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Full text of "Recherches sur les langues celtiques"

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RECHERCHES 


LES  LANCxUES  CELTIQUES 


RECHERCHES 


LES  LANGUES  CELTIQUES 


PAR  W.  F.  EDWARDS 

MEMBRE    DE    L'ACADEMIE    DES    SCIENCES    MORALES    ET    POLITIQUES 

DE    L'ACADÉMIE   DE    MEDECINE 

DE    LA   SOCIÉTÉ   ROYALE    DE   LONDRES,    ETC. 


OIVBAGE    PRESENTE 

A  L'ACADÉMIE  DES  INSCRIPTIONS  ET  BELLES -LETTRES 

LE   26  DÉCEMBRE   1831 

ET  Qri   A  OBTEXr   LA  MEDAILLE  DU  PBIX  VOLKEY  DÉCERSÉE  PAR  l'INSTITOT 
DANS  SA  SÉANCE  DU  3  MAI    l83/| 


PARIS 

IMPRIMÉ  PAR  AUTORISATION  DU  ROI 

A    L'IMPRIMERIE    ROYALE 
M  DCCC  XLIV 


AVERTISSEMENT, 


En  se  livrant  à  l'étude  de  l'anthropologie ,  mon 
frère  a  compris  que  la  grande  question  de  l'ori- 
gine des  diverses  races  humaines  ne  pouvait  être 
résolue  tant  que  les  observations  du  naturaliste, 
les  recherches  du  philologue  et  l'érudition  de 
l'historien  ne  viendraient  point  se  prêter  un  mu- 
tuel appui  ;  aussi ,  sans  se  laisser  effrayer  par  l'é- 
tendue d'une  pareille  tâche  ,  s'est-il  appliqué  en 
même  temps  à  l'examen  des  caractères  physiques 
des  peuples,  à  la  comparaison  des  langues  et  à  la 
discussion  des  faits  historiques.  Sa  vie,  malheu- 
reusement, a  été  trop  courte  pour  lui  permettre 
d'achever  une  œuvre  aussi  vaste.  La  plupart  des 


II  AVEUTISSEMENT. 

résultats  auxquels  il  clait  arrivé  sont  maintenant 
perdus  pour  la  science  ;  mais,  tout  en  préparant  les 
matériaux  pour  l'Histoire  naturelle  de  Thomme, 
qu'il  se  proposait  d'écrire,  il  a  traité,  avec  plus  ou 
moins  d'étendue ,  quelques-uns  des  points  dont 
il  s'était  plus  spécialement  occupé.  Sa  Lettre  à 
M.  Amédée  Thierry  contient  l'énoncé  de  prin- 
cipes fondamentaux  pour  l'étude  des  caractères 
physiques  des  races;  et  dans  divers  mémoires, 
imprimés  par  les  soins  de  la  Société  ethnologique 
de  Paris,  on  trouve  l'indication  de  vues  nouvelles 
relatives  à  l'origine  des  peuples  de  l'Europe.  L'ou- 
vrage posthume  que  sa  veuve  publie  aujourd'hui 
fait  partie  de  la  même  série  de  travaux  ^  Il  m'ap- 
partient moins  qu'à  tout  autre  d'en  juger  ici  le 
mérite,  mais  je  puis  le  citer  comme  une  preuve 
de  l'étendue  et  de  la  variété  des  connaissances 
du  profond  physiologiste  à  qui  Ton  doit  le  traité 
de  fhifluence  des  agents  physiques  sur  la  vie.  Des 

'  M.  H.  Tilos,  fils  de  madame  veuve  Edwards,  a  pris  une  large 
pari  dans  la  surveillance  de  cette  publication  ;  il  a  bien  voulu  se 
charger  de  la  correction  des  c'îprcuves  typographiques;  et,  grâce  à 
son  zèle  et  à  ses  connaissances  en  linguistitpie,  ce  travail  ne  pouvait 
être  en  mcillenres  mains. 


AVEI\TISSEMENT.  m 

louanges  de  la  pari  crnn  frère  pourraient  paraître 
entachées  de  partialité  ;  je  m'abstiendrai ,  par 
conséquent,  de  toute  réflexion  sur  les  services 
que  William  Edwards  a  rendus  aux  sciences  na- 
turelles, et  d'ailleurs  il  n'est  aucun  physiologiste 
qui  les  ignore.  Mais  puisque  j'ai  été  conduit  à 
parler  au  public  d'une  personne  dont  la  mémoire 
m'est  si  chère,  qu'il  me  soit  au  moins  permis 
d'ajouter  un  mot  sur  l'homme  privé,  et  de  dire 
que,  dans  l'estime  de  tous  ses  amis,  il  était  aussi 
haut  placé  pour  les  qualités  du  cœur  que  pour 
l'élévation  de  l'esprit. 

H.  MiLNE  EDWARDS. 


Paris,  ce  aS  octobre  i84A. 


MÉMOIRE 


EN   REPONSE   A   UNE  QUESTION 


PAR  L'ACADEMIE  DES  INSCRIPTIONS 


ET    BEL  LES -LETTRES. 


MÉMOIRE 

EN  RÉPONSE  A  LA  QUESTION  SUIVANTE. 

PROPOSÉE 

PAR  L'ACADÉMIE  DES  INSCRIPTIONS  ET  BELLES-LETTRES  : 

Déterminer,  par  un  travail  à  la  fois  lexicographique  et  grammati- 
cal, le  caractère  propre  des  idiomes  vulgairement  connus  sous 
le  nom  de  celtiques  en  France  et  dans  les  îles  Britanniques,  et 
rechercher  la  nature  et  l'importance  des  emprunts  qu'ils  ont 
faits,  soit  au  latin,  soif  aux  autres  langues. 


L'Académie  a  rendu  un  grand  service  en  appelant, 
par  la  question  qu'elle  a  proposée,  l'attention  des  Fran- 
çais sur  les  langues  jadis  parlées  par  leurs  ancêtres. 

Ce  sujet  ne  pouvait  guère  être  proposé  plus  tôt;  il  fallait 
que  les  règles  de  critique,  qui  doivent  servir  à  caracté- 
riser et  à  comparer  les  langues ,  fussent  établies  sur  des 
bases  scientifiques,  ce  qui  exigeait  une  étude  approfon- 
die d'une  foule  de  langues,  tant  anciennes  que  modernes  : 
c'est  ce  qui  a  été  fait,  et  l'Académie  y  a  puissamment 
contribué. 

La  linguistique  est  née  de  nos  jours.  On  a  parcouru 
toutes  les  contrées  de  la  terre,  partout  on  s'est  attaché  à 
connaître  les  idiomes  usités,  et  dans  les  teuips  actuels 
et  dans  les  temps  les  plus  reculés.  On  est  revenu  chargé 


IV  MEMOIRE  ADRESSE  A  L'ACADEMIE 

d'une  riche  moisson.  On  a  étudié  ces  langues  chacune 
en  particulier,  on  les  a  comparées,  distinguées,  classées. 
Tl  est  résulté  de  ces  travaux,  des  principes  qui  servent  de 
hase  à  la  science  nouvelle  qu'on  a  appelée  Ungnistlque. 

Mais  parmi  les  langues  qui  ont  été  l'ohjet  de  cette 
étude,  on  ne  saurait  guère  compter  celles  qui  ont  été 
en  usage,  depuis  la  plus  haute  antiquité,  dans  la  France 
et  dans  la  Grande-Bretagne,  et  qui  sont  encore  parlées 
dans  quelques  portions  de  ces  pays. 

Les  savants  qui  se  sont  occupés  de  cette  science  y 
ont  cependant  jeté  un  coup  d'œil.  Il  leur  a  suffi,  pour  re- 
connaître dans  les  idiomes  que  nous  distinguerons,  dans 
la  suite,  parle  nom  de  celtlcjiies  proprement  dits,  des  rap- 
ports assez  marqués  avec  la  grande  famille  appelée  indo- 
(fermanique ,  et  pour  les  ranger  dans  cette  division. 

Un  autre  idiome,  le  hasque,  que  l'on  a  quelquefois 
nommé  celtique,  a  été  profondément  étudié  par  un  savant 
célèbre  dont  nous  citerons  plus  tard  les  travaux. 

D'autres  savants,  nés  dans  les  provinces  où  se  j)arlent 
encore  ces  idiomes,  s'en  sont  occupés  spécialement,  à  la 
vérité,  mais  en  général  dans  d'autres  vues.  Ils  ont  soi- 
gneusement recueilli  les  règles  du  langage  et  les  mots  qui 
en  constituent  le  corps  (c'est  un  grand  service  rendu,  et 
leurs  travaux  sont  précieux)  ;  mais,  quand  ils  ont  voulu 
porter  leurs  regards  au  delà,  ils  ont  élevé  des  préten- 
tions si  extraordinaires  relativement  h  l'influence  et  à 
l'extension  de  leur  langue  maternelle ,  qu'ils  ont  excité 
dans  le  public,  en  général,  les  préventions  les  plus  défli- 
vorables.  Ces  préventions  n'étaient  pas  sans  fondement, 
car  les  prétentions  des  reltis<(uts  élaienl  poussées  jusqu'au 


DES  INSCHIPTIONS  ET  BELLES-LETTRES.  v 

ridicule;  de  façon  (jiù//i/fV/H/7o-  celtiques  et  fables  absurdes 
étaient  à  peu  près  synonymes.  De  ià  un  sentiment  op- 
posé à  celui  qui  animait  ces  érudits.  Un  préjuge  aussi  dé- 
raisonnable,  aussi  aveugle,  est  allé,  au  moins  en  Angle- 
tene,  jusqu'à  la  fureur. 

Il  est  temps  de  faire  intervenii"  la  raison  dans  celte 
(|uestion. 

L'Académie  en  fournit  f  occasion  et  les  moyens.  En  ap- 
pelant l'attention  sur  les  idiomes  vulgairement  connus 
sous  le  nom  de  celtiques,  parlés  dans  la  France  et  dans 
la  Grande-Bretagne,  elle  donne  la  latitude,  ou  impose 
l'obligation  de  traiter  des  langues  basque,  gaëles  (irlan- 
daise et  écossaise) ,  galloise  et  bretonne. 

Toutes  ces  langues,  à  ftîxception  de  la  première,  ont 
constamment  été  appelées  celtiques. 

La  première,  le  basque,  a  été  désignée  de  même  par 
occasion. 

Ainsi  ,  elles  entrent  toutes  dans  la  désignation  d'i- 
diomes vukjairement  connus  sous  le  nom  de  celtiques.  Mais 
dans  le  cours  de  ce  travail ,  j'emploie  souvent  fexpression 
de  celtiques  proprement  dites,  pour  désigner  celles  qui  sui- 
vent la  première  que  j'ai  nommée;  et  quand  je  veux  les 
embrasser  toutes,  je  dis  langues  celtiques  en  cjènéral. 

J'ai  donc  pris  les  paroles  de  l'Académie  dans  leur  plus 
grande  extension.  Lorsqu'elle  veut  qu'on  caractérise  les 
idiomes  par  un  travail  lexicographique  et  grammatical,  elle 
exige  nécessairement  qu'on  compare  ces  langues  entre 
elles,  pour  faire  connaitre  en  quoi  elles  se  ressemblent, 
en  quoi  elles  difterent. 

(i'esl  ce  dont  je  me  suis  occupé. 


VI  MÉMOIRE  ADRESSÉ  A  L'ACADÉMIE 

Quand  rAcadémie  demande  quon  recherche  la  nature 
et  l'importance  des  emprunts  que  ces  idiomes  ont  faits ,  soit  au 
latin,  soit  à  d'autres  lamjues,  elle  veut  qu'on  les  compare 
à  ces  langues,  c'est-i\-dire  que  l'on  détermine,  s'il  est  pos- 
sible, ce  qu'ils  ont  essentiellement  de  commun  avec  elles, 
comme  langues  sœurs,  si  elles  le  sont,  et  ce  qu'ils  leur 
ont  emprunté;  car  comment  reconnaître  les  emprunts, 
si  l'on  ne  connaît  pas  les  besoins? 

En  traitant  de  la  grammaire ,  j'ai  traité  les  points  fon- 
damentaux et  caractéristiques.  Je  n'ai  pas  supposé  d'em- 
prunts, lorsqu'il  y  avait  des  rapports  avec  le  grec  et  le 
latin ,  parce  que  ces  points  sont  de  l'essence  de  la  langue, 
et  que  d'ailleurs  ils  ont  été  de  même  dans  les  temps  des 
plus  anciens  monuments  de  ces  langues-,  et  il  en  est  qui 
en  conservent  de  très-anciens,  au  moins  relativement  à 
l'époque  actuelle,  car  les  Gallois  ont  une  grammaire  du 
ix"  siècle  et  qui  ne  se  ressent  en  rien  de  l'esprit  des  gram- 
mairiens latins. 

Quant  à  la  partie  lexicographique ,  la  question  est  au- 
trement difticile.  L'Académie  a  imposé  une  rude  tâche, 
quoiqu'elle  soit  aisée  en  apparence;  et  elle  l'est  en  effet 
sous  plusieurs  rapports;  mais  il  en  est  d'autres  où  l'in- 
vestigation est,  ;\  ce  qu'il  me  semble,  nouvelle. 

Il  est  de  toute  évidence,  et  d'après  les  principes  éta- 
blis, que  lorsqu'une  nation  a  une  certaine  idée,  ou  une 
certaine  chose  qu'elle  n'a  pas  inventée ,  et  qu'elle  en  a  le 
mot,  qui  se  trouve  aussi  chez  le  peuple  qui  a  eu  primi- 
tivement cette  idée  ou  cette  chose,  elle  lui  a  enq)iuntc 
ce  mot.  Or,  toutes  les  fois  ([u'on  peut  remonter  à  l'origine, 
on  recoimaît  l'enq)runt. 


DES  INSCRIPTIONS  ET  BELLES-LEITHES  vn 

A  cel  ertet,  il  faut  être  instruit  de  la  civilisation  rela- 
tive des  deux  peuples.  C'est  ce  que  l'histoire  ne  donne  pas 
toujours,  et,  même  sur  les  points  où  elle  nous  éclaire 
beaucoup,  elle  ne  nous  dit  pas  tout  ce  qu'il  faudrait  pour 
décider  les  questions  qui  peuvent  se  présenter.  Ainsi 
nous  savons  avec  la  dernière  certitude  que  les  Romains 
ont  enseigné  la  religion  chrétienne  aux  peuples  que  nous 
avons  appelés  celtiques;  mais  s'ensuit-il  que  tous  les  mots 
employés  par  les  Romains  dans  l'exposition  de  leur  culte 
et  de  leurs  dogmes,  et  qui  se  trouvent  dans  les  deux 
langues,  soient  des  emprunts  que  les  Celtes  aient  faits  aux 
Romains? 

Parmi  ces  mots,  il  en  est  qui  expriment  des  idées  com- 
munes à  tous  les  peuples  qui  ont  tant  soit  peu  de  civili- 
sation. Par  exemple,  les  idées  de  Dieu,  d'esprit,  de  ciel, 
de  création,  de  croyance,  etc.  sont  des  idées  communes 
à  tous  les  peuples  qui  ne  sont  pas  des  brutes.  Les  Alle- 
mands n'étaient  guère  avancés  dans  la  civilisation,  en 
prenant  ce  mot,  par  opposition  avec  l'état  sauvage,  lors- 
qu'ils embrassèrent  la  religion  chrétienne;  cependant  les 
idées  que  je  viens  d'indiquer  et  une  foule  d'autres  qui  se 
rapportent  à  ce  sujet  sont  exprimées  dans  leur  langue 
avec  des  racines  et  des  combinaisons  qui  leur  sont  pro- 
pres. Sans  doute  ils  ont  fait  des  emprunts  qu'il  est  facile 
de  reconnaître,  mais  on  les  reconnaît  en  ayant  recours 
à  d'autres  principes. 

Voici  la  diflicidté  dont  il  s'agit,  exprimée  d'une  manière 
générale. 

Nous  supposons  qu'il  y  ait  deux  langues  sœurs ,  et  il 
faut  l'admettre,  ou  il  n'y  aurait  point  de  linguistique.  Or, 


viii  MEMOIRE  ADRESSE  A  L'ACADEMIE 

on  entend  par  langues  sœurs,  deux  langues  qui  ont  un 
fonds  commun  et  indépendantes  l'une  de  l'autre,  quels  que 
soient  les  emprunts  qu'elles  aient  pu  se  faire  d'ailleurs, 
sans  quoi  il  n'y  aurait  pas  de  degré  de  parenté. 

Maintenant,  comment  distinguer  les  mots  qui  consti- 
tuent ce  fonds  conmiun  et  indépendant,  de  ceux  qui  ré- 
sultent des  emprunts  quelles  ont  pu  se  faire? 

Y  a-t-il  des  caractères,  pris  dans  les  langues  mêmes, 
qui  puissent  nous  en  fournir  les  moyens  ? 

Les  mots  étant  essentiellement  composés  d'un  son  et 
d'un  sens,  nous  allons  les  considérer  sous  ce  double  rap- 
port. 

D'abord,  les  langues  reçoivent  un  caractère  distinctif 
de  la  nature  des  sons  élémentaires  qui  entrent  dans  la 
formation  du  mot,  et  de  l'ordre  dans  lequel  ils  sont  com- 
binés. 

Il  est  si  vrai  que  cette  qualité  et  cette  combinaison 
servent  à  les  distinguer  indépendamment  du  sens,  qu'une 
personne  qui  a  l'oreille  exercée  peut  reconnaître  une 
langue  étrangère,  qu'elle  aurait  entendu  parler,  sans  en 
conqjrendre  un  mot.  Elle  juge  la  plupart  du  temps  par 
sentiment;  mais  on  peut,  quoique  ce  soit  difficile,  éta- 
blir des  principes  par  l'analyse. 

Les  mots  eux-mêmes,  c'est-à-dire  considérés  sous  le 
double  rapport  que  nous  avons  indiqué  ,  fournissent  des 
caractères  plus  sûrs  et  plus  faciles.  S'ils  sont  composés 
et  qu'un  de  leurs  éléments  n'appartienne  qu'à  une  langue, 
le  mot  commun  doit  être  attribué  à  l'autre. 

Il  est  possible  que  cet  élément  qui  ne  se  trouve  pas 
dans  une   des   langues  y  ait  existé  et  soit  perdu,   il   n'en 


DES  INSCRIPTIONS  ET  BELLES-LETTRES.  ix 

faut  pas  moins  ranger  le  mot  dans  la  classe  de  ceux  i^ui 
sont  empruntés,  parce  que  la  probabilité  l'exige.  Or,  à  la 
rigueur,  presque  tous  les  mots  sont  composés,  surtout  dans 
les  langues  auxquelles  nous  avons  à  comparer  les  langues 
celtiques.  Les  mots  y  ont  une  physionomie  qui  les  lait 
reconnaître  comme  appartenant  à  telle  ou  telle  partie  du 
discours.  Ce  caractère  dépend  de  la  terminaison  du  mot; 
car  les  noms,  les  verbes,  les  adverbes,  etc.  ne  se  termi- 
nent pas  ordinairement  de  même,  mais  ont,  la  plupart 
du  temps,  une  inflexion  qui  les  distingue.  C'est  ce  qui  a 
l'ait  établir  deux  éléments  dans  les  mots  ,  la  racine  et  la 
syllabe  alïixe.  La  première  désigne  l'idée  fondamentale 
d'une  manière  générale ,  la  seconde  la  détermine  et  en 
fait  une  partie  spécifique  du  discours.  Cette  même  racine 
peut  avoir  un  emploi  très-étendu,  modifié  chaque  fois 
par  une  nouvelle  terminaison. 

La  racine  simple  est  également  variée ,  dans  la  même 
étendue,  par  une  particule  qui  la  précède  et  qui  lui  est 
unie. 

Ces  mots,  modifiés  des  deux  manières  que  je  viens 
d'énoncer,  peuvent  être  jugés  parla  même  règle  qui  sert 
à  reconnaître  l'origine  d'un  mot  composé  de  deux  racines, 
comme  nous  l'avons  exposé  plus  haut. 

Tout  ce  qui  précède  est  évident  et  reconnu ,  et  n'exige 
pas  qu'on  s'y  arrête. 

iMais  voici  le  point  difficile,  et  où  je  ne  vois  pas  qu'il 
y  ait  des  principes  établis  pour  nous  conduire. 

Si  dans  les  deux  langues  il  y  a  une  racine  comnmne  , 
et  qui  soit  terminée ,  dans  chacune  d'elles ,  par  une  afiixe 
propre  à  la  langue ,  comment  reconnaître  s'il  y  a  em- 


X  MEMOIRE  ADRESSE  A  L'ACADEMIE 

priait,  lorsque  ni  les  données  de  l'iiistoire,  ni  les  consi- 
dérations lirécs  de  la  nature  et  delà  combinaison,  ne  nous 
en  fournissent  les  moyens  ? 

Lorsque  les  deux  peuples  ont  eu  de  fréquentes  com- 
munications, et  à  plus  forte  raison  lorsque  l'un  a  dominé 
sur  l'autre,  il  faut  nécessairement  que  le  peuple  dominé, 
lors  même  qu'il  conserve  sa  langue,  ait  emprunté  même 
des  mots  qui  expriment  des  idées  communes.  Il  est  vrai 
que  la  plupart  du  temps  il  empruntera  le  mot  et  son  affixe 
en  tout  ou  en  partie;  mais  il  lui  arrivera  quelquefois  de 
conserver  la  racine,  et  de  substituer  a  la  terminaison 
étrangère  une  terminaison  nationale. 

Mais,  quoiqu'on  sache,  en  général,  que  cela  doit  arri- 
ver, quel  moyen  y  a-t-il  de  distinguer  ces  mots  et  de  re- 
connaître l'emprunt?  Je  n'en  connais  pas,  hors  les  procédés 
que  j'ai  déjà  indiqués. 

J'ai  remarqué  que  ces  mots  doivent  être  relativement 
en  petit  nombre,  parce  que ,  le  besoin  ne  s'en  faisant  pas 
sentir,  ces  emprunts  doivent  être  rares;  et  ce  que  j'a- 
vance n'est  que  l'application  particulière  d'un  principe 
général  et  fondamental  qui  sert  de  base  «i  la  linguistique. 

Il  faut  donc  ranger  des  mots  pareils  dans  la  classe  des 
mots  essentiellement  communs  à  ces  langues,  comme 
langues  sœurs  ,  et  cela  parce  que  la  prohabiliic  l'exige. 

Il  faut  que  je  m'arrête  ici  un  instant  pour  appuyer  ce 
principe,  qui  est  de  la  dernière  importance  dans  les  com- 
paraisons que  nous  aurons  à  faire.  Il  faut  que  je  prouve 
par  d'autres  considérations  que,  lorsqu'une  nation  quel- 
conque emprunte  un  mot,  elle  tend  à  l'emprimter  avec 
des  caractères  qui  le  font  reconnaître. 


DES  INSCRIPTIONS  ET  BELLES-LETTRES.  xi 

Lorsqu'on  emprunte  un  mot  étranger,  on  cherclie  a 
l'imiter  aussi  bien  que  l'on  peut,  sans  se  donner  trop  de 
peine.  On  l'altère  cependant,  parce  qu'on  n'a  ni  l'oreille, 
ni  la  prononciation,  ni  la  mémoire  assez  exercées  pour 
le  conserver  dans  son  intégrité.  L'altération  porte  princi- 
palement sur  la  dernière  syllabe ,  quand  il  y  en  a  plu- 
sieurs. On  y  retranche  ou  l'on  y  ajoute  quelque  chose ,  au 
hasard,  en  suivant  le  goût  et  le  génie  de  la  langue  mater- 
nelle; mais  on  ne  fait  pas  l'analyse  da  mot  dans  ses  éléments. 
On  ne  saurait  la  faire  sans  connaître  la  langue,  et  la  con- 
naître à  fond  -,  c'est  une  analyse  dilBciie,  même  pour  les 
savants  :  ils  s'y  trompent  quelquefois ,  pour  ne  pas  dire 
souvent.  Or  une  nation  agit,  en  altérant  le  mot,  comme 
au  hasard ,  puisqu'elle  n'agit  pas  scientifiquement  ;  si  elle 
coupe  le  mot,  elle  ne  tombera  que  par  un  cas  fortuit  sur  le 
point  ijui  sépare  la  racine  de  sa  terminaison,  et,  à  plus  forte 
raison,  sur  la  double  articulation,  quand  il  y  a  une  particule 
préfixe. 

Ce  sera  donc  le  très-petit  nombre  de  mots  empruntés, 
que  le  hasard  aura  secondés  à  ce  point,  qu'ils  soient  ré- 
duits à  leur  racine  pour  recevoir  une  terminaison  indi- 
gène. 

Ainsi  donc,  lorsqu'il  se  présentera,  dans  les  deux  lan- 
gues, un  mot  avec  une  racine  commune,  et  une  termi- 
naison caractéristique  de  chaque  peuple  ,  la  probabilité 
est  très-faible  que  ce  mot  ait  été  emprunté,  si  les  deux 
langues  sont  réellement  sœurs  ;  et  la  probabilité  sera  d'au- 
tant moindre,  que  les  rapports  entre  les  deux  langues  se- 
ront plus  intimes. 

Mais  voici  ce  qui  la  rend  plus  faible  encore  :  si  la  com- 


XII  MEMOIRE  ADRESSE  A  L'ACADEMIE 

paraisoii  s'établit  entre  plusieurs  langues  affiliées,  d'une 
part,  et  une  autre  qui  a  de  même  avec  elles  des  rapports 
communs. 

Faisons  d'une  manière  hypothétique  une  application 
aux  langues  que  nous  avons  à  examiner. 

Je  suppose  que  toutes  ces  langues  aient  de  certains 
rapports  entre  elles;  je  le  répète,  ce  n'est  pour  le  moment 
qu'une  pure  supposition.  Si  un  mot  de  cette  espèce  que 
nous  venons  de  décrire  se  trouve  en  même  temps  dans 
le  breton  et  dans  le  latin,  d'après  ce  qui  précède,  il  y  a 
une  grande  probabilité  que  les  Bretons  ne  l'ont  pas  em- 
prunté au  latin.  11  faudra  donc  le  ranger  parmi  ceux  qui 
constituent  le  fonds  commun  de  ces  langues  comme  lan- 
gues sœurs. 

Mais  si  la  même  racine  se  trouve  encore  dans  le  gal- 
lois, avec  les  mêmes  caractères  tirés  de  la  terminaison 
spécifique,  la  probabilité  augmente  dans  une  raison  beau- 
coup plus  forte;  car  il  n'y  a  pas  de  motifs  pour  qu'un  se- 
cond peuple  séparé  par  les  mers,  et  par  toutes  les  condi- 
tions politiques  et  autres,  tombe  précisément  sur  le  môme 
mot  dont  il  n'a  pas  besoin  :  c'est  là  le  cas  que  je  suppose, 
et  abstraction  faite  de  toutes  données  historiques  et  de 
toutes  celles  tirées  de  la  nature  des  sons. 

La  probabilité  croîtra  dans  une  proportion  plus  forte 
encore,  si  un  pareil  mot  se  trouve  dans  le  gaël  irlandais, 
plus  encore  s'il  est  en  même  temps  dans  le  gaël  écossais  ; 
et  s'il  se  trouve  derechef  dans  le  basque ,  la  probabilité 
approchera  tellement  de  la  certitude,  qu'il  y  en  aura  plus 
qu'il  ne  faut  pour  convaincre  les  esprits  les  plus  incré- 
dules. Elle  ne  sera  pas,  je  l'avoue,  absolue;  mais  oîi  est- 


DES  INSCRIPTIONS  ET  BELLES-LETTRES.  xm 

elle  dans  les  matières  purement  humaines?  Elle  agira  sur 
notre  esprit  comme  si  elle  en  avait  toutes  les  propriétés. 

Voilà  les  principes  qui  m'ont  guidé  dans  la  comparai- 
son des  langues  que  j'ai  entrepris  d'examiner.  Je  n'ai  admis 
sciemment  aucun  mot  comme  parallèle  au  grec  et  au 
latin,  c'est-à-dire  comme  faisant  partie  d'un  fonds  com- 
mun, sans  qu'il  n'ait  les  caractères  que  je  viens  d'indi- 
quer. Il  ne  me  reste  plus  qu'à  faire  connaître  les  sources 
où  j'ai  puisé  et  la  marche  générale  que  j'ai  suivie. 

Les  données  matérielles  des  langues  celtiques,  je  les 
ai  prises  :  pour  le  gallois,  dans  la  grammaire  et  le  dic- 
tionnaire d'Owen;  pour  le  breton,  dans  la  grammaire  et 
le  dictionnaire  de  Legonidec;  pour  le  gaël  irlandais,  dans 
la  grammaire  et  le  dictionnaire  d'OBrien;  pour  le  gaël 
écossais,  dans  la  grammaire  et  le  dictionnaire  d'Arms- 
trong;  pour  le  basque,  dans  la  grammaire  et  le  petit  dic- 
tionnaire qui  raccompagne,  de  l'Ecluse,  ainsi  que  dans  le 
grand  ouvrage  de  Lacramendi.  Ce  sont  les  meilleurs  ou- 
vrages. J'en  ai  consulté  d'autres,  mais  je  ne  m'appuie  que 
sur  ceux-là. 

Quant  à  la  marche  que  j'ai  adoptée  en  traitant  de  la 
granmiaire  de  chacune  de  ces  langues ,  j'ai  suivi  un  pro- 
cédé analytujue  qui  la  réduit ,  ce  me  semble,  à  ses  éléments 
les  plus  simples.  Il  en  est  résulté  d'ailleurs  cet  avantage, 
dans  les  comparaisons  multipliées  que  j'avais  à  faire,  que 
l'on  peut  saisir  avec  la  plus  grande  facilité  les  rapports 
qui  les  lient,  non-seulement  entre  elles,  mais  aussi  à  d'au- 
tres langues ,  ainsi  que  les  différences  qui  les  distinguent. 

Quant  à  la  partie  lexicographique ,  j'ai  longtemps  ba- 
lancé sur  l'ordre  que  je  suivrais.  Une  foule  de  combinai- 


XIV  MEMOIRE  ADRESSE  A  L'ACADEMIE 

sons  se  sont  présentées  à  mon  esprit;  j'ai  fini  par  choisir 
celle  qui  me  parait  la  plus  simple  et  la  plus  propre  à  rem- 
plir les  conditions  que  je  m'étais  proposées.  Pour  la  sai- 
sir, il  suffit  de  jeter  un  coup  d'oeil  sur  cette  partie  de  mon 
travail;  on  verra  que  j'ai  rangé  les  langues  celtiques  pro- 
prement dites,  suivant  leur  rapport  d'affinité.  Le  gallois 
et  le  breton  se  suivent  immédiatement;  le  gaël ,  irlandais 
et  écossais,  vient  ensuite.  Ces  langues  forment  ainsi  deux 
tribus  :  la  première  pourrait  être  appelée  lanrjiies  bretonnes, 
puisqu'elle  renferme  le  breton  anglais  et  le  breton  fran- 
çais; la  seconde  pourrait  s'appeler  lamines  qaëles,  renfer- 
mant firlandais  et  l'écossais. 

J'ai  suivi  Tordre  alphabétique,  sous  le  rapport  de  la 
lettre  qui  commence  les  mots  de  ces  langues  celtiques. 
Je  ne  fai  pas  suivi  striclement  pour  les  autres  lettres ,  à 
cause  des  mutations  de  voyelles  et  de  consonnes  qui  ca- 
ractérisent ces  langues. 

J'ai  d'ailleurs  classé  les  mots  celtiques  par  familles  ayant 
une  racine  commune.  Les  principales  idées  exprimées  par 
ces  familles  sont  indiquées  par  le  titre  en  français.  Ces 
idées  sont  rangées  par  ordre  de  filiation,  non  en  ligne 
droite,  mais  par  embranchements,  comme  toute  classi- 
fication naturelle,  quand  il  y  a  une  assez  grande  variété 
de  sens  ;  il  en  résulte ,  entre  autres ,  cet  avantage  ,  qu'on 
verra  ainsi,  sans  qu'aucune  explication  soil  nécessaire, 
des  exemples  nombreux  du  génie  de  ces  langues.  Si  les 
idées  ne  s'y  associent  pas  toujours,  comme  nous  avons 
coutume  de  le  faire,  qu'on  ne  rejette  pas  pour  cela  cette 
classification.  La  connexion  est  toujours  naturelle  et  pres- 
que toujours  évidente.  Ce  n'est  pas  la  partie    la   moins 


DES  INSCRIPTIONS  ET  BELLES-LETTRES  xv 

curieuse  de  ce  travail  ;  on  y  voit ,  si  je  puis  m'expriiner 
ainsi,  Vesprit fujuratij  de  ces  langues;  et  la  preuve  que  la 
filiation,  indiquée  par  les  modifications  d'une  racine  ,  est 
dans  le  véritable  génie  de  la  langue,  c'est  que  la  même 
liliation  se  reproduit  dans  une  diversité  de  racines.  Je  n'ai 
pas  eu  le  temps  de  développer  les  considérations  que  cette 
association  d'idées  et  de  mots  peut  iburnir,  et  de  justi- 
lier  la  formation  de  ces  groupes,  sur  lesquels  on  pourrait 
élever  quelques  doutes  ,  lorsqu'on  ne  connaît  pas  mes 
raisons. 

En  tout  état  de  cause,  on  peut  les  considérer  comme 
des  groupes  qui  ont  toujours  une  liaison  réelle,  soit  na- 
turelle, soit  artificielle;  et  il  en  faut  pour  rompre  la  mo- 
notonie, lixer  l'attention  et  faciliter  les  comparaisons. 

On  voit  d'ailleurs  presque  toujours  ,  ce  qui  seul  est  une 
justification  sullisante,  que  le  même  fonds  d'idées  se  re- 
produit dans  chaque  tribu  de  ces  langues  celtiques. 

J'ai  divisé  les  mots  celtiques  de  chaque  lettre  en  quatre 
parties,  correspondantes  chacune  à  la  langue  principale, 
parmi  les  langues  anciennes  ou  modernes  à  laquelle  je 
les  compare. 

Ainsi  la  première  division  comprend  ceux  qui  sont  ana- 
logues au  grec.  S'il  s'en  trouve  d'autres  qui  leur  soient 
analogues  dans  les  langues  qui  m'occupent,  je  les  mets  à 
la  suite  en  choisissant  seulement  les  principales;  je  ne  les 
ajoute  pas  toujours. 

La  seconde  division  renferme  les  mots  qui  répondent 
au  latin  à  f exclusion  du  grec,  ou  lorsqu'ils  n'ont  avec  le 
grec  que  des  rapports  trop  éloignés.  Les  autres  langues 
sont  rangées  sous  le  latin ,  quand  elles  s'y  rapportent,  d'à- 


XV.  MEMOIRE  ADRESSE  A  L'ACADÉMIE 

près  le  même  principe  que  je  viens  d'indiquer  pour  la 
partie  grecque. 

La  troisième  division  contient  les  mots  qui  se  rappor- 
tent au  français,  à  l'exclusion  du  latin  et  du  grec;  et  dans 
le  cas  où  les  rapports  avec  ces  langues  seraient  trop  éloi- 
gnés, je  ne  mets  ordinairement  sous  le  français  que  les 
mots  analogues  en  italien.  Gela  suffît  pour  l'objet  que  je 
me  propose.  On  peut  facilement  y  suppléer  pour  les  au- 
tres langues  néo-latines;  leur  insertion  m'eût  mené  trop 
loin. 

La  quatrième  partie  comprend  les  mots  celtes  qui  cor- 
respondent à  l'anglais.  J'y  mets  assez  souvent  l'indication 
que  ces  mots  se  trouvent  aussi  en  flamand  ou  en  alle- 
mand, mais  je  ne  les  spécifie  pas  toujours,  pour  abréger. 

Ces  langues  celtiques  proprement  dites  sont  ainsi  ran- 
gées par  tribus  les  unes  au-dessous  des  autres ,  dans  la 
même  colonne.  La  place  de  cbaque  langue  est  toujours 
gardée ,  afin  que  d'un  coup  d'œil  on  puisse  constamment 
voir  jusqu'à  quel  point  la  racine  est  commune,  et  où  elle 
manque. 

A  la  vérité,  elle  ne  manque  pas  toujours  quand  elle 
n'est  pas  marquée;  il  arrive  quelquefois  qu'elle  existe  et 
qu'elle  m'est  échappée:  cependant,  comme  ce  cas  est  re- 
lativement rare,  le  tableau  que  je  présente  est  suffisam- 
ment exact. 

On  s'est  ordinairement  contenté,  dans  la  comparaison 
des  langues,  d'un  assez  petit  nombre  de  mots,  pourvu 
qu'ils  fussent  choisis  dans  la  classe  de  ceux  qu'eu  général 
on  n'emprunte  pas,  c'est-à-dire  ceux  qui  représentent  les 
idées  el  les  objets  les  |)lus  usuels.  Ola  suffît  pour  un  pre 


DES  INSGRlFnONS  ET  BELLES  LETTRES.  xvii 

mier  aperçu  et  pour  ranger  les  langues  dans  de  grandes 
catégories. 

Mais  pour  résoudre  les  questions  proposées  par  l'Aca- 
démie, et  surtout  la  dernière:  «déterminer  la  nature  et 
l'étendue  des  emprunts  que  ces  idiomes  ont  faits,  soit  au 
latin,  soit  à  d'autres  langues,  »  il  faut  d'autres  recherches. 

Il  faut  d'abord ,  comme  je  l'ai  exposé  précédemment , 
déterminer  ce  que  ces  langues  ont  de  commun,  si  tant 
est  qu'il  y  ait  communauté  entre  elles;  sans  quoi  il  est 
impossible  de  juger  les  emprunts  autrement  que  par  des 
données  historiques.  Nous  avons  vu  combien  elles  sont . 
par  leur  nature ,  vagues  et  insuffisantes. 

Quoique  l'étude  des  langues  elle-même  présente  des 
moyens  plus  certains,  nous  en  avons  signalé  les  difficul- 
tés; et  on  ne  saurait  les  surmonter  sans  une  comparaison 
des  plus  étendues  et  des  plus  approfondies.  Il  me  suffit 
d'un  exemple  tiré  du  cas  le  plus  simple  et  le  plus  facile, 
un  mot  composé  qui  se  trouve  dans  les  deux  langues. 
iS'est-il  pas  indispensable,  d'après  ce  qui  précède,  de  s'as- 
surer si  les  deux  racines  se  trouvent  ou  ne  se  trouvent 
pas  dans  les  deux  idiomes?  Ainsi,  dans  la  circonstance 
même  où  le  principe  est  d'une  application  à  peu  près  cer- 
taine ,  on  voit  ce  qu'il  présente  de  difficultés  dans  cette 
application,  seulement  par  l'étendue  de  la  recherche.  Je 
ne  parle  pas  de  celle  qui  consiste  à  déterminer  quelles 
sont  les  racines,  ce  qui  n'est  pas  souvent  chose  aisée. 

D'ailleurs,  dans  toute  science  il  y  a  au  moins  deux  choses 
essentielles ,  quand  il  s'agit  d'établir  un  rapport  :  T  e/i 
constater  la  nature;  2"  en  donner  la  mesure.  Or,  quant  au 
premier  point,  relativement  au  sujet  qui  nous  occupe, 


XVIII  MÉMOIRE  AD1U<:SSÉ  A  L'ACADEMIE 

l'affiliation  des  langues  celtiques  proprement  dites  aux 
langues  indo-germaniques  est  assez  bien  constatée.  Ce  n'est 
pas  que  je  prétende  préjuger  cette  question,  ni  me  re- 
poser sur  les  travaux  d autrui;  on  sera  assez  convaincu 
d'ailleurs  que  je  ne  m'en  suis  pas  servi. 

Quant  au  second  point,  l'étendue  de  ces  rapports,  il 
faut  autant  que  possible  la  donner  complète,  c'est-à-diro 
en  avoir  la  mesure.  Voilà  à  quoi  je  me  suis  attaché  pour 
les  langues  celtiques  proprement  dites. 

J'ai  examiné  avec  soin  chacune  de  ces  langues  à  leurs 
sources  :  i"  en  les  réduisant  à  leurs  principes  les  plus 
simples;  1°  en  les  comparant  dans  toute  l'étendue  de 
leur  portée  lexicographique.  11  se  présente,  à  l'égard  des 
emprunts  de  ces  langues ,  une  difficulté  dont  il  faut  dire 
deux  mots. 

Ces  langues  s'éteignent  progressivement;  si  Ton  ne 
mettait  pas  un  choix  dans  les  sources,  on  pourrait,  sui- 
vant celles  où  Von  puiserait ,  parvenir  à  deux  résvdtats 
opposés. 

La  partie  de  la  population  dont  la  langue  s'altère  la 
fait  passer  par  tous  les  degrés  d'altération. 

Il  y  aura  là  des  emprunts  de  tous  les  degrés. 

Jl  y  en  aura  de  même  lorsque  toute  la  population  aura 
altéré  sa  langue. 

Où  faut-il  puiser  alors? 

Aux  sources  les  plus  pures ,  aux  dictionnaires ,  qui  pré- 
sentent la  langue  dans  sa  plus  grande  intégrité  :  voilà  ce 
(|ue  j'ai  fait. 

Je  n'ai  pu  présenter  la  comparaison  du  basque  dans  la 
même  étendue.  Celle  que  je  lui  ai  donnée,  cependant, 


DES  INSCRIPTIONS  ET  BELLES-LETTRES.         xix 

paraîtra,  je  l'espère,  assez  considérable.  Si  dans  mon  ma- 
nuscrit, quelle  que  soit  la  peine  que  je  me  suis  donnée 
pour  le  revoir,  il  y  a  qnelxjues  lacunes  ou  quelcjiie  autre  faute 
palpable  dont  je  n'ai  pas  la  conscience,  je  prie  l'Académie 
de  considérer  quel  temps  il  a  fallu  seulement  pour  le 
faire  copier  el  quel  temps  m'est  resté  pour  le  revoir. 


RECHERCHES 


LANGUES  CELTIQUES. 


TABLEAU  GENERAL  DES  CONSONNES 

DANS    LES    LANGUES    DE    LA    PARTIE    OCCIDEISTALE    DE    L'EUROPE. 


Muettes. 

Labiales...    B  \  ^'F^'^'^ ^ «'«'«"te. 

[M     labio-nasale  . .    V frémissante. 

Dentales.. .F ' sifflante.  (Grec.) 

(D d frémissante.  (Gr.  mod.) 

Aspirées. 

(5 I 

\r:i    ,c         ■  \  l  sifflantes. 

Linguales.J^'^  (^^^"?^'^) ^ 

\Z     (français) ) 

1  T     ic          •  \  ï  frémissantes. 

\J     (français) ) 

Muettes. 

'L    L  aspiré  gallois.  .    sifflante. 

iLZ  (L mouillé  fran- 


,    ,       [Représenté  par  II. 
çais,  etc.)..  .  )      *  ^ 

Palatales.  .iN    (palato-nasale). 

\N  (gn  français). 

'El. 
„,   I  frémissantes. 

'  K X, sifflante. 

\G{H,   son  général^ 
Gutturales./      de    l'expiration  Jj  espagnol,  frémissante,  plus  ou  moins 
modifié     par    le[  forte. 

gosier.)  ) 

N.  D.  J'appelle  aspirée  celle  qui  peut  se  prononcer  tant  que  dure  l'eipiralion. 


RECHERCHES 


SUR    LES 


LANGUES  CELTIQUES. 


nr.    LA    PRONONCIATION    DU    GALLOIS. 

Pour  se  former  une  idée  juste  des  sons  fondamentaux  qui 
caractérisent  la  langue  galloise,  il  convient  de  les  comparer 
d'abord  à  la  table  générale  des  consonnes.  Par  ce  moyen  Ton 
verra  jusqu'à  quel  point  elle  s'en  approche,  et  ce  qui  lui 
manquerait  pour  posséder  toutes  les  touches  de  l'organe  vo- 
cal, du  moins  telles  que  nous  avons  pu  les  présenter.  Or,  il 
résulte  de  cette  comparaison  qu'elles  y  sont  toutes,  excepté 
trois  linguales,  le  z,  le  ch  (français)  et  le  j  (français).  Ainsi 
toutes  les  classes  des  consonnes  sont  complètes,  hors  celle  des 
linguales,  qui  est  aussi  réduite  qu'elle  peut  l'être,  puisqu'il 
n'y  reste  qu'une  seule  consonne,  qui,  à  ce  que  je  m'imagine, 
ne  manque  nulle  part. 

C'est  une  chose  remarquable ,  que  l'absence  de  ces  trois 
sons  dans  la  langue  galloise,  car  le  son  du  ch  et  celui  du  z  se 
trouvent  dans  toutes  ou  presque  toutes  les  langues  occiden- 
tales de  l'Europe,  quels  que  soient  les  caractères  qui  les  re- 
présentent. Quant  au  son  du  j  (  français  ) ,  il  n'existe  dans 
toute  sa  pureté  que  dans  une  seule,  c'est  le  français;  car  eu 
anglais  et  en   italien,   les  seules  d'ailleurs  où   il   se  lrou\e, 

1 . 


4  RECHERCHES 

il  est  toujours  combiné  avec  le  son  du  d;  il  y  est  alors  re- 
présenté par  le  g  devant  un  e  ou  un  i. 

D'autre  part,  si  le  gallois  est  caractérisé  par  l'absence  des 
trois  linguales,  il  l'est  aussi,  mais  à  un  moindre  degré,  par 
la  présence  des  deux  dentales  aspirées,  le  0  et  le  §,  et  par 
la  gutturale  x,'  car  de  toutes  les  langues  occidentales  de 
l'Europe,  en  y  ajoutant  le  grec,  ces  deux  dentales  aspirées 
n'existent  qu'en  anglais  et  en  gi-ec;  et  seulement  l'une  d'elles, 
le  ô,  se  trouve  dans  l'espagnol,  où  il  est  représenté  par  le  z 
et  par  le  c  dans  certains  cas.  Il  s'ensuit  donc  que,  sous  le 
rapport  de  l'abondance  des  touches  vocales,  le  gallois  n'est 
comparable  qu'au  grec,  surtout  par  rapport  aux  consonnes 
aspirées ,  et  il  est  plus  riche ,  parce  que  les  Grecs  ne  possè- 
dent plus,  ou  à  peine,  deux  sons  des  plus  ordinaires  et  des 
plus  fondamentaux,  ceux  du  h  et  du  d,  tels  que  nous  les  pro- 
nonçons. 

DES  CONSONNES,  DANS  LA  LANGUE  BRETONNE. 

Les  langues  bretonne  et  galloise  sont,  comme  nous  l'avons 
déjà  dit,  et  comme  dans  la  suite  nous  le  ferons  voir  jusqu'à 
l'évidence,  deux  langues  sœurs,  ou  plutôt  deux  jumelles, 
qui,  par  conséquent,  se  ressemblent  infiniment,  mais  non 
au  point  de  ne  pouvoir  être  distinguées,  ou,  pour  parler  plus 
exactement,  le  gallois  et  le  breton  ne  font  qu'une  langue, 
qui  se  distingue  comme  idiome  ou  comme  dialecte.  C'est 
donc  une  chose  singulière,  mais  non  sans  exemple,  qu'il  n'y 
ait  pas  dans  les  deux,  les  mêmes  touches  vocales,  car  d'abord 
les  trois  linguales  dont  l'absence  caractérise  le  gallois  se 
trouvent  dans  le  breton,  et  réciproquement  les  deux  dentales 
aspirées  dont  la  présence  distinguait  en  quelque  sorte  le  gal- 
lois  parmi  les  langues  occidentales  de  l'Europe   n'existent 


SUn  LES  LANGUES  CELTIQUES  5 

pas  en  breton.  Un  phénomène  de  celte  espèce,  quoique,  je 
le  répèle,  il  ne  soit  pas  unique,  mérite  notre  attention,  et 
doit  nous  porter  à  rechercher  s'il  ne  peut  pas  être  ramené  cà 
quelque  piincipe  d'unité. 

Les  langues  vieillissent,  et,  par  conséquent,  subissent  des 
changements  qui  les  éloignent  plus  ou  moins  de  leur  carac- 
tère primitif.  11  en  est  chez  qui  cette  marche  est  très-lenle  ,  et 
qui  n'éprouvent  que  de  légères  modifications  dans  une  longue 
suite  de  siècles.  Il  en  est  d'autres  qui  subissent  des  altérations 
considérables.  Les  deux  langues  sœurs  qui  nous  occupent, 
nous  présentent  l'exemple  de  l'une  et  de  l'autre.  Le  gallois  a 
peu  varié  dans  un  laps  considérable  de  temps ,  et  diffère  peu  de 
ce  qu'il  était  dans  les  temps  plus  reculés  dont  il  nous  est  resté 
des  monuments.  Le  breton,  au  contraire,  a  beaucoup  souf- 
fert, moins,  à  la  vérité,  dans  sa  forme  et  sa  constitution,  que 
dans  son  étendue.  11  a  éprouvé  des  perles  énormes,  mais  ces 
pertes  portent  plutôt  sur  la  richesse  que  sur  la  nature  de  la 
langue;  et  cette  langue  ressemble  à  une  statue  mutilée,  dont 
ce  qui  reste  a  conservé  les  contours  et  les  proportions  des 
formes,  La  perte  consiste  dans  les  mots  plutôt  que  dans  la 
structure.  Il  est  donc  à  présumer  cpie  la  prononciation  a 
de  même  été  altérée  dans  certains  points ,  et  il  n'est  pas  à 
ciboire  que  des  sons  aussi  remarquables  et  aussi  caractéris- 
tiques que  les  deux  dentales  aspirées  qui  se  trouvent  dans  le 
breton-anglais,  c'est-à-dire  le  gallois,  aient  manqué,  dans  l'ori- 
gine ,  aux  Bretons-Français. 

On  se  demandera  peut-être  s'il  est  naturel  que  de  pareils 
sons  disparaissent,  et,  puisqu'ils  sont  rares  dans  les  autres 
langues  de  l'Europe,  ils  auraient  pu  ne  pas  exister  dans  le 
breton,  malgré  l'extrême  analogie  des  deux  langues,  je  dirai 
presque  leur  identité.  Mais  les  dentales  aspirées  ont-elles  tou- 
jours été  rares  en  Europe?  En  général,  les  questions  relatives 


6  RECHERCHES 

à  rancienne  prononciation  des  peuples  paraissent  insolubles, 
et  les  recherches  qu'on  a  faites  à  cet  égard  semblent  plutôt 
un  jeu  de  l'imagination  que  le  résultat  d'une  investigation 
philosophique.  On  peut  cependant,  sur  la  question  qui  nous 
occupe,  parvenir  à  un  résultat  satisfaisant. 

Est-il  sûr  que  l'allemand  n'ait  pas  eu  de  dentale  aspirée  ? 
On  voit,  en  examinant  l'allemand,  que  si  le  th  ne  se  trouve 
pas  dans  la  langue  parlée,  il  se  trouve  dans  la  langue  écrite. 
Je  sais  que  celle  combinaison  de  lettres  peut  êlre  employée 
par  un  peuple  sans  qu'elle  représente  le  son  qu'elle  indique; 
mais  cela  n'a  lieu  que  dans  le  cas  où  l'on  emprunte  un  mot 
à  une  autre  langue  où  ce  son  existe  ou  a  existé.  Ainsi,  lors- 
que nous  empruntons  au  grec  un  mol  qui  renferme  un  6,  nous 
le  conservons  en  le  représentant  par  un  th  sans  en  adopter  le 
son  ;  mais  si  le  mot  est  indigène ,  et  s'il  est  écrit  avec  ces  deux 
lettres,  n'est-ce  pas  la  trace  évidente  de  l'ancienne  prononcia- 
tion .Ml  y  a  plus,  on  ne  peut  douter  que  les  anciens  Saxons 
n'aient  eu  le  son  du  6  et  même  celui  du  §,  par  conséquent 
les  deux  dentales  aspirées,  la  sifllante  et  la  frémissante.  Si 
cela  ne  suffit  pas  pour  prouver  que  le  son  fut  général  parmi 
les  Allemands,  nous  pouvons  fournir  une  preuve  qui  ne  laisse 
rien  à  désirer,  en  faisant  connaître  un  fait,  ignoré  jusqu'ici,  et 
qui  est  unique  dans  l'histoire  de  la  prononciation  des  langues. 
Sans  doute  on  croira  que  cette  prononciation  n'existait  que 
dans  des  temps  reculés;  mais  on  va  voir  combien  elle  était 
rapprochée  de  notre  époque.  Adolphe  de  Mekerkebourg ,  près 
de  la  ville  de  Bruges,  était  un  savant  belge  qui  vivait  sous  le 
gouvernement  du  duc  d'Albe  ;  il  avait  adopté  les  doctrines  de 
la  réforme,  et  fut  par  conséquent  persécuté.  11  se  réfugia  au- 
près de  la  reine  Elisabeth,  qui  lui  fit  un  accueil  distingué, 
llévolté  de  la  manière  barbare  dont  on  prononçait  le  grec 
dans  les  écoles,  il  fit  un  traité  de  la  prononciation  de  cette 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES  7 

langue  ;  et ,  en  parlant  du  0,  il  dit  qu'il  faut  le  prononcer 
comme  font  les  Grecs  modernes,  comme  les  Anglais  pronon- 
cent le  th  dans  le  mot  tliief,  et  comme  les  Allemands  dans  le 
mot  ihier^.  Voilà  donc  une  preuve  juridique,  un  témoignage 
irrécusable  d'un  contemporain  qui,  par  ses  liaisons,  son  sa- 
voir, et  l'attention  particulière  qu'il  donnait  à  ce  sujet,  devait 
en  être  parfaitement  instruit;  lequel  dépose  que,  dans  la  der- 
nière moitié  du  xvi^  siècle,  les  Allemands  avaient  la  pronon- 
ciation du  Ih.  Nous  ferons  voir  plus  tard  que  les  deux  dentales 
aspirées  existaient  probablement  dans  le  gaël ,  et  par  consé- 
quent, anciennement,  dans  la  plus  grande  partie  de  la  France, 
où  l'on  ne  parlait  pas  le  breton  ,  comme  dans  le  nord  de  l'Ita- 
lie, dans  toute  l'élendue  de  la  Gaule  cisalpine.  Quoiqu'on 
ne  connaisse  pas  la  tangue  étrusque,  on  en  possède  l'alphabet 
et  on  en  connaît  la  valeur  ;  là  se  trouve  le  6  avec  le  caractère 
grec,  et  sans  doute  avec  sa  prononciation  propre.  J'ignore  ce 
qui  se  passait  dans  le  reste  de  l'Italie,  mais,  avec  cette  excep- 
tion, et  en  faisant  al^straclion  des  Bretons-Français,  on  voit 
que  l'une  ou  l'autre  des  dentales  aspirées,  ou  les  deux,  étaient 
des  sons  constitutifs  dans  toutes  les  langues  des  peuples  qui 
occupaient  la  partie  occidentale  de  l'Europe,  en  y  compre- 
nant les  Grecs.  Les  Bretons-Français,  frères  des  Bretons-An- 
glais, les  Gallois,  auraient-ils  seuls  fait  exception.^ 

Il  y  a,  d'ailleurs,  pour  arriver  au  même  but,  un  autre  pro- 
cédé qui,  à  la  vérité,  est  fondé  sur  un  principe  semblable. 
Lorsque,  dans  une  langue  dérivée,  il  y  a  des  mots  écrits  dont 
la  prononciation  ne  correspond  plus  à  findication  des  lettres, 
il  faut  se  demander  si  la  prononciation  primitive  ne  se  trou- 
verait point  dans  une  langue  mère  vivante,  ou  dans  une 
langue  sœur  qui  la  représente.  Ainsi  en  anglais,  entre  autres 

'  Adolphi  Mekcrchi  Brugensis  de  vetera  et  recta  pronuntialionc  Unqiur  (jnvcœ 
Commentarius.  Bruges,  apud  Galeziiim,  i565,  p.  74. 


8  KECHERGHES 

altérations  de  la  piononciation  originelle,  il  y  a  le  gh  qui 
tantôt  ne  se  prononce  plus  du  tout,  tantôt  se  prononce  d'une 
manière  tout  à  fait  différente  de  ce  que  cette  combinaison  de 
lettres  indique  naturellement.  Or,  il  s'agit  de  savoir  si  ces 
mots,  ou  la  plupart  de  ces  mots,  se  trouvent  dans  le  saxon 
ou  l'allemand,  avec  le  son  propre  au  gh;  car  le  gh  indique 
naturellement  une  gutturale,  le  x  par  exemple,  ou  une  gut- 
turale aspirée  analogue.  C'est  ce  qui  a  lieu  en  effet.  Ainsi,  le 
mot  laugh  est  le  mot  lachen  des  Allemands ,  qui  est  prononcé 
comme  il  doit  être,  avec  une  gutturale  aspirée;  tandis  qu'en 
anglais,  ce  n'est  pas  qu'on  l'omette,  comme  on  le  fait  dans 
plusieurs  mots  analogues  dans  cette  langue,  mais  on  le  déna- 
ture au  point  d'y  substituer  une  labiale  aspirée  qui  est  \f,  et 
on  dit  làf  An  lieu  de  lach,  comme  les  Allemands.  Je  me  borne 
à  cet  exemple,  j'en  pourrais  citer  bien  d'autres;  celui-ci  me 
suffit.  Mais  pour  le  compléter  et  renforcer  la  preuve,  si  l'on 
consulte  la  prononciation  de  ces  mots  par  les  Ecossais  de  la 
plaine,  qui  parlent  leur  dialecte  anglais  dans  toute  sa  pui^eté, 
on  trouve  qu'ils  ont  conservé  la  prononciation  de  la  gutturale 
aspirée  de  leurs  ancêtres.  Faisons  maintenant  l'application  de 
ce  principe  aux  Bretons.  Leurs  frères  les  Gallois  représentent 
la  dentale  aspirée  frémissante,  c'est-à-dire  le  §  par  un  z;  et 
c'est  ainsi,  pour  le  dire  en  passant,  que  fout  les  Espagnols, 
au  moins  pour  la  dentale  aspirée  sifflante,  le  6.  Nous  revien- 
drons plus  tard  sur  cet  objet,  quand  il  s'agira  de  la  langue 
basque.  Or,  quels  sont  les  mots,  ou  la  plupart  des  mots  bre- 
tons où  se  trouvent  le  z  ?  Précisément  ceux  qui  correspondent 
à  des  mots  gallois,  identiques  d'ailleurs,  et  où  il  y  a  un  z; 
c'est-à-dire  la  prononciation  de  la  dentale  aspirée  frémissante, 
le  S.  Et  remarquons  que  cette  coïncidence,  qui  confirme  les 
preuves  précédentes  de  l'ancienne  similitude  de  prononcia- 
tion ,  est  fortifiée  par  des  laisons  tirées  des  lois  qui  président 


SLR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  9 

à  la  transformation  des  sons,  lorsqu'ils  s'allèrent;  je  dis  lors- 
qu'ils s'altèrent,  et  j'entends  par  là  lorsqu'ils  passent  d'une 
classe  à  une  autre. 

Que  se  passe-t-il  d'a])ord  entre  des  personnes  de  nations 
différentes,  lorsque  l'une  veut  imiter  les  sons  propres  à  l'autre 
langue,  et  qui  ne  se  trouvent  pas  dans  la  sienne?  Si  la  per- 
sonne a  l'ouïe  délicate  et  les  organes  souples,  quand  même 
elle  ne  saurait  pas  d'abord  reproduire  le  véritable  son,  elle  y 
en  substitue  un  autre  qui  a ,  avec  lui ,  les  rapports  les  plus 
voisins.  Si  c'est  une  muette,  elle  tend  à  y  substituer  l'autre 
muette  de  la  même  classe;  ou  si  elle  a  à  sa  disposition  l'as- 
pirée correspondante  à  la  muette,  elle  y  a  recours.  Mais  si 
c'est  une  aspirée,  et  que  dans  sa  langue  il  n'y  en  ait  point 
dans  cette  classe,  elle  prend  une  aspirée  analogue,  d'une 
classe  voisine.  Ainsi  s'agit-il  d'une  dentale  aspirée,  pour  un 
étranger  qui  n'en  a  pas  dans  sa  langue  ;  s'il  est  bien  doué 
sous  le  rapport  de  la  prononciation  ,  il  y  substituera  une 
linguale,  suivant  la  nature  de  la  dentale  aspirée.  Si  c'est  la 
dentale  sifflante,  il  y  substituera  un  s.  Si  c'est  l'aspirée  fré- 
missante, il  la  remplacera  par  un  c.  Or,  à  plus  forte  raison, 
cette  même  tendance  à  la  mutation  des  consonnes  aura  lieu 
chez  un  peuple  qui  cessera  de  prononcer  les  dentales  aspi- 
rées; et  c'est  ce  que  nous  voyons  dans  le  breton.  Mais  cette 
substitution,  qui  est  la  plus  conforme  à  l'analogie,  ne  sera 
pas  la  seule;  et  dans  un  certain  nombre  de  cas.  Tune  ou 
l'autre  muette  correspondante  remplacera  l'aspirée. 

DES  VOYELLES,  DANS  LE  GALLOIS. 

En  parlant  des  voyelles,  je  veux  dire  les  sons  et  non  les 
lettres  qui  les  représentent. 

Les  voyelles,  en  gallois,  se  rapprochent  ])eaucoup  des  sons 


10  RECHERCHES 

du  même  ordre  en  français.  Et  ce  qui  en  fait  plus  particu- 
lièrement le  rapprochement,  c'est  la  présence  dans  l'un  et 
dans  l'autre  de  Ve  muet,  qui  est  si  rare  dans  les  autres  langues 
de  l'Europe;  non  de  Ye  muet,  mais  de  celui  qui  se  rencontre 
si  souvent  dans  le  corps  des  mois.  Alors  il  est  représenté  par 
un  autre  caractère ,  c'est  l'j.  La  série  des  voyelles  galloises 
diffère  cependant  de  l'échelle  française,  en  ce  qu'il  n'y  a,  ni 
d'e  ouvert,  ni  u  français,  ni  ea.  Le  représentant  de  Yu  et  de 
Yea  se  trouve  dans  le  son  que  les  Gallois  désignent  par  Yy, 
et  que  nous  avons  dit  élre  semblable,  ou  à  peu  près  sem- 
blable, à  Ye  muet  français  Irès-ouvert.  Mais  c'est  surtout  de 
l'eu  qu'il  approche  le  plus;  en  effet,  lorsqu'on  prononce  Ye 
muet  le  plus  ouvert,  comme  dans  premier,  etc.  la  disposi- 
tion des  organes  est  la  plus  voisine  possible  de  celle  qu'il  faut 
pour  prononcer  Yea  très-bref.  Aussi  cette  observation  n'est  pas 
sans  intérêt,  parce  qu'elle  lie  la  prononciation  des  voyelles 
en  gallois  à  celle  des  Bretons.  Le  gallois  diffère  d'ailleurs  du 
breton  par  une  nuance  dans  la  prononciation  de  Yi.  C'est 
un  i  excessivement  bref,  et  sa  nuance  avec  la  prononciation 
de  Ye  est  presque  imperceptible,  excepté  pour  une  oreille 
très-fine.  Il  y  est  constamment  représenté  par  la  lettre  u;  et 
le  caractère  et  le  son  se  trouvent  réunis  dans  la  première 
voyelle  du  mot  hazy,  en  anglais.  Ainsi,  pour  résumer  en 
deux  mots,  les  sons  vocaux  en  gallois  diffèrent  de  ceux  du 
français,  en  ce  que  : 

1°  Le  gallois  n'a  pas  exactement  les  mêmes  sons  que  le 
français  pour  Ye  ouvert,  Yu  et  la  diphthongue  en. 

2°  Et  d'autre  part,  dans  le  gallois,  la  nuance  de  Yi,  repré- 
sentée par  le  caractère  u,  est  étrangère  au  français. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


DES    VOYELLES,   EN    BRETON. 

11  ne  sera  pas  difficile  de  donner  ici  une  idée  parfaitement 
juste  de  la  prononciation  des  voyelles  en  breton.  11  ne  faudra 
pas  chercher  au  loin  des  exemples  d'une  prononciation  étran- 
gère, pour  nous  donner  une  idée  de  celle  des  Bretons,  ni  pour 
démêler  les  véritables  sons,  défigurés  par  des  caractères  qui 
ont  d'autres  destinations  en  français.  La  tâche  est  aisée,  puis- 
qu'il y  a  identité  et  pour  les  sons  et  pour  les  lettres  ,  en  ce 
sens  que  tout  ce  qu'il  y  a  de  voyelles  ayant  un  caractère 
appréciable  en  français  se  trouve  dans  le  breton.  Par  consé- 
quent tous  les  sons  vocaux,  hormis  Ye  final,  qui  est  presque 
muet,  existent  en  breton,  et  s'il  y  a  une  différence,  ce  n'est 
qu'une  différence  en  plus  du  côté  du  breton ,  où  il  y  a  un  son 
d'rt  plus  ouvert  et  plus  long  qu'en  français  :  voilà  tout. 

EXAMEN    DE    LA     QUESTIOX    SUIVANTE    : 

Y  a-t-il,dans  la  prononciation  actuelle  des  Anglais,  quelques  éléments  que 
l'on  puisse  attribuer  à  l'influence  des  Bretons-Anglais,  leurs  ancêtres? 

La  langue  des  Gallois  représente  plus  ou  moins  exactement 
la  langue  parlée  jadis  dans  une  grande  partie,  ou  la  totalité 
de  YAngleteire  proprement  dite ,  avant  l'invasion  des  Saxons. 
Remarquons  d'abord  un  phénomène  singulier,  et  qui  certes 
n'est  pas  indépendant  de  l'influence  que  nous  examinons.  Les 
deux  dentales  aspirées,  le  /9  et  le  §,  étaient  en  usage  fréquent 
et  ordinaire,  chez  les  deux  peuples  réunis  sur  le  même  sol, 
les  Saxons  conquérants  et  les  Bretons  conquis.  Voyons  ce  qui 
s'est  passé  chez  les  deux  peuples  dans  leur  pays  natal,  pen- 
dant le  long  intervalle  qui  s'est  écoulé  depuis  la  conquête  de 
la  (irande-Bretagne  par  les   Saxons,  jusqu'à  nos  jours.  Kn 


12  RECHERCHES 

Allemagne ,  les  Saxons  prononcent-ils  les  deux  dentales  aspi- 
rées ?  Ils  les  ont  perdues  Tune  et  l'autre.  Cette  prononciation 
est  éteinte,  et  il  n'en  reste  point  de  traces,  au  moins  dans  la 
langue  parlée,  non-seulement  dans  toute  la  Saxe,  quelles  qu'en 
soient  les  limites  ,  ni  même  dans  toute  l'étendue  de  l'Alle- 
magne. Tandis  que  les  Gallois,  possesseurs  constants  d'une 
portion  de  leur  ancien  territoire,  ont  conservé  intacte,  ou  à 
peu  près,  et  leur  ancienne  langue  et  leur  ancienne  pronon- 
ciation. 

Voyons  ce  qui  est  résulté  du  mélange  des  deux  peuples  sur 
le  territoire  occupé  par  les  Saxons  ,  c'est-k-dire  presque  toute 
l'Angleterre  proprement  dite.  Eh  bien ,  les  deux  dentales  as- 
pirées s'y  sont  conservées  dans  toute  leur  pureté  et  toute 
leur  fréquence.  En  faveur  de  qui  penche  la  balance  ?  Pour- 
quoi les  Saxons,  qui,  en  Allemagne,  ont  perdu,  ainsi  que 
tous  les  autres  Allemands,  l'un  et  l'autre  son,  les  auraient-ils 
conservés ,  après  avoir  été  transplantés  sur  le  sol  de  la  Grande- 
Bretagne  ^ 

Que  si  l'on  veut,  malgré  cette  disposition  de  tous  leurs 
compatriotes,  attribuer  à  l'influence  saxonne  la  persistance 
des  deux  dentales  aspirées  en  anglais,  il  faut  aussi  admettre 
que,  si  d'une  part  les  Saxons,  en  Angleterre,  ont  conservé 
des  sons  perdus  par  leurs  compatriotes  en  Allemagne,  les 
descendants  des  Bretons  en  Angleterre  ont  perdu  la  pronon- 
ciation de  leurs  pères,  que  leurs  voisins  et  leurs  frères  les 
Gallois  ont  conservée. 

Et  ce  n'est  pas  tout,  quant  aux  consonnes.  Les  Saxons 
avaient  les  deux  gutturales  aspirées,  à  en  juger  du  moins  par 
l'allemand,  chez  qui  ces  sons  existent  partout.  Ils  a\ aient  donc 
le  c  aspiré  ou  le  x;  et  le  gh  ou  le  g  aspiré  des  Allemands,  et 
surtout  des  Flamands;  tandis  que  les  Bretons  d'Angleterre,  à 
en  juger  par  les  Gallois,  n'avaient  que  le  c  aspiré  et  non  pas 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  13 

le  g.  Quest-il  encore  résulte  de  l'influence  réciproque  des 
deux  peuples?  D'abord  je  remarquerai  que  ces  deux  gutturales 
aspirées  persistent  toujours,  et  en  Saxe,  et  dans  toute  l'Alle- 
magne, et  dans  toute  leur  fréquence.  Les  deux  sons  subsistent- 
ils  en  anglais,  où,  sans  aucun  doute,  ils  étaient  ancienne- 
ment? La  langue  écrite  est  pleine  du  gli  aspiré,  qui  a  disparu 
delà  langue  parlée;  cependant  il  subsiste  en  anglais  une  de 
ces  gutturales,  qui  est  précisément  celle  qui  existait  dans 
l'ancienne  langue  bretonne ,  et  la  seule  qui  s'y  trouvât.  Et 
dans  quels  mots  cette  gutturale  aspirée  a-t-elle  été  conservée  ? 
D'abord,  comme  on  le  verra  plus  tard,  dans  les  mots  cor- 
respondants au  gallois,  ce  qui  en  rend  la  trace  plus  évidente; 
et  en  second  lieu  ,  dans  des  mots  tirés  de  l'allemand ,  où  ce 
son  n'existait  pas,  ce  qui  rend  plus  manifeste  l'influence  des 
Bretons  ,  puisqu'ils  ont  imprimé  leur  prononciation  à  des 
mots  qui  leur  étaient  étrangers,  prononciation  qui  a  été  en- 
suite adoptée  par  les  descendants  de  ceux  qui  les  avaient 
apportés. 

Quant  aux  voyelles  simples,  il  n'y  en  a  pas  une,  se  trou- 
vant dans  l'allemand  (  que  nous  regarderons  comme  repré- 
sentant le  saxon  ) ,  qui  se  soit  continuée  en  anglais  sans  se 
trouver  aussi  dans  le  gallois.  Mais,  d'autre  part,  il  y  a  un  son 
particulier  au  gallois  qui  s'est  continué  dans  l'anglais ,  quoi- 
qu'il ne  soit  qu'une  nuance  de  Vi,  comme  nous  l'avons  déjà 
remarqué,  son  que  les  Gallois  représentent  par  un  u.  Et,  par 
cela  même  que  ce  n'est  qu'une  nuance,  qui  par  conséquent 
devrait  facilement  disparaître,  sa  persistance,  malgré  le  mé- 
lange des  Saxons  et  des  Normands,  est  une  des  traces  les  plus 
évidentes  de  la  prononciation  du  gallois.  Ce  son  n'a  pu  per- 
sister sans  que  les  descendants  des  Saxons  et  des  Normands 
l'apprissent,  et  c'est  une  nuance  si  délicate  et  si  fugitive,  que 
les  étrangers  ont  bien  de  la  peine  à  la  saisir  et  à  la  rendre. 


la  RECHERCHES 

Y  a-t-il ,  clans  la  prononciation  du  français,  des  sons  que  l'on  puisse  attribuer 
à  l'influence  de  la  langue  gauloise  parlée  dans  le  nord  de  la  France 
avant  l'invasion  des  Romains? 

Pour  traiter  cette  question,  il  faut  admettre,  avec  les  sa- 
vants qui  ont  établi  cette  opinion,  que  les  Gaulois  du  nord 
de  la  France  parlaient  le  breton,  ou  un  idiome  de  cette 
langue.  On  peut  au  moins  l'admettre  momentanément,  parce 
que  l'examen  que  nous  allons  faire  de  la  question  que  nous 
nous  sommes  proposée  est  un  moyen  de  vérifier  cette  opi- 
nion. 11  est  évident  que  si  les  ancêtres  des  Français  du  nord 
ne  parlaient  pas  un  idiome  breton ,  nous  ne  saurions  trouver 
de  traces  de  leur  prononciation  dans  la  langue  française.  Au 
contraire,  s'il  y  en  a  de  nombreuses  et  d'évidentes,  cette 
preuve  seule  doit  suffire  pour  reconnaître  la  langue  de  nos 
ancêtres.  Or,  ce  que  nous  avons  déjà  dit  de  la  prononciation 
bretonne,  sans  en  faire  d'ailleurs  aucune  application,  suffirait 
pour  dissiper  nos  doutes.  Telle  est  la  conformité  des  deux 
prononciations,  que  tous  les  sons  simples  de  la  langue  fran- 
çaise se  trouvent  dans  le  breton ,  et  de  plus  tous  les  sons  de 
la  langue  bretonne  sont  dans  le  français,  à  l'exception  d'un 
seul,  celui  de  la  gutturale  aspirée,  que  les  Bretons  repré- 
sentent par  un  ch,  et  qui  correspond  au  x-  Une  pareille 
conformité  n'est- elle  pas  des  plus  remarquables  ?  Quelles 
sont  les  deux  langues  de  l'Europe  occidentale  qui  fourni- 
raient un  pareil  exemple,  même  parmi  les  langues  néo-la- 
tines.^ Ni  la  prononciation  espagnole  ni  l'italienne  ne  présen- 
teraient cette  similitude,  ni  entre  elles,  ni  avec  le  français, 
ni  avec  aucune  de  ces  langues;  voilà  pour  la  conformité 
générale. 

Si  nous  entrons  dans  les  détails,  les  rapports  devien- 
dront encore  plus  frappants.  D'abord,  quant  aux  consonnes. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  15 

le  j  pur,  c'est-à-dire  sans  combinaison  avec  une  autre  con- 
sonne, ne  se  trouve  que  dans  le  français  et  le  breton.  Où 
les  Français  l'anraient-ils  trouvé,  à  moins  de  l'avoir  inventé? 
Ce  n'est  certainement  pas  aux  Francs  qu'ils  l'auraient  em- 
prunté, à  en  juger  par  l'allemaDd,  ou  mieux  encore  par  ie 
flamand,  qui  est  la  langue  germanique  qui  représente  le  mieux 
la  langue  franque;  ni  sans  doute  aux  Latins,  à  en  juger  par 
tous  les  dialectes  des  Italiens,  c est-à-dire  de  ceux  qui  ne  sont 
pas  de  la  Gaule  cisalpine.  Aussi  toutes  les  fois  que  des  étran- 
gers, qui  ne  sont  pas  parfaitement  versés  dans  la  prononcia- 
tion de  la  langue  française,  veulent  prononcer  un  mot  où  se 
trouve  un  j ,  ils  y  substituent  la  linguale  correspondante, 
c'est-à-dire  une:.  Un  autre  son,  parmi  les  consonnes,  qui  dis- 
tingue la  nation  française  parmi  tous  les  peuples  de  l'Europe, 
excepté  les  Espagnols,  est  1'/  mouillé,  qui  se  trouve  aussi 
dans  le  breton.  Or,  certes,  ils  ne  paraissent  pas  l'avoir  pris  ni 
aux  Latins  ni  aux  Francs.  Ce  n'est  pas  tout,  quant  aux  con- 
sonnes. Toutes  les  modifications  si  nombreuses  et  si  variées 
de  Yn,  soit  comme  muette  pure,  soit  comme  voyelle  nasale, 
ainsi  que  les  grammairiens  français  l'ont  appelée,  caracté- 
risent également  les  Français  et  les  Bretons.  Ce  n'est  pas  qu'on 
ne  trouve  dans  diverses  langues  de  l'occident  de  l'Europe  plu- 
sieurs sons  de  cette  classe  ;  mais  ils  y  sont  comme  dispersés , 
et  dans  aucune  ils  ne  se  trouvent  dans  leur  ensemble  avec 
toute  leur  valeur. 

11  y  a  parmi  les  voyelles  deux  sons  qui  distinguent  le  fran- 
çais de  presque  toutes  les  langues  occidentales  de  l'Europe , 
Vu  et  l'eu.  Ils  ne  sont  prononcés  nulle  part  hors  de  la  France, 
dans  cette  moitié  de  l'Europe,  excepté  dans  une  portion  de 
l'Allemagne  (  la  Saxe  ),  et  dans  les  Pays-Bas.  Ces  voyelles,  dans 
le  breton,  se  rencontrent  à  chaque  instant.  Elles  y  consti- 
tuent des   sons  fondamentaux.  .Te  ne  doute  point  que  les 


16  RECHERCHES 

Francs  ne  les  aient  eues ,  puisqu'elles  se  trouvent  dans  le  fla- 
mand. Mais,  puisqu'elles  existaient  dans  la  langue  des  Gaulois 
du  nord  de  la  France,  et  distinguaient  peut-être  alors  cette 
langue  comme  elles  la  distinguent  aujourd'hui  de  toutes  les 
langues  celtiques ,  même  les  plus  semblables ,  il  est  évident 
cjue  ces  Gaulois ,  ni  leurs  descendants ,  ne  les  ont  empruntées 
aux  Francs.  D'ailleurs,  les  Francs  ont  adopté,  dans  la  suite, 
la  langue  telle  qu'elle  était  alors,  et  avec  ses  modifications 
successives.  Et  si,  comme  je  n'en  doute  pas,  ils  prononçaient 
déjà  ces  deux  sons,  la  seule  conséquence  qui  en  résultât 
était  qu'ils  devaient  apprendre  à  prononcer  plus  facilement 
la  langue  du  pays. 

DU    SUBSTANTIF,    EN    GALLOIS. 

Le  substantif  en  gallois  n'éprouve  pas  de  ces  modifications 
qui  servent  à  établir  de  certains  rapports  entre  les  noms  des 
choses,  etc.  Ces  modifications  peuvent  être  de  deux  sortes: 
ou  un  changement  de  terminaison,  qui  est  la  forme  la  plus 
ordinaire,  ou  un  changement  dans  le  corps  du  mot.  Ni  fun 
ni  l'autre  cas  n'a  lieu  dans  le  gallois.  Cette  langue  y  supplée 
de  deux  manières:  d'abord,  comme  on  pourrait  le  présumer, 
parla  méthode  usitée  dans  les  langues  néo-latines,  c'est-à-dire 
l'emploi  des  prépositions;  et  en  second  lieu,  pour  un  cas 
particulier,  par  la  position  relative  des  substantifs.  Tous  les 
rapports  indiqués  par  les  terminaisons  dans  les  langues  où 
les  noms  se  déclinent  peuvent  se  rendre  en  gallois  par  des 
prépositions.  Ainsi  le  signe  prépositif  équivalent  au  génitif 
est  un  0.  Nous  reviendrons  sur  ce  signe  lorsque  nous  serons 
au  breton.  La  préposition  qui  remplace  la  terminaison  du 
datif  est  un  i.  11  remplace  également  un  des  sens  les  plus 
usuels  de  l'ablatif,  qui  est  [dans).  Et  remarquons  en  passant. 


SUR  LES   LA^GUES  CELTIQUES,  i? 

pour  y  revenir  plus  lard,  le  double  emploi  du  même  signe  , 
pour  des  rapports  difïerents,  en  gallois,  et  qui  correspondent 
d'autre  part  à  l'identité  de  forme  du  datif  et  de  l'ablatif  en 
grec,  et  souvent  en  latin.  Ajoutons,  sans  y  insister  mainte- 
nant, que  c'est  le  même  signe,  ou  à  peu  près,  dans  ces  deux 
langues,  Vi,  qui,  en  gallois  ,  est  préposé,  sans  cependant  faire 
corps  avec  le  mot,  tandis  qu'en  latin  et  en  grec  il  est  placé 
après,  ou  souscrit  à  la  fin. 

Mais  le  rapport  correspondant  au  génitif  n'est  pas  toujours 
rendu  en  gallois  par  une  préposition ,  il  s'en  faut  de  beaucoup. 
L'usage  le  plus  ordinaire  est  d'y  suppléer  par  la  collocation 
des  substantifs.  Celui  qui  représente  le  génitif  est  placé  le 
dernier  ;  ce  qui ,  au  fait ,  ne  favorise  pas  la  clarté ,  quoiqu'on 
général  le  sens  n'y  perde  pas. 

DU    SUBSTANTIF,     EN    BRETON. 

Cette  manière  de  représenter  le  rapport  du  génitif  par 
la  situation  relative  de  deux  substantifs  est  aussi  commune 
au  breton.  C'est  une  nécessité  de  la  similitude  des  deux 
langues:  elles  ne  pouvaient  guère  différer  sur  un  point  aussi 
important.  Cependant  elles  ne  laissent  pas,  malgré  cette 
communauté,  de  différer  beaucoup,  je  ne  dis  pas  essen- 
tiellement ,  mais  pratiquement.  Quoique  cette  manière  de 
formuler  le  sens  du  génitif  soit  très-usuelle  dans  le  breton , 
on  ne  s'y  tient  pas  aussi  rigoureusement  et  aussi  exclusive- 
ment, pour  ainsi  dire,  qu'en  gallois;  et  c'est  ici  que  le  bre- 
ton, par  la  pratique  et  par  l'habitude,  diffère  considérable- 
ment du  gallois.  C'est  même  le  point,  sans  comparaison,  le 
plus  distinctif  des  deux  langues  ou  plutôt  des  deux  idiomes; 
car  les  Bretons  ont  un  emploi  très-fréquent  de  la  préposi- 
tion qui  correspond  à  de,  dans  les  langues  néo-latines.  Euz 

2 


18     .  RECHERCHES 

est  la  préposition  dont  ils  se  servent  pour  marquer  le  rapport 
du  génitif. 

La  préposition  qu'emploient  les  Gallois,  correspondant  au 
datif  et  à  lablatif,  est  aussi  dans  le  breton,  c'est  j.  Ainsi, 
d'une  part,  les  Gallois  ont  : 

0,      équivalent  au    génitif. 

j  datif. 
'''  (  ablatif 

Les  Bretons  ont  : 

Euz,  équivalent  au    génitif. 

j  datif. 
^'  i  ablatif. 

La  différence,  en  gallois  et  en  breton,  entre  la  préposition 
correspondant  au  génitif,  n'est  qu'apparente.  Il  est  évident, 
pour  celui  qui  connaît  le  génie  des  langues  galloise  et  bre- 
tonne, que  la  préposition  o,  en  gallois,  n'a  pas  toute  sa 
forme  primitive,  et  qu'une  consonne  a  été  retranchée.  Nous 
pouvons  en  donner  un  exemple,  tiré  de  ce  que  nous  dirons 
bientôt,  car  nous  verrons  que  l'article  défini  yr  perd  sa  con- 
sonne devant  des  mots  commençant  par  une  voyelle.  Et  cet 
exemple,  entre  bien  d'autres,  nous  suffit.  Or,  il  faut  recher- 
cher dans  le  gallois  s'il  n'y  a  pas  d'autres  mots  dont  ce  mot 
est  dérivé.  Il  y  en  a  trois  qui  s'y  l'apportent  manifestement 
pour  le  son  et  pour  le  sens.  Ainsi,  il  y  a  trois  modifications 
de  la  même  racine, 

Ost.   \ 

Os,     •   équivalent  à  O, 

Oth.   ) 

qui  en  est  l'abréviation  par  suppression  de  consonnes.  Or  ouz, 
en  breton,  est  exactement  la  même  racine,  suivant  les  modi- 
fications que  ces  lettres  subissent  nécessairement  dans  ces 
langues.  Ainsi  donc  les  mêmes  éléments  se  retrouvent  dans 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  19 

l'une  et  clans  l'autre  langue,  comme  cela  devait  être  pour  des 
parties  du  discours  si  essentielles. 

Maintenant,  reprenons  une  comparaison  que  nous  avons 
commencée  entre  le  génitif  et  le  datif,  en  grec  et  en  latin , 
et  les  formes  galloises  correspondantes ,  composées  d'une  pré- 
position et  d'un  substantif.  En  jetant  un  coup  d'œil  sur  le 
petit  tableau  des  prépositions  correspondantes  aux  désinences 
des  déclinaisons  en  grec,  et  même  en  latin,  on  verra,  i°  qu'il 
y  a  un  rapport  frappant;  la  principale  terminaison  caracté- 
ristique du  génitif  au  grec,  celle  qui  est  constante  dans  les 
déclinaisons  qui  prennent  un  augment,  est  05,  qui  se  repro- 
duit dans  le  féminin  de  la  déclinaison  sans  augment,  avec 
un  changement  de  voyelle  sous  la  forme  de  as;  et  en  latin, 
dans  plusieurs  déclinaisons,  sous  les  formes  de  is  et  de  us.  Or 
cet  05  et  son  équivalent  se  trouve  en  préposition  détachée 
dans  le  gallois  et  dans  le  breton.  Mais  ce  qu'il  y  a  de  plus 
remarquable,  c'est  la  continuation  de  ces  rapports  avec  la 
désinence  caractéristique  du  datif  et  de  l'ablatif,  comme  nous 
l'avons  déjà  indiqué  en  parlant  du  gallois. 

2°  Que  d'une  part,  en  grec,  le  datif  et  l'ablatif  ont  exacte- 
ment la  même  forme  ;  3°  que  la  désinence  caractéristique  de 
ces  cas  est  un  i,  et  que  cet  i  est  tellement  essentiel  et  ap- 
proprié à  cet  emploi,  qu'il  parcourt  toutes  les  déclinaisons, 
soit  exprimé ,  soit  souscrit.  Or,  cet  i,  sous  forme  de  préposi- 
tion détachée ,  ayant  le  double  enq^loi  du  datif  et  de  l'abla- 
tif par  le  sens  de  à  et  de  en,  se  trouve  dans  l'une  et  l'autre 
langue  celte,  et  est  consacré  par  un  usage  constant  dans  le 
gallois.  Ces  rapports,  il  fallait  les  exposer,  quelque  conclu- 
sion que  l'on  en  veuille  tirer;  d'abord  parce  qu'ils  existent, 
quand  même  on  les  regarderait  comme  accidentels,  et  en- 
suite parce  que  l'explication  qu'ils  pourraient  fournir  de  la 
nature  de  la  déclinaison  donne  absolument  le  principe  sur 

2. 


20  RECHEHCHES 

lequel  ce  genre  de  rapports  est  fondé,  dans  une  des  langues 
dites  celtiques  que  nous  aurons  à  examiner,  le  basque. 

Pour  exprimer  le  rapport  du  datif,  les  Bretons  n'imitent 
point  leurs  confrères  les  Gallois  ;  ils  ne  se  servent  pas  habi- 
tuellement de  la  préposition  y,  quoiqu'elle  existe  dans  leur 
langue,  mais  d'une  particule  usitée  en  pareil  cas  dans  une 
des  langues  néo-latines.  Ils  se  servent  de  àa,  comme  font  les 
Italiens  dans  plusieurs  circonstances,  lorsqu'ils  veulent  dire, 
chez  lui,  àa  lui,  etc.  Le  da  ne  se  trouve  pas  sous  cette 
forme  en  gallois,  mais  sous  une  autre,  qu'on  ne  reconnaî- 
trait pas,  si  l'on  ne  connaissait  le  génie  de  ces  langues.  At, 
en  gallois,  veut  dire  à,  ou  vers;  or,  l'on  voit  bien  que  c'est 
le  ad  des  Latins.  Quoique  rien  ne  soit  plus  contraire,  en  géné- 
ral, à  l'étymologie ,  que  de  renverser  un  mot,  pour  qu'il  res- 
semble à  un  autre  ayant  le  même  sens,  et  d'en  faire  l'ana- 
gramme, c'est-à-dire  le  travestir  et  le  rendre  méconnaissable, 
il  faut  cependant  savoir  si  les  langues  auxquelles  il  appar- 
tient ont  cette  habitude ,  et  dans  quels  cas  précis  et  déter- 
minés. Oi-,  pour  les  mots  composés  de  deux  lettres ,  d'une 
voyelle  et  d'une  consonne,  les  Gallois  et  les  Bretons  ont 
cette  habitude  ;  et  l'on  en  verra  des  exemples  frappants  et 
multipliés  pour  les  pronoms  personnels  et  possessifs,  dans 
l'exposition  que  nous  en  ferons  plus  tard,  etc. 

Quoique  les  modifications  des  substantifs  qui  forment  les 
cas  n'existent  pas  dans  le  gallois,  il  y  a  cependant  celles  qui 
désignent  les  différences  de  nombre,  le  singulier  et  le  pluriel. 

Ces  modifications  sont  de  deux  sortes  :  i°  la  terminaison; 
2°  le  changement  dans  le  corps  du  mot.  La  terminaison  est 
le  mode  le  plus  usité  et  le  plus  général,  et  tous  les  substan- 
tifs en  sont  susceptibles.  Je  dis  susceptible,  car  ce  mode  n'est 
pas  toujours  obligé.  Le  changement  dans  le  corps  du  mot 
ne  peut  guère  avoir  lieu  que  dans  les  mots  primitifs,  c'esl-à- 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES  21 

dire,  dans  ceux  qui  nonl  point  de  terminaisons  qui  en  font 
des  mots  dérivés.  Ainsi  : 


Singulier. 

Pluriel. 

Aber. 

un  coulluenl. 

ebjr. 

Barz, 

un  barde. 

heirz. 

Bran, 

un  corbeau, 

hrain. 

Crocn , 

une  peau , 

cni'jii. 

Dovad, 

une  brebis, 

devaid. 

F  on . 

un  bâton , 

Jjn. 

Govanl , 

un  maréchal, 

(jovaint. 

Macn  , 

un  père. 

mcin. 

Gur, 

un  homme, 

(jivyr. 

Cette  manière  d'exprimer  le  pluriel  par  le  changement  de 
voyelle  existe  aussi  dans  le  breton;  mais  elle  n'est  pas,  à  beau- 
coup près,  aussi  usitée,  et  se  présente  dans  des  cas  très-rares. 

On  voit,  par  ce  petit  tableau,  que  le  changement  consiste 
dans  les  voyelles,  soit  dans  la  mutation  de  l'une  d'elles,  ou 
l'addition  d'une  nouvelle ,  ou  la  réunion  des  deux  modes.  Ces 
mots  primitifs  peuvent  subir  l'autre  modification,  c'est-à-dire 
l'addition  de  la  terminaison.  Ces  terminaisons  sont  variées  et 
nombreuses.  La  désignation  du  pluriel  se  fait  aussi  en  bre- 
ton, et  presque  uniquement  par  la  simple  addition  de  ter- 
minaisons ,  mais  elles  sont  moins  nombreuses  et  plus  déter- 
minées. 

TERMINAISONS    DU     PLURIEL,    EN    BRETON. 

\     Ou.        ] 
i    ]    1  Mes  plus  usuelles. 

2  Ed,  en  général  pour  les  noms  cranimaux. 
i    Our.     \ 

3  <    Eur,      >  pour  des  noms  indiquant  des  agents. 
(    Er.       ) 

4  Iz,  pour  substituer  à  la  terminaison  ad,  dans  les  noms  de 

lieu,  pour  désigner  les  habitants. 

5  In,  pour  les  noms  en  ch ,  désignant  portion. 


22  RECHERCHES 


TERMINAISONS    DU    PLURIEL,    EN    GALLOIS. 


1 

Au. 

2 

\   Ed. 
\    Od. 

3 

Awr. 

1   Ez. 

i  ^• 

4 

]   lau. 

\    Oz. 

Ojs. 
[    Y:. 

5 

Ion. 
On. 

Presque  tous  les  autres  pluriels  dits  hétéroclites  préseu- 
tent  l'exemple  des  deux  changements  de  voyelles  dans  le  corps 
et  l'addition  d'une  terminaison.  Mais  ce  qu'il  y  a  de  particu- 
lier, c'est  que  le  même  suhstantif  peut,  à  la  rigueur,  adopter 
toutes  ces  modifications,  à  la  volonté  ou  au  choix  de  l'écri- 
vain, ou  de  celui  qui  parle.  Cependant,  il  y  a  des  classes  de 
mots  qui  afFectent  plutôt  certaines  terminaisons.  Ainsi,  les 
noms  des  êtres  vivants  forment  une  classe,  ceux  des  corps 
inanimés  une  autre;  les  substantifs  abstraits  et  collectifs  une 
troisième ,  qui  ont  chacune  leurs  terminaisons.  Il  y  a  ici  une 
particularité  que  l'on  peut  noter,  les  noms  collectifs,  c'est-à- 
dire  ceux  qui  indiquent,  soit  des  masses,  soit  des  agrégés, 
peuvent  être  considérés  comme  un  substantif  pluriel.  Le  sin- 
gulier, alors,  ou  ce  qui  le  représente,  est  formé  du  pluriel 
par  l'addition  d'une  terminaison  diminulive.  Ainsi  : 


Yd. 

blé. 

fait     jden. 

un  grain  de  blé. 

Aur, 

or, 

—      curjn , 

une  pièce  d'or. 

Graian , 

gravier, 

—      (jravyenin , 

un  grain  de  gravier. 

Plant. 

enfants, 

—      plantyn , 

un  enfant. 

Adar. 

oiseaux, 

—       aderyn , 

un  oiseau. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  23 

Quoique  les  terminaisons  diniinutives  appartiennent  réel- 
lement à  la  partie  lexicographique  ou  étymologique,  je  les 
place  ici  à  cause  de  leur  liaison  avec  ce  qui  précède  immé- 
diatement, et  parce  que  d'ailleurs  elles  forment  deux  classes, 
dont  l'une  est  affectée  au  singulier,  et  l'autre  au  pluriel. 
Ainsi  les  diminutifs  sont  : 


Singulier. 

l'iuriel, 

An. 

UÇ. 

En. 

os. 

Yn. 

b- 

0^. 

Le  diminutif  usuel  en  breton  est  ik,  quoiqu'il  n'y  ait  pas 
de  doute  qu'il  y  en  ait  eu  d'autres,  par  exemple,  an,  yn, 
diminutifs  communs  à  toutes  les  langues  celtiques,  et  dont 
l'une  est  si  usuelle,  dans  une  langue  néo-latine,  l'italien,  avec 
l'addition  d'une  voyelle. 

DU    GENRE. 

Les  Gallois  admettent  dans  leur  langue  les  distinctions 
de  genre;  mais  comme  ces  distinctions,  lorsqu'elles  ne  sont 
pas  fondées  sur  la  différence  du  sexe,  ou  sur  l'absence  de  ce 
caractère,  sont  plus  ou  moins  subtiles  ou  arbitraires,  il  n'est 
pas  étonnant  que  le  genre  des  mots  ne  soit  pas  toujours  fixé 
dans  cette  langue,  et  que  souvent  ce  qui  est  au  masculin  dans 
le  nord  de  la  principauté  soit  au  féminin  dans  le  midi. 

Nous  nous  bornerons  à  dire  qu'il  y  a  deux  modifications  du 
nom  qui  sont  relatives  au  genre.  L'une ,  qui  consiste  dans  un 
changement  de  voyelle  dans  le  corps  d'un  mot,  cbangement 
qui  n'a  lieu  que  dans  les  mots  primitifs  dans  lesquels  le  iv 
représente  le  masculin  ;  alors  ces  mots  deviennent  féminins 


2a  RECHERCHES 

par  le  changement  de  iv  en  o.  L'y  joue  le  même  rôle;  il  dé- 
signe le  masculin,  et  ces  mots  se  trouvent  féminins  par  le 
changement  de  Ij  en  e.  Va  n'étant  pas  caractéristique,  il 
dénote  assez  généralement  le  neutre. 

L'autre  mode  consiste  dans  les  terminaisons. 

Le  moyen  de  reconnaître  le  genre  par  la  forme  des  mots 
n'étant  pas  aussi  nettement  prononcé  en  breton  qu'il  l'est  en 
gallois,  je  n'appuierai  pas  sur  ce  sujet. 

DE    l'article,    ou    DES    MOYENS    DE    DESIGNER    L'INDIVIDU 
OU    L'ESPÈCE. 

Les  Gallois  n'ont,  à  la  rigueur,  qu'un  caractère  qui  sert  à 
distinguer  l'individu,  c'est-à-dire  qu'ils  n'ont  qu'un  article 
défini.  Cependant,  comme  cet  article  se  modifie  suivant  que 
le  mot  commence  par  une  voyelle  ou  par  une  consonne,  ils 
paraissent  en  avoir  deux.  Ils  emploient  l'article  yr,  quand  il 
doit  précéder  un  substantif  qui  commence  par  une  voyelle, 
et  retranchent  Yr  quand  le  mot  suivant  commence  par  une 
consonne.  C'est  ainsi,  je  crois,  qu'il  faut  considérer  cette 
double  forme  dans  l'article;  car  l'jr  me  paraît  la  forme  pri- 
mitive, parce  qu'il  a  son  analogue  en  breton,  et  il  est  du 
génie  des  langues  celtes  que  les  mots  se  ressentent  de  leur 
juxtaposition. 

Quand  il  s'agit  de  désigner  l'espèce,  ou  un  individu  pris 
vaguement  dans  l'espèce,  ils  l'expriment  par  l'émission  de 
l'article  défini.  Sans  doute ,  ils  ont,  comme  les  autres  peuples, 
un  mot  qui  pourrait  servir  à  cette  désignation,  et  qui  corres- 
pond à  un  ;  mais  il  n'est  pas  d'usage  de  s'en  servir  en  pareil 
cas,  quoique  leurs  frères  les  Bretons  l'emploient  habituel- 
lement. 

[/article  défini  n'a  point  de  modification  de  nombre,  et, 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  25 

au  fait,  elle  est  inutile,  puisque  cet  article,  précédant  tou- 
jours immédiatement  le  nom  qu'il  détermine,  la  terminaison 
de  ce  nom  fait  voir  s'il  est  simple  ou  multiple. 

J'ajouterai  une  observation  :  on  peut,  dans  un  certain  cas, 
supprimer  l'article  défini,  c est-à-dire,  quand  il  y  a  réunion 
d'un  nom  propre  et  d'un  nom  commun,  comme  lorsqu'on 
veut  dire:  le  roi  David.  Si  l'on  veut  supprimer  l'article,  il 
faut  alors  que  le  nom  propre  précède,  et  il  faut  dire,  en 
ce  cas,  David  roi,  Davjz  vrenin;  mais  si  l'on  veut  conserver 
rarlicle,  il  faut  employer  la  tournure  française,  renverser  cet 
ordre,  et  dire  le  roi  David,  y  hrenyii  Davjs.  Remarquons  en 
passant  que  la  langue  anglaise  a  adopté  la  tournure  germa- 
nique; elle  dit,  roi  David,  king  David,  en  supprimant  l'ar- 
ticle, et  il  n'est  pas  permis  de  s'en  servir  sous  une  forme 
quelconque,  tandis  que  la  langue  française  suit  exactement 
la  forme  galloise  dans  l'emploi  de  l'article,  et  la  position  du 
substantif,  et  dit  :  le  roi  David.  Mais  elle  n'aura  pas  l'autre 
mode,  et  ne  peut  pas  supprimer  l'article;  et  il  y  a  une 
bonne  raison  pour  que  les  Français  n'aient  pas,  comme  les 
Anglais,  emprunté  la  forme  allemande,  c'est  que  les  Francs 
n'avaient  pas ,  comme  les  Saxons,  asservi  la  nation,  ni  im- 
primé un  caractère  à  leur  langue. 


DE    L'ARTICLE    DEFINI,   EN    BRETON. 

L'article  défini,  en  breton  ,  est  le  même  qu'en  gallois,  seu- 
lement il  se  modifie  un  peu  dans  la  voyelle.  Au  lieu  de  yr, 
les  Bretons  disent  ar,  et  au  lieu  de  lui  faire  perdre  sa  consonne 
dans  certains  mots,  comme  en  gallois,  ils  la  changent,  en  la 
prenant  dans  les  modifications  des  palatales.  Ainsi ,  ils  mettent 
71  de\ant  les  mots  qui  commencent  par  (/,  n,  I ,  et  ils  mettent 


26  RECHERCHES 

/  devant  les  mots  qui  commencent  par  la  même  consonne  , 

cest-à-dirc  une  /;  ainsi, 

I  aiin 
Ar.  ...  se  change  en  •,     , 

"  (   al. 

DE    L'ARTICLE    INDEFINI,     EN     BRETON. 

Nous  avons  dit  qu'en  gallois  le  substantif  indéOni  était 
facilement  reconnu  par  l'absence  de  tout  signe  qui  définît , 
c'est-à-dire  par  l'absence  de  l'article  défini.  Je  n'ai  pas  appuyé 
sur  ce  point,  je  me  le  suis  réservé  pour  le  moment  où  je  par- 
lerais de  l'article  en  breton,  afin  de  mieux  saisir  les  rapports 
des  deux  langues,  et  surtout  les  rapports  de  ces  langues  avec 
celles  qui  leur  ont  succédé.  D'abord,  cette  méthode  d'expri- 
mer le  substantif  défini  par  l'omission  de  l'article  indéfini 
est  commune  aux  deux  langues  sœurs,  le  gallois  et  le  breton  , 
avec  cette  différence  que  l'usage  en  est  beaucoup  plus  com- 
mun en  gallois,  ou,  si  l'on  veut,  beaucoup  plus  restreint  en 
breton.  Quoique  cette  méthode  soit  rationnelle,  elle  paraît 
d'abord  contraire  au  génie  de  la  langue  française;  et  on  dirait, 
par  conséquent,  que  la  langue  bretonne  ou  galloise  n'a  pas 
exercé,  à  cet  égard,  d'influence  sur  la  langue  française,  mais 
on  se  tromperait.  Ainsi,  en  gallois,  par  exemple,  on  dit: 

Arsail,       sur  fondement. 
Arj  sail,  sur  le  fondement. 

Cette  manière  de  distinguer  le  substantif  indéfini  du  défini, 
par  l'omission  de  farticle,  est  exactement  la  tournure  fran- 
çaise ,  comme  dans  la  phrase  suivante  :  «  bâtir  sur  fondement , 
<i  et  bâtir  sur  le  fondement  ;  »  et  ainsi  de  suite ,  «  aller  par  terre, 
«  par  mer,  etc.  »  Cette  tournure  est  tellement  française,  qu'en 
anglais,  par  exemple,  où  l'omission  de  l'article  est  en  géné- 
ral de  rigueur  pour  désigner  l'espèce,  on  ne  pourrait  poini 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  27 

se  servir  de  la  tournure  analogue,  et  il  faudrait  dire  :  «  bâtir 
sur  un  fondement,  «  et  non  «  sur  le  fondement  :  »  on  a  foiin- 
dation. 

D'autre  part,  les  Gallois  pourraient  bien  employer  le  mot 
équivalent  à  un,  pour  exprimer  le  substantif  indéfini,  comme 
on  le  fait  à  chaque  inslant  en  fran(^ais,  mais  ils  ne  le  font 
guère ,  landis  qu'en  breton  on  en  fait  un  usage  aussi  fréquent 
qu'en  français.  Ainsi,  ce  n'est  pas  seulement  dans  l'esprit  de 
cet  emploi  que  le  breton  coïncide  avec  le  français,  mais  aussi 
dans  le  matériel  du  mot;  comme,  en  breton,  on  dit  eiinn, 
pour  l'article  défini,  on  dit  un,  en  français,  mais  avec  cette 
différence  que  le  breton ,  suivant  les  habitudes  de  transmu- 
tation de  consonnes,  change  Vn  en  r  ou  en  /,  selon  la  lettre 
qui  commence  le  mot  qui  suit.  Or  il  y  a  en  français  les  trois 
modes  usités  en  breton  pour  distinguer  le  substantif  déiini 
ou  indéfini  : 

1°  L'article  défini; 

2"  L'omission  de  l'article  défini; 

0°  L'emploi  de  l'article  indéfini  un. 

Pour  peu  qu'on  recherche  quelle  est  la  différence  la  plus 
saillante  entre  le  français  et  le  latin,  dans  la  constitution  de 
la  langue ,  on  verra  de  suite  que  c'est  dans  la  déclinaison ,  et 
dans  remploi  de  l'article ,  que  consiste  cette  différence.  Or, 
en  parlant  du  français,  je  parle  du  français  proprement  dit, 
c'est-à-dire,  la  langue  d'oil.  Nous  verrons  plus  tard  comment 
cette  langue  diffère,  à  cet  égard,  de  la  langue  néo-latine  par- 
lée dans  le  midi,  la  langue  romance  proprement  dite.  Ces 
deux  caractères,  qui  distinguent  le  français  du  latin,  sont  des 
éléments  constitutifs  dans  le  breton ,  c'est-à-dire  dans  la  langue 
qui,  au  nord  de  la  Gaule,  a  précédé  la  langue  d'ojV,  dont  le 
français  est  une  continuation. 

De  toutes  les  causes  qui  peinent  faire   disparaître  d'une 


28  RECHERCHES 

langue  les  désinences  qui  fonnent  les  déclinaisons ,  il  n'en 
est  sans  doute  aucune  dont  l'inlluence  soit  aussi  puissante, 
aussi  directe,  que  l'habitude  de  nos  ancêtres  de  ne  pas  les 
employer.  Ainsi,  les  Bretons,  lorsqu'ils  pariaient  leur  langue 
maternelle,  n'ayant  point  de  déclinaisons,  ont  dû  continuer 
de  s'en  passer,  lorsqu'ils  se  mirent  à  apprendre  le  latin,  con- 
naissance qu'ils  ne  pouvaient  acquérir  que  d'une  manière 
extrêmement  imparfaite  ;  et  l'imperfection  devait,  en  premier 
lieu ,  se  porter  sur  la  déclinaison  latine ,  ce  qui  eut  lieu  en 
effet.  Il  en  est  de  même,  quant  au  principe  de  l'emploi  de 
l'article,  quoique  le  résultat  en  soit  inverse.  N'est-ce  pas  en- 
core l'emploi  si  fréquent  de  l'article,  qui  distingue  le  français 
du  latin  ?  N'est-il  pas  évident  que  l'usage  de  cette  partie  du 
discours  a  dû  nécessairement  se  continuer  en  français,  quelles 
que  soient  d'ailleurs  les  autres  causes  qui  aient  pu  contribuer 
à  leur  introduction  dans  les  langues  néo-latines;  sujet  que 
nous  examinerons  plus  tard,  à  mesure  que  nous  étendrons 
ces  recherches  à  d'autres  langues  anciennes  de  la  partie  occi- 
dentale de  l'Europe? 

DES    ADJECTIFS,    EN    GALLOIS. 

Les  adjectifs  ne  sont  que  partiellement  susceptibles  de  la 
distinction  du  nombre  et  du  genre.  Quant  à  la  distinction  du 
genre,  il  n'y  a  que  les  adjectifs  de  forme  primitive  qui  en 
soient  susceptibles.  Alors ,  suivant  la  règle  que  nous  avons 
exposée  pour  la  formation  du  genre  dans  les  substantifs  pri- 
mitifs, cette  distinction  se  fait  par  le  même  changement  de 
voyelles. 

Encore,  n'y  a-t-il  qu'un  certain  nombre  d'entre  eux  qui 
admette  cette  variation,  et  ceux  qui  en  sont  susceptibles  ne 
l'admettent  qu'au  singulier;  et  dans  leur  emploi  au  pluriel, 


SUR   LES  LANGUES   CELTIQLES.  29 

ils  retiennent  leur  forme  première,  c'est-à-dire  celle  qui  est 
plus  propre  au  masculin.  Quant  au  nombre,  les  adjectifs 
peuvent  le  désigner;  mais,  dans  la  plupart  des  cas,  cette  dési- 
gnation n'est  pas  obligatoire.  Les  deux  modifications  qui 
rcxprimont  sont  les  mêmes  que  pour  les  substantifs  :  le  chan- 
gement d'une  voyelle,  ou  l'addition  d'une  terminaison,  avec 
cette  différence  que  le  nombre  de  ces  terminaisons  est  bien 
restreint  pour  les  adjectifs,  puisc[U elles  se  bornent  à  deux, 
on  et  ion,  qui  sont  presque  les  mêmes.  On  peut  rendre,  en 
gallois,  les  différents  degrés  d'intensité  dans  les  qualités  que 
les  adjectifs  expriment,  par  trois  modes  différents,  par  l'em- 
ploi d'un  adverbe,  par  une  particule  préfixe,  ou  par  une  ter- 
minaison. Ces  degrés  sont  ordinairement  les  suivants  :  le 
positif,  où  aucune  comparaison  n'est  spécifiée;  il  désigne,  à 
la  rigueur,  un  degré  quelconque;  mais,  au  fait,  comme  c'est 
la  forme  la  plus  généralement  applicable,  il  désigne  natu- 
rellement le  terme  moyen.  Le  second  exprime  l'égalité;  le 
troisième,  ce  qu'on  appelle  ordinairement  le  comparatif, 
c'est-à-dire  le  plus  ou  le  moins;  et  le  quatrième,  le  superlatif, 
c'est-à-dire  l'excès.  Le  positif,  n'exprimant  aucune  modi- 
fication particulière,  n'a  pas  besoin  de  signe.  Les  adverbes 
dont  on  se  sert  sont,  pour  le  degré  d'égalité,  can,  mor,  etc. 
Le  premier  veut  dire  «  également  ;  »  le  second  veut  dire 
«  ainsi;  "  ou  «  de  même,  etc.  » 

Pour  le  comparatif,  on  emploie  mivr,  qui  veut  dire  «  plus;  » 
nucya,  veut  dire  «  le  plus.  » 

SUITE    DES     DEGRÉS     DE    COMP.\RAIS()N     DES     ADJECTIFS, 
EN     GALLOIS. 

Les  préfixes  qui  dénotent  l'égalité  sont,  cy,  cyr,  cyn;  elles 
expriment  la  communauté,  correspondent  à  cum  en  latin,  et 


30  RECHERCHES 

servent  à  une  foule  d'autres  combinaisons.  Puisque  le  compa- 
ratif exprime  le  plus  ou  le  moins,  la  préfixe  go,  qui  indique 
un  faible  degré  de  qualité,  appartient  à  ce  degré  de  compa- 
raison ;  et  la  particulepréfixe  Uied,  qui  veut  dire  «  en  partie,  » 
appartient  aussi  à  ce  degré  de  comparaison.  La  préfixe  g  or, 
qui  indique  fexcès,  appartient  au  superlatif. 

Les  terminaisons  qui  correspondent  à  ces  trois  degrés  de 
comparaison,  l'égalité,  le  comparatif  et  le  superlatif,  sont: 

Egalité.     Comparatif.     Superlatif. 
Ed.  Aç,  Av. 

Il  est  une  chose  remarquable  en  gallois:  tous  les  adjectifs 
peuvent  être  comparés  régulièrement,  et  il  n'y  en  a  qu'un 
très-petit  nombre  qui  soient  susceptibles  d'être  comparés  ir- 
régulièrement. 

DE    L'ADJECTIF,     EN    BRETON. 

Nous  avons  vu  que  si  l'adjectif,  en  gallois,  était  suscep- 
tible de  la  modification  qui  indique  le  genre,  il  ne  l'était  que 
dans  des  limites  très -étroites;  qu'une  partie  seulement  des 
adjectifs  primitifs  admettait  cette  modification ,  encore  qu'ils 
ne  l'admissent  qu'au  singulier;  qu'au  pluriel,  l'adjectif  était 
absolument  incapable  de  représenter  le  genre,  ce  qui  revient 
à  peu  près  à  dire,  que,  pour  la  pratique  usuelle,  l'adjectif,  en 
gallois,  ne  présente  pas  la  modification  du  genre.  Or,  ce  qui 
n'est  qu'à  peu  près,  en  gallois,  a  rigoureusement  lieu  en  bre- 
ton. L'adjectif  y  est  indéclinable  sous  tous  les  rapports  et  du 
nombre  et  du  genre,  etc. 

Oe  caractère  qui,  au  fond,  est  commun  aux  deux  langues 
sœurs,  le  gallois  et  le  breton,  a  eu  un  sort  divers  chez  les 
descendants  des  uns  et  des  autres.  En  France,  le  génie  de 


SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES.  31 

la  langue  latine  a  prédominé  ^  et  Tadjectif  se  modifie  pour 
exprimer  le  nombre  et  le  genre.  En  Angleterre,  au  contraire, 
c'est  le  génie  de  la  langue  galloise  qui  a  prédominé  sur  celui 
de  la  langue  saxonne;  car,  en  allemand,  Tadjectif  est  suscep- 
tible même  des  modifications  des  trois  genres ,  tandis  qu'en 
anglais  il  est  incapable  d'en  exprimer  aucun. 

DEGRÉS    DE    COMPARAISON    DES    ADJECTIFS,     EN    BRETON^ 

La  comparaison  des  adjectifs  se  fait  aussi  en  breton  par  le 
moyen  des  terminaisons. 

Uc'h,   fait  le  comparatif. 
A  .        fait  le  superlatif 

DES    PRONOMS,     EN    GALLOIS. 

Les  pronoms,  en  gallois  et  en  breton,  et  je  dirai  dans 
toutes  les  langues  celtes,  par  leur  emploi  dans  la  conjugaison 
et  par  le  jour  vif  qu'ils  jettent  sur  un  des  points  les  plus 
intéressants  de  la  grammaire  générale,  présentent  un  grand 
intérêt.  Ces  considérations  viendront  dans  la  suite;  nous  nous 
bornerons  actuellement  à  examiner  ces  pronoms  en  eux- 
mêmes,  et  dans  leurs  rapports  avec  les  langues  anciennes 
et  modernes  qui  nous  intéressent  particulièrement.  On  voit 
de  prime  abord,  par  le  matériel  des  mots  employés  pour 
désigner  plusieurs  d'entre  eux,  qu'ils  sont  exactement  les 
mêmes  que  dans  le  grec  et  le  latin ,  et,  par  suite,  les  mêmes 
que  dans  les  langues  néo-latines.  Et  de  cette  ressemblance, 
comme  il   s'agit  d'une  partie  du  discours  si  essentielle  dont 

1  Remarquons  ici  en  passant  (nous  y  reviendrons  ailleurs)  que    clans 
les  langues  gaëles  radjectif  exprime  le  genre. 


32  RECHERCHES 

l'influence  s'étend  sur  d'autres  parties  du  discours  et  sur  le 
génie  de  la  langue,  on  pourrait  peut-être  bien  conclure  que 
ces  langues  appartiennent  à  la  famille  indo-germanique.  C'est 
ce  que,  d'ailleurs,  on  aura  occasion  de  vérifier  amplement 
dans  la  suite. 

Il  y  a  en  gallois  un  luxe  et  une  profusion  de  formes  pour 
les  pronoms  personnels ,  qui  peuvent  d'abord  paraître  compli- 
qués et  embarrassants;  mais,  en  y  regardant  attentivement, 
on  peut  les  réduire  à  un  petit  nombre  d'éléments  et  à  des 
combinaisons  faciles  à  saisir,  et  pour  ainsi  dire  constantes. 
Nous  allons  les  considérer  dans  leurs  modifications  et  dans 
leurs  combinaisons. 

D'abord,  rien  de  plus  simple  que  ces  éléments,  rien  de 
plus  varié  que  leurs  modifications,  et  rien,  pour  ainsi  dire, 
de  plus  constant  que  Tordre  de  leurs  combinaisons.  Les  élé- 
ments matériels  de  ces  pronoms  sont  :  mi ,  pour  la  première 
personne;  ti,  pour  la  seconde;  ev,  pour  la  troisième  au  mas- 
culin. Or,  on  voit  manifestement  que  les  deux  premiers  sont 
grecs  et  latins.  Il  en  est  réellement  de  même  pour  le  troi- 
sième, mais  la  ressemblance  est  d'abord  moins  apparente  : 
ev  gallois ,  pour  j7  ou  lui ,  correspond  au  grec  e  et  à  la  pre- 
mière racine  du  pronom  composé  en  latin  ip-se  ;  de  façon  que 
le  pronom  gallois  est  intei^mcdiaire  entre  le  grec  et  le  latin. 
Je  n'ai  pas  besoin  de  dire  que  le  v  gallois  est  parfaitement 
analogue  au  p  latin  ,  puisque  ce  sont  deux  labiales ,  et  que 
nous  allons  d'ailleurs  voir  des  transforma  Lions  de  cette  espèce 
employées  par  le  gallois  pour  varier  la  forme  du  pronom. 
Comme  ces  transformations  se  font  par  la  mutation  naturelle 
des  consonnes  de  même  classe  les  unes  dans  les  autres ,  je  n'ai 
pas  besoin  d'insister  sur  ce  point;  je  dirai  seulement  que, 
dans  la  partie  étymologique  et  lexicograpliique ,  nous  déve- 
lopperons avec  soin  les  mutations  des  consonnes,  trait  saillant 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  33 

du  caractère  des  langues  celles  proprement  dites.  Voyons  da- 
bord  les  variations  du  pronom  de  la  première  personne,  mi  : 
Vm  peut  se  changer  en  l'aspirée  v ,  ce  qui  fait  vi;  voilà  le  pre- 
mier mode.  Le  second  consiste  à  renverser  le  mot,  c'est-à-dire 
à  mettre  la  voyelle  devant  ïm;  mais  on  modifie  un  peu  la 
voyelle,  et  au  lieu  de  mettre  i,  on  met  y,  ym. 

Une  troisième  forme  consiste  à  conserver  1'/,  en  omettant 
ïm,  de  façon  qu'on  a  les  quatre  formes  suivantes,  et  qui 
naissent  toutes  d'une  seule  : 

Mi,  vi,  i ,  y  m.   Je,  moi. 

En  combinant  les  deux  premières  formes  simples,  on  fait 
le  pronom  personnel  emphatique.  De  cette  combinaison  ré- 
sulte la  forme  emphatique  la  plus  simple,  en  ce  qu'il  n'y  a 
pas  là  d'éléments  étrangers. 

En  ajoutant  à  la  forme  simple  mi  et  au  composé  mivi  la 
particule  au,  qui  veut  dire  «  aussi,  »  il  en  résulte  deux  autres 
mots  composés  emphatiques,  dont  ie  sens  est  évident,  d'après 
celui  des  éléments.  Ayant  expliqué  la  manière  dont  se  forment 
toutes  ces  modifications  du  pronom  de  la  première  personne , 
je  ne  rappliquerai  pas  aux  autres,  car  l'application  est  évi- 
dente, et  nous  entraînerait  ici  dans  de  trop  longs  développe- 
ments ;  je  remarquerai  seulement  un  fait  curieux  à  l'égard  de 
ce  qui  précède  :  que  la  particule  ou,  qui  est  ici  réduplicative 
ou  intensitive,  correspond  exactement  à  la  particule  au  en 
grec,  qui  se  rapporte  à  Yauch  des  Allemands,  à  ïaassi  des 
Français;  et,  ce  qu'il  y  a  de  remarcjuable,  c'est  que,  dans  ces 
deux  dernières  langues,  ces  particules  remplissent  exactement 
les  mêmes  fonctions  à  l'égard  du  pronom. 

Singulier.        '      J   -•^■■^'  Pluriel. 

Simple.  Mijvi.i.jm.     Je,  moi.  Ni,  Nous. 

Emphatique.    Myvi,i,  Moi-je  (moi-mèoie).      Nyni,       Nous- nous. 

3 


34 


RECHERCHES 


Singulier. 

Pluriel. 

Conjonctif. 
Emph.  double 

Minnan , 
.  Mjviiinau, 

Moi  -  aussi. 
Moi- aussi  je  (moi 
même  aussi.) 

f^innau , 
■  Nynbmaa, 

Nous -aussi. 
Nous-aussi-nous. 

Simple, 

Emphatique. 

Conjonctif. 

Ti, 

Tydi, 
Tithau . 

Toi,  tu,  te. 
Toi  -  tu. 
Toi  -  aussi. 

Çwewi , 
Çwitlwa, 

Vous. 

Vous  -  vous. 
Vous -aussi. 

Emph.  double 

.  Tjdithau, 

Toi -tu -aussi  (toi 
même  aussi). 

-  Çwivithaa, 

Vous-aussi-vous. 

Simple. 
Emphatique. 

Conjonctif. 

Ev,ve, 

Eve. 

Yntau , 

Il,  lui,  le. 
Il -lui. 

Lui  aussi. 

Hwynt, 

Huynfwy, 
i  Hwynlhan, 
1  Haythau. 

Elles. 
Elles  -  elles. 

?  Elles  aussi. 

Simple. 
Emphatique. 
Conjonctif. 
Emph.  double 

Hi. 

Hyhi. 
Hithau, 
.  Hyhithuu  . 

Elle,  lui,  la. 
Elle- elle. 
Elle  -  aussi. 
Elle -aussi -elle. 

NEUTHE. 

Hwy, 
Hiiyni . 
Hwythaa, 
Hwyntii'Y, 

Elles. 

Elles  -  aussi. 
Elles  -  elles. 

Simple. 
Simple. 
Simple. 
Emphatique. 

E, 

Vo, 
0, 

Evo, 

Nhw. 
Niuythau. 
Nhwy. 
Yz. 

Ce  tableau  des  pronoms  est  très-remarquable  sous  tous  les 
rapports  qui  peuvent  nous  intéresser,  sous  ceux  du  matériel 
des  mots  et  de  leur  emploi.  Sous  le  premier,  les  racines  sont 
presque  toutes  communes  aux  langues  grecque ,  latine  et  néo- 
latines, non-seulement  pour  le  pronom,  mais  aussi  pour  la 
conjonction;  quant  au  second ,  l'emploi  de  ces  mots  ,  le  génie 
de  la  langue  française  est  absolument  le  même  que  celui  de  la 
langue  galloise ,  car  la  réduplication  du  pronom  dans  la  phrase 
avec  un  verbe,  en  combinant  ou  en  omettant  la  conjonction, 
est  une  tournure  véritablement  française ,  puisqu'elle  est  fa- 
milière et  populaire  lorsque,  animé  dans  la  conversation,  on 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  35 

veut  se  servir  d'une  forme  emphatique.  H  n'y  a  de  différence 
que  dans  la  place  de  la  conjonction  :  dans  la  forme  la  plus 
compliquée ,  les  Français  la  mettent  au  milieu  de  la  phrase , 
au  lieu  de  la  placer  à  la  fin ,  comme  dans  le  gallois  Nous  re- 
viendrons plus  tard  sur  cette  observation;  nous  ne  l'indiquons 
ici  qu'en  passant. 

PRONOMS    POSSESSIFS. 

L'analogie  avec  les  langues  grecque  et  latine  continue;  le 
matériel  des  pronoms  possessifs  est  le  même,  au  moins  pour 
le  singulier,  ce  qui  est  le  principal,  ainsi  que  l'esprit  qui  a 
présidé  à  la  formation  de  ces  pronoms  ;  de  sorte  qu'en  gallois , 
comme  dans  ces  langues,  c'est  le  pronom  personnel  qui  forme 
le  pronom  possessif.  Il  suffit  d'en  présenter  le  tableau ,  il  n'est 
pas  nécessaire  de  faire  des  réflexions;  mais  disons  que  les 
transformations,  soit  par  mutation  de  consonnes  dans  la 
même  classe,  ou  par  renversement  du  mot,  ont  lieu  de  la 
même  manière  et  dans  une  plus  grande  étendue,  puisque  la 
seconde  personne  y  participe. 

Singulier.  Pluriel. 


Mj,  vj,  jm .  mon ,  ma ,  mes. 

Ein,  an,  vn. 

Nos. 

Moa^z  my  -(-  au,  mien  aussi. 

Nj, 

Notre. 

Eizon:::z  J -\- [Z  euphonique)  ■+■  ovr:i  (j'") 

,   Elnom,  einyin. 

Nos-  nos. 

n)ien  -  mien. 

Ty,  dv,  rth.      ton,  ta,  tes. 

Eiç,aç,yç, 

Vos. 

Taii—fj-\-aii,  lien  aussi. 

Awç, 

Votre. 

Eizot=eiz[z:zjth)-Jrot—     ^' ,     ,  tien-tien. 

Eizoç,  eizyç ,  cizaxvç , 

,  Vos-vos. 

ELe.                           ,       , 

Eu,  u. 

m.î                                   ■       ^       >      r.         '    ■ 

E'izynt.            ■    ■■' 

Eizo.                                 -■■■^i-    -  •■  • 

Eizu. 

Eixi 

Eizyr. 

3. 


36  RECHERCHES 

L'emploi  des  pronoms  possessifs  en  gallois  présente  un 
rapport  frappant  avec  l'anglais.  De  toutes  les  langues  de  la 
partie  occidentale  de  l'Europe  ,  et  que  nous  appellerons  mo- 
dernes pour  abréger,  et  pour  les  distinguer  du  celte,  du  grec 
et  du  latin,  la  langue  anglaise  est  la  seule  où  les  pronoms  pos- 
sessifs n'indiquent  que  le  rapport  du  possesseur,  et  point  le 
genre  de  la  chose  possédée.  Il  en  est  de  même  du  gallois,  et  ce 
n'est  pas  une  nécessité  de  cette  dernière  langue  ;  car  nous  avons 
vu  que  les  adjectifs  étaient  susceptibles  des  modifications  du 
genre.  L'allemand ,  au  contraire,  exprime  la  modification  non- 
seulement  du  possesseur,  mais  aussi  de  la  chose  possédée. 

DES    PRONOMS    DEMONSTRATIFS. 

Le  matériel  de  ces  pronoms  ne  se  rapporte  plus  aux  lan- 
gues anciennes;  mais,  ce  qui  doit  nous  intéresser,  c'est  que 
l'esprit  qui  a  présidé  à  la  formalion  de  cetle  partie  du  dis- 
cours dans  les  langues  néo-latines,  et  qui  sert  à  les  distinguer, 
est  le  même  que  dans  le  gallois. 

Nous  ferons  sur  cette  profusion  de  pronoms  que  l'on  verra 
exposés  dans  le  tableau  ci-joint,  une  remarque  semblable  à 
celle  que  nous  avons  faite  sur  la  multiplicité  des  pronoms 
personnels  :  c'est  qu'ils  se  résolvent  tous  en  un  petit  nombre 
d'éléments  régulièrement  combinés.  Le  pronom  fondamental 
est  hwn,  qui  veut  dire  ce,  indiquant  un  objet  rapproché,  cor- 
respondant au  (juesio  des  Italiens  et  au  this  des  Anglais;  il  se 
modifie,  pour  le  genre,  dans  la  voyelle,  suivant  la  règle  géné- 
rale que  nous  avons  exposée  pour  les  noms  primitifs.  Ainsi, 
le  w ,  qu'on  prononce  ou,  indique  le  masculin  ;  en  le  changeant 
en  0,  on  exprime  le  féminin,  et  en  y  substituant  un  y,  qu'on 
prononce  comme  Ve  muet  le  plus  ouvert  (à  peu  près  tel  qu'il 
est  dans  premier) ,  on  désigne  le  neutre. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  37 

Pour  en  faire  un  pronom  qui  désigne  un  objet  plus  éloigné , 
comme  le  (fuello  des  Italiens  et  le  thaï  des  Anglais,  on  ajoute  un 
a  à  la  fin  de  chaque  modilication  de  hion;  mais  alors  il  désigne 
un  objet  présent  ou  à  portée  de  la  vue.  Si,  au  contraire,  on 
veut  indiquer  un  objet  plus  éloigné,  c'est-à-dire  absent,  on  a 
recours  au  même  principe,  laddition  d'une  voyelle,  dont  le 
choix  est  très-simple,  et  dont  l'addition  rend  le  mot  symé- 
trique. Ainsi  à  la  fin  de  chaque  modification  de  hvn  désignant 
le  genre,  on  ajoute  une  voyelle,  la  même  que  celle  du  milieu  : 
ainsi  hivn  fait  hiumv ,  hon  fait  ïwno,  et  hjn  fait  hjny. 

Pour  désigner  plusieurs  degrés  de  proximité,  d'éloigne- 
ment  ou  d'absence ,  on  a  recours  a  un  autre  élément,  qui  con- 
siste en  un  adverbe  de  lieu  :  jma,  qui  veut  dire  «  ici;  » yiia, 
«  là,  >'  et  cw ,  «  là-bas.  " 

Le  pluriel  est  plus  simple  encore,  tout  en  conservant  les 
mêmes  distinctions  de  proximité  ou  de  distance,  et  c'est  ce 
qu'on  pourrait  prévoir  d'après  ce  que  nous  avons  dit  du  génie 
de  la  langue  dans  la  forme  plurielle  des  adjectifs  :  ils  perdent, 
au  pluriel,  la  désignation  du  genre.  Quant  à  îa  forme  de  hon, 
adoptée  pour  le  pluriel,  on  verra  combien  elle  est  philoso- 
phique, puisque  le  pluriel  ne  devant  pas  indiquer  le  genre, 
c'est-à-dire  la  distinction  du  sexe,  on  a  nécessairement  pris  la 
forme  neutre  du  singulier;  mais  pour  donner  une  désignation 
au  pluriel,  on  ajoute  le  mot  qui  signifie  choses,  comme  si  on 
disait  en  français  ces  choses;  et  comme  on  fait  précéder  l'ar- 
ticle défini,  cette  forme  composée  correspond  exaclement, 
mais  dans  un  autre  ordre  de  position,  à  ce-les  choses,  c'est-à- 
dire  CELLES  ou  iGELLES  choses.  Ou  voit  quc  l'esprit  de  cette 
tournure,  en  gallois,  est  identiquement  le  même  que  dans  le 
vieux  français.  .,  ,  ;, 


38  RECHERCHES 

Singulier.  Pluriel. 

/Indiquant  un  ob-\ 

\    .  1  i     I  iJcellcs  (choses  ou 

]  jet  rapproché,    f  .  l 

Simple.   Hun ,  ce.  w    ,      ç.     _.  >Y  rhai  hyn.l      hommes  =  ces 

f  .      ,    rr.,  ■  \  \      choses  ] . 

\Angl.  7/ii5.  ]  ■  ' 

Hon,  cette.  )  i?   i    •  /-.       i  ■ 

[ 1  riiaiyma .  Ces  choses-ci. 

Hjn,  ce,  neutre.  ) 

(IncI.unobjetéloi-\ 
gné  mais  présent,  f 
Simple.  Wu.aa,ce.  jj^^j_    ^^^^^^^  )Yrhaijnu.\ 

( Angl.  Tliat.  )  |ces  choses-là. 

Hona,  cette.         )  v    i    •  i 

} i  rhaiyna,] 

//^na,  ce, neutre.  ) 

Simple.  Hwnw,  ce.  ]  Indiquant  un  ob-\ 

Ho  no,  cette.         >  jet  éloigné  mais)  y'r/iaiAjni/.  7ceZ/fS  (choses-ci). 

H;>'nj', ce, neutre.)  absent.  ) 

Comp.     Hitnjma,  ce-ci.  \ 

Honyma,  celle-ci.  f Y  rhai  hynyma. 

Hynyma,  ce-ci.  ) 

Comp.     Htinna,  ce-là.  ] 

Honyna.  celle-là.  > Y  rhai  hynyna. 

Hynyna,  ce-là.  ) 

Comp.     if îDnacw,  ce...  là-bas.      \  ,v   ?      i 

^  /  l  r  rliai  hynacw. 

Honacw,  celle...  là-bas.  > {  ^.   ,    ■ 

i  {  ï  rhai  acw. 

Hynacw,  ce...  là-bas.      ) 


DES    PRONOMS    RELATIFS. 


Un  mot  suffit  pour  les  pronoms  relatifs.  Les  pronoms  dé- 
monstratifs deviennent  relatifs  en  les  faisant  précéder  de  l'ar- 
ticle défini.  Ainsi  le  tableau  des  premiers  peut  servir  pour  les 
pronoms  relatifs,  en  y  ajoutant,  suivant  la  règle,  l'article 
défini  yr,  ou  sa  forme  modifiée  y,  suivant  que  le  mot  qui  le 
suit  commence  par  une  consonne  ou  par  une  voyelle.  L'on 
voit  que,  sans  être  identique  avec  le  pronom  relatif  en  fran- 
çais, le  pronom  relatif  gallois  est  analogue  au  pronom  relatif 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  39 

français,  lequel,  laquelle,  lesquelles,  encore  usité,   mais  bien 
plus  en  usage  jadis. 


PRONOMS    INTERROGATIFS. 


Les  pronoms  relatifs  sont  la  modification  de  la  même  ra- 
cine, comme  en  latin,  en  français,  etc. 


Prvj, 

Qui? 

Pa, 

Quel; 

Pj- 

Quoi 

LE    PRONOM,   EN    BRETON. 

Après  tout  ce  que  j'ai  dit  pour  expliquer  le  système  des 
pronoms  gallois,  en  les  considérant  dans  leurs  éléments  et 
dans  leur  combinaison,  je  n'ai  plus  rien  à  ajouter  pour  l'in- 
telligence du  pronom  en  breton;  j'observerai  seulement,  et 
cela  est  important,  que  le  principe  qui  préside  à  la  variété 
des  formes  a  beaucoup  plus  de  développement  en  breton. 
C'est,  je  le  répète,  le  même  principe  qui  produit  les  muta- 
lions  et  les  renversements;  seulement,  toutes  les  modifica- 
tions que  la  racine  peut  subir,  elle  les  subit  en  breton;  et 
comme,  dans  l'une  et  l'autre  langue,  c'est  la  même  racine, 
dans  les  deux  ce  sont  les  mêmes  pronoms.  Je  dirai  plus  : 
ces  formes,  que  nous  ne  retrouvons  plus  que  dans  le  breton, 
ont  dû  exister  en  gallois,  et  nous  en  retrouverons  la  trace  plus 
tard,  lorsque  nous  traiterons  du  verbe. 

PRONOMS    PERSONNELS,    EN    BRETON. 

PREMIÈRE    PERSONNE. 
Singulier.  Pluriel. 

Sujets.  Mè,  am,  eni.  Sujets.        A'j,  hor,  hori. 

(    Ma.  am,  en,  in,  oun.         Olijectifs.   Hor,  hon,  omp  ,  imp . 
Objectifs,   -j    j,^ 


40 


RECHERCHES 


Sujets. 
Objectifs. 


SECONDE    PERSONNE. 
Siugulier.  Pluriel. 

Té,  az,  ez.  Sujets.        C'hoiii,  hô,  hoc'k. 

Ta,  az,  ez.  id,  oud.  Objectifs.   Hô ,  Iwc'h,  lui. 

Da  {ec'h). 


TROISIEME    PERSONNE. 


Singulier  masculin. 

Sujets.  Hen,  hen. 

Objectifs.        Han,  hen,  her. 

Singulier  féminin. 

Sujets.  Hi,  hé. 

Objectifs.        Hi.  hé. 


Pluriel  des  deux  genres. 
Sujets.       Hi,  hô. 


Objectifs.  Hi,  hô. 


PRONOMS    POSSESSIFS    SIMPLES. 


Singulier. 

1  '°  Pers.  Ma ,  va. 
2*  —  Ta.  da. 
3"      —    Hé. 


Pluriel. 

i"  Pers.  Hor,  hoii. 
■2'  —  Hô ,  hoc  h. 
3=     —    Hô. 


PRONOMS    POSSESSIFS    COMPOSES. 


Singulier. 
hini,  le  mien,  la  mienne. 
hini,  le  tien,  la  tienne. 


Ma. 
Va, 
Ta. 
Da. 
Hé,  hini.  le  sien,  la  sienne 


Hon,  hini.  le  nôtre,  le  nôtre. 

Hoc  h,  hini,  le  vôtre,  la  vôtre. 
Hô,  hini .  le  leur,  la  leur. 


Pluriel. 

Ma.  )  ré.  les  miens,  les  miennes, 

Va.    )      (cboscs). 

Ta-  ]     ,  . 

p.      \  ré,  les  tiens,  les  tiennes  [id.) 

Hé,  ré,  les  siens,  les  siennes  [id.) 

Hor, 

Hon,) 

Hô,  ré,  les  vôtres. 

Hô,  ré,  les  leurs. 


ré ,  les  nôtres. 


SLR  LES  LANGLES   CELTIQUES.  41 


PRONOMS    DEMONSTRATIFS. 

Singulier.       *  Pluriel. 

Ann,  hini,  celui,  celle.  Ar,  ré,  ceux,  celles. 

Hè-man,  celui-ci.  ) 

Hou-man,  celle-ci.  ) 

ffe/i-nez,  celui-là  prèi  de  nous.  )    Ar  ré-zà,  ceux-là,  celles-là  près  de 

Houn-nez.  celle-là  près  de  nous.  )        nous. 

iîfn-/ion(,  celui-là  loin  de  nous.  \    Arrè-hont.  ceux-là,  celle-là  loin  de 

Houn-hoht,  celle-là  loin  de  nous.  \        nous. 

Ann  dra-man.  Cette  cliose-ci. 

Ann  dra-zè.  .  Cette  chose-là. 

Ann  dra-hord.  Cette  chose  éloignée. 


Ar,  rè  iiiaîi,  ceux-ci,  celles-ci. 


Je  me  bornerai  à  deux  observations  relatives  à  ce  tableau; 
car  rétendue  considérable  de  mon  sujet  et  la  multiplicité 
presque  infinie  des  objets  que  j'ai  à  traiter  exigent  impérieu- 
sement que  je  me  home.  Les  dernières  tournures  en  breton 
sont  exactement  dans  l'esprit  du  langage  populaire  anglais  et 
français,  qui  en  est  la  traduction  littérale,  excepté  une  seule. 

Ann  dra-man  this  ihing  hère. 
Ann  dra-zè  that  ilùny  iherc. 
Ann  (/ra-hont  that  ihiny  yonder. 

Remarquez  ici  que  ces  tournures,  familières  au  peuple  an- 
glais, sont  des  traductions  en  racines  allemandes,  excepté  la 
dernière,  qui  est  essentiellement  galloise  et  bretonne;  et  cette 
racine  s'est  conservée  sous  deux  formes  en  anglais,  sous  celle 
de  yon,   employé    comme   adjectif,    et   de  yonder,   employé 

comme  adverbe. 

* 

PRONOMS    INTERROGATIFS. 

Pion,  Qui. 

Pêtra.  Que,  quoi. 


42  RECHERCHES 

Pé  ou  Pcbez,       Quel,  quelle,  quels,  quelles. 
/V'j  liini.  Lequel,  laquelle. 

Pc,  ré.  Lesquels,  lesquelles. 


PRONOMS    RELATIFS. 

Pè,  hiiu.  Lequel,  laquelle,  etc. 

Pé,  ré.  Lesquels,  lesquelles. 

DU    VERBE,   EN    GALLOIS. 

Nous  avons  vu  qu'en  exposant  les  principes  sur  lesquels  la 
nomenclature  des  pronoms  est  fondée,  on  peut,  malgré  leur 
multitude,  les  embrasser,  pour  ainsi  dire,  d'un  seul  coup 
d'oeil, 'en  reconnaître  l'esprit,  les  suivre  sans  embarras  dans 
leurs  modifications,  et,  s'il  le  fallait,  les  imprimer  facilement 
dans  la  mémoire. 

Ce  que  nous  avons  fait  pour  le  pronom,  nous  le  ferons  pour 
le  verbe  :  nous  en  ferons  l'analyse  élémentaire  et  nous  expo- 
serons l'esprit  qui  préside  à  la  combinaison  de  ces  éléments; 
mais  nous  ne  pousserons  pas  aussi  loin  les  applications.  Le 
verbe  ayant  incomparablement  plus  d'étendue,  les  applica- 
tions seraient  trop  nombreuses  et  nous  mèneraient  trop  loin. 
Il  s'agit  de  caractériser  la  langue  dans  sa  grammaire  et  dans 
ses  rapports  avec  celles  des  langues  qui  nous  intéressent;  les 
éléments  matériels  qui  la  composent  et  les  lois  suivant  les- 
quelles ils  se  combinent  doivent  donc  seuls  nous  occuper. 

L'Académie  ne  demande  pas  de  grammaires  pratiques,  il 
ne  s'agirait  que  de  copier;  mais  elle  veut  qu'on  expose,  s'il  est 
possible,  fesprit  qui  a  présidé  à  la  formation  des  diverses 
bases  du  langage  cbez  les  peuples  celtes.  En  ce  cas,  je  n'aurai 
guère  à  copier. 

Les  bases  fondamentales  de  la  conjugaison ,  en  gallois ,  sont: 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  ^3 

i"  L'indicalion  de  la  personne; 

2"  Celle  du  temps; 

3°  Celle  du  mode; 

4"  Celle  du  rapport  de  lacLion  a\ec  la  personne,  comme 
sujet  ou  objet,  rapport  que  les  grammairiens  désignent  par 
le  mot  voix. 

Nous  en  traiterons  dans  le  même  ordre. 


DE    L'INDICATION    DE    LA     PERSONNE. 

Dans  toutes  les  langues  modernes  de  la  partie  occidentale 
de  l'Europe,  et  par  là  j'entends,  pour  ne  plus  y  revenir,  les 
langues  néo-latines  et  les  langues  germaniques,  la  désinence 
du  verbe  sert,  en  général,  à  désigner  la  personne.  Mais,  sous  ce 
même  rapport,  ces  langues  se  divisent  en  deux  classes  qui 
correspondent  à  la  distinction  des  peuples  :  d'une  part  les 
descendants  des  Celtes,  en  prenant  ce  mot  dans  sa  plus 
grande  extension  ,  à  l'exception  des  Anglais,  mais  avec  Yaddi- 
tion  des  Italiens,  sans  les  comprendre  cependant  dans  la  dé- 
nomination ;  d'autre  part  tous  les  peuples  qui  parlent  les 
langues  germaniques,  en  y  comprenant  les  Anglais. 

Or,  en  général,  dans  les  langues  néo-latines,  chaque  dési- 
nence désigne  une  personne  distincte  tant  au  singulier  qu'au 
pluriel;  ce  qui  fait  que  la  présence  du  pronom  n'est  pas 
nécessaire  pour  la  désigner.  Ainsi  l'on  s'en  passait  en  grec  et 
en  latin,  la  mère  de  ces  langues.  On  s'en  passe  de  même 
en  italien,  en  espagnol  et  en  portugais.  On  s'en  passait  jus- 
qu'à un  certain  point  jadis  en  français ,  et  l'on  s'en  passerait 
encore  ,  si  l'on  voulait,  dans  le  plus  grand  nombre  de  cas  ;  sur- 
tout si  l'on  prononçait  les  désinences  telles  qu'elles  sont 
écrites.  Mais  pour  le  moment  nous  ferons  abstraction  du  fran- 
çais ;  nous  ne  considérerons  que  l'italien ,  l'espagnol  et  le  por- 


44  RECHERCHES 

tugais ,  où  ce  fait  est  constant  et  sans  exception ,  comme  en 
latin  et  en  grec.  Il  n'en  est  pas  de  même  des  langues  germa- 
niques. En  général,  les  désinences  sont  distinctes  et  appro- 
priées à  chaque  personne,  au  singulier  seulement;  mais  au 
pluriel ,  la  première  personne  et  la  troisième  se  confondent 
dans  la  même  désinence. 

Il  en  résulte  donc  la  nécessité  absolue  de  l'indication  des 
personnes  qu'on  emploie  concurremment  avec  le  pronom , 
du  moins  pour  les  désinences  communes  ;  et  celte  nécessité 
ayant  introduit  leur  usage  dans  ce  cas,  l'esprit  d'analogie  les 
continue  dans  les  autres ,  où  ils  ne  sont  pas  nécessaires.  Je  ne 
dis  pas  qu'ils  ne  puissent  s'introduire  autrement,  je  sais  le 
contraire,  et  nous  le  verrons  bientôt;  mais  dans  le  cas  de  dé- 
sinences constantes  et  distinctes,  leur  présence  surabonde, 
mais  ne  vicie  pas. 

De  la  présence  en  allemand  des  désinences  distinctes  au 
singulier,  il  suit,  d'après  l'esprit  d'analogie  qui  règne  dans  ces 
langues,  qu'elles  ont  jadis  existé  au  pluriel;  et,  si  je  ne  me 
trompe,  Grimm  en  donne  la  preuve. 

Quoi  qu'il  en  soit,  l'usage  général  du  pronom  qui  accom- 
pagne le  verbe  rend,  dans  les  langues  germaniques,  les  dési- 
nences distinctes  du  singulier,  inutiles,  au  moins  pour  la  spé- 
cification des  personnes  ;  et,  par  cela  même,  elles  tendraient 
à  s'effacer  si  aucune  autre  cause  ne  s'y  opposait. 

En  anglais  cette  tendance  est  visible,  car  il  n'existe  plus 
une  seule  personne  du  pluriel  qui  ait  une  désinence  spéci- 
fique; et  pour  le  singulier  du  passé,  il  n'y  a  qu'une  seule  dé- 
sinence de  cette  espèce.  De  façon  que  le  passé  n'a  plus  de 
désinence  distinctive  de  la  personne  qu'à  la  deuxième  du 
singulier,  dont  on  pounait  se  passer. 

Supposez  un  verbe  réduit  à  sa  racine  et  conjugué  sous  le 
rapport  qui  nous  occii])c  par  la  seule  iuldilioii  des  prononis. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  Zi5 

Cette  supposition  est  toute  rationnelle,  puisqu'elle  se  fonde 
sur  la  tendance  qui  a  lieu  dans  les  langues  germaniques, 
portée  jusqu'à  son  comble  en  anglais.  Elle  se  réalise  d'ailleurs 
dans  une  des  formes  de  conjugaison  de  la  langue  bretonne, 
comme  nous  le  verrons  plus  tard. 

Ainsi  donc  il  y  aurait ,  et  il  y  a  en  effet,  deux  formes  de 
conjugaison  sous  le  rapport  de  la  désignation  des  personnes: 
Tune,  qui  consiste  dans  des  désinences  servant  à  indiquer 
les  personnes;  et  l'autre,  composée  de  la  racine  du  verbe  et 
du  pronom.  Elles  en  ont  la  nature  intime.  On  peut  donc 
les  considérer  comme  telles;  car  quelle  différence  réelle  y  a- 
t-il  entre  ces  deux  formes  de  conjugaison  ?  Est-ce  parce  que  la 
désinence  est  attachée  à  la  racine;  mais  la  juxtaposition  en 
change -t-elle  la  nature  ?  Serait-ce  sa  position  ?  mais  la  place 
d'un  mot  dans  la  phrase  dépend  des  habitudes  des  peuples, 
quand  la  place  qu'un  mot  occupe  n'ajoute  pas  à  sa  valeur. 

Or,  dans  ce  cas,  le  pronom,  qu'il  vienne  avant  ou  après, 
n'en  désigne  pas  moins  la  personne  et  remplit  exactement  les 
mêmes  conditions  dans  les  deux  cas.  Et  quant  aux  habitudes 
des  peuples  que  nous  étudions,  le  pronom,  lorsqu'on  l'em- 
ploie par  exemple  en  gallois,  peut  être  à  volonté  placé  avant 
ou  après  le  verbe.  Mais  il  n'est  pas  nécessaire  d'en  aller  cher- 
cher au  loin  des  exemples,  quoique  ce  soit  de  notre  sujet;  car 
les  langues  néo-latines  nous  en  présentent  des  exemples  frap- 
pants. Dans  les  formes  interrogatives  les  plus  vives  et  les  plus 
simples,  le  pronom  se  place  après  le  verbe  ;  et  certes  le  pro- 
nom en  changeant  de  place  ne  change  pas  de  sens.  Mais  si 
l'idée  du  doute  qu'emporte  une  interrogation  rendait  la  parité 
moins  saillante,  elle  existe  tout  entière  dans  cette  autre  lo- 
cution où  l'on  ne  fait  qu'aiFirmer,  tournure  si  usuelle  et  si 
familière,  comme  dit-il,  dit-elle,  pensé-je,  pense-t-il;  et  une 
infinité  d'autres  où  tous  ces  pronoms  peuvent  venir  après  le 


^6  RECHERCHES 

verbe,  et  cela  dans  tous  les  genres  de  styles.  S'il  faut  chercher 
ailleurs  que  dans  la  disposition  naturelle  des  esprits  cette  cons- 
truction du  pronom  dans  les  langues  néo-latines,  je  dis  qu'elle 
est  plus  directement  en  rapport  avec  le  génie  des  langues 
celtes  ;  car,  en  latin  ,  quoiqu'on  ait  pu  s'en  servir,  elle  est  bien 
moins  familière. 

En  présentant  ces  réflexions  je  n'ai  pas  voulu  disserter  sur 
un  point  de  grammaire  plus  ou  moins  général;  mon  but 
unique  est  de  faire  connaître  le  génie  des  langues  celtes  et 
leurs  rapports  avec  les  langues  qui  nous  intéressent.  Or  il 
n'est  pas  dans  ce  sujet  de  point  plus  important;  il  s'agit  d'a- 
nalyser le  verbe  dans  ses  éléments  et  d'en  faire  connaître  la 
nalure  intime.  Ce  qui  précède  nous  y  conduit  directement. 

DE    LA    PERSOÎSNE. 

Nous  avons  vu  ci-dessus  la  réunion  des  idées  exprimées  par 
un  verbe.  Lorsque  ces  idées  sont  rendues  par  des  mots  dis- 
tincts et  significatifs,  l'analyse  se  trouve  toute  faite  et  à  la 
portée  de  tous  les  esprits. 

Mais  il  n'en  est  pas  de  même ,  lorsque  chacun  des  mots , 
dont  la  réunion  forme  la  conjugaison,  exprime  à  lui  seul 
toutes  les  idées  fondamentales. 

Il  est  évident  que  ce  mot  doit  varier  à  chaque  pas,  lorsqu'il 
doit  exprimer  une  modification  différente  ;  et  comme  chaque 
forme  exprime  des  idées  multiples,  il  faut  qu'il  soit  composé 
d'une  multiplicité  d'éléments. 

De  ces  considérations  résultent  deux  formes  de  conjugaison: 
1°  L'une  formée  d'une  réunion  de  mots  distincts; 

2°  L'autre,  de  syllabes  réunies  en  un  mot  qui  se  modifie 
successivement. 

Nous  pourrions  appeler  : 


Sra  LES   LANGUES  CELTIQUES.  47 

La  première,  la  forme,  ou  conjugaison  analytique; 

La  deuxième,  la  forme,  ou  conjugaison  synthétique. 

Les  deux  se  trouvent  dans  les  langues  celtiques  propre- 
ment dites.  Gomme  la  seconde  est  la  seule  qui  présente  quel- 
que dilFiculté ,  nous  nous  en  occuperons  d'abord. 

Pour  la  commodité  du  langage  nous  rappellerons  conju- 
gaison simple,  parce  qu'elle  est  simple  dans  sa  forme;  et  par 
conséquent  nous  appellerons  l'autre  conjugaison  composée, 
puisque  sa  forme  est  évidemment  compost?^;  mais  quoique  l'une 
de  ces  deux  conjugaisons  soit  simple  dans  sa  forme,  elle  ne 
l'est  pas  dans  sa  nature.  Le  mot  unique  qui  fait  le  verbe  est 
une  réunion  de  parties  qui  ont  chacune  leur  expression  cor- 
respondante aux  idées  fondamentales  du  verbe. 

C'est  ce  que  nous  appellerons  ses  éléments. 

Il  y  en  a  autant  que  d'idées  fondamentales  renfermées  dans 
le  verbe. 

Par  conséquent  il  y  a  : 
L'élément  de  l'action  ; 
L'élément  du  temps; 
L'élément  de  la  personne,  etc.  etc. 

Nous  nous  occuperons  d'abord  de  ces  trois  éléments  dans 
l'indicatif  de  l'actif,  où  il  n'y  a  point  d'éléments  significatifs 
du  mode  ni  de  la  voix  ;  ils  y  sont  sous-entendus,  si  l'on  veut 
s'exprimer  ainsi.  Il  est  facile  de  faire  sous  ce  rapport  l'ana- 
lyse du  verbe ,  en  prêtant  attention  au  principe  suivant. 

Si  le  verbe  est  ce  qu'on  appelle  régulier,  l'élément  qui  ne 
varie  point,  qui  se  reproduit  toujours  le  même  dans  toute  la 
conjugaison,  est  Vêlement  de  l'action,  ou,  ce  qui  revient  au 
même,  la  racine  du  verbe.  Lorsque  dans  un  même  temps  une 
partie ,  autre  que  la  racine  du  verbe ,  ne  change  point ,  c'est 
l'élément  du  temps ,  et  l'on  reconnaît  d'ailleurs  que  c'est  l'é- 
lément du  temps,  parce  qu'il  ne  se  reproduit  point  de  même 


48  RECHERCHES 

dans  les  autres  temps,  ou  que,  restant  le  même,  il  acquiert 
une  valeur  relative  différente ,  comme  nous  l'exposerons  ail- 
leurs. 

La  partie  qui,  dans  un  même  temps,  vai'ie  avec  chaque 
personne,  est  l'élément  de  la  personne. 

Cet  élément  de  la  personne  se  reproduit  ou  peut  se  repro- 
duire dans  tous  les  temps ,  avec  la  même  série  de  variations 
relatives  aux  personnes,  mais  cela  n'est  pas  nécessaire;  il  se 
pourrait  qu'il  y  eût  des  formes  diverses  ayant  le  même  emploi 
pour  désigner  les  mêmes  personnes,  comme  effectivement  la 
chose  a  lieu  dans  la  conjugaison  galloise,  et  il  n'y  a  là  rien  que 
de  naturel,  parce  que  les  pronoms  personnels  ont  chacun  une 
variété  de  formes  pour  désigner  la  raiême  personne,  comme 
on  peut  le  voir  dans  le  tableau  des  personnes. 

TABLEAU    DES    FORMES    DIVERSES 

DE    L'ÉLÉMENT    DE    LA    PERSONNE    DANS    LA    CONJDGAISON    SIMPLE 
EN    GALLOIS. 

Au  singulier. 

Formes    /  de  la  i"  personne  1=  |         f  n        z  'j     . 

i  J^  t    II    >   avec  ou  sans  voyelle  preccdente. 


de 
l'élément 


t    ] 
une  voyelle. 


Pour  le  pluriel. 

Fermes    [  de  la  1°  personne  ::r  |         1 

jg        j  '   avec  ou  sans  voyelle  précédente. 

l'élément  /  ,» 

(  3  "      nt 


On  voit,  dans  ce  tableau,  qu'à  l'exception  de  la  première 
personne  du  singulier  et  du  pluriel,  qui  a  une  forme  double, 
l'une  et  l'autre  ayant  la  même  valeur,  les  autres  personnes 
ont  toujours  la  même  forme  dans  tous  les  temps. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  iO 

Or  il  est  facile  de  l'econnaîlre  l'origine  de  ces  formes;  on 
n'a  qu'à  jeter  les  yeux  sur  le  tableau  des  pronoms ,  et  l'on  re- 
connaîtra que  les  diverses  formes  de  l'élément  de  la  personne 
dans  la  conjugaison  du  verbe  ne  sont  que  la  caractéristique 
des  pronoms  correspondants. 

Ainsi  le  v  est  la  caractéristique  la  plus  usuelle  du  pronom 
de  la  première  personne.  Un  est  également  une  caractéris- 
tique de  la  première  personne,  mais  au  pluriel,  ce  qui  ne 
change  rien  à  la  valeur  de  la  personne. 

Le  t  est  la  caractéristique  du  pronom  de  la  seconde  per- 
sonne du  singulier,  et,  qui  plus  est,  de  sa.  forme  primitive. 

La  caractéristique  de  la  troisième  personne  du  singulier  dans 
la  conjugaison  est,  comme  nous  l'avons  dit,  une  voyelle.  Or, 
la  troisième  personne  du  singulier  du  pronom  est  une  voyelle 
qui  varie  suivant  le  genre;  mais,  dans  la  conjugaison,  on  ne 
désigne  pas  le  genre,  et  une  voyelle  quelconque,  voisine  de 
celle  qui  est  caractéristique  du  pronom,  le  représente  dans  la 
conjugaison. 

L'ni  est  la  caractéristique  de  la  première  personne  du  plu- 
riel dans  la  conjugaison  ;  elle  l'est  aussi  de  la  première  per- 
sonne du  pronom ,  mais  au  singulier,  ce  qui  ne  change  pas  la 
valeur  de  la  personne. 

Un  c  aspiré ,  qu'on  représente  en  gallois  par  ç,  est  la  carac- 
téristique de  la  seconde  personne  du  pluriel  dans  la  conjugai- 
son. Il  l'est  aussi  du  pronom  de  la  seconde  personne  du  pluriel. 

Nt  sont  les  lettres  caractéristiques  de  la  troisième  personne 
du  pluriel  de  la  conjugaison  à  forme  simple.  Elles  le  sont 
aussi  du  pronom  de  la  troisième  personne  du  pluriel,  et,  qui 
plus  est,  de  sa  forme  principale  ou  primitive  [hwYnt],  celle 
qu'on  reproduit  dans  toute  son  intégrité  dans  d'autres  formes 
de  la  conjugaison,  ou  plutôt  dans  la  même  forme  au  passif, 
comme  nous  le  verrons. 

4 


50  RECHERCHES 

Ce  rapport  que  nous  venons  d'établir  entre  l'élément  de  la 
personne  dans  le  verbe  et  le  pronom  correspondant  n'est  pas 
un  objet  de  curiosité,  ni  une  subtilité  grammaticale,  mais  un 
des  fondements  essentiels  de  la  langue,  qui  se  reproduit  dans 
toutes  les  langues  celtiques  prises  dans  leur  plus  grande  exten- 
sion, et  qui  établit  entre  eux  des  liens  de  famille  remar- 
quables. 

ÉLÉMENTS    DU    TEMPS. 

11  y  a  en  gallois,  comme  dans  les  langues  où  la  conjugaison 
simple  a  quelque  étendue,  des  iemips  fondamentaux  et  des 
temps  secondaires.  Les  temps  fondamentaux  sont  ceux  qui  ré- 
pondent aux  trois  grandes  divisions  du  temps  : 

1°  Le  présent; 

2°  Le  futur; 

3°  Le  passé  (prétérit). 

Nous  allons  nous  en  occuper  d'abord. 

DES    TROIS    TEMPS    FONDAMENTAUX. 

En  faisant  l'analyse  du  verbe  d'après  les  principes  que  nous 
avons  exposés,  nous  trouvons  pour  les  formes  de  l'élément  du 
temps  dans  ces  trois  principales  modifications  : 

Formes       \        (  Présent,  lu. 

de  rélément    >  au  <  Futur,  lo. 

du  temps      )         (  Passé  (prétérit  )  ,      lais. 

OÙ  l'on  voit  que  Vi  se  trouve  dans  les  trois  temps.  On  peut 
donc  le  regarder  comme  caractéristique  du  temps  considéré 
en  général ,  c'est-à-dire  sans  spécification. 

Ce  qui  reste  peut  être  regardé  comme  caractéristique  de 


SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES.  51 

l'espèce  de  temps;  c'est-à-dire    comme   caractéristique   spé- 
cifique. 

Ce  que  nous  résumerons  par  ce  tableau  abrégé. 

1,     caractéristique  générale    du  temps. 

fV,  spécifique  du  présent. 

O,  futur. 

Ais,  passé  (prétérit). 

Il  est  bon  de  reproduire  leurs  combinaisons  sous  la  forme 
suivante  : 

Iw ,  temps  présent. 

lo,  temps  futur. 

lais ,        temps  passé  ( prétérit) . 

Il  y  a  cette  différence  entre  les  formes  de  l'élément  de  la 
personne  et  celles  de  l'élément  du  temps,  que  les  premières 
sont  évidemment  le  pronom  même  abrégé;  tandis  que  les 
formes  de  l'élément  du  temps  ne  paraissent  pas  se  rapporter 
à  des  mots  préexistants  dans  la  langue  et  ne  seraient  par  con- 
séquent pas  significatives  par  elles-mêmes. 

DES    TEMPS    SECONDAIRES. 

Ces  temps ,  en  gallois ,  sont  au  nombre  de  trois. 
De  ces  trois  il  y  en  a  deux  qui  sont  vagues,  c'est-à-dire  qui 
n'ont  pas  une  spécification  bien  déterminée  du  temps. 

\  le  futur  incipicnt,  ou  premier  futur, 
Ce  sont  i  ,,.  f.  ., 

(  1  mipariail. 

Le  premier  est  tellement  vague  que  lorsqu'il  a  un  sens 
propre,  c'est  celui  qui  lie  le  présent  à  l'avenir;  et  par  consé- 
quent il  participe  des  deux.  D'autres  fois  il  est  tantôt  pris  pour 
le  présent,  tantôt  pour  le  futur. 

4. 


52  RECHERCHES 

Quant  à  l'imparfait,  son  nom  indique  suffisamment  ce  qu'il 
a  par  lui-même  d'indéterminé. 

Or  ces  deux  temps  n'ont  pas  de  caractéristique  spécifique 
du  temps.  On  emploie  ce  que  nous  avons  appelé  la  caracté- 
ristique générale  du  temps  i  qui  acquiert  une  valeur  relative 
tantôt  par  son  association  avec  une  forme  de  l'élément  de  la 
personne  et  tantôt  par  l'absence  de  toute  forme  pronominale. 

Dans  le  tableau  suivant  nous  séparons  les  deux  éléments  : 
celui  du  temps  et  celui  de  la  personne  par  un  trait,  et  nous 
désignons  le  premier  par  le  chiffre  2  et  le  dernier  par  le 
chiffre  3. 


FUTUR    INGIPIENT. 

IMPARFAIT. 

Singulier. 

Singulier. 

i"pers.  /  — 

3 

01'. 

a              3 
1  —   ivn. 
a            3 
/-    t 

3*    —     î  — 

3 
a 

a             3 
/  -   ai. 

Pluriel. 

Pluriel. 

1"  pers.  I  — 
a*    —      /  — 

3 
tvn. 

3 
wç. 

a            3 
/  —  em. 

1            3 
l-eç. 

3-    —     J- 

3 
u-nt. 

a             3 

/  —  int. 

Le  plus-que-parfait  est  un  temps  relatif,  mais  bien  déter- 
miné et  qui,  comme  son  nom  l'indique,  a  un  rapport  intime 
avec  le  prétérit;  aussi  le  rapport  est-il  bien  marqué  par  la 
forme  de  l'élément  qui  le  désigne  en  gallois. 

a 

L'élément  du  prétérit,  lais. 

a 

Se  modifie  pour  le  plus-que-parfait  en     las. 
Quoique  le  temps  nous  presse,  il  faut  jeter  un  coup  d'oeil 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  53 

de  comparaison  sur  une  au  moins  des  langues  anciennes  qui 
font  partie  de  la  famille  indo-germanique,  le  latin. 

Cette  comparaison ,  quel([ue  rapide  et  bornée  qu'elle  soit , 
est  fondamentale,  est  indispensable. 

Pour  juger  de  la  valeur  des  emprunts  matériels  dans  la 
partie  lexicographique ,  il  faut  s'assurer  jusqu'à  quel  point  ces 
deux  langues  ont  un  esprit  commun,  en  qualité  de  langues 
sœurs.  Or  il  suffît  d'examiner  un  instant  le  verbe  latin  pour 
reconnaître  qu'il  est  formé  d'après  le  même  esprit  général. 
Les  trois  éléments  constitutifs  de  la  conjugaison  en  gallois 
sont  essentiellement  les  mêmes  qu'en  latin. 

Elle  y  est  formée  dans  presque  tous  les  temps  , 

1"  De  l'élément  de  l'action,  racine; 

2°  De  l'élément  du  temps; 

3°  De  l'élément  de  la  personne; 

Et,  ce  qui  est  remarquable ,  précisémentdans  le  même  ordre 
de  combinaison  : 

D'abord  l'élément  de  l'action  ; 

Puis  l'élément  du  temps; 

Puis  l'élément  de  la  personne. 

Les  trois  ne  sont  pas  dans  le  présent  du  latin.  C'est  l'élé- 
ment du  temps  qui  manque.  On  pouvait  s'en  passer.  Le  pré- 
sent est  comme  le  positif  dans  les  degrés  de  comparaison  des 
adjectifs;  il  n'a  pas  besoin  d'une  désinence  particulière  qui 
l'exprime;  on  le  sous-entend  de  reste.  Il  en  est  de  même 
en  breton  comme  en  latin. 

Mais  les  trois  éléments  se  trouvent  réunis  dans  les  deux 
autres  temps  fondamentaux  en  latin  ;  du  moins  dans  la  pre- 
mière et  la  seconde  conjugaison. 

Futur,  Ain  —  ab  —  o. 

I  2  3 

Prcléril ,  A)ii  —  ne  — /. 


54  RECHERCHES 

On  voit  que ,  pour  ses  temps  fondamentaux ,  l'élément  du 
temps  est  spécifique  par  lui-même.  Il  diffère  dans  deux  ;  on 
ne  saurait  les  confondre.  Il  en  est  de  même  du  gallois. 

Mais  dans  le  temps  secondaire  vague,  fimparfait  en  latin, 
son  élément  du  temps  comme  en  gallois  ne  suffirait  pas  pour 
le  distinguer.  On  le  confondrait  ici  avec  le 

Futur,  Ab. 

2 

Imparfait,        Ab. 

On  a  recours  en  latin  comme  en  gallois  au  même  procédé  ; 
l'élément  du  temps  ah  acquiert  une  valeur  relative  par  son 
association  avec  une  autre  forme  de  l'élément  de  la  personne. 

1  a  3 

Futur,  Am  —  ab  —  o. 

Imparfait,        Am  —  ab  —  am. 

Et,  par  cette  valeur  relative,  les  voilà  parfaitement  distincts. 
On  a  vu  que  le  procédé  était  le  même  en  gallois.  Nous  avons 
encore  vu  qu'en  gallois  le  plas-que-parfait  se  formait  du  parfait 
par  une  modification  de  l'élément  de  ce  temps.  Il  en  est  de 
même  en  latin. 

Parfait,  Av. 

Plus-que-parfait,    Avcr. 

Voilà  des  rapports  bien  intimes.  Ils  continuent  dans  les 
autres  modes  et  sont  encore  plus  marqués  au  passif. 

DE    L'IMPÉRATIF. 

Ce  mode,  ainsi  qu'on  le  voit  en  latin,  ne  diffère  guère  de 
l'indicatif;  l'élément  de  la  seconde  personne  manque  comme 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  55 

en  latin;  et  on  a  ajouté  à  la  caractéristique  de  la  troisième, 
qui  est  une  voyelle,  une  consonne  qui  est  étrangère  à  la  per- 


DV    SUDJONCTIF. 

11  n'y  a  point  de  mode  simple,  en  gallois,  qui  représente  le 
subjonctif;  on  emploie  des  particules  qui  précédant  l'indica- 
tif, en  font  un  conditionnel  ou  subjonctif,  etc.  et  ce  qu'il  y 
a  de  singulier,  il  y  a  aussi  des  négatifs  appropriés  à  cette  mo- 
dification. Aussi  en  latin  ,  quoiqu'il  y  ait  un  mode  spécial  pour 
le  subjonctif,  ce  mode  est-il  tout  à  fait  calqué  sur  l'indicatif; 
il  n'en  diffère  que  par  des  nuances  légères ,  et  exige  la  plu- 
part du  temps  des  particules  qui  le  précèdent,  comme  en 
gallois. 

INFINITIF    CONSIDÉRÉ    EN    GÉnÉRAL. 

Un  assez  grand  nombre  de  mots  primitifs  en  gallois,  n'ayant 
point  de  forme  caractéristique ,  sont  indifféremment  ou  subs- 
tantifs ou  adjectifs,  ou  verbes.  Ainsi  hod  veut  dire  un  être, 
être,  étant;  il  en  est  de  même  de  bien  d'autres;  mais,  en  gé- 
néral, les  mots  qui  appartiennent  à  ces  parties  du  discours 
ont  leur  forme  caractéristique.  Ordinairement  les  verbes  à 
l'infinitif  sont  formés  de  la  racine  indéfinie  avec  l'addition 
d'une  ou  de  deux  voyelles. 

,4  —  i  —  u  —  aw  —  IV. 

Quelques  verbes  prennent,  pour  caractéristique  de  l'in- 
dicatif, une  consonne  avec  une  ou  deux  voyelles  qui  la  pré- 
cèdent. 

Ed  — jd  —  e(j  —  et  —  y//  —  aiii. 

Ce  que  nous  avons  dit  au  commencement  de  cet  article  sur 


56  RECHERCHES 

la  généralité  d'emploi  de  beaucoup  de  mots  primitifs  en  gal- 
lois, faisant  triple  fonction  de  substantif,  d'adjectif  et  de 
verbe,  est  un  caractère  qui  mérite  de  fixer  particulièrement 
l'attention;  d'abord,  comme  caractérisant  spécialement  une 
langue ,  et  c'est  là  un  des  objets  principaux  de  cette  esquisse 
grammaticale;  puis,  comme  établissant  des  rapports  curieux 
qui  ne  nous  intéressent  pas  moins.  Je  ne  dis  pas  qu'on  n'en 
trouve  point  de  trace  dans  les  diverses  langues  modernes  qui 
nous  occupent ,  mais  il  n'en  est  qu'une  où  ce  caractère  soit 
saillant,  c'est  l'anglais.  Et  où  les  Anglais  l'ont-ils  pris?  Certes 
ce  n'est  point  dans  la  langue  germanique ,  où  il  y  en  a  peut- 
être  quelques  exemples;  mais  dans  la  langue  et  dans  l'esprit 
de  leurs  ancêtres  plus  reculés,  les  anciens  Bretons,  où  ce  ca- 
ractère a  tout  son  développement. 

DU    PARTICIPE. 

Il  n'y  a  guère  de  forme  caractéristique  pour  la  spécification 
des  autres  temps;  cependant  il  y  en  a  deux  qui  désignent  plus 
particulièrement  les  participes ,  le  présent  et  le  passé. 

Ad,      [awd  relat.  rare?)  Participe  présent. 
Edig,  pour  le  passé. 

Or  quant  à  la  terminaison  ad  ou  aïod,  elle  n'est  qu'une  des 
désinences  consacrées  à  ce  qu'on  appelle  le  présent  de  l'infini- 
tif, comme  on  peut  le  voir  dans  le  petit  tableau  ci-dessus. 
Elle  est  ù  la  rigueur  suffisamment  distinctive  du  participe  pré- 
sent, parce  que  la  voyelle  n'est  pas  identiquement  la  même. 
Or  il  est  impossible  de  ne  pas  remarquer,  après  tout  ce  que 
nous  avons  dit  de  la  conformité  d'esprit  de  la  conjugaison  gal- 
loise et  latine,  un  double  rapport  dans  le  son  et  le  sens  de  la 
syllabe  caractéristique  du  participe  présent.  Elle  se  trouve  en 


SUK  LES  LANGUES  CELTIQUES.  57 

toute  lettre  dans  le  supin  latin,  qui  est  un  véritable  infinitif 
présent  ou  futur  (qu'on  ferait  mieux  d'appeler  infinitif  gé- 
néral). 

Gall.    Ad. 

Lat.      At  (um). 

Comment  se  forme  le  participe  passé  en  gallois?  Par  la  ca- 
ractéristique de  l'infinitif  présent  ou  futur  (ou  général)  avec 
une  terminaison  adjective. 

Comment  se  forme-t-il  en  latin?  Au  fond,  précisément  de 
même,  car  il  est  formé  de  la  caractéristique  du  supin,  qui  est 
un  véritable  infinitif  présent,  futur  (ou  général),  avec  la  ca- 
ractéristique de  l'adjectif.  Or,  en  gallois,  ig  est  essentiellement 
une  terminaison  qui  spécifie  l'adjectif,  comme  en  latin  us,  a, 
um  désigne  spécifiquement  les  adjectifs. 

PARTICIPE    PASSÉ. 

Gall.    Ed-uj. 

Lat.      At-us  (a-um). 

Il  y  a  plus  :  les  Gallois  ont  un  véritable  supin,  à  la  manière 
des  Latins,  avec  le  sens  qu'on  y  attache  dans  cette  langue;  et, 
ce  qui  ajoute  singulièrement  au  rapport,  c'est  qu'il  est  maté- 
riellement presque  identique  dans  les  deux  langues.  D'abord, 
la  caractéristique  ad  ou  at  se  trouve  dans  l'une  et  dans  l'autre; 
elle  est,  en  outre,  suivie  du  son  ou,  désigné  en  gallois  par  un 
IV  et  en  latin  par  un  u.  La  seule  différence  se  fait  remarquer 
dans  la  lettre  finale,  qui,  en  gallois,  est  une  voyelle,  j;  en 
latin ,  une  consonne ,  m. 


Gall.      Adioy 
Lai.       Aliim. 


58  KECIIERCHES 

SPÉCIFICATION    DU    PARTICIPE    PRISENT. 

Nous  avons  vu  que  le  participe  présent,  en  gallois,  pouvait 
être  rendu  par  une  désinence  qui  appartient  évidemment  à 
celles  qui  indiquent  Y  infinitif  présent ,  ou,  comme  on  pourrait 
l'exprimer  avec  plus  d'exactitude,  ï infinitif  général,  puisqu'il 
est  applicable  à  tous  les  temps  et  n'en  désigne  aucun  en  par- 
ticulier. 

Mais  les  Gallois  ont  pai'é  au  vague  qui  résultait  du  manque 
d'élément  spécifique,  et  cette  forme  du  participe  n'est  guère 
en  usage;  ils  ont  recours  à  un  élément  qui  a  un  sens  propre, 
et  qui  est  admirablement  adapté  à  préciser  cette  forme  de 
l'infinitif. 

11  est  fondé  sur  le  sens  de  Y  infinitif  général  (qu'on  me  par- 
donne cette  expression),  qui,  n'ayant  rien  de  spécifique,  ni 
pour  le  temps,  ni  pour  la  personne,  ni  pour  le  mode,  pré- 
sente l'action  dans  toute  sa  généralité,  et  qui  pourrait,  au 
besoin,  comme  il  le  fait  en  effet,  remplir  la  place  d'un  subs- 
tantif sans  désinence  spécifique,  comme  le  mot  être,  etc.  en 
français,  est  à  volonté  ou  verl)e  ou  substantif. Or,  ils  emploient 
une  forme  de  Y  infinitif  axec  la  préposition  en  qui  la  précède. 

Supposons  qu'en  français  le  substantif  bâtisse  soit  aussi  une 
forme  de  l'infinitif  général  :  ils  diraient,  pour  exprimer  le 
participe  présent  {je  suis]  en  bâtisse,  comme  on  dit  en  route, 
en  chemin,  etc.  c'est-à-dire  c/iemma/if. 

Voilà  bien  l'actualité  exprimée  par  ce  temps,  et  l'infinitif  y 
est  bien ,  en  ce  qu'il  n'y  a  pas  de  désignation  de  personnes ,  ni 
de  modification  particulière  de  l'action. 


SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES.  59 

Ainsi  :   Adcil,  racine. 

luw,     syllabe  înfinitive. 

Pr. 

Yn .       en,  préposition. 

PARTICIPE    PRÉSENT. 
Pr.  I  I 

Gallois,    Yn,  adeit-iaiv. 

Pr.  1  1 

En ,   bât  -  ir. 

Pr.  1 

En,  bât  -  issc. 

Cette  forme  est  remarquable  : 

1"  En  ce  qu'elle  est  expressive  par  elle-même,  parce  qu'il 
nest  pas  besoin  de  convention  pour  la  comprendre; 

2"  Parce  que  le  même  esprit  de  composition  règne  dans 
toutes  les  langues  celticjues  proprement  dites; 

3°  Parce  c[ue  c'est  le  fondement  de  la  conjugaison  bascjue, 
comme  nous  le  verrons  dans  son  lieu. 

Comme  il  y  a  en  gallois  un  participe  présent  composé 
d'une  forme  infinitive,  précédé  d'une  préposition;  de  même 
il  y  a  un  participe  passé  composé  d'une  forme  infinitive,  pré- 
cédé d'une  préposition;  et  cette  préposition  exprime  aussi 
bien  le  passé  que  la  préposition  qui  entre  dans  le  participe 
présent  exprime  le  présent.  C'est  la  préposition  après,  et  la 
tournure  revient  à  celle-ci  :  après  bâtir.  Or,  remarquons  que 
cette  tournure  est  complètement  française  quant  au  fond,  et 
nullement  latine.  Ne  dit-on  pas,  en  effet,  après  avoir  bâti, 
après  avoir  été ,  etc.  n'est-elle  pas  réellement  une  forme  com- 
posée du  participe  passé,  C[ue  les  grammairiens  aient  ou 
n'aient  pas  eu  l'habitude  de  l'indiquer .^  Je  dis  que  cette  tour- 
nure est  essentiellement  française,  et,  certes,  rien  ne  serait 
plus  barbare  que  l'emploi  de  cette  tournure  en  latin;  elle  ne 


60  RECHERCHES 

vient  donc  pas  du  latin ,  mais  c'est  une  forme  essentielle  de 
la  granmiaire  de  la  langue  bretonne;  et  celte  influence  de  la 
langue  des  ancêtres  ne  se  borne  pas  à  la  France  :  elle  est  tout 
aussi  familière  en  anglais.  Ce  qui  est  également  remarquable, 
c'est  que  les  Anglais  ne  l'ont  pas  puisée  à  la  source  germa- 
nique, car  elle  ne  s'y  trouve  pas;  du  moins,  je  ne  la  connais 
ni  en  allemand,  ni  en  flamand. 

DU    VERBE    À    INFLEXION 
CONSIDÉRÉ    sous    LE    RAPPORT    DE    LA    VOIX. 

De  l'actif. 

Nous  avons  vu  que  dans  l'actif  il  n'y  a  que  trois  éléments , 
soit  dans  la  conjugaison  du  verbe  gallois,  soit  dans  celle  du 
verbe  latin;  nous  avons  remarqué  que  telle  était  l'analogie 
entre  ces  deux  langues,  que  jusqu'à  l'ordre  de  leurs  combi- 
naisons était  le  même.  Il  est  évident  que,  dans  l'actif,  l'élé- 
ment qui  exprime  la  voix  n'est  point  nécessaire  ;  il  y  est  aussi 
naturellement  sous-entendu  que  celui  qui  désigne  le  temps 
est  sous-entendu  au  présent  du  verbe  latin,  que  celui  qui 
exprimerait  le  premier  degré  de  comparaison  est  sous-en- 
tendu au  positif. 

Du  passif. 

Il  n'en  est  pas  de  même  du  passif  :  on  le  confondrait  avec 
l'actif  s'il  n'y  avait  pas  un  élément  du  passif,  el  l'on  ne  saurait 
concevoir  autrement  la  conjugaison  d'un  verbe  à  inflexion  au 
passif,  soit  que  l'élément  existe  matériellement,  soit  qu'il  s'y 
trouve  implicitement  par  une  valeur  relative  des  autres  élé- 
mcnls. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  fil 

Commençons  par  ce  qui  nous  est  le  plus  familier,  le  latin. 
Il  n'est  pas  difficile  d'y  trouver  l'élément  du  passif";  il  se  re- 
présente sous  les  formes,  semblables  entre  elles,  de  : 

Or. 
Ar. 
Er, 
Vr. 

Ainsi  donc,  pour  que  la  conjugaison  du  verbe  passif  à 
inflexion  soit  complète,  il  faut  quatre  éléments  : 

Celui,    i'' de  l'action  ; 
2°  du  temps; 
3°  de  la  personne; 
à°  du  passif. 

Ces  quatre  éléments  ne  sont  pas  toujours  réunis,  d'abord 
parce  qu'ils  ne  sont  pas  nécessaires  au  présent.  Comme  l'élé- 
ment du  temps  est  sous-entendu  au  présent  de  l'actif,  il  peut 
l'être  au  présent  du  passif;  c'est  ce  qui  a  lieu,  en  effet. 

Comme  à  l'actif  il  arrive  quelquefois ,  mais  rarement , 
que  l'élément  de  la  personne  manque,  il  peut  manquer  de 
même  au  passif;  mais  la  clarté  n'y  perd  rien,  parce  que  la 
forme  générale  du  mot  qui  résulte  de  la  combinaison  des 
autres  éléments  est  suffisamment  distinctive.  Ainsi ,  au  pré- 
sent du  passif  en  latin,  il  devrait  y  avoir  partout  trois  élé- 
ments : 

Celui,    1°  de  l'action  ; 
2°  du  passif; 
?>°  de  la  personne; 

quel  que  soit  l'ordre  de  combinaison.  Aussi  s'y  trouvent-ils 
partout,  excepté  à  une  personne  où  parfois  il  en  manque  un  : 
ainsi,  pour  nous  borner  au  singulier, 


62  RECHERCHES 

1         1 

Am  —  or. 

1  3  3 

Am  —  ar  —  is. 
1  a  3 

A  m  —  at  —  iir. 

Remarquons  dans  ce  petit  tableau,  où  les  éléments  sont 
marqués  par  des  chiffres,  que  celui  de  la  personne  manque 
à  la  première;  qu'il  se  trouve  dans  les  deux  autres,  mais  dans 
un  autre  ordre.  C'est  que  la  place  n'y  fait  rien,  parce  que 
l'élément  passif  est  significatif  et  distinctif  par  lui-même;  il 
n'a  pas  besoin  d'emprunter  une  valeur  relative  à  la  position , 
ou  à  tout  autre  rapport. 

Mais  à  l'imparfait  et  au  futur,  si  Ton  suit  l'analogie  de  l'ac- 
tif et  la  nécessité  du  sens  passif,  il  faut  les  quatre  éléments, 
sauf  les  exceptions  qui  ne  nuisent  pas  à  la  clarté,  comme 
nous  venons  de  l'exposer. 

La  notation  exige  la  répétition  du  tableau  des  éléments  : 

1"  Elément  de  l'action  ; 
2°  du  temps; 

3°  du  passif; 

à°  de  la  personne. 

Ainsi  nous  avons  d'une  manière  correspondante  : 
Futur. 

1  2  3 

i""  pcrs.   A  m  —  ab  —  or. 

a  3  4 

2"     —      i4ni  —  ab  —  er  —  is. 

1  -i  4  3 

y      —       Am  —  ah  —  it  —  nr. 

OÙ  la  même  inversion  ne  se  trouve  que  dans  la  troisième  per- 
sonne du  présent. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  63 

Imparfait. 
1  "  pei-ï 


A  m 

— 

ah 

3 

— 

ar. 

3 

A 

Ani 

— 

ah 

~ 

ur 

k 

is. 
3 

A  m 

— 

ab 

— 

at 

ur. 

OÙ  l'on  voit  qu'il  suit  l'analogie  de  l'actif,  mais  que  l'élé- 
ment de  la  personne  manque  à  la  première. 

En  exposant  ainsi  la  formation  du  verbe  passif  simple  en 
latin ,  j'ai  exposé  au  fond  celle  du  verbe  passif  en  gallois;  sans 
quoi,  j'aurais  fait  un  hors-d'œuvre  parfaitement  inutile.  Il 
suffit  de  quelques  mots  pour  en  faire  l'application,  et  l'on 
verra  que  non-seulement  c'est  le  même  esprit  qui  y  règne, 
mais  que  l'élément  du  passif  que  nous  avons  examiné  est 
matériellement  le  même  qu'un  de  ceux  employés  en  gallois. 
11  y  en  a  un  autre  en  latin ,  sur  lequel  nous  reviendrons  plus 
tard. 

En  gallois,  il  y  a  deux  formes  de  l'élément  du  passif  : 

Ar  —  éd. 

De  ces  deux  formes,  l'une  est  identiquement  la  même  que 
celle  du  latin;  l'autre  correspond  à  la  caractéristique  at,  dans 
le  participe  passif ,  aux  temps  composés  en  latin.  Or,  cet  élé- 
ment, sous  l'une  ou  l'autre  de  ces  deux  formes,  ajouté  aux 
ti'ois  éléments  constitutifs  de  l'actif,  forme,  comme  en  latin, 
la  conjugaison  du  verbe  passif  simple;  car  il  est  aussi  simple 
qu'en  latin ,  à  ne  considérer  que  les  temps  que  nous  avons 
examinés;  seulement,  l'élémejit  de  la  personne,  qui  est  tou- 
jours le  dernier,  n'est  pas  écrit  comme  faisant  corps  avec  les 
autres  éléments.  Mais,  ainsi  que  nous  l'avons  déjà  remarqué, 
c'est  le  fait  de  celui  qui  écrit,  et  non  de  celui  qui  parle. 

Nous  ne  ferons  plus  qu'une  remarque  :  c'est  que,  si  l'on 


64  RECHERCHES 

pouvait  avoir  quelque  doute  sur  l'origine  de  l'élément  de  la 
personne ,  en  gallois ,  que  j'ai  rapporté  au  pronom  en  traitant 
de  l'actif,  on  ne  saurait  en  conserver  en  examinant  l'élément 
de  la  personne  au  passif  en  gallois,  où  il  n'est  plus  réduit  à 
une  ou  deux  lettres  caractéristiques,  mais  où  il  est  identique 
ment  le  même ,  sans  addition ,  sans  soustraction ,  sans  modifi- 
cation. 

DU    VERBE    IMPERSONNEL. 

En  latin ,  c'est  le  passif  à  la  troisième  personne  qui  rend  la 
locution  française  suivante  :  on  dit,  on  va,  on  disait,  etc.  C'est 
exactement  la  même  chose,  en  gallois,  avec  la  même /orme 
de  l'élément  du  passif. 

DU    VERBE    ÊTRE. 

Le  verbe  être,  en  latin  et  dans  les  langues  néo-latines,  est 
ce  qu'on  appelle  un  verbe  irrégulier;  mais  il  l'est  à  un  haut 
degré,  c'est-à-dire  qu'on  y  manque  tellement  à  l'analogie,  que 
l'élément  qui  correspond  à  celui  de  l'action ,  ou  qui  exprime 
Yétre,  change  de  forme;  c'est-à-dire  que  diverses  racines  sont 
employées  pour  désigner  cet  élément.  Or,  toutes  les  fois  qu'on 
peut  reconnaître,  dans  les  langues  anciennes  ou  modernes 
qui  nous  occupent,  le  sens  primitif  des  mots  qui  représentent 
Vêtre,  on  y  trouve  ceux  qui  expriment  la  station  ou  la 
marche,  etc. 

Je  ne  traiterai  pas  ces  rapports  dans  les  langues  anciennes, 
c'est  une  question  qui  ne  m'appartient  pas;  elle  serait  sujette 
à  contestation.  Je  ne  veux  que  des  faits  clairs  et  nets.  Dans  les 
langues  néo-latines,  fitalien  par  exemple,  un  verbe  auxiliaire, 
stare,  est  visiblement  celui  qui  exprime  la  staiion;  les  autres 


SUR  LES  LANGLES  CELTIQUES.  65 

formes  qui  ne  constituent  pas  des  verbes  auxiliaires,  mais 
qui  expriment  l'existence  dans  des  phrases  usuelles,  revêtent 
l'autre  figure.  Ainsi,  au  lieu  de  la  formule  italienne  prise  de 
la  station,  corne  state,  en  français,  en  allemand,  en  anglais, 
on  dit,  comment  allez-vous?  ou  comment  cela  va-t-il  avec 
vous,  etc. 

Or,  ces  formes  et  d'autres  sont  très-multipliées  en  gallois 
pour  désigner  le  verbe  être  et  comme  verbes  auxiliaires. 

ALLER. 

Gall.    Aw. 

Aza,  \  llo,  substantif. 

Athu,  >  correspondant  à  it.  Lat.  '  Ur,  verbe. 

Aethu ,  )  [       etc. 

(  Venio. 
Myned,  )  r    . 

L'm,  en  gallois,  lorsqu'il  commence  un  mot,  le  change 
régulièrement  en  v,  après  de  certains  mots,  etc. 

Gall.  Cla.  Fr.      Aller. 

ÊTRE. 

Gall.   Syz. 

^' 

Yw. 

Ydjn.    \    (est). 

Ydi. 

N.  B,  Il  me  serait  facile  de  faire  voir  le  sens  primitif  de 
ces  deux  racines  en  gallois,  mais  il  importe  peu. 

Gall.    Oes  (est,  était). 

y  s  (est).  Angl.  75. 


66 


RECHERCHES 

VIVBE. 

Gall.   Bod  (être,  exister). 

(  B.os. 

Byz  (au  futur). 

Bjot)). 

Bu  (au  passé). 
Bi  (futur). 

Angl.     Be. 

(Voyez  Partie  leiicographique, 

lettre  B 

,  partie  grecque.) 

Gall.    Wyv  (je  vis). 

Lat.       Vivo, 

n'est  qu'une  modification  de  la  forme  précédente;  il  se  con- 
jugue, pour  les  personnes  principalement,  en  changeant  la 
caractéristique  de  la  personne,  v. 

Voilà  les  principales  formes  du  verbe  être  qui  peuvent  se 
combiner,  entre  elles. 

Je  ne  les  suivrai  pas  dans  leur  conjugaison;  elles  sont, 
d'ailleurs,  très  régulières. 

DE    LA    CONJUGAISON    COMPOSEE, 

C'est-à-dire,  comme  nous  l'avons  expliqué  plus  haut,  à 
éléments  distincts. 

Je  traiterai  ce  sujet  en  deux  mots,  quoiqu'il  soit  le  point 
ie  plus  important  des  langues  celtiques,  parce  qu'il  se  repro- 
duit dans  toutes,  et  qu'il  est  surtout  le  fondement  de  la  con- 
jugaison basque,  qui  paraît  si  singulièrement  compliquée 
et  inextricable,  bien  que  d'une  grande  simplicité  quant  au 
principe  de  sa  formation;  deux  mots,  dis-je,  suffisent  et  pour 
faire  connaître  la  nature  de  cette  conjugaison,  et  pour  faire 
voir  ses  rapports  avec  les  langues  qui  ont  succédé  aux  langues 
celtiques. 

Il  suffît  de  l'anglais  el  du  français  pour  la  faire  comprendre 
de  suite. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  67 

En  anglais,  il  y  a  une  forme  de  conjugaison  composée  cé- 
lèbre parmi  les  grammairiens  :  le  verbe  être  avec  le  participe 
du  verbe  principal. 


Je  suis  faisant. 
Je  suis  allant. 

Pour 

Je  fais. 
Je  vais. 

Et  ainsi  de  suite ,  en  faisant  varier  les  temps  du  verbe  être. 

En  français,  quoiqu'on  y  ait  fait  peu  ou  point  d'attention, 
il  y  a  une  forme  analogue , 

Je  suis  à  faire.  Je  suis  à  écrire. 

Or,  ces  deux  formes  sont  en  gallois,  et  se  modifient  dans  les 
divers  temps. 

Nous  y  reviendrons  successivement,  en  parlant  des  langues 
gaëles,  et  enfin  lorsqu'il  s'agira  du  basque. 

DU    VERBE  ,     EN    BRETON. 

Après  avoir  analysé  le  verbe  gallois  dans  ses  éléments,  et 
après  m'être  suffisamment  étendu  pour  donner  une  connais- 
sance complète  de  sa  nature,  celle  du  verbe  breton  se  trouve 
également  expliquée. 

Nous  ne  ferons  remarquer  que  quelques  modifications. 

DE    LA    CONJUGAISON    SIMPLE. 

Mêmes  éléments  qu'en  gallois,  et  dans  le  même  ordre. 
Nous  allons  les  comparer  succinctement. 


68  RECHERCHES 

DE    L'ÉLÉMENT    DE    LA    PERSONNE. 

Il  est  également  à  la  fin  comme  désinence-,  il  est  de  même 
dérivé  des  pronoms,  dont  il  conserve  une  ou  plusieurs  lettres 
caractéristiques. 


ÉLÉMENTS    DE    LA 

PERSONNE.                          PRONOMS. 

Singulier. 

Singulier. 
i  Ou/1. 
i"pers.!  En. 
[In. 

i"  pers. 

Nn. 

IZ. 

—  it: 

2'    — 

D. 

iid. 

)  Oad. 

3'    — 

(Manque] 

Pluriel. 

Pluriel. 

1"  pers. 

Mp. 

Omp. 
(  Te.         Formes  primitives  de  la 

2*        — 

T. 

CL 

{  Ta.            2°  pers.  du  singulier. 
Hoc'lu 

3'      — 

Nt. 

3°     —      Hwjnt  (pronom  gallois). 

On  voit  dans  ce  tableau  : 

1°  Que  l'élément  de  la  troisième  personne  au  singulier 
manque.  C'est  un  caractère  dominant  dans  les  langues  celti- 
ques, parce  que,  à  l'exception  du  gallois,  il  se  trouve  dans 
toutes  les  autres,  au  moins  dans  une  des  formes  simples  de  la 
conjugaison. 

2°  Presque  toujours  l'élément  de  la  personne,  dans  le 
verbe,  est  réduit  aux  consonnes  caractéristiques  d'un  pronom 
correspondant,  et  la  raison  en  est  évidente  :  c'est  que  la  forme 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  09 

pronominale  employée  comme  élément  du  temps  est  la  forme 
renversée ,  c'est-à-dire  celle  où  la  voyelle  précède  la  consonne 
caractéristique.  Or,  comme  l'élément  du  temps  est  presque 
toujours  une  voyelle,  on  a  fait  l'élision  de  celle  qui  appartient 
au  pronoju;  mais  au  présent,  l'élément  de  la  personne  con- 
serve une  voyelle,  parce  qu'il  n'y  a  pas  d'élément  du  temps. 

Au  présent,  l'élément  du  temps  manque  comme  en  latin. 
Nous  avons  vu  qu'il  n'y  était  pas  nécessaire ,  quoiqu'il  se  trouve 
en  gallois;  il  est  exprimé  dans  les  autres  temps  :  ainsi  Vi  et 
l'o  sont  les  caractéristiques  du  temps  futur,  en  se  partageant 
entre  les  différentes  personnes  de  ce  temps.  On  se  rappellera 
que  c'est  précisément  le  même  élément  de  temps  employé  en 
gallois,  i  et  o,  avec  cette  différence  qu'en  gallois  ils  se  repro- 
duisent ensemble  dans  toute  la  conjugaison  de  ce  temps,  et 
qu'en  breton  ils  se  décomposent  entre  les  différentes  per- 
sonnes. 

A  l'imparfait,  l'élément  du  temps  est  e.  On  voit  qu'il  ré- 
pond à  ïi  des  Gallois  dans  la  môme  circonstance.  En  breton, 
il  n'y  a  point  de  plus-que-parfait  simple;  ils  n'ont  pas  non 
plus  de  premier  futur;  mais,  en  revanche,  ils  ont  le  futur  con- 
ditionnel, dont  la  caractéristique  est  Yf.  On  voir,  ainsi,  par  la 
conqjaraison  des  deux  langues  sœurs,  que  le  verbe,  dans  le 
breton  et  le  gallois,  est  fondé  sur  le  même  principe  et  sur  les 
mêmes  éléments  matériels;  seulement,  il  y  a  plus  ou  moins 
de  développement  dans  l'un  ou  dans  l'autre. 

L'impéralif  n'a  besoin  d'aucune  observation,  et  à  peine  le 
subjonctif:  il  est  identiquement  le  même  que  l'indicatif;  mais 
il  est  précédé,  comme  en  gallois,  d'un  mot  qui  le  convertit  en 
subjonctif.  Ce  mot,  en  breton,  est  d'une  seule  espèce;  c'est 
ra.  Or,  i^a  n'est  pas  autre  chose  que  le  verbe  faire ,  sans  aucune 
espèce  d'altération,  et  correspond  à  la  locution  ïvancaïse fasse 
que,  conmie  dans  la  phrase  fasse  {le  ciel)  que,  etc. 


70 


RECHERCHES 


TABLEAU  DE  LA  CONJUGAISON  SIMPLE  EN  BRETON. 

N.  B.  J'emploie  ici  la  même  notation  qu'en  gallois,  pour 
distinguer  les  éléments  du  verbe. 
1°  L'élément  d'action  ; 
2°  L'élément  du  temps  ; 
3°  L'élément  de  la  personne. 


PRESENT. 

Singulier. 
i"  pers. 

i              3 
Kan  —  ann. 

3         1 
Je  chante. 

2°       

1             3 
Kan  —  ez. 

Tu  chantes. 

i'       — 

1             3 
Kân  -  ... 

Il  chante. 

Pluriel. 

i"  pers. 

1               3 
Kan  —  omp. 

1           3 
Kan  —  it. 

Nous  chantons. 

2*       

Vous  chantez. 

3=    — 

1               3 
Kan  —  ont. 

Us  chantent. 

Singub'cr. 


i"  pers. 

Kan  —  i  —  nn. 

Je  chanterai. 

2'      — 

1            a           3 

Kan  —  i  —  .  .  . 

Tu  chanteras. 

3'     — 

1            î            3 
Kan  —  0  —  ... 

Il  chantera. 

Pluriel. 

a           3 

i"  pers. 

Kan  —  i  —  mp. 

Nous  chanterons. 

a'     — 

1            a        3 
Kan  —  0  —  t. 

Vous  chanterez. 

3*     — 

1            a          3 
Kan  —  i  —  nt. 

Ils  chanteront. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


71 


Singulier. 
i"  pers.     Kan 

2'     —       Kan  ■ 

1 
3«     _        Kan  ■ 

Pluriel. 

1 
1"  pers.     Kan 

1 
2°     —        Kan 

3'     —        Kan 


PARF.ilT. 
3 


z  —  onip. 
a          3 
z  —  ot. 
a  3 

z  —  ont. 


J'ai  chanté. 


—  oml.  Tu  as  chanté. 

!  3 

z  —  ...  Il  a  chanté. 


Nous  avons  chanté. 
Vous  avez  chanté. 
Ils  ont  chanté. 


Singulier. 
i"  pers.     Kan 
2*     —       Kan 

3°     —       Kan 
Pluriel. 

i"  pers.     Kan 

1 
2*     —        Kan 

3'     —       Kan 


IMPARFAIT. 

,  3 

?  —  nn. 
3 


3 
mp. 

3 

c'L 


Je  chantais. 
Tu  chantais. 
Il  chantait. 

Nous  chantions. 
Vous  chantiez. 
Ils  chantaient. 


Singulier. 

i"  pers.  Kan 

1 

2'     —  Kan 

y     —  Kan  ■ 
Pluriel. 

1"  pers.  Kan 

2'     —  Kan 

Z'     —  Kan 


CONDITIONNEL, 
a  3 

-f—enn. 

a  3 

-f-ez. 

a  3 
-f-e. 


■f  —  emp. 

a  3 

-f—ecK. 

a  3 

-f~erd. 


Je  chanterai. 
Tu  chanteras. 
Il  chantera. 

Nous  chanterons. 
Vous  chanterez. 
Us  chanteront. 


72  RECHERCHES 

IMPÉRATIF. 

Nous  avons  dit  dans  le  texte  tout  ce  qu'il  fallait  sur  ce  mode. 

INFINITIF. 

Kan  —  a.         Chanter. 

PARTICIPE    PRÉSENT. 

Okan  —  a.       Chantant. 

PARTICIPE    PASSÉ. 

Kan  —  et.         Ayant  chanté. 

Ce  mode  est  analogue  au  gallois ,  mais  moins  étendu.  (Voyez 
infinitif  en  gallois.) 

DE    LA    CONJUGAISON    SIMPLE    EN    PARTIE    DECOMPOSEE. 

Voici  une  forme  remarquable  : 

Elle  consiste  dans  la  forme  précédente,  en  partie  décom- 
posée, et  dont  la  partie  détachée  est  dans  un  ordre  renversé. 

C'est-à-dire  :  on  ôte  l'élément  de  la  personne  qui  était  à  la 
fin ,  et  on  le  place  en  tête  du  verbe ,  sans  l'y  réunir.  Mais  l'élé- 
ment de  la  personne,  qui  était  réduit  à  une  ou  deux  lettres 
caractéristiques  du  pronom,  ne  pourrait  pas  subsister  en  cet 
état;  il  faut  qu'il  soit  complet,  puisqu'il  fait  un  mot  à  part. 
On  choisit  alors  la  forme  pronominale  la  plus  usuelle,  en 
plaçant  entre  le  pronom  et  le  verbe  la  lettre  a,  probablement 
par  euphonie. 

Voici  comment  le  verbe  se  conjugue  : 

Gân.  Présent.    Je  chante. 

Gan  —  ô.  Futur.  Je  chanterai. 

Gan  —  az.  Parlait.  J'ai  chanté. 

Gan  —  c  Imparf.  Je  chantais. 

Gan  —fè.  Condit.  Je  chanterais. 


ling.   i" 

pers. 

Me. 

2" 

— 

Te. 

3" 

— 

Hen, 

'hir.    1" 

— 

Ni. 

2' 

— 

Chom. 

3* 

— 

m. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  73 


DES    VERBES    AU.MLI.URES. 


Il  y  eaa  trois,  dont  chacun  mérite  une  attention  particu- 
lière. Commençons  par  le  verbe  être. 


LE    VERBE    ETr.E. 


Bi.     I   Ils  ont  leurs  correspondants  en  gallois. 

Bi.     I   Les  trois  premières  sont  les  modifications  de  la  même  racine, 

Oa,    \        et  je  ne  les  donne  que  dans  leurs  formes  radicales. 


Oe, 


LE    VERBE    AVOir. 

Racines. 
Pez.    ) 


i    naw. 
Grec.    '   IIw. 

(    n  aaw. 


Po,  pé. 
Bo,  bè. 
Do. 

LE    VERBE    FAIRE. 

Be,   \ 

Ra,  >  Grec.  P»?Çw. 

Ri.    ) 

EMPLOI    DE    CES    VERBES. 
Emploi  du  verbe  auxiliaire  être. 

On  l'emploie  en  breton  pour  former  le  passif,  comme  en 
français  et  dans  les  langues  néo-latines.  Ce  rapport  parle  assez 
de  lui-même  ;  nous  y  reviendrons  plus  tard. 

Emploi  du  verbe  auxiliaire  avoir. 
On  l'emploie  comme  dans  les  ten)ps  composés  français,  où 
le  verbe  être  est  auxiliaire  du  verbe  actif.  Il  en  est  de  même 
des  autres  langues  néo-latines. 


74  RECHERCHES 

Emploi  du  verbe  auxiliaire /aiVc. 

Cette  singulière  anomalie  de  la  langue  anglaise  parmi 
toutes  les  langues  de  l'Europe  ,  l'emploi  du  verbe  do  pour 
auxiliaire  du  verbe  actif,  est  précisément  une  forme  bretonne 
des  plus  usitées,  et  cela  dans  la  plus  grande  étendue,  dans 
tous  les  temps  et  les  modes  indicatifs  et  conditionnels. 

1  a   3 

Breton.     Karoacl  a  rann ,  etc. 

1     3        3 

Anglais.    /  do  love,  etc. 

Voilà  donc  cette  singulière  forme  dans  le  celtique  breton  ; 
l'anomalie  disparaît  et  ce  rapport  n'est  pas  moins  frappant 
que  les  précédents. 

L'ADVERBE. 

Cette  partie  du  discours  en  gallois  et  en  breton  n'exige 
qu'un  mot  ;  nous  en  parlerons  au  gaël. 

PRÉPOSITIONS. 

Quant  aux  prépositions,  j'en  ai  déjà  cité  quelques-unes 
dans  les  deux  langues.  Nous  y  reviendrons  en  traitant  du  gaël. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  75 

DES  GRAMMAIRES 

GAËLE-ÉGOSSAISE  ET  GAËLE-IRLANDAISE. 


Ces  deux  langues  sont  tellement  semblables  et  pour  ainsi 
dire  identiques ,  qu'en  traitant  de  presque  tous  les  rapports 
caractéristiques  de  la  prononciation  et  de  la  grammaire,  je  les 
considérerai  comme  une  seule  ,  sous  la  dénomination  géné- 
rique de  gaël.  Cette  similitude  si  parfoite  entre  elles  est 
d'autant  plus  remarquable  que  les  peuples  qui  les  parlent, 
quoique  voisins,  sont  séparés  par  les  mers,  et  se  sont  trouvés, 
dans  la  suite  des  siècles,  dans  une  diversité  de  conditions  poli- 
tiques. Quand  il  y  aura  des  différences  dignes  d'être  notées, 
nous  ajouterons  au  nom  générique  de  gaél  le  nom  spécifique 
du  peuple.  Ce  que  nous  venons  de  dire  suffit  déjà  pour  faire 
voir  qu'entre  les  idiomes  des  Gaëls  il  y  a  une  plus  parfaite 
conformité  qu'entre  ceux  des  Bretons,  dans  la  grande  et  la 
petite  Bretagne. 

PRONONCIATION    DU    GAËL. 

En  comparant  la  prononciation  du  gaël  avec  le  tableau 
général  des  consonnes,  on  reconnaît  que  le  vrai  son  des 
dentales  aspirées  manque;  que  ces  peuples  ont,  à  quelques 
nuances  près,  toutes  les  autres  touches  de  l'organe  vocal, 
telles  que  nous  les  avons  exposées,  à  l'exception  d'une  des 
deux  linguales  frémissantes.  \ez.  Quant  à  l'autre ,  le  7  (fran- 


76  RECHERCHES 

çais),  ils  le  prononcent,  mais  jamais  pur  et  simple,  et,  au 
contraire,  toujours  précédé  du  son  d'une  consonne,  du  d. 
Quant  à  la  manière  de  le  représenter,  c'est  une  chose  toute 
singulière  qu'ils  se  servent  du  d  tout  seul,  qui  prend  ce  son 
composé  lorsqu'il  est  accompagné  d'un  e  ou  d'un  i. 

Quant  à  la  communauté  de  famille  qui  existe  entre  les 
langues  gaëles  et  les  langues  bretonnes  (  on  voit  que  je  me 
sers  ici  de  cette  dernière  dénomination  dans  un  sens  géné- 
rique, renfermant  le  breton-anglais  ,  le  gallois  et  le  breton- 
français),  quant  à  cette  communauté  de  famille  ,  elle  com- 
mence, comme  de  raison  ,  avec  celle  de  la  prononciation.  Les 
langues  gaëles  et  bretonnes  ont  en  commun  ce  caractère  re- 
marquable, que  toutes  les  consonnes  muettes  peuvent  se 
convertir  en  aspirées  ;  et  ce  caractère,  dans  sa  généralité ,  non- 
seulement  les  réunit ,  mais  les  distingue  de  toutes  les  autres 
langues  de  l'Europe  occidentale.  Mais  il  devient  bien  autre- 
ment distinctif  et  spécifique  quand  on  l'examine  de  plus 
près  ;  c'est  qu'il  n'y  a  pas  une  de  ces  muettes  dans  l'une  et 
l'autre  langue,  lorsqu'elles  commencent  un  mot  qui,  selon 
la  consonne  ou  le  mot  qui  précède,  ne  se  convertisse  en  as- 
pirée. Qu'y  a-t-il  en  Europe  qui  soit  comparable  à  ce  ca- 
ractère ?  Y  a-t-il  un  lien  de  famille  dans  les  langues  qui  puisse 
être  plus  fort  et  plus  évident.^  La  prononciation  lient  si  in- 
timement aux  dispositions  organiques  et  aux  habitudes  pro- 
fondément enracinées,  qui  deviennent  ainsi  une  seconde  na- 
ture ,  que  je  ne  connais  pas  de  caractères  plus  tranchés  que 
ceux  qui  proviennent  de  cette  source. 

Voilà  la  généralité  relative  à  la  conversion  des  muettes  en 
aspirées,  commune  aux  deux  tribus  de  langues,  l'une  compo- 
sée des  langues  bretonnes,  l'autre  des  langues  gacles.  Voici  les 
différences  spécifiques  ou  génériques.  Le  gallois  fait,  comme 
nous  l'expliquerons  en  détail  dans  la  partie  étymologique, 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  77 

les  conversions  de  muettes  en  aspirées,  tellement  naturelles 
et  régulières,  qu'elles  ne  sortent  pour  ainsi  dire  pas  des  mu- 
tations qui  se  font  dans  la  même  classe  de  consonnes ,  et  de 
façon  f[ue  la  table  générale  des  consonnes ,  que  j'ai  donnée , 
présente  exactement,  peut-être  à  une  nuance  près,  la  conver- 
sion des  muettes  en  aspirées.  Observons,  en  passant,  que 
c'est  une  marque  d'un  esprit  d'analogie,  des  plus  pronon- 
cées ,  qui  deviendra  dans  la  suite  de  ce  travail,  par  la  repro- 
duction de  ce  caractère,  le  trait  le  plus  saillant  de  la  langue 
galloise. 

Les  langues  gaëles,  au  contraire,  quoiqu'en  général  les 
muettes  s'y  convertissent  en  leurs  aspirées  correspondantes, 
ne  suivent  pas  cette  règle  d'une  manière  exacte  et  constante. 
Ainsi  les  deux  muettes  dentales,  le  d  et  le  (,  se  changent  bien 
en  aspirées,  mais  non  pas  en  leurs  aspirées  correspondantes, 
quoiqu'il  en  fut  probablement  ainsi  jadis,  je  ne  sais  à  quelle 
époque  reculée  ;  car  ils  écrivent  les  dentales  aspirées  par  dh  et 
th,  qui  sont  les  formes  rationnelles  pour  désigner  les  dentales 
aspirées,  et  qui  sont  assez  généralement  usitées.  Les  sons  cor- 
respondants ont  pu  s'éteindre  avec  le  temps,  comme  nous  l'a- 
vons vu  ,  dans  presque  toute  l'Europe  occidentale.  Quoi  qu'il 
en  soit,  quand  ils  écrivent  un  d  ou  un  t  aspiré,  il  n'y  a  plus 
ni  d,  ni  t  aspiré,  ni  muette  dentale  quelconque;  c'est  une  gut- 
turale aspirée  qu'on  prononce ,  quand  on  prononce  quelque 
chose.  Car  c'est  ici  que  commence  à  paraître  le  génie  par- 
ticulier au  gaël  ;  c'est-à-dire  que  ,  tantôt  des  lettres  sont  pro- 
noncées, et  tantôt  elles  ne  le  sont  pas;  et  que,  lorsqu'on  les 
prononce,  elles  n'ont  pas  un  caractère  constant;  que,  souvent 
elles  représentent  des  sons  qui  n'ont  pas  d'analogie  avec  ceux 
qu'elles  désignent  ordinairement,  non-seulement  dans  les  au- 
tres langues,  mais  aussi  dans  le  gaël  même.  Ce  seul  trait  suffit 
pour  faire  voir  que  le  génie  du  gaël  contraste  avec  celui  du 


78  RECHERCHES 

gallois ,  sous  le  rapport  essentiel  de  l'esprit  d'analogie  ;  nous 
en  venons  Inen  d'autres  par  la  suite. 

On  conçoit  de  quelle  imporlance  est  ce  fait ,  pour  les  rap- 
ports d'élymologie.  Je  me  contente  de  l'indiquer  ici;  j'y  re- 
viendrai dans  la  seconde  partie  de  ce  travail. 


DES  RAPPORTS  DE  LA  PRONONCIATION  DU  GAEL 
AVEC  LES  LANGUES  QUI  LUI  ONT  SUCCÉDÉ. 

C'est  ici  qu'il  est  indispensable  de  rappeler  en  peu  de 
mots  les  résultais  des  rechezxhes  historiques  les  plus  récentes, 
sur  les  antiquités  des  peuples  celtes.  D'après  ces  résultats, 
que  je  dois  prendre  pour  vrais,  parce  qu'ils  sont  des  données 
d'une  autre  science ,  sauf  à  les  vérifier  si  la  partie  que  je  traite 
m'en  fournit  les  moyens,  il  paraîtrait  qu'à  une  époque  très- 
reculée,  la  partie  occidentale  de  l'Europe  ,  depuis  la  côte  gau- 
loise de  la  Méditerranée  jusqu'aux  extrémités  de  la  Grande- 
Bretagne  ,  était  occupée  par  des  Gaëls  ,  c'est-à-dire  ,  un  peuple 
parlant  une  langue  ou  des  idiomes  semblables  à  ceux  que 
l'on  parle  actuellement  dans  f  extrémité  septentrionale  de  cette 
même  région,  le  gacl ,  et  portant  le  môme  nom;  qu'à  une  ou 
plusieurs  époques  postérieures,  qui  ne  sont  peut-être  pas 
hors  des  limites  de  la  chronologie  approximative,  si  je  puis 
m'exprimer  ainsi,  un  peuple  parlant  une  langue  alFiIiée,  et 
portant  le  nom  propre  de  Gymri  (nom  qu'une  portion  en- 
core existante  de  cette  population  conserve  et  se  donne  en- 
core), est  venu  se  jeter  au  milieu  de  cette  région  étendue,  se 
plaçant  en  travers,  oc(upant  les  deux  portions  voisines  de  la 
mer,  d'une  part,  le  nord  de  la  Gaule ,  d'autre  part,  le  midi  de 
la  Grande-Bretagne;  que  de  là  il  s'est  plus  ou  moins  répandu 
parmi  les  Gaëls  des  deux  côtés  du  détroit ,  en  s'y  mêlanl ,  en  s'y 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  79 

confondant  comme  par  une  dégradation  ,  et  par  des  nuances 
insensibles  ;  que  le  culte  prédominant  des  peuples  celtes ,  au 
moins  dans  cette  région,  le  druidisme ,  leur  appartenait,  et 
qu'ils  Tout  plus  ou  moins  communiqué  aux  peuples  avec  qui 
ils  se  sont  mêlés. 

Nous  les  appellerons,  pour  la  commodité  et  la  clarté  du 
langage  ,  les  peuples  hrelons ,  puisque  ce  nom  a  servi  à  désigner 
ceux  qui  se  sont  fixés  dans  la  Grande-Bretagne,  et  qu'il  dé- 
signe aussi  le  reste,  actuellement  existant  en  France,  du  même 
peuple  ,  qui  dominait  jadis  dans  le  nord  de  ce  pays. 

Les  peuples  bretons  se  sont  donc  superposés,  si  je  puis  me 
permettre  cette^j expression  figurée,  à  une  partie  de  la  popu- 
lation des  Gaëls.  Ils  les  ont  maîtrisés  par  la  force  et  le  culte; 
ce  qui  revient  finalement  à  une  influence  politique  et  mo- 
rale. 

Nous  devons  donc  regarder  les  peuples  bretons  et  gaëls 
comme  coexistants  sur  le  môme  sol ,  dans  la  même  partie 
où  les  Bretons  dominaient ,  et  plus  ou  moins  dans  celle  où 
les  Gaëls  s'étaient  conservés  indépendants.  Dans  la  partie  ex- 
trême du  midi,  le  long  des  Pyrénées  et  de  la  Méditerranée, 
un  autre  peuple,  les  Ibères  (dont  les  Basques,  tant  Français 
qu'Espagnols,  sont  les  représentants  vivants),  s'est  mêlé  aux 
Gaëls. 

Il  est  probable  ,  d'après  la  nature  des  choses,  que  ces  Gaëls 
du  midi ,  étant  plus  près  du  cœur  de  la  nation  ,  devaient  pré- 
dominer dans  leur  mélange  avec  les  Ibères ,  qui  s'y  trouvaient 
mêlés  à  l'extrême  limite  de  leur  patrie,  et,  par  conséquent, 
plus  loin  du  centre  d'action  de  leurs  compatriotes. 

A  l'autre  extrémité,  au  contraire,  ainsi  que  nous  venons 
de  le  dire,  prédominaient  sur  les  Gaëls  du  nord  un  peuple 
d'une  autre  race ,  mais  afliliée ,  en  même  temps  les  institu- 
teurs et  les  chefs  des  Gaëls. 


80  RECHERCHES 

Voilà  le  tableau  historique  que  nous  devons  chercher  à  vé- 
rifier par  le  rapport  des  langues. 

Nous  avons  vu  que  la  prononciation  du  Français  du  nord 
était  à  peu  près  calquée  sur  la  prononciation  des  Bretons  de 
la  Gaule  ;  coïncidence  si  exacte  et  si  générale  qu  elle  ne  sau- 
rait être  attribuée  qu'aux  rapports  des  enfants  avec  leurs  pa- 
rents. Mais  les  Bretons  n  étant  pas  leurs  seuls  ancêtres ,  il  faut 
chercher  s'il  n'y  aurait  point  dans  la  prononciation  du  fran- 
çais quelques  traits  de  fauiille  avec  le  gaël. 

Or,  il  y  en  a  deux  de  saillants  et  de  distinctifs  :  les  deux 
sons  de  Ye  les  plus  caractéristiques  du  français.  Ve  français 
très-ouvert  et  Ye  muet  final;  ni  l'un  ni  l'autre  ne  sont  dans  le 
breton  de  la  Gaule,  du  moins  que  je  sache;  et  certainement 
nulle  part  avec  l'exagération  de  ses  sons. 

Or,  ils  se  trouvent  dans  le  gaël  ;  mais  ce  qui  nous  intéresse 
le  plus  ici ,  c'est  Ve  muet  final ,  si  sourd,  que  c'est  pour  lui  que 
la  dénomination  a  été  faite,  et  le  seul  qui  la  mérite.  A  lui 
seul  il  suffit  pour  distinguer  \e  français  parmi  toutes  les  lan- 
gues néo-ialines  ,  et  par  le  son  ,  et  par  la  place  qu'il  occupe  à 
la  fin  des  mots. 

Eh  bien,  sous  ces  deux  rapports ,  Ye  muet  est  gaël. 
Il  ne  nous  en  faut  pas.  davantage  comme  souvenir  de  fa- 
mille ,  surtout  si  l'on  considère  que  les  deux  langues  premières, 
le  breton  et  le  gaël,  sont  déjà  si  voisines  entre  elles,  ainsi  que 
nous  l'avons  fait  voir  pour  la  prononciation. 

Si  nous  passons  en  Angleterre,  nous  pouvons  encore  espérer 
de  trouver  des  traces  des  Gaëls  ,  pourvu  que  les  résultats  des 
investigations  historiques  que  j'ai  rapportés  soient  fondés  sur 
la  réalité. 

Je  remarque  d'abord  que  nous  ignorons  historiquement 
dans  quelle  étendue  relative ,  dans  quelle  circonscription  se 
trouvaient  les  deux  langues  qu'on  y  parlait.  Le  breton ,  à  coup 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  81 

sûr,  se  parlait  au  midi;  mais  jusqu'où  allait-il  ?  Et  même  dans 
le  midi  ne  parlait-on  que  le  breton  ?  C'est  ce  que,  dans  le  si- 
lence de  riiistoire,  on  est  libre  de  supposer,  ou  le  contraire,  à 
volonté.  Mais  si  l'on  consulte  les  documents  que  l'on  peut 
tirer  de  la  comparaison  des  langues,  on  arrive  à  un  résultat 
qui  surprend  autant  qu'il  satisfait. 

Qu'y  a-l-il,  en  anglais,  parmi  les  langues  occidentales  de 
l'Europe,  qui  étonne  et  désespère  l'étranger? 

C'est  celte  prodigieuse  diversité  entre  les  sons  écrits  et  les 
sons  parlés,  cette  irrégularité  si  capricieuse  et  si  inconce- 
vable dans  la  valeur  des  caractères,  qui  tanlôt  se  prononcent 
d'une  façon,  tantôt  d'une  autre,  et  tantôt  pas  du  tout;  c'est 
cette  multiplicité  de  sons  sourds  qui  se  suivent  clans  les  mois  à 
plusieuj's  syllabes  lorsque  l'accent  se  porte  sur  la  première,  et 
que  toute  oreille  autre  que  celle  d'un  naturel  du  pavs  ne  peut 
distinguer. 

C'est  ce  défaut  d'analogie  qui,  ne  laissant  pas  de  fd  pour 
conduire  dans  le  dédale  des  sons,  fait  que,  chaque  mot  étant 
une  exception  ,  on  est  réduit  à  la  nécessité  d'apprendre  la  pro- 
nonciation individuelle  de  chaque  mot;  et  que  finalement  on 
ne  sait  lire ,  en  prononçant  à  peu  près  comme  il  faut ,  crue 
lorsqu'on  a  appris  la  langue  par  l'oreille. 

Tout  ce  que  je  viens  de  dire,  expression  des  sentiments  des 
étrangers  qui  ont  appiis  à  parler  l'anglais,  est  encore  plus  vrai 
du  gaël. 

Ce  n'est  certainement  pas  dans  le  gallois  que  les  Anglais 
auront  puisé  ce  caractère ,  où  tout  est  tellement  régulier  et 
constant  dans  la  prononciation  ,  qu'il  n'y  a  pas  de  consonne , 
ni  même  de  voyelle  qui  ne  se  prononce  et  toujours  de  la 
même  manière,  quand  même  il  y  en  aurait  six  qui  se  trou- 
veraient réunies.  Ce  n'est  pas  non  plus  à  la  source  germa- 
nique; car  lorsqu'on  est  capable  d'imiter  quelques  aspirations 

6 


82  RECHERCHES 

guttvirales  et  de  placer  l'accent  suivant  la  règle,  qui  est  claire 
et  simple,  on  peut,  dans  une  demi-heure,  apprendre  à  lire 
assez  correctement  lallcmand  ,  même  sans  y  comprendre  un 
mot. 

C'est  donc  aux.  langues  anciennement  parlées  dans  la  Grande- 
Bretagne  et  qui  s'y  sont  conservées  jusqu'à  nos  jours,  qu'il 
faut  recourir  pour  en  trouver  l'origine.  Or,  comme  ce  ne 
saurait  être  le  gallois  ,  d'après  ce  que  nous  venons  de  dire,  et 
que  ce  caractère  est  encore  plus  tranché  dans  le  gaël,  il  ne 
saurait  venir  que  de  là ,  à  moins  de  supposer  une  altération 
sponlanée  si  singulière  et  si  prodigieuse,  c'est-à-dire,  vouloir 
reconnaître  le  fait  et  fermer  les  yeux  sur  la  cause  parce  qu'on 
ne  s'y  attendait  pas.  Du  reste ,  ce  n'est  pas  tout;  et  l'on  peut  ])ien 
s'en  douter,  si  l'on  a  bien  rencontré  la  source.  Si ,  d'un  côté , 
l'anglais  présente  une  foule  de  sons  sourds,  il  en  offre  aussi 
de  beaucoup  plus  pleins  qu'aucune  autre  langue  moderne  de 
notre  moitié  de  l'Europe.  Certains  sons  de  Ya,  Vo,  aw,  oiv. 
ont  une  ouverture  et  une  qualité  de  son  qu'on  ne  rencontre 
dans  aucune  d'elles ,  et  qu'on  ne  retrouve  que  dans  le  gaël. 
Une  bizarrerie  de  la  langue,  qui  paraît  inconcevable,  c'est 
que  le  fa  le  son  de  tche,  dans  virtue ,  etc.  Où  voit-on  rien  de 
semblable,  si  ce  n'est  dans  le  gaël,  où  le  J  a  le  son  de  dje, 
qui  n'en  est  qu'une  nuance?  et  ce  même  son  de  dje,  repré- 
senté en  anglais  par  un  g  devant  un  e  ou  un  i ,  n'est  certes  ni 
un  g  gallois  ni  un  g  allemand. 

Voilà  une  réunion  de  caractères  tellement  distinctifs,  qu'il 
serait  difficile  d'en  imaginer  de  plus  marqués,  qui  n'existent 
dans  aucune  langue  voisine,  et  seulement  dans  une  de  celles 
qu'on  parlait  anciennement  dnns  le  pays.  Ainsi ,  pour  résumer 
ce  que  nous  avons  dit  dans  une  autre  occasion  du  gallois,  et, 
en  dernier  lieu,  du  gaël;  nous  voyons  que  la  prononciation 
des  deux  langues  qu'on  parlait  anciennement  dans  la  Grande- 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  83 

Bretagne  s'est  perpétuée  en  grande  partie  jusqu'à  nos  jours 
dans  l'anglais. 

DU    GENRE. 

Il  n'y  a  pas  un  plus  grand  nombre  de  genres  en  gaël  qu'en 
français,  c'est-à-dire  qu'il  n'y  en  a  que  deux;  ainsi  donc,  à 
cet  égard ,  il  y  a  plus  de  similitude  dans  cette  partie  fonda- 
mentale de  la  grammaire  entre  le  français  et  le  gaël,  une  des 
langues  primitives  du  pays ,  qu'entre  le  français  et  le  latin , 
quoique  le  français  soit  une  langue  néo-latine.  Quant  à  la  forme 
principale  qui  distingue  le  féminin  en  français  et  dans  le 
gaël,  nous  ne  pourrons  en  parler  que  lorsque  nous  aurons 
exposé  la  déclinaison  dans  le  gaël. 

DU    SUBSTANTIF. 
DE     LA     DÉCLINAISON. 

La  plus  grande  différence  grammaticale  qu'il  y  ait  entre  les 
langues  bretonnes  et  les  langues  gaëles  consiste  en  la  ma- 
nière dont  on  exprime  les  rapports  des  substantifs  entre  eux, 
ou  avec  le  verbe;  c'est-à-dire  la  déclinaison.  Nous  avons  vu  qu'il 
n'y  en  avait  ni  en  gallois  ni  en  breton;  et  nous  allons  voir 
qu'il  y  en  a  dans  le  gaël  écossais  et  dans  le  gaël  irlandais.  Je 
n'ai  pas  besoin  de  dire  combien  ce  caractère  est  distinctif;  la 
déclinaison  existe  bien  réellement  en  gaël;  dans  le  singulier, 
elle  a  peu  d'étendue;  elle  est  presque  complète  au  pluriel. 
Elle  repose,  pour  la  plupart  des  cas,  sur  un  principe  très- 
simple  ,  sur  l'emploi  d'une  voyelle  ou  d'une  lettre  dont  la  pré- 
sence ou  l'absence  sert  à  une  partie  de  la  déclinaison.  L'autre 
élément  est  l'addition   d'une    syllable  particulière    pour  le 

6. 


84  RECHERCHES 

datif  pluriel.  Il  n'y  a,  au  fait,  au  singulier,  qu'une  modifica- 
tion spécifique  de  cas,  c'est  le  génitif;  voici  comment  on  le 
forme  :  les  cinq  voyelles,  en  gaël,  sont  divisées  en  deux 
classes  :  l'une  renferme  les  trois  voyelles  a,  o ,  ii;  l'autre,  Ve  et 
Yi.  Le  gaël  distingue  la  première  classe  par  le  nom  de  voyelles 
larges;  la  seconde,  par  celui  de  voyelles  minces  ou  ténues;  ce 
qui  correspond  fort  bien  à  la  distinction  des  grammairiens 
français,  relative  à  deux  sons  de  Ve,  Ve  ouvert  et  Ve  fermé. 
Ainsi,  nous  substituerons  à  l'expression  écossaise,  celles  des 
grammairiens  français  que  je  viens  d'indiquer,  et  nous  di- 
rons les  voyelles  ouvertes  et  les  voyelles  fermées. 

Or  l'emploi  de  la  voyelle  dépend  de  deux  conditions  prin- 
cipales ,  savoir,  la  nature  de  la  dernière  voyelle  dans  le  corps 
du  mot ,  et  le  genre  du  mot.  Or,  s'il  est  masculin  ,  et  que ,  finis- 
sant Ipar  une  consonne,  la  dernière  voyelle  soit  une  voyelle 
ouverte,  après  cette  voyelle  on  met  un  i;  ainsi  se  forme  le 
génitif,  et  voilà  tout  le  singulier,  quant  à  l'inflexion  ;  car  il 
n'y  a  pas  d'autres  modifications  qui  constituent  d'autres  cas , 
dans  cette  forme  de  déclinaison.  Pour  le  pluriel,  on  n'a  pas 
besoin  d'autre  élément,  excepté  au  datif;  et  on  s'y  prend  d'une 
manière  singulière,  je  dirai  presque  comique,  pour  le  former. 
On  prend  le  singulier,  on  le  retourne  de  haut  en  bas,  voilà 
le  pluriel;  c'est-à-dire  que  par  ce  renversement,  ce  qui  était 
le  génitif  ou  le  cas  oblique,  au  singulier,  devient  le  nomina- 
tif ou  le  sujet,  au  pluriel;  et  ce  qui  était  le  nominatif  ou  le 
sujet,  au  singulier,  devient  le  génilif  ou  un  cas  oblique,  au 
pluriel.  Mais  il  y  a  plus,  au  pluriel,  comme  nous  l'avons  an- 
noncé, il  y  a  un  datif  dont  la  caractéristique  est  une  syllabe, 
aihh,  qu'on  ajoute  à  la  fin  du  mot,  et  ce  datif  sert  en  même 
temps  d'ablatif.  Il  y  a  aussi  un  vocatif  que  l'on  forme  quel- 
quefois en  ajoutant  un  a. 

Il  y  a  une  autre  forme  de  déclinaison  pour  les  substantifs 


SUK   LES  LANGUES  CELTIQUES.  85 

féminins  qui  ont  les  mêmes  voyelles  caractéristiques,  ccst-à- 
dire  une  voyelle  ouverte,  Va,  Vo  ou  Vu,  suivie  d'une  consonne. 
On  continue  le  même  principe  que  j'ai  exposé  plus  haut 
pour  le  génitif  des  mots  nKKsculins  de  cette  classe,  mais  on 
le  renforce  en  ajoutant  une  autre  voyelle,  qui  est  Ve  à  la 
fin  du  mot. 

Le  datif,  car  dans  cette  déclinaison  il  y  en  a  un  véritable, 
est  la  continuation  de  la  forme  du  cas  oblique  au  génitif, 
avec  cette  différence  qu'il  se  distingue  par  le  retianchement 
de  Vf  final  additionnel. 

Pour  la  formation  du  pluriel,  on  suit,  à  une  [nuance  près, 
le  même  principe  que  pour  la  formation  des  mots  masculins 
de  cette  classe  ;  c'est-à-dire  que  le  génitif  du  singulier  devient 
le  nominatif  pluriel ,  et  le  nominatif  singulier  devient  le  géni- 
tif pluriel,  11  n'y  a,  à  cet  égard,  qu'une  différence  légère,  qui 
est  plutôt  pour  l'œil  que  pour  l'oreille. 

TABLEAU    DE    LA    DECLINAISON    DANS    LES    LANGUES    GAiiLES. 

Gael  écossais. 

Singulier.  Pluriel. 

N.   Bard  (un  barde).  N.  Baird. 

G.   Baird.  G.  Bard. 

D.  Bard-aibh. 

Gaëi  irlandais. 

Je  place  ici  deux  ou  trois  exemples  de  cette  forme ,  quoi- 
qu'il n'y  ait  pas  une  consonne  finale,  et  que  l'un  d'eux  ne  pré- 
sente pas  une  voyelle,  au  génitif.  La  tendance  de  cette  forme 
n'en  sera  que  plus  marquée. 

Singulier.  Pluriel. 

N.    Crô  (cliaumine).  N.  Gravi. 

G.    Cravi.  G.  Crô. 

D.  Craoibli. 


86  RECHERCHES 

Singulier.  Pluriel. 

iN.    Cu  (chien).  N.    Cun. 

G.   Con.  G.    Cu. 

D.    Conaibh. 

VARIÉTÉ    DE    CETTE    FORME    PODR    LES    NOMS    FEMININS 
QUI    COMMENCENT    PAR    UNE    CONSONNE. 

Singulier.  Pluiiel. 

N.    Colam  (colombe).  N.   Colaime. 

G,    Colaime.  G.   Colam. 

D.    Colamaibh. 

Je  fais  ici  abstraction  de  la  modification  euphonique  de  la 
première  consonne,  dont  je  parlerai  plus  tard.  On  tient  telle- 
ment, en  général,  à  ce  renversement,  an  singulier,  pour  faire 
le  pluriel ,  que  lorsque  le  génitif  se  fait  tout  autrement,  c  est- 
à-dire  qu'au  lieu  de  prendre  une  ou  deux  lettres  de  plus  il 
en  perd  une  au  génitif,  le  pluriel  ne  s'en  forme  pas  moins 
d'après  le  principe  général  de  cette  forme. 

EXEMPLE    DE    RETRANCHEMENT    AU    GENITIl'. 
Singulier.  Pluriel. 

N.    Fear  (vir,  homme).  N.  Fir. 

G.    Fir.  G.  Fear. 

D.  Fcaraibh. 

J'omets  également  la  modification  de  la  consonne  qui  com- 
mence le  mot. 

EXEMPLE    DU    CHANGEMENT    DE    LA    VOYELLE    SANS    AUGMENTATION 
NI    DIMINUTION. 

Singulier.  Pluriel. 

N.    la$(j  (poisson).  N.  Eisc. 

(Voyez  part.  lexic.  lit.  HI  ,  pari.  Int.  mot  Poisson.  ) 

G.    Eisc.  G.  lasc. 

D.  lascaibh. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  87 

Je  fais  ici  également  abstraction  des  consonnes  qu'on  met 
devant  les  substantifs  commençant  par  une  voyelle  (  primiti- 
vement, à  ce  qu'il  semble,  par  euphonie)  ;.nous  y  reviendrons 
plus  tard. 

Je  continuerai  à  m'occuper  uniquement  du  gaël  irlandais, 
où  les  formes  anciennes  sont  mieux  conservées. 

Deuxième  forme  principale,  où  le  singulier  ne  change  pas, 
mais  où  le  pluriel  change. 

Troisième  forme  principale,  où  ni  le  singulier  ni  le  plu- 
riel ne  changent,  excepté  au  datif  pluriel. 

Autre  forme  particulière,  probablement  très-ancienne,  et 
je  crois  primitive. 

Singulier.  Pluriel. 

N.    Duileamh  (soinmeillcr).   N.  Dailimh. 

G.    Daileamhiiin.  G.  Dadecimhaii. 

D.  Dadeamhmbli. 

La  propension  à  placer  le  génitif  singulier  au  pluriel  nomi- 
natif a  fait  une  variante  même  ici,  où  l'on  s'en  est  servi  quel- 
quefois au  lieu  du  nominatif  pluriel  que  j'ai  marqué;  mais 
cela  me  semble  une  altération  très-intéressante  de  cette  forme, 
et  j'appelle  l'attention  sur  ce  point,  parce  qu'il  se  reproduira 
dans  le  basque. 

DES    MODIFICATIONS    QUE    SUBISSENT    SOUVENT    LES    PREMIÈbeS 
LETTRES    DES    NOMS    QUI    SE    DECLINENT. 

Elles  sont  de  deux  sortes  : 

1"  La  conversion  en  aspirée  de  la  consonne  qui  commence 
un  nom  ; 

2°  L'addition  d'un  h  devant  la  voyelle  qui  commence  un 
nom,  (juelquefois  un  i,  suivant  les  rapports  de  ces  mots  avec 
d'autres,  et  l'emploi  fréquent  du  t  devant  Vs  qui  commence 
un  mot.  L'origine  en  est  nécessairement  euphonique. 


88  RECHERCHES 

D'ailleurs,  presque  tous  les  mots  de  la  langue  subissent  un 
changement  par  aspiration  de  la  première  consonne,  suivant 
les  mots  qui  précèdent. 

Il  suit  nécessairement  de  Taddition  du  t  euphonique,  qu'il 
a  dû  souvent  se  confondre  avec  le  mot  et  en  altérer  la  racine. 
C'est  ce  que  j'ai  reconnu,  et  j'en  ai  cité  quelques  exemples 
dans  la  partie  lexicographique. 

L'emploi  du  t  euphonique,  dont  les  Gaëls  sont  prodigues,  a 
laissé  des  traces  profondes  dans  la  langue  française  ;  l'usage 
de  ce  t  paraît  si  naturel  aux  Français,  qu'ils  ne  songent  pas  que 
leur  langue  est  la  seule,  parmi  les  langues  modernes  de  l'Eu- 
rope occidentale ,  qui  s'en  serve.  Le  peuple  ,  en  France ,  en  fait 
encore  un  usage  plus  étendu;  cela  devait  être.  Il  y  a  aussi,  en 
basque,  un  t  euphonique,  comme  nous  le  verrons  plus  tard. 

DE    L'ADJECTIF,    EN    GAEL. 
(L'adjectif  se  décline  comme  le  substantif.) 


DE   LA   CARACTERISTIQUE  DU  FEMININ,  EX   GAËL  ET   EN  FRANÇAIS. 

Cette  caractéristique,  en  gaël,  c'est  l'e  final  au  génitif,  etc. 
Or,  c'est  également  un  e  final  qui  dislingue  le  français  parmi 
toutes  les  langues  néo-latines.  Voilà  un  rapport  essentiel  avec 
le  gacl. 

DE    L'ARTICLE,    EN    GAËL. 

Les  Gaëls  n'ont  que  l'article  défini.  Cet  article  c'est  an.  Il  a 
deux  genres,  le  masculin  et  le  féminin,  comme  en  français, 
et  non  trois  comme  en  latin,  rapport  qui  n'est  pas  indiflerent 
et  sur  lequel  je  n'ai  pas  besoin  d'insister.  Le  féminin  la  plu- 
part du  temps  se  forme  en  renversant  les  lettres. 

.Masculin.   An.  FOminin.    ^u. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  89 

L'article  se  décline  au  féminin  seulement ,  c'est-à-dire  que 
la  racine  n'est  variable  que  dans  ce  genre  pour  désigner  les  rap- 
ports de  certains  cas. 

Le  principe  de  sa  déclinaison  est  à  peu  près  le  même  qu'ail- 
leurs, mais  seulement  il  n'y  a  pas  son  plein  effet. 

Au  nominatif  le  féminin  ne  diffère  pas  du  masculin  ,  mais 
au  génitif  on  le  renverse  et  an  devient  na. 

D'après  la  règle,  ce  génitif  devient  le  nominatif  pluriel; 
mais  le  génitif  pluriel  ne  suit  pas  exactement  la  règle  de  ce 
genre  de  déclinaison.  Il  reprend  bien  Vn  final  du  nominatif 
singulier,  mais  il  conserve  un  n  au  commencement.  Ainsi  le 
génitif  pluriel  ne  suit  la  règle  qu'en  partie. 

Singulier.  Pluriel. 

Nominatif,  an.  Nominatif,  na. 

Génitif,        na.  Génitif,        nan  [nani]. 

Quand  il  s'agit  d'autres  rapports  exprimés  par  les  autres 
cas,  dans  les  langues  à  déclinaison  plus  étendue,  on  se  sert 
d'une  préposition.  Nous  en  parlerons  au  chapitre  suivant.  Le 
masculin  ne  change  pas  au  singulier.  11  est  le  même  que  le 
féminin  au  pluriel. 

L'article  an  peut  souffrir  une  ellipse  et  paraît  sous  deux 

formes  : 

An,  a. 

Nous  verrons  en  traitant  des  pronoms  que  ces  deux  formes 
i-eprésentent  également  le  pronom  relatif.  Or  voilà  un  premier 
rapport  avec  le  grec;  car  l'article  défini  et  le  pronom  relatif 
ne  diffèrent,  en  grec  au  moins,  au  nominatif  féminin,  que 
par  l'accent,  et  se  ressemblent  encore  au  nominatif  pluriel 
pour  le  masculin. 

Il  faudrait  autant  de  cas  dans  les  déclinaisons  qu'il  y  a  de 
prépositions  dans  les  langues,  pour  qu'elles  pussent  se  passer 


90  RECHERCHES 

de  celles-ci  ;  et  môme  elles  ne  s'en  passeraient  qu'en  apparence. 
La  terminaison  serait  alors  l'élément  qui  exprimerait  la  pré- 
position; c'est-à-dire,  la  même  partie  du  discours  à  laquelle  on 
assignerait  une  autre  place  dans  la  construction  de  la  phrase, 
ce  qui  ne  change  jamais  la  nature  des  éléments  du  discours, 
et  cet  élément  qu'on  appelle  préposition  dans  un  cas  serait 
une  postposition  dans  l'autre.  Mais  pour  reprendre  le  langage 
ordinaire  en  continuant  notre  sujet ,  nous  dirons  que  les  langues 
se  passent  d'autant  moins  de  l'emploi  des  prépositions  que  la 
déclinaison  y  a  moins  d'étendue.  Ainsi  leur  emploi  doit  être 
plus  fréquent  en  gaël  qu'en  grec  et  en  latin  pour  désigner  des 
rapports  que  ces  langues  expriment  par  des  cas.  Nous  allons 
donc  traiter  des  prépositions. 

DES    PRÉPOSITIOINS. 
DES    PRÉPOSITIONS    QUI    INDIQUENT    LA    DIRECTION. 

Les  principales,  en  français,  sont  de,  à,  par. 


aiidais. 

Gaël  écoss 

DE 

De. 

De.  di. 

As. 

As. 

Va. 

A. 

A. 

A. 

0. 

0. 

À. 

De. 

Do. 

Adh. 

Adh. 

Ai(j. 

A,j. 

A;j. 

A. 

A. 

Gus. 

Gus. 

Gii. 

Gu. 

Ris. 

Ris. 

lii. 

lir. 

lie. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  91 

PAU 

l    Tioimh. 
3.    Tre.   <    Throimh. 

{  r„.. 

On  voit,  en  jetant  les  yeux  sur  ce  tableau,  i°la  parité  des 
deux  langues;  2°  un  trait  caractéristique  delà  langue  gaële  et 
le  résultat  qu'il  amène. 

D'abord,  que  ces  mots  à  une  syllabe,  terminés  par  une  con- 
sonne, peuvent  se  présenter  sous  deux  formes  principales: 

L'une,  la  forme  primitive  dans  toute  son  intégrité; 

L'autre,  la  forme  dérivée  sans  la  consonne  finale. 

La  malheureuse  conséquence  de  cette  disposition  est  que 
les  mots  qui  dans  leur  forme  primitive  sont  très-distincts  se 
confondent  souvent  dans  leur  forme  dérivée.  De  façon  que 
le  même  son  se  trouve  exprimer  des  idées  très-différentes  et 
diamétralement  opposées.  Et  ce  qui  ajoute  à  cette  confusion, 
c'est  le  renversement  que  la  voyelle  et  la  consonne  sont  sus- 
ceptibles d'éprouver,  sans  parler  de  la  mutation  régulière  des 
lettres. 

Ce  tableau  donne  des  exemples  de  tous  ces  caractères. 

Un  autre  caractère  qui  paraît  ici ,  c'est  l'abondance  des  ra- 
cines synonymes,  et  qui  distingue  les  langues  gaëles ,  non-seu- 
lement parmi  les  langues  celtes,  mais  aussi  parmi  toutes  celles 
auxquelles  nous  aurons  occasion  de  les  comparer. 

DES  RAPPORTS  DE  CES  PREPOSITIONS  EN  GAËL  AVEC  LES  CORRESPON- 
DANTES DANS  LES  LANGUES  BRETONNES  (c'EST-À-DIRE  LE  GALLOIS 
ET  LE  breton). 

t  î  Gallois,  os  [ost-0.  Voy.  Granim.  gall.  ]. 

i  Breton ,  euz. 

,.  ,     '    0.  Gallois,  0. 

Gaei.,  1.  <  ' 

A.  Breton  ,  o. 

De.  Gallois,  de  i  préf.  en  compos.). 

Dt.  Breton ,  r//. 


92  RECHERCHES 

Cette  préposition,  en  gallois  et  en  breton,  ne  sert  que  pour 
former  des  mots  composés  qui  retiennent  le  sens  propie  de 
la  préposition  ,  signifiant  départ,  séparation. 

Adii.  Gallois,  a<. 

Do.  Breton,  da. 

Gaèl,2.  ^'   Ay.  Gallois,  ap. 

,  l  Gallois,  ) 

A.  l  ]a. 

i  Breton  ,  ) 

N.  B.  Aç  signifie  à  (mais  dans  la  proximité),  comme  aç, 
ei,  lare  (à  sa  main),  à  la  main. 

^    .       Q  rr  (  Gallois,  inoy. 

Gael,3.         Tre.       ) 

I  Breton ,  dre. 

RAPPORTS  DES  PREPOSITIONS,  DANS  LES  LANGUES  CELTIQUES  PROPREMENT 
DITES,  AVEC  LES  CORRESPONDANTS  EN  GREC  ET  EN  LATIN. 


Prépositions  correspondant  au  génitif. 

Terminaisons  du  (jènitij. 

Gallois,  breton 

,  gaël 

1. 

Grec,  latin. 

/     ne 

( 

OS. 

Grec,/    as. 

Gallois, 

oz  [ost-os. 
galloise 

Voy. 
)• 

Gramm. 

) 

(    ... 

Latin,  <    us. 

(    as. 

Breton , 

euz. 

( 

Gaël,      ) 

-|«. 

( 

JZ     \ 

Gallois,) 
Breton , 

i 

Grec ,     ou. 

a.    l 

/    œ. 

Gaël, 

0.     ) 

Latin,  <    ci. 

Prépositions  correspondant  au  datif        Terminaisons  du  datif  et  de  l'ablatif, 
cl  à  ï ablatif. 

Gallois,  breton.  Grec,  latin. 

Gallois,  i.  Grec,         »  (exprimé  on  souscrit). 

Breton,  y.  (Vove/ Grammaire.)  Latin,) 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  93 

PAIiTICULt;  DONT    LA  PRÉSENCE  INDIQDE    L'OBJET  EN    GALLOIS.   —  TERMINAISON 
DE  L'ACCUSATIF  EN  GREC. 

En  gallois,  quand  l'objet  précède  le  verbe,  on  interpose  la 
lettre  : 

Gallois,  /l.  Grec,  A. 

Ces  rapports  sont  remarquables,  quelle  qu'en  soit  la  cause. 
Que  ces  coïncidences  dépendent  ou  non  du  hasard ,  il  fallait 
les  indiquer. 

Il  est  évident  que  la  terminaison  fait  fonction  de  préposi- 
tion ;  quant  au  sens,  il  est  possible  que  ce  soit  le  son  origine. 
Quant  à  sa  place,  nous  verrons  lorsqu'il  s'agira  du  basque, 
qu'elle  ne  change  pas  le  sens. 

RAPPORTS    DES    PREPOSITIONS    CELTIQUES    DE    CETTE    CLASSE    AVEC 
LES    PRÉPOSITIONS    CORRESPONDANTES    EN    LATIN. 


Gallois,    at     )  r    x-  ; 

)  Latin,  ad. 

Gaèl ,        aJh  j 

Gallois,    de    I  ,         .      ,  -x-      \  \ 

\  (employés  en  composition).] 
Breton,    di     \  f  r    .-        i 

'  '  >  Latin,  de. 

Gaël...)  '  (préposition).  ) 

(  di  r^  ^     '      ..    ' 

Gallois,] 

Breton,)  a  Latin,  a. 

Gael ,     i 


RAPPORTS  DES  PREPOSITIONS  CELTIQUES  DE  CETTE  CLASSE  AVEC 
CELLES  QUI,  DANS  LES  LANGUES  NEO-LATINES,  SUPPLEENT  À  LA 
DÉCLINAISON. 

Nous  avons  vu ,  dans  un  tableau ,  les  rapports  de  ces  préposi- 
tions entre  elles  dans  les  langues  celtiques  proprement  dites; 
nous  ne  nous  occuperons  ici  que  du  gaël ,  où  ces  prépositions 
ont  un  usage  plus  étendu. 


94  RECHERCHES 

Pour  l'emploi  du  génitif  : 
P   _,  \  de.  Français,  de. 

\  di.  Italien ,     di. 

Ces  deux  langues  suffisent  comme  exemple  de  toutes  les 
autres. 

Ponr  l'emploi  analytique  de  l'ciblatif  : 
Gaël,  de,  di.  Italien,  dd. 

Ce  sens  de  l'ablatif  se  confond  avec  le  génitif,  quant  au  sens 
primitif;  l'un  et  l'autre  ont  de  commun  l'indication  de  l'ori- 
gine ;  l'ablatif  exprime  de  plus  la  séparation. 

Pour  l'emploi  du  datif  : 

Gaël,«.  j    Français,  à. 

I    Italien,       a. 

Remarquons  que  a  n'était  pas  employé  en  latin  dans  ce 
sens;  il  l'est  en  gaël.  C'est  la  forme  employée  comme  préposi- 
tion pour  former  le  participe. 

Un  emploi  du  datif. 
Gaël ,      do. 

Les  Italiens  disent  : 

Da  casa  ,   à  la  maison.  ' 

Ces  rapports  de  premier  ordre,  entre  la  langue  celtique  la 
plus  généralement  répandue  dans  l'Europe  occidentale  et  les 
langues  néo-latines  qui  lui  ont  succédé,  sont  tellement  frap- 
pants, les  conséquences  qui  en  résultent  tellement  évidentes, 
que  je  n'ai  rien  à  ajouter. 

PRÉPOSITIONS    INDIQUANT    LES     RAPPORTS    DE    POSITION- 
F.  y. 

/  Grec,    ev.    ■ 
an.  /  T     • 

(  lintin,   m. 
jonn.         I 

Gaël  écossais,       nnn. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


95 


Gaël  irlandais 


Gaël 


\  air. 


7«- 


En  faisant  subir  à  la  préposi- 
tion/a la  conversion  si  gé- 
on  a  af. 


néralc  en 

sans  (adverbe). 


Grec. 


Français,  sus.  (Exac- 
tement le  même 
sens  et  le  même 
emploi.) 


os  (sa  forme  dérivée,  préposition). 

sou. s. 
faoi  (faidh). 

/«• 
Gaël  irlandais.  '>    (En  faisant  subir  à  la  préposi- 
tion/u  la  même  conversion, 
l'on  a  uf. 


Grec , 


VTIO. 


Gaêl  écossais,      fo. 


AUTOVn    DE. 


Gaël  irlandais,  iiime ,  iim.  (Quant  à  la  voyelle  en 
gaël ,  a ,  0,  Il  se  substituent 
à  chaque  instant  l'une  pour 
l'autre  dans  la  même  ra- 
cine. )  Grec,  àfx^t. 

Gaël  écossais,  mu.  (Voilà  la  conversion  dont  nous  avons  parlé.  En  com- 
position, le  pronom  reprend  sa  forme  primitive, 
u;/(.) 

La  préposition  correspondante,  en  gaël,  a  exactement  le 
même  sens  et  les  mêmes  emplois,  soit  comme  préposition 
simple,  soit  comme  préposition  en  composition. 


Gaël  irlandais,  eicUr. 
Gaël  écossiiis,     rader. 


Latin ,  inter 


RECHERCHES 


E.V    THAVERS,     AU    DELA. 


Gaël  irlandais,  | 

I    Iniris. 

Itar.  forme  primitive  de  tre,    )    Lalin,  trans. 
à  travers.  (Voy.  Tabl.)    l 
ihar.  | 

DEVANT. 

Gaël  irlandais,  ria. 
Gaël  écossais,    raimli. 

DEHniÈHE. 

r^   ...  '  (    o-ir,  cul.  i    „  .       .      ., 

uael  écossais  ,   <      .      ,  .        ,  )    r  rançais,  acrnor. 

(    air,  deireadh.  ) 

Ce  sont  des  formes  prépositives  remplarant  la  préposition 
simple  qui  manque,  et  signifiant  littéralement  fune  et  i autre 
sur  (le)  derrière. 

Les  rapports  des  prépositions  de  cette  classe  sont  moins 
saillants  que  les  précédents,  excepté  pour  la  préposition  en  et 
pour  les  rapports  de  suas  avec  sus  français,  et  les  rapports 
des  formes  prépositives  pour  la  préposition  derrière. 

Mais  la  multiplicité  des  rapports  admet  difficilement  l'idée 
que  les  coïncidences  dépendent  du  hasard. 

Quoi  qu'il  en  soit,  en  donnant  le  tableau  des  rapports,  il 
convient  d'indiquer  ceux  qui  sont  prochains ,  ou  pour  ainsi 
dire  identiques ,  et  ceux  qui  sont  éloignés,  quand  même  cette 
coïncidence  dépendrait  du  hasard,  ce  que  je  ne  prétends  pas 
décider.  L'essentiel  est  de  ne  pas  donner  plus  d'importance 
aux  rapports  qu'ils  n'en  comportent. 

PRÉPOSITIONS    QUI    INDIQUENT    LES   RAPPORTS  DE    COACOM ITAA'CE 
ET  D'ABSENCE. 

AVEC. 

Gaël  irlandais,  (uj. 

Gaël  écossais,   a(j.   (Seulement  en  composition,  uçjad,  avec  toi,  ce  qui  ne 
change  rien  à  sa  valeur.) 


8U1\  LES  LANGUES  CELTIQUES.  97 

Gaël  irlandais,  le.  Français,  lès.    (Vieux  Irançais,   en- 

p   ..,    ,  (    leis.  core  employé  en  géographie  dans 

(    le.    (Le   sens    pri-  le  sens  précis  du  gaël.) 

mitif  de  cette  préposition   est   à 

côlé  de,  et  de  là,  naturellement, 

avec;  elle  retient  les  deux  accep-  •    ' 

tions  et  se  trouve  aussi  en  breton.)  .  ,  ,,    . 


Gaël  irlandais,  «an.  )  .,  , 

^  urec,  aveu. 

Gaël  écossais,    cjun.  \  :     ■ 

Le  cj  dans  toutes  les  langues  celtiques  proprement  dites 
disparaît  à  chaque  instant  par  aspiration  (ou  suppression)  et 
peut  être  parfaitement  représenté  par  un  h  bien  prononcé. 
Or  cet  h  est  le  correspondant  de  l'esprit  rude,  qui,  certes, 
n'oppose  pas  une  barrière  étymologique  insurmontable.  D'ail- 
leurs, il  disparaît  souvent  en  gaël,  sans  laisser  de  traces  dans 
la  prononciation;  et  dans  les  langues  sœurs  hrelonnes ,  il  est 
de  règle  que  le  g  disparaisse  entièrement  quand  le  mot  qu'il 
commence  est  dans  une  certaine  position  relative. 

DU    SUBSTANTIF 

Dans   les   langues  anciennes   et  modernes  des  Gaules   (à  l'exception  du 
basque) ,  considéré  dans  ses  i-apports  avec  d'autres  parties  du  discours. 

Ce  sujet  est  un  des  plus  intéressants  que  puisse  nous  four- 
nir la  comparaison  des  langues  celtiques  proprement  dites, 
avec  celles  qui  leur  ont  succédé.  La  présence  ou  l'absence  de 
la  déclinaison  est  un  des  caractères  les  plus  distinctifs,  soit 
que  l'on  considère  une  même  langue  à  différentes  époques, 
ou  des  langues  diverses  comparées  entre  elles. 

Abordons  de  suite  ces  rapports.  Il  existait  anciennement 

7 


98  RECHERCHES 

dans  la  Gaule  deux  langues  dominantes,  le  breton  au  nord,  le 
gaël  dans  presque  tout  le  reste  de  l'étendue  du  pays,  que  nous 
appellerons  le  midi,  pour  abréger. 

Deux  langues  néo-latines  leur  ont  succédé  ;  dans  le  nord,  la 
langue  d'oi7,  ou  le  français  proprement  dit;  dans  le  midi,  la 
langue  d'oc,  ou  la  langue  romane  proprement  dite. 

N'est-il  pas  naturel  de  supposer  que  les  langues  celtiques 
préexistantes  ont  imprimé  à  chacune  des  langues  qui  leur  ont 
succédé  quelques  caractères  particuliers?  C'est  ce  que  nous 
voyons  en  effet. 

Dans  la  langue  bretonne,  qui  dominait  dans  le  nord,  il  n'y 
a  pas  de  déclinaison.  Il  n'y  en  a  pas  dans  la  langue  d'oil,  ou  le 
français  proprement  dit. 

Dans  la  langue  gaële,  qui  dominait  dans  le  midi,  il  y  a  une 
déclinaison  ,  mais  de  peu  d'étendue.  Dans  la  langue  néo-latine 
du  midi,  la  langue  romane  proprement  dite ,  il  y  a  une  décli- 
naison ,  mais  de  peu  d'étendue  ;  et ,  ce  qui  achève  d'établir  la 
parité,  non-seulement  il  y  en  a  une,  mais  elle  est  formée  sur 
le  même  principe  général  qu'en  gaël  ;  c'est  la  forme  la  plus 
remarquable  que  j'aie  décrite,  oii  l'on  renverse  le  singulier 
pour  en  faire  un  pluriel  (seulement  la  déclinaison  gaële  a  un 
peu  plus  de  développements  :  elle  est  au  pluriel  un  véritable 
datif  formé  par  l'addition  de  la  syllabe  aibh).  Le  génitif  sin- 
gulier devient  le  nominatif  pluriel ,  et  le  nominatif  singulier 
devient  le  génitif  pluriel. 

Le  rétablissement  de  la  déclinaison  romane  est,  sans  con- 
tredit, une  des  découvertes  les  plus  intéressantes  de  fauteur 
de  la  grammaire,  et  qui  exige  le  plus  de  sagacité.  Elle  nous 
fournit  le  moyen  de  reconnaître  la  continuation  du  génie  de 
la  langue  gaële,  sur  un  des  points  les  plus  essentiels  de  la 
grammaire,  dans  la  langue  qui  lui  a  succédé. 

La  lettre  que  l'on  ajoute  ou  que  l'on  retranche  dans  la  langue 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


99 


romane  est  empruntée  au  latin ,  Vs;  mais  l'esprit  qui  a  présidé 
à  son  emploi  est  essentiellement  gaël. 

La  deuxième  déclinaison  latine  a  bien  quelques  rapports, 
comme  le  célèbre  auteur  que  j'ai  cité  l'a  fait  voir;  mais  elle 
en  diffère  sur  plusieurs  points  très-imporlants,  en  ce  que  la 
voyelle  change  toujours  dans  tous  les  cas;  en  ce  que  la  consonne 
change  à  l'accusatif  singulier  et  au  génitif  pluriel ,  différence 
saillante  et  fondamentale;  et  quand  même  la  déclinaison  en 
latin  serait  la  même,  les  Gacls  latinisants  du  midi  n'auront  pas 
changé  la  nature  de  leur  déclinaison  en  formant  leur  langue 
néo-latine,  et  par  conséquent  ne  l'auraient  pas  empruntée. 

LE    PRONOM. 


Les  pronoms  personnels  sont  tellement  seml:)lables  à  ceux 
des  langues  bretonnes,  néo-latines  et  anciennes,  qu'il  suffit 
d'en  présenter  le  tableau. 

PRONOMS     PERSONNELS. 


Singulier. 

Pluriel. 

Simple. 

j   l"pers.   . 

Ml,  mhi. 

Siiin. 

Emphat. 

Mise,  mhise. 

Sinne. 

Simple. 

2"  •——    ' 

j  Ta,  thu,  sujet 
[  TIm,  objet. 

Sit,h. 

Emphat. 

r  — 

Tnsa ,  thiisa. 

SibJise. 

Simple. 

3'  —   < 

E.  5e.  sujet.          ) 

E.  objet.                i 

1  /,  si,  sujet.            ) 

l  /,  objet.                 i 

masc.  j 

lad,  siad,  iad. 
fém. 

Emphat. 

.y—   i 

1 

1  Esan,  masc. 
1  Ise,   fém. 

>  ladsan. 

PRONOMS    POSSESSIFS. 

Gaël  écossais 

Il  en  est  de  même  des  pronoms 

pos.se.ssifs;  il  suffit  d'en 

présenter 

le  tableau 

'• 

7' 

100  RECHERCHES 

Singulier.  Pluriel 

Simple,    j                   (  Mo.  Ar. 

l"pers.    \Mo.mhac-sa.  Ar. 


mac-nc. 


Emphat 

Simple.    )        (  Do.  Bhur,  'ur. 

Emphat.  \  1  Dosa.  Bhur-sa. 

Simple.       3"  j     '  iAn.am. 

{  Amhac-sa,  san.  )    ^ 

Emphat.      3    l    ,  \  An.  am-sa,  san. 

^  (  Amac-sa.  san.  ) 

Nous  allons  réunir  dans  un  seul  tableau ,  comme  l'a  fait 
O'Reilly  dans  son  dictionnaire  irlandais,  les  pronoms  person- 
nels et  possessifs  en  gaël  irlandais,  et  il  est  facile  d'en  faire 
l'analvse,  d'après  ce  que  nous  avons  exposé  précédemment  sur 
les  mêmes  pronoms  en  gaël  écossais. 


PRONOMS 

POSSESSIFS. 

F.  si 

Nom. 

Singulier, 
mple. 
Me. 

Gaël  irlandais. 

F.   emphat.                  F.  simple. 

Mise.              Nom.     Sinn. 

Pluriel. 

F.   emphat. 

Sinne. 

Ace. 

Me. 

Aec. 

Inn. 

Gén. 

Mo. 

Gén. 

Ar. 

Dat. 

Damh  ( 

DU  domh 

Dat. 

Didnn 

JV. 

B.  Le  d  du 

i  datif  est 

la  préposition  ajoutée. 

Nom. 

Ta. 

Tusa. 

Nom. 

Ibh.sibh. 

Sibhse. 

Ace. 

Tka. 

Thiisa. 

Ace. 

Ibh,  sibh. 

Ibhse. 

Gén. 

Do. 

Gén. 

Bhar  : 

ou  bhur. 

Dat. 

Duit. 

Dait-sa. 

Dat. 

Dibh. 

Ihh. 

Voc. 

Tliusa. 

Voc. 

Ibhse. 

Nom. 

Si. 

Sisi. 

Nom. 

Siad. 

Siadsan. 

Ace. 

I. 

hi. 

Ace. 

lad. 

ladsan. 

Gén. 

A. 

Gén. 

A. 

Dat. 

Di. 

Dat. 

Doibh. 

Dolbhseai 

Nom. 

Se. 

Sèsin. 

Nom. 

Siad. 

Siadsan. 

Ace. 

E. 

Ésin. 

Ace. 

lad. 

ladsan. 

Gén. 

A. 

Gén. 

A. 

Dat. 

Do. 

Dosan. 

Dat. 

Doibh. 

Doibhseai 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  lOl 

Les  tableaux  des  autres  pronoms  exigent  aussi  très-peu  de 
remarques;  il  en  faut  cependant.  Car  tout  en  présentant  des 
rapports  marqués  avec  quelques  pronoms  latins,  ils  ont  aussi 
les  rapports  les  plus  intimes  avec  d'autres  pronoms  dans  les 
langues  néo-latines,  qui  n'ont  que  peu  ou  point  d'analogie  avec 
les  pronoms  latins. 

PRONOMS    RELATIFS. 
Gaël  écossais. 

Nach.  Qui -ne. 

PRONOMS    DÉMONSTRATIFS. 

SI,..       I        "^^ 

Sud,  lui.  Cet. 

PRONOMS    INTERROGATIFS. 

Co?  Qui? 

Cia?  Que? 

CiocUcrciid?  Quoi? 

Les  trois  formes  du  pronom  relatif  ne  sont  que  des  modifi- 
cations du  même  élément,  c'est-à-dire,  de  la  voyelle  a;  car 
dans  la  seconde  forme  an  on  a  ajouté  un  n,  ce  qui  se  repro- 
duit fort  souvent  et  est  fondamental  dans  la  langue  celtique, 
quand  il  s'agit  d'établir  des  rapports  euphoniques  avec  un  mot 
suivant  qui  commence  par  une  voyelle.  En  second  lieu  ,  la 
troisième  forme  est  une  forme  négative,  composée  de  l'n  ca- 
ractéristique de  la  négation  en  gaël ,  ainsi  que  dans  toutes  les 
langues  qui  nous  occupent,  tant  anciennes  que  modernes,  de 
la  partie  occidentale  de  l'Europe  ;  il  précède  le  véritable  pro- 
nom relatif  a,  qu'ici  on  aspire  à  la  fin  ach. 

Etablissons  maintenant  les  rapports  de  ce  pronom  relatif  a 


102  RECHERCHES 

avec  les  autres  langues.  D'abord  il  est  gallois  ;  il  est  aussi  bre- 
ton ,  donc  il  est  commun  à  toutes  les  langues  celtiques  propre- 
ment dites ,  aux  langues  bretonnes  et  gaëles.  A-t-il  des  rap- 
ports avec  les  langues  anciennes?  D'abord  il  est  complètement 
grec,  c'est  le  pronom  relatif  grec  au  féminin,  dans  le  dialecte 
dorique.  Quant  à  la  seconde  forme  avec  un  n,  elle  est  encore 
exactement  grecque,  puisque  c'est  l'accusatif  grec  ;  or  l'accu- 
satif et  le  nominatif,  même  en  grec,  sont  partout  identiques 
au  neutre,  et,  au  fait,  ces  deux  cas,  ainsi  que  le  vocatif ,  ont 
entre  eux,  par  leur  nature,  la  plus  stricte  analogie. 

Ce  n'est  pas  sans  motif  que  j'indique  la  coïncidence  qui 
existe  entre  le  pronom  relatif  gaël  et  le  pronom  relatif  grec. 
S'il  n'y  avait  guère  que  ces  rapports  entre  les  deux  langues,  ce 
serait  une  coïncidence  due  au  hasard,  mais  comme  il  y  en  a, 
ainsi  que  nous  le  verrons  dans  la  partie  lexicograpliique ,  de 
très-étendues,  et  pour  ainsi  dire  à  perte  de  vue,  il  était  im- 
portant de  marquer  ici  cette  ressemblance,  quand  même  elle 
serait  accidentelle. 

Quant  aux  trois  formes  du  pronom  interrogatif  en  gaël,  on 
voit  qu'elles  sont  presque  identiquement  les  mêmes  que  les 
trois  formes  du  pronom  relatif  latin.  Et  remarquons,  en  outre, 
que  le  pronom  interrogatif  latin  est  presque  identiquement  le 
même  que  le  pronom  relatif  dans  la  même  langue. 

Gacl.    Co?  Latin.  Qui? 

Cia  ?  Quœ? 

Clod  ?  Quod  ? 

A'.  li.  Dans  les  longues  celtiques  proiircmcul  dites,  le  c  se  prononce  /;. 

Quoique  l'analogie  soit  frappante  à  la  première  vue ,  elle 
l'est  encore  plus  quand  on  remarque  que  le  c  en  gaël  est  par 
lui-même  constamment  ce  que  nous  appelons  dur,  c'est-à- 
dire  qu'il  a  toujours  le  son  du  k,  (juelle  que  soit  la  voyelle  qui 
l'accompagne. Remarquons,  en  outre,  quant  aux  voyelles,  que, 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  103 

dans  la  première  forme  gaélique,  co,  l'o  trouve  son  analogue 
en  latin  dans  l'a,  qui  était  souvent,  dans  cette  langue,  confondu 
avec  l'o,  et  qu'il  n'y  a  de  différence  entre  les  deux  mots  que 
par  la  présence  de  \i,  en  latin.  Or  la  présence  ou  l'absence  de 
i'j  en  gaël,  relativement  à  une  autre  voyelle,  est  une  affaire 
presque  indifférente  ,  excepté  dans  certains  cas  ;  puisqu'il  y  a , 
comme  nous  le  verrons  dans  la  partie  lexicograpliique ,  peu 
de  racines  qui  ne  se  présentent  sous  une  double  forme;  la 
simple  avec  une  seule  voyelle,  et  la  composée  avec  une  dipli- 
thongue ,  par  l'addition  d'un  e  ou  d'un  i. 

Relativement  à  la  seconde  forme,  elle  est  tout  aussi  sem- 
blable ,  puisqu'il  y  a  une  diphthongue  dans  les  deux.  Et  la 
troisième  l'est  encore  plus;  car,  outre  la  diphthongue,  il  y  a  la 
consonne  à  la  fin,  qui  est  la  même  dans  les  deux. 

Quant  aux  pronoms  démonstratifs  nous  arrivons  directe- 
ment aux  langues  néo-latines;  et,  ce  qu'il  y  a  de  plus  intéres- 
sant ,  à  la  transition  du  latin  dans  ces  langues. 
Gaêl,  So.  Fr.  Ce. 

Sml  Cet. 

Quelque  évident  que  soit  ce  rapport,  ayons  encore  recours 
à  la  prononciation  des  lettres  pour  le  rendre  plus  saillant.  D'a- 
bord le  c  en  français  a  le  son  exact  de  l's  sifflante  et  par  consé- 
quent de  l's  gaël  devant  un  a,  un  ii,  ou  un  o,  qui  est  la  voyelle 
qui  s'y  trouve  jointe  dans  le  pronom. 

Quant  à  la  voyelle  dans  l'une  et  l'autre  langue,  le  son  est 
à  peu  près  identique,  d'abord  en  français,  \e  de  ce,  pronom, 
n'a  pas  le  son  de  i'e  final  nmet  ordinaire,  mais  de  l'c,  dit  muet, 
le  plus  ouvert. D'autre  part,  en  gaël,  i'o  a  deux  sons  :  l'un  très- 
ouvert,  qui  est  l'u  italien;  l'autre  très-bref,  qui  approche  ex- 
trêmement de  \e  muet  français  très-ouvert.  Voilà  donc  les 
deux  pronoms  correspondants  en  gaël  et  en  français ,  qui,  s'ils 
étaient  orthographiés  convenablement,  seraient  à  peu  près 


104  RECHERCHES 

identiques.  Et  ce  que  nous  disons  de  la  première  forme  de  ce 
pronom  serait  également  applicable  à  celle  que  j'ai  présentée 
ici  comme  la  seconde ,  car  le  det  le  t  sont  déjà  par  eux-mêmes 
des  sons  très-voisins,  qu'on  est  généralement  bien  tenté  de 
confondre ,  mais  plus  encore  dans  la  famille  celtique  propre- 
ment dite,  où  l'on  dit  si  fréquemment  l'un  pour  l'autre,  sur- 
tout dans  le  cas  actuel  ;  car,  en  gaël ,  le  t  final  n'a  souvent  pas 
une  prononciation  distincte.  Voilà  donc  les  deux  formes  d'un 
même  pronom,  jouant  un  si  grand  rôle  en  français,  qui 
sont  essentiellement  gaëles;  c'est-à-dire  qu'elles  appartiennent 
à  la  langue  la  plus  répandue  jadis  dans  les  Gaules ,  laquelle  a 
immédiatement  précédé  l'invasion  romaine,  et  lui  a  longtemps 
survécu. 

Sans  doute  qu'on  peut  y  trouver  des  analogies  avec  des  pro- 
noms latins  ;  mais  là  elles  sont  éloignées ,  indirectes ,  tandis 
qu'ici  elles  sont ,  j'ose  le  dire ,  identiques. 

PRONOMS    INDÉFINIS. 


Gaël,  Cuid.  I 
Eigin.  \ 
Elle.  Autre. 


Français,  Quelque. 


Gach. 
Cach. 


Chaque. 


Dans  ce  lableau  il  n'y  a  qu'une  forme  qui  paraisse  étrangère 
aux  langues  anciennes  et  néo-latines,  c'est  la  seconde,  eigin. 

D'abord  la  première,  en  gaël  cuid,  est  identiquement  la 
même  pour  le  sens  et  pour  le  son. 

Ensuite  le  second  pronom  eile  est  le  même  mot  en  grec 
et  en  latin,  aXkos  et  alias. 

Quant  au  troisième,  c'est  bien  le  pronom  correspondant  en 
français,  et  pour  le  son  et  pour  le  sens.  Car  cach,  gaël  (ou  sa 
mutation  gach)  est  bien  chaque,  français  [ciasche,  italien). 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  105 


FORME 

COMPOSEE. 

Gaël 

écossais. 

1. 

E  so. 

E  sud 

2. 

I   50, 

I  sud. 

3. 

E  sin. 

j    ladso. 

lad  sud. 

4. 

\    lad  sin. 

5. 
6. 

Cach  elle , 
Gc  b'e. 
Cia  b'c. 

Each  a  cheile. 

Ce  tableau  fait  assez  voir,  si  l'on  veut  y  faire  attention , 
que  les  formes  composées  des  pronoms  correspondants  en 
français  sont  formées  d'après  ce  modèle,  et  par  l'esprit  qui 
préside  à  la  combinaison  des  deux  éléments,  et  pour  une 
partie  des  formes  matérielles  des  éléments. 

,    (  E.      H. 


So,  Ce . 

/,  Elle. 

So.  Ce. 

lad.  Eux. 

So ,  Ce. 

lad ,  Elles. 

So,  Ce. 


H  ce  ,   ce  il ,  celai. 
Elle  ce,  ce  elle,  celle. 
Eux  ce,  ce  eux,  ceux. 
Elles  ce,  ce  elles,  celles. 


Cach,  Chaque.         j      ç^^^^^^^^  g^^e  (c.  à  d.  les  autres,  le  reste; 


Elle,     Autre  ) 


Cia  [qe]  b'e.  )  r>     •  •                        )      "  soi* 

^■^   '  \  (Jaoi,  qui    ou    que     ( 

Ce,  (sa  mutation).  )  j     quoi 

B',      [bi).  Soit.  l  ou  qui 


quoi  -soit  -  il,  quoi- 
(jue  ce  soit. 


E. 


PRONOMS    RELATIFS. 

Gaël  irlandais ,  forme  simple. 

A. 

Noçh. 

Nocha. 


106  RECHERCHES 

PRONOMS    DÉMONSTRATIFS. 

So. 
Sin. 
Sud  ou  ud. 

PRONOMS    INTERROGATIFS. 

Cia? 

Ce? 

Ci? 

Cidh?Cred? 

Cad  ? 

Ca? 

PRONOMS    INDÉFINIS. 

Gach. 

Cach. 

Eujin. 

Caid. 

Aile,  eilc ,  ode,  uile. 

Neach. 

Gidh. 

Ce. 

Cidh  et  (jidli. 

Cia. 


DU  VERBE,  EN  GAEL  IRLANDAIS. 

Nous  continuerons  à  suivre  la  même  méthode  que  nous 
avons  adoptée  pour  les  verbes  en  gallois  et  en  breton ,  c'est- 
à-dire  que  nous  réduirons  le  verbe  gaël  à  ses  éléments. 

11  y  a  deux  formes  de  conjugaisons  à  inflexion. 

Dans  les  deux,  l'élément  de  la  personne  se  trouve  à  la  fin. 

Mais,  dans  l'une,  il  fait  corps  avec  le  reste  du  verbe  ;  dans 
l'autre  il  n'y  est  pas  joint ,  mais  il  se  trouve  à  la  même  place  , 
et  rien  ne  l'en  sépare. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  107 

Pour  bien  reconnaître  cet  élément  et  d'autres,  il  faut  com- 
mencer par  déterminer  l'élément  d'action. 

Or  cet  élément,  en  gaël,  n'a  pas  une  forme  constante  et 
absolument  identique. 

Cet  élément  paraît  sous  deux  formes  très-semblables  entre 
elles,  et  qui  tiennent  au  même  principe  : 

1°  La  racine  du  verbe  pure  et  simple,  sans  modification 
aucune  ; 

2°  Cette  même  racine,  avec  une  syllabe  de  plus,  qui  n'in- 
dique rien  de  spécifique  ni  de  général,  soit  pour  la  personne, 
soit  pour  le  temps,  etc.  Cette  syllabe  additionnelle  est  donc 
une  forme  iufinitive,  soit  de  fait,  soit  par  sa  nature. 

i'    1°  Racine  simple  sans  addition. 
Élément  d'action.   '  /   ad,  adh,  aidli,  pour  la  première 

(    2°  Racine  simple,  /        conjugaison. 

'    an,  pour  la  seconde. 

TABLEAU    DE    L'ELEMENT    DE    LA    PERSONNE    DANS    LA   PREMIERE 
FORME    DE   CONJUGAISON. 

Singulier.  Pluriel. 

1"  pers.  Aim.  am,  aina,  amaid,  ainais. 

abhur,    )  '.  cas  oblique  de  tu. 


Iabluir,    ;  ', 

I  hhur  ) 
thaoi,    (tu). 
3'  '    


On  voit  en  examinant  ce  tableau  : 

I"  Que  félément  de  la  personne  manque  à  la  troisième , 
tant  du  singulier  que  du  pluriel.  Ce  caractère  est  digne  de 
fixer  l'attention  ;  car  nous  avons  déjà  vu  l'absence  de  l'élé- 
ment de  la  personne  à  la  troisième  du  singulier  du  verbe 
breton  ,  presque  sans  exception  ;  et  nous  retrouvons  ce  carac- 


108  RECHERCHES 

tère  dans  la  conjugaison  du  verbe  basque.  Ainsi  il  se  repro- 
duit dans  les  trois  divisions  principales  des  langues  celtiques, 
prises  dans  leur  acception  la  plus  étendue  ,  cest-à-dire  dans 
ie  breton,  dans  le  gaël  irlandais,  et  dans  le  basque. 

2°  En  comparant  les  éléments  de  la  même  personne  dans 
l'un  et  l'autre  nombre,  c'est-à-dire, au  singulier  et  au  pluriel, 
on  voit  qu'ils  ne  sont  que  des  modifications  de  la  même  racine. 

3"  Que  ces  racines  sont  significatives,  c'est-à-dire,  qu'elles 
sont  dérivées  des  pronoms  de  la  personne  correspondante, 
comme  on  peut  le  voir  dans  le  tableau  général  que  j'ai  donné 
des  pronoms  personnels  et  possessifs  en  gaël  irlandais.  Ainsi 
l'on  voit  que  l'élément  de  la  première  pei^sonne  aim,  au  sin- 
gulier, est  le  pronom  me  retourné.  Or,  ce  renversement  du 
pronom  est  un  caractère  commun  à  toutes  les  langues  cel- 
tiques que  nous  avons  examinées  jusqu'ici.  Et,  de  plus,  il  est 
particulièrement  inhérent  à  la  langue  gaële,  soit  écossaise, 
soit  irlandaise.  Car  il  est  de  règle,  lorsqu'un  pronom  person- 
nel composé  de  deux  lettres,  une  consonne  et  une  voyelle, 
entre  en  composition  avec  une  préposition  (et  le  nombre  de 
ces  mots  composés  est  très-grand),  il  est  de  règle  que  le  pro- 
nom se  retourne  pour  se  joindre  à  la  préposition,  à  la  fin  de 
laquelle  il  s'ajoute  comme  dans  le  verbe.  On  voit  également 
que  ce  singulier  se  reproduit  au  pluriel  avec  diverses  modi- 
fications. 

Ainsi ,  1°  ami,  au  singulier,  devient  au  pluriel  am,  ou  amr, 
ou  ainais.  Or,  que  ce  soit  la  même  racine  qui  se  reproduise 
au  singulier  et  au  pluriel  pour  la  même  personne,  rien  n'est 
plus  naturel  et  plus  conforme  au  génie  de  toute  déclinaison, 
quant  aux  nombres. 

2°  Air,  élément  de  la  seconde  personne  au  singulier,  se 
retrouve  dans  abhar,  élément  de  la  même  personne  au  plu- 
riel; et  cet  abhar  est  évidemment  bhar,  qu'on  trouve  dans  le 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  109 

tableau  déjà  cité  des  pronoms  personnels  en  gaël  irlandais;  il 
y  figure  comme  le  cas  oblique  de  la  seconde  personne  du 
pluriel. 

3°  Thoai,  qui  est  l'autre  forme  élémentaire  de  la  même 
personne  au  pluriel,  est  évidemment  ihii,  forme  objective  du 
tu,  comme  on  le  voit  dans  le  même  tableau.  Ici  il  est  au  plu- 
riel au  lieu  d'être  au  singulier,  mais  il  a  une  modification 
qui  l'en  distingue,  et  cela  suffit. 

Ce  résultat  général,  relativement  à  l'élément  de  la  per- 
sonne ,  qui  est  un  élément  significatif  par  lui-même ,  n'étant 
que  le  pronom  ordinaire  légèrement  modifié  ,  devient  un  trait 
saillant  dans  les  langues  celtiques.  Nous  l'avons  vu  dans  les 
langues  qui  précèdent,  nous  venons  de  le  voir  dans  le  gaël, 
et  nous  le  verrons  dans  le  basque. 

ÉLÉMENT    DU    TEMPS. 

Il  n'y  a  que  trois  temps  en  gaël,  seulement  les  primilifs. 
Les  autres  temps  secondaires,  l'imparfait  et  le  plus-que-parfait 
y  manquent. 

Le  présent  n'a  point  d'élément  du  temps,  il  est  sous-en- 
entendu,  comme  en  breton. 

L'élément  du  temps,  au  futur,  consiste  dans  la  caractéris- 
tique /,  qui  est  la  même  que  celle  du  futur  dans  le  mode 
conditionnel  en  breton.  Elle  se  place  singulièrement  entre 
la  racine  simple  et  la  syllabe  additionnelle  infinitive.  Ainsi 
nieal  est  une  racine  pure  et  simple  ;  ad  est  une  syllabe  addi- 
tionnelle indéfinitive  que  l'on  ajoute  ou  n'ajoute  pas. 

Pour  faire  le  futur  (abstraction  faite  de  la  personne)  on 
place  la  caractéristique/ entre  ces  deux  syllades  ,  ce  qui  fait 

meal-f-ad,  mealfad. 


110  RECHERCHES 


Le  passé  a  pour  l'élément  spécifique  du  temps,  le  même 
qu'en  gallois  et  en  breton,  ais  et  as;  mais  il  ne  se  trouve 
qu'au  singulier  et  manque  tout  à  fait  au  pluriel.  Cependant 
il  est  suppléé  par  l'aspiration  de  la  première  consonne.  Ainsi , 
au  pluriel,  on  ne  dit  point  meal-amar  a.  la  première  personne, 
parce  qu'il  se  confondrait  avec  la  même  personne  du  présent; 
mais  on  aspire  la  première  lettre  m,  et  au  lieu  de  meal-amar 
on  dit  mheal-amar. 

Cette  aspiration  ,  d'ailleurs,  se  fait  à  toutes  les  personnes  de 
ce  temps.  En  général,  on  peut  dire,  relativement  à  ce  temps, 
qu'il  n'a  pas  de  forme  simple  en  gaël ,  parce  qu'il  y  a  pour 
les  deux  langues  écossaise  et  irlandaise  un  élément  spéci- 
fique du  temps  passé ,  qui  est  do.  On  l'emploie  séparément.  Il 
précède  la  racine  du  verbe  ,  ne  fait  pas  corps  avec  lui ,  et  n'ex- 
prime aucun  autre  élément  du  verbe  ,  presque  comme  clid  en 
anglais.  L'élément  du  temps  passé  do  est  invariable  et  ne  se 
combine  avec  aucun  autre  élément  du  verbe,  dont  il  reste 
toujours  détacbé ,  en  le  précédant.  Alors  la  première  con- 
sonne de  la  lacine  du  verbe  qui  le  suit  s'aspire.  C'est  pour- 
quoi on  voit  une  aspiration  à  la  première  lettre  de  la  racine 
du  verbe,  dans  toutes  les  personnes  de  ce  temps ,  ainsi  que  je 
l'ai  exposé  plus  haut;  mais,  comme  on  peut  se  servir  de  la 
racine  ainsi  modifiée  en  gaël  irlandais,  sans  le  faire  précéder 
de  do,  je  range  ici  cette  forme  du  temps  passé  dans  la  conju- 
gaison des  temps  simples. 

Le  petit  tableau  suivant,  avec  des  chiffres  distinctifs  de 
l'élément,  est  nécessaire  pour  bien  voir  l'analogie  du  verbe 
dans  les  trois  temps  : 

i"  L'élément  de  l'action;  2"  l'élément  du  temps;  3"  l'élé- 
ment de  la  personne. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


111 


TABLEAU  DES  ELEMENTS  DU  VERBE  DANS  LES  TROIS  TEMPS 
DE  LA  PREMIÈRE  CONJUGAISON. 


Singulier, 
pers.  Gaël.  Meal 


3 
aim. 
1  3 

2*^    Meal  —  air. 


y    Meal  —  aidh. 

Singulier. 
1"  pers.  Meal — /  — 


FUTUR. 

3 

ad. 
3 


2'    Meal— f— air. 

1  2  3 

3'    Meal— f— aidh. 


Pluriel. 


ou 
amar. 


1"  pers 


Meal  -f 


I     ou 
\  amaid. 


Fr.  Je  trompe. 
Tu  trompes, 
n  trompe. 

Je  tromperai. 
Tu  tromperas. 
H  trompera. 

Nous  tromperons. 


2' 

— 

Meal  —f  —  abhar  ou  a',dk> 

1                 3           3 

Meal-J-aid. 

?.     Vous  tromperez. 

y 

— 

Ils  tromperont. 

Singuli 

PASSÉ, 
ier. 

1" 

pers. 

Mheal  —  05. 

J'ai  trompé. 

2' 



1                   a 

Mheal  —  ais. 

Tu  as  trompé. 

3' 



Pluriel 

Mheall. 

I\  a  trompé. 

1" 

pers, 

MheaL 

Nous  avons  trompi 

2' 

y 



[  amar. 
1                   3 
Mheal  —  ahbar. 

Vous  avez  trompé. 
Ils  ont  trompé. 

U2  RECHERCHES 

N.  B.   Il  emprunte  la  troisième  personne  de  la  seconde 
forme  de  conjugaison  que  nous  verrons  ci-après. 


Ce  mode  est  presque  identique  avec  le  présent  de  l'indi- 
catif, sauf  qu'il  n'a  pas  de  première  personne,  ni  l'élément  de 
la  personne,  à  la  deuxième;  et  sous  tous  ces  rapporis  il  res- 
semble au  breton  et  au  latin.  Le  reste,  au  pluriel,  ne  diffère 
du  présent  indicatif  ([ue  par  une  nuance. 

Singulier. 

l"  pers.      Meall. 

3"    .  .  .    (emprunté  à  la  2"  conjug.)     Qu'il  tromp(\ 

Pluriel. 


ons. 


\  I 

1"  pers.      Me«/-p"'-  Trompi 

(  amoed.  ) 
1  3 

2'    Meal  —  aidhe.  Trompez. 

1 
l  Mealaid,  1 

S'    '  Mealaid  —  is    [  le   pronom  /      Qu'ils  trompent. 

(      retourné  de  \à  3'  pers.     ' 

Nous  traiterons  du  conditionnel  ou  potentiel ,  ainsi  que 
d'un  autre  mode  que  les  grammairiens  gaëls  appellent  le 
consueludinal  (mais  qui  n'est  qu'un  présent  de  l'indicatif), 
après  avoir  donné  la  seconde  forme  de  la  conjugaison. 


La  terminaison  la  plus  ordinaire  de  i'inlinitif  est  ad  et  ses 
modifications,  terminaison  que  nous  avons  déjà  vue  ajoutée 
à  la  racine  simple  sous  diverses  modifications  à  l'indicatif,  et 
que  nous  avons  appelée  syllabe  inllnitive,  parce  qu'elle  ne 
changeait  pas  la  valeur  de  la  racine  simple,  à  laquelle  elle 
s'ajoute.  Il  y  en  a  une  autre  que  nous  avons  déjà  indiquée 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  H3 

sous  ia  forme  de  an,  et  que  nous  avons  placée  parmi  les  syl- 
labes infinitives  qui  s'ajoutent  à  la  racine  simple.  Elle  est  im- 
portante, parce  qu'elle  joue  un  rôle  dans  la  seconde  conju- 
gaison. Nous  donnerons  les  différentes  manières  de  spécifier 
le  temps  d'^  i'inlinilif,  après  avoir  exposé  la  seconde  forme 
de  la  seconde  conjugaison  ,  ce  qui  sera  fort  court. 

SECONDE    FORME    DE    LA    CONJUGAISON    À    INFLEXIONS. 

Je  donne  à  cette  forme  le  nom  de  conjugaison  à  inflexions, 
comme  à  la  première  ;  quoique  la  syllabe  finale ,  qui  cons- 
titue l'inflexion,  ne  soit  pas  écrite  comme  faisant  corps-avec 
le  reste  du  verbe ,  rien  ne  l'en  sépare  ;  elle  est  la  dernière  syl- 
labe du  verbe,  et,  comme  dans  la  conjugaison  précédente, 
elle  est  l'élément  de  la  personne.  De  plus  elle  ne  change  ja- 
mais de  place,  et  ne  manque  jamais.  Je  le  répète  ici,  si  elle 
n'est  pas  réunie  par  l'écriture  ,  elle  l'est  par  la  parole.  Il  n'y  a 
pas  d'intervalle,  car  rien  n'intervient;  c'est  donc  une  affaire 
de  scribe.  Ici,  il  ne  faut  pas  se  donner  de  la  peine  pour  re- 
connaître dans  l'élément  de  la  personne  la  valeur  primitive  ; 
c'est  le  pronom  sans  la  moindre  altération,  sans  la  moindre 
modification ,  même  de  celles  que  l'usage  autorise  ;  c'est  le 
pronom  de  chaque  personne  dans  sa  forme  primitive  et  la 
plus  usuelle ,  excepté  dans  une  seule  circonstance  ,  ou  il  est 
dans  la  forme  secondaire,  comme  dans  la  première  conju- 
gaison. Les  écrivains,  comme  tout  le  monde,  reconnaissent 
dans  chacun  de  ces  éléments  un  mot  préexistant  dans  la 
langue.  Ils  ont  cru  devoir  les  écrire  séparément,  comme  s'il 
n'était  pas  de  la  nature  des  mots  composés,  quand  même  les 
deux  racines  seraient  entières,  de  pouvoir  être  écrits  en- 
semble de  manière  à  ne  former  qu'un  corps. 

Nous  avons  dit  que  les  deux  syllabes  infinitives  qui  pou- 

8 


114  RECHERCHES 

vaient  être  ajoutées  à  la  racine,  sans  rien  ajouter  au  sens, 
étaien  t  : 

Ad  et  ses  légères  modifications, 
An. 

C'est  ce  que  nous  allons  surtout  voir  clans  cette  conjugaison, 
où  ad  et  ses  légères  moclifications  jouent  le  rôle  insignitiant 
que  je  leur  ai  assigné  dans  la  première  conjugaison.  Remar- 
quons ,  d'ailleurs ,  que  la  même  syllabe  ad  est  une  syllabe 
infmitive  en  gallois. 

Au  présent,  la  terminaison  inlinitive  an  s'ajoute  à  la  racine 
simple,  dans  toutes  les  personnes,  excepté  à  la  première  du 
singulier. 

Donc  la  syllabe  an  n'ajoute  rien  au  sens  de  la  racine. 

Au  futur,  la  terminaison  infmitive  adh  s'ajoute  à  la  racine 
simple,  dans  toutes  les  personnes. 

Donc,  comme  nous  l'avons  déjà  dit  pour  la  première  con- 
jugaison ,  lorsqu'elle  y  paraît,  elle  n'ajoute  rien  au  sens  de  la 
racine. 

Mais  entre  cette  syllabe  inûnitive  et  la  racine  simple,  vient 
se  placer  l'élément  du  temps/,  comme  dans  la  première  con- 
jugaison. 

Le  passé  est  réduit  à  la  racine  simple  ;  il  n'a  l'élément  du 
temps  dans  aucune  de  ses  personnes ,  c'est-à-dire  faisant  corps 
avec  le  verbe  ;  mais  l'aspiration  de  la  première  consonne  y 
supplée ,  comme  nous  l'avons  expliqué  dans  la  première  con- 
jugaison. 

TABLEAU    DE    LA    SECONDE    CONJUGAISON. 
TNDICATII'. 

Singulier. 

1"'  pers.  Gaël.  Mealaim.  Fr.  Je  trompe. 

2'    Mcalan  tu.  Tu  trompes. 

3'    Mealann  se.  Il  trompe. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 

Pluriel. 

1" 

pers.             Mcalann  sinn. 
Mealnnn  sibh. 

Nous  trompons. 
Vous  trompez. 

y 

— —              Mealann  siad. 

Ils  trompent. 

T 

FUTUR. 

Singulier, 
pers.            Mcal  —  J  —  ad  me. 
Mcal— f— ad  ta. 

Je  tromperai. 
Tu  tromperas. 

■à" 

Meal—f—adsc. 

Pluriel. 

Il  trompera. 

2= 

pers.             Meal — J — ad  sinn. 
Meal  ~f  -  adii  sibh. 

Nous  tromperons. 
Vous  tromperez. 

3^ 

Meal  -  f  -  adh  siad. 

PASSÉ. 
Singulier. 

Ils  tromperont. 

pe 

pers.             Mheall  me. 

J'ai  trompé. 

2° 
3' 

Mheall  tu. 

Mheall  se. 

Pluriel. 

Tu  as  trompé. 
Il  a  trompé. 

1" 

pers.             Mheall  —  sinn. 
Mheall  -  sihh. 

Nous  avons  trompé, 
Vous  avez  trompé. 

y 

Mheall  -  siad. 

IMPÉnATIF. 

Singulier. 

lis  ont  trompé. 

y 

Pe'-s 

Meall. 

Mealadh  se. 

Pluriel. 

Trompe. 
Qui!  trompe. 

1" 

2' 
3' 

pers.             Mealadh  sinn. 

Mealaid  sihh. 

Mealaid  siad. 

Trompons. 
Trompez. 
Qu'ils  trompent. 

115 


DES    TEMPS    DE    L'INFINITIF. 


Il  n'y  a  pas ,  dans  ce  mode ,  d  élément  spécifique  du  temps 
faisant  corps  avec  la  racine. 

On  exprime  le  temps  à  l'infinitif  par  des  mots  détachés, 

8. 


116  RECHERCHES 

qui  précèdent  la  racine  du  verbe  avec  la  terminaison  infini- 
tive.  L'emploi  et  la  signification  de  ces  mots  sont  à  peu  près 
les  mêmes  que  dans  le  gallois  et  le  breton. 

Pour  le  participe  présent,  on  se  sert  en  gaël  de  la  prépo- 
sition ag ,  qui  veut  dire  à  en  français,  et  on  la  place  devant 
le  verbe  avec  sa  forme  infinitive.  Ainsi,  pour  dire  faisant ,  ils 
diraient  à  faire. 

Le  futur  s'exprime  par  le  moyen  de  deux  autres  particules 
tout  aussi  significatives,  et  qui  répondent  à  la  tournure  sui- 
vante, sur  le  point  de... 

Il  en  est  de  même  du  passé  ;  on  l'exprime  par  la  préposition 
la  plus  significative  du  passé,  après. 

Les  différentes  manières  de  rendre  les  temps  à  l'infinitif 
sont  très-remarquables.  Elles  sont  toutes  dans  le  génie  de  la 
langue  française ,  ce  qui  veut  dire  que  le  génie  du  gaël  s'est 
continué  dans  le  français. 

D'abord  du  présent. 

Il  n'est  pas  possible  de  trouver  une  empreinte  plus  forte 
d'une  langue  que  celle  qu'a  laissée  le  gaël  dans  deux  modifi- 
cations du  présent  de  l'infinitif  On  le  fait  précéder  de  l'une 
ou  l'autre  particule  équivalente  à  la  préposition  à.  Gomme 
dans  la  phrase /aime  à  faire,  etc — 

Certes,  ces  tournures  françaises  ne  sont  pas  empruntées  au 
latin  ;  et  je  doute  même  que  le  plus  barbare  latiniste  du 
moyen  âge  se  soit  jamais  permis  de  dire  :  amo  adfacere,  etc. 

Et,  si  Ton  voulait  en  attribuer  forigine  aux  Francs  ou  aux 
Visigoths,  nous  dirions,  à  en  juger  par  les  Allemands,  qui  se 
servent  de  zu  correspondant  à  ia  particule  h,  qu'ils  n'avaient 
pas  l'autre  tournure  analogue  à  l'emploi  du  de. 

Ainsi,  en  admettant  les  Allemands  au  concours,  ce  qui  est 
une  faveur,  ils  ne  réussissent  pas  davantage. 

Mais  ce  qui  achève  de  faire  ressortir  au  plus  haut  degré 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  117 

ces  rapports  entre  le  gaëi  et  le  français,  c'est  que  la  ressem- 
blance ne  consiste  pas  seulement  dans  l'esprit  de  la  chose, 
mais  dans-  la  lettre  même. 

Les  particules  employées  sont  identiquement  les  mêmes 
en  gaël,  en  français  et  en  italien. 

Gaël,  A.  Fr.     A. 

Do.  It.      Da  (employé  quelquefois  avec  l'infiiiilir). 

Comme  do,  en  gacl,  signifie  également  de  et  à,  il  se  pour- 
rait que  le  do  qui  précède  finfinitif  signifiât  de  dans  ce  cas. 

Et  remarquons  que  do,  en  gaël,  qui,  par  la  prononciation 
de  Vo  ])ref,  se  rapproche  de  l'e  muet  ouvert  en  français,  était 
lui-même  écrit  de  dans  les  anciens  manuscrits  irlandais  lors- 
qu'il a  le  sens  de  de  français.  Quant  à  la  tournure  qui  exprime 
ie  futur,  air  ii  me-aJach  correspond  à  celle  sui'  le  poinl  (de) 
iromper. 

Les  lexicographes  irlandais  rendent  la  particule  ii  dans  ce 
cas  par  dessein;  mais  le  mot  ii  n'a  nulle  part  ce  sens ,  et  j'ai  des 
raisons  très -fortes  pour  croire  que  ce  mot  veut  dire  point, 
précisément  comme  dans  la  tournure  française  sur  le  point 
de,  etc. 

Enfin  le  passé  se  rend  par  le  moyen  de  la  préposition  après 
avec  f  infinitif  ;  ce  qui  est  entré  également  dans  la  langue 
française,  dans  la  tournure  si  commune  équivalente  après 
avoir,  etc.  Assurément  les  Français  ne  l'ont  pas  prise  aux 
Latins. 

TABLEAU    DES    TEMPS    DE    L'INFINITIF. 

INFINITIF.  PRÉSENT. 

Gacl,  Do  j        ,     ,    „  Fr.  De 

>      mliealadn. 
A     S  A 


118  RECHERCHES 

PARTICIPE    PRÉSENT. 

Ag  meuladh.  A  tromper. 

(Trompant.) 

PARTICIPE    PASSÉ. 

lar  mealadli.  Après  tromper. 

[Après  avoir  trompé.) 

PARTICIPE    FCTCR. 

Air  ti  niealadli.  [Sur  le  point  [de]  tromper.) 

DU    VERBE,     EN    GAËL    ECOSSAIS. 

Ici  paraît  la  différence  la  plus  saillante  entre  le  gaël  irlan- 
dais et  le  gaël  écossais.  Mais  il  n'y  a  d'autre  différence  f|ue 
celle  du  plus  au  moins  ;  la  nature  du  verbe  est  la  même  dans 
les  deux. 

Quekjues  mots  suffisent  après  l'exposition  que  nous  avons 
faite  du  verbe  en  gaël  irlandais,  pour  connaître  le  verbe  en 
gaël  écossais. 

Les  Écossais  n'ont  plus  la  première  forme  de  conjugaison; 
ils  n'ont  conservé  que  la  deuxième,  et  encore  ne  font-ils  pas 
dans  toute  son  intégrité. 

Les  éléments  sont  les  mêmes  ainsi  que  leur  emploi,  à  une 
nuance  près. 

La  caractéristique  du  futur  a  disparu  ;  et  c'est  la  consé- 
quence nécessaire  de  cette  singulière  tendance  à  l'aspiration 
qui  caractérise  les  Gacls ,  tendance  sur  lacjuelle  nous  avons 
insisté  dans  une  autre  occasion.  LjT,  lorsqu'on  f aspire,  perd 
sa  prononciation  et  disparaît  ;  voilà  ce  qui  est  arrivé  au  futur 
des  Gaëls  écossais  et  ce  qui  arrivera  probablement  aux  Irlan- 
dais,  quand  ils  cultiveront  moins  leur  langue;  car  ils  sont 
bien  supérieurs,  à  cet  égard,  aux  Ecossais. 

Le  futur  ayant  perdu  sa   caractéristique,   il  n'a  plus  rien 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES,    '^r^  119 

d'essentiel  qui  le  distingue  du  présent.  Prenons,  par  exemple, 
le  fulur  irlandais,  meal-f-adii-me ;  ôtez  ly  caractéristi([ue,  res- 
tera mcal-adh.  Mais  adh  est  une  syllabe  inlinilive  qui  ne  dé- 
signe pas  de  temps;  donc  il  se  confond  avec  le  présent.  Or 
ce  présent  peut,  d'après  le  génie  de  la  langue  ,  être  représenlé 
sous  ces  deux  formes  : 

Meal  ou  Meal  —  adh. 

C'est-à-dire  qu'il  n'y  a  pas  d'élément  de  temps;  qu'il  n'y 
a  que  l'élément  d'action ,  représenté  dans  l'une  par  la  racine 
simple,  dans  l'auli-e  par  cette  même  racine  simple,  plus  la 
syllabe  infinitive.  Pour  compléter  le  présent,  il  ne  faut  qu'a- 
jouter l'élément  de  la  personne  : 

Mc(d  inc. 

Meal  —  adii  me. 

L'exemple  que  je  viens  de  donner  n'est  que  supposé  d'après 
le  véritable  génie  des  deux  langues.  Prenons  un  exemple  réel 
dans  le  gaël  écossais. 

Buail  est  une  racine  simple,  correspondant  à  BaXX-(w)  en 
grec ,  avec  le  sens  de  frapper. 

1  3         I  3 

Faites-en  un  futur,  à  la  manière  irlandaise,  Baail-f-adh-me ; 

supprimez  ly,  élément  du  futur,  vous  aurez  Buail- adii-me ,  ou 

sa  modification  écossaise  Buail-idh-me. 

Or,  dans  le  génie  du  gaël ,  ce  mot  n'est  plus  un  futur,  parce 
qu'il  n'a  pas  l'élément  du  temps.  Mais,  comme  on  s'en  est 
servi  comme  futur  sous  sa  forme  précédente  et  caractéristique, 
il  continue  à  servir  au  môme  usage  et  on  le  distinguera  de 
l'autre  forme  du  présent  par  l'absence  de  la  syllabe  infinitivc 
adh  idh-  (adh.) 

Baad  —  me,  présent. 
Bufi(7  —  idit  me,  futur. 


120  RECHERCHES 

Ne  croira-t-on  pas  que  les  Gaëls  écossais  vont  s'arrêter  là, 
et  ne  pas  pousser  la  confusion  plus  loin?  Il  n'en  est  rien  ce- 
pendant. Voyez  la  déraison  :  ils  ont  commencé  par  confondre, 
par  sa  forme  rationnelle,  le  futur  avec  le  présent;  cependant 
il  reste  la  syllabe  inilnitive  ad,  qui  suffît  pour  les  distinguer. 
Ils  pourraient  donc  avoir  un  présent  simple ,  en  se  servant  de 
l'autre  forme,  de  la  racine  simple  plus  le  pronom, 
Buad  —  me. 

mais  non;  ils  en  font  un  futur  qui  fait  double  emploi;  et, 
embarrassés  de  cette  confusion ,  ils  cherchent  à  utiliser  cette 
deuxième  forme  en  la  consacrant  à  exprimer  le  futur,  quand 
ils  l'emploient  avec  une  négation.  Le  bel  avantage  1  Ils  perdent 
un  présent  pour  gagner  un  futur  inutile. 

Mais  il  est  évident  que  l'un  ou  l'autre  futur,  ou  les  deux, 
ont  conservé,  dans  bien  des  cas,  un  sens  très-manifeste  du 
présent,  quoi  qu'en  disent  les  grammairiens,  tout  en  rap- 
portant la  preuve  de  ce  que  je  viens  d'avancer  :  car  ils  disent, 
c'est  une  chose  remarquable,  que  le  futur,  en  gaël  écossais, 
est  employé  pour  désigner  une  action,  qui  a  lieu  ordinaire- 
ment,  et  qu'ils  rendent  par  le  futur,  ce  que,  chez  d'autres 
peuples ,  on  exprime  au  moyen  du  présent ,  comme  dans  les 
phrases  suivantes  :  un  fds  sage  réjouit  son  père,  etc. 


DES    VERBES    AUXILIAIRES, 

C'ESÏ-À-DIRE    DE    CEUX    QUI    EXPRIMENT    1,'EXISTEXCE    ET    REPONDENT 
AU    VERBE    ÊTHE. 

Gaël.  Gaël  irlandais. 

2.         la  (avec  ou  sans  ce  qui  le  précède,  en  l'aisanl  corps  avec  lui). 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  121 

Gaèl.  Gaol  irlandais. 

SDa.  —  Bai.  —  Boi.  —  But.  —  Noi.  (Dans  les  vieux  nianuscrits.) 
Fa  (mutation  du  b  dans  ba). 
"'     j   Bi  -  Bklh.  -  Beidh. 
[  Bu.-Budh. 

4.  Fail. 

5.  Raibh. 

Quelques-unes  de  ces  racines,  qui  expriment  le  verbe  être 
en  gael  irlandais,  se  reconnaissent  à  la  première  vue,  comme 
appartenant  aussi  à  plusieurs,  ou  à  presque  toutes  les  langues 
anciennes  de  l'Europe  occidentale,  en  y  ajoutant  le  grec. 

La  première  racine  se  reconnaît  dans  la  syllabe  qui  se 
reproduit  le  plus  dans  le  verbe  correspondant  grec.  Au  présent 
elle  se  trouve  dans  la  deuxième  personne  du  singulier  du  verbe 
être  latin ,  et  se  reproduit  dans  la  troisième  du  singulier  ainsi 
que  dans  la  deuxième  personne  du  pluriel,  avec  la  caracté- 
ristique de  la  personne. 


Gaël ,  As. 

Lat.  Es. 

Is. 

Es- 

-  t. 

Es- 

-  tis. 

La  deuxième  forme  is  en  gaël  est  complètement  anglaise  : 
Gaël,  Is.  Angl.   Is. 

Nous  verrons  en  basque  que  cette  racine  est  identiquement 
la  même.  En  voilà  assez ,  je  n  ai  pas  besoin  de  pousser  la 
comparaison  plus  loin. 

La  deuxième  racine  ne  se  présente  pas  aussi  promptement 
avec  ses  rapports,  parce  qu'il  faut,  pour  les  reconnaître,  avoir 
présent  à  l'esprit  un  trait  saillant  de  la  langue  gaële,  qui  la 
caractérise  à  un  haut  degré,  et  sans  la  connaissance  duquel 
on  n'en  saurait  apprécier  la  nature.  Je  veux  dire,  cet  esprit 
d'abréviation  par  suppression  de  lettres ,  qui  se  reproduit  à 


122  RECHEUCHES 

chaque  instant.  Ainsi,  dans  le  mot  ta  qui  nous  occupe  nous 
en  trouvons  un  exemple.  La  voyelle  a  peut  être  ajoutée  ou 
supprimée,  et  cette  deuxième  racine  qui  exprime  le  verbe 
être  peut  se  présenter  sous  deux  formes  : 

Ta,  a  ta. 

Mais  il  y  a  une  consonne ,  que  l'on  ajoute  ou  que  l'on  sup- 
prime au  commencement  d'une  foule  de  mots  en  gaël  dont 
la  première  lettre  est  une  consonne;  peut-être  plus  souvent 
lorsqu'il  s'agit  d'un  t.  Il  y  en  a  beaucoup  dans  la  partie  lexi- 
cograpliique  ;  j'aurais  pu  les  multiplier  indéfiniment.  Cette 
consonne  est  Vs ;  or,  devant  le  verbe  auxiliaii-e  ta  mettons 
une  s  et  nous  aurons  sta.  Voilà  précisément  la  racine  du  verbe 
stare  lalin ,  dont  les  Italiens  se  servent  comme  verbe  auxiliaire 
et  qui ,  par  lui-même ,  a  le  sens  qui  en  fait  un  des  représentants 
de  ïexistence  ou  de  Yéire  dans  presque  toutes  les  langues  qui 
nous  occupent. 

La  troisième,  ba-hi-bu,  etc.  est  le  même  verbe  auxiliaire 

qu'en  gallois  ou  eu  breton  ;   le  même   qu'en  anglais ,   alle- 

îiiand,  etc. 

Gaél,  Bi.  Angl.  Bc. 

La  quatrième  racine,  tail,  se  dit  en  gaêl  irlandais,  et  hheil 
en  gaël  écossais.  Ce  sont  deux  formes  de  la  même  racine  ; 
la  dernière  se  prononce  veil.  Or  ce  mot  est  l'équivalent  du 
latin  valere ,  lorsqu'on  l'emploie  dans  le  sens  du  verbe  être 
comme  dans  la  phrase  :  quornodo  vales  ?  comment  e'tes-voas  ? 

D'ailleurs,  dans  le  sens  primitif,  la  racine  gaêle  a  de  même 
l'autre  sens  de  valere.  Elle  se  trouve  dans  toutes  les  langues 
celtic[ues  proprement  dites ,  et  y  forme  une  nombreuse  famille  : 
Gaël  oc.   Bliril.  Lat.    Valrre. 

La  cinquième  se  trouve  aussi  ailleurs;  elle  a  éprouve  cette 
modification  si  commune  dans  le  gaêl,  que  nous  avons  indi- 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  123 

quée  à  la  deuxième  racine  exprimant  le  verbe  être,  où  nous 
avons  vu  que  ta  pouvait  être  précédé  d'une  voyelle  ou  s'en 
passer.  Suppléons  la  voyelle  qui  manque  à  cette  cinquième 
racine,  faisons  précéder  l'e  et  nous  aurons  : 

Gael,   E  —  raibh.     L;it.   Era  —  m. 

—  s. 

—  t. 

Et  ce  cjui  rend  la  conformité  parfaite,  c'est  que  cette 
forme  en  gaël  n'est  jamais  employée  qu'au  temps  passé ,  comme 
le  mot  correspondant  latin. 

Mais  cette  forme  en  gaël  est,  comme  nous  l'avons  dit,  la 
forme  elliptique  par  suppression  de  Ve.  L'c  fait  partie  essen- 
tielle de  la  racine,  du  moins  comme  voyelle,  ainsi  que  nous 
le  voyons  en  latin  où  cette  racine  est  er.  Et  nous  verrons  la 
racine  complète  se  reproduire  en  gaël  comme  en  latin  dans 
une  des  modifications  les  plus  importantes  du  verbe,  avec  la 
même  acception  dans  les  deux  langues ,  et  dans  toutes  les 
langues  celtiques. 

DE    LA    VOIX    PASSIVE. 

Il  y  a,  en  gaël  irlandais,  deux  formes  de  conjugaison  du 
passif,  comme  à  l'actif.  Nous  les  avons  séparées  à  l'actif  pour 
la  clarté  et  pour  en  mieux  faire  connaître  la  nature.  La  con- 
naissance intime  de  l'une  fait  moins  ressortir  la  nature  de 
l'autre.  Il  en  est  de  même  au  passif:  nous  les  expliquerons 
successivement. 

Nous  commencerons  par  la  forme  passive  qui  correspond  à 
la  deuxième  forme  active,  parce  qu'il  en  résulte  plus  de  clarté. 

Au  présent,  il  n'y  a  pas,  comme  à  l'actif,  l'expression  di^ 
l'élément  du  temps.  Il  est  sous-entendu.  Or  il  ne  faut  que  trois 
éléments  pour  ce  verbe  au  passif. 


124  RECHERCHES 

Nous  avons  vu  que  la  syllabe  infinitive  la  plus  usuelle  est 
ad  ou  adh,  at,  qui  sont  ses  modilications.  Or  on  renverse  ici  la 
syllabe ,  comme  on  le  pratique  si  souvent  pour  les  pronoms 
dans  toutes  les  langues  celtiques  proprement  dites,  et 

Ad  )    ,    . 
,     >   devient  ta  : 
At  j 

Voilà  l'élément  de  l'action  à  sa  forme  iiTûnitive. 

Quant  à  l'élément  au  passif,  on  se  sert  de  la  seconde  racine 
du  tableau  précédent  des  verbes  auxiliaires  ta,  et  on  l'écrit 
séparément,  parce  qu'elle  ne  fait  pas  corps  avec-lui. 
2°   Ta,  verbe  être. 

Élément  du  passif. 

Quant  à  l'élément  de  la  personne,  il  est  le  pronom  variable, 
suivant  la  pei'sonne ,  mais  sous  sa  forme  primitive ,  sans  aucne 
altération,  comme  dans  la  deuxième  conjugaison  de  l'actif. 
C'est  le  même  séparément,  et  reconnaissable  à  tous  les  yeux, 
avec  toute  son  identité  ;  voici  donc  le  troisième  élément. 

3°  Le  pronom  élément  de  la  personne.  Résumons. 

TABLEAU    DES    ÉLÉMENTS    DU    PASSIF    AU    PRESENT. 

1°  Élément  d'action.  Racine  simple,  syllabe  infinitive  ta. 

2°  Élément  du  passif.  Verbe  être,  fa. 

3°  Elément  de  la  personne.     Pronom. 

On  les  écrit  dans  un  autre  ordre,  mais  séparément  : 

3        3  1 

Ta  me  mcalta. 
Le  pronom  seul  change  dans  la  conjugaison  du  temps. 

TABLEAU    DES    ELEMENTS    DU    PASSIF    AU    FUTUR. 

x"  L'élément  d'action.  Comme  au  présent. 

2°  Élément  du  passif.  La  troisième  racine  du  tableau  des  verbes  élrc. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  125 

3°  Élément  du  temps.  Se  trouve  clans  la  légère  modification 

du  verbe  être  employé  sous  la  forme 
Bcidli.  (  Voyez  le  tableau.  ) 

4°  Élément  de  la  personne.     Le  pronom  comme  ci-dessus. 

Pour  faire  le  verbe,  on  les  réunit  comme  ci-dessus  au  pré- 
sent. 

EXEMPLE    DD    FUTUR. 

2     3  .'l  1 

Beidli  me  inealta,   etc. 

TABLEAU     DES    ELEMENTS     DU    VERBE    PASSIF    AU    PASSE. 

1°  Élément  d'action.  Comme  ci-dessus. 

2°  Elément  du  passif.  Le  même  verbe  être  qu'au  futur. 

3°  Elément  du  temps.  Consiste  dans  la  légère  modiiication  du 

verbe  êlrc,  t  —  Blii.  (Voyez  le  tableau 

des  verbes  être.) 
k"  Elément  de  la  personne.     Le  pronom  comme  ci-dessus. 

On  les  écrit  dans  le  même  ordre  que  pour  les  autres 
temps. 

EXEMPLE    DU    VERBE    PASSIF    AU    PASSE. 

1   3_      /,  1 

Bhi  me  mcalta. 

Je  n'ai  pas  placé  dans  ce  tableau  un  autre  élément  du  passé, 
qni  est  toujours  distinct  et,  en  général,  le  plus  usité  dans  les 
deux  langues  gaëles;  c'est  do.  J'en  ai  déjà  parlé,  mais  je  ne 
l'ai  pas  placé  dans  le  tableau,  parce  qu'il  n'est  pas  le  verbe 
auxiliaire  être,  ou  du  moins,  parce  que  son  origine  est  incer- 
taine. J'y  reviendrai.  Voici  cette  nouvelle  combinaison  ; 

5    3  1  i 

Do  —  mealadk  —  me, 

OÙ  l'on  voit  que  la  syllabe  infini tive  de  la  racine  a  repris  sa 
forme  primitive. 

L'autre  forme  de  la  conjugaison  passive  répond  à  la  pre- 


126  RECHERCHES 

mière  forme  de  Tactif.  Ici  rélément  du  passif  est  ar,  comme 
en  latin ,  en  gallois ,  en  breton  et  en  gaël  écossais.  Nous  avons 
vu,  dans  les  observations  sur  le  cinquième  verbe  être,  au  ta- 
bleau, que  er  était  la  véritable  racine  de  ce  verbe,  comme  en 
lalin.  Or,  nous  voyons  dans  cette  forme  de  conjugaison,  au 
passif,  un  élément  significatif  du  passif  semblable  à  ceux  qu'on 
emploie  dans  la  conjugaison  précédente,  c'est-à-dire  du  verbe 
être.  Et  la  présence  de  cet  élément  semblable  n'apporte  d'au- 
tre différence  dans  la  forme  que  celle  d'être  réuni  à  l'élément 
d'action,  ce  qui  n'est  qu'une  différence  graphique. 

Cette  forme  de  conjugaison  n'a  que  deux  temps  :  le  pi^é- 
sent  et  le  futur.  Elle  emprunte  son  passé,  si  l'on  peut  s'ex- 
primer ainsi,  à  la  forme  précédente.  Quant  à  l'élément  du 
temps,  il  manque  au  présent,  comme  de  coutume. 

Quant  à  celui  du  futur,  il  est  le  même  qu'à  l'actif,  et,  de 
plus,  se  forme  de  la  même  manière. 

FORME    PASSIVE.  PRESENT. 


Singulier. 

1" 

pers. 

Mealt  —  ar  ■ 

—  me. 

r 

Mealt  —  ar 

-  thii. 

3^ 



Mealt  —  ar 
Pluriel 

—  é. 

1" 

pers. 

Mealt  -  ar 

—  iiin. 

2= 

Mealt  -  ar 

-  ibh. 

3-= 



Mealt  —  ar 

—  iad. 

Singulier. 

r\ 

1" 

pers. 

Meal~J- 

ar  me. 

r 



Meal  -J  - 

ar  —  tliu . 

y 



Meal  -/- 
Pluiiel. 

ar  —  e , 

1" 

pers. 

Meal-f- 

ar  —  inn. 

2' 



Meal^J- 

ar-ibli. 

3^ 



Meal-f- 

ar  —  iad , 

nie. 


Meal  —Jaidh  —  cai 
Meal  — Jaidh  —  ear  —  il 
Meal  —Jaidh  —  ear  —  e. 


Meal  —Jaidh  —  ear  —  inn. 
Meal  —Jaidh  —  ear  —  ibh. 
Meal  —Jaidh  —  ear  —  iad. 


SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES.  127 

Voilà  le  fond  du  verbe  en  gaël  irlandais,  quant  à  lactifel 
au  passif.  Les  autres  modes,  le  conditionnel  et  Xinipéralif,  ne 
sont  que  des  répétitions  des  formes  de  l'indicatif,  à  quelques 
légères  modifications  près  qu'il  est  inutile  de  rapporter,  avec 
ou  sans  paiticules  conditionnelles.  Nous  dirons  de  l'infinitif 
passif,  qu'il  est  exactement  formé  sur  le  modèle  de  l'infinitif 
actif.  Ce  sont  les  mêmes  prépositions  qui  spécifient  le  temps, 
et  la  syllabe  infinitive  est  celle  que  nous  avons  indiquée 
comme  jointe  à  la  racine  simple  au  passif,  qui  lui  donne  un 
caractère  plus  adjectif ,  comme  en  latin,  c'est-à-dire  une  forme 
plus  appropriée  au  passif;  et  en  gaël  ce  n'est  que  la  forme 

infinitive  ordinaire,       '      renversés,  ia.  Même  caractéristique 

du  participe  correspondant  en  latin. 

VERBE    PASSIF,    EN    GAËL    ECOSSAIS. 

La  même  dégénération  du  verbe  que  nous  avons  signalée 
à  l'actif  du  gaël  écossais  se  retrouve  au  passif.  Nous  n'avons 
pas  besoin  d'insister  sur  ce  point.  Le  véritable  esprit  du  gaël 
se  trouve  dans  l'irlandais. 


128  RECHERCHES 


DE  LA  GRAMMAIRE  BASQUE. 


Nous  arrivons  maintenant  à  l'examen  de  cette  langue,  sur 
laquelle  on  a  dit  des  choses  si  contradictoires  et  si  étranges. 
Les  celtisants ,  en  France,  n'ont  pas  hésité  à  la  reconnaître 
pour  une  de  leurs  langues,  ou  plutôt,  ils  l'ont  englobée  avec 
le  breton,  le  gallois,  le  gaël  écossais  et  irlandais,  pour  en  faire 
une  langue  qu'ils  appelaient  celte.  Cependant ,  quand  ils  fai- 
saient un  dictionnaire  de  cette  langue  celte ,  c'était  du  breton. 

D'autre  part,  ceux  qui  se  sont  occupés  de  linguisliqae  (à 
l'exception  cependant  d'un  nom  illustre,  que  nous  citerons 
bientôt) ,  sous  l'impression  d'un  coup  d'oeil  jeté  sur  des  formes 
insolites,  ne  reconnaissant  aucune  analogie  avec  nos  langues 
anciennes  et  modernes,  en  ont  fait,  pour  ainsi  dire,  une  langue 
à  part.  Ils  l'ont  exclue  de  toute  fdiation  avec  les  langues  de 
l'Europe ,  et,  poursuivant  leur  compaiaison  avec  les  langues  de 
l'Asie,  ils  ont  fini  par  l'exclure  de  toute  communauté  avec 
l'ancien  conlinent;  puis,  cherchant  des  rapports  en  Afrique, 
et  jusqu'en  Amérique,  ce  n'esl  que  là  qu'ils  ont  cru  trouver 
quelque  analogie  éloignée.  Ainsi ,  la  langue  basque,  selon  eux, 
n'aurait  que  quelques  points  de  ressemblance  avec  les  langues 
des  sauvages  de  l'Amérique  et  de  l'Afrique,  c'est-à-dire  peut- 
être  avec  celle  des  Chérokées,  desPigawilanées,  que  sais-je?et 
des  habitants  du  Congo.  Ce  résultat,  s'il  était  fondé,  serait  bien 
merveilleux,  mais  ne  serait  pas  impossible;  il  serait,  en  effet, 
extraordinaire  que  cette  ancienne  population  du  midi  occiden- 
tal de  l'Europe,  occupant  non-seulement  les  Espagnes,  mais 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  129 

l'Aquitaine  et  le  littoral  de  la  France,  mêlée,  dans  ces  pays, 
aux  Gaulois,  et,  dans  les  Espagnes  même,  à  des  Celtes  de  la 
même  famille,  ayant  des  rapports  multipliés  avec  le  reste  de 
la  Gaule  occidentale,  fût  restée  entièrement  isolée  de  ces  po- 
pulations par  leur  langue.  Cependant,  cela  se  peut;  mais  cela 
n'est  pas,  comme  nous  le  verrons  bientôt.  Avant  de  nous 
occuper  spécialement  de  cette  langue,  il  importe  de  faire  con- 
naître les  résultats  des  recherches  d'un  célèbre  philologue  sur 
l'identité  de  la  langue  basque  et  de  celle  des  Ibères,  et  sur 
l'extension  de  cette  population  hors  des  limites  des  Espagnes. 
Je  donnerai  ici  la  traduction  littérale  des  conclusions  de  l'ou- 
vrage de  M.  Guillaume  de  Humboldt  intitulé  :  Prùfung  dcr 
Untersiichungen  iiber  die  Urhewohner  Hispaniens  venyiiltelsl  der 
Vaskischen  Sprache,  von  Wilhelm  von  Humboldt.  In-4°. 

RÉSULTAT    DES    RECHERCHES    PRECEDENTES. 

1°  «  Le  rapprochement  des  anciens  noms  de  lieux  delà 
péninsule  ibérienne  avec  la  langue  basque  montre  que  cette 
langue  était  celle  des  Ibères;  et,  comme  ce  peuple  paraît 
n'avoir  eu  qu'une  langue,  peuples  ibères  et  peuples  parlant 
basque  sont  des  expressions  synonymes. 

2°  «  Les  noms  de  lieux  basques  se  trouvent  sur  toute  la  pé- 
ninsule sans  exception;  et,  par  conséquent,  les  Ibères  étaient 
répandus  dans  toutes  les  parties  de  cette  contrée. 

3°  «Mais,  dans  la  géographie  de  l'ancienne  Espagne,  il  y 
a  d'autres  noms  de  lieux  qui,  rapprochés  de  ceux  des  con- 
trées habitées  par  les  Celtes ,  paraissent  d'origine  celtique ,  et 
ces  noms  nous  indiquent,  à  défaut  de  témoignages  histori- 
ques, les  établissements  des  Celtes  mêlés  aux  Ibères. 

à°  «  Les  Ibères,  non  mêlés  de  Celtes,  habitaient  seulement 
vers  les  Pyrénées  et  sur  la  côte  méridionale.  Les  deux  races 

9 


130  RECHERCHES 

étaient  mêlées  dans  l'intérieur  des  terres ,  dans  la  Lusitanie 
et  dans  la  plus  grande  partie  des  côtes  du  nord. 

5°  «  Les  Geltes-Ibériens  se  rapportaient,  pour  le  langage, 
aux  Celtes ,  d'où  proviennent  les  anciens  noms  de  lieux  de  la 
Gaule  et  de  la  Bretagne ,  ainsi  que  les  langues  encore  vivantes 
en  France  et  en  Angleterre.  Mais,  vraisemblablement,  ce  n'é- 
taient pas  des  peuples  de  pure  souche  gallique,  rameaux 
détachés  d'une  tige  restée  derrière  eux;  la  diversité  de  carac- 
tère et  d'institution  témoigne  assez  qu'il  n'en  est  pas  ainsi. 
Peut-être  furent-ils  établis  dans  les  Gaules  à  une  époque  anté- 
historique,  vor  Menschen-G edenken ,  ou  du  moins  ils  y  étaient 
établis  avant  les  Gaulois.  Eu  tout  cas,  dans  leur  mélange  avec 
les  Ibères,  c'était  le  caractère  ibérien  qui  prévalait,  et  non  le 
caractère  gaulois  tel  que  les  Romains  nous  l'ont  fait  connaître. 

6°  «  Hors  de  l'Espagne ,  vers  le  nord,  on  ne  trouve  pas  trace 
des  Ibères,  excepté  toutefois  dans  l'Aquitaine  ibérique,  et  une 
partie  de  la  côte  de  la  Méditerranée.  Les  Calédoniens,  nommé- 
ment, appartenaient  à  la  race  celtique,  non  à  l'ibérieune. 

7°  «  Vers  le  sud,  les  Ibères  étaient  établis  dans  les  trois 
grandes  îles  de  la  Méditerranée;  les  témoignages  historiques 
et  l'origine  basque  des  noms  de  lieux  s'accordent  pour  le 
prouver.  Toutefois  ils  n'y  étaient  pas  venus,  du  moins  exclusi- 
vement, de  l'Ibérie  ou  de  la  Gaule;  ils  occupaient  ces  établis- 
sements de  temps  immémorial,  ou  ils  y  vinrent  de  l'Orient. 

8°  «  Si  les  Ibères  appartenaient  aussi  aux  peuples  primitifs 
de  l'Italie  continentale,  la  chose  est  incertaine;  cependant, 
on  y  trouve  plusieurs  noms  de  lieux  d'origine  basque,  ce  qui 
tendrait  à  fonder  cette  conjecture. 

9°  «  Les  Ibères  sont  diflérents  des  Celtes,  tels  que  nous 
connaissons  ces  derniers,  par  le  témoignage  des  Grecs  et  des 
Romains,  et  par  ce  qui  nous  reste  de  leurs  langues.  Cepen- 
dant il  n'y  a  aucun  sujet  de  nier  toute  parenté  entre  les  deux 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  131 

nations;  il  y  aurait  même  plutôt  lieu  de  croire  que  les  Ibères 
sont  une  dépendance  des  Celtes,  laquelle  en  a  été  démem- 
brée de  bonne  heure. 

«  Ces  principes  n'ont  pu  être  établis  par  les  recherches  pré- 
cédentes qu'autant  que  le  permettait  le  rapprochement  de  la 
langue  basque  et  des  noms  de  lieux,  considérés  comme  une 
suite  de  monuments  historiques  qui  parlent  d'eux-mêmes. 
Mon  but  était  de  m'y  borner,  et  ainsi  d'éprouver,  confirmer 
et  étendre  les  travaux  publiés  jusqu'à  ce  jour;  travaux  de  la 
sphère  desquels  les  langues  indigènes  de  l'Ibérie  ont  été  à  peu 
près  exclues.  Mais,  pour  terminer  d'une  manière  complète  les 
recherches  relatives  aux  habitan  ts  primitifs  de  la  Péninsule,  il 
faudrait  encore,  indépendamment  des  témoignages  historiques 
et  des  rapprochements  géographiques,  comparer  la  langue 
basque  avec  les  autres  idiomes  de  l'Europe  occidentale.  C'est 
par  là  que  le  point  indiqué  en  dernier  lieu  (sans  parler  des 
autres)  peut  être  convenablement  éclairci  ;  mais  c'est  une 
entreprise  beaucoup  plus  difficile,  et  qui  demande  de  toutes 
autres  études  préparatoires.  » 

Il  suffit  de  citer  les  résultats  des  recherches  de  ce  grand 
philologue  pour  qu'ils  aient  le  plus  grand  poids.  Je  dizai,  ce- 
pendant, que  les  historiens  qui,  dans  ces  deiniers  temps,  se 
sont  occupés  de  ces  peuples,  non-seulement  ont  adopté  les 
conclusions  de  M.  Guillaume  de  Humboldt,  mais  aussi  les 
ont  confirmées. 

Je  me  bornerai  à  en  indiquer  un  seul,  que  je  n'ai  pas  be- 
soin de  nommer,  parce  que  tout  le  monde  sait  qu'il  s'occupe 
depuis  bien  des  années  de  l'histoire  du  midi  de  la  France 
pendant  les  trois  premiers  siècles  du  moyen  âge.  Il  est  arrivé 
aux  mêmes  résultats,  relatifs  à  l'identité  des  Basques  avec  les 
Ibères  et  leur  extension  hors  des  limites  des  Espagnes.  Qu'on 
me  pardonne  la  répétition  des  dernières  paroles  du  résumé 

9- 


132  UECHERCHES 

que  j'ai  cité,  parce  qu  elles  exposent  netlement  la  nature  des 
recherches  qui  nous  occupent:  «Mais,  pour  terminer  d'une 
manière  complète  les  recherches  relatives  aux  habitants  pri- 
mitifs de  la  péninsule,  il  faudrait,  indépendamment  des  té- 
moignages historiques  et  des  rapprochements  géographiques, 
comparer  la  langue  basque  avec  les  autres  idiomes  de  l'Europe 
occidentale.  C'est  par  là  que  le  point  indiqué  en  dernier  lieu 
(sans  parler  des  autres)  peut  être  convenablement  éclairci; 
mais  c'est  une  entreprise  beaucoup  plus  difficile,  et  qui  de- 
mande de  toutes  autres  études  préparatoires.  » 

C'est  ce  que  propose  l'Académie,  et,  par  conséquent,  c'est 
un  des  principaux  objets  de  cet  ouvrage.  Dès  qu'on  s'occupe 
de  la  question,  on  sent  d'abord  la  difficulté  à  laquelle  il  est 
fait  allusion.  Il  faut  faire  une  étude  approfondie  des  quatre 
principaux  idiomes  celtes.  Il  faut  y  porter  l'analyse  au  point 
de  les  réduiie  à  leurs  principes  les  plus  simples,  c'est-à-dire 
à  leui's  vrais  éléments;  il  faut  faire  en  même  temps  l'analyse 
de  la  langue  basque;  ce  n'est  qu'à  ce  prix  que  la  comparaison 
peut  s'établir. 

Les  formes  peuvent  être  diverses,  le  fond  seul  décide  de 
l'analogie  ou  de  la  différence  de  nature. 

Voilà  précisément  la  marche  que  nous  avons  suivie  dès  le 
commencement.  L'analyse  nous  a  montré  les  liens  nombreux 
qui  unissent  intimement  entre  elles  les  langues  celtiques 
proprement  dites,  avec  une  clarté  ([ui  nous  semble  ne  rien 
laisser  à  désirer. 

ESPRIT  GÉNÉRAL  DE  LA  LANGUE  BASQUE. 

Tout  le  prestige  de  la  langue  basque,  qui  a  fasciné  les 
yeux  de  plusieurs  savants,  disparaît  quand  on  a  reconnu  ce 
principe,  que  «des  particules,  détachées  dans  d'autres  lan- 
gues, entrent  en  combinaison  dans  celle-ci.  » 


SUR   LES  LANGUES   CELTIQUES.  133 

Nous  avons  vu  plusieurs  exemples  de  pareilles  combinai- 
sons dans  les  langues  celtiques  proprement  dites.  Dans  le 
basque  il  y  en  a  davantage;  voilà  la  différence  principale. 

MARCHE    SUIVIE    D.\NS    CETTE    ANALYSE. 

Les  principes  qui  nous  ont  guidé ,  dans  l'exposition  des 
langues  celtiques  proprement  dites,  nous  conduiront  dans  l'exa- 
men de  celle-ci. 

Comme  les  mêmes  éléments  se  reproduisent  successive- 
ment, avec  quelques  modifications  de  plus  ou  de  moins,  les 
développements  deviennent  moins  nécessaires  et  moins  éten- 
dus à  mesure  que  nous  avançons. 

Ainsi,  ayant  commencé  par  la  langue  galloise,  les  expli- 
cations étaient  nécessairement  les  plus  amples,  et  il  a  fallu 
peu  de  mots  pour  caractériser  le  breton  dans  ses  rapports  et 
dans  ses  différences  avec  le  gallois.  Arrivé  à  l'autre  tribu  des 
langues  celtiques,  le  gaël  irlandais  et  le  gaël  écossais,  il  nous 
a  fallu  moins  d'espace. 

Parvenu  à  la  dernière  branche  des  langues  celtiques,  pri- 
ses dans  toute  leur  généralité,  il  nous  en  faudra  moins  encore, 
si  le  basque  entretient  avec  les  précédentes  des  rapports  suf- 
fisants. 

Mais,  tout  en  les  comparant  entre  elles,  nous  ne  laisserons 
pas,  si  le  sujet  s'y  prête,  d'indiquer  les  rapports  que  le  basque 
pourra  offrir  avec  les  langues  anciennes  et  modernes  qui 
nous  intéressent.  Et  cette  brièveté  dont  j'ai  parlé  est  même 
indispensable  pour  la  clarté.  La  multitude  d'objets  distrairait, 
accablerait  l'attention.  Le  fil  qui  conduirait  dans  ce  labyrinthe 
serait  perdu;  tout  serait  obscurité  profonde;  et,  quand  cela  ne 
serait  pas,  le  temps  manquerait  à  tous,  et  à  celui  qui  écrit 
et  aux  savants  qui  prennent  la  peine  de  le  lire.  Quelques 
mots  leur  suffisent. 


134  RECHERCHES 


DES    RACINES    SIMPLES. 


Nous  avons  vu ,  dans  les  langues  celtiques  proprement  dites, 
et  surtout  dans  le  gallois,  où  nous  avons  insisté  sur  ce  sujet, 
une  foule  de  racines  qui  ont  une  forme  si  simple  et  un  sens 
si  général  que,  représentant  indifïeremment  le  substantif, 
l'adjectif,  le  verbe,  elles  n'appartiennent  spécialement  à  au- 
cune partie  du  discours.  11  en  est  de  même  en  basque ,  et 
d'une  manière  plus  marquée. 

DES  MOYENS  QDI  MODIFIENT  LES  RACINES  SIMPLES  ET  LES  FONT 
ENTRER  DANS  LA  CLASSIFICATION  ORDINAIRE  DES  PARTIES  DU 
DISCOURS. 

Ces  moyens,  entre  autres,  sont  ce  qu'on  a  appelé  des  par- 
ticules. Je  me  sers  de  ce  mot,  quoiqu'on  lui  ait  fait  la  guerre; 
il  a  été  généralement  employé,  et  par  cela  même  il  s'entend 
de  reste;  il  sera  tout  aussi  intelligible,  lors  même  que  j'en 
étendrai  le  sens.  Cela  suffit. 

Ces  particules  sont  principalement  Varticle  et  la  prépo- 
sition. 

DE    L'ARTICLE. 

11  n'y  a  que  l'article  défini  en  basque;  il  n'y  a  que  cet  article 
en  gallois.  Il  en  est  de  même  du  gaël  écossais  et  du  gaél  ir- 
landais; le  breton  seul  y  fait  exception.  C'est  ce  que  nous 
avons  vu;  nous  y  reviendrons  plus  tard. 

Il  est  évident  que  l'association  de  l'article  avec  la  racine 
simple ,  dont  le  sens  peut  être  général  et  hors  de  la  classifica- 
tion ordinaire  des  parties  du  discours,  définit  ce  sens  et  fait 
entrer  le  mot  dans  une  classe,  celle  des  noms  substantifs  ou 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  135 

adjectifs;  mais  le  groupe  d'idées  représentées  par  un  mot  n'est 
pas  toujours  si  vague  qu'on  ne  sache  où  le  rapporter. 

Par  le  sens,  un  mot  est  substantif  quand  il  représente  un 
objet  matériel  :  ainsi  le  mot  homme,  s'il  est  représenté  par  une 
racine  simple,  est  nécessairement  substantif;  on  n'a  donc  pas 
besoin  de  l'article  pour  en  faire  un  substantif.  En  ce  cas,  il 
peut  se  supprimer.  Cest  le  procédé  employé  en  gallois,  en 
gaël  écossais  et  irlandais,  pour  suppléer  à  l'article  indéfini; 
c'est  aussi  le  procédé  du  basque.  Cet  article  défini  est  : 

A.  Ac. 

E.  Ec. 

Or  a  est  une  des  formes  de  l'article  défini  en  gaël,  soit 
écossais,  soit  irlandais;  l'autre,  d'ailleurs,  en  est  peu  éloigné, 
puisque  c'est  an.  Ainsi  l'on  voit  de  part  et  d'autre  : 

Gacl,  Ec.)  A.       Basque,  .1. 
Ir.   )  An.  Ac. 

OÙ  il  y  a  peu  de  dissemblance ,  malgré  la  différence  radicale  de 
la  consonne;  car  il  y  en  a  plus,  à  cet  égard,  entre  le  gallois  et 
le  breton. 

Gallois,   ï'r.  Breton,  Ar. 

Al. 
An. 

Mais  cette  consonne  caractéristique  c  du  basque  se  trouve 
ailleurs,  dans  l'article  défini  : 

Basque,  A.    )  ^    ,.         „ 


Hic. 

Ac.  ]   Hœc. 

Éc.  j    Hoc. 

'   Hâc. 


136  RECHERCHES 

L'aspiration  de  la  voyelle  n'y  change  pas  grand'chose;  sans 
quoi,  il  faudrait  toujours,  pour  constater  l'analogie,  qu'il  y 
eût  identité.  Or,  quand  il  s'agit  ici  de  rapport  avec  les  langues 
anciennes,  il  s'agit  de  montrer  les  rapports  du  son  et  du  sens, 
mais  non  pas  d'établir  des  lapports  d'origine. 

HAPPORTS    DES    FORMES    DE    L'ARTICLE    AVEC    LES    NOMRRES 
SINGULIER    ET    PLURIEL. 

Ve,  avec  ou  sans  la  consonne  c,  indique  le  pluriel. 

ARTICLE. 

Singulier.  Pluriel. 
A,  E. 

Ac  (aussi  employé  au  pluriel).         Ec. 

Nous  reviendrons  plus  tard  sur  ce  sujet. 

DE    LA    PLACE    DE    L'ARTICLE    RELATIVEMENT    AU    NOM. 

Au  lieu  de  se  mettre  devant  le  nom ,  comme  dans  les  autres 
langues  celtiques,  il  se  met  après;  de  plus,  il  s'écrit  à  la  fin, 
sans  aucune  séparation,  c'est-à-dire  qu'il  fait  corps  avec  le 
nom;  ce  sont  bien  deux  mots  réunis,  sans  altération  aucune. 
Lorsqu'on  dit  Je  l'aime,  le  verbe  et  son  régime  qui  le  précède 
ne  font  pour  l'oreille  qu'un  mol;  mais  l'esprit  y  distingue  bien 
l'article,  parce  que  le  verbe  est  tantôt  avec  et  tantôt  sans  la 
consonne  /,  suivant  la  différence  du  sens  que  l'on  veut  expri- 
mer. Il  en  est  de  même  du  basque.  Quant  à  la  place  qu'oc- 
cupe l'article  en  basque,  il  ne  change  pas  de  nature  pour  être 
à  la  fin  au  lieu  du  commencement;  à  la  vérité,  il  a  une  place 
différente  dans  les  langues  bretonnes  et  gaëles,  mais  il  faut 
bien  c^ue  les  langues  diffèrent  en  quelque  chose,  quelque  simi- 
litude qu'il  y  ait  entre  elles.  Ainsi  on  dit  : 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  137 

•  Menai,  Montagne. 

Mendia  ,  La  montagne. 

Mendiac,  ) 

T,r     ,-       \  Les  montagnes. 

Mendicc,  )   . 

Nous  reviendrons  ailleurs  sur  la  distinction  du  singulier 
et  du  pluriel.  Si  l'article  n'a  pas  la  même  place  dans  les  au- 
tres langues  celtiques,  est-il  bien  sûr  qu'il  ne  l'ail  pas  dans 
d'autres  langues  affiliées,  par  exemple  dans  le  grec  et  le  latin. ^ 
Aoyos  n'est,  certes,  pas  une  racine  simple;  c'est  Xoy  qui  est  la 
racine  dans  toute  sa  simplicité,  et  qui  n'est  ni  verbe,  ni  subs- 
tantif, ni  adjectif  en  particulier,  mais  tous  à  la  fois,  comme 
les  racines  simples  dans  le  basque.  Que  fait  la  syllabe  05  ajou- 
tée à  la  racine  simple?  Elle  en  fait  une  partie  déterminée  du 
discours,  un  nom  substantif  ou  adjectif,  suivant  le  besoin, 
sans  modification  aucune,  ou  avec  une  légère  altération.  Cette 
syllabe  ajoutée  fait  donc  fonction  de  l'article,  occupant  pré- 
cisément la  même  place  et  servant  au  môme  usage  que  l'ar- 
ticle en  basque.  11  en  est  de  même  de  xaXos ,  xc/Xyi,  kclaov,  etc. 

Il  est  évident  que  la  particule  est  séparable,  en  ce  sens 
qu'on  ôte  0?  pour  y  substituer  ou  v  on  ov ,  et  il  n'y  a  de  dif- 
férence avec  le  basque  qu'en  ais.  La  racine  simple ,  dans  cette 
langue,  peut,  lorsque  le  sens  l'exige,  se  passer  de  cette  par- 
ticule, et  c'est  un  avantage.  Cet  élément,  en  grec,  a  donc  la 
nature  de  l'article,  et  pourrait  être  compté  pour  tel  quand 
même  on  ne  le  retrouverait  pas  ailleurs  libre  et  détaché.  Or, 
ne  l'est-il  pas  sous  la  forme  féminine  v  de  l'article,  et  j'ajou- 
terai sous  les  autres  formes  masculine  et  neutre.'^  car  l'article 
en  grec  et  le  pronom  relatif,  par  la  similitude  de  sens,  de 
son  et  d'emploi,  pris  dans  sa  généralité,  ont  même  origine. 
Les  grammairiens  l'ont  remarqué,  de  reste,  pour  plus  d'une 
langue. 

Ainsi  l'on  peut,  sous  tous  les  rapports,  considérer  les  syl- 


138  RECHERCHES 

labes  qui  sont  ajoutées  à  la  fin  de  la  racine  simple,  en  grec, 
comme  Varlicle.  Je  ne  parle  ici  que  du  nominatif,  de  l'accu- 
satif et  du  vocatif,  cas  analogues.  Quant  aux  autres,  où  l'ar- 
ticle se  trouve  toujours,  mais  uni  à  un  autre  élément,  il  ne 
m'appartient  pas  de  traiter  cette  matière ,  quoiqu'elle  ne  pré- 
sente pas  de  difficulté. 

Je  ne  me  serais  pas  même  permis  l'indication  du  rapport 
matériel  de  la  particule,  ajoutée  en  grec  à  la  racine  simple 
des  noms,  avec  l'article  dans  la  même  langue,  si  d'autres, 
avant  moi,  n'en  eussent  fait  l'observation;  aussi  je  ne  la 
prends  pas  sur  moi,  je  n'ai  pas  besoin  de  compliquer  ma 
tâche  :  mais  il  fallait  le  dire  pour  bien  apprécier  la  langue 
qui  nous  occupe. 

DU    GENRE. 

On  dit  qu'il  n'y  a  point  de  distinction  de  genre  en  basque. 
En  général,  il  n'y  en  a  pas;  mais  il  y  a  une  exception  à  cette 
habitude,  que  nous  indiquerons  dans  son  lieu. 

DES  MOYENS  EMPLOYES  EN  BASQUE  POUR  INDIQUER  LES  RAPPORTS 
DES  NOMS  SUBSTANTIFS  OU  ADJECTIFS  AVEC  D'AUTRES  PARTIES 
DU  DISCOURS. 

1°  De  la  distinction  du  sujet,  et  de  l'objet  d'une  action  ,  distinction  qui  se 
rapporte  aux  différences  exprimées  par  le  nominatif  ei  V accusatif  dans  les 
langues  à  déclinaison. 

Nous  avons  vu  qu'il  y  avait,  en  basque,  deux  formes  de 
l'article  plus  spécialement  affectées  au  singulier. 

Par  ce  moyen,  rien  n'est  plus  simple  que  la  distinction  de 
l'agent  et  de  l'objet. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  139 

Ac,    1  \   l'agent. 

.        }   est  la  forme  qui  distingue   j    ,,  ,  . 

ainsi  : 
Ac ,    )  i    au  nominatif. 

A.      \   cor^-e^PO'"! i    à  l'accusatif. 

Quant  à  ce  qu'on  appelle  le  vocatif,  c'est  l'intonation  qui 
fait  la  différence. 

2°  Rapports  de  ce  procédé  avec  celui  qui  est  employé  en  latin. 

Le  même  principe  se  trouve  pour  les  deux  genres. 

Masculin.  Singulier. 

Hic,  Nominatif. 

Hune,  Accusatif. 


minin. 
Hœc. 

Nominatif. 

Hanc, 

Accusatif. 

OÙ  la  différence  essentielle  consiste  dans  la  présence  ou  l'ab- 
sence d'une  consonne. 

3'  Des  autres  rapports  qui  peuvent  être  exprimés  par  des  prépositions 
ou  par  des  cas. 

De  part  et  d'autre,  ce  sont  des  particules,  soit  isolées,  soit 
réunies  à  une  racine;  dans  les  deux  cas,  ce  sont  des  éléments 
qui  ont  la  même  valeur,  et  par  conséquent  la  même  nature , 
quelle  que  soit  leur  origine.  Nous  allons  donc  d'abord  les  con- 
sidérer dans  le  basque,  abstraction  faite  de  leur  situation 
dans  le  discours. 

1°  Des  rapports  que  nous  avons  désignés  précédemment 
par  le  nom  de  rapports  de  direction;  ce  sont  : 

De,  par,  à  , 

qui  expriment  les  trois  idées  fondamentales  : 

S    milieu ,    j 
t     la  fin. 
moyen ,    ) 

Le  départ .     la  traversée,  le  but. 


140  HECHERCHES 

Ils  correspondent,  comme  nous  l'avons  vu,  à  trois  cas  : 
De,     génitif. 
Par,  ablatif. 
A ,      datif. 

Ils  se  confondent  quelquefois,  soit  par  analogie  de  sens, 
comme  l'origine  pour  le  moyen,  ou  par  similitude  de  son,  et 
par  conséquent  par  abus. 

La  préposition  de,  ou  l'élément  du  génitif,  a  deux  formes 
en  basque,  az,  en.  Or,  si  on  jette  les  yeux  sur  le  tableau  com- 
paré des  prépositions  de  cette  espèce,  que  j'ai  donné  dans  la 
grammaire  gaële,  on  retrouvera  la  particule  basque  az,  sous 
toutes  ses  formes  analogues,  dans  toutes  les  langues  celtiques; 
mais  en  gaël,  d'une  manière  qu'on  pourrait  dire  identique. 
Gaël,  As.  Basque,   Az. 

L'autre  forme,  en,  nous  la  trouvons  eu  gaël  irlandais,  non 
comme  particule  détachée,  mais  comme  affixe  dans  une 
forme  de  déclinaison  sur  laquelle  nous  avons  particulière- 
ment appelé  l'attention.  Remarquons  que,  dans  la  tribu  des 
langues  gaëies,  l'irlandais  a  spécialement  conservé  les  formes 
de  l'antiquité  ;  nous  l'y  trouvons  au  génitif,  non-seulement 
au  singulier,  mais  au  pluriel.  C'est  que  la  nature  du  rapport 
ne  change  pas  en  changeant  de  nombre  lorsque  l'élément  est 
significatif  par  lui-même. 

Une  modification  do  la  voyelle  a  sulTi  au  gaël  irlandais  pour 
indiquer  cette  différence.  Il  en  est  à  peu  près  de  même  du 
basque. 

Si  maintenant  nous  considérons  les  particules  allixes  en 
grec,  qui  désignent  les  mêmes  rapports,  nous  les  trouverons 
sous  les  mêmes  formes  essentielles  : 

Basque,  Az.  Grec,  As,  os. 

En ,  ilv, 

avec  cette  dilférence  qu'en  grec  l'une  est  aflectée  au  singulier. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  l/il 

lautre  au  pluriel ,  ce  qui  ne  change  pas  la  nature  des  rap- 
ports. En  parlant  du  grec,  j'ai  parlé  du  latin,  où  les  cas  sont 
formés  sur  le  même  modèle ,  avec  de  légères  variantes. 

Je  ne  reviendrai  pas  sur  l'aiïixe  du  génitif  singulier  dans 
cette  langue;  j'en  ai  déjà  parlé.  Quant  à  l'aflixe  du  génitif 
pluriel,  celui  de  la  troisième  et  quatrième  déclinaison,  c'est 
l'analogue  du  grec,  car  les  Latins  placent  souvent  Ym  où  les 
Grecs  se  servent  de  Yv.  Quant  à  l'affixe  du  même  cas  dans  les 
autres  déclinaisons,  j'en  parlerai  plus  tard. 

Quoiqu'en  basque  les  deux  aient  le  même  sens,  en  est  plus 
spécialement  consacré  au  sens  du  génitif. 

Bien  que  az  signifie  de,  il  est  encore  employé  dans  le  sens 
de  par;  il  devient  alors  spécialement  un  ahlatif,  dans  le  sens 
particulier  que  nous  avons  indiqué. 

La  particule  qui  répond,  en  basque,  à  la  préposition  à, 
c'est  /.  Or,  nous  l'avons  vue  en  breton  et  en  gallois  sous  la 
forme  de  i  et  r  ;  nous  l'avons  vue  en  breton  et  en  gallois  comme 
particule  détachée,  faisant  fonction,  en  gallois,  de  la  prépo- 
sition qui  répond  au  datif,  et  consacrée  à  cet  usage  toutes  les 
fois  qu'il  s'agissait  de  ce  rapport. 

Nous  l'avons  alors  comparée  à  la  particule  affixe  qui  désigne 
le  datif  en  grec,  t  exprimé  ou  souscrit;  nous  avons  également 
trouvé  son  équivalent  en  latin  sous  la  même  forme  i. 

Maintenant,  si  nous  voulons  employer  ces  particules  bas- 
ques comme  les  correspondantes  le  sont  en  grec  et  en  latin , 
nous  allons  faire  une  déclinaison  commune,  au  moins  pour 
le  singulier,  qui  sera  presque  identique. 

Nous  prendrons  pour  racine  un  nom  propre,  pour  ne  pas 
détourner  l'attention,  et  l'on  me  pardonnera  de  considérer  le 
nom  propre  Joannes  comme  si  c'était  la  racine  invariable  en 
grec  et  en  latin,  et  de  décliner  le  nom  suivant  les  règles  géné- 
rales de  la  déclinaison  avec  augment. 


142 


RECHERCHES 


Je  demande  une  légère  liberté  pour  le  basque,  en  ce  qui 
répond  au  nominatif  et  à  l'accusatif,  c'est-à-dire  de  mettre  à 
la  fin  les  deux  modifications  correspondantes  de  larticle. 


Basque. 
Nom.     Joannes,  ac. 
Accus.  Joannes,  a. 
p  ,   .     ^Joannes,  AZ. 
[Joannes,  £.v. 
Datif.     Joannes ,  i. 


Gi-ec  supposé. 
loavvvs. 
loavvm,  a. 
loavvvs,  os. 
loavvrjs,  ojv. 
loavvns,  i. 


Latin  supposé. 
Joannes. 
Joannes,  em. 
Joannes,  is. 
Joannes,  IVM. 
Joannes,  l. 


Quoique  Jean  ne  se  décline  pas  ainsi  en  grec  et  en  latin ,  ce 
mot  n'en  est  pas  moins  décliné  suivant  la  règle  de  la  décli- 
naison avec  augment.  Voilà  tout  ce  qu'il  faut. 

Je  dirai  la  même  chose  du  nom  en  basque  :  il  ne  se  termine 
pas  en  a,  en  ac;  mais  les  noms  communs  peuvent  se  ter- 
miner ainsi.  Cela  suffit. 

Voilà  une  partie  des  plus  frappantes  et  des  plus  remar- 
quables; et  quant  aux  légères  différences,  le  basque  se  rap- 
procherait, à  cet  égard,  du  grec  autant  pour  le  moins  que 
du  latin. 


DE    LA    PLACE    DES    PARTICULES    BASQUES    CORRESPONDANTES 
AUX    PRÉPOSITIONS    ET    AUX    CAS. 

Ce  sont  des  particules  qu'on  ne  place  pas  avant,  mais  après 
le  nom;  ce  ne  sont  donc  pas  des  particules pré;po5j7iu<?s,  mais 
des  particules  pos/posi^ves,  n'ayant  pas  la  place,  mais  la  valeur 
des  prépositions.  Ce  sont  véritablement  des  prépositions  quant 
à  leur  nature,  mais  non  quant  à  leur  position.  Il  n'est  pas  be- 
soin de  changer  la  nomenclature;  car  il  faut  un  nom  générai, 
puisque  les  mêmes  particules  se  mettent  devant  le  nom  en 
gallois  et  en  gaël ,  et  après  dans  le  liasque. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  143 

DES    PARTICULES    QUI    REPONDENT    AUX    AUTRES    PREPOSITIONS 
DE    MÊME    ORDRE    ET    À    CELLES    D'ORDRES    DIFFERENTS. 

Pour  abréger,  je  me  contenterai  d'eu  donner  le  tableau 
comparatif. 

DES    PARTICULES    QCI    REPONDENT    AUX    PREPOSITIONS. 


/   le  (de), 

Grec, 
Latin, 

ex. 

£(cJe), 

comme  dans 

Basque . 

]        ÇU'c , 

de 

vous. 

Latin , 
/  Grec, 
l  Latin , 

e. 
in. 

\    An. 

iGaël, 
1  Breton , 

jn. 
enn. 

Gaël  irlandais,  ann. 

Gaël  écossais ,  ann  (  préfixe  en  comp""  ) 

Al  [h,  vers),  précédé    /  Latin,  ad. 

d'une     consonne   <  Gallois,  at. 

euphonique.  '  Gaël ,  adh. 

I  Latin,  j  '''"'■ 

{  cou. 

Gallois,  j  ^o  (en  composition). 

I  eyn  (ù/.  prép°- préfixe). 

Breton,  ken  {idem). 

n   "1  (  corn,  j      , . , 

Gael,  .'  l      [idem). 


Co,  pour,  à. 


/    con,  j 
(  Gaël  irlandais,   f/o,     l    ix\ 
I  Gaël  écossais,     (ju,     ) 


PARTICULES    COMBINEES    CORRESPONDANTES  AUX    PREPOSITIONS    COMBINEES. 

(    Gun.  j    ''■'«■ 

Gamc(de).    )     ^  '    2'"' 

'  d'avec. 


144  RECHERCHES 

(    Gan.    î    ''•^«- 
Ganat  (à,  vers).         )  |    avec. 

(   At.  à. 

!Ga,  co     (pour). 
T  euphonique. 
le,  de. 
pour  de. 
à  cause  de. 

DE    LA    PLACE    DE    TOUTES    LES    PARTICULES    PRECEDENTES 
QUI    RÉPONDENT    AUX    PREPOSITIONS. 

Toutes  se  placent  après  le  nom  et  s'écrivent  ensemble, 
pour  ne  former  qu  un  mot  composé  :  elles  servent  donc  d'af- 
fixe;  mais,  je  le  répète,  la  nature  de  la  préposition  n'est  pas 
changée.  Ainsi,  en  latin ,  la  préposition  cum,  qui  est  ordinai- 
rement placée  devant  les  noms,  se  met  après  dans  certaines 
circonstances,  c'est-à-dire  après  le  pronom  :  au  lieu  de  dire 
cum  me,  etc.  on  dit  mecum,  tecum,  nohiscum,  vobiscam;  et 
cum,  devenant  une  particule  affîxe,  n'en  est  pas  moins  par  sa 
nature  une  préposition. 

DE    L'EMPLOI    DE    CES    PARTICULES    DANS    LE    DISCOURS. 

Les  particules  étant  employées  comme  affixes,  il  faut  des 
moyens  d'union.  Les  Basques  évitent  soigneusement  le  con- 
cours de  trop  de  voyelles;  il  leur  faut  donc,  lorsque  le  cas 
l'exige ,  des  liaisons  euphoniques. 

DES  LIAISONS  EUPHONIQUES  DANS  LE  BASQUE. 

Les  lettres  t  et  r  (el  surtout  la  dernière)  sont  celles  que  les 
Basques  adéctionnent  le  plus  pour  cet  usage.  Ainsi  dans  le  cas 
de  Joannes,  nom  propre,  il  n'est  pas  besoin  de  consonne  eu- 
phonique si  l'afTixe  commence  par  une  voyelle;  mais  si  la 
première  lettre  est  une  consonne,  il  faut  une  voyelle,  e  ou  a, 
comme  pour  lier  kin  (avec)  Joannesekin.  Si,  au  contraire,  le 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  U5 

nom  finit  par  nne  voyelle,  une  consonne,  par  exemple  IV, 
est  nécessaire. 

Maria  [Marie),  nom  propre.  ,     ^[ 

Mariari  [Mana[r)i) ,  à  Marie. 
Mariaren  (Maria(r)cn) ,  de  Marie. 

Tantôt  le  t,  tantôt  IV  avec  le  même  substantif;  mais  IV  le 
plus  souvent. 

Mendi,  montagne. 

Mendiian  {Mendi[t]an) ,  en  montagne. 
Mendiri  [Mend'i[T]i) ,  à  montagne. 

En  voilà  assez  pour  comprendre  en  général  et  la  nature  et 
l'usage  de  ces  particules,  et  leurs  rapports  avec  les  autres  lan- 
gues. Je  donnerai  cependant  un  tableau  de  leur  emploi,  sans 
l'article  et  avec  l'article,  dans  les  deux  nombres. 


IND^ 

:fini. 

Mcndi. 

montagne 

Mendie . 

montagne 

Mendiz , 

de,  par  \ 

Mendiian , 

dans        1 

.  ,     -,  .    ',.■,  :;if 

Mendiri, 

à            1 

,      .■■.     ,./^;,:: 

Mendiren , 
Mendirekin , 

de          [ 
,  avec       [ 

montagne. 

Menditaco . 

pour      1 

Menditaric , 

de           1 

Menditarat. 

à,  vers  / 

1       ^:          ,\ 

DÉFINI. 

Singulier. 

Hnrid. 

Mendia . 

la  montagn< 

3. 

Mendiac  . 

les  montagnes. 

Mendiac , 

la  montagne. 

Mendiée, 

les  montagnes. 

Mendiaz , 

delà,  paria 

Mendiez , 

des, 

par  les\ 
îles 

Mendian , 

dans  la 

Mendietan , 

danj 

Mendiari , 

,       A  la 

montagne 

Mendiei , 

aux 

)  montagnes. 

Mendiaren,    de  la 

Mendien , 

des 

\ 

146  RECHERCHES 

Singulier.  Pluriel. 

Mendiarckin ,  avec  la        \  McncUekin,      avec  les  \ 

Mendie 0 ,         pour  la       f  Mendietaco ,     pour  les  f 

«montagne.  ht      7-         •  i  )raonlagucs. 

Menditic,         de  la  I  Mendietaric ,   des  I 

Mendirat .        à ,  vers  la  1  Mendietarat ,  aux ,  vers  les  ) 

Il  serait  superflu  d'entrer  ici  dans  plus  de  détails  sur  ce 
tableau;  mais  il  est,  sur  les  moyens  euphoniques,  une  re- 
marque que  je  ne  puis  omettre. 

DES    LETTRES    EUPHONIQUES    COMPAREES    DANS    LE    BASQUE 
ET    LE    LATIN. 

Les  Basques,  comme  nous  l'avons  fait  voir,  se  servent  de 
la  particule  en,  correspondante  à  l'affixe  du  génitif,  que  les 
Grecs  et  les  Latins  mettent  au  pluriel. 

Basque.  Grec.  Latiu. 

En.  Clv.  Um. 

Mais  avec  les  mots  qui  finissent  par  une  voyelle  ,  ils  inter- 
posent l'r.  Les  Latins  font  de  même  dans  la  première,  la  se- 
conde et  la  cinquième  déclinaison  :  mus-a-r-nm ,  mus  arum  ; 
domin-o-r-um ,  dominorum;  fac-ie-r-um,  facierum.  Ils  auraient 
pu  dire ,  sans  doute,  musum  ;  mais  ils  tenaient  à  la  conservation 
de  la  voyelle ,  et  ils  avaient  raison  ;  car  elle  représente  l'article. 
Or,  pour  le  conserver,  il  fallait  une  consonne  euphonique  ; 
cette  consonne  est  la  même  qu'en  basque. 

Basque.  Latin. 

!'    Aram .    j 
Oniin ,    >   pluriel. 
Icrum ,    ) 

Mais  ce  n'est  pas  là  que  se  borne  la  similitude  ;  voici  ce 
que  dit  Funcius  dans  son  ouvrage  sur  l'enfance  de  la  langue 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  Ki7 

latine  :  «  Nihil  enini  freqiientius  accidit  olim  quam  ut  (/  et  / 
(les  deux  lettres  euphoniques  donl  nous  avons  parié)  ,  invi- 
cem  committerentur  ut  in  medidie  ^  et  vice  versa.  (Remar- 
quons qu'ici  la  lettre  radicale  était  d,  qu'on  a  remplacée  par  r, 
pour  éviter  la  cacophonie.)  Apor  dicebant  pro  apu(P\  ar  pro 
ad;  sic  arvenus,  arvenlores ,  arvolare,  et  siniilia^^.  " 

DES    PRONOMS. 

Les  pronoms  en  basque  n'ont  pas  la  variété  de  forme  qu'ils 
ont  dans  les  langues  bretonnes  et  gaëles. 

TABLEAU  DES  PRONOMS  PERSONNELS. 

Singulier.  Pluriel. 

]"  personne.      Ni  je.  Gu. 


tu.  Çuec. 


}Çu 

^"'^"j  il,  elle.      )  ^'''^ 
Hare  )  \  Heyec. 


RAPPORTS  DE  CES  PRONOMS  AVEC  CEUX  DES  LANGUES  CELTIQUE.* 
ET  LATINE. 


[  Latin  , 

nos. 

\  pluriel. 

1" 

personne.     Ni, 

singulier. 

Gallois, 
(  Breton , 

ni, 
m. 

2' 

(  Çuec, 

(     singulier, 
pluriel. 

/  Gallois , 
'  Breton , 

çwi. 
çyewi. 

/  choia 
\  hoe'h. 

,  >  pluriel. 

3' 

—- 



\  Hec 
\  Heyec 

:    pluriel. 

Latin , 

Gallois, 

(  Breton , 

\  hic, 
'l  hœc. 

hi, 
i  /u. 
\hr. 

singul.  maso, 
sing.  fém. 
sing.  et  pi.  fém. 
s.  etpl.masc. 
s.  et  pi.  fém. 

'  Va 

rro, 

De  Vincjiia 

lalina .  lib.  V, 

c.  H.  —  '  Festus  in 

hac  voce. 

-  '  Pris- 

cianus, 

Jib. 

I. 

148  RECHERCHES 


PRONOMS    POSSESSIFS. 

Nous  avons  vu  dans  les  autres  langues  celtiques  que  les 
pronoms  possessifs  se  formaient ,  comme  en  grec  et  en  latin , 
des  pronoms  personnels  ;  il  en  est  de  même  du  basque. 

TABLEAU    DES    PRONOMS    POSSESSIFS   COMPARES    AUX    PERSONNELS. 

Pronoms  personnels.  Pronoms  possessifs. 

,.,  (  Ni,         singulier.  Ene. 

1     personne.  I  ° 

(  Gii ,        pluriel.  Gare. 

Hi      I      .        y  {   Hire. 

singulier.  ; 

Çu      \  ^  \  Cure. 

Çuec,      pluriel.  Çuen. 

rr  ■        i-  i  Bere. 

Hara ,     suiguiier.  ; 

(  Beren  (sing.  et  pi.). 

Hec,       pluriel.  Heqiiicn. 


DES    PRONOMS    DEMONSTRATIFS. 

Ces  pronoms  ne  sont  que  des  modifications  des  pronoms 
de  la  troisième  personne ,  comme  nous  l'avons  vu  dans  les 
langues  précédentes. 

TABLEAU  DES  PRONOMS  DEMONSTRATIFS  COMPARES  DANS  LE  BASQUE 
ET  DANS  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


Hau 

celui-ci. 

Latin , 

hune. 

Hancc 

i    huna. 

Hauc 

ceux-ci. 

Gallois , 

}   hou. 

Ilaujec 

{    ''/"• 

Hori 

ce    i-là. 

Latin  , 

koc. 

Horrec 

Horrice     ) 

ceux-là. 

[ 

Horricec   \ 

J'ajouterai  à  ce  tableau  que  l'article  a  fait  aussi  fonction 
de  pronom  démonstratif  et  répond  souvent  à  celai  qui.   Nous 


SUU   LES  LANGUES  CELTIQUES.  U9 

avons  déjà  vu  que  c'est  une  particule  affixe.  Il  fait  aussi  fonc- 
tion de  relatif. 


TABLE.\U 

DES 

PRONOMS    RELATIFS 

ET 

'    INTERROGATIFS. 

Basque.  < 

'•1 

2.! 

1 

3. 

Cein          qui ,  qui  ? 

Ceinec 

j\or 

qui? 

Cer           qui  ? 
Cerc          quoi  ? 

Espagnol,  quien. 
Latin,         quem. 

Bait,  qui  veut  dire  un,  se  joint  aux  précédents  et  se  place 
après. 

Ceinbail 
Norbait 


I   quelqu'un;  ccrbuit ,  quelque  chose. 


DU     VERBE. 


Rien  n'est  plus  simple  que  le  verbe  en  basque,  quant  aux 
principes  de  sa  conjugaison;  rien  ne  paraît  jjlus  multiplié 
que  ses  formes.  Je  me  bornerai  à  le  réduire  à  ses  éléments , 
qui  sont  bien  simples,  ainsi  que  le  principe  qui  les  combine. 
Il  est  d'ailleurs  formé  sur  le  même  modèle  qu'un  des  modes 
de  conjugaison  commun  à  toutes  les  langues  celtiques.  Il  n'y 
a  en  basque  que  celle-là.  Cette  forme  consiste  dans  l'emploi 
d'un  verbe  auxiliaire  avec  un  participe  qui  est  composé , 
comme  dans  toutes  les  autres  langues  celtiques ,  d'une  racine 
à  sens  indéfini  et  d'une  préposition.  J'ai  assez  fait  connaître 
la  nature  de  ce  verbe  en  parlant  des  autres  langues  celtiques. 
Je  n'ai  pas  le  loisir  de  développer  ici  ce  sujet  qui,  d'ailleurs, 
aurait  un  grand  intérêt;  mais  la  longueur  de  ce  travail,  par 
la  multiplicité  infinie  des  objets  à  traiter,  rend  la  chose  phy- 
siquement impossible.  Ce  ne  sont  donc  pas  les  difficultés  du 
sujet  qui  m'arrêtent,  comme  on  peut  en  juger  par  ce  qui  a 


150  RECHERCHES 

déjà  été  fait.  Je  n'ajouterai  que  quelques  mots  :  Il  y  a  deux 
verbes  auxiliaires  qui  servent  à  la  conjugaison  ,  le  verbe  être 
et  le  verbe  avoir.  Le  principe  est  le  même  pour  les  deux. 

TABLEAU    DES    FORMES    DU    VERBE    AUXILIAIRE    ËTHE. 


Latin , 
Gallois, 

1 

h. 

Anglais , 

is. 

Basque, 

Arc.    1 

Latin  , 

Anglais, 
Italien, 

er 

are. 
e. 

\  uni. 
)as. 

Ces  trois  racines  servent  au  présent. 

Crn.     Grec,  ytv-oftai,  au  passé. 

Il  se  joint  à  la  première  et  à  la  deuxième  personne  un  élé- 
ment de  la  personne,  qui  est  la  caractéristique  du  pronom. 

La  troisième  personne  du  singulier  peut  souvent  s'en  passer, 
comme  en  breton  et  en  gaël.  Il  se  trouve  cependant  ici  au 
présent  du  verbe  être. 

Singulier.  Pluriel. 

Naiz.  Gare. 

Haiz.  Çarete. 

Du.  Dire. 

où  l'on  voit  que  n-g,  n-ç  sont  les  consonnes  caractéristiques 
des  pronoms  de  la  première  et  de  la  deuxième  personne.  D 
n'est  pas  dans  le  nombre  des  pronoms  de  la  troisième  per- 
sonne, mais  il  correspond  à  la  caractéristique  t  de  la  troisième 
du  singulier  des  Latins.  Il  faut  qu'il  soit  placé  devant  la  racine 
du  verbe.  Ce  verbe  s'emploie  avec  le  verbe  neutre  et  passif. 

Le  verbe  avoir  en  basque,  l'élément  de  la  personne,  se 
place  ici  après. 


SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES.  151 

Je  ne  sais  à  quoi  rapporter  la  caractéristique  de  la  pre- 
mière personne  du  singulier  /,•  mais  on  ne  saurait  la  confondre 
avec  celle  de  la  troisième  personne,  employée  avec  le  verbe 
être ,  parce  qu'elle  précède  la  racine;  mais  avec  le  verbe  avoir 
elle  vient  après. 

Je  ne  dirai  qu'uji  mot  d'une  forme  très-singulière  en  ap- 
parence, mais  dont  je  me  suis  rendu  compte,  par  l'analyse, 
de  la  manière  la  plus  satisfaisante  ;  car  j'y  ai  trouvé  tous  les 
éléments.  On  peut  expinmer  par  la  conjugaison  la  personne 
qui  est  le  sujet  et  les  pronoms  régimes  de  ce  verbe. 

Je  l'ai,  ta  l'as,  je  le  lui  ai,  ta  le  lui  as,  etc.  Rien  cependant 
n'est  plus  naturel.  Il  est  facile  de  s'en  faire  une  idée  exacte 
d'après  le  français  :  ainsi, je  l'ai  (eraii j' l'ai,  jlai ;  iu  l'as,  t'I'as, 
tlas  ;  il  Va,  i'I'a;  je  te  l'ai,  j't'l'ai,  jtlai;  lu  te  l'es  ,  tut'les ,  etc. 

Or,  ce  que  nous  supposons  est  exactement  vrai  dans  le  fait 
en  français,  mais  chez  le  bas  peuple.  Et  si  l'on  faisait  une 
grammaire  de  la  langue  du  peuple,  on  aurait  une  semblable 
conjugaison.  C'est  ce  qui  a  lieu  en  basque  ;  seulement  elle  est 
plus  développée,  parce  que  les  pronoms  et  les  racines  des 
verbes  auxiliaires  sont  irès-hrefs  au  pluriel  comme  au  singulier 
et  sont  de  nature  à  se  combiner  d'une  manière  agréable  à  l'o- 
reille. 

L'adverbe  est  en  basque  ce  qu'il  est  dans  les  autres  langues 
celtiques,  un  nom  avec  une  préposition. 

De  la  conjonction ,  je  dirai  seulement  que  les  principales 
sont, 

<>ri  basque  ,  eu  latin  , 

Eta.  Et 

Edo.  Aut. 


LEXICOGRAPHIE 


LEXICOGRAPHIE. 


Lo  tableau  général  des  consonnes ,  que  j'ai  donné  à  la  tête 
de  la  partie  grammaticale,  présente,  avec  une  exactitude 
presque  parfaite ,  la  conversion  des  consonnes  de  même  classe 
les  unes  dans  les  autres ,  dans  les  langues  celtiques  propre- 
ment dites,  surtout  dans  les  langues  bretonnes  (gallois  et  bre- 
ton). Je  n'ai  pas  besoin  d'entrer,  à  cet  égard,  dans  plus  de  détail. 
Je  ne  ferai  que  les  remarques  suivantes  : 

En  gallois  et  en  breton ,  les  mots  qui  commencent  par  un 
<j  le  perdent  toutes  les  fois  que  certains  mots  précèdent  ;  et 
cela  dépend  principalement  de  la  consonne  finale  du  mot  qui 
précède.  Ainsi:  gior  (homme);  pluriel,  gwyr.  Le  g  tombe 
dans  l'un  et  l'autre  nombre  ;  restent  wr  et  ivjr. 

Or,  ce  IV  devient,  suivant  les  dialectes,  en  Bretagne,  un  v; 
ainsi,  loyr;  en  latin  ,  vir. 

Afin  de  juger  des  idées  communes  aux  Celtes  et  aux  La- 
tins ,  il  faudrait  peut-être  une  dissertation  archéologique,  qui 
n'est  pas  de  mon  ressort. 

Il  me  suffit  d'invoquer  deux  ou  trois  faits  connus. 

Une  des  parties  les  plus  importantes  et  les  plus  difficiles  des 
arts  industriels ,  c'est  l'extraction  des  métaux  ,  etc.  métallurgie. 

Or,  cette  partie  était  cultivée  par  les  peuples  celtes,  dès  la 
plus  haute  antiquité  historique. 

Les  druides  enseignaient  la  religion ,  la  philosophie  et  les 
lettres. 

Si,  pour  l'enseignement,  ils  ne  se  servaient  pas  de  l'écri- 
ture, l'écriture  était  cependant  en  usage  chez  eux  dans  cer- 


Ibù  RECHERCHES 

taines  occasions,  témoin  les  tablettes  contenant  le  dénombre- 
ment de  l'armée  gauloise ,  trouvées  par  César  dans  leur  camp. 
Or  ce  peuple  était  un  des  moins  civilisés  parmi  les  Celtes. 
Nulle  part  la  poésie  n'était  en  plus  grand  honneur. 


MOTS  QUI  SE  RAPPORTENT  AU  GREC. 


Gall. 

Aiv. 

Gr. 

kco. 

EAU. 
Gaël  éc. 

Abh.  s. 
Amh,  s. 

Gaêl  ir. 

.46/1,  s. 
Anih,  s. 

niVlÈlîE. 

Gail. 

Afon,  s. 
Avon,  s. 

Corn. 

Avan .  s. 

Br. 

Aven,  s. 

Gaëlman.  Avon,  s. 

Gaël  éc 

.Ahhtina   1 

1 

Amhaina 

>s. 

Lat. 

Amnis. 

Gaël   ir. 

Amhaim    ] 

1 

MER. 

Gall. 

Aç            1 

^%           1 

>s. 

La  t. 

Aijmt. 

E'ujiawn    , 

1 

Br. 

A(jen,  s. 

Source  d'eau  vive. 

Gaël  éc 

.  Aicjean,  s. 

Gr. 

ùxeavos. 

Gaël  ir, 

,  Aigcan,  s. 

Fr. 

Océan. 

ACUITÉ. 

Gall. 

/1m;}.',  s. 

Gr. 

kxi\,  o'Iws. 

Awçn... 

Ai 

giiiscr. 

Lat. 

A  CVS,  aciileus. 

Awçus,  a. 

Ai 

S"- 

Arnere.  acuttts. 

SUR   LES  LANGUES   CELTIQUES. 


157 


Br. 

Heh 

(Fr. 

Aiguille,  aigu. 

Uecj            '■ 

1 

Aiguiser,  acide. 

Oberheg.  v. 

Faire  agacement. 

Hegaczi 
Goaczet 

Fr. 

Agacer.                        |it. 

Agacer. 
Eccitare, 

(  N.  B.  Devant 

An. 

goaczet  la  voyelle  est  tombée.  ) 

To  liag  [\.hr.heg). 

Gaêl  ce 

.  Achiar,  a. 

Aigu,  acide. 

Acaid,  s. 

Douleur  lancinante. 

" 

Gacl  ir. 

Achiar,  a. 

Aigu,  acide. 

SAUVER.  ■ 

GUÉRIR. 

Gall. 

Açn,  V. 

Sauver,  conserver. 

Gaêl  éc. 

le.  V. 

Fermer  une  plaie,  guérir. 

Gr.    Axéo(iai. 

Gacl  ir. 

le.  s. 

Cure. 

Ice.  s. 

Baume. 

Icim,  V. 

Je    ferme    une    plaie,  je 
guéris. 

RESSEMBLANCE. 

Gaêl  éc. 

Aogas,  s. 

Gr.    E/k&>5. 

LIEU  ÉTROIT.  DÉTIiESSE. 

Gall. 

/n^,  s. 

Lieu  étroit ,  étroitesse ,  dé- 

i3 dérivés. 

tresse. 

Gr.    kyxo- 

Anglien,  s. 

Détresse. 

Anghenu.  v. 

Etre  nécessaire. 

Gall. 

Anghenu,  a. 

Indigent. 

Br. 

i4n/ien,  s. 

Angoisse. 

Lat.  Aiixietas. 

i4nfcé?nia,  v. 

Chagriner. 

Anhenius.  a. 

Chagrinant. 

Lat.  Anxius. 

ilnfcoi/,  s. 

Agonie,  mort. 

(  Fr.    Anxiété. 
1  It.      Ansietà. 

ANCRE. 

/Gr.     Aj'xupa. 

Gall. 

Angor,  s. 

iLat.  Anchora. 
jFr.    Ancre. 

Gaêl  éc. 

ilcair,  s. 

fit.      Ancora 

Gaêl  ir.   Accair,  s. 


158  RECHERCHES 


ANGLE. 

Br. 

Aiili,  s. 

Gr. 

AyKv'Kos. 

AIR. 

GaH. 

Awjr,  s. 

Gr. 

À>)p. 

Awjraizja. 

Aérien. 

Lat. 

Aer. 

Awjraiv,  v. 

Aérer. 

Aivjrgylç,  s. 

Atmosphère. 

[Awjr — Ejlc.) 

{Air— Cercle.) 

1 

Br. 

Ear,  s. 

Aer,  s. 

Gaël  éc. 

Adhar,  s. 
Alhar.  s. 

Gr. 

AiOvp. 

LABOUR. 

GaH. 

Ar,s. 

Terre  labourée. 

Gr. 

kpoci). 

Aru,  V. 

Labourer. 

Lat. 

Aro. 

Arad,  s. 

Charrue. 

Lat. 

Aratnuii. 

Br. 

Ara,  V. 
Arer,  s. 
Arar,  -. 

Labourer. 

Laboureur. 

Charrue. 

Gaël  éc. 

Ar.ti. 
Air,  a. 

Labour. 
Labouré. 

Arbhar,  s. 

Blé  sur  pied. 

Lat. 

.  Arvum. 

Gaël  ir. 

Ar,s. 
Air,  s. 
Arbhar,  s. 

Labour, 
r.abouré. 
Blé  sur  pied. 

BATAILLE 

;.  —  C4;?7V^G£ 

Gali. 

Aer,  s. 

66  (Idrivé.s. 

Corn. 

/Ir,  s. 

Gr. 

Apr?s. 

Br. 

Aer.  .s. 

Gaël. 

.4r,s. 

An. 

fVar. 

Gaël  ir. 

,    Ar,  s. 

LANGAGE 

. 

Gaël. 

Ar.  s. 

Gr. 

Èpéco. 

4rai«,  a. 

Eloquent. 

Lat. 

Oro. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


150 


Gaèl. 


Gaël. 
Gaêi  ir. 


SOIGNE  lî. 
Gaël  ir. 


[Éloquence. 
Orateur. 
!cuhe. 


NOMBRE. 
Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Arawd,  s. 
Araivn,  s. 
Arodaur,  s. 
Aor,  s. 
Aor,  s. 

GABDER. 

Aireasg ,  s. 

Aire,  s.  Soin. 

Aireach,  s.  Gardeur  de  troupeaux. 

Aircacli,  s.  Vigilant. 

Aireachas.  s.  Vie  pastorale. 

Airne,  s.  Sentinelle  de  nuit. 

10   dérives. 

Aireamh,  s. 
Aireamh,  s. 

Aireamhaim,  v.  Compter. 
Aireamhtoir,  v.  Calculateur. 


Fr.  Harangue. 
La  t.   Orator. 

Lat.  Ad-orare. 


Gr.    OSpos. 


Gr.  Apt6(jLos. 
Gr.     ApiOfjLstv. 


CHOIX. 

Gaël  ir. 

Aircar,  s. 

Gr. 

Alpé'j). 

PRINCE. 

Gaël  éc. 

^''"5'  s- 

Gr. 

Ap-x^ùv. 

AMITIÉ. 

Gaël  ir. 

Airinn.  s. 

Gr. 

Épcas. 

.4BB/. 

Gall. 

^rW,  s. 

Açludaw,  V. 

Cacher  dans  l'ombre 

Gr. 

Àp^XOî. 

VOLONTÉ. 

Br. 

l'ou/ ,  s. 

,Gr. 
iLat. 

BokXt). 
Voluntas 

Gaël  éc. 

Aill,  s. 

Gaël  ir. 

^i7,  s. 

Fr. 

Volonté. 

AUTRE. 

Gall. 

^//,  a. 

Gr. 

ÂXXos. 

Ail,  s. 

Second. 

Lat. 

ÀlillS. 

160 


RECHERCHES 


Gall.        Allan.ady. 

Allaiz,  s. 

AUt,  s. 
Br.  AU 

EU 
Gaëléc.   AU  \ 

Elle  \   s. 
Gaël  ir.    AU    \ 
AUTOUR. 

Gall.        Am.  prép. 

DIGXE    DE    LOUANGES. 
Gaël  ir.    Ain.  a. 


Hors,  Dehors. 

Barbare. 

Autre. 

Autre. 


Etranger. 


HONORABLE. 


AUenus. 
Aller. 


Gr.    A(i<pï. 

Gr.    À<r^£U,  aiveaii. 


(  ]V.  B.  <4in  devient   préfixe  ,    approbative  ou  in- 
tensitive.  ) 


NEGATION. PRIVATION. 

Gall.        An,  conj.  Non  —  Autrement  que. 

(N.  B.  An ,  conj.  devieut  préfixe,   privative  ou  né- 
gative.) 

Br.  An,  préf.  pri- 

vative ou  né- 
gative. 

Gaël  ir.    Aine ,  s.  Privation   de   nourriture  ,  Gr.    kvev. 

abstinence,  jeûne.  {  Av.  préfi 

[N.  B.    Ain,   préf.    privative  ou  négative.)  ou  nég.) 

NOM. 

Gall.        Emv  —  Henw. 
Br.  Hanv. 

Gaël  éc.  Ainm 
Gaël  ir.    Ainm,  Ainim 

VIERGE  [  Jeune  fille  à  marier). 
Gaël  éc.  Ainnir,  s.  Ain- 

dear. 
Gaël  ir.    Ainnir,  s.  Ain- 
dear. 
BLANC. 

Gaël  éc.   Arg 
Gaël  ir.    Arfj 


Gr.    Ôvofioi. 

}    KvSpa. 
Gr.     kpyos. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES 


101 


ARGENT. 

Gall.         Arian,  s. 

Arianf,  s. 

Br.           Archant,s. 

Archanta.  v. 

Argenter. 

Gaèl.  éc.  Argiod,  s. 

Argent. 

Gr. 
Lat. 

Arçjentunt. 

HAINE.  HOBREUR. 

Br.            Argarzi,  v. 

Abhorrer. 

Gr. 

Ôp>Ti. 

FAIM  EXCESSIVE,   AVEC 

/BÉE  D£  RAPACITÉ. 

Gaël  éc.    Arpagach,  s. 

Gr. 

Àpira^o». 

Arpaij ,  s. 

Harpie. 

Apirvia. 

Ot/BS. 

Gall.         Arth. 

Gr. 

ApKTOS. 

7  Jérivé». 

^SS£Z. 

i" 

kSœ,  fut. 

Â(Tr?. 

ir: 

Assez. 

/Is^ai. 

CALME.  AISANCE. 

Br.           Eap,  s. 

Açzony,  .s. 

Gaël  ir.    Aiseac,  s. 

Rétablissement. 

Gr. 

ii(TVX,ia. 

Aiseacadli.  a. 

Restaurant. 

Aisiacjhadh,  s. 

Soulagement,  calmant. 

Aisiughaim,  v. 

Alléger. 

CONNAITRE.  PERCEVOIR. 

Gaël  ir.    Aiihaidim  ,  \ . 

Savoir. 

|Gr. 

EiSéu. 
Aiadâvofxai 

RAPPORTS  AVEC  LE  LATIN. 


PERE. 

Gaëléc.   Ab,  s. 
Gaël  ir.     \b,  s. 


Lat.  Ahhas. 


162 

RECHERCHES 

DEPUIS.   - 

—   DÈ.S. 

Br. 

Aba,  adv. 

Depuis. 

Lat. 

Ab. 

AIGLE. 

Gaël  éc. 

Acuil,  s. 

Lat. 

AquUa. 

Gaêl  ir. 

Acail.  s. 

LIEU  HABITÉ.   DEMEURE.   ÉDIFICE. 

Gall. 

Adev,  s. 
Adevun,  s. 

Retraite. 

Lat. 

Mdes. 

Adail.  s. 

Édifice. 

Mdilitas. 

Adeilaiw,  v. 

Bâtir. 

Adelaiz,  a. 

Relatif  aux  édifices. 

Milis. 

,4  dérivés. 

Gaël  éc. 

Allé.  s. 

Lieu. 

Gaël  ir. 

Aile.  s. 

Lieu. 

AUTEUR. 

Gall. 

Awdur,  s. 

1 1  dérives. 

Celui  qui  doune  letre,  la 
puissance  ou  faction. 

Lat. 

Auctor.  Anior. 

Br. 

Aator,  s. 

Auteur. 

Fr. 

Auteur. 

.4ofro«.  s. 

Maître,    seigneur,    mon- 
sieur. 

It. 

Antore. 

Jotrea,  v. 

Accorder,  céder. 

Fr. 

Autoriser. 

Aotre.  s. 

Concession. 

Octroi,  octroyer 

Gaël  éc. 

U(jhdar.  s. 

Auteur. 

Gaël  ir. 

Ucjhdar.  s. 

Auteur. 

An. 

Author. 

CHAMPIGNON. 

Gaël  éc. 

Agaircj,  s. 

Lat. 

Agaricum. 

Gaël  ir. 

Agairg ,  s. 

MONTAGNE.   ROCHER.  PIERRE. 

Gall. 

i«^  s. 

Hauteur. 

Lat. 

Altus. 

Gaël  éc. 

/ii7p,  s. 

Montagne. 

Gaël  ir. 

4i7/,,s. 

iifcit/i.  s. 
/li/cne,  s. 

Montagne ,  bloc. 
Rocher,  pierre. 

Grève. 
Pavé. 

PUISSANCE. 
Gall.        Al. 


SVW    LES  LANGUES  CELTIQUES. 

Lat.    Valerr. 


163 


Anallu.  a. 
Aiwael.  il. 
Br.  Bdi.  s. 

NOURRITURE. 
Gall        /!/,  s. 
Al,  s. 
Gaël  éc.  Alt,  s. 
Gaëi  ir.    Ailim ,  \ . 

Gaël  éc.   /Ii7m,  s. 
Aihn .  s. 

ALOUETTE. 

Br.  Alchuïder,  s. 


Invalidus. 


i  An ,  part.  néi;. 
Impossible,  j  ^,,^,^j^._.    • 

InutHe.         j^«>P^rt.nég.( 
/  lae/,  valoir.    ) 
Puissance,  pouvoir,  auto- 
rité, souveraineté. 


Nourrissons. 

Jeunes  animaux.  Lat.  Alo. 

Action  de  nourrir,  d'élever.  Altuin  (supin). 

.Te  nourri.s. 


Lat.   Vlinus. 


Lat.  Aluuda. 


SOUFFLE.   HESPIBATIO.X. 


Awel.  s. 
Awelu .  V 
Alan,  .s 

Alauu,  V 
Anal,  s. 

Analu,  \ 
Alu,  V. 

.4ff/,    s. 

.4De/i,  V 

Alan 
Halan 
Alana 
Halanu 


Veut. 

Souffler,  en  parlant  du  vent. 

Principe  de  la  vie  ou  de  la 

respiration. 

Respirer. 

/i4«,part.  inteus. 

]AIu  ,     halener , 
tion.      i 

comme  re-spi- 

rare. 

Halener. 

Vent. 

Faire  du  vent ,  exposer  au 

vent,  éventer. 


Respirer. 


Lat.  Halitus. 


Haleine.  Fr     Haleine. 

Prendre  haleine,  respirer.  Halener. 

1  1. 


164 

RECHERCHES 

Br. 

Alanad        )  ^ 
Halanad     ) 

Durée  de  la  respiration. 

Gaéléc. 

Aile.  s. 

Souffle,  respiration. 

Halenée. 

Gaël  îr. 

Aile.  s. 

Air,  atmosphère. 

CERCLE. 

Br. 

Lat.  Annus ,  annulas. 

Gaël  éc. 

Ann,  s. 

Fr.     Année. 

Gaël  ir. 

Annaid,  .s. 

Anneau. 

ÉGAL.  — 

SEMBLABLE. 

Gall. 

Evel,  a. 

Corn. 

Avel,  a. 

Br. 

Evel            ) 
Eval            1  "■ 

Lat.    /Equalis. 

Gaël  éc. 

Amhuil.  a. 

Gaël  ir. 

Amhail,  a. 

ÂME. 

Gall. 

Enaid,  s. 
Einiau,  s. 

Eneidial.  v. 

Animer. 

Br. 

Anaff 

Enam          \  s. 

Ame. 

Lat.  Animas. 

Ene             ) 

Anima. 

Enaoùi,  v. 

Animer. 

Aneval 

Animal. 

Animalis. 

Gaël  éc.  Anam.s.  Ame. 

Gaël  ir.   Anaman-dé,  s.    Papillon. 

Ame  de  Dieu. 


t.TttUllKS!>h. 

Gaël  éc.  Aire,  a. 

Étroit. 

Gaël  ir.   Aire 

A irceas 

s.    Ktroitesse. 

ÉLÉVATION. 

Corn.       Ard,  a. 

Haut 

Gaëlér.  Airdc.  s. 

Fr.    Ame. 
Animer. 
Animal. 


Lat.  Areins. 


Lat.  Arduiis. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


105 


Gaël  6c. 

Ard,  a. 
Ardaich 
Afduich 

Haut. 
V.  Élever. 

(iaël  ir. 

Airde,  s. 
Ard,  a. 
.1  rdaiyhiin 
Arduuikim 

Haut, 
j  V.  Élever. 

ABME. 

^ 

Gall. 

Arv,  s. 

lo  dérives. 

Arva.  V. 

Arf.  s. 

Armer. 

- 

Br. 

Arm ,  s. 

- 

Lat. 

Arma. 

Gaël  éc. 

Air  m,  s. 
Arm,  s. 
Armaich,  v. 

Armée. 
Armer. 

Gaël  ir. 

Ainn,  s. 
Arm,  s. 
Armaim,  v. 

Armée. 
J'arme. 

ÂGE. 

(iaël  éc. 

/lois,  s. 

Aosda,  a. 

Ancien,  âgé. 

Lat. 

Mtas. 

Gaël  ir. 

/lojs,  s. 
ioWa,  a. 

Ancien. 

PHOPRE. 

—  APTE. 

Gaël  éc. 

Ap,  a. 

Lat. 
Fr. 

It. 
An. 

Aptus. 
Apte. 

Alto. 
ApL 

jrrnt.. 

Gail. 

Arc. 

Br. 

Arc 
Arch 

!'• 

Lat.  Arcu. 

Arched.  s. 

Bière,  cercueil. 

Archik,  s. 

Petit  coffre. 

Gaël  éc. 

Arc,  s. 

Gaël  ir. 

Arc,  s. 

100 


RECHERCHES 


vu. 

Gall.         Aur. 

Br.           Aour,  s. 

Gaèléc.   Or. 

Lat.  Aiirwn. 

Gaël  ir.    Or. 

Fr.    Or. 

II.      Oro. 

PLANCHES. 

Gaël  ir.  Ais,  s. 

Lat.  Assd. 
Fr.     Ais. 

ÂNE. 

Gall.         Asyn.  s.  m. 

Lat,  Asinas. 

is«i,  s.  f. 

Br.            Asen            j 

vE5<'n           >  s. 

Ascan          ' 

Gaël  éc.  Asel,  s. 

Gaël  ir.   Asel,  s. 

^/SSÊLLE. 

Corn.       ilic/e,  s. 

Br.           Asell.s. 

Askle.  s. 

Gaëléc.  Asgall,  s. 

Gaël  ir.   Asgall,  s. 

Asgaih.  s. 

Lat.  Axilla. 

AILE. 

Gall.        Asgcll.^. 
Br.            Ispae»,  s. 

Lat.  Aa;i7i«. 

VERS. 

Gall.        ^^ 

Lat.  irf. 

/)£S//?    AUDENT. 

Gall.         /lujyj,  s. 

4)'y2us,  a. 
Awjdd,  .s. 

Désirer  ardemment. 

Passionné. 

Avidité. 

Avide. 

Lat.    y4wc/(LS. 

SUR   LE8  LANGUES  CELTIQUES  107 

Lat.  HasUt. 


LANCE. 

Gaêl  éc.   Aslas ,  s.  H-astas 
Gaèl  ir.     Istas  ,  s.  H-asta> 


MOTS  CORRESPONDANT  AU  FRANÇAIS,  A  L'ITALIEN,  ETC. 

Fr.     Ébaubi. 


Fjtourdissement ,     étonne- 

ment. 
Étourdir,  étonner. 


Embouchure  d'une  rivière. 


ETOUnOI. 

Br.  Abaf,  a. 

A  bafder, 

Abaf,  V. 
HAVRE. 

GaH.        Aber,  s. 
Br.  Aber,  s. 

Gaëi  éc.  .iber,  s. 

.iUIiONE  (plante). 

Br.  AJron 

Avron 

HALLE.    (Mot  qui  devrait  être  i;  la  partie  grecque.  ) 

Br.  Als,  s. 


Aniurra,  v.  (amarrer) 


Gaël  éc. 

AU,  S. 

Gaël  ir. 

AU,  s. 

CHAÎNE.- 

-  CÂBLE. - 

Br. 

Ainar,  s. 

Gaël  éc. 

Amar,  s. 

ANCIEN.  - 

—  AÎNÉ. 

GaH. 

Hen,  a. 

Br. 

Enn.  a. 

BLESSUEE 
Gall. 

^Haf,  s. 

y  dérives. 

.l»ai'U,  V. 

AliMOlEE. 

Br, 

Anndl,  s. 

Blesse 


Ebaubir 


Fr.     Havre. 


Fr.  Auront 

Gr.  ÀvX,). 

Lat.  Aula. 

Fr.  Halle. 


Fr.     Amarrer. 
Amarre. 


Fr.     Aîné. 


Fr.     Xav. 


168 


RECHERCHES 


Gaël  éc.  Armaire,  s. 
Gaël  ir.   Armaire,  s. 

CONFUS. 

Gall.         Artar,  a. 

ARCHAL    ;  Cld'arcbal). 
Br.  Orgeal      )  ^ 

Orchal      \  ^ 

ÉQUIPEMENT. 

Br.  Harnese,  s. 

Gaël  éc.  Airneis,  s. 
Gael  ir.    Airneis,  s. 


Fr.     .\rinoire. 


Fr.    Aria. 


Fr.     Archal. 


Fr.     Harnais. 
It.      Arnese. 


ABIiHES.  - 

—  G.iGE. 

Br. 

Arrez,  s. 
Errez,  s. 

Arrezi 
Errezi 

Donner  des 

Gaël  ée. 

Arra,  s. 

Gaël  ir. 

Arra,  s. 

ARSENAL. 

Gall. 

Arsanal    ) 

Br. 

.irsenal     ) 

OSIER. 

Br. 

Aosil,  s. 

CHICANE. 

DISPUTE. 

Br. 

Atahin,  3. 
Atahina,  s. 

POINTE.  - 

—  PIQÛRE.  — 

-  EXCITER. 

Gall. 

Acth,  s. 

Pointe. 

Br. 

Atiza,  V. 

Piquer. 

Astizen,\. 

Exciter. 

Atizer,  s. 

Qui  excite. 

ÉCLISSE. 

Br. 

Astill,  s. 
Melt,  8. 

Fr.    Arrhes. 


Fr.    Arsenal. 


Fr.    Osier. 


Fr.    Taquiner. 


Fr.    Attiser. 
It.      Stizzare. 


Fr.    Attelle. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES  !6<J 

AZUK. 

Gall.         Asur.  Fr.     Azur. 

A  VIVES    (  maladie  des  chtvau.x  où  les  glandes  du  la  inùchoirc  sont  enflées). 

Br.  Aviez.  Fr.     Avives. 


MOTS  CORRESPONDANT  A  L'ANGLAIS. 


GaU. 

Ab,&. 

Epa,  s. 

Br. 

Ab.  s. 

Gaël  éc. 

Ab,s. 

Gaël  ir. 

Ab,  .s. 

PARLER. 

Gall. 

Ebru,  V. 

Gaël  éc. 

Abair,  v. 

Gaël  ir. 

Abair,  v. 

COUCHER 

DU  SOLEIL, 

Gaël  éc. 

Abaoi,  s. 

Gaël  ir. 

Abaoi,  3. 

POMME. 

Corn. 

Aval.  s. 

Avel.  s. 

Br. 

Aval.  s. 

Gaël  éc. 

i6/ia/.  s. 

Gaël  ir. 

Abhal.  s. 

CHAUD. 

Gaël  éc. 

/ld,a. 

DOULEUR. 

Br. 

4e/a?j,  s. 

Aeled,  s. 

ALLONGEh 

Gaël  éc. 

/c.v. 

Gaël  ir. 

/cim,  V. 

An.    Apc. 


An.    Jabber. 


An,    Ere,  K 


Au.    .4/>/j/é'. 


An.    Hot. 


An.    yli7,  V. 
Ailmenls. 


An.     To  efce. 


/ 


J'allonge. 


170 

TIMON. 

Gaël  6c.  Ailni,  s. 

ENTAILLE. 

Br.  Ask.i,. 

Aska,  V. 

Foun. 

Gaê\.  éc.  Amhuim,  s. 

ENCLUME. 

Br.  Anaev. 

Van,  Anvez. 

TABLIER. 

Gaël  éc.  Aparan,  s. 
Gaël  ir.    Apmn,  s. 

Gall.         Asswjn,  s. 


RECHERCHES 

H-nilm. 
Entailler. 


An.  Hdtii. 

An.  f/ac/i. 

An.  Oven. 

An.  jlnuil 

Au.  Apron. 


An.    Essoin. 

(En  jurispiudeuce , 
permission  de  s'ah- 
senter.) 


RAPPORTS  AVEC  LE  GREC. 


EXISTENCE. MONDE. 

NOURRITURE. 

Gall.         Bu,  S. 

Etre,  principe 

vivant. 

Gr. 

B/os. 

Duc,  s. 

Vie. 

Lat. 

Vita. 

Byw,  V. 

Vivre,  exister. 

33dëriv<!.s.  (Voy.  Bj-d.) 

Djwjd,  S. 

Existence. 

G. 

^tôKos. 

BlDjrf.S. 

Nourriture. 

Lat. 

Vita. 

Bwydaw , 

Se  nourrir. 

Victiis. 

Bwyla,  V. 

Manger. 

Bifiyfa^  s. 

Vivres. 

Lat. 

Vic1aali( 

Bxd.  s. 

Tout     ce    qui 
mcnclc. 

existe  , 

le 

Bydiaw,  v. 

Exister. 

Bydiawcj ,  a. 

Existant. 

BrfZu,  V. 

Créer. 

SI  H    LES 

LANGUES  CELT 

IQUES. 

GaU. 

Bjzii,  v. 

Exister. 

Br. 

Beo         1 
Beo         {  "' 

Vivant. 

Beo.  s. 

Le  vif,   la  partie  vivo.  1 
chair  vive. 

a 

Berav,  v. 

Vivre,  se  nourrir. 

Bera 
Bucz 

Vie. 

Bacd       ( 
Boiicd     \ 

Nourriture. 

Bactu      i 
Boueta    \  '' 

Nourrir. 

Bed,s. 

Monde. 

Gaël  éc 

.  Bith,s. 

Etre,  existence. 

Beath.  s. 

Vie,  nourriture. 

Baadh,  s. 

Nourriture. 

Beist,  s. 

Bête,  être  vivant. 

Lai.  Besfi». 

(iaèl  ir. 

Bioik       i 
Bith        S  '■ 
Biotli       1 

Etre,  existence. 

Bith        \  ' 

Lunivers. 

Be,  s. 

Qui  est,  qui  existe. 

Gr.     Btàù). 

Beo,  s. 

Vivant. 

Beatha 
Bmdh       * 

Vie,  nourriture. 

Biodh,  s. 

L'univers. 

Bmdfe,  s. 

Nourriture. 

9  dérivés. 

Biadach.  a. 

Alimentaire. 

Biadhlaini,  v. 

Nourrir. 

Beoi/ia,  s. 

Animalité. 

Beothack,  s. 

Bête. 

Bpis^  s. 

Bête. 

BÉTAIL. 

Gall. 

Bù/.s. 
Ba,  s. 
Buç,  s. 

Gr.    Boûj. 

171 


172 


RECHERCHES 


Gali. 

Biial,  s.  ■             Buffle. 

Biuja'd.  s.            Berger. 

Gr. 

BouxôÀos. 

,6  dériv<!s. 

Br. 

^  ...        (s.    Garder  un  troupeau. 
Bagediaw    \ 

Bioch,  s. 

Lat. 

Bos. 

Baoch,  s.            Vache,  bête  à  cornes. 

Vaccu. 

Baich,  s. 

5  dérivés. 

Bevin,  s.            Chair  de  bœuf. 

Lat. 

Bovimis. 

Bugel ,  s.             Bouvier. 
8  dérivés. 

Gaël  éc. 

Bo,  S.                 Bœui. 

Gr. 

Bous. 

Buahhal,  s.          Buffle. 

Bo6ëa. 

Baaile.s.            Étable. 

BoatiXi. 

Gaël  ir. 

Bath.s.              Bétail,  bœuf. 
Beo,s.               Bétail. 

«;"''»    L.  B...f. 

DO                      ) 

Buabhal.  s.         Buffle. 

Fr. 

Buffle. 

Baaile.s.            Étable. 

Lat. 

Bovile. 

IVRESSE. 

Gaël  éc 

.  Bach,  s. 

Gr. 

BdKxos. 

Bachair,  s.          Ivrogne. 

Bax;^eyw. 

Bachaireachd,%.  kc\Àorx  continue  de 

s'eni- 

vrer. 

Gaël  ir 

.    Bach,». 
Bachair,  s.          Ivrogne. 

Bachairiu-          Action  continue  de 

s'eni- 

ijhadh,  s.               vrer. 

BUIS.  — 

BOITE. 

Gall. 

BevLZ,  s.               Buis. 

r 

nû^os. 

Br. 

Boest 

s.    Boite. 
Boestl 

jLat 
(Fr. 

.  Pyxis. 
Boîte. 

Gaël  éc.  Bunsa         ) 

Boîte. 
Buis. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES 

Gaël  ir.    Bucjsa,  s. 


173 


Boicsin,  s. 

Boîte,  cofifre. 

1  An. 

Box  (arbre) 
Bo.v  (boîte), 

COUP. 

Gaël  éc.  Bac,  s. 
Gaël  ir.    Boc,  s. 

1 

,Gr. 
Lat. 
|An. 

Pugnare. 
Box. 

IMMERSION.  BAIN. 

BAPTÊME. 

Gall.       Ba 

Baz 

S.  Immersion. 

Gr. 

hctTlTÙ). 

Bcdjz.^. 

Baptême. 

Br.           Badez,^. 

Baptême. 

Badezi,  v. 

Baptiser  ' . 

Gaël  éc.  Ba,  .s. 

Bain. 

An. 

Bath. 

PROEMINENCE. CE  QUI  SAILLIT. 

Gall.        Bal,  s. 


Gr.     BofXXo 


Bala.  s 

Éruption. 

Gr.    BoX)7. 

Baldu,  V. 

Saillir. 

Bliv.  s. 

Catapulte. 

B/ira^  s. 

Projectile. 

Blonza.y. 

Faire  de?  contusions. 

An.    Blow  n 

\4RBRE. 

■FEUILLET. 

Bileog 

!-• 

Gr.    «WXXor- 

Billeog 

\ 

Duilleog .  s. 

c.  à.  d.  D-iiilleog. 

Duillc.  s. 

D-iiillc.  ' 

coup 


(A'.  B.  C'est  un  de  ces  exemples  dont  j'ai  parlé 
dans  la  gr.immaire,  où  la  lettre  dentale  que 
l'on  place  devant  certains  mots  qui  commencent 
avec  une  voyelle  a  fait  corps  avec  le  mol.  Voyez. 
Partie  grammaitcale.) 

LUMIÈRE.  CHALEUR. 

Gaël  éc.   Boilbgr         \ 

Boillsg  >  s.    Lumière. 

Boillsgeach    j 


^Gr.    <DXd|,  s5Xo>os. 
/  Lat.   Fulcjor. 


'  Ces  mots  sont  empruntés  dans  un  sens ,  mais  non  pas  d'une   manière  absolue , 
puisqu'ils  sont  des  dérivés  légitimes  de  baz  (immersion  ). 


174 


RECHERCHES 


Gaél  ir. 

Blose.  s. 

Lumière. 

Blas.  s. 

Chaleur. 

BRANGUIE  (nageoire). 

Br. 

Brenh ,  •>. 

SEIN. 

Br. 

Bronn. 

BRAS. 

Gall. 

Braiç 

Brag                 "' 

f'ff       î  s.  Brassée. 
Braich           ) 

18  dérivés. 

Breiçled.  s. 

Bracelet. 

Br. 

Breach.  s. 

Bras. 

Briata.  \. 

Embrasser. 

Gaël  éc, 

.  Brac.s. 

Bras. 

Brac.  V. 

Embrasser. 

Bracaille,  s. 

Bracelet. 

Gaël  ir. 

Brac,  s. 

Bras. 

Bracaim .  \ . 

.l'embrasse. 

FRÈRE. 

Gall. 

Brawd.  s. 

BrodauT,  s. 
Brodoriaelh,  s 

Concitoyen. 
.  Fraternité. 

Br 

Brcur 
Urctideuriez 

5.  Fraternité. 

Corn. 

Bruivd           \ 
Breur            !  s 
Bredar          ) 

5.  Frère. 

Gacl  éc, 

.  Brathnir.  s. 

Frère. 

Gaël  ir. 

Brathair.  s. 

Frère. 

BRANDON 

Gaël  éc. 

,  Brann,  s. 

Gaël  ir. 

Brann,  s. 

Lat.  Fulcjur, 
An.    Hash. 


Gr.     Bpay;^ja. 


Gr.    Opriv. 

(Praecordia.) 


Gr.    hpo-yjav. 

I  Lat.  Brachiam. 
}  Fr.     Bras. 


^  Fr.     Eni -brasser. 
/  It.      Abbraciare. 


Gr.     <I>paT)7p. 

(  Ejusdem  tribus. 
<I>pa'T(Wp . 

«l>pâTp<a. 


Lat.  Frater. 

Fraternitas. 
Fr.    Frère. 


An.    Brothi 


Gr.    ncp. 

rit/péw. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


IVf) 


Gacl  ir. 

Brannaiiii , 

Consumer. 

^Fr. 
)/\n. 

Brandon. 
Brand. 

POINTE.  - 

—  PIQUE.  — 

PEIÎCEIÎ.—PEINElt. 

Gall. 

Bcr.  s. 
Berui .  >. 

Broche. 
Tourne-broche. 

Bcru.  V. 

Embrochei'. 

Gr. 

nsipco 

Br. 

Ber,  s. 
Beria ,  \ . 
Bir.  s. 

Broche. 

Embrocher. 

Flèche  (Farc  ou  de  clocher 

Lai. 

Vrrii. 

Gaël  éc. 

Bear,  s. 
Bioradh.  s. 

Broche. 
Piquant. 

Boire,  u. 

Percé. 

Gr. 

ïlàpos. 

Boireal,  s. 

Foret. 

Lat. 

Per-Jorare. 

Gacl  ir. 

Bear,  .s. 

Broche. 

Fr. 

Foret. 

Bior,  s. 

Broche. 

Forer. 

8  dérives. 

• 

Bioradh . 

Piquant. 

Bur          >  ,s. 
Bearaii.   ) 

Chagrin. 

An. 

1  Bore .  V. 
)  Bore,  .s.  ( 

Bcaraiiach,  . 

;i.     Miséral)le. 

JAMBE. 

Gall. 


Bir.  s. 


iGr.    THepàvv. 
'■  Lat.   Pernu. 
[  Peronens. 


HUIilEll. 

Gall. 
Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Berva.  s.            Brouette. 
Beir,  v.               Porter. 
Beir.  v.               Porter. 

Gr.    (pépelpov. 

(pépw. 
Lat.  Fero. 

hlEli.  — 

HAUTAIN.  FÉROCE.  — 

-  CRUEL.  

IGNORANT.    

BAr.E. 

OPPRESSEUR.  TYRAN. 

Gaël  éc. 

Bor,  borb,  etc.  etc. 
Borbarra.  ;i. 

Gr.    jSdpëapos. 
Lat.  Barbariis. 

Gaël  ir. 

Borb.n. 
Borbar.  li. 
Borbas,  s.  etc.  etc. 

Fr.    Barbare. 
It.      Burbero. 
An.    Barbarous. 

Tout  porte  ici  le  caractère  d'une 

famille 

indigène 

:  la 

racine  simple ,  les  dérivés ,  l'étendue  des  significations. 


176  RECHERCHES 

ENCLOS.  HETRANCHEME^T.  OUVRAGE  DE  DÉFENSE   OU  DHABl- 

TATIOy. 

Gall.         Bwr.s. 

Bwnv .  V.  Fortifier. 

Bwrç ,  8.  Rempart. 

Br.  Sourcil,  s.  Bourg,  cité. 

Gaêl  éc.   Burg,s.  Ville.  Gr.     ïlipyos. 

Boruc]        i 

Broej         >  s.  Bourg.  Fr.     Bourg. 

Broig         ) 

Gaêl  ir.   Bm^li       |  (Maison,  palais,  ville,  lieu 

Bru(j         j  ^'  i      fortifié. 

Bmigkin,s.  Petite  forteresse. 

Biirçj.s.  Ville.  An.    Bnrfjh. 

Briiq  I 

Brày         )'■  ^°"^8- 

Cette  famille  est  remarquable.  Plusieurs  autres  racines 
présentent  ia  même  série  d'idées ,  avec  plus  ou 
moins  de  développement.  J'aurais  pu  donner  à 
celle-ci  pins  d'étendur  ,  et  surtout  faire  connaître  les 
divers  sens  de  la  racine  simple. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  LATIN 


CROCHET. 

ANNEAU. 

CROSSE.  

BATON. 

Gall. 

Baç         j  ^ 
Bacjlan    ) 

Crochet. 

Lat. 
Fr. 

BaciJum . 
Béquille. 

Baesg ,  s- 

Cercle  cl  une  roue. 

Bague. 

Br. 

Bach.  s. 

Croc,  crochet. 

Baguette. 

Gaêl  éc. 

Bac.  s. 

Croc,  crochet. 

(  Bâton   qui  peut 

Bachull,  s. 

Bâton. 

plier.) 

Gacl  ir. 

Bac.  s. 
Bachol    \ 
Bâchai    \  s. 
Bachul    ) 

Croc,  crochet. 

Bâton. 

Bacc .  s. 

Houlette. 

(  N.  B.  Le  vrai  sens  de  bachuU  ,  -ol.  -al ,  est 
courbé  par  un  bout  comme  la  lioulrlle.  ) 


SUR   LES   LANGUES   CELTIQUES 


177 


BEC.  BOUCHE. 

—  JOUE. 

Ga».        Boç.  s. 

Joue. 

Boch. 

Joue. 

Beh 
Bec, 
Bc(ja 
Bcha 

;  s.    Pointe,  Bec. 

;  V.    Faire  une  pointe. 

Bekat.  ^ 
Gaëléc.  Beic.^. 

Becqueter. 
Bec,  pointe. 

Gaêlir.  Bec.  s. 

Bec,  pointe. 

Lat.  Bucta. 

(Bouche. 
F'--  iBec. 
It.      Becco,  boccu. 


Fr.     Becqueter. 


Gali. 


Bii 


(juno 


V.  r.  Boucan. 

Bugunaw  .  v. 

Boucaner. 

4  dérivés. 

Buçiad,  s. 
Buçiawl,  s 

Beuglement. 

Buçiaw,  V. 

Beugler. 

Br. 

Bouc  II,  s. 

Voix. 

Gaël  éc. 

,  Bachanla.  s. 

Crieur. 

Gaël  ir, 

,  Buchanta ,  s. 

Crieur. 

Beic.  s. 

Voix. 

Beicim,  v. 

Crier. 

UB.  

BEMPART. 

Gaêl  éc 

.  Balla           i  ^ 
Balladh       \  ' 

.  Mur,  rempart. 

Ballach .  s. 

Rempart. 

BU, .  s. 

VUle,  village. 

Baile,  s. 

Village. 

BaUlidh.s. 

Bailli. 

Bailidkeachd. 

s.  Bailliage. 

Gaël  ir. 

Balla.  s. 

Mur,  rempart. 

Bla .  s. 

Ville,  village. 

Baile.  s 

Village. 

Bai7e,  v 

Clan,  tribu. 

Bail.  s. 

Place,  résidence. 

Lat 

.   Vox. 

Fr. 

Voix. 

^Boucan. 

/  Boucaner 

(Exp.  vulg. 

Beugler. 

Fr. 

Bouche. 

It. 

Baccano. 

Lat.    Valluin. 


ViUu. 


Fr.    Bailli,  baile. 
Bailliage. 
Ville. 
Village. 


178 
Gaël 


RECHERCHES 


ir.   Bailli,  s.  Bailli. 

BaiUiçjhcachd,  s.  Bailliage. 

SAC  DE  PEAU.  SOUFFLET. MATRICE. 

Gaëléc.  Bolg. 


Gaël  ir. 

Bolg. 

GUERRE. 

Gall. 

Bel,  s. 

Bêla,  V. 

Faire  la  guerre. 

Beli.  s. 

Dévastation. 

Bel,  s. 

Dieu  (le  la  guerre. 

MUET. 

Br. 

Balbouza,  v. 

2  dérivés. 

Balbutier. 

Gaël  éc. 

Bailbli.  a. 

Gaël  ir. 

Bailbh,  a. 

POIL.  CHEVEU. 

Gall.         Blew.s.  Poil. 

Br.  Bleô,  s.  Cheveu. 

Bleôta.w  Prendre  aux  cheveuj 


PELLICULE.  ECORCE 

Gall.         Blisg .  s. 

Blisgaw.  v. 

Oter  la  p 

Gaéiéc.  Boi^.  s. 

Gousse. 

Gaël  ir.   Bollog,  s. 

Gousse. 

Bko5c 

Écorce. 

B/aosy 

C£/;vri//{£. 

Gaëléc.  Bcilt.s. 

Gaël  ir.   Bei/f.  s. 

SEivr//î. 

Gaël  ir.    Bollanaim ,  v. 

Bollanas .  s. 

Senteur. 

Bollnach,  a. 

Qui  sent. 

It.      Balio. 
An.    Baj/i^. 

Lat.  Bttiga. 
An.    Bf^/jK. 

Lat.  Bcllum. 
Bellare. 

Belus. 


Lat.  Balbus. 
Fr.     Balbutier. 


Lat.  Pi7h5. 
Fr.    Poil. 
It.      Pelo. 


Lat 


Fr. 


(  Pellis. 
\pelliculas. 
^Pellicule. 
}  Eplucher. 


Lat. 

Balteum. 

An. 

Belt. 

Lat. 

Oleo. 

Olitum. 

Olelo.  v. 

SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES.  179 

Gaëlir.    Boltniicjhadh.  ;\.  Odorant.  .   Lat.  O/k/hs  .  adj. 

Boltrachan,  s.     Parfum. 


BEAU. 

Gaël  ir. 

Biolar,  a. 

BULLE. 

Gaël  éc 

.  BuUa.  s. 

Gaël  ir. 

Bulla,  ,s. 

BRUIT.  — 

-  EXPLOSION. 

CRI. 

Gaël  ir. 

Blos(jach,  s. 

Bloscjculli,  s. 

Bruit. 

Blosgaim,  v. 

Retentir. 

Blosgmhaor .  s. 

Crieur  publi 

VOIX.  — 

CRI. 

Gaël  ir. 

Blaor.  s. 

Blaoram ,  \ . 

Crier. 

Blor.  s. 

Pleur. 

CHEVELURE.   BARBE 

Gall. 

Barv.  s. 

Barbe. 

Br. 

Barô.  s 

Barver,  s. 

Barbier. 

Gaël  éc. 

Barbair,  s. 

Barbier. 

Gaël  ir. 

B«r.  s. 

Chevelure. 

Barboir,  s. 

Barbier. 

COURT. 

Gall. 

Bfr    ) 
Bjr    ]'■ 

Bjran,  v. 

Raccourcir. 

Br. 

Bcrr,  a. 

Berraat,  v. 

Abréger. 

la  dérivés. 

Lat, 

,   Bellns. 

Fr. 

Bel,  belle. 

It. 

Bello. 

Lat. 

Bulla. 

Fr. 

Bol. 

Lat. 

Plaado. 

It. 

Plaiisi. 

Ex-plosio. 

Fr. 

Ex-plosion. 

Lat.  Ploro. 
Fr.     Pleurs. 
Pleurer. 


Lat.  Barba. 
Fr.    Barbe. 

Barbier, 
It.  Barbiert 
An.    Barber. 


Lat.  Brevis, 

Brevuirr. 


180 


RECHERCHES 


BOUILLIR 

.   FERMENTER. 

Gall. 

Berw,  V. 

i3  dérivés. 
Berwediq ,  a. 
Bernez ,  s. 
Berwi .  v. 

Bouillant. 
Ébullition. 
Bouillir. 

Lat. 

Fo-vco. 
Femdns. 

Bar,  s. 

Colère,  furie. 

Furor. 

Bo. 

Beru,  .s. 

Bouillonnement. 

Berô,  s. 

Bouilli,  c'est-à-dire  viandi 
bouillie. 

Bervi,   1 
Birvi,   ) 

Bouillir,  bouillonner. 

Biorc'h.  s. 

Bière  (boisson  fermentée). 

Fr. 
Fr. 

Bière. 
Brouet. 

Gaël  éc. 

Brot.  s. 

Brouet. 

It. 

Brodo. 

Beoir.  s 

Bière. 

An. 

Béer. 

Gaël  ir. 

Broth,  s. 
Bruilhean ,  s. 
Bruithin.  v. 

Brouet. 

Chaleur. 

Bouillir. 

Broth. 

BRISEn. 
Gall. 

Brêg .  s. 

Fracture. 

Brêgu,  V. 

Briser. 

Lat. 

Franyo. 

Briwaw,  v. 

Briser. 

Fracias. 

Briwion,  s. 

Brin. 

Briwioni,  v. 

Mettre  en  pièces. 

Br. 

Braca,  v. 
Brac,  .s. 

5  dérivé. 

Broyer,  concasser. 
Instrument  pour  broyer. 

Gaël  éc. 

Brac,  V. 

Rompre. 

Bris,  .s, 

Fracture. 

Fr. 

Briser. 

Gaël  ir. 

Bracaim,  v. 
Bm.  s. 
Brisim,  \. 

Je  romps. 
Rupture. 
Je  romps. 

An. 

Breah 

BRUTE. 

Gaël  éc, 

,   BrmX. 

Lat, 

.  Brutus,  ndj 

Gaël  ir. 

Bruideaitihail . 

Fr. 

Brute. 

SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES.  181 

BOUCHE. BAISER. 


Lai. 

Basium. 

Fr. 

Baiser,  suh. 

Gaël  ir.   Bus.  s. 

Bouche. 

Baiser,  v. 

Busog,  s. 

Baiser. 

It. 
An. 

Baccio. 
Buss,  V. 
Buss,  sub. 

CORROMPRE.  PVER. 

Puteo. 

Br.           Bonta,  v. 

Se  corrompre , 

se  pourrir. 

Lat. 

Putescere. 

Boutet. 

Fr. 
It. 

Putidus. 

Puer. 

Puzzare. 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  FRANÇAIS  ET  L'ITALIEN. 


BAVE. 

Br. 

Bahouz,  s. 

Bave. 

Fr. 

Bave. 

Babouza,  v. 

Baver. 

Baver. 

Babouzch,  a. 

Baveux. 

Baveux. 

BATEAU. 

Br. 

Bag 
Bah 
Bagea,  v. 

7  dérivés. 

Construire  un  bateau. 

Fr. 

Bac. 

Gaël  éc. 

Bac .  s. 

PETIT.  — 

-  MINCE. 

Gall. 

Byçan,  a. 
Byçanu,  v. 

Diminuer. 

Baç.  a. 

It. 

Piccolo. 

Baçgen,  s. 

Petit  enfant. 

Picciolo. 
Piccitio. 

Gaël  éc, 

Beag     ( 

Gaël  ir. 

Beag     i 
%          a. 

Beg      ) 

182 


RECHERCHES 


BUEE. 

Br.  Buijo 


Bugad , 


Presser  le  linge,  faire  l;i 

lessive. 
Lessive. 


Fr.     Buée. 


Br.  Buccl,  s. 

Gaël  éc.  BiicaJl,  s. 

Buclaich,  V. 
Gaël  ir.    Buda,  s. 

Buclaighim ,  v, 
BOUC. 

Gall.        Bwch,  s. 
Br.  Bouc  h,  s. 

Corn.  Byh,  ,s. 
Gaël  éc.  Boc,  s. 
Gaël  ir.    Boc,  s. 


Boucler. 
Je  boucle. 


BATON. 

Gall. 


Br. 


-  BATTRE.  - 
Baezu,  v. 
Batel,  s. 
Bafe/w , 
Baz,  s, 
Bazad ,  .s. 
Bazata,  v. 
Bazatan;  s. 
Bazaulrr,  s. 


Gaël  éc.  Batail .  s. 

Gaël  ir.    Ba^aiV.  s. 
Ba(a,  s. 
jBrtt,  s. 
Bâtai r,  s. 

Gail.        Bâf/,  s.  ' 
Gaël  éc.  Bad,  s. 
Gaël  ir.    Bar/,  s. 


Battre. 

Bataille. 

Batailler. 

Bâton. 

Coup  de  bâton. 

Battre. 

Celui  qui  bat. 

Battant  de  cloche. 

Bataille. 

Bataille. 
Bâton. 

Qui  se  bat  au  bâton. 


Lat.  Bucula. 
Fr.    Boucle. 


An.    Bnckle. 


Fr.  Bouc. 
It.  Bccco. 
An.    Buck. 


Fr.    Bataille. 
Batailler. 
Bâton. 
Batte. 
Battre. 
Batteur. 
Battant. 

iBastone. 
Battagiia. 
Battere. 


Fr.     Bateau. 
It.      lUtellu. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


183 


HADAUD.   BADAUDEn. 


Br. 

Bada,  v. 

Être  étourdi,  étonné. 

Badoiir,  V. 

Badauder. 

Fr. 

Badauder. 

Ba</.r          j  ^_ 
Badouer      ) 

Étourdi ,  badaud. 

Badaud. 

HAIE. 

Gaël  éc 

.  Badh,  s. 

Gaël  ir. 

Badh ,  s. 

Fr 

Baie. 

HÂILLEH . 

Br. 

Badalein ,  v. 

Fr. 
It. 

Bâiller. 
Sbadigliare. 

PITIÉ. 

Gaël  ir. 

Beaci,  s. 

Lat. 

.  Pietas. 

6ea(/,  a. 

Piteux. 

Fr. 

Pitié. 

ISEl'TE,    i,: 

lante. 

Br. 

Beotez,  s. 

Fr. 

Bette. 

CHAUSSURE. 

Gall. 

fîo^  s. 

Corps  rond ,  botte. 

Fr. 

Botte. 

Br. 

Botez,  s. 

Chaussure,  soulier. 

An. 

Boot. 

- 

Bofaoui 
Boataoui 

Chausser. 

Gaël  éc 

.  Bot.  s. 

Botte. 

Gaël  ir. 

Boiaiii 

Buta             '■ 

Botte. 

BOYAU. 

Br. 

Bouzf//cH. 

Fr. 

It. 

Boyau. 
Budella. 

GENÊT. 

Br. 

Ba/a/t .  s. 

Fr. 

Balai. 

Gaël  ir. 

Bfaii.  s. 

BILLOT. 

Gaël  ir. 

Billead      1 

Fr. 

Billot. 

VOLEUB. 

Fr. 

Vol. 

Gaël  ir. 

Beol,  s. 

Voleur. 

184 


RECHERCHES 


VIELLE.  - 

—   MOLE. 

Br. 

Biel        . 
Biella        s. 
Bieller    \ 

Gaël  éc. 

Biol 

Gaël  ir. 

Biol 

Biolagach .  a. 

Relatif  à  la  viole, 

COFFRE. 

Gall. 

Byle.  s. 

ALLER. 

Gall. 

Hu. 

Br. 

Balea      )  ^ 
Bala       \  ^' 

5  dérivés. 

Se  promener. 

DANSE. 

Br. 

Bal.  s. 

Bal.  Danse. 

Fr.     Vielle. 


Fr.     Viole. 


It.      Baiiilo. 


Fr.     Aller. 


Fr.    Bal. 
It.      Ballo. 


Gaél  éc.  Bal.  s. 


BOULE.  — 

-  BALLE.  

BALLOTTER. 

Gall. 

Bwl.  s.  Pel.  s 
Pelen. 

Br. 

Boal.  s. 

Boule ,  s. 

Bolod,  s. 

Pelote. 

Bolodi.  V. 

Peloter. 

Bloue.  8. 

Boule ,  pelote. 

Bloaeo.  v. 

Peloloner. 

Gaël  éc 

.  Dali.  s. 

Peileir.  s. 

Balle. 

Gaël  ir. 

Bail 
Peileir 

Balle. 

PAIN.  — 

BOULANGER. 

Gaël  ir. 

Builin.  s. 

Pain. 

Builinach.s. 

Boulanger. 

BLOC. 

Gall. 

bal.  s. 

Balle  d'avoine, 

Fr. 

Boule. 

Pelote. 

Peloter. 

Fr. 

Balle. 

It. 

Palla. 

Fr.     Boulanger 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  185 

Tout  entier.  Fr.     En  bloc. 

Bloc.  Bloc. 


Br. 

Bloik.  a. 

Gaël  éc. 

Bloc 

Gaël  ir. 

Blocan 

LOUAiyGE. 

FLATTEVH. 

Gaël  éc. 

Bladair,  s. 

Gaël  ir. 

Bladh            ]^ 

Blath             Ç' 

Bleid.           ) 

Flatteur. 


s.  Louange. 


Lat.  Blandiri. 


Bleidearacht  ) 

Bladaire,  s.        Flatteur.  Fr.     Flatteur. 

Bladairiin     )  ■  An.    Flattercr. 

Blandairim    ) 

(  J'ai  mis  ici  cette  famille  gaèle  ,  parce  que  le  rapport 
du  français  est  plus  direct  que  celui  du  latin.) 


SOUFFLE. 
Gaël  ir. 


BAUME. 
Gaël  ir. 


ANDE. 
Gali. 


Br. 


BLAGUE. 

Blagair,  s. 

Blagairiin ,  v.     Je  blague  . 
Blacjairc,  s.         Blagueur. 
Blagaireacht ,  s.  Blague. 
Blagantas,  Action  de  blaguer. 

Balma,  s. 

Balmuighead,  s.  Embaumement. 

Balnmighini.  v.  Embaumer. 

Baner.s.  Bande. 

Baniar,  s.  Bandoulière. 

Banden.s.  Bande. 


Fr.  Blague. 
Blaguer. 
Blas;ueur. 


Gaël  éc. 

Bann,  s. 

Bande. 

Gaël  ir. 

Bann,  s. 

Bande, 

USUEL.  — 

-  COMMUN. 

Gaël  ir. 

Ban 

a. 

Banadli 

BANC. 
Gall. 

nanc.  s. 

Fr.    Bannière. 

Bande. 

Bander. 
It.      Benda. 


Fr.     Banal. 


180 


RECHERCHES 


Gaël  éc.  Binnsc ,  s. 
Gaël  ir.    Binse .  s. 

SENTE.\CE. 

Gaël  éç.  Binn,  s. 
Gaël  ir.   Binn  ,  s. 

BA.\NIR. 

Br.  Bann ,  s.  Jel. 


Banna,  s 

HAJ  ,    couienr  fauve. 
Br  Baian,  a. 

BONNET. 

Gaël  éc.  Bonaid,     ) 

Boineid ,    ) 

Gaël  ir.    Boinead,  s. 


Jeter  loin  ,  bannir. 


It.      Banco. 
An.    Bench. 


Fr.    Ban. 
It.      BanJo. 


Fr.     Bannir. 
It.      Bandire. 


Fr.    Bai. 
It.      Baio. 


Fr.    Bonnet. 


Br. 

Bounta,  v. 

Fr. 

Bouter. 
Buter. 

SOMMET. 

BRANCHE. 

BARRE. SUPRÉMATIE. 

Gai). 

Brëen,  s. 

Brëenin    )  ^ 
Breengn    ) 
Breenines,  s. 

Souverain. 
Reine. 

Bré>r,  s. 

Baron.                                  Fr. 

(Celui  qui  préside  dans  la  cour 
d'une  taronuio  qui  se  tenait  dans 
un  lieu  ouvert  ou  sur  une  hauteur. 
Voy.B^ara,  au  gafl.) 

Baron. 

Bar.  s. 

Hauteur,  sommet. 

Barr. 

Branche  ,  barre.                   Fr. 

Barre. 

Br. 

Baren , 

Sommet,  branche. 

Branche. 

Bracj,  s. 

Qui  germe,  qui  fait  saillie. 

Br. 


Bar 
Barr 
Barren , 


Faite,  branche. 
Barre. 


Fr.     Barre. 


SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


187 


Br. 

Bardel.  s. 

Barricade,  barrière. 

Barrer. 

Bardclh.  v. 

Barricader. 

Barricade,  etc. 

Brank,  s. 

Branche. 

Branche. 

. 

Branheh ,  s. 

Branchu. 

Branchu. 

Baraz,  s. 

Baratte. 

It. 

Barra. 
I  barra. 

Gaël  éc. 

Barr,  s. 

Hauteur,   branche. 

Gaël  ir. 

Bar,  s. 

Hauteur,    branche. 

Bcara,  s. 

Juge,  baron. 

Fr. 

Baron. 

Braine. 

Capitaine  de  vaisseau. 

It. 

Baronc. 

BARQUE. 
Br. 

Barh.  s. 

Fr. 
It. 

Barque . 
Barca. 

Gaël  éc. 

Bave,  s. 

Esp 

.  Barca. 

Gaël  ir. 

Barc,  s. 

An. 

Barh. 

HUTTE. 

Gaël  éc. 

Barrackad,  s. 

Fr. 

Baraque. 

Gaël  ir. 

Barrachad.  s. 

BARIL. 

Gall. 

Baril,  s. 

Fr. 

Baril. 

Br. 

Barilh,  s. 

It. 

Barilc. 

Gaè!  éc, 

,  Baraill,  s. 

An. 

Barrel. 

BORGNE. 

Br. 

fîorn,  a. 

Fr. 

Borgne. 

Borna 
Bornia 

Eborgner. 

Eborgner. 

LANGAGE. 

DIALECTE 

Gaël  ir. 

Bearla.  s. 

Fr. 

Parler. 

Bearla-feine,  s 

.  Dialecte  irlandais. 

Parole. 

Bcarla-fdidhe.i 

5.  Dialecte  poétique. 

It. 

Parlare. 

Bearlaçjar,  s. 

Jargon. 

Parola. 

BONNET. 

—  CH^PE^t'. 

Gaël  ir. 

Bairead,  s. 

Fr. 
Tt. 

Barrette. 
Berretia. 

BASSE   (en 

musique). 

Gall. 

Bjrdon.  s. 

Fr. 

Bourdon. 

188                                 RECHERCHES 

BOISSOi\.  BREUVAGE'.  BROUET. 

Fr.            Braoucd. 

Fr. 

Brouel. 

It. 

Brodo. 

Gaél  éc.  Brot,           i 

^     .  .      T.     ,              S-    Brouet. 

Gaêl  ir.   Broth.         ) 

An. 

Broth. 

(V.  Bouillir,  partie  latiue.) 

POITRINE. 

Br.           Bruched,  s.         Le  devant  de  la  poitrine. 

Fr. 

Bréchet. 

Gaêl  éc.  Braighead .  s.     Bréchet. 

Gaêl  ir.    Braqha       )        ^  ,  , 

MONTAGNE. MONTAGNARD.  BRIGAND. 

Gall.        Brig,  s.               Montagne. 

Brigant,  s.          Montagnard ,  brigand. 

Fr. 

Brigand. 

It. 

Brigante. 

BRAIES. 

Br. 


Corn. 
Gaël  é 


Brayez,  s. 

Bryccans .  s. 
Brioyais. 


Culotte  ancienne  :   celle     Fr. 
des  Gaulois. 


An. 


TROMPERIE.  RUSE. 

Br.  Bourd,  s. 

Bourda.  v. 


Tromper. 


BOURREAU. BOURRELER. 

Bourreô,  s. 
Bourrevez ,  s.  f. 

Bourrevia,  v.      Bourreler,   tourmenter. 
BRIQUE. 

Br.  Briken. 

Gaël  éc.  Brice,  s. 
Gaël  ir.  Brice,  s. 

BRUYÈRE. 

Br.  Bnik 

Bnig 
Brugek . 
Brugeh , 


Fr. 


Fr. 


Fr. 
An. 


Fr. 


Braies. 

Breeches. 
Bourde. 


Bourreau. 
Bourreler. 


Brique. 

Brick. 


Bruyère 
(plante) . 


Couvert  de  bruyères. 
Lieu  dans  lequel  il  y  a  des 
bruyères. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


189 


unOUSSAILLES.  BROUTEJl. 

Br. 

Broust .  s. 

Hallicr. 

Brousta,  v. 

Brouter. 

Fr. 

Brouter 

Brouskoad. 

Broas-koad. 

Gaël  éc. 

Brus,  V. 

Brouter. 

Gaël  ir. 

Brusam,  v. 
Brus,  s. 

Brouter. 

Petites  branches  d'arbre. 

Bruis .  s. 

Brosse. 

Fr. 
An. 

Brosse. 

Brnsh. 

PEINT  DE 

DIVERSES   COULEURS.  BIGARRÉ. 

Gall. 

Brith. 
Brithur  [picte] 

HBIDE. 

Br. 

Brid.  s. 

Bride. 

Fr. 

Brider. 

Brida,  V. 

Brider. 

It. 

Briijliui 

BROC. 

Br. 

Broch,  s. 

Corn. 

Broch,  s. 

Gaël  éc. 

Broc,  s. 

Fr. 

Broc. 

Gaël  ir. 

Broc,  s. 

ELEGANT.  BIEN    HABILLE. 

Gall.         Briaw,  a. 

Br.  Brao.s.  Poste  éclatant. 

Gaël  éc.  Breagh.  ;i.  Élégant. 

Gaël  ir.    Breagh  \ 

Breo  \  a.  Élégant. 

Breadh  \ 

{  Voyci  Brave  -  boau.j 
AIGUILLE.  AIGUILLON.  AIGUILLONNER 

Gall.         Brodiaw ,  v. 

Bruyd ,  s.  Brochette,  aiguille  à  broder. 

Br.  Broud ,  s.  Aiguillon. 

Brouda.w  Aiguillonner,    broder.  Fr.     Brode 

Gaël  éc.  Brod.  s.  Pointe. 

Brod,  V.  Piquer. 


Fr.     Brave. 

(  Terme  vulgaire 
pour  «bien  ha- 
billa..) 


BRODER. 


190 


RECHERCHES 


Gaël  ir. 

Brod.  s. 
Brodaim,  v. 

Poiute. 
Je  pointe. 

BRUIT.  — 

-  RUMEUR.  — 

■  RÉPUTATION. 

Gall. 

Brud.  s. 
Bnvth.  s. 

Bruit. 
Dispute. 

Br. 

Brad .  s. 
Brada,  v. 

Bruit  -  rumeur  -  réputation . 
Ébruiter. 

Fr. 

Bruit. 

Gaël  ir. 

Brmdhean.  s. 

Dispute. 

An. 

ÏVrath. 

BRAILLEli 

Gaêl  éc. 

Braoilich,  v. 

Fr. 

Brailler. 

BROUILLER. 

Br. 

Brell.  s. 

Brouillon. 

Fr. 

Brouillon. 

Brella.  v. 

Brouiller. 

Brouiller. 

Gaël  ir. 

Broilead          i 
Broileadhadli  \ 

s. Brouille. 

Brouille. 

POURRITURE. 

Gall. 

Braen,  s. 

.4  dérivés. 
Brœnu.  v. 

Pourrir. 

Br. 

Bretn,  a. 

Pourri  -  putride. 

Fr. 

Bran. 

Breina.  v. 

Pourrir. 

(1 

Dans  plusieurs  provin 

Gaël  ce. 

Brean,  gén.  Brem,  s. 

•es  prononcé  brcin.] 

B reine,  s. 

Gaël  ir. 

Breanaim.  v. 
Br«(//.  s. 

Pourrir. 
Pourriture. 

BRANLE. 
Br. 

Bransei.  s. 

Fr. 

Branle. 

(  Petit  berceau  pour  les  enfants,  suspendu  dans  l'em- 
placement des  lits  chez  les  paysans  bretons.  ) 

Bransella.  v.      Bercer  -  branler. 


Branler. 


VIGUEUR.   VALEUR. 

Gall.        Bfju.  s. 
Brywus,  ;i. 
Brywiau^.^. 


Vigoureux. 
Renfoncer, 


Fr.    Brave. 

Bravoure. 

Braver  et  brave 
It.      Brflj'f). 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES 


191 


BEAU. 

Br.  Brav     ) 

Brao     \ 


Fr.     Brave. 

(  Sens  populaire  pou 
«  beau  ,  bien  babillé. 
Voyei  Elégant.) 


VIF.   EMPnESSE.  EMPRESSEMENT. 

Gall.        B,js.  .s. 

Brys.a.  Empressé. 

Gall.         Bryscj,  a.  Brusque. 

Br.  Breshcnna,  v.  Courir. 

(  C'esl-à-dire,  comme  une  vaclie  piquée  de  la  mouche.) 


Gaël  ir.   Brisq,  a.  Brusque. 

BÂTARD. 

Br.  Bastard.s. 

Gaëléc.  Basdard,  s. 
Gaël  ir.   Basdard.  s. 


SUFFIRE. 

Br.  Basta  .  v 

BOUSE. 

Gall.        Baoz,  s. 
Br.  Beazel. 


Fumier. 
Bouse ,  fumier. 


Fr.     Brusque. 
An.    Brisk. 

Fr.     Bâtard. 


Fr.    Bast. 
It.      Bastare. 


Fr.     Bouse. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  L'ANGLAIS 


PETIT    EyPAiXT. 
Gall.         Babait.  ; 
Gaëi  éc.  Bab      \ 
Bohan  \ 
Gaël  ir.    Bab  .  s. 

MENDIANT. 

Gaël  éc.   Baigeir. 


An.    Babe. 


An.    Begfiar 


192  RECHERCHES 


ABEILLE. 

Gacl  ir. 

Beach.  s. 
Beachan.  s. 

An. 

Bee. 

DISPUTE. 

Ga». 

Bicra,  s. 

Bicra ,  v . 

Disputer. 

An. 

Bicher. 

MARAIS. 

Gaêl  éc. 

Bog.  s. 

An. 

Bog. 

Gaêl  ir. 

Bog .  ». 

APTITUDE 

Gail. 

Bed.  s. 

An. 

F,t. 

SALETÉ.  - 

—  ORDURE.  - 

—  VICE. 

GalI. 

Bail  ,  s. 
Badjr.  a. 
Bawedi,  s. 

Bas  -  obscur. 
Saleté. 

Gaël  éc. 

Bodag ,  s. 

Prostituée. 

An. 

Baud. 

Gaël  ir. 

Boudag,  s. 

Prostituée. 

Bcad,  3. 
Beudach,  a. 

Vice. 
Méchant. 

( 

Bad. 

Bead-fhoclach. 

a.  Injurieux. 

CRAIPiTE. 

Gaël  ir. 

Bugha ,  s. 

An. 

Bug  (bear 

OUIÎSE. 

Gaël  éc. 

Bear,  s. 
Beit/iir,  s. 

Au. 

Bear. 

Gaël  ir. 

Bmr,  s. 

CORPS    HUMAIN. 

' 

Gacl  éc, 

,  Bodhay ,  s. 

An. 

Body. 

STALLE  OU   TENTE. 

Gall. 

B»f/i     1 

Bof/i       s. 

An. 

Booth. 

Bot       i 

(;orn. 

Bayth .  .s. 

Br. 

Boc/.  .s. 

Gaël  éc 

.  Boih.  s. 
Buf/i,  s. 

SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


193 


Gaël  ir. 

Bothan,  s. 
Buth.  s. 

SÉPULTURE  DES  ANCIENS  CELTES  SOUS  UN  TERTRE. 

Gall. 

Bwrw ,  V. 

Ensevelir. 

An. 

Bury. 

Bunv,  s. 

Sépulture. 

Barrow  (tertre) 

CORPULENT. 

Gaëi  ir. 

Bayhoch.  a. 

An. 

Biç,. 

ARC. 

GaU. 

Bztia,  s. 
Btvau,  V. 

Bander  un  arc. 

An. 

Bow. 

CRIER. 

Gall. 

Batlaw,  V. 

An. 

Bawl.                 V 

H.4CHE. 

Gaël  ir. 

Biaf/.  s. 

An. 

Bill 

H.4UTEUR. 

Gall. 

Ba/c. 

An. 

BalL 

DÉSAPPOINTEMENT. 

Gaêl  éc. 

fîa«7c,  s. 

An. 

Balk. 

VENTRE. 

Gall. 

Bo/a            s. 
Bolawd  \ 

Rotondité. 

An. 

Belly. 

Gaël  ir. 

Bukj,s. 

Qui  se  gonfle. 

An. 

Buhje. 

.4t/i).4C/Ef/X. BOUILLANT. 

Gaël  éc. 

Boltadh.a. 

An. 

Bold. 

Gaël  ir. 

Boltadh,  a. 

LEST  n  UN    VAISSEAU. 
Gaël  éc.  Balaist,  s. 

TÂCHER. 

Gaël  ir.    Blotaim ,  v. 
BOUFFI. 

Gall.         %</tac,a. 


An. 

Ballast. 

An. 

BloL 

An. 

Bloated. 

lô 

194 


RECHERCHES 


PALEUR. 

Gaêl  éc.  Bainc , 


Ban.  a. 

Pâle. 

Gaël  ir.    Bain .  s. 

Ban,  a 

Pâle. 

PANIEli. 

Gall.        Basj.s. 

Ouvrage  semblable   à  un 

panier. 

Gaëléc.    Bascaicl.^. 

Panier. 

Gaël  ir.    Basceid.  s. 

Panier. 

ENDROIT  TOUFFU  DAISS  UNE  FORET. 

Gall.         Bn«5f,  s. 

r-4;VT£/î/Ê. 

Gall.        Bôst.  s. 

Bostiaw,  V. 

Se  vanter. 

Bostiwr,  s. 

Fanfaron. 

SOKC/Ê/VE. 

Gaël  éc.  Buitscach.  s. 

Gaël  ir.    Buif^rac/i,  .s. 

TONDRE. 

Gaël   ir.    Bearraim,  v. 

PL^iVC/ÏE. 

Corn.       Bore/,  s. 

Gaël  6c.  Bord.  s. 

Gaël  ir.    Bord.  s. 

Bordaiin  ,  v. 

Faire  des  planches. 

SOI/UC/L. 

Gaël  éc.  Braoi   ) 

Gaël  ir.  Braoi    \  ^' 

An.    JVan. 


An.  Basket. 

An.  Brake. 

An.  Boast,  s. 

An.  Boast,  \. 

An.  Booster. 

An.  ^Fitc/i. 

An.  7*0  /)arc,  v. 

An.  Bourd  (à  bord] 


An.    Brows. 


CE  QU  ON  DONNE  POUR   COliROMPRE  LA  PROBITE  D  UN  HOMME. 
Gaël  éc.  Brib     j 

Gaël  ir.    Brib      >  s.  An.    Bribe. 

Briob    ) 

Briobaim,  v.       Corrompre. 
Briobadoir,  s.      Séducteur. 


SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES. 


1 95 


SE   VAyTER. 
Gall.        Bragal 
Gaël  éc.  Brag 
Gaël  ir.    Braga 

ORGUEIL. 
Gaëléc.  Brod 
Gaël  ir.    Brod 


An.    Bn 


.An.    Pride. 


PETIT  ENFANT. 

Gaël  ir.    Broithnag .  s. 


An.    Bra/. 


SON. 

Gaël  ec.  Brd/t 


Gaël  ir.    Bran     \ 


!s. 


An.    Bran. 


RAPPORTS  AVEC  LE  GREC. 


TERRE. 

Gaëléc.  Ce 

Gaël  ir.  Ce           ^' 

Gr. 

Tv. 

HAUTEUR. SOMMET. 

BOUT.  TÈTE. 

Gall.         Cop        ] 

Copa  r- 

5  dérivés. 

Tête,  huppe. 

|Gr. 
aat. 

Ke^aXrf. 
Caput. 

Br.           /ia6,s. 

Bout ,  tête. 

Fr. 

Chef. 

Gaël  éc.  Cab      i 
Ceap     \ 
Capai.  s. 

Gaël  ir.    Cab       i 
Capat   r 
Ceap .  s. 

Chef. 

Chef,  tête. 
Chef,  tête. 
Chef,  ancêtre. 

ilt. 
/An. 

iFl. 

Iah. 

Capo. 
Chiej: 

Kop. 

Kopj: 

VAISSEAU.  COUPE.  - 

—  CUVE. 

Gall.        Cib.  s. 

Br.           /vffcf/,  s. 

f>  dérivés. 

"     ■" 

jGr. 
iLat. 

KtîireXXoj/. 
Ciborium. 

i3. 


196 

Gaël  éc. 
Gaêl  ir. 


CUIVRE. 
Br. 

Gaël  éc. 

Gaël  ir. 

CROCHU. 
Gall. 
Br 


Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


CHAMEAU. 
Gall. 
Br. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


PAROLE. 
Br. 


Cap,  s. 

Copan  ) 

Clip  )  ' 

Capa ,  ) 

Capan  ) 

Copan  I 

Cap  i 

Koiievra,  s. 
Kouèra,  s. 

Copar  i 

Cubair  ] 

Copar  j 

Cabair  \  ^ 

Cam,  a. 
Kamm,  s. 

7  dérivés. 

Kamma,  v. 

Cam .  a. 
Cam,  a. 
Camain ,  v. 
Caimc 
Caimead 


Camel. 
Canval. 
Camhal. 
Camail  ] 
Camal     ) 

—  DISCOURS. 
Komps,  s. 
Koms,  s. 
Kompsa  j 
Komza  ) 
Kompser,  s. 


HECHERCHES 

Coupe,  bol. 
Coupe. 
Coupe,  bol. 

Cuivrer. 


Courbe. 


Fr.  Ciboire. 
|Fr.  Coupe, 
fit.       Coppa. 

Esp.  Copa. 
An.    Cap. 


Courber. 

|Gr.    KoffxwTw. 
)  Lat.  bar.  Camus. 

Fr.     Camus. 

Fr.    Cambré. 

Courber. 

Courbure. 

Gr.     Kdfxrj'Xc 


Discourir. 
Parleur. 


Gr.    Kofxnâ^co. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


197 


011  DURE. 

Gall. 

8  dérives. 

Br. 

Kach,  s. 

8  dérivés. 
Kacha,  v. 

Excrément. 

Kezoar,  8. 

Ordure. 

Gr. 

iiéW 

Gaël  éc. 

Cac ,  s. 

Excrémeut. 

Gaël  ir. 

Cac.s. 

Excrément. 

Cacaim,  v. 

Aller  à  la  selle. 

Lat. 

Caco. 

Cacach ,  a. 

Sale. 

MAL. 

Gaël  ir. 

Cacs. 

Gr. 

KaKàv. 

RUMEUR. 

BRUIT.— 

-Cfl/. PLAINTE. 

Gall. 

Cahvr,  s. 

Cri. 

Br 

Km!     \ 

Keel       s. 

Bruit,  rumeur,  fable. 

Gr. 

KaX^û». 

iTe?       ) 

Kelaoui.  v. 

Publier. 

lCalo,\. 

Klemm ,  s. 

Plainte. 

Lat. 

Clamor. 

Klenima,  v. 

Plaindre. 

Clamare. 

Gaël  éc. 

Callair,  v. 

Crier. 

Fr. 

Clameur. 

Calaireachd , 

s.   Proclamation. 

It. 

Clamare. 

Gaël  ir. 

Callair,  v. 

Crier. 

- 

Callaire ,  s. 

Crieur. 

An. 

Call 

Callaireachd. 

s.  Cri,  proclamation. 

Callan .  s. 
Cai7..s. 

Dispute. 
Voix. 

CROTTE. 

Gall. 

Ka/ar,  s. 

Kalara,  v. 

Crotter. 

Gr. 

Kv^têàco. 

CALICE. 

Gaël  ir.    Cailis, 


[Gr.  Kt5X«e. 

iLat.  Calix. 

Fr.  Calice. 

Jt.  Calice. 


198 


RECHEHCHES 


CERCLE. 

Gall. 

Cylch. 

Br. 

Kelch.  s. 

4  dérivés. 

Kelchia,  v. 

Cercler. 

EMPÊCHEMENT. OBSTACLE. 

Gaël  éc. 

Col            \ 
Cola           \  '• 

Gaël  ir. 

Col.  s. 

Colaim  ,  V. 

J'empêche. 

PERTE.  — 

-  DOMMAGE. 

GaH. 

Coll           ] 
Colled      \  '■ 

Colledig .  a. 

Perdu. 

Colledigaeth.'. 

3.   Perdition. 

Coin,  y. 

Perdre. 

BOYAU. 

Gaël  ir. 

Caolan. 

INCLINER. ETRE  PROSTERNE. 

Gall.        Cleiniaw,  v. 


Gaël  ir. 

Claonlaim,  v. 

Incliner. 

Claon.  a. 

Partial. 

OREILLE. 

ENTENDRE 

Gall. 

Clust.  s. 
.8  dérivé». 

Oreille. 

Clyw,  s. 

Entendement. 

Clywed,  V. 

Entendre. 

lo  dérivés. 

Br. 

Kleved.  s. 

Ouïe. 

Klevout    1 

ft7e«f<      S  "■ 

Ouïr. 

Gaël  ce 

.  Cluinn,  v. 

Ouïr,  écouter. 

Gaël  ir. 

Chinnim,  v. 

Ouïr,  écouler. 

Gr.     Kvx'Xos. 


Gr.     KwXtîw. 


Gr.    ÔXXvfii. 


Gr.    KwXc 


Gr.    KX/vw. 


Gr.    KXuw. 


CLÔTURE,  SOIT  PAR  UN  FOSSÉ  OU    UNE    ÉLÉVATION  DE   TERRE ,   SOIT 

PAR   UNE  HAIE.  SERRURE. 

GaH.        Cloi.  V.  Clore.  Gr.    KXete. 


SUU   LEt>  LANGUES  CELTIQUES. 


199 


Gall. 

Clâs.  a. 

Enclos. 

Clawz,  s. 

Clôture,  barrière. 

Clwy.  s. 

Clos. 

Br. 

Kleuz.s. 

5  dérivés. 

Clôture. 

Kleiiza,  V. 

Clore. 

Klôz,  s. 

Clôture. 

X/ôza.  V. 

Clore. 

Gaël  éc. 

Glais,  s. 

Clôture,  serrure. 

Gacl  ir. 

Glas.  s. 

Serrure. 

Clasbaitn.  v. 

Fermer  à  clef. 

BRISER. 

Gall.         Cleisiavj. 


INONDATION. 
Gall.        Cluz. 

ROSEAU. CANNE. 

Gall.        Caivn,  s. 
Br.  Kanab,  s. 

3  dérivés. 

Gaël  éc.  Caineab,  s 
Gaël  ir.    Gain,  s. 


VIDE.  VAISSEAU 

Gall.        Cawn,  s. 
Br.  Gawnen, 

Gaël  éc.  Cann 
Gaël  ir.   Ca«n 


Roseau,  canne. 
Chanvre. 


Chanvre,  canevas. 
Roseau. 


CERCLE. 
Gall. 


Cani , 


Vide. 
Vaisseau  à 

s.      Vaisseau. 


Cercle. 


contenir  le  blé. 


■     KXe/CT&)(fut. 
KXeiSocii. 
Lat.   CUiudo. 


Lat. 
Fr. 
It. 
Gr. 


It. 
An. 


Clamas. 

Clos. 

Ghiudere,  etc. 

KXrj/s. 
Lat.  Glavis. 
Fr.    Clef. 

Chiave. 

To  close,  V. 

To  clasp ,  V. 

Glasp,  s. 

Gr.     KXa'û». 

Oc^ffû)  (fut.) 

Gr.    KXtioTjxd?. 

Gr.    Karra. 
KdvvaSts. 

Lat.  Gannabis. 
Fr.  Chanvre. 
It. 
An. 


Ganape. 
Hemp. 


Gr.    Kei'os. 


Gr.     Kdvdapos. 


Gr.    Kavôds 
Lat.  Ganthns. 


200 


RECHERCHES 


EPERON.  ERGOT. 

Br.  Kentr,  s. 


Kentraoui , 


-  FEMME  DE   MAUVAISE   VIE. 

Gouhin. 

Putain. 
Femme. 
Putain. 
Femme. 


Coin,  ande. 


FEMME 
Br. 
Gaël  éc.   Coinne ,  s. 

Coint,  a. 
Gaêl  ir.    Coinne.  s. 

Coint,  s. 

COIN.  —  ANGLE. 
Gaël  éc.   Cuin 

Cuinne 

Cuain 
Gaël  irl.  Cuine 

Cuinne 

Cuain 

CHIEN. 

Gall.         Cl.  s. 

Br.  Kî.  s.  pi.  Kon. 

Ix  dcrivds. 

Gaël  éc.  Cu,  s. 

Coin,  gén. 
Gaël  ir.    Cu ,  s. 

Con,  Cuin,  gén. 

POUR. 

Gaël  éc.   Car. 


Coin,  angle. 


(  Le  sens  de  car,  en  français  ,  se  rend  par  for,  en 
anglais ,  qui  veut  dire  pour.  Évidemment  on  sous- 
entend  ce  que,  c'est-à-dire  poar  ce  que,  on  parce  que.) 


MÂCHER. 

Gall.        Cnoi,  v. 
Gaël  éc.  CnamJi,  v. 
Gaël  ir.    Cnaoi,  v. 


Gr.     Kévtpov. 
Kev-téu. 


Gr.    rvvv. 
Fr.    Gouine. 
An.     Quean. 


Gr.    Tovla.. 
Lat.  Caneus. 


Fr.     Coin. 


Gr.    Kwwr. 


Lat.   Cattis. 


Gr.    Tap. 
Fr.    Car. 


Gr.    Xv<i^,  Xvaww. 
An.    Gnaui. 
FI .     Knagen. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


201 


CIRE. 

Gall. 

Cwjr,  s. 

Civjraw ,  V. 

Cirer. 

10  dérives. 

Corn. 

Coar,  s. 

Br. 

Koar,  s. 

Koara,  v. 

Cirer. 

Gaël  éc 

■  ^'"'        u 

Gaël  ir. 

Ceir            ) 

CORDE. — 

-  CORDER. 

Gall. 

Cord.  s. 

Corde n  ,  a. 

Cordé. 

Corde zii,  v. 

Corder. 

Cort.  8. 

Corde. 

Br, 

Kordeiï,  s. 
6  dérivés. 

Kordenna,  v. 

Corder. 

Gaël  éc 

.  Cord,  s. 

Gaël  ir. 

Corda,  s. 

CHANT.  — 

-  MUSIQUE.  - 

—  DANSE. 

Gall. 

Carawal,  s. 

Chœur. 

Corelw,  s. 

Danse. 

Corelwi 
Coroli 

Danser, 

Br. 

Koroll,  s. 

Danse. 

Korolla,  V. 

Danser. 

Gaël  éc. 

Caruill 
Coirioll       *• 

Chant,  musiqi 

COUPE. 

Gaël  éc. 

Creithir.  s. 

Gaël  ir. 

CreUhir,  s. 

SOMMET. HAUT  DE  LA   TÊTE.- 

Gall.  Carn  \ 
Corn  ) 
Creuan ,  s.  Crâne. 


Gr.     Kvpo'. 
Lat.   Cera. 

Fr.     Cire. 


Corne 


Gr.     Xopérj. 

Lat.  Cliorda. 

Fr.     Corder. 

Corde. 


Esp.  Ciicrda. 
An.    Cord. 


Gr.    Xûpés. 


An.    Carol ,  s. 
To  carol,  v. 

Gr.    KpaTrfp. 
Lat.  Crater. 
Cratera. 


Gr.    Kpoiviov. 


202 

RECHERCHES 

Br.           Kern.  s. 

Le  haut  de  la  tête. 

Korn.  s. 

Corne. 

K£p«, 

Lat.  Cornu. 

j3  dérive,. 

Gacl  éc.  Caran ,  s. 

Sommet  de  la  tête. 

Corn.  s. 

Corne  qui  sert  à  boire. 

Gaël  ir.    Caran,  s. 

Haut  de  la  tête. 

Corn ,  s. 

Corne  qui  sert  à  boire. 

TONAEliRE. 

Br.            Kurun.  s. 

Gr.    Kepav 

Kuruni,  v. 

Tonner. 

Gaël  éc.  Curnnn,  s. 

Gaël  ir.    Curunn,  s. 

HUMEUR. DISPOSITION. 

Gall.        Crez,  s. 

CRISTAL.    (Voyez  ce  mot  ci-après.) 

Gall.        Crisial,  s. 

Crisiala,  v.         Cristalliser. 

PEAU.  ÉCORCE.  CUIR.  COURROIE. 

DON  NIER. 

Gall.        Croen ,  s.  Peau. 

19  dérivés. 


Carai,  s. 

Courroie. 

Curas,  s. 

Cuirasse. 

Corn. 

Krohan 
Kro'me 

j  s.  Peau. 

Br. 

Kroc'hcn, 

4  dérivés. 

Kéré 

Peau  ,  cuir. 
i 

4  dérivés. 

>  s.  Cordonnier. 

Kéréour 

Kéréa.y. 

Faire  le  métier  de  cordon- 
nier, s. 

Gaël  éc.  Croie 

Croicionn 

1  ,s.  Peau  d'homme. 

Gr.    Kpâais. 
Gr.     Kp^aTOtX'kos. 
CUIRASSE.  COR- 

Gr.    Xpeis. 

Xpovs. 
Lat.  Corium. 
Fr.     Courroie. 

Cuirasse. 

Cuir. 
It.      Cuoio. 


SUH   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


20.^ 


(iiiëi  ir.    Croicionn  .  s.       Peau  d'homnic. 
CoirI ,  s.  Ecorce. 

CImrilcea.  v.      Peler. 


TEMPS. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Cron,  s. 

CRISTAL. 

(lall. 

Crisial.  .s. 

Crisialu,  s. 

Gaël  éc. 

V  Criostal.  s. 

Gaël 


CORBEILLE.  PAMER. 

Gall.        Cést.s.  Panier  à  étroite  ouverture. 


L;it.   Cortex. 
Corticale. 


Gr.    Xpàvos. 


Gr.     KjOtîffTaXXos 
Lat.  CrjslaUam. 
Fr.     Cristal. 
An.    Crystal. 


Br. 


Cîsf,  i. 
Resta. 


CEINTURE. 
Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Cca5^  s. 


ColTre.  Gr.    K/<7Tr?. 

Corbeille ,  panier.  Lat.   Cista. 

Mettre  dans  un  panier.        It.      Cesta. 


Gr.    Keatàs. 
It.      Cesto. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  LATIN. 


MUSELIERE. LICOU.     {Voyez  Tête  .  partie  grecque.  ) 

Gall.         Cebjstjr,  s. 
Br.  Kabisir,  s. 

Kabistra,  v. 

PRENDRE. ARRACHER. RAVIR. 

Gall.        Cip .  s.  Effort. 

19  dérives. 

Cipiad,  S.  Action  de  ravir. 

Cijnaw,  V.  Arracher, 

br.  Kavant,  v.  Trouver. 

Kaout.  V.  Avoir,  posséder,  trouver. 


Lat.   Cainstruii 


Lat.   Caper 


204 


RECHEUCHES 


Gaël  6c.   Cuap         , 

Ccupain    >  v.     Attraper,  retenir. 

Gabh        \ 

Gaël  ir.    Cubain      i 

,,  , ,    .      }  V.    Attraper,  retenir. 
(jiwnaini   S 


SOMME. QUANTITÉ. 

ABONDANCE. 

Gall.        Cwbjl,  s. 

Somme. 

Gaëléc.   Cob 
Gaëlir.   Cob             *' 

Abondance. 

Lat.   Copia. 

COPIE. 

Gaël  ir.   Coib  ,  s. 

Copie. 

Fr.    Copie. 

BLASPHÉMÉE. BLÂMER. 

Gall.        Cablu.  v. 

Lat.   Cavillor. 

Cablus,  a. 

Blasphémant. 

Cwjl.  s. 

Blâme. 

An.    Cavil. 

CHAPON. 

Gaël  éc.  Cahun       j 

Lat.  Capo.j 

Gaël  ir.    Caban       >  s. 

Fr.    Chapon. 

Cahun       ) 

CUBE. 

Gall.        Cat.s. 

Lat.  Cubus. 
Fr.    Cube. 

AVEUGLE. 

Corn.       Gaie,  a. 

(Lat.   Cœcus. 
{           Cœco. 

Gaëléc.   Caec         \ 

Cœcitas. 

Caoch       *  a. 
Coic          ) 

Aveugle. 

Fr.    Cécité. 

It.      Cieco. 

Gaël  ir.   Cacc          ] 

Ciecare. 

Caoch       >  a. 

Aveugle. 

Co(c/i        ) 

Caiche.  s. 

Aveuglement, 

COULEUR  ROUGE. 

Gall.       Côf ,  s. 

Lat.  Coccineus. 

18  dérives. 

Cdf .  a. 

Rouge. 

Coçi.  V. 

Rougir. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


205 


CUISINE. 

Gall. 

Cegin,  .s. 

Cecjiniacth . 

s.     Art  de  la  cuisine. 

Lat. 

Coqiuna, 

Cecjinwr,  ». 

Cuisinier. 

Coqmis. 

Br. 

Kegin,  s. 

Cuisine. 

Fr. 

Cuisine. 

Kegina,  v. 

Cuisiner. 

It. 

Cuccinar. 

Keginer,  s. 

Cuisinier. 

Cuoco. 

Gaël  éc. 

Coca, 

Cuisinier. 

Gaël  ir. 

Coca 
Cocaire 
Cocaireacht 
Cuicen 

■s.  Cuisinier. 
[s.  Cuisine. 

CAPUCHO.y. 

Gall. 

Crvcwll.  s. 

Lat. 

Ciicnllus. 

Br. 

Kouçjoal,  s. 

QUOI. 

Gaêi  ir. 

Cad.  pron. 

interrog. 

Lat. 

Qaid. 

COUP. BLESSUBE.  — 

Gall.         Cid,  S. 
Gaël  ir.    Cead,  s. 
Ceadal,  s. 

BIENFAIT.  FAVEUR.  - 

Gall.        Céd.  S. 

5  dérivés 

Cedu,  V. 
Gaël  éc.  Ceadaich       i 
Gaël  ir.    Ccadacht       \ 

Ceadaighim ,  v. 

Ceadaightheac, 

TOMBER.  CHUTE. 

Gall.        Cwjzmv ,  v. 

ij  dérivés. 
Br.  Kouéz,  s. 

Koiieza,  V. 

Gaël  éc.   Cadam  i 

]  s 
Gaël  ir.    Cadam  ) 


BATAILLE.  DESTRUCTION. 

Lat.   Cœdo. 
Cœdes. 
Bataille  ,  conflit. 


ACCORDER. 


PERMISSION. 


Accorder  un  bienfait. 

Consentement. 

Consentir. 
Permis. 


Choir. 
Chute,  ruine. 


Lat.  Cedo. 
Fr.  Céder. 
It.  Cedo. 
An.    Cède. 


Lat.   Casui 


Caderf. 


206 


RECHERCHES 


CHAIPfE. 

Gaël  éc 

.   Caitean,  s. 

Lai, 

Catena. 

COUPS   COMPLET  DE 

SOiB^TS. 

Gall. 

Catyrva,  s. 

Lat. 

Cateixa . 

QUALITÉ. 

Gaêl  éc. 

Cail .  s. 

Lat. 

Qualitas. 

Gaël  ir. 

Cail.  s. 

Fr. 

Qualité. 

SENTIEB. 

Gaël.  ir. 

Caill,  s. 

Lat. 

Callis. 

ÉTAI.  —  , 

SUPPOJiT.  - 

-  TIGE.  COLON ÏSE. 

Gall. 

Cal 

Cala          s. 

Lat. 

Caulis. 

Calav 

Colven.  s. 

Branche. 

^"^         (s 

Cohv    )'■ 

Colovyn,  s. 

Colonne. 

Lat. 
Fr. 
It 

Coliimna. 
Colonne. 
Colonna. 

CHOU. 

Gall. 

CaW.  s. 

Lat. 

Caulis. 

Br. 

Caol,  s 

Fr. 

Chou. 

Caulen  .  s. 

It. 

Caulo. 

Corn. 

Cau;/ ,  s. 

Gaël  éc. 

Gai.  s. 

Gaël  ir. 
DURETÉ.  - 

Cal .  s. 
Cadhal ,  s. 

—  /)ri?. 

DURCIR.  CAILLER. 

Gall 

Caled.  s. 

Dureté. 

Lat. 

Callus. 

CrtZec/en .  s. 

Calus. 

Callum. 

Ceulaw ,  V. 

Cailler. 

Fr. 

Calus. 

Br. 

Kalei      \  *'■ 

Dur,  solidf 

Calleux. 

SUU  LES   LANGUES  CELTIQUES. 


207 


Bi. 

Kaled.  s. 

Dureté. 

Kaledi.  V. 

Durcir. 

Kaloued 
Kaouled 

j  a.   CaiUé. 

Fr.     Cailler. 
It.      Callo. 

Kaoïdedi .  v 

Cailler. 

Calloso.            y 
An.    Callous.        \/ 

Gacl  ir. 

Cidadh.  a. 

Rude. 

Calbh.  s. 

Rudesse. 

Cale.  a. 

Rude. 

Cailceanta  , 
Cudceaiu 

j  a.  Calleux. 

CIEL. 

Gall. 

Ceal 

1 

Gaël  éc. 

Ceal           [ 

Lat.   Cœlmx. 

Gaël  ir. 

Ceal           ' 

i  '' 

CELLULE. 

ABlil.  - 

-ASILE. CACHE  11. 

:l/FSrȫE. AUriFICE. 

Gall. 

Cél 

1  S.            Abri,  asile. 

Lat.  Cella. 

Cell 

Fr.    Cellule. 

Cellier. 

Celawr,  s. 

Celui  qui  cache. 

It.     Cella. 

5o  dérivés. 

Celt,  s. 

Habitant  des  bois 

Fr.     Celte. 

Celv.s. 

Mystère,  artifice. 

i3  dérivés. 

Cell.  S. 

Mystère,  artifice. 

Lat.  Celo. 

Celwjz.  s. 

Mensonge. 

Fr.    Celer. 

Celwjzaw , 

V.     Mentir. 

It.      Celare. 

Gaël  éc 

.    Ceall.  s. 

Cellule. 

Lat.   Celhda. 

cm,  s. 

Cellule,  chapelle, 

tombeau. 

Ced 
Cealaich 

V.  Celer,  cacher. 

An.    Cellan 

Gaël  ir. 

Ceall,  s. 

Cellule. 

Ci//,  s. 

Cellule,  chapelle. 

tombeau. 

Ceil,  V. 

Celer,  cacher. 

Cealaich.  v.        Celer. 

CIRCONSPECTION.  — 

PBVDENCE.  —  SENS. 

—  FINESSE.  —  TROMPEniE 

Gall. 

Ca//,  s. 

Prudent,  fin. 

Lat.   Calleic. 

208 


RECHERCHES 


Gaëléc.  CeiUidh.  a. 

Prudent. 

Lat 

.   Callidus. 

Ceill          1 
Ciall          )  '■ 

Sens. 

Ceahj .  s. 

Tromperie. 

Gaêlir.    Ceill          f 

Ciall          )  '■ 

Sens. 

CeiUidh,  a. 

Prudent. 

Cealg  ,  s. 

Tromperie. 

Cealgach ,  a. 

Trompeur. 

Cealgaim .  v. 

Tromper. 

PIGEON.  COLOMBE. 

GaU.        Ga/omcn,s. 

Lat. 

Columba. 

Br.           Koulni.  s. 

Fr. 

Colombe. 

Gaëléc.   Co/aman 

It. 

Colomba. 

Colum           '■ 

Gaël  ir.    Co/om         / 

Colum         i  '■ 

COL.  COLLIER. 

Gall.          Cokr,  s. 

Collier. 

Lat. 

Collum. 
Collare. 

Gaêl  éc.   Coileir,  s. 

Fr. 

Col. 

Gaël  ir.   Coileir.  s. 

Collier. 

Coi7mr,  s. 

It. 

Collana. 

CHAUVE. 

Gaël  éc.  CaZ6/i,  a. 

Lat. 

Calvns. 

Gaël  ir.    Calbk,  a. 

Fr. 

Chauve. 

It. 

Calvo. 

POINTE.  ÉPÉE. PIQUE. 

Gaëléc.  Cal(i          / 

C0/3          i  '■ 

Gaël  ir.    Calg 

Cohj              '■ 

Lat. 

Calcar. 

Colijach .  a. 

Pointu. 

SÉPAliEIi. COUPElt.  - 

—  ciiâtreh. 

Gall.         Cw//,  s. 

Séparation. 

l-at. 

Cutter 

Cylln.x. 

Séparer 

SUR   LES  LANGUES  CEI 

/riQUES. 

Gall.         CivUtjr.  s. 
i  Cwll, 

'            (  Voyei  ce 
Br.            Koultr,  s. 
Gaël  éc.   Coltar.  s. 

Coutre, 
Séparer, 
La  terre. 

mot.  ) 

Coutre. 
Coutre. 

couteau, 
couper.  1 

) 

Fr.     Coutre. 
It.      Coltre. 
An.    Coulfer. 

Coillte,  a. 
Gaël  ir.    Coltar,  .s. 

Châtré. 
Coutre. 

Coillte,  a. 

Châtré. 

CULTIVER.  CHÉRIR. 

Gall.        Colez,  s. 

Colez.  V. 

Culte. 

Lat.  Colère. 

C//.4t/Jf. 

Gall.        CaZf.s. 
Calçu.  V. 

Réduire 

en  chaux. 

Lat.  Calx. 
Fr.    Chaux. 

(iaëléc.   Gaie      ^ 

It.      Cala. 

Cailc    \  ' 

Gaël  ir.    Cale      / 

Ca(7c     (  '■ 

Cailcim,  v. 

Calciner. 

CAILLOU.  PIERRE. 

Gall.        Ce/<,  s. 
Br.            Kalastr.  s. 
Gaël  ir.    CZoac/t 

67ocA      '■ 

Caillou. 
Caillou. 

Pierre. 

Lat.  Calculas 
Fr.    Caillou. 

Clochaim  .  v. 

Pétrifier. 

Pf/CEiîO.'V. 

Gall.        Cjlion,  s. 
Gaël  éc.   Cuileag ,  s. 
Gaël  ir.    Ciiileocj ,  s. 

Lat.   Culex. 

JEl/. AMUSEMENT. 

Gaël  éc.  Clnich,  .s. 
Gaël  ir.    C/H!</îf,  s. 

Lat.   Ludere. 

EPÉK. 

* 

Gall.        C/ez. 

209 


i4 


'210 


RECHERCHES 


Br.           Klizè.  s. 

Lat.   Gladius 

Claidheamh,  s. 
Gaël  ir. 

Fr.     Glaive. 

BLESSER. DÉFAIRE  LES  ENNEMIS. 

Gaèl  éc.  Claoidh,  v. 

Lat.  Cladcs. 

Gaël  ir.    Claoidheadh ,  s.  Défaite. 

Claoidhim,  v.     Défaire. 

Claoidlde .  a.       Défait,  faible. 

Claoidhteoir    i    _.  . 

^,     .  „      .       s.  Vainqueur. 

Claoidhteoir    \             ^ 

INSTRUCTEURS. CLERCS. 

Gall.         Clér. 

7   dérivés. 

Clêra,  V.             Mission  des  clercs. 

Clerig,  a.            Clérical. 

Gall.        Cler.  La  partie  enseignante  de 

l'ordre  des  druides. 

(Voyei  Diclwnn.  gallois  d'Owcn  ,  ou  mot  Cler.) 


LOUER. 

Gall. 

Clôd,  V. 

.5  dérivé». 

HANCHE. 

Gall. 

Clan,  s. 

4  dérivés. 

BRILLANT 

.   CLAIR. 

Gall. 

Claer,  a. 

Br. 

Shlear,  a. 

AVEC. 

Gall. 

Can 

Cen 

Lat.   Laudo. 


Lat.   Chines. 


Lat.  Clarus. 


prép. 


Lat 


(  Con ,  préf. 


ALLUMER. ENFLAMMER. 

CANDIDE. 


FEU. BRILLANT. 


\Cum,  prép. 
CLAIR. BLANC. 


Gall. 


Cynneu , 

Cynnca  , 
Cain.  a. 
Can ,  a. 


Allumer. 

Bon  feu. 
Clair,  brillant, 
liianc. 


Lat. 


(  Candeo. 
\  Incendo. 

Candor. 

Candidus. 

Canus. 


SUR   [.ES   LANGUES  CELTIQUES. 


211 


Gall. 


Br. 


Gaël  éc. 


Gaël  ir. 


Can,  s. 

Blancheur. 

Fr. 

Candide. 

Canaid.  s. 

Luminaire. 

It. 

Candido. 

Kann,  :\. 

Brillant,  blanc. 

Can  dore. 

Kann,  s. 

Pleine  lune. 

Kanna,  v. 

Blanchir,  laver,  absoudre. 

Kantol,  s. 

Chandelle. 

Can.  a. 

Blanc. 

Caindeal ,  s. 

Chandelle. 

Lat. 

Candela. 

Can,  a. 

Blanc. 

Fr. 

Chandelle. 

Caindeal,  a. 

Chandelle. 

It. 

Candela. 

Gain,  a. 

Candide,  chaste. 

An. 

Candie. 

CHANT. PLAIXTE.  ^LANGAGE. 


Gall. 


Br. 


Gaël  éc. 


Gaël  il 


laël 


Càn ,  s. 

I 

Canon ,  s . 

Canon,  règle. 

Canoni .  v. 

Régler. 

Cann,  v. 

Chanter. 

Cwjn,  s. 

Plainte. 

Civynaw,  v. 
Cwynedifj ,  a. 
Cwyniad,  s. 
Kan.  a. 

Se  plaindre. 

Qui  est  à  plaindre. 

Plainte. 

Chant. 

Kana.  v. 

Chanter. 

Can.  s. 

Chant. 

Cainnt.  s. 
Canadh ,  s. 

Langage.                                / 
Chant. 

Canaim.  v. 

Je  chante. 

Cainnt.  s. 

Chant. 

Caoi.ie        j 

Cri  usité  aux  funérailles  des 

Caoineadh  ) 

Irlandais. 

Caoinim.  v. 

Se  lamenter. 

Canamhain  1 
Canmhuin     ) 

i.  Accent,  langage. 

Cantain,  s. 
Cantalamn .  v. 

Action  de  parler,  déchanter. 
Chanter. 

Caintigbim,  v. 

Parler.                                   1 

V,   Conirr,  Part,  franc.; 

Lat.  Cano. 


Cantus 


Au.    Cant. 


Fr.    Conter. 


l/i. 


212 


RECHERCHES 


SOMMET. 

CHEF. l 

PREMIER. 

Gall. 

Cun,  s. 

Sommet,  chef. 

Br. 

Kent  a,  a. 

Premier. 

Kent.  prép. 

Avant. 

Lat. 

Ant,'. 

Gaél  éc, 

,  Ceann,  s. 

Sommet,  chef. 

Gaël  ir. 

Ceann,  s. 

Sommet,  chef. 

OUVRAGE 

EN    TREILLIS 

(pour  la  vaisselle, 

etc.). 

Br. 

Kanastcl,  s. 

(Voye.  Canne, 

Part,  grecque.  ) 

Lat. 
An. 

Canistruin. 
Canistcr. 

TUBE. 

CANAL. CANON. 

Br. 

Kan,  s. 
Kanal,  s. 

Tube,  cylindre,  canal. 
Canal,  canon. 

Lat. 

Canali.f. 

Gaël  ir. 

Cainneal,  s. 

Canal. 

LAPIN. 

Gall. 

Cuning,  s. 

Br. 

Connikl,  s. 

Lat. 

Cnnirulns. 

LIEN. ÉCHEVEAU   (  dc   fil,   ClC.  ). 

Gall.         Ceingcl,  s.  Écheveau. 

7  dérivés. 


It.      Conile. 


Lat.  Cimjiitus. 


Gaël  éc.  Ceancjal,  s. 

Lien. 

Cingo. 

Ccancjail,  v. 

Lier. 

Fr. 

Ceindre. 

Gaël  ir.    Ceangail.  s. 

Lien,  bande,  jointure. 

Ceinture. 

Ceancjlain,  v. 

Lier. 

It. 

Cingo. 
Cingola. 

\fOUR.  —  AMABILITÉ. 

CHARITÉ.  CHERTÉ 

Gall.         Car,  s. 

Ami. 

Lat. 

Cariis. 

Carain ,  a. 

Aimable. 

Caraint ,  s. 

Amabilité. 

Gr. 

\ipiS. 

Caru,  V. 

Aimer. 

Carii,  s. 

Amour. 

Cardawd.  s. 

Don  d'amour,  charité. 

i3  dérivéi. 

Cardodi.  v. 

Faire  la  charité. 

Cir,  s. 

Bienfait. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


2i;i 


Gall. 

Ciriaw,  V. 

Chérir. 

Br. 

Kar,  s. 

Amour,  amitié. 

Ker,  a. 

Chéri,  précieux,  cher,  coû-  Fr. 
teux. 

Cher. 

Karet      |^ 
Karout   \ 

Aimer,  chérir. 

Chérir. 

Keraat,  v. 

Rendre  cher,  euchérir. 

Kcrncz,  s. 

Cherté. 

Gai'l  éc 

.  Cara.  s. 

Ami. 

Car,  s. 

Parent. 

Gaël  ir. 

Car         t 
Cara       ) 

Ami ,  parent. 

Caraim ,  v. 

J'aime. 

Carlhann,  s. 

Charité. 

Cairam,  v. 

Enchérir. 

HAR.  — 

CHARIOT. 

FAIRE   UNE   COURSE. PORTER. 

Gall. 

Car,  s. 

Chariot,  radeau. 

Car  ad,  s. 

Transport.                              Lat 

.  Ciirrus. 

Cariuw ,  v. 

Charrier. 

Cart,  s. 

Chariot. 

Cerhjnt,  s. 

Course. 

Curro. 

Cerzed,  v. 

Faire  une  course ,  marcher. 

Cursus. 

Cerzed,  s. 

Course. 

Cerzedawr,  s. 

Voyageur. 

Cnrsor. 

7  dérives. 

Br. 

À'arr,  s. 

4  dérivés. 

Charrette,  rouel. 

Gaël  ir. 

Carr,  s. 

Chariot,  char.                       Fr. 

Char. 

Car,  s. 

Course. 

Courir.. 

Cursa,  s. 

Course. 

Cursair,  s. 

Coureur.                                Lat. 

Cursor. 

Gaël  ir. 

Carr,  s. 

Chariot,  cliar.                       Fr. 

Charrier. 

Ccarracan,  s. 

Chariot.                                 It. 

Carro. 
Correre. 

Cairt 
Cairthe 

Chariot.                                  An. 

Cart. 

Car,  s. 

Char. 

214 


RECHlihCHES 


Gaël  ir.    Caraisk,  s.         Transport. 
Caraistcacli,  s.   Porteur. 
Carb 
Carbad 
Carbadoir.  s.      Charretier. 
Cursa,  s.  Course.  Lat 

Cursaicjhim,  v.    Je  cours.  Fr. 

Corsadh,  s.         Action  de  croiser  en  mer. 
Corsaicli        | 
Corsalghim   j 
Corsair 
Corsoir 

N.    B.   Corsa  signifie  aussi  la  côte.  Ces  mots  ont 
lement  le  sens  analogue  de  côtoyer. 

Cursuir,  s.  Coureur. 


s.  Transport. 


V.  Croiser  en  nier. 
s.  Corsaire. 


\a.    Carry. 


Cursus. 
Course. 


Fr.    Corsaire. 


ARRACHER. 

Gall.        Carpiaw,  v. 

PRISON. EMPRISONNER. 

Gall.        Carç,  s.  État  où  l'on  est  borné. 


Carça 


Prison. 


7   dérivés. 

Carçaru,  v. 

Emprisonner. 

ÉVIDENT. 

CERTAIN. 

JUSTE. 

Gall. 

Cerlh,  a. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Ceart,  a. 

DANGER.- 

—  LUTTE. 

Gall. 

Crrlh,a. 

Dangereux. 

Certhu.  V. 

Etre  en  danger. 

Certhain,  v. 

Lutter. 

CHARIOT.    (Voyez  Char,  etc.  p.  ai  3.) 

Gaël  éc.  Corh  \ 

Gaël  ir.    Corb 


s.  Chariot. 


Lat.  Carpere. 


jLat. 
Fr. 


Carcer. 
Carcan. 

Carcere. 


Lat.  Certus. 


Lat. 


Certamen. 
Ceiiute. 


Fr.    Corbillard. 


PANIER. 

Gaël  éc.  Carh, 


Fr.     Corbeille. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


215 


COUPS. TRONC. 

Gall.        Corv,  s. 

38  dérives. 

Corf,  s. 

Cadavre. 

Corfatvr.  s. 

Corps. 

Br.           Korf.  s. 

7  dcrivéa. 

Korfa ,  V. 

Prendre  du  corps. 

Gaèl  éc.  Corp,  s. 

Corps. 

Creabh.s. 

Corps. 

Gacl  ir.    Corp         J 

Creun        j   '' 

Corps. 

ÉCLAT. BRILLANT. 

Gall.        Cotysifwr,  s. 

C/f^/B. ROUGE. 

Gaël  éc.  Carn.s. 

Chair. 

Gaël  ir.    Curn,  s. 

Chair. 

Carnaid,  s. 

Couleur  rouge. 

Lat.  Corpus. 
Fr.    Corps. 


It.      Corpo. 
Esp.  Cucrpo. 


Lat.  Coruscare. 


Laf.  Caro. 


ACTION    DE    METTRE    EN     FORME, 
POÉSIE. ART. MÉCANIQUE. 


Fr.    Incarnat. 
EN    ORDRE,     EN     HARMONIE. 


Gall. 

Ccrz,  s. 

Action  de  mettre  en  ordre 

i.  Gr. 

Apcû. 

Cerzawl ,  a. 

Mis  en  ordre. 

Lat. 

Ars. 

Cerzaivr,  s. 

Artiste. 

Gaël  éc. 

Ceard ,  s. 
Ceairde.  s. 

Artisan. 

Art  mécanique. 

Gaël  éc. 

Ceard.  s. 
Ceard.  s. 

Artisan. 

Art  mécanique. 

ANXIÉTÉ. 

SOIN. — 

-  CURIOSITÉ. 

Gall. 
br. 

Cûr,  s. 
Àur. 

Anxiété,  soin. 

|Lat. 
(Fr. 

Cura. 

Cariosus. 

Cure. 

Gaël  éc. 

,  Cur.  s. 

Soin. 

Fr. 

Curieux. 

Carad/i. 

Affliction. 

It. 

Cura. 

(  Le  dh  ne  se  pronouce  pas.  ) 

Cumm ,  s. 

Soin. 

Cuairealtu , 

a.     Curieux. 

216 


RECHERCHES 


Gaël  éc.  Car,  s. 

Curam,  s. 
Curamas,  s. 
Cuairealta,  a. 


Enriui,  fatigue,  soin. 

Anxiété. 

Soin. 

Curieux. 


An.    Care 


ALE. BIERE  FORTE. 

Gaii.         Cwrw      i 

Cwryv     ) 

Gaëi  ir.    Cairni,  s. 

(Aie  usitée  chei  les  ancicus  Irlandais.  ) 


Lat.  Cerevisia. 
Fr.     Cervoise. 


CHERCHER. AVOIR  RECOURS  A. 

GaU.         Cjrçu,  V. 


SAFRAN . 

Gaêl  éc 

.  Croch      1 

Gûèl  ir. 

Croch      \  '• 

FOI. CROYANCE. 

GaH. 

Crêd.  s. 

lo   dérivés. 

Creda.  v. 

Croire. 

Br. 

Kred.  s. 

7  dérivés. 

Créance. 

Kredi.  V. 

Croire. 

Gaél  éc. 

Creid,  s. 

Crcideas,  s. 

Crédit. 

Gaéi  ir. 

Creid,  s. 

Creideas ,  s. 

Crédit. 

PRINCIPE. 

COMMENCEMENT.  - 

GaH. 

Cres,  s. 

Principe 

(Lat.   Quœrere. 
\  Fr.    Quérir. 


Lat.  Crocus. 


Lat.  Credo. 

Fr.  Croire. 

Fr.  Croyance. 

Fr.  Crédit. 


Br. 


CREATION. 
Principe,  commencement. 

8  dérivés. 

Créa,  v.  Créer. 

Crcwr.  s.  Créateur. 

Créer. 


Kroui,  V. 

5  dérivés. 

Gaël  ce.   Cruilluachd ,  s.  Création. 
Cruith-fliear,  s.  Créateur. 


Lat.  Creare. 
Creator. 


SUR  LES    LANGUES  CELTIQUES. 


21 


CliOISSA.yCE. CliOITRE. 

Gall. 

Crotiaw .  V. 

Lat. 

Cretus. 

Br. 

Kresk.  s. 
Kreski.  v. 

Croissance. 
Croître. 

Cresco. 

FOBTEMEM  DESSÉCHÉ. 

RÔTI.—  CROÛTE. 

Gall. 

Crûs.  s. 
Crûs.  a. 

Fortement  desséché. 
Fortement  desséché. 

Crest.  s. 

Croûte. 

Lat. 

Cnista. 

12  dérivés. 

Cresa.  v. 

Dessécher,  brûier. 

SAS. SASSER. RESSASSER. EXAMINER. 

Br. 

Kroucr.  s. 

Crible,  sas. 

Lat. 

Cribro,  V 

Gaël  éc. 

Criabhar,  s. 
Crialhar,  s. 
Criathar,  v. 

Sas. 

Crible. 

Sasser,  ressasser,  examiner, 

Lat. 

Cribrum 

Gaëléc. 

Criabhar,  s. 
Criathar ,  s. 
Criathraim,  s. 

Crible. 
Crible. 
Je  sasse,  je  crible. 

CROIX.— 

-CRUCIFIX. 

Gail. 

Croes,  s. 
Croe5,  a. 
Croesbren,  s. 

Croesi,  v. 

Croix. 
Croisé. 
Croix  pour  crucifier,  croix, 

bois. 
Croiser,  crucifier. 

Lat. 

Crux. 

Br. 

Kroaz,  s. 

Croix. 

Fr 

Croix. 

Kroaza,  v. 

Croiser,  cracifier. 

Fr. 

Croiser. 

Gaél  éc. 

Cro5 ,  s. 

Croix. 

It. 

Croce. 

Crois,  s. 

Croix. 

It. 

Crociare. 

Crosda,  v. 

Croiser,  crucifier. 

Gaêl  ir. 

Cro5.  s. 
Crosaim,  v. 
Crosanach,  a. 
Crois,  s. 
Croisim,  v. 

Croix. 

Croiser,  crucifier. 

Pervers. 

Croix. 

Croiser,  mettre  en  croix. 

SANG. 

S^iVG  CAILLÉ.- 

CRUEL. SANGUINAIRE. 

Gall. 

Craa .  s. 

Sang. 

Lat. 

Cruor. 

218 

RECHERCHES 

Gall. 

Creidawii ,   a. 

Cruel. 

Crealani.  v. 

Devenir  cruel. 

Gacl  éc, 

Creulyd,  a. 
,  Cear.  s. 

Sanglant,  sanguinaire. 
Sang. 

Cru,  s. 

Sang. 

Gaël  ir. 

Cear          t 
Cru           \'- 

Sang. 

Cear,  a. 

Rouge. 

CRU. DUR. SÉVÈRE 

Br. 

Kr!z.  a. 

Gaël  éc. 

Craaidh.  a. 

Sévère,  dur. 

Cruadal.  a. 

Dureté  dans  la   situation 
d'un  homme,  danger. 

Gaël  ir. 

Cruadh.  a. 

Sévère,  dur. 

Craadail,  s. 

Position  dure,  danger. 

CruadhaU,  s. 

Inhumanité. 

Craadlialta,  a. 

Inhumain. 

FROMAGE 

Gall. 

Caws,  cosYit- 

Br. 

Caus. 

Gaël  éc. 

Caise,  s. 

Gaël  ir. 

Caw,  s. 

ENCLOS.  - 

—  CHÂTEAU. 

Gall. 

Cas,  s. 

Enclos. 

Casf.s. 

Enclos. 

Caste«,  s. 

Château. 

Br. 

Kaslel,  s. 

Château. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

,  Caisdeal    / 

Château. 

CHASTE. 

Gaël  éc, 

.   Caid 
Cast            '• 

Gaël  ir. 

C«5/.  a. 

Castoit ,  .s. 

Ciiaslelé. 

Ctti(//i,  a. 

An.    Gor£ 


Lat.  Crudus 


Lat.  Crudclis. 


Lat.  Cascus. 


Lat.   Castellnm, 
Fr.    Caste! . 


Lat.  Castus. 

Fr.    Chaste. 
It.      Caslità. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


219 


PUyiTION. 

Br.  Kastiz , 

Kastiza 


Châtier. 


PLAiyTE. ACCUSATIOy. DOULEUR. 

Gall.        Cjlniz.  s.  Accusation. 

Cjhuzadwy,  a.  Qui  peut  être  accusé. 


Accuser. 

Accusation. 

Plainte. 

Plainte,  accusation. 

Chagrin,  douleur. 

Tourment. 


Cyhuzaiv ,  v 
Gaël  éc.   Ceasad,  s. 

Ceasacht,  s. 
Gaël  ir.   Ceasacht,  s. 

Ceas,  s. 

Ceasa 

Ceasadh 

Ceasnaighim,  v.  Se  plaindre, 

Ceastaighim,  v.  Châtier. 

QUESTION. ÉNIGME. 

Gaël  éc.  Ceisd,  s. 
Gaël  ir.    Ceisd,  s. 

Ceisdeamlmil , 

Ceisdighiin , 

Ceasc 

Ceasd 

Ceasg 

Ceasfjaim 

Ceasnaighim 

MATIÈRE. SUJET.  — 

Corn.  Cas,  s. 
Gaël  éc.  Cuis.  s. 
Gaël  ir.    Cuis,  a. 

REPOS. SOMMEIL. 

Gall.        Cws  I 

Crisg  \ 

Cjsu,  V. 

Cysur,  a. 
Br.  Kousk,  s. 


1.   Énigniatique. 
Questionner. 

s. Question,  énigme. 
V.  Questionner. 


Reposer,  dormir. 

Calmant. 

Sommeil. 


\  Lat.    Casiicjo. 
(Fr.     Châtier. 

Lat.  Ac-ci\so. 


Lat.  Qua'stio. 


^  Lat,   Casus. 
\¥r.    Cas. 


Lat.  Quies. 

Lat.  Quiescere. 
Fr.  Coucher. 
Fr.     Coi. 


220 

RECHERCHES 

Br. 

Kouska.  V. 

Dormir. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

[   Coisij,  V. 

Tranquilliser. 

CÔTE.  

•  CÔTÉ. 

Gall. 

Côst.  s. 

Lat. 

Costa. 

Br. 

Kostcz.  s. 
Kostèzen,  s. 
Kostezi,  V. 

Côte. 
Côté. 
Aller  de  côté. 

Fr. 

Côté. 
Côtoy( 

PEAU. 

TANNEUR. 

Gaël  éc. 

Cust.  S. 
Custair,  s. 

Peau. 
Tanneur. 

Lat. 

Cutis. 

Gaël  ir. 

Cust.  s. 
Custair,  s. 

Peau. 
Tanneur. 

QUANTITE.  CE   QUI  PEUT  ETRE  AUGMENTE. 

Gall.        Çwanedig ,  a.     Ce  qui  peut  être  augmenté.   Lat.   Quantitas, 
Çwaneijied,  s.     Addition. 
Çwancgu,  v.       Ajouter. 
Br.  Ken,  adv.  Autant.  Lat.  Quantum. 


SŒUR 

Gall. 

Çwaer,  s. 

Soror. 

Br. 

Choar.  s. 

MÉCHANT 

.  SÉVÈRE. 

Gall. 

Çwcrw.  a. 

Lat. 

Severus. 

Çwevrawr,  a. 

Fr. 

Sévère. 

Çwevrez,  s. 

Sévérité. 

Çwevru,  v. 

Agir  sévèrement. 

VESSIE. 

Gall. 

Çwysiijen,  s. 

Lat. 
Fr. 

Vesica. 
Vessie. 

SOUPER. 

Gall. 

Cwynos,  s. 
Cwynosa,  v. 

Souper. 

Lat. 

Cœna 

Br. 

Koan,  s. 
Koanta .  \ . 

Souper. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


221 


riDE.  ■ 

— 

CAVITE.   

CJIJE.  C^r£i?A'£. 

Gall. 

Cav,  a. 

Vide. 

Cznb,  s. 

Cavité. 

Lat. 

Caviias. 

Cwblâad,  s. 

Cavité. 

Br. 

Kavc,  s. 

Cave,  caverne. 

Fr. 

Cave. 

Kava,  V. 

Creuser. 

Fr. 

Caver. 

Kaoucd,  s. 

Cage. 

Lat. 

Caveu. 

Kaouedi .  v. 

Mettre  en  cage. 

Fr. 

Cage, cn-cager. 

Gaël  éc. 

Cainh,  s. 

Cave. 

Cos 
Cuas 

Cave,  caverne. 

Gaël 

ir. 

Cuas,  s. 
Cuasach,  a. 
Cuasachd.  s. 

Cave. 

Creu.\. 

Cavité. 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  FRANÇALS. 


ciârvEE. 

—  QUAI.  - 

-  H^/fi. 

Gail, 

Car,  s. 

Enclos. 

Cae,  V. 

Enclore. 

Cau,  V. 

Enclore. 

Cau,  a. 

Enclos. 

Br. 

Kae,  s. 

Clôture,  quai,  haie. 

Kaea,  v. 

Clore. 

Gaël  éc. 

CeatI, ,  s. 

Quai. 

Gaël  ir. 

Cac,  s. 

Haie. 

Ca 

Cai 

Maison. 

CAPE.   — 

COIFFE.  

COIFFEIi. 

Gall. 
Br. 

Cap.  s. 
Kabel,  s. 

Cape. 

Coiiîure  en  général , 

Kabclla,  V. 

Coiffer. 

Kaef,  s. 
Kaefa,  v. 
Kabistra,  v. 

Coiffe. 
Coiffer. 
Mettre  le  licou ,  etc. 

lape. 


Quai. 
Haie. 


Fr. 


Cape. 
Chaperon. 

Coiffe. 
Coiffer 
En-chcvétrer, 

Cn/fia. 


222 


Gaël  ce.  Ceap,  ; 

Gacl  ir.    Caibin 

Caipin 


RECHERCHES 

Cape. 

Cape. 


CABANE.  STALLE.  TENTE. 

Gall.        Cab.s.  Cabane,  stalle,  tente. 

Caban,  dimin. 


It.      Sciiffia. 


Fr.    Cabane. 

It.      Capanna. 


Gaël  éc.  Caban             '    ^  , 

^   -,  .      ^  ,            s.       Cabane. 

Gael  ir.   Caban 

An.    Cabin,  s. 

CHAPELLE. 

Gall.         Capel. 

Lat.  Capella. 

Br.           Chapel. 

Gaêléc.  Caibeal.s. 

Fr.    Cbapelle. 

Gaël  ir.   Caibeal,  s. 

It.      Capella. 

An.    Chapel. 

CÂBLE. 

Gaëléc.  Cabal.  s. 

Fr.     Câble. 

Gaël  ir.   Câbla,  s. 

CHEF^i:. 

Gaëléc.   Caban,s. 

Lat.  Caballus. 

Fr.     Cavale. 

Capuli,  s. 

Cheval. 

Gaël  ir.    Capall,  s. 

It.      Cavallo. 

Captt»,  s. 

Esp.  Cabatlo,  Cavallo. 

N.  B.  J'ai  placé  ce  mot  dans  la  partie  fia 

nçaisc  ,  parce 

((ue  le  mot  latin  était  compacativenient  très-peu  usité. 

CEP.  nLOC.  COFFUE. 

Gall.        Cippjl,  s             Cep. 

Lat.  Cippus. 

Fr.    Cep. 

Côff.  s.               Tronc  creux  ,  ventre. 

Cofâur,  s.            Coffre. 

Coffre. 

Br.           Kef.  s.                Cep,  boite. 

Gaël  éc.  Cea/),  s               Cep,  bloc. 

Cofra .  s.             Coffre. 

■\n.    Coffer. 

Gaël  ir.   Ceap,                 Bloc. 

Cofra,  s.              Coffre. 

GABARE. 

Br. 

Kôhar,  ,s. 

Gôhar,  s. 

COUPLE. 

Gall. 

Cwpl. 

Br. 

Couhla. 

Gaël  éc. 

Cupall,  .« 

Gaël  ir. 

Cupla,  s. 

CHEMISE. 

Gaël  ëc. 

Caimis.  s 

Gaël  ir. 

Caimis ,  ; 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  223 

Fr.    Gabare. 


La  t.  Coinila. 
Fr.     Couple. 


CHAXGER.   ECHANGER.  ACHETER. 

Br.  kfinm,  s.  Echange. 

Kemma,  v.  Changer,  échanger 

Keinch 

Kench 

Gaël  éc.  Ceannaich,  v.        Acheter. 

Ceannachachd ,  s.  Achat. 
Gaël  ir.    CeannaicjUm ,  \ .    J'achète. 

Ceannachd ,  ,s        Achat. 

COMPAGNON. 

Gaël  éc.  Combach,  s. 

Companach,  s. 
Gaël  ir.    Conibaidhe,  .s. 

Companach ,  s. 

ASSOCIATION.  COMMUNE. 

Br.  Rfji.  Commun. 

(iY.  B.   Mot  déplacé.  H  ilevrait  être  ; 

Gaëi  éc.   Cowuiin 
Gaël  ir.    Comunn 


UNI.  PLAINE. 

Br.  Rompez, 


Fr.    Chemise. 
It.      Camiscia. 


Fr.     Changer. 

Echanger. 

It.      Cangiare. 


An.     Change. 


Fr.    Compagnon. 
Compagnie 


Gr.     Ko(j'. 

Fr.    Commune. 


Uni. 


La  t.   Caiii 


[N.  B.  Ce  mot  (li'vrnil  être  j.ii  latin.) 


pus. 


22li  RECHERCHES 

Br.  Koinpeza,  v.       Unir. 

Kompezen,  s.      Plaine. 


TOUT.  CHACUN. 

Gaël  éc.  Ceach,  a. 


Fr.    Champ. 
It.      Campo. 


(îaël  ce.  Camp    )                     . 
o   ..,  .      ^            s-          Plaine. 
Gacl  ir.   Campa  ) 

RÉUNI.  ASSEMBLÉ. 

Gall.        Ciw,  a. 

(  Ce  mot  devrait  être  au  latin.  ) 

Ciwdawd,  s.       Tribu,  dan. 

Cives. 

Ciwdodaul,  s.    Membre  d'une  tribu. 

Civitas. 

Ciwdodivr,  s.      Citoyen. 

Ciived,  s.            Multitude. 

Gaël  ir. 

Cac/i .  a. 

Fr. 

It. 

Chaque. 
Ciasche. 

COQ. 

Br. 

Kok.  s. 

Fr. 
An. 

Coq. 

Cock. 

COCHE.   - 

—   VOITURE. 

Gall. 

Cwç,  s. 

Coche  d'eau. 

Fr. 

Coche. 

Br. 

It. 
An. 

Cocchio. 
Coach. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Coisde 
CoiWe 

Voiture. 

OBSCURITÉ.  MYSTÈRE.   CACHER. 

Gall. 

Cuz.s. 

Cuziato,  \. 

Cacher. 

Fr. 

Cacher. 

Br. 

Kûz.  s. 
Kuza,  V. 

Cacher. 

Gaël  ir. 

C«ic/i,  s. 

Mystère. 

Fr. 

Cacher. 

COUCOU. 

Br. 

Koukou.  s. 

Fr. 

Coucou. 

CHAT. 

Gall. 

Cat/i,  s. 

Lai. 
Fr 

Catns .  ((illii! 
Chat. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 

Br.  Kaz.  s.  '     ■'       ■)'"•■  ■: 

Gaêl  éc.  Cat.  s. 
Gaël  ir.    Cat,  s. 

Caitin.s.       Petit  cliat. 

N.  B.   Le  mot  latin  correspondant  n'était  pas  le 
mot  usuel. 

^fISÉRABLE. 
Br.  Keaz 

Kez 

Keazez  ) 
Kezez    \ 


225 


It.      Gatto. 


Misérable,  mendiant,  gueux.   Fr.     Gueux 
fém. 


CISEAU. 

Br.  Kizel.  s. 

Kizelln, 

VÊTEMENT. 

Gaël  éc.  Cota     ) 
Gaël  ir.    Cola     \ 

Cotaich , 


Ciseler. 


Vêtir. 


Fr.    Ciseau. 
An.    Chiscl. 


Fr.  Cotte. 
|An.  Coat. 
'  It.      Sar-cotta. 


QUITTE. QUITTER. 

Br.  Kuit,  a.  Quitte. 

Kuitaat,  V.     Quitter. 

Gaël  éc.  Cuite    ) 
Gaël  il'.    Cuite    \ 


Quitte. 


'Fr.    Quitte. 
Quitter. 
It.      Quitanza. 

An.    Quit,  V. 


TESTICULE. 

Gall.        CailLs. 

Br  Kall      i 

Kalch  (  s 
A>//      ) 

Gaël  éc.  CailLs. 

Gaêl  ir.   Caille,  s. 

Gaël  ir.    Cailleach, 


Je  châtre. 


It.       Coqlh 


An.     Coîo/. 


OOS. DERRIERE 

Gall.         C(7.s. 


Fr.     Cul. 


226 


RECHERCHES 


Gall. 

Ciliaw,  V. 

Se  retirer ,  reculer 

Br. 

Kil. 

Dos,  derrière. 

Gaël  ir, 

,   Cul 
Cail          '■ 

Derrière. 

QUILLES. 

Gall. 

Ceifys,  s. 

CAILLE. 

Br. 

Koal.  s. 

BOITEUX. 

BOITER. 

Gall. 

Clôf,  a. 

Boiteux. 

Clofi         ^ 
Clofni 

Boiteux ,  s. 

C/o/t.v. 

Boiter. 

LOQUET. 

Gall. 

Clicied.  s. 

Cliciedu,  v. 

Lever  le  loquet. 

CLAQUER. 

GLOUSSER. 

Gall. 

Clec.  s. 

Bruit  aigu. 

Clecian,  v. 

Claquer. 

Clwa,  s. 

Action  de  glousser. 

Br. 

Klocza .  V. 

Glousser. 

CLOCHE. 

Br. 

Klôch.  S. 
8  dérivés. 

Klôgôren.  s 

Bulle,  ampoule. 

Gaël  ir. 

Clocj.  s. 

Clogachd.  s 

.       Clocher. 

Clo(jaim,  V. 

Je  sonne. 

CLAIE.— 

•HERSE. 

GRILLE. 

Gall. 

Clwjd.s. 

Br. 

Kloued,  s. 

Claie,  herse. 

Kloucda,  V. 

Herser. 

CLERGÉ. 

It.      Culo. 

Fr.    Quille. 
Fr.     Caille. 

Clopin. 
Fr.     Loquet. 

Fr.    Claquer. 
Glousser. 

Fr.    Cloche. 


KIoareh, 


Clerc,  barde,  poëtc. 


Fr.    Claie. 


Fr.     Clerc. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


227 


Gaël  ir. 

Cleir.  s. 

Clergé. 

Cliar.  s. 

Ecclési, 

Cliaraidlie,  s. 

Barde. 

FLATTER.- 

—  CALMER. 

Gaël  ir. 

Cdlagam,  v. 

CHANTIER 

Br. 

Kant.  s. 

CÔTÉ. 

Br. 

Kanl,  s. 

Fr.     Calmer. 


Fr.     Chantier. 


It.      Canto. 
FI.     Kant. 


CONTREE. CANTON. 

Gall.         Cantrev.  s. 


GUIGNE     (espèce  de  cerise). 
Br.  Kinez,  s. 


Fr.  Contrée. 

It.  Contrada. 

An.  Coanlry. 

Fr,  Guigne. 


CONGE. 

Br. 

Kimiad,  s. 

Kimiada.  v. 

Prendre  congé. 

BEAU. 

AIMABLE. 

GENTIL. 

Gall. 

Cân.  a. 

Fr.     Gent. 

Coned.  s. 

Beauté. 

Br. 

Koant,  a. 

7  dérivas. 

Gentil. 

Koantaat.  v. 

Embellir. 

Gaël  éc. 

Cean,  s. 

Élégance. 

Caoin        ) 
Cuanna     \ 

.     Beau ,  gentil. 

Gaël  ir. 

Cean ,  s. 

Élégance. 

Ceanalta,  a. 

Beau,  gentil. 

Cannuch  \ 

Canin        >  ;i 
i 

Beau,  plaisant. 

.,             ,...:      .,      .■ 

Cuanv       1 

228 


RECHERCHES 


RACONTER. 

Gaël  éc.  Cannt         j 

s.   Conte. 

Gaëlir.    Cnntas        ) 

Cuntaim,  v. 

Raconter. 

CHAROGNE.   (Voyez  Corp. 

,  partie  latine.) 

Gaël  éc.  Cairbhinn,  s 

Gaëlir.    Cairbh.s. 

CROUPIÈRE. 

Gaël  éc.   Cuirpean,  s. 

CHARGE. CHARGER. 

SOLLICITUDE. 

Gall.         Carg,  s. 

Carg,  v. 

Charger. 

Carçjii,  V. 

Charger. 

Carc,  s. 

Sollicitude. 

Br.           Kar<j( .  s. 

Charge,  faix. 

Karga,  v. 

Charger. 

CARDE. CARDER. 

Gaël  éc.  Gard           ) 

Gaëlir.    Gard           \ 

s. 

Carda,  s. 

Cardaim,  y. 

Carder. 

RACLER. GRATTER. 

Br.            Karza,  v. 

4  dérivé». 

CH^iîiîÊf;. 

Br.           ICoéred        ) 

Kouèred      ) 

s. 

ACCORD. 

Gaël  éc.  Coird          1 

Cordahd      \ 

s. 

Gaël  ir.    Coirdcas 

Cordadh 

s. 

COURROUX. 

Gaël  éc.  Corraich 

Gaël  ir.    CorruHjh 

s. 

Fr.     Charogne. 


Fr.    Croupière. 


Fr.    Charge. 
Cargaison. 


Fr. 

Carde. 

Carder. 

Fr. 

Gratter. 

An. 

Scratch. 

Fr. 

Charrée. 

Fr. 

Accord. 

Fr.    Courrom 


SUR  LES 

1  LANGUES  CELTIQUES. 

GOSIER. 

Br. 

Korsalen,  s. 

Fr. 

Gorge. 

RIDEAU. 

Gacl  éc. 
Gaël  ir. 

Cuirtean,  s. 
Ciiirtm,  s. 

An. 

Courtine. 

Cortina. 
Curtin. 

CRABE. 

Br. 

Krab,  s. 

Fr. 

Crabe. 

PEJGNE.- 

-PEIGNER. 

Gall. 

Cribaiv,  V. 
8  dérives. 

Fr. 

Crêper. 

Br. 

Krîb,  s. 
Kriba.  V. 
Kribin,  s. 

Carde. 

It. 

Crepare. 

Kribina,  v. 

Peigner  le 

lin. 

CRAQUER. 

Gaël  éc. 

Crac.  V. 

Fr. 

Craquer. 

Gaël  ir. 

Crac,  V. 

An. 

Crack. 

R  AU  QUE. 

/Lat. 

Raucus. 

Gall. 

Cre^,  a. 

Fr. 

Rauque. 

(  iV.  B.  Mot  qui 

devrait  être  à  h 

i  partie  latine.) 

It. 

Bauco. 

229 


POT. CRUCHE. POTERIE. 


Gall.        Croçan,  s. 

Croçanu,  v 

Cregen,  s. 

Crwca,  s. 
Gaël  éc.   Corc,  s. 

Croc,  s. 

Creach.  s. 
Gaël  ir.   Cuire 

Corc 

Croc,  s. 

Crogan,  s. 

Creach,  s. 


Poterie. 

Faire  de  la  poterie. 

Vaisseau  de  terre. 

Cruche. 

Pot. 

Vaisseau  de  terre. 

Coupe. 

s.  Pot. 

Vaisseau  de  terre. 

Cruche. 

Coupe. 


Fr.    Cruche. 

An.    Crockerj.         ''' 


230 


KECHERCHES 


CROC. 

CHOIX. 

ACCROCHEIi. PENDRE. 

Gall. 

Crog,s. 

Crochet,  gibet. 

\Fr.    Croc. 

l^  dérive» 

'/          Crochet. 

Crogi,  v. 

Pendre. 

Accrocher. 

Br. 

Krôh 
Krôcj 

1  s.  Croc,  crochet. 

Kroiiga,  v. 

Accrocher. 

Gaëi  éc 

.  Croich 

i   „     n:u..    -__:.. 

Gaël  ir.   Croch.  s.     \ 

CRASSE. 

Br.  Krazunel,  s. 


s.   Gibet,  croix 


RIDE. 
Br. 


Krîz ,  s. 
Krka,  v. 


EM  TAILLE . COCHE. 

Br.  Kran,s. 

Kranel,  s. 


RONGER. 

Br.  Krina,  v. 

TREMBLER. 

Br.  Kren,  s. 

Krenu,  v. 

MURMURE. 

Gaël  éc.  Cronan,  s. 
Gaël  ir.    Cronan ,  s. 


Gall. 


Casiaw ,  v. 


Fr.    Crasse. 


Rider. 

■  CRÉNEAU. CRÉNELER. 

Entaille,  coche. 
Créneau. 


Fr. 


Kranella,  v        Créneler. 


Ride. 
Rider. 
Crespa. 


Créneau. 
Créneler. 


Tremblement. 
Trembler, 


Fr.    Grignoter. 


Fr.    Craindre. 


Fr.    Gronder. 


Fr. 
Un. 


Chasser. 

Catch. 

(  Attraper.  ) 


HABIT    LONG. 

Gaël  éc.  Cosucfi        | 
Casât]  ) 

Gaël  ir.    Casofj ,  s. 


Fr.     C;i  saque. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


231 


COSSE. 

— 

-GOUSSE.— 

•  GOUSSET. 

Gall. 

CxvYsed,  s. 

Gousset. 

Fr. 

Gousset. 

Br. 

Kos.  s. 

Cosse. 

Cosse. 

Kosa.  V. 

Se  former  en  cosses. 

Gousse. 

PIED.- 

-JAMBE. 

Gall. 

Coes,  b. 

lu:- 

Cuisse. 
Coscia. 

Gaël 

éc. 

Cos.  s. 

Gaël 

ir. 

Cos.  s. 

PRIX. - 

-DÉPENSE. 

Gall. 

Côst,  s. 
Costiad,  s. 

Grande  dépense. 

Costiaw,  V. 

Coûter. 

Fr. 

Coûter. 

Br. 

Coiist,  s. 

V.F 

'r.  Coust. 

Gaël  éc. 

Cosd,  V. 

Coûter. 

It. 

Costa. 

Gaël 

ir. 

Cosdam,  v. 

Coûter. 

An. 

Cost. 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  L'ANGLAIS. 


CHOU. 

Gaël  éc.  Cabaisd,  s. 
Gaëiir.    Cabaïste.s. 

An. 

Cahbage. 

FOUET. 

Gaël  éc.  Cuipe,  s. 

An. 

Whi,,. 

GÂTEAU. 

Gaël  éc.  Caca       j 
Gaël  ir.    Cacadh  j 

An. 

Cake. 

BOUCHE.  OUVERTURE. 

Gall.         Cég.  s. 

Cecjiaio,  v 

Étrangler. 

An. 

Gag. 

(Bâillonner.) 

PIED. 

Gall.         Ctc.'s. 

Cicwr,  s. 

Piéton. 

Ciciatv.  V. 

Donner  un  coup  de 

pied. 

An. 

Kick,  V.  ft 

•/ 


232 


RECHERCHES 


GROS  BATON. 

Gall. 

Cogcl,  s. 

UN  DISQU. 

E   qu'on  lance. 

Gaêl  éc. 

Coit,  s. 

TÊT. 

Gaël  éc, 

,  Cuite 
Cuit 

Gaêl  ir. 

BOIS. 

Gall. 

Coed            l 

Br. 

Coud           \  '■ 

COUPEIi.  - 

—  RACCOURCIR. 

Gall. 

Cateia,  v. 

Cotai,  s. 

Couteau. 

Cat.  s. 

Fragment. 

Cwtâu         1 

9  dérivés.   V    V. 

Raccourcir,  abré 

Cwtoyr        ' 

Cytiaw,  v. 

Abréger,  couper. 

Cythell,  s. 

Couteau. 

Cyt/ic//u.v. 

Couper. 

CABANE. 

Ga». 

Cwt.  s. 

QUEUE  DE  LIÈVRE. 

Gall. 

Cwf.  s. 

TÊTE. 

Gaêl  ir. 

Coin ,  s. 

GRAS  DE  JAMBE. 
Gaël  ir.    Calpa. 

ACTION  DE  CALFEUTRER. 
Gaël  ce.  Cale  \ 

Gaël  ir.    Calcadh      \ 
Calcam,  v. 


An.  Cudyel. 

.An.  Quoit. 

An.  Head. 

An.  Wood. 


An.    Cwt. 


An.    Cot. 

An.    Scut. 

Lat.  Calva. 

Calvaria. 
Au.    5caZp. 

(Peau  de  ia  tête. 

An.    CalJ. 
An.    Caulh. 


8UH   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


233 


COURTE-POINTf:. 

Gaël  éc.  i  ,,  ., 
p   ...  .         Cudt.  s. 
Gael  ir.    ) 

An. 

Qmlt. 

TERRE  GLAISE.  MARNE. 

Gall.          Clai.  s. 

Gaël  éc.  Cladach,  s.                                ,            . 

An. 

Clay. 

BOSS£. MASSUE. 

Gall.         C/o               1        „ 

„,  ,                s.   Bosse. 
Clob             ) 

Clob             i 

Clopa          >  s.   Massue. 

Clivpu         ) 

An. 

Club. 

GRAND  BRUIT. 

Gall.        Clep.  s. 

An. 

Clap. 

Clepian,  v.          Faire  grand  bruit. 

To  clap. 

SONNERIE  DU   GLAS. 

Gall.         C««/            1 

An. 

Knell. 

BOUT  ARRONDI. 

Gall.        Cnwpa,  s. 

An. 

Knob. 

CHEVELURE. FOURRURE. 

Gaël  ir.   Cairche. 

An. 

Hair. 

MOULINS  À  SRAS. 

Gaël  éc.  Carn. 

An. 

Qaern. 

PIERRE.  ROCHER. 

Gall.         Care^          | 

An. 

Crag. 

Craig          J 

Éc. 

Craicj. 

Kareck ,  s. 
Gaël  ir.   Carraiec.  s. 


Rocher. 
Roc. 


BRUIT  ECLATANT. 
Gall.        ClewtfS. 


Clewiiaw,  v.        Rendre  un  bruit,  éclatant. 


An.    Clatfer. 


^ 


234 


recheiu:hi-:s 


TEMPEBE. 

Gali.        Clau,  adj. 
Clauar,  a. 


Tiède. 


MANTEAU. 
Gaël  éc.  Clcoc 
Gaël  ir.    Cleoca 

Cleocam,  v.         Porter  un  manteau. 


ADROIT. 

GaH.        CZiU),  a. 


Habile,  adroit. 


DRAP. PIECE  DE  DRAP. TORCHON. 

Gali.        Clwt ,  s.  Torchon. 

Clyliaw,  v.         Rapiécer. 


An.    /iti/i£'-\v";iruj. 


An.    Cloak. 


.\a.    Clever. 
An.    C/ou/. 


6  dérivés. 

RAPIÉCER 

Gaël  éc 

.  Ckth .  s. 

An. 
FI. 

Clolh. 

Kleed  (habit). 

/•'Ol^iî  i  CHAUX. 

Gali. 

Cjlyn. 

An. 

Kiln. 

B^rriîE. 

Br. 

Kann,  s. 
Kanna,  v. 

Batterie. 
Battre. 

An. 

To  cane. 

PÊ^U.  — 

fiCOTîCE. 

Gai). 

Caen, 
Cèn.s. 
Cin,  s. 

Peau. 

Peau  de  bcte. 

Enveloppe  extérieure. 

Br. 

Ken«,  s. 
Kin,  s. 

Peau. 
Ecorce. 

An. 

Skin. 

Kiha,  V. 

Ecorcer. 

To  skin. 

COUP. 

Gali. 

Cnoc,  s. 
Cnociaw   \ 

An. 

Knock. 

Gaël  éc. 

Cna<j        1  V. 

Frapper. 

To  knock. 

Gaël  ir. 

Ouuj         ) 

MALICE.  - 

—  DÉCEPTION 

Gaël  éc. 

Conn.  ,. 

Sen.s,  rai.son. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES 


235 


Gaël  éc.   Canach,  s.  Malice. 

Gaël  ir.    Conn,  s.  Sens,  raison. 

Coniiaidhe ,  a.  Sensé. 

Canach,  s.  Malice. 


VOIR. 
Gaël  éc.  Chann,  v. 


Il  vit. 


Channaicr^rét. 
irr.  de  Faic. 

PETIT  CORPS  ARRONDI. 
Gall.        Cnop  \ 

Br.  Cnop  f  ^ 

Gaël  éc.  Cnap 
Gaël  ir.    Cnap 

Cnapaim,  v.        J'arrondis. 

NOIX. 

Corn.       Cnauen  \ 

Gaël  éc.  Cnoth  f 

Gaël  ir.    Cnu  i 

Cnudh  I 

ANGLE.  COIN. 

Gall .        Cornel  \ 

Br.  Korn  ( 

Gaël  éc.  Cearn  1 

Gaël  ir.    Cearn  ; 

MALOTRU. 

Gall.         Cerljn,  s. 

Gaël  ir.    Carsan  ,  s. 

Carsanach,  a.     Enroué. 
PETIT  CHIEN. 
Gall.         Corgi,  s. 

«47£.4r  d'osier  enveloppé  de  peaux. 

Gall.         Corwqvl .  .<;. 


An.    Cunmncj. 
[Malin.) 

An.    Ken. 

(Voir  à  distance.) 

An.    Con. 

(Repasser  avec  les 
y  eux.) 


|Au.    Knole. 
'FI.     il«o/). 


An.  /Vuf. 

An.  Corner. 

An.  C/iur/. 

An.  Hoarseness. 


^' 


An.     Cur. 


An.    Coracle. 


y 


236 


RECHERCHES 


BEBCEAU. 

Gaêl  éc.  Creathail, 


Gaél  ir.   Craidhal,  s. 

An. 

Craddle. 

MORCEAU. MIE. 

Gaêl  ce.  Craoini .  s. 

An. 

Crum. 

DEMAyDER  AVEC  INSTAiyCE. 

Gaêl  éc.  Creabh,  v. 

An. 

Grave. 

Gaêl  ir.   Creabhaim,  v. 

TÂTONNER  DANS  LOBSCURITÉ. 

Gall.        Cropiad,  s. 

Au. 

Grope. 

CRÊPE.  GALETTE  FINE. 

Br.            Krampoez.  s. 

An. 

Crampet. 

Krampoeza,  v.    Manger  des  crêpes. 

FRONCER. 

Gall.         Crimpiaw,  v. 

An. 

Grimplc. 

Gaêl  éc.  Cnspa(j.  v.          Rider. 

GOS/ER. 

Gall.         Cropa,  s. 

An. 

Grop. 

OW  SE  BiîO/E  FACILEMENT  SOUS 

i^  i)Eivr. 

Gall.        Cns6,  s. 

An. 

Crisp. 

Crisbiniaw,  v.     Se  broyer  facilement. 

B^/SEfl. 

Gall.        Cûs,  s. 

An. 

Kiss. 

FI. 

Kim. 

BOITEUX. 

Gaël  éc.  Gruhach 
Cmpach 
Grioplach 

Gaël  ir.   Gruhach.  j 


.An.    Gripple. 


HAINE. 
Gall. 


■ENVIE. 
Gas,  s. 

i5    <lcrlv< 

Cas,  a. 
Gâsan,  v. 


Haïssant,  envieux. 
Haïr. 


An.    Hâte. 


FI.     Haahn. 
Ail.    Hassen. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  237 

Hassen . 


Haïr 


Frapper  soudainement. 


Rr.  Kas,  s. 

Kasaat,  v. 

COUP  SOUDAIN. 
Gail.         Çwup. 

Cwapiaw , 

nÉsin.  —  APPÉTIT. 
Gall.         Çwant,  s. 

li   dérives. 
SOUFFLE. SIFFLET. 

Gall.        ÇW/;  s. 

Çwijiaw,  V.  Siffler. 

Çivifimvr,  s.        Souffleur,  siffleui 

PETIT-LAIT  CLARIFIÉ. 

Gall.         Çr«i(jf,  s. 
COURSE.  roifiî. 

Gall.         Çwcl.s. 

10   dérives. 

Çwelyd.  v.  Tourner. 

l/TV  COURT  ESPACE  DE   TEMPS. 
Gall.        Çwj'/,  s. 
Çwl,  adv. 

OU/   rETVB  i    TOURNOYER. 
Gall.         Çwervatvl,a. 


An.     /'Frt/), 


An.     ffanf. 

An.  r-n/^: 


An.  JVhey. 

An.  fr/(ee/,> 

An.  WMe. 

An.  l^/tir/. 


•y' 


MOTS  QUI  SE  RAPPORTENT  AU  GREC. 


SCIENCE.  INSTRUCTION. 

Gaël  éc. 

Gaël  ir.    Dea,  s. 

DIEU. DÉMON. DEVIN. DEVINER. 

Gall.         Dun ,  s.  Dieu. 

12  dérivés. 

Dcvnn,  s.  Devin. 

i5  dérivés.  '      ' 


Gr.     Aoî/ai 


238 


RECHERCHES 


Gall.        Dewiniauyw 

Deviner. 

Gr. 

Zevs. 

Br.           Doué.  s. 

Dieu. 

Gén.  ^t6t. 

Gaêl  éc.  Diu. 

Ace.  A/a. 

Deainal       ■ 

Lat. 

Deus. 

Gaël  ir.    Dcamal       >  s. 
Deamhon    ) 

Démon. 

Fr. 

Dieu. 

Gr. 

Aa[iuov. 

MAISON. ÉGLISE. 

Gaël  éc.  Dom,  s. 

Maison. 

Gr. 

Aoftrf. 

Daimh,  s. 

Maison,  église. 

Lat. 

Do  mus. 

Domhnach,  s. 

Église. 

Fr. 

Dôme. 

Gaël  ir.  Dom,  s. 

Maison. 

It. 

Domo. 

Dom-airni,  s. 

Arsenal. 

Domhan,  s. 

Univers. 

An. 

Dôme. 

DEXTÉRITÉ. CÔTÉ  DROIT. RECTITUDE. 

Gall.        De,  s. 

Rectitude. 

Gr. 

Ael.a'. 

De,v. 

Redresser,  au  propre. 

Aelids. 

DeAeu.  s. 

Dextérité. 

Lat. 

Dextera 

Gaël  éc.  Deas           i 
Gaël  ir.    Deas           \ 

Adroit,  juste. 

NOIR. OBSCURITÉ.— 

•  TÉNÈBRES. 

Gall.         Du,  s. 

Couleur  noire. 

Diiaw,  V. 

Noircir. 

Gaëléc.   Dufc/i,  a. 

Noir. 

Gr. 

Z6<poi. 

Dublilach.  s. 

Obscurité,  ténèbres. 

Tu<pXdf. 

DuUa'ulh,  a. 

Obscur,  ténébreux. 

Gaêl  ir.   Dufc/i ,  a. 

Noir. 

Dobhar,  a. 

Obscur. 

N.  B.  La  même  liaison  d'idées  qui  parait  exister 
entre  les  deux  mots  grecs ,  et  qui  est  si  naturelle  ,  s« 
trouve  à  l'article  OBSCva  ,  ÂrsvGLE  ,  etc. 


VUE. OBSERVATION. REFLEXION. OPINION. CON.JECTURE. 

ESPÉRANCE.  CONFIANCE. 

Gaël  éc.  Doc/irt  .  .s.            Pensée,  réflexion.  Gr.    Aoxew. 

Doiche        (        ^     ,                    r  t^'*") 

■  s.   Lspérancc,  conliancc. 

Dochat        )            ^  Aéêa. 

Doi(jh,ii.             Opinion ,  conjecture.  \6y(xa. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


239 


Gaël  éc. 

Doi(jli,  g. 

Espérance,  confiance. 

Gaël  ir. 

Deicsin,  s. 

Vue. 

Gr. 

AoMa'^w. 

Doclia,  s. 

Pensée,  réflexion. 

(Ohseno.) 

Docha,  adv. 

Probablement. 

Doiclie         1 
Docims        \ 

s.   Espérance,  confiance. 

Doiijh  .  s. 

Opinion,  conjecture. 

Voiyh,  s. 

Espérance,  confiance. 

RAPIDE. VITE. HATE. HATER. 

Gaël  éc.  Doich,  a.  Rapide,  vite. 

Doich,  V.  Hâter. 

Gaël  ir.   Doich,  a.  Rapide,  vite. 

Doichim,  v.         Je  hâte. 


GOUTTE. TOMBER   GOUTTE  A   GOUTTE. LARME. LARMOYER. 


Gali.         DcLjryn,  s. 

Goutte. 

Dccjrymi ,  v. 

Couler  goutte  à  goutte. 

Vcgyr,  s. 

Larme. 

Gr. 

Aânpv. 

Dacjru,  v. 

Fondre  en  larmes. 

Aaxpveir. 

4  dérives. 

NOURRITURE. 

Gaël  ir.    Det,  s. 

Gr. 

Aa/s. 

RRILLA.XT.  SPLENDEUR. ECLAIR. 

Gaël  éc.   DeaUinach.s.    Eclair. 

Dealradh,  \ 
Gaël  ir.   Dealradh,   ) 

Dcalrdhach,a.    Brillant. 
Dealonach ,  s.     Eclair. 


Brillant,  splendeur. 


Gr. 

Aa/s. 

Ace.  Aû£(TOt. 

A/a(TO!. 

Fr. 

Diétc. 

Angl 

.   Diet 

Gr. 

AtîXos. 

AaXdî. 

PIEGE. MALICE. FICTION. 

Gaël  éc.  Dol  j 

Dul  \ 

Dolbhadh ,  s.       Fiction. 
Gaël  ir.    Dul,  s.  Piège,  malice 


s.   Piège,  malice. 


Gr. 
Lat. 


AdÀoç. 
Doluf. 


Do). 


240 


RECHERCHES 


Gaël  ir. 

Dulaim,  v.          Prendre  au  piège.                 Angl.   Dole. 

Dolbadh,  s.         Fiction. 

}RCE.— 

-ÉNERGIE. VIOLENCE. SOUVERAINETÉ. ROI.  —  HO^ 

FAIRE . 

Gaël  ir. 

Deann ,  s.             Force.                                  Gr.       Awrafzis. 

Dan,  a.                  Énergique.                                       \eivàs. 

Deiiie .  s.                Ardeur.                                             Ay'rapiai. 

Dean,  v.               Faire,  agir. 

Deantas ,  s.           Activité. 

Deanachdach.  a .   Véhément. 

Dan  ,  s.                 Seigneur. 

Duinc ,  .s.               Homme.                                Lat.     Dominns. 

Dona.  V.               Dompter,  apprivoiser.        Gr.       la^idû). 

Gaël  ir 

.    Deann,  s.               Force. 

Dan,  a.                 Énergique. 

Deine ,  s.               Ardeur. 

Deineas,  s.            Violence. 

Deineasach,  a.     Violent. 

Deantoir,  s.           Celui  qui  agit,  qui  fait. 

Dennaim,  v.          Je  fais. 

Deanaim ,  v.          Je  fais ,  j'agis. 

Deantas.  s.            Activité. 

Deanta,  a.            Fini. 

Deantacli,  s.         Pratique 

Deantasach  ,  a .      Actif. 

Deanaclulach,  a.  Véhément. 

Deanadh        1         .     . 

s.    Action. 
Uernamit       ) 

Deansach,  a.         Actif. 

Don,  s.                 Seigneur. 

Donn.  s.                Roi. 

Donnatliadh .  s.     Souveraineté. 

Daine,  s.              Homme. 

iV.  6.  La  même  liaison  d'idées  que  nous  voyons  ici 

entre  force  et  Aomme   se   retrouve   .î   ia   racine   gwk 

(gall.). 

DENT.  DEFENSE   DE   SANGLIEIt.  DENTELER.  MORDRE. 

(iail.         Dant ,  s.  DéffMisc  de  sanijlier,  etc.      Gr.       Ùêovi. 


Br.  Dant,  t 

Danta . 
Daii  ta , 


sua   LES   LA^GlIES  CELTIQUES.  241 

Lat.     Deiis.  dentis. 


Dent. 
Mordre. 
Denteler,  ébrécli 


CHENE. — 

-  BOIS  EN 

F  OMET. 

GaU. 

Dur 
Denv 

j  S.  Chêne. 

Br. 

Derj 
Deri' 

j  s.  Chêne. 

Gaël  éc. 

Diiire.  s. 

Bois  en 

forêt. 

Darach 

;  ,s.   Chêne. 

Dair 

Duir 

) 

Gaël  ir. 

Daire 
Duirt 

Darach 

j  s    Bois. 

j 

Darag 
Dair 

'    s.  Chêne. 

\ 

Diur 

DUiE.  PAULEli. 

Gaël  éc.  Deiream,  v.    [D-eireain,  v.  Gram.) 
Gaël  ir.    Deirim  ,  v.  Je  parle  (D-eirim). 

PORTE.  POHTIEII. 

Gall.        Dôr  ) 

Br.  Dor  )  .-l'ii.if]-' 

Gaël  éc.  Doirseoir  )        „      •  '    nsïjy 

Gaël  ir.   Doirseoir  )  ,    ^ 

Doirsin,  s.  Porte  battante. 


Dent. 

Denteler. 

Dente. 


An. 


Iree. 


Gr. 

Èpew. 

Èpécô. 

Gr. 

0ypa. 

An. 

Door. 

VUE. APPARENCE.  OEIL. VOIR. 

Gall.        Diyf ,  s.  Apparence. 


I  2  dérivés. 

Drjçu,  V. 
Gaël  éc.  Dearc,  s. 


^  V. 
Dearc,  s. 
Dearcaim  , 


Rendre  apparent. 

OEil. 

Polir. 

Œil. 

Je  vois.   ■  I    '   •'-"'"■ 


Gr. 


^épHCt). 

16 


242 


FiECHERCHES 


Gaèl  éc 

.   Dearcadli .  ; 

Voyant. 

Drarseaim, 

V.     Je  polis. 

EAU. 

Gall. 

Dwr. 

Br. 

Dour. 

Gaël  éc, 

Dur,  .s. 

Gaèl  ir. 

Dur,  s. 

JAVELLE. 

Br. 

Dramm        ) 

Gaël  éc. 

Dreaman     j 

s. 

Gaël  ir. 

Dream         j 

Dreamaw    ) 

s. 

DISQUE.  - 

—  PLAT. 

Br. 

Disk,  S. 

DEUX.  

COUPLE. 

Gaël  éc. 

Dias .  a . 

Deux. 

Dis.  s. 

Couple. 

Gaël  ir. 

Dias.  a. 

Deux. 

Dis,  s. 

Couple. 

Gr. 

La  t. 


U 


uip. 


Gr.       Apa'j'f/a, 


Gr.       \iaxos. 


Duo. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  LATIN. 


Gall.        De.  s. 

Lat. 

De.  préf. 

De,  V.                 Séparer. 

Déad,  s.             Séparation. 

Gaëléc.  D.«            .^.^^p^^^ 
Gaël  ir.   Deis 

(Fr. 
lit. 

De.d^s. 
Di. 

JOUR. LONGTEMPS. 

Gall.        Djiv,^. 

Dyz.  s.               Journée. 

Dyzaû,  V.           Faire  une  journée. 

Br.           Deiz,          \ 

\  s.  Jour,  clarté. 

Gaël  éc.  Dia .  s.               Jour. 

Lat. 

Dies. 

Din.  aclv.            Longlemp.s. 

Diù. 

SIJI\    LES   LANGUES   CELTIQUES. 


243 


Gaol  ir.    Dm,  s. 

Jour. 

Dw,aà\: 

Longtemps. 

■,;.,i\     .■    .', 

/)  l/.W. 

1  .Cl     ■,■ 

Gaël  éc.  Damh,  s. 

,  ,     .         .:•:>■_. 

Lat. 

Dama. 

Gaëlir.    Damh,  s. 

..-■.1     :-:-^'.-' 

•i             Fr. 

Daim. 

An. 

Doc. 

SCIENCE. ERUDITION. MONTRER. ENSEIGNER.  DICTER. 

PRESCr.IRE. PRESCRIPTION. LOI. PARLER. DEBIT. 


Gall.        Dpy/.s. 

i6  dérivés. 

Dysgu,  v. 

Des(jjn,\. 
Gaëi  éc.  Deachd,  s. 

Deachdadh,  s. 

Dcachdair,  s. 

Deaclidaireachd . 
Gacl  éc.  Deachdadh,  s. 

Deachdaim.  v. 
Deachdthoir.  s. 


Science,  érudition.        Lat.     Disco. 

Enseigner. 

Montrer.  ,        ^ 

Parole,  ordre,  débat. 
'\ction  d'ordonner. 
Dictateur. 
s.   Dictatorat. 

Action    de    prescrire,  ,, 

loi.                                     V 
J'enseigne. 
Professeur.  


BEAU. — 
Gaël  éc 


Gaël 


BON. DIGNE. 

Diong,  a. 
Dailh.s. 
Dacjh  t 

Deafjh  \  "' 

Dac  I 

Deaçjh  >  a. 

Deigh  \ 

Deighneitheach ,   a. 
Daitheamhlachd,  s. 
Daithcamhuill ,  a. 
DaitheamhuiU ,  a. 
Diongbhala 
Dionghhalach   1 
Diongmhala      \  a. 
Diong  \ 

Diongabhail 


Digne. 
Beauté. 

Bon. 


Bon. 


Lat. 


Digmis. 
Déçus. 


Beau, 

Beauté,  grandeur. 

Coloré. 

Beau.  1 


Digne. 


Fr.       Dicnité. 


244 


RECHERCHES 


DO.y. DONAEli. 


Gaël  éc. 

,  Daigh,  v. 

Lat. 

Do. 

Gaël  ir. 

Daighim,  v. 

Data.  s. 

Action  de  donner. 

Dalus. 

Dath,  s. 

Présent,  don. 

ANGOISSE 

. DOULEUR. 

PRÉSENT. 

Gall. 

Dolur,  s. 

Angoisse. 

Lat. 

Dolor. 

Dolariaw ,  v. 

SouiTrir. 

Fr. 

Douleur. 

Gaël  éc. 

Doioi,  s. 
Dulbhar,  a. 

Chagrin,  deuil. 
Triste. 

Gaël  ir. 

Do/as,  s. 
Dulbhar,  a. 

Chagrin,  deuil. 
Triste. 

TiyTEli. 

Br. 

Dinsa ,  v. 

Tinter. 

Lat. 

Tinnio. 

DON. PRÉSENT. 

Gall. 

Dawn.  s. 
8  dérivés. 

Daivni,  v. 
Doniaxv.  v. 

Faire  présent. 

8  dérivés. 

Accorder. 

Lat. 

Donare. 

Gaël  ir. 

Dore,  s. 

Don. 

Lat. 

Doimin. 

TERRE.  — 

-  SOI. P^rS. ENTERRER. 

Gall. 

Daear,  s. 
Daearii,  v. 

Terre ,  sol ,  pays. 
Mettre  en  terre. 

Lat. 

Terra. 

Br. 

Douar,  s. 
Douara.  v. 

Terre. 
Enterrer. 

(Voyez  Terre,  lettre  T,  partie  latine.  ) 
ÉPAIS. DUR.  DURCI. ACIER. RUDE. SÉVÈRE. CRUEL. 


Gall.        Dunss. 

Dureté.                             ] 

Duriaw,  v. 

Durcir. 

Dur,  s. 

Acier. 

lo  dérivé». 

Duratv ,   V. 

Gaël  ce.  Dorr,  a. 

Dur,  rude,  tenace,  cruel. 

Dur,  a. 

Dur,  obstiné. 

Lat. 
Fr. 


Durus. 
Dur. 


SIJH  LES  LANGUES  CELTIQUES. 

(iacl  ir.    Dorr  j         T^  i 

a.   Dur,  tenace,  cruel. 
Dorrach  ) 

Darchluasacli ,  s.    Qui  a  l'ouïe  dure, 

(Voyez  Oreille,  partie  grecque.  ) 

Ihioir,  a.  Sévère. 

l)ursaii,a.  Dur,  obstiné. 


245 


LETHARGIE. 

Gaël  ir.    Doirmidhasadh . 


Lat.     Donnio. 


TROUPE. FOULE. NOMBRE  INFINI. 

Gall.         Tyrva,  s. 
Gaël  éc.   Diorma ,  s. 
Gaëi  ir.    Diorma,  s.  ■" 

Diormach,  a.      Inllni. 


Lat.      Turma. 
Tiirba. 


TIRER. 


TRAIT. 


DESSIN. 


FIGURE. 


Gaël  éc.  Dragh,  v. 


cher. 

Lat. 

Trahcre. 

Dreach .  s. 

Figure,  forme,   statue, 

Traclus. 

Dreach,  v. 

Figurer,  former. 

Fr. 

Trait. 

Dreachach,  a. 

Figuré,  élégant. 

It. 

Tratto. 

Dracihadh,  s. 

Action  de  tirer. 

Dreachalachd ,  s. 

Beauté. 

Dreachadair.  s. 

Peintre. 

Drcachadan ,  s. 

Moule. 

Gaël  ir.    Bnujhadh,  s. 

Action  de  tirer. 

An. 

Draçj. 

Dreach ,  .s. 

Figure. 

Draw. 

Dreacht,  s.  Trait. 

Dreachaiin ,  \ .  Je  figure. 

Dreachach .  s.  Statuaire. 

Dreachach,  a.  Tiré,  figuré. 


(Tirer,  dessiner.) 


Draucjht. 

{ Trait,  tirage,  de 


Dreachalachd,  s.  Beauté. 

Dreachadh,  s.  Portrait. 

Dreachadan,  s.  Moule. 

Dreachadair,  s.  Peintre. 

Dreachamhuill ,  a.  Elégant. 


Drauijysnuiii. 


246  RECHERCHES 

VA.yCEliEiX. MKCUA.yT. MALIN. MAUVAIS. 

Gall.  Dnv(j. 

Br.  Drouk         /  Lat.      Trua:. 

/  a. 
Drouy  )  Truciilentus . 

Gaël  éc.  Drock. 

Gaël  ir.    Droch. 

N.  B.  C'est  le  mot  usuel,  dans  les  langues  celtiques 
proprement  dites,  pour  mu iiuuis. 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  FRANÇAIS. 

DAGUE . BAÏONNETTE . 


Br. 

Dag. 

Fr. 

Dague. 

Dager. 

It. 

Daija. 

Gaël  éc. 

Da(j,  s. 

Gaël  ir. 

Dacja,  s. 

Daigear,  v. 

Poign 

larder. 

DÉLAI. 
Br 

Dalé,  s. 

Fr. 

Délai. 

DaUu,  y. 

Tard( 

îr. 

Gaël  éc. 

.  Dail.  s 
Dail ,  b. 

TAILLE.    - 

—  FIGURE.  - 

—  FORME.  DIVISWy.  - 

—  SÉPARATION.   

PARTAGE.  DIST1UBVTI0\. 

Gall. 

Dell.  s. 

16  dérivés. 

Delltn 
Dëol 

.  2  dérivés. 

Dehv,  s. 

,4  dérivés. 

Delwi,  V. 

Taille. 
Tailler. 

Image,  (orme. 
Donner  une  forme. 

Fr. 

Tailler. 

Br. 

Tailha,  v. 
Tailha,  s. 

Tailler. 

Taille,  stature,  etc. 

Gaël  éc 

.  D«ii,  s. 
Dailte,  a. 

Portion. 
Divisé,  partagé. 

Fr 

Taille  (impôt) 

i)«a//./<,  s. 

Figure,  forme. 

Taille  (ligure) 

SllH   LES   LANGUES  CELTIQUES.  Iki 


(  .aol  oc 

.  Dealbh,  V. 

Ihalbhacli,  a 

Figurer,  former. 
Élégant. 

l  kalbachadii , 

,  s.             Action  de  former. 

Vealbhadair, 

s.              Peintre. 

Deabbhadaireuchd .  s.   Métier  de  peintre. 

Dcalbliadan , 

s.              Moule. 

Ikalbhail,  a. 

Moulé. 

Dealbhan,  s. 

Petite  peinture. 

Dail.  s. 

Donnant. 

Gaël  ir. 

Dal,  s. 

Division ,  part. 

II. 

Tagliare. 

Dail,  s. 

Portion. 

Tacjlia,  s. 

Dadthe,  a. 

Divisé,  partagé. 

Dealbh.  s. 

Visage ,  figure. 

faglia. 

Dailim,  v. 

Partager,  donnei-. 

/)«(/.  s. 

Donnant. 

/>.!  VER. 

Gall. 
Br. 

Toll         i 
Tell          \   '■ 

Taille,  impôt. 

Fr. 

Taille  (impôt) 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Dwl         1 
Diol         \  '■ 

Payer. 

IIIp  proCHleiitc.  ) 

S  u. 

|An. 

Tu(jliu. 
Tôle 

PJERIÎE. 

Gaël  ir. 

DuUeoij,  s. 

Fr. 

Dalle. 

ni^ER. 

Br. 

Dincr,  s. 

Fr. 

Dîner. 

Gaël  éc. 

Dinneir,  s. 

Gaëlir. 

Dinneir,  s. 

I)A.\SE.  — 

-«.il.. 

Gall. 

Duwns,  s. 
Dawnsio.  v. 

Br. 

i)aRS  ■  s. 

Fr. 

Danse. 

Danirt, 

Danser. 

Danser. 

Gaël  éc. 

Damhsa,  s. 
Damhs.  s. 
Damhsail.  s. 
Damhsa  n\  s 

Action  de  danser. 

Danse. 

Aimant  la  danse. 

Danseur. 

An. 

Dancr. 

Gaël  ir. 

Damhsa.  s. 

Action  de  danser. 

248 


RECHERCHES 


Gaë\  ir.    Dam/isai(//ii/»i,  v.    Danser. 
Damhsoir,  s.  Danseur. 


SOMMET.  COLLISK.  

COLUSK   FORTIFIEE. 

FOBTEIiESSE. 

DONJOy. 

Gaël  éc.  Dan,  .s. 

Colline. 

Fr.       Dune. 

Diiin.  s. 

Colline  fortifiée. 

Dion.  s. 

Sommet. 

Daingneachd,  s. 

Fortification ,  enclos. 

Daingeann.  v. 

Fortifier. 

Daingneach,  s. 

Forteresse. 

Donjon. 

Daingneachadh,  i 

>.  Ingénieur. 

Daingnich,  v. 

Fortifier. 

Gaël  ir.    Dun,  s. 

Hauteur,  colline. 

h.        Duna. 

Dunadh.  s. 

Camp. 

Esp.     Don. 

Dinn ,  s. 

Colline  fortifiée. 

An.       Toun. 

Dion,  s. 

Sommet. 

Daingean,  s. 

Fortification,  enclos. 

Daingcan ,  s. 

Assurance. 

Daingean,  a. 

Fort. 

Daingne.  s. 

Force. 

Daingneachd,  s. 

Boulevard. 

D.iltD.  .lAVELOT. 

Br.  Dared.  s. 

Daredi,  v.  Darder. 


Fr. 


Dard. 
Darder. 


BOUT.  —  Fiy 

Gaël  éc.  Deire        ) 
Gaël  ir.    Deire        \ 
Deiridh.  s.  a 


nER.yiER.  DERRIERE. 


Bout,  fin,  dernier,  derrière, 
Bout,  fin,  dernier. 


MANIER.  CARESSER. CHERIR. 

Gall.        Dorlota.  Caresser. 

Br.  Dorlo.  Manier  (de  t/orn,  main) 


Fr. 


Derrière. 
Dietro. 


Fr.      Dorloter. 


AMOUR.  AMOUR  ILLICITE.  FORNICATION.  PROSTITUEE 

Gaël  éc.  Drulk,  s.  Prostituée. 

Druis,  s.  Amour  physique. 

Drutar.  s.  Fornicatour. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


249 


Gaël  éc. 

Dmth-lann .  s. 

Amant. 

Druth-mhac,  a. 

Bâtard. 

Driiatli.  s. 

Fornication.       i'; 

Gaël  ir. 

Druth,  s. 

Prostituée. 

Omis,  s. 

Amour  physique. 

Dmisloijadli,  s. 

Amour. 

Druisiin,  v. 

Aimer. 

Druiseach,  a. 

Aimable. 

Druisteoir,  s. 

Amant. 

HEURE. 

■th.,    .,  -1 

(laël  ir. 

Dort/i ,  s. 

POIGNARD  AFFILE. 


Gaël  éc,   Dorcjculh,  s. 
Gaël  ir.    Dortja,  s. 

A^  C   Mot  déplace.  Il  devrait  cti« 


It.        Driulo. 


Fr. 

Tourbe. 

It. 

Turha. 

An. 

Turf. 

An.       Dirk. 


langla 


ISPUTE.  DEBAT. 

(iacl  éc.   Deabhadli,  s. 

(Voir  leUre  J3,  partie  française,  B,Uou  .  Battre. —  Vc 
graium.  prépos.  de.) 

Gaël  ir.   Deabhadk,  s. 


Fr.       Débat. 


TA.S.  PILE. 

Gall.        Dûs,  .s. 

Basil.  V.  Tasser. 

Br.  Dus,  s.  Ta5. 

Drfsa,  V.  T«j,'5a,  V.  Tasser. 
Gaël  ir.   Dais.  s.  Tas. 

DÉS  À  JOUER. 
Gaël  ir.   Dis,  s. 


Fr. 


Tas. 
Tasser. 


Dé, 

Dedo. 


RAPPORTS  AVEC  L'ANGLAIS. 


MORTIER.  PLATRE. 

Gall.  DilÛK  S. 


PLATRER.  RARBOVILLER. 

Mortier,  ciment.  An.       Daub. 


250 


RECHERCHES 


Gall. 

Divbiau: .  \ . 

Cimenter. 

Gaël  ce. 

Loi 

Gaël  ir. 

Doh          .  V. 
Dobadli    ^ 

Plâtrer,  barbouiller. 

Dobail.  s. 

Plâtrier. 

Dobaini ,  \ . 

Je  plâtre. 

PHOFO.yD. 

PnOFO.\DEUFt. 

Gall. 

Divas,   a. 

Gaël  éc. 

Divvyn      ) 
Doimhne   S 

Profondeur. 

Doimlineachd.  a. 

Profond. 

Doimhnich.  v. 

Enfoncer. 

Doimhneachadh,  s 

Action  d'enfoncer- 

Gaël  ir 

Doimhne .  s. 
Doimhneachd.  s. 
Doimneas ,  s. 
Doimneadas ,  s. 
Doimhnigh ,  s. 

Doimhnighim,  v. 

Creuser. 

PLOyCER. 

Gaël  éc. 

Dub.  V. 

Gaël  ir. 

Dubaim.  v. 

Je  plonge. 

An.      Deep. 


An. 


Dip. 


TO:\NEAU. 

Gaël  éc.   Dahhach  | 
Gaël  ir.    Dahhach  S 

ÉTROIT. SERRÉ. 

Gaël  éc.   Dochd,  a. 
Gaël  ir.^  Dochi,  a. 

Dochtaim,  \ 

ESPÈCE  DE  PRUNES. 
Gaël  éc.  Daimsean,  ; 
Gaël  ir.   Daimsin,  s. 

MAMELLE. 

Gall.        /)Jc/(,  s. 


Tonneau. 


Serrer  étroitement. 


Fr. 


An. 


An. 


Gr. 
An. 


Douve. 
Tube. 


Tijjhten. 
Damson. 


Tneôs. 
Titv. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


251 


I/A  POL\T 

—  ryE  BAG, 

\TELLE. 

Gaél  t^c. 

Dad.  s. 

Gaël  ir. 

Dad       i 
Dadali    \  ''' 

'            ',                    An.       Dt)/. 

PÈRE. 

Gall. 

Tad.Dad.s. 

"""" "'--'.' 

Br. 

Tad.  s. 

Gaël  éc. 

Daid,  s. 

An.      Dac<.(Eipr.  |mp. 

Gaël  ir. 

Daid.s. 

(Expression  générale   puu 
Pire  dans  le  celte. 

COVLEVU. 

TEiyTURE 

Gaël  éc. 

Daihadh.  s. 

Au.      iJ>re. 

Dathaic,\. 

Colorer. 

Gaël  ir. 

Dathadh.  s. 

Daihaim,  \. 

Je  colore. 

COME.  — 

-HISTOIRE.  — 

-  TRADITIOÎS. 

Gaël  éc. 

Dcdleadk,  s. 

Tradition. 

Gaël  ir. 

Dail,  s. 

Conte,  histoire.                 An.       Tule. 

Daileadh ,  s. 

Tradition. 

VALLÉE. 

Gaël  éc. 

Dail.  s. 

An.       Dale. 

OBSCUR. - 

—  AVEUGLE.  - 

—  STUPIDE.  SOMBRE. TRISTE. 

Dol,  a. 

Sot,  stupide. 

Hr. 

Dali,  a.  et  s. 

Aveugle.                              An.       DaU.              v' 

Dalla,  V. 

Aveugler. 

Gaël  éc. 

Daille.  s. 

Obscurité,  cécité. 

Da//.  a. 

Obscur,  aveugle. 

Doille.  s. 

Obscurité,  cécité. 

DoiVWi .  a. 

Obscur,  ténébreux ,  som- 
bre (au  propre   et  au 
figuré),  tacite. 

Dadkan.  a. 

Niais. 

Gaël  ir. 

Da(7/c,  s. 

Obscurité ,  cécité. 

/)a//.  a. 

Obscur,  aveugle. 

DaiU.  s. 

Obscurité,  cécité. 

y 


y 


252 


RECHERCHES 


Gaël  ir.   Duilbh       )  Obscur,  ténébreux,  som- 

Doilbhe     \  brc  (au  pr.  et  au  fig.)- 

Dallaiijcantach,  s.  Obtus  (esprit). 
Dailtin,  a.  Niais.  An. 

A'.  B.  Tous  les  sens  Je  cette  racine ,  dans  les  langues 
celtiques  proprement  dites ,  se  trouvent  dans  les  di- 
verses acceptions  du  mot  anglais  dtiU ,  mais  à  un  moin- 


ALOBS. 
Gaëi  ir. 


dre  degr 


Don 
Din 


ad\ 


An. 


Doit. 


The  II. 


COULEUIi.  OBSCUR. 

Gall.         Divn,  a.  Obscur.  An.       Diin. 

Gaël  éc.   Donn        j  ia  i        i  i 

\  a.     De  couleur  brune ,  obscur. 
Gaël  ir.   Donn        ) 

Donnant,  v.        Brunir. 
POUssEii.  —  FonCEn. 
Gaël  éc.  Ding,  v. 
Gaëlir.   Dincjim,\.  An.       Duifi- 

PROFOND. FOND. 

Br.  Donn,  a.  ad.       Profond ,  creux ,   profon-   An.       Down. 


Deûn,  s. 


dément. 
Fond. 


PLEURS. 
Br 


Gaël  ir. 

AIMÉ.  

Gaël  éc 


VERITE. 

Gall. 


—  LARMES. 
Daerou 
Darou 
Daeraoui    \ 

Daraoïii      \  v.  Pleurer. 
Daelaoui     ) 

(  Voyuz  partie  grecque."' 

Dcar.  s. 


PRECIEUX 
Daor 
Daor 


Dir.  s. 
Dir,  a. 


a.      Aimé,  cber,  précieuji 


Vrai. 


(  En  bas.  ) 


An.       Tear. 


An.       Dear. 


An.       Truc,  a. 
Truth,  s. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


253 


CAPTI\  ITE. 

Gaël  ir.   Doire,  s. 

(Voyez  Esclavage,  plus  bas.J 

snvnnE.  —  OBSCun. 

Gaol  éc.  Dorch  j  .   -.Ir 

Doirclie       \ 
Gaël  ir.   Dorch 


Doirclic       \ 


a. 


An.      Darance. 


An.      Darh. 


MOTTE    DE     TERUE. 
Gaël  éc.  Dairt  i 

Gaclir.    Dairt  \ 


Dut. 


ESCLAVAGE. 

Gaël  éc.  Daoïrse       \ 

Gaël  ir.   Daoïrse       f 

Daoirseach  l 

Daoirsin     ) 

[Voyez  Dur.  part.  lai.  lettre  D. 

OSER. 

Gaël  éc.   Diiraiij,  v. 

L/i\  SALOPE. 

Gaël  éc.  Drabagh      i 
Gaël  ir.  Drahhocj     \  ^' 

Draboij,  s.  Salope 

L/GA'£. 

Gaël  éc.  Dro  .  s. 
Gaël  ir.  Dro  ,  s. 

Draoth,  s. 

t^A'   HOMME    DE    PEI.!VE. 
Gaël  éc.  Dru(jair,  s. 
Gaël  ir.   Driicjaire,  s. 

r^ii/cof'iî. 

Gaël  éc.  Dromu         t 
Gaël  ir.   Droitia         \ 


An.      Dnrance. 


/\n.       L»are. 

An .      Drfj.ç 
Dra6. 


An.      Thread. 

(Fil.) 

An.      Drudge. 


An .      Driim, 


254 


RECHERCHES 


LOyOUEUR    E!\NUyEUSK. 
Gaël  éc.  Draoilinn ,  s. 
Gaël  ir.   Draolin.  s. 


PIQUANT. 

EPINE.    — 

-  POIGNARD. 

Ga». 

Draen.  s. 

7    dërivés. 

Piquant,  épine. 

Br. 

Dréan          , 
Draen          \   ^' 

Poignard. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Draighcann  ,  s. 
Dure,  s. 
Draigliean,  s. 

Épine. 

Poignard. 

Épine. 

TROUPEAU    DE    BŒUFS. 

Gaël  éc. 

Drobh .  s. 

MARE.  SALOPERIE.  OBSCURITE 

Gaël  éc.   Draosda.  a.        Obscène. 

Draos 
Gaël  ir    Draos 

Draosdach,  a.     Obscène. 


s.   Marc,  saleté. 


SOMMEILLER. 

Gaël  éc.  Dosai         j 
Gaël  ir.  Dosai  \ 

GLAND   DE  DRAPERIE.  PLVMASSEAU. 

Gaël  éc.   Dos,  s. 

Gaël  ir.    Dos,  3. 

Dosau,  s.  Diminutif. 

POUSSIÈRE. 
Gaël  éc.  Dus,  s. 
Gaël  ir.   Dits,  s. 
Duslach. 

PUPITRE    POUR    ÉCRIRE. 
Gaël  éc.  Daisyean     / 

Dus  \  ""■ 


An.       DrawUnçj. 

An.       Tkorn. 
FI.       Dom. 


An.      Dir/c. 


La  t.      Tarba. 
Fr.       Troupe,  trou- 
peau. 
An.      Drove. 


An.      Troi/i. 
Fr.      Drèche. 
An.       Trash. 


An.      Dose 


A  n .       Tassel. 

(  Gland  Je  draperie.) 

An.      DussU. 

f  Plumassciu.) 


An.       Ihtst. 


An.      Dcsh. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  255 


Gaël  ir.    Daiscjiii       | 

Das  ]  '■ 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  GREC. 


noi\\ 

Gaël  éc 
Gaël  ir. 

,  Eo 

Eo 

<  a 
\ 

Gr. 

V.Z. 

cm. 

Gall. 

Eiçiad,  s. 
Eiçiaiv,  V 

Résonner,  faire  du  bruit, 

Gaël  ce. 
Gaël  ir. 

Eif/h 
lach 
Eigh.  V. 
Eifjh 
lach 

Cri. 
Crier. 

Gr. 

'M. 

lachadh 

Cri. 

lâchai 

\ 

lachdadh 

lachaim       i 

j    ,  ,  ■       ,  V.   Crier. 

lachdaim     \ 

PliOPRlÉTÉ.  ■'.'■■ 

Gall.        Eizion.  s.  Gr.      iSiov. 

Eizatv,  s. 
Eiziaw ,  V.  Posséder.  "     -. 

SEL. 

Gaël  ir.    Ealar.  s.  Gr    1  i 

'  '  (AX'/s. 

OISEAU. 

Br.  Cun .  s. 

Gaël  éc.  Euh,  s.  ,  .,     ,     ,  Gr.      Oiûv-^ 

Gaël  ir.    Eiin,  s. 


PlUN  TEMPS. 

Gaël  éc.  Earrach       ) 
Gaël  ir.    Earrach       \ 


Gr.       f^ 


ap. 


256 


RECHERCHES 


LIMITES.  CONFINS. 

Gaël  éc.  Earr           j 
Gaëlir.    Earr           \ 

Gr. 

Ôpoi. 

QVEUE. 

Gaël  ce.   Bar 

Earr            j 

Irr                   s. 

Gr. 

Oiîpaî. 

Gaël  ir.    Earr            \ 

Irr                ! 

IVOIRE. 

Gaëi  éc.   Eabur         |  ^ 
Eabur          )  '■ 

Lat. 

Ebur. 

BOIRE. 

Br.           Eva,  v. 

Eva,  s. 

Boisson. 

Ever,  s. 

Buveur. 

Gaël  éc.  /6/i.  v. 

Lat. 

Bibere. 

Gaëlir.    Ibhim.  v. 

Je  bois. 

EXPLOIT.  VALElll. 

Gaëléc.   Euchd.s. 

Exploit 

Lat. 

Actum. 

Euchdach,  a, 

Brave. 

Euchdail,  a. 
Euc/ic/aZacy,s. 

Héroïque. 
Héroïsme. 

Gaël  ir.  Ec/it,  s. 

Valeur. 

Echtoir,  s. 

Héros. 

ylA£.    • 

Gall.        Kpe/.s. 

Lat. 

Axis. 

HORREUR. INIMITIÉ. - 

—  JALOUSIE. 

Br.            Eiiz               ^ 

Heûz            )    ' 

Horreur. 

Lat. 

Odiiim. 

Eûzi             1 
Heùzi         )  '' 

Avoir  liorrcur. 

Enzuz           f 
Heûzuz        \  '' 

.   Horrible. 

Gacl  éc.  Eud            |  ^ 
Gacl  ir.    Eudnihar     \ 

.   Inimitié,  jalousie. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


257 


MOLECULE. PARTIE   CONSTITUANTE. ELEMENT. ETINCELLE. 

GaU.        E/ît.s.  Molécule,    partie   consti- 


tuante,  élément. 

Elven.  s. 

Elvenu,  v. 

Constituer  l'élément. 

Lat. 

Eleinentiun. 

Br.           Efen.  s. 

Élément. 

Elveii ,  s. 

Etincelle. 

Elvenm,  v. 

Ktinceler. 

:,. 

,    ;•           .  :'    • 

MAIGRE. PETIT. 

Gall.         EizU.  a. 

Lat. 

Ewilis. 

9  aérivés. 

' 

Ei:il(iu.  V. 

Maigrir. 

HUILE. 

Br.            Eô/,  s. 

Gr. 

ÉXawf. 

Eo/(.  V. 

Huiler. 

Lat. 

Olenin. 

n.4NS. EN. À. 

■DE. 

Br.            E.prép. 

Lat. 

In. 

Enn,  prép. 

(Voyez  Gmr 

>im.  pour  les  autres.) 

'<■'■      ..     :■■ 

ENTRE. 

,, 

Br.            Entré,  prép. 

, 

Gaël  éc.  Eantar      ^ 
Gaël  ir.    Eantar      \ 

prép.                    /,;■       : 

Lat. 

Inter. 

ILE. 

.,-, 

Br.            Enez,  s. 

Lat. 

Insula.        , 

Enezen,  s. 

.^ 

ORIENT.  —  s'Élever 

. MONTER. 

Gaël  éc.  Ear,  .s. 

Orient. 

Lat. 

0  riens. 

En-            1 
Eirich       S 

V.      Monter. 

\ 

Or  in. 
Ortus. 

Gaël  ir.    Ear,  s. 

Orient. 

Eirçjhim,  v. 

Je  m'élève.                ^:,^y 

.,!/  ■'.^ 

.'      À- . >.■:.!    , 

EBiî£(/7î. 

Gaël  éc.   Earraid,  s. 

Lat. 

Error. 

(iaëi  ir.    Earraid. 

Errainni. 

258  RECHEKCHES 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  FRANÇAIS. 


PLAISIR. - 

—  JEU. 

Br. 

Ebat,  s. 

Ehata.x. 

Jouer. 

EFFROI. 

Br. 

Efreiz.  s. 

EJreiza,  v. 

Effrayer. 

Efreizuz ,  a. 

Effrayant. 

ENCAN. 

Br. 

Ekan           i  ^ 
Ehant          ) 

BESOIN. 

Br. 

Ezomm,  s. 

Ezommek ,  a. 

Qui  a  besoin, 

ILE. 

Gaël  éc 

.  Eilean          |  ^ 
Eileain        \ 

Gaël  ir. 

BONHEUR. 

Br. 

Eiir,  s. 

Euruz,  a. 

Heureux. 

ESSAI. 

Br. 

Esa             J 
Esaé            \  •^• 

Esaat 
Esaèa 

Essayer. 

Fr.       Ebat. 

S'ébattre. 

Fr.       Effroi. 
Effrayer. 


Fr.       Encan. 


Fr.       Besoin. 


Fr. 

He. 

Fr. 

Heur. 

(Bon)heur. 

Heureux. 

Fr. 

Essai. 

Essayer. 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  L'ANGLAIS. 


GLACE. EAU    CONGELEE. 

Gaël  éc.  Eigh.  s. 
Gaël  ir.   Aigh  I 

Ea(j  j  *■ 


An.      Ice. 


SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES. 


259 


MORTEL. FRAYEVn.  .    '      - 

Gaël  éc.  Eu(jaU,  i\.  Mortel. 

Gaël  ir.   Evg,  s.  Mort. 

EagJa,  s.  Frayeur. 

A.  B.  Ces  idées  sont  liées  en  anglais;  on  dit  fri(jlit- 
ful,  qui  signifie  en  même  temps  ie  qui  fait  peur  et  ce 
qui  est  laid. 

Eaglach,  a.        Craintif. 


An.      Vglj. 

(Laid.) 


^0CE. — 

EPOUSER. 

Br. 

Eiired          / 

Eiireùd        i 

Eùrcdi        ( 

Eùrei'idi      \ 

ARBHES. 

Gall. 

Ern              1 

Ernes          \ 

Ernaw,  v. 

EUE. 

Gaèl  éc. 

Eiris ,  .s. 

Gaël  ir. 

Eiris.  s. 

Epouser. 


Donner  des  arrhes. 


Au.       Earnest-money. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  GREC. 


COMBATTRE. 

Gaël  éc.   Fachd,  s. 
Gaël  ir.    Fichtin  ,  v. 
Fighiin,  v. 
Facht,  s. 


Bataille. 

.:       ^  Gr. 

FI. 

Bataille.  Ail. 

ILefet  le  m  sont,  flans  les  langues  celtiques,  des 
lettres  qui  se  permutent  l'une   l'autre.) 


Vechlcn. 
Fechten. 


QUITTER. ABANDONyER. FAIRE  FUIR. CHASSER. 

Gaël  éc.  Focjuir,\.  Chasser.  Gr.       <I>ev'pw. 

Gaël  ir.    Fagaim,  v.         Quitter,  abandonner.  Lat.      Fiujw ,  fiujo. 

Fogairini    v.        Chasser.  Fr.        Fuir. 

It,         Fa<^(jere. 


260 


RECHERCHES 


CHALEUR. LUMIERE.  GLOIRE.  CLARTE. 

NETTETÉ. BEAUTÉ. 

Gall.        Fair ,  s.  RaYonnemenl,éclat,gloirc. 

Faw.a.  Rayonnant,  éclatant. 

Foc,  s.  Foyer,  fournaise. 

Fozi,  V.  Jeter  de  l'éclat ,  illuminer. 
5  dérivés. 


Gaël  ce.   Fin  ,  a. 

Fionnaobh.  a. 

Fionneainit,   a. 
Gaël  ir.    Faitli .  s. 

Faiikeal,  s. 

Fiiine,  s. 

Finealta ,  a . 

Fionnaobh,  a. 

Foinneamh,  a. 


Beau. 

Nel,  élégant. 

Beau,  élégant 

Chaleur. 

Lumière. 

Blancheur. 

Beau. 

Net,  élégant. 

Beau. 


Lat. 


Gr. 


An. 


BLANCHEUR. 


0(5s,  acc.(PwTa. 
(S>ù)^cû  (fut.). 

Focus. 


Oaén'w,  v 

(^aevvoe. 
Fine,  a. 

(Beau.) 


DIRE. VOIX. LETTRE. RECIT. CONTER. POÈTE.  PRE- 
DIRE . PROPHÈ  TE . 

Gaël  éc.  Faidh.s.  Prophète.  Gr.       ^âw. 

Fahhal,  s.  Fable.  <I>aTo,  ê<paTo. 

Faisnichc.f,         Prophète.  ^aTos,a. 

Faistim,  s.  Prophétie.  Fut.  de    Oaw, 


Gaël 


Faoiscd,  v. 

Confesser. 

Eead.  s. 

Récit. 

FcaJaim,  v. 

Réciter,  dire. 

Fiadhaim.  v. 

Dire,  raconter. 

Fed,  s. 

Récit. 

Fcdaim,  v. 

Réciter. 

Feidliini,  v 

Baconter. 

Feadh,  s. 

Voix,  lettre. 

Fa//... s. 

Poë,ni( . 

Fui  luis ,  s. 

Poésie. 

<I>a'ff(s ,  s. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


261 


Gacl  ir.    Faidli,  s. 
Faidlwn,  \ 
Faujh.s. 
Faujhim,  \ 

Fablial,  s. 


Prophète. 
Deviner. 
Prophète. 
Je  prophétise 

Fahle. 


Fatsueach,  s.  Prophète. 

Faisneisim,\.  Publier,  conter. 

Faistine,  s.  Prophète. 

Faistinim,  v.  Je  prophétise. 


;  dcriv 


FuUleoy,  s. 

Faoiside      i 
Faoisidin    \ 


Chance,  sort. 
Confession. 


CHUTE.  FAIBLESSE.   FAUTE. 

Gall.         Facl,  s.  Faute. 

Faela,  v.  Faillir. 

Br.  Fallacn ,  s.  Faiblesse. 

Gaël  éc.  Faïlinn.s.  Chute. 

Faillich.  V.         Faillir. 
Gacl  ir.    FailniiujhadlhS.  Chute. 

Faihù^hlm 

Fa'dVujhim 


V.  Fail 


Lai.  Fabula. 

Fr.  Fable. 

An.  Fable. 

Gr.  ïlpo(pvtvs. 

î\pO<PnTSVÙ). 

Lat.      Vates. 


Lat. 

Fatum. 

Lat. 

Fat  cor. 

Fassus. 

Confessio. 

Gr. 

S(paXÀw. 

(Supplanta,  everto.) 

S(pa'Xfxa. 

Fr. 

Faillir. 

An. 

Tojail. 

MASQUE. FAUX.- 

Gall.        Fais.  a. 

Falsu,  V. 
Br.  Fais,  a. 

Falloni ,  s. 

Gaël  éc.  Falcair,  s. 
Fallsa 
Fallsad 


-  TROMPERIE. TRAHISON. 

Masqué,  faux. 

Fausser. 

Faux. 

Perfidie ,  tromperie. 

Trompeur. 
}  a.   Fau.x. 


Gr.       2(?a'XXw. 

(Fallo.) 
Lat.     Fallo. 

Fallax. 

Falsus. 
Fr.       Faux. 

Fallacieux. 

Falsifier. 


262 


RECHERCHES 


Gaël  éc. 

Falbackd.  s. 

Fausseté. 

Félon. 

Fallsair,  s. 

Trompeur. 

Félonie. 

' 

Falhanach,  v. 

Falsifier. 

Fausseté. 

Feall,s. 

Trahison,  félonie. 

Fausser. 

Feallan .  s. 

Félon. 

Faussaire. 

GhoI  ir. 

Fal             i 
Fala           \  '■ 

Tromperie,  malice. 

Fatcaire ,  s. 
Falba,  a. 

Trompeur. 
Faux. 

it. 

Fulso. 

Fallsachd,  s. 

Fausseté. 

Falsaire ,  s. 
Falsunach.  v. 

Trompeur. 
Falsifier. 

Fea//,  s. 

Trahison,  félonie. 

Feai/an.  s. 

Félon. 

Feallaim,  v. 

Conspirer. 

ALEI.XE. 

Gaël  éc, 

.  Fa/am         i 

Gr. 

OaXajva. 

Gaël  ir. 

Falain         \ 

Lat. 
Fr. 

Balœna. 
Baleine. 

N.  B.  Une  considération  toute  simple  d'histoire 
naturelle  prouve  que  les  Gacls  n'ont  pu  emprunter  ce 
mot  ni  aux  Grecs  ni  aux  Latins.  Il  n'y  a  de  baleines 
dans  le  voisinage  ni  des  uns  ni  des  autres  ;  elles  ne  se 
trouvent  que  dans  les  mers  du  Nord  ,  c'est-à-dire  près 
des  Gaéls  écossais  et  irlandais- 


MOISI. 

Gaël  éc.  Fliuch         j 
Gaël  ir.   Fliuch         i 

Fliche,  s. 

.4  dérivés. 

Fliuchaim,  v. 


legme. 


Moisir. 


Gr.       OXe^fxa. 


S0.\.  ■ Ain   (de   CHA.\t).  CHANT. 

Gaël  éc.  Fonn,  v.  Chanter,  résonner.  Gr.       (hoivyî. 

Fuaim,  s.  Son. 

Gaël  ir.   Fonn,  s.  Chant.  ^uvéù). 

Fonnaim  .  v.       Je  chante.  <i>d)vv<ris . 

7  dérivés.  <ï>(!>vv^a. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIOUES. 


263 


GiU'\  ir.    Fuaiin,  s.  Son. 

Fuannunii,  v.      Résonner. 


CUAIWE.- 

—  CHAnOEli . BIEHE.  ' EUE  T. 

Br. 

Fard,  s.              Charge  d'un  navire. 
Farda,  v.            Charger. 

Gr. 

ihopios. 

Feirtr,  s               Biércpourporter  les  morts 

(bépsTpov. 

Lat. 

Ferctruin. 

Gaël  éc. 

Feir,  s.                Bière,  cercueil. 

Fr. 

Bière. 

Frachd,  s.           Fret. 

Fret. 

Gai'l  ir. 

Farallaim,  \.      Cliarger. 

Feir,  s.                Cercueil. 

An. 

Frcicjhl. 

FI. 

Vraçjhl. 

^2\'.  D.   Voyez  Ictlic  B,  poutei:  .  pag.  17.1. 

PASSAGE 

d'une  rivière  dans  u.v  bac. 

Gaël  ir. 

Farthadh,  s. 

Gr. 

llopdfJiSVf. 

VOLEUR. 

Gaël  éc. 

Fur                1 

Gr. 

^wp. 

Gaël  ir. 

Fur                \   '■ 

<l>wpaw. 

Lai. 

Fur. 

FOHME.- 

-  TYPE. MOULE.  ORNEME.\T. 

■  Gall. 

Fiin,  s.                Forme. 

Gr. 

MopÇrî. 

5  dériv<!.. 

Lat. 

Forma. 

Furvciziaw,  v,     Former. 

Gaël  éc. 

/'oin/(             ) 

„  .                    s. forme,  manière. 
ruirni             ) 

Lat. 

Forma. 

Furmaihj,  s.       Cérémonie,  formalilé. 

Fr. 

Formalité. 

Foirbh,  V.           Orner. 

Fourbir. 

Gaël  ir.    Foirm 


Forme ,  manière. 


Fuir  m 

Farm  ) 

Formait  ,  s.  i'ype,  moule. 

Formamhuil ,  a.  Modelé. 


Foirhham,  v. 
TRAVAIL. 

Gaël  éc.  Freuclmamh  / 
Gaël  ir.   Frcacimamh) 


Orner. 


Gr. 


npàffaù). 

Wpâ^cû  (tut.). 
Upi^ii. 


264 


RECHERCHES 


LUMIÈRE. 

FOVR.yAISl 

:.  FOUR. 

Br. 

Forn 
Fourn 

s. 

Four. 

Forma 
Foiirnia 

1 

Enfourner. 

Forniad 
Fourniad 

!'• 

Fournée. 

Gaël  éc 

.  Forn,  s. 

Fourneau, 

Fnrnuis 
Fuirneis 

'r- 

Fournaise. 

Gaël  ir. 

For,  s. 

Lumière,  manifestation. 

Gr. 

nu  p. 

Forn ,  s. 

Fourneau. 

Lat. 

Furmis. 

Foirneis 

i 

Fornaa-. 

Fumais 

r 

Fournaise. 

Furnus. 

Fuirneis 

Fr. 

Fournaise. 

Fourneau. 

Four. 

CLAIR.  ELOQUENT. 


Ga». 

Fraeth.  a. 

1 4  dérivés. 

yARINE. 

Br. 

Fron ,  s. 

ACCROITRE. 

Gaël  ir. 

Fas.  s. 

.Augmentation 

Fasaim,  v. 

Accroître. 

Gr.       Opa'Cw- 


Gr.       P/r. 


Gr.       iPiiCi). 

OuCTW  (fut.). 


MOTS  EN   RAPPORT  AVEC  LE  LATIN. 


FAVEUR. 

Gaël  éc.  Fabhor 
Fabhar 

FIÈVRE. 

Gaël  ir.  Fiabhras. 

6  dérivés 


Lat. 

Favor. 

Fr. 

Faveur 

Lai. 

Fcbris. 

Fr. 

Fièvre, 

An. 

Fcvn. 

SUR   LES  LA^^GUES  CELTIQUES. 


265 


BORDURE  DE   VETEMENT. 
Gaël  éc.  Faim 
Gaël  ir.  Faithim 


La  t.     Fimbria. 


FEMME.  - 

-  FEMININ. 

Gacl  ir. 

Fem             l   ^ 
Femen         ) 

Femme. 

Lat. 

Fcmina. 

Feimean,  s. 

Genre  féminin. 

Fr. 

Femme. 

Feimineach,  a. 

Efféminé. 

It. 
Esp. 

Fcmina. 
Hembra. 

(Femelle.) 

VOIX. 

PAROLE. ORDRE. ORATEUR. 

Gaël  éc. 

Foc  .  s. 

Voix. 

Lat. 

Vax. 

Focal           ) 
Facal          )  ^' 

Parole. 

.  Voco. 

Foc,  s. 

Voi.x. 

Fr. 

Voix. 

Focal,  s. 

Parole,  ordre. 

Vocal. 

Focalaidhe,  s. 

Orateur,  grand  parleur. 

Fogair,  s. 

Proclamation ,  ordre. 

Foyairim.  v. 

Publier,  commander. 

VOIR. 

OBSERVER.  — 

-  GARDER.  VEILLER. 

Gaël  éc 

.  Faic.  V. 

Voir,  observer. 

Gaël  ir. 

Feachaim.  v. 
Faicim,  v. 
F  aie  in         J 
Feich          \  '■ 

Voir. 

Je  vois,  j'observe. 

Vue. 

Faicil,  s. 

Guet;  précaution. 

Lat. 

Viyilare. 

Faicileach ,  a. 

Vigilant. 

Viyilans. 

Faicillim.v. 

Épier,  observer. 

Fighil .  s. 

Vigiles,  prières. 

Vigiliœ. 

N'.  B.  Ce  dernier  mot ,  je  n'eu  doute  pas ,  est  em- 
prunté ,  au  moins  pour  le  sens  ;  mais  il  appartient  à  une 
famille  qui ,  certes,  ne  l'est  pas. 


FIGURE. MEMOIRE. 

Gaël  ir.   Fioghar,  s.  Figure. 

Fiocjhumim ,  \ .  Figurer. 

Fmyhair,  s,  Mémoirr. 


Lai.     Fiffiira. 


266 


RECHERCHEE 


OBSCUli. 

Gacl  ir.    Foih,-a. 


Lai.     Fusais. 
Fr.       Offusquer. 
It.        Fosco. 


ERREUR 

ERRER.  - 

—  S'EGARER. 

Br. 

Fazi,  s. 

Erreur. 

Fazia,  v. 

Errer,  s'égarer. 

Lat. 

Vado. 

DÈGOÛr. 

DÉDAiy. 

MAUVAIS.  FI. 

Gall. 

Fei.  interj. 
Fi.  s. 

8  dérives. 

Fi. 

.■\clion  de  rejeter. 

Fiaiz ,  a. 

Dégoûtant. 

Lai. 

Fii'dus. 

Fieiziaw.  v. 

Être  dégoûté. 

Fœdo,  V 

r,r. 

Fa^.  s. 
Faea,  v. 
Faeuî,a. 

Dédain ,  mépris. 
Dédaigner,  mépriser. 
Dédaigneux. 

Fwditas. 

Gaël  ir. 

F(,  a. 
F;',  interj. 

Mauvais. 

Fi! 

viOLoy.  - 

—  r/OLE. 

Gaël  éc. 

F/fi/tm/.  s. 

Lat. 

F  ides. 

Irl. 

FidU.  s. 

.\tt. 

Fiddle.  ' 

povvoin. 

Gacl  ir. 

Femlaim. 

5   dérives. 

Lat. 

Possuni. 

FOI.  CROYA.yCE.  - 

—  FIDÉLITÉ.  PROBITE. 

Gall. 

Fjz.s. 

Foi. 

Lat. 

F  ides. 

lO   dérivés. 

Fjziaw,  V. 

Avoir  loi. 

Fidere. 

I5r. 

fVÙ.S. 

Fidélité,  probité. 

Fidus. 

Gaël  ir. 

F,V/A.  ;.. 

Fidélp. 

Fidclis. 

J-E.\TE. 

Br. 

Faout,  s. 

Faoïila,  V. 

Fendre. 

Lat. 

Findo. 

MA.yCHE 

Df  /■LÉ.ll'. 

FOUET.  FUSTIGER. 

Br. 

Fus/,  s. 

Manche  de  rtéau. 

I,at. 

Fnstts. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


267 


Br. 

Fnsta.  V. 

Fustiger. 

Fiistad,  s. 

Coup  bien  appliqué. 

Fuster,  s. 

Qui  frappe  fort. 

Foet,  s. 

Fouet. 

Fouet,  s. 

Foèta          1 
Fouèta         \ 

V.   Fouetter. 

Foèter         1 
Fouetter      ( 

s.   Fouetteur. 

FA  T. 

Gaël  éc. 

Futait.  V. 

Gaël  ir. 

Futamhuil.  a 

Fr.       Fouet. 


Fouetter. 

Fouetteur. 

Lat. 

Fiitilis. 

Fr. 

Futile. 

HOSPITALIER. 

Lat. 

Valcre. 

en. 

Vide. 

I)0MAI\E.  BON  ACCUEIL.  SALUT.  ■ 

Gaël  éc.  Falladh.s.         Domaine. 
Failte  I 

Failtich      !^-   Salut,  portez-vou 

Failteach,  a.       Hospitalier. 

Gaël  ir.    Fallu,  s.  Domaine. 

Fallamlinaim,\ .  Je  gouverne. 

Failti(jh      )         .  '  ' 

rp  -,  }  S.    Salut,  portez-vous  bien. 

Failteach.  Qui  donne  rbospitalité. 

CE  QUI  ENTOURE. CERCLE. ENCLOS. ENVELOPPE. .MANTEAU. 

VOILE.  BANDEAU.  BANDELETTE. 


Gall. 

Fal.  s. 

Ce  qui  entoure. 

Fald.  b. 

Pli. 

Falincj ,  s. 

Manteau. 

Gaël  éc. 

Fal,  s. 

Cercle,  enclos,  muraille, 

Faltan,  s. 

pli. 
Pli,  baudrier. 

Falaich ,  s. 

Voile. 

Gaël  ir. 

Fal,  s. 

Cercle,  enclos,  muraille. 

Falaim,  v. 

pli. 
Enclore. 

Fail.  s. 

Enclos,  retranchement. 

Faltait ,  s. 

Pli,  baudrier. 

Lat. 


Plicu. 
Palliuin. 


Valtiim. 


Haltenm. 


268 


RECHERCHES 


Gaël  ir. 

Filead 
FoUcad          *• 

Bandelette. 

Folaidh,  s. 

Voile. 

Folai(jhim,  v. 

Voiler. 

Fiai,  s. 

Voile. 

Fillini,  V. 

Vêtir. 

Fillead.s. 

Vêtement. 

Filleog.  s. 

Plaid. 

Falach,  s. 

Voile. 

Falaujhini.  v. 

Voiler. 

FAUX.  

•  FAUCILLE. 

Br. 

Falch.s. 

6  dérivés. 

Falc'ha,  s. 

Faux. 

Falc'hal,  v. 

Faucher. 

iï'a/5,  9. 

Faucille. 

FAUCON. 

Gaël  éc 

■  Faolchon 

Gaël  ir. 

Faolclwn 

FLAMME.  ECL.iT.  LUSTRE.   ECLAJIl. 

Gall.        Flam,  s.  Flamme. 

2  1  dérivés. 

Flamimv ,  v.  Flamber,  enflammer. 

Br.  Flamni,  s.  Flamme. 

Flainma,  v.  Flamber. 

Flamder,  v.  Éclat,  lustre. 
Foulh-         \ 

Focltr  >  s.  Foudre. 

Foueltr       ) 

Folinhcin,  s.  Foudre. 

LASSITUDE.  FAIBLESSE. 

Flakded,s. 

Flak,  a.  Las,  faible. 

LUSTIÎE.  ÉCLAT.  FLEUli. 

Gall.         Flwr,  s.  Fleur. 

Fliiruv,  V.  Fleurir. 


Lat. 


Veluin. 
Velarc. 


Lat.     Faix. 


Fr.      Faux. 

Faucher. 


Lat.      F(dco. 
Fr.      Faucon. 


Lat,      Flamma. 
Fr.      Flamme. 


Lat.     Fidn 


Lat.  Flacco. 
Flaccidu 


Lat.  Flos , Jlores. 
Floresccre. 


8UI\   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


269 


Br.  Floiir,  s.  Fleur,  lustre,  éclat. 

Floaraut,  v.  Fleurir. 

Gacl  éc.  Flur,  s.  Fleur. 

Gacl  ir.   Flur,  s.  Fleur. 


Fr.       Fleur. 
Fleurir. 


FLUX. 

Gaël  éc.  Flns(j 
Gaël  ir.    Flus;i 

CHEVELURE. 
Gaël  ir.    Fniltein , 


La  t.      FliLTits. 
Fr.       Flux. 


La  t.     Piliis. 
Au.       Fell. 


TEMPLE. 
Gaël  éc.  Fan 
Gaël  ir.    Fan 


Lat.      Fanw, 
An.       Fane. 


E.VCL/A'. 

Gaël  éc.  Fan,  a. 
Gaël  ir.    Fan 
Fana 


Lat.     Propei 


VIDE.  VANITE.  LANGUEUR.  PARESSE. 

Gaël  éc.  Faoineachd,  s.  Vide,  vanité,  paresse. 


Fainne ,  s.           Langueur. 

Fannaich,  s.       Fatigue. 

Gaël 

ir.    Faoine           \ 

Faoineachd  >s.  Vide,  vanité. 

Lat.      Vanitas. 

Faoineas       ) 

Faine,  s.             Langueur. 

Evanescerc. 

Fann            \ 

■;-'^ 

Fanna           >a.  Fatigué. 

Fannanta      ) 

Fannaifihim,  v.  Je  fatigue. 

An.       Tofaint. 

AIR.  — 

-  TROU  POUR  LAISSER  PASSER  L  AIR.  - 

—  FENÊTRE. 

Gall. 

Fên.  s.               Air. 

Fenesiyr,  s.         Fenêtre. 

Lat.      Fpnesfra. 

Gaël  éc.  Feinistear,  s.       Fenêtre. 

Gaël 

ir.    Fuinneoq       j                           '  <•,  .:. 

Feinisleai- 


Fenêtre 


270 


RECHERCHES 


Focnnek      i 

Lat. 

Fœmim. 

Fouennek    )  ^' 

Fr. 

Foin. 

FO.yTAI\E.  SOUliCE. 

SOURDRE. 

■RÉP.AyDRE.  — 

-  PRODUIRE. 

Gall.        Fivn.s. 

Fontaine. 

Lat. 

Fons. 

Fyniaiv ,  v. 

Produire. 

Fundere. 

Fjnnaivn.  s. 

Source. 

Fjnim.  V. 

Etre  productif. 

Fynon,  s. 

Source. 

Fenna,  v. 

Répandre. 

Fr. 

Fontaine. 

Feuntcan.s. 

Fontaine. 

Foinsi,  s. 

Fontaines,  sources. 

TERRE.  CHAMP. 

Gaël  éc.  Foiin 

Lat. 

Fiindus. 

Gaël  ir.    Fonn 

Fr. 

Fond. 

LOSGUE   CORDE  SERVANT  A  RETEMR   LES   CHARRETEES   DE   FOI.y. 
Br.  Fun .  s.  Lat.     Funm. 


ÉTAT    OÙ 

VON    EST 

VOILE.  FEINDRE. 

Gall. 

Fu,s. 

9  dérivés. 

Faannu,  v. 

Feindre. 

Lat. 

Fuant,  f. 

Feinte. 

Fr. 

MER. 

Gaël  éc, 

.  Frith.  s. 

Embouchure  d'une  rivière 

Lat 

Gaël  ir. 

Feartj,  s. 

Mer. 

Fritii ,  s. 

Embouchure  d'une  rivière. 

An. 

FROID.  — 

-RÉSERVÉ. 

Gaël  ir. 

Faar.  a. 

38  dérivés. 

Fuarachas 

,  s.     Froid. 

Lat. 

Fuaraim ,  \ 

{.        Avoir  froid. 

FRÉMISSEMENT.  

RRUIT. 

Gaël  ir. 

Faradli.  s. 

Frémissement. 

Faraint.  v. 

Frémir. 

LhI. 

Fingcir. 
Feindre. 


Fretiwi . 


Frith. 


Frifjnii. 
Frujerr. 


Frrmo. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES 


271 


Gaël  ir. 

Faram,  .s. 

Bruit.                /  .,\  , 

Faramach,  a. 

Bruyant . 

cnAiy'TE 

Gaël  ir. 

F'ormadh,  s. 

FÉROCE.  - 

FAROUCHE. 

Ferô             ) 
Fen^            \  '■ 

Gaël  éc. 

Furbaidh .  s. 

Fraoch,  a. 

Furieux. 

Gaël  ir. 

Foran.  s. 

Colère,  vengeance. 

Foranta,  a. 

Furieux. 

Furhaidh.  s. 

Colère. 

Fraoch.  a. 

Furieux. 

FOURCHE 

Gali. 

Fore .  s. 

Forci,  V. 

Fourcher. 

Br. 

Fore  h.  s. 

Fourche. 

Forc'hek,  a. 

Fourchu. 

Gaël  éc 

.  Fore ,  s. 

Fourche. 

Gaël  ir. 

Fore,  s. 

Fourche. 

Forcaim,  \. 

J'enfourche. 

FRUIT. 

Gall. 

Fnvylh,  s. 

19  dérives. 

Frwyihaw ,  v. 

Fructifier 

Br. 

Frottes,  s. 

Froiieza,  v. 

Fructifier. 

Frouezer,  v. 

Fruitier. 

Frouezérez ,  s. 

Fructification.    ^, 

Frouczérez  .  s. 

Fruitière. 

Frouezus,  a. 

Fructueux. 

RRIDE.  - 

-  OBSTACLE. 

Gall. 

Frwyn ,  s. 

.,..,, 

Fnvynaii),  v. 

Brider. 

Lat.     Fremiins. 


Lat.      Formido. 


Lat. 


Fen(  <f . 
Ferox. 


Lat.      Fiirca. 


Fr.       Fourche. 


Lai.     Fractus. 


Lat.      Frenum. 


Frena ,  v. 
Fr.       Frein. 


272  RECHERCHES 


LIGATURE.  BANDE.  - 

—  LIEN.  PRISON. 

Gall.        Fds.s. 

Fasg,  s. 

Faisceau.                              Lat. 

Fascia. 

9  dérivés. 

Fasgu,  v. 

Lier. 

Gaël  ir.    Fashii/adli ,  s. 

Lien.                                     .An. 

Fasien. 

Fastaighim,  v. 

,   Lier. 

Fasg,  s. 

Prison. 

PROMPT. 

Gall.        Fési.  a. 

Festin,  a. 

Festiniaw,  v. 

Se  hâter.                              Lat. 

Festinarf 

Fesfu,  V. 

Rendre  expéditif. 

FESTIN.  BANQUET. 

FÊTE.  RÉJOUISSANCE. 

Rr.           Fesf.  s. 

Festin,  banquet.                   Lat. 

Festuiit. 

Fcs<«,  V. 

Faire  festin. 

Gaël  éc.  Fewf/          ^ 
Feiste         i 

Festin,  banquet. 

Gaël  ir.    Fm            \ 

Feisd         \ 

Feisdc        l  ' 
Feasda       ) 

.    Fête,  réjouissance. 

Feasduigheachd.s.  Action  de  se  réjouir. 

Feisdim.  v. 

Fêter. 

, 

FOSSÉ. 

Gall.        Fôs.  s. 

Lat. 

Fossa. 

Fosi,  V. 

Faire  un  fossé. 

Fodere. 

Gaëléc.    „ 
Gaëlir.  ^"^'•^- 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  FRANÇAIS. 

FAGOT.  FAGOTER. 

Br.  Fagod.  s.  Fagot.  Fr.  Fagot.     , 

Fogodi.  v.  Fagoter.  Fagoter. 

liai.  Fagotto. 

(Paquet.) 

Gaël  ir.    Faqoid .  s.  Fagot.  FagoUare. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


273 


IL   FAUT. 

Gaël  éc. 

Faod.  V. 
FeuJ.  y. 

Fr. 

Faut. 

POUDRE. 

Gaël  éc. 

Fudar.  .s. 

Fr. 
Angl. 

Poudre. 

Fonder. 

FOU.  

FOLIE. 

Gall. 

Fôl.  a. 

Fr. 

Fol. 

5  dérivés. 

Folez.s. 

Folie. 

Folie. 

Fwl.  .s. 

Fou. 

[tal. 

Folle. 

Br. 

Foll,  a. 
Folla.  V. 

Fou. 
Devenir  fou. 

Follm. 

VAISSEAU 

FAIT   AVEC 

DE   L  OSIER.  PANIER. 

Gall. 
Gaël  éc. 
,     Gaël  ir. 

Flasg,  s. 

,   Flasg,  s. 

Flocas 

Flochas 

) 

Fr. 

Flacon. 

FLATTEIi. 

Rr. 

Flôila.  V. 

Fr. 

Flatter. 

Flôder,  s. 

Flatteur. 

Flatteur. 

Flôderez,  s. 

Celle  qui  flatte. 

Flôderez,  s. 

Action  de  caresser. 

Flatterie. 

Flôdiiz,  a. 

Caressant. 

FANGE. 

Br. 

Fank,  s. 
Fanha,  v. 

Salir  de  fange. 

Fr. 

Fange. 

Fanhek.  a. 

Fangeu.v. 

Ital. 

Fangeux. 
Fanijo,  elc. 

FAINE,     FRUIT    DU    HETRE.  HETRE. 

Br  Finich,  s.  Faine. 

Faô  I 


Faôen 

FENOUIL. 

Gaël  éc.   Fineat .  s. 


s.  Hêtre. 


Fr.       Faine. 


Fr.      Fenouil. 
18 


274 


RECHERCHES 


Gaël  ir.    Fineal,  s. 

Fcncul,  s. 

Fenouil. 

FOXDRE. 

Gaël  éc.  Fnineadh,  s. 

Fondaut. 

Fr. 

Fondant. 

Gaëlir.   Fuinidh.  v. 

Fondre. 

Fondre. 

FUBET. 

Gaël  ir.    Feircad,  s. 

Fr. 

Furet. 

Angl 

.  Ferret. 

BOUFFON.  BALADIN 

. FABIBOLE.  

FABCE. 

Br.           Farvel        \ 
Faroucl       )  '• 

Bouffon. 

\  Lat. 
|Fr. 

Friioliis. 
Frivole. 

Farvella 
Farouella 

Bouffonner. 

Faribole. 

Farien,  s. 

Bagatelle. 

Furlukin,  s. 

Bouffon . 

Freluquet, 

Furlukina,  v. 

Bouffonner. 

Farlukinèrez ,  s 

.  Bouffonnerie. 

Far5,  s. 

Farsa.  v. 

Faire  des  farces. 

Farce. 

FoTier,  s. 

Farceur. 

Ital. 

Farsa. 

Farsuz,  a. 

Facétieux. 

PATE  (faite  de  furine  de  froment  ou  de  sarrasin,  que  l'on  met  dans  un 
faire  cuire  dan»  le  bouillon.  On  en  fait  cuire  aussi  nu  four.  On  y  mêle 
des  prunes  ou  des  raisins  secs.  ) 

Br.  Fars,  s.  Fr.      Farce. 


iac  de  toile  pour  : 
ilors  ordinairemei 


HERBE. 

Gaël  ir.    Fear.  s. 
Feur,  s. 

l'i  dérivés 

Feurach,  ; 


V  fr.  Feur. 


FOBET. 

Gall. 
Br. 


Forcst,  ! 
Forester, 


Gaël  ce.  Foraos,  s. 
FridL,  s. 


Forestier. 


Fr.       Forêt. 


Ital. 


Forestier. 
Forcsta. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


275 


(iaël  ir. 

Foraicjhis   \ 
Foraos        \  s. 
Fridh          \ 

HRUYÈIÎE. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Fraoch ,  .s. 

PRIX.  

TAUX.  • PROPORTION. 

Br. 

Feûr,  s. 

Ffùrea.  v. 

Taxer. 

FOIRE. 

Br. 

Foav,  s. 

Gaël  éc. 

Faicjhir,  s. 
Faidhir,  s. 

Gaël  ir. 

Faifjhir.  s. 
Faidhir.  .s. 

FOURREAU.  FOURRER. 

Br. 

Fcûr.  s. 

Feuria ,  v. 

En  gainer. 

FOURRURE. 

Gall. 

Fwricr,  s. 

FURET. 

Gall. 

Fured,  s. 

% 

Gaël  éc. 

Fearaid  ,  .s. 
Firead ,  .s. 

Gaël  ir. 

Firc^fZ,  g. 

FRANGE. 

Gaël  éc.  i  r.    •  • 

.     \troinis,  s. 
Gaël  ir.  ^ 

FJÎ/Af.4S. 

Br.  Frimni ,  s. 

Frimma,  v. 


Fr.       Bniyér 
Angl.   Furzc. 


Angl.  F(fr. 

Lat.  FtTW'. 

Fr.  Foire. 

It^il.  FiVrfi. 


Tomber  en  frimas. 


Fr.  Fourreau. 

Fourrer. 

Ital.  Fodero. 

Fr.  Fourrure. 

Ital.  Fodero. 

Fr.  Furet. 

Jtal.  Furetto.ferello. 

Angl.  Ferret. 


Fr.       Frange. 
Ital.      Francjia. 

Fr.       Frima.s. 
18. 


276  RECHERCHES 

FRAISE. MÉSENTÈRE    DU    VEAU ,    DE   L  AGNEAU. 


Rr. 

Frczen,  s. 

FROTTER. 

Br. 

Frôla,  V. 

F  roter,  s. 

Frotteur. 

Frôlerez,  s. 

Frottement, 

FRITURE.  FRICASSEE. 

Br.  Fritaàen,  s.         Friture. 

Friter,  s.  Celui  qui  fricasse. 

Friterez,  s.  Action  de  fricasser. 


QUI   EST   PROMPT.  ACTIF.  FRANC.  LIBRE. 

Gall.        Franc,  s.  Prompt,  actif.  Fr. 

Fren(jip,!\.         Franc,  libre.  Ital. 

Br.  Frank,  a.  Franc,  sincère. 

Frankiz,  s.  Franchise. 

Frankaat,  v.       Elargir,  étendre. 


INCULTE. 
Br. 


STERILE   (  en  parlant  de  la  terre  qtii  est  en  friche) 


Fraosi,  a. 


GÂTEAU   (de  la  grandeur  et  de  la  forme  d'une  assiette), 

Br.  Foas  ) 

Fouas         \ 


FESSE. 

Br.  Fesken,  a. 

Feskenncli . 


Fraise. 

Frotter. 
Frotteur 

Fre(farr. 


ACTIF.  - 

—  VIGOUREUX. 

FRAIS. 

Gall. 

Frès.  a. 

8  dérivés. 

Fr. 

Frais,  etc. 

Fresg.  a. 

[tal. 

Fresco. 

Fresgu,  v. 

Devenir  frais. 

Br. 

Fresk,  a. 
Freskaat,  v. 
Freskadurez ,  s. 

Rafraîchir. 
Fraîcheur. 

SAUTER. 

FRINGUER. 

Br. 

Fringa,  v. 

Fr. 

Fringuer. 

Franc. 

Franco. 


Fr.       Friche. 


Fr.      Fouace. 


Fr.      Fesse. 


Qui  a  de  grosses  fesses 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  27^ 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  L'ANGLAIS. 

BHASSË. 

Gacl  ir.    Fead,  s.  Angi.   Fatlwtn. 

PÂLI  H.  SE    FLÉTRin. 

Gacl  ce.   Feodliaich,  a,     Flctrir.  Angl.   Fade. 

Gaël  ir.    Feochaiin      ) 

Cl         •  I  •      fv.  Pâlir. 
r eoijaiîjhiin  ) 

yOURRITURE.  FOURRAGE. 

Gaël  éc.  Fit,  s.  Nourriture.  ^"g'-  Food. 

Fodair  )  (  Fodder. 

H.        loct/se/. 


Fodar 

s.  Fourrage. 

Gaël  ir. 

Fit,  s. 

Nourriture. 

Fodar,  s. 

Fourrage. 

ODEUR.  - 

—  SENTIR.  - 

—  SENSIBILITÉ. 

Gaël  éc 

,  Fulaiig,  s. 

Sensibilité. 

Gaël  ir. 

FaiVe.s. 

Odeur. 

F«i7iH(,  V. 

Sentir. 

FiilaïKj,  s. 

Sensibilité. 

Gaël  ir. 

Fcidhlidhiin 

Foileanaiiii 

V. 

LOUP. 
Gaël  éc. 

Faolf,  a. 
Faolf-chu,  s 

Gaël  ir. 

Faolchu,  s. 

Feel. 
Angl.  Feelin(j. 
H.         Voelen. 

Angl.  FoHok;. 
H.         Fo/c/é-n. 

Angl.  m-/y: 


LAXCETTE.  TOUTES  SORTES    D  AIGUILLONS. 

Gall.        Fleam.  Lancette.  Angl.   Fleam. 

Br.  Flenim,  s. 

Flcmma,  v.  Aiguillonner. 

CHAIR.  BOUCHER.  EGORGER. 

Gaël  éc.  Fleisd,  v.  Égorger.  Angl.   F/«/t. 

Fleisdrar,  s  Boucher. 


278 

HECHERCHES 

Gaël  ir.   Feoil,  s. 

Chair. 

5  dérives. 

Feol  ,  .s. 

Chair 

9  dérivts. 

Fleisdim,  v. 

Égorger. 

Fleisdeoir.  s. 

Boucher 

MOQUElilE. 

Gaël  ée.  Fanaid ,  s. 

Augl. 

Fu„. 

Gaël  ir.    Fanamhaid .  s. 

EIVTONNOIH.  TUYAU 

DE   CHEMINÉE. 

Br.           Foanil,  s. 

Entonnoir. 

Founila,  v. 

Entonner. 

Angl. 

Funnel,  s. 

Gaël  éc.  Faineall.  s. 

Tuyau  de  cheminée. 

SEMESmE.  CONGÉ. 

Gaël  éc.  Forlach ,  s. 

Angl. 

Furloii(jh. 

Gaël  ir.    Forlongus,  s. 

CHARPENTE.  ASSEMBLAGE.  CADRE. 


Gall.        Framni,  s.         Charpente ,  assemblage. 

Angl. 

Fraine,  s. 

Br.           Framma,  v.       Lier,  joindre. 

Frame ,  v, 

Gaëléc.    „         „ 

tramadh,  s.      Cadre, 
Gaël  ir 

SOIE  DE   COCHON.  HÉRISSÉ.   IRRITABLE. 

Gaël  éc,  Friotjh,  a.           Hérissé. 

Angl. 

PricJdc. 

Friot,  a.             Irritable. 

Frionas.  a.         Irritabilité. 

Gaël  ir.    Friolannuch ,  a.  Hérissé. 

Friothann  ,  s.      Soie  de  cochon. 

Bristle. 

Friolalach,  n.      Irritable. 

Fretful. 

Friolknas,  s.       Irritabilité. 

LIBRE.  LIBÉRÉ. 

Gaël  éc.  )  „  .  ,, 

\Frudta,  a. 
Gaël  ir.  \ 

Angl 

.  Fret: 
Freed. 

SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES. 


279 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  GREC. 


TERRE. 

Gaël  éc. 

.Gè,s. 

Voy.  iettio  C,  part,  grecque  i«. 

Terre. 

y AUTOUR 

Br. 

Gi'ip,  s. 

Gr. 

Tù^. 

VOIR. ( 

GUETTER. 

ATTENDRE. VISITEUR.  — 

-HÔTE. SAVOIR. 

GaU. 

Givaid,  s. 

Attente. 

Gr. 

Eiêéco. 

Gwestai,  s. 

Visiteur,  hôte. 

Lat. 

Video. 

Gwêst,  V. 

Visiter,    être    comme    un 
hôte. 

Visita. 

Gwcst,  s. 

Visite,  hôtellerie. 

Fr. 

Hôte. 

Gxvjz,  s. 

Connaissance. 

Gr. 

S.ïaBr}aii, 

11    dérivds. 

Givjzon ,  s. 

Un  savant. 

An. 

Wet  (savoir). 

Gii'jzoni,  V. 

Répandre  la  science. 

Wit. 

Gwjs,  s. 

Science. 

Wise. 

Bi. 

Gvezoïit,  V. 

Savoir,  connaître. 

Ged,  s. 

Attente,  guet,  garde,  os- 

Fr. 

Guet. 

^ 

Geda,  V. 
Givizick ,  s. 
Gwiziéijez,  s 

pion. 
Attendre,  faire  la  garde. 
Savant. 
Savoir. 

Guetter. 

Gaël  éc. 

Gao5       i 
Gao(s      j 
Fjo5,  s. 

Sagesse,  intelligence. 
Connaissance,  intelligence 

Gacl  ir. 

Feitheim,  v. 
F/5,  s. 

Fis,  s. 

Fl5 

F«e           ^- 
Gaos,  s. 

Fj05,  s. 

Fiosaidhiin, 

Guetter,  attendre. 

Couleur. 

Vision. 

Visionnaire,  voyant. 

Sagesse,  intelligence. 
Connaissance,  savoir, 
v.    Savoir,  connaître. 

280 


RECHERCHES 


IGNITJON.  —  Charbon  ardent,  charbon....  etc. 

LUMIÈRE.  —  Apparence, 

,  vue, guette,  etc. 

BRjLLAyr.  —  Blanc,  pu 

r,  sainteté,  culte,  beauté,  gloire. 

Gall.         Gawl.  s. 

Lumière,  aube  du  jour. 

Gawl,  a. 

Saint,  pur. 

Golwç,  s. 

Culte  des  bardes,  adora- 

Il  dérivés. 

tion. 

Goljçu,  V. 

Adorer. 

Gole.  8. 

Splendeur,  lumière. 

Goleàu,  V. 

Illuminer. 

Goleu,  s. 

Lumière. 

5o  dérivés. 

Gloew 

Glojw 

Brillant,  clair,  transparent. 

18  dérivés. 

Glojwi,  V. 

Glwyd,  s. 

Ce  qui  est  brillant,  écla- 

tant. 

Glwys,  a. 

Pur,  saint,  beau. 

10   dérivés. 

Glojn,  s. 

Charbon  ardent. 

Callawr,  s. 

Chaudron. 

Gâl,  a. 

iN et,  beau,  brillant.             G 

Glu,  s. 

Éclat. 

G/aw;,  s. 

État  d'être  brillant,  écla- 

tant, diaphane. 

Glawz,  s. 

Eclat,  splendeur. 

GZain,  s. 

Ce  qui  est  pur,  sain ,  bril- 

lant. 

Glain,  a. 

Pur,  sain,  brillant. 

G/dn,  a. 

Pur,  sain,  brillant. 

Glanâu,  V. 

Purifier,  éclairer. 

Gwe7,  s. 

Vue,  vision. 

Giveled,  v. 

Voir. 

Golwg,  s. 

Vue,  aspect,  apparence. 

KaXùs. 


SUll  LES 

.  LANGUES  CELTIQUES. 

Gall. 

Givylva.  s. 

Lieu  crobservation. 

Gwylimt!,  V. 

Veiller. 

Gvyliwz,  s. 

Vedette. 

Br. 

Goulaoïiek.  a. 

Lumineux. 

Gonlaoucn,  s. 

Luminaire. 

Goulou,  s. 

Lumière. 

Goé/        / 
Gxvel      \  '• 

Culte. 

GoeVia,  v. 

Fêter. 

Glaoïi.  s. 

Charbon ,  morceau  de  bois 
qui  est  entièrement  em- 
brase. 

GW/àii,  V. 

Briller,  reluire. 

G?<;e/,  s. 

Vue. 

Gioelout,  V. 

Voir. 

Glan,  a. 

Pur,  net,  sain. 

Gaël  éc, 

.  Geai,  a. 

Brillant,  blanc,  beau. 

Gt7f,  s. 

Blancheur. 

Glaine,  s. 

Clarté,  brillant. 

Glan,  a. 

Clair,  piir. 

G/or       1 
Gluair    j 

Clair. 

Gluaireachd,  s. 

,  Clarté. 

G  loir,  s. 

Gloire.                                   Lai.  Gloria. 

Gloireis,  s. 

Action  de  se  glorifier.          Fr.     Gloire. 

Gliosgardaicli, 

s.  Lumière  éclatante. 

Gual,  s. 

Gaël  ir. 

Gca/,  a. 

Brillant,  blanc,  beau. 

Gi/r,  s. 

Blancheur. 

Glaine,  s. 

Clarté,  éclat.                         An.    Clean. 

G/an,  a. 

Clair,  pur.                                        Glance 

Gloir,  s. 

Gloire. 

Gua/,  s. 

Fa7        ) 
Fe,7e       i  '• 

Jour  saint,  fête. 

CliEVX.  - 

—  FO.Vi). 

Gall. 

Gwa//,  s. 

Vide.                                      Gr.    Kot'Xoi 

281 


282 


RECHERCHES 


Gall. 

Givulîàio ,  \. 

Vider. 

Ko.Xow. 

Br. 

Goullô,  s. 
GouUôadur,  s. 
GouUôi,  V. 

Vide. 

Action  de  vider. 

Vider. 

Gweled ,  s. 

Fond. 

Lat. 

VaUis. 

Gtveledi,  V. 

Couler  à  fond. 

Gaël 
Gaël 

éc. 
ir. 

iFalamh,  a. 

Vide. 

BLESSUBE 

. DOULEUB 

.      (Mot  qui  devrait  être  i 

i  la  partie  lai 

liuc.) 

Gail. 

Gwcli,  s. 

Br. 

GouU,  s. 
GouUa.  V. 
Gloaz,  s. 

Plaie,  ulcère. 
Blesser. 
Douleur,  blessure. 

Lat. 

Vlcus. 

Gloaza,  V. 

Causer  de  la  douleur 
scr. 

,  blcs- 

GENOU. 

Gall. 

Glén          1  ^ 
GUn          )    ■ 

Gr. 

KX/rw. 

Br. 

Lat. 

IncUno. 

Fr. 

Incliner. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Glun,  s. 


SERBUBE. 

SEBBEB. 

GABDEB. 

Gaël  éc. 

Glais,  s. 

Serrure. 

Glas,  V. 

Serrer. 

Glas.  s. 

Clef. 

Gleidh,  V. 

Garder. 

Gaël  ir. 

Glas,  V. 

Serrer. 

(ir.     Klvh. 
Lat.   (Uavis. 


GENEBATION. PBODUIBE 

Gall.  Ccnuir       j 


Cenau       \ 
Cenal,  s. 
Cencdlu,  v. 
Cencdlaclh , 
Cynjd,  V. 
Genid,  s. 


s.      l*rog('nilure,  race. 

Tribu. 
Produire. 
s.     Génération. 
Naître. 
Nativité,  naissance, 


ENGENDBEB. 
Gr. 


Feveà ,  s. 
rEvvâu),  • 
TeréeXr;. 
revédlict. 

reivù). 
Lat,   (jcnitus. 


SUR  LES 

LANGUES 

CELTIQUES.             2; 

br. 

Ganedigez, 

s. 

Enfantement,  nativ 

ité. 

Ginidik,  a. 

Natif  d'un  lieu. 

Gcnel 
Garni 

\ 

.  Engendrer,  naître. 

(kno,  (jigno. 

Gaël  éc, 

.  Gein 
Gin 
Gin,  s. 
Ginlear,  s. 
Gincal,  s. 
Gcan,  s. 
Gineil,  a. 
Gnis,  s. 
Gnionch,  s. 
Gnè,  s. 

(v. 

Engendrer. 

Espèce,  sorte. 

Père. 

Race,  lignée. 

Femme. 

Ge'nératif. 

Effet. 

Fait. 

Genre. 

Gr.    reivo}. 
An.    Kind. 

Fr.    Canaille. 

Lat.  Genialis. 

Gaël  ir. 

Gein,  v. 

Cincadh 
Cineal 
Gin,  V. 

Gh!A-,   s. 

1  ^ 

Engendrer, 

Race,  tribu. 

Engendrer. 
Effet. 

Lat.  Gcncru. 

283 


Gall. 

Guin,  s. 

Vin. 

Br. 

Gwin,  s. 

Vin. 

Gwinien,  s. 

Vigne. 

Gaël  ce. 

Fincamham,  s. 

Vigne. 

Fion-gcar, 

Vinaigre. 

Gaël  ir. 

Fin, 
Fineamhain  . 

Vin.  ^ 

yine              ■  s. 

Vigne. 

Fion             \ 

Fiomjeur,  s. 

Vinaigre. 

BLÉ. HERBE. 

Gaël  éc, 

,   Gari            \ 
Gort            \  ^' 

Gaël  ir. 

Gart            1 
Gort             i  '• 

Gr.    Oïvoi. 

Lat.  Vinum. 

Vineu. 


Fr.     Vin. 
An.    JVinc. 


Gr.     Xopi 


28a 


RECHERCHES 


GRUE. 

Br.  j 

Gaël  éc.>Garan, 

Gaêl  ir.  ) 


Gr.     Tépavoi. 
ki\.    Crâne. 


POINTE. 

PIQUE.  —  Piquant,  aigre,  acerbe,  rade,  gratter,  marquer,  graver,  etc. 
TRANCHANT.  —  Couper,  écoarter,  court ,  etc. 


Gall. 

Criv,  s. 
Criviaw,  v. 
Criviad,  s. 
Crip,  s. 
Cripiaw,  v. 

Point,  marque. 

Graver. 

Graveur. 

Gravure. 

Graver. 

Cripiawg ,  a. 
Crafiniaw,  v. 
Cerviaw,  v. 

Gravé,  marque. 

Gratter. 

Sculpter. 

Gr. 

Sxap<<pia» 

Craijt,  s. 
Cor,  s. 
Garw,  s. 

Inscription. 
Point,  marque. 
Rude. 

Gaël  éc. 

Gearr.  v. 
Gearradair,  s. 

Couper,  tailler,  graver. 
Graveur. 

Ke/pw. 
Xapaacrw. 

Grat.  s. 
Grahh,  v. 

Entaille. 
Entailler. 

Fr. 

Tpà<pu. 
Grave. 

Grot,  V. 

Faire  un  trou  dans  la  terre, 
sillonner  la  terre. 

Gra/,  V. 

Écrire. 

Lat. 

Scribo. 

Giorrle,  a. 

Écourté. 

Goirid,  a. 

Court. 

Gtar,  a. 

Acre,  sëvère. 

Gaël  ir. 

GoiVi.  a. 
Gcarr,  v. 
Gearradoir,  s. 
Cearbuini       ) 
Cearhliairiin  j 
Gra/".  v. 

Piquant,  aigre,  rude. 
Couper,  tailler,  graver. 
Graveur. 

s.  Coujier,  graver. 

Écrire. 

Cmrf.  a. 

Petit,  mince,  court. 

Cnrtus. 

Cearlaighim ,  v 
Gcur,  a. 

.   Amincir. 

Kl-. 

Court, 

SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


28[ 


a  ni. 

cm  . 

4IGI'.  —  Croassement. 

pr.oCLAMEr..  —  Parler. 

Gali. 

Gawr,  s. 
Ger,  s. 

Cri. 
Cri. 

Gr. 

Tvpvs. 

Gnd.  s. 

Cri,  exclamation. 

It. 

Griilo. 

. 

GrjJiaw,  v. 

Pous.ser  un  cri. 

Gridare. 

Cre.  s. 

Cri. 

Creti,  V. 

Crier. 

Crev         1 

Cri            \  '■ 

Cri. 

Fr. 

Cri. 

Criad.  s. 

Crieur. 

Criaw,  v. 

Crier. 

Criivr,  s. 

Crieur. 

Crieur. 

Creva,  v. 

Crier. 

An. 

Grave. 

18  dérivés. 

Crée,  s. 

Cri  aigu. 

Shrieh. 

Creçian,  v. 

Proclamer. 

Crecjjr,  s. 

Héraut. 

Gr. 

Xrfpv^. 

Cr/(/,  s. 

Bruit    d'une    chose    qui 
éclate. 

Fr. 

Craquer. 

Hr. 

An,  s. 

8  dérivés. 
Kria,  V. 

Cri. 
Crier. 

r.aël 

éc. 

.   GafV,  s. 
Gaoir,  s. 

Cri  aigu. 
Cri. 

Gair.  v. 

Crier. 

Gr. 

Tvp'joc. 

Goir,  V. 

Appeler,  parler. 

Lat. 

Garrio. 

Gairm,  v. 

Proclamer. 

Gr. 

Knp^aaci.' 

Garach,  s. 

Criaillerie,  dispute. 

It. 

Gara. 

Goraiceadh,  s. 

Croassement. 

Graçj ,  s. 

Cri  aigu  ou  fort,  croasse- 
ment. 

Gr. 

Wpavyn. 

Gno5.  V. 

Implorer. 

Gaél 

ir. 

Gair,  s. 
Goir,  V. 
Goirm,  V. 
Grio5,  V. 

Cri  aigu. 
Appeler,  parler. 
Proclamer. 
Implorer. 

286 


RECHERCHES 


m  RE. 

JEU.  —  Divertissement. 
GBÉ.  —  Agréer,  gratification. 


Gall. 

Gwarae ,  s. 

Jeu. 

Gwaraa    } 
Gwareii     )  "" 

Jouer. 

Gr. 

Xtipai. 

i4  àényéa. 

Çwara,  s. 

Jeu,  divertissement. 

i8  dérivés. 

Çivarati     | 
Çwarzu     \ 

Jouer. 

U. 

Scherzare. 

Çweriaw,  v. 

Jouer. 

3  dérivés. 

Çuerthin.  s. 

Rire. 

i4  dérivés. 

Rr. 

Grad         i 
Grat          j  '■ 
Grataat,  v. 

Gré,  consentement. 
Agréer. 

Gaëi  éc, 

,  Gair,  v. 

Rire. 

Gar,  V. 

Faire  plaisir. 

Gr. 

Xâpts. 

Gart,  V. 

Libéralité. 

Xap/^ofiai. 

Gras.  s. 

Grâce. 

Lai. 

Gratia. 

Gaël  ir. 

Gair,  V. 
Gar,  V. 
Gart,  s. 
Gras ,  .s. 

Rire. 

Faire  plaisir. 

Libéralité. 

Grâce. 

CERCLE. 

ROND.  —  Courbe,  courber,  arc. 

ciRCOTiFÉREycE.  —  (En  ligne.)  Limite,  extrême.  —  (En  surface.)  Surface 

extérieure,  peau. 
EyCEiyTE.  —  Fortification ,  lieu  de  refuçie,  etc.  défense,  (jarde,  etc.  cour, 

jardin,  etc.  ceinture,  ceindre,  etc. 

Gall.         Cwr,  s.  Cercle,  limite,  peau.  Gr.    Tvpos. 

Cwr,  V.  Limiter. 

Gwjrraw.  V.        Rendre  crochu,  courber.     Lat.   Carvare. 


Cwrc,  s. 
Cyrçell, 


Rotondité. 
Cercle. 


Circus. 
Circulus. 


SlIK   LES  LANGliES   CllLTIOUES. 


•28"; 


Gall. 


Cor,  s. 

Rond,  cercle. 

Coron ,  s. 

Couronne. 

GoroHa. 

Coroni.  v. 

Couronner. 

Coiyn,  s. 

Crâne,  coronal. 

(Ir.     Kpavioi 

Cro,  s. 

Tour,  courbure. 

Croca,  a. 

Courbé. 

Crâcaii,  V. 

Courber. 

Crom,  a. 

Courbé. 

Cryinaiz,  a. 

Facile  à  courber. 

Crwn,  s. 

Rond,  cercle. 

\n.    Croun. 

Crwm,  a 

Concave. 

Cron .  a. 

Rond,  circulaire. 

Gor,  s. 

Extrémité,  bord. 

Goraa,  s. 

Le  plus  haut  degré. 

Gorp .  s. 

Ce  qui  s'élève. 

Qivarç,  s. 

Ce  qui  renferme. 

53  dérives. 

Givarçuu,  V. 

Renfermer. 

Garz,  s. 

Enclos,  jardin. 

Garzu,  V. 

Jardiner. 

" 

Garzwr,  s. 

Jardinier. 

Garthan,  s. 

Camp,  retrancbement. 

Garthâu,  v. 

Fortifier. 

Caer,  s. 

Château. 

Lat.  Caria. 

Gwara,  s. 

Défense,  garde. 

Fr.     Guerre. 

Gwared,  s. 

Défense,  délivrance. 

Gxvared,  v. 

Défendre,  délivrer. 

Gwarant,  s. 

Sûreté,  autorité.       •< 

Gwarantu,  s. 

Assurer,  autoriser. 

Krean,  a. 

Rond. 

JiCurun       / 
Kuranen   \  '  ' 

Couronne. 

En  t.  Corona. 

Kuruni,  v. 

Couronner. 

Coromrc. 

Gwar,  a. 

Courbe,  courbé. 

Gwara,  v. 

Courber. 

Gwarek,  s. 

Arc.                           ■    . 

Gwaréga.  v. 

Tirer  de  l'arc. 

Grvareger,  s. 

Arcbor 

288 


RECHERCHES 


r.r. 


Givarege: , 
Gouriz ,  s. 
Goariza,  v. 
Ker  I 

Kear  \ 
Gwarez,  s. 
Gicard,  s. 


s.  Courbure. 
Ceinture. 
Geindre. 

s.      Logis,  maison,  ville. 

Abri,  protection. 
Garde. 


Caël  éc.  Cearcall.  s. 
Coron,  s. 
Cruinn,  a. 
Crom,  a. 
Crainne,  s. 
Cuairt,  s. 
Cuirt,  s. 
Carcar,  s. 
Gar/  / 

Gar<  ^  ^ 

Girt.  s. 
Girtich.  V. 
Giorf,  s. 
Garian,  s. 
Cr(05,  s. 

Crioslach,  s. 
Gacl  ir.    Cearcall,  s. 

Cearclaim,  \ 

Ciorcal,  s. 

Coroin,  s. 

Coronaim,  v 

Cruinn ,  a. 

Cruinne,  s. 

Crom,  a. 

Cruinne,  s. 

Cuairt,  s. 

Cuir< .  s. 

Carcar,  s. 

Gart         I 

Garda       i  ' 


Cercle. 

Couronne. 

Rond. 

Crochu. 

Globe  terrestre. 

Cercle. 

Cour. 

Prison. 

Jardin ,  enclos. 

Défense. 

Défendre. 

Rempart. 

Jarretière. 

Ceinturon, 

Sein. 

Cercle. 

Entourer. 

Cercle. 

Couronne. 

Couronner. 

Rond. 

Rotonditf''. 

Crochu. 

Globe  de  la  terre. 

Cercle. 

Cour. 

Prison. 

Jardin ,  enclos. 


.\t\.    Gird,  V. 
Girth,  s. 


Fr.    Garde,  etc. 
Ital,  Guardia,  etc 


AH.    Kran. 


Fr.    Cour. 

Lat.  Caret r. 


An.    Garter. 
Belt. 


FI.     Crom. 


An.    Courf. 


Fr.     Jardin ,  etc. 
It.       (iiitrdino,  itc 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


289 


tiaël  ir.   Gartan.  s. 
Crios,  s. 
Crioslach,  s. 
Faire  1 

Faireadh       \ 
Faire,  interj. 
Faireach,  a. 
Faireachad,  a. 
Fairfonadh,  s. 
Fairicjhim     | 
Fairim  \ 


Sein. 

Soin ,  vigilance. 

Gare,  garde  à  vous. 
Vigilant. 
Éveillé. 
Avertissement. 

Surveiller. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  LATIN. 


MALHEUn  A. 


MALHEUR.  PEINE. 


Gall. 

Br. 

PRENDRE 

Gall. 

Gaël  éc. 


Gwae,  s. 
Gwac,  interj. 
Gwaew,  s. 
Gwa,  interj. 

TENIR. — 

Gavael,  s. 
Gavaelu,  v. 
Gabh,  V. 
Geibhionn ,  s. 
Geibleach,  a. 


Malheur. 
Malheur  à. 
Peine,  pointe. 
Malheur  à. 

RETENIR.  RECEVOIR. 

Prise. 

Retenir. 

Prendre,  recevoir. 

Fers,  prison. 

Qui  est  dans  les  fers. 


Lat.   Vœ. 


Lat. 
Fr. 


Geibhlcachadh.s.  Action  d'être  dans  les  fers. 


Gaël  ir 
JUMEAU. 

Gall. 
OPÉRATION. 


Geibhlean , 
Geibhlich , 
Gahh,  V. 


Gevell,  s. 


CHEVRE. 

Gall. 
Br. 


Gober,  s. 
Gobera ,  \ 

Gavyr,  s. 

Gaour 

Gair 


Fers. 

Enferrer. 

Prendre, 


Opérer. 


Caprrr. 
Ceps. 

Gêne. 
Gabbia. 


Lat.  GemeUns. 


Lat 


Lat. 


Opéra. 
Operari. 


Caper. 
Capra. 

19 


290 


RECHERCHES 


Gaël  ir.  \ 

CRIER.  BEUGLER. 

Gaël  éc.  Geini,  v. 


Gall. 


BOURG. 
Br. 


CAVITE. 

Givâcj ,  s. 

65  dérivés. 

Gwagân,  v 
Gwaç,  s. 


Gwîh,  s. 
Gwikad, 
Gwikad, 


Vide. 


Vider. 
Cavité. 


Bourgade, 
Bourgeois. 


Fr.    Chèvre. 


Lai.  Geitw. 


Lat.    Vaciins. 
Lat.   Viens. 


Br.           Gw^ac/i.  s. 

Lat. 

Vices,  etc. 

lU  BASSE. 

^-^'<^-lGaotha,s. 
Gaël  ir.  ) 

Lai. 
Fr. 
It. 

Vadum. 

Gué. 

Guado. 

UT. ACTE.  —  : 

TRAVAILLER. 

Gall.        Gweithiaw. 

.  V. 

Travi 

ailler. 

Lat. 

Facere. 

36  dérivés, 

Gweithiwr. 

s. 

Travailleur. 

Factum. 

Faith,  s. 

Fait, 

,  acte. 

Fr. 

Fait. 

ENCEINTE. 

nEMPART.  —  Lieu  de  refiuje,  ceinture. 

Gall.        Gwal,  s.  Lieu  de  refuge. 

Gwal.  s.  Rempart. 

Gwald,  s.  Ceinture. 

ÉNERGIE. 

povvoin.  — Puissance,  forer. 

BiiAVOiRE.  —  Galanterie. 

VERTU.  —  Bon,  meilleur. 

Gall.         Gall,  s.  Énergie,  pouvoir. 

3a  dérivM. 


Lat.   Vallum. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


291 


Gall. 


Gallael.\. 
Gallet,  V. 
Gallu,  s. 
Gallii,  V. 
Gallus,  a. 
Galaunt,  a. 
Gwell,  a. 

17  dérivés. 

Gnvella  i 
Gwellâu  ) 
Galloud,  s. 
Galloadek ,  a 
Gaîloui,  V. 
Gwell,  a. 
Gwellaat,  v. 

Gaëi  éc.  Galach.  a. 
GallaiiiachJ , 

Gaël  ir.    Galach.  a. 
C«//,  s. 


Br. 


Avoir  puissance,  énergie. 
Avoir  puissance,  énergie. 
Energie,  pouvoir. 
Avoir  de  l'énergie. 
Puissant,  énergique. 
Brave,  galant. 
Le  meilleur. 


Améliorer. 

Pouvoir,  puissance. 

Puissant. 

Avoir  puissance. 

Meilleur. 

Améliorer. 

Brave. 

Galanterie. 

Brave. 

Force,  valeur. 


Lat.    Valcrc. 
Validas. 
Fr.    Galant,  etc. 
It.      Galante,  etc. 
An.    Gallant. 


An.    TVell. 


Gall.  Ceûiawij,  s. 
Br.  Qaillocq.  s. 

Gaêl  éc.   Gall,  s. 

Coileach,  s. 
Gaël  ir.    Gall,  s. 

Caileach ,  s . 


MECHANT.  MAUVAIS.  VIL. 

Gall.        Gwael,  a.  Mauvais. 

.3  dérivés.  '       "' 

Br.  Gwall,  a.  Mauvais.  Lat. 

A'.  Bf  Nous  avons  déjà  dit  que  g  tombait;  restait  le 
ic,  auquel,  comme  v.  ou  peut  subslitifcr  le  m  :  d'ail- 
leurs mal  en  gaêl. 

Gviall,  s.  Mal,  vice. 

Gwalla.  V.  Faire  du  mal. 

Fall.  a.  Méchant.  Lat. 

<S  dérivés. 

Fallerat ,  v.  Kendreou  devenirniauvais.  Fr. 


Lat.  Gallus. 


Mains. 


Vilis. 


Vil. 


19. 


292 


RECHERCHES 


Br.           Fallentez.s. 

Méchanceté. 

.An. 

Fell. 

Gaël  ir.    Feile,  a. 

Excessivement  mauvais. 

OL. 

COLLIEIi. 

GOSIER.  —    Gueule,  ouïe  de  poisson,  branchies,  bouche. 

manger;  nu 

beaucoup,  glouton,  etc.  estomac. 
Gall.        Caul,  s.              Estomac. 

Lat. 

Collum. 

i5  dérivés. 

Gula. 

CiM.  s. 

Gosier. 

Ml,  s. 

Branchies,   nageoires   de 

An. 

Gilt. 

Gloth.^. 

poisson. 
Voluptueux,  glouton. 

Lat. 

Gulo. 

Gljthi.s. 

Sensualité,  gloutonnerie. 

Fr. 

Glouton. 

Gfythu.y. 
Br.           Glout.  s. 

Faire  le  glouton. 
Glouton. 

Fr. 

Glouton. 

Gloutez.  s. 

Gloutonne. 

Gloutonne. 

Gloutoni,  s. 

Gloutonnerie. 

Gaêl  éc.  Guaillear,  s. 

Collier. 

Goil.  s. 

Gueule. 

Gui 
Gm7 

Gueule. 

Lat. 

Gula. 

Gial,  s. 
Goladh.  s. 

Branchies  de  poisson. 
Gloutonnerie. 

Gu/6a,  s. 

Bouche. 

Glaidean  ) 
Glotair      )  ^' 

Glouton. 

Glotaireachd . 

s.  Gloutonnerie. 

Glut.  s. 

Gloutonnerie. 

G/«f,  V. 
Glatach,  a. 

Manger  en  glouton. 
Comme  un  glouton. 

Glutair,  s. 

Glouton. 

Gaêl  ir.    Cc^  s. 

Bouche. 

Celim.  V. 
Goi7e,  s. 

Manger. 
Gueule, 

G/af.  s. 

Branchies. 

G/aiVif-ara.  s. 

Glouton. 

manger 


SIJH  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


293 


cm. 

Appel.  —  Invocation,  proclanuition ,  cri  aicjU,  plainic,  chacjrin,   criaillerie, 
dispute. 
VOIX. 

Parole.  — Parler,  bavarder,  son,  tintement,  cloche. 

(  Article  qui  dcvrail  être  à  lu  l'artie  grecque.  ) 


Gall. 

Galw.  s. 

Appel,  invocation. 

Galw,  V. 

Appeler,  invoquer. 

Gr. 

KaUoj. 

Galarus,  a. 

Lamentable. 

Galaru,  v. 

Se  lamenter. 

17   dérivés. 

Gaél  éc 

•.   Gai.  s. 
Galan.  s. 
Giolam,  V. 
Glam,  V. 

Lamentation.        1 
Tumulte. 
Crier  fort. 
Crier. 

Glamair,  s. 

Tapageur. 

Lat. 

Clamor. 

Glamh,  V. 

Parler  bas. 

Glmj.  s. 

Cloche. 

Gliong.  s. 

Son  éclatant. 

Lat. 

Clanijor. 

Glaodk.  s. 

Cri. 

Glaodh,  V. 

Crier. 

Go/^  -  hair,  s. 

Lamentation. 

Golçj-haireach, 

a.  Se  lamentant. 

Glor,  s. 

Parole,  bruit. 

Glorach.  a. 

Bavard,  bruyant. 

G/oc,  s. 

Cloche. 

Fr. 

Cloche. 

Glimjail,  s. 

Tintement. 

Glas. 

Gaël  ir. 

Gai.  s. 

Lamentation. 

Giolam,  s. 

Gueule. 

Gueule. 

Glamair,  s. 

Tapageur. 

G/ao(/,  V. 

Crier. 

Glingail,  s. 

Tintement. 

VOILE. 

Br. 

Gwel,  s. 

Lat. 

Velunt. 

FAUCON. 

Gall. 

Gwalç,  s. 

Lat. 
Fr. 

Falco. 
Faucon. 

294 


RECHERCHES 


UN  LIQUIDE. 

ROSÉE. —  Pluie,  liquide 
COULER. — Se  fondre,  di 
MOUILLER.  —  Laver. 


visqueu.T,  (jlaire. 

ssolution,  couler  à  fond,  se  mouvoir. 


Gall.         Givlyh.  s. 

Un  liquide. 

19"  dérivés. 

Gwlaiz,  s. 

Ce  qui  coule  doucement. 

Fr. 

Couler. 

Golaith,  s. 

Dissolution. 

Golaith.  V. 

Dissoudre. 

8  dérivés. 

Br.           Glîz,  s. 

Rosée. 

GlaÔ,  s. 

Pluie. 

Glaôia,  v. 

Pleuvoir. 

Glaour 
Glaouren 

s.  Glaire,  bave. 

Fr. 

Glaire,  etc. 

Glaourek,  a. 

Glaireux,  baveux. 

Glaireux. 

Glaouri.  v. 

Baver. 

Gleb.  a. 

Humide. 

An. 

Glib. 

Glebia,  V, 

Mouiller. 

Gwalc'h,  s. 

Lavage. 

Gwalc'hi,  V. 

Laver. 

Gaël  <5c.   Glideachadh 
GUdeachd 

s.  Mouvement. 

An. 

Glide. 

Glidich.  V. 

Mouvoir. 

Gaël  ir.    Gliduigk,  v. 

Se  mouvoir. 

CALOMME. 

Gaël  éc.   Guilimne,  s. 

Lat. 

Calunmia. 

Guilimneacti, 

a.  Calomnieux. 

Guilinnicli ,  a 

.     Calomnié. 

BATAILLE. GLADIATEUR. 

Br.  Glaz,  s.  Glas,  tintement  pour  an- 

noncer une  mort. 
Gaël  »5c.   Gleilean,  s.         Défaite. 

Gladair.  s.  Gladiateur. 

Gladaircachd,  s.  Métier  de  gladiateur. 
Gliatli.s.  Bataille. 

(V.  Épéc,   |>.-irtif  laliiip,  lellre  C.) 


Lai.   Cladcs. 
Cladius. 


SlIU   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


295 


Gaël  ir 

Glcitcaii.  s. 
Gliulair,  s. 

Défaite. 
Gladiateur. 

FEU. 

ROUGE. 

—  Ardent. 

BiiiLLEB.  —  Luire. 

BLANC. 

—  Beau,  agréable,  (jentil. 

Gall. 

Gwynias,  a. 

Bouge  ardent. 

Gxvnj(jiaxv,  v. 

Briller,  luire. 

Lat. 

Cundeo. 

GwynycjU,  v. 

Briller,  luire. 

Gwyn,  a. 

Blanc,  beau,  agréable. 

Candidas. 

Gwynâu,  v. 

Devenir  blanc ,  beau. 

Candor. 

Givyndawd,  s. 

Bonbeur. 

Gwynder,  s. 

Blancbeur. 

Gwynvyd,  s. 

État  de  bonheur. 

Gwen.  s. 

Beauté. 

Fr. 

Cent. 

Gwen,  a. 

Beau. 

Gentil. 

Gwener,  s. 

Vénus. 

Gwaint,  a. 

Gentil,  singulier. 

j. 

.;"■• 

Br. 

Gwenn,  s. 
Gwcnii,  a. 
Gwcnnaat,  v. 

Couleur  blanche. 

Blanc. 

Blanchir. 

Gaël  éc 

Gean ,  s. 
Geanach,  a. 

Belle  humeur. 
Plaisant. 

.i\  .  1  ■. 

;>■■.     '    -  ■     •    ■    ■  ■ 

Gaël  ir. 

Gean,  s. 
Geanach,  a. 

Belle  humeur. 
Plaisant.      :      ,            ;    . 

;;, 

FAIBLE. - 

-  LANGUISSANT. 

Gall. 

Givan,  s. 

3o  dfirivés. 

Invalide. 

Lat. 

Vanus. 

Gicanâa,  v. 

Être  faible. 

E  -  vanescere 

Br. 

Grwaw,  a. 
Givana,  v. 

Faible,  languissant. 
Châtier. 

Gwandcr,  s. 

Faiblesse. 

An. 

Wan. 

Gwanèrez ,  s. 

Gêne,  affliction. 

COIN. 

Gall. 

Gain(/,s. 

Br. 

Gen/(.  s. 
Genna,  v. 

Faire  entrer  un  coin. 

Lat. 

Cuneus. 

296 


RECHERCHES 


Gaêl  éc.  Geinn 
Gaël  ir.   Gein 


CONTRAIRE. 
Br.  Gin,  a. 


Lat.  Contra. 


Br.  Gen.  s. 

Gaël  ëc.  Gnuis,  s. 

HONNÊTETÉ. LOYAUTÉ. 

Gali.         Gonest,  a. 

Gonesta,  v.         Rendre  honnête. 
Gonestrwyz ,  s.    Honnêteté. 


ÎAT. 

Gall. 

Gwynt,  s. 

i3   dérivés. 

Gwyntiaw ,  v. 

Venter. 

Br. 

Gwent,  s. 

Vent. 

Gwenta,  v. 

Vanner. 

Lat.  GcHu. 


Lat.   Honesliis. 


Lat.   Fe«<iw. 


HÉROS. —  Homme .  femme ,  fille ,  (jarçon,  vierye. 
FORCE.  —  Bravoure,  vertu,  valeur,  mérite,  prix,  vente. 
FERME. —  Épais,  dur,  métal. 
Gall. 


GuT,  pi.  Gtvjr. 

Homme,  puissance.             Lat. 

Vir. 

Gwr,  a. 

Viril,  puissant. 

Viril li. 

Gwraç,  s. 

Vieille  femme. 

Gwraig,  s. 

Fenrnie. 

Vira(iu. 

Gwjryv,  s. 

Vierge. 

Viajo. 

Caivr,  s. 

Homme    puissant,    chef, 
géant. 

Gwrycj,  s. 

Energie. 

Gwryijiaw , 

V. 

Devenir  vigoureux. 

Gwjrt,  s. 

Vertu. 

Virtus. 

la    dérives. 

Gwjrlhiaw, 

,   V. 

Donner  de  la  vertu. 

Giverth,  s. 

Valeur,  prix,  salaire. 

Gwerlhu,  v 

Vendre,  trafiquer. 

SUU   LES  LANGIES  CELTIQUES. 


297 


Gall. 

Fer,  s. 

i5   dérives. 

Ce  qui  est  concret,  solide. 

Fer,  a. 

Épais,  solide. 

Ferz,  a. 

Solide,  ferme. 

F  cru,  V. 

Concréter. 

Ferjll,  s. 

Métallurgiste. 

Feris,  s. 

Métal  dur,  acier. 

Ferjllt.  s. 

Qui  travaille  les  métaux. 

Fjrv,  a. 

Ferme. 

Lat.  Firnms. 

»a  dérivés. 

Fjrvâu.v. 

Rendre  ou  devenir  ferme. 

Firmare. 

Furvaven,  s. 

Firmament. 

Firinainenluin. 

Br. 

Gour,  s. 

Homme. 

Gwerc'h,  a. 

Vierge,  garçon  et  fille. 

Gwerc'hez,  s. 

Une  vierge. 

Giverc'hted,  s 

.    Virginité. 

Femme. 

Giverz,  s. 

Vente. 

Gwer.-fl,  V. 

Vendre. 

Gaël  éc 

.  Cur,  s. 

Puissance,  virilité. 

Gr.    Kvpos. 

CuraiV//i    j 
Coraidh    ) 

Héros. 

Lat.   Hcros. 

Gruagach,  s. 

Vierge. 

Herus. 

Fear.  s. 

Homme. 

Feardha.  a. 

Brave,  viril. 

Feartas ,  s. 

Bravoure. 

Feart,  s. 

Vertu. 

Fortachd.  s. 

Appui,  soutien. 

Fore.  a. 

Ferme. 

Freumhaclius , 

s.  Solidité. 

Cîiièl  ir. 

Cur,  s. 

Puissance,  virilité. 

Curaidh    j 
Coraidlie  )  ^' 

Héros. 

Gruayacli ,  s. 

Vierge. 

Ffitr,  s. 

Honmie. 

Ffarr,  a. 

Ferme. 

Feorr.  s. 

Fermeté. 

298 


RECHERCHES 


Jaël  éc.  Feart.  s. 

Vertu. 

Feartach.  a. 

Vertueux. 

Farrach     i 
Farran       ) 

Force. 

Farranta,  a. 

Grand. 

Farrantas,  s. 

Puissance. 

Feardha,  a. 

Brave,  courageux. 

Feart,  s. 

Vertu. 

Fear,  a. 

Bon. 

Fortachd,  s. 

Appui,  soutien. 

Feirrsi,  s. 

Force,  valeur. 

Firsf,  s. 

Force. 

Firf,  s. 

Vertu,  perfection,  niëritc. 

Foirtil,  a. 

Fort,  hardi. 

4   dérives. 

Fiorsa,  s. 

Nécessité.                               Fr.     Force. 

Fortain,  s. 

Fortune.                                  Lat.  Fortnna. 

Fore,  a. 

Ferme. 

Fiormameint ,  s.  Firmament. 
Frcanihad,  s.      Fermeté. 


VERITE 

.- 

—  ÉQUITÉ. 

•  RAISON. 

Gall. 

Gwir,  s. 

Vérité,  justice.                      Lat.    Veritas. 

3  g  dérivés. 

Veras. 

Gwiraw,  v. 

Vérifier. 

Br. 

Gwir.  a. 

Vrai,  véritable. 

Gwir,  s. 

Le    vrai,    vérité,   équité, 
droit,  justice,  raison. 

&ivirionez,  s. 

Vérité. 

Gaël 

éc, 

,  Ftor,  a. 

Vrai. 

Fior,  V. 

VériBer. 

Gaël 

ir. 

Fior,  a. 

i6   dérivés. 

Vrai. 

Fioraim .  v. 

Vérifier. 

PAROLE. RAPPORT. BRUIT. VERS. C//.4.Y.S0.V. 

Gall.         Gair,  s.  Parole,  rapport.  Lat.    Verhiim. 

Parole,  expression. 


Rr.  Ger,  s. 

Gu'crs.  s. 


Vers. 


Versus. 


SUR  LES   LANGUES   CELTIQUES. 

Br.  Giverséen,  s.        Chanson.  •      ,  i 

Gwersi,  v.  Versifier. 

Giversacr,  s.        Versificateur. 
Giversadurez,».  Versification. 

SiîD.  COULEUR    VERTE. 


299 


Gall.         Gwerza.  a. 

Vert. 

Lat. 

Viridis. 

Givjrz,  s. 

Couleur  verte. 

Fr. 

Vert. 

Gwjrzu,  V. 

Verdoyer. 

It. 

Vcrdc. 

Br.            Givér.  a. 

Vert  clair. 

Gaël  éc.   Grin,  a. 

Vert. 

An. 

Green. 

HORREUR. 

Gaël  éc.  Gairisinii.  s. 

Lat. 

Horror. 

G/ÎOS  CRIBLE. 

.,      ■ 

Br.            Gourner,  s. 

Gounia 
Gounicria 

Cribler. 

Lat. 

Cerno. 

/MitfPÊ/î. 

<^<''^^''^'^-|Cr„6.s. 
Gaël  ir.  \ 

Lat. 

Rcpo. 

P.4S.  ACTE  PROGRESSIF. 

Gall.         Gràz,  s. 

25  dérivés. 

Gaël  éc.   Gradh,  s. 

Degré,  gradation. 

Lat. 

Gradus. 

Gréas,  v. 

Hâter. 

Grad,  a. 

Soudain ,  expéditif. 

Grudior 

Gaël  ir.    Gradh,  s. 

Degré,  gradation. 

Gréas,  v. 

Faire  hâte. 

TROUPEAU.  TROUPE. 

Gall.          Gré-,  s. 

Troupeau. 

7   dérivés. 

Grt'H,  V. 

Béunir.                   '    ' 

Br.            Grc,  s. 

Troupe. 

(laël  éc.   Graidh      i 
Greiyli      \ 

Troupeau  de  chevau.\. 

Lat. 

Grcœ. 

300  RECHERCHES 

Gaël  ir.    Graidh,  s.  Troupeau  de  chevaux. 


GRILLON. 

Br.           Gril.  s. 

Grîl-vôr,  s. 

Écrevisse  de  mer. 

Gaël  éc.  Griillan,  s. 

Grillon. 

Lat. 

Gr^dlus. 

Gaël  éc.  Grullan.  s. 

Grillon. 

GRAIN. 

BLÉ.  —  Grenier. 

GH  AVI  Eli. 

G  ail.         Grmvn      1 
Br.            Greûn      ) 

Grain. 

Greûneh,  a. 

Grenu. 

Greûnia,  v. 

Grener. 

Grouan,  s. 

Gravier. 

Grouaneh,  a. 

Graveleu.\. 

Grinol,  s. 

Grenier  A  grains. 

Grinolia,  v. 

Serrer  les  grains. 

Gaël  éc.  Grainne 

s. 

Grain. 

Lat. 

Granuin. 

Gran 

Grainnse.  s. 

Grange. 

Grean,  s. 

Gravier. 

Gaël  ir.    Grain,  s. 

Grain. 

Fr. 

Grain. 

Grfan,  s. 

Gravier. 

6'//.4Sr£. 

Gaël  éc.  G<«(/a       ^ 

Lai. 

Castius. 

VÊTEMENT. 

Gall.         Gwisg,  s. 

Lat. 

Veslis. 

Givisgaw,  V. 

Se  vêtir. 

Br.            Gwisk,  s. 

Vêtement. 

Gwiska,  V. 

Vêtir. 

Girishad,  s. 

Vêtemi'ul. 

/icr£. 

Gaël  éc.)„      .  , 
Gaël  ir.  \ 

I.;.l. 

Cfsin. 

Sl)R   LES  LANGUES   CELTIQUES. 


301 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  FRANÇAIS. 


GUE. 

Br.           Gwé,  s. 

Fr.    Gué. 

BOUCHE. 

BOUCHE    BAVARDE.  

Bavardcuje. 

BAILLEIUE. 

Br.            Goap.s. 

Raillerie. 

V^F.Gab. 

Goapaat,  v. 

Railler. 

Gaber. 

Goapuer,  s. 

Railleur. 

Goapaèrez ,  s. 

Railleuse. 

Goapaiiz,  a. 

Ironique. 

Goapcrez,  s. 

Action  de  railler. 

Gaël  éc.  Gflfc,  s. 

Bouche  bavarde. 

An.     Gabble. 

Gabhdach.  a. 

Trompeur. 

ciBI£. 

Gaël  éc.  ) --,  , , 

\Gabla,  s. 
Gaël  ir.  \ 

Fr.    Câble. 
An.    CMe. 

JAVELINE. JAVELOT 

. 

Br.            GavUn,  s. 

Javeline. 

Fr.    Javeline. 

Gavlod,  s. 

Javelot. 

Javelot. 

Gaël  éc. } 
Gaël  ir.  \ 


Gabhla,  .s. 


Javeline. 


UNE  PROSTITUEE.  PROSTITUTION. 

Gaël  éc.  GiabJiair,  s.  Une  prostituée. 

Giabhaireachd,  s.  Prostitution. 


It.      Cliiavare. 


JA.MBE.  — PIED. 

Pas.  —  Cheminer,  marcher,  errer. 


Gali.         Cam,  s. 

Caman,  s. 

Ceimiad,  s. 

Cjd^aia ,  V. 

Cydcjain,  s. 
Gaël  éc.  Gamban,  s. 


Pas.  ' 

Chemin. 

Vagabond,  pèlerin. 

Accompagner. 

Action  de  marcher  avec. 

Jambe.  Fr. 


Jambe. 


302 


RECHERCHES 


Gaël  éc.  Ceum,  s.            Pas. 

Ceum,  V.             Aller  au  pas. 

Ccumnach,  s.      Trot. 

Gaêl  ir.    Gamban,  s.         Jambe. 

It. 

Gamba. 

Ceini                   1 

Ceum                  >  s.  Pas ,  degré. 
Ceinnigh            ) 

Fr. 

Chemin. 

Ceinnighim,  v.        Avancer. 

Cheminer. 

Ceinnidh,  s.             Progrès. 

It. 

Camino. 

Ceinnightheach,  a.  Progressif. 

Ceinniqhtheadh)       _      ,    . 
^  .     .-^  „             s.  Gradation. 
Leiiiniadn          ) 

Caminare. 

n^'DE. VAGUE. 

Br.           Gwagen,  s. 

Fr. 

Vagues. 

Gwagenna,  v.      Ondoyer. 

Gwagennck.  a.    Ondoyant. 

C.40J7ETJS/Î. 

Gaêléc.  Cacfc/e.  v. 

Fr. 

Caquet. 
Caqueter. 

An. 

Gac. 

COQUETTE.  COQUET. 

Gaël  éc.  Gogaid,  s.  f. 

Fr. 

Coquette. 

Goigean,  s.  m. 

Coquet. 

Gogaideach ,  s.  Coquetterie. 

Coquetterie. 

QUITTER.  LAISSER.  ABANDONXER. 

Gall.        Gadaw 
Gadu 

Quitter. 

(V.  ce  mol,  lettre  C,  partie  française.  ) 

HOMME.  MÂLE.  VASSAL. 

Br.           Guaî,  s.             Homme,  mâle. 

Fr. 

Vassal. 

Gwrt? .  s.             Vassal. 

It. 

Vassale. 

OIE. 

Gall.        Gwjdd             j 
Br.            Gwtt;                  >s. 
Goa:                   T 

SUR  LES   LANGUES   CELTIQUES. 


Br. 


Goay    I 
Oay      \  '■ 

Gaël  éc.  Geadh 

plur,  Geoidh 

Gannvadh 

Ganva 

Gaël  ir.  Geadh,  s. 

Plur.  Geoidh. 


Oie  malt 


303 


Fr.    Oie. 
It.      Dca. 


An.    Gander. 


GAZOUILLEMENT. 
Gall.         Geiz,  s. 
Br.  Geiza,  v. 


Fr.    Gazouiller. 


PETIT    GATEAU. 
Gaël  éc. 


Gaël  ir. 


IGeatair, 


Fr.    Gâteau. 


BARQUE. 

Gaël  éc.   Geo/ , 


Fr.     Galion. 
GakVe. 


PAYS  CULTIV. 


PLAINE.  GAULOIS. 


Gall.         Gwâl.  s.  Pays  cultivé. 

Les  Cymrys  donnaient  ce  nom  aux  pays  qu'ils  avaient 
cultives,  et  où  ils  s'étaient  fixés,  par  opposition  au.t 
terres  incultes  et  inhabitées  des  Geltiaid  ,  Gwyzyl , 
Giiyzelod,  Ysgoliaid,  et  rsjodojion ,  lesquels  termes 
désignent  les  tribus  qui  vivaient  de  leur  chasse  et  de 
leurs  troupeaux.  Dans  les  derniers  temps  Gwâl  a  pris 
le  sens  de  Gaul.   (V.  Dict.   gallois   d'Ovven ,  au   mot 


Gwâl.) 
Gâl.  s. 

Plaine. 

Br. 

Gall.  s. 
Gallck.  s. 
Gallega,  v. 

Gaulois. 

Langue  des  Gaulois. 

Parler  gaulois. 

GAULE. 

VERGE.  

AUNE. 

Gall. 

Grviail,  s. 

Gaule. 

Fr. 

Gaule. 

Gwiala,  v. 

Gauler. 

Gaulei 

Br. 

Gwialen,  s. 

Gaule ,  verge. 

304 


RECHERCHES 


Br.  Gu'ialenna,  v.    Houssiner. 

Gwalen,  s.  Gaule,  aune. 

Cwalenna.  v.      Auner. 

LEVAIN   (la  présure  qu'on  met  dans  le  lait). 

Br.  Goell .  v. 

Goella.  V.  Mettre  le  levain. 

GALOP. 

Gaël  éc.  Galapainn ,  v. 


GOÉLAND 

(Oiseau). 

Gall. 

Gwjlaii       ) 

Br. 

Gicclan        j 

PRINCIPE 

PLASTIQUE. 

PÂTE.  - 

-  Galette,  etc. 

GLU.  — 

Colle,  coller. 

Gall. 

Gljdmi',  V. 

Coller. 

Gljd.  s. 

Glu. 

Br. 

Gleurc'h,  s. 

Galettière. 

Glùd.  s. 

Glu. 

Gluda,  V. 

Gluer,  poisser. 

Gludek,  a. 

Gluant. 

Gi«(ie;i,  s. 

Gluau. 

Gludenna,  v. 

Enduire  de  glu. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Glaodh,   s. 


Glu. 


Fr.  Cailler. 

Fr.  Galoper. 

It.  Galopparc. 

Fr.  Goéland. 


Fr.     Glu. 


CONTENIR 

GAINE. 

—  Enguùier. 

Gall. 

Game,  v. 

Contenir. 

Géni,  V. 

Etre  contenu. 

i-V. 

Gaîne. 

Gweiniaw,  v. 

Engaîner. 

En-gaîner. 

Br. 

Goiiin,  s. 

Gaîne. 

Ren-gaîner. 

Gouina,  v. 

Engaîner. 

It. 

Gnaina. 

ROBE. 

Gall. 

Gwn,  s. 

It. 

Gonna. 

Gaël  éc. 

Gun ,  s. 

An. 

Gown. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


:W5 


GAIN. 

•■■■'  ■''■'■• 

'      s'.  > 

l'iM           -,  '■',,  :  ■' 

Br.           Gounid,  s. 

Fr. 

Gain. 

5  ddrivé». 

,;.  ■ 

Gounid       1 
Gouneza     ( 

Gagner. 

It. 

Gnadaxjuare. 

CHAGRIN.  PEINE. 

Gall.        Gtyj/t.s. 

Peiue. 

Br.            Gin,  s. 

Chagrin. 

Gina ,  V. 

Se  chagriner. 

Fr. 

Geindre. 

Gaèl  éc.  Gain,  s. 

Peine. 

M.iILLET.  BAGUETTE 

DE  FUSIL. 

rxaël  éc.  Geinnear,  v. 

Marteler,  hourrer  (au 
propre). 

Fr. 

Cogner. 

Geinnearachd. 

Action  de  hourrer 

ÉLÉVATlOy. 

Br.            Gwint,  s. 

Gmnta ,  v. 

Elever. 

Fr. 

Guinder. 

JAMBE.  JABRET. 

Gali.         Gàr.  s. 
Br.  Gar  ) 


Garr 


ENFANT.  GARÇON.  GABCE. 

Gaël  éc.  Garach       j 

l  s.  Garçon. 
Garracn      ) 

Gas,  .s.  Garçon. 

Gairseacli.  s.  Garce. 

Gaci  ir.         (}arrjhiach  ,  s.  Enfant. 

Gairseach,  s.  Garce. 

GOSIER. 

Br.  Garijaden,  s.  Gosier. 

Gaël  éc.   Graigean,  s.  Glouton. 

GARENNE.  TANIERE. 

Br.  Gwuremnt,  s.  Garenne. 


Fr.     .Tanct 


Fr.    Gars, 
(iarce. 


Fr.     Gorse. 


Fr.     Garenne. 
20 


306 


RECHERCHES 


Gaêl  éc. 

Garran,  s. 

Tanière. 

Gaël  ir. 

Garran .  s. 

Tanière. 

GRÉSIL. 

Br. 

Grizil,  s. 
Grizila.  v. 

Grésiller. 

GRUAU. 

Gall. 

Grual,  s. 

Fr. 

Gruau. 

Br. 

Groci,  s. 

GRAISSE. 

Gaêl  éc. 

Geir,  s. 
Geir.  V. 

Graisser. 

Grise         1 
Greisg       j  ^' 

Graisse. 

Fr. 

Graisse. 
Graisser. 

Gaël  ir. 

Geir         )  ^ 
Greisf]      ) 

Graisse. 

It. 

Grasso. 

GOURMETTE. 

Br. 

Gromm.  s. 
Gromma,  v. 

Gourmette. 
Gourmer. 

Fr. 

Gourmer. 

VERROU. 

Br. 

Kouroul,  s. 
ÉTrou?,  s. 

Fr. 

Verrouil. 
Verrou. 

PLÉNITUDE.  GOURMAND. 

Gall. 

Gorm .  s. 

Gormant,  s. 

Fr. 

Gourmand. 

Gaël  éc. 

Gioraman .  s. 
Gioramhach,  s 
Gioramhachd.  s 

Gourmand. 
.  Gourmand. 
.  Gourmandise. 

GRIFFE. 

GRAPPIN. 

GRIPPER 

;.  —  Saisir,  fen/i 

r  fortement. 

COMPRENDRE. 

Gall. 

Grava,  s. 

1 9  dérivés  avec  • 

Cra/.  s. 

17  dérivés  »v«c 

Griffe. 

Griffe, 
f. 

SUR   LES 

i  LANGUES  CELTIQUES. 

(Jall.         Craf.s. 

Action  de  serrer  fortement 

Crafaivl,  v. 

Serrer  fortement. 

Crafain,  a. 

Qui  comprend  bien. 

Crafaint.  s. 

Compréhension. 

Crafder,  s. 

Compréhension. 

Crafedig,  a. 

Habile. 

Cra/u.  V. 

Comprendre. 

Gru/.  s. 

Griffe. 

Fr. 

Griffe. 

15r.            Kraban.  s. 

Griffe. 

Grappin. 

Krahanata,  v. 

Griffer. 

An. 

Grapple. 

Krabisa,  v. 

Egratigner. 

Gaëlcc.  Crobh.s. 

Croc. 

Cramh,  s. 

Crampon. 

Fr. 

Crampon 

It. 

Baiiipinn. 

MUnMUBE. 

GROGNER.  —  Gronder, 

grinchon. 

Gall.        Gnf(,.  s. 

Dispute. 

Gni'gnaç,  s. 

Dispute. 

Fr. 

Grogne. 

Gnvgaçii,  v. 

Disputer. 

Grogner. 

Grivm.  s. 

Murmure. 

It. 

Gruçinire. 

Gn<)«,  s. 

Murmure. 

'                Grwnaçu,  v. 

Gronder,  grogner. 

Grjmial,  v. 

Murmure. 

* 

Grimyala,  v. 

Murmurer,  grogner. 

Gtjngian.  s. 

Grinchon. 

Fr. 

Grinchoi 

Br.            GruioMï.  a. 

Grogneur,  grondeur. 

Grinouza.  v. 

Grogner,  gronder. 

Gaël  éc.  Gronnsal,  v. 

Grogner. 

GROSSE  (  douze  douzaines  ). 

Gaël  éc.  Grosadh.  s. 

Fr. 

Grosse. 

GROSE/LLK. 

Gaëléc.   ^        ., 

Gaël  ir.   ^''''^''"''  •^- 

Fr. 

Groseille 

P.^Gf;.  SERVITEUR. 

—  VASSAL. 

Gall.        Gîw«, 

Fr. 

Vassal. 

i5  dérives. 

307 


308 


RECHERCHES 


Gall.         (iuasâu. 


Givasatvl , 


]'assalp. 

Voy.  plus  haut  Gwat 
au  mot  Honimp. 


Vassal. 


GAGE. 

Gall. 

Gwaes.  s. 

Gage. 

Gwaesii,  V. 

Gager. 

Fr. 

Gage. 

gâteh.  - 

—  DÉVASTEIi. 

Rr. 

Guasia,  V. 
Guastader,  s. 

Dévastateur. 

Fr. 

Gâter. 

Quastadur,  s. 

Dégât. 

Fr. 

It. 

Dégât. 
Giiastarr. 

GÂTEAU. 

Br. 

Guastel.  s. 

Fr. 

Gàtean. 

PROGRÈS 

VERS.  APPROCHE. 

Gall. 

Go.  S. 
Guai,  s. 

Ce  qui  est  en  mouvement. 

An. 

Go. 

TISSU. 

■  TISSER. 

Gall. 

Gwe,  s. 

Tissu. 

An. 

Weh. 

Gweawd,  s. 

Action  de  tisser. 

Wearc. 

Br. 

Gwea,  V. 

Tisser. 

Weji. 

DANGER. 

Gaël  éc. 

Gabhadh,  s. 

An. 

Jeopardy. 

EPREUVE  DRUIDIQUE  PAR  LE  FEU. 
Gaël  éc.   Gabhadk ,  Bheil,  s. 


An. 


Jeopardy  of  Bel. 
APPARTIENT   À 


DIVISION  D  UNE  PROPRIETE,  DONT  UNE    PART   EGALE 
CHAQUE  MEMBRE  d'uNE   FAMILLE. 
Gaël  éc.   Gabhail,  Cine,  s.  An.    Gavrlkind. 


CHOU. 

Gaël  éc.  I 
Gaël  ir.i 


Gahaist,  s. 


DON. 

Gaël  éc.  Giblile,  s. 
Gibhteamas , 


Don. 
Don. 


An. 


An. 


Cabhaçie. 
Gijt. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


309 


DE)  EMU 

HEBBE. 

Br. 

Gcola,  V. 

MOU. 

Br. 

Gwuli ,  a. 

Gwakaat,  v. 

Amollir. 

Givahder,  s. 

Mollesse. 

PIÈGE.   — 

-  TRAPPE. 

Gacl  éc. 

Goisinn,  s. 

GOUSSET. 

Gaël  éc. 

Guiseid,  s. 

Gf//SË. 

Br.  À7;  / 

JOUTES.  EXERCICES    ATHLETIQUES. 

Gaël  éc.   Giustaî,  s. 


Au.    f^Fet't/. 
Ail.    JVeeh. 


Fr.    Gausser. 


Fr.    Gousset. 
An.    Gusset. 


^ 


Voy.  Gousset ,  plus 
haut. 


Fr.    Guise. 
It.      Gaisa. 


Fr.    Joute. 
It.      Giostra. 
An.    Jo5</p. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  L'ANGLAIS. 


Enfourchure. 


ANGLE.   ENFOURCHURE. 

Gall.        Gavlaç. 

Br.  Gaol         ) 

Gavl         \ 
Gaoli,  V.  Fourcher. 

VRILLE. 

Gaël  éc.   Giomlaid,  s. 
CANNELLE    DE    TONNEAU. 

Gaël  éc.  Goc,  s. 
CE     QUI    EST    POUR    ÊTRE     VU. 

Gaël  éc.   God ,  s. 


AU.   Gabel. 


An.    Giiidet. 


An.    C'ocA-. 


An.    Gaudj. 

Couleurs  trop  \ 


310 


RECHERCHES 


OBTEy.iM. 

Gall.        Cad,  s. 

GRA.yDE    PORTE. 
Gaël  éc.  Geat,  s. 

Geathad,  s. 

BOUC. 

GaH.        Gid.  s. 


Au.    Gdtincj. 
An.    Gâte. 

An.    Goaf. 


FORETS. 
Gall. 


Gwyzj  s. 

20  dérives. 

Gwjzaw,  V.        Se  boiser,  devenir  sauvage. 
GriDyzel,  s.  Qui    est  des  bois,  qui  est 

dans  l'état  sauvage. 

N.  B.  C'est  le  nom  synonyme  de  Celte  et  Ysgotiad , 
donné  aui  tribus  qui  menaient  la  vie  de  chasseurs 
dans  les  forêts  ,  pour  les  distinguer  des  Gdl  qui  vivaient 
en  cultivant  la  terre.  De  là  Gwyzel  est  en  gallois  le  nom 
général  de  l'Irlandais ,  parce  que  les  tribus  du  nom  de 
Gwyzel  paraissent  l'avoir  emporté  sur  les  Irlandais.  La 
tradition  rapporte  que  la  principauté  de  Galles  fut  au- 
trefois habitée  par  les  Gwythelians,  ou  plutôt  ses  pre- 
portèrenl  le  nom.  (K,  Owen  ,  Dicl. 


Br. 


miers  habitants 

Gallois.]. 

Koat         I 

Koad        ) 
Gacl  oc.  Fiodh,  s. 
Gaël  ir.    Fiodh,  s. 

lE.vr    FORT. 

Gaël  éc.  Gai,  s. 

Gaillheach ,  s 
Gaël  ir.    Gai  ï 

Gadleanii    \ 

PLEURE!!. 

Br.  (jwelu,  V. 

FOU. 

Gaéléc.j      . 

.    [Geilt.  a. 
Gael  ir.\ 


Bois. 

Bois. 
Bois. 


An.    ïVood. 


An.    Gale. 


An.    PVad. 


An.    mUl. 
Fi.     Wcld. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


311 


COURBE. 

Gaël  éc. 

Gcill,  a. 

An. 

Coil. 

DBAP.  

■  HABILLEMENT. 

Gaël  ce. 

iCalaidh,  s. 

An. 

Clo(h. 

Gaël  ir. 

^,1 

Clothes. 

LAINE. 

Gall. 

Gwlân.  s. 

Gwlana,  v.         Carder  la  laine. 

Gwlaw,  s. 

G^vlawiaiv ,  v. 

An. 

Wool. 

CAiSAL. 

Gall. 

Gwlv.  s. 

An. 

Gally. 

(iLISSAIVT. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Glib.  s. 

An. 

Glib. 

MASSE. 

Gall. 

Clamp. 

An. 

Lump. 

VALLÉE. 

Gall. 

Gljn,  s. 

An. 

Glen. 

Gaël  éc.   Glean,  s. 
Gaël  ir.    Gleann,  s. 

TORTURE.  ': 

Gaël  éc.   Galraich,  i 

PEU    ABONDANT,  

Gaël  éc.  Gann,  a. 

Garni,  s. 

Gaël  ir.    Gann.  a. 

Gann,  s. 

Gaël  éc. , 


CHICHE.  PETIT. 

Disette,  ténuité. 
Disette. 


Gaël  ir. 


Gandal. 


RUER.  REGIMBER. 

Br.       •    Givinha.  v. 
FRAPPER.  COGNER. 

Gaël  éc.  Cno(j ,  v. 


An.    To  (jall. 


An.    Gaant. 


An.    Gamler. 


An.    Knock. 


312 


RECHERCHES 


Gaêl  éc. 


''Gairliay ,  s. 


An.    Garlic. 


Gaël  ir.,\            ■''    ' 

■ 

■ 

GRE.MEIÎ. 

Gaël  éc.   Garait,  s. 

Etage  supérieur  de  la  mai- 

son, grenier.                     An. 

Garrel. 

Ga]i.        Gardai,  s. 

An. 

Ordeal. 

CHEVEUX. 
Gaêl  éc. 
Gaël  ir. 


Guaire ,  s. 


FEROCE.  ~  Ain  DE  MAUVAISE  HUMEUR. 
Gall.        Grof,  s.  Féroce,  audacieu.i. 

Gaël  éc.  Gruaii» ,  s.  Froncement  de  sourcil,  air 

de  mauvaise  humeur. 
Gaël  ir.    Gruamach.         Froncement  de  sourcil. 


An.    Hair. 


An,    GruJ. 


r.RiL. 

Gall. 

Greidcll     1 
GreidjU     \  '■ 

Grille. 

Gaël  éc. 

Greadaij     ) 
Grat           )  '■ 

Grii. 

CORBEAU. 

Gaël  éc. 

Grodk,  s. 

aiiAVIER. 

Gall. 

Grut,  s. 

GUERRIEli 

Gaël  éc. 

Grimcil,  s. 

SOL. 

Gaël  éc. 

Grian          \ 
Grunnd       '.  ?. 
Gnan           ) 

Gaël  ir. 

TAILLE.  — 

-  CORSAGE. 

Gall. 
PRESSION. 

Gwâsg.  s. 
,  ÉTREINTE 

Br. 

Givasli.  &. 

Gruni. 

Grim. 

An. 

Gridcl. 

An. 

Gratc. 

An.    Cron, 


An.    Gril. 


An.    Grim. 


An.   Ground. 


An. 


Au. 


Waisl. 
Quasli. 


SUH  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


M  3 


Br.            Gwasha,  v. 

Ve.xer. 

Giuasgu,  v. 

Presser. 

Ciaël  éc.  Fasgadli    |  ^ 

Pression. 

Faiscf         )  ■'■ 

Gael  ir.    Fas(jaJli    , 

Fais<j 
Faiscjeadh) 

Pression. 

8  dérivés. 

Faisgim,  v. 

Lier,  bander. 

CONJECTURE.  CO.yJECTUREn. 

Gaël  éc.  Gcas,  s.  Conjecture. 


Gea& 
Gis 
Gaél  ir.   Gens,  s. 


I  V.     Conjecturer. 
Conjecture. 


Au.    Guess. 


HERITIEU. 
Br.  Hcr, 


Herez,  s. 


Héritière. 


La  t.  Hœres. 


Gall. 

Herwa,  v. 
9  dérivés. 
Henvriaw,  v 

HUEn.  — 

HUÉE. 

Gaii. 

Hiva,  V. 

Br. 

Hà.s. 

Huée. 

Hua.  V. 

Huer. 

SAISIR. 

Gall. 

Haf.  s. 

Saisie. 

Hajiaw ,  v. 

Saisir. 

CHEVILLE 

Br. 

Hihil.  s. 

Hibilia,  V. 

Chevil 

HOQUET. 

Br. 

i//A-,  s. 

Lai.  Er 


Fr.    Huei 


Fr.    Happe 


Fr.    Cheville. 
Cheviller. 


Fr.     Hoquet 


314 

RECHERCHES 

Br. 

Hiha.  V. 

Pousser    de    fréquents    ho- 
quets. 

HOULE. 

FLOr. 

Br. 

Houl.  s. 

Fr. 

Houle. 

COUPE. 

TASSE. 

Br. 

Hanaf      ) 
Anaf         \ 

s. 

Hanap 
.inap 

s.   Petite  mesure  pour  les  grains. 

Fr. 

Hana]). 

HARDI. 

Br. 

Her 
Hardiz 
Herder.  s. 

a. 

Hardiesse. 

Fr. 

Hardi. 

V.     Heurter. 


ABIÎI. ASILE. 

Br.  Herherc'h,  s. 

Herberc'hia,  v.   Loger.  Fr.    Héberger. 

Herherc' liiad ,  s.  Hospitalier. 
CHOC. 

Gall.        Hjr.  s. 

ao   dérivés. 

Hjrz,  s. 

Hyrziaw 

Hyrzn 
HAREI\0. 

Br.  Harlnk,  s. 

HÂTE. 

Br.  Hast.  s. 

nasta,\.  Hâter 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  Î/ANGLAIS. 

CHANCE. 

Gall.        Hab,  s.  Au.    //«/). 


Fr. 

Heurter. 

Fr. 

Hareng. 

Fr. 

Hâte. 

Hâter. 

An. 

Hastc. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES  315 

BOXHEUR. 

Gall.        Hap,s.  An.    Happincss. 

9  (Iciivca. 

llap'unv.  V.         Etre  heureux. 

Hapus,  a.  Heureux.  Happj. 

coupunii. 

Gall.        Hac.  .  An.    Ilack,  v, 

Haciaiv,  v.         (louper, 

ASSISTANCE .4;/)£. 

Gall.        //r//j,  s.  An.    Help. 

Helpu,\.  Assister,  aider,  H.     Helpen. 

BORD. 

Gall.         Hem.  s.  An.    Hem. 

Hemiaw,  v.        Border. 

CROCHET. COURBURE. 

Gall.        Hwcj.  s.  An.    //ooA. 

6t/7r£.  TRACE. VESTIGE. 

Br.  Heûl,  s.  An.    Hff/. 

Heûlia,  V.  Suivre. 

ÉLEVÉ. H.4t/r. 

Br.  Huel         )  a        w  t 

Huelaat    i  ^. 

rr  -1  1       M-     Hausser. 

Le  liclaat  ) 

PRÈS. PROCHE. CONTRE. 

Br.  Harz ,  prép.  An.    Hard  bj. 

PORC. 

Br.  Houe' II,  s.  An.    i/o*/. 

LOUER.  ENGAGER. 

Gall.         //(ir  1 


Hu 


naw 


An.    //(rr. 


B.45. BOTTE.  ' 

Gall.         //Ô5,  s.  An.    Hosr. 


316 

RECHE 

Br. 

IMz ,  s. 

Ucùza,  V. 

Botter. 

F  EH. 

Gall. 

Ilaiarn,  s. 

lô   dérivés. 

Br. 

Houarii,  s. 

Houarna.  v. 

Ferrer. 

Gaël 

éc. 

.  larnaich,  s. 

Fer. 

Gaël 

ir. 

laran         ) 

Fer. 

larann       ) 

Jarannghcal,  s, 

,  Fer  étamë. 

Gr. 

Axs. 

ÂXds. 

Gr. 

tillOi. 

.•\n.  Iron. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  GREC. 

PBO^OyCEIÎ.  PARLER. 

Gall.         Hehu,  v.  Gr.     Ei'werr. 

4   dérivés. 

Gall.        Hâl,  a. 

Halhi,  V.  Saler. 

SOL£/Z.. 

Br.  //eo/,  s. 

Heolia,  v.  Exposer  au  soleil. 

SOMMEIL. 

Gall.         Hùn,s.  Gr.    Ev'rrf. 

i5  dérivés. 

Br.  i/(i«.  s.  EvWCa». 

//«/la         )  . 

}  V.     bonimeiller. 
Haiiia       ) 

SANIE. 

Gall.         icwr,  s. 

Gaël  éc.  lofjliur,  s.  Gr.    îx'^P- 

Gaël  éc.  Ilh.  s.  Gr.    ÈaBio). 

Gaël  ir.    J//i,  v.  Lat.   Edo. 

llhead,  s.  Le  manger. 

Ilheach,  a.  Mangeur. 


SUR   LES   LAXGIJES  CELTIQUES  ;U7 


VARIETE. 

,-, 

(iaël  ce, 

.11               j 

loi             ) 

s. 

Gr. 

l'oXos. 

Gaël  ir. 

Ile             ^ 

Ileas 

loi             \ 

- 

lolaim 
lolairim 

V. 

Changer. 

ORDUliE. 

Gai'l  éc. 

Ileacti ,  s. 

Gr. 

IXJf. 

Gaël  ir. 

llcach,  s. 

COUDE. 

Br. 

Ilin            1 
Elin           \ 

s. 

llinad        j 
Elinad       ) 

s. 

Coudée. 

Gr. 
Lat. 

Ùy^évv. 
Ulna. 

HEQUÊTE- 

DEMANDE. 

Gaël  éc. 

larraidh,  s 

Gr. 

hpéai. 

Gaël  ir. 

larradh     j 

larraidh    > 

s. 

Demande. 

ÈpOTXÙL 

larratas    ! 

larraim,  v. 

Demander. 

CUISSES.  - 

—  HANCHES. 

Gaël  éc. 

losgaid,  s. 

Gr. 

ia^inv. 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  LATIN. 

IMAGE. 

Gaël  éc.  lomaigh,  s.  Lat.  Imac/o. 

Gaël  ir.    lomhaidh  l 
lomhaùjh  \ 
LANGAGE. PAROLE. 

Gall.        laitli,  s.  Lat.  Ait. 

USAGE. 

Gaël  éc.  Idli.  s.  Lat.   iJti. 

Gaël  ir.    Idh  ,  s. 


318 


RECHERCHES 


DERECHEF. 

Gaël  ir.   Itir,  adv. 


JEUNE. 

Br.  Jaouank,  a. 


Lat.  Iteriim. 


Lat.  Juvenis. 


Gaël  éc.  lonçja,  s. 
Gaél  ir.    longa        } 
longna       ) 

ENTRÉE. 

Gaël  éc.  Inntrin,  s. 
Inntreas,  s. 

Gaël  ir.  Inntram 
Inntradh 
Inntras,  s 


Lat.   f/n(jHi 


PIQUANT. 

AFFLICTION. 


Répiigr 


Gai 


Br. 


Irai,  s. 
Jrad,  a. 
7ra(i,  s. 
Iradii,  \ 
Erez 
Hèrez 
Erezi 
Herezi 

Ir.s. 


Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


TERRE. 

Gaël  éc.  Ire. 

Irionn. 
Gaël  ir.  Ire. 

OUVERTURE. 
Gaël  éc 


Entrée. 
Entrer,  v. 
Entrée. 

ince ,  colère. 

Pointe  aiguë. 
Piquant. 

Passion,  affliction. 
Faire  peine,  chagriner. 

Répugnance. 

Envier. 

Colère. 
Colère,  satire. 


Lat.  Ira. 
Irai  us. 


Gaël  ir 


Iris,  s. 


Lat.  Area. 


liât.  Os,  oris. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


319 


JOUE. 

Br.  Javed,  s. 

Javedeh ,  a. 

VESTE. POURPOINT. 


Joue. 
Joufllu. 


Br. 

Jupen          ) 
Shupen        ) 

s.    Veste. 

JAQUETTE 

Br. 

Jukèden,  s. 

JOLI. 

Br. 

Joliz,  a. 

JEÛNE. 

Br. 

Jûn,  s. 

Juner,  s. 

Jeûneur. 

Jnni,  V. 

Jeûner, 

JARRET. 

Br. 

Jaritel.  s. 

Jarret. 

OUI. 

Gall. 

lë. 

Br. 

la. 

MAL. 

Gaêl  éc. 

illl,  s. 

Gaël  ir. 

OIGNON. 

Gaël  ir. 

Inniun ,  s. 

Fr.  Joue. 

Fr.  Jupon. 

Fr.  Jaquette. 

Fr.  Joli. 


Lat.  Jejuniiun. 
Fr.    Jeûne. 

Jeûner. 


Fr.    Jarret. 


An.    Yes,  yea. 
AH.   la. 


An.  ;//. 


An.    Onion. 
Innion. 

(  Par  les  gens  du 
peuple.  ) 


320  RECHERCHES 

MOTS  EN    RAPPORT   AVEC  LE  GREC. 

MAIN. 

MAMER.  —  Prendre. 
METTRE  EN  MAIN.  —  Livrer. 

LIBÉRER. 

Gall.         Llaw,  s.  Main.  Gr.     Aa'^w. 

Llovi,  V.  Saisir. 

Gaël  <^c.   Lamh,  s.  Main,  bras. 

Lamaich.  v.  Prendre  en  main. 

Laimicli,  v.  Manier,  toucher.  .\a(Ji§otv'j) . 

Liahhair        \  Lat.   Liberarc. 

>v.  Livrer,  libérer. 

Liulhair        1  Gr.     ÈlevOepôc 

Gaël  ir.    Lamh  i      ,,  .      , 

's.   Main,  bras. 
Laimil  ) 

Laimhiqindiiim  J      ,  , 

^  iv.  Je  prends  en  mam. 

Lamhaighim      ) 

Laimhsujh.im .  v.  Je  manie,  je  touche. 

Lanihuighim ,  v.  Je  saisis. 

Liobharaim.  v.  Je  livre,  je  libère.  Fr.  .' 

I  Libérer. 

OUBLIER. 

Gaël  ir.    Laimiilionaim.w  Gr.    Xatidâvcû. 

LAC.  MAIÎÉCAGK. 

Gall.         Llagad.  s.  Gr.  XàxKos. 

Lat.  Lacm. 

Fr.  Lac. 

Gaël  éc.   Loch  \  It.  Lmjo. 

>s. 

Leoij  )  An.  Loch. 

Gaël  ir.    Locli 


Leo> 


SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES. 


:tâi 


LAXGUE. 

PARLER. 

—  En  faveur,  éloge,  lire. 

ORDoyyER.  —  Loi. 

LÉCHER 

Br. 

Lezen,  s. 

Loi. 

Gaël  éc. 

Liogar,  s. 

Langue. 

Leugli,  V. 

Lire. 

Luaidli 

s.  Éloge. 

Luaclk 

Luagh 

Lagh .  s. 

Loi. 

Ligk.  V. 

Lécher. 

Gaël  ir. 

Liogar,  s. 

Langue. 

Leagh,  \. 

Lire. 

Luagh .  s. 

Éloge. 

Lagh,^. 

Loi. 

Lighim,  v. 

Je  lèche. 

Gr.     \éyo>. 


Lat. 

E^iXoyia. 
Laus,  laudis. 

Gr. 

Xei^c. 

Lat. 

Lego. 

Lex. 

Lingo. 
Lingua. 

{\oy.Uogar.) 

RELÂCHÉ.  —  Lâche, 

faible,  paresseux. 

LÂCHER.  —  Laisser. 

permettre,  accorder. 

Gall.        Llac.a. 

Relâché. 

IJacân,  V. 

Relâcher. 

Llaes,  a. 

Lâche,  peu  serré. 

Lleasn.  v. 

Se  lâcher. 

IJesg,  a. 

Faible,  lâche. 

16  dérivas. 

Br.           Laosk.a. 

Lâche ,  mou  ,  poltron. 

Laoska,  v. 

Lâcher,  desserrer,  détendre. 

Laoshuz,  a, 

Qui  lâche ,  laxatif. 

Leùskel.  v. 

Lâcher.                    •    ' 

Lezel.  V. 

Laisser. 

Lugud.  s. 

Lenteur,  paresse. 

Leziregez , 

s.       Paresse. 

Lezirek,  a. 

Paresseux. 

Lezirekaai , 

,  V.     Devenir  paresseux.                ' 

322 


UECHEHGHES 


Gaél  ce.   Lnaqhsaich      ) 

.  n.  Permettre,  accorder. 

Luu.ssaicn        \ 


Laij ,  a. 

Défaillant. 

Liifj.  V. 

Défaillir. 

Laigse .  s. 

Faiblesse. 

Gr. 

Avol'. 

Leasg.  a. 

Paresseux. 

' 

AuVw. 

Leasg,  s. 

Faiblesse. 

Lat. 

Laxus.  elc. 

Lasach,  a. 

Relâché. 

Fr. 

Lâche. 

Lasaich,  v. 

Relâcher. 

Lâcher. 

Gaël  ir.    Lag ,  a. 

Défaillant. 

Jt. 

Lasciarf . 

Lagaichim ,  v. 

Je  défaille. 

.\n. 

Ta  lu(j. 

s.  Faiblesse. 

Fr. 

Las. 

Laigsc 

Laigsinn 

It. 

Lasso, 

Leisg               ] 

1 

An. 

Lazy. 

Leisgeack 

>a.  Paresseux 

Leisgcamhuil  ] 

1 

Leasc,  s. 

Faiblesse. 

Lasach,  a. 

Relâché. 

LUMIERE. 

RAYONNER.  —  Darder. 

BRILLER.  —  Clair,  faire  des  éclairs,  t liminaire,  pur,  saint. 

œiL.  —  Voir. 


BRULER. 

Gall. 

Hug ,  s. 

Foyer,  source  de  lumière. 

Gr.    \v)(^vos. 

Llaç.  s. 

Rayon. 

liât.  Lux. 

.4  dérives. 

Llaç,  a. 

Rayonnant,  dardant. 

Lncere. 

Llewyç,  s. 

Lumière,  éclat. 

ai  dérivé>. 

Llewyçii,  V. 

Illuminer. 

LIewyçus.  a. 

Lumineux. 

Llywyç.,. 

Réflexion  de  lumière. 

Uywyçii .  s. 

Refléter. 

Llaçau ,  s. 

Rayon. 

Lluçedu,  V. 

Eclairer,  luire. 

Br. 


Gaël  ('c. 


Gaël  il 


SUR   LES 

LANGUES  CELl 

JÀyijorn,  s.          ] 

Lampe.              '  ,/;\/ 

Lljijad,  s.           ] 

Regard,  œil. 

Llosg,  s. 

Brûlure.           ']''/'' 

Llosgi.  V, 

Brûler. 

Llwys,  a.            1 

Clair,  pur,  sainl. 

Lîic'h,  s. 

Lumière,  clarté. 

Luc  ha,  V. 

Luire. 

Luc'héden.  s. 

Éclair. 

Luc'hèdi,  V. 

Eclairer. 

Luc'huz.  a. 

Luisant. 

Liujern,  s. 

Éclat,  lustre. 

Lugermi: ,  a. 

Éclatant. 

Lo5/i,  s. 

Brûlure.                     ' 

Brûler. 

,  Laù ,  s. 

Flamme.             •  >  ■  '- 

Laisceanta  j 
Laiscjcanta  \ 

Luisant. 

Lampe. 

Lumière.           ,  ,     . 

Loichead,  s.      * 

Flambeau. 

1 

Éclat. 

1 

Splendeur. 

Loi'sc,  s. 

Flamme. 

Luise ,  s. 

^Flamme. 

(Jet  de  flamme. 

Las,  s. 

Lumière,  flamme. 

Lasaim,  v. 

Allumer,  brûler. 

Leosaiin,  v. 

Je  brille. 

Leoscjhath    i 

:    '-."wiiO 

Leosmhanfj  ■  s. 

Rayon  de  lumière. 

Leosmheur  ' 

L.             j 

Lumière. 

Low^,  V. 

Enflammer. 

Loisqeania.  a. 

Inflammable. 

Loisidli,  s. 

Flanmie, 

Losgadh,  a. 

Enflammant. 

Liiuchnir,  s. 

Splendeur,  éclat.      '' 

323 


Liiceri 


OXoê,  (pXoyàs. 


32a  RECHERCHES 

Ciall.         Luacharn,  s.       Lampe. 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  LATIN. 


LEVRE. 

PARLER. 

LIRE.  —  Livre. 

GaU.        Llyvjr,  s. 

Livre. 

Br.           Levr         f 

Leor          )  '■ 

Livre. 

Gaël  éc    Lab           j 

Labh         j  '• 

Lèvre. 

Liob.  s. 

Lèvre. 

Labhair.  v. 

Parler. 

Leabhar,  s. 

Livre. 

Gaël  ir.    Labh,  s. 

Lèvre. 

Labradh.  v. 

Parler. 

Leabhar,  s. 

Livre. 

Leabaihoir,  s. 

Lecteur. 

Leabhad,  s. 

Lecture. 

Leabhaim,  v. 

Lire. 

LAHEVR. Ot/FR^GE. 

Gall.         Llavur.  s. 

Labour. 

lo  dérivés. 

IJaviiruuv ,  v. 

Labourer. 

Br.            Labour,  s. 

Travail,  fatigue.  1; 

Latoiira 

V. 

A.afcouraf 

Travailler. 

Gaël  ir.   Lo6/iar,  s. 

Journée  de  travail. 

Lubhar,  s. 

Ouvrage. 

L^UB/Efi. 

Gaël  ir.    Laibhrcal,  .s. 

A.^ME. 

piQVAyr.  —  Tranchant. 

PASSER  AU  FIL  DE  l'ÉPÉE. 

s'escrimer. 

Gall.        L/aujii.  s. 

La  t.    Labiiim. 


Liber. 


La  t.   Lahor. 
LaÏHirare 


Br. 


Lemi 


Piquant,  tranchant. 


Lat.    Lamina. 


SUR  LES  LANGUES   CELTIQUES. 

Gaël  éc.  Lann,  v.  Passer    au   fil    de   Tépée, 

s'escrimer. 
(Jaël  ir.    Lannaim,  v.        Passer   au    fil    de    l'épée, 
s'escrimer. 
Lonn,  s.  Epée. 

LÉGEIÎ. 


325 


Gali.         Lljvn,  a. 

i5   dérives 

LISSE. 

RENDRE  LISSE.  —  PoViT,  limer. 


Lai.   Levis. 


Gall.         Lîm,  s. 

Lime. 

Lat.  Lima. 

Lima,  v. 

Limer. 

Limare. 
Gr.     Aeros. 

Gaël  ce.  Liobh,  v. 

Limer,  polir,  rendre  lisse 

.   Lat.  Levis. 

LÀohhach,  a. 

Limé,  poli. 

Levi(jQ. 

Liohhadk,&. 

Action  de  limer. 

Liobhan ,  s. 

Lime. 

Liobhta,  part. 

Poli,  limé. 

Gaël  ir.    Liobhaim,  v. 

Limer,  polir.       .  .  • 

Liobhadh,  s. 

Action  de  poiir. 

Liomhan,  s. 

Lime. 

JET  DE  FLAMME. 

Gaël  éc.  Laom,  s. 

Lat.  Lumen. 

Gaël  ir.    Laom,  s. 

Lomliar,  a. 

Brillant. 

Lomrach.  a. 

Brillant. 

Lomradh,  s. 

Splendeur.                   '' 

COULEUn.  FIGURE. 

Gall.         L/iw,  s. 

Lat.   {Lino). 

Lliatv ,  V. 

Donner  de  la  couleur. 

prêt.  Levi. 

Br.            Liou-lir,   s. 

Couleur. 

Lma,  V. 

Colorer.                :^ 

DÉLUGE.  IXO.y DATION.                     -,    '  ,     -        » 

Gall.          1/iis  s. 

.-  :■• 

Lat.  Iaw. 

12    dérives. 

M     ■       ! 

Livaw,  V. 

inonder.                   • 

Di-Uivium. 

326 


RECHKUCHES 


LAMEyTATIOiy. 

Br.            L'env        i 

Lev           (  s. 

Lef           ) 

Lat. 

Lanicnto. 

Lcnva        i 
Leva         \ 

Se  Jamenlei-. 

Lenver      ) 
Lever        \ 

Pleureur. 

tiANDAGE. 

Gaëléc.l          ,     , 
Gaélir.r^"''^''"''" 

Lat. 

Liijarc. 

LAIT. 

LAITASCE. 

LAITEnO\. 

GaU.        Llaetk,  s. 

Lait. 

Lat. 

{Lac.) 

.7   dérivé,. 

Léaz.  s. 

Lait. 

Gén.  Laciii 

Leza,  V. 

Allaiter. 

Lactare. 

Lezek.a. 

Laiteux. 

Lezen.  s. 

Laite,  laitance. 

Fr. 

Laitance. 

Lezègez,  s. 

Laiteron,  laceron. 

Gacl  éc.  iac           | 

Lait. 

Lat. 

Lac. 

Laith        j  '• 

Fr. 

Lait. 

Gaèi  ir.    Lachd       j 

Laith         \  ^■ 

Lait. 

Esp, 

.  Lcchc. 

LIEU. 

PLACER.  —  Louer,  location. 

SE  COUCHER.  —  S'ètenû 

're. 

(Se  mettre  en  embusca 

ide.)  PIÈCE. 

(Se  cacher.)  secret.  - 

-  Mystère. 

GaU.        Llogi,  v. 

Louer. 

Lat. 

Locarc. 

Br.           Lôh           ) 
Uac'h.  s. 

Loge,  cellule. 
Lieu,  place. 

iFr. 
It. 

Loge. 
Logis. 
Lofjgia. 

Lee  Ida,  v. 

Placer. 

Gaël  rc.  Lac,  s. 

Lieu,  place. 

Lai. 

Lochs. 

LaJ(//tf,  5. 

.Action  de  s'étendic. 

SUR   LES 

LANGl  ES  CELTIQUES              .'i 

♦jaël  éc. 

Lttidlicachan ,  s 
Luidlieachanacl 
LaiiUi,  V. 
Lathar,  s. 
Luach,  s. 

.     Piège. 

i.s.  Celui  qui  tend  un  piège. 

S'étendre. 

Secret,  myst^re. 

Valeur,  prix ,  location. 

...l. 

'':'■] 

Luach,  a. 

Sombre,  caverneux. 

Lat. 

Lmiubai^. 

Gaël  ir. 

Loic         \ 

Lieu,  place.             ^ 

\j' .'A 

Luidke,  s. 

Action  de  s'étendre. 

';'Vm.\ 

Luidliim    1 
Laidhun    \ 

S'étendre. 

Lathar,  s. 

Secret,  mystère. 

Luach,  s. 

Valeur,  prix. 

Fr. 

Location. 

lAiachaini,  v. 

Évaluer,  priser 

/.oc/<.a. 

Sombre. 

loi.Ein. 

,.■'./■'          , 

■    " 

(Jail. 

Lladrad,  s. 
Lladratwr,  &. 

LIadron,  s.  pi. 

,, ^    ^ 

Lat. 

Lairo. 

Lladrata,  v. 

Voler. 

It 

Ladro. 

Lleidjr,  s. 

Br. 

Laer,  s. 
Xa^ra        / 
Laércz       ^ 

Voleur, 
Voler. 

Fr. 

Larron. 

Cael  éc. 

Ladar       j 
Ladran     \ 

Voleur.            ■  -' 

Caël  ir. 

Ladar       ) 
Ladron      ) 

Voleur. 

\  . ,  ,   .M  ,.  : 

COVPVJiE 

BLESSEit.  —  Meurtrir,  hier. 

Gall. 

Lldz,  s. 

Coupure. 

Lat. 

Lœsio. 

Br. 

laza,  V. 

Tuer                          ,,      , 

, . ,. , 

Lœderc. 

Lazer,  s. 

Tueur,  meurtrier. 

Lasus,  part. 

Lezcrez,  s. 

Meurtre,  homicide. 

(laël  éc. 

Leod,  V. 

Mutiler. 

Leadair,  v. 

Blesser,  tuer,  meurliir 

Lat. 

Lelhum. 

Liodair,  \. 

Mutiler,  déchiqueter. 

:i27 


:^28 

Gaêl  ëc.  Lot.  s. 

Lot,  V. 

Lotach ,  a. 

Luidhe,  s. 
Gaél  ir.    Lèodh,  v. 

Liodaraim,  ■ 

Lot,  s. 

Lotaim,  v. 

Luidhe,  s. 

Laidhim.  \. 


RECHERCHES 

Blessure. 

Blesser. 

Blessant, 

Mort. 

Mutiler. 

Mutiler,  déchiqueter. 

Blessure. 

Je  blesse. 

Mort. 

Je  meurs. 


LARGEUR. 
Gall. 


Br. 


EXTENSION. 

Llêd,  S. 
Lljd,  s. 

a  5  dérivés. 

Lljdanu  ,\. 

Llydwaw,  v. 

Léd 

Let 

Léda, 


Lat.  Luhi». 


Élargir, 
Étendre. 

Largeur. 


Lèdan,  a. 

Lèdanaat , 
(îaël  éc.  Lcad.  s. 

Leithnich , 

Leud,  s. 

Leadaich,  i 
Gaël  ir.    Lead        \ 

Leithead   > 

Leud        \ 


Etendre  en  large ,  mesurer 
la  largeur. 

Élargir,  s'élargir. 
Largeur. 
Étendre,  élargir. 
Largeur. 
Élargir. 

Largeur- 


Lai.  Lafuf. 


Latdmlo. 


CÔTÉ. 

Donv.  —  Lisière ,  limite. 
À  CÔTÉ  DE.  —  Près,  avec. 

Ga». 
Br. 


Lljdaw.  s. 

Rivage. 

,         Latus. 
Lat. 

LlttHS. 

Lez.  s. 

Lisière,  bord. 

Vr.     Lisière. 

Lez ,  prép. 
Lezeii,  s. 

Auprès. 
Lisière,  limite. 

Lès. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 

Br.           Lezenni,  v.  Limiter.  ,,,                 .\i  r.;.* 

Gaël  éc.  Leis,  prép.  Avec.  .'.\..\,u\ 

Leitlise,  pr(^p.  Avec  elle.  '   '''■'■'■ 

Gaël  ir.   Laidheang ,  s.  Bord  de  la  mer.  ^       ' 

Leis,  prép.  A  côté  de,  avec.  ■'    ■  ■;  >     ' 


329 


PLAISIR.  ■ 

DELICE. - 

—  FÊTE. 

'   '    ■  ' 

Gall. 

Llaivzy  s. 
Llawzu,  V. 

Plaisir,  délice. 
Avoir  du  plaisir. 

Br. 

Ltd          ) 
Lit           \ 
Uda         1  ^. 
Lita          \ 

Fête,  réjouissance, joie. 
.     Fêter,  se  réjouir. 

Lat. 

Lwtitia. 
Lœlus. 
Lœtari. 

Gacl  éc. 

Litlieas,  s. 

Solennité. 

It. 

Liesse. 

Le  th   ne    se   pro- 
nonce pas  daus  ic 
Gaêl. 

Li.  s. 

Joie. 

Gaël  ir. 

Lith.  s. 

Solennité. 

Lith.  s. 

Bonheur. 

LETTRE. 

Gaël  éc. 

Litir 

1 

Gaël  ir. 

Litir 

{ 

Leitir 

MARE. 

SALE.   — 

-  Impur. 

Br. 

Louz,  a, 

Impur. 

Gacl  éc. 
Gaël  ir. 

hod,  s. 

Marc. 

LIS. 

Br. 

un. ,. 

Gacl  ce. 

Lili 

] 

LiUdh 

\- 

Lilicjh 

Gaël  ir. 

Lile,  s. 

LENTEUR. 

PARESSE. 

Br. 

Landor, 

s. 

Lat.   Liitem. 


Lat. 

Lutum. 

Lat. 

Liliuiii, 

Lai.  Liiitiis 


330 

Hr. 


Lamlrea  / 
Lamlrei  \ 
Landreanl  \ 
Landreat  \ 
Lamlreaniiz , 


RECHERCHES 

Flâner,  paresser. 
Paresseux,  lent. 


PLEiy.  SATISFAIT. 

(!all.         Llawn,  a. 

33  dcrivcs. 

Br.  Leûn.a.  Plein. 

Lcîinia,  v.  Emplir. 


Gaël  éc. 

Lan,  a. 

Lion,  V. 
(îaël  ir.    Liian,  s. 

Lan,  a. 

Lionaim . 

FIL. 

lu:  SE.  —  l.ony. 


Lune. 

Plein. 

Emplir. 

Pleine  lui 

Plein. 

J'emplis. 


(ial 


Br. 


Llin.s. 
10  dérivos. 

Llinjn,  s. 
Llinjnu,  v 
Llinys,  s. 
Lin .  s. 


(jaël  éc.  Lion,  s 
Lin,  s. 


Lineachadh , 
Linich,  v. 
Lanyuch,  a. 


(!aël   ir.   Lion,  s 
Lin,  s. 


Lm,  s. 

Lini(jlicudli,  s. 
Linujliim,  V. 
Linifjhtheoir.  ; 
LnH(/,  a. 


Corde. 

Corder. 

Lignage. 

Lin. 

Lin. 

Ligne. 

Dessin. 

Dessiner. 

Long,  mince. 

Lin. 

Ligne. 

Netteté  de  trait. 

Dessin. 

Dessiner. 

Dessinateur. 

Long. 


Fr.     Lent. 

Lanterner. 


Lat.   Plenns. 

Plein. 
It.      Pieno. 

I':si..  Llcno. 


Lat.    I.imini. 


Linea. 


Ijonqui 


SllH   LES  LA.NGIES  CELTIQUES. 

Gaël  ir.    Lanyacli,  a.        Mince.  . 

Lamja'uUic ,  s.      Ténuité. 


331 


LISOT  (oiseau  qui  se  nourri 

Gall.         Ll'inos ,  s. 

■SOL.  MUE. 

Gall.         Llaiir.  s. 
Br.  Leur,  s. 

Gacl  éc.  Lar,  s. 

Laracli .  s. 
(jaèl  ir.    Lar,  s. 

Laracli,  s. 

Br.  Ler,  s. 

Lere/t ,  s. 

COTTE  DE  MAILLES. 

Gall.         Lhjricj,  s. 

Gaël  éc.  Luireacli ,  s. 

Gaël  ir.     Luireach  \ 
Lorcj  y^- 

Luihhrc     1 


Lat.   Linnm. 
Fr.    Linot. 


Lat.  Lur. 


Emplaccmenld'unbàtinienl. 

Sol,  aire. 

Place  (l'un  bâtiment. 


Courroie. 


Lat.   Loruin. 


Lat.   Lorun. 


LIBERAL. 
Br. 


lar/i-         J 

'a. 
Lar</  ) 

Largaat.  v.  Devenir  généreux. 

Lanj aillez,  &.      Libéralité,  largesse. 


PALEUIi.  TEINTE  LIVIDE. 

Gall.  Llur,  s. 


J'£J7.  FLAMME.   ÉCLAl 

Gaël  éc.  Locharn    i 


Lochran    ) 


Flambeau. 


Lochrannach,  a.  Allumé. 
Lof/Zi,  s.  Feu. 

Logha,  a.  Brillant. 


Lat.    Lar 


■giis. 


Lan 


Lat.  Luriilus. 


Voyez  ci-des.susiii- 
mière.  Celte  portion 
fie  famille  de\rail 
s'v  trouver. 


32 

RECHERCHES 

Gaël  éc.   Loiche      | 
Loichead  ) 

Lumière. 

Lat. 

Luj:. 
Lucere. 

Luachair,  s. 

Splendeur. 

Luacham,  s. 

Lampe. 

Luccrni 

Gaël  ir.    Luchair,  s. 

Clarté,  éclat. 

Luisne,  s. 

Flamme. 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  FRANÇAIS. 


1  r  Aii\ , 
Gaël  éc. 

Laihhin. 

s. 

Gaël  ir. 

Laibhin, 

s. 

tPER. 
Br. 

Lapa,  V. 

:RviTEun. 

Gaël  ir. 

Libhre?  i 

Fr.    Levain. 

Fr.    Laper. 
Fr.    Livrée. 


Lat.  Leiica. 


Br. 

Léo          ;  ^ 
Lev          i    ■ 

Fr. 

Lieue. 

FOU.  

SOT. 

Gaël  éc 
Gaêl  ir. 

.  Loicealach,  a. 
Loiceamhlachd, 

a.  Folie. 

Esp. 

Loco. 

LATTE. 

Gall. 

Llâtli,  s. 

Fr. 

Latte. 

LÉ    (largeur 

Br. 

•  d'une  ctoDe). 
Lec'hed.s. 

Fr. 

Lé. 

VASE.  

LIE. 

Br. 

Lec'hid,  s. 
Lccindek.  a. 
Lec'hideh,  s. 

Vaseux. 

Lieu  plein  de  vase. 

H. 

Lie. 

HOMARD. 
Br. 

Lègeslr,  s. 

Fr. 

Langouste. 

FIDELE.  LOYAL 

\iv.  Lèal,  a. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES  333 

Fr.     Loyal.  ', 


TERRE. 

Gall.  Llan. 

Br.  Lann. 

Gaël  éc.  Luun ,  s. 

Gaël  ir.  Lmii,  s. 

ÈLAy.  LANCE. 

Br.  Lans,  s. 

Lansa,  v. 

LARD.  GRAISSE. 

Br.  Lard.  s. 

Lard,  a. 
Larda,  v. 
LMrjèza,  V. 
Larlaat,  v. 

Gall.         Lleurr,  s. 
2  3  aérlvés. 

Gacl  éc.   Luraiiacli,  a. 
Gaël  ir.    Liiranach  .  a. 

LACET. 

Br.  T^as,  s. 

Lasa,  V. 


Lande. 


Lance,  élan. 
Lancer,  vomir. 


Lard ,  graisse. 

Gras. 

Larder,  graisser. 

Larder,  graisser. 

Engraisser, 


Fr.     Lande. 
An.    Laml. 

Fr.    Lance. 

Lancer. 
II.      Lancia,  lanciare. 

Fr.     Lard. 


Lacer. 


Fr.    Lueui 


Fr.     Luron. 


Fr.    Lacet. 
Lacer. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  L'ANGLAIS. 


PETIT  PAN  DE   VETEMENT. 

Gaël  éc.  Leahaç] ,  s. 
Gaël  ir.  Leahacj  ,  s. 
Gall.         Llahi^ 

GRENIER.  ÉTAGE  SUPERIEUIl. 

Gaël  éc.   Loblit,  s. 


An.    Lappet. 
An.    Liibbrr. 


An.    Loft. 


334  RECHERCHES 


MAILLE.  TEi\ON. 

Gaël  éc.  )  ,   , 
Gaëlir.r'''-^- 

.\n. 

Loof). 

JAMBE. 

Gaël  éc.  Lu(jadrag,  s. 

An. 

Lecj. 

Gaël  ir.    Lagairar/,  s. 

POIREAU. 

Gaël  éc.   Lcigis,  s. 

An. 

Leek. 

.V£D£C/.V. 

Gaël  éc.  Leif//i,  s. 

An. 

Leech. 

Gaël  ir.    Leaçili       / 

Liagh        \ 

PARLER  HAUT. 

Gaëléc./ 
Gaëiir.j^"'-" 

An. 

Loiid. 

LARGE   CUILLER. 

Gaël  éc.  LiWA,  s. 

An. 

Ladir. 

Gaël  ir.   Liack       j 

'     Liadh       \  '■ 

Ladar,  s. 

(irande  cuiller. 

eu  m. 

Gaêlécrl        . 
Gaëiir.r^""'"^'^- 

An. 

Leather. 

TREILLIS. 

Gaël  éc.   Laitis,  s. 

An. 

LaUice. 

Gaël  ir.   Laitir,  s. 

C£LU/  QUI  GUIDE. 

Gall.          li^u-.s. 

80  dérives. 

Llywed.  V. 

Guider. 

Au. 

Lrad.  V 

Llywiav    S 

Guider. 

CONVOI. 

Gaël  éc.   LnVy  .  s. 

SUH   LKS  LANGUES  CELTIQUES. 


'^'^b 


AUSSI  PETIT. 

Gall. 

Lleied.  a. 

Ueieduj,  a. 

Diminué. 

.-. 

LOT.  P.iliT. 

Br. 

Lôd,   8. 

Lôda,  V. 

Diviser. 

Lôdeh,  s. 

Celui  qui 

a  un  lot. 

Lôdegez,  s. 

Celle  qui  i 

\  nu  lot. 

Lôden.  s. 

Portion. 

TJdenna,  v. 

Partager. 

CHARGE. 

Gail. 

L/?<;j'f/i ,  s. 

riael  ce. 

Lod,  s. 

Lodaicli.  v. 

Charger. 

Gaël  ir. 

Lo'?î..s. 

Cliargc. 

.MENER . 

Gaël  ce. 

(•Lim/f//,,  V. 

Gacl  ir. 

i 

L/MO.V. 

Gail. 

Uuviil ,  s. 

'■•'■ 

FOL. 

Br. 

Luourn ,  s. 

JEÛNE. 

Br. 

Lciicd,  s. 

Nom  donne , 

dans  les  rnvirons 

do  Morlai 

des  On.Hr( 

.-Ton,ps. 

AVALOIBE. 

Br. 

Lotik,  .s. 

Lanka, v. 

Avaler. 

Lonker,  .s. 

.Aval  eu  r. 

BUE  ÉTROITE. 

Gaël  éc 

.    L«;(,  s. 

Gacl  ir. 

L«fi« ,  .s.   • 

.\n. 

Lltllr.               ,  ; 

,/.,*v.oA 

iMot  «|ui  devrait  «Ire 

à   la  partie   fran- 

çaise. 

Fr. 

Lot. 

An. 

Loi. 

An.    Load. 


An.    Leud. 
Voy.  L/ja/. 

An.  Laivn. 
An.  Lousc. 
An.    Lr/(/. 


Lniip. 


336 


RECHERCHES 


QUEl  E. 

Br.  Lôst.  s. 

Lôshid,  s. 
Gacl  éc. 


Séquelle. 


An.    Lasi. 


Gaêl  ir. 


Los,  s. 


MOTS  QUI  SE  RAPPORTENT  AU  GREC. 


MON ,  MA 

,  MES. 

Br. 

Ma             1 

Va            i  ■•""■ 

Gr. 

È^tos. 

Gaël  éc. 

(Voy.  la  Grammaire.) 

BATAILLE 

Gael  éc, 

,   Machair,  s. 

Gr. 

Ma';^)7. 

Gaël  ir 

.  Machair  / 
Maidhm    \ 

MORVE. 

Br. 

Mechi      )  ^ 

Gr. 

MtJÇw. 

Michi      i 

Lat. 

Macas. 

Mechiek.  a. 

Morveux. 

Fr. 

Mucus. 

Mec'hiegez,  a. 

Femme  nerveuse. 

NOURRIT! 
Gall. 

ÏRE. 

Maeth,s. 
61  àétUés. 

Meithrin,  v. 

Nourrir. 

Gr. 

Mïfrrjp. 

Meithrinjzes ,  s 

.  Femme  qui 

nourrit. 

MESURE, 

au  propre  et  au  figu 

ré. 

Gall. 

Meidradur  | 
Meidradjz  \ 

Meidraw,\'. 

Mesurer. 

Gr. 

M^Tpor. 

Mydyr.  s. 

Mesure  en  1 

^ers. 

Lat. 

Metiri. 

Mydnvr,  s. 

Vérificateur 

MydryzH,  v. 

Vérifier. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


337 


JiOISSOy  SPIRITUEUSE.  E.Y/ITîK/î. 

N.  B.  Celle  boisson  spiritueuse,  anciennement  en  usage 
dans  lente  la  Grande-Bretagne ,  et  probablement 
aillenrs,  était  composée  de   miel   fermenté  et  d'eau  , 


peut-être   la   première  des  liqueurs  fermenlées  cb 

ez 

les  nations  poss 

odant  des  abeilles. 

Gall. 

Mêz .  s. 

Mezjr ,  V. 

Boire  des  liqueurs. 

Gr. 

Me'Ôt;. 

Mezti'i,  V. 

S'enivrer. 

Br. 

Me.ô         ,  ^ 
Mezv         S 
Mezvi,  V. 
Mezvier,  s. 
Mezvierez,  s. 

Ivre 

Enivrer. 
Ivrogne. 
Ivrognesse. 

Gaël 

éc. 

Meadh,  a. 

Ivre. 

Mcadach,  a. 

Enivré  avec  du  mead. 

An. 

Mead. 

Gaël 

ir. 

Meadk.  a. 
Meadhach.  a. 

Ivre. 

Enivré  avec  du  mead. 

DJÎUIDISME.  ^TAGIF. 

SCIEXCE. 

Gaël 
Gaël 

éc. 
ir. 

iMaitheas.  s. 

Gr. 

Mâ^y^als. 

[iav7evo^(ïi ,  fut. 
fiarTc'Jaofta». 

Emmieller,  flatter. 


MIEL. 

RECVEILLIR    LE    MIEL. 

FAIRE    DV    MIEL.   — 

ENDUIRE  DE  MIEL. 

AVOIR  OU  DoyXER  Ics  qualités  du  miel  ou  des  tiualités  analogues,  1°  dou.v 


Gai 


2°  adoucir.  3°  amollir. 

N.  B.  Ainsi  doux 

fait  douillet,  mou. 

1.         Mêl.  s. 

Miel. 

Gr.    MA/. 

a  dérivés. 

Mêla.  V. 

Ramasser  du  miel. 

Melu ,  V. 

Faire  le  miel. 

UsAlvS-iji, 

Meljs.s. 

Douceur. 

Mé'Xtaaa , 

i6  dérivés. 

Meljsa.  V. 

Rendre  dou-t. 

Mail.  a. 

Mou,  qui  se  fond. 

MaXaxds. 

Mallu.  V. 

\mollir. 

MoiXÔaxôt. 

338 

RECHERCHES 

Br,           Mel.  s. 

Miel. 

Gr. 

MaXaV, 

Meleh.  a. 

Mielleux. 

Lat. 

Mel. 

Fr. 

Miel. 

Gaêl  ëc.  Mil.  s. 

Miel. 

It. 

Mêle. 

Mioleadh.s. 

Flatterie. 

Gaël  ir.  Mil.  s. 

Miel. 

^^"'''          a.      Qui  est  de  micL 

Mealgha 

Mihinfihaim .  v.  Rendre  doux. 
Mioleadh,  s.        Flatterie. 

DÉMENCE.  MANIE. 

Gaëléc.  Mainici/i    ) 
Gaël  ir.  Mainigh   \ 

Manie. 

Gr. 
Lat. 
Fr. 

Mocvloc. 
Mania. 
Manie. 

TAS.   . 

MEVLE. 

MASSE. 

Gall. 


Br. 


■  Moulin,  moudre,  réduire  en  poudre,  rn  poussière. 
Poids,  cjuantité,  multitude. 


Moel,  s. 

lo  dérivés. 

Moeli.  V. 
Melin,  s. 
Melinaw,  v. 
Melinwr.  s. 
Mala,  V. 
Maladek,  s. 
Maladcn,  s. 


Maladur,  ; 
Maler,  s. 
Gaël  éc.  Malach.  s, 
Meile,  s. 
Meil,  V. 
Maileann , 
Mul,  s. 
Maoil.  s. 
Malach .  s 


Gaël  ir. 


Tas.  Gr.    MiJXt?. 

Entasser.  MûXos, 

Moulin. 

Moudre. 

Meunier. 

Moudre. 

Mouture. 

La  quantité  de  grains  que 

l'on  fait  moudre  en  une 

fois. 
Mouture. 

Monceau.  Lat.   Moles. 

Moulin. 

Moudre. 

Moulin. 

Multitude. 

Amas. 

Monceau. 


SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


:i39 


Gaël  ir.   Meile 

Mailcann 

Moulin. 

;• 

Meillim,  v. 

Je  mouds. 

• 

Mailleoir,  s. 

Meunier. 

Mal,  s. 

MultiUulo. 

Lat, 

,  MuUHudo. 

CORPS  SÉPARÉ.  lyDIVIDV. 

Gall.         Mon,  s. 

Gr. 

Mdfos. 

Mon7i>,  a. 

Isolé. 

P.4BT/CI7LE. 

Gaë!  éc.  Mir,  s. 

Gr. 

Mépo,. 

Mireann  .  s. 

Portion. 

Gaël  ir.    3/(r,  s. 

Particule. 

Mirim,  V. 

Séparer. 

Mireann,  s. 

Portion. 

TRA.y SPORT.  FOL/Ê. 

Gaël  éc.  Mire 
Gaël  ir.    Mire 

Gr. 

Mapôi. 

Mearaighe.  a. 

Fou. 

?:C7SS£. 

Br.           3/orïe(/,  s. 

Gr. 

Mvpoi. 

FOURMI. 

Gall.         Mor,  .s. 

Gr. 

yi^Pfj^vt 

Br.           Merienen,  s. 

Merienna,  v. 

Fourmiller. 

.VO/5. 

Gall.      \ 

Gr. 

Mers. 

Lat. 

Mensis. 

Gaëléc.j 

Fr. 

Mois. 

Gaël  ir.  ) 

It. 

Mese. 

MÉLANGE.  CONFUSION. 

Gall.          Mjsgi.  s. 

Gr. 

Mlff-ya,. 

Mysgn,  V. 

Mêler. 

MiyvijM. 

Br. 


MrsJt,!^. 


Mélange. 


Lat.  Misceo. 
22. 


340 
Br 


RECHERCHES 


Meski 


i  V.     Mêler. 
Meska       j 

Gaêl  éc.  Measij       ) 


Gaël  ir.  Meas(]aim^ 


It.      Mischi' 


Mèh 


MOTS  QUI  SE  RAPPORTENT  AU  LATIN. 


GRA\D.  MAJESTUEUX. 

Gall.         Mjgyr,  a. 

Gaèl  ir.   Mog          }  ^ 

Lat. 

Magmis. 

Maigne     ) 

MASSACIiER.   PERNICIEUX. 

Gaël  éc.  Mactadh,  s. 

Massacre. 

Mactach,  a. 

Pernicieux. 

Gaêl  ir.    Muctaim,  v, 

Je  massacre. 

Lat. 

Mactare. 

Mactadh.  s. 

Massacre. 

Mactach,  a. 

Pernicieux. 

TACHE. 

Gaëléc.) 

^     ,.      >Mac/iuu,s. 

Gaëlir,  ) 

Lat. 

Macula. 

BÂTON.  —  BOIS.  — 

MADRIER. 

Gaëlir.  \ 

Lat. 
Fr. 

Maieria. 
Madrier. 
Mât. 

JV.   B.   Comme  tfXr?  signifie  hoit  et  matière. 


MASSE  DE  MATIERE. 
Gaël  éc. 


Gaël  ir. 


[Maidse,  s. 


MATIN. 

Gaël  éc.   Madainn, 
Gaël  ir.    Madain 
Maidin 
Matin 
BON. 

/.vni7,r,f;,\r.  —  Tcndir. 
Gall.         Mad.a. 


Lat.  Marie. 

Matiitinus. 


Bon. 


SLR  LES  LANGLES  CELTIQUES. 


341 


Br. 

Mad         1 
Mai           i  ""' 

Bon , indulgent 

Gaël  éc. 

Maith.  a. 

Bon. 

Maoithe,  s. 

Tendresse. 

Gaël  ir. 

Maith.  a. 

Bon. 

Maoilke,  s. 

Tendresse. 

MILIEU. 

Br. 

Meiou,  s. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

'.Meadhon,  s. 
) 

POLTRON. 

Gaël  éc. 

Ment.  a. 

Gaël  ir. 

Meata.  a. 

MOISSONNEUR. MOISSON. 

Gall. 

Medi,  s. 

Moisson. 

Medi.  V. 

Moissonner. 

Br. 

Meder.  s. 

Moissonneur. 

Mederez,  s. 

Moisson. 

Medi,  V. 

Moissonner. 

Gaël  ir. 

Methil.  s. 

Moisson. 

Lat.  Mitis. 


MEDITATION. 

Gaël  ir.    Meoidhin,  s. 

ENCLOS. LICE. 

Gall.         Mal.  s. 

MILIEU.  MOYEN. 

Corn.       Majn,  s. 
Gaël  éc.  Mcadhon,  s. 

Meodhan.  s. 
Gaël  ir.    Meadlion,  s. 

Meodhan.  s. 

Meidhise,  s. 

Gall.        MeHel.  s. 

13  ddnvés. 

Mettelu,  V. 


Milieu. 

Milieu ,  moyen. 

Milieu. 

Milieu,  moyen. 

Milieu. 


Changer  en  métal. 


Lai.  Médius. 


Lat.  Meiiis. 


Lat.  Me  1ère. 


Lat.  Miditaii. 
Lat.   il/efa. 

V.  ci-dessus  3/iiicn. 

Lat.  Médius. 


Lat.  Metallam. 


3^2 


RECHERCHES 


FORME.  MODE.  M.4NIERE. 

Gall.        Môz,s. 

Mozaiz,  a. 

Formel. 

Moziaw.  V. 

Façonner. 

Gaèl  éc.  Modh.  s. 

Mode,  façon. 

Lat. 

Modas. 

Muadh.  s. 

Forme,  modèle. 

Gaêl  ir.  Miodh,  s. 

Manière. 

Modk.s. 

Mode,  méthode. 

Muadhaim,  v. 

Façonner. 

HUMIDE. 

Br.            iloués       1 

Mouez       \   ' 

Lat. 

Madidus. 

McHtesa 
Moueza 

Devenir  humide. 

Mœltr,  a. 

Humide. 

Fr. 

Moite. 

Mœltra,  v. 

Rendre  humide. 

Mi/£r. 

Gall.        Mâd,  a. 

Mudan ,  s. 

Un  muet. 

Br.           Mûf,  a. 

Lat. 

Mutus. 

Muda.  V. 

Rendre,  devenir  muet. 

Muderez,  s. 

État  de  celui  qui  est  muet 

i¥adez,  s. 

Muette. 

Mûd,  a. 

Muet. 

Gaêl  ce.  Mixité,  a. 

Gaél  ir.    Muit,  a. 

ÉLOIGNER.  CHANGER. 

Gall.        Mu(iaw,v. 

Lat. 

Mutarc. 

,o  dérivés. 

1 

BRAVE. 

CHAMPION.  —  Soldat. 

GUERRE. 

Gall.        Mdwr,  s. 

Soldat. 

Lat, 

,  Miles. 

Milwriœlh,  s. 

Guerre. 

Milwrian-,  v. 

Aller  à  la  guerre. 

Gaël  éc.  Ma/,  s. 

Champion  ,  soldat. 

Mi/irf/i,  s. 

Champion,  soldat. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


343 


Gaël 


Gaël  éc.  Miltineachd, 
Mileanta,  a. 
Mal,  s. 
Mile 
Milcadh 
Miliothach,  a. 
Millne         I 
Mdtneaclul  \ 
Mileanta,  a. 


Bravoure. 
Guerrier. 
Champion,  soldat. 

Champion,  soldat. 

Brave. 

s.  Bravoure. 

Guerrier. 


VIOLET. 

Gall. 

MAUVE. 
Br. 


MÛL 


Malô 

Malv 

Gaêi  éc.  Milinheacan ,  s. 
Gaël  ir.    Milmlieacan ,  s. 
MULET. 

Gaël  éc.  Maileid,  s, 
Gaël  ir.    Maileid,  s. 

Maolluin,  s. 

SOURCE    BEAU    VIVE. 

Br.  Manimen,  s. 

Oviivr. 

iV/ylAfQEJ/Viii:. 

Gall.        Ma«.  s.  Main. 

Mcnj^ ,  s.  pi.     Gants 
Br.  Manek      | 

Maney       S 

Manega,  v. 
Gaël  éc.  Main,  s. 

Man,  s. 


Gant. 


Gaël  ir. 


Manaifj,  s. 
Main-obair,  s. 
Maina      \ 
Main        i 

Mana        ' 


Mettre  des  gants. 

Main. 

Main. 

Gant. 

Manœuvre. 

Main. 


Lat.   Viola. 


La  t.  Malvu. 


Lat.  Mulm. 


Lat,  Matuxre. 


Lat.  ilfcmus. 


Manica- 


3^4 


RECHERCHES 


Gaël  ir,  Manunama.  s.    Gant. 

Mainobair,  s.      Manœuvre. 

POINT    DU    JOUR.  MATIN. 

Br.  Mintin,  s.  Matin. 

Mintinvez,  s.      Matinée. 
Gaëléc.  Main,  s.  Matin. 

Gaël  ir.   Mainniughadh.  s.  Point  du  jour. 

Main,  s.  Matin. 


. MANOIR. 

Rester,  demeurer. 


DEMEDIiE. DEMEURER 

Br.  Mcnel       | 

Mana        )  "' 

^^     ^'iMainearj  s.         Demeure,  manoir 
Gaël  ir. 


Lat.  Mane. 


Lat.  Maneo. 

Fr.    Manoir. 
An.    Manor. 


AME.  ESPRIT. 

INTELLIGENCE. 

PENSÉE.  — r  Imaginalion. 

MÉMOIRE. 

INDICATION.  —  Explication,  instruction,  menace. 


Gail 


Ame ,  esprit. 
Rendre  intellectuel. 
Rapport,  mention. 
Faire  mention. 
Menace. 
Menacer. 
Qui  menace. 


Menw.  s- 

Menwi,  v. 

Mjnacj,  s. 

Mjnegi,  v. 

Mjnas,  s. 

Mjnam,  v. 

Mjnaswr,  s. 
Br.  Menna      ) 

Mennal     ) 

Menez       1 

Mennoz     ) 

Meneh,  s. 
Gaël  éc.  Meanmaradh,  s.  Pensée. 

Meanchair  )       , , , 

}  s.  Mémoire. 
Meabliair     ) 

Muintcar.  s.        Instructeur 

Gaël  ir.   Mein,  s.  Esprit. 

Meanmaradh,  s.  Pensée. 


Penser,  imaginer. 

Pensée. 

Mention ,  souvenir. 


Lat.  Mens. 


SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES. 


345 


Gaël  ir.    Mcahltair,  s. 
Miinugliadh ,  i 
Miinaiin.  v. 
Miniuyhaim , 
Muudeoir,  s. 


Mémoire. 

Explication. 

Jinstruis. 

J'explique. 

Instructeur. 


iMinneacli,  s. 


Lat.  Meidior. 


MENSONGE. 

Gaël  éc. 

Gaël  ir.  ^ 

POINTE. 

POINTE    DE    TEBRE. 

MEM'.  —  Petit,  rapetisser,  mince.  ainiiuir.Jin,  minutieiu; ,  minute. 


Gall. 

il/on,  a. 

Menu. 

Mâna,  v. 

Amincir. 

Main,  a. 

Petit. 

Meinaxv ,  v. 

Rapetisser. 

25  Air\si.. 

Meinus 

Meimv 

Mince. 

Meinusaw,  v. 

Amincir. 

Mynyi,  s. 

Parcelle,  minute. 

Br. 

Min,  s. 

Pointe  de  terre. 

Moan,  a. 

Menu. 

Moanaat,  v. 

Amincir. 

Munud.  a. 

Menu,  délié. 

Munadi,  v. 

Rendre  menu. 

Gaël  éc. 

3/m,  s. 

Petit,  fin. 

Mionaid,  s. 

Minute. 

Mionaideach,  a 

.  Minutieux. 

Gaël  ir. 

iliù<,  s. 

Fin. 

Minaaid,  s. 

Minute. 

Mionaideach,  a 

.  Minutieux. 

ONTAGNE. 

Gall. 

Jkfynj'z,  s. 

Br. 

Menez. 

Meneziek,  a. 

Montagneux. 

Menesiadj  s. 

Montagnard. 

Menesiadez,  s. 

Montagnarde. 

Lat.  Minutas. 


Lat.   Mons,  montis. 


346 


RECHERCHES 


Gaël  éc.  Muine.  s. 

Gaël  ir.    Muine       i 

Moin         \ 

CHAUX.  MARBRE. 

Gall.        Marvi.  s. 

Marmawr,  s. 
Marnioraiz , 


Chaux. 
Marbre. 
Marbré. 


Marmorawy  .  a.  Abondant  en  marbre. 
Gaël  ir.   Marniur,  s.         Marbre. 

MARCHÉ. 

Gall.         Marçnad,  s. 
GRAND.  LARGE. 

Gall.        Mawr,  a. 

loo  dérivés. 

Mawrâu .. 
Br.  Meâr.  a. 

Gaël  éc.  i 


Grandir,  ëlar^ 
Grand. 


Gaël  ir. 


Mor,  a. 


MORT. 

MOURIR.  —  Tuer,  assassiner. 
AMORTIR.  —  Affaiblir. 
CORROMPRE. 


Gall. 

Marw,  a. 

Mort. 

Marw,  V. 

•Mourir. 

Br. 

Marô        1 
Marv        \  *• 

Mort. 

Marô        ,  ^ 
Mari'        )  '  ■ 

Mort. 

Mervel      ,^ 
Mervi       ) 

Mourir. 

Mervent,  s. 

Mortalité. 

Gaël 

éc.  Marbh,  s. 

Mort. 

Mort.  s. 

Meurtrier. 

Mort.  V. 

Assassiner. 

Mortach,  a. 

Mortel. 

Mortair,  s. 

Meurtrier. 

La  t.  Mannor. 
Marmoreus. 


Lat.   Mercutor. 
Lat.  Major. 


Lat.  Mors,  niorlis. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


.^^7 


GuëJ.  éc.  Morcaich,  a. 

Corrompu. 

Gacl  ir.   Marhh.  s. 

Mort. 

Mort.  s. 

Meurtrier. 

Mortaiin,  v. 

Assassiner. 

Mortach,  a. 

Mortel. 

Morloir,  s. 

Meurtrier. 

Mortuicjldm,  v 

.  J'affaiblis. 

More ,  a. 

Corrompu. 

Morcuijjhiin ,  v 

.  Je  corromps. 

Morcthas,  s. 

Corruption. 

Morgadh,  s. 

Corruption. 

TRISTESSE.  CHAGRIN.  MALHEUR. 

Gaël  éc.  il/air^ ,  s. 

Malheur,  tristesse. 

Mairqeach ,  a. 

Malheureu.\. 

Mearadh,  s. 

Affliction. 

Murcach,  a. 

Chagrin,  triste. 

Murcas.  a. 

Tristesse,  chagrin. 

Gaël  ir.    Mairg .  s. 

Malheur,  tristesse. 

Maircjeach 
Mairgncacli 

1.  Malheureux. 

Mearndh,   s. 

Affliction. 

Murcach,  a. 

Triste,  chagrin. 

Murcas,  s. 

Tristesse,  chagrin. 

BOiîi). 

Gaël  éc.    Marghan,  s. 

Gaël  ir.    Marghan  ,  s. 

Lat.  Marcidas. 


Lat.  Marcesco. 


Lat.  Mœror 


Lat. 


Fr. 


Marge 

giiiis. 

Marge 


UE. 
REGAiWEii.  —  Regard,  visage,  admirer,  miracle. 
GUETTER.  —  Garder,  surveiller;  inlendant  de  tous  les  degrés  depuis  le  maire 

jusqu'au  domestique  préposé  à  surveiller  une  besogne  quelconque. 
Gall. 


Rr. 


Mir,  s. 

Vue,  regard,  visage. 

Lat. 

Miror. 

Macr,  s. 

Gardien. 

Fr. 

Maire, 

là  dérives. 

Maeres,  s. 

Gardienne. 

Mirer,  s. 

Gardien ,  conservateur. 

Fr 

Mirer. 

Mirerez,  s. 

Action  de  garder. 

348 


RECHERCHES 


Br. 

Miridigez.  s. 

Garde. 

M iront,  V. 

Garder,  regarder. 

Maer         \ 

Maire. 

Marz.s. 

Merveille. 

Gaêl  éc 

.  Mairn,  s. 

Surveillance. 

Maimeamh,  s. 

Garde. 

Maor,  s. 

Serviteur. 

Maor  haiU,  s. 

Maire. 

Gaël  ir. 

Mairneastar,  s 

.  Espion. 

Mairn,  s. 

Surveillance. 

Maimeamh,  s. 

Gardien. 

Mairnim,  v. 

Garder. 

Maor,  s. 

Serviteur. 

Maorbhaile,  s 

.  Maire. 

FILLE. 

Br. 

M<?rc7i.  s. 

MEB. 

Gall. 


Br. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Merc'h-kaer,  s.   Belle-fille. 

On   dit    Virch  cl  Merch ,  m  pou 

Môr,  s. 

i3o  dérives. 

Màr,  s. 


Lat.   V, 


irgo. 


Lat.  Mare. 
Fr.     Mer. 


,  s. 


Marée,  le  poisson  de  mer. 


Muir,  s. 


MUR.  MUR  Eli. 

Gaël  éc.  Mur,  s. 

Mur,  V. 

Gaël  ir.   Mur,  s. 


Mur,  boulevard. 

Murer. 

Mur,  boulevard. 


Muraim,  v.        Je  mure. 


Lat.  Murus. 


MYRTE. 

Gaël  éc.  Miortal, 
Gaël  ir.   Mioriail 
Mirtail 


Lat.  3fyr<ui. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


349 


CONTINUER.   nUBEB.   BESTEB.   DEMEUBEB.   TARDEB. 

BETARD.   PARESSEUX. 


Gaël  éc.  Maireann,  s.      Retard,  restant. 

M  aime  al ,  s.        Délai. 

Mairncalachl,  s.  Paresse. 
Gaël  ir.    Mairim,  v.  Je  tarde. 

Maireann,  s.       Demeurant. 

Mairneal,  s.        Retard,  délai. 

Mairnralach ,  a.  Tardif. 

Mairncalachd.  p.  Paresse. 


Lat.  Moror. 


MORALITE. 

Gaël  ir.^ 

Lat. 

Moralis 

MUREX. 

Gaël  ir.    Murac,  s. 

Lat. 

Mure.v. 

AMASSIS.  RÉUNION. 

Gaël  ir.    Mas.  s. 

Lat. 

Massa. 

CISEAUX    DE     TONTE. 

Gaëléc.),, 

\Meas,  s. 
Gaël  ir.) 

Lat. 

Messis. 

MÂCHER.   MANGER. 

REPAS.  PORTION. 

Gall.        Mes.  S. 

Portion,  repas. 

Mest ,  s. 

Ration. 

Mestyg,  s. 

Ce  qui  est  mâché.                Lat. 

Mastico 

Mesiijaw ,  v. 

Manger. 

MESURE. 

MESUREB. 

MESvnE  en  musique  ou 

mode. 

MESURÉ.  —  Tempéré. 

Gall.        Mesur,  s. 

Lat. 

Mensnn 

Mesur,  v. 

Mesurer. 

Gaëléc.  Meas.  s. 

Mesure,  mode   ou  mesure 

Meus.  s. 

en  musique. 

Measair,  s. 

Mesure. 

350 


RECHERCHES 


Gaêl  éc.   Measarradh .  a. 
Gaël  ir.   Meas ,  s. 


Measaire,  s 

Measarrdlia 

Measarrtha 

Mcasorrdliachdl     ^ 

^^  ,  }.s.  Icnipéran 

Measarrtlwct     \ 


Tempéré. 

Mesure,  mesure  ou  mode 

en  musique. 
Mesure. 


Tempéré. 


COUTUME. 

Gaël  éc.  Mos ,  s. 
Gaël  ir.    Mos,  s. 

MOUSSE. 

Gall.        Mwsug , 
Mwsc] ,  s 


Lai.  Mos. 


Lat.  Muscus. 


MOTS  QUI  SE  RAPPORTENT  ATJ  FRANÇAIS. 


MERE.  MAMELLE. 

Gall.        Mam,  s. 

Mamen,  s. 
Br.  Mamm,  s. 

Gaël  éc.  Mam,  s. 

Mam,  s. 
Gaël  ir.    Mam,  s. 

3/am« 
FOULER.  PRESSER. 


Br. 


Mac' ha. 


MAQUEREAU. 

Gall.         Macrell,  s. 

■(ilfarcrei7,  s 
Gaël  ir. 


Mère. 

Petite  mère. 

Fr.    Maman. 

Mère. 

Mère. 

Esp.  Marna. 

Mamelle. 

Mère. 

;.  Mamelle. 

Lat.  Masticatio. 

Fr.    MâcLer. 

An.    Mash. 

Fr.     Maquereau, 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


351 


MOQUER. MOQUERIE. 

Gall.        Moc.  s. 

Mociad,  s. 

Mociaw,  V. 

Macwyr,  s. 
Gaël  éc.  Macjadh,  s. 

Mayair,  s. 
Gaël  ir.    Magadli,  s. 

Magaire,  s. 


Moquerie. 

Action  de  se  moquer. 

Se  moquer. 

Moqueur. 

Moquerie. 

Moqueur,  railleur. 

Moquerie. 

Railleur. 


Fr.    Moquerie. 
Moquer. 
Moqueur. 


ETOUFFEMENT.  ACTION  D  ETEINDRE. 

Br.  Moiuj,  s.  Action  d'éteindre. 


Moiuja,  V. 
Gaël  éc.  Miicliadli ,  s. 

Much,  V. 
Gaël  ir.    Mug         ) 

Muchadh  )  ^' 

Much,  V. 


Moucher. 

Extinction. 

Eteindre. 

Extinction. 

Éteindre. 


Fr.     Moucher. 


MASQUER.  COLIN-MAILLARD. 


Br. 

Moucha,  V. 

Fr. 

Masque. 

Moachikdall.s. 

,  Colin-maillard. 

rt. 

Muschcra. 

VERSES 

ESPÈCES  DU  GENRE  CHIEN , 

SURTOUT 

LE 

RENARD    ET  LE 

CHIEN. 

Gall. 

Madawg ,  a. 

Qui  est  du  renard. 

Madjn,  s. 

Renard. 

Br. 

Masiin,  s. 

Gros  chien. 

Fr. 

Mâtin. 

Gaël  éc. 

Madadh,  s. 
Madradh,  s. 

Mâtin. 
Dogue. 

Gaël  ir. 

Madadh ,  s. 
Madad  allaidh, 
Madadh  donn, 
Madadh  ruadh, 
Maduigh 
Madra      \  s. 
Madradh 
Maistin,  s. 

Mâtin. 
s.    Chien  errant 
s.    Chien  d'eau. 
,  s.   Chien  roux. 

Dogue. 

Mâtin. 

352 


RECHERCHES 


MITAINES.  MANCHOIf. 

Gaël  éc.  Miitan.  s. 

Fr. 

Mitaines. 

Gaël  ir.    Mitinigh ,  s. 

MOUTOy. 

Br.           Maout.  s. 

Fr. 

Mouton. 

An. 

Mutton. 

METS. 

Br.           Meâz,  s. 

Fr. 

Mets. 

MOTTE     DE     TE  RUE. 

Br.            Moadcn,  s. 

Fr. 

.Motte. 

PLUS.  DAVANTAGE.  - 

—  ^t/Gil/EVrE/?. 

Br.           Mut,  adv. 
Maia,  adv. 

Beaucoup. 

Esp.  May. 

Muia,  V. 

Augmenter. 

Muiedigez,  s. 

.Augmentation. 

BOt/B^R. 

Br.           Mouza,  v. 

Fr. 

Moue. 

Mouzer,  s. 

Boudeur. 

, 

Boudeur. 

Mouzerez ,  s. 

Boudeuse. 

Bouder. 

Mouzerez,  s. 

Bouderie. 

RENTE.  —  r.^Jîi;. 

Br.           Mae/,  s. 

Gaël  éc.  Ma/ ,  s. 

Gaël  ir.    Mal,  s. 

Maladoir,  s. 

Rentier,  fermier. 

Fr. 

Maltotier. 

.V^/LLE. 

Br.           Ma/,  s. 

Gaëléc.    ,,  .„ 

MaïUc ,  s. 
Gaël  ir. 

Fr; 

^MaiHe. 

SAC. 

Gaël  éc.  3/a/a 

Maileid       "■ 

Fr. 

Malle 

Gaël  ir.    Ma/a 

Maileid       '■ 

SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES.  353 

MAILLET. 

Br.  Mal.  S.  Fr.     Maillet.  ^ 

MAILLOT. 

Br.  iWa/«r,  s.  '  Fr.     Maillot. 

Maluri.  V.  Einmaillotter. 

MULET.  POISSON  DE   MER. 

Br.  Mel.  s.  Fr.     Miilel. 


Fr.     Miaiilf^r. 


MIAULEMENT. 

Gall. 

Meiv,  s. 

Mewian,  v. 

Miauler. 

Br. 

Miaou  a     \ 
Miaoual    \ 

Miauler. 

Miaouer.  a. 

Miaulant. 

Miaoueirz,  s. 

Miaulement, 

MOULE. 

Gall. 

.¥oM,  s. 

Moldiaw ,  V. 

Mouler, 

Gaël  éc 

.  Molltair    1 

Gacl  ir. 

MolHoir    \ 

MOYEU. 

Br. 

Moell.  s. 

Fr.     Moule. 


¥i:     Moyt 
PANIEr.   PORTATIF. 

Gall.         Maiieil.  s.  Fr.     Main 

Br.  Mann,  s. 


MUTILER. 

MANCHOT 

Br. 

Mac'hdn,  s. 

Mutilation. 

Machàna.  \. 

Mutiler. 

Mank,  a. 

Manchot. 

Manchot. 

Monez,  s. 

Fenune  esiropi 

(Jaël  ir. 

Mainchin .  s. 

Manchot. 

B  A  LIS  TE. 

Br. 

Manqoiinel.  s. 

Muucliot. 


Mangonncau. 
23 


354 

RECHERCHES 

MANTEAU. 

Br.           Mantel    | 

Mantell  \   ' 

Fr. 

Manteau. 

STALLE. 

^"^'^"-   Maindreach,s. 
Gaël  ir. 

It. 

Mandra. 

MANDBAGON. 

Gaël  éc.  Mandrag,  s. 

Fr. 

Mandragon 

Gael  ir.    Mandracach.  s 

An. 

Mandrake. 

AMAS. 

QUANTITÉ.  —  Multitude 

•,  fréquent. 

Gall.         Mjnjc,  a. 

Fréquent. 

8  dérivés. 

Mjnjçu,  V. 

Fréquenter. 

ilfvnfa,  s. 

Amas. 

Myntai,  s. 

Multitude. 

Maint,  s. 

Quantité. 

Fr. 

Maint. 

Br.           Meni      i 

Grandeur,  quantité. 

Gaël  éc.   Minig     1 
Gaël  ir.    Minic     ) 

Fréquent. 

MINE.  MONNAIE. 

Gai!.         Mwn,  s. 

Mine. 

Mwnai,  s. 

Monnaie. 

Fr. 

Monnaie. 

Br.            Moneiz,  s. 

Monnaie. 

Moneiza,  v. 

Monnayer. 

Monnayer. 

Gaël  éc.  Man,  s. 

Mine. 

Mine. 

Gaêlir.    Mian      j 

Mm        i  ^' 

Mine. 

Monadh,  s. 

Monnaie. 

BOt/CHE. 

M/WB.  —  Façon. 

MANGEOIRE. 

Gall.         M«n,s. 

Bouche. 

Fr 

Mine 

Br.           Man.  s. 

Mine,  air. 

SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


355 


Br. 

Gaêl  éc. 


Gaël 


Min,  s.  Le  devant  dp  la  lêfe,  bec. 

Meinn,  s.  Mine.  It.      Mine. 

Mainusear,  .s.  Mangeoire.  Fr.     Manger. 

Men,  s.  Bouche. 

Meinn,  s.  Mine. 

Mainnsrir,  s.  Mangeoire. 


AMI. 
Br. 


^fARRE. 
Br. 


Minon 
Miîioun 
Mihonach,  s.      Amitié. 
Mihoncz,  s.        Amie. 
Minoniaclt .  s.     Amour. 
-  ESPÈCE   T)E  HOUE. 
Marr,  s. 
Marra,  v. 
Marradfli 


Fr.     Mignon. 


Fr.     Marre, 


Marrer,  s. 


Travailler  avec  la  marre. 
Lieu  où  l'on  se  réunit  pour 

écroûter  la  terre  avec  la 

marre. 
Celui    qui  travaille  avec  la 

marre. 
Action  de  travailler  avec  la 

marre. 


MAREE. 

Br. 

Mare,  s. 

SINGE. 

Br. 

Marmouz,  .s. 

Marmouzez,  s. 

Guenon. 

Marmoiiserez,  s 

.  Singeries. 

MORVE. 

Br. 

Morniouz,  s. 

MARC.  

■  SÉDIMENT. 

Br. 

Marlion.  s. 

MARQUER 

Br. 

Merka.  v. 

MARCHÉ. 

Br. 

Marc'had,  s- 

Fr.     Marée. 
Fr.     Marmouset. 


Fr. 

Morve. 

Fr. 

Marc. 

Fr. 

Marquer. 

Fr. 

Marché. 

23. 

356 

RECHERCHEES 

Br. 

Mure 

hadour,  s. 

Marcliand. 

CHEVAL. 

CHEVAl'C.HKR. 

-  Marcher. 

CHEVALIEn. 

Gall. 

Marc 

,  s. 

Cheval. 

Br.  Marc'hek.  s.       Cavalier,  chevalier. 

Marc'hekaat,  v.  Chevaucher. 

Marc'hekadrn,  s.  Cavalcade. 

Marc'liegcz,  s.    Femme  d'un  chevalier 

Marc'hegiez,  s.  Equitalion. 
Gaëi  éc.  Marc,  s.  Cheval. 

Marsal .  s.  Marche. 

Gaël  ir.   Marc,  s.  Cheval. 

Marcan.  s.  Cheval. 

Mairceach,  s.     Action  de  chevaucher. 


.Marchand. 


Fr.     Marcht 


Mursail ,  s. 


Marche. 


MOETIEIi. PLATBE. 

Gaël  éc.  Moirteal,  .s. 

Moilar,  .s. 
Gaël  ir.    Moirteal.  s. 

Moirfenr,  s. 


Fr.     .Mortier. 


MORTAISE. 

Gaël  éc.  Moirteis, 
Gaël  ir.    Moirtis 
Mortis 

Muirtis 


Fr.     Mortaise 
.An.    Mnrtice. 


MARTEAU. 

Br.  Morzol , 


Morzolia.  v. 
Morzolik .  s. 


Marteler. 
Petit  marteau 


Fr.     Marteau. 
Martel. 
Marteler. 


INQUIÉTUDE.  JALOUSIE. 

\U\  Maritel.  s. 

Maritella,  v.       Etre  inquiet. 
Marilellus,  a.     Inquiet. 


Fr.     Martel. 


SUK    l,KS    f.ANGlES    CELTIQUKS.  357 

VERKOU. 

Br.  Moral,  s. 

.yora/a,  v.  N'ornuiillct . 

IIAVTEIJR. MORGUE. 

Gaël  éc.  Moireas       J  i-        m 

[s.  Fr.     Morgue, 

(îaël  ir.    Moireis        \ 

MERDE. 

Br.  Mours,  s.  Fr.     Mcrdo. 

Br.  Meskl,  s.  Fr.     Moule. 

vot/SQt/Êr. 

Gaël  éc.  Mus(i ,  s. 
Gaël  ir.   Musg ,  s. 

Mascjaid,  s.  Fr.     Mousqucl. 

LÈVRE.  — ■  MUSEAU. 

Br.  Muzel,  s.  Lëvre.  Fr.     Vluseau. 

Miuellek.  a.  Qui  ;i  de  grosses  lèvres.  Museler. 

MuzeUe(jer.  s.  Cellequi  a  de  grosses  liSres. 

Gaël  ir.    Maiscalt ,  s.  Museau. 

f;£Lt;/    QUI    ÉPIE.  QUI    EXAMINE. 

Br.  Muser,  s.  Fr.     Musard. 

MOUTARDE. 

Gall.         Mwstarz.  s.  Fr.     Moutarde. 

MOTS  KN   UAI>I»()I5T  AVEC  L'ANGLAIS. 

TORCHON. 

Gaël  ce.  Mo'mcal       /     '  •         , ,  i 

Gaël   ir.  Mo,,nd        \  "  '^"-     '^^"Z'- 

lEUNE  FILLE. 

Gaël  éc.   Maujiulcan ,  s.  Au.    Muidin 

Gaël  ir.    Mulcjkucun  ) 
Maujhdwn  \ 


358 


UECHEKCHES 


VER. 

GaU.        Maceiad.  s. 

DOUX. 

Gaéléc.   ,, 

macantu ,  a. 
Gaël  ir. 

SUIE. FUMÉE. 

Gall.        Mwcj.  s. 

Mjgu.  V. 

Fumer. 

Br.           Môged.  s. 

Fumée,  vapeur. 

Môgeden,  s. 

Fumée,  vapeur. 

Môgedi.  v. 

Fumer. 

Gaël  ir.    .¥«0^1,  s. 

Fumée. 

POr. 

Gaël  éc.J  ,. 
Ga«ir.r"S""-'- 

^ÈFL£. 

Gaël  ir.  ) 

CAMPAGNE.  PLAINE. 

Br.           Meaz 

Maez 

Gaël  éc.  Miadan,  a. 

Gaël  ir.    Madliana  j 

Miadan     >  s. 
Miadar     } 

NATTE.  :»/^rJEL.4i(. 

Gall.        Mat,  s. 

AfOi\r^GyVfc. 

Gaël  ir.  ) 

CAR ANGE. 

Gaël  éc.  Madai ,  b. 

An .    Majgot. 


An.    Meek. 


An.    Smoke. 


An.    Mug. 


An.    Medlar. 


i  Mead. 
'  I  Meadotv. 


An.    -Uaf. 


An.    :V/ofe. 


An.     \tuddc 


SUR   LES  LANGUES   CELTIQUES.  359 


An.    Smootli. 


Gaël  ir.    Madar 

Madra 

CE   QUI  EST   UM. 

Gail.        Mwjih.  s. 

Mivjthair.  V. 

Polir. 

GAIN.  PROFIT. 

Gail.         Mael.  s. 

BALLO.y. 

Br.            Me/;,  s. 

Me  lia,  V. 

Jouer  au  l)allou. 

L.4;r.  PETIT-LAIT. 

Gaëiéc.    Mo/c,  s. 

Petit-lai  1. 

ijfe%,s. 

Lait. 

Gaël  ir.    MeiUj ,  s. 
Mio?c.  s. 

Lait. 
Petit-lait. 

DOUX. 

Gall.         Ma//tc/,  a. 

G-l''^-!Ma//a.a. 
Gaël  ir.  \ 

An.    Vail. 


An.    Mail. 


Au.  xMilk. 
FI.  Melk. 
Ail.   Milch. 


Au.    ,¥(/(/. 


OLONTE.  DESin.  AMOUh.  - —   COMPASSlQjy. 

Gaë]  ce.  Miann,  S.  Volonté,  désir ,  amour.         AH.    Minnc. 

(Amour. 

Meitin,  s.  Compassion. 

Gaël  ir.   Mian,s.  Volonté,  amour. 

Mcimi,  s.  Gompassion. 


Gaël  éc.  J  ij  A         If 

unoiiar,  s.  An.     Moaii. 

Gaël  ir.  \ 

cm  y  I  EUE. 

Gall.        Miviig ,  s.  Au.    Manr. 

Gaël  ér.   .I/o m/        j 

l/((/;u/        >  s. 
\lun(j        ] 


360 


RECHERCHES 


Gaël  ir. 

Mon(j        \ 
Muinçj       >  s. 
Mung       } 

VIE.  VIVACITÉ.  

GAIETÉ.  AMUSEMENT, 

ETC. 

Gaël  éc 

.  Mairtheari ,  s 

.     Vie. 

.^n. 

Mirlh. 

Mear.  a. 
Meadharach, 

Gai. 
a.  Vif. 

Merrj. 

Mire,  s. 

Amusement. 

Meire.  s. 

Gaieté. 

Gaël  ir. 

Mairthann,  s 
Meadharach  | 

Vie,  vivacité. 

la.  Vif. 

1 

Meadhardha^ 

Mear,  a. 

Gai. 

Mire ,  s. 

.Amusement. 

Meire .  s. 

Gaieté. 

DEMAIA. 

Gaël  ir. 

Marach,  adv. 

An. 

To  morrow. 

LIMO.y. 

Gall. 

Mari.  s. 

6  dérives. 

An. 

Mari. 

Gacl  ir.  \ 

MOTS  QUI  SE  RAPPORTENT  AU  GREC. 


VAISSEAU. 

Gaël  éc.   Naibh,  s. 
C,:w\  ir.    Naebh       }  ^ 


Naoi 


Gr.  NaOs. 
Lat.  Navis. 
Fr.    Nef. 

Navire 
It.      Nav>. 


CI  KL 
Ga 


NUAGE. 

AV?'.  s. 


liliOUII.LAJiD. 
Ciel. 


Nevoz ,  s.  coll.    Le5  cici 


Néi^Oir 


Gall. 

Nevuwl.  a. 

Céleste. 

Nivwl ,  s. 

Nuage,  nuée,  brouillard. 

Ne<?éX77. 

8  dérivés. 

Nivwlaucj ,  a. 

Nuageux. 

Ne(^eXoe<iîjiï. 

Niwl,  s. 

Brouillard. 

La  t.  Nubcs. 

Niudiaii,  v. 

Former  des  brouillards. 

Nubila. 

Br. 

Niful        l 
Nid         S 

Nuage. 

Nebiila. 

Gaël  éc, 

.  Neainh.  s. 

Cieu.x. 
Lescieux. 

Neal 

Nid            '■ 

Nuage. 

Gaël  ir. 

Neamii.  s. 

Les  cieux. 

A'k,/         (  s. 

Nuage. 

Ned         \ 

Gall. 


Nyv,  s. 
j\Yviaw ,  V. 


Neige. 
Neiger. 


Gr.    N<i^aV. 

Lat.  Nix,  nivis,  elc 


JVVEAU 

Gall. 

Newyz,  a. 

iWîiyziaïc ,  V. 

Faire  neuf. 

iWw^^rfer,  s. 

Nouveauté. 

Newyziad,  a. 

Innovation. 

Ncivj2ti>r,  s. 

Novateur. 

Br. 

A^irr,  a. 

Nèvézi.  V. 

Renouveler. 

Nevezer,  s. 

Novateur. 

.Vt'i'rzi;i<t,  s. 

Nouveauté. 

(  ',nr\  ce. 

\odha.  a. 

Ga.-I  ir. 

Gr.    ^éoi. 

Lat.  A'oi'Ui',  novarc. 
Novitus. 
Novatio. 
Novalor. 


362 

RECHERCHES 

FLUIDE. 

iV.4GE^.Vr. 

NAGER.  

NAGEUR. 

Gall. 

Nov.  s. 

Fluide. 

'  Noviaw,  V. 

Nager. 

Gr,    ^éœ. 

Noviwr,  s. 

Nageur. 

Noviant.  s. 

Art  de  nager. 

Lat.  Nato. 

Br. 

Neâ,  s. 
Neûi 
Neûni 

Neannerez .  s. 
Nenier,  s. 

Nage. 

Nager. 

Nageoire. 
Nageur. 

LA  VER . 

Gaël  éc.  Nigh,  v. 
Gaël  ir.    Nighim.  v. 


Gr.    N/Çw. 


ENERGIE  INNEE. 
NERF. 


Gall. 


Br. 


Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Ner,  s. 

&o  dérivés. 
Nerih,  s. 
Ncrtha ,  V. 
Nerlhns,  a. 


iVer.5 
iVerz 

Ncrven,  s. 
Nervenneh 
Nerza,  v. 
Ncrzez,  a. 

iVraW,  s. 


EPITHETE  DE  DIEU. 

Energie  innée. 

Force,  puissance. 

Fortifier. 

Fort. 

Force. 

Nerf. 
Nerveux. 
Fortifier. 
Fort. 

Puissance. 


Gr.     Nevpov. 

Lat.  Ncrvus. 
f>.     Nerf. 


Nervo. 


Gall. 

;Vo5,  s. 

18  dérives. 

(h:    NvÇ. 

Nosi,  V. 

DcNCiiir  nuit. 

iY05/^,  s. 

Nuitée. 

Gaël  ir. 

.\oiclid,  s. 

Lat.  AW,  iio(f(>. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


363 


CAUSER  DE  LA   DOULEUR.   TOURMENTER.  CONSUMER   DE  DOU- 
LEUR.   LANGUIR.  DÉPÉRIR. 


Gail.  %•.  S. 


lYjça, 


Br. 


Gaël  et 


Noaz.  s. 
Noazout ,  V. 
\oa:us  ,  a. 


(int'l  ir.  \ 


iNeas,  V. 


État  de  douleur,  langueur, 

consomption. 
Causer  de  la  douleur,  con-  Gi.    Ni«u4. 

sumer  de  douleur,  lan-  Né^pos. 

guir,  dépérir. 


Dommage. 
Nuire. 

Nuisible. 

Blesser. 


Nexpdo). 

Lat.  Nocere. 

Nocens. 

Noxius. 

Noxa. 


TOURNER 

.  FILER. 

Gall. 

Nyz.,. 

De  tourner, 

de  filer. 

Gr.    New. 

Nyzu  ,  V. 

Tourner, 

fil 

1er. 

NiiOa.. 

Br. 

Neza,  V, 

Filer,  tourner. 

Lat.  Neo. 

Nezer,  s. 

Fileur. 

Netiim. 

Nezerez , 

Pileuse. 

Nezadek,  s. 

Filerie. 

An.    Knit,  V. 
Net.  s. 

EAU.  — 

-  m  VIE  RE. 

Gr.    Nr/pcJs,  adj. 

Gaol 

éc. 

War,  s. 

Gr.  niod.  Nï7pdv,  eau. 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  LATIN. 


NAVET. 

Gaël  éc.   A'eu/j,  .s.  Lat.   ^'aplls. 

OPÉRATION.  CRÉATION.  ■ CRÉATEUR. 

Gall.         iVrti,  s.  Celui  qui  l'orme,  construit,  Lai.  faveur. 

crée,  cri'atcur.  Giiiiviis,  navus, 

Àaviad,  s.  Opération. 


364 

RECHEHCHES 

Gall. 

Navau'l,  a. 

Rela  li  f  à  i  a  Ibrniation ,  é  t  a  n  f 
élaboré,  formé. 

NOMBRE. 

Gall. 

Niver,  s. 

adërivds. 

Nivem,  V. 

Nombrcr. 

Rr. 

Niver,  s. 

Mvera,  v. 

Nombrcr. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

'  '.Nainihir.  s. 

Nombre. 

MARQUE. 

STIGMATE. 

DÉFAUT.  TACHE. 

Gall.        Nam.  s. 
Gaël  ir.  ) 


NIER. 


Br 


part. 


conj. 


Ne 

Na 

Na 

Nag 

Nac'h,  s. 

Nac'ha,  V. 

Nanti,  conj. 

Nikun,  pr.  ind 
Gaël  éc.  Nach,  conj. 

iVa,  conj. 

Neachdaracli,  a 
Gaël  ir.   Nach,  conj. 

jVa,  conj. 

Afao/u/arac/i,  a 

.»/£55.1G£. 

MESSAGE  IL 

IVOir,    À    EAlllE. 
lAlRE    Ijy    MESS  AGI:. 
NÉGOCIEn. 

Gall.  \rijis ,  s. 


Tacher. 

NEUTRE. PAS   UN. 

Ne. 

Ni. 

Négation. 

Nier. 

Non. 

Nul. 

Pas. 

Ne,  ni. 

Neutre. 

Pas. 

Ne,  ni. 

Neutre. 


r.at.   \umcrns. 


Lai.   Nœvus. 


La  t.  Ne. 


Ne()alio. 

Nc(jare. 

Non. 

Neque. 

Fr. 

Ne. 

It. 

No. 

Esp. 

Nn. 

An. 

No. 

Ir,ssag( 


idairr. 


l.al.    ^ajotiiiin. 


SLR  Li:S   LANGUES  CELTIQUES. 

Gall.         .Vc(/esau, s. coll.  Message,  affaire. 

^eyesau,  v.         Faire  des  affaires,  négocier. 
Negesiannu ,  \.  Commission ner. 
Negesai,  s.  Qui   fait   une   commission, 

messager. 

iV.  B.  Si  I^egotium  vient ,  comme  on  le  dit ,  de  ne  et 
.l'odiim  ,  et  que  l'analogue  du  mot  manque  en  gallois, 
il  faut  regarder  le  gallois  comme  emprunte.  Mais  deun 
racines  équivalentes  s'v  trouvent.  V.  Neg  ou  Nag,  par- 
ticule ncg.  ci-des»us  ,  et   I.etlrc  A,  partie  grani.,  pour 


36r) 


EFFORT  COiNTRE.  

OPPOSITION.  EMPECHEMENT. 

Gall.        Naç.  s. 

Effort  d'opposition. 

I.iat.  Nixus .  s. 

Nadacl.  v. 

Mettre  empêchemenl. 

ISisus,  s. 

\adel,  V. 

Empêcher. 

Nitor.  V. 

FONDEMENT  (deThom, 

ne. 

Gaël  ir.    Nad.  s. 

Eat.    \ates. 

CE   QUI  EST. 

EFFICIENT.  —  E/frctif,  productif. 

NATURE. 

NATURE!..  —  (Jiiulité,  kabitude ,  trait. 


Gall. 


Mawd,  s. 

Nauter.  s. 
\awtiir.  s. 
.\mvd,  ad\ 
\aivs,  s. 

a  5  dérivév 


Gaël  éc.  ) ,,    I 

'A  «dur. 
Gaël  ir.  \ 


Ce  qui  est  eflicient,  effet - 

tif,  productif,  nature. 
Naturel. 

Principe,  efficient,  nature.  l,at.  .\V//((n/ 
Effectivement. 
Nature,   naturel,    qualité,  iXascor. 

habitude,  trail. 

Nature. 


SERPENT. 

Gall.         \ktd,yr, 


Gaël  ir,  \ 


air,  s. 

N.  B.  Il  se  pourrait  que  natrix ,  qui  veut  dire  en 
atin  «un  serpent  d'eau,»  eût  rapport  au  mol  nntare 
lans  la  incmc  langue.  Mais  je  ne  puis  admettre  que  k' 


Lai.   \alrix. 


366  RECHERCHES 

mot  analogue  dans  les  langues  celtiques  ,  où  il  indique 
■    un  serpent  en  général ,  vienne  du  latin  ,  parce  qu'il  in- 
dique un  animal  indigène  et  commun  ,  et  qu'il  se  trouve 
dans  toutes  ces  langues. 

En  tout  état  de  cause,  pour  ne  pas  laisser  de  doute, 
la  racine  à  laquelle  le  mot  latin  pourrait  avoir  rapport 
se  trouve  aussi  dans  toutes  les  langues  celtes  propre- 
ment dites. 

PUn.  CLAIR.  PROPRE. 

Gall.        Nith.  a.  I^at.  Nitidus. 

9  dérivés. 

Nilhiaw,  \.         Purifier,  vanner. 


yOTE.  MARQUE  CARACTERISTIQUE.  NOTORIETE 

SANCE.  SCIENCE. 

Gall.      iNocl,s.  Note,  notoriéli'-.  Lat. 

/      3i  dérivés. 

Nodi,  V.  Noter,  marquer. 

Nodadur.  a.  Qui  note,  etc. 

Nodadawl,  a.  Caractéristique. 


Gaël  éc, 

.  Nath,  s. 

Science. 

Nodadh.  s. 

Intelligence. 

Nod.  V. 

Comprendre. 

Gaël 

ir. 

Notai,  s. 

Marque  de  distinction. 

Nath.  s. 

Science. 

Nodadh,  s. 

Intelligence. 

Nodaighim,  v. 

Je  comprends. 

NU.  — 

DÉNUDER. 

Gall. 

Noeth,  a. 

i6  dérivés. 

Noethi ,  V. 

Dénuder. 

Noethez,  s. 

Nudité. 

Br. 

Nôaz.  a. 

Nu. 

Noazded,  s. 

Nudité. 

NID. 

Gall. 

Nyth.  s. 

\i  dérivés. 

Niteo. 
Nitesco. 
CONNAIS- 

Nota,  s. 
Nota. 
Notesco. 
Nosco ,  V. 
Notas,  part. 
Notio. 
Notitia. 
Notatio. 


Lat.  Nttdus. 


Nndare. 
Nadifas. 


Lat.  Nidus. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


307 


Gall. 

\ythi.  V. 

Faire  un  nid. 

Br. 

Neiz.  s. 

Nid. 

Neizia,  v. 

Faire  son  nid. 

Corn. 

Need.  s. 
Niech,  s. 

Gaël  éc. 

Nead,  s. 

NOKLE. 

Gaël  éc. 

Neal.  a. 

Gaël  ir. 

Neal,  a. 
No,  a. 

Nodh.  a. 

LIEIV.  

TRESSE. 

TP.ESSEB. 

Gall. 

Aai5,  s. 

Lien. 

Ncisiaw,  v. 

Envelopper  avec  une  ban- 
de ,  bander. 

Br. 

Nask,s. 

Corde  qui  sert  à  attacher 
les  bestiaux. 

Naska.  v. 

Attacher  les  bestiaux. 

Nahenncin 
Nac'hrnncin 

>v.  Tresser. 

Gaël  éc. 

Naisg ,  V. 

Lier. 

AVi/i^ 

[  s.  Lien. 

La  t.  Nobilis. 


Lai.   Nexns. 


La  t.  Ncclo. 


(iaël  ir. 


Neas(i 
Nuise . 
Neascj , 


Lier. 
Lien. 


N.B.  Jamais  dans  les  langues  celtiques  proprement 
dites  ,  le  son  de  l's  ne  vient  après  le  c  ou  le  ly,  c'est-;i- 
Jire  que  notre  x  ne  s'y  trouve  pas;  et  c'est  nnc  chose 
remarquable  que  cliez  le  peuple  eu  France  il  y  a  une 
grande  disposition  .tu  renversement  des  sons  repré- 
sentés par  r.T.  ainsi  l'on  dit  sk  pour  ks ,  FcUsk  pour 
Felij ,  etc. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  FRANC ALS. 


Gaël  éc.  Neapaicin  ,  s. 
Gaël  ir.    Noipicin,  s. 


Fr.    Nappe. 
An.    Naphin. 


368  RECHERCHES 

NOISE.  QUERELLE. 

Br.  Noaz.  s.  Fr.     Noise. 

An.    Noise. 
BAVIN  FORMÉ  PAR  LES  EAUX.  —  TORRENT.  COURANT  d'eAU. 

Gall.        Nant,  s.  Torrent.  Fr.     Nan. 

Non ,  s.  Courant  d'eau. 

JV.  B.  Le  mot  nan  est  usité  surtout  dans  la  Suisse 
française  ;  du  moins  je  Tai  entendu  à  chaque  pas  dans 
la  partie  de  la  Savoie  suisse  qui  conduit  de  Genève  à 
la  vallée  de  Chamouny. 

Je  ne  sais  s'il  faut  l'écrire  avec  ou  sans  (.  Il  signifie 
identiquement  la  racine  chose  qu'en  gallois,  où  ce 
mol  est  tantôt  employé  seul  et  tantôt  en  composition 
pour  désigner  un  grand  nombre  de  lieux  où  il  y  a  des 
torrents. 


FAIRE 

HONTE.  DISGRACE. 

Gaël 

éc. 

Nuraich,  v. 

Faire  honte. 

Nuire,  s. 

Disgrâce. 

Nairich,  v. 

Narguer. 

Gaël 

ir. 

Narach,  v. 

Faire  honte. 

Nairc ,  s. 

Disgrâce. 

Nairigh ,  v. 

Narguer. 

NORD. 

Br. 

Norà.  s. 

Fr.     Narguer. 


Nord. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  L  ANGLAIS. 

ÉTROIT.  RESSERRÉ.  SERRÉ. 

Cali.         M(j,ii. 
Niijus,  a 

Ni()icnv,  V.  Resserrer.  An.    Xi(j<inl. 

Nigad.  s.  Resserrement. 

N.  B.  Le  mot  anglais  qui  veut  dire  »  un  homme  très- 
parcimonieux»  peut  paraître  d'aLord  trop  éloigné  du 
gallois;  mais  il  est  évident  que  le  gallo's  est  le  sens 
primitif;  car  en  anglais  on  dit  close  (qui  est  exacte- 
ment le  seus  du  gallois)  pour  dire  niggard  ;  et  en  fran- 
i;ais  lo  mot  srrri;  est  employé  dans  le  même  sens.  Ce 
rapport  entre  la  racine  galloise  et  le  dérivé  anglais  est 
donc  parfaitement  suivant  le  génie  de  la  langue. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


569 


LENTE. 

Gall.       Nez  : 

Br.  Nez         [ 

Niz  ) 

AIGUILLE. 

Br.  Nadoz      |^ 

Nados      S 

DIFFICULTÉ. 

Gaël  éc.  Nod.  s. 
NONE. 


Gaël  éc. 


iVo 


Gaël  ir 
PltOMOyTOIBE 
Gaël  éc. 


Gaël  ir. 


\>a5 ,  s. 


PRES. 

Gall.        Nés.  s.  L'état  où  l'on  est  pr(>s 

20  dérives. 

Nesaç,  adv.        Plus  prt*!s. 
AVsau 
Ncsu 
Br.  iVf5 

-Yf5aflf,  V.  Approcher. 

ÉLÉGANCE. 

Gall.        .Yai's.  s. 


V.  Approcher, 

a.  et  adv.  Proche. 


An.    Nit. 


An.    Necdle. 


An.    Nced. 


An.    iVoon. 


An.    Af«s. 

(  terminaison  Je 
noms  de  promon- 
toires.) 


An.    Ncxt. 


An.    Nice,  a. 
Nicetv.  s. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  GREC. 


'OYAOEUR. 
Gaël  ir.    Oidhe, 


Gr.    ÙSevù). 


370 


RECHERCHES 


PÂLE.  

JAUNE. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

iodhar,  a. 

Gr. 

(  dk  se  prononce  sou- 
vent comme  X-) 

IDÉE.  — 

SCIENCE.  

PB£CEPrEt/fl. 

Gaël  éc. 

Oid.  s. 

Précepteur. 

Gr. 

EWc... 

Oidhfam.  s. 

Idée,  science. 

Olê^. 

Gaël  ir. 

Oid.  s. 
Oïdheam,  s. 

Précepteur. 
Idée,  science. 

MUSIQUE. 

Gaël  éc. 

Od/i.s. 

Gr. 

kotSv. 

Gaël  ir. 

Odh     1 

Oidh  {'■ 

Oid,  s. 

Chant. 

ÙSv. 

TOUT. 

Gall. 

OU.  s. 

Un  tout. 

(ir. 

ÔXor. 

OU.  a. 

Tout. 

Ôloi. 

HUILE.  — 

-  OLIVE. 

Br. 

Oleii .  3. 

(ir. 

È'Xaiitv. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

iola,  s. 

Lai. 

Olea. 

ANGLE.  — 

-  COIN. 

Gall. 

Ong,  s. 

Point  de  divergence. 

Onglaiz     / 
Onglau)(j   \ 

Anguleux. 

Gr. 

Ayxû'koi. 

Oncjly,  V. 

Faire  un  angli-. 

Onyjl,  s. 

Angle. 

Lai. 

Angulus. 

HEUItES.  - 

—  TEMPS. 

Gall. 

Oriau,  s. 

Heure. 

Gr. 

i2p«. 

Br. 

Heur.  s. 

Heure. 

Lai. 

Nom 

Gaël  éc, 
Gaël  ir. 

jrfltr.  s. 

Heure,  lenip.s. 

MORT. 

Gaël  éc 

.  Orc,  V. 

Détruire 

Lai. 

Orcus. 

SUR   LES   LANGUES   CELTIQUES. 


371 


Gaël  ir. 

Orc,  s. 

Mort. 

■» 

Orcadh,  s. 

Destruction. 

Orcaim,  v. 

Je  détruis. 

Orcain,  s. 

Meurtre. 

Orc  car,  s. 

Blessure. 

SUPRÊME. 

FILS  DE 

PRINCE.     (Voy.  An.  lill.  A,  part. 

grecque.) 

Corn. 

Orch,  a. 

Suprême. 

Gr.     Ap)(^(i}v. 

Gaël  éc. 
Gaél  ir. 

jOrcs. 

Fils  (le  prince. 

()pya\x.o?. 

BOUCHE. 

VOIX.  — 

•  Son,  cri. 

PAROLE 

.  —  Parler,  d. 

isrourir. 

Gall. 

Orôi,\. 

S'écrier. 

Gr.    tpéœ. 

Araeth,  ?.. 

Discours. 

Gaël  or 

.  Or,  s. 

Bouche,  voix,  son. 

La  t.   Os,  gén.  oris. 

Oracuil,  s. 

Oracle. 

Oracalum. 

Oraid,  s. 

Discours. 

Oratio. 

Oraidcach  i 
(haidrar     \ 

s.    Orateur. 

Ora/or, 

Oraidich  .  v 

Déclamer. 

(han ,  s. 

Chant. 

Gaël  ir 

.    Or 
Os 

s.    Bouche,  voix,  son. 

1 

Os,  oris. 

Oraid,  s. 

Discoxirs. 

Oraidcach , 

s.     Orateur,  déclanialeur. 

Oraidighiw 

,  V.    Je  déclame. 

()raim,  v. 

Je  prie. 

Oro. 

Oran,  s. 

Chant. 

COTE. 

BOHDVr.E.  —  Frai\(jr. 

Gaël  éc.  Or,  s.  Côte,  bord. 

Oir,  s.  Bord ,  frange. 

Gaël  ir.    Or.  s.  Côte,  bord. 

Oir.  s.  Bord  ,  frange. 


Gr.     Ôpoi 
Lat.   Oru. 


2k. 


372 


RECIIEHCHES 


MONTAGNE. 
Gaël  éc.  Ord,  s. 


Gr.    Ùpos. 


Gaël  éc.  Oisg ,  s. 
G;icl  ir.   Oi,  s. 


IIUITBE. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Oisire,  s. 


Gr.    07s. 
Lat.  Ovis. 


Gr.  ÔçpaKov. 
Lat.  Ostrenin. 
An.    Oyifcr. 


MOTS  EN  H  APPORT  AVEC  LE  LATIN. 


OUVRAGE. TRAVAIL. 

Corn,     i^, 

'.  Ober,  s. 
Br.         \ 

Gacl  ir. 

Ohairiqhim,  v 

.   Je  travaille. 

£ylt;.     (V.  Eau.  lilt. /l,  port.  1 

grccquf.) 

Gaël  éc.  Oiche,  s. 

Gacl  ir.    Oic/if,  s. 

Oicccan    \ 

Oiijcan      >  s. 

Océan. 

()i(jian       ) 

OUÏE. OREILLE. 

Gall.         Oiad 
Oian 

Action  crécoiUcr 

Oianu 
Oiaw 

Ecouter. 

Gaëléc.  0    ^ 
Gaël  ir. 

Oreille. 

yOURRICIER.  (Voy.lilt./l 

,  Nourrir,  pnrt.  latine.) 

Gaël  ir.  Oilteoir,  s. 

Lat.  Opcrari. 
Opiu. 

Fr.    Opérer. 


Lai.  Aijuu. 


Occanus. 


Lat. 

Audio. 

Fr. 

Ouïr. 

Gr. 

0Z$. 

ù,. 

Lat.  /I/o,  si\f>.AUtun. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 

Einoi'E. 

Gaël  ir.    Oirp,  s.  Lat.   Euiopa. 

OINDRE. 

Gaël  éc.  Oiuj,  V.  Lat.    Ungo. 

Gacl  ir.    Onçjaim ,  v. 


373 


VAGUE. 
Gaël  éc.  Oiiadli,  s. 

IlONNEUn. HONORABLE. 

Gaël.  éc.  Onair,  s.  Honneur. 

Onarach,  a.  Honorable. 

Gaël  ir.    Onoir,  s.  Honneur. 

Onorach,  a.  Honorable. 

l'est. 

Gaël  éc.   Oir,  s. 
Gaël  ir.    Oir 

Oirthcar 

ORDRE. SÉRIE. - 


LOI . COMMANDEMENT. 

Ordre,  loi. 

5.      Ordre,  commandement. 

Ordre,  série. 
i.      Ordre,  loi. 


Gaël  éc.   Ord,  s. 

Oirde 

Ordacjh 
Gaël  ir.    Ord,  s. 

Oirde 

Ordacjh 

Ordughadh ,  s.    Disposition. 

Ordaicihim,  v.     J'ordonne. 

Ordaijjlitcacli,  a.  Impératil'. 

Ordu'ujhthcoir.s.  Commandcu 

ORNER. 

Gaël  éc.   Ornaich,\. 

Ornaid,  s.  Ornement, 

(iaëi  ir.    Ornaicli      i 

Ornaighim  ) 

Ornaidb,  s.         Ornement, 


Lat .    Unda. 


Lat.  lloitos. 


Lat.   Oricns. 


Lat.   Ordo. 


Lat.  Or 


yiSITEB. 

HOTE. 

Gall. 

Osh.  s. 

Qui  fait  une  visite,  Lôte. 

Lat. 

Osbi,  V. 

Venir   comme    un    Lôte, 
être  un  bote. 

Osbawl.  a. 

Appartenant  à  un  hôte. 

374  RECHERCHES 

AISSELLE.    [Wiitl.A,  part,  latine.) 

Gaël  ir.    Oscul,  s.  Lat.  Axilla. 


tospes. 


QUI  EST  EXTEUIEVR. DEMONSTRATIF.  HOSPITALIER. 

Gall.         Ost,  s.  Qui  est  extérieur,  en  cle- 

liors. 

iV.  B.  Cette  famille  n'a  de  lapport  avec  koilU  que 
parce  que  ce  mot  veut  dire  étranger,  rapport  très- 
éloignë.  Dans  l'extension  ,  ces  mots  de  la  famille  ac- 
quièrent un  sens  diamétralement  opposé;  c'est  pour- 
quoi cet  article  devrait  être  à  la  partie  française. 

Oslyr,  a.  Qui  a  des  manières  ouver- 

tes, démonstratif,  hos- 
pitalier. 

Ostri,  s.  Déploiementd'hospitalité. 

Cadw  oslri.         Tenir  table  ouverte. 

Ostler,  s.  Qui  reçoit  des  hôtes,  qui   b'r.    Hôte, 

reçoit  dans  une  hôtel- 
lerie. 

Ostyl.  s.  Hôtellerie. 


MOTS  EN  RAPPORT  .4\  EC  LE  FRANÇ.VIS. 

AMBRE. 

Gaël  éc.  Ombra,  s.  Fr.     Ambre. 

Gaël  ir.    Ombra 

Omar 

Omra 

ILE. 

^'«^•^^■j 0,7m».  s.  Fr.     Ile. 

Gaël  ir.  i 


SUR   LES  LANGUES   CELTIQUES  375 

OIGNON. 

Gaël  éc.  Oinnean,  s.  Fr.     Oignon. 

Gaël  ir.    Oinnin,  s. 

ÉQUIPEMENT. 
Br.  Humez. 

Gaël  éc.  Oirneis      j  r.       ..         • 

,'  s.  vr.     Harnois. 

Anieis        ) 

(iaël  ir.    Oirneis,  s. 

MOTS  EN  liAPPORT  AVEC  LANGEAIS 

TIMIDE.  CRAINTIF. 

Gaël    ir.  1  (en  anglais  /ri<//i(/«/.  «qui 

faii  peur,  •  est  synonyme 
de  laid.  1 
lîAHE. 

Gall.        Od.  a.  An.    Odd. 

(hlid,  s.  Rareté. 

MUID. 

Gaël  ir.    (hjsaod,  s.  An.    Hoçjshead. 

CE   QUI  EST  EXTÉRIEUR   OU  EXTREME. 

Gall.        Oth,  s.  An.    Ont. 

LAINE. 

Gaël  éc.  Olann,  s.  An.     fVooUrn. 

Olla.  a.  De  laine. 

Gaël  ir.    Olann,  s. 

Olla,  a.  De  laine. 

FOURREAU. 

(iaël  éc.  Olaslair,  s.  An.     Hohkr. 

BAS. 

■  Osan,  h.  An.     iVo.'ir. 


Gaël  ir.  I 


376 


RECHERCHES 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  GREC. 


Gaël  éc.  Poil.  s. 

Gr. 

Il7î>.dî. 

PESTE. 

Gall.        Pla.  s. 

Plâaiz.  a. 

Plàawij.a. 

Plàawl,  a. 

Plaeaw,  v. 
Gaël  éc.  Plaigh.  s. 
Gaël  ir.    Plaij .  s. 

Pestilentiel. 

Pestilentiel. 

Qui  regarde  la  peste. 

Tourmenter. 

Peste. 

Peste, 

Gr. 
Laf. 

Plaga. 

PLANCHE. 

Gaël  éc.   Plaïuj .  s. 

Gr. 
Fr. 

nxa'i. 

Planche. 

SIMULÉ. 

Gaël  éc.    n,     , 

Plasda.  a. 
Gaël  ir. 

Gr. 

nxofffCTûj. 

POSSÉDEh. 

Gall.        Piau.  V. 

8  dérivé». 

Br.            Piaoaa.  v 

Gr. 

ndù>. 

/>0/K/{£. 

Gall.        Puppur     1 
Gaëléc.  Pcutar     )  ' 

' 

Gr. 
Lat 

ïlénsp,. 
.  Piper. 

(]all.         Powjs,  s. 

Powysatv.  v.  Mcllrc  eu  repos, 

Bi .  Paouez ,  s.  Pause. 

Pumicza,  V.  Faire  une  pause. 


Gr.    riatio),  fut.  Tî-xu- 


SUU   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


377 


LOIN. ELOIGNER. 

Gall.        Pellii,  V. 

Eloigner. 

Gr.    BaXXû). 

a5  Jcrivcs. 

Br.          Pcll,  adv. 

Loin. 

Lat.   Pello. 

Pellaat,  v. 

Éloigner. 

ABONDANT. 

Br.           Pul.  a. 

Gr.    ïloWàs. 

Pala,  V. 

Abonder. 

IIoXvs. 

P«/cZ^r.  s. 

Abondance. 

Gaëléc.   Pa(/<,  a. 

PTi/iV/r/F. 

pr.iNCiPE.  —  Orujine ,  source. 

PREMIER.  —  Ce  (jui  est 

en  avant,  suprême,  principal,  prince. 

Gall.         Par.  s. 

Ce  qui  est  suprême. 

Pjr.  adv. 

Ce  qui  est  en 

avant. 

Pn .  s. 

Origine,  principe. 

Gr.    Up6. 

Priv,  s. 

Source. 

np'inos. 

Prré.  a. 

Premier,  principal. 

Lat.  Prœ. 

Primas. 

Gaël  éc.   Priomh,  a. 

Principal. 

Prionnsa,  s. 

Prince. 

Princepi 

Gael  ir.    Priomh .  a. 

Principal. 

Prionnsa,  s. 

Prince. 

i>Oi?  jE. 

Gaël  éc.   Poir,  s. 

Gr.    nàpas. 
Lat.   Porus. 

BLÉ. 

Gaël  ce.   Por,  s. 

Gr.    Uvpôs. 

SUPPORT.  SECOURS. 

Gall.        Porf/t.s. 

Support. 

Gr.    (i>épa. 

PoW/ti.  V. 

Aider. 

{V.  porter,  lilt.  D,  part,  grecque.  ) 

L/Et;  OÙ  l'on  passe  en  bateau.  BATELIER. 

Gall.         Porlli,  s.  liieuoù l'on pa.ssoen bateau.    (Ir.  Ïlop0ij.£v<. 


RECHERCHES 


'iPorlair,  s.  Bateli 

Gaël  ir. 


Enfant. 


Ê.VF.4.VT.  PAGE. 

Gaël  éc.  Paisd  j 

Paist  \ 

Gaël  ir.  Paisde  )  Enfant,  page. 

Paisdin  \  Enfant. 


Gr.     Uaïs, 

TUxiSos ,  gén. 
Fr.     Page. 

jN".  B.  Le  d  dans  paisde 
se  prononce  dj  ,  ce  qui  cor- 
respond au  g  dans  page. 


MOTS  QUI  SE  RAPPORTENT  AU  LATIN. 


Gall.        Pobjl,  s. 
Br.  Poel.  s. 

Gaël  éc.  Poball,  s 
Gaël  ir.  Pobal.  s. 


Lat.  Populos. 
Fr.    Peuple. 


TENTE.  PAVILLON.  PALAIS. 

Gall.        Patf/,  s.  Tente. 

Pahella,  v.  Déployer  une  tente. 

Gaël  éc.  Pailliun.  s.  Pavillon,  palais. 


Piolaid, 


Palais. 


Fr.     Pavillon. 


Lat.   Palatiuni. 


iCHÈ. 

Gall. 

Pêç,  s. 

2  1   dérivés. 

Peçu,  V. 

Pécher. 

Hr. 

Peched.  s. 

Pécher,  s. 

Péclieur. 

Pécherez,  s. 

Pécheresse. 

Pec'/ii,  V. 

Pécher. 

Gaël  éc, 

,  Peacaich ,  V. 

Pécher,  etc.  etc. 

Gaël  ir.  Peacaighim,  v.  Je  pèche,  etc.  etc. 


Lat.   PcccaUim. 


Pcccare. 
Fr.    Pécher. 


CE  QUI  SE   TERMINE  EN   POINTE. 


PIQUE.  PIQUER. 


Gall. 


Pifj.  s 
Picell. 


Cequi  se  termine  en  pointe.  Lat.  Spica. 
Dard. 


SUH   LES  LAiNGUES   CELTIQUES. 


:i79 


Gall. 

Pic  foi  ç,  s. 

Fourche. 

Piciaiv,  \. 

Darder. 

Pigaw,  V. 

Piquer. 

Pigwr,  s. 

Piqueur. 

Br. 

Pik,  s. 

Pique. 

Pika,  V. 

Piquer. 

Gaël  éc, 

,  Pcac,  s. 

Tout  ce  qui  est  pointu. 

Pic,  s. 

Pioche. 

Piocuir,  s. 

Piocheur. 

Gaël  ir. 

Peac,  s. 

Tout  ce  qui  est  pointu. 

Picidli.s. 

Pique,  etc. 

PIE. 

Br. 

Pik,  s. 

Lat.  Picui. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Pi(jheid,  s. 


Gall.         Pjij.  .s. 

Pygu.  V. 

Enduire  de  poi: 

Br.           Pck       i 

Veçf       i  '• 

Pecja,  V. 

Poisser. 

VVHÉE. 

E.XDVREli. 

PASSION. 

Br.            Pau,  .s. 

Durée. 

Padout.  V. 

Durer. 

Padaz ,  a. 

Durable. 

Gaël  éc.  Pa(s,  s. 

Passion. 

DEMANDER.  PRIÈF.E. 

CHAPELET. 

Gall.         Pedi,  s. 

Demande. 

Peda,M. 

Demander. 

Br.           Pe(/f/(,  s. 

Prière. 

Prier. 

Gaël  éc.    Paideïrean,  s. 

(Ihapelcl. 

Lat.  Pix. 


Lat.  Paii. 

(Endurer.) 


l.al.   Pelere. 


380 


RECHERCHES 


UN  ENDROIT  PLAT  ET  DECOUVEET. 

Gall.        Paith.  s. 
Pcithjn,  s. 


Lat.   Palere. 


PIED.  — 
Gall. 


Peithiaw,  v. 
Peithiana,  v. 


âLLEIt  A  PIED. 

Pèd.  S. 

i5  dérives. 

Pedest,  s. 
Pedestru,  v. 
Pcdestjr,  s. 
Pet/o/.  s. 
PcrfoZi.  V. 
Pez,  s. 

7  dérives. 

Pezu,  V. 
Pasiaw,  v. 


Rendre  plat,  découvert, 
éclairer,  dévaster. 

Rendre  plat,  découvert, 
éclairer,  dévaster. 

—  PASSER. 
Pied. 

Mouvement  de  pied. 

Aller  à  pied. 

Piéton. 

Pédale. 

Fouler  aux  pieds, 

Pied. 


Lat.  Pes. 


Pedcstris. 


Aller  à  pied. 
Passer. 

iV.  B.  Voyez  à  la  lettre  S,  part,  franç.iise,  Marcher, 
faner. 


Fr.    Passer. 


MOU.  TROP  MUR.  - 

Br.  Pezel,  a. 

Pczellaat,  v. 

TROU  DANS  LA  TERRE. 

Gall.  P^d,  S. 

PYdaw,  s. 
Br.  l'uns.  s. 

Pansu,  V. 
Gacl  éc.  ) 
Gaël 


PU. 


DEMI-POURRI. 

Rendre  ou  devenir  mou, 
trop  mûr. 

—  PUITS.  PUISER. 

Trou  dans  la  terre. 

Puits. 

Puits. 

Puiser. 

Trou  dans  la  terre. 


Lat.  Putidas. 


Palais. 

Puits. 

Pozzo. 


An.    P'it. 


POT.  POTERIE,  ETC. 

A',  n.   Cet  arlidr  devrait  être  à  la  partie  française. 

Gacl  éc.   Poil .  s.  Pot. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 

Fr.    Pot. 


381 


Claël  éc.  Poit-chriadhjS.  Argile  de  potier. 

Gaêlir.    Pot.  s.  Pot. 

Poit-ckriadh,-r..  Argile  île  potier. 

Poiteal,  s.  Poterie. 

Poitean,  s.  Petit  pot, 

Poitcar.  s.  Potier. 

Poitcarachd ,  s.  Fabrication  tic  poterie 

PUTRIDE.  SE  PUTUÉFJEIi. 

Gall.        Pwdyr,  a.  Putride. 


Pydrn , 


Se  putréfier. 


An.     Pot. 


Lat.  Pulidus. 
Putridus. 
Putrcsccrc. 


P.HRE.  COUPLE. 

Gaël  éc.   Puidilir,  s.  Une  pai 


Paidhir,  V. 

Aparier. 

Paidhrich,  s. 
Gaël  ir.    Paidhir.  s. 

Couple. 
Une  paire. 

PALME   DE  LA  MAIIW 

Gall.         Palv.  s. 

Br.           Palf 

Paiv         '• 

Palfad.  s. 
Palfad,  s. 

Palme. 
Soufllct. 

VOILE. 

^''^^'-  Pcalhs. 
Gaël  ir. 

VIL. 

Gall.        Pduid.  s. 

PEAU. 
POÊLE. 

PELVBE.  —  Écorcer,  éplucher,  dépouiller,  piller. 
ENVELOPPE.  —  Pelisse,  manlean,  un  drap,  etc. 
Gall.        PU,  s.  Peau ,  pelure. 


Lat.  Pa 


Lat.  Palma. 


Lat.   Vélum. 


Lat.    Vilis. 


Lat.  Pcllis. 


382 


RECHERCHES 


GaU. 

Pileu,  s. 

Membrane. 

Lat. 

Vellus. 

Piliaw.  V. 

Éplucher,  dépouiller,  piller. 

Pilys.  s. 

Pelisse. 

Br. 

Pelia.  V. 
Peliadur,  s. 
Pelier.  s. 
Pallen.  s. 

Peler. 

Action  de  peler. 
Celui  qui  pèle. 
Couverture  de  lit. 

Plouz,  s. 

Écorce  qui  couvre  1j 

a  paille 

Ploiiza,  V. 

Couvrir  une  maison 

de  pai 

Ile. 

Plusk.s. 

Peau. 

Gaël  éc. 

.  Pill.  s. 

Couverture ,  drap. 

Peallaid.  s. 

Peau. 

Lat. 

Peliis. 

Po/.  s. 

Poêle. 

Paltinm. 

Pfl//,/.,  s. 

Linceul. 

Peileag,  s. 

Feutre. 

Pilus. 

P,oWac/i.  a. 

Poilu. 

Pilosus. 

Plaoisfj,  V. 

Eplucher,  peler. 

Fr. 

Éplucher. 

Plaosg,  s. 

Écaillé. 

Gaël  ir 

.   Peallaid,  s. 
Plaoscj ,  s. 

Peau. 
Écaille. 

Pailin,  s. 

Linceul. 

Fr. 

Poêle. 

TIRER.  - 

-  ARRACHER. 

Gaël  éc 

:  Pioll,  V. 

Lat 

.    Vello. 

Piolaich,  v. 

Arracher. 

.An. 

Pull. 
Plucli. 

CAVITE. FOSSE.  ETANG.  LAVOIR.  MARE. 

Gali.        Pwll.  S.  Mare.  Lat.  Palus. 

Rr.  Poull.s.  Cavité,  fosse,  étang,  lavoir.  An.    Pool. 


EFFORT. 

Br.  Poell.s. 

Podia, 


Faire  ofiort. 


Lat.    Poliro. 


IMPULSIOA. 


(iall.  Pnjll.&. 

Pwyllaw.w        Pou.sser. 


I,al.    Pello. 


PLOMB. 
Gall. 
Br. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


Plwm  .  s. 
Plouni,  s. 
Ploania.  v. 


Mombcr. 


Lat.   Plnmbas. 


;i83 


^^''^^^'■IpiocLs. 
Gaël  ïr.\ 


CE   QUI   EST  FLEXIBLE.  TENDRE.  PLIER. 

(Ce  mot  devrailètre  à  la  partie  grecque.) 

Gall.         P/r.s. 


Lat.  Fhw. 

Fliictus 
Fr.  Flotte, 
rt.       Flotta. 


8  dérivas. 

Plyz.a. 

Flexible. 

Gr. 

méxo). 

Pljzu.  V. 

Devenir  (Icxiblc. 

Lat. 

Flrdo. 

P/J5,  s. 

Courbure. 

i5  dérivés. 

Pljgu.  V. 

Courber. 

Plico. 

PÏêfh.  s. 

Pli. 

Plethu,  V. 

Plisser. 

Br. 

Plek     i 
Plecj     Y- 
Plega.  v. 

Pli. 
Plier. 

Plexus. 

Gaël  éc. 

Plcat.  V. 

Plisser. 

POUSSE. 

JET  DE 

PLANTE. 

PLAKT. 

LIGNÉE. 

—  Enjants. 

Gall. 

Plan,  s. 

26  dérivés. 

Planad,  s. 
Plant,  s. 
Planta,  v. 
Planwr,  s. 

Pousse,  jet,  plant. 

Ce  qui  est  eni^enclré. 

Lignée. 

Procréer  des  enfants. 

Planteur. 

Lat. 

Planta. 

(iaël  PC 

.    Plannt.  ,s. 

Plante. 

Lat. 

Planta. 

Planiitacliadli,  s.     Action  de  planlei\ 


384 


RECHERCHES 


Gnël  ('•c.   Planntachair,  s.  Planteur. 

Planntaich,  v.  Planter. 

Planntaircachl ,  s.  Action  de  planter. 

Gacl  ir.    Plannda,  s.  Plante. 

PAIN.  GÂTEAU. 

Gaël  6c.  ) 


Gaël  ir. 


Pain,  s. 


Lat. 
Fr. 


Panis. 
Pain. 


PKE. 
Br. 


Prad ,  s. 


Lat.  Pralum. 


PLUCIIE  OU  POIL  QUI  EXCEDE  DAXS  LE  DliAP. 

Gall.        Pdn,  s.  Lat.  Pannus. 

Pânu,  V.  Fouler  des  draps. 

EXTRÉMITÉ. 

F/A'.  —  Pointe,  ce  qui  est  fin,  dèhè ,  piqûre,  douleur. 
SOMMET.  —  Tête,  suprématie. 
iiAlTELli.  —  Montagne. 
Gall. 


Br. 


Pen.  s. 

Sommet. 

3o5  cl<!rivcs. 

Pen,  a. 

Suprême. 

Pin,  s. 

Épingle. 

Lat. 

Spina,  ,s. 

Piniaiv,  v. 

Piquer  avec  des  épingles. 

Piingo,  V. 

Piniwn,  s. 

Pignon. 

Pinygliad,  s. 

Comble. 

Pinnacnlum. 

Pinjglu .  V. 

Faire  un  comble. 

Pwjn .  s. 

Pointe. 

Panctum.  s. 

Pwjnt,  s. 

Fin,  pointe. 

Fr. 

Pointe. 

Pwvntiaw,  v. 

Pointer. 

Paniy,  s. 

Douleur  lancinante. 

Gr. 

ïlotVT^. 

Pof/i,  s. 

Peine,  tourment. 

Lat. 

Pœna,  s. 

Poeni,  V. 

Punir,  aflîiger. 

Pimio. 

Poemis.  a. 

Pénible. 

Penn,  s. 

Tête. 

3o  d(!rivc8. 

Pinoun,  s. 

Pignon. 

Poa«,  s. 

Peine,  douleur. 

SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


385 


Br. 

Poania,  v. 

Peiner. 

Poamuz,  a. 

Pénible. 

Piuycn,  s. 

Pénitence. 

Pœmtnilui. 

Gaël  éc. 

Pinn,  s. 

Epingle. 

Pinmch,  .s. 

Epingle. 

Pomj .  s. 

Point. 

Punc,^. 

Pointe. 

PuiHJ,   S. 

Pointe. 

Plan          1  ^_ 

Peine, douleur  lancinante,   An. 

Pain. 

Peanas     \ 

punition. 

Painich ,  v. 

Punir,  imposer  une  amende. 

Peanasaich , 

V.    Punir. 

Painiclitr .  a. 

Puni. 

Pionas,  ,s. 

Punition. 

Gaôl  ir. 

Ponc ,  s. 

Point. 

Pu«c.s. 

Pointe. 

Pecinns ,  s. 

Piuiition. 

P/.V. 

Gail. 
Gaël  éc. 

Pi«  6ren 
Pionnchranv 

(s.  Pin,  arbre.                              Lat. 

Piiiiis. 

PAQUET. 

CHARGE 

.  —  PoîV/.v. 

CHARGEIt. 

Gail. 

P2Wi,S. 

Paquet ,  charge.                    Lat. 

Pondus. 

Puniaw     t 

■   V. 

Pr«!«      ^ 

Gbarger. 

Br. 

Poui,  s. 

Poids. 

Pouïsa ,  V. 

Peser. 

PONT. 

Gail. 

Pnn<.  s. 

L,at. 

Pons,  gen, 

Br. 

lis. 

PAIH. 

PARI  IL. 

COUPLE. 

Gail. 

Par.  a. 

Pair.                                         Lat. 

Pur. 

386 


RECHERCHES 


Br. 

Par,  s. 

Mâle. 

Par,  a. 

Pareil,  pair. 

Para,  v. 

Apparier. 

.\.  B.  Voyez. i 

"aire,  etc.  même  partie. 

CAUSE. 

GERME. 

CAVSEn. 

Gall. 

Par.  s. 

Germe,  cause. 

Pair.  s. 

Cause. 

Parai,  a. 

Qui  cause.                               Lat 

.  Pario. 

Paraelh,  s. 

Cause. 

Parhu. 

Paraethu.  s. 

Qui  donne  la   faculté  de 
causer. 

Pert,  V. 

Causer. 

PAUVRE. 

Br. 

Paour,  a. 

Pauvre. 

Paouraat,  v. 

Appauvrir. 

POIRE. 

Gaël  éc. 

Pcran.  s. 
Peur.  s. 

FUR. 

Gall. 

Pur.  a. 

39  dérives. 

Puraiv,  V. 

Purifier. 

Br. 

Par,  a. 

Pur. 

Puraat,  v. 

Purifier. 

Gacl  ir. 

Par.  a. 

PORC.  — 

COCHON. 

Gall. 

Porc,  s. 

Porçell,  s. 

Petit  porc. 

8  dérives. 

Br. 

Gaël  éc. 

\Porc,  s. 

Gaël  ir. 

Lat.  Pauper. 


Lat.  Pjrus. 
Fr.     Poire. 


Lat.  Parus. 


Lat.  Porcas. 
Porca. 


Fr.     Porc. 
An.    Porh. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


:m 


CE  QUI  EST  PIÎET.  PUEPAREli. 

Gall.         Parmcd .  s.         Ce  (jui  est  prêt. 
Parndi,  v.  PiV^parer. 

PARTIE. 

PART.  —  Partial. 
PARTAGE.  —  Partager. 

Gall.         Parth,  s.  Part. 

38  dérivés . 

Parthu,  V. 
(iaël  éc.   Pairt,  s. 

Pairtcd,  a. 

Pairtick,  s. 

Pairlidh .  s. 
Gaël  ir.    Pairt,  s. 

Pairtighini ,  ' 

PERDRIX. 

Gaël  éc.   Peirteaij ,  s. 


Partager. 

Part. 

Partial. 

Partage. 

Parti. 

Partie. 

Prendre  part. 


Perdrix. 


Lat.  Pàrare. 
Paralus. 


Lat.    Pars. 


Partiri. 


Lat.   Perdu. 


PORT.  

PORCHE. 

■  GRANDE  PORTE. 

Gall. 

Porth,  s. 
89  dérivés. 

Port,  porche. 

Rr. 

Pors  ) 
Porz  j   '■ 

Port. 

Porsia,  v. 

Arriver  au  port. 

Pors  J 
Porz  \  '■ 

Grande  p.orte. 

Pors  ] 
Porz  {  '■ 

Cour. 

Gaël  éc. 

Port .  s. 

Grande  porte. 

Port ,  s. 

Port. 

Poirse,  s. 

Porche. 

Gaël  ir. 

Port.  s. 

Port. 

Poirse,  s. 

Porche. 

ESSAI.  

-PRBf^FE. 

Gall. 

Praw ,  s. 

Prouver. 


Lat.    Pnriiis. 


Lat.    Porta. 


25. 


388 


RECHERCHES 


Provi,  V. 
Prouff.  s 
Proiiï.  V. 


Eprouver. 


Lat.  Probo. 


PRIX.  VALEUR. 

Gall.         Prid,s.  L&l.  Pretium. 

,7  dérivé,. 

Pridiaw.  v.         Donner  un  prix,  rançonner. 
Br.  Priz.  s.  Prix.  Fr.     Prix. 

It.      Prezzo. 


Gaël  éc.  I 
Gaëi  ir.  ) 


Pris,  s. 


Prix. 


Esp.  Precio. 
An.    Price. 


BUTIN. 

BVTli\ER. 

PROIE.  —  Faire  une  déprédation  ,  la  gnerrr. 

Gall.         Preiziair.  v.        Butiner.  Lat.  Prœdari. 

Br.  Preiz,  s.  Proie.  Prœda. 

Preiza,  v.  Butiner. 

Bresell,  s.  Guerre. 

Bresellecqaut ,  v .  Guerroyer. 

C/BC0A-5P£Cr. 

PRUDENCE.  —  Sollicitude. 
SÉRIEUX. 

Gall.        Pmz,  a.  Circonspect,  prudent,  se-  Lat.  Prudens. 

rieux.  Fr.     Prude. 

Pruzaw,  V.  Etre  circonspect. 


Pruzdeb,  s. 
Pryder.  s. 
Pryderu,  v. 


NOURRITURE. 
REPAS. 
DÎNER. 

Gall.         Prain,  s. 

fj  dérivés. 

Prci/uaM), 

Gaël  éc.  Pronn,  s. 


Prudence. 
Sollicitude. 
Etre  inquiet. 


Repas. 


Lat.    Pianduui). 


Prendre  le  repas. 
Dîner,  nourriture. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


389 


PRU\E. 

Br.  Prun, 


PRESSE. HATE. 

Gall.         Prés,  s. 


Presu. 


Hâter. 


Lat.  Prunus,  s. 
Prunum.  s. 

Lai.    Premo ,  v. 

Pressi.  (prêt. 

Pressa,  v. 
Fr.     Presser. 


POIS. 

Gall. 

Pn,  s. 

Lat. 

PiSuin. 

Br. 

Piz.  s. 

Gaël  éc. 

Peasaire,  s. 

Gaël  ir. 

Peasaire .  s. 

POISSO!^. 

Gai). 

/V^.  s. 

17  dérives. 

Lai. 

Piscis,  s. 

Pysyota,  V. 

Pêcher. 

Piscor,  V. 

Br. 

Pesi-,  s. 
Peskcduz,  a. 
Peskeia,  v. 
Pesketer,  s. 
Pesketerez ,  s. 

Poisson. 

Poissonneux. 

Pêcher. 

Pêcheur. 

Poissonnière. 

Gaël  éc. 

/as^.  s. 

Poisson. 

Gaël  ir. 

/a5c,  7a5^,  s. 

Poisson. 

yOURRITURE. 

ALIMENT.  —  Nourrir. 

B-^GRAISSER. 

-     Gall. 

Pe5^i,  V. 
5  dérivé,. 

Mourrir,  engraisser. 

Br. 

Pas/c,  s. 
Pasha.  V. 

Nourriture. 
.Vlimenter. 

Lat. 

Pasco. 

- 

Paskadur.  s. 
Pasker.  s. 

Aliment. 

Celui  qui  alimente. 

POTE  Ai'. 

Call. 

PÔ5<.S. 

Lat. 

Poshs. 

390 


RECHERCHES 


Br.            Post,s. 

Posteh.a. 

Stable. 

Gaël  ce.  Post,  s. 

Poteau. 

Gaël  ir.   Posta,  s. 

Poteau. 

MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  FRANÇAIS. 


BOUILLIE  DES  PETITS  ENFANTS. 
Br.  Pap. 


Papa. 

Fr. 

Papin. 

An. 

Pap. 

FI. 

Pap. 

PAYER. 

Br. 

Paca,  V. 

Fr. 

Payer. 

Gaël  éc. 

,   Paidh,  V. 
Paidh,  s. 

Payement. 

It. 

Pacjare. 

Gaël  ir. 

Paijha,  s. 

Payement. 

PIPE.  

TUYAU.  

■  FIFRE. CORNEMUSE.  

■  SOUFFLE. 

Gall. 

Pih,   S. 
16  dérivés. 

Fifre. 

Fr. 

Pipe. 

Pibaw,  V. 

Jouer  du  fifre. 

Pipeau. 

Pif,  s. 

Bouflee. 

Piper. 

Pijiad,  s. 

Bouffée. 

Pifiaw,  V. 

Pouffer. 

Pouffer, 

Gaël  éc. 

Piob,  s. 

Tube,  fifre,  cornemuse. 

An. 

Pipe. 

Piohair,  s. 

Joueur  de  cornemuse. 

Piper. 

PEPIE. 

Br. 

Pibil     1 

P.JU 

Fr. 

Pépie. 

Pivii 


PAQUET.  EMPAQUETER.  ENVELOPPE. 

Gall.         Baich,  s. 

Br.  Pah .  s.  l'aquet. 

Puka,  V.  Kmpaqucler. 


Pa(|uet. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


391 


Br.  Paliadurcz , 

Paher,  s. 

Gaël  éc.  Pac,  s. 

Pacaich,  v. 
Paisgean,  s 
Pas(j.  s. 

Gaël  ir.    Pac,  s. 


PICOTIN. 
Gall.         Pê(j 


Pajed  i  '■ 


Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Peic  j 


Emballage.  ' 

Emballeur. 

Paquet,  sac  de  nuit, 

Empaqueter. 

Tas. 

Enveloppe. 

Paquet,  sac  de  nuit. 


Fr.    Bagag. 
An.    Pach. 


Fr.     Picotin. 
An.    Peck. 


PIOCHE. 

PIOCHER. 

cog^eh. 

Br. 

Pujcl,  s. 

Pujclla,  V. 

Piocher. 

Piijosa,  V. 

Cogner. 

POCHE. 

Gaël  éc. 

Poe,  s. 

Gaël  ir. 

Pocadli,  s. 

PIÈCE. 

Br. 

Pez,  s. 

Pièce. 

Gaël  éc. 

Pios,  s. 

Gaël  ir. 

Piosa,  s. 

^ 

POT. 

POÊLE. 

POTERIE 

■.  —  Jattf. 

Gall. 

Pot,  s. 

Pot  au  lait. 

Potcl,  s. 

Bouteille. 

Potelu,  V. 

Br. 

Pôd,  s. 

Pot. 

/'ô(/«f/,   s. 

Potée. 

Poder,  5. 

Potier. 

Fr.     Pioche. 

Piocher. 
It.      Picchiare. 


Fr.    Poche. 


Pièce. 

Pcizo. 


Esp.  Picça. 


Pot. 
Boutei 


An. 


Potée. 
Pot. 


392 


RECHERCHES 


Br.  Pôdcrcz,  s.         Poterie.  Fi.     Pot. 

Pezel,  s.  Jatte. 

Gaèl  éc.   Padell,  s.  Poêle  à  frire.  If.      Padella. 

N.  B.   Ce  mot  est  ici  jiar  erreur  ;   il  appartient  au 
gallois. 


JUTER. BUTTER. 

Gatl.        Pwtiaw,  v. 
Gaël  éc.  Pat,  v. 

Putadh,  s. 


POUSSER. 

Butler. 

Pousser,  bouler. 
Boutade. 


Fr. 


Bouter. 
Butter. 
Boutade. 


PETONCLE. COQUILLAGE  DE  MER. 

Br.  Petoun,  s. 


Fr.     Pétoncle. 


CE   QUI  EST  COURT. 
Gall.         Put,  s. 


Fr.     Petit. 


POUDRE. 

Br.  Paol,  s. 

Paota,  V. 
Gaël  éc.  Pudar,  s. 


Poudrer. 


Fr.    Poudre. 


BOUTON. 

Gaël  éc.  Putan,  s. 


Fr.     Bouton. 


PUTAIN.  LASCIF. 

Gall.        Putan,  s. 

Puteiniaw ,  v 
Gaël  éc.  Piteanta,  a. 
Gaël  ir.   Piteanta,  a. 


F'aire  la  putain. 

Lascif. 

Efféminé. 


Fr.     Putain. 


PUTOIS. 

Br.  Puduskj  s. 


Fr.     Putois. 


Br.  Paloucr,  ^. 

PaloiiPia , 


Brf)sscr. 


Fr.     Balai 


SUK  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


Wô 


BALLE. 

PKLOTE. 

—  Peloter. 

PALETTE.  —  Poêle,  poêlon,  pelle,  bêche. 

Gali. 

Pêl            ] 
Peled        \  '■ 

Balle. 

Piledu,  V. 

Lancer  une  balle. 

Br. 

Pellen,  s. 

Balle  à  jouer. 

Poidont     ) 
Pouloud    \  '  ■ 

Pelote. 

Pal,  s. 

Palet. 

Pal,  s. 

Pelle,  bêche. 

Pcda,  V. 

Bêcher. 

Palaren,  s. 

Poêle. 

PdUk         1 
PMig         \  '■ 

Poêle,  poêlon. 

Gaël  éc.  i 
Gacl  ir. 


Pfdei. 


Balk 


Fr.     Balle. 


Pelolc. 


TRONC. 

TBOiyçON.  —  Boitclion,  buiidou,  hdlot ,  bloc,  hloifiier. 
TIGE.  —  Barre ,  timon,  aviron,  gaule,  (juuter. 
PAL.  —  Pieu,  pilier,  pilon,  piler. 
Gall. 


Pill,  s. 

Tige. 

20  dérivés. 

Paled        1 
Paladyr    j  '• 

Pieu,  poteau. 

Patvl,  s. 

Gaule,  pieu. 

Pal. 

Polion,  s. 

Gaule. 

Poliaw,  V. 

Gauler. 

Ploc,  s. 

Bloc. 

Fr. 

Bloc. 

Plociaw,  V. 

Bloquer. 

Bloquer. 

Peùl,  s. 

Pieu ,  pilier,  piquet. 

Pràlia.  V. 

Garnir  de  pieux. 

Pila.  y. 

Piler,  broyer. 

Fr. 

Piler. 

Paol,  s. 

Barre,  timon. 

Paollevia,  v. 

Conduire  un  bateau 
un  seul  aviron 

avec 

Pdl,  8. 

Tronçon  de  bois. 

394 


RECHERCHES 


Br.           Piljoz,  s. 

Billot. 

Fr.     Billot. 

Gaël  éc.  Pileir,  s. 

Pilier. 

Pilier. 

Ploc,  s. 

Bloc ,    masse , 
bondon. 

bouchon , 

Piac,  s. 

Bondon. 

PAILLE.) BALLE  D 

Br.  [Gaèléc. )Peallag, 


AVOINE. PAILLASSON. 

S.  Paillasson.  Fr. 


Gaël  éc. 

(Br.)Pell,s. 

Balle  d'avoine. 

FLACON. 

Gaël  éc. 

Plaichid,  s. 

PLUME. 

Gall. 

Plu.\. 

igdërivé». 

Pluaw,  V. 

Plumer. 

PlûV,  S. 

Plumage. 

Hr. 

Plù,  S. 

Plume. 

Phia,  V. 

Plumer. 

SOLLICITATION. 

Gaël  éc.  Pleide,  s. 


Paillasse. 

Paillasson. 

Balle. 


Fr.     Flacon. 


Lat. 
Fr. 


Pluma. 
Plume. 


Fr.     Plaider. 


PLAT. 

Gall.        Plâd,  s 
Gaël  éc.  Plat,  s. 


Fr.     Plat. 


PLONGEB. 

Gall.        Plwiuj,  s. 
Br.  Plaier 

Plumer 
Gaël  éc.  Pluinnse 
Gaël  ir.    Pluinnscach 


Action  de  plonger 
s.  Plongeur. 

s.  Action  de  plonger. 


PANAIS. 
Br. 


Panez, 


Plonger, 


Fr.     Panai 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


395 


CAUSEE  U.yE   TERREUR  PANIQUE. 

A".  B.   Ce  mot  devrait  être  au  latin. 

Gall.         Pannu,  v. 


Lat.  Panicus. 


PANNEAU 

.-'•:  .  -,  >.  •; 

BOISEUJE. 

PIÈGE. 

Gaël  éc 

;.  Painneal,  s. 

Panneau,  porte  de  boisi 

Painnteal,  s. 

Piège. 

Painntear,  s. 

Panneau,  piège. 

Gacl  ir. 

Painntealy  s. 

Piège. 

Painntear,  s. 

Panneau,  piège. 

PINSON. 

Gail. 

Pinc.  s. 

Br. 

Pint,  s. 

PANIER. 

Br. 

Paner,  s. 

Panerad,  s. 

Panerée. 

PINTE. 

Gaël  éc. 

P(nn<,  s. 

POUSSIN. 

Br. 

Ponsin ,  s. 

POISON. 

Br. 

Pouiso;i. 

Gaêl  éc. 

Puision 
Puinsion 

PAROLE. 

DISCOVBS.  —  Parler. 

PARLOIR. 

Gall. 

Par  ah,  s. 

lodemés. 

Aptitude  à  s'exprimer. 

Parabyl,  s. 
Parabla,  v. 

Discours. 

Prononcer  un  discours. 

An.    Pannel. 


Fr.     Pinson. 


Fr.     Panier. 
Panerée. 


Fr.     Pinte. 


Fr.     Poussin. 


Fr.     Pois 


Gai 


RECHERCHES 


Parliad,  s.  Parole. 

Parliatv.  v.         Parler. 


Gaël  éc.  Parladh,  s.  Pourparler. 

Gaël  ir.   Paralas,  s.  Parloir. 

iV.  B.  Ce  mot  est  aussi  sous  la  forme  plus  c( 
mune  àeBearla.  Voy.  lettre  B,  partie  française. 
PIRATE. 

Gaël  éc.  Pioraid,  s. 

ENCLOS. 

CHAMP.  —  Pièce  de  terre. 

PARC. 

EKCLOBE  d'vS  MUR. 

Gall.         Parc,  s.  Enclos,  parc. 

Parciaw,  v.  Parquer. 

Br.            Park,  s.  Champ,  pièce  de  terre. 

Gaël  éc.  Paire,  s.  Parc. 

Paireich,  v.  Murer  tout  autour. 


CE   QUI  SERT  DE  DEFENSE. 

Gall. 

Parva,  s. 

POURPIER 

Gaël  éc. 

Parpaidh.  s. 

PERCHE. 

Gall. 

Perc.  s. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Peirsc,  s.            1 

PERLE. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Pearla,  s. 

Longueur  dune  perche. 


LONG  BATON. FRAPPER. 

Gall.         Pashi>n,s. 

Gall.         Pastynu,  v.         Frapper  avec  un  bâton 

N.  B.   Voy.  lettre  B,  partie  française. 


Fr.     Parole. 

Parler. 
It.      Parola. 

Parlare. 
Esp.  Palabra. 
An.    Parley. 


Fr.     Pirate. 


Fr.     Parc. 

Parquer. 
It.       Parco. 


Fr.     Parvis. 


Fr.     Pourpier. 


Fr.  Perche. 
It.  Pertica. 
An.    Perkh. 


Fr.     P.rle. 


P>.     Bâton. 

Bîitonner. 


SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES.  397 


BRASIER. 

Gaël  éc.    Praisiche.  s. 
PATISSERIE. 

Br.  Paskz ,  s. 

Pasteza,  v.  F'aiie  (\c  la  pâtisserie. 


Fr.     Brasier. 


Fr.     F'âté. 


GaU.        Pis.  s. 
Pisaw , 

POIDS. 

Gail.         Pwjs, 


Uriner. 


30  dérives. 

Pwysaw ,  \.         Peser. 


Fr.     Pisser. 
Pissat. 


Fr.     Poids. 
Peser. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  L'ANGLAIS. 


SAUMURE. 

Gaël  éc. 

Picil,  s. 

EXCESSIVEMENT   GRAND 

Br. 

Pikol,  a. 

MENDIANI 

Gaël  éc. 

Pocair,  s. 

ET  AIN. 

Gaël  éc. , 
Gaël  ir. 

Peodar,  s. 

VAISSEAU. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

jPata,  s. 

NUIRE. 

Gaël  éc. 

Puihar.  V. 

An.    Pickle. 


An.    6(0. 


An.    Bf^r/f 


An.    Pewter. 


An.    Faf. 


An.    PoHier. 


398 


RECHERCHES 


SCEAU. 

Gall.        Paeol,  s. 

Gaël  ir.  S 

ESPÈCE  DE  SELLE. 
Gaël  éc.   Pillean ,  s. 

VESSIE. 

Gall.         Pledren,  s. 

POÊLE  À   FRIRE. 
Gall.         Pan,  s. 

S£LL£. 

Gall  Panel,  s. 

QJ7/  S^/T  l'escrime. 

Gaël  éc.   Peaimsair,  s. 

HALETANT. 

Gall.         Peuannu,  s. 

7  dérivés. 

PJET/T  CHEVAL. 
Gaëléc.   PonaidhfS. 

FÈVES. 

Gaël  éc.   Ponair 
Gaël  ir.    Poneir 

BANDE  d'hommes. 

Gaël  éc.)  „         I 
Gaël  ir. 


Gall.  Pait'cn 

Br.  Pari 

LANCE. 

Gall.  Par,  s. 


An.  Paii 

An.  Pj7/io;i. 

.■\n.  Bladder. 

An.  Prt.,. 

An.  Pinion. 

An.  Fencer. 

An.  Poil/. 

An.  Ponry. 

An.  Bcaiis. 

An.  Paiiuel. 

An.  Pflic. 

A  n ,  Spear. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  399 

SAPIN. 

Gall.        Pjrj  s.  Sapin.  An.    Fir.  w 


QUI  A   LES  REPARTIES    VIVES  ET  PEU  RESPECTUEUSES. 
Gall.         Pert 
Gaël  éc.   Peirtcalach 


\n.    Pert. 


SOUTIEN. 

Gaël  éc.   Prop ,  s.  An.    Prop. 

CE   QUI  PIQUE.  PIQUANT. 

Gall.         Prie,  s.  Ce  qui  pique.  An.    Prick. 

Gaël  éc.  Prie  ( 

Prioc  ) 

Gaël  ir.    Prioca 

Pricadh 

MARIAGE. 

ÉPOUX.  —  Epouse. 

SE   MARIER. 

Gall.         Priaxid,  s.  Personne  mariée.  An.    Bride. 

Priodar,  s.  Mariage. 

ao  dérives. 

Priodi,  V.  Se  marier. 

Br.  Pried,  s.  Epoux.  An.    Bride. 

Priedelez,  s.  Mariage.  •  .    . 

Prietaat,  v.  Se  marier. 
FIERTÉ. 

Gaël  éc.  Proise,  s.  An.    Pride. 

Gaël  ir.    Proiseal,  a.         Fier. 


ae     f^'\p^igtecd ,  s.  An.    Pestle. 

Gael  ir.  ) 

VASE.  ' 

Gall.         Piser,  s.  Cruche. 

Br.  Pirher,  %.  Petitpot  de  faïence  servant  An.    Pitcher. 

de  gobelet. 


400 


RECHERCHES 


CHAT. 

Gaël  éc, 
Gaël  ir. 


Pus, 


An.    Plus. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  GREC. 


NAVET. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

PUISSANCE 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Raib, 


Gr.     PtiÇ>avof. 
Lat.  Râpa. 
Fr.     Rave. 


Gr.    PcifiV' 


NOMBRE. 

RHYTHNE.  Mèlodic. 

RIME. 

Gall.         Rhim,  ,s. 

Rhimiau',  v. 
Br.  Rumm,  s. 

Gaël  ir.   Rimhin,  s. 

Rimsiieinini ,  : 


ROTEB. 

Gaël  ce.  Raoie, 


ROC. 

Br.  floc'A,  s. 

Roc'hel,  s.  Roche. 

Gaël  éc 
Gaël  ir. 


Rime. 

Rimer. 

Nombre. 

Nombre. 

Sons  musicaux. 


Roc,  s. 


Gr.    Pvdftos. 
Lat.  Rythmas. 
Fr.     Rhythme. 

Rime. 
An.    R/mf. 

Gr.  Épevjû). 
Lai.  Eructa. 
Fr.     Roter. 


Gr.  l'siS. 

Fr.  Roche,  roc. 

II.  Hoccia,  rocca. 

An.  Rock. 


SUR   LES 

LANGUES  CELTIQUES. 

nUPTURE. 

.  .    •      .  . 

DÉCHIRURE.  —  LoqilC 

.  ,  „■..,::      _ 

ROMPRE 

Gall, 

hhwyg,  %. 

Rupture. 

Gr.    Prjj  l'vd'. 

Br. 

9  dérivés, 

Rhwjgaw ,  v. 
Regi          \ 
Roya         >  V. 
Rogi         \ 
Rog,  s. 
Ruchail,  s. 

Rompre,  briser. 
Déchirer,  rompre. 

Gaël  ëc. 

Déchirure. 

Action  de  déchirer. 

Gaël  ir. 

Raiglear,  a. 
RuchaiU,  s. 

En  guenilles. 
Action  de  déchirer. 

ROUGE. 

Gall. 
Gaël  éc. 

Gaëlir. 

Rhuz,  s. 

Ruadh,  a. 

Ruadh-hhoc ,  s. 

Rot 

Ruadh         ^■ 

Rouge,  cramoisi. 

Rouge. 

Cerf  rouge. 

Rouge. 

Gr.    Èpe^dos. 
Èpvdpos 

Lat.   Rutihis. 

Ruadh  -  bhoc ,  .s 

.  Cerf  rouge. 

PAROLE. 

PARLER, 

.  —  Raconter. 

DISCOURS.  —  Prière. 

VERBIAGE.  —  Bavardaçje. 

Gaël  éc. 

Radh,  s. 

Parole. 

Gr.    Péco. 

Radh,  a. 

Parlant. 

Èpéu. 

Raidh,s. 

Discours. 

Pvrài. 

Raite 

Raitcach 

Verbiage. 

Radh,  V. 

Parler,  raconter. 

Roithrc,  a. 

Bavard. 

Gaël  ir. 

BaJ/i,  s. 

Parole. 

Raidh,  s. 

Discours. 

Baife,  s. 

Aphorisme. 

Raidhim,  v. 
Raidhineis,  s. 

Je  parle. 
Conte. 

401 


26 


402 


RECHERCHES 


Gaêl  ir. 

Raidhreach,  s. 

Prière. 

Roithre,  a. 

Bavard. 

Roitrcachd,  s. 

Babillage. 

GELÉE.  — 

-  GELER. 

Gaël  éc. 

.  Reo,s. 

Reoithtc,  a. 

Gelé. 

Reotha,  a. 

De  glace. 

Reoth,  V. 

Geler. 

Gaël  ir. 

Reo,  s. 

Gelée. 

Reothte,  a. 

Gelé. 

FAIRE. 

FACILE. 

—  Aisé,  libre. 

FAIT.  - 

-  Chose. 

Gall. 

Rhwjz,  a. 

Aisé,  libre. 

Rhwjzau,  V. 

Faciliter. 

Gaël  éc. 

Ros^  V. 

Créer,  faire. 

Reidh,  a. 

Facile. 

Raod,  s. 

Chose. 

Gaël  ir. 

B05,  V. 

Créer,  faire. 

Reidh,  a. 

Facile. 

Baof/        \ 

Read        i  ^ 
Red          \  ^' 

Chose. 

Ret           ) 

RONFLER. 

GROGNEB. 

RÂLER. 

Gall 

Rhivnc,  s 

Ronflement. 

Rhivncianu,  v. 

Ronfler. 

R/iM;p,  s. 

Grognement. 

Rhwçiala,  v. 

Grogner. 

Br. 

Ronkel,  s. 

Râle,  râlement. 

Ronkclla,  v. 

Râler. 

Rocherer 

Ronflement. 

Gr.    Pïyos. 
Ptyàcû. 

(  C'est  le   h  du  gaêl  qui  se 
prononce,  non  le  (  du  th.) 

Lat.  Rigeo. 


Gr.    Py^iœ. 
PviSioi. 
P4êtos. 


Lat.  Res, 


Gr.    Péyxcû. 
Péyxo. 


Br. 

Gaël 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 

Roc'lia      \ 

>  V.  Koniîer. 
tioncam    ) 


403 


COURSE. 
CARRIÈRE. 

COVRSE  IMPÉTUEVSE. 
FVITE.  —  Poursuite. 

Gall.        Rlnvjsij,  s.         Carrière,  course. 

Rhwysyaiv ,  v.     Remplir  la  carrièi'e. 


Rhwysglaw ,  v.    Courii 


Rkysez,  s. 

Course  violente. 

Rhjseza.  v. 

Courir  impétueusement. 

Rhjsiaiv,  v. 

Courir  impétueusement. 

Gaël  éc. 

Ruathar.  s. 

Course  impétueuse. 

Ruaig,  s. 

Poursuite. 

Gaêl  ir. 

Ruathar,  s. 

Course  impétueuse. 

Raaig,  s. 

Poursuite. 

JSE. 
HOUGE. 

ROVGm. 

Gall. 

«/lôs,  s. 

Rose. 

Br. 

ttoz,  s. 

Rose. 

Rusia,  V. 

Rougir. 

Rusiaditr,  s. 

Rongeur. 

J{U2.  a. 

Rouge. 

Razaed.  a. 

Rougeâtre. 

Gaël  éc.) 
Gaël  ir. 


Ros. 


Rose. 


Gr.    P^i 


fut. 


La  t.   Rno. 


Fr.     Ruer. 


Gr.    PoSoi 
F.af.  Rosa. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  LATIN. 


FORCE.  CONTRAINTE. 

Gall.        Rhah.  s. 


Lai.  RohuT 
26. 


404 


RECHERCHES 


SAISIR. 

ARRACHEK. Volev. 

RAVIR  (i 

lu  fig.  ).  —  Ravissement,  plaisir. 

Gall. 

Rhaib,  s. 
Rheibiad,  s. 
Rheibiaiv,  v. 
Rheibas,  a. 

Saisie. 

Action  d'arracher,  de  ravir 

Arracher,  fasciner. 

Rapace. 

Lat. 

Rapcre. 

Gaël  éc. 

.  Reabainn,  s. 

Action  de  voler. 

Reubair.  s. 

Voleur. 

Lat. 

Rapere. 

Robainn,  v. 

Voler. 

Fr. 

Dérober 

Robair.  s. 

Voleur. 

It. 

Rubare. 

Gaêl  ir. 

Reuban,  s. 

Action  de  voler. 

Ruffiano. 

Reubanoir,  s. 

Voleur. 

An. 

Robbcr. 

Reuboir,  s. 

Voleur. 

Ruffian. 

Roboir,  s. 

Voleur. 

Robaim,  v. 

Je  dérobe. 

Reamhair,  s. 

Plaisir. 

Reabhac,  a. 

Joyeux. 

Fr. 

Ravi. 

LITIGE.  — 

-  QUERELLE. 

Gaël  éc. 

Rabach,  a. 
Rabâchas,  s. 
Rabair,  s. 

Litigieux. 
Querelle. 
Querelleur. 

Ratai,  s. 

Débat. 

Lat. 

Rabttla. 

Rabalach,  a. 

Contentieux. 

Gaël  ir. 

jRatac/i,  a. 
Rabaire,  a. 

Litigieux. 
Querelleur. 

ROUGEÂTJiE.  liOUGE. 

Gall. 

i{/i«r,  a. 

Lat. 

Rufus. 

Gaël  ir. 

Bofc/iar.  a. 

RIVAL. 

Gaël  éc. 

Riobhlach,  a. 

Lat. 

Rivalis. 

Gaël  ir. 

Riohlach.  a. 

Fr. 

Rival. 

It.      Rivale. 
An.    Rival. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


a05 


CÔTE.  

RIVAGE. 

Br. 

Ribl,  S. 

Rihla.  V. 

Côtoyer, 

ARBRE.  - 

-  BRANCHE. - 

—  RAME. 

Gall. 

Rhwyf,  s. 

Rame. 

Rhwyjo.  V. 

Ramer. 

Br. 

Roénv        J 
Roev          S  ^' 

Rame. 

Roenvia    ) 

.            >  V. 

Roevia      ) 

Ramer. 

Rocnvier 

Roevier 

Ramcui 

Gaël  éc 

.  Ramh.  s. 

Branche 

Ramh.  v. 

Ramer. 

Ramhaich,  v. 

Ramer. 

Ramhachadh,  s.  Action  de  ramer. 
Gaël  ir.    Ramha.  s.  Arbre,  branche,  rame. 

Ramhaim.  v.      Je  rame. 
Ramhaireachd,s. .\chon  de  ramer. 

RAUQUE. 

Gall.        Rhoç.  a. 
Gaël  éc.  Roc,  a. 


Lat.  iîi/)a. 
Fr.     Rive. 


Lat. 

Ramas. 

Remus. 

Rcmigo. 

Fr. 

Rameur. 

Rame. 

It. 

Ranio. 

Reino. 

Lat. 

Raucus. 

RAiyURE. 
RIGOLE. 
RIDE. 


Gall.        Rhuj.s. 

Rainure. 

Rhigol.  s. 

Rigole. 

Rhigoli,  V. 

Faire  une  rigole. 

Gaël  éc.  Rug 
Rocan 

Ride. 

Gaël  ir.   Rag          ) 

Rocan       {  '' 

Ride. 

11.  ROYAUME. 

Br.           Roué,  s. 

Lat.  Ruga. 


406  RECHERCHES 

Br.  Baaantclcz,  s.     Royaume. 

(  Vovei  la  famille  suivante.  ) 


TENDU. 

ROI  DE.  —  Inflexible  (au 

propre). 

FORT.  —  Puissant,  roi. 

e(c. 

DROIT. 

Au  figuré,  règle,  loi. 

TENDRE  À.  —  Parvenir, 

,  arriver. 

Gaël  éc.  Rag,  a. 

Tendu,  tenace,  inflexible 
(au  propre). 

Lai.  Rigeo. 

Raigead,  s. 

Tension  ,  ténacité. 

Rigidus. 

Righinn,  a. 

Roide. 

Reachd  mhor,  a 

1.  Fort. 

Reachd,  s. 

Autorité,  loi. 

Rcachdair.  s. 

Législateur. 

Rachd,  s. 

Loi. 

Riaghail,  s. 

Règle,  loi. 

Lat.  Régula. 

Riaghail,  v. 

Régler. 

Regulo. 

Riaghlair,  s. 

Directeur. 

Riockos,  s. 

Roi,  règle. 

Rac.  s. 

Prince. 

iii^/t,  s. 

Roi. 

Rex. 

Riogh,  s. 

Roi. 

Rioghaich ,  v. 

Régner. 

Roighne.  s. 

Chef. 

Bw.  s. 

Roi. 

Rui^,  V. 

Parvenir  à. 

An.    Reach. 

B«i^,  prép. 

Jusqu'à. 

Gaël  ir.    Raigli,  s. 

Rigidité. 

Righin,  a. 

Roide 

jRmc/id,  s. 

Autorité,  loi. 

Reachtairr ,  s. 

Juge. 

Rac/i<.  .s. 

Loi. 

Riaghail 
Riaghal     \  s. 

Règle,  loi. 

flmrf/i       i 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


^07 


Gaël  ir. 


Riadh.  s. 

Instruction. 

Riaghalloir,  s. 

Directeur. 

Riogh ,  s. 

Roi,  rtVle. 

Rac,  s. 

Roi,  prince. 

Righ.  s. 

Roi. 

Roigline,  s. 

Chef. 

Ris,  s. 

Roi. 

Raigim,  v. 

Je  parviens 

Righeadh,  s. 

Arrivée. 

Righim,  v. 

J'arrive  à. 

DROIT  (au  propre), 
iî.4AG.  —  F(7e. 
fliSGZ£. 

Raison.  —  Connaissance,  intelligence. 
Droit  (au  figuré).  —  Justice,  etc.  rectifier. 

Gali.        Rhaith,  s. 
Reiz,  s. 


Br. 

jReiz.  a 

Rciza 

Reizia 

Reizer 

Reizier 

Rat 

Ratoz 

Gaël  éc.  Raidk  i 
Raighe  \ 
Reitich,  v, 
Raidh  ) 
Raith  S 
Reasan,  s. 
Riason,  s. 
Rcusan,  s. 
Ri5.  s. 

Gaël  ir.  Reitighim, 
Raidke,  s. 


Droit. 

Règlement. 

Régler. 

Rang,  règle,  raison. 

Réglé. 

Régler. 

Celui  qui  met  en 
législateur. 

Pensée,  réflexion. 

File. 

Rectifier. 

Juge. 

Raison. 

Raison. 

Argument. 

Intelligence. 

Je  rectifie. 

Jiigp. 


ordre , 


Lat.  Rectas. 


Rege 


Lat.   Batio. 
Ratas. 


Fr.     Raison. 


408 

RECHERCHES 

Gaèl  ir.    Ruadli,  s. 

Grande  connaissance. 

Reasan 

s. 
Reusan 

Raison.                                    Au. 

Reasan. 

Ris.  s. 

Intelligence. 

RAYON. 

QUI  A  DES  RAYONS  (an 

propre).  —  Roae ,  rouleT,  course. 

RAYON  DE  LVMIÈRE.  - 

-  Rayonner,  briller,  sens  de  la  vue. 

Gall.        RKaiaà,  s. 

Rayonnement. 

Rhaiadu ,  v. 

Rayonner. 

Rheiaw,  v. 

Rayonner,  jeter  une  lueur. 

RMad,  s. 

Rayon. 

Rheiziaw.  v. 

Rayonner. 

Mod.  s. 

Roue. 

4o  dérivés. 

Rhodellu,  V. 

Rouler. 

Br.           Tîôrf.  s. 

Roue.                                   Lat. 

Rota. 

Rodella.  v. 

Rouler. 

Rotare. 

Gaël  éc.  Jîiocî/i,  s. 

Rayon,  jet  de  lumière. 

Raidh,  s. 

Rayon, 

Radharc,  s. 

Sens  de  la  vue. 

Radharcach, 

a.  Visuel. 

Roth         1 
Roith        \  '■ 

Roue. 

BuiJ/ii/,  V. 

Rouler. 

Gaël  ir.   Riodh       \ 

Raidh       )  '• 

Rayon. 

Radharc,  s. 

Sens  de  la  vue. 
Ce  qui  est  vu. 

Radharcach , 

a.  Visuel. 

Rhotha     J 

Roue. 

Bota,  s. 

Circuit. 

RADE AL. 

Gaë!  éc.  flaf/i,  s. 

Lat 

.  Rates. 

Fr.     Radeau. 
An.    Raft. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


409 


G  ail.        Rhvyd.  s. 

lo  dérivés. 

Wiwydaw,  v.      Faire  des  filets. 
Br.  lloued,  s.  Filet. 


Lat.  Rete. 


GRENOUILLE.  GRENOUILLERE. 

Br.  Ran,  s.  Grenouille. 

Ranek,  s.  Grenouillère. 

Gaël  éc.  Ran.  s.  Grenouille. 


Lat.  Rana. 


CRIN. 

Gail.         Rliawn.a. 


Lat.  Crinis. 


RÂTEAU. 

Br.  Rastel,  s. 

Rastella,  v.         Râteler. 

RasteUad,  s.       Contenu  d'un  râtelier. 

RUDE.   BRUSQUE. 

Br.  Rust,  a. 

Rustaat ,  v.  Devenir  brusque. 


Lat.  Rastruin. 


Lat.  Radis. 
Rusticns. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  FRANÇAIS. 


RAIE. 

Br.  Raé.  s, 

CE  QUI  EST  RIVÉ. 

Gall.        Rkybed.  s. 

Rhjbediaw,  \.    River. 


Fr.     Raie. 


Fr.     River. 


Gaël  éc.  Ropair 

Gaël  ir.    Ropair 

Raipeir 


Fr.     Rapière. 


410 


RECHERCHES 


RUBAN.  LACET.  — 

Gaël  éc.  Raibean,  s. 

Rib,  8. 
Gaël  ir.    Ruibhn,  s. 

mb       i 

Ribe 


LACS.  PIEGE. 

Ruban. 
Lacs,  piège. 
Ruban,  lacet. 

Lacs ,  piège. 


RIBOTEUR.  PRODIGUE. 

Br,  Riboter,  s.  Celui  qui  aime  à  faire  des  Fr. 

orgies. 
Gaël  éc.  Rioboideach,  a.  Prodigue. 
Rioboidim,  v.      Prodiguer. 

ROBE. 


Riboteur. 


Gaël  éc.  Rob,  s. 
Gaël  ir.    Roba.  s. 

DÉRAISONNER. 
RADOTER. 
RÊVER. 

Br 


Fr.    Robe. 


Gaël  éc. 


Gaël  ir. 


Rambre,  s. 
Rambrea,  v. 
Rambreer,  s. 
Rambreerez ,  s 
Rabhach        ) 
Rabhachaïl  \ 
Rabhan,  s. 
Rabh.  s. 
RamhaiLleadli, 
Rabhan,  s. 


ARROGANCE.  FIERTE. 

Br.  Rokaat.  v. 

Rogoni,  s. 


Rêverie. 
Rêver. 
Radoteur. 
Radoteuse. 

Aimant  à  donner  des  avis, 
à  faire  desremontrances. 
Rhapsodie. 
Sot  parler. 
i.  Rêverie. 
Rhapsodie. 

Devenir  arrogant. 
Arrogance,  fierté. 


An.    Rainble , 


Fr. 


Rabâcheur. 
Rabâcher. 


Rave. 
Rêver. 


Lat.  Arrogans. 
Fr.     Rogue. 


CASAQUE.  MANTEAU.  CHEMISE. 

Br.  Roheden.  s.        Casaque,   sorte  d'habille- 

ment que  les  Bretons 
portent  sous  leur  pour 
point. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


Br. 
Gaêi  ir. 


Roched,  s.  Chemise  d'homme. 

Rocan,  s.  Manteau. 


Fr.     Rochel. 
FI.    Rocke. 
Ail.    Rok. 


411 


BOUGIR. 

Gaël  éc 


'v'.ld 


Rugliaich.  v. 

Raçjieach,  a.  Rougi.  Fr.     Rouge. 

Raice,  s.  Rougeur  causée  par  un  re- 
proche. ■   "      ' 

Gaël  ir.  Rash         )  r,  -  . 

\  s.  Rougeur. 
Ruighe      \ 


Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Raigheil,  a. 
Readhij ,  s. 

Frénétique. 
Rage. 

Fr. 

Rage. 

RAT. 

•.j.. 

Br. 

Raz,s. 

Gaël  éc, 

.  Radan,  s. 

Gaël  ir. 

Radan 

1;    ,    .;•■    V.' 

Fr. 

Rat. 

Rata 

Esp. 

Raton. 

RUER. 

Br. 

Rua,  V. 

.-1  ■ 

Fr. 

Ruer. 

Ruaden,  s. 

Ruade 

Ruade. 

Ruer,  s. 

Celui  qui  rue. 

RUT. 

Br. 

Râd         ) 
But          \  '■ 
Rada.  v. 

Etre  en  rut. 

Fr. 

Rut. 

COURIR. 

COVRSE. 

—  Route,  chemin. 

RÔDER. 

—  5e'  promener. 

Gall. 

Rhe,  s. 

Rapidité. 

Rhëad,  s.  Course. 

Rhéada,  v.         Faire  courir. 
Rhéawl,  a.  Qui  court. 


412 


RECHERCHES 


Gall. 

Rhêd.  s. 

i5  dérivés. 

Rhedeg.  s. 
Rhedeg      ) 
Rheda       j 
Rhawd,  s. 
Rhodiaw,  v. 

lo  dérivés. 

Rhodiwr,  s. 

Course. 

Course. 
Courir. 

Course,  route,  déroule. 
Se  promener. 

Rôdeur. 

Br. 

Red,  s. 
Redi 

Redeh 
Reder,  s. 
Rederez,  s. 

Cours,  course. 
Courir. 

Coureur. 
Action  de  courir. 

Gaël  éc 

.  Roid.  V. 
Reis.  s. 
Rad          \ 
Rathad     >  s. 
Rod          ) 

Courir  vite. 
Course,  chasse. 

Route. 

Fr. 

Route. 

Gaël  ir. 

Ruacht,  s. 
Reathaim,  v. 

Déroute,  destruction. 
Je  cours. 

jRoic/.  V. 

Courir. 

Rôder. 

Rodoir,  s. 

Rôdeur. 

Rôdeur. 

iîia.  s. 

Course. 

An. 

Ride. 

Biof/i.  s. 

Course. 

Rode. 

Riothaim,  v. 

Courir. 

Rot 

Route, 

RUE. 

Gall. 

Rhew.  s. 

Br. 

Eh,  s. 

Fr. 

Rue. 

RUELLE. ■ 

PASSAGE. 

Gall. 

Rhwyli,  s. 

Fr. 

Ruelle. 

ROSEAU. 

Br. 

Raozhlc 

Fr. 

Roseau. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  /tl3 


Rr. 

Raozek 

Raozhlek 

Lien  plein  de  ros 

RIDELLE , 

TAMIS   GROSSIER. 

Gaël  éc 

.   Rideal,  s. 

Gaël  ir. 

Rideal       1 
Raithlcan  )  *' 

HAVE. 

Gaël  éc 
Gaël  ir, 

(Raidis,  s. 

lîOULEAU 

.  ROULER. 

VOLUME. 

Br. 

Rula,  V. 

Rouler. 

Ruladar,  s. 

Action  de  rouler. 

Râler,  a. 

Roulant. 

Râler,  s. 

Rouleur. 

Roll.  s. 

Rouleau. 

Rolla,  V. 

Rouler. 

Gaël  éc. 

Rbl.  s. 

Rouleau,  volume. 

Rbl,  V. 

Rouler. 

Gaël  ir. 

Roi,  s. 

Rouleau,  volume. 

Roi.  V. 

Rouler. 

RAXG.  

ORDRE.  ARRANGER. 

Gall. 

Rlienc       1 
Rhemj        j  ^" 

Rang. 

Rhcnciaw) 
Rhengiaw^ 

Mettre  en  rang. 

Br. 

Renk.s. 

Rang,  ordre. 

Renka,  v. 

Ranger. 

Gaël  éc 

.  Rang,  s. 

Rang. 

Rangaick,  v. 

Ranger. 

Rainnsich,  v. 

Arranger. 

Rainnsicheach 

.s.Rangs. 

Gaël  ir. 

Ranc         i 
Rang         j  '^ 

Rang. 

Rainneis,  s. 

Rangée. 

Fr.     Radi 


Fr.     Rouler. 


Rouleau. 


Fr.    Rang. 
Ranger. 


Rangée. 


lllk 


RECHERCHES 


CLAIR. 

RINCER. 

—  Éclaircir. 

SINCÈRE 

Br. 

Rinsa,  v. 

Rincer. 

Rinsadur,  s. 

Rinçure. 

Gaël  éc. 

Ran,  a. 

Évident. 

Ruinnsich,  v. 

Rincer. 

Gaël  ir. 

Ran,  a. 

Évident. 

Ranaim,  v. 

Éclaircir 

Randa,  a. 

Sincère. 

Riiinsim,  v. 

Rincer. 

CHEVAL. 

Br. 

Ronsé,  s. 

RÔTIR.  GRILLER. 


GaU. 

Rhost.  s. 

6  dérivés. 

Rôti. 

Br. 

Rôst,  S. 

Rôti. 

Rôsta,  V. 

Rôtir. 

Rôster.  s. 

Rôtisseui 

Gaël  éc. 

,  Roist        \ 
Roisd       S  "■ 

Rôtir. 

Gaël  ir. 

Bosdaim,  v. 

Je  rôtis. 

JCHE. 
Br. 

Biw/cfH,  ,s. 

'Z. 

Gaël  éc. 

Béas,  3. 

Gaël  ir. 

Rw.  .s. 

Fr.     Rincer. 

Rinçure. 
Ail.    Rein. 


Fr.     Roussin. 

Rosse. 
II.      Ronsino. 


Fr.    Rôt. 

Rôtir. 
It.      Ar-rosto. 

Ar-rosiirc. 

A  n .    Boast. 


Fr.     Ruche. 


Fr.     Riz. 
An.    Rice. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


415 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  L'ANGLAIS. 


FROTTEE.  DIVISEIi. 

FEyDRE.  —  Déchirer. 

BLESSER.  —  Mutiler. 

AFFLICTION. 

Gall.        RhiJ,  s. 
Rhvh,  s. 

Ce  qui  tend  à  diviser. 
Frottement. 

An. 

Rub,  s.  prop. 

Rhwhiaw,  v. 

Frotter. 

Gaëléc.  Reah,  v. 

Déchirer,  mutiler. 

An. 

Rub.  sens  fig. 

Ruhaih,  s. 

Affliction. 

Gaël  ir.  Reubaim,  v. 

Je  décliire,  je  mutile. 

Rubadk,  s. 

Affliction. 

Riihha.  s. 

Blessure. 

ERBER.  RÔDEB.  l 

•QYAGER. 

Gaël  éc.  Reumhair,  s. 

Rôdeur. 

Beum/iaîrfrtc/ifi 

!,  a.  Rôdant. 

An. 

Ramhh'. 

Ramlair 
Reamhair 

Rôdeur,  voyageur. 

Gaël  ir.    Ramhadoir,  s. 

Rôdeur. 

An. 

Rambler. 

Rcamaire ,  s. 

Voyageur. 

C.4BL£. 

Gaëléc.    ^, 
Gaël  ir.        '^ 

An. 

Ropc. 

FRIPON. FRIPONNERIE. 

Gaël  éc.  Rogair,  s.  Fripon. 

Rogaireach,  a.    Voleur. 

Gaël  ir.    Roqaire     )  „ 

''    ,        [s.      Coquin. 
Roguire    ) 

Rogaireachd,  s.  Friponnerie. 


BRUIT.  CRI. 

Gaël  éc.  Rac , 


DISPUTE. 

Faire  du  bruit. 
Racadh,  s.         Dispute. 


An.    Rogue. 


An.    Racket. 


416  RECHERCHES 


Gaêléc.|Boic.  s. 

Dispute. 

Buchd.  s. 

Cri. 

Gaël  ir.    Racaim,  v. 

Faire  du  bruit. 

Racadli.  s. 

Dispute. 

Rucht,  s. 

Cri. 

ROULER. 

Gaél   ir.    Rocan,  v. 

An.    Roek,  v. 

ESPACE. CHAMBRE. 

Gaëléc.J_ 

„     ..     \Rum,s. 

Gaël  ir.  f 

An.    Room. 

SE/GLE. 

Gall.        Rhyi),  s. 

An.    Rye. 

ESPÈCE  DE   GALE   QUI   VIEIST  À   LA   TETE   DES   PETITS  ENFANTS. 

Br.  Roch.  s.  An.    Rash. 

MULTITUDE. 

Gaëléc.j^^^^_^  Multitude.  An.    Roat. 

Gaël  ir.  ) 

DISPUTE. CONTESTATION. 

Br.  Riot.  s.  An.    Uiot. 


Riota.  V. 

Contester. 

Rioter,  s. 

Querelleur. 

COURIR. 

caruièbe. 

HÂTE. 

Gaëléc./„.    , 
Gael  ir.  ) 

Carrière. 

An.    Run,  V. 
Rean,  s.  Hâte. 

TINTER. PARLER   HAUT. SE  DISPUTER. BAVARDER. 

Gall.         Rhiny,  s.  Tintement. 

Gaël  éc.   Rantair,  s.  Parleur.  An.    Ranler. 

Rean(jair,  s. 
Gaël  ir.    Rant,  s.  Verbiage.  Rant,\. 


SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


417 


CIIEnCHEn   E.\  FAISAXT   t/V   REMIE-MKNAGE. 

Gaël  éc.  liannsaick,  v. 

Rannsachadh,  s.  Rpclierclie. 
Gaël  ir.  Ransiiuihitn,  v. 

fiannsachadli 


Hoiiiisugkadh    \ 


s.    Heclierclie. 


An.    liansak. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  GREC. 


MASSE. 

or.ANDEVr,.  somme.  —  Charge,  addition. 

SOLIDITÉ.  —  Rendre  solide,  ferme,  juission,  condensation  ,  abrogé. 

CORPULENCE. 

Gall.         Sum,  s.  Somme,  grandeur. 

5  dérivés. 

Sumiaw,  v. 

SYvnu,  V. 

SYvru,  V. 

Syvjn,  a. 

SYVYr,  i\. 
Br.  Samni,  s. 

Samma,  v. 

Sammedein , 

Samnier,  s. 

Samnmz,  a. 
Gacl  éc.  Somallackd ,  s.   (>orjuilence. 

Somalta.  a.         Corpulent. 

Sunddaich,  \.      Comprimer,     condenser, 
abréger,  faire  la  somme. 

Sundachadh ,  s.  Somme,  sommaire. 

Suim,s.  Somme,  montant. 

Sunt,  s.  Somme,  montant, 

(iaël  ir.    Somalfachd ,  s.  Corpulence. 

Somalta,  a.         Corpulent. 

Sunddaighim,\ .  .Additionner,  abréger. 

Suim,  s.  Somme,  montant. 


Faire  une  somme. 
Rendre  solide,  ferme. 
Rendre  solide,  ferme. 
Dune  ([uallté  ferme. 
Tendant  à  alTermir. 
Somme,  cbarge. 
Charger  un  cheval. 
Sous-peser. 
Chargeur. 
Lourd. 


Fr.     Somme. 

(Charge. 


Gr.    Zwfi*. 


Lat.  Summa. 
Fr.     Somme. 


li\8 


RECHERCHES 


Cr.EUSER. EMDER.- 

VAISSEAL' 

. ESQUIF. 

MARINIER. 

Br.           ShaJ,  s. 

Esquif. 

Gaêl  éc.  Scioh        \ 

Sgiop           V. 

Creuser,  év 

ider. 

Gr.    Sxa'iTTW. 

S(job          ) 

Scafa,  s. 

Esquif. 

2xa(pr7. 

Syiob,  s. 

Vaisseau. 

I.Kd(pos. 

Scjiobach.  a. 

Naval. 

2xa^/or. 

Sjiobadli,  s. 

Flotte. 

Sçiiohair.  s. 

Pilote. 

Sgiobaircachd 

,  s.  Fonctions 

du  pilote. 

Sciopair,  s. 

Marinier. 

r7acl  ir.    Sciop.  v. 

Creuser,  év 

ider. 

Scaja        \  ^' 

Esquif. 

Lat.  Scapha. 
Fr.    Esquif. 

SyaJ,  s. 

Vaisseau. 

S(jiob,  s. 

Vaisseau. 

An.  Skiff. 

Scjiobach,  a. 

Naval. 

Ship. 

Sgiobadk.  s. 

Flotte. 

Sgiohair,  s. 

Pilote. 

PL^iV  (au  figuré). 

Gaël  éc.  5ccwiA,  s. 

Gr.    ^x^(ici. 

Gaël  ir.    Sccimh,  s. 

5cfjm,  s. 

£SrOiIf.4C. 

Gaël  éc.  S/amac,  s. 

Lat.  Stomachu 

Fr.    Estomac. 


Gail.        Sâç,s.  Gr.    IdKxos. 

12  dérives. 

Saçu,\.  Mettre  dans  un  sac. 

Br.  Sac  h.,  s. 

Sacha,  v.  En-achcr. 

Gaél  éc.  Sac,  s.  Lat.  Saccus. 

Sac,  V.  Ensacher. 


i 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


til9 


Gaël  ir.   Sac,  s. 
Sacadli 
Sacail 
Sacaiçjhii 
Sa  chai  ni 


Ensaché. 


Y.  J'ensache. 


P.IIX. TRANQUILLITE. SILE^'CE. 

Gall.        Sygan,  s.  Chuchotement. 

Sygaim.  v.  Chuchoter. 

Gaël  éc.  Siqh         i 

.•;.  >  s.      Tranquilhte,  paix 

Gaêl  ir.    Siotlt,  s.  Tranquillité,  paix 


Fr.    Sac. 
It.      Sacco. 


CHUCHOTEMENT. 
Gr.     2<yr<. 


BOUILLI li. VIANDE 

BOUILLIE. 

Gaêl  éc.  Sot,  V. 

Bouillir  par 

trop. 

Gr. 

2éco. 

Sod,  s. 

Viande  boni 

IHe. 

An. 

ZeaBek. 
Sodden. 

CHÂTHEIi. 

Br.           Sra:         . 

Châtré. 

Gr. 

lÙTtâScûV. 

Spaza,  V. 

Châtrer. 

Lat 

.  Spado. 

Spazard,  s. 

Impuissant. 

Spazcr,  s. 

Châtreur. 

Gaêl  éc.  5pait/,  s. 

Eunuque. 

Spodh,  V. 

Châtrer. 

6   dérivés. 

Gaël  ir.    Spaid,  s. 

Eunuque. 

' 

5/50f/l,   V. 

Châtrer. 

Spothadh,  s. 

Action  de  châtrer. 

HÂTE. 

Gaël  éc.  5peù/.  s. 

Gr. 

STTov^rf. 

Speideach,  a. 

Faisant  des 

progrès. 

Speidcach,  v. 

Hâter. 

An. 
FI. 

Spced.  V.  et  s. 
Spoed. 

SOtfiî/TîE. 

Gaël  éc.  Smcat,  \. 

Gr. 

An. 

MetSàw. 

Snule. 

27. 

420 


RECHERCHES 


OMBRE. 

IMAGE.  —  EJfiyie,  Idée. 

OMBRAGE.  —  Crainte. 

Br.           Skeûd,  s. 

Ombre,  image. 

Skeûden,  s. 

Représentation,  idée. 

Sheûduz,  a. 

Qui  a  une 

ombre. 

Gaël  éc.  Sgath.  s. 

Ombrage , 

ombre. 

Gr. 

i:«<a'. 

Gaël  ir.  Syath,  s. 

Ombrage. 

llHld^Ci). 

Sgath.  s. 

Crainte. 

^xiâaSa. 

Scail,  s. 

Ombre. 

S««(wu. 

Scailim,  v. 

J'ombre 

^xiapôs. 

Sejail,  s. 

Ombre. 

EXCITER. ÉPERONNER. 

Gaël  éc.  5/ui(/,  v. 

Gr. 
It. 

Stizzare. 

VAISSEAU. 

Gaël  éc.  5ca(/ 

Gr. 

S;^eJ('a. 

Gaël  ir.    Scud,  s. 

S^L/FE. 

CBACiiAT.  —  Cracher. 

BAVE.  —  haver. 

MVCVS. 

Gaël  éc.  SU,  s. 

Salive. 

Gr. 

2/aXor. 

Seilich,  V. 

Saliver. 

Sabhlaich,  s. 

Salive. 

Lat. 

Saliva. 

Gaël  ir.   .Si7md/i     | 

Salive. 

.Seilighim,  v. 

Je  .salive. 

Seileach,  a. 

Muqueux. 

PARLER.  CHANTER.  - 

—  HARMONIE.  -^  PSAUME. 

Gaël  éc.  5a/m,  s. 

Psaume. 

Gr. 

To(X>a.. 

Gaël  ir.   Sal,  v. 

Parler. 

Sallam,  s. 

Harmonie. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 

Ciacl  ir.    Salinadoir   /        r.    i     • 

^  ,      .        ,  s.   Psaimisle. 
balinaire     \ 

Sait,  s.  Psaume. 

Saltair,  s.  Psautier. 

N.   B.   La  racine  sal  a  fourni   des  dorivcs  qui  sont 
dus  à  la  religion  cliréticnne. 


421 


MEB.  SEL.  SALER. 

Br.           5a//,  a. 

Sale. 

Salla,  V. 

Saler. 

Gaël  éc.  Sail,  s. 

Mer,  sel. 

Sailc,  s. 

Sel. 

Sali,  V. 

Saler. 

Sal.  s. 

Sel. 

Salami,  s. 

Sel. 

Gaëlir    Saile         ) 

Sal           \  '■ 

Mer,  sel. 

Salann      ) 

Sel. 

Salan        \  '' 

Saillim,  v. 

Je  sale. 

Saillie,  a. 

Salé. 

Saileid,  s. 

Salade. 

ARRACHER. DÉPOUILLER. VOLER. 

Gaël  éc.  Spiol,  v. 

Arracher. 

Spuill 
Spaille        *■ 

Dépouille. 

1 1  dérivés. 

Gaël  ir.    Spioladh,  s. 

Action  d'arracher. 

Spuilin,  V. 

Dépouiller,  voler. 

PIQUANT.  BRANCHE. 

Gaël  ir.    Sgolb,  s. 

PENSÉE. 

Gaël  éc.  Smiiain,  s. 

Pensée. 

Sumuainich,  v. 

Penser. 

Gr.    Ali.  gén.  à\6s. 
Lat.  Sal.  salis. 
Fr.    Sel. 


Lat.   Sal. 


Fr.    Sel. 


Salade. 


Gr.    Y.TnxXvoaofioii 
Lat.   Vello. 
SpoUuin. 


Gr.     SxôXoif'. 


Gr.     Mrjtn 


422 


RECHERCHES 


Gaél  ir. 

Snmaine,  s. 

Pensée. 

Lat.  Mens. 

Smuainim,  v. 

Je  pense. 

ÉPONGE. 

Gaël  éc. 

Sponcj,s. 

Gr.    'E.Ttàyyos. 

Gaël  ir. 

Sponc 
Sponcj 

Lat.  Spomjia. 

Fr.    Éponge. 

noiDE.  — 

-  FORT  TENDU 

Br. 

Stên.a. 

Stêna,  V. 

Roidir. 

Gr.    Teivu. 

Stênadur.  s. 

Action  de  tendre. 

Stender.  s. 

Roideur. 

CHAIR. 

Gaël  ir. 

Searcoll,  s. 

An.    Sa'p^ 
gén.  aa.px.6s. 

SEC. 

Gaël  éc 

.  Searg,  a. 

Gr.    Snpds. 

Searg ,  v. 

Sécher. 

Ejjpa/fùJ. 

Gaël  ir.   Sèarg ,  a. 
Seargaim , 


Sec. 

Je  sèche. 


Br. 


Sper,  s. 
Speria,  v. 
Spériuz,  a. 


Concevoir. 
Fécond. 


Gr.    ^Ttopos. 
Fr.    Sperme. 


FIRMAMENT.  ■ 


Gaël  éc.  Spear,  s. 
Gaël  ir.    5/)pir,  s. 


E MER AU DE 

Gaël  éc. 
Gaël  ir 


Sinarag , 


Gr.  Si^arpa. 
Lat.  Sphera. 
Fr.    Sphère. 


Gr.  ^(lâpaySoi. 
Lat.  Smaragdus. 
Fr.    Émcraudc. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


423 


SÉPARER. 

TAILLER.  —  Graver,  écrire. 

GRATTER.  —  Gralclle. 

Br.           Skrah .  s. 

Action  fie  gratter. 

Skraba,  v. 

Gratter. 

Skrabaden,  s. 

Égratigiuire. 

Shriva,  v. 

Écrire. 

Gaël  éc.  Sijriob 

Gratter,  sillonner,  gr 

Sgriobh       "• 

écrire. 

Sgrioban^  s. 

Étrille. 

Sijriobair,  s. 

Graveur. 

Sgriobach,  s. 

Gratelle, 

5cro6,  V. 

Gratter. 

Syreab,  s. 

Gratelle. 

5crea/) ,  s. 

Gale. 

Scriûb,  V. 

Racler. 

Scriob,  s. 

Grattoir. 

Scriobach,  a. 

Grattant. 

Scrot,  V. 

Gratter. 

Scriobh,  v. 

Ecrire. 

Gaël  ir.    Scaraim,  v. 

Séparer. 

Scaramhain,  s 

.  Séparation. 

Scaramhail,  a. 

Séparable. 

Sgrabaim.  v. 

Je  gratte,  je  sillonne, 

Sgriobaim,  v. 

Je  grave,  j'écris. 

5  dérivas. 

Scrobaim,  v. 

Je  gratte. 

Sgreab,  s. 

Gratelle. 

Screab,  s. 

Gale. 

Scriobaim,  v. 

Je  gratte. 

Scriobhaim,  v. 

J'écris. 

Scribhin,  s. 

Écrit. 

Screaptair,  s. 

Écriture. 

CJÎ/  ^/GU. 

Gaël  éc.  Sgaireachd,  s. 

Gaël  ir,    Sgairf.  s. 

>{/»,  ypa-nTÔs,  a. 


Lat.  Scribo. 
Lat.  Scriptura. 

Gr.    Frifpus. 


424  RECHERCHES 

Gacl  ir.  Siiairtcacdh 
S(jairteadh 
Scfuirtim,  v.        Pousser  un  cri  aigu. 

ASTRE. 

Br.  Steren,  s.  Gr.    Xenrip. 

Lat.  Astram. 
Gaël  éc.  Steorn,  s. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE   LATIN. 


FAIIIE   UyE  LEVEE   DE   TERRE. 
JETER.  —  Dissiper. 
EMPILER.  —  Construire,  bâiir. 
LEVER.  —  Elever,  maqnificjiie ,  superbe,  ortjucillcux . 

Gall. 


Br. 


Stch ,  s. 

Ce  qui  est  entassé. 

Syher,  a. 

Ayant  tendance  à  s 

'élever. 

Lat. 

Super. 

8  dérivés. 

Syheri,  s. 

État  élevé. 

Syberw ,  a. 

Magnifique. 

Lat. 

Siipcrbus. 

Sybenvi,  v. 

S'enorgueillir. 

Saperbirc. 

Saô 
Sav 

/  s.  Hauteur,  montée. 

Saven,  s. 

Levée  de  terre. 

Scvel,  V. 

Lever,  élever,  hausser. 

Lat. 

Sepelio. 

5ca7,  V. 

Bâtir,  construire, 

ériger. 

N.  li.  Je  lais  une  exception  à  la  règle  que  je  me  suis  imposée  ,  de  ne  mettre  aucun 
mot  latin ,  etc.  en  rapport  avec  un  mot  celte  quand  l'analogie  du  sens  n'est  pas 
évidente.  J'espère  que  cette  exception  me  sera  pardonnée.  Elle  ne  saurait  tirer  à 
conséquence.  Toutes  ces  langues  appartenant  à  la  même  famille  ,  il  est  permis  ,  à  la 
rigueur,  de  chercher  dans  une  d'elles  le  sens  primitif  d'un  mot  qui  se  trouve  dans 
une  autre  de  la  même  famille.  Et  comme  le  mot  qui  nous  occupe  se  rapporte  à  un 
usage  très-ancien  dans  toute  l'Europe ,  je  me  suis  permis  cet  écart.  On  ensevelissait 
les  morts  sous  des  tertres  artificiels,  et  les  mots  anglais  barrow ,  bury  (dérives  <lii 
gallois),  dont  l'un  signifie  celte  espèce  de  tertre,  rt  l'autre  cnfciciiV,  présentent 
la  même  liaison  d'idées  que  seicl  br.  cl  scpclio  latin. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES 

Gaë!  ir.   Sab,  a.  Uissipt^. 


425 


Lat.  Sipo. 
Dissipa. 

N.  B.  Dans  lu  sccoude  édition  ,  le  Dictionnaire  latin-français  Je  Wailly ,  bu  mot 
dissipa,  donne  la  racine  sipo  Inusitée,  je  ne  sais  sur  quelle  autorité;  mois  sans 
doute  il  est  justifié  par  le  sens  du  composé  ,  et  ce  sens  se  trouve  exactement  dans  le 

gaèl. 


SUIF.  — 

-  SAVoy. 

Gall. 

Scbon,  s. 

Masse  de  savon. 

Lat.  Sapo. 

Sivjv,  s. 

Suif. 

Br. 

Soa            } 
Soav          \   *• 

Suif. 

Sncn,  s. 

Pain  de  suif 

Snach        ] 
Soavch       i  '■ 

Qui  a  du  suif. 

Soavi,  V. 

Enduire  de  suif. 

Soavon,  s. 

Savon. 

Fr.     Savon, 

Soavoni,  v. 

Savonner. 

'  (  Siabunn,  s. 
Gaël  ir. 


Savon. 


CHAPELLE. 

Gaël  ir.  Scpeal,  s. 

Lat. 

Capclla. 

BALA YER . 

Br.           Skuba,  v. 

Lat. 

Scopa. 

Skub(!len,a. 

Balai. 

Skubeler,  s. 

iMarchand  de  balais. 

Skuber,  s. 

Balayeur. 

Skubérez ,  s. 

Balayeuse. 

Shibien,  s. 

Balayures. 

Gaël  ir.j  "^ 

SAPHIR. 

Gaël  éc.  Sapair,  s. 

Sapaireach,  a. 

De  saphir. 

Lat. 

Supphin 

Gaël  ir.  Saphir^  s. 

SOUPLE. 

Gaël  éc.  Subailt,  a. 

Souple. 

Fr. 

Souple. 

Sublaicli,  V. 

Rendre  souple. 

426 


RECHERCHES 


SEMBLABLE. 


ECHAMILLOy. 


Gacl  éc.  Samhail,  a. 
Samhailt,  s. 
Samhaltan,  s. 
Samhaltanach,  a 
Samhlach,  a, 
Samhlachadh,  s. 
SamMachadh,à. 
Samhlachas,  s. 
Samhladh,  s. 
Samhlaich,  a. 
Samhuilt,  s. 
Samliuil,  a. 
5ampiai 

Gaêl  ir.  SamhuiU  ,  s. 
Samhail,  a. 
Sampleir   i 
Sampal      >  s, 
Sampla     ) 

JAVELOT. 

Br.  Spé-fe,  s. 


Semblable. 

Ressemblance. 

Emblème. 

.  Emblématique. 

Ressemblant. 

Comparaison. 

Comparé. 

Analogie. 

Comparaison. 

Assimilé. 

Ressemblance. 

Semblable. 

Exemple. 

Ressemblance. 
Ressemblant. 

Exemple. 


Lat.  Similis. 


Lat.  Exemjnum. 
An.    Siunple. 


An.    5aH 


Lat.  5/)ica. 
Fr.    Pique. 


Br.  Splann,  a.  Lai.  Splendulus. 

Splannaat,  v.      Rendre  ou  devenir  clair.  Splcndeo. 


CHAMBRE. 

Gaëi  ir.  Seomra 
Seomar 


Lat.  Caméra. 
Fr.     Chambre. 


Br.  5a/,  s. 

Gaêl  éc.  Seughal 
Seul 
Seal,  V. 


Sceller. 


Lat.  Siqilluii 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  ^27 


Gaël  ir.  ScaLi 
Seula 

Sceau. 

An.    5fa/. 

Seulaim,  v. 

Sceller. 

COUCHE.  —  LIT. 

Gaël  ir.  Seol,  s. 

Lat.  Sella. 

CELLULE. 

Gaël  ir.  Sealladh,  s. 

Lat.  Ce//a. 

ÉCt/. ÉCUYER. 

Br.           Skoed,  s. 

Écu,  espèce 

de  bouclier. 

Lat.  Scutum. 

Shoedcr,  s. 

Ecuyer, 

DOUCEUR.     (Au  propre,  au  figuré.  ) 
PLAISIR. 

SVAVITÉ.  —  Gentillesse,  civilité. 
CALME.  —  Repos,  sommeil. 


Gaël  éc.  Saimlie ,  s. 

Plaisir. 

Suabh,  a. 

Doux. 

Suabhas,  s. 

Douceur. 

Sibhealta,  a. 

Poli. 

5i6m;<ac/irf 

i 

Sibheilteachd 

a.   Civilité. 

Siobhailteachd 

i 

Sibheilt     1 
St'ofc/.ai7«  î  ""■ 

Civil. 

Saimh,  a. 

Doux,  agréable. 

Saimh,  s. 

Douceur. 

Suaimhnes,  s. 

Repos,  calme,  sommeil. 

Saaimhneas,  s. 

Repos,  calme,  sommeil. 

5uaimneasac/t, 

a.  Calme. 

Gaël  ir.  Saimh,  a. 

Agréable. 

5uat/i,a. 

Doux. 

Siiabhais,  s. 

Douceur. 

Seimh,  a. 

Doux,  modeste. 

Sibhealta  i 
5i6/uaifo      '''• 

Civil. 

Lat.  Suavis. 
Suavitas. 


/i28 


RECHERCHES 

Tranquille,  calme. 


Gaël  ir.    Sainih,  a. 

SuiinJi         \ 

Saiinhe       \  s.  Tranquillité. 

Saimcachd  i 

Suaimhncas,  s.  Calme. 

5  dérivés. 

Suanaim,  v.        Dormir. 

6  dérivés. 


Gaël  ir.  Saim         ) 

Sam  y 


Lai.  Sum. 


SOMMET. 

Gaël  ce.  Sainaid. 


CHEMINEE. 

Gaël  éc.  Saimlear.  s. 
Gaël  ir.  Saimneadh, 

CITÉ. 

Gaël  ir.  Sithhhe ,  s. 
Sithbheach.  i 

TRICOT. 

Br.  Stamm,  s. 

Stanmier.  s. 


Civil. 


Tricoteur. 


Lai.  Sunimus. 
Fr.  Sommet. 
An.    Summit. 


Lat. 

Caminus. 

Lai. 

Civilas. 

Civilis. 

Lat. 

Stamcn. 

ET AELE. 

Br.  Staol,  s. 

Gaël  éc.  Stubull 

Stapull 
Gaël  ir.  Stabla,  s. 

Stabul,  s. 


Lat.  Stahulum. 

Fr.     Établc. 
II.      Stalla. 
Esp.  Esiublo. 
An.    Stable. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


429 


ÔTER  DE.  .  .  . BROSSE.  BALAI. 

{ .article  qui  devrait  èlre  réuni  à  celui  de  Balayer,  p.  4a5.  ) 


Br.           Scuba,  s. 

Brosse. 

Scuabaf,  s. 
Gaël  éc.  Sgiap,  v. 
Sgiob,  V. 
Scaab  ,  s. 

Balai. 
Oter  de. 
Oter  de. 
Brosse. 

Sgaab,  s 
Sgiiab,  V. 
Gaël  ir.  Scaabaim.  v. 

Balai. 
Balayer. 
J'ôte  de. 

Scaab  .  s. 

Brosse. 

Scuabaim.  v. 

Je  brosse. 

Sgaab,  s. 
Scaab,  v. 

Balai. 
Balayer. 

srtrPÊlTî. 

Gaël  ir.  Sttopas,  s. 

CLABAUDEUR. 

Gaël  éc.  Sglamhuir,  s. 

Grondeur. 

Sjlamh,  V. 

Gronder. 

SE/GLB. 

Br.           5r(ja/,  s. 

Gaël  éc.  Seagall  ^ 
Gaël  ir.  5fa^a/ 

S£AS. 

INTELLIGENCE. 

CVP.IEVX. 

Gaël  éc.  Seac//i,  s. 

Sens. 

Seagha.  a. 
Gaël  ir.  5ea^/i 

Curieux. 
Sens. 

Scaghmhar,  a. 

Ingénieux, 

Lat.  Scopa. 


Esp.  Escobit. 


Lat.  Stiipur. 

Lat.  Clainar 

Lat.  Secale. 

Fr.  Seigle, 


Lat.  Sagax. 


PRETRE.  SACIIIFICE. 

Gaël  éc.  Sagarl,  s.  Prêtre. 


430  RECHERCHES 


Gaêl  éc.  SacMr,  s. 

Prêtre. 

Sacrail,  s. 

Sacrifice. 

Gaël  ir.  Sagart          ] 

1 

Sacair 

.  s.     Prêtre. 

Sacard          ] 

1 

Sacarbhmç)    ^ 
Sacraili         ' 

s.  Sacrifice. 

Lat.  Sacerdos. 
Sacram. 


Sacrifis,  s.  Sacrifice. 

N.  B.  Mol  à  cause  dp  sa  terminaison  évidemment 
empruntée.  Je  le  mets  ici  parce  qu'il  a  appartenu  par  une 
racine  à  la  famille  ;  l'autre  racine  se  trouve  dans  les 
langues  celtiques,  mais  avec  une  autre  forme. 

SUIVRE. IMITEIi. 

Gaël  ir.  Sechim  |  Lat.  Sequor. 

Seichim 

À   LAISE. À  LOISIR. 

'iSocair.  a.  Lat.  Socors. 

Gaël  ir.) 

5  dérivés. 


PiQlAyr.  —  Dard.JIcche,  archer. 
TRANCHAyr.  —  Couteau. 

Gaêl  éc.  Saigh,  s.  Tranchant,    le  fil  d'une     Lat.  Srcare. 

lame. 
Saighead,  s.       Pique.  Sagitta. 

Saighcadh,\.     Darder. 
Saighdear,  s.      Archer.  Sagittarius. 

i  s.  Couteau. 
Socadli  ) 

Soc,  V.  Couper  avec  un  couteau. 

Gaël  ir.  Saighead,  s.        Dard. 

Saigheadoir,  s.  Archer. 

(s.  Couteau. 
.Soicead 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES.  431 

SEC. 

SÉCHER. 

DESSÉCHÉ.  Soif. 

N.  B.  La  même  liaison  d'idées,  d'ailleurs  si  cvidonic 
et  si  naturelle ,  se  trouve  en  anglais  avec  le  mot  dry  , 
qui  est  dérive  de  l'allemand.  Le  sens  primitif,  sec  .  si- 
gnifie aussi  l'adjectif  ayant  soif. 


Gall. 

.SVca. 

Sec,  desséché. 

Sjc ,  s.  adj . 

34   dérivés. 

Ce  qui  est  sec. 

Syçu,  V. 

Dessécher. 

Br. 

Siac'h,  a. 

Sec. 

Sec' ha,  V. 

Sécher. 

Sec'hdcr,  s. 

Sécheresse. 

Sec  lied,  s. 

Soif. 

Sec'hedi,  v. 

Causer  de  la  soif. 

Sec'hedih,  a. 

Altéré. 

Sec'hedu:,  a. 

Altérant. 

Sec'hor,  s. 
Sec'horek,  s. 

Temps  .sec. 

Lieu  où  l'on  fait  sécher  la 
lessive. 

Gaël  éc, 

.  Scac ,  a.  V. 

Sec,  sécher. 

Sic,  a. 

Sec.                                       Lat. 

Sicctts. 

Gacl  ir, 

.  Scachad   \ 

Secc          !  a. 
Sic            ) 

Sec. 

Seachaim ,  v. 

Sécher. 

GÉNÉRATION. EXISTENCE.  ÂGE. 

Gaêl  éc, 
Gaêl  ir. 

.  Saoghal.  s. 
Saoghal 
Saighcas  >  s. 
Saoth        ) 

Lat. 

Sœcuh 

SIGNE. 

Gaël  éc 
Gaël  ir. 

.  Sighin,  s. 
Sighinich,  s. 
Sighin,  s. 
Signead,  s, 
Signeadh,  a. 

Lat. 

Marque. 
Marquant. 

Signai 

432 


RECHERCHES 


suc. 

svcEn.  ■ 

-  Teter. 

IMBIBEB.  —  Faire  imbiber,  tremper. 

Gall. 

Swc.  s. 
Swg.  V. 

Ce  qui  est  trempé. 
Tremper. 

Sug,  s. 

Suc. 

Lat, 

,  Succus. 

37  dérivds. 

Sugaw,  V. 

Sucer. 

Gaël  éc 

.  Suigli        i 
Sug           )  '■ 
Sugh         ^ 
Suth          \  '■ 

Sucer. 
Suc. 

Gaêl  ir. 

Suigliim 
Suchaim 

Sucer. 

AUTREMENT.  À    CÔTÉ. 

Gaël  éc 

.  Seach,ad\. 
Seachaim,  v. 

Éviter. 

Lai. 

Secus. 

SALIVE.  - 

—  MUCUS. 

CRACHEK. 

Gaël  éc, 

Smug,  s. 
Smug ,  V. 
Smugaid  J 
Smuig       ) 
Smuigeach,  a. 

Cracher. 

Mucus. 

Muqueux. 

Lat. 

Mucus. 

Gaël  ir. 

Smug,  s. 
Smugach ,  a 

Salive. 
Muqueux. 

SOIE. 

Br. 

Seyz .  s. 

Gaël  éc. 

Sid,  s. 

I-at. 

Sela. 

Gaël  ir. 

Sigir,  s. 

PLÉNITUDE. 

ABONDANCE. 

SATIÉTÉ 

Gaël  ce. 

Saitheuch,  a. 
Saithtachd 

Rempli. 

Lat. 

Satts. 

Sath 

s.  Saliclé. 

Satio. 

Gaël  ir.  Saitheach,  a 
Saith,  s. 
Saithead 
Sath 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 

Lat.  Satictas. 


^33 


Rempli 
Satiété. 

s.  Satiété. 


ASSEOin.  !  .  ']      :  . 

ÉTABLIR.  —  Demeurer. 
SIÈGE.  —  Pour  se  reposer,  pour  prendre  une  ville. 


GaH.        Sez,  s. 

Siège. 

Lat.  Sedes. 

Seza,  V. 

S'asseoir  habituellement. 

Sedere. 

Se:u,  V. 

Siéger. 

[N.B.   Le: 
=  dh.] 

Sadell,  s. 

Selle. 

Br.           Aseza.  v. 

S'asseoir. 

Sicha,  V. 

Assiéger. 

Fr.    Assiéger. 

Gaël  éc.  Suidh.  V. 

S'asseoir. 

Saidhe,  s. 

9  dérivés. 
.ScÙZ/liV,  S. 

Action  de  s'asseoir. 

Chaise,  siège. 

5a)V/e,  s. 

Siège. 

Sead.s. 

Site. 

Fr.     Site. 

Seagad,  s. 

Siège. 

Siège. 

Sadhal,  s. 

Selle.                    "'^ 

It.       Segçjia. 

Soadh .  s. 

Lit,  couche. 

Gaël  ir.    Suidh,  s. 

Action  de  s'asseoir. 

■  <  «-■^■' "■■,;■- 

lo  dérives. 

Suidheachan 
Suidheocj 

s.  Action  de  s'asseoir. 

■      ■.■.]:■}■]'■■'/        -     '■■, 

Suide,  s. 

Siège.                   ■■■'■       ■'' 

:  ,  ''v>jj»ifil    o 

5affAai/,  s. 

Habitation. 

Sadhal,  s. 

Selle. 

Soadh,  s. 

Lit,  couche. 

BOUCLIEII. 

Gaël  éc.  Syiath,  s. 

.   :"       •   ■ 

1                            .-■  >.•  >;-^- 
>  s.                                         ,    .„ 
1                   .    .-    .:■.., ri. 

Lai.  Scutum. 

Gaël  ir.   5(/ia</i           | 

';i:.. 

5ceo<             i 

■    '■:<- 

;  ,  ■^.l■i'^'".i.■'^ 

:   galloij 


28 


^34 

RECHERCHES 

ARRÊTEB. 

Br.            Stat 

Lai.  Sio. 

Stad                " 

Stalas. 

Gaël  éc.  Siad.  v. 

Stad,  s. 

Uiifi  pausp. 

Staid,  s. 

État. 

8   dcnv^s. 

Gaël  ir.   Stad.  v. 

Arrêter. 

VOL.  RAPINE. 

Gaël  éc.  Slad.  s. 

Lat.  Lntro. 

Gaël  ir.    Slad.  s. 

• 

Sladuire,  s. 

Voleur. 

iVQEl^/).  LIEN. 

Gaël  ir.    Snadhm.  s. 

Lat.  Neo. 

8  dérivés. 

Netum. 

EXAMINER.   CHERCHER. 

Gaël  éc.  S^rud.  v. 

Lat.  Scratari. 

Sgrudachad,  s, 

,    Examen. 

Sgriidach,  a. 

Examiné. 

Scjrmladh,  s. 

Examen. 

Sqradadh,  a. 

Examiné. 

Scjrudaich,  v. 

Examiner. 

Gaël  ir.   Sfjrudaim ,  v. 

J'examine. 

Sjjrudadh.  s. 

Examen. 

SAILLIR.   SAUTER. 

Gall.        ^S«»,  s. 

Ce  qui  est  extérieur. 

Ur.           ^S'a/.s. 

Saut. 

5a/a,v. 

Sauter. 

Lat.  Salio. 

Sa/cr,  s. 

Sauteur. 

Sa/erez,  s. 

Sauteuse. 

Gaël  éc.  5a«<air,  v. 

Trép.gner,  etc. 

Gaël  ir.   5aU,  s. 

Saul. 

Saltus. 

Saliairim,  v. 

Sauter. 

SUR  LES   LANGUES  CELTIQUES. 


'i35 


GOVTTE. 

-  -    TOMBER 

GOUTTE  A   GOUTTE. 

Br. 

Stnla,  V. 

Tomber  goutte  à  goutte. 

Lat. 

StUUi. 

Gaël  éc. 

SU,  s. 

Goutte. 

OV,,:-. 

Gaël  ir. 

SU,  s. 
Silim,\. 

Goutte. 

Tomber  goutte  à  goutte. 

,!:■:' 

SAULE. 

Gall. 

Heligen. 

' 

Lat. 

Suluv. 

Br. 

Haleguen 

,  halecq.                             . 

Gaël  éc 

.  SeUeach . 

s. 

Gaël  ir. 

SaU 

■'■'■"'  • 

SaUe 

s     Saule. 

Seileacli 

Saileog,  s 

Saule  blanc. 

CELLIER. 

.  ■•n:^. 

Gall. 

Setleir 

) 

■      .,ir,   ■,,.•,;,.,- 

.•.:.; 

Br. 

Crlljcr 

( 

s.                              .,■.•!•.',;.;■;'; 

Lat. 

CeUo. 

Ceilher 

.(i-rrr!    .0. 

Gaël  éc. 

\seileir,  s. 

('.    il    ,,; 

Gaël 


ir. 


SOLEIL. 
LVMIÈRE. 
ÉCLAT.   —  Bcmité. 
VUE.  —  Guette,  observation ,  (/ardc,  consenalion. 


Gall. 


Br. 


iV.  s.   Cette  sérir  d'idées  : 
différeutes  familles  de  mot». 


st  d.' 


Snl.  s. 

Soleil.       ...      ..s... 

Gr.     Û-Kioi. 
Lat.  Sol. 

SyUt.s. 

Ce  qui  est  clair,  beau. 

Syll,  s. 

Vue. 

2.   dérivés. 

,  ,   ^ 

SyUu.  V. 

Voir.              ■-■•'>:■    :         . 

'         '.,.,.' 

Sylw,  s. 

Vue. 

v:,''u.'. 

Sjlwi,  V. 

Voir. 

Salw,  s. 

Observation,  remar(|ue. 

Swjl,  s. 

Salut. 

Swylaw.  \. 

Con.server,  sauver. 

L.at.  Saliarf 

Sùl,  s. 

Soleil. 

■26. 

Zi30 


RECHERCHES 


Br.           Salver,  s. 

Sauveur. 

Salvel .  a. 

Sauvé. 

Savelri,  v. 

Sauver. 

Gaèl  éc.  Sol,  s. 

Soleil. 

Solas.  s. 

LumiiVe. 

Soil,  s. 

Soleil. 

5oi7/eJr,  a. 

Brillant. 

Soillsc.  s. 

Éclat. 

5oI7Zsfc/l.^. 

Briller. 

5o/«s,  s. 

Lumière. 

Solas.  s. 

L'une. 

Solasach.  a. 

Lumineux. 

Solusachil.  s. 

Lumière. 

5,,/ ,  s. 

Soleil. 

5ai/,  V. 

Saluer. 

Sabhail .  v. 

Protéger,  sauver. 

An.    Save. 

Sabhail ,  s. 

Protection. 

Sabhaileach ,  a. 

Frugal. 

Sabliailcachd,  s 

.  Frugalité. 

Sabhailiche,  s. 

Économe. 

Sabhailt.  V. 

Sauver, 

5aWia;,  s. 

Grenier. 

Sabhalach ,  a. 

Frugal. 

Sabhalachd,  s. 

Parcimonie. 

Sabhaladli,  s. 

Salut. 

Sabhalaiche ,  s 

.  Homme  sobre. 

Sabhaltachd.  s 

.  Protection. 

So/a5,  s. 

Consolation. 

Lat.  Solatium. 

Solasach .  a. 

Confortable. 

\.¥v.  Soûlas. 

(iaêl  ir.    5u/,  s. 

Soleil. 

So/rts 
50/ 

Lumière. 

Soillsc,  s. 

Splendeur. 

7  dérivé». 

5o/ui.  S. 

Lumière. 

5«/.  s. 

Soleil. 

5«.7.s. 

Garde. 

Sadiin .   v . 

Je  salue. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


/i37 


Gaël  ir.    Slaintc,  s. 

7  dérivés. 
Sabail     | 
Sabhal    \   ^' 
Sabhailim,  v. 
Sabliail,  s. 
Sabhaileach,  i 
Sabhairle,  s. 
Sablialach ,  a. 
Sabhaladli,  s. 
Sablialaim ,  v. 
Sablialtachd . 
Solas ,  s. 
Solasach,  a. 


Santé. 


Grenier. 


Sauver,  préserver. 

Siilut.  V.. 

Conservateur. 

Chien  vigilant. 

Vigilant. 

Prolrction. 

Sauver. 

Sécurité. 

Réconfort. 

Confortable. 


Lat.  Solatium. 


TALON. 

Br.  Seul,  s. 


Lat.  Calx. 


TRANQUILLE. PAISIBLE.  CALME.      ''■• 

Br.  Sioul,  a. 

Sioulaat,  v.        Tranquilliser,  pacifier. 
Sioulded,s.        Tranquillité,  calme. 


Lat,  Silin 


SOL. 

FONDEMENT.  —   FONDATION.                      .  f    -   j      ,: 

SVBSTANCE. 

ÉLÉMENT. 

—  De  la  parole 

,  syllabe ,  faire  ou  réunir  l 

Gall. 

Sail.  s. 

Fondement. 

Sjl,  s. 

Sol. 

Sjlwez,  s. 

Substance. 

22  dérivés. 

5yZi«ezu.  v. 

Sylwezus,  a. 

Substantiel. 

&•«,  s. 

Élément. 

Silleb,  s. 

Syllabe. 

5//Ha.v. 

Enoncer  des  syllabes. 

Silliaw,  v. 

Faire  les  éléments. 

.Si7/(,  s. 

Syllabe,  élément. 

Siltiuiv ,  V. 

Assembler  les  éléments. 

Lat.  Solui: 


438  RECHERCHES 

SILLO.W. 

Gall.        Sjlc,s.  Lài.  Sulcus. 

ENCHANTEMENT  (au  propre  et  au  figuré). 
BOXBEVR.  —  Prospérité,  santé,  etc. 
niTES  SACRÉS.  —  Enchantement,  sainteté. 

N.B.Li  magie  était  une  brauche  fondameotale  de  la 
religion  et  des  rites  des  druides.  Druide  et  magicien 


étaient  svnouvmes;  c'était  le 


mot. 


Gall. 

Swyna,  v. 

Amasser  des  remèdes. 

Swjnaw,  V. 

Traiter,  soigner. 

Br. 

Sant,  a. 

Saint. 

Lat.  Sanctus. 

Gaël  éc, 

.  Sain,  a. 

Sain,  bien  portant. 

Sanas. 

San             j 
Sanet          \ 

a.  Saint. 

Sanctair.  s. 

Sanctuaire. 

Gaël  ir. 

Sean,  s. 

Prospérité,  bonheur. 

Seanadh.a. 

Bénédiction. 

Seanaim,  v. 

Bénir. 

Seannaire,  s. 

Bonheur. 

Seunla,  a. 

Enchanté,  sacré. 

Sain 
Sainchreacli 

■  a.  Bien  portant. 

Sanet,  a. 

Saint. 

Sanctoir,  s. 

Sanctuaire. 

N.  B.  Il  se  peutque,  lorsqu'un  c  se  trouve  ajouté  à  I 
racine  ,  le  mot  soit  coipruntc  ;  mais  la  racine ,  dan 
ces  diverses  acceptions,  est  évidemment  celtique. 


SOUPER. 

Gaël  ir. 

Sene,  s. 

Lai. 

Cœna. 

SON. 

ACCENT 

—  Chant. 

VOIX.  — 

-  Brait. 

Gall. 

Sain,  s. 
Seiniaw,  v. 

Son. 
Ri^sonner. 

Son.  s. 

Bruit. 

Lat. 

Sonus. 

Soniaw .  v. 

Faire  du  bruit. 

Sonare. 

Sian,  s. 

Son ,  bruit. 

6  dérivés. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


^39 


Gall. 

Sivniaiv ,  v. 

Résonner. 

Br. 

Sem            l 
Soni             ) 

.  Rendre  un 

son. 

Son 
Sonn 

Son. 

"■■ 

Soner 
Souner 

Sonneur. 

.V.. 

Gaël  éc 

.  Sian,  s. 

Son,  voix. 

cri. 

Sian,  V. 

Résonner,  crier. 

Siansach,  a. 

Mélodieux. 

Soin,  s. 

Son,  bruit. 

Soin,  V. 

Faire  du  bruit.       ' 

Seinn.  v. 

Cliaoter, 

Seinn,  s. 

Chant. 

1 

Son, 

Son. 

"'■    '-'   ' 

Sanas,  s. 

Voix  basse. 

:rro.,  . 

Gaël  ir. 

Sian,  s. 

Son. 

■vr..l 

Siansa,  s. 

Harmonie. 

:;s!' 

6  dérivés. 

Soin,  s. 

Son ,  bruit. 

Soinini,  v. 

Résonner. 

Seinnirn,  v. 

Chanter. 

■1.'::'; 

5fmn,  s. 

Chanteur. 

, 

Seinm,  s. 

Chant. 

.■  i:\'a   .. 

5on.  s. 

Son. 

5anas,  s. 

Sonneur. 

'..'■':     ; 

SENS.  

SENTIMENT. 

PENSÉE 

—  Observation 

Gall. 

Syn,  s. 

O7   dérivés. 

Sentiment. 

Sjniad,  s. 

Sensation. 

Syniaw .  v. 

Sentir,  percevoir. 

^^nu,  V. 

Observer. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Siunnsa       ) 

Sens. 

■    ^^■^         ■     ;A           tj 

VIEUX. 

..  .:  ... 

Gaël  éc. 

Sean,  a. 

'  >\.  •:iJ 

Fr. 


Son. 
Sonner. 


An.    Sing. 


Lat.  Sensus. 


Sentio. 


Lat.  Senex. 


4/i0 


RECHERCHES 


Siècle. 


Gaël  ir.   Seau  .  a. 

Ici  devrait  se  placi 
lies  plus  considciabl 
ai  perdu  la  liste,  et 
SIÈCLE. 

Gaël  ir.  Sine,  s. 
MURMURER. 
INVECTIVE. 
CALOMNIE. 
SCANDALE. 

Br.  Skandala,  v.       Murmurer. 

Gaël  éc.  Sgainneal.s.      Scandale. 

Sgainnealaich,  v. Scandaliser. 

Gaël  ir.    Scunnail     )        ^,        ,  , 
.  >  s.  Scandale. 

Sgainnil      ) 

S(jrinnileach,  a.  Scandaleux. 

Sgannal,  s.         Invective. 

Sgannalach ,  a.  Injurieu.\. 


une  famille  très-nombreuse  et 
i  dans  les  langues  gaclcs.  J'en 
l'ai  pu  la  refaire  à  temps. 


Lai.  Scaiulaluni. 


ETAIN. 

Br. 

Sléan.  s. 

Steana,  v. 

Étamer. 

Steaner,  s. 

Etameur. 

Gaël  éc. 

,  Stain           i 
Staoin          \  ^' 

Étain. 

Gaël  ir. 

.  Stain           1 
Stan            \  '■ 

Étain. 

Slanadoir,  s. 

Etainieur. 

ÉTANG. 

Br. 

Stank.s. 

Stanka,  v. 

Fermer  le  passage  de  l'eau 
étancher. 

Stanhadur,  s. 

Action  d'étancher. 

Lat.  Stannum. 


Fr.    Etain. 
An.    An. 


[jat.  Stayn 


CE  QUI  EST  PLACE  SUR  LA  TERRE. 
CE  QUI  EST  ÉTENDU  SUR  LA  TERRE. 
CE  QUI  SE  TRAÎNE  SUR  LA  TERRE. 

Gall.        Sarv.  s.  Ce  cjui  est  placé  sur  terre.   Lat.  Serpere. 

Sarf,  s.  Serpent.  Serpens. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


441 


Gall. 

Sartlm.  v. 

Serpenter. 

Sarna,  v. 

Étendre  à  terre. 

:«u;;v>^. 

BEA  V   TEMPS .  SÉrÉNI  TÉ. 

Gaël  éc. 

Soirionn.  s. 
Soirionta,  a. 

Serein. 

Lat. 

Serenus. 

Gaël  ir. 

Soirionn,  s. 

■■■''■"■ 

b  )!»<r. 

sœuR. 

Gaël  éc. 

Siuir,  s. 

Lat. 

Soror. 

Gaël  ir. 

Siuir            ) 
Siur             i   *■ 

.:  -■■■■'  •- 

CLAIR. 

Br. 

5^/er,  s. 

Eclaire ,  grande  chélidoine 

5/£/ear,  a. 

Clair. 

Lat. 

Clams. 

Skleraat,  v. 

Éclaircir. 

5A-ferdcr,  s. 

Clarté.                   :  ..     .    ,. 

"■\ 

:  --va 

Skleria.  v. 

Éclairer. 

!y>r- 

5Wen7c.  s. 

Petite  éclaire  (nom  de  plante 

)• 

Skleridigez,  s. 

Éclaircissement. 

-     'il' 

Skieur,  s. 

Lueur. 

ESTURGEO.\. 

Gaël  éc. 

,  Stirean,  s. 

.':  ■>(;,' , 

Lat. 

Sturio. 

Gaël  ir. 

Stirean        / 
5hrn«          i  *■ 

.   .')!;.       ■  . 

MURMURE 

.  CHUCHOTEMENT. 

Gall. 

Sis.  s. 
Sisialu,  V. 

Murmurer. 

Lat. 

Susurra. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

5iarsan 

Murmure,  chuchotement. 

\  ■'■,:''' 

ASSEOIR.   S  ARRETER.  ASSIEGER. 

N.  B.  Voyez  p.  ^33  ,  Asseoir,  etc. 

Gaël  éc.  Seisde,  s.  Siège  de  guerre. 

Seisd,  V.  Assiéger. 

Gaël  ir.  Seas,  s.  Banc. 

Seasachas,  s.  Action  de  s'asseoir. 

Seasachas.  s.  Repos. 


Lat.  Sedcrc. 

Oh-sidere,   sup. 

sessum. 
Scssio. 
Sessilis. 


442 


RECHERCHES 


Gaêl  ir.   Seasad,  s. 

Action  de  s'arrêter. 

Seasaim,  v. 

Je  m'arrête. 

Seis,  V. 

Il  s'assied. 

Seisde,  s. 
Seisdeadh,  a. 
Seisdim,  v. 

Siège  de  guerre. 

Assiégeant. 

J'assiège. 

f'^fiCÊt/fl. 

Gaël  ir.  Sgistire  ,  s. 

tf.4i{/r.  —  ifJB/r  LOPiC. 

ROBE. 

Br.           .S'a^ .  s. 

Lat. 
Fr. 

Saqam. 
Saie. 

JUS. 

SÈVE. 

SOUPE.  —  Souper. 
IMBIBER.  —  Tremper,  i 
Br.           Seô              1  ^ 

Sev              \ 

nouillette. 
.    Sève. 

Fr. 

Sève. 

Sabr.  s. 

Sève. 

Soaba,  v. 

Soaben,  s. 

Gaël  éc.  Sabhan ,  s. 

Tremper,  imbiber. 

Soupe. 

Sève. 

Soupe. 

Saipeir.  s. 
Gaél  ir,   Sabhan.  s. 

Souper. 
Sève. 

An. 

5a;,. 

Saipeir,  s. 

Souper. 

Sapper. 

S^Fiî^iV. 

Gall.        5a/m7m,s. 

Fr. 

Safran. 

EiVCH/iî'iîiiVÊMJEJVr. 

Br.           Sijcrn,  s. 

Fr. 

Enchifrené. 

5j/èr«(.  V. 

Enrhumer. 

ESC^JSE^t/. 

Br.           .Sfeate/,  s. 

Fr. 

Escabelle. 

SUBSTA\CE.  MATlÈliE 

Gaël  éc.  5/u6/i,  s. 

Fr. 

Étofl'c. 

An. 

Stu/r. 

S(ÎR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


tili^ 


CHAINE. ESCLAVAGE. 

Gaël  ce.  Slabhruidh           / 

Slabhraidh          i  '' 

Chaîne. 

Slabhruideacli ,  a. 

Enchaîné. 

Scjlabh                  1 
Sglabhuiche         \ 

Esclave. 

Sglabliaidheacli ,  s. 

Esclavage. 

Sclabhad,  s. 

Esclave. 

Sclabhachd          / 
Sciabhaidheachdi   '' 

Esclavage. 

Gaël  ir.    Slabhra                i 

Slablirad             S   ^' 

Chaîne,  esc 

SgJath                 (  ^ 
Sglabhad              \ 

Esclave. 

3  dérivés. 

Sclabhad,  s. 

Esclave. 

Sclabhaclit          1 

Sclabhaidheacht  ) 

Esclavage. 

ÉCUME. 

Gaël  éc.  Sgeim                   /    s. 

Sguni                    ) 

Gaël  ir.   ^jfeim 
Sgiim 

Sgemkin,  v. 

Écumer. 

BOl/CHOA. 

B.-.           Stouf                  1 

.<:  .i-y 

Stom,                   \   '■ 

Stoufa                   ,    ^ 
Stoava                  ) 

Boucher. 

Stoap                    1 
Stoub                    j 

Etoupe. 

Stoupa                 1 
Stouba                  i 

Etouper. 

Stoupen ,  s. 

Coton . 

Stoupennek ,  a. 

Cotonneux. 

QUERELLE.  EFFORT. 

Br.             Strif                       i 

5<r(i; 

I-:,!^..: 

Fr.    Esclave. 
Esclavage. 


!      "•IJiJl'.K'i 


Fr.     Écume. 


It.  napol.  Schiama. 
An.    Sciiin. 


An.   Stop. 
Stopple. 


Fr.    Etoupe 


V.  Fr.Estrif. 


kkk 

RECHERCHES 

Br. 

Striva,  v. 

Disputer.                              An.    6'<r(uf. 

Striver,  s. 

Disputeur. 

Striverez,  s. 

Celle  qui  aime  à  disputer. 

TRIPE. 

Br. 

Stripen,  s. 

Fr.    Tripe. 

Striper,  s. 

Tripier.                                           Tripier. 

Stripcrez,  s. 

Tripière.                                         Tripière. 

Striperez,  s. 

Triperie.                                       Triperie. 

FAUCILLE  AVEC  LAQUELLE  0.\  COUPE  A    TOUB  DE  BRAS. 
Br.  Strôb,  s. 

Strâba,  v.  Couper  avec  la  faucille.       Fr.     Estropier. 

SIÈGE.  SAC  DUNE  VILLE. 

Gaêl  éc. 


Gaël  ir. 


Sach.  s. 


Fr.    Sac. 


SOC  DE  CHARRUE. 

Gall. 

Swc ,  s. 

SE  COUCHER. 

Br. 

Souchi      \ 

Choucha   \ 

TIRER. 

AMENEB 

:  À  SOI. 

TBAIT. 

Br. 

Sachu       1 
Chacha     i   ' 

V.    Tirer,  amener  à  soi. 

Sag,  s. 

Trait. 

INCISION. 

Br. 

Coc/i,s. 

Coche. 

Cocha,  V. 

Faire  une  coche. 

Gaël  éc, 

,  Sgoch.  s. 

Sgoch,  V, 

Faire  une  incision. 

Sgochach,  a 

Couvert  d'incisions. 

ATTACHE. 

Br. 

ifaji,  s. 

Sta</,  a. 

Attaché. 

5ta(/«,  V. 

Attacher. 

Fr.    Soc. 


Fr.    Coucher. 


FiSp.  Sacar. 


Fr.    Coche. 
It.      Cocca. 


Fr.    Attacher. 
It.     Attaccarc. 


Br. 


SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


Stayiiz ,  a. 


Qui  s'attache  ais(?nient. 


^  An.    Tacks. 

Tack .  V. 


^^5 


FLECHE. 

Gall. 

Sactij,  s. 

.6   .lérivcs 

.'i..^'.    ■  .  j-;n;  ■■.:   >   i:>n 

It. 

Saetla. 

Br. 

Sac:         ^ 

Seaz         \ 

s. 

-iiir.'.V, 

Saezen.  s. 

Rayon.      .-Kii.ji;:!  ■/ 

M.,.  .A 

-,l':    \'( 

BÉTAIL.  - 

—  BÊTE.  — 

_5oy_           ■-■  "'f"''; 

Br. 

Saoud 
Saout 

•   s. 

Bétail. 

Sôt 
Sôd 

•   a. 

Sot. 

Fr. 

Sot. 
Sottise. 

Sôdez  ,  s. 

Femme  sotte. 

Sôtaat.  V. 

Rendre  ou  devenir  sot. 

Sôlôni,  s. 

Sottise,  stupidité. 

SOLIDE. 

'-.<'. 

SOVDEn.  - 

-  Joindre. 

MASSE  DE 

TERRE.  

Mo«e. 

Gall. 

Sad,  a. 
Sadiaiv,  v 
Sadiad,  s. 

Ferme. 

Rendre  ferme. 

Ce  qui  rend  ferme. 

It. 

Sodo. 

Sawdriaw . 

V. 

Souder,  joindre. 

Fr. 

Souder. 

Gaël  éc. 

Sodar,  s. 

Soudure. 

Fr. 

Soudure. 

Sod.s. 

Motte  de  terre. 

An. 

Sod,  s. 

Gaël  ir. 

.Sodar,  s. 

Soudure. 

Soddcr,  V. 

ÉPIER. 

ATTESTE. 

—  Obsema 

hon , 

rspion.               '  .'■•"■  ' 

A  ,'UA 

Br. 

Spi.  s. 

Espion. 

Fr. 

Espion. 

Spia.  V. 

Attendre,  épier. 

An. 

%• 

Spier,  s. 

Qui  épie,  espion. 

Fr. 

Epier. 

Gaêl  éc 

.  Spiothair, 

s. 

Espion. 

Spioniaclian.  s 

.  Qui  cherche. 

Gaël  ir. 

Spiothairr 

.  s. 

Espion. 

It. 

Spia. 

Spiothaireachd 

.  a.  Action  d'épier. 

Spiare. 

Spionaim, 

V. 

Je  cherche,  j'épie. 

446 


RECHERCHES 


EPAULE.    (  Mot  qui  dcvniit  se  trouver  à  la  p.irlie  anglaise. 


Br. 

Skoaz,  s. 
.Skoazel,  s. 
.Skoazia .  v. 
Skaziek,  a. 

Épaulée. 
Epauler. 
Qui  a  de  larges  épaules. 

FI. 

Schaedei 

ÉCUELLE. 

Br. 

Skuilel,  s. 

Fr. 

Écuelie. 

Skudel-zour.  s 

.    Nénuphar. 
Ecueile  d'eau. 

It. 

Scadella. 

Skuddlad.s. 

Écuellée. 

IVUANCE. 

Gaël  ir. 

Snuadli,  s. 
iV.   B.  Lvdh 

..„.. 

Fr. 

Nuer,  V. 
Nuance, 

SALLE.  — 

-  SALOJV. 

Br. 

Sal.  S. 

Fr. 

Salle. 
Salon. 

POUTRE- 

SOLIVE. 

Br. 

SoL  s. 

Fr. 

Solive. 

Gaël  éc 

.  Saïl,  s. 

ORDUIiE. 

SALETÉ. 

souiLLVBE.  —  Bassesse.  (  Au  fig.  ) 

CORRUPTION. 

Gall. 

Salw,  a. 

Méprisable,  vil. 

Gaël  ec 

.  Sal,  s. 
Salacli.  a. 
Salachar,  s. 
5/a!6.  s. 
Staibeach.  a. 
Slaihear,  a. 
5Zaoif.  s. 

Ordure. 

Souillé. 

Corruption. 

Boue. 

Boueux. 

Malpropre. 

Ordure. 

Fr. 

Sale. 

5/ao^.  s. 

Saloperie. 

Salop. 

Slaopuch,  a. 

Salop. 

Slaopaclul,  s. 

Saloperie. 

Saloperie 

Gaël  ir. 

.S'a/,  s. 

Souillure. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES.  kkl 


Gaël  ir.    Salchar.  s.  Corruption. 

Saluicjh.  V.         Saiir,  souiller. 
Slaib,  s.  Roue. 

Slapach .  s.         Saloperie. 
Slapaire.a.         Salop. 
ESPALlEIi. 

Gaël  éc.  Spallair,  s. 
fiP/iVGLE. 

Ri*-  Spilen.  s. 

GiOÎ/S5E«. 

Br.  Shlôka.x. 

Sl:lô(ja,  V. 
Sklôkérez    ) 

Sklôcjérez    \    '■  Gloussement. 
Sklôkérez,  s.       Poule  qui  glous 

ÊCi^r  DE   BOIS.  ÉCLISSE. 

Br.  Sklisen  .  s.  ._      ;. , 

Slisenna,  v.         Éciisser      :  ■>■    ■ 


Eriî/£fl. 

Gaël  éc.  Stiorap,  s. 
Gaël  ir.    Slioroip ,  s. 

-••■,..■,:    ./-; 

ESCARMOUCHE. 

Gaël  ($c.  Sceirmeis.  s. 

C/f£M/yv  ÉTROIT.  i?î/E. 

Br.            5<rcai        i 

Stread      \   ^■ 

Chemin  étroit. 

Slrèat-zall,  s. 

Cui-de-sac. 

•  ■'■'•••■^        ■; 

Rue,  — aveugl( 

Gaël  ir.    Sraid,  s. 

Rue. 

«WSSE^t^ 

Gaël  éc.  5ra/a^,  s. 
Srulach,  s. 

Ruisseau. 
Coulant. 

Fr 

Salir. 

Souiller. 

, 

■•' .  '  à  .1.  iA  ;  - 

Fr. 

Espalier.  ;""'"' 

It 

Spilla. 

Fr. 

Glousser. 

An. 

Cliick.                V 

Fr,    Éclisse. 
Eciisser. 

Fr.    Étrier. 
An.    Stirnip. 

Fr.    Escarmouche 
An.    Skirinish. 


ft.      Strada. 

An.  Street. 
FJ.  5fraete. 
AU.  Strasse. 


Fr.     Roule 


448 

RECHERCHES 

Gaël  éc.  Srutk.  v. 

Couler. 

Srath.  s. 

Kivicre.                                  Gr. 

VelTpov. 

19   dérivés. 

MAMELLE. 

Gaël  éc.  Sinne        / 

Lat. 

,  Sinus. 

Sithnne     \ 

Fr. 

Sein. 

Gaël  ir.   Sine,  s. 

GRINCEMENT   DE    DENTS. 

Br.            5Arm,  s. 

Fr. 

Grincer. 

Skrinerez .  s. 

Skrina,  v. 

Grincer. 

GliAND. HÉROS.  

EXCÈS.  EXCESSIF. 

Gaël  éc.  5ar,  s. 

Héros,  homme  de  mérite.  Fr. 

Sire. 

5ar,  a. 
Sar. 

Gaël  ir.   .Sar,  s. 

Supérieur. 

part,  exprimant  le  plus  haut 

degré. 
Héros. 

Sar,  a. 

Excessif,  grand. 

Sar. 

part,  exprimant  le  plus  haut 
degré. 

Sair. 
SERPE. 

part,   exprimant,    en   com- 
position, Texcès. 

Br.           Sar/;.  s. 

Fr. 

Serpe. 

ACTION    DE    FERMER, 

DE     CLORE. 

Br.            Scr,',  s. 

Fr. 

Serrure. 

Serra,  v 

Former. 

£SP£CiS. 

Br.           Sfiird,  s. 

Sord.  s. 

Gaël  éc.  SoH          i 

Fr. 

Sorte. 

Sor5a        j 

Gaël  ir.    Sort ,  s. 

^C/DE. 

MGV.  —  Aijacer. 

CHAGRIN.  —  Pauvre. 

Gall          S.ir,  s. 

Acidité.                                   Fr. 

Sur. 

SUR  LES  LANGUES   CELTIOUES. 


4W 


Gall.        Surom,  s. 

Oseille. 

Suraw,  V. 

Devenii 

:  sur. 

.9   dérivés. 

Sor,  s. 

Étal  d'i 

rrilation. 

An. 

Sore. 

i3   dérivés. 

Sori,  V. 

Etre  chagrin. 

Sony. 

Swr,  n. 

De  mauvaise  humeur. 

Sour. 

Br.           Sur,  a. 

Sur,  acide. 

.Sour. 

Gaël  éc.  Sur,  a. 

Sur,  a. 

Gaël  ir.   Sirreach  .  a. 

Pauvre 

,  chagrin. 

BRANCHE. 

Gaël  éc.  Spar        J 

5/)arr       j 

Fr. 

Barre. 

Gaël  ir.    Sparr,  s. 

An. 

Spar. 

K3fP^7V. 

Gaël  éc.  Spang,  s. 

Fr. 

An. 

Empan. 

Span. 

S^i?Z)/iV£. 

Gaël  éc.  Sairdcal,  s. 

Fr. 

Sardine. 

S^Pr.  SORTIE  SOUDAINE. 

Gaël  éc.  Siurtag. 

Surdag,  s. 

Rond, 

enjambée. 

Surdmjaich,  v 

.  Jaillir. 

Fr. 

Sourdre. 

Gaël  ir.  Siurtog ,  s. 

Saut,  ! 

sortie  soudaine. 

£P£/Î0A. 

Gaël  éc.  5/)or,  s. 

Fr. 

Eperon. 

5/)or,  V. 

Eperonner. 

6  dérivés. 

(iaël  ir.    Spor,  s. 

An. 

Spar. 

4   dérivés. 

r 

£CvliîL^r£. 

Br.           Scarladd  \ 

Gaël  éc.  Scarîaid  >    s. 
Gaël  ir.    Scarloïd  } 

Fr, 

ÉcarlaK 

29 


450 

ÉCHARPE. 
Br. 


RECHERCHES 


Skerb, 


Shrampa.  v.       Ramper. 


Fr.    Écharpe. 
An.    ScarJ. 


yETTOYER.  ECURER. 

Br.           Skarz.  a. 

Sharza,  v. 

iNettoyer. 

Gaël.  éc.  Sciurs,  v. 

Purger,  laver. 

Fr. 

^    Curer. 
\   Écurer. 

Sciurs,  s. 

Lavement, 

Gaël  ir.    Sciursaim ,  \ . 

J'écure. 

An. 

Scoiir. 

Sciurza. 

Nettoyage. 

PETIT.  MINCE. COURT. 

Br.           Skarz.  n. 

ït. 

Scarso. 

Skarza,  v. 

Amincir. 

An. 

Searcc. 

ÈCROU. 

Gaël  éc,  Sgrobha   } 
Sgrodha  i 

Fr. 

Écrou. 

Gaël  ir.   Scjrobha 
Scrohha 

An. 

Screw. 

ACTION  DE  RAMPER. 

Br.           Skramp,  s. 

Fr.    Ramper. 
An.    Scramblr. 


Gaël  ir.    Scjorn        j 

Sgornach  >    s. 
Sgornan    ) 
Sgornaim,  v. 


Gorger. 


CANIF.  COUTEAU. 

Gaël  6c. 
Gaël  ir. 


S(jorii  chailbhe,  s.   Épiglott*. 

ce 

S(jian,  s. 


Fr.     Gorge. 


Fr.    Canif. 
An.    Knife. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES 


451 


DÉLIER. 

Gaël  éc.  S(jaoil,  v. 
Gaël  ir.    Sgaoll,  v. 

Sijaoihe.  part.   Délié. 

Scaoilini,  v.        Je  délie. 


h.     SciocjHer^". 


SORTE.  ESPÈCE. 

Gall.        V.  p.  as. 

Gaël  ir. 


Espèce, 


Fr.    Sorte. 


CffOP/A'B. 

Gaël  éc.  )  o  ■  ■ 

\c)eipinn,  s. 
Gaël  ir.  j     ^ 

CAUSEUR.  BAVARD. 

Gaël  ir.  S(jiolamliail  j 
Sgiolniliar  ) 
Sfjiolmliaraclul .  .s. 

Gaël  éc.  Jjtrac ,  v. 

8   dérivés. 

Gaël  ir.   Stracaim,  v.        Je  déchire. 
ÉTALON. 

Gaël  éc.  Stal.  s. 

Stalan.s.  Poulain. 

Gaëlir.   Stal 

Stala 


SAUGE. 
Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Scàsde ,  s.  ; 

A'.  B.  Le  d,  en  gaél ,  suivi  d'une  voyelle  te'nue . 
I,  se  prononce  djc. 


MARCHER.  FLÂNER. 

Gaël  éc.  Sjmisdearachd,  s. 

Spaisdearach, a.  Marchand. 


Fr,     CliopiiK 


Fr.    Gueuler. 
Gueulard. 


ît.     Stra-cciatT 

Fr.     Étalon. 
An.    Stallion. 


Lat.  Salvea. 
Fr.    Sauge. 


120. 


kf>1  RECHERCHES 

Gaël  éc.  Spaisd,  v.  Marcher.  <    ^         _ 

I    M.      ^ipassetjiare. 

Spaisdear,  s.       Flâneur. 

Spaisdrick,  v.    Flâner. 

Gaël  ir.    Spaisdoireachd,  s.  Marche.  p    '^^^  uure  P. 

Spaistim         )      , 

/   .     ...     }v.  Je  marche. 


MOTS  QUI  SE  RAPPORTENT  A  L'ANGLAIS. 

SCIE. 

Gaël  éc.  Sabh.  s.  An.    Saiv. 

Gaëlir.    Sabadh.s. 

S(d)haim,  v.        Scier. 

VITESSE. 

Gaël  ir.  )  Swiftnrss ,  s. 

ÉCHAFAUD.  STALLE. 

Gaël  éc.  Scabhal        \ 

Gaël  ir.    Scabhal        >  s.  An.    Scafold. 

Scafal  ) 

SOLEIL. CHALEUR. ÉTÉ. 

Gaël  éc.  Sam,  s.  Soleil. 

Samhradh.s.      Été.  An.    Siimmer. 

Sumhrach,  a.     Chaud. 
Samhrachail,  a.  D'été. 
Gaël  ir.   Sam,  s.  Soleil. 

Samhradh,  s.      Été. 

Gaël  éc.  5it/«<.  s.  An.    5A|/^ 

Gaël  ir.   Sibht,  s. 

Sihhlim,  v.  Trouver  un  expédient. 


PAS. 

Gaël  éc.  Stap 


SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES. 

An.    Step. 


UbS 


EPINE.  POINTE. 

Gaël  ce.  Stob.s. 
Stob,  V. 

FLÈCHE  DE    TOUR. 
Gaël  éc.  Stiopall,  s. 

ARRÊTER.  BOUCHER. 

Gaël  éc.  Slop,\.  Arrêter, 


Piquer,  poignarder. 


Gaël  éc.  Slehamhainn] 

Sleainhuinn 

Sleamhna ,  sup.  Très-glissant. 

Slêamhnachudh,  s.  Action  de  glisser, 

Sleanihnachd ,  s.     Pente  glissante. 

Sleamhnaich 

Slcamnuicli 
Gaël  ir.  Sleamhain,  a.         Glissant. 

7  dérivés. 


Glisser. 


An.    Stab. 


An.    Steeple. 


An.    Stop. 


Staipeal.  s. 

Bouchon. 

Stopple. 

Gaël  ir.    Stopaim,  v. 

J'arrêle. 

BÂTON. 

Gaël  éc.  Steabhay       " 

( 

Steafag 

>  s. 

An. 

Stuf 

Gaël  ir.    Steahhayh     ] 

1 

INTENDANT. 

Gaël  éc.  Stubhard 
Gaëlir.    Stiobhard 

h- 

An. 

Steward. 

COLLINE. MONTAGA 

^£. 

Gaël  éc.  5//a/)             | 
Gaëlir.  Sliabh            ) 

!  s. Colline,  niontugue. 

Au. 
Fr. 

Slope. 
Pente. 

GL/SS^iVr. 

' 

An.    Slïppery. 


libd 


KECHEUCHES 


MINCE. LO.yG. 

Gaël  éc.  Slim 

Sliom 

Gaël  ir.    Slim 

LANIÈRE. 

Gaël  éc.  Strapadh, 

Strapainn , 

.  Gaël  ir.  Strapadh, 

RUISSEAU. 

Gaël  ir.  Sreamh     , 
Sreath 

FOULER    AUX    PIEDS. 
Gaël  éc.  Stramp ,  v. 


Lanière. 

Couper  en  lanières 

Lanière, 


Gaël  éc.  Stnopach.  s, 

Strobaid.  s. 

Strumpaid.  s. 

7  dérivés. 

Gaël  ir.  Stnopach,  s 

ÉTRANGLER. 

Gall.        Sâg,  s. 

Sagiaw,  v. 

FAIBLE. EXTÉNUÉ. 

Br.           Sioc'han,  a. 

Sioc'hani,  v. 

Devenir  faible. 

«y| /«£/{. 

Gaël  éc.  Smcat,  s. 

FUMÉE. 

Gaël  éc.  Smùcan,  s. 

5mu(kn,s. 

Fumée. 

Smudan,  s 

Suie. 

Gaël  ir.  Smuid,  s. 

y4n.    5/jn 


An.    iSfra/) 


An.    Sircam. 


An.     Tramp. 
Truinplc. 


An.    Strumpct. 

An.    C/iOrt/f. 
An.    5ic/>. 

An.    Smack.. 

An.    SinoLc. 
Smiit. 


SUR  LES 

LANGUES  CELTIQUES. 

ESPION. 

Gaêl  éc.  Sgud.  s. 

An.    Scoub, 

ABATTRE    DUN    COUP. 

Gael  éc.  Scjiul,  v. 

5cuf,  V. 

An.    Guf. 

Sgutach.  a. 

MARCHER  VITE. 

Gaël  éc.  5(/uc/,  V. 

An.    Scixd. 

.UEt/'LE  i)£  fOLY. 

Gaël  éc.  5fac,  s. 

An.    5(ac/f. 

Slac,\. 

Élever  une  meule  de  foin. 

Gaël  ir.  5<ac,  s. 

POINT  DE  COUTURE. 

Gaël  éc.  Stic.  s. 

An.   Siitch. 

S<ic,  V. 

Faire  un  point. 

TRANCHE  DE  VIANDE. 

Gaël  éc.  Slaoiçj 
Steig 

An.    Steak. 

TRONC. PIEU. POTEAU. 

Gaël  éc.  Stic ,  s. 

Pieu.                                      An.    Stahe. 

Stoc,  s. 

Poteau  ,  tronc  d'arbre.          Fi.    Stock. 

Gaël  ir.  Staoig ,  s. 

Pieu. 

.S(oc,s. 

Poteau,  tronc  d'arbre. 

HEURTER. CHOC. 

Br.            5fffe£          i 

Heurter. 

5<ofc,  s. 

Cboc.                                    FI.    Stooke 

fi?.4PP£iî. 

Gaël  ce.  5<rac        | 

Frapper,                                An,    Strike. 

455 


456 

RECHERCHES 

Gaël  ir.  Strac,  s. 

Action  de  frapper. 

Stracaim,  v. 

Je  frappe. 

TRACE. RAIE. 

Stnoc,  s. 

Gaël  ir. 

.^RDOISE. 

Gaël  éc.  Sclead 
Gaël  ir.  ^c/ai 

LANCE. 

ÉPÉE.  —  Couper. 

BATTE.  ~  Battre, 

Gaël  éc.  Sleagh,  s. 

Lance,  javelof. 

Sglaiyhre,  s. 

Épée. 

Slachdan,  s. 

Batte. 

Sleachd,  v. 

Couper. 

Sîeachdadh,  s. 

Coupure. 

.S/ac           ) 

„,      ,   ,             V. 

Battre. 

5/ac/td      j 

5iaca(r 

Sluchdair 

Celui  qui  bat. 

Slachdach,  a. 

Violent. 

Gaël  ir.  Sleagh,  s. 

Lance,  javeline. 

Slaighre,  s. 

Épée. 

5/acan.  s. 

Batte. 

Sleachdaim  i 

SleacJitaim  ) 

.  Couper,  déchirer. 

Slacairim,  v. 

Battre. 

4  dérivés. 

An.    Streaîi 


An.    Slate. 


Fî.    Slacyen. 


N.B.  On  voit  par  l'étendue  de  celte  famille ,  qui  com- 
mence à  une  idée  primitive  ( l'instrument)  ,  que  la  ra- 
cine n'est  pas  empruntée  à  l'allemand. 


SEMENCE.  RACE. 

ML'ITITVDE.  PEUPLE.  —  AliMÉE. 

Gaël  éc.  Siol,  s.  Semence,  racç. 


SLK  LES   LANGUES  CELTIQUES.  'ib7 

Gaël  éc.  SUoclid,  s. 

Sloigh       ]         Peuple,  armée.  FI.    Slaclit. 

Sluagh       )  '     Multitude. 
Gaël  ir.  Sliochd     )  Semence. 

Sluagh      )  Multitude,  peuple,  armée. 

MALIN. MALHONNÊTE. 

Gaèl  éc.  Sligeach,  à.         Malin.  Au.    Slj. 

Slaoicihle    1  ,,  ,, 

^,  .  ,        l  s.      Malhonnêteté. 
Sloiçjhtc     ) 

GORGÉE. 


FI.     Slocken. 


Gaël  éc.  Sluij.  s. 

Sluig,  V. 

Avaler. 

Gaël  ir.  Sloc.  s. 

Gorgée. 

Slocaim, 

V. 

Avaler. 

PLONGEON. 

Gall.        Sozawl, 

s. 

Sozi,  V. 

Faire  le  plongeon. 

SOIE. 

Mot  qui 

dcvail 

:  ae  trouver  à  la  jjartie  française. 

Gaël  éc.  Siod 
Gaël  ir.    Sioda 

i" 

Soie. 

SUIE. 

Gall.        Swta 

Gaël  éc.  Suith 

S. 

An.    Souze. 

Mot  popu 


Ital.  Sela. 


An.    Soot. 


JET  DE  LIQUIDE. 

Gaël  éc.  Spui,  s.  \n.    5/)onf, 

.Spuf,  V.  Faire  jaillir,  Spil. 

8  dcrivCf. 

Gaël  ir.  Sput,  s. 


458 


RECHERCHES 


FBAPPER. 

Gaël  éc.  Smite 
Smoth 
Smioi 

Gaêl  ir.  Smistim, 


An.    Smitc. 


COUPEE. DEVASTER. 

Gaël  éc.  Sgathad,  s.  Coupée. 

Sgath,  V.  Abattre  eu  coupant. 

Scud,  \.  Couper. 

Scudach,  a.  Couper. 

Gaël  ir.  Sgaisteach,  s.  Coupée. 

Sgathaim,  v.  J'abats  eu  coupant. 


POIME. DARD. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Sciot, 


An,    Cut. 


An.    Shot,  s. 


DEPENSE. COMPTE. 

Gaëléc.) 


Gaël 


Sgol. 


Au.    Scot. 


HOUSSINE. 

Gaël  éc.  Sgaits,  s. 


.\n.    Sivitch 


COURSIER. 

Gaël  éc.  Steud, 


An.    Stccd. 

(  Le  mol  poétique. 


TRAINEAU. 

Gaël  ce.  Slaod,  s. 

Slaod,  V. 

Gaël  ir.  Slaod ,  s. 


Aller  en  traîneau. 


An.    Slcdçje 


SUIE. ORDURE. 

Gaël  ce.  Siiuul,  ; 
Sinad,  y 
Smod,  i 


Suie. 

Enduire  de  suie. 

Ordure. 


\n.    Sinut. 


sua   LES  LANGUES  CELTIQUES.  459 

Gaêl  éc.  Sinodach,  a.  Sale, 

(îaël  ir.  Sniadan,  s.  Suie. 

Smodaiij  s.  Ordure. 


Gaël  ir.  Sloc,  s.  Cavité.  Au.    Loch, 

Slo(jaim,  v.         Avaler, 

fRACTION. PARTAGE. 

Gaël  ir.  ^ 

SE  GLISSER   T1M1DEMEN1. 

Gaël  éc.  Snmj         )  An.    Sneak, 

Snaiij        S 


Gaël  éc.  5/jù/,  s.  An.    Spiie- 

Spideach,  a.        Maliis.- 
Gaël  ir.  Spid,  s. 


Gaël  ce.  Spad         t  An.  !>padr, 

Spaid        ) 


Gaël  ir.  Spud 

Spadhad 


Gaël  éc.  Spot,  s.  An.    Spot. 

5  dérivés. 
PATIN. 

Gaël  éc.  5ca/,  s.  An.    Skatc. 


ARDOISE. 


Sijlcat,  s.  \ii.    Slat'? 

S(jlralach,  a.       Gouverl  crarcloiscs. 


Gaël  ir.   Sijlaia  ,  s. 


460 


RECHERCHES 


HAYON  EN  GENERAL. 


Br. 


Skîn,  s. 
Skin 

Skinâdur 
Skina,  v. 


Rayonnement. 
Disperser,  rayonner. 
TAILLEUR  DE  PIERRES. COUPER. 


Gaël  éc.  Spaidheadair,  s. 

Snaidh,  v.  Couper. 

GaëJ  ir.  Snaidhim,  v.       Je  coupe. 

NEIGE. 

'\Sneachd,  s. 
Gaël  ir. 


Ali.    Shine. 


AH.    Schneiden. 


Au.    Snow. 


VAISSEAU. CONDUIRE  UN   VAISSEAU. 

PILOTE. DIRECTION. 


Gaël  éc.  Seol,  s. 

Seol.  s. 

Seol,  V. 

Seoladair, 
Gaël  ir.  5eo?.  s. 

Seol,  s. 

8  dérivés. 


Vaisseau. 

Direction,  conduite. 

Diriger. 

Pilote. 

Direction. 

Vaisseau. 


An.    Sail. 


COURT  INTERVALLE  DE  TEMPS  DONNE  AU  TRAVAIL. 

Gaëléc.)c,      , 

.    [Speah  s. 
Gael  ir.\ 


Sailor. 


Au.    Spell. 


FENDRE. 


FRAGMENT. 


Gaël  éc.  Spealt.  v. 

Spealtaii,  s. 
Gaël  ir.  Speallaim,  v 


TALENT. 

Gaëléc. 
Gaël  ir.\ 


\Sgcd, 


Fendre. 
Fragment. 
Je  fends. 


An.    SpUt. 


An.    SkUl 


SDH  LES  LANGUES  CELTIQUES. 

^^^^^''•j^V.s.  ^  An.    Shull. 

Gaël  ir.  i 


G»^**:"iSryn,7/..s.  An,    5cm//zo«. 

Gaël  ir.  ^ 

BALANCES. 

Gaël  éc.  ScaUdchean  .  s.  An.    Seules. 

Gaël  ir.  Scaluighe,  s. 


An.    5fee/. 


An.    5<a/<'. 


An.    5too/. 


An.    Swine. 


ACIER. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

Staihnn ,  s. 
Stailinnich , 
Stalinn,  s. 

a.     Changé  en  acier. 

n.UE. 

Gaëléc. 
Gaël  ir. 

5<rtWa,  s. 

SIÈGE. 

Gaël  ce. 
Gaël  ir. 

5/0?,  s. 
Sdol          1 
Stol           î 

s. 

COCHON. 

Br. 

Souin,  s. 

CUILLER. 

Gaël  éc 
Gaël  ir. 

.  5/)airi 
Sponag 
Spain        ) 
Sponog      \ 

s. 

MEMBBA  NE. PEAV 

Gaël  éc 
Gaël  ir 

.  Seann        j 
Sgann        j 

.  Scannan 
Sgann 

1 
i 

1 
•  s. 

1 

An.    Spoon. 


An.    Skin. 


462 


RECHERCHES 


UN  CERTAIN  DEGRE  D  ELEGANCE  DANS  L  HABILLEMENT. 


Gaël  ce.  Spruiscalachd ,  s. 

Spruiscil,  a.        Élégant 
Ga.ê3  ir.  Spriiiseamlachil,  s. 


An.    Spruccncss 


Moelle. 

Etre  moelleux 


Gaël  éc.  Smear,  s. 

Smear 

Smior 
Gaël  ir.  Smear.  s.  Moelle. 

Smearraim ,  v.      Etre  moelleux. 


An.    Marrow. 


ETINCELLE. VIE,   MOUVEMENT. 

Gaël  éc.  Sprac,  s. 

6  dérivés. 

Gaël  ir.  Spre,  s. 

4  dérivés- 


An.    Sp, 


Gaël  éc.  Sgrubair     ^ 
Gaël  ir.  Sgriibaire   ) 


An.    Servi). 


GOUVERNAIL. GOUVERNER  UN  NAVIRE,   PILOTE. 

GUIDE.  —  RÈGLE. 


Br.  Stûr,  s. 

Shvria,  v. 

Starier,  s. 
Gaël  éc.  Sdiair,  v. 

Sdiuradh,  s. 

Steorn,  v. 

Steornach ,  a. 

Stinir,  s. 

Stinir,  v. 

8  dérivés, 
fiaël  ir.  Sdiurairn,  v. 
Sdiuradh,  s. 
Sduir,  s. 
Sdiùrim,  v. 


Gouvernail. 

Gouverner  un  navire. 

Pilote. 

Diriger. 

Direction. 

Diriger. 

Dirigé. 

Guide,  règle. 

Guider,  régler. 

Je  dirige. 
Direction. 
Direction. 
Je  guide. 


An.    Stnr 


Gaël  ir.  Stiur, 
Sdéi 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES 

Guide,  règle. 


i63 


Gaël  éc.  Slor,  s.  et  v. 
Gaël  ir.  Slor,  s. 
TEMPÊTE. TOURME.yTE. BATAILLE. 


Gall.         i'stornifS. 

Br.  Siourm,  s. 

Stoiirm,  s. 

Gaël  éc.  Stoirm,  s. 

4  dérivés. 

Gaël  ir.  Sioirm ,  s. 


Tempête. 
Tempête. 
Bataille,  assaut. 
Tempête. 

Tempête. 


An.    Store. 


An.    Slor  m. 


Gaël  ce,  J  e  •    i 

\c>oisu,  a. 
Gaël  ir.  S 


An.    Saiicj. 
Fr.     Insolent. 


ECRASER. 

Gaël  éc.  Snmais ,  v. 
Gaël  ir.  Snmais,  a. 


ROSEAU  PLAT 

Gaël  éc 
Gaël  ir. 


Seiscj. 


Mis  en  pièces. 


An.    Smash. 


An.    Sedtjr. 


TRANCHE. 

Gaël  éc.  Slis,  s.  et  v. 
Gaël  ir.    Slis,  s. 

FAIRE  JAILLIR  LEAU. 

Gaël  éc.  )  o     •  i 

\Spam,  V, 
Gaël  ir.  \ 


An.    5/îcc. 


An.    5pHr/. 


ESTOMAC   D  OISEAU. 
Gaël  e'c.  Sgroban 

Scroban 
Gaël  ir.  Sgroban 

Scroban 


An.    Cro/). 


kôll 


RECHERCHES 


MALHEUREUX. 

Gaêl  éc.  Scrubair   ) 
Gaël  ir.  Scrahaire) 

PELER. EXCORIER. 

Gaël  éc.  Scrath,  v. 


An.    Scmb. 


An.    Scralch. 


BORD. 

Gaël  éc.  Stjiort 

Sguirt 
Gaël  ir.  Sgiortu     ) 

Scjuirt       ) 


An.    Skirt. 


FAIRE  JAILLIR  L  EAU  AVEC   UNE  SERINGUE. 


Gaël  éc.  Sgard, 


Sgiurdaii,  s. 

Seringue. 

An. 

Squirt. 

Gaël  ir.  Sgardmre 
Sgiardaim 

Seringuer. 

Sgiurdan,  s. 

Seringue. 

FOUET  FORMÉ  DE  LANIÈRES. 

Gaël  éc.  Sgiurs,  s. 

An. 

Scourge. 

Sgiurs,  v. 

Fouetter. 

Gaël  ir.  Sgiursa,  s. 

Sgiuraim,  v. 

Je  fouette. 

./EU.  AMUSEMENT. 

Gaël  éc.  5/)ors,  s. 

An. 

Sport. 

4  dérive». 

Gaël  ir.  Spors,  s. 

!i  dérivés. 

BjÉP^TVB^Ê. 

Ga"ël  éc.  Spreid,  v. 

Spreideach,  s.     Action  de  répandre. 
Gaël  ir.  Spreighim,  v.     Je  répands. 


An.    Spread. 


SUR   LES  LANGUES   CELTIQUES. 


^65 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  GREC. 


FRAPPER. 
COMBATTUE. 
TAMBOVR.  —  Timbale, 

(lall.         Tabivrz,  s. 

Tahyrzu,  v. 
Br.  Tabut,  s. 

G.K'l  ce.  Tabaid,  s. 

Tiompan,  s. 

Tabar,  s. 
Gaël  ir.    Tabaid.  s. 

Tiompan,  s. 

Tionipanach, 

Tdhar.  s. 


Timbale.  ''    ' 

Jouer  de  la  timbale. 
Combat. 

Combat. 
Timbale. 
Timbale. 
Combat. 

Timbale,  etc.     ,: 
a.  Tympaniste,  tambour, 
ménétrier,  harpiste. 
Timbale. 


Gr.    Tiîww.     ,,_ 

Lat.    Tympanum. 
F'r.     Taper. 


Gall.         Tarn,  s. 

Tameidiaw . 
Br.  Tamm ,  s. 

Tamma,  v. 
Gaël  ir.   Taom,  s. 

If^SSB  ARRONDIE. 

TERTRE.  TOMBEAU. 

Gall.        Twm,  s. 
Twmp ,  s. 
Toffi         ^ 
Tomen      ) 

Gaël  ir.    Tomba,  s. 

Gaël  éc.   Tiom,  s. 
Gaël  ir.    Tim,  s. 


Couper  en  morceaux. 
Mettre  en  morceaux. 


Tertre.  ^ 

Masse  ronde.    '  '•- 


Tombeau. 


Gr.    TéftvM.     ■ 
Gr.    To>of.      ,j,. 


Gr.    Tijiêos. 
Lat.    Tumuliis. 


Gr.    QvfjLov. 
Lat.  Thymus. 

3o 


466 


KECHEUCHES 


ARRiVEli,  en  parlant  îles  choscx  ri  des  personnea 

f  flR.  DISPAliAÎTRE. 


Br. 

Tech.  s. 

Fuite.                                    r.r. 

Taxais. 

Têcher,  s. 

Fuyard. 

Tax^vco. 

Tec'hout  ) 
Tee-hi       \   '■ 

Prendre  la  fuite. 

Technz,  a. 

Évitable. 

Gaêl  èr 

.  Teachd,  s. 

Arrivée. 

Gaël  ir. 

Teigh,  V. 

Va,  impér. 

Teu(jhim,\. 

Arriver. 

Tv;^«i'. 

Tiaghaim,  v. 

Venirà,  arriver,  disparaître. 

Tv)  x^^'i 

Tcigeainhus,  v. 

Arrivera,    en    parlant    des 

fut. 

événements. 

Teachd,  s. 

Arrivée. 

Teacmaic,  part 

.  Arrivé ,  en  parlant  des  évé- 
nements. 

FAIRE  UNE  LEVEE  DE   TERIiE. 

CBEVSER  LA  TERRE. —  Fossé ,  trunchèc ,  retranchemenl ,  ce  (ju'on  ir-ouve  eu 
creusant  la  terre,  minéral,  mineurs. 

FAIRE  UNE  LEVÉE,  VNE  CONSTRUCTION.  —  Parapet,  (Uejuc ,  mur.  tertre, 
tombeau,  maison,  appartement,  dôme,  toit,  couverture,  enveloppe ,  vêtement . 
couvrir,  cacher 


Gai 


7>.s. 

Maison,  bâtiment. 

Twy.  s. 

Ce  qui  environne. 

Toi  V. 

Recouvrir. 

Twjçi,  b. 

Vêtement ,  toge. 

Lat.  7"o_9<.. 

.5  "dérivé,. 

Twjfjaiv,  V. 

Couvrir. 

Teçu,  V. 

Être  caché. 

Tego. 

Ti            ) 

Maison ,  bâtiment. 

Tei           \ 
Toi 

Couvrir  une  maison. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


UCl 


Br,  T6,  s. 

Tôen ,  s. 

Tôer,  s. 
Corn.       Tshji,  s. 
Gaël  éc.   Tocliail, 


Couverture  de  maison. 

Toit. 

Couvreur. 

Maison ,  bâtiment. 

Creuser  la  terre. 


Tochladh,  s.  Fossé,  tombeau,  digue. 

Tog,  V.  Elever,  construire,  bâtir.  '       ,        - 

Togaïl,  part.  prés.  Elever,  construire,  bâtir. 

Teagh,  s.  Maison,  appartement.  Gr.    Tet^oî. 

Teach,  s.  Maison,  dôme.  St^jos  -  Tejoç. 

Tiaghas,  s.  Manoir.  .,  Lat.  Tecimn. 

Tigh,  s.  Maison. 

Gaël  ir.    Tochailim,  v.     Je  creuse  la  terre. 

Tochail     } 

^,    ,    .,     } part.  Creusant  la  terre.  -,  i  \ 

Tochailt   y  ■    -^-^ 

7ocAai7/f  .part.  Creuse,  en   jiarlant   de   la  ■      "       - 

terre. 
7'oc/i«i7/<'ac/i,  s.  Ce  qu'on  trouve  en  creusant  An.    Diy.s. 

la  terre,  minéral. 
Tochalaidhe.s.  Piocheur,  mineur. 


Tochladk,  s. 

Fossé,  tombeau,  digue. 

(    Ditch. 

\    Diiïe. 

Teagh,  s. 

Maison ,  appartement. 

Teach,  s. 

Maison,  dôme. 

Lai.   Tcctiim. 

Tiaghais,  s. 

Manoir. 

Tigh.s. 

Maison. 

.          v'-,,\--, 

Teagainm,  v. 

Je  couvre,  je  protège. 

Gr.  ^Téya>. 
Lat.  Tego. 

Toigh,  s. 

Maison. 

Lat.   Prnfpgo. 

TOUCHER. SENTIR. 


Gaël  ce.   Tfl^/irt/ .  part.  Touchant,  sentant, 
prés,  et  s.  . 


IGr.    ei-yco. 
\  Lai.  Tango. 

Lat.  Tactus. 

Fr.     Toucher,  tact. 

It.      Toccare. 

3o. 


^i68 


RECHERCHES 


OBDIiE.  METTliE  EN  ORDRE. 

Gall.         Tachi.  v.  Mettre  en  ordie. 

Taclus.  a.  Rangé. 


Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Tag 


ar,  s. 


Ordre. 


SORCELLERIE.  DOCTRINE. 


Gaël  éc.   Teagasg,  s. 
Gaël  ir.   Teagasga,  s. 

Teagasçj ,  s. 
Teagasgai'm , 


MAMELLE. 

Gall.        Tëth,  s. 

6  d^riv 

Br.  Tèz.  s. 


Doctrine, 
.renseigne. 


Telle,  tétine. 


MAISON  DU  FEU.  SOLEIL. 

Gall.         Tydain,  s. 

Ty-tain.  Maison  du  feu. 

N.  B.  Le  1  dp  tain  doit ,  suivant  les  règles  de  la 
langue,  se  changer  en  d;  donc  Ty-lain  est  en 
gallois  ,  etc.   littéralement ,   maison  da  Jeu. 

Tydain,  père  des  muscs,  est  un  personnage  au- 
quel Ips  Triades  et  les  poésies  galloises  attribuent 
fréquemment  l'invention  do   la  science  des  Lardes. 

Tan  ou  iam  est ,  dans  toutes  les  langues  rcltiques 
proprement  dites,  le  mot  qui  exprime  feu.  Voyez 
Ty,  à  l'article  Faire  une  levée  de  terre,  j).  4C6. 


Gr. 

Ta'|<s. 

ENSEIGNEMENT 

Gr. 

^SlXVÛûô. 

^oxeïv. 

Ad|«. 

Lat 

Doceo. 

Doctrinu. 

Disco. 

Gr. 

Tndos ,  s. 

Tndie,  s. 

Fr. 

Tette. 

Teton. 

Tétine. 

Teter. 

An. 

Tit,  iitlj. 

Gr.    TtTM 


Gael 


Tiotan       ) 
TUhmi,      j 


Soleil. 


Gr.    T/Tàt>. 


SUR   LES  LANGl  ES  CELTIQUES. 


^09 


Gaël  ir.    Tiota 
l'iotaii 
Titlitn 

Aiso.y. 
Gaël  éc.  Talla, 

T-alla. 
Gacl  ir.    Talla, 

T-alla. 


Soleil. 


.vT 


Fr.    Halle 
An.    Hall. 


Voyei  Gr 

TAXE.    TAILLE. 

Br.  Tell,  s. 

TIGE. 

Br.  Tuol-peni 

Taoli,  V. 


FVMIER. 


Jeter  des  braiiclies. 
ÉTENDRE   DU   FUMIER. 


Gall.         Teilaw, 
Br.  Teii,  s. 

Tei'/a,  V, 
Teilek ,  s 


Etendre  du  fumier. 

Fumier. 

Fumer. 

Amas  de  fumier. 


Gr.    TéXwr. 


Gr.    StuXos. 


Gr.    T/Xof. 


TROMPERIE. 


Twyll,  s. 

38  dérivés. 
Twyllaw,  V, 


Tromper. 


Gr.    AdXiis. 
Lat.  DoZu5. 


PRINCE.  DYNASTE. 


Gacl  ce.    Tann,  s. 

Tanaiste,  s. 
Gaël  ir.    Tann,  s. 

Tanaiste,  s. 

Tanaise,  s. 


Prince,  dynaste. 
Seigneur. 
Prince,  dynaste 
Seigneur. 

Seigneur. 


Tanaisteach ,  s.  Qui  agit  en  prince. 

7'a«a£S(;     )  ^   .      .         ,     , 

>    s.    Oui  est  après  le  seigneui 
lanatstc  \ 


Gr.    AvrasT7)s. 


470 


KECHEHCHES 


Gaël  éc.   Tannaladh,  s.  Agonie. 

Teim,  s.  Mort. 

Gaël  ir.    Tannaladh .  s.  Agonie. 

Teim.  s.  Mort. 


Gr.     ^vatos. 


TIRElî.   ■   TENDRE. 

EN  LONGUEUR.  —  Ténu,  iléliè. 

EN  TOUS  SENS.  — Étendre,  èlanjii . 

CONTRACTÉ.  —  Fort,  épais. 


Gall.        Tyn.  s. 

Tirage. 

Tyn,  a. 

Tiré,  étendu. 

Tjnâa.  v. 

Forcer  en  tirant. 

Tynawl,  a. 

Tirant. 

Tyna,  v. 

Tirer. 

Ten,  a. 

Tiré. 

Tenaa       \ 
Teneu       ) 

Tiré. 

Teneuâad,  s. 

Ténuité. 

Teneu  ad,  s. 

Ténuité. 

Tcneuâa.  v. 

Rendre  ténu. 

Tanu,  V. 

Étendre. 

Tanna,  v. 

Tendre. 

Gr.    Teivoy. 

Br.            Tenn,  a. 

DifEcile  à  tirer 

Tenna,  v. 

Tirer. 

Lai.  Tcndo. 

Tenner,  s. 

Tireur. 

Tennerez.  s. 

Tirage. 

Gaëléc.   ^ 

leann,  a. 
Gaël  ir. 

Serré,  tendu. 

Teannaim,  v. 

Forcer  en  tirant. 

Teannanaim , 

V.  Presser,  au  figurt. 

Tonn ,  s. 

Fortifiant. 

VEjyiR. 

Gaël  ir.    Tainic ,  v.  au  parf.      It  vint. 


Gr.    <^OaJ'a). 


Si  h   [.ES   LAi\(il>Et>   CELTIQUES. 


471 


TON. 

60.\  MÉTALLIQUE.  —  Accettl,  uir  de  chant. 

lAi^GVE.  —  Au  propre,  au  figure  :  l^arlcv,  parleur,  orateur. 


GixU. 

ToH,  s. 

Ton,  acconl. 

Gr. 

Tovos. 

Tonc ,  s. 

Son  métallique. 

Lat. 

.  Tonus. 

Tonciaw,  v 

Rendre  un  sou  ni 

étallique 

Tono. 

Toiùaiu,  V. 

Former  un  ton. 

Tinnio. 

Br. 

Ton 
Toun 

j  s.  Ton, 

An. 

Tingle. — Voy< 
Tonc,  gall. 

Gaël  éc. 

Toin,  s. 

Ton. 

Teangadh  .  s. 

Langue,  au  prop 

re. 

(ir. 

<l>eéjyo^at , 

Teangach,  s. 

Parleur. 

ip06yyoç. 

Tcaitgakh       j 

>  s.  Orateur. 

Teangaireach  \ 

1 

Giiël  ir. 

Teanga,  s. 
Teanga,  s. 
Teangach,  a. 

Langue. 

La n gage - 
Loquace. 

An. 

Tongue, 

Teanga,  con. i 

i.  Langue  de  chien 

(plante) 

• 

Teangairc,  s. 

Linguiste. 

Teangan.  s. 

Langage,  langue. 

Toi/t,  s. 

Ton. 

/'ona,  s. 

Air  de  chant. 

An. 

Tune. 

T(H</  ,  s. 

Langue. 

Tongue. 

TRAVERSER. 

Traverse,  poutre,  percer,  tarière,  au  iruverA,  au  delà. 

Gall. 


Trwyd,  s. 

Trouée. 

Gr.    Teipw. 

Trivyaw,  v. 

S'évader. 

lopéùs. 

Trwydaw .  v. 

Pénétrer            ';.')' 

Lat.  Terehro. 

Tnvj 
Trwyz 

j   Prép.  etpiéf. 

.    Trans. 

Tarar,  s. 

Tarière. 

Treuz,  5. 

Travers,  traversée. 

Trcuzi,  v. 

Traverser. 

Treiz,  s. 

Passage  par  eau. 

472  RECHERCHES 

Br.  Treiza  .  v.  Passer  par  eau. 

Treust.  s.  Poutre,  traverse. 

Treustel,  s.  Tréteau. 

Gaëléc.    Tar      )       ^  ^  ,  ,,  Vv.    Tarière. 

„  .       '/   prép.  Au  travers,  au  delà. 
Tair     )   ^    ^ 

Tarachair,  s.  Tarière ,  vrille. 

Gaël  ir.    Tar      i        ,  »     »  i  i  - 

„  .      )   prep.  Au  travers,  au  delà. 
Tatr     P     * 

Tarachair.  s.  Tarière,  vrille. 


TEREBENTHINE. 

Gaël  éc.  Tairbheirt 
Gaël  ir.     Tairbhint 


BORD.  

LIMITE. 

Gaël  éc. 

Teor.  s. 

T-  eor. 

Gaël  ir. 

Teora,  s. 

T-eora. 

N.  B.  Voye»  Gramm. 

BRISER. 

Gall. 

Tôri.  V. 

là  dérivés. 

Br. 

Terri,  v. 

Gr.    TspsêtvOos. 


Gr.    ôpos. 

bpiW 
Lat.  Ora. 


Gr.    Te/pw. 

Tpûw. 
Tptix^. 
TOl/JÎ. 

nÉVOLUTWN.  —  Cercle,  tourner,  se  (jroiipcr encercle,  presser  autour,  Jouter 

tourmenter. 
BOND.  —  Enceinte,  tordre,  ceinture,  collier. 

Gali. 

Turn,  s.  Tour. 

Gr.     Topvoù). 


'TpSTCÙ}. 

TpoTzri. 


Tùr,  s. 

Tour. 

Turn.  s. 

Tour. 

Tumiaw.  v. 

Tourner  en  rond. 

Twrn.  s. 

Rond,  tour. 

Trova,  s. 

Tour,  lieu  de  révolution 

Trovau,  v. 

Faire  une  révolution. 

Trovaas.  a. 

Gourbe,  tortueux. 

Trovaeg ,  s. 

Conversion. 

7Vo(,  V. 

Tourner. 

SUH   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


/i73 


Gall. 


Br. 


Trii  ,  s 

Tour.              ','       "li 

Tro           ] 

Trocn        ) 

Tour. 

Trôn,  s. 

Cercle. 

Torni,  s. 

Ce  qui  est  groupé  en  rond. 

Tormenniad.  s 

.  Foule. 

Tormnma,  v. 

Se  presser  en  cercle. 

Tormcnt,  s. 

État  de  pression,  tourineut. 

Tormiad,  s. 

Assemblée  en  cercle. 

Tonniannaioy, 

a. Pressé  autour. 

Tormiannu ,  v. 

Presser  autour. 

Tormianl,  s. 

Foule  environnante. 

Torinu,  v. 

Assembler  en  rond. 

Tormyn,  s. 

Multitude  serrée. 

Tor/) .  s. 

Masse  ronde. 

ïorf,  s. 

Collier.                                 L 

Signe  de  distinction  que  portaient  les  anciens  Bre- 

tons. C'était  un  point  d'iionneur,  pour  ces  guerriers. 

de  ne  pas  le  laisser  tomber  au  pouvoir  de  l'ennemi  dans 

une  bataille. 

Torci.  V. 

Porter  le  collier. 

Tort,  a. 

Tourné,  tortu.                      F 

Toriaat.  v. 

Rendre  ou  devenir  tortu. 

La  t.   l'onjuis. 


Fr.'    Tordre. 


Trôi           )    '■ 

Tourner,  tordre. 

Trô,  s. 

Tour,  circuit. 

Gaël  éc.    Tore,  s. 

Collier. 

Lat. 

Torcular. 

Tornail.  s. 

Action  de  tourner. 

Fr. 

Tourner. 

Gaël  ir.    Tore,  s. 

Collier. 

Tour. 

Tornail,  s. 

Action  de  tourner. 

Tonudaim,  v. 

Je  tourne. 

An. 

Tiirn. 

.AMENTATION. 

Gaël  éc.   Tremadh,  s. 

Gr. 

OpTJfCIS. 

Gaël  ir.    Treanadh,  s. 

Trcanaim,  v. 

Je  déplore. 

CHEF.  SOVVEEAIDl.  DEGNEIl 

Gall.         Tcyrn,  s.  Souverain. 


474 


RECHEUCHKS 


GaU. 

Tejrmis,  s. 

Royaume. 

Tejrnasu,  v. 

Régner. 

Tejni-wialen, 

s.  Sceptre. 

Gaël  éc 

.   Tor           \ 
Tuir         i  s. 
Torn         ) 

Souverain. 

Tioranta.  a. 

Tyran  nique. 

Gaèl  ir. 

Tor            \ 
Tuir          ( 
Tore         (    '*• 
Torn         * 

Souverain. 

Tioranta .  a. 

Tyranniquc 

Tiama,  s. 

Chef. 

Tiamas,  s. 

Domaine. 

Tuirghen,  s. 

Roi. 

Toram,  v. 

Régner. 

BOUT.   — 

-  .VEZ. 

Gall. 

TrMj'n,  s. 
3i   dérivés. 

Gr.    Tu'pat 


Viv. 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  LE  LATIN. 


PLANCHE. 

TABLE. 

Br. 

Taol .  s. 

Table. 

Gaël  éc. 

Taiblile,  s. 

Table. 

Tabhal.  s. 

Planche. 

Gaël  ir. 

Tabhal,  s. 

Planche. 

Taibhlc.s. 

Table. 

TAVElîME. 

Gaël  ce. 

Tabhairn    J 

s. 

Gaël  ir. 

Tabliairnc  ) 

HUISSON. 

Gaël  éc. 

)„ 

fiacl  ir.  ) 


Lat.    rabuta. 
Fr.    Table. 


Lat.   Tabrniu. 
Fr.    Taverne. 


Lat.  l>uiii<Uwt. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


/j75 


Gaël  éc.   Teampulh 
Gaël  ir.     Tearnpoll  ) 

SAISOM.  TEMPS. 

(iali.         Tjmi,        I 


Br.  Tyniiuor 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


s.      Saison. 
Tim ,  s.  Temps. 


TlîEMPE. 

DONNER  LA  TREMPE.  —  Tempérament,  tempère 
Gall.         TymlieryS.  Tempérament. 

16  dérivés. 

Tjmhereiziaw,\ .Rendre  tempéré. 
'lymUeru,  v.       Adoucir. 
Br  Temps,  s.  Trempe. 

Tempsi,  V.  Tremper. 


Lat.  Templum, 
Fr.    Temple. 


Lai.   Tempus.     , 
An.    Time. 

Lat.   Tempera. 
Temperare. 


APPRIVOISE. 


FAIBLE.  TIMIDE. TIMIDITE. 


Gaêl  ir. 

Tim,  a. 

Apprivoisé,  faible. 

Tim ,  s. 

Grainte,  timidité. 

SILENCE. 

Gall. 

Taw,  s. 

Tawedifj,  a. 

Silencieux. 

Tauxjar.  a. 

Disposé  au  silence. 

COMPLET. 

ENTIER. 

Gall. 

Twt,  a. 

BEAU.  

RENDRE  BEAV 

Gall. 

Tecâu,  V. 

Rendre  beau. 

Tecaâd,  s. 

Parure. 

Tég ,  a. 

Beau. 

Lai.    Timidus, 


2  a  aerives. 


Teqàii        I  ni, 

}   V.     licndrc  beau, 
7  c<ju         ) 

La  raciuc  est   également  en   p.itl.   V.    lettre   /' 
fartie  l.itinf. 


Lat.  Tucere. 


Lat.  Totui. 


Lat.  Deciis. 


Décor.         I 
An.   Detl.,  v 


476 


RECHERCHES 


Gaêl  ir.  * 


ENLEVEMEM.  VOL. 

Gall.        ToU,  s. 


Lat,  Titulus. 
Fr.    Titre. 
An.    TitJc. 


Lat.  Tollo. 


Tolli,  V. 

Enlever. 

Gaêl  ir. 

Teallaim,  v. 

Je  vole. 

TAUPE. 

Gaëi  ir. 

Talpa,  s. 

Lat. 
Fr. 

Talpa. 
Taupe. 

TILLEUL. 

Br. 

Tîl.  s. 

Lat. 

Tillea. 

Gaél  éc. 

Telle,  s. 

Fr. 

Tilleul. 

Gaêl  ir. 

Tf,7e         ) 
Teileag     \ 

TE  y  TE.  — 

-  STALLE. 

Gall. 

Tent.  s. 

Tente,  stalle. 

Lat. 

Tentorium 

Br. 

7ï«f/,  s. 

Tente  de  cabaretiers. 

Fr. 
It. 

Tente. 
Tenda. 

Gaël  ir. 

Tinnte.  s. 

Tente,  stalle. 

.\n. 

Tenl. 

Gall. 


Tyner,  s. 

i6   dérivés. 

Tjncrâu,  v. 
Tjneru,  v. 
Tener,  a. 
Teneraat,  v. 


Ce  qui  est  tendre. 


Devenir  tendre. 

Devenir  tendre. 
Br.  Tener,  a.  Tendre,  mou. 

Attendrir. 
Tenerded,  s.       État  des  corps  tendres. 
Teneridicjcz,  s.  Altendrissenient. 

TAUIŒAU. 

Ce  mot  devrait  être  à  la  partie  grecque. 

Gall.         Taru)        \ 
Br.  Tan         >  s. 

Tavù 


Lat.   Tener. 
Fr.    Tendre 


Gr.  'ïavpoi. 

Lat.  Taurus. 

Fr.  Taureau. 

11.  Toro. 


sur»   LES   LANGUES   CELTIQUES. 


/i77 


Gaël  ce. 
Gaël  ir. 

1  Tarhh .  .s. 

>  ■    '              ',:.!%■>• 

c-i   •■ 

■v:\       .ii. 

TEUHE.  — 

-   PAYS.   TERIUTOIIiE.              ... 

:,'  .s 

Gall. 

Tir.  S. 

Q.-i   Jéri^.■•s. 

Tiriaw ,  v. 

Terre.                   ^  ^• 
Devenir  terré'.       • 

Br. 

Ter           ) 

Terre. 

Lat. 
Fr. 

Terra . 
Terre. 

Gaël  éc. 

Tir.  ,s. 

Tir-mor.  s. 

Territoire. 
Continent. 

Gaël  ir. 

Tcarra      ) 
Tior,  s. 
Tir-mor.  s. 
Tiortaah .  s. 

Territoire. 

Terre,  contrée. 

Continent. 

Naturel  d'un  pays.        '  ' 

EXTRÉMITÉ.  BORXE. 

LIMITE.  TERME. 

,, 

Gall. 

Térv,  a. 
Tcrvan,  v. 

Extrême. 
Rendre  extrême. 

rmr^Ti,  s. 

Extrémité. 

Lat. 

Termen. 

Tervynu,  v. 

Terminer. 

Terminas. 

Tfrm.  s. 

Terme.                  '  ' 

Termiaw,  v. 

Fixer  un  terme. 

Br. 

Tcrmen,  s. 

Terme. 

Lat. 
Fr. 

Terminus. 
Terme. 

Gaël  éc. 

Tearmunn,  s. 

Limite.              i.iiii 

Terminer. 

Gaël  ir. 

Tcarmann  \ 
Tearmonn  \    s 
Tearmunn   i 

-  .;-;-,:i.';i;  ;   .1(1:    ' 

■'"'  1  .■'  y.^ 

DESSECHE.  UN  PEU  BRULE.  — 

Gaël  ce.   Tiorannaich,  a. Desséché. 


ARIDITE.  SOIF. 


Tioradnach,  s.   Aridité,  soif. 
Gaël  ir.    Tioraim ,  a.        Desséché. 

Tioradh,  s.        Dessèchement. 

Tiormach       \ 

Tiormachd    >s.  Aridité,  soif. 

Tiormalachd^ 


Lat.  Ahstenjo. 

An.    Dry. 
FI.     Drnqen. 


^78 


RECHERCHES 


FliAPPER. 

CHASSER. 

METTRE  EN  FUITE.   - 

—  TROUBLER. 

Gali. 

Tarair,   v. 

Tarv,  s. 

Impulsion  soudaine. 

Taniad.  s. 

Impulsion. 

Tarviadu.  v. 

Disperser. 

Tarvu.  V. 

Chasser,  mettre  en  fuite. 

Lat.  Tnrhore,  \ 

Trablaz,  s. 

Trouble. 

6   dérives. 

Trahlaziaw',  v. 

Troubler. 

Br. 

Tnihul,  s. 

Affliction,  tribulation. 

Fr.    Troubler, 

Tr'ihula,  V. 

.Affliger. 

Trouble, 

Tnibuluz ,  a. 

Affligeant. 

Gaél.  ir.  TreabhJacht ,  $.   Trouble,  tribulation. 

Treabhlait.  s.     Langueur,  faiblesse. 

Treabhlaiqhim  j     „ 

:'  V.  Troubler. 

/  reabhlaim        ) 

Tnobloid,  s.       Trouble. 

Gaël  l'C.  Triohlaid,  s.       Trouble. 

Triohlaidcach,  a. Troublé. 

Trioblaidich ,  v.  Troubler. 


An.    Troiibif. 


VAS.  MONCEAU. 

Gall.         7'wra,  s. 

Tvrn ,  V . 

Tivr,  s. 

Twriaw.  v. 

Gaël  éc.  1  ™ 

[  Tor,  s. 
Gaël  ir.  \ 


EMPILER.  TOI 

Amas,  monceau. 

Amasser,  empiler. 

Tour. 

Bâtir  une  tour. 

Tour,  château. 


Lai.   Turris. 


TOURTERELLE. 

^'^^'^^•JTurt»r,s. 
Gaël  ir.  ) 


Lat.   Tiirlin 


Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Treabh. 


Lat.  Tribus. 
Fr.  Tribu. 
An.    Tribc. 


s  11  H   LKS   LANGUES  CELT  IODES. 


avo 


TRAlTEll. 

Gall.         Traefhu,  v.  Lat.  Tracfare. 

Voyez  jilus  ba»  Manier,  Nlijccier. 
AGIR    OU  MARCHER  AVEC   UNE  DIMINUTION  D  ARDEUR. s'aRI 


Gall. 


Trj. 


Agir  avec  moins  d'ardeur. 


Tricjaw ,  v.  S  arrêter. 


MANIER.  NEGOCIER. 

Gaël  éc.   Trachd,  v.  Manier,  négocier. 

Gaël  ir.    Trachdaiin,  v.    Manier,  négocier. 

TRANCHER. 

TBONÇON.  —  Tronc. 

TRANCHÉE.  —  Se  retrancher,  enclore. 

Gall.         Tryçu,  v. 

Trwc,  a. 

Trwnç,  v. 

Trop,  a. 
Br.  Tronch'u,  v. 

Tronjcn    l 

Tronchen  ) 

Treûjen,  s. 
Gaël  ce.   Trainnse.  s.        Tranche. 

Triiiiinsich,  v.    Enfermer,  enclore. 

Truinnseur,  s.     Tranchoir. 

Tniinnse,  s.        Tranchée. 
Gaël  ir.    Trainse ,  s.         Tranche. 

Trninsigkim,  v.  J'enferme. 

TUMULTE. 

Gall.         Trydar,  s. 


Trydar,  a. 
Trydam ,  v. 

Gall.         TrcH,  a. 

la    (léri\ps. 

Gaël  ir.     Treaii ,  a. 


Tumnltueux. 
Faire  grand  bruit. 


Lat.  Trie 


l;at.   Tr  a  et  arc. 


Couper. 

Tronqué. 

Tronquer. 

I^at.   Tiuncure. 

Coupé. 

Trancher,  diviser. 

Fr.    Trancher. 

Tige  d'un  arbre. 

Tronc. 

Trognon. 

Trognon. 

Tranchée. 


Lat.  Strido 


Lat.  Str 


480 


HEGHEUCHES 


rniSTE.  PENSIF. 

Gall.  Trist,  a. 

Tristan .  v.  S'attrister. 

Br.         I 
Gaël  éc.>rnst,  a. 
Gaël  ir.  ) 

TÉMOIN.  TÉMOIGNAGE. 

Gall.         Tjst,  s.  Témoignage. 

Tysliaw,  v.  Témoigner. 

Gall.         Tysiiwr.  s.  Témoin. 
Br.           Test.  s. 


Gaël  éc. 
Gaël  ir.  \ 


\Teas(l,  s.  Témoigi 


nage. 


Lat.   Trisùs. 
Fr.    Triste. 


Lai.  Testis. 
Tes  kl  ri. 


MOTS  QUI  SE  RAPPORTENT  AU  FRANÇAIS. 


TOUFFE. 

Gall. 

Tuf,  s. 

TOUPIE. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

jrop,s. 

TUF. 

Br. 

Tiîf,  s. 

DOUVE. 

Br. 

TAMIS. 

]W. 

Tamocz,  s. 
Tamorza , 

Touffe. 


Fr.    Touffe. 
An.    Tu/f. 


Fr.    Toupie. 
An.    Top. 


Fr.    Tuf. 


Fr.    Douve. 


Fr.    Tamis. 
Tamiser. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 

TOMBER. TOMBER   GOUTTE  À   GOUTTE. VERSER. 

Gall.         T2vmpiaw,\.      Tomber  goutte  à  goutte. 

Trvmpian,\.        Couler  continuellement.  .r!n"i     v  :   i  ; 

Twmpiad.s.        Goutte.  .  •"  ,' 

Br.  Tumpa.  v.  Verser,  en  parlant  d'une  .  TV      ,'•  }• 

charrette.  'i',.i\   \ 

CLOU.  CLOUER. ATTACHER.  ''  '  ''  '     '  '    *  ' 

Rr.  Tach,  s,  , 


'18 1 


Tacha. 


Clf 


Fr.    Attacher. 
It.      Attaccare. 


Gaël  éc.  Tacaid      i 
Gaël  ir.   Taca         \ 

Tach  est  la  vraie  racine;  on  l'a  vue  sous  une  forme  uu 
peu  modifiée.  V.  la  lettre  .'^ .  partie  française. 

ATTAQUE.  QUERELLE. 

Br. 


Tag,  s. 
Taga,  v. 
Tacjfr,  s. 


HABITUDE    'eu  raauvnse  ; 

Br.  Tech,  S. 

Techet,  a. 


Quereller.  Fr.    Attaquer. 

Celui    qui   attaque,    qui 
cherche  querelle. 


Fr.    Tic. 


EncUn. 


CHAPEAU. 

Gall.  Tnc, 


Fr.    Toque. 


CHAUD. 

Gaël  éc.  Teth  i 

Tei//i  i  ^' 

Gaël  ir.    Tef/i  )  ■  ■''■ 

Teith  P" 

TEILLE. 

ÉCORCE  DÉLIÉE  DVS  BRIS  DE  CHANVRE. 
Br.  TU,  S. 

THa,  V.  Teiller. 


Fr.    Tiède. 


Fr.  Teflle. 
Teiller 
3l 


^82 


RECHERCHES 


TAILLE. FAÇON. 

TAILLEUR. 

Br.            Ta/,  s. 

Taille,  façon. 

Gael  éc.  Talladh.  s. 

Taille. 

Taillear,  s. 

Tailleur. 

Gaël  ir.   Talladh,  s. 

Taille. 

Fr. 

Taille. 

Tallaim ,  v. 

Je  taille. 

Tailler. 

Tailiur,  s. 

Tailleur. 

Tailleur. 

An. 

Tailor. 

Voyez  lettre  D ,  où  cetU  racine  forme  une  fan 

illle 

nomliren 

se. 

TALENT. 

Gaël  éc.  Talan ,  s. 

Fr. 

Talent. 

Gaël  ir.   Tallan,  s. 

An. 

Talent. 

TVILE. 

Br.            Tèôl.  s. 

Fi. 

Tuile. 

T^d/ia.  V. 

Couvrir  de  tuiles. 

Téôlier,  s. 

Tuilier. 

Tèôlierez.  s. 

Tuilerie. 

Gaël  ir.   Ti/*?,  s. 

CHÊNE. ÉCORCE  DE   CHÊNE. 

Br.  Tann,  s.  Fr.    Tan. 

TEIGNE. 

Br.  Tm,  s.  Fr.    Teigne. 

RÉPRIMANDER. GRONDER. 

Rr.  Tensa,  v.  Fr.    Tancer. 

Tenser,  .s.  Grondeur. 

TONNEAU. 

Br.  Tonel,  s.  Fr.    Tonneau. 

Tonnellad.  s.     Contenu  d'un  tonneau. 

Tonelier,  s.         Tonnelier.  Tonnelier. 

Gaël  ir.    Tuniia,  s. 

TOURRE. 

^■''^^'■iToirb,..  ^'-    '^""•■^''• 

Gaël  ir.  i  An.     Turf. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


j83 


Gall. 

Tnrimt.  a. 

Gaël  ir. 

Turbit,  s. 

'  Z'. 

TOURTE. 

Gall. 

Torth .  s, 

Torthu.  V. 

Faire  une  tourle. 

Br. 

Tartez 
Tors 

Tourte. 

Gaël  éc 

.  Tort,  s. 

Gâteau. 

Toirtcan ,  s. 

Tartine. 

Gacl  ir. 

Tort 

Toirt             '■ 

Tourte. 

Toirtean,  s. 

Gâteau  mince. 

Tuirlin,  s. 

Petite  tourte. 

Turbot. 


TORCHE.  FLAMBEAU. 

Gaël  éc.  Toirrse.  s. 

Gaël  ir.    Toirrse     j 

Torsa        ) 

TORCHON. 

Br.  Torch,  s. 

Torcha,  v.  Torcher. 


Fr.    Torche. 


Fr.    Torchon. 
Torcher. 


TRAVAIL. 

Gall. 


LABOUR. 


Br. 


Travael,  s. 

Travaelu,  v. 

Travel,  s. 

Traveller,  s. 

Travelli,  v. 
Gaël   éc.  Trcahhar,  s. 

Treabhadh,  s 

Treabh,  v. 

TreabhachaU. 

Treabhachas 

Treabhaclid 

Tn  abhaiche , 
Gaël  ir.    Treabluir,  s. 


Travail. 
Travailler. 
Travail. 
Travailleur. 
Travailler. 
Activité. 
Labour. 
Labourer, 
a.  Labourable. 


s.   Agricultur 

Laboureur. 
Activité, 


Fr.    Travail. 

Travailler. 


Wi 


RECHERCHES 


(iaël  ir. 

Trcabhadli .  s. 

Labour. 

Treabhaide,  s, 

,    Laboureur. 

Trrahhaim,  v. 

Je  laboure. 

Treahliairc ,  s. 

Laboureur. 

rniPES. 

Gaël  ir. 

Triopas,  s. 

ÉCHANGE, 

,  —  ri?oc. 

TROQUER. 

Br. 

Ire/.,-        j 

T,ok,  s. 

Troc. 

Tro/tcr,  s. 

Troqueur. 

Trokérez,  s. 

Troqueuse. 

TRÉPIGNER. PIÉTINER. 

Br. 

Trepa 

Triper,  s. 

Qui  piétine. 

Tripercz.  s. 

Trépignement, 

TRÊVE. 
Br. 

Trévers,  s. 

TROMPETTE. 

Br. 

Trompil,  s. 

Trompila,  v.       Sonner  de  la  trompetto. 
TrompUer ,  s.      Un  trompette. 
Trompilèrez ,  s.   Son  de  la  trompette. 


r/î^c.'ts. 

TRACASSER 

.  TRACASSIER 

Br. 

Tragas      j 
Tregas      ) 
Tragaser,  a. 
Tragasi,  v. 

Tracas. 

Tracassier. 
Tracasser. 

misèhe. 

GUEUX.  

F^G.4fiOAD. 

Br. 

Truant,  s. 

Triiantcrez,  s. 

Gueuserie. 

Traantcz,  s. 

Gueuse. 

Fr.    Tripes 


hr.     Troquer. 
Troc. 


?'r.    Trépigner. 
An.    Tri]). 

Fr.    Trêve. 

Fr.    Trompe. 
Trompette. 

ft.       Tromha. 
An.     Trumpel. 

Fr.    Tracas. 

Tracassier. 
Tracasser. 

Fr.    Truand. 


SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES. 


.'185 


Gaël  éc. 
Gaël  ir. 


Truanti , 


Truaujhc , 


Gueuser. 
Misère. 


Au.     Traanl. 


TnuKjhanla ,  a.   Malheureux. 
PIED.  ALLER   À   PIED.  TROTTER. 


GaU. 

Troed,  s. 
35  dérivés. 

Pied. 

Troediaw,  v. 

Aller  à  pied. 

Trotiaw.  v. 

Trotter. 

Br. 

Troad       ] 
Troal        S   ^' 

Pied. 

Troatad.  s. 

Pied,  mesure. 

Trot,  s. 

Trot.                                         Fr.     Trol. 

Trota,  V. 

Aller  au  trot.                                 Trotter. 

Trotclla,  v. 

Marcher  vite. 

Troier,  s. 

Trotteur.                                 An.     l rot,  s. 

Gaël  éc 

.  Tro'ulh,  s. 

Pied.                             -                  Trotter. 

Gaël  ir. 

Troidh 
Tro'ujh 

Pied.                 ,    ^'.^                !>■    ,^, 

CYLINDRE 

.  ROULEAU 

.  TOURNER.  ROULER. 

Gall. 

Trol,  s. 

Cylindre.                                  Fr.    Treuil. 

Troliaw,  v. 

Rouler.                 '   '  '                      '  '  • 

1 2  iivhés. 

':'\:    •  .-,1 

TreilUaw,  v. 

Tourner,  rouler. 

Trtvjll.  s. 

Ce  qui  tourne  en  rond. 

Trwjllau',  V. 

Tourner  en  rond. 

Troell.  s. 

Treuil. 

28  dérivés. 

Troelli,  V. 

Tourner  comme  une  roue. 

Tndl.  s. 

Instrument  pour  percer. 

Tridiaw,  V. 

Percer  un  trou  en  tournant 
un  instrument. 

HABIT. 

HABILLER.  — 

-  PAQUET.  TROUSSE.  TROUSSER. 

Gall. 

Trivs,  s. 

Habit. 

Trwsa,  s. 

Paquet,  trousse.                    Fr.     Trousse. 

Trwsiaw  ,  v. 

Hahiller.                                          Troiisscr. 

48t) 

RECHERCHES 

Br.            Trons,  s. 

Tionsu,  V. 
(jacl  éc.  Trasadk,  v. 

Trasach.  s. 
Gaël  éc.  Tnw.  v. 

Trasaiie,  s. 
Gaël  ir.    Trusdail,  v. 

Trusdalaim,  v, 

Trousse. 
Trousser. 
Ceindre. 
Gerbe. 
Trousser. 
Garde-robe , 
Ceindre. 
.  Je  ceins. 

trousseau. 

An. 

Truss,  s. 
Truss,  V. 

T^5SÊ. COUPE. 

Br.            7 05,  s. 

Fr. 

Tasse. 

r^j:£.  —  rjt/jc. 

Br.           Tas ,  s. 
raj«,  V. 

Taxer. 

Fr. 

Taxe. 
Taux. 
Taxer. 

r^S. TASSER. AMASSER. 

Gall.        Twjsg.s. 

Twjsgaw,  v. 

5  dérivés. 

Tas. 
Tasser. 

Br.            Tes,  s. 

Tesein.  v. 
Gaiî  éc.  TaisgU,  a. 

Tasgaidh.  s. 
Gaël  ir.    Ta/Aas 

Taisgim,  v. 

Tasgaidh,  s. 

Tas. 

Entasser. 
Amassé. 
Amas. 

Amassé. 

J'amasse, 
.^mas. 

Fr. 

Tas. 
Tasser. 

ricHK. 

Gall.        7as</,s. 

a»  dérivés. 

Fr. 

Tâche. 

Tasgu,  v. 
Gacl  éc.  ïasjf 

ro(5(/ 
Gaël  ir.    Tasgadh  J 

Donner  une 

;  tâche. 

An. 

Tash. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 

PREMIER. PLUS  TÔT. 

Gaël  ir.   Taosqa,  a.  It.      Tosto. 


llS7 


MOTS  EN  RAPPORT  AVEC  L'ANGLAIS. 


CIERGE. 

Gaël  éc.   Tapai        i 

Topar        i    ^*- 

Gaël  ir.    Tapar        1 
Topar        \ 

DEGRÉ  o'Uiy  ESCALIER. 

Gall.         Tepjn,s. 

VILLE. 

Gaèléc.)rr  ■ 
Gael  ir.  ) 

ÉPAIS.  SERRÉ. 

Gall.        Tew.  a. 

Tewwç,  s. 

Densité. 

Tewycez,  s. 

Épaississeineut, 

Tewjca,  V. 
Gaël  éc.  Tiucjh,  a. 
Gaël  ir.    Tiuçjh       i 

Tigli           \    ''■ 

Epaissir. 
Epais. 

Épais. 

('RENDRE.  CUEILLIR 

.  CHOISIR. 

Gael  éc.   To(jh,  v. 
Gaël  ir.    Tocjhaim,  v. 

CE  Q£//  £Sr  COI^PÉ. 

Gall.         Toci,  s. 

Tociaw,  V. 

Couper. 

Gall.        Tâd.  s. 

37  dérivée 

Kl! 

An.     Taper 


An.    Ste 


An.    Town. 


An.    r/iicA. 
Tliicken. 

An.    roU(//i. 


An.    ïa/te. 


An.    Dock. 

An.    D(«/,  s. 
t»af^/j.  s. 

(  Mol  populaire.) 


488 

RECHERCHES 

Gall. 

Tadu,  V. 

Devenir  père. 

Tadivj.  a. 

Paternel. 

Br. 

Tad 

An.    Dad. 

Tat 

s. 

Daddj. 

8  dérivés. 

(Mol  populaire. 

CHAINE. 

Gall. 

m.  s. 

An.    Tje. 

Tidarv,  v. 

Enchaîner. 

CHANCELANT. 

Gaël  ir.     Totarnaclid.  a.  .\n.     Totter. 

BÉGAYANT. 

Gaëi  ir.    Totarnachd,  s.  An.    Flultcr. 

DE  HAUTE    STATURE. 

Gall.       Tal,  s.  Gr.    Aolr^oi. 

An.     7'a//. 
OU/  s'adapte,    qui   CONVIENT. 

Gaël  ir.    Talla,  a.  An.    7'a//r. 


CREPUSCULE. 

Gaël  éc.   Taailcachd  ) 
Gaël  ir.    Taaileacht    \ 


An.    Txviliyht. 


POT  A    ANSE    ET    A    COUVERCLE,    ORDINAIREMENT    DE    METAL,   POUR 
LES    LIQUEURS. 

'{Tancard,  s.  An.    Tanluird. 

Gaël  ir.  ) 

TORTILLER. 

Gaël  éc.   Toinneamh    )  i        rr   • 

J    V.  An.    Iwine. 

Gaël  ir.    Toiniimi        ) 

GOUDRON. 

Br.  TtT,  s.  An.    Tar. 

Tera,  v.  Goudronner. 

AIMABLE.  AIMER. 

Gall.         Tirion.  a.  Aimable. 

■  7  dérive,. 


SDR  LES  LANGUES  CELTIQUES.      '489 

An.    Dcuf. 


'^Gaëi  éc  )      •  •  -      • 

'sTairis,  a.  Aimant 
Gaël  ir,  ) 

Tairisim,  v.  J'aime. 


FATIGUE. 

Gaël  ir.    Tor.  s.  An.    Tire. 

PROFIT. PROFITER. 

Gaël  éc.   Tairblic      i        ^      .  Au.    Tlirive. 

Tarhachd    )   '^  P'"*^'"'  Tknfl. 

Tarbliaicli ,  v.     Profiter. 
Gaël  ir.    Tairhhe       \ 

Turhha        \    s.     Profit.  # 

Tarhhacht  ) 

Tarbhaighim,  v.  Je  profite. 

DEMEURE. 

Gaël  ir.    Tairisme ,  s.        Demeure.  An.    Tarry, 

BOUCLIER. 

Gaël  éc.  /  r,,        •  I  '  A        '/'        « 

\  i anjaid ,  s.  l\u.     larijcl. 

Gaël  ir.  j 


An.    True. 


Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

.  Tairis ,  a. 

TRAÎNÉE. 

Gall. 

Traill,  s. 

ESCLAVE. 

Gaël  éc. 
Gaël  ir. 

ÏTraill,  s. 

VOYAGE     - 

MARCHE. 

ALLURE. 

Gaël  éc. 

ÏTriall,  s. 

(iaël  ir. 

Triallach    ) 

Triallairc    \ 

:  Voyageur. 

An,     rrail. 


An.    Tlirall. 


An.    Travellfi; 
Triallaini,  v.      Je  voyage.  l'ravel ,  v. 


490 

GUE.MLLE. 
Br. 


RÔTIR,    GRILLER. 
Gaël  ir.     Tosda, 


RECHERCHES 


SALOPE. 

Triil,  s.  Guenille. 

Trulen,  s.  Salope. 


An.    Trult. 


An.    Toast. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES- 


491 


BASQUE. 


Abisua, 

Avis, 

Racine  celtique.                ...:;, 

Abisalceuj 

Avertir. 

icliata. 

Peau,  croûte 

Fr.    Écaille. 

An.    Shell.                        -,    ,.  , 

Acoinetcca, 

Attaquer, 

Esp.  Acometer. 

Achnu, 

Age. 

Lat.  JEtas. 

Celt.  (V.  ÂGE,  Part,  lexic) 

Adinsua, 

Agé ,  ancien. 

Aditcea, 

Ouïr. 

Lat,  Audio,  Audiliis. 

Aditzailca . 

Auditeur. 

Auditor. 

Aijurcea, 

Salut. 

Augiir,  Augurât . 
Ttal.  Aiigurare. 

Agui , 

Saluer. 

{  Vi  auguro  nna  buona  nolte.) 

Ahalizaiteu, 

Pouvoir. 

Gall.  et  bret.  voyez  Part,  lexic. 

Bere  Athalu, 

Son  pouvoir. 

Aipatcea, 

Proposer. 

Gr.     Ehsiv. 

Al})  amena. 

Proposition, 

Airca, 

Air. 

Àr;>. 

Airatcea, 

Voler  en  l'air 

Arina, 

Léger. 

Arinqui, 

Légèrement, 

Airintasuna , 

Légèreté. 

Repos. 


Gr.    iifTv^it 


AlSÎAK  du. 

Il  est  en  repos. 

Fr.     Aise. 

Aisia, 

Loisir, 

Voyez  Partie   lexicographiqi 

Aise  q  ni , 

Aisément. 

celt. 

Ula, 

Père. 

Gr.     AT7a. 
GAèl.Aithrr. 

AiTAbiltlua. 

Parrain. 

.■  ■.-...  i,  ■-■ 

492 

RECHERCHES 

AiTAgnmarrebaj 

Beau-père. 

3              7         1 

AlTaUENA , 
Aita-saindua , 

Celui  du  père. 
Saint-Père,  pape. 

AKHABanza . 
AKBABaicea. 
Cabo  . 

Fin. 

Finir. 

Extrémité. 

Esp.  Acabar. 
Fr.    Achever. 
Esp.  Cabo. 

Akhiteca , 

Faillir. 

Lat.  Cadere. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

AlJaru, 

Autel. 

Lat.  Aliarc. 

Aldizea . 

Aldia, 

Ahll:, 

Tour  à  tour. 

Fois. 

Parfois. 

Fr.    Alterner. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

Alegnero, 

AiAGUERatcea, 
Alaguertasana, 
ALEGBEllcia, 

Content,  joyeux. 

Se  réjouir. 
Allégresse. 
Gaîté. 

Fr.    Alègre. 
Ital.  Alletjro. 
Esp.  Alcgre. 

AUmatcca , 
Alimua, 
A  l  muisua , 

Animer. 
Cœur,  courage. 
Courageux. 

Lat.  Anima. 

Alkabuza, 
A  ma. 

Fusil. 
Mère. 

Fr.     Arquebuse. 
Lat.  Bas.  Mam. 
Esp.  yl ma,  nourrice. 

AMASoa, 

AMAbitchia, 

AMACjuinarrebu, 

Grand'mère. 

Marraine. 

Belle-mère. 

Amarra, 
Amairatccu , 

Attache. 
Sattacliei. 

Dans  loules   les   lan<;ues  ceiti 
qucs. 

SUR    LES   LANGUES  CELTIQUES. 


^9.^ 


Amodia, 

Amour. 

Lat. 

Amor,    dans    le.s    languev 

Amodiosu, 

Amoureux. 

néo-latines. 

Anio(Hos(jiii, 

Amoureusement. 

A  matas. 

Machalcen , 

Aimer,  l'/l  est  tombé. 

Ampola, 

Ampoule,  fiole. 

Ampulla. 

Amullasunu, 

Tendresse. 

Anudsua , 

Tendre. 

Mule  ire. 

Andrca, 

Dame. 

Gr. 

kvrip ,  àvêpoi. 

André dana , 

Vierge  Marie. 

ANTATcea, 

Fréquenter. 

Fr. 

Hanter. 

Anzara, 

Oie. 

Lat. 

Anser. 

AyZARATEGLIA, 

Loge  des  oies. 

Anser-tecium . 

A.  B.  Tcgnia  esl  essentiellement  basque;  c'est  une  terminaison  commune  dans 
aussi  racine  dans  toutes  les  autres  langues  celtiques.  (  Voy.  Part,  leiicograpliiquc 


ApARTatcea, 


Écarter. 


Fr.    Partir,  etc. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 


Apeza , 

Prêtre. 

Gaé\.Ab,abba,  père, Seigneur. 

Apezha\dja, 

Grand-prêtre. 

Ape:gaYa , 

Abbé. 

, 

Aranza, 

Epine. 

Fr.     Ronce. 

Araztea, 

Faire. 

Br.     Ra. 

Ara,  Era, 

Façon. 

Rac.    Faire     (commune    au 
breton  et  au  basque). 

Arbola, 

Arbre. 

Lat.  Arbor. 
Esp.  Arbol. 

Ardia, 

Brebis. 

Ang.  Herd. 

ARDiT£OllA  , 

Bergerie. 

kU 

RE( 

:herchi<:s 

Arzaina , 

Berger. 

Ail.    Hcerdrr. 
An  g.  Hcrds-mau. 

AnZAJS-YOKtll  A, 

Marelles,] 
gers. 

eudesber-  Lat.  Jocus. 

Ardnra, 

Ordinaire. 

Rac.  cclt.  voyez  Partie  Icxic. 

Area, 

Sable. 

Lat.  Arcna. 

Argiùa, 

Lumière. 

Gr.    Apyôs. 
Rac.  gaél. 

Arguitarctaea, 

Mettre  au 

jour. 

Arquizcorria , 

Aurore. 

Arima, 

Ame. 

Voyez  plus  haut  Alinma. 

Arkha, 

Cofire. 

Lat.  Arca. 

Voyez  Celt.  Partie  lexicog. 

Arra, 

Mâle. 

Gr.    Appvv. 

Arraba, 

Rame. 

Lat.  Rcmus. 
Fr.    Rame. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  Icxic. 

Arragatcca, 

Arroser. 

Lat.  Irrkjarc. 

Arrailca, 

Fente. 

AnBAïuitcea , 

Fendre. 

Fr.     Érailler. 

Arratcea, 

Déchirer. 

Arracher. 

ArRAToina, 

Rat. 

Rat. 
Rac.  celt.  voyez  Partie  Icxic. 

Arrayoa, 

Rayon. 

A  rrayoisua , 

Rayonnant 

Arraya, 

Ligne. 

Arrayaduva , 

Rature. 

Arraza, 

Race. 

Fr.     Race. 
Ital.  Razza. 

Arrazac, 

Arrhes. 

Fr.     Arrhes. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  Icxic. 

Arrestclua, 

Râteau. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Arraslclatcea , 

Râteler. 

sim 

LES  LANGUES 

CELTIQUES.             495 

Afregvetf.a, 

Refaire. 

Lat.  Agerr. 

Arribera, 

Rivière. 

\'oyez  Ara,  ecjuiiea. 
lUvus. 
Fr.     Rivière. 
Ital.  etc. 

ArBOBATcea, 

Dérober. 

rtal.  Rabare. 

Arroda, 

Roue. 

Lat.  Rota, 

Arroba, 

Robe. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 
Fr.    Robe. 

Arrosa, 
Artoa, 

Rose. 
Art. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 
Fr.     Art. 
Lat.  Ars. 

Artlwa, 

AETIIOBiniia, 

Maïs,  pain  de  maïs. 
Épi  de  maïs. 

Gr.    ApTos. 

Asctcea , 

Rassasier. 

A<T»7. 

Asqaicstca, 

Satisfaire. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Asqai, 
Asquicunzo  . 
Asqiii-da, 
Asquidcna, 

Assez. 
Suffisance. 
Suffit. 
Suffisant. 

■>\.^.::.      ^                                      .;     ■        . 

Asta, 

Timon. 

Lat.  Hasta. 

Astoa, 

Ane. 

Rac.  celt.  voyez.  Partie  loxic. 
Lat.  Asinus. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Athelada . 

Portail. 

..,,•■,,■,.,_,;:                                  ,..           ,; 

Athea. 

Porte. 

An.    Gâte. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Atrebitcca , 

Oser. 

Esp.  Atrevido. 

Auhena, 

A  uhcndatcea , 

Soupir. 
Soupirer. 

Fr.    Ahaner.                         ■> 
Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Ausarcia, 
Ausarta, 

Audace,  hardiesse. 
Audacieux. 

ï^t.  Audeo. 

Ami.                           ^'v;', 

/i96  RECHERCHES 

Aiisargui,  Audacieusement. 

Ausartcea,  Oser,  s'enhardir. 


Azotea, 


Fouet. 


Esp.  Azote, 
Por.  Açoute. 
Esp.  Azoter. 
Por.  Acoutur. 


BACirera, 

Vaisseiie. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

française. 

Bakhczcoa, 

Paisible. 

Lat. 

Fax. 

DAhhea, 

Paix. 

Baliosa, 

Précieux. 

Lat. 

Valere. 

Balio, 

Valeur. 

Fr. 

Valeur. 

BALiatcea, 

Se  prévaloir. 

Lat. 

Valere. 

Fr. 

Prévaloir. 

An. 

A-vail. 

Banoa, 

Vain. 

Lai. 

Vaiius. 

Banoqueria . 

Vanité. 

BANatcea, 

Publier. 

Fr. 

Ban. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

BANaicea, 

Répandre. 

Br. 

Banna,  goutte. 

BAQuezcoa, 

Paisible. 

Lat. 

Pcuv. 

Bardina, 

Égal. 

Lat. 

Par. 

Bardinea, 

Égaler. 

BARKHamendua, 

Pardon. 

Parc  ère. 

BARKBoicca . 

Pardonner. 

Barnen , 

Dedans. 

Br. 

Khar.  dans. 

Barnean , 

En  dedans. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


497 


Barra(juUea y  ( 
irricjaitea ,       \ 

Rire. 

La(. 

Irruleo. 

Barra ,            / 
Jrria ,                \ 

Ris. 

La  t. 

liisus. 

BAZcatcca, 

Paître. 

Lat. 

Pascere. 

Bastarta , 

Bâtard. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic- 

Bchia , 

Vache. 

Lat. 

Vacca. 

Behizaina  , 

Vacher. 

Benlauzu , 

Verdier. 

Fr 

Verdier. 

Berech, 

A  part. 

Lat. 
Fr. 

Pars. 
Part. 

Berczcunza . 

Séparation. 

Bereztea, 

Séparer. 

Beretcca, 

Ravir. 

BvmlCO^TF,A , 

A  rebours. 

Lat. 

Contra. 

Bvp.na . 

Beurre. 

Buljruni. 

Berga , 

Aujie. 

Lat. 
Fr. 

Vmju. 
Verge. 

Beroa. 

Chaud. 

Br 

Birvl 

Berolccu , 

Se  chauffer, 

Voyez  Partie  lexic. 

Besarcatceu , 

Emljras.scr. 

Lat. 
Fr. 

Basiam. 
Baiser. 

Burreba, 

Bourreau. 

Br. 

(Voyez  Part.fr.  lel.  B.) 

Besta. 

Fête. 

Rac.  ccIt.  voyez  Partie  lexic. 

Bazlilcea, 

Vêtir. 

Lat. 

Vesiirc. 

BiBic, 

Deux. 

Bis. 

Bimtchiu , 

Pair,  voyez 

Bardina. 

Par.       . 

llca. 

Poil,  voyez 

Beloac. 

BiPiLcca  , 

Plumer. 

Lai. 
Fr. 

Pilas. 
Poil. 

Bicia , 

Vie. 

Lat. 

Vivere. 

Bicilccoj 

Vivre.    ' 

VicUis.  Rac.celt.  V.  P.  lex. 

32 


498 


RECHERCHES 


Bicioa, 

Vice. 

Lat. 

Vitinm. 

Diciotsun , 

Vicieux. 

Viiiosus. 

Bidea  . 

Voie. 

Via. 

BiLoac, 

Cheveux. 

Pilus. 

Biidura, 

Assemblage. 

An. 

Build. 

Bina, 

Double. 

Lat. 

Binus,  bina,  binuni. 

Binacu . 

Deux  à  deux. 

Birgina, 

Vierge. 

Lat. 

Virgo. 

Bujada, 

Vapeur. 

Vapor. 

Fr. 

Bouffée. 

Esp. 

Abofellar. 

Fr. 

Bouffu-. 

BaUfatcea. 

Poursuivre. 

Lat. 

Pulsare. 

Bulgatcea . 

Pousser. 

Pello. 

Bviharrac, 

Poumons. 

Pidmo. 

BulImmJatcea , 

Plonger. 

Fr. 

Plonger. 

Palumpatcea, 

Rac.  celt.  voyez  Partie  le.\ic. 

Bultiza. 

Nu. 

An. 

Bald.  (Chauve.) 

Buluztasuna , 

Nudité. 

C 

Cadira, 

Chaise. 

Gai] 

I.et  hr.  Cador. 

Caltea, 

Dégât. 

Br. 

Coll. 

CALtecorra. 

Préjudiciable. 

Fr. 

Perdre,  ruiner. 

Campoa , 

Campagne. 

Lat. 

Campus. 

Camporatcea , 

Décamper. 

Fr. 

Décamper. 

Khaba, 

Creux. 

Lat. 

Caviis. 

Cekhalea, 

Seigle. 

Secale. 

Fr. 

Seigle. 

Celuja. 

Ciel. 

Lat. 

Cœliim. 

Cerua. 

Ciel. 

Fr. 

Ciel. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES 


499 


Kheldcrra, 

Fiel. 

Gr.     \o\r,. 

Cembat, 

Combien. 

Fr.     Combien. 

Cein, 

Qui. 

Lat.   Qaem. 
Esp.  Quien. 

Censatcca , 

Corriger. 

Lat.   Censor. 

Canabcra . 

Roseau. 

Lat.  Cannabis. 

CAMhrfa. 

Couteau. 

Voyez  Partie  lexic. 

Cantaria , 

Chanteur. 

Lat.   Cano. 

Cuntatcra, 

Chanter. 

Lflt.   Canto. 

Carastia, 

Cher. 

Lat.  Carus.  Rac.  coït,  voyez  Par- 

Rharremohea, 

S'embrasser. 

tie  lexie. 

Khoroa , 

Couronne. 

Lat.  Corona.  Racine  celt. 

Khoroatcea , 

Couronner. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexio. 

Khorbua , 


Crèch 


Lat.  Corbis. 
Fr.    Corbeille. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 


Kharmcatcea , 

Gratter. 

Gr.     XapoicrcjiU). 

Kharrakha:(i1ia. 

Râcleur. 

Racine  celtique. 

Kliaratsa , 

Amer. 

Gall.  Gaer. 

Kharrayatcra, 

Rapporter. 

Fr.     Charrier. 
An.    Carry. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  le.xic. 

Karga. 

Fardeau. 

Fr.    Charge.   V.  Part,  lexic. 

Casie, 

Presque. 

Lat.  Quasi. 

Khuratcea . 

Panser. 

Lat.  Cura. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Khnrritcea . 

Couler. 

Lat.    Currerr. 

CASUEijuifea, 

.VIen  lion  lier. 

Fr.    Causer. 

CASiric, 

Mention. 

32. 


500 

RECHERCHES 

Cerbitzatcra, 

ijervir. 

Lat.  Scrviis. 
Fr.     Servir. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Ccmuiuiu. 

Fermeture. 

Fr.     Serrer. 

Cerratcra , 

Fermer. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Kiiar.sua , 

Ardent. 

Lat.  Ardere  ,  arsiis. 

Chahutcca. 

Xettoycr. 

Lat.  Custus. 

Cil  A  K  narra. 

Chien. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Cliardia  berriafresco ,  Sardine  fraîclic. 

2  rac.  celt.  voyez  Pari,  lexic. 

Charmadura , 

Sortilège. 

Lat.  Carmen. 
Fr.     Charme. 

CHEATcea, 

Mâcher. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 
An.    Cheiir,  s.  Chcived. 

CnERkhatcea, 

Interroger. 

Lat.  Quœro. 
Fr.    Chercher. 
It.      Cercare. 

Ckcrria . 

Pourceau. 

Gr.    \otpos. 

Chiminoa. 

Singe. 

Lat.  Siniia. 

Il  y  en  a  dans  k  midi 

de  TEspagnc  ,  il  n'y  en  pas  en 

Italie. 

Chh\fjola, 

Ruban. 

Lat.  Cingulum. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Cknkhoa, 

Sec. 

Lat.  Siccus. 

Ctncalcca, 

Essuyer. 

It.      Asciucjare.  Rac.  celt    vovoz 
Partie  lexic. 

Churiteca , 

Peler  une  pomme. 

Gr.     Xoptov. 

Cilarra. 

Argent. 

An.    Silvcr. 
Ail.    Silbcr. 

CilarBicjA , 

Argent  (Vif). 

Rac.  Bicia. 

Cilo. 

Fosse. 

Fr.     Sillon. 

Cobreu, 

Cuivre. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Co foi  lia. 

Ruche. 

Gr.    KoÇiivos. 

Colpea, 

Blessure. 

Fr.     Coup. 

Colpatcca, 

Blesser. 

11.      Colpo. 

SUR 


Colpez, 

Contra, 

Contracatcea , 
Contracarm , 

Copa, 

Coslihaicea , 


CosTUMAtceit, 
Creakeu, 


.ES   LANGUES 

CELTIQUES.             501 

Fois. 

Fr.     Encore  un  couj). 

Contre. 

Lat.    Conlra. 

Opposer. 

Opposilion. 

Fr.     Contrecarrer. 

Boîte. 

Fr.     Coupe.    Rac.    ce)  t.    voyez 

Partie  lexic. 

Écalo. 

Fr.    Cosse.  Rac.  celt. 

Fr.    Coque. 

Cosspr. 

Fr.     Cosser. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Accoutumer. 

Fr.     Coutume.  Cosl.  rac.  celt. 

Créer. 

Lat.  Crcare.    Rac,     celt.   voyez 

Partie  lexic. 


Dafariia , 

Cabaret,  taverne. 

Lat.    Tabenia. 

Fr.     Taverne. 

Daj'arnaria . 

Cabaretier  , 
lière. 

cabare- 

Dan:alcca, 

Danser. 

Fr.     Danser.   Rac. 
Partie  le.\ic. 

celt. 

voyez 

DarJoztalcea , 

Ijancer,  dard 

er. 

Fr.     Darder.    Rac. 
Partie  lexic. 

celt. 

voyez 

Dastatcea  . 

Goûter,  tâler 

Fr.     Tâter. 
An.    Tastc. 

Deinhoru, 

Temps. 

Lat.    Tcmpora.    Rac 
Partie  lexic. 

.  celt. 

voyez 

Dcscansna , 

Tranquille. 

Esp.  Descansar.  v. 

Desimicca  , 

Souhaiter. 

Fr.    Désirer. 

Diraueno , 

Durant. 

Lat.  Diirarc.    Rac. 
Partie  lexic. 

celt. 

voyez 

Ditliaica, 

Dé. 

Fr.    Dé. 

It,      Dcdo. 

Dithia, 

Mamelle 

Cr.     Ti-:0<k.    Rac. 
l'artie  lexic. 

•  ell. 

voyez 

502 


RECHERCHES 


Dolua, 
Dolulcea. 

DoiKjaro , 
Dorrca, 


Duchi, 

a  1 

DlDaGABE , 

DihmjABECoa , 
Dudalcca , 

Durunda , 


Deuil. 

Lat.  Do/or. 

Se  repentir. 

Rac.  celt.  vovez  Partie 

Ie.\ic. 

Mal. 

Fr.     Danger. 

Tour,"  ciocher. 

Lat.  Turris.    Rac.     celt. 
Partie  lexic. 

voyez 

Doute. 

Lat.  Duhitare. 

Sans  doute. 

Fr.    Doute. 

Indubitable. 

Lat.  Dubitare. 

Tounerre. 

Br.     Cuduran. 

Eduriu , 

Boisson. 

Gr.    'fSùûp. 

Ura, 

Eau. 

Ejjuitea, 

Agir. 

Lat.  Agere. 

Eraquitca, 

Faire  faire. 

■1  racines 

:  Era, 

faire. 

Br.     Ha. 

Efjuitca,  1 

faire. 

Lat.  Agcre. 

Egaitera, 

\  faire. 

Egahidara , 

Exécution. 

E(jmiicarru 

' 

Facile. 

Eliharcca, 

Apporter. 

An.    Carry. 

Ekharria, 

Adonne,  porté. 

Bac.  celt.  voyez  Partie  le.\ic. 

Ehun , 


Cent. 


Elkar. 
Elkarnu, 


L'un,  l'autre.  Gr.    ÂX\os. 

L'un  vers  l'autre.         Fi.     Elh. 


Enseyiia , 
EyzvT£A . 


Entendre. 


Fr.     Essayer. 
Vovez  Aditcca. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


503 


Enyanatcea . 

Scduirc. 

II. 

hiijannarc. 

Eiujanioa, 

Fraude. 

Rac.  celtique. 

Enqanaizuilea, 

Traître. 

Epcrro , 

Perdrix. 

Lai. 

Perdix. 

Era. 

Air. 

Fr. 

Air. 

EBRanco^IV^A, 

Proverbe. 

Gr. 

Kpéci). 

Lat. 

Commanis.  '.'.  rac.  ccll. 

Erchatcea , 

Contraindre. 

Lai. 

Urgere. 

Erchoa, 

Fou. 

Lat. 

Area. 

Erliocjiieria , 

Folie. 

Lat. 

Error. 

Eirabia, 

Rage. 

Lat. 

Huhics. 

Errabiatcca . 

Enrager. 

Errainac, 

Reins. 

Lat. 

Rencs. 

Ermitea, 

Dire. 

Gr. 

Èpeoo. 
ac.  celt.  voyez  Partie  lexic 

Erranza, 

Diction. 

R 

Erranbidea . 

Expression. 

Errcguca, 

Roi. 

Lat. 

Rex. 

Errcgiiina , 

Reine. 

R 

ac.  celt. 

Errcholu . 

Rabot. 

Errcmesa . 

Pauvre. 

Gr. 

ÉprjfiOï. 

Errcmcsia , 

Pauvreté. 

FI. 

Ann. 

Erribem. 

Rivière. 

Fr. 

Rivière. 

ErROTA  . 

Boue. 

Lat. 

Rota.  Rac.  celt. 

ErBEQua . 

Précipice. 

Fr. 

Roc.  Rac.  celt. 

Errnnca, 

Ordre,  rang. 

Fr. 

Rang.  Rac.  celt.  vovez  Par 

lie  lexic. 

Escalapoiiui, 

Sabot. 

Fr. 

Escarpin. 

rt. 

Scarpr. 

Escaza , 

Défaut. 

II. 

Scarso. 

Escazia, 

Disette. 

An. 

Scarcc. 

Escastrn , 

Manquer, 

R 

ar.  rclt. 

50^ 
Escua, 

Et  cil  EU, 
Klchcun , 
KrchecoA , 
Etchciloar 


RECHERCHES 

VoyezlettreU,  L'/j/iai-  Fr.     Avoir. 

tea. 

Maison.  Gr.    Te?;^os. 
Chez.  Rac.celt.  des  plus  communes, 

Domestique.  formant   une   famille    nom- 

Petite  maison.  breuse.  Vovcz  Partie  lexic. 


Etsaipea, 

Combat. 

i  Fr.    Taper. 
|Gr.    Tvwco. 

Etsauiucria, 
Etsaya , 

Hostilité.    } 
Ennemi,     i 

Lat.  Hostis. 

Estabada, 

Diflcrend.  Voy.  Corn 
bat. 

Etzaitea , 
Etzanza, 

Coucher. 
Lit. 

Gr.    È^ofict/. 

Espalda, 
Ezpatan , 
Erronca, 

Epaule. 

Épée. 

Ronflement. 

It.      Spalla. 
Esp.  Espalda. 
It.      Spada. 
Esp,  Espada. 
Gr.    Véj)(^œ. 

Ermncaz, 

Ronfler. 

Erromeria, 

Pèlerinage. 

Lat.  Errare. 

Escribalcca, 

lîcrire. 

Lat.  Scribcrc.  Voyez  Partie  le\ 

Esclaboa, 
Esclabotasana , 

Captif. 

Fr,     Esclave. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Esca  czijucrra. 

Main  gauche. 

Esp.  htiuicr. 

Espaidaa, 

Meneille. 

Lat.   Pavco. 

Espanlutsua , 

Merveilleux. 

It.      Spavenlo. 
Esj).  Espanto. 

EspanUdcca , 

.S  épouvanter. 

Espanlaiiiirrin , 

l'épouvantable. 

SUR   LES    LANGUES  CELTIQUES. 


505 


Esiiiierela, 

Degré. 

i  Lat.  roni.  Scara. 
(Lai.  Scala. 

Establiuj 

Etable. 

Lat.  Stubultim. 

Estatua, 

Élal. 

Lat.  Status. 

Esteinua, 

Étaiii. 

Lat.  Stannuin. 

Eslecjuatccu . 

Allaciier. 

Fr.     Attacher. 

Estciiuadiira , 

Attachement. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Estimatcea, 

Estimer. 

F 
Faveur. 

Lat.  Estima. 

Fahorea, 

Lat.   Favor. 

Faboreian, 

En  faveur. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Facccjalcea , 


Pacifier. 


Lat.  Fax. 


Falta, 

Faute. 

It.      Fallo. 

Faliatcea, 

Manquer. 

Rac.  ceh.  voyez  Partie  lexic. 

Fedea, 

Foi. 

Lat.  Fuies.  Voyez  Partie  lexic. 

F  cria. 

Foire. 

Lat.  Feria.  Voy.  Part.  lex.  celt. 

Fidancia, 

Confiance.  \  .  Fcdca. 

Lat.  Fides. 

Fincatcca, 

Fonder. 

Lat.   Fnndere. 

FiTe, 

Vite. 

Fr.     Vite. 

Flacadiira, 

Affaiblissement. 

Lat.   Flaccidus. 
Esp.  Flaco. 

Flascoa, 

Bouteille. 

Fr.     Flacon. 

Floca, 

Bouquet. 

Lat.  Flos. 

Fonditcea, 

Périr. 

Fraïuiancia, 

Multitude. 

Fr.     Fréquence. 
Lat.  Frequentia. 

Francoa, 

Libéral. 

Fr.     Franc.  Rac.  celt. 

Frcscoa  , 

Frais. 

Fr.     Frais.  Rac.  celt 

/'  l'KlDlaSIlllfl  , 

Friandise. 

Fr.     Friandise. 

Froija  y 

Epreuve. 

Fiat.    Probo. 

Froijatcca , 

Eprou\cr. 

Ra. .  celt.  \oye/  Partie  lexic. 

506 

Fulia 


RECHERCHES 


Fune. 


Lai.  Furor.  Rac.  celt. 


Funsezcou , 
Funsitccu, 


Fondé. 
Enfoncer. 


Fr.     Fond.  Rac.  celt. 
Rac.  celt. 


Gale, 

Sans. 

Br.     Hep. 

Gahetcea, 

Privé. 

Go(joeta, 

Pensée. 

Lat.  Cogitare. 

GvDtia, 

Combat. 

Gall.  Cad. 

Galccrdiac , 

Des  bas. 

Fr.    Chausses. 
It.      CalccUo 

Galdea , 

Demande. 

Gr.    KaXeo». 

Gahlcijuetea , 

Demander. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Golpca , 

Coup.  Voyez  Colpea. 

Fr.     Coup. 

Galcea, 

Perdre. 

It.      Colpo. 

>    Cola. 
Br.     ( 

Garhia, 

Pur. 

It.      Garbo. 

GARDiaccorra, 

Fidèle. 

Fr.    Garder. 
It.      Guarda. 

Rac.  celt.  vo)cz  Partie  lexic. 

Garraitceu, 

Vaincre. 

Fr.    Guerre. 

It.      Gucrra.    Rac.    celt.   voyez 
Partie  lexic. 

Gasna, 

Fromage. 

Lat.  Cascus. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Gathea, 

Chaîne. 

Lat.  Cateiui. 

Gaina, 

Chat. 

Fr.    Chat. 
It.      Gatto. 

Gaztainu, 

Marron. 

Rac.  celt.  vnve/  Partie  lexic. 

Gauza, 

Chose. 

PV.     Chose. 
It.      Cosa. 

Gadatcca, 

Dépenser. 

Fr.     Coût.  Rac.  celt.  voyez  Par- 
tic  irxic. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES 


r)07 


Gaztclua , 

Château. 

Fr.     Château.  Rac.  celt.   voyez 
Partie  le.\ic. 

Gazteu, 

Adolescent. 

Fi.     Gast 

Gaztegatccu, 

Châtier. 

Lat.  Castigarc. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Goyozatcea, 

Penser.  V.  Goijocta. 

Lat.  Co(jitarr. 

Gag  ara. 

De  gré  à  gré. 

Golostasuna , 

Sensualité. 

Lat.  Gulo. 

Goratcea, 

Hausser. 

Br.     Gor. 

Gorpiitza , 

Corps. 

Lat.  Corpus.    Rac.    celt.    voyez 
Partie  lexic. 

Gortcu , 

Cour. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  Icxic. 

Gozaicea , 

Posséder. 

Br.     Caout. 

Gozatcea, 

Jouir. 

An.    Gel,  <jot. 
Lat.  Gaudere. 

Gosiosa, 

Délicieu.v 

Lat.  Gusbis. 

Gazlatcea , 

Goûter. 

Gnstalcca, 

Plaire. 

Fr.    Goûter. 

Gostticoa, 

Voluptueux. 

Fr.    Goûter. 

Gracia, 

Grâce. 

Lat.  Gratia. 

Gacrlu, 

Guerre.    Voyez   Gar- 
raitaa. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Gacrriçou, 

Ceinture. 

An.    Girth. 

GvEzurcrruitea , 

Mentir. 

Br.     Gaou. 

Gucrta, 

Sûr. 

Lat.  Ceiius. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

Guidatceu, 

Conduire. 

Fr.     Guider. 
Ttal.  Giiidare. 

Gute, 

Peu. 

H 

Fr.     Goutte. 

Je  n'y  vois  goutte. 

Ha  ml  Kl, 

Grand. 

Lat.  Grandis. 

Handisqui, 

Grandement. 

Haragiiia, 


Chair. 


Lat.   Caro,  carnis,  gén. 


508 

RECHERCHES 

Uanujmcoya , 

Cliarnol. 

Habilalcca , 

Habiter. 

Lat, 

Habitarr. 

H  A  ne EU , 

Prendre. 

Gr. 

Alpsù). 

Ilarrajmcu, 

Pillage. 

ApiToi^U'. 

Hairajjkca, 

Saiisir. 

Lat. 

Arripcrc. 

H  A  ml:  a . 

Chêne. 

Quercus. 

Harraspo. , 

Râpe. 

Harria, 

Pierre. 

Br. 

Karrcli. 

Harritsua , 
Harrobia, 

Pierreux. 
Carrii'ro. 

An. 
Fr. 

Craiq. 
Carrière. 

Harroa , 
Harzac , 
HAScrretcea, 

Sommet. 
Ours. 
Se  fâcher. 

An. 
Br. 
Lat. 
Br. 

Quarrj. 
G  or. 
Ursus. 
Kas. 

Haspcrena, 
HEDadura , 

Soupir. 
Etendue. 

Lat. 
Br. 

Aspirarc. 

Hed  (distanee). 

HEGAla, 
HEGAlcOLPEa, 

aile,  coup. 
Her.ONca , 

Aile. 

Vol  d'oiseau. 

Rang. 

Lat. 
Fr. 

Ala,  axdla. 
Voyez  ce  mot. 

Rang. 

HERria, 
Hesia, 

Contrée. 
Haie  vive. 

Br. 

ac.  cell.  voyez  Part.  lexi< 
Kcr. 

Kac ,  etc. 

Hcztulu, 
Hczlulcca, 

'Vo\\\. 
Tousser. 

FI. 

Houslat. 

Hijualatcea , 

Conformer. 

Lat. 

jEijualis. 

Hila, 
Hilcca, 

Mort. 
Mourir. 

R 
(ir. 
\n. 

ac.  celt.  voyez  Part,  levio 
kdl. 

Ihtjaihra , 

Agiter    V.  lùjmlra. 

l,at. 
Fr. 

Au'iloir. 
Agiter 

SUR  LES  LANGl  ES  CELTIQUES. 


509 


Ilip.OTcca, 

Pourrir. 

An.    Roi. 

Ilirr.lSCVA , 

Danger. 

Fv.     Kisquc. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Ilondou, 

Fond. 

Lai.   Fundus. 

Ilondoakca . 

Plonger. 

Iloriidcca, 

C.aruir. 

Fr.    Garnir. 

Ital.  Guariiire. 

Rac.  celt.  voyez  Pari,  lexic. 


Iliitsa, 


Vide, 


Lai.   Haiirio. 


/;</«//«, 

Cloche. 

Lat.  Scjudla. 

1  :qitrira, 

Main  gauclie. 

Esp.  Izqaierdo. 

Ibilcuicca , 

Exercer. 

Lat.  HuhiUs. 

Ilntcca , 

Marcher. 

Inonr.A, 

Sec. 

Gac'l.  Tiorain. 
An.    Dij. 

Idorcea  , 

Sécher. 

Idiiria , 

Opinion. 

Gr.    iSéa. 

Idana, 

Figure. 

Idaritccct, 

Ressembler. 

Idaricatcea , 

Imiter. 

Iliicia, 

Chasse. 

Fr.     Ciiasse.  Racine  celtique. 

Ihiztana, 

Chasseur. 

liai.  Ciicciare. 

Ikhiicatcca , 

Visiter. 

Gr.    Ixoftai. 

Irina, 

Poudre ,  farine. 

Lat.   Farina. 

Irna . 

Rire,  ris. 

Bideo. 

Ispiuna, 

Espion. 

Fr.     Espion.  Racine  celtique. 
Ital.  Spia. 

Istiipu, 

Etoupe. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

llCHi^diu , 

Tisou. 

Lat.  Acccndere.  Rac.  celt. 

Izana, 

Étoile. 

Au.    Star.  Rac.  celt. 

510 

Izanza, 
Izaitea , 
h. 


RECHERCHES 

Situation.  V.  E<ca;iia.   Gr.    È^ofiai. 


Etre.  V.  Etzaitea.    . 
Sois.  V.  Rac.  celt. 


An.    h. 
Lat.   Es. 


Lahoninza, 

Labourage. 

Lat.  Lahor. 

Laborarta , 

Laboureur. 

Rac.  celt.  voyez  Part. 

lexic. 

Laclioa , 

Lâche. 

Lat.  Laxus. 

Lachalcca , 

Délivrer. 

Rac.  celt.  voyez  Part. 

lexic. 

Laidoztalcea , 

Déshonorer. 

Gr.    Xoièopéu). 

Lahhetcea . 

Se  plaire. 

An.    Like. 

Lama, 

Flamme. 

Lat.  Flamma. 
Esp.  Llama. 

Rac.  celt.  voyez  Part. 

lexic. 

Landerrac , 

Landiers. 

Fr.    Landiers. 

Lanyatadara , 

Mélancolie. 

Lat.  Lancjuidiis. 
Fr.     Langueur. 

Largoa, 

Ample. 

Lat.  Largiis. 

Larcjalcea, 

Elargir. 

Fr.     Large. 

Laryotasuna , 

Libéralité. 

Rac.  celt.  voyez  Part. 

lexic. 

Larrua, 

Cuir. 

Lat.  Lonim. 

Larrutcea, 

Écorcher. 

Rac.  celt.  voyez  Part. 

lexic. 

Laudatcca , 

Louer. 

Lat.  Laudarc. 

Rac.  celt.  voyez  Part. 

lexic. 

Lehoina, 

Lion. 

Gr.    Aéccv. 

Rac.  celt,  voyez  Part. 

lexic. 

Lat.  Léo. 

Leina, 

Poli. 

Lenis. 

Rac.  celt.  voyez  Part. 

lexic. 

Leinua, 

Race. 

Lat.  Linea. 

Rac.  celt.  voyez  Part. 

lexic. 

Lehhajoa . 

La(|uais. 

Fr.     Laquais. 

Lehhua, 

Lieu. 

Lat.   Lochs. 

I^ac.  celt.  voyez  Part. 

lexic. 

SUR   LES  LANGUES 

CELTIQUES.              511 

Libranza . 

Délivrance. 

Lat.   Libcrare. 

Rac.  rell.  voyez  Part,  lexic. 

Linia, 

Linge. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Lilioa , 

Lin. 

Lat.  Liimm. 

Lilui, 

Fleur. 

Liliiim. 

Lima, 

Lime. 

Lima. 
Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

Litchuba. 

Laitue. 

Lactuca. 

Lorea , 

Fleur. 

Flos. 
Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

Loria . 

Gloire. 

Lat.  Gloria. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

Lurra, 

Terre. 

Lat.   Lar. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Luhhainca, 

Saucisse. 

Lat.   Lacanina. 

Liinut , 

Plume. 

Pluma. 

Mailesa , 

Marteau. 

Lat.  Maliens. 

Maînu, 

Génie. 

Mens. 

Maniia^ 

Ordre. 

Mundare. 

Mandatua, 

Commission. 

Maingua, 

Boiteux. 

Fr.     Manchot. 

Rac.  celt.  voyez  Part.  le.\ic. 

Materia, 

Matière. 

Lat.   Materia. 

Mehabra, 

Étroit. 

Macer. 

Mehardura. 

Étrécissement. 

Mehatna , 

Amaigrir. 

Mendiltara , 

Montagnard. 

MEisdia . 

Montagne. 

Lat.    Mons ,  montis. 

Montoinatceu , 

.Amasser. 

Fr.     Amonceler. 

512 

RECHEl 

[\CHES 

Mentura . 

Péril. 

Fr. 

Aventure. 

n. 

Vcniimi. 

Mcrcclulcra , 

Mériter. 

Lat. 

Mercrc. 

Milla. 

Mille. 

Mille. 

Minzaica, 

Langage. 

Gr. 

Mvvicû. 

Miraila , 

Miroir. 

Lat. 

Miror.  Rac.  celt. 

Miratsra , 

Surprendre 

Mirare. 

Mokhoa, 

13eo. 

Bucca. 

Fr. 

Bouche. 

Miilzua. 

Tas. 

Lat. 

Moles. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexi 

Molsa, 

Bourse. 

Lat. 

Bursa. 

Esp. 

Boisa. 

Motcha, 

Bref. 

It. 

Mozzo. 

Motzarra, 

Tronc. 

Mozzo. 

Mucurua, 

Comble. 

Lat. 

Mncro. 

Madatcea , 

Déguiser. 

Miitare.  Rac.  rell. 

Miujuidav, 

Grimaees. 

Fr. 

Moue. 

Manduhcrria , 

Univers. 

Lat. 

Muiuliis. 

Muhuu, 

Multitude. 

Multitado. 

Musaa, 

Face. 

Fr. 

Museau. 

Nartea, 

Nord. 

Rac.  ccll.  cl  gerui. 

Narra, 

Personne  lourde. 

Esp.  Narria. 

Naza, 

Nasse. 

Lat.   Nassa. 

Nainlzana, 

Plaiue. 

Esp.  Navazo. 

Obra, 

Ouvrage. 

Lat.   Opus ,  opcris. 

Obraria , 

Ouvrier. 

Rac.  celt.  des  plus  eonunuues. 

Orhca, 

Pâle. 

Gr.    i2;^po«. 

Olioa, 

Huile. 

ÉXaiov. 

Oinacca, 

DouleiM 

Lai.    Pana. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


513 


On. 
Onsa, 
Onlasiina , 
Ontcisuna, 
Onestasuna , 
Oiilasiinsua  , 
On(jiii, 

OsGuicoviNA  , 
On(jui(jui . 

Onestea . 
Onsakea , 

Orai, 
Oraidanic, 

Onliia , 
Onliian , 

Ordca , 

Ostalcea , 


Bon. 

Lat.  Bonus. 

Bien. 

Biens. 

Bonté. 

Honnêteté. 

Lat.  Honestas. 

Opulent. 

.         .- 

Bien, 

Bienfait. 

Bonnement. 

Supporter. 

l.at.  Onus. 

.\ccommoder. 

Voyoz  racine  On. 

A  celte  heure. 

Lat.   Hora. 

Dès  à  présent. 

Rac.  celt,  voyez  Part,  lexic. 

Heure. 

Voyez  Orai. 

Alors. 

Ordre. 

Lat.  Ordo. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

Hôte. 

Fr.    Hôte. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 


PuijiUccu, 

Payer. 

Fr.    Payer. 

Pafjamendua , 

Payement. 

It.       Pagure. 

Porogatcea , 

Eprouver. 

Gr.    neipa'o). 

Pairabidea , 

Patience. 

Pairacunza , 

Souffrance. 

Perila. 

Danger. 

Lat.  Periculuni. 

Paldoa, 

Pieu. 

Fr.     Pal. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

Pallia . 

Pelle. 

Fr.     Pelle. 

SVPALHA , 

Pelle  à  feu. 

Rar   celt.  voyez  Part,  lexic. 

.^3 

514 

RECHERCHES 

Pampanou . 

Kt^jetoii. 

Lai. 

Painpincns. 

Pureta, 

Paroi. 

Paries,  parielis. 

Pccoda, 

Bécasse. 

Fr. 

Bécasse. 

Pedccima. 

Pièce. 

Pièce. 

Pcdechakca , 

Rapiécer. 

It. 

Pezzo. 

Pvnduva, 

Inclination. 

Lat. 

Pcndeo. 

Pensalceu, 

Inventer. 

Pensitare. 

Fr. 

Penser. 

It. 

Peiisare. 

Piaya, 

Voyage. 

Lat. 

Via. 

Picoa, 

Figue. 

Ficus. 

Pinoa, 

Pin. 

Lat. 

Pims. 

Pintatcea , 

Peindre. 

Pincjo. 

Pipita, 

Pépin. 

Fr. 

Pépin. 

Pirrilakea , 

Rouler. 

Pirouette. 

Pisua, 

Poids. 

Lat. 

Pondus. 

Pisatcea, 

Peser. 

R 

ac.  celt.  voyez  Pari.  lexic. 

Pilcherra. 

Pot  à  eau. 

Au. 

Pitchez.  Rac.  ccll. 

Plata, 

Plat. 

Fr. 

Plat. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

Plazu. 

Place. 

Fr. 

Place. 

PompaLma , 

Superbe. 

Gr. 

ïlofinni. 

Poneta, 

Bonnet. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

Pozoina, 

Poison. 

Rac.  celt.  voyez  Part,  lexic. 

Prcciosa, 

Prix. 

Lat 

Pretiiim. 

Piemia , 

Importance. 

Lat. 

Prcmere. 

Prcimaz(pii, 

i\écessaircment. 

It. 

P  remura. 

PuiUa. 

Bout. 

Rac.  celt.  voyez  Pari,  lexii. 

Pontua, 

Point. 

Lat. 

Panctum. 

Punsuijoa, 

Resscnlinienl 

Pulujere. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES 

S 


515 


Sobi-a . 

Trop. 

La  t.  Super. 

Sobrania , 

Excès. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Sobemmeiuhui , 

Épargne. 

Sobcrbia , 

Orgueil. 

Lat.  Superbia. 

Superra, 

Fier. 

Lat.  Superbus. 

Seculacoa , 

Perpétuel. 

Lat.  Secnhim. 

Secnlan, 

A  jamais. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Seguida . 

Suite. 

Seguitcea . 

Suivre. 

Lat.  Sequoi: 

Seguidan . 

Ensuite. 

Segur, 

Sûr. 

Lat.  Securus. 

Seguri]ui, 

Sûrement. 

Rac.  celt. 

Seguratcea , 

.Assurer. 

Sei, 

Six. 

Lat.  Sex. 

Sahhaila, 

Massacre. 

Fr.    Mettre  à  sac,  Rac.  celt 

Sekheria, 

Soif. 

Lat.  Siccus. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Selarua. 

Salle. 

Fr.     Salle. 

Selarua, 

Étage. 

Salcea , 

Saldua , 
Salpena , 

Saliqa , 


Vendr 


Vendu. 
Vente. 


Sàttle. 


\n.    SeU. 


Lat.  Salix.  Rac.  celt. 


Salboina, 

Savon. 

Lat.  Sapo. 

Salboinatcea , 

Savonner. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

SenJatn-a , 

Guérir. 

Lat.  Saniis. 

33. 


516 

Sendoa , 


RECHERCHES 


Forl. 


Rac.  celt.  voyez  Parlie  Icxic. 


Senditceu , 
Senticorra, 
Senticunzu , 

Setliiatcea, 
Sethioa , 

Sinalea. 
Sinalatcea , 
Seinalatcea 
Seinalua , 

Solasa, 
Sorthea , 


Sentir. 

Fr.     Sentir. 

Rancuneux. 

Rac.  relt.  voyez 

Partie  lexic. 

Sentiment. 

Assiéger. 

La  t.  Scdes. 

Siège  d'nne  ville. 

Rac.  celt.  voyez 

Partie  lexic, 

Marque. 

LaU  Sujmim. 

Marquer. 

Rac.  celt.  voyez 

Partie  lexic 

Signaier. 

Signal. 

Conversation. 

Lat.  Sohdio. 

Sort. 

Lat.  Sors.  Rac.  cel 

It.  voyez  Par 

lie  lexic. 


Tabala, 

Tambour. 

Gr.    TvfiTtctvov.  Rac.  cell. 

Tabatatcca , 

Tambouriner 

Tidrndun , 

Inclination. 

It.      T(dento. 

Tapatcea , 

Boucher. 

An.    Stop. 

Topa. 

Bouchon. 

Toula. 

Planche. 

Lat.   Tabtda. 

Tauladu, 

Plancher. 

Rac,  celt.  voyez  Parlie  lexic. 

Teca. 

Gousse. 

Gr.     erfxa. 

Teguia , 

Abri. 

Gr.    St^^os.   Racine   des  plus 
communes. 

Teitalua.    . 

Toit. 

Lat.   Teijida. 

Tuik. 

Tuile. 

Fr.    Tuile 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


517 


lela. 

Toile. 

Fr. 

Toile. 

It. 

'Ma. 

Tlim . 

(Iracbat. 

Gr. 

nrtJw. 

ritii  ecjuilca, 

Cracher. 

Tindalcea , 

Teindre. 

Lai. 

TiiKjo. 

Tindatzailea , 

Teinturier. 

Lai. 

Tinctus. 

Tonloa, 

Sol. 

Esp. 

Tonto. 

Iratularia. 

Marchand. 

Lat. 

Trac  tare. 

Tratua, 

(loninierce. 

Trnlubidca, 

Marchandise. 

Voyez  Partie  lexic. 

Vrenquaicea , 

Terminer. 

Lat. 

Truncare. 

Fr. 

Trancher.  Rac.  celt. 

fripa , 

Boyau. 

Fr. 

Tripes.  Racine  celt.  voyez 

Partie  lexic. 

Trislakca, 

Attrister. 

Lat. 

Tristio. 

Rac.  celt.  voyei  Partie  lexic. 

TrUjuatcea , 

Reposer. 

Lat. 

Tricarc. 

l'ornua , 

Tour. 

Lat. 

Torno. 

Tornatcea . 

Tourner. 

Rac.  celt.  dcsplus  communes. 

Turnakca , 

Rembourser. 

Vda. 

Été. 

Lat.  .Estas. 

Vdabcrria , 

Printemps 

Uliuria , 

Hurlement. 

Fr.     Hurler. 

Ulniri  cguilia. 

Hurler. 

Lat.   Ululare. 

Vlia. 

Mouche. 

Lat.  Calex.    Racine  celt.  voyez 
Partie  lexic. 

Ukliaitea , 


Avoir. 


C'est  une  chose  remarquable  que  cjcua  veuille  dire  inaiu  ;  ahhaitea ,  avoir,  é)(C>) ,  é)(pv  , 
comme  tlao,  main  en  gall. ,  Hovi,  prendre,  Xaê&>;  gaêl  éc.  Laimk  main,  Laimich,  v,,  grec 
XafiSâvcà ,  prendre. 


518 


RECHERCHES 


Vkhaitea. 

Posséder. 

Gr.    Èxc^. 

Très-souvent  eu  Lasqiie 

la  labiale  correspondante  cs( 

1  omise. 

(JkHalcea, 

Poing. 

UKUiiinilaca, 

Coup  de  point;. 

Gr.    mi 

UKHiimilacaldia . 

A  coups  de  poing. 

Lat.   Pugniis. 

Urkhiia, 

Violence. 

Gr.    Eipyco.  Lat.  Urcjco. 

Vrchoincha . 

Écureuil. 

An.    Urchin. 

Uricjuitea, 

Pleuvoir. 

Uria. 

Pluie. 

Voyez,  p.  5o2,  Boisson. 

Urrea, 

Or. 

Lat.  Aurunt. 

Urre  cuia. 

Mine  d'or. 

Urthea. 

Année. 

Voyez  Heure,  Ùpa. 

Urtkecoa^ 

Annuel. 

Voyez,  p.  5i3,  Orai,  clc. 

Yoaitear 

Aller. 

Lat.  Itio. 

Yeitea, 

Venir. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Yena, 

Venu. 

Yelosiu  ~ 

Jalousie. 

Gr.    ZrjiXos. 
Fr.     Jalousie. 

Yendeac. 

Gens. 

Lat.  Gens. 

Yendaja, 

Peuple. 

Rac.  cclt.  voyez  Partie  lexic. 

Yendaztatcea . 

Peupler. 

Yendaijuia , 

Nation. 

Yokhatcea , 

Jouer. 

Lat.  Jocarc. 

Yokhou , 

Jeu. 

Lat.  Jocus. 

Yuntada, 

Lnion 

Lat.  Juncjo. 

Yunlatcea^ 

Unir. 

SUR  LES  LANGUES  CELTIQUES 


519 


yuyukiu. 

Juger. 

La  t.  Juclicarc. 

)  atra , 

Manger. 

Lat.  !':do. 

Rac.  coll.  voyez  Partie  lexic. 

Zacua , 


Sac. 


ZapaUi , 

Soulier. 

I^sp.  Zupato. 

Zapatcca, 

Presser. 

Zaporea. 

Goût. 

Lat.  Sapor. 

Zatliia . 

Part. 

(îr.     \<XTéo(xai. 

Zalliica, 

Partage. 

Zathilcea, 

Partager. 

Zaurici , 

Plaie. 

An.    Sore.  Rac.  celt. 
Gall.  Voyez  Partie  lexic. 

Zaja, 
Zayna, 


Robe. 


\  Fr.    Saie.  Rac.  celt.  voyez  Pa 
I      tic  lexic. 


Zola . 

Semelle. 

Lat.  Solea. 

Rac.  celt.  voyez  Partie  lexic. 

Zonla, 

Sonde. 

Zoudalccu, 

Sonder. 

Zopa . 

Soupe. 

Fr.     Soupe.  Racine  celt.  voyez 

Partie  lexi 


Zona , 


Fortune. 


Lat.  Sors.  Voyez,  p.  3i6,  Soi- 
ihea. 


Zoryailza, 

Malheur. 

i  rac.  Gaisloa,  mauvais. 

Zomcjaucpii. 

Malheureusenicnt, 

Zorioiia , 

BoNheur. 

Voyez  0;v,  p.  5i3. 

Zorionezcoa , 

Heureux, 

520 

RECHERCHES 

Zura, 

Bois.                             Gr.    XuXdr.  Les  Basques  met- 

tent fréquemment  le  r  poul- 

ie/. 

Zurguina, 

Charpentier. 

Zurlaua, 

Charpenterie. 

SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES  521 

DES  MOTS 

QDE    LA    LANGUE    GALLOISE    A     EMPRUNTES    DES    LATINS. 

Le  dictionnaire  de  la  langue  galloise,  par  Owen,  contient 
cent  mille  mots;  à  peine  y  en  a-t-il  quelques  uns  tirés  du 
latin  :  c'est  qu'il  présente  la  langue  dans  toute  sa  pureté;  et 
l'on  conçoit  qu'une  langue  puisse  se  passer  d'emprunts  quand 
elle  a  une  multitude  de  racines  simples,  surtout  la  faculté 
presque  illimitée  de  former  des  dérivés  et  des  composés.  Le 
petit  nombre  de  mots  empruntés  au  latin  qui  s'y  trouvent  ne 
vaut  pas  la  peine  d'être  transcrit;  mais,  pour  répondre  net- 
tement à  cet  égard  à  la  question  de  l'Académie,  je  dirai  qu'ils 
se  rapportent  presque  exclusivement  à  des  mots  qui  appar- 
tiennent à  la  hiérarchie  ecclésiastique  et  à  la  religion. 

DU     BRETON. 

La  langue  des  Bretons  s'altère  généralement  et  s'est  altérée 
depuis  longtemps;  mais,  comme  je  l'ai  remarqué  précédem- 
ment, c'est  plutôt  dans  son  étendue  que  dans  sa  nature.  Elle 
a  perdu  un  grand  nombre  de  mots,  principalement  parce 
qu'elle  a  perdu  les  préfixes  et  les  terminaisons  qui  donnaient 
une  grande  latitude  de  combinaisons,  cl  par  là  même  d'ex- 
pressions. 

J'ai  puisé  dans  le  dictionnaire  de  Legonidec,  qui  lui-même 
a  exclu  soigneusement  presque  tous  les  mots  évidemment 
empruntés.  Il  pousse  même  le  scrupule  si  loin,  qu'il  marque 
d'un  point  d'interrogation  une  foule  de  mots  qui  sont  aussi 
essentiellement  bretons  que  ceux  qu'il  ne  marque  pas;  et  la 
preuve,  sans  entrer  dans  plus  de  détails,  c'est  que  ce  sont 
des  racines,  avec  une  terminaison  essenliellemeni  bretonne, 


522  RECHERCHES 

qui  expriment  des  idées  communes,  et  qui  se  trouvent,  la 
plupart  du  temps,  dans  le  gallois  ou  dans  le  gaël,  soit  écos- 
sais, soit  irlandais.  Je  donne  une  liste  des  mots  (|ui  me  pa- 
raissent de  véritables  emprunts,  d'après  les  règles  que  j'ai 
exposées.  Quelques-uns,  que  j'avais  recueillis,  m'ont  échappé; 
le  temps  m'a  manqué  pour  les  rechercher. 

DES    EMPRUNTS    FAITS    PAR     LE    GAËL    IRLANDAIS    ET    PAR    LE    GAËL 
ÉCOSSAIS. 

Le  gaël  irlandais,  comme  je  l'ai  déjà  fait  observer,  est  la 
langue  la  plus  complète  des  deux. 

Klle  est  de  nature  à  faire  plus  d'emprunts  que  le  gallois; 
elle  a  moins  de  moyens  de  modifier  les  mots  par  les  affixcs  et 
les  terminaisons  ;  elle  a  d'ailleurs  beaucoup  moins  d'esprit 
de  suite,  ce  qui  fait  qu'elle  ne  suit  pas  une  racine  dans  toutes 
ses  modifications.  Elle  y  supplée  cependant  en  grande  partie 
par  la  multitude  de  ses  racines  et  l'emploi  quelle  fait  d'un 
nombre  ,  moins  considérable  qu'en  gallois,  de  préfixes  et  de 
terminaisons.  Cependant  les  emprunts  sont  très-peu  consi- 
dérables. J'en  ai  donné  une  liste  assez  complète.  Néanmoins 
je  suis  loin  de  prétendre  qu'elle  le  soit  tout  à  fait,  et  je  prie 
l'Académie  de  considérer  que  lorsque  dans  les  diverses  langues 
([ui  nous  occupent  il  y  a  des  centaines  de  milliers  de  mots, 
on  peut  bien  en  passer. 

EMPRUNTS    QUE    LE    BASQUE     A    FAITS    AU    LATIN. 

Comme  je  n'ai  pas  présenté,  à  beaucoup  près,  dans  toute 
son  étendue,  les  mots  ([ui  peuvent  appartenir  en  commun 
au  bas([ue  et  au  latin  ,  etc.  de  même  je  n'ai  pas  donné  tous 
les  mots  empruntés.  J'ai  fait  une  liste  de  ceux  cpii  sont  em- 
pruntés, dont  le  nombre  est  en  rapport  avec  la  liste  que  j'ai 
donnée  du  fonds  commun  aux  deux  langues. 


SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES  523 


BRETON. 

MOTS 

EMPRUNTÉS. 

K 

'■  ■  ' 

Keinpinn,  a. 

Arrangé. 

Lat.  Componere. 
l  La  première  racine ,  qui  est  un 

Kempcnni.  v. 

Arranger. 

}     préfixe ,  est  celte.  Je  ne  con- 
'      nais  pas  la  deuxième. 

Kazul,  s. 

Conseil. 

Lat.  Consilium. 

Kiiziilia,  V. 

Conseiller 

Kala 

Kal           *■ 

Calendes. 

kcrez ,  s. 

Crise. 

DiJ'cnni,  V,  Défendre. 

Dishbl,  s.  Disciple. 


Eskop,  s.  Évêque. 

lliz,  s.  Église. 

Lik,  s.  Laïque. 

Manach,  s.  Moine. 

Merzer,  Martyr. 

Mcrzeria,  v.  Martyriser, 

Nedeleh,^.  Noël. 


524 


RECHERCHES 


Oferen  . 
Ofern  • 
Overti     \ 

Ofercnni . 


Messe. 


'Nota.  Celte  famille  se  trouve  ilaus  toutes 
I     les  laogues  celtique»  propreineut  dites  ; 
mais  comme  la  première  racine  corres- 
pondante à  oblalion  ne  paraît  pas  bien 
t     expliquée ,  je  place  ici  cet  article. 


Plijadur,  v. 
Plijoai, 
Paradoz,  s. 
Prezek,  v. 
Prezetjen,  s, 
Prczcgi,  v. 


Plaisir. 

Plaire. 

Paradis. 

Parler,  v. 

Sermon. 

Prêcher. 


Repui, 


Nourrir. 


Skôl, 

Ecole. 

Skôlaer. 

Ecolier. 

Saut,  s. 

Saint?  Voyez  p.  /|38.   Lat.  Sancias. 

Skrid .  s. 

Écrit. 

Slôl,  s. 

Étole. 

SUR    LES   LANGUES  CELTIQUES 


525 


GAEL 

ÉCOSSAIS. 

MOTS  ] 

EMPRUNTÉS. 

B 

Beannachd.  s. 

BéiuVliclion. 

Biatsadli.  s. 

Viatique. 

G 

Caileadair,  s. 

Calendrier. 

Cairt,  s. 

Quart  de  T 

année. 

Cislinn ,  s. 

Coirhtc   j 
Coirib     ) 

Corrompu. 

Colaisde,  s. 

Collège. 

Copair?  s. 

FI.     Koopen,  etc. 

LVfo/), 

Corrompre 

D 

Dtat/io/,  s. 

Diable. 

Lat.  Di(d>olus. 

D»k/,</,  s. 

Due. 

E 

Eaijlais,  s. 

Église. 

Eijeaclid,  s. 

Eflet. 

Eijcachdach ,  a. 

ElTicient. 

Eildear,  s. 

Aîné  ? 

An.    Elder. 

Eipistd,  s. 

Épîtrc,  iett 

re. 
F 

Gr.    ÉwjçoXj). 
Lat.  Epistolu. 

Fairicli.  s. 

Paroisse. 

Feasgal,  s. 

Fiscal. 

G 

Garmathuii:  s. 

Grand'mèrt 

Gliostair, 

Clystère. 

Gramaduih ,  s. 

(irammaire 

526 


RECHERCHES 


Imirich,  s. 
lompair,  s. 
lodlial,  s. 


Emigration. 

Empereur. 

Idole? 


Lat.  Imperato 
Gr.    EiSaiXov. 


Leasan,  s. 

Leçon  ? 

Maighistir,  s. 

Maître. 

Mainistear 

Monastère. 

Moiiaistir 

Manach,  s. 

Moine. 

Maraiste ,  s. 

Mariage. 

Marascal 
Marasgal 

Maréchal. 

Mionaid.  s. 

Minute. 

Monadh,  s. 

Monnaie. 

iVoc/air, 

iNotaire. 

Noibhiseach,  s. 

Novice. 

Nollaig,  s. 

Noël. 

0/raj7.  V. 

Offrir. 

O/61J,  s. 

Obéissance. 

0,J^.s. 

Office. 

Orgain . 

Orgue. 

Paganachd,  s. 

Paganisme. 

Palpeur,  s. 

Papier. 

Pain/is.  s. 

Paralysie. 

Paras,  s. 

Paradis. 

Parabal,  s. 

Parabole. 

Lat.  Magisle 


SUll   LES  LANGUES  CELTIQUES 


527 


Palmiste,  s. 

Paroisse. 

Peabh-ckcare . 

Paon. 

Lat, 

.  Pavo. 

Primidcacli ,  a. 

Primitir. 

Prionnt,  s. 

Imprimé. 

Priosan,  s. 

Prison. 

Piiblican,  s. 

Publicaiii. 

Puilpid        ) 

Pupitre. 

i.An. 

|Lal. 

Pulpil. 
Palpituw. 

PunjaJair,  s. 

Purgatoire. 

Purgaideack.  a. 

Purgatif. 

R 

Ueubalach,  s.  et  a. 

Rebelle. 

Uriibaltach ,  s. 

Révolte. 

Reum,  s. 

Rhume. 

«(■</(>:'  s. 

Chevalier.  Voyez  pag 

4ii-4i2, 

Courir. 

etc. 

fiustacli,  s. 

Paysan. 

Lat. 

liuslicus. 

Sabmd,  s. 


Sabbat. 


(,ir.     Sa'é'ê'aToi». 
Lat.   Subbatiim. 


Sacrail.  s. 

SacriGce. 

Sacramainte ,  s. 

.'iacremenl. 

5a(7.  V. 

Saluer. 

5a/m,  s. 

Psaume. 

San .  a. 

Saint. 

Searmoin ,  s. 

Sermon. 

5(/o(7,  s. 

École. 

S(jruball,  s. 

Scrupule? 

Syruballach,  a. 

Scrupuleux 

5(/(faJr, 

Ecuyer  ? 

Simplich,  V. 

Simplifier. 

Simplidli,  a. 

Simple. 

Simplidlieachd,  s. 

Simplicité. 

Spiorad,  s. 

Esprit. 

Lai.  i"«cer. 


Lat.    Scitola. 


.An.     Sipiin 


528  RECHERCHES 

Staliiis,  s.  Statut. 

StuiJcar,  Étudiant. 

SUùdeumchil ,  Étude. 

T 

Tioilalys.  Titre;' 

u 

Unnsa,  s.  Once. 


S\]\\   LES   LANGUES   CELTIQUES. 


029 


GAEL  IRLANDATS. 


MOTS   EMPRUNTES. 

B 

Baitselear,  s. 

Liacliciici-. 

"■  ^     '■■ 

Beannachadli ,  s. 

Bénédiction. 

Bcndhccht,  s. 

Brndiclithe,  a. 

Bendi(]h'un ,  v. 

Buiil'.  s. 

Vigile  P 

Bac.  celli([ue 

Biohla , 

Bible,  livre. 

Biocont,  s. 

Vicomte. 

Biocaire,  s. 

Vicaire. 

Brollach,  s. 

Prologue. 

C 

Cfirt,  s. 

(Juart. 

Coiriprudh ,  s. 

Corruption. 

Cionnsir,  s. 

(Icnseur. 

(adhla,  a. 

Catholique. 

Caihidil, 

(kiilindha .  s. 

(Àiiplin ,  s. 

C«rf      \ 

Carte,  cliarle 

'  ' 

Cahistn,  s. 

Collège. 

''""■      ■■ 

Cardioiud,  s. 

Cardinal. 

.,,      /  ' 

Ceileahhraim,  v. 

Célébrer. 

D 

Dcijunack,  s. 

Doyen. 

Deisciobal,  s. 

Disciple. 

Diabhul,  s. 

Diable. 

Dispionfscul,  s 

Dispensât  ion 

3/t 


530 

RECHER 

DocUir,  8. 

Docteur.     Vovc/ 

Part,  grecque. 

lettre  D. 

Doiniiulkasadh ,  s. 

Léthargie. 

Dramliait,  s. 

Drame. 

liastat,  &. 


Propriéti: 


An.    Estatr. 


Fioçjliar,  s. 

Figure? 

Fioghuraiin,  v. 
Fiormaincint,  s. 

Je  figure. 
Firmanaent! 

Fortuin,  s. 

Fortune  ? 

Fos. 

Fo.ssé. 

Fosda. 

Gcanin ,  s. 

Gérondif. 

Geastal,  s. 
Gliostairc. 

Fait,  geste? 
Clystère. 

Idhol,  s. 

Idole? 

/(/oi7.  s. 

Étole. 

lornansaclid , 

Immensité. 

lomhaUjh,  s. 
Impir,  s. 

Image. 
Empereur. 

Impire,  s. 
lonstraimeid , 

Instrument. 

hiomplar,  s. 
■ladiceacht,  s. 

Exemple? 
Jugement. 

Lcyaid,  s. 
Leçjaide,  .s. 
Locuist  i 
Loculsle  ) 

Légat. 
Légation. 

Locusta. 

Loiçjeic,  s. 

Logique 

SUR   LES   LANGUES  CELTIQUES. 


531 


Mainisdir,  s. 
Mainistreach ,  s. 
Mo  nais  tir,  s. 
Manach,  s. 
Muiiachainhiiil     I 
Manachdaïuhiul  ) 
Mairtirrach,  s. 
Ministeir,  s. 
Ministrcalacht ,  s. 
Ministrcalta,  a. 
Ministreamliiiil ,  a. 
Moinieint,  s. 
Monieint ,  s. 
Moralta,  a. 


Monastère. 


Moine 


Martyr. 

Ministre. 

Administration. 

Administré. 

Ministériel. 

Moment. 

\foral. 


Naisiun,  s. 


Nation. 


Offraideach  ,  s. 

Prêtre. 

0/rai7,  s. 

Oblation. 

Offrailim,  v. 

J'oilre. 

Oifrideuch,  s. 

Prêtre. 

0(ti(/,  s. 

Obéissance 

Oibliogaid ,  s. 

Obligation. 

Oracuil,  s. 

Oracle?  V. 

Oracjiin ,  s. 

Organe. 

Oruisde,  s. 

(frange. 

Paraillis. 


Rasiir,  s. 
/îeufrrni,  s. 


Rasoir. 
Révérence. 


34. 


532 


RECHERCHES 


Hadaim,  v. 

Délivrer. 

Lat.  Be(/(/«. 

Rustach,  s. 

S 

Sanctoir,  s. 

Sanctuaire  ? 

Scoil,  s. 

École. 

Lat.  .Sr/m/(r 

Syolaire,  s. 

Écolier. 

Scaibher,  s. 

Écuyer. 

Srarmoin,  s. 

Sermon. 

Scarmonachadh ,  s. 

Prédication. 

Searmonaighe ,  s. 

Prédicateur. 

Secreid?  s. 

Secret. 

Secreidaach?  a. 

Seirceamtiuil,  a. 

Charitable. 

Sgrulabach?  a. 

Scrupuleux. 

Spideal,  s. 

Hôpital. 

5toca. 

T 

Tiodal ,  s. 

Titre  ? 

Treabhan,  s. 

Tutoir,  s. 

Tuteur. 

Tatoireacht ,  s. 

Fonctions  d'un  tuteur. 

U 

lltneamaid,  s. 

Onction  ' 

t/man,  a. 

Humain. 

t/nia,  s. 

Once. 

J 


SUR   LES   LANGUES   CELTIQUES. 


533 


BASQUE. 


MOTS  EMPRUNTES. 


Abiatcea, 

Partir. 

Lat.  Ahiir. 

Alocarioa, 

Rente. 

Locan. 

Aleguia. 

Sous  prétexte. 

Alccjuiatcea , 

.Alléguer. 

Lat.   Alleyo. 

Amoina, 

Aumône. 

Gr.     E'XevfJ.oavvïi. 

Arnegatcea, 

Blasphémer. 

A  rrapostua . 

Réponse. 

Coinata . 

Beau-frère. 

Lat.  Cognatus. 

Complitua, 

Parfait. 

Complétas. 

Conqucstatcca , 

Conquérir. 

Conquirere. 

Condatcea, 

Compter. 

Compulare. 

E'iui , 


Esiiise. 


Garuufna, 


Carême. 


Ifernua, 

Enfer. 

Inferna. 

Ihanlorioa , 

Inventaire. 

Imhedia, 

Envie. 

Lat.  Invidia. 

Imprimatcea. 

Imprimer. 

Fr.    Imprimer. 

InJ'ormatcea , 

Informer. 

Ingaina, 

Ingénieux. 

Inspirataa. 

Inspirer. 

534 

Inguria , 

Izpiritaa, 

Ltorioa, 


Injure. 
Esprit. 
Histoire 


HECHERCHES 

Lat.  Injuria. 


Lat.  Historia. 


Letrcujumdea 
Lacjecoa , 


Grammaire. 
Laïque. 


Meza, 
Moneda , 
Mendecosta, 


Monnaie. 
Pentecôte. 


Obeditcea . 

Obéir. 

Olata, 

Offrand( 

OJicialea , 

Artisan. 

Ospitalia, 

Hôpital. 

Parabisua, 

Paradis. 

Paperiharu , 

Papetier. 

Papier. 

Papier. 

Prcdicatcea, 

Prédicateur. 

Primafjoa, 

Primogéniture. 

Probencia . 

Pays. 

Erloya , 

Horloge. 

Erloyacjuina . 

Horloger. 

Etcrnal(jui, 

Kternellemcnl. 

Ermitama . 

Ermite. 

Errcliçfionea , 

Religion. 

Erreloria . 

Cure. 

Errelora . 

Curé. 

SUR   LES  LANGUES  CELTIQUES. 


535 


Escola , 

Ecole 

Escolaana, 

Ecolier. 

Erreccbitzaiïca . 

Recevoir. 

Erreibilcea . 

ErrecUnmcndua , 

Le  reçu. 

Estadiatcca, 

Etudier. 

Trinilatcea,  Trinité. 


Salbo , 


Excepté. 


RÉSUMÉ. 


Peu  de  mots  suffiront  pour  rappeler  quelques-uns  des  points 
principaux;  c'est  tout  ce  qu'il  m'est  possible  de  faire.  La  pa- 
renté intime  des  langues  celtiques  proprement  dites  est,  je 
crois,  d'après  ce  qui  précède,  de  la  dernière  évidence:  i°  par 
la  nature  des  sons  et  de  leurs  combinaisons;  2°  par  la  trans- 
mutation des  lettres,  surtout  des  consonnes,  qui  parcourent 
toutes  les  modifications  que  les  mêmes  organes  peuvent  leur 
imprimer,  et  cela  dans  la  même  racine;  3°  par  l'identité  d'une 
multitude  infinie  de  racines;  h°  par  l'analogie  des  principes 
de  la  grammaire;  5°  par  le  génie  de  ces  langues.  Elles  forment 
deux  tribus  :  la  première  renferme  le  gallois  et  le  breton  ; 
la  seconde,  le  gaël  écossais  el  irlandais.  Il  y  a  un  troisième 
idiome  qui  se  rapporte  au  gaël,  peu  cultivé  et  peu  connu  : 
c'est  celui  cju'on  parle  dans  l'île  de  Man.  Je  n'ai  pu  parvenir 
à  savoir,  malgré  toutes  les  informations  que  j'ai  prises,  s'il 
y  avait  un  dictionnaire  ou  une  grammaire  de  cette  langue. 
Je  possède  une  bible  dans  cet  idiome,  et  je  me  suis  assuré 
qu'il  se  rapporte  au  gaol.  Les  langues  bretonnes  diffèrent 
des  langues  gaëles  principalement  en  ce  que  le  gallois  a 
un  plus  grand  nombre  de  terminaisons  et  de  préfixes  et  un 
esprit  de  suite  sans  exemple  dans  les  langues  anciennes  et 
modernes  en  Europe.  Il  y  a  des  racines  qui  fournissent  des 
dérivés  et  des  composés  k  perte  de  vue.  Le  gaël  est  plus  riche 
en  racines,  plus  pauvre  en  terminaisons  et  en  préfixes,  ayant 
d'ailleurs  peu  d'esprit  de  suite,  en  comparaison  du  gallois. 


RESUME.  537 

RAPPORT    DES    LANGUES    CELTIQUES    PROPREMENT    DITES    AVEC 
LE    GREC    ET    LE    LATIN. 

Ces  points  sont  tellement  multipliés ,  comme  on  a  eu  l'oc- 
casion de  s'en  convaincre  dans  le  cours  de  cet  ouvrage,  que 
je  n'ai  pas  besoin  d'insister  sur  ce  sujet. 

RAPPORTS    DES    LANGUES    CELTIQUES    PROPREMENT    DITES    AVEC 
LES    LANGUES    NEO-LATINES,     ET    SURTOUT    LE    FRANÇAIS. 

La  prononciation  des  langues  celtiques  s'est  continuée,  en 
grande  partie  surtout,  dans  le  français.  La  prononciation  du 
breton  a  donné  les  caractères  distinctifs  à  la  prononciation 
de  la  langue  française  proprement  dite.  Le  gaël  lui  a  donné 
aussi  une  modilication  spéciale,  mais  dans  une  moindre  éten- 
due. J'aurais  pu  faire  voir  comment  le  gaël ,  qui  dominait 
dans  le  midi ,  mêlée  à  la  langue  basque  ou  ibère ,  ont  l'un  et 
l'autre  modifié  la  prononciation  du  midi.  Je  me  contenterai 
de  dire  que  le  son  de  Y  eu,  qui  caractérise  k  prononciation 
du  français  proprement  dit,  et  qui  se  trouve  aussi  dans  le 
breton,  n'existe  pas  dans  le  midi  de  la  France,  ni  dans  le 
gaël,  ni  dans  le  basque;  que  la  multitude  de  voyelles  nasales, 
comme  les  grammairiens  les  appellent,  qui  caractérisent  le 
français  et  le  breton ,  n'existent  pas  dans  le  midi ,  ni  dans  le 
gaël,  ni  dans  le  basque.  Quant  à  la  grammaire,  presque  tous 
les  points  pi^incipaux  par  lesquels  les  grammaires  des  langues 
néo-latines  diffèrent  du  latin,  se  trouvent  dans  les  langues  cel- 
tiques proprement  dites.  Quant  à  la  partie  lexicographique , 
on  voit,  par  le  travail  que  j'ai  présenté,  que  des  milliei's  de 
mots  en  français,  etc.  qui  ne  se  trouvent  pas  en  latin,  ou, 
du  moins,  qui  n'auraient  parfois  avec  le  latin  que  des  rapports 
éloignés,  se  trouvent  dans  les  langues  celtiques  proprement 
dites,  et  souvent  clans  le  basque. 


538  RESUME. 


DU    BASQUE. 


Quant  au  basque ,  il  a  des  liaisons  intimes  avec  les  langues 
celtiques  proprement  dites  et  avec  le  grec  et  le  latin  ;  mais  il 
a  avec  ces  dernières  langues  beaucoup  moins  de  rapports 
que  n'en  ont  les  langues  celtiques  proprement  dites;  et, 
quoique  le  basque  ait  des  rapports  importants  avec  les 
langues  celtiques  proprement  dites,  et  par  la  grammaire  et 
par  les  racines ,  il  en  diffère  assez  pour  ne  pas  être  placé 
dans  ce  groupe. 


FIN. 


->^nr, 


m^d 


iWftA^rsnno 


^^^^ 


A^i^eetef'-v, 


^l!^HA«S' 


"^^Ai«\ 


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H^W^. 


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