This is a digital copy of a book that was preserved for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project
to make the world's books discoverable online.
It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject
to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that 's often difficult to discover.
Marks, notations and other marginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book' s long journey from the
publisher to a library and finally to y ou.
Usage guidelines
Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to
prevent abuse by commercial parties, including placing technical restrictions on automated querying.
We also ask that y ou:
+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for
Personal, non-commercial purposes.
+ Refrain from automated querying Do not send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine
translation, optical character récognition or other areas where access to a large amount of text is helpful, please contact us. We encourage the
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help.
+ Maintain attribution The Google "watermark" you see on each file is essential for informing people about this project and helping them find
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it.
+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are responsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other
countries. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can't offer guidance on whether any spécifie use of
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner
any where in the world. Copyright infringement liability can be quite severe.
About Google Book Search
Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps readers
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full text of this book on the web
at |http : //books . google . corn/
Digitized by
ioogle
Digitized by
Google
Digitized by
Google
23^2 5"^^
w
aEGHERGHES ;/
SOB.
LA BRETAGNE.
Digitized by
Google
.'-rr
r -
]V".-'
Digitized by
Google
RECHERCHES
SUA
LA BRETAGNE,
Pau m.' DELAPORTE.
A
TOME SECOND,
A RENNES,
DE l'imprimerie DE T. U. TATAR, RUE SAISn^OANÇOIS]
Se pend chez les Libraires de BrtiflP^
i8a3,
Digitized by
Google
i
^^^fi^
Digitized by
Google
TABLE
DES CHAPITRES.
première; ^CTnqv.
Chapitres concernant 4ë Bretagne en&ère*
JJbtthiisbis j pag. !•
Paganisme 'i .8.
Christianisme ^ i3.
Conciles tenus en Bretagne # S7*
Pragmatique sanction et concordats , 34.
Université*, ' 65.
Législation, - . « 65.
Juge d'appel , noureaux Jours , graocb joUrsri Z ,
parlement, cour des |ides>' table de marbre,
tribunal d'appel , cour d'appel , cour impérMde ,
cour préyotale des douanes , cour royale , ordre
des ayocatSy palab, 7V*
Poids et mesures, lag.
Commerce , i34.
Forêts, i4o«
Population, l44.
SECONDE SECTION.
CHAriras pEpnsRS
^Bjhohètiona opirieapar la natufe, sùbmernom | moniii»
mène et autrea objets remarquabks.
Submersions I ^6.
L
Digitized by
Google
TABLS DES CHAPmiES;
ÀET. n.
jI!rîpoIi à Polîgoé ; pag.
i4g.
iAT. XXLi
Rocher à Haelgoat^
i5o.
ABT. xy;
Fiuts i Penmarcki
l52.
AET, V.
pierres & croix de MÉfce,
i5a.
- AJKT. ▼!;•■• -y • '
Subies ferrugineux j. . ^
iSa.
ART. vn.
ICoquillages fissiles troayés dans une carrière. de
i55.
CHAPITRE II# ^
Wtonumem èlepés par les Druides. .
ABT. I.*».
Kerres dmidi^es/
i54;
■ ART. U." • • ••■
MédaîUes,
i65.
ART* ta.
'
STombeau à Lock-Mariaker,
i65.
CHAPITRE m.
^JUonumsThs et restes des travaux faits par ks Romains.^
ART, !••'
.'
Statue i QuînîpîlyV
166. .
ART. li. ^
Camp Eomain à Pordic y
171^
ART. m. ^
îTemple de Lanlef ;>
m
Digitized by
Google
jCibemind Êdù par les Koma^y . . ^ ., 1JA4
Inacriptiops tcoutées & ]^iieftj Xji^
liiàcriptions troatées à Nantes 3 ^ ' QLTq;
AHT, tu; I. ..,.:. :, .^j
lisscriptiou à Saiut-Méloir, p^ Ë^êf ^ ^«^1
Itoînes à Corseol^ près Dinan/ ^*"'"'"'* {ijj^
, . ^ "^jarV.pci . . , . ^.. -*
Huiud^ë ]^e^a> à ËnpÀ /'prS( lÀtWei . .^884
3:oinl)eaiac3 . ^^i
^^ ^gUsea et cMteaux^ ^ . ; •
^' J lET, 1." ^ , .: :.:.:'.
.CIocHer de Creisker/ i Saint-Pol-cte-Iiéoii if . 39^
;- 7 AKT. m
iAonunent & Langaenan 1 , . . '974
* ;Qi&leaa au Bou-de-la-Motte; HÉ^ '^9!^^
iphâteaa du Flessix-Bali^son , iiSSi?
Cibâteau dit Gmldo i "199^:
ÀftT. Vï. ^ ,
jCMteàtix sur Ii^ confia^ di§ |ltai4è et de la Jïor^
maiidie ; ?P^
Digitized by
Googk
nSLE DES CRAPimBS;
4Bt, h.
Rocher à Hudgoa» ^_ff^àre,â'dj'i
Puits i Per ^^'f^^' '■ '--'"''^ ^'^^^:.r::^'
&' . • ' ..t^* '< ■ i:. ■ V, • ■ ' ^ •■■■ ■- -^''" -^ • -■• ■*^*
^'^ TROISIÈME SECMOifi - ^ ^
jVb/î^* *wr jplumtai piUea de Bretagne. ,
|b«st, .-^ - 255^
g^îr^Sdoi ^^ ..^ ^ .. 269.
jtforlaiZf
5aiDt-BneuC| -^ '-- '.
/^Hégmev, " •- - '.'-'-■.-'. '■•■ , .-'-•-.:"^ •/; - . ^^^
IiamJMtUe^ *
«'Ccterrande^ ^' A J 3r;s:::: :.^-^*
Ploenael, * v . •
Iiorieut, : 34^;
Bedïere!^ . '346.
28^.
3Q2.
Digitized by
Google
. ï
PREFACE.
X^/Pi^einiQr Yolume coBtie^t uq abr^g^
â^e l'histoire de Bretagae^ çtune nodce
historique sur les Bretons d'un mérite di^-*
tiv&xé; ce $0M lesdeux premières parties
rde Poavïage.- ^
La troisîèiaê .est diTiaée: ea qixatfe
ijspQjtions. :: ^ : - .. ,
i^a première concerne la xeHgioDj les
Ibiisf > Féducfttion et les inistîkutipnâ.
Le druidisme était la religion dçs Gau-
lois. Les Bioinains introduisirentle paga«
nismCr dans l'Armorique ^ mais il disparut
avecTeur doïninâtion. Le christianisme fat
connu en il^retagne. dans le 3.* siiècle 5 il
ne parvint à extirper le dmij3isme que par
de jLongs efifortV^T
Le gouver^ment^Frànçaiâ ,^ .pui$$iance
du premier ordre' j/conserya plusieurs des
usagée de la primitive église 3 on les désigna
sous le nom de libertés de l'église Gàlli-
cane. Mais les jsouverains- Bretons , ayant
souvent besoin de îa protection des papes
pour résister aux projets ambitieux de la
Digitized by
Google
Fraoee et' ael^Aûglèterté t forent pin*
soumis que ces deux puissances aux Voloià--
• tiès des àbùVéfi^âîiis pontifes; aussi la Brè-*
• lagnè ' fut -^ elle ' mise pat lès papes aU
•^nombre deâ pays d'ob^dîence. La prâgmà-*
lîquei sàncJliofl jQ^y fut fimâîs^^ réçuèf, et le
concordat de 1617 n'y fut 'exîecutë^ que
'lonfg-tems aprèsr IHinion âè'li Bretagàe à
la France. De là deux droits distincts en
^ranCé\0Ïi^nî Bretagwe : mas lejs atons
comparés pdttf' faire connailllre leur dâM^,
-rence;'»^* '-'^v, ; /i ' ' > '•■.■[ /
Le pjfcémîer besoin aes( hommes unis
par les liens , de la société, est Tadmî-
jaïstjatioDL,, d[e la justîcéV Les. jeprése^^^
dé la nation. appliquèrent d'alDpr^ lés lois
' qu'ils* avaient j^^^^^ sôiisia présicîence ^e
leurs. souyergîns; ils n'abandonnèrent ces
bonofaMe^ rorictionsVqiiQ lorsque la mul-
tiplicité des- actes fégîslàtifs exigea que des
inagîstr^tày.jCh^rge;^^ deV^ès /ajpjplîquer > eîa
jGssént 'une* élude pàrtîculîèjre et appro-
fondie/ La iêgislation fut la réutiiptt des
nsages de 14' nation^
Digitized by
Google
•4*
LVchange des prodactiotijs de.la natute
et de rîndustrie^ sont l'Ipbjet des spécula-
tions commerciales : . elles jQflùeQt . trop
sur les progrès de|lâ civuisàtion et U
destînëé des peuplés^ pour/^u'fl vUen soit
pas fait une mention spéciale. T^ôtre pays^
presqu^entourë He côtes maritimes j^ ^ ^!^^
dans les tems les plus recules^ des ràp^
ports comlaèseiaux iavec^dês peuples éloi-
gnes. ... • ".: i[r\. 1 ;
Les souverains. Bretpi)Si'}ûi]tr:pubH^^
îbîs dont Tobjet était d'^tA^îlit; l!Dxijité <^es
poids et xaesuress Les droits féodaux
étaient un obstacle à là 'iiëussîté' de leurs
projets I parce 'que le J)toprfétlaiîre à^àiïè
seigneurie , qui avait une ïnesure^ voulait
la conserver. Ilsn'eiîsterit^jilufe, eteepeïi-
dant le gouvernement épi'OuVé'fericore des
difficultés dans* l'e^siécutiôti dii mtSme projetJ
Elles viennent de ce que îes peuples ont
de la répugnance a changer leurs habitudes^
lors même que ces chan^eiiienS ont pour'
objet leur avantage.
Notre pays était autrefois couvert de
Digitized by
Google
forets : c'est I|i que les Druides faisaient
*^^ les cërëmdnies de leur culte. Le sol de
plusieurs a été défriché; un état de celles
qui n!ont. pas été détruites prouve la
dififérence, qui existe entre l'état ancien
des forêts t en Bretagne^ et leur état
bresénfct . .
' Tels ^son| les objets traités dans la
première section de la troisième partie..
^ Lk sefèSndë côJQtient des détails sur les
antiquités Biretoimes.
.Les anciens :xnonumens rappèlent les
faits lejs plus mémorables de notre his-
toire :. la. submersion de pays étendus,
et . Vappf^rition , de marais devenus fertiles ,
prouvent que la naturie a opéré des chan-
^emens sur : notre territoijre. Les fossiles
trouvés sur des lieux élevés , dans des
terres mêlées de coquillages^ et, à peu
de distance, dans des carrières de chaux,
prouvent Fantiquité du globe que nous
habitons. Le tripoli qu'on trouve à Foligné,
^ ajoute à cette preuve.
Digitized by
Google
y
On atti:ibue âux Druides Fërection des
guatre mille pierres de Camac Ce monu-*
ment^ le plus antique de ceux que nous
possédons^ rappelé le temple de Carnach
situe en Egypte^ et a peut-être avec lui
des rapports qui nous sont encore in-
connus.
Les travaux des Romains ^ les inscrip-
tions et les médailles qu^ils nous ont
laissées , nous rappèlent j d'une manière
certaine ^ les tems qui s'écoulèrent depuis
la conquête des Gaules^ jusqu'k celui où
Conan Mëriadec dçvint roi de l'Armo*
dque.
L'introduction du chnstianisme en
Bretagne j et" la divi^on de l'Ârmorique
€n ëvêchës et en paroisses ^ firent naître
le besoin d'ëgUses ^ et par consëquent la
nécessite d'en bâtir; de même la féodalité
rendit les cbâteaux nécessaires.
Quelques notices historiques sur des
villes de Bretagne^ forment la troisième
section*
Digitized by
Google
Ces notices donùeiit des détails qud
ne comporte pas l'analyse cliroDologiqu^
des ëyëDemens et la rapidité de la narra*
tîoiu tour leuf {donnçr dé ia clartë^.ila
éié quelfpiefpis nécessaire de rappeler des
faits gënëraux.
Les historiens nous avaient dit qu'il
existait dans l'Ârmorique des peuples qui
portaient le nom de Rhedoneset JSannetes;
mais lea inscriptions trouvées à Rennes
et à Nantes j nous prouvent que la ville
de Nantes existait sous le règne de Nerva^
qui monta sur le trône impérial le 18
septembre 96 ^ et que celle de Rennes
existait sous le règne de César-Antoine
Gordien, qui. périt en a44.
^ • ■ « ■ • < •
Nous avons cru devoir faire un travail
particulier sur la ville de Rennes ^ capi-
tale de la province j il formera la quatrième
section.
Avant l'onzième siècle, les familles
n'avaient pas de noms qui leur (fussent
propres. Le fils ne portait pas ordinairement
Digitized by
Google
le ûbîA de Son phté ; il tirait le sien de
ses qualités^ ou de ses dëfauts^ oa des
circonstances dans lesqueHes il sMtait
trouyë. Les noms des lieux dërîyaienk
aussi presque toujours de leur situation.
JLi'étymologîe de ces noms est dans la
langue Celtique ; mais ceux qui la possè-
dent diffèrent souvent sur les expressions
dont on les fait dëriver. Nous avons donc
cru qu'il convenait de n'avoir recours
aux ëtymologles^ que lorsqu'elles étaient
généralement admises»
Des erreurs se sont glissées dans rim*
pression du i/' volume de nos Recherches.
Four les rectifier^ autant que la <;hose
nous est possible^ nous mettrons à la fin
de ce volume un supplément à VerraUf
qui ft été placé à la fin du premier.
Digitized by,
Google
Digitized by
Google
RECHERCHES
SUR
LA B RETA GNE.
TROISIÈME PARTIE,
OBJETS DIVERS. .
' « • . * ■
ÇtVtt faitie ert êrnsée en quatre jectâons: h frenièm
concerne lar Bretagne entière ; la seconde est rda^^e à des
monumens ou objets remarquables \ la troisième contient
des nonces sur Jes villes de Bretagne^ et la quatrième des
recherchés siir la yllle de Rennes. Cette dernière section
formera on Yolnme particulier.
PREMIÈRk ÇBCTIoîr.
Chapitres concernant la Bretagne entière;
DRUlpiSME,
JLiA religion des Armonques^ était cèllé'tîuê Im
Druides enseignaient dans les Gaules. Lés RDmàins
désignaient sons le noka de Gaulois les peapks
qui habitaient au-delà des Alpes. '. ^
Digitized by
Google
•■ •-•••••- fi •> ■ •••- • •-••••
. Le mot JDruide dérive i suivant Pline , d'un
mot grec quî^ài^àe'i^âf^^ l^cadémie celtique
le fait dériver d'un mqt. de la langue dés Celtes y
qui a la même signification : ces deui étyniologies
ne nou$ parai9eii( présenter |îep,^î(n de 'certaik.
Lés Druides donnaient a leurs élèves dés pré-
ceptes que nous ne connaissons qu'impar&ite-
ment , parée ^u^fs ne permettaient pas de les
écrire : ce Neque faa eu litteris mandare ^^ dit
César. - "
On croit quHIs adoraient Dieu, regnator ontr
màm^!0'ࣻj qu^ils enieîgnàiént que Famé était
imibûrteHe j qu^ette pas^t if un corps dans un
autre' J du^Oti devait honorer le^ vieillards ^ donner
ITjospitàljitë Vui clranger^ , ^éfendrft, lu patrie et
admettre les femmes au conseil.. ,.. •. „_ ,
Ils avaient pûui.temple_la. voûta céleste ; les
assemblées qui avaient pojiir objet le culte dé
la divinité se (ènaient près d'un cbêne majes*
tueux : Nemora, ajta remotis incolunt. lucU. Us
sacrifiaient des victimes humaines , j^rD Wc^ûizi^
homines immolant^ L'ep)pereur Claude défendit
ces sacrifices, parce qu'ils lui..faisaient horreur ^
mais il ne put en abolir l'usage; il existait au^
!phes k^^^ PbéiuQi^Qii.'.Lea P<1;iid49 r^ta^àîent im
«OlJ^ pwtàôuliâr à Mercure ; il* eiiaejgnaiefttli
'ysfi^^mm-^fiX^ jl» 4)aieM trè^tespectés.p»:. éU«;
leurs élèves p^a^îmt cfueliquel^ vingl;' «ttHées
Digitized by
Google
]
J
(3)
à lés entmdre ; îlâ décidaient presque toutes les
affaires publiques et particulières : Ferè de om--
nibus ^entropersiis , prwatisque consHtuûnt
Ils décernaient les peines et les récompenses ;
et si quelqu'un refusait de se soumettre à leurs
décisions , il était exclut des sacrifices y sacrificiis
interdicunt ; c'était la peine la plus* grave , gror
wssima pœnà. '
L'individu exclus était généralement aban-
donné; personne ne voulait le voir ni lui parler;
il était regardé comme un pestiféré, dont on
n'osait approcher de peur de gagner sa malddiç ,
ne quid ex contagione incommodi accipiant.
Les eflfefs de l'interdiction des sacrifices étaient
à-peu-prês les mêmes que ceux de l'excommuni-
cation dans les premiers siècles de l'église chré*
tienne.
Les Druides avaient un chef dont l'atitotîté
était ébsdltié; à son décès ^ un autre était élu ou
nommé -pir la' force des armes.
U*y avait .tous lès ans une assemblée sur lés
confins dti pays Chtirtr^ih, dans un lieu qu'on
avait désigné à cet efi^t l parce qu'on le regardait
cornuKe le point central des^ Gaules.
' Oh croyait que l'institution des Druides Tenait
de Pîle de Bretagne^ et on. y allait prendre Aei
kçons lorsqu'on voulait liiconilaitre parfaitement;
Les Druides n'allaient pyjÀX à la guerre* et ne
Digitized by
Google
A)
payaient point d'impdts^ ce qui faisait d^ret
d'être admis^parmi eux.
La puissance qu'ils avaient chez les diflerens
peuples des Gaules formait un liea indi^Iuble
entre les Gaulois* .
GfHnme médecin», ils employaient sourent la
yerveine; ils la considéraient comme un excellent
fébrifuge ; mais on prétend que la plante que les
botanistes nomment i^^ré^na n'était pas la seule
que les Druides employassent sous le nom de
verveine.
Us regardaient le gui -de chêne comme un
remède spécifique contre toutes sortes de poisons ,
et même comme propre à guérir de toutes les
maladies. Ils parcouraient les campagnes pour eu
chercher, pendant les cinq premiers jours de la
première lune, en criant: ^u gui y an neuf, et
ils lecueillaient le sixième avec de grandes céré-
monies religieuses. Ce jour était celui d^ leur fête
la plus solemnelle; le sacrifice et le festin étaient
préparés sous l'arbre même : on j conduisait
deux taureaux blancs , accouplés pour la première
foisj un Druide, revêtu d'une robe blanche >
montait dans l'arbre et coupait le gui avec une
Êiuçilled'or. Il terminait le sacrifice ea adressant
des prières à Dieu, pour qu'il sanctifiât le pré*,
sent qu'il venait de faire à la nation , et pour
qu'il le rendît utile à ceux auxqueb il serait
Digitized by
Google
(5)
donné ^ à Pinâtant les Druides le distribuaient
au peuple.
On en faisait prendre en breuyage aux ani-
maux stériles pour les rendre féconds.
L'usage qui existe encore dans une partie de ta
France de se donner mutuellem^it y le premier
jour de Fan, \e gui- an -neuf , tire son origine
de cette cérémonie ; c'est une branche de gui
accompagnée d'un présent : le gui est quelquefois
remplacé par du buis ou du mirthe.
Dans toutes les religions , les prêtres se sont
cbargésr do la fixation des jours de fête, et par
suite de la direction' du calendrier. Les Druides
divisèrent le tema par le cours des lunes , et le
subdivisèrent par nuits : c'est vraisemblablement
de là que vient le mot <mnuit, dont se servent
encore plusieurs personnes, au lieu de celui
aujourd'hui. On croit que W Druides avaient
pris celte manière de mesurer le tems^' parce
qu'ils prétendaient que ks Gaulois descendaient
de Pluton. Saint-Foix , après avoir rapporté ce
que dit César sur ce point, ajoute qu'on comptait
encore par nuits en France dans le 13." siècle.
^ Les Germains se servaient de la ménie méthode ,
suivant Tacite, et les Anglais disent encore
d^aujourd'hui aepP nuits pour d'aujourdliu» en
huit^ et d'aujourd^hui quatorze nuit» pour,
d'aujourd'hui en quinze*
Digitized by
Google
(6)
Les Druides Élisaient des périodes de trente
années , qu'ils nommaient siècles.
Us enseignaient aussi que les âmes des morts
planaient sur les tombeaux : il est vraisemblable
que c'est de là que nous sont venus les contes
de revenans. Elles passaient, disaient* ils, dans
d'autres corps ^ nonintefire animas, sedabaUis
ad alios transire : cette opinion ajoutait à leur
courage ; atque hoc maxime ad viriutem excitari
putant , meta mortis neglecto.
Les Romains qui toléraient ordinairement les
religions qu'ils trouvaient établies chez les peuples
qu'ils subjuguaient, crurent devoir agir d'une
manière différente à l'égard du druidisme. Ils
résolurent de le détruire, sans doute parce qu'ils
craignaient que Içs prêtres de cette religion ne
rappellassent aux Gaulois leur ancienne indé-
pendance, et ne les portassent à prendre les
armes pour la recouvrer. Us prononcèrent d'abord
des peines contre eux , et ils finirent par les brûler
presque tous dans l'ile de Mona , qu'on nomme
^ aujourd'hui Anglesey , après avoir détruit leurs
autels et leurs bois sacrés. Le général Caïu»-
Suctonius-Paulînius fut chargé de cette cxpédi-
lion cruelle , sous le règne de Néron ; elle eut
)ieu l'an 6i de notre ère : l'ile servait d'asile aux
Bretons qui voulaient se soustraire à la tyrannie
des Romains.
Digitized by
Google
(7)
Ii6B Dniidpft avaient «u beaucoup à ^laullrir
depuis que le» Ramaioa avaient kitroduit le paga-
nisme dans, lea Gàul^. L'acte cruel de Iféron
scanbkit ^eivoir achever de les détruire ; niais U
en fut siutfiement ^ car on assure qu'il en existait
encore dans le 5.* siècle , dans la forêt de Brecilien ,
située près Plelan. Les cérémonies de leur culte
se faisaient dans cette ferét : le &meux Merlin ,
leur chef, y résidait ; il J fut inhumé vers la
fin de ce siècle. On croit que le druidiî^me ne cessa
d'exister que sous le règne du roi Judicael, qui
monta sûr le trône ducal on 65a. Si ces faits
sont vrais , comme on ne peut guère en, douter ^
il est bien vraisemblable que Judicael ^ fondateur
de Tabbaye de Paimpont y p/aça des moines dans
la forêt pour extirper le druidisme : on sait que
tel était l'usage de l'Eglise chrétienne ; elle plaçait
des chrétiens pieux et zélés dans les lieux les
plus dévoués à la rehgion qu'ils voulaient détrtûre«
( C'est sans doute aussi de cet archidruide Merlin
que Brembro parla à ses compagnons d'armes ,
avant le commenjcement de la bataille des Trente ^
lorsqu'il leur dit qu'une prophétie de cet homme
fameux annonçait qu'ils seraient vainqueurs,
Brembfo ayant été tué dans le combat , G*oquart |
qui lui succéda dans le conmiandemeut y leur dit :
Laissons là les prophéties de Merlin ; serrez^
PQUS > Unex ferme ^ et combattez comme moU
Digitized by
Google
(8)
' Deux éciiTains modernes disent que les Dnii-
desses, dont nous avons parlé page i44 du
premier volume, étaient les fées qui sont le sujet
des contes qu'on fait aux enfens. c Voilà , dit
Saint^-Foix , Torigine de nos contes de feea. »
CHAPITRE II.
Paganisme.
Les Romains devenus maîtres de l'Armorique,^
y introduisirent le culte de leurs divinités. Albert-
le-Grand dit qu'on adorait autrefois a Rennes
Thétis et Isis.
'fa^vëlr/à ^°® ^•"^^ ^® cuivre trouvée en 174» j près
Rennes. la pbce de la vieille Monnaie , poi'tait ce qui suit :
Htte ubi Junonis celébrantur sacrO' monetm
Venus et liber JungutU pia numina dexlraSj e/c«
TurhasacerdoUtm martis, stridente pfocettd^ condithwni% etc.
En 1774 on trouva, à six ou sept pieds de
profondeur , au coté oriental de la place de la
vieille Monnaie , dans le lieu qu'occupe l'hôtel
de Coniac , une patère oblongue d'environ deux
décimètres et demi de, diamètre, autrement de
^ neuf pouces cinq lignes de largeur. Dans le fond
était incrustée une platine qui représentait une
baccante relet^ée en bosse ; elle avait cinq pouces
et demi de diamètre : les côtés étaient ornés de
seize médaillons, où étaient gravées des figures
d'empereurs et d'impératrices. Ou trouva aussi
Digitized by
Google
, (9).
quarante*neuf médailles qui étaieiit de pur or^
comme la patère, et sur lesquelles étaient gravés
les portraits des empereurs Romains ) depuis Néron
jusqu'à Aufélien. La patére et les médailles
furent données à M. de Penthiévre ', gouverneur
de Ja province*
Dans, l'un des côtés de celle d^ portes Mor*
dèlaisés, qui est la plus voisine dès tours Saint-
Pierre, on voit une pierre qui «porte l'inscription
suivante :
Imp. Css. M. Antonio Gordiano pio fel. Aug^
P. M. ter. p. cons, o. R.
Ce qui signifie :
ImpereUori Cœsafi ytrUorUo GordUmo pio ,
feUci, jduffisto , pontifici mcueimo, tnbunUia
potestate consuli, oppidum Bhedomim.
M« Antoine Gordien et Crordien son fib
montèrent sur le trône impérial, en aSj. Gordien
père avait 80 ans , son fils en avait 45. Ils avaient
été tous les deux consuls; ils descendaient de
Trajan et des Gracques. Le père était le plus,
riche citoyen de Rome, et ses vertus le faisaient
jouir d'une considération générale. L'empereur
Alexandre Sévère l'avait nommé proconsul d'Afiri-*
que ; son fils était son lieutenant-général.
Les Africains ne 'pouvant plus supporter les
vexations et les cruauté» de l'intendant que
Digitized by
Google
(10)
Pipdpereur B&sîmia leur a^ait donné ^ le tuèrent }
•t pour éviter le châtiment ^ ils allèreut proposer
l'empire à Antoine Gordien : ^lui*ci ie refusa
d'abord ; mais sachant que Foffire des Africains ,
quoi(|ue rejettée par lui y suffirait pour le. faire
condamner à mort par Maximin ^ il l'accepta.
Cette noimiDation fiit acctieillieaTec enthousiasme
à Bome, par;l^ sénat ^ le peuple et les soldats.
Gordien père et fils se rendirent à Carthage.
Un des premiers actes de leur pouiK>ir fut la
destitution de Capellien , gouverneur de Numidie.
Il avait des troupes à ses ordres; les empereurs
en avaient très-peu. CapeUien marcha sur Carr
thage ; Gordien fils alla à sd rencontre , avec le
petit nombre de soldats qui était à sa disposi*
fion. Beaucoup d'Africains se joignirent à lui ;
ils avaient un grand 2èle pour leurs empereurs ^
mais ils étaient étrangers à l'art de la guerre.
Cette armée fut vaincue par Carpellien. Gordien
fiit tué, et son père, apprenant ,c^ite défaite ,
se tua lui-même. Les deux Gordien n'avaient
régné que six semaines.
Le sénat nomma Masime et Sabin, sénateitt^i
pour les remplacer : les soldats prétoriens ne
€0]3iSentirent à leur installation ^ que parce que
Antoine Gordien, neveu des deux Gordien,
sefait nommé césar; Masime et S^bin y consen-
tiront
Digitized by
Google
( " )
Maxidne étaif guerrier, Sabiû était homme
d'état; ils rendirent les peuples heureux ^ mais
leur règne ne fut pas long ; il dura enyiroti uM
année.
Cest pendant son existence (file périt aussi
Fempereur MaxingLin, parla main des prétoriens,
révoltés à raison de ses actes de cruauté.
Ces mêmes soldats qui fermaient la garde des
empereurs , fâchés que Sahin et Maxime n'eussent
pas été nommés par eux , les tuèrent , et pro-
clamèrent à leur place le jeune Gordien. Il fut
aussitôt reconnu par le peuple et le sénat : il
n'avait que treize ans« Il épousa la fille de
Myzithée , qu'il nomma préfet du prétoire , et
auquel ii doubla toute sa confiance. Myzithée le
dirigea ayec beaucoup de sagesse et de douceur;
mais la mort le lui ayant enlevé, il lui donna
pour successeur Pliilippe qui le fit périr. Il avait
régné cinq ans huit mpis : il fut généralement
regretté. Le comte de Caylus dit que a les
» soldats lui élevèrent un monument auquel ils
i> ajoutèrent une inscription qui contenait son
y) éloge, et le nom des difiërens peuples qu'il
ib avait vaincus ». Ammien Marcellin dit que
ce tombeau était placé de manière à être aperçu
de très-Join. Il était, dit-il, longé conspicuum*
L'auteur des notices historiques eur la ville de
Rennes , dit; que c'est en son honneur que fut
Digitized by
Google
Aitc rinserîption qui est gravée sur hi pierre
qui a été employée dans la bâtisse des portes
Mordelaises j ce qui ne peut guère être révoqué
en doute.
La porte Mordelaise est très-andenne : Fbpi-
nion. commune est qu'eHe tire son nom de là
paroisse de Mordelles , parce que les habitam
de ce pays y passent pour entrer en ville. Cest
|)ar cette porte que les Ducs et les Evéques
disaient ordinairement lepr enb*ée. On la nom-
mait porte royale, lorsque les descendans dé
Clons régnaient eu Bretagne.
Ces différentes découvertes qj^ f^^ présumer
qu'il y avait à Rennes des temples en Phonneur
deThétis, d'Isis et de Junon^Mbnete , c'ést-à-dire,
de Junon considérée comme déesse des Conseils
de Mars, de Vénus et de Bacchusj que ces
divkitésyrecavaient un culte, à-peu-près 5oaus
avant Jesus^Gbristj qu'on Gontînua^ de les y
honorer jusqu^au règne de Constantin , et même
jusque ce: qu'il ne fôt fait à Rennes une église
pour les chrétiens. On croit aussi que la pierre
qui a entré dans k construction de Tune des
portes Mordelaises, était au frontispice du temple
d«iié à Junon-Monete , Vénus et Bacchus; que
ce temple était à-peu-près dans le lieu où est la
cathédrale; que celui qui était consacré à
Thétis et bis, occupait le local pu était Saint-
Digitized by
Google
(,3)
ÇieCM^es j qulsis étant une divinité «dorée pac
les Egyptiens y il n-est pas étonnant que Favchi-^
tecture 4u portail de Saint - Geoi^es tint dt
Fàrchilecture ^jptienne.
ïms était aussi adorée à Paris j l'abbaye dt
Sàint-Gormain-dc^Prés a occupé le lieu ou était
^n temple : on l'appelait Isis ou Gérés, «t ou
voit au yillage d'Issy, prés Paris, les ruines <Fuu
temple qu'on croit lui ayoir été dédié* tt Les
9 prêtres, dit SaiptFoix, avaient leur coU^ à
» Issy , et l'églisç de Saint -Vincent, depuis
D Saint-Gerpuôn^es-Prés , fut bâtie sur les ruines
i> de son temple n»
CHAPITRE IIL
Christianisme.
Jesus-Christ naquit à BetUéém , ville de Judée>
le ^5 décembre de l'an du monde 4oo4 , sous le
i:ègne.d;Auguste_, et. il fut crucifié à l'âge de
33 ans , sous celui de Tibère. La sublimité de sa
morale et le besrân qu'en avaient les hommes, le
firent bientèt connaître: il eut un grand nombre
de prosélytes; il. en distingua douze qu'il chargea
de publier sa doctrine ;^il leur dit : Ite eidocetê
gentes omnia quœcamque vobis mandapi. On
les désigna sous le nom d'apôtres j il leur conféra
l'épiscopat : il choisit. saint Pierre, l'un d'entre
Digitized by
Google
êot^poitr leur -chef. L'étendue des pouvoirs y
résultant àé cette prknac^té , a été l'objet de pin-*
sieurs disdussions. Les ultramontàinsi lui donnent
de l'extension^ et l'église gaiUiiaile la restreint
dans les bornes que lui assigna la primitiTe église.
Bellarmiri est l'écrivain le plus distingué parmi
les ultramontains; Gersonest.Ie défenseur le plus
télé et lè^ plus profond des libertés de Féglise
gallicane. ^ ,. .♦.
Jesus-Christ institua aussi lè sacerdoce, et il
le conféra à soixantendouaië dé ses disciplc^s , qui
eurent pour ^ Supérieurs les ' apètres ; ceux «^ ci
établirent des diacres , dont les fonctions furent
de pourvoir à la nourriture des fidèles et de dis-
tribuer des alimens snx pauvres; l'usage des
biens des chrétiens était commun.
Trajan , qui monta sur le trône iinpérial en 98 ,
défendit aux durétiens de se réunir, et ppotloiÉiça
là peine de mott'^K>ntre ceux qui déclareraient
vouloir GKDntinuer de pro&ssor k doctrine de
Jesus-Chrisi;. Piinéle jeutie, gouverneur du Pont
et de la Bithynie , envoya au suppHeey en exéon*
tien de cet édit,' ceux qui, après trois interpel-
ktîons , déclarèrent qu'ils étaient chrétiens ;
tependant, aTvànt dé continuer ces exécutions
sanguinaires, il crut devoir consulter Trajan sur
la conduite qu'il devait tenir dans la suite.
« Ceux qui Qnt ]:enoncé à la religion chrétieime
Digitized by
Google
(i5)
i> wfoÀt éétistté y lài dit-il, ijm M aiMrobtéel.
^ de» cbréti^ng se faisaient avanlf le lever du
i> soleil ; qu'îb adoraient le Christ o«tome Dieu ;
» qu'ils-ohantaient des hymnes en sonhonoear^,
^> jet Vèngng^aient par serment à ne commettre
^ ni vols, ni Violences, ni adultères^ à ne jamais
f> manquer à la fpi promise , et à ne point retenir
y> les dépôts qui ledr avaient été confiés; qn'ils
>) se retiraient , et qi/its se rassemblaient enrâité
9) de nouveacrpour prendre ensemble unenour-
y> riture commune et innocente, a Seque sacror
mentô ohstringefe ne farta, ne laftvnieia , nk
aêatéeria cûmmitterent 9 ne jidemf allèrent, etc.
^ Trajan répondit qu'il ne fettait pas faire dé
recherches ni accepter de listes anonymes ; inav
qu'il fallait punir les chrétiens (}ui seraient tra^r
duits à son tribunal j lorsqu'ib ne témoigneraieirt
pas de repentir. '
Ija lettre de Mine est précieuse , parce qù'eltè
nous feît cbnnàkre-le'eulte des premiers chré-
liéns , et qu'elle nr>us procure le mloyen de coui^
parer leur morale à' celle des payens.
Lés cardinank ftfrent institués par le pape
RicokslI.
StàAt Pierre résida d'abord à Jérusalem; il
pelssa ensuite à Antioche^ .d\>À il Mnsférà son
siège à Rome, stkivant Popinion commune. /--'
•Jésus^hfist aveàt dit à ses apôtres que son
Digitized by
Google
( »6 )
l^cre n'était |>«s de ùe monde ;. Anstà aaint Pierre
fit ceux qui lui sucoédèreufr iminédiateuient
vécurent dws l'indigence et PhumiUté. Saint
(Grimoire qui pccupait le tnÔJie pontifical en 58o,
écrivant àjl'empeireur Maurice ,' ^s'exprimait ainsi :
Ego indiff^us^^ jdetaUs t^strœjMmlas , dominie
meis loqùens^^qui^ sutn.nisi puïpis et permis»
Lorsqu'on eon^pare çettç. lettre à celle que
Sixte y , qui fut éleTç au ni^e tràne le ^4
avril i585 ^ écrivit à Henri lY, roi de France^
on est surpris qu'avec^a même règle de conduite f
ces deux papes aient exprimé des sentimena si
différens. Nos in syprema JusÉitiœ thronuscoU
iqcaii'y dit , Sixte ^ supffmam in çmnes reges et
principes tmiversijs ijerrçs.cunciasque popuhs ,
génies et nationes , non humanâ sed dipinà insti*
pdtionenobistraditampotestatem obtinentes, etc.
Ainsi saint Grégoire est un ver e^ de k
poussière ea {)r^nce de son souverain temporel ,
et Si^te a yn^ .pi|issance souveraine qui plane
sur tous les^ rc|is et les princes de, la terre, sur
tous les peuples et toutes, les nationSé- La bulle
unam ^sai^ctoi^ ^de B^nif^cc) TUI , et beaucoup
d'autres actes énbanés de la cour de Romey SQUt
dans lemèijAe.eipriit que li^ lettre de SixtetQmnt
Taïuiis qf|e les ^pes furent dans l'iadigencei
ils furent bqmbli^; its se ocmformèrent aux
préceptes. 4ç:J«sui^bristj ils ne. s'oçcupèr^ut
Digitized by VjOOQ IC
i
... -r .- _ - • • i
% (>7) ,
que des Liens spirituels : mais lorsque les rois
dsi France ]énp eurent donné des biais t^mpo-
psb; lorsqu'ils les eurent élevés au rang des
90U?erains^ ils eurent une oour, et elle se vemplit
d'^daUtcors. Isidore Len^irchand fit }es fausses
décrétales; elles parurent en France dans le
]iuitième siècle, et (Si^aiien, moine bénédictin^
y ajouta dans le douzième. Elles avaient pour
objet d'augimenter le pouvoir des souverains
pontifes. C'est la que Grégoire YII , Innocent III f
Ponifiioe VIIJ, Jules II , Grégoire XIV et Sixte Vf
puisèrent leq motife de la conduite qu'ils tinrent
k Végard de Philippe*- Auguste , Pbilippe-le-Bel^
Jt^VW XII y- Henri III et Henri lY. Ces.princey
furent obligés de distinguer dans le pape le
vicaire de JesufrpChrist , qui , comme tel , avait
droit à Ig vénération des chrétiens, et l'homme
i5U}et, «inçi que ses semblables, à l'empire des
passions , suivant la maxime : Omnis ponUfex
ex homnibus nssumptus citoumd€ftus est infit^
mitate. G'eal d'après cette distinctipn que, sans
cerner d'être orthodoxes , ces princes livrèrent
au ridicule les papes qui montrèrent des pré-*
tentions exagérées*. Ainsi Philippcrfe-Bel , dit
Saint-FoiXf « du tems de Boni&ce YIII, et
» Ic^ng-tems après sa mort , fit souvent jouer â
31 Paris une fiirce appelée la proeession du
y^ Kenard, »
21
Digitized by
Google
(i8)
De même on joua jen i5ii , mx haUes de
Paris, le jour du mardi gras, pendant la dis-
cussion de Louis XII et Jules II , une pièce où
Jules paraissait sous le nom de prince des ^ots.
Etat de Le pape Etienne , craignant les princes
**^*"** Lombards , voulait s'assurer de la protection de
Pépin., maire du palais, qui venait de faire
destituer aux états de Soissons, Childéric, âgé
de 17 ans, dernier des princes Mérovingiens.
Pour couvrir son usurpation aux yeux des
peuples , Pépin voulut être sacré par le pape :
il obtint facilement cette faveur , parce qu'elle
conduisait ce dernier à l'accomplissement de ses
projets. Etienne vint en France en 754; il
sacra Pépin,, et il lui offirit ensuite le titre de
patrice, au nom du peuple de Rome. Pépin
l'accepta, et il partit pour l'Italie à la tête
d'une armée. Il vainquit Astolphe , roi des
Lombards. Gomme patrice, il donna au pape
le domaine utile de l'exarcat de Ravenne, et
de la Pentapole ou marche d'Ancône. Cette
donation est constatée par une inscription qui
fut trouvée à Ravenne, sous le pontificat de
Léon X. Léon en fit mettre une copie au
Vatican. H résulte des expressions qu'elle con-
tient, que les biens qui y sont compris sont les
premiers que la cour de Rome ait possédés.
Pépin voulant aussi récompenser le clergé français
Digitized by
Google
(19)
da zele cpi'il montrait pour ses intérêts i Ini
accorda une place dans les assemblées nationales ,
oi] il forma un ordre depuis cette époque.
Le titre de patrice avait été donné pour la
première fois par G>nstantin à Constance , son
frère. On avait attribué dans la suite de grande
droils à cette dignité. ' i
Paul, successeur d'Etienne, écrifit à la cour
de France , pour se plaindre des dévastations de
Didier^ roi des Lombards, et successeur d'Astolphe»
t Passant ^'dit-il, par les terres de là Pentapole
» que voua avez données à Saint Pierre y le rot
» des Lombards a, consumé , par le fer et par
y> le feu , toutes les moissons et toutes les choses
» qui sont utiles à la vie des hommes ; et , au
y> grand mépris de votre règne ^. il a désolé les
9 territoires de Spolette et de Benevent, qui se
^ sont soumis à votre puissance, y^
Ch^rlemagne , fils ' et .^ successeur de Pépin y
monta sur le trône de France en 769 ,, et en
7<y4 îl alk en JtaUe. Il était > comme héritier
de son père, maître de Rome, à raison de si^
. qualité de patrice. Didier se renferma dans Pavie:
Charles Py assiégea , le fit prisonnier , et Fenvoyi^
en France avec sa femme et sa fille ; il s'empara
ensuite du royaume de Lombardie. Après eette
conquête, il se rendit à Rome ; il y confirma la
donation que son père avait &ite au SaintrSiége^
Digitized by
Google
et n j ajouta cette du 4omaiiie utile dq^nché de*
$polette , dont il réserva aussi la souveraineté.
En 701 1 Gharfemi^e fit un second voyage^
en ilalip; il était accompagné dç ses deUK fils,
Fepia et Louisw Adrien, qui alors ociefupait le
siège ' pontifical , saera le premier comme roi
d'Italie, et le second comme roi d'Aquitaine;
pour hiii' témoigner sa reconlEiaissanoe , Gharlè-
magne ilùi donna le territoire de Sabine, terri-
toriuni' SJabùvense integrum^
' Ëpfin , il fît un troisième voyage à- Rome ; û
vainquit' Arigize , duo déBenevént, et û dôima
au pteipo la ville; de Capoue,' avec' toirtes ses
dépendaik;es. ^ . ■ ' ^
. Lq pape Adrien étant mort , il eut pour sùoces^
jfteûr Léon IIE^ qui monta sur le trône pontifical
le fiQ déoeii)bre'795. Après son installation, if
écrivit à Chartemagne ppur le prier d'envoyer
un des granch de son royaume qu'il chargerait
de recevoir le serment de fidélité et de siibjectioTz
du peuple Romain. Rogauitque ut dliquem de
èptimatibuB Romùmmitteret quipopûlum Roma-
nmii ad'suùm fidem atque suhjectionem per
ècuh^mèntuni firmaret^
Chariemagne fut sacré empereur d'occident
|)àr le' pape Léon III, le jour de Noël de Fan
86o';'mais ce titre n'ajouta rien à son pou-^
irôùf, car antérieurement il exerçait à Rome toq^
Digitized by
Google
_-..i
( *« )
les dràtte tjne donne la fioUyemineté; la jljstkf
$e rendait en ton nbia^ et tl Seiisait bàtti^t
monnaie. .
Ijoi]ufi>4e-I)âb0iinaâte lut soooédé en 8i4^ et
Pascal mdnta sur lô tràiie pontifioaL le i5
janvier 817^ Louia confirma les dcmationsfâitég
aux papes par son père et son a'ieUl ; ii y ajoalt
la principauté iè Home ^ cepâidant il en réterra
la BOUTeiraineté : ^en^aéà nostrà ih ommbas
dofhifMtimne et Moram ad Hostmmpartem suh*
Jeciiénè. Avm ËUenne lY lui fit^il prêter wr-^
ttënt ^r fe peuple Romain.
L'éiat de Végliise Mt coiâqiaaé àjbA tettitoit^
llont «0O8 ViâÀons de (y^ttet^ éX ^ (^el^es
eamexxss que les (yapes y âreùt ëù i5i3, ï5gy
et 17*5'. L'siibè Ae la Croix dit (ju'il a «ettt
iieues de l^ongueur ^ttt* viâlt-huit Ae làrgétir ; ii
«^exprime ensuite ainsi : a LWigitie de cet état
» vii^t deS'dcmatiôâBquePejpin^t tlharietnagtie
di firent aux papes à^nè le 8/ sièele, eii a'efk
y> réservant k touvei^eté^ te n'e^t <|aè depuis
^ 1076 qùè lëB papeB e(sk. Éf^t devenus seigneUrt
^ indépendans. y> '
Les sbinis <|ue les plapes prétUÂeni; ^6ttr abéroSlre
leur )Ki]itôani:;e témpbMlè fte ie$ étnp^châieat
plBS de se liv^rer à ta pts!^^^tàûkl de la rellgioti
<^étietoie j îb envoyâieH* de téu^ côtés (yréfch*
la morale de Jestts>iChtâil. jL^Arâioriqué *v«(k
Digitized byCjOOQlC
reçu le paganisme environ 5o ans ayant la naissanôe
de Jesus-Ghrist ; et vers le milieu du 3.^ siècle,
le christianisme s'y introduisit Les restes du
druidisme et le paganisme disparurent peu à peu y
et la Bretagne devint chrétienne; Pempereur
Auguste Tavaitcomprise dans la province lionnaise
ou celtique. Adrien avait divisé cette province
en deux parties , dont la seconde avait été elle-
înême partagée en deux autres , de l'une des-
quelles Tours était devenue capitale ; cette der-*
nière comprenait la Touraine , le Maine , l'Anjou
et l'Armprique : l'église chrétienne adopta cette
Arclievêché. jîyigi^jjj^ On Sait , dit Crevier, q.? volume de
J'histoire des empereurs, que l'église, dans la
distribution de ses provinces et des métropoles^
se conformait à l'ordre civil. C'était à cette con-
ditipn, dit Ogée, que les empereurs Romains
accordaient aux chrétiens la permission de s'établir
dan9 leurs états. Tours devint donc un arche-
vêché, dont les évéques de Bretagne furent
suffraganSé Telle est l'origine du titre de métro-
pole donné à ce siège j sa situation le lui a fait
conserver.
On lit ce qui suit dans la notice de l'empire
Ilomain^ publiée par lé père Sirmond , insérée
dans l'histoire critique de l'abbé Dqbos, et daqs
les preuves de l'histoire de Bretagne ; par dom
Moricc, tome !.•', p?^ge i6a»
Digifizedby Google
(23)
Propinda Lugdunensis tertia»
MetropoUs ciuitas Turomim*
Cipitas Cenomannonan.
Cipitas Redommi.
Cipitas ^ndicqpomm.
Cipitas Nannetum.
Cipitas Coriosipitam*
Cipitas Venetum.
Cipitas Osismorum.
Cipitas Diablintum. .
La métropole fiit fondée eu a5a , suiVant JK?èch*«de
Grégoire de Tours : saint Gatiéû en fut le pre-
mier titulaire. Les neuf éyèchés de TArmorique
furent fondés , savoir :
Celui de Nantes ^ rers la £n du 3/ siècle;
Celui de Rennes, yers le milieu du 4**;
Celui de Quimper y environ 44^ > ^^ faveur
de Charaton ou Corentin , qui assista au concile
d'Angers en 4^3 9 et qui souscrivit les canons
qui y furent faits ;
Celui de Yannes , dans le commencement du
5*^ siècle , en faveur de Patern , qui assista au
concile de Vannes en 4^5;
Celui de Saint*Pol-dé-Léon , en 5ào , par
Childebert, fils de Clovis et roi de Paris, en
&veur de Saint-Pôl, swnommé Anréliçn ;
Celui de Saint-Malo> parHoël, premier roi
de Bretague quelques années après^
Digitized byCjOOQlC
(^4)
Celui de Dol , en 555 , sairànt domLobmean;
Ceux de Saint -Brieiiô et Tréguier , par
IVominoé) roi de Bretagne > yen le milieu du
9/ siècle : c'étaient deux monastères fondés dans
le 6/ siècle par saint Brieuc et saint Tugdual.
On croit que chaque évêché fut divisé succôs-
siyement en paroisses, lorsque Paugmentatién
i du nombre des chrétiens rendit cette division
nécessaire^
Saint Pol y saint Malo y saint Brieuc et saiht
Tugdùal étaient nés dans la Grande-Bretagne ;
ils avaient passé dans FArmoriquè) danë le 6/
siècle ) à raison des troubles qui ejtistaient duns
leur patrie. Saint Samson, archevêque d'York,
était aussi venu de la Grande-Bretagne à Dol,
vers 5i5, et il s'y était fait rendre les honneurs
attribués à la dignité de métropolitain»
Aurei lies Dom Lobineau dit qu'on voyait dans la cathé-
sept Suinta, j^^jg jg Quitnpcr «tt aucicn autel dédié à sept
Saints, qui étaient saint Pol^ saint Gorentin >
saint Tugdual , saint Fatern , saint Sainson ^ saint
Brieuc et saint Malo» On avait sans doute voulu
désigner, en faisant cet autel, les premiers
étêques de sept des neuf évêchés de Bretagne.
Les noms de cent qui avaient occupé > les pre-
miers, les sièges épiscdpaUx de Rennes et Nantes^
n^y étaient pas ; sabâ doute parce qu'on ne les
connaissait qu'imparfaitement > les hiâfa^iiena ne
Digitized by
Google
(»5)
a'étaht jamais i^àrfaitement accordé 6lir leurs
U y aTait aussi à Brest une sactounalè dédiés
à sept Saints.
L'idée de faire un autel et une succursale
sôus Fin vocation de sept Saints, vient ^ stiiyant
cp^ques^uns, de tse que le prophète Balaam
avait dit : Ih léiêt^enis sept aatels au Séigneun
Qn avait apparemment condu èe ces expreisiras >
que le nombre bept était agréable à Dieu*
Lés tieuf évéchés ont été réduits & eiuq lors
du concordat de 1801. Ainsi là nouvelle division
àvile de la Bretagne a encore été Mîvie pour
fiHtner la di^ion spirituelle.
Le uS juillet 806^ Qpnstance CUote décéda.
Lés Gaules lui étaient échues dans le partage de
l'empireé Constantin , son fils aîné, lui sunrcéda.
Constance n^avait pas persécuté les chrétiens,
malgré l'édit de Dioolétiôn qui proscrivait leur
culte y sous les peines les plus rigout^uses.
Constantin alla plus loin ; il FaUtiorisa par deux
édits qu'il donna en Sia (et 3i3; H parvenu,
en iù4y à la possessioti de la totalité de l'em-^
pire y il étendit cette &veur à tolis ses ^jqeb.
• Lès pensécutidns avaient commencé M>us le
règne de Néron. Ce p^inl^e c^uel atâit itibéAdié
plus d«s trois quarts de la ville dé iRome, )pour
rKi&placer d^s fttes tortueuses pai^ d'attiré» bien
Digitized by
Google
( a6 )
alignées. Le murmure général l'effrayait : il taisait
bâtir dans ses jardins des cabannes ponr les
malheureux dépourvus de logemens; il feisait
baisser le prix des blés; il donnait au peuple
des soulagemens de tout genre ; mais il ne pou*
Tait éteindre la haine publique : il pensa qu^il
j parviçndraît en la dirigeant sur les chrétiens;
il youlut rejetter sur eux l'odieux de son crime,
et pour appaiser la colère céleste, il les livra à
des suppUces affreux. Les uns furent couverts
l^^ûm ^^ peaux de bêtes sauvages , pour être dévorés
par des chiens; d'autres furent attachés à des
croix ; d'autres enfin furent revêtus de tuniques
enduites de poix et de soufre, auxquelles on
mettait le feu pour servir de flambeaux pendant
la nuit. Ces supplices étaient présentés au peuple
comme un spectacle que l'empereur donnait
dans ses jardins; et dans le même tems, on
donnait le divertissement des courses de charnots
dans une autre partie desjnêmes jaidins.
Les supplices affreux que les chrétiens eurait
à souffrir sous le règne de Néron , furent renou-
velles sous ceux de Domitien, Trajan, Sévère,
Maximin , Dece , Yalérien et Dioclétien*
Dimanche. Au nombre des lois que donna Constantin ,
on remarque celle par laquelle il ordonna la
oélâ>ration du dimanche , qu'il désigna sous le
nom de jour du Sokil. jQ défendît de s'occuper
' Digitized by
Google
ce jonr des aflàires publiques et particulières^ il
s'excepta que les travaux relati& aux ensemen*
cemens et aux récoltes.
En 3^5 9 Constantin conrocpia un concile
écuménique à rïicée y yille de Bithynie ; il s'y
trouYa 3i8 évêques. On appela cette assemblée
le grand Concile ■: on y condamna l'bérésie
d'Arius^.et on y dressa le symbole de la foi
qui commence par le mot' Credo. Les chrétiens
bâtirent des églises , ou on leur donna les
temples des dieux du paganisme qu'ils adapte-*
rent au culte de leur religion; celle de Notre-
Dame à Paris était, dit-on , un temple dédié à
Jupiter.
Constantin mourut en 33^] ; mais Constantin
II 9 son fils, suivit les principes de son ipere,
et protégea comme lui les chrétiens. La doc-
trine de ces derniers se propagea, et bientôt
elle fut connue à Nantes et à Rennes, les deux
villes de F Armorique les plus voisines du centre
des Gaules.
CHAPITRE IV.
Conciles provinciaux tenus à Vannes, Rennes p
Nantes , Dol et Redon.
> Les empereurs convoquèrent seuls les conciles
généraux ou écuméniques jusqu'au 7.* qîècle :
Digitized by
Google
( â8 )
à cette époque 9 la puisBatice temporelle se
trouTant divisée^ h» papeft se înireÉl eki posses^
sioQ du droit de les conVovjuer, et ils en ont
jokii jusqu'à ce jour. Gep^datit , sàivant GèrAon
et le cardindl JacDbatiOs> il est encore de^
ckcdnsta&ces où il pouttait éWè éietéé par leé
princes séculiers ou par les Cardinaux.
A l'égard des conciles a^atiottaUx^léur convo^
catidn n'a jalkiaiB été attribuée élit papes, u On
» ne voit rieây dit l'abbé R^imi^ dans le!» acted
T» de ces côn<Dile»^ <}toi àniioniûê qu^m ait cru
» avoir besoin de fagréllielit dès souveraine
» pontifes p^Ur les ithssettibler i «^'étaient le*
, y> patriarcbes, les primats qui en faisaient là
» eonvoc^tion > du consentement exprès ou
y> présumé des princes chrétienis; car ce conseil-
}» tendent a toujours été nécessaire pour attturisër
y> les évéques à se réunir en corps* y>
En i4io, JouTeiiel des Ursins^ avocat du roi
eu parlement de Pans , parla d'a^urès les mêmes
• principes.
Les conciles de Nicée et d'Antiocbe avaient
ordonné qu'il fût tenu des conciles nationaux.
En 4^5 > il y eut à Vannes un XH»à.Gile dont notis
ne connaissons les canons que par ce qui est dit
au tome 6 de l'histoire ecclésiastique , page545'*
U y fiit défendu] aux clercs de ise trouver aux
fediin» de» noces. Qgée dit que Pat^n , premier
Digitized by
Google
rif'A'fifàiS
éTeque de Yanpes , tut mepibre de c}é. concile ,
et dom hpUn^rsi 4it qu'A Iç wgft«. D. Mor^cc
^ure qq'il ^t lieu «^ l'çccasipn de l'ordînatioa
de cet éi^<|ue. Ordinandi epiàcopi ifel episco^
; U eA iîil tenu à Rennes en 1079, 1108^
1 176 , 1310 et 1173. La première de ces assem*»
Hées fut préaklée par un légat du pape ; la
seconde pas fyiâmc , eomme arobeyôque de Dol ^
et les trois autres par ParcheTéque de Tours.
. Le cQucib tenu en 1079 défendit k ceux qui
étaient mis en péiiitenee, de faire le oommerce
ni de porter Iqs armes , à moins que ce ne fût
pour réglise,. pour les mineurs ou pour lenn
4mis particuliers; Lés canons du concile de 15173
eurent pour objet de mettre les ecclésiastiques
à Vaîhn dès insultes des séculiers , et de garantir
leurs biens de l'em^abissement. Ceux des autres
conciles^ tenus' à Jlennes, ne nous sont pas
connus.
U y a eu atissi à Nantes plusieurs conciles
qui furent tenus en 658 , io65 y 1 1 10 , 1 1:27 y
ia64, 1286, 143 1 et i466» Voici le âo.* canon
de celui de 658, qui fot présidé par saint Nivard
de Rheims ; il est rapporté par Deric. Nous le
donnons en entier , parce qu'il édahrcit ^n point
controveréé dans l'histoire , celui qui est relatif
wx pierres druidiques.
Digitized by
Google
f3o)
ce Les éyéqiies et leurs ministres doivent em^
)» ployer tous leurs soins à faire arracher et faire
^^^^^' » consumer par le feu , des arères consacrés
30 aiix démons, à qui le peuplé rend des hon^
» neurs superstitieux, et pour lesquek il a tant
^ de vénération , qu'il n'ose en ' couper une
^ y> branche oa> un rejetton. U y a aussi des
cU^es. » pierres dans des lieux abandonnés et couyetts
» de bois , à qui le même peuple , trompé par
j> les mauvais esprits, rend ses.homniages ; il
j> s'oblige par vœu de se présenter devant elles ,
1^ et n'est > que trop fidèle à acquitter ses dons :
i> U faut les enlever toutes/ jusqu'à leurs bases
y> qui sont enfoncées dans la terre,.et les mettre
9 dans les liemc où leurs adorateurs ne puissent
2) les trouver. Il faut apprendre à tout le monde
j^ combien tôt énorme le crime d'idolâtrie, et
>> que quiconque honore et adore tles arbres et'
» des pierres, nie j en quelque manière, l'exis-
» tence de sou Dieu et renonce au christianisme;^
» c'est pourquoi il doit faire la même pénitence
j> que s'il avait adoré des idples : . aussi doit-oa.
j> défendre à toï^s chrétiens jde faire de vœu ^
7^ ou de porter ailleurs qu'à l'église , devant le^
}» Seigneur SOU: Dieu , 4es chandelles ou quel-
j> qu'autre présent , dans la y^ne ^^obtenir la
]» santé; car il est écrit : Faites des vœux au.
D Seigneur votre Dieu , et vous acquittez de çes^
Digitized by
Google
(5i)
y> rœvac. Nous gavons d'ailleurs quelles menace!
9 ont &it les prophètes de la part de Dieu, à
9 son ancien peuple qui sacrifiait dans les boia
D et qui immolait sur les hauts Ueux. Celui qui
30 ne respecte pas ces menaces a perdu la foi et
» est pire qu'un infidèle : nous devons donc à
y^ tous égards le i^trancher du sein de l'église^
ifi etj avant d'y rentrer , il doit avoir fait une
}» pénitence convenable. j>
Déjà le :i:2/ camm d'un concile tenu à Tours
en 667 , avait ordonné de chasser de l'église
ceux qui observaient encore le culte des pierres^
d(» arbres et des fontaines.
On proscrivit aussi dans le concile tenu à
/Vantes en 658, l'usage < d'admettre les femmes
dans les lieux où se traitaient les affîiires de
l'état : leur admisûon était un reste des préceptes
de la religion qu'enseignaient les Druides. Dom
Lobinean dit que cette exclusion eut lieu à
raison de Vinquiétùde des femmes , de leurs
cris et de leur immodestie. Il est à présumer
que le concile eut aussi pour objet de détruire
un usage établi par les Druides : on trouve
celui-ci chez plusieurs peuples anciens.
Le concile de 658 défendit d'enterrer dans
les églises.
Le duc comparut à celui de 1127 > et renonça
pour lui et pour plusieurs seigneurs de Bretagne ^
Digitized by
Google
.(3i)
an droit dé lirîs et à oeluî de prendre les sno«
aes3ioii& môHlièrea, à Fexcliiatoii des héritien
directs <m .càllatéraux. :
JlM seîgoears de Pèntîhèyre' et de Léàn con^
tinuârent iié«|iQiaui8 de percevoir le droit de
bris^ quelque odieux: qu'il filt : il cema^tait à
i^'emparer des effets de ceux qui faisaient m^afraga
Les sera e% les naufiragés étaient des êtres
malheureux, pour l^uels les eeclé8iastiqu^s ,
pénétrés des principes de la morale de JFeais->
Christ, impbraient continuellement la cpmpas^
$ion d^ seigneurs; aussi ce fat dans leur as^
semblée que Conan III, et les seigneurs, qui
partageaient aeseentimens, firent leur déclaration
de renoncer aux. droits odieux qu'ils exerçaient.
Hilfaert , archevêque de Tours , c(ui avait présidé
le concilç, donna connaissance au pape de ce
qui s'y était passé , et celuiréi recommanda de
mettre à profit les dispositions bienfaisantes qui
y avaient été manifestées. Alexandre III, d'après
les mêmes prindpes , dédara^ dans une bulle'
qu'il donna en 1 167 ^ que toUs les ohrétieqs
devaient êtrd exempts de servitude*
iu^iemïir ^ confie de 1137 est Fépoque à laquelle
our croit, que le servage fut détruit en Bretagne ;
cependant dom Lobineau pense qu'il cess^ d'y
exister dès' la ^n du 10.'' siècle : )1 est vrai qu'il
•ajoute <( que les servitudes dçs> paysans n'e4
Digitized by
Google
(33)
]> tarent pâi mbioâ onéréuacs. %) Il est ft'^t^
ftmier que Çonan III, a Pitistar de L6«Eiè*4e«
Gros , roi de France , dimmua i^ rigqeqi? 4m
servage; tàm ^quê lear seignears,. en iii)ail«lÀii«
sant la propriété des perfonbes H des biéosd^
lenre ,ser&, exigèrent des litaits fisodaux tifés«
ofnér»i&:,qae Lobineao appf le servitudes. « < •'
rrIie;Âxiédie;coitcîls; esÉ e^coK rqtnàffi|M6ls^
en èe'(pi'ion)y arrêta '4jb^ ne plw oon^rer les
ordres auK< eb&ns d^s ipiétres, s^îls né se Ibif
sàie&lîmipcirafantlchaaosiie» régnliei» ou inoifaés ^
et que ceux qui étaient déjà ordonnés ne*poUf^
raient être pouVvus deei -églises que leurs pères
Le concile de 1264 défendit aux prêtre^ de
(DÎiaSseFV il donna pour motif de sa dlécisiôn ,
qtfon îifetrWive pas de chasç^ursparn)! les saints. '
/C^î dé i^3Î" supprîmaM^' fêtes dés Fous.
ftïn§î*qué *M' cérémoiiies^ri^ qui avaient
îltâtrhB ï.^'^mai etïe lundi de tâqucs. La^té
des Fous se célâ)rait prfr b^^eoup tfextra-
V^aikttés^ ;q^^^ le jour de No^
et ijuî fii!iissàiif^nt lé jpùr ^ës Innocens.
~ ' ïiés dèfbs e^àiilrcsccindui^ient nuds à Tégliçe
et arrosaient sur Pautel ciçux qu% trouvaient
au lit le It^ndi dé Pâqùè)^ >t le 1*^' mai. jpt>^
tipll^në^^^ <juè Je^^V paya uneamendp
a ceux' qui l?avàiént trouvé couché un prèntier
3
Digitized by
Google
(34)
joiird^ mai. 9 et que le comte de.Moiitfbrt, ison
fils aille) en paya aussi une de 4^a écus, en
\il^2jy pour pareille cause.
. Ce concile proscrivit aussi lea dmritarisy seras
pieine d'esccommunication.
. ']&i: I liS , il futtemi un concile à Dd y mais
nous .n'en ayons pas les canons;: nous savons
^eiltemiœt qu'il fut présidé par Gérard d'Angou-*
létne^ légat du saint'^siége : nous n'avons pa» non
{iltys les ^anO&s de celui qui fut lenu a Redon
en> ii33> sous la préaidience de raroh^véque-de
Jours..
. CHAPITRE V/ ..;
Pragmatique sanction et CohcorcUOe: *
Des defux mol^ . pragmatique sanction , le
premier vient d'une expression grecque qui
signifie affaire )' et l'autre d'un mo(<latJA qui
signifie approbation ,, ^ affèrmisseinenL . Ain^i ^
pragmatique sanction exprii^e l'idée , d'une affîiire
fiffermie , approuvée ^ stabiliséew ^ ^ -
Qn n donné le çQP^ de^pil^mal^que sanptioi^
^ une ordonnance , que Saint; £/)u|s 'fit- «n mar^
1068., lorsqu'il se. préparait à, un^, seconde ei^é-
dition contre les Sarrasins ^ parce au'eUe avait
jpour objet le maintien des libertés .de l'élise
Gallicane , et que tel fut .aussi celui de la pragmar
iique que Charles YIl fît d^ns la ^uite. ËUqs
Digitized
dby Google
> (:35r).:
consacreat toutes iàsûx les éleblioDi»; -vais Vot^
donoauce de Saiat Louis .défend de plus qoe
l'autre 9 leâ levées de.deoiers: que le pape aurait
pu çr^Ippuer pQpdaûtjBon. abseoce. « Nous ne
7), YpalQDSt ^qcuuemiHit qu'on lève les exactions
i> pécutiiaîrés qiié laccoùr de Rome powraiB
i> imposai!* !» ; .: .• : :
;09j;a éloffé des'doubss SUIT rexîstence de cette
ordo/in99ce^ u^iis ilfi 91e sont pas fondés; car
DuTiJlet^^rfiffiw.du parlement de Paris, atteste
qu'elle est dans les registres de cette éour, e%
dUl^ §^ét^ i 4tée par Vabbé Fleuri et par plusietirs
aY^^tfqp.qcy^ÎY^ÛEm ]:e^Qifi^les.: elle est -d'ailleurs
dans let'tt^mjç e^prit^ que l'ordonnance^qùi a^ait
é^'Mjteripar le mette eo> isi3S. I . s
,P$g jdéfxipés. idii*.concile: dé fiâle allèrent , eii
14389 trouver Charles VU à Tours , et fls ae
plfiig9ÎCi$0t.^. la iM^uduîte' 'd'£ugène IV ^.^lui
occupait, alors le trône pontifical.
•' I^«r<^ l^uuit à Bourges yingt^ihq arclieiê-
qûês.e\ évcquea^.plusieussrsablbés el un grand
IQpml»:e;de députés d'univewtéa^t de cbapîtreSé
Les conférences de£^ m'en)|»'es de cette assemblée
fuirent Affrètes jysqu'^ti. â.juin :'• alors elles
devinrent; publiques, et km, accompagné dea
priiïoes' de son sang et^de^plu^eulrs seigneurs^
prit ,1a {Jçésîdience. Les dq^ntés. du. cpïieile e%
ceux du pape furent si»C€|ssiYeaipi|i;ep^ei>dusj
Digitized by
Google
■^Tftimrfrrf'Mi
(36)
une.cflimmiasioa de diaL ecciém^qoes fat ensuite
Boppmçe. p^UTi diâdftter.^ dam le silence ,^ les
pointa eu coûtestatieii , et ponr préBentei* tid
ti^vail ; leur ouvrage fiitf lu k fàesêtÈàAèé et
«ppronré par elle; le;€lergé ioyitb*te i^cS a lé
faocjtioAoec.et B eh &ine unie bijohlîgMbifië j^uir
tous les Français. Le prinqe voulut l)iëti délérer
è cette! dimiatiiiD} il'*fitrviiueiordoniianoe'quifut
«nregiatrée au pairlement de I^ris lè'i'S Jb^tet
iï4^9. G'éat ceUe . cpii: eat^^oouiie soti&lé iiom'de
prùgmatiçtàe ^sanction.. . : ^ <■■ ' - ' '
£a sé.jpéxéliDant du sens* de^ cette léi j ou* icit
que- les ecclésiastiques qui lit rédigèrent et ^à»*
aëiBbIée*qui l'accepta', ei^r^t pour (^étf;'
i.*" De garantir' te- pape Eugène de la' dépôin-^
tiou'dont le concile le ^ena^àit, et qui^eutËeu
Mi:&459): ;..'.'*' '".',"' ;''!
. 1^.^ Dé modîjfier les propoditièns^ropf fôkei^ dû
concile; . j
3/ JDe &ire de* ces propositions un ibOTpisde
doctrine qi:it seraiii^pisur k fraâed^'cn matière
de di^pline , \mi ren^art' contre les 4eiftàtiyet
d'usurpation: de la ^cotà* dé Rome. * *
Dès qu'eUe futproinulgiïéeV ^U^ àeiiAt Tobjet
des rédamations des papes et dèsécn^itraîàs ultra*
montions. Alexandre Vl > ' sous Charles^ Y III , et
Jùlès' H , sous Louis* XII , 'dirent dis éffi>rts
inulilies pour la faire abdlir.
Digitized by
Google
(57)
Léon X, dans une buU^ du ï8 Août iSj6,
l'appela ta corruption française établie à Bourges.
li en prononça rabdUtipa, m lui d<mQant les
qualifications de^pes(0 publique • let de eonsiitu-
tion abuswe ^ impie.
ËUepej^t point adtnise en Bretagne^ quoique
le Duc eût envoyé pour ambassadeurs auprès du
concile , depx évéques y deux abbés î un docteur
et un licencier. Les papes avaient toujours soutenu
les souverains de ce duché contre lespnélientions
dui gouvernement Français; ce qui leur avait
donné itrop d'influence à ïà cour des Ducs, pour
que les principes qu'elle contenait pussent y être
reçus. .At^ir dans ja suite, le duc Prançois II
fit-il déclai^er à Louis XI, par seB ambassadeurs,
que la pragmatique sanction n'araitaociine force
en Bretagne. Et aux états qui ùaevd tenus à
Tannes en 1490 > sous le règne de la duchesse
Anne, sa fîUe, l'un des membres de l^assemblée
ayant proposé d'adopter la pragmatique sanction,
il intervint, le 7 juin 1491 r '^^^ buUe très-
sévére contre ceux qui Toudraietft faire cette
innovation: eh Bretagne.
, Pendant le mariage de cette princesse avec
Chaiiès. YIIl, le gouvernement de Bretagne
prétendît qu'il n'était pas obligé de reconnaître
les Dopnéatîons à -desi évéché&, faites parles
papes^ M illis'^posaà ce tfu'uii cardinalnommé
Digitized by
Google
"-— *-
- ;( 38 )
par le pape à Pévêché de Vannes, eût pris
possession de? ce bénéfice.
Dans son contrat de'tnariage avec Louis XII ,
4a reine stipula <[Ue ce prince écrirait' au pape,
pour qu'il se désistât de la nomination qu'il
avait %ite ài'évécbé dé Sfantes, sous lé règne
de son père, contre la» volonté de ce dernier.
Louis XII s'obligea , enmêmè.tems, dé demander
que la nomiiiation faite par François' II et sa fille
fût validée.
Hevin dit qu'on trouve au cbâteau de Nantes ,
dans les, archives de la province , plusieurs bulles
de la cour de Rome, adressées .au:t Ducs, et
que l'une d'elles leur confère le droit dé nommer
aux évéchés de Bretagne , avec promesse de ne
nommer aux autres bénéfices que des eiiclésias-
tiques <]ui leur seraient agréables.
A l'asseînblée du clergé de France y qui eut
lieu à Tours ea i5io, les députés, procureurs
,et syndics du clergé de Bretagne, déclarèrent',
le 26 septembre ^ .qu'ils .ne . voulaient prendre
aucune patft à. ce qui «oqcemait les libertés de
l'église Gallicane ; et qu'à l'égardrde cdles' de
Fég^isé de Bretagne ,* ils ne délibérersÂent qiï'après
avoir pris l'avis de. la reine , dé son conseil, des
prélats et autres gens d'église. ' . ; ;: : »
En i5i5 , madame Glande obtint du pape^lè
désistement de la uonoinatûm qtfili ata^ J^te
Digitized by
Google
( 39 )
d'uD ohbé de Saint* Jagu : le souTerain pontife
conféra ce bénéfice à • celui que les moines
avaient éla. Dans sa requête au pape, elle se
plaignait de* ce qu'il avait agi contre les droits
du duché et ceux de Fahbaye de Saint- Jagu y
en nommant l'abbé de ce monastère.
11 résulte de ce qu'on vient de dire qnela
Bretagne avait un droit particulier, dans ses
rapports aveo la. cour de Rome , pour la nomi-
nation aux évéchés et aux abbayes.
Léon X fut plus heureux en France à l'égard
de. la pragmatique sanction, que ne l'avaient
été ses prédécesseurs ; il parvint à la faire abroger*
François!.'' voulait faire la conquête de l'Italie,
surpartie de laquelle il avait des droits j il voulait
que le pape le servit de son crédit. U e^t avec
lui, en i5i6^ une conférence à Bologne.
Le pontife présenta au jeune prince ï® projet ^u^^'j^J^J
de concordat qu'il voulait faire substituer à. la •tFranç.l.w
pragmatique ; il était combiné de jmanière qu'il
était avantageux aux deux parties contractantes :
aussi dit-on qu'elles se donnaient mutuellement
ce qui n'appartenait ni à l'une ni à l'autre; le
pape prenait lé temporel, en donnant au roi le
spirituel. £n effî^t , le souverain pontife accordait
au roi la nomins^tion aux bénéfices, et , en retour ,
le roi lui doi^it les annatc^, qu'il acceptait , Awiatei.
quoiqu'elles leriissent été proscrites par le concile
de Baie.
Digitized by
Google
( 46 )
JLè père commun des fidèlâi , qui compte au
nombre dé sea titres celui de serVîteur des ser^
viteùrs de D»u ^ se plaça cette fois au-dessus
des halidfis et des. royaumes ^ sî$per ^nUfS et
tegnà : il te faiit aùsi» au*deBSU8> des concilés^^
car il abolit Sélection des évèqiies qui était été
instituée par les canons; mais c'était, disaii^il,
pour râvantage dé aes sujets, nos qui sùbditoi^um
nostrohmt commôda procuramus.
Les Français n'aperçurent point cet avantage ;
fcar dès qu'ils connurent le concoridat, ik firent
entendre les plus yivé^ réclamation^» Les iroia
corps qui fbrmàieiàt ^ en gi^ndiô pànie, lé contre-*
poids du poàwir en France, te parlement, le
dé-gé cft l'ùnivemté^ frent tous leuni efhtts
pour qu'il né fût point reÇu. Cependant le
parlement, après avdr fait plb^éurs fbis de^
Ivînontranoes trés-énergiqiies , l'enregistra, le 28
mare i5ï7, suivant les uns, et le 19 mat*s i5i8,
suivant les nMVtes , de l'exprès coiiimabdement
dit rbi , et en protestant sur un registre secret.
Un écrivain moderne prétend qu'il lie l'enregistra
point Quoi qu'il en soit, il est reconnu qu^
bontinua de juger conformément à la pragma«»
liqtiè, notamment en iSi^ et i5ai , relativement
à deÙt* ^vêchés, et qu'il n'enr^stra pointée
décret du pape, relatif aux annatés.
Le cbapitre de Kotre-Dame et l'Université ae
Digitized by
Google
iit)
rcmdHTQot à Ja h^tej et j iol^rjettèreiit a)pp4
au futur concile : le recteur de Fuùiyersîtsé iiéi
fendît même îaux impHmeflrft et libraires de
l'impriiner et distcSmer ; eufib», les états d'Orléant
et dé Blois en demandèrent dans la suite l'aboli
tion. Ces diflRârens actes prouyent qu'il ùxt im^
prouvé par l'opinion généraleé
* Le pape ^'était réservé , pàt ce traité , Knsti- iM^tîoa
tiltion canotiiqué , quoique , peïidant plus de dit
siècles, les métropolitains l'eusseÀt donnée à leùrà(
àuffragans , eh exécution du 4-* canoû du concile
de INicée , qtd porte î Celui qui est appelé 4
l'épiscopat doit être ordonné par ceux de la pro-
vince y OU àiï moiàs par trois d'entrceux j avec
lé consentement dé^ autres et l'approbation du
métropolitain.
Les conciles d^Antioche et d'Arles répètent
la même proposition en d'autres termes.
Le pape txmsacrtiit les érêques dans les prô-^
vinces subuibîcaires qui étaient dans la partie
méridionale de l'Italie , dans la Sicile et les autre;;
iles toisines^ Comme le pi^oute une lettre dtt
pape Saint ^ Léon , dont l'abbé Fleuri donné
Pûnâljrse sous la date de Vtn 4479 tome 6>
page 279 ; tuais il tie les coiaisacr&it pas ailleurs.
Un écrivain moderne dit mêttiê qtiô trofe ^pêë
qm ont écrit dans te 5.r sièdte:, oni rf^eelé qtiè
'Digitized by
Google
ijiÉfti,Mii>ii ndMfcMai^âiiî
le droit de consacrer les évéques appartenait
aux archerêques.^'
; -Le concile de- Calcédoine, qui commença le
8 octobre 4^< 9 et où se trouvèrent 36o évéques ,
en 7 comprenant les légats du pape, décida
dans siai ^'^•li^ièfne session que « la primauté et
» prérogative d'honneur devait être conservée,
}) selon les .çanoi;is > à l'archevêque de l'ancîepne
y> Rome ; mais que celui de Constantinople devait
y> avoir les mêmes avantages, et qu'il devait or-
)> donner les métropolitains dans les diocèses
3> d'Asie,. du Pont et de Thrace. »
Les légats s'opposèrent à cette décision, mais
le concile la maintint ; le pape en fut mécontent^
mais elle n'en resta pas moins dans le droit cano-
nique comme une règle irréfragable.
Concile ae j^ pouvoii* des papes , relativement à l'insti-
tution des évéques , fut aubsi discuté au concile
de Trente. Les légats demaiidèrent que le concile
eût décidé que les évéques tenaient leur juris-
diction de Die^j mais par l'intermédiaire dii
pape. Un évéque Espagnol dit qu'il pensait qu'un
ecclésiastique élu par le clei|[é et le peuple y et
consacré dans la forme prescrite par le concile de
Nicée , sans l'intermédiaire du pape , aurait le
caractère épiscopal ; il s'éleva aussitôt un. grand
tumulte parmi les évéques Italiens : plusieurs
.qwttèreuijt leurs placjês, et l'un d'tiux alla jusqu'à
Digitized byCjOOQlO
menacer Fopinant de le faire brûler Vif. Le
cardinal de Lorraine, qui parlait le jour suivant
sur le même sujet , voulut faire une réprimande
aux perturbateurs ; mais les légats prétendirent
^qu'ife avaient eiclusivement ce droit, et Pun
d'eux a?en acquitta de manière que le reproche
fut aussi léger que la scène avait été scandaleuse*
Le cardinal de Lorraine, sans adopter entiè-
rement la proposition dos légats, parla en fiiveur
^es prétentions . du pape ; mais ayant ensuite
réuni les évêques et les théologiens Français, il
lès trouva tous convaincus que les évêques
tenaient leurs pouvoirs immédiatement de Jésus*
Christ, sans l'intermédiaire du pape, conformer
ment à la doctrine des conciles de Constance et
de Baie j il Pécrivit au souverain pontife, en lui
disant qu'il ne croyait pas cependant qu'on lui
refusât le droit de donner l'institution canoni-
que. Mais les l^ats^ témoins des réclamations
très-^fertes , faites contre leur proposition, en
jugèrent autreiiietit^ et Us aimèrent mieux la
retirer , que de courir les risques' <Poccasionner
la dissohijLioii du concile ou une déci^bn contraire
à lerirs vues. Cependant tout était dispolé de
manière a leur donner une grande influence
dans:Passemb£ée : on: peut en jpger par les
ld:tres suivante? quVm : trouve jààiià Phistoire
ecclésiastique* . '
Digitized by
Google
SBmt'GdieàSy seigneur de Laosac, chef de
l'ambassade Fï^ançaise aa concile de Trente ,
écriyait au roi : a Votre majesté pourra juger
» quCi quelques soins que nous puissions prendre
^ ici I ^ous n'obtiendrons que ce qu'il plaira au
}» pap^, n'y ayant aucun doute que tout ne
i^.s^j passe à «a volonté y parce qu'U a été déUr
p béf^é qu'on n'y proposerait rien que par les
JD» légats, et que le plus grand nombre dm
jDi évéques sont Italiens , la plupart pensionnés^
» etc. J>
Dans une autre lettre au roi , Lansac disait :
joc Voilf^ vue chose digne d'étemelle mémoire;
J» le pape remet l'affaire aux légats; les légats
ï> ne peuvent rien sans le concile ; le concile n'a
p pas la liberté de rien entreprendre, sans les
j> légats; et, par cette rubrique, ou se moque
j> du roi et du monde. )» ; .
En i55i , l'abbé Amiot signiGa aH cômeiJe,
de la part du roi, une protestation, contre ses
iBict^s. ; et , ;lorsi}u'il fut fini , les prélats Fiançais
prQte$tèrent contre plusieurs des caiMKis^ Jamais
ies rois^ les états-gàiéraux et les parienteiis
iii'oni; voulu le recevoir, malgré les instances
«ouvetat renouvelées du pape et du cki^é. Oana
Je rapport que fit le président Le Mbdtre aux
états ide la ligue, il prouva que vihgt-sîx 4ek
Canons de ce concile , étaient en opposition avec
Digitized by
Google j
lés loÎB Françaiséd el les libei'téi dePégÙse Gatln
cane; Aiasi^ dettotites* les décîaioiis da àEinéifê^
eeïlk <|ui:6oi>t relatives au dogme sonl les seuleà
qm soient adibisês en France, et elles n^'oiift
pi^odttiH aftt€imi& kmcr^atiôn, comme l'obsetVààti
de nos roU à an légat qai le pressait dé JSiirè
acceptet la totalité des* canons qui j araiètit'été
faits. • • ■ • : ' ' -'^
II tx>mmènça le r3 débémbre i545^' etîfiltât
en décembre iSGS. 11 s'y trôurà cent cin'quanlé
évoques Italiens, et toutes le^ adtres"^ nations
ensenÂAie iftti "fcumîrettt que soixante -dix^
suivant Fênuiàérafion qu^en fit un deiîlêgà'tJL
On jro\À par Hîête et'nori par nation; çoihihè
bii/^Fàvdit fait' aux cobciles (fui' PaVïiiènt prék^ë
ijoimédiatement,' ètW^'câûoûk'y'fiïrebt MtsL
sûr là ^proposition ^ dés 'légats, ptàpùHènMbth
legatis, malgré l'opposition de quelques évêqtrèli
et téll^ des àtnbaésaiSéurs de plusieurs puis-
sanbes. " ' - /^ / '/ * ""; ''*"■
Sàrpî, tdigièiix de IWdre deS SérViîeà, fit.
en, ' i6b3 ;• Fhistbîfe de ce concile*, et lé Jésuite
Palavidnî enia ï^itiine autre 3 ils sont d^accôr^
sur lés prihcipàîax'&its. '^ ^* ;' ' ^ ^
De W qtfdn vient dé dire ^11 ' t^é^tfltb que
les conxiilès n^>nt point attril>ûé aux p;ipês le
droit d'instituer les 'évêques. Téyôns si ïes ecri-
"vains sont plixs faVorables aiKS. pi^étentions de
la cour de Rome. ' ..
Digitized by
Google
jaafcJMhinhiMiiîir 11
( 46 )
Samt Gyprîen / qui si^ait été uppdé^ en 2^^'
nu, sjiégç ,^i$CQpaI de Cartilage , par le nufirage
du clergé . e|; , celui du. peuple y. dit qu'il u'y a
pas d'éyeque de^ évéques^ que. lef apôtres étaient
ce qu'i^tait Piei:re ; qu'ila partic^paiei^t aux mêmes
honneurs, et à la même puiasance.; quç la pri^t
xn^uté. était donnée a Pierre y maia que Jesus^
Christ, après sa résurrection, avait donné à ses
f^pètr^ u^e ppiçsance égale*. Histoire ecclésiasti-
que, tomes a. et 8. Hoc ,erant utique , cceteii
ppostoU quod fuit et ,f,^tms.
Bernard,, écrivant à Eugèiie .III, lui dit ;
YouS' n'êtes j. pas le maître des ç(vj|qu|es^ ipaîs
l'un d'ei\^re. sy»* Aussi le pape ^int G;*egoire,
Gonvaincu.d^ ^*^^ T^^*^ > refusa le titre 4'éinèq^e
écuméniqfie^, .,que voulait lui dçn^er Jean^ Le
Jeûneur,, pfitriarçhe de^Cgnstantinople;, qui, le
prenmt luîî-mèm^^ :
Pans un .ouvrage coiurq^né. par Finstitu( et
&vorahlement accueilli du public , on voit . que
dans le9 prejfniers siècle^ d^ l'jéglîse>.les pa^tçurs
formaient .entre eux^ i;ine espèce de rrépii))liqpe
dont les membre^ étaient indépendans l^;jins
des autres; mais que ceu^ ^uxqtiels les^cireon^
tances . Coupaient une égli^ plus . ppi^suléridiiie ,
deux entre autres des éghsps établies; 49ns les
premjières^ yilleç ,»de ^empire ^ furent -bientôt
revêtus d'uf^e espèce .4e. ppmatie^ . Origine du^
système patriarchal ou papaL
Digitized by
Google
(47)
I^ plus considérables de Um$ ce» évéques^
dit-il plus loîû, fureût ceux de , Aûme ,: de
jÇpiistaiitiaople) d'Alexandrie^ ^'Antiocke et do
Jérosalem}, Us prirent le titre de piatriaixdi^,
de pères ou de papes.- < . :
.. On ^uDa* même le titre: de papes ^ dfts,«jré-
ques qui rési4aiient:dans des ?illes d'une mpjndrç
importance. : . ^ ;,
'L'abbé de Yjelljr , dans, le premier Tolume de
l'histoire de France, page 8q , dit qu'en 534^^
les papes .ne ^étaient pas encore^ attribué; le
pouvoir ;dççQ]:{Qn|i6r les nominations aux. éy^
chés. <c On. leur, envpy ait simplement^,;, ditril^^
» une confession de. foi j^ on leur demandait l^ur
•>> communion ; c'était le seul bomAiage^.qqfon
» rendît alors^ à la cour de Borne. :.». . . 4 ^
L'abbé Millot, dans ses élémens de l'hiustpirç
d'Angleterre j premier : volume ^. page. 87 , - dit
(( qu'qn ne v:oit pendant :loqig.-tems aucune tracç
0^ de la jurisdiction des^.papes ebez les Bretons
y^ et-les ^^co^i^i q^'ils décidaicyoït les a&xres
:» ecclésiastiques, dans leurs synode» yse.ton l^QJh
' % cièn droit cqmrminx des élises. » « . . .
^ L'abb^ Fj^i^ri ,• dans son dispours sur les sjf
premiers sjèçles de l'église, -page i,i, dit qup
le choix d'un^ éveque ,se fai/^t par les évéqu^
l^s plus voisins, de l'avis du clei^é çjt.du pwplp
^jde l'église vacante^ Le métropo)i.tain s'y rendaït
Digitized by
Google
fiSkJMIkirfM!
( 40
STec $60 e(0-{>rotiiiciaux ; aûSflitât on saprait' le
liouTél évéque^ et' on le mettait ed fobctàons.
C2e itidde <Féléction'et de con^cratiôti continiia
dfavoir lîeti, à^pfen^rès dan^ les quatre nêdes
suivans.
• Cest, comme il ledit, ïôitie*^4 di? fhîstoîrc
ecclésiastique^ Mëcftioti et la cbosécratioti qui
donnent le caractère épiscopal.
^ <c Le vrfifi Aïoyen d'abr^er là racance de$
D ëglisès cathédrales ou iautresy dit'^ encore^
yy tbmeiS, page 294 > était de revenir à /^iar»ci^;i
i droit , suivant lequel lès élections étaient
W éxamixiéés et jugées en. cbaqùé jirdvince, sans
* ài^ùir ^recours tm pape. » ' ' .
' 'Hais a qndSe époque comment ce'recbùrs?
Cest ce qui né nous paraît' ^as èlaccn^^ bien
coiintr. ' ' '''■"' ■•''■• ■ . ^- ' '
'^"Dahi le fèms de-ràHaniMïe^ dit fauteur -de
Fôuvrage qtii a'poiir titre VEspriû' de Gerà6ri\
les papes engagèrent ceux i}ui avaient ëte'éluis
K feire /avant* leur conséctâftion ,- unë^prôfes^oïi
'de foi entre letits mains, côiiittie^diëâ dePégliséS
on mettait cet acte dans le ' tt^r dés cliàrtre^
Hu pontîfb > et lè'pdpè donnait ti^è attéstatiou
d'itthodoîde a Févêque Su; çfeïuî-^î Représentait
9e certificat, etalêtàit consacre. XéS papes clian-*
'gèrent peu à |^ëà^ c^tte attestàéon en investi-
ture , et on oMSgéa les élus à piréndré des bullèâ
Digitized by
Google
((49'))
£tu Saint^iégë ; m&is'cethfî^, ^-it^,* *<]ué^e
toléraiice : Vest tiu iâmt^ pû«eiiieiitifaumaii;iy
établi par kl c^mcxyrdaty étvévoèabfe kll^\uié
dès partira manque à 'ses! epga^émeÀb. - ' ' * '
. Ce fut reldiivemeiit à J^jiurestitJbrcidds béixéfices
que naqûîtf cette querellé fitméqse entre Hiide-
brand, counu sous le nom de Gi^goîre Yll , •
et Henri :iyi] einpepcur U'^lfiiiiagtitf/ On sait
que ce malfaenreux princërfut réduit à âtteuJdre
peodant':trois jours, pied» qtids^. refVêtù d'un
cilice et^jeun, dans une* dés cours du château
de Cano^ , Fîaslant où il iseftfit admia à baiëèr*
les pieds di sou orguerilléut^àÂteiralâFire. Ëlildebrand^
aTâit conçu ie prôjer d'ùuê* théoiS^a'tiè ttnivelrselle , *
et i( Voulait 3e: mettre â 'elféâuii^ù. ' ' ' ^ '
Aux autorités^quenobsj' ayons ciféeis, pour
prouver que l'i«)stiti;itidil ^a^Obique par le pape
n^est paS"dé droit cmèièn ^ i^faMen ajouter deux'
autr^ bien 'r^pectabléS \ Sellés de ISossuél! et
de^ravàcatrgénéi?84 ï^lôn. '--
-:fAli oommenoement du 16/ Siècle'', le souverain'
pontife Te&isa dé former Piostitutioù canonique *
aiUL ecclésiastiques qui avi^tété' notnnùrés 4*
dei' ^vécbés. Lbuif Xll réunit >a Tours ^ * en 1 5 1 o ,
le clergé i de France et cdbid» Bretagne , afin
aWoir.'leur avis sur le pafti ^qu'ii devait prendre ;
Içs âGclésiastiques Français ^âcdiiràh&nt que ^le roi
dearaHatoû; recours au i/roffc â»^id^. ^
4
Digitized by
Google
. m^.^y^. i .^:LJÊmiÊÊiàamm
Jjb pipe fttt méûontisDt de cette idécirion;
^ain 968 censures n'empèdîèrent pas dam la suite
les «eardînaiu > le$ ttrelieyè(|ues et lek évêques
attachés à Henri ly , *de donnera <» prince; on
ayia parèfl. I/abaelulioa q«e Henri eût peu apre^ ,
le d^pt^nst: iSiemp\cyét lé moyen que hd avaient
içdiciué. les ptélatib. ./: t «
/De t68i. à i.69h , lia ; cour de Jlôine. refusa
auflS^ide donner des:bulles d'institution isanoaique
aji:^ l^cqlésiasliq^ que Louis . XIY avait nommés
à;4es évèehés;. trenté-oinq sièges se thmvèrént
vfqanflL .l^.mmmp^ téoHvit ait pape que y s'il <
pelotait ^ pi .seimltoMigé 4é rétablir lés choses
danf l'état , où : elles . étaicnfc ^vaût le concordat ;
mais Bossuet fit cesser l'embarras : il £l voir que
la )urisdiçt^pp ipiç^opak: devait être coaitinutel*
Iement4xercée.yetqu9 les chapitre en devenaient
dépqsit^lt^s \ov^ 4w( déliîèp d^.l'ié«éq.U€f ^ ila chai^ .
de la confier; dans la huitaine ^ à .un êddéiÀLs^;
tique. L'église GalHcane adc^ta .l'<^inion'tde
Bloâsuet,. et les diapitres qui perdirent leur
évéque y désignèrent, ippur addunistivr le pootoir i
épiscppal y. lés ecdi^astiques que le roi avait,
nommés. aipc évéchés* Cette opiniùn: était con-
forme à la doctrine du concile de Trente. - '
^dTâ'^* En 1683, LqftisXiy;, pour mettre son'rojjraume*
à. l'abri V des : entreprises de la cour de JBlome ,
aosembla le clergé» fiossuet rédigea quatre pro^
Digitized by
Google
(5i)
positions; ellei furent signées de tous les éyâqpiei
préseos. Le monarque fit une déclaration con-
forme^ au mois de mars 1683^ ;et il ordonna de n'ad-
mettre au degré.de la licence que ceux qui auraient
soutenu 9 dans leurs thèses^ la doctrinei qu'elle
contenait; elle fut enregistrée le 2Z du.ivéme
mois y au' parlement de Paris. Le pape ayant
b^mé ces propositions par, un bref du 11 avril
1690 et une buUe du 4 août suivant, Louis XIYi
lui écriyit| le i4 septembre 1693, qu'U avait
pm des mesures pour que. son édit ne tôt pas
exécuté ; mais il lui marqua', quelque tems après,
qu'il ne l'avait cependant pas rétracté , et. qu'il
laissait les opinions libres relativement aux quatre
propositions. Les évéques nommés aux évécbés
vacans écrivirent aussi au pape en 1698 , pour le
prier de leur donner l'institution canonique;
leur lettre est conçue dans lea termes les plus
respeçjtueux , mais elle ne blâme point les pro^*
portions de ,i68a. Le ^4 ?nai 17Q6, un arrêt
da coiiseil d'état réitéra aux universités, ai^x
aéminakes.et à tous les corps enseignans^ l'inr
jon^^tioi» ^^ç^seruer et ^autenir la déclaration de
i68aj ;et^:enfin, un déci:et impérial onjopna,
le d5 i^rier 18x0, qu'elle serait j)ubli^e .df
noui^eàuietig^nércUemmt Qk^eri{ée. Lorsque les
archives de Ija. cpur de Rome furent apporté^
à Paris, Napoléon brûla , dit-oij, la lettre écrite
par liouis XIY. au pape , en 1693.
Digitized by
Google
C50
" ^Bbssa6l> pour prouver que les quatre pro*
positions' étaient conïbrmes à' la dbctrîne évan-
gélique, fit tin ouvrage qui est très-estime , et
tldnt il a été fait depuis quielques années une
liôtiVèllè édition. ' -
Le dPeîgé , par ceb propositions, déclarait que
lés^^ pàpëà n'avaient' audun droit MA lés choses
tetnpôreHês j que les libertés de Fégltse Gallicane
iMkieiÀ' inébranlables j et. que lés conciles géné^
raux étaient supérieurs aux ^pepes^ 'Suivant le
concile de Cons^nce , dont il appitouvait la
dôctrhieV * • / ^
Lîbertéido Au Tcste, CCS libertés ne éoût que le droit ,
}|*5^^ ^**" pour notre église, de se gouverneri suivant les
ànbiens canons dé Pégliseiuniversëllé*
'• ' Depuis le premier «mpèréiir 'chrétien jusqu'à
ce' |cmr^ dit Duparc^ÏPdulain ,' tbiné ' r/' des
^tiUcipes^ du droit Français, page 44 > p» «ne
})Ossesâon qui n'a jàtiiais été inlerrompûé , les
souverains ont donné dès lois sur -cëtb matière^
et'F^ise entière a* reconnu leur droite Le code
et ies'^ hovellès * nous en fourniss^iit ^sieurs
exemples. Nous en trouvons daiis lèîJ éapitulâires,
«dans les drdomiahces des rois^ de' ta 'troisième
race, dans la pragmatique sanetièn de Sakit Louis
et dàiis celle de>iChâHeà VII > ^lîasi les lois
cnvilës^tomposent-èlleé^ concurrentment avec les
ûàiioijs y \t dtmt canonique? Fran^di». ,
f!.
Digitized by
Google
(55)
C'est diaprés ces principes que les tribiinaux
ont toujours sévi, contre les ecclésiastiques, qui
ont abusé 4^ leur ministère pour porter le
trouble dans l'église et dans l'état.
C'est aussi d'après eux que le présidial de
Nantes,. en septembre 17549 ;condamqa Féyéque
de cette ville à une am^nclçde 6oQp,liv., pour
avoir défetfidu. d'administrer les sacremens à ceux
qui ^'avaient pas eu l'absolution d'un prêtre
adhérent à la bulle unigeràtus.
Enfin ils ^ ont été de nouveau consacrés par les
articles 201 , aoa et :2o3 du code pénal actuel-
lement en vigueur.. En eflfet, ce code porte des
peines contre les ministres des cultes qui pro<«
nonceraientr, dans l'exercice de leur ministère
et en assemblée publique , des discours contenant
la critique; pu la censure du gouvernement,
d'une loi , d'uu décret ou de tout autre acte
de l'autorité publique* Ces dispositions sont une
conséquence des ordonnances de i56i et 157a ,
ainsi que de l'arrêt de règlement de iSSq.
En 171^9 le conseil de la régence consulta
la Sorbonne, relativement au refus du pape
Clément XI , de donner des bulles d'institution
à trois évéques qu'il avait nommés ^ et il lui
ait répondu que les circoui^lances pouvaient
pendre aux églises l'antique liberté d'iustaller les
évèques., sans bullç^ pontificales. Le refus de
Digitized by
Google
(54)
))ulle9 Tenait de difficultés élerées relatiTement
à la bulle unigmitus. Le régent soutint les droits
du royaume avec fermeté, et le pape institua
les ecclésiastiques que le gouvernement avait
nommés.
L'évéque de Soissons ayant parlé avec éloge
de la déclaration de 168:2 , dans une lettre
pastorale, elle fut censurée par Finquisition
Romaine , en 1762 ; mais le décret de ce tribunal
iîit lui-même improuvé par les parlemens de
Paris, Rouen ^ Toulouse et Rennes, ainsi que
par le conseil souverain du Roussillon.
En 181 1, les évéques qui composaient la
lieconde coBOLmission que consulta Bonaparte ,
déclarèrent qu'ils étaient fortement attachés à
cette déclaration.
Concoïdat Le a6 messidor an o , il fut fait entre le
souveram pontife et le gouvernement Français ,
une convention ou concordat, dont les ratifi-
cations furent échangées a Paris le :i8 fructidor
an 9, répondant au 10 septembre 1801. Ce
traité devint loi de l'état, le 18 germinal an 10.
Par les articles 4 et 5, le chef du gouvernement
fut investi du droit de nommer aux évêchés et
-archevêchés, et le pape s'obligea de donner
rinstitution canonique aus: nouveaux titulaires ,
suivant les formes établies par rapport à la
France , aidant le changement de goupfimement
Digitized by
Google
£n i8o3^Ie souverain pontife fit iaivec Nàpoléco,
pour ritalie^^ un concordat è-peu^près pareil à
celui qn^ji aVait &it pour la France;
En ido4 y il vint sacrer Boniaparte i Paris.
Sur la fin de iSoS^ il s^éleva entre jeux des
<x)nte8tations dont plusietirs écritduis ont rendu
. compte.
Le cbapitre de la cathédrale de Paris émit,
dan» une adresse , les principes posés par Bossuet y
rektivement au reftis d'institution fiiit en 1681 ;
ils furent adoptés par cinquante évéques 4a
noyaume âltalie et par les c^^pîtres dé leurs
cathédrales ,« ainsi que par wl évéques des pays
alors réunis à la France , et par leurs chiapitres.
Ces ecclésiastiques disaient dans leurs adresses
au gôuremement Français , que la jurisdiction
épiscopale était de droit divin; que les évéques
la tenaient inunédiatemônt de Jèsus^C3irist^ et
que IHnstitqtion canonique que douiiàieht le»
papes , ainsi que le serment qu'ils exigeaient ^
étaient une usurpation faite sur lés évéques
dans f^çnsnèmè siècle/ Ùévéquè de Ifovarre
s'exprimait ainsi : « Cette doctrine a ^té toûténue
}^ par les pontifies Romains eux-mêmes jusqu^n
y> io5i y et elle a été religieusement observée
y^ pendant plus de mille ans. Ùévéqué consacré
}> passait immiédiatemcnt au gouyememeot de
.» son ëglis»^ A ;■
Digitized byCjOOQlC
I iiii' ' Il inilt ..
( «6 )
Un écimain ecclésiastique .pnma^ dans un
iDUViiigf qu'il. fit paraUre. alors^ .que jamais une
discussion relative a des intérêts, temporels ne
devait suspendre l'institutiou canonique ^ parce
qu'elle. aviEiit popr objet des .intérêts spirituels.
Les évéqviea fprmstPt les deux cOmniissionfii.qm
furent nommées dans la suite par le . eondle
tenu à Paris , adoptèrent la;n3iême doctrine.
Le :i5 janvier i8 13 , il fut fait a Fontainebleau
.un concordat, dont l'article 4 autorise, l'arche^
véque ou le plus aj^den des év^ue^dans obaqUe
provincre , à donner l'institution canonique ,
lorsque, \d papQ refîi|se de l'accorder dans un
délai qui est délterminé.
Le i3 février suivant ^ un autre décret ordonna
que ee concordat fïit promulgué comme loi de
rétat i
îjf,2^ m^ars; un troisième décret rendit aut
cours, le droit de connaître des appels oomme
d'abus y ;e( de .touifis les circondtanees.qui paî-
traient, de la npn exécution dés concordata. Le
grandf^pige^fut chargé dç planter un.ptojet de
loi quji déterminerait les règles de la procédure à
;SuiyreL en (çette. matière. La lai n'a pas été rendue»
elle décret.estreisté /vins exécution.. , : . t:
> Le Ç 9vril suivant ^ U chef du gouvernement .
dLéclfrji q^e le conçprdrt dp- jQut»»nebleau était
le complément des libertés de l'église dç France.|
Digitized by
Google
(57)
œm^re. commencé jpar Saint Louià ^ continué
jK^ Louis Xiy^et achevé par àùs » »
Xie 1 1 juin 1817 ^) il fut fak lin qnatrièiwi
o^ncordat, n^ais il ne dieviat paftloi..^ ... >
Le 23 août >i8f 9 9 le pape fit u»e anocntion
pour annoncer qu'il sti^pendait L'escécntion delà
p$ir,^ie 4ts ses bulles qui créait ^e qottvèaux
év^ché^, et iL donna des brefi poior F^»cùtion
de se^ mtçntîo^s ; ils furent reçus le a 5 septembre
par quatre rordonnances qui portent la formulé
suivante : a ^s(os. ((u'oft puiàse en induire que
» la bulle de eirçonsmption donnée à Rome le
j> 37 )uiUet i8i7, soit re^e dans le royaume,
p et sans apl^i^bation des clauses ^ formules ou
^ e;cpressiohs qu'ils renferment, et! qui sont oti
^. pourraient être; contraires à la cbarte constitua
i> tionneile, aux lois du royaumé/aux franchises,
p» libertés et maximes de l'église Gallicane. y>
On insère cette réserve à la suite des bulles
pu brefs qui sont reçus en France > , ou on se
sert des expres^on$ suivantes : (( Sans que
:» lesdites clauses , formules ou expressions puis-
» senttnuire ni préjudicier aux droits de notre
j> couronne. » Ce sont, en d'autres tenues, les
propositions de 1682.
Quatre concordats ont été faits entre le
gouvernement Français et le ôcftiverain pontife.
Celai de i5i6 j qui fut substitué à la pragmatique
Digitized by
Google
liarlMBi' ^l
(58)
sanction ^ fut généralement improUTé. Bonaparte
a dit que celui de 1801 était la plus grande
frute <{u'il eàt commise/ Gelvd de i8i3 était ,
quant à l'institution canoniCTe^ dans Hnliérêt
de la religion et celui de l'éiat ; mais il est resté
sans exécution. À l'yard de celui de iSij^ û
ne fut pas prâenté au corps l^;islatif ; mais
après des n^ociation»^ postérieures, le pape
dpnna , le 10 octobre i8aa , une bulle contenant
la drconacription des diocèses de France : le
concordat portait leur nom^nre à quatre-tingt^
douze ; la bulle l'a réduit à quatre-vingts. Qcntorze
sont métropoles , et les soizante-six évécbés en
ressortissent comme suffiragans. Elle porte qu'à
ce moyen , la France aura trente sièges de plus
que n'en donnait le concordat de i8oi. Le roi
ordonna la publication de cette bulte le 3i
octobre 1S22 y en faisant les réserves ordinaires^
Des écrivains distingués ont dit qu'il eût été
à désirer qu'il n'eût jamais été fait par les princes
de concordât avec la cour de Rome, et que les
gouvernement se ftissent bornés, comme celm
de l'Amérique septentrionale, à prot^r l'exer-
cice de toua les cultes, sans permettre à ceux
qui en sont les ministres de s'immiscer dans les
affaires tenqporeUes, parce -que leur règne ne
doit pas être de ce monde.
Yoyons maintenant quels ont été les rapports
Digitized by
Google
(59)
da Sainte-Siège avec la Bretagne depuis i5i5^
é^pùque a laquelle, le .pape se désista de la iiomi-
nation qu'il avait faite d'un abbé de Saint-Jagu*
Le concordat fiât entre Léon X et {^raoçois
I.'', eut d'abord* son e;iééution en Bretagne;
nais le pape, qui prétendait que le duché
était un pays d'obédience , obtint de Henri II
qu*on eût cessé de Vj observer. Ce prince fiit
déterminé , dit l'histoire , par des motifs rclati&
au mariage de sa fille natureUe nommée Diane
d'AngouIéme , avec Horace Farnèse , petit-fils
du pajpe Paul 111 , qui occupait alors la chaire
dé Saint Kcnre.
Dom Lobineau dit que tous les papes avaient
considéré la Bretagne comme pays d'obédience,
depuis le pontificat d'Eugène lY.
' En i535y les états de Bretagne se plaignirent
au roi de ce que le pape nommait aux bénéfices
des hommes ineptes , et ils adressèrent des plaintes
pareilles au pape et aux cardinaux.
Leurs députés dirent au roi , dans un conseil
tenu à Amiens : «c Le pape, au mépris des
y> conventions, voulant envahir a la fois les
>» droits de votre majesté et ceux de ses sujets ,
y> donne tous les joun», aux étrangers, capables
> ou non capables , des réserves ^ des expecta-
y) tives et des induits sur les bénéfices de votre
y> province de Bi^etagne, soit qu'ib vaquent en
Digitized by
Google
C6o)
W patronage laïqae ou ecdésiastiqua > soit béné-
9 '066 épiscopàl ou claustral , électif ou non
9^ électif) et par ce moyen et autres voies obli-*
1^ unes y comme union, réserves mentales, les
» ordinaires sont privés de tous leurs drcMts;
3» outre cela , le pape crée et érige des pensions,
:^ donne des regrès et coadjutoreries sur les
à ëvéchés et abbajes, etc. >»
Ces remontrances, quoiqu'énergiques et ap-
puyées sur des faits graves, ne produisirent
aucun eflet. Le i4 juin i549, le roi accorda
au pape, par letb'es-patent^ , la nomination
aux bénéfices pendant les deux tiers de Fannée>
et la concurrence avec l'ordiliaire pendant l'autre
tiers,
A là lecture de ces lettres, le parlement^
toutes les chambres assemblées, refusa, d'une
voix unanime , de les. enregistrer ; le procureur-^
général lui-même conclut à ce qu'il fût &it des
remontrances ^au roi , avant qu'il fàt procédé à
l'enregistrement. Ces remontrances furent rédi-
gées avec autant d'énergie et plus de dévelop^
pement que celles des états.
<ic $i ce que le roi accorde au pape était
D approuvé, disait le parlemfent, les pourvus de
^ bénéfices, presque tous Romains ou Italiens
J> d'origine, ne verraient jamais ieucs In^is^
3E^ etc. I^e sait^cm pas avec quelle facilité la cour
Digitized by
Google
i6\) -
jD de RoBie |anéeIesrà€tomit)t»ieatiow? n iufllt
>:^ 4'âtre accusé pour être coi]^iable à Jesyeur:
j^ on éxcommwEkifi y pour la querelle d'ua béiié*
p ûccy tocs les haj^itans d'uu lievt, etc. )i
L^rpi, ui^lgré 4^ remontrances^ ordfA»fi
l'enregîstr^inefli.t des lettres-patentes, pour satisr
faire ^le pape^ mais en autorisant isecrètemenJt le
parlemeut à jog^r coaO^e au passé. L'erlregîs*
trement se fi^rdi^s ce sens. .:
On enreff^tvfk de la: même manière la d^b^
ration dujg^i^dn ;}9: juillet iÇSo, portant que
le concordat lie serait pas exécuté en Bré^^^e.
Le pap^ se plaignît de Tineiiiécution de ceii
^eiis loiS| et il. fut donné, le.i8/.aYril'i55.3,de
pçutéUes lettres^patentes pour ordonner ieUr
i^i^écution* JEUes ^nt ^ux preuves, t 3, col?
loSg. EUe^ furent enregistrées et. comptées pour,
■l'ien, comme les précédentes. Le. gou5^ernem,ent
en fit enfin passçir d'autres , avec menaces d^h^
jtisrdiction ; mais prévçyant qv^elles n'ai^riiient
pas prpduit plus d'efiet que ^es /lutrc» î 1^
^oi choisit d^ps .la compagnie seize magistrats
qurfirent un enregistrement pur et simple»
Les désordres dont se plajgnaieqt les étftls^.et
lis. parlement t cessèrent. Le pape BenpU ^JV
.dç)Dn9;,^ei) Ï749, tme biuUe p^r Uquellf . il
pr4onj|ia qp'un coi^ço||r^: pç^ur. les cm^; de
Bi'eï^ne,^ d^nJ^ h vacance arrir^rait dans les
Digitized by
Google
( 60
iâkoiM réservés par le Saint- Siégé, se ferait' i
Paveidr devant les ordinaires des lieux où seraient
situées ces cui^es; ;LabuUe fut revêtue de lettres»
patentes ^e le parlement enregistra le 6 février
X74i- Quelques ecoléiiasti<|ue8 se pourvurent
tepén^nt encore en cour de Rome; mais Louis
XY 9 à la prière des évéqués, donna, en 174^,
une déclaration .qui ' régla la fcMrme des Concours ,
et ôta à l'ambition les moyens* qu*elle employait
pour éluder la loi. f je lioilvéau mode de pro-
' mulgalion reçut l'approbation générale.
Par un induit, le pape avait accordé au^r^i
ia nomination aux évêchés et aux abbayes. '
' Bans lai bulle ^def ^740, on aVait inséré une
disposition qui portait que la Bretagne était utk
jpays dicéédie/ice. : Le parlement déclara-, en
'enregidtra&t , qu'on ne pourrait induire de cette
expression, que les libertés dé l'église Galliéanè
ne dusiSént pa^ àVoir lifeu eb Bretagne.
L'arrêt que là. cofnr rendit en 1755, et la
déclaration énergique que donna , sur son invi^
tation, l'ordre ' des avociats ; les remontrances j^us
énergiques encore du procureu^gênérâl, et l'ai^rét
du 18 ao^lft 1763 , insérés au 5/ tome du' journal
du parlement,^' page 618 , prouvent qu'elle tenait
fortemetit aux libertés de Téglise de France. Un
écrivain célèbre a dit avec raison que le mot
droits devrait êttë substitué à cdui de libertés ;
Digitized by
Google
( 63 )
€t le roî dit^ le S novembre 1817; dans soui
discQui:» d'ourertare du corps législati£| a que
x>^ les libertés de l'Oise GaUicane wnt m pré*
1» deux héritiige de noj^ pères ^ dont S^îpt Louîs
1» et tops ; ses sajQçç^seurs se sont montrés àuaiî.
» jaioux que du bonheur de leurs sujets. 3>. . ..
CHAPITRE VL
/ ' Umvejisité.
Les ducs Jçan y et François. I.«T avaient fait
des démarches ver^ le pape^ pour obtenir l?éla-
blissement d'^ne u^ivisr^ité dans la TÎlle de'
Pfantes} maiS; ^s ^n^avaientpas.réus^. Ftftpçoîsll
Imitera; qetfe demande, et il obtînt^ le 4 ^^^^1
1460^ la bulle qi:^il désirait; '^
Le pape: accorda ,^ pour ce nouveau .cOrps^
des privilèges pareils, à ceux dont jouîssafit Funif
versité de Paris. Soixante -dix -sept personnes,
furent employées à Fenseignemenlf j savoir j ;ûn
docteur, un théologien, quatre phy siçûiDS^-mé-
decin^yquatare-maîtra^ ès-arts^ vingtrS^t légistes,
et quarante-UQ canonistea. . -
La ville de Nantes, ayant été enU^ipé^. parle,
duc; de Mercœur ,danfi le parti» de la jlgûe, le
n)i transféra Jl'université à Rennes , par deis lettreËh
patentes du 11 anât iSSp, qui furent enregi$tré0s>
^ parlement de Uenne& le 5 septembre iSgi;
Digitized by
Google
*i t^.
iU)
Cette trkislatidh èùt lieu en iS^o. Après la*
ptfâificatibn / Nuiversité tétotirtia dans h yille
dé Fjfa&lés^. Od croît qiféHe^ \iM ses âeànc^, '
tdâdiâ ^Q^'eDé fet à Rçbnear, datid'lë lo^al dù
Ita Cairmèd Déchaussés ifôtafaUi^nt uù siéc^Ie
Une déclaration du roi, en date du i /' octobre
1735 y enregistrée au parlehientle 12^ transféra
la faculté de droit à Rennes ,\afin que lesélèv«s
pussent entendre les plaidoiries et connaître les
décisions -ddnf elles étaient suivies. > ^' f
C'est sbns douté par des motiâ pareils qtte
le gouvetnemént fixa l'école de droit dans la
même flH'é , loi^siiju'il reôi^ani^ les écbles; *
- A là ïfaême 'époque ,• il ordonna x^}ïc les
examens fussent publics, et il' proscrivit l'usage
abq^f déb ^rguihenè éômmuniqués. L'étude du
droit a beaucoup gagné dans lé nouvel ordre de'
dhoséSL ''-'] ^ i' " ^''^ -::...:.. '. -
U «est i 'désirer qûë. jamais -ié iraitemeni dés
professeurs né ptdsse .être àilgittènté à raî^n de
l^tniséiom' des "élevés àwL dil^rei^s degriés qu'Us
veulent obtenir^ et qu'il né pxAsise diminuer i
mson< des refus' qcPiispea^eriti^e.
•lie h^yjk plus* éfe France qu'Util linivèrtité ;
c&è' €Sf oônàj^seë dé • {^usieurs académieSé Led^
Académie, cittq dilpai'tetnêjâs * <fii foxment *lfe rtsaort de la
co^r ^ro^Ie^'fi^rmÀt iEiiissi4e 4errifoire de celle
Digitized by
Google
{65) ,
qui a été placée à Rennes. Uéeole de droit et
les collèges font partie de ces corps enseignans»
CHAPITRE VII.
Législation.
Les 1>onnes lois sont celles qui rendent les
peuples heureux, disait l'abbé de G)ndillac au
prince son élève. Le législateur doit avoir pour
objet d^unir les familles , afin qu'elles se prêtent
un mutuel secours. Les lois doivent être justes
et impartiales : si elles accordaient des Êiveurs
à des citoyens, au préjudice des autres, elles
contiendraient un germe de dissention , et elles
priveraient la patrie des forces qui sont le fruit
de l'union. Chez les Grecs, les lois n'accfordaient
de distinction qu'aux vertus, aux lumières et
aux talens; aussi ces peuples afirontèrent là
inort pour défendre leur patrie contre les Perses
tqui voulaient l'asservir. Condillac compare ensuite
l'état du labou^ur Polonais courbé sous le joug
du servage, à celui du paysan Suédois dont la
personne et les biens sont garantis par la loi,
à la formation de laquelle il concourt 11 compare
le sort du paysan Turc , dont l'ame est flétrie
par le despotisme , et qui est dans une inquiétude
continuelle sur sa vie et sur ce qu'il possède,
à celui dies paysans Suisses , Hollandais ou Anglais,
5
Digitized by
Google
(66)
qui sentent la dignité de leur être : ces derniers^
tranquilles au sem de leur &mille, s'occupent
sans cesse des intérêts de leur pays. Les Gaulois
et les Germains, leurs ancêtres et les nôtres,
jouissaient aussi de la liberté, et ils vivaient sous
la garantie de leurs lois ; aussi chérissaient-ils
letir patrie , et opposèrent-ils la plus vigoureuse
i;ésistànce aux Romains^ lorsque ceux-ci vou-
lurent les asservir. Le courage des Gaulois fit
courir plusieurs fois de grands dangers aux
Aomains ; ces derniers ne durent la réussite de
leur entreprise qu'à leurs talens militaires. Lorsque
les habitans de l'Armorique furent dominés par
les garnisons Romaines, ils perdirent leur énergie ;
aussi, lorsque Maxime leva l'étendard de la
révolte , ils ne lui opposèrent aucune résistance;
l'amour de la patrie ne les animait plus. Leur,
sort devint encore plus malheureux après la
conquête; ils tombèrent alors sous le joug du
servage, et ils restèrent en cet état pendant
plusieurs siècles. 11 ne £aut point de lois pour
une société de ce genre; la force décide les
contestations qui naissent entre les seigneurs,
et la volonté de ces derniers applauit les diffi-
cultés qui naissent entre les serfs. Enfin le 12^*
siècle vit luire l'aurore de la liberté, et l'on. vit
paraître quelques dispositions législatives.
£n ajOi^ancbiâsant les sera,' dit Montesquieu^
Digitized by
Google
(6?)
lïxte â8 > il fallut leur donner des lois pour
régler la disposition de leurs biens ; il en &Uut
aussi pour régler les droits que les seigneurs se
réserTdient : elles devinrent dans la suite ai
nombreuses , qu'il fut indispensable de les réunir.
Telle fut la suite des événemens qui se succé-
dèrent eu Bretagne*
Le comte GeoSroi avait fait, en ii85, la loi
qu'on nomme assises. Jean I." avait donné des
réglemens relatifs à Tordre judiciaire; Jean II
avait promulgué un code qu'on avait nommé
constitutions : il était en grande partie tiré de^
établissemens de Saint Louis, qui n'étaient à-peu*
près eux-mêmes qu'une collection des coutumes
f ou usages généralement reçus en France. Mon-
tesquieu dit que c^était Une compilation des
coutumes écrites et des lois.
En i3oi , Jean II fixa les droits que les puînés
nobles pourraient exercer dans les successions
de leurs père et mère : jusqu'alors ils n'avaient
eu que la jouissance des biens que l'aîné leur
avait donnés par manière de bienfait
Le duc Jean III recueillit, en i330) toutes
ces dispositions législatives , et il les adapta aux
usages nouveaux : on appelé ce code la très*
ancienne coutume. >,(..-. >
Jean Y publia aussi, aujc états qu'il tint à
Tannes en 14^4 > ^^^ 1^^ qu'on nomma consti-^
tutions.
Digitized-by
Google
(6S)
' Pierre II , son fils , en fit d'autres aux états
de 145 !•
François II les répéta au:!^ états de 1462, et
il régla, dans cette assemblée, la procédure et
ia taxe des relies d'écriture ; enfin , il prononça
des peines sévères contre les faussaires et les
faux témoins.
Gambri donne l'analyse du couienn dans un
volume de. coutumes corrigées et mûrement
visitées en z483 , par Irois avocats. Cet ouvrage
avait été imprimé à Breban-Loudéac ; il est peu .
connu. On sait que Simon de G)linée, élève du
fameux Henri Etienne, dont il avait épousé la
veuve, était allé s'établir dans cette commune,
et qu'il y donna plusieurs éditions qui sont
très-recheréhées.
On trouve au tome, i/' des preuve? de dom
Morice , col. 792 et suivantes , uqe énuméralion
des usages de la mer ; elle a pour titre : Noblesses
et coutumes du comté de Bretagne^ Elle est
tirée d'un manuscrit de 1454) ^^ ^Ue. est à la
suite des détails des usages piaritimes de l'ile
d'Oléron.
Les cbangemens introduits dans la loi muni-
cipale depuis i33o, obligèrent, en iSSp, de
faire un nouveau travail; il est connu sous le
nom d'Ancjiemie coutume. On donne le nont
Digitized by
Google
(69)
de nourelle coutume à la réforme qui en fut
faite en i5Sq.
Telle est y en général, la législation particulière
a la Bretagne : il &ut cependant y ajouter les
usemens particuliers à quelques parties de la
province, et les ordonnances des rois rendues
depuis l'union du duché à la France.
Parmi ces usemens, on remarque celui de^'jJ^J,*"*
mote, à raison de la rigueur des dispositions
qu'il contient. L'article a donne au seigneur la
succession du colon , lorsqu'il ne laisse pas d'enfims
mâles; l'article 3 lui donne la tenue du colon,
lorsque celui*ci est an et jour sans l'habiter ; et
l'article 4 défend à ce dernier de prendre la
tonsure , sans le consentement de son seigneur.
Sauvageau ajoute qu'il ne pouvait aussi se marier
qu'à une femme de même condition et dépen-
dante de la même seigneurie, sous peine de
l'amende de formariage y qui consistait dans la
perte de la tenue. On nommait les colons régis
par cet usement , motales homines ou motales
servi : ils étaient attachés à la glèbe ; quodam
modo servi terras existimabantur.
L'usement de Quevaise avait plusieurs dispo^
sitions pareilles à celles du droit de mote : on
y remarque de plus l'article 12, qui assujettissait
les colons à la réédification des égli^s , chapelles^
mcUsQw du seigneur, etc.
Digitized by
Google
Sauvageau dit que tel était le droit de la
France avant que Louis-Ie-Hutin eût affranchi ^
par ses lettres-patentes du. 3 août iSiS, les serfs
attachés à son domaine. Par d'autres lettres du
5, ce prince ordonna de taxer ceux qui rcfu^
seraient Taffranchisseinant qui leur était offert.
De même le duc Kérre II nomma, en i455,
des commissaires pour prendre des informations y
afin de savoir combien il perdrait en affranchissant
les serfs qu'il avait dans les évéchés de Gornouailles
et de Saint-Pol; de-Léon. Le duc François II ,
mettant à exécution le projet du duc Pierre,
ordonna, en i484) ^^ ^^^ tenues à tilre de
mote , dépendantes de son domaine , fussent
affranchies , moyennant le paiement des sommes
qu'il détermina, ce Cette conversion, dit Sauva-*
3> geau, fut faite, non par la considération
» d'aucune dureté que contient cette usance,
» mais pour l'utilité qui en devait revenir aux
» coffres du duc. »
Les ordonnances rendues par Louis XIV, en
1667 , 1670 , 1673 et 1681 , réglaient la liianière
de procédçr en matière civile, criminelle et
commerciale. Elles ont été remplacées par trois
codes; et les lois qui déterminaient les peines
à infliger à ceux qui avaient commis des crimes
ou des délits , ont été remplacées par le code
pénal. Elles étaient en grand nombre et fort
Digitized by
Google
(70
incohérentes : chacune d'elles rappelait les moeurs
du siècle où elle avait été faite.
A la coutume se trouve substitué le code
civil, le meilleur des ouvrages de ce genre qui ait
été fait jusqu'à ce jour. U était bien nécessaire;
car , comme le dit l'auteur du siècle de Louis
XIV > <c c'est un grand inconvénient qu'un
1f> tribunal ait à prononcer sur plus de cent
» coutumes différentes. »
L'ordonnance de 1669, relative aux eaux,
bois et forêts, n'a encore subi aucun changement,
CHAPITRE VIIL
ji/gû d^ appel y nouveaux jours ^ grands jours ,
parlement , cour des aides , table de marbre ^
tribunal d^appely cour d'appel, cour impé^
riale, cour pf^çotale des douanes, cour
royale , ordre des avocats , palais.
En io3o , AUain III établit à Rennes un juge
qu'il chargea de statuer sur les appek des sen-
tences rendues dans toute la Bretagne, le comté
de Nantes excepté. U paraît que cette. mesure
fut nécessitée par les circonstances, et qu'elle
ne fut que temporaire.
En iioi, Allain lV,"dit Fergent, ordonna
que. les appels du sénéchal ^ du comté Nantais
serai^At portés au parlement général.
Digitized by
Google
Dans l6 traité fait entre Lotns IX et le duc
Pierre I.*', on voit que dans le général parle^-
ment , non seulement ou traitait des afiaire3
publiques , mais qu'on jugeait les appels des
jugemens rendus par les tribunaux inférieurs.
En 1384) le duc Jean lY fit exposer au roi^
de France, pour faire annuler' une assignation
au parlement de Paris, qui lui ^vait été donnée
par le baron de Fougères, que ^ dans le duché,
les jurisdictions inférieures ressortissaient aux
àéges de Rennes et de Nantes, et qu'en cas
d'appel de ces deux sièges, le pourvoi était porté
au parlement général du pays , composé des
prélats , des barons- et des notables du tiersr-
état ; que des arrêts prononcés dans ces assem-
blées , personne ne pouvait appeler qu'à la
chambre verte du duc, et jamais au parlement
de Paris , excepté en cas ^e déni de justice ,
ou de faux et mauvais jugement.
Le roi annula l'assignation du seigneur de
Fougères, et l'envoya plaider devant la justice
ordinaire du pays.
Aux états que Jean Y tint a Yauneé en
février 14^0, il maintint les nout^eaux jours..
Ce tribunal jugeait les instances d'appel qui
naissaient pendant l'intervalle qui s'écoulait entre
les tenues d'étate ou parlemens généraux. Il
paraît qu'il avait été nouvellement institiié,
Digitized by CjOOQ IC
(75)
. A ceux qui furent tenus dans la même TiUe^
en j4^i , le président de Bretagne s'assit aux
pieds du duc ;. les conseillers clercs prirent place
aux pieds des barons , et le^ conseillera laies ami
pieds des prélats, Olivier de Coetlogon y fit
publier les lettres par lesquelles le duc, lui
accordait, pour lui et ses descendans, les greffes
des parlement; et ressorts souverains de Bretagne*
À l'ouverture de ces derniers états , le chan**
celiër dit que le duc les avait convoqués pour
faire juger les appels des jurisdictions subalternes^^
U fht en effet évoqué quelques causes , mais il
n'en fut jugé aucune : il est vraisemblable qu'elles
furent renvoyées aux nouveaux jours.
Dans les premières séances ^ on discuta plu«^
sieurs lois importantes qui furent aussitôt pror
mulguées , au nom du duc.
Le parlement qu'on nommait nouveaux jours
n'était pas toujours assemblé, et il ne l'était pas
dans le même lieu , car le duc en convoqua un
à Renues pour le i3 novembre 1^52. Les séances
de cette cour durèrent jusqu'au 25 ; elles furent
reprises le 7 février suivant , et elles durèrent
jusqu'au 7 mars; elles recommencèrent le i.^
octobre i453, et finirent le 10; on les reprit
le II mars 14^4 9 ^^ ^H^^ durèrent jusqu'au ad;
enfin elles recommencèrent le r.*' octobre,, et
elles durèrent jusqu'au 8 novembre^
Digitizéd by
Google
, ■ 74: ) .
G'ést à-peu*près ainisi que se rendait la justice
en France, à la même époque , comme le
constate le discours que prononça lé chancelier
Olrvief ^ an lit de justice de i549-
Les parleméns étaient une émanation des
pârlemeua généraux dans lesquels tout se réglait
originairement. L^.membres qui lés composaient
disaient partie des états et souvent du conseil
du prince.
' ce; Les affaires s'étant peu à peu multipliées^
y> dk M. Gilbert , et Les états ne pouvant pas
i> rester assemblés autant de tems qu'il en fallait
» pour satisfaire ceux qui récbmaient leur ju&-
» tice , on prit dans les trois ordres des hommeà
3) éclairés pour juger les appellations des cours
}) inférieures; ainsi la nation était jugée par
y> ses pairs. Après que les états avaient réglé les
y> affaires les plus importantes , les commissaires
y> s'assemblaient dans le même lieu pour écouter
» les parties plaignantes et pour leur rendre
» justice. »
En 1455, le président du parlement décréta,
dans la séance des états, le mariage du comte
d'Ëtampes avec Marguerite de Bretagne , et
l'assemblée confirma cet arrêt à l'instant, en
présence du duc. Le chancelier avait ouvert la
séance, en disant que le duc avait eu pour^
objet, lorsqu'il avait convoqué ks états, de
Digitized
âby Google
~1
continuer de rendre justice à ses sujets , et
d^exécuter le testament du feu ducj mais on ne
s'occupa que du testament.
Aux états tenus à Vannes en 1463 , le président
^fut placé aux pieds du duc , les conseillers étaient
aux pieds du président.
Le 23 septembre 14^5, François II institua
un parlement sédentaire qu'il plaça h Vannes ,
et qu'il nomma grands jours. Il le composa du
président de Bretagne, des sénéchaux de Rennes
•et Nantes, de cinq conseillers clercs, de sept
conseillers laïques et du greffier du parlement
général. Ce parlement deyait tenir ses séances
depuis le i5 juillet jusqu'au i5 septembre. Les
états approuvèrent cet établissement.
En 1494 7 Charles VIII défendit de vendre les
places de juges, et il ordonna que ceux qui en
seraient pourvus à l'avenir , seraient tenus , lors
de leur réception , d'affirmer par serment qu'ils
i^'avaient pas donné d'argent pour les obtenir.
Il maintint au surplus le parlement ou grands
jours, et défendit d'appeler de ses décisions au
parlement de Paris , excepté dans le cas de déni
de justice ou de faux jugement ; enfin il déclara
que les Bretons né pourraient être assignés en
première instance devant d'autres juges que ceux
de leur pays.
Le 97 novembre i495 , il supprima les grands
Digitized by
Google
; (76)
johrsy et il les remplaça par un autre corp»
qu'il Aomma parlement. Il le" composa de vingt
juges; savoir, deux prcsidens, huit conseillei^
clercs I dix conseillers laïcs y un gr^er et deux
huissiers : il lui ordonna de se rassembler tous
les ans, depuis le i."*' septembre jusqu'au 8
octobre. Il mit au nombre des membres du
parlement , des Français qu'il chargea de Veiller
h ses intérêts. Ses successeurs , dans les mêmes
Tues^ créèrent toujours au moins autant de
charges Françaises que de charges Bretonnes.
Les lettres-patentes du roi fiirent lues et pubUées
dans l'assemblée des états , au mob de mai i496*
François I.^' rendit le parlement sédentaire à
Yannes : il y avait dans cette ville une maison
dans laquelle logeaient les présidens 5 on la
nommait la maison du parlement.
Le aS juin i55o, Henri II invita les bourgeois
de Rennes à se trouver par députés à l'assemblée
du parlement, le ^3 septembre suivant.
Le besoin d'argent avait fait créer des prési-
diaux en Bretagne; le même motif porta Henri II
à changer l'organisation du parlement.
Dans un lit d^ justice , tenu par François I/'^
le président Guillard avait dit à ce prince t
M Dans le choix des magistrats ^ la noblesse et
» les richesses ne doivent être comptées pour
■ lè rien; la science et la vertu méritent seule»
Digitized by
Google .
_ ( 77 > . '
j> tf être considérées : la noblesse, sans la sdencc,
» n'engendre qu'orgueil et témérité j les richesses,
» san5 vertu,. qu'insolence et corruption* »
Le prince lui-même était pénétré des vérités
contenues dans ce discours , et il ne se dissimulait
pas qu'il eût mieux valu conférer les offices de
juges à ceux qui en étaient les plus dignes, que de
les donner à des hommes qui les obtenaient , à
condition de lui en prêter la valeur. Aussi, en
i|f24, écrivant au parlement de Paris, il s'expri-
mait de la manière suivante : ce Avons été
» contraints, à notre regret et déplaisir, prendre
y> argent pour emprunt de ceux qui ont obtenu
» de nous office de judicature , dont nous croyons
y> plusieurs avojr été pourvus desdits offices, nGp.
y> aussi capables que ceux que l'on eût pu troû-
» ver, si , libéralement et sans prêt , iceux offices
y> leur eussent été baillés. »
François I.*", malgré ses regrets, continua de
faire des emprunts des récipiendaires : ses dissi-
pations et ses guerres presque continuelles avec
Gliarles-Quint, avaient mis les finances dans un
tel désordre, que soh ministre favori , le cardinal
Duprat , lui persuada facilement qu'il était nécesr-
saire d'agir comme il t'avait fait au passé.
Henri II alla plus loin que son pèrej il ^réa^*^^*^^
dei offices qu'il vendit; il fit même cette opération judicttoi^
en Bretagne , ou François I.*^ n'avait osé faire
Digitized by
Google
( 78 )
des emprunts des récipiendaires ^ de peur d'aliéner
Tesprit des Frétons qu'il venait d'unir aux
Français. Elle ezcita des réclamations qui ne
cessèrent qu'à la révolution , époque à laquelle
la vénalité iut détruite. Voici comment s'expri-
mait sur les effets de la vénalité y ^eû 1 783 ^
l'auteur du tableau de Paris : ce La vénalité des
y> charges a entraîné des abus si bisarres, qu'ils
y> vous -ôtent'la force de les combattre^ on
3> demeure muet d'étonnement. d '
Si nous remontons au règne des empereurs
Bomains, nous voyons qu'Alexandre Sévère,
qui monta sur le trône impérial en 233, et qui
fot un des princes les plus sages que nous
connaissions, ne permettait pas qu'on vendit
l^s charges qui- donnaient du pouvoir et une
' jurisdiction. « Cest une nécessité , disait-il , que
» celui qui achète en gros, vende en détail. y>
Composîtwn En mars i553 , Henri substitua au parlement
ment en créé par Charles YIII , un corps auquel il doni^
le même nom ; il l'organisa a l'instar ^e celui
de Paris : il le composa de quatre présidens et
trenle-déux conseillers qu'il distribua en deux
chambres. Il ordonna que ces juges tiendraient
leurs séances six mois à Nantes et six mois à
Rennes. Il donna droit de séance et voix déli*-
bérative aujc evéquès de Rennes et Nantes. Le
parlement était eu vacances pendant la moitié
Digitized by
Google
(lu) _ ^
de cliaque s^estre. Seize conseillers étaient
originaires de Bretagne , et les seize autres étaient
pés en France : les quatre présidens et un des
avocats du roi A'étaient pas non plus originaires
de Bretagne. Le traitement des membres qui
composèrent cette compagnie fut réglé; safoir^
celui dix premier président à laoo liv,, celui
des quatre autres présidens à. looo liv. , celo^
des conseillers non originaires a 800 liv. y celui
des Driginaires à 600 liv« , celui des ayocatst et
procureui^général à 800 li?., celui des greffiers
à 240 liv., et celui des, huissiers à aooliv. lly
a\ait deux greffiers et six huisâera. L'édit fut
enregistré au^ parlement de Paris, le 4 ^^i i554
Le 4 février précédent, le roi avait nommé
René Bailletde Sceaux premier président* L'édit
de création, du parlement est au 3.*: volume des
preuves, colonne iio3.
Les fonctii^ns dôs avocats du roi furent celles
(pL\ étaient at^ribuée^ en France , sous la seconde
race , aux avoués chargés de veiller aux intérêts
du fisc , et on y joignit l'obligatiçu de requérir
l'observation des lois. ^
Dans la mêmîs année , le roi créa vingt autres
places de conseillers, dont six seidement pou-
vaient être possédées par des Bretons. :
Le parlement fut installé aux Cordeliers, où
il continua de tenir ses séances jusqu'à ce que k
palais fût bâti.
Digitized by
Google
( 8o )
Le plas ancien des registres da parlement est
de i554- On ne trouve point ceux du corps
qu'il reinpbça, ni ceux des compagnies qui
Payaient précédé.
L'historiographe de France dit que la création
du parlement 'de Bretagne opérait un démem-
brement du ressort du parletnent de Paris. Cette
pi^oposition demande à être expliquée ; car y
comme. lious l'avons vu y on ne pouvait se pour-
voir au parlement de Paris contre les décisions
de celui de Bretagne, qu'en cas de faux juge-
ment ou de déni de Justice ; et ce pourvoi était
tuie innovation que Pierre L*' avait faite sans
en avoir le droit, puisqu'il n'était qu'adminis-
irateur du duchés
Quoi qu'il en soit , le parlement n'enregistra
qifavec peine l'édit de création; de mandata
régis, porte l'arrêt.
Henri II promit dé supprimer les épices , et
d'accorder aux juges une indemnité; mais il ne
tint point sa promesse.
^tîedeiMux Toujours pressé par le besoin d'argent, il créa
«* *'°'*^» un office de grand maître pour la réformation des
marbro. eaùx et foréts , et il en plaça le si^e à Rennes.
Ce magistrat jugeait les appels d^^ jugemens
rendus en cette matière ; son tribunal portait
)e nom de table de marbre. Par édit d'octobre
1704^ ses attributions furent réunies' à celles ^a
Digitized by
Google
î
p^rleineat. Un décret du 6 mvése an 9 1. créa
unei administratiop forestière, et la divisa 0a
côni9pryatioQs , dopt upe fut placée à H^|3pe8;
mais ces cpDseryatfons n'eurept p^ dç jurâdicr
tioiu Elle^ A^renf; supprip^éeji par ordopaanoe
du roi du 17 mai *8;7 j qi^ifslqu^Srpqes cependant
furent conservées, n^ais celle de Repnes ne fut
pas du nomjbre*
Dès i534, François I/' avait créé des offijcea
de maîtres particuliers des eayi^ et forét^i et son
édit annonce qu'il y av^it 4é)à daps cette partie
un chef connu sous le nom de grand réformateur
ou gra^d piaître. Le roi Payait jcousenré , mais
les autreç officiers avaient été réformés. Cet édit
avait été adopté par Henri II , compue duc de
Bretagne.
Le S octobre i55$, il fut ordonné d'e:ipédier Actes ;udK
les requêtes en langue Française. lAnguefraiir
En juin 1557, penri il créa de nouvellea ^*"*'**
cbarges de conseillers 9 et il rendit le parlement
sédeptairc a Nantes. Son édit fut epregistré le
17 février suivant.
Les 4 n^i^ ^56o fet ^1 fuin 1.S61 , le roi
ordonna que le p^rieipent çeri^it sédentaire à
Rennes : mais ces décisions, .quoique rendues,
après d'amples information^^ sur les avantage •
fit le^ 4^TaQtages qui ppi^-iTiiepI: en réfuUer»
aoi:#Hrentbeai)co9p de difficijyijb^ daps Tei^éQjQAioQ»
6
Digitized by
Google
i: 83 )
Par un édit de 1554) le roi avait ordonné
que les états seraient consultés sur la question
de savoir dans laquelle des vittes de Rennes ou
de Nantes devait être placé le parlement, pour
l'avantage général. En attendant la réponse , il
avait enjoint à- ces deux villes de lui compter
lo^ooo liv. En 1 555, la ville de Rennes avait
fait sur ses habitans la répartition des 5ooo liv.
qu'elle avait à payer.
En i559 , le roi avait ordonné au duc d'Etampes,
gouverneur de la province , de prendre Fa vis
des états sur le même point. Leur réponse avait
été favorable à la ville de Rennes , et elle avait
été suivie d'un édit conforme à la demande de
cette ville.
Le 4 i^ars i56o , il fut donné des lettres-
patentes qui ordonnèrent la translation du par-
lement à Rennes; et le 4 juillet i56i, il fut
donné' des lettres de jussion pour obliger le
parlement de les enregistrer.
Au mois d'août i56o, il intçrvint un édit
qui divisa le parlement en deux chambres, l'une
de parlement et l'autre des enquêtes. Cet édit
ordonna atKssi qu'il y aurait deux présideus et
quatorze juges dans la chambre du parlement,
et deux en celle des enquêtes avec douze juges.
Lie i^i déclara au surplus qu'il voulait que la
moitié des juges Ait originaire de Bretagne et
l'autre de France.
_ Digitized by
Google
(83)
Le â mars i563 , un arrêt du conseil enjoignit
aux présidens et conseillers qui formaient le
semestre de février , de se rendre à Rennes pour
y Juger les procès civils et criminels.
Le roi ordonna aussi , par lettres-patentes du
6 août i583 , au parlement de quitter Dinan,
où il i^était retiré ^ à raison de la contagion , et.
où il prolongeait son séjour; il lui enjoignit de
revenir a Rennes. Le parlement obéit, et ne fit
plus d'efforts^ pour quitter cette ville.
Le 3i octobre 1572, le roi fixa le nombre
des procureurs au parlement à quatre-vingts;
et le 9 avril 1576, il fixa celui des procureurs
au présidial de Nantes à quarante.
En décembre i575 , Henri III créa une
chambre des toumelles , pour le jugement des
accusés. L'édit fut enregistré le 18 février 1577,
du très-exprès commandement du roi.
En 1577, les juges furent répartis entre la
grand'chambre et les deux chambres des enquêtes;
la grand'chambre en eut dix-neuf, et chacune
des deux iénquêtes en eut dix-sept. La chambre
des enquêtes avait été divisée en deux sections;
là chambre des tournelles fut composée de juges
pris dans les chambres civiles.
Henri III <îréa , au mois de septembre iSSo,
une chambre des requêtes ; Pédit fut enregistré
le il septembre i58i. U en fut dans la suitef
Digitized by
Google
(H)
créé une autre, et elles furent réuuies par une
^claration du la septembre 1734*
. Le a mars iSSg, Faucou de RU, premier
président du parlement de Bretagne , fut arrêté
ayec partie de sa famille , par ordre du duo de
Mercœur, sur le chemin de Paris à Rennes; il
^t conduit au diàteau de Nantes. Harlai, pre«
nier président du parlement de Paris, fut
également arrêté, à-peu-près à la même époque,
par Bussi, et conduit k la bastille.
L'enlèvement de Faucon de Ris ne changea
rien aux principes du parlement de Bretagne;
cette compagnie n'en prêta pas moins serment
à Henri lY , le 22 octobre iSSg : eUe fut la
première de toutes les cours de France a s'ac-
^quitter de ce devoir.
Lors de la ligue , quelques conseyiers sédaits
par le duc de Mercœur, se rendirent à Nantes,;
et réunis à des individus que le di^c leur adjoi-
gqit, ils formèrent un corps qu'on nomma
parlement de la ligue. 11 tint des séances en
1 590 et i5gi , comme on le voit par ses registres.
Les 37 février et 2g mars iSqo, les deux par-
lement rendirent l'un contre l'autre des arrêts
de proscription. Néanmoins, lors de la pacifica**
jtion, leâ membres du parlement de la ligue;
entrèrent à la cour , en fieiisant serment au roi.
. Le parlement eut beaucoup â sooffinr de la
Digitized by
Google
( 85 )
part 46S ligueurs et des soblatfl royalistes ; ces
derniers, presque sans solde et sons discipline ,
Favageaieot le pays qu'ils devaient d^eildre : lea
cfae& de IWnée s^arregeaient un pOtaVoir arbi-»
traire, et se iitraient eoavent éuK^mémes an
désordre.
Le parkttient eut «ussi ii se repreclier la mort
du sàiédkal de 'fougères , qui vint , de k part
du duc de Mereceur, annon<)er à Rennes Tassas-
ittiat die Henri III; Il fut pendu le jour même
de âbb arrivée^ comme porteur d?une nouvelle
lausse, et le lendemain on sut qu'il avait dit
la vériléu Le duc de Mereoeuir fit périr , peut se
^Dger, uti juge attaché aux intérêts ^utoi;
c'était le sénéchal dé Laval, par lequel il avait
été déclaié toupahie du crime de ièze^majesté.
Ainsi l'acte injuste et cruel du parlement, èccar
sionna }a niort -ée deuxliommesiniiocérà/
Un édit de Henri W^ donné à Lyon au moiô
de juillet i€oo , porta lea séances du pariement
de trois mois a sîï.
Quoique les membres qui composaient cette
compagnie ftissent t)riginàirement pris dans les
trois>ordres,' elle crut avoir le droit de ne rece-
Toir que des nobles. En 1646, cMe réftisa de
recevoir le fils d*un négociaift. Le gbuverneinent ^^••;;;'*'
«qoîgnitdel^dmettre :sdn pèi-e acheta des IrttresP*^^*»^»^
^e noblesse, et il fut reçu le t6 mai, ^
. Noblesse ifee
Digitized by
Google
(«6>
Le 9 janvier 1677, ^^ ^^^ arrêta, sous le
bon pjaisîr du roi , qu'il ne serait reçu à.ravenîr,
dans, son sein, que des hommes : d'extraction
nobl^. Le gouvernement , Iqin d'apprpuver cet
aft-êté, créa, au mois d'oqtobre 1704^ ppur le
parlement de Bretagne , quatre dispenses d'un
degré de service poini? acquérir , ,au . premier
degré, la noblesse .transmissiblp. Lq parji^ment
demanda la suppression d&..rédit,. en ce qui
le concernait : le roi n'acquiesça pas; à j«i
demande; mais il lui permit ,. le 8 m^ 1708
de ne pas leuer les . dispenses acùordées par
sonécUt, moyennai^t une somme de 34,906 liv.
et les a soivs pour. livre, le ;toat payable dans
un mois* Le parlement pompta , le .27 juillet
suivant, 18,000 liv; ^ valoir^ et «ans doute il
paya le reste dans le délai fixé.
Le n janvier 1732 , le parlement ordonna aux
récipiendaires d'attacher à la requête qu'ils pré-
senteraient, leur arrêt de maintenu^. Quelques
années après , l'acquéreur d'une charge se trouva
dans l'impossibUiléf (^'exécuter cet .arrêté;; le
parlement, ^refusa de le recevoir, et il.offiit de
rembourser le prix de sa charge. . Le g^rde des
sceaux éçri^rît. que le refus tétait irrespectueux
pour le sceau de Sa Majesté, et le pétitionnaire
fet reçu le 16 octobre 1744- Bientôt il se concilia
Pestime générale et l'amitié de. ses collègues; il
Digitized by
Google
(«7)
deyint nne des lumièfesda. palais», ainsi que
Fayait été un de ses prédécesseurs, qui, comme
lui, nVfît pas la qualité; avantageuse.
Quoique : L'arrêté de 1677 n^eût pas été : apr
prpuiîéipar lc!.roi,.là compagnie le fit exécuter^
autant. qu'il lût 'fut passibles.
Le 2*1 octobre ii&jy Louis XI déclara que
les juges ihé^ pourraient être privés de leurs
charge que pour forÊiiture. Le m octobre 1648 ,
Louis JQy répéta cette disposition législative , inamoTibn
et elle se trouve dans 4*article 58 de la charte ** *■'"«••
oonstitûtÎQnnéJle, sous Pempire de laquelle tious
vivons : ^e est indispensable, cai', sans elle,
il n^^ aurait de sureténi pour les personnes ni
pour les propriétés. CiSit par ee motif «qu'elle fut
aussi éonsaeréë en Angleterre', par lé 1 3.* statut
de Guillaume- III , coitnme ^l^ittesté Delolme. i
Le piarlement ayant voulu s'immiscer dans le
gouvernement des états , le roi proscrivit ses
prétentions par arrêt du conseil de i65i.
En février 167 a, Louis XlY défendît d'ad- Quaiîtéi re-
mettre à exercer les fonctions de conseiller aultreconseiti
parlement, celui qui n'avait pas possédé une
magistrature inférieurQ pendant dix ans, et qui
n'avait pas quarante ans. Cette loi était fort
sage; mais elle ne fut point exécutée, et Ton
vit souyent , dans lés derniers tems , des jcunei
1er.
Digitized by
Google
(8â) . .
gens cputter lé ierrice tnilitaîré ^our prendre
la Tùhê.
Une émeofte qtA etit lietl à Rentes lèii 1676 ,
relatitebaent du fnpier timbré et an tttbft«> fit
priver cette TUle de la présëoce dd parlettieiit.
Le retour de cette compagnie lèi fût addMdé
par arrêt du confiflsil in 4 ^^okf^ §689 ^ ateis
à condition qu'elle paierait Soo^o liy« , et que
le parlement enregistrerait Un édit portant eréà-*
tion de plusieurs offices de préâidèiis ! lés deurn
condiUonB fiirent reisfplieB^ et le parl^uent rtfviilt
a Rennes» Poilr satisfatife à squ obligàlâon^ Jm
coàimunauté fit jaiié répartition :de atto^ooo Ut.
Har les propriobfires de maisons, et elle acqifittà
b sm^ltis f knoyennant uncadditiioai aitx ofetroias
Cest ce fiiit que Dangeëu i^pfN^rtè sous la date
du 1 1 septembre , quand il dit : a Le rdi reknet
» le parlement de Bretagne^ dans Rennes, moyen-
2> nant^ quoi le parlement de Bretagne lui donna
3> 5oo,ooo liv, , et la ville de Rennes autant, j^
La vérité est que le parlement ne donna rien ,
mais qu'il enregistra un édit qui fit entrer de
l^argent au trésor.
Pendant son séjour à Vannes, le parlement
donna ^ses audiences dans l'édifice qui sert aujour-
d'hui pour le spectacle. Plusieurs de ses membres
bâtirent des maisons qui forment la plus belle
rue dé Vannes ; elle est voisine du port.
Digitized by
Google
( 89 )
]\|>* de Sévignéi ea parlant dé Fëadl du
-pûfletikeùtj dam jKi lettre du i3 aôrend>re i&jS^
datée des Rdche^^ ^rèS Vitré ^ s'exprime Jiktini
a On yoiilait^ eil eSiilant le parièmènt^ )e flâito
» coiiSeatir^ pour ^ lâcketer, qu'on bàdt u&ë
D oitaddUte à Résilies ^ chais (3Hte nobkr ooffips^gaid
Df.vetilat obéir fi^eiùent^ et pHIrtit phm vite
i> <{u^6n ne toulàlt.» - . ^ i
Au. Mois de jii^ préeédeût ^ il y IsiVait «a tIM
émentè à AeiiiM : M. de C.^ gottv^neur dé
la prbvinee^ avait vàulii la dialip^ pàf la|kté^
Berne i ttiiâs il avait été: repooœé €t ^b^«
c^e£ lui ) à CDupë lie pierr€».
M> de Sevigné fut d'abord, èffi^yéè é^ dé^
sordres commis par les individus qMi lévèlrtônt
réténdbtfd de la rébellion ^ éomme en le Voit
dans sa lettre àa a4 j^iiUet i6jS. 4c Dam l'état bà
» sont les choses , il ne faut pi)id, dit-éllè> de t-e^Rebellleii en
10' mèdes anodins. j> Mais bientôt elle Ait pé^éttée
d'Jborreur pour les cruîtutés qu'êjterÇa iilL% de (j... y
et elle â'exptipia de la manière êtiiVante , dans -s^
tettre du 6 novembre : 4c iSî v^Xfe Vôyieé llhoN
1^ reur ^ la détestà|ion, la llàkt^ qU^én A iici
7> pour le gouvértieur, vous seâliriez ^ieux^e
:/> voto ne faites > la -doUii^Mf d^êt^ë àiAiée ^ et
» boDorée partout* Qu^ls^ a&o«it«! quètlés ih^
>» jures ! . quelles mehaèes ^ qû^ reproches , ^ve6
:iî ^ de bonnes piêtîei qtii Volàiet^t^ aMoM* d^éux I y>'
Digitized by
Google
' ^'^^^Sfc^ ■
(90)
1!il'. de G.../ pour se soustraire aaz roies
de fedt, se retira au Pwt- Louis; M."** de C...
restaÀ Rennes, où^ eUe fiit l'objet des ibvectives
et 'des plvtB fortes inenaces de la part du peuple.
I)ie:gotiyérnement, sur la demande de M. de
C« 7 eofoja.six mille hommes en Bretagne:
ils étaient à liantes .le i5 ^oùl^i&jS'y ils en
partirent bientôt, et se rendirent en Basse*
Bretagne. Alors tout était appaisé^dit M.*^* de
Soigné dans sa lettre du .21 septembre. Cepeii*«
dtipty racontant dans celle du :a4 ^ qui eut lien
«t9l!f3<^e s'exprime aihâ : cNos pauvrq^ Bas-
si) Bretons s'attroupent qùarahte ou ^^inquaioJie
3) .pai: les ^amps ,. et dès qu'ils voient les soldats ,
9 ik ^ jettent à genoux et disent meâ culpâ.
});.Qn XMà laisse pas de^pendre ces pauvres Bas-
% Bretons ; ib demandent à bmre. et dii tabac y
•))-^t qu'on les dépêche. »
Après avoir ifait d^s expéditions de ce genre^
et dévasté les campagnes , M. de €..• partit
pipUiT Bennes , a Ja tête de ses troupes qu'il divisa
en d<çux colonnes^ Pfous avons rapporté, page
4ao du i."*' volume y ce que: dit la i^hrooique
Lamballaise de son passage a LambaUe.<
. Il arriva le la octobre à Rennes, ce La haine
2) que lui portait la province: était incroyable ,
» dit M.*"* de Sevigné. d Cependant, à son
entrée I ou loi rendit les^p^us grands honneurs;^
Digitized by
Google
C 91 )
mais il n'en conserya pas mcnns le projet de* se
Yênger. .
Il çammengBi par' défendre de sortir de« la
TÎUe , et de £iire le m^iodre braiL Cette mesure
servit d'ayertissraieiit à ^^etix qjûà ahraieiit marqué
dans les émeutes^ et presque tous se mirent a
l'abri de ses coups par la fuite. Yoici comment
fipent traités ceux quî restèrent.
On mit sur les bourgeois, une taxe; de cent
mille écns^ payable dans vingt-quatre, heures;
^x elle n'était pas payée dans ce délai 9 die devait
être doublée et perçue par les soldats.
On cbassa de leurs domiciles tous les habitans
4'une grande rue^^çt oa dé&n^t dé lesi^eueîlKry
90US peine de la yiç. On voyait, dit. l^."' de
Se vigne , . touâ ces misérables , vieillards^' femmes
et enfans , , errer .en sortant de la viUe , sans
savoir où aller, $ans. avoir de nouniture ni sur
quoi se coucher.
Tous les villages contribuaient à. houirir les
troupes , et chacun , pour conserver des moyens
d'existence , emportait ses denrées. . ^
. D^. individus furent envoyés aux galères par
centaines, dit M^"** de Sevigné.^ . > ^ ;
> D'autres furcAt'pibndus. .
• )D^L furent roués vifs : le dixième périt le x5
npveijûbre 1675 j il avoua, dit-on, qu'il vivait
eu dessein de tuer le gouverneur,:
Digitized by
Google
Iri SE octoBrt précédent i û avait péri un
joueur de violon qui avait commencé la danse
ff le'pilhige dù> papier timbré; Après sa mort,
•oi.qMtre ^rtieri av«ieiit été expo^ auit
^uatectÛDS dt la ville : il avait dit eu mourant
4uli i« fennim' da papier timbré lui avaient
dooMé dS érâs pour commencer h sédition.
M. et M.- da C^. partirent de Rennes, et i^
ûonahré des Aipptîcés dimibua.
; im états d0 la p^iovînce tinMal k Dinan : ûé
Amudrent aîi réi irdfa miliioné^ étib envoyèrent
des député* eb cour, pour protester de kuf
fidélité
, Etdiii le roi accorda une amnistie, mais eu
mÊïùé ienà û envoya diit mille bommes eu
BtMa^e; ils étaient sous les ordï«es de M. de
Plûttmer&iiiL Ce général faisait ses efforts pour
tmpâther les soldats de piller , ihais souvent il
ne réussissait pas. Parlant de hfms brigandages
et dé leur (H*utauté, M.*' do Scvigné rapporte
qu'ils «avaient mes uo «eufaiA à la brocibe. ( Lettre
du 5 janvier 1676. ) ■ . ^ .
Enfin M. de CoetqvieA presnrta au rd un
mémoire, dans lequel il lui rendit compte de
tous les faits dont se composait h conduite de
M. àë G... depuis qu'il léfeait gouverneur de
Sretngne^ et Sa MajeAé ttdt ttu Mrme â t&ut^
ces désordre&r
Digitized by
Google
C93)
M. de Coetqueu éjtput vrau a Reimes^ M» de
G... le fit amener dans son antichambre^' hà
reprocha ce mémoirç , et se retirai ^s^ att^-
dre sa réponse.
M.'°* de Sevi|^né coni^aisBait tpua ces jpiits par
une correspondance trè3*açtiYe (qu'elle entreteQvit
à Rennes, et par une longue cpnjierencf» qu'eU«
eut à Vitré ^Tçt M.^* de Cm f chçZ: Mfl*
de la Trimouille , prinççase de Tar?nt«f JÏQW
sommes, dit-elle, ^mme aux portes de Jleuoea.
Elle ajoute : <c Cette protince est un bd e^L^mple '
» pour les autres , et surtout d^ respecter teuvs
» gouverneurs et leurs goujernantes ^ d# Die
;» point leur dire d'injures, et de ne poiat jettfr
» de pierres dans leurs jardius^»
)) Rennes est une Tille comme, déserte : les
y> punitions et les taxes ont été cruelles. U j
1» aurait des histoires tragiques à Tmis çoutfr
y> d' ici à demain. '$
On tira de l'armée de Catalogne des troupes
pour aller châtie^ les ha})itans de BondeaUx,
comme on avait châtié c&ax de B^qnes^ he par-
lement qui siégeait en cette ville , ^ait Hfisô
été exilé.
Cour dts
Le roi créa, en 1689^ une epur des aides, aides,
dont, il réuùît dans la suite 1^ attrii^utmjui à
celles du paiplement.^
Digitized by
Google
Mtatti ^
En 1699 et 1700, il créa aussi des charges
dé grefliers en chef.
Le a5 octobre 1716, le roi donna un règle-
ment relatif à rassemblée des chambres.
Le parlement était, conmie nous l'avons dit^
divisé en deux parties égales qui administraient
successivement là justice , chacune pendant six
mois : elles furent réunies par un édit du mois
de mai^ 1724/ qui fiit enregistré le 10 avril
suivant. Lé roi , par le même édit , distribua les
juges entre les chambres qui composaient le
parlement : il ordonna aussi qu'il Vaquerait
depuis là Saint-Barthelemi jusqu'à la Saint-
Bfartin ; que , pendant ces vacances y il y aurait
une chambre pour juger les affaires sommaires
et provisoucès. Les maires et échévins de Rennes
ayaient concouru à provoquer les changemens
que produisit cet. édit
Un règlement du 5 juillet suivant détermina
les formes à suivre pour les opérer.
Le roi créa, en 1727, des présidens de pre-
mière classe, et il leur donna le titre de présidens
à mortier.
L'origine du mortier remonte à l'époque où
Philippe-le-Bel rendit les parlemens sédentaires.
Alors les chevaliers présidaient ; et pour se dis-
tinguer des gens de loi qui siégeaient avec eux ,
Digitized by
Google
(95)
ils firent &ire deâ bonnets qui avaient à-peù-près
la forme de leurs casques.
Le 20 août 1752, le roi régla, par une
déclaration, la compétence du parlement, de la
chambre des requêtes et des présidiaux. Cette -
loi diminua, pour quelques cas, le nombre des
degrés de jurisdiction.
Le 29 mai 1765, les magistrats qui compo-
saient; le parlement, ne voulant pas enregistrer
les édits qîii leur étaient présentés: de la part
du roi, se démirent simultanément : quelque^ .
uns seulement ne voulurent point abandonner
leurs fonctions, et continuèrent d'administrerla
justice ; les autres se rendirent dans leurs terres,
d'où ils furent rappelés, quelques années après.
Dans les remontrances que fit la cour relati- ^'°" ^^ ^?
vement aux édits qui lui avaient été présentés, la France.
elle dit que la Bretagne s'était donnée au roi f
et elle présenta Les droits de la province comme
les conditions d'un traité libre. Cette proposition
parut inexacte au* contrôleur général , et il
entreprit de le prouver. 11 adre^a en consér
quence , le 1 2 juillet 1 765 , au premier président ,
une lettre à laquelle il fut répondu par un
mémoire qu'on nomma observations ; il en écrivit
une autre le 3 août , et il y fut encore répondu
de la même manière; enfin il en écrivit une
troisième en septembre j elle termina la corres-
pondance.
Digitized by
Google
Jjc qeàtréle\a général dkait que la Bretagne
était un ancien domine de la couronne;
que ilei^Fi II Pavait i^cuçiUi dans la suc*
cesnon de sa mère; qjaç^ par conséquent^
il la tenait de h loi et non 4e la délibératipli
des états. |
Pour décider la question sur laquelle le parle-
ment et 1^ eontrÂleur général étaient en oppo^ |
mtion , il nou$ semble qu'il aurait fallu examio(er,
I /** le traité d^alliance fait en 497 y ei^tre CIotîs y
roi dei| Francs Sarliens, et Budic, roi des |
Armoriques j 2.*''* celui qui fut fait en i532 , ^
entre les états de Bretagne , représentant la |
nation Bretonne, et François I.®*", roi de France.
• Il importait peu de savoir ce que les parties
auraient pu faire par la force des armes à ces i
époques; c'est ce qu'elles avaient fait qu'il fallait '
^considérer. • A
Peu importait aussi que l'un des deux alliés ,
plus puissant que l'autre, eût quelquefois abusé
de Son pouvoir, dans des tems intermédiaires, ,
puisque le plus faible n'avait, pas renoncé à ses |
droits ; qu'il les avait repris dès que l'oppression
avait cessé , et qu'ils avaient été reconnus par
son allié. Enfin , il suffisait de prouver qu'il avait
été fait d'abord un contrat d'alliance entre deux
peuples indépendans, et dans la suite un contrat
d'union , pour qu'on dût en conclure que l'ua
Digitized by
Google
(97) .;.,_. .
, des ierritcÀ^ n^était pas une délibération de
f autre.
': Le traité d^alliance fait entre. Qovis et Budic
fut précédé de &its d'armes; Budic vainquit
plusieurs fois Farmée de Ctovis. Les Yaincjueurs
et les vaincus entrèrent en négociation, sur la
demande de ces derniers. Les Francs Saliens,
qu'on nommait encore Germains , invitèrent* leâ
'Armoriques à fiiire îilliancè avec eux : Ilhsad
societatem et affiniiaies jungendas inpitapemnt.
Les jkrmoriques y consentirent : Quibus ^rbo^
rici lAeriter ctësensi. '
Ces feits'sont attestés par Prpcopé, secrétaire
de Bélisairei, qui vivait à-peu-près a la même
époque que Clovis. Cet écrivain s'exprime ensuite
de la manière suivante : Eo pacto, in linàm
coalecti gentem 3 potentissirm et^ùserunt. Ce que
l'abbé Dttbos traduit ainsi : «c La puissance où
"» cette nation jumelle se trouve parvenue
" » aujourd'hui, est le fruit de l'union dont jq
» parle» *-» .
Mezerai, sur ce point de /notre histoire/£t:
« A mon avisy les Français n'ayant pu subjuguer
y> lès Armoriqnes d'entre la. Seine et la Loire,
-n les incorporèrent avec eux par une confédê*
7> ration mutuelle qui ne fit qu'un peuple des
7> deux. )> Bodin , dans soi^ résumé de l'kistoii^
^e France, ïait l'énumératioa des peuples dit
7
Digitized by
Google
k Gaule / qu'Aëti^9: fit jçeiitrc^ .mraiimttiiénmit
flous la domination Romaine , et il ajoute ;
^ Ë2|c$pté rAïmwique > dujiMird^bw fo Bretagne,
H ,^W s'était décWée k)dépfiudaitte;â) Et soiû
)a. date jcie 4^ , il 4il; ftnoore iqûe .ks Armdti^
A::l!égaird du trtité .de i53ay Rrançak L«'
Vôuls^it cpo^Qisamr l'i^^ de la fifela([iie k h
flt^mie-^ çopvQcpia le» «état» & ¥nmèsr| il:flè rendit
li^^çaépie fi Cbât<eaul»n£»d. Son ammky âpres
plosi^urs délîbéf atious , «rnêta que la cour em-
ploierait ses moyens pour quÀl'jOAkm fût demandée
l^rles >ét9t«. Après une vtro ^discusaion:, > il fut
^e^ ^Qfi ârrlté qu'elle, serait demAndée. En
çqjx^imfi&Sr hs états pués^ntèreht uae requête
jU^ rçi Jç ^ftfiûti^çt.ib'cefochsLreJoà: à ce. qu'il
Jii;|i i^\vi\,imirj0$ joindre à /i^tip^ît^kBi^tagne
aM Frauoe>, ien^on^i0rpaniȔeun dwii^. Le roi
flM^paqda ^ui: .-états tout .ce qu'ils désiraient; et
{iair.:!^ lettrcs^patenlies ^ en formé' àt charte,
données à Nantes dans le même moÎB^il t^nU
f vrflvopjiHe^efiit. ^ ii. perpébdtà Àe. Axxxàkè de
jQif etç^ânÉe- à la couconne» : Yonlapt ^au sui^lifâ
igffdfi les, droiU( et ptii^ilèges , q^eceuif^ dudit
f^fi:^0f 4m^ mt ,0U par cirdûPcmi et oui de
^^séint^ leur soient gardée et. cofiaewés , sans
^^ '■ trim^kmg^r etimnot^er. Ces lattres^pattcàites
^601 9U«egîstrétt.âu pariemienitide P^ ai
Digitized by
Google
(99)
iap1;em}>re scÙTaiit, et au conseil dé Blretagne
le 8 décembre.
François I/' , par de noarelles lettrès-patentea
données â Vannes danp le tiiême mois, confirma
enaore les droits de la firetâgne.
£t enfin, au mois de septembre, par d^autres
lettres Confiées au Plossil-Macé ^ 3 décora, entre
autres choses , qu'î} soûlait qu'il ne fid fait ,
mkfant Vusage y aucune imposition iii lerée de
d^iiefs en Bretagne, ^fu^elle n'eût été préala-^
blemenb'denzaiidée et accordée par les états.
;On ne croit pas qrfil soit poss^^le <tnè Pin-
tèntion des parties^ contractantes pût être plus
claîneknent manifestée. Les Francs Saliens et les
Armwiques font alliance éh 497 ' ^i en 1 532^
ils s'identifient, pour leur avantage commun.
Le$ deux peuples' exécutent leurs traités de bonne
foi, et plus de deux siècles et demi après le
dernier titiité , un ministre soutient que té n'est
pas uaetunzon de deux^ états indépendant qiii
a eiklieu.yin)ais une réunion du fief 'servant au
fief.doiziiipait:!^ tiné consolidation. Une jpareille
prétentioii : sfiast pas adÉa^illè. 1 t * '
Cependant une lettre-ckt ^ntiiMeu^ général;
eti îes- fidWea. observations de. fécri^àin^ chargé
par le, 7 paiement de^ déi^ildre li9S droits de li
Bret9gQ9^> «furent publiée^ en^ 176S, par 'crdre
di} ittinistm 9 avec |e tit^ ûuitiiOfax dé 'pfàii¥èi
Digitized by
Google
MLss-J-
( lOO )
de la pleine souyerameté du roi sur laproi^irwê
de Bretagne.
Tçl fut le résultat de cette discussion, fiimeuse
. dans les tems. Vigni^, Fabbé de Yertot et
Destuileries , araieut autrefois écrit dans le même
sens que le contrôleur général, comme nous
l'ayons 4it page 62 du premier volume» Un
CQnseiilçr d'état avait fait paraître, en 1710,
un ouvrage qui avait le même objet j il avait
pour titre : Traité historique de la mom^ance
de la Bretagne. L'abbé Irail, dans un travail
qu'il publia en 1764,; s'était exprimé ainsi :
<c Cette importante province fut enfin, après
po tant de siècles, réunie, au royaume dm* ^/fo
:» avait ét^, démembrée y ainsi qu'un ruisseau
y> rentre;, après un long cours, dans le lit d'un
y> grand, fleuve dont on l'avait imprudemment
^ détouri|4 » «- J
.. De ce qu'on vient de dire, il résulte que le
gQUvernenient Français , après avoir Ait tous ses
efforts, pendant plusieurs. siècles, pour unir la
Prejtegpe a la France , fit tout ce;. qu'il put,
après l'union, pour anéantir les droits, que: les
Bretons avaient conservés.
Loijis.Xy. snpprinia, en septembre 177 r*,
jtQUtes }^ charges di; parlement, et, le $6 octo-
bre ^su^^nt, ilj qréa, pdur. remplacer tjette
compagnie,: u» atttrp corps jmji^el il donna
Digitized by
Google
( 101 )
aussi le *nom de parlenac^it. Cette nonvelle coiU'
pagnie eut les attributions dont jouissaient celles
qui le portaient; il la composa de quarante-
quatre membres.
Il lui donna le Broit de présentjer au gouver- ^'^••'*^^*'*
nement les citoyens qu'il croirait propres à
remplir dans son sein les places qui ^y trouve-
raient vacantes. Le parlement avait déjà exercé
ce droit à une époque reculée , et le chancelier
Olivier l'avait fait consacrer pour toutes les
magistratures^ par édit du i/' janvier i56o.
Le la novembre 1774 > Louis XYI déclara y
dans un. lit de justice qu'il tint à Paris , qu'il
était décidé à rappeler les anciens pariemens ;
et il leis rappela en effet/ par un édit du 6
décembre suivant. Celui de Bretagne se trouva
composé de la manière suivante ;
Dix présidens a mortier , ^"^ aîie"
Trente-quatre conseillers de grand'cbambre , ment «a
Six présiden9 et cinquante conseillers des en-
quêtes,
Deux présidens et douze conseillers des rer
quêtes;
. En tout 9 cent quatorze juges;
Un procureur-général, deux avdcatsr-généraux
et trois substituts; ^
De plus , un greffier en chef poi^ • chaque
chambre, et deu7( $orps 4'h^>^^^r^;. '^'^^ P^W
Digitized by
Google
jri^u.
( Ï03 )
la chambre des requêtes ^ et l'autre pour ks
autres , chambres de la cent ^
Peudant k réyokilioD, les corps ciectfn*aus
nommèrent aux places de juges; maîskcoostî^
tution de TaiA 8 Ayant donné au gouvernement
cette nopainâtîon ^ H rétablit et ^tendit Vtmgé
de la présentation. EUe <iut lieia pour les triiMa-*
uanu^ de première ÎDStanCe eômâme pour la cour;
ipais il fut exercé par le premier président et
le procureur^énéral seuls , pour la coar j et
par. ces n^agistratSy sur un trarail des^ premiers
))iigeâ f poQr ks tribonaux de prennère instance^
Le .décret du 16 mavs »8o6^ qui créa des
conseill^rs^-auditèurs près les cours ^ donna la
droit à ces compagnies de présenter trois can«
didats pour chaque place yacaUte } et celm du
22 mars i8i3 , leur ordonna de ne lès choisir
que parmi les juges -auditeuva qui auraient dcaix
ai^s d^exercice.
Remontran. Le oaflement de Bretagne, créé à Pinstardc
cr« et cnre- * i • t
•Sistrement. cclui de Paris , faisait , comme lui , des remcMi'-
trances au roi, avant d'enregistrer les lois qui
lui étaient envoyées , lorsqu'il le croyait néces-
saire. Ce droit ne tenait point à Fessence de se^
fonctioûs, car il n'avait été créé que pour juger
les procès j mais il avait été reconnu légitima
par Louis XI, François l.", Charles IX et
Henri IV : il l'avait été depuis plua formellement
Digitized by
Google
( io3 )
eoQOTé, par! làs lettres^patentes du 5 âeptantbrè
f*ji5 et par Fédit de décetnbre 1774* •
Il fut souvent rilile aux rbis^ m leur déyoitant
les piégea i^e leur tendaséAt les hommes qui
les eBtouk*aieBt ; taàis au4sî il fat quelquefois*
pi'éjisulkiiEibl^ au pieupie^ en ce qu'il empêcha
le.pratiee de T^rmer des abus : et malgré les
promesses du dbaacelîer Daguesseau , it ért bien
vraîsemdblalDèe que jamais les monarques Français,
if aurait t pu procurer à la natioii un code
tmique dans kquel ;seraient yemisse confondre y
avec le dnnt Romain^ les nombreuse^ coutumes
et les usemens locaux qui r^issaièfift la Frafuce,
si la révolution n'était vernie détrtâre le droit
de jremoirtrai]fees et le r^fîis d'eaiif^istréiriefnt»:
Elles produisaient un autre incdnvénieut^ fc'èSPt-
qpe la d^cassicm des âffîiireS' généitales; ob^éarit-
souTeut' les c^nrs souveraines de neiger oa
d'abandonné, pour un tenis assez long,, les affaires
particulières. >
Les parlekne&s avaient aussi U possessioïi dé ^^^^|,'^^;^*
faire des £»rr^ de règlement ; c'était une espèce
de législation palticulière. que chaque eour
donnât à ses jU8ticiaèle& Elle ne devait avoir ^
pour objet que l'application des lois de police
généraie à. leur territoire; mais elle dépaèssait
souvent ses lim^ites.
Le droit de faire des semoulraficeg et celui
Digitized by
Google
(io4) ^
àe faire des réglemens n'ont pa3 été donnés anx
cours qui remplacent les parlemens; elles n^
sont investies que de celui de ^ prononcer en
dernier ressort sur les contestations q^ naissent
entre les citoyens., et de statuer sur les délits
et les, crimes* De cette attribution y dérive k
nécessité de Findépendance de l'ordre judiciaire
et de l'inamovibilité des magistrats qui le com-
posent : ils sont dépositaires de l'un des trois
pouvoirs qui constituent l'ordre social. D'où il.
résulte que le décret. du ^4 messidor an 12,
qui réglant le cérémonial entre les difierens
corps de Tétat , donne à la force armée et à
l'administration, dans plusieurs circonstances, la ;
préséance sur l'ordre judiciaire, est appuyé 5ur
des principes erronés^ car les administrateurs et
les militaires ne sont que les agens d'un pouvoir ,^
et l'ordre judiciaire est lui-même un pouvoir,
dans l'état ; aussi à»t-il été déjà en partie modifié.
Au reste, c'est avec raison qu'on, n'a pas
donné aux cours le droit de Êiire des remon-
trances et des réglemens j car, dans un gouver-"
nement représentatif, le droit de faire des lois
appartient exclusivement au corps qui est institué
à cet eflFet.
A l'égard de la police, voici boniment s'expnme .
M, Berenger. <c II importe , dit^l, de la rendre
» toute judiciaire ; sans aucune distinction de&
Digitized by
Google
(io5)
y> délits poUtiquç$ ou privés : il est dViUeurt
3> urgent de la côufier aux seuls .magistrats doot^
» le caractère inspire de la, confiaiiee ^ . et doIit^
^ les attributions limitées sont rigoureusement
7> tracées j autrement elle serait ptus^ illihérale .
»,sous le gouvernement constitutionnel quesou^
7> la monarchie. absolue, y>
Les lois qui organisèrent Tordre judiciaire, au
commencement de la révolution , donnèrent aux.
plaideurs le droit d'appeler d'un tribunal à un
autre, en bornant cependant cette Êiçultéàun
seul appel ; ce qui donnait deux degrés d^
)unsdiction«
En prairial an 8, il fut établi à Rennes un
tribunal pour recevoir l'appel des jugemens
de tous les tribunaux de la province j . on le .
nomma tribunal d'appel : on le composa de
trente -un juges, dont cinq présidaient les
tribunaux de justice cpminelle , dans les cinq
départemens. On l'a appelé ensuite successive-
ment cour d'appel, cour impériale et cour
royale j c'est ce dernier nom qu'il porte aujour-
d'hui. La cour impériale de Rennes était com-.
poâée de quarante conseillers , dont six étaient
pré^dens. Cinq dés conseillers présidaient , tous
les trois mois, les assises qui se tenaient dans,
chacun des départemens, pour le jugement des .
accusés : il y avait de plus six cooseiliers-auditeurs^ .
L
Digitized by
Google
( io6 )
tfjrsttt^ tioix dél&ératite y lorMjii^its avaieut vingts
Mf^Mê^f mk peMfti^ Mtnpodé d'im procureur*
giÈ^kdif qcMW avôcafts-géûératt»:^ qmvtre procu^
;>ëiti»^g|édémiii pf di léB attises^ tusis sul^ituts
àk MUT, un greffier en dlief et six edtnmid
aMgemiëtrtési. Les «aenrbres ^ la coaiposaienf
furent nommés par décret àct i4 avril i8ii,«
èr ils ftaràiii instiiHés le i.** mai raWsciE , par un
séaMteufr
; Ltf coiiserratmfi du jury de jugement en
Matii^re cîrifbiâêllef 9 la publicité du^ébaf^ Véa^
uotnîie^ des^ fraîs^ de transport .des jurés et des
témoins, avaient nécessité Fétablissettienll dés.
assise»^ dBftïè chaque départf ment.
* Lai «ow ro^nale fut instituée par ordonnance
de Sai^ Als^sté du 3^ j'anvier 1^816, et elle fut
iûstaltée . le 6 février suivant. Il ne fut ri^n
dningé à Forganisation de la cour; mais les
pAaces de substituts prés led eours d'assises furent
supprimées peu après.
C.iirprë7o- Par ÉÉécret du 18 ôctôkre ï8»|0y fe gouver-
à^inet. ^' uemeut tfvait créé des tribunaux chargés^ de la
repressiovi de h fraude^ et de la costi^ebackle 5 en
msltièref de douanes. Les cours ^i fugeaien^ les;
appel» des tribunaux de première instance:, pour
celt« partie , éuient composées d'un président^
grafud-prévôt, de bui« assesseurs et d'u» prooo^
reu^-génépak On avait placé wse de ces cours
Digitized by
Google
( I07 )
i Rennes y et où hn avait à&aàé font tessàrt
la Bretagne arec Panroudhsemettt 4âf Gàérbout^:
Tous I^ trtbunatnt èer et geftre fidneirt supprimée
par déci^ dtt: 26 avril iBr4 , et lesr aSutvea dont
k caanabsaDce leur ntdit été attribuée, ren*-'
trèrent daùst k compétence de k }uns£ctiott .
ordinaire.
<c La fofiction d?awcat, At Bbuéber Dai^s,' Orart an
y^ est Jbeaiksoup plus ancienne qne le titref
)» d'ifrocat. »
Eto Grèce et a Rome y les per8ontiâg€» distin-
gués par lémr rang et leurs talens, exercèrent
cette profession.
L'empereûir Justin, en partent? des avocats^'
en nom collectif ^ leur donna le lilre d^ordre.
En Bretagne comme en France , il y eut des
avocatB ,. dès qu'il y eut des juges. Les arocats,
difc Soucfaery ont, par leur profession , le titre
de noble qui emporte la noblesse personnelle^
aussi font-ik précéder, dans leurs qualités, le
titre de maître de celui de noble.
Le chef de l'ordre était appelé bâtonnier,*
pa(rce qu^à Paris il était, à raison de sa place ^
chef de h. confrairie de Saint^iPfifcolas ^ dont k
déooraîion était un bâlon.
Les avocate marchaient, dit-il, en robes rouges
aux cérémonies publiq;ues , et ils avaient à leur
tête les gens dà roi précédés de jleca hlûsBÎers.
Digiti2ed by
Google
( 'o8 )
Le parlement . de Bretagne ayant ^té créé i
l'instar de celui dé Paris, il y ^dstait^ comme
à Paris , , un tableau des avocats qui militaient^
«lupres de lui. La révolution détruisit celte
corppration comme les autres : le gouvernement
la rétablit y lorsqu'il s'occupa . de. l'organisation
judiciaire , afin d'assurer aux cours la haute
considération qui leur est due; ce sont les
expressions du décret : il est du i4 décembre
1810. U fiit exécuté à Rennes le 5 novembre
181 1. Les avocats, au nombre de soixante-cinq ,
élurent 9. par la vQÎe du scrutin, dix-buit d'entre ,
eux, parmi lesquels Le procureur -général en
choisit neuf pour former le conseil de disci-^
pline :.il nomma l'un d'eux bâtonnier, et tous
prêtèrent le s.erment prescrit par la loi.
Apres l'installation de la cour royale , l'ordre ^
des avocats fit une opération du même genre ,
et il supplia Sa JVIajesté de le réintégrer dans le
droit de nommer immédiatement son chef.
paJaif. Dès que Henri II eut créé un parlement en
Bretagne, les villes de Rennes et de Nantes,
prévoyant que ce corps deviendrait considérable,
«Voulurent le posséder : celle de Rennes obtint
la préférence , parce qu'elle était capitale de la
province , qu'elle était plus au centre des justi-
ciables , et qu'elle avait besoin d'un établissement
de ce genre pour augmenter le uombre des.
Digitized by
Google '
«srasonimateiirs. Un ordre de Charles IX, donné
en i.56o, et nn arrêt du conseil privé dû 21
juin i56i y le décidèrent ainâ* La ville dé
Nantes se pourvut en opposition ; mais elle fut
déboutée par arrêt du conseil du a mare i58o.
Cependant, en 1579, elle avait oflèrt au nn
3o,ooo liv. , en réitérant sa demande. En 1602
les états invitèrent le roi à maintenir ses pre-
mières décisions.
Le parlement vint à Rennes , et il fut place
aux Cordeliers^ Les frai^ d'étabUssement furent
, payés par la ville , comme l'apprend une déli-*»
I bératîon de la communauté ^ en date du 9 janvier
i565. Un pareil locial ne pouvait être que pr«<^
visoire; aussi, par lettres^patentes deB 23 juillet
1578 et 3 juillet 1609*, fut-il ordonné de lever
Iiin nouvel octroi , dont une partie considérable
devait ^tre employée à bâtir un palais.
.Le a décembre i^i3^ le parlement nomma
dies commissaires pour voir, concurremment avec
quatre membres de la communauté et lé procu*
reur syndic , quel serait le lieu le plus convenable
pour lé bâtir. Des lettres-patentes voulaient qu'il
fïkt construit dans le jardin de Tourel, c'est 4-dire, •
sur le terrein où fut établi dans la suite le jardin
de la^ Visitation ; mais on finit par préférer le
jardin des Cordeliers , parce qÎÉi'il était dans
f l'en<mte deslnui^
Digitized by
Google
Un atvét do I9 cour , ea date du 76 Mèl
1618, erdooiM ^u'il i^erail; oojQstruH oonfonné*
juent au plpn £iit par Iç sieur DiabccMe/ arolii^
tecte du.roi
La prenûère ,pien« fiât placée le i5 septembre
3.618. Coiiôneau^ architecte 1 fat diargé de
'diriger Ja bâti*^ .
. Le ptoôèà-Vmvbsà cpii fiit fait en cette occasion
constate qu'il fut placé deux médailtes; savoir ,
l'iuie pat Jîean de Boorgnenf de Cucé, premier
président, et Tantre par Paul Hdy Desnetamièrés,
préndenft» I/cuie fut mise sur la première pierre
de l'angle des côtés oriental et méridional de
l'iédifice; et rautre à la suite, du côté oriental.
£llea leur furent prés^tées par Pierre Goaault
de Gastillé , ]^révôt de Rennes, en présence, de
Bfartin, procureur-syndic.
Sur l'une d'elles était gravée Feifigîe du roi,'
dans son Kt de justice, avec rinscription suivante :
liudopîcus decimus tertius
FmncQrum et î^ai^àrorum rex
Et justitiœ thalamus immortalls.
Au revers était écrit :
Zudppkip devimo terM/o régnante *
Jfœc fundamenta jacta fuenmt .
• jp^cimo qidnto aejptembrU
Mill^simo sçxcentesifno decimo oçtành. \
Digitized by
Google
1
l
(Ml)
Sur VaLVLtre médaîile estgmVée l'effigie âam
triomphant, avec rinscription.^ui siiit:
ZéUdo^us dedmus iertiùê
Jusbit Franeoném H Ifà^atàrum
Mes cftristianiôèimuà.
Au revers sont les armes dé France ^ de
Bretagne et de Rennes.
La première pierre fut bénite par le gardien
des Cordeliers y en présence .des religieu:^ de la
communauté.
Les commjissaires du parlement ordMipèreot
aux paroisses d^ Pacé , Gevezé et autres d'^imajuet
les bois dç la charpente, moyepmnt 64 /^oup
par journée de harnois.
Le travail de la charpente fut divisé 4bq ^&^^
rentes enjtreprises : le côté du nord coûta
4900 Uv. , et le côté des Cprdeliers 85qo iiy, -.
. Les voûtes de dessous le palais coûbèneik
319O00 liv.
L'abbaye d^ Saint-Melaine ei^t mie iodemnil^
parce que le sol qu'occupe le palais relevait;
d'elle j on la liquida 9 et la ville ce chargiea^. de
payer, l'iatérpt de }? somme* . . /.
I^ paldiç fut achevé eu i654* l^ ti jaiivûr
:i655, ie parlement y fit âoa entrée : le joorps
:de vîHe se plaça dans fe parqiiet pour recâivoir
les m^gistraîts. JLa cérémômé fut. précédée d^xuip
Digitized by
Google
gnnif m^ffie , et il y eat des réjouissances géûé-:
raies dans la ville.
Lies soins q^e la communauté avait pris et les
dépenses qu'elle avait faites, méritaient de la
part du parlement un acte de reconnaissance ;
il le lui donna ^ en lui permettant de mettre
au-dessus du perron les armes de la ville : mau
lorsqu'elle^ furent gravées, il défendit de les
placer* . •
Cependant, quelques années après, la com«^
munauté s'obligea de payer annuellement 3ooo 1.
pour l'entretien du palais; elle se chargea même
d'acquitter les redevances dues à Saint-Melaine
et aux G)rdelieFS. En 1790, époque à laquelle
elle cessa tout paiement pour ces objets, elle
avait compté 808,992 L
Cette somme jointe à ceHc de. • i,o58,20i
qu'elle avait donnée pour la bâtisse^ '
fidt celle de. *. . .* • . 1,367,193 L
A laquelle il faut ajouter encore ce qu'il en
coûta pour les décorations intérieures et pour
le pavage des rues adjacentes.
Il entrait dans le plan de la construction du
palais, qu'il eût une maison de justice : cette
partie: fut so^^e comme les autres. Cependant
les accusés restèrent à la conciergerie que Pierre II
avait Mi construire près la porte Saint-ltficbel :
idepuis , on a ttwjsféré le9 autres détenus à la
Digitized by
Google
( i'3 )
Touivle-Bat , dent on a fait une maiflon d>rréti
et l'on ne renferme mai^tenaat à la porte S^int*
Michely que les iodividuB . qpi son|; en çisA
d'accnsatioi)* ...
Le II m^rs l'jQ^y la çopr qrdoqna d'aligner
les nptaisoQS qi^i joignfiiei^ ^n couvent (}es Corde*,
liers 'y et cepi^ qui :1^ possèdent auji^prd'hui. sont^
dit-op, chargés par leurs contrats de fsàft cet
alignement.
En 1726, il fiit fait po devis des ouT^^ges à
Élire poi|r la démolition du perrop qui était au
devant 4» palais. L'adjudication en fiit faite
le 3 avril suivant. Un manuscrit porte que
cette démolition avait été ordonnée par la cour ^
afin d'obliger la ville d'abandonner le projet de
mettre les prisonniers au palais. On ajoute que
le parlement fit percer daps l'embasi^pe entrée,
et qu'il fit faire dans la cour la double rampe
qui conduit à la grande salle : l'espace qù'opcu-
pent les escaliers Ait pris sur la cour i aussji le
toit qui ,les couvre est-il distinct de celui du
palais. Une d^s arcades de la salle d'entré^ fu^
ouverte, et devint la porte de communication
des escaliers avec cette salle.. Cette dépense . fi)|
prise sur les 3oo,oop lir. qu^ fwi^nt données à
M ville, à raison de l'inçend^ de 2720^
Le a5 rn^rs 17*37, l'iqtejpbdant enjoignit ^
radjsidîcâyteire des déblaiemens de la pl^çe.dii
8
Digitized byCjOOQlC
( "4 ) .
palab 9 d'enlever la croix qui y était y de la
porter dans le cloître des Gordeliers, et d'y
toansférer de même les ossemens qu'il pourrait
trouver. Avant que le palais fût bâti , partie du
ferrein qu'il occupe et partie de la place qui
est devant , formaient un rimetière qu'on nom-
mait cimetière Saint*François : il avait autrefois
porté le nom de cimetière dé Saint- Jacques.
Le palais est, dans son genre ^ le plus bel
édifice de la ville , et sa distribution intérieure
est bien appropriée à sa destination. Avec peu
de dépenses^ on peut y placer tous les corps
judiciaires qui sont à Reunes , comme l'ordonna
le ministre de l'intérieur , par sa décision du 3i
mars 1812.
En i656 y le parlement fit venir de Paris uu
peintre nommé Crard, auquel iJ fit payer par
la ville S080 liv. d'une part et 5ooo liv. de
l'autre^ pour dorure et peinture de lambris^ et
pour autres travaux de ce genre.
PW'onai du Los plafonds de quatre des chambres sont
décorés de tableaux qui présentent des figures
allégoriques et ingénieuses. L'ouvrage qui contient
fa vie des peintres , attribue ceux de la grand'-
chambre à Noâ Coypel ; et la lettre que Jean
Jouvenet écrivit au parlement, le S décembre
il 694 ) prouve que ce dernier était auteur dm
ceux de la chambre du conseil où siège aujourd'hui
Digitized
dby Google
Ift première chambre : elle prouve aussi que le
plafond de la grand^chambre existait déjà.
Noël Coypel naquit à Paris le a5 décembre HoèlCoypd
16^8 , et il j mourut le a4 décembre 1 707. Il
fut reçu y en 1668, à l'académie royale de
peinture. En 1673 , il fut nommé directeur de
celle de Rome. En 1700, il fit un tableau
représentant la résurrection de J. C L^cadémie
de peinture de Rennes le déposa, le :ii juillet
.1808 , dans Féglise cathédrale.
' Antoine Coypel , son fils , qui naquit à Pari^
en 1661 , et qui fut nommé premier peintre
du roi en 1716, a fait aussi deux tableaux que
nous possédons; l'un représente saint Sébastien ,
martyr 9 et l'autre le martyre de saint Pierre :
ils furent déposés , le :ii juin 1808 , dans l'église
Saint- Germain.
Jean Jouvenet fut un 4es peintrea les plfu^o^ten^t.
distingués du siècle de Louis XIY. Il naquit à
Rouen, le. 12 avril 1644 > et mourut à Paris
le 5 avril 1717. Laurent Jouvenet, son père,
était peintre. Ayant reconnu les heureuses
dispositions de son fils, il l'envoya à Paris, pu
ses talens distingués lui acquirent bientôt ime
grande réputation : il passa par toutes les charges
de l'académie de peinture. H excellait dans l'art
de peindre eh grand et dans des lieux spacieux ;
aussi les tableaux qui décorent la chambre du
Digitized by
Google
(m6) /
conseil fout^il^ Tadimiratioii des cpmiaisseaES*
C'est * lui. qui a. peint a fresque les douze
Apôtres. qui sont dans la première voûte du
dôme 4es Invalides, Etant devenu pairalytique
du bras droit, il parvint, dit M.""^ dç Qenlis^ à
peindre, avec la main gauche , aussi bien qu'il
l'avait fait avec la droite.
Pendant son séjour k Rennes , il fit plurietirs
plafonds, qiii sont dans le genre de ceui^ du
palais; il en fit notamment trois pour M. Picquet
de Mdesse , greffier -en chef de la <K>nr.
• De retour à Paris, il travailla pour plusieurs
églises; il fit pour les Jésuites un tableau repré-
sentant ' Padoration des Mages , et un autre
représentant PAnnoncîation. Le premier fut
placé au grand autel , et le second dans une
chapelle latérale. Il fit aussi pour Saint-Etienne
im itableaii représentant Jesus-Christ au' jardin
des oliviers.
^ Au bas du tableau principal qui décore le
plafond de la chambre où siégeait la première
des étiquetes , et où siège aujourdliuî la seconde
chaliibire'dè la cour, on lit : Ferdinand fecii
Et au bas de celui de la troisième , qui était
autrefois la chambre criminelle, on^Ut?: <z^p*
Digitized by
Google
( 117 )
6R A KD' CHAMBRE^
« Laldstice^ lai Adigion accompagnées des
» antres ^vertus ; Itfkierve sur Je devaiit terras^
1» rigDorantce, (a (hiade et ^reavié-^ les angles
D sont atxpndûi^ et , exposent ,. daas difieiens
y> groupes.^ Ja;jus|i(Se, .ki loi,^ h Bagpsse>; tf
3» llii^err^ ^huasaat via iodondnîe qui • lyainc^ nu
» en&nt par lies çhev^nj:.; 'Jtw]^dt9is orales du
» milieu font yoir Fabondance et la charité ;
» enfin les deu:!; bouts/ montrent la justice et
» Pinnocence, soutenues de la puis^nce : jj y
» a des can[iaïeu:ic de bon goût sur des dessins
» dans les vidés des tableaux. » / ' '
, Cette explication e^t - 4' W : pemtr^. distingué »
qul^ sans doute, a biea yujm^ 191 amateui*
nous a donné la note. suiF^^Pli?:) .qiMI poluTii
intéresseir par ses dét^ls* ; .
Ao^haiiti est la justice r^éséntée fiaç iiip^t
.&n^me;qiii i^oii^tr^, le câcd^j leile est accbrepagnée
d'un, .ange q9i porte la, bal^ceetk ^aive.
^ o AupîéftV '^ loi t^ant la main , ' est la' retigion
sous Femblétnè d'uào femme ^ûi a -une tnain
«tfr lé oceuK'
Digitized by
Google
Plus bas est Minerve tenant en main un glaive
dont elle sa sert, pour.èhasser du temple de la
justice trois individus vêtus de rQUge ; l'un d'eux
a des aerpens autotor du bras; et, a pea de
distance , il y en a un autre qui fuit en mettant
la main sur ses yeux* Gdui qui a' des aerpens
autour du bras r^i^rwente la dkcorde; les autres
^nt rigndrance , la ftaude et Tenvie..
A peu de distance est un lion, emblème de
la force , et auprès^ sont deux belles femmes ,
dont une- désigne le tid. «vec son doigt : elles
représentent l'équité et la vérité.
t *
Au nord^ an-dessus du siège du premier
président, est un ovale dans lequel sont deux
femn^es, dont une est vêtue en blanc et tient
un livre ouvert ; l'autre est en bleu : la pre-
mière est ta loi qui présente a la Justice le livre
où les lois sont écrites.
A Test et avant l'autre ovale , est la justice
«ppuyée sur la religion ; eUe a sea balances.
Dans le second ovale, aussi vers l'est, se
trouve la justice sous la figure f une fetnme
ayant des balances; elle arracbe des mains d'un
usurpateur des objets injustement pris.
Dans le troisième ovale, vers le afid> se troUYe
Digitized by
Google
( »>9 )
rinnocéUce sons la figure d'une femme ayant
un cœur à la main, et auprès d'elle %m enfant
mçâ tient une eolombe«
Dans Iç quatrième oyale^ ou voit la justice
aous la figure d'une femme qui montre le cielj^
et qui a une eome d'abondance.
Dans le cinquième ovale , est la mauvaise mère
traînant son enfant par les cheveux.; Minerve
la chasse du temple de la justice.
Auprès est la bonne mère; elle montre le
ciel à ^n enfant : celui«ci tient une colombe,
symbole de l'innocence.
Dans le sixième ovale , à Fouest^ se trouve
la déesse de la Justice, ayant un sceptre à la
inain droite et le livre de la loi a la main
gauche.
Le plaideur de bonne foi fijant un olivier à
la main, et le plaideur injuste ayant 4^rière
lui le mensonge.
CHAMBRE DU CONSEIL,
Suivant la lettre de Jout^enet, de décembre i6g4.
Au milieu du grand tableau octogone , est
la JReUgion; elle tient un calice d'une main
et le feu divin de l'autre; elle est sur une
espèce de trône.
La Jmtice est appuyée sur la Rel^on ; elle
a« sa balajiice et la main de justice. .
Digitized by
Google
( rao )
A la droite de la Religion sont VAutôntétt
la y ëfité. >
L'Autorité a un sceptre et des clefs j elle est
appuyée sur la Yérité. Le sceptre est Fembiétne
de Fautorité séiiyëtafihe > dont les organes dé la
justice sou% dé|!fbsitairèâ;
Là Yéritê e§i iitie; elle tient un Mieâ k la
niâin droite , parce* (jU-elle aitoe là Itfmièré; elle
tient le livre qtii fconliént les lois diviiïes* et
humaines.
: A la gaùcbe et dii côté oà est là Justice ,
sont la Raison et V Eloquence. '
Aunièssous de la Raison sont deux géiiiés qui
publient leà décrets de la justice.
La raison a uù aitr grave et sérieux; elle
s'appuie sur un lion, symbole de la force, parce
que rien tic doit lui résister.
L'Eloquence a un rouleau à la Inain; son
air, son attitude et la persuasion peitite tor
ses lèvres, la caractérisent.
Au bas du tableau; on voit la Force qui,
par ordre de la Justice, ebasse l'impiété, la
discojpde ,' la fdnrbme et l'ignorance. La ' four- *
berie tient à là main le masque (qui lui â étiê
arraché 3 elle a la figure hideuse.
PREMIER OVALE.
L'Etude est représentée par un jeune homme
qui écrit à la clarté d'une lampe j le coq qui
Digitized by
Google
^t à son côté marque sqo al^tiyité à Fétade;
il est accompagoé de gi§iiie$.«t d'amour
SECOND OVÂLË.
Les connaissances sont exprimées par, la. figure
d'une femme qui tient un flambeau d'iiné main
et une horloge de ^ble de l'autre ^ un génie
tient un livre ouvert et. le lui présente.
La lumière et les livres expriment Fidée des
connaissances ; l'horloge de sable signifie le bon
usagé ^u'il £siul( fiiire .<lu ledis.
TROISIÈME OVALÉ.
L^Équité y est représentée sous la figure d'una
femme dont Fair est majestueux ; elle tient d'une
maiq une couronne ,et de l'autre un scept):éy
parce qu'elle distribue . les récompetises et. les
peines..
Elle a autour d'elle plusieurs génies qui portent
des couronnes ; ce qui signifie qu'elle aimemiéu;fc
récompenser que punir.
. QTUTlklÈaiE bVALfi. : . r
: X-a Piété est représentée «ous là figùtie d'une
belle femtne', dëUt la tété «st entôtirée du fek
-dilirîn. '• - -■. - • ' • , • !
Elle a une corne d'abondance , parce que ' la
justice, adnUnisti^éè avec un espfit dé l*eligion
et de piété, produit l'abdndàhcê* ' * '^
Digitized by
Google
.Jk.^£i:
( "3 )
' Elle met la mam sur son eùsm ^'pcm moatrti
Varàent et la sincérité de son ame.
Un génie lui soutient le bras.
Dans les deux bandes qui sont aux deux
côtés de la porte , sont des amours et des génies.
Chambre dam laquelle siégeait la premiêf^
des enquêtes t et où la seconde Chambre
' civile donne ses audiences.
Dans le principal tableau y on voit la Jleligion
tenant le livre de la loi ouvert , et désignant de
la main droite h Force qui oblige de l'exécuter.
La Religion est représentée par une femme, et
la Force par un ange armé.
Un peu plus bas est la Justice sous Fembiéme
d'une femme; elle tient un enfant; c'est l'or-
pbelin qui est pous sa protection spéciale : elle
a un sceptre ; auprès d'elle est la main de justice;
derrière est un ange qui porte ses balances et sa
couronne; à ses pieds est une corne d'abondance*
Vis-à-vis et plus bas est l'Injustice sous la
figure d'une homme qui attire le manteau bleu
de la déesse ; il a un flambeau à la main.
Derrière lui est la Fourberie dont le naasqua
jCBt arraché.
Dans le côté opposé est son adversaire ^ c'estri
irdire, le Flaijieor de bonne fixi.
Digitized by
Google
( "3 )
YREMIER OTALK ,
jiu sud, à la droite du présid^.
On voit la Yérité sous Pcmbléine d'âne
femme dont la tête est environnée du feu divin:
elle a la main sur le cœiii*; à ses pieds est une
corne d'abondance*
SECOND OTALBy »
Au nord, à la gauche du président.
La Religion sous Pemblême d'un homme poiw
tant une croix sur le bras droit, et désignant
le ciel avec l'index de la main gauche^
TROISIÈME OyALB,
Itiu nord , au bas de la salles
Pon^ône mettant une corbeille de fruits sur
la tête d'un en&nt.
QUATRIÈME OYALE.
Au sud, aussi au bas de la salle»
Ia Loi tenant à la main un flambeau et le
livre de la loi.
CHAMBRE Criminelle;
La troisième chambre civile y donne sesaudiences^
Dans le tableau principal, on voit la Justice
tenant nu sceptre et des balances.
Digitized by
Google
("4)
Un ange lui présentant une couronne et
aonnax^t 4e la trompette*
Une femme avec deux en&ns soulevant le
inaùteaù 4e la Jtistice.
' Le Plddbtlr coupable oiBrant un présent à la
Justice;
PREMIER GADR]^^
^ la gauche du président.
La. Justice jlenlint un seeptr^.^ lit montrant un
lion ^ui est à ses pieds. «
SECOm> CADRE,
^<yAla droite duprééideia. . .
Le Tems tenant le livre de la loi , des geribes
et un saUîer.
Troisième bÀoKE,
^u natd.
Mars ayant à la main droite une couronne et
à la main gauche une faulx ; aux pieds sont
des tandbours et des drapeau:^. . : .
r QUATRIÈME ÇADRÇ ,
Au sud. : ,; .. r;:
La Renommée représentée par qpe femme
ayant une trompette et de grandes ailes.
Il y a ^aucoup d'analogie entre les person-
'4Mi^*aflëgoriques dont on a décôré^le^ plafbbds
des quatre chambres; c^est à-peia-près la même
Digitized by
Google
pensée que les peintres ont exfvivm ^ftfne
manière un peu difierente. Mais le travail* à^
Gojpel et celui de Jouvenet sont bien supérieurs
à celui des peintres qui jont &it les. tableaux
qu'on Yoit à la seconde et à la troisième cJ^ianibre
civiles. Il parait ^qu'ils ont été faits dans l'ordre
suivant :
Celui de la troisième, en 1670 5 .
Celui de la grand'chambre , avant 1694 ;
V Celui de la première, en 1694; '
Et celui de la seconde, en 1706*
Où admire aussi un Christ qui eflit dans U
graûd'cbambre ; il est, dit-on, de Pua des trois
Caràches qui formèrent une école célèbre à
Bologne, et qui moururent au commencement
du 17.* siècle. Il en a été fait une copie qui
est dans ia chambre criminelle, autrefois U
deux des enquêtes. Yis-à-vis du Christ placé dans
la grand'chambre., on voit le portrait de Loui^
XyiII, décoré deso^nemens royaux.
CHAMBRE DES COMPTES.. .
L'institutjion de la chambrai d^ comptes re-^
monte à une époque très^ncienne*
Dans les premiers tems , les gens des comptes
se transportaient dans les lieux qui leur étai^Kt
^lésignéf par le di|C , et ils y. viva^nl; 9 ieQ
commun, à^ses frais*.
Digitized by
Google
( 106 )
En 13^8, soud t^rre Maucletc, ils siégèrent
k Auray et à Mazillac : la chambrç était com-
posée de huit auditeurs ou maîtres.
Aux^états de i444} ^4^1 ^^ i^SS y il leur
fîit assigné une plaee dans l'assemblée.
Au mois d'août 1493 9 Charles YIII fixa leur
résidence à Nantes. Le 23 avril 1498 y ils reçurent
ordre de se rendre à Redon; et en 14959
Charles YIII leur ordonna de retourner à Nantes.
En septembre iSiS, Louis XII forma une
chambre des comptes qu'il composa de deux
présidens , dnq maîtres appelés auditeurs , neuf
clercs ou.secrétaires^ deux greffiers et un pro*
cureur.
En i555| elle fut augmentée de deux maîtres^
et en i557 , son traitement fut assimilé à celui
de la chambre des comptes de Paris.
En i558, Henri II créa une charge d'avocat--
général a la chambre des comptes.
Charles IX créa aussi plusieurs charges , et
Henri UI y ajouta quelques correcteurs.
Ce dernier la transféra à Rennes eu 1589,
parce que Nantes était au pouvoir du duc de
Mercœur. Elle tint ses séances dans le couvent
des Carmes : on nomma chambre de la tourniole
le local qu'elle occupa. Henri lY fixa de noufeau
sa résidence à Nantes en 1599 : un très-beau
Digitized by
Google
("7)
pahis y Ait bâti pour eUr en 1763 } Il est
aujourd'hui occupé par h préfecti^e.
' Elle fut détruite à Fépoque de la réyolutiouy
et tous les corps de ce genre furent remplacés ,
le 16 septembre 18071 par un seul qu'on nommu
cour des comptes , et dont on fixa la résidence
à Paris»
Lorsqu'elle cessa d'exister , elle était composée
de huit présidenS) Tingt-trois conseillers maîtres^
huit conseillers correcteurs^ trente-quatre cony
seillers auditeurs ^ deux avocats généraux^ u^
procureur général et un substitut : elle était
divisée par semestre.
. Ses archives ont été incendiées ^ en grande
tmrtie*
PRÉSIDIAUX.
Par un édit du 3o août i552, Henri II
supprima le conseil et la chancellerie de Bretagne^
et il créa cinq présidiaux qu'il plaça dans les
villes de Rennes, Tannes , Nantes; Quimper et
Ploërmel. Il leur attribua la connaissance des
instances qui étaient portées auparavant à Ift
chancellme et au conseil ; il leur assigna un
revenu de 7000 liy. pour leurs gages. Peuaprés^
le ressort du présidial de Ploërmel fut réuni ^
celui de Vannes.
; Le présidial de Rennes fut composé de sep^
conseillers, un avocat du roi et i^n Refiler» La
Digitized by
Google
( »«8 )
/ville de Rennes ftit €liai!gée de pyer aux tita<»
laires aSo Uv. par an, pour supplément de leur
traitement. Poiîr frayer à cette dépense , le «roi
hù permit de percevoir un droit de deux deniers
imr chaque charge de sel qui entrerait dans la
ville. ' ' ■
En décembre 1591, il fut. donné un édît
})ortant de nouveau création d'un présidial à
Ploêrmel; mais il ne fut ni enr^îstré ni exé-
cuté, sans doute par les motifs qui avaient
déterminé à réunir au présidial de Tannes, celui
qui avait été créé d'abord à Ploermel.
Au mois d'avril iSqS, le roi érigea aussi un
présidial à Dinan. Le parlement refusa, le 12
juin, d'enregistrer l'édit qui portait cette création»
Le 39 septembre , il lui fut donné des lettres de
jussion. Le 19 octobre, il nomma un commis-
aaire pour entendre' les députés des villes dé
Rennes et Dinân. En 1617, le corps municipal
de Rennes nomma un député pour aller en cour
solliciter la révocation de l'édit, et ses démarches
réussirent.
En i638 , la communauté de ville de Rennes
prétendit la préséance sur le présidial dans les
cérémonies publiques, mais elle ne l'obtint pas»
Le i4 décembre iS'jSy le conseil d'état avait
donné une décision pareille au profit du présidial
dé Nantes, contre la communauté de la mèmtf
ville.
Digitized by
Google
( "9 )
11 intervint , te ao août 1733, une décWâtion
âa roi y qui régla la compétence des présidiaux«
£n 1774 > le i^i leur attribua le droit de
juger 9 en dernier ressort, jusqu'à deux mille
livres, et par provision jusqu'à quatre. L'objet
principal de cette loi fut vraisemblablement de
diminuer le pouvoir des parlemeps^ Mais elle fut
utile aux justiciables , parce qu'elle leur procura '
l'avantage d'avoir des dçgrés de jurisdiction do
moins à parcourir.
Outre les quatre présidiau^ , il y avait eu
Bretagne vingt-trois jurisdictions royales.
L'assemblée constituante supprima les prési-^
diaux, comme les autres tribunaux j mais par
une mesure dont la sagesse a été généralement
reconnue , elle réduisit à deux les degrés de
jurisdiçtioii : il y en avait souvent cinq dani
l'ancien ordre de choses.
CHAPITRE IX.
Poids ^t mesures.
Il y avait autrefois, en.Bretagne, une grande
variété dans les mesuresi» Dargentré , dans son
aitiologie, article a63 de la coutume, s'exprime
ainsi : a Npbis antè hœc Pjariabat mensura^m
D solo aratarioy sjrlpd caèduâ et pratis. » Lq
titre de la dnquante*unième consultation dlIeviKi
9*
Digitized by
Google
( i3o ) •
est ainsi conçu : (T Autrefois la mesure du journal
}» était différente dans les différentes jurisdictions
^ et^mêmé dans la même jurisdiction y suivant
3» 4a différente qualité des terres. x> Il y avait
autant de variétés dans les mesures conimerciales
que dans les mesures rurales. Jean Y, pour
ftîre cesser cet abus, avait enjoint à ses saj^s,
pendant les états qui furent assemblée à Yannes
ta i4ao , de se servir à l'avenir du même poids ,
de la même aune et de la même mesure j mais
il n'avait fait qu'enjoindre ^ il ne s'était pas
occupé de l'exécution de son ordonnance; aussi
Fâbus' qu'il voulait détruire continua-t41 d'exister.
Cependant l'utilité dé cette disposition législative
a été reconnue^ à bien des époques; car, dés
le 12.* siècle, l'unité des poids et mesures fut
établie en Angleterre par Henri I.^' et Richard
Cœur-de-Lion , et elle fut consolidée en- Î2ri5,
par la grande charte, sous le règhe de Jean-
sans-Terre. Son utilité fut reconnue en France,
en iSai , par Philippe-le-Long, Le duc Pierre II
détermina , pour la Bretagne , la longueur de la
Heue, aux états qu'il tint a Yannes en i45i.
Louis XI déclara, en i483, qu'il voulait qu^il
n'j eût qu'une seule mesure et une seule loi*
François I.*"^ 'fixa, au mois d'avril iS^o, la
longueur de J'aùneé Henri II donna, en i55Sy
^è ordonnance conforme aux principes énoMc4?
Digitized by
Google
( i3i ) ,
iUf ce point par les rois ses prédécesseuiv; et le
tiers-état, dans les remontrances qu'il- fit* en
i56ir, demanda, qu'on n4t à qxécutiQn^ les lois
rendues à ce sujet. -
Des lettres-patentes dannées.4 Sàint^Gwmain*
en-Laye^ le ag juin i56i , ctt adressées au
parlement de Bretagne , filèrent Faune et la
livre, ainsi que le? fractions dont Tune etFautre
étaient composées : elles ordonnèrent ensuite de
hriser les anciens poids et dés anciennes; mesures,
et de déposer les nouveaux étalons à la mâkon
commune de Rennes.
L'assemblée constituante décréta, le 8 mai
1790, Tuniforniité des poids" et mesurés, et,
'depuis , le |[Ouvernemênt fkit ses efibrts pour
l'établir; Par décret du 12 février 18 ta, il
ordonna l'exécution de la loi du 19 frimaire an
8, qui a potit but d'établir cette Uniformité, et
il chargea le ministre de l'intérieur de faire faire
des in&itrumens de peSage et mesuragç qui pré*
sentassent ce' les multiples et les fractions des
» unités , accommodées au besoin du pçupfg.. »
Guillaume, roi des Pays-Bas^ s'exprimiait de
la manière suivante, le 4 juin 18 16, dans un
message aux états-généraux : ce L'introduction
» d'un système uniforme *de poids et mesures,
» doit sans doute être compté -comme un dé?
"» travaux les plus avanjtageux du gouvernement»
Digitizexj by
Google
('30
]D Nous vous invitons à prendre les di^ositionaf
D nécessaires pour que la totalité des Pays-Bas
»' puisse , aussi promptement que possible, être
y> mise en possession des nombreux avantages
y> d'un semblable système, d
Les états ayant adopté Pavis du prince, il
ordonna, le 21 août 1816, d'introduire dans
son royaume les nouveaux poids et les nouvelles
mesures dont on se servait en France.
Pour les connaître, il &ut savoir cinq mots,
leur valeur, leurs multiples et leurs fractions.
MOTS.
Mètre. ;.;... pour exjprinier les longueurs.
Are • les sUjrËices.
litre les capacités.
Stère le Cube des bois.
Gramme. ; «... les poids.
KULÏIPLES*
Déca. ..... ^ dix fois la chose.
Hecto i.... .•.•*• cent fois.
Kilo ••••........ mille fois.
liliria. . . ^ .dix mille fois*
FRACTIONS. .
Déci. ...;;;«••«..• la dixième partie.
.Centi. . • la centième.
ASUli, « « la millième.
Digitized by
Google
( i33 )
Valeur des houi^aux poids et mesures ,
comparativement aux anciens.
Le mètre Vaut trois pieds un pouce ^ à-peu-près;
L'are , yingt-sîx toises carrées y un tiers.
Le litre, ime pinte de 4^ pouces cubes.
fie stère, ^9 pieds cubes un cinquième.
Le gramme , di^neuf grains , à^eu-près;
On trouve dans l'annuaire dHIe^et-Vilaine le
tableau comparatif des anciens poids et mesures
du département , et des nouveaux.
En exécution du décret du la février 1812,
on a employé dans les opérations du cadastre le
mot arpent , pour djésigner l'hectare qui contient
deux journaux cinq cordes j le mot perche , pour
'désigner le décamètre carré qui contient environ
une corde deux tiers, et l'on a conservé celui
de mètre qui contient environ trois pieds un
pou^e , parce qu'il est connu depuis long-tems.
JForgesj pierreries , Fourneaux^ Fonderie,
Mines.
ILes forges de Paîmpont , près Plels^;
La verrerie de Saint- Remy-du-PJain,-
près Bazouges-la-Pérouse.
Le fourneau & la Vallée, près Liffré.
Le fourneau de Roche,prè5la Guerche.
Les forges de Martigné.
La verrerie de la Haie-d'Iré»
Digiti^ed by
Google
( i34 )
ÎLa verrerie de Javardan, près Chateau-
briand.
La verrerie de Saint-Martin , près Bain.
La verrerie de Sainl-Ren^.
iLes forges de Moisdon et Gravotei eu
dépendant, près Châteàubrialid.
Les forges àela RneVc^ère, ideih.
Les forKS-delaHunaudière, idem.
La fànderie d'Indret , près Nantes,
. , fl>sforgesde la Nouée ^ près JogseÛn.
Morbihan.<Leis fotges des Salles , entre Pontivy et
'_ \ Rostrénéh.
^ A , 1 (Lés forges de Vaublanc , près Loudéac^
TV lî^'i^es forges de Coat-an-Wez et Coat-
^^^' { an-Noz>près Bellc-Isîe-^-Terre.
^. .. X ^La mine de Poullaouen, près Carhaix.
Hnistere. ^^^ ^^^ j^ Huelgoath , idem.
H y a de plus en Bretagne plusieurs mines
ie fer et de plomb qui sont connues , et qui-
ne sont. pas exploitées. ,
CHAPITRE X.
(hfnmercéé
Les productions de notre territoire suffisaient
à *Ià consommation de nos aiicétres , lorsque
Pîtitem'pérîe des saisons ou les ravages - de la
guerre ne détruisaient pas leurs moissons. L'agri-
cultut^ ^yant fait des progrès , la Bretagne
fournirait aujourd'hui abctodamment à la subsis-
tance de* ses habitans, si la découverte do
Digitized by
Google
( »35 )
l'Atti^iqiie et le luxe de nos tables n'ayaient
créé parmi nous des besoins nouTeaux. C'est
pour y satisfaire qu'il part chaque année de nop
ports des nayires qui sont chargés de producr
tions de notre territoire, et qui apportent en
retour les choses qui nous sont devenues néces«
«aires : ils approvisionnent pos colonies, et il^
fréquentent tous les ports qui sont ouverts au
commerce. Les n^ociations qu'ils y font cons-
tituent le commerce maritime de la Bretagne.
Nous iqpiettons au nombre de nos production^
territoriales le produit de la pêche de la sarr
dine, chtpea spratus. La quantité de poissons
de cette espèce qui est prise annuellement sur
la côte méridionale de notre péninsule, est %
considérable , que le profit qu'elle . produit est
évalué à deux millions par un écrivain modenie.
C'est surtout depuis la baie de Douamenez
jusqu'à Bel]e*Isle , que se fait cette pèche.
On ne peut conserver la sardine qu'au moyen
du sel : dn saupoudre celle qui doit être tnangée>
en arrivant^ à terre; en d^autreS) termes^ on la
sale en vert : dans cet état ^ elle est regardée
comme un mets très-délicat; mais lea habitans'
des côtes peuvent seuls en profiter, A Fégard
de celle qui est destinée pour^ être transportée
dans^ les difierentes parties de, la France, on la
sale davantage^ et on la mej; dans des barik^
Digitized by
Google
( i36 )
OU on la presse^ ce qui lui fait rendre unehûile;
qui sert pour la préparation dés cuirs. Cette
' opération rend la sardine plus facile à conserver;
cependant elle ne peut être gardée plus de àx
a huit mois.
Elle à ordinaifement quatre à cinq pouces de
long ; elle est par conséquent plus petite que le
hareng, clupea harengus; mais elle a au reste
beaucoup de rapports avec lui. On sait que le.
hareng vit dans les profondeurs de la mer,
depuis le 45.* degré jusqu'au pôle arctique, et
qu'il s'approche des côtes pour frayer , à trois
époques de Pannée. On en prend une grande
quantité à Dieppe et dans plusieurs ports de
la Manche ; mais quoique la côte septentrionale
de la Bretagne soit baignée par cette mer , on
n'y en prend pas autant : ou y trouve une plus
grande quantité de maquereaux. On consomme
beaucoup de ce dernier poisson en Bretagne;
et lorsqu'il abonde sur nos côtes, on en sale
qu'on transporte en différentes parties de la
France. Ces deux pêches sont d'un produit
inférieur à celui de la sardine.
On peut encore mettre au nombre des, pro-
ductions de notre territoire , les huitres que les
habitans dé nos côtes vendent aux Anglais.
Nous avons , sur la côte méridionale de la
Bretagne ^ des marais salans ; il y en a surtout
Digitized by
Google
< dans Je pays de Guerrande, département de k
Loire*Inférîeare. On fait, sur le rivage, des
carrés dans lesquels l'eau de 1^ mer , lorsqu'elle
se retire, est retenue à la hauteur d'environ àx
pouces. L'eau est absorbée par les rayons du
soleil, et la terre reste couverte de sel ; il sert
à la consommation de la Bretagne et à celle
d'une grande partie de la France. Cette pro-
duction de notre territoire est assujettie à un
impôt qui fait une portion considérable dei,
revenus de l'état.
L'atmosphère est chargée sur nos côtes de parties
salines qui excitent la végétation des plantes,
et procurent ordinairement de bonnes récoltes.
Il est permis au commerce d'exporter du '
blé, lorsque le prix est inférieur à celui qui est
déterminé par la loi; c'est une occasion de
profit pour le commerce, et un encourage-:
ment pour l'agriculture.
Dans le territoire dé Saint-Malo y on cultive
beaucoup la plante du tabac , nicotiana tabacum^
Il sort de Bretagne beaucoup dé beurres qui
sont transportés dans les différentes parties de
la France ; mais comme ce commerce ne concerne
guère que le territoire de Rennes , nous en
parlerons au chapitre relatif au con^merce de
ce pays.
11 en sera de même pour les iniels qui sont
envoyés dans le royaume des Pays-Bas.
Digitized by
Google
( i38 )
La Bretagne fournit une grande quantité dé
chevaux. On ne se sert y dans une partie de la
province 9 que de jùmens pour la culture des
terres; aussi chaque métairie donne ordinaire*^
ment au commerce un ou plusieurs poulains
par année. Ils sont achetés par des Normands
qui y après les avoir mis dans des pâturages
supérieurs à ceux dé notre proyince^ les Tendent
i Paris^ où dans d'autres parties de la France.
Us sont très-estimés pour le trait On Tend
aussi dans nos foires beaucoup de bœu& aux
normands.
Il existe en Bretagne trois grandes manufac-^
tures de toiles , dont les fahricans sont disséminés
dans les campagnes : l'une est la manufacture
de toiles à voiles , dont nous parlerons au chapitre
relatif au territoire de Rennes^ et les deux
autres sont les manufactures de toiles fines éta-^
blies dans les territoires de Quihtin et Mo^laix;
Les toiles qui sont le produit de ces dernières
manufactures sont transportées en France^ en
Espagne eJL dans l'Amérique méridionale.
Beaucoup de navires sortent annuellement des
ports de la Bretagne , pour la pèche de la morue
qui se fait sur le banc de Terre-Neuve : les uns
eik rapportent le produit en Bretagne^, lés autres
vont le vendre dans les ports du midi de la
Fiance , et y prennent en retour des productions
du pays , comme l'huile , le. savon et le. vini
Digitized by
Google
( iSg )
Cette pêche est si intéressante -pour Tétat , que
le gouvernement croit .devoir l'encourager pat
une prime. Les Hollandais, les Anglais et les
Anglo^Américains se Errent aussi à ce genre
d'industrie.
En i536 9 suivant Anderson y partit de France
le premier navire que nous ayons énVoyé à la
pêche de la morue. En iSyS, les Français y
en envoyèrent i5o;.et le compte de M. Rolland
nous apprend que y dans le premier semestre de
179a, la France y en envoya 302, portant
ensemble 11^,1 53 tonneaux. Une grande partie
de ces vaisigefauX avait parti ^e Saintr-Malo et
des autres ports de la côte septentrionale de
Bretagne.
Il vient aussi sur nos côtes quelques morues
que les faabitans dû voisinage de la mer mangent ,
fbaîches; elles sont considérées comme un mets
très-délicat.
Les différentes branches de commerce qui exis-
tent en Bretagne et en France , exigent qu'il soit
fait un cabotage continuel entre les difierens ports.
Il y a dans pltiâieurs parties de la Bretagne des
filatures^ de coton et de laine , des manulfactûres db
tisstts de différentes espèces, des moiilins pour la
fabrication du papier et des huiles, et enfin des
tanneries, desbrtusseries| des forges et dés yerrerieâ.
Digitized by
Google
i i4o )
CHAPITRE XL
Forêts.
VOUS
KOM8
UBim
USVR
des départ.
des forêts.
contenance.
situation.
Keimes.
h.
274©
a. «■
1» »
Liffiré.
Liiffré.
894 78 i3|
LU&é.
S. AuUn-du-Gq^.
764
aS 68,
S.Aubin*du-C
Fougères.
1588 35 91I
Landéan.
Villecartier. *
960
i5 35
Bazouges-Ia-
Pérouse.
Marcillé-Raoul.
3o5
79 ^^
MarciL-Raotd
Sa^nt-Méen.
^S*
82 i3
& Méen.
Moatau)>àa«
53o 53 48|
Montauban»
thambeUé. ^
a5o
» »
Feins.
Paimpont
9000
» »
Paimpont.
nie- cl- i
Chevré,
2000
». »
La Boùexiire.'
Vaaine. >
Xa Guerche.
3ooo
» Ji
près la Gucr^
che.
Le Teîl.
Le Tcil.
4l2
)> l>
Araize.
972
» »
Martigné.
Le Pertre.
1011
)) ]»
Le Pertre.
Montbilleux.
180
» »
Luitré.
Rumignon.
i4i
J> l>
S.Aubin-du<:.
Le Rouvre et le
S.Pierre-de-
Cobat.
aoo
» »
Plesguen.
Ponthual.
160
» )>
Pleurtuit
LaFosse-aux-Loups
100
» »
Treverien*
'
^Lc Mesuîl.
600
» ))
'Broons.
i5o
» I»
Broons«
La Hunaudaje.
3ooo
» »
Pledeiiac.
S. Aubin-des-Boîs.
69
99 61
Pledeliac.
Nord.
Coron.
Pinguily et la Per-
359
a K)
Henansal.
chais.
909
» »
PlumaugaU
Boquen.
5a4 81 58|
Plenée.
ParcetDolo,
46a
)) »
Le Gouray,
. ■ •
.H^daunaj.
609
*> »
Lanrodeç^
Digitized by
Google
,. -^j.^ ,j^
( a» )
NOMS
des départ.
C6tes-du-
Nord.
NOMS
des forêts.
LEtTR
contenance.
Avaugourt
Boismeur et Per-
rien.
i Bout - an - nez et
Cout-an-nÔ2^4
lBe£Ebu.
iDuauIt.
Sierjean.
Tgrist
^Glomel.
Coetlogon.
Boa*Eepos.
Caurel.
Gouetmalouins.
Quenecan.
La Hardouinois.
Loudéac.
Lorges»
Goatçpeni;
^LanYaùx.
' IFloranges.
iGamors.
iLangonet
IConyaux.
Le Le2ay.
La Nduée;
Golpo.
Elven.
.QuiaipUly*
H. a.
1000 »
900 •»
situation.
I4i3 M
4oo n
33» 1»
i5o »
Ia5o »
365 n
200 »
ii4 »
4ooo »
i5oo »
5ooo »
35
»
Lanrodec
Laurodec.
près Belle-Isie
Loquiry-Plour
a5oo n
Daault.
Paule.
Rergrist.
Glomel.
Plumieux.
Lescouet
Gaorel. ■
S. Cônan.^
La> Motte ;
Loudéac.
THermitage 7
Aléneuc.
S. Helen, ^
Solin.
a48 59 3o
Grand-Champ
479 o3 53 PluTÎgner.
65 j 09 a3
i56 4o 94
S34,o6 70
600 D »
228 ^6 78
4oâ V
Camors*
Langonet.
Gourin.
Berné. .
Les Fougeraif
Theillac.
pr^Jottdial-
Digitized by
Google
( i4a >
Ses départ
TwSakW
d^ fo^U.
contenance.
Inférieure.
Lemerec-ITargoaQi
dk> Motte.
Goaibiban*
J^ebelai^ Beusclioat
et Lestrezec.
^tutarec et Bois-
Cerbîer.
uelgoathi^
Ijeuyen. ,
idevenec.
tloch.
Quimerch.
Lanushouarm
Leiqciifiou*
Tputaeron*
Eergoat.
Ploudirj.
liOc-EguiaeiV
Camoët
Cascadec.
S^iaoulas.
ï^2;ascQueW
IjSçvet.
Locronàn.
le Crannou*
fhe Gavre».
|Bas«e-l?orèt
IXia Grayelle.
iBrainsetBouli^sier
?La Meilleraye.
JLa Magdelam^.
IBoîs de l'abbaye de
I Meîlleraye. *
vLa Br6t^9Jb««
5o6 7^ 66
187 35
119 ati
KauUaouen.
Poullaouen.
Houeyez-le-
Faou.
409 iS 37
37!! 85
617 4J
161 12
487.93
3iJ2 17
25o »
2200 »
300 Vf
iSn . »
i5o »
i5o n
763 24
i3o »
ICI »
564 »
600 »
1000 »
4219 56
232 37
176 o4
168 »
94 89
160 )»
179 ^9
1000 ^
^ i-Bim
situation.
Berrien.
Locmaria •«
95 Berrien.
49 Huelgoath.
61 Saint-Yvi.
83 LandeVenec.
76 Seaer.
Banalec.
Plouenan.
j) Pleîberchrist
» Spezet
)} 5. Hemîn;
» Ploudiry.
» Loc-Eguiner.
57 Carnoët.
10 Scaer.
» Daoolas.
» Ploneyez-Pcr-
say.
)) Idem.
» Quemeneyen.
31 prèsleFaou.
83|Lip Gayçe.
75 PontS.Martla
5i Montbert.
» Brains.
i8PontS.Martin
» S.te Reine*
61 Meilleraye.
I) Missillac.
Digitized
dby Google
^ï4î)
' KOMS
NOMS * ■
x£im
IJElTa
des départ
aes forêts»
«ontenance.
HtuatioQ.
■
fTouffi)u.
&. ai c.
34p » ^
Vcrtoiju
Rochesenrière.
ioO 3» »
Legé.
{»
TOUYOÎS.
1020 » »
ToUTOÎS.
Bob-Rouaut.
• iioà » 1)
S.JÏilaw«.
Carheîh.
235 26 32
Plcssé,
Juigné.
t54o » »
Jnigiié.
Forêt-P«^y^.
g^o 1» »
Erbré.
yioreau.*
726 » »
Looi^r.
FArche-Boîs-Vcrts
•
et Bois-rVaîdir.
5$2 i> »
Aliharet
Xoîrc- i
Inférieures
Boîs-Bourm.
l52 J» »
S. Vincent.
Qnimpet.^
LeParcetlaGoli^-
lio' »' »
S. Vidcent;
sonniëre.
i36 » »
Châteaabriaii^
Teillay,
ao56 » j>
Rnffîgné*
Bois de DenraL
394 II 1)
DenraL
Javardan.
35o 3) j)
Fercéi;
Màumussoiu
162 1» }>
Ligné.
'
Le Cellier.
84o Ji »
Le Cellier.
Lucinière.
i5o » j)
Nort,
Prîncé.
» i> j>
.■ ■■ /
Machecoul»
» D ]»
^Auceuis*
J» Il »
Digitized by
Google
( i44 )
POPULATION.
En 1778, la population de la Bretagne était|
suivant Ogée, de. « • 2,211^^50 h.^^
Elle était y suivant un autre
écrivain , . de ^^SoOjOoo
En i8i6y elle était, suivant
f ordonnance du 5 septembre, de. 2^2Ql6fi 1 9
En 1818, suivant Fannuaire
(in bureau des longitudes, de. . :i,3 14,109
En i8aa, suivant les ordon-
nances des 2/^ janvier et :to
novembre, de 3,418,765
SAVOIR :
Dans le département des Gôtes-du-
Nord , de. . . . , . , 552^^
Dans celui du Finistère, de. . . . 483,095
Dans celui d*Ille-et-Vilaine , de. . . 533,207
Dans celui de la Loire-Inférieure, de 433,8 1 5
Dans celui du Morbihan, de. ; « .416,224
Si on veut ensuite savoir combien la Bretagne
a d'électeurs payant 3oo fr. ou au-dessus , nous
voyons dans les papiers publics qu'en 1820, les
tableaux des cinq départemens portaient, savoir :
Celui des Côtes-du-Nord ^ à 933
Celui du Finistère, à « . • . • 892
Celui dlUe-et-Vilaine , à. ' i234
Celui de la Loire-Inférieure , à. . . . 1024
Celui du Morbihan , à. • . •. 770
Total. ........ 4853
Digitized by-
Google
(i45)
SECONDE SECTION.
Notices sur des, i^onumens et autres objets
remarquables:
Les mûnumeos servent à constater une partie
des faits dont Flustoire se compose ; il est donc
utile d'en faire la recherche , et de le» examiner
avec attention.
Ceux qui existent en Bretagne peuvent être
divisés en quatre classes.
Au premier raog, nous mettons les traces des
révolutions que la nature ' a opérées dans la
partie du gbbe que nous habitons, et les
phénomènes qui se trouvent dans cette partie.
Au second, les monumens laissés par les
Druides.
Au troisième, les restes des travaux faits par
les Romains.
Au quatrième rang, nous placerons les églises
et les châteaux y momunens de la piété et du
servage de nos ancêtres.
lù
Digitized by
Google
( i46 )
CHAPITRE PREMIER.
Rjéçolutions opérées par la rmture , et cudreê
objets remarquables.
AariCLE PEEMIEE.
Submersions.
Les habitans de Tannes attestent qne la mer
a perdu sur leurs côtes depuis l'époque a laquelle
Jules-César liyra un combat naval aux Yeoètes^
et le rédacteur de la statistique de Nantes éralne
œtte perle a une lieue et denûe métrique. La
mer a au contraire gagné sur plusieurs parties
de la côte de Saint-Malo, et elle y a. submergé
une grande étendue de terreki.
Daigentré, page 6a de Tbistoire de Bretagne ,
^exprime ainsi : a II se trouve qu'au passé, la
^ ville de Saint-Halo n'était pas, de toutes
y> parts, environnée de mer, laqodle toutefois
-» a gagné bien loin au-deçà , en sorte que le
jè pays qui est entre la ville et Sesambre , qui
^ est une Oe distant de deux lieues^ en laquelle
^ fl y a un couvent de Cordeliers , était terre
^ ferme ; et voit-on par les comptes des revenus
9 de Févécbé du cbajûtre de cette église , que
}^ les receveurs faisaient cbai^ et décharge du
3» revenu des marais d'entre la ville et le couvent
9 de Sesambre, et encore a présent, les rece*-'
0» veors en font chapitre en deniers comptés et
Digitized by
Google
( '47 )
3» non reçus ; et se trouve au registre de la
>> sénéchaus^e de. Rennes, qu'autrefois il y. eut
» procès entre le duc et les évêques pour le
y> pâturage desdits marais , qù le duc prétendait
» que ses hommes seyaient, droit de mener l$ur
» bétail en commun. »
Dargentré écrivait vers i5So , et la crue d'eau
dont il parle &it sans doute partie de celte qui
eut lieu au conunencement du 0/ siècle, suivait
l'opinion comn^une.
Messieurs de Pommereul et de la Honssai^ Muids do
attribuent à cette inondation la naissance des
marais de Dol , qui ont huit lieues de f est à
l'ouest , et une à deux du nord au sud. On y
trouve encore, disent-ils, des arbres repversésy
qui sont ordinairiement des chênes. Au commenr*:
cément. du 8."" siècle^ dit M. Poignant, la mer
fit sur la côte septentrionale ufxe invasion d'^**
viron deux lieues.
Cette inondation , suivant M. de Pommereul ^
Si submergé successivement les paroisses de
3aint-Lpuis, Mauni, la Feuillette et PalueL
Des actes contenant des donations &ites à
l'abbaye de la YieuxviUc , qui fut fondée vers
ii4o, font mention de ces paroisses, et leurs
noms se trouvent dans les. livres synodaux de
l'évèché de Dol, jusqu'en i664v
C^aluel ne fut mêjopte su}>mergé, dit-il, qu'en
Digitized by
Google
C *48 ) .
i63by çfc un violent ouragan en découvrit les
iruines en 1735/ On- troava un bénitier et des
vases d'étain dans des puits ; on distingua mémt
AeB mes et des fondemebs de maisons.
A r^ard de la * paroisse Saint-Louis , nous
devons observer que Louis IX naquit le sS
iivril Î2i5 'y qu'il fut canonisé te 11 août 1397;
que la fondation de la paroisse fondée sous son
invocation, doit dater à-peu-près de cette époque;
que, par conséquent, elle n'a pu être submergée
que postérieurement au i5.® siècle.
La paroi&se dé Boumeuf fut , dit-On , couverte
par les eaux dans le iS.^
Forêt a« La forêt de Seiey , qui s*étendait depuis les
"*^* rocbers de Sesambre jusqu'à Coutances, a été
nussi inondée ; mais les eaux ont laissé à sec la
plaine de la Bruyère qui en faisait partie, et
qui est située entré Dol et Cbâteauneuf. On ]r
trouve encore des arbres bien conservés, des
^ands , des faines , des noisettes et des noyaux
de cerises. Au milieu de cette plaine est un
grand lac nommé la mare oaint-^Couhnan ou
'Saint-Colomban.
Beaucoup d'Anachorètes et de Cénobites ont
résidé dans cette forêt : on distingue parmi eux
saint Brieuc, saint Samson, saint Sulia, saint
Ahgloire, saint Colomban, saint Mâoir, saint
Pdnde-Léon ^ saint Tugdual , saint Gorentin et
Digitized by
Google
( i49 )
saiut Malo. Tous, en quittant la forêt , $e disse*
minèrent dans FArmoriqUei et donnèrent leui«
noms à des évêchés ou à des paroisses. Os S9
rendaient en cette foret presque comme dans
un séminaire, pour se préparer à l'apostolat.
Elle fiit submergée au conàmenccment du jlS/
siècle.
ARTICLE II.
Tripoli à PoUgné , près Bain.
La commune de PoUgné est située & envirott
deux myriamètres et demi de Rennes , sur la
route, de liantes : on y voit une colline qui a
environ 896 mètres de longueur sur 84 de
hauteur. Plusieurs naturalistes regardent copime
certain qu'il y avait autrefois^en cet endroit un
volcan dont le cratère s'est fermé : ils donnent .
pour preuve de leur opinion la nature des
pierres qu'on y trouve en grande quantitç.
Buffon dit que le tripoli est une terre cuite
par des feux souterrains , et celle qu'on^ trouve
à Polîgné a cette qualité : elle rend un sou
égal à celui de la tuile bien cuite.
Depping, en décrivant les merveilles de là
nature en France^ ^'exprime ainsi : ce Le frippli»
» substance argileuse qui a été desséchée et
^ calcinée par un feu leni , se trouve à PoHgnéy
y> près Rennes 9 où des arbres entiers bit été
» transformés en cette matière. » * ;.
Digitized by
Google
r tw^t^ifi^.
Patrin dit que les tripolières de Poligné offrent
une singularité remarquable , en ce qu'on y
troÙTe des arbres entiers convertis en tripoli.
Un autre naturaliste dit que <c les pierres de
y> Poligné annoncent que le feu y a passé ; que
>> ce sont de vraies pierres brûlées , un véri*
» table tripoli. »
ARTICLE III.
Rocher du Huelgoath 3 cascade de Saint--
Derboiy mine de PouUaouen.
A quelque distance de Quimper , près le bourg
de Huelgoat , se trouve , dans la pente d'une
montagne fort escarpée, un rocher qui a la
forme d'un carré long, fl est placé en équilibre
sur un autre rocher; une seule personne suffit
pour le remuer : avec un levier , on le détache
de plusieurs pouces de son appui. Une com*
pagnie d'infanterie qui était, il y a quelques
années, en garnison à Huelgoat, fit ses efforts
pour le renverser; mais etle ne réussit pas:
elle ne l'ébranla même pas plus que ne le fait
un seul bomme. tl a été cubé, et on a trouvé
qu'il pesait au moins trois cent milliers.
Depping dit qu'il y a aussi un roqher bran*
iant sur la montagne de Laussej» dans les
Pyrénées.
Digitized by
Google
(»5i)
On voit encore dans le pays de Huelgoat un
goUfire dans le<{uel se précipite un gros rais-
seau dont la chute est au moins de quarante
pieds; Peau serpente sous terre et reparaît à
environ quatre cents pas de là : Deppîng met ce
gouffire au nombre des merveiBes de la- naturel
A quelque distance se trouve la cascade de
Saint-Derbot ; elle est formée par une rivière
qui roule entre des rochers > dans la longueur
d'environ un quart de lieue. La pâture des lieux
l'oblige d'en franchir de fort élevés; ce qui
produit, à des distances rapprochées, de nôu-*-
velles cascades^ et présent^ une nappe d'eau
battue, très-agréable à l'œil.
Près delà se trouvent les mines de Poullaouen
et d'Huelgoat , qui produisent de l'argent et du
ploipb. Uargent y est en petite quantité ; on y
en trouve cependant assez pour faire face aux
frais ordinaires de l'établissement : la compagnie
qui exploite cette mine en a eu la concession ,
il y a environ quatre-vingts ans. Elle emploie
à-peu-près doitze cents ouvriers ; les machines
dont eUe se sert pour ^exploitation , sont très-
-belles et très ^ simples. Le principal puisard
d'Huelgoat a huit cent quarante-cinq pieds de
profondeur } ceux île PouUaouen ont d/eux coitâ
piads. de moioi^
DigitizedbyCjOOQlC ,
(.5a)
àRTICtE ÎV.
puiu à Penmarh et source à Plougastel.
Gambri dit ({u'il oiste à Peninark i^n puiU
dont les eaux moatent el baissent comme celles
de la mer; et Deppiog assure qu'à quatre lieues
de Brest , dans la paroisse de Plougastel , près
le golfe qui ta jusqtl'à Landerneau , on voit , à
une distance de soixante - quinze pieds de la
mer ^ une source dans laquelle l'eau baisse lorsque
ta marée monte , et hausse lorsque la mer rentre
dans son lit.
ARtlCLE y.
Pierres à croix de Malthe.
11 y a dans le département du Finistère des
pienrtes d'une forme singulière; grandes ou petites^
elles portent une espèce de croix de Malthe sur
les parties plates. On en trouve de pareilles à
une lieue de Paud , ddns le département du
Morbihan.
ARTICLE VI.
Sable ferrugineux*
Oâ trouve sur le rivage de Tanse de StintT
*Q^^y i P<^^ Saiqt-Brîeuc , un sable noir qui «
fixé l'attention de IML Yalmont de Bomare. Cb
savant naturaliste dit qu'il est £Brrugineux. Ett
effet y c'est une espèce de mine de fer qu^
Digitized by
Google
(i53)
raknaiit attire ^ et que le feu des forges ne fait
pas entrer en iwkm. Ou croit qu'il entri& dan^
lu foixmtion des gra&Us qui sont comnraDs {>rés
Saint^Aieuc»
AKTICU Vil*
Coquillages fossiles.
Sur le plateau de Saint-Grégoire , prés Rennes^
il y a beaucoiip de coquillages Ibϔles ; quelques-
uns août entiers, d'autres sont divisés » et les
autres se sont identifies avec la terre, après avoir
été pulvérisés. La ebaui; qu'ils contenaient t
rendu la terre fertile; aussi les habitans des
paroisses voisines l'ont «-ils considérée pendant
long-tems comme une espèce de marne, lis la
prenaient en quelques endroits où l'on remarque
encore de profondes excavations qui se prolon-
gent sous les terres,- et ils la mêlaient avec celle de
leurs champs, afin de la rendre moins compacte.
On trouve dans les communes d'Eyran , Saint-i
Juvat , Sainte André-^des-Eaux et Trefumel , près
Dinan ^ les mômes fossiles qu'à Saint-Grégoire.
Partie des eoquillages s'est aussi conservée entière,
€t loutre s'est pulvérisée et identifiée avec la
ierrp. En Evran, on nomme le produit de ces
ooqtttllages sables de Saint •* Juva); , et dans les
trois* autres communes ^j <»i le nomme sables de
Saint-Gregoirè.
Digitized by
Google
(i54)
Nous tie parlerons point de la révolotionquî
dat séparer autrefois FAngleterre et les îles
Toisdnes du continent ^ ni de celle qui dut séparer
le mont Saint-Michel de la Bretagne / parce que
nous ne trouvons que vdes conjectures pour prou-
rer ces réYÔlutîons ; cependant, toutes les deux
sont yraisemblables^ et la dernière surtout est
presque certaine.
Nous né parlerons point ausâ de la ville d'Is^^
qui a dû exister dans le territoire de Quimp€fr
ou à Quimper même, ni de celle d-Herbauges
qui dut être std^merg^ vers 58o, et remplacée
par le lac de Gràndlieu. Ce qui a été dit de
la ville d'Is nous parait fabuleux, et à l'égard
de la ville d'Herbauges, quoiqu'il y ait quel^
qu'apparence qu'elle ait existé; cependant U est
t^ertain que le fait n'est pas prouvé.
CHAPITRE II.
Monumens élepës par les Druides.
Médailles et tombeaux^
ARTICLE PREMIER.
Pieri^s druidiques.
U existe dans plusieurs parties de laBi^taghe
dés pierres qu'on appelé druidiques : on les
nomme ainsi, quoiqu'on ne sache pas, ^une
manière précise, par qui elles ont été placées,
ni quelle était leur destination. Dès iaduetioos
DigitizedbyCjOOQlC i
( i55 )
tirées de Paneien Testament , des ConcHés et
dés usages des peuples orientaux, £[>rmient les
seules probabilités qu'on ait recueillies sur de
point.
Les plus coÎEinues de ces pierres sont celles
qu'on voit à Carnac près Auray , à Lock-Mariàker
près Vannes, au Teil près ^la Guerche, dans
une commune voisine de Dol , dans celle da
Ploërmel, d^ns celle de Tregon près Plàncouet^'
dans celle de Saint-Samson près Dinan, dans ['
la presqu'île de Camaret , dans la forêt de
Fougères, dans céke de Rochefort^ et près
Quimperlé. ' ' -
U y en a aussi à trois lieues de Tours, à
CocheroUes près iEvreux , «dans le Bas-Poitou^
et en Angleterre*
A l'égard de ces dernières , l'abbé Millot dit
in qu'oA voit au milieu de la campagne un cerclô
y> de grès bruts , ficbés en terre et trè^ancien-
» nement arrangés dé main d'hommes. Les
» ministres Anglais ont dit , et tout le peuple
» dti canton croit pieusement que ces grès sont
» autant d'hommes ainsi métamorphosés, au
y> milieu d'une partie de paume qu'ils s'étaient
» irréligieûsement permise, un jour de dimanche.»
Les* pierres dé Carnac étaient sur onze lignes , Pîmes d*
éloignées les unes des autres de 18 à aS pieds,
et au nombre de 4<>oo , sur ux\ espacO àe 760
Digitized by
Google
(i56)
Uiaes : elles présentaient l'aspect de rues Lieo
«lignéea» Elles sont décrilesdaiçs la planche lai/
de l'ouvrage de AL de G|ylus. Ôles ont été
enlevées en grande partie , depuis quelques
innées 9 pour faire des fortifications à Belle-Isle.
lSmI£ ^^^ ^^ Lock-Mariaker sont décrites dans la
^* preknière planche de la première partie de l'ou^.
vrage de M. Mattdet de Penhoat^ qui a pour
titre : Recherches historiques sur la Bretagne.
^lâr***' ^ monument du Teil , ^ritué commune
d'Esoéy arrondissement de Titré, porte dau^ lé
pays le nom de Roche-aux^Fées. U est formé
par la réunion de quarante-trois Uocs de schiste
rougeàtre \ il a environ viugt-quatre mètres de
longueur et cinq de laigeur. M. Dénouai de la
Houssaie a publié sur ce monument des recher-^
ches intéressantes y et il en a donné le dessin
dans une planche qui est à la .fin de son ouvrage.
U remarque qu'on ne trouve qu'à une très-
grande dislance , des piertes de l'espèce de celles
qu'on a employées pour le faire, et qu'il est
à-peu-près pareil a celui qu'on Irouye près Doué
en Anjou. M. de Giylus en a donné la desqrip*:
tion dans la ia3/ planche de son ô."" volume.
M* dePenhoet la donne aussi <ians la i.'' partie
de ses recherches. Ce dernier remarque qu'il
est plu$ élevé et plus long que cislui de Lock-
Mariaker , et que l'intérieur eat divisé en deiis
Digitized by
Google
( i57 )
chambra ; il dit qu'il y a des ouvertarcs de
chaque côté*
M. Rallier , X[ui eu a aus^i levé le plan , dit
4]ue 34 des pierres sont fichées debcçit en terre,
et plantées sur deux %nes parallèles.
M. Marquis, membre de l'académie rojalc
de Rouen , dit dans une notice commiiniquiâe
à cette académie, qu'il existe à CocheroUes,
près Évreux, quatre pierres bmtes, dont deux
ofirent â-peu-près un carré sur une Ugne
d'environ sept pieds , et il ajoute que les autres
qui ont quatorze pieds de long sur neuf de
large, forment ensemble une écurie et ime
espèce de hangar. Il croit que ce monument
est iï origine druidique, et qu'il était ancienne-
ment destiné au culte des Celtes. Enfin il dit
que le pays n'ofl^ant point de carrière d'où l'on
ait pu tirer ces énormes masses , il reste à savoir
comment on a pu les transporter à G)cheroIles«
A un quart de lieue, sud-est de Dol, il yni^''*"?*
a une pièce de terre qui porte le nem de Doi^et
Champ-Dolent. On y voit une pjierre dont la
forme est à-peu-près celle d'un cône; elle a
environ neuf mètres quarante- deux centimètres
de largeur. Un écrivain moderne donne pour
«étjmologieà Dolent j les mots Celtiques Dol an
du temple. .
M. Poignant pense que son érection ^u£
Digitized by
y Google
( i58 )
«nroir Heu brsque la ville de Dol fut prise par
les Normands , et que ses citoyens iurent mais-
aacrés, c'est-à-dire, ai 996.
On ayait placé une croix sur Iç sojoimet de
cette pierre,, a^n de faite tourna au profit du
christianisme , conformément: à l'usage attesté
par l'abbé Derie, ce qui avait été primitivement
destiné pour un autre culte^ maïs elle a dij^aru.
De même autrefpis l'empereur , Adrien , par
zèle pour le paganisme^ bâtit un temple en
Fhonneur de Jupiter-Capitolin , sur. la montagne
où avait existé le temple de Dieu;.de même ce
prince plaça un pourceau en marbrie sur la porte
qui était aspectée vers Bethléem; de même il
érigea une statue de Ténus dans l'endroit où
Jesus-Christ était mort , et une statue à Jupiter
dans l'endroit où il était ressuscité; de même
enfin il bâtit un temple pour l'exercice du culte
d'Adonis , dans la grotte où Jesus-Ghrist était né.
Hélène, mère de Constantin^ fit disparaître
toutes ces innovations monstrueuses. Elle l^âtit
une église en l'honneur du fils de Dieu incarné,
à la place du temple d'Adonis, et elle en édifia
une autre sur la iiAontagne des OUviers, à
l'endroit de l'ascension de Jésus -Christ» Cons->:
tantin fit aussi élever une. beUe et vaste basilique^
qui comprenait dans son étendue le lieu du
sépulcre et celui où Jesu3-ÇhDfit avait, été
crucifié.
Digitized by
Google
r I&) )
Od voit dans là paroisse de Samt-Samson.,
prèsDinan, une colonne pyramidale appelée I^
pierre du Champ-Dolent.
M. Rallier dit qu'on a extrait du Mont-Dol^
monticule situé à. environ un quart de lieue de
D(d, du côté opposé à la pièce du Champ-
Dolent , des pierres percées de trous coniques , et
destinées pour les sacrifices connus sous le. nom
de Tauroboks.
Dans un ouvrage qu'il publia , il y a quelques ^e^J-""î^*
années, il donna; la description de deux monu-^*°" '•f®'^*
mens celtiques qui existent dans la foret de
Fougères; l'un, des deux, portait lé nom de
Monument, et. l'autre, de Pierre du trésor^
Ije monument consistait dans une pierre qui '
avait quatre mètres, quatre-vingt-^pt millimètres
( i5 pieds) de longueur , sur deux mètres soixante '
millimètres ( 8 pieds) de largeur^ et environ un
mètre treize centimètres d'épaisseur. ( î pied3 5
pouce&ï)
Elle était soutenue à environ sept cent trente^uu
décimètres (2 pieds 3 pouces), par dix> autres
pierres de moindre dimension, qui, posées sur
deux rangs > formaient une, ^rte de rue de la
largeur d'un mètre; la pierre de recouvrement
s^est séparée en deux parties.
Toutes ces pierres sont de l'e^èce de granit
.fpÀ se rencontre, communéjwent da}# cette partie
Digitized by
Google '
(i6o)
de la tntèt de FoBgèrea, et cbns les coaunimes
La pierre du trésor a trois mètres 79 milli-
mètres ( Il ^eds S.pottces) de lonj^oeitr, deux
mètres 27 centimètres ( 7 pieds^) ^e laideur ^ et
- euriron huit décimètres ( 2 piedïè pouces )d'épais-
seur; élie était suj^rtée par pictoieurs autres
pierres moins grosses : quelques-unes de celles ci
ayant été renversées , la pierre principale ne porte
plus sur ses supports que par son extrémité sud.
Ces supports rangés sur deux lignes forment une
rue d'un mètre 6a centimètres ( 5 pieds.)
La pierre du trésor est siliceuse ^ ainsi que ses
supports; cette espèce de pierre est commxme
dans la forél de Fougères : il a étéfait des fouilles
au pied ; le nom qu'elle porte en a peuNétre été
la cause«
Les pierres qu'on voit dans la commune de
Ploermel^au sudrouest de la ville | nous oôt
paru former des monumens du genre de ceux
qu'on trouve au Teil , à Lock-Mariaker et dans
la forêt de Fougères. L'an d'eux a été détruit en
partie, mais celui qui est sur la montagne.de
la Villeboùquai nous a paru avoir peu soufièrt.
lies savans ont fait beaucoup de dissertations
sur les monumens dont nous venons de donner
la description, et surtout sur les pierres de Caraac.
AL Dieslandes , dans son traité de physiqu^^
Digitized by
Google
( i6i )
tôéàdèrte toutes ces pierres commje une suite des
i^olutions arrivées sur la surface de la terre.
■.Vabhé Robin les divise en plusieurs classes j ,
}^ njxeSy (3à%rA^' étaient destinées pour les sacri--
ficeS) les autres pour former des mausolées, ou^
pour^çrvir:^ .trophées;; il .était défendu, soua,
les peiki^s; les plus graves ,. de les enlever : Gror-
i^fjS^knum ^i supplidum cuni .çrucicriu. cohaiitur.
ififn e$^ .:•: * .•■'/•,
. M. de la Sauvagèré. et le rédacteur de la
9tati$tiquis de Nantes, pensent que celles de
Carnac sont les restes d'un camp Romain.
Cambri les. attribue auxDruidés. • • ^
M. de Gaylus , après avoir dit qu'elle donnent
l'idée d'un ouUe bien établi, ajoute que le»
Hdoeurs et la religio^i des Gaulois m permjeltent
cependant pas de leur attribuer cette çspèce
de supe^tition y mais qu'on ne peut guère ^dou»^
ter qu'çlk^^n'aient été apportées par des homihes
* venus parj^mer , et qui n^nt pénétré que médio*
<»*eiiient 4^»s les terres : il dit qu'ellies;'âont^ea
ordre çomipe une armée en bataille, et qu'aussi
les habitans les appellent soldats de saint Cor*
îiélie , pat)*on de CarbaCi
Qgéejdit que la Rt)çhe*aux-Fées est le tombeau
d'un. général Romain, : .
Ce monum!Q]nt, suivant l'abbé Deric, était un
tempk consacré aux cérémouies payenpes.
Digitized by
Google
C !«* )
M. de k Houasaie croil «usai qne c'était un
temple; mais il ajoute qu'il ne bakince pas à U^
acùûàdérer comme FouTrage des C!elteB/]^Il
croit que Deric a compris lea Druidesr sow la-
dénoniinatioii vague de Payons,
M. Sfaudet de Penboet , idana cdftti "de ies on*
Trages qui a pour titre : Keékéréhiss insUmcpeft
sur la Bretagne^ dit, page %5 , que le mdtif qui
fit élever les pierres de Carnac fut un TVôphéà
milikdre ;. et page 6a y il ajoute qu'il considère
comme' autels, lés pierres qui forment le iiionti*'
ment de Lock-Blariaker. Cette opinion est à^à-*
près celle de M* Robin y curé à Angei^ ^ et elle
noua parait. la plus plausible; nous broyons aussi
que Im pierres^de Carnac et toute* cellesr en même
genre ^ flGalî d«s obâisques érigés pour transmettre
à là postérité vm grand événement^ et que \eé
autres quW îMmme Dolman, comme celles de
la Rocfae-oiUL^Fées^ sont des autels sur ksqueb
les Druidcq faisaient des sacrifices. Okt en veit en
Egypte <]m' ne diflerent guâre d^ «êtres, qu'eu
ce qt^dlâi ont de plus des décorations d^ardu-'
tectttre*. '•'.••
Enfin ^ nous pensons que les pierres de Carttac j
qui fi)riiieàt le monument le plus iremnrquable
que nous ayons en Bretagne, ont beaucoup de
rapport avec le monum^t de Camo^qu'on ti^ottvç
en Egypte: les. deux peuples ont voulu^ se fiûm
Digitized by
Google
ecmnattre de là posténlé^ jeu lai tokpsmettent^ 9e
gcfti^ éré&iàiiens par des/C^tkvpidses extcaordi^'
névM. l "••;■ '\ ■' .
^ Ib des viioiiumensi bs pbu. giganfe8tque& da
)» l'ancienne Egypte ^ dit M. Rallier^ porteiatissi*'
», h :ii(piP{.4^ ^Ëb^ .*le&>i^esi)ei; prodigieux dU
^ faimi^i» ^eqiple dee^ neiuytoflreiit d^immenfes
»; i^QéeGid^i^ataf»icQk>ssaIeaij(n^^ Camaa offre
ik'iàe fs/fmàis» idiées dé pienres» brûtea^ b
' Left d^os peuples âiTaieiitiPâii^ition de léguer
àr la- postérilé de longfl^ et imposans souvenilrs ;
ik »oat yéipsai : mais cekû qui éta[it le plus ci^^lisé y
celui idiezileqtMfl les avt^ étaient portés à tm ):Ju^
liaut.degTO de per^ctim, a exi^uté s&à prc^et
afyec*|)^kde tjilensî
: L'usage df^élevev ^dbs pierres en forme de ^o^
loiinesveiUH{t 4es peuples de l'0ri'ét^f j JâîJus'Ie
troÙTous établi- ((hêiî ^ilx, et notamment clîez^^
1«8 :Israâilé5.£n effet , ceux-ci , apriès avoir puasse ^
le Jourdain ) élevèrent douze pierres, coinme le*
leur predc^^ait'l^ Dêu4éroàome.
Les Druides- avaient pour temple la vùâte^
câèste : ils sacrifiaient des' hommes; l'^uid était*
^evé , et, ômf aiMiDlodôf e , h .vîctinièéïaîît<;ouchée
de manière à i^re vue dé téùtî te monde; il n'7
avait que dés Druides auprès d'elle. Us exa-
minaient ^cëinineùt son sàrig coulait et comment^
acsmemi>réb^ali(itaieât,li6b d^imnfeiicer au peuple
ce qu'il avait a espérer ou à craindre.
Digitized by
Google
(,64)
On croit que leé chambred qui ' étaient' soms
les autels servaient pour renfenner les victimes ,
et que les cendres qu'on trouve sous quelques-uns'
de^oes autels, étaient celles des victimes qu'on
avait immolées.
, L'établissement duDruicUsme dans FArtnoîiqûe
se . perd dans la ottît des temsi Le pa^anisitie et
le christianisme ne purent détruire entièrement
les usages qu'il' aidait intrpduits t celui d'honomt
t)ertains' arbres qu'on disait être sacrés, et léà
pieri'es^dont nous, avons parié, existaîràt encore-
dans lé/ 6% et le' ^^ siècles, comme k prouvent
les boncîles tenus à Tours, en 5ê^ , eti Nantes ,
eu 658. h(6S «véques qui cdmpbsatént ces àsém-
blées ordonnèrent d'enlever ces pîMhes ^ele:
jwi^fû ftQnQf^t^l adotaits ^ ils eTCi>mmunià*'eht
cepJKr f qi^î 9 par la $a^ , feraient de paroils actes !
d'idolâtrie. 0^. pç.vt>ToiF au chapilite' dès ooncilea:
de laprQvince , le .qa^ppi de celui de Nantes qui^
est relatif à cet objet. ., -, '.:,;!
Cependant beaucoup de. ces pfieTreâJae furent-
point; enlevées $:çe '/sont celles que -bous voyobs
aujourd'hui. Les canons ; de ce$ deu:s^ ' ^ncilèis ,
étaient, une juste application )duL ..précepte du
peutérqnome quiiporter.^scYous déti^uh^z entier,
71 rement 1»^; lieux où l«s natiotis q^f^ y<>us coa-.
1^ ffiierrez ont .servileur^dienK) vou^iDenve^efé^:!
i>T^foui» aatek^i'WWiromperis? le|i|^ r
Digitized by
Google
{ i«5 Jl
' ARTICLE li;
Médailles. .
En avril i8ji , il fut. trouvé dans la commiu^
de Saint-D^i^oual, près Lamballe, douze à xjtiiûze
€ents médailles renfermées dans ua pot de terre;
elles soDtp convexes d'un côté et concav^À de
l'autre. Du cô^é du champ, on voit une télé mal
dessiné^, ayant trois boucles de cheveux ran^éf
circulairement> en forme de casque ;.le revers
ïeprésente un dri^on ou un lion .entre les: pieds
duquel est une espèce de couronne surmo^itée
d'une aigrette divisée en trois branches y ces mé*
dailles paraissent avoir été frappées avec des coins
différens.
Rien n'apprend à quelle époque elles ont été
Élites; cependant la tête nous parait être celle
d'un Gaulois^ et la grossièreté du travail nous
porte à croire qu'elles sont antérieures à l'arrivée
des Romains dans l'ArmoriquQ.
ARTICLE m*
Tombeau à Loch^Mariaker.
M.dePienhoet dojane dans la planche 5.* de ses
recherches, h desân d^ caractères hiérogliphiques
trouvés dans un tombeau- à Lock-Mariaker; ils
sont grav^fe , dit-il j sur cin<][ pierres séparées. On a
trouv4 awàdauscelpmbeau une urne Imsée t%
Digitized by VjOOQ IC
I
<i«6)
des cendres bouleyersées. M. de Robien Payait
indiqué sous le nom de tombeau Gaulois ; mais
les caractères hiérogliphlqùès portent à croire
^'îl est le hea de PinàiiiMtioii de fuiA dé 'ces
iodôtansduLeyanfr) €{iliv«i!iatentfilit^Ieéo^êit^
e» Armoire* Oû^ li|)^|yé3lè lattis iStfà^Ml dit
^'tttt f>tiôte CafthM^ficû , V6}rmt <j[â'il élàîl
nivi pi(r tm ^^iiseirii RMiàlH) se lateà éclt»ùèlr)
pour ne pas loi opI^ëddM» Ih Ibéffé de f Ahglé^
iwre« On ^\X WfA ^è rAmAl4<{ttë pèrtlàSt
rilrt»*ef6is, CMttttiè kt CiMMIiifflè An^i^^ te Mtti
de Dommonée» à rttistm d^ ibicM» Vlé ]^lé^ et
fPélain cja'eDe e«fàtteiit.
CHAPITRE IIL
Monumens et restes des travaux faits par
les Romains.
ABTICLi FRElfetER.
Statue de 'QuiriipUly, près Baud.
Jules-César alla deux fois dans la Grande-
Bretagne/ét, suivant queiquès-uns , â débarqua ,
au retour' de scfti diîc<Mid voyage^ sur la côte
«léridioniile de TArmorique : il -$ ileva \xa
^mple; a HfudqUé distaaice du lieu dé aon
débarquement } et pour rendre grâces au& Dieux
4e la réussite 4e sen entreprise^ il j plaça une
Digitized by
Google
^atae quVn.a supposé pendant kng-(!em« étfe
jcelle de Vèai|$. Amk deuffi fiàlk de cette statue ,
il eot mit ;deux autres i^tésentant deâi divinités
d'un ordre inférieur. Ceux de ces faits .^ sont
relatifs au débarquement et aux stat«^s^ nous
paraissent inexacts j mais ice qoi est yrai ^ c'est
qu'on voit^ au sommets de la montagne de
CasteneCj qui est située dans la commune de
Bieosj, département du Morbikanj» les vestiges
d'un temple dans lequel était une statue qui
iÎTBit le ccK^tume des femmes Egyptiennes. Elle
avait ênviroa deux mèfres et demi de hauteur;
die était sur un c6ne qui était taillé dans le
même bloc de pierre, et qui né formait qu'un
tout avec elle : dile était placée sur un piédestal,
et à ses pieds était une grande cuve qui pouvait
contenir environ m batriques d'«att. Ses bras
étaient 'croisés sur sa poitrine^ et elle atsât une
éteie et un faaiideau.
Deux feis cc^te staMe fbt fétbée débats le Blavet,
à la sollicitation des ecdé^astiqnes. Une séche-
resse qui suivit le premier jet porta le peuple à
h retirer de la rivière , et â la reniettni*daiis le
iîea qu'KiJle aiiait «occupé* Ette i&it jettée de
noiiveao clans l'eau , et ^e ^eu fut retârée co
1696. C'est à c^a» -époque i^'elie ^portée au
jchateau * de Quinipilly , qui ^qpparten^it , au
seigneur de Lannioù. Ce^iy^^^ci acbeta^^ le 5 juîo
Digitized by
Google
< i68 )
1698 ) la stoluè et k. bassin , du propriétaire
de -la métairie de la Gouarde, sur les dépen-
dances de laquelle Tun et Tautre aVaîent été
trouvés.
Les différentes chutes qu'elle avait éprouvées
et les coups du marteau des ouvriers envoyés
pour la détruire , obligèrent de la retoucher :
elle avait d'ailleurs des formes indécentes qu'on
voulait faire disparaître. ^
Elle à été le sujet d'un procès qui a eu lieu
à la chambre des requêtes du parlement de
Bretagne , entre le duc de Rohan et le comte
deLannion. Par sentence du ai janvier 1701 ,ce
dernier fut déclaré propriétaire de la statue et
du bassin.
On voit au village de la Perrière ^ à un quart
de lieue de Locminé^ sur le chemin de cette
commune à Baud, les deux statues qui étaient
primitivement placées aux deux côtés de la
première^ dans le temple bâti sur la montagne
de Çastenec.
Le peuple, donnait à la statue principale h
nom de Groûah^Houart, qu'on traduit dans le
pajs parJôs'mots de vieille tutrice , ou vieUU
protectrice i ou vieille couarde.
^ Il y- à une inscription sur chacune des quatrç
faces du piédestal j savoir :
Digitized by
Google
i
(i69)
Sur la &ce Miténeure. ' Sut là fice du
C. Cœsàrj gallid totà mAacté; - ' pi^ôfîl droit.
Dic^tom nominp inda Cùptô. P^enert i/ictfiei
'^d brUaimiani iransgre»8Ui ' Woia C, J. C»
norme ae ipst^n tantuntêsd .,' V/^ i:',. < .
patriam incior coronapiû. ; >
Sur la face daprofil;gauGhe« Derrière la statue.
Fen^ê amôrieomm ; • - J^» Cornes de Lannier^ '>
oracukan . JPagànonagiliocniùnen
Duee /• C Popuii^ hue usqu»
C. Claudio Marcello et JL Fen^mbile
Cômelîé] Lentulo Cose, superetîtioni eripuit .
"A: B. F. C: D. C C. F. idemque
'• hocinlocojueeUcoUocaH
anno M,D C.X.C.FJ.
Le rédacteur de FAtbenseutn ou galerie dés
prodnctioDS des arts, pense que les trdis inscrip-^
tions dont la date remonte au tems des conquêtes
de César , sont fausses ; il eu attribue la compo**
âtion au seigneur de Lantiion. Deric^dans une
dissertation trèssoignée qu'il a insérée au quatrième
volume de l'histoire ecclésiastique de Bretagne y
énonce une opinion contraire; il croit que Mar*.
ceQus et Lentullas, consuls de Rome en 7o5^*
firent ériger cette statue qu'ib .décorèrent d'in^:
cripiions flatteuses pour C^r. Les trois premières
inscriptions nous ont paru beaucoup plusancienfies
que celle qui est derrière la statue.*
M. de Péuhoet 4 fait sur ce sujet une dissertàtioii
Digitized by
Google
( »70 >
0ft|eftDte:.«prasaTt»irdi8CQtér(^il^^
Derif çl^Tiiévenard^ il em^ la ôeone j il p^naj^
que la 8|atne est celle d'Ub , ^ ^«w le framîn «tt
le tomfaeao dY)flm EnveOEstyleB .plam^eg n «i
i5 du 6/ Yolume des néttoilKft ^ tmnte d)&
GiylttSy donnent à Isis des tètemens à«-|>eu-pTèi^
pitiiillâ>Mdx de)liistaC«e.O& «ft*^ les Egyp-
tieaa «dbrtdettt le wleil sons le wmi ^Qàwk'^ et
la tMW tm la hase sous le nom d'Isis.
An lk>dtïen de son opinion ^ AL de Pbolioet
dit que le mot Bieuzy, nomade la commune
dans laquelle est la montagne de GasteneC| dérive
-de JSée^ tombeau ^ Jsi > dlsis^ Il est certain que
JS^^^ians ila langue Celtique, signifie tombeauw
Q^elcjoes^^uns. disent que cette ataUfie n'a la
Jnsne^l'Ifiis que depuis qu'opi IVi^etouphée, et
;§ue -cottes qui étaient ti Sjs^ c^tés étaieoit ^pux
Cai^îaUdes : on leui: répond que oes staiiies onb^
foemineifi Matoq prinpitpale ,.la 4oiwe ^jpptienne^
igMffai^fs niaient pa9 été retouchées.
, M. 4e: Penhoet croit que Itentoée. de la :plate-
SMtÊe^fhè défendue k par un diâteaia 4eat.,o»
t fioit Jes mines* }> . .
., K ^ou^ que, ^r^ le bas ^ée h, «MMitagne,
^.y 41 ,une pierre -dont 4e «on ept .8embkbl0 jk
4seliii:4^ l'airain.
Enfin il cite, d'après Cambri, L'insçrîptiiW
4tti!iMUe;,<qu'on dit avoir été trçuvée en £gy.]?te
^Digitized byCjOOQlC
(47* )
ï'métiripiiaa ifod vestà la fiu^eiuDrt&rmiré'tde h
^tatiie. de QiiÎD3{iiiil^i . ^ -
éti ti'tfàVë ^àati^ ^ f>i^véà tfe Fhiiflûïfé dis
*erafe)irt i*è fc Côuafâè , cA WeiSrr dNito |>rietitâ
ëfle *fiit faite pàf' Hi ^rtrfoiWte' 'Aeî Ro^an t du U
Regarde 'eônimè l*ai6te de^dùâatiéln du prieuré ,
Ijttoiqù'i! ëiït tfQë'^ëxistëùcë àtatérietire.
Au pied de la mëntagcrè, (m tc&t les Testes
d'un édifice qu'on croit avoir été la maison coo^
yentuetté, '
' ARTICIÎE Hl. ■ ■'
Camp romain àPordic,, prés ScUnt-JBrieuo*
Le ^»afj> de^Pordie ^t âe £gàre ilrÂftgvdflire^
et {vlècé àir }6 ii^èt ^uile ^ààht\ il foôft à la
iner , à nntpH^ond 'vatton kiù dovlc i» iditière' d^ p
e( à là cïiD>pa^0ë/>La imètté n^émské sm <xiom
àda fÀmidse*'A h poiote idtt càÉip sent lâs Tes^
tiges 4'uue iiQteieB»e t^ qu'o»iiqfipelte tow de
Digitized by
Google
- -«-
>- — *i- t..^'.».aii^-^^^^ '
( *7^ )
Gfioir ; on f placé sur tette tour 4m fiin^ poor
le. port dlk^ appelé aujourd'hui Binik. Quoiqu'il
1^7" !ail>paa de pnorres que ce camp soit Vo%ï^
nage des Romains y cependant sa forme , son nom ,
l'andenne tradition et llûslôire élèvent de forted
pléaoïbptions eu> fiiveur ^èl'opinion qui le leur
attrânie. Il eat vrai qu'on ne voit pis que César
ait campé ea cet endroit; maïs il dit qu'avant
de marcher contre les Yenetes, il envoya Titu*
rius-Sabinns , Fini de ses Ueuteoai^s ^ pour tenir
jeu respect les Curiosolites , Ijes Unelles et len
Ijd^obieo^ César donnaàliturius trois légions
pour l'exécution de ses ordres , et opi croit que
l'une d'elles fonoa le campde Pordik qui «
trouvait situé au milieu de ces peuples. L'aJbhé
Ruffelet dit qu'il doit être mis au nombre, des^
monttmens les plqs anciens.
ARTICLE lUU
Temple de Lanlef, prés Pontrieux^
Cest au tems du paganisme que remonte^
suivant l'auteur des annales. Briochines , la cons^
traction de l'édifice qui sert maintenant de yéar^
tSindb % l'élise de Lanlef , située psès Pontrieuz^
département desCâtesnlu-Nord ; voici la description
qu'il' en donne : «C'est un vieux bâtiment rond
B. qui sert aujourd'hui de vestibule^ à l'égfise d0
^ cette trèvef il est formé par une double «n-^
ceinte de moraUes^ l'une mtérience; Vantxe
Digitized by
Google ,
-*-^^-
% éxtâriéaré. La ^imère renferme* une edfMj^e
» cireulakedeik'entepiisdsdedkinètre^làseéônd^^
» est Mde'â neuf ^piedï delà {ornière et lui' ëtt^
y> concentrique. Le mur intéfietir^ est pèrbé'dèf^
7> douze arcades en plein ceintre^ hautes de neuf
y> pieds^ largesde cinq.^Lespilastres qui soutiennent
> ces arcftdes sont carrés y et oikt trois pieds sur
y>t èltfuiue &cei Ca^qp^icèté est onié'd^ne cblohLe
:i^ ^^bàée saf&ntë de^ {^Uééîi.'Dà0s le inùr^
31 intérieitry il y tt dout^fitaétrès qui coihrèij^^
> r^dtetiâux ^doûzé avcâ<iè& du 'itour inimenr. <]!iêà-
)»r:£^iètres>firàt dit différentes grandeurs^' et Té^^
-^ics^ aé reta«bi«Mi« vèrs^le fend; Fëspai^e*^^
3» kflt oéfBOèé eât aussi: ^rné die ddtôbhës; GeMti-^''
-» iipent'eât cMistrôit ^ dbàux «t k êÛAti La piiérrê'
» lesfe: utieiespèce^Hle gros gramt. On y remhi^^
s> 0US6i pliiâiettrs»quflrtieis de cette fHierre olkârë^
>ï «u serpentine , qu^on içpeli^ enBa^Sdé-Brétàghe
3^ tttffeâu Tért^Un i£(^ a cru au milieu de ^VÉë-
jtisenfaéinteria coKfre dèses binniolies. La fcnrfiiè'
y^ de ce m^unifiit:^ jiûînte^à une
3i^!jditKm*'B'pp&;ëe dâ. siiflh^é ^même de quelques
y> savans , a ia^A^ire que cib ^pouv^t être'léé^
7> restes d^un anoiei^templèccHbsaàcé autrefoiâ^atix
» idoles. » .y.krv * .• ». i'^ ' : • ^ i* *
Ce monum^tf ieat décarit en plusieurs endroits,
iiliâs;Mt^qient àla Jta4^/pla]»che'da 6\ yoHtme
doïouvragi 4eM* db.Gayh»^^ -■ '
Digitized byCjOOQlC
cm)
•(KM«««Mqa9 ^JSlf^ffiffaa , on . Keli daniaé à
MQiniql^i!>^ltMlki4llt:l«t4^ i. VfMt oeàtai ofaittioa
Çhèntuis faits par les 'Éamûuu. *
•li : . -... mi' 11..-. ;.■:•• ('•'••S', ?'5T>T!.t-.; p./- r
\nifmc. H^q^iA^'«lM àcanipunicatMip i entrée
onqfMf il aTfliH «Qmfiattoiqlié- aaa>]natiataRt^ tient.
Ç^ui q»i. omtdiiit.da :€«iiibn'B^Btp^M«fjiy«èi
4» Pçflld^iry » Ifi fiaio desSbrépateâki , ; v^^ t
Un autre au levant de Cailnix. ' • ^ <
J^ ^tr? dQ. Bmtq^^eaa atix' «trviriHM '*de>
Yannes, et decettft^Uté àianlilSèv^ dt Yîfa^f»',-
Digitized by
Google
u^m:
dans un bac. \ '!•/ ri 'i
Un^utov deîrifiniidiÏD àHâmul» /i '/rnur j. '
Un autrà de Tannas à ftedb»;til tfll<}COiiiiaî
aou^ le uMi d^^la^'Chaiisfiéei^ i ■ ; > f> nu
Celui de Letra qui partait de Vanneài6t4K>
vendait à Goi!6eiil | en? passaiii^ {irès^ Làii^ràie.
' • Celm qu'en : remarque «hns les limidaa ^fnfykffiii
et Bomasi , et «^ $e rendait ^' tùmoÉê p\éÊiêWè>
autrei^, aw >*boni^ de'i^i^A^^ mot qld dâii^^^
cmaine m -tek^ du mot latîn Jinéê, (ôér^t^a.''^
Un attire nommé* I0 Gbénui^Feivé> qi|i «pasw
pav le village du ijhemiU'-Chatiaaé ^ p^ SifinlM
Alban et la Bouillie , à environ trois lieuaà dé^
liioMtolIe^ WqiB' va v«rs<!iMcitil|far fliiMoât ^
bn le remarque pendant environ quatre tiaw^.^
y Néù^ 4^Vons ^&ire?^ ici m mppf odlement ^uL
esc d'an ^'gtondântérèl. Hoàs' «vous fiât veii^
(ttges 439'«t '43o 4» premier Wtftme^ MÛibiiBiï
a^'S^mk iàvaplagi^u: ^ue la routé qui^eondtii^
die Pana à- Briët ':pa»àt par iè t^ti^â^<âë 4*
Bretagne;^ Nous^ ieiiiarqu<m9 que les itomalni^'/
aemtaùt siîfM douté cet àvftntegt^ ^«ÙkfÎH^ftndî
dans ce terrffaîrp la^ ^iHe de sGarbiis 9 qfi^ib
Avaient &it'^'eh^liin aq Jeviaïaè dé étlte oitd|
éi* deùxailttw^qtft^yst^ulia^ielit j^P
Mir«à Kahtea ^b*^%ûlt«'4^^idâavyl ^ ' '
> - Left^iMPd^Qreiilfiie^^aiiâ^^ c^nÛBeé iàn«
Digitized by
Google
Tùoie qui aundt paasé par Garhrâ; mais ib hé
l'achevèrent pas.
Un membre da corps législafif ayatt prouvé
à^BonaplMrl;e;eombÎ0n cette rpnte eût été; utile ;
un décret était intervenu^ mais U ne fut pas.
eiécuté.^.: •'••••.'•.;'■•
JBaïQia^et 1819, les conseUs généraux des
dépArtemansdu Finistéire et:duiMorlHhan prirent
d09>4éUb^ralions quifataient peur objet d'obt^oÂr
Cétabli9^ePPlf^t;À;C9rh^x\d.?ttn tn*biiti4et.d'une
8ou4*préfeotme , doat lé ressort; eût été compcrè
de 4^ iparoisses :qm 'fi>nt partie des. dépaiteméns
da Finistère > 4^ .Morbihan «et. des Côtes^du^r
£îôrd^- ••! '/"'*] nc"f • • / .-'i « ' ' •< v^\
• JPre8qp« toifites4M)comin]web^ expri
mâme'VœO.-...^ .j./^io.* :.'-'-.»'^ •":•'•::; -.vj -l ,n
7. ËnjSa,. I0 ciq.!;man: ifiaiy^^les députés du
FiBÎst#M se .véiinireiit .p^ttr présenter .à s^n
ezccftlence lQ>#lit^TO.de.rinlérie^ un méiaqîce
qui;^ $^4e nomade bonsidénticms) vtuiiit toun
fa» «lotifti.pnopjrtes à; prouver fulSité de.Séta?^
blisKemènt defoandé pourCarbaix^rafixi de. vivifies
ub. Umtùw^ çoQwléritble. Vb. invitèrent son
CKçeljtenctf à: y :^oitter.;iin collège etune easerne»
H est rc«rtaii|i» que. ce pays deviendra très-£k:ond
et.très-f)opi|l«9ip> siile^gwvtirnem y fsît Jes
travaux don|>^le isbl est/susçeptiblf , fl^il aixâorde
à CâTbaiKMlftîj éiil^ 9&eidwi«D4plla
Digitized byCjOOQlC
i
(ni )
dépttUtipii du Finistère , et, qu'il; ordomiç Texç-
cution du décret qui veut que la route çoi^rn^ç^çée
pftft ]e peiitre de la pjraYÎiice, sqit ^c)K»véf|. -
\ J^'ahbé RufiMet , en «pariant «les routes dont
Gorseul était le centre ^ sfexpsime ainsi :
a L'une de ces routes parait avoir sa direction
y> vers la* ville de Vanûes. De Corseul elle va
» d'un seul alignement jus(|ue proche Beaubpis,
y> où elle forme son prepiier angle : on la trouve
D bien marquée jusqu'à Tét^ng dç Jugoq, où
)) elle passe, et où ou en remarque encore
» amourd'hui les vestiges; ce qui prouve qu'ari-
» cieîiriemên,t il rfy avait point d'étang en cet
y> endroit;, Cette route se continue à plus d'une
» dçmi-lieue au-delà de Jûgon , et puis pffre
y) des vestiges de q^art de lieiie eq quart de
y> liei^e : on h relrojavè près Langouedlre e% sur
» le^*nionfagne§ du M^é*
j): )L#-^(aDonde r<Mjte qui sort de Çprseul, va
» dn Çflt4 4ç Qwî^ttp • ^11^ P?sse par Camboeuf ,
7f IHçiqcoiiâb^.le Chemin-Cb^vi^, Saint-^lban,
y> Planguenoual, Pontneuf , Ylfini^c, ejc. B'Yfii^
p QÎ^q eUe^se ççnjtif^uf lE^nçor^ pen4ant envjîon
l>s dep^i; lî^i^ du ^t4' de Qi^nfiu* Elle- a des
j> À^exaenf de près d^ 4ew^ Ueues , et est
»i epfxire l)if n empierrée «d^ufi h plus grande
? iw«l»fit, Qû n'y; trouve ^i vestiges 4e pont»
12
Digitized by
Google
( »78 )
y> dans les bas fonds , > ni escarpemens sur les
y^ haatetirs:
jDi II sort encore deux autres routes de Garseul,
]»i maïs, elles ne se reconnaissent presqike qu'à
» l'entrée de la TÎlle; l'une parait dirigée vers
9 Dinan, l'autre du côté de Dinart »
M. Lecour parle aussi des quatre routes qui
partent de Corseul ^ et il leur donne à-peu-prés
ia même direction que l'abbé Rufielet : il ajoute
que la route xpà conduisait de Rennes à Ërqui ,
passait par G>rseul.
On Ut ce qui suit dans un manuscrit de M.
Rallier, au chapitre qui a pour titre ': f^oies
'Romaines.
<c On ne peut douter, d'après l'itinéraire
» d'Antonin, qu'une route Romaine ne conduisit
» dç Côndate (Rennes) jusqu'au lieu nommé
» alors Fines , et aujourd'hui Huynes , à deux
3) petite» lieues au nord-est de Pontoi^n. De là
y> elle se prolongeait jusqu'à^/j^/ia (An-anches),
3> et sans s'écarter beaucoup de la côte, elle
7> allait gagner pluâeurs villes dépendant de la
y> nation des Unelli. '»
D croit qu'il a existé un câmp Rôniàin à
envirofû deux lieues à l'ouest de Pontbrsoa, et
que la légion qu'il contenait était destinée à
tenir en respect les peuples dont la rî^ièhe*^cte
iCouesnon était dè&rlors la l«mtê conuiâiae',
Digitized by
Google
( '79 )
savoir, les Bhedones, les ^bricantini et les
UnellL
U dit que la route de Condate à Fines
n'excédait pas dans sa longueur les 99 lieues
gauloises de i34 toises chacune, que lui assigne
l'itinéraire d'Antonin.
ARTICLE y.
Inscriptions trouué€S à Rennes.
On doit mettre au nombre des antiquités
Romaines, l'inscription qu'on lit sur la pierre
qui est dans un des jambages des portes Mor-*
delaises ; '
Celle qui était sur la lame de cuivre qu'on
trouva, en 17419 près la place de la vieille
Monnaie ;
Ainsi que la paterre et les médailles qui furent
trouvées, en 1774 9 ^ P^u de distance du même
lieu.
Mais il serait inutile de répéter ici ce qui en
a été dit au chapitre du paganisme.
AKTICtB Vî,
Inscriptions trouvées à J^an^ê.
On trouve a la fin du x.*' volume de dom
Morice, col. SSg, tme note portant qu'il existe
dans la galerie de l'hôtel de Tille de gantes ^
iine inscription conçue en ces termes :
Digitized by
Google
( i8o )
Numinîb. Auffistor.
Deo poliano.
M* Gemel secundus et C. sedat. ftorus
Acior vicanor. portens. trihunah C. Jf.
Locis ex siipe conlaia posuerùnU
Elle fut trouvée environ i58o, dans les décom-
bres d'une ancienne tour qui était située derrière
le palais épîscopal; die fut placée à l^iôtel de
ville 9 dans la galerie constirulte en 1606.
M* BSoreau consulté, en 1706, par le maire
de Mantes , sur la manière de traduire cette ins«
cription , répondit qu'il croyait que Volianus était
%in' Dieu ad^ré à Nantes, et que ce Dieu était
Apollon ou le soleil; il ajouta qu'il pensait qu'on
devait lire l'inscription de la manière suivante :
Nwmnibus augustorum
Deo yoliano
Marcus Gemellus Secundus et Caius Sedatus
n ij^krus aciorum picanorumportensium tribunal
commune maritimis locis ex stipe conlatâ po^
suerunt.
Nicolas Travers^ ecclésiastique d^iNantes , expli-
qust aussi cette inscription , et il l^e fit de la m^niè^re
suivante : '
^ ce Âùx dieu3^ des empereurs, de l'agrément
è'da'dteu Janus, M. Gemellus secundus et C^
» Sedatus Florus , dé l'argent contribué, ont bâti ,
Digitized by
Google
(?8i)
y> dans la place da Commerce, le trikanal dea
y> afiaires des babitam dés ports. y>
Jiiste-Lipse dk qpie le dieu Yolianus était une
divinité particulière aux babitftufi "de liantes ^ ce
qui nous parait certain^
En i8o5y on trouva les inscriptions quimveut;
Deo.. voL
^ pro salute ^
vie por et nap
Mg.
Nau g deo vol
Porticutn cum cannio
Consecratam is. Mjort^n
m tticelius genialis
Vicams portenaib conoM
imp coe n^rva
iroijan aug
Germ pon vn»
ARTICLE TH,
Inscripium à Saint-Meloir pjfrès Hédé.
X>n ^oit dans la commune de 'Saint-Sfeloir ^
sur la route de Corseul à Vannes, quatre pierres
formant une espèce d'autel ^ et portant Finscrip*
tion suivante:
imp. Cœsi
nponio victorino
P. F. P. j. «y- v. o.
Digitized by'
Google
(i80
' •. Qu'on explique ainsi:
imperatori Cœsari
avonid J^ictorino
pio , felici , principi , inpicto, senatus consulio
Legatus ejus, popet consecrat
Dom Morice parle de ce monument dans sa
4*. note sur l'histoire de Bretagne, et M. Lecour
le réfère aussi dans son manuscrit.
ARTICUE Yllt.
i
Ruines à Cors^ul, près Dinan.
Ogée a inséré dans sa notice historique sur
Gorseul, deux mémoires relatifs aux. monumens
antiques qui se trouvent dans celte commune ; l'un
a été fait par un ingénieur ^ et l'autre par un
avocat nommé Minet.
L'ingénieur avait fait faire quelques fouilles, et
entre les objets dont il |>9rle , on remarque ce
qu'il dit d'un ancien temple ; voici comment il
s'exprime : ec A huit cents toises de l'église, au
» sud-est, on voit la moitié d'un temple ooto«
» gone qui subsiste encore hors de terre, de
^ trente-an pieds de haut, revêtu par dedans
3) et par dehors de petites pierres de quatre pouces
DD en carré, tailléeç proprement et posées par
}» assises réglées. % .
Plus loin , il dit qu'il a découvei^t aussi une
cham|>re de douze pieds en carré | enduite de
Digitized by
Google
( i83 ) ,
ciment, et un petit corridor de qtiatre pieds de
large»
La (fescription de ces objets est précédée de
•la copie d'une épitaphe grayée sur la pierre qui
couvrait le tombeau d'un individu d'une piété
distinguée 5 elle porte ce qui suit :
SILICIANA
M.GIDDEDO
M O A F R iC A
EXIMIA PIETATE
FILIUM SECVTA
HIC.SITA EST.
VIXIT AN LXV
CFI-IANVARI-
VS HIPOSVIT.
M. Minet faisait la régie de la seigneurie de
Montafilan y juveigneurie de Dinan : il donne
d'abord la description des restes du château; il
avait, dit-il, une très- grande étendue et des for-
tifications dont il existe encore deux tours; on y.
voit l'entrée de plusieurs souterrains , et dans la
cour un puits remarquable par sa grandeur et
ses dimensions. 11 est, ditM.Lecour, à un quart
de miriamètre de Girseul; il avait û4îùf toui^j
il est maintenant en démolition.
Digitized by
Google
( m )
Mi Minet e»t porté à éroire qiie ce château arait
été construit par les Romains , parce que le Chemin^
Ferré Yénàilise perdre hu pied-: il est bien plWv^ai-
semblaUè qôe le cfaftteau avait été b&lipir lég
seigneurs de Montafilân^ à peu de disbbc» dti
Ghemin*Ferré qtai amit été fait par le( â^dUlaiàB.
C6st pendant le teo^ du serrage et de la féodalité
que furent construites presqtie toutes les fortifica«
lions dont nous voyons les restes*
M. Minet remarque aUssi qu'on autre chemin
nommé Letrac, v^nâht de Blavet^ aujourd'hui Je
I^ort-Louis, aboutit à Corseul.
Enfin y il dit qu'on voit dans cette commune
les restes d^une tour qu'on nomme Treforî, et qui
passe pour être un des ouvrages des Romains.
L'abbé RuBelet dit que (C les savans qui ont
» long-tems varié sur la situation de la capitale
D des Curiosolitesy s'acoordènt aujourd'hui à la
-» placer à Corseul » "Çorsilkan, boUrg entreDinan
> et Saint^Brieuc. Le grand nombrç d>H)çieii|b^
4 monumâss qu'on découvre tous tes îotu*a ^
y^ cet endroit Jet aUx environs , ne permettent paa.
>» de^ douter qu'il y ait eu là autrefois une ville
y> célèbre^ çt l'analogie du nom ^ conservé presque
9 entiér><|6puis tant de siècles, lait présumer avec.
1^ beauiiQi:^ de vraiâeâiblabce , qUe çettf viUe lêtaâl
» la caj^tale des Guriôsolites. Parmi <5es anciens.
X monumensy on ranarque surtout d'ancîeimes
Digitized by
Google
(185)
]> insôiiptkMtiSy des médaMe»^ des débrb dô ^Idn^
y> nés , un aqueduc, des restes de muils colAttlJâlI
y> enpetitmoâônparassisesdNêgiA&hAtttiàtir^lesâits
j> mo^ons tôti» équarirtô ^ k lêt^ «dte'trôisÀ ^tiàlMr
» pouces de face et huit à neufipoUl:^ ^é^lïéuè. .
y> DâmsvmTfllagevoi^^appélélévâla^eâefHoJkeh
1^ leriè , on Voit une base de colonnes ^lUi èéul Ùbc
ji de pierre, dont les tores, scôtied et ûk^ sbâ%
» tfà»^bien sculptés j h diamètre du ftits*^ i{ui est
j> de trois |>ieds> îtkdiq^e une colonne d\ittê groi»-
» seur et d'une hauteur peu commune, et telle
^ qu'on lès faiaait pour des tcinples ou pour des
y> édifices pid)licsf peut-^tre aussi servaît-eUe à
» un ancien temple peu éloigné de cet encïroit,
» et dont t>n remarque encore aujonk*d'hui les
}) vestiges; ce temple était de figure octogone ,
y> revêtu en dedans et en dehors de petites pierres
» de quatre pouiîes: en carré, taillées proprement
» et posées par assises réglées. Au devant dé ce'
» temple, était une place belle et spacieuse bordée
» d'une levée. » ' .
• liante fait, en 1820, de nouvelles fouilles a
Corseùl; M. liecour fils, avc^cat, a exàtïniné avec
attention ks objets qui ont été troùtés j voici
4'aûalyse de son toaiïuscrit.
I. Oa voit dans les fondemens du mm du
cimetière, une colonne avec un. piédestal.
Digitizëd by
Google
(i86)
a: On eif voit deux autre» sor le cliemin qui
eendait à Dinan.
3. En travaillant dans ce chemin, t>n a trouvé
une colonne qui a été portée dans le jardin de
M. de la Gaunelais.
4. On y a porté une autre pierre qui a été
tirée d'une tour de l'église , et sur laicpieUe est
une inscription gothique.
5. Sur la même route , on voit, de distance
en distance y des murs qui la traversent à angles
droits,
6. En fouillant dans les champs voisins, on a
trouvé des cheminées , des corridors , des apparr
temens, un canal et un puits.
Avant la révolution , on y trouvait beaucoup
de tuiles dont on faisait du ciment pour les for-
tifications de Saint-Malo.
fj. M. Lecour donne aussi la description de
la pierre tombale dont parle l'ingénieur cité par
Ogée. '
8. On a trouvé dans un champ situé à *3oo
pas de l'église, au sud, deux tombeau! en tuiles,
à l'ouverture desquels on a éprouvé une odeur
désagréable*. Pans l'un d'eux se trouvait un coro-<
nal et la partie supérieure d'im fémur j on les a
soumis à Fexamen d'un homme de l'art ; il les a
comparé à des os de pareille espèce q;u'il a trouvé
dans le reliquaire, et il a remarqué, premièrement^
Digitl^ed by VjOOQIC
(i87)
que le diamèjlre transversal du coronal trouvé danâ
un des tombeaux, était beaucoup plus grand que
celui des os de pareille espèce qu'il avait pris dans
le reliquaire ; secondement, que son épaisseur était
double; troisièmement, que là partie supérieure
du fémur était beaucoup plus grosse que celle des
os de cette espèce.
Un peu au-dessous dès tombeaux, on a trouvé
un bâtiment divisé en cinq pièces, et, à peu de
distance, un mur qu'on croit avoir fait partie des
remparts de la vîlle.
Auprès de ce mur^ en dehors, on a trouvé
une petite statue d'argile ayant un doigt sur la
bouche j on en avait trouvé une pareille eh bronze;
c'est sans doute le dieu du silence.
On a trouvé beaucoup de valves d'huîtres;
on croit qu'elles étaient destinées à faire de la
chaux.
Plusieurs morceaux de vases.
Enfin des traces d'incendies et des cendres.
M. Lecour a vu aussi, à un kilomètre et demi
de G)rseul, les restes du temple octogone dont
nous avons parlé ci-dessus : il en donne la même
description que l'abbé Auffelet et que l'ingénieur
cité par Ogée. U ajoute que ce temple était le
FanumMariis, référé dans la table de Peuttinger,
qui servait awsc Romains pour diriger la marche
des troupes., "^
Digitized by
Google
( ÎÔ6 )
Enfin M. Leconr dit qu'on a troxx^é ^ GoraeiiL
de petites pierres polies de dix à dix-huit cenli-
2aètres,de longueur , formées en cônes d'un
])oat ) et applaties en haches de l'autre : on croit
^'elles servaient à broyer des alimens.
On y a trouvé aussi des coins de bronze.
La commune de Gorseul a une population de
4000 individus ou environ.
"Ruines de Kheginea, à Erqui, près Lam5alle.
On lit dans l'ouvrage d'Ogée et dans plusieurs
attres , ^e les Romains avaient donné au port
d'Enfui le nom de JRheginea : qu'on a trouvé
dans cette commune des médailles Romaines,
et une aalle revêtue de petites pierres carrées.
Un témoin de la découverte de cette salle,
nous a dit avoir eu quelques-unes de ces pierres.
Suivant l'abbé Rufièlet y les distances marquées
dans JA table dont nous avons parlé , pour être
pellsB *4e JRhegineq , à divers lieux ^'dile indi-
que, conviennent parfaitement au |)ortd'Ërqui^
et ïie peuvent s'sf^pliquer qu'à lui. On croit
^'elk #vait été fiiite sous le règne deS' ^npe-*
r^urs Valens et Yalentinien y (m soi» celui de
Théodoife le jeune. Elle porte : JXhegineaXÏPT
JPanum MarUs XX f^ Condate ; c'est4-dH-e, à
quatorze nulle du temple de Mars , ^ exislail
Digitized by
Google
lÉliBIl
près Corseul, et à vingt-cinq mille de Ronoes.
Le mille Romain é.tait de mille pas Romains ^
^t chacun de ces pas était de cinq pied^ : i( est
évalué à •;756 dç nô3 toises. De ces faits, Rufi^ret
conclut qu'il y a erreur sur ce point ^ dans k
carte placée par dom^ Morice , au' commencement
de son premier vohimé. he Hheginea des Romains
était, dit-il , Erqui et non Rbban , comme l'indique
dom Morice : il était le terme d'une route qui
aboutissait à la mer et non au milieu àes terres*
L'histoire ne parle point de templq situq à
Merdrignac, et dédié au dieu Msirs.
ce Les anliquilés qu'on trouve à Erqui,.ajqute
» Rufièlet, sont des anciens n^urs, des médaillçç
y> si efiàcées , qu'on nîa pu découvrir de qui
y> elles étaient, et un ouvrage a la mosaïque ,
» dont les couleurs et le dessin pstraissent bien
y> conservés. » . ' \[
ARTICLE X.
Médailles Romaines.
Il a lété tfouVé des médailles Romaine^ prè?
Saint-Brieuc ^ à,'Quintin, u Brest, à Hpdé| k
Reunes , à Erqui ^ à Saint-Malô^ dan$ la forêt
de Renues , et sans doute daÛ3jbeauCpup4'autres
endroits. ' • / ' ' ^
A Côrseul j il en a été trouvé environ sçipc^ûte.
Voici la légende de quelques-uues , a ^laquelle
je joins une notice, pour faire connaître l'époque
Digitized by
Google
'( 190 )
i& laqaette chacune d'elles a été faite , et les
principaux traits de celui qu'elle représente.
I. Jules^Césarj homme d'un génie supérieur^
. et le plus grand capitaine de son siècle , mais
ambitieux. U imprima une tache inefl&çable à
son nom , en asservissant sa patrie. Il fut le
, premier empereur Ilomain^ Il périt de vingt-trois
cobps de poignard , quarante-trois ans avant la
naissance de Jesus-Christ.
:2. Germanicus-César. II était fils de Drusus
et d'Antonia, nièce d'Auguste* Il était mari
d'Agrippine , petite-fille d'Auguste , père de
Galigula, et aïeul de Néron. ^11 fut empoisonné
à Antioche, Fan 19, par ordre de Tibère qi4
l'avait adopté. Il était fort aimé du peuple
Romain.
3. Caliguta (Caïus-César) , fils de Germanicus,
successeur de Tibère. Il monta sur le trône
Fan 37.
4» Néron {Domitius) , fils d'Agrippine , fille de
Germanicus,.. succéda, en 54 ^ à Fempereur
Claude. U se tua le 9 juin 68.
5. p^espasien (Tïtus-Flauius) , successeur de
Wéron, fut prbclaîné empereur le i.*' juillet^.
6. 2yfe-/^5pa5i^7i succéda à son père : on
le nomma l^ délices du genre humain, parce
qu'il fit lé bonheur de ses sujets. U mourut le
i3 septembre 81.
Digitized by
Google
t 19' )
à Ner?a en 98-9 et mourut le 10 août iij.
8. uâtdrien ( Mima ) , succéda à iVajan, et
mourut le 10 juillet; i38.
9. j^rOonin-le^Pieux saccéAst à Adrien./ et
mourut le tx'j mars 161. '
10. Faustine j femme de Marc-Aurèle, SUC7
cesseur d'Antouin. EJle est connue par ses
débauches.
11. Commode, fils de Maro^Aurèle et de
Faustine, monta sur le trône impérial lé 17 mars
180, et mourut en '19a.
t2. HeliogabcUe ou EUogcAale , cotinu par
ses débauches et par Tinstitutiçu qu'il fit d'ûH
sénat de femmes pour juger les personnes de
ieur sexe» Il fttt assassiné le 11 mars sas. "^
iZ. f^olusianus xé^9àx en^^i. ■ ",
14. f^ctorinica fut tué vcts «aGS.
i5. uiurélien, connu par ses talens militàit«s
et aa cruauté. Il fut assassiné en 175.
i6. Tetricua régnait dans les Gaulcfs eri ti^i.
l'y. Probus {MarcuS'^ureUùs) fut proclamé
empereur en 276 ^ et il fut taéyi&k iSay par
de« soldats. • -
18. Dioctétien > connu par ses talen&militaires
el sa, cruauté envers les chrétiens» II:abdiqi:|a et
06. b^.BMftuor deiaim^.en SiS. > ; '
>9« Maicmim. 11 7 a ea deux' empereurs de
Digitized by
Google
< ^9^)
0f aoH* I>w0l^ti«^ moei» Herfule-Haximîen
a V^mfk^t le |.*' aTi4l a86> ^t^ ^ 3q6>. après'
qu'ils mregt iMfpié , tcmà^ k» à^ùx , l'aotre
Maximien, qui portail le pfâoMQ de Galerius,
ffit proçUiiné eippermr. H moilrat «n moi^ de
mai 3ii. . ^^ '
^ 4ç Ckxwlmoe CUare et. de nîat^ Délme ,
fîit proclamé empereur le 25 juillet 3o6 i mai»
Maxiyiiett ue lui permit de pi:eudre que le titre
4^ Çéi^, auquel il joîguil^ eu 3û8> celui d'Auguste*
Il se £t chrétieu^ et il doupa le uom de Goi\stau-
tiuople à By^uce y où H aUat demeurer. H mourut
le aa ipaps 337..: .
ai. Constantin-seeomdpVvmàddei filsj eut les
Gaules dap^ le partage de la suœeaÉioa de aoa
pore. Il fut \jxé ?U'34Ô9:à Aquilée.
:ia, Eufin.^ DP 9 ^m ftmuvé , daùs le$ ruines
de.jCqraful^ Uens ;médai|let ayant pour légende les
mots insignia iHomcst , nat.katre ayant pour
J^eude wb^ Moma, et enfin, ûue troiftièàie por«
iai^t l'effigie. de Yénus. . v- y , > ; .
. (4 A^snîûn. de toutes: ce» i^é^ailletftîtpF^^
mer que Cch^uI était une yille consid^àble ,
dépendante dé Fempife'Romaiu^ètqu'éne eidsta
|«aqi^'au/milieu dû 4*- ^i^l^* On cfoit qae, Ters
cette époque, eUe :fatdétaru2te;9 ou. qu'elle paissa^
comme . le reste dé l' Ar moncfiaie ^ aous la puisl^ce
Digitized by
Google.
t »9^ )
èe Gottan MériadeCy en 409} mais lliistoire u^eti
fait plus meûtion.
ARTICLE XI.
Tombeaux»
' On trouve dans celui des ouvrages de M. de
Penbouet , qui a pour titre \ Recherches sur la Bre«
tàgne , deux planches, dont Tune donne la des-
trtpiion d'un énorme tombeau iitué dans la
presqu'île de Ruis, et Pautre , celle de deux rangées
de tombeaux qui sont dans la paroisse de lim-
tnerssel, prés Questembeirt.
M. dePenhoUet désigne le premier sous le nom
de Tumulus ou Grand mont ^ il est y dit-il , dVne
forme conique , bien soutenue dans toutes ses
parties : il a 35o pas au pourtour de sa base et
environ loô pieds d'élévation. 11 est certain ^
dit-il, que c'est Un tombeau, quoiqu'il ne l'ait
pas ouvert
A l'égard de ceux de Limmérzel , il en a fait
enfoncer un , et à un demi-pied au-dessous de la
surface , il a trouvé dés cendres et du charbon
répandus sur une couche de terre glaise 3 il a
trouvé des objets de même espèce dans ceux des
autres tombeaux qu'il a fait ouvrir. 11 a été d'abord
porté à croire que le lieu où étaient ces tumuH
était célni où fut détruite l'armée des Normands
par AUain III, souverain Breton, vers la fin dtt
i3
Digitized by
Google
. ('94)
p.* siècle j maïs après y ayoir réfléchi , il croit
qu'ils ont été faits à une époque plus reculée.
On voit dans la paroisse de Languenan, près
Plancoët, trois mottes élevées, qu'on croit être
aussi des tombeaux.
Les Gaulois , dit M. Poignan , avaient, comme
les Romains , l'usage d'élever une montagne
artificielle , pour y placier la tente du cdmmanr«
dant, afin qu'il pût voir les mouvemeus de ses
troupes et ceux de l'armée ennemie. Lorsqu'il
était tué dans le combat , on l'enterrait sur cettç
montagne artificielle, sous sa tente, à neuf piedif
de profondeur. Cest, ajoute-t-il, l'origine de ce
qu'où appelle tertres tumulaires , dont on voit
un grand nombre en France. On trouve . ordi-
nairement dans ces tombeau^ des ossemens et
des armures d'anciens' guerriers. On voit dans
le canton de Plouha, près Lanvollon, une motte
considérable, Êiite de main d'hommes, et qu'où
croit être un tertre tunîulaire.
Les tombeaux , dit Grevier , étaient de petits
tertres couverts de gason.
Ou élevait sur les sépultures des rpis de
France, avant qu'ils fussent chrétiens, et sur
celles des généraux , suivant Saint-Foix , des
espèces de monticules jdé 3o, ou . 4<> pieds àe
hauteur : on les constriu^ait avec à,es pierres ,
du sable et du gason.
- Digitized by
Google
. ( 195 ) -
CHAPITRE jy.
• Églises et châteaux.
La puissance dont jouissaient - les Druides
prévenait les guerres qui auraient pu naître
entre les peuples soumis à leur domination.
Le joug que les Romains imposèrent ensuitjB
aux Gaulois produisit le même effet.
Mais la conquête de Maxime, qui eut lieu
vers la fin du 4** sièck ,: en réduisant nos
ancêtres au servage , et en les partageant entre
les vainqueurs , établit dans notre patrie un état
de guerre presque continuelle. Chaôiin des
conquérafis conduisit, qiàand il le voulut, ses
s^rfs au cpmbat, et cèuk-ci furent obligés de
loi construire un cbateau où il pût être à Fàbri
dès coups de ses ennemis.
' Dans lé même siècle , dés chrétiens prêchèrent
Pévangile dans FArmoriqûe. Tours, résidence
du chef de PaUtorité civile, devint métropole/
Des évêchés forent créés et dés paroisses furent
fondée^ ^ à mesure que le nombre des fidèles
augmenta. > .
La religion présenta aux malheureux serfs des
Consolations , et les fortifications devinrent pour
eux des lieux de sûreté : on bâtit donc des
églises et des châteaux. L'article 12 de l'usément
Digitized by
Google
deQuevaise assujettit le colon à faire les charrois
nécessaires pour la réédificatioû des églises et
chapelles , et le chapitre aS^ de la très-ancienne
coutume obligea les vassaux à aider leurs
seigneurs & leurs corps ^, S lettré tharrettes et 6
le^rs béki , en cas dé mécfdef à leurs maisons*
Tel était , dit Sauyageau , le droit commun de
la France.
ARTICLE PREMIER.
Clocher de CréisJkery àSamt^PolÂé^Lécn.
M existe dans la partie occidentale de la
Qrelagne des clochers qui ont une forme diffé^
rente de celle des autres clochers de laproyince^
pluâeurs i^nt admiréf des çonpais^urs. « Si je
» n'avais vu, dit Cambri, le clocher de Créiskcr
» à Saint Pol-de-Léon ^ je vanterais ceux de
^ Lampoul et de Saint-Egonet ; mais^ je le
Jk répèle , ce léger , ce brillant clocher efface ,
1» à mes yeux , les flèches de Saint-Louis à Paris ^
3) celles qi« parent la ville d'Auxerre, les clochera
3^ de la Flandre , les tours de Malines même ^
y> plus élevées , mais moins futées , moins élé-
3> gantes, i»
Le clocher de Kf;éisker a 670 pieds d^élévation;
Créisker signifie , eu langue Celtique , milieu
de la ville.
Digitizedby VjOOQIC -
(197)
ARTICLE U,l
Monument à Lar^iiencmi
M. Lecûttr a observé y dans la paroisoe de
Languenan ^ des restes dHia ancien monumeat
qui fiit détroit, en 1 759; par wx Tiolent oaragant«
U consiste en deux pUiera âoignés Fan de Fautrè
de 17 eei^tîmètres; ils sont posés sor nu piédestal
commun, ce Sur la &ce droite de chacnin des
7^ côtés était figurée une tête d'homme, et sut
» la &ce gauche uiae tète de femme. La têle
7f de l'honune étak nue , et ceHe de la femme
T> é^it coiffée d'un turban. On m: pris mal-à-
-» propo6 ce meanment pour une. colonne mil*
7> liake ajaut qnelc^ue rapport avec Gorseul;
^ il avait été élevé, par les seigneurs de Boisjan ,
]i) quaiid as revinrent de la guerre d^s^ croisades ^
}» à l'endroit oul ils rencontrèrent léui^ daimes
a allant au devant d'eux. )>
ARTICLE III.
Château du Bois-de-îa-Motté.
La maison du Bois-de-la- Motte, située dans la
paroisse de Trigavou, a été bâtie avec les débris
dW vieux château aui était entouré d'eau et qui
avait deux tours à l'entrée : il avait une motte
à Textérieurj on dit qu'il était très-considérable.
IX était possédé, vers le milieu: du. i5** sièclg, par
Digitized by
Google
( 19» )
Jean, sire de Beaumanoir, auquel le duc Jea)D V
donna le titre de Lanneret.
Le 21 juillet i433, 1^ prince affecta la terre
du Bois-de*la-Motte au titre qu'il venait de doniier
à Jean de Beaùmanoir.
Bumeretf. . Les bannerets avaient le premier rang après
les barons; leurs bannières étaient carrées, et
celles des chevaliers n'étaient que .des pennons
terminés en pbinjte. Un moine de l'abbaye de
Saint-Aubin-^les-Bois , en parlant des bannerets^
s'exprimait ainsi , il y a environ 4^0 ans:
a Banneret est moult grand honor ,
- 7) Tant à roi , prince que seignor •
». y> L'ordre des bannerets est plus que chevalier ,
>^}» Commeaprèschevalieraaccousuitbaehelier.i»
Vers la fin du 9.* siècle y un banneret, du nom
de Gouyon , rendit de grands services à sa patrit»
dans la guerre qui eût lieu pour l'expulsion des
Normands.
La commune de Trigavou a une population
d^environ io5o individus.
ARTICLE IV, ^
Château du Ple^six-Balisson.
On voit dans la commune de Hessix-Balisson ^
près Plancouët , départemement des Côtes-d u-Nord >
des ruines d'un ancien château du même nom : il
appartenait aux seigneurs du Boisjan qui avaient
Digitized by VjOOQIC
^1
fondé à Paris le collège du Plessix. La paroisse
fut affranchie de fouages, jusqu'à la concurrence
de cinq feux , par lettres-patentes de Jean Y ,
du 7 septembre i44i 9 enregistrées à la chambre
des comptes, et confirmées ensuite par le duc
François!.", son fils, le 4 février i443. Par Pacte
de concession, Jehan duPerrier, qui était pro-
priétaire du château , fut chargé de le tenir en
bon état et de le fortifier. La paroisse du Plessix-
Balisson n'a que quatre hectares 37 ares d'étendue j
elle est enclavée dans la paroisse de Ploubalai,
comme Lamballè dans celle de Maroué et Pontivy
dans celle de Noyai , sans doute parce que les
seigneurs du Plessix-Balisson avaient bâti dans la
paroisse de Ploubalai, un château dont la chapelle
devint elle-même une paroisse.
ARTICLE V.
Château du Guildo.
On voit dans la paroisse de Créhen , succur-
sale de celle de Plancouët , les restes du château
du Guildo. C'est dans cette forteresse que fut
arrêté, en i446) l^i^fortuné prince Gilles, qui
Alt étranglé dans celle de la Hardouinaie , dans
la nuit du 24 au 25 avril i45o.
Le château du Gtiildo faisait partie du domaine
ducal ; il était très-fort et l'un des plus beaux
du duché : il était baigné au nord par la mer j
Digitized by
Google
-^•. .^-.jtf^A^,.^-.^ .-fc, .^^j^-f
( aoo )
les murs, de ce côté, avaient -36 mèti^ de
hauteur et cinq de largeur : il avait des douve»
larges et profondes. Il fut pris, eu iSqq, par
l'armée de Henri lY, et repris, au mois de mai
]597, par Saint-Laurent, l'un des capitainea
attachés au parti du duc de Mercœur.
Jean Davangour , seigneur du Guildo, fonda ^
en 1621 y une communauté de Carmes près son,
château.
On le démolit maintenant. On a trouvé dana
les murs des boulets du poids de 34 livres ; oa
en a extrait d'autres qui avaient entré dans des
pierres de taille : on en a trouvé qui avaient
été déposés sur le portail et sous le pont-levis ;
il est vraisemblable qu'ils y avaient été mis ea
réserve.
ARTICLE VI»
Châteaux sur les confins du Maine et de
la Normandie. ^
Les souverains de Bretagne avaient multiplié
les châteaux sur les conGns de la Normandie et
du Maine, afin de rendre difficile l'entrée de
leur pays de ce côté. 'Outre celui de Fougères^
ils avaient ceux dont les noms suivent :
u Le château de Saint- Aubin-du-G)rmier ,
qui avait été commencé, en I223, par Pierre
de Dreux y et achevé par ses successeurs. IX fut
Digitized by
Google
(301 )
pris par Charles de Blois, en i34i > et par
Charles VllI, en 1487.
2. Celui d'Antrain, qui avait été attaqué
plusieurs fois, et qui ii'avait jamais été pris.
3. Celui de Bonnefoptaine, qui fiit reconstruit
seus Henri II y et érigé en haronnle par Henri III,
4* C^lui dont ou voit les ruines au bourg
de Rimou ; il appartenait aux ducs de Bretagne*
Une dm tours portait h nom de Quinoampoi9.
II était au confluent de la rivière de Couenon
et du ruisseau dirai; sea mura étaient baignés
par les .eaux d'un étang*
S. Il y en avait un autre près du bourg da
Bazouges-la-Pérouse.
Ç. On croît qu'il y en avait aussi un à
Marçillé-Robert.
7. Landais, grand trésorier du dqe François Ilf
en bâtit un dans la conu^une de Gahard : il
e:i^iste encore.
Les ducs de Normandie, de leur part, pour
empêcher les incursions des Bretons, avaient
bâti de\kx châteaux sur h» confins de leura
états ; c'étaient ceux do Pontprson et de Saint-
James de Beuvron, C'était là qu'ilsréunissaientles
troupes qu'ils Toulaient &ire entrer en Bretagne^
Digitized by
Google ,
T*fr.ia.iÉ.lhu
( ^^2 )
ARTICLE VII.
I^ise de Loupigné-du-Désert , arrondissement
de FougèreSu
Les ruines de l'ancienne église de Louvigné
existent encore j elles sont situées dans le bourg.
Tevptien. Lôrs de la destruction de l'ordre des Templiers^
qui eut lieu vers i3o3> on abandonna cette
ancienne église pour prendre celle qui dépendait
do n^onastère. Cette dernière a été reconstruite y
en partie : c(»naie elle est décorée d'ornemens
d'architecture gothique , on la distingue &ci-
lement de la partie qui a été réédifiée. Quel-
ques-uns des bâtimens du monastère n'ont pas
été détruits.
Les Templiers avaient des biens à Fougères^
i Rennes, à Nantes, à Quimper et dans plusieurs
autres parties du duché. Ils avaient à Quimper
une maison qu'ils occupaient.
ARTICLE VIII.
Monument pour perpétuer le soûpenir de la
. bataille des Trente.
Au nombre des monumens faits en Bretagne
pour perpétuer le souvenir d'éyénemens mémo-
rables, nous devons placer celui qui a été
construit depuis peu entre Ploërmel et Josselin ,
dans l'endroit où eut lieu la bataille des Trente ^
Digitized by
Google
(ao3)
le 37 mars i35i , 4'* dimanche de Carême;
Nous ayons parlé de cette bataille dans le i/"
volume des recherches, page 192; nous avons
dit que la pose de la première pierre avait eu
lieu lé II juillet 1819; Le monument consiste
dans un obélisque en «granit de quinze mètres
de hauteur, placé au centre d'une étoile de
cent trente mètres de^ diamètre, dans la lande
où était le fameux chêne de Mi- Voie. Seize
percés aboutissent à l'obélisque, et le terrein
intermédiaire est orné d'arbres de décoration.
11 y avait autrefois en cet endroit une croix sur
le piédestal de laquelle on Usait l'inscription
suivante : En la mémoire perpétuelle- de la
bataille dés Trente , que M.gr le mxxréchal de
Beaumanoir a gagnée dans ce lieu, VaniSâo.
Cette date est du style ancien j elle répond au
27 mars i35i ,, nouveau style. A peu de distance
on voit deux pièces de terre , dont une porte
le nom de cimetière des Anglais , et l'autre de
pièce de Brembro. Dans la première il y a une
croix ancienne, mais sans inscription.
Au sud , l'obélisque porte les noms des Breton^
qui combattirent. Les neuf premiers que choisit
Beaumaqoir étaient chevaliers, et les vingt- un
autres écuyers. Beaumanoir fit chevalier Geoffroi
de la Roche, pendant le repos que prirent les
combattans.
Digitized by
Google
(M)
Bren^ro ne prit que vingt hommes paroii
les Abf^lais qui faisaient partie de la garnison
qu'il commandait; il prit les dix autres parmi
les Allemands et les Bretons qui servaient dans
s6n parti. Les deux che& fitu*ent du nombre des
«ombattaus^ outre les trente convenus pour
ebaqùe parti.
Kèus mettrons iei les noms des uns et des
autres en regard , en observant, i."^^ que
l'bistoire ne nous a pas tranismis les noms de
quelques-uns des individus qui combattirent sous
la bannière de Brembro; 21.^% qu'elle donne
confusément les noms des Anglais et des Alle-^
mands ; 3.^ , que les quatre derniers sont
Bretons j 4*°S 9^^ ^^^^ Rousselet, dixième
des cbevàliers, a été omis dans la liste que donne
Ogée. *
. 9. {if qwrécbaidtt Beamnanoir*
9. Lé Kt9, de TinténUo.
S. Gâl de Rochiibrt.
4» y¥^t Cluurnie]*
5* Robin Raguenel.
6» fluon de Saint-TToa*
7 Cate de Bodegat»
8« Oliviet Anel.
1 9« Qeeffxai Duboif .
10. Jean Routtelet
EcuTsas*
91. Cnilhnnqe de MontaubaB»
x2« iJlain de Xinténiac»
Richard Birembro*
Robert Knole*.
Croqaart.
Hervé de I«ç](naTeii«
• Jean PlesanloD.
Richard le GatUart.
Hugues le Qailtart.
Jannequin TaiUarl»
Bepefort*
Richard de la Lande*
ThoB»ei;n Bîllelort*
HuchetfM CUu»»b|n^
Digitized by
Google
(ao^r
)
f 3. Tristui <!• FetfiHeA»
Gautier LâlIeaMOA.
X4. Allaia de Kereorals.
JannequÎD de GuenneciioQ|i»
i5. blîner de Kerenraity son oncte.
i6ALMà Gôyoli.
J4uttéi[uib le M*éelial<
17. Geoffroi de la Roche.
Thomelîn Hnlet^
x8« Guyon de Pont-blane. .
Hue.dêCaverlé. .
i$l Geolfeoî'de fecftucotps.
iRôbmé Metipati.
40. Mâbrîcé tktpàre* . >
YfMi dî] léènilû;
ai. Jean de Serent»
yalenlln* .
as, 23, Les deoi; Fontetai.
Jean. RouifeL , .
24. Gèoftôi totilartl.
liagdHiè.' •
aS» 2é.Maiifie# et GMliodelïrottsiiidf»
Halbit40. ' ; r
57. GuOIaume d» k Landff.^
.' » ' ' • • [
a8. Olivier # Mooteriile.
Penîn de Gamelon*
a$< iSItoon tocbard. '. '
Guîlleiûln le ÔUllurt.^ [
3o. Guillaume de la Marckt. . \ ,
HaeuiPrérèt. ' >
3j,Geoffiroi MoUony ,*
Dardaîqe* .«
DomMoricediteeniiiargedesoDhijBtûir^lesouiirnb
gesoùila pris les £iit» relatifs àcéttebatâille^de JonC^
l'histoire de Bretagne, par le Baiid y page SaS^hk
chronique de Jean d^ Sàini^Paul y émte en . 1470 1
et la vie de Louii III ,. due de Boiirbon y page 4$.
Ôûvoitdûtis le dîetîonMÎre d'OgéêVà ]*àrtîclé
de la Éoiûiiiitiâe de la Croix-Haesktl ôùllésiôtf y vLûè
discusidonititéréssaiite 6ntre M.*^ de Pdmitiêfèùl ei
Richebourg-Toustaiug ^ savaiiil distingués.
M. de Fovmmà^ étè^e â'abord des doutes
sur la i^ui^tipp ^e. savoir si h jhataille des Trfpte
a ^n liçu y et jl les. fonde sur les obseryatioas
suivantes.. , ,', . , '.[:'■...>
x.""^ Le9.historiei»Angla]ft n'eu parleia pak
Digitized by
Google
.. .^* _'«?:i«#. «»*•»<£
( ^o6 )
a .■* Les historiens Bretons n'appuient ce qu'ib
diluent que sur un manuscrit de 1470*
3.^^ Les historiens modernes se répètent Je&
mis les autres.
Il finit cependant par dire qu'il croit que la^
bataille: a eu lieu ;' mais il ajoute quW ne sait
point comment' le combat se passa.
Bl de Toustaing répond que le manuscrit de
1470 n'est pas :1e seul ({ui fiisse mention de la
bataille des Trente; que Dàrgéritré mrle d'un
poème du 1 4-'' siècle, que depuis on a trouvé
dans la bibliothèque du roi.
Si nous avions à émettre une opinion sûr ce point
denotrehistbire, nousdirionsansûquenouscroyôtis
qtie la bataille a eu fieu; mais nous A jouterions^ avec*
M* dePommecebl^ qù^les circonstances qui accomr-
pagnèrentlé con^batîie nous sont pas bien connues^*
M» Poignant dit que le marédiai deBeauma*
poK était né à^Evran, çomn^qi^e . crurale ^ située
près Bécherel^sup la .route/ dp Dinan; en efi*i?t|
on voit à Evran, le châ^au de Beaumanoir.
' « Article- iXi" • ■"
ChfifBin des Charly. ^
* H existe un vieux chénrin' qui èdndm^ d'Ernee
à Rennes; il est dirigé sur une fignè à-peu-près
droite : il laisse dans le nord Fougères et Saint-
Aufain-du-Cormier; On. croit qu'il fut fait vers
Digitized by
Google
( ^^7 )
1^88 ) par ordre des g^éraux qui commandaient
}e& années de Qiarles YIIL C'était vraîsembl»-
blement une route militaire, au moyen d^
laquelle les troupes Françaises évitaiept les for-
teresses dont les garnisons auraient pu les.iQGou^
moder , à lei^r entif^ée. e|i Bretagne* On sa^t qu'4
cette époque le gouvernement Français suivait
avec ardeur son projet d'unir la Bretagne à la
France. ,v. ')
ÀHTIGLE X.
Monnaie ancienne^ •'
' Charles T / roi d'Angleterre, épousa la fille
du malheureux Charles VI y roi de France , en
i43o. Il fit faire, en Normandie, des pièces dq
monnaie qu'on nomma Saluts : Tune d'elles
ftit^ trouvée , en' 18 13, dans la paroisse/ de
Loiivigné-du-liésért. , ^
vp'un côté, on lij; : Henricus; Dei^ gmtïdf
-FmncoTÙm; et; Ariglîœ; rex.
De l'autre, on Jit : Xrc X vincit X Xrc
X régnai Xrc X imperat. ' \
Sur la première jFaçe, on voit, à droite, un
écusson aux armes d'Angleterre, et, à gauohel
un écussoa aux armes de France.
Entré }es deux * individus qui portent ces
écussons, et qui représentent un Ange et la
yierge, suivant les uns, et Elenri et Catherine 1
Digitized by
Google
(aoS)
«arçàïit leà attlrî» , tm Bt te mdt jfp&, mrtûùùté
fftme étoile^ cetjm Wmblerait signifier ^pé
maris siella. ' * '
Sur ia àecondè fccô, du Voit un léopard à
droite a ùbe flctir de lis à gauche : entre le*
deux écutôdns, se trouve' une croît.
.. . ' • • -^
Cercueils m pierre , ou tombeaux qu^on cmt
postérieurs à rétcfblissementdu christianisme.
On trouve des Cercueils eu pierre dans les
communes de Louvigné-du-pésert et de Vandel ,
arrondissement de Fougères. ï)ans cette dernière^
il y a une petite rue qu'on nomme rue des
Tombeaux.
On en trouve aussi dans celles de TieuxvT
et de Domloup , arrondissement de Bennes i
Et enfin dans celles d'j4rgentré, Domagçé,
Etrelles et Visseîche , arrondissement de Vitré.
Us sont ordinairement à la profondeur de trois
ou quatre pieds. ' , . \ .
Les coffres et les couverdes sont proportionna
a la longueur et à la largeur d'un homme d'une
taille ordinaire. ^ : ^
Ils sont faits avec . 4es pierres dé granit ,
ou des tuiles, oii avec des pierres blanches et
poreuses, composées avec un mortier de chaut
tt de sable : il entrait dans ce mortier beaucoup
Digitized by
Google
( 209 )
de détrimens de coquilles marines. Lorsque les
cofires sont de briques, les couvertures sont
ordinairement d^ardoises.
Ils sont toujours âspectéS) de manière que
les . pieds de Pindividu qui y était renfermé
sont à Test et la tête à Touest.
Us contiennent presque tous des os^ cependant
il y en a quelques-uns dans lesquels on ne trouve
plus que de la terre.
On croît que le cercueil le plus . récemment
découvert fut trouvé, en 1811, près Ernéci
dans une pièce de terre depuis long-tems inculte
et anciennement plantée. Il était couvert d'une
pierre blanche , de l'espèce de celles dont nouS
avons parlé. Il ne contenait que deà os qui se
brisèrent > lorsqu'ils furent exposés au contact
de l'air.
On a trouvé aussi des cercueils sous les ruines
du château de Saint- Aubin-du Cormier, qui fut
construit en 12 a3; ils étaient faits avec des
pierres d'ardoise liées entre elles par un ciment
composé de détrimens de coquilles.
On trouve dans le mercure de France, du i5
octobre 1^85 , une lettre écrite par un médecin,
correspondant de la société royale de médecine
de Paris , qui porte qu'au mois de juillet pré-
cédent, on avait trouvé dans le bourg de
XfOrouXi-Botberaux , éloigné de Nantes de trois
14
Digitized by
Google
(210)
lieues, un grand nombre de cercueils. Par la
description qu'il en fait , on voit qu'ils étaient
semblables à ceux dont on vient de parler. On
trouva aussi, dans une partie du bourg, des
tombeaux taillés dans le roc , et couverts d'une
pierre plate.
Ce médecin remarque que, quoique le Loroux
soit éloigne de la mer de quatorze à quinze
lieues ,. on a employé des coquilles marines
pour la construction de ces tombeaux j ce qui
le surprenait d'autant plus , qu'on trouvait dans
le lieu une pierre scbisteùse, feuilletée, solide,
et plus propre à conserver des cadavres , que la
pâte poreuse et friable qu^on employait.
, En 1809, on trouva près Beaugenci un tom-
beau à la construction duquel on avait aussi
employé une pierre calcaire composée de frag-
mens bien distincts de coquilles marines, quoique
ce lieu soit très-éloignè de la mer.
Par quel, motif nos ancêtres préféraient - ils
à des pierres , pour Êdre des cercueils , une
pâte composée avec des coquilles ? C'est ce
qu'on ignore : on sait seulement qu'il y avait ,
du tems des Celtes, sur le mont Beleine, situé
jprès le mont Saint - Micbel , un collège de
Druidesses; qu'on y .allait en pèlerinage, que
ceux qui en revenaient étaient presque couverts
de coquilles , et que l'usage d'y aller et de
Digitized by
Google
( 311 )
revenir, avec Aes coquilles sur les vétemens j
s*est conservé jusqu'à nos jours.
' En i8i3 , on trouva dans la commune. 4' Arcir.
Sainte-Hestitule , département de l'Aisne , un
très-granU nombre de cercueils semblables à
ceux don t nous venons de parler ; mais on ne
sait de quelle nature était . la pierre doijt ils
étaient formés : ils étaient rangés sur deux
lignes y et aspectés au nord et au sud.
A quelle époque remonte la construction de
tous ces tombeaux ? C'est encore ce qu'on
ignore. Cependant ceux qui en ont parlé sont
portés à croire qu'ils ont été faits depuis l'époque
où la religion chrétienne fut préchée dsins les
Gaules , parce qu^il en a été trouvé plusiejir^
près de cimetières ou près de lieux qui ayaienf^
été occupés par des églises. - ./.
TROISIÈME SECTION- x
' Notices sur plusieurs yiîleV de Bretagne^
ARTICLE l^REMIBR. , .
h'antes.
0» trouve dans le procès-verbal d^une seane«
publique de la société des sciences et arts de
cette ville ) tenue le 5 mai i8od^ une notice
Digitized by
Google
KX'*^..^ --- --i.Tam
\\\t 1 ' M^m^t...'..^ ^_---.i^- - iiaiÉiiiiiÉ^i
( !il!2 )
tife-ictéréssaiiite ^ulr la ville de Nantes. Le tra-
vail est de M. Fburuîer , architecte Voyer; il a
pour litre : Notice des observations recueillies i
Watites , sur leâ fouilles faîtes en i8oS , i8o6 çt
iSd/ j et leurs rapports ûpec les découvertes
antérieures. II avait été examiné par |ine commis-
sion eotîiposée d'onze membres , au uofnbre des-
quels était M. Blanchard de la Musse , secrétaire
général et rédacteur du procès-verbaL M, Fournier
s^exprimait ainsi :
' ce Nantes est une des plus anciennes villes des
i> Gaules j César cite les Nantais , Ncmnetesy au
y> nombre des peuples qui étaient' entrés dan^
i> la confédération des Venetes , aujourd'hui des
]& Tannetais. Ptolomée, qui vivait dans le second
'A siècle, donne à Nantes le nom de Condiuicum
y> cwiUxs et Nannetas, du nom des peuples qui
^habitaient le. pays.
» Strabon^ qui vivait Fan 5o de Jesus-Christ ,
}D> dit, en parlant de la Loire , qu'elle coule entre
» les régions hajbitées par les peuples du Poitou
y> et le peuple Nantais , Nannetes. Pline l'ancien ,1
y> qui vivait un siècle après , les appelle Nannetes^
y> Enfin , la table théodosienne, dite de Peutinger^
3) les désigne sous le nom de portas Nannetura.
3) Nantes paraît avoir eu deux assiettes difie^
>) Iretités, ou avoir été divisée; les coteaux qui
:e> dominent la viÙe furent d'abord habités. Les'
Digitized by
Google
.... .-A 5Bt . _«.Jiàaii.-i«rirf
l>- premières jGmwIles s'èublirqnt sur le coteaiifd»
» l'est, a,«jpftrd'^iu Sakit-Clqmentj sur celui d^
». FoiK^st, qui aXpfip^é le fic^irgipAip^ aujourd'hui
ï> Saiut- Nicolas^ et enfiiî ?ur celui du nor4|
» SaintiSimilien. La Tille ccnmuerçaute éUMt au
il çopfluent dç i'Erdre et de la Seil) un peu
y> au-dés^u^ du qQj^fli;ieiit de la Imjc^^ vçrs l^i
y> Fos^e- ' . ■[ . . / , , . . [[ ■
» Ija rmerq d'Erdre cQuJait ^\k 9on% wymv^
V d'bi^i j[e$ rue9 de Fontenelle et de jU Po^ur
>) Bterie. l^ii ville était circvutée p^ çet^e rmè^^,
^ et Ja, Seil, les rues du Porter J^aillard , de*
y> Chapeliers , Bossuét , MabU et des ÇQr49U^ i
» jusqu'au ïND^t-^(^mmyfleau^
>),j?ypjtfliie figure twngulaife. . ^
j> Ce, n'est qite sur cet ei^qe de ^erreiu. qu'on
>> retrpijy^, j[,e|j.i:uinfi$ dç l'auciecme ville, ip^fcû
» des terres rapportées, sur uue pf ofoujdçur td^
j(^sif , sept et dou^e pieds,, Les ^utir^p fiauiUesfaites
» dansr les rués circo^ïvoi^^in^s, en ^ep^o^Unit
>):.v:çrs.Jja.|;^tUédrale, ^écouvreiit l^e .^^ piimitif^
j.à deji^,j^^ds de, pyofqnde^r^^ ,
y> L'avantage de sa situation. ;re|^H j^fdi^eft
» ,comu^rçfi|ntç dès les t#ips le? plu^^irei^vdèl» et
^ surf^ii^ fqu» U.domioal^Wi <Je§ RofpwBfi- .Left
Di> ;iâç;wsjftw,dffi SwQnfe> dmHttP^, deSçYkiçQtSr
)v.d?^|;fîs9ps, <fcii Bj^n^^s^ des Yifnpptftis, des
)) Angevins, des Anglais, îa ruinèrent, à diffén
Digitized by
Google
^M^
(«4)
i> rentes réprises j mais surtout l'acharnemefnt des
3» Normands, penSant plus d\m sièblé^ la dé-
» tmisit de fond en comblé , et FiDcendia , notam*
j) meht le is4 j^iû 843 et en 871. En 908, ils
]» forcèrent les liabitâns d'abandonner là ville ^
i^ c|ui resta plus d'un an déserte. En gib/Flescan,
» leur cbef , fit maèsacrer ceux' ijui y étaient
» rentrés. Elle resta tellement abandonnée ,
3) qu'Allaîn-Barbe-Torte, après avoir vaihcu ces
}i> barbares en 936, fut obligé de faire couper
9 les ronces qui obstruaient l'entrée Aé\^ cathé^^
D drale , pour aller rendre grâces à Dieu de ses
» victpirés.
» Enfin , Fincendiç général delà ville de Nantes,
» en 1 1 18, a eflÈicé pour toujours 1& preiïiière en-
Jï ceinte dé cette cité, et le plan de là viHe,'td
3^ qi^U était alors, ne pouvait être connu d'après
a les édifices existàns. '
-» Les premiers éléinens du plan actiiel ne
» 'datent que de laoo. »
M. Fdurnier, après cette notice sut: teâ anti-
quités de Nantes , divise son travail en cinq sëctiônii
qui ont pour titres : '
' Inscriptions romaines , monumens - pùUics ,
monumens funéraires , médailles et monnaies
antiques, vases et ustensiles de diverses espèces.
M. de là Miisse , après avoir analyséfoàvragej
ajouter . ■ ^ -.
Digitized by
Google
«c Nous sommes encore redevables à M. Four^
y> nier d'un plan de la ville de Nantes • telle
}gi qu'elle existait en iS'jS^ ce plan manquait à
j> l'histoire. 11 donne une 'idée des fortifications
y> construites sous Pierre de Dreux et Gui de
3) Thouârs, de celles ordonnées par Charles IX ^
y> pour entourer la ville-neuve du Marchix et
» couvrir la cité. Ce plan est accompagné de
y> notes qui indiquent ce qu^était chaque quar--
» tier à différentes époques, les changemens qu'ils
y> ont éprouvés , les noms qu'ils ont portés ; du
» même coup-d'œil on peut connaître l'agran-
» dissement progressif de Mantes pendant plu-
3^ sieurs siècles. )>
tf Ce plan, dit-il, est le fruit de plusieurs
xi années de recherches et d'application j il peut
y> être considéré comme un. appendice de Fou-
j) vrage. »
Aux faits qui composent la notice de M.
Fournior, et aux observations de M. de la Musse ,
nous allons eh ajouter d'autres que nous avons
puisés dans l'histoire, dans la statistique de Nantes ,
dans les annales de cette ville, et dans un
travail qu'on attribue aussi à M. Fournier. .
Là capitale du peuplé que César désigne sous
le hom dp Ï^Qnnetes^ occupait une partie du
terrein où est située la ville de Nantes T. on'
croit que c'était a-peu-près celle qui depuis fut
Digitized by
Google
enceiotQ p^r 1^ murailles dont on voit encore
les vestiges.
Les Nantais furent subjugués par JulesrCiésar^
comme les six autres peuples de l'Armorique.^
Une des inscriptions trouvées à Nantes^ celle,
qui avait été faite en l'honneur de Nerva, prouve
que cette ville tiépendait de l'empire Romain ^
dans le premier siècle de l'ère chrétienne. La
^nomination d'un gouverneur par l'empereur
Probus, prouve aussi qu'elle en faisait partie
dans le 3.* siècle. L'érection de Nantes en
comté ^ par Conan Mériadec, et la suite des
faits dont se compose l'histoire , démontrent que,
depuis César jusqu'à ce jour, Nantes a été l'une
des prqmièr^s villes de Bretagne, et la plus
considérable par sa population et son com-
merce.
Cest au tems de la domination des Romains
qui^ furent faites, çn l'honneur du dieu Yolianys,
les inscriptions qu'on trouva en i58o et iSoSj-
nCus les avons rapportées à l'art. 6 du, chapitre
qui concerne les antiquités Romaines. U parait
que Volianus était au nombre des divinités
qu^adoraient les empereurs j car on lit sur l'ins-
cription qui fut trpuvée la première : Numinibus
aUgustor deo Folianb^ qu'on a trjaduit ainsi :
^ux divinités des empereurs^ au dieu p^olianus. .
Il parait aussi que ce Yolianus était considéré
Digitized by
Google
.^^v,. '^.--<^.f
comme le dieu des "ports et d^s nayig^tçBrs |,
car une autre des iasciiptions porte les e^preé*
sion? suivantes :
Deo Fol. . /
pro sàlute
vie por ^et nap^
Qu'on traduit ainsi :
Au.dieu Yoiianus^
pour le salut
des habitans des ports et des navigat^rs.
Vers la 6n du 3/ siècle,, la religiçw. chiîé-
tienqe fut connue à Kantes. Saint-Cl^ir j fonda
une église vers 280, sous le règne de Probusj.
cV'st la première qui ait existé daçs ï^xvfmvit^we^
JI eut pour successeur Ermius, qui vivait
Vjprs 390, sQus le règne de Oiocletiep ^ t]Vlai(imien.
C'est pendant son épiscopàt que . Poqatien et
Rogatien furent ^martyrisés. Leur supplice eut
lieu en 387 ou aéS , suivant les^ uns.jj jet. e»
300, suivant lés autres. Donatien, le, plus jeune
des deux frères , fut le premier ips^^l^it . des
, préceptes de la religion de Jesu^-Çhrist j U les
enseigna à Rogatien. Le prêtre qui avait instruit.
Donatien prit la fuite, pour éviter cl« persécu-
tion : Donatien et Rogatien restèrent à P^antes^ ^
et ils eurent la tète tranchée au feubour^ Saiirf*
Qément. Leur martyre, loip, 4e tournéj^ .aj»-
profit du pàg?iqi^ê, j ^ugpaeats^ fe uomJb^^ des
Digitized by
Google
( ai3 >
dbréUens : Sanguis marPyhim, semen christia^
norùm. Une paroisse fut fondée sous leur inyo-
cation, à peu de distance du lieu de leur
supplice : ce lieu est désigné par deux croix
placées en i8i6. Cest dans ce faubourg que
s'établirent les premières familles Nantaises^
suivant la notice de M. Fournier.
Saint Similien , qif on nomme quelquefois saint
Sambin, succéda a Emiùs. Une église lui fat
aasâ dédiée en 333.
Grégoire de Tours, qui avait été élevé à
Pépiscopat en 5^3 , parle dé cette église , et de
cêHe qui avait été fondée en Thonneùr des deux
frères Donatien et Rogatîehj ce qui prouve
qu'elles existaient toutes deux dans le '6/ siècle.
' Eumerus fut le 4-' évêque de Nantes j il
assista au concile qui fut tenu , en 359 , à
Kiininï, ville de la Romagne, sous le règne de
Fempereur G)nstance. On' sait que le système
des Ariens y prévalut , quoiqu'il eût été proscrit
par le concile de Nicée : il consistait à soutenir
que Jesus-Christ n'était pas consubstantiel avec^
Dieu. On y fit une formule , fameuse dans les
annales ecclésiastiques , et Eumerus fut un de *
ceux qui là sîgùèrent.
Ce prélat assista aussi au premier concile de
Yâïencé, qui fut tenu en 374- .
Msixime , qui gouvernait la Grande-Bretagne ^
Digitized by
Google
wx nom de Peinpereur Gratien , leva Pétmdard
de la révolte, en 383. Il vint dans rArmoriqne,
â la tète de deîix légions qtfilcomrnandiaitj et
auxquelles il avait joii^t la jetmessè ^Bretonne. Le.
plus distingué' 'de éëis compagnons à'armes ' était
Cônan Mérîadëc i' prince d' AUbatiiè , province
d'Ebbs^é Maiiinë sîîbjugua l'Armorique ; ce fut
Conan qui , cdmine son lieutenant y pîrit la'villtf
de Nantes. ' ' "' '' »
' Les' Goths de TÀqâitainé Tattaquèrent Pannée
suivante j Gôiiah les vainquit et les ^poursuivit
jusqu'à là Dordogne.
" Les cliapelles dédiées à saint Julien et saint-
André Fui^eiît i)&ties en 387 et 4'^« L'cglisç-
Sàîût^VinceSt^tft côWt^e en 434. ^
^Xithbrius'^' géhérkl' de la'ttlilifeè Bomainey
assiégea! Wâiîtés ' éà 4^g. ' GràJlôii' '^PâtUÂjuà et
FobB^ de pr^drët là.liiîtë :"11 ' chassa même
les RemiEiihs' dii'^tértitéirè ûe ^Natites ; l'année
éuivaÔte; '" ^ i'^^'it'ivj }j ç''\',;;-> cu;';.^: >.l .1
^ ' Âûdrfen , 'roi' ^dfei ^Aîl^ëriqùes j ' ayâtti? • etilre
comme auxiliaire dans Parmée RomakuW' *qtiv
Tâînqiiît Attila^, rôi àes:Hùns, Ndnte^ful^bloqùé;
èiàis Phistoirè hfe dît pas qu'il /flitprk
Wtriinechius ,' dh^thé évêquè- de Nhùtcis , assista
àiî' éohcile qm fut *èiflûi â Vannéii eii 465, pour
Poïtliiiàtion dé' saîaï-Patern: -/'''-'' ^"^ ^ - ;• •
' Etî 470, leisSaxétistèl! les Vii3Jg6ls:a^iégèrent
Nantes sans peÂvoir'te prendre^ : '
Digitized by
Google
mmiàMitmLm^^.^ Blk^ .W... k><xi<!^:ÊS2 , '.'^~u
(Ma )
: I>u^ la même a^née^ Tégliise S^nl^Cyi? rfut.
En 47^! > : EvaçiçK ,. roi jdea ; Gott^ y, fut Twc^
paf douze :paille NanUia •
«;£b 49^, les Sa^^on» s^t|taquèrqnt:de Boifveai;!^
la.iriUe de JNantes^^t ils. furent repousses;; P^^
étant ^reyenus ^ la charge, avec GloTÎSj^.TQidet
Fraçc^; SalicDs, ils s'ea emparèrent;. ; ,
Vraisemblablement ils y restèrent peu de tems;
c«r % suîvaut jL'abbe DuliQis;€|t dcnn j^rice, Çlc^is
q^voya peu après CbiloA^ cj[]^cf ((une tro;ipe,<{€s
barbares, pour en faire le si^e.. Bu4ici roi de-
PtArmoriq^e ^ l'attaqua et le /vainquit : Cb^u
fut même vaincu uue $tepqii,dis^fo^ pa? Budic«
Clovis abandonna; la voie. des %nne5 pouf avoir
recoure à ce|le des négQciatioqs^ et^,. ^<^:497>
i) ^ fituii ttai^ d'alHance çntf;eles,dei:^ princes^.
liotts en avojusiparlé p8^e*47il)^J^'' T^'^^'e «
In'^Iisç .$eiint-Qément. fut édifiée ^-peu-pr;èsi
à la même époque, et environ Tan 5oo, oiv
^ti( ^pe avitre église Sjpus l'iAvocatipu de saint
Saturmn. . . . . • ..,,:{. .. .)
Hoâ I>ff»,>dit.ln Grand", |ils d/e Budic , rentra y
en â!i3, d^nsi}^ états de son j^re; il en était
i|Qrti pour se mettre à rabi;i.4^ coups de Clovis.
Les. Frisons.,; e^voy^ pa^.4^. dernier, 5?étadent
emparés du duché; Hoêl nei^aporta.sur eux, en
^i5| une grande yictoire,. par suite de liaqmlle
ils furent obligés .^abaqdpm^er f Armprîque^
Digitized by
Google
Hoâ eut trois enfans ; Waroch , l'un d'eux , eut
pour gendre Gamor qui s'empara de Naûtesi
en 547*
Les annaJes Nantaises appnûuent que la pre- Gathédfdt.
mière église cathédrale de Nantes fut achevée
en 555 , par saint Félix ; elle avait été commencée
par Eumerius. Elle fut consacrée le 3o isepteml;)re
568 , par Ëupïirbnius , archevêque de Tours. Dom
Lobineau dit, dans son ouvrage sur les saints de '
Bretagne, que saint Fortunat, évèque de Poitiers^
^ui était présent à la dédicace , parle des orne-
mens dont , elle, était décorée; ils Consistaient eu
figures dWimaux , feuillages, fleurs, colonnes^
chapiteaux et arcades. Celte remarque peut servir
à faire connaître l'époque de la construction àei
anciens édifices.
L'auteur de la statistique du département , dit
que la cathédrale qui existe aujourd'hui fut faite
environ i434) ^^ ^u soutien de cette assertion^
il cite les vers suivans :
c( L'an .mil quatre eent trente- quatre^
» A mi^avril , sans rien rabattre,
y> Au portail de cette église
. y> Fut la pretnièfé pierre assise. » '
, Il ajoute que cette première pierre fut posée
par le duc, et la seconde par l'évêque. On voit
leurs écussons au-dessous d'une corniche.
M. Àthénàs croit que dc la tour carrée, at|.
Digitized by
Google
tét^SK^i^n
( lli )
^ milieu de laquelle est le màîtr e-ittitel ^ le chœur
y^ qui esl plus à l'est et lès constructibus qui vont
9 aetiiellement sous les appartemens de rcvêché ^
3» sont les restes d'un temple qui fut jadis con-
}D sacré au dieu Yolianus, et affecté depuis au
)» culte chrétien ; en vertu de Tédit de Conis-
2) tantin. D
'Ardirrat Le chapitre avait des archives, mais: les titres
pioTince. qu'elles cpntënaient sont perdus : il n'en est pa.^
de même de ceux qui existaient dans les archivés
de la province; on les avait placés au château^
dans la tour que Gui de Thouars avait hâtie au
commencement du i3.* siècle. C'est là que ^om
Lobiueau et dom Morice ont pris plusieurs dea
, pièces qu'ils ont fait imprimer ^ comme preuves ,
à la suite de l'histoire de Bretagne.
En 56o , Clotaire I.*', après avoir vaincu Cramne,
son fils y qui avait levé l'étendard de la révolte, et
Ganao, comtd de Vannes, qui l'avait reçu à sa cour,
^empara de la ville de Nantes , ainsi que de celles
de Rennes et Vannes.
n est à présumer que c'est à cette époque que
Félix, qui avait monté sur le siège épiscopal de
Nantes en 55o, devint gouverneur de cette vilfe:
il fit ^ en 56x et 563^ différens travaux qui sont
encore connus sous les noms de chaussée Barbin
et canal Saint-Félix ; il creusa lé bras de la Loire
qui baigne les murs du château ^ afin de la
Digitized by
Gpogle
Bi !■<■ I II iwnr I f <i«ita
("3)
rendre plusi commerçante. On lit dans le bréyiiârè
ISantais y dit l'abbé Robin , les expressions suivant
tes : Ut cwibus {iquarum opportunitate copiaque
prodesset^fluvium ligerim, ciunanteàpermiltiarii
spatium ab urbe dislaret , Juxtà ejusdem. isrbis
nfuros napigabilem redcUdit.
En 58a et 591 > il y eut une maladie conta*
gieuse à riantes.
En 586 9 Contran nomma Buppolen gouverneur
de Nantes^ Rennes et Angers.
De 586 à 595, Judual, Waroch et Qinao ^ 61s de
ce dernier, à la suasion de Fredegonde, rava^'
gèrent le territoire Nantais; la ville de Flantes.fut
prise et reprise , et pendant ces hostilités , le peuple
eût beaucoup à souffrir. Le motif de Fredegond^
était d'obliger ses ennemis à diviser leurs forces*
Suivant une notice sur la ville de Nantes ,
Féglise Saint-Denis fut bâtie en 643.
Pépin ; maire du Palais, s'empara de Nantes
en 691.
Les Sarrasins, après avoir conquis le Languedoc ,
la Guyenne et le Poitou , voulurent envahir le
reste de la France; Charles Martel leur livra une
bataille, fameuse dans l'histoire; ce fut en 731 ,
suivant les uns , et en 73:2 , suivant les autres.
Salvius , évéque de Nantes , s'y trouva: les deux
armées se rencontrèrent près Poitiers j les Sarra-
Wis furent presque tous détruits.
Digitized by
Google
( aa4 )
En 786 , les princes Bretobs ayant refusé de
payer à la France le tribut ordinaire , Charlemagne
envoya dans rÀrmorique Andulphe , avec une
Sirmée eonmdérable ; ce général prit Nantes^ et
vainquit ceux qui s'opposaient aux volontés du
Roi.
Le !x^ juin 843^ une armée de Normands
ravagea la ville de Nantes ; ces hommes fcroce^
tnaâsacrètent dans Péglise, l'évéque, les prêtres ,
les moines et presque tous ceux qui ne purent se
isoustraire à leur barbarie. Ils ne firent prisonniers
que ceux dont ils croyaient tirer des rançons, et
ils partirent le soir même« Lambert II, comte de
étantes, était allé les chercher dans la Neuslrîei
pour se venger des Nantais, parce qu'ils l'avaient
chassé de leur ville ; ils avaient 67 voiles.
En 866, il se retira en Anjou pour se sou&*
traire aux suites des menaces que lui faisait
Nominoé , à raison des persécutions queleshabw
tans de Nantes éprouvaient de sa part. Nominoé
et Lambert se réconcilièrent quelque temps après.
En 849, ils réunirent leurs forces, et ils mirent
en fuite l'armée de Charles-le-Chauve ; ils repri-
rent la ville de Nantes qui avait appelé ce prince ,
et la firent démanteler. La garnison que Charles
y avait mise fut faite prisonnière.
Les Normands revinrent à Nantes en 853 et.
871 j ils ravagèrent de nouveau cette ville en 874»
Digitized by
Google
et ik obligèi^nt par leurs yetâtkms les Iiabitans
de Tabanctonner. Ceux-ci y étant rentrés, les
Normands la ravagèrent encore en 875, 888 et
889. Les Nantais, pour se soustraire à leurs bri-
gandages , entonreçent leur viAe de murailles qu'il»
fortifièrent par des bastions j mais les Normands
ne la prirent pas moins de' nouveau en 908, et
y commiretit de plus grandes atrocités que dans»
leurs incursions précédeûte^• Les Nantais lurent
encore obligés de fabandonner.
. £q 921 , le comte Robert , frère d^Eudes, roi de
France , entreprit de les chasser : il les attaqua
avec toutes ses forces ; mais ayant échoué dans sou
entreprise, il leur abandonna le comté Nantais
et la partie de la Bretagne qii'ils avaient ravagée.
-.En 927 , Hugue^ fils de RobeK , fit de nouveaux
efforts pour délivrer le pays de la présence do
ces barbares; mais il ne put réussir.
La Bretagne entière fut envahie par eux j et
Raoul, roi de France., n'ayant pu la reprendre,
la céda à Guillaume, leur 'chef, qui lui en fit
hommage. Mais en 936, AllainlY , dit Barbetorte^
rentra dans sa patrie avec une armée, remporta
plusieurs victoires sur eux , et se rendit à Nantes.
Cette ville était leur dernier poste ; elle avait
été plusieurs fois prise et reprise , pendant les ^
vingt années précédentes j son aspect^xcitaiC
Pho^reur et la pitié. Il fit réparer les principaux
Digiti2ed by
Google
(276)
édifices , et la divisa en trois partie» : il en gaMâ
une^ en doiipa une auH'^ aux seigneurs quiFavaient
aidé dans ses trayaux ^ et la Irpisième au clei^é;
, La cathédrale était entourée de ronces; il se
fraya le chemin de la principale entrée, et il
la fit réparer.
Il mit le ch&tfsatt en état de défimse ; il l'en-
toura de larges ' douyes et de remparts élevés :
il alla ensuite l'occuper. Il est à présumai que
le châleau; avait été édifié, Imsqti'on avait cons-
truit des murailles et des fortifications pour
met;tre la ville à l'abri des încùrsions dé l'ennemi ,
ç'est-à-dire , vers 885.
. Spiivant un ancien manuscrit , AUàin b&tit
Collégiale, pédifioe où il établit la collégiale ; niais, suivant
1^ statistique du département, la collégiale fii&
fondée en i3oo, par Daniel, évêque de Nantes :
peut-être l'évêque ne fit-il qu'ajouter aux travaux
fiiits >par le duc, et £at-il néanmoins appelé
fondateur.
». . .
Tandis qu'Allain vécut , les Normands n'in-
quiétèrent point la ville de Nantes; mais dès
qu'ils apprirent qu'il était mort, et qu'il ne laissait
pour lui succéder qq'un prince dans l'enfance,
ils revinrent , assiégèrent la ville , ls( prirent , et
firent l'évêque prisonnier. Les Nantais s'étant
retirés dans le château , firent de fréquentes
sorties , et obligèrent enfin les Normands de sortir
de la ville et de quitter le territoire.
Digitized byCjOOQlC
(m7)
Gonan^ surnommé le Tort, duc de Bretagne ^
fit son entrée à Nantes en 988. II 7 fit bâtir ,
en 990, le château du Bouflay, qui existe
encore , et qui est , à-peu-*près , au confluent de
la Loire et de PÉrdre.
Foulque Nera j comte d'Anjou, prit Nantes
en 99a. ll';8e rendit ensuite, avec son armée,
dans la plaine de Coquéreaux, où il savait
qu'était l'armée de G>nan. Il y eut Jiue sanglante
bataille; les deux princes se battirent vaillam-
mient , et ,. périrent tous les deux.
GeoflFroy , .fils de Conan , reprit Nantes en
i0o5^ et il partit ensuite pour la Terre-Sainte.
«11 périt en revenant en Bretagne. >
Suivant la notice historique dont nous avons
parlé, la chapelle de la Miséricorde fut bâtie
en 1036.
Peu après^ Gautier, évéque de. Nantes, ayant
été déposé comme simoniaque , par un concile
tenu à Reims, le pape nomma pour le remplacer
Airard , cardinal et abbé de Saint-Paul de Rome ;
mais les Nantais le renvoyèrent, en écrivant au
pape qu'il n'avait pas eu droit de le nonmier.
Ils renvoyèrent aussi leur comte en io56; et
Conan II, duc de Bretagne, prit possession de
leur ville en io58.
Conan eut pour successeur Hoël IV, après
la mort duquel. Allain Y y 4^t Ferge^t , ngianta
Digitized by VjOOQIC
'-uni rtfc^ii \]\ m» i-ir-^ -^---^iti iK ■■ ^
( !128 )
Ittr le trône dacal. Celui-ci créa , en 1 1 1 1 , on
effice de sénéchal à Nantes , pour l'administra!-
tion de la justice.
En 1 1 18 , une partie de la Tille fut incendiée.
En 1 119, le prieqré de Ja . Magdekine fut
fondé; et çn 11 36, le palais ép^copal fut bâti^
G^natt |U , , fils et roccesscur dé Fergent y
fopda, eu ii49i ^t^ faveur des Templiers, un
ébibiiss^nient qui a été connu depuis sous le
nom de commenderie de Sainte - Catherine,
yégliae fat bâtie la même année. -
. Eu.ii^)^, EudoD) mari de Berthe, dotina le
comté de Nantes a lloël , fik de Conah lll , et
de Bfathilde , fille naturelle de Heiiri I.*', roi
d'Angleterre. Fies Nantais l'expulsèrent , et nom-
mèrent, pour le remplacer, Geofiroi , comte
â'Ai^ou , qui était Srère de Henri It , roi d'An-
gleterre. Geoffiroi mourut le 27 juillet 1 157} et
Conàn lY, alors duc de Bretagne, concéda le
comté de Nantes a Henri.
Itlti Je ^^ 1188, Henri II soumit les îles de Jersey
CrTeity! ®* Grenesey â la'jurîsdîction spirituelle de Tévê-
que de Nantes , comme le prouve l'acte qui est
aux preuves imprimées par dom'Morice, à la
suite de l'histoire de Bretagne.
Richard, Cœur-de-Lion , fils de Henri, prit
ia viUe ^e Nantes len t iqS. Cet acte d'hostilité
Digitized by
Google
■^M
( ^^9 )
iétait TraisemUablement une suite du projet êk
Richard de s'emparer de la Bretagne.
Richard mourut en 1199. Il avait désigné pour
son héritier Jean, son frère ^ quoique , Suivant
la loi, sa succession dût appartenir a Artur, duc
de Bretagne , son neveu y parce que Geoflfroi ,
père d'Artur, était frère àiné de Jean. Clelai-ci,
non content d'avoir les vastes possessions de
Richard, fit la guerre à sou neveu, le fit
prisonnier à Mirebeau , et le massacra de sa
propre main à Falaise. Philippe- Auguste, pour
le punir de ce crime atroce, fit prononcer la
confiscation des biens qu'il avait en France , et
se mit en campagne pour s'en emparer. Gui de
Thouars , duc de Bretagne , comme garde d'AUx
qui était issue de son mariage avec Constance,
prit aussi les armes. Il s'empara du mont Saint-
Michel et de plusieurs autres places; il vint
ensuite à Nantes : Jean l'y assiégea; mais Philippe
arriva au secours de Gui, et Jean fut obli^
de lever le ȏge.
Deux ans après, le i.*' i^eptembre i!2o8, Jean
revint faire le siège de Nantes ; mais les barons
de Bretagne l'obligèrent d'abandonner ton entre*
prise.
En laii , le faubourg Saint «SimilieA fut
incendié.
Pierre de Preux , surnommé Mauclere^ épousa
Digitized by
Google
( 33o )
la dùcl^isse Alix, au château de Nantes^ ea^
1212. Ce.prince était, lin des hommes lésf plus
instruits^ et les pluà spirituels de son siècle : il
conçut le projet de Taire à Nantes des travaux
Utiles y et il rcxécut^. En liiS; il fit faire lé
pont de pierre j en 1218, le port Maillard , et
en 1220, un canal pour la rivière d'Erdre.
La peste fît des ravages à* Nantes en 122 1.
Les religieux Dominicains, pour lesquels il
avait été fondé une maison à Dinan en i223^
obtinrent, en 1228 , la permission d'en établir
une à Nantes. Ils avaient été institués par saint
Dominique', pour prêcher 3 aussi les nommaitM)u
frères-prêcheurs.
En i23i , fut l^âtie la chapelle Saint-MicjheL
Les Cordeliers obtinrent aussi , en i25o , la
permission de former un établissement à Nantes :
ils avaient été institués par François d'Assises,
qui était né en 1 182 ; il les avait nommés
frères-mineurs. Ils étaient ceints d'un cordon
qui représentait les cordes avec lesquelles Jésus-
Christ avait été attaché; c'est de là que venait
le mot Cordelier.
En 1260, fut bâtie la chapelle Saint-Jçan.
La piété avait réuni, en ii85, des individus
sur le mont Ga^miel ; ils avaient pris le nom de
Carmes. Albert de Yerceil leur avait donné une
règle en 1:209. Le duc Jean II fit bâtir pour
Digitized by
Google
eux , en i3o3 , une maison conventuelle $
Ploêrmel, et, en 152^, ils obtinrent la per-
mission d'en construire une autte à Nantes,
Au commenceinent du i4«* siècle, on admets Piasîeur*
tait encore beaucoup de parrains au baptême Sap\êmeiî"*
4Vn enfant. Un évêque de Nantes défendit, aux
prêtres de son diocèse d'en recevoir plus ' de
trois. Les. Luthériens ont conservé l'usage de 1^
primitive église; ils admettent plusieurs parrains
pour le baptême de chaque «nfànt.
Un règlement de police, fait pour la ville
de Nantes, apprend que, dans le i^." siècle,
la journée de travail était taxée à a sous.
En 1 341 ,1a ville de Nantes créa un impôt
sur elle-même pour ses dépenses particulières :
on le nomma octroi, sans doute parce que le
souverain octroya la permission de" le percevoir.
Dans la guerre qui eut Bep entre Charles de
Blois et Jean de Montfopt , relativement à la
souveraineté sur la Bretagne, Edouard lll, roi
d'Angleterre, vint avec une armée considérable,
pour soutenir le parti^ de Montfort. Ayant appris,
que Charles de Blois était à Nantes, il alla, en
1343 j faire le siège de cette ville j mais il né
put la prendre.
L'hôpital Saint- Julien fut bâti en i353.
£a 1^54; un parti Açglai^ surprit le château
Digitized by VjOOQIC
( 333 )
de Nantes ; mais Gui de Rochefort , qcû com*
mandait la place y le reml y avec le secours de$
habitana, dans la nuit înéme où il avait été
pris.
En i36oy la. chapelle de Toussaints futcons*
truite.
On attribue à l'amiral Bouchard la construction
de la tour de Pilmil, qui fut bâtie en i363.
Le a6 septembre i346, Jean de Montfort,
mi-firère du duc Jean III, était mort à Henné-
bond : il avait laissé un (ils dans l'enfance , et
il l'avait mis sous la tutelle du ro\ d'Angleterre.
Ce jeune* prince avait été élevé à la cour de
Londres. Devenu duc de Bretagne, après^ la
l)ataille d'Âuray , il s'entoura d'Anglais j il leur
accorda toute sa confiance et les places hono-
rifiques. Les seigneurs Bretons en furent jaloux;
ib firent connaître au duc leur mécontentement ;
il n'y eut aucun égard : ils s'adressèrent au roi
-de France. Duguesclin, comme connétable, vint
en Bretagne avec une armée pour les seconder,
et il s^empara de la ville de Nantes.
Le duc ayant antérieurement voulu feire
passer dans cette ville une armée Anglaise , les
habitaos avaient fermé les portes de leur ville^
et les Anglais avaient été obligea de coucher
idaiis les faubourgs. Les Nantais avaient même
Digitized by VjOOQIC
W* il r-- [mmkt i "" i ^..^..^...^^^^^Sftâ^ï^^d
(^33)
fait des remontrances au duc sur, sa conduite a
regard de PAngleterre..
En j378^ Pétat des affaires changea. Châties
y, roi de France , ayant /ait; prononcer la
cpnfiscation.de la Bretagne et spn.onion à la
France, les Bretons rappelèrent leur duc : il
revint en Bretagne , et le rqi d'Angleterre
envoya une armée pour Pappuyer. Elle alla faire
le siège de Nantes ; maiâ elle fut obligée de le
lever, sans avoir réussi; et le i3 janvier i38i ,
il fut fait un traité de paix entre le roi de France
et le duc de Bretagne* i
En i386 et i387, il y eut à Nantes des
tremblemens âb terre.
Vers 1 1 37 , le régime municipal fut rétabli
en France ; mais ce ne fut qu'eui iSgS qu'il ftit
nommé à Nantes un magistrat chargé de veiller
aux intérêts de la cité. Il fut désigné sous le ^
nom de syndic ou procureur-syndic ; c'est le ^'®^J)^"'r
titre qu'on avait donné , en France , aux magis- Isante».
trats chargés des mêp^es fonctions» En 14^0 ,
une communaiité de ville fut formée ; et lé 20
mars 14^5 , cette institution reçut son organi-
sation définitive. Dix à douze çitpyens furent
nômm^ pour former la communauté. En ]4^^>
ie$ assemblées de ce corps se tenaient place du
-BouÉ&y , dans un édifice qu'<?n npmn^a maison
- commune. Il eut ,; danjs ses premières, attributions^
le droit de police sur le pain«
Digitized by
jby Google
\.Lj^it^.
( ^54 )
' De i399 à i4o49^tuie maladie cantagieuse fit
4e» rarages erk cette ville.
*2«^^« En i4o6) un Synode enjoignit aux^enrés du
diocâse de Nantes, de tenir des registres dé bap-n
téme y et vsx mandement êpiscopal leur ordonna,
en -1555 , d'exécuter cet ordre avec exactitude»
Cette mesure avait été sans doute puisée dans
l'histoire ; car nous y voyons que Pempereur Tite-
Autonin , qui raontç sur le trône' impérial dans
l'année i3Sy ordonua d'inscrire sur un registre
la naissance des citoyens. .
Et «mptioB En 1 407 , le duc accorda aux habitans de Nanteè
***** et à ceux des faubourgs^ le privilège de ne pa&
payer de fouages.
La porte de Château-GaiHard fut construite
en jj^o8 et i4ii* Sur k demande des babitans,
^ le duc permit d'y placer une horloge,
«a* * bo En 14 10 , il fut créé une garde bourgeoise. En
geoîse k 1424 > il fut ajouté à cette garde , et elle prit le
nom de milice boui^eoise. En 1688, elle reçut
une organisation nouvelle^
• L'évéqoe défendit , en 14187 de faire des neu^
vaines, là nuk.
En i44^> ^^ chapelle Saint-Cyr fut bâlie.
Sn»pii«r ^e ^^^^ ^^ même année , Gilles de Laval, seigneur
Giuief de ^e R2tiz , maréchal de France et lieutenant-général
4u duc en Bretagne, fut brûle vif dans la praine
de la jMagdelame, eu exé^^
Digitized. by
Google
le iiS octobre {trécédç&t .* son crime était d^avoir
fait périr beaucoup d'enfans, après les: avoir fait
servir à ses plaisirs in&mes. Coiùme il avait eu
recours , pour recouvrer la fortune qu'il avait
dissipée, à des fripons qui se disaient sorciers ,
et qu'il avait fait ses efforts pour se mettre en
communication avec le diable^ en lui écrivant
une lettre , ril fut arrêté sur la réquisition du
promoteur de Févêquc et sur celle du procureur-
général de Bretagne. Son procès fut instruit
dans la Tour-Neuve, et il fut jugé par l'évêque
de Nantes , le vicaire de l'inquisiteur de la foi
en France , et le président de Bretagne. Il avoua'
publiquement ses crimes. Il fut &it une proces-
sion générale pour obtenir de Dieu qu'il eût de
, la patience dans les tourmens et le repentir de
ses fautes. -
En 1444) fut édifiée la cbapelle de Notre-^
ï)ame dé Bon-Secours. f
Le comte de Richement , oncle du duc^. .
François I.*' , avait une grande vénération et
beaucoup d'affection pour les Chartreux. U
invita le duc François I.", son neveu, à fonder
pour eux , à Nantes , une maison conventuelle.
Le jeune duc j consentit, et il leur assigna
l'église Saint-Donatien , qui était desservie par
six chanoines ou chapelains : il kur donna de
plus un terr^çia sur lequel ils bâtirent leur,
Digitized by
Google
( a36 ) -
xnaifloii converitudle ; et en 14^7^ époque a
laquelle louait le comte de Richemont, sans
le nom d'Artur UI , la dédicace de leur église
lut faite. '
Eo 1454 > fut bâtie la chapelle de KotQe*
Dame de Toute-Joie.
En 1457 y les religieuses de Saiute^Qaire
obtinrent la permission de bâtir une maison
conventuelle a Nantes.
Artur 111 mourut en cette rille le 26 décembre
i458. Les peines que lui avait causées l'évêque
dont il avait été le bienfaiteur, avaient abrégé"^
le cours de sa vie*
En i46o, François II , successeur d^Arlur^
donna beaucoup |de fêtes à Nantes..
Le 4 avril 1460, il fut érigé par le pape , pour
la Bretagne, un corps enseignant qu'il organisa
a l'instar de l'université qui existait à Paris. La
ville de Nantes fut choisie pour être le lieu de
la résidence de ce corps, eft il j fut installé en
1461.
Louis XI vint à Nantes en 1462. Le prétexte
de son voyage était un pèlerinage a Saint-
Sauveur de Redon ; mais le motif était de
prendre connaissance des forces du duc François ,
parce qu'il te proposait de lui déclarer la guerre,
ImprimeHe En I ^Q^ y il fut imprimé à Nantes un almanach ;
on croit que c'est le premier qui ait été fait
Digitized by
Google
en Bretagne. On y imprima aussi , en i^g'S , mi
ouvragfe qui a pour titre : IjCS 'JLuriétt^s éei
pHnces.
En i465, fut construit le Boujéyard de la
Sàulsaie , dans File Feideau.
En 1469, la cliapelie de saint Antoine-dé^
Pade fut bâtie j et en, 1472 ,, on édifia les tours
Sainte-Catherine, sur remplacement desquelles
est la halle aux blés« La bibliothèque est au-
dessus de cette halle.
Ce fut vers la même époque, suivant le AnoMlne*
rédacteur de la statistique de la Loîre-tnférieure, "^^
pour Pan onze, 'que le roi ayant accordé la ^J^**'
noblesse à ceux qui posséderaient les. places dé
maire de la ville d'Angers, le duc crut devoir
concéder le même privilèjge aux citoyens qui
seraient élus maires de Nanteîs ; il l'étendit même
aux échevins et aux greffiers. Dans^Ia suite , cette
concession fut confirmée par THenri III y Henri
W, Louis Xlri et Louis XIV. Cependant le
parlement, refusa , en 1662 , d'enregistrer des
lettrés de noblesse données à des officiers muni-
cipaux. Le bureau envoya des députés en cour
pour faire dés réclamations; mais p^r arrêt diji
'conseil , 'en date du a5 juin iG6q , le privilège
fqt restreint aux maires qui auraient été trois
ans en exçrcice. En 1713, i^ fut rendu un édît
qui confirma les privilèges de la i;ioblesse en
Digitized by
Google
. \ ■
(238)
Biyenr d^ descendans , des maires et échevins
qui avaient été nommés depuis 1600 ^ aio^i
qu'en faveur de ceux qui pourraient être nommés
à ces places jusqu'au i'/' janvier 1714*
iai^lnaet En 1475, la communauté de yille acquit aa
^othicaiTM. j^^j^ pour la culture des plantes pharmaceu-
tiques; il fut confié aux apothicaires. Le gou-
yemement ordonna, en 1687 y aux capitaines
de navires qui faisaient, des voyages de long
cours, d'apporter des graines de$ plantes em-
ployées , comme remèdes par les peuples chez.
^ lesquels ils allaient. Son intention était sans
doute de donner à ceux qui étudient Part de
guérir les moyens d'augmenter leurs connais-
sances, et d'acclimater les plantes dont nous
avoQs besoin pour la médecine ^ ce qui eût
économisé à. la. France les sommes que nous
payons a l'étranger pour cet objet. U eût été à
désirer que les yues du gouvernement eussent
été suivies sous ces deux rapports.. L'intérêt
général eât demandé que les plantes eussent
été distribuées suivant l'ordre éta]{;)li en bota-
nique ; qu'un honime instruit eût enseigné aux
élèves quelle était la propriété de chacune d'elles ,
et.de quelle manière elle devait être préparée^
pour être employée avec. succès.
En 1475 , fut construit le pont de BeUe-
Croix.
^ Digitizedby Google
^tî? .' ^*«5P
.dljiiiJÉL. g ^i'^" ■ J g îi ^jfa 1 . ^ i ^
(=•39) .
JEin i477 1 i^ Bouffîiy devint maison de jusjtioe)
^t en i48o , on y établit un auditoire.: /
En i477> Landais fit bâtir Fhôtçl Bfiwd. ;
Le traité de Guerrandeportait qu'à défaut
d'enfans mâles dans la brancbe de Mon)bfortr,»la
souveraineté sur la Bretagne paisserait au&.de^r!
cendans de Jeanne-la^Boiteuse et de Charles de
Blois, son mari. Les de Blois avaient été. dé^
darés déchus de ces- avantagés : par .les états ^
pour crime de félonie. Cependant -fe gouverne?
^ ment Fninçais s'était fait céder les droits de Jeaa
de Brosse et ceux de Nicole de Brosse, sa sœur^
femme de Sébastien de Luxembourg i tous deqat
lîéritiefs des, de Blois, afin d'avoir un prétexta
j>our s'emparer du duché. Le duc Françoi3 ;ÏI
faisait, de son côté, tous ses efibrts pour assurer
à ses filles la souveraineté de la Bretagne* Do
ces intérêts opposés, naquit une guerre pendant
laquelle Nantes fut assiégé. L'armée Français»
arriva près cette ville le 19 juin 14875 elle
était commandée par M. de la Trimouille. la^
ville était b;en fortifiée, et la garnison étaili
epcouragée par la présence du duc de Bretagne,
celle du duc d'Orléans, et de beaucoup <Je
gentilshommes Bretons. Si les Français prenaient
liantes et envahissaient la Bretagne , M.""' dç
Beaujeu, qui présidait au conseil, devait avoir
le comté lSa^tais. Xe duc, qui apprécia h»
Digitized by VjOOQIC
( »4<> )
Funestes effets que sa mort pouvait prodinre^
quitta le château avec ses deux filles, et alla
loger au centre de h ville. 11 eut bientôt lieu
d'être satisfait d'avoir pris cette précaution; car,
à la seconde décharge d'artillerie, la fenêtre de
h chatubre' où il couchait fut atteinte par ua
boulet Le siège était poussé avec la plus grande
nrdeur , et soutenu de même par les assiégés.
. Pendant cette lutte meurtHère, le comte dé
Danois , à la 'tête de dix mille Bretons venus
au secours de leur priûce, et de quinze cents
ïlanaands envoyés par le roi des Romains, entra
dans la ville , en présence de Tarmée Française ,
et ces braves furent bientôt suivis de cinq cents
Volontaires venus aussi au secours de leur sou-
verain} c'étaient des habitans de Guerrande.
Ceux-ci , animés par le danger que courait leur
prince, et par l'amour qu'ils lui portaient, firent
une sortie , attaquèrent les Français , en détrui-*
sirent un grand nombre , et se retirèrent ensuite
en bon ordre. Us avaient des croix noires sur
leurs armes^ ^
• Les seigneurs Bretons , qui avaient traité avec
M.™* de Beatijeu , efirayés ^es progrès de l'armée
]f rançaise , favorisèrent la désertion de leurs
vassaux ; ce qui diminua le liombre des assiégeans.
Dans ces circonstances que le gouvernement
Français n'avait pas prévues , Charles YIII ,
Digitized by
Google
^àm --- .^^
désespérant de prendre lentes, enleva le siège
le 6 août 1487.
Peu après, on aperçut dans cette Tille les
symptômes d'une maladie contagieuse qui y fit
beaucoup] de ravages; elle fut vraisemblablement
VefEst du grand rassemblement d'hommes qui
avait eu lieu dans un petit espace y car la ville
igdûrs n'occupait pas un terrein étendu*
Charles YIII , persistant dans son projet
d'enrahir la Bretagne, profita, en i^gi y du
dépit du sire d'Albret pour s'emparer de Nantef(<
Ce dernier ayant appris que Maximilien , roi
des Romains I avait épousé la duchesse Anne
pa^ procureur, fit proposer à Charles un tnûté,
au moyen duquel il le mettrait eu possession
de cette place. Sa femme était fille de Guillaume
de Blois, ce qui le rendait , disait^-il, propriétaire
du tiers du duché. Son droit était chimérique ;
mais il comptait sur les intelligences qu'il avait
dans le château : aussi le roi en accepta-^t-il avec
empressement le trs^nspûrt , quoique les condi*»
tions qu'il préposait fussept très-onéreuses*
Bientôt d'AU>ret , au moyen de ses intelli**
gences , se rendit successivement maître du
château et de la ville, et y introduisit les
troupes du roi. Le prince y entra lui-même ,
et il reçut , le 4 avril , le serment des habitans.
16
Digitized by
Google
( ^7 )
H mit une forte garnisoa dans le château , et
ensuite il partit,
Nantes était la ville la ^us considérable de
celles que possédait la duchesse; aussi fut-elle
viyement aflfectée ^ ainsi que son conseil ^ de la
perte qu'elle venait de Êiire. Mais cette peine
ne fut pas de longue durée ; car , au mois de
décembre suivant ^ elle épousa Charles YllI^
et peu après elle revint à Nantes avec lui.
En 149^9 il ^i^t crée pour cette ville deux
places y Fune de bailli d'épée et l'autre- de
connétable.
' La résidence des magistrats chargés d'examiner
les comptes dus au duc fut fixée , dans la même
année y à liantes; et en i55a, ilfut bâti pour
eux un palais qu'on nomma chambre des comptes»
Celui qui existe aujourd'hui ft édifié en 1763.
En 1493? on fit la rue des P/stits^Murs, et
on construisit la maison commune*
Le 7 avril 1498, Charles VIII mourut; et,
l'année suivante, la reine épousa Louis XII, à
iNantes.
. En i5oo, une maladie contagieuse fit encore
beaucoup de ravages dans cette ville.
En i5o4> la. chapelle SaintcsrCatherine fut
construite.
7d,?S'' C)n voit à Nantes, au haut de l'iiile droite
Franco» II. ^e la Cathédrale , un superbe tombeau qu'Anne
Digitized by
Google
fit faite en î5oS. It renferme le corps de Mar^
guérite de Bretagne, sa mère, et celui du duc
François JI, don père. Le coeur de la princesse
est placé auprès des restes de ses parens.
Le 28 août 1817 , on y déposa aussi celui
du duc Artur III, son oncle.
Le tombeau fut fait par Michel Columb ,
habile sculpteur y originaire de Nantes. On
remarque parmi les nonolireuses statues dont il
est orné, celles des douze Apôtres, avec le
costume de l'état que chacun d'eux professait.
U était dans l'église des Carmes* : il fut brisé
lors de la révolution; il a été réparé depuis,
et placé dans le lieu qu'il occupe aujourd'hui.
Anne mourut le i5 janvier i5i4. €Iaude, sa
fille aînée, avait épouse, en i5o6, François de
Yalois , comte d'Angouléme , qui régna dans la
suite en France, sous le nom de François L*'
Celui-ci , bien convaincu de l'intérêt qu'il avait
, de consolider l'union de la Bretagne à la France,
vint souvent à Mantes, sans doute pour se conci<»
lier Famour de ses iK)uve&ux sujets. 11 y vint
sept fois, de i5i8 à iSSgi, époque a laquelle
il donna l'investiture du duché à Henri , son
fils , qui régna depuis en France , sous le nom
de Henri 11. Celui-ci y vint aussi avec sou
épouse, en i55i. Henri IV s'y rendit, lorsqu^il
voulut pacifier la Bretagne ; et Loob XUI ^ son
Digitized by
Google
— --^ -
fil8| Plionora autel trois fois à» m ppésence*
Louis Xiy y passa <{aelque tems avec la reine ^
en i65i , et il j reyint dix ans après. De toutes
les villes de firetagoe p c'e^t celle qui a le plus
ao«?eiit posséda ses souverai&s; et elle est la
sîjdième des bonnes villes de France ^ suivant
l'ordonnance du ia3 avril 1^2 %.
De iSiB a i53i ^ k peste et la ^bniné firent
cnoore de ^ands ravagés a iPîanles»
jSÎSccm! En i53o> on célébrait «nconô la. fête des
Innocens dans la cathédrale, de Ifalités , suivant
Fanden usage; c'est-àrdir^ que 9 ce. )o<ir4à» les
membres du chapitre fit -, les. en&ns de /diosur
changeaient de foncUona et de places^
En i539 ^ fut fondé l'I^pîtal qu'on nomme
jSanitat, et qui est siti^é a lâ Fosse, .
En i534 y on cQnstr^iiâit la porte Saiot-Pierrei
qui a été détruite. : 1
Marie Stuart^ encore dans l'enfance^ passa
par Mantes e$k i543;: elle allait à Paris pour
^ouser François U ,. qui éiait dlors Dauphin.
£n i553 ) EEenri Jl créa , pour le comté de
Hantes, une maîtrise des 0aux et forêts » et il
plaça le siège de cette, jqnsdiction dans la ville
de Plantes. L'appel de ^es jugem^ns était porté
À la table de n^arbre^ dont le siège était à
ilenne&
En t556y il créa aussi dans cette ville un
Digitized by
Google
(245)
(dège d'amirauté , qni fat réuni att présddial en
1749.
Dans la même année ^ la place en Boufiây
Alt pavée; et en i58o, on j constrinèit Vfoe
halle.
En 1559 , le cqtpa tnunicipal reçut
nouvelle organisation ; il fut composé (Fun ^
électif et de dix échevins. En i664 > ^ fi* P**^
cédé à l'élection du premier maire; et eà iS^Sy
l'hôtel de ville actuel fut acquis.
Une ^liae protestante s'étabKt à liantes en f fJjjjJL^
i56o, coipame on peut le voir au chapitre du
Calvinisme. Des vingt-huit églises eavilnisles <{tti
furent créées en Bretagne vers cette épciqne ^
elle est là seule qui existe encore. En 1706, il
fut fait un cimetière pour les individus qui
ipiivent ce culte. En 1785, 00 fit la dédicace de
leur temple.
Plantes étant une des principales villes àeçj^^^f^^
comniérce de France, Charles IX y créa, en
avril i565', yn tribunal spécialement destiné à
statuer sur les contestAtionf que feisaient naître
les transactions commerciales.
En i5G8, les Gapuciris obtinrent la permia-
sîon de former un établissement à liantes;
En 1569, il fut fait dans cette ville un
hôpital auquel on donna le nom d1l6tel--Diea ;
inais il n^ fut foniié qu'efeif i65o..
Digitized by
Google
(246 )
. Le pont du Gaé-aux^Chèvres fui €ODslniit eu
1571 y et celui de la Magdelaine en i58q.
On abolit à Nantes, en i58i , l'usage défaire
Toler dans la cathédrale , le jour de la Pente-
côte, un pigeon blanc pour figurer le Saint-
Esprit descendant sur les Apôtres , et celui de •
jetter du jubé des morceaux d'étoupes, pour
imit^ les langues de feu.
En i583 , il fut établi à Nantes une bibliothèque
publique : et en 1 753 , il interidnt un arrêt
du conseil, qui en approuva la création. Les
ouvrages qui la composent sont classés par ordre
de matières, et elle est tenue avec beaucoup
de soins. On y trouve plusieurs manuscrils
intéressans, au nombre desquels sont ceux de
Nicolas Travers, ecclésiastique de Nantes. En
18069 ^^ ^ ^h^ au-dessus de la halle aux
blés, qui avait été bâtie en 1785.
Au commencem^it de l'année i589, le duc
de Mercœur s'empara de la ville de Nantes, et
il y fit sa résidence habituelle pendant la guerre
de la ligue. 11 occupait le château, et il y était,
lorsqu'eu iSgS ^ Montmartin vint, de la part
de Henri IV , lui proposer la paix,
La chaussée Çhoiuet fut construite en i5g5.'
Henri IV s^œorda , en 1 598 , à la ville de Nsoites,
des lettre^patentes dans lesquelles il lui donna
le titre de capitale du duché ; mais le parlement^
Digitized by
Google
( ^47 )
«n les enregistrant, déclara que cette qualîfica-^
tion ne pourrait préjodicier aux droits de la ville
dej Rennes. L'auteur de la statistique de la Loire-
Inférieure pour l'an onze > dit que Louis XIY y
en 1644^ ^t Louis XY , en 1733, donnèrent aussi
à la ville de Nantes, dans des lettres-patentes ^
le titre de capitale de la province : il indique
même un écrivain qui la qualifie ainsi; il fait
aussi plusieurs citations qui prouvent que ce titre
a été ^onné à la ville de Rennes, et à ces der-
nières citations, on pourrait en ajouter beaucoup
d'autres, tirées notamment des actes des souverains
de Bretagne, et dé ceux des états du duché;
car il est certain que Rennes a toujours eu , jusqu'à
la révolution , la possession la plus constante du
titre de capitale de la Bretagne. Les historiens
sont unanimes sur ce point.
^Le pont de Sauuetout, près les petits murs,
fut fait en v6oi; il est près l'arche Seclie.
La colonne de la place Saint^Pierre fut élevée
en 161 1.
En 161 3 , il fut fondé une maison pour recueillir
les filles qui voulaient rentrer dans le sentier de
la vertu i on la nomma maison des Péuitentes.
En 1617, les Recolets et les Oratoriens oblin-
rent la permiàsion de former des étaUissemens
à liantes, et en 1618, une pareille permission
Digitized by
Google
( ^48 )
fiit accordée .aux Girmélites; la dédicace éè F^Iiae
de rOratoire fut faite en i65i.
Le pont de la poissonnerie, près le Booffîiy,
fut construit en 1618.
La maisçn conventuelle dite capucins de THer-
xnitage fut fondée en i6aï , celle des Galvairiennes
en i6a3, celle des Ursulines en 1626, celle des
gralids Capucins en 1629 , celle des Franciscains
en lôSa, et celle des Yisitandines dans la même
année.
En i638, fut faite la pyramide du pont de
la Belle- Croix.
En 164a y fut fondé le Séminaire, et en 1646,
le petit Hermitage.
En 1649, révéque défendit aux ecclésiastiques
de porter en terre le corps des laïcs, et la ville
nomma, pour les remplacer, des individus aux*
quels elle ordonna d'avoir des tuniques noires
lorsqu'ils seraient en fonctions.
En i653, on construisit le quai de la Mag-
delaine^ en i655, le collège Saiût-Clément , et
, en i658, le pont Rousseau, sous lequel passe
la rivière de Sèvre.
En i663, les Jésuites obtinrent la permission
de former un établissement à Nantes 3 ce ne fut
Gu'avec peine, et ils furent placés dans un
fauboui^; mais en 1671, il leur fut permis, de ^
transférer leur établissement dans la ville, et la;
Digitized by
Google
( a49 )
dédicace de leur église fut faite la même année.
En 1672 , il fut fait une maison de retraite ;
6n la nomma maison de là Magdelaine.
Il y eut à Nantes des troubles en 1673 , à
Poccasion de 1- impôt du timbre et du monopole
du lâbac; on y envoya des troupes : une femme
qui avait marqué pendunt la séditîèn par ses
fureurs y avait été arrêtée. L^ factieilK avaient ,
de leur côté y saisi et incarcéré Févéque qui faisait
ses efforts pour calmer les esprits : le gouverneur
consentit à mettre en liberté la femme séditieuse,
à condition' qu'on eût agi de la morne maaière -
à regard de Févêque ; la convention fut exécu*'
tée , mais la conduite du gouverneur fut improuvée
par la cour. En i&^5y des troubles du même
genre eurent lieu à Rennes , comme on peu): le
voir dans les recherches sur le parlement.
En 1681 y fut construit le port Saint-Xiouis à
PilmiU
En 1689 > ^^ mallieureux Jacques II , roi
d'Angleterre , vint à Nantes , après > avoir été
détrôné par son gendre.
En 1691 , il fat établi des écoles pour Tins*
traction des en&ns des habitans peu fortunés.
Qn les nomma écoles de charité 5 et en i^SS^
on donna un établissement aux Frères des écoles
chrétiennes,
Digitized by
Google
(a5o)
. Lea Domioicain» obtinrent , en 1694 > k pèrA
niifisîoD d'avoir une maison conventuelle à Nantes^
et dans la même année ^ il fut fait en cette ville
«n établissement pour les prêtres Irlandais.
En i6gg^il fut nommé des commissaires de
police.
En 1701 , il y eut un tremblement de terre.
, En 170&, 00 construisit le port de Chesinew
Le 6 septembre 17 17, Gilles de Beauveau^
evêque de Nantes , mourut ; il avait approuvé
Fôuvrage de Quesnel , oratorien , qui a pour titre r
Réftexiûns morales; le pape , au contraire , ea
avait condamné cent- une propositions par la bulle
unîgeniius. Les ecclésiastiques, pour punir leur
évêque , refusèrent de l'inbumer ; cependant ,
lorsque le corps fut en putréfaction, on le fit
descendre dans le caveau, en récitant pour lui
quelques prières, à voix basse, kors )a présence
du chapitre. Ce prélat, dont on voulait flétrir la
mémoire, avait été le père des pauvres ; il n'était
connu que par de bonnes actions, et il était
mort dans l'indigence : dans la suite, le chapitre,*
revenu à des idées plus saines, lui fit un service.
Ea 17189 la ville de Nantes acheta des pom*
pes à incendie.
En 1726, ou fiit le pont de la Bourse et te
q[uai Destrées.
Digitized by
Google"
En 1755 y xm coDstruisit Je pont Sainte-^
Catherine ou d'Erdre^ qui est à l'extrémité de
la rue Saiiite-Githerine.
r
En, 1738, on fit un etat>liss6m6nt pour les
retraites des femmes.
En 1741, on édifia l'église SaintrCharles.
En ] 742 , on construisit le pont de la Casserie et
la porte Brancas.
En 1 743 , on fit le quai Flesscl.
En 1747 >. M. de Penthièvre fit une entrée
solemnelle à Nantes, comme gouyerneur de la
province.
En 1767, on y établit une école de dessin, et
en 1762, une école de chirurgie..
En 1758,^1 fut fait un hospice pour les incu-?
râbles.
En 1774 5 on fit la chaussée de la Grenouillère.
En 1777, Joseph II, empereur d'Allemagne ^
vint à Nantes*
En 1778, on ' construisit le pont sur lequel
on passe de Pile Feydeau à l'île Gloriète ; on
le nomma pont Maudit.
En 1780 , fut fait l'hospice des Enfans-Trouyés.
En 1783, le quai de la Poissonnerie et la
placé Graslin.
En 1785, la poudrière, près Saint-André,
et la salle de spectacle.
En 1789, on fit la promenade qui porte le
nom de Cours du Peuple ou Boulevard-
Digitized by
Google
( 35a )
Eft 179^^9 on fit la Bourse y h colomie Saint-
fknef k place Loirâ XYI et le poiit des
Petits-Murs. . A Pane des façi|K}e& de ta JBonrse,
OB rettar^M les statues de quatre mafiDs qui
ont honoré la France ; ce sont eelles de Jean«
Bart, de thmkerque; de DugtniH'Trooin , de
Baint^lfalo; de Duquesne^ de Dieppe , et de
Cassart, de Nantes. De Fautre côté est une
promenade qui fiit faite en 1799*
Bn 1793 , il y eut à Nantes on tremblement
de terre.
Dans la même année , la \ille de Nantes fttt
attaquée par les royalistes Yendéens qui ne
purent la prendre , et il y fut institué un tri-
imnal tévolntionnairé qui fit périr beaucoup de
monde. A cette époque afli*euse, Nantes fut
tme dea filles de France qui eut le plus à
aoi]^Mr.
En 1796, Qiarette, Fnn des cheÊ des royalistes
Yen^lé^s, fut pris et fusillé.
Efi 1798, se forma la société des sciences et
arts, connue aujourdluî sous le nom de société
académique du département de la Loire-Infé-
rieure. L'analyse de ses travaux présentés dans
les procès-verbaux de ses séances , prouve qu'elle
possède des hommes distingués par leurs lumières
et leurs talens^ et si le gouvernement, pour faire
fleurir les Bciraces et les arts dai^is cette partie
Digitized by
Google
intéressante da royaume^ continue de loi AonSer
la distribution des prix dus à ceux. qui ^ par
leurs ouvrages, ont propagé les lumières, elle
parviendra à un grand degré d^utilité. Cest
ainsi qùeie giduvernement procura ^à la société
d'agriculture y créée par les états -ié .1» pronnee^
les moyens de faire tQut.lç bieii do/^ li^ui Iih
sommes redevables.
En 1800 y il fut établi à Nantes une préfec-
ture, à la place de l'administratioii départemen-
tale qui y existait.
Dans la même année , le^ poudi^ç ^ déliaient
dans une des toui^ du château s'enflammèi:eiit , . > .
firent explosion et la détruisirent.
En i8o3 et «804 # les. sœurs, de la Sagesse
furent introduites au saniiat et k l'hospice ci vil |^
pour soigner les pauvres et les malades.
En i8q3^ on fit le cimetière de Miséricorde
qui est près le champ de £bire* .
Le jardin des plantes fut fait en i8o5; il est ^"j^"^^
très^vaste. U- serait à désirer que les plantes
fussent disposées pac famille; cette partie du
terreiii^ serait le jardin <le l'école , et le «iirplùs
|xaird»t eonteoir unf pépmière d'arbres iodi^
gènes et. d^idbres exotiques. Une pareille distri-
bution aurait à 1^ - fois l'avantage dJètre qlile- à
l'instruction , et celui de couvrir ^ au mpips en
partie^ |bs fiu^js ^'établisseménW >
Digitized by
Google
Le niiiaee présente une collection précieuse
6e quadrupèdes y de poissohs et d'oiseaux em*
paillés : on j Yoit beaucoup d'insectes et de
coquillages ; , mais la minéralogie y est encore
traitée atee plus de soin. Le ^èle de M. Dubuîsson^
conservateur, le porte* à faire de fréquentes
' recherches dans chacune des communes du
département , et il y trouve des richesses incon-
nues jusqu'à ce jour.
En 1789, on fit une nouvelle poissonnerie.
P»p«l«tloa. La population de Nantes^ n'était, en i^^o^
suivant la stattistique de l'an onze, que <^e
4i,499l^^î^i^î mais, suivant les annales IVan-
taises, elle était , en Fan 3, de 73,000, et un
ouvrage postérieur la porte à 77,162. Cepen-
dant, suivant un recensement récent, elle n'est
plus que d'environ 69^000.
Nantes a trois hôpitajax; savoir, l'hospice de
l'Humanité, celui des Orphelins et le Sanltat.
PluÂeurs' écrivains ont: fait mention d'une
pierre haute d'environ 4o pieds , qu'ils ont
appelée la, Pierre Nantaise. En eflfet, au sud
du quartier de l'Hermitage , est. un rocher
escarpé dont ^t une pierre qui est maintenant
presqu'au niveau du soi. La partie si;^rieure
Digitized by
Google
(255)
de ce roclièr est très-^éïevée au^ckssus de là me;
elle porte encore le nom de Kerre l^âtxtâise*
BREST,
Brest faisait partie du territoire des Osismiens*
Ceux-ci furent du nombre des peuples qui en-
votèrent des secours aux Venetes. Jules-César^
après aroir Taincu, à Vannes , tous les peuples
confédérés contre lui, envoya un de ses lieulenai»
à Brest y qu'on nommait alors Brivs^tes, suivant
l'opinion commune, et qui prit, à cette époque; ^^
le nom de Caeso-Brivates, ou Caeso-Britates*
L'itinéraire d'Antonin donne la distance de cette
▼ille à Nantes^
Un manuscrit rédigé dans le tems de la Egue;
patM.Moreau,çonseillerauprésidial de Quimper,
et chanoine de la même ville, apprend qu'en 1 697 ,
M. de Sotirdéac, gouverneur de Brest, fit démolir
une vieille tout dans les fondemens de laquelle
on ^trouva <c une platine de cuivre , ronde,
y> ^ande comme une grande assiette , en forme de
» médaille antique , sur laquelle était écrit d'un
i) côté Juin Cœsùris , et de l'autre son effigie;
» le sieur de Sourdéac la fit remettre en terre^
]» avec une autre de Henri lY, en argeût. »
On voit encore à Brest une ancienne tour
qn'on nomme tour de Cés^r ; mais^ l'architecture
Digitized by
Google
fa56)
4e €et édifice prouve qu'il ne remo»le |M à une
époque Hvm reculée que celle à laquelle César
vint dans PArmorique, et on est porté à croire
que c'est celle que Sourdre fit construire.
M, de Caylus dit qu'environ 176a, on trouva
dans un bas-chemin , près Brest, dans des vases
de terre cuite, trente mille médailles d'argent ^
avec l'effigie des empereurs qui régnèrent depuis
Sévère*Alexandre jusqu'à Postume.
ConanJtfériadees'étunt déclaré, en 409, indé-
pendant de Vempire Romain , il divisa l'Armorique
en cinq comtés qu'il donna à cinq de ses com^
pagnons d'armes j ces fiefs forent les comtés de
Rennes , Nantes , Vannes , Comouaille et Léon.
Il en fot détaché des parties en faveur des puînés
qu'on nommait jUveigneurs. Brest devint une
juveigneurie du comté de Léon; cette ville était
possédée, dans le i3.* siècle, par Hervé, qui la
vendit au duc, en mars laSgj il lui transporta
la ville, le château et le. port pour une somme
de cent livres } l'acte fut fait à Quimperlé : U
porte, compo^itUmfuU iniernos etipsum quod
pilla de Brest et casirum etportus remanerent
dicta comiti et hç^redibus suis in fiedo, etc. La
chapelle du château avait été bâtie en io65t
Jean de MonJ;fprt ayant formé y en i34i , le
projet d'envahir le trône ducal sur Jeanne sa
mèce^ fille de Guy, comte de Penthièvre , Jl
Digitized by
Google
tomiliença la guerre par le siège de ^rest; cette
place était commandée par, Gautier de Qiâson:
c^était un capitaine brave et expérimenté;, il
refusa de b rendre 3 mais y dans une sortie, il
reçut une blessure qui le fit périr le jour sui* *
vant y et la ville capitula.
En i346, Jean IV, fils de Jean de Montfort. ^«wu-
fit bâtir une chapelle sur le quai de Sainte-
Catherine; il la dédia à'Notre-Efame. Les vœux
que les marins en. danger adressèrent à la. Vierge
pour recouvrer leurs biens, ou sauver leurs vies
par soti intercession , firent donner à la chapelle
et au quai le nom de Recouurànce. Ce quai est
aujourd'hui un faubourg considérable; il fut
réuni , par un édit de 1 681 , à la ville de Brest
Le roi d'Angleterre avait élevé Jean IV , et
les puissans secours qu'il lui avait donnés avaient
beaucoup contribué a le faire monter sur le
trône ducal. Le jeune prince, en retour^ Ipi.
était tout dévoué; il s'entourait d'Anglais, leur
donnait toute sa confiance, et les nommait à toutes
les places importantes. Le roi de France et les
seigneurs Bretons lui firent des reproches ; il n'y
eut aucun égard : on prit les armes contre lui ;
il fut obligé de. retourner en Angleterre ; la ville
de Brest lui resta fidèle. Il traita avec le monarque
Anglais en 1877 ; il fut convenu que ce prince
« aurait lé châtel dei Brest avec toutes les appar^
Digitized by
Google
(a58)
> tenanees du'*3nt les guerres, etlesdites guerres^
7^ Suies, ûotredit roi serait tenu de rendre bien
9 et loyanment ledit châtel de Brest audit duc
)» ou à ses hoirs , sans fraude et malengin ,
» francliement et quittement , etc.» Richard II ,
qui occupait alors le trône d'Angleterre, envoya
une fovte garnison à Brest. Le duc se réconcilia
«vec les Bretons; il rentra dans son duché, et
il réclama Brest Biais le roi d'Augleterre, malgré
les promesses qu'il avait faites^ refusa de le lui
rendre. Le duc, pour recouvrer cette place
importante , en fit &ire le siège ; et au mois
de juin i386 , il se rendit lui-même au camp
des assi^eans , avec plus de dix mille hommes.
Le connétable de Bretagne avait fait constraire
un fort en bois, et y avait mis une forte gar-
nison que commandaient quatre capitaines dis-
tingués par leurs talens militaires. Presque tous
tes jours étaient marqués par des actions préju-
diciables aux assiégés. Le duc trouva le fort
insuffisant : le 3a juin y il en fit commencer un
autre en pierres ; il le flanqua de sept tours , et
il le nomma Dufhous : il lui donna ce nom ,
parce qu'il y avait eu un colombier dans l'endroit
où il le fit bâtir. II employa un grand nombre
d'ouvriers à le construire , aussi fut-il achevé eaa
trois semaines : il y mit une forte garnison
eomipandée par un excellent capitaine ; U
Digitized by
Google
"congédia eti^uite sou «rinéê , et il «e retira* Le
duc de Lancastre arriva peu après; il attaqua
}es fortifîcatioQS, et fit crpuler une partie du
fort cpostrpit eu pierre3« Les assiégés, voyant
qu'ils ne ppi^ya^ent plus tenir y se retirèrent à
Hennebond.
]^Q i387 ) le duc assiégfsa de nouveau Brest,
1} fît construire Un fort en bois du côté de la
mer , et deux en pierre du côté de la terre.
Uii capitaine Anglais vint à Brest, prit le fort
en bois, et détruisit un des deux autres. Le
due reprit et rebâtit ces forts; mais, bientôt
après, lés Anglais les détruisirent encore, dfi,
moinâ en partie.
Enfin, en iSpô, le duc obtint du roi d^An-
gletetre la promesse de la restitution de Brest ;
mais il ne lui fut rendu qu'au moyen de
lao mille écus d'or, qu'il compta le 6 mai
i397 , et il ne rentra en possession de cette ville
que le la juin suivant.
En i4^9 sous le règne de la duchesse Anne ^
une armée Française, commandée parle vicomte
4e Eohan , fit le siège de Brest, et le prit.
En i5i2^ un amiral Anglais s'empara delà
jrade. Il attaqua Prigent de Coeiivy , commandant
4e nos fojrc^s navales y qui s'élait retiré au
Gonquet , entre 4eax rochers : il fut battu par
lui, et il périt. Çoet;ivy poursuivit les vaincUa^
Digitized by
Google
X a6o )
nragea le côinté de Suasex^ et revint cliargé
de hntià.
L'année suivante^ il y eut un autre combat
.jiaval dans lequel s'illustra un Breton nommé
Primogouet : nous en ayons parlé dans le
premier volume, page 3a8.
IXous avons aussi parlé , page 33a, de Tarmée
composée des forces navales de l'Angleterre , de
FEspagne et de la Hollande. Les prisonniers
déclarèrent que Fobjet que se proposaient les
puissances qui avaient formé cet armement
extraordinaire y était la prise de Brest ; mais ce
projet n'eut aucun succès, et il ne produisit
d'autre effet que la mort de beaucoup de braves.
. Pendant la guerre de la ligue, des nobles,
à la tête d'environ six mille paysans, essayèrent
de prendre Brest; mais ils furent repoussés et
vaincus deux fois par Sourdéac ^ qui commandait
au nom.du roi.
A-peu-près à la même époque, les Espagnols
^construisirent un fort à la pointe de la presqu'île
cde Queleru; mais il fut pris et détruit par
l'armée Française , ayant pour auxiliaires aSoo
<Anglais envoyés par la reine Elisabeth au secours
de Henri lY. lis étaient commandés par Jean
JNorris; les Français' étaient sous les ordres du
baron de Molac. Les deux nations rivalisèrent
4:e%\M fois pour combattre l'ennemi de la France^
Digitized by
Google
(a5i)
et firent à Fenyi des prodiges de valeur. Doi^
Praxede commandait les assiégés ; il opposa lai
plus grande résistance à Parmée combinée , qui
ne réussit qu'après avoir fait les plus grands
eSorUy et après avoir perdu plusieurs de ses
meilleurs officiers^ entre les^ueb on distinguait
le colonel Romegon.
En 1597, ^^ monarque Espagnol , sans être
rebuté par le mauvais succès de cette entre*
prise, envoya sur nos côtes une escadre de lad
bâèimens de guerre ; mais elle vint périr devant
le Conquet, par Peffet d'une tempête.
Le gouvernement Espagnol abandonna enfin
.tous ses projets, sur la Bretagne, parce quMl vit
que le parti de la ligue y perdait tous les jours ,
et que le duc de Mereœur , qui en était le cbef ,
ne voulait pas même Faider à prendre » Brest ,
de peur qu'il ne formât en ce pays un établi:»-
sèment préjudiciable à ses * projets. En iSgS,
Henri traita avec tous< les obefs de la ligue.
Le gouvernement avait établi à Brest un
papegai , parce que, dans une ville aussi
exposée aux attaques de Pennemi, il était néces-
saire que les babitans fussent exercés au manie-
ment des armes. Les lettres-patentes quiforment
cet établissement sont de 1549. Charles IX le
confirma en i566, et il le fut dans^ la suite par
Louis XIV.
Digitized by
Google
( »«o
Henri IV 9 Voulant donner aux liaUtâns âé
Brest un témoignage dû satis&clioa de leuV
conduite à son égard, leur permit, en iSg3y
de donner au maire deux adjoints, et de les
aire. U défendit aussi de prendre la qualité de
bourgeois de Brest, sans en atoir obtenu là
permission. Louis XIY, ajoutant à là concession
de Henri IT, accorda aux Brestois, en 1681 ,
le droit de nommer leur maire ^ deux écherins,
un procureur -^sjndic, un greffier et quatre
conseillers. En 1691 , il donna une organisa tioii
nouvelle à Tadministration municipale.
En i63i , Louis XIII, pendant le minisière
du cardinal de Richelieu, fit creuser le pbrt^
bâtir des magasibs et construire des vaisséauji;
ce qui donna beaucoup de consistance à cette
Tille qui, auparavant, n'était qu^un 'bourg
dépendant de la paroi^^ de Lambezellec. Elle
était ^ disaient les maire et écbevins , ^ns un
mémoire adressé au roi eu 1698 , oc où est
}» maintenant le rempart du château ; il n'en
3> est resté aucuti vestige : les habitans se sont
.3» retirés dans les faubourgs^ et ces derniers ont
Df ensuite composé la cité. tk>
En i65i, Louis XIY créa les gardes de la
marine ou de l'étendard , et il fit faire à ce
sujet UBe médaille portant l'iniscription suivante:
Octinginti juvenes in navalem militiam cons^
cripti.
Digitized by
Google
Eu i$Siy a fit &ire à Brest \m arsenal tt
pluâleurft autres bàlimens* Od frappa une mé^
daille à ce sujet; elle portait pour légende :
Navigatào resiaurata^ i665.
Dans cette dërniàre année furent fondés deux
hèpilaux*
Eu 1670 , il fit fiiire de grands travaux dans
le port.
En .1677 y on comptait à Brest ^33 maisons ;
et en 1710 , cette ville en avait i3oo.
En 1680 , le maréchal de Vauban y traça le
plan de nouvelles fortifications. Louis XIY ap«
prouva son projet y et les travaux furent exécutés*
En 1681 > il fut fitippé une autre médailie
sur laquelle on voit le plan de la ville et du
port y à l'enb^ée duquel est Portumne s'appuyant
sur un Dauphin y et tenant une clé. La li^ende
est.: Tuteia classium oceani, et Fexergue :
Bresti portas et namle»
A la même époque , Louis XIY ordonna la
levée de soixante mille marins y qu'il partagea
^ en trois classes égales en nombre. 11 destina la
première au service de la marine mih taire; la
seconde, a celui de la marine marchande; et
il mit la trjoisième en réserve., pour servir à,
faire les remplacemens qui seraient jugés néces^
saires. Il fit faire à ce sujet deux médailles,
dont l'une avait pour légende ; Tuteia classium
Djgitized by
Google
(a64
aeeafUf «tponr exei^e : BresH portus et
TuxPcUe. L'autre avait pour légende : BeUo ^t
commercio^ et pour«xergue : Sexctginta miUia
nautarum conscripta. U y avait alors dans le
port 9a vaisseaux de guerre de 60 à 100 canons.
En 1687 y les Jésuites obtinrent la permis^on
déformer un établissement à Brest j ils donnè-
rent pour motif l'intention de £siire un séminaire,
où se formeraient des aumèniers pour les vais-
seaux. Le local qu'ils obtinrent se trouvant
situé près l'église Saint4i0uis , ils conçurent le
projet de s'emparer de la cure de cette paroisse :
à cet effet, ils sollicitèrent une ordonnance
épiscopale qui l'unissait à leur séminaire^ et
ils firent construire une sacristie , de laquée
i]U pouvaient entrer dans P^lise sans sortir de
leur maison. Le 1." juin 1703, entourés d'une
force armée , ils y célébrèrent la messe. Us
voulurent j rentrer lé lendemain : Iç maire ,
les échevins, des notaires, quelques notables et
des officiers de justice s'y* transportèrent pour
les sommer de se retirer , mais ce fut en' vain.
Un Jésuite, suivi de trente hommes armés, fit
^ chasser le peuple qui avait suivi ses magistrats.
L'ecclésiastique, qui disait la messe > fut mis en
joue y plusieurs prêtres furent injuriés £t firappés.
Enfin , leur conduite fut dévoilée à la cour, et
ils furent obligés d'abandonner momentan^ent
Digitized by
Google
leuvs prétentions. Pour qu^ib y renonçassent
entièrement, la communanté de ville leur compta
5o,ooo liy., en 1740.^ Ces &its sont rapportés
par Dovin , et constatés par; les requêtes pr^
sentées au roi , ainsi que par les pièces de
l'instance.
En 1692 , le conseil d'état rejetlà la préten-
tion que les juges avaient élevée de présider
la bommunauté de ville. Le tribunal avait reçu,
l'année précédente, une organisation nouvelle ,
et il avait été créé un siège d'amirauté.
En 1693 y un armateur de Brest ravagea les
plantations que les Anglais avaient à Gambie ^
en Afrique.
Nous avons parlé, page 4^2 du i.*' volume,
de la descente que firent les Anglais et les
Hollandais à Camaret, en 1694. Le gouverne-
ment Français , pour perpétuer le souvenir de
cet événement glorieux , fit frapper ime médaille
qui avait pour légende : Custos orœ ^rmoricœ ,
et pour exergue : Batavis et ^nglis ad littiis
uirmoricum cœsis, anno i6g4.
En 1708 , fut acbevée l'église Saint-Louis.
En 1739, une maladie pestilentielle fit pérùr
environ la moitié des habitans de Brest.
En 1740, il fut établi dans cette ville des
pompes ou fontaine» publiques.
Digjtized by
Google
(a66)
Dans lep années saÎTautes y il fat fondé ' dès
écoles connues sous le nom d'écoles chrétiennes.
Le near Dahamet avait pourvu a la dépense de
cet étabËasement par son testament en date du
ào marâ 1740*
La cérémonie de Finstallation du maire eut
Jiett pour la première fo(b en 1747» ^ nouveau
jmaire prêta serment aux mains du curç^ à la
porte de Téglise ; il jura de maintenir les droits
du clergé , çt de protéger la veuve et l'orphcliii.
On chanta un Te Deum^ il fut suivi, d'une
.grand'me^se, et^ en sortant^ il fit serment au
roi et si ses- administrés. 11 se rendit ensuite à
la seconde porte du château , et il y prêta, aux
maii^s du gouverneur , en son nom et celui des
habitans de Brest , serment de fidélité au roi.
II demanda en retour le maintien des franchises
de la ville; et, en témoignage de la promesse
du maintien de ces franchises , il le pria de
mettre en liberté un oiseau qu'il lui présenta ^
renfermé dans une cage : le gouverneur ouvrit
la cage , et l'oiseau prit son essor. Le reste de
la journée fut employé a des amusemens.
En 1769, lord Gordon , officier Anglais, fut
âeeijisé d'espionnage 9 arrêté à Brest et condamné
à mort; il eut la tête tranclvée : un soldat, son
cômi^ibe, fut peudti ; un grenadier fut condamné
à une amende , çt uuQ femme à être enfermée
pendant sa vie«
Digitized by,'
Google
(367)
' On donna , en; i'77a> une n^tivelle encebite à
la ville de BresU ; .... ...... \
En 1774» on constrnîsit des casernes^ et on
établit des batteries de caupDS et df s mor^iers^
^ns difierens>endr€âtSy pour, la défense de la
rade. . -. .'^
On comptait a . Brest ,. en .jyiOj envirou
i4 mille iiabitans; en 1776Î, 22 mille, sis millp
hommes de garnison et deux mille ouvriers
employés au port. En 1816 > la population de
Brest était de 25 mille individus. .
Le maire était colonel de[l£|[ milice bourgeoise*
11 y avait 1900. maisons^ a7.pUitsefc.gfontain4^
publiques.
• A cette époque, le grand duc de Russie vint
Voir Brest.
Dans la même année fut incendié l'ancien
iiôpibl de là marine. Ce mallbeur coûta la vie
à quarante galériens qui, étaut eDchainés dans
leui^ )iti^> ne ^ureùt se souslràii*^ aux flabinies.
Le frè^e de Marie-Antoinette d'Aulriche, qui
fut connu dans là suite sous ïe nôin de Joseph II,
empereur d'Allemagne , vint voir Brest en 1777.
Une cïaûie lui adressa le qtià train siiivtint :'
. «De vos propres sujets n'aTcz-vous point assez ?
» Voiilez-Tous donc régner sur tout ce qui respire ?
"» £ù ^tbjôguànt \és cœu&'s partout d& touâ passez ,
% Des princes raé vdisins, c'esst nsuirper Teinpire. »
Digitized by
Google
(a68)
Eb^k^Tdo^ le G<mite cl'Artoîsî au)ourd1iuî
Monsieur ^ vint aussi voir Brest!
De grands travaux ont été faits dans le port,
depuis quelques années, sôus là dii^tion de M»
7rouiney ingénieur en chef des bâtimeus cÎTils.
l)es rochers escarpés Fencombraient; on en a
'détaché une partie au moyen de la miùé, et un
tâste bâtiment en a pris la place. Dans sa partie
supérieure^ cet édifice contient une prison bien
irérée,sûre et bonimode, et dans sa partie infé-
rieure, des magasins dans lesquels on dépose le
^ou^ron et lès autres matières combustibles. U
est voûté dans toutes ses parties, et aucune pièce
de bois n'a été employée dans sa construction.
Dans lés mêmes rochers , on a trouvé les maté-
riaux nécessaires à la confection de superbes
bassins destinés à la construction des vajisseaux
et à leur radoub.
Des débris des rochers, on, a formé une il0
pour rjecevoir les bois de construction ^ en dis-
tinguant .les différentes pièces, suivant leur
destination.
Au lieu des sommes énormes que ces travaux
auraient pu coûter , le gouvernement Jo'a eu
qu'à donner de légèrëa rétributions pour exciter
l'émulation des forçats et adoucir leur sort.
Le port de Brest est le plu$ beau que posssède
Digitized by
Google
la France ; la baie qui, forme la rade pept cion-
tecûr ciQq cents vaisseaox de guerre ; les rivières
^ de Leloru ou Elhorn et Laune , y. ont , leur
.embouchure. Cambri dit ^ue le goulet a sept
cçat cinquante toises de largeur; et, suivait
, Dovin j la rade a ,neuf lieues de surface.
On voit à Brest un jardin de botanique. Les J^a>^î» àe
plantes y sont distribuées suivant la méthode
de Linnée : il fut fait en 1768.
Brest est bâti sur le penchant d^une double
coline dont la pente conduit au port ; il a environ *
uU demi-myriamêtre ( une lieue ) de circuit.
La marine y a un observatoire.
Le climat de Brest est très-venteux et très^
humide : la température y est très - inégale ;
mais le froid y est rarement au-dessus de six
degrés de congélation*
SAINT-MALO.
La ville de Saint-Malo doit son nom à l'un
des hommes pieux qui passèrent , dans le 6/
siècle y de la .Grande-Bretagne dans rArmorique,
pour éviter la persécution. On la nommait alors
iïe d'A^ron; c'était un rocher qui était entouré
,par la. mer, deux fois en vingt-quatre heures.
JËlie était occupée par des moines , dont Aarou
iétait le chef. .
Digitized by
Google
Saint M&lo était né à Winchester; saint Samson
et saint Magloire étaient ^ dit*on, ses parens. U
abandonna un évâehé auquel il avait été nommé ^
dans la Grande-Bretagne , pour venir dam
rArmorique : à 90n arrivée dans l'ile, il entra
dans le monastère d'Aaron, 6t après la mort
de ç9 deri^ier , i} lui succéda*
te d«ç Hoél J/' , ayant érigé un évéehé k
Aleth , aujour4'hi|i Saùit-&ervau, i} ep fut nopamé
titulaire y environ 54 1 9 et Je p/euple qui l'avait
porte par s^ sufirages > ^ ce siège épiscopal ,
voulut qu'il joigpit Ipi seigneurie temporelle a 1^
jurisdiction spirituelle.
Hoël n y à la prière de quelques familles
poissantes 9 dont lesl>iep9 avaient été donnés à
^nt Malpy pour dotatiop de sou évêchéf Fobli*
gea de quitter son diocèse; mais il ^t rappelé ^
et les dotations qui avaient été faites furent
confirmées. l\ mourut vers IVû 565.
Charlemagne prit Aleth en 81 1 , et il confirma
les donations faites à l'évêché. Louis* le-Débonnaire
les confirma aussi en 817 ; Facte d'approbation
de ce dernier existait encore aux arcbives du
chapitre avant la révolution.
L'église dédiée à saint Malo, dans l'île de son.
nom , fut détruite par les Normands en 878^
et elle fiit remplacée par unç autre qui fut dédiée
à saint Vincent, martyr. Benoît^ administrateur
Digitized by
Google
(270
de Pévéché d'Aleth , céda ses droits dans f île
aux moines de Marmoutiers y et sa donation fut
approuvée par un bref du pape Pascal II ^
en 1109.
Les habitans d'Aleth, ponr se soustraire aux
N incursions des Pirates , allaient successivement
s'établir à Sain t-Malo. Jean Cbatillon, leur évétiue,
résolut de les suivre j mais il fallait déposséder
les moines de Marmo 'l'/^rs^ce qui était difficile^
parce qu'ils étaient déjà riches et p> issans. Il obtint
]e consentement du duc ^ la protection de Henri ^
frère de Louis le jeune y roi de France , et cellç
de saint Bernard. Il fit trois fois le voyage de
Rome, et enfin il réussit : la transla iou fut au^
torisée en ii4n l'expulsion qu'il avait fiiite des
Bénédictins fut approuvée par tine sentence des
commissaires du pape^ qui fut confirmée par les
papes Eugène III, Ânastase IV et Alexandre III j
les moines eurent pour indemnité d'autres églises*
Cbatillon, devenu évêque de Saint-Malo, mit à
leur place des chanoines réguliers qui furent
sécularisés, en iZig, par le pape Jean XXII*
Il fit construire le chœur de la cathédrale.
On a donné à cet évêque le nom de Jean de
la Grille, parce que son tombeau fut entouré
d'une grille, après son décès, qui eut lieii en
Ï170. 11 s'était fait ordonner par le pape, pour
ne pas prendre parti dans la querelle qui exis^
Digitized by
Google
( ^72 )
lait entre Parchevêque de Tours et Péyéqne de
Dolj il était moiue dans l'abbaye de Begars^
lors de sa nomination.
M. Protêt de la Landelle , qui écrivait à
Pépoque de la ligue, dit qu'on voyait encore
à Saint-Servan les lesles de l'église cathédrale
qui avait existé : ils consistaient , dit - il , en
quelques murailles , et il ajoute qu'on avait
fiiit du chœur la cliapelle Saint-Pierre*
Vers la fin du i4.' siècle, il s'éleva une
contestation entre le duc . Jean lY et Josselia
de Rohan , évêque de Saint-Malo. Le duc vou-
lait que Pévêque lui eut fait hommage 4a
temporel de son évêché , et l'évêque refusait de
)e faire. Le duo fit saisir les biens qui formaient
ee temporel ^ et la résistance à cette saisie occa-
sionna l'incarcération d'individus dont quelques-
uns étaient ecclésiastiques. L'évêque fit , le 3o
août i382, un mandement dans lequel, après
avoir déclaré qu'il ne devait d'hommage qu'au
pape , homagium soli papœ debetur, il ordoAna
au duc et à ses officiers de rendre dans huit
jours la liberté aux individus détenus, et de
restituer les biens saisis j faute de quoi, ils
seraient déclarés avoir encouru la peine de
Pexcommunication.
Ce mandement , qu'on nomma fulminatoirç ,
était eu opposition avec la déclaration que les
Digitized by
Google
(373)
évéqàes de Bretagne et leurs chapitres avaient
faite à Jean III, lors de.la t^iae des états qui
furent assemUes a Rennes le 6 avril i3i5. Elle
se trouve page 172 dû i." voLame des preuves;
elle est souscrite de Raoul Rouxelet, qui, à
t^ette époque , occupaitie siège de Sâint-Mala.
Jean lY , sans égard au mandement, continua
le siège de la ville. Les faabitans, voyant qu'ils
ne pouvaient résister plus long-tems , s'adresse-^
rent au l^at du pape , et eelui-ci se rendit
médiateur entre le souverain et ses âtijets. Oii
convint dés marques qu'ils donneraient de leur
repentir et de leur soumission j et lé duc, par
lettres-patentes données à Dinan, W i3 juin
i384 > leur pardonna la rébellion dont ils s'étaient
rendus coupables, à la suasion de leur étffèifae.
Ces lettres sont au tome ^ des preuves i» col. 466.
11 entra solemixellement à Saint-Mal^ le 5
octobre suivant. Le chapitre et le clergé sortirent
de la ville , et allèrent processionnellemen^ au
devant du 'prince , avec la croix et les reliques.
Les habitans avaient ôté leurs ceintures; ils
étaient à genoux.. L'un d'eux, portant la parole,
demanda pardon au duc , et lui jura Une fidé^
lité inviolable^ Le jour > suivant , la duchesse fit
une entrée pareille. On plaça une croix de pierre
a l'endroit . où le duc avait descendu.
Le 7 ^ le duc , le chapitre et les habitans
18
Digitized by
Google
jurèrent devant; lesr autels qu'ils observeraient le
traité^ «t Tévéquele ratifia le i3* Mais bientôt
les H^IouioSy lassé» de la dureté de leur gou-
verneur, laisserait prendre S.aint-^Malo |>ar les
troupes du roi de France y auxquelles ils indî^
quèrent les endroib pac! lesquels elles devaient
faire Pescalade. Led assîegeans entrèrent ie^io
octobre 1387.
. Jeati ,IV s'«tant reconcilié avec le roi de
France ) ses difoîts sur Saint- Malo lui furent
rendus, et il somma. la ville de loi ouvrir ses
portes : dlé refusa. U Fassiégea en tSga ; il ne
réussit pas : mais au moyen du fort SoUdot
qu'il (on^uisit> ii priva les Malouins de leur
conanàérce avec Diiian.
L'évêque.pàa la ^cout de Rome de transporter
pu. roi de France ses droits sur Saint^Màlo : le
|>ap0 ne. fit aucune difficulté peur accéder à
cette denilande y et le roi y fit passer une forte
garnison; mais j en i4i^) il rendit cette ville
à Jetfù. V. L'évêque , le chapitre et les habitans
présentèrecit une requête à la chambre des
comptes : ils exposèrent que la' restitution fidte
pair le roi était préjudiciable à ses intérêts^ et
ils demandèrent acte de leur opposition. Cette
f equéte ne produisit aucun efiet , et le duc fit
prendre possession de Sain t^Malo , lé 1 5 novembre
i4i6y}\ y fit lui-même une entrée solemaçlle le 2
Digitized by
Google
. ( 2,5 )
septembre i4'i7* Les habitans sortire&t au devant
de lai j ils avaient des robe$ blanches et noires : led
enfans portaient des étendards couverts dîier^
mines. L'évêque et le clefgé se présentèrent à
la porte de la ville. Le prince pardonna aux
uns et aux autres , et leur rendit les biens qui
avaient été saisis sur eux. H reçut ensuite leur
hommage et leur serment de fidélité.
Cependant , comme il était fort scrupuleux , il
crut d^oir ^'adresser au pape pour obtenir la cour
fîrmation de la restitution ^ue iqi avait fait Charles
VI ; et il obtint , le 33 mars i4^4 9 de Martin
y, une bulle qui portait* que la souvei^aineté
sur Saint-Malo, la garde de la ville, du château
et du territoire lui appartenaient ^ c'était la
proscription de la prétention de Févéque et du
chapitre. Néanmoins y le ^4 ™^^ suivant, Févè-
que , rentrant processionnellement à Saint^Malo^
protesta , par un acte extérieur et public ^
contre la bâtisse d'une tour que faisait faire le
duc. Il dit, hautement que la ville, les murs,
les fossés et le fonds sur lequel on bâtissait ^
appartenaient à son église : en conséquence, i}
défendit aux ouvriers de continuer leur travail,
et il fit rapporter acte de son opposition.
Cette tour fut néanmoins continuée par le
duc François II , au moyen de la permission qu'il
obtint du pape- le i.**' mai i475, et elle fui
achevée par la duchesse Anne, sa fille.
Digitized by
Google
/ Là se terminent les troubles ocicasionnés par
l'ambition des érêques de Saint -Malo. Leur
conduite et cdle des évèques de Nantes^ appuie
l'opiniob de ceux qui croient qu'il est dangereux
de donner des Hens et la puissance temporelle y
aux hommes qui sont dépositaires des pouvoirs
spirituek. Saint Ambroise disait : Nihil ecclesia
sïbi nisi fidem possidet. Il y a péril, dit
Pabbé Fleuri , à donner quelgue participation
à V autorité temporeik , aux hommes qui parlent
au nom de Dieu; car on abuse souvent du
nom dé Dieu pour violer les lois et pour trou-
bler les hommes. CTest sans doute d'après ces
principes que Philippe -le -Long crut devoir
exclurô du parlement les évêques, se faisant
conscience, porte son ordonnance qui est de
idigy de les empêcher, de i^aquerà leur spirh-
tUaUté. Ne â dipinis obsequOs auoceniur, a
dit un empereur. Romain.
Dans la suite, Anne, devenue duchesse, crut
devoir ajouter des fortifications à celles qui
existaient déjà. Elle bâtit, dit Des Landelles, le
château qui existe, sur le modèle de son carrosse,
dont les roues sont représentées par quatre
grosse» tours. Pour faire cet édifice , elle prit
des terreins appartenant à l'évêque et au cha-
pitre ; c'était rallumer dans leur ame le feu mal
éteint de l'ambition et du dépit : mais il n'était
Digitizpd by
Google
plus tems de porter les choses au-delà des
murmures. La reine , qui était à la fois ferme
et juste , fit continuer ses travaux et indenmiser
le clergé. Pour prouver qu'elle entendait user
de la plénitude de ses droits , elle fit graver en
b(^se, sur une des tours, les expressions sui-
vantes : Qui qu^en grogne, ainsi sera, c^est
mon plaisir. Elles peignent Iq caractère de la
princesse. La tour a retenu le nom de )qui qu'en
grogne, qu'on prononce, quin qu'en grogne. ^
En 1496^ les habitant de Saint-Malo prièrent
k reine de confirmer leurs privilèges. Elle profita
de l'occasion pour terminer la lutte scandaleuse
qui existait depuis bien des siècles entre les
louverains, de Brel^gue et le clergé de cette ville.
Elle fit, le i3 octobre i5i3, un règlement qui
ôtait à l'évêque et au chapitre tous les droits
régaliens, et qui leur assurait la jouissance de
ceux de seigneurs hauts-justiciers. Au nombre
des droits régaliens qu'ils avaient conservé jus-
qu^'alors , on remarque ceux de donner des lettres
de grâce pour des crimes capitaux , de commuer
les peines prononcées par les juges , de donner
des lettres de bourgeoisie , d'examiner les comptes
de la ville, et de nommer et destituer fes ofli-
ciers municipaux. Ils avaient aussi conservé le
droit de prendre un neuvième des successions
mobilières j mais ils l'abandonnèrent en 157a,
Digi.tized by
Google
( 378 )
xiojennso^t une redevance annuette de 600 Iît.
En i653 f h chapitre voulut donner une
nouvelle organisation au corps municipal ; les
Malouins se pourvurent au piarlement y et l'arrêté
des chanoines fut cassé.
En 1376, les Anglais assiégèrent Saint-Malo;
mais ils ne purent le prendre.
En 14^3, ils assiégèrent le mont Saint-Michel.
Les Malouins, sous les ordres du sire de Château-
brient de Beaufort, allèrent les attaquer, et ils
remportèrent sur eux une victoire qui les obligea
de lever le siège.
En 1498, le général la Trimouille assiégea
Saint-Malo, par ordre de Charles VIII; il fit
des brèches aux murailles : la ville capitula , et
elle fit au roi un prêt qu'il hypothéqua sur les
recettes de Normandie.
Dans les premiers jours d'octobre iSi^ ,
François L" se rendit à Saint-Malo , et il y fit
tenir sur les ^nds de baptême, par son grand
ccuyer , l'enfant de Jean Grout , l'un des prin-
cipaux bourgeois de cette ville. Le 4 et le 5,
il alla voir Césembre.
Le a4 ™^î 1 570 , Charles IX fit une entrée solem-
nelle à Saint*Malo , et le jour de la Fête-Dieu, il
suivit le Saint-Sacrement avec un de ses frères.
La maladie contagieuse qui fit des ravages en
Digitized by
Google
( 279 )
Breti^goe., dans le i&\ et le. .17': »èçlçs^ dyank
fait sentir ses funestes effets à SaintrM^o, la
ville fit bâtir, en i583)U9 faosf»Ge p(wir les
malades indigens. Elle eut biesoîa pour l'emphi-
eement de l'édifice, d'un espace contai^ant pn
journal de te^re, appartenais^ au chapitre; les
chanoines le concédèrent, mais ils réeeryérent
une rente représentative de la valeur du fonds«
Le 23 avril 1 585 , Henri III écrivit aux Malouins
pour les inviter à ne pas recevoir le duc de Mercoeur
dans leur ville ^ et le i/' avril iSS^ , il les engagea
à lui rester fidèles ; mais ils avaient formé le
projet de vivre indépeodans , tandis que durci-
rait la guçrre civile, et ils y restèrent attachés»
Le duc de Mercœur, ayant pris le>fDr.t Solidor,
leur en avait confié la garde, pour les attacher
à son parti; mais ils furent inébranlables, et ils
restèrent dans un état de neutralité/Déjà ils
avaient élu , le 29 mars iSSg, quatre capitaines
généraux et un colonel; celui-ci avait fait des
réglemens dictés par l'esprit d'indépendance : il
lui avait été donné un conseil composé du syndic
et des capitaines généraux et particuliers.
Henri III. &it assassiné le s août ^^Bg; et,
dès le 3, Henri IV écrivit de Saint-Cloud au
gouverneur, de proposer aux, Malouins de le
reconnaître, leur promettant le libre exercice
de h religioa catholique : le gouverneur exécuta
Digitized by
Google
( !a8o )
ses ordres ; mais les Malouins refusèrent de se
soumettre.
Leôseptebibre suivant, le prince de Dombes,
gouverneur pour le roi en Bretagne , les pria
de lui prêter vingt mille éeus, et ils refusèrent
aussi. Enfin ils arrêtèrent , le 2g mars iSqo, de
prier Dieu ^ur la délivrance du cardinal de
Bourbon, que la ligue désignait sous le nom de
Charles X. Ils s'engagèrent même par serment à ne
pas obéir à Henri IV j on en vint à une rupture
ouverte avec le gouvernement; on traita, et il
fiit convenu qu'ils garderaient la neutralité , sous
l'autorité du gouverneur, jusqu'à ce que la France
n'eût un roi catholique, reconnu par les états-
généraux. Cet état de choses ne dura pas long-
tems; bientôt on mit tdes^'chaînes dans leà rues,
et on fit prêter serment aux individus qu'on
suspectait d'hérésie ; on exila ceux qui ne vou-
lurent pas le prêter. On fit même dans la suite
payer une amende à chacun d'eux, dans la pro-
portion de sa fortune. Craignant que ces mesures
ne fussent pas sufiisantes , les Malouins formèrent
le projet de faire périr le gouverneur, ainsi que
la garnison. Le projet de prendre le château
aurait paru insensé et impossible, dans l'exécu-
tion , à d'autres qu'à des hommes intrépides ,
habitués à grimper aux cordages des vaisseaux j
mais il leur parut facile , et il fut suivi d'une
Digitized by
Google
( a8i )
entière exécution, moyennant une «orde qm
fut attachée à une couleuvrine et jettée avec
une pierre , par un caporal et un soldat de
la garnison. Cette expédition eut lieu dans la
nuit du II mars iSgo; on peut en voir les détails
dans le manuscrit de M. Des LandeUes. Le
château fat pris; le gouverneur fut tué, et tout
fut pillé. Le parlement rendit un arrêt très-
rigoureux contre les M alouins ; mais au lieu de
s'occuper des suites qu'il pouvait avoir, ils s'em-
parèrent de Châteauneuf, et des châteaux* du
Guemadeuc, du Plessix-Bertrand et du Pont-
Briant, dont les garnisons les incommodaient; ils
donnèrent même des secours au duc de Mercœur.
Ils prièrent ce prince de déclarer, par écrit, que
tout ce qui avait été fait , lors de la prise du
château, avait été ordonné par lui; il refusa de
faire cette déclaration , parce qu'ils ne voulaient
pas reconnaître son autorité : ils s'adressèrent au
duc de Mayenne , qui s'empressa de les satisfaire.
Le sieur de Pont-Briand, le capitaine Jean et
le gouverneur de Dinan , vinrent leur offrir des
secours > mais ils les refusèrent^ on logea les sol-
dats à Paramé , et on donna une gratification à
ceux qye commandait le capitaine Jean.
On croyait les Malouins attachés au parti de
la ligue , dans les intérêts de laquelle ils semblaient
agir; mais on se trompait : ils ne voulaient qu'une
Digitized by
Google
( a82 )
entière ifidépendwce , jusqu'à ce qu'il y eût ua
roi catholique. 11^: faisaient la guerre et le com-
merce en leur piom^ et ils n'exécutaient que lea
lois qu'ils se donnaient à eux-mêmes. Ils firent
alliance ayec Moilaix, Tréguier, Lannion^Saint-
Brieuc etflosooQ', dans Fintérêt de leur commerce
€^ de leur défense respective. Us privèrent de la
liberté Charles de Bourgneuf de Cucé, leur
évêque , quoiqa'il fût partisan zélé de la ligue.
Le chapitre demanda la présidence du conseil ,
à raison de ses droits, et on la lui refusa. Le
duc de Mercœur leur offrit son fils pour gou-
verneur; ils le refusèrent. Il les invita par deux
lettres d'envoyer des députés aux états qu'il
avait convoqués à Nantes, et ils ne voulurent
point accéder à son invitation, sous prétexte que
les chemins n'étaient pas sûrs. Lorsque ces états
eurent terminé leurs opérations,. le duc les invita
a laisser percevoir sur les marchandises qui
entraient dans leur port, un impôt «qui avait
été consenti parj les états, et ils refusèrent
Le Duc vint à Dinan; ils lui envoyèrent de»
députés : il prit d'abord avec eux les vpies de la
douceur ; mais voyant qu'ils ne voulaient accé-
der à aucune de ses propositions , il se mit en
colère, et il voulut les faire incarcérer; mais
lorsqu'on alla pour les arrêter, ils étaient partiii;
Digitized by
Google
( :|83 )
quelqu'un lés avait prévenus de ses intentions;
Le mécontentement des Malouins s'accrut au
point qu'ils prirent des châteaux dont les garni*
sons tenaient pour la ligue, M. de Mercœur voulait
être duc de Bretagne, et ils ne voulaient point
l'avoir pour souverain ^ ils tenaient à leur pre«^
mière résolution.
Ayant appris que le roi se faisait instruire des
préceptes de 1^ reli^on catholique, ils lui envoyé*
rent des députés ; il leur accorda tout ce qu'ils
demandèrent, et, ils se soumirent à son autorité.
L'édit que le roi fit à ce sujet, est du mois
d'octobre iSgi'y il est daté de Paris.
Pleins de reconnaissance et de sèle pour
Henri lY, dont ils avaient reçu un accueil si
gracieux, ils envoyèrent, en iSgS , sous les ordres
du marquis de Coequen , leur gouvemjeur y huit
cents hommes au siège de Dinan : ces auxiliaires ,
de concert avec les plus notables habitans de
la ville assiégée , entrèrent les premiers dans
la place; un de leurs chefs partit aussitôt pour
l'annoncer au roi : Sire, lui dit-il, tout hors
d'haleine , gavons pris Dinan. Le maréchal de
Biron,'qui était présent^ dit que cela n'était pas
possible : P^ai , répartit le M^louin , il le saura
mieux que moi qui y éias. Il rapporta ensuite
des circonstances qui ne permirent pas de douter
de la vérité de son récit, et il finit par demander
Digitized by
Google
( 284 )
l boire et à ttianger. Henri , dont ta belle ame
était faite pour apprécier le cœur des Maloains^
lui fit un excellent accueil; il ordonna de le
bien traiter , et il lui proposa des lettres de
noblesse* Lé Malouin les refusa; il dit qu'il ne
Toulait qu'un cheval pour remplaeer le ^en qui-
était mort de £aitigue, en arrivant à Paris.
En 1608 , dès négocians de Dieppe «t Saint-
Malo jettèrent les fondemens de Québec , dont
Louis Xiy fit la capitale du Canada.
A la même époque , les Tunisiens se livraient
à des brigandages journaliers, vers le détroit de
Gibraltar, où ik avaieut établi une station
formidable qui* nuisait beaucoup au commerce
do toute» les nations : ils portaient la bardiesse
au point d'attaquer des flottes entières. Les
Malouins, irrités de l'audace de ces pirates ,
conçurent, «n 1609, le projet d'aller incendier
les vaisseaux qu'ils avaient dans le port de Tunis,
Beaulieu, capitaine intrépide, fut choisi pour
commander l'expédition. Les Espagnols joignirent
huit gros galions à son escadre. Il entra , vers
midi, dans^ le havre ^, à la tête de ces forces
combinées; il fit tirer cent cinquante votées de
canon sur le fort, et il passa en même tems
sous l'artillerie de cette forteresse. Ne pouvant
approcher, à son gré , des vaisseaux de l'ennemi,
û sauta dans \ine barque avec quarante braves^
Digitized by
Google
t 285 ) ^
H il alk^ m milieu d'uue gi^ede boulets ,
détfuire h marine Tunisieime» Il Jbrûla trente
vai/sseaux, dont seize étaient armés, en guêtre.
Cette expé^tion glorieuse a b^ucpup de
rapport avec celle que lord Exmouth fit, en
,3[8i6, <;onjtre Alger, à la tête d'ujue escadre
composée de vaisseaux Anglais et 'Hollandais.
Les corsiaires dq Saint-Malo faisaient beaucoup ^^^^î^*"
^e msl aux Anglais, sur la fin du i7.* siècle : Saint-Maio
ceux-ci formèrent le projet de détruire cette ADglS»
ville, par le moyen d'une machine quMls nom*-
mèrent infernale. Ils arrivèrent ,. le a6 février
1693, près Saint-Malo ; ils avaient dix vaisseaux
de ligne et cinq galiotes a bombes. A sept
heures du soir, ils commencèrent à bombarder
la ville j ils endommagèrent la cathédrale .et
Jrois maisons^ Le 27, ils prirent le fort de ,4a
Couchée : il ne tomba ce jour que douze
bombes dans la ville. Un canonnier du grand
bée démonta une de leurs galiotes*. . .
Le :i8 fut paisible; mais le 39-, ilsjettèrent>
le. matin, cinq bombes, et à huit heures du
soir 9 la madbine infernale vint à toutes voiles
vers • Saint«Mà]o. Heureusement un coup de
vent la fit édxouersur un rocher : le capitaine
y fit mettre le feu; le bâtiment sauta,, et
i'explosion • fut terrible. Le canot qUi portait
l'inventeur do 1* machine , et quaraule Jiommes
Digitized by
Google
( 286 )
qui raccofnpagn&iônt , flirent ^bmergés. La
terre trembla , la ville ftit ébranlée , les chemn
nées tombèrent, les vitres se brisèrent, et les
maisons furent découvertes jusqu'à deux lieues
à la ronde; tes mâts et les débris du vaisseau
remplirent les rues. Lorsque la mer fut retirée,
on trouva beaucoup de bombes et de barils
remplis d'artifices. Cette réunion de moyens
destructifs ne fit de mal à personne; il ne fut
tué qu'un chat, qui était dans une goutièfe.
Le 3o , le commandant Anglais tira un coup
dé canon, appareilla et partit.
A peine les Anglais eurent-ils disparu, que
les Malouins armèrent de nouveau, et, par
leurs courses , préjudicièrent' plus que jamais
au commerce Anglais. Us dévastèrent* à Terre-
-Neuve la côte orientale que les Anglais possé-
daient. Ceux-ci, plus irrités qu'ils ne l'avaient
^été jusqù'alortf , projettèrent une nouvelle expé-
dition contre' Saint* Mafo ; et le 1 4 juillet 1695 ,
^une escadre forte de trente vaisseaux , vingt-cinq
galiotes et quinze frégates^, parut à la hauteur
dé cette ville' : elle était composée' de bâtimens
Anglais et Hollandais. Elle canonna et bombarda ,
en arrivant , le fort de la Couchée ; elle tua un
homme et en blessa un autre.
Le i5, les Anglais s'approchèrent de Sainte
Malo , et recommencèrent le bombaixlcment de
Digitized by
Google
la Conchée : ils bombardèrent -âus^i la vi\\€
pendant onze bettres ; ils lancèrent environ sei«e
cents bombes , dont à-peu-près la métfiê tomba
dans la ville. Les forts et les rempsols répon-
dirent. Les Anglais partirent le i8l LeïIAalômns
avaient eu dix personnes tuées,' sept taaidons
brûlées et beaucoup d'autres endommagées. Les
bommes pris sur un paquebot ennemi , qui avait
écboùé, dirent qu% avaient periiù quatre à
cinq cents hommes. •-'
.Le mal qu'ils venaient de faire aux IVÏalouins
ne ralentit point l'ardeur de ces derniers,. On
dit que, dans le cours de cette guerre, les
corsaires de Saint-Malo leur gavaient pris plus
de. quinze cents navires, dont jplusieufs 'étaient
chargés d'or , d'argent et d'effetis précieux. ;
f En 1706^ des airmateurs de;SaÎQtrr]Si[£jo firent
Iqurs efforts pwj^ praciirer f. J|a., ]^Ç9U0€t: un
établissement à la pointe de .l'Amérique mérir
dionale. Oo.uomm^ îles Malouiaes c^^fia do;xt
ils youlurentyemparer.
En i^ii , les Malouins priresdt la plus grande
part à:Pexpédition glorieuse qui ^fnt fi^te contre
Bio* Janeiro ^ capitale du Brésil ^ sous les ordres
du brave Duguai^-Trouin , leur fcomp&tribte. Jïs
contribuèrent à la réussite du projet., ,par leur
bravoure et leur argent : l'équipage revibt
Digitized by
Google
( ^88 )
tKarge dericKesses. Duguai-Trouin' n'avait encore
aucun grade dans la marine royale*
Us avaient £ût des bénéfices considérables dans
leurs Toyages au Pérou y et ils employèrent leurs
ricbesses à secourir leur patrie qui était réduite
à la plus grande détresse. Ils prêtèrent à Louis
XIY^ en 171I9 3o milliohs suivant les uns, et
i5, suivant les autres. Cette somme le mit en
état de. . continuer la guerre ; et au lieu des
conditions honteuses auxquelles il aurait peut*
être été obligé de souscrire, il fit, en 17 12
et 1713 ) à Uthrect et à Rastadt, une paix aussi
avantageuse que les circonstances le permet-,
talent
he 4 juin 17581 le général Malborôugh des-
(:endit à Cancalle , à la tête d'une armée ; et .il
vint, le 7, à Saint-Servan , avec douze ' mille
hommes: Le 8 , il somma le maire dé Saint*^Malo
de lui livrer la ville. Ce magistrat lui répondit
qtfa n'avait pas droit d'en disposer, mais qu'il
ferait son possible pour la défendre. D'après
cette réponse , Malborôugh fit brûler 71 vaisseaux
qui étaient mouillés à Solidor , ainsi que le maga-
sin des poudres dont heureusement elles avaient
été enlevées. Use rendit ensuite au camp qu'il
avait établi à Paramé.
On wayit fait sauter les moulins à vent qui
étaient près Saint- Malo, de peur qu'ils n'eussent
Digitized by
Google
(^89)
«ervi d^abii aux Anglais, s'ils avaient voula &îrcj
le siège dé la ville. Antérieurement, on les avait
fait miner.
11 y aurait eu y dit-on | la nuit un assaut , si
le grand orage qui eut lieu n'y avait mis
obstacle.
Le noDQibre des habitans de Saint*Malo est
d'environ 10,800.
On lit sur k grande porte les vers suivant:
Fille du tntéme enfant dont tous êtes la mère ,
Sans avoir altéré totre virginité ,
Faites que les faveurs de votre 61s et père
Tombent incessanmient sur cette cité.
Et qu'il ne souÊ^ pas qu*une flamme fécOBde
La vienne désoler avant la fin du mondes
MORLAIX.
Morlaix est une des villes l& plus anciennes
et les plus considérables de Bretagne.
Deux comtes de Léon y fondèrent ^ dans le
la."* siècle, les paroisses Saint-Melaine et Saint*.
Martin , qui j existent encore.
En 1 496 , les babitans de Rennes payèrent S^So L
pour leur contribution aux dépenses faites à
Morlaix par le roi. Ces dépenses avaient vrai-,
semblablement pour objet la construction du vais-:
seau la Cordelière ^ dont la duchesse, alors femme
de Charles VUI, avait ordonné la construction.
19
Digitized by
Google
[( àgo )
' Eu i5i8, les Anglais surprirent Moriaix : ils
Je pitt&*eiit et portèrent sur des vaisseaux qu'ils
avaient &it entrer dans le port ^ le produit de
leui^ pîHdge. Ils cominirent beaucoup dé meurtres
éi dé vîols ^ et ib incendièrent pliii^eurs édifices y
notamment réglise de Notre-Dame^u-Mur. Hs
partirent vers mmuit , avec beaucoup dliabitaiis
qu'ils avaient fait prisonniers. LecOMtedeLaval
arriv* le: lendeoiain ; il était à k tète d'un.^nd
nombi^ de gentilsbommes. La ville ét^t presque
toute brûlée ; il nie restait d'intact q^ie les
faubourgsl On tiia quelques Anglais qui, s'^tant
trouvés trop mes pour suivre les autres, avaient
resté dans Un bois où ils étaient couchés.
JjJ^5taart En 1 548 > Marie Stuart , reine d'Ecosse , passan t
en France pour épouser le dauphin ^ qui régna
dans la suite sous le nom de François II ^ vint
débarquer a Morlaik : eHe avait une garde
composée d'Ecossais. Il y eut du tumulte ^ suivant
ta tradition du pays , au passage d'un pont :
|>luft!eù7s de sés^ gardes crièrent à la trahison.
Le seigneur de Rohan, qui était à la portière
Be la Voiture die la princesse, se tourna, et dit
d^iii^Voiit forte : Jafnais Breton ne fit traMson.
Àà^tôt Te tumulte cessa.
C%st aindi qu'un écrivain moderne dit , eu
parlant d'une promesse faite par lui : a I3n
•3» Français peut manquer de mémoire, mai^
7> jamais de parole. »
Digitized by
Google
( ^9» )
Marie Stùart n'avait que six i sept ans lors
de son passage a Morlaix. En i5d6, elle eut la
tête tranchée en Angleterre, par ordre de la
reine Elisabeth, sa parente.
Les petites rivières de Jaclot et d'Ossen se
réunissent dans cette ville } elles y prennent le
nom de rivières de Morlaix, <}ù'eUes conservent
jusqu'à la mer.
Gornic, capitaine de vaisseau, officier distingué q^^^
par son mérite, sa bravoure et les services qu'il
a rendus à sa patrie, a fait une description
exacte de la rade. Elle est défendue par le
Château-du-Taureau , qui fut construit de 1642 Cliftteiu du
à iSSa, sur une Toche escarpée; il est situé "^^^'
entre les côtes de Tréguier et de Sàint-PoI-de^
Léon, ec L'ingénieur qui en a dirigé la constrtiC'*
D tion a profité, dit Gambri, des irrégularités
» même du terrein , pour placer deux bastions
» avancés qui défendent l'approche des murs
]» d'une forme triangulaire à l'eât et demi-
i> circulaire à l'ouest : elle est bâtie de grands
j> quartiers de granits. »
On remarque à Morlàix un bâtiment consi-
dérable où se fait là préparation du tabac :
environ neuf cents ouvriers y sont occupés tous
les jours.
On y voit aussi un très-beau jardin contenant'
beauootijp de pépinietes, M. Mazurier-Penànec '
Digitized by
Google
( 292 )
eut, lorsqu'il le fit, une médaille d'encouragé-
ment» On croit qu'il est, dans sou genre, le
plus beau de la province.
SAINT-BRIEUG.
SiantBrieuc naquit en 4^2 , dans la Cornouaille
Anglaise. Il quitta son pays vers 480, pour se
soustraire aux persécutions des Saxons. Il vint
dans l'Armorique ; iL aborda au Légué , avec les
jpoines dont il était le chef. Us étaient au nombre
de quatre-vingts , ^t dom Lobineau. Il s^arréta
près d'une fontaine, où il a été bâti depuis une
chapelle par Marguerite de Clisson , comtesse de
Penthièvre , sous l'invocation de Notre-Dame.
Le terrein qu'occupe aujourd'hui la ville était
une iorêt. Brieuc obtint de Rigual , seigneur du
pays:) la permission d'y construire un monastère,
^t d'y prendre le bois nécessaire pour la bâtisse.
J^ iieu ofi il s'établit prit le nom de Saint-
Brieuc ; on y ajouta , des Vaux , parce^que ,
4it l'abbé Ruffelet, il est dans une vallée. 11
dédia la chapelle de son monastère à saint
Etienne. Il mourut environ Soa , à lage de
90 ans; et en 848, Nominoé fit de son monas-
tère un évêché. Erispoé, craignant que ses
reliques n'eussent été détruites par les Normands
qui faisaient de fréquentes incursions sur nos
cotes, les fit ti-ansporter, en 85i , dans un kic
Digitized by
Google
de cuir de cerf, à Pabbayc de Saint -Sergé
d'Angers, où il avait une chapelle : elles y
furent mises par la suite dans une châsse.
Un évêque de Saint-Brieuc , qu'on nommait
Pierre, et qui occupait le siège épiscopal en
13 10, se rendit à Angers pour réclamer une
partie de ces reliques : il obtint deux côtes, un
bras, et une partie de la tête ou du cou,
parumper de cetvice. On les reçut avec Fa plus
grande solemnité à Saint-Brieuc. Allain L",
comte de Penthièvre, qui était allé, comme
beaucoup d'autres, au devant d'elles, obtint là
faveur de les porter jusqu'à la cathédrale. Inter
cœteros adfuit nobilissimus cornes Alarmé.
On avait trouvé dans là châsse une inscription
gravée sur du marbre , et portant ce qui suit :
(£ Ci git le corps du très-heureux confesseur
» Brieuc , évêque de Bretagne , lequel fut apporté
» par Ylispodius , roi des Bretons, à cette basi-
» lique qui était alors sa chapelle. » Il existe en
Bretagne deux paroisses sous son invocation.
Saint Guillaume fut nommé à l'évêché de
Saint-Brieuc , en 1220. Il commença la bâtisse
de la cathédrale qui existe aujourd'hui : elle fut
achevée , après sa mort , avec le produit deé
offrandes qui furent déposées sur son tombeau.
Il est le second patron du diocèse. L'abbé
Rufielet dit qu'elle fut finie par Philippe , qui
Digitized by
Google
jatTait été nopmxé évéque de Sàint'-Brîeuc en
ia34 ; il ajoute qu'elle est d^ l'architecture
gothique qui s'introduisit en France dans le
:i3.* siècle.
En i6o0 y l'évêque de Saint-Brieuc fit imprimer
des statuts, dont le sixième défepd aux confes-
seurs d'ordonner des pénitences publiques pour
des péchés occultes; ce qui semble indiquer ,
dit l'ahhé Rufielet, que, pour des péchés publics,
la pénitence publique était encore en usage.
La publicité des confessions dans la primitive
i^lise avait produit celle des pénitences. Mais
à quelle époque fut introduit l'usage de la
confession auriculaire? On voit dans l'histoire
ecclésiastique que , dans la i4*'' année du règne
dfi Pépin , en ^65 , saint Qu*odegang , évéque
de Metz , donna une règle pour les clercs de
son diocèse, et qu'elle est en 34 articles, dont
le i4** leur enjoint de se confesser à l'évêque ,
deux fois l'année. L'abbé Fleuri dit que c^est
la première fois quHl troupe la confession
commandée. L'auteur du résumé de l'histoire de
France assure que l'usage de la confession s'éta-
hht vers le commencement du lo.* siècle ^ et
qu'auparavant elle n'avait lieu qu'entre les ecclé<*
siastiques.
Un écrivain célèbre a dit que l'usage de la
confession remonte à l'époque des mystères d'Isis;
que, des Egyptiens ; il pas^ aux Hébreux.
Digitized by VjOOQIC
(395)
Ceux-rci, a]oute-t-i , avonpii^t publiqua^à^^i^;
leurs fautes dans le temple , et en demai^laî^uJ^
pardon à Dieu. Le grand -prêtre entrait sçul
ensuite dam le sanctuaire , dçim^dait à D|eu
pftrdon pour le peuple, et chargeait dcfs iniqui^e^
de la nation ui> bpuc qu'on iio^imait Zaj^azef.
Les assistans se lavaient ensuite^ avec de Tçau p^riç.
Cette cérémonie av^it lie|i une fojs chaque ^niiée«
Ceét peut-être de là qu'est venu jl'iisage ^q
joindre un bouc ou une clièvre à chaque tfou^'
peau 9 pour serrer le venin.
Saint Jacques dit dans unp épîtrç : <ic uipouei^
» vas fautes les 14ns aux mires. }> Pour qq
conformer à ce précepte, on étal^Kt la/confesK
sion publique.
, Vers Pan sSo, les évêques instituèrent da/is
chaque cathédrale un prêtre qu'on nomma pépir
tencier , et qui fut chargé d'entendre les confiai-
sioQs. Ce nouvel usage ayant produit des abus ,
le patriarche > Nectarius le supprima , et il lUt
permis à chacun de se présenter à la commu-
nion , selon ce que sa conscience lui dicteraih
Jean Chrysostôme , successeur 4^ Nectarius,
^it dans sa 5.* homélie : ce Je ne pous contrains
]» point de'décQuprir vos péchés aji^ hommes i
5* ^éplqyez pQtre conscience devanl Dieu /
^ montr^z^lui vçs hlessur^si 4eman4ez^lui lefi
» remèdes , etç* »
Dans son homélie sur le pseaume i/', il
Digitized by
Google
s'exprime ainsi : a Quoi ! vous dis-je que pous
^ voua confessiez à un hommel Non ^ je pous^
7> dis : Confessez^pous à Dieu. 7>
Le» protestans , voulant . faire renaître l^
usages qui existaient dans la primitive église y
se conforment aux préceptes de Nectarius et
de Ghrisostôme ; maiÀ chez les catholiques , l'usage
de la confession auriculaire a prévalu , en exé-
cution du 4** concile de Latran, tenu en I3i5 ,
sous le Pontificat d'Innocent III.
Nectaire ou Nectarius monta sar le si^e de
Constantinople en S8r, 11 fut nommé par le
concile qui existait dans la même ville , à cette^
époque, à la recommandation de l'empereur
Théodose. Il mourut le 26 février 397 , et il
eut pour' successeur Jean Ghrysostôme. Celui-ci
fut élu par le clergé^ du consentement du
peuple. L'empereur Théodose confirma son
élection , et il fut sacré le 26 février 898 : il
mourut le i4 septembre 407.
La suppression des péniteiiciers par Nectaire
a été le sujet d'une vive discussion entre les
catholiques et les protestans.
sSttt'fi feu Lorsque saint Brieuc eut établi son monastère,
beaucoup d'individus s'en approchèrent, afin
de profiter des avantages de l'instruction. Telle
est l'origine de la paroisse de Saint-Brieuc. En
1^33, elle fut détachée de la cathédrale. Ijsa
Digitized by
Google
(^97)
chanoines continuèrent d'y vivre en commun*
L^hbé Ruffelet croit que les repas que l'évêque
donnait aux chanoines, les jours des quatre
grandes fêtes de l'année ^ étaient un reste de
cette vie commune.
L'église de Saint-Michel était originairement s^'îliEii-
une chapelle servant d'oratoire j on y fonda' un g^fî^|*og
prieuré qui fut donné à l'ahhaye de Saint-
Melaine de Rennes. Pendant l'épiscopat de
saint Guillaume 9 on créa des vicaires pour
l'administration des secours spirituels , et vers
la fin du i5.* siècle, on en envoya à Saint*
Michel, qui, à cette époque, devint paroisse.
Les officiers municipaux formaient le général ;
mais, en .174^9 un arrêt de la cour ordonna
qu'elle en aurait un particulier. Le cui*é était
ohligé de donner, le jour de Pâques, 4es halles
de paume et des raquettes à l'évêque, aux
dignitaires et aux chanoines : il en donnait
cinq à l'évêque et trois à chaque chanoine. A
cette époque , le clergé , dans heaucoup d'en-
droits , était dans l'usage de jouer a la paume :
les chanoines d'Auxerre se permettaient cette
récréation jusque dans l'égUse, dit l'ahhé Rufielet,
Les poissonniers étaient obligés de courir la
qiiintaine le lundi de Pâques; c'était un droit»
I féodal très-commun en Bretagne. A Saint-Brieuc,
il appartenait à l'évêque, comme seigneur, de ^
la ville.
Digitized by
Google
r..^ _ r.^-S.\JËft
On dit que Féglise où était la collégiale de
Sainl^aillauDie, est plus ancienne que le saint
^ui portait ce nom.
La TÎlIe de Saint-Brieuc eut^ en i5o3,uu
cotivent de Cordeliers; en 1609, un coUége;
en i6iSj un couvent de Capucins; en 1620 9
un hôpital nommé la Magdelaine , qui remplaça
celui de Saint- Antoine , dont les édifices avaient
été donnés, en 14S19 aux, Cordeliers, par le duc
Pierre II. Artur Hl avait approuvé cette dona«
tion, en 14^7. En 1624 > il fut fondé à Saint-
Brieuc deux couvens , l'un pour des Ursulînes,
et Pantre pour des Bénédictines. En 1664 > il y
fht fondé cm séminaire. En 1666, il s'y établit
des fiHes Saint -Thomas ; en 1706, des filles
de la Groil; en 1711 , des sœurs de la Charité;
en 1750, un Hôtel-Dieu , et en 1766, des
frères de l'école chrétienne. S. M. a placé ,
depuis quelques années, dans cette ville, des
instituteurs qui enseignent aux enfans , avec
beaucoup de succès , suivant la méthode de
l'enseignement mutuel , à lire , écrire et calculer.
Des prix sont distribués annuellement, par se«
ordres, aux enfans qiii ont fait le plus de progrès.
Le^ gouvernepient avait même établi , à Saint-
Brieuc, une école normale, afin de former des
instituteurs pour ce genre d'instruction , et les •
nouveaux maîtres ont été ensuite placés dans
différentes parties du département.
Digitized by
Google
(^99)
En 17 14) Vévêque de Saint-Bri^c rçp^ pi^ Bàib
.ordonnance synodale pour racçègtation Aç Ja""*
bulle unigenitus^
Cet acte de la cour de Rpme avait été dp^é)
le 6 septembre 17 13 , par Glémenjt 1^^ k ]si
sollicitation de Louis XIY , dirig|é par wadanne
de Maintenon et par le père Le Telli^, jésuite.
U contient la condamnation de cei^t-une des
propositions établies par Quesnel , prêtre de
Toratoire» dans celui de s^ ouvrages qui a pol:^r
titre : Réflexions morales sur le no^veçtu testor
m^nt. Cet ouvrage de Quesnel avait paru en
iôgS et 1694 > ^t ^ ^y^* ^^^ approuvé i en
>^^ f par le cardinal de !p(oailles : il çirculaiit
paisiblement depuis vingt ans^ lorsque L^ TeUior
^t ses con&qres résolurent de le faire ppnd{^n|r
ner, parce qu'il contenait, disaient-ils, deserr^ui:8
du même genre que celles qui avaient été publiées
par Jansenius, évêque d'Ypres, dans son c0m*
mentaire de saint Augustin; mais le motif était,
dit-on, qu'il établissait les droits des évéques^
relativement au pape, en expliquant ces mots
de l'évangile : Rendez à César ce qui est à
César f mon royaume n^est pas d^ ce morale.
Le parlement enregistra , le 1 5 février 1714,
Ja bulle ou constitqtipi^ unigçnitus, avec plusieurs
modifications^ dont la dernière est conçue en ces
termes :
<i Ni que sous prétexte de ladite condamnation,
* Digitized by VjOOQIC
5oo )
9 on puisse jamais prétendre que y lorsqu'il s'agit
i> de fidélité et de l'obéissance due au roi ,
j> de l'observation des lois de l'état, et autres
j> devoirs réels et véritables , la crainte d'une
7) excommunication injuste puisse empêcher les
i) sujets du roi de les exécuter. »
Amelot , ambassadeur de France à Rome ^
demanda un jouf , au pape , après avoir obtenu
cette bulle y pourquoi la . condamnation qu'elle
contenait, portait précisément sur cent-une pro-
positions : (c Que vouliez-vous que je fisse , lui
» répondit le pontife, en soupirant? Le père Le
» Telliér avait dit au roi qu'il y avait dans ce
7> livre plus de cent propositions caQSUrables; il
» n'a pas voulu passer pour menteur : on m'a
y> tenu le pied sur là gorçe pour en mettre plus
y> de cent; je n'en ai mis qu'une de plus.
Les seigneurs du Bois-Boixel prétendaient à
la qualité de vidame de l'évêcbédeSaint-Brieuc;
on sait que le vidame ( t^iee Dominus) était celui
qui était chargé de conduire à l'armée les va&^
satix de l'évêque : ce titre «tait contesté aux
Bois-Boixel; mais on leur accordait celui d'écuyer
ou de argent féodé. Ces titres ne pouvaient être
possédés que par des nobles. M. Ruffelet donnp
le détéil des droits et dés devoirs de ce sergent
féodé; il présentait à l'évêque, à la porte de la
ville , lors de son entrée ^ une haqueuée riche-^
Digitized byCjOOQlC
(3oi)
inent caparaçonnée ; il tenait Fétrier y tandis <{ae
Févêque montait^ il la conduisait ensuite par la
bride au palais épiscopal , et lorsque Févêque
était descendu ) il la prenait.
A table, le gentilhoÈoine , qui était maître^
d'hôtel ^de Févêque , lui donnait à laver avant te
repas, et lui versait à boire tandis qu'il dînait;
il prenait ensuite Fégâièrè ^ la serviette et la^eoupe
de Févêque, et mangeait de la viande réMéé dans
le grand plat ^ le mâréchal-ferrant en mangeaib
à son tour , et portait le reste aux prisonniers
de Févêque.
Ce maréchal était oUigé de ferrer la haqiienéé
et de mettre 4^ fers aux prisonniers, pour im
parisis. ^
Le maître-d'hôtel payait des hauts-bois , iieà
nmsettes et des violons , pour jouer sur le Mar^
trai , le jour du mardi-gras ; il fournissait aUs6î
un jambon , et les cabaretiers apportaient un pot
de vin. '
La tere d'Epineguen était affectée aux devoirs
de' la place de maitré^'hôtel , et une* maison
avec un jardin formait FhypothèqujS des devoirfiT
attachés au titre de maréchal-ferrant.
. Ces usages, doiit Forigine remonte à une épo^
que reculée et inconnue , rappèlent qu'en 'Ahgle-^
terre, lors du sacre des rois, les barons des cinq
ports prennent , après la cérémonie , le dâia qrfUs
Digitized by
Google
( 303 )
•Ht porté) (et feoùs lequel a marché le souverain*
La rilledeSaint-Brieuc faisait-elle partie du comté
S^lf^ âè Pentliièvre^ tel qu'il fut concédé à Eudon , par
le duc AUain III, çon frère? C'est une question
contt'aTisrsée. Lé père Saint-Luc^qui tient pour
Paifirmative, dit qù'Eudon Ait inhumé, en 1079 y
daiai3 h (Àthédi*ale de Saint-^Brieuc; que la cbro*
nique. di$ Bretagne > en parUnt df AUain, Fun deisi
sucéessënra d'Eude^ et donataire de GeojSboi^
diescexidantdQce.dérDiel-, s'exprhne ainsi : No-
HUêwnùa, cornés AhAms qui tune temporU
tenam regehat; qu'en i235, cet AUain jouissait
de la r%fl(le , et que Pévêque.fiit présenté à Henri,
Qpn fik ^ qui était comte de Penthièvre et d'Avau-
gour \ que teUe était la coutume , suivant dom
LohineaU.
Rttffelet, qui soutient la néjgati ve , dit qu'AUaia
nyant réservé les grandes villes , Sajnt-Brieuc, qui
' était une vîUe ^iscopaje, ne. faisait pas partie des
terres qu'il avait données en partage à Eudon;
, que lés évéqUes de S£antr:Brietie tenaient de
{liguai^ et non, des comtes dfe Penthièvre, le fief
qu'on nommait réguaires de Févêché , c?est*à-dire^
la jurisdiction temporelle sur la. ville de Saint-
Brieuc, et sur les paroisses de Trçguéu», Lan-
^ guewp, Cessott et Plpnfragan..Childehert, roi
de France , qui' régnait au commencement du 6.**
sîèclq , leur avait aussi accordé plusieûi^ libertés
Digitized by
Google
( 3o3 )
et franchises, plurimas libertates et franchisas
concessit monastems Sancû-Tugàuahii et Sancti--
Briocensis , porte le chronicon Bnocense»
Quoi qu'il en soit , il est certain que les princes
de la première maison de Penthiièvre jôpirent
à*peu*près d'un tiers du duché suivant les uns y
et de pins de la moitiç suivant les àûtjreS; qij^îls
y exercèrent plusieurs droits régaliens , notam-
ment celui de déclarer la guerre «t de\ faire Ja
paix.
Pierre Mauclerc ayant vaincu Henri , comte
de P^nthièvre , ainsi que les seigneurs qui s'étaieqt
coalisés avec lui, le , dépouilla de $çs yastes
possessions. Alors Henri prit le titre de. comte
d'Avaiigpur , dont se contentèrent égaWseieut ses
successeurs. Le château qui portait le. nom
d'Avaugpur était sûr . les confins des pacoisses
de Plesidjc et de Bourg-Briaic* .
£n 1336 , Mauclerc donna le comté de Pen-
thièyre en mariage à sa fiUç Yoland; mais il
, réserva Jugon : c'était alors une place très^iforle;
ce qui faisait dire : Qui a Bretagne sans Jugpn,
a chape sans chaperon^ On sait quçle chaperon Cha^erom
était un capuchon dont on a fait les chaus^s
qtie les docteurs et les licenciés portant sur
l'épaulé gauche , et l'aumusse que les chanoine
portent siur le bras. ^
Dans la concessio^ du comté de Penthièvre
Digitized by
Google
(3o4)
qtte le duc Jean III fit dans la suite à Gui, son
frère , le duc réserva aussi Jugon , et de plus le
droit de bris , les émplumens de l'amirauté et la
garde des églises.
'La confiscation du comté de Penthièvre avait
donné au domaine ducal des fiefi très^tendus.
Ghâtdatidren , chef-lieu de la seigneurie d'Avau*
gour, Qùintin , chef -lieu de celle de Goelo qui
en était une juveigneurie , eurent une ju)risdic-
tion qui d'abord fiit exercée à Guingamj) , et
ensuile à Lanvolon , d'où ell« fut transférée à
Saint-Brieuc y en i565. Son établissement eu
cette ville occasionna deu:i procès , Vun entre
Févéquë^ et la communauté ; celui-là fut termine
par une transaction du 2 juillet i58o. II fut
reconnu dans cet acte , que Févêque devait
ni^ à Saint^Brieuc la justice et la police ;
. l'autre , entre les juges royaux et l'évéque^ Les
juges furent condamnés le 1/' juillet 1633, par
le motif que le roi n'avait pas de proche-fief
à Saint-Srieuc. L'arrêt fiit suivi d'une transaction
qui fiit faite en 169$; elle contient aussi ^ au
profit de l'évêque, la reconnaissance de l'unir
versalité de la jurisdiction.
Mnolcîpaîîié lies souverains de l'Europe îFormèrent, dans
Saint-Bdéuc le 1 2.* siècle, comme nous l'avons dit, le projet
de faire revivre le régime municipal, afiji de
diminuer le pouvoir des seigneurs. Pour y
Digitized by
Google
( 3o5 )
parvenir, ils nommèrent dans chaque ville des
syndics qu'ils chargèrent de défendre les droits
du peuple.
Les hommes qui avai^^t quelque instruction
étaient fort rares à cette époque : les actes des
administrations ne furent jioint, écrits ou fiirent
perdus. Ce jie fut qu'en 1579 qu'on vit des
délibérations dans lesquelles se trouve un syndic j
il portait le nom de Jean Bagot. Lies guerres
continuelles ne permirent que très-tard de mettre
un magistrat civil à la tête^de chaque adminis*
tration ; elles eurent long^tems un i^iilitaire pour
chef. Le premier qui eut à Saint-^Brieuc le titre
de maire, portait le nom de chapelain de la
Villeguerin , comme le prouvent les actes de
1693.
La ville de Saiat-Brieuc était originairement
représentée aux états de la province par deux
notables bourgeois. Ce droit, dit Ruffelet, est
constaté par plusieurs lettres adressées à la com-
munauté par Henri IV. Elle députa Jean Havard
et Jean Chapelain , aux états qui tinrent à Nantes
en 1609; et l'arrêt de règlement fait pour elle
le 18 août 1670, prouve que cet usage
' existait encore.
On voit, dans les annales Briochines, que la
ville de Saint- Brieuc fut ' déclarée exempte de
fouages, moyennant une somme de 4^0 liv. qui
20 ^
Digitized by
Google
( 3o6 )
était payée annuellement, et qui ensuite fut
ajoutée aux charges de la commuuauté de ville,
sous le nom d'aides.
La maladie contagieuse qui fit tant de ravages,
dans le 16/ et le 17/ âècles, en Bretagne et
en Angleterre, fit sentir ses funestes effets à
S^int-Brieuc , en i6oi.
L'art d'imprimer avait été inventé à Mayence ,
vers i45o, par Guttemberg, Environ 1620, il fut
établi une imprimerie à Saint-Brieuc j et pour
l'encouragement de celui qui fit cette entreprise
utile , la communauté , Tévêque et le chapitre
donnèrent chacun une somme de 200 Uv.
Le duc Jean IV fi)rtifia la catihédrale j ce qui
n'empêcha pas le connétable de Clisson de la
prendre en 1694 j après un siège de quinze
iours. Muros et garitas ecclesiœ cum pluribus
machin, disrupit , porte le chronicon Briocense.
Dès que le duc apprit que Saint-Brieuc était
au pouvoir du connétable, il vint pour le
reprendre : il campa sur les grèves d'Hillion,
et offrit le combat à Clisson; mais celui-ci le
refusa. Le roi de France intervint dans la contes-
tation, et il y eut une suspension d'armes.
En iSqS, le duc bâtit la tour de Cesson, à
l'embouchure de la rivière de Gouet, pour
défendre l'entrée du port
Cette tour fat prise et reprise par les deux
Digitized by
/Google
(3c7)
partis y pendant la guerre de la ligue ; et en iSgS,^
elle fut démolie, comme le constate le procès-
verbal qtti fut rédigé par Salomon Rufiêlet, séné-:
chai de la jurisdiction royale de Saint-Brieuc.
En i4o6,ilyeut une rébellion à Saint-Brieuc;
Jean V y envoya le comte de Richement , son
frère : quelques coupables furent punis, et l'ordre
se rétablit»
En 1539, François I.*', roi de France, établit
un papegai à Saint-Brieuc. La communauté de
ville comptait 359 liv. à celui qui avait abattu
l'oiseau. .
Il y avait à Saint-Brieuc , avant la révolution ,
une jurisdiction des réguaires, une jurisdiction
royale , une jurisdiction des traites et une autre
de l'amirauté; il y a aujourd'hui, dans cette ville ,
un tribunal composé de deux sections et un
tribunal de commerce.
Il est le chef-lieu de l'un des départemens les
plus considérables du royaume*
La ville de Saint-Brieuc contient environ sept
mille habitans , que la réunion de quelques parties
des campagnes voisines a porté à neuf mille*
La circonférence est de trois mille mètres.
Elle a un port nommé le Légué. En 1758, le
duc d'Aiguillon , commandant de la province ,
et l'évêque de Saint-Brieuc, posèrent la première
pierre du quai; on mit dans les fondemens un^
Digitiz'ed by
Google
^' '»;.**,'•"': l-jkJF
( 3o8 )
inscription , commençant par ces mots : Reliante
Ludopico Xy*,
Il sort cliaque année du Légué et des ports
Voisins, de quarante à quarante-cinq kâtimens?
de 100 à 3oo tonneaux, pour la pêche de la
morue} ces bâtimens portent ensuite le produit
de leur pèche à Marseille et dans d'autres ports,
et ils apportent , en retour , des huiles , des savons,
des fruits secs et autres denrées. Il sort aussi du
Légué, environ dix bâtimens pour le cabotage.
Avant la révolution , il n'y avait que trois
manufactures à Saint-Brieuc 5 aujourd'hui ii y
en a sept, mais leur nombre varie.
L'agriculture y est au plus haut degré de per-
fection , dans les terres qui touchent la ville :
les laboureurs ne se servent pas de charrues*
îb ont de longues pelles; ils marnissent beau-
coup leurs champs j ils sèment peu } ils sarclent
avec soin , et ils récoltent seize à vingt pour un.
Les meilleures terres, dans les paroisses voisines ,
ne produisent que huit à dix. Lorsque les blés
sont mûrs, les cultivateurs ne les coupent pas,
ils les arrachent; ils labourent ensuite la terre,
et sèment des choux qu'ils portent dans les difle-
ren^ marchés de Bretagne, de Normandie, du
Maine et du Poitou, lorsqu*ils sont a^sez grands
pour être transplantés; ce sont des choux cotii-
ih^ns , des choux de milan et des choux de
pomme.
Digitized by
Google
Dès qu'ils sont tirés de terre , ces infatigables
laboureurs sèment des oignons, des carottes ^ des
porréaux , des petits pois , des haricots et dçs
choux-fleurs; les oignons et les choux-fleurs sont
préférés dans les marchés, à raison de leur saveur
et de leur beauté.
Us afferment leurs terres sur le pied de
soixante-dix à cent francs le journal ^ et souvent
la même quantité dans un champ yoiân, dépen-
dant d'une métairie], n'est affermé que vingt-
quatre francs.
Les terres qui donnent de si belles récôltes^
ne sont guère que des rochers et du sable qu'on
aurait dédaigné partout ailleurs j mais les labou-
reurs , avec la terre qu'ils y ont portée successi-
vement , en ont fait un sol fertile. U y a , dit
Duhamel , auprès de SaintBrieuc, un petit ce can-
7> ton où la culture des terres est portée à son
» plus haut degré de perfection. j>
Il n'est pas nécessaire de dire que des honlmes
aussi laborieux que ceux dont nous parlons , sont
sobres , économes , honnêtes et dans Paisance.
On remarque à Saint-Brieucle pont de Gouédic
qui fat fait en 1744 5 ^ ^^* app«yè sur deux
coteaux d'un très-beau granit; et ce qui* étonne,
c'est que la pierre qu'on a employée à le construire ,
ait été prise dans une carrière éloignée de deux
Digitized by
Google
( 5io )
lieues^ quoiqu'il, y en ait de pareilles sur les
lieux. Celui qui existait précédemment ^ avait
été &it en i6i3.
£n iSoS^des cultivateurs trouvèrent dans
une paroisse voisine de Saint-Brieuc ^ un vase
de terre de grés , rempli de médailles de bronze ;
il en fîit enlevé beaucoup : celles qu'on put se
procurer étaient à l'effigie des empereurs Probus^
Diocletien , Blaximin , Maxime y Constantin et
Constance. On lisait d'un côté de l'une d'elles^
les mots nobilis Cœsar, et de Vautre les suivans ,
genio popuU Romani.
Saint*Brieuc a une fontaine d'eaux minérales i
située à quelque distance de la lalle.
TRÉGUIER.
Dans le 6.* siècle, saint Tugdual , fils du roi
■ Hoèl I." , surnommé le Grand, fonda un monastère
dans la presqu'île de Trecor, à peu de distance
d'une ville que l'opinion commune désigne sous
L^obie. ^^ ^^^ ^® Lexobie , ou Coz-Gueaudet ou YaudeC.
U était allé à Rome , et il y avait été sacré évêqae •
mais il n'avait pas de territoire : il mourut vers
la fin du même siècle. Le monastère qu'il avait
fondé acquit une grande réputation de sainteté ;
ce qui le fit choisir pour retraite par plusieurs
Digitized by
Google
(3i, )
évêques de la Grande-Bretagne qui yoularent
éviter la persécution.
En 786, un lieutenant de Charlemagne prit
LejKobie. Cette ville était, dit-on, située à Pém^
bouchure de la rivière du Lek , ou Leg ou Leguerl
En 836, les Danois, sous les ordres de Hasteing,
leur général, la prirent, la pillèrent et la détrui-
sirent j ils massacrèrent le peuple et le clergé.
Nominoé les chassa, et en 848^ il fit un évèché
du monastère de Saint-Tugdual. On construisit
une église cathédrale, et saint Tugdual.en fut
le patron; les maisons qu'on hâtit près cette
nouvelle église, formèrent la ville de Tréguier.
On voit auprès de la cathédrale une vieille
tour qu'on nomme Hasteing : on- suppose que le
général Danois Pavait fait construire pour servir
de retraite à ses troupes.
Le 8.* article des statuts donnés par révêqùé
de Tréguier, en 1334, défend d'admettre plus
de trois personnes à tenir un enfant sur les fonds
dehaptéme; savoir, deux hommes et une femme
pour un garçon , et deux femmes et un homme
pour une fille.
En i386 , Olivier de Clisson fit faire à Tréguier
un châteaaen bois de trois mille pas de diamètre ;
il était susceptible de se démonter : il était
destiné pour une descente en Angleterre j mais
Digitized hy
Google
(3iO
rexpédition ne réussit pas , par la faute du diàô
de Berri.
Le 6.* article des statuts publiés eu i436,
par Févêque de Tréguier, ordonna aux cordiers
ou coqueux de se placer au bas des églises,
lorsqu'ils iraient à l'office divin. Cétait un effet
de la fausse idée que les hommes qui faisaient
des cordes étaient infâmes.
En i5i6, Fofficial de Tréguier rendit une
ordonnance qui peint l'ignorance des hommes à
cette époque : il enjoignit aux chenilles de
sortir du ^diocèse dans six jours , sous peine
d'excommunication. Saint -Foix rapporte une
sentence rendue , à la même époque , par l'offi-
cial de Troyes; elle contient les expressions
suivantes : ce Admonestons les chenilles de se
i> retirer dans six jours; et, à faute de ce Êiire,
3> les déclarons maudites et excommuniées. »
Il dit aussi que l'évêque de Laon excommunia ,
vers le même tems,* les chenilles et les mulots,
parce qu'ils causaient b^ucoup de préjudice aux
récoltes , et que l'évêque d'Autun excommunia
les rats.
Le 17 septembre iSga , une escadre Espagnole,
forte de deux galères et dix-huit vaisseaux , mit
a terre, près Tréguier, des troupes de débar-
quement : elles prirent la ville, la pillèrent et
la brûlèrent en partie. Elles emportèrent un
Digitized by
Google
(3i3)
bras de sabt Tugdual et uile daal; de saînt
Yves.
Tn^uîer a un port de mer j il a une popu-
lation d'environ deux mille sept cents individus.
On y fait le commerce de bestiaux^ de lin 9 de
Sis y de toiles 9 de blés et de papier.
LAMBALLE.
La ville de Lamballe est très-ancienne.
En 1084, Geoffroi I.", surnommé Botrel^
comte de Penthièvre, y fonda un prieuré sous
rinvocation de saint Martin^ et il y plaça des
. moines de Tabbaye de Marmoutiers. Dans l'énu-
mération des biens qui forment la dotation de
ce monastère;^ on trouve un terrein qui est
situé sur une montagne, et qu'on nomme la
vieille Lamballe. Peterem Lamballiam et moniem
BoetL On croit que BoeU vient d'un mot de
la langue Celtique , qui signifie fourches pati-
bulaires. En effet ^ il y en avait sur cette mon-
tagne avant la révolution. Le titre est au premier
volume des preuves de l'histoire de Bretagne,
par dom Morice , colonne 45'8. ^
Le i4 juillet 1121, Geoflfroi II, petit-fils de
Geoffipoi I." , fit du prieuré ime paroisse , dont
il détermina les limiLea, et il donna aux moines.
Digitized by
Google^
(3i4)
qui devaient la desservir haute-justice , colom^^
bieir^ four et moulin.
En mars i!ii3, la duchesse Alix leur donna
les hommes mêmes demeurant au bourgs à
l'exception de huit qu'elle réserva pout son
armée et pour sa chevauchée. Notum fieri volo
me côncessisse ahbaU majoris monasterii et
monachis aancti Martini de Larnballiœ omnes
hommes manentes in Burgo, etc. Titre i.*' des
preuves ^ colonne 822.
En 12124 > ^ nommé Reteaux céda ses droits
aux moines sur les aumônes qui se faisaient
dans la vieille hamhalle et au Plessix. Tit. i.""'
des preuves, col. 853. Le village du Plessix est
près la vieille Lamballe.
Le terrein appelé la vieille Lamballe dans les
anciens titres , est encore connu sous le nom de
vieilles Lamballe. On croit qu'anciennement la
ville de Lamballe était située dans cet endroit ,
et qu'elle fut détruite par les Normands qui
dévastèrent la Bretagne pendant le g."" siècle. Ils
forent chassés par Allain Barbetorte, qui monta
sur le trône ducal en gSy. On voit dans les
historiens Bretons , qu'il remporta sur eux une
victoire complète , près Saint-Brieuc.
En io34> le duc Allain III avait donné les
diocèses de Saint*Maio, Dol, Saint^Brieue et
Xréguier ; à Ëudon ^ son firère , père de Geoffroi
''Digitized by
Google
(3i5J
I.^'', auteur de la dpnation de 1084. I^s anciens
titrés désignent cette partie du duché sous le
nom de Penthepria.
Il avait été bâti un château sur la montagne
ou colline opposée à celle sur laquelle était située
Fancienne ville de Lamballe ; on y avsdt fiât une
chapelle qui depuis était devenue église parois-
siale , et qui est encore connue sous le nom de
Notre - Dame. Elle servit de ïbrtifîcations dans
la guerre qui exista entre Jean de Montfiirt et
Charles de Blois, et dans celle qui eut lieu
lors de la ligue. On y voit l'entrée d'un souter-
rain dont l'issue est /dit-on, à une lieue dans
la campagne.
Les quatre angles de. la tour marquent les
quatre aires de vent. . : .
On attribue la construction du château et de
l'église à Conan-le-Tort, duc de Bretagne /afeuil
d'Eudon.
Charles de Blois fit^don à cette église d'une
croix de vermeil * enrichie de pierreries , et ren-
fermant des parties de la vraie croix.
En 1435, le duc. Jean V y fonda Une collé-
giale qu'il composa de six chanoines. Le titre
porte quç l'église était d^ ancienne et très-notable
édification. Cette ancienneté est constatée par
une note inscrite sur un registre de la paroisse,
de la main de l'uu des recteurs qiyi l'aYait prise
Digitized by
Google
daitf.lQf luacibn bréviaire : elle porte que la:
4^ic$^ en^avMt été Ëiite , en i aoo , par Pévêque
de Saint-Brieuc , en présence des recteurs de.
Saint-TSauvenr, Notre-Dame et Saint* Jean. Ogée
attesta le même fait , et l'architecture 4es deuK
portes prouve qu'elle a été bâtie dans le diuème
ou l'onzièine siècle* On y disait autrefois une
messe ^lemnelle pour le fondateur, le second
4imâncbe après Pâques.
La fondation de la collégiale fut confirmée
le a3 décen]l)re i435 , par le comte de Montfoit,
fils aîjQé du duc Jean V , et ce^ dernier y ajouta
un doyenné ^ 14^7 9 Qt u^e cbantrerie en
i458.
Dés le 16 janvier 1404^ le comte de Penthiévre
y avait fondé quatre chapellenies. .
Le 3 juin i4^3 r^^ clocher tomba. U fut fait,
à ce sujet , des vers parmi lesquels on remarque
les suivans :
f Le dimanche après FAscension ,
> Le clocber à destruction
» Fut mis et ars par la tempéte.^ . /
. Liorsque la vieille ville de Lamballe fut détruite^ ^
beaUcoiIp d'individus vinrent occuper le terrain
où est aujourd'hui la nouvelle, et ils entourèrent
de murailles leurs habitatipns. Us construisirent
pour l'administration des secours spirituels une
église sous l'invocation de saint. Jean. L'archi-r
Digitized by
Google
(3.7)
lecture de Tune des portes de cçt édifice remoûts,
dit*OD, au i3/ siècle. Il y a sur UDf i&s pîlUefs
une inscription qui est dé 1420 , et on en lit
une autre de 14^3 , sur un bénitier qui est sous
les orgues.
Les seigneurs de Pentliièvre exemptèrent les
habilans de la nouvelle ville du droit de rachat ^
et ils réduisirent au douzième celui de lods et
ventes , qui , dans le reste de leur terre , se per^^
cevait au huitième; les habitans des campagnes
furent assujettis à la garde du ehâteau^ et ceux
de LamhaUe à celle de leur cité.
La ville de Lamhalle que nous connaissons
existait dès io84; car on lit dans le premier
des titres dont nous avons parlé, que Geoffi'oi
comprit, dans sa donation, toute la terre qui
^ait entre la nouvelle Lamballe et la rivière de
Gouessau : Totam illam terram quœ est inter
nopam Lamballiam et aquùm qucB vocatar
Goissan.
Cette rivière coule entre la colline sur laquelle
se trouve lès vestiges de l'ancienne ville de
Lamballe , et celle sur laquelle est située la
nouvelle ville ; elle prend sa source dans la
commune de Trebri , et elle a son embouchure
dans la baie de Saint*Brienc.
Le ehâteau et la nouvelle ville se trouvèrent,
comme l'ancienne, enclayés dans une paroisse
Digitized by
Google
( 3i8 )
trèfl^etenditô qai porte le nom de Maroué; mais
le territoire des paroisses de la Tille fat borné
va sod-ouert par la rivière y et Maroué eut une
floccorsale pour les habitans des maisons bâties.
au^Lelà.
Au nord- est de la ville^ est one chapelle
nommée SaintrSaayeur; on acte de 1499 ^^
mention d'une ^lise de ce nom^ et du cimetière
qui en dépendait; un registre de i54g prouve
qu'on y baptisait. Le seigneur de la Baudranière
s'inféoda ^ en i583 y de prééminences dans cette
^lise. Plusieurs titres prouvent qu'il y avait des
maisons qui formaient une rue conduisant de
Saint-Sauveur à la ville , et qui faisaient partie
de la paroisse ; ce qui concorde avec la note y
suivant laquelle un recteur de Saint-Sauvear fut
présent à la dédicace de If otre-Dame. Ainsi on
ne peut douter qu'il ait existé une église parois-^
fiiale de Saint-Sauveur, à-peu-près dans l'endroit
où est la chapelle de ce nom.
Le 16 mai i^Ss , les paroisses de Notre-Dame ^
Saint-Jean et Saint-Sauveur forent réunies , et
dans la circonscription faite en exécution du
concordat de 1801 , on y joignit le territoire de
la paroisse Saint-Martin , ainsi que la partie de
la ville qui était en Maroué j le tout forme
aujourd'hui une paroisse qui contient, suivant
un recensement fini le i.*' juillet i8ao, 4263
Digitized by
Google
(3i9)
habitans ; savoir : 1093 garçons ; t/[So filles;
645 hommes, 647 femmes ^ 88 yeu&, 278 veuves
et 23 militaires.
On a fait un oratoire 4e Féglise Saint^Martin^
En i3i7, le duc Jean III ^ avant de donner
le comté de Penthièvre en partage à Gui, son
frère, substitua des ermites de saint Augustin,
aux frères Sachets o^ de la Pénitence, dans un
monastère que ces derniers avaient près Lam-
balle : il fut excon^inunié, parce qu'il avait fait
cette innovation sans la permission du souverain
pontife; mais, peu après, il ohtint l'absolution
et la confirmation de rétablissement des Augu»-
tins. La maison conventuelle de ces rehgieux a
existé jusqu'à la révolution.
Au mois d'avril de la même année, Jean III
désigna le comté de Penthièvre à Gui , son frère ,
mari de Jeanne d'Avaugour, héritière de la pre«-
mière maison de Penthièvre, pour former sa
lotie dans le partage des successions de leurs
père et mère; le titre est à la colonne 1269 du
premier volume des preuves de dom Morice.
Jean III , en épousant Isabeau de CastiUe , s'était
engagé à faire l'assiette de son douaire sur la
vicomte de limoges. Gui, frère de Jean, avait
précédemment obtenu de son frère cette terre
pour sa portion dans les successions.de leurs
^ auteurs communs i il en jouissait deppis trois
Digitized by
Google
( 320 )
Wf lorsque le roi de Gastille se plaignit de ce
que Von n'avait pas fait à sa soeur l'assiette qui
lui avait été promise. Philippe-le-Long intervint
dai^s la contestation; des évéques forent nommés
pour concilier les parties, et ils firent, le 3a
aynl i3i7, une transaction par laquelle Gui
fendit la vicomte de Linu^es à son frère, qui
lui désigna , en place , le comté de Penthièvre;
c'est la deuxième concession de cette terre : Dux
dédit et assignaint Guidoni pro omni Jure in
bords patemis etmatemis videlicèt totam ierram
qucan ipse dux habebat in terntorio de Pen^
ihièvre > cunt suis perUnentiis unipersis , tam
infeocUs, rétro feodis, villis, castris dominOs ,
redditibus,hominibus , stagnis , aquis , forestis,
nemoribus et aliis juribus qidbuscumque , eian
pmrU Juridictione àUâ et basse, excepta et
retehto eodem duci cdstro de jugonio, etc. Les
biens qui composèrent le comté de Penthièrre,
tel qu'il fut désigné à Gui, furent estimés huit
mille livres tournois. Usquè ad valorem octo
ndlUa librarum turanensium.
. En 1 391., il existait à Lamballe un hospice;
c'est celui qu'on nomme aujourd'hui le petit hôpi-
tal} il était connu sous le nom d'hôtel-Dieu ^
ou prieuré de l'hôtellerie. Ses revenus cousis*
taient dans les produits d'un fief qui s'étendait
entre le3 deux ponts de la rue Saint-Ladre,
Digitized by
Google
( 331 5
rajourdliui Saint-Lazare. H avait de plus qaéU
ques rentes foncière?.
Il y ayaît aussi un hospice destiné pour les
pauvres de la paroisse Saint-Martin; il fut réuni ^
dans le 16.* siècle, à Thôtel-Dieu ; ipais cet hos-
pice ne, pouvant contenir tous les indigens
ceux qijii n'y pouvaient. ei^darer eu recevai^it des
secours à domicile.
En 1G61 y une association qui était connue
sous le nom de confrairie de la charité, et qui
était dirigée par le père Ange Le Proiit, prieur
des Augustins de Lambalile , se consacra aa
soulagement des pauvres» Le 16 février , elle
traita avec la communauté , et le a mars,; quatre
des dames qui formaient cette association. entré-'
rent à l'hospice. Elles portaient les noms de
Jacquemine Guéhéneuc, Gillette dtt Bohu , Anne
Le Maignan et Renée Lorans : le père Le Frput
leur donna des statuts, et elles prirept le npm,
de Saint-Thomas-de-Yilleneuve; telle est Forigine
de$ filles Saint-Thomas.
. En i684, on fonda un autre hospice* Sa,
destination fut de donner un; aale aux indigens,
dans l'enfance, dans la vieillesse, et dans un
état d'infirmité» On le nomma gr^nd hôpital;
le petit fut dei^tiné pour le,taraitemçnt des mar.
lades j il est, deyenu , en même temS| hospice
civil milit9Îr^t . . .
aï
Digitized by
Google
(3m)
Des lisCtre^-pâtente»^ obtenues en mairs t'jSij
et enregistrées au parlement, lé 2& février 1753 ,
CDiififméreht l'établissement de ces deux hôpitaux.
On a ajouté au grand j en remplacement dés
biens que la révolution lui avait Ëiit perdre ,
uu terrem cpadeui/ qui appartenait autrefois
aux Aogusthis, et un ecelésiastiijue a acquis,
pour le petit I un pré qui était une propriété^
psnrticuKci'ê*
Le ^7 février 14^9» suivant les uns, et en
r42to^ suivant les autres', Lambalie fut assiégé'
paf le maréchal de Coetquen , et il capitula le
1 A avril ^ivant^ Le sujet de la guerre était la
prise duduc par W de Blois ;\il avait été surpris
par. eux , lôrKpi'il se rendait à Ghâteauceaux , à
uiie partie de chasse à laquelle ils Pavarent
iovité. Les fortifications de Lambalie furent
détruites ; on s'ocedpa de leur démolition en
i^iM et en i4a4 • ^U^ forent rétablies dans la
soîtierLê château était en bon état à l'époque
de la guerre de la ligue , puisqu'en i59t , lorsque
le priarce de Dotfnbies, à la tête de l'armée
r^ojate, en MâaSa le ^iège, le brave Lanoue,'
bras-de-fer , lui dit qu'il- n'avait pas assez de
fi>rdes pour le prendre/ Le général Anglais, qui
élaîA dans Tàrbiiéë du prmce, soutenait^ Popinion
contre, parce qu'il Vôidâit àVoir tAnè place
forte près la mer. Lianoue reçut un cotiip moirtet
Digitized by
Google
(333)
«n faisant vke recônnaiBsaBice , et fe pnneelèvff
le siège.,
La chronique de Lâtuballe perte que cette
yiUe fut prise quatre fois par Parmée royale^ en.
158^9 2590 et 1&91, et ^e le château fut
assiégé par cette armée, mais qu'il ne fut paU
pris. La chronique a été écrite par le» chanôîned
de la collégiale deNotre-I^me, et chaque article
est souscrit par celui qui Ta rédigé. Gonmie h
tille fut pillée toutes les fois qu'elle fut pri«9y
la chronique dit qu'il y eut quatre pillages.'
Le premier , le dimanche 17 septemhré 1^8^
après vêpres. Le bàt*on Dupont était up de' cèui
qui commandaient; on se rappelle qu'il était 1q
chef de Finfanterie du roi en Bretagne. <c Us né
D cessèrent de piller joui" et nuit ; il y eut plu-
7> sieurs hommes tués et grand nombre de blessés ,
y> avec violement de filles et femmes. La pauvre
D ville de Latnballe demeura au comble dé toute
» désolation. » . ''
Le second piHage eut lieu le 11 juillet tÔ^o.
a La ville fut prise , et encore pillée et ravagée'^
D par le prince deDombes et autres : ibassi^è-
» rent le éhatéau, mais ils' ne surent y entier ,
p et levèrent le siège à leur confusion. Un ^ea
» auparavant , ils avaient * pris la ville et lé
» château de Moncontour« d
Le lundi ^91 janvier iSqi , se£t lé troiisièmé
Digitized by
Google
( 3a4 )
pillage. « Les garnisons réunies de plusieurs villes
9 voisines entrèrent à Lamballe par surprise ^ par
» escalade , par le chaknp à lavoir, et commence-
» reùtÀ mettra le feupar les maisons , et à tuer,
» piller et ravager. Mais, environ les neuf heures >
» cwx qui s^étaient, retirés au château sortirent
31 sur eux furieusement , leur firent quittçr la
» viUe; et, de leur par^, en demeura dix-sept
}| morts sur la place y et grand nombre de morts
.9 et de blessés eu'ib emportèrent à Moncontour.;
» et, de notre part, y demeura le capitaine
9 Fourneau, Marc Boschier et autres. »
Le m^credi i6 juillet iSqi , le prince de
DoQibes, plusieurs seigneurs Bretons, des troupes
Ajciglaises et des lansquenets, prirent encoi^e la
ville de Lamballe , et assiégèrent le cîbâ^a» s^nsi
pouvoir le prendre. i^Le samedi, dit la chn><*
j» nique , à six heures dl^mAtin , ils firent jouer
y> trois pièces de canon , ^^tibuant jour et nuit
)^ jusqu'au dimanche au soir , et .pui^ recom»
^ HiieneèrGa^t le luqdi matin ; et ayant fait la
9 bjrèche,, furent plusieurs. fois à l'assaut, firent
7^ jouer niie min^, et f|GU*ent toujours repoussés;
}ft le3vè|*eat le siègç, e| se retirèrent le mardi la
)» véprée* Les Anglais et les lansquenets pillé*
y$ refit et ravagèrent les églises sans quartier ,
À et enlevèrent Icjs vaisfieaux sacrés, foulait
I aux pieds la sainte £(os^ , rép^ndaîit let
Digitized by
Google
(3^5)
30 saintes liuiles , et ruinant le pays; et fut tué
» devant le château le sieur- Lanoué. p
Penidant ces tems malheureux y la halle ayant
été détruite, M."* de Mercœur la fit reco&struiré
en 1610.
En 1626, M. de Vendôme, seigneuir de
Penthièvre , entra dans un parti formé à la Cour
contre le cardinal de Richelieu. Pour le punir,
lé gouvernement détruisit son château : la démo^
lition commença, suivant la chronique, le i5
septembre , et finit le samedi 28 novembre j elle
était dirigée par un exempt des gardes du roi.
Le château contenait beaucoup d'artillerie et
d'autres munitions de guerre. Les fortifications
de Guingamp et Moncontour furent également
détruites, à la même époque.
En 1643, JuUen Ghauvel, maire, fit planter
des arbres sur une partie de l'emplacement du
château. Environ 1800, il fut fait une prome-
nade très-agréable sur cet emplacement , par les
soins de M. Besuchet, maire.
Le 39 octobre l45o , Jean de Blois , comte
de Penthièvre , prit possession des seigneuries de
Laimballe et Moncoqtour , en exécution de deux
traités faits avec \e duc François I.""' , les 217
juillet 1448 et :ia août 14S0 : il descendait de
Jeanne de Bretagne , femme de Charles de Blois.
* L^mballe .avait des représentans aux états dès
D'igitized by
Google
( 3a6 )
t45i y et il n'y avait alors que viûgt-trois villes
qui y doutassent : elle y en envoyait deux.|
cracime le prouve un ancien compte &it par un
cyudic; mais au$ états de Titré, teciusen i665j
pareil nombre ayant été envoyé, la chambré
des comptes refuss^ d'allouer 1/e traitement de Tun
d!eux^ h raison de la modicité dos revenus de
la communauté ; d^uis cette époque , elle n'en
envoya plus qu'un»
Jean de Brosse, mari de Nicole de Blois, prit
le parti de Louis XI dans la gjuerre du bien
public ; ce qui fit confisquer le comté de Peu-
tbièvre , le 7 juin i465 , par François IL , qm
était au nombre des seigneurs ligués contre
Louis XI*
En 1479 9 le même de Brosse et so^ épouse
transportèrent à Louis XI leurs droits sur la
Bretagne , à condition qu'après l'avoir conquise ,
il les mettrait en possession du comté de
Fentbièvre.
La ville de Lamballe souffrit les funestes effets
d'une maladie contagieu^e^en i473> ^49^9 i563>.
i564, i58a, i584, i63i et 1 632. En i563
et i564> la ville fut presque abandonnée : â
ces différentes époques, on transféra l'exercice
de la jurisdiction à Saint-Melaine , à Plaogue*
nouai et aux Ponts-Neu& ; la maison de santé
pour les pesl^érés fut établie à Saiat«Melaiae.
Digiti'zed by
Google
j
La ville fit vœu d'allqr , ;o^s les dnj», pro^ea^
siouneUement à la chapeUe Saint-SébaisUen ^j en
Pleherelj afin d'en obtenir la cessation.
Jean de Châlons, prince d*Orange et gou^
yerneur de Bretagne, sa veuve , Famiral Boninvel
et le comte de Yaudemon, jouirent successive-
ment du comté de Penthièvre en 1490 et dans
les années suivantes , saDS en être propriétaires.
La chronique porte qu'en i5o6 la duchesse
Anne, alors femme de Louis XII, passa par
Lamballe en revenant de pèlerinage à Notre-
Dame du Falgouet.
Le 2S mars 1 535, il se fit à Cremieu un
traité par lequel le duc d'JStampes céda ses
droits sur le duché de Bretagne à François I/'^
qui , en retour , lui rendit le comté de Penthièvre.
Le duc d'Ëtampes, profitant de sa nûnorité^
se restitua en i548 contre ce traité, parce qu'il
était, disait-il, préjudiciable à ses droits. On
plaida au parlement de Paris, et le procès fut
terminé par une transaction qui eut lieu le
i3 mai i555. Par ce nouvel acte, le duc
d'Ëtampes ratifia l'abandon qu'il avait fait à
François L^'j et, en retour,, Henri II, qui
régnait alors , transporta de nouveau au duc le
conité de Penthièvre avec ses dépendances : là
traiijsaction est aus; Preuves , t. 5, col. ii33^
Digitized
ïïy Google
( 3a8 )
François L*' nomma le duc d'Etampes gou-
.Terneor de Bretagne , lorsqu'il lui rendit le comte
de Peuthièvre. Ce seigneur fixa son séjour à
LambaOe, et il fit bâtir plusieurs maisons de
plaisance à quelque distance de la ville , notam-
ment celles de Lanjouan et du Bocage ; il en
reste encore quelques vestiges. Il fit faire une
place entre le mur de l'enclos des Augustins et
la rivière , pour faire un jeu de paume et des
tournois, et il fit fiiire des écuries sur un des
côtés de cette place, ^
De i555 à 1600, les comtes de Penthiévre
acquirent les fie& que leurs prédécesseurs avaient
donné au prieuré de Saint-Martin.
Sébastien de Luxembourg, fils de Clhariotte
de Brosse, soeur du duc d'Ëtampes, recueillit
le comté de Penthiévre dans la succession de ce
dernier. Marie , sa fille , était née à LambaUe
en i56:i; elle épousa Philippe- Emmanuel de
Loraine, duc de Mercœur, qui devint chef de
la ligue en Bretagne : c'est en &veur de Sébastien
de Luxembourg que le comté de Penthiévre fut
érigé en duché- pairie, en 1569.
Les eaux de la rivière de Gouessan dehors
dèrent en 1S71 , et elles firent écrouler environ
trente maisons dans les rues du Yal et Saint-
Lazare. Le 30 juin i584^ les moulins et la
chaussaée du Pont-I^ettf furent rompuset emportés
Digitized by
Google
par les eaux : en 1643, le pont SaintrJficquei
et le pont Doré forent aussi emportés par un
événement ^e même nature.
En 1579 , il y eut un orage si considérable qu'il
fit tomber le clocher de Saint-Jean et plusieurs
autres; en i586, il y en eut un, autre à-peu-
près pareil , et en 1619 un tremblement de terre.^
Les Ursulines obtinrent, en 1637, la per^
.mission de former un établissement à Lamballe.
Au mois de septembre 1758, les Anglais firent
une descente à Saint-Qst Le duc d'Aiguillon ,
gouverneur de la province, donna des ordres
aux. troupes qu'il commandait; et pour les
attendre et les conduire à l'ennemi, il se rendit
lui-même à Lamballe , avec son état-major.
Le dimanche 10 septembre , le général Anglais
eirvoya trois colonels et trois capitaines prévenir
le curé de Saint-Gast de préparer un souper
pour vingt cinq officiers.
Le lendemain matin , de bonne heure , uu des
capitaines qui avait soupe la veille chez le curéi
Tint prendre congé de lui, et lui annoncer que
l'armée allait s'embarquer , parce qu'un transfoge,
dragon du régiment de Marbeuf, était venu
prévenir le général de l'arrivée prochaine de
forces Françaises bien supérieures à celles qu'il
commandait. C'était ^ dit le curé , une ruse da
duc d'Aiguillon ,1 qui avait voulu ^ {Mur ce fjiox
Digitized by
Google
V
(33o)
•vif) pppter le généra) Anglais à &ire enÛMrquer
pfu^Ua dé «es troupes, afin que les Français, qui
étaient peu nombreux , eussent moins d'ennemis
1^ coHibattre.
•A huit heures et demie, l'armée Anglaisé
défila ; elle ae rendit sur la grève où étaient les
bateaux plats sur lesquek elle devait monter
pour rejoindre la flotte , qui était composée de
sept viôsseaux de ligne , de frètes , de galiotes
et de vaisseaux de transport, le tout faisant
i3o voiles.
L'armée parut être de dix à douze miUe
hommes , presque tous de cinq pieds cinq à sijt
pouces de hauteur.
A dix heures , le curé rencontra dans le boni^
quatre cavahers qui lui demandèrent où étûent
les Anglais;. [c'étaient M/* d'Aiguillon, de la
Châtre , de la Tour d'Auvergne et de Polignac.
Alors un tiers des Anglais pouvait être embarqué.
Un moment après, arrivèrent nos troupes.
Quoiqu'elles fussent excédées de fatigue, l'ar^
deur qui les transportait ne leur permit pas de
prendre de rafraiehissemens ; elles se formèrent
de suite en trois colonnes , et se précipitèrent
vers la grève«
L'amiral Anglais, de son côté, fit embosser
et fr^ates et quatre galiotes à bombe, qui
^nt un feu très-vif sur nos troupes. 11 fut tiré
Digitized by
Google
(33i>
jj^us de dix mille coups de cançu/.ii^aklr^f en
portèrent y et nos soldats coatiQuè]:;ent de.cpucip
à l'ennemî*
Les Anglais | sans doute pour éviter ce . prfBr
mier choc, coururent au devapt des Français |*
en criant de toutes leurs forces y hourra jhqur fia-
Parvenus à quelque distance, ils 6'arrêtèi>ent,e|
@rent une décharge générale sur i^ps troupiei
quji en furent ébranlées ; mais les régîmeus 4e
Brie et de Boulonais étant arrivés à Finstapti
jtous ensemble reprirent l'offensive. Alors il s'/en-
gagea entre les deux armées une fusillade qui
dura plus d'une heure et demie : enfin l'enn^ini
plia, et uos soldats le poursuivirent. Pour Fatr
jteindrc , quelques-uns des nôtres entrèrent dan^
l'eau jusqip'aux épaules^ et d'autres suivirent
les Anglais jusqu'à leurs bateaux, la baïipnnette
dans les rdns. ^ ,
Notre artillerie arriva , et coul^ trois bateaux
chargés d'Anglais.
Nous perjdîmes dans cette affaire environ quatre
cents hommes, parmi lesquels on comptait husiu*^
coup d'officiers : environ deux mille Anglais y
périrent, et nous fîmes sept à huit cents prison^
niers, qui faisaient partie de la maison du roi
d'Angleterre.
' Dès que le combat fut fini, le curé (et h
vicaire allèi^ent sur le champ de bataille a^o^^
nistrer des secours spiritueb aux blessés.. ^
Digitized by
Google
^1
C 33. )
' An mois de décembre suivant, les états de
la province tinrent à Saint-Bricuc : le cure y
fiit mandé , et il y reçut les applaudissemens
qui étaient dus à la bonne conduite qu'il avait
'tenue dans les circonstances difficiles où il s'était
trouvé. Lorsque la session fut finie, l'évêque de
Saint-Brieuc lui fit passer trois bourses de 5o
louis chacune, l'une pour les pauvres, une
autre pour indemniser ceux qui avaient Eut des
pertes, et la troisième pour lui.
Le procès^vedbal dans lequel nous avons puisé
ces fiiits, est inséré dans un des registres de Ja
commune de Saint-Cast : il fut ré^gé dans les
tems par le curé qui avait tout vu et tout re-
cueilli, avec grand soin. Nous avons cru devoir
en donner ici un précis , parce qu'il contient
des détails intéressans qui ne se trouvent pas
dans le récit que nous avons fait à la page 435
du premier volume.
Lamballe est situé à mi-coteau; l'église de
Notre-Dame est au sommet de la colline: les
faubourgs par lesquels passe la grande route de
Paris à Brest sont au pied ; ils formaient autre-
fois les douves du cbateàu et de la ville.
Elle a toujours été, depuis 1817, chef-liea
de la terre de Penthièvre, et le lieu ordiiiaire
de la résidence des princes qui la possédaient ;
cent quatre-vingt-sept jurisdietiona bautes,
Digitized by
Google
I
(333)
moyennes et liasses ressortîssaient à eelle, 4;^
Lamballe.
La yille est par ks quatre degrés cinquante- ,
une minutes vingt-oeuf se^oades de longitude ^
et par les quarante-huit degrés vingt-neuf minntç^
de latitude.
Il s'y tient six foires par an; à cWcune d'elles ,
il est vendu beaiicoup de pouhius, qui ,9pnt
presque tous achetés par des Nor;tnands.
On remarque dans les comptes de la fabriqua
de l'église de Notre * Dame y pont* les animées
1570, 1579, i58a et 160^, dç9 sommes
allouées,
1/ Pour la paille dont on avait cpavert le
pavé dé l'église la veille de Noël ;
2."" Pour dû vin employé à accommunier le
peuple à certaines fêtes de l'annéë>, nbtamfiiênt
à celle de Pàqûes; , . r T
3;* Pour <t étoupeis enflammées jettées le jour
i> de là Pentecôte, pendant la grand^nesse',
» dti' haut de' la sonnerie, pour imiter 'les
y> laûgues de feû descendues sur lefs Âpôti*ës;i
Dans la paroisse Sainte-Martin, ïe'vin de la
communion pascale était dû sur une maison. "
, ..Saint-Fpix dit que l'usage de.îétter des étoupra CérémenîM
' ^ j Va 11 . . • f* • '., , •. ^ "à\ le l'ont de l«
et de lâcher des pigeons j» le jour de la renteeôt^ , Pentecâto.
9Vait Ujeu ^JParis dans l'^lisé cathédrale, ^ef;
^ I
Digitized by
Google
(534)
JSÉQtal îfttâté qt^à h messe de minuit on |Qhc1iait
cette église de paille.
II eiLÎste à LambaOe une chambre littéraire ;
die fat formée en 1774 J cUé possède une belle
bibliothèqtie. *
Le sol des campagnes voisines de Lamballé ,
du éôté de h mer, étant très- fertile, cette ville
a tfn dés marchés les plus considérables de la
province ; aussi a-t-elle pour armes trois gerbes
de blé.
Elle avait, & une époque reculée, £rois prieures
àdtit dépendaient des fiefs'; ils étaient sous l'in-
vocation de saint Barthélémy , saint Melaîne et
sainlMttrtin.
GUERRANDE,
La ville de Gûerrande fiit bâtie par les
Romains, vers 4^1 suivant les uns, et par
Guerech ,; environ 56 1 , suivant les autres,
Guèrech portait aussi le nom de Yaroch.
. Ceux qui attribuent âui Romains la bâtisse
de Gûerrande, disent qu'ils en furent chassés
vers 448} qu'ils, y rentrèrent vers 4^0, et qu'ils
y avaient une garnison en 497»
Us ajoutent' que leur expulsion fut là suite
9e Passociatîon que firent les pi*ovincés maritimes,
en 4<^9 / et qu'ils y rentrèrent après le traité^
en exécution duquel les Arnibriques devinrent
Digitized by
Google
( 535 )
nuxilidires des Romains, lorsqu'ils repoussereat^
Attilld , roi dès Huns , qui voulait envahir les
Gaules.
En 848, Nomihoé, voulant avoir une' métro-
pole dans ses états, fit de Févêciié de Dol un
arôhevêché, et se fît sacrer dans cette ville.
Àctard, évéque de Nantes, fut le seul dês^
évêques Bretons qui ne se trouva point à la
cérémonie; Nôminoé le déposa, et lui substitua
Gislard. Actard recouvra son siège après la mort
de Nominoé, et Gislard all^ demeurer à Guer«
rande, en conservant, sous sa jurisdictîon épis^
i:^6pale , la moitié du territoire dé Pévéché de
Nàuteâï* Le plan dé la partie qui lui échut , existe,
encore : on lui donna le nom d'arcliid'iacôpat
de Lamée. L'éthyâiôtôgîe . du mot %amêe est'
Media. /
&i}otnon m, meurtrier d'Erispôe, qiii était
fils et succeslsiéut* de Nominoé, fonda, envirou
86a > une collégiale à Guerrapde, et iî ]>âtit
)5dtir Gislard, en cette ville, un paîaiis qu\. a.
existé jusqu'en 1680.
•* Ce dernier mourut en 895 ; et Àïlaîn Itï ,
dit le Grand, rendit a Pulchêrius, qui était
alors évéque dé Nantes, fa partie d^ spii diocèse^
qui en avait été détachée. ,
L'église de Gueirrande a conservé JiJfequ?àU
i^Volûtionfe droit de prendre place aux synodes ^r
Digitized by
GoQgle
( 336 )
inmiédiatemeiit iiprès celle de Nantes. Dans ses
aveux I elle déclarait qu'elle éu^it le second àége
épiscopal de cet évècbé; elle avait des grand&
vicaires , un promoteur et un officiai.
En x34a , pendant la guerre d'entre Charles
de filois et Jean de Montfort, Guerrande fut
pris par Louis d'Espagqe^ qui tenait pour Charles :
elle faisait partie du partage de Jean de Montfort.
Cest dans l'église de Saint^Aubin de Guerrande
que fat fiiit, le 12 avril i36S, le traité entre
la veuve de Charles de Blois et le duc Jean IV;
il fut publié, devant le grand autel.
Ogée dit que Guerrande fut du notnLre des
villes que Duguesclin prit, environ iSyS,
lorsqu'il entra en Bretagne pour la seconde fois,.
à la tête d'une armée Française»
En janvier i38i ^ le traité fait entre le roi de
France et le duc Jean lY fut ratifié à Guerrande
j^ar le ducV ainsi que par beaucoup d'ecçJàias*
tiques et de seigneurs.
Pendant le siège de Nantes, en i^S^y les,
babitans de Guerrande montrèrent beauix)up
d'attachement au . duc François II , qui était
fehfermé dans, la ville avec ses deux filles : ils
portèrent le zèle et la bravoure au point d'aller
attaquer les Français.
En i4^^ Ift duchesse Anne fit lever le Aëgé
de Guerrande I où le chancelier de Bretagne,
Digitized by
Google
(337)
était allé pat teS ordres. Elle fit ensuite côttpélf
)a tété à tft)is âéâ.iiiâltîdfus qui àtaiént M ce
âègé {>ar les ordres du inarétiliàl de Riéiix. EUe
tôuîilt âidntrér par cet dcf é de rigtféùt hùtén-
iioQ qù^ellé avait de punir ceux qui lèveraient
contre èllè Pétendarj dé la révolte.
La cathédrale de Cuéirande était soiiis llnvo-^
cation de Saint-Aubin ; eH^ avait été Ibatie en
868 y par Sàlomon IlL
La population du Cuerrande est de sept à huit
mille individus,
PLOERMEL»
Ploerinel signifie , en latigue Celtique, terri-
toire d'ErmeL Dans le sixième siècle , beaucoup
d%ommes distingués par leur piété passèrent
de la Crande-JSretagne dans PArmbrique : ils
avaient quitté leur patrie pour éviter la persé-
cution. Ermel ou Armel fut du nombre; il
était né en 4^i. Il fixa sa résidence prè^ d'ub
village peti considérable/ qui prit le nom dé
Ploàrmel ou Ploërmel. Après sa mort , sa sainteté
fut récônjDue : l'élise du lieu qu'il était venu
habiter fut mise sous son invocation; on lui
donna le nom de Saint-Ermel ou Saint-ArmeL
Judual , fils de Hoêl II , donna à saint Armel
le territoire qui fohne la paroisse de Saint-Armel ^
près Rennes I et il y fut inhumé. Dom Lobinêati
Digitized by
Google
Qit qne cette 4oiiallQD. loi fut fidie par ÇhildeberC
Beaaderillè , pi:étr<s, et institutear ^ a éorit aa^vie
dans une tragédie qu'il faisait jpuerpar ses élèves.
En laaa , Amauri de Ci^on était seigoeur
de noermel : il. céda ^ses droits pour sa rançoa
au duc Pien^ Mïiuclerc^ qui Pavait faitprison--
ni^ y et Ptôênnel -est resté depuis . dans le
domaine du souverain.
Le 20 avril id4o, le duc Jeâîx L^ rendit
4àns cette viUe un édit qui avait pour objet
^expulser les ]ui& de ses états ^ et dont l'effet
fut de les fidre presque tous périr. Il accordait
amnistie à ceux.qui en avaient tué| elle peuple
en CQndut qu'il était permis de les tuer. Cinq ans
après y il prit la croix. Son fils^ qui r^na dans
la suite sous le nom de Jean II, la prit aussi,
et il alla au mont Ginnel. Il y^trbûva des reli-
gieûx qui s'y étaient établis en iiSS, sous le
nom de Garmës. Leur r^le avait été rédigée eu
iao9, par Albert de Yerceil., patriarche de
Jérusalem^ Le comte invita le prieur à lui ac-
corder deux de ses religieux pour fonder, en
Bretagne , une communauté de leur Ordre : il les
obtint, et il les plaça provisoirement â rbôpital
de Ploermel. Us plantèrent trois croix près la
.porte; tel était Fusage des Carmes, lorsqu'ils
rendaient en quelque endroit II monta sur le
trône ducal en 1^7 ; il leur fit Gadre un couvent.
L'acte de fondation est de i3o3^ il fixa leur
Digitized by
Google
( 339 )
nombiiQ à viiigtrçm<|^ il iear nssigna ufi rerena
de looliT*
L'église qu'il leur fit faire était trè84>elle t il
réserva un logement pour lui dàio^ Ui.mai^u
oonventuelie. fis obtuirent dc( pape; la permiaH
^on d'enterrer dans leur ^lise, et ils en pro«
filèrent peu d'années , après^ pour, y. inhiimer
leur fondateur, qui mourut à Lyon en i3o5t
Le cœur d'Artur II y. son fils^ fiit mis, en 1^12 ^
dans le même tombeau ; et en i34i , il en fiit
âevé un autre où fut placé le corps de Jean III9
qui était mort à Caen. Les religieux mirent sur,
ces tombeaux des vers dont le premier est :
Passant^ ta Toisici les tombeaux magnifiqaes, etc.
Le couvent des Carmes et les tombeaux àyanC
.été détruits en iSqi , par ordre du prince de
Dombes , gouverneur de Bretagne , ces religieux
emportèrent les restes des trois princes dont les
<!orps avaient été mis dans leur église : ils les
rapportèrent, en 16^0^ dans le nouveau monas-
tère qui avait été construit pour eux; et le
d^mancbe 18 septembre 1814, ces restes furent
transférés solemnellement dans l'église paroissiale
de Saint-Armel. On a placé sur les tombeaux
qu'on y a faits les statues de Jean II et de
Jean III , et on a gravé sur la face apparente
du mausolée l'inscription suivante :
.^ « L'an 1821 y le conseil général du dénarH
)» tement du Morbihan restaura ce mausolée j
Digitized by
Google
(8?d)
* « îàïàêbtblfà â^-dU€6 4e Biiebigné Jèâû II
]» et Jean IIL
I i Die iwV lèm Ib fidélité B^tOfDâe reddit
j^ faoMkiiagtf à te» koCr^ettaiM. j»
-Oû ifoyiit $tf# h pèrt« <îe rég>îse desGâfmiî»^
uMiswiuielcfo prophète Etie.
''En lâo^y le iduc Artur ébttvc^qAa^ daus h
yAUàë Ploëhhéi/ Untf àssëxtfbléè des état» dé
kM datfbé) potur entetidrè la ])ulle par laquelle
lé p*^ Cléttierit T avait stataé sur les récla-^
liiatltm^ fiiltes (Contre les ]^rétenti6zid dés ecclé-
]&ÉtSqùëd <|tiâ vetdàient percetoit tni droit k
chaque ihéiiage / et s'approprier Uûe partie de^
sûcéesisadns mobilières. Les députés des priuei-
pàfléd ViSes de Bretagne y furent eontoqués.
C^eSt la frevtnère fois ^e léi villes aient eu des
^patèâi aui étafà.
' En i6gb^ Jacques Jt, tôt d'Angleterre , vint
'à Ploierm'el ^ la reillè de Noél. Le maire voulut
1è loger dans lé couyeât des Carmér; mais, ca
'teligleui^ refusèrent de le recevoir : il coucfia
thiei François Peri^ét , sébéchal de la ville. 11$
lie ^t'étaient pas conduits de cette manière en
'i5649 à Pégand de Charles IX; ils tétaient,
ateè ralsc^ , trotlvés honorée de le loger : mais
'i^àbtjûèsll était uû roi malheureux efc détrôné,
qui ne pouvait éti'e d'aucune Utilité a ses hôtes.
LVrchi(edtui*6 de la partie extérieure de P^ise
<éè S^iiit- Artfiel y tt la b^sarrerie de seâ ornement ^
Digitized by
Google
prouvent 3qu*à i^épiviS^Ê^oCiV^lfioefol Qpnrtroiti
le bâtiment e§t tr^^opiftii. Oa y Toi* nbtam^
mfflrt *:>; porte iiordi y^îtruie jouant î du
hautlKM^f. Or ^àit àii màjm «w h |»àrUe e&téi
lieure 4e l'%)îaq 4e ïîptwtJ)»i»ê de Chartres^
9u> ^M.j^iQ^ut. d'ua ip9tmmexi% de :m»9iquii«
l;^lî^e de Çhilttl«S:f||t:}^40Wrfi(^
, La tour-e8t;qv(adi^nguyr^^»etJl39 ailles iuer-«
quent Ica^-qiaatre aire$ d?> ven^^ '^\- l •
,^ iu populajifla: 4^ PliJiçrft^él «st id'eiivîron dei»
imll^ pQi^oanesf rn^is. w 3fi.iQ<»>^prênaût led
çfk^p^MQ» sc|iM ,&pA p^trlie .deJa; p^im^t <dlt
Ç9t;de:466p-,;..i ..: ;.: ... ,-,.,:,. .:: y^ '.•;;ii;b
,0a. voit euqprjç 4aus .çfitte t^e Ips mijea dd
9^ ancie^^pes ^UQcatiqus... 1 . f?^
; .A qudque distance de 'BÏoëtsa^ y il ! y. a un
#di7£;^^fiOfî4dé^ble qu'on pQiAme rétatig iati
I)i|ic.},il.a^s,ioo toi^$; d0 Jongu^ur et 8oa de
%FgÇ W.-: 0» y remarque . &}%, xnotiltns qui, mal m
Uk, avilie. i lea joipg des ^wtrê» , et; que la même
^i|.C|i|;-ffismdiîe. . : : . i
Pdterlde. jv)rtait anlrefo* le apmîde Guedel j»
elle appartenait ^ dans l'onzième siècle,. a ADpu;
QîWi^ct, prîiHîe Jçe^W ; p?odaMt te mi^opIlB ,
disposa en faveur de l'abbaye de Redon ^ dont
Digitized by VjOOQIC
CâlnaDôn/ son frère ^ était abbé; Ijaignart ^
deyenu majeur ^ la réclama ; ÀUain , fils et succes-
aeiirde (jeofiiroi > la loi rendit. Gaignart fénda,
le i6 octobre iotàg^ Pabbàye dé (^limpêrJe/
à laquelle il dbiitia Belle-Ide; Des dbnatibtis de
Geoffiroi et de Gaignart, naquit , entre les abbajeai
de Hedon et de Qùimperlé, un diflërènt qui
dura cent quafsËltè-trois ans ; fl pi^duisit beau-
coiq)i de querelldi et quelques JBiits d'armes; enfin
le pape et des aUlis' communs le terminèrent
«D 1171. Pftr le^ U*aité qui fiit MtiVahbàyé de
Qiiimperlé devint, propriétaire de. BèUe-Islè/
mai^ les incursions ' fréquentes que les ëôinëndî^
de l'état y faisaient , ne lui permettaient piàs
d^«u )biiir painbtement Pairmi 'béà 'inciir^bns,
cm remarque celle que fit y en i557 , une escadre^
Espagnole qài dévasU 111e. Charles IX téAnit
BeUenUe an domaine de k ceutonne, f érigeia^
en marqtdsat, et le donna, en tSjùi , au comte-
de Betx. Ge seigneur, pour obletoHr de'Pabbajér
de Quimpeiiç la cession de ses dMits ^ ^lâf offiit
une terre en échange. Les moines tel^acce^ti^reht
pas, ou refusèrent, de ratifier l'échange après
l'avoir accepte; quoi qu^U en soit, il est certain
qu'ils ne rentrèrent point en ^ssesàsion de
Bèlle-Isle. ,- ^
' En tSjd , Mohgomméri n'ayant pu feireentror
dès secours à la Rochefté , rà lésféte^iBiûsêt^^
Di^itized by
Google
asriégés parFannéê du kliy vint sûr les, cftjl^
de Bretagne y prit Bëllê-Isle , et en doùna le
pâlage à ses soldats ; il en fUt ciblasse jp^eti dis
jom^ apb^ ; par le duc de Montpemi^^^
En x658 , M. de Goiidy '^ à qui Belle - Islë
appartenait ^ en ti^adspottà h propriété y pour
;i4oo mille livres y à Fôuquêt ^ sùriiitetidant des
£ïiances: Plusieurs dès déscendans diei ce dernier
en ont porté le nom^ Notamment le xnaréchâl
de Belle-Isle^ €[ui a eu iine gralîde répiÂation
dans le iS."" siècle. Fouquet^ son p^rê, y avait
fait quelques fortifications /qui nfempécfaèrent
pasTromp, amiral HoIlàndiBas /dé s'en emparer
en 1074.
* M. de Yauban y*fit 'des'; travaux en 1687 ;
nais sa dépense j^r d{)r/t^e^;^^ il fût astreint
à fidre des additions aux fortifications faites par
Fouquet , qui avait j^acé dans xm local peu
avantageux celles qu'il avait fait faire.
Oii remarque «pie les travaux de Fouquet
'étaient en pleine activité, loi^qu'il fiit arrêté.;
Lé roi réunit Ttle au dotùaitié de îa couronne ,
jBn'1719 ; jusque-là elle n'avait pas payé d'impôts,
et déptiis cette époque elle y a été à^ujettie
comme lès^ autres parties de la Françe^t .
En 1746, la ville de Rennes y ^t passer uà
bàtailldxi ' de inilice hôufgéoi^éj, parce ' qu'elle
4^iit menacée ^^une atteqtie 'prochaine ; ^ éta^
commandé par M. deTronjbBy, iioàit: ' '
•
Digitized by
Google
|/e chevpIijÊ»; îç $?i|ntç-Cr#i^ çn étfài gouVei^
9^1^ : ^ fit u^e belle défen^^ nmp le. ^uY^Fpe^
ment Ftaoç^is n'^ jant pu J0 ,se<^uri;* ,. il ^t obligé
de çapitidef ; . il obtint 1^ condition» les flvm
Jjpiiprable«î à sorût^ «rôai i^e sç? br»yiçi çpjpr
p^gAOW, ,pîtr 1» brè^be^pçc so-wss sî^ ^^gf^^
.çt troi?pjièç^4e,;ç»po^: BçUç-jiçle fuÇ r/?f?d^
^ la Fwc? jpw jie traité 4.ç p^pt j$e 1,7^, ^
Il 4 fw^ijrpn é^ liei^ej de lejï^guçiijp sw j^ejaç
4e laigëuTi
Sa population jBst d'cayin^ix 5o^. ^jtaos;
cllç a des pkio^ %*^^ • s?? piwçipaV cppiiyieFçç
est celui de la sardine. ; . . '^
A l'est de Bellerl^e eat r|le d199Qdià> 9^ «
.eûTirop trente habitans^ et au no^-e^t pe%
d'Hou^, qui en a wivirpjijjix c^^
^^ --' ''"■ hOTiîEVT. '\i' '
. An ^mtnencei;nept du 18/ $^ècle, le sol sur
lequel e$t balie bi Tille de L<orieat était Df^ç
lande j on j constamisit, 9 çe^^e iépoque^ T^^"
ques maisons : la compa^pie de5 Indes js'y ét^bUtf
Xà vente avait (pié (aij^.Ji l^apfcis.de 173^ #
1735 j eq 1735, «% .se fît à Lorienif. pour I9
jpremière fois. . ' ,, , ■ - i
Le rpi érjgea , jBiji .| ySQ y ^atis . c;et|<p ^vlQ^i
pue communauté , a vçj5 droit dp.jiqjfttfar ,*»%
états dé Ji« province. , . ^ ;r .,. ^ ., ;. ^ ;,
Digitized by
Google
ton^i\l. e^ MU plus régyiliçret)iÇBt <ïqa |<fs
Tilles ^ncieQnes; ses. ryes 9pi}t «p^ç^çi^sQS^ %t
j|es maisons J^ien ali^éep. Jj^ ^^i| ^q (^is|KQ<^
de la yill^ an trouyq u^ie çairiere de granit |
fonds gris-- 4^ rliiir : ., ' .
Là riyiçre de Scç^rf et celle de BiUyetçnÇlçi^
!énil>Quchiire dans la^ade,
XiOnent à un bagi^e c|ui cpnjtien^ en^ir^Q 4f:M^
mille forçats. .
; te i/Voptobre 1746, une csc^^re Àagb^ ^A^ffX
vipt mouiller près l'ein^ouçhùçç à^ la mîèr^ Lw^ol
de Qûimperle; .des troupes luirent j)içd a ^e^i^.
tJn historien moderne dit qiie le projet d¥
Anglais é^it 4e s'emparer du port e^ 4e )a ville
de Lorient 9 d^àt'de tout Ije commerce de Hod^^
<^ue 1^ habitans ofip de' se reçdr^ ,^^ cpi;^-
<(]ijBon qu'on s'a|)stiêit4i^it du p0la|^|Sf} ipais ç|U,ë
ie refus de^ Anglais leur înspirfi le ippurfige dfi
désespoir» Il ajoute que Lorient reçut dçs re^or}^^ .
qu'on se battit , et qu'il ne fût pas pris. Ogée
dit que les An^is li'assiégèrent point Lorient;
qu'ils^ a'ef |4fffenjt.tp^ÎQurs,à ^eiiTiroa;! |aie:U«{ie j
qii'pjçi nfise bjAjttitoppint ^ et qu'i^ f*4f|;nQpt§ref4
Siur.iie^.¥aisse9^x krsq^'i]# vir^t ^'^er I9
> (m 4b» nigraji^wwijw nm^ jm tfM«0«4! mr
qu'on voit au frontispice d'unQ.tO^b^f^kdite d«'^
Digitized by
Google
^ • ..«-.. «.
.1 1 ".
Ia Côngi^gatipn , une piierre brisée et un hôvlet
•celle daiis le fmuK Des citoyens de Lorient
liotis ont assuré que la pierre a été mise en cet
'état par ce même boulet qui était venu dû
camp des Anglais* Lorsqv'on est placé à la pçrte
tfe là chapelle y on voit qu'il s'en faut beaucoup
que le lieu où ils étaient campa soit éloigné
'd'ùiié'ïieué. Lés habitâns disent aussi que plu-
sieurs autres édifices lurent endpmmagés^^ înàik
\ qu'ils ont été répara depqjs; que dans là petite
irue il^danet notamment , trois msdsons^ apparte-
'i&àbt a la dfimé Poulsdn furent incendiées par
Kc^s bonites/
''La', tradition du pays est' que les Anglais se
smrent en marché pour attaquer Lorient j qu'où
y battit la cbapade; mais qu'un, citoyen ayant
obligé le tambour de battre, lai générale , le^
Anglais crbréntqu^ était arrivé. dejJ fiiecours;
•ce qiïî' lès fit partir.
:^^^\.kÎ\:"< 3bî:che-reîi. •'.''.
Rolland ^e Dina^ bâtit; environ ti64'^'tiii
chifteau sur une colline 'âevée, située' énttB
flenneéf<f¥ t^txitiy à une distance presque ^1^
de ces deux' villes. Des maisons furent côlis^'
truifiés tfttprès^^de cet ééifi*i «t -formerait' la
iille def'Bèëhel^eL itolto^^ â^^^^^ d'AUà&i
teigneur âtt fieu»
Digitized by
Google
En 1166, le mariage dé ifieoflSroiy troisiètiie
fib de Henri Uyroi d'Atigleterrè, avec GonstaUcdi'
]Qle de Gdiian lY ^ duo de BretagneViat arrête:'
ik^ientto^s deux dans i'énfauce. Par le contrat
de mariage , il fut stipulé (Qu'ils u'entrëraieut en'
po6se8sk>n du duché qu^après le décès dé Gônaii*
et celui d'Eudon^^ comte de Yanuea/Gonaucéda,
qùèl<|ue f ems après y le duché à Henri. Les
a^heuirs Bretons, mécontens de èètte cessiùti/
fiâte à leu^ insu , prirent les âmes, il est vraiw
sMihlàhle' queHblIand de p)inàn entra dànà' b
coalition , car ië, bh&teau dé Beëhetel fut pri»
en 1167 ou 1 168 y par Henri.' RoHand isie. recon-
éiliâ-^vec îteiiri ^ et il rentra dans la posèessiiotn
âè'^belte iphcej ' U- "fut ie^ riommé grand
justiôieir dé Bretagne. ' ^ I
> (k<rffroi^'^ritdeCotâ(an)ceVàS8iéj^
en ii83r^';' •' ^ • - ■ ••'•' "" '• ' ;
Dans la- guerte cplî eut lieu entre Charles de^
Bliis èt'JciBtiïde\Montfortj Béchei^d tînt pcNw
oe dernier^ CSiaries de Blois faj^ant -astâiéjgé, éW
r363, Jean de Montfôrt alla lui présenter la*:
biiUaille.lles -deux années se reiîdirent^ dans les
plaines df^vriiti , qui Mnt peu éloignées^ pour
y^tenidner le^difiërent par un combat dédsiC'
B'y Alt' fait, à la^ prière des évéquest qui ébaeni^
dans les années, un traité qui fut juré par lès'
déuai prinèe^y ibàid qui ne fUt j^«i ^^Eéciité.
Digitized by
Google
(54«)
ét)M»fN>W fl^^^ un «^ ^ lUondrfs, BfcWe}
4^. Wi(%9 et pi^. On errât qa^ ce fiit en iS^I.
^ «4 y y iiip wi >]t4a h l ff que U pfrti* ipfé^JcQrs
4(S.^^Uap ^m^ h clMipcUe dn diatean. EUo
cl)fTa^«r wi^ 4f ^al^s pièces.
'. f^a JHfBffrqffK 4(| rn» d« c^tés une fietito
Ç9rte, ^éc^ .^*tgmtiiwas d'une «rcjbiteot^ra
Ulê«rfn(eipfpe,. JPfyp* fintépienr,. U y $ deox
yy^i^ .d(B(povi^, 4fi M vêmci iqanièce, et «m
, Ia vJ\f 4t«il :«nlOii»e de QwnùQes dont iV
10» enponi 4». t4»tiges.> et; elle éteit ienaét
par deux portes qni aistept ençon 99 p^rtierf
l|9fif 4*1^ oiivfç «w «Q» lom^, qwi «madnit à
Saint-Bléen ^ et Faatre sur nn chemin qui «endivk)
4iVl^Sn<vMe ->f t^e. de Rennes à Dùuua. ' i
., jRflcl^ei;^ ioffire ot^ tiièi»4>^a poin^ de yvfi* I»:
l^çritovç; <gt fiiptfle, en lin ^ «um y. fiiptroa un.
pu)d. c^miDerpe! de fil4 . • >
^ A. ^ifi, qiwrt 4^ liene » est «tné. ]fi. el^teafu, de.
Çfffffexuti ch«&l)«a d^une tcpe.qni ftit àig^
e{(inHfq9ttt^3,<9i A^yeur de M. de Cêradeoe delà
Ç l ^^ tfyy » . ptnciweniHgénéral vu ftfàiemmlt M^
A .p«i 4« di^vijne m ^Tft «i^ k «bÀtfli«t
Digitized by
Google
'( 349 )
Se Montmtnwi , où Fou dit que DugmMi^ ttat cUteMjk
Ait chevalier) jfnr nn cheraiier Mprttumcl. Oa
y Temn^e deux tours q^iii pront^c -Mn «uiti^
tptttéï
ÏIEDOIÏ.
c
Yen 83a , . Gonvoioki , arôhiâîaert ée Tégliae
de Yâûnes, fbnd« Pabbaya dé RtdiNâi ^ iu iooiiflacot
des rivières de Yikine et d'Owb lUtoili^ scri*-
gûiçifir dtt pays, lai ddnnà femplaeement du
monastère : Vé^Usè Ait cattsacrée «ow le noiti
dj$ &udt--SaUTeur. Nomiiioé fit ôqU de plusieuis
terres à cette al^baye^ pooc dbtmiirla^déU?ra'ooe
de Louis ^ le -DébomidiiPe. Dans les actes qui
contiennent ces donations ^ il ne [trëtid qtae Ih
qualité d'envoyé de Fèmpereu^ Gé dernier!,
api^ is'étre reconcilié avec ses en&ns^ confirma
la fondation de Pubbaye de Redon, et loi fit
aussi plusieurs donations.
Convoion était né à G)mble8sac«
En 869 9 les riformands ayant pillé celte
abbaye , les moines prirent la fuite.; Salomon III ,
qui r^nait alors en Bretagne , les reçut .dans
son palais de Brecilien , situé près Plélàn , au-
trefois Plé*lan, et il leur fit plusieurs dons. On
jt9coiinalt encore les vestiges de ce palais pr^
.du gué de Plélan. Les douves qdï entcmniient
l'espacQ qu^ occopaiti existent} ^éllM août M
Digitized by
Google
(356)
^im monticule y vers, le Mmmet ^nxftié eit
une iêrme qu'on nomme la métairie du château*
Elles étaient remplies par les eaux d'un ruisseau
qui 7 joint j et peut-4tre même par la rivîéra
qui n'en est pas éloignée. On voit dans un
catalogue historique des évéques de Saint-Malo,
que Salomcm avait fonda dans ce palais un prieuré
qu'il avait dédié à Saint^uvêûr', et <]u'il feisait
appeler Mouster Salàun.
Lorsque la paix fut faite avec les Nonnands^
les moines retournèrent à Rèdou y et rebâtirent
leur monastère \ mais ils' placèrent l'éàifice plus
près de la Vilaine ^ que le précédeni. '
Ils élurent pour abbé Gatualloii, frère du duc
Geoffiroi. Gelui^y en reconnaissance, leur donna
l'ilè dé Guëdel ou Bellè-Iâle, qui appartenait à
AUâin Gaignart, alors mineur, dont il était
tuteur. Gaignart ayant rentré dans la possession
de son domaine , le donna aux moines '■ de
Quimperlé, lor»]u'il fonda leur monastère. Gette
double donation occasionna une contestation dont
jious avons parlé au chapitre de Belle-Isle-en-
mer*
L'abbaye de Redon voulut se soustraire a la
jùrisdiction épiscopale. Plusieurs évéques de
Tannes V dans le diocèse desquels elle était,
acquiescèrent successivement à cette pnétetktion,
et elle fut admise par le pape en laio. Cependant
Digitized by
Google
(35i)
il. fut convenn que Jeg paroisses qui 4ép|eQ4«ieut
àe Tabbaye y resteraiexit soumis^ à, la jjurisdiGtioxi
de Pévêque.
;. Eu 1 1 16., Allaiu Fergeut, ^près aypir ji)>4îqué
le souveraiu pouvoir y prit l'habit relig^^ux.daus
Fabbaye de Redou^ et y décéda le.i3 octobre
' I^es seigneurs révoltés contre Gonan III s'em-
parèrent de Péglise et la fortifièrent j elle devint
uii repaire de brigands et un lieu de débauche.
L'armée du duc en fit le siège , et les MigneuQ^
's'y déFêndirent. Les troubles ayant cessé, l'ar-
chevêque de Tours, à la prière de i'abbé et
avec la permission du pape, la réconcilia., Lfi
Cérémonie* eut lieu le 2S<H2tpb|fp 11^7) anni-v
Tersajre de sa consécration . : elle fut faite en
présence de plusieurs évéques et abbés, du âuç;^
de là duchesse et de plusiejars seigneurs. L'^sirchâ^
vêque et ses sufiragans se rendirent ensuite à
Kaçtçs, pour tenir le concile que le pap$ avait
ordonné d'assembler.
En ji33 , il en fut tenu un autre à Redon ^
dans lequel Raoul de Montrer t, qui avait usurpé
des biens dépendant de l'abbaye de Saînt-Méen,
fut excommunié.
En , 1237, Pierre Mauclerc réunit à Redoii
les^ seigneurs de Bretagne, et l'assemblée prit
des arrêtés qui avaient pour objet de réprimer
Digitized by
Google
Uiûhùébttttâ^}^ P^^ îé ciéfgê) et a èôn pfofit,^
L'^tiae fut réédifiée en 195$.
Le ïijliëpUMhté làSg, n fui &it un iràiié
èûtté lé dttC Jfeâd Ilétrftbbàjré dé ftedon : èÛé
obtint I piv dei âÊtê^ ié dHit dé jùrisdicbon
qu'elle prétendait ; mais il fut convenu que les
ippels dèd jtigéfnfetis rendus par ses jugés seraient
poHés à là tbtLt dû duc. Le protes auquel cette
trâusaetiôfa mit an , avait été intenté par Jean I/';
il avait été (Klrté d'abord à là cour de ï^rance ,
et énAiIte à celte de Rome.
ÛahS la guerre d'entre Chartes de Mois et
lean de Mont fort , Fabbaye de Redon prit parti
Sôur Ib premier* Après la bataille d^Âurày y
éan IV se rendit à Redon, et le 8 octobre il
fit un traité avec l^àbbé et l.es babitans; câ
derniers promirent de lui obéir , et il conûrma
leurs privilèges : il s'obligea même de payer, en
acquit, dé l'abbé , une rançon qu'il deVait à Hue
Giverlé, chevalier Anglais; il nomma ensuite,
jpoùr commandant de la ville , Jean de Lymur.
Les babitans, pour se mettre à l'àbri des
Incursions de fennémi, avaient entouré leur
yiUe de murailles et de douves , que Tadmini^
tration vendit en l'an 7 ; ils avaient fait cette
opération , en . tout ou en partie , pendant la
guerre civile , à la suasion de l'abbé.
Digitized.by
Google
de GonToion /B^dk^ n'existût pas y et qu>à cette
époqise quelquea personnes fiftèseBi feup bd^ita-*
tion près Pabbaye , par ^es motîfk de religi6ni et
djinliâilêt : il est même possible que hi bourgade
eût pina alorsie nomade Bedon , du mot JRhedonesp
parce qu'elki est située siip la VilaiiEie, comme
le ville jàe Reimes^ et que ces deux TiHes ont
J^e^UGQup de rektiens.de commerce. Ce qu'il yr
a de certain, c^estque, dans le i4«* siècle, Redon
fot; compfjft/ étt nombi^e des irilles- closes de
]^retaçde.
Jean Y établit à Redon un hôtel des monnaièS|
en i4ïJ3v. > '
Les :babitans de. cette ville et ceux dé let
paroisse Saint ^ Pïicolas ayant ensemble des
rapports continuels, il était intéressant, poup
lies un9 et les autres, qu'il Mt établi un pont
sur la nyière de Yilaine , qui les séparait. L'abbaye
en commença un en 14999 ^t il fut achevé |
dans la suite, vraisemblablement par les habir
.tans de rRedexkr et du faubourg.
• Le duc François L*" obtint, en 1449? du
pape Iïi|eolas Y , une bulle qui érigeait Tabbaye
de RedoA en évéché ; mais comme les paroisses
dépendantes de l'àbbaye étaient en trop petit
nombre pour fermer seules un diocèse , la bulle
en détacha plusieurs de ççux de Rennes , Nantes
23
Digitized by
Google
rt Sunt-Malo. Les* titulaireis dé pei év^okés
firent des remontrances au pape , et a^opposèrent
à l'exécution de la bulle : le duc ihoorut , et"
le projet fut abandonné. - * « .:;
. Le ag octobre i4^3, le pape î^dolàs Vt
chargea l'abbé de. Redon de xesfreihdre en?
Bretagne, les lieux : d'asiles aux églisJos'ridéjà le;
cardinal d'EstouTiUe avait fait < des ^ r^lemens a
ce sujet; mais h» énéqnes. in^yi avaient pas?
eu égard.
. Dans I9 même année , Louis XI enT^ya 1200
écusà l'abbaye de Redon ^ pour être employés à
une fondation*
Ogée dit que les états de la province furent
assemblés à Redon en avril 1460 et «n septembre
i46i 9 et qu'il y fut consenti un foiiage 4e 62 s/
6d. par feu. » < . / .
En 1469 ) Louis XI étant allé en pèlerinage
a l'église de Saint •< Sauveur de Redon y le duc
François II vint l'y trouver, et peu aptes les
deux princes partirent ensemble pour liantes, -
En 1463, des ambassadeurs*^ du doc s'étant
plaints au pape de ce qu'il avait nommé à l'ab-
baye de Redon Artur de Montaid^an-, qui était
regardé comme l'un des assassins du prin<^^
Gilles , Artur abandonna l'abbaye, et Yves»
Lesenechal , son prédécesseur, reprit ses .fonctions.-
Au mois d'août x479> le duc assembla le&
Digitized by
Google
étâbià llea<m> et on y Yàfifià le friitê (fu'il
dvttrt fWt à SenBs avec le roi de France.
'Ëa i4^'j y Ig^ Français élàiént maîtres* dé
Rèidon y qu'ils avaient pris' sur les troupes dvk
âuO'} diâ6''nQUles du pays entreprirent de le faire^
rentrer àaje^ la possession de cette ville t ik
l^irei^t^^ie» tirmes, se nommèrent un' cHef^*
asi^égèrçuV là» ville et là prirent j Tépousè du
lïfâtvéuhiil'^ô^ Rieus y était '*he roi écrivît àtt\.
duc potltf' le 'prier de la rendre à son mari; ce
dernier y consentit, ël fit restitue!? à cette*
dame tbùi ce qui lui- W^lit été pris dans le
pillage* ' . . ■ '
Les moines ayant séduit la garnison que le
roi avait mise à Redon, le duc de Mercœur y
entra, sans résistance, au mois de mars i588|
mais, en iSgS, le gouverneur fit rentrer cette
ville dans Tobéissance. Le duc de Mercœur vint
eu faire le siège ; mais il fut obligé de le lever |
sans avoir pu le prendre»
En 1612, les états de la province y furent
assemblés.
En 1752 et 1765, il fut rendu deux arrêts
du conseil , qui autorisèrent l'augmentation des
octrois, afin de faire des réparations au pont
Saint-Pîicolas. a
La population de Redon est d'environ troi3
mille individus, et celle des campagnes qui eu
dépendent d'environ deux miUe«
Digitized by
Google
• A peu de i^i^tsnpe de Redon esk, le pwat
d'AuqwfiBTi eom* par 1* traupa^tioti tjue.
Mn lY e^ OUvier de CUs^il i^i^i^t dfi«s , ube
«lôsea qu) en. étoit; Yoisii»e. ÏJahh&jfi, dirait ^
^^ «aisoa du passage: mr ce p^dt^ ;i» droit
•ttgiilie^ Toi» le$ aM^ peiidftn*; I«:ï»esw q«i
étiÀt dite la Quit de. I^oel ^ ua diacre omit eutre
ks deux &é99XM»^. ga^^ag^r d'^^u^ueforé
p^ea le dmit que Pma âe^i&; Cfu Sei^pmêTf
à riostant le passager aitait' oQteUirG sur l'autel
quelques pièces de monnaie»
A pe^ de diatauce du lieu où était le ponl
d'Auquefer , se réunissent les rivières de.
Vilaine et d'Aousb
riN DU SECOND, volume;..
9 JY 67
Digitized by
Google
TABLE CHRONOLOGIQUE
«ES
SEIGNEURS DE PMTHIEVJRE.
Ptemière concèitsidn^
\65i, ErooN, frère d'Allaia.
1079. Geofifroi I.*', dit Tancieii ou Botrel*
iog3. ^tienne I*^' , comte de Xiseo^alle»
jia4. Geoffroi II , comte de LâialiaQQ^
Ai48. Biyalon^ comte de LambalIeA
{Itienne 11^ comte de LttdbàBoi
11 64. Geoffroi Botrel, comte de I^amballe;
iao5. Allain^ comite.de Penthîëyre y donataire de C^firoi.
121:1. Henri ^ comte de Feathiëvre et d'ÀTangour, filf
d'AHain. • .
9278. Allain^ comte d'ATaugouF*
tSou Henri , comte d'ATaugoomt
Seconde concession.
x3i7. Guy y frëre de Jean III, et mari de Jeanne d'Arau^
gour, fiUe de Henri*
txZZj, Jeanne de Bretagne et Charles de Blois, son mari;
i364. Jean de Blois , mari de 'Marguerite do Çlisson.
i4o4. Olivier de Blois.
i433. hm de Blois, seigueur de rAigldi
Digitized by
Google
( 358 )
%i5% Jean Se Brosse^ mari de Nicole de BIoIb, nièce
de Jean*
ft485« Jean de Brosse , comte de PentliièTre;
a5o3. René de Brosse , comte de PeuthiëYre.
U524. Jean de Brosse , duc d'Etampes.
!i565. Sébastien de Luxembourg^ fik de Charlotte de
• Brosse , sœur de Jean. Penthièrre érigé en duché
en sa fareur, en i56q*
tSCg. Marie de Luxembourg^ femme d'Emmanuel de
Lorraine , duc de Meroœur*
iSgS. Françoise de Lorraine , femme de César do
Yendâme^ fib naturel de Henri lY.
i665. Louis de Vendôme, duc ^maries et ensuite Cardinal.'
^669. Louis-Joseph de Vendôme*
^cquéreurSé .
91687. Marie-Anne de Bonriion, légitimée de France;
Teuye Bourbon-Conty , ad)ndicatairê.
1696. Louis-Alexandre de Bourbon , comte de Toulouse;
acquéreur de madame de Conty,
LouiaJean-'Mariede Bourbon, due de FentfaieTrej
«on fils, mort à Vemon le 4 mars 179^.
Madame la duchesse d'Orléans , sa fille*
Jantier 1S20. M. le duc d'Orléans, fils de cette dernière;
donna le titre de duc de PenthièTre à celui
de ses fils ^ Tenait de paître.
Digitized by
Google
^.-^^^^;^^>^^^,^^^,^.^-vi^ïi
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES
CHAPITRES ET DES NOTES MARGINALES
DU SBCOIXD yOLUMEt '
A-
Acjjihsm
à Rennes;. pag.
64
Actes judiciaires
en langue française ;
ai
Aides y • • . •
Cour des
93
Anglais, «41
Bombardement île Saint«Malo
par les
285
Annates,
39
AnoblLssemens
des maires, échçvins e\ gre£Sen
de Nantes^
237
Apothicaires ; i
Jardin des . , à Nantes^
238
Appel , i i ^
Juge d'
71
Appel y . • ;
Tribunal d'
71
Appel y . . .
Cour d'
71
Arbres
druidiques y
3o
ArclieYêclié ,
sa
Arcblyes
de la province ,
22a
Artur m, ; .
duc. . . Son tombeau à Nantes,
245
Ayocats , , f^ ,
Ordre des
Bânnerets^
199
Baptêmes
Registres de . ; dans le diocèse
delï^tes, 254
Digitized by
Google
36a
tlBtA-dOIttABftnQOe.
Becherdi ; •
BeUe-Ide-eii-Mer ,
Bois-de-Ia-lUotte ,
Botani^e.
Botanique.
Brest,
Bretagne j i •
YiUe de p« 34C
34i
Chiteaa dv ^37
Jardin de botanique à Nantes , 255
Jardin de botanique à Brest , 269
255
Législatiott dé 65
Carmes
Carnac ^ : 1
Cercueils
dianibre
Champ4>olent|
Chaperon,
Charles , • •
Charfreua
Xihàteaux.
'Chemins
Chrétiens, t
Christianisme ,
Collégiale
Commerce
Commerce .
Comptes^ • «
Conciles
Concordats ,
Concordat
Concordat
C
à Ploërmely
Pierres de
en pierres ou totnbeÂux ,
des comptes I
prèsDol^
Oiflmîti des
a Nantes ,
Eglbes et châteaux ^
{sdts par les Romains
PArmorique ,
Persécution des
dans
à Nantes^ >
de Bretagne ,
Tribunal de • • « à Nantes ^
Chambres dés
provinciaux tenus à Vannes ,
Bennes , Nantes et Dol ,
entre LéonX elFranjois I.«' ,
de i8oi ^
3S8
i55
208
157
3o{
x^
a35
ig5
174
a6
aaS
iJ4
345
laS
37
54
39
54
Digitized by
Google
Conseiikr
i
CoquSbgei
Cornb^y
-Ckirsenl , s
Covtr
Ccmr
Cour^»
Coup
Crebiet* , •
Coypti, '
I)imanche , t
Dol, k • •
Doly « . «
.Douanes ^ . .
Druidi^es ^ .
Driâdisme ,
Eftux et foiéb ;
"Eglwes
Eglûe
Erquî,
Etal
^Eyéchés
•Fonderie
JForèU.
«ABSdE JJ[^PBiséj^{tnU '
9&
an pttrtâueat, ': ^ Qaalit& re^'
quisesp^vÉT èM» pâgi
«y.
Ibmlc» en Sàiét-^Gregoiro
^ autres paàroissesi
155
a^
; Antiqiâtés Rèxuames à
i8ft
aapp^y
A
^iofe^érkle ^
Y*
royale.
7*
préyotale des donanei i
t«6
^ Clocher de
196
pelatre ,
ii«
Da
t Célébration du
95
• Marab de
ï*f,
# Concile It
a7i
1 Cour ^téffoUié dei ♦
>>«
♦ Pierres
154
E.
Ëi'atid tnahfé de$ '
et ébâteanx,
protestante à Kàntes;
Ruine âe Khçgineaà
de réglise,
de Biretagno;
F.
to
195
a45
;i3>
d'Indrety < » . tSS
Ga^i^tredise^elforétlf ^
Digitized by
Google
SGti
Pbrèlp -r >''*i'
..o . ^, Bretagne^ . p^
; li^
,¥orgcs.
.en Bretagaer , .
x5S
Fowgefl,.: .
, , .;} . Exemption deSmages accordés
.
/
^.. aux habitai^ de lïanteff ,
a5^
jFQQgèreSj
; . • forêt de
sS^
FonnieAnx
de forges en Bretagne ,
«3S
JËVansois IL
Son tombeau il Hantes i
a4;^
^7
G.
Gdrdien^
* ' Inscription en llionnear de
César - Antoine Gordien i 4
1
Rennes »
§
Crenesey; «
l ; Isie de
aaS
5 ; ViUede
554
IGruildo, 4
; « CMteau du
Ï99
BudgOAt/
; • c Rocher de
I.
à Nantes;
[i5«
Ibnprimerie
a3a
Inamoyibilité
des juges.
sr,
Ipnooeas •
: i Fêtes des s II k Nantes^
a44
ÏMïBCnptiOfùB
Romaines & Rennes , ^-i 79
Inicriptioni
Romaines à Nantes,
»79
.loscription .
Romaine à Québriac et Saint*»
Méloir-des-Bois ,
***
Institution
4i;
•to.
J,
1$
Jersey j ;
1 * Isie de
aa^
lonis - -
^:;.: . Grands jounj
Z^
Digitized by
Google
kXBUK ixeBJudtiqcs^
sel
tôors.; .
NouTeàux joiirà.; . t - Çag^
jt
jrofiTenet;
,>
': ','.....:■ '^'»
■^iS
Jpidicature y ?
n
Vénalité des bffiérsOe. .-
. I7i
Juges.
Leur inampTÎbiUté / • • ^
H
y
L.'
Lamballe , 4
r
Vme.de. . ; _ /
Zi$
tiaingaenan, •
€
Monument k [ ^ '
^97)
Lànlef, . «
4
Temple de .. ' *
jjr'à
liayal^ • «
#
Supplice de Gilles âa
334
liégislatîon
de Bretagne , * " *
65
liexobîe , %
f%
ViHe de ; •
310
libertés
de réglîse Gafficâne"; • ' *
5a
Ijock-Mariakér,'
S
Tombeau à • • . ,
i65
Lock'Marîaker ;
r •
Pierres et' tombeaniie ai *
i5e
ITorient , . «
•
VlUede
344
Lorient , • •
•
I)escente dès Anglais i
345
Louvigué-dtt-Désert, . . Eglise de • • - *
3oa
c
i
'..''. M. •
Maine ,- i ;
m
Ghâteaqx sur les confins du
aoo
Maires^ • .
*
échevins , prpcijreur-syndîc cl
greffier de Nantes; Leur ano-
blissement ,
a5%
Jtfallhe, ; .
•
Pierres à Croix do
' 80
Marbre , • •
•
Table de .- . , \
Méc^ailles
Gauloises , ' ^
i65
MédaiUes
Romaines,
189
Jlesures.
Poids et mesures^
129
Mines
. eq, Bretagne,
x3S
Môntdol , * .
■' ■ • • K
jSf,
lloxmaies
lyQkCÎGlUlCs^
Mi
Digitized by
Google
564
% ChAteaa àê |^ 34<)
dans la fiunèt de Foag^i i5§
Ifonamens,
• ; jffotîoe sur des
i4S
MprWx, ,
1 1 ViQe de
aS9
«niée
i Nantes^
a5^
irates, •
• « Inscription i
179
tïidite*, «
• t Concile à
^X
tTantM, .
. * Ville de
ai*
ibBte*> 4
. . Cathédrale de
991
Kaate*, .
. 1 GMéfsiaïek
aaS
SïtIltM, •
1 i Procureux^^yndio &
a35
Nantes « i
f B Tribunal de comBcierctt i^
34S
N«ntM« .
• ; 1 Anoblissement d«i mair^ , éche^
Tins et gre$er de
^T,
?»«le«/ «
§ i Milice bourgeoise k
334
ÏTastM, «
. . Musée à
354
Nantei, .
• • Jardin des plantes &
953
NoUmw
des membres du parlement ^
8$
0.
,
Offices
de )udicatuxe. Leur ténalit^ ,
P.
77
IPaganisme^
8
Pftimponty
• ï Forges 3m
i33
Sdais,
xoS
Pndemenf^
.
fi
Pttdement,
fia composition en i55J,
78
l^Mdement
Sa conqposition en 1774;
loi
IPaidement|
1 i Noblesse des membres du ,
85
'fÉî^wSî
MusieiKspwaiasaw baptêmes^
351.
Digitized by
Google
'
^iBtE àJLSBàsihl(iWti
ses
P^Bll*"]n8VCu 1
If^^
«5i
l^mkhië^re*.
;8Bncà]^itiiIe loi» le U premiëfâT'
, ,«y
1 i ^
«oncesstoa ,
SOJI
ïfetitecote, «
• Cérémonies de la . V .'-..- •
xi
IBfrres
..defICarnacî *
il»
Pierres
druidiquQi^ ,
Zo
Plafonds
du palail ,
n4
Plessis-Balisson,
• Château da
^
iHoërmel, . .
. Ville'de
~'-4
Miyàgastel, .
• Source à ^ • ' • '
VofSs
et mesures , ' . . *
.»:asi
Pùllgaé y . .
. THpdlî à *
'»*à
Population
de la ÏJretaignc ;.' ' ' ' ' Y V
Ï4l
ïbpkilation
de Nantes; ' ' * ^ '"
■a5^
Pordicy- • **
# Caiii]^ Romain à . . pr2& S^nt«
1! vH
'.' :z
BrieuCy
.*^î.
P^unaoôea ; •
■i -Mines de • • ' '^- ' ^•"^ "'
ï5o'
Ihragmatîque sanction ^ ' * /
'3^
Présentation
SésWSùûibtè$Att^9ùt\e1aïfM!!,
•»^i'
Présidiaux ,
^ " ' - .... * » _
v^^
Propositions
' " dô ^liSSi , '
" :ffà;
:.-.,.' ■'■Q-'' ■'
-. "..^'■*
Qnâ)riac , ;
1 Anticjul^és Romaines k
.-.««e
(Juinipilly, .
• Staifie de . .<
R.
ifi«
.Rébellion
en Bretagne,
«9
Eeoouyrance ,
faubovrf; de Brest , » - « '
flS^'
Eedon ^ i i
i Ville de o
34 j-
Redon , •
« Concile à
.■ 2f'
l^g^ement , •
• Arrêts de . • ,
W»
iiemontrances
du Parlement, * -. f ^-
' lO^'
Digitized by
Google
8601 tol9^' ..AIAHâfiÉXIQBCà*
^pa^; • I w Concile à < f^~^
Hennef. - .m ; *.\ Mj^iscriptlotiAtMaiéesàBieiuieB^'' îTgf
lUhroIotions opérées par U nature p i46
lijQche-aozrFées , . ■ - . .... J . . , iSS"
l^^tei fiâtes par:leiib9inaiii8^ ^ ;^p4
À ;i
s. .
SiJ)lei
ferrugineux^
.■.»5»-
$«int-Brieiic;
• iParoisse do..,.,. :> *
.^agS
Swpt-Brieoc,
. Ville de' *
8^»«
$aiiit-Brieuc,
• MunioipaJilé âar
-.5641
Çaînt-Derbot,
9 Cascade da • .^;,
i5o
SainlrMalo, •
. ViUede . . .\
.36ai
fBaint^lfalo «,
.• Bombardement 4^ ^ «P^le^
i» ■ . -
\ ^
AnglaU^,., .,.
a85
Çaiot-liicliel,
. Farois8ede^..à:Saint-JBrieuc^
a^-ri
Soîcyr • •
i Forêt de ..u
148
^<^«^*»f,.î.
r • Autel et sncGQzaaie des
a4.
Ser^rage.
Son extinction^
9*.
Stoart.
Marie Stuart , à ;Morlaixj? ,,
«90l
Submersion
de plusieurs paroisses et d'une
forêt près Sainl-Malo,
i46
Sjniaic
k Nantes;--/' ••'
aSS
Syndic
k Saint-Brieuc^ ■
T.
1 ,^
393
Tanrean ; ^
^, CMteau du
agi
Templiers y
./.,•'
ao2
Tombeaux ^
^ .
igj
ïréguier, 4
i ViUede
3io
Trente, | -,
ï Coodile 4«
4a
Digitized by
Google
Trente,' I < l Baéiiïle des' -^ - - 20a
ïripoli' " . àPdIigué, ptis^dk^' î '' 149
,.>;?
... CI t'U'l
tfdioln ^ âelABretagiieala fr^ct^^ gS
Université; ' - • :- - ^ ^ gj
tFnîgénîtùs, * 4 ' BuU© ' . ', /',iil ^99
.Vaimés^ ^ f a Gônéitè à ' s^f ' ;}'^ r aj
yénalité des offices de iudicittuitf*^ 77
yenreiw
• -€&' Bretagne , '
..In.;...:,
' ' . • ■ . : J ■
^ ,fi: .n'^if ,(;.j-".
• lu. ' - ■ ^.
, . c»î •i".'; r
f '•■ '.. , '}t.j, ^ . •
:;i .... :i . ^ n
: X. ;;. . ; ' ' " '
' . l<! .1':? .--'^w
i t"* •* ! • . »
; • -
., ,«. .'.: ^
;, . .:, ..' , .
• >ji; ,. aW
• -, ,...: ,.-•.
0. ....:r ...r"
'-•• c:(
•' >■ 'a
Digitized by
Google
SePI^LEMElST
pag. 1 r , Kgtt. iS , verterea Iraccae , lisez i^eteres braccae.
a7^1^,,i5, Vauteur des, avinales Nantaises dîtr
^ -qde * màrcIiés^ /Û65 que les marol^es.
88 , lign. !i4 , sa démarche n'eut d'autre effet ^o^
la rérocation , lisez rénoyalion.
tio, lign. x6, au château de Gaylusj/û^js au cl^teatt
de Chalus..
a65 , lign. 22 , les mo1| dlX ^^ auparay^^, à sap^
. 966, lign. l3, il nV^alt «r d'enfans ni de Ifnnenj
de l'antre, lisez il n'ayait eu d'enfant mâles, etc.
599, Iign.â4, et il existe aujourd'hui |Zûez et il
y existe aujourd'hui.
5i8, lign. 18, le a janvier 1431 , lisez le d fêyrier
149U -- - -
5a2, lign. 2S> trois moîs> /û^z trois ans.
32Sg lign. a4, le i4 [octobre suivant; lisez le 8
janvier 149g.
334 , lign. 9 f au château de sire d(S Chateaubriand,
Usez au château du sire de Chateaubriand.
35o, lign. is, Statuto, lisez Statuo,
36a , lign..4 , faire la prêche, lisez faire le prêche^
4o3, lign«i5, il défendit au généraux, lisez il
défendit aux généraux.
44 r , lign. a i , la prieure lui donnait un lit \ elle
prenait , lisez et elle prenait.
499 9 lign. 3, ne fîit jamais allé dans cette ville ^ lisez
ne fut jamais allé dans cette ville , suivant quel-
ques-uns.
SSZf lign. 1 , Dnclos naquit en xjoS , lisez le i3
février 1704. 9 JY 67
Digitized by
Google
M
S
H
H
p4 s ^
H O M
g 2 S
" ' 8
i:
O
H
eu
O
0^
W
Q
ai
•«
O
a»
H
I-»
O
I
4 •
DicMtiziQct b'
yX^oogle
Digitized by
Google
Digitized by
Google ^