la Muskoka 315
— — dans la vallée de
rOutaouais 318
— des mines d'Albert 431
— dArnprior 281
— bitumineux de Dorchester. 433
— — de Lower-llillsboro 432
— brecciolaires 03
/
\
576
Index
PAGE
Calcaires brecciolaires. aspect... 304, 324
— de Brislol, Q 282, 336
— carbonifères, Caj)-Brelon... 497
— — du canal St.
Patrick 493
— . de Clarendon, Q 328, 331
— de la Goulonge 322
— cristallins du lac des Gèd res
R. Pétéwahweh 237
— — distribution et ca-
ractère des ..479-480
— — de la Baie Géor-
gienne 221-237
— — du ruisseau de
Christmas, N.E. 464
— — du lac Nipissin-
gue 231-237
— — lac Lorimer 233
— — lac Manitouwabin 234
— — pré-silui iens de la
Vallée Plaisante 430
— — du township de
Rulherford 238
— — du township de
McDougall 228
— cuprifères de la Colombie-
Britannique... 493, 496, 506
— disparaissent au-delà du
lac Golden 295
— distribution dans la vallée
de rOutaouais 321
— — dans Pontiac
et Ottawa... 333
— puissance approximative
des 301
— du Fort Pelley, analyse de 547
— fossilifères, près de la Baie
de Lamirandière 239
— dans le forage de Godericb 260
— au lac Golden 295, 303
— au Grand-Calumol 296, 321, 322
— au Grand Lac du Castor... 306
— grand développement des. 283
— du Lac Vert 306
— de Grenville 341
— deHorton 299
— huroniens, township de Ru-
therford 238
— avec labradorites 299
— de Lanark 281, 288, 289
— dernier affleurement dans
Ontario, sur l'Outaouais 297
— qui traversent l'Outaouais. 282
— laurentiens, caractères et
distribution au
Cap-Breton 479-480
— — cristallins, lac
Talon 237
— — Baie aux Perdrix 226
— — de l'ouest du
comté de St.
Jean 380
— siluriens inférieurs, du che-
min de la Baie-de-l'Est 489
— plus basse division des,
293, 301-303
PAGE
Calcaires sur la Madawaska 287
— magnésiens, avec serpen-
tines 3Î4
— deMcNab 284,288
— — analyse des 5i6
— de Mapleton 430
— montagnes de, au nord du
lac Stuart 62
— se rétrécissant dans Mada-
waska 288
— dans la vallée de l'Outa-
ouais 283
— de la R. de la Paix, analyse
des 5iî
— de Pembroke, O., analyse
des 545
— avec pyrallolite 334
— employés aux édifices du
gouvernement 281
— de Ramsay 281,288
— roches sous les 30*2
— couhîur saumon, 324, 3 2i.)
— serpentine dans les 30i
— avec serpentine 334, 335, 340
— silicifiés 62
— s'amincissant à l'ouest 304
— forme de bassin des 2^3
— bassin de, dans les gneiss.. 309
— de Tudor 299
-^ de la crique aux Tortues... 431
— détour des, sur la Gatineau 335
— deux séries de 430
— limite occidentale des 315
— cristallins laurentiens, lac
Talon 237
— — Baie Géorgienne
232, 234, 235, 236, 237
— — lac des Cèdres,
rivière Pété-
wahweh 237
— — comté de Ren-
frewr 281
— — distribution du.. 340
— — plombagine dans
les 362
— — du Cap-Breton,
» distribution et
caractère 479-4S0
— carbonifère au Cap-Breton. 497
— et conglomérats cuprifères,
au Cap-Breton
493, 496, 499, 501,506
— fossilifères, Baie de Lami-
randière 239
— pisolitiques 496
— de la R. George, Cap-Bre-
ton 479
— serpentineux sur le chemin
deCoxheath 480
— vermiculaires 260
Gambie, H. J., collection de roches
par 101
Cameron, Alexander, mentionné
454,459,507
Canal dn Dean, cuivre du l"l
Canon de Kes-la-chick, C.-B 44
INDEX.
577
PAGE
Canon de la Nécliacco Supérieure,
G.-B 48
Canoiito, montap:nos (ie gneiss dans.. 287
Cantons de l'Est, progrès des tra-
vaux dans les 3
Gap de TAigle, Cap-Breton, mine de
cuivre au 507
Cap-Breton, formations géologiques
reconnues au 457
— rapportsur le, par Hugh
Fletcher 454
— conglomérat carbonifère
au 492-49G
— calcaire carbonifère au. 497
— progrès des travaux au. 5
Cap Choyé, lac Supérieur 249
— Commerell, minerai de fer au... 170
— Gargantua, lac Supérifur 249
— do Komp, roches du 500, 503
— Rhumore, coupe de roches lau-
rentiennes au 472
Carbonate de cuivre, havre Brûlé.... 250
Caribou, district de, G.-B 124, 155
— schistes ressemblant aux
roches de 65
Carrière de granit des frères Michael 395
— de marbre 333
Carrières de pierre à chaux 497
— fie plâtre 500
Carie du Comté d'Hastings 234, 295
— — d'Ottawa, note au
sujet de la 3G3
— de partie du Cap-Breton 456
— de Lanark et Renfrew 279
— du terrain carbonifère inférieur
du comté d'Albert 399
— de la côie nord-est de la Baie
Géorgienne, par l'amiral
Baylield 224
Cascades du ruisseau de Christmas,
N.-E 464
Caseville, sel de roche â 275
Cash, roches laurentiennes chez,C.-B 476
Cassiar, district de, G.-B 135, 160
Catalogue des minéraux canadiens... 1
Caverne du Chien, Baie de Hobort.223,236
Cendre dans les houilles de l'île
Vancouver 52î)
— du graphite, remarques sur la 557
— volcanique pourpre, lits de... 80
— — endurcie 75
Chaîne dos Cascades, C.-B 120
— de la Côte, C.-B 120
— — roches comparées
à celle des Mon-
tagnes-Rocheuses 102
— — fossiles jurassi-
(fues de la 174
— des montagnes du Télégra-
phe, G.-B 20-21
— des Quanchus, vue de la 35
Chapraan, professeur, cité 534
— township de 235
Charbon anthraciti(|ue dans les ro-
ches de la Crique de la
Cache 64
PAGB
Chaudières dans Ui gneiss, sur TOu-
taouais 318
Chori-a-kuz^ko, C.-B 47
Chemin d'Addiiigton, bassin de ro-
ches du 290
— de L'Ardoise, conglomérat
du 496
— — grès meulier.. 503
— — roches lauren-
tiennes 471
— de Ben-Eoin, Cap-Breton,
source miné-
rale du 512
— — roches lauren-
tiennes du... 470
— de Bourinot, Cap-Brolon,
calcaire lau-
rentien du... 480
— — grenats 461
— — minerai de fer 505
— — roches siluri-
riennos infé-
rieures 490
— de Cossitt, Cap-Breton, cal-
caire cristallin
du 480-1
— — roches lauren-
tiennes. 467
— de la Chapelle, Baie-de-l'Est,
N.-E., roches laurentiennes
sur le 469
— de Christmas, N.-E., roches
syenitiques du 461
— de Coxhoath, Cap-Breton,
calcaire cris-
tallin sur le.. 480
— — roches siluri-
riennes infé-
rieures 490
— dp Gillis, Cap-Breton, roches
laurentiennes du 468
— de Glongarry, Cap-Breton,
minerai de fer
sur le 479,505
— — roches lauren-
tiennosdu..470,47I
— — grès meulier sur
le 503
— de Maccrutchie, roches car-
bonifères sur le 493
— de Margarie, Cap-Breton, or
jirès du 509
— de MoVicar, Cap-Breton,
calcaire sur le 502
— de Mira, roches siluriennes
inférieures du 491
— do Morley, N.-E., roches lau-
rentiennes du... 469
— — roches siluriennes
inférieures 491
— du Nord 233-4
— des Prairies, roches du 470
— de la rivière au Saumon,
roches du 502
— de la rivière au Saumon,
roches laurentiennes 477
N N
s
578
INDEX.
PAGB
Chemin de Sainl-Pierre, roches lau-
rentienncs du 470, 471, 476
— de la Savane aux Caribous,
minerai de cuivre sur le.. 507
— de la Savane aux Caribous,
roches siluriennes infé-
rieures 491
Chenal St. Patrick, calcaire du 493
Chili, roches porphyriliques du 104
Chin-lak, rivière Néchacco, C.-B 59
Chlorite près de la Station de Gas-
pereau 373
Chrome dans la serpentine du lac
aux Tourtes 543
Chute sur la rivière à l 'Eau-Noire, C.B. 24
— — Iltasyouco 30
— — au Saumon 30-1
Chutes du ruisseau du Chien, Cap-
Breton 493
— — de Macintosh, 486
Ciment sur la Goldstream, C.-B 111
— sur la rivière aux Sangsues,
C.-B 114
Cinnabre dans la C.-B ,.. 173
Clarendon, bassin de roches de 290
— calcaire de 328-331
Clinton, sel à 2ô4
Cloakes, houille sur la terre de 210
Cobalt et nickel dans la pyrite de 8t.
Jérôme .'. 5'i3
Cold-S{>ring Ilouse, lignite à 109
Colombie-Britannique, progrès des
travaux dans
la 2
— — Rapport par M.
G. M. Daw-
son sur la... 17
— — relations géné-
rales des ro-
ches de la... 101
— — mines et miné-
raux de la... 119
— — produit de l'or
delà 122
— — houille et ligni-
te de la 137
— — liste des locali-
tés métallifè-
res dans la... 155
— — terrains houil-
1ers de la 186
. — — Compagniedes
Mines de
Houille de
la 217
— — pierre à bâtir
dans la 153
— — analyse de houil-
les et lignites
delà 523
Colombie-Britannique, localités mé-
tallifères de la :
Argent : —
Crique du Cerisier 170
— de la Mission 171
— du Quartz 171
Crique Vital
Ilope, localités près de
Pic d'Argent
Rivière Francis
— Similkameen
Cuivre : —
Canal de Dean
Chemin de Bâtes
Côte à deux milles du havre de
Sooke
Crique du Cuivre, lac Kamloops
Détroit de Sansome
Howe's Sound
Ile au Cuivre, lac Shuswap
— Moresby
— du Port Frédéric
Jarvis' Inlet et Howe's Sound,
entre
Kitimat Inlet
Knight's Inlet
Rivière Fraser
— Homathco
— Quesnel ,
— Thompson
Fer :—
Baie Sud-Est du CapCommerell,
I. V ^
Baynes' Sound, I. V
Cherrv Blulf, lac Kamloops
Cowgîtz, I. R.-C
Délroit de Seymour ~
lie Texada
Knight's Inlet.
Montagne de Fer
Passage de la Goélette
River's Inlet
Rivière Jordan
Route de Yale à Caribou
Houille et lignite : —
Coal Harbour
Crique de Dix-Milles
Comptoir de Boyd
Confluent des rivières Nicola et
à l'Eau-Froîde
District de Nasse-Skeena
Fourches de la Similkameen. 108,
Lang'ey
Lillouet
Rivière Chilacco
— Chilliwack
— à l'Eau-Froide
— à l'Eau-Noire
— Fraser
— Nazco
• — Néchacco
— de l'Ours
— de la Paix et aux Pins..
— aux Panais
Ruisseau Pun-chi-as-ko
Canal Skidegate, Iles de la
Reine-Charlotte
Cowgitz
Masset
Baie de Cowitchen, Ile Vancou-
ver
Canal Albeini
1>A6Ë
71
70
70
71
71
71
72
71
72
71
71
72
72
72
71
71
71
72
172
72
72
170
70
70
70
70
70
70
70
70
70
70
70
68
68
[69
08
09
60
68
68
69
[68
6^
69
69
169
109
[69
69
[69
69
[68
08
68
68
G8
INDEX.
579
Comox
Havrn du Castor
Nanaïmo
Qualsino
Or:—
Crique Anller
— de l'Ardoise 162,
— des Canadiens
— du Chapeau
— du Cheval-Sauvage
— de la Dernière-Chance...
— des Ecossais
— des Français 159,
— de Harv«y
— dllazelline
— du Kaugarou
— du lac Koliy
— Kielhly
— Lightning
Lowhee
— de la Mâchoire d'Ane
— de McArthur
— de McCuller
— de McDame
— troisième
fourche nord
— McLennan
— de la Misbion
— Moorhead
— aux Moustiques «
— de la Neige
— de l'Or
— Patterson
— de la Perdrix
— Penlut^
— Perrv
— Prospect
— du Quartz
— de la Raf[uelte
— de la Roche
— Hosella
— Sayyees
— ' Seymour
— de Somors
— de la Source
— au Sucre
— de Thibert
— du Valet-de-Trèlle
— Van Winkle
— Whipsaw
— Williams
Ravin de Conklin
— d'Elmore
— Grub, ou Black Jack
— McCnllum
PAGB
07
Rouge,
— Slout
— du Vison
— Walker
Rivière Andersen
— Bonaparte
— de la Chaudière,
— Chilacco ,
— Chilcolin
— Coquihalla
— Fiudlay
G8
C7
G8
57
63
59
65
63
60
65
63
58
59
59
67
58
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56
60
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61
64
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59
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62
62
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02
62
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55
56
56
55
56
65
65
66
64
64
65
64
PAGE
Rivière Fraser 16'*
— Crandj' Thompson 165
— Ilomathco Inlerieure 166
— Jordan 167
— du Liard 162
— Lillouet 165
— Mansen 163
— de la Mouclie-à-Chevai... 165
— Nanuimo 167
— Néchacco 164
— Nicola 165
— Okanagan 166
— de la Paix 164
— aux Panais 164
— du Pont 1.64
— Quesnel 159'
— Rapide 159, 162
— aux Sangsues 167
— de Id Savane 158
— Simdkameeu 165
Sk."i::it 165
— Sooice 167
— Stickeen 160
— Thompson du Nord 165
— — du Sud 165
— Tran(}uille 165
Collection de Tossiles par M. Richard-
son 6
— — additions à la.. 7
— stratigraphique des roches 7
Collections fournies aux institutions
d'éducation, eto 9
— de spécimens pour Phi-
lacU'lphie 279
Collège de St. Joseph, M»miramcook,
distribution des argiles schisteu-
so d'Albert 420
Colline du Pinaclp. hauteur de la.... 298
Collines de Raddeck, roche* lauren-
tiennes des 478
— de la Baie-de-l'Esl. roches
lanronliennes 458, 469, 477
— de Boisdale, roches des 457
— — roches carbo-
nifères des... 494
— — roches lauren-
tiennes des.. 457
— au Ca|)-Brelon 457
— de (]oxheath, Cai)-Breton,
roches des 457
— — roches lau- "
ren tiennes
des 467, 469
— de Mira, roches carbonifè-
res des 502, 503
— — roches laurentien-
nes (les 458, 477
— de Wasliabaek, conglomé-
rat car-
bonifère 492
— — description
générale 458
— — roches lau-
rentiennes 457
Collins-Tnlel, près de Shibaonaning.. 237
Colonne* d»' basalte inclinées 93
580
mt)£ï.
PAGK
Comox, assises houillèrns à Ul
— région houilK're do 186, 187
— lignes mesurées 187
— coupe générale de 188
Compagnie de Granit Rouge du Nou-
veau-Brunswick 396
Comté de Charlotte, N.-B., rapport
— — sur le, par M.
G. F. Matthew 364
— — géologie de la
partie sud-est
du 379
— d'Oitawa 281
— — apatite et plomba-
gine dans le 343
— — distriJùution du cal-
caire dans le. 333, 341
— — explorations dans
le 316
— — travaux faits jus-
qu'en 1876 336
— — note au sujet de la
carte du 363
— de Pontiac 281
— — distribution des ro-
ches dans le 331
— — distribution des cal-
caires 333
_- — exploration dans le 316
— — gneiss du 320
— de R-nfrew 234
— — aclièvoment des
travaux dans
le 280
— — calcaires cristal-
lins du 281
— carte du 279
— de Victoria, N.-E, roches lau-
rentiennes du 478, 508
Concrétions à* cônos rontrants.. 458, 482
Conclusions générales au sujet des
roches de la Colombie-Britanni-
que 101
Confluent des rivières Stuart et Ne-
chacco, C.-B 59
Conglomérat de base, position, carac-
tère et puissance... 403
— carbonifère au Cap-
Broton 492-496
— cuprifère du Cap-Bre-
ton..493, 496, 499, 501, 506
Conglomérats du lac François 100
•*- dedioritedu township
de Rutherford 238
— de la rive est du lac
Supérieur 244
— du voisinage de la
Pointe-aux-Mines... 246
— du Cap Gargantua 249
— de quartz du Gros-Cap. 251
— siluriens supérieurs... 374
— dévoniens 379
— dans les argiles schis-
teuses d'Albert 406
— de la rivière Pollet... 420
— rouges, leurs relations. 420
Conglomérats, synclinaîe de, à la
chute Gordon, riviè-
re Pollet 421
— leur distribution près
d'Elgin Corner 421
— de la crique de Peck,
relations des 422
— leur distribution à Bal-
timore 422
— et meulières, bitumi-
neux, des mines d'Al-
bert 432
Conklin, ravin de, C.-B., or dans le.. 156
Contact non concordant des porpby-
rites et basaltes 74
Conularia 502
Coprolithes siluriens inférieurs, Baie
do l'Est 487
Cordillières, formation porphyritique
des 104
Côte Dumbarton, roches métamor-
phiques 372
— de Pennfield, roches de la
Côte 380-1
Couleur, changement de, dans les
roches 290
Coupe No. 1, explication de la 197
— de basaltes et de tuf 93
— sur un ruisseau près de la baie
de Fanny 191
— à Burrard-Inlet 217
— prèfl de la R. Donaldson 191
— générale, explication de la 396
— — à Comox 188
— — à Nanaïmo 199
— à Sooke, C.-B 219
— de roches laurentiennes au
Cap Rhumore 472
Coupes géologiques dans la C.-B.
458, 461, 465-8. 472^1, 478,
480. 483, 485, 491, 498-501
— sur la R. Nanaïmo 208
— de la formation porphvri ti-
que '. 66 69
— de la pointe Effilée au détroit
de Dodd 202
Cowgitz, houille anthracite à 138
Cowitchen, roches houillères à 198
— région houillère de 215
Coxheath, Cap-Breton, argile réfrac-
taire de 513
Clcveland, Q , minerai de manganèse
maigre de 535
Combustibilité du graphite, procédé
de détermi-
nation de la 549
— — tableau com-
paratif de
la 569
Concession minière de Cameron, lac
Supérieur, analyse du quartz
de la 539
Croies élevées entre Choo-tan-li et
l'Eau-Noire, C.-B 23-4
Cristaux de labradorite, Baie aux
Perdrix 225
Cristaux de pyroxène.township d*Ha-
german 233
— d'idiocrasie, Baiedo Hobert.. Î36
— de fcroiydulé 3H3
Crique de la Cache, C.-B., rormation
de la 61
— — houille antlira-
cite sur la..._ 64
— — relations du grou-
pe de la 102
— Lithning, C.-B 128
— (lu Loup 112
— Lowhee, C.-B.. analyse de
qaam de la veine de la.,53G-7
— de Peck, coupe de roches
carbonifères inrérieurPS- 425
— aux Tortues, distribution des
argiles schis-
teuses d'Albert 411
— — coupe de roches
carbonifères in-
férieures sur la- 411
— Woldon, failles à la 413
— Willianis 129, 155
Croît, township de 235
Croaby-Nord, horizons des minerais
de fer dans 337
Cuivre, carbonate de, havre Brûlé... 250
— dans la Coiombie-Brilanni-
que 153
— dans dps diorilps 366
— filon de Cameron _ 390
— illon d'Oliver 390
— mine de Johnslon 390
— minedeRankin 242
— mine de Woodward 383
— pyrilodo,ardoisièrcdeBtobie 240
— — havre Braié 250
— — mine Victoria 21'i
— relations aes fllonf _ 391
— sulfure de, iao de Moore 374
— traces de, sur le lac Fraser. 97
— veines de pyrite de, au Gros-
Cap 251
Curry, L., Cap-Breton, roches de la
mine de fer chez 480
Dalhouaie, diorite de 299
Darwin, M., mentionné 104
Dawn, se! dans le township de 254
Dawson, Dr., mentionné 489, 50!
Dawson, G. M. , rapport sur la Colom-
bio-Brilanni(|ue, par 17
— rapport sur les mines et
minéraux de do, par 119
Dénudation, effets de la 286, 312, 324
Depuis métallifères de la rivière du
Nord de Sainte-Anne, Cap-Bro- '
ton 508
Description litliologique des roches
porp h critiques, C.-B 75
Des Joaehims. roches sur la rivière., 317
Détroit de Dodd. roches du 202
Deux-Rivières 316
— roches à 317
Diabasc 67
Dick, ,rohn, mo
Dielijonfma soi
L«>d,N.-E 482
Diorite bigarrée dans le townsbip de
UcDougall 234
— caractère des 3G6
— conglomérat de, township dn
Rutlicrford 238
— cristalline du lac Ëcho 240
— dans Dalhousie 299
— dansTudor 292
— de la rive est du lac Supé-
rieur 244
— de la rivière de la Vieille 250
— du Cap-Breton. N.-B- 458-579
— djke de, sur l'Ile 6eorge 238
— à la Poinie-aux-Mmes 246
— pommelée i la Baie aux Per-
drix , 226
— — au village de Parrv-
Sound 228, 233
— slraiillée à l'embouchure de
la riviiVe des Français ÎÎ3
— dansKaladar 291
Directions magnétiques ~ 363
District de Koolenay, C.-B 134, 163
— d'Ominéca 134, 162
Division A., assises houillères pro-
ductives 191,199
— A., Nanaïmo liJ9
— A. et B. seiileznent, dans
Nnnaîmo 199
— B., schisti's inférieurs L95
— II à XVn, forage de Go-
derich 260-265
Dolnmle de Dundas. analyse de la..516-7
— ferrugineuse et irémolilique 386
— dans le forage de Goderich. 260
— de Grimshy, analyse de la.- 546
— de Levan' 388, 389
— de McNab, analvse de la... 546
— duPeiit-Métis.aiialysedela 547
— quartMuseet trémoli tique- 301
Dover et crique Rocheuse, roches de 419
Dyke de briche, rivière Mêgana-
tawan 230
— colonnaire sur le lac François,
C.-B 100
— de dioritu, lie de Georgp 238
— de felsite au Cap-Breton.
N-E ~ 465,471
Dybes de trapp h l'embouchure de
larlviÈredes Français 223
— — près de Parry-Sound.. 223
_ _ sur la rive N,-E. de la
Baie Géorgienne 223
— — de la Pointe-Brûlée 247
— — près de la rivière de
la Vieille 250
— ~ près du Gros-Cap 251
— — de la Pointe-nux -Mi-
nes 245
— — sur la côte N.-E. du
lac Supérieur 248-219
Agiwa 318
582
INDEX.
PAGE
Dvkos de basalte 246
— creusés 247
Eaton, professeur, mentionné 2G0
Eau dans les mines de Caribou l26
— salée dans la région de Goderich 255
— — sources de \\ dans rOhio
etloMichigan 271
— — — de Syracuse.. 273
Ecole de Technologie de Boston,
analyse par 1' 509
Elgin-Corner, coupe de roches car-
bonifères* inférieures 424
Elis, R. W., carte compilée par 380
— ra]»port sur la formation
carbonifère inférieure
du comté d'Albert,N.-B 398
Eoi>fiyton, découverte de 1' 7
Eozoon 289
— dans Tudor 292
— obscur dans Dalhousie 304
— dans les roches d'Hastings... 312
Kpidote cristalline du Gros-Cap 231
— dans la syénite 289
— près de la station de Gaspc-
reau 373
— du Cai)-Breton, N.-K.
400, 470, 473, 490
E>carpemenls de roches siluriennes,
Sand-Point 294
Escasonie, Cap-Breton, minerai de
cuivre 4C4
— roches laurentiennes à 467
— marbre à 481,513
Essais de galène, mine Victoria..243, 251
— de roche hornblendique,
township de Fuley 228
— de minerai de fer. voisinage
du village de Parry-Sound.. 228
— d'or et d'argent, Québec et
Nouvelle-Ecosse 540-541
fyiheria 81
Etablissement des Artisans, albertite
dans les roches métamorphi-
ques 441
Etangs d'Amaguadeos, Cap-Breton,
roches des... 501
— — sables strati-
liés des 504
— — syénite rouge
des 464
Elang de Béna^adie, roches carbo-
nifères 494-5
— du Lieutenant, gypse 497
— — roches carbo-
nifères 494
— — syénite 460
— de McDonald, N.-E., veines de
quartz et spath calcaire 467
Eludes chimiijuès du Dr.Harrington.. 523
Eu-Chen-i-ko, C.-B 21
— lacs de la vallée
de r 21
— vêgtUalion de 1'... 23
Euomphalus 502
Eurêka, mine d'argent d', C.-B Î52
I
PAGE
Eurites 300
Eu.sc/iisius anliquus, Scudd 516
Evans, J., mentionné 129
Examens chimiques, rapport par le
Dr. B. J. Harrington 523
Examen microscopique des grès feld-
pathiques.... 84
— — d'obsidienne.... 89
— — des porphyrites 75
Exploitations minières dans le dis-
trict de Ca-
ribou 125
— — leur avenir
sur la rivière aux Sangsues.... 115
Explorations dans la Colombie-Bri-
tannique par M. G.
M. Dawson 3
— de la rive nord des
grands lacs, par M.
R. Bell 3
— de la région de l'Outa-
ouais, par M. H. G.
Vennor 3
— de la région salifère de
Goderich, par M. H.
Attrill 3
— dans les Cantons de
l'Est 4
— sur la côte du St. Lau-
rent, par M. A. R. C.
Selwyn 4
— dans le Nouveau-Bruns-
wick, par MM. Elis,
Bailey et Malthew.... 4
— dans la Nouvelle-Ecosse,
par M. Scott Barlow.. 5
— dans le Cap-Breton, par
M. Fletcher 5
— de A. Murray, mention-
nées 315
— autour du lac Calabou-
gie 287
— dans les comtés d'Ot-
tawa et de Pontiac... 316
— dans Ontario 307
— au Portage-du-Fort 319
Exposition de Philadelphie, travaux
àr î
— — dépenses à T.. ^
— — collections
exposées »
— — médailles
remportées.. 2
Failles, ne pénétrant pas dans les
plus anciens gneiss 316
Faux-Détroit, roches au 202
Favosites, dans le forage de Goderich 261
Feldspath, analyse de 511
— de la Baie aux Perdrix,
analyse de 226
— à chaux, de la rivière des
Français 223
— — lac Lorimer 233
— du Village de Parry-
Sound 227,228
INDEX.
583
PAGE
Feldspath du voisinage de la Pointe
de l'Orignal 227
— du viJlage de Sliibaona-
ning., 237
— au lac Fairy 240
— cristallin, Pointe aux
Mines 2'c7
— — veine de, vis-à-
vis rilo aux
Sangsues 249
— — veines de, Ile
aux Sangsues 249
Fclsite 67-75
— de la rivière de l'Kcho 240
— — — des Jardins 241
— du Gros-Cap 351
— du Petit Lac George 242
— du voisinage de la mine Vic-
toria 243
Felsitea de Boisdtle 460-467
— du Cap-Breton 458, 478
Fer, dans la Colombie-Britannique... 149
— argileux 151
— conii)Osé de, au lac Lorimer 233
— magnétique, township de Foley 228
— — Baie de Lamiran-
dière 238
— — lac du Moulin 234
— — près de Shibaona-
ning 240
— mines de, Bristol 339
— mine de, chez Curry, roche de la 480
— montagne de, C.-B. 170
— analyse de minerais de 532
— minerai de, Cap-Breton 505, 506
— — caractère du 282
— — pas constant 338
— — deFitzroy 283
— — autres découvertes
de 338
— — sur laGatineau 339
— — mine de Gillis et
Matheson, C.-B... 496
— — horizon du 282,337
— — magnétique 282
— — voisinage de la Mi-
chipicoton 25t
— — région de l'Outa-
ouais, rapport sur
le 279
— — de Shawinigane, Q. 5^3
— ^ de St Julienne, Q... 533
— — de nie Texada, C-
B 534
— — de rile Texada, C-
B., analyse de ... 149
— — titanifèro 533
— — de Torbollon 283
— — oxyde de, H. Mêga-
natawan 231
— pyrite de, Cap Choyé 250
— — lac Fairy 241
— — Hiv. des Jardins 241
— — veines de, Gros-Cap.. 251
,-, _- township de McKen-'
zie 235
PAQB
Fer, pyrite de, R. Méganatawan 231
— — Baie de Robert 237
— — Ardoisière de Stobie.. 240
— — Mine Victoria 242-243
— possibilité de sa réduction dans
la G.-B 150
— spéculaire, voisinage du Gros-
Cap 25î
— grand gisement de Belmont 339
— magnétique, analyse de minerai
de 534
— oxydulé 282
— — cristaux de 283
— — et hématite 337
— spathique, analvse de minerai de 534
Ferrie, township de". 232, 235
Figures de nodules phosphatiques du
ruisseau de Macintosh, Cap-Bre-
ton 487
Fitzroy, minerai de fer de 283
Fletcher, Uugh, rapport sur le Cap-
Breton, par 454
— William, mentionné 454
Fldmboro, Ont., analyse d'hématite
de 532
Foley. towship de 228, 234, 236
Forage à Nanaïmo 205
— à Burrard-Inlet 217
~ à Sooke 219
— à la recherche du sel à Gode-
rich 253
— à Goderich par M. Attrill 256
Forêts, effets de leur destruction
dans la Col.-Brit 20
Formation aurifère de la C.-B 103
— Birds-eye 317
de Black-River 317
— Chazy 317
— carbonifère inférieure,
perturbations 402, 423
— carbonifère inférieure, son
étendue 401
— carbonifère inférieure,
ordre de succession.... 402
— de ia Chaux hydrauli-
que 272, 273
— Chazy, fossiles de la 488
— cornifère dans Ontario.... 276
— cristalline des Cascades,
C.-B 101
— de la Crique de la Cache
Inférieure, C.-B 61
— cuprifère supérieure, rive
est, lac Supérieur 244
— dévonienne, distribution
delà 378
— d'Hastings 287, 301
— — comparée à d'au-
tres roches. .. 290
— — rencontrée en
premier lieu 314
— — position de la.. 290
— — mentionnée 293,304
— — bassins de la.. 314
-.. — labradorite dans
la 292
584
INDEX.
PAOK
Formation du lleldorberg 272
— — supérieure,
divisions
dans New-
York 275
— huronionnc, Saull Ste.
Marie 222
— — près de Shi-
baonaning 237
— de Kingston 383
— — ses relations
avec le si-
lurien su-
p€^rieur.... 381
— — zones métal-
lifères de
la 389
— laurentienne 280, 312
— — Baie Geor-
giennp..221.223
— — Shibaonaning 237
— lauro 11 tienne supérieure,
doutes au sujet de la 291
— laurentienne supérieure,
ou labradorite 307
— laurentienne su])érieure,
opinions à son sujet
contestées 307
— du lignite et des basaltes
réunies 85
— de la montagne do l'Ane. 77
ses relations avec la
formation porphyritique 05
— de la Néchacco 65,82
— — SOS relations 104
— de Népigon, rive est du
lac Supérieur 244
— des porpliyrites 61
— ' — fossiles de
la 70
— — puissance
delà 71
— — relations de
la 103
— porphvritique du Chili.... 104
— de Potsdam 280, 286, 311
— — dans le Cap-
Breton .... 482
— de Salina dans le Michi-
gan 273
— — dans New-York 271
— — dans Ontario... 273
— siluiiennecalf'ifère, sur la
Bonnechère. 204
— — dans Ontario... 311
— tertiaire de la C.-B 85
— — roches volcani-
ques de la 106
— de Trenton 239, 311
Formations géologiques du Cap-Bre-
ton 457
— nonipnclatiire des, dans
la Col.-Brit 66
Forsvllio, mines de U^r de 3.'$7
Fort" Fraser, G.-B 51
PAGE
Fort George, agriculture au 59
— Pelly, analyse de calcaire du... 547
— Rupert, houille au 143
— St. James 58
— — roches près du 6Î
Fossiles de l'Anse des Irlandais 502
— trouvés à Arisaig, N.-E 488-3
— — au Bic 489
— du calcaire carbonifère au
Cap-Breton 502
— de la formation Chazy 488
— du groupe acadien ou méné-
vien 489
— aux Iles Rouges 502
— jurassiques de la Colombie-
Britannique :^- 174
Astarte fragilis 180
— venlricosa 180
Aptichus ^83
Bflemnites 182
Camptonecies exlenuatus 176
Cucullœa 1*^^
Eumicrotis curia 177
Grammatodon inomatus 178
— Htasyoucoensis ... 178
Gryphœa calceola 175
înoceramus 177
Lima duplicata 176
Modiola formosa 178
— perlenuis 178
Monoiis svbcirruîaris 184
Myacites subellipiicus 180
Panopara peregrina 180
Perisph inctes anceps 182
Pinna subcancellata 177
Pleuromya Carlotlensis 181
— suhelliptica 180
— uniomdes 180
Planorbis vetumus 181
Pleroperna 177
Serpula 183
Siephaïioceras t82
— Braikenridgii 182
— Humphreysianum.. 181
Terebratula 174
Temlopsis 183
Trigonia Daxvsoni 179
Yoldia (ou Corbis) 179
Fossiles mézozoïques, publication
dos 6
— de la formation porphyriti-
que, C.-B 70
— de la rivi(>re Iltasyouco 183
— de la Baie du Nord-Ouest,
C.-B 193
— de la rivière Nanaïmo,C.-B. 209
— de la rivière John, G. B 220
— du forage de Goderich 277
— dévoniens, Petites Chutes
de la rivière Ste. Croix.. 376
— de la Rivière-Ouelle 488
• — et roches siluriennes infé-
rieures du Cap-Breton. 482-4 92
— de Saint-Simon 489
— siluriens inférieurs du Cap-
Breton 482,490
INDEX.
585
PAGE
Fossiles siluriens inférieurs du ruis-
seau des Sauvages... 484
— siluriens supérieurs, Baie-
du-Chône 368
— — — Baie de
Wawieg. 368
— — — Baie du
Fond et de Pembroke..396-397
— tertiaires 220
Fouille de côté, district de Caribou.. 127
Fourche Nord de la crique MoDame.. 162
Fournier, mines de fer de 337
Franklin-Iniet 229, 230
Fritz, W. S., mentionné 257
Fucoïdes 493-4
— du ruisseau de Gillis, Cap-
Breton 490
— siluriens inférieurs, ruis-
seau de Steele, Cap-Bre-
ton 483
Fusulifia rohusta 63
— cylindrica •. 63
— — dans les
calcaires du lac Sluart.. 61
Gabarus, Cap-Breton, minerai de
cuivre de 507
Gabb, M., mentionné 185
Gages à Caribou, C.-B 131
Galène argentifère d'Ominéca, G.-B. 134
— — do la R. des Jardins
231, 539-540
— — du Sault Sle. Marie. 222
— du Cap-Breton, essais de..507, 54 1
— de la mine de houille des
Joggins 54!
— près du Sault Ste. Marie,
argent dans la 540
— de la mine Victoria 241-242
— essais de, mine Victoria..243-25l
Galles du Nord 229
Garry, C.-B., pyrite arsenicale à 509
Gaspereau, minéraux à la station de 373
Géologie superficielle du Cap-Breton 504
Gibier des lacs Bras-d'Or 456
— et poisson 287
Gillis, Donald, houille sur la ferme
de 479
— Simon, mentionné 454
Gisborne, F. N., mentionné 454, 509
Glace, sa durée dans les lacs Fran-
çois et Fraser, C.-B 53
Glaciers de la côte nord-est de la
Baie Géorgienne 223-229
Gneiss, Baie de Matchedash 224
— Baie aux Perdrix 227
— en veines. Tombeau du Gé-
ant 225
— — Pointe de l'Orignal 227
— Ile de Parry 227-229
— Hiv. Méganatawan 230
— schisteux, Riv. des Français 231
— Franklin-Inlet 230
— Bvng-înlel 230
— Côte N.-E. de la Baie Géor-
gienne 223, 229, 241, 245
PAGE
Gneiss grenu, Baie de Robert 236
— siliceux, do 236
— township de Ilagorman 233
— graniloïde, Baie de Lami-
randièro 239
— Pointe-aux-Mines 244
— Cap Choyé 249
— hornblendique, vis-à-vis l'Ile
aux Sangsues 249
— micacé, vis-à-vis l'Ile aux
Sangsues 249
— rivière Agiwa 248
— en lits minces 300
— en grand volume 302
— de la montagne Tremblante.. 306
— roche fondamentate d'Onta-
rio Est 305
— de Blythfield 285
— grenatifère sur la Muskoka.. 308
— collines de.vallée de la Bonne-
chère 296
— noyaux de, dans Ontario 311
— sur la rive nord de l'Outaou-
ais 317
— cailloux de 318
— grandes étendues de, sans
calcaires 303, 321
— grandes étendues entre la
Bonnechère et la Mada-
waska 330
— rivière Coulonge 325
— étendue stérile de 335
— au Cap-Breton, N.-E 458-479
— montagnes de, dans Canon-
to 287
— — dans Levant.. 286
— gronatifère, sur la Musko-
ka 308, 310
Goderich, analyse du sel de 266
— coupe générale du forage
de 259
— forages de M. Attrill à 3
— fossiles du forage fait à... 277
— quantité de sel sous 270
— région salif^re de 253
Goessmann, Dr., mentionné 275
Golf, moulin de. township de Foley.. 236
Goldstream, C.-B 109
Good, C, mentionné 122
Grand-Bras-d'Or, grès meulier sur le
lac du 504
Grand Calumet, calcaire du..296, 321, 323
Grandes Chutes, causes des 287
— — de la R. du Lièvre.. 350
— — do la R. Madawaska 286
Graml-Etang, Cai^Breton, minerai
de fer au 505
— — roches laurentiennes
au 472
Cai)-Breton, gypse
500, 511
Grand-Manan, roches de l'Ile du 385
Grande Ile Manitouline 239
Granit au Cap-Breton 458, 479, 513
— au Cap Rhuraore, Cap-Breton,. 472
— et roches associées 365
Grand-IIavre,
au
586
INDEX.
PAGE \
Granit près de l'Anse Choyé 249
— son contact avec les ardoises
sur la R. Piskahégan 374
— distribution du 372
— dykes de 74 I
— âge des dykos de 97
— sur le lac François, C -B 97
— près du Gros-Gap 251
— irruptif 75, 79
— — près Tanyabunkut 72
— R. Michipicoton 251
— R. de Montréal 247
— Pointe-aux-Mmes 245, 246
— R. de la Vieille 250
— ateliers de, à St. George, N.B.. 393
— du township de Rutherford ... 238
— de Shibaonaning 237
— veines de, Franklin-Inlet 229
— — township McDougall 234
— — R. dPsFranrais..223, 231 1
— — rive N.-E., Baie Géor-
gienne 229
— — Parry-Sound 227,228
— — Poinle-aux-Mines ... 2i6
— min© Victoria, B. Géorgienne. 242
— Cap Gargantua 249
Graphite 351
— étude du, par C. Hoffmann.. 7
— à la station deDumbarton.. 373
— lisière de Parry-Sound...233, 235
— — de la Baie de Robert.. 236
— canadien, rapport sur le, par
C. Hoffmann 548
— — égal à l'étranger.. 570 ,
— cendre dans le 557
— de Geylan, analvse du 564
— de Grenville, " do 562-3
— préparé, do 554
— disséminé, do 551
— purification ultérieure du... 557
— mode d'examen du 548
— r combustibilité du 549
— tableau de la composition
du 567
— — de la combustibilité
du 569
— de Ticondéroga, analyses
du 566
— en veines, analyses du 560
Grenats au Cap-Breton, N.-E 461
— de l'Ile Rosetta 228
— Parry-Souna 228
— des bouches de la rivière
des Français 231
— dans les roches quartzeuses 304
— dans la quartzite 324
— au lac Galop 372
Grenville, roches laurentiennes de... 280
— formations de roches dans 306
— cours des calcaires vers ... 332
— roches de, mentionnées 341
— nodules phosphatiques de. 489
— analyse du graphite de
l'Augmentation de 562-3
Grès argileux, Pointe-aux-Mines 246
— "dykes" de , 214
PAGE
Grès, rive est du lac Supérieur 243
— feldspathiques 84
— Cap Gargantua 249
— promontoire de Mamainse, lac
Supérieur 244
— au-delà de Pembroke, sur l'Ou-
taouais 311
— silurien 286
— à dalle arénacé, près de la
Pointe-aux-Mines 245
— argileux de la baie au Mica 247
— dévoniens sur la rivière Ste.
Croix 375, 376
— feldspathique 84
— métamorphique du " Ledge"... 371
— meulier, caractères du 433
— — dans le Cap-Breton 503
— — houille dans le 503
— — perturbations du 434
Grimsby, analyse de dolomio de 546
Gros-Cap, lac Supérieur 251
Grosse Bonanza, G.-B., analyse de
quartz 536-7
Groupe acadien ou méuévien, fos-
siles du 489
— de la Crique de la Cache In-
férieure, relations du 102
— de Québec, relations du 4
— — roches ressemblant
à celles du, dans la Colom-
bie-Britannique 102
— de St. Jean, du comté de
Charlotte 389
Gypse 430, 445
— caractère du 446
— — pays reposant
sur le 497, 500,501
— dans le forage de Goderich ... 262
— ou plâtre du Cap-Breton
459,492, 497,501.511
— porphyritique 498, 501
— puissance des lits 432, 446
— du ruipseau de Wilson 431
Hagerman, township de 233, 234
Hall, professeur J., mentionné. ..272, 277
Harrington, Dr., études chimiques
par 7
— ~ mentionné 139. 143, 149
— — analyses par le
505, 508, 510
— — rapport par le 523
Hastings, comté, roches du 312
Hatley, argent dans le quartz du
township de 540
Havre de Boulaceet, Cap-Breton, mi-
nes au 507
— — mine d'argent à 459
— — roches carboni-
fères du 494
— — roches lauren-
tiennes du 458
Havre Brûlé, lac Supérieur 250
— de la Chaloupe, roches au 210
— du Gan^îe. roches au 21 1, 212
— aux Huîtres, roches du 210
— Johnson, C.-B., roches du 502
INDEX.
587
PAGB
Havre de McKinnon, pldtre du 497
— de Sydney, roches carbonifè-
res du bassin du 492
ilayes, Dr., analyses par le 507
Hector, Dr., mentionné 10*2, 204
Hématite de la Baie-de-rEst, Cap-
Breton, analysée 532
— botryoïde 496
— du Cap-Breton 495, 496, 505
— de Flamborough, Ont. 532
— du Gros-Cap 251
— de la R, des Jardins 241
— et fer oxydulé 337
Hind, professeur, rapport cité 507
lIoIFinann, C, rapport sur les graphi-
tes canadiens 548
Honeyman, Dr., mentionné 502
Hope, argent à 151
Horizons des minerais de fer, 282, 336, 337
Hornblende mouchetée, des comtés
d'Hastings, Lanark et
Renfrew 234
— cristalline, près du vil-
lage de Parry-
Sound 233, 239
— — township de
McDougalI.. 234
— — township de
Rutherford.. 238
Horton, épaisse couche de sable dans 299
— bassin de calcaire de 295
— bassin de roches dans 297
— calcaires de 299
— collines de roches hornblen-
(liques noires 329
— prolonsrement des calcaires
dans 281
— svnclinale dans 295
— succession des roches dans.. 305
Houille anthracite des iles de la
Reine-Charlotte 138
— — dos îles de la
Reine-Charlotie
analyse 139
— — mine du bassin
Lepréau 391
— — paléozoïque de
Cowitchen 138
— — du Petit Lepréau,
analyse de la... 526
— dans le conglomérat carbo-
nifère 510
— de la montagne de Hunter,
C.-B 511
— et lignite, analyses de 523
— de Loch-Lomond,annlyse de 528
— du lac McAdam, analyse de 528
— dans le grès-meulier 503, 510
— de la rivière Nicola, analyse
do 523
— de la rivière Thompson
Nord, analyse de 525
— de Port-Hood, analyse de.... 527
— de la rivière Richard son, dé-
troit de Baynes 526
— de Saaquash, I.V., analyse... 52p
PAGE
Houille sur les rivières au Saumon
et Gaspereau, Cap-Bre-
ton.., SIO
— et lignite de la Colombie-
Britannique 137
— découverte possible de houil-
les paieozoiques dans la
Colombie-Britannique... 137
— à Nanaïmo 140
— assises houillères de l'île de
Vancouver 140
— coftt de son extraction dans
l'ile de V^ancouver 141
— de l'île de Vancouver, carac-
tère des veines 142
— de rile de Vancouver, ana-
lyse de la 143
— de rile de Vancouver, qua-
lité de la 142
— de rile Vancouver, quan-
tité mr>yenne de cendre
dans la 529
— à Alberni 144
— à Seattle 145
— sur la rivière Fraser 146
— de la vallée de la Nicola 147
— d'origine tertiaire, intérieur
de la C.-B 147
— sur la rivière à l'Eau-Froide 148
— sur la rivière Thompson
Nord 148
— localités où elle se trouve
dans la C.-B 167
— sur l'Ile de Newcastle 203
— son existence probable entre
la rivière aux Sables et
la Baie du Nord-Ouest.. 194
— veines de, à Nanaïmo 2U4
— étendue des assises au sud-
est de Nanaïmo 204
— exportations de Nanaïmo 207
— à l'anse Profonde, C.-B 216
— de l'île Domville, C.-B 216
How, professeur, analyse par le 512
Hull, apatite dans 351
— roches à apatite de 337
Hunt, Dr. T. S., rapport sur la région
salifèie de Goderich,
par 253
— analyses de nodules
phosphatiques, par... 488
Hyatt, A.; mentionné 182
Hyolitlies de St. Simon et du Bic 489
Idocrase, cristaux d',Baie de Robert 236
Ile des Allumettes, roches silurien-
nes dans r 317
— Beausoleil 236
— Boularderie, grès meulier de 1'... 503
— — minerai de fer... 505, 534
— — pierre à bâtir 513
— — plâtre 499, 511
— — synclinale de 1' 457
— Donman, roches de r 195
— Domville, houille sur r 216
— Galiano, roches de l' 213, 214
588
INDEX.
PAOE
Ile George, Shibaonaning 237
— Ileywood 239
— Ilornby, roches de V 195
— Lasqueti, roches houillières suri' 196
— aux Lézards 248
— Manitouline, Grande 239
— de Mayne, roches de T 213
— de Mckay 230
— Mudge, roches à r 211
— de Newcastle, coupe à V 199
— de Parry, Baie Georgienne..227-9, 234
~ de la Petite-Anse, sol gemme à \\. 11 [
— du Prince-William-Henry 225, 236
— de la Protection, coupe à 1' 199
— Rosetta, Baie Géorgienne 228
— aux Sangsues 249
— de Saturne, roches de 1' 213
— Shihaishkong 232
— d<» la Source-Saline, roches à 210
— Texada, roches houillères sur l'... 196
__ __ fer dans r 149
— — analyse du minerai de
fer der 534
— deThétis, roches à V 211
— du Tombeau du Géant 225
— Valdès, roches de V 214
Iles de la Batture, roches aux 211
— de Courcy, roches aux 211
— du Manitou „ 236
— aux Outardes 231
— de la Reine-Charlotte, roches des 106
— Rouges, fossiles de 1' 502
— Sucia, roches des 213
Incendie des forêts, leur effet dans
la Colombie-Britannique 20
Insectes fossiles de Quesnel, G.-B.... 514
Institut Américain des Ingénieurs
des Mines, rapport cité 253
Inverhuron, forage à 255
Kaladar, diorites de 291
— ardoises vertes dans 291
Kincardine, sel à 253
Kitchen Middens 370
Kootenay, district de, C.-B 134, 163
Laboratoire, travaux faits au 7
Labradorite 208
— concordante 307
— cristaux de, près de la
Baie aux Perdrix 225
— distribution au Portage-
du-Fort 298
— dans la formation d'Has-
tings 202
— de Lanark et Rarasay... 299
— roches à, B. Géorgienne. 221
— — position des 343
— non-concordante 307
— avec calcaires 299
Labradorites d'Argonteuil 343
Lac A-bun-tlut, C.-B 39
LacsBras-d'Or, comme retraite d'été 456
— — description des 454
— — gi})ipr des 456
— — paysage des 455
PAGE
Lacs Bras-d'Or, pierre d'ornementa-
tation des 513
— — poissons des 455
— — position géologique. 454
Lac Calabougie, ardoises et schistes 285
— — bassin de roches... 285
— — exploration autour
du 287
— — faible inclinaison
des roches 285
— — roches siluriennes. 287
— du Caribou, criques sur le 158
— Choo-tan-Ii, G.-B 23
— Cluscus, C.-B 25
— — — roches près des... 77
— à rEau-Glaire 232
— Echo, près du Sault Ste-Marie
222, 240
— Eliguck ou Uhl-gack, G.-B 28
— Eu-ti-a-kwé-ta-chick, C.-B 44
— — — roches
près du. 79
— Fairy 241
— François, ou Né-to-bun-kut,G.-B. 52
— — île dans le 56
— — roches du 95
— Fraser, ou Naut-ley ^ 51
— — roches du 95
— Gatcho, ou Ilgatcheo, G.-B 28
— — décharge du 43
— Gaudin 237
— Gillis, Cap-Breton, roches car-
bonifères du 495
— — roches siluriennes infé-
rieures du 489
— Golden, R. Bonnechère 295
— — calcaires du 303
— Hatty, G.-B 32
— — roches près du 72
— Huron 22t, 222,229
— Ilgatcheo ou Gatcho, C.-B 28
— Joseph 224
— Ka-wa-shaig-amog 232
— Klootch-oot-a, C.-B 27
— Klun-chat-is-tli, C.-B 22
— Kultus Coolie ou Tsil-be-kuz,
C.-B 27
— Kuv-a-kuz, C.-B 25
— Kwa ou Whool-tan, C.-B 57
— Lorimer 233,234
— de la Lune 237
— Manitouwabin 233, 234
— McAdam, Cap-Breton, analyse
de houille du 528
— — houille au 496
— — roches carbonifères du 495
— Miniséiog Î35
— Moore, cristaux d'andalousite
dans les schistes sur
le lac de 3724
— — cristaux de staurotide
dans les schistes du. 372
— du Moulin 234
— Muckwabie 236
— Muskoka 224
— Na-coonl-loon, C.-B 40
tNDSX.
âd9
PAGB
Lac Na-tal-kuz, G.-B 45
— — roches près du 81
— Naut-ley ou Fraser 51
— Ne-to-bun-kut ou François 52
— Nipissingue 221, 224, 232, 235,
236, 25t
— — gneisset calcaire du 318
— — roches siluriennes
sur le 311
— aux Oies, ou Herkyelthtio, C.-B. 19
— Ootsabunkut, roches du 101
— aux Perdrix, quartz aurifère du 539
— du Petit-Chevreuil ou Wa-wash-
kaise 232
— Poison, N.-E., analyse de mine-
rai de cuivre du 535
— Qualcho, C.-B 42
— Rond, Bonnechère 295
— Rousseau 224
— 8i-gut-lat, C.-B 30
— — fossiles du 174
— Si-ka-ta-pa, G.-B 37
— Stuart, roches du 62
— Supérieur 221-243
— Ta-chick, caractère des environs
du 49
— Talon 222. 237
— — lisière du 237
— Tanyabunkut, C.-B 31
— — roches près du.... 72
— Tas-un-tlat, C.-B 21
— aux Tourtes, analyse de la ser-
pentine du 543
— Tsa-cha, C.-B 27
— — roches près du 78
— — roches tertiaires près
du 90
— Tse-tzi, C.-B 27
— Tsil-be-kuz ou Kulius-Coolie 27
— Uhl-gack, ou Eliguck, C.-B 28
— — roches près du 78
— Un-cha, C.-B 54
— Wa-wash-kaise, ou du Petit-Che-
vreuil 232
— Whool-tan, ou Kwa, C.-B 57
Lachnus petrorum, mentionné 5 18
— Quesîieli, Scudd 518
Lambeaux détachés au C. -Breton 462,464
— — siluriens 281
Lanark, calcaires de 288,299
— — cristallins de 281
— carte du comté de 279
— comté de 234
— labradorite dans 299
Landall, M., mentionné 143
L'Ardoise, conglomérat du chemin de 496
— grès meulier sur le chemin
de 502
— roches laurentiennes du
chemin de 470
Les Loups, lisières de roches de la 501
Côte 380
Lepidodendron 503
Lepréau, anthracite de 391
Leslie, Prof., mentionné 271
Levant, ardoises 289
PAGE
Lovant, ardoises micacées 282
— bassin de roches dans 284
— dolomies 288, 289
— micaschistes 266, 290
— micaschiste argenté 286, 290
— montagnes de gneiss de 285
Lignite 35
— de la Colombie-Britannique... 148
— deux qualités de 529
— existence probable du 22
— au sud du Fort Fraser 94
— et houille dans la C.-B 138
— — analyses de 523
— sur la Ko-has-gan-ko 87
— de la R. Nechacco, analyse de 525
— de transport, dans la C.-B 149
— valeur du, comme combusti-
ble 149
Lingula sur le ruisseau de Macintosh,
Cap-Breton 487
— sur le ruisseau des Sauvages,
Cap-Breton 484
Lisière aurifère 120
— schisteuse de la R. aux Sang^
sues ; 116
Litchfield, épais sédiment do sable
dans 322
— l)loiement dos strates dans 327
— sable d'aluvion dans, 327, 328
Lits gneissiques, près du village de
Parry-Sound 233
— h Monolis 106
— de rivières, anciens, enterrés... 125
Loohaber, plombagine dans...? 362
Lochan Fad, Cai>-Breton^ roches lau-
renllennes à 472
Loch-Lomond, Cap-Breton, analyse
de la houille de.... 527
— chemin de, grès meu-
lier sur le 503
— chemin de, roches
laurentiennes sur le 477
— hématite à 505
— roches carbonifères
de , 502
— ruches siluriennes in-
férieures du. 478
Logan, Sir W. E , rapport mentionné 292
— — rapport cité 308
Long-Inlet, Baie Géorgienne 226,234
Loran, Cap-Breton, minerai de fer à.. 506
— roches laurentiennes à 478
Lount, township de 236
Macfarlane, M., mentionné 145
Mackenzie, Sir A., cité. . 26, 28, 29, 32,37
Madoc, mentionné 280
— roches de 301
Manganèse au lac du Moulin 234
— minerai de 535
Main-d'œuvre, prix de la, à Caribou,
C.-B 131
MansUeld, épais sédiments de sable
dans 232
Mapleton, distribution des argiles
schisteuses d'Albert... 436
/
/
59Ô
mûEï.
PAGE
Mapleton, coupe d'argiles schisteuses
d'Albert 407
Marbre chez Bown, Escasonie, Caj)-
Breton 481, 513
— carrière de 333
* — dans la Colombie-Britanni-
que 155
— sur la réserve des Sauvages,
Escasonie 481, 513
— sur la rivière du Nord de Sle.
Anne 481
Marnes dans le forage de Goderich.. 262
Marne gypsifère.- 4U8, 501
— fossiles dans la 498
Matières utiles au Cap-Breton 505
Malthew, G. F,, rapport sur le comté
de Charlotte, N.-B 364
McAdam, Cap-Breton, schistes de
Postdam chez 486-7
McDonald, Angus, minerai de cui-
vre sur la terre de 507
— étang de, veines de
quartz et spath calcaire 467
— lownship de 240
McDougall, or découvert dans le
quartz do la rivière
du Milieu par 509
— minerai de fer à la
pointe 496. 505
— township de... 228, 232, 234
McKenzie, Hugh R., mentionné. 455, 457
— township de 232, 235
McLean, Cap-Breton, minerai de fer
chez ..' 506
McLeod, ile Boularderie, minerai de
fer chez 500, 506
— Rév Neil, mentionné 454
McMillan, N.-E., roches laurentien-
nes chez 469
McNab, calcaires de 284. 288
— subie d'alluvion dans 293
— analyse de calcaire et de
doloraie de » 546
McNeil, roches talquousps chez 464
McPhee, Ilugh, mentionné 454
— — roches siluriennes
inférieures chez.. 484
McSween, Cap-Breton, minerai de
[er chez 506
Mécanismes insullisants à Caribou... 130
Mook, M., mentionné 180
Memramcook, distribution du carbo-
nifère inférieur 428
— horizontalité des lits
sur la 429
Mercure dans la Colombie-Britanni-
que 153
Meules à aiguiser 311
Mica argenté dans le Cap-Breton
459, 463, 491
— àByng-Inlet 230
— dore au Cap-Breton 464, 465, 480
— à la Caverne du Chien 236
— mine de cuivre de Rankin 242
— Parry-Sound 228
— Poinie-aux-Mines 246
PAOE
Mica Pointe de TOrignal 227
— près de Long-Inlet 226
— township d'Hagerman 233
— township de McKenzie 235
— voisinage de la Baie aux Perdrix 225
— voisinage de la R. de Montréal 247
Micaschiste argenté, Levant '289
— du Cap-Breton 461, 489
— du Cap Choyé 249
— hornblendique, do 249
— de l'Ile Parry 2^
— ile Shibaishkong '2-29
— de Levant 2^0
— roches sous le, dans Le-
vant 289
Michael, frères, carrière de granit
rouge des 39ô
Micromus hirtus, mentionne 5*21
Miller, excavations faites dans Tein-
pleton par '. 340
— montagnes de gneiss dans le
township de Î-^T
Mine d'antimoine, lac Fairy 24*2
— d'argent d'Eurêka, C.-B 1.V2
— — de Van Bremer 152
— Boulder, rivière des Janlins.... 241
— Eurêka, Hope, C.-B., analyse
du minerai d'argent de la... 53S
— de la Cie de Houille de Van-
couver 204
— de enivre de Rankin 2V2
— de cuivre et d'argent de Suflield 540
— du Détroit de Baynes, analyse
de houille de la 52*1
— deferd'Allan 337
— — de Baldwin 337
— — de Bristol 339
_> >_ deFolev 33s
— — de Forsvth 337
— — d'Havcôck 33.^
— — de Hull 33S
— Harewood, Nanaïmo, C.-B 207
— de houille de Baynes' Sound... 1^9
— — des Joggins, galène
de la 5il
— Union. Comox, coupe à la 1«^S
— Van Winklo, Caribou. C.-B 12.')
— Victoria, près du Sault Sie.
Mario 222, 241
— — R. des Jardins, mine-
rai d'argent de la 539, 540
— Wellington, Nanaïmo 206
— de Wright, Barkervîile, C.-B.,
analyse de quartz de la... 536
Mines 222, 242, 2'.3
— de Buckingham 361
— ce qui en retarde rex[»loilalion
dans la Colombie-Britanni-
que 120
— note générale sur les mines de
la C.-B 119
— d'Albert 413
— — coupe de roches car-
bonifères inférieures 415
— — structure anticlinale. 415
— — état actuel 443
INDEX.
591
PA^E
Mines de fer du lac d'Argent 337
— — du lac de Meyer 337
Minerai d'argent de la R. des Jar-
dins 540
— de cuivre au Cap-Breton 506, 507
508
— — à la Pointe Brûlée
et au havre de
Boulaceet 459
— — analyse de 535
— — argentifère, mine
deSulTield 540
Minerai de fer de Boisdale 506
— — limoneux au Cap-Bre-
ton 506
— — magnétique, analyse
de 534
— — spathique, lie Boular-
derie 506
— — spalhique, analyse de 534
— — titanifère 533
— — > de Torbolton 283
Minerais d'or et dargent, analyses de 536
Minéral siliceux, C.-B < 80
Minéraux canadiens, catalogue des 1
— cristallins. Baie de Robert 236-7
— exposés à Philadelphie 2
— de la Colombie-Britannique 119
— utiles du carbonilère infé-
rieur 435
Mineurs, leur nombre dans Cassiar.. 135
— — dans la Colom-
bie-Britanni-
que 123
Molybdéuite de Cowitchen, C -B 173
— d'Howe's Sound 173
— à lu rivière Gaspereau,
Cap-Brelon 509
— près lie la Station de
Gaspereau 373
Montagne du Berceau de Pope (ou
du Pape) 62
— de Calédonie, roches de la 400
— Ches-nun, C.-B 54
— Chil-a-thium-dinky, C.-B.. 37
— à Deux-Tètes, rivière Chi-
lacco, C.-B 60
— de Fawnie, ou Toot-i-ai... 45
— — roches de la... 80
— Hun-cha-yuz, C.-B 54
— de Hunter, C.-B., roches
laurentiennes de la 478
— Nadina, C.-B 55
— — roches de la 101
— Tah-cho, C.-B 53
— Ta-tzan-ta-cho-nun, C.-B.. 54
— Toot-i-ai, Toodeeney, ou
de Fawnie, C.-B 45
Montagnes des Cascades, C.-B 120
— Il-ga-chuz, C.-B 28, 88
— — végétation al-
pine des 40
— It-cha, C.-B 28, 90
— — vue de la chaîne
des, de Touesi... 41
— des Kuy-a-kuz, C.-B 25
PAGE
Montagnes des Kuy-a-kuz, roches des 78
— Tsi-tsutl.. 28
— — chaîne des 38,86
— — végétation arcti-
que des 36
— du versant du Pacifique,
âge des..... 1 19
— volcaniques 27
Moore, C, mentionné 176
Moraines 29
— probables 22
— près du lac Na-ial-kuz, C.-B 46
— près (lu lac Stuart, C.-B.... 58
Moulin de Calhoun, coupe de roches
carbonilières inférieures... 428
— de Gillis, stries glaciaires au 505
— lie McNeil, minerai do' fer
au 496,505
Muir, M , mentionné 219
Murray, A., ses explorations sur la
Bonnechère 303
— explorations de, mention-
nées - 314
— mentionné 273
— ra pport de, mentionné 308-3 1 0
Murray, Dr. G., cité 527
Musée, collection de roches dans le. 7
— examen de son contenu 6
— fossiles identifiés et montés... 6
— nombre de visiteurs 8
Muskoka, absence de calcaire sur la 315
— gneissgrenatifèredela'308,310
— lac 224
— rivière 234
Nanaïnio, assises houillères à 141
— division des roches houil-
lères à 199
— expéditions de houille de. 207
— puissance totale des assi-
ses de 215
— recherche de la houille à.. 205
— région houillère de 186-197
— veine de houille sur la
rivière 208
Nanoose, roches houillères près de... 197
Na-tan-i-ko, C.-B 21
Neige, causes des grands abats de... 39
— grande épaisseur sur les
montagnes Tsi-tsutl, C.-B. 36
Nickel dans la Colombie-Britanni-
que ,154, 173
— et cobalt dans la pyrite de
Saint-Jérôme 542
— dans la serpentine du lac
aux Tourtes 543
Nipissingue, lisière du chemin de... 235
Nodules phosphatiques de Grenville 489
— — siluriens in-
férieurs de la Baie-de-l'Est 487
Noms sauvages, manière de les épe-
1er 18
Nouvelle-licosse, rapport sur une
partie delà 454
Obolella sur le ruisseau de Dugald,
Cap-Breton 467
m
INDEÎi.
PAGE
Ohobella sur le ruisseau de Gregua.. 485
— — — do McAdam
dans lus
grès
de McLeod,
des Sauva-
gf"^
de Sleele....
de yt. Simon
et du Bic
490
482
484
483
489
Obsidienne 89
— sources de son approvi-
sionnement 90
Ontario Est, structure géologique.... 280
— explorations de M. Murray
dans 307
— noyau de gneiss dans 311
— plus anciennes roches stra-
tifiées dans 306
— progrès des trayaux dans... 3
— remarques générales sur les
explorations faites dans. 307
— roches fondamentales 305
— structure géologique géné-
rale 311
Ophiolile 544
Or dans la Colombie-Britannique 121, 155
— dans les roches volcaniques 538
— de la rivière du Milieu, Cap-Bre-
ton 509
— difliculté des exploitations dans
le district (le Cassiar 135
— districts aurifères autres que
Caribou ...-. 133
— du lilon de Camoron 390
— étendue des roches aurifcres 124
— horizon des roches aurifères 116
— produit de la rivière aux Sang-
sues 109
— relations des roches aurifères de
la R, Sooke 112
— rendement des mines de la crique
Lightning 129
— — de Cn*siar 135
— sa distribution sur la Riv. aux
Sangsues 1 15
— sa source sur la R. aux Sangsues 1 15
— source des placers 123
— sur les Iles de la Reine-QÉiarlotte 167
— sur l'Ile de Vancouver 167
— sur la rivière Stickeen 135
— veines de roches aurifères sur la
R. aux Sangsues 111
[£/ voir Culombie-Britannique.]
Orlhoclase, analyse d' 571
Oxyde de fer, rivière Méganatawan.. 231
Palmerston, anticlinal'^ de gneiss
dans 285
Parry-Sound 221-4, 232, 251
— lisière de calcaire cris-
tallin de 232
— village de 227, 232-3
Partridgo-Inlet 234
Passe Active, roches de la 213, 214
Pâturages alpins r. 41
VAdK
Pêche du saumon par les Sauvages.. 'A'A
Pembroke, O., analyse du calcaire de r> 'i.">
Pénitancouchine 2^JG
Perforateur diamanté employé au
forage de Goderich 257
Perlite concrétionnée ilU
Petite-Nation, course des calcaires
dans la 333
— synclinale de la 342
Petit lac George 241, 242
Petit Lepréau, N.-B., analyse d'an-
thracite du 527
Potit-Mélis, analvse de dolomie du.. 547
Petite rivière Nouvelle, succession
des roches de la 3^4
Petite rivière Qualicum, coupe sur la 1 1)2
Petite rivière de la Baleine, Baio
d'Hudson, minerai d'argent de
la 539
Petites ])oires, récoltées par les Sau-
vages 50
Pétrole dans les argiles schisteuses
d'Albert 404
— explorations à la recherche
du 445
— sources de 443
— — près la R. Petitco-
diac 417
— dans Upper-Hillsboro 4.'>3
Petrosilex du township de Ruther-
ford 238
— du Cap Gargantua 24')
Phosphate de chaux dans les calcai-
res 32i
Pic d'Anahim, ou de Beece 28. IH)
Picounoc, svénite sur la rivière 320
Pierre à bdlir dans la Colombie-Bri-
tannique 153
— — de l'IleBoularderie... 513
— à dalles arénacée de la Pointe-
aux-Mines 245
— — arg'leuse, Baie du
Mica 247
" Pierre à feu " ou lignite 34
Pierre ponce 91
— — calcinée î^2
Placers A fleur de terre et profonds.. 1 25
— de la rivière Fraser 136
Plaine de Kennedy, R. aux Sangsues,
C.-B 111. 114
Plans du département des Terres de
la Couronne, N.-E 4')7
Plantes «le la Côte, leur apparition... 29
— carbonifères de la Pointe
Coflîn, Cap-
Breton 501
— — sur le ruisseau
de Mackay. 493
— fragmentaires dans la for-
mation de la Néchacco... 83
Plateau bosallique 26
— d'épanchemont entre l'Eau-
Noiro et la Nécharco 25
— au-dessus de la R Kes-la-
chick 45
— entre Quesnel et lEau-Noire 19
INDEX.
i03
PAGE
Plateau, élévalion du, sur le lac Kuy-
à-Kuz 25
— élevé propre au pâturage ... ■^l
Platine dans la Colombie-Britannique 154
— sur la Similkameen 172
— sur la R. Tranquille, C.-B 172
Plâtre ou gvpse au Cap-Breton
459 497-502, 511
Plomb dans la Colombie-Britannique 154
Plombagine, améliorations à appor-
ter dans le traitement 303
— etapatite, gisements de 343
— canadienne, rapport sur
la 548
— caractères des roches à 351
— dans le calcaire cristal-
lin 3G2
— dans Lochaber 363
— dans la région de l'Ou-
laouais, rapport sur la 279
— de l'ile de Vancouver.. 173
— distribution de la 352
— expédition de, à Jerscv
City * 360
— grandes veines de 358
— ou graphite 351
— du lac Gillis, Cap-
Breton 489
— lits disséminés de 357
— localités de, exploitées
dans Buckingham.... 352
— mines abandonnées 362
— proportion de la 358
— pure en veines 356
— roches renfermant de la 320
— en veines 352-4
Pluie, plus abondante en approchant
de la Côte de la C.-B 30
Pointe-Brûlée, lac Supérieur 247
— N.-E., coupe de ro-
ches laurentiennes
à la 458
— aux Corneilles, Caj>-Breton,
minerai de
cuivre à la
493, 507
— — — roches car-
bonifères de la 497
— Claire, lie Boularderie, roches
de la 500, 503
— Eflilée, l'oches de la 202
— de nie, minerai de fer à la
500, 506
— carrières de plâtre à la.. 500
— Kelly, Cap-Breton, fossiles
carbonifères de la 494
— Kill-bear 229
— de la Langue, roches près de. 194
— Mackay, Caj)-Breton, roches
carbonifères do la 492
— aux-Mines 244-247
— du Mort, source ferrugineuse
à la 497
— source saline à la... 513
— Murphy, Cap-Breton, calcaire
et gypse de la 497
P.AGE
Pointe de l'Orignal, Baie Géorgienne. 227
— de Parson, roches à la 219
— des Sauvages, minerai de
fer de la 534
— Uniack, Cap-Breton, gvpse à
la " 498
Poisson et gibier 287
Pompes employées à Caribou 128
Pont de l'Eau-Noire à Eu-chen-i-ko.. 20
— — à Quesnol 18
— des Sauvages sur la R. au Sau-
mon 34, 35
Porcelaine, matière propre à la 101
Porphvrites, trôs altérées 73
— de la C.-B 06
— examen microscopique
des roches 75
— formation des 61
— fossiles des.. 70
— l)lus basses roches de la
formation des 68
— puissance de la forma-
lion des 71
— relation de la formation
des t03
— de la rivière Stellaco.... 97
Porphyre au Cap-Bretou 458, 513
Port Frank, sel à 254
Port-llood, analyse de houille de 527
Portage-du-Fort 281
— analyse de renssela-
érite du 544
— explorations autour
du....; 319
— roches labradorites
au 298
Porte-de-l'Enfer, C.-B 57
Portland, apatite et plombagine dans 344
— mines delà Cieae Bucking-
ham à 344
— minerai d'argent du town-
ship de 541
— roches de 337
Prairies ali)ines 36
Producius 502
Promontoire de Mamainse 244, 247
Protococciis nivalis, sur la chaine des
Tsi-tsutl 37
Pringle, township de 236
Puget-Sound, roches houillères de... 145
Puits International, près de Goderich 259
— do mine dans le district de
Caribou 126
— de sel 254
Pyrallolite. calcaires avec 334
Pyrite arsenicale du lac de Moore.... 374
— de cuivre à l'Ardoisière de
Stobie 240
— — dans Tapatite 348
— — havre Brûlé 250
— — mine Victoria 242
— — du ruisseau de Gil-
. lis, Cap-Breton 490
— — veines de, au Gros
Cap 251
— de for, Ardoisière de Stobie... 240
O
Pyrite Je fer, Baie de Robert 236
— — au Cap Choyé 250
— — au lac Fairy - U\
— — mine Victoria 242^
— — près la R. des Jardins- 211
— — prës la Station de Gas-
pereau „ 373
— — R. MéganaUwan 330-1
— — Si. Jérdme, analyse (le.. 542
— — township de Hackeniie 235
— — veinesde. Gros-Cap...- 251
— magnétique du lac de Moore.. 37A
Pyrolusile au Cap-Brelon 506
Pyro.iÈne, cristaux de. township
dllagerman 233
— Baie de Robert 236
— village de Parry-Sound.. 233
Quartz
iltre du lac aux Perdrix.. 539
! aux Perdrix - 225
crique BlcDame 135
relsiie, C.-B 471, 475, 476, 178
lisière de la Baie de Robert.- 236
à la "mine des Caillor.x," près
la R.dns Jardins 241
Parry-Sound 228
perspective des exploitations
des
!S de...
. 132
Petit lac George.
pointe de l'Orignal 237
Poinle-aus-Mines 244-5
porphyre 80
près du cap Choyé 249
rivière de Monlréai 248
toTCnship d'IIaeerman 233
township de McDougalt 233
Shibaonaning 237
village de Parry-Sound 227
N.-i
— lac Echo 240
— àGoldslream.C.-B 110
— Gros-Cap 25'
— R. aux Snngsui's... 114
— Riv. du Nord de
Sainte-Anne. Cap
Breton 481, ;08
Rankin 242
— Washahack N.-E. 458
— mine Victoria 242-3
B.cap Choyé 249
avec grenats 304
grenalifère 3';6
hv]ri>nifnne, R. des Jardins 240
— grande ileMa-
nitouline 239
— grande UeShi-
baonaning.- 231
Petit lac George 242
près la mine Victoria 241
lowiishipde Rutherford... 238
1, houilleà 143-4
un puiil de l'Eau-Nwre 18
Quesnel. hauteur de la ville de 19
— insectes Tossiles de 514
— végétation A 19
Ramsav, labradorite dans -... 299
— calcaires de 281, 388
Rapides sur la Basse-Néchacco 58
Rapports et cartes en voie d'impres-
sion - 3
Rapport de la Commission Géologi-
que, nombre d'exemplaires dis-
tribués - 9
Ravin de Stout, C.-B,, analyse du
3nartz du 537
les au lao Siuarl, C.-B 58
Régions examinées par R. Bell 221
Région du Grand-Coude 163
— houillère de Cowîtchen 215
— métallifère du versant du Pa-
cillque _ 119
— de l'Outaouais, rapport sur la 279
Relèvements faits par l'Amirauté, ..456-7
Renfrew, chemin du village de 294
— roches autour de 295
Renssclaérile du Poriage-du-Furt,
annlysede la 544
Réserve des Sauvages. Cap-Breton,
caractère
delà 504-5
— — marbre de
. la 481, 513
Résines minérales, examen des 530
— comparées à l'ambre 531
— de la R, Néchneco „ 531
— de la R. delà Paix 531
— dolaR.Saskatchenan-Nord 530
Richards, Capt. G. H., mentionné 199
Uichardson, J., achèvement de la
carte houillère
par 2
— mentionné.. 139, 140, 14Î
— rappnrtsurlaColom-
bit>-BrLlanniquepar 186
Rides lacustrales dans le grès 494
Rivière Agïwa 243
— de la Baleine. Baie d'IIudson
minerai d'argent de la
Petite 539
— Bonnechère 29i
— — bassin de calcai-
re de la 293
— — collinesde gneiss
snrla 296
M, Murray sur
1.1 303
— — sédiments sur la. 294
— — sédiments dans
la vallée de la 395
— Brnwn, coupe sur la - 188
~- Charon 348
— au Chevreuil _ - 335
— Cliilacco, C.-B.. lignite sur la 171
_ — or sur la 164
_ _ vallée delà 59
— Chilcotin, C,-B.,orsur la IS4
e Chiilinack, C.-B., houille sur
la 16
Coulonga. syénite sur la 3^
— calcaires 35
— gneiss _ 35
Cush-j'a ou Tsan-ised-a-ko... 2
— ou lac Eu-chen-i-co
3U|iérieur 1
Dease, C.-B 13
du Désert, sur la Gatineau... 1S
DoiialJson, ûaup« près de la IS
à l'Eau-Froide, C.-B., houille
sur la 148, lE
à l'Edu-Noire, chule de la.... !
ponl 2
— lignite de trans-
port sur la... le
— roches tertiai-
res sur la... ~ i
— sources de la. (
— traverse de la
à Ciuscus .. '
— vallée de la... '
de lEcho _ V
En-du-kD, C.-B !
de l'Elang, roches de la 3f
d(;s Fraiitaia 2'23-Z
Fraser, cmnahre de la....lâ3, I'
— cuivre sur la i:
— houille sur la I'
— lignite ~ H
— or sur la _ Il
— placers de la \'.
— plaliiic r
— roches de la Néchac-
cosur la - I
— sable ni kél if ère l
Gaspereau, chemin de la,
houille sur ie.. âi
— grès meulier de la 51
— houille sur la à
— molïhdénite de la b<
— source minérale... 5
Gaiineau %
— détour des calcai-
res sur la 3.
— minerai de fur sur
la 3
— roches à a|«lite sur
la 3
ItUsyouco, C.-B -
— chute de la..
— fossiles de la I
— roches de la
— roches à la chule
des Jardins 222, 2
~^ minerai d'argent
de ta _..53U, 5
John, roches à ia- 2
K-s-la-chick, ce
Ko-has-gan-ko, C.-B
— affleurements
■I! du Lièvre, chutes de la_ 3'
— roches à apatite
sur la 32
Magaguadavic,coupe sur ta. 3f
Mattawa - 2;
Méganalawan 330, 2:
— gneiss et cal-
cairedelaval-
dela 31
Michipicoton 'ÎTl, 243, 249, 3;
du Mdieu, Ca|>-tiretDn, mine-
rai de cuivre de
la 5(
— oraurla 51
— roches de Ia...-n8,.i(
Uira, grès meulier de la 5(
— roches siluriennes infé-
rieures de ia ~ 4!
de Montréal - 2-
Muskoka - 2;
Nadinako - i
Namannitigong T.
Néchacco inférieure _ I
— — roches sur
la 1
— — roches ter-
tiau'BS ... I
— lignite de la a'
— sources sud-ouest
- .uj«ri;;ï:"z:
— — région de
la
ser ......
^ — roches mé-
sozojques
surla....8l,
— — canon de
la
— — ri'gion de
la
— — analvsu de
lignite
de la..
Nè-ti-kun-as-ko
Nicola, analyse do houille de
la
du Nord de Sa in le- An ne. Cap-
Brelon, minerai de cuivre
del»
du Nord de Sainle-Anne, ro-
ches de la 481,
du Nord de Sainte-.\nne, vei-
nes mL'tellirËres de ta -
chesde la Peiiie
— coupe de roches....
Quelle, fossiles do la
do rOuest
des Ouiaouais 223, 333,
de la Paix, analyse des cal-
caires do 11) „.„
43
596
INDEX.
PAOE
Bivière Pétéwaîiweh "237
— — plaines de sable
sur la 317
— — syonite sur la... 317
— Pelitcodiac. coupe de roches
carbonifères inférieures
sur la 4'26
— Picounoc ;. 320
— PoUet, argiles schisteuses
d'Alborlsur la 409
— — coupe de roches car-
bonifères inférieu-
res 410
— Qiialicum, coupe sur la Petite 192
— aux Racines 242
— aux Sables, coupes sur la ... 189
— Sainte-Croix, roches silurien-
n«-nnes supérieures... 371, 375
— aux Sangsues, rapport sur la 109
— au Saumon, C.-B 29
— — — chute de la.. 30
— — Cap-Breton, houil-
le sur la 510
— — — grès meu-
lierdela 503
— — — roches de
la 65
— — — végétation
sur la..30, 31
— — roches sur le che-
min de la... 477, 502
— — partie supérieure. 40
— Shawanaga 229, 230
— Sooke, roches vues sur la 113
— — roches de la 106
— — âge des roches de la.. 1 16
— — roches tertiaires de la 218
— Stellako, G -B 51
— Tahyesco, C.-B 33, 36
— — roches de la 74
— Tai-a-taesli, C.-B 33
— Thessalon 222
— Thompson Nord, houille sur
la 148
— — — analyse de
houille de la .' 525
— Trent, coupe sur la 189
— Tsed-a-kul-ko,ou Cheddakulk 38
— Tsul-lel-a-ko, C.-B 34
— de la Vieille, lac Supérieur... 250
Roches aurifères de la Colombie-Bri-
tannique, leur
étendue 124
— — leur horizon 116
— — de la R. Sooke,
leurs relations... 112
— — veines de, à la R.
aux Sangsues 111
— calcifères dans la vallée de
rOutaouais 292, 20i
— rarbonifép's volcaniques 101
— de le Côte, ca^a^l^res des.... 379
— > — leur distriI)ution, 380
— — leu r à «re probable 379
— couIfMir de rouillf* ou lahl-
baiidiîs 3:56
PAOK
Roches dioritiques, mine Victoria... 242
— gneissoïdes du C.-Breton 458-479
— granitiques 107
— houillères de Cowitchen 198
— — tertiaires de la
C.-B 144, 146
— — ëe Puget-Sound .. 144
— — dolaNicola, leurs
relations avec
les roches vol-
caniques 147
— — de la Nicola, leur
étendue 148
— — deBurrarë-Inlet.. 217
— homblendiques 297
— — Baie de Lami-
randière 239
— — Baie aux Per-
drix 226-227
— — calcariferes,
mine Victo-
ria 242
— — collines de,
dans Hor-
ion 329
— — de Foley.essai
de 228
— — mine de Ran-
kin 242, 243
— — township de
McDougall... 228
— huroniennes. Cap Choyé 249
— d'apparence huronienne dans
la Colombie-Britanpique.. 102
— ignées de l'époque tertiaire.. 86
— jurassiques dans la Colom-
bie-Britannique 184
— laun^ntiennes au Cap-Breton 458
— — coupe sur le
Petit-Bras-
d'Or 458
— magnésiennes, havre Brûlé.. 250
— mésozoïques 33
— — des lacs Fraser
et François... 95
— — de la formation
porphyritique 69
— — représentants des 105
— — volcaniques 105
— — volcaniques et
tertiaires 107
— des Montagnes - Rocheuses
comparées à celles de la
chaîne de la Côte 102
— plombagineuses .sur le ruis-
seau de Gregwa 485
— pré-siluriennes, distribution
des 365
— Rouges, les, lac Supérieur... 250
— siluriennes 280
— — duCap-Breton,482,49l
— — lambeaux déta-
chés 281,312, 318
— — . dans la vallée de
rOuUiouais 311
— — au lac Calabougie 287
INDEX.
597
PAGB
Roches siluriennes inférieures, coupe
sur le ruisseau
de Steele t 483
— syéniliques du Cap-Breton,
N.-B 458-479
— talqueuses chez John McNeil
Cap-Breton 464
— tertiaires, étendues couvertes
par les, dans la
C.-B 85-6
— — houillères delà C-
B 144,146
— — à Burrard-Inlel.,.. 217
— — sur les lacs Fraser
et François 95
— — de Sooke 218
— — et mésozoïques vol-
caniques 107
— — ignées, sources des 86
— volcaniques, or dans les 538
— — sur la Gold-
slream, C.-B Ui
— — mésozoïques de
la côte ouest 105
— — de la formation
tertiaire 106
Ross, bassin de calcaires dans 293
— bassin de roches dans 297
— prolongement des calcaires
dans 281
— sédiment de sable dans 304
— succession des roches dans... 305
Ruisseau de Barachois, comté de
Victoria, Gap- Breton,
veines métallifères du. 508
— de Bénacadie, chute du.... 463
— — felsitesdu.46 1,463
— de Bown, Cap-Breton, ro-
ches siluriennes infé-
rieures du 486
— de Bréac, Cap-Breton, mi-
nerai de fer du 496, 505
— de Cam, roches carbonifè-
res du 493
— du Castor, veine de quartz.. 460
— du Chien, chutes du 493
— de Christmaî, N.-B., roches
iaurentiennes du 464
— de Colpitt, coupe de roches
carbonifères inférieures 407
— Cut-ofT, C.-B 48
— de Dugald, N.-E., chutes
du 467
— — coupe de roches
pré-carboni-
fères 466
— — fossiles sur le... 467
— des Epinoltes, minerai de
cuivre du 496, 506
— — roches pré-
carbonifè-
res 468
— — roches silu-
riennes.... 489
— — série de ro-
ches carbonifères sur le... 501
PAOK
Ruisseau de Frédéric, contact des
schistes et conglomé-
rats 414, 416
— de Gillis, roches carboni-
fères du 496
m^ — roches silurien-
nes du 490
— * de Gregwa, Cap-Breton,
coupe de ro-
ches Iauren-
tiennes 465
— — coupe de ro-
ches silu-
riennes 485
— — roches plom-
ba gineuses
du 485
— de Harris, Cap-Breton,
houille du 511
— — roches Iauren-
tiennes du 478
— du Lièvre, lambeaux car-
bonifères détachés sur
le 495
— de Macintosh, Cap-Breton,
bout des
collines de
Coxheath. 457
— — chutes du... 486
— — roches car-
boniières du 501
— — roches Iau-
rentiennes
du 467
— — roches silu-
riennes du 486
— de Mackay, Cap-Breton, ro-
ches carbo-
nifères du... 492
— — schiste bitumi-
neux du 493
-— de Maigh, contact des ro-
ches carbonifères et
Iaurentiennes sur le... 460
— de McAdam, roches silu-
riennes inférieures du- 490
— de M'Codrum, coupe de
roches siluriennes infé-
rieures sur le 491
— de McCuish, Cap-Breton,
roches Iaurentiennes ... 477
— de McLean, coupe de ro-
ches silu-
riennes in-
férieures sur
le 485
— — roches svéni-
tiques (lu... 461
— — or sur le 509
— de McNab, Cap-Breton, ro-
ches Iaurentiennes sur
le 477
— de McNeil, roches carboni-
fères du 494
— — roches silurien-
nes inférieures du 486
V
598
INDEX.
PAOB
Ruisseau de McNeil, roches syéniti-
ques (lu 46t
— du Pin, Cap-Breton, roches
laurentiennesBurle 477
— — spath pesant sur le 503
— de Presser, distribution des
argiles schisteuses d'Al-
bert 411
— du Renard, Caj)-Breton, mi-
nerai de fer
au 506
— — roches carboni-
fères du 494
— — roches syéniti-
ques du 460
— de Robinson, distribution
des argiles schisteuses
d'Albert sur le 410
— Rouge, min<»rai de cuivre
au 493
— des Sauvages, Cap-Breton,
minerai de
fer du 506
— — roches silu-
riennes du 484
— — syénite épi-
dotiquedu 465
— aux Serpents, roches lau-
rentiennos du 474
— Tai-uk, C.-B 22
— — roches sur le 77
— et lac Un-cha, C.-B 54
Ruisseaux de Shénacadie, roches syé-
niliquesdes 461
— — roches silu-
riennes... 486
Rutherford, towship de 238
Saanich, roches houillères près de... 198
Saaquash, C.-B., houille de, men-
tionnée 525
Sable, amas de, assises cachées par
les 303
— — sur la Bonnechère... 294
— — dans Horton 299
— — dans Litch(iold...323, 328
— — dans Manslleld 322-3
— — dans McNab 293
— — dans Ross 304
— — remarques sur les... 323
— de fer magnétique à l'étang
d'Aniaguadeos 504
— plaines de, sur la Pél/'wahweh 317
Sadoux, C.-B., analyse du quartz du
banc de roches de 537
Sainte-Anne, rivière du Nord de,
marbre de la 481
Saint-Jean, N.-B., roches ménévien-
nes de 4.S9
Saint-Jérôme, analyse de la j)yril«* de 542
Sainte-Julienne, Q., analyse de mi-
nerai de fer de 533
Saint-Simon, fossiles de 4S9
Sand-Point, roches siluriennes à 294
San-Francisco, hou i Mo oxpédiéo de
la Culuujl)ie-Brilanni<jui* à 208
PAGE
Salmon-House 33
— roches près de 73
Banville, sel à 2T1
Sapin de Douglas sur la rivière au
Saumon, C.-B.. 34
— — sur le lac Fraser 51
SaultSte. Marie 222
Saunerie de Kingston, sel à la 254
Sauvages, caractère de la réserve
des. dans la C.-B 504-3
— comment épeler les noms 18
— maison de, sur le lac Gat-
cho 29
— marbre sur la i*éserve des
481,513
— pèche du saumon par les 33
— population éparse dans la
C.-B 31
Sciara dejïerdita, Scudd 514
— xmgulala, mentionnée 514
Sciomyza revelala, Scudd 515
Schistes bitumineux, leur importan-
ce économi-
que 444
— — du ruisseau de
Mackay 493
— blanchis par l'action solfata-
rique 83
— cristallin, Pointe-aux-Mines. 244
— dioritique. Cap Choyé 249
— et grès, à Nanaimo 213
— graphitique 353
— hornblendique, Bvng-Inlet... 231
— — Cap Choyé... 249
— — R. des Fran-
çais ...223, 231
— — R. des Jar-
dins 241
— — R. Mégana-
lowan 230
— — R. Michipi-
coton 201
— — Pointe d e
l'Orignal.. 227
— — Baie Géor-
gienne, côte
nord 238
— — ile de Parry
2t7, 228
— — Parry-Sound 223
— — village de
Parry-Sound 227
— — île Rosetta... 228
— — township de
Rutherford 238
— — Shibaishkong
229-238
— marneux fçris et rouges 423
— micacé, Cap Choyé 250
— — R. des Franrais..223, 230
— — Baie de Lamiran-
dière 239
— — Petit lac George 241
— — R. Michipicoton 251
— — R de Montréal 248
Pointe do l'Orignal.. 227
tKDËX.
599
PAGE
Schistes micacé, t^arry-Sound 223
— — village de Parry-
Sound 227
— — Pointo-aux-Mines ... 246
— mine Victoria 242, 243
— pétrosiliceux, Cap Choyé 250
— près de la Pointe-aux-Mines. 245
— siliceux, R. de Montréal 248
Schistes inférieurs, division B 195
— nacreux du ruisseau aux
Serpents, Cap-Breton... 475
Scudder, S. H., sur les insectes fossi-
les de Quesnel 514
Seattle, houille à 145
Sections microscopiques, par M.
Weston 487
Sédiments entre l'Eau-Noire et Ques-
nel 19
— épaisse couche de 24
— dans la vallée de la Bon-
nechère 295
Sel de Goderich, rapport sur les gise-
ments de 253
— à Clinton 254
— àKincardine 253
— à la Saunerie de Kingston 254
— à Port Frank 254
— àSaltville 271
— à Seaforth 254
— de Goderich, analvse du 266
— — marché 256,270
— — pesanteur spécifique 269
— — puissance totale 266
— — rendement par acre 270
— forage à Goderich à la recherche
du 3, 259
— gemme, ier au 6e lits de Goderich
263-5
— — analyse de 266
— — àBay-City 275
— — à Casevillè 275
— — dans la Louisiane 271
— — dans la Virginie 271
— — pesanteur spécifique du 269
— nature des impuretés dans le 267
— production du, en 1873 255
— quantité d'impuretés dans le 266
Sels de potasse, recherche des, dans
le forage de Goderich 268
Selwyn, A. H. G., rapport prélimi-
naire de 1
— — mentionné 102
— — sur les relations
du groupe de
Québec 4
Sentier d'Alberni, C.-B 192
— - de Bella-Coola 20, 27, 40
— de Cluscus au lac Totuck... 23
— abandonné,au lac Na-coonl-
loon 34
— du lac Fraser au lac Stuart. 57
— du lac Tsa-cha au lac Chi-
zicut 27
— du Télégraphe 20, 49
Série mascarinienne, âge des roches
de la 365
PAGE
Serpentine au Cap Rhumore, C.-B.... 473
— au lac Talon 237
— dans le» calcaires ...300, 304
— dans le calcaire magné-
sien 324
— lisière de Parry-Sound,
Baie Géorgienne 233
— formes particulières de.. 300
— du lac aux Tourtes, ana-
lyse de la 543
Serpuliles de la Rivière-Ouelle 488
Shawinigane, Q., analyse du minerai
de fer de 533
Sherbrooke Sud; horizons des mine-
rais de fer dans 337
Shibaonaning, ou '* Killarnev"
221, 223, 237, 239
Sierra-Nevada 120
Sinter-Knoll, C.-B 92
Smith, J. L., mentionné 254
Source ferrugineuse de la pointe du
Mort 497
Source minérale, Baie-de-l'Est ...456, 512
— — — roches
de la.. 470
Sources salines au Cap-Breton 513
Spath calcaire, "mine Boulder," près
de la rivière des
Jardins 241
— — à la Baie aux Perdrix 226
— — à la rivière Mégana-
tawan 230
— — au ruisseau Rouge.. 250
— — au Gros-Cap 2.51
— — veine de, dans l'Ar-
doisière de Stobie.. 240
— pesant 495, 503
Spécimens pour Philadelphie, collec-
tion de 279
Spirifer 502
Statistique de l'or de la R. Fraser... 136
— — delà crique Light-
ning 120
— — de la Colombie-
Britannique. 121-2
— — du district de Cas-
siar 135
— des expéditions de houille
de Nanaïmo 207
— de la production du sel en
1873 255
Staurotide du lac de Moore 373
St. Stephen, gneiss et micaschiste
pré-siluriens - 371
Stevenson, J. J., cité 538
Strapallorus d'Arisaig, N.-E 489
Stries glacières près de la Baie aux
Perdrix 225
— — sur les iles, près de
la Pointe aux
Mines 244
— — au Cap-Breton 505
Structure géologique de l'est d'On-
tario 280, 311
— — de Madoc à la
rivière du Désert 280
600
tNDEÏ.
PAGE
Siiffield, raine de cuivre et d'argent. 540
Sydney, syuclinale au havre de 457
Syénitesurla R. Noire 320
— — R. Coulonge 320
— — le lac Fraser 95
— — la R. Méganatawan 231
— — les rivières Pollet et Co-
verdale 401
— — laR. Péléwahweh 317
— — la R. Picounoc 3Î0
— au Gap-Breton 458, 479, 513
— près du moulin de Calhoun... 428
— avec épidote 289
— rouge-brique 312
— du voisinage de la Baie aux
Perdrix 225
— superposition du gneiss sur la 3 1 8
Synclinale entre les rivières Gati-
neau et du Lièvre 342
— dan» Ilorton 295
— de calcaires sur la Mada-
waska 286
— de calcaires dans la val-
lée de rOuiaouais 322
— sur la côte N.-E., de la
Baie Géorgienne 223
— dans les lies en face de
la Baie aux Perdrix.. 225
— de la Petite-Nation 342
— sur l'île Boulardorie, N.E 457
— à l'Etang du Lieutenant 494
— au havre de Sydney 457
Bvracuse, sources des eaux salées de 273
Système laurentien supérieur et in-
lêrieur 343
Tawny, M., mentionné 176
Taylorville, étendue des argiles
schisteuses d'Albert à 419
— schiste bitumineux de... 419
Teeswater, forage à 255
Télêgrai)he, sentier du, C.-B 20, 49
Templeton, fouilles à la recherche
de l'apatite dans 346
— apatite et plombagine
dans 343
— roches de 337
Terebratuia, description de resi)èce..
174, 502
Terrains houillers de l'île Vancouver 186
— — de Nanaïmo, C.-B 197
Terrain laurentien, conclusions im-
portantes au
sujet du 281
— — divisions dans
le 308
— — inférieur et su-
périeur 343
— — inférieur, deux
divisions dans
le 313
— — puissance du... 341
— silurien sur l'île des Allu-
mtîttps 317
— — assises cachées par
le 322
PAO<
Terrain silurien dans Westmealh... 317
Terre, qualité de la, sur la côte N.-E.
delà Baie Géorgienne 22i
Terras&c élevée sur l'il-ga-chuz, C.-B 4 1
Terrasses à Cluscus, C.-B 26
— dans la vallée de l'Eu-
chen-i-ko, C-B 23
— près de Toot-i-ai, C.-B 44
— sur le lac François, C.-B... 53
— à Quesnel 18
— dans la vallée de TEau-
Noire 24
— près du lac Qualcho 43
— sur le lac Fraser 51
Ticondéroga, analyse du graphite de 566
Titanium au lac du Moulin 234
Torbolton, minerais de fer de 283
Trapp, R. Agiwa 248
— altéré de la formation por-
phyritique 76
— du rufsseau de Christmas 46-^
— sur le lac François, C.-B 99
— Pointe-aux-Mines 24G
Travaux paléontologiques, leurs pro-
grès 5
— de 1876 dans le comté d'Ot-
tawa 336
Trémoiite dans la dolomin 286
— dans les calcaires au Val
Français, Cap-Breton... 480
Trilobites du chemin de la Baie-de-
l'Est 490
— sur le ruisseau de McLeod 482
Tudor, anorthosite de 307
— calcaires de 299
— diorite mouchetée 291
— Eozoondsins 292
Tufs, Cap Gargantua 2i9
— près de la Pointe-aux-Mines 244-247
— volcaniques, rive est du lac
Supérieur 24*
— altérés 68
— métamorphosés sO
Tuf-trachyte blanc 100
Tus-ul-ko, C.-B 39
Tutty, Cap-Breton, minerai de f» r
chez 506
Usines à plâtre d'IIillsboro 446
Val Français, Gap-Breton, calcaire
cristallin du 480
— roches carbonifères... 49 i
— roches siluriennes in-
férieures sur le
chemin du 483
Vallée des lacs François et Fraser,
Q D 51-2
— de rOiitaouaisV......... !... 281
— — calcaire dans
la 282
— — distribution du
calcaire 321
— — synclinale de
calcaires 322
— Plaisante, C.-B 157
INDEX.
601
PAGE
Vallée Plaisante, N.-B., distribution
des argiles schiS"
teuses d*Albert
dans la 468
Vallées, structure géologique qui
cause les 72
— du district de Caribou 125
Vancouver, assises houillères de l'Ile
de 140
— terrains houi 11ers de 186
— or sur nie de 136, 167
— fer de 170
— roches de l'Ile de 10 1-2
— Compagnie des Mines de
Houilles de 204
— quantité moyenne de
cendre des houilles de 529
Vases blanches 48, 49, 59
Van-Brewer, mine d'argent de 152
Van-Winkle, mine de 125
Végétation arctique de la chaîne des
Tsi-tsutl, C.-B 36
— de la vallée de l'Eau-
Noire 24
— des terrains incendiés 32
— de la vallée de TEu-chen-
i-ko 23
— près du lac François 56
— à Quesnel 18
— sur la R. au Saumon 29-31
Veine de Douglas, Nanaïmo, G.-B.203, 205
Veine de Newcastle, Nanaïmo 203
Veines de feldspath cristallin, en
face de Tlle aux Sangsues 249
— de plombagine 352, 354
— de nouille de la vallée de la
Nicola 147
Vennor, G. H., rapport par 279
Victoria, roches de 101, 116
Volcanique, trois périodes d'activité,
dans la C.-B 101
— action, indiquée dans le
terrain mésozoïque... 84
PAoa
Volcanique, brèche, Ile aux Sang-
sues 249
— vase 91
Volcaniques, montagnes 27
— or dans les roches 538
— roches, sur la Gold-
stream, C.-B lll
— roches mésozoîques,
côte ouest 105
— roches, du terrain ter-
tiaire 106
Volcans, anciens 86
Vue de la montagne Tsi-tsutl 35
Wakefieldi apatite dans 351
Warner, Charles Dudley, cité 455
Washaback, Cap-Breton, mines de.. 507
— roches carbonifères de 497
— sources salines de 513
— collines de, description
générale des 458
— collines de, conglomé-
rat carbonifère des.... 492
— collines de, roches lau-
rentiennes des 457
Waweig-Inlet, roches pétrociliceu-
sesde 368, 370
Westmeath, roches siluriennes à 317
Wheelerite 530
Whiffin Spit, roches à 219
Whiteaves, J. F., nomination de 5
— — fossiles reconnus
par 209
— — sur les fossiles mé-
sozoîques 174
Wilson, township de 232
Winchell. professeur, mentionné.. .. 275
Wright, G. B., renseignements reçus
de 160
Wurtz, Prof. H., mentionné 269
yb/dio, esp 179
.*.
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