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PREMIER MÉMOIRE
SUR
LES FORAMINIFÈRES
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DEUXIÈME SÉRIE
PREMIER MÉMOIRE
SUR LES
FORAMINIFÈRES
DU SYSTÈME OOLITHIQUE.
ÉTUDE DU FULLERS-EARTHE DE LA MOSELLE
PAR M. 0. TERQUEM
ANCIEN PHARMACIEN
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METZ
LORETTE, ÉDITEUR-LIBRAIRE, RUE DU PETIT-PARIS
1867
.
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PREMIER MÉMOIRE
SUR
LES FORAMINIFÈRES
DU SYSTÈME OOLITHIQUE
PREMIÈRE PARTIE.
INTRODUCTION.
Nous ne suivrons pas, pour l’étude microscopique de
l’oolithe, la méthode que nous avons employée dans
nos recherches sur le lias : pour cette formation, chacun
de nos mémoires contient des fossiles qui appartiennent
aux trois étages ; pour l’oolithe nous ferons successive-
ment la revue des assises et des élages et nous dispose-
rons nos publications suivant les matériaux que nous
aurons réunis, sans nous astreindre à un ordre strati-
graphique régulier; à mesure qu’une assise aura été
étudiée nous en établirons la statistique et nous en
ferons ressortir les faits pétrographiques ou zoologiques
que nous aurons été à même d'observer.
De même que pour le lias et après avoir étudié une
assise oolithique du département de la Moselle, nous
1
nr
entreprendrons des recherches semblables dans d’autres
départements, de manière à élablir des points de re-
pères exacts pour les horizons de faunes microscopi-
ques ’.
Comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire
précédemment, nos recherches mirographiques n’ont
pas pour but unique d'établir des listes de genres et
d'espèces, mais de montrer que les lois stratigraphiques
s’appuyent bien mieux sur la paléontologie , quelle que
soit la taille des fossiles, que sur la pétrographie qui ne
peut que rarement servir de guide dans la classification
des terrains.
Si nous avons pu démontrer l'exactitude de ces faits
dans nos études sur le lias, nous tenterons d’obtenir
un résultat identique pour l’oolithe, en suivant les
mêmes moyens d'investigation. Nous aurons , en pre-
mier lieu , à tracer la stratigraphie du terrain que nous
étudions et tel que nous le comprenons; puis nous
ferons une revue rétrospective des travaux qui ont
traité en particulier des foraminifères sous le rapport
de la technologie et de la classification, et enfin nous
1 Nous consignerons ici un appel que nous nous permettrons de faire
à ceux de nos collègues qui se trouvent à proximité des localités liasiques
ou oolithiques , où se présentent des terrains identiques à ceux que nous
avons déjà étudiés ou à ceux que nous publions en ce moment, Nous les
prierons de nous mettre à même d'établir le parallélisme des faunes, en
nous envoyant des échantillons de marnes à étudier.
Les moyens de communication sont très-simples: prendre un échan-
tillon (6 à 8 kilog.) de marne susceptible d’être traitée par l’eau ; si le
dépôt est puissant, prendre un échantillon à diverses hauteurs ; bien
étiqueter chaque paquet pour la hauteur et la localité ; emballer le tout
et mettre au chemin de fer.
Déjà nous avons à témoigner notre gratitude à M. Pelvet, de Bayeux,
qui a eu l'obligeance de nous envoyer de la marne du fullers de Port-
en-Bessin ; la publication de cette étude aura lieu immédiatement après
celle du département de la Moselle.
Lee
aurons à faire une analyse des différents travaux où se
trouvent publiés des genres ct des espèces analogues
à ceux que nous possédons. Cette introduction sera
donc divisée en trois chapitres distincts: 1° Ja strati-
graphie, 2° la revue bibliographique , 3° l’examen cri-
tique de quelques genres.
$ 4er. — STRATIGRAPHIE.
Dans le système oolithique, nous avons commencé
nos recherches par l’étude de lassise inférieure, le ba-
jocien, etnous avons dù bientôt les suspendre , ne les
trouvant fructueuses sur aucun des points que nous
avons examinés. Ce résultat négatif provient de ce que
nos explorations n’ont rencontré que des roches très-
perméables dans lesquelles aucun fossile n’a pu êire
conservé ; nous nous proposons de reprendre cette étude
plus tard.
Le bajocien de la Moselle se divise en deux parties
três-distinctes: l’inférieure est le calcaire ferrugineux
proprement dit; la supérieure est formée d’un calcaire
à polypiers, synchronique avec un calcaire subcom-
pacte.
4 Les premières couches à condriles scoparius ‘,
marno-gréseuses, ont donné un résidu uniquement for-
mé de grès blanc ne renfermant aucun fossile ;
2% Le massif du calcaire ferrugineux , qui possède
une faune très-riche et très-variée, est divisé par bancs
- avec marnes subordonnées , noires ou brunes, qui ont
‘ Voyez pour le niveau de ces couches les observations de M. Du-
mortier ; Bulletin de la Société géologique de France, 2e série, tome 18,
p. 519, 20 mai 1861 ; et 2e série, tome 19, p. 839, 29 mai 1369.
e
produit quelques rares fossiles microscopiques frustes
ou brisés el non susceptibles d’être déterminés ;
3% Le calcaire à polypiers renferme une faune,
toute de rivage, ét se montre formé d’une succession de
puissantes couches qui figurent d'anciens récifs sur le
sommet des côtes ; les marnes calcareuses subordonnées
renferment quelques rares débris de bivalves et ne pré-
sentent aucune trace de foraminifères ; quelques indi-
vidus de cette famille se produisent parasites sur des
huîtres et des peignes ;
4 Le calcaire subcompacte caractérisé par le belem-
nites giganteus de très-grande taille, ne renferme aucun
foraminifère.
Le fullers-earthe, qui succède au bajocien, est un
dépôt qui, en raison du peu de puissance qu’il pré-
sente assez généralement, a été relié parfois au bajo-
cien, parfois au bathonien ‘; mais il n’en est pas de
même dans le département de la Moselle, où ce dépôt
possède une grande importance autant par son épaisseur
que par son étendue : il commence à se produire à
10 kilomètres de Metz et se continue presque sans in-
terruption jusqu’à Longwy, environ 50 kilomètres nord-
est suivant la ligne de direction.
Sur le plateau de Longwy, le fullers suit, vers l’est,
une seconde ligne de direction presque perpendiculaire
! D'orbigny, dans sa stratigraphie, a compris le fullers dans le bajo-
cien et joint les marnes à ostrea acuminata au bathonien; il en est
résulté que, dans le prodrome, la faune qui caractérise le fullers et
qui est celle des marnes à ostrea acuminata, se trouve partagée entre
les deux assises.
Les principaux fossiles caractéristiques et dont l'association est cons-
tante, sont : Belemmites canaliculatus, ammonites Parkinsoni, pholado-
mya Murchisoni, mytilus gibbosus, avicula tegulata, trigonia costata, lima
gibbosa, ostrea acuminata, terebratula moxillata, clypeus patella, etc.
ER
à la précédente et en regard des falaises de l’Ardenne
jusqu’à Longuyon , où il rencontre la ligne d’inclinai-
son qui s'étend jusqu’au Petit-Failly, à quelques lieues
de Montmédy. Cette seconde ligne de direction est dé-
montrée par les tranchées de la voie ferrée qui conduit
de Fontoy à Longuyon.
Nous allons exposer l’étude du fallers suivant le tracé
que nous venons d'indiquer et nous mentionnerons en
particulier les localités qui nous auront paru remar-
quables, pour en faire ressortir un ensemble d’observa-
tions appliquées à la stratigraphie et à la paléon-
tologie.
Nous commencerons cette étude par l'examen de la
localité qu’on peut considérer comme typique, où le
fullers se présente avec tous les caractères propres à
sa pétrographie et à sa faune; les autres localités que
nous aurons à mentionner viendront s’y joindre tout
naturellement.
Longwy est placé à l'extrémité d’un plateau long et
étroit, sillonné par de nombreuses crevasses transver-
sales' dues à la configuration du sol: un puissant
massif formé de roches rigides , limité de tous côtés
par des pentes abruptes, a dù exercer des pressions
inégales sur sa base, les marnes du lias, et subir les
conséquences d’un défaut d’équilibre.
En avant de Longwy, à droite et à gauche, des forts
ont été construits dans un massif du fullers, dont la.
roche calcaire jaunâtre, blanchissant à l’air, d’une
pâte fine, a fourni les matériaux; plus haut et sur toute
l'étendue des glacis extérieurs, on trouve du calcaire
marneux , jaune, délité, et des marnes bleues, impré-
t Ces crevasses ont été comblées par du bohnerz qui est exploité
sur plusieurs points du plateau, Lexis, Saint-Péncré, etc.
MX pee
gnées de sulfure de fer, renfermant tous deux les fos-
siles caractéristiques en grande abondance.
Sur le plateau, plusieurs carrières, les unes per-
manentes, les autres ouvertes temporairement, four-
nissent un calcaire gris, parfois schistoïde, légèrement
marneux quoique très-dur, où ressortent en blanc de
nombreuses valves d’avicula lequlala.
À Romain’, des marnes grises ainsi que des marnes
rougeâtres renferment en abondance l’ostrea acuminala,
et l'avicula tequlata avec quelques foraminifères très-
rares et parfaitement conservés.
Entre Villers-la-Chèvre et Tellancourt, en face d’une
carrière dite le Pas-Bayard, se trouve une localité très-
restreinte (3 ou 4 raies de champ désignées sous Île
nom de Clappes), dans laquelle la culture met à jour un
grand nombre de fossiles d’une conservation exception-
nelle et parmi lesquels on remarque l’ammoniles Par-
kinsoni, pholadomya Murchisoni, lrigonia costula, os-
trea acuminata, terebratula maxillata, etc. ?
À l'extrémité Est du plateau, à la descente de Lon-
guyon (par l’ancienne route) on retrouve des calcaires
v
! Nous devons la connaissance de cette localité à l’obligeance de
M. le docteur Colliez, qui a bien voulu nous envoyer plusieurs échan-
tillons de marne.
2 M. Levavasseur, lors d’un court séjour fait à Tellancourt, a découvert
cette locaïité et a eu l’obligeance de nous communiquer le résultat de
ses recherches ; la faune, composée en majeure partie de fossiles tout
nouveaux pour le département, fut, dans le principe , classée dans le
bathonien, puis dans le fullers, lorsque de nouvelles recherches eurent
produit l’ensemble des fossiles caractéristiques de cette assise.
Les bivalves, possédant leur test dans toute son intégrité, nous ont
permis d'étudier les charnières de plusieurs genres imparfaitement con-
nus et ont fourni les principaux éléments du mémoire que nous avons
publié sur les recherches critiques de la famille des Myaires de
M. Agassi.
me rs
marneux jaunes avec Am. Parkinsoni, pholadomya
Murchisoni, ostrea acuminata, etc.
Dans la direction de Longwy à Metz, on remarque
diverses carrières (Crûnes, Willerupt, Aumetz , etc.) ex-
ploitées pour pierre de taille, fournissant en général un
calcaire jaunâtre, blanchissant à l'air, et contenant des
petites oolithes, reliées par une pâte plus ou moins fine.
L'étude de la voie ferrée de Longuyon à Fontoy pré-
sente des tranchées de hauteur très-variables, toutes
pratiquées dans le fullers (Pierrepont, Mainbotel?, etc.); .
le calcaire esten général gris, oujaunâtre, ou flambé de
bleu , en bancs réguliers, séparés par des marnes bleues
qui, à toutes les hauteurs, renferment l’osirea acuminala;
la plupart des bancs contiennent également ce fossile ,
parfois en très-grande quantité.
Quelques tranchées sont éüvertes dans le bajocien et
mettent à découvert le calcaire ferrugineux et le cal-
caire à polypiers ; le calcaire du fullers qui les domine,
ne possède alors qu’une faible épaisseur et le point de
séparation est nettement indiqué par la couche mar-
neuse à ostrea acuminala.
Fontoy est une localité remarquable sous plusieurs
rapports et mérite une mention toute spéciale.
En avant de la station et à la sortie du tunnel, est une
tranchée d’environ 30 mètres de hauteur , où l’on voit
les bancs du calcaire ferrugineux surmontés par ceux
du calcaire subcompacte, caractérisé par l’Am. Blag-
‘ À Aumetz et dans ses environs on trouve des exploitations impor-
tantes d’hydroxyde de fer siliceux, résultat d'un épanchement qui a
déterminé de grands amas et qui s’est produit à l’époque tertiaire, en
traversant le calcaire à polypiers et le fullers.
2 En face dé Mainbotel, contre le talus de la route, le calcaire est
marneux et schistoïde, dont un lit se montre couvert de lingula Beanïii.
PR a
deni de grande taille et assez abondant ; au-dessus une
petite carrière dans un calcaire lumachelle jaunâtre qui
appartient au fullers.
A l'extrémité de la tranchée, on remarque que les
bancs du calcaire ferrugineux cessent d’être horizontaux
et s’inclinent sous un angle d’environ 35°, puisen sui-
vant la voie ferrée , ‘on trouve les marnes et le calcaire
du fullérs au niveau de la gare et même au-dessous.
Il s’est donc produit en ce point un grand effondre-
ment et comme conséquence de ce mouvement, il s’est
déterminé une faille et avec celle-ci production d’une
fort belle source, la Fenche.
Au-dessous de l’aire de la gare, à environ 2 mètres de
profondeur, se retrouve le calcaire lumachelle dont nous
avons indiqué la position au-dessus de la tranchée ; au-
dessus de ce calcaire, se présentent quelques minces
bancs d’un calcaire bleu, très-dur, fortement pénétré de
sulfure de fer; cette substance se reproduit dans les
marnes en plus ou moins grande quantité, et sa décom-
position a, d’une part, donné naissance à d’abondants
cristaux de chaux sulfatée et d'autre part, dissout le
test des fossiles. A l'extrémité de la station un talus élevé
de marnes s’appuie contre une passerelle.
En dehors de la gare sur le bord de la route et au
delà dans une grande carrière, on remarque du cal-
caire en bancs épais, plus ou moins gélifs, privés de
fossiles et dont la constitution les rapproche de ceux
que nous avons signalés sur le parcours que nous venons
de tracer.
La faune des marnes est en tous points identique a
celle des glacis de Longwy et établit ainsi son synchro-
nisme.
L'étude microscopique des marnes nous à, par suite
de plusieurs circonstances, obligé de multiplier nos
os
recherches et d’expérimenter plus de 200 kilog. de
marne ; 1l en est résullé que pour l’ensemble des genres,
le nombre et l’abondance des espèces ainsi que pour
leurs variétés , le fullers de Fontoy peut être comparé
à une des localités les plus riches du terrain tertiaire.
En continuant la voie ferrée , à droite, sur les hau-
teurs, à environ 3 kilom. de Hayange, on trouve le
fullers à l’état de calcaire gréseux, très-délitant, d’une
couleur grise, et contenant l’ostrea acuminata de 30
millim. de longueur.
Dans les environs de Thionville, sur la route d’Au-
metz, le fullers d'Angeviller est une roche grise, très-
compacle et dure, contenant lostrea acuminala de
grande taille.
Sur la route de Metz à Briey, à environ 15 kilom. de
distance, on trouve les vastes carrières de Jaumont
sur les hauteurs de Saulny et d’Amanviller, qui four-
nissent un calcaire lumachelle, excellente pierre de
taille; les marnes subordonnées sont jaunes et renfer-
ment l'ostrea acuminala de très-petite taille et ke plus
souvent brisé. À la sortie de la vallée de Mont-Vaux et
en regard d’Amanviller, nous avons trouvé dans Îles
champs, Belemnites canaliculatus, ammoniles nior-
lensis, mylilus gibbosus, ostrea acuminala.
À Gorze (20 kilom. de Metz), s’est produit un phé-
nomêne analogue à celui que nous avons signalé pour
le plateau de Longwy: un puissant massif de calcaire
ferrugineux et à polypiers, reposant sur les marnes du
lias, s’est rompu transversalement et a formé un large
hiatus descendant jusqu’au grès supraliasique ; cette
circonstance a délerminé, comme à Fontoy, la pro-
duction de sources abondantes !.
1 Les romains appréciant la pureté de ces sources, construisirent un
2
Melo
On ne saurait indiquer une époque précise à laquelle
cette ouverture est survenue; mais en examinant la
nature et la position des roches qui se trouvent aux
abords de Gorze, on peut être amené à croire que cet
écartement a été déterminé immédiatement après la
consolidation du calcaire à polypiers et pendant la
production des premiers dépôts du fullers.
En effet, proche de la ville, nous trouvons, 1° un
calcaire gélif, formé de grosses oolithes, contenant le
cucullea elongata (en abondance) et se produisant à une
trés-faible hauteur au-dessus des marnes du grès supra-
liasique ; 2° un peu plus haut, le talus de la route mon-
tre des marnes bleues pétries d’ostrea acuminata;
3°au même niveau, le cimetière est établi dans un cal-
caire très-marneux, où l’on trouve Am. Parkinson,
pholadomya Murchisoni, ostrea acuminata , terebratula
mazxillata, anabacia bajociana ? disaster Hugi?
Nous mentionnerons enfin une localité dite les Geni-
vaux, placée sur la ligne d’inclinaison, à 10 kilomètres
de Metz, sur la route de Verdun.
Au sommet d’une rampe très-rapide, on remarque une
. carrière ouverte dans un calcaire jaunâtre, lumachelle
à constitution fine, et dont les bancs‘sont la plupart
gélifs, au-dessus et à une faible distance, on trouve un
calcaire marneux trés-délité, contenant ostrea acumi-
nala, avicula tegulata, terebratula maxillata, en grande
quantité; au-dessous de la carrière et suivant la des-
cente, se présente une succession de bancs, parfaite-
aqueduc pour les conduire à une naumachie établie près de Metz; par de
nouveaux travaux, celte cilé vient d'amener ces eaux assez abondantes
pour satisfaire aux besoins de l’alimentation et de l'irrigation.
‘Ces marnes reposent sur le flanc de la côte et sur le calcaire à
polypiers dont le massif se continue à plus de 40 mètres au-dessus.
US, * ER
ment horizontaux, d'environ un mètre d'épaisseur, d’un
_ poudingue calcaire, dont les morceaux roulés, irrégu-
lièrement arrondis , sont plus ou moins pugülaires et
contenus dans une pâte calcareuse grise ; au pied de
la rampe on trouve le calcaire à polypiers.
Après avoir traversé une étroite vallée, on est au pied
d’une autre rampe moins rapide que la précédente et
qui monte à Gravelotte. On remarque d’abord les bancs
d’un calcaire jaunâtre, lumachelle, analogue à celui
qui se trouve au sommet de la rampe opposée , puis
des bancs de calcaire marneux grisâtre , et enfin de la
marne bleue qui se continue jusqu’au village.
La faune du calcaire marneux et de la marne est
en tout point identique à celle du fullers des diverses
localités que nous avons mentionnées : sauf les limes,
les huïtrès et les térébratules , tous les autres fossiles
ont perdu leur test et les fossiles microscopiques ont
disparu ; les moules en calcaire marneux bleuâtre con-
tiennent une grande quantité de lentilles de péroxyde
de fer hydraté, d’un jaune-brun et d’un éclat très-bril-
lant (lorsque la cassure est fraiche).
Comme les marnes ne renferment pas de traces de
chaux sulfatée, il faut admettre que, dans le principe,
le fer s’est déposé à l’état de carbonate, dont la décom-
position a fourni l’acide qui a réagi avec tant d’énergie
sur les fossiles.
La position du calcaire lumachelle au pied de la
rampe de Gravelotte, à un niveau de plus de 50 mètres
au-dessous de celui de la rampe des Genivaux, vient
appuyer la théorie que nous avons émise sur l’époque
des failles identiques qui se sont produites à Gorze et
à Fontoy'.
! Quelques géologues ont voulu rattacher la faille de Gorze à un sou-
CE CE
De même que dans ces deux locahtés, la petite
vallée intermédiaire a dù être sillonnée par un cours
d’eau, dont fa source s’est tarie ou à été oblitérée par
des éboulis qui ont élevé le niveau du sol.
Quelques géologues, faisant abstraction de la posi-
tion du fullers-earthe, immédiatement au-dessus du
calcaire à polypiers, ont voulu considérer les deux cal-
caires lumachelles comme représentant la grande oolt-
the, etles marnes de Gravelotte comme appartenant au
bradfordien ; nous même, au début de nos études géolo-
giques, nous avons admis celle classification, suivant
l’enseignement de nos maitres et de nos guides dans la
science; mais nous avons depuis été obligé de modifier
notre manière de voir, par ces motifs :
lèvement qui s'est produit à l'opposite de la ville de Metz :,au pieil de
la côte de Saint-Julien , on remarque 13 production du bonebed, qui
s'étend le long de la vallée de Vallière, puis, en avant, la colline de
Belle-Croix, qui est recouverte par le calcaire à gryphées et qui est
séparée par un cours d'eau (la Seille), d’un monticule placé dans l'in-
térieur de la ville et également formé de calcaire à gryphées Le rap-
prochement de ce soulèvement de la faille de Gorze, bien que placés
sur la même ligne de direction, ne peut avoir lieu : 10 le soulèvement
keupérien, qui a dérangé le caleaire à gryphées, se termine brusquement
dans l'intérieur même de Metz, où des travaux récents ont démontré que
les marnes moyennes du lias viennent butter contre le calcaire à gry-
phées ; 20 si la faille de Gorze se trouve accidentellement sur la même
ligne de direction que le soulèvement de Saint-Julien, il n'en est pas
de même pour les autres failles qu'on observe dans le fullers: celle de
Gravelotte se présente isolée et la montée du massif du bajocien, qui
est à la sortie de Rozérieulles, n’en présente aucune trace, bien qu’elle
devrait être comprise dans le mouvement, puisqu'elle est en avant de la
descente des Genivaux. La faille de Fontoy , devant se rapporter au
même soulèvement, a sa ligne de direction presque perpendiculaire à
celle de Saint-Julien.
Un soulèvement déterminé pendant que s'effectue le dépôt d’un ter-
rain peut amener des failles à sa suite , mais la réciproque n’a pas
toujours lieu et une faille peut bien ne pas être le résultat d'un sou-
lèvement.
1° On ne peut classer une roche en se basant unique-
ment sur sa constitution pétrographique , en l'absence
de tout fossile caractéristique ;
20 (In ne peut encore moins la ranger dans une
assise plus ancienne que le dépôt qui la recouvre,
c'est-à-dire faire un renversement et placer la grande
oolithe au-dessous du fullers ;
90 À Gravelotte, le calcaire lumachelle jaunätre passe
d’une manière insensible au calcaire marneux grisâtre ;
celui-ci et les marnes bleues, qui sont immédiatement
au-dessus et bien que douées d’une pétrographie diffé-
rente, possède identiquement la même faune et ne
sauraient être séparés dans la stratigraphie ;
4° La faune de Gravelotte est identique à celle du
plateau de Longwy, localité reconnue comme classique
da fullers;
90 On ne trouve, dans aucune localité de nos pa-
rages ni dans tout le parcours que nous avons tracé,
aucun fossile caractéristique de la grande oolithe :
encore bien moins du bradfordien ou du callovien ;
60 II faut aller à plus de 25 kilom. au delà de Gra-
velolte et près des limites du département de la Meuse
pour trouver les fossiles du bathonien: {erebralula
digona, disasler bicordatus , acrosalenta spinosa ;
79 Enfin il faut chercher, à environ 25 kilom. plus
loin, la zone oxfordienne à ammoniles cordatus.
On objecte à la vérité que les lois paléontologiques
sur la dispersion et la localisation des arimaux sont
loin de posséder la certitude qu’en général on veut leur
attribuer ; nous reconnaissons que l'observation est
exacte, mais pour des faits isolés seulement, c’est-à-
dire quand elle s'applique au passage d’un fossile
unique d’une assise dans une autre, avec celle cir-
constance qu'il y a concordance dans Ja stratification
sie
ou que le nouveau bassin présente les mêmes conditions
de vitalité, de pétrographie, elc.; mais nous croyons
que nulle part on n’a encore constaté le passage d’un
ensemble de fossiles caractéristiques et nettement dé-
terminés d’un étage dans un autre, et encore moins
dans une formation plus ancienne ou plus récente. Au
cas particulier, on trouve l’Ammoniles Parkinson à
Bayeux‘ avec d’autres ammonites caractéristiques du
bajocien ; on signale la présence de l’ostrea acuminala
dans les premiers strates du bathonien ; mais on peut
dire que ces deux fossiles, joints aux {rigonia costala,
lima gibbosa, mylilus gibbosus, terebratula maxillata,
lingula Beanii, elc., n’ont paru ensemble ni dans le
bajocien , ni dans le bathonien , encore bien moins dans
le bradfordien, et dès lors on peut considérer leur
ensemble comme constituant la faune caractéristique
du fullers.
Suivant la description pétrologique , stratigraphique
et paléontologique que nous venons d'exposer, on voit
que le fullers-earthe ne se compose pas uniquement-de
marnes, de terres à foulon et qu’il renferme-une for-
mation très-importante de calcaires de constitutions
trés-variées; que ces dépôts se sont effectués pendant un
long laps de temps, puisqu'ils ont vu s’accomplir des
phénomènes d’effondrements et de failles, qui ne se
sont pas produits pendant le dépôt du bajocien ni du
bathonien ; qu’ils possèdent une faune caractéristique,
qui se reproduit identique sur une grande étendue ;
que les fossiles microscopiques , ainsi que nous aurons
à le démontrer plus loin, constituent un ensemble non
! M. Dumortier observe fort judicieusement que d'Orbigny n’a pas été
heureux dans le choix de la localité de Bayeux comme type normal de
l’assise ; on ne le serait pas davantage si on prenait la Verpilière pour
type d’une zone liasique bien déterminée.
Re |
moins caractéristique par le nombre des genres et la
variété remarquable des espèces.
D’après cet ensemble de considérations, on ne sau-
rait relier le fullers au bajocien, dont il ne possède
aucun des éléments ni pétrographiques ni paléontologi-
ques; on ne saurait davantage le joindre au bathonien,
dont la faune diffère complétement ; on doit donc, en
raison de son développement et de sa faune , considérer
le fullers comme une assise distincte et indépendante
de celle qui le précède et de celle qui lui succède.
M. Piette ‘ a exposé la même théorie pour la classi-
fication des dépôts qui constituent les environs de
Longwy et qui se trouvent tous compris dans le fullers ;
en examinant l’ensemble de celle assise, nous avons
apporté de nouvelles preuves à la démonstration de ce
fait stratigraphique.
$ 2. — REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
Nous eroyons nécessaire de reproduire une partie de
la statistique que nous avons exposée dans notre pre-
mier mémoire sur le lias, et en même temps de faire
connaître les principales publications qui ont paru sur
l’étude des foraminifères, on aura ainsi l’état de nos
connaissances jusqu’à ce jour, et le nombre des genres
et des espèces qui ont été en particulier indiqués pour
le système oolithique.
Bronn, qui a fait paraître l’{ndex palæontologicus,
en 1849, mentionne 13 genres comprenant 22 espèces
indiquées dans les tableaux sous la lettre n.
1 Piette, Note sur le gîte des Clapes (Moselle); Bulletin de la Société
géologique de France, 2e série, t. 14, 16 mars 1857, p. 510 à 516.
..
rt
Cette lettre est accompagnée de chiffres qui servent
à spécifier les assises (/ndex, p. 3): ainsi n° se rap-
porte à la couche à érigonia navis ; n° à l’oolithe infé-
rieure (bajocien); n° à l’oolithe moyenne (bathonien) ;
nt au callovien et à l’oxfordien; #°au corallien jus-
qu’au kimméridien".
Quenstedt a divisé le Jura du Wurtemberg en trois
parties suivant la coloration des roches; ainsi il y a le
jura noir, le brun et le blanc, le jura brun commençant
avec la dernière assise du lias, à {rigonia navis.
Ces divisions ne pourraient trouver leur application
en France, que dans les provinces où la pétrographie
présenterait exceplionnellement les mêmes circonstances
de coloration et de pétrographie *.
La division de la formation jurassique en deux par-
lies, lias et oolithe parait plus rationnelle en ce que
l'application en est générale et ne présente aucuñe
exception.
Au cas particulier, la couche à {rigonia navis repré-
sentée par la lettre n! ne peut être comprise dans
loolithe; elle apparuent à lassise supérieure du has,
qui se montre ordinairement formée de marnes dans
sa parlie inférieure, de grès dans sa partie moyenne
! Nodosaria, lingulina, vaginulina, marginulina, planularia, cristella-
via, robulina, perenoplis, textilaria, polymorphina, clavulina, trilocu-
. lina, spiroloculina.
n°? Oolithe inférieure , 2 espèces.
n5 Oxfordien, : 1 —
nt Corallien et portlandien, 23 —
2 Dans nos diverses études sur le lias, nous avons démontré com- .
bien le lias de la Lorraine diffère de celui du Luxembourg et des
Ardennes; juis combien celui-ci est éloigné sous les rapports pétro-
graphiques et de coloration du lias de la Bourgogne ou du centre de
la France.
Un js
et de fer hydroxydé dans sa supérieure : ; ces trois par-
ties, quoiqué douées d’une coloration et d’une pétro-
graphie très-différentes, appartiennent cependant à une
seule et même assise , atlendu que, pour toutes , il
n'existe qu'une faune uniqué ét très-caractéristique :
Am. radians, — opalinus et ses variétés; gresslya,
ceromya, psammobia, hettangia dionmillensis, — com-
pressa, nucula Hammeri, trigonia navis, gervillia
Hartmanni, — tortuosa, etc.
Bronn, pour la classification des foraminifères adopte
en partie les dénominations créées par M. Ehrenberg et
les divisions établies par d'Orbigny.
Les amoebæa, les difflugia, les polycistines sont r'an-
gés avec les monades dans la troisième classe, les
polygastriques.
La quatrième classe comprend les polypiers dont les
polythalames constituent la première division, et les
bryozoaires la deuxième.
A. Polythalamia, Ehr. (Foraminifères, d’Orb.)
4. Monosomatia, Ebr.
a. Monostegia, d’Orb.
b. Stichostegiu, —
c. Enallostegia, —
d. Helicostegia, —
e. Agalhistegia, —
2. Polysomatia, Ehr.
(Entomostegia, d'Orb.)
B. Bryozoa, etc.
1 Nous avons dit que celle assise se compose ordinairement de ces
trois parties, mais il arrive parfois que le dépôt supérieur manque ou
que la partie inférieure a pris un el développement que la moyenne
n'est que rudimentaire , eu encore que le grès présente une grande
püissance ou que les marnes inférieures ne possèdent que quelques lits
très-minces.
3
HE :, po
D'Orbignv, dans son prodrome publié en 1850, cons-
tate, pour tout le système oolithique , la présence de
A8 espèces comprises dans 6 genres: conodiclyum,
cristellaria, marginulina, vaginulina, rotalina, gon1o-
lina ; ces genres et ces espèces se trouvent réparties de
la sorte: g
Bajocien, 2 genres, 3 espèces.
Bathonien 5 — 11 —
Corallien 3 — 4 espèces !.
Le callovien, l'oxfordien, le kimméridien et le
portlandien n’en renfermeraient aucun.
Depuis la publication du prodrome , il n’a paru à
notre connaissance et pour toute la France, qu'un
seul mémoire où il soit fait mention des foraminifères
de l’oolithe. M. Buvignier a publié * 4 genres (nummu-
lina, nodosaria, dimorphina, goniolina :) et 7 espèces
pour le calcaire à astartes et le corallien de Saint-
Mihiel et de Verdun.
1 M. d’Archiac a eu l’extrême obligeance de faire des recherches dans
Ja collection d'Orhigny et n'a pu y trouver aucune des espèces men-
tionnées dans le prodrome, quoiqu’élles soient marquées d’un asté-
risque.
2? Statistique géologique et paléontologique du département de la
Meuse, 1852.
5 Les deux nodosaria et les deux dimorphina conslituent une seule et
même espèce de marginulina, d'après l'étude que nous avons pu en faire
sur les échantillons que nous a communiqués M. Moreau de St-Mihiel ;
les deux goniolina ont une détermination exacte. La nummulina dont
M. Buvignier ne possède qu'un seul exemplaire nous avait laissé quelques
doutes sur l'exactitude de sa détermination, jusqu’au moment où nous
en avons trouvé une autre espèce dans le corallien des environs de Lons-
le-Saulnier. Dans la magnifique collection de fossiles du haut Jura que
notre Musée lient de la libéralité de M. Defranoux, d'Epinal, se trouve an
moule de ptérocère , dontla pâte renferme une douzaine de nummulines
qui, présentant les deux coupes du fossile, longitudinale et transversale,
en permettent l'étude dans tous ses détails.
_
Pi 7
En Allemagne, M. Gümbel', ingénieur des mines à
Munich, a fait des recherches sur les foraminifères de
l'oxfordien * de Streitberg, où ‘il a reconnu 17 genres
(dont 3 douteux) et 37 espèces; nous aurons occasion
de revenir sur la détermination de quelques-unes de
ces espèces.
M. Conrad Schwager * a produit une étude sur les
foraminifères de l’oxfordien inférieur (Terebratula im-
pressa) de Guibingen près de Boll et de Oberhochstadt
près de Weissenburg en Franconie; il y a reconnu 21
genres et 118 espèces, que nous analyserons en partie,
à mesure que nous rencontrerons des fossiles qui se
rapprochent de ceux qui sont déjà publiés.
Désirant faciliter l'étude des fossiles microscopiques,
nous avons, pour atteindre ce but , employé toute notre
peine et consacré tout notre temps: nous avons Con-
sulté presque tous les auteurs qui ont traité de la
classe des animaux qui nous occupe; mais les limites
imposées à nos publications ne nous permettant pas de
présenter une analyse même succincte de tous les tra-
vaux que nous avons parcourus, nous nous contente-
-rons d’en extraire tout ce qui nous paraîtra présenter
quelque intérêt particulier pour la science et ses pro-
grès, et porter l’ordre dans la nomenclature et la classi-
fication. Il règne une grande confusion dans ces deux
‘ Die Streitberger Schwammlager und 1hre Foraminiferen. — Ein-
schlüsse von Bergmeister Gümbel in München, 1862.
2 Belemnites hastutus, Aimmonites biplex, — Lamberti, — biarmalus
5 Recherches sur la faune microscopique des couches Jurassiques par
Conrad Schwager, de Munich.
Beitrage zur Kenntniss der mikroskopischen Fauna jurussischer Schi-
chien, von Conrad Schwager in München.
Jahersheften fur vaterlændische Naturkunde in Wurtemberg, 1865.
HT Se
parties de la science et de nos jours la multiplicité des
systèmes et le grand nombre de genres créés pour les
justifier , ont ajouté des difficultés presqu’inextricables
à celles qui existaient déjà: un gros volume ne contien-
drait pas l'analyse des classifications et la critique des
genres avec leurs synonymies. Aussi ne faut-1l pas
s'étonner si Férussac ' disait déjà en 1826, ce qui sem-
ble s'appliquer encore mieux à notre situation en 1867:
« Si, dans les sciences naturelles, au lieu de chercher
à rectifier les classifications déjà connues, on édifie
sans cesse de nouvelles méthodes, sans tenir compte
des travaux de ses devanciers et sans prendre même la
peine de motiver les innovations qu’on propose, on Jette
alors les esprits dans le vague et l’incertitude, et au lieu
de faire marcher la science, on en retarde les progrès. »
Nous allons donc reprendre la question à son prin-
cipe, la plupart des auteurs n’étant pas même d’accord
sur Ja dénomination qu'il convient de donner à la
classe des animaux qui font l’objet de cette étude ; puis
nous exposerons l'historique de cette partie de la
science, ainsi que l'analyse des principaux systèmes
de classification qui ont paru.
On peut diviser les auteurs et leurs travaux en trois
catégories *: les uns ont inscrit des espèces que des
! Férussac, Rapport sur un mémoire de d'Orbigny; Annales des
sciences naturelles, t. 7, 1826, p. 105.
? Pour la nomenclature des auteurs qui ont traité en particulier des
foraminifères , on pourra consulter les ouvrages suivants, où se trouvent
des listes qui se complètent les unes les autres :
Bronn, Index palæontologicus.
Pictet, Eléments de paléontologie, 2e édition.
Schultze, Uber den Organismus.
Claparède et Lœchmann, Sur les rhisopodes.
Bibliotheca zoologica. Uberzeichniss des Schriften uber Zoologie
V. Corns und W. Engelmann. Leipzig, 1864.
EU joe
circonstances heureuses ou des recherches leur ont
procurées et n’en ont liré aucune déduction; d’autres
aûteurs ont tracé une voie exacte pour l'étude et ont
marqué ainsi les diverses stations que la science d’obser-
vation à parcourues ; d’autres enfin ont établi des lois
physiologiques sur l'organisme des’animaux des classes
inférieures et en ont fait ressortir des tableaux métho-
diques qui nous servent de guide aujourd’hui.
De 1760 à 1798 on à les travaux de Plancus et de
Soldani, où sont consignés les résultats des nombreuses
recherches exercées en Italie soit sur les coquilles mi-
croscopiques recueillies sur les rivages de l’Adriatique
et de la Méditerranée, soit sur les fossiles de la Toscane.
Ces publications très-importantes ont servi de base
aux études et aux classifications qui ont succédé ; mais
il faut remonter jusque vers 1826, pour trouver un peu
de clarté dans les méthodes; à cette époque on ne
connaissait pas encore assez les caractères physiologiques
des mollusques, et on classait la plupart des coquilles
d’après leur forme: de Haan ‘, Latreille, Lamarck,
elc., rangeaient les coquilles microscopiques, munies
de cloisons, avec les nautiles et les ammonites, dans la
classe des céphalopodes.
Vers cette même époque, 1826, d’Orbigny présenta
‘ De Haan partage les céphalopodes en deux divisions :
Libera..... Ammonites.
. Syphonidea.
Ad { Syphonide
gnce e S { Asyphonidea.
Lamarck établit trois divisions :
1° Céphalopodes testacés polythaiames, nautiles, ammonites, gonia-.
tites et les microscopiques ;
2° Céphalopodes testacés monothalames, argonautes ;
3° Céphalopodes non testacés, poulpe, calmar, seiche, etc.
+.
à l'Académie dés sciences un mémoire ‘ contenant un
tableau méthodique de la classe des céphalopodes.
Cette classe, dit l’auteur, peut recevoir deux grandes
divisions: les syphonères et les asyphonères; ceux-ci,
qu'il distingue sous le nom de foraminifères, sont
ainsi définis : 1° ils appartiennent à la classe des cépha-
lopodes; 2% l'animal enveloppe la coquille, qui par
conséquent est interne; 3° la coquille n’a que de petites
ouvertures ou pores et aucune ouverture principale.
Enfin d’Orbigny, résumant les travaux et les systèmes
produits antérieurement, établit la classification suivante:
Octopodes , Ferus... Argonaute.
| Octocères, BI....... Bellerophe.
CRYPTODIBRANCHES, BI. | Poulpe.
| Décapodes.......... \ Sépiole.
{ Seiche.
| Spirulées.
S ÿ 5 | Nautilidées.
YPHONIPHÈRES, d'Orb.: ROETANN
Péristblioes.:...,... Goniatites.
.{ Monostègues.
| Stichostègues.
FoRamINiIFèREs, : d'Orb. / Hélicostègues.
Entomostègues.
Enallostègues.
\ Agathistègues.
Dujardin communiqua, en 1835, à l’Académie des
sciences plusieurs mémoires sur l'étude des foramini-
fères ; dans le premier ? il dit avoir observé ces animaux
vivants el en avoir même apporté à Paris pour les
! Annales des Sciences naturelles, t. 7, 1826.
2 Annales des sciences naturelles, 1835, 2 série, t. 3, p. 108.
ns QE
soumettre à l’examen de ses collègues: il a constaté,
contrairement aux observations de d’Orbigny, que la
coquille est externe et par conséquent enveloppante, et
propose pour cette classe le nom de symplectomère,
en ce que l’animal est mou, interne et formé de parties
repliées ensemble, et que par ces considérations ces ani-
maux ne doivent pas être rangés avec les céphalopodes.
Dans une seconde communication ‘, Dujardin con-
firme ses premières observalions sur l'organisme de ces
animaux et ajoute qu'ils doivent constituer une classe
à part, en raison de la simplicité de leur organisation :
une malière animale rose ou orangée, très-contractile ,
de la consistance d’un mucus épais, susceptible de s'éti-
rer en fils et rempli de granulations irrégulières.
Ayant observé la marche de ces animaux, l'usage
qu'ils font des filaments qu’ils émettent et la propriété
qu’ils possèdent de les retirer, l’auteur conclut qu’on
ne peut voir dans ces organes de véritables tentacules,
mais bien une substance animale primaire, qui s'étend
et pousse en quelque sorte comme des racines; de là
le nom de rhizopodes qui leur est appliqué et qui doit
comprendre toutes ces coquilles, quelle que soit leur
forme, enroulée, allongée ou arquée, car, ajoute
Dujardin, « la forme est d’une importance secondaire,
quand l’organisation est identique. »
Dujardin publie encore de nouvelles observations ?
sur les organismes inférieurs, dont nous ne donne-
rons pas l’analyse, les trouvant reproduites par Schultze,
Claparède , etc.
Résumons quelques-uns des faits que nous venons
d'exposer : lestermes de monothalames et polythalames,
1 Ibidem, p. 314.
2 Jbidem, 1835, 2e série, +. 4.
ns
créés par Latreille, adoptés par Lamarck et dans le
principe exclusivement appliqués aux céphalopodes
proprement dits, vont changer de sisnification et ser-
viront désormais à désigner des divisions de familles ;
les termes de rhizopodes et foraminifères établis par
d'Orbigny et Dujardin pour une seule et même classe,
changeront également de valeur, le premier désignera
la classé et le second la famille.
Le.nom dé rhizopodes reçoit dans cette circonstance
une application large et pleine de justesse; en effet nos
connaissances actuelles démontrent que, parmi les
animaux qui doivent être compris dans cette ‘classe,
les uns sont nus et mous, c’est-à-dire sans enveloppe
spéciale, et doués ou privés d’une ouverture, tandis
que les autres possèdent une enveloppe membraneuse
ou testacée, toujours munie d’une ouverture principale
ou de pores, qui en remplissent les fonctions ; les ani-
maux de cètte seconde catégorie constituent plus spé-
cialement la famille des foraminifères.
Si à partir de cette époque, la classification devient
méthodique, il n’en est pas de même pour les genres,
où 1l règne dans presque tous les ouvrages une grande
confusion , par le manque de diagnoses bien établies :
ainsi ôn voit figurer trois espèces de cristellaires dans
trois genres différents: linthurie, oréade, crépidu-
line ‘; plus tard Ræmer * confond également les genres
et on trouve représentées et décrites une nodosaire qui
est une dentaline, une autre nodosaire qui appartient
aux glandulines et une troisième aux marginulines ,
puis une anomaline aux robulines.
l Dictionnaire des sciences naturelles, 1896.
2 Rœmer, Die Versleineringen des nordeutschen-ooliten-Gebirges, 1840.
EE rs
Dans un mémoire, relativement très-moderne, nous
avons trouvé des placopsilina et des webbina indiqués
comme des œufs de mollusques adhérents à une téré-
bratule et sur un fragment de peigne ; deux petites bi-
valves doivent représenter du frai d’exogyre de la craie.
Potiez et Michaud : inscrivent une flabelline sous le
nom de frondicularia scutiformis et une frondiculaire
sous celuï de textilaria scapelliformis. |
Nous avons donné, dans nos précédents mémoires, la
diagnose des placopsilina et des webbina ; les pre-
miers se soudent directement sur un support, les
seconds sont adhérents à l’aide d’une sécrétion calcaire
qui les enveloppe. Carpenter ? a réuni ‘ces deux genres
sous le nom de {rochammina (Park. et Jon.) et les a
rapprochés des ltuola; ceux-ci ont des ouvertures
multiples et sont munis d’un enroulement à la base,
tandis que dans les autres, l’enroulement est accidentel
et fort rare et l’ouverture toujours simple ; les 5 figures
de la planche V représentent de véritables placopsilines,
qui possèdent les mêmes caractères que ceux que nous
avons publiés pour le lias.
. Carpenter à rétabli le genre nubecularia pour des
animaux qui sont intermédiaires entre les placopsilines
elles webbines , et dont la coquille est encroutée seu-
lement en dessus, le support formant la paroi infé-
rieure (nous avons trouvé ces coquilles fossiles dans le
lias, les terrains tertiaires, et vivantes sur les côtes de
la Syrie et de la mer Rouge).
Ce genre, dénommé par Defrance , mieux décrit par
i Catalogue méthodique descriptif et raisonné des mollusques du
Musée de Douai, p.28, pl. IX, f. 1 à 6,1859.
2 Introduction 10 the study of the foraminifera 1862.
de VS
Dujardin, avait été confondu avec les webbines par
d’Orbigny et par Reuss.
Ehrenberg ‘, considérant la coquille non perforée du
cornuspira comme le jeune âge de l'espèce à coquille
perforée , semble ne pas tenir compte des caractères
qui se produisent à tous les âges ; il crée le genre spi-
rillina pour ces coquilles formées d’un simple tube sans
cloison et enroulé comme un planorbe et dont le test
est siliceux ; les coquilles de même forme sont rangées
dans le genre cornuspira (Schultze) lorsque le test est
calcaire.
Williamson ? a trouvé le genre cornuspira vivant sur
les côtes d’Angléterre et le définit de la sorte : lorica
tubulosa, spiralis, siliceu, planorbem referens.
Schultze ainsi que Williamson rapportent l’operculina
incerta, d'Orb., au genre cornuspira ; ce rapprochement
ne peut avoir lieu, en ce que dans ce dernier genre
l'ouverture est ronde ou ovale, et occupe toute la sur-
face de l'extrémité du tube, tandis que dans l’operculina,
ouverture est triangulaire et se trouve placée contre
le retour de laspireÿ.
Nous avons été à même d'apprécier l’importance de
plusieurs mémoires qui existent en Angleterre ‘, et
qui manquent à la bibliographie française où leur pldce
était toute marquée, sur la synonymie des genres établis
par de Blainville, Defrance et d’Orbigny.
Ces travaux donnent une critique raisonnée sur les
changements et les rapprochements que les diflérents
* Abhandlungen der Academie der Wissenschaften zu Berlin.
2 The annals and Magazine of natural history, N° XL, April 1861.
5 Modèles de d’Orbigny, ne 98 , 3e livraison.
# Parker, Rupert Jones el Brady, On the nomenclature of the forami-
nifera, from the annals and Magazine of natural history, 1863 et 1865.
D RE
auteurs français, entre autres d’Orbigny, ont faits
à la classification et produisent les nouvelles détermina-
tions établies par Reuss.
Enfin pour les comparaisons et les différences qui
existent entre les genres et les espèces fossiles, et ceux
qui peuplent nos mers, nous aurons à mentionner plus
loin les, publications très-remarquables de Williamson :
pour les côtes de l'Angleterre, de Brady° pour les
côtes de Norwège et de Parker et Jones * pour le
nord de l’Atlantique.
Les auteurs de ces publications ne se sont pas con-
tentés de faire de simples recherches sur les rivages,
où le flot ne rejette le plus souvent que des coquilles
mortes ou brisées ; ils se sont attachés à faire pratiquer
des sondages à différentes latitudes et à diverses pro-
fondeurs qui sont descendues jusqu’à 150 brasses. Ces
mémoires, où se trouvent consignées des observalions
physiologiques pleines d'intérêt , où sont surtout exposés
des tableaux faits avéc soin sur les diverses stations des
faunes, nous serviront de guide et de terme de compa-
raison , lorsque nous aurons à faire des travaux analo-
-gues et que nous serons plus avancé dans l’étude des
bassins fossilifères.
Nous avons enfin cru devoir consulter quelques tra-
vaux sur la craie de la France et de l’Allemagne, ainsi
que des mémoires moins nombreux sur les terrains
tertiaires, où cependant les fossiles microscopiques sont
d’une recherche si facile; l’ensemble de ces études nous
‘ On the recent foraminifera of great Brilain, 1858.
2 Contributions 10 the knowledge of the foraminiferu. On the rhizo-
podal Fauna of the Shetiands, 1864.
5 On some foraminifera from the nord Atlantic and Arctic Oceans,
including Davis Straits and Baffins May, 1864.
ER,
permettra d'établir les rapports qui existent entre les
terrains anciens et les plus récents, quant à la dis-
persion des genres et l'abondance relative des espèces.
Pour nos études des foraminifères du lias, nous avons
fait emploi de la classification de d’Orbigny, qui nous
a paru la plus rationnelle et dont nous avons exposé le
système dans notre premier mémoire ; on y voit que
d’Orbigny procède d’une manière normale en passant
du simple au composé; puis qu’en établissant les ordres,
il prend pour caractères le mode d’agencement des loges
el la disposition de l'ouverture : de là 6 grandes divisions.
Ce système présente l'immense avantage de permettre
le classement d’une coquille à première vue et sans
exiger un profond examen; son cadre élastique peut
recevoir l'addition de genres nouveaux, sans être
obligé de subir de profondes modifications ; c’est ainsi
que nous avons pu classer trois genres nouveaux, que
nous a fourni le lias et qui ont trouvé une place toute
naturelle.
Dans notre second mémoire (p. 416), nous avons
exposé sommairement le système de classification publié
par Schultze ‘ et nous avons montré que cet auteur
reproduit à très-peu près les mêmes divisions que
d'Orbigny, tout en prenant des dénominations an-
ciennes pour leur donner une nouvelle application ou
en créant des mols nouveaux, qui tous ensemble ne
sont dans le fait que des synonymies ; ainsi les monos-
tègues et polystègues sont appelés monothalames et
polythalames ; les stichostègues deviennent des Rhab-
doidea, etc.
‘ Uber den Organismus der Polythalamien ([oraminiferen) nebst
Bemerkungen uber die Rhizopoden im Allgemein. H. S. Schultze, Leipzig, -
1854.
ER,
Bien que la classification des rhizopodes, établie par
Schultze, soit très-incomplète, en ce qu’elle ne saurait
comprendre les polygastriques , les diatomées, les aci-
néticiens, etc., ces travaux ont cependant jeté une vive
lumière sur l’organisation intime de ces animaux, en
produisant , d’une manière claire et précise , la consti-
tution de plusieurs genres et en exposant le mode de
développement propre à la coquille et à Panimal, ainsi
que les moyens de locomotion et de nutrition *.
Claparède et Lœchmann ? ont entrepris de nouvelles
recherches, et passant en revue toutes les publications,
ils ont établi une critique raisonnée de tous les Fine
qui ont paru.
S'appuyant sur les travaux d’Ehrenberg et de J.
Mueller 5, ils ont cherché d’abord à définir nettement
les caractères des genres, puis en ont déduit des divi-
sions méthodiques, basées sur les diagnoses, et dont
l’ensemble sera facilement compris par le tableau que
nous produisons.
‘Par ua simple examen et dans tous les genres compris dans les cinq
premiers ordres, on peut constater que l’état embryonnaire, qui cons-
titue la loge initiale, est une sphère ; dans le sixième ordre, les agathis-
tègues, la disposition @es loges supérieures masquant les inférieures, 1l
faut fendre la coquille pour pouvoir découvrir le noyau , et alors on voit,
comme dans les précédents ordres , que le centre est de même occupé
par une sphère.
A partir de cetle sphère embryonnaire, les loges et leur ouverture
prennent la disposition et le caractère propres à chaque genre.
2 Sur les infusoires et les rhizopodes, 1859.
5 Johannes Mueller, Geschischtliche und kritische Bemergungen uber
Zoophiten und Strahlthiere, Mullers-Archiv. 1858.
a
RHIZOPODES.
Pas de test calcaire,
pas de loges multiples,
et poreuses.
+
CLAPARÈDE et LŒCHMANN, p. 434.
Î Pas de | ;
| spicules siliceux | 1. Amoebina.
Proteina . . . : x ;
pas de 2. Actinophrina.
Pseudopodes *
cellules jaunes. ;
ne formant que
rarement D
des soudures. Rp es ka { 14. Acanthometrina.
Le Pau 2 à 2. Thalassicolina.
. des ) ne
à 3. Polycislina.
cellules jaunes.)
Pseudopodes
formant ee ee à Gromida . . Gromida.
des soudures
très-nombreuses.
Un test ordinairement calcaire , le plus souvent divisé en
ls
parois sont percées d’une multitude de pores. :
( 1. Monothalamia.
‘12. Polythalamia.
en M
Il ressort des observations de ces auteurs que les
rhizopodes en général peuvent être divisés en deux
grandes familles : les rhizopodes amoebéens, compre-
nant les difflugia, les arcelles, eic., émettent des fila-
ments qui sont arrondis à leur extrémité et ne se sou-
dent jamais; les rhizopodes polythulames et les ani-
maux voisins sont caractérisés par la fusion des fila-
ments qui saillissent et qui se soudent quand ces ex-
pansions ou pseudopodes se rencontrent. Les rhizopodes
polythalamiens ont quelque chose de déchiré, de non
limité dans leurs contours ; les amoebéens, au contraire,
sont nettement dessinés et leur contour est bien limité;
dans cette division l’ouverture peut être constante ou
s’opérer par déchirement sur un point quelconque de la
surface ou à certaines places déterminées, mais en
tout cas multiples.
La structure intime des amoebéens a été élucidée à
laide de l’acide chromique , qui, par une coloration
variée, a permis d’y reconnaître des sarcodes contenus
dans une masse gélatineuse ; la structure des polytha-
lamiens est moins connue ; mais il serait difficile d’ad-
meltre que des coquilles, si incroyablement compli-
quées , couvertes d’ornements si délicats , soient sécré-
tées par une masse de gelée informe et à peine orga-
nisée ‘; Claparède ajoute que le sarcode des polythala-
miens n’a pas encore trouvé son acide chromique.
Les pseudopodes des amoebéens d’eau douce ne sont
que des expansions à apparence sarcodique, qui ne
paraissent jamais devoir se souder les uns aux autres
et qui ne montrent jamais à leur surface la circulation
1 Ehrenberg, de son côté et dans plusieurs de ses mémoires, a em-
ployé toute sa peine pour bannir de la science l'expression de yelée
primordiale (die thierische Urschleim).
A ee
de granulations si caractéristiques dans les autres
rhizopodes ‘.
Enfin pour compléter les recherches de Claparède
sur l'organisme des foraminiféres, nous avons encore
à mentionner le mémoire de Strethill Wright ?, où se
trouve consignée une observation importante, mais qui,
avant d’être définitivement admise dans la science,
demanderait à être généralisée et confirmée pour tous
les genres.
Par l’expérience qu’il a tentée, l’auteur cherche à
démontrer que ce n’est plus le sarcode qui existe seul
dans les foraminiféres et constitue l'élément générateur
du développement , c’est un nucléus (primitive ovum),
une sphère , ou un ovoide transparent.
Une truncatuline a été traitée par de l'acide, de
manière à en dissoudre toute la partie calcareuse de
l'enveloppe et l'animal resté nu a montré: 4, la mem-
brane qui tapisse l’intérieur de la coquille et indique la
forme des divisions ; b, le sarcode qui remplit les loges;
1 Nous reproduirons une observation exposée dans notre second mé-
moire sur le lias, p. 412. « Sur un des côtés du ruban ou des filaments,
quelle qu'en soit la ténuité, on voit une série de granulations suivre
un mouvement ascensionnel, puis redescendre de l’autre côté, faire un
temps d'arrêt lorsqu'elle rencontre une soudure, pour reprendre sa
marche de montées et de descentes, jusqu’à la dernière division. »
« Pour les coquilles privées d’une ouverture principale et munies
seulement de pores, les filaments ne peuvent y introduire d’infusoires
à enveloppes ; il faut donc qu’ils soient doués directement d’une puis-
sance absorbante ou qu’ils n’amènent dans l’intérieur que des infusoires
nus ; ce qui semble démontré pour certains foraminifères, qui ne ren-
ferment jamais aucun résidu , tels que les orbulines et certains po-
lystomelles, dont quelques espèces ont même la plupart de leurs pores
oblitérés.s »
2 On {he reproductive elements of the Rhizopoda. The annals and
Magazines of nat. géol. No XLI. May 1861, p. 360 et suivantes, pl. XVHT,
PR
ce, au milieu du sarcode plusieurs enveloppes concen-
triques qui renferment un œuf avec sa vésicule germi-
nale; d, des loges privées du sarcode ou de l'œuf.
Dujardin :, traitant du développement de la coquille
des foraminifêres, a cru en trouver les éléments dans
les nombreuses petites sphères qu’il a observées dans
les loges de quelques truncatulines.
Schultze : a remarqué le même fait dans des rota-
lines, dont quelques loges étaient ainsi remplies de
pelites sphères noires, qui ont présenté les caractères
suivants : 4° elles possèdent des diamètres différents et
la plupart sont aussi grosses que le canal des loges ou
l'ouverture de la dernière loge ; 2° elles augmentent
de grosseur avec le diamètre de la loge qui les renfer-
me ; 3° elles remplissent régulièrement toutes les loges
ou ne se trouvent accumulées que dans les dernières ;
4 elles sont formées d’une substance plus foncée que
celle qui les environne ; 5° elles ne possèdent pas d’en-
veloppe spéciale et quand elles sont écrasées, leur
substance se confond avec la masse.
i Annales des sciences naturelles, 2 sér., t. 3, p. 314.
2 Uber den Organismus der Polythalamien, p. 21.
= —
Schultze n’a pu tirer aucune déduction de cette
observation, ayant fréquemment trouvé ces petits corps
dans des coquilles, desquelles l'animal avait compléte-
ment disparu.
Dans le bulletin de l’Académie des sciences de
Vienne, nous voyons l’exposé d’un nouveau systèrne
. publié par Reuss ' et fondé uniquement sur la consti-
tution de la coquille; à l'instar de Schultze, l’auteur
crée de même des mots nouveaux qui ne sont que des
modifications de ceux de d’Orbigny : les monostègues
et les polystègues sont chargés en monomères et poly-
mères, etc. ï
M. Reuss divise les rhizopodes en 4 sections (p. 361) :
1. Rhizopoda radiolaria, Müll., comprenant les po-
lycistines, etc. ;
2. Rhizopoda proleina, Clapar., pour les amoeba,
difflugia , etc. ;
3. Gregarinæ, Stein ;
4. Foraminifera, d'Orb.
i Entwurf einer Systematischen Zusammenstellung der Foraminife-
ren, Reuss, Akademie der Wissenschaften XLIV Band. 1 Heft, October,
1861, Wien.
D 40
Pour la classification de cette quatrième section,
l’auteur suit d’abord avec exactitude les divisions de
d’Orbigny, puis s’en écarte complétement pour ne
prendre pour guide que la constitution de la coquille.
. Enfin, après avoir établi un long tableau des divi-
sions, des ordres et des familles, Reuss, dans un
post-scriptum, modifie entièrement le système qu’il vient
d'exposer , en le simphifiant considérablement; d’une
part, il se montre convaincu que les deux grandes
divisions de monomères et polymères ne sauraient être
maintenues , attendu qu’il existe trop de rapports entre
les premiers et les seconds par la constitution de leur
coquille; d'une autre part, il reconnaît que « pour éta-
blir une bonne classification toute difficulté peut être
vaincue, en considérant combien la forme des coquilles
calcaires et munies de pores simples, diffère de la for-
me de celles qui sont privées de pores ou de celles qui
possèdent une constitution plus compliquée ; » de ces
données ressort la classification suivante, que nous
reproduisons en son entier.
I. — KOoRAMINIFÈRES À COQUILLES PRIVÉES
DE PORES.
A. Coquille siliceuse et sableuse.
I. LITUOLIDEA.
Armmodiscus Reuss, Nubecularia Defr. (Placopsilina, Webbina ,
d'Orb.), Haplotische Reuss, Lituola Lmk.
IL. UVELLIDEA.
Trochammina Park. et Jon., Valvulina d'Orb., Verneuilina
d'Orb., Tritaxia Reuss, Ataxophragmium Reuss , Plecanium
Reuss, Clavulina, d'Orb., Gaudryina d'Orb., Bigenerina d'Orb.
B. Coquille calcaire, compacte , porcsllanée.
I. SQUAMMULINIDEA.
Squammulina Schultz.
A
IT. MILIOLIDEA.
1. Cornuspiridea : Cornuspira Schultz.
2. Miliolidea genuina : Uniloculina d'Orb., Biloculina d’Orb.,
Spiroloculina d'Orb., Triloculina d'Orb., Quinqueloculina
d’Orpb.
3. Fabularidea : Fabularia Defr.
III. PERENOPLIDEA.
Perenoplis Montf., Vertebralina d’Orb., Hauerina d'Orb.
IV. ORBITULITIDEA.
Cyclolina d'Orb., Orbitulites Lmk., Orbitulina d'Orb., Orbiculina
Lmk., Alveolina d'Orb.
JL. COQUILLES MUNIES DE PORES.
À. Coquille calcaire vitreuse, douée de pores très-fins etsimples.
I. SPIRILLINIDEA.
Spirillina Jon.
IL. OVULITIDEA.
Ovulites Lmk.
III. RHABDOIDEA.
1. Lagenidea: Lagena Walk. (Ovolina d'Orb.), Fissurina Reuss.
2. Nodosaridea : Nodosaria Lmk.
3. Vaginulinidea : Vaginulina d'Orb.
4. Frondicularidea : Frondiculariu Defr., Rhabdagonium Reuss,
Amphimorphina Neug., Dentalinopsis Reuss, Flabellina d'Orb.
5. Glandulinidea : Glandulina d’'Orb., Psecadium Reuss, Linqu-
lina d'Orb., Lingulinopsis Reuss.
6. Pleurostomellidea : Pleurostomella Reuss.
IV. CRISTELLARIDEA.
Cristellaria Lmk.
V. POLYMORPHINIDEA.
Bulimina &'Orb., Virgulina d’Orb., Polymorphina d’Orb., Uvige-
rina d'Orb., Strophoconus Ehr., Robertina d’Orb., Sphæroidina
d'Orb., Dimorphina d'Orb.
Se Me
VI. CRYPTOSTEGIA.
Chilostomella Reuss, Allomorphina Reuss.
VII. TEXTILARIDEA.
4 -
Textilaria Defr., Procoporus Ehr., Sagraina d'Orb., Vulvulina
d'Orb., Bolivina d'Orb., Cuneolina d'Orb., Gemmulina d'Orb.,
Schizophora Reuss.
VIII. CASSIDULINIDEA.
Cassidulina d'Orb., Ehrenbergina Reuss.
B. Coquille calcaire munie de pores multiples.
I. ROTALIDEA.
Rotalia Lmk., Patellina Will., Rosalina d'Orb., Truncatulina
d'Orb., Pianorbulina d'Orb., Globigerina d'Orb., Spirobotrys
Ehr.
C. Coquille calcaire traversée par des canaux branchus.
I. POLYSTOMELLIDEA.
Polystomella d'Orb., Nonionina d'Orb., Fusulina d'Orb.
II. NUMMULITIDEA.
Nummulites Lmk., Amphistegina d'Orb., Operculina d'Orb.,
Heterostegina d'Orb., Cycloclypeus Carp., Orbiloides d’'Orb.,
Conulites Cart.
« La famille des gromidea doit sortir de l’ordre des
foraminiféres pour entrer dans celui des diffluginea'. »
Ce système de classification, extrêmement simple
dans son exposé, présente de grandes difficultés dans
son application et diverses anomalies pour l'étude des
foraminifères :
1 Les gromia émettant des pseudopodes qui se soudent et qui sont
munis de granulations, possèdent évidemment la même organisation que
les foraminifères en général; mais ils ont une enveloppe membraneuse,
et, dès lors, gênant la nouvelle classification, il a fallu les écarter de
« la place naturelle qui leur était assignée par leurs earactères.
UE
40 Les placopsilina et Webbina d’Orb. de la 1re divr-
sion à coquille siliceuse, ont une enveloppe calcaire
dans tous les terrains où nous avons élé à même de
les observer, depuis le dévonien jusqu’au corallien et
il nous semble probable que ces coquilles doivent pos-
séder le même caractère dans les terrains supérieurs ;
les nubecularia ont de même un test calcareux ;
20 Les cornuspira Schultz, de la division à coquille
compacle, possèdent, suivant les caractères indiqués par
Schultze ‘, qui a créé le genre et l’a étudié vivant, une
coquille compacte ou finement poreuse (solide oder
fein poros) ; dans la planche ÏI, les fig. 21 et 22, re-
produisent des coquilles avec ces deux caractères ;
9° IE n'existe pas d’instrument qui puisse démontrer
la présence des pores dans un fossile liasien ou ooli-
thique d’un quart de millimètre de grandeur, quelque
bonne que soit sa conservation ; |
4° Les divisions établies ne permettent pas d'y com-
prendre les animaux à enveloppe membraneuse ou
pseudocalcaire : l’enveloppe de certaines espèces de
gromia est formée de plaquettes calcaires ou siliceuses
reliées par une substance membraneuse; en ne com-
prenant pas ce genre dans les foraminifères, il faudrait,
suivant le même principe, exclure des gastéropodes la
limace grise, la testacelle , etc. ;
9° Dans la première sous-division du second ordre,
qui comprend 37 genres, on voit que l’auteur a suivi
une certaine règle : les premiers genres sont les monos-
tègues ; les suivants les stichostègues ; puis viennent en
partie les hélicostègues, et enfin, les enallostègues ;
celle classification, qui appartient au système de d'Or-
! Uber den Organismus, etc., p. 40.
L
bigny, doit être arbitraire dans ce cas particulier,
puisque tous les genres doivént posséder au même
degré les caractères imposés à la division, d’avoir une
coquille vitreuse , munie de pores très-fins, éaractères
que la grande majorité de nos fossiles ne présente pas;
6° Les cristellaridées , comprises dans la division que
nous venons de mentionner, ont une coquille compacte,
et les plus forts grossissements ne permettent pas d’y
reconnaître des pores ; elles possèdent une forme tou-
jours très-régulière et se trouvent à côté des polymor-
phinidées, qui, ainsi que l’indique leur nom, sont
très-irrégulières, et il en est de même pour d’autres
familles ; :
70 11 est assez facile de reconnaître la constitution
de la coquille dans les espèces vivantes, mais cette
constatation est très-rarement possible pour les fossiles,
presque toujours modifiés par la pétrification en calcaire
spathique ou cristallin ;
8 Si l’on ne possède qu’un exemplaire unique, on
ne peut s'assurer s’il est calcaire ou siliceux, puisqu'il
s’agit de savoir si un acide peut es ou le dis-
soudre ;
9o La constitution calcaire ou siliceuse n’est pas
constante pour toutes les espèces d’un même genre :
les deux espèces de verneuilina du lias moyen de
l’Indre sont calcaires; les involutina du lias moyen de
la Moselle sont siliceuses : celles du lias moyen du Cal-
vados et du lias inférieur de la Moselle et des Ardennes
sont calcaires. .
M. Reuss observe (1. c., page 362) « qu'aucun fora-
minifère ne possède, à l'instar des rhizopodes radio-
laires (les polycistines, par exemple), une coquille sili-
ceuse homogène : elle est formée de plaquettes ou de
grains siliceux réunis par un ciment plus où moins
de AD
riche en carbonate calcaire. Il résulte de là que la
coquille acquiert une surface rugueuse ou sableuse et
est privée de pores. »
Le genre annulina (du lias moyen de la Moselle) à
une constitution siliceuse, est doué d’une texture trés-
légèrement sableuse et possède des pores multiples sur
les deux faces.
On peut considérer, dans les animaux, une puis-
sance absorbante analogue à celle que possèdent cer-
taines plantes, qui absorbent la silice, soit à l’état de
combinaison avec un alcali, soit à l’état de dissolution
dans une eau acidule, acide et alcali parfois prompte-
ment éliminés; ainsi, dans les prêles, on trouve de la
silice aciculaire sur les arêtes de la tige; il en a été de
même pour certains foraminifères, où le dissolvant de
la silice s’est parfois éliminé du vivant de l’animal;
en tout cas, le traitement des coquilles siliceuses du
lias par l’acide n’a pas donné la moindre trace de
calcaire.
$ 3. — REVUE CRITIQUE DE QUELQUES GENRES.
Nous avons dit plus haut que des circonstances par-
ticulières nous avaient obligé de multiplier nos re-
cherches et d’expérimenter des marnes en quantité
exceptionnelle : dans une première excursion que nous
avons faite à Fontoy, nous avons pris un échantillon de
marne sur le talus externe de la gare et provenant du
creusement du sol pour la construction de la station ;
le résidu s’est montré uniquement formé de débris
d'ophiures, accompagnés de quelques rares forami-
nifères ; une seconde prise de terre provenant de l’in-
térieur de la gare et au niveau du rail contenait, à
&
dm D
l'inverse, un grand nombre de foraminiféres et quel-
ques rares débris de rayonnés.
La grande différence qui existait entre ces deux
échantillons de marné et notre désir d’être éclairé sur
la valeur des espèces que nous avions recueillies, nous
ont porté à renouveler nos expériences et à faire un
appel aux bons offices de M. le docteur Chollot, qui eut
l’obligeance de nous envoyer deux caisses de marne :
leur examen, loin de porter quelques lumières sur notre
étude, ne fit, au contraire, qu’ajouter à notre per-
plexité sur la fixité des espèces, en ce que nous en
vimes le nombre infiniment s’accroître, et que nous ne
retrouvions que fort peu d'échantillons appartenant aux
coquilles antérieurement observées.
Nous venions de terminer ces recherches, lorsque
M. Piketty, dont nous avons déjà eu l’occasion d’ap-
précier l’obligeance lors de nos études liasiques, nous
remit quatre échantillons de marne pris à diverses hau
teurs dans le talus qui s’appuie contre le premier pont
de passage. Cet apport, comme les précédents envois,
loin de résoudre les difficultés inhérentes à la spécifi-
cation des espèces, en ajoutèrent d’autres, en ce
qu’une couche produisit un grand nombre de fossiles
à l’état de moules et appartenant à des genres que nous
n’avions pas encore rencontrés dans la localité.
Dans l'impossibilité où nous nous sommes trouvé de
classer une grande quantité de fossiles dont nous ne
connaissions ni la forme exacte ni les ornements, nous
avons dû faire une nouvelle excursion à Fontoy, et,
cêtte fois, nous avons établi une coupe régulière du talus
en prenant des échantillons à un mêtre de distance les
uns des autres; soit onze échantillons dont l’examen
hous a donné une certaine quantité des coquilles cher-
chées, et encore une autre partie de fossiles nouveaux.
; 6
Het
Ce talus peut être divisé en deux parties très-dis-
tinctes et à peu près égales : l’inférieure, colorée en
bleu, contenant du sulfure de fer et des cristaux de
chaux sulfatée, est très-riche en fossiles microsco-
piques; la supérieure est jaunâtre , contient également
des cristaux de chaux sulfatée, mais en moindre quan-
tité que l’inférieure et sans aucune trace de sulfure, et
se montre très-pauvre en fossiles.
Enfin, pour ne conserver aucun regret de n’avoir
pas poussé l’investigation jusque dans ses dernières
limites, et aussi pour obtenir l’ensemble des types
munis de leur test et de leurs ornements, il nous est
resté à opérer une dernière prise de marne dans la
partie inférieure du talus, les échantillons devant se
suivre de bas en haut, à un demi-mêtre de distance
les uns des autres.
Nous avons eu à analyser quatre échantillons qui,
dans leur ensemble, ont donné une série d’espèces
nouvelles, ainsi que des types dont nous ne possédions
que des variétés, ou, à l'inverse, des variétés se rap-
portant à des types déjà connus.
Les foraminifères de cette partie inférieure montrent
la plupart de leurs loges remplies de sulfure de fer, et
par un trés-fort grossissement, on peut, dans un
espace d’un dixième ou d’un vingtième de millimètre,
reconnaître des géodes tapissées de brillants cristaux
cubiques.
Nous avons exposé avec quelque détail l'historique
de nos études, et nous avons voulu montrer ainsi com-
“bien il faut employer de temps, apporter d’attention,
el nous dirons presque d’obstination dans la recherche
des infiniment petits, pour arriver à pouvoir établir des
faits que nous considérons comme trés-importants :
les lois de détail sur la stratigraphie et la connais-
«
Me ire
sance exacte des faunes, en rapport avec nos mers
actuelles et la station des animaux à différentes pro-
fondeurs.
Ces recherches multipliées, exercées avec soin et appli-
quées à l’étude d’une coupe dans tous ses détails, ont
donné, en somme, des résultats tellement remarquables
et exceptionnels, qu’ils nous ont permis, d’une part, de
considérer le fullers comme une assise distincte, parfai-
tement caractérisée par sa faune; et, d’une autre part,
de la comparer au terrain crétacé pour la réunion des
genres, et au terrain tertiaire pour l’ensemble et la
variété des espèces.
Dans tout l’ensemble de la faune äu fullers, nous
n’avons pu trouver aucun fossile identique à ceux que
nous avons reconnus et décrits pour le lias; les fossiles
qui accompagnent ordinairement les foraminiféres, les
bryozoaires, les radiaires (oursins, astérias , ophiures,
etc.), les entomostracées, ont tous changé de caractères.
Dans notre étude sur le lias, nous n’avons eu à cons-
tater, jusqu’à présent, aucune ancmalie fondamen-
tale, et tous les fossiles sont venus successivement se
ranger dans les familles et les ordres que le système de
classification leur assignaït; les genres se sont montrés
parfaitement délimités et ne nous ont offert que fort peu
d'observations à produire sur leur spécification.
Il n’en est pas de même pour la formation ooli-
thique, où non-seulement la réunion des genres perd
son caractère de faune jurassique pour prendre celui
d’une faune crétacée, mais encore où quelques genres
présentent une grande instabilité dans leurs caractères
distinctifs ; ils montrent soit des dégénérescences, soit
des modifications qui, par gradations insensibles, de-
viennent finalement si profondes que la classification
des fossiles est rendue impossible ; les limites caracté-
— #46
ristiques qui séparent certains genres sont dépassées.
eton ne peut plus établir le point exact de séparation,
où un genre cesse et où un autre commence.
Pour nos premières publications sur les foramini-
fères de l’oolithe, nous n’avons, en raison de leur
abondance et leur extrême variété, à nous occuper que
de deux genres, les marginulines et les cristellaires,
qui présentent plus spécialement un caractère de dif.
ficulté dans leur spécification; ils nous obligeront à
entrer dans une discussion sur la manière dont ils ont
été spécifiés et comment quelques auteurs ont classé
les différentes espèces qui ont été publiées ; nous aurons
à étudier, en même temps, les diagnoses établies, et
nous Y apporterons des modifications, si ce n’est
profondes, du moins nécessaires, en recherchant de
nouveaux caractères, susceptibles d'une application
générale et absolue.
L’instabilité des espèces est inhérente, non aux orne-
ments plus ou moins simples ou compliqués, mais
bien à la forme générale des coquilles et au mode
d’agencement des loges, caractères qui ont servi de
base à la classification. Déjà, en traitant des margi-
nulines du lias, nous avons eu à signaler les variétés
qui se sont produites dans la plupart des espèces de ce
genre; dans le système oolithique, ce genre présente une
instabilité de caractère poussée, dirons-nous,. à l’ex-
trême et jusque dans ses dernières limites. A chaque
fois que nous avons rencontré une coquille à forme
nouvelle, quels que soient ses ornements, nous l’avons
dessinée; et, certes, il est impossible d’attribuer à
l'imagination, même la plus féconde, la faculté
d'inventer ces inépuisables variétés ; il faut de toute
nécessité, suivre les modèles que nous fournit la
nature.
ÈS
« En créant des espèces, la nature n’a pas voulu;
sans doute, que tous les individus restassent inva-
riables. L'observation la plus facile, la plus vulgaire,
suffit d’ailleurs pour le démontrer. Jusqu'à quel
point la variabilité est-elle possible dans les espèces?
C’est là, certainement, ce qu’il faut établir avant de
pouvoir donner une bonne définition, puisque cette
définition sera toujours subordonnée à la loi de varia-
bilité qui aura été trouvée et démontrée par lobserva-
tion. Si, dès l’origine, les observations sur les espèces
ont été incomplètes ; si elles ont constamment manqué
d’une bonne direction, les naturalistes commencent
enfin à s’apercevoir qu'il ne faut rien négliger dans
l'étude des êtres organisés et qu'il faut rassembler,
pour les comparer, les espèces dans leurs diverses mo-
difications individuelles; car ils ont senti, non-seule-
ment qu'il élait nécessaire de savoir qu'une même |
espèce peut présenter, au même âge, des individus
de diverses tailles, mais il fallait aussi constater que ce
n’était pas à la taille que s’arrétait la loi de varia-
bilité; la couleur, les formes, quelquefois même les
accidents les plus minutieux de Ja surface sont va-
riables; mais il faut savoir, et, pour cela, rechercher
encore longtemps la limite de la variabilité et arriver,
par une conséquence naturelle, aux caractères Fe
et invariables, sur lesquels l'espèce FepOS6.: 24e ED
« Nous ne pensons pas que les espèces soient modifiables
à l'infini, comme sembléraient l’indiquer les opinions
de Lamarck : nous croyons qu elles le sont jusqu’à une
limite déterminée, à laquelle l’espèce s’éteint plutôt
que de recevoir de nouvelles modifications, les condi-
tions de son existence étant enfin parvenues à \ leur
extrême limite. »
Cette période, que nous avons empruntée à M. Des
PE :
Fa:
=
hayes', rend exactement notre pensée, et même bien
mieux que nous aurions pu l’exposer ; elle démontre,
en résumé, que quand l'espèce a épuisé tout son sys-
tème de variations, elle acquiert les caractères d’une
autre espèce, et, finalement, de variations en varia-
tions , l'espèce perd les caractères typiques du genre
pour produire ceux d’un autre genre, les rapports,
dit encore M. Deshayes, ont lieu dans l’ensemble, non
par continuité, mais par de faibles degrés et par
contiguilé.
Cest, en effet, ce qui se produit dans les marginu-
lines, qui finissent par se confondre avec les cristel-
laires; ceux-ci, de leur côté, dans leurs variations
non moins fréquentes, tendent à se rapprocher des mar-
ginulines , et, comme nous l'avons dit plus haut, il
n’est plus possible d'établir la limite exacte où un
genre commence et où l’autre cesse; il y a fusion
complète.
Cetie observation n’a pas échappé à d’Orbigny*,
qui, pour montrer l’affinité qui existe entre les deux
genres, plaça, avec intention, les marginulines à la
fin de la division des stichostèques, et les cristellaires
à la tête de celles des hélicostègues, tout en établissant
des caractères exacts pour la spécification de ces deux
genres.
En réduisant ces diagnoses à leur plus simple expres-
‘ Mémoire géologique sur la Crimée par M. de Verneuil, suivi d’Obser-
vations sur les fossiles, par M. Deshayes, t. LE, re partie, 1838, p. 39.
2 « IL est quelques espèces de marginulines qui ont un tour de spire
postérieur ; et s’il était possible d'établir une chaîne continue, ce genre
viendrait se placer immédiatement auprès des cristellaires ; mais comme
beaucoup d'autres espèces, qu’on ne peut séparer des premières, n’ont
qu'une légère courbure, nous ne pouvons les distraire des slichos-
tègues. » (Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), p.66.)
du, de
sion, et les traduisant par une ligne, on obtient pour
les marginulines la forme d’un S, c’est-à-dire que la
base est plus ou moins arquée et que le sommet,
muni d’un prolongement, dirige l'ouverture du côté
du dos; dans les cristellaires , la forme peut être repré-
sentée par un 6, c’est-à-dire que la base est plus
ou moins enroulée, et que l’ouverture est du côté
ventral.
Dans les marginulines , lorsque l'ouverture, au lieu
d’être subcentrale, est dorsale, ou lorsque le prolonge-
ment antérieur manque, il y a fusion avec les
cristellaires; il en est de même lorsque ceux-ci, au
lieu d’avoir le dos arrondi, l’ont vertical, ei que la base
a un enroulement incomplet. Toutefois, le fait a peu
d'importance par lui-même, attendu qu'il ne se porte
que sur quelques coquilles, qui, en somme, ne réa-
gissent nullement sur l’ensemble de l’étude.
Nous possédons de la localité de Fontoy une très-
grande quantité de marginulines qui peuvent être divi-
sées en deux sections : la première ne laisse aucun
doute sur son classement ; la seconde a été très-diver-
sement classée par quelques auteurs, en raison des
coquilles analogues qui ont été trouvées dans divers
terrains ou qui vivent encore aujourd’hui.
La coordination en espèces des fossiles oolithiques
compris dans la première division cest rendue assez
difficile par l’uniformité que présente la plupart des
coquilles dans la disposition de leurs loges, forme qui
rappelle celle de certaines espèces liasiques ‘.
Aucune espèce analogue ne se trouve mentionnée par
i Recherches sur les foraminiférès du lias, 1e mémoire ; Marginu-
lina Terquemi, pl. IN, fig. 1; M. Metensis, pl. II, fig. 3; 3e mémoire,
M. Dumortieri, pl. VIII, fig. 4;5e mémoire, M. obesa, pl. XVIII, fig. 3.
2.
les auteurs dans leurs publications sur les foraminifères
des terrains crétacés et tertiaires ou des mers actuelles.
. Mais il n’en est pas de même pour la nombreuse série
de coquilles qui constituent la seconde division et dont
la classification est loin d’être nettement établie.
Ces coquilles sont équilatérales, coniques, forte-
ment aplaties, comme laminées, triangulaires, à triangle
isocèle, scalène ou rectangle, presque toujours mu-
nies d’une arête sur le dos: elles sont formées de
ioges empilées, non recouvrantes, obliques, droites
ou arquées ou décurrentes; la base a une tendance
constante à la spirale ; la dernière loge est tronquée et
presque toujours munie d’un prolongement renversé en
arrière; l'ouverture est arrondie, marginale, toujours
placée dans l’angle dorsal.
Ces coquilles, dans l’ensemble de leurs caractères,
présentent la double courbure dorsale propre aux
marginulines ; ou, lorsque le prolongement antérieur
manque où est cassé, la courbure simple des cristel-
laires.
Le type de ces coquilles se trouve représenté par le
genre Planularia, Defr.'
4 Ch. d'Orbigny, Dictionnaire des Sciences nuturelles, 1826, p. 244.
PLANULARIA (Fos.), sables en ltalie. Elle est très-aplatie, un peu
courbée dans sa longueur et surtout vers le sommet (la base) sillonnée
obliquement des deux côtés et portant une sorte d’arêle vers le dos,
La seule espèce que nous connaissions et que nous avons nommée
dans les planches de ce dictionnaire «planulaire oreille, planularia auris.»
Indépendamment de l’arête dorsale, elle porte trois petites côtes longi-
tudinales qui partent du sommet (base) et se terminent à peu de distance
de ce dernier. Soldani a publié cette espèce sous le nom d’orthoceras
auris, et il en a donné une figure, pl. 104; nous ne sommes pas as-
suré si cette coquille est fossile.
Ce genre paraît à M. de Blainville fort voisin de celui que Denys de
Montfort à nommé pérénople. D. F,
= V0 -
D'Orbigny, lors de son classement primitif, avait
adopté ce genre et l’a produit sous le numéro 27 de
la deuxième série de ses modèles, en prenant pour
type le planularia cymba, Defr.; plus tard, en publiant
les Foraminifères du bassin de Vienne, il a donné le
planularia comme synonyme du genre cristellaria.
Les auteurs qui ont eu à produire des espèces appar-
tenant à ce type, tout en prenant pour guide les
spécifications génériques de d’Orbigny, s’en sont plus ou
moins écartés, en classant ces coquilles tantôt dans les
marginulines, tantôt dans les cristellaires, et même
dans les vaginulines.
Dans Ja diagnose de ce dernier genre , d’Orbigny ‘,
indépendamment des caractères généraux, indique en
particulier que les’ loges sont obliques, sans jamais
montrer de tendance à la spirale, la dernière étant
tronquée el sans prolongement ; nous ajouterons, ouver-
Lure loujours dirigée du côlé ventral, caractères que
nous irouvons reproduits dans les modèles n° 4 de la
{re livraison, vaginulina tricarinata, et n° 54 de la
3e livraison, vaginulina 'elegans; on les retrouve de
même dans le V. badenensis *.
D’après cette définition et l’exposé que nous avons
fait plus haut des caractères propres aux coquilles du
genre planularia, on voit qu'aucune d’elles ne saurait
être comprise dans le genre vaginulina.
Ne pouvant produire l’analyse de tous les ouvrages que
nous avons consultés, nous nous contenterons, comme
pour les classifications, d’en mentionner les principaux.
Rœmer *, dont nous avons déjà eu à critiquer la
‘ Foraminifères du bassin lertiaire de Vienne (Autriche), p, 64.
2? Ibidem, p. 65, pl. 3, fig. 6-8.
5 Die Versieineringungen des Nordeutschen ooliten Gebirges, 1840.
| 7
ue
classification de quelques genres, en décrit d’autres
avec non moins d'incertitude, la légende de la planche
xv ne se montrant pas d'accord avec le texte :
F. 10. Vaginulina Kochü, texte Planularia, planularia.
F. 11. — lœvis , — -- cristellaria.
F. 12. Planularia Bronnü, — Vaginulina, cristellaria.
F. 13. Vaginulina harpa, — —— planularia.
F. 14. —— elongata, — — marginulina.
F. 145. Marginulina comma, — Marginulina, cristellaria.
Gumbel a fait une exacte classification des fossiles de
l’oxfordien de Streitberg et a mentionné plusieurs mar-
ginulines, dont deux de la forme des planularia, mais
qui ne sont pas analogues aux nôtres.
Cornuel ‘ a rangé parmi les marginulines (pl. 4 et 2)
une série de coquilles crétacées, qui appartiennent
toutes à la section des planulaires.
Reuss ?, dans une de ses premières publications,
divise les cristellaires en 3 sections : a, les rotatæ for-
mées d’un simple disque; b, les projectæ disposées en
crosse; c, les planulariæ comprenant les coquilles
comprimées , et non enroulées à la base: puis produi-
sant une coquille de cette division, il la dessine et la
décrit sous le nom de cytherina strigillata (p. 106,
pl. 24, fig. 29).
Dans de plus récentes publications , Reuss ne suit pas
les divisions qu’il a établies antérieurement et, parmi
les foraminifères de la craie de la Westphalie 5, il fait
figurer, sous le nom de vaginulina, trois coquilles
! Description de nouveaux fossiles microscopiques du terrain crétacé
inférieur du départ. de la Haute-Marne, Mémoire de la Société pique
de France, 2e série, t. 3.
2 Die Versleineringungen der Bæmischen Kreideformation, Stutgart,
1845-1846. ,
5 Die Foraminiferen der Westphalischen Kreideformation Wien 1860.
— D —
qui appartiennent à la section des planularia et même
dans la figure 4 on voit trois loges accolées, qui mon-
trent l’enroulement de la base.
Pour le néocomien et le gault du Nord de l’Allema-
gne', Reuss indique (pl. 3 et 4) 23 espèces rapportées
au genre vaginuline, qui possèdent toutes une dispo-
sition à l’enroulement plus ou moins prononcée. Par-
mi ces espèces, dont plusieurs ne nous paraissent êlre
que des variétés, il en est beaucoup qui présentent la
forme et les ornements des coquilles que nous possé-
dons du fullers; ces rapports seront indiqués quand
nous aurons à établir la description des espèces.
Williamson ? bien loin d’imiter Reuss dans sa féconde
création d'espèces, adopte un système tout opposé et
réunit sous le nom de cristellaria subarcuatula et ses
variétés 8 coquilles à types très-variés et même de
genres différents : les nos 56, 57, 58 et 62 se rappor-
tent à des cristellaires dont nous aurons à traiter plus
tard; le n° 63, var. costata, appartient à une véritable
marginuline (coquille allongée, arrondie, à double
courbure dorsale, le prolongement cassé); les n°5 64
à 67 indiqués également var. costala, représentent
quatre coquilles aplaties, qui se rapportent à la sec-
tion des planularia.
Pour nous, qui avons, dans nos recherches sur le
lias, publié plusieurs espèces de la forme des planula-
ria, nous les avons classées parmi les marginulines et
nous nous proposons de ranger de même celles que
nous avons à produire pour l’oolithe, sans même éta-
blir de sous-division, en nous fondant sur ces motifs :
1 Die Foraminiferen des Nordeutschen Hils und Gault, Wien 1862.
? On the recent Foreminifera of great Brilain, by William Craw-
ford Williamson 1858, Ray Society.
= DE =
40 pour obtenir une exacte classification , il ést reconnu
qu’il ne convient pas de s’arrêter aux caractères secon-
daires d’une coquille, sa forme et ses ornements,
ronde ou aplatié, ornée d’une arête dorsale ou de
côtes sur les flancs; 20 il faut né tenir compte que des
caractères génériques, l'agencement des loges et Ja
disposition de l’ouverture ; 3° dans toutes ces coquilles,
les loges sont empilées, la base présente constamment
et sans aucune exceplion une ‘disposition à l’enroule-
ment; l’ouverture est porlée sur un prolongement et
rejetée en arrière; la double courbure dorsale est
toujours accusée, toutes les fois que la coquille est
entière ; ensemble de caractères qui constitue la dia-
gnose des marginulines en général ; 4° il convient donc
de rapporter à ce genre toutes les coquilles qui pré-
sentent les caractères que nous venons d’exposer et qui
avaient été rangées dans lés genres planularia, cythe-
rina, cristellaria et vaginulina.
. Tous ces fossiles, présentant la forme des planularia,
possèdent un caractère particulier qui consiste en une
sorte de gaine opaque ou enveloppe calcaire plus ou
moins épaisse, et qui parait indépendante de la coquille
proprement dite; elle supporte les ornements el masque
presque toujours la forme et la disposition des loges,
Sur certainés coquilles ternes ou rugueuses, munies
d’ornements et à loges non saillantes, lorsque l’enve-
loppe est épaisse et entière , on peut bien, au micros-
cope et à la lumière diffuse, observer les côtes mais
nullement voir les logés, même par transparence ;
tandis qu’en enlevant cette enveloppe à l’aide d’un
grattoir ou d’un acide affaibli, on obtient une co-.
quille lisse, brillante, où toutes les loges sont visibles
et se montrent très-saillantes.
Ces faits se produisent avec le plus d’évidence ‘et de
— 93 —
facilité dans le M. Longuemari, du lias supérieur , où
la coquille a 4 à 5 millim. de longueur et où l’enve-
loppe est très-épaisse.
Pour ne pas faire subir à nos coquilles une manipula-
tion plus ou moins difficile et qui en aurait détruit les
ornements ou même attaqué le test, nous avons usé
d'un moyen que nous avons déjà employé pour les
foraminiféres du lias: nous avons examiné les fossiles
par transparence en les tenant plongés sous l’eau, et
nous avons obtena ainsi tous les détails qui étaient
masqués par l'enveloppe, la disposition des premières
loges, leur agencement, le canal de communication,
la direction du prolongement antérieur , etc.
Ainsi que nous venons de le dire les coquilles vues à
la lumière diffuse montrent fort rarement la disposition
des loges; si donc, pour une espèce, nous ne repré-
sentons qu'une figure, et qu’en même lemps nous in-
diquons le nombre et la. forme des loges , c’est que,
ayant combiné les deux manières d'examiner les
coquilles, nous avons obtenu à très-peu près la même
figure ; lorsqu’au contraire la vue par transparence
produisait une figure dissemblable , nous avons eu soin
d'indiquer par un dessin cette différence.
Après avoir nettement établi les caractères propres
au genre, nous devons faire l’analyse de ceux qui
s'appliquent à l’espèce et qui ressortent des ornements
et de la disposition des loges.
49 Les ornements dont la valeur est très-secondaire,
sé composent pour la plupart des coquilles , de côtes
rayonnantes de la base vers la partie antérieure; elles
sont grosses ou fines, simples ou dichotomes, régulières
où de plus courtes attenant avec de grandes , continues
et entières ou interrompues à chaque cloison et en
raison directe de la saillie des loges.
— D4 —
Dans la plupart des coquilles , les côtes se dirigent
vers l'ouverture en formant sur le bord de la face an-
térieure une torsade plus ou moins large.
Indépendamment d’une côte dorsale, qui s’observe
dans beaucoup de coquilles, il existe parfois une
carène qui peut envelopper entièrement la coquille ou
être uniquement dorsale, basale ou ventrale avec ces
modifications : 40 elle peut s'étendre le long du dos et
encore comprendre la base ; 2 elle peut être ventrale
et de même s’allonger sur la base; 30 elle peut couvrir
la face antérieure, mais alors elle est toujours ventrale.
20 Les loges présentent trois caractères principaux
qui permettent de classer les coquilles dans trois divi-
SIONS :
L’enroulement postérieur étant un caractère généri-
que se montre plus ou moins prononcé dans toutes les
coquilles et est toujours incomplet; par conséquent la
base ne saurait en aucune circonstance posséder ni une
loge centrale ni un nucléus.
Les loges, qu’elles soient plus ou moins obliques,
décurrentes ou enveloppantes , sont :
10 Non arquées et sans aucune saillie sur les flancs,
pl. TetIl;
20 Arquées et également sans saillie, pl. HI ;
30 Droites ou arquées avec saillie sur une ou plu-
sieurs loges ou sur toute la hauteur de la coquille,
pl. IV à VIT;
4° Coquilles privées d’une enveloppe calcaire, pl. VHL.
Il résulle de cette classification , que par le simple
examen d’une coquille, on peut reconnaître à quelle
division il convient de la rapporter.
Nous avons dù négliger le caractère inhérent à la
position de l'ouverture , qui pour toute cette série de
coquilles, est constamment placée sur l’angle dorsal ;
un
mais il n’en ést pas de même pour le genre pris dans
son ensemble où les coquilles présentent cette ouver-
ture dans trois positions différentes: centrale , subcen-
trale ou dorsale. :
Dans le lias, les coquilles de la première catégorie
sont très-nombreuses , celles de la seconde assez rares,
et celles de la troisième fort rares; l'inverse a lieu pour
le système oolithique , où nous ne connaissons encore
aucune espèce appartenant à la première division, à
ouverture placée dans le centre; les espèces à ouver-
ture subcentrale sont assez abondantes, et celles à
ouverture contre l'angle dorsal se présentent avec
une abondance extraordinaire.
Cette observation sur la création et la dispersion
des marginulines se trouve confirmée par les publica-
tions de Rœmer, Gumbel, Schwager, etc.
Nous avons cherché autant qu’il nous a été possible
de restreindre le nombre des espèces, bien que nous
ayons rencontré de grandes difficultés à faire, dans
chaque groupe, le choix d’une coquille typique, et.
nous sommes dans le doute si les rapports que nous
avons établis se trouvent à l’abri de justes critiques.
D'un autre côté, il se peut que les espèces, que
nous avons créées et dont le nombre est relativement
très-petit vu la quantité des coquilles, soient suscepti-
bles d’être encore beaucoup réduites et ramenées à
deux ou trois types seulement; et il n’est pas impossi-
ble que nous n’arrivions à ce résultat si des recherches
ultérieures pouvaient nous donner tous les passages
d'un type avec ses modifications à unë autre série ;
circonstances qui pourront peut-être se produire au
moins pour quelques types, quand, après avoir établi-
l'étude de la dispersion verticale des coquilles, nous
aurons à examiner leur dispersion horizontale.
= OÙ —
TABLEAU
indiquant les divers niveaux de la prise des Marnes à Fontoy.
————————
Terres arables
RAPRBE Mi AU
9m =
<+pre trees O0 ©
- N 3/E
/ Ne 4 &
/ 5m No 5
n ee No 6:
je ëm No 8
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No 9
[9,50 N10 | =
40m Ë
; No 41 ©
L 10®,50 No 12 rê
41m 3
Nivean des Rails / 11m,50 : : P
No 15
DEUXIÈME PARTIE.
DESCRIPTION DES ESPÈCES.
————
Gevre MARGINULINA d'Orbigny ‘.
Coquille libre , régulière ou irrégulière , équilatérale,
allongée ou raccourcie, arrondie ou comprimée et ovale
ou aplatie et triangulaire, arquée, souvent contournée
postérieurement en crosse ; parfois revêtue d’une enve-
loppe calcaire épidermique qui supporte les ornements ;
formée de loges globuleuses ou allongées, se recouvrant
- partiellement ou simplement superposées, droites ou
arquées ou décurrentes, les premières contournées en
arrière et ayant dans quelques espèces un commence-
ment d’enroulement spiral, la dernière loge convexe
ou tronquée, souvent prolongée en syphon, canal de
communication d’une loge à l'autre toujours persistant;
axe fictif arqué, arc formé par une double courbure
dorsale , l’inférieure convexe, toujours très-prononcée,
1 D'Orbigny, Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche),
page 66.
Nous avons mis en ifalique les additions ou les modifications que nous
avons cru devoir apporter à la diagnose donnée par d’Orbigny.
8
.
la supérieure concave, parfois superficielle; ouverture
arrondie, centrale ou subcentrale ou placée à l'angle
dorsal , toujours dirigée en sens inverse de la courbure
basale.
Pensant qu’il faut toujours justifier par des faits les
observations qui ressortent de l’étude, nous nous
sommes fait un devoir de représenter les espèces ac-
compagnées de toutes les variétés qui s’y rapportent,
quel qu’en soit le nombre; d’un autre côté nous n’avons
pas craint de multiplier les figures et nous avons re-
produit les coquilles vues par transparence toutes les
fois que la forme nous en a paru remarquable. On trou-
vera ainsi la démonstration du fait que le prolonge-
ment se continue d’une loge à une autre et se montre
persistant à travers toutes les cloisons, lors même
qu’il manque sur la dernière loge.
Nous avons, pour la facilité de l'exécution, repré-
senté les coquilles vues par transparence avec des
loges brillantes ou translucides tandis que les cloisons
ainsi que le test eñveloppant paraissent opaques ; c’est
l'inverse qui à lieu : le test est très-brillant et les loges
se montrent remplies d’une substance noire et parfois,
comme nous l'avons dit (page 42) de sulfure de fer
cristallisé en cubes.
on
PREMIÈRE SECTION.
Marginulines à coquille déprimée, plus ou moins anguleuse
et munie d'une enveloppe épidermique.
Première- Division.
Coquilles à loges non arquées el non saïllantes sur les flancs.
A. - Coquilles ornées de côtes grosses.
MARGINULINA PENTAGONA, Terq., pl. E, fig. 4, a, b.
M. testa elongata, irregulari, pentagona, tansversim depressa,
ovata , lævigata, dorso antice recta, postice plicata , angulo obtuso,
costa et carina instructa , ventro in medio recta et sinuata, pos-
tice obliquata, angulo obtuso, supra arcuata , basi rotundata ,
costis 6 spissis, irregularibus, radiantibus , elatis ornata , loculis
numerosis, planis, obliquis, regulariter crescentibus, primo acute
ovato , ultimo oblique truncato.
Longueur, 1,22; largeur, 0,52 ; grossie 20 fois.
Coquille allongée, irrégulière, pentagonale, transversale-
ment déprimée, sur le côté dorsal douée d’une côte et d’une
faible carêne, droite dans le haut, pliée à angle aigu dans le bas,
sur le côté ventral, droite et un peu sinueuse dans le milieu,
pliée à angle arrondi en arrière, arquée en ayant et limitée
par un angle obtus, base arrondie et face antérieure lisse;
ornée de six côtes épaisses , élevées, rayonnantes ; dont 3 in-
complètes ; formée de loges nombreuses, régulières, obliques,
disposées comme dans la fig. 8; ouverture tronquée oblique-
ment.
Localité : Fontoy, dixième couche; fort rare.
MARGINULINA ACUTANGULARIS, Terq., pl. L, fig. 2.
M. testa elongaia , tetragona , angulis acutis, {ransversim de-
pressa, dorso antice recta, postice acute geniculata, ventro bipli-
EN pee
cata, antice obliqua, basi angustata, costis sex rectis ornata ;
loculis septem irregularibus, clathratis , primo ovali, ullimo pre-
cedente minore , acuminato.
Longueur, 0,92 ; largeur , 0,30 ; grossie 15 fois.
Coquille allongée, tétragone, à angles aigus, déprimée trans-
versalement , sur le côté dorsal droite en avant, géniculée en
arrière, sur le côté ventral pliée à angle aigu, oblique en
avant, étroite à la base, lisse sur la face antérieure ; ornée de
six côtes verticales ; formée de 7 loges irrégulières , obliques,
non saillantes , la première ovale, la dernière plus courte que
la précédente, très-oblique et acuminée.
Observation : Les croisillons formés par les côtes verticales
et les loges obliques ne s’obtiennent que par la combinaison
de la vue directe avec celle par transparence.
Localité : Fontoy , treizième couche ; fort rare.
MARGINULINA SUBÆQUILATERALIS , Terq., pl. 1, fig. 3.
M. testa elongata , triangulari, subæquilaterali, transversim
depressa , -ovata, lateribus leniter arcuala, basi rotundata,
paululum incisa, costis sex elatis, spissis, radiantibus, una in
angulo dorsali ornata, loculis sex regularibus , obliquis, primo
sphærico , ultimo acuminato.
Longueur, 0,56 ; largeur, 0,34 ; grossie 40 fois.
Coquille allongée , triangulaire à triangle isocèle, trans-
versalement comprimée, ovale, doucement arquée sur les
trois côtés, arrondie et légèrement incisée à la base, sur la
face antérieure lisse dans le milieu et bordée d’une torsade;
ornée de 6 côtes grosses , élevées, rayonnantes, dont une sur
l’angle dorsal; formée de 6 loges régulières obliques, la pre-
mière sphérique , la dernière acuminée ; canal de communica-
tion des loges fort court et à peine indiqué.
Parmi les foraminifères du grès vert et du gault de l’Alle-
magne publiés par Reuss ‘, nous voyons le vaginulina incrassata
1 Die foruminiferen des Norddeutschen Hils und Gault. Reuss , p. 52,
pl. IV, fig. 9.
= @a-
se rapporter par sa forme à cette espèce et en particulier à
cette variété ; elle en diffère par ses ornements qui se compo-
sent de 4 côtes grandes et de 3 plus courtes, toutes s’arrêtant
au bord de la face antérieure et par conséquent ne s'étendant
pas sur la face antérieure ; la disposition et le nombre des loges
ne sont pas visibles (suivant le texte).
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare.
Var. À, pl. L, fig. 4, a, b et 5. — Longueur, 0,58; largeur,
0,30 ; grossie 40 fois.
Cette coquille est ornée de quatre grandes côtes et de trois
plus fines et plus courtes du côté ventral; la côte dorsale vient
se joindre en arrière, à la quatrième et reçoit l'insertion des
deux autres; la vue par transparence (fig. 5), montre la pre-
mière loge allongée, l’avant-dernière plus courte et dépassée
par la dernière.
Localité : Fontoy , huitième couche ; assez commun.
Var. B, pl. 1, fig.6, a, b. — Longueur, 0,60; largeur, 0,36;
grossie 40 fois. .
Cette coquille est ornée de six grosses côtes et munie d’un
prolougement fortement rejeté en arrière; dans la vue de Ja
face antérieure , la côte dorsale est masquée par le prolonge-
ment, les deux côtes latérales sont bien prononcées ainsi que
la torsade en bordure.
Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare.
Var. C, pl. 1, fig. 7, a, b, 8 et 9. — Longueur, 0,71; largeur,
0,44; grossie 30 fois.
Cette coquille présente la circonstance fort rare où les deux
côtés présentent une disposition différente dans les ornements :
le côté droit est orné de trois grosses côtes verticales et d’au-
tant plus courtes qu’elles sont plus grosses ; le côté gauche a
ses côtes très-onduleuses et six côtes courtes, les trois grandes
côtes venant aboutir près de la base à une saillie hémisphé-
rique ; le côté ventral est très-arrondi et incisé à la base ; la
face antérieure est ovale allongé, lisse; la vue par transpa-
RENE
rence (fig. 8), montre des loges régulières, la première sphérique
et la dernière munie d’un très-mince prolongement.
Cette coquille, comme la figure 3, se rapproche du vagi-
nulina incrassata, Reuss, et en diffère par l’étranglement de la
base.
Var. D, pl. I, fig. 10,a,bet11. — Longueur, 0,70 ; largeur,
0,34 ; grossie 30 fois.
Cette roquille a le dos moins arqué que dans les variétés
‘précédentes ; elle est ornée d’une grosse côte diagonale, et de 8
à 10 côtes plus courtes et irrégulières; la face antérieure est lisse
et régulièrement ovale ; la vue, par transparence (fig. 11),
montre une disposition dans les loges, analogue à celle de la
variété précédente.
Par ses ornements et sa forme, cette variété se rapproche du
V. harpa, Reuss! (L. C. pl. IV, fig. 5 à 7) et en diffère par la
base beaucoup plus arrondie.
Var..E,. pl L fig. 12, a, b. — LongpenE 0,66; largeur,
0,30 ; grossie 35 fois.
Cette coquille diffère des précédentes variétés par une exca-
vation sur le côté ventral et qui retrécit d'autant la base; elle
est ornée de quatre grosses côtes, dont deux grandes et deux
plus courtes ; la face antérieure montre les côtes plus fines
que sur les flancs et leur direction vers l'ouverture.
Localité : Fontoy, onzième couche; assez rare.
MARGINULINA PROXIMA , Terq., pl. L, fig. 13, a, b, et 14.
M. testa elongata , triangulari, transversim depressa , dorso
recla , ventro utrinque obliqua, angulo obtuso, basi rotundata ,
costis 6-8 radiantibus, spissis, inæqualibus, magnis atque totidem
‘Les figures données par Reuss pour le vaginulina harpa de Rœmer,
ne concordent pas avec celles que nous trouvons sur Ja pl. XV, fig. 12
de cet auteur; toutes les côtés sont rayonnantes et continues,. trois
sont bifurquées en avant, et la face antérieure est tronquée au lieu
d’être arquée,
PER
minoribus, una in angulo dorsali ornata, loculis numerosis, obli-
quis, planis, quatuor primis parvis, transversalibus, aliis obliquis
ultimo tenue acuminato, septis latis…
Longueur , 1,40 ; largeur , 0,60 ; grossie 15 fois.
Coquille allongée, triangulaire , inéquilatérale, transversale-
ment déprimée, sur le côté dorsal droite et munie d’une côte,
sur les deux faces du côté ventral oblique, à angle obtus , ar-
rondie à la base, sur la face antérieure ovale, allongée et bordée
d’une très-mince torsade; ornée de 6 à 8 côtes grosses, rayon-
nantes , alternant avec autant de plus courtes ; formée de loges
nombreuses, régulières, les 4 premières très-petites transver-
sales, disposées à l’enroulement, les autres obliques, la dernière
munie d’un très-mince prolongement, eloisons très-épaisses.
Nous avons placé à la tête de cette nombreuse série une
coquille qui présente par sa forme quelques rapports avec
l'espèce précédente et dont les variétés s’éloignent d’une ma-
nière insensible, à mesure que la partie postérieure du côté
ventral s'agrandit et que l’antérieure se raccourcit; la coquille
passe ainsi du triangle isocèle au scalène.
Localité : Fontoy, quinzième couche, à 2 m. au-dessous du
niveau des rails ; assez rare.
Var. À, pl. L fig. 15, a, b, et 16. — Longueur, 0,84; lar-
geur , 6,40; grossie 25 fois.
Cette coquille a le côté ventral supérieur plus court que le
postérieur , présente la double courbure dorsale , est ornée de
quatre grandes côtes et d’une autre plus courte ; la côte dorsale
est très-prononcée et la face antérieure est douée d’une forte
torsade; les loges sont irrégulières : la première sphérique,
les trois suivantes très-étroites , l’avant-dernière rétrécie et
enveloppée par la dernière , munie d’un fort prolongement.
Localité : Fontoy, treizième couche ; assez rare.
Var. B, pl. 1, fig. 17 et 18. — Longueur, 0,9%; largeur, 0,44;
grossie 25 fois. ;
Cette coquille est arquée sur le dos et en avant, puis excavée
sur la partie postérieure du côté ventral ; la base est large et
MT es
arrondie ; les flancs sont ornés de trois grosses côtes et de quatre
autres plus courtes alternant avec autant de plus fines; les
loges (8) sont régulières : la première subsphérique , la der-
nière munie d'une large ouverture.
Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare.
Var. C, pl. I, fig. 19 et 20. —- Longueur, 1,32; largeur, 0,60;
grossie 15 fois. |
Cette coquille est comme tronquée en avant et munie de
deux angles aigus ; le côté dorsal et le ventral sont légèrement
arqués ; la base est arrondie; les flancs sont ornés de cinq
grosses côtes qui alternent avec autant de plus courtes ; les
loges sont peu nombreuses, régulières : la première sphérique,
la dernière munie d’un très-mince prolongement.
Cette coquille, par sa forme, ses ornements et la disposi-
tion de ses loges, se rapporte exactement au vaginulina harpa,
Rœmer, et nullement à aucune de celles que Reuss donne
sous ce nom et dont il ne produit pas la disposition des loges.
Localité : Fontoy, première couche; assez rare.
* Var. D, pl. L, fig, 21 a, b, et 22. — Longueur, 1,00; largeur,
0,42 grossie 20 fois.
Cette coquille a, comme la Va le côté antérieur tron-
qué et les angles aigus, mais le côté ventral est droit et incisé
près de la base, qui est hémisphérique ; la face antérieure est
régulièrement ovale , un peu rétrécie près de l'ouverture et
bordée antérieurement d’une très-mince torsade ; les côtes
sont rayonnantes , un peu courbées près de la base et n’attei-
gnent pas toutes la loge antérieure ; les loges sont peu nom-
breuses, régulières : la première ovale, la dernière un peu
plus courte que la précédente. |
Localité : Fontoy , deuxième couche ; assez rare.
Var. E, pl. L, fig. 23, a, b. — Longueur, 0,56; largeur, 0,26;
grossie 40 fois.
Cette coquille a le côté dorsal très-arqué et le côté postéro-
ventral fortement plié ; les trois grosses côtes qui rayonnent
en
sur les flancs, sont également pliées à la même hauteur; la
face antérieure est ovale et bordée d’une fine torsade.
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare.
Var. F, pl. I, fig. 24, a, b. — Longueur, 0,88 ; largeur 0,36 ;
grossie 25 fois.
Cette coquille diffère de la précédente par la courbure ré-
gulière de la partie postérieure , qui donne au côté dorsal un
arc plus prononcé et un plus grand retrécissement à la base ;
trois grosses côtes alternent avec autant de petites et ne se
continuent pas sur la face antérieure.
Localité : Fontoy , onzième couche ; rare.
Var. G, pl. I, fig. 25, a, b, 26 et 27. — Longueur, 1,30 ; largeur,
0,54; grossie 17 fois.
Cette coquille a le côté dorsal arqué en arrière et les deux
parties du côté ventral sans courbure; la base est étroite,
comme tronquée sur le côté, et marquée par la saillie de la
première loge; les ornements ne sont pas identiques sur les
deux faces : sur l’une, les côtes sont rayonnantes, un peu on-
duleuses ; sur l’autre , les côtes sont droites , soudées deux à
deux près de la base et alternant en avant avec de plus courtes;
la face antérieure est traversée par quelques côtes, d’autres ne
dépassent pas le bord de la loge ; les loges sont nombreuses,
régulières, à cloisons très-minces : la première est sphérique, les
suivantes horizontales puis devenant insensiblement obliques.
Localité : Fontoy , neuvième couche; assez rare.
Var. H, pl. I, fig. 28, a , b. — Longueur, 1,30 ; largeur, 0,40 ;
grossie 15 fois.
Cette coquille, à triangle scalène, a la partie antérieure très-
courte , le côté ventral légèrement concave et le côté dorsal
régulièrement arqué ; la base est arrondie; 6 grosses côtes
partent en rayonnant d’un côté de la base et n’atteignent pas
la dernière loge ; la face antérieure est lisse , ovale , allongée,
et beaucoup moins déprimée que dans les espèces et variétés
précédentes ; les loges sont régulières.
9
De
Cette coquille, par sa forme et ses ornements, se rapproche
beaucoup du cristellaria subarcuatula, var. costata, William. :
elle en diffère par la dernière loge qui est lisse.
Localité : Fontoy, onzième couche ; assez rare.
»
Var. 1, pl. I, fig. 29, a , b. — Longueur, 1,52 ; largeur, 0,42 ;
grossie 15 fois.
Cette coquille est conique , présente une légère courbure
dorsale et une concavité ventrale ; la partie antérieure est
très-oblique et courte; la base arrondie, étroite; les loges
sont nombreuses, régulières et déterminent une faible saillie
sur le bord ventral ; la face antérieure esi ovale-allongée et bor-
dée par une fine torsade.
Une sous-variété est plus régulièrement conique , a les côtés
plus droits et le côté antérieur plus large.
Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare.
Var. J, pl. I, fig. 30, a, b. -— Longueur, 0,92; largeur, 0,32;
grossie 2) fois.
Cette coquille est faiblement conique et a les côtes sensi-
blement parallèles ; le côté ventral est muni d’une carène
déchiquetée et la base régulièrement arrondie ; le côté anté-
rieur est oblique et limité par des angles obtus ; la face an-
térieure est lisse, irrégulièrement arrondie et bordée par
l'extrémité des côtes; celles-ci sont grosses, rayonnanles,
irrégulières ; les loges sont régulières, peu obliques.
Localité ; Fontoy , neuvième couche ; rare.
MARGINULINA INCONSTANS, Terq., pl. II, fig. 1, a, b, et 2.
M. testa elongala , irregulariter triangulari, subconica, trans-
versim depressa, lateribus leniter arcuata, basi oblique truncata,
vel obtusa ; plus minusve angustala , irregularibus costis ad dor-
1 Williamson , sur les foraminifères des côtes. de l'Angleterre, pl. 1,
ñg. 65.
ER nr
sum, costulis ad ventrum rectis ornata, loculis regularibus planis,
obliquis, ad dorsum geniculatis.
Longueur , 1,80; largeur , 0,38 ; grossie 13 fois.
Coquille allongée, irrégulièrement triangulaire , subconique,
transversalement déprimée, doucement arquée sur ses trois
côtés, obliquement tronquée, ou obtuse ou parfois étroite à
la base, sur la face antérieure tronquée sur le dos, très-amincie
du côté ventral , à surface couverte par de fines côtes en che-
vrons; ornée de côtes verticales, irrégulières et grosses près
du dos, fines et régulières près du ventre; formée de loges
régulières , très-obliques, planes, genouillées près du dos.
Localité : Fontoy , dixième et onzième couches ; assez rare.
Observation: Nous rapportons à ce type une série de co-
quilles qui semblent en être fort éloignées par leur forme et
leurs ornements , mais qui s’en rapprochent par la forme par-
ticulière des loges, qui sont genouillées près du dos.
Les deux figures ? et 5, vues par transparence représentent
ce caractère , tel que nous l'avons observé dans loutes les
autres coquilies de la série.
Var. A, pl. IE, fig. 3, a, et b. — Longueur, 1,48 ; largeur,
0,60 ; grossie 15 fois.
Cetie coquille a le côté dorsal droit, légèrement arqué en
arrière, le côté ventral oblique et sinueux, et le côté antérieur
un peu oblique, arqué à angle obtus ; la base est arrondie, la
face antérieure ovale-allongée et bordée par une fine torsade ;
les flancs sent ornés de côtes grosses, rayonnantes, irrégu-
lières, bi ou trifurquées; les loges sont régulières et disposées
comme dans la figure 2.
Localité : Fontoy , première couche ; assez rare.
Var. B, pl. IT, fig. 4, a, b, et 5. ee Longueur, 1,56; largeur,
0,56; grossie 15 fois.
Cette coquille, vue par dessus, ne diffère de la précédente que
par uu plus grand nombre de côtes; vue par transparence , la
disposition des loges est tout autre ; la première est sphérique,
Li
MR Dr
les quatre suivantes redressées, puis horizontales pour devenir
obliques , la dernière longuement acuminée.
Localité : Fontoy , neuvième couche ; fort rare.
Var. C, pl. IL, fig. 6, a, b. — Longueur, 1,44; largeur, .
0,46 ; grossie 15 fois.
Cette coquille vue en dessus est ovale, a le côté dorsal arqué,
le côté ventral oblique et le côté antérieur arqué; la base est
étroite et arrondie , la face antérieure allongée et bordée d'une
torsade avec une arête médiane ; les flancs sont ornés d’une
grosse côte diagonale et de plusieurs autres irrégulières. Les
loges sont nombreuses , régulières : la première sphérique, la
demnière munie d’un prolongement bilobé et rejeté en arrière;
disposition des loges comme dans la fig. 2.
Localité : Fontoy , quatrième couche ; assez commun.
Var. D, pl. IT, fig. 7, a, b. -— Longueur , 1,20 ; largeur,
0,54, grossie 20 fois.
Cette coquille a le dos droit en avant et très-arqué en arrière,
le côté ventral oblique, à angle obtus dans le haut, oblique
dans le bas et incisé ; la base est arrondie et la face antérieure
ovale-allongée et lisse ; les flancs sont ornés d’une grosse côte
diagonale et de plusieurs autres irrégulières ou onduleuses ;
_les loges sont peu nombreuses, la première sphérique, les trois
suivantes obliques et disposées en arc, les autres ohliques ;
disposition des loges comme dans la fig. 5.
Cette variété diffère de la précédente par une plus grande
largeur dans la partie antérieure et par la base plus détachée
et arrondie.
Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare.
Var. E, pl. II, fig. 8, a, b. — Longueur, 1,60; largeur,
0,60 ; grossie 45 fois.
Cette coquille se rapproche de la précédente par sa forme
et la disposition des ornements ; elle en diffère par la base
qui n’est pas étranglée et par les côtes qui sont plus nom-
breuses et onduleuses ; la face antérieure est ovale-allongée
0
et bordée d’une très-fine torsade; disposition dans les loges
comme dans la fig. 5.
Cette variété se rapproche par ji forme du Vaginulina harpa
(Rœm.j Reuss ! et n’en diffère que par la face antérieure qui
n’est pas lisse ; les caractères qui s'appuient sur la forme et ia
disposition des loges ne peuvent servir de termes de compa-
raison, les loges n’étant indiquées ni dans l'espèce typique ni
dans ses variétés.
Localité : Fontoy, quinzième couche ; assez rare.
- Var. F,.pl. Il, fig. 9. — Longueur, 0, 85; largeur , 0,34;
grossie 25 fois.
Cette coquille est en calcaire spathique, a le côté dorsal droit
en avant et fortement arqué on arrière, le côté ventral droit
dans le haut et sinueux dans le bas , le côté antérieur oblique,
comme trouqué et limité par un angle dorsal aigu et un angle
ventral obtus ; la base est arrondie et la face antérieure ovale-
allongée et lisse ; les flancs sont ornés de cinq côtes verticales et
autant d’obliques , qui ne recouvrent ni la première ni la der-
nière loge ; les loges sont nombreuses, régulières, la première
sphérique et saillante, les autres saillantes sur le côté ventral.
Localité : St-Romain (Longwy), dans des marnes rouges ;
assez commun.
. Var. G, pl. I, fig. 10. — Longueur , 1,80 ; largeur , 0,64;
grossie 15 fois.
Cette coquille est allongée , a le côté dorsal droit, et légère-
ment sinueux, le côté ventral formé de deux arcs inégaux dans
le milieu et excavé dans le bas, le côté antérieur oblique ; la
base est arrondie et rétrécie ; les flancs sont ornés de grosses
côtes verticales , onduleuses, alternant avec autont de rudimen-
taires ; les loges sont peu nombreuses, régulières, contournées
dans le bas comme dans la fig. 5.
Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare.
+ Die Foraminiferen des norddeutschen Hils und Gault. Reuss, pl. IV,
fig. 7, p. 51,
SW, ne
Var. H, pl. If, fig. 11, a, b. — Longueur, 1,76 ; largeur,
0,62 ; grossie 13 fois.
Cette coquille a le côté dorsal droit , le côté ventral très-
court et concave en arrière , très-allongé et arqué en avant ;
la base est étroite et arrondie, la face antérieure ovale-
allongée, bordée d’une étroite torsade; les côtes sont grosses,
nombreuses, irrégulières, verticales, bi ou trifurquées en
avant; les loges sont nombreuses, régulières, comme dans
la fig. 2. 3
Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare.
Var. 1, pl. IL, fig. 12, a, b.— Longueur, 1,05; largeur,
0,50 ; grossie 20 fois.
Cette coquille par sa forme semble appartenir à la série à
triangle isocèle, M. subæquilateralis (pl. I, fig. 6), mais elle
s’en éloigne par la disposition des loges et par ses côtes nom-
breuses onduleuses et bifurquées.
Cette coquille possède une double courbure dorsale très-
prononcée ; les deux faces du côté ventral sont égales ; le dos
et la partie inférieure du ventre sont munis d’une carène très-
fragile ; les loges sont nombreuses, régulières et visibles seu-
lement par transparence.
Une sous-variété a des côtes plus fines et plus nombreuses.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
MARGINULINA ACCINCTA, Terq., pl. IL, fig. 43 et 14.
M. testa elongata, antice biangulari, utrinque subæquali, dorso
et ventro subverticali, irregulariter sinuata, basi late rotundata,
anlice oblique truncata, angulo obtuso, costis elatis, spissis, irre-
gularibus, rectis vel geniculatis aut arcuatis ornata , loculis 8-10
regularibus , obliquis, primo ovali, ullimo ad aperturam truncato,
septis linearibus.
Longueur , 0,92 ; largeur , 0,33 ; grossie 25 fois.
Coquille biangulaire , presque aussi large en arrière qu’en
avant, transversalement très-comprimée, verticale et sinueuse
ze Mi
sur les côtés, élargie et arrondie à la base, sur le côté
antérieur obliquement tronquée, à angle obtus; ornée de côtes
grosses, élevées, irrégulières, droites ou onduleuses ou ar-
quées; formée de 8 à 10 loges régulières, obliques, la pre-
mière ovale, la dernière tronquée près de l'ouverture, cloisons
linéaires. - x
La côte dorsale enveloppe la moitié de la base , et la côte
ventrale l’entoure complétement ; trois côtes sont verticales et
accompagnées de trois autres plus courtes.
‘Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. A, pl. II, fig. 15, a, b. — Longueur, 1,46; largeur,
0,51 ; grossie 15 fois.
Cette coquille a ses côtés plus profondément sinueux que la
précédente , la base un peu plus étroite et les côtes très-irré-
gulières et onduleuses ; la face antérieure est ovale et lisse.
Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare.
Var. B, pl. IE, fig. 16, a, b. — Longueur, 1,50 ; largeur,
0,52 ; grossie 15 fois.
Cette coquille, moins sinueuse sur les côtés que la précé-
dente , a la base un peu rétrécie, comme mucronée ; les côtes
sont nombreuses, irrégulières et onduleuses ; la face antérieure
est ovale et lisse; les loges sont disposées comme dans la
figure 14.
Localité : Fontoy, neuvième couche; assez rare.
B — Coquilles ornées de côtes fines,
MARGINULINA INVERSA , pl. IL, fig. 17, a, b et 18.
M. testa elongaia, trigona , depressa, dorso arcuata , angulo
truncalo , ventro infra brevi, oblique excavata , carinatu, supra
producta, subverticali, angulis obtusis, basi subrotundata, cos-
tutis 8 rectis, inæqualibus ornata, loculis 9 obliquissimis, subver-
ticalibus regularibus, primo ovato, ultimo producto, septis
linearibus.
de Ce
Longueur, 0,98 ; largeur , 0,30 ; grossie 25 fois.
Coquiile allongée, trigone, déprimée, transversalement carrée
à ses extrémités, sur le côté dorsal arquée et tronquée sur
l'angle ; sur le côté ventral et dans le bas, très-courte , obli-
quement excavée et munie d'une mince carène ; dans le haut
très-allongée, presque verticale et carénée inférieurement , à
angles obtus, face antérieure lisse ; ornée de 8 côtes fines,
droites , inégales en hauteur; formée de 9 loges très-obliques,
presque verticales, régulières, larges et carrées sur le dos,
très- étroites et arrondies sur le ventre , la première ovale, la
dernière très-longue et dépassant les autres inférieurement,
cloisons très-étroites.
Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare.
MARGINULINA CORNUCOPIA , Terq., pl. IT, fig. 19, a, b , et 20,
M. testa elongata, regulariter triangulari, transversim de-
pressa, dorso recta, postice leniter arcuata, ventro infra pro-
ducta, obliqua, plus minusve sinuata, supra brevi, obliqua ,
acuminata , angulis subobtusis, basi angustata, obtusa , cos-
tulis numerosis, obliquis ornala, loculis numerosis, obliquis,
regularibus, primis angustis, septis linearibus.
‘Longueur, 1,56; largeur, 0,30; grossie 15 fois.
Coquille allongée , régulièrement triangulaire, transversale-
ment déprimée, sur le côté dorsal droite, légèrement arquée en
arrière, sur le côté ventral dans le bas très-allongée, oblique,
droite , un peu sinueuse en arrière, dans le haut courte et
oblique ; base étroite, obtuse ; face antérieure ovale-allongée,
lisse ; ornée de côtes fines, nombreuses, obliques ; formée de
loges nombreuses, étroites, obliques, régulières, les premières
disposées à l’enroulement, la dernière acuminée, cloisons
linéaires. 4
Observation : Pour les trois variétés qui suivent, nous avons
combiné la vue par transparence avec la vue directe.
Les figures 19 et 21 se rapprochent par leur forme de celle
du Vuginulina acuminata, Reuss, Hils und Gault, L. C. (pl. IV,
Eu, ps
fig. 4, p. 49); elles en diffèrent par un plus grand nombre
de loges et par leurs côtes obliques.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez commun.
Var. À, pl. IE, fig. 21, a, b. — Longueur , 1,40 ; largeur,
0,40 ; grossie 15 fois.
Cette coquille a le côté ventral concave en arrière, la partie
antérieure très-oblique et la base très-étroite ; la face anté-
rieure est lisse, ovale très-allongée , plus étroite sur le côté
dorsal que sur le ventral; elle est ornée de 5 ou 6 côtes fines
verticales ; la vue par transparence montre des loges nom-
breuses et régulières , la première semi-lumaire , la dernière
acuminée.
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare.
Var. B, pl. II, fig. 22, a, b. — Longueur, 1,60 ; largeur,
0,60 ; grossie 15 fois.
Cette coquille est spathique, opaque ,. moins excavée sur le
côté ventral que la précédente , a la base large , arrondie et
un peu courbée ; la face antérieure est lisse , ovale , tronquée
sur le dos et montre que cette partie est munie d'une arête
dorsale verticale et d'une autre sur chaque angle; les flanes
-sont ornés de nombreuses côtes fines et obliques ; les loges
sont nombreuses , régulières , la première hémisphérique, la
dernière obliquement acuminée.
Localité : St-Romain près de Longwy , dans des marnes
jaunes ; assez commun.
Var. C, pl. IL, fig. 23, a, b. — Longueur, 1,20; largeur, 0,44;
grossie 20 fois.
Cette coquille possède une double courbure dorsale faible-
ment accusée ; le côté ventral est oblique , le côté antérieur
oblique et arqué et la base arrondie ; la face antérieure est
ovale et bordée.par une torsade très-allongée ; quelques fines
côtes verticales ornent les flancs; les loges sont peu nombreuses,
10
A.
régulières, obliques, la première ovale , la dernière oblique-
ment acuminée.
Localité : Fontoy , neuvième couche; assez rare.
MARGINULINA CLATHRATA, Terq., pl. IT, fig. 24 ,,a, b.
M. testa elongata , transversim depressa, antice biangulata ,
subacuminata , postice lata , rotundata, submucronata, dorso
leniter postice arcuata et costata, ventro in medio recta , postice
arcuata, antice obliqua , basi arcuata , coslulis numerosis , regu-
laribus , rectis ornata, loculis numerosis, angustissimis, regula-
ribus, obliquis , clathratis, septis linearibus.
Longueur, 2,00 ; largeur, 0,82 ; grossie 10 fois.
Coquille allongée, biangulaire en avant, élargie et arrondie
en arrière , transversalement très-déprimée, sur le côté dorsal
légèrement arquée et .munie d’une côte sur l’angle, sur le
côté ventral droite dans le milieu et arquée en arrière ; sur le
côté antérieur oblique, à face antérieure allongée , très-
étroite , bordée par une très-fine torsade et munie d’une arête
médiane, à base large, arrondie et comme mucronée par l’ex-
tension de la côte dorsale ; ornée de côtes fines, nombreuses,
verticales , régulières ; formée de loges nombreuses, obliques,
régulières, étroites, en gradins sur le côté ventral , détermi-
nant avec les côtes un treillis à losanges régulières ; la pre-
mière loge ovale , la dernière acuminée, cloisons linéaires.
Localité : Fontoy, dixième couche ; fort rare.
Var. À, pl. Il, fig. 25. — Longueur, 2,00 ; largeur , 0,80 ;
grossie 10 fois.
Cette coquille triangulaire par le rétrécissement du côté ven-
tral, a cette partie très-irrégulière par la saillie de quelques
loges etla base comme tronquée; les côtes sont très-serrées ,
plus larges que les intervalles; les loges sont nombreuses, .
régulières , obliques ; la première est ovale et le prolongement
de la dernière visible par transparence.
Localité : Fontoy , quinzième couche ; assez rare.
—w
Var. B, pl. I, fig. 26, a, b. — Longueur, 1,54; largeur,
0,66 ; grossie 15 fois.
Cette coquille en calcaire spathique , est comme étalée en
avant, à le côté dorsal arqué et légèrement sinueux, les
deux faces du côté ventral régulièrement oblique, à angle
obtus ; la base est arrondie et la face antérieure rétrécie près é
de l'ouverture, marquée de trois fines côtes et bordée par
une très-fine torsade ; les flancs sont ornés de côtes fines,
nombreuses , rayonnantes , un peu onduleuses ; les loges sont
nombreuses, la première semi-lunaire , les quatre suivantes
transversales , irrégulières , les autres régulièrement obliques,
la dernière acuminée, cloisons linéaires.
Localité : St-Romain près de Longwy, marnes jaunes ; assez
commun.
Var. C, pl. IE, fig. 27, a, b. — Longueur, 1,40 ; largeur,
0,28; grossie 15 fois.
Cette coquille est allongée , arquée sur le côté dorsal , irré-
gulièrement concave sur le côté ventral et oblique , à angle
obtus en avant; la base est arrondie et plus étroite que dans
les variétés précédentes ; les flancs sont ornés de côtes fines,
rayonnantes, légèrement arquées ; les loges sont nombreuses,
. régulières , obliques, très-étroites , la première ovale, la der-
nière acuminée.
Localité : Fontoy , première couche ; assez rare.
MARGINULINA SEMI-PARTITA, Terq., pl. II , fig. 28 , a, b, et 29.
M. testa elongata, triangulari, transversim depressa, dorso
regulariter arcuata, angulo iruncato, ventro in medio rotundata
poslice excavata , incisa , atlenuala , antice obliqua , acuminata ,
basi rotundata , costulis numerosis , tenuis, semipartitis ornala,
in dimidia tesiæ parte obliquis, in altera rectis, inlerstitio mino-
ribus, loculis numerosis, obliquis, regulariter crescentibus,
primo semilunari , septis latis. F
Longueur , 0,99 ; largeur , 0,44 ; grossie 25 fois.
es TE ent
Coquille allongée , irrégulièrement triangulaire , transversa-
lement irès-déprimée, sur le côté dorsal régulièrement arquée,
tronquée sur l’angle; sur le côté ventral arrondie dans le
milieu , excavée , incisée et rétrécie en arrière, oblique et
acuminée en avant, arrondie à la base; face antérieure
munie de côtes en chevrons ; ornée de côtes fines , nombreu-
ses, obliques dans la moitié de la coquille, verticales dans
l’autre, plus étroites que les intervalles ; formée de loges
nombreuses , obliques , croissant régulièrement , la première
semi-lunaire , cloisons épaisses.
Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez rare.
Var. A, pl. Il, fig. 30, a, b. — Longueur, 2,00; largeur,
0,70; grossie 10 fois.
Cette coquille a la même forme que la précédente et s’en
distingue par le côté ventral moins arrondi; les côtes sont
plus grosses et moins nombreuses ; la face antérieure est dé-
primée dans le milieu et bordée par une mince torsade ; la
vue par transparence donne pour la disposition äes loges une
figure identique à celle de la pl. I, fig. 14.
Localité : Fontoy, première couche ; assez rare.
Deuxième Division.
Coquilles à loges arquées , non saillantes.
MARGINULINA SAGITTIFORMIS, Terq., pl. II, fig. 4, a, b, c.
M. testa elongata, irregulariter triangulari, sagütiformi, lævi-
gata , transversim depressa, dorso recta, truncata , postice geni-
culata, ventro obliqua , postice plicata, antice arcuata , angulo
obluso , basi subtriangulari, loculis 6, primo quadrangulari,
alis obliquis, arcuatis, ventro prominentibus, ultimo acuminato.
Longueur , 0,76 ; largeur, 0,23 ; grossie 30 fois.
Coquille allongée , irrégulièrement triangulaire, lisse , en fer
CURE: : DE
de flèche, transversalement déprimée, sur le côté dorsal droite,
tronquée sur l'angle, genouillée en arrière , sur le côté ven-
tral, oblique dans le milieu, arquée en arrière et en avant,
base subtriangulaire , à angle aigu ; formée de 6 loges , la pre-
mière quadrangulaire , renflée, les autres obliques, allongées,
projetées en arrière, saillantes sur le côté ventral, la dernière
acuminée. .
Localité : Fontoy , douzième couche ; fort rare.
Var. À , pl. IL, fig. 2, a, b. — Longueur, 1,36 ; largeur,
0,50 ; grossie 15 fois.
Cette coquille a le côté ventral élargi dans le milieu, concave
et rétréci en arrière, arqué en avant, l’angle ventral arrondi,
l'angle dorsal tronqué , la base arrondie et mucronée , la face
antérieure ovale et munie d'une arête médiane obtuse; les
loges sont nombreuses, étroites, la première ovale, la der-
‘ nière finement acuminée.
Cette coquille se rapproche de la précédente par sa forme en
fer de flèche et en diffère par tous les caractères que nous
venons de décrire.
Localité : Fontoy , douzième couche; fort rare.
MARGINULINA PAUPERATA, Terq., pl. IT, fig. 3, a, b.
M. testa elongata , triangulari, transversim depressa , ovato-
elongata , dorso leniter arcuata , subtruncata , ventro utrinque
subæquali, arcuaia, angulo obtusa, basi subacuta, costulis
tribus radiantibus ornata , loculis 8-10 obliquis , arcuatis, regu-
laribus , primo ovato , utrinque acuto , ultimo truncato.
Longueur , 0,90 ; largeur , 0,38 ; grossie 25 fois.
Coquille allongée, triangulaire, transversalement déprimée,
ovale-allongée , sur le côté dorsal légèrement arquée , sub-
tronquée sur l'angle , sur le côté ventral à peu près égale .
sur les deux faces, à angle obtus , subaiguë à la base, sur la
face antérieure bordée d’une fine torsade séparée par une arête
médiane, ornée de trois ou quatre côtes fines rayonnantes :
NN
formée de huit à dix loges obliques, arquées, régulières, la
première ovale, aiguë à ses extrémités, la dernière tronquée
en avant, cloisons linéaires.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. A, pl. IT, fig. 4, a, b, et 5. — Longueur, 1,20 ; lar-
geur , 0,40 ; grossie 20 fois.
Cette coquille plus longue et proportionnellement plus étroite
que la précédente, en diffère par le côté ventral sinueux et
muni d’une faible carène postérieurement, très-oblique an-
térieurement, la base plus rétrécie et un peu courbe; les
loges (11) sont obliques, régulières , la première triangulaire,
très-petite, la dernière acuminée , cloisons épaisses.
Vues par transparence , les loges sont à angles aigus , scala-
riformes près du dos.
Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare.
Var. B, pl. IT, fig. 6, a, b. — Longueur, 1,16; largeur,
0,40 ; grossie 20 fois.
Cette coquille a le dos légèrement courbé, le côté ventral
oblique, le côté antérieur arqué à angle obtus, et la base tron-
quée à 2 angles aigus; les loges (11) sont régulières et les
cloisons linéaires.
Cette variété diffère de la précédente par l’absence de la
carène ventrale, par la base non courbée et par ses loges plus
obliques , non anguleuses près du dos.
Localité : Fontey, neuvième couche ; assez rare.
Var. C, pl. IT, fig. 7, a, b, et 8. — Longueur, 0,54 ; lar-
geur , 0,22 ; grossie 40 fois.
Cette coquille a le dos arqué, le côté ventral oblique et
caréné et la base arrondie et mucronée ; la face antérieure est
lisse, ovale-allongée et sinueuse sur les côtés; elle est ornée
de quatre à six côtes fines, obliques, et formée de loges (8)
régulières, arrondies à leurs extrémités, la première semi-
lunaire , la dernière tronquée, cloisons linéaires.
Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare,
+
A” 2e
Var. D, pl. IT, fig. 9, a, b. — Longueur, 0,74; largeur,
0,30; grossie 30 fois. Ë
Cette coquille a le dos arqué, sinueux dans le milieu et tron-
qué sur l'angle, le côté ventral en gradins par la saillie des
loges , le côté antérieur très-court, arqué à angle arrondi et
la base large et arrondie; elle est ornée de quatre ou cinq
côtes très-fines, obliques et formée de loges (7) très-arquées,
obliques , la première semi-lunaire , la dernière très-grande,
cloisons linéaires.
Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare.
MARGINULINA PROTENSA, Terq., pl. IL, fig. 10, a, b.
M. lesta elongata , triangulari, transversim depressa, ovala,
dorso rectu, angulo truncato, ventro infra obliqua, supra arcuaia,
protensa, angulo obtuso, basi angustata, obtusa, costulis 8-10
radiantibus ornata, loculis numerosis planis, arcuatis, obliquis,
regularibus, dorso acute angulatis, primo ovali, ullimo acu-
minalo.
Longueur , 1,38 ; largeur , 0,48 ; grossie 15 fois.
Coquille allongée, triangulaire , transversalement déprimée ,
ovale , sur le côté dorsal droite et tronquée sur l'angle , sur le
côté ventral oblique , sur le côté antérieur arquée , comme
étalée, à angle obtus, étroite et obtuse à la base; ornée de
8-10 côtes fines, rayonnantes ; formée de loges nombreuses
planes, arquées, obliques, régulières , très-aiguës près du
dos, la première ovale, la dernière acuminée.
Cette espèce et ses variétés se rapprochent par leur forme
du M. cornucopia (pl. Il, fig. 49 à 23) et s’en distinguent par
leurs loges toutes arquées.
Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare.
Var. À , pl. II], fig. 11 , a, b. — Longueur, 1,46; largeur,
0,47 ; grossie 15 fois.
Cette coquille a le côté dorsal droit, tronqué sur l'angle et
limité par une grosse côte, le côté ventral oblique et très-
— 80 —
sinueux ; la face antérieure est ovale-allongée , munie d’une
arête médiane et bordée d’une très-étroite torsade ; les flancs
sont ornés de trois ou quatre côtes fines, obliques ; les loges
sont irrégulières , très-obliques.
Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare.
Var. B, pl. IT, fig. 12, a, b. — Longueur , 1,54 ; largeur,
0,60 ; grossie 15 fois.
Cette coquille diffère de la précédente par sa forme plus
étalée , par ses loges moins arquées, et par $a carène dorsale ;
la face antérieure représente un parallélogramme régulier.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. C, pl. II, fig. 13, a, b, et 14. — Longueur, 2,50 ;
largeur , 0,80; grossie 10 fois.
Cette coquille triangulaire à angles aigus , a ses trois côtés
sensiblement rectilignes et la hase très-étroite ; elle est ornée
de nombreuses côtes fines, rayonnantes, et formée de loges
nombreuses (20) : la première sphérique , les quatre suivantes
contournées , les autres obliques , régulières, la dernière acu-
minée.
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare.
Var. D, pl. HE, fig. 45, a, b. — Longueur, 1,40 ; largeur,
0,50 ; grossie 15 fois.
Cette coquille, à texture cristalline, a le côté ventral irrégu-
lier et sinueux, et les loges (12) irrégulières ; les premières sont
arquées et deviennent insensiblement obliques ; les flancs sont
ornés de côtes fines, nombreuses, qui déterminent une très-
étroite torsade sur la face antérieure.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez commun.
Var. E, pl. IT, fig. 16, a, b. — Longueur , 1,18; largeur,
0,38 ; grossie 20 fois.
Cette coquille a le côté dorsal tronqué sur l’angle et genouillé
dans le bas et tout le côté ventral arqué; les loges (12)
MR, “He
sont très-obliques et régulières, la première sphérique, la
dernière tronquée.
Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare.
MARGINULINA HARPULA , Terq., pl. IL, fig. 17,4, b.
M. esta ‘elongata , triangulari, transversim depressa , angus-
tata, dorso recta, angulo truncata, ventro infra abbreviata, obli-
qua , supra elongata , arcuata, angulo rotunduto , basi rotun-
data, mucronata , costulis 4 radiantibus ornata, loculis (7)
regularibus, subverticalibus , primo ovato , ultimo maximo, an-
lice attenualo , acuminato.
Longueur , 0,74 ; largeur , 0,28 ; grossie 20 fois.
Coquille allongée, triangulaire , transversalement déprimée ,
très-étroite, sur le côté dorsal droite et tronquée sur l’angle,
sur le côté ventral très-courte et oblique, sur le côté antérieur
très-allongée , arquée , à angle arrondi, mucronée et arrondie
à la base ; ornée de quatre côtes très-fines , rayonnantes ; for-
mée de loges (7), arquées, presque verticales , régulières, la
première ovale , la dernière très-grande , atténuée en avant et
acuminée.
Vue par transparence, la coquille montre que les loges
n’atteignent pas le bord inférieur, que l’espace se rétréeit
insensiblement, sans présenter les caractères d’une carène.
Le M. inversa (pl. 11, fig. 47 et 48) semble appartenir à cette
série par la forme renversée de la coquille, et il s’en éloigne
par ses loges non arquées. ,
Reuss représente (Hils und Gault) le Vaginulina discors,
Koch (pl. IH, fig. 10, 11 et 12) dont la première figure se
rapporte exactement au Marginulina pauperata , Terq. (pl. II,
fig. 3, var. B, fig. 6); la figure 11 est analogue par sa forme
au M. harpula, Terqg. (pl. LE, fig. 17, var. B , fig. 23) et en
diffère par la base plus étroite et le moins grand nombre de
côtes; la figure 12 se rapproche de la variété À, fig. 18, et
n’en diffère que par le manque de la carène.
Ces fossiles du fullers ainsi que ceux que nous venons de
11
8 —-
mentionner pour le terrain crétacé présentent un caractère
uniforme : toutes les loges sont planes et fortement arquées.
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare.
Var. A, pl. IL, fig. 18. — Longueur , 1,00 ; largeur ; 0,34 ;
grossie 20 fois.
Cette coquille est. plus atténuée à ses extrémités que la pré-
cédente ; les loges approchent plus de la verticale et toute la
partie postérieure est enveloppée d’une carène; les côtes sont
fines et verticales , l'ouverture est costellée.
Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare.
Var. B, pl. II, fig. 23, a, b. — Longueur , 0,84; largeur,
0,32 ; grossie 25 fois.
Cette coquille diffère de la précédente par son dos arqué et
muni d’une côte sur l'angle, par son côté ventral inférieur
horizontal et sa base arrondie ; les côtes sont fines, régulières
et droites.
Localité : Fontoy, dixième couche, assez rare.
Var. C, pl. HI, fig. 24. — Longueur, 1,42 ; largeur, 0,56;
grossie 15 fois.
Cette coquille a le dos arqué en arrière et tronqué sur l’an-
_ gle, le côté ventral presque vertical dans le milieu, puis forte-
ment excavé en arrière et la base très-étroite ; les côtes et les
loges sont nombreuses et régulières.
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare.
MARGINULINA CRUSTULIFORMIS, Terq., pl. ILE, fig. 19, a, b et 20.
M. testa elongata, irregulariter triangulari, transversim de-
pressa, dorso recta, ventro infra obliqua , supra arcuata , angulo
rotundato , antice attenuata, longe acuminata , basi angustata,
obtusa, costulis obliquis, regularibus ornata , loculis numerosis,
primo ovaio , ultimo arcuato , utrinque producto.
Toner: 2,00 ; largeur, 0,58 ; grossie 10 fois.
Coquille allongée , irrégulièrement triangulaire , en forme
Es
d’oubli, transversalement déprimée , sur le côté dorsal droite,
sur le côté ventral oblique , sur le côté antérieur arquée, à
angle arrondi, très-rétrécie et longuement acuminée en avant,
étroite et obtuse à la base , sur la face antérieure ovale-allon-
gée, lisse et douée d'une arête médiane ; ornée de côtes fines
obliques, régulières; formée de loges nombreuses, la pre-
mière ovale, la dernière arquée et projetée à ses deux ex-
trémités.
Localité : Fontoy, neuvième couche; assez rare.
MARGINULINA BIANGULATA , Terq., pl. II, fig. 21 a, b, et 22.
M. testa elongata , biangulari, transversim depressa, dorso
leniter arcuata, ventro ampliore arcuaia, basi mucronata, costulis
numerosis, vertlicalibus, regularibus, interstitiis linearibus ornata,
loculis (10) obliquis, planis, arcuatis, regularibus, primo minimo,
ovali, ullimo triangulari, acuminato.
Longueur , 1,36 ; largeur , 0,38 ; grossie 18 fois.
Coquille allongée, biangulaire, subaiguë à ses deux extré-
mités, transversalement déprimée, sur le côté dorsal doucement
arquée, sur le côté ventral plus renflée en arrière qu’en avant,
mucronée à la base ; ornée de côtes nombreuses, fines, régu-
lières , verticales , à intervalles linéaires ; formée de loges (10)
.obliques , planes , arquées, régulières, la première très-petite
et ovale, la dernière triangulaire et acuminée, cloisons épaisses.
La vue par transparence montre les loges pyriformes près
du dos et anguleuses du côté ventral ; le canal de communica-
tion est très-long et visible dans toutes les loges.
Localité : Fontoy, douzième couche ; fort rare.
MARGINULINA TUMIDA , Terq., pl. I, fig. 25 a, b, et 26.
M. testa elongata , triangulari, transversim depressa , dorso
recta , postice arcuala, ventro tumida, infra obliqua , postice
incisa , supra arcuata , angulo rotundata , basi lata , rotundata,
costulis numerosis , aliquot irregularibus , verticalibus , interstitio
: ,
er M
minoribus ornata, loculis (11) regularibus, arcuatis, primo semi-
lunari, ullimo amplo, acuminato.
Longueur, 1,34 ; largeur, 0,72 ; grossie 15 fois.
Coquille allongée , triangulaire , transversalement déprimée ,
sur le côté dorsal droite puis arquée en arrière, sur le côté
ventral oblique dans le bas et incisée en arrière , arquée dans
le haut, à angle arrondi, élargie et arrondie à la base ; ornée
de côtes nombreuses, droites , plus petites que les intervalles,
quelques-unes irrégulières ; formée de loges (11) régulières, ar-
quées, la première semi-lunaire, la dernière enflée et acuminée.
Localité : Fontoy, première couche ; fort rare.
Var. À, pl. IT, fig. 27, a, b, et 28. — Longueur, 1,22;
largeur, 0,52 ; grossie 20 fois.
Cette coquille diffère de la précédente par le côté ventral
plus régulièrement arrondi et par ses deux extrémités égales ;
elle est renflée et arrondie sur le ventre , et légèrement arquée
sur le dos ; elle est ornée de côtes très-fines et a ses loges
régulièrement arquées. Transversalement la coquille est très-
comprimée et la face AROLIUEE bordée par une très-fine
torsade.
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare.
Var. B, pl. IT, fig. 29, a, b. — Longueur, 1,66; largeur,
0,70 ; grossie 15 fois.
Cette coquille, dont la figure est la combinaison de la vue
directe avec la vue par transparence , a le côté dorsal droit, le
côté ventral étalé , en forme d’éventail, la partie postérieure
plus longue que l’antérieure et la base arrondie ; les côtes sont
nombreuses et rayonnantes, et les loges (12) régulières : la pre-
mière sphérique, la dernière largement acuminée.
La face antérieure est légèrement concave et bordée d’une
étroite torsade.
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare.
Var. C, pl. IT, fig. 30. — mou ni largeur, 0,88 ;
grossie 10 fois.
UP ie
Cette coquille, qui semble par sa forme appartenir à la série
du M. condita, pl. V, fig. 15 et 17, s’en éloigne par ses loges qui
ne font aucune saillie ; le dos est droit et légèrement sinueux,
le côté ventral droit dans le milieu, arqué et sinueux en arrière
et comme tronqué en avant ; la base est arrondie ; les côtes sont
nombreuses, très-serrées et très-fines , verticales, régulières ;
les loges sont régulières et ne sont visibles que par transpa-
rence.
Localité : Fontoy, neuvième couche ; fort rare.
————
Troisième Division.
Loges saillantes.
MARGINULINA DISPARILIS, Terq., pl. IV, fig. 1, a, b.
M. esta elongata, triangulari, transversim compressa , dorso
recta, infra arcuata, ventro infra obliqua, incisa, supra arcuata,
angulo obtuso, basi rotundata , costis (12) obliquis, irregulariter
arcualis, interstitio minoribus ornata, loculis regularibus arcualis,
primo sphærico, ultimo truncato, eminenlte.
Longueur, 1,20 ; largeur, 0,60 ; grossie 20 fois.
Coquille allongée, triangulaire, transversalement très-com-
primée, sur le côté dorsal droite en avant et arquée en arrière,
sur le côté ventral oblique et incisée en arrière , arquée, à angle
obtus en avant, arrondie à la base, sur la face antérieure très-
étroite, bordée d’une étroite torsade et munie d’une arête mé-
diane ; ornée de côtes grosses obliques, irrégulièrement arquées,
plus étroites que les intervalles ; formée de loges régulières,
disposées comme dans la figure 9 , la première sphérique, la
dernière saillante , tronquée à l'ouverture.
Cette espèce et la plupart de ses variétés se rapprochent par
leur forme du M. subæquilateralis (pl. EI, fig. 3 à 12) et du
M. proxima (pl. I, fig. 13 à 30); elles s’en éloignent par la
saillie des loges, qui détermine une interruption dans les côtes.
Localité : Fontoy, douzième couche ; assez commun.
er ve
Var. À, pl. IV, fig. 2. — Longueur, 1,32; largeur, 0,56;
grossie 15 fois.
Cette coquille, un peu allongée et plus étroite que la précé-
dente , a la même disposition dans la coupe transversale et
. dans les loges ; elle est ornée de grosses côtes rayonnantes,
irrégulières.
Cette coquille présente quelques sous-variétés où la base est
plus ou moins étroite. :
Localité : Fontoy, huitième et neuvième couches; abondant.
Var. B, pl. IV, fig. 3, a, b, et 4. — Longueur, 1,32; largeur,
0,64 ; grossie 15 fois.
Cette coquille a le dos arqué , les deux faces du côté ventral
régulièrement obliques, à angle aigu et la base arrondie ; elle
estornée de côtes fines verticales et la face antérieure est con-
cave et lisse ; les loges sont nombreuses, régulières, contour-
nées dans le bas, la première semi-lunaire, la dernière saillante.
Localité : Fontoy, quatorzième couche ; assez commun.
Var. C, pl. IV, fig. 5, a, b. — Longueur, 0,76; largeur,
0,40 ; grossie 30 fois. :
Cette coquille est très-arquée sur le dos, concave sur le côté
ventral, oblique en avant, arrondie à la base et ornée de
grosses côtes rayonnantes ; les loges sont régulières, la première
semi-lunaire , la dernière saillante et acuminée.
Localité : Fontoy, quatrième, neuvième et quatorzième cou-
ches ; assez rare.
Var. D, pl. IV, fig. 6. — Longueur , 1,16; largeur, 0, 54,
grossie 20 fois.
Cette coquille a le dos arqué, le côté ventral irrégulier par
la saillie inégale des loges et la base arrondie; les côtes sont
grosses el rayonnantes, les loges régulières dans le bas, les
deux dernières saillantes et plus courtes que les précédentes.
Localité : Fontoy, douzième couche; assez rare.
Var. E, pl. IV, fig. 7. "+ Losguans 2,32 ; largeur , 0,76 ;
grossie 40 fois.
En
Cette coquille a le dos vertical et le côté ventral irrégulier -
comme la précédente ; les côtes sont fines, régulières , rayon-
nantes, et les loges régulières, les premières contournées
comme dans la figure 4 , les deux dernières saillantes.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. F, pl. IV, fig. 8, a, b. — Longueur , 1,66 ; largeur,
0,72 ; grossie 15 fois.
Cette coquille est légèrement arquée sur le dos , oblique et
incisée sur le côté ventral, arquée sur le côté antérieur et
arrondie sur la base; elle est ornée de côtes nombreuses,
rayonnantes , dont quatre plus grosses en arrière et munie
d’une carène qui enveloppe le dos ét la base ; les loges sont
régulières, les premières contournées , les deux dernières
saillantes.
Cette coquille présente plusieurs sous-variétés qui possèdent
des tailles diverses et qui sont ornées de côtes plus où moins
grosses. ;
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez commun.
Var. G, pl. IV, fig. 9. — Longueur, 1,18 ; largeur, 0,60 ;
grossie 20 fois.
. Cette coquille possède à très-peu près la même forme et les
mêmes ornements que la précédente et nous la représentons
vue par transparence, pour la régularité et le contournement
des loges ; le canal de communication est tellement court qu’il
n’est pas appréciable.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. H, pl. IV, fig. 10. — Longueur, 1,30 ; largeur , 0,52 ;
grossie 20 fois.
Cette coquille est conique , à base arrondie et à côté anté-
rieur très-oblique; les côtes sont rayonnantes, irrégulières ,
grosses en arrière et fines en avant; les loges sont régulières,
les premières contournées , les deux dernières saillantes.
Localité : Fontoy , huitième couche ; rare.
Lu SE:
Var. 1, pl. IV, fig. 11. — Longueur, 1,62 ; largeur , 0,52 ;
grossie 15 fois.
Cette coquille est allongée , conique, arrondie et incisée à la
base et ornée de côtes régulières, rayonnantes ; les loges sont
disposées comme dans la figure 9, les deux dernières saillantes.
Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare.
Var. 3, pl. IV, fig. 12. — Longueur , 1,83 ; largeur , 0,68 ;
grossie 13 fois.
Cette coquille est allongée, conique, tronquée et mucronée
à la base, et ornée de nombreuses côtes fines, rayonnantes ,
un peu onduleuses ; les loges sont régulières, obliques , peu
arquées , les deux dernières saillantes.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. K, pl. IV, fig. 13 et 14. — kongnenr, 1,34; largeur,
0,54 ; grossie 15 fois.
Cette coquille est verticale sur le dos, concave sur le côté
ventral, rétrécie et arrondie à la base ; les côtes sont irrégu-
lières , rayonnantes , et les loges contournées suivant la forme
de la coquille , la premières sphérique , les trois suivantes
très-petites , l’avant-dernière Le secèa et la dernière saillante,
. cloispns épaisses.
Localité : Fontoy, dixième couche ; fort rare.
Var. L, pl. IV, fig. 15, a, b. — Longueur , 2,24 ; largeur,
0,98 ; grossie 10 fois.
Cette coquille est allongée, largement tronquée sur le dos,
recourbée en arrière , étalée en avant, et ornée de côtes nom-
breuses, fines, dont une partie oblique près du dos et une
autre partie verticale près du ventre; les loges sont régu-
lières, la première ovale , la dernière saillante,
Localité : Fontoy , huitième couche, assez rare.
Var. M, pl. IV, fig. 16 et 17. — Longueur , 1,40 ; largeur,
0,64 ; grossie 15 fois.
Cette coquille est légèrement arquée sur le dos, arrondie
ER one
sur le côté ventral, profondément excavée en arrière, rétrécie,
recourbée et arrondie à la base ; elle est ornée de côtes ver-
ticales fines et un peu onduleuses, ne recouvrant pas la pre-
mière loge ; les loges sont nombreuses, régulières , les deux
premières sphériques , horizontales , les deux dernières sail-
lantes, longuement acuminées.
Localité : Fontoy, néuvième couche ; assez rare.
Var. N, pl. IV, fig. 18, a, b. — Longueur, 1,36; largeur,
0,40 ; grossie 20 fois.
Cette coquille est ovale, transversalement très-comprimée ,
très-étroite et mucronée à la base , tronquée en avant, arquée
sur le dos et ornée de côtes fines, nombreuses et obliques;
les loges sont régulières , obliques : la première ovale, la der-
nière saillante , plus courte que la précédente.
Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare.
Var. O, pl. IV, fig. 19, a, b, et 20. — Longueur , 1,64 ;
largeur , 0,60 ; grossie 15 fois.
Cette coquille irrégulièrement triangulaire, a ses trois côtés
arqués et sa base arrondie et fortement incisée ; les côtes
rayonnantes sont peu nombreuses en arrière et multiples en
avant ; la face antérieure est lisse et ovale ; les loges sont nom-
breuses : la première sphérique, les autres longuement acu-
minées , les deux dernières saillantes , cloisons épaisses.
Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare.
Var. P, pl. IV, fig. 21,a,b,et 22. — Longueur, 1,52;
largeur , 0,56 ; grossie 15 fois.
Cette coquille a le côté dorsal et le ventral droits, le côté
antérieur arqué et la base subaiguë ; elle est ornée en arrière
de quelques grosses côtes et en avant de côtes multiples et
fines ; les loges sont nombreuses, les trois premières très-
petites , sphériques , horizontales , les autres obliques , la der-
nière saillante , plus étroite et plus courte que la précédente.
Localité : Fontoy , dixième couche; assez rare.
12
te
Var. Q, pl. IV, fig. 23, a , b. — Longueur , 1,80; largeur,
0,54 ; grossie 15 fois.
‘Cette coquille est allongée, irrégulièrement triangulaire ,
élargie et arrondie à la base et irrégulièrement arquée en
avant; elle est ornée de côtes onduleuses , obliques , irrégu-
lières ; les loges sont régulières : la première ovale , les trois
dernières saillantes , plus courtes que les précédentes.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. R, pl. IV, fig. 24, a, b. — Longueur, 1,78; largeur,
0,67 ; grossie 15 fois. |
Cette coquille est allongée et très-irrégulière ; le dos est
légèrement arqué , le côté ventral vertical dans le milieu, puis
arqué et excavé en arrière, le côté antérieur très-court et
oblique, et la base très-étroite et obtuse; les côtes sont nom-
breuses, irrégulières, rayonnantes ; les loges sont nombreuses,
régulières dans le bas, les cinq antérieures sensiblement
égales , saillantes , les deux du milieu lisses, les autres ornées
de côtes arquées.
Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare.
MARGINULINA SCALPRUM, Terq., pl. IV, fig. 25, a, b, et 26.
M. testa elongata , irregulari, transversim compressa, ovata ,
dorso angulo truncata , supra recta , infra geniculata, ventro in
medio inflata, rotundata, postice plicata, strangulata, antice
obliqua , angulo obtuso, basi projecta , obtusa , costulis nume-
rosis, antice rectis , regularibus , postice obliquis ornata, loculis
numerosis , irregularibus, primo sphærico, quinque sequentibus
angustis , uno triangulari, alüs subregularibus quadratis, duo-
bus ullimis prominentibus , precedenti minoribus.
Longueur , 1,50; largeur, 0,56 ; grossie 15 fois.
Coquille allongée, irrégulière , transversalement comprimée,
ovale ; sur le côté dorsal, droite dans le haut, genouillée dans
le bas et tronquée sur l’angle, sur le côté ventral munie de
deux plis inégaux , renflée et arrondie dans le milieu ; étran-
met es
glée et excavée dans le bas, oblique , subacuminée , à angles
obtus dans le haut, allongée et obtuse à la base; ornée de
côtes nombreuses , verticales dans le haut, obliques et inter-
rompues sur la base ; formée de loges nombreuses arquées,
irrégulières, la première sphérique , les cinq suivantes très-
étroites , une autre triangulaire , les autres renflées , quadran-
gulaires , les deux dernières saillantes , plus courtes que les
précédentes.
Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare.
Var. À , pl. IV, fig. 27 et 28. — Longueur , 1,34; largeur,
0,44 ; grossie 20 fois.
Cette coquille est, comme la précédente, étranglée sur le
côté ventral, doucement arquée sur le dos ; les côtes sont fines
obliques et les loges très-irrégulières, très-arquées, angu-
leuses sur le côté dorsal , saillantes sur le côté ventral, et
toutes munies d’un long canal : la première ovale , la dernière
quadrangulaire, plus courte que la précédente, cloisons
épaisses.
Localité : Fontoy , dixième et onzième couches; assez rare.
Var. B, pl. IV, fig. 29, a, b, et 30. — Longueur, 1,46;
largeur , 0,46; grossie 15 fois. (
Cette coquille est irrégulièrement triangulaire , légèrement
arquée sur le dos, obtuse à la base, formée de deux arcs
inégaux sur le côté ventral, et ornée de côtes nombreuses,
très-fines , obliques en arrière , interrompues en avant; les
loges sont régulières, très-obliques , la première sphérique ,
les suivantes allongées et planes, les trois dernières saillantes,
plus courtes que les précédentes , canal de communication à
peine indiqué.
Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare.
MARGINULINA CLAUSA , Terq., pl. V , fig. 1, a, b,et 2.
M. testa elongata , triangulari , transversim compressa, ovala,
dorso arcuala, carinata, ventro infra producta recla, supra
me RUE
brevi arcuata, basi rotundata, costulis paucis ; irregularibus
obliquis, interruplis ornata; loculis 8 irregularibus, tribus
phimis transversalibus , parvis, aliis elongatis , rhomboidalibus ,
ullimo inflato oblique ovali, acuminato, septis spissis.
Longueur , 0,58 ; largeur . 0,18; grossie 40 fois.
Coquille allongée , triangulaire , sur le dos arquée et munie
d'une carène déchiquetée ; sur le côté ventral allongée, droite,
sur l’antérieur très-courte et arquée, à la base élargie et
arrondie , sur la face antérieure régulièrement ovale et lisse ;
ornée de côtes peu nombreuses, obliques , irrégulières , on-
duleuses ; formée de huit loges, les trois premières transver-
sales, très-petites, les autres allongées, obliques, rhomhoïdales,
la dernière ovale, renflée, munie d’un prolongement renversé,
cloisons très-épaisses.
Localité : Fonioy, onzième couche ; assez rare.
Var. A ,pl.V,fig. 3,a,b,et4. — HrHnans 0,74 ; lar-
geur, 0,22 ; grossie 30 fois.
Cette coquille présente à très-peu près la même Téra que la
précédente et la même disposition dans les ornements; elle en
diffère par sa base plus étroite et l'absence de la carène dor-
sale ; la différence réside surtout dans sa vue par transparence
qui montre toutes les loges régulières.
Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare.
MARGINULINA CONDITA , Terq., pl. V, fig. 5, @, b.
M. esta elongata , triangulari, transversim compressa ,; dorso
arcuata , ventro patula , elongata , obliqua , postice incisa, supra
brevi, subarcuata , angulo obluso , basi rotundata , costulis in
dimidiu parte obliquis, integris, in allera rectis, interruptis ,
interstitio multo minoribus ornala, loculis numerosis reguluribus,
arcualis, prominentibus.
Longueur , 1,76 ; largeur , 0,76 ; grossie 13 fois.
Coquille allongée, triangulaire , sur le dos verticale en avant
et arquée en arrière , sur le côté ventral allongée , étalée ,
oblique et incisée en arrière; sur le côté antérieur très-courte,
arquée à angle obtus, arrondie à la base, sur la face antérieure,
allongée , très-étroite, lisse, subtriangulaire sur le dos ; ornée
de fines côtes, beaucoup plus étroites que les intervalles,
obliques et entières sur une moitié de la surface , verticales et
interrompues sur l’autre moitié ; formée de loges nombreuses,
régulières , les premières contournées , la dernière obtuse,
sutures profondes.
Localité : Fontoy , douzième couche ; assez commun.
Var..A , pl. V, fig. 6, a, b. — Longueur, 1,68 ; largeur,
0,80 ; grossie 15 fois.
Cette coquille a le dos vertical , les deux faces du côté ven-
tral obliques , sensiblement égales, la base large et arrondie ,
la face antérieure allongée , très-étroite , lisse ‘et anguleuse à
une extrémité ; elle est ornée de grosses côtes verticales et
entières près du dos et de fines côtes rayonnantes et interrom-
pues sur le côté ventral ; formée de loges régulières , les pre-
mières contournées , la dernière obtuse.
Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare.
Var. B, pl. V, fig. 7. — Longueur , 1,88; largeur , 0,72 ;
grossie 42 fois.
Cette coquille est triangulaire , a le dos muni d’une double
courbure et tronqué sur l'angle, le côté ventral allongé, renflé
inégalement, le côté antérieur court et arqué , la base arron-
die , la face antérieure très-comprimée et lisse ; elle est ornée
de très-fines côtes verticales et formée de loges nombreuses ,
régulières, la première ovale, très-saillante et lisse , les sui-
vanies planes, et les trois dernières saillantes; les cloisons
sont linéaires, 3 ou 4 plus épaisses que les autres.
Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare.
Var. C, pl. V, fig. 8, a, b. — Longueur, 1,12; largeur,
0,40 ; grossie 40 fois.
Cette coquille est allongée, ovale, a le dos légèrement
arqué et tronqué sur l'angle, le côté ventral oblique, le
nee
côté antérieur arqué, la base étroite et obtuse, la face anté-
rieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de côtes nom-
breuses, fines , verticales et formée de loges régulières toutes
saillantes.
Cette coquille fournit plusieurs sous-variétés qui la rappro-
chent de la précédente et qui sont ornées de côtes plus ou
moins nombreuses.
Localité: Fontoy, onzième et douzième couches; assez
commun.
Var. D, pl. V, fig. 9, a, b. — Longueur, 2,06; largeur,
0,74 ; grossie 10 fois.
Cette coquille irrégulièrement triangulaire , a le dos légère-
ment courbé et muni d'une double arûte sur l'angle , le côté
ventral arqué, la base arrondie, la face antérieure étroite,
lisse , concave et munie de quatre côtes autour de l’ouver-
ture ; elle est ornée en arrière et près du dos de côtes nom-
breuses , grosses, verticales, et en avant et du côté ventral
de côtes très-fines ; formée de loges nombreuses , régulières ,
la première sphérique , les suivantes contournées, les autres
obliques , saillantes et arquées.
Le fossile rapporté au planularia reticulata, Corn. (Mém.
- soc. géol. de France, 2e série, t. 3, p. 253, pl. IV, fig. 1-4)
par MM. Ruppert Jones et Parker ! (pl. X , fig. 38) en diffère
complétement autant par la forme de la coquille que par la
disposition des loges , qui ne sont pas sensiblement arquées ;
cette espèce présente tous les caractères de la var. D , et n'en
- diffère que par un moins grand nombre de loges.
Les auteurs ont trouvé ces .fossiles dans une marne bleue
qui leur avait été envoyée des environs de Derby et qu’ils ont
classée avec quelques doutes dans le trias supérieur.
Par l’ensemble des fossiles, nous croyons qu'il convient
mieux de comprendre ce gisement dans le lias inférieur,
‘ On some Fossil foraminifera from Chellaston near Derby. By Rup-
pert Jones and Kitchen Parker (p. 453, pl. X, fig. 28). Ext. du Quart.
Journ. Geol: Soc. N. XVI,
— 95 —
d'autant plus que la presque totalité des espèces sont identi-
ques à celles que nous avons publiées pour ce terrain.
Localité : Fontoy , quatrième couthe ; assez common.
Var. E, pl. V, fig. 10. — Longueur , 2,08; largeur , 0,76 ;
grossie 10 fois. 1
Cette coquille possède exactement la même forme que la
précédente et en diffère par ses côtes loutes égales et par un
nombre double de loges ; la première est hémisphérique , lisse
et déborde la base. :
Localité : Fontoy , quatrième couche ; assez commun.
Var. FE, pl. V, fig. 11, a, b. — Longueur , 1,06; largeur ,
0,43 ; grossie 20 fois. +
Cette coquille est ovoide, a le dos arqué , tronqué sur l’an-
gle , le côté ventral et l’antérieur arrondis , la base large et
obtuse, la face antérieure très-étroite et lisse ; elle est ornée
de fines côtes verticales et formée de loges nombreuses, régu-
lières et saïllantes.
Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare.
Var. G, pl. V, fig. 12, a, 6. — Longueur, 1,68; largeur,
0,62 ; grossie 15 fois.
Cette coquille triangulaire , a le dos vertical, tronqué sur
l'angle , le côté ventral renflé et arqué, l’antérieur oblique ,
-la base large et obtuse, la face antérieure étroite, lisse, légère-
ment excavée dans le milieu et arrondie aux extrémités ; elle
est ornée de fines côtes obliques et formée de loges obliques,
régulières , saillantes.
Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez commun.
Var. H, pl. V, fig. 13, a, b. — Longueur , 1,36 ; largeur,
0,60 ; grossie 15 fois.
Cette coquille a le dos vertical et tronqué sur l’angle, le côté
ventral et l’antérieur régulièrement arqués et confondus, la
base obtuse ét mucronée, la face antérieure étroite et bordée
d’une fine torsade ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes
96 —
obliques postérieurement, verticales antérieurement; formée
de loges nombreuses régulières, la première ovale très-sail-
lante et verticale, la dernière subtriangulaire.
Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez commun.
Var. }, pl. V, fig. 14, a, b. — Longueur, 2,00; largeur,
0,80 ; grosssie 12 fois.
Cette coquille a le dos vertical et tronqué sur l'angle , le
côté ventral renflé, arqué et marqué d’un sinus dans le milieu,
le côté antérieur déclive, la base large et arrondie , la face
antérieure étroite, lisse, ovale, élargie près de l'ouverture,
rétrécie du côté opposé; elle est ornée de nombreuses et fines
côtes verticales , entières près de la base , interrompues sur le
reste de la surface ; formée de loges nombreuses , la première
ovale et verticale, les cinq suivantes arquées et projetées en
arrière , les autres obliques , la dernière très-courte et obtuse.
Localité : Fontoy, douzième couche ; assez commun.
Var. J, pl. V, fig. 15, a, b. — Longueur, 1,70; largeur,
0,66 ; grossie 15 fois.
Cette coquille a le dos arqué et tronqué sur l’angle , le côté
ventral allongé, arqué et irrégulièrement sinueux, le côté anté-
rieur très-court et oblique, la base arrondie, la face antérieure
étroite, ovale, élargie du côté ventral et munie d’une large
torsade ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes verticales,
entières en arrière, interrompues en avant ; formée de loges
régulières, la première ovale-aiguë, horizontale, les autres
devenant successivement plus saillantes, la dernière plus
courte que la précédente et obtuse.
Localité : Fontoy, onzième couche ; assez commun.
Var. K, pl. V, fig. 16, a, b. — Longueur, 1,42 ; largeur,
0,52 ; grossie 15 fois.
Cette coquille a le dos irrégulièrement arqué, le côté ventral
allongé, arrondi et marqué de plusieurs sinus inégaux, le côté
antérieur court et oblique , la base obtuse, la face antérieure
très-étroite et munie d'une arête médiane ; elle est ornée de
HE 97 RES
:
nombreuses côtes grosses , obliques et entières en arrière , de
côtes fines, verticales et interrompues en avant; formée de
loges irrégulières , la première ovale, les suivantes très-allon-
gées et projelées en arrière, les autres plus courtes, la der-
nière plus petite que la précédente et acuminée.
Localité : Fontoy , douzième couche ; assez commun.
Var. L, pl. V, fig. 17,4, b. — Longueur , 1,16; largeur,
0,46; grossie 20 fois.
Cette coquille a le dos arqué en arrière et tronqué sur J’an-
gle , le côté ventral allongé , arqué et marqué d’un pli dans le
milieu , le côté antérieur très-court et oblique , la base large
et subaiguë , la face antérieure lisse, ovale, très-étroite près
de louverture; elle est ornée de nombreuses et très-fines
côtes obliques et entières en arrière, verticales et interrompues
en avant ; formée de loges nombreuses , la première ovale, les
suivantes allongées et projetées en arrière , les deux dernières
plus courtes , obliques.
Localité : Fontoy, douzième couche ; assez commun.
Var. M, pl. V, fig. 18, a, b. — Longueur, 1,70; largeur,
0,58 ; grossie. 15 fois.
Cette coquille a le dos vertical en avant, sinueux dans le
Milieu, arqué en arrière et tronqué sur l’angle, le côté ventral
allongé, irrégulièrement arqué et marqué d’un profond sinus
dans le milieu , le côté antérieur arqué, la base élargie et
arrondie , la face antérieure très-comprimée et marquée d’une
arête médiane ; elle est ornée de quelques côtes très-fines ,
verticales ; formée de loges irrégulières : la première ovale,
la seconde allongée, recourbée , faisant saillie sur la base, les
quatre suivantes projetées en arrière, les trois dernières obli-
_Ques , plus courtes que les précédentes, quelques cloisons
épaisses.
Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare.
Var. N, pi. V, fig. 19. — Longueur , 1,54 ; largeur , 0,66;
grossie 15 fois.
13
OR
Cette coquille a le dos vertical dans le haut et genouillé dans
le bas, le côté ventral allongé, arqué dans le haut et plié dans
le bas , le côté antérieur oblique, la base étroite et arrondie ;
elle est ornée de nombreuses et fines côtes obliques et entières
en arrière, verticales, interrompues et plus espacées en avant;
formée de loges sensiblement régulières, la première ovale-
aiguë , la dernière plus courte que la précédente et subacu-
minée.
Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare.
Var. O , pl. V, fig. 20, a, b. — Longueur , 1,42; largeur,
0,50 ; grossie 20 fois. y
Cette coquille triangulaire a le dos arqué, le côté ventral
excavé en arrière, l’antérieur arqué, la base rétrécie et obtuse,
la face antérieure ovale-allongée, lisse, excavée ; elle est ornée
de très-fines côtes nombreuses, obliques et entières en arrière,
_ plus espacées, verticales et interrompues en avant ; formée de
loges régulières, la première ovale-aiguë, la dernière allongée
et obtuse.
Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez rare.
Var. P , pl. V, fig. 21. — Longueur, 1,48 ; largeur , 0,54 ;
grossie 15 fois.
Cette coquille subquadrangulaire a le dos vertical en avant
et genouillé en arrière, le côté ventral arrondi et excavé en
arrière , le côté antérieur très-déclive , la base étroite , subai-
guë , la face antérieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de
nombreuses et fines côtes obliques et entières en arrière , in-
terrompues, très-espacées en avant; formée de loges régulières,
la première ovale-aiguë, la dernière triangulaire, à sommet
très-aigu. ;
Localité : Fontoy , douzième couche; assez rare.
Var. Q, pl. V, fig. 22. — Longueur, 0,86; largeur , 0,36 ;
grossie 25 fois. ;
Cette coquille triangulaire a le dos légèrement arqué et tron-
qué sur l’angle, le côté ventral excavé, l’antérieur arqué, la
M. di
base rétrécie et mucronée, la face antérieute étroite et bordée
d’une large torsade ; elle est ornée de côtes espacées, obliques
et entières en arrière, verticales et interrompues en avant ;
formée de loges régulières , très-säillantes.
Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare.
Var. R, pl. V, fig. 23,4a,b. — Longueur, 1,66, largeur,
0,68 ; grossie 15 fois.
_ Cette coquille triangulaire a ses trois côtés arqués et ses
deux extrémités subaiguës ; la face antérieure est étroite,
ovale , bordée d’une étroite torsade et de quelques fines côtes
autour de l'ouverture ; elle est ornée de nombreuses et fines
côtes rayonnantes , plus interrompues en avant qu’en arrière ;
formée de neuf loges obliques, régulières , sauf l’avant der-
nière enveloppée par la dernière.
Une sous-variété possède un nombre presque double de
loges.
. Es ’
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. S, pl. V, fig. 24, a, b. — Longueur , 1,22; largeur,
0,42 ; grossie 20 fois.
Cette coquille triangulaire a ses trois côtés arqués et ses
deux extrémités aiguës , la base mucronée, la face antérieure
très-étroite et lisse; “elle est ornée de quelques fines côtes
rayonnantes , et formée de loges régulières , ohliques , sail-
lantes.
Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare.
MARGINULINA CYTHARELLA, Terq., pl. V, fig. 25, a, b.
M. testa elongata, triangulari , transversim compressa , dorso
recta angulo acuto , utrinque costato , ventro producta , obliqua ,
antice brevi, arcuata , basi rotundata , costulis angustis , inter-
ruptis , radiantibus ornata, loculis regularibus, obliquis , promi-
nentibus, primo sphærico , ultimo obtuso , septis linearibus , sutu-
ris profundis.
— 100 —
Longueur , 4,14 ; largeur , 0,48 ; grossie 20 fois.
Coquille allongée, triangulaire , sur le dos droite à angle
aigu, et munie d'une côte de chaque côté, sur le côté ventral
allongée et oblique, sur l'antérieur courte et arquée, arrondie à
la base , sur la face antérieure étroite et munie d’une large tor-
sade ; ornée de fines côtes espacées , rayonnantes , interrom-
pues ; formée de loges régulières , renflées , très-saillantes , la
première sphérique plus proéminente que les autres, la der-
nière obtuse , cloisons linéaires , sutures profondes.
Observation : Cette série se distingue de toutes les autres,
par la sphéricité et la grandeur de la première loge, qui fait
une très-forte saillie de chaque côté.
Nous trouvons publiés pour le terrain crétacé plusieurs
fossiles qui se rapportent au M. cytharella et à ses variétés et
qui présentent ce caractère particulier, que nous venons
d'indiquer :
19 Vaginulina strigillata publié par Ruppert et Jones (Forami-
nifera from Chellaston, p. 453, pl. X, fig. 30 à 85) et rendu
identique au citherina strigillata, Reuss (craie de la Bohême,
p. 106, pl. XXIV, fig 29) qui en diffère complétement; les
figures 30 à 33 présentent des coquilles déformées ou à l’état
embryonnaire ; la figure 34 se rapporte par la forme de la
coquille, la disposition des ornements et des loges à la figure 25
et en diffère par le dos qui est excavé et par la face antérieure
qui est lisse et en parallélogramme.
20 Vaginulina protosphæra, Reuss (Hils und Gault de Folkes-
tone , p. 90, pl. XI, fig. 10) se rapproche de la var. A, fig. 26,
par la forme de la coquille et en diffère par un moins grand
nombre de loges, l’absence de côtes verticales, la saillie des
cloisons et la acc antérieure qui est ARS.
30 Vaginulina eurynota, Reuss (L. C. p. 90, pl. XIE, fig. 9)
se rapprothe de la var. C, fig. 28, et en diffère par une moindre
courbure postérieure , le manque de côtes rayonnantes, la
saillie des cloisons et la face antérieure qui est quadrangulaire.
4° Vaginulina notala, Reuss (craie de Westphalie, p. 59,
pl IX, fig. 3) présente comme les espèces précédentes, une
— 101 —
loge primitive sphérique , mais par la forme de la coquille elle
s'éloigne de celle que présentent les fossiles du fullers.
Localité : Fontoy , dixième couche; assez rare.
Var. À, pl. V, fig. 26, a, b. — Longueur, 1,20; largeur ;
0,38 ; grossie 20 fois.
Cette coquille triangulaire a le dos vertical , genouillé dans le
milieu pour recevoir l'insertion d'une étroite carène qui se
continue sur la base , le côté ventral et l’antérieur obliques , à
angles obtus , la base ârrondie , la face antérieure étroite, rec-
tangulaire et lisse ; elle est ornée de très-fines côtes rayon-
nantes, interrompues et formée de loges nombreuses , régu-
lières , saillantes, la première sphérique plus grande et plus
saillante que les autres, la dernière subacuminée, cloisons
linéaires.
Localité : Fontoy , neuvième couche ; fort rare.
Var. B, pl. V, fig. 27, u, b. — Longueur , 1,08; largeur ,
0,30 ; grossie 20 fois.
Cette coquille conique, a le dos vertical et sinueux, les deux
* autres côtés obliques, à angle obtus , la base arrondie , la face
antérieure très-étroite et bordée par une torsade à peine per-
ceplible à un très-fort grossissement; elle est ornée de quelques
côtes obliques , irrégulières, et formée de sept loges, rhom-
boïdales , saillantes , la première sphérique , la dernière munie
d'un prolongement arrondi et étranglé.
Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare.
Var. C, pl. V, fig. 28, a, b, et 29. — Longueur, 0,61 ; lar-
geur, 0,20 : grossie 40 fois.
Cette coquille triangulaire, contournée en corne d’abondance,
a le dos courbé dans le haut et fortement arqué dans le bas,
- formant un demi-tour d’enroulement, le côté ventral allongé,
concave dans le bas , l’antérieur très-court et oblique, la base
arrondie, la face antérieure lisse, triangulaire et élargie près
du dos , très-étroite du côté opposé; elle est ornée près du dos
de deux grosses côtes obliques et de quelques fines côtes sur
— 102 —
le côté opposé ; formée de loges nombreuses , très-saillantes,
_contournées dans le bas : la première sphérique, les trois sui-
vantes très-courtes, la dernière très-petite, triangulaire acu-
minée , cloisons épaisses.
Localité : Fontoy, première couche ; fort rare.
Var. D, pl. V, fig. 30. — Longueur, 0,98; largeur , 0,34;
grossie 25 fois.
Cette coquille très-irrégulière a le dos anguleux, le côté
ventral formé de deux ares inégaux dont l’antérieur se continue
jusqu’à l'ouverture , la base arrondie et enroulée, la face an-
térieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de quelques côtes
très-fines et obliques ; formée de loges nombrepses, saillantes,
la première sphérique, les suivantes triangulaires, contournées
en convergeant vers le centre, deux autres projetées vers la
base, les quatre dernières simplement arquées, cloisons
linéaires.
Localité : Fontoy, onzième couche ; fort rare.
MARGINULINA FLABELLOIDES ‘, Terq., pl. VE, fig. 1, a, b.
M. testa elongata, ovata, transversim compressa, dorso leniter
incurva , angulo truncato, ventro arcuata, basi obtusa , costulis
quinque , radiantibus, interruptis ornata, loculis sex arcuatis,
pProminentibus, primo ovato, ultimo producto , tenue acuminato.
Longueur , 0,52; largeur , 0,18 ; grossie 40 fois.
Coquille allongée, ovale, transversalement très-comprimée,
! Pour la nombreuse série qui oceupe la VIe planche tout entière, nous
avons choisi pour type la forme la plus simple, qui nous permet de passer
d'une manière insensible à des formes plus compliquées, quant aux or-
nements et à la disposition des loges. De la sorte, sur une rangée hori-
zonlale, on peut voir les rapports qui existent entre la première et la
dernière coquille; si, au contraire, on prend une rangée verticale, on
obtient des différences profondes d'une coquille à une autre.
Par le grand nombre de variétés que cette espèce a fournies, on voit
qu'elle est en général très-abondante, bien que certaines variétés puis-
sent relativensent étre plus ou moins rares,
— 103 —
sur le dos légèrement courbée , sur le côté ventral renflée et
arquée, obtuse à la base, lisse sur la face antérieure , ornée de
cinq fines côtes rayonnantes, interrompues, formée de six
loges arquées , saillantes, la première ovale, la dernière très-
allongée, munie d’un très-mince prolongement.
Nous rapportons à cette figure le vaginulina cristellaroides,
Reuss (Hils und Gault, p. 48, pl. IT, fig. 17) qui présente la
même forme dans la coquille, le même nombre et disposition
dans les loges ; il en diffère par ses côtes très-nombreuses et
interrompues et par ses trois grosses côtes dorsales.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. A, pl. VI, fig. 2. — Longueur, 1,45; largeur ; 0,54 ;
grossie 15 fois.
Cette coquille est allongée , ovale, transversalement très-
comprimée , a le dos vertical et tronqué sur l’angle , le côté
ventral renflé, arqué et caréné postérieurement, la base arrondie
et mucronée ; elle est ornée de très-fines côtes rayonnantes et
formée de loges régulières , saillantes, enveloppantes , la pre-
mière sphérique, la dernière plus courte que la précédente et
- faiblement acuminée.
Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare.
Var. B, pl. VI, fig. 3, a, b. — Longueur, 1,20; largeur,
0,46 ; grossie 20 fois.
Cette coquille allongée et ovale a le dos légèrement arqué,
et tronqué sur l'angle , le côté ventral renflé, très-excavé en
arrière , la base très-étroite et mucronée, la face antérieure al-
longée, comprimée et lisse; elle est ornée de quelques très-fines
côtes rayonnantes, et formée de loges régulières , saillantes,
très-arquées , enveloppantes, la première ovale, la dernière:
longuement acuminée, triangulaire, eloisons très-épaisses.
Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare.
Var. C, pl. VI, fig. 4, a, b. — Longueur, 1,10 ; largeur,
0,50 ; grossie 20 fois.
Cette coquille triangulaire a le dos arqué , tronqué et strié
— 104 —
sur l'angle , le côté ventral concave , le côté antérieur arqué,
à angle obtus , la base obtuse, la face antérieure très-étroite ,
rétrécie près de l'ouverture et bordée d’une torsade ; elle est
ornée de fines côtes rayonnantes et formée de sept loges régu-
lières, peu arquées, saillantes, arrondie sur le côté ventral:
la première ovale-aiguë, la dernière subquadrangulaire, à cloi-
sons minces et sutures profondes.
Localité : Fontoy, treizième couche ; assez rare.
Var. D, pl. VL, fig. 5, «a, b, et 6. — Longueur, 1,20; largeur,
0,54 ; grossie 20 fois. :
Cette coquille triangulaire a le dos légèrement arqué et
tronqué sur l'angle, le côté ventral oblique et incisé en arrière,
le côté antérieur arqué, très-allongé, à angle obtus , la base
obtuse, la face antérieure très-étroite, munie d’une arête
médiane et d’une côte près de l'angle dorsal ; elle est ornée en
arrière de trois côtes obliques et en avant de très-fines côtes
rayonnantes; formée de loges nombreuses régulières, arrondies
sur le côté ventral , la dernière très-longue et acuminée.
Observation : La vue par transparence montre que la vue
directe est parfois trompeuse, même lorsque toutes les loges
sont saillantes; dans le cas présent, la première loge , au lieu
. d'être simple et ovale, comme dans la variété précédente, est
formée de trois loges très-distinctes , contournées , la première
sphérique et les deux suivantes triangulaires.
Localité : Fontoy , douzième couche ; fort rare.
Var. E, pl. VI, fig. 7. — Longueur, 0,60; largeur, 0,22 ;
grossie 40 fois.
Cette coquille triangulaire a le dos légèrement arqué, faible-
ment tronqué sur l'angle, le côté ventral oblique, l’anté-.
rieur arqué , à angle arrondi, la base ohtuse, la face antérieure
très-étroite et lisse ; elle est ornée de trois fines côtes rayon-
nantes et formée de sept loges régulières , arquées, saillantes ,
subquadrangulaires , la première ovale-allongée, la dernière
très-grande et longuement acuminée, cloisons épaisses.
Localité : Fontoy, huitième couche ; assez rare.
HT,
Var. F,pl. VI, fig. S. — Longueur, 1,32 ; largeur, 0,40;
grossie 20 fois.
Cette coquille est ovale , a le dos vertical , tronqué sur l'an-
gle , le côté ventral renflé et arqué , l’antérieur très-oblique ,
la base arrondie et mucronée , la face antérieure très-étroite
et lisse ; elle est ornée de quelques fines côtes verticales et for-
mée de loges très-obliques, arquées sur le côté ventral , la
première sphérique et costellée, la dernière triangulaire et
munie d’un prolongement très-étroit, cloisons linéaires.
Localité : Fontoy , neuvième couche; fort rare.
Var. G, pl. VI, fig. 9, a, b. — Longueur, 0,9% ; largeur,
0,34 ; grossie 25 fois.
Cette coquille triangulaïre a le dos.vertical, tronqué sur
l'angle en arrière , le côté ventral oblique et caréné, l’anté-
rieur légèrement arqué , la base arrondie et mucronée , la face
antérieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de quatre fines
côtes rayonnantes, et formée de huit loges régulières, quadran-
gulaires , très-légèrement arquées ; la première sphérique , la
- dernière plus courte que la précédente.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. H , pl. VE, fig. 10, a, b. — Longueur, 0,60 ; largeur,
0,22 ; grossie 35 fois.
Cette coquille nain a le dos vertical et tronqué sur
Vangle , le côté ventral oblique, Fantérieur arqué , la base
arrondie et mucronée, là face antérieure étroite , allongée et
ornée de trois chevrons très-aîgus ; elle est ornée de trois fines
côtes rayonnantes et formée de sept loges rhomboïdales , la
première ovale , la dernière tronquée à l'ouverture.
Localité : Fontoy , douzième couche ; fort rare.
Var. 1, pl. VL, fig. 11, a, b. — Longueur, 1,28 ; largeur, 0,42;
grossie 20 fois.
Cette coquille est allongée et triangulaire , a le dos vertical
èt tronqué sur l'angle, le côté ventral et l’antérieur obliques,
la base arrondie, la face antérieure ovale-allongée, plus étroite
14
.. — 106 —
près de l'ouverture que du côté opposé et lisse ; elle est ornée
de nombreuses et fines côtes rayonnantes et formée de nom-
breuses loges régulières : la première semi-lunaire, la dernière
tronquée à l’ouverture.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. J, pl. VI, fig. 12. — Longueur, 0,86 ; largeur, 0,3% ;
grossie 25 fois.
Cette coquille triangulaire a le dos vertical, genouillé en
arrière et tronqué sur l’angle, le côté ventral et l’antérieur
obliques , légèrement arqués , la base subaiguë, la-face anté-
rieure très-étroite et ornée de chevrons aigus ; elle est ornée
de cinq à sept fines côtes rayonnantes, et formée de huit loges
régulières, devenant moins arquées d’arrière en avant: la
première ovale, la dernière plus courte que la précédente, et
munie d’un étroit prolongement ; cloisons linéaires, les trois
dernières très-épaisses.
Localité : Fontoy, onzième couche ; fort rare.
Var. K, pl. VI, fig. 13, a, b, et 14. — Longueur, 1,78;
largeur , 0,50 ; grossie 15 fois.
Cette coquille est allongée, triangulaire , a le dos vertical et
tronqué sur l’angle et limité par une arête, le côté ventral
oblique , l’antérieur arqué, très-court, à angle arrondi, la
base très-étroite et mucronée, la face antérieure étroite et
lisse ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes rayonnantes,
droites en arrière, interrompues en. avant, formée de loges
nombreuses, arquées, la première sphérique , les suivantes
peu saillantes, les quatre antérieures avec une forte saillie ,
les deux dernières plus courtes que la précédente: cloisons
épaisses.
Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare.
Var. L, pl. VI, fig. 15, a, b. — Longueur, 1,64; largeur,
0,54 ; grossie 15 fois.
Cette coquille triangulaire a le dos vertical et tronqué sur
l'angle , le côté ventral très-long et onduleux , l’antérieur très-
en
, — 107 —
court et oblique , la base élargie et arrondie , la face antérieure
très-étroite et lisse; ele est ornée de nombreuses et fines côtes
verticales et formée de loges nombreuses , régulières , la pre-
mière ovale , la dernière allongée et munie d’un large prolon-
gement , cloisons linéaires.
Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez rare.
=
Var. M, pl. VI, fig. 16. — Longueur , 1,40 ; largeur , 0,54;
grossie 15 fois. |
Cette coquille est ovale , a le dos vertical en avant, arqué
en arrière et tronqué sur l’angle , le côté ventral arqué , incisé
en arrière et la base arrondie; elle est ornée de côtes très-
fines , serrées , obliques et formée de loges nombreuses régu-
lières , arquées , très-allongées en arrière, la première ovale
et horizontale, la dernière plus courte que la précédente et
_acuminée ; cloisons linéaires.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
.. Var. N, pl. V1, fig. 17, a, b. — Longueur, 1,66; largeur,
0,48 ; grossie 15 fois.
Cette coquille triangulaire a le dos vertical , largement tron-
qué sur l’angle , le côté ventral oblique, l’antérieur arqué, la
base arrondie , la face antérieure étroite et munie d’une arête
médiane ; elle est ornée de*nombreuses et fines côtes rayon-
nantes , et formée de loges nombreuses, arquées , régulières ,
très-saillantes , la première lisse et ovale, la dernière triangu-
laire et acuminée , sutures profondes.
Localité : Fontoy, neuvième et douzième couches ; assez
commun.
Var. O, pl. VI, fig. 18, a, b. — Longueur, 2,12; largeur,
0,65; grossie 10 fois.
Cette coquille triangulaire a le dos vertical, tronqué sur
l'angle , le côté ventral très-ailongé , oblique en arrière et
sinueux en avant, le côté antérieur très-court et oblique , la
base étroite et mucronée , la face antérieure étroite et munie
d’une arête médiane ; elle est ornée de nombreuses côtes à
— 108 —
peine visibles , verticales , formée de loges nombreuses , assez
régulières, la première lisse et ovale, la dernière rhomboïdale
etmunie d'un prolongement renversé.
Localité : Fontoy , huitième couche ; assez rare.
Var. P, pl. VI, fig. 19, a, b. — Longueur, 2,40; largeur,
0,66 ; grossie 10 fois.
Cette coquille est allongée et triangulaire, a le dos vertical
et tronqué sur l’angle, le côté ventral allongé et arqué, le
côté antérieur très-court et oblique, la base obtuse , la face
antérieure étroite , lisse et munie d’une arête médiane ; elle
est ornée de nombreuses et très-fines côtes rayonnantes, inter-
rompues, formée de loges nombreuses, régulières , peu ar-
quées , très-saillantes, la première uvale et lisse , la dernière
tronquée à l’ouverture, cloisons linéaires et sutures profondes.
Nous rapporterons à cette variété le vaginulina strigillata ,
Reuss, publié par MM. Jones et Parker pour les environs de
Derby ! (p. 453, pl. X, fig. 35); il présente la même forme dans
la coquille et la même disposition dans les loges et en diffère
par une arête dorsale et une carène ventrale.
Localité : Fontoy , douzième couche ; commun.
Var. Q, pl. VI, fig. 20, a, b. — Longueur, 1,80; largeur,
0,50 ; grossie 13 fois.
Cette coquille est allongée, étroite, triangulaire , a le dos
vertical, tronqué sur l'angle et muni d’une double courbure
très-légère, le côté ventral allongé, oblique et sinueux, le
côté antérieur très-court, oblique, la base obtuse et étroite ,
la face antérieure comprimée et lisse; elle est ornée de nom-
breuses côtes fines, rayonnantes, interrompues ; formée de
loges nombreuses croissant régulièrement, inégales, saillantes,
la première ovale et lisse, la dernière acuminée, à sutures
profondes. .
Localité : Fontoy , dixième couche ; commun.
{ On some Fossil Foraminifera from Chellaston near Derby: By
Ruppert Jones and kitchen Parker.
dE
Var. R, pl. VE, fig. 31 , a, b. — Longueur, 2,12 ; largeur,
0,56 ; grossie 10 fois.
Cette coquille est allongée , triangulaire , a deux côtés sen-
siblement parallèles , le dos vertical et tronqué sur l’angle , le
côté ventral très-allongé et inégalement sinueux , le côté anté-
rieur très-court et arqué , la base élargie et arrondie , la face
antérieure étroite et lisse ; elle est ornée de nombreuses côtes
très-fines, verticales et interrompues, formée de loges nom-
breuses , croissant régulièrement , saillantes, la première lisse,
semi-lunaire, la dernière obtuse; eloisons assez épaisses, sutures
profondes.
Localité : Fontoy , douzième couche ; commun.
Var.S , pl. VE, fig. 2 ,a, b. — Longueur , 1,94; largeur,
0,57 ; grossie 10 fois.
Cette coquille est allongée , sabquadrangulaire , a le dos ver-
tical et tronqué sur l'angle , le côté ventral allongé, vertical
dans le milieu, et oblique dans le haut et le bas, la base
arrondie , la face antérieure étroite et lisse; elle est ornée de
six à huit côtes fines, verticales, entières en arrière et près
du dos, interrompues du côté ventral ; formée de loges
nombreuses , régulières, les six à huit premières planes,
les autres saillantes, la première ovale-aiguë et lisse, la der-
nière acuminée.
Localité : Fontoy , onzième couche ; commun.
Var. T, pl. VI , fig. 23, a, b. — Longueur, 1,78; largeur,
0,50 ; grossie 13 fois.
Cette coquille est très-allongée, quadrangulaire, a deux côtés
parallèles , le dos vertical et tronqué sur l'angle , le côté ven-
tral vertical dans le milieu et oblique à ses deux extrémités,
à angles obtus, la base arrondie, et la face antérieure ornée
d’une large torsade ; elle est ornée de fines côtes verticales ;
formée de loges nombreuses , régulières , peu arquées, toutes
saillantes , les premières contournées , la dernière acuminée.
Localité : Fontoy , neuvième couche ; commun.
me HD
Var. U, pl. VI, fig. 24, a, b., — Longueur , 2,24; largeur,
0,48; grossie 10 fois.
Cette coquille est très-allongée, un peu conique, a le dos
vertical et tronqué sur l’angle , le côté ventral très-allongé,
oblique et très-sinueux , le côté antérieur oblique, la base
arrondie , et la face antérieure oblique, concave et bordée
d’une fine torsade ; elle est ornée de quelques côtes fines, en-
tières dans le bas, imterrompues dans le haut; formée de loges
nombreuses, régulières, les premières planes et contour-
nées , les dernières saillantes.
Localité : Fontoy , huitième couche ; commun.
Var. V, pl. VI, fig. 25, a, b. -- Longueur, 2,40; largeur,
0,56 ; grossie 10 fois.
Cette coquille est très-allougée , subquadrangulaire , a deux
côtés parallèles, le dos vertical et arqué en arrière, le côté ven-
tral vertical et excavé dans le milieu, oblique à ses extrémités,
la base étroite, subaiguë, la face antérieure ovale et bordée
d’une torsade à peine perceptible; elle est ornée de fines
côtes obliques , entières postérieurement et près du dos, inter-
rompues en avant; formée de nombreuses loges régulières,
planes et contournées en arrière, obliques et saillantes en avant.
Une sous-variété a la base encore plus étroite et aiguë.
Localité : Fontoy , onzième couche ; assez commun.
Var. W , pl. VI, fig. 26, a, b. — Longueur , 2,92 ; largeur,
0,67 ; grossie 8 fois.
Cette coquille est très-allongée, a le dos vérin le côté
ventral très-long et disposé en trois marches irtéguliless , le
côté antérieur arqué , la base arrondie; la face antérieure
lisse , ovale-allongée et montre une ouverture costellée; elle est
ornée de nombreuses côtes fines verticales et entières le long
du dos , obliques et iaterrompues du côté opposé; formée de
loges nombreuses , croissant régulièrement, irrégulières dans
leur longueur , les premières contournées.
Localité : Fontoy , huitième couche ; assez commun.
— 111 —
Var. X, pl. VI, fig. 27. — Longueur, 2 ,40 ; largeur , 0,84 ;
grossie 10 fois.
Cette coquille est très-allongée , irrégnlièrement triangulaire,
a le dos légèrement arqué, le côté véntral allongé, marqué d’un
pli dans le milieu , très-rétréci et concave en arrière , arqué en
avant, la base très-étroite et obtuse ; elle est ornée de nom-
breuses côtes fines verticales , quelques-unes entières près du
dos ; formée de loges nombreuses , régulières, peu arquées,
les premières contournées , la dernière obtuse.
Une sous-variété a la dernière loge munie d’un prolongement
renversé.
Localité : Fontoy, huitième couche ; assez commun.
Var. Y, pl. VI, fig. 28 et 29, — Longueur , 2,40 ; largeur,
0,76 ; grossie 10 fois:
Cette coquille est très-allongée , triangulaire , a le dos ver-
tical et tronqué sur l’angle , le côté ventral marqué d'un pli
dans le milieu, et oblique à ses deux extrémités, la base
large et arrondie ; elle est ornée de nombreuses côtes fines ,
verticales et entières près du dos, obliques et interrompues sur
le côté opposé ; formée de loges nombreuses croissant régulière-
ment, inégales en longueur : les premières très-étroites, contour-
nées, les autres obliques et arquées, à angle aigu près du dos,
la première sphérique, la dernière longuement acuminée.
Localité : Fontoy , onzième couche ; commun.
Var. Z, pl. VI, fig. 30, a, b. — Longueur , 2,30 ; largeur,
0,80 ; grossie 10 fois.
Cette coquille est allongée et triangulaire , a le dos vertical
et tronqué sur l’angle , le côté ventral irrégulièrement concave
dans le milieu , oblique à ses deux extrémités, la base étroite
et obtuse , la face antérieure ovale-allongée , bordée par une
fine torsade, et l'ouverture à plusieurs incisions; elle est ornée
de nombreuses et grosses côtes obliques et onduleuses; formée
de loges nombreuses régulières , les premières contournées, la
première sphérique , la dernière obtuse.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
— 119 —
MARGINULINA MACILENTA , Terq., pl. VIL, fig. 1, a, b, et 2.
M. testa elongata, triangulari, transversim ovala, dorso recta,
ventro praducta, untice brevi, utrinque obliqua , angulo obtuso ,
basi arcuata, mucronata, costis quatuor radiantibus ornata, loculis
sex obliquis, primo sphærico, sequenti angustissimo , alis regu-
laribus, rhomboidalibus, septis hinearibus.
Longueur , 0,87; largeur , 0,24; grossie 25 fois.
Coquille allongée, triangulaire, transversalement régulière-
ment ovoïde , droite sur le dos, allongée et oblique sur le côté
ventral, très-courte et oblique, à angle obtus sur lé côté anté-
rieur , ornée sur la face antérieure de fines côtes en chevrons
et sur les flancs de quatre côtes rayonnantes, entières ; formée
de six loges obliques, la première sphérique , la suivante très-
étroite , les autres régulières, rhomboïdales, cloisons linéaires.
Observation : Ce type et quelques coquilles, qui y sont
rapportées, semblent appartenir à la première division à loges
non saillantes et non arquées, mais, d’une part, leur réunion
conduit à une coquille formée de loges très-saillantes ; d’une
autre part, le caractère des loges est masqué par une épiderme
épaisse qui donne rarement l'indicatiou des loges qu’elle re-
couvre, où parfois même en donnerait une très-fausse (comme
dans les fig. 13 et 14) si on ne pouvait voir la coquille par
transparence. '
La coupe transversale montre qu’en général dans toute cette
série , la coquille est moins comprimée que dans aucune des
espèces précédentes et que sa forme se rapproche de l’ovale
parfait ou de la sphère.
Ces coquilles appartiennent toutes aux couches inférieures.
Localité : Fontoy, quatorzième couche ; assez commun.
Var. À, pl. VIT, fig. 3, a, b, et 4. — Longueur, 0,58; lar-
geur , 0,20; grossie 40 fois.
Cette coquille est triangulaire, a le dos arqué et muni d’une
étroite carène qui remonte jusqu’au milieu du côté opposé,
le côté ventral allongé et oblique, l’antérieur très-court, obli-
RL.
— 113 —
que , à angle obtus, et la base obtuse; elle est ornée de
quelques fines côtes, irrégulières et formée de six loges sail-
lantes, régulières , rhomboïdales.
La face antérieure est ovale , comprimée et ornée de fines
côtes en chevrons aigus.
= Localité : Fontoy, treizième couche ; assez rare.
Var. B, pl. VIL, fig. 5, a, b,et6. res RSR 1,00 ; largeur,
0,40; grossie 20 fois.
Cette coquille est conique, a le côté dorsal et le ventral obli-
que et la base arrondie ; elle est ornée de grosses côtes irrégu.
lières, qui deviennent très-fines en avant et se dirigent vers
l'ouverture ; formée de loges irrégulières : la premières sphé-
rique , la seconde étroite et arquée , les suivantes obliques et
arquées , les deux avant-dernières très-étroites, l’avant-der-
nière courte et renflée, et la dernière très-petite triangulaire,
cloisons assez larges.
La face antérieure est ovale et ornée de chevrons très-aigus.
Localité : Fontoy, treizième couche ; fort rare.
Var. C, pl. VIE, fig. 7, a, b. — Longueur, 0,72 ; largeur,
0,20 ; grossie 30 fois.
Cette coquille diffère peu de la fig. 1, n’est pas mucronée à
la base, a les deux faces du côté ventral presque égales; les
cinq loges légèrement saillantes indiquent que la première est
sphérique et les autres régulières.
Localité : Fontoy , treizième couche ; assez commun.
Var. D, pl. VIE, fig. 8, a, b, et 9. — Longueur , 0,62; lar-
geur , 0,26 , grossie 25 fois.
Çette coquille en forme de sac, a la base élargie et arrondie;
elle est ornée de fines côtes obliques, irrégulières, interrom-
pues en avant, et formée de loges régulières , la première
presque sphérique, la dernière plus courte que la précédente,
triangulaire et longuement acuminée.
La face antérieure est ovale-allongée et lisse.
Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare.
15
— 114 —
Var. E, pl. VII, fig. 10, a, b, et11. — Longueur, 1,02; lar-
geur , 0,24 ; grossie 20 fois.
Cette coquille est subquadrangulaire, a le dos vertical , le
côté ventral droit dans le milieu, excavé en arrière et arqué
en avant, à angles obtus, et la base très-rétrécie et obtuse ; elle
est ornée de cinq ou six très-fines côtes verticales, interrompues
à la dernière loge et formée de loges rhomboïdales : la première
sphérique, la dernière longuement acuminée.
La face antérieure est régulièrement ovale et ornée de che-
Vrons.
Localité : Fontoy , treizième couche; commun.
Var. EF, pl. VIT, fig. 12, a, b. — Longueur, 1,44; largeur,
0,46; grossie 15 fois.
Cette coquille triangulaire a ses deux grands côtés légèrement
arqués, le côté antérieur oblique et la base aiguë; elle est
ornée de fines côtes verticales, interrompues et formée de
loges rhomboïdales, régulières, saillantes.
La face antérieure est un ovale tronqué sur le dos où elle
est ornée de trois grosses côtes; de fines côtes obliques cou-
vrent la surface.
‘ Localité : Fontoy, treizième couche ; commun.
Var. G, pl. VII, fig. 143 et 14. — Longueur , 1,12; largeur,
0,25; grossie 20 fois.
Cette coquille est conique, allongée, a le dos vertical, le
côté ventral irrégulièrement arqué et la base aiguë ; élle est
ornée de quatre ou cinq côtes verticales, interrompues.et for-
mée de loges régulières, rhomboïdales.
Les loges vues par transparence sont toutes différentes de
celles que semblent indiquer les reliefs de la coquille, vue en
dessus.
Localité : Fontoy, treizième couche; assez rare.
Var. H, pl. VIE, fig. 45, a, b. — Lougueur , 1,04; largeur ,
0,30 ; grossie 20 fois.
— 415 —
Cette coquille a le dos arqué, le côté ventral renflé et arrondi
et ses deux extrémités très-rétrécies ; elle est ornée de deux
grosses côtes et de plusieurs autres très-fines et formée de cinq
loges régulières , rhomboïdales , légèrement saillantes.
La face antérieure est ovale et ornée de chevrons qui en
occupent toute la surface.
Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare.
Var. 1, pl. VII, fig. 16, a, b. — Longueur, 0,78; largeur,
0,20 ; grossie 20 fois.
Cette coquille a le dos légèrement arqué, le côté ventral
vertical, un peu sinueux puis très-rétrécie en arrière, à angles
aigus aux extrémités ; elle est ornée de fines côtes verticales,
interrompues et formée de cinq loges régulières, la première
triangulaire , les autres rhomboïdales.
La face antérieure est presque ronde et ornée de côtes
rayonnantes.
Localité : Fontoy, treizième couche ; assez commun.
Var. J, pl. VIX, fig. 17. — Longueur , 1,10; largeur, 0,24;
grossie 20 fois.
Cette coquille est allongée , a le dos vertical, le côté ventral
irrégulièrement arqué et la base atténuée et obtuse; elle est
ornée de grosses côtes verticales , interrompues et formée de
cinq loges irrégulières, très-saillantes, arrondies, à sutures
profondes.
Localité : Fontoy , treizième couche; assez commun.
LA
Var. K, pl. VIE, fig. 18, a, b. — Longueur, 1,14; largeur,
0,14 ; grossie 20 fois.
Cette coquille est régulièrement conique, à base obtuse,
ornée de côtes verticales interrompues et formée de loges ré-
gulières , obliques, très-saillantes , la première subsphérique ,
la dernière acuminée , sutures profondes.
La face antérieure est arrondie et ornée de côtes rayonnantes,
Localité : Fontoy , treizième couche; assez commun.
= fi6 —
MARGINULINA HETEROPLEURA , Terq., pl. VIT, fig. 49, a, b.
M. testa elongata, triangulari, transversim compressa, ovato-
elongata, dorso leniter arcuatla, angulo truncato , lateribus uni-
costata , ventro abbreviata, obliqua , antice producla, arcuata ,
basi angustata , mucronata, costulis numerosis, obliquis, inter-
ruptis ornata, loculis regularibus, arcualis, prominentibus,
primo. ovalo, ullimo acuminato.
Longueur , 1,04 ; largeur , 0,32; grossie 20 fois.
Coquille allongée, triangulaire, transversalement ovale-allon-
gée sur le dos, légèrement arquée , fronquée sur l'angle et
munie de chaque côté d’une grosse côte, sur le côté ventral
très-courte et oblique, sur le côté antérieur allongée et arquée,
à la base arrondie et mucronée; ornée de fines côtesnombreuses,
obliques, interrompues ; formée de loges régulières , arquées,
saillantes, devenant successivement plus longues , la première
ovale , la dernière acuminée.
La face antérieure est ornée d’une large torsade.
Ce type et ses variétés se rapprochent du M. flabelloides,
par son côté antérieur plus long que le postérieur et s’en dis-
tinguent par ses loges toutes saillantes ; cette disposition nous
a dispensé de donner la vue par transparence et nous ne l'avons
produite que lorsque les loges présentaient une forme excep-
tionnelle , comme dans les figures 20, 21 et 25.
Localité : Fontoy, treizième couche ; assez rare.
Var. A, pl. VIL , fig. 20, a, b«— Longueur , 0,62 ; largeur ,
0,17; grossie 40 fois.
Cette coquille est triangulaire, transversalement très-com-
primée , a le dos vertical , le côté ventral concave , antérieur
oblique et la base arrondie ; elle est ornée de quelques fines
côtes rayonnantes, et formée de loges régulières , obliques ,
peu arquées, saillantes, la première ovale, la dernière allongée,
acuminée et renflée sur le côté ventral.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
— 117 —
‘Var. B, pl. VIE, fig. 21, a, b. — Longueur , 0,94 ; largeur,
0,31 ; grossie 25 fois.
- Cette coquille est triangulaire, transversalement he -
primée , a le dos vertical, le côté ventral court, oblique et
muni d’une carène, le côté antérieur allongé et arqué, à
angle arrondi, et la base obtuse; elle est ornée de fines
côtes rayonnantes, qui n’atteignent pas le bord antérieur,
et formée de loges régulières, arquées, saillantes, la pre-
mière ovale, la dernière très-longue, et munie d’un grand
prolongement.
La face antérieure est très-étroite et lisse et montre le dos
muni d’une arête , limitée de chaque côté par une grosse côte.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. C, pl. VIE, fig. 22. — Longueur, 0,56 ; largeur , 0,22 ;
grossie 40 fois.
Cette coquille irrégulièrement triangulaire a le dos arqué, le
côté ventral renflé , arrondi et excavé en arrière, le coté anté-
rieur arqué, deux fois plus long que l’inférieur, la base arrondie
et munie d'une mince carène ; elle est ornée de quelques fines
côtes rayonnantes et formée de loges régulières, la première
ovale , la dernière très-allongée , triangulaire.
-_ La face antérieure est lisse et très-comprimée.
Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare.
Var. D, pl. VII, fig. 23. — Longueur, 0,82; largeur , 0,32 ;
grossie 30 fois.
Cette coquille est triangulaire, a le dos vertical en avant, et
arqué en arrière , le côté ventral très-court, légèrement obli-
que et muni d’une carène, qui enveloppe la base et une partie
du côté dorsal, le côté antérieur oblique, trois fois plus long
que l'inférieur et la base obtuse; elle est ornée de quelques
fines côtes verticales et formée de loges régulières , obliques,
saillantes, la première ovale , la dernière très-longue et acu-
minée.
Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare.
— 118 —
Var. E, pl. VIL, fig. 24, a, b. — Longueur, 1,26; largeur,
0,56 ; grossie 20 fois.
Cette coquille triangulaire a le dos arqué, le côté ventral
très-court, horizontal, puis oblique, le côté antérieur arqué,
quatre fois plus long que l’inférieur et la base arrondie ; elle
est ornée de nombreuses et fines côtes rayonnantes et formée
de nombreuses loges arquées , presque verticales, saillantes,
la première ovale , la dernière très-longue et acuminée.
La face antérieure est lisse et ovale très-allongée.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var.F, pl. VIT, fig. 25, a, b. — Longueur, 0,60; largeur,
0,16; grossie 30 fois.
Cette coquille en triangle rectangle , a le dos vertical, le côté
ventral très-court , horizontal et confondu avec la base, le côté
antérieur renflé , arqué, quatre fois et demi plus long que l’in-
férieur ; elle est ornée de quelques fines côtes rayonnantes et
formée de six loges régulières, très-arquées , saillantes , dé-
currentes, la première sphérique, très-saillante, la dernière
allongée et acuminée.
La face antérieure est très-étroite, lisse et montre le dos
. muni d’une arête limitée de chaque côté par une grosse côte.
Localité : Fontoy, onzième couche ; assez rare.
MARGINULINA BIGIBBOSA, Terq., pl. VIL, fig. 26, a, b.
M. tesia elongata , lævigata , pyriformi, transversim compressa
dorso antice recta, postice arcuata, ventro antice attenuata,
obliqua, postice inflata arcuata, basi rotundata, mucronata, loculis
quatuor, primo sphærico, utrinque gibboso, duobus obliquis, ulti-
mo maximo, acuminalo, usque ad basim decurrente.
Longueur , 0,40 ; largeur , 0,16 ; grossie 50 fois.
Coquille allongée, lisse, pyriforme , transversalement com-
primée sur le dos, verticale en avant, arquée en arrière et
tronquée sur l’angle, sur le côté ventral atténuée en avant,
renflée dans le bas, arrondie et mucronée à la base ; formée de
— 119 —
quatre loges , la première sphérique, tronquée et déchiquetée
en arrière , très-saillante des deux côtés , la dernière verticale,
longuement acuminée, très-grande, s’allongeant jusqu’à l’extré-
mité de la base.
Localité : Fontoy, troisième couche ; fort rare.
Var. A, pl. VII, fig. 27. — Longueur, 0,66 ; largeur , 0,23 ;
grossie 35 fois. 3
Cette coquille est allongée, transversalement très-comprimée,
a le dos légèrement arqué en arrière , à angle arrondi et limité
par une grosse côte, le côté ventral renflé, très-rétréci en
avant , la base arrondie et mucronée ; elle est formée de cinq
loges régulières, saillantes, la première ovale, très-saillante
de chaque côté, les autres obliques , allongées, non décur-
rentes , cloisons épaisses.
Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare.
MARGINULINA PINGUIS, Terq., pl. VII, fig. 28, a, 6.
M. testa abbreviata, triangulari, transversim compressa, dorso
recta , ventro infra horizontali, supra inflata , arcuata , angulis
rotundatis, costulis aliquot tenuis radiantibus ornata, loculis qua-
tuor , regularibus, primo sphærico , maxime prominente, duobus
obliquis, ultimo producto , acuminato , septis spissis.
Longueur , 0,50 ; largeur , 0,28 ; grossie 40 fois.
Coquille courte , triangulaire à angle rectangle , transversale-
ment très-comprimée, sur le dos verticale , sur le côté ventral
postérieurement horizontale , se confondant avec la base, en
avant subverticale , arquée, à angles arrondis; face antérieure
ovale-allongée et bordée d’une étroite torsade ; ornée de quel-
ques fines côtes rayonnantes; formée de quatre loges régulières,
saillantes , la première sphérique, très-saillante de chaque coté,
la dernière presque verticale, arquée et longuement acuminée,
cloisons épaisses.
Localité : Fontoy, douzième couche ; fort rare.
— 120 —
Var. À, pl. VIT, fig. 29, a, b. — Longueur, 0,69; largeur,
0,26 ; grossie 30 fois.
Cette coquille en triangle isocèle, a le dos légèrement arqué,
le côté ventral horizontal et confondu avec la base, le côté
antérieur oblique, à angles arrondis; elle est ornée de trois
grosses côtes obliques, et de trois fines côtes irrégulières ;
formée de trois loges verticales , très-saillantes , la première
ovale , la dernière subacuminée , sutures étroites et profondes.
La face antérieure est ovale-allongée, bordée par une large
torsade et montre le dos muni d’une arête et les deux angles
d’une grosse côte. -
Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare.
MARGINULINA DISTENSA, Terq., pl. VIL, fig. 30, a, b.
M. testa brevi, triangulari, transversim compressa, dorso antice
recta, postice plicata , ventro brevi, obliqua, antice elongata ,
obliquata, atlenuata, basi rotundata, mucronata, aliquot costulis
irregularibus, arcuatis ornata, loculis quatuor regularibus, in-
flatis, obliquis, prominentibus, ventro rotundatis, dorso angulatis,
seplis Spissis. ,
Longueur, 0,56; largeur , 0,22 ; grossie 40 fois.
Coquille courte, triangulaire , sur le dos droite; en avant et
pliée en arrière, sur le côté ventral oblique et courte , sur
l'antérieur oblique et allongée, à angle obtus, arrondie et
mucronée à la base, face’ antérieure ovale-allongée et lisse;
ornée de quelques fines côtes obliques interrompues ; formée
de quatre loges régulières, obliques , très-saillantes , arrondies
sur le côté ventral, anguleuses sur le coté opposé, cloisons
épaisses, sutures profondes,
Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare.
LCA ONE 15
— 191 —
DEUXIÈME SECTION.
Marginulines à coquilles plus ou moins ovales et privées
d'une enveloppe épidermique.
Pour les coquilles réunies dans cette section, nous
avons suivi la même méthode que pour celles de la
première : nous les avons classées suivant que les loges
sont planes ou saillantes.
Ces coquilles se présentent dans toutes les couches et
principalement dans les plus récentes, comme celles
de la première section se trouvaient avec plus d’abon-
dance dans les couches les plus anciennes; et dans ce
grand nombre de variétés nous avons dù faire un choix
pour reproduire à peu près toutes les formes sans
cependant trop multiplier les figures.
Nous ferons observer que dans cette série, la plupart
des coquilles présentent la double courbure dorsale avec
plus de fréquence et plus prononcée que dans les
espèces figurées dans les précédentes planches.
Pour cette série comme pour les précédentes, nous
avons fait la revue des ouvrages qui étaient à notre
disposition et dans aucun nous n’avons trouvé de rap-
ports entre les espèces publiées et celles du fullers.
Les fossiles de cette série, ainsi que nous l’avons
exposé dans l'introduction, s’éloignent de ceux que
nous venons de décrire, par l’absence d’une enveloppe
calcaire et s’en rapprochent par la position de l’ouver-
ture sur l’angle dorsal ; ils se présentent depuis le lias
jusqu'aux époques actuelles, tout en diminuant succes-
sivement en nombre; mais nulle part, ils ne se montrent
aussi abondants et aussi variés que dans l’oolithe
inférieure.
16
— 199 —
Nous aurions pu presque doubler les figures en don-
nant toutes les variétés que nous avons recueillies;
nous nous sommes contenté de donner les principales
formes des fossiles auxquelles on peut rapporter toutes
les autres, soit que la base soit plus étroite ou plus
renflée, soit que l’ensemble de la coquille se montre
plus sphérique ou plus aplatie.
Première Division.
Coquilles à loges non saillantes.
MARGINULINA SOLIDA , Terq., pl. 8, fig. 1, @, b.
M. testa lœvigata , contorta, sigmiformi, utrinque angustata ,
subacuminata , transversim compressa, loculis tribus, planis,
primo et ullimo similibus , mediano quadrangulari , septis linea-
ribus.
Longueur , 0,46 ; largeur , 0,12 ; grossie 40 fois.
Coquille lisse, contournée en forme d’S, rétrécie et’subacu-
minée à ses deux extrémités , transversalement comprimée ,
formée de trois loges planes, la première et la dernière sem-
blables de forme, celle du milieu rhomboïdale, cloisons
linéaires.
Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare.
Var. À, pl. VIT, fig. 2, a, b. — Longueur , 0,40 ; largeur,
0,16 ; grossie 50 fois.
Cette coquille est lisse, a le côté antérieur renflé , le dos et
le côté ventral excavés et la base arrondie ; elle est formée de
trois loges , la première ovale et tronquée , la seconde rhom-
boïdale et la dernière renflée et acuminée.
La coupe est ovale , rétrécie dans le milieu.
Localité : Fontoy, troisième couche; assez rare.
— 193 —
Var. B , pl. VII , fig. 3, a, b. — Longueur , 0,56; largeur
0,16 ; grossie 35 fois.
Cette coquille est lisse, allongée , transversalement ovale,
comprimée , a le côté postérieur renflé et l’antérieur rétréci ,
et la base arrondie ; elle est formée de trois loges, la première
triangulaire , la seconde rhomboïdale et la dernière acuminée
et plus courte que la précédente.
Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare.
Var. C, pl. VIII , fig. 4, a , b. — Longueur , 0,46; largeur,
0,16 ; grossie 40 fois.
Cette coquille est lisse , légèrement conique , à la base coni-
que transversalement, régulièrement ovale , et formée de trois
loges , la première en cône tronqué , la seconde rhomboïdale,
la dernière triangulaire et acuminée.
Une sous-vafiété est plus courte et plus arrondie.
Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare.
Var. D, pl. VII, fig. 5, a , b. — Longueur , 0,58 ; largeur,
0,20; grossie 40 fois.
Cette coquille est lisse, conique, arrondie à la base , trans-
versalement ovoide, et formée de cinq loges, la première
biangulaire , les trois suivantes régulièrement rhomboïdales ,
la dernière triangulaire et munie d’une ouverture striée.
Localité : Fontoy, quatorzième couche ; fort rare.
Var. E, pl. VIII, fig. 6, a, b. — Longueur , 0,65 ; largeur,
0,22 ; grossie 30 fois.
Cette coquille est lisse , allongée , verticale sur le dos , ren-
flée et arquée sur le côté ventral , arrondie à la base , trans-
versalement ovale, très-rétrécie aux extrémités, formée de six
loges, la première très-petite, hiangulaire, les suivantes
rhomboïdales, la dernière plus courte que la précédente,
triangulaire et acuminée.
Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare.
Var. F, pl. VII, fig. 7, a, b. — Longueur , 0,64; largeur,
0,16 ; grossie 30 fois.
0
— 124 —
Cette coquille est lisse , allongée , munie d’une double cour-
bure dorsale faible, rétrécie à la base, transversalement très-
étroite en arrière, un peu renflée en avant, formée de cinq
loges , la première en cône tronqué , les suivantes rhomboï-
dales , la dernière triangulaire , subacuminée.
Une sous-variété a la base contournée et le sommet muni
d’un prolongement arqué.
Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare.
Var: G, pl. VIII, fig. 8, a, b. — Longueur , 0,80 ; largeur,
0,18 ; grossie 30 fois.
Cette coquille est lisse, allongée, conique , obliquement
tronquée à la base , transversalement très-comprimée , formée
de cinq loges , les quatre premières rhomboïdales , la dernière
conique à sommet oblique.
Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare.
Var. H, pl. VIIT , fig. 9, a, b. — Longueur, 0,66; largeur,
0,24; grossie 30 fois.
Cette coquille est lisse, conique, transversalement ovale à
sommets arrondis, formée de loges arquées , régulières , la
dernière triangulaire et munie d’une ouverture à six lèvres.
. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare.
Var. I, pl. VIII , fig. 10, a, b. — Longueur, 0,54 ; largeur,
0,14 ; grossie 40 fois.
Cette coquille est lisse, allongée , arrondie à ses deux ex-
trémités , transversalement ronde, formée de loges obliques ,
rhomboïdales , légèrement saillantes sur les côtés, planes sur
les flancs , la dernière très-longue , en cône tronqué et munie
d’une ouverture striée.
Localité : Fontoy , deuxième couche ; assez rare.
Var. 3, pl. VIT, fig. 41, a, b. — Longueur , 0,64 ; largeur,
0,26 ; grossie 30 fois.
Cette coquille est lisse ; allongée , munie d’une double cour-
bure dorsale très-prononcée, reproduite inversement sur le
L
— 195 —
côté ventral, arrondie à ses deux extrémités, transversalement
très-comprimée , formée de loges nombreuses , la première
semi-lunaire, les deux suivantes transversales , les autres de-
venant insensiblement plus obliques et plus arquées.
Localité : Fontoy, troisième couche; fort rare.
Var. K, pl. VIIT , fig. 12, a , b. — Longueur, 0,70 ; largeur,
0,20 ; grossie 30 fois.
Cette coquille est lisse, conique , légèrement arquée sur le
dos, obtuse à la base, transversalement ovale, formée de
loges rhomboïdales , légèrement saillantes sur le côté ventral,
les premières très-étroites, les trois dernières grandes à cloi-
sons arquées.
Localité : Fontoy, troisième et onzième couches ; assez rare.
Deuxième Division.
Coquilles à loges plus ou moins saillantes.
MARGINULINA CONTRACTA, Terq., pl. VIII, fig. 13, a, b.
M. testa lœvigata , ovata , poslice rotundata, antice attenuala,
transversim compressa , loculis quatuor obliquis , ventro et late-
ribus prominentibus , dorso planis , ultimo subacuminato.
Longueur , 0,56 ; largeur , 0,24 ; grossie 40 fois.
Coquille lisse , ovale, arrondie à la base , atténuée en avant,
transversalement comprimée , formée de quatre loges régu-
lières , obliques , saillantes sur le côté ventral et les flancs,
planes sur le dos, la dernière subacuminée.
Plusieurs sous-variétés sont ou plus étroites à la base ou
moins arquées sur le dos.
Localité : Fontoy, troisième couche ; assez commun.
Var. A, pl. VU, fig. 14, a, b. — Longueur, 0,60; largeur,
0,24; grossie 35 fois.
Cette coquille est lisse, irrégulière, ovale, onduleuse sur
— 196 —
les côtés, arquée en avant et en arrière , subaiguë à ses deux
extrémités, transversalement ovale-allongée, formée de quatre
loges irrégulières , les trois premières saillantes sur le dos la
dernière entièrement saillante , ovale, très-grande , cloisons
onduleuses.
Une sous-variété a ses cloisons droites et la dernière loge
moins développée.
Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare.
Var. B, pl. VIIL, fig. 15, a, b. — Longueur, 0, 33; largeur,
0,12; grossie 60 fois:
Cette coquille est lisse, ovale, rétrécie et obtuse en arrière,
renflée en avant et longuement acuminée , transversalement
ovale , formée de quatre loges régulières, très-saillantes sur
le côté ventral et les flancs , planes sur le dos.
Localité : Fontoy, deuxième couche; assez rare.
Var. C, pl. VIII, fig. 16, a, b. — Longueur, 0,58 ; largeur,
0,18 ; grossie 40 fois.
Cette coquille est lisse, allongée , sinueuse sur le dos , ren-
flée sur le côté ventral, obtuse à ses deux extrémités , trans-
.versalement ovale , formée de cinq loges obliques , scalaires
sur le côté ventral, planes sur le dos , la dernière régulière-
ment ovale.
Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare.
Var. D, pl. VIT, fig. 17, @, b. — Longueur, 0,84 ; largeur,
0,24 ; grossie 25 fois.
Cette coquille a ses deux côtés parallèles et verticaux , et la
base arrondie ; elle est formée de cinq loges , saillantes sur le
côté ventral, la première ovale-aiguë, la suivante triangulaire ,
très-petite, les deux autres rhomboïdales, et la dernière
triangulaire.
Localité : Fontoy , troisième couche; assez rare.
Var. E, pl. VIII, fig. 148. — Longueur , 0,50; largeur , 0,16;
grossie 10 fois.
— 197 —
Cette coquille est lisse, conique , à côtés obliques et base
obtuse, formée de cinq loges régulières rhomboïdales , sail-
lantes sur le côté ventral, la dernière renflée, ovale et acuminée.
Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare.
Var. F, pl. VIIT, fig. 19, a, b. — Longueur, 0,54; largeur,
0,22 ; grossie 40 fois.
Cette coquille est lisse, renflée dans le milieu , atténuée à
_ses deux extrémités, arrondie à la base, transversalement
très-comprimée, formée de six loges régulières, rhnombhoïdales,
saillantes sur le côté ventral et les flancs , la dernière longue-
ment acuminée.
Plusieurs sous-variétés ont les extrémités plus ou moins
rétrécies et le milieu plus ou moins renflé.
Localité : Fontoyi, troisième couche ; assez commun.
Var. G, pl. VIIT, fig. 20, a, b. — Longueur, 0,62; largeur,
0,20 ; grossie 40 fois.
Cette coquille est lisse , conique , arrondie à la base, renflée
en avant, transversalement régulièrement ovale , formée de
six loges régulières, rhomboïdales, saillantes, la dernière obtuse.
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare.
Var. H, pl. VIII, fig. 21, a, b. — Longueur, 0,66; largeur,
0,20 ; grossie 30 fois.
Cette coquille est lisse, conique, obtuse à la base, oblique
à ses deux extrémités , transversalement très-comprimée, for-
mée de loges régulières , rhomboïdales, légèrement saillantes.
Localité : Fontoy , troisième couche ; assez commun.
Var. 1, pl. VIII, fig. 22. — Longueur , 0,72; largeur, 0,24;
grossie 30 fois.
Cette coquille est lisse , ovale, arquée sur le dos , verticale
sur le côté ventral, oblique en avant, arrondie en arrière,
transversalement ovale-allongée , formée de loges régulières,
rhomboïdales , très-saillantes sur le côté ventral et les flanes,
la dernière ovale et munie d’une ouverture striée.
— 1928 —
Localité : St-Romain (Longwy), couche des marnes rouges ;
assez rare.
Var. J, pl. VIT, fig. 23, a, b. — Longueur, 1,00 ; largeur,
0,20; grossie 20 fois.
Cette coquille est lisse, allongée, légèrement sinueuse sur
le dos, verticale sur le côté ventral , élargie et arrondie à la
base, transversalement très-comprimée, comme laminée,
formée de loges nombreuses, arquées, obliques , régulières,
la première ovale , la dernière très-étroite et acuminée.
Plusieurs sous-variétés ont, les unes, la coquille irrégulière,
genouillée ou rétrécie en arrière, les autres un plus grand
nombre de loges plus ou moins régulières , l'épaisseur de la
coquille restant à très-peu près la même que dans la figure
23, b.
Localité : Fontoy, quatorzième couche ; commun.
Var. K, pl. VIII, fig. 24, a, b. — Longueur, 0,92 ; largeur,
0,26 grossie 20 fois.
Cette coquille est lisse, allongée , sinueuse sur le dos , ren-
flée sur le côté ventral, recourbée et arrondie à la base,
transversalement ovale , formée de six à huit loges régulières,
très-saillantes sur le côté ventral, planes sur le dos, la der-
nière plus petite que la précédente et acuminée.
Une sous-variété est très-rétrécie à la base et n’est pas
acuminée.
Localité : Fontoy, première, troisième et douzième couches;
assez rare.
MARGINULINA OBSTIPA, Terq., pl. VILL , fig. 25 , a, b.
M. tesia lœvigata, elongata, dorso antice concava, postice
arcuala , ventro supra arcuata, infra excavata , basi attenuata,
oblusa, transversim antice obliquata, postice angusta, loculie
sex regularibus, rhomboïdalibus, primo acute ovato, ultimo
ventro aculo , antice sphærico , obliquo.
Longueur , 0,82 ; largeur , 0,18 ; grossie 25 fois.
— 199 —
Coquille lisse, allongée, concave sur le dos et arquée en
arrière , convexe puis excavée sur le côté ventral , oblique et
obtuse à la base, transversalement arquée , et très-attenuée
en arrière , formée de six loges régulières , rhomboïdales, la
première ovale-aiguë , la dernière aiguë sur le côté ventral et
arrondie en avant.
Localité : Fontoy , troisième couche ; fort rare.
Var. À, pl. VIII, fig. 26, a, b. — Longueur, 1,02 ; largeur,
0,18 ; grossie 20 fois.
Cette coquille est lisse, allongée , régulière dans sa partie
inférieure , atténuée à la base , transversalement très-compri-
mée, très-étroite en arrière, formée de dix loges croissant
régulièrement, rhomboïdales, saillantes sur le côté ventral, la
dernière étranglée , attachée latéralement, ovale-allongée et
munie d'une ouverture bordée.
Localité : Fontoy , troisième couche ; fort rare,
MARGINULINA MINUTA, Terq., pl. VIII, fig. 27,a, b
M. testa lœvigata, verticali, utrinque recta , transversim ro-
tundata , loculis tribus prominentibus, primo hemisphærico ,
- altero quadrangulari , ultimo ovali, acumina to.
Longueur , 0,60 ; largeur , 0,14; grossie 40 fois.
Coquille lisse, droite, à côtés parallèles , transversalement
arrondie , formée de trois loges très-saillantes , la première
presque sphérique , la suivante quadrangulaire, la dernière
ovale et longuement acuminée.
Localité : Fontoy , neuvième couche ; fort rare.
Var. À, pl. VIII, fig. 28, a, b. — Longueur, 0,62 ; largeur,
0,24 ; grossie 35 fois.
Cette coquille est lisse, légèrement conique , droite, trans-
versalement arrondie , formée de cinq loges saillantes , la pre-
mière semi-lunaire, les suivantes rhomboïdales , la dernière
ovale , ohtuse en avant.
Localité : Fontoy , troisième couche; assez rare.
17
"
— 130 —
Var. B, pl. VIII, fig. 29, a , b. — Longueur, 0,62 ; largeur,
0,18 ; grossie 30 fois.
Cette coquille est lisse, contournée dans son ensemble,
rétrécie en arrière , transversalement ovale-aiguë , formée de
cinq loges très-saillantes , la première oblongue , les suivantes
rhomboïdales , la dernière très-grande , ovale-aiguë.
Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare.
Var. C, pl. VIII, fig. 30 , a , b. — Longueur, 0,60 ; largeur
0,12 ; grossie 30 fois.
Cette coquille est lisse , conique dans son ensemble , droite
en avant, contournée à la base , transversalement arrondie,
formée de loges régulières , très-satllantes sur le côté ventral
et les flancs, presque planes sur le dos, les trois premières
très-petites, les autres hémisphériques , la dernière renflée et
munie d’un prolongement recourbé.
Localité : Fontoy, quatrième couche ; fort rare.
RUES SEC RE
M
— 139 —
TagLEau de la dispersion verticale des
———
Planches. |: à Figures.
Marginulina pentagona . . . . . . . . . 1: 1
— acutiangularis. …..,'. : . ; 3 2
— subæquilateralis. . . . . . . ; 3 à 12
— DIODES LUS Un eh ele : 13 à 30
— INCONSIQUS LUN Lis ar, LÉ 1 à 12
— ACCRO, Le Penn es Line : 13 à 16
— UE. PSP IE SEMI k 87:18
— CORDON in ne ets : 20 : 20
— CMP EDS NT Verso $ 24. 27
— Somi-parñfltn,. és. à 50. \ 28 à 30
— BARON. nn ee. III. : APS
— PART Tu ; 1: D
— RUE TT SÉPARER VS MERE SRE > 10. 16
— D ne uire dur ere : 17.18. 23.24
— CTOSINOANS à, ::, .:. 3 19 . 20
— 1 Pi CARRE SE À 21. 2
— RS mel en ete 0 ! 25 . 30
— M nn ne AL mie Te LÀ 4; 24
— BORIDPURE. 2 à + 4 et. ' 25 . 30
— CRM CN ee em Une ee V. d'u: 4
— CORTE mine h SR - 9 . 24
— RAT | ORNE RP Dies A k 25 . 30
— HANONDIRES 1 2 ue VI. 1. 30 |
—— MO HONEA ce qus eos VII 155.18
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—— PROS TE ess ‘ 26 . 27
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— MIMODIA NU d'A Tire ee 30
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Page 61, Var. C, ajoutez :
Localité : Fontoy, première couche ; fort rare.
+
Page 62, Var. D , ajoutez :
Localité : Fontoy, troisième couche ; rare.
TABLE DES MATIÈRES.
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Valbaire fotmgintux 1. . 4 . . ... 3
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De ARIANE... de à on tete 4
Classification suivant Bronn. . . . . . . . . . 15
— de Claparède et Lœchmann. . . . . =. 2
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Couches à Condrites scoparius . . . . . . . . 3
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RE DONS à: dE dr 15 d'a ee do 9
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Foraminifères du Corallien. . . . . . . . . . 18
— de l'Oolitle. 5 siestencmpgtie 18
_ de l’Oxfordien .. . . 6e 19
Fossiles caractéristiques du Fullers. . . . . . 4
— — de la grande Oolithe. . 13
— — du Lias supérieur. . . 16
Matos de bagues: : . : . . sie 4
Publications de Plancus et Soldani. . . . . . 21
Revue bibliographique . . . . . . . . . . . 15
— critique de quelques genres. . . . . . 40
Soulèvement de Saint-Julien . . . . . betises #1
Stratigraphie du Fullers-Earthe . . . . . . . 4
— de l'Oolithe inférieure . . . . . . 3
Tableau des couches de Fontoy . . . + . . . 56
— de la dispersion des espèces. . . . . 132
Pages.
ANR nn enr le. n ce mon Due 17
ADURONILES COTÉAIUS ne 5. 2e ue 020 13
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Cristellaria subarcuatula . . . . . . . . . . 51
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LT SE RCE EE CO OP ON ar . 25
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_Marginulina d’Orb.. . . . . . . ds 57
— accinetg, Terq. -. 4 : 24:17 s D
— acutiangularis, Terq.. . . . . .
— biangulata, — . 63
_— bigibbosa, _— i 418
— clathrata, AS A LIRE Re 74
— clausa, ls iue Mit 91
— condita, TN SN RAS 92
— contracta, — + 125
— cornucopia, = er 72
_ crustulformis, “2 : ip, 82
— cytharella, a, AUTEURS 99
— disparilis, mé RUE À 85
— distensa, ms 54 (HER 420
— flabelloïdes, us, NE A 102
— harpula, — que 8
Figures.
13 à 16
2
2t'ét.22
26 et 27
24 à 27
1
143
— 137 —
Pages. PI. Figures.
Marginulina heteropleura, Terqg. . . . . . 116 VII 19 à 25
_ inconstans, : = 5 ve 0 0 VAE I #-à 12
_— inversa, RTE CNE Hi D f1et18
_ Longuemari, HU L els » »
— . macilenta, —. “Vosges à 442: VI 43718
— minuta, —. -: smith 129 VIII 27 à 30
— obstipa, ——. . J'y entuh 128 VIII 25 et 26
_ pauperata, En. Le ee à 7 HT 3 à 9
— pentagona, | l 1
— pinguis, M est 119 VII 28 et 29
— protensa, em 1 naines : DE -10 4 16
— proxima, ART TE A I 13 à 30
—— sagittiformis, — ..... 15 :7 M: FR:
— scalprum, CO UE EC | EE CR
-— semipartita, ST als D SE 15 IH 28 à 30
— solida, Sn DA 122 VII 1 à 12
_— subæquilateralis, — . . . .. 60 l 3 à 12
— tumida, EP A De © à.
M fc à. MR ET 41
NOM ne à ue où ego à 0 17
CU OU NS DR TI PE v "23
DONS : - 5 5 + - . . MR MS QU 18
Nubecularia . . . . . LR RE IP Ne Le 24 25
Nummulina . . . . . .. CE PEUT ee RE 18
Œufs de mollusques . . . .. . . . . . , .. 25
OR ne mn mots à 8e de 0e 26
Placopsilina . - . . . ee dat eat CR
“Planularia. . . . . . . EUR EP TRE SE re 48
— DR NAS ee once à 49
— POUINE. 2 5 0% ne ts 04
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Polythalames. . . . . . . . Me an Un à ae 23
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Pages
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— tricarinata .. . ... RTE à
abien AL SET oh sperme 25
RE
EE
Delahaye lith.
Terquem ad naturam delt
Planche x.
. Figures.
1 a,b. Marginulina pentagona, Terq.
2 —— acutiangularis, —
3 à 12. = subæquilateralis , —
13 à 30. — proxima , —
Nora. — Pour faire mieux ressortir la forme des
loges et leur disposition, nous les avons dessinées avec
_ une coloration inverse de celle que présentent les fos- .
siles : la vue par transparence donne des loges noires
et remplies par de l'argile ou du sulfure de fer, tandis
que les cloisons ainsi que le test enveloppant sont
translucides.
Figures.
1 à 12.
13 à 16.
17 et 18.
19 à 23.
24 à 27.
28 à 30.
Planche IX.
Marginulina inconstans,
accincta ,
inversa ,
cornucopia ,
clathrata,
semipartita ,
PL.IT.
Delahaye lith.
Terquem ad naturam delt
SES
L7
rot
RL RC
He
are
MAN
FER
He
-
CNE
re
FO
Pr
ER
Planche III.
#
- Figures.
1et2. Marginulina sagittiformis ,
3 à 9. — pauperata ,
10 à 16. — protensa ,
17,18,23et24 — harpula,
19 et 20. — crustuliformis .
21 et 22. — biangulata ,
25 à 30. — tumida ,
Terq.
Planche IV.
Figures.
1 à 24. Marginulina disparilis , Terq.
25 à 30. — scalprum , =
2, nn
20
}
26
Terquem ad naturam del*
PIRE
We,
Terquem ad naturam del*
Delahaye Hth.
Terquem adnaturam del.
Delahaye hth.
Planche VW.
Figures.
4 à 4. Marginulina clausa , Terq.
5 à 24. — condita, — .
25 à 30. - cytharella , —
Planche VI.
Figures.
1 à 30. Marginulina flabelloïdes , Terq.
19
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La
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LL
1,80
er
LL,
Delahaye Hith.
PEN
Terquem ad naturam del. LM. : Delahaye th.
Figures.
1 à 18.
19 à 25.
26 et 27.
28 et 29.
30 a, b.
Planche VII.
Marginulina macilenta,
e—
heteropleura ,
gibbosa ,
pinguis ,
distensa,
Terq.
Figures.
“4 à 12.
13 à 24.
25 et 26.
27 à 30.
Planche WILEI.
Marginulina solida ,
—
—
contracta ,
obstipa ,
minuta.
Terq.
PL. VII.
Terquem ad naturam del. Delahaye lith.
| “ î .
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où
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24
DEUXIÈME SÉRIE
DEUXIÈME MÉMOIRE
SUR LES
FORAMINIFÈRES
DU SYSTÈME O0LITHIQUE
ZONE A AMMONITES PARKINSONI
DE LA MOSELLE
PAR M. O. TERQUEM
ANCIEN PHARMACIEN
In tenui labor.
METZ
LORETTE, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DU PETIT-PARIS
1869
(Extrait des Mémoires de l'Académie impériale de Metz, année 1868-69)
DEUXIÈME MÉMOIRE
SUR :
LES FORAMINIFÈRES
DU SYSTÈME OOLITHIQUE,
PAR M. 0. TERQUEM.
MONOGRAPHIE DES CRISTELLAIRES
DE LA
10NE À AMMONITES PARKINSONI DE FONTOY (MOSELLE).
In tenui labor.
PREMIÈRE PARTIE.
INTRODUCTION.
Dans notre précédent mémoire (1867), contenant
la monographie des marginulines, nous avons exposé
l’étude d’un terrain que nous avons considéré comme
représentant le fuller’s-earth; nous en avons indiqué
l'étendue et tracé les limites; depuis, une étude plus
approfondie en ayant été faite et une nouvelle clas-
sification établie, nous avons cru devoir, dès à pré-
sent, en faire l’application ".
" Terquem et Jourdy. Monographie de l'étage bathonien de la
Moselle. Mémoires de la Société géologique de France. T. IX, n°1.
— 142 —
Nous reconnaitrons d’abord que la stratigraphie
que nous avons indiquée, ainsi que l'étendue que
nous avons assignée à ce terrain, loin d’avoir été
critiquées se trouvent, au contraire, pleinement
confirmées ; l’ensemble des dépôts a reçu un autre
mode de classification qui rend son étude plus facile,
généralise l’ordre de superposition et indique des
points de repères mieux délimités.
Ce terrain, qui, en Angleterre, est désigné sous le
nom de Fuller’s-earth, n’a pas en France un repré-
sentant complétement identique, tant sous le rapport
de la pétrographie que de la paléontologie. On y a
assimilé les dépôts marneux qui recouvrent directe-
ment le bajocien; mais dès qu'ils se présentaient à
l’état de calcaires, on les a reportés à la grande
oolithe. De là une grande confusion dans le classe-
ment des dépôts; et nous-même, bien que nous
ayons compris dans le fuller’s une nombreuse série
de dépôts calcareux, nous ne pouvions indiquer,
avec quelque certitude, les points où cesse une zone
et où une autre commence.
Dans la Moselle on observe un ensemble de dépôts
qui s’enchevêtrent et se succèdent irrégulièrement
jusqu’à l’oxfordien et que nous avons réunis sous une
dénomination unique: Étage bathonien. Si, d’une
part, l'alternance des dépôts de marnes et de cal-
Caires, ainsi que la constitution des calcaires, mi-
liaire, cannabine ou marneuse, ne permettent pas d’y
reconnaître des assises distinctes, d’une autre part
les faunes occupant des horizons distincts conduisent
naturellement à l'établissement de zones parfaitement
délimitées.
La zone inférieure comprend des dépôts de marnes,
de marnes calcaréo-gréseuses ou de grès, surmontés
par un puissant massif de calcaire miliaire ou luma-
chelle; elle est caractérisée par l’Am. subfurcatus,
Schl. (Am. niortensis, d'Orb.).
La zone moyenne comprend également des marnes
et des calcaires miliaires ou cannabins et est carac-
térisée par l'Am. Parkinsoni, Sow.'.
La zone supérieure contient des calcaires marneux,
miliaires ou cannabins et se trouve caractérisée par
l’Am. quercinus, n. espèce très-voisine de l'Ain.
Backeriæ, Sow.
D’après ces divisions, la localité de Fontoy, dont
nous avons à faire l'étude, appartient à la seconde
zone et en forme la partie inférieure, les marnes
reposant directement sur le massif d’ olithe miliaire
ou calcaire de Jaumont.
Près de Conflans se trouve une butte de marnes
privées de fossiles apparents et dont le classement,
pour ce fait, présentait quelque doute; leur examen
a montré la présence de microscopiques identiques
à ceux de Fontoy, sauf qu’ils sont beaucoup plus
petits et moins nombreux; de sorte que si pour une
localité, une forte loupe suffit pour trouver toutes
les espèces, pour l’autre il faut avoir recours au mi-
croscope.
Ainsi les marnes de Fontoy se trouvent à la base
de la zone et celles de Conflans la couronnent.
Nous devons ajouter que, sauf ces deux points,
nos recherches de foraminifères ont été infructueuses
partout ailleurs, dans toute l'étendue des lignes de
direction et d’inclinaison; ces résultats sont dus à la
* Dans notre précédent mémoire, ces deux zones étaient consi-
dérées comme n’en constituant qu’une seule et synchronique du
fuller’s-earth de l'Angleterre.
— 144 —
constitution plus ou moins ferrugineuse des marnes
subordonnées aux calcaires; dans le premier cas,
elles sont facilement traversées par les courants ;
dans le second, les eaux sont devenues très-acidules
par la décomposition du carbonate ou du sulfure de
fer. Ainsi c’est à peine si, à Gravelotte, de toute
cette faune si riche et si variée, nous avons trouvé
quelques rares cristellaires, de tous les foraminifères,
ceux qui résistent le mieux à l’action corrosive des
eaux acidules.
Les grands fossiles qui constituent la faune carac-
téristique de la zone inférieure et de la moyenne du
bathonien, dans le département de la Moselle, se
montrent identiques, si ce n’est en totalité, du moins
en majeure partie, dans toutes les provinces où se
présente ce terrain; mais la faune microscopique
étant entièrement inconnue, nous avons pris à tâche
de démontrer que, dans le système oolithique, elle
peut, de même que celle du lias, servir à spécifier
des assises et fournir à la stratigraphie d’utiles points
de repère. Ainsi, ce n’est que par le microscope que
nous avons pu préciser la place que doit occuper
le monticule marneux de Conflans, dont l'isolement
au milieu des dépôts calcareux le faisait rapporter à
loxfordien.
Bien que l'étude de tous nos fossiles microscopi-
ques du bathonien ne soit pas encore terminée,
puisque nous n'avons encore pu établir que les
monographies de deux genres, le classement général
qui en a été fait a déjà pu recevoir une utile applica-
tion et servir pour déterminer la hauteur stratigra-
phique de ces marnes; comme nous l'avons dit plus
haut, elles ne renferment pas de grands fossiles et
ne présenteraient, par conséquent, aucun moyen de
délimiter leur horizon géologique, si on n’y rencon-
trait des foraminifères identiques à ceux de Fontoy ;
et s’il n’est pas possible d'établir d’une manière
absolue les rapports qui existent entre deux localités,
distantes l’une de l’autre d'environ 50 kilomètres,
du moins on peut dire, avec une entière certitude,
que ces marnes de Conflans appartiennent à la même
assise et à la même zone; de plus, que la couche
d’où provient l'échantillon expérimenté appartient à
une profondeur de mer identique à celle de certaine
couche de Fontoy, par une station similaire de co-
quilles et une réunion particulière de genres ‘
C’est donc avec raison que, dans nos précédentes
publications, nous disions que la recherche des fora-
minifères ne devait pas être limitée à la production
d’une simple nomenclature, à une inscription d’es-
pèces nouvelles; quelle que soit l’abondance des
! Les marnes de Conflans contiennent de nombreux cristaux de
chaux sulfatée, dont la présence indique que ces marnes renfer-
maient, dans le principe, du sulfure de fer dont la décomposition
a produit, d’une part, des eaux chargées d’acide sulfurique et,
d’une autre part, donné naissance à de la chaux sulfatée de seconde
- formation.
Quand les marnes sont friables, les eaux acides les pénètrent
facilement, attaquent et dissolvent toutes les parties de carbonate
de chaux et en particulier les fossiles qu’elles rencontrent sur leur
passage.
Dans cette circonstance, l’abondance ou la rareté des fossiles
n’est donc que relative et dépendante de la nature des marnes
plus ou moins perméables et nullement inhérente à la nature du
bassin qui a vu s’effectuer le dépôt.
Cette observation, que nous avons eu occasion de produire dans
notre précédent mémoire pour l'étude de certaines couches de
Fontoy, s'applique plus particulièrement à la cinquième de cette
localité, qui s’accorde entièrement avec le dépôt de Conflans par
ses caractères physiques et paléontologiques.
— 146 —
fossiles, l'œuvre resterait stérile pour les progrés de
la stratigraphie et l’étude philosophique de la géo-
logie.
Il faut, de la dispersion ou réunion des genres, de
la multiplicité des espèces, pouvoir déduire des lois
pour la stratigraphie générale et comparée, trouver
les conditions de vitalité pour ces mers anciennes,
indiquer la profondeur à laquelle se trouvaient ces
couches que nous foulons sous nos pieds, etc.
La localité de Fontoy qui se montre la plus riche
en fossiles et par conséquent la plus féconde en
observations physiologiques, a fourni seule tous les
éléments de notre travail; en effet, les fossiles
microscopiques y sont tellement abondants et les
genres possèdent des espèces si nombreuses et si
variées, que nous avons dû, pour en faciliter l'étude,
les partager en monographies.
Avant d'entreprendre cet important travail, où il
ne s'agissait rien moins que de classer plusieurs
milliers de fossiles, nous avons cru devoir faire des
recherches bibliographiques pour connaître tout ce
qui avait été publié sur la faune microscopique en
France, en Angleterre, en Italie, etc., recherches
qui nous ont permis de tracer l'historique des termes
techniques et des divers systèmes de classification
appliqués aux foraminiféres en général.
Avec ces données nous avons pu, dans un premier
mémoire, établir la monographie du genre Margi-
nuline, exposer la critique des espèces déjà connues
et publiées par divers auteurs et justifier la création
des espèces nouvelles. |
Le genre Cristellaire, que nous avons à traiter,
bien que comprenant une grande quantité de fossiles,
ñe nous obligera pas à entrer dans une discussion
— 147 —
aussi étendue que celle que nous avons eue à pro-
duire pour les marginulines ; la diagnose üu genre
cristellaire étant hors de litige, il ne peut être ques-
tion que de la manière dont on doit considérer et
étudier les espèces; nous n’aurons donc, pour leur
classification, qu’à produire quelques observations
physiologiques.
Pour les cristellaires, comme dans nos précédentes
études, nous nous sommes attaché à dessiner toutes
les coquilles qui présentaient une différence sous le
rapport de la forme et des ornements, et nous avons
réuni de la sorte plus de six cents figures, présen-
tant toutes des modifications plus ou moins pro-
fondes.
Si, d’une part, il nous est impossible de considérer
cette multiplicité de coquilles comme formant autant
d'espèces distinctes, d’une autre part il nous est
possible de chercher, par l'étude, à y établir des
groupes, suivant certaines affinités de conformation
et de développement, puis de nous appliquer à y
reconnaître des types auxquels viendront se joindre
des variétés, pour arriver ainsi à résoudre le pro-
blème, tout en limitant, autant qu'il se pourra, le
nombre des espèces.
En général, les coquilles qui sont comprises dans
le genre Cristellaire donnent lieu à quatre obser-
vations principales :
4° Les coquilles se développent d’une manière
régulière dans le jeune âge et dans l'adulte ;
2% Elles sont régulières dans le jeune âge et anor-
males dans l'adulte ;
3° Elles sont, à l'inverse, irrégulières dans le jeune
âge et normales dans l’adulte ;
4 Enfin elles sont irrégulières à tous les âges.
2
— 148 —
Il convient donc d'étudier les coquilles au point
de vue physiologique dans leurs deux états, de jeune
âge et d’adulte.
A. Nous avons établi ', en principe, que fout fora-
minifère commence par une loge embryonnaire sphé-
rique; il faut donc prendre cette loge pour guide et
suivre les variations de position qu’elle subit dans les
cristellaires, dont l’accroissement a presque toujours
lieu par enroulement.
40 La loge initiale a disparu, plus ou moins recou-
verte par le développement de la base ou de la
crosse; l’enroulement est alors incomplet et presque
toujours irrégulier (pl. XIID) ;
2 Elle peut servir de centre, autour duquel vien-
nent se placer les autres loges; l’enroulement est
plus régulier que dans le cas précédent; cette loge
centrale possède la même texture que les autres loges
(pl. XV, fig. 1 à 30);
30 La loge initiale est parfois obligée de se secréter
un support qui, augmentant avec la succession des
loges disposées circulairement, devient un véritable
nucléus, ? qui possède une texture différente de celle
des loges environnantes et se montre identique à celle
des cloisons (pl. XVI, fig. 15 à 21);
: Terquem. Premier mémoire sur les foraminifères de l’oolithe,
p: 29.
? Ce nucléus est blanc, transparent, cristallin et même parfois
couvert d’aspérités, tandis que les loges sont lisses et en calcaire
spathique jaune, différence de coloration plus sensible dans les
fossiles que dans les coquilles vivantes; déjà nous avons eu l’occa-
sion de faire l'observation que le nucléus attribué à quelques
espèces de frondiculaires ' n’était qu’une agglomération de loges ;
il peut en être de même pour plusieurs autres genres.
1 Terquem. Sixièine mémoire sur les foraminifères du lias, p. 481, pl. XIX,
fig, 16. :
PT
4 Il se présente des cas où la base n’est pas
enroulée, où les premières loges sont disposées les
unes à la suite des autres, suivant un arc, et la loge
initiale est indifféremment placée en arrière ou en
avant (pl. XVII, fig. 1 à 30, et pl. XVIII, fig. 1 à 30);
9° Enfin il arrive que la loge initiale reste isolée
et constitue à elle seule la base, au-dessus de laquelle
viennent s’accoler symétriquement les loges de la
crosse (pl. IX, fig. 1 à 30).
B. Dans l'adulte, les coquilles ne sont pas moins
irrégulières que dans le jeune âge et il est possible
de les partager en deux catégories principales : dans
la première, les loges, quoique irrégulières et iné-
gales entre elles, ne dépassent pas, dans leur dia-
mètre, une grandeur normale (pl. IX, fig. 4 à 12);
dans la seconde, une ou plusieurs loges prennent
un développement anormal et se projettent sur la
base ou même l’atrophient en partie, ainsi que les
loges intermédiaires (pl. IX, fig. 20 et 21).
En examinant la surface des coquilles, nous voyons
les unes lisses et brillantes, les autres plus ou moins
diversement ornées; les dernières donnent lieu à
quelques observations : tantôt les coquilles sont sim-
plement striées ou douées de fines côtes plus ou moins
régulières; tantôt elles sont ornées de côtes épaisses,
coupées à angles droits sur les côtés et diversement
disposées; parfois elles suivent la direction des cloi-
sons dont elles déterminent la saillie; parfois elles
forment des dessins plus ou moins variés, qui n’ont
aucun rapport avec la division des loges (pl. XIX,
XX et XXI); et il convient de faire remarquer que
ces dessins sont rarement semblables sur les deux
faces de la coquille (pl. XX, fig. 4 et 2, et pl. XXI,
fig. 13 et 14).
— 150 —
G. Il nous reste enfin à mentionner la série des
coquilles qui, irrégulières à tout âge, affectent une
disposition anormale dans toutes leurs loges et ne
sont pas susceptibles d’être disposées par groupe,
bien que les caractères génériques obligent à les
ranger parmi les cristellaires (pl. XIIL, fig. 28 à 30).
À ces premiers moyens d'étude, nous avons encore
à ajouter d’autres considérations: ainsi nous trouvons
que certaines coquilles sont lisses et planes; d’autres
ont une, plusieurs ou toutes les loges saïllantes; les
coquilles peuvent encore être munies d’une carène
qui, tantôt est dorsale, basale ou ventrale; cette
carène peut encore entourer deux côtés à la fois ou
tous les trois.
Nous avons dû, comme dans nos précédentes
études, examiner les fossiles soit à sec, soit simple-
ment mouillés, ou enfin les tenir plongés sous l’eau,
pour pouvoir distinguer les loges et leur agencement.
Pour un très-grand nombre de nos dessins, la dis-
position des loges n’a pu être indiquée que par ce
procédé, surtout quand, par la lumière diffuse ou
même par transparence, on ne pouvait apercevoir
aucune division de loges.
Pour représenter certaines coquilles avec leurs
_ ornements et pour donner simultanément leur struc-
ture intérieure, nous avons été presque toujours
obligé de combiner les divers procédés que nous
venons de mentionner : la vue à la lumière diffuse
ne donne que le contour de la coquille et la dispo-
sition des ornements; la vue par transparence, la
coquille étant tenue sous l’eau, annihile compléte-
ment les ornements, met en lumière les loges et
décèle la présence d’une carène ainsi que son
étendue.
— 151 —
Il en est des cristellaires comme des marginulines,
qui nous ont présenté de grandes difficultés dans leur
classement lorsque nous avons eu à examiner cer-
taines coquilles à formes très-simples, ne comprenant
que quelques loges superposées; nous rappellerons
les caractères propres au genre marginuline : une
ouverture terminale, constamment dirigée du côté
dorsal; une base, parfois munie d’un commencement
d’enroulement, toujours contournée et rejetée en
arrière ; ensemble de caractères qui peut se résumer
et être représenté par la forme d’un $, dont la cour-
bure supérieure serait tronquée.
Les cristellaires régulières se distinguent facile-
ment de toute autre coquille : dos arqué, ouverture
toujours placée sur l’angle dorsal et projetée du côté
ventral, base enroulée; caractères principaux dont
l’ensemble peut être représenté par un 6.
Il convient d'appeler l'attention sur le caractère
que présente une coquille dans son développement,
quand elle passe de l’état embryonnaire à l’adulte :
_ordinairement il y a une sorte de temps d’arrêt entre
les deux âges et qui dure plus ou moins longtemps;
il s'annonce par un autre mode d’empilement dans
les loges et par une autre forme dans la coquille
(pl. X, fig. 4 à 30); parfois les coquilles semblent
avoir subi trois époques différentes de croissance,
c'est-à-dire où les coquilles montrent trois disposi-
tions différentes dans les loges (pl. XII, fig. 15,
pl. XIV, fig. 7 à 9); enfin il est des cas où le temps
d'arrêt ne s’est pas produit et où l’état embryonnaire
se borne à la loge initiale (pl. IX, fig. 1 à 6).
Il n’en est pas de même pour les coquilles irrégu-
lières, lorsque un ou deux des principaux caractères
ou tous les trois viennent à se modifier; alors il est
— 152 —
trés-difficile de distinguer les cristellaires des:x mar
ginulines :
40 Lorsque, dans les cristellaires, le dos est droit
et que l'ouverture, dirigée en avant, cesse d’être
ventrale ;
20 Lorsque le dos est sinueux l’ouverture peut être
projetée en arrière
3° La base n’étant pas enroulée est simplement
résorbée par l'accroissement de la coquille; cette
disposition, avec le concours d’une des deux précé-
dentes, donne les caractères propres aux marginu-
lines.
De l’ensemble de ces brisé cus ressortent les
moyens de classification qui, basés sur la constitution
des coquilles, indiquent l’ordre qu'il convient de
suivre et qui consiste à passer du simple au composé
et du régulier à l’irrégulier; classification qui nous
paraît à la fois méthodique et rationnelle.
Les divisions que nous avons indiquées plus haut
peuvent elles-mêmes être sous-divisées pour former
autant de groupes; en prenant pour guide la loge
initiale et ses diverses positions il nous est facile
d'établir ces groupes qui se succèdent d’une manière
normale, l’agencement de la coquille devenant de plus
en plus compliqué. Toutefois nous ferons observer
que telle coquille que nous plaçons à la tête de tel
groupe peut elle-même n'être que le dérivé d’une
autre coquille appartenant à un autre groupe; il se
peut encore qu’une autre localité vienne fournir les
intermédiaires qui nous manquent et conduise à
démontrer que plusieurs groupes doivent être réunis :
dans un type commun.
Les groupes se succèdent dans l’ordre suivant :
1° Coquilles douées de la forme la plus simple :
— 458 —
elles sont uniquement constituées d’un empilement
de logés plus ou moins concentriques, ne montrant
pas la moindre disposition à l'enroulement et ayant
pour-base une simple loge initiale, placée à l’extré-
mité postérieure (pl. IX, fig. 1 à 10); :
2 Les coquilles sont de même privées d’un enrou-
lement basal, ont une loge initiale postérieure et un
empilement de loges vertical plus ou moins irrégu-
lier (pl. IX, fig. 11 à 30);
3° Les coquilles possèdent à la base des loges
multiples, mais disposées les unes à la suite des
autres, suivant une ligne plus ou moins droite: la
loge initiale est indifféremment en avant ou en
arrière (pl. XVII et XVIII);
% Les coquilles possèdent un commencement
d’enroulement basal et la loge initiale est placée
obliquement ou même latéralement (pl. X, fig. 1 à
20, pl. XE, fig. 4 à 30);
5° La coquille devenant plus régulière et l’enrou-
lement plus déterminé, la loge initiale est placée
supérieurement (pl. XIT, XIIT et XIV);
” 6° Les coquilles ont un enroulement basal complet
et la loge initiale est centrale (pl. XV, fig. 1 à 30,
pl. XVI, fig. 4 à 14);
7 Les coquilles peuvent avoir un enroulement
complet et cependant la loge initiale peut encore
être latérale, le centre étant occupé par un nucléus
saillant (pl. XVI, fig. 15 à 18);
8 Les coquilles peuvent avoir les mêmes disposi-
tions, sauf qu’au lieu d’un nucléus saillant il existe
une dépression polygonale œl- XVI, fig. 22 à 30);
Bien qu’en général nous n’ayons pas tenu grand
compte des ornements, nous avons cependant dû les
considérer comme un caractère distinctif pour une
— 45% —
série de coquilles douées de côtes carrées et pour
lesquelles nous établissons deux groupes ; |
9% Les coquilles sont régulières, ont des côtes
carrées, rayonnantes, sont munies d’un nucléus sail-
lant et ont la loge supérieure ronde (pl. XVI, fig. 19
à 21);
10° Les coquilles sont ornées de côtes carrées
diversement disposées, ont la base plus ou moins
enroulée, sont privées d’un nucléus et ont leur der-
nière loge tronquée ou même excavée latéralement
(pl. XIX, XX et XXI).
Nous avons résumé les caractères distinctifs de ces
groupes dans un tableau synoptique.
Il se peut qu’on considère une coquille placée dans
un groupe que comme la modification d’une autre
coquille classée dans un autre groupe; toutefois,
sous Le rapport de la forme, les coquilles se présentent
avec un certain ensemble qui justifie leur classement
à la première vue.
Devant cette énorme quantité de fossiles à décrire,
nous avons dû nous imposer des limites très-étroites
dans la création des espèces, pour ne pas encombrer
la nomenclature d’une inutile exubérance de noms;
nous avons cherché, autant que possible, à prendre
d’abord une forme typique, puis à grouper autour un
certain nombre de fossiles à formes analogues, pour
arriver à des dégénérescences qui se trouvent peut-
être trop arbitrairement rapportées à ce type, mais
qui possèdent cependant les caractères essentiels du
groupe. De la sorte, une cristellaire étant donnée et
quelle que soit sa forme, sa détermination sera rendue
facile, en raison même du nombre des groupes que
nous avons établis et des figures que nous avons
reproduites.
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. . . + . . . CHER PS * . .
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19
— 156 —
Une circonstance principale qui milite en faveur de
la détermination que nous avons prise de multiplier
nos dessins et de représenter tant de variétés, con-
siste dans ce fait: il se peut que, dans une autre
localité que celle de Fontoy ou dans une autre pro-
vince, ce terrain, que nous étudions, ne contienne
que ces variétés et aucune des formes typiques; on
serait porté à en faire des espèces nouvelles si l’on
n'avait sous les yeux des formes analogues et si l’on
n’était averti par l’inépuisable variété des coquilles.
Nous sommes convaincu d'avance que les groupes
que nous avons établis sont loin d’être à l'abri de
toute critique ; nous les croyons au contraire suscep-
tibles d’être modifiés à mesure que les recherches
se multiplieront et amëneront la découverte de nou-
velles formes; mais ces divisions, telles qu’elles sont,
nous ont donné une très-grande facilité pour ranger
cette multiplicité de coquilles et y apporter un certain
ordre. Nous reconnaissons que les premiers groupes
sont fictifs, attendu que les figures mêmes que nous
produisons démontrent qu'il y a des passages qui
établissent la connexion non interrompue entre les
coquilles les moins enroulées à la base et celles qui
le sont le plus. |
On comprend que, devant la grande quantité de
coquilles que nous avons réunies, nous avons dû
rencontrer quelques difficultés dans leur spécifica-
tion ; d’une part, nous étions arrêté par l’appréhension
de trop multiplier les espèces et, d'autre part, nous
voulions éviter une trop grande réserve en réunissant,
dans un seul type, un trop grand nombre de coquilles
dont l’étude serait devenue incomplète ou confuse.
Nous avions enfin à nous demander s’il fallait donner
une description spéciale pour chaque coquille et pour
— 157 —
chacune de ses variétés, pour démontrer par quels
caractères elles se distinguent de leurs congénères.
Nous ne croyons pas ces questions susceptibles de
recevoir toutes une solution satisfaisante et surtout
applicable d’une manière générale ; nous avouons
avoir dû tourner certaines difficultés, plutôt que .
d’avoir à créer tant de noms nouveaux.
C’est ainsi que cette monographie, qui comprend
treize planches et près de quatre cents FOUT !, ne
renferme que vingt-trois espèces.
Nous ne croyons pas qu’en général les Cat eds
en forme de disque soient susceptibles de constituer
de bonnes espèces non discutables; nous ne les
considérons que comme l’état embryonnaire de celles
qui sont développées en forme de crosse. Nous avons
donc cru devoir négliger un assez grand nombre de
ces coquilles discoïdales dont cependant nous avons
fait figurer quelques exemplaires; mais nous devons
ajouter que c’est simplement comme étude complé-
mentaire des coquilles adultes et non à titre d’es-
pèces.
Nous pourrons faire un utile emploi du tableau que
nous avons donné plus haut pour passer en revue
les cristellaires qui ont été publiées et qui présentent
quelques analogies avec celles du bathonien inférieur,
tout en nous proposant, comme pour les marginu-
lines, de mentionner les rapports et les différences ?,
{ Nous avons réservé environ cent cinquante figures se rappor-
tant à des modifications de formes qui nous ont paru trop peu
importantes pour être reproduites.
? Quand nous disons que telles de nos espèces se montrent ana-
logues à telles autres vivantes ou fossiles, nous entendons n’indi-
quer que de simples rapports, propres à fixer les idées et non
établir des identités qui, dans le fait, n'existent pas.
— 158 —
à mesure que nous ferons la description de nos
espèces.
Pour l’oxfordien, CG. Schwager ! a publié un grand
nombre de cristellaires (quarante espèces) auxquelles
il faudrait ajouter les deux espèces figurées pl. V,
fig. 1 et 2, sous le nom de marginulines et dont il
conviendrait de retrancher celle qui est représentée
pl. VI, fig. 9, qui est une véritable marginuline.
Nous n’avons mentionné cette publication que pour
mémoire, attendu que nous n'avons trouvé, dans ces
coquilles, aucun rapport direct avec celles de nos
contrées; mais toutes ces espèces rentrent dans les
groupes de notre tableau et les représentent tous,
sauf deux : le premier, à forme très-simple, est celui
qui renferme les coquilles à côtes carrées.
Pour le même terrain, à Streitberg, Gumpel* donne
quelques espèces qui, de même que les précédentes,
ne montrent aucune analogie avec les.nôtres.
Parmi les nombreuses cristellaires (trente-quatre
espèces) publiées par Reuss * pour le néocomien et
le gault de la Westphalie, nous en voyons figurer
cinq qui présentent tous les caractères propres aux
marginulines : la double courbure dorsale et le pro-
longement rejetant l'ouverture en sens inverse de
l’enroulement. Toutes les autres se rapportent à nos
! Recherches sur la faune microscopique des couches juras-
siques, par Conrad Schwager. Munich.
Beitrage zur Kenntniss der microscopischen Fauna jurassischer
Schichten, von C. Schwager in Munchen. Jahersheften fur vater-
Lendisché Naturkunde in Wurtemberg, 1865.
? Die Streitberger Schwammlager und ihre Foraminiferen ,
Einschlusse von Bergmeister Gumbel, Munchen, 1862.
$ Reuss. Die Foraminiferen des Nordeutschen Hils und Gault.
Wien, 1862,
— 159 —
groupes, même à celui des coquilles à côtes carrées.
Reuss en donne neuf figures dont il fait sept espèces
et parmi lesquelles il faut en- comprendre deux clas-
sées parmi les vaginulines ; les espèces de Reuss
représentent les formes les plus simples que nous
avons figurées pl. XIX, fig. 1 à 3.
De toutes les publications que nous avons par-
courues et qui traitent des foraminifères fossiles de
différents terrains, nous n’en avons trouvé aucune
qui ait donné lieu à une observation particulière.
Dans son prodrome, d’Orbigny indique, pour le
bajocien, deux cristellaires que Ræmer avait classées
dans deux autres genres; pour le bathonien il men-
tionne cinq espèces, dont quatre sont publiées dans
les annales des sciences naturelles, 1895, et une par
d’Archiac, pour l'Aisne.
Bronn {Index paleontoloyicus] n'indique que cette
dernière espèce /C. truncata] et la place dans le lias
supérieur avec la lettre n.
Parmi les espèces vivantes, le Cristellaria calcar,
Lin., se rapproche le plus d’une espèce du batho-
mien, le C. helios (pl. XVI, fig. 19 à 21}, par ses
ornements et son fort nucléus; de nombreuses va-
riétés ont été rattachées à cette espèce et c’est en
raison de ce fait que Fichtel et Moll disaient ‘ :
Fauna hujus specei ila comparata est ejusque varie-
tates tam multiplices, ut ferè impossibile videatur
characterem specificum erui posse, quo hœc species
à reliquis congeneribus distinqueretur et tamen nulla
varietas exeluderetur.
= Testacea microscopica aliaque minuta ex generibus argo-
nauta et nautilus ad naturam delineata et descripta à Leopolde
à Fichtel et J. Paulo Carolo à Moll. Vienne, 1805.
"A0
Cette observation s'applique non au C. helios", n,
mais bien en son entier au C. pol ymorpha, n, à tout
notre groupe de cristellaires à côtes carrées, dont
aucune d’ailleurs ne possède les caractères distinc-
tifs du C. calcar.
Dans notre précédent mémoire sur les marginu-
lines, nous avons eu à mentionner les publications
de Williamson, Parker, Rupert-John et Brady *?, pour
leurs explorations de diverses mers, poussées jusqu’à
de grandes profondeurs; tout récemment encore,
Carpenter s’est livré à des recherches de cette na-
ture, mais les résultats qu’il a obtenus ne nous sont
pas encore connus; quant aux premières publica-
tions, nous en ferons l’analyse lorsque nous aurons à
décrire les fossiles qui se rapprochent des espèces
vivantes.
L'expérience que nous ont donnée les longues
années que nous avons employées à nos recherches,
l'habitude du coup d’œil que nous avons acquise par
la pratique du dessin, en reproduisant nous-mêmes
tous nos fossiles, nous ont servi de guide dans le
classement de nos coquilles et nous ont prémuni
contre de graves erreurs; mais cette expérience et
cette habitude, si nécessaires pour l’étude des co-
quilles microscopiques et qui ne s’acquièrent qu'avec
! Voyez plus loin les descriptions des espèces.
? William Crawfort Williamson. On the recent foraminifera of
Great-Britain. London, 1858.
Kitchen Parker et Rupert Jones. On some foraminifera from
the north Atlantic and Artic Oceans, including Davis Straits .
and Baffin's Bay. London, 1864.
Henry Brady. Contributions to the Knowledge of the Forami-
a — On the Hg Fauna of the Shetlands. London,
— 46 —
le temps et le travail, ne sauraient, malgré tout notre
désir, être transmises : nous voudrions rendre ce
genre de recherches plus facile et pour ainsi dire
abordable à tous les géologues, mais surtout en faire
apprécier la haute utilité.
Nous devons faire remarquer que le champ des
explorations est fécond en découvertes, immense en
étendue et à peine entamé; presque tous les terrains
primaires et secondaires restent encore à étudier :
l'étude microscopique du lias de la Moselle n’est que
commencée; celle de la Côte-d'Or et de l'Indre n’est
qu'indiquée ; pour l’oolithe, le bathonien inférieur
est seul exploré et déjà il fournira près de quarante
planches auxquelles il faudra ajouter l'étude des fos-
siles qui accompagnent les foraminifères : les spicules
de spongiaires et de bryozoaires, les cyproïdes, etc.
DEUXIÈME PARTIE.
DESCRIPTIONS DES ESPÉCES.
Genre CRISTELLARIA !, Lamarck.
Nautilus, Linn. Linthurie, Oréade, Scortime,
Astacole, Montfort; Cristellaria, Lamarck, Defrance;
Planularia Saracenaria, Defrance; Linthurie,
! Nous croyons avoir démontré dans notre précédent mémoire !
que d’Orbigny avait, à tort, confondu le genre Planularia avec les
cristellaires et qu’il devait être rapporté au genre Marginulina,
dont il possède tous les caractères.
3 Premier mémoire sur Les foraminifères du fuller’s de Fontoy, p. 48 et 52.
— 162 —
Oréade, Saracenaria, Crepidulina, Blainville; Pla-
nularia et Gristellaria, d’'Orbigny !.
Coquille libre, régulière, équilatérale, oblongue ou
ovale, comprimée, souvent carénée, d’une contexture
brillante et vitreuse ou spathique el opaque, couverte
fréquemment de bourrelets, de protubérances ou de
côtes rayonnantes ou transversales ; formée d’une
spire embrassante en entier ou partiellement, ou
de loges basales disposées en arc, composée de loges
sphériques ou comprimées, allongées, souvent reJoi-
gnant le retour de la spire ou un peu projetées et
obliques, dont la dernière loge est percée d’une
ouverture arrondie, située à l’angle carinal, c’est-à-
dire opposée au retour de la spire.
.& Rapports et différences. Comparé aux autres
genres de cette famille (hélicostègues), celui-ci se
rapproche des Robulines par la forme générale, par
la place de son ouverture, tout en le distinguant par
la forme de cette ouverture ronde chez les cristel-
laires, allongée et triangulaire chez les robulines *.
1 D’Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne
(Autriche), 14846, p. 82. :
Nous n'avons pas trouvé de caractères bien essentiels et nou-
veaux à ajouter à la diagnose du genre, telle qu’elle est donnée
par d’Orbigny et a été établie pour les coquilles vivantes ; il con-
vient seulement de compléter ces caractères génériques par ceux
que présentent les coquilles fossiles et que nous avons mis en
italique.
? Dans les fossiles où cette ouverture, d’ailleurs fort petite, est
toujours oblitérée, il devient très-difficile, si ce n’est impossible,
d’en reconnaître la forme, ronde ou triangulaire; mais il existe
plusieurs autres caractères plus importants qui permettent de bien
classer les fossiles qui appartiennent à ces deux genres : dans les
cristellaires la coquille est presque toujours en crosse et l’ouver-
ture toujours terminale; dans les robulines la coquille est cons-
ue ÀO$ >
On né peut nier non plus qu'entre les espèces les
moins enroulées de ce genre et celles qui le sont
plus dans les marginulines, l’un des derniers genres
de stichostèques, il n’y ait un passage évident.
» Les cristellaires se sont montrées à la surface
du globe avec le lias supérieur. Nous en avons ren-
contré encore dans la grande oolithe et dans l'étage
oxfordien supérieur. On en retrouve ensuite quelques
espèces dans les terrains crétacés supérieurs, une
dans l’étage turonien et deux dans l’étage sénonien
ou craie blanche.
» Aux couches tertiaires, par une singularité remar-
quable, nous en trouvons treize dans les terrains
tertiaires subapennins de l'Italie, aux environs de
Sienne; onze dans le bassin de Vienne, et aucune
dans les autres bassins ‘. »
A ces nombres, il convient d’ajouter six espèces
du lias moyen de la Moselle et mentionnées dans le
prodrome (1850, t. I, p. 242), plus celles que nous
avons publiées dans la première série de nos mé-
moires.
Bronn (Index paleontologicus, 1849) en indique
cinquante espèces qui sont les mêmes que celles de
d’'Orbigny. Depuis cette époque le nombre des cris-
tellaires fossiles s’est beaucoup augmenté et, d’après
les documents que nous possédons, on LE dre établir
l'inventaire suivant :
tamment discoïdale et l'ouverture latérale est ventrale, bien que
placée à l’extrémité de l’angle.
! D’Orbigny. L. c., p. 85.
Nous en connaissons plusieurs espèces trouvées à Léognan, en-
virons de Bordeaux.
— 164 —
CRISTELLAIRES, France. | Allemagne. | Angleterre. | TOTAUX.
Dulias. FA san 100 10 4 74
Bathonien inférieur. 925 » » 25
— oxfordien. » 4 » 49
Terrains crétacés. ... 5 40 » 45
tertiaires, :. » 359 » 39
90 131 4 295
Dans les cristellaires du bathonien inférieur quel-
ques-unes n’ont qu'un quart de millimètre de lon-
gueur, quelques autres atteignent un millimètre et
demi; le reste a une taille comprise entre ces deux
limites.
Tableau dichotomique pour la classification des espèces.
Base non distincte, pas d’enroule-
ment....... ee Mééndtnnpoe dus Cr É
Base distincte, avec ou sans enrou-
lement. usé sos RE A 2
Loge initiale servant de base.... 2
; | Une ou plusieurs loges à la base, in-
dépendantes des loges de la crosse.. C. instabilis.
Loges de la crosse concentriques sur la
à loge initiale... rate sels C. primordialis.
Loges de la crosse empilées..... 6)
Loges régulières. .... AT Fe à
j Loges:irréguliôres.........:.... C. anceps.
Cole oies. Luisa re C. guttiformis.
6 f Coquille quadrangulaire............ C. quadrilateralis.
Base sans enroulement......... 6
; Base plus ou moins enroulée.... 190
Coquille obtuse sur le pourtour... 7
Coquille munie d’une carène sur le
EE TPOUPIDOT 565 0 SN Med ... GC. similis.
.
8.
9.
10.
u.
3
14.
45.
16 |
17.
18.
Loges planes............ sésisst- 28
Loges saillantes........... RER PET
Coquilles arrondies à la base.... 9
Coquilles triangulaires..............
Loges nombreuses, tordues..........
Loges peu nombreuses, obliques.....
Coquilles lisses ou striées ou ornées de
côtes arrondies.............. 11
Coquilles ornées de côtes carrés......
Loge initiale oblique à la base... 12
Loge initiale latérale, supérieure
- ou centrale ....... Petoesse 15
Loges de la crosse plus ou moins
YONNE: dinaranene one a 589
Loges de la crosse irrégulières. .....
Ouverture non bordée........,.. 14
Ouverture bordée.......... de ste au
Loges à cloisons non saillantes.......
Loges à cloisons saïllantes...........
Loge initiale latérale........... 16
Loge initiale supérieureouinterne 17
Loges de la crosse plus ou moins
régulières... ...... UT TES ste seus
Loges de la crosse irrégulières... ...….
Loge initiale supérieure............
Loge initiale interne..... dir dis 18
Centre occupé par une loge..... 19
Centre occupé par un nucléus... 20
Une seule loge centrale.............
Plusieurs loges dans le centre.......
Nucléus saillant ........ CEPTEP 21
Nucléus non saillant............ 25
Dernière loge renflée...............
Dernière loge plane......,...... 22
Coquilles lisses. .......... Ssrniss es
Coquilles costellées...... anses cadre
Centre doué d’une dépression polygo-
MR le sr aura le te .
Gentre doué d’une dépression arrondie
C. parallela.
C. triquetra.
C. intorta.
C. doliolum.
C. polymorpha.
GC. prava.
C. lagenæformas.
C. subinvoluta.
C. suturalis.
C. semi-involuta.
C. anomala.
C. hybrida.
C. centralis.
C. centro-gyrata.
GC. galeata.
C. inquisita.
C. helios.
C. lacunata.
C. stellaris.
Première Division.
Base non distincte, sans enroulement basal.
Coquilles formées de loges concentriques ou empilées; base formée
d’une loge unique, soudée normalement aux autres loges.
CRISTELLARIA PRIMORDIALIS, pl. IX, fig. 4 à 40.
C: testa compressa, lœvigata vel radiatim striata aut
costulata, loculis planis vel prominentibus, arcuatis, pri-
mum plus minusve involutentibus, primo basali, ovato vel
sphœrico.
Coquille comprimée, lisse ou ornée de stries ou de fines
côtes rayonnantes ; formée de loges planes ou saillantes,
arquées et enveloppant plus ou moins la loge initiale,
ovale ou sphérique.
La figure À représente une coquille régulière où toutes
les loges sont planes, régulièrement contournées autour
de la loge initiale.
La figure 2 a les loges saillantes et rondes; quelques
variétés se rapportant à cette forme ont les loges planes
. ou même quadrangulaires ;
Dans les figures 2, 4 et 10 la loge initiale, au lieu d’être
inférieure, est rejetée en arrière ;
Dans la figure 5 les loges antérieures sont alternative-
ment grandes et petites, les premières décrivant une
demi-circonférence autour de la loge basale.
Localités : Fontoy, couches 1, 7, 10, 11, 49; très-abon-
dant dans la couche 11 ; Conflans, très-rare!.
CRISTELLARIA ANCEPS, Terq., pl. IX, fig. 41 à 21.
C. testa complanata, lœvigata, loculis obliquis, plus
* Pour le niveau des couches, voir dansle premier mémoire, p. 56,
le tableau indiquant les divers niveaux de la prise des marnes à
Fontoy,
— 461 —
ininusve irregularibus, planis vel prominentibus, uno,
duobus vel plurimis postice projectis, basi uniloculari.
Coquille comprimée, lisse, formée de loges obliques
plus ou moins irrégulières, planes ou saillantes, une, deux
ou plusieurs loges projetées sur la loge basale.
La figure 41 montre toutes les loges dirigées vers la
loge initiale ; dans les figures 12, 13 et 14 le nombre et
la position des loges décurrentes varient; figure 15 six
loges viennent s’appuyer sur l’initiale; dans les autres
figures l’irrégularité de la coquille et des loges augmente
progressivement et dans la figure 21 elle est extrême ; on
y voit de petites et de grandes loges, alternance due pro-
bablement à une résorption du test.
Localité : Fontoy, couches 3, 6, 7, 8, 11 et 12; plus
abondant dans la couche 7.
CRISTELLARIA GUTTIFORMIS, Terq., pl. IX, fig. 22.
C. testa elongata, ovali, guttiformi, compressa, mucro-
nata, strict striis radiantibus, interruptis ornata, loculis
obliquis, regularibus, prominentibus, primo semilunari,
ultimo triangulari, subacuminato.
Coquille allongée, ovale, guttiforme, comprimée, ornée
de stries rayonnantes régulières, serrées et interrompues ;
formée de loges régulières, obliques, saillantes, la pre-
mière semi-lunaire, mucronée, la dernière triangulaire
subacuminée.
Localité : Fontoy, couche 11; fort rare. :
CRISTELLARIA QUADRILATERALIS, Terq., pl. IX, fig. 23
et 24.
C. testa irregulariter quadrilaterali, compressa, striis
tenuis vel costulis radiantibus, interruptis ornata, loculis
transversalibus planis aut prominentibus, primo rotun-
dato, ultimo succiso vel subacuminato, decurrente.
Coquille irrégulièrement quadrilatérale, comprimée,
ornée de stries rayonnantes ou de fines côtes interrom-
— 168 —
pues, formée de loges transversales plus ou moins irré-
gulières, planes ou saillantes, la première arrondie, la
dernière oblique et tronquée ou projetée et acuminée.
Localité : Fontoy, couche 11; fort rare.
Deuxième Division.
Base distincte, non enroulée.
Base formée de loges douées d'une simple obliquité; loge initiale
postérieure, normalement soudée aux autres loges.
CRISTELLARIA TRIQUETRA, Terq., pl. IX, fig. 25 et 26.
C. testa compressa, irregulariter triquetra, lœvigata aut
basi paucicostata, loculis subregularibus, planis, obliquis,
primo elongato vel subrotundato, ultimo triangulari, acu-
minato.
Coquille comprimée, irrégulièrement triangulaire, lisse
ou ornée à la base de quelques côtes rayonnantes ; formée
de loges régulières, planes, celles de la base arquées, les
autres obliques, la première allongée ou subarrondie,
la dernière triangulaire, acuminée.
Localité : Fontoy, couches 7 et 11 ; assez rare.
CRISTELLARIA PARALLELA, Terq., pl. IX, fig. 27, a, b.
C. testa elongata, compressa, lateribus recta, parallela,
lœvigata, loculis prominentibus, obliquis, primo ovato-
acuto, tribus basis triangularibus, ultimo obtuso.
Coquille allongée, comprimée, lisse, à côtés droits et
parallèles, formée de loges saillantes obliques, la première
ovale-aiguë, les trois suivantes transversales triangulaires,
les autres obliques, triangulaires, la dernière obtuse.
Localité : Fontoy, couche 7; fort rare.
CRISTELLARIA INTORTA, Terq., pl. IX, fig. 28, a, b.
C. testa elongata, compressa, costutis radiantibus ornata,
sé TR
dorso leniter areuata, postice rotundata, loculis planis,
primo acute ovato, sequentibus arcuatis, aliis irrequla-
ribus, intortis, ultimo brevi, obtuso.
Coquille allongée, comprimée, légèrement arquée sur
le dos, ornée de fines côtes rayonnantes, formée de loges
planes, la première ovale-aiguë, les quatre suivantes con-
caves et arquées, les autres irrégulières, contournées et
dirigées vers la base, la dernière très-courte, oblique et
obtuse.
Localité : Fontoy, couche 7; fort rare.
CRISTELLARIA DOLIOLUM, Terq., pl. IX, fig. 29, à, b.
C. testa compressa, irregulariter rotundata, lœvigata,
loculis planis, duobus primis triangularibus, aliis obliquis,
_quadrangularibus, ultimo obtuso.
Coquille comprimée, irrégulièrement arrondie sur son
pourtour, lisse, formée de loges planes, les deux premières
transversales, triangulairés les autres obliques, quadran-
gulaires, la dernière obtuse.
Cette espèce se rapproche des figures 2 et 4 par la forme
générale de la coquille et par la disposition des loges; elle
en diffère par la base qui est distincte et formée de deux
loges ; elle montre ainsi le passage des coquilles de la
première section à celles de la seconde.
Localité : Fontoy, couche 11 ; assez rare.
CRISTELLARIA SIMILIS, Terq., pl. IX, fig. 30.
C. testa elongata, ovata, compressa, lœvigata, circiter
angustè carinata, loculis planis, primis quatuor trans-
versalibus, arcuatis, aliis obliquis, ultimo triangulari,
acuminato.
Coquille allongée, ovale, comprimée, lisse, entourée
d’une étroite carène, formée de loges planes, les quatre
premières transversales, arquées, les autres obliques, la
dernière triangulaire, acuminée.
Cette espèce, par sa forme, se rapproche: de la figure 41
— 170 —
et s’en éloigne par sa carène et par sa base formée de
quatre loges.
Localité : Fontoy, couches 2 et 3; assez rare.
Troisième Division.
Base distincte, non enroulée.
Coquilles à loges basales isolées, disposées sur une ligne plus ou
- moins droite et indépendantes des loges de la crosse.
CRISTELLARIA INSTABILIS, Terq., pl. XVII, fig. 4 à 30;
pl. XVII, fig. À à 30.
C. testa elongata, compressa, formä loculisque maxime
variabili, lœvigata aut striata aut costata, loculis nume-
rosis, planis vel prominentibus, basi non involuta, uno-sex
loculis instructa, sphæricis, in linea recta dispositis, in
dorso vel postice vel ventre sitis.
Coquille allongée, comprimée, très-variable dans sa
forme et dans la disposition des loges, lisse ou striée ou
costellée, formée de loges planes ou saillantes, droites
ou arquées, courtes ou projetées; base non enroulée,
formées de une à six loges sphériques en ligne plus ou
moins droite, diversement disposée, du côté ventral ou
dorsal ou en arrière.
Cette espèce, une des plus variables du genre, fournit
une telle quantité de modifications de formes, qu’on pour-
rait prendre chacune des soixante figures que nous pro-
duisons pour type particulier et en faire autant d’espèces
et de séries ; nous avons dû nous limiter et ne représenter
que les principales variétés.
Dans la plupart des coquilles qui composent cette série,
il est parfois très-difficile de reconnaître la loge initiale ;
suivant les lois normales du développement, la première
loge doit être la plus petite et toujours placée du côté
ventral; dans quelques-unes de ces coquilles la petite
loge est indifféremment placée en avant ou en arrière ;
— 11 —
parfois encore les loges de la base sont toutes égales
entre elles.
PI. XVIE. La figure À donne le type de l’espèce dont la
base n’est formée que d’une loge sphérique; de la figure 2
à 42 la base est formée de deux loges, d’abord postérieures
et horizontales (2-6), puis ventrales et verticales; de la
figure 43 à 30 la base a trois loges, d’abord dirigées du
côté dorsal, puis placées postérieurement et devenant
insensiblement latérales ou antérieures.
PI. XVIII. De la figure 4 à 47 la base est formée de quatre
loges et, comme dans la série précédente, elles sont (1-3) :
d’abord dirigées du côté dorsal, puis placées en arrière,
pour devenir peu à peu antérieures ; de la figure 18 à 27
on observe exactement la même disposition que précé-
demment, sauf que la figure 18 présente une nouvelle
modification : les loges de la base sont placées sur deux
rangées ; les figures 19 et 20 ont les loges dorsales; fi-
cures 21 à 24 elles sont postérieures; figures 25 à 29 elles
deviennent latérales ou antérieures; dans la figure 30 la
base est douée de six loges.
Localité : Fontoy, couches 1, 2, 3, 6, 7, 8, 10, 11, 12,
44, 15; abondant dans les couches 7 et 10, assez rare
dans les autres.
Quatrième Division.
Base distincte, douée d'un commencement d'enroulement.
Coquilles douées d’une loge initiale oblique.
CRISTELLARIA SUBINVOLUTA, Terq., pl. X, fig. 4 à 18.
C. testa elongata, compressa, lœvigata vel striata aut
costata, loculis numerosis, planis vel prominentibus, obli-
quis, rectis vel arcuatis, anticis sensim projectioribus,
primo ovato, obliquo, ultimo obtuso, vel plus minusve
acuminato, basi subinvoluta.
Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de stries
5
— 172 —
ou de côtes rayonnantes, formée de loges nombreuses,
empilées régulièrement, puis avec la courbure progres-
sive de la base, devenant de plus en plus obliques et
projetées en arrière ; la première loge ovale ou aiguë à
une de ses extrémités, la dernière obtuse ou plus ou
moins acuminée ; base subenroulée.
Nous avons réuni dans cette série un certain nombre
de coquilles qui, par les passages insensibles dans la
déclinaison des loges, amène leur entière projection sur
la base; nous aurions pu multiplier les figures.
Localité : Fontoy; abondant dans les couches 7,10 et 11,
plus rare dans la douzième,
CRISTELLARIA SUTURALIS, Terq., pl. X, fig. 19 à 24.
C. testa elongata, compressa, lœvigata aut radiatim
costulata, loculis planis, obliquis et rectis, vel postice plus
minusve projectis, primo ovato vel rotundato, obliquo vel
lateruli, ultimo subacuminato, basi plus minusve subin-
voluta, suturis costula minutis.
Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de côtes
rayonnantes obsolètes, formées de loges planes, obliques
ou arquées et plus ou moins rejetées en arrière, loge ini-
tiale ovale ou arrondie, postérieure, puis oblique et enfin
latérale, base formée de deux à six loges plus ou moins
recourbées, parfois munie d’une étroite carène, dernière
loge acuminée, sutures surmontées d’une fine côte ar-
rondie.
Dans cette petite série les coquilles, bien que douées
de formes très-différentes, présentent une relation évidente
par la fine côte qui surmonte les sutures.
Localité : Fontoy; assez commun dans les couches 5,
6 et 7.
CRISTELLARIA PRAVA, Terq., pl. X, fig. 25 à 29.
C. testa elongata, compressa, lœvigata, loculis planis
vel prominentibus, plus minusve irregularibus, primo
— 173 —
ovato vel rotundato, aliquot sequentibus triangularibus,
uno, duobus vel pluribus basim injectis, aliis obliquis,
rectis vel arcuatis vel tortis, ultimo obtuso vel acuminato.
Coquille allongée, comprimée, lisse, formée de loges
planes plus ou moins saillantes, plus ou moins irrégu-
lières, la première ovale ou arrondie, plusieurs suivantes
triangulaires, les autres obliques et arquées ou tordues,
plus ou moins projetées sur la base, la dernière loge
obtuse ou subacuminée.
Nous comprenons combien cette description est insuf-
fisante pour spécifier une série de coquilles toutes irré-
gulières ; à peine servirait-elle pour en décrire une seule.
La figure 25 se montre assez régulière et n’a que la
cinquième et la sixième loges rejetées en arrière, carac-
tère qui la rapproche des marginulines.
Ea figure 26 représente la plus étroite de toules les
coquilles que fournit la localité; les loges ÉORX en forme
de torsade assez régulière.
La figure 29 montre d’abord la base formée de quatre
loges irrégulières, puis un empilement régulier de cinq
loges et enfin deux grandes loges enveloppantes ; ensemble
qui démontre que les coquilles de ce genre ont à subir,
en général, Es époques de croissance ou de modifica-
tion.
Localité : Fontoy, couches 2, 4, 7, 8, assez rare ; Longwy,
fort rare.
RE LAGENÆFORMIS, Terq., pl. X, fig. 30, à, b.
C. testa elongata, transversim ovata, striis strictis,
radiantibus exornata, loculis planis, primo postico, rotun-
dato, duobus transversalibus triangularibus, aliis obliquis,
leniter arcuatis, ultimo producto, apertura crassa, mar-
ginata. |
Coquille allongée, ovale transversalement, couverte de
stries fines, régulières et serrées, formée de loges planes,
la première postérieure et arrondie, les deux suivantes
— 174 —
transversales et triangulaires, les autres obliques et légè-
rement arquées, la dernière allongée, ouverture large,
munie d’un épais rebord.
Localité : Fontoy, couche troisième; fort rare.
Cinquième Division.
Base douée d’un demi-tour de spire.
Loge initiale latérale.
Bien que nous ayons pour cette division, l’une des
plus abondantes, beaucoup multiplié les figures, nous
avons encore dû laisser de côté un grand nombre de
coquilles qui présentaient des variations soit dans la
forme, soit dans les ornements.
En examinant l’ensemble de ces figures on peut
remarquer que presque tous ces fossiles, pris isolé-
ment, constitueraient des espèces distinctes, mais
que réunis et placés avec leurs congénères, ils ne
peuvent plus être considérés que comme des variétés
rentrant toutes dans un cadre unique.
Pour faciliter l’étude de cette section, nous FPavons
subdivisée d’après les caractères que présente la loge
initiale par rapport aux autres loges, bien qu’elle
reste latérale :
À. La loge initiale reçoit latéralement et par juxta-
position les autres loges;
B. Elle sert d’appui à une ou plusieurs loges dé-
currentes et les reçoit sur sa partie supérieure;
C. La loge initiale est très-agrandie et enveloppe
l'extrémité d’une ou de plusieurs loges antérieures ;
D. Elle est elle-même enveloppée par la projection
d’une ou de plusieurs loges antérieures.
— 175 —
CRISTELLARIA SEMI-INVOLUTA, Terq.
C. testa elongata, compressa, lœvigata vel striis aut
costulis ornata, loculis planis vel plus minusve prominen-
tibus, transversalibus, loculo basili contiquis, vel in basim
projectis, vel à basi involutis vel basim involutantibus,
loculo primo laterali, basi semi-involuta.
A. Première Subdivision. PL. XI, fig. À à 18.
Loge initiale recevant latéralement et par juxtaposition les autres
loges.
Coquilles formées de loges empilées plus ou moins
arquées ou saillantes, loges basales juxtaposées à la loge
initiale.
Dans les figures 1, 2 et 3 les coquilles sont ornées de
fines côtes devenant plus arquées et plus interrompues à
mesure que les loges deviennent plus saillantes; les figures
1 et 2 sont vues avec une demi-transparence; la figure 3
a, de plus, des côtes transversales qui sont le prolonge-
ment des cloisons ; la figure 4 est ornée de grosses côtes
continues, en raison que toutes les loges sont planes; la
figure 7, vue en dessus, montre ses cloisons très-minces,
et la même, vue par transparence, figure 8, les montre
au contraire très-épaisses; la figure 11 a des côtes très-
étroites, interrompues en avant et entières en arrière; la
figure 12 a, de même, des côtes interrompues et des
cloisons très-saillantes.
Localité : Fontoy, couches 4, 7, 8, 9, 10, 12; très-abon-
dant dans la couche 7, assez rare dans les autres.
B. Deuxième Subdivision. PI. XI, fig. 49 à 30;
pl. XII, fig. 1 à 24.
CÉAPST : ‘ 2
Loge initiale servant d’appui à une ou plusieurs loges décur-
rentes et les recevant sur sa partie supérieure.
Coquilles dont les loges de la crosse recouvrent en
— 176 —
partie les loges basales et se projettent plus où moins sur
la loge initiale.
Cette sous-division présente, comme les autres, des
coquilles à loges planes ou saillantes, lisses ou ornées, à
une ou plusieurs loges projetées ; la base est formée de
trois à six loges dont le contournement devient d’autant
plus prononcé et les loges antérieures sont d’autant plus
arquées que l’on suit la série des figures, dont chacune
demanderait une description spéciale et dont aucune ne
pourrait être considérée comme une variété d’une coquille
de la section qui lui servirait de type.
Dans la planche XI et les figures 20, 21 et 22 les coquilles
ont les loges très-saillantes ; les figures 25 et 26 sont par-
fois lisses, par contre les figures 24, 29 et 30 sont parfois
couvertes d’ornements. Dans la planche XII et les figures
4 et 18 les cloisons déterminent une forte saillie; dans les
figures 2, 3, 5, 9 et 22 les loges ne peuvent être connues
que par transparence et quand les coquilles sont tenues
plongées sous l’eau; dans les figures 22, 23 et 24 les loges
sont très-renflées.
Localité : Fontoy, couches 10, 7, 11, abondant ; 12, 14,
assez rare ; 4, 13, 2, 3, 8, 9, fort rare.
C. Troisième Subdivision. PI. XIL, fig. 25 à 30;
pl. XIE, fig. 1 à 6.
Loge initiale très-agrandie et enveloppant l'extrémité d’une ou
de plusieurs loges antérieures.
Coquilles à loges basales plus ou moins atrophiées et à
loge initiale recouvrant plus ou moins l’extrémité d’une
ou de plusieurs loges antérieures.
Planche XIT. Les figures 25 et 26 sont vues par trans-
parence et montrent le vide que laissent les loges anté-
rieures ; dans la planche XIII la figure 3 a les loges basales
renflées, subsphériques et bordées; dans les figures 4, 5
et 6 le caractère de la section devient insensiblement plus
saillant.
— 171 —
Localité : Fontoy, couches 4, 7, 8, 9, 10, 1, 42, 14, ‘en
général fort rare.
D. Quatrième Subdivision. PI. XILL, fig. 7 à 25.
Loge initiale elle-même enveloppée par la projection d’une ou
de plusieurs loges antérieures.
Coquilles dont la loge initiale est plus ou moins recou-
verte par la projection d’une ou de plusieurs loges anté-
rieures.
Malgré la diversité des formes et la demi-révolution de
la base on voit le caractère typique, d’abord très-faible
dans la figure 7, suivre une lente progression et devenir
très-saillant dans la figure 24.
Dans la figure 14 les loges de la base sont planes et
celles de la crosse sont saillantes ; dans la figure 10 les
deux loges antérieures sont proéminentes et dans la
figure 17 la dernière est seule arrondie.
Il se peut que les coquilles (fig. 11, 15 et 22) seraient
plus convenablement placées dans la troisième division ;
mais leur rapport avec les formes qui les précèdent et
avec celles qui les suivent établit la connexion par la
disposition de la loge initiale.
Localité : Fontoy, couches 1, 2, 7, 8, 10, 11, 12, 13, 14;
assez commun couches 7 et 10, rare dans les autres.
CRISTELLARIA ANOMALA, Terq., pl. XIII, fig. 26 à 30.
C. testa compressa, lœvigata, irregulari, loculis planis
vel teretibus, irregulariter dispositis, basi uno, bi vel tri-
loculari, primo sphærico tumido, aliis plus minusre
projectis, ultimo inflato, acuminato, decurrente.
Nous avons joint à cette section et réuni sous cette
dénomination quelques types à formes anormales qui
n’ont pu rentrer dans le cadre général.
Comme les précédentes espèces, ces coquilles possèdent
quelques variétés et nous serions disposé à les considérer
— 178 —
comme des espèces distinctes, si nous n’étions arrêté par
la crainte de les trop multiplier.
Figure 26. Coquille munie à la base de trois loges sphé-
riques, les autres très-renflées ;
Figure 27. Coquille comprimée, base tronquée par la
soudure des loges de la crosse ;
Figures 28, 29 et 30. Coquilles anormales, ne possédant
du genre que la disposition de l’ouverture.
Localité : Fontoy, couches 3, 4, 7, fort rare.
Sixième Division.
PI. XIV, fig. 4 à 30.
Base douée d'un enroulement plus ou moins complet.
Loge initiale supérieure.
Cette série peut être subdivisée en deux sections :
la première comprend les coquilles dont la loge ini-
tiale et une partie de la base sont recouvertes par le
prolongement de quelques loges de la crosse (les
_trois rangées supérieures); la seconde comprend les
coquilles dont, à l'inverse, la loge initiale est entiè-
rement visible et dont l’enroulement recouvre, en
partie, l'extrémité d’un certain nombre de loges de
la crosse.
Par le choix que nous avons fait des échantillons,
par la disposition que nous avons observée, on peut
suivre la progression de l’enroulement qui devient
plus complet depuis la première figure jusqu’à la
vingt-septième; à peine marqué dans la première
rangée il décrit un demi-cercle dans la seconde, puis
très-prononcé dans la troisième et la quatrième
rangées, il forme les trois quarts d’un cercle dans
les figures 25, 26 et 27.
— 179 —
CRISTELLARIA HYBRIDA, Terq., pl. XIV, fig. 1 à 30.
C. testa elongata, lœvigata vel striata aut costata, loculis
plus minusvé numerosis, obliquis aut transversalibus,
planis aut tumidis, brevibus aut projectis, primo sphærico
vel ovato, antico, basi involuta, loculis anterioribus plus
minusve obtecta vel loculos aliquot obtegente.
Coquille comprimée, allongée, lisse ou striée ou cos-
tellée, formée de loges plus ou moins nombreuses, obliques
ou transversales, courtes ou en partie projetées, planes
ou saillantes, loge initiale antérieure, sphérique ou ovale,
base munie d’un enroulement, en partie recouverte par
quelques loges antérieures ou recouvrant l'extrémité de
quelques loges de la crosse.
Dans les figures de 1 à 41 le nombre des loges de la
base augmente insensiblement ; figure 1 à 6 la loge initiale
est sphérique, dans toutes les autres côquilles elle est
ovale ; le recouvrement de la base, d’abord très-faible
(fig. 4 à 3), devient plus prononcé (fig. 5 et 6), puis
complet, figure 7 à 41; enfin il n’est plus qu’un simple
accolement de loges, figure 12. La base recouvrante
devient peu à peu plus enroulée et comprend un plus
grand nombre de loges antérieures, figure 17 à 28.
Comme pour les précédentes sections nous avons ajouté
deux coquilles anormales complétement différentes des
autres, mais présentant les caractères inhérents à la loge
initiale et à l’enroulement de la base.
La figure 22 montre la dernière loge accidentellement
accolée latéralement ; de même les figures 25 et 27 mon-
trent la courbure dorsale propre aux marginulines, mais
d’autres coquilles, douées d’une même disposition dans
les loges, ont le dos vertical et l'ouverture dirigée nor-
malement.
Localité: Fontoy, couches 1, 2, 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10;
abondant dans les couches 3, 7 et 10, fort rare dans les
autres.
6
— 180 —
Septième Division.
PI. XV, fig. 4 à 30; pl. XVI, fig. À à 44.
Base enroulée et douée d'une loge initiale centrale.
Loge initiale centrale.
Lorsque la loge initiale est centrale et visible elle
est toujours sphérique, et, bien que le caractère
distinctif de cette section soit très-saillant, la cons-
titution de la base se montre d’abord rudimentaire ;
le nombre des loges augmente insensiblement, puis
l’enroulement devient complet dans les dernières
figures de la série; la figure 6 (pl. XVI) montre
même trois tours de spire complets.
Comme pour les précédentes séries nous n’avons
osé, malgré la diversité des formes, créer autant
d’espèces que nous produisons de figures; nous n’y
avons vu que des variétés dont les types peuvent être
pris au hasard parmi une des figures de la section,
pour donner une série ascendante ou descendante.
Nous nous sommes exclusivement attaché à l’étude
du caractère spécifique de la section et à le montrer
progressivement plus saillant.
Dans une sous-division nous avons rangé les co-
quilles dont la base a toutes ses loges sphériques
(PI. XVE, fig. 7 à 14), et parfois leur agencement est
tel qu’on ne peut plus y reconnaître la loge initiale.
. Quelques figures montrent l'ouverture renversée et
le dos évidé, comme dans les marginulines (PI. XV,
fig. 24, 27 et 30), mais nous possédons ces mêmes
coquilles avec la disposition normale de l’ouverture,
et c’est avec intention que nous avons reproduit ce
mode de variabilité dans les caractères génériques.
— 181 —
_ CRISTELLARIA CENTRALIS, Terq., pl. XV, fig. 1 à 30;
pl. XVI, fig. 1 à 6.
C. testa elongata, plus minusve compressa aut subro-
tundata, lœvigata aut striata vel radiatim costata, loculis
paucis vel numerosis, planis vel prominentibus, uno vel
plurimis projectis, obliquis vel transversalibus, quadratis,
primo sphærico centrali, basi plus minusve involuta, pauci
vel multi loculata, carinata vel nuda.
Coquille allongée, plus ou moins comprimée ou sub-
arrondie, lisse ou striée, ou ornée de côtes rayonnantes,
formée de loges plus ou moins nombreuses, tant à la
crosse qu’à la base, planes ou saïllantes, une ou plusieurs
projetées ou simplement transversales et quadrangulaires,
la première loge sphérique, centrale, toujours visible ;
base plus ou moins enroulée, formée de loges plus ou
moins nombreuses et munie ou privée d’une carène.
Dans les figures 1 à 6 de la planche XV la base n’est
formée que de quatre ou cinq loges; dans les figures 7
à 21 le nombre des loges augmente et la base est plus
enroulée ; dans les figures 22 à 30 l’enroulement est com-
plet et se continue dans la planche XVI, fig. 1 à 5. Dans
cette dernière figure la coquille présente une modification
profonde dans son passage du jeune âge à l’adulte.
Localité : Fontoy, couches 1, 9, 3, 5, 7, 8, 9, 10, 11, 12,
45, 14, 15; assez abondant dans les couches 7 et 10, rare
dans les autres.
CRISTELLARIA CENTRO-GYRATA, Terq., pl. XVE, fig. 7 à 14.
C. testa elongata, compressa, lœvigata vel radiatim
striata, loculis numerosis, planis vel prominentibus, bre-
vibus vel projectis, primis sphæricis in gyro dispositis,
aliis obliquis plus minusve irregularibus, basi involuta,
loculis internis sphæricis, externis triangularibus.
Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de stries
rayonnantes, formée de loges nombreuses, les premières
— 182 —
sphériques, diversement agencées, repliées ou disposées
en cercle, les autres plus ou moins irrégulières, transver-
sales ou obliques, courtes ou projetées, base enroulée
comprenant parfois deux sortes de loges; les internes
sphériques, les externes triangulaires.
Localité : Fontoy, couches 3, 8, 9, 10, 14; généralement
assez commun, surtout dans les couches inférieures.
Huitième Division.
Base douée d'un enroulement complet, loge initiale interne
et latérale, un nucléus saillant au centre.
CRISTELLARIA GALEATA, Terq., pl. XVL, fig. 15, a, b.
C.testa parva, disciformi, circiter obtusa, costis obtusis,
radiantibus, arcuatis ornata, loculis sparsis, triangula-
ribus, prominentibus, regulariter crescentibus, ultimo
antice inflato, basi nucleata.
Coquille courte, en forme de disque, ornée de côtes
obtuses rayonnantes, arquées, formées de loges espacées,
triangulaires, saillantes, croissant régulièrement, la der-
nière renflée en avant; base munie d’un nucléus peu dé-
veloppé.
Localité : Fontoy, couche 140; fort rare.
CRISTELLARIA INQUISITA, Terq., pl. XVI, fig. 16 à 48.
C. testa elongata, compressa, lœvigata, loculis nume-
rosis, primis triangularibus, aliis plus minusve obliquis,
quadrangularibus, projectis, ultimo subacuminato, basi
involuta, nucleata, aliquando carinatu.
Coquille allongée, comprimée, lisse, formée de loges
nombreuses, les premières triangulaires, les autres qua-
drangulaires, plus ou moins obliques et projetées en
arrière, base enroulée, munie d'un fort nucléus et parfois
entourée d’une étroite carène.
ET
Pour la figure 16 les loges n’ont pu être visibles que par
transparence et par immersion, le test étant spathique.
La figure 18 montre une partie des loges de la base
résorbée par les loges de la crosse.
Localités : Longwy; fort rare. Fontoy, couche 4 et 9;
assez. commun.
CRISTELLARIA HELIOS, Terq., pl. XVE, fig. 19 à 21.
C. testa elongata, compressa, juvenile disciformi, costis
radiantibus, elatis, quadrangularibus ornata, loculis nu-
merosis, triangularibus, prominentibus, basi involuta,
rucleata, dorso costa carinaque instructa ; adulte projecta,
costis transversalibus ornata, dorso costa carinaque caren-
tibus, loculis arcuatis, quadrangularibus. :
Coquille allongée, comprimée, ornée de côtes élevées
quadrangulaires, formée de loges nombreuses, saillantes,
croissant régulièrement ; dans le jeune âge, coquille dis-
ciforme, ornée de côtes rayonnantes, d’une côte sur le
pourtour et d’une étroite carène; loges triangulaires,
centre muni d’un fort nucléus saillant; dans l’adulte, co-
quille en crosse, ornée de côtes arquées, transversales ;
loges quadrangulaires, pourtour privé de la côte dorsale
et de la carène. |
Cette espèce, la plus abondante de toutes, est en même
temps la plus constante dans sa forme et se présente dans
toutes les couches ; elle est, toutefois, plus nombreuse
dans les inférieures que dans les supérieures et ne nous
a fourni aucune variété ni modification tant dans la forme
que dans les ornements.
Localité : Fontoy; très-commun.
Neëvième Division.
Base douée d'un enroulement plus ou moins complet, munie
d’un nucléus non saillant et polygonal, centre
comme excavé.
CRISTELLARIA LACUNATA, Terq., pl. XVI, fig. 22 à 29.
C. testa elongata, plus minusve compressa, lœvigata vel
radiatim costulata, loculis numerosis, planis vel promi-
nenlibus, obliquis vel tortis, basi plus minusve involuta.
Coquille allongée, plus ou moins comprimée, lisse ou
ornée de fines côtes rayonnantes interrompues, formée
de loges nombreuses planes ou saillantes, obliques ou
arquées ou en torsade, courtes ou projetées, base plus ou
moins enroulée, munie dans le centre d’une dépression
polygonale remplissant les fonctions d’un nucléus.
Toutes ces coquilles seraient susceptibles de rentrer
dans une des précédentes divisions si elles ne présentaient
le caractère particulier inhérent à la base.
Les figures 22 et 25 ont la base simplement arquée ;
_dans les figures 23, 24 et 26 l’enroulément est plus com-
plet; figure 27, les premières loges sont résorbées ou
masquées pour les loges antérieures ; figure 28, les loges
de la base forment un demi-cercle régulier et Les loges de
la crosse sont limitées par une ligne droite; figure 29, la
coquille a une coupe transversale régulièrement ovale, sub-
aiguë sur tout son pourtour.
Localité : Fontoy, couches 1, 6, 7, 8, 12; généralement
assez rare.
CRISTELLARIA STELLARIS, Terq., pl. XVI, fig. 30, a, b
C. testa parva, subdiscoidea, circiter obtusa, lœvigata,
loculis sparsis, planis, regularibus, triangularibus, basi
involuta, in medio anguste excavata, sout stellata, anfrac-
tibus Hoi
=. ME 2
Coquille courte, subdiscoïdale, arrondie sur le pourtour,
lisse, formée de loges espacées, planes, régulières, trian-
guisires, base enroulée, munie au centre d’une étroite
dépression, comme étoilée par des cloisons très-minces.
Localité : Fontoy, couche 7; fort rare.
Dixième Division.
Coquilles ornées de côtes carrées, la dernière loge tronquée
sur le côté ventral, base plus ou moins enroulée.
Cette section comprend une série de plusieurs
centaines de fossiles, parmi lesquels nous avons dû
faire un choix afin de réunir les types principaux,
quant à la forme et aux ornements, ét en même
temps représenter toutes les variétés essentielles
qui en dérivent.
Bien que nous ayons voulu nous imposer des
limites convenables dans létablissement de nos
planches, nous nous sommes vu dans l'obligation
de multiplier considérablement les figures, afin de
démontrer combien sont grandes linstabilité de la
forme et la variabilité des ornements ; il est évident
que les descriptions, quelque longues qu’elles soient,
seront bien insuffisantes et qu’il faut, de toute néces-
sité, parler aux yeux par la représentation des objets
eux-mêmes.
Comme nous avons eu à le faire observer pour les
Marginulines, il est impossible d'attribuer à l’imagi-
nation, même la mieux douée, la faculté d'inventer
ces inépuisables variétés ; il faut nécessairement
suivre les modèles que nous fournit la nature. Puis
ne devons-nous pas admirer cette nature qui, dans
son exubérante fécondité, crée constamment sans
— 186 —
jamais se répéter? Qui déverse tant de richesses
d’ornementation sur des êtres que nous considérons
comme infimes et que nous avons placés presque
aux dernières limites de l’échelle zoologique ?
Ces faits ne viennent-ils pas démontrer combien
nos connaissances sont encore incomplètes et nos
instruments imparfaits? combien la science est loin
d’être assez éclairée sur l’organisation de ces ani-
maux, dans lesquels elle n’a su distinguer encore
aucun organe essentiellement producteur et qui,
cependant, sécrètent des coquilles si élégantes.
Dans les coquilles qui sont comprises dans cette
série, nous avons à examiner plusieurs caractères,
qu’il faut d’abord étudier et discuter, pour pouvoir
ensuite tracer les caractères généraux de la section,
puis découvrir les caractères spécifiques; nous y
trouverons, en même temps, la solution d’une ques-
tion importante, à savoir : si tous ces fossiles doivent
être réunis en une seule espèce ou en constituer
plusieurs.
Nous aurons à examiner :
19 La forme générale des coquilles;
2° La forme et la direction des loges;
3° La disposition des grosses côtes carrées;
4 Les ornements dépendant des petites côtes
arrondies; |
9° La carène et ses caractères.
4° Pour une série de fossiles, la base est assez ré-
gulièrement enroulée et avec le développement des
coquilles, plusieurs loges deviennent plus ou moins
verticales et la dernière est toujours projetée sur
la base, qu’elle résorbe en partie, circonstance qui
détermine une forme semi-lunaire plus ow moins
régulière; pour une autre série, la coquille se pro-
— 187 —
longe en crosse et présente toutes les modifications
de formes qui résultent du passage de l'état embryon-
naire à l'adulte; sur la planche XX les figures 28,
29 et 30 représentent une coquille sous trois états
de croissance.
La base étant presque toujours atrophiée ou incom-
plétement enroulée, elle ne saurait, par conséquent,
être munie d’un nucléus ou d’une loge embryonnaire
centrale; si exceptionnellement elle présente quelque
régularité (pl. XVIII, fig. 21 et 22), la disposition
intérieure ne répond pas aux indications extérieures,
c’est-à-dire que les loges ne suivent pas les divisions
que semblent indiquer les côtes et la forme même
de la coquille.
2% Pour un très-grand nombre de coquilles, la
forme et le nombre des loges ne sauraient être pré-
jugés ; la variabilité se produit dans toutes les loges
ainsi qu’à tous les âges.
Il existe cependant un caractère essentiel et propre
à toutes les coquilles de cette section : quelle que
soit leur forme, semi-lunaire ou en crosse, on re-
marque que {toujours la face ventrale est tronquée;
truncature qui occupe parfois toute la hauteur de la
coquille, en y comprenant même la base (pl. XIX,
fig. 22); parfois elle la laisse en dehors (pl. XX,
fig. 4, 12 et 20). .
La dernière loge est bordée, n’est jamais convexe
transversalement, et sa surface est plate ou légère-
ment concave. Ne pouvant figurer la coupe de toutes
ces coquilles, nous avons donné celles qui parais-
saient présenter quelques dispositions particulières.
3° Les grosses côtes sont foutes coupées carrément
à angle droit; leur direction, comme leur nombre
et leur disposition, sont très-variables; elles passent
7
— 183 — *
du simple au composé, de la disposition transversale
et arquée à l’oblique et sans courbure.
A. Lorsque la base est régulièrement arrondie et
que les côtes sont simples, celles - ci forment des
arcs réguliers, d’inégales grandeurs ; bientôt des
embranchements partent de l'angle supérieur et
de la côte antérieure pour se rendre, en ligne
droite, à la seconde côte et s’y souder ou l’en-
tourer en forme de crochet ; puis les côtes ar-
quées, au lieu de se souder à la côte qui règne le
long du dos, forment un nouvel arc dont l’extré-
mité postérieure se projette entre les côtes posté-
rieures ; enfin ces côtes, devenant plus nombreuses,
se replient, se contournent, s’enlacent les unes
dans les autres, passent indifféremment les unes
dessus, les autres dessous, en avant comme en
arrière, et de telle sorte que toute description de-
vient impossible.
Une propriété particulière, très-digne de remarque,
que cette section possède à un haut degré et qui ne
s’est présentée dans aucune autre coquille des autres
sections : {outes les coquilles à ornements composés
n'ont pas les deux faces semblables quant au nombre
et à la disposition des côtes.
Nous nous sommes contenté de produire deux
exemples que nous aurions pu beaucoup multiplier :
sur la planche XX les figures À et 2, et sur la
planche XXI les figures 7 et 9 montrent les faces
droite et gauche d’une même coquille.
B. Lorsque la base est conique et atrophiée, les
côtes simples sont le plus souvent obliques et sans
courbure, puis, avec l’accroissement de la coquille,
elles deviennent arquées et se comportent comme
dans la précédente division; du reste les figures
— 400 —
présentent les passages insensibles des côtes droites
aux côtes arquées.
Dans les coquilles à ornements compliqués, les
côtes sont fort rarement disposées suivant la direc-
tion des cloisons et ne peuvent qu'exceptionnellement
indiquer la forme des loges et leur nombre. Nous
avons représenté (pl. XXI, fig. 8) une coquille vue
par transparence, qui ne se rapporte ni aux indica-
tions de la face droite ni à celles de là gauche (fig. 7
et 9) et dont la disposition intérieure se montre tout
autre que celle que pourrait laisser supposer la forme
extérieure et ses ornements.
4% Les côtes fines sont rondes; comme les grosses
côtes elles passent du simple au composé et sont
d'autant plus nombreuses que la coquille est plus
développée: ce luxe d’ornementation, parfois inextri-
cable, échappe à toute description.
Uné dernière cause de variabilité, que nous ne
devons pas omettre, se produit quand une coquille
présente des ornements presque identiques à ceux
d’une autre coquille, mais se montre douée d’une
autre forme.
Il est parfois très-difficile de pouvoir suivre les
méandres et les enlacements que forment ces côtes;
mais on y parvient par plusieurs moyens : en humec-
tant la coquille, puis en la laissant sécher, en ren-
versant la coquille la tête en bas ou en la regardant
par le côté, on obtient ainsi des ombres projetées
qui rendent la reproduction, si ce n’est très-facile,
du moins mieux dirigée par des reliefs bien accusés.
On ne saurait voir dans ces ornements un simple
effet dû au hasard ou à une détérioration du test, ré-
sultant de l’action corrosive d’un courant acidule; la
disposition, parfois si régulière de ces côtes, leur
— 190 —
enroulement toujours gracieux, leur enchevétrement
si compliqué et la manière dont elles enlacent les
grosses côtes en passant irrégulièrement dessus ou
dessous, tout concourt à donner à ces dispositions un
caractère spécifique et d'autant plus étrange qu'aucune
autre coquille n’a encore rien présenté de semblable
ou qui puisse lui être comparé.
Du reste ce réseau d’ornements se comporte comme
les grosses têtes et se montre dissemblable sur les
deux faces d’une même coquille (pl. XX, fig. 4 et 2).
Plusieurs de nos coquilles, recouvertes d’ornements
simples, montrent bien des indications d’érosion qui
n’ont laissé subsister que quelques traces des fines
côtes, les grosses ayant été moins attaquées; nous
pouvons conclure de cette observation qu’il est pos-
sible que telles de ces coquilles que, pour leur
extrême simplicité, nous avons mises à la tête des
séries, ont pu, dans le principe, être couvertes d’or-
nements comme les autres coquilles ;
9° La carène donne lieu à deux observations : dans
un cas elle est normale, c’est-à-dire qu’elle est une
partie adjonctive et accidentelle de la coquille et
formée par une expansion ordinairement très-fragile
du test; elle entoure soit la base, soit le côté dorsal,
soit le côté ventral ou encore deux des côtés ou tous
les trois; dans le second cas la carène est anor-
male, constitue une partie intégrante de la coquille
et supporte des ornements. Dans la planche XXI,
figures 9, 10, 23 et 24, la carène reçoit Le contour
des grosses côtes; planche XX, figure 14, elle en a
de fines.
De cet exposé il ressort que la forme des coquilles,
depuis la première jusqu’à la dernière, se modifie
par des passages insensibles; que la disposition non
BAT OR
moins variable des loges ne saurait, pour la majorité
des cas, être indiquée par le nombre et la direction
des côtes si diversement contournées; que, devant
l'absence de tout caractère spécifique, tout classe-
ment en espèces devient impossible; nous croyons
donc être conséquent en réunissant toute cette série
en une seule espèce ; nous donnerons ainsi une nou-
velle démonstration à la phrase de Fichtel et Moll,
que nous avons mentionnée plus haut (p. 159).
Si, en résumé, le polymorphisme de la coquille
et les modifications si multiples des ornements nous
ont obligé de ramener toutes ces coquilles à un seul
type, nous devons reconnaitre aussi que nous avons
été conduit à ce résultat en raison directe du grand
nombre de coquilles que nous avons pu réunir. Nous
sommes convaincu que tout autre géologue aurait,
en cette circonstance, agi comme nous; s’il n'avait
eu à sa disposition qu'une dizaine d’échantälons se
rapportant aux formes de transition, il en aurait fait
autant d'espèces; avec vingt échantillons il aurait
réduit le nombre à cinq espèces, avec cent seule-
ment à deux ou trois, et enfin avec trois cents à une
seule.
La variabilité portant sur toutes les parties qui,
ordinairement, présentent les caractères spécifiques,
la forme de la coquille et ses ornements, il devient
indifférent d'en choisir une de préférence à une
autre pour leur arrangement ; et bien que nous
sachions que les ornements ne sont que d’un ordre
fort secondaire dans le classement, nous les avons
cependant pris pour guide, en raison de ce que,
passant du simple au composé, ils permettent aux
yeux de suivre avec facilité les séries de transforma-
tions que présente la succession des figures.
Re
CRISTELLARIA POLYMORPHA, Terq., pl. XIX, fig. 20 et 21.
C.testa polymorpha, semi-lunari, vel elongata, arcuata,
sæpius carinalta, transversim compressa, costis quadratis
simplicibus et arcuatis, vel obliquis et rectis, aut compositis
et intortis, transversim ornata, idque costulis convolutis,
intricatis oblecta, basi arcuata, subinvoluta, vel truncata,
loculis 8-12 irregularibus, prominentibus, primo sphærico,
ultimo producto, longitudinaliter anticè et laterè truncato,
plano vel concavo, costula circumdato.
Coquille polymorphe, semi-lunaire ou allongée et arquée,
avec passages d’une forme à une autre, comprimée trans-
versalement, le plus souvent carénée sur le dos et la
base, carène supportant parfois une partie des ornements;
ornée de côtes carrées, simples et arquées, ou obliques
et droites, devenant insensiblement plus compliquées et
diversement contournées, insérées sur les cloisons et les
dépassant presque toujours; couvertes de fines côtes
arrondies, composant des dessins les plus variés et indes-
criptibles ; base arquée, munie d’un enroulement incom-
plet ou simplement tronquée; formée de huit à douze
- loges légèrement saillantes, très-variables de forme et de
direction, la première sphérique, la dernière allongée,
tronquée sur toute sa hauteur, bordée, à surface plane ou
un peu concave.
Localités : Fontoy, très-rare dans les couches supé-
rieures, assez commun depuis la sixième jusqu’à la dixième,
très-abondant dans la couche 11; Conflans, coquilles très-
rares, toutes de petite taille et à ornements simples.
Aucun auteur n’a publié une espèce analogue à
celle-ci. Les seules coquilles qui présentent quelques
rapports de forme et d’ornements simples ont été
publiées par Williamson pour les côtes de l’Angle-
terre : le cristellaria subarcuatula possède des côtes
carrées, insérées sur les cloisons, mais elles restent
normales et ne sont pas accompagnées de côtes
— 193 —
adjonctives; la face ventrale de la dernière loge n’est
pas tronquée; sa surface est- arrondie.
La démonstration des faits que nous avons exposés
plus haut nous a imposé le devoir de multiplier les
figures, qui se trouvent comprises dans trois plan-
ches, XIX, XX et XXI; nous devons ajouter que nous
possédons encore des variétés en quantité plus que
suffisante pour en former une quatrième.
Nous appellerons particulièrement l'attention sur
quelques figures : planche XIX, la première rangée
donne les types pour les formes les plus simples et
les moins ornées; sur les figures 27 et 28 on voit,
près de la base, les grosses côtes comme passées
dans un anneau.
Sur la planche XX, les figures 4 et 2, pour le
recto et le verso d’une même coquille, montrent une
différence notable d’abord dans les dessins que dé-
crivent les fines côtes, puis dans la disposition des
grosses côtes, qui ne peuvent indiquer la forme des
loges.
Planche XX, les figures 21 et 22 représentent deux
formes embryonnaires que nous avons choisies pour
la netteté des ornements qui, plus tard, sont en
partie résorbés ou modifiés par le développement de
la coquille.
Sur la planche XXI, les figures 7 et 9 donnent les
deux faces d’une même coquille et la figure 10 la
même vue par transparence.
Sur la planche XX, figure 14, les fines côtes sil-
lonnent la carène..
Sur la planche XXI, les figures 6, 9, 10, 44, 12,
45, 16, 18, 19, 21, 23, 24, 95, 26 et 28 démontrent
que les grosses côtes dépassent les limites des loges,
puisqu'elles s'étendent jusque sur la carène.
— 194 —
TABLE DES MATIÈRES.
PAGES
Ttrod who res Mn es Meme due 00 pe 0 an AA
Horizon stratigraphique de Fontoy...............,..:.4. 145
— — De CORAN rene veau oi 145
Étude physiologique des cristellaires..................... 147
Tableau synoptique des divisions........................ 155
Crotllarih, Dao, nus heure hs de ee ouate vel 161
Tableau dichotomique des espèces. ................5.. 166
GristellariaanoBps, > Ten. suisses den de eme reel 166
— ANGMIAÏ een ee des die dose Se des 477
— DICO RS Ne ee renbust ass sert 159
an centralis, Es CO OR PE RS eu 181
— Céntro-gyrata, = eu, eee does de 0 0e date o 481
— doliolum, Is UE o 04 NL ON ESS ES 169
— galeata, De urersiae ee D 01e fe vid sie sa °.. 182
— guttiformis, TI EN VE 2 EU ef à 167
— helios, DE PO ER ARS LEE 185
— hybrida, rs Ne be Cr are ain de 179
— inquisita, nt ne ES a Ces EU TRS … 182
—— instabilis, RIT SORT ADP En Ce pren fe RATE 170
— intorta, ne es n das Tin ed due ete ride 168 .
— Jlacunata, ET PE TE ETS 184
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— prava, sine e sols ee RDS RE 172
— primordialis, Pre Us ste me SON TES ER T 166
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Terquem ad naturam del. Delahaye lith.
Figures.
4 à 10.
41 à 21.
22.
93 et 24.
95 et 26.
21.
Planche IX.
Cristellaria primordialis,
— anceps,
— guttiformis,
— quadrilateralis,
— triquetra,
— parallela,
— intorta,
— dololium,
— similis,
Planche X.
Figures.
4 à 48. Cristellaria subinvoluta, Terq.
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Planche XII.
Figures. à
4 à 30. Cristellaria semi-involuta, Terq.'
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Figures,
4 à 24 Cristellaria semi-involuta, Tefq,
25 à 30. ——- anomala, _—_
Planche XIV.
Figures.
1 à 30. Cristellaria hybrida, Terq.
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4 à 30, Cristellaria centralis, Terq.
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7 à 14.
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16 à 18.
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Planche XVE.
Cristellaria centralis,
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4 à 30. Cristellaria instabilis, Terq.
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SET
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DEUXIÈME SÉRIE
— 2 ŸYa—
TROISIÈME MÉMOIRE
SUR LES
FORAMINIFÈRES
DU SYSTÈME OOLITHIQUE
COMPRENANT LES
GENRES FRONDICULARIA, FLABELLINA, NODOSARIA, DENTALINA, ETC.
DE LA
ZONE A AMMONITES PARKINSONI
DE FONTOY (MOSELLE)
PAR M. ©. TERQUEM
ANCIEN PHARMACIEN
In tenui labor
METZ
LORETTE, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DU PETIT-PARIS
—
1870.
(Extrait des Mémoires de l’Académie impériale de Metz, année 1869-70)
Metz, — F, BLANC, imprimeur de l’Académie impériale, — 1870,
TROISIÈME MÉMOIRE
SUR
LES FORAMINIFÈRES
DU SYSTÈME OOLITHIQUE,
COMPRENANT
LES GENRES FRONDICULARIA, FLABELLINA, NODOSARIA, DENTALINA, ETC.
DE LA
ZONE A AMMONITES PARKINSONI DE FONTOY ( MOSELLE ).
——
In tenui labor.
PREMIÈRE PARTIE.
INTRODUCTION.
Dans notre précédent mémoire, contenant la mo-
nographie des Cristellaires, il nous a été facile de
démontrer combien sont grandes la variabilité et
l'instabilité de l'espèce; nous avons montré, en effet,
que, dans certaines espèces, la forme des coquilles
et surtout leurs ornements changent non-seulement
d’une coquille à une autre, mais encore et, le plus
souvent, sur chacune des faces d’un même échan-
tillon.
Dans quelques-unes des monographies dont nous
allons exposer l’étude, nous arrivons à démontrer,
— 4198 —
de même, la variabilité et l’instabilité dans les carac-
tères du genre.
Les espèces qui se trouvent placées à la tête des
séries présentent bien les caractères typiques du
genre, tels que la diagnose les indique ; mais à me-
sure que les échantillons se multiplient, on voit ces
caractères s’effacer graduellément; de plus, les dé-
générescences interviennent et produisent les carac-
tères qui appartiennent à d’autres genres; de là une
classification souvent impossible ou du moins très-
douteuse.
Ce premier fait tend à prouver que les diagnoses
établies dans le principe ont été basées sur des ca-
ractères insuffisants, pour bien délimiter les genres,
ou observés sur un trop petit nombre d'échantillons ;
avec un plus grand nombre, ces diagnoses deviennent
incorrectes ou incomplètes. Nous aurons donc à faire
l'exposé des études critiques qui ressortent du classe-
ment des espèces et qui concernent les genres que
nous avons à traiter dans ce mémoire; une partie
sera développée dans l'introduction, et, pour le com-
plément de nos observations, nous renverrons à
l’article qui se trouve en tête de chaque genre.
Dans nos publications sur l’Oolithe, nous avons
eu à rectifier les diagnoses des genres Marginuline
et Cristellaire; nous ferons de même pour quelques
autres genres, et principalement pour les Frondicu-
laires et les Flabellines, dont nous avons déjà eu
occasion de nous occuper dans nos précédents mé-
moires sur les lias !. |
Pour les. Frondiculaires , d’après la définition que
1 TERQUEM. Cinquième mémoire sur les Foraminifères du lias.
Introduction, p. 519. Sixième mémoire. Introduction, p. 469.
nous avons donnée du Nucléus ‘, on sait qu'on ne
peut en constater la présence que lorsqu'il est trans-
lucide et formé de la même matière que les cloisons;
que, lorsqu’au contraire, il est opaque et rempli de
la même substance que les loges, il faut considérer
la base de la coquille comme formée d’une ou de
plusieurs loges; de là il résulte que les Frondiculaires
ne possèdent de véritable nucléus qu'exception-
nellement et lorsque les loges de la base: ont un
tour de spire complet; pas de nucléus sans un en-
roulement.
La base, possédant une forme assez régulièrement
sphérique et servant de support aux autres loges,
produit une coquille presque toujours régulière et
équilatérale.
Pour les Flabellines, nous voyons la loge initiale
placée, comme dans les Cristellaires, sur les diffé-
rents points de la base; le développement de cette
base suit exactement le même mode que dans les
Cristellaires et présente un nombre plus ou moins
grand des loges de la crosse ; de la sorte, en faisant
abstraction des loges en chevron qui terminent la
coquille, toutes les Flabellines, prises à l’état de
jeune âge et avant d’avoir acquis leurs loges com-
plémentaires, trouveraient naturellement leur place
dans les sections que nous avons établies pour les
Cristellaires et seraient confondues avec celles-ci.
Les loges de la crosse, plus ou moins nombreuses
et contournées, servant de support aux loges addi-
tionnelles en chevron, il en résulte que la coquille
de la Flabelline est presque toujours irrégulière,
! TERQUEM. Deuxième mémoire sur les Foraminifères de lOe--
lithe. Introduction, p. 448.
— 200 —
inéquilatérale, plus projetée du côté ventral que du
côté dorsal.
Si le nombre des loges constituant la base est va-
riable, celui des loges en chevron ne l’est pas moins,
et l’on en peut compter depuis une seule jusqu'à
huit à dix.
De cet exposé ressortent ces questions :
4° Ne faut-il considérer toute Cristellaire que
comme l’état embryonnaire d’une Flabelline ?
2 Les loges en chevron qui caractérisent la Fla-
belline peuvent-elles constituer l’état adulte, complé-
ment obligé de toute Cristellaire?
3° Doit-on, au contraire, considérer ces loges en
chevron comme accidentelles et les coquilles, qui
en sont munies, comme le résultat d’un état patho-
logique ?
%° Peut-on voir dans cet état un hybride ou, au
contraire, un passage régulier entre les genres Cris-
tellaire et Frondiculaire”?
9° Si toute Cristellaire est considérée comme une
coquille incomplète, quel type complet faut-il choisir,
_ le genre Flabelline ou le genre Frondiculaire?
Pour être conséquent avec les principes que nous
avons établis antérieurement pour nos études, il
convient de procéder toujours du simple au composé
et de placer à la tête les Cristellaires, qui servent
de base aux deux autres genres, puis d’étudier les
Frondiculaires, qui présentent cette base à l'état
rudimentaire; enfin, de prendre les Flabellines, qui
ont cette base plus développée et qui, ayant le jeune
âge de l’un et l’état adulte de l’autre, réunissent
dans leur ensemble tous les caractères propres aux
deux genres précédents.
Quand on prend comme type du genre Frondicu-
— 906 —
laire une coquille comprimée, à forme équilatérale,
à loges régulières, disposées en chevron, à ouver-
ture terminale et centrale, la classification en paraît
fort simple et rationnelle ; mais bientôt, avec la mul-
tiplicité des échantillons, les modifications inter-
viennent, changent les points essentiels de la diagnose
et rendent les déterminations parfois très-douteuses.
Ainsi, les loges en chevron voient leur angle aigu
s’effacer insensiblement et produire un arc plus ou
moins régulier ; cette disposition se simplifiant suc-
cessivement, les cloisons sont, en dernier lieu,
transversales ; les loges sont alors simplement em-
pilées à ouverture centrale, caractères propres aux
NODOSAIRES.
Dans ce dernier cas, le caractère typique du genre
Frondiculaire se réduit uniquement à la compression
de la coquille, qui sert à la distinguer des Nodosaires,
qui ont leurs loges sphériques (pl. XXII, fig. 27 à
29). |
Quand la coquille est ainsi comprimée, avec cette
circonstance que les cloisons sont disposées en arcs
concentriques, les Frondiculaires se confondent com-
plétement avec les LINGULINES et ne peuvent en être
distinguées que par la forme de l'ouverture, ronde ou
ovale dans les Frondiculaires, tandis qu’elle est en
fente transversale très-étroite et allongée dans les
Lingulines (pl: XXI, fig. 21 à 24; pl. XXIIT, fig. 1
à 8).
Mais la compression naine n’a rien d’absolu
et subit également des modifications ; elle passe de
l’état extrême, avec une arête vive sur le pourtour,
à la forme régulièrement ovale, et de là à la forme
obronde ; dans ces circonstances les Frondiculaires
se rapprochent des DENTALINES, dont elles ne peuvent
— UE —
plus être distinguées par la compression de la co-
quille, attendu que des Dentalines présentent égale-
ment ce caractère ; il faut donc chercher un autre
critérium, et nous le trouvons dans la disposition de
l'ouverture et celle de la coquille ; dans les Frondi-
culaires, l'ouverture est toujours médiane et la co-
quille parfaitement droite; tandis que dans les
Dentalines, l’ouverture est sensiblement latérale et
la coquille possède une courbure plus ou moins
prononcée (pl. XXIIT, fig. 1 à 8).
Nous devons encore faire remarquer que, quand
les loges sont obrondes et transversales et qu’en
même temps elles ne produisent pas de saillie sen-
sible sur les côtés, les coquilles se rapprochent des
GLANDULINES, comme on peut le voir sur la pe
XXIIT, fig. 9 à 12. |
Enfin, nous mentionnerons une coquille dont la
claédificatidh nous paraît fort douteuse : vue au-dessus
et même par simple transparence, elle présente la
forme d’une MARGINULINE, avec l'ouverture placée
sur l’angle dorsal, et avec ce fait exceptionnel et
fort remarquable que le test est entièrement percé
de pores ;'plongée sous l’eau, elle montre ses loges
en chevron, comme dans les Flabellines.
En résumé, l’on voit que les genres Frondiculaire
et Flabelline ont une organisation similaire ‘et une
origine commune, en ce sens que tous deux partent
du même point: une coquille plus ou moins enroulée,
simple ou multiloculaire ou cristellariforme, avec ces
légères modifications : dans la Frondiculaire, l’état
embryonnaire dure peu de temps, reste microsco-
pique, presque toujours invisible, et l'état adulte
produit constamment une disposition régulière dans
lempilement des loges en chevron; dans les Fla-
ad siens dif it été de dir,
PE,
bellines, l'état embryonnaire se maintient plus ou
moins longtemps, est constamment visible et pré-
sente la forme normale d’une cristellaire ; Pétat
adulte montre des loges presque toujours inéquila-
térales.
De cet exposé on peut conclure : 1° que les Fron-
diculaires ayant, à l'instar des Cristellaires, une base
uni— ou multiloculaire et dans ce cas enroulée, doi-
vent sortir de l’ordre des Stichostègues, pour entrer
définitivement dans celui des Hélicostègues et
venir se placer après les Cristellaires ; 2 que les
Flabellines peuvent, avec autant de raison, être con-
sidérées comme des modifications de Cristellaires,
dont les bases sont complétement identiques, ou
comme des variétés de Frondiculaires dont l’état
adulte est semblable en tous points; 3% que ce
genre Flabelline, intermédiaire entre les deux genres,
peut donc indifféremment être placé après le genre
Cristellaire ou après le genre Frondiculaire ou en-
core réuni à ce dernier genre ‘.
D’après cet exposé et les considérations qui sui-
vent, nous regrettons de ne pouvoir nous ranger à
l'opinion que M. Deshayes a exprimée dans l'En-
cyclopédie méthodique *?, où, contrairement à d’Or-
bigny, qui voulait le matntien des deux genres, il
les réunit en un seul, reconnaissant dans tous deux
une organisation identique:
- D'Orbigny, de son côté, produit cette critique *,
1 TERQUEM. Sirième mémoire sur les Foraminifères du lias.
Introduction, p. 469.
? Encyclopédie méthodique, art. Frondiculaire. DESHAYES.
5 D'OrBieny. Foraminifères fossiles du bassin tertiaire de
. Vienne (Autriche), 4846, p. 58.
2
— 20% —
que nous transcrivons en son entier, pour montrer
combien la conclusion est erronée; à la vérité,
nous devons ajouter qu'à l’époque où d’Orbigny
publiait l'étude des Foraminifères tertiaires de
Vienne, il n'avait pas encore reçu de nous les
Frondiculaires etles Flabellines du lias, et par con-
séquent ne connaissait pas les espèces si abondantes
de l’oolithe.
« M. Deshayes a pensé que nous nous étions
trompé lorsque nous avions assigné au genre Fron-
diculaire les caractères qui précèdent, parce qu’il a
trouvé une coquille semblable à notre Frondicularia
rhomboidalis, et commençant par une spire régu-
lière. Nous pouvons assurer que nos Frondiculaires
commencent par un empilement sur une seule ligne ;
seulement, M. Deshayes a confondu avec notre genre
celui que nous nommons Flabellina, qui effective-
ment commence par un petit Nautile et prend en-
suite la forme des Frondiculaires ; mais, indépen-
damment de ce que leur mode d’accroissement est
différent de celui des Frondiculaires, ces Flabellines
paraissent aussi appartenir à une époque géologique
différente, puisqu'elles caractérisent les terrains cré-
tacés. »
Nous avons démontré, d’une part, que les Fron-
diculaires et les Flabellines diffèrent entre elles par
leur base et qu’au contraire leur développement et
leur terminaison sont identiques ; d’une autre part,
on sait que ces deux genres ont commencé à se pro-
duire dès le lias inférieur et qu’il est probable qu’on
les retrouverait dans des terrains plus anciens, si les
recherches étaient convenablement dirigées.
Si, contrairement à nos conclusions, un auteur
voulait réunir ces deux genres en un seul, ilserait
fo —
obligé pour l'étude de ces fossiles et leur classement
exact d'établir deux divisions ; dans la premiére se
trouveraient les coquilles à base uni — ou multi-
loculaire et privée de loges obliques disposées en
crosse ; la seconde contiendrait les coquilles à base
complétée par les loges de la crosse.
Nous terminerons par quelques observations phy-
siologiques, dont nous avons déjà exposé une partie
dans nos précédentes études des espèces liasiques.
Parmi les Frondiculaires, les espèces à cloisons
transversales montrent leur test beaucoup plus sen-
sible à l’action des courants acidules que celui des
espèces à cloisons anguleuses ou arquées ; très-fré-
quemment elles se présentent à l’état de moule en
sulfure de fer, qui reproduit les ornements les plus
délicats du test, mais qu’on ne peut reconnaitre qu’à
l’aide d’un D et grossissement.
Pour les Flabellines, en étudiant leur mode de
développement, on remarque que l'animal a dû subir
une. modification profonde, lors de son passage de
l’état embryonnaire à celui d’adulte, et en quittant
les loges simples pour en former d’autres en chevron.
Il en résulte parfois des formes hybrides, où l’on voit
la partie postérieure d’une coquille tournée dans un
sens, et l’antérieure dans un autre.
On remarque, en général, que lorsque l'animal
change la forme de sa coquille, il abandonne com-
plétement les premières loges ; de la sorte la partie
postérieure prend tous les caractères d’une coquille
morte et la fossilisation la produit terne et opaque,
parfois injectée de sulfure de fer, tandis que sa partie
antérieure, restée vivante, se montre brillante, trans-
lucide et blanche.
I1 ressort de là un fait remarquable sous le rapport
re OS
physiologique : l'animal, après avoir occupé jusqu'à
huit ou dix loges, peut, sous l'empire de certaines
circonstances, se réduire à une seule loge, pour re-
prendre plus tard son développement normal et en
remplir de nouveau un grand nombre.
Nous avons à signaler encore un rapport fort
remarquable qui existe entre les Cristellaires et les
Flabellines : dans le premier genre, on voit parfois
les cloisons faire saillie, tantôt sur toute la surface
de la coquille, tantôt entre les loges antérieures
seulement; dans le second genre, on voit de même
ce caractère ne se produire qu'entre les loges en
chevron et manquer sur la base, quel que soit son
développement (pl. XXIIT, fig. 27).
Dans cet exposé, nous avons démontré que les
Frondiculaires ont pour base, comme les Cristellaires,
une ou plusieurs loges parfois disposées en spirale ;
que les Flabellines ont pour base une véritable Cris-
tellaire munie d’un certain nombre de loges de la
crosse ; il en résulte donc pour nous l'obligation de
modifier complétement les diagnoses établies pour
ces genres, et d'y ajouter les observations nouvelles
qui ressortent de nos études.
La classification de nos fossiles ainsi disposée, on
comprend que la base des Flabellines se rapportant
à des formes semblables parmi les Cristellaires,
celles-ci pourront nous servir de guide pour Péta-
blissement des espèces; et pour rendre ce rappro-
chement encore plus sensible, nous donnerons à
ces espèces les mêmes noms que les Cristellaires
ont reçus.
Cette disposition, qui paraît fort simple, est ce-
pendant accompagnée d’une difficulté à la vérité peu
importante et que nous n'avons pas su prévoir : lors
— 207 —
du classement des Cristellaires, nous avons préféré
réunir sous une seule dénomination une série de
variétés, parfois très-nombreuse, plutôt que d’en-
combrer la nomenclature d’une surabondance d’ad-
jectifs; il ne s'agissait rien moins que d’établir près
de quatre cents épithètes, que nous avons, peut-être
avec trop de réserve, réduites à vingt-cinq.
Quelles qu’en soient les conséquences, nous disons
que nous avons préféré agir de la sorte et rester
dans les limites d’une juste discrétion; nous nous
sommes ainsi défendu d’imiter certains auteurs qui,
dans le moindre changement dans la forme d’une
coquille, voient une espèce distincte, ou ceux qui,
réunissant un certain nombre de variétés à un type,
appliquent à chacune un nom spécifique ; ils n’ont
ainsi apporté aucun changement quant au fond de
la question et + des épithètés reste la
même.
Mais, maintenant que nous avons à mentionner
certaines de ces variétés, nous éprouvons quelque
embarras, ne pouvant les désigner par leur nom
spécifique ; nous ohvierons à cet inconvénient en
distinguant nos fossiles par l'indication des nu-
méros des planches et des figures parmi les Cris-
tellaires auxquels chaque espèce et ses Vases se
rapportent.
En conséquence, nous agirons pour les Flabellines
comme pour les Cristellaires, et nous prendrons pour
guide la loge initiale, quant à sa position et ses rap-
ports avec les autres loges.
Ces identités bien constatées suffiront à elles seules
pour démontrer qu’il y avait obligation de maintenir
le genre Flabelline, et que, dans le cas où l’on
aurait voulu le supprimer, il aurait fallu joindre ces
— 208 —
coquilles aux Cristellaires, plutôt que les confondre
avec les Frondiculaires.
Cette conclusion se démontre encore par ce fait
que pour la description des Flabellines, nous avons
pu copier littéralement celle des Cristellaires sem-
blables, et de nous contenter de la compléter en y
ajoutant la mention des loges complémentaires en
chevron.
En effet, les Flabellines, par leur base, se rappor-
tent à huit des dix divisions que nous avons établies
pour les Cristellaires: les deux séries qui manquent
comprennent les coquilles munies d’un nucléus et
celles à côtes carrées et à loge antérieure ex-
cavée. :
Comme dans nos précédentes études, nous avons
dû tenir les fossiles plongés sous l’eau pour connaitre
l’agencement des loges ; nos dessins mettent en lu-
mière cette constitution intérieure, bien que, pour
la plupart des coquilles, les loges ne formant aucune
saillie, ne soient pas visibles par simple transpa-
rence.
HAPLOPRAGMIUM (Reuss).
Nous avons admis dans l’ordre des Hélicostègues
le genre Haplophragmium, établi par Reuss; ce
genre est voisin des Spirolina, des Lituola et des
Cristellaria.
Pour ces trois genres, il existe des caractères qui
leur sont communs : 4° La base est munie d’un
enroulement spiral plus ou moins complet ; 2 la
coquille se développe en forme de crosse; 3° l’ou-
verture est terminale. |
Dans les Spirolina et les Lituola, lempilement des
loges de la crosse se fait verticalement et d’une ma-
ET
nière régulière, l'ouverture est multiple et centrale ;
dans les Spirolina ce dernier caractère se présente
à tous les âges de la coquille ; dans les Lituola, il
ne se trouve que dans le jeune âge et l’ouverture est
simple dans l'adulte.
Dans les Cristellaria, lempilement de la crosse
est oblique ou en arcet toujours irrégulier ; l’ouver-
ture est simple et placée à l'angle carénal.
Pour les Haplophragmium , la base a une spire à
tours multiples, caractère propre au genre ; Fempi-
lement de la crosse est réguler et Vertical comme
dans les Lituola et les Spirolina, l'ouverture est
toujours simple, comme dans les Cristellaria, mais
elle est placée au centre de la dernière loge.
LiINGULINA (d’Orbigny).
Les coquilles de ce genre présentent complétement
la forme et la disposition des loges identiques à celles
de la série de Frondiculaires à cloisons arquées; les
seules différences qui distinguent les deux genres
consistent dans la forme de l’ouverture: ronde ou
ovale dans les Frondiculaires, en fente dans les Lin-
gulines.
Tous les échantillons que nous possédons sont à
l’état de moule en sulfure de fer; ils démontrent
ainsi que la constitution du test était telle, qu'il se
laissait facilement attaquer par les courants, quels
que fussent leur degré de concentration ou la na-
ture de leur acidité, acide carbonique ou sulfu-
rique.
Ce genre partage cette propriété avec la série cor-
respondante de Frondiculaires et avec d’autres
genres, les Glandulines, les Rotalines, les Polymor-
phines, tout l’ordre des Agathistègues, etc.
— 210 —
GLANDULINA (d’Orbigny).
Ce genre se rapproche des Nodosaires, par son
mode de développement: des loges empilées vertica-
lement; mais elles sont en recouvrement et ne pré-
sentent qu'un très-faible étranglement; cependant
une de nos espèces a des loges alternativement re-
couvertes ou étranglées, constitue ainsi le passage
des Glandulines aux Nodosaires et peut-être indiffé-
remment classée dans l’un ou l’autre genre.
CoRNUSPIRA (Schultze).
Schultze a établi ce genre pour des coquilles for-
mées d’un tube uniloculaire, enroulé en forme de
planorbe et quise rapprochent ainsi des Involutines;
elles en diffèrent par l'absence des demi-cloisons, le
tube se montrant parfaitement lisse à l’intérieur ;
l’abondance extrême des échantillons à permis de
constater la constance de ce caractère; cette abon-
dance et ce caractère justifient l’admission définitive
du genre dans l’ordre des Monostègues.
ORBULINA (d’Orbigny).
Il est très-difficile de constater la présence de ce
genre dans loolithe inférieure; d’une part, l'extrême
fragilité de la coquille, d’une autre part; sa grande
sensibilité aux courants acidules, ne permettent que
fort rarement d'obtenir des fossiles entiers et bien -
caractérisés; on ne trouve le plus souvent que des
fragments très-petits, ou des moules en sulfure de
fer sans caractères distinctifs.
LAGENA (Walker).
Le genre Lagena, dans lequel viennent se con-
fondre plusieurs autres, et parmi ceux-ei, le genre
— 211 —
Oolina (d’Orb.), n’était connu, jusqu’à ce jour, que
dans les terrains tertiaires et crétacés; aussi Reuss,
faisant sa monographie des Lagena, n’a pas voulu
admettre nos espèces liasiques, se fondant sur ce
fait, que ce genre ne descend pas si bas dans la
stratigraphie.
La même objection ne saurait se reproduire pour
les espèces de l’oolithe inférieure, dont trois espèces
sur cinq se présentent avec les mêmes caractères
que ceux des espèces tertiaires et ne sauraient en
être distinguées.
La présence de ces fossiles, dans l’oolithe, vient
donc justifier celle des espèces qui avaient été indi-
quées pour le lias et permet de considérer leur dé-
termination comme exacte.
NoposariA (Lamarck).
Les Nodosaires ne nous ont présenté rien de
remarquable, si ce n’est leur rapport avec une série
de Frondiculaires, dont elles ne se distinguent que
par la forme constamment sphérique des loges.
DENTALINA (Lamarck).
Les Dentalines, déjà très-abondantes dans le lias,
le sont encore plus dans l’oolithe inférieure; les
formes typiques, auxquelles viennent se joindre de
nombreuses variétés, nous ont obligé à établir des
divisions et des groupes, comme pour les Marginu-
lines et les Cristellaires ; le tableau qui les résume
permet de suivre les séries d’espèces dans leurs
rapports entre elles et dans les carad®ses qui les
distinguent.
À Vlarticle Dentaline, nous avons longuement
exposé les rapports et les différences qui existent
8
— 213% —
entre ces fossiles et ceux de divers genres; nous n’en
réproduirons pas Panalyse. |
WEBBINA (d'Orbigny).
D'Orbigny n'ayant sous les yeux que quelques fos-
siles, a incomplétement caractérisé le genre qu’il a
établi et n’a pas donné une diagnose suffisamment
claire pour le bien distinguer des Placopsilines.
Les nombreux échantillons que nous avons réunis,
provenant de l’oolithe inférieure et surtout de l’ox-
fordien, nous ont mis à même de mieux définir les
deux genres.
_ D’après nos connaissances actuelles, nous croyons
pouvoir établir que le genre Placopsilina a commencé
avec les terrains paléozoïques et s’est continué jusque
dans le lias, qu’il n’a pas dépassé; que le genre
Webbina a commencé avec le système oolithique,
pour se continuer jusque dans la craie.
DEUXIÈME PARTIE.
DESCRIPTION DES ESPÈCES.
Genre FRONDICULARIA * (Defrance).
Coquille libre, régulière ou irrégulière, équilaté-
rale, allongée ou rhomboïdale, fortement comprimée
de chaque côté ou ovale ; formée de loges transver-
sales ou représentant un arc plus ou moins étendu
ou les deux côtés d’un triangle dont l'extrémité supé-
rieure est "Souvent prolongée; base formée d'une
! D'ORBIGNY. Foraminifères du terrain tertiaire de Vienne
(Autriche), 1846, p. 57.
— 213 —
loge unique ovale ou sphérique ou de loges multiples,
parfois enroulées en spirale, non accompagnées de
loges de la crosse; développement immédiat par des
loges transversales ou en chevron ; axe fictif droit
ou d'abord cristellariforme, puis droit : ; ouverture
arrondie ou ovale, unique, percée à l'extrémité anté-
rieure.
Les Frondiculaires produisent des espèces en
nombre très-variable, selon les époques; vivantes et
fort. rares dans la mer Adriatique, sur les côtes de
l'Algérie, de l'Angleterre, etc.; fossiles et plus abon-
dantes dans les terrains tertiaires et crétacés (environ
cinquante espèces) de la France et de l'Allemagne ;
l’'Oolithe inférieure de Fontoy contient dix espèces et
de nombreuses variétés; le Lias, dans ses trois
étages, dix-neuf espèces.
Bronn {Index palæontologicus, 1849] indique qua-
rante et une espèces appartenant toutes au terrain
crétacé.
D'Orbigny {/Prodrome, 1852] mentionne vingt-
trois espèces qu'il classe de la sorte :
M) Le A du 2 espèces
C1 T'AS Er D à 6 ——
Terrain tertiaire. . ... 15 —
-FRONDICULARIA OOLITHICA, Terq., pl XXII, fig. 4 à 9.
F. testa elongata, antice spatulata, lœvigata, vel stricte
et tenue striata, loculis numerosis (8-12), angulatis, plus
minusve prominentibus, septis costula elata instructis,
basi mucronata vel obtusa, uni, bi, tri vel quadriloculari,
aut quinque loculari et nucleo munita, apertura rotunda.
Coquille allongée, spatulée, lisse ou ornée de stries
fines et serrées, formée de loges nombreuses, régulières,
en chevron, à angles plus ou moins ouverts, plus ou moins
— 214 —
saillantes ou planes, cloisons munies d’une côte carrée et
saillante ; base mucronée ou obtuse, formée d’une loge
unique ou de deux à quatre loges diversement disposées,
ou de cinq loges en cercle autour d’un nucléus ; ouverture
ronde.
Cette espèce, par sa forme et ses cloisons costellées, se
rapproche du Frondicularia varians du lias (pl. XIX,
fig. 15); elle en diffère par la côte qui ne se produit que
sur les cloisons et manque sur les côtés des loges et sur
la partie antérieure de la dernière loge ; tandis que dans
l’espèce liasique, elle se montre sur tout le pourtour des
loges.
Nous n’avons pas tenu compte pour l’établissement de
cette espèce, de la présence ou de l’absence des stries
rayonnantes, attendu que nous avons des coquilles exacte-
ment de même forme, indifféremment striées ou lisses,
mais toujours munies de cloisons costellées et saillantes.
La figure 4 représente le type de l’espèce et en même
temps le plus abondant ;
Les figures 2 à 4 sont des coquilles uniloculaires à Ia
base, les unes étroites, les autres ovales ;
Figure 5, coquille ovale, base à deux loges super-
posées ;
Figure 6, base formée de deux petites loges et d’une
loge terminale ;
Figure 7, base formée à l’inverse d’une loge supérieure
et de deux loges terminales ;
Figure 8, base formée de quatre loges disposées carré-
ment ;
Figure 9, base à cinq loges en anneau avec un nucléus
saillant.
Localité : Fontoy, type et variétés assez communs,
couches * 3, 8, 9, 10, 11.
! Pour le niveau des couches, voir dans le premier mémoire,
p- 56, le tableau indiquant les divers niveaux de la prise des
marnes à Fontoy.
— 215 —
FRoNDICULARIA srissA, Terq., pl. XXI, fig. 10.
F. testa elongata, ovata, lœvigata, in medio excavata,
mucronata, loculis 8, primis tribus ovatis, in triangulo
dispositis, aliis arcuatis, regulàribus, prominentibus,
septis spissis.
Coquille allongée, ovale, lisse, mucronée, formée de
huit loges, les antérieures arquées, saillantes, excavées
dans le milieu, à cloisons épaisses, base formée de trois
loges ovales, disposées en triangle, dont une supérieure
et deux terminales.
Localité : Fontoy, couche troisième ; fort rare.
FRONDICULARIA SPATULATA, Terq., pl. XXIE, fig. 11 à 19.
F. testa elongata, spatulata, levigata vel tenue et stricte
striata, mucronata vel obtusa, loculis 7-12, anticis angu-
latis, prominentibus, plus minusve transversim ovalibus
vel in medio excavatis, basi uni vel tri vel sex loculari,
cum loculo centrali, septis angustissimis.
Coquille allongée, spatulée, lisse ou ornée de stries fines
et serrées, mueronée ou obtuse ; formée de sept à douze
loges, les antérieures en chevron, saillantes, transversale-
ment plus ou moins ovales ou excavées dans le milieu ;
base formée d’une ou de trois ou de six loges disposées
en spirale avec une septième au centre, cloisons très-
minces. R
Les figures 11, 12 et 13 représentent les types de l’es-
pèce qui est très-commune ; les coquilles sont indiffé-
remment striées ou lisses, tout en conservant la même
forme; la figure 16 montre le passage des Frondiculaires
aux Flabellines ; les variétés figures 14 et 19 sont assez
rares.
Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9,10, 414, 12; partout
assez abondant.
— 216 —
FRONDICULARIA TUMIDA, Terq., pl XXII, fig. 20.
F. testu elongata, irregulariler ovata, lœvigata, parum
compressa, loculis 5 tumidis, in medio-excavatis, primo
ovato, aliis arcuatis, tribus regulariter crescentibus, ultimo
minore, apertura ovali.
Coquille allongée, irrégulièrement ovale, lisse, faible-
ment comprimée, formée de cinq loges très-renflées,
excavées dans le milieu, la première ovale, les autres
fortement arquées, dont trois croissant régulièrement, la
dernière plus petite que la précédente, ouverture ovale.
Localité: Fontoy, couche 10; fort rare.
FRONDICULARIA IRREGULARIS, Térq., pl: XXII,
fig: 21 et 99.
F. testa elongata, lœvigata, irregulari, postice atte-
nuata, antice ampla, loculis 6, tribus primis parvis, tribus
anticis amplis, in medio leniter excavatis, septis transver-
salibus, sinuosis, apertura ovata.
Coquille allongée, lisse, irrégulière, très-étroite en
arrière, très-élargie en avant, formée de six loges com-
primées, les trois premières petites, les trois antérieures
étalées, renflées, légèrement sinueuses dans le milieu,
cloisons transversales, ouverture ovale.
La variété figure 22 est très-irrégulière, a ses loges
alternativement droites ou en chevrep. renflées ou ex-
cavées dans le milieu.
Localité: Fontoy, couches 42 et 13; fort rare.
FRONDICULARIA LONGISCATA, Terq., pl. XXIE,
fig. 23 et 24.
F.testa elongata, angusta, læœvigata aut striata, utrinque
attenuata vel subæquali, loculis 9 regularibus, arcuatis
vel sinuosis, prominentibus, in medio excavatis, trans-
versim ovalibus, seplis spissis, apertura ovali.
— 217 —
Coquille allongée, étroite, lisse ou striée, rétrécie ou
subégale à ses extrémités, un peu élargie dans le milieu,
formée de neuf loges régulières, arquées ou sinueuses, sail-
lantes, ovales transversalément, faiblement excavées dans
le milieu, cloisons épaisses, ouverture ovale.
‘Localité: Fontoy, couches 7, 8, 9; assez rare.
FRONPIGULARIA NODOSARIA, Terq., pl. XXIL, fig. 25 à 30.
F, testa elongata, angust«, regulnriter erescente, stricte
et tenue striata, utrinque obtusa vel attenuata, loculis
regularibus, subquadrangularibus, vel sinuosis, promi-
nentibus, aliquando eæcavatis, transversim ovulibus vel
angustissimis, septis spissis, arcuatis vel sinuosis vel rectis,
apertura ovali.
Coquille allongée, étroite, croissant régulièrement,
ornée de stries fines et serrées, arrondie et rétrécie à ses
deux extrémités, formée de loges régulières, subquadran-
gulaires, parfois excavées dans le milieu, ou légèrement
sinueuses, cloisons épaisses, droites ou arquées ou si-
nueuses, coupe transversale ovale ou très-étroite, ouver-
ture ovale.
Figure 25. Coquille à cloisons plus ou moins angu-
leuses ;
Figures 26 à 29. Coquilles à cloisons arquées ou droites,
ressemblant entièrement à une Nodosaire, dont elles ne
diffèrent que par leur compression, qui est très-forte
(ig. 29). ee
Figure 30. Moule en sulfure de fer, parfois muni de
stries. :
… Localité: Fontoy, 7, 9, 10, 11, 12; très-commun.
FRONDICULARIA DENTALINIFORMIS, Terq., pl. XXII,
fig. 4-8.
F. testa elongata, dentaliniformi,lœvigata, transversim
plus minusve compressa vel ovata, loculis 6-8 transver-
salibus, prominenlibus, regulariter crescentibus, primo
— 218 —
sphærico, ultimo plus minusve-rotundato, septis arcuatis
vel rectis, apertura ovali.
Coquille allongée, lisse, en forme de Dentaline, trans-
versalement plus ou moins comprimée ou ovale, formée
de six-huit loges transversales, saillantes, croissant plus ou
moins régulièrement, la première sphérique, la dernière
plus ou moins arrondie, cloisons arquées ou droites, ou-
verture ovale.
Figure 1. Coquille à très-forte compression qui diminue
insensiblement dans les figures suivantes : 2, 3 et 4. La
forme générale des fossiles et la disposition des loges ne
subissent que de très-légères modifications ; -
Figure 5. Coquille irrégulière ;
Figure 6. Coquille variété de la figure 4;
Figure 7. Coquille à cloisons arquées ;
Figure 8. Coquille à cloisons très-arquées et douée d’une
courbure probablement accidentelle.
Localité : Fontoy, couches 7, 9, 41 ; assez commun.
FRONDICULARIA DOLIUM, Terq., pl. XXIIL, fig. 9 à 12.
F. testa ovata, lœvigata, compressa, transversim ovata,
circiter subcarinata vel obtusa, loculis 8-12 regularibus
_ prominentibus, arcuatis, concentricis, circinatis, primo
sphærico, ultimo breve acuminato vel rotundato, trian-
gulari, apertura ovali vel rotunda.
Coquille ovale, lisse, comprimée, comme cerclée, en-
tourée d’une étroite carène ou obtuse, formée de huit-douze
loges, régulières, saïllantes, arquées, concentriques, la
première sphérique, la dernière étroite, acuminée ou
arrondie, triangulaire, ouverture ovale ou ronde.
Figure 10. Coquille non mucronée, ni acuminée, et ne
possédant pas de carène ;
Figure 41. Coquille à loges irrégulières, les deux pre-
mières tellement étroites qu’elles simulent un prolonge-
ment aigu ;
— 219 —
Figure 12. Coquille déformée, oblique, mucronée et
acuminée.
Localité: Fontoy, couches 9, 10, 142, 43; fort rare.
FRONDICULARIA CUNEATA, Terq., pl. XXII, fig. 13 à 16.
F.testa abbreviata, cuneiformi, plus minusve compressa,
postice obtusa, antice attenuata, acuminata, costulis 6-7
angustis, irregularibus, vel quiñque costis regularibus
ornata, loculis 5 irregularibus planis, angulatis, ultimo
producto, antice angustissimo.
Coquille courte, en forme de coin, plus ou moins com-
primée, obtuse en arrière, rétrécie et acuminée en avant,
ornée de six ou sept côtes fines et irrégulières ou de cinq
grosses côtes régulières, formée de cinq loges planes,
irrégulières, en chevron, la première triangulaire, la der-
nière allongée, très-étroite en avant.
Localité : Fontoy, couches 2, 5, 7; fort rare.
Genre FLABELLINA ‘ (d’Orbigny).
- Coquille libre, irrégulière, plus ou moins inéqui-
latérale, très-comprimée, ovale ou oblongue, formée,
dans le jeune âge, d’une CRISTELLAIRE, ayant les loges
de la base et de la crosse variables comme dans les
autres coquilles de ce genre ; dans l'adulte, recevant
l’'adjonction d’une ou de plusieurs loges en chevron,
à l'instar des FRONDICULAIRES, maïs presque toujours
inéquilatérales et plus développées sur le côté ventral
que sur le dorsal; ouverture ronde ou ovale placée,
dans le jeune âge, à l’angle carénal, puis dans la-
dulte, à l'extrémité saïllante de la dernière loge.
! D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne
(Autriche), 1846, p. 92. Nous avons mis en italique les modifications
que nous avons apportées aux caractères génériques.
4
— 920 —
Comme nous l’avons dit plus haut et pour faciliter
le classement des Flabellines, nous leur appliquerons
les divisions et les groupes que nous avons établis
pour les Cristellaires ; puis, rencontrant des formes
basales identiques dans les deux genres, nous repro-
duirons les mêmes noms.
Nous ferons remarquer de plus que, malgré le
grand nombre de variétés de Cristellaires que nous
avons dessinées, nous avons encore trouvé un cer-
tain nombre de formes que nous considérions comme
tout à fait secondaires et que nous avons cru pouvoir
négliger.
Maintenant il arrive que quelques Flabellines re-
produisent, par leur forme basale, ces variétés non
dessinées et nous portent ainsi à formuler le regret
de n’avoir pas donné encore plus d'extension à notre
étude des Cristellaires.
Bronn {Index] et d’Orbigny (Prodrome] indiquent
cinq espèces de Flabellines pour les terrains crétacés ;
nous en comptons dix-sept pour l’Oolithe inférieure de
Fontoy et nous en avons publié quatorze pour les trois
étages du Lias.
Première Division :.
Base non distincte, sans enroulement basal.
Coquilles formées de loges concentriques ou empilées; base formée
d’une loge unique, soudée normalement aux autres loges.
FLABELLINA GyRATA, Terq., pl. XXII, fig. 17, a, b
F. testa ovata, suborbiculari, lœvigata, mucronata,
circiter rotundata, loculis 7 prominentibus, primo ovato,
! Voyez Deuxième Mémoire sur les Foraminifères de l’Oolithe.
Monographie des Cristellaires, p. 166.
— 22 —
secundo obliquo, laterali, urcuato, aliis incurvatis, invo-
lutantibus, regularibus, septis profundis. :
Coquille ovale, suborbiculaire, lisse, mucronée, arrondie
sur le pourtour, formée de sept loges saillantes, la première
ovale, la seconde latérale, arquée dans le haut, les autres
recourbées, enveloppantes, régulières, à sommet obtus,
cloisons profondes, ouverture ronde.
Localité : Fontoy, couche 7; fort rare.
FLABELLINA MURALIS, Terg., pl. XXIIL, fig. 18, a, b.
F. testa irregulariter ovata, costulis interruptis, arcuatis,
septo clathratis ornata, loculis prominentibus, primo
sphærico, postico, lœvigato, duobus obliquis, aliis angu-
latis, ventro projectis, dorso abcisis, irregulariter concen-
tricis, ultimo lœvigato, obtuso, apertura ovali, septis
profundis.
Coquille irrégulièrement ovale, ornée de côtes inter-
rompues, déterminant des croisillons avec les cloisons ;
formée de loges saillantes, la première sphérique, lisse,
les deux suivantes obliques, les autres en chevron, irrégu-
lièrement concentriques, décurrentes sur le côté ventral,
comme tronquées sur le dorsal, la dernière lisse, obtuse,
ouverture ovale, cloisons profondes.
Localité : Fontoy, couche 43 ; fort rare.
FLABELLINA PRIMORDIALIS, Terq., pl. XXII, fig. 19 à 24.
Cristellaria primordialis, Terq., pl. IX, fig. 1 à 10.
F. testa brevi, ovata, lœvigata, aut aliquot costulis
radiantibus ornata, loculis planis vel prominentibus,
arcuatis vel obliquis, primum plus minusve involutan-
tibus, primo basali in dorso vel postice sito, oblongo, :
sequentibus arcuatis vel obliquis, antice uno vel pluribus
plus minusve acute angulatis, aut irregqularibus, abcisis,
uno vel duobus latere projectis.
— 929 —
Coquille courte, ovale, lisse ou ornée de quelques fines
côtes rayonnantes, formée de loges planes ou saillantes,
loge basale unique, placée en arrière, suivie de plusieurs
loges obliques ou arquées plus ou moins enveloppantes,
loges terminales en chevron et en nombre variable de
un à quatre, projetées des deux côtés ou très-courtes sur
la partie dorsale.
La figure 19 répond exactement au Cristellaria primor-
dialis, pl. IX, fig. 2; les deux loges en chevron sont enve-
loppantes sur le côté ventral ;
Figure 20. Coquille pour la base analogue à la même
Cristellaire, pl. IX, variété fig. 3, loges non saillantes ;
les quatre loges en chevron sont aiguës et envelop-
pantes des deux côtés ; les cloisons deviennent saillantes,
diffèrent de celles de la base et démontrent ainsi une
profonde modification survenue entre le jeune âge et
l'adulte ;
Figure 21. La coquille a la même disposition dans les
loges de la base que la précédente et se termine par
quatre loges en chevron en simple recouvrement ; elle
diffère par les cloisons qui sont toutes saillantes ;
Figure 22, La base de cette coquille est analogue à celle
de la pl. IX, fig. 8 ; la loge terminale est irrégulière, très-
élevée, très-courte du côté dorsal et développée sur le
côté opposé; la surface est ornée de trois côtes rayon-
nantes ;
Figure 23. Base identique à la Cristellaire, pl. IX, fig. 5 ;
loge terminale très-développée, aiguë en avant; surface
ornée de quelques fines côtes rayonnantes ;
Figure 24. Cette coquille irrégulière n’appartient à ce
groupe que par la position de la loge initiale, et n’a pas
d’analogue parmi les Cristellaires ; toutes les loges sont
irrégulières, sauf la première qui est sphérique et la der-
nière en angle aigu.
Localité: Fontoy, couches 9, 10, 41 et 14; assez rare.
— 223 —
Deuxième Division.
Base distincte, non enroulée.
Loge initiale postéro - ventrale.
FLABELLINA ANCEPS, Terq., pl. XXII, fig. 25, à, b.
Cristellaria anceps, Terq., pl. IX, fig. 15.
F. testa elongata, postice plicata, costulis radiantibus
numerosis ornata, loculis numerosis, planis, primo ovali,
obliquo, prominente, quatuor sequentibus quadrangulari-
bus, obliquis, parvis, quinque anticis angulatis, productis,
inœquilateralibus, septis angustis, apertura rotunda.
Coquille allongée, pliée postérieurement, ornée de côtes
fines, rayonnantes et nombreuses, formée de loges nom-
breuses non saillantes, loge initiale ovale, oblique, très-
saillante, les quatre suivantes quadrangulaires, obliques,
les cinq antérieures en chevron, allongées, régulières,
beaucoup plus développées sur le côté ventral que sur le
dorsal, cloisons étroites, ouverture ronde.
La loge basale est repliée en dessus et détermine une
forte saillie comme dans la Cristellaire, à laquelle nous
rapportons cette espèce.
- Localité : Fontoy, couche 11; fort rare.
FLABELLINA TRIQUETRA, Terq., pl. XXII, fig. 26-28.
Cristellaria triquetra, Terq., pl. IX, fig. 95 et 26.
Cristellaria doliolum, Terq., pl. IX, fig. 29.
F. testa abbreviata, irregulariter triquetra, lœvigata,
loculis paucis, subregularibus, planis, primo ovato, sub-
laterali, sequentibus arcuatis, aliis angulatis, inœquila-
teralibus, septis costatis vel lœvibus, apertura rotunda.
Coquille courte, irrégulièrement triangulaire, lisse,
formée de loges peu nombreuses, subrégulières, non sail-
lantes, la première ovale, postéro-ventrale, les suivantes
= MS —
arquées, les deux ou trois antérieures en chevron aigu, iné-
quilatérales, cloisons saillantes ou planes, ouverture ronde.
Figure 26. Base semblable à celle du Cristellaria tri-
quetra, pl. IX, fig. 26; toutes les cloisons sont costellées.
Figures 27 et 28. Base identique au Cristellaria dolio-
lum, pl. IX, fig. 29; figure 27, les loges sont saillantes
et les cloisons ne sont pas costellées dans le jeune âge ;
figure 28, les loges ne sont pas saillantes et les cloisons
sont planes et simplement épaisses.
Localités : Fontoy et les environs de Longwy, couches 11
et 13; fort rare.
Troisième Division.
Base distincte, non enroulée.
FLABELLINA OOITHICA, Terq., pl. XXIV, fig. 20.
Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVIIL, fig. 10.
F. testa elongata, compressa, lœvigata, loculis promi-
nentibus, basis quinque primis loculis sphæricis, in arcu
dispositis, postice et ventro alios involutantibus, sequen-
tibus arcuatis, transversalibus, duobus anticis angulatis,
_ regularibus.
Coquille allongée, comprimée, lisse, formée de loges
saillantes ; base formée de cinq premières loges sphéri-
ques, disposées en arc enveloppant le côté postérieur et le
ventral, loges de la crosse arquées et transversales, deux
loges antérieures en chevron, régulières, résorbant en
partie deux loges de la crosse.
Les loges basales sphériques rapprochent cette coquille
_de la série des Cristellaires figurée planche XVIIT; mais
leur disposition en arc le long du côté ventral en ferait
une nouvelle variété, comme elle constitue une nouvelle
espèce de Flabelline, par cette disposition de la base et la
résorption des loges supérieures de la crosse.
Localité : Fontoy, couche 2; fort rare.
— 0 —
Cinquième Division.
Base douée d’un demi-tour de spire.
Loge initiale latérale.
Loge initiale recevant latéralement et par juxtaposition les autres
loges. :
FLABELLINA SEMI-INVOLUTA, Terq., pl. XXIL, fig. 29 et 30
et pl. XXIV, fig. 1 à 10.
Cristellaria semi-involuta, Terq., pl. XI, fig. 4 à 30;
pl. XI, fig. 1 à 30 et pl. XIHIL, fig. 1 à 24.
C. testa elongata, compressa, lœvigatd vel striis aut
costulis ornata, loculis planis vel plus minusve promi-
nentibus, transversalibus, loculo basili contiquis, vel in
basim projectis, vel à basi involutis, vel basim involu-
tantibus, loculo primo laterali, basi semi-involuta, anticis
1-7 angulatis, plus minusve brevibus vel productis aliosque
involutantibus.
Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de stries
ou de côtes rayonnantes, formée de loges planes ou sail-
Hantes ; loge initiale latérale, base munie d’un demi-tour
d’enroulement , formée de loges transversales contiguës
à la loge initiale et s’y appuyant ou projetées contre
cette loge ou la recouvrant; loges antérieures, une à
sept, en chevron, plus ou moins courbées ou allongées,
régulières ou enveloppantes, plus ou moins inéquila-
térales.
Planche XXIIT, figure 29. Coquille à base identique au
Cristelluria semi-involuta, pl. XI, fig: 29; quatre loges en
chevron, régulières, équilatérales, la dernière plus aiguë
et plus étroite que les précédentes ;
Figure 30. Coquille à base identique à la Cristellaire.
pl. XI, fig. 23, ornée de côtes irrégulières en arrière et
— 226 —
régulières en avant, une loge en chevron très-allongée
et aiguë en arrière.
Planche XXIV, figure 1. Coquille vue par "A
à base identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 29; quatre
loges en chevron, régulières, égales ;
Figure 2. Coquille à coupe transversale ovale, à base
identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 24; deux loges en
chevron, régulières ;
Figure 3. Coquille à base identique à la Cristellaire,
pl. XII, fig. 7; deux loges en chevron, régulières, allon-
gées et acuminées ;
Figure 4. Coquille à base identique à la précédente;
deux loges en chevron, la première en partie résorbée, la
dernière très-longue, projetée jusqu’à la base et au
contraire très-courte du côté dorsal ;
Figure 5. Coquille à base identique à la Cristellaire,
pl. XI, fig. 5; une loge en chevron très-inéquilatérale;
Figure 6. Coquille ornée de très-fines côtes, à base
identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 25; les premières
loges planes, les trois antérieures saillantes, une loge en
_ chevron très-inéquilatérale ;
Figure 7. Coquille ornée de fines côtes sinueuses, à base
identique à la précédente, une loge en chevron lisse et
- très-inéquilatérale ;
Figure 8. Coquille ornée de fines côtes simples en
arrière, dichotomes en avant, à base identique à la Cris-
tellaire, pl. XI, fig. 15 ; une loge en chevron inéquilatérale
et une faible portion d’une précédente résorbée ;
Figure 9. Coquille ornée de fines côtes rayonnantes,
régulières, à base identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 41 ;
deux loges en chevron, régulières ;
Figure 10. Coquille ornée de côtes rayonnantes inter-
rompues, à base identique à la Cristellaire, pl. XII,
fig. 13.
Localité: Fontoy, couches 2, 3, 7, 9, 41; assez com-
mun.
— Se —
FLABELLINA TETRAGONA, Terq., pl XXIV, fig. 11, a, b.
F. testa elongata, tetragona, compressa, transversim
subacute ovata, costulis undulosis ornata, postice carinata,
loculis numerosis planis, plus minusve irregularibus,
basi quadriloculari, loculis ovalibus, sequentibus obliquis,
duobus anticis angulatis, ultimo lœvigato, anticis angus-
tiore, apertura ovali.
Coquille allongée, tétragone, comprimée, transversale-
ment ovale, subaiguë sur le bord, ornée de fines côtes
onduleuses, munie d’une carène enveloppant la partie
postérieure ; formée de loges nombreuses non saillantes,
plus ou moins régulières ; base formée de quatre loges
ovales, les suivantes obliques, deux loges en chevron, la
dernière lisse et plus étroite que les précédentes, ouver-
ture ovale.
Localité : Fontoy, couche 41 ; fort rare.
FLABELLINA ANOMALA, Terq., pl. XXIV, fig. 12, a, b.
Cristellaria anomala, Terq., pl. XIE, fig. 27.
F. testa elongata, compressa, lœvigata, irregulari, basi
carinata, loculis planis, basis primis tribus triangula-
ribus, aliis obliquis quadrangularibus, ultimo angulato,
producto, irregulari.
Coquille allongée, comprimée, lisse, irrégulière, munie
d’une carène à la base ; formée de loges non saillantes,
les trois premières de la base triangulaires, placées sur le
même plan, les autres empilées en crosse, obliques,
quadrangulaires, la dernière en chevron très-allongée,
irrégulière, ouverture ovale.
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare.
FLABELLINA INSTABILIS, Terqg., pl. XXIV, fig. 43, a, b,
et 14, a, b.
Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVE, fig. 3.
F. testa elongata, compressa, spatulata, lœvigata, trans-
5
— 228 —
versim recta vel excavata, loculis numerosis, prominen-
tibus, basis primis duobus vel quatuor ovalibus, aliis obli-
quis, anterioribus 7-8 angulatis, regulariter crescentibus.
Coquille allongée, comprimée, en forme de spatule,
lisse, à côtés parallèles ou excavés, formée de loges nom-
breuses, saillantes, base formée de loges ovales, dont
deux juxtaposées, ou quatre superposées deux à deux,
les autres obliques, plus ou moins triangulaires ou qua-
drangulaires, loges en chevron, sept ou huit, croissant
régulièrement.
Localité : Fontoy, couche 9; fort rare.
FLABELLINA PONDEROSA, Terq., pl. XXIV, fig: 15, @, b.
Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVII, fig. 23.
F. testa abbreviata, ovata, compressa, lœvigata, loculis
irregularibus, prominentibus, basis primis tribus, me-
diano sphœrico, utrinque ovato-acuto loculo, sequentibus
duobus arcuatis, transversalibus, anticis duobus angu-
latis, uno parvulo triangulari, ultimo amyplo, projecto,
irregulari, apertura incisa.
Coquille courte, ovale, comprimée, lisse, formée de
loges irrégulières, saillantes ; base formée de trois pre-
mières loges très-saillantes, l’une centrale sphérique et
de chaque côté une loge triangulaire, les deux suivantes
arquées, transversales, les deux antérieures en chevron,
l’avant-dernière triangulaire, très-courte, la dernière
large, allongée, irrégulière, ouverture munie de plusieurs
incisions.
Localité: Fontoy, couche 4, fort rare,
Sixième Division.
Base douée d'un enroulement plus ou moins complet.
FLABELLINA HYBRIDA, Terq., pl. XXIV, fig. 16.
F. testa abbreviata, ovali, compressa, lœvigata, loculis
— 9299 —
irregularibus, prominentibus, basis primo arcuato, pro-
ducto, duos sequentes involutante, tertio sequenti basim
projecto, duobus anticis angulatis, ultimo quam prece-
dente añgustiore et minore, septis tribus anticis costula
instructis.
Coquille courte, ovale, comprimée, lisse, formée de
loges irrégulières, saillantes, base formée d’une loge
allongée, arquée, enveloppant l'extrémité des deux loges
suivantes, troisième loge de la crosse oblique, envelop-
pant l’extrémité de la loge basale, deux loges antérieures
anguleuses, la dernière plus étroite et plus petite que la
précédente, trois cloisons antérieures élevées et munies
d’une côte carrée.
Cette espèce n’a pas de représentant identique parmi
les Cristellaires, bien qu’elle appartienne à la division des
coquilles à base non enroulée et enveloppant l'extrémité
des loges de la crosse. La partie postérieure est acciden-
tellement rugueuse.
Localité : Fontoy, couche 13; fort rare.
FLABELLINA TORTESTRIATA, Terq., pl. XXIV, fig. 17 à 19.
Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVI, fig. 15 et 26.
… F.testa elongata, compressa, subtriangulari, striis tortis,
radiantibus numerosis ornata, loculis numerosis planis,
basis tribus primis sphæricis, juxtapositis, anticis vel
posticis, sequentibus obliquis, arcuatis vel rectis, uno vel
duobus anterioribus angulatis, acuminatis.
Coquille allongée, comprimée, subtriangulaire, ornée
de fines stries rayonnantes, irrégulières, comme tordues,
formée de loges nombreuses, planes; base formée de trois
premières loges sphériques, juxtaposées, dirigées vers le
eôté ventral ou le dorsal, loges de la crosse obliques,
arquées ou droites, une ou deux loges antérieures en
chevron à angle terminal subaigu.
— 230 —
Figure 17. Coquille munie d’une étroite carène à la
base, les autres en sont privées.
Localité : Fontoy, couche 11; assez rare.
Septième Division.
Base enroulée et douée d’une loge initiale centrale.
FLABELLINA CENTRO-GYRATA, Terq., pl. XXIV, fig. 21.
Cristellaria centro-gyrata, Terq., pl. XVI, fig. 43.
F. testa elongata, lœvigata, loculis numerosis, promi-
nentibus, primis internis sphæricis in gyro dispositis,
aliis loculis basis externis triangularibus, aliis abliquis,
quadrangularibus, tribus anticis angulatis, sensim cres-
centibus.
Coquille allongée, lisse, formée de loges nombreuses, sail-
lantes, base complétement enroulée, formée à l’intérieur
de loges sphériques, à l'extérieur de loges triangulaires,
loges de la erosse obliques, régulières, quadrangulaires,
les trois dernières en chevron, la première très-étroite, la
dernière très-grande,
Localité : Fontoy, couche 7; fort rare.
FLABELLINA CENTRALIS, Terq., pl. XXIV, fig. 22, a, b.
Cristellaria centralis, Terq., pl. XV, fig. 11 et 16.
F. testa elongata, lœvigata, loculis numerosis, promi-
nentibus, basi involuta, loculo centrali sphærico, duobus
externis sphæricis, duobus triangularibus, aliis arcuatis,
transversalibus, in basim projectis, duobus anticis acute
angulatis, productis, inœquilateralibus.
Coquille allongée, lisse, formée de loges nombreuses,
saillantes, base complétement enroulée, munie d’une loge
centrale sphérique, les deux suivantes sphériques, deux
autres iriangulaires, loges de la crosse arquées, transver-
— 231 —
sales, projetées sur la deuxième loge de la base, deux
loges antérieures en chevron à angle aigu, très-allongées,
inéquilatérales.
La base à loges sphériques se rappor te, parmi les Cris-
tellaires, à la figure 16 et les loges de la crosse à la
figure 41.
Localité : Fontoy, couche 8; fort rare.
FLABELLINA AGGLUTINANS, Terq., pl. XXIV,
fig. 23, a, b, et 24.
F. testa elongata, rugosissima, lapillos agglutinante,
loculis numerosis, vix perspicuis, basi involuta, loculo
uno centrali, aliis sphæricis in arcu dispositis, sequen-
tibus concentrice arcuatis, duobus anticis angulatis, uno
dimidiato, alio extenso.
Coquille allongée, très-rugueuse, agglutinante, formée
de loges nombreuses, à peine visibles, base enroulée,
formée d’une loge centrale et de plusieurs loges sphériques
disposées en demi-cercle, loges de la crosse arquées,
régulièrement concentriques, deux loges antérieures en
chevron, lune résorbée à moitié, l’autre très-développée.
Figure 23. Loges de la base peu distinctes, celles de la
crosse arquées et empilées.
‘ Localité : Fontoy, couches 13 et 14; fort rare.
FLABELLINA DUBIA, Terq., pl. XXIV, fig. 25, a, b, et 26.
F. testa elongata, ovata, transversim ovali, perlucida,
porosa, loculis paucis, parwmper prominentibus, primo
ovato-acuto, aliis angulatis, inœquilateralibus, apertura
in angulo dorsali sita.
Coquille allongée, ovale, transversalement ovoïde, trans-
lucide et couverte de pores, formée de cinq loges légè-
rement saillantes, la première ovale-aiguë, les autres
anguleuses, très- -inéquilatérales, ouverture Fe près
de l’angle dorsal.
— 232 —
Nous sommes dans le doute sur l’exact classement de
cette coquille; par sa forme générale et par la position
de l'ouverture, elle semble appartenir aux Marginulines ;
par la forme des loges en chevron et inéquilatérales, elle
se rapproche des Flabellines.:
La figure 26 représente la coquille vue par transparence
et plongée dans Peau.
Localité : Fontoy, couche 7; fort rare.
Genre HAPLOPHRAGMIUM, Reuss.
Coquille comprimée ou ronde, cristellariforme,
formée de loges simples, d'une base enroulée, d’un
empilement toujours vertical des loges de la crosse,
de cloisons transversales, d’une ouverture unique
à tous les âges et placée au centre de la dernière
loge.
Reuss justifie ainsi la création de ce genre:
« Les espèces qui appartiennent à ce genre ont
été rapportées tantôt aux Spirolina et tantôt aux
Lituola, mais elles en diffèrent notablement, bien
qu’elles possèdent la même disposition dans la CO-
quille; celle-ci commence par une spirale, puis avec
l'accroissement, elle prend une crosse droite, les
loges se superposant en ligne verticale. Comme dans
les Spirolines, les loges sont formées d'une chambre
unique et communiquent par des ouvertures mul-
tiples. Maïs, indépendamment de lordre moins
régulier dans la succession des loges, la coquille ne
présente pas une surface lisse et une constitution
calcaire; elle est, au contraire, rugueuse, siliceuse et
agglutinante. Pour les Lituola, qui possèdent égale-
! Reuss. Foraminifères de la craie de Westphalie, Vienne
(Autriche), 4860, p. 73 et 74.
— 233 —
ment une coquille siliceuse, les Haplophragmium
en différent par la simplicité des chambres qui ne
sont pas cloisonnées. En effet, dans les Lituola, les
chambres sont partagées par. des cloisons nom-
breuses et irrégulières qui figurent ainsi des alvéoles;
il résulte de là des caractères suffisants pour per-
mettre la création d’un genre nouveau. »
Dans sa classification générale des Foraminifères,
Reuss range ce genre dans la première division,
comprenant les coquilles non poreuses et dans l'or-
dre des coquilles à test sableux et siliceux, famille
des Lituolidées. | |
La constitution calcaire ou siliceuse, lisse ou ru-
gueuse des coquilles, est d’un ordre tout à fait secon-
daire et ne saurait constituer un caractère générique ;
nous avons, d’ailleurs, eu l’occasion de mentionner,
pour le lias, des espèces calcaires ou siliceuses ap-
partenant au même genre.
Par des motifs que nous ne saurions expliquer,
nous voyons Reuss figurer un Lituola nautiloidea*,
avec des coupes montrant des cloisons internes; puis,
sur la même planche, un Haplophragmium irrequ-
lare?, dont la coupe est, en tous points, identique à
celles du Lituola; le même Haplophragmium * ainsi
que le H. œquale * sont reproduits sur la planche sui-
vante avec les mêmes caractères.
On cherche vainement un critérium qui permette
de distinguer ces deux genres entre eux, et on est
‘ Reuss. Foraminifères de la craie de Westphalie, 1860, p.76,
pl. X, fig. 5 à 8.
2? PI X, fig. 9, a, b.
3 PI. XI, fig. 4, 5.
4 D'ORBIGNY /Prodrome) mentionne cette espèce sous le nom
de Lituola œqualis pour le terrain crétacé de l'Allemagne.
— 2 —
conduit, au contraire, à reconnaitre que les Haplo-
phragmium représentés appartiennent véritablement
aux Lituola.
H n’en est pas de même pour le Haplophragmium
Humboldti ', qui montre une ouverture unique simple
et placée au centre de la loge.
La description ne fait pas mention de la différence
dans les caractères de l’ouverture, entre cette espèce
et les précédentes.
Il est à regretter que Reuss n'ait pas eu l’idée de
donner une figure par transparence pour montrer
l'organisme intérieur de la coquille.
L'étude par transparence que nous avons faite de
nos fossiles et que nous avons figurée pl. XXIV,
fig. 28 et 30, nous a porté à modifier la manière de
voir de Reuss, tout en admettant le genre qu’il a
créé; nous croyons que ce genre doit venir près
des Cristellaires, dont il possède les principaux ca-
ractères : 1° la base enroulée ; 2° les loges de la
crosse empilées ; 3° l’ouverture placée sur la der-
niére loge.
Ien diffère: 4° par l’enroulement multiple de la
base; 22 par la régularité et la verticalité de la crosse;
30 par l’ouverture qui, au lieu d’être à l’angle carénal,
est toujours centrale.
Toutes les espèces publiées ont leur surface ru-
gueuse ou agglutinante ; dans les unes la base est
comprimée et la crosse est ronde ; dans d’autres, la
compression est générale ; dans les espèces de Fon-
l Reuss. Foraminifères des terrains tertiaires de l'A llemagne,
1866, p. 5, pl. I, fig. À à 4.
Die Fcminifèren Anthozoen und ni sie des deutschen
Septarienthones, Wien, 1866. :
— 235 —
toy, la surface inférieure est légèrement concave et
la supérieure est bombée.
ze fait tendrait à démontrer que la coquille était
parfois non soudée à un support, mais simplement
fixée sur des Fucoïdes et dans le jeune âge seule-
ment; d’autres fois, elle restait attachée pendant tout
le développement de la crosse.
HAPLOPHRAGMIUM INFRAJURENSE, Terq., pl. XXIV,
fig. 27 et 2% a, b.
H. testa elongata, rugosa, compressa, supra convexa,
infra leniter concava, loculis numerosis, regularibus, basi
terne involuta, externe loculis in basi rotundatis, aliis qua-
drangularibus, interne loculis primis sphæricis, sequen-
tibus ovato-acutis, aliis transversalibus, arcuatis, utrinque
subacutis, subæqualibus, apertura rotunda.
Coquille allongée, rugueuse, comprimée, convexe en
dessus, légèrement concave en dessous, formée de loges
nombreuses, régulières, base munie d’une spire formée
de trois tours ; coquille vue en dessus, loges de la base
arrondies, irrégulières, celles de la crosse quadrangu-
laires, régulières, subégales; coquille vue par transpa-
rence, loges de la base régulières, sphériques, les sept
suivantes ovales-aiguës, loges de la crosse transversales,
arquées, subaiguës à leurs extrémités, régulières, crois-
sant fort peu, à cloisons très-épaisses ; ouverture ronde.
La figure 28 représente la Fortis vue par RERRARATERES
et plongée sous l'eau.
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare.
HAPLOPHRAGMIUM FONTINENSE, Terq., pl. XXIV,
fig. 29 et 30 a, b.
H. testa parvula, lapillos agglutinante, rugosa, com-
pressa, supra convexza, infra leniter concava, loculis
numerosis, externe basi regulariter terne involuta, loculis
6
— 236 —
anticis inœqualibus, interne loculis basis sphæricis, aliis
acute ovalibus, septis latis, apertura rotunda.
Coquille courte, agglutinante, rugueuse, comprimée,
convexe en dessus, légèrement concave en dessous, base
munie d’une spire formée de trois tours; coquille vue en
dessus, loges de la base rondes, régulières, loges de la
crosse irrégulières ; vue par transparence, loges de la base
sphériques, celles de la crosse ovales-aiguës, Fo
très-épaisses, ouverture arrondie.
La figure 30 représente la coquille vue par transparence
et plongée sous l’eau.
Localité : Fontoy, couche 11 ; fort rare.
Genre LINGULINA, d’Orbigny !
« Coquille libre, régulière, équilatérale, ovale-
oblongue ou allongée, comprimée ; formée de loges
comprimées, se recouvrant partiellement, à mesure
de l’accroissement ; la dernière très-convexe, sans
prolongement; axe fictif central, droit. Ouverture
terminale, médiane, unique, en fente transversale
sur la convexité de la dernière loge. »
« Rapports et différences. Par sa contexture, par
la forme de ses loges un peu en recouvrement, ce
genre se rapproche des Nodosaires; mais il s’en.
distingue facilement, ainsi que de tous les genres de
cette division, par son ouverture allongée, en fente
transversale, au lieu d’être ronde. »
« Les Lingulines ne se sont montrées jusqu'à
présent que dans les terrains tertiaires. Trois sont
spéciales au bassin de Vienne, et une aux environs
de Sienne. J’en connais deux vivantes, dont une, la
* D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne
(Autriche), 1846, p. 60.
— Ju —
Lingulina carinata, se trouve dans la mer Adria-
tique, aux îles Canaries et aux Antilles, et fossile à
Vienne. »
Nous ne connaissons encore aucune espèce de
ce genre dans le lias et nous en publions quatre pour
l'Oolithe inférieure. . | |
Nous ferons remarquer et comme nous l'avons dit
plus haut (p.311) que la diagnose du genre, em-
pruntée en son entier à d’Orbigny, se rapporte
complétement aux Frondiculaires, sauf l’ouverture
en fente ; pour rendre cette similitude plus sensible
on pourrait ajouter que les cloisons sont, comme
dans les Frondiculaires, le plus souvent arquées ou
même sinueuses, ainsi que les représente toute une
série de Frondiculaires.
Ainsi ce n’est pas, comme le pensait d’Orbigny,
des Nodosaires que se rapprochent le plus les Lin-
gulines, mais bien des Frondiculaires dont elles
possèdent la compression, l’'empilement vertical des
loges et les cloisons en arc; nous ajouterons que la
classification des espèces appartenant à ces deux
genres n’est même possible, qu’autant que chaque
échantillon est mis debout pour montrer la forme de
l'ouverture, ronde ou en fente, qui seule peut servir
à les distinguer. Aussi férons-nous pour les Lingu-
lines, comme pour les Flabellines vis-à-vis des Cris-
tellaires, et nous donnerons aux Lingulines le nom
des espèces de Frondiculaires dont elles se rappro-
chent.
LINGULINA DENTALINIFORMIS, Terq., pl. XXV, fig. 1-3.
Frondicularia dentaliniformis, Terq., pl. XXII, fig. 1-7.
L. nucleo elongato, ovali, lœvigato, compresso, postice
plus minusve angustato, mucronato vel obtuso, transversim
— 258 —
ovato, loculis subplanis aut prominentibus, cs arcuatis
vel sinuatis.
Moule allongé, avale, lisse, comprimé, transversale-
ment ovale, à extrémité postérieure plus ou moins aiguë
et mucronée ou obtuse, formée de loges subplanes ou
saillantes, à cloisons sinueuses ou arquées.
Figure 1. Moule à cloisons très-sinueuses, coupe ovale
subaiguë, extrémité mucronée ;
Figure 2. Moule à cloisons moins sinueuses, coupe
ovale-arrondie, extrémité obtuse ;
Figure 3. Moule à cloisons arquées, coupe ovale, pre-
mière loge sphérique.
Localité ; Fontoy, abondant dans toutes és couches,
mais particulièrement dans les numéros 9, 10 et 11,
LINGULINA DOLIUM, Terq., pl. XXV, fig. 4 et 5.
Frondicularia dolium, Terq., pl. XXII, fig. 9 à 12.
L. nucleo ovato, lœvigato, compresso, tranversim ovali,
mucronato, loculis arcuatis, concentricis, circinatis, plus
minusve regularibus, prominentibus, primo- ovato, elon-
gato, ultimo rotundato.
Moule ovale, lisse, comprimé, comme cerclé, transver-
salement ovoiïde, formé de loges arquées, concentriques,
plus ou moins régulières ou égales, saillantes, la première
ovale-allongée, mucronée, la dernière arrondie.
Figure 4. Moule à 1ogés régulières, sauf la première
allongée et rejetée sur le côté ;
Figure 5. Moule à loges irrégulières, la première ovale-
oblique, la dernière très-grande, cloisons peu arquées.
Localité : Fontoy, couche 7; fort rare.
LINGULINA coRDiFoRMIS, Terq., pl. XXV, fig. 6.
L. nucleo brevi, lœvigato, compresso, cordiformi, trans-
versim ovali, postice obtuso, antice rotundato, loculis qua-
= dd
_tuor, prèmis tribus parvis, planis in medio sinuatis, ultimo
prominente, magno, profunde sinuato.
Moule court, lisse, comprimé, cordiforme, transversa-
lement ovale, obtus en arrière, arrondi en avant, formé de
quatre loges, les trois premières petites, planes, légère-
ment sinueuses dans le milieu, la dernière saillante,
grande, profondément excavée.
- Localité : Fontoy, couche 9; fort rare.
LINGULINA TETRAGONA, Terq., pl. XXY, fig. 7-et 8.
L. nucleo elongato, ovato, lœvigato, transversim inœque
tetragono, loculis regularibus, planis, primo hemisphæ-
rico, aliis transversalibus, quadrangularibus, ultimo : +o-
tundato. ‘
Moule allongé, ide. lisse, transversalement inégale-
ment tétragone, formé de loges régulières, planes, la pre-
mière hémisphérique, les autres transversales, quadran-
gulaires, la dernière arrondie.
Figure 7. Moule régulièrement ovale, les premières
loges très-petites ;
Figure 8. Moule spatulé, un peu rétréci en avant,
toutes les loges sensiblement égales, la dernière comme
tronquée.
Localité : Fontoy, couches 7 et 8; fort rare.
Genre GLANDULINA, d’Orbigny !.
« Coquille libre, régulière, ovoïde, globuleuse ;
loges globuleuses, se recouvrant presque entière-
ment, à mesure que croit la coquille, sans laisser
entre elles d’étranglement ; la dernière toujours con-
vexe et prolongée; axe central droit; ouverture
* D’ORBiGny. Foraminifères du terrain tertiaire de Vienne
(Autriche), 1846, p. 28. an ete
— 240 —
arrondie, petite, placée au bout d’un prolongement
de la partie supérieure de la dernière loge.»
« Les Glandulines se distinguent des Nodosaires
par leurs loges se recouvrant sur presque toute leur
longueur sans laisser d’étranglements ; des Orthocé-
rines par le prolongement de leur dernière loge. »
« Nous ne connaissons encore que six espèces de
ce genre, deux de la mer Adriatique ; l’une d'elles,
le Glandulina lœvigata (d'Orb.), se trouve encore
fossile dans les terrains tertiaires des environs de
Sienne (Italie) et de Vienne (Autriche) ; la troisième
est de l'Inde; la quatrième et la cinquième, fossiles
de l’Autriche, nous ont été communiquées par M. de
Hauer; la sixième, de Maestricht. »
Reuss et divers auteurs ont publié neuf espèces
de Glandulines pour les terrains tertiaires et PRESS
de l’Allemagne.
Nous en avons indiqué six pour le lias dé la Mo-
selle ; la localité de Fontoy n’en contient que deux
espèces.
4
GLANDULINA TURBINIFORMIS, Terq., pl. XXV, fig. 9.
G. testa rotundata, brevi, lœvigata, turbiniformi, loculis
quatuor, prominentibus, primo hemisphærico, duobus
angustis, ullimo magno, tumido, breve acuminato.
Coquille ronde, courte, lisse, en forme de toupie,
formée de quatre loges, légèrement saillantes, la pre-
mière hémisphérique, les deux suivantes très-étroites, la
dernière très-grande, renflée, à court prolongement.
Localité : Fontoy, couche 8; fort rare.
GLANDULINA DUBIA, Terq., pl. XXV, fig. 10 et 11.
G. testa parvula, lœvigata, rotundata vel leniter com-
— 241 —
pressa, breve acuminata, loculis irregularibus, plus mi-
nusve prominentibus,conjunctis vel strangulatis,vel alterne
planulatis, apertura rotunda.
Coquille courte, lisse, arrondie, ou très-légèrement
comprimée, munie d’un court prolongement, formée de
loges irrégulières, plus ou moins saillantes, étranglées, ou
alternativement planes ou saillantes, ouverture arrondie.
. Ces coquilles, par leurs loges alternativement étranglées
ou soudées, établissent le passage entre les Glandulines
et les Nodosaires et peuvent indifféremment être rap-
portées à l’un ou l’autre genre.
Localité : Fontoy, couche 7, fort rare.
Genre CORNUSPIRA, Schultze !.
Coquille à test calcaire, compacte et muni de pores,
enroulée en spire à tours multiples, en forme de
Planorbe, égale sur les deux faces ou légèrement
convexe et scalaire en dessus et concave en dessous,
formée d’un tube uniloculaire, parfois muni d’un nu-
cléus, ouverture grande, unique, terminale.
Parfois les tours ne sont que juxtaposés et la vue
par transparence les montre cylindriques, parfaite-
ment isolés; parfois ils se recouvrent jusqu'aux
trois quarts et on les voit alors anguleux, par l’eflet
de leur soudure. |
Ce genre, par son enroulement planorbiforme, se
rapproche des Involutines* et en diffère par l'absence
des demi-cloisons.
‘ SCHULTZE. Sur l’organisation des Foraminifères. Leipzig,
1854, p. 40, pl. IT, fig. 24 et 22.
? TERQUEM. Deurième mémoire sur les Foraminifères du lias.
1862. Introduction , p. 425 et 450, pl. VI, fig. 44, a, b, et fig. 22,
a à d. :
— 2h —
Une espèce de ce genre s’est déjà présentée dans
le lias de la Moselle, et il se peut que plusieurs
autres qui y appartiennent aient été rangées parmi
les Involutines. On comprend d’ailleurs combien il est
difficile d'obtenir des coupes: bien nettes pour des
coquilles d’une si petite dimension et dont la fossi-
lisation a eu lieu par du calcaire spathique cristallin
ou par de la silice; enfin la rareté de certaines
espèces s'oppose à la répétition des expériences
d'analyse.
Reuss, dans sa classification des Foraminifères,
range le genre Cornuspira, quoique uniloculaire avec
les Agathistègues, par le motif qu’il lui attribue un
test calcaire, porcelané et compacte. Nous avons
trouvé un caractère tout opposé et sur un très-grand
nombre d'échantillons nous avons pu, avec un gros-
sissement de quatre-vingts diamètres, constater la
présence de pores et leur multiplicité.
Ce genre se trouve vivant sur les côtes de Mozam-
bique, de Cuba, de l'Angleterre, de l'Écosse, etc. ;
fossile dans les terrains tertiaires et crétacés de
l'Allemagne, dans l’oolithe inférieure et le lias de la
Moselle. | |
CORNUSPIRA GRANULOSA, Terq., pl. XXV, fig. 12, a, b.
C. testa nitida, perlucida, utrinque gramulosa, scuti-
formi, supra leniter convexa, infra concava, anfractibus
seplem paululum supra prominentibus,. dimidiatim
obtectis, ultimo angulo inferiore angustato.
Coquille brillante, translucide, couverte de granulations
sur les deux faces, en forme de bouton, légèrement
convexe en dessus, concave en dessous, formée de sept
tours, se recouvrant à moitié, légèrement saillants en
e — 243 —
dessus, non visibles en dessous, le dernier tour rétréci
à l’angle inférieur et obtus.
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare.
2
CORNUSPIRA INFRAOOLITHICA, Terq., pl. XXV, fig. 43.
C. testa nitida, perlucida, lœvigata, planorbiformi,
utrinque in medio leniter depressa, sæpe centro nucleato,
prominente, anfractibus plus minusve numerosis, 7-16,
apertura lata.
Coquille brillante, translucide, lisse, planorbiforme,
déprimée également des deux côtés, souvent munie dans
le centre d’un nucléus élevé, formée de tours plus ou
moins nombreux, sept à seize, ouverture grande.
Nous avons représenté une coquille à tours multiples et
munie de son nucléus.
Localité : Fontoy, commun dans toutes les couches, plus
abondant dans les inférieures que dans les supérieures.
CORNUSPIRA PUNCTULATA, Terq., pl. XXV, fig. 14 à 16.
C.testa nitida, perlucida, supra leniter convexa, sensim
scalariformi et lævigata, infra concava, radiatim tenue
et stricte punetulata, anfractibus regularibus, plus mi-
musve numerosis 7-16, ultimo infra lœvigato, prominente,
-apertura lata. |
Coquille brillante, translucide, convexe et légèrement
scalaire, lisse en dessus, concave et ornée de granulations
disposées en lignes rayonnantes en dessous, formée de
tours réguliers, plus ou moins nombreux, sept-seize, non
visibles en dessous, le dernier lisse et saïllant, ouverture
grande.
Figure 14. Coquille à seize tours, vue en dessous ;
Figure 15. Coquille à sept tours, vue par la coupe ;
Figure 16. Coquille vue par transparence.
. Nous avons figuré cette dernière coquille qui, vue en
dessus, porterait à croire qu’elle est formée d’une grande
quantité de loges juxtaposées; vue par transparence et
7
— 244 —
sous l’eau elle montre que ces loges ne sont que du rem-
plissage formé de petites sphères de sulfure de fer, et qu’il
n’y a pas la moindre trace de cloison dans tout le dévelop-
pement du tube.
Localité : Fontoy, commun dans presque toutes les cou-
ches, très-abondant dans les inférieures, plus rare dans
les supérieures.
CORNUSPIRA CONCAVA, Terq., pl. XXV, fig. 17.
C. testa lœvigata, utrinque concava, anfractibus 4-6,
rotundatis, regulariter crescentibus.
Coquille lisse, concave des deux côtés, formée de quatre
à six tours arrondis, croissant régulièrement.
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare.
CORNUSPIRA ASPERA, Terq., pl. XXV, fig. 18, «, b.
C. testa utrinque aspera, supra leniter convexæa poris
tubulosis, elatis, infra concava, poris planis instructa,
anfractibus occlusis, ultimo rotundato, lœvigato.
Coquille rugueuse sur ses deux faces, convexe et munie
de pores tubuleux en dessus, concave et munie de pores
non saillants en dessous, enroulement régulier, tours de
la spire non visibles, le dernier arrondi et lisse.
Localité : Fontoy, couches 8, 9 et 11; assez rare.
CORNUSPIRA OCCLUSA, Terq., pl. XXV, fig. 19 et 20.
C. testa lœvigata, supra leniter convexa, poris tubu-
losis, infra concava, poris planis, numerosis instructa,
anfractibus occlusis, externo lato, lœvigato, circiter infra
angulato.
Coquille lisse, légèrement convexe et munie de pores
tubuleux, très-espacés en dessus, concave, arquée et
munie de pores peu saillants et nombreux en dessous,
irrégulièrement arrondie, plus large que haute, spire
: — D —
d’enroulement cachée, dernier tour lisse, arrondi en
dessus, à angle subaigu en dessous.
Localité : Fontoy, couche 7; fort rare.
Genre LAGENA, Walker :.
Reuss a publié une monographie de ce genre (1862)
et en a exposé la synonymie, en démontrant que
Walker (1784) devait avoir la priorité sur tous les
autres noms qui ont été produits: Oolina, d’Orbigny;
Ovolina Bronn (Index), Ovulina, Ehrenberg, Mi-
liola, Ehrenberg, Entosolenia, Ehrenberg, William-
son, Cenchridium, Ehrenberg, Amphorina, Phialina,
Amygdalina, Costa; de plus, Flemming prend le
genre de Walker et le convertiten Lagenula, comme
Ehrenberg l’a fait pour la dénomination de d’Orbigny
qu’il change en Ovulina. Quant au nom de Miliola
d’Ehrenberg, il a été bien antérieurement appliqué
par Lamarck pour désigner la famille des Agathis-
tègues.
Le genre Entosolemia, Ehrenberg et Williamson,
comprend des coquilles monostègues, dont l'ouver-
ture se continue en un canal intérieur, cylindrique,
qui descend jusque près du fond de la coquille ; on
comprend que la présence de ce caractère ne peut
être reconnue que dans les coquilles vivantes; exté-
rieurement, les coquilles n’en montrent aucune indi-
cation, qu'elles soient munies d’un prolongement
antérieur ou qu’elles en soient privées.
Reuss dit avoir examiné des coquilles possédant
exactement la même forme et avoir constaté, dans
les unes, la présence du canal interne, et dans d’au-
® WaLkER. Testæ minulæ, 1784.
— 246 —
tres, son absence ; il conclut de là que ce caractère
générique est insuffisant pour le maintien des deux
genres, et il réunit toutes ces coquilles dans le genre
Lagena. ;
Faisant la revue critique des espèces publiées,
Reuss n’admet aucune de celles que nous avons
publiées pour le lias de la Moselle ; il les considère
comme des fragments de Nodosaires, en s'appuyant
principalement sur cette considération: que ce genre
n'ayant commencé à se produire qu'avec le terrain
crétacé, pour se continuer à travers les terrains ter-
tiaires jusqu'aux époques actuelles, il ne saurait se
trouver dans le lias.
Reuss donne la diagnose suivante du genre qu’il
range de la sorte dans sa nouvelle classification :
Deuxième ordre. FORAMINIFÈRES A COQUILLES POREUSES.
À. Première Division. Coquilles vitreuses, calcaires, mu-
nies de pores très-fins.
Troisième famille, Rhabdoidea (Reuss).
Premier genre. Lagena.
Lagena testa libera, calcarea, nitida, subtilissime
porosa, uniloculari, subsphærica, ovata, lagend vel
fusiformi, superne acuta, aut in rostrum tenue pro-
ducta, apertura terminali, rotunda.
D'Orbigny, art. Oolina*, attribue à ce genre les
mêmes caractères, sauf le manque de perforations ;
cômme rapports et différences, cet auteur ajoute: les
Oolines ressemblent aux Orbulines, par leur loge
percée d’une ouverture, mais elles s’en distinguent
€ par leur test vitreux, non criblé de pores à la sur-
‘ D'ORBIGNY. Foraminifères du terrain tertiaire de Vienne
(Autriche), p. 25. :
; — 247 —
face, et par l'ouverture placée à l'extrémité d’un pro-
longement ou même d’un long col. »
L'étude des espèces vivantes ou fossiles et même
celles de l’Oolithe inférieure infirme ce jugement et
porte, au contraire, à admettre les indications de
Reuss. Par contre, cet auteur place les Orbulines,
formées, comme les Lagena, d’une loge unique, à la
fin de la famille des Rotalidées, dans la division B.
Foraminifères à coquilles calcaires et munies
de grands pores. Indépendamment des huit espèces
liasiques que nous maintenons, nous possédons, de
l’Oolithe inférieure de Fontoy, cinq espèces dont trois
ne peuvent être distinguées de celles qui ont été déjà
publiées.
Reuss est loin d'approuver Williamson dans ses
procédés de détermination et d’avoir réuni tant de
variétés à ses espèces typiques; il aurait désiré qu’on
en eût fait autant d'espèces distinctes.
Dans un tableau synoptique, l’auteur expose la
série des trente-sept espèces connues jusqu’à ce jour
(1862), depuis le Gault jusqu'aux mers actuelles,
avec l’indication de leurs passages à travers les dif-
férents terrains.
LAGENA VULGARIS, Will., pl. XXV, fig. 21 et 22.
Lagena vulgaris, Will. Williamson. On the recent Fora-
minif. of Great-Brit, p. 4, pl. IL fig. 5 à 14.
Lagena vulgaris, Will. Reuss. Mon. den Lag., p.32,
pl. I, fig. 45; pl. IL, fig. 16 et 17.
L.testa lœvigata, tenue porosa, clavata, inferne inflata,
oviformi vel sphærica, antice plus minusve longe pro-
ducta.
Coquille lisse, couvérte de pores très-fins, en forme de
— 248 —
massue, renflée postérieurement, ovoïde ou sphérique,
munie antérieurement d’un prolongement en forme de
tube, parfois beaucoup plus long que la loge.
Les pores sont visibles avec un grossissement de
quatre-vingts diamètres (fig. 21, b.)
La variété figure 14 a la loge sphérique et très-petite,
proportionnellement au prolongement qui est quatre fois
plus long.
Cette espèce se trouve vivante dans les mers profondes
des côtes d'Angleterre, de l'Écosse et de la Norwége ;
fossile dans les tévéiine tertiaires de l’Angleterre, de la
Hollande, de lItalie, de la France, etc. M. d’'Huart nous a
communiqué du sable de Beauchamps, dans lequel nous
l'avons trouvée en très-grande abondance.
Localité : Fontoy, couches 2, 7, 10; fort rare.
LAGENA APICULATA, Reuss, pl. XXV, fig. 23 et 24.
Lagena apiculata, Reuss, Monog. den Lagen., p. 318,
pl. I, fig. 4 à 8, 10 et 11.
L. testa lœvigata, subtilissime porosa, elliptica vel
ovoidea, postice magis quam antice ampliore, postice plus
minusve mucronata, antice breve acuminata.
Coquille lisse, munie de pores très-fins et serrés, div
tique ou ovoïde, plus renflée en arrière qu’en avant, ter-
minée en nbte par une pointe plus ou moins allongée,
et en avant par un court canal.
Les pores ne sont visibles qu’ avec un grossissement de
deux cents diamètres.
Dans la variété figure 24, la partie postérieure est très-
faiblement mucronée ; les pores sont plus grands et plus
espacés que dans la figure 23.
Cette espèce se trouve fossile dans les terrains tertiaires
et le Gault de l’Allemagne.
Localité : Fontoy, couches 5 et 10; fort rare.
«
É — 249 —
LAGENA GLoBosa, Walk, pl. XXV, fig. 25 à 27.
Lagena globosa, Walk, Reuss. Monographie des Lage-
naires, p. 318, pl. I, fig. 1 à 3.
Oolina lævigata, D'Orb. D’Orbigny. Voy. dans l’Amér.
mérid. Foraminif., p. 19, pl. V, fig. 3.
Oolina simplex, Rss. Die Foraminif, und Entom. des
Kreidemerg. v. Lemberg, p. 22, pl. EL fig. 2.
Entosolenia globosa, Will., Williamson. On the rec. Fora-
minif. of Great-Brit, p. 8, pl. I, fig. 15 et 16.
Miliola sphæroidea. Ehr., Ehrenberg. Micrologie, pl. XXIIT,
fig. I. (Calcaire nummulitique des pyramides de Gysée.)
Miliola ovum. Ehr. Ehrenberg. L. c., pl. XXVIL, fig. 4,
(Craie de Meudon.)
L. lesta lœvigata, porosa, sphærica vel ovoidea, breve
acuminata.
Coquille lisse et poreuse, sphérique ou ovoïde, munie
d’un très-court tube antérieur.
Cette espèce, à forme si simple, ne présente aucun
caractère spécifique qui permette de la distinguer de
celles qui vivent dans les mers équatoriales et du nord,
ou qui se trouvent fossiles depuis les grès verts jusque
dans les terrains tertiaires.
Localité : Fontoy, couches 7, 10 et 11; fort rare.
LAGENA TENUIACULEATA, Terq., pl. XXV, fig. 28.
L. testa rugosa, nodulis rotundatis vel angulatis ornata,
ovoidea, postice magis quaum antice ampliore, longe et
tenuissime acuminata.
Coquille rugueuse, couverte de protubérances rondes ou
anguleuses, régulièrement ovoïde, plus large en arrière
qu’en avant, pourvue d’un long prolongement très-fin.
Cette espèce se rapproche du L. aspera, Reuss , par
* Reuss. Monographie des Lagenaïres, 1862. L. aspera,
Reuss. De la Craie de Maëstricht, p. 555, pl. VI, fig. 84.
— 250 —
sa surface couverte de mamelons; elle en diffère par sa
forme plus régulièrement ovoïde et par son prolongement
en forme d’aiguille, qui manque dans l’autre espèce.
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare.
LAGENA AGGLUTINANS, Terq., pl. XXV, fig. 29 et 30.
L. testa rugosa, lapillos agglutinante, ovoidea, postice
magis quam antice ampliore, vel elliptica et utrinque
œquali, acumine carente.
Coquille rugueuse, agglutinante, presque sphérique et
plus large en arrière qu’en avant, ou elliptique et sensi-
blement égale à ses deux extrémités, privée du prolonge-
ment antérieur.
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare.
Genre Noposarra, Lamarck !.
« Coquille libre, régulière, droite, arrondie ou dé-
primée, conique ou cylindroïde, formée de loges
globuleuses, distinctes, ne se recouvrant que sur une
très-petite partie de leur surface et laissant entre
elles un profond étranglement , la dernière toujours
convexe, souvent allongée ; axe fictif droit. »
L'étude de ce genre ne nous ayant présenté rien
de remarquable, nous avons maintenu la diagnose
en son entier, telle que d’Orbigny l’a établie.
Quelques coquilles tendent parfois, parune courbure
accidentelle, à se rapprocher des Dentalines, mais
elles en diffèrent par leur ouverture toujours centrale.
Les Nodosaires paraissent avoir été fort rares aux
époques anciennes, et l’on voit leur nombre aug-
menter à mesure qu’on se rapproche des temps
: D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne
(Autriche), 4846, p. 31.
— 251 —
actuels ; elles se montrent avec abondance vivant
dans presque toutes les mers et à toutes les latitudes ;
fossiles dans les terrains tertiaires et crétacés, où Fon
en connait environ cinquante espèces ; pour l’oolithe
inférieure, nous en donnons trois espèces avec quel-
ques variétés; pour les trois étages du lias, nous en
avons publié onze espèces.
NoDOSARIA FONTINENSIS, Terq., pl. XXVE, fig. 4 à 5.
N. testa elongata, nitida, costis 8-14, angulatis, qua-
dratis ornata, loculis paucis 4-6, plus minusve strangu-
latis, sphæricis vel paululum elongatis, primo obtuso,
ultimo attenuato, subacuminato vel sphærico.
Coquille allongée, brillante, ornée de huit à quatorze
côtes élevées, anguleuses, quadrangulaires, formée de
quatre à six loges plus ou moins profondément étranglées,
sphériques ou allongées, la première obtuse, la dernière
sphérique ou atténuée et subacuminée.
Figure 1. Coquille à loges légèrement ovales et faible-
ment étranglées ;
Figure 2. Coquille à loges ovales, étranglement “os
prononcé ;
Figures 3, 4 et 5. Coquilles à loges sphériques, étran-
glement de prod.
Le passage des loges ovales plus ou moins allongées aux
loges sphériques étant insensible, nous avons cru devoir
réunir toutes ces coquilles en une seule espèce.
Localité : Fontoy, couches 7, 9 et 10; abondant.
NoDosARIA MUTABILIS, Terq., pl. XXVI, fig. 6 à 12.
N. elongata, nitida, formû mutabili, costis 8-16 elatis,
angulatis ornata, loculis irregularibus, primo plus mi-
nusve sinuato, producto, vel sphærico et mucronato, als
sphæricis vel elongatis.
Coquille allongée, brillante, très-variable dans sa forme,
8
— 252 —
ornée de huit à seize côtes élevées, anguleuses, formée de
loges peu nombreuses, irréguhères, la première plus ou
moins allongée, sinueuse ou piriforme, les autres sphéri-
ques ou ovales.
Figure 6. Coquille à première loge faiblement sinueuse,
les trois autres sphériques ;
Figure 7. Coquille à première loge plus sinueuse, deux
loges allongées ;
Figure 8. Coquille à première loge très-allongée, étran-
glée, une loge ovale-aigué ;
Figure 9. Coquille à première loge piriforme, les deux
antérieures sphériques très-étranglées ;
Figure 10. Coquille à loge sphérique légèrement si-
nueuse et acuminée ;
Figure 11. Coquille à loge postérieure très-petite et
allongée, la suivante très-grande et sphérique ;
Figure 12. Coquille à loge postérieure très-grande et
mucronée, l’antérieure très-petite et sphérique.
Localité : Fontoy, couches 7, 9 et 14; fort rare.
NODOSARIA AGGLUTINANS, Terq., pl. XXVIIT, fig. 18.
N. testa elongata, recta, compressa, rugosa, lapillos
agglutinante, loculis 4 prominentibus, primo rotundato,
duobus subquadrangularibus, transversim ovalibus, ultimo
obtuse ovato.
Coquille allongée, droite, comprimée, rugueuse, agglu-
tinante, formée de quatre loges saillantes, croissant
régulièrement, la première arrondie, les deux suivantes
quadrangulaires, transversalement ovales, la dernière
ovale-obtuse.
Le classement de cette espèce est très-douteux ; elle pour-
rait tout aussi bien figurer parmi les Frondiculaires et les
Dentalines qu'avec les Nodosaires ; en tout cas, elle est
remarquable par sa surface agglutinante, caractère fort
rare dans tous les genres. |
Localité : Fontoy, couche 7; fort rare.
- — 253 —
Genre DENTALINA, d'Orbigny ‘.
« Coquille libre, régulière, équilatérale, allongée,
arquée ou droite, conique ou déprimée, formée de
loges globuleuses, souvent obliques, se recouvrant
partiellement, la dernière toujours convexe et sou-
vent prolongée ; axe fictif arqué, la convexité du
côté opposé à l'ouverture ; celle-ci arrondie, termi-
nale, le plus souvent sans prolongement et placée
un peu de côté. »
Nous n’avons pas trouvé de caractères bien
essentiels à ajouter à la diagnose établie par d’Orbigny
qui, cherchant à distinguer ce genre des autres,
nous à paru trop laconique, en ne le comparant
qu'aux Marginulines ; « ces coquilles ont la convexité
du même côté que l’ouverture. »
Nous avons trouvé les rapports et les différences
beaucoup plus étendus:
4° Les Dentalines à coquilles droites (pl. XXVII,
fig. 33; pl. XXVIIE, fig. 9 et 11) commencent comme
une Marginuline etse terminentcomme une Dentaline;
2 Les coquilles à loges très-étranglées (pl. XXVII,
fig. 44, 17 à 21) se rapprochent des Nodosaires et en
différent par la tendance que possède l'ouverture à
être excentrique et à se diriger du côté ventral ;
3° Les coquilles à cloisons transversales ou arquées
(pl. XXVE, fig. 26 et 27; pl. XXVII, fig. 17 et 19)se
rapprochent de certaines Frondiculaires et s’en éloi-
gnent par la disposition oblique de l’ouverture et la
forme arrondie ou ovoïde de la coquille ; tandis que
? D'ORBiGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne
(Autriche), 1846, p. 4.
— 254 —
dans les Frondiculaires l'ouverture est toujours cen-
trale et la compression équilatérale ; dE
4 Plusieurs Dentalines montrent une forme sem-
blable à celle des Lingulines (pl. XXVIT, fig. 17 et
18) et en diffèrent par leur ouverture qui n’est pas
en fente transversale.
Le genre Dentaline renferme, comme les autres
genres, des formes typiques auxquelles viennent se
joindre, avec une abondance extrême, des variétés
et des dégénérescences ; pour faire leur étude, nous
avons dû établir des groupes, faire un choix dans les
formes et y joindre les principales variétés et même
quelques cas de tératologie. Nous nous trouvons ainsi
dans l'obligation de produire plus de cent figures,
bien que nous en ayons encore retranché un grand
nombre représentant des formes secondaires ou des
passages intermédiaires.
Nous avons trouvé plusieurs espèces douées d’une
très-grande taille et paraissant devoir être, après les
Nummulines, les plus grandes coquilles parmi les
Foraminifères. Le travail qu’exigent les marnes et
leurs lexiviations multipliées n’ont pas permis de
conserver ces coquilles dans leur entier ; mais leurs
fragments, comprenant une ou plusieurs loges, at-
teignent une taille aussi grande, si ce n’est plus dé-
veloppée, que celle d'aucune autre espèce, bien
que formée de dix à douze loges ; ces coquilles com-
plètes pourraient posséder de dix à quinze millimètres
de longueur ; nous signalons les espèces (pl. XXVI,
fig. 29; pl. XX VII, fig. 4 et 27 ; pl. XXIX, fig. 2 et 7).
D'Orbigny indique ce genre vivant dans presque
toutes les mers et dans presque toutes les latitudes ;
il le mentionne (Prodrome) fossile pour les terrains
tertiaires et crétacés (quarante espèces): nous en
— 255 —
Vagner et Gumbel en ont indiqué quelques-unes dans
l’oxfordien de l'Allemagne ; enfin nous en avons fait
connaitre soixante-dix espèces pour les trois étages
publions vingt espèces pour l’oolithe inférieure ;
du lias.
Les divisions que nous avons établies se résument
dans le tableau suivant :
_“opqenbreuoi op on gquesgud jüo snou
eu ‘oouepuoqe Anof 948jeur ‘Sossi saoogdse Se] Seroanou s9j9rmA ouunb
‘sogu10 so0gdse se] nod ‘guuop ju0 SNOU SUE[JUO;) 9P SOUIEUT S9T *VLON
‘saqurles UQU $080/T
*S09(Buv9 JuewppuoJorg ) saimomiorue 9807 smMosn]d no ouf
oi]
‘Juowo nos 9109 un,{ *soquertres
*SOJUCIITES oovJan
*“soquerrres nod 5030" *s9109 ke + $080"T Jins Sofrinbor}
*senbri{o SUOSIO) ) "SAJUEIIIUS ? XNOP S9P sono,
*SOIPSIDASULIY SUOSIOIN) À -SQ1 5080" / SOJUUITTES
‘SOU SOI ogu10
-£s. di *S011)8 Op n0 59709 9P Bus
“SpA? S970)
“SANTIVINAA SIA LNANISS VII AT UNOd AVAIAVL
— 256 —
Première Division.
Coquilles ornées de côtes élevées ou de stries.
DENTALINA FONTINENSIS, Terq., pl. XX VI, fig. 43 à 19.
D. elongata, recta vel arcuata, costis rectis, elatis,
angulatis vel obtusis, 8-20 ornata, loculis regularibus,
plus minusve strangulatis, sphæricis vel ovalibus, primo
sphærico, aliquando lœvigato, ultimo obtuso vel breve
acuminato.
Coquille allongée, droite ou arquée, ornée de huit-vingt
côtes droites, élevées, anguleuses ou obtuses, formée de
loges régulières, plus ou moins étranglées ou soudées,
sphériques ou ovales, la première sphérique, parfois lisse,
la dernière obtuse ou légèrement acuminée.
Figure 13. Coquille à huit côtes, loges soudées et sensi-
blement égales ;
Figure 14. Coquille à seize côtes, les trois premières
loges sphériques, les deux antérieures ovales-allongées ;
Figure 15. Coquille à dix côtes, toutes les loges ovales
et égales ;
Figure 16. Coquille à quatorze côtes, loges croissant
régulièrement et légèrement étranglées ;
Figure 17. Coquille à douze côtes, loges rondes, sensi-
blement égales ;
Figure 18. Coquille à seize côtes dans le bas et à vingt
côtes dans le haut, loges sphériques, la première lisse ;
Figure 19. Coquille à quatorze côtes, loges compléte-
ment sphériques.
Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9, 10, 11, 13, 14;
abondant.
DENTALINA UNDULOSA, Terq., pl. XXVI, fig. 20.
D. testa elongata, arcuata, costis undulosis, obliquis,
interruptis ornata, loculis 6 dorso magis quam ventro
— 257 —
prominentibus, primis tribus sphæricis, septis transver-
salibus, tribus anticis obliquis, ultimo obovato, subacu-
minato.
Coquille allongée, arquée, ornée de côtes onduleuses,
obliques, interrompues, formée de six loges plus saïllantes
sur le côté dorsal que sur le côté ventral, les trois pre-
mières subsphériques, à cloisons transversales, les autres
plus allongées, à cloisons obliques, la dernière ovale,
subacuminée.
Localité : Fontoy, couche 8; fort rare.
DENTALINA SUCCINCTA, Terq., pl. XXVE, fig. 21 à 93.
D. testa elongata, recta, costis 10-16 elatis, rectis et
regularibus, vel undulosis ornata, postice obtusa vel atte-
nuata, uno vel loculis tribus prominentibus, ultimo obtuso
vel producto, acuminato.
Coquille allongée, droite, ornée de dix à seize côtes
élevées, droites, entières et régulières ou onduleuses et
interrompues, obtuse en arrière ou atténuée, formée de
trois à six loges, une seule ou toutes trois saillantes, la
dernière obtuse ou rétrécie, très-allongée.
Figure 21. Coquille à douze côtes, à côtés parallèles, la
dernière loge saillante, cloison transversale ;
Figure 22. Coquille à seize côtes, rétrécie aux deux
extrémités, dernière loge saillante, très-allongée et acu-
minée, cloison oblique ;
Figure 23. Coquille à dix côtes et à trois loges sail-
lantes, première loge ovale-aiguë, les antérieures plus
petites et ovales, cloisons transversales.
Localité : Fontoy, couches 7, 9, 13 ; assez rare.
DENTALINA CUNEIFORMIS, Terq., pl. XXVI, fig. 24 et 25.
D. testa elongata, recta, cuneiformi, costulis rotundatis
rectis, integris, interstitiis linearibus ornata, postice
— 9258 —
subacute attenuata, lateribus parallela vel leniter antice
angustata, loculis non perspicuis.
Coquille allongée, droite, cunéiforme, ornée de côtes
arrondies, droites, entières, à intervalles linéaires, très-
étroite, comme mucronée en arrière, à côtés parallèles
ou retrécie en avant, loges non visibles.
Localité : Fontoy, couches 7 et 14; fort rare.
DENTALINA PECTINATA, Terq., pl. XX VI, fig. 26 à 30.
D. testa elongata, recta vel paululum arcuata, costulis
tenuissimis, numerosis, regularibus, strictis ornata, lo-
culis 6-7 prominentibus, sphæricis, vel ovalibus, vel qua-
drangularibus, primo sphærico vel attenuato, aliquando
lϾvigato, ultimo plus minusve obtuso aut subacuminato,
septis transversalibus.
Coquille allongée, droite ou légèrement arquée, ornée de
côtes très-fines, nombreuses, serrées, régulières, formée
de loges, six ou sept, saillantes, plus ou moins étranglées,
sphériques ou ovales ou quadrangulaires, la première
sphérique ou allongée ou retrécie en arrière, parfois lisse,
la dernière plus ou moins obtuse ou subacuminée.
Figure 26. Coquille arquée à quatre premières loges
sphériques, la première lisse, les deux dernières com-
primées comme dans les Frondiculaires ;
Figure 27. Coquille droite, à loges peu saillantes, la
_ première très-rétrécie ;
Figure 28. Coquille à loges Auadraneuees, la dernière
ovale ;
euro 29. Lo à très- -grandes A régulièrement
ovales ;
Figure 30. Coquille à deux premières loges sphériques,
les autres quadrangulaires, la dernière ovale, les deux
dernières munies de petites côtes interlinéaires.
Localité : Fontoy, couches 8, 9, 40 ; assez commun.
— 959 —
ESPÈCES DE CONFLANS!.
DENTALINA FONTINENSIS, Terq., pl. XXVIE, fig. 1.
Coquille incomplète, ornée de côtes arrondies à inter-
valles linéaires, formée de deux loges ovales fortement
étranglées, constituant une variété de la fig. 19, pl. XXVI;
assez rare.
DENTALINA CUNEIFORMIS, Terq., pl. XXVIL, fig, 4.
Coquille conique, régulière, rétrécie en arrière, arrondie
et acuminée en avant, ornée de côtes obtuses, formée de
loges non distinctes, bi partie antérieure lisse. se rappor-
tant à la fig. 24, pl. XX VI: fort rare.
DENTALINA PECTINATA, Terq., pl. XX VII, fig. 2 et 3.
Figure 2. Coquille ornée de fines côtes très-serrées,
formée de deux loges inégales, la première ovale, allongée,
la seconde très-petite et arrondie, variété de la fig. 29,
pl. XXVT; fort rare.
Figure 3. Coquille allongée, arquée, ornée de côtes
nombreuses, interrompues, formée de loges carrées, fai-
blement étranglées, variété de la fig. 27, pl. XXVI; fort
rare.
COQUILLES LISSES.
Loges saillantes des deux côtés.
A. Cloisons transversales.
DENTALINA INGENS, Terq., pl. XXVIL, fig. 5.
D. testa ingenti, fragili, lœvigata, loculo ultimo regu-
lariter ovato, longe acuminato, maxime strangulato, septo
angustissimo.
! Voyez la note page 357.
— 260 —
Coquille très-grande, fragile, lisse, dernière loge régu-
lièrement ovale, munie d’un grand prolongement, très-
étranglée, à cloison très-étroite.
Par suite du travail que nécessitent les marnes et leur
lexiviation, on comprend que les coquilles fragiles ne
peuvent être maintenues dans toute leur intégrité, surtout
avec cette circonstance que les loges sont attachées les
unes aux autres par un très-mince prolongement ; nous
ne possédons de cette espèce qu’une seule loge et que
nous supposons encore être la dernière ; sa taille égale
et dépasse même celles d’autres coquilles composées de
huit à dix loges; dans ces rapports, elle nous a paru
représenter la plus grande espèce du genre.
Dans les marnes de Conflans nous avons trouvé un
échantillon formé de deux loges et possédant les mêmes
dimensions.
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare.
DENTALINA JURENSIS, Terq., pl. XXVIL fig. 6 à 16.
D. testa elongata, angusta, lœvigata, fragili, gracili,
loculis 3-10 prominentibus, subregularibus, plus minusve
strangulatis, primis sphœricis, aliis quadrangularibus vel
-ovalibus, ultimo subacuminato, septis transversalibus.
Coquille allongée, étroite, fragile, lisse, formée de trois à
dix loges saillantes, subrégulières, plus ou moins étran-
glées, une ou plusieurs postérieures sphériques, les autres
quadrangulaires ou plus ou moins ovales, la dernière loge
ovale, plus ou moins acuminée, cloisons transversales.
Figure 6. Coquille à trois loges allongées, la première
légèrement mucronée ;
Figure 7. Coquille à six loges ovales, la première sphé-
rique ; :
Figure 8. Coquille à six loges, les trois premières sphé-
riques, les trois autres ovales ;
Figure 9. Coquille à six loges toutes ovales ;
Figure 10. Coquille à huit loges quadrangulaires ;
— 261 —
Figure 11. Coquille à huit loges quadrangulaires , moins
étranglées que dans la précédente ;
Figure 12. Coquille à dix loges, les dernières anguleuses
sur les côtés ;
Figure 43. Coquille à sept loges, la première sphérique ; :
Figure 14. Coquille à six loges carrées ;
Figures 15 et 16. Coquilles à quatre Vire irrégulières.
Localité : Fontoy, couches 6 à 11; partout abondant et
varié, le plus abondant dans la éouche 40.
DENTALINA AFFINIS, Terq., pl. XXVIL, fig. 17-22.
D. testa elongata, recta, lœvigata, loculis 4-8, trans-
versalibus, prominentibus, teretibus, plus minusve qua-
drangularibus, uno vel duobus primis sphæricis, ultimo
rotundato.
Coquille allongée, droite, lisse, formée de quatre-huit
loges transversales, saillantes, renflées, une ou deux pre- .
mières sphériques, les autres plus ou moins quadran-
gulaires, la dernière arrondie. .
Figure 17. Coquille comprimée, se rapprochant ainsi
des Frondiculaires à loges transversales ;
Figure 18. Coquille ronde à loges carrées ;
Figure 19. Coquille ronde à cloisons arquées comme
celles des Frondiculaires ;
Figure 20. Coquille à loges très-étranglées, les trois
_premières sphériques ;
Figure 21. Coquille à loges très-renflées ; :
Figure 22. Coquille à loges irrégulières.
Localité: Fontoy, couches 7, 4 et 10; commun dans
toutes les couches, plus abondant dans celles-ci.
DENTALINA ALTERNANS, Terq., pl. XXVII, fig. 23-95.
D. testa elongata, gracili, lævigata, loculis 7 prominen-
tibus, alternatim majoribus et minoribus, ovalibus vel
angustis et quadrangularibus, ultimo subacuminato vel
obtuso.
— 262 —
Coquille allongée, grêle, lisse, formée de sept loges sail-
lantes, alternativement grandes et petites, ovales plus ou
moins allongées, ou étroites et quadrangulaires, la der-
nière subacuminée ou obtuse.
Figure 23. Coquille à loge antérieure ovale-aigué ;
Figure 24. Coquille à loge antérieure très-longue et
ronde ;
Figure 25. Coquille irrégulière, à loges carrées,
Localité ; Fontoy, couche 7; fort rare.
B. Coquilles à cloisons obliques.
DENTALINA INTORTA, Terq., pl. XXVII, fig. 26 à 34.
D. testa elongata, lævigata, gracili, plus minusve intorta,
loculis 4-7 prominentibus, elongatis, regularibus, vel plus
minusve irregularibus, primo rotundato, ultimo plus mi-
nusve producto, acute-ovato, septis obliquis.
Coquille allongée, lisse, grêle, plus ou moins tordue,
formée de quatre-sept loges saillantes, obliques, régulières
et allongées ou étroites et irrégulières, la première arron-
die, la dernière allongée, ovale, plus ou moins rétrécie,
cloisons obliques.
Figure 26. Coquille incomplète à loges régulières,
allongées, très-obliques ;
Figure 91. ba var incomplète, à loges thoMbétatities
régulières ;
Figure 28. Coquille à loges ovales, la première très-
allongée ;
Figure 29 Coquille à loges croissant régulièrement ;
Figure 30. Coquille à loges très-obliques, inégales ;
Figure 31. Coquille à loges plus renflées, irrégulières ;
Figure 32. Coquille à loges très-saillantes et très-irré-
gulières ;
Figure 33, Coquille à loges régulières, la dernière
oblique et projetée ;
Figure 34. Coquille à quatre loges très-irrégulières,
_ 263 —
La coquille (fig. 27), quoique incomplète, possède une
taille qui fait présumer qu’elle appartient à une des grandes
espèces et devait atteindre de 7 à 8 millimètres.
La coquille (fig. 33) commence comme une Marginuline
par la disposition renversée de ses premières loges et se
termine comme une Dentaline,
Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9, 10, 11, 13 ; partout
assez commun.
Coquilles à loges douées d'une très-faible saillie.
DENTALINA PROPINQUA, Terq., pl. XX VII, fig. 4 et 2.
D. testa elongata, lœvigata, arcuata vel recta, loculis 5-9
quadrangularibus, regulariter crescentibus, paululum pro-
minentibus, primo sphærico, ultimo ovato, obtuso, seplis
transversalibus.
Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, formée de cinq
à neuf loges quadrangulaires, croissant régulièrement,
légèrement sailiantes, la première sphérique, la dernière
ovale, obtuse ; cloisons transversales.
Localité : Fontoy, couche 7 ; assez rare.
DENTALINA VERMIFORMIS, Terq., pl. XXVIIL, fig. 3.
D. testa elongata, angusta, gracili, lævigata, arcuata,
vermiformi, loculis numerosis, paululum prominentibus,
transversalibus, quadrangularibus, utrinque angustiori-
bus, primo subsphærico.
Coquille allongée, étroite, grêle, lisse, arquée, en forme
de larve, formée de loges nombreusés, régulières, très-
légèrement saillantes, quadrangulaires, plus étroites aux
deux extrémités, la première subsphérique, cloisons
transversales.
Localité : Fontoy, couche 9 ; fort rare.
— 26% —
DENTALINA CLAVULA, Terq., pl. XXVII, fig. 4.
D. testa elongata, levigata, recta, claviformi, loculis 5
paululum prominentibus, regulariter crescentibus, primo
angustissimo, ultimo prœlongo, rotundato, septis transver-
salibus, rectis,
Coquille allongée, lisse, droite, en forme de massue,
formée de cinq loges, très-légèrement saillantes, croissant
régulièrement, la première très-étroite, les autres carrées,
la dernière très-développée, arrondie, cloisons transver-
sales, droites.
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare.
Coquilles à loges saillantes d'un côté seulement.
DENTALINA OOLITHICA, Terq., pl. XX VITE, fig. 5 à 15.
D. elongata, lœvigata, arcuata, vel recta, velut intorta,
loculis 4-10 obliquis, regulariter crescentibus vel plus mi-
nusve irregularibus, ventro planis, dorso prominentibus,
primo obtuso vel mucronato, ultimo rotundato vel acumi-
nato, septis obliquis, plus minusve arcuatis.
Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, comme tordue,
formée de quatre à dix loges obliques, croissant réguliè-
rement ou plus ou moins irrégulières, planes sur le côté
ventral, saillantes sur le dorsal, la première obtuse ou
mucronée, la dernière arrondie ou acuminée, cloisons
obliques et arquées.
Coquilles arquées.
Figure 5. Coquille régulière, mucronée et acuminée,
loges rhomboèdriques ;
Figures 6 et 7. Coquilles régulières, non mucronées,
loges plus arrondies ;
Figure 8. Coquille irrégulière, obtuse à ses extrémités,
la dernière loge très-petite ;
— 265 —
Figures 9 et 10. Coquilles régulières, la dernière loge
allongée et rétrécie.
Coquilles droites.
Figures 11 à 44. Coquilles mueronées ou obtuses, plus
ou moins aeuminées ;
Figure 15. Coquille très-irrégulière, la première et la
dernière loge très-allongées.
Les figures 9, 11 et 13 semblent se rapprocher des
Marginulines par leur base obtuse et oblique.
Cette espèce et ses variétés sont très-abondantes et se
trouvent dans toutes les couches ; nous mentionnons, en
particulier, celles où cette abondance est extrême.
Localité : Fontoy, couches 7, 9, 10, 11, 12; très-
commun.
DENTALINA CORNUFORMIS, Terq., pl. XX VI, fig. 46.
D. testa elongata, lœvigata, arcuata, cornuformi, lo-
culis # dorso paululum prominentibus, primo parvulo,
mucronato, duobus rhomboidalibus, ultimo elongato, pro-
jecto, arcuato, septis obliquis.
Coquille allongée, lisse, arquée, en forme de corñe,
formée de quatre loges, légèrement saillantes sur le dos, la
première petite et mucronée, les deux suivantes rhom-
boïdales, la dernière allongée, projetée et arquée, cloisons
obliques.
Localité : Fontoy, couche 43; fort rare.
Une ou plusieurs loges antérieures saillantes, les
postérieures planes.
A. Cloisons transversales.
a. Loges antérieures saillantes par renflement.
DENTALINA SUBPLANA, Terq., pl. XXVIIE, fig. 17 à 30.
D. testa elongata, lwvigata, arcuata vel recta, loculis
— 266 —
transversalibus, posticis planis, anticis uno duobus vel
tribus prominentibus, connectis vel paululum strangulatis.
Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, formée de
loges en nombre très-variable, transversales, quadran-
gulaires ou légèrement rhomboïdales, les postérieures
planes, une, deux ou trois loges antérieures saillantes,
soudées ou faiblement étranglées, l’antérieure plus ou
moins allongée et acuminée.
*
Coquilles à une loge saillante.
Figure 17. Coquille à six loges régulières, carrées,
transversalement ovale ;
Figure 18. Coquille variété, à une loge visible, trans-
versalement ovale ;
Figure 19. Coquille régulière, vue par transparence,
cloisons arrondies ;
Figure 20. Coquille régulière, cloisons arquées ;
Figure 21. Coquille amincie aux deux extrémités ;
Figure 22. Coquille à cloisons obliques ;
Figure 23. Coquille irrégulière, en forme de pilon, l’an-
térieure très-renflée.
Coquilles à deux loges saillantes.
Figure 24. Coquille régulière, très-amincie en arrière,
légèrement rugueuse ;
Figure 25. Coquille régulière, droite, amincie aux deux
extrémités, à loges carrées ;
Figure 26. Coquille régulière, arquée, amincie en ar-
rière, loges carrées ;
Figure 27. Coquille régulière, droite, arrondie en ar-
rière, loges carrées.
Coquilles à trois loges saillantes.
Figure 28. Coquille régulière, arquée, obtuse en arrière,
loges carrées ;
= —
Figure 29. Coquille irrégulière, loges postérieures
étroites, les antérieures renflées, la dernière très-al-
longée ;
Figure 30. Coquille irrégulière, loges postérieures
étroites et courtes, les antérieures très-renflées.
Localité : Fontoy, couches 4, 7, 9, 10, 12, 13 et 14;
partout abondant.
b. Loges antérieures saillantes par étranglement
DENTALINA JUNCEA, Terq., pl. XXIX, fig. 1 et 2.
D. elongata, lœvigata, arcuata, gracili, loculis nume-
rosis, regulariter crescentibus, primis angustis, conjunctis,
planis, quadrangularibus, quatuor anterioribus stran-
gulatis, sphæricis, septis profundis, spissis.
Coquille allongée, lisse, arquée, grêle, formée de loges
nombreuses, croissant régulièrement, les premières
étroites, soudées, planes, quadrangulaires, les quatre
antérieures sphériques, trés-étranglées, espacées, cloi-
sons larges, profondes, très-épaisses.
Figure 2. Fragment appartenant à une coquille de très-
grande taille, à loges obovales, régulières.
Localité : Fontoy, couche 10, fort rare.
B. Coquilles à cloisons obliques.
DENTALINA PLEBEIA, Terq., pl. XX, fig. 3-11.
D. testa elongata, lævigata, arcuata vel recta, postice
mucronata vel obtusa, loculis 5-10, plus minusve regula-
ribus, obliquis, regulariter crescentibus, primis angustis,
planis, ultimo plus minusve producto, prominente, suba-
cuminato.
Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, mucronée ou
obtuse, formée de cinq-dix loges obliques, plus ou moins
régulières, croissant régulièrement, les premières étroites,
10
— 268 —
planes, la dernière saillante plus ou moins allongée, suba-
cuminée.
Figure 3. Coquille mucronée, dernière loge ovale ;
Figure 4. Coquille mucronée, dernière loge aiguë à ses
extrémités ;
Figure 5. Coquille à cloisons arquées , dernière loge
ovale ;
Figure 6. Coquille à loge antérieure subtriangulaire ;
Figure 7. Coquille de grande dimension, en torsade
régulière ;
Figure 8. Coquille à double courbure, loge antérieure
projetée vers le dos ;
Figures 9 et 10. Coquille en forme de pilon, loge anté-
rieure plus ou moins renflée ;
Figure 11. Coquille à loge antérieure ovale, égalant le
reste de la coquille.
Localité: Fontoy, couches 2, 7, 8, 9,10,11,12; abondant
partout, mais exceptionnellement dans les couches 7 et 10.
Coquilles à loges non saillantes.
: DENTALINA BOTULIFORMIS, Terq., pl. XXIX, fig. 12.
D. testa elongata, lœvigata, arcuata, lateribus subpa-
rallela, utrinque obtusa, loculis planis, transversalibus,
quadrangularibus, primis 5 angustis, septis angustlissimis,
tribus anticis majoribus, seplis spissis. ;
Coquille allongée, lisse, arquée, à côtés sensiblement
parallèles, obtuse, formée de loges planes, obtuses, les
cinq premières étroites, à cloisons très-minces, les trois
antérieures plus allongées, égales, à cloisons épaisses.
Localité: Fontoy, couche 10; fort rare.
DENTALINA BICORNIS, Terq., pl. XXIX, fig. 13-17.
D. testa elongata, lœvigata, arcuata, utrinque aculeata,
loculis planis, obliquis, regulariter crescentibus, rhombai-
dalibus, primis angustis, ultimo plus minusve producto.
— 269 —
Coquille allongée, lisse, arquée, amincie et subaiguë à
ses extrémités, formée de loges planes, obliques, croissant
réguliérément, rhomboédriques, les premières" tes
la dernière plus ou moins allongée.
Figure 43. Coquille en forme de croissant, sensiblement
égale à ses extrémités ;
Figure 14. Coquille plus renflée en avant qu’en arrière ;
Figure 15. Coquille aiguë en ATHÈTE tronquée en avant,
et très-élargie ; |
Figure 16. Coquille régulière, dernière loge subaiguë ;
Figure 17. Coquille irrégulière, contournée, dernière
loge en forme de crochet.
Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9 et 10; généralement
assez rare. ;
Genre WEBBINA, d’'Orbigny.
Webbina testä affixa, dentaliniformis, irregularis,
sæpius contorta, multilocularis, tegmine calcareo rugoso
involuta, loculis infra compressis, supra convexis, vel
rotundatis, conjunctis vel plus minusve longe acuminatis,
instructa, apertura terminalis, rotunda.
Coquille fixe, dentaliniforme, très-irréguhère, le plus
souvent contournée, multiloculaire, à loges comprimées
en dessous et convexes en dessus, ovales ou rondes,
soudées les unes aux autres ou séparées par un prolonge-
ment plus ou moins long, entourées d'une enve-
loppe calcaire, rugueuse, qui sert à les fixer
au support.
Dans son mémoire sur les Foraminifères de Vienne
(Autriche), 1846, page 73, d’Orbigny donne une
diagnose inexacte du genre Webbine, et n'ayant
sous les yeux qu’un échantillon à loges droites, il le
considère comme une « Nodosaire coupée longitu-
dinalement et appliquée sur un support. »
— 270 —
Plus tard, dans son Prodrome (1850, t. I, p. 259),
il dit, à l’article Placopsilina, ce sont des Webbines
à locules pleines ; puis dans le corps de l’ouvrage, il
place les espèces figurées par Cornuel, pour le
Néocomien de Vassy, indifféremment dans l’un ou
l’autre genre.
Le prodrome indique trois espèces de Placopsilina:
l’une du Néocomien inférieur (P. Neocomiensis, t. I,
p. 96, n° 557) avec cette annotation: « Ce genre
ressemble aux Truncatulines, mais est toujours fixe
et n’a d'ouverture qu'à la partie supérieure de la
dernière loge. » Ce fassile est placé après le genre
Rotalina; une autre espèce est du Néocomien supé-
rieur et une troisième du Cénomanien.
La Placopsiline du lias supérieur devient une
Webbine à laquelle se joignent deux autres du
Néocomien de Vassy, que Cornuel' a publiées avec
l'indication d'œufs de mollusques.
Dans le principe? et suivant les indications de
d’Orbigny, nous avions placé les espèces du lias
parmiles Webbines, mais bientôt nous avons reconnu
que le caractère distinctif donné par d’Orbigny était
non-seulement insuffisant, mais encore incorrect,
attendu que presque tous les fossiles ont leurs loges
pleines et qu’on trouve des coquilles dont les loges
sont indifféremment pleines ou vides.
En étudiant les fossiles parasites de l’Oxfordien
et du Corallien, nous avons trouvé un caractère plus
exact et mieux défini, qui permet le maintien des
" CORNUEL. Description de nouveaux fossiles microscopiques
du terrain crétacé inférieur de la Haute-Marne, p. 259, pl. IV,
fig. 56 et 57. Mémoire de la Société géologique de France,
deuxième série, t, III, Mém. 5.
? Troisième mémoire sur les Foraminifères du lias, p. 162.
— 271 —
deux genres: dans les Placopsilines, la coquille se
soude directement sur un support par une surface
plus ou moins grande de sa partie inférieure et on
ne peut la détacher sans la briser. Dans les Web-
bines, la coquille n’adhère à un support que par l’in-
termédiaire d'une substance calcaire qui l'enveloppe
en son entier. Nous avons trouvé des locules isolées,
et même nous avons pu en détacher, lorsqu'elles
étaient pétrifiées par du sulfure de fer, par le moyen
d’un peu d'acide chlorhydrique; nous avons eu ainsi
la preuve que ces locules ne présentent aucun point
d'attache et sont, au contraire, entièrement sphé-
riques ou munies d’une faible dépression. A la vérité,
les Webbines, lorsqu'elles sont complétement dé-
pouillées de leur enveloppe, pourraient, d’après les
dessins, être prises pour des Placopsilines ; mais la
vue des fossiles montre que, dans cette circonstance,
le test de la coquille a également disparu et qu'il ne
reste plus que des moules.
De là nous pouvons conclure, quant à présent, que
le genre Placopsilina se présente dans le lias, qu'il
ne nous semble pas avoir dépassé‘; que le genre
Webbina ne commence qu'avec la formation ooli-
thique.
Par la disposition des loges et la place qu’occupe
l'ouverture ainsi que par sa forme, ces deux genres
doivent être rangés après les Dentalines.
WEBBINA INFRAOOLITHICA, Terq., pl. XXIX, fig. 19 à 26.
W. testa elongata, irregulariter eontorta, tegmine cal-
! Ce genre a commencé avec les terrains paléozoïques; et nous
avons constaté sa présence dans le carboniférien de Tournay.
— 272 —
careo, rugoso, omnino obtecta, aut lateralibus cirecumdata,
loculis numerosis, irregulariter productis, utrinque vel
antice subacutis vel ovalibus vel sphæricis.
Coquille allongée, irrégulièrement contournée, cou-
verte d’une enveloppe calcaire et rugueuse ou seulement
entourée d’une ligne rugueuse, formée de loges nom-
breuses, irrégulièrement allongées, subaiguës à leurs
deux extrémités ou à une seule, ou ovales-arrondies ou
sphériques.
Figure 19. Coquille entièrement couverte de son enve-
loppe calcaire et rugueuse ;
Figure 20. Coquille à enveloppe moins rugueuse, les
points d'interruption montrant des loges lisses;
Figure 21. Coquille à loges subaiguës aux deux extré-
mités ;
Figure 22. Coquille à loges ovales et ovales-arrondies ;
Figure 23. Coquille à loges ovales-aigués ;
Figure 24. Moule détaché, à loges sphériques en dessus,
peu saillantes en dessous, fortement soudées dans la pâte
calcaire ;
Figure 25. Coquille à loges onduleuses et Re:
Figure 26. Moule à loges régulières.
Localité : Fontoy;assez abondant dans toutes les stébos,
sur des valves d’Avicules, d’Huîtres, des Serpules, des
Pentacrines, etc.
WEBBINA ACUMINATA, Terq., pl. XXIX, fig. 27 à 29.
W. nucleo elongato, recto vel contorto, loculis numerosis,
Per vel ovalibus, plus minusve longe acumi-
natis.
Moule allongé, droit ou contourné, formé de loges nom-
breuses, hémisphériques ou ovales, munies d’un ee
gement plis ou moins développé.
Figure 27. Moule à loges hémisphériques et à prolonge-
ment filiforme :
ou. DRE
Figure 928. Moulé à loges nApRérIquee et ovales,
prolongement plus court ;
Figure 29. Moule à loges hémisphériques en arrière, les
antérieures ovales, prolongement très-court.
Localité : Fontoy, assez abondant dans toutes les couches
et comme les précédents, sur les Avicules, les Huïîtres, etc.
WEBBINA FLAGELLUM, Terq., pl. XXIX, fig. 30.
W. testa elongata, irregulari, flagelliformi, rugosa et
tegmine calcareo obtecta, loculis fere omnibus abscon-
ditis. :
Coquille allongée, irrégulière, en forme de fouet, cou-
verte entièrement de l’enveloppe rugueuse, eds la
forme de presque toutes les loges.
Localité : Fontoy, couche 1 ; très-rare.
=
TABLE DES MATIÈRES.
Pag
ir oi ORAN CON IT Tes Re | |
Cornuspira, Schultze.................. . 210
Dentalina, d'Orb............ossco.ses 241
Fisbdlling, — .. ue. eses coco ts e 199
Frondicularia, Defr.............. Psvane JD
Glanduli d'Or. 6e one sos ss o ee 210
Haplophragmium, Reuss............... 208
. Lagena, Walk... Rares desiveseste 210
Lingulina, d’Orb......... lose ns . 209
NOR ER A eee sance ne 211
Orbulins:d'Orb...:.:....... SPP TES s— 210
Weéebbina,: — ...:.:.... PVR TEASER 212
Description des espèces............,... 212
AMDROPS OR E ose oo co + on 245
Amygdalina, — sis. .r.cocsossoccues DA
Cornuspira, Schultze................ ss 2H
— aspera, p 1.1 ERP ETS . 244
— concava, Me NS ia et . 244
— granulosa, PEN PTS 242
— infraoolithica, — ......... 243
— occlusa, = des te 244
— punctulata, =. sacs does t 245
Cristellaria, Lmk.......... RER Pr Nr 199
— anceps, Eh DÉRRPSES 225
— anomala, en Unes ve 227
_ cenfrélis,. _— ......... 250
— centrogyrata, — ......... 230
— dololium, PPT ET 223
— instabilis, RS RE 294
— — ge se ne fe 227
«gs — Es eva cdRr 228
— — PET LT 229
— primordialis, — ......... 221
— semi involuta, — ......... 225
— triquetra, Re; SR 225
Planch.
11
Fig.
Dentalina, d'Orb....... SU UT 1 305
affinis, à 41 Li RAP PEU sr
alternans, mn ei pate 261
bicornis, nn es STAR Rs 268
botuliformis, — ,.......... 268
clavula, SN IS etes 264
cornuformis, — .....:....: 265
cuneiformis, — ....:...... 257
— NS PTT IRC DE 259
foninoe "rs a, 256
— A VE 259
ingens, EE SET DE 259
intorta, a UN 262
juncea, NE RAR 267
jurensis, SCOR Nr 260
oolithica, ST ENT 264
pectinata, — date 258
— nos PEN TA TE 259
plebeia, MU Ne ous 267
PrOPINUA, = sosie 265
subplana, ne ds 265
succincta, OR PR CUP 257
undulosa, ei CE Vin .<_ 256
vermiformis, — ........... 265
Entosolenia, WAR SE a na den one o 4 ee 245
GIODOMRS MA: 55 tee 249
“Freins, DO ET in 219
agglutinans, Terqg.......... 251
anceps, ae te Sade 225
anomala, RE PO di « 227
centralis, ee PET FREE) 230
centrogyrata.. ‘ms 3:55.0. 230
dubia, MTL 4e à 251
gyrata, IP CEE 220
hybrida, A STE 228
instabilis, nt AR ee de 227
muralis, Re PE 221
oolithica, me RES 224
ponderosa, Bt Tempo 228
primordialis, — .......... 221
semi-involuta, — .,........ 225
XX VII
XXIX
XXVIII
XXVI
XX VII
XXVI
XXVII
XXVII
XXIX
XXVII
XX VII
XXVI
XX VII
XXIX
XXVIIL
XXVI
XX VI
XXVIIT
— 2171 —
Flabellina semi-involuta, Terq
— tetragona, _—
— tortestriata, —
— triquetra, —
_….......
Fri Def. ...... cuisse
cuneata,
—- dentaliniformis,
— dolium,
— irregularis,
— longiscata,
-— nodosaria,
_— oolithica,
— spatulata,
— spissa,
tumida,
nains, d'OrD TE so rc cesse
— Œubis MM. sasvce
— UD: OMR, An à
— turbiniformis, Terq
Haplophragmium, Reuss...............
— fontinense, Terq
— Humboldti, Reuss....
— infrajurense, Terq....
— irregulare, Reuss....
PRE ii nn uisaaunrt et tee
— agglutinans, Terqg..........:..:..
— apiculata, Reuss.................
— globosa, Walk........ ss
— tenuiaculeata, Terq..... sure
+ “véto, Wil..:....:.405. entre
Lagenula, Flem....... ROUE PRET Lire
ner UD... me duomacese
— carinala, d'Orb......::.....
— cordiformis, Terq..
_ dentaliniformis, — ..
— dolium, — .,
— tetragona, — .
LRO RD. sic PERRET
— nauliloidea, Reuss..... énsaRe
Mola, Bik: Lier
XXIV
XXII
XXII
1-10
11
17-19
26-28
15-16
1-8
9-12
21-22
23-24
25-30
1-9
11-19
10
20
Miltolu:-ovunm, EPS rss cr sonate ra 249
— sphœroidea, Ehr.........,, .… 249
Nodovarias EMR ions nr E eee 250
— agglutinans, Terq..... Stress 252
— fontinensis, — ....,...... 251
— mutabilis, D RE ONS AROPE NE 251
Colin, DORE de des doses le 245
=: MEDIUM, MODS rec 249
—" pimplez, RONSS:...,.. eo. ce 249
OO, BRON PE enr es nee ce 245
Onda, TEE nn a den 0 0 d 00 245
Phialina, Costa... AS PRE PA EN ET 245
Placopsilina neocomiensis, d'Orb...... .. 270
Wébbina, d'Ofb.. Seven se tee see 269
— acuminata, Terqg......... c.. NA
— flagellum, oo 7208
— infraoolithica, — ............ 271
XXIX
XXVI
XXVII
18
1-5
6-12
Terquem ad.naturam delt Pécheur lith.
Planche XXII.
Figures.
1à 9. Frondicularia oolithica, Terq.
10. — spissa, —
41 à 19. — spatulata, —
20. — tumida, —
21 et 22. — irregularis, —
23 et 24. — longiscata, —
25 à 30. — nodosaria, —
Figures.
d'ars:
9 à 42.
43 à 16.
47:
+6:
49 à 24.
25.
26 à 28.
29 et 30.
Planche XXHIE.
Frondicularia dentaliniformis,
— dolium,
— cuneata,
Flabellina gyrata,
— muralis,
—- primordialis,
— anceps,
— triquetra,
— semi-involuta ,
PL.XXIIL
Terquem ad naturam delt Pécheur lith.
Le
:
A Dr
1e a En
a,
”
. Lace
TROIE
ne
. fu
ee . À .
PELXATN:
Terquem ad.naturam delt Pécheur lith.
Planche XXI.
Figures.
4 à 10. Flabellina semi-involuta,
11. — tetragona,
42. — anomala,
43 et 14. — instabilis,
15. — ponderosa,
16. — hybrida,
17 à 19. — tortestriata,
20. — oolithica,
21. — centro-gyrata,
22: — centralis,
93 et 24. — agglutinans,
95 et 26. — dubia,
27 et 28. Haplophragmium infrajurense,
29 et 30. — fontinense,
Figures.
1 à 3.
4 et 5.
6.
7 et 8.
9
40 et-114.
12.
43.
14 à 16.
17
18.
19 et 20.
21 et 22.
23 et 24.
25 à 27.
28.
29 et 30.
Planche XXV.
Lingulina dentaliniformis,
— dolium,
— cordiformis,
_ tetragona,
Glandulina turbiniformis,
— dubia,
Cornuspira granulosa,
— infraoolithica,
— punctulata,
— concava,
— aspera ,
— occlusa,
Lagena vulgaris,
— apiculata,
— globosa,
— tenuiaculeata,
— agglutinans,
25 23
Terquem ad.naturam delt ji Pécheur lith.
- -
Terquem ad. naturam delt | Pécheur lith.
Figures.
4 à 5.
6x1%
143 à 19.
20
Doi ME: 0
24 et 25.
26 à 30.
Planche XXVWI.
Nodosaria fontinensis,
Dentalina
mutabilis,
fontinensis,
undulosa ,
succincta ,
cuneiformis,
pectinata,
12
Figures.
4,
2 et 3.
Planche XXVÉÏ.
tr
Dentalina fontinensis,
-pectinata,
cuneiformis,
ingens,
jurensis,
affinis,
alternans,
intorta,
PL.XXVII.
“1 2 3 + ÿ - 6
Terquem ad.naturam delt Pécheur lith.
PT
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PL. XXVIIT.
Terquem ad.naturam delt Pécheur lith.
Figures.
Planche XXVHEH.
1 à 2 Dentalina propinqua,
3. —
4. —
vermiformis,
clavula,
oolithica,
cornuformis,
subplana ,
Figures.
4et 2.
SP Ne À 1
42.
13. AAF
18.
19 à 26.
97 à 29.
30.
Planche XXIX,
Dentalina juncea,
— plebeia,
— botuliformis,
— _ cornuformis,
Nodosaria agglutinans,
Webbina infraoolithica,
— acuminata,
— flagellum ,
PL. XXIX.
Terquem ad.naturam delt Pécheur lith.
DEUXIÈME SÉRIE
QUATRIÈME MÉMOIRE
SUR LES
FORAMINIFÈRES
DU SYSTÈME OOLITHIQUE,
COMPRENANT LES GENRES
POLYMORPHINA, GUTTULINA, SPIROLOCULINA, TRILOCULINA et QUINQUELOCULINA
DE LA
ZONE A AMMONITES PARKINSONI
DE FONTOY (MOSELLE)
PAR M. O. TERQUEM,
ANCIEN PHARMACIEN.
In tenui labor.
TN —
PARIS
SAVY, ÉDITEUR, RUE HAUTEFEUILLE, 24
1874
QUATRIÈME MÉMOIRE
SUR
LES FORAMINIFÈRES
DU SYSTÈME OOLITHIQUE
COMPRENANT
LES GENRES POLYMORPHINA, GUTTULINA, SPIROLOCULINA, TRILOCULENA
= ET QUINQUELOCULINA
De la Zone à AMMONITES PARKINSONKNI de Fontoy (Moselle)
In tenui labor.
INTRODUCTION.
Ce mémoire, comme les précédents, contient la
monographie de quelques genres ; les quatre pre-
mières planches sont consacrées à la représentation
des Polimorphines et des Guttulines, qui se sont
déjà montrées très-abondantes dans le lias inférieur
(zone à A. planorbis) des environs de Semur (Côte-
d'Or) et fort rares dans le lias moyen de la Moselle
et de l'Indre ; dans l’oolithe inférieure, ces genres
apparaissent en espèces et en variétés très-nom-
breuses. Les quatres autres planches sont réservées
à l’ordre des Agathistègues, dont trois genres, Spi-
roloculina, Triloculina, Quinqueloculina, abondent
dans l’oolithe inférieure, tandis que dans le lias
moyen de la Moselle nous n’avons pu constater la
présence que de deux genres, Biloculina et Trilo-
culina, avec cette observation que nous n'avons
— 980,
trouvé qu'uné espèce. et un seul exemplaire pour
chaque genre.
A mesure que notre travail de classement avance,
nous voyons le mode d’étude que nous avons appli-
qué aux foraminifères se confirmer par de nouvelles
preuves ; ainsi nous avons pu appliquer notre mé-
thode aux Polymorphines, déjà très-nombreuses
dans le lias inférieur et qui se montrent dans des
conditions semblables dans l’oolithe inférieure ; les
formes et le mode d’agencement des loges se repro-
duisent parfois avec une telle concordance, que
nous avons dû identifier un certain nombre de fos-
siles oolithiques à ceux du lias et les considérer
comme de simples variétés des types liasiens : c’est-
à-dire que nous devons reconnaitre que, pour cer-
tains fossiles, nous n'avons pu constater aucun
caractère particulier qui nous permette d’en faire
des espèces distinctes de celles du lias, tout en
les considérant cependant comme des variétés nou-
velles.
Pour l'étude de nos fossiles en général, nous
avons non-Seulement cherché leurs analogues parmi
les fossiles des terrains crétacés et tertiaires, mais
encore parmi les coquilles vivantes de différentes
stations de la Méditerranée, de l’Adriatique, de
l'Algérie, des côtes de la Syrie ; partout nous avons
trouvé des rapports tels, que nous aurions pu croire
que beaucoup de nos échantillons appartenaient en
réalité à des formations très-récentes, soit qu'ils
puissent être considérés comme de simples variétés
des espèces connues, soit qu’ils viennent en com-
pléter les séries.
D’après ces résultats, nous n’avons donc pas dû
êlre étonné de trouver tant de rapports directs
= 2 —
entre certains fossiles oolithiques et ceux dont nous
avions signalé la présence dans le lias.
Nous devons faire remarquer l'absence complète
du genre Polystomella, que nous avions déjà pu
indiquer pour le lias et qui paraît manquer dans
l'oolithe inférieure de Fontoy et de Conflans ; du
moins, malgré toutes nos recherches et toute notre
attention, nous n’avons pu en découvrir la moindre
trace.
Pour les premières époques jurassiques (le lias),
la présence de certains genres n’était parfois cons-
tatée que par quelques rares espèces, ou même
par un échantillon nnique ; maintenant leur an-
cienneté se trouve pleinement confirmée par leur
exubérante production dans des terrains d’une
époque, à la vérité, un peu plus récente, la forma-
tion oolithique.
Nous avons fait remarquer précédemment que
l'abondance ou la rareté des fossiles est dépendante
de quelques circonstances locales : 1° de la nature
du sol plus ou moins perméable aux eaux pluviales,
permettant la décomposition du carbonate ou du
sulfure de fer ; 20 de la constitution du test des co-
-duilles plus ou moins réfractaire à l’action des eaux
acidules ; 3° de la constitution même de la coquille
modifiée par la fossilisation' et variant selon les
localités.
Ainsi, dans telle localité et dans telle couche,
un genre se montrera dans un état de parfaite
conservation, quand d’autres. genres seront entiè-
‘ La fossilisation en calcaire spathique brun est celle qui résiste le mieux,
et le fait observé pour les foraminifères se trouve confirmé pour toute une
série de bivalves que l’on ne trouve que fort rarement avec leur test, les
genres Phalodomya, Homomya, Arcomya, Pleuromya, Gresslya, ete.
— 282 —
rement privés de leur test, tandis que l'inverse aura
lieu dans d’autres points d'exploration.
Les Agathistègues sont, comme nous l’avons dit,
d’une rareté extrême dans le lias de la Moselle, et
au contraire très-abondants dans celui de la Meurthe.
Les Polymorphines se montrent munies de leur
test dans la zone à À. planorbis du lias inférieur de
Semur, tandis qu’elles sont presque toutes à l’état
de moules dans l’oolithe.
On ne trouve que des moules d’Agathistègues dans
les couches inférieures de Fontoy et des coquilles
bien conservées dans les supérieures. |
Enfin, à Fontoy, les Globigérines et toute la di-
vision des Hélicostègues-Turbinoïdes sont à l’état
de moules en sulfure de fer, quand, dans d’autres
contrées, nous les voyons avec leur test et munis de
leurs ornements. Me
Jusqu’alors nous avions limité nos recherches aux
fossiles ayant au moins un demi ou un tiers de
millimètre de longueur ; pour faciliter notre travail,
nous avions de suite éliminé les parties menues
passant par les mailles d’un tamis d’un quart ou
d’un cinquième de millimètre ; nous étions d’ailleurs
dans la persuasion que cette poussière si ténue ne
pouvait contenir que quelques rares coquilles em-
bryonnaires, dont le classement serait douteux et
qu’il nous était permis de négliger.
Nous avons examiné quelques-uns de ces résidus,
et nous avons été très-étonné d’y trouver une énorme
quantité de fossiles nouveaux; l’on peut dire que
chaque grain de poussière représente soit un reste
de corps organisé, soit un fossile complet.
Nos recherches, quoique tardives et incomplètes,
n'ont pas cependant été infructueuses ; nous en
avons obtenu une nombreuse série de Polymorphi-
nes, des Bulimines, des Guttulines, des Spirolocu-
lines, des Triloculines, etc., en dernier lieu des Glo-
bigérines, des Orbulines et même des Textilaires,
que nous n’avions pas trouvées antérieurement.
Les Marginulines, les Cristellaires, les Nodosaires
et les Dentalines ont vu également leur nombre
s’augmenter de quelques types nouveaux, dont la
publication sera nécessaire, en ce qu’elle viendra
compléter nos précédentes études.
Nous avons trouvé une nombreuse série de corps
à forme sphéroïdale ou ovoïde plus ou moins apla-
tie, depuis 1 jusque 4 et 5 millimètres de grandeur
et dans lesquels nous n’avons pu reconnaître aucune
indication de cloison ni d'ouverture ; nous en avons
coupé par le milieu et nous avons trouvé l'intérieur
occupé par du calcaire spathique ou par de l'argile
entourée d’une enveloppe testacée, lisse, brillante
et parfois munie de pores. Nous avons rangé ces
fossiles, provisoirement et avec quelques doutes,
parmi les Globulines.
Indépendamment de ces fossiles, dont la classifi-
cation reste approximative, nous en possédons
. d’autres dont la détermination est non moins dou-
teuse ; soit qu'ils constituent des genres nouveaux, soit
qu'ils se rapportent à des genres connus, ils ne pré-
sentent aucun caractère distinctif qui permette une
étude rationnelle, leur extrême ténuité ne donnant
aucune indication pour l'agencement des loges. Nous
représenterons quelques-unes de ces coquilles que
nous rangerons provisoirement avec les Lagenaires.
Le travail qu’exigent les parties ténues des mar-
nes est très-difficile et demande autant d’applica-
tion que de temps; c’est à peine si, en plusieurs
— 984 —
heures, nous avons pu examiner quelques grammes
de marnes, en nous servant du miscroscope pour
chercher les fossiles et d’une lentille à un centi-
mètre de foyer pour les recueillir; de là nous pré-
jugeons que, pour reprendre l'étude de tous ces
résidus et pour compléter nos recherches, il faudrait
employer encore de longues années, quand déjà
nous en avons mis près de cinq pour rassembler les
matériaux nécessaires pour nos publications.
C’est ainsi que nous voyons se confirmer l'opinion
que nous avions émise, dans un de nos précédents
mémoires, que malgré nos publications sur le lias
et l’oolithe, le champ d'exploration restait encore
très-vaste et se trouvait à peine entamé; mainte-
nant nous avons la conviction que des recherches
ultérieures plus approfondies que les nôtres vien-
draient plus que doubler le nombre des espèces
connues et apporter des données nouvelles sur l’an-
cienneté et la dispersion d’un grand nombre de
genres. L'étude des genres contenus dans ce mé-
moire nous a porté à faire plusieurs observations,
tant sur la diagnose que sur la variabilité des co-
quilles ; observations que nous avons exposées à la
tête de chaque genre.
Comme dans nos précédentes publications, nous
ferons remarquer que nous avons dû nous imposer
de justes limites, tant pour le développement à
donner au texte que dans le nombre des planches.
Ne voulant négliger aucune des principales variétés
et tenant, autant que possible, à compléter les séries,
nous avons joint aux espèces typiques toutes les va-
riétés qui en dépendent et nous avons tenté de les
faire tenir dans huit planches ; pour obtenir ce ré-
sultat, nous avons dû nous contenter de ne produire
Pad. TOR
de figures doubles que lorsque l’étude semblait le
demander, autant pour faire ressortir les caractères
- typiques du genre que pour mieux spécifier l’espèce
ou la variété ; mais pour la grande majorité de nos
échantillons, nous ne les avons représentés que sous
une seule face, attendu que si nous avions écouté
nos désirs et figuré les fossiles dans leurs diverses
positions, nous serions facilement arrivé à doubler
le nombre des planches. |
DESCRIPTION DES ESPÈCES.
Genre POLYMORPHINA, d'Orbigny !.
= «Goquille libre, inéquilatérale, vitreuse, oblongue
ou allongée, formée de loges souvent nombreuses,
peu embrassantes, alternant sur deux lignes, mais
toujours se recouvrant beaucoup plus d’un côté que
de l’autre, ce qui rend la coquille irrégulière ou
inéquilatérale. Ouverture ronde au sommet de la der-
‘ nière loge. »
« Rapports et différences. Avec la même contex-
ture vitreuse, des loges semblables, une ouverture
placée dans les mêmes conditions que les genres
Guttulina et Globulina, celui-ci s’en distingue par
l’alternance des loges, qui a lieu sur deux faces
opposées, au lieu de trois, ce qui donne un bien
plus grand nombre de loges apparentes et établit
un passage avec les Textilaridées, dont il diffère
‘ D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche),
page 231.
2
— 286 —
néanmoins pour l’ensemble toujours inéquilatéral
et non régulier, autant que par la contexture vi-
treuse de sa coquille. »
D'Orbigny n'indique l'apparition de ce genre à
l’état fossile que dans les terrains tertiaires et vivant
dans plusieurs mers.
Bronn ({ndex palæont.), indépendamment des es-
pèces citées par d’Orbigny, indique une espèce
(in litleris) de Munster, pour le Kimmerigdien ou
le Portlandien.
Dans notre quatrième mémoire sur les Forami-
nifères du lias', nous avons décrit 25 espèces de
Polymorphines, dont la majeure partie (17) appar-
tient à la zone de l’A. planorbis et les autres espèces
proviennent du lias moyen.
Cette première étude nous a permis de constater
que la diagnose établie par d’Orbigny, ainsi que les
rapports et les différences sont exacts, en tant qu'ils
ne doivent s’appliquer qu’à un petit nombre d’é-
chantillons et d'espèces, soit vivants, soit fossiles
tertiaires ; mais qu’ils cessent de l'être quand il s’agit
des espèces fossiles provenant de terrains plus
anciens.
Ainsi la TEXTURE, très-rarement vitreuse, se montre
au contraire le plus souvent opaque ; la FORME com-
primée devient plus où moins arrondie ; la SURFACE
est indifféremment lisse ou rugueuse; les LOGES,
loin d’être souvent nombreuses, sont le plus fré-
quemment au nombre de 2 à 5 et atteignent rare-
ment un maximum de # loges; les loges, au lieu
d'être peu embrassantes, se recouvrent tellement
* TERQUEM. Quatrième mémoire sur les Foraminiféres du lias, compre-
nant les Polymorphines, 1864.
OT
dans certaines espèces, qu’on n’en retrouve plus que
l'extrémité; ce recouvrement, beaucoup plus fort
d’un côté que de l’autre, doit rendre la coquille iné-
quilatérale et irrégulière, et cependant nous possé-
dons un très-grand nombre de coquilles parfaitement
régulières et équilatérales.
Dans nos études des Polymorphines du lias, nous
avions réuni dans un seul genre toutes les coquilles
à loges alternantes et à ouverture placée à l'extré-
mité antérieure de la dernière loge ; nous n’avions
pas tenu compte du mode d’agrégation des loges,
alternativement sur 2 rangées, ou sur 3 et 4, carac-
tère d’ailleurs peu saillant sur ces fossiles.
Dans les fossiles de l’oolithe, ce caractère deve-
nant très-prédominant, nous avons cru ne pas devoir
le négliger, et nous avons placé les coquilles ainsi
organisées dans le genre GUTTULINE, en nous con-
formant à la classification de d’Orbigny, également
admise par Reuss.
Dans les Polymorphines et les Guttulines, il ya
un caractère commun : l'ouverture est toujours
terminale ; dans les premières, les deux faces sont
‘sensiblement semblables ; tandis que dans les se-
condes, elles sont toujours dissemblables et le nom-
bre des loges est plus grand sur une face que sur
l’autre ; mais il devient évident que, quand les co-
quilles ne sont formées que de 2 ou 3 loges, il puisse,
dans certains cas, devenir très-difficile de savoir si
une coquille appartient à un genre ou à un autre.
Pour la plupart des Polymorphines, il est facile
de comprendre leur mode d’accroïissement, surtout
quand elles ne sont formées que de 2 ou 3 loges, la
supérieure recouvrant ou résorbant plus ou moins
les précédentes : mais. dans la série des coquilles à
— 288 —
4 loges disposées en croix, il est plus difficile de
comprendre comment la 4 loge a pu s'implanter
entre les deux latérales, parfois d’une manière sy-
métrique et régulière. Il faut admettre que cette
loge a résorbé la partie supérieure des deux laté-
rales jusqu’à la rencontre de la loge inférieure déjà
résorbée par les deux latérales.
La résorption se fait d’ailleurs très-irrégulière-
ment, tantôt sur la première loge, tantôt sur les
deux latérales, parfois sur les trois ou sur toutes ;
parfois encore, elle a lieu successivement avec lad-
jonction des loges ou par une seule.
Dans certaines couches de Fontoy ainsi qu’à Con-
flans', les coquilles sont parfois si bien conservées,
qu’elles montrent très-nettement les pores qui les
recouvrent; nous avons eu soin de les reproduire
chaque fois que le microscope nous en a signalé la
présence, bien que les fossiles qui s’en montraient
doués ne fussent pas soumis à un plus fort grossis-
sement que les autres. Ge fait s’observe avec le plus
de fréquence dans les coquilles à 4 loges.
Les Polymorphines de l’oolithe se montrent comme
celles du lias, passant du simple au composé, et
peuvent de même être classées suivant le nombre de
loges qui les constituent : d’abord, nous avons les
coquilles agglutinantes où aucune loge n’est dis-
tincte ; puis apparaissent les séries comprenant les
coquilles de 1, 2, 3, 4 ôu 5 loges ; après viennent
* La localité de Conflans renferme une très-grande quantité de Polymor-
phines, qui ne nous ont donné aucun type nouveau, la plupart se rapportant
aux fossiles que nous possédions déjà de Fontoy; nos séries se sont aug-
mentées seulement de quelques formes secondaires, qui ne se sont pas
produites daus cette dernière localité.
es
les coquilles à loges multiples, et enfin les irrégu-
lières. Des sous-divisions peuvent être établies,
suivant la disposition des cloisons, verticale, hori-
zontale ou sinueuse.
Dans la série des coquilles à 2 loges, il se pré-
sente cette circonstance que l’ouverture étant com-
plétement oblitérée et les loges sensiblement égales,
il devient parfois impossible de distinguer le haut
-du bas de la coquille.
Pour la division des coquilles à 3 loges, on peut
remarquer que quelques-unes trouvent leurs types
dans la division à 2 loges : il en est de même pour
la division à 4 loges. (Voir le tableau, page 291.)
Les fossiles ont, en général et à quelques cen-
tièmes de millimètre près, la même taille, quel que
soit le nombre des loges ; de là, on peut conclure
que, pour la très-grande majorité des cas, les fos-
siles ne devaient pas avoir plus de loges qu'ils n’en
possèdent, et qu'ils peuvent être considérés comme
étant parvenus à l’état adulte, tout en n'ayant que
2 ou 3 loges.
Du reste, ce fait ne modifie en rien le classement
et présente peu d'importance par lui-même ; toute-
‘fois, il en résulte cette observation que la taille
n’augmentant pas sensiblement avec l'addition des
nouvelles loges, il faut admettre que les premières
loges sont, en majeure partie, résorbées par les der-
nières.
Comme pour les fossiles du lias, ceux de l’oolithe
peuvent de même être classés par séries établies
suivant le nombre régulièrement croissant de loges ;
il est cependant à remarquer que, parmi la grande
quantité de fossiles que nous avons réunie, nous
n'avons trouvé aucune forme complétement iden-
— 290 —
tique à celles que nous avions publiées antérieure-
ment, quelque simple que fût la coquille ; la forme
et l'agencement des loges dans les coquilles oolithi-
ques différent entièrement de celles du lias.
Nous devons encore ajouter que, dans leur en-
semble, ces fossiles oolithiques ne présentent aucun
caractère exceptionnel et distinctif; mais, de même
que celles du lias, ces séries oolithiques semblent
constituer une suite de formes typiques auxquelles
viennent s'ajouter des modifications aussi nom-
breuses que variées. |
D'une part, fidèle au principe que nous avons
exposé antérieurement, qu’il convient d’être très-
sobre dans la création des espèces, et, d’une autre
part, ne reconnaissant pas dans. un certain nombre
de fossiles oolithiques les caractères essentiels qui
constituent l'espèce, nous les avons considérés
comme des variétés des types liasiens avec lesquels
nous avons cru devoir les identifier, tout en n’y re-
connaissant que des analogies ; en publiant ces fos-
siles, nous montrons les rapports et les différences.
Les coquilles comprises dans le genre Polymor-
phine sont très-sensihles aux courants acidules et
se présentent très-fréquemment à l’état de moules
en sulfure de fer ; nous avons remarqué que les co-
quilles à 2 et à 3 loges se montrent dans cet état
avec beaucoup plus de fréquence que les autres.
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— 292 —
PREMIÈRE DIVISION.
COQUILLES RUGUEUSES OU AGGLUTINANTES.
POLYMORPHINA AGGLUTINANS, Terq, pl. XXX, fig. 4, 2.
Polymorphina agglutinans, Terq. 4° mémoire sur les
Foraminifères du lias, p. 293, pl. XI, fig. 5 à 8.
P. testa rugosissima, atque lapillos agglutinante, ova-
toelongata, compressa, utrinque attenuata, circiter irre-
gulari, loculis non perspicuis.
Coquille très-rugueuse et agglutinante, ovale-allongée,
comprimée, atténuée à ses extrémités, pourtour irré-
gulier, loges non distinctes.
Localité : Fontoy. Couches 6 et 7. Fort rare.
DEUXIÈME DIVISION.
COQUILLES LISSES.
COQUILLES A UNE LOGE.
POLYMORPHINA SIMPLEX, Terq., pl. XXX, fig, 3 à 6.
Polymorphina simplexz, Terq. 4 mémoire sur les Fora-
minifères du lias, p. 293, planche XL, fig. 4 à 4.
P. testa lœvigata, ovato-elongata, rotundata, antice aut
postice attenuata vel obtusa, uniloculari.
Coquille lisse, ovale-allongée, plus ou moins arrondie,
atténuée ou obtuse et arrondie en arrière ou en avant,
uniloculaire.
Fig. 3. Coquille inéquilatérale, légèrement comprimée,
obtuse en arrière, subaiguë en avant;
EST
Fig. 4 Coquille régulière, légèrement comprimée,
atténuée à ses deux extrémités.
Fig. 5. Coquille inéquilatérale, arrondie, atténuée à ses
deux extrémités.
Fig. 6. Coquille inéquilatérale, arrondie, obtuse en ar-
rière, subaiguë en avant. F
Ces coquilles, par leur disposition uniloculaire, se rap-
prochent ainsi des Ovulines et des Lagenaires, mais elles
s’en éloignent par leur forme irrégulière et leur ouverture
sessile.
Il conviendrait peut-être de rapporter au genre Poly-
morphina et à cette série l’Ovolina ovata, Terq. (Ter-
quem, 4er mémoire sur les Foraminifères du lias, p. 36,
pl. L fig. 2.)
Nous ferons remarquer que, dans cette série, les co-
quilles, quoique uniloculaires, sont parfois plus grandes
que celles qui possêdent # et 5 loges.
Localité : Fontoy. Couches 7, 10 et 13. Assez rare.
COQUILLES A DEUX LOGES.
POLYMORPHINA BILOCULARIS, Terq., pl. XXX, fig. 7 à 35,
et pl. XXXI, fig. 1 à 18.
Polymorphina bilocularis, Terq. (Terquem, 4 mémoire
sur les Foraminifères du lias, p. 293, pl. XI, fig. 9 à 32).
P. testa lævigata, ovata vel elongata, rotundata vel le-
niîter compressa ; antice aut postice aut utrinque attenuala,
biloculari, loculis planis vel prominentibus, subæqualibus
vel antice majore, septo verticali vel transversali aut
obliquo aut sinuato.
Coquille lisse, plus ou moins ovale ou allongée, arrondie
ou légérement comprimée, obtuse ou atténuée à l’une de
ses extrémités, formée de deux loges planes ou plus ou
moins saillantes, plus ou moins égales où antérieure très-
développée ; cloison verticale ou horizontale ou oblique,
et droite ou sinueuse.
3
PAU ee
Pour établir un certain ordre dans cette nombreuse
série de fossiles, nous l’avions, dans le principe, divisée
en deux parties, basées sur la grandeur relative des loges ;
une division comprenait les coquilles dont la loge pos-
térieure est sensiblement égale à l’antérieure ou est
même plus grande ; une autre division renfermait les co-
quilles dont la loge antérieure est plus grande que la pos-
térieure et finit par occuper les deux extrémités de la co-
quille.
Nous avons dû renoncer à ce mode de classement quand,
à la suite de nos recherches, nous avons trouvé les termes
intermédiaires entre ces deux divisions, c’est-à-dire les
passages insensibles où les coquilles, possédant d’abord
une loge postérieure plus grande que l’antérieure, les pré-
sentent bientôt égales, puismontrent la loge antérieure bien
plus développée que la postérieure.
Nous avons préféré prendre pour guide la disposition et
la forme de la cloison, et nous avons pu ainsi établir trois
sous-divisions dont les caractères sont très-distincts, bien
que nous n’y attachions aucune valeur spécifique.
Les coquilles qui constituent cette série sont beaucoup
plus nombreuses dans l’oolithe que dans le lias et pré-
sentent, par conséquent, un plus grand nombre de va-
riétés et de modifications dans la forme.
A. — Coquilles à cloison verticale’.
Fig. 7 et 8. Coquilles comprimés, pourtour anguleux,
extrémités subaiguës, suture profonde.
Fig. 9. Coquille obronde, renflée, arrondie postérieure-
ment, suture profonde.
B. — Coquilles à cloison horizontale.
Fig. 10 et 11. Coquilles allongées, arrondies, loges sail-
lantes, se rapportant aux fig. 14 et 24, pl. XI, du lias.
Fig. 12. Coquille ovale, comprimée, arrondie, submu-
i Le lias ne renferme pas de coquilles appartenant à celte sous-division.
ME —
cronée en arrière, rétrécie en avant, cloison onduleuse,
loges saillantes.
C. — Coquilles à cloison oblique ou sinueuse,
Fig. 13. Coquille ovale-allongée, très-comprimée, arron-
die à ses deux extrémités, loges planes, l’antérieure très-
petite, la postérieure poreuse.
Fig. 14. Coquille ovale, rétrécie en arrière, conbrimée,
loges saillantes, cloison très-sinueuse, a Sbrotondié dans le
milieu, se rapportant à la fig. 22, pl. XI, du lias.
Fig 15. Coquille analogue à la précédente, la cloison
. plus profondément sinueuse, et test très-poreux.
Fig. 16, 17et18. Coquilles trapézoïdales, rondes, formées
de deux loges coniques, sommet plus ou moins rétréci, cloi-
son oblique, analogue aux fig. 41, 20 et 1, pl. XI, du lias.
Fig. 19. Coquille analogue aux précédentes, loge posté-
rieure comprimée, l’antérieure arrondie.
Fig. 20. Coquille subquadrangulaire, très-comprimée en
arrière, renflée en avant.
Fig. 2. Coquille analogue à la précédente, comprimée
sur toute sa hauteur, extrémité postérieure plus aiguë
que l’antérieure.
Fig. 22. Coquille piriforme, loge antérieure allongée,
très-étroite, la postérieure renflée, cloison latérale et
oblique.
Fig. 23. Coquille ovale, allongée, légèrement comprimée,
loges égales, non saillantes, cloison oblique, analogue à la
fig. 12, pl. XI, du lias.
Fig. 24. Coquille analogue à la précédente, presque
ronde, cloison très-sinueuse, à peine indiquée.
Fig. 25. Coquille allongée, ovale, très-comprimée, loge
antérieure développée, cloison sinueuse en arrière.
Fig.26et 27. Coquillesovale-allongées, comprimées, loges
saillantes, cloison très-sinueuse, analogue aux fig. 19 et
21, pl. XI, du lias.
Fig. 28. Coquille analogue aux deux précédentes, loges
très-saillantes.
Fig. 29. Coquille analogue à la précédente, les deux
loges comme tordues.
Fig. 30 et 31. Coquilles ovales, loges égales, saillantes,
munies d’une légère torsion.
Fig. 32, Coquille analogue à la fig. 29, loges non sail-
Jantes aux extrémités, cloison profonde dans le milieu.
Fig. 33. Coquille analogue à la précédente, mais plus
régulière, loges très-saillantes.
Fig. 34. Coquille ovale-aiguë, comprimée, loges sub-
égales, saïllantes, cloison oblique.
Fig. 35. Coquille analogue à la fig. 32, loges non sail-
lantes en avant, ouverture striée.
Dans la fig. 35 de la pl. XXX et dans la série qui com-
mence la pl. XXXI, lescoquilles montrent l’agrandissement
successif de la loge antérieure (fig. 1 à 5); puis on voit
cette loge descendre insensiblement et atteindre, en dé-
finitive, l'extrémité postérieure (fig. 6 à 9) ; enfin, l’agran-
dissement se continuant (fig. 10 et 11), la loge antérieure
finit par occuper les deux extrémités (fig. 12 à 18), la pos-
térieure se montrant accolée latéralement à l’autre.
Pour démontrer ces modifications insensibles, en même
temps l’impossibilité d'établir des séries spéciales pour ces
coquilles, nous avons cru devoir beaucoup multiplier les
figures.
_ La coquille est, en général, ronde ou comprimée ; les
loges sont indifféremment saillantes ou planes; la cloison
est verticale ou oblique, ou plus ou moins sinueuse.
La fig. 15 montre d’une manière fort nette les pores qui
couvrent toute la surface de la coquille.
Le lias ne renferme aucune coquille analogue aux der-
nières coquilles de cette série ; elles paraissent spéciales à
la formation oolithique.
Localités : Fontoy et Conflans. Couches 3, 5, 6, 7, 9, 13
et 14. Très-commun.
— 297 —
COQUILLES A TROIS LOGES.
A. — Toutes les loges également planes ou saïllantes,
POLYMORPHINA TRILOBA, Terq., pl. XXXI, fig. 19 à 28.
Polymorphina triloba, Terq.(Terquem, 4° Mémoire sur
les Foraminifères du lias, p. 300, pl. XIE, fig. 17 à 21.)
P. testa ovali, elongata, transversim compressa aœut ro-
tundata, utrinque attenuata aut obtusa, loculis tribus,
planis vd prominentibus, diversim disporitss, raie
riter plus minusve triangularibus.
Coquille ovale, allongée, comprimée ou arrondie trans-
versalement, atténuée ou obtuse à ses extrémités, formée
de trois loges planes ou saillantes, diversement disposées,
plus ou moins irrégulièrement triangulaires.
Cette série, beaucoup moins nombreuse que la précé-
dente, celle du P. biloba, semble en être le corollaire et
peut, de même, être partagée en trois sous-divisions.
a. — Coquilles à cloison postérieure verticale.
Les coquilles de cette série paraissent être le développe-
ment du type à 2 loges, pl. XXX, fig. 6,7 et 8,'et de même
que celles-ci, celles-là n’ont pas de représentant identique
dans le lias.
Fig. 19. Coquille comprimée, loges saillantes, la supé-
rieure tordue.
Fig. 20. Coquille comprimée postérieurement, arrondie
antérieurement , loges saillantes, loge supérieure très-
petite, suture médiane profonde.
b, — Coquilles à cloison postérieure horizontale.
Ces coquilles se rapportent au P. biloba de l’oolithe,
pl. XXX, fig. 15 et 16,et au même type du lias, pl. XI,
fig. 17 et 18.
— 408 —
Fig, 21. Coquille légèrement comprimée, formée de
loges coniques, obtuses, la médiane triangulaire.
Fig. 22. Coquille obronde, formée de loges terminales
coniques, subaiguës, la médiane triangulaire très-petite.
c. — Coquilles à cloisons obliques ou sinueuses.
Ces coquilles n’ont pas de représentant dans le lias, et
se rapportent à la série analogue du P. biloba de l’oolithe,
pl. XXX, fig. 25 à 34, et pl. XXXI, fig. 1 à 18.
Fig. 23. Coquille comprimée, loge supérieure très-dé-
veloppée, triangulaire, sutures profondes, les loges pos-
térieures analogues à la fig. 8, pl. XXXI.
Fig. 24. Coquille comprimée, loges saillantes, l’anté-
rieure très-petite, les postérieures analogues à la fig. 28,
pl. XXXI.
Fig. 25. Coquille comprimée, loges peu saillantes, l’an-
térieure très-développée, triangulaire, les postérieures
analogues à la fig. 18, pl. XXXI.
Fig. 26. Coquille comprimée en arrière, arrondie en
avant, subquadrangulaire, loges saillantes, l’antérieure
très-développée, les postérieures analogues à la fig. 17,
pl. XXXI.
Fig. 27. Coquille comprimée, loges saillantes, l’anté-
rieure allongée, irrégulièrement triangulaire, la posté-
rieure obtuse, très-petite, se rapportant à la fig. 16,
pl. XXXI.
Fig. 28. Coquille ovale-aiguë, transversalement ar-
rondie, loges peu saillantes, l’antérieure ovale, les posté-
rieures analogues à la fig. 47, pl. XXXI.
Localités : Conflans et Fontoy. Couches 7, 9, 13 et 14.
Commun.
POLYMORPHINA FONTINENSIS. Terq., pl. XXXI, fig. 29 et 30.
P. testa ovata, lævigata aut porosa, transversim leniter
compressa, loculis tribus planis, primo postice rotundato,
tricuspidato, anticis ovalibus œæqualibus vel inæqualibus.
ee 08
Coquille ovale, lisse ou poreuse, transversalement lé-
gèrement comprimée, formée de trois loges planes, la
première arrondieen arrière, à trois pointes en avant, les
deux antérieures ovales égales ou inégales.
Fig. 29. Coquilles à loges antérieures égales.
Fig. 30. Coquille poreuse à loges antérieures inégales.
Localité : Fontoy. Couches 6 et 7. Fort rare.
B. — Coquilles à trois loges, la première beaucoup plus saillante
que les autres.
Nous n’avons trouvé dans lelias aucune coquille à forme
analogue, et nous en possédons, au contraire, en grande
abondance dans l’oolithe ; nous aurions pu établir plusieurs
séries de variétés, comme pour les précédentes espèces ;
nous nous sommes contenté de les réunir en une seule,
tout en montrant la succession des passages où la pre-
mière loge, d’abord très-petite, finit par être très-saillante
et très-développée.
POLYMORPHINA OOLITHICA. Terq., pl. XXXII, fig. 4 à 10.
P. ovata, plus minusve compressa, densa vel porosa,
loculis anticis planis, primo plus minusve prominente,
brevi vel producto, angusto vel inflato.
Coquille ovale, plus ou moins comprimée, dense ou po-
reuse, formée de trois loges, les deux antérieures presque
planes, à cloisons obliques, la postérieure plus ou moins
saillante , allongée ou raccourcie, étroite ou renflée, en
forme de larme, devenant de plus en plus saïllante.
Fig. 4 et2. Coquilles analogues à la fig. 26, pl. XXXI, à
cloisons sinueuses, loge postérieure faiblement saillante.
Fig. 3. Coquille ovale, comprimée, loge postérieure
saïllante , obronde , enveloppée par les deux antérieures.
* Fig. 4à 8. Coquille analogue à la fig, 1, pl. XXXII, loge
inférieure devenant de plus en plus prononcée et saillante.
Fig. 9. Coquille comprimée, loge postérieure très-sail-
lante et étranglée.
> dé = Fe
Fig. 10. Coquille analogue à la fig. 2, pl. XXXII, couverte
de pores saillants, disposés assez régulièrement.
Localités: Conflans et Fontoy. Très-abondant partout,
mais particulièrement couches 5, 7, 9,14 et 15.
POLYMORPHINA INTORTA. Terq., pl. XX XII, fig. 41.
P. testa ovato-elongata, compressa, lœvigata, loculis
tribus intortis, prominentidus.
Coquille ovale-allongée, comprimée, lisse, formée de.
trois loges tordues, saillantes.
Localité : Fontoy. Couche 3. Fort rare.
COQUILLES FORMÉES DE QUATRE LOGES.
A. — Coquilles à loges plus ou moins réguliérement disposées en croix.
Dans cette série, certaines coquilles montrent dans leur
forme et la disposition des loges, beaucoup d’analogie avec
celles du lias (4 Mémoire, pl. XIIT, fig. 4 à 9); d’autres, au
contraire, se rapprochent par leurs variétés de quelques co-
quilles à 3 loges dont les analogues ne se sont pas encore
trouvées dans le lias.
Nous n'avons pas cru devoir isoler ces coquilles les
unes des autres, et nous les avons réunies sous la déno-
mination que nous leur avions donnée antérieurement,
tout en reconnaissant qu'entre les fossiles du lias et ceux
de l’oolithe il n'existe pas d’identité absolue; il y a, comme
nous l’avons dit plus haut, des formes typiques qui, dans
un terrain, conduisent à une série de variétés, quand,
dans d’autres, elles déterminent des variétés toutes diffé-
rentes; ainsi, dans l’oolithe, quelques variétés semblent
être les dérivées du P. oolithica (pl. XXXII, fig. 6, 8 et 9),
tandis que celles du lias montrent des rapports avec le
P. ovigera (4° Mémoire, pl. XIV, fig. 4 à 45).
HR er
POLYMORPHINA CRUCIATA: Terq., pl. XXXIH, fig. 42 à 27.
Polymorphina cruciata, Terq. (Terquem , 4° Mémoire
sur les Foraminifères du lias, p. 299, pl. XIII, fig. 4 à 16.)
P. testa lœvigata, densa aut porosa, ovata, elongata,
plus minusve compressa, utrinque obtusa vel attenuata,
loculis quatuor, rectis, ovalibus vel triangularibus, planis
vel prominentibus, plus minusve in cruce dispositis.
Coquille lisse, à test dense ou poreux, ovale, allongée,
plus ou moins comprimée, obtuse à ses extrémités ou
plus ou moins atténuée, formée de 4 loges ovales ou trian-
gulaires, planes ou saillantes, plus ou moins régulièrement
disposées en forme de croix.
Fig. 12. Coquille régulière, allongée, un peu comprimée,
point de jonction des 4 loges déprimé, loges triangulaires ;
analogue au type liasien, pl. XIE, fig. 1.
Fig. 43. Coquille analogue à la précédente , un peu plus
large et munie d’une double loge en arrière.
Fig. 14. Coquille irrégulière, très-étroite , contournée,
analogue à la fig. 44, pl. XIE, du lias.
Fig. 45 à 20. Coquilles comprimées, plus ou moinsrégu-
lières, formées de loges planes ou légèrement saillantes,
analogues à la série liasique, pl. XIE, fig. 2 à 7.
Fig. 21. Coquille comprimée , loges médianes irrégu-
lières, loge inférieure saillante.
Fig. 22 à 24. Coquillesrégulières, première loge saillante,
dérivées du P. oolithica, pl. XXXII, fig. 7 à 9.
Fig. 25 à 27. Coquillesirrégulières, transversalement
obovales, dérivées du P. oolithica, pl. XXXIL, fig. 4 à 6.
Localités: Conflans et Fontoy. Couches 3, 6, 7, 9, 10 et
14. Généralement assez abondant dans toutes les couches.
B. — Coquilles à loges irrégulières, non disposées en croix.
POLYMORPHINA AMYGDALA. Terq., pl. XXXII, fig. 28 à 30.
P. testa ovata, compressa, loculis quatuor, plus minusve
4
— 302 —
prominentibus, tribus in uno latere superpositis, uno al-
tero latere prælongo.
Coquille ovale, comprimée, formée de 4 loges plus ou
moins saillantes, dont trois superposées sur un côté, la
troisième ou la quatrième allongée sur l’autre côté.
Fig. 28. Coquille comprimée en arrière, arrondie en
avant, les deux premières loges superposées, la troisième
latérale et la quatrième très-développée, supérieure, su-
tures obliques.
Fig. 29. Coquille comprimée , suture médiane verticale.
Fig. 30. Coquille ovale verticalement et transversale-
ment, 3 loges superposées , planes, la dernière saillante,
cloisons sinueuses.
Cette espèce n’a pas de représentant dans le lias.
Localité : Fontoy. Couches 7 et 14. Assez rare.
POLYMORPHINA VAGINA. Terq., pl. XXXIIT, fig. 4.
Polymorphina vagina, Terq. (Terquem, 4 Mémoire sur
les Foraminifères du lias, p. 298, pl. XII, fig. 47.)
P. testa elongata, rotundata, utrinque obtusa, loculis
quatuor, tribus primis planis, vaginatis, ultimo ovato,
prominente.
Coquille allongée, arrondie, obtuse à ses extrémités,
formée de 4 loges, lestrois premières engainantes, planes,
la dernière ovale et saillante.
Localité : Fontoy. Couche 7. Fort rare.
POLYMORPHINA PIRIFORMIS. Terq., pl. XXXIII, fig. 2,
Polymorphina piriformis, Terq. (Terquem, 4 Mémoire
sur les Foraminifères du lias, p. 298, pl. XII, fig. 43.)
P. testa ovata, compressa, utrinque, obtusa, loculis qua-
tuor , duobus primis vaginatis, uno laterali, primo et ul-
timo prominentibus, duobus aliis planis.
Coquille ovale, comprimée, obtuse à ses extrémités,
ET à en
formée de 4 loges, les deux premières engainantes, la troi-
sième allongée, latérale, la première et la dernière sail-
lantes, les deux autres oies
Localité : Fontoy. Couche 7. Fort rare.
POLYMORPHINA DISJUNCTA. Terq., pl. XXXIIE, fig. 3.
P. testa elongata, compressa , utrinque obtusa, loculis
quatuor, prominentibus, primo triangulari, secundo qua-
drangulari, tertio triangulari, ultimo elongato, producto.
_Coquille allongée, ovale, comprimée, obtuse à ses deux
extrémités, formée de 4 loges saillantes, la première trian-
gulaire, la seconde quadrangulaire, latroisièmetriangulaire,
la dernière allongée, projetée, atténuée, sutures profondes.
Cette espèce se rapproche du P. ovigera, Terq. (4 Mé-
moire , pl. XIV, fig. 2 et3, du lias) par la disposition des
loges et s’en éloigne par la compression de la coquille et
par une moindre saillie dans les loges.
Localité : Fontoy. Couche 7. Fort rare.
COQUILLES FORMÉES DE PLUS DE QUATRE LOGES.
POLYMORPHINA PUPIFORMIS. Terq., pl. XXXIIL, fig. 4.
Polymorphina pupiformis, Terq. (Terquem, 4 Mémoire
. sur les Foraminifères du lias, p. 300, pl. XIIL, fig. 22 à 27.)
P. testa elongata, recta, rotundata, pupiformi, utrinque
obtusa, loculis 8, primo etultimo ovatis, aliis triangulari-
bus, planis.
Coquille allongée, droite, arrondie, pupiforme , obtuse
à ses extrémités, formée de 8 loges, la première et la
dernière ovales, les autres irrégulières, triangulaires et
planes, cloisons à peine visibles.
Cette espèce, très-abondante dans le lias, est au
contraire fort rare dans l’oolithe, dont l’échantillon se
rapporte à la fig. 34, pl. XIII du lias.
Localité : Fontoy. Couche 13. Fort rare.
— 9304 —
POLYMORPHINA ANNULATA. Terq., pl. XXXIIT, fig. 5 et 6.
P. testa ovata, compressa, loculis 5-8, in annulo irregu-
lari dispositis, ultimo et primo intortis, medio depresso.
Coquille ovale, comprimée, formée de 5 à 8 loges dis-
posées en anneau irrégulier, la première et la dernière
formant une torsion, centre déprimé.
Fig. 5. Coquille formée de loges allongées, la première et
la dernière très-atténuées , formant un demi-tour de tor-
sion.
Fig. 6. Coquille formée de loges quadrangulaires, Ja
première obtuse recouvrant la dernière, ho en pointe
subaiguë.
Localité: Fontoy. Couches 7, 10 et 11. Fort rare.
POLYMORPHINA POLYGONA. Terq., pl. XXXIIE, fig. 7 à 14.
Polymorphina polygona , Terq. (Terquem , 4 Mémoire
sur les Foraminifères du lias, p. 305, pl. XIV, fig. 16 à 41.)
P. testa elongata vel ovata, compressa, irregulari, po-
lymorpha, polygona, loculis 5-12, irregularibus, vaginatis
vel strangulatis, rectis vel obliquis, planis vel prominen-
tibus, aliquando velut tortis.
Coquille allongée ou ovale, comprimée, très-irrégulière,
polymorphe, polygonale, formée de 5 à 12 loges, irrégu-
lières, engaînantes ou étranglées, droites ou obliques,
planes ou saillantes, parfois disposées en forme de torsade,
la première et la dernière obtuses, plus ou moins arron-
dies.
Fig. 7. Coquille comprimée, formée de 5 loges, lesquatre
inférieures en croix irrégulière, la première très-saillante,
les autres peu saillantes, la dernière oblique.
Fig. 8. Coquille comprimée, formée de 5 loges saillantes,
les deux premières très-petites, les trois autres très-dé-
veloppées.
Fig. 9. Coquille très- -comprimée, Canee de 5 loges très-
Se, | ba
renflées , les trois premières petites , la dernière très-dé-
veloppée.
Fig. 10. Coquille très-comprimée, formée de 6 loges, les
trois premières très-petites dont deux saillantes, les autres
planes et développées, nnaogre au P. Dobponrdhe.,
pl. XIV, fig. 36 du lias.
Fig. 11. Coquille ovale , comprimée, formée de 6 loges
assez régulières, engainantes, la première saillante, les
autres planes.
Fig. 12. Coquille ovale, arrondie, formée de 6 loges irré-
gulières, très-saillantes.
Fig. 13. Coquille ovale , comprimée , formée de 6 loges
irrégulières, la première saillante, les trois suivantes
planes et disposées latéralement, les unes au-dessus des
autres , les deux dernières très-allongées, triangulaires,
suture médiane profonde.
Fig. 14. Coquille ovale, comprimée, formée de 10 loges
irrégulières , saillantes , disposées à droite et à gauche en
forme de torsade irrégulière. |
Ces deux dernières variétés en fournissent un grand
nombre d’autres qui se rapprochent plus ou moins de
_ celles du lias, tant par le nombre des loges que par leur
disposition.
Localités : Conflans et PER Couches 7 et 9. Assez
commun.
Genre GUTTULINA, d’Orbigny :.
« Coquille libre, inéquilatérale, vitreuse, oblongue
ou rhomboïdale, comprimée ou globuleuse, formée
de loges en grande partie embrassantes, alternant
* D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche),
page 993
7.) vos
sur trois faces distinctes, déterminant, par la pré-
pondérance de volume des loges successives et leur
extension en recouvrement, une sorte de spirale
obscure et peu caractérisée. Ouverture ronde, per-
cée au sommet de la dernière loge.
» Rapports et Différences. — Ce genre fait évidem-
ment passage des coquilles turbinées aux espèces
alternes, puisque les loges représentent encore
quelque chose de spiral, tout en alternant; en effet,
si l’on considère l’ensemble des loges, on voit
qu'elles viennent toujours se placer sur trois faces
opposées, non en se suivant, mais de manière à ce
que les deux dernières soient toujours opposées et
par conséquent alternes, et qu’il paraisse toujours
cinq loges, même lorsqu'elles sont totalement em-
brassantes, c'est-à-dire du côté convexe deux des
anciennes au milieu des deux dernières, et du côté
déprimé une seule loge au milieu de ces deux der-
nières. Il diffère des Globulines en ce qu’il présente
cinq loges au lieu de trois.
» Les Guttulines vivantes sont trés-nombreuses
dans la Méditerranée et l’Adriatique, rares aux
Antilles; les Guttulines fossiles sont communes dans
les terrains tertiaires de l'Italie, l’Autriche, la
France et l’Angleterre. Elles se montrent dans
les terrains crétacés, étages turonien et sénonien. »
Nous admettons en son entier la diagnose établie
par d’Orbigny, mais nous ne saurions en agir de
même pour les rapports et les différences qu'il en
a déduits:
40 Les Guttulines, ponr arriver à l’état adulte et
posséder 5 loges, ont dù nécessairement passer par
des états -intermédiaires et n'avoir que 2, 3 ou 4
loges.
TRES — 307 —
2 Le nombre des loges ne reste pas limité à 5,
et ce nombre est fréquémment dépassé, tant par les
fossiles du lias que par ceux de l’oolithe.
3° Les Guttulines présentent plus de rapports avec
les Polymorphines qu'avec les Globulines, où les
loges sont tellement embrassantes qu’elles ne pro-
duisent qu’une très-faible saillie.
4 Les Guttulines possèdent, dans le jeune âge,
la même disposition dans les loges que les Polymor-
phines ; la manière dont se détermine l’adjonction
des nouvelles loges en constitue seule la différence;
il résulte de là que les deux faces ne sont pas égales,
l’une montrant un plus grand nombre de loges que
l'autre.
Ainsi, les coquilles à 2 loges sont d’un classement
incertain ; mais le doute cesse déjà pour celles qui
sont munies de 3 loges ; la dernière étant placée
obliquement par rapport aux deux précédentes, une
face montre les 3 loges, quand l’autre n’en produit
que 2; il en est de même pour les coquilles à 4 et à
9 loges.
On comprend, dès lors, que les différences de
formes qui doivent exister entre les deux genres
sont assez superficielles et on voit combien il est
difficile de les reconnaître dans des coquilles ou
des moules, dont la taille atteint rarement un demi-
millimètre.
Dans nos recherches sur les Foraminifères du
lias, nous avons eu fort rarement à remarquer des
fossiles possédant une inégale quantité de loges sur
l’une ou sur l’autre face ; en tout cas, nous les avons
rangés dans le genre Polymorphina et compris les
uns dans l’espèce P. polygona, si riche en nom-
breuses variétés (4° Mémoire, pl. XIV, fig. 16 à
— 308 —
1); les autres ont été rapportés au P. cruciala
(ibidem, pl. XIIT, fig. 13).
Les coquilles douées de cette disposition, beau-
coup plus nombreuses dans l’oolithe que dans le
lias et présentant par conséquent ce caractère d’une
manière plus distincte, ont dû être classées dans le
genre Guttulina; nous y ävons été d'autant plus
porté que divers auteurs ont maintenu la division
des genres etisoléles Guttulines des Polymorphines.
Tout en nous rangeant à cette opinion, nous re-
connaissons cependant que la division est artifi-
cielle ; nous voyons, en effet, des coquilles qui, par
leurs caractères, semblent appartenir aux Guttu-
lines, avoir dans la disposition de leurs loges les
caractères que nous avons reconnus dans les Poly-
morphines ; ainsi les fig. 24 et 25, 29 et 30, se
rapprochent de certaines variétés du P. cruciata et
n’en diffèrent que par sa loge adjonctive et en sail-
lie, comme nous le voyons ‘dans la fig. 13, pl. XIIT,
pour l’espèce du lias.
Pour ne pas trop multiplier les figures, nous avons
dû nous restreindre et ne pas produire tous les fos-
siles sous les deux faces, la description pouvant
facilement y suppléer.
GUTTULINA OVIGERA. Terq., pl. XXXIIE, fig. 15 à 22.
Polymorphina ovigera, Terq. (Terquem, 4 Mémoire
sur les Foraminifères du lias, pl. XIV, fig. 1 à 15.)
G. testa variabili, ovata, subrotundata vel compressa,
loculis 3-6 prominentibus, irregularibus rotundatis vel
elongatis, diversim tenues, una vel altera facie inæ-
qualibus.
Coquille variable, arrondie ou allongée, formée de 3 à
EN He
6 loges saillantes, irrégulières, arrondies ou allongées, di-
versement soudées, parfois en nombre inégal sur l’une
ou l’autre face.
Nous avons choisi l’épithète ovigera pour quelques
analogies qui existent entre cette série et celle du Poly-
morphina ovigera du lias.
Fig. 15. Coquille à 3 loges très-saillantes et soudées
par un seul point, la dernière loge très-développée.
Fig. 16. Coquille ovale-allongée, arrondie, formée de
4 loges fortement soudées, la dernière supérieure et très-
petite.
Fig. 17 et 18. Coquilles subquadrangulaires, formées de 4
loges très-saillantes, dont 3 seulement visibles sur l’autre
face.
Fig. 19. Coquille formée de 4 loges à sutures sinueuses,
très-saillantes en arrière, presque planes en avant.
Fig. 20. Coquille formée de 4 loges très-saillantes ; cette
variété est analogue au Polymorphina ovigera, Terq.,
pl. XIV, fig. 2 et 3 du lias.
Fig. 21 et 22. Coquilles formées, sur une face, de 5 loges
saillantes sensiblement égales, et sur l’autre face de 6
loges, les premières très-petites ; cette variété est analogue
au Polymorphina ovigera, Terq., pl. XIV, fig. 9 du lias.
Localités: Conflans et Fontoy. Couches 7 et 9. En gé-
néral assez rare.
GUTTULINA DISPARILIS. Terq., pl. XXXIIT, fig. 23.
G. testa ovata, compressa, loculis quinis, irregularibus,
primo ovali , prominente , secundo parvulo, semilunari,
tribus aliis subplanis, uno elongato, irregulariter triangu-
lari, septo sinuato, alio quinquangulari, ultimo oblique
triangulari.
Coquille ovale, cordiforme, comprimée, formée de 5
loges irrégulières, la première ovale, très-saillante ; la
seconde très-petite, semi-lunaire; les autres subplanes,
l’une irrégulièrement triangulaire, à cloison sinueuse,
5
— 310 —
l’autre à 5 angles inégaux, la dernière obliquement trian-
gulaire, l’autre face ne montrant que les 3 loges anté-
rieures.
Localité: Fontoy. Couche 2. Fortrare.
GUTTULINA CRUCIATA. Terq., pl. XXXIIL, fig. 25 à 27.
Polymorphina cruciata, Terq. (Terquem, 4 Mé-
moire sur les Foraminifères du lias, p. 299, pl. XIII,
fig. 13.)
G.testa ovata, plus minusve compressa, aliquando po-
rosa, loculis 5-6, planis vel prominentibus, quatuor in
cruce dispositis, quinto irregulari, hemisphærico vel elon-
gato, prominente, una solummodo parte perspicuo.
Coquille ovale, plus ou moins comprimée, parfois cou-
verte de pores, formée de 5 ou 6 loges saillantes ou planes,
dont 4 disposées en forme de croix, la-cinquième irrégu-
lière, hémisphérique ou allongée, saillante, visible sur
une face seulement.
Fig. 25. Coquille légèrement poreuse, comprimée, loges
non saillantes; postérieurement et au milieu de la loge
basale, une loge hémisphérique, saillante.
Fig. 26. Coquille peu comprimée, loges peu saillantes,
la première bifide, au centre une petite loge ovale, très-
saillante.
Fig. 27. Coquille couverte de pores nombreux , sur une
face, comprimée, formée de 5 loges saïllantes, dans le mi-
lieu une loge oblique, très-saillante; sur l’autre face, co-
quille renflée, à 4 loges, les trois premières très-saillantes,
l’antérieure plane.
Cette espèce, par la disposition cruciforme de ses
grandes loges, établit le passage entre les Guttulines et les
Polymorphines; peut-être conviendrait-il de rapporter aux
Guttulines le Polymorphina cruciata, pl. XIII, fig. 143, du
lias, qui montre des caractères identiques aux figures qui
précèdent.
Localité : Fontoy. Couches 7 et 9. Fort rare.
— 311 —
GUTTULINA G18B0SA. Terq., pl. XXXU, fig. 28 et 29.
G. testa ovata, subrotundata, caudata, loculis quinis,
prominentibus, primo producto, una parte tribus me-
dianis ovatis, ultimo brevitriangulari, altera parte, locu-
lis quatuor solummodo perspicuis, postice prominentibus,
antice planis.
Coquille ovale, obronde, formée de 5 loges saillantes, la
première allongée, obtuse et isolée ; sur une face, les
trois médianes ovales, la dernière triangulaire très-petite ;
sur l’autre face’, 4 loges dont 2 médianes, saillantes en ar-
rière et planes en avant. ;
Localité: Fontoy. Couche 9. Fort rare.
GUTTULINA INTRICATA. Terq., pl. XXXIIL, fig. 30.
G. testa elongata, irregulariter rotundata, loculis sep-
tem, intricatis, prominentibus, irregularibus, primis par-
vis rotundatis, ultimis productis.
Coquille allongée, irrégulièrement arrondie , formée de
7 loges, imbriquées, saillantes, arrondies en arrière, al-
longées en avant, disposées en anneau renfermant une
loge, non visible sur l’autre face.
Localité: Fontoy. Couche 7. Fort rare.
LES AGATHISTÈGUES.
De même que, dans nos autres études de genres,
nous ne saurions, pour les Agathistègues, suivre la
voie tracée par nos devanciers pour la classification
des fossiles qui appartiennent à cet ordre: les auteurs
ont, en général, créé autant d'espèces que les fos-
siles présentaient de modifications, quelque superti-
cielles qu’elles fussent : les loges un peu plus arron-
— 312 —
dies ou aplaties, allongées ou arquées, le centre plus
ou moins saillant ou élargi, suffisaient pour l’établis-
sement d’une espêce‘; si nous agissions de la sorte,
nousarriverions facilement à démontrer la présence de
plusieurs centaines d’espèces dansl'oolithe inférieure.
Nous préférons, conformément à nos études an-
térieures, établir des séries montrant les relations
qui existent d’individu à individu et les passages,
pour ainsi dire réguliers et insensibles, qui relient
une forme à une autre ; nous comprendrons donc
dans un seul groupe toutes ces variétés de formes,
quels que soient l’étendue que nous devrons donner
à la série et le nombre d’individus qu’elle pourra
comprendre.
Comme dans les genres précédemment étudiés et
en vue de simplifier la classification, nous croyons
devoir répéter que nous nous imposons le devoir de
multiplier les figures, et nous prenons à tâche de
restreindre, autant que possible, le nombre des
espèces.
D'Orbigny donne cette diagnose pour les coquilles
comprises dans l’ordre des Agathistègues * : « Loges
pelotonnées sur deux, sur trois, sur quatre ou cinq
faces, autour d’un axe commun, faisant chacune
dans leur enroulement la longueur totale de la co-
quille, ou la moitié de la circonférence ; par ce
‘ Pour ne citer qu’un auteur, nous voyons dans d'Orbigny (F'oraminifères
du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), pl. XVIT) les Triloculina scapha
et T. occulina ne présenter qu'une légère modification de renflement ; les
Triloculina consobrina, T. inflata et T. inornata, établis sur un sem-
blable caractère, peuvent tous être réunis en une seule espèce ; il en est
de même (pl. XVIII) pour les Quinqueloculina Mayeriana, Q. angularis et
Q. Akneriana, etc.
? D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche),
p. 260.
— H3 —
moyen, l'ouverture, presque toujours munie d’un
appendice, se trouve alternativement à une extré-
mité ou à l’autre. » -
Cette définition, prise dans son ensemble, nous a
paru juste et parfaitement applicable à tous les
genres compris dans cet ordre ; la diagnose particu-
lière des genres y apporte quelques modifications ;
ainsi, pour les Biloculines, l’appendice manque tou-
jours et les loges s'appliquent presque toujours les
unes contre les autres par une large surface ; il en
résulte alors que le bord de la première loge ne dé-
termine -aucune saillie, se trouvant résorbé ou re-
couvert par la seconde loge ; l'ouverture est toujours
sessile et transversale.
Dans les autres genres, les loges sont plus ou
moins saillantes et se montrent soudées par leur
côté étroit ; en tout cas, elles sont parfaitement dis-
tinctes, bien que les premières soient en partie re-
couvertes par les dernières. L'ouverture est ronde et
lappendice ou rostre, qui la porte, parfois très-long.
D'Orbigny ajoute! : « Outre le pelotonnement
des loges qui distingue les Agathisthègues des autres
ordres, leur contexture est aussi très-différente ; et
leur densité absolue, dans toutes les espèces des
genres que nous y plaçons, est un motif de plus pour
les réunir dans un même groupe. Cette contexture
est opaque, serrée, généralement blanche, comme
laiteuse et sans aucun indice de porosité, toutes les
coquilles ressemblant à de la porcelaine ou à de l'i-
voire ? ; aussi y a-t-il loin de là au test poreux de
presque tous les Hélicostègues. »
* D'OnsiGny. Loc. cit., p. 256.
>? Du sable de l'île de la Réumion contient des Triloculines d’une couleur
ru
Cette texture porcelanée, qui parait si dense, est
cependant douée de la propriété particulière d’être
très-facilement attaquée par les eaux acidules et de
disparaître très-promptement '.
D'Orbigny établit (loc. cit., p. 256) « qu'iln’ya pas
d’Agathistègues dans les terrains crétacés, ni dans
les autres formations qui leur sont inférieures ; ils
ont apparu avéc les terrains tertiaires et se sont
montrés, dès cet instant, en nombre considérable,
tant comme espèce que comme individus. »
Bronn ({ndex palæont.) indique, d’après Munster
(in Lilleris), deux Spiroloculines et une Triloculine
pour le Kimmérigdien ou le Portlandien.
D'Orbigny et Reuss, malgré ses nombreuses pu-
blications sur la craie de Bohême, n’ont, chacun,
indiqué qu’une seule espèce pour tous les terrains
secondaires.
Nous avons publié une Biloculine et une Trilocu-
line pour le lias moyen de la Moselle? et, malgré
toutes nos recherches, nous n’avons pu trouver qu’un
exemplaire unique pour chaque espèce.
noire, et les loges sont bordées d’une ligne blanche ; dans l’Adriatique, les
coquilles sont généralement d’un blanc laiteux ; à Stora (Algérie), elles
sont rouges ou jaunes ou flambées de rose. :
… Parmi nos fossiles, il s’en présente qui ont les loges entièrement trans-
lucides, modification très-probablement survenue par la fossilisation, ou
encore après que les coquilles furent fossilisées.
* Cet ordre partage cette propriété avec certains genres appartenant à
d’autres ordres ; dans celui des Stichostègues, les Glandulines ; dans celui
des Hélicostègues, les Frondiculaires, les Nonionines, les Rotalines, etc.
? TERQUEM. Premier Mémoire sur les Foraminifères du lias de la
Moselle, p. 76 et 77, pl. IV, fig. 14 et 15.
Par de consciencieuses recherches exercées près d'Essey, dans les en-
virons de Nancy, M. Berthelin vient de découvrir une grande quantité d’A-
gathisiègues, dans le lias moyen (zone à À. margaritatus) ; ces Fossiles pré-
ME
L’oolithe inférieure contient un très-grand nom-
bre d’Agathistègues, que nous avons classés dans
les genres Spiroculina, Triloculina et Quinquelo-
culina. Ces fossiles, dans leur ensemble, donnent
lieu à plusieurs observations :
4° L'action dissolvante des eaux acidules a telle-
ment réagi sur les coquilles que certaines couches
de Fontoy (en particulier la 9% et la 11°) ne renfer-
ment que des moules en sulfure de fer ; dans d’au-
tres couches, le test s’est conservé intact, mais, pour
la plupart des fossiles, les loges sont également
remplies de sulfure ‘ ; parfois l’intérieur des loges
et en calcaire spathique blanc ou translucide.
2 Les moules en sulfure de fer présentent ce
caractère particulier, qu’ils mettent en évidence des
_ loges qui seraient restées cachées si le test avait été
conservé ; ils donnent des figures tout autres que
celles qu’on obtient avec des fossiles munis de leur
test.
3 La fossilisation est venue parfois profondément
modifier le test ordinairement dense et porcelané,
et l’a converti en calcaire grenu, sorte d’encroûte-
ment rugueux, d’une couleur grisâtre, d’un aspect
terne, et dont les points de brisure montrent le rem-
plissage de la loge en sulfure ou en calcaire trans-
lucide.
sentent un caractère particulier et fort remarquable : ils sont tous munis
d’un rostre très-long et très - étroit, disposition qui se montre identique
dans les Agathistègues de la grande oolithe de la Bohême. Le test de ces
fossiles liasiens est vitreux et d’une translucidité parfaite, toutes les coquilles
montrant leurs loges entièrement vides.
1 L'intérieur des loges est presque toujours à l’état géodique ; et avec un
très-fort grossissement , on distingue, à travers le test, la forme cubique
des cristaux de sulfure de fer.
— 316 —
% Cette modification de la texture du test l’a
rendu d'autant plus soluble et plus facilement atta-
quable par les eaux acidules.
5° Les eaux acidules n'agissent pas d’une ma-
nière égale sur tous les genres ; ainsi, les Spirolo-
culines y sont plus sensibles que les Triloculines et
les Quinqueloculines ; et, dans ces derniers genres,
il est à remarquer que les loges externes sont plus
facilement attaquées que les internes.
L'inverse a lieu pour les Spiroloculines : les loges
externes enveloppantes se montrent bien conservées
quand les internes ont été profondément attaquées,
au point d’être fondues en une surface unie, plane
ou même concave.
Nous avons fait des expériences comparatives sur
des Agathistègues vivants et tertiaires et nous
sommes arrivés à des résultats identiques.
Avant d'entrer dans l’étude particulière des genres,
rappelons d’abord que d’Orbigny a, suivant les dia-
gnoses, classé les genres d’après le mode d’accole-
ment des loges : premièrement sur deux rangs,
Biloculina et Spiroloculina, puis surtrois rangs, Tri-
loculina, sur quatre rangs, Sphæroidina, et enfin
‘sur cinq rangs, Quinqueloculina.
Ces modes de superposition dans les loges sont
loin d’être toujours bien évidents, et le plus sou-
vent les fossiles sont classés suivant le nombre des
loges visibles ; ainsi des Triloculines, au lieu de pré-
senter trois faces distinctes, n’en possèdent.que deux
et montrent sur une face 2 loges juxtaposées et sur
l’autre face 3 loges, dont la médiane est très-petite
et souvent plus saillante que les autres. Lorsqu'une
coquille possède 3 loges sur une face et 4 sur l’autre,
elle est classée parmi les Quinqueloculines, bien
— H1 —
qu’elle puisse n'être que l'adulte d’une Triloculine! ;
il en est de même quand un fossile montre 4 loges
sur une face et 5 sur l’autre. En tout cas, les loges
médianes sont plus saillantes que les externes et
montrent un autre mode de pelotonnement; par
conséquent, les deux faces sont constamment dis-
semblables ; de là un caractère essentiel pour dis-
tinguer les coquilles de deux genres de leurs congé-
nères : les Biloculines et les Spiroloculines ont leurs
deux faces sensiblement égales.
Comme nous l'avons dit plus haut, dans les Bilo-
culines, les loges sont soudées par une large surface,
c'est-à-dire que les loges sont élargies et la suture
est à peine visible. D'Orbigny* a rapporté à ce genre
des coquilles qui présentent une compression inverse,
dont les loges sont soudées par leur côté étroit et
dont la suture est profonde.
Nous avions, dans le principe, admis cette opi-
nion et nous avions classé quelques fossiles dans les
Biloculines ; mais ayant à notre disposition? un grand
nombre de ‘coquilles formées de deux loges, nous
avons pu nous convaincre qu'il ne suffit pas de ce
caractère unique pour le classement exact des fos-
siles, il faut de plus que l'ouverture soit sessile et
transversale, et dès lors nous avons dû rapporter nos
é
* Les loges se soudant suivant le sens de leur longueur, il en résulte
que les coquilles, dans leur développement, n’augmentent pas sensiblement
leurs dimensions, l'addition d'une loge n’ajoute que quelques centièmes
de millimètres en hauteur et en largeur.
2 D'ORBiIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche),
p. 266, pl. XVI, fig. 4-6.
5 Nous possédons de la grande oolithe de la Bohème une nombreuse
collection de Foraminifères, parmi lesquelles les Agathistègues se comptent
par milliers.
6
— 318 —
fossiles aux Triloculines. Nos fossiles oolithiques ont
la seconde loge parfois très-enveloppante et sont munis
d’un appendice qui indique que l’ouverture est ronde.
L'étude de l’ensemble de nos fossiles biloculaires
nous conduit à établir des séries qui donnent une
solution satisfaisante du problème : |
La première série renferme des coquilles dont la
deuxième loge est très-enveloppante et la première
loge très-petite ;
La deuxième série montre les deux loges sensi-
blement égales et la suture devient très-marquée ;
déjà l’une des faces est plate et l’autre bombée ;
Dans la troisième série, la suture est profonde
sur une face et laisse soupçonner une troisième loge
interne entièrement recouverte;
Enfin, dans la quatrième série, la suture s’élargit
insensiblement et bientôt elle laisse apparaître une
loge médiane; alors une face présente deux loges
quand l’autre face en a trois, et l’on arrive ainsi à
avoir une véritable Triloculine.
Les séries ne s’arrêtent pas àce point et r'atéoiérént
des loges suit sa marche progressive et normale :
Une cinquième série est formée de coquilles mu-
nies de trois loges sur chaque face; une autre série
montre trois loges sur une face et quatre sur l’autre;
enfin, il y a des coquilles à quatre loges sur chaque
face, ou encore à quatre sur une face et à cinq ou
six sur l’autre.
De cet exposé, nous pouvons conclure : 4° que
l'oolithe inférieure ne renferme pas de véritables
Biloculines' ; 20 que les coquilles biloculaires de-
* Les Biloculines sont en général fort rares, en espèces et en individus,
soit vivantes, soit fossiles.
A D
viennent d’une manière insensible des Triloculines ;
3 que celles-ci passent de même aux Quinquelocu-
lines ; 4 que pour être conséquent avec la nomen-
clature, il faudrait établir des Quadriloculines et
même des Sexloculines.
Ebrenberg a repris le nom de Miliolithes de La-
marck et l’a transformé en Miliolina, puis en Mi-
liola, pour y comprendre les genres Triloculina et
Quinqueloculina de d’'Orbigny ; genres que Reuss
et son école ont maintenus. Nous croyons en effet,
d’après les considérations que nous venons de déve-
lopper, que cette partie de la nomenclature demande
à recevoir quelques modifications.
En résumé, pour simplifier notre travail et arriver
à un classement facile, sinon méthodique, nous
avons rangé dans les Triloculines les coquilles bi-
loculaires' munies d’un rostre, plus celles qui
montraient deux loges sur une face et trois sur
l’autre; puis nous avons compris dans le genre
Quinqueloculina, tous les autres fossiles dont les
faces montraient un plus grand nombre de loges.
Les Spiroloculines sont formées par une succes-
sion normale de loges qui s’appliquent régulière-
-ment à droite et à gauche ; il en résulte une coquille
régulière dont les deux faces sont égales, quel que
soit d’ailleurs le nombre des loges.
Les fossiles compris dans ce genre se montrent,
plus que ceux d’aucun autre genre, sensibles à l’ac-
tion dissolvante des eaux acidules.
* Pour connaître la constitution intérieure de ces coquilles, nous avons
vainement cherché à obtenir des coupes; d’une part, la petitesse des co-
quilles, et, d’une autre part, la dureté du test nous faisaient plutôt écraser
les coquilles que les diviser.
— 320 —
Une série de fossiles est formée de deux loges
allongées ou contournées qui ne sont soudées l’une
à l’autre que par une partie plus ou moins petite
de leurs extrémités ; elles forment ainsi un simple
anneau ; les loges centrales ont été entièrement con-
fondues et présentent une surface plane et même
concave qui prend tout l’aspect et le caractère d’un
nucléus, c’est-à-dire une texture uniforme et trans-
lucide.
Nous sommes convaincu que ce centre était dans
le principe occupé par une ou plusieurs loges,
attendu que, dans les séries qui suivent, on voit ce
centre devenir successivement plus étroit et le
nombre des loges s’agrandir : le classement de ces
coquilles biloculaires ne présente donc aucune diffi-
culté et d'autant moins que les deux faces sont sem-
blables.
La série qui suit possède ces caractères princi-
paux : les coquilles sont également comprimées sur
les deux faces et formées de 4 à 10 loges se succé-
dant normalement à droite et à gauche, ensemble de
caractères propres aux Spiroloculines.
Nous ferons remarquer : 4° que la forme des co-
quilles à 4 loges se reproduisant dans celles à 5 ou
6 loges, les premières peuvent être considérées
comme constituant le jeune àge des sécondes ; 2° que
la loge centrale est parfois profondément attaquée
et représentée par une surface concave et rugueuse ;
parfois le centre a complétement disparu, bien que
le fossile soit encore muni de 8 loges ; 3° que l’addi-
tion des nouvelles loges ajoute fort peu aux dimen-
sions des coquilles, les loges externes, à mesure de
leur production, résorbant ou recouvrant les internes ;
4 que le recouvrement plus ou moins grand ne
Sn
saurait être pris en considération pour le classement
des coquilles, dès l'instant que les deux faces sont
égales :.
Une petite série de coquilles se rapproche de la
première série des Spiroloculines par deux carac-
tères : comme celle-ci, elle se montre formée de
deux loges externes en forme d’anneau et les deux
faces sont sensiblement égales ; mais elle en différe
par le centre également bombé sur les deux côtés ;
quelques échantillons sont munis dans le milieu
de deux sutures obsolètes ; parfois une brisure dans
l’encroûtement du test laisse voir les loges mé-
dianés, saillantes et obliques ; caractères qui dé-
montrent que ces coquilles doivent être rangées
parmi les Quinqueloculines.
Nous avons enfin à mentionner, mais uniquement
pour mémoire, des corps sphériques en sulfure de
fer, d'environ deux millimètres de diamètre, sur
lesquels nous avons réconnu des traces de sillons
concentriques ; ces petites sphères sont peut-être des
moules de Sphæroidina.
Genre SPIROLOCULINA, d'Orbigny :.
« Coquille libre, régulière, équilatérale, compri-
méé, formée d’un pelotonnement sur deux faces 6p-
* Aiosi, le Quinguelueulina Bronniana d'Orb. (d'Orbigny. Foram. du
bass. tert. de Vienne (Autriche), pl. XVIIL, fig. 4 à 6) dont l'accroissement
est régulier et dont les deux faces sont égales, doit, suivant notre opinion,
être rangé parmi les Spiroloculines ; il en est de mème pour plusieurs autres
espèces.
? D'ORBIGNY. Fôfaminiféres du bassin tertiaire de Vienne (Autriche),
p. 268$. .
+ —
posées, composée de loges non embrassantes, appli-
quées les unes sur les autres sans se recouvrir, et
dès lors toutes apparentes ; leur cavité est simple.
Ouverture unique, située alternativement aux deux
extrémités de l’axe longitudinal ; elle est simple ou
pourvue de dents, presque toujours prolongée en tube.
» Enroulé sur le même plan, sur deux faces oppo-
sées, comme les Fabularia et les Biloculina, ce
genre se distingue par ses loges quine se recouvrent
point et sont à découvert au lieu d’être embrassantes.
Ces jolies coquilles sont comprimées dans le sens
opposé au pelotonnement, tandis que la compres-
sion des Biloculina a lieu en général dans le même
sens du pelotonnement. Elles présentent une spire
dont chaque tour est formé de deux loges opposées
depuis son principe jusqu’à son plus grand dévelop-
pement ; aussi sont-elles toujours oblongues, ovales
ou allongées.
» Nous en connaissons 26 espèces dont 12 vivantes
dans la Méditerranée, l'Océan et les Antilles ; Les
espèces fossiles proviennent des terrains tertiaires
de France, d'Angleterre, d'Italie et d'Allemagne. »
Les fossiles appartenant à ce genre foisonnent
dans l’oolithe inférieure et beaucoup sont à l’état de
moule en sulfure de fer, montrant d’une manière
fort nette la succession des loges. Nous avons pu
rassembler un grand nombre d'échantillons et nous
avons pu dessiner tous ceux qui présentaient une
forme particulière ; la réunion de ces dessins nous
a montré qu'il y avait des passages insensibles d’une
forme à une autre, sans qu'il fût possible d’y re-
connaître des caractères suffisants pour établir plu-
sieurs espèces et nous les avons, en conséquence,
compris en une seule. ‘
LT
Pour apporter un peu de clarté dans le classe-
ment des variétés réunies dans cette seule espèce,
nous les avons divisées en autant de séries que les
coquilles comportent de loges.
Quelques formes particulières qui n’ont pu ren-
trer dans le cadre de cette série, ont donné deux
espèces nouvelles.
D'Orbigny, dans les rapports et les différences
‘entre les genres Spiroloculina et Quinqueloculina,
n’a pas tenu compte de deux caractères qui nous ont
paru essentiels : dans le premier genre la coquille
étant toujours équilatérale, les loges restent cons-
tamment dans le même plan, qu’elles soient sail-
lantes ou planes ; dans le second genre, la coquille
est toujours inéquilatérale, comporte un plus grand
nombre de loges sur une face que sur l’autre et
toujours quelques-unes sont saillantes.
D'un autre côté, d’Orbigny a apprécié à une trop
grande valeur le caractère inhérent au recouvre-
ment plus ou moins grand des loges ; il en est ré-
sulté qu’il a rangé parmi les Quinqueloculines deux
coquilles ' qui appartiennent aux Spiroloculines et
se rapportent à nos fig. 15 et 16, pl. XXXIV, dont
nous donnons de nombreuses variétés et qui doivent
évidemment être classées parmi les Spiroloculines.
Nous possédons des types analogues à l’état vivant
et provenant de Stora (Algérie).
SPIROLOCULINA INFRAOOLITHICA, Terq., pl. XXXIV,
fig. 1 à 30, pl. XXXV, fig. 1 à 12.
S. testa elongata vel ovata, circiter rotundata, utrinque
? Quinqueloculina Bronniana et Q. Haidengerii d'Orb. (d'OrBIGNY.
Foraminifères du bassin lertiaire de Vienne (Autriche), p. 289, pl. XVI,
fig. 4à 6 et 13 à 15).
— 324 —
æquali aut subæquali, lævigata, loculis 3-10 rotundatis
aut compressis , plus minusve conjunctis, inflatis vel an-
gustis, arcuatis , primo convexo vel plano vel concavo , ul-
timo late vel angusto, plus minusve expanso et acuminato.
Coquille allongée ou ovale, arrondie sur le pourtour,
égale ou subégale sur les deux faces, formée de 3 à 10
loges arrondies ou comprimées, renflées et courtes ou
très-allongées et étroites, celles du centre plus ou moins
distinctes; les premières plus ou moins étroites, convexes
ou planes ou même concaves ; la dernière élargie ou
étroite, plus ou moins projetée et acuminée.
A. — Coquilles triloculaires, fig. 4 à 10.
Nous avons placé à la tête de cette série deux coquilles
dont les deux faces sont un peu dissemblables; les deux
loges externes sont disposées en forme d’anneau.
Fig. 1 et2. Coquilles subquadrangulaires, irrégulières, à
centre déprimé.
Fig. 3. Coquille ovale, à centre très-déprimé.
Fig. 4 à 40. Coquilles à loges étroites, allongées et ar-
quées, devenant successivement plus larges, plus courtes
et semi-lunaires.
B. — Coquilles quadriloculaires, fig. 11 à 19.
Cette série, disposée à l'inverse de la précédente , com-
mence par les coquilles à loges larges pour finir par
celles à loges étroites : ainsi, les fig. 11 et 12 se rap-
prochent des fig. 9 et 10, comme la figure 19 se rapporte à
la figure 7 de la première série.
C. — Coquilles quinqueloculaires, fig. 20 à 26.
Cette série continue la précédente et la figure 20 fait
suite à la fig. 49, de même que la fig. 24 se rapporte aux
fig. 2 et 8.
SR
L_]
D. — Coquilles multiloculaires: pL XXXIV, fig. 27 à 28; pl. XXXV, fig. 1 à 7.
Cette série comprend les coquilles formées de 6 à 10
loges et plus.
Les fig. 27 et 28 et fig. 1 de la planche suivante, qui
comportent 6 loges, sont analogues aux fig. 21 et 22.
Fig. 2, à 6 loges fortement rugueuses, analogue à la
fig. 22 de la pl. XXXIV.
Fig. 3, a, b, Coquille un peu inéquilatérale, formée de 6
loges sur une face et de 7 sur l’autre, analogue à la fig. 24,
pl. XXXIV ; fig. 3, b, loges de centre peu distinctes.
Fig. 4 à 6. Coquilles formées de 6 à 8 loges.
Fig. 7. Moule en sulfure de fer, formée de 8 loges très-
étroites. à centre vide.
Localités : Conflans et Fontoy. Couches 2, 3,9, 10, 11,
43 et 14. Très-commun.
SPIROLOCULINA VERMIFORMIS, Terq., pl. XXXWV, fig. 8.
S. testa elongata , ovata, compressa, lϾvigata, circiter
rotundata, loculis 6, primis parvis, obscuris, duobus, ul-
timis interne costatis, ultimo producto, undulato, irregu-
lari, vermiformi, antice geniculato, inflexo.
Coquille allongée, ovale, comprimée, lisse, arrondie ex-
térieurement, formée de 6 loges, les premières petites,
peu distinctes, les deux dernières bordées d’une étroite
côte à l’intérieur , la dernière très-allongée, onduleuse,
irrégulière , vermiforme , genouillée et recourbée dans le
haut.
Localité: Fontoy. Couche 10. Fort rare.
SPIROLOCULINA INTORTA, Terq., pl. XXXV, fig. 9 et 10.
S. testa ovata, compressa, lævigata , loculis tribus aut,
quaternis , elongatis, inflatis vel compressis, plus minusve
acuminatis, duobus ultimis intortis.
Coquille ovale, comprimée, lisse, formée de 3 ou 4
7
— 326 —
loges allongées, renflées ou comprimées., plus ou moins
acuminées , les loges du centre peu distinctes ou parfois
rugueuses, les deux externes obliques, déterminant une
torsion plus ou moins grande.
Localité: Fontoy. Couches 7 et 10. Assez rare.
Genre TRILOCULINA, d’Orbigny.
« Coquille libre, inéquilatérale, globuleuse ou
comprimée, ayant la même forme à tous les âges,
formée d’un pelotonnement sur trois faces opposées,
composée de loges se recouvrant; dès lors, il n’y en
a jamais que trois apparentes ; leur cavité est simple.
Ouverture unique, ronde ou ovale, placée alterna-
tivement à l’une ou à l’autre extrémité de l’axe lon-
gitudinal et munie d’une dent plus ou moins com-
pliquée.
» Pour la contexture , pour l’aspect général, ces
coquilles ont la plus grande ressemblance avec les
biloculines et les autres Agathistègues ; elles se dis-
_tinguent néanmoins de ce genre par le pelotonnement
de leurs loges sur trois faces au lieu de deux; ainsi,
l'on voit toujours trois loges apparentes, tandis
qu’on n’en aperçoit que deux dans les Biloculines et
cinq chez les Quinqueloculines. Les Articulines ont
bien, comme les Triloculines, le pelotonnement des
loges sur trois faces opposées, mais au lieu de con-
server cet accroissement à tous les âges, elles se
projettent en ligne droite dans l’âge adulte, ce qui les
fait différer essentiellement de ces dernières.
! D'OrBIGNY. Foraminiféres du bassin tertiaire de Vienne eat
page 272.
+ M
» Toutes les espèces de Triloculines connues sont
ou vivantes actuellement dans les mers, ou seule-
ment fossiles dans les terrains tertiaires; nous en
avons dessiné 60 espèces vivant dans les mers des
Antilles, de l’Adriatique, de la Méditerranée et de
l'Océan; 21 espèces sont fossiles et proviennent de
France, d'Angleterre, d'Italie et d'Allemagne. »
Nous avons indiqué une Triloculine pour le lias
moyen de la Moselle, et nous en avons trouvé un
grand nombre dans l’oolithe inférieure.
D’après les observations de d’Orbigny sur les rap-
ports et les différences entre les genres Triloculina
et les autres genres, on doit admettre que le peloton-
nement ayant lieu sur trois faces, on doit toujours
voir trois loges apparentes; le fait est exact, mais
pour une face seulement, l'autre ne montrant ja-
mais que deux loges; il convient encore d'ajouter
que, parmi les trois loges, celle du milieu est pres-
que toujours plus saillante que les autres.
Nous avons démontré qu'il fallait également com-
prendre, dans les Triloculines, des coquilles qui
montrent deux loges sur chaque face.
TRILOCULINA COSTATA, Terq., pl. XXXVL, fig. 4, &, b.
T. testa abbreviata , ovata, antice subtruncata, postice
rotundata, lateribus bicostata, dorsocarinata, loculis rectis,
inflatis, sutura in una parte profunde excavata, in altera
incis«.
Coquille courte, ovale, subtronquée en avant, arrondie
en arrière , ornée de chaque côté de deux côtes élevées,
carénée sur le dos, formée de deux loges droites et ren-
flées, suture large et profonde sur une face, simplement
incisée sur l’autre.
Localité: Fontoy. Couche 14. Fort rare.
— 328 —
TRILOCULINA FONTINENSIS. Terq., pl. XXXV, fig. 41. «, b.
T. testa subsphæroidea, lævigata, antice attenuata, sub-
acuminata, postice rotundata, loculis duobus convexis,
sutura excavata.
Coquille subsphérique , lisse, rétrécie et subacuminée
en avant, arrondie en arrière, formée de 2 loges convexes,
suture excavée.
Localité: Fontoy. Couche 14. Fort rare.
TRILOCULINA VARIABILIS, Terq., pl. XXXV, fig. 12 à 22;
P. testa oblonga , plus minusve transversim compressa ,
lœvigata , circiter rotundata , postice obtusa , antice plus
minusve truncata , vel angustata, producta , loculis elon-
gatis, rectis vel arcuatis, lateribus convexiusculis, uno la-
tere duobus, et sutura lala, altero duobus aut tribus pers-
picuis, medio loculo prominente, suturis complanatis.
Coquille oblongue, plus ou moins transversalement
comprimée, arrondie sur le pourtour, obtuse en arrière,
tronquée ou allongée et acuminée en avant, formée de loges
allongées, droites ou arquées, ou droites sur une face et
arquées sur l’autre, renflées sur les côtés, sur une face 2
loges et la suture large et profonde, sur l’autre face 2 ou
8 loges, la médiane très-saillante, sutures peu marquées.
Les coquilles fig. 12 à 15, pl. XXXV, ne montrent que
2 loges sur chaque face et se rapprochent ainsi des
biloculines ; elles possèdent, d’une part, une compression
en sens inverse de celle qui caractérise en général ce
genre ; d’une autre part, toutes quatre sont munies
d’un appendice antérieur qui permet de les ranger parmi
les Triloculines.
D’Orbigny a signalé une espèce qui présente ce mode
de compression et qu’il a classée dans les Biloculines,
mais l’ouverture est en fente transversale. (Biloculina
contraria d’'Orb.) (Foram. du bas. tert.de Vienne, p.266,
pl. XVI, fig. 6.)
08 =
D'Orbigny a publié trois espèces de Triloculines ‘ qui
ne devraient n’en faire qu’une seule ; elles se rapportent
complétement à certaines variétés de notre espèce, et à
tel point que nous avons pu en prendre la description,
tout en l’étendant un peu, pour pouvoir y comprendre
toutes les variétés.
PL. XXXWV.
Fig. 12. Coquille ovale, acuminée, formée de 2 loges sur
chaque face, la première très-petite, suture profonde.
Fig. 43. Coquille ovale, subacuminée, formée de 2 loges
sur chaque face, la première très-longue, suture peu
marquée.
Fig. 14. Coquille ovale, très-acuminée, formée de 2
loges sur chaque face , suture plus nr sur un Côté
que sur l’autre.
Fig. 15. Coquille ovale , comprimée sur une face, à su-
ture peu marquée, rénflée sur l’autre face, à suture large
et profonde, loges arquées.
Fig. 16. Coquille ovale, tronquée en avant, loges droites,
noduleuses, sur une face, 2 loges et suture très-large et
profonde, sur l’autre face, 3 loges à sutures peu marquées.
Fig. 17. Coquille ovale, comprimée, verticale sur les
côtés, arrondie en arrière, anguleuse en avant, une suture
prspies l'autre peu marquée.
- Fig. 18, a, b. Coquille ovale, comprimée , sur une face
2 loges verticales, sur l’autre face 3 loges arquées, la mé-
diane petite et trés saillanté:
Fig.19, a, b, c. 19 bis. Coquille ovale, plus ou moins allon-
gée, possédant des variétés nombreuses; sur une face, la
forme restant constante, coquilles comprimées, loges
arquées, arrondies ; sur l’autre face, la forme très-variable,
loges très-arquéés, la médiane plus ou moins développée
et saillante. ;
1 Triloculina consobrina, T.inflata et T. inornata (d'Orb., Foram. du
bass. tert. de Vienne, p. 277 et 278, pl. XVII, fig. 10 à (8).
— 330 —
Fig. 20 et 21, «, b. Coquilles ovales, comprimées, sur une
face, suture onduleuseet profonde, sur l’autre face, 3 loges
allongées, la médiane saillante, sutures profondes.
Fig. 22. a, b, c. Coquille régulièrement ovale; sur une
face, comprimée, formée de 2 loges verticales; sur l’autre
face, 3 loges, la centrale très-grande, ovale, renflée, les
externes très-étroites en forme d’ânneau. |
Localités : Conflans, Fontoy. Couches 1, 5, 7,9, 10.
Très-commun.
Genre QUINQUELOCULINA, d’Orbigny '.
« Coquille libre, inéquilatérale, globuleuse ou
comprimée, arrondie ou anguleuse, ayant la même
forme à tous les âges, formée d’un pelotonnement
sur cinq faces opposées, composée de loges se recou-
vrant, de sorte qu’il n’y a jamais que cinq apparentes;
leur cavité est simple. Ouverture unique, pourvue
d'une dent simple ou composée.
» La contexture, l’aspect général sont les mêmes
que chez les Biloculines et les Triloculines, mais le
_ mode d’accroissement n’est pas semblable. Les loges,
au lieu de se pelotonner sur deux ou trois faces au-
tour de l’axe, se pelotonnent sur cinq; aussi à tous
les âges ne voit-on que 5 loges apparentes, 3 d’un
côté et 2 de l’autre, tandis que dans les autres
genres, on en voit 2 ou 3 seulement.
» Nous avons dessiné et décrit cent onze espèces,
sur lesquelles soixante-cinq vivantes et quarante-six
fossiles. Les espèces vivantes appartiennent à toutes
* D'OngiGNy. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche),
p. 284.
= JH —
les latitudes avec une abondance très-variable. Pour
les espèces variables, elles sont toutes des terrains
tertiaires de France, d'Italie, d'Angleterre et d’Alle-
magne. »
Les Quinqueloculines sont très-abondantes dans le
terrain oolithique et plus nombreuses en variétés
qu’en espèces.
Le nombre des loges apparentes ne reste pas
constant et fixé à 5, comme l'indique d’Orbigny; on
en voit parfois 6 et même 7; mais la saillie cons-
tante d’une ou de plusieurs loges, qui rend la co-
quille inéquilatérale, sert à distinguer les coquilles
de ce genre des Spiroloculines.
Faisant l'application de ce principe, nous trouvons
que les Quinqueloculina Bronniana et Q. Haiden-
gerii (Foram. du bas. tert. de Vienne, p. 287 et 289,
pl. XVIIL, fig. 4-6 et 13-15), qui ont toutes les loges
sur le même plan et les deux faces similaires, doivent
rentrer dans le genre Spiroloculina.
QUINQUELOCULINA IMPRESSA, Terq., pl. XXXVI, fig. 2 à 7.
Q. testa ovata, plus minusve compressa, lœvigata, mar-
gine rotundata, antice plus minusve producta, acuminata,
postice rotundata , uno latere impressa aut excavata, al-
tero convexa , loculis 3 perspicuis in utraque facie, rectis
aut arcuatis.
Coquille ovale, plus ou moins comprimée, lisse, arrondie
sur le pourtour, plus ou moins allongée et acuminée,
arrondie en arrière, déprimée ou excavée sur une face,
convexe sur l’autre, formée de 3 loges visibles sur
chaque côté, droites ou plus ou moins arquées.
Fig. 2, a et b. Coquille ovale, comprimée, acuminée,
sur une face, suture onduleuse et profonde, 2 loges; sur
l’autre face, sutures arquées peu marquées, 5 loges.
— 332 —
Fig.3, a, b. Coquille munie de 3 loges très-renflées sur
une face, à centre concave sur l’autre face.
Fig. 4, a, b Coquille très-acuminée, sur une face 3 loges
comprimées, sur l’autre 3 loges renflées, une quatrième
concave.
Fig. 5. Coquille très-acuminée à 3 loges sur chaque
face, la médiane très-petite.
Fig. 6. Coquille ovale-allongée, à 3 loges sur chaque
face, la médiane très-étroite et saillante.
Fig. 7. Coquille très-comprimée, arquée sur une face,
à centre concave sur l’autre.
Localités : Conflans et Fontoy. Assez commun.
QUINQUELOCULINA OVULA, Terq., pl. XXXVI, fig. 8 à 16.
Q. testa longitudinaliter et transversim ovata, lævigata,
utrinque convexa , loculis internis incrassatis, non pers-
picuis, externis angustis vel latis, arcuatis, prominentibus
vel planis, dente elongato, apice bifurcato.
Coquille ovale longitudinalement et transversalement,
lisse, convexe sur les deux faces, formée de loges peu
_distinctes, les internes encroûtées, les externes étroites ou
élargies, plus ou moins arquées , saillantes ou planes, su-
tures peu marquées.
Fig. 8. Coquille ovale, subacuminée à ses deux extré-
mités.
Fig. 9. Coquille atténuée en avant.
Fig. 10. Coquille à suture obsolète dans le milieu, ou-
verture munie d’une dent en forme de T.
Fig. 11. Coquille à suture obsolète dans le milieu, loges
externes très-enveloppantes.
Fig. 12. Coquille transversalement arrondie, :sutures à
peine marquées.
Fig. 13. Coquille transversalement ovale, loges externes
très-enveloppantes, loge médiane à peine visible.
Fig, 14. Coquille à centre rugueux et convexe.
Ha joe
Fig. 15 et 16. Coquilles transversalement ovales, sur une
face 3 loges, la médiane ovale, sur l’autre face 5 loges, les
deux externes recourbées à la base.
Localité : Fontoy. Couches 7, 9et 11. Assez rare.
QUINQUELOCULINA GIBBERULA, Terq., pl. XXXVI, fig. 17,
a etb.
Q. testa elongata, obovata , lævigata, gibberula, loculis
quinis, uno latere tribus, velut tortis, primo parvulo, vix
perspicuo, secundo arcuato , tertio recto , inflato , altero
latere , primis tribus planis, quaterno arcuato, ultimo
angusto, recto
Coquille allongée, obovale, lisse, formée de 5 loges, sur
une face 3 loges comme tordues, la première à peine
visible, la seconde arquée, la troisième droite et renflée;
sur l’autre face, les trois premières à peine distinctes, la
quatrième très-arquée, la dernière allongée et presque
droite.
Localité: Fontoy. Couche 7. Assez rare.
QUINQUELOCULINA INCONSTANS, Terq., pl. XXX VI, fig. 18
k à 20 ; pl. XXX VIT, fig. 1 à 12.
Q. testa elongata, plus minusve irregulariter ovata , vel
- apice acuminata, lœvigata, circiter rotundata, loculis
plerumque irregularibus, numero vüriabilibus , elongatis,
angustis, plus minusve arcuatis, aut geniculatis, uno latere
3-9, altero 4-6.
Coquille allongée, plus ou moins irrégulièrement ovale,
arrondie à ses extrémités ou acuminée en avant, lisse, ar-
rondie sur le pourtour, formée de loges plus ou moins
saillantes, tronquées ou projetées en avant ; toutes les loges
également arquées ou géniculées, ou à l'inverse, les pre-
mières géniculées et les dernières arquées, en nombre
très-variable sur chaque face, 3 à 5 sur l’uneet 4 à G sur
Pautre.
8
— 334 —
Nous n'avons pu, pour le classement des nombreuses
coquilles que nous avous réunies dans cette série, prendre
pour guide la forme des loges, plus ou moins arquées ou
genvuillées en arrière, ces deux formes se montrant réu-
nies dans presque tous les échantillons, avec des disposi-
tions variées ; nous avons dû de préférence nous servir du
nombre des loges et nous avons pu ainsi établir cinq sé-
ries pour cette espèce.
3 loges sur une face, de 4 à 6 sur l’autre, pl. XXXVI,
fig. 18 et 19.
4 loges sur chaque face, pl. XXXVEI, fig. 20, «, b, c,
et pl. XXX VII, fig. 4 et 2, a, b.
4 loges sur une face, de 5 sur l’autre, pl. XXXVIÏ,
fig. 3 à 5.
5 loges sur chaque face, pl. XXX VII, fig. 6 à9.
5 loges sur une face, de 6 ou 7 sur l’autre, pl.
XXX VII, fig. 10 à 12.
Localités : Conflans et Fontoy. Très-commun.
Coquilles formées de
QUINQUELOCULINA ANGULATA, Terq., pl. XXXVII,
fig. 13 à 18.
Q. testa ovato-elongata, compressa, lϾvigata, antice
plus minusve acuminata , postice obtusa, loculis plus mi-
nusve arcuatis aut geniculatis, externis angulatis, qua-
drangularibus , dorso planis idque depressis, internis ro-
tundatis , aliquot prominentibus, projectis.
Coquille ovale-allongée, comprimée, lisse, plus ou moins
acuminée en avant, obtuse en arrière, formée de 4 à 6
loges plus ou moins arquées ou genouillées , les externes
anguleuses sur le bord, quadrangulaires, aplaties ou
même déprimées sur le dos, les internes arrondies, parfois
saillantes.
Cette espèce, par la forme quadrangulaire des loges
externes, se rapproche des Quinqueloculina contorta et
Q. badennensis d'Orb. (Foram. du bas. tert. de Vienne,
— 335 —
p. 298 et 299, pl. XX, fig. 4 à 6 et 10 à 12); elle en diffère
par une moindre contorsion dans les loges, qui les rap-
proche ainsi de certaines espèces de Spiroloculines.
Presque toutes ces coquilles sont très-inéquilatérales ;
les unes sont aplaties sur les deux côtés, alors, sur une
face, les loges vont en décroissant de la circonférence au
centre et leur bord est anguleux, tandis que l'autre face
est plate et le bord des loges arrondi, une ou deux loges
sont saillantes ; dans d’autres coquilles, une face est con-
vexe ou même arrondie, les loges sont à peine visibles et
leur bord est arrondi. Enfin (fig. 18, a et b), une coquille a
les deux faces également convexes et les loges externes
sont anguleuses et disposées en forme d’anneau plat.
Localité: Fontoy. Couches 7, 9 et 11. Assez rare.
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rl
Terquem ad naturam del! Formant lith.
Pianche XXX.
Figures.
4 et 2. Polymorphina agglutinans,
3 à 6. — simplex,
7 à 35. — bilocularis,
Planche XXXI.
Figures. : Pages.
4 à 48 Polymorphina bilocularis, Terq. : 293
19 à 28. — triloba, — 297
29 et 30. — fontinensis, —— 298
FRET
Terquem ad naturam del* Formant fhth.
Terquem ad naturam delt Formant lith
Planche XX XI.
Figures.
4 à 40. Polymorphina oolithica,
11. —— intorta,
42: à 27, — cruciata,
28 à 30. — amygdala,
Planche XXXHBI.
Figures.
*, Polymorphina vagina,
2. — piriformis,
3. — disjuncta,
4. — pupiformis,
5 et 6. — annulata,
7 à 14. — polygona,
45 à 22. Guttulina ovigera,
23. — disparilis,
25 à 27. — cruciata,
28 et 29. — gibbosa,
30. — - intricata,
Drm ne RARES
! Mr ne
FE SAXXTIT.
rquem ad naturam del* Formant lith.
PL. KXXTV
Terquem ad naturam delt Formant lith.
Planche XXXIV.
Figures. Pages.
4 à 30. Spiroloculina infraoolithica, Terq. 323
Planche XXXW,
Figures. :
4 à 12. Spiroloculina infraoolithica,
8. — vermiformis,
9 à 10. —— intorta,
41. Triloculina fontinensis,
42 à 22. — variabilis,
Ter.
—
Pages,
323
329
325
328
328
PL. XXXV.
| Tquem ad naturam del* Formant lith.
EE
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OR
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CL
RS
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ne
Terquem ad naturam del*
Planche XXXVE.
Figures.
4 a, b. Triloculina costata,
2 à 7. Quinqueloculina impressa,
8 à 16. — ovula,
47 a, b. — gibberula,
48 à 20. — inconstans,
327
331
Planche XXXVEE
Figures. Pages.
4 à 12. Quinqueloculina inconstans, Terq. 333
43 à 18. — angulata, — 334
PE:XXXNIT.
Terquem ad naturam del* Formant kth.
DEUXIEME SÉRIE
CINQUIÈME MÉMOIRE
SUR
LES FORAMINIFÈRES
DU SYSTÈME OOLITHIQUE
De la Zone à AMMONITES PARKINSONI de Fontoy (Moselle),
In tenui labor.
INTRODUCTION.
Ce mémoire renferme le complément de nos recherches
sur l'Oolithe inférieure de Fontoy; informé qu'il se pra-
tiquait de nouveaux terrassements, nous sommes allé à
Fontoy et nous avons pris de nouveaux échantillons de
marne ; nous avons, comme précédemment, obtenu une
grande quantité de fossiles: les uns déjà observés, les
autres nouveaux ou représentant des variétés nouvelles.
Nous n'avons pas cru devoir négliger ces fossiles et
nous avons pris ces espèces et variétés que nous n'avions
pas encore dessinées, pour montrer combien, dans ces
corps à organisation si simple, la création est uniforme
et la morphologie très-multiple.
Ainsi les Cristellaires, auxquelles nous avions déjà
consacré de nombreuses planches, nous ont encore fourni
une série nouvelle de variétés, qui, d’ailleurs , rentrent
toutes dans les divisions que nous avions établies.
Il est à remarquer que lors qu'une espèce bien carac-
térisée se présente , elle se montre toujours accompagnée
d'un certain nombre de variétés, qui font passer le type
— JEU —
au simple au composé, quant aux orne. 1ents ou à l’agen-
cement des loges, bien que les caract’ies spécifiques res-
tent constants.
Cette observation s'applique pius particulièrement au
Cristellaria polymorpha, qui a demandé de si nombreux
dessins et à une espèce nouvelle, le C. flagellum, que
nous publions.
Nous ferons la même remarque pour un genre que
nous avons dû créer et qui comprend une série de
coquilles, douées d’un caractère exceptionnel dans la
disposition de leur ouverture.
Cherchant à établir une nouvelle classification pour
les Foraminifères, des auteurs ont créé des divisions, qui,
basées sur la constitution du test, semblent ne devoir
s'appliquer qu'aux coquilles vivantes; ainsi une division
comprend les coquilles à texture dense ou porcellanée;
une autre les coquilles poreuses ou perforées ; ces auteurs
confondant la porosité des coquilles avec la perforation,
ont de la sorte exclu les Foraminifères fossiles de leur
classification (1).
Dans une de nos dernières publications, en parlant du
test des fossiles, nous fesions remarquer que les coquilles
à test dense, avec ou sans pores, se montraient en général
bien conservés, dans presque tous les terrains; tandis
que les genres, dont les coquilles, à l'état vivant, se mon-
trent couvertes de perforations, ont leurs analogues
fossiles, le plus souvent, à l'état de moules.
Nous disions que, pour le premier cas, la conservation
des coquilles devrait être le résultat direct de l'émission
d'une substance animalisée, grasse, qui préservait la
coquille contre l’action dissolvante des courants acidules ;
(1) Terquem, Foraminifères de l'Eocène des environs de
Paris, introduction, p. 4.
— 341 —
que, pour le second cas, la coquille n'ayant pas ce pré-
servalif, elle était promptement détruite.
Les Foraminifères du Fuller’s, viennent pleinement
justifier cette observalion et tous les genres qui, à l’état
vivant, sont doués de perforations, tous, sans aucune
exception, se trouvent à l'état de moule.
Ainsi nous ne possédons aucun échantillon muni de
son test pour les genres Orbulina, Cornuspira, Nonionina,
Rotalina, Globigerina , Truncatulina, Planorbulina, Rosa-
lina, Patellina, Textilaria et Bulimina.
Nous avons classé tous ces moules suivant que les for-
mes nous présentaient le plus de rapports avec les genres
connus ; nous avons dessiné les plus caractéristiques,
sans, cependant, chercher à y reconnaître des espèces
ou à les spécifier.
Les moules sont généralement en sulfure de fer, excep-
tionnellement quelques-uns sont en calcaire cristallin.
Les genres munis d'un test poreux ont également fourni
quelques moules : circonstance due, en particulier, à ce
que des coquilles se sont trouvées dans une couche
sableuse perméabie et par conséquent en contact avec un
courant acidifié par de l'acide sulfurique libre ; en effet,
dans ces couches, on trouve de la chaux sulfatée ou de
nombreux cristaux maclés.
Le Fuller s des environs de | HI se montre dans
des conditions rigoureusement identiques à celles que
nous venons de signaler pour ce terrain de Fontoy ; les
genres, que nous avons indiqués plus haut, sont tous de
même , à l’état de moules; quand au contraire les Nodo-
saires, les Lingulines, les Dentalines, les Marginulines, les
Frondiculaires , les Flabellines, les Cristellaires, les Poly-
morphines et les Agathistèques , se montrent dans un état
de conservation remarquable.
— 342 —
La faune microserpique de Varsovie correspond, en
tous points, à celle de Fontoy, et si quelques différences
surgissent , soit pour quelques espèces nouvelles, soit au
contraire pour l’absence de celles que nous avons décrites,
cela tient à ce que pour Varsovie, les échantillons de
marne ont été pris dans 17 localités différentes , tandis
que pour Fontoy, la localité est restée unique.
Nous devons faire remarquer que, d’une localité à
l'autre, il arrive que certains genres ou espèces se pré-
sentent soit avec une extrême rareté, soit avec une grande
abondance. Ainsi à Varsovie, les Marginulines sont
moins abondantes et variées qu’à Fontoy ; tandis que les
Agathistègues qui y sont très-nombreux et très-variés,
se montrent beaucoup plus rares à Fontoy.
Ainsi la publication de la faune de Varsovie viendra
compléter l'étude du Fuller’s et démontrera l'unité de
création pour ce terrain, malgré la distance des localités.
_ L'ensemble de nos publications sur le Fuller’s de Fon-
toy, constate la présence de ?8 genres, comprenant 193
espèces et un très-grand nombre de variétés.
L'étude microscopique de ce terrain ne devrait pas
s'arrêter à la publication des Foraminifères seulement ;
elle devrait comprendre les autres fossiles qui les accom-
pagnent et qui complètent la faune : les spicules d'épon-
ges fibreuses, d’'Holoturie, de Crinoïdes, des Polypiers
et Bryozaires, des entroques de Pentacrines, d'Ophiures,
de Comatule, des coquilles de Molusques, enfin des
Entomostracés.
Si le temps et les circonstances nous permettent d'en-
treprendre un travail de longue haleine, nous nous pro-
posons de faire l'étude des Entomostracés dont nous
possédons des nombreux échantillons, depuis le Muschel-
kalk jusqu'à l'Eocène. |
DESCRIPTION DES ESPÈCES.
Genre ORBULINA (1), d'Orbigny.
« Coquille. libre, régulière, sphérique, globuleuse,
creuse en dedans, percée partout d’un grand nombre de
petits trous, visibles seulement avec un fort grossisse-
ment. Ouverture unique, petite, arrondie, placée sur un
point de la circonférence. »
«< Rapports et différences. Les Orbulines, par leur co-
quille composée d'une seule loge, se rapprochent des
Gromia, mais elles s'en distinguent par cette loge calcaire
au lieu d'être membraneuse et percée d'un grand nombre
de trous. »
Indépendamment des différences indiquées par d'Or-
bigny, on sait que les Orbulines ont leur coquille cons-
tituée d’une seule pièce, tandis que les Gromia possèdent
des plaques calcaires ou siliceuses, placées à la surface soit
externe, soit interne de leur enveleppe membraneuse.
Nous avons indiqué trois espèces d'Orbuline pour le
Lias (2) de la Moselle et nous en avons de même trois
dans lOolithe inférieure de Fontoy.
ORBuLINA IRREGULARIS, Terq., PI. XXX VII, fig. 1.
O. testa Pire sphærica, calearea, imperforata,
nitida.
Coquilles irrégulièrement sphérique, brillante, à test
compact, privé de pores et de perforations.
Dimensions : Dani. 0,65; grossi 30 fois.
(1) D'Orbigay. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne
(Autriche), p. 21, pl. 1, fig. 1.
(2) Terquem. Recherches sur les Foraminifères du Lias de
la Moselle, 2e Mémoire, 1862 et 3° Mémoire, 1863.
un SU ‘
Cette espèce soumise à un très-fort grossissement n'a
montré aucune trace de pore; contrairement à ce qu’on
remarque dans toutes les autres espèces de ce genre, le
test est épais et comme porcellané ; l’intérieur est vide ou
renferme un peu d'argile; la forme de la coquille est
assez variable, parfois aplatie ou noduleuse.
ORBULINA MILLEPORA, Terq., PI. XX XVIII, fig. .
Nucleo sphærico, sphœris numerosis, reqularibus munita.
Moule en sulfure de fer, sphérique, formé de petites
sphères arrondies, régulières et nombreuses.
Dimensions : Diamètre, 0,42 ; grossi 50 fois.
Ces moules sont très abondants et se présentent avec
des dimensions très variables, depuis 0,15 jusqu’à 0,50 ;
tous se montrent formés de petites sphères agglutinées ;
ces sphères peuvent être dues à la reproduction des pores
dont les coquilles étaient douées, ou n'être que le résul-
tat de l’action molléculaire du sulfure de fer.
ORBULINA MAGROPORA, Terqg., PI. XX XVII, fig. 3.
O. testa sphœrica, lœvigata, albida, poris munita magnis
el sparsis.
Coquille sphérique, lisse, blanche, couverte de grands
pores espacés.
Dimensions : Diamètre, 0,37 ; grossi 60 fois.
Cette espèce assez rare, est munie de pores très dis-
tincts et régulièrement espacés; elle se distingue ainsi
de toutes ses congénères,
Genre MARGINULINA (1), d'Orbigny.
Nous avons publié une nombreuse série de Marginu-
(1) Voyez 1er Mémoire sur les Foraminifères de l'Oolithe i in-
férieure de Fontoy.
— 315 —
lines et il nous reste encore à représenter {trois espèces
qui s'éloignent complètement des espèces déjà figurées
pour l'Oolithe; de ces trois espèces, deux reproduisent
les formes propres à des fossiles du Lias; la troisième
présente les dispositions propres aux coquilles tertiaires
et vivantes.
MARGINULINA RUGOSIUSCULA, Terq., PL. XXX VILL, fig. 4.
M. testa elongata, recta, rotundata, rugosiuscula, loculis
prominentibus, rotundatis, primo laterali et sequenti sphœ-
ricis, aliis leniter compressis, ultimo acuminato, suturis pro-
fundis.
Coquille allongée, droite, arrondie, légèrement ru-
gueuse, formée de loges saillantes, arrondies, la première
latérale sphérique, ainsi que la suivante, les autres légè-
rement déprimées, la dernière acuminée, sutures pro-
fondes.
Dimensions: haut. 0,57 ; larg. 0,17 ; grossi 40 fois.
La forme de cette espèce se reproduit dans les terrains
tertiaires et dans quelques coquilles vivantes.
MARGINULINA CONSOBRINA, Terq., PI. XXX VIII, fig. 5.
M. testa recta, ovata, utrinque rotundata, antice ampliore
quam postice, supra lœvigata, costlis rectis, elatis, obtusis,
* supra in arca conjunctis ornata, loculis obscuris.
Coquille droite, ovale,” arrondie aux extrémités, plus
large en avant qu’en arrière, lisse en dessus, ornée de
côles espacées, droites, élevées, obtuses, jointes en arc
dans le haut, loges non visibles.
Dimensions: haut. 0,41 ; larg. 0,20 ; grossi 40 fois.
Cette espèce, par sa forme et par ses ornements, paraît
se confondre avec le M. prima, du Lias. (Terquem.
1 Mém. sur les For. du Lias de la Moselle, p. 52,
PI. II, fig. 5, a, b,) dont elle semble ne constituer
qu'une variété, aucun caractère spécifique ne se produi-
sant pour les distinguer.
MaARGINULINA INCLUSA, Terq., PI. XXXVIIL fig 6.
M. testa elongata, recta, rotundata, postice leniter atte-
nuala, costis (8) rectis, obstusis ornata, loculis sex subplanis,
suturis profundis.
Coquille allongée, droite, arrondie, légèrement rétrécie
en arrière, ornée de 8 côtes droites, obtuses, se conti-
nuant jusque près de l'ouverture , formée de 6 loges non
sillantes, sutures profondes.
Dimensions : haut. 0,62 ; larg. 0,18; grossi 40 fois.
Cette espèce se rapproche des espèces vivantes et dif-
fère des fossiles du Lias par ses côtes qui se continuent
sur la partie antérieure.
Genre FRONDICULARIA, Defrance.
Dans notre 3° Mémoire, (1) nous avons exposé la
diagnose de ce genre et nous avons représenté dix espèces
et Ge nombreuses variétés; il nous reste à signaler deux
espèces nouvelles, qui diffèrent complètement des précé-
dentes par leur forme et leurs ornements.
FronpicuLaRIA PUPA, Terq., Pl. XXX VIII, fig. 7, à, b.
F. tesla elongata, compressa, in medio late canaliculata,
postice atienuata, antice rotundala, lateribus angulata, cos-
tulis rectis, strictis, angustissimis ornata, loeulis posticis obs-
Curis, duobus anticis vix perspicuis, ultimo strangulato,
ovato.
Coquille allongée, comprimée, largement canaliculée,
dans le milieu, atténuée en arrière, arrondie en avant,
anguleuse sur le pourtour, ornée de nombres côtes
droites, fines et serrées, formée en arrière de loges non
(1) Terquem, 3 Mém. sur les Foraminifères de EOpAte À in- .
férieure de Fontoy, p. 212 et suivantes.
— 347 —
distinctes, de deux loges peu visibles en avant, la der-
nière étranglée et ovale.
Dimensions : haut. 1,16 ; larg. 0,28: grossi 20 fois.
FRONDICULARIA ABBREVIATA, Terq., PL XX XVIII, fig. 8.
F. testa abbreviata, conica, compressa, ulrinque et circi-
ter rotundata , in medio lato instructa canaliculo, utrinque
costa limitato, costulis angustis, rectis ornata, loculis qua-
ternis, quadrangularibus, primo et ultimo subprominenti-
bus, duobus medianis planis, suturis rectis.
Coquille courte, conique, comprimée, arrondie aux
extrémités et sur le pourtour, munie dans le milieu a’un
large canal, bordé de chaque côté d’une côte obtuse, or-
née de fines côtes droites, formée de quatre loges qua-
drangulaires, la première et la dernière légèrement sail-
lantes, les deux médianes planes, sutures Wansnersalos
et droites.
Dimensions : haut. 0,44 ; : larg: 0,21: grossi 50 fois.
| Genre FLABELLINA, d'Orbigny.
Dans notre troisième Mémoire, (1) nous avons exposé
la diagnose du genre, et nous avons fait observer que
les Flabellines ayant pour base une Cristellaire adulte, on
pouvait les diviser suivant les dispositions qu'affecte
cette base et leur appliquer le nom spécifique, que cette
base a reçu dans la classification du genre Cristellaire.
Nous n'avons à produire que quelques variétés qui
viennent counpléter les séries déjà publiées.
FLABELLINA PRIMORDIALIS, Terq. PI. XX X VITE, fig. 9 et 10.
7 Terg. 0. C. p. 221, PL. XXII, fig, 19 à 24.
(1) Terquem. 3° TN sur les Foraminifères de Avotee E infé-
rieure de Fontoy, p« 219 et suivantes.
— 348 —
Fig, 9. Cette coquille se rapporte à la variété fig. 23
par la forme de la base, dont les loges ne sont visibles
que par transparence; elle est ornée de cinq côtes verti-
cales, qui recouvrent la première loge en chevron ; la der-
nière loge est lisse et aiguë à ses extrémités postérieures.
Dimensions : haut. 0,48 ; larg. 0,22 ; grossi 50 fois.
Fig. 10. Cette coquille se rapporte à la variété fig. 24
et en diffère par la forme triangulaire de la base; les
trois loges antérieures saillantes, les précédentes planes.
Dimensions : haut. 0,42 ; larg. 0,22 ; grossi 50 fois.
FLABELLINA TRIQUETRA, Terq., PI. XX X VIIL, fig. 11 et 12.
Terq. O. G. p. 223, PL XXIII, fig. 26 à 28.
Fig. 11. Cette coquille difière du type par ses loges
non bordées ; la dernière est très développée et s'étend
sur la moitié de la hauteur de la base.
Dimensions: haut, 0,48 ; larg. 0,27; grossi 50 fois.
Fig. 12. Cette coquille se rapproche de la variété fig. 28,
toutes les loges sont régulièrement arquées et planes.
Dimensions: haut. 0,45; larg. 0,23; grossi 50 fois.
FLABELLINA ANCEPS, Terq., Pl. XXXVIII, fig. 13.
Terq. O. C. p. 223, PI. XXIIL, fig. 25.
Cette coquille se rapproche du type par la disposition
de la base, dont les loges sont saillantes et triangulaires ;
les deux antérieures sont en chevron et planes; toute la
coquille est lisse et translucide.
Dimensions : haut. 0,48; larg. 0,19; grossi 50 fois.
FLABELLINA CENTRALS, Terq., Pl. XX XVIII, fig. 14.
Terq. O. G., p. 230, PI. XXIV, fig. 22.
Cette coquille se rapporte au type par une base iden-
tique, et en diffère par ses loges antérieures qui sont bor-
dées et saillantes ; le test est brillant et transparent.
Dimensions : haut, 0,58; larg. 0,23 ; grossi 40 fois.
Genre CRISTELLARIA, (1) Lamarck.
Nous avons dans notre second mémoire longuement
exposé l'étude de ce genre qui se présente dans l'Oolithe
inférieure avec tant d'abondance et de variété; pour
pouvoir faciliter le classement d'un si grand nombre de
fossiles, nous avons dû établir des divisions et nous
avons pris pour guide la position de la loge initiale et
l'état d'enroulement de la base.
Nous avons à produire une espèce nouvelle, qui se
présente, comme les congénères, accompagnée d'un cer-
tain nombre de variétés, qui constituent un ensemble de
coquilles passant du simple au composé, Cette espèce
appartient à la 7° division, à base enroulée et douée d’une
loge initiale centrale ; elle se rapproche du C. polymorpha
par ses côtes carrées, et en diffère par la coquille qui ne
se développe pas en crosse et par la dernière loge qui
n’est pas tronquée sur le côté ventral.
Quant aux autres coquilles que nous publions, nous
les donnons uniquement comme des cas morphologiques,
qui viennent s'ajouter aux espèces et variétés déjà classées.
CRISTELLARIA PRIMORDIALIS, Terd., PL XXXVIII,
fig. 15 à 17.
‘Terquem, ©. C., p. 166, PL IX, fig. 1 à 10.
Fig. 15. Cette variété se rapproche de la fig. 7, est
ornée de grosses côtes irrégulières; loges non distinctes.
Dimensions : haut. 0,37 ; larg. 0,25 ; grossi 60 fois.
Fig. 16. Coquille comprimée, lagéniforme, ornée de
fines côtes onduleuses, formée de loges planes, arquées,
concentriques.
_ (1) Terquem. Deuxième mémoire sur les Foraminifères de
l'Oolithe inférieure de Fontoy, p. 141 et suivantes,
— 350 —
Dimensions: haut, 0,51; larg. 0,20; grossi 40 fors.
Fig. 17. Coquille allougée, comprimée, lisse, formée
de loges droites, obliques, irrégulières, alternativement
larges et étroites.
Dimensions : haut. 0,46; larg, 0,17 ; grossi 40 fois.
CRISTELLARIA ANGEPS, Terq., Pl. XX XVIII, fig. 18 à 28,
PI. XXXIX., fig. 1 à 3.
Terquem, O. G., p. 166, PI. IX, fig. 11 à 21.
Fig. 18. Coquille allongée, comprimée, lisse, formée
de cinq loges obliques, les trois premières planes, les
deux dernières saillantes.
Dimensions : haut, 0,38 ; larg. 0,17; grossi 60 fois.
Fig. 19. Cette variété se rapproche de la fig. 13 et en
diffère par sés loges toutes arquées et projetées en arrière.
Dimensions: haut. 0,39; larg. 0,17; grossi 60 fois.
Fig. 20. Coquille trigone, très comprimée, lisse, for-
mée de loges saillantes, obliques, arquées sur le dos.
Dimensions : haut. 0,96; larg. 0,50 ; grossi 25 fois.
Fig. 21. Coquille ovale, comprimée, lisse, irrégulière,
formée en arrière de quatre loges planes, obliques, et en
avant d’une loge irrégulière, très développée et saillante.
Dimensions: haut. 0,45; larg. 0,20; grossi 50 fois.
Fig. 22. Coquille irrégulière, lisse, formée de cinq
loges, les deux premières planes, triangulaires, la sui-
vante irrégulière, allongée, développée et saillante, les
deux dernières planes, quadrangulaires, obliques.
Dimensions : haut, 0,42; larg. 0,28 ; grossi 50 fois.
Fig. 23, a, b. Coquille irrégulière, lisse, arrondie en
arrière, trigone en avant, formée de loges irrégulières, la
première sphérique et mucronée, les trois suivantes qua-
drangulaires, la dernière ovale, anguleuse, très déve-
loppée. Ç
Dimensions: haut. 0,38; larg. 0,20; grossi 60 fois.
us
Fig. 24. Coquille allongée, ovale, comprimée, arron-
die en arrière, atténuée en avant, formée de loges planes,
non distinctes, les deux dernières saillantes; vues par
transparence, loges nembreuses, obliques, à cloisons
larges, n'atteignaut pas le dos. ,
Dimensions: haut. 0,64 ; larg. 0,26 : grossi 40 fois.
Fig. 25. Coquille allongée, lisse, comprimée, formée
de loges irrégulières, les quatre premières saillantes, à
cloisons transversales, les trois suivantes planes à cloi-
sons obliques et projetées sur les précédentes, une loge
suivante lisse, l'avant-dernière développée, saillante et
oblige, la dernière triangulaire, très petite,
Dimensions : haut. 0,73 ; larg. 0,39 ; grossi 30 fois.
Fig. 26, a, b. Coquille irrégulière, comprimée, rétré-
cie aux extrémités, élargie dans le milieu, ornée de stries
très fines, serrées et verticales, premières loges non dis-
tinctes, l’avant-dernière très développée, la dernière très
petite, triangulaire, suture très marquée ; vues par trans-
parence, premières loges nombreuses, obliques, RS
lières, croissant peu.
Dimensions : haut. 0,57 ; larg. 0,18 ; grossi 40 fois,
Fig. 27. Coquille irrégulière, allongée, arrondie en
arrière, en forme de sac, rétrécie en avant, ornée de fines
côtes verticales, coudées en arrière, premières loges pla-
nes, obliques; vue par transparence, la dernière loge .
lisse, renflée, saillante et oblique.
Dimensions : haut. 0,52 ; larg. 0,20 ; grossi 40 fois.
Fig. 28. Coquille irrégulière, comprimée, semi-lunai-
re, lisse, formée de loges non distinctes ; vues par trans-
parence, loges obliques, la dernière très développée,
triangulaire.
Dimensions : haut. 0,68 ; larg. 0,33 ; grossi 30 fois.
PI. XXXIX. — Fig. 1. Coquille translucide, allon-
gée, arquée, lisse, transversalement presque ronde, at-
E —
rondie en arrière, acumininée en avant, formée de loges
planes, régulières, la première semi-lunaire, les deux
suivantes triangulaires, les autres quadrangulaires.
Dimensions : haut, 0,45; larg. 0,22; grossi 50 fois.
Fig. 2. Coquille ovale, lisse, comprimée, subacuminée
en avant, formée de loges planes ; vues par transparence,
la première arrondie, les suivantes obliques plus ou
moins arquées, la dernière allongée et projetée sur la
première.
Dimensions : haut. 0,48 ; larg. 0,25 ; grossi 50 fois.
Fig. 3. Coquille régulièrement ovale, comprimée,
lisse, formée de loges planes, non distinctes; vues par
transparence, loges régulières, les premières transver-
sales, les dernières verticales’
Dimensions : haut. 0,46; larg, 0,21; grossi 50 fois.
CRISTELLARIA SUBINVOLUTA, Terq., PL XXXIX,
Fig. 4à 12.
Terquem, 2° Mém., p. 171, PI. X, fig. 1 à 18.
Fig. 4. Coquille ovale, comprimée, lisse, arrondie en
arrière, rétrécie en avant, formée de loges irrégulières,
les premières planes, les deux dernières obliques et sail-
lantes, munies d’un bourrelet aux sutures.
Dimensions: haut. 0,47 ; larg. 0,23; grossi 50 fois.
Fig. 5. Coquille irrégulière, lisse, lagéniforme, ovale
transversalement, arrondie en arrière, rostrée en avant,
formée de loges planes, la première saillante, les trois
suivantes transversales, les quatre dernières obliques..
Dimensions: haut. 0,42; larg. 0,18 ; grossi 50 fois.
Fig. 6. Coquille allongée, lisse, comprimée, arquée en
arrière et sur le dos, excavée sur le côté ventral, formée
de premières loges planes, la dernière saïllante, allongée
et élargie.
Dimensions : haut. 0,18 ; larg. 0,19 ; grossi 50 fois.
— 393 —
Fig. 7. Coquille ovale, comprimée, lisse, arrondie en
arrière, subacuminée en avant, formée de loges planes,
les deux antérieures obliques.
Dimensions: haut. 0,42; larg. 0,22 ; grossi 50 fois.
Fig. 8. Coquille ovale, allongée, lisse, presque ronde
transversalement, arrondie en arrière, subacuiminée en
avant, formée de loges planes; vues par transparences
les trois premières loges transversales, les deux dernières
obliques.
Dimensions: haut. 0,50; larg. 0,20 ; grossi 40 fois.
Fig. 9. Coquille ovale, comprimée, irrégulière, ornée
de fines côtes espacées, irrégulières, formée de loges non
distinctes, la dernière loge ovale, allongée, verticale, sé-
parée de la coquille par un large et profond sillon.
Dimensions : haut. 0,50 ; larg. 0,29; grossi 40 fois.
Fig. 10. Coquille ovale, comprimée, lisse, translucide,
arrondie en arrière, acuminée en avant, formée de loges
irrégulières, peu saïllantes, les quatre premières obli-
ques, les deux suivantes transversales, la suivante très
large, la dernière triangulaire.
Dimensions : haut. 0,80 ; larg. 0,34; grossi 30 fois,
Fig. 11. Coquille irrégulièrement quadrangulaire,
comprimée, lisse, formée de six loges saillantes.
Dimensions : haut. 0,37 ; larg. 0,20; grossi 60 fois.
Fig. 12: Coquille irrégulièrement ovale, translucide,
comprimée, lisse, formée de loges planes, les deux pre-
mières transversales, les cinq suivantes n'’atteignant pas
le bord ventral, les deux dernières arquées et allongées.
Dimensions : haut. 0,33 ; larg. 0,21; grossi 70 fois.
CRISTELLARIA SEMI-INVOLUTA, Terq., Pl. XXXIX,
Fig. 13 à 20.
Terquem, 2° Mém., p. 175, PI. XI et XII.
— 354 —
Fig. 13. Coquille ovale, comprimée, arrondie en ar-
rière, subacuminée en avant, ornée de fines côtes-verti-
cales, onduleuses, entourée d'une large carène foliacée,
formée de loges planes : vues par transpare ence, loges an-
térieures recourbées vers la base.
Dimensions: haut, 0,92: larg, 0,48 ; grossi 25 fois.
Fig, 14, Coquille allongée, droite, lisse, enroulée à la
base, formée en arrière de loges triangulaires et en avant
de loges quadrangulaires obliques.
Dimensions: haut. 0,52 ; larg. 0,15; grossi 40 fais.
Fig. 15. Coquille ovale, lisse, comprimée, arrondie en
arrière, subacuminée en avant, formée à la base de deux
loges sphériques et en avant de quatre loges arquées.
Dimensions: haut. 0,43; larg. 0,20; grossi 50 fois.
Fig. 16. Coquille ovale, lisse, comprimés, arrondie
en arrière, subaiguë en avant, formée d’une loge initiale
sphérique, les suivantes arquées et planes, les deux dér-
nières appuyées sur la base, la dernière saillante.
Dimensions : haut. 0,45; larg. 0,28 ; grossi 50 fois.
Fig. 17. Coquille ovale, lisse, comprimée, formée à la
base de loges planes, les deux antérieures saillantes, la
dernière très développée, repliée sur la base.
Dimensions : haut. 0,39; larg. 0,18; grossi 60 fois.
Fig. 18. Coquille ovale, comprimée, ornée de fines
côtes verticales, irrégulières, formée de loges visibles par
transparence, celles de la base arquées, loges antérieures
obliques et droites,
Dimensions: haut. 0,86 ; larg. 0,37 ; grossi 30 fois.
Fig. 19, a, b. Coquille conique, lisse, comprimée, ar-
rondie en arrière, formée à la base de loges triangulaires
et en avant de loges obliques, quadrangulaires, planes.
Dimensions: haut. 0,65 ; larg. 0,18; grossi 40 fois.
— 355 —
Fig. 20. Coqaille allongée, lisse, arrondie, sensible-
ment égale sur toute sa hauteur, formée à la base de
trois loges triangulaires et en avant de loges quadrangu-
laires, peu saillantes.
Dimensions: haut. 1,00 ; larg. 0,22; grossi 20 fois.
CRiISTELLARIA HYBRIDA, Terq., PI. XX XIX, fig. 21 à 25.
Terquem, 2° Mém., p. 179, pl. XIV, fig. 1 à 30.
Fig. 21. Coquille conique, étroite et arrondie en
en arrière, élargie en avant, ornée de fines côtes , obli-
ques , régulières , formée à la base de cinq loges arquées
et en avant de loges rhomboédriques, planes.
Dimensions: haut. 0,85 ; larg. 0,23; grossi 30 fois.
Fig. 22. Coquille ovale-allongée, lisse, comprimée,
formée à la base de loges triangulaires, planes, et en
avant de trois loges très-développées et saillantes.
Dimensions : haut. 0,48 ; larg. 0,25 ; grossi 50 fois.
Fig. 23. Coquille ovale, lisse, comprimée, arrondie en
arrière, rétrécie en avant, formée à la base d’une loge
sphérique , et de quatre loges arquées , triangulaires, en
avant de loges allongées, reposant sur la première, la
dernière triangulaire.
Dimensions : haut. 0,58 ; larg. 0,32; grossi 40 fois.
Fig. 24. Coquille ovale-allongée, lisse, comprimée,
formée à la base de nombreuses loges arquées et en avant
de loges obliques, quadrangulaires.
Dimensions : haut. 0,72; larg. 0,38; grossi 30 fois.
Fig. 25. Coquille ovale-allongée , lisse, très-compri-
mée , formée de loges visibles par transparence, la pre-
mière sphérique, toutes les autres arquées.
Dimensions : haut. 0,84; lar, 0,32; grossi 30 fois.
CRISTELLARIA LACUNATA, Terq., PI. XXXIX, fig. 26 et 27.
Térquem, 2° Mém., p. 184, pl. XVI, fig. 22 à 29.
2
— 356 —
Fig. 26. Coquille ovale, lisse, comprimée , formée de
loges régulières, planes, triangulaires, base complète-
ment enroulée, centre évidé.
Dimensions : haut. 0,66; larg. 0,50; grossi 40 fois.
Fig. 27. Coquille ovale, lisse, comprimée, formée de
loges planes, base semi-lunaire , loges triangulaires , les
dernières quadrangulaires, projetées sur la base.
Dimensions : haut. 0,47; larg. 0,23; grossi 50 fois.
CRISTELLARIA CENTRALIS, Terq., PI. XXXIX, fig. 28 à 90.
Terquem, 2° Mém., p. 181, pl. XV, fig. 1 à 30.
Fig. 28. Coquille ovale, lisse, comprimée, formée de
loges renflées, triangulaires, celles de la base très-petites,
les quatre antérieures développées, dont trois projetées,
sur la base.
Dimensions : haut. 0,60 ; larg. 0,33 ; grossi 40 fois.
Fig. 29. Coquille incomplète, allongée, droite, lisse,
comprimée sur le côté ventral , élargie et tronquée sur le
côté dorsal, formée de loges saillantes , celles de la base
très-petites triangulaires , les antérieures obliques, qua-
drangulaires.
Dimeusions : haut, 0,75; larg. 0,31 ; grossi 30 fois.
Fg. 30. Coquille ovale, lisse, comprimée , formée de
loges saillantes, celles de la base sphériques, une sui-
vante triangulaire , les autres quadrangulaires, obliques,
régulières. ee
Dimensions : haut. 0,54 ; larg. 0,27 ; grossi 40 fois.
CRISTELLARIA INSTABILIS, Terq., PI. XL, fig. { à 6.
Terquem, 2° Mém., p. 170, PI. XVII et XVIII.
Fig. {. Coquille irrégulière, lisse, comprimée, formée
à la base de trois loges triangulaires , planes , d’une sui-
vante quadrangulaire, arquée et plane, la derrière tri-
angulaire, très-développée et saillante.
— 351 —
Dimensions : haut. 0,31; larg. 0,21 ; grossi 60 fois.
Cette variété se rapproche par les dispositions de la
base de la fig. 23, pl. XVII, et en diffère par la forme
subquadrangulaire de la coquille et par loge antérieure.
Fig. 2. Coquille ovale, lisse, comprimée formée de
loges planes, à la base quatre loges sphériques , placées
sur une ligne horizontale, les autres loges quadrangu-
laires, arquées ou obliques.
Dimensions: hautt 0,46 ; larg. 0,24; grossi 50 fois.
Cette varièté, par la disposition de la base, se rappro-
che de la fig. 10, pl. XVIII, et en diffère par ses loges
non saillantes.
Fig. 3. Coquille ovale, lisse, comprimée, formée de
loges visibles par transparence ; à la base, trois loges,
une sphérique, les deux autres ovales et verticales, les
trois antérieures irrégulières, obliques, cloisons très
larges.
Dimensions : haut. 0,42; larg. 0,23 ; grossi 50 fois.
Fig. 4. Coquille ovale-allongée, lisse, très comprimée,
formée de loges visibles par transparence ; à la base, deux
loges sphériques, les suivantes nombreuses, les premières
arquées et étroites, les dernières quadrangulaires et
obliques.
Dimensions : haut. 0,90; larg. 0,36, grossi 30 fois.
Fig. 5. Coquille irrégulière, arrondie en arrière, tron-
quée en avant, lisse, comprimée, formée à la base de
trois loges sphériques, saillantes, et en avant de loges
planes, plus ou moins quadrangulaires.
Dimensions : haut. 0,60; larg. 0,33 ; grossi 40 fois.
Fig. 6, a, h. Coquille droite, comprimée, arrondie en
arrière, obliquement tronquée en avant, ornée de quatre
côtes verticales, formée de loges planes, base légèrement
renflée, semi-lunaire, à loges aiguës en avant, arrondies
en arrière, loges antérieures peu distinctes et obliques. .
Dimensions : haut. 0,54; larg. 0,21 ; grossi 40 fois.
— 358 —
CRISTELLARIA FLAGELLUM, Terq., PL. XL, fig. 7 à 23.
C. testa orbiculari, disciformi vel ovato-elongata, sæpius
carina foliacea circumdata, costis quadrangularibus, ra-
diantibus in angusta et elongata flagelli lorica, irregulari-
ter intorta desinentibus ornata, aut costis carentibus, toti-
dem fossiculis elongatis, profundis munita, loculis triun-
gularibus, basi involuta regulariter.
Coquille orbiculaire disciforme ou ovale-allongée, le
plus souvent entourée d’une carène foliacée, ornée de
côtes carrées , rayonnantes , la plupart terminées comme
la lanière d’un fouet, allongée, étroite et plus ou moins
contournée ; les côtes parfois remplacées par des incisions
larges et profondes : base enroulée à un ou deux tours
de spire; formée de loges triangulaires , plus où moins
arquées.
Cette espèce appartient à la 7° division qui comprend
les coquilles à base enroulée et douée d'une loge initiale
centrale.
Cette espèce comme ses congénères montre une série
de formes assez variées et des coquilles qui, par leurs
ornements, passent du simple au composé; les passages
sont tellement insensibles qu’on ne saurait y trouver les
éléments pour pouvoir établir plusieurs espèces; de la
sorte on pourrait prendre pour type la coquille la plus
ornée, pour arriver graduellement à celle qui l’est le
moins, ou à l'inverse passer de la coquille la plus simple
à la plus composée. Nous avons cru devoir, comme dans
nos précédentes études, donner la série qui permet, une
fois de plus, d'apprécier l'état morphologique que pré-
sentent certaines espèces.
Cette espèce, assez commune dans le Fuller’s-earth de
Fontoy, se présente de même dans les environs de Var-
sovie; les variétés diffèrent un peu d’une localité à l’autre.
Fig. 7. Coquille ovale-allongée, carénée, munie de six
côtes rayonnantes, terminée carrément, n atteignant pas
le bord dorsal, et partant d’un point ‘central, dernière
— 359 —
loge privée de côte et munie d’un large sillon; ouverture
Dimensions : haut. 0,64; larg. 0,38; grossi 40 fois.
Fig. 8. Coquille arrondie en arrière, conique en avant,
carénée, munie de sillons larges et profonds, rayonnants,
et très atténués près du bord dorsal.
Dimensions: haut. 0,60 ; larg. 0,40 ; grossi 40 fois.
Fig. 9. Coquille semi-lunaire, entourée d'une étroite
carène, munie de six incisions larges et profondes, aiguës
vers le centre, arrondies du côté du bord dorsal, qui ne
touchent pas le centre et s'arrêtent loin du bord extérieur.
Dimensions: haut. 0,52 ; larg. 0,36 ; grossi 40 fois.
Fig. 10. Coquille anormale, base régulière, non earé-
née, ornée de côtes disposées en étoile à six rayons ar-
qués et terminés en pointe; trois loges antérieures, sail-
Jantes et placées dans une direction inverse à l'enroule-
ment de la base.
Dimensions: haut. 0,78; larg. 0,37 ; grossi 30 fois.
Fig. 11. Coquille orbiculaire, entourée d’une étroite
carène, munie de sept sillons rayonnants, élargis à leur
extrémité dorsale.
Dimensions: haut. 0,57 ; larg. 0,40; grossi 40 fois.
Fig. 12. Coquille ovale-allongée, surface légèrement
rugueuse, entourée d’une carène à peine visible, ornée de
côtes irrégulières, les trois premières terminées en forme
de crochet, les deux dernières arrondies à leur sommet.
Dimensions : haut. 0,70; larg. 0,40 ; grossi 30 fois.
Fig. 13, a. Coquille orbibulaire, non carénée, ornée de
huit côtes rayonnantes, extrémités atténuées et repliées.
Fig. 13, b. Surface interne montrant la disposition
régulière des loges.
Dimensions : haut. 0,62; larg. 0,46; grossi 40 fois.
Fig. 14. Coquille ovale-allongée, entourée d'une carène
foliacée, ornée de sept côtes, les quatre premières termi-
nées carrément et n'atteignant pas le bord dorsal, les
— 360 —
trois dernières allongées et terminées extérieurement en
forme de crochet, se continuant en une très fine côte
contournée.
Dimensions : haut. 0.74; larg. © 50; grossi 30 fois.
Fig. 15. Coquille allongée, entourée d'une étroite
carène, ornée de cinq côtes, les deux premières terminées
en crochet, les trois antérieures terminées en lanière
contournée.
Dimensions : haut. 0,70; larg. 0,38 ; grossi 30 fois.
Fig. 16. Coquille orbiculaire, entourée d’une carène
foliacée, munie de côtes émanant d’une plaque centrale,
les six premières tronquées à leur extrémité, les six an-
térieures repliées en forme de fouet.
Dimensions: haut. 0,90; larg. 0,60; grossi 25 fois.
Fig. 17. Coquille allongée, non carénée, ornée de côtes
rayonnantes, les cinq premières arquées, les quatre der-
nières repliées en forme de longue lanière.
Dimensions: haut. 0,74; larg. 0,52; grossi 30 fois.
Fig. 18 Coquille ovale-allongée, carénée, ornée d’un
anneau central d'où partent les côtes, les deux premières
terminées en forme de crochet, les quatre dernières en
forme de longue lanière contournée.
Dimensions : haut. 0,46 ; larg. 0,28; grossi 40 fois.
… Fig. 19. Coquille orbiculaire, entourée d’une large
carène, ornée d'un anneau central d'où partent les côtes,
toutes terminées en lanière, devenant plus longue avec
l'accroissement de la coquille.
Dimensions : haut. 0,88; larg. 0,62; grossi 30 fois.
Fig. 20. Coquille orbiculaire, entourée d'une large ca-
rène, munie dans le centre de deux anneaux et de six
côtes terminées en lanière contournée.
Dimensions : haut. 0,63 ; larg. 0,46 ; grossi 40 fois.
Fig. 21. Coquille ovale-allongée, carénée, ornée de
côtes contournées , terminées en lanière versement
enroulée,
LM |
Dimensions : haut. 0,82; larg. 0,52; grossi 20 fois.
Fig. 22. Coquille ovale, carénée, ornée de côtes con-
tournées et terminées par une longue lanière diversement
enroulée.
Dimensions : haut. 0,54; larg. 0,38; grossi 40 fois.
Fig. 23. Coquille ovale, carénée, ornée de quelques
côtes contournées et terminées par une très longue la-
nière diversement enroulée.
Dimensions: haut. 0,59; larg. 0,40 ; 'grossi 40 fois.
CRISTELLARIA POLYMORPHA, Terq., PI. XL, fig. 24 à 26;
PL. XL, fig. 1 à5. |
| Terquem, 2 Mëém., p. 192, PL. XIX, XX et XXI.
Malgré le grand nombre de variétés que nous avons
produites pour cette espèce, nous en avons encore trouvé
huit, que nous avons cru devoir représenter; quelques-
unes, par la disposition de leurs ornements, viennent
démontrer que les côtes n’ont aucun rapport ni avec le
nombre ni avec la forme des loges.
La figure ? (pl. 41) montre les côtes rates en la-
nière contournée comme dans le C. flagellum, mais le
caractère général du C. Polymorpha s'y reconnaît d’une
manière évidente ; indépendamment d'une côte qui en-
toure la coquille, celle-ci est encore douée d’une carène
dorsale.
Les autres figures sont remarquables par l'enchêvre-
ment des côtes et des ornements.
Fig. 24. Coquille ovale, comprimé, anguleuse en avant,
arrondie en arrière, loges non visibles , ornée de côtes
contournées, obliques.
Dimensions : haut. 0,43; larg. 0,27 ; grossi 50 fois.
Fig. 25. Coquille ovale, comprimée, anguleuse en
avant, arrondie en arrière, ornée de côtes irrégulière-
ment anguleuses.
Dimensions : haut, 0,56 ; larg. 0,38 .:,cossi 40 fois.
— 362 —
Fig. 26. Coquillé ovale-allongée, comprmée, loges non
distinctes, ornée de côtes obliques et de quelques fines
côtes contournées,
Dimensions : haut. 0,76 ; larg. 0,38 ; grossi 30 fois.
PI. XLI, fig. 1. Coquille ovale, subaïguë en avant,
arrondie en arrière , base très-courte , ornée de quelques
côtes verticales, contournées et de fines côtes enlacées.
Dimensions : haut. 0,61 ; larg. 0,40; grossi 40 fois.
Fig. 2. Coquille ovale-allongée, atténuée en avant,
arrondie en arrière, munie sur le côté ventral de deux
plis, et sur le côté dorsal d’une carène tronquée, ornée
sur sa base de côtes contournées , et dans le haut de trois
côtes transversales, terminées en forme de lanière con-
tournée.
Dimensions : haut. 1,04; larg. 0,50 ; grossi 20 fois.
Fig. 3. Coquille ovale, atténuée en avant, arrondie en
arrière , ornée de nombreuses côtes irrégulièrement con-
tournées.
Dimensions : haut. 0,62 ; larg. 0,44; grossi 40 fois.
Fig. 4. Coquille ovale-allongée, très-comprimée, ornée
de côtes irrégulières, transversales, repliées, de côtes
contournées et d'autres en anneaux.
Dimensions : haut, 1,08 ; larg. 0,46; grossi 30 fois.
Fig. 5. Coquille régulièrement ovale, ornée de quel-
ques grosses côtes et de nombreuses fines côtes enlacées
et enchevetrées.
Dimensions : haut. 0,78 ; larg. 0,42 ; grossi 30 fois.
Genre GLOBIGERINA, d'Orbigny (1).
« Coquille libre, spirale, très gobuleuse, toujours ru-
gueuse et criblée de trous, formée d’une spire enroulée
sur le côté, composée de loges peu nombreuses, sphé-
(1) D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne
(Autriche), p. 161.
— 963 —
roïdes, représentant dans leur ensemble un amas spiral
‘de petits globes. Ouverture en forme de croissant ou
- d’échancrure plus ou moins profonde, située vers l'axe
de la spire à l'angle ombilical. »
« Rapports et différences. L'enroulement spiral de pres-
que toutes les Trochoïdées se remarque dans ce genre,
mais d’une manière moins distincte, par suite du petit
nombre et de la grandeur démesurée des loges qui com-
posent ia coquille, représentant chacune une petite
sphère. Son ouverture en croissant, placée comme chez
les Rosalines et les Valvulines, est sans diaphragme.
Quelques espèces de ce genre nous ont beaucoup embar-
rassé : avec les mêmes loges sphéroïdes, avec les mêmes
formes, les unes n’ont aucune autre ouverture extérieure
que les très petites qui couvrent les dernières loges ;
d’autres, au lieu d’avoir l'ouverture seulement à la der-
nière loge, en ont plusieurs aux dernières. Néanmoins,
les passages existant entre ces coquilles nous empêchent
d'en faire autant de divisions. »
« Les Globigérines se sont montrées büue la première
fois sur le globe avec la craie blanche ou l'étage sénonien.
A l'état vivant, elles se trouvent avec abondance dans
toutes les mers. »
Nous n'avons pas eu à constater leur présence dans le
lias, mais nous les trouvons assez abondantes dans
l’Oolithe inférieure, où elles se produisent à l’état de
moules en sulfure de fer et de très petite taille.
Le genre Globigerina comprend deux sortes de coquilles
qui présentent deux caractères distincts ; les unes sont
formées de loges de grosseur différente, constituant deux
ou trois tours de spire; les autres sont formées de deux à
cinq loges de grosseur sensiblement égale et aceolées sur
le même plan, ne constituant qu’un seul tour de spire.
On peut se demander si, pour ces fossiles, il faut éta-
blir autant d'espèces que les coquilles possèdent de loges,
et à l'instar de d'Orbigny (1) créer un G. bilobata et un
. (1) D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne
(Autriche), p. 161 à 164, pl. 9, fig. 7 à 14.
— 364 —
G. quadrilobata, où s'il n’est pas plus rationnel d'admettre
que le bilobata est devenu quadrilobata en passant par un
trilobata. Toutefois on ne saurait voir dans ces fossiles
uu état embryonnaire de l'espèce douée d'une spire mul-
tiple, par cette seule raison que les loges sont sensible-
ment égales entre elles et aussi grandes que les loges ter-
minales des coquilles enronlées.
On peut donc pour ce genre établir deux divisions:
l'une comprendra les coquilles munies de plusieurs tours
de spire; l’autre les coquilles qui ne possèdent qu'un
tour de spire, quel que soit le nombre des loges qui le
composent; nous prendrons pour type de la première le
G. bulloides, d'Orb., et pour type de la seconde le G, re-
gularis, d'Orb.
Reuss à publié en 1848, une suite aux Foraminifères
des terrains tertiaires de Vienne, que d’Orbigny a fait
connaître en 1846; il a établi un G. triloba, qui ne répond
pas aux caractères que nous avons indiqués ci-dessus ;
cette espèce est douée de trois tours de spire, dont le der-
nier a trois grandes loges et les deux premiers n’en pos-
sèdent que de petites.
GLOBIGERINA LOBATA, Terq., Pl. XLI, fig. 6 à 9.
G. nucleo rugosissimo, uno munilo anfractu, loculis
duobus, ternis, quaternis vel quinis, interse œqualibus,
Moule très rugueux, formé d’un tour de spire, à deux,
trois, quatre ou cinq loges sphériques, toutes sensible-
ment de même grandeur.
A deux loges, fig. 6. Dimensions: haut. 0,27; larg.
0,17 ; grossi 70 fois. |
A trois loges, fig. 7. Dimensions: haut. 0,22; larg.
0,16; grossi 80 fois.
À quatre loges, fig. 8, a, b. Dimensions: haut. 0,19;
larg. 0,18; grossi 100 fois.
A cinq loges, fig. 9, a, b. Dimensions: haut. 0,19;
larg. 0,13; grossi 100 fois.
— 365 —
GLOBIGERINA BULLOIDES, d'Orb., PI. XLI, fig. 10, a, b.
d’Orbigny, For. tert. de Vienne (Autriche). p. 163,
PI. IX, fig. 4 à 6.
Moule très rugueux, formé de deux tours de spire, l’un
de quatre petites loges sphériques, l’autre de cinq grosses
loges; ensemble de dispositions qui ne permet pas de
distinguer cette espèce des figures et descriptions don-
nées par d'Orbigny pour des coquiiles tertiaires et vi-
vantes.
GLOBIGERINA OOLITHICA , Terq., PI. XLI, fig. 11, a, b.
G. nucleo lævigato, anfractibus duobus, uno loculis qua-
ternis minimis, sphæricis, in altero, loculis quinis inflatis,
triangularibus.
Moule lisse, formé de deux tours de spire, l’un à qua-
tre loges très petiles, sphériques, Fautre de cinq S grosses
loges triangulaires
Dimensions : haut. 0,32: larg. 0,31 : grossi 60 fois.
Genre ROBULINA, d'Orbigny (1).
« Coquille libre, régulière, équilatérale, suborbicu-
laire, le plus souvent carénée, d’une contexture vitreuse,
brillante, formée d’une spire toujours embrassante, com-
posée de loges allongées, se rejoignant au retour de la
spire à la partie ombilicale. Ouverture triangulaire en
fente longitudinale, située à l'angle earénal des loges. »
« Rapports et différences. Par son enroulement com-
plet et par son disque ombilical , cette coquille se rappro-
che des Cristellaires embryonnaires ; elle en diffère par
le manque constant d’un développement en crosse et par
(1) D'Orbiguy, For tert, de Vienne, p. 94:
— 306 —
la position de l'ouverture qui n’est pas à l'angle extérieur,
mais à l'angle interne de la dernière loge. »
RoBuLina oo11THICA, Terq., PI1., XLI, fig. 12 a, b.
R. tesia discoidea, lœvigai, nucleata, anguste et obtuse
carinata, loculis triangularibus, planis, vix perspicuis.
Coquille discoïde, lisse, munie d’un nucléus, entourée
d'une carêne étroite et obtuse , formée de loges triangu-
laires, planes, peu distinctes.
Dimensions: Diamètre 0,98; grossi 25 fois.
RoBuzina sEMI-NupA, Terq., P1. XLI, fig. 13, a, b.
R. testa discoidea, lœvigata, carina spissa et rotundata
circumdata , loculis obscuris, per lumine visuris, testæ
dimidiam partem occupantibus, quadrangularibus , externe
angulis açutis.
Coquille discoïde , lisse, entourée d’une carène épaisse .
et arrondie , loges visibles seulement par transparence,
n'occupant que la moitié de la largeur de la coquille, et
formant trois tours de spire , loges légèrement arquées,
quadrangulaires, à angles aigus extérieurement.
Dimensions : haut. 0,92 ; long. 0,68 ; grossi 25 fois.
Genre NONIONINA, d'Orbigny (1).
« Coquille libre, régulière, équilatérale, suborbiculaire,
bulloïde ou comprimée, à dos arrondi , d’une contexture
quelque fois vitreuse, brillante, le plus souvent perforée,
formée d’une spire toujours embrassante, composée de
loges arquées, se rejoingnant toujours au retour de la
spire , et au centre ombilical, ouverture en fente trans-
(1) D'Orbigny. For. tert, de Vienne, p. 105,
— 267 —
versale contre le retour de la spire et apparente à tous les
les âges. »
< Cette coquille diffère des genres qui précédent et des
genres à coquille turbinée, par le manque de carène
tranchante, par la position transversale de l'ouverture
contre le retour de la spire et par sa position toujours
équilatérale. »
Nox1onINa NopuLosa , Terg., PI. XLI, fig. 14, a, b.
N. nucle) orbiculari, noduloso, late wmbilicato, circiter
rotundato, anfractu uno, loculis inflatis, lente crescentibus,
irregulariter quadrangularibus.
Moule orbiculaire, noduleux, largement ombiliqué,
arrondi sur le pourtour, formé d’un tour de spire, à
loges (7) renflées, coissant lentement, irrégulièrement
quadrangulaires.
Dimensions : haut, 0,52; larg. 0,50 ; grossi 40 fois.
NONIONINA SUBANGULOSA, Terq., PI. XLE, fig. 15, a, b.
N. testa discoidea, centro depressa , dorso aliquot notata
angulis, anfractu uno, loculis triangularibus, prominenti-
bus, tolidem costis quadrangularibus, arcuatis ornata.
Coquille discoïdale , déprimée dans le centre, en partie
anguleuse sur le dos, formée d’un tour de spire , à loges
triangulaires, saillantes, sutures marquées par une côte
carrée.
Dimensions : haut. 0,45; larg. 0,34; grossi 40 fois.
Genre ROTALINA, (1) d'Orbigny.
« Coquille libre, déprimée ou trochoïde, finement per-
(1) D'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 149.
— 368 —
forée , souvent carénée, formée d'une spire déprimée,
tronquée ou conique, composée de loges déprimées, sou-
vent carénées , percées d’une ouverture en fente longitu-
dinale, contre le dernier tour de spire, n'occupant qu'une
partie de la dernière loge. Pourtour généralement dé-
pourvu d'appendices marginaux , avec où sans disque
central. »
« Rapports et différences. Pouvant se confondre, par sa
forme extériéure, avec les Rosalina et les Truncalulina ,
ce genre se distingue néanmoins des premières par son
ouverture contre le retour de la spire et seulement exté-
rieure à la dernière loge, au lieu d'être dans l’ombilic et
de se continuer d'une loge à l'autre; des secondes parce
ue cette ouverture n'est pas continue du côté de la spire.
11 diffère des Globigérines parce que, dans celles ei, les
loges sont globuleuses et que l'ouverture est dans l'angle
ombilical, au lieu d'être sur le côté de la loge. »
Les Rotalines, quoique assez abondantes, se sont toutes
montrées à l’état de moule en sulfure de fer ; les formes
sont très variées et nous avons eu, pour nos dessins, à
faire un choix parmi les plus caractéristiques, voulant
ainsi témoigner de la présence de ce genre dans l’Oolithe
inférieure ; d’autre part, ne connaissant aucun caractère
du test, nous considérerons nos dessins comme de simples
indications, sans spécification d'espèces.
Rorazina, PI. XLI, fig. 16, a, b.
Moule discoïdale , arrondi sur le pourtour, formé en
dessus , de 3 tours de spire, centre mameloné, dernier
tour formé de 4 loges allongées et arrondies ; en dessous,
concave dans le centre, formé d'un tour de spire à 4
loges, la dernière très-renflée.
Dimensions : haut, 0,44 ; larg. 0,50 ; grossi 40 fois.
— 369 —
Rorazixa, PJ. XLH, fig. 1, a, b, €.
Moule orbiculaire, conique , subaigu sur le pourtour,
formé en dessus d'un tour de spire , muni dans le centre
d’un gros nucléus, loges rhomboëédriques, planes ; légère-
ment déprimé dans le centre en dessous, bordé d’une
étroite carène , formé d’un tour de spire à loges triangu-
aires.
Dimensions : haut. 0,50 ; larg. 0,5? ; grossi 50 fois,
Rorazixa, PI. XLIL, fig. 2, a, b, c.
Moule ovale-arrondi, bordé d’une carène foliacée,
«convexe en dessus , formé d’un tour de spire, à loges peu
saillantes, triangulaires ; aplati en dessous, loges planes,
triangulaires , ceutre marqué d'un ombilic étroit et peu
profond.
Dimensions: haut. 0,39; larg. 0,31 ; grossi 60 fois.
RoTazina, PI. XLI, fig. 3, a, b, c.
Moule orbiculaire, conique, à sommet arrondi, aigu
sur le pourtour, muni d'un gros nucléus, formé d’un
tour de spire , à loges saiïllantes , rnomboédriques ; légè-
rement concave en dessous, bordé d’une large carène,
muni d'un étroit ombilic, formé de loges triangulaires,
saillantes, ouverture semi-lunaire.
Dimensions : haut. 0,50 ; larg. 0,55; grossi 40 fois.
RorTazixa, PI. XLIL, fig. 4, a, b, c.
Moule suborbiculaire, arrondi sur le pourtour , formé
en dessus de 4 tours de spire aplatie, à loges sphériques,
croissant régulièrement; muni en dessous d'un large
ombilic, formé d’un tour de spire, loges sphériques.
Dimensions : haut. 0,26 ; larg. 0,24 ; grossi 80 fois.
— 370 —
Genre TRUNCATULINA, (1) d'Orbigny.
« Coquille fixe, spirale, formée d’une spire discoïdale,
enroulée sur le même plan, apparente sur le côté fixe,
embrassante et convexe de l’autre, composée de loges
convexes en dessus, planes en dessous, percée d'une
ouverture en fente paraissant un peu dessus et se conti-
nuant en dessous, sur la ligne suturale, jusqu'à la
deuxième avant-dernière loge. »
« Rapports et Différences. Ce genre représente tout-à- :
fait, par sa spire fortement tronquée et plane, un petit
Nautile coupé en deux. Elle a plus de rapports avec les
Planorbulines, les seules coquilles qui'soient fixées par
le côté spiral , les Rosalines l’étant par le côté opposé. 11
se distingue des Rosalines par son ouverture prolongée
sur le côté spiral, au lieu de l'être seulement sur le
côté de la dernière loge; et des Planorbulines par sa
spire non apparente en dessus et par l'ouverture. »
Les Truncatulines, fort rares dans;l'Oolithe inférieure,
sont à l’état de moule en sulfure de fer et ne peuvent
être reconnus que par la position de la spiré, à la face
inférieure du moule.
TRUNCATULINA, PI. XLIT, fig. 5, a, b, et 6.
Moule orbiculaire, arrondi sur le pourtour , muni en
dessus d’un étroit nucléus, formé de 6 loges saillantes ,
irrégulièrement quadrangulaires , la dernière très- déve-
loppée : légèrement concave en dessous, formé de 3 tours
de spire, le dernier à loges planes, quadrangulaires , la
dernière très-grande.
Dimensions : haut, 0,53 ; larg. 0,45; grossi 40 fois.
(1) D’Orbigny, For. tert, de Vienne, p. 167.
— 311 —
Fig. 6. Moule rugueux, muni d'un ombilic, formé de
à loges très-saillantes sur le pourtour.
Dimensions : haut. 0,58; larg. 0,52 ; grossi 40 fois.
Genre PLANORBULINA (1), d'Orbigny.
« Coquille fixe, spirale, discoïdale, très déprimée, for-
tement perforée, formée d’une spire irrégulière, discoï-
dale, composée d’un grand nombre de tours, enroulée sur
le même plan, apparente des deux côtés, mais plus recou-
verle en dessus qu'en dessous. Loges convexes en dessus,
tronquées en dessous et modelées sur le corps qui les re-
coivent, percées d'une ouverture semi-lunaire contre le
retour de la spire. »
Rapports et différences. Fixes comme les Truncatulines,
inégales comme elles, les Planorbulines s'en distinguent
par leur spire, toujours apparente des deux côtés et com-
posée d'un grand nombre de tours, par leur ouverture,
qui, au lieu de se prolonger d’une loge à l'autre, reste
sur la dernière et n’est pas toujours visible. C'est, d’ail-
leurs, une coquille criblée de trous sur ses dernières
loges, comme les Truncatulines.
Les Planorbulines, assez communes, sont toutes à
l’état de moule en sulfure de fer.
PLanoRBuLINA, PI. XLII, fig. 7.
. Moule ovale, arrondi sur le pourtour, convexe en des-
sus, formé de trois tours de spire réguliers, à loges ren-
flées, quadrangulaires, croissant régulièrement ; concave
en dessous, loges planes.
Dimensions : haut, 0,37 ; larg. 0,31 ; grossi 60 fois.
(1) D'Orbigny. For. tert. de Vienne, p, 165,
372
Genre ROSALINA (1), d'Orbigny.
« Coquille libre ou légèrement fixée par le côté de
l'ombilic, déprimée ou trochoïde, rugueuse ou fortement
perforée à ses dernières loges, formée d'une spire appa-
rente en dessus, surbaissée ou conique, composée de
loges déprimées, souvent carénées, percées d’une ouver-
ture en fente, située à la région ombilicale et se conti-
nuant d' une loge à l'autre, »
« Rapports et. différences. Ce genre, composé de co-
quilles le plus souvent perforées et souvent adhérentes
aux Fucus et aux autres corps marins, par leur côté om-
bilical, n’est pourtant que très légèrement fixé, et sans
doute par l'animal seulement, puisqu'il s'augmente par
la partie même par laquelle il adhère, comme nous
voyons chez les Crépidules parmi les Gastéropodes, Les
Rosalines paraissent ne pas changer de place, ce qu’an-
nonce la forme arquée de quelques individus, fixée sur
un corps cylindrique. On trouve des coquilles libres,
mais quelques espèces sont ençore collées en grand nom-
bre au lieu où elles ont vécu. Leur forme est, au reste,
appropriée à à ce genre d'existence; Car elles sont souvent
planes ou concaves en dessous et largement ouvertes au
centre, sans doute pour, laisser sortir l'organe qui se fixe
au corps. Extérieurement les Rosalina se distinguent des
Rotalina par leur ouverture centrale et occupant le des-
sous de presque toutes les dernières loges, au lieu d'être
seulement sur le côté de la dernière; elles se distinguent
des Valvulines parce qu'elles sont souvent fixes et
qu'elles n’ont pas un opercule valvulaire au centre, re-
(1) D’Orbigny. For. tert. de Vienne, p, 179,
— 373 —
couvrant l'ouverture unique et non continue ; néanmoins
il est évident que ce genre se rapproche plus des Valvu-
lines que des autres, opérant le passage entre les Retalina
et les Valvulina. »
Les Rosalines comme les précédents genres sont toutes
à l’état de moule en sulfure de fer. Nous n'avons dessiné
que deux formes qui nous ont paru les plus remarquables.
RosaziNaA, PE XLIE, fig. 8, a, b.
Moule ovale, subaïgu sur le pourtour, convexe en des-
sus, formé d'une spire déprimée, à trois tours, loges
quadrangulaires, le centre occupé par trois petites loges
sphériques ; concave en dessous, bordé d’une étroite ca-
rène, formé de loges planes, triangulaires.
Dimensions : haut. 0,37; larg. 0,44; grossi 40 fois. :
Rosazina, PI. XLIT, fig. 9, a, b.
Moule ovale, obtus sur le pourtour, convexe en désts
formé de quatre ou cinq tours de spire, les premières
loges triangulaires, celles du dernier tour allongées et
arquées ; concave en dessous, formé de deux loges semi-
lunaires.
Dimensions: haut. 0,19; larg..0,25; grossi 80 fois. |
Genre EPISTOMINA, Terquem.
Coquille libre, discoïdale, le plus souvent carénée,
formée d’une spire déprimée, composée de loges dépri-
mées, parfois bordées, munie d’une ouverture en fente,
entre deux lèvres, placée au milieu de la dernière loge,
ou contre le bord antérieur, ou contre le retour de, la
spire ; surface supérieure le plus souvent ornée de côtes
— 374 —
diversement disposées ou enroulées, ne correspondant ni
avec la forme ni avec le nombre des loges.
Rapports et différences. Ce genre, par sa forme et son
mode d’enroulement, peut se confondre avec les Rotali-
nes (1) de la division des coquilles disciformes, plus ou
moins renflées sur les deux faces; il diffère de tous les
genres à forme trochoïde, par la position et la forme de
l'ouverture ; bien que douée d’un sinus, déterminé par le
point de contact de la dernière loge avec la spire, la co-
quille n'y montre son ouverture que pour une seule
espèce.
Dans le golfe de Gascogne, à de grandes profondeurs,
on trouve une coquille trochoïde, munie d’une ouverture
en fente placée sur le bord externe de la dernière loge ;
la coquille possède en plus une seconde ouverture dans
le sinus.
Dans le genre Epistomina, le test est opaque, porcel-
Jané, parfois très brillant; malgré l'épaisseur du test,
presque tous les échantillons montrent la dernière loge
eassée et le centre rempli de sulfure de fer; il est fort
rare par conséquent de trouver la coquille munie de son
ouverture.
La coquille se montre fort rarement attaquée par les
courants acidules ; deux espèces ont donné des moules,
l’un en sulfure de fer, l’autre en calcaire cristallin.
La forme des coquilles comprises dans le genre Episto-
mina varie fort peu; la partie conique d’une des deux
faces est plus ou moins élevée et le bord du pourtour
plus ou moins sinueux.
Comme dans la plupart des autres genres que nous
(1) Terquem, Foram. de l'Eocène des eavirons de Paris,
introduction, p. 20,
— 375 —
avons eu à décrire, les coquilles passent du simple au
composé, c'est-à-dire de la coquille à surface lisse à la
coquille douée d'un disque central, plus ou moins élevé
puis ornée d’une côte enroulée et enfin de côtes diverse-
ment contournées.
Les coquilles de ce genre se montrent presque toutes
douées d'un enroulement dextre, exceptionnellement il
est senestre.
Le genre Epistomina ne s'est pas montré dans le Lias,
ni dans le Bajocien, ni dans l'Oxfordien ; il paraît propre
au Fuller's, attendu que nous l'avons trouvé aussi abon-
dant à Fontoy que dans le même terrain des environs
de Varsovie.
Nous avons divisé ces coquilles en trois sections, indi-
quées par la position de l'ouverture : contre le retour de
la spire, au milieu de la dernière loge, enfin près du bord
antérieur de la loge.
Le genre Epistomina trouve sa place immédiatement
après le genre Rotalina.
PREMIÈRE DIVISION.
OUVERTURE CONTRE LE RETOUR DE LA SPIRE,
EPisToMINA conica, Terq., PI. XLII,
fig. 10, a, b, c, et 11.
E, testa suborbiculari, lœvigata, supra conica, circiter
subacuta, anfractibus tribus, loculis planis, rhomboedricis;
infra subconvexa, anguste nucleata, anfractu uno, loculis
quinis, triangularibus, ultimo quadrangulari, apertura
labiata, elongata, in angulo spiræ sita
Coquille suborbiculaire, lisse, conique en dessus, à
— 376 —
sommet obtus, subaiguë sur le pourtour, formée de trois
tours de spire, à loges rhomboédriques, non saillantes, la
dernière développée ; convexe en dessous; munie d’un
étroit nucléus, formée de cinq loges triangulaires et
d’une dernière quadrangulaire; ouverture allongée, mu-
nie d’une large lèvre et placée contre le retour de la spire.
Dimensions: haut. 0,35; larg. 0,41; grossi 50 fois.
Fig. 11. Coquille semi-lunaire, arrondie dans le haut,
anguleuse dans le bas, bordée sur le pourtour, munie
d’un gros nucléus.
Dimensions: haut. 0,60 ; larg. 0,68; grossi 30 fois.
DEUXIÈME DIVISION.
OUVERTURE PLACÉE AU MILIEU DE LA DERNIÈRE LOGE.
EPISTOMINA NUDA, Terq., PI. XLI, fig. {, a, b, c,
et 2, a, b.
E. testa orbiculari, lœvigata, antice rotundata, postice
angulosa, circiter acuta, supra leniter convexa, uirinque
loculis obscuris; infra inflata ,-late carinata, apertura
elongata, bilabiata.
Coquille orbiculaire, lisse, arrondie dans le haut, an-
guleuse dans le bas, aiguë sur le pourtour, légèrement
convexe au dessus, loges non visibles sur les deux côtés ;
renflée en dessous et largement bordée; ouverture allon-
gée et munie de deux lèvres.
Dimensions: haut. 0,52; larg. 0,60; grossi 35 fois.
Fig. 2, a, b. Coquille ovale, arrondie sur le pourtour,
munie en dessus d’un gros nucléus, formée d'un tour de
spire, à loges irrégulières, saillantes; convexe en des-
sous, formée de trois loges inégales, la première très ren-
flée, la seconde triangulaire, la dernière semi-lunaire ;
ouverture en fente oblique, munie d’une lèvre saillante.
Dimensions : haut. 0,47; larg. 0,65; grossi 40 fois.
= OT —
Episrouina cosrirera, Terq., PL XLIHL, fig. 3 à 6.
E. testa orbiculari, discoidea vel conica, circiter subacuta,
idque anguste curinata, Supra cosla truncata, irregulariter
involuta instructa, anfractu uno, loculis sœpius obscuris ;
infra convexiuscula, lévigala, loculis chseuris.
Coquille orbiculaire, discoïdale ou conique, subaiguë
et bordée d’une étroite carène sur le pourtour, munie en
dessus d’une côte carrée, plus eu moins irrégulièrement
enroulée, formée d’un tour de spire, à loges le plus sou-
vent indistinctes; convexe en dessous, loges peu dis-
tinctes, surface lisse.
Fig. 3, a, b, c. Coquille discoïdale, à bord déprimé,
munie en dessus et au centre d'une côte enroulée , loges
non distinctes ; en dessous, munie d un nucléus.
Dimensions: haut. 0,54; larg. 0,71; grossi 30 fois.
Fig. 4. Coquille irrégulière et déprimée en dessus ;
convexe en dessous, régulière et disposée comme la co-
quille précédente.
Dimensions: haut. 0,70 ; larg. 0,72 ; grossi 30 fois.
Fig. 5, a, b,c. Coquille irrégulière, disciforme, bordée
sur le pourtour, formée d'un tour de spire, loges arron-
dies extérieurement, bordées d'une côte carrée, centre
muni d'un anneau ; en dessous lisse, convexe, quatre
loges indiquées.
Dimensions: haut. 0,54; larg. 0,60 ; grossi 40 fois,
Fig. 6, a, b. Coquille orbiculaire, pa das sur le
pourtour, conique en dessus, carène du bord se conti-
nuant et entourant la base du cône, formée d’un tour de
spire, loges peu distinctes ; subeonvexe en dessous, loges
non visibles.
Dimensions : haut. 0,48; larg. 0,54; grossi 40 fois.
Episrowma oRNaTA, Terq., PL XIII, fig, 7 et8.
E. testa orbiculari, circiter depressa, supra convezxa,
spira plana, anfractibus tribus, loculis planis, costula: gir-
— 378 —
cumdatis, regularibus, infra convexa, loculis quaternis,
œqualibus, in cruce dispositis.
Fig. 7, a, b, c. Coquille orbiculaire, déprimée sur le
pourtour, convexe en dessus, formée d'une spire aplatie,
à trois tours, loges peu saillantes, bordées, régulières;
convexe en dessous, formée de quatre loges égales, dis-
posées en Croix.
Dimensions: haut. 0,32; larg. 0,40; grossi 60 fois.
Fig. 8. Moule en calcaïre cristallin, orbiculaïire, muni
des mêmes ornements que la coquille précédente, dépri-
mé en dessous , laissant voir par transparence, la forme
et la disposition des loges; première loge sphérique,
toutes les autres arquées et aiguës aux extrémités.
Dimensions : diam. 0,55 ; grossi 40 fois.
Les côtes, qui semblent être le prolongement des cloi-
sons, n indiquent ni la forme ni le nombre des loges.
EpisTomiNA coroNATA, Terq., PE XLIÏII, fig. 9, a, b, c.
E. testa orbiculari, discoidea, circiter subacuta idque
anguste carinata, supra convexa, excenñtrice et postice coro-
na instructa, minorem involvante coronam, pluresque cos-
tulas radiantes, tribus loculis limbatis, prominentibus ;
infra convexiuscula, loculis quinis, subæqualibus, promi-
nentibus, aperiura rotunda.
Coquille orbiculaire, discoïdale, subaiguë et bordée sur
le pourtour, convexe en dessus, munie sur le côté d’une
côte carrée arrondie en anneau, contenant un second
anneau d'où divergent des côtes plus tenues; formée
d’un tour de spire, les trois dernières loges visibles et
bordées ; subconvexe en dessous, régulière, formée de
cinq loges sensiblement égales, saillantes, triangulaires,
arquées extérieurement, ouverture arrondie.
Dimensions: haut. 0,56; larg. 0,68; grossi 35 fois.
Cette espèce, assez commune, se fait remarquer par
cette couronne excentrique; les ornements qui y sont
contenus varieut dans chaque échantillon.
379 —
ErisTomiNa REGULARIS, Terq , PI. XLIV, fig. { à 3.
E. testa orbiculari, disciformi, anguste carinata, supra
conveza, anfractibus tribus, depressis, loculis planis, regu-
laribus, quadrangularibus, costula limbatis ; infra convexa,
anfractu uno, loculis prominentibus, costulis contortis
aspersa.
Fig. 1, a, b, c. Coquille orbiculaire, disciforme, en-
tourée d’une étroite carène, convexe en dessus, formée
de trois tours de spire déprimés, à loges régulières, qua-
drangulaires et bordées ; convexe en dessous, loges sail-
lantes, non bordées, surface couverte de fines côtes irré-
gulièrement contournées.
Dimensions : haut. C,46 ; larg. 0,54 ; grossi 40 fois.
Fig. 2. Coquille semblable à la précédente pour les
dispositions de la partie supérieure; pour l'inférieure,
centre couvert de ponctuations irrégülières; ouverture
en fente près du bord latéral.
Dimensions : haut. 0,48; larg. 0,54; grossi 40 fois.
Fe. 3. Moule en sulfure de fer, montrant la régularité
et la forme quadrangulaire de toutes les loges.
Dimensions : diamètre, 0,42 ; grossi 50 fois.
Cette espèce est la seule qui nous ait fourni des moules
assez nombreux en sulfure de fer.
EPISTOMINA 1RREGULARIS, Terq., Pl. XLIV, fig. 4 à 10.
E. testa plus minusve orbiculari vel angulosa, disciformi,
sœpius anguste carinata, utrinque convexa, anfractibus
loculisque obscuris, supra costulis plus minusve numerosis,
diversim intortis, apertura variè sita et varia formd.
Coquille plus ou moins orbiculaire ou anguleuse, dis-
ciforme, le plus souvent entourée d’une étroite carène,
convexe des deux côtés; tour le spire et loges non dis-
tinctes, couverte en dessus de côtes plus ou moins nom-
breuses et diversement contournées, lisse en dessous, ou-
verture variable dans sa forme et sa position.
Fig. 4, a, b, c. Coquille orbiculaire, remplie de sulfure
de fer, la dernière loge dénudée, conique et projetée, peu
— 380 —
convexe en dessus, ornée de côtes onduleuses et semblant
indiquer des loges; renflée en dessous et lisse.
Dimensions : haut. 0,60; larg. 0,66; grossi 40 fois.
Fig. 5. Coquille semi-lunaire, arrondie en dessus,
disciforme, ornée de deux grosses côtes et de fines côtes
contournées, centre orné de quatre granulations.
Dimensions: haut. 0,60; larg. 0,70 ; grossi 30 fois.
* Fig. 6, a, b, c. Coquille orbiculaire, disciforme, ornée
en dessus de côtes diversement contournées et semblant
indiquer des loges; convexe en dessous, lisse, formée de
six loges, ouverture longitudinale, étranglée dans le
milieu.
Dimensions: haut. 0,70; larg. 0,75; grossi 30 fois,
Fig. 7, a, b. Coquille ovale, marquée en dessus d’un
anneau central, renfermant deux côtes en croix et accom-
pagnée de quelques côtes divergentes ; convexe en dessous
et lisse; ouverture arrondie et bordée, placée au milieu
de la dernière loge.
Dimensions: haut. 0,40 ; larg. 0 Fe grossi 40 fois.
Fig. 8, a, b. Coquille irrégulière, arrondie en dessus,
couverte de côtes élevées, tronquées, diversement con-
tournées ; convexe et lisse en dessous, loges saillantes, la
dernière très allongée; ouverture arquée et bordée, pla-
cée près du bord antérieur.
Dimensions: haut. 0,50 ; larg. 0,62; grossi 40 fois.
Fig. 9, a, b. Coquille orbiculaire, marquée en dessus
de trois grandes loges et de deux petites, arquées et en-
tourées de grosses côtes ; dans lé centre plusieurs fines
côtes contournées; convexe et lisse en dessous, quatre
loges saillantes ; ouverture petite, arquéé, au milieu de
la dernière loge.
Dimensions : haut. 0,62; larg. 0,60; grossi 35 fois.
Fig. 10, a, b. Coquille orbiculaire, convexe en dessus,
marquée de quelques fines côtes contournées ; le dessous
montrant la coupe de la coquille, formée de deux tours
de spire, à loges quadrangulaires.
Dimensions: diamètre, 0,70; grossi 30 fois.
— 381 —
TROISIÈME DIVISION.
OUVERTURE EN FENTE ALLONGÉE. CONTRE LE BORD
DE LA COQUILLE.
EPISTOMINA BILABIATA, Terq., PI. XLV, fig. 1, a, b, c.
E. testa irregulariter orbieulari, lævigata, nitida, supra
convexiuscula, circiter anguste limbata, loculis 5 externe
arcuatis, interne obscuris, ultimo elongato, infra subconica,
circiler late limbata, loculis prominentibus, apertura elon-
ges bilabiata.
. Coquille irrégulièrement orbiculaire, lisse, brillante,
légèrement convexe en dessus, entourée d’une étroite
bordure, formée de cinq loges arquées sur le pourtour,
non distinctes à l’intérieur; conique en dessous, large-
ment bordée, loges saillantes, la dernière allongée, ou-
verture munie de deux lèvres, en fente allongée et ar-
quée, près du bord antérieur.
Dimensions: haut. 0,78; larg. 8,84; grossi 25 fois.
Bien que les coquilles se montrent rarement entières,
il est cependant facile de les distinguer de celles des
autres divisions : la lèvre inférieure de l'ouverture est
persistante et on la remarque faisant saillie sur tout le
pourtour, au dessus de la carène et constituant en quel-
que sorte une seconde carène; il en résulte que la carène
de la face inférieure est plus large que celle de la face
opposée.
EPiSTOMINA ANNULATA, Terq., PL. XLV, fig. 2, a, b, c.
E. testa orbiculari, circiter anguste carinata, supra in-
flata, anfractu uno, loculis 5 rotundatis, limbatis, in medio .
loculo annulato ; infra convezxa, circiter late carinata, locu-
lis 5 prominentibus, ultimo einquie apertura a 5e
arcuala.
Coquille orbiculaire, entourée d'une étroite carène,
— 382 —
renflée en dessus, formée d’un tour de spire, à cinq
loges arrondies et bordées, plus une sixième en anneau
dans le centre; subconvexe en dessous, largement bor-
dée, formée de cinq loges saillantes, la dernière très
allongée ; ouverture en fente étroite et arquée.
Dimensions : haut, 0,37; larg. 0,45 ; grossi 50 fois.
Genre PATELLINA, (1) Williamson.
Dans un de nos précédents Mémoires (2) nous avons
exposé les motifs qui nous ont porté à classer ce genre
près des Asterigina ; les nervures contournées de la face
inférieure , dans les coquilles vivantes et fossiles, sont
caractéristiques et justifient ce classement.
PATELLINA 00LITHICA, Terq., PI. XLV, fig. 3, a, b, cet 4.
Moule orbiculaire, caréné, conique, à sommet tronqué
et excavé, excavation par fois munie d’un tubercule, for-
mé de nombreux tours de spire, à loges allongées et
linéaires ; caréné en dessous, concave, loges arquées, à
peine indiquées, ouverture linéaire.
Dimensions : diamètre, 0,29 ; grossi 70 fois.
Fig. 4. Moule supérieurement semblable au précé-
dent ; inférieurement caréné , déprimé au centre , formé
de 8 loges triangulaires, saillantes, cloisons arquées.
Dimension : diamètre, 0,35 ; grossi 69 fois.
Genre TEXTILARIA, Defrance (3).
(1) Williams. Fort, récent de l'Ang. p. 47, pl. II, fig. 86.
(2) Terquem. Essai sur le class, des Anim. de la plage de
Dunkerque, 3° Fasc, p. 128.
(3) D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne
(Autriche), p. 241,
— 383 —
Textularia, Defrance, d'Orbigny; Textilaria, Ehrenberg,
« Coquille libre, régulière, équilatérale, conique;
oblongue ou cunéiforme, rugueuse ou agglutinante,
formée de loges globuleuses ou en coin, alternant régu-
lièrement à tous les âges, de chaque côté de l'axe longi-
tudinal ; en se recouvrant en partie, ou seulement super-
posées sur deux lignes alternes régulières. Ouverture
semi-lunaire, transversale, latérale, au côté interne de
chaque loge. »
Rapports et différences. Ce genre se distingue facilement
des Bigénérines , parce qu'à tout âge il conserve la même
forme dans son accroissement. il se distingue plus faci-
lement encore des Bolivina par son ouverture transversale
au lieu d'être longitudinale. Il diffère des Sagrina et des
Vulvulina par la disposition de son ouverture, qui, au
lieu d'être supérieure, est latérale, au côté interne des
loges. »
Les espèces fossiles commencent avec l'étage Néoco-
mien des terrains crétacés ; elles sont plus nombreuses
avec l'étage Turonien et plus encore avec l'étage Séno-
nien ou craie blanche.
Elles sont très-multipliées dans les couches tertiaires
subapennines de l'Italie, de la Provence et de l'Autriche
surtout, dans le crag d'Angleterre, dans le bassin de
Bordeaux.
Nous avons publié cinq espèces pour le Lias de la
Moselle (1) et nous en indiquons deux pour l'Oolithe
inférieure , où peut-être elles seraient plus nombreuses,
si leur taille très-exiguë (1/3 de millim.) ne rendait leur
(1) Terquem, recherche sur les Foraminifères du Lias de la
Moselle, ler Mémoire, p. 74, pl. IV, f. 12 et 13. 5° Mémoire,
p. 450, pl. XVIII, fig. 10. 6° Mémoire, p. 527, pl. XXII, fig. 23
et 24,
— 384 —
recherche très-difficile; à ce fait vient s'ajouter la cir-
constance que les fossiles sont tous à l’état de: moules.en
sulfure de fer.
Les espèces vivantes sont thsaghrenses dans mien
les mers.
TexriLara coRDiroRmis, Terq., PI. XLV, fig. 5, a, b.
T. Nucleo compresso, cordifurmi, postice producto,
augustissimo, antice expanso, loculis prominentibus, sex
primis parvis, aliis teretibus, quatuor angulalis, duobus
ultimis quadrangularibus.
Moule comprimé, curdiforme , allongé et très-retréci
en arrière, élargi en avant, formé de loges saillantes, les
6 premières très-petites, los suivantes renflées, dont 4
anguleuses, et les deux dernières quadrangulaires,
Dimensions: haut, 0 30; larg. 0,25; grossi 70 fois.
TExTILARIA ooL1THICA, Terq., Pl. XLV, fig. 6.
T. nucleo elongato, compresso, lateribus subreeto, loculis
numerosis, prominentibus, primis arcualis, aliis euneifor-
mibus, elongatis, ultimo. hemisphærico.
Moule allongé, comprimé, droit sur les côtés, formé à
loges nombreuses , saillantes , les premières arquées , les
autres en forme de coin, croissant régulièrement, s ‘allon-
géant jusqu'à atteindre es bords, l’avant-dernière sub-
quadrangulaire, la dernière do .
Dimensions : haut. 0,27; larg. 0,10 ; grossi 80 fois.
Genre BULIMINA, d'Orbigny. (1)
« ose libre, spirale, turriculée, formée d'une
ne) d'Orbigny. Foraminiféres du bassin tertiaire de Vhauas
(Autriche), p. 183,
à 3
LM =
spire allongée, composée de loges peu saillantes, sueces-
sives, sur un axe spiral régulier, se recouvrant plus ou
moins, dont la dernière, non prolongée en tube, est per-
cée d’une ouverture longitudinale à l'axe, virgulaire ou
arrondie, latérale sur le côté interne ou près de l'angle
supérieur de la dernière loge. »
« Rapports et différences. Ces coquilles, que, par suite
de leur ressemblance avec les Bulimus, nous avons nom-
mées Bulimina, se distinguent des Valvulina par le man-
que de valvule à leur ouverture et par la différence de
position de cette ouverture, qui, placée transversalement
sur le retour même de la spire chez les Valvulines, est,
au contraire, longitudinale chez les Bulimines. Elles se
distinguent des Uvigerina par le manque de prolonge-
ment à la dernière loge et par la place de l'ouverture. »
« Les Bulimina nous ont offert leurs premières espèces
avec l'étage crétacé turonien, ou la craie chloritée du
bassin ligérien. Elles sont plus nombreuses avec l'étage
sénonien ou la craie blanche, où nous en connaissons
quatre; et après avoir manqué dans les calcaires gros-
siers des terrains tertiaires de Paris et dans les faluns de
la Touraine, elles se montrent en nombre dans les ter-
rains tertiaires subapennins et de Vienne en Autriche;
nous en connaissons trois des premiers et une de Dax. »
A l’état vivant, les Bulimines sont très nombreuses et
se présentent dans presque toutes les mers.
Nous n'avons pas eu à constater la présence de ces fos-
siles dans le Lias; pour l'Oolithe inférieure nous en
avons trouvé cinq espèces et un assez grand nombre de
variétés, parmi lesquelles nous avons choisi les plus re-
marquables. |
Les coquilles de ce genre se sont montrées très sensi-
bles à l’action corrosive des eaux acidules; il en est ré-
sulté que nous ne possédons que quelques rares échan-
— 386 —
tillons munis de leur test, le reste est à l’état de moules
en sulfure de fer qui montrent d’une manière très nette,
la succession des loges, leur relief et leur agencement,
L'ouverture est au contraire fort rarement distincte et
les indications qu’elle donne sont parfois trompeuses.
Les caractères tirés de la forme et de Ja position de
l'ouverture se trouvant fréquemment modifiés par la
pétrification, nous avons cru pouvoir les négliger pour
nous attacher plus spécialement à un autre caractère gé-
nérique : une spire formant trois rangées verticales de
loges.
Bien que les coquilles soient très petites et que leur
hauteur dépasse rarement un tiers de millimètre, cette
disposition bizarre est très distincte et se manifeste sur
tous les échantillons, ainsi que nous avons pu la dessiner.
Une espèce a présenté une disposition exceptionnelle,
que nous n’avons trouvée mentionnée par aucun auteur,
c'est la tendance à une tortion régulière que possèdent
les trois rangées de la spire; ce caractère spécifique,
qu'on aurait pu croire accidentel, serait peut-être resté
inaperçu dans nos fossiles oolithiques, si nous ne l'avions
observé sur un très grand nombre de coquilles cré-
tacées, dans lesquelles cette disposition est très manifeste
et parfaitement développée. (1)
(1) M. L. Lartet, lors de son voyage en Syrie, a recueilli,
sur les bords de la mer morte, plusieurs échantillons de craie
marneuse très riches en Foraminifères ; nous y avons observé
entre autres une nombreuse série de Bulimines, qui présente
cette tendance à la tortion d’une manière très évidente; ainsi
nous avons une suite non interrompue depuis la simple obli-
quité de quelques loges jusqu'à un tour complet de tortion
pour les trois rangées; on peut donc conclure de là que ce ca-
ractère spécifique possède une valeur réelle; ce fait tend encore
à démontrer que lorsqu'un genre apparaît, il se produit immé-
ss MT
Buzimizina PRIMA, Terq., PI. XLV, fig. 7 à 9.
B. testa elongata, conica, lœvigata, antice inflata, globu-
losa, posticeé plus minusve attenuata, obtusa, spira recta,
anfractibas 4-7, loculis prominentibus, inflatis, sphæricis,
trigeminalis, plus minusve requlariter crescentibus.
Coquille allongée, conique, lisse, renflée en avant,
plus ou moins atténuée et obtuse en arrière, formée
d'une spire droite, composée de quatre à sept tours de
loges saillantes, renflées, sphériques, disposées sur trois
rangées, croissant régulièrement.
Fig. 7, a, b. Coquille conique à sept tours de jai
loges croissant régulièrement.
Dimensions: haut. 0,31; larg. 0,16; grossi 70 fois.
Fig. 8. Coquille irrégulière, un peu sinueuse, à six
tours de spire, les premières loges sphériques, les deux
dernières irrégulières.
Dimensions : haut. (,32 ; larg. 0,14; grossi 60 fois.
Fig. 9, a, b. Coquille allongée, très étroite en arrière,
à sept tours de spire, les premières loges sphériques, les
dernières ovales.
Dimensions: haut. 0,37 ; larg, 0,14 ; grossi 60 fois.
Buzrmina INCURVA, Terq., PI. XLV, fig. 10 et 11,
B. testa elongata, lœvigala, utrinque obtusa, spira incur-
va, velut torta, anfractibus 5-6, loculis prominentibus,
sphæricis, trigeminatis, requlariter crescentibus.
Coquille allongée, lisse, obtuse à ses deux extrémités,
formée d’une spire oblique, comme tordue, à cinq six
diatement avec tous ses caractères spécifiques ; plus tard, selon
les milieux et sous l'empire de certaines circonstances, ces ca-
ractères subissent des modifications : les uns s’adoucissent,
sans cependant disparaître complètement; les autres, au con-
traire, s'accentuent davantage et la Paléontologie comparée
parvient seule à les mettre en lumière. à
=. 308 —
tours, loges saillantes, sphériques, disposées sur trois
rangées droites ou arquées, croissant régulièrement,
Fig. 10, a, b. Coquille allongée, à cinq tours de spire,
loges sphériques, rangées, arquées,
Dimensions: haut. 0,28 ; larg. 0,14; grossi 80 fois.
Fig. 10, €. Coquille allongée, à sept tours de spire,
loges sphériques, petites, rangées, obliques.
. Dimensions : haut. 0,32; larg. 0,12 ; grossi 70 fois.
Fig. 11. Coquille conique, à six tours de spire, loges
sphériques, grosses, rangées, très obliques.
Dimensions: haut. 0,38 ; larg. 0,22 ; grossi 60 fois.
BuzimiNa MuricaTA, Terq , PI. XLV, fig. 12 et 13.
B. tesla elongata, conica, transversim subrotundata ,
lœvigata, utrinque oblusa, spira recta, anfractibus 4-6, lo-
culis prominentibus, muricatis, plus minusve obtectis, ova-
libus.
Coquille allongée, conique, transversalement obronde,
lisse, obtuse à ses deux extrémités, formée d'une spire
droite de quatre à six tours, loges sur deux ou trois ran-
gées; saillantes, plus ou moins recouvrantes, les der-
nières parfois régulièrement ovales,
Fig. 12.- Coquille régulièrement conique, quatre tours
de spire sur deux rangées, les premières loges en recou-
vrement, les dernières ovales.
Dimensions: haut. 0,26; larg. 0,17 ; grossi 80 fois.
Fig. 13. Coquille ovale, à cinq tours de spire, toutes
les loges se recouvrant, sur trois rangées verticales, ou-
verture en fente latérale.
Dimensions : haut. 0,28: larg. 0,16; grossi 80 fois.
BuLIMINA INTRICATA, Terq., PI. XLV, fig. 14, a, b.
B. testa clongata, ovata, postice altenuata, spira obscura,
in'ricata, anfractibus plus minusre numerosis, loculis primis
planis, imbricalis, anticis prominentibus, sphæricis,
— 389 —
Coquille allongée, ovale, lisse, atténuée et arrondie en
arrière, formée d’une spire indistincte, à tours plus ou
moins nombreux, les premières loges planes, imbriquées,
très petites et nombreuses, les dernières plus ou moins
renflées, sphériques.
Dimensions : haut. 0,29; larg. 0, 16; grossi 70 +
PL. XXXVIIT.
A
Jerguem ad naturam del* Maubert lith. mp Becquet f:. Paris.
Figures.
5-6
7
8
E
À
3.
4.
11-12.
15.
14.
15-17.
18-28,
9-10.
— 391 —
Planche XXXVWIEI.
Orbulina irregularis,
— millepora,
—— Macropora,
Marginulina rugosiuseula,
_— consobrina,
Frondicularia pupa,
—_ abbreviata,
Flabellina primordialis,
—_ triquetra,
— anceps,
_ centralis,
Cristellaria primordialis,
— anceps,
LIL PNR EU
Pages,
343
344
344
345
345
346
347
347
348
348
348
349
350
Figures.
— 392 —
Planche XXXIX,
1-3. Cristellaria anceps,
4-11. se
12-20.
21-95,
26-27.
28-30,
subinvoluta,
semi-involuta,
hybrida,
lacunata,
centralis,
PL.XXXIX.
Znp Becquetfr Paris.
Maubert hth.
:rquem ad naturam del!*
. ..
ee
. x Vo
re
Les
Je:
Térguem ad naturam delt Maubert lt. mp Becquet Pare.
|
Figures.
1-5.
6-9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
Flanche XLE,
Cristellaria polymorpha,
Globigerina lobata,
— bulloides,
ee oolithica,
Robulina oolithica,
— semi-nuda,
Nonionina nodulosa,
— subangulosa,
Rotalina —
PL.XXXXT.
Térguem ad naturam del* Maubert lité. /mp Becquet #. Parts.
r
=
ë
Ft
4
vs
CS
*
— 395 —
Planche XLEIT.
Figures.
! Pages.
1-4. Rotalina, 369
5-6. Truncatulina, 370
7 Planorbulina, 371
8-9, Rosalina, 373
10-11. Epistomina conica, Terq. 375
sue 396 OS
Planche XLIHI.
Figures.
1-2. Epistomina nuda,
3-6. _— costifera,
7-8. — ornata,
ÿ cm,
Terq.
Pages.
AE à 0
Hd À
377
318
PL, XXXXII.
Zerquem ad rat.del. Maubert Li.
Zmp Pecquet fe. Paris.
PL. XXXXIIL.
4 2
Jerquem ad nat. del. Mavbert At. Zrp Becquet fr Parrs.
PL. XXXXIV
Zerguem ad nat. del. Maubert 4
Zmp Becquet #. Parrs.
Figures.
1.
2:
3-4.
5.
6.
7-9.
10-11.
12-13.
14,
— 398 —
Planche XLVW,
Epistomina bilabata,
— annulata,
Patellina oolithica,
Textilaria cordiformis,
— oolithica,
Bulimina prima,
— incurva,
— muricata,
—— intricata,
PL. XXXXV.
Zérquem ad nat. del. Maubert Lf8. {mp Becgaetf Parts.
EN
er
— 399 —
RÉPERTOIRE GÉNÉRAL POUR LES CINO MÉMOIRES.
Mén. P. PI. Fig
Bulimina, d'Orbigny, 5 387
incurva, Terq., » 387 XLV 10-11
intricata, >» » 388 » 14
muricata, » » 388 12-13
prima, » » 387 7-9
Cornuspira, Schultze, 3 241
aspera, Terg., >» 244 XXV 18
concava, » » » » 17
granulosa, » » 242 » : 24
infraoolithica, » » 243 » 13
occlusa, » » 241 » 19-20
punctulata, » » 243 » 14-16
Cristellaria, Lamarck 2 146 *
anceps, Terq., ::2 < 166 IX 11-21
» » 5 350 XXXVIII 18-30
» » » 7990 XXXIX 1-3
anomala, » DEL XIII 25-30
centralis, » » 181 XV 1-30
» » » » XVI 1-6
» » 5 748 XXXIX 28-30
centrogyrata, » 2? 181 XVI 7-14
doliolum, » » 169 IX 29
flagellum, » 5.368 XL 7-23
galeata, » 25182 XVI 15
guttiformis, » >: +107 IX 22
belios, » » 183 XVI 19-21
hybrida, » » 179 XIV 1-30
» » 54509 XXXIX 21-25
inquisita, » #0 402 XVI 16-18
Cristellaria
instabilis,
»
»
intorta,
lacunata,
»
lagenœformis,
parallela, :
polymorpha,
»
»
»
»
prava,
primordialis,
>
quadrilateralis,
semi-involuta,
»
»
»
similis,
stellaris,
snbinvoluta,
»
suturalis,
triquetra,
Dentalina, d'Orbiguy,
afinis,
alternans, : :
botuliformis,
clavula,
cornuformis,
VEN NU NS NO NS NE RE NN VEN NE YONNE TN NY NY 4 y 4 10
»
Terq ,
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» 268
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XLI
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IX
XXXVII
IX
XI
XII
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XXXIX
IX.
* XXVII
»
25.
XX VIII
>
Dentalina
cuneiformis, Terq.,
»
fontinensis,
»
ingens,
intorta,
juncea,
jurensis,
oolithica,
pectinata,
j »
plebeia,
propinqua,
subplana,
succincta,
undulosa,
vermiformis,
»
»
»
»
»
>»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
Epistomina, Terq.,
annulata,
bilabiata,
conica,
coronata,
costifera,
irregularis,
nuda,
ornata,
regularis,
Flabellina, d'Orbigny,
agglutinans,
anceps,
»
anomala,
centralis,
>»
VV w NV v vw y
»
Terq.,
»
»
»
»
XXIX
XXVII
XXVII
XXVI
XXVII
XXIX
XXVIII
»
XXVI
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XXVIIT
XLV
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XLII
»
»
XLIV
XLIHI
»
XLIV
XXIV
XXII
XXXVIIL
XXIV
»
Flabellina
centralis, Terq.
centrogyrata, »
dubia,
gyrata,
hybrida,
instabilis,
muralis,
oolithica,
ponderosa,
primordialis,
»
semi-involuta,
»
tetragona,
tortestriata,
triquetra,
»
Frondicularia, Defr.
abbreviata, Terq.,
cuneata, »
dentaliniformis, »
dolium, »
irregularis, »
longiscata, »
nodosaria, »
»
»
»
>»
YO VO Y VV V Ÿ y VS NN Y v% Y %
oolithica,
pupa;,
spatulata,
spissa,
tumida, »
Glandulina, d'Orb.,
dubia, Terq.,
turbiniformis, »
A
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Co
Y
»
OT Y YO Y y Vo TS ÿY y v y vY Y QU) © or
CO OT Y Y y Y v Y CO Cr
348
230
231
220
228
227
221
224
228
XXXVIII
XXIV
XXIV
XXIIT
XXIV
»
XXIIT
XXIV
»
XXII
XXXVWIII -
XXII
XXIV
»
»
XXIHII
XXXVII
XXX VIII
XXIIL
_XXXVIIT
XXII
XXV
Globigerina, d'Orb.,
bulloides, d’Orb.,
lobata, Terq.,
oolithica, Terq.,
Guttulina, d'Orb.,
cruciata, Terq.,
disparilis, »
gibbosa, »
intricata, »
ovigera, »
Haplophragmium, Reus,
fontinense, Terq.,
infrajurense, »
Lagena, Walker,
agglutinans, Terq.,
apiculata, Reus,
globosa, Walk. sp.
tenuiaculeata, Terq.,
vulgaris, Will.,
Lingulina, d'Orb.,
cordiformis, Terq.,
dentaliniformis, »
dolium, >
tetragona, >
Marginulina, d'Orb.,
accincta, Terq.,
acutiangularis, >»
biangulata, »
bigibbosa, »
clathrata, »
clausa, »
condita, »
VV mRVNVV YEN VV VV VV SO Y v y VE vY y Y
XLI
XXXIII
>
Y V
Marginulina
consobrina,
contracta,
cornucopia,
crustuliformis,
cytharella,
disparilis,
distensa,
flabelloides,
gibbosa,
harpula,
heteropleura,
Hiconstans, .
inversa,
macilenta,
minuta,
obstipa,
pauperata,
pentagona,
pinguis,
protensa,
proxima,
rugosiusCula,
sagittiformis,
scalprum,
semi-partita,
solida,
subæquilateralis,
-tumida,
Nodosaria, Lamarck,
agglutinans, Terq., -
fontinensis,
utabilis,
»
»
ÿ
ÿ
ÿ
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VS MH OM ON VV y LM M VV NM SMS SONO.
L
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S OV VV NN NN NN y NN NVNN EN NN NV v _ +%
XXX VIII
VIII
SRE à
III
V
IV
VIL
VI
VIL
III
I
XXXVIII
UT
IV
1l
vil
— 405 —
XXX°° :
>
Nonionina, d'Orb., - +: 300
nodulosa, Terq., »1 007 XLI
subangulosa, » » 367 »
Orbulina, d'Orb., 5.‘.543
‘irregularis, Terq., » 343 XXXVIII
macropora, » » 344 »
millepora, » » 344 »
Patellina oolithica, 5 ‘ 382 XLV
Planorbulina, d'Orb., D ‘ 371
» 371 XLH
Polymorphina, d'Orb, 4
agglutisäns, Terq., 292
amygdala, » 301 XXXII
annulata, » 304 ‘© XXXIIE
bilocularis, » 293 XXX
> » » » XXXI
cruciata, >» » 301 XXXI
disjuncta, » » . 303 XXXIHI
fontinensis, » » 998 "A2.
intorta, » » 300 ‘© XXXIE
oolithica, » » 299 maté
piriformis, >» » 30% XAANT
polygona, » > 304 »
pupiformis, » » 303 »
simplex, » cs 10 XXX
triloba, » S * 29 XXXI
yagina, » » 302 XXXIHII
Quinqueloculina, d'Orb., 4 330 je
angulata, Terq., » 334 XXXVII
gibberrula, » » 17000 XXXVI
impressa, » > 9331 »
inconstans, » »:.41 998 »
> » =? XXXVII
Quinqueloculina
ovula, »
Robulina, d'Orb.,
oolithica, Terq.,
semi-nuda, »
Rosalina, d'Orb.,
Rotalina, d'Orb.,
Spiroloculina, d'Orb.,
infraoolithica, Terq.,
» >
intorta, >
vermiformis, »
Textilaria, Defr.,
cordiformis, Terq.,
oolithica, >
Triloculina, d'Orb.,
costata, . Terq.,
_ fontinensis, »
variabilis, »
Truncatulina, d’'Orb.,
Webbira, d’Orb.,
acuminata, Terq.,
flagellum, >
infraoolithica, »
— 406 —
»
6]
»
»
5
»
5
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»
4
»
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»
»
5
»
»
4
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»
3
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»
»
332
365
366
366
372
373
367
368
8-16
PE.
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772 Recherches sur les
T4 Foraminifères
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