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Full text of "Recherches sur les Foraminiferes"

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DEUXIÈME SÉRIE 


PREMIER MÉMOIRE 


SUR LES 


FORAMINIFÈRES 


DU SYSTÈME OOLITHIQUE. 


ÉTUDE DU FULLERS-EARTHE DE LA MOSELLE 


PAR M. 0. TERQUEM 


ANCIEN PHARMACIEN 


In tenui labor. 


u ee. 
de où, 


METZ 
LORETTE, ÉDITEUR-LIBRAIRE, RUE DU PETIT-PARIS 


1867 


. 


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PREMIER MÉMOIRE 


SUR 


LES FORAMINIFÈRES 
DU SYSTÈME OOLITHIQUE 


PREMIÈRE PARTIE. 


INTRODUCTION. 


Nous ne suivrons pas, pour l’étude microscopique de 
l’oolithe, la méthode que nous avons employée dans 
nos recherches sur le lias : pour cette formation, chacun 
de nos mémoires contient des fossiles qui appartiennent 
aux trois étages ; pour l’oolithe nous ferons successive- 
ment la revue des assises et des élages et nous dispose- 
rons nos publications suivant les matériaux que nous 
aurons réunis, sans nous astreindre à un ordre strati- 
graphique régulier; à mesure qu’une assise aura été 
étudiée nous en établirons la statistique et nous en 
ferons ressortir les faits pétrographiques ou zoologiques 
que nous aurons été à même d'observer. 

De même que pour le lias et après avoir étudié une 
assise oolithique du département de la Moselle, nous 

1 


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entreprendrons des recherches semblables dans d’autres 
départements, de manière à élablir des points de re- 
pères exacts pour les horizons de faunes microscopi- 
ques ’. 

Comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire 
précédemment, nos recherches mirographiques n’ont 
pas pour but unique d'établir des listes de genres et 
d'espèces, mais de montrer que les lois stratigraphiques 
s’appuyent bien mieux sur la paléontologie , quelle que 
soit la taille des fossiles, que sur la pétrographie qui ne 
peut que rarement servir de guide dans la classification 
des terrains. 

Si nous avons pu démontrer l'exactitude de ces faits 
dans nos études sur le lias, nous tenterons d’obtenir 
un résultat identique pour l’oolithe, en suivant les 
mêmes moyens d'investigation. Nous aurons , en pre- 
mier lieu , à tracer la stratigraphie du terrain que nous 
étudions et tel que nous le comprenons; puis nous 
ferons une revue rétrospective des travaux qui ont 
traité en particulier des foraminifères sous le rapport 
de la technologie et de la classification, et enfin nous 


1 Nous consignerons ici un appel que nous nous permettrons de faire 
à ceux de nos collègues qui se trouvent à proximité des localités liasiques 
ou oolithiques , où se présentent des terrains identiques à ceux que nous 
avons déjà étudiés ou à ceux que nous publions en ce moment, Nous les 
prierons de nous mettre à même d'établir le parallélisme des faunes, en 
nous envoyant des échantillons de marnes à étudier. 

Les moyens de communication sont très-simples: prendre un échan- 
tillon (6 à 8 kilog.) de marne susceptible d’être traitée par l’eau ; si le 
dépôt est puissant, prendre un échantillon à diverses hauteurs ; bien 
étiqueter chaque paquet pour la hauteur et la localité ; emballer le tout 
et mettre au chemin de fer. 

Déjà nous avons à témoigner notre gratitude à M. Pelvet, de Bayeux, 
qui a eu l'obligeance de nous envoyer de la marne du fullers de Port- 
en-Bessin ; la publication de cette étude aura lieu immédiatement après 
celle du département de la Moselle. 


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aurons à faire une analyse des différents travaux où se 
trouvent publiés des genres ct des espèces analogues 
à ceux que nous possédons. Cette introduction sera 
donc divisée en trois chapitres distincts: 1° Ja strati- 
graphie, 2° la revue bibliographique , 3° l’examen cri- 
tique de quelques genres. 


$ 4er. — STRATIGRAPHIE. 


Dans le système oolithique, nous avons commencé 
nos recherches par l’étude de lassise inférieure, le ba- 
jocien, etnous avons dù bientôt les suspendre , ne les 
trouvant fructueuses sur aucun des points que nous 
avons examinés. Ce résultat négatif provient de ce que 
nos explorations n’ont rencontré que des roches très- 
perméables dans lesquelles aucun fossile n’a pu êire 
conservé ; nous nous proposons de reprendre cette étude 
plus tard. 

Le bajocien de la Moselle se divise en deux parties 
três-distinctes: l’inférieure est le calcaire ferrugineux 
proprement dit; la supérieure est formée d’un calcaire 
à polypiers, synchronique avec un calcaire subcom- 
pacte. 

4 Les premières couches à condriles scoparius ‘, 
marno-gréseuses, ont donné un résidu uniquement for- 
mé de grès blanc ne renfermant aucun fossile ; 

2% Le massif du calcaire ferrugineux , qui possède 
une faune très-riche et très-variée, est divisé par bancs 
- avec marnes subordonnées , noires ou brunes, qui ont 


‘ Voyez pour le niveau de ces couches les observations de M. Du- 
mortier ; Bulletin de la Société géologique de France, 2e série, tome 18, 
p. 519, 20 mai 1861 ; et 2e série, tome 19, p. 839, 29 mai 1369. 


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produit quelques rares fossiles microscopiques frustes 
ou brisés el non susceptibles d’être déterminés ; 

3% Le calcaire à polypiers renferme une faune, 
toute de rivage, ét se montre formé d’une succession de 
puissantes couches qui figurent d'anciens récifs sur le 
sommet des côtes ; les marnes calcareuses subordonnées 
renferment quelques rares débris de bivalves et ne pré- 
sentent aucune trace de foraminifères ; quelques indi- 
vidus de cette famille se produisent parasites sur des 
huîtres et des peignes ; 

4 Le calcaire subcompacte caractérisé par le belem- 
nites giganteus de très-grande taille, ne renferme aucun 
foraminifère. 

Le fullers-earthe, qui succède au bajocien, est un 
dépôt qui, en raison du peu de puissance qu’il pré- 
sente assez généralement, a été relié parfois au bajo- 
cien, parfois au bathonien ‘; mais il n’en est pas de 
même dans le département de la Moselle, où ce dépôt 
possède une grande importance autant par son épaisseur 
que par son étendue : il commence à se produire à 
10 kilomètres de Metz et se continue presque sans in- 
terruption jusqu’à Longwy, environ 50 kilomètres nord- 
est suivant la ligne de direction. 

Sur le plateau de Longwy, le fullers suit, vers l’est, 
une seconde ligne de direction presque perpendiculaire 


! D'orbigny, dans sa stratigraphie, a compris le fullers dans le bajo- 
cien et joint les marnes à ostrea acuminata au bathonien; il en est 
résulté que, dans le prodrome, la faune qui caractérise le fullers et 
qui est celle des marnes à ostrea acuminata, se trouve partagée entre 
les deux assises. 

Les principaux fossiles caractéristiques et dont l'association est cons- 
tante, sont : Belemmites canaliculatus, ammonites Parkinsoni, pholado- 
mya Murchisoni, mytilus gibbosus, avicula tegulata, trigonia costata, lima 
gibbosa, ostrea acuminata, terebratula moxillata, clypeus patella, etc. 


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à la précédente et en regard des falaises de l’Ardenne 
jusqu’à Longuyon , où il rencontre la ligne d’inclinai- 
son qui s'étend jusqu’au Petit-Failly, à quelques lieues 
de Montmédy. Cette seconde ligne de direction est dé- 
montrée par les tranchées de la voie ferrée qui conduit 
de Fontoy à Longuyon. 

Nous allons exposer l’étude du fallers suivant le tracé 
que nous venons d'indiquer et nous mentionnerons en 
particulier les localités qui nous auront paru remar- 
quables, pour en faire ressortir un ensemble d’observa- 
tions appliquées à la stratigraphie et à la paléon- 
tologie. 

Nous commencerons cette étude par l'examen de la 
localité qu’on peut considérer comme typique, où le 
fullers se présente avec tous les caractères propres à 
sa pétrographie et à sa faune; les autres localités que 
nous aurons à mentionner viendront s’y joindre tout 
naturellement. 

Longwy est placé à l'extrémité d’un plateau long et 
étroit, sillonné par de nombreuses crevasses transver- 
sales' dues à la configuration du sol: un puissant 
massif formé de roches rigides , limité de tous côtés 
par des pentes abruptes, a dù exercer des pressions 
inégales sur sa base, les marnes du lias, et subir les 
conséquences d’un défaut d’équilibre. 

En avant de Longwy, à droite et à gauche, des forts 
ont été construits dans un massif du fullers, dont la. 
roche calcaire jaunâtre, blanchissant à l’air, d’une 
pâte fine, a fourni les matériaux; plus haut et sur toute 
l'étendue des glacis extérieurs, on trouve du calcaire 
marneux , jaune, délité, et des marnes bleues, impré- 


t Ces crevasses ont été comblées par du bohnerz qui est exploité 
sur plusieurs points du plateau, Lexis, Saint-Péncré, etc. 


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gnées de sulfure de fer, renfermant tous deux les fos- 
siles caractéristiques en grande abondance. 

Sur le plateau, plusieurs carrières, les unes per- 
manentes, les autres ouvertes temporairement, four- 
nissent un calcaire gris, parfois schistoïde, légèrement 
marneux quoique très-dur, où ressortent en blanc de 
nombreuses valves d’avicula lequlala. 

À Romain’, des marnes grises ainsi que des marnes 
rougeâtres renferment en abondance l’ostrea acuminala, 
et l'avicula tequlata avec quelques foraminifères très- 
rares et parfaitement conservés. 

Entre Villers-la-Chèvre et Tellancourt, en face d’une 
carrière dite le Pas-Bayard, se trouve une localité très- 
restreinte (3 ou 4 raies de champ désignées sous Île 
nom de Clappes), dans laquelle la culture met à jour un 
grand nombre de fossiles d’une conservation exception- 
nelle et parmi lesquels on remarque l’ammoniles Par- 
kinsoni, pholadomya Murchisoni, lrigonia costula, os- 
trea acuminata, terebratula maxillata, etc. ? 

À l'extrémité Est du plateau, à la descente de Lon- 
guyon (par l’ancienne route) on retrouve des calcaires 


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! Nous devons la connaissance de cette localité à l’obligeance de 
M. le docteur Colliez, qui a bien voulu nous envoyer plusieurs échan- 
tillons de marne. 


2 M. Levavasseur, lors d’un court séjour fait à Tellancourt, a découvert 
cette locaïité et a eu l’obligeance de nous communiquer le résultat de 
ses recherches ; la faune, composée en majeure partie de fossiles tout 
nouveaux pour le département, fut, dans le principe , classée dans le 
bathonien, puis dans le fullers, lorsque de nouvelles recherches eurent 
produit l’ensemble des fossiles caractéristiques de cette assise. 

Les bivalves, possédant leur test dans toute son intégrité, nous ont 
permis d'étudier les charnières de plusieurs genres imparfaitement con- 
nus et ont fourni les principaux éléments du mémoire que nous avons 


publié sur les recherches critiques de la famille des Myaires de 
M. Agassi. 


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marneux jaunes avec Am. Parkinsoni, pholadomya 
Murchisoni, ostrea acuminata, etc. 

Dans la direction de Longwy à Metz, on remarque 
diverses carrières (Crûnes, Willerupt, Aumetz , etc.) ex- 
ploitées pour pierre de taille, fournissant en général un 
calcaire jaunâtre, blanchissant à l'air, et contenant des 
petites oolithes, reliées par une pâte plus ou moins fine. 

L'étude de la voie ferrée de Longuyon à Fontoy pré- 
sente des tranchées de hauteur très-variables, toutes 
pratiquées dans le fullers (Pierrepont, Mainbotel?, etc.); . 
le calcaire esten général gris, oujaunâtre, ou flambé de 
bleu , en bancs réguliers, séparés par des marnes bleues 
qui, à toutes les hauteurs, renferment l’osirea acuminala; 
la plupart des bancs contiennent également ce fossile , 
parfois en très-grande quantité. 

Quelques tranchées sont éüvertes dans le bajocien et 
mettent à découvert le calcaire ferrugineux et le cal- 
caire à polypiers ; le calcaire du fullers qui les domine, 
ne possède alors qu’une faible épaisseur et le point de 
séparation est nettement indiqué par la couche mar- 
neuse à ostrea acuminala. 

Fontoy est une localité remarquable sous plusieurs 
rapports et mérite une mention toute spéciale. 

En avant de la station et à la sortie du tunnel, est une 
tranchée d’environ 30 mètres de hauteur , où l’on voit 
les bancs du calcaire ferrugineux surmontés par ceux 
du calcaire subcompacte, caractérisé par l’Am. Blag- 


‘ À Aumetz et dans ses environs on trouve des exploitations impor- 
tantes d’hydroxyde de fer siliceux, résultat d'un épanchement qui a 
déterminé de grands amas et qui s’est produit à l’époque tertiaire, en 
traversant le calcaire à polypiers et le fullers. 


2 En face dé Mainbotel, contre le talus de la route, le calcaire est 
marneux et schistoïde, dont un lit se montre couvert de lingula Beanïii. 


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deni de grande taille et assez abondant ; au-dessus une 
petite carrière dans un calcaire lumachelle jaunâtre qui 
appartient au fullers. 

A l'extrémité de la tranchée, on remarque que les 
bancs du calcaire ferrugineux cessent d’être horizontaux 
et s’inclinent sous un angle d’environ 35°, puisen sui- 
vant la voie ferrée , ‘on trouve les marnes et le calcaire 
du fullérs au niveau de la gare et même au-dessous. 

Il s’est donc produit en ce point un grand effondre- 
ment et comme conséquence de ce mouvement, il s’est 
déterminé une faille et avec celle-ci production d’une 
fort belle source, la Fenche. 

Au-dessous de l’aire de la gare, à environ 2 mètres de 
profondeur, se retrouve le calcaire lumachelle dont nous 
avons indiqué la position au-dessus de la tranchée ; au- 
dessus de ce calcaire, se présentent quelques minces 
bancs d’un calcaire bleu, très-dur, fortement pénétré de 
sulfure de fer; cette substance se reproduit dans les 
marnes en plus ou moins grande quantité, et sa décom- 
position a, d’une part, donné naissance à d’abondants 
cristaux de chaux sulfatée et d'autre part, dissout le 
test des fossiles. A l'extrémité de la station un talus élevé 
de marnes s’appuie contre une passerelle. 

En dehors de la gare sur le bord de la route et au 
delà dans une grande carrière, on remarque du cal- 
caire en bancs épais, plus ou moins gélifs, privés de 
fossiles et dont la constitution les rapproche de ceux 
que nous avons signalés sur le parcours que nous venons 
de tracer. 

La faune des marnes est en tous points identique a 
celle des glacis de Longwy et établit ainsi son synchro- 
nisme. 

L'étude microscopique des marnes nous à, par suite 
de plusieurs circonstances, obligé de multiplier nos 


os 


recherches et d’expérimenter plus de 200 kilog. de 
marne ; 1l en est résullé que pour l’ensemble des genres, 
le nombre et l’abondance des espèces ainsi que pour 
leurs variétés , le fullers de Fontoy peut être comparé 
à une des localités les plus riches du terrain tertiaire. 

En continuant la voie ferrée , à droite, sur les hau- 
teurs, à environ 3 kilom. de Hayange, on trouve le 
fullers à l’état de calcaire gréseux, très-délitant, d’une 
couleur grise, et contenant l’ostrea acuminata de 30 
millim. de longueur. 

Dans les environs de Thionville, sur la route d’Au- 
metz, le fullers d'Angeviller est une roche grise, très- 
compacle et dure, contenant lostrea acuminala de 
grande taille. 

Sur la route de Metz à Briey, à environ 15 kilom. de 
distance, on trouve les vastes carrières de Jaumont 
sur les hauteurs de Saulny et d’Amanviller, qui four- 
nissent un calcaire lumachelle, excellente pierre de 
taille; les marnes subordonnées sont jaunes et renfer- 
ment l'ostrea acuminala de très-petite taille et ke plus 
souvent brisé. À la sortie de la vallée de Mont-Vaux et 
en regard d’Amanviller, nous avons trouvé dans Îles 
champs, Belemnites canaliculatus, ammoniles nior- 
lensis, mylilus gibbosus, ostrea acuminala. 

À Gorze (20 kilom. de Metz), s’est produit un phé- 
nomêne analogue à celui que nous avons signalé pour 
le plateau de Longwy: un puissant massif de calcaire 
ferrugineux et à polypiers, reposant sur les marnes du 
lias, s’est rompu transversalement et a formé un large 
hiatus descendant jusqu’au grès supraliasique ; cette 
circonstance a délerminé, comme à Fontoy, la pro- 
duction de sources abondantes !. 


1 Les romains appréciant la pureté de ces sources, construisirent un 


2 


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On ne saurait indiquer une époque précise à laquelle 
cette ouverture est survenue; mais en examinant la 
nature et la position des roches qui se trouvent aux 
abords de Gorze, on peut être amené à croire que cet 
écartement a été déterminé immédiatement après la 
consolidation du calcaire à polypiers et pendant la 
production des premiers dépôts du fullers. 

En effet, proche de la ville, nous trouvons, 1° un 
calcaire gélif, formé de grosses oolithes, contenant le 
cucullea elongata (en abondance) et se produisant à une 
trés-faible hauteur au-dessus des marnes du grès supra- 
liasique ; 2° un peu plus haut, le talus de la route mon- 
tre des marnes bleues pétries d’ostrea acuminata; 
3°au même niveau, le cimetière est établi dans un cal- 
caire très-marneux, où l’on trouve Am. Parkinson, 
pholadomya Murchisoni, ostrea acuminata , terebratula 
mazxillata, anabacia bajociana ? disaster Hugi? 

Nous mentionnerons enfin une localité dite les Geni- 
vaux, placée sur la ligne d’inclinaison, à 10 kilomètres 
de Metz, sur la route de Verdun. 

Au sommet d’une rampe très-rapide, on remarque une 
. carrière ouverte dans un calcaire jaunâtre, lumachelle 
à constitution fine, et dont les bancs‘sont la plupart 
gélifs, au-dessus et à une faible distance, on trouve un 
calcaire marneux trés-délité, contenant ostrea acumi- 
nala, avicula tegulata, terebratula maxillata, en grande 
quantité; au-dessous de la carrière et suivant la des- 
cente, se présente une succession de bancs, parfaite- 


aqueduc pour les conduire à une naumachie établie près de Metz; par de 
nouveaux travaux, celte cilé vient d'amener ces eaux assez abondantes 
pour satisfaire aux besoins de l’alimentation et de l'irrigation. 


‘Ces marnes reposent sur le flanc de la côte et sur le calcaire à 
polypiers dont le massif se continue à plus de 40 mètres au-dessus. 


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ment horizontaux, d'environ un mètre d'épaisseur, d’un 
_ poudingue calcaire, dont les morceaux roulés, irrégu- 
lièrement arrondis , sont plus ou moins pugülaires et 
contenus dans une pâte calcareuse grise ; au pied de 
la rampe on trouve le calcaire à polypiers. 

Après avoir traversé une étroite vallée, on est au pied 
d’une autre rampe moins rapide que la précédente et 
qui monte à Gravelotte. On remarque d’abord les bancs 
d’un calcaire jaunâtre, lumachelle, analogue à celui 
qui se trouve au sommet de la rampe opposée , puis 
des bancs de calcaire marneux grisâtre , et enfin de la 
marne bleue qui se continue jusqu’au village. 

La faune du calcaire marneux et de la marne est 
en tout point identique à celle du fullers des diverses 
localités que nous avons mentionnées : sauf les limes, 
les huïtrès et les térébratules , tous les autres fossiles 
ont perdu leur test et les fossiles microscopiques ont 
disparu ; les moules en calcaire marneux bleuâtre con- 
tiennent une grande quantité de lentilles de péroxyde 
de fer hydraté, d’un jaune-brun et d’un éclat très-bril- 
lant (lorsque la cassure est fraiche). 

Comme les marnes ne renferment pas de traces de 
chaux sulfatée, il faut admettre que, dans le principe, 
le fer s’est déposé à l’état de carbonate, dont la décom- 
position a fourni l’acide qui a réagi avec tant d’énergie 
sur les fossiles. 

La position du calcaire lumachelle au pied de la 
rampe de Gravelotte, à un niveau de plus de 50 mètres 
au-dessous de celui de la rampe des Genivaux, vient 
appuyer la théorie que nous avons émise sur l’époque 
des failles identiques qui se sont produites à Gorze et 
à Fontoy'. 


! Quelques géologues ont voulu rattacher la faille de Gorze à un sou- 


CE CE 


De même que dans ces deux locahtés, la petite 
vallée intermédiaire a dù être sillonnée par un cours 
d’eau, dont fa source s’est tarie ou à été oblitérée par 
des éboulis qui ont élevé le niveau du sol. 

Quelques géologues, faisant abstraction de la posi- 
tion du fullers-earthe, immédiatement au-dessus du 
calcaire à polypiers, ont voulu considérer les deux cal- 
caires lumachelles comme représentant la grande oolt- 
the, etles marnes de Gravelotte comme appartenant au 
bradfordien ; nous même, au début de nos études géolo- 
giques, nous avons admis celle classification, suivant 
l’enseignement de nos maitres et de nos guides dans la 
science; mais nous avons depuis été obligé de modifier 
notre manière de voir, par ces motifs : 


lèvement qui s'est produit à l'opposite de la ville de Metz :,au pieil de 
la côte de Saint-Julien , on remarque 13 production du bonebed, qui 
s'étend le long de la vallée de Vallière, puis, en avant, la colline de 
Belle-Croix, qui est recouverte par le calcaire à gryphées et qui est 
séparée par un cours d'eau (la Seille), d’un monticule placé dans l'in- 
térieur de la ville et également formé de calcaire à gryphées Le rap- 
prochement de ce soulèvement de la faille de Gorze, bien que placés 
sur la même ligne de direction, ne peut avoir lieu : 10 le soulèvement 
keupérien, qui a dérangé le caleaire à gryphées, se termine brusquement 
dans l'intérieur même de Metz, où des travaux récents ont démontré que 
les marnes moyennes du lias viennent butter contre le calcaire à gry- 
phées ; 20 si la faille de Gorze se trouve accidentellement sur la même 
ligne de direction que le soulèvement de Saint-Julien, il n'en est pas 
de même pour les autres failles qu'on observe dans le fullers: celle de 
Gravelotte se présente isolée et la montée du massif du bajocien, qui 
est à la sortie de Rozérieulles, n’en présente aucune trace, bien qu’elle 
devrait être comprise dans le mouvement, puisqu'elle est en avant de la 
descente des Genivaux. La faille de Fontoy , devant se rapporter au 
même soulèvement, a sa ligne de direction presque perpendiculaire à 
celle de Saint-Julien. 

Un soulèvement déterminé pendant que s'effectue le dépôt d’un ter- 
rain peut amener des failles à sa suite , mais la réciproque n’a pas 


toujours lieu et une faille peut bien ne pas être le résultat d'un sou- 
lèvement. 


1° On ne peut classer une roche en se basant unique- 
ment sur sa constitution pétrographique , en l'absence 
de tout fossile caractéristique ; 

20 (In ne peut encore moins la ranger dans une 
assise plus ancienne que le dépôt qui la recouvre, 
c'est-à-dire faire un renversement et placer la grande 
oolithe au-dessous du fullers ; 

90 À Gravelotte, le calcaire lumachelle jaunätre passe 
d’une manière insensible au calcaire marneux grisâtre ; 
celui-ci et les marnes bleues, qui sont immédiatement 
au-dessus et bien que douées d’une pétrographie diffé- 
rente, possède identiquement la même faune et ne 
sauraient être séparés dans la stratigraphie ; 

4° La faune de Gravelotte est identique à celle du 
plateau de Longwy, localité reconnue comme classique 
da fullers; 

90 On ne trouve, dans aucune localité de nos pa- 
rages ni dans tout le parcours que nous avons tracé, 
aucun fossile caractéristique de la grande oolithe : 
encore bien moins du bradfordien ou du callovien ; 

60 II faut aller à plus de 25 kilom. au delà de Gra- 
velolte et près des limites du département de la Meuse 
pour trouver les fossiles du bathonien: {erebralula 
digona, disasler bicordatus , acrosalenta spinosa ; 

79 Enfin il faut chercher, à environ 25 kilom. plus 
loin, la zone oxfordienne à ammoniles cordatus. 

On objecte à la vérité que les lois paléontologiques 
sur la dispersion et la localisation des arimaux sont 
loin de posséder la certitude qu’en général on veut leur 
attribuer ; nous reconnaissons que l'observation est 
exacte, mais pour des faits isolés seulement, c’est-à- 
dire quand elle s'applique au passage d’un fossile 
unique d’une assise dans une autre, avec celle cir- 
constance qu'il y a concordance dans Ja stratification 


sie 


ou que le nouveau bassin présente les mêmes conditions 
de vitalité, de pétrographie, elc.; mais nous croyons 
que nulle part on n’a encore constaté le passage d’un 
ensemble de fossiles caractéristiques et nettement dé- 
terminés d’un étage dans un autre, et encore moins 
dans une formation plus ancienne ou plus récente. Au 
cas particulier, on trouve l’Ammoniles Parkinson à 
Bayeux‘ avec d’autres ammonites caractéristiques du 
bajocien ; on signale la présence de l’ostrea acuminala 
dans les premiers strates du bathonien ; mais on peut 
dire que ces deux fossiles, joints aux {rigonia costala, 
lima gibbosa, mylilus gibbosus, terebratula maxillata, 
lingula Beanii, elc., n’ont paru ensemble ni dans le 
bajocien , ni dans le bathonien , encore bien moins dans 
le bradfordien, et dès lors on peut considérer leur 
ensemble comme constituant la faune caractéristique 
du fullers. 

Suivant la description pétrologique , stratigraphique 
et paléontologique que nous venons d'exposer, on voit 
que le fullers-earthe ne se compose pas uniquement-de 
marnes, de terres à foulon et qu’il renferme-une for- 
mation très-importante de calcaires de constitutions 
trés-variées; que ces dépôts se sont effectués pendant un 
long laps de temps, puisqu'ils ont vu s’accomplir des 
phénomènes d’effondrements et de failles, qui ne se 
sont pas produits pendant le dépôt du bajocien ni du 
bathonien ; qu’ils possèdent une faune caractéristique, 
qui se reproduit identique sur une grande étendue ; 
que les fossiles microscopiques , ainsi que nous aurons 
à le démontrer plus loin, constituent un ensemble non 


! M. Dumortier observe fort judicieusement que d'Orbigny n’a pas été 
heureux dans le choix de la localité de Bayeux comme type normal de 
l’assise ; on ne le serait pas davantage si on prenait la Verpilière pour 
type d’une zone liasique bien déterminée. 


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moins caractéristique par le nombre des genres et la 
variété remarquable des espèces. 

D’après cet ensemble de considérations, on ne sau- 
rait relier le fullers au bajocien, dont il ne possède 
aucun des éléments ni pétrographiques ni paléontologi- 
ques; on ne saurait davantage le joindre au bathonien, 
dont la faune diffère complétement ; on doit donc, en 
raison de son développement et de sa faune , considérer 
le fullers comme une assise distincte et indépendante 
de celle qui le précède et de celle qui lui succède. 

M. Piette ‘ a exposé la même théorie pour la classi- 
fication des dépôts qui constituent les environs de 
Longwy et qui se trouvent tous compris dans le fullers ; 
en examinant l’ensemble de celle assise, nous avons 
apporté de nouvelles preuves à la démonstration de ce 
fait stratigraphique. 


$ 2. — REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 


Nous eroyons nécessaire de reproduire une partie de 
la statistique que nous avons exposée dans notre pre- 
mier mémoire sur le lias, et en même temps de faire 
connaître les principales publications qui ont paru sur 
l’étude des foraminifères, on aura ainsi l’état de nos 
connaissances jusqu’à ce jour, et le nombre des genres 
et des espèces qui ont été en particulier indiqués pour 
le système oolithique. 

Bronn, qui a fait paraître l’{ndex palæontologicus, 
en 1849, mentionne 13 genres comprenant 22 espèces 
indiquées dans les tableaux sous la lettre n. 


1 Piette, Note sur le gîte des Clapes (Moselle); Bulletin de la Société 
géologique de France, 2e série, t. 14, 16 mars 1857, p. 510 à 516. 


.. 


rt 


Cette lettre est accompagnée de chiffres qui servent 
à spécifier les assises (/ndex, p. 3): ainsi n° se rap- 
porte à la couche à érigonia navis ; n° à l’oolithe infé- 
rieure (bajocien); n° à l’oolithe moyenne (bathonien) ; 
nt au callovien et à l’oxfordien; #°au corallien jus- 
qu’au kimméridien". 

Quenstedt a divisé le Jura du Wurtemberg en trois 
parties suivant la coloration des roches; ainsi il y a le 
jura noir, le brun et le blanc, le jura brun commençant 
avec la dernière assise du lias, à {rigonia navis. 

Ces divisions ne pourraient trouver leur application 
en France, que dans les provinces où la pétrographie 
présenterait exceplionnellement les mêmes circonstances 
de coloration et de pétrographie *. 

La division de la formation jurassique en deux par- 
lies, lias et oolithe parait plus rationnelle en ce que 
l'application en est générale et ne présente aucuñe 
exception. 

Au cas particulier, la couche à {rigonia navis repré- 
sentée par la lettre n! ne peut être comprise dans 
loolithe; elle apparuent à lassise supérieure du has, 
qui se montre ordinairement formée de marnes dans 
sa parlie inférieure, de grès dans sa partie moyenne 


! Nodosaria, lingulina, vaginulina, marginulina, planularia, cristella- 
via, robulina, perenoplis, textilaria, polymorphina, clavulina, trilocu- 
. lina, spiroloculina. 
n°? Oolithe inférieure , 2 espèces. 
n5 Oxfordien, : 1  — 
nt Corallien et portlandien, 23  — 


2 Dans nos diverses études sur le lias, nous avons démontré com- . 
bien le lias de la Lorraine diffère de celui du Luxembourg et des 
Ardennes; juis combien celui-ci est éloigné sous les rapports pétro- 


graphiques et de coloration du lias de la Bourgogne ou du centre de 
la France. 


Un js 


et de fer hydroxydé dans sa supérieure : ; ces trois par- 
ties, quoiqué douées d’une coloration et d’une pétro- 
graphie très-différentes, appartiennent cependant à une 
seule et même assise , atlendu que, pour toutes , il 
n'existe qu'une faune uniqué ét très-caractéristique : 
Am. radians, — opalinus et ses variétés; gresslya, 
ceromya, psammobia, hettangia dionmillensis, — com- 
pressa, nucula Hammeri, trigonia navis, gervillia 
Hartmanni, — tortuosa, etc. 

Bronn, pour la classification des foraminifères adopte 
en partie les dénominations créées par M. Ehrenberg et 
les divisions établies par d'Orbigny. 

Les amoebæa, les difflugia, les polycistines sont r'an- 
gés avec les monades dans la troisième classe, les 
polygastriques. 

La quatrième classe comprend les polypiers dont les 
polythalames constituent la première division, et les 
bryozoaires la deuxième. 

A. Polythalamia, Ehr. (Foraminifères, d’Orb.) 
4. Monosomatia, Ebr. 
a. Monostegia, d’Orb. 
b. Stichostegiu, — 
c. Enallostegia, — 
d. Helicostegia, — 
e. Agalhistegia, — 
2. Polysomatia, Ehr. 
 (Entomostegia, d'Orb.) 
B. Bryozoa, etc. 


1 Nous avons dit que celle assise se compose ordinairement de ces 
trois parties, mais il arrive parfois que le dépôt supérieur manque ou 
que la partie inférieure a pris un el développement que la moyenne 
n'est que rudimentaire , eu encore que le grès présente une grande 
püissance ou que les marnes inférieures ne possèdent que quelques lits 
très-minces. 


3 


HE :, po 


D'Orbignv, dans son prodrome publié en 1850, cons- 
tate, pour tout le système oolithique , la présence de 
A8 espèces comprises dans 6 genres: conodiclyum, 
cristellaria, marginulina, vaginulina, rotalina, gon1o- 
lina ; ces genres et ces espèces se trouvent réparties de 
la sorte: g 

Bajocien, 2 genres, 3 espèces. 
Bathonien 5 — 11  — 
Corallien 3 — 4 espèces !. 

Le callovien, l'oxfordien, le kimméridien et le 
portlandien n’en renfermeraient aucun. 

Depuis la publication du prodrome , il n’a paru à 
notre connaissance et pour toute la France, qu'un 
seul mémoire où il soit fait mention des foraminifères 
de l’oolithe. M. Buvignier a publié * 4 genres (nummu- 
lina, nodosaria, dimorphina, goniolina :) et 7 espèces 
pour le calcaire à astartes et le corallien de Saint- 
Mihiel et de Verdun. 


1 M. d’Archiac a eu l’extrême obligeance de faire des recherches dans 
Ja collection d'Orhigny et n'a pu y trouver aucune des espèces men- 
tionnées dans le prodrome, quoiqu’élles soient marquées d’un asté- 
risque. 


2? Statistique géologique et paléontologique du département de la 
Meuse, 1852. 


5 Les deux nodosaria et les deux dimorphina conslituent une seule et 
même espèce de marginulina, d'après l'étude que nous avons pu en faire 
sur les échantillons que nous a communiqués M. Moreau de St-Mihiel ; 
les deux goniolina ont une détermination exacte. La nummulina dont 
M. Buvignier ne possède qu'un seul exemplaire nous avait laissé quelques 
doutes sur l'exactitude de sa détermination, jusqu’au moment où nous 
en avons trouvé une autre espèce dans le corallien des environs de Lons- 
le-Saulnier. Dans la magnifique collection de fossiles du haut Jura que 
notre Musée lient de la libéralité de M. Defranoux, d'Epinal, se trouve an 
moule de ptérocère , dontla pâte renferme une douzaine de nummulines 
qui, présentant les deux coupes du fossile, longitudinale et transversale, 
en permettent l'étude dans tous ses détails. 


_ 


Pi 7 


En Allemagne, M. Gümbel', ingénieur des mines à 
Munich, a fait des recherches sur les foraminifères de 
l'oxfordien * de Streitberg, où ‘il a reconnu 17 genres 
(dont 3 douteux) et 37 espèces; nous aurons occasion 
de revenir sur la détermination de quelques-unes de 
ces espèces. 

M. Conrad Schwager * a produit une étude sur les 
foraminifères de l’oxfordien inférieur (Terebratula im- 
pressa) de Guibingen près de Boll et de Oberhochstadt 
près de Weissenburg en Franconie; il y a reconnu 21 
genres et 118 espèces, que nous analyserons en partie, 
à mesure que nous rencontrerons des fossiles qui se 
rapprochent de ceux qui sont déjà publiés. 

Désirant faciliter l'étude des fossiles microscopiques, 
nous avons, pour atteindre ce but , employé toute notre 
peine et consacré tout notre temps: nous avons Con- 
sulté presque tous les auteurs qui ont traité de la 
classe des animaux qui nous occupe; mais les limites 
imposées à nos publications ne nous permettant pas de 
présenter une analyse même succincte de tous les tra- 
vaux que nous avons parcourus, nous nous contente- 
-rons d’en extraire tout ce qui nous paraîtra présenter 
quelque intérêt particulier pour la science et ses pro- 
grès, et porter l’ordre dans la nomenclature et la classi- 
fication. Il règne une grande confusion dans ces deux 


‘ Die Streitberger Schwammlager und 1hre Foraminiferen. — Ein- 
schlüsse von Bergmeister Gümbel in München, 1862. 


2 Belemnites hastutus, Aimmonites biplex, — Lamberti, — biarmalus 


5 Recherches sur la faune microscopique des couches Jurassiques par 
Conrad Schwager, de Munich. 

Beitrage zur Kenntniss der mikroskopischen Fauna jurussischer Schi- 
chien, von Conrad Schwager in München. 

Jahersheften fur vaterlændische Naturkunde in Wurtemberg, 1865. 


HT Se 


parties de la science et de nos jours la multiplicité des 
systèmes et le grand nombre de genres créés pour les 
justifier , ont ajouté des difficultés presqu’inextricables 
à celles qui existaient déjà: un gros volume ne contien- 
drait pas l'analyse des classifications et la critique des 
genres avec leurs synonymies. Aussi ne faut-1l pas 
s'étonner si Férussac ' disait déjà en 1826, ce qui sem- 
ble s'appliquer encore mieux à notre situation en 1867: 
« Si, dans les sciences naturelles, au lieu de chercher 
à rectifier les classifications déjà connues, on édifie 
sans cesse de nouvelles méthodes, sans tenir compte 
des travaux de ses devanciers et sans prendre même la 
peine de motiver les innovations qu’on propose, on Jette 
alors les esprits dans le vague et l’incertitude, et au lieu 
de faire marcher la science, on en retarde les progrès. » 

Nous allons donc reprendre la question à son prin- 
cipe, la plupart des auteurs n’étant pas même d’accord 
sur Ja dénomination qu'il convient de donner à la 
classe des animaux qui font l’objet de cette étude ; puis 
nous exposerons l'historique de cette partie de la 
science, ainsi que l'analyse des principaux systèmes 
de classification qui ont paru. 

On peut diviser les auteurs et leurs travaux en trois 
catégories *: les uns ont inscrit des espèces que des 


! Férussac, Rapport sur un mémoire de d'Orbigny; Annales des 
sciences naturelles, t. 7, 1826, p. 105. 


? Pour la nomenclature des auteurs qui ont traité en particulier des 
foraminifères , on pourra consulter les ouvrages suivants, où se trouvent 
des listes qui se complètent les unes les autres : 

Bronn, Index palæontologicus. 

Pictet, Eléments de paléontologie, 2e édition. 

Schultze, Uber den Organismus. 

Claparède et Lœchmann, Sur les rhisopodes. 

Bibliotheca zoologica. Uberzeichniss des Schriften uber Zoologie 

V. Corns und W. Engelmann. Leipzig, 1864. 


EU joe 


circonstances heureuses ou des recherches leur ont 
procurées et n’en ont liré aucune déduction; d’autres 
aûteurs ont tracé une voie exacte pour l'étude et ont 
marqué ainsi les diverses stations que la science d’obser- 
vation à parcourues ; d’autres enfin ont établi des lois 
physiologiques sur l'organisme des’animaux des classes 
inférieures et en ont fait ressortir des tableaux métho- 
diques qui nous servent de guide aujourd’hui. 

De 1760 à 1798 on à les travaux de Plancus et de 
Soldani, où sont consignés les résultats des nombreuses 
recherches exercées en Italie soit sur les coquilles mi- 
croscopiques recueillies sur les rivages de l’Adriatique 
et de la Méditerranée, soit sur les fossiles de la Toscane. 

Ces publications très-importantes ont servi de base 
aux études et aux classifications qui ont succédé ; mais 
il faut remonter jusque vers 1826, pour trouver un peu 
de clarté dans les méthodes; à cette époque on ne 
connaissait pas encore assez les caractères physiologiques 
des mollusques, et on classait la plupart des coquilles 
d’après leur forme: de Haan ‘, Latreille, Lamarck, 
elc., rangeaient les coquilles microscopiques, munies 
de cloisons, avec les nautiles et les ammonites, dans la 
classe des céphalopodes. 

Vers cette même époque, 1826, d’Orbigny présenta 


‘ De Haan partage les céphalopodes en deux divisions : 
Libera..... Ammonites. 
. Syphonidea. 
Ad { Syphonide 
gnce e S { Asyphonidea. 


Lamarck établit trois divisions : 


1° Céphalopodes testacés polythaiames, nautiles, ammonites, gonia-. 
tites et les microscopiques ; 

2° Céphalopodes testacés monothalames, argonautes ; 

3° Céphalopodes non testacés, poulpe, calmar, seiche, etc. 


+. 


à l'Académie dés sciences un mémoire ‘ contenant un 
tableau méthodique de la classe des céphalopodes. 
Cette classe, dit l’auteur, peut recevoir deux grandes 
divisions: les syphonères et les asyphonères; ceux-ci, 
qu'il distingue sous le nom de foraminifères, sont 
ainsi définis : 1° ils appartiennent à la classe des cépha- 
lopodes; 2% l'animal enveloppe la coquille, qui par 
conséquent est interne; 3° la coquille n’a que de petites 
ouvertures ou pores et aucune ouverture principale. 
Enfin d’Orbigny, résumant les travaux et les systèmes 
produits antérieurement, établit la classification suivante: 


Octopodes , Ferus... Argonaute. 
| Octocères, BI....... Bellerophe. 
CRYPTODIBRANCHES, BI. | Poulpe. 
| Décapodes.......... \ Sépiole. 
{ Seiche. 
| Spirulées. 
S ÿ 5 | Nautilidées. 
YPHONIPHÈRES, d'Orb.: ROETANN 
Péristblioes.:...,... Goniatites. 
.{ Monostègues. 
| Stichostègues. 
FoRamINiIFèREs, : d'Orb. / Hélicostègues. 
Entomostègues. 
Enallostègues. 
\ Agathistègues. 


Dujardin communiqua, en 1835, à l’Académie des 
sciences plusieurs mémoires sur l'étude des foramini- 
fères ; dans le premier ? il dit avoir observé ces animaux 
vivants el en avoir même apporté à Paris pour les 


! Annales des Sciences naturelles, t. 7, 1826. 
2 Annales des sciences naturelles, 1835, 2 série, t. 3, p. 108. 


ns QE 


soumettre à l’examen de ses collègues: il a constaté, 
contrairement aux observations de d’Orbigny, que la 
coquille est externe et par conséquent enveloppante, et 
propose pour cette classe le nom de symplectomère, 
en ce que l’animal est mou, interne et formé de parties 
repliées ensemble, et que par ces considérations ces ani- 
maux ne doivent pas être rangés avec les céphalopodes. 

Dans une seconde communication ‘, Dujardin con- 
firme ses premières observalions sur l'organisme de ces 
animaux et ajoute qu'ils doivent constituer une classe 
à part, en raison de la simplicité de leur organisation : 
une malière animale rose ou orangée, très-contractile , 
de la consistance d’un mucus épais, susceptible de s'éti- 
rer en fils et rempli de granulations irrégulières. 

Ayant observé la marche de ces animaux, l'usage 
qu'ils font des filaments qu’ils émettent et la propriété 
qu’ils possèdent de les retirer, l’auteur conclut qu’on 
ne peut voir dans ces organes de véritables tentacules, 
mais bien une substance animale primaire, qui s'étend 
et pousse en quelque sorte comme des racines; de là 
le nom de rhizopodes qui leur est appliqué et qui doit 
comprendre toutes ces coquilles, quelle que soit leur 
forme, enroulée, allongée ou arquée, car, ajoute 
Dujardin, « la forme est d’une importance secondaire, 
quand l’organisation est identique. » 

Dujardin publie encore de nouvelles observations ? 
sur les organismes inférieurs, dont nous ne donne- 
rons pas l’analyse, les trouvant reproduites par Schultze, 
Claparède , etc. 

Résumons quelques-uns des faits que nous venons 
d'exposer : lestermes de monothalames et polythalames, 


1 Ibidem, p. 314. 
2 Jbidem, 1835, 2e série, +. 4. 


ns 


créés par Latreille, adoptés par Lamarck et dans le 
principe exclusivement appliqués aux céphalopodes 
proprement dits, vont changer de sisnification et ser- 
viront désormais à désigner des divisions de familles ; 
les termes de rhizopodes et foraminifères établis par 
d'Orbigny et Dujardin pour une seule et même classe, 
changeront également de valeur, le premier désignera 
la classé et le second la famille. 

Le.nom dé rhizopodes reçoit dans cette circonstance 
une application large et pleine de justesse; en effet nos 
connaissances actuelles démontrent que, parmi les 
animaux qui doivent être compris dans cette ‘classe, 
les uns sont nus et mous, c’est-à-dire sans enveloppe 
spéciale, et doués ou privés d’une ouverture, tandis 
que les autres possèdent une enveloppe membraneuse 
ou testacée, toujours munie d’une ouverture principale 
ou de pores, qui en remplissent les fonctions ; les ani- 
maux de cètte seconde catégorie constituent plus spé- 
cialement la famille des foraminifères. 

Si à partir de cette époque, la classification devient 
méthodique, il n’en est pas de même pour les genres, 
où 1l règne dans presque tous les ouvrages une grande 
confusion , par le manque de diagnoses bien établies : 
ainsi ôn voit figurer trois espèces de cristellaires dans 
trois genres différents: linthurie, oréade, crépidu- 
line ‘; plus tard Ræmer * confond également les genres 
et on trouve représentées et décrites une nodosaire qui 
est une dentaline, une autre nodosaire qui appartient 
aux glandulines et une troisième aux marginulines , 
puis une anomaline aux robulines. 


l Dictionnaire des sciences naturelles, 1896. 


2 Rœmer, Die Versleineringen des nordeutschen-ooliten-Gebirges, 1840. 


EE rs 


Dans un mémoire, relativement très-moderne, nous 
avons trouvé des placopsilina et des webbina indiqués 
comme des œufs de mollusques adhérents à une téré- 
bratule et sur un fragment de peigne ; deux petites bi- 
valves doivent représenter du frai d’exogyre de la craie. 

Potiez et Michaud : inscrivent une flabelline sous le 
nom de frondicularia scutiformis et une frondiculaire 
sous celuï de textilaria scapelliformis. | 

Nous avons donné, dans nos précédents mémoires, la 

diagnose des placopsilina et des webbina ; les pre- 
miers se soudent directement sur un support, les 
seconds sont adhérents à l’aide d’une sécrétion calcaire 
qui les enveloppe. Carpenter ? a réuni ‘ces deux genres 
sous le nom de {rochammina (Park. et Jon.) et les a 
rapprochés des ltuola; ceux-ci ont des ouvertures 
multiples et sont munis d’un enroulement à la base, 
tandis que dans les autres, l’enroulement est accidentel 
et fort rare et l’ouverture toujours simple ; les 5 figures 
de la planche V représentent de véritables placopsilines, 
qui possèdent les mêmes caractères que ceux que nous 
avons publiés pour le lias. 
. Carpenter à rétabli le genre nubecularia pour des 
animaux qui sont intermédiaires entre les placopsilines 
elles webbines , et dont la coquille est encroutée seu- 
lement en dessus, le support formant la paroi infé- 
rieure (nous avons trouvé ces coquilles fossiles dans le 
lias, les terrains tertiaires, et vivantes sur les côtes de 
la Syrie et de la mer Rouge). 

Ce genre, dénommé par Defrance , mieux décrit par 


i Catalogue méthodique descriptif et raisonné des mollusques du 
Musée de Douai, p.28, pl. IX, f. 1 à 6,1859. 


2 Introduction 10 the study of the foraminifera 1862. 


de VS 


Dujardin, avait été confondu avec les webbines par 
d’Orbigny et par Reuss. 

Ehrenberg ‘, considérant la coquille non perforée du 
cornuspira comme le jeune âge de l'espèce à coquille 
perforée , semble ne pas tenir compte des caractères 
qui se produisent à tous les âges ; il crée le genre spi- 
rillina pour ces coquilles formées d’un simple tube sans 
cloison et enroulé comme un planorbe et dont le test 
est siliceux ; les coquilles de même forme sont rangées 
dans le genre cornuspira (Schultze) lorsque le test est 
calcaire. 

Williamson ? a trouvé le genre cornuspira vivant sur 
les côtes d’Angléterre et le définit de la sorte : lorica 
tubulosa, spiralis, siliceu, planorbem referens. 

Schultze ainsi que Williamson rapportent l’operculina 
incerta, d'Orb., au genre cornuspira ; ce rapprochement 
ne peut avoir lieu, en ce que dans ce dernier genre 
l'ouverture est ronde ou ovale, et occupe toute la sur- 
face de l'extrémité du tube, tandis que dans l’operculina, 
ouverture est triangulaire et se trouve placée contre 
le retour de laspireÿ. 

Nous avons été à même d'apprécier l’importance de 
plusieurs mémoires qui existent en Angleterre ‘, et 
qui manquent à la bibliographie française où leur pldce 
était toute marquée, sur la synonymie des genres établis 
par de Blainville, Defrance et d’Orbigny. 

Ces travaux donnent une critique raisonnée sur les 
changements et les rapprochements que les diflérents 


* Abhandlungen der Academie der Wissenschaften zu Berlin. 
2 The annals and Magazine of natural history, N° XL, April 1861. 
5 Modèles de d’Orbigny, ne 98 , 3e livraison. 


# Parker, Rupert Jones el Brady, On the nomenclature of the forami- 
nifera, from the annals and Magazine of natural history, 1863 et 1865. 


D RE 


auteurs français, entre autres d’Orbigny, ont faits 
à la classification et produisent les nouvelles détermina- 
tions établies par Reuss. 

Enfin pour les comparaisons et les différences qui 
existent entre les genres et les espèces fossiles, et ceux 
qui peuplent nos mers, nous aurons à mentionner plus 
loin les, publications très-remarquables de Williamson : 
pour les côtes de l'Angleterre, de Brady° pour les 
côtes de Norwège et de Parker et Jones * pour le 
nord de l’Atlantique. 

Les auteurs de ces publications ne se sont pas con- 
tentés de faire de simples recherches sur les rivages, 
où le flot ne rejette le plus souvent que des coquilles 
mortes ou brisées ; ils se sont attachés à faire pratiquer 
des sondages à différentes latitudes et à diverses pro- 
fondeurs qui sont descendues jusqu’à 150 brasses. Ces 
mémoires, où se trouvent consignées des observalions 
physiologiques pleines d'intérêt , où sont surtout exposés 
des tableaux faits avéc soin sur les diverses stations des 
faunes, nous serviront de guide et de terme de compa- 
raison , lorsque nous aurons à faire des travaux analo- 

-gues et que nous serons plus avancé dans l’étude des 
bassins fossilifères. 

Nous avons enfin cru devoir consulter quelques tra- 
vaux sur la craie de la France et de l’Allemagne, ainsi 
que des mémoires moins nombreux sur les terrains 
tertiaires, où cependant les fossiles microscopiques sont 
d’une recherche si facile; l’ensemble de ces études nous 


‘ On the recent foraminifera of great Brilain, 1858. 


2 Contributions 10 the knowledge of the foraminiferu. On the rhizo- 
podal Fauna of the Shetiands, 1864. 

5 On some foraminifera from the nord Atlantic and Arctic Oceans, 
including Davis Straits and Baffins May, 1864. 


ER, 


permettra d'établir les rapports qui existent entre les 
terrains anciens et les plus récents, quant à la dis- 
persion des genres et l'abondance relative des espèces. 

Pour nos études des foraminifères du lias, nous avons 
fait emploi de la classification de d’Orbigny, qui nous 
a paru la plus rationnelle et dont nous avons exposé le 
système dans notre premier mémoire ; on y voit que 
d’Orbigny procède d’une manière normale en passant 
du simple au composé; puis qu’en établissant les ordres, 
il prend pour caractères le mode d’agencement des loges 
el la disposition de l'ouverture : de là 6 grandes divisions. 

Ce système présente l'immense avantage de permettre 
le classement d’une coquille à première vue et sans 
exiger un profond examen; son cadre élastique peut 
recevoir l'addition de genres nouveaux, sans être 
obligé de subir de profondes modifications ; c’est ainsi 
que nous avons pu classer trois genres nouveaux, que 
nous a fourni le lias et qui ont trouvé une place toute 
naturelle. 

Dans notre second mémoire (p. 416), nous avons 
exposé sommairement le système de classification publié 
par Schultze ‘ et nous avons montré que cet auteur 
reproduit à très-peu près les mêmes divisions que 
d'Orbigny, tout en prenant des dénominations an- 
ciennes pour leur donner une nouvelle application ou 
en créant des mols nouveaux, qui tous ensemble ne 
sont dans le fait que des synonymies ; ainsi les monos- 
tègues et polystègues sont appelés monothalames et 
polythalames ; les stichostègues deviennent des Rhab- 
doidea, etc. 


‘ Uber den Organismus der Polythalamien ([oraminiferen) nebst 
Bemerkungen uber die Rhizopoden im Allgemein. H. S. Schultze, Leipzig, - 
1854. 


ER, 


Bien que la classification des rhizopodes, établie par 
Schultze, soit très-incomplète, en ce qu’elle ne saurait 
comprendre les polygastriques , les diatomées, les aci- 
néticiens, etc., ces travaux ont cependant jeté une vive 
lumière sur l’organisation intime de ces animaux, en 
produisant , d’une manière claire et précise , la consti- 
tution de plusieurs genres et en exposant le mode de 
développement propre à la coquille et à Panimal, ainsi 
que les moyens de locomotion et de nutrition *. 

Claparède et Lœchmann ? ont entrepris de nouvelles 
recherches, et passant en revue toutes les publications, 
ils ont établi une critique raisonnée de tous les Fine 
qui ont paru. 

S'appuyant sur les travaux d’Ehrenberg et de J. 
Mueller 5, ils ont cherché d’abord à définir nettement 
les caractères des genres, puis en ont déduit des divi- 
sions méthodiques, basées sur les diagnoses, et dont 
l’ensemble sera facilement compris par le tableau que 
nous produisons. 


‘Par ua simple examen et dans tous les genres compris dans les cinq 
premiers ordres, on peut constater que l’état embryonnaire, qui cons- 
titue la loge initiale, est une sphère ; dans le sixième ordre, les agathis- 
tègues, la disposition @es loges supérieures masquant les inférieures, 1l 
faut fendre la coquille pour pouvoir découvrir le noyau , et alors on voit, 
comme dans les précédents ordres , que le centre est de même occupé 
par une sphère. 

A partir de cetle sphère embryonnaire, les loges et leur ouverture 
prennent la disposition et le caractère propres à chaque genre. 


2 Sur les infusoires et les rhizopodes, 1859. 


5 Johannes Mueller, Geschischtliche und kritische Bemergungen uber 
Zoophiten und Strahlthiere, Mullers-Archiv. 1858. 


a 
RHIZOPODES. 


Pas de test calcaire, 


pas de loges multiples, 


et poreuses. 


+ 


CLAPARÈDE et LŒCHMANN, p. 434. 


Î Pas de | ; 
| spicules siliceux | 1. Amoebina. 
Proteina . . . : x ; 
pas de 2. Actinophrina. 
Pseudopodes * 
cellules jaunes. ; 
ne formant que 
rarement D 
des soudures. Rp es ka { 14. Acanthometrina. 
Le Pau 2 à 2. Thalassicolina. 
. des ) ne 
à 3. Polycislina. 
cellules jaunes.) 
Pseudopodes 
formant ee ee à Gromida . . Gromida. 
des soudures 
très-nombreuses. 


Un test ordinairement calcaire , le plus souvent divisé en 


ls 
parois sont percées d’une multitude de pores. : 


( 1. Monothalamia. 
‘12. Polythalamia. 


en M 


Il ressort des observations de ces auteurs que les 
rhizopodes en général peuvent être divisés en deux 
grandes familles : les rhizopodes amoebéens, compre- 
nant les difflugia, les arcelles, eic., émettent des fila- 
ments qui sont arrondis à leur extrémité et ne se sou- 
dent jamais; les rhizopodes polythulames et les ani- 
maux voisins sont caractérisés par la fusion des fila- 
ments qui saillissent et qui se soudent quand ces ex- 
pansions ou pseudopodes se rencontrent. Les rhizopodes 
polythalamiens ont quelque chose de déchiré, de non 
limité dans leurs contours ; les amoebéens, au contraire, 
sont nettement dessinés et leur contour est bien limité; 
dans cette division l’ouverture peut être constante ou 
s’opérer par déchirement sur un point quelconque de la 
surface ou à certaines places déterminées, mais en 
tout cas multiples. 

La structure intime des amoebéens a été élucidée à 
laide de l’acide chromique , qui, par une coloration 
variée, a permis d’y reconnaître des sarcodes contenus 
dans une masse gélatineuse ; la structure des polytha- 
lamiens est moins connue ; mais il serait difficile d’ad- 
meltre que des coquilles, si incroyablement compli- 
quées , couvertes d’ornements si délicats , soient sécré- 
tées par une masse de gelée informe et à peine orga- 
nisée ‘; Claparède ajoute que le sarcode des polythala- 
miens n’a pas encore trouvé son acide chromique. 

Les pseudopodes des amoebéens d’eau douce ne sont 
que des expansions à apparence sarcodique, qui ne 
paraissent jamais devoir se souder les uns aux autres 
et qui ne montrent jamais à leur surface la circulation 


1 Ehrenberg, de son côté et dans plusieurs de ses mémoires, a em- 
ployé toute sa peine pour bannir de la science l'expression de yelée 
primordiale (die thierische Urschleim). 


A ee 


de granulations si caractéristiques dans les autres 
rhizopodes ‘. 

Enfin pour compléter les recherches de Claparède 
sur l'organisme des foraminiféres, nous avons encore 
à mentionner le mémoire de Strethill Wright ?, où se 
trouve consignée une observation importante, mais qui, 
avant d’être définitivement admise dans la science, 
demanderait à être généralisée et confirmée pour tous 
les genres. 

Par l’expérience qu’il a tentée, l’auteur cherche à 
démontrer que ce n’est plus le sarcode qui existe seul 
dans les foraminiféres et constitue l'élément générateur 
du développement , c’est un nucléus (primitive ovum), 
une sphère , ou un ovoide transparent. 

Une truncatuline a été traitée par de l'acide, de 
manière à en dissoudre toute la partie calcareuse de 
l'enveloppe et l'animal resté nu a montré: 4, la mem- 
brane qui tapisse l’intérieur de la coquille et indique la 
forme des divisions ; b, le sarcode qui remplit les loges; 


1 Nous reproduirons une observation exposée dans notre second mé- 
moire sur le lias, p. 412. « Sur un des côtés du ruban ou des filaments, 
quelle qu'en soit la ténuité, on voit une série de granulations suivre 
un mouvement ascensionnel, puis redescendre de l’autre côté, faire un 
temps d'arrêt lorsqu'elle rencontre une soudure, pour reprendre sa 
marche de montées et de descentes, jusqu’à la dernière division. » 

« Pour les coquilles privées d’une ouverture principale et munies 
seulement de pores, les filaments ne peuvent y introduire d’infusoires 
à enveloppes ; il faut donc qu’ils soient doués directement d’une puis- 
sance absorbante ou qu’ils n’amènent dans l’intérieur que des infusoires 
nus ; ce qui semble démontré pour certains foraminifères, qui ne ren- 
ferment jamais aucun résidu , tels que les orbulines et certains po- 


lystomelles, dont quelques espèces ont même la plupart de leurs pores 
oblitérés.s » 


2 On {he reproductive elements of the Rhizopoda. The annals and 
Magazines of nat. géol. No XLI. May 1861, p. 360 et suivantes, pl. XVHT, 


PR 


ce, au milieu du sarcode plusieurs enveloppes concen- 
triques qui renferment un œuf avec sa vésicule germi- 
nale; d, des loges privées du sarcode ou de l'œuf. 


Dujardin :, traitant du développement de la coquille 
des foraminifêres, a cru en trouver les éléments dans 
les nombreuses petites sphères qu’il a observées dans 
les loges de quelques truncatulines. 

Schultze : a remarqué le même fait dans des rota- 
lines, dont quelques loges étaient ainsi remplies de 
pelites sphères noires, qui ont présenté les caractères 
suivants : 4° elles possèdent des diamètres différents et 
la plupart sont aussi grosses que le canal des loges ou 
l'ouverture de la dernière loge ; 2° elles augmentent 
de grosseur avec le diamètre de la loge qui les renfer- 
me ; 3° elles remplissent régulièrement toutes les loges 
ou ne se trouvent accumulées que dans les dernières ; 
4 elles sont formées d’une substance plus foncée que 
celle qui les environne ; 5° elles ne possèdent pas d’en- 
veloppe spéciale et quand elles sont écrasées, leur 
substance se confond avec la masse. 


i Annales des sciences naturelles, 2 sér., t. 3, p. 314. 
2 Uber den Organismus der Polythalamien, p. 21. 


=  — 


Schultze n’a pu tirer aucune déduction de cette 
observation, ayant fréquemment trouvé ces petits corps 
dans des coquilles, desquelles l'animal avait compléte- 
ment disparu. 


Dans le bulletin de l’Académie des sciences de 
Vienne, nous voyons l’exposé d’un nouveau systèrne 
. publié par Reuss ' et fondé uniquement sur la consti- 
tution de la coquille; à l'instar de Schultze, l’auteur 
crée de même des mots nouveaux qui ne sont que des 
modifications de ceux de d’Orbigny : les monostègues 
et les polystègues sont chargés en monomères et poly- 
mères, etc. ï 


M. Reuss divise les rhizopodes en 4 sections (p. 361) : 


1. Rhizopoda radiolaria, Müll., comprenant les po- 
lycistines, etc. ; 

2. Rhizopoda proleina, Clapar., pour les amoeba, 
difflugia , etc. ; 

3. Gregarinæ, Stein ; 

4. Foraminifera, d'Orb. 


i Entwurf einer Systematischen Zusammenstellung der Foraminife- 


ren, Reuss, Akademie der Wissenschaften XLIV Band. 1 Heft, October, 
1861, Wien. 


D 40 


Pour la classification de cette quatrième section, 
l’auteur suit d’abord avec exactitude les divisions de 
d’Orbigny, puis s’en écarte complétement pour ne 
prendre pour guide que la constitution de la coquille. 
. Enfin, après avoir établi un long tableau des divi- 
sions, des ordres et des familles, Reuss, dans un 
post-scriptum, modifie entièrement le système qu’il vient 
d'exposer , en le simphifiant considérablement; d’une 
part, il se montre convaincu que les deux grandes 
divisions de monomères et polymères ne sauraient être 
maintenues , attendu qu’il existe trop de rapports entre 
les premiers et les seconds par la constitution de leur 
coquille; d'une autre part, il reconnaît que « pour éta- 
blir une bonne classification toute difficulté peut être 
vaincue, en considérant combien la forme des coquilles 
calcaires et munies de pores simples, diffère de la for- 
me de celles qui sont privées de pores ou de celles qui 
possèdent une constitution plus compliquée ; » de ces 
données ressort la classification suivante, que nous 
reproduisons en son entier. 


I. — KOoRAMINIFÈRES À COQUILLES PRIVÉES 
DE PORES. 
A. Coquille siliceuse et sableuse. 
I. LITUOLIDEA. 
Armmodiscus Reuss, Nubecularia Defr. (Placopsilina, Webbina , 
d'Orb.), Haplotische Reuss, Lituola Lmk. 
IL. UVELLIDEA. 


Trochammina Park. et Jon., Valvulina d'Orb., Verneuilina 
d'Orb., Tritaxia Reuss, Ataxophragmium Reuss , Plecanium 
Reuss, Clavulina, d'Orb., Gaudryina d'Orb., Bigenerina d'Orb. 


B. Coquille calcaire, compacte , porcsllanée. 


I. SQUAMMULINIDEA. 
Squammulina Schultz. 


A 


IT. MILIOLIDEA. 


1. Cornuspiridea : Cornuspira Schultz. 

2. Miliolidea genuina : Uniloculina d'Orb., Biloculina d’Orb., 
Spiroloculina d'Orb., Triloculina d'Orb., Quinqueloculina 
d’Orpb. 

3. Fabularidea : Fabularia Defr. 


III. PERENOPLIDEA. 
Perenoplis Montf., Vertebralina d’Orb., Hauerina d'Orb. 
IV. ORBITULITIDEA. 


Cyclolina d'Orb., Orbitulites Lmk., Orbitulina d'Orb., Orbiculina 
Lmk., Alveolina d'Orb. 


JL. COQUILLES MUNIES DE PORES. 
À. Coquille calcaire vitreuse, douée de pores très-fins etsimples. 
I. SPIRILLINIDEA. 
Spirillina Jon. 
IL. OVULITIDEA. 
Ovulites Lmk. 
III. RHABDOIDEA. 


1. Lagenidea: Lagena Walk. (Ovolina d'Orb.), Fissurina Reuss. 

2. Nodosaridea : Nodosaria Lmk. 

3. Vaginulinidea : Vaginulina d'Orb. 

4. Frondicularidea : Frondiculariu Defr., Rhabdagonium Reuss, 
Amphimorphina Neug., Dentalinopsis Reuss, Flabellina d'Orb. 

5. Glandulinidea : Glandulina d’'Orb., Psecadium Reuss, Linqu- 
lina d'Orb., Lingulinopsis Reuss. 

6. Pleurostomellidea : Pleurostomella Reuss. 


IV. CRISTELLARIDEA. 
Cristellaria Lmk. 


V. POLYMORPHINIDEA. 


Bulimina &'Orb., Virgulina d’Orb., Polymorphina d’Orb., Uvige- 
rina d'Orb., Strophoconus Ehr., Robertina d’Orb., Sphæroidina 
d'Orb., Dimorphina d'Orb. 


Se Me 
VI. CRYPTOSTEGIA. 
Chilostomella Reuss, Allomorphina Reuss. 


VII. TEXTILARIDEA. 


4 - 
Textilaria Defr., Procoporus Ehr., Sagraina d'Orb., Vulvulina 
d'Orb., Bolivina d'Orb., Cuneolina d'Orb., Gemmulina d'Orb., 
Schizophora Reuss. 


VIII. CASSIDULINIDEA. 
Cassidulina d'Orb., Ehrenbergina Reuss. 


B. Coquille calcaire munie de pores multiples. 
I. ROTALIDEA. 


Rotalia Lmk., Patellina Will., Rosalina d'Orb., Truncatulina 
d'Orb., Pianorbulina d'Orb., Globigerina d'Orb., Spirobotrys 
Ehr. 


C. Coquille calcaire traversée par des canaux branchus. 
I. POLYSTOMELLIDEA. 
Polystomella d'Orb., Nonionina d'Orb., Fusulina d'Orb. 


II. NUMMULITIDEA. 


Nummulites Lmk., Amphistegina d'Orb., Operculina d'Orb., 
Heterostegina d'Orb., Cycloclypeus Carp., Orbiloides d’'Orb., 
Conulites Cart. 


« La famille des gromidea doit sortir de l’ordre des 
foraminiféres pour entrer dans celui des diffluginea'. » 

Ce système de classification, extrêmement simple 
dans son exposé, présente de grandes difficultés dans 
son application et diverses anomalies pour l'étude des 
foraminifères : 


1 Les gromia émettant des pseudopodes qui se soudent et qui sont 
munis de granulations, possèdent évidemment la même organisation que 
les foraminifères en général; mais ils ont une enveloppe membraneuse, 
et, dès lors, gênant la nouvelle classification, il a fallu les écarter de 

« la place naturelle qui leur était assignée par leurs earactères. 


UE 


40 Les placopsilina et Webbina d’Orb. de la 1re divr- 
sion à coquille siliceuse, ont une enveloppe calcaire 
dans tous les terrains où nous avons élé à même de 
les observer, depuis le dévonien jusqu’au corallien et 
il nous semble probable que ces coquilles doivent pos- 
séder le même caractère dans les terrains supérieurs ; 
les nubecularia ont de même un test calcareux ; 

20 Les cornuspira Schultz, de la division à coquille 
compacle, possèdent, suivant les caractères indiqués par 
Schultze ‘, qui a créé le genre et l’a étudié vivant, une 
coquille compacte ou finement poreuse (solide oder 
fein poros) ; dans la planche ÏI, les fig. 21 et 22, re- 
produisent des coquilles avec ces deux caractères ; 

9° IE n'existe pas d’instrument qui puisse démontrer 
la présence des pores dans un fossile liasien ou ooli- 
thique d’un quart de millimètre de grandeur, quelque 
bonne que soit sa conservation ; | 

4° Les divisions établies ne permettent pas d'y com- 
prendre les animaux à enveloppe membraneuse ou 
pseudocalcaire : l’enveloppe de certaines espèces de 
gromia est formée de plaquettes calcaires ou siliceuses 
reliées par une substance membraneuse; en ne com- 
prenant pas ce genre dans les foraminifères, il faudrait, 
suivant le même principe, exclure des gastéropodes la 
limace grise, la testacelle , etc. ; 

9° Dans la première sous-division du second ordre, 
qui comprend 37 genres, on voit que l’auteur a suivi 
une certaine règle : les premiers genres sont les monos- 
tègues ; les suivants les stichostègues ; puis viennent en 
partie les hélicostègues, et enfin, les enallostègues ; 
celle classification, qui appartient au système de d'Or- 


! Uber den Organismus, etc., p. 40. 


L 


bigny, doit être arbitraire dans ce cas particulier, 
puisque tous les genres doivént posséder au même 
degré les caractères imposés à la division, d’avoir une 
coquille vitreuse , munie de pores très-fins, éaractères 
que la grande majorité de nos fossiles ne présente pas; 

6° Les cristellaridées , comprises dans la division que 
nous venons de mentionner, ont une coquille compacte, 
et les plus forts grossissements ne permettent pas d’y 
reconnaître des pores ; elles possèdent une forme tou- 
jours très-régulière et se trouvent à côté des polymor- 
phinidées, qui, ainsi que l’indique leur nom, sont 
très-irrégulières, et il en est de même pour d’autres 
familles ; : 

70 11 est assez facile de reconnaître la constitution 
de la coquille dans les espèces vivantes, mais cette 
constatation est très-rarement possible pour les fossiles, 
presque toujours modifiés par la pétrification en calcaire 
spathique ou cristallin ; 

8 Si l’on ne possède qu’un exemplaire unique, on 
ne peut s'assurer s’il est calcaire ou siliceux, puisqu'il 
s’agit de savoir si un acide peut es ou le dis- 
soudre ; 

9o La constitution calcaire ou siliceuse n’est pas 
constante pour toutes les espèces d’un même genre : 
les deux espèces de verneuilina du lias moyen de 
l’Indre sont calcaires; les involutina du lias moyen de 
la Moselle sont siliceuses : celles du lias moyen du Cal- 
vados et du lias inférieur de la Moselle et des Ardennes 
sont calcaires. . 

M. Reuss observe (1. c., page 362) « qu'aucun fora- 
minifère ne possède, à l'instar des rhizopodes radio- 
laires (les polycistines, par exemple), une coquille sili- 
ceuse homogène : elle est formée de plaquettes ou de 
grains siliceux réunis par un ciment plus où moins 


de AD 


riche en carbonate calcaire. Il résulte de là que la 
coquille acquiert une surface rugueuse ou sableuse et 
est privée de pores. » 

Le genre annulina (du lias moyen de la Moselle) à 
une constitution siliceuse, est doué d’une texture trés- 
légèrement sableuse et possède des pores multiples sur 
les deux faces. 

On peut considérer, dans les animaux, une puis- 
sance absorbante analogue à celle que possèdent cer- 
taines plantes, qui absorbent la silice, soit à l’état de 
combinaison avec un alcali, soit à l’état de dissolution 
dans une eau acidule, acide et alcali parfois prompte- 
ment éliminés; ainsi, dans les prêles, on trouve de la 
silice aciculaire sur les arêtes de la tige; il en a été de 
même pour certains foraminifères, où le dissolvant de 
la silice s’est parfois éliminé du vivant de l’animal; 
en tout cas, le traitement des coquilles siliceuses du 
lias par l’acide n’a pas donné la moindre trace de 
calcaire. 


$ 3. — REVUE CRITIQUE DE QUELQUES GENRES. 


Nous avons dit plus haut que des circonstances par- 
ticulières nous avaient obligé de multiplier nos re- 
cherches et d’expérimenter des marnes en quantité 
exceptionnelle : dans une première excursion que nous 
avons faite à Fontoy, nous avons pris un échantillon de 
marne sur le talus externe de la gare et provenant du 
creusement du sol pour la construction de la station ; 
le résidu s’est montré uniquement formé de débris 
d'ophiures, accompagnés de quelques rares forami- 
nifères ; une seconde prise de terre provenant de l’in- 
térieur de la gare et au niveau du rail contenait, à 


& 


dm D 


l'inverse, un grand nombre de foraminiféres et quel- 
ques rares débris de rayonnés. 

La grande différence qui existait entre ces deux 
échantillons de marné et notre désir d’être éclairé sur 
la valeur des espèces que nous avions recueillies, nous 
ont porté à renouveler nos expériences et à faire un 
appel aux bons offices de M. le docteur Chollot, qui eut 
l’obligeance de nous envoyer deux caisses de marne : 
leur examen, loin de porter quelques lumières sur notre 
étude, ne fit, au contraire, qu’ajouter à notre per- 
plexité sur la fixité des espèces, en ce que nous en 
vimes le nombre infiniment s’accroître, et que nous ne 
retrouvions que fort peu d'échantillons appartenant aux 
coquilles antérieurement observées. 

Nous venions de terminer ces recherches, lorsque 
M. Piketty, dont nous avons déjà eu l’occasion d’ap- 
précier l’obligeance lors de nos études liasiques, nous 
remit quatre échantillons de marne pris à diverses hau 
teurs dans le talus qui s’appuie contre le premier pont 
de passage. Cet apport, comme les précédents envois, 
loin de résoudre les difficultés inhérentes à la spécifi- 
cation des espèces, en ajoutèrent d’autres, en ce 
qu’une couche produisit un grand nombre de fossiles 
à l’état de moules et appartenant à des genres que nous 
n’avions pas encore rencontrés dans la localité. 

Dans l'impossibilité où nous nous sommes trouvé de 
classer une grande quantité de fossiles dont nous ne 
connaissions ni la forme exacte ni les ornements, nous 
avons dû faire une nouvelle excursion à Fontoy, et, 
cêtte fois, nous avons établi une coupe régulière du talus 
en prenant des échantillons à un mêtre de distance les 
uns des autres; soit onze échantillons dont l’examen 
hous a donné une certaine quantité des coquilles cher- 
chées, et encore une autre partie de fossiles nouveaux. 

; 6 


Het 


Ce talus peut être divisé en deux parties très-dis- 
tinctes et à peu près égales : l’inférieure, colorée en 
bleu, contenant du sulfure de fer et des cristaux de 
chaux sulfatée, est très-riche en fossiles microsco- 
piques; la supérieure est jaunâtre , contient également 
des cristaux de chaux sulfatée, mais en moindre quan- 
tité que l’inférieure et sans aucune trace de sulfure, et 
se montre très-pauvre en fossiles. 

Enfin, pour ne conserver aucun regret de n’avoir 
pas poussé l’investigation jusque dans ses dernières 
limites, et aussi pour obtenir l’ensemble des types 
munis de leur test et de leurs ornements, il nous est 
resté à opérer une dernière prise de marne dans la 
partie inférieure du talus, les échantillons devant se 
suivre de bas en haut, à un demi-mêtre de distance 
les uns des autres. 

Nous avons eu à analyser quatre échantillons qui, 
dans leur ensemble, ont donné une série d’espèces 
nouvelles, ainsi que des types dont nous ne possédions 
que des variétés, ou, à l'inverse, des variétés se rap- 
portant à des types déjà connus. 

Les foraminifères de cette partie inférieure montrent 
la plupart de leurs loges remplies de sulfure de fer, et 
par un trés-fort grossissement, on peut, dans un 
espace d’un dixième ou d’un vingtième de millimètre, 
reconnaître des géodes tapissées de brillants cristaux 
cubiques. 

Nous avons exposé avec quelque détail l'historique 
de nos études, et nous avons voulu montrer ainsi com- 

“bien il faut employer de temps, apporter d’attention, 
el nous dirons presque d’obstination dans la recherche 
des infiniment petits, pour arriver à pouvoir établir des 
faits que nous considérons comme trés-importants : 
les lois de détail sur la stratigraphie et la connais- 


« 


Me ire 


sance exacte des faunes, en rapport avec nos mers 
actuelles et la station des animaux à différentes pro- 
fondeurs. 

Ces recherches multipliées, exercées avec soin et appli- 
quées à l’étude d’une coupe dans tous ses détails, ont 
donné, en somme, des résultats tellement remarquables 
et exceptionnels, qu’ils nous ont permis, d’une part, de 
considérer le fullers comme une assise distincte, parfai- 
tement caractérisée par sa faune; et, d’une autre part, 
de la comparer au terrain crétacé pour la réunion des 
genres, et au terrain tertiaire pour l’ensemble et la 
variété des espèces. 

Dans tout l’ensemble de la faune äu fullers, nous 
n’avons pu trouver aucun fossile identique à ceux que 
nous avons reconnus et décrits pour le lias; les fossiles 
qui accompagnent ordinairement les foraminiféres, les 


bryozoaires, les radiaires (oursins, astérias , ophiures, 


etc.), les entomostracées, ont tous changé de caractères. 
Dans notre étude sur le lias, nous n’avons eu à cons- 
tater, jusqu’à présent, aucune ancmalie fondamen- 


tale, et tous les fossiles sont venus successivement se 


ranger dans les familles et les ordres que le système de 
classification leur assignaït; les genres se sont montrés 
parfaitement délimités et ne nous ont offert que fort peu 
d'observations à produire sur leur spécification. 

Il n’en est pas de même pour la formation ooli- 
thique, où non-seulement la réunion des genres perd 
son caractère de faune jurassique pour prendre celui 
d’une faune crétacée, mais encore où quelques genres 
présentent une grande instabilité dans leurs caractères 
distinctifs ; ils montrent soit des dégénérescences, soit 
des modifications qui, par gradations insensibles, de- 
viennent finalement si profondes que la classification 
des fossiles est rendue impossible ; les limites caracté- 


— #46 


ristiques qui séparent certains genres sont dépassées. 
eton ne peut plus établir le point exact de séparation, 
où un genre cesse et où un autre commence. 

Pour nos premières publications sur les foramini- 
fères de l’oolithe, nous n’avons, en raison de leur 
abondance et leur extrême variété, à nous occuper que 
de deux genres, les marginulines et les cristellaires, 
qui présentent plus spécialement un caractère de dif. 
ficulté dans leur spécification; ils nous obligeront à 
entrer dans une discussion sur la manière dont ils ont 
été spécifiés et comment quelques auteurs ont classé 
les différentes espèces qui ont été publiées ; nous aurons 

à étudier, en même temps, les diagnoses établies, et 
nous Y apporterons des modifications, si ce n’est 
profondes, du moins nécessaires, en recherchant de 
nouveaux caractères, susceptibles d'une application 
générale et absolue. 

L’instabilité des espèces est inhérente, non aux orne- 
ments plus ou moins simples ou compliqués, mais 
bien à la forme générale des coquilles et au mode 
d’agencement des loges, caractères qui ont servi de 
base à la classification. Déjà, en traitant des margi- 
nulines du lias, nous avons eu à signaler les variétés 
qui se sont produites dans la plupart des espèces de ce 
genre; dans le système oolithique, ce genre présente une 
instabilité de caractère poussée, dirons-nous,. à l’ex- 
trême et jusque dans ses dernières limites. A chaque 
fois que nous avons rencontré une coquille à forme 
nouvelle, quels que soient ses ornements, nous l’avons 
dessinée; et, certes, il est impossible d’attribuer à 
l'imagination, même la plus féconde, la faculté 
d'inventer ces inépuisables variétés ; il faut de toute 


nécessité, suivre les modèles que nous fournit la 
nature. 


ÈS 


« En créant des espèces, la nature n’a pas voulu; 


sans doute, que tous les individus restassent inva- 
riables. L'observation la plus facile, la plus vulgaire, 
suffit d’ailleurs pour le démontrer. Jusqu'à quel 
point la variabilité est-elle possible dans les espèces? 
C’est là, certainement, ce qu’il faut établir avant de 
pouvoir donner une bonne définition, puisque cette 
définition sera toujours subordonnée à la loi de varia- 
bilité qui aura été trouvée et démontrée par lobserva- 
tion. Si, dès l’origine, les observations sur les espèces 
ont été incomplètes ; si elles ont constamment manqué 
d’une bonne direction, les naturalistes commencent 
enfin à s’apercevoir qu'il ne faut rien négliger dans 
l'étude des êtres organisés et qu'il faut rassembler, 
pour les comparer, les espèces dans leurs diverses mo- 
difications individuelles; car ils ont senti, non-seule- 


ment qu'il élait nécessaire de savoir qu'une même | 


espèce peut présenter, au même âge, des individus 
de diverses tailles, mais il fallait aussi constater que ce 
n’était pas à la taille que s’arrétait la loi de varia- 
bilité; la couleur, les formes, quelquefois même les 
accidents les plus minutieux de Ja surface sont va- 


riables; mais il faut savoir, et, pour cela, rechercher 
encore longtemps la limite de la variabilité et arriver, 
par une conséquence naturelle, aux caractères Fe 


et invariables, sur lesquels l'espèce FepOS6.: 24e ED 
« Nous ne pensons pas que les espèces soient modifiables 
à l'infini, comme sembléraient l’indiquer les opinions 
de Lamarck : nous croyons qu elles le sont jusqu’à une 
limite déterminée, à laquelle l’espèce s’éteint plutôt 
que de recevoir de nouvelles modifications, les condi- 


tions de son existence étant enfin parvenues à \ leur 


extrême limite. » 


Cette période, que nous avons empruntée à M. Des 


PE : 
Fa: 


= 


hayes', rend exactement notre pensée, et même bien 
mieux que nous aurions pu l’exposer ; elle démontre, 
en résumé, que quand l'espèce a épuisé tout son sys- 
tème de variations, elle acquiert les caractères d’une 
autre espèce, et, finalement, de variations en varia- 
tions , l'espèce perd les caractères typiques du genre 
pour produire ceux d’un autre genre, les rapports, 
dit encore M. Deshayes, ont lieu dans l’ensemble, non 
par continuité, mais par de faibles degrés et par 
contiguilé. 

Cest, en effet, ce qui se produit dans les marginu- 
lines, qui finissent par se confondre avec les cristel- 
laires; ceux-ci, de leur côté, dans leurs variations 
non moins fréquentes, tendent à se rapprocher des mar- 
ginulines , et, comme nous l'avons dit plus haut, il 
n’est plus possible d'établir la limite exacte où un 
genre commence et où l’autre cesse; il y a fusion 
complète. 

Cetie observation n’a pas échappé à d’Orbigny*, 
qui, pour montrer l’affinité qui existe entre les deux 
genres, plaça, avec intention, les marginulines à la 
fin de la division des stichostèques, et les cristellaires 
à la tête de celles des hélicostègues, tout en établissant 
des caractères exacts pour la spécification de ces deux 
genres. 

En réduisant ces diagnoses à leur plus simple expres- 


‘ Mémoire géologique sur la Crimée par M. de Verneuil, suivi d’Obser- 
vations sur les fossiles, par M. Deshayes, t. LE, re partie, 1838, p. 39. 


2 « IL est quelques espèces de marginulines qui ont un tour de spire 
postérieur ; et s’il était possible d'établir une chaîne continue, ce genre 
viendrait se placer immédiatement auprès des cristellaires ; mais comme 
beaucoup d'autres espèces, qu’on ne peut séparer des premières, n’ont 
qu'une légère courbure, nous ne pouvons les distraire des slichos- 
tègues. » (Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), p.66.) 


du, de 


sion, et les traduisant par une ligne, on obtient pour 
les marginulines la forme d’un S, c’est-à-dire que la 
base est plus ou moins arquée et que le sommet, 
muni d’un prolongement, dirige l'ouverture du côté 
du dos; dans les cristellaires , la forme peut être repré- 
sentée par un 6, c’est-à-dire que la base est plus 
ou moins enroulée, et que l’ouverture est du côté 
ventral. 

Dans les marginulines , lorsque l'ouverture, au lieu 
d’être subcentrale, est dorsale, ou lorsque le prolonge- 
ment antérieur manque, il y a fusion avec les 
cristellaires; il en est de même lorsque ceux-ci, au 
lieu d’avoir le dos arrondi, l’ont vertical, ei que la base 
a un enroulement incomplet. Toutefois, le fait a peu 
d'importance par lui-même, attendu qu'il ne se porte 
que sur quelques coquilles, qui, en somme, ne réa- 
gissent nullement sur l’ensemble de l’étude. 

Nous possédons de la localité de Fontoy une très- 
grande quantité de marginulines qui peuvent être divi- 
sées en deux sections : la première ne laisse aucun 
doute sur son classement ; la seconde a été très-diver- 
sement classée par quelques auteurs, en raison des 
coquilles analogues qui ont été trouvées dans divers 
terrains ou qui vivent encore aujourd’hui. 

La coordination en espèces des fossiles oolithiques 
compris dans la première division cest rendue assez 
difficile par l’uniformité que présente la plupart des 
coquilles dans la disposition de leurs loges, forme qui 
rappelle celle de certaines espèces liasiques ‘. 

Aucune espèce analogue ne se trouve mentionnée par 


i Recherches sur les foraminiférès du lias, 1e mémoire ; Marginu- 
lina Terquemi, pl. IN, fig. 1; M. Metensis, pl. II, fig. 3; 3e mémoire, 
M. Dumortieri, pl. VIII, fig. 4;5e mémoire, M. obesa, pl. XVIII, fig. 3. 


2. 


les auteurs dans leurs publications sur les foraminifères 
des terrains crétacés et tertiaires ou des mers actuelles. 
. Mais il n’en est pas de même pour la nombreuse série 
de coquilles qui constituent la seconde division et dont 
la classification est loin d’être nettement établie. 

Ces coquilles sont équilatérales, coniques, forte- 
ment aplaties, comme laminées, triangulaires, à triangle 
isocèle, scalène ou rectangle, presque toujours mu- 
nies d’une arête sur le dos: elles sont formées de 
ioges empilées, non recouvrantes, obliques, droites 
ou arquées ou décurrentes; la base a une tendance 
constante à la spirale ; la dernière loge est tronquée et 
presque toujours munie d’un prolongement renversé en 
arrière; l'ouverture est arrondie, marginale, toujours 
placée dans l’angle dorsal. 

Ces coquilles, dans l’ensemble de leurs caractères, 
présentent la double courbure dorsale propre aux 
marginulines ; ou, lorsque le prolongement antérieur 
manque où est cassé, la courbure simple des cristel- 
laires. 

Le type de ces coquilles se trouve représenté par le 
genre Planularia, Defr.' 


4 Ch. d'Orbigny, Dictionnaire des Sciences nuturelles, 1826, p. 244. 

PLANULARIA (Fos.), sables en ltalie. Elle est très-aplatie, un peu 
courbée dans sa longueur et surtout vers le sommet (la base) sillonnée 
obliquement des deux côtés et portant une sorte d’arêle vers le dos, 
La seule espèce que nous connaissions et que nous avons nommée 
dans les planches de ce dictionnaire «planulaire oreille, planularia auris.» 
Indépendamment de l’arête dorsale, elle porte trois petites côtes longi- 
tudinales qui partent du sommet (base) et se terminent à peu de distance 
de ce dernier. Soldani a publié cette espèce sous le nom d’orthoceras 
auris, et il en a donné une figure, pl. 104; nous ne sommes pas as- 
suré si cette coquille est fossile. 

Ce genre paraît à M. de Blainville fort voisin de celui que Denys de 
Montfort à nommé pérénople. D. F, 


= V0 - 


D'Orbigny, lors de son classement primitif, avait 
adopté ce genre et l’a produit sous le numéro 27 de 
la deuxième série de ses modèles, en prenant pour 
type le planularia cymba, Defr.; plus tard, en publiant 
les Foraminifères du bassin de Vienne, il a donné le 
planularia comme synonyme du genre cristellaria. 

Les auteurs qui ont eu à produire des espèces appar- 
tenant à ce type, tout en prenant pour guide les 
spécifications génériques de d’Orbigny, s’en sont plus ou 
moins écartés, en classant ces coquilles tantôt dans les 
marginulines, tantôt dans les cristellaires, et même 
dans les vaginulines. 

Dans Ja diagnose de ce dernier genre , d’Orbigny ‘, 
indépendamment des caractères généraux, indique en 
particulier que les’ loges sont obliques, sans jamais 
montrer de tendance à la spirale, la dernière étant 
tronquée el sans prolongement ; nous ajouterons, ouver- 
Lure loujours dirigée du côlé ventral, caractères que 
nous irouvons reproduits dans les modèles n° 4 de la 
{re livraison, vaginulina tricarinata, et n° 54 de la 
3e livraison, vaginulina 'elegans; on les retrouve de 
même dans le V. badenensis *. 

D’après cette définition et l’exposé que nous avons 
fait plus haut des caractères propres aux coquilles du 
genre planularia, on voit qu'aucune d’elles ne saurait 
être comprise dans le genre vaginulina. 

Ne pouvant produire l’analyse de tous les ouvrages que 
nous avons consultés, nous nous contenterons, comme 
pour les classifications, d’en mentionner les principaux. 


Rœmer *, dont nous avons déjà eu à critiquer la 


‘ Foraminifères du bassin lertiaire de Vienne (Autriche), p, 64. 

2? Ibidem, p. 65, pl. 3, fig. 6-8. 

5 Die Versieineringungen des Nordeutschen ooliten Gebirges, 1840. 
| 7 


ue 


classification de quelques genres, en décrit d’autres 
avec non moins d'incertitude, la légende de la planche 
xv ne se montrant pas d'accord avec le texte : 


F. 10. Vaginulina Kochü, texte Planularia, planularia. 
F. 11. — lœvis , — -- cristellaria. 
F. 12. Planularia Bronnü, —  Vaginulina, cristellaria. 
F. 13. Vaginulina harpa,  — —— planularia. 
F. 14. —— elongata, — — marginulina. 
F. 145. Marginulina comma, —  Marginulina, cristellaria. 


Gumbel a fait une exacte classification des fossiles de 
l’oxfordien de Streitberg et a mentionné plusieurs mar- 
ginulines, dont deux de la forme des planularia, mais 
qui ne sont pas analogues aux nôtres. 

Cornuel ‘ a rangé parmi les marginulines (pl. 4 et 2) 
une série de coquilles crétacées, qui appartiennent 
toutes à la section des planulaires. 

Reuss ?, dans une de ses premières publications, 
divise les cristellaires en 3 sections : a, les rotatæ for- 
mées d’un simple disque; b, les projectæ disposées en 
crosse; c, les planulariæ comprenant les coquilles 
comprimées , et non enroulées à la base: puis produi- 
sant une coquille de cette division, il la dessine et la 
décrit sous le nom de cytherina strigillata (p. 106, 
pl. 24, fig. 29). 

Dans de plus récentes publications , Reuss ne suit pas 
les divisions qu’il a établies antérieurement et, parmi 
les foraminifères de la craie de la Westphalie 5, il fait 
figurer, sous le nom de vaginulina, trois coquilles 


! Description de nouveaux fossiles microscopiques du terrain crétacé 
inférieur du départ. de la Haute-Marne, Mémoire de la Société pique 
de France, 2e série, t. 3. 


2 Die Versleineringungen der Bæmischen Kreideformation, Stutgart, 
1845-1846. , 


5 Die Foraminiferen der Westphalischen Kreideformation Wien 1860. 


— D — 


qui appartiennent à la section des planularia et même 
dans la figure 4 on voit trois loges accolées, qui mon- 
trent l’enroulement de la base. 

Pour le néocomien et le gault du Nord de l’Allema- 
gne', Reuss indique (pl. 3 et 4) 23 espèces rapportées 
au genre vaginuline, qui possèdent toutes une dispo- 
sition à l’enroulement plus ou moins prononcée. Par- 
mi ces espèces, dont plusieurs ne nous paraissent êlre 
que des variétés, il en est beaucoup qui présentent la 
forme et les ornements des coquilles que nous possé- 
dons du fullers; ces rapports seront indiqués quand 
nous aurons à établir la description des espèces. 

Williamson ? bien loin d’imiter Reuss dans sa féconde 
création d'espèces, adopte un système tout opposé et 
réunit sous le nom de cristellaria subarcuatula et ses 
variétés 8 coquilles à types très-variés et même de 
genres différents : les nos 56, 57, 58 et 62 se rappor- 
tent à des cristellaires dont nous aurons à traiter plus 
tard; le n° 63, var. costata, appartient à une véritable 
marginuline (coquille allongée, arrondie, à double 
courbure dorsale, le prolongement cassé); les n°5 64 
à 67 indiqués également var. costala, représentent 
quatre coquilles aplaties, qui se rapportent à la sec- 
tion des planularia. 

Pour nous, qui avons, dans nos recherches sur le 
lias, publié plusieurs espèces de la forme des planula- 
ria, nous les avons classées parmi les marginulines et 
nous nous proposons de ranger de même celles que 
nous avons à produire pour l’oolithe, sans même éta- 
blir de sous-division, en nous fondant sur ces motifs : 


1 Die Foraminiferen des Nordeutschen Hils und Gault, Wien 1862. 


? On the recent Foreminifera of great Brilain, by William Craw- 
ford Williamson 1858, Ray Society. 


= DE = 


40 pour obtenir une exacte classification , il ést reconnu 
qu’il ne convient pas de s’arrêter aux caractères secon- 
daires d’une coquille, sa forme et ses ornements, 
ronde ou aplatié, ornée d’une arête dorsale ou de 
côtes sur les flancs; 20 il faut né tenir compte que des 
caractères génériques, l'agencement des loges et Ja 
disposition de l’ouverture ; 3° dans toutes ces coquilles, 
les loges sont empilées, la base présente constamment 
et sans aucune exceplion une ‘disposition à l’enroule- 
ment; l’ouverture est porlée sur un prolongement et 
rejetée en arrière; la double courbure dorsale est 
toujours accusée, toutes les fois que la coquille est 
entière ; ensemble de caractères qui constitue la dia- 
gnose des marginulines en général ; 4° il convient donc 
de rapporter à ce genre toutes les coquilles qui pré- 
sentent les caractères que nous venons d’exposer et qui 
avaient été rangées dans lés genres planularia, cythe- 
rina, cristellaria et vaginulina. 
. Tous ces fossiles, présentant la forme des planularia, 
possèdent un caractère particulier qui consiste en une 
sorte de gaine opaque ou enveloppe calcaire plus ou 
moins épaisse, et qui parait indépendante de la coquille 
proprement dite; elle supporte les ornements el masque 
presque toujours la forme et la disposition des loges, 

Sur certainés coquilles ternes ou rugueuses, munies 
d’ornements et à loges non saillantes, lorsque l’enve- 
loppe est épaisse et entière , on peut bien, au micros- 
cope et à la lumière diffuse, observer les côtes mais 
nullement voir les logés, même par transparence ; 
tandis qu’en enlevant cette enveloppe à l’aide d’un 
grattoir ou d’un acide affaibli, on obtient une co-. 
quille lisse, brillante, où toutes les loges sont visibles 
et se montrent très-saillantes. 

Ces faits se produisent avec le plus d’évidence ‘et de 


— 93 — 


facilité dans le M. Longuemari, du lias supérieur , où 
la coquille a 4 à 5 millim. de longueur et où l’enve- 
loppe est très-épaisse. 

Pour ne pas faire subir à nos coquilles une manipula- 
tion plus ou moins difficile et qui en aurait détruit les 
ornements ou même attaqué le test, nous avons usé 
d'un moyen que nous avons déjà employé pour les 
foraminiféres du lias: nous avons examiné les fossiles 
par transparence en les tenant plongés sous l’eau, et 
nous avons obtena ainsi tous les détails qui étaient 
masqués par l'enveloppe, la disposition des premières 
loges, leur agencement, le canal de communication, 
la direction du prolongement antérieur , etc. 

Ainsi que nous venons de le dire les coquilles vues à 
la lumière diffuse montrent fort rarement la disposition 
des loges; si donc, pour une espèce, nous ne repré- 
sentons qu'une figure, et qu’en même lemps nous in- 
diquons le nombre et la. forme des loges , c’est que, 
ayant combiné les deux manières d'examiner les 
coquilles, nous avons obtenu à très-peu près la même 
figure ; lorsqu’au contraire la vue par transparence 
produisait une figure dissemblable , nous avons eu soin 
d'indiquer par un dessin cette différence. 

Après avoir nettement établi les caractères propres 
au genre, nous devons faire l’analyse de ceux qui 
s'appliquent à l’espèce et qui ressortent des ornements 
et de la disposition des loges. 

49 Les ornements dont la valeur est très-secondaire, 
sé composent pour la plupart des coquilles , de côtes 
rayonnantes de la base vers la partie antérieure; elles 
sont grosses ou fines, simples ou dichotomes, régulières 
où de plus courtes attenant avec de grandes , continues 
et entières ou interrompues à chaque cloison et en 
raison directe de la saillie des loges. 


— D4 — 


Dans la plupart des coquilles , les côtes se dirigent 
vers l'ouverture en formant sur le bord de la face an- 
térieure une torsade plus ou moins large. 

Indépendamment d’une côte dorsale, qui s’observe 
dans beaucoup de coquilles, il existe parfois une 
carène qui peut envelopper entièrement la coquille ou 
être uniquement dorsale, basale ou ventrale avec ces 
modifications : 40 elle peut s'étendre le long du dos et 
encore comprendre la base ; 2 elle peut être ventrale 
et de même s’allonger sur la base; 30 elle peut couvrir 
la face antérieure, mais alors elle est toujours ventrale. 

20 Les loges présentent trois caractères principaux 
qui permettent de classer les coquilles dans trois divi- 
SIONS : 

L’enroulement postérieur étant un caractère généri- 
que se montre plus ou moins prononcé dans toutes les 
coquilles et est toujours incomplet; par conséquent la 
base ne saurait en aucune circonstance posséder ni une 
loge centrale ni un nucléus. 

Les loges, qu’elles soient plus ou moins obliques, 
décurrentes ou enveloppantes , sont : 

10 Non arquées et sans aucune saillie sur les flancs, 
pl. TetIl; 

20 Arquées et également sans saillie, pl. HI ; 

30 Droites ou arquées avec saillie sur une ou plu- 
sieurs loges ou sur toute la hauteur de la coquille, 
pl. IV à VIT; 

4° Coquilles privées d’une enveloppe calcaire, pl. VHL. 

Il résulle de cette classification , que par le simple 
examen d’une coquille, on peut reconnaître à quelle 
division il convient de la rapporter. 

Nous avons dù négliger le caractère inhérent à la 
position de l'ouverture , qui pour toute cette série de 
coquilles, est constamment placée sur l’angle dorsal ; 


un 


mais il n’en ést pas de même pour le genre pris dans 
son ensemble où les coquilles présentent cette ouver- 
ture dans trois positions différentes: centrale , subcen- 
trale ou dorsale. : 

Dans le lias, les coquilles de la première catégorie 
sont très-nombreuses , celles de la seconde assez rares, 
et celles de la troisième fort rares; l'inverse a lieu pour 
le système oolithique , où nous ne connaissons encore 
aucune espèce appartenant à la première division, à 
ouverture placée dans le centre; les espèces à ouver- 
ture subcentrale sont assez abondantes, et celles à 
ouverture contre l'angle dorsal se présentent avec 
une abondance extraordinaire. 

Cette observation sur la création et la dispersion 
des marginulines se trouve confirmée par les publica- 
tions de Rœmer, Gumbel, Schwager, etc. 

Nous avons cherché autant qu’il nous a été possible 
de restreindre le nombre des espèces, bien que nous 
ayons rencontré de grandes difficultés à faire, dans 
chaque groupe, le choix d’une coquille typique, et. 
nous sommes dans le doute si les rapports que nous 
avons établis se trouvent à l’abri de justes critiques. 

D'un autre côté, il se peut que les espèces, que 
nous avons créées et dont le nombre est relativement 
très-petit vu la quantité des coquilles, soient suscepti- 
bles d’être encore beaucoup réduites et ramenées à 
deux ou trois types seulement; et il n’est pas impossi- 
ble que nous n’arrivions à ce résultat si des recherches 
ultérieures pouvaient nous donner tous les passages 
d'un type avec ses modifications à unë autre série ; 
circonstances qui pourront peut-être se produire au 
moins pour quelques types, quand, après avoir établi- 
l'étude de la dispersion verticale des coquilles, nous 
aurons à examiner leur dispersion horizontale. 


= OÙ — 


TABLEAU 


indiquant les divers niveaux de la prise des Marnes à Fontoy. 


———————— 


Terres arables 
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9m = 
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Nivean des Rails /  11m,50 : : P 


No 15 


DEUXIÈME PARTIE. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES. 


———— 


Gevre MARGINULINA d'Orbigny ‘. 


Coquille libre , régulière ou irrégulière , équilatérale, 
allongée ou raccourcie, arrondie ou comprimée et ovale 
ou aplatie et triangulaire, arquée, souvent contournée 
postérieurement en crosse ; parfois revêtue d’une enve- 
loppe calcaire épidermique qui supporte les ornements ; 
formée de loges globuleuses ou allongées, se recouvrant 
- partiellement ou simplement superposées, droites ou 
arquées ou décurrentes, les premières contournées en 
arrière et ayant dans quelques espèces un commence- 
ment d’enroulement spiral, la dernière loge convexe 
ou tronquée, souvent prolongée en syphon, canal de 
communication d’une loge à l'autre toujours persistant; 
axe fictif arqué, arc formé par une double courbure 
dorsale , l’inférieure convexe, toujours très-prononcée, 


1 D'Orbigny, Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 
page 66. 

Nous avons mis en ifalique les additions ou les modifications que nous 
avons cru devoir apporter à la diagnose donnée par d’Orbigny. 


8 


. 


la supérieure concave, parfois superficielle; ouverture 
arrondie, centrale ou subcentrale ou placée à l'angle 
dorsal , toujours dirigée en sens inverse de la courbure 
basale. 

Pensant qu’il faut toujours justifier par des faits les 
observations qui ressortent de l’étude, nous nous 
sommes fait un devoir de représenter les espèces ac- 
compagnées de toutes les variétés qui s’y rapportent, 
quel qu’en soit le nombre; d’un autre côté nous n’avons 
pas craint de multiplier les figures et nous avons re- 
produit les coquilles vues par transparence toutes les 
fois que la forme nous en a paru remarquable. On trou- 
vera ainsi la démonstration du fait que le prolonge- 
ment se continue d’une loge à une autre et se montre 
persistant à travers toutes les cloisons, lors même 
qu’il manque sur la dernière loge. 

Nous avons, pour la facilité de l'exécution, repré- 
senté les coquilles vues par transparence avec des 
loges brillantes ou translucides tandis que les cloisons 
ainsi que le test eñveloppant paraissent opaques ; c’est 
l'inverse qui à lieu : le test est très-brillant et les loges 
se montrent remplies d’une substance noire et parfois, 
comme nous l'avons dit (page 42) de sulfure de fer 
cristallisé en cubes. 


on 


PREMIÈRE SECTION. 


Marginulines à coquille déprimée, plus ou moins anguleuse 
et munie d'une enveloppe épidermique. 


Première- Division. 


Coquilles à loges non arquées el non saïllantes sur les flancs. 
A. - Coquilles ornées de côtes grosses. 


MARGINULINA PENTAGONA, Terq., pl. E, fig. 4, a, b. 


M. testa elongata, irregulari, pentagona, tansversim depressa, 
ovata , lævigata, dorso antice recta, postice plicata , angulo obtuso, 
costa et carina instructa , ventro in medio recta et sinuata, pos- 
tice obliquata, angulo obtuso, supra arcuata , basi rotundata , 
costis 6 spissis, irregularibus, radiantibus , elatis ornata , loculis 
numerosis, planis, obliquis, regulariter crescentibus, primo acute 
ovato , ultimo oblique truncato. 

Longueur, 1,22; largeur, 0,52 ; grossie 20 fois. 

Coquille allongée, irrégulière, pentagonale, transversale- 
ment déprimée, sur le côté dorsal douée d’une côte et d’une 
faible carêne, droite dans le haut, pliée à angle aigu dans le bas, 
sur le côté ventral, droite et un peu sinueuse dans le milieu, 
pliée à angle arrondi en arrière, arquée en ayant et limitée 
par un angle obtus, base arrondie et face antérieure lisse; 
ornée de six côtes épaisses , élevées, rayonnantes ; dont 3 in- 
complètes ; formée de loges nombreuses, régulières, obliques, 
disposées comme dans la fig. 8; ouverture tronquée oblique- 
ment. 

Localité : Fontoy, dixième couche; fort rare. 


MARGINULINA ACUTANGULARIS, Terq., pl. L, fig. 2. 


M. testa elongaia , tetragona , angulis acutis, {ransversim de- 
pressa, dorso antice recta, postice acute geniculata, ventro bipli- 


EN pee 


cata, antice obliqua, basi angustata, costis sex rectis ornata ; 
loculis septem irregularibus, clathratis , primo ovali, ullimo pre- 
cedente minore , acuminato. 

Longueur, 0,92 ; largeur , 0,30 ; grossie 15 fois. 

Coquille allongée, tétragone, à angles aigus, déprimée trans- 
versalement , sur le côté dorsal droite en avant, géniculée en 
arrière, sur le côté ventral pliée à angle aigu, oblique en 
avant, étroite à la base, lisse sur la face antérieure ; ornée de 
six côtes verticales ; formée de 7 loges irrégulières , obliques, 
non saillantes , la première ovale, la dernière plus courte que 
la précédente, très-oblique et acuminée. 

Observation : Les croisillons formés par les côtes verticales 
et les loges obliques ne s’obtiennent que par la combinaison 
de la vue directe avec celle par transparence. 

Localité : Fontoy , treizième couche ; fort rare. 


MARGINULINA SUBÆQUILATERALIS , Terq., pl. 1, fig. 3. 


M. testa elongata , triangulari, subæquilaterali, transversim 
depressa , -ovata, lateribus leniter arcuala, basi rotundata, 
paululum incisa, costis sex elatis, spissis, radiantibus, una in 
angulo dorsali ornata, loculis sex regularibus , obliquis, primo 
sphærico , ultimo acuminato. 

Longueur, 0,56 ; largeur, 0,34 ; grossie 40 fois. 

Coquille allongée , triangulaire à triangle isocèle, trans- 
versalement comprimée, ovale, doucement arquée sur les 
trois côtés, arrondie et légèrement incisée à la base, sur la 
face antérieure lisse dans le milieu et bordée d’une torsade; 
ornée de 6 côtes grosses , élevées, rayonnantes, dont une sur 
l’angle dorsal; formée de 6 loges régulières obliques, la pre- 
mière sphérique , la dernière acuminée ; canal de communica- 
tion des loges fort court et à peine indiqué. 

Parmi les foraminifères du grès vert et du gault de l’Alle- 
magne publiés par Reuss ‘, nous voyons le vaginulina incrassata 


1 Die foruminiferen des Norddeutschen Hils und Gault. Reuss , p. 52, 
pl. IV, fig. 9. 


= @a- 


se rapporter par sa forme à cette espèce et en particulier à 
cette variété ; elle en diffère par ses ornements qui se compo- 
sent de 4 côtes grandes et de 3 plus courtes, toutes s’arrêtant 
au bord de la face antérieure et par conséquent ne s'étendant 
pas sur la face antérieure ; la disposition et le nombre des loges 
ne sont pas visibles (suivant le texte). 

Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. 


Var. À, pl. L, fig. 4, a, b et 5. — Longueur, 0,58; largeur, 
0,30 ; grossie 40 fois. 

Cette coquille est ornée de quatre grandes côtes et de trois 
plus fines et plus courtes du côté ventral; la côte dorsale vient 
se joindre en arrière, à la quatrième et reçoit l'insertion des 
deux autres; la vue par transparence (fig. 5), montre la pre- 
mière loge allongée, l’avant-dernière plus courte et dépassée 
par la dernière. 

Localité : Fontoy , huitième couche ; assez commun. 


Var. B, pl. 1, fig.6, a, b. — Longueur, 0,60; largeur, 0,36; 
grossie 40 fois. . 

Cette coquille est ornée de six grosses côtes et munie d’un 
prolougement fortement rejeté en arrière; dans la vue de Ja 
face antérieure , la côte dorsale est masquée par le prolonge- 
ment, les deux côtes latérales sont bien prononcées ainsi que 
la torsade en bordure. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. 


Var. C, pl. 1, fig. 7, a, b, 8 et 9. — Longueur, 0,71; largeur, 
0,44; grossie 30 fois. 

Cette coquille présente la circonstance fort rare où les deux 
côtés présentent une disposition différente dans les ornements : 
le côté droit est orné de trois grosses côtes verticales et d’au- 
tant plus courtes qu’elles sont plus grosses ; le côté gauche a 
ses côtes très-onduleuses et six côtes courtes, les trois grandes 
côtes venant aboutir près de la base à une saillie hémisphé- 
rique ; le côté ventral est très-arrondi et incisé à la base ; la 
face antérieure est ovale allongé, lisse; la vue par transpa- 


RENE 
rence (fig. 8), montre des loges régulières, la première sphérique 
et la dernière munie d’un très-mince prolongement. 
Cette coquille, comme la figure 3, se rapproche du vagi- 
nulina incrassata, Reuss, et en diffère par l’étranglement de la 
base. 


Var. D, pl. I, fig. 10,a,bet11. — Longueur, 0,70 ; largeur, 
0,34 ; grossie 30 fois. 

Cette roquille a le dos moins arqué que dans les variétés 
‘précédentes ; elle est ornée d’une grosse côte diagonale, et de 8 
à 10 côtes plus courtes et irrégulières; la face antérieure est lisse 
et régulièrement ovale ; la vue, par transparence (fig. 11), 
montre une disposition dans les loges, analogue à celle de la 
variété précédente. 

Par ses ornements et sa forme, cette variété se rapproche du 
V. harpa, Reuss! (L. C. pl. IV, fig. 5 à 7) et en diffère par la 
base beaucoup plus arrondie. 


Var..E,. pl L fig. 12, a, b. — LongpenE 0,66; largeur, 
0,30 ; grossie 35 fois. 

Cette coquille diffère des précédentes variétés par une exca- 
vation sur le côté ventral et qui retrécit d'autant la base; elle 
est ornée de quatre grosses côtes, dont deux grandes et deux 
plus courtes ; la face antérieure montre les côtes plus fines 
que sur les flancs et leur direction vers l'ouverture. 

Localité : Fontoy, onzième couche; assez rare. 


MARGINULINA PROXIMA , Terq., pl. L, fig. 13, a, b, et 14. 


M. testa elongata , triangulari, transversim depressa , dorso 
recla , ventro utrinque obliqua, angulo obtuso, basi rotundata , 
costis 6-8 radiantibus, spissis, inæqualibus, magnis atque totidem 


‘Les figures données par Reuss pour le vaginulina harpa de Rœmer, 
ne concordent pas avec celles que nous trouvons sur Ja pl. XV, fig. 12 
de cet auteur; toutes les côtés sont rayonnantes et continues,. trois 
sont bifurquées en avant, et la face antérieure est tronquée au lieu 
d’être arquée, 


PER 
minoribus, una in angulo dorsali ornata, loculis numerosis, obli- 
quis, planis, quatuor primis parvis, transversalibus, aliis obliquis 
ultimo tenue acuminato, septis latis… 
Longueur , 1,40 ; largeur , 0,60 ; grossie 15 fois. 

Coquille allongée, triangulaire , inéquilatérale, transversale- 
ment déprimée, sur le côté dorsal droite et munie d’une côte, 
sur les deux faces du côté ventral oblique, à angle obtus , ar- 
rondie à la base, sur la face antérieure ovale, allongée et bordée 
d’une très-mince torsade; ornée de 6 à 8 côtes grosses, rayon- 
nantes , alternant avec autant de plus courtes ; formée de loges 
nombreuses, régulières, les 4 premières très-petites transver- 
sales, disposées à l’enroulement, les autres obliques, la dernière 
munie d’un très-mince prolongement, eloisons très-épaisses. 

Nous avons placé à la tête de cette nombreuse série une 
coquille qui présente par sa forme quelques rapports avec 
l'espèce précédente et dont les variétés s’éloignent d’une ma- 
nière insensible, à mesure que la partie postérieure du côté 
ventral s'agrandit et que l’antérieure se raccourcit; la coquille 
passe ainsi du triangle isocèle au scalène. 

Localité : Fontoy, quinzième couche, à 2 m. au-dessous du 
niveau des rails ; assez rare. 


Var. À, pl. L fig. 15, a, b, et 16. — Longueur, 0,84; lar- 
geur , 6,40; grossie 25 fois. 

Cette coquille a le côté ventral supérieur plus court que le 
postérieur , présente la double courbure dorsale , est ornée de 
quatre grandes côtes et d’une autre plus courte ; la côte dorsale 
est très-prononcée et la face antérieure est douée d’une forte 
torsade; les loges sont irrégulières : la première sphérique, 
les trois suivantes très-étroites , l’avant-dernière rétrécie et 
enveloppée par la dernière , munie d’un fort prolongement. 

Localité : Fontoy, treizième couche ; assez rare. 


Var. B, pl. 1, fig. 17 et 18. — Longueur, 0,9%; largeur, 0,44; 
grossie 25 fois. ; 

Cette coquille est arquée sur le dos et en avant, puis excavée 
sur la partie postérieure du côté ventral ; la base est large et 


MT es 


arrondie ; les flancs sont ornés de trois grosses côtes et de quatre 
autres plus courtes alternant avec autant de plus fines; les 
loges (8) sont régulières : la première subsphérique , la der- 
nière munie d'une large ouverture. 

Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare. 


Var. C, pl. I, fig. 19 et 20. —- Longueur, 1,32; largeur, 0,60; 
grossie 15 fois. | 

Cette coquille est comme tronquée en avant et munie de 
deux angles aigus ; le côté dorsal et le ventral sont légèrement 
arqués ; la base est arrondie; les flancs sont ornés de cinq 
grosses côtes qui alternent avec autant de plus courtes ; les 
loges sont peu nombreuses, régulières : la première sphérique, 
la dernière munie d’un très-mince prolongement. 

Cette coquille, par sa forme, ses ornements et la disposi- 
tion de ses loges, se rapporte exactement au vaginulina harpa, 
Rœmer, et nullement à aucune de celles que Reuss donne 
sous ce nom et dont il ne produit pas la disposition des loges. 

Localité : Fontoy, première couche; assez rare. 


* Var. D, pl. L, fig, 21 a, b, et 22. — Longueur, 1,00; largeur, 
0,42 grossie 20 fois. 

Cette coquille a, comme la Va le côté antérieur tron- 
qué et les angles aigus, mais le côté ventral est droit et incisé 
près de la base, qui est hémisphérique ; la face antérieure est 
régulièrement ovale , un peu rétrécie près de l'ouverture et 
bordée antérieurement d’une très-mince torsade ; les côtes 
sont rayonnantes , un peu courbées près de la base et n’attei- 
gnent pas toutes la loge antérieure ; les loges sont peu nom- 
breuses, régulières : la première ovale, la dernière un peu 
plus courte que la précédente. | 

Localité : Fontoy , deuxième couche ; assez rare. 


Var. E, pl. L, fig. 23, a, b. — Longueur, 0,56; largeur, 0,26; 
grossie 40 fois. 

Cette coquille a le côté dorsal très-arqué et le côté postéro- 
ventral fortement plié ; les trois grosses côtes qui rayonnent 


en 
sur les flancs, sont également pliées à la même hauteur; la 


face antérieure est ovale et bordée d’une fine torsade. 
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. 


Var. F, pl. I, fig. 24, a, b. — Longueur, 0,88 ; largeur 0,36 ; 
grossie 25 fois. 

Cette coquille diffère de la précédente par la courbure ré- 
gulière de la partie postérieure , qui donne au côté dorsal un 
arc plus prononcé et un plus grand retrécissement à la base ; 
trois grosses côtes alternent avec autant de petites et ne se 
continuent pas sur la face antérieure. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; rare. 


Var. G, pl. I, fig. 25, a, b, 26 et 27. — Longueur, 1,30 ; largeur, 
0,54; grossie 17 fois. 

Cette coquille a le côté dorsal arqué en arrière et les deux 
parties du côté ventral sans courbure; la base est étroite, 
comme tronquée sur le côté, et marquée par la saillie de la 
première loge; les ornements ne sont pas identiques sur les 
deux faces : sur l’une, les côtes sont rayonnantes, un peu on- 
duleuses ; sur l’autre , les côtes sont droites , soudées deux à 
deux près de la base et alternant en avant avec de plus courtes; 
la face antérieure est traversée par quelques côtes, d’autres ne 
dépassent pas le bord de la loge ; les loges sont nombreuses, 
régulières, à cloisons très-minces : la première est sphérique, les 
suivantes horizontales puis devenant insensiblement obliques. 

Localité : Fontoy , neuvième couche; assez rare. 


Var. H, pl. I, fig. 28, a , b. — Longueur, 1,30 ; largeur, 0,40 ; 
grossie 15 fois. 

Cette coquille, à triangle scalène, a la partie antérieure très- 
courte , le côté ventral légèrement concave et le côté dorsal 
régulièrement arqué ; la base est arrondie; 6 grosses côtes 
partent en rayonnant d’un côté de la base et n’atteignent pas 
la dernière loge ; la face antérieure est lisse , ovale , allongée, 
et beaucoup moins déprimée que dans les espèces et variétés 
précédentes ; les loges sont régulières. 

9 


De 


Cette coquille, par sa forme et ses ornements, se rapproche 
beaucoup du cristellaria subarcuatula, var. costata, William. : 
elle en diffère par la dernière loge qui est lisse. 

Localité : Fontoy, onzième couche ; assez rare. 


» 


Var. 1, pl. I, fig. 29, a , b. — Longueur, 1,52 ; largeur, 0,42 ; 
grossie 15 fois. 

Cette coquille est conique , présente une légère courbure 
dorsale et une concavité ventrale ; la partie antérieure est 
très-oblique et courte; la base arrondie, étroite; les loges 
sont nombreuses, régulières et déterminent une faible saillie 
sur le bord ventral ; la face antérieure esi ovale-allongée et bor- 
dée par une fine torsade. 

Une sous-variété est plus régulièrement conique , a les côtés 
plus droits et le côté antérieur plus large. 

Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare. 


Var. J, pl. I, fig. 30, a, b. -— Longueur, 0,92; largeur, 0,32; 
grossie 2) fois. 

Cette coquille est faiblement conique et a les côtes sensi- 
blement parallèles ; le côté ventral est muni d’une carène 
déchiquetée et la base régulièrement arrondie ; le côté anté- 
rieur est oblique et limité par des angles obtus ; la face an- 
térieure est lisse, irrégulièrement arrondie et bordée par 
l'extrémité des côtes; celles-ci sont grosses, rayonnanles, 
irrégulières ; les loges sont régulières, peu obliques. 

Localité ; Fontoy , neuvième couche ; rare. 


MARGINULINA INCONSTANS, Terq., pl. II, fig. 1, a, b, et 2. 


M. testa elongala , irregulariter triangulari, subconica, trans- 
versim depressa, lateribus leniter arcuata, basi oblique truncata, 
vel obtusa ; plus minusve angustala , irregularibus costis ad dor- 


1 Williamson , sur les foraminifères des côtes. de l'Angleterre, pl. 1, 
ñg. 65. 


ER nr 


sum, costulis ad ventrum rectis ornata, loculis regularibus planis, 
obliquis, ad dorsum geniculatis. 
Longueur , 1,80; largeur , 0,38 ; grossie 13 fois. 
Coquille allongée, irrégulièrement triangulaire , subconique, 
transversalement déprimée, doucement arquée sur ses trois 
côtés, obliquement tronquée, ou obtuse ou parfois étroite à 
la base, sur la face antérieure tronquée sur le dos, très-amincie 
du côté ventral , à surface couverte par de fines côtes en che- 
vrons; ornée de côtes verticales, irrégulières et grosses près 
du dos, fines et régulières près du ventre; formée de loges 
régulières , très-obliques, planes, genouillées près du dos. 
Localité : Fontoy , dixième et onzième couches ; assez rare. 
Observation: Nous rapportons à ce type une série de co- 
quilles qui semblent en être fort éloignées par leur forme et 
leurs ornements , mais qui s’en rapprochent par la forme par- 
ticulière des loges, qui sont genouillées près du dos. 
Les deux figures ? et 5, vues par transparence représentent 
ce caractère , tel que nous l'avons observé dans loutes les 
autres coquilies de la série. 


Var. A, pl. IE, fig. 3, a, et b. — Longueur, 1,48 ; largeur, 
0,60 ; grossie 15 fois. 

Cetie coquille a le côté dorsal droit, légèrement arqué en 
arrière, le côté ventral oblique et sinueux, et le côté antérieur 
un peu oblique, arqué à angle obtus ; la base est arrondie, la 
face antérieure ovale-allongée et bordée par une fine torsade ; 
les flancs sent ornés de côtes grosses, rayonnantes, irrégu- 
lières, bi ou trifurquées; les loges sont régulières et disposées 
comme dans la figure 2. 

Localité : Fontoy , première couche ; assez rare. 


Var. B, pl. IT, fig. 4, a, b, et 5. ee Longueur, 1,56; largeur, 
0,56; grossie 15 fois. 

Cette coquille, vue par dessus, ne diffère de la précédente que 
par uu plus grand nombre de côtes; vue par transparence , la 
disposition des loges est tout autre ; la première est sphérique, 


Li 


MR Dr 


les quatre suivantes redressées, puis horizontales pour devenir 
obliques , la dernière longuement acuminée. 
Localité : Fontoy , neuvième couche ; fort rare. 


Var. C, pl. IL, fig. 6, a, b. — Longueur, 1,44; largeur, . 
0,46 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille vue en dessus est ovale, a le côté dorsal arqué, 
le côté ventral oblique et le côté antérieur arqué; la base est 
étroite et arrondie , la face antérieure allongée et bordée d'une 
torsade avec une arête médiane ; les flancs sont ornés d’une 
grosse côte diagonale et de plusieurs autres irrégulières. Les 
loges sont nombreuses , régulières : la première sphérique, la 
demnière munie d’un prolongement bilobé et rejeté en arrière; 
disposition des loges comme dans la fig. 2. 

Localité : Fontoy , quatrième couche ; assez commun. 


Var. D, pl. IT, fig. 7, a, b. -— Longueur , 1,20 ; largeur, 
0,54, grossie 20 fois. 

Cette coquille a le dos droit en avant et très-arqué en arrière, 
le côté ventral oblique, à angle obtus dans le haut, oblique 
dans le bas et incisé ; la base est arrondie et la face antérieure 
ovale-allongée et lisse ; les flancs sont ornés d’une grosse côte 
diagonale et de plusieurs autres irrégulières ou onduleuses ; 
_les loges sont peu nombreuses, la première sphérique, les trois 
suivantes obliques et disposées en arc, les autres ohliques ; 
disposition des loges comme dans la fig. 5. 

Cette variété diffère de la précédente par une plus grande 
largeur dans la partie antérieure et par la base plus détachée 
et arrondie. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. 


Var. E, pl. II, fig. 8, a, b. — Longueur, 1,60; largeur, 
0,60 ; grossie 45 fois. 

Cette coquille se rapproche de la précédente par sa forme 
et la disposition des ornements ; elle en diffère par la base 
qui n’est pas étranglée et par les côtes qui sont plus nom- 
breuses et onduleuses ; la face antérieure est ovale-allongée 


0 


et bordée d’une très-fine torsade; disposition dans les loges 
comme dans la fig. 5. 

Cette variété se rapproche par ji forme du Vaginulina harpa 
(Rœm.j Reuss ! et n’en diffère que par la face antérieure qui 
n’est pas lisse ; les caractères qui s'appuient sur la forme et ia 
disposition des loges ne peuvent servir de termes de compa- 
raison, les loges n’étant indiquées ni dans l'espèce typique ni 
dans ses variétés. 

Localité : Fontoy, quinzième couche ; assez rare. 


- Var. F,.pl. Il, fig. 9. — Longueur, 0, 85; largeur , 0,34; 
grossie 25 fois. 

Cette coquille est en calcaire spathique, a le côté dorsal droit 
en avant et fortement arqué on arrière, le côté ventral droit 
dans le haut et sinueux dans le bas , le côté antérieur oblique, 
comme trouqué et limité par un angle dorsal aigu et un angle 
ventral obtus ; la base est arrondie et la face antérieure ovale- 
allongée et lisse ; les flancs sont ornés de cinq côtes verticales et 
autant d’obliques , qui ne recouvrent ni la première ni la der- 
nière loge ; les loges sont nombreuses, régulières, la première 
sphérique et saillante, les autres saillantes sur le côté ventral. 

Localité : St-Romain (Longwy), dans des marnes rouges ; 
assez commun. 


. Var. G, pl. I, fig. 10. — Longueur , 1,80 ; largeur , 0,64; 
grossie 15 fois. 

Cette coquille est allongée , a le côté dorsal droit, et légère- 
ment sinueux, le côté ventral formé de deux arcs inégaux dans 
le milieu et excavé dans le bas, le côté antérieur oblique ; la 
base est arrondie et rétrécie ; les flancs sont ornés de grosses 
côtes verticales , onduleuses, alternant avec autont de rudimen- 
taires ; les loges sont peu nombreuses, régulières, contournées 
dans le bas comme dans la fig. 5. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. 


+ Die Foraminiferen des norddeutschen Hils und Gault. Reuss, pl. IV, 
fig. 7, p. 51, 


SW, ne 


Var. H, pl. If, fig. 11, a, b. — Longueur, 1,76 ; largeur, 
0,62 ; grossie 13 fois. 

Cette coquille a le côté dorsal droit , le côté ventral très- 
court et concave en arrière , très-allongé et arqué en avant ; 
la base est étroite et arrondie, la face antérieure ovale- 
allongée, bordée d’une étroite torsade; les côtes sont grosses, 
nombreuses, irrégulières, verticales, bi ou trifurquées en 
avant; les loges sont nombreuses, régulières, comme dans 
la fig. 2. 3 

Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. 


Var. 1, pl. IL, fig. 12, a, b.— Longueur, 1,05; largeur, 
0,50 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille par sa forme semble appartenir à la série à 
triangle isocèle, M. subæquilateralis (pl. I, fig. 6), mais elle 
s’en éloigne par la disposition des loges et par ses côtes nom- 
breuses onduleuses et bifurquées. 

Cette coquille possède une double courbure dorsale très- 
prononcée ; les deux faces du côté ventral sont égales ; le dos 
et la partie inférieure du ventre sont munis d’une carène très- 
fragile ; les loges sont nombreuses, régulières et visibles seu- 
lement par transparence. 

Une sous-variété a des côtes plus fines et plus nombreuses. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


MARGINULINA ACCINCTA, Terq., pl. IL, fig. 43 et 14. 


M. testa elongata, antice biangulari, utrinque subæquali, dorso 
et ventro subverticali, irregulariter sinuata, basi late rotundata, 
anlice oblique truncata, angulo obtuso, costis elatis, spissis, irre- 
gularibus, rectis vel geniculatis aut arcuatis ornata , loculis 8-10 
regularibus , obliquis, primo ovali, ullimo ad aperturam truncato, 
septis linearibus. 

Longueur , 0,92 ; largeur , 0,33 ; grossie 25 fois. 

Coquille biangulaire , presque aussi large en arrière qu’en 
avant, transversalement très-comprimée, verticale et sinueuse 


ze Mi 


sur les côtés, élargie et arrondie à la base, sur le côté 
antérieur obliquement tronquée, à angle obtus; ornée de côtes 
grosses, élevées, irrégulières, droites ou onduleuses ou ar- 
quées; formée de 8 à 10 loges régulières, obliques, la pre- 
mière ovale, la dernière tronquée près de l'ouverture, cloisons 
linéaires. - x 

La côte dorsale enveloppe la moitié de la base , et la côte 
ventrale l’entoure complétement ; trois côtes sont verticales et 
accompagnées de trois autres plus courtes. 

‘Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. A, pl. II, fig. 15, a, b. — Longueur, 1,46; largeur, 
0,51 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille a ses côtés plus profondément sinueux que la 
précédente , la base un peu plus étroite et les côtes très-irré- 
gulières et onduleuses ; la face antérieure est ovale et lisse. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. 


Var. B, pl. IE, fig. 16, a, b. — Longueur, 1,50 ; largeur, 
0,52 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille, moins sinueuse sur les côtés que la précé- 
dente , a la base un peu rétrécie, comme mucronée ; les côtes 
sont nombreuses, irrégulières et onduleuses ; la face antérieure 
est ovale et lisse; les loges sont disposées comme dans la 
figure 14. 

Localité : Fontoy, neuvième couche; assez rare. 


B — Coquilles ornées de côtes fines, 
MARGINULINA INVERSA , pl. IL, fig. 17, a, b et 18. 


M. testa elongaia, trigona , depressa, dorso arcuata , angulo 
truncalo , ventro infra brevi, oblique excavata , carinatu, supra 
producta, subverticali, angulis obtusis, basi subrotundata, cos- 
tutis 8 rectis, inæqualibus ornata, loculis 9 obliquissimis, subver- 
ticalibus regularibus, primo ovato, ultimo producto, septis 
linearibus. 


de Ce 


Longueur, 0,98 ; largeur , 0,30 ; grossie 25 fois. 

Coquiile allongée, trigone, déprimée, transversalement carrée 
à ses extrémités, sur le côté dorsal arquée et tronquée sur 
l'angle ; sur le côté ventral et dans le bas, très-courte , obli- 
quement excavée et munie d'une mince carène ; dans le haut 
très-allongée, presque verticale et carénée inférieurement , à 
angles obtus, face antérieure lisse ; ornée de 8 côtes fines, 
droites , inégales en hauteur; formée de 9 loges très-obliques, 
presque verticales, régulières, larges et carrées sur le dos, 
très- étroites et arrondies sur le ventre , la première ovale, la 
dernière très-longue et dépassant les autres inférieurement, 
cloisons très-étroites. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. 


MARGINULINA CORNUCOPIA , Terq., pl. IT, fig. 19, a, b , et 20, 


M. testa elongata, regulariter triangulari, transversim de- 
pressa, dorso recta, postice leniter arcuata, ventro infra pro- 
ducta, obliqua, plus minusve sinuata, supra brevi, obliqua , 
acuminata , angulis subobtusis, basi angustata, obtusa , cos- 
tulis numerosis, obliquis ornala, loculis numerosis, obliquis, 
regularibus, primis angustis, septis linearibus. 

‘Longueur, 1,56; largeur, 0,30; grossie 15 fois. 

Coquille allongée , régulièrement triangulaire, transversale- 
ment déprimée, sur le côté dorsal droite, légèrement arquée en 
arrière, sur le côté ventral dans le bas très-allongée, oblique, 
droite , un peu sinueuse en arrière, dans le haut courte et 
oblique ; base étroite, obtuse ; face antérieure ovale-allongée, 
lisse ; ornée de côtes fines, nombreuses, obliques ; formée de 
loges nombreuses, étroites, obliques, régulières, les premières 
disposées à l’enroulement, la dernière acuminée, cloisons 
linéaires. 4 

Observation : Pour les trois variétés qui suivent, nous avons 
combiné la vue par transparence avec la vue directe. 

Les figures 19 et 21 se rapprochent par leur forme de celle 
du Vuginulina acuminata, Reuss, Hils und Gault, L. C. (pl. IV, 


Eu, ps 


fig. 4, p. 49); elles en diffèrent par un plus grand nombre 
de loges et par leurs côtes obliques. 
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez commun. 


Var. À, pl. IE, fig. 21, a, b. — Longueur , 1,40 ; largeur, 
0,40 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille a le côté ventral concave en arrière, la partie 
antérieure très-oblique et la base très-étroite ; la face anté- 
rieure est lisse, ovale très-allongée , plus étroite sur le côté 
dorsal que sur le ventral; elle est ornée de 5 ou 6 côtes fines 
verticales ; la vue par transparence montre des loges nom- 
breuses et régulières , la première semi-lumaire , la dernière 
acuminée. 

Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. 


Var. B, pl. II, fig. 22, a, b. — Longueur, 1,60 ; largeur, 
0,60 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille est spathique, opaque ,. moins excavée sur le 
côté ventral que la précédente , a la base large , arrondie et 
un peu courbée ; la face antérieure est lisse , ovale , tronquée 
sur le dos et montre que cette partie est munie d'une arête 
dorsale verticale et d'une autre sur chaque angle; les flanes 
-sont ornés de nombreuses côtes fines et obliques ; les loges 
sont nombreuses , régulières , la première hémisphérique, la 
dernière obliquement acuminée. 

Localité : St-Romain près de Longwy , dans des marnes 
jaunes ; assez commun. 


Var. C, pl. IL, fig. 23, a, b. — Longueur, 1,20; largeur, 0,44; 
grossie 20 fois. 

Cette coquille possède une double courbure dorsale faible- 
ment accusée ; le côté ventral est oblique , le côté antérieur 
oblique et arqué et la base arrondie ; la face antérieure est 
ovale et bordée.par une torsade très-allongée ; quelques fines 
côtes verticales ornent les flancs; les loges sont peu nombreuses, 

10 


A. 


régulières, obliques, la première ovale , la dernière oblique- 
ment acuminée. 
Localité : Fontoy , neuvième couche; assez rare. 


MARGINULINA CLATHRATA, Terq., pl. IT, fig. 24 ,,a, b. 


M. testa elongata , transversim depressa, antice biangulata , 
subacuminata , postice lata , rotundata, submucronata, dorso 
leniter postice arcuata et costata, ventro in medio recta , postice 
arcuata, antice obliqua , basi arcuata , coslulis numerosis , regu- 
laribus , rectis ornata, loculis numerosis, angustissimis, regula- 
ribus, obliquis , clathratis, septis linearibus. 

Longueur, 2,00 ; largeur, 0,82 ; grossie 10 fois. 

Coquille allongée, biangulaire en avant, élargie et arrondie 
en arrière , transversalement très-déprimée, sur le côté dorsal 
légèrement arquée et .munie d’une côte sur l’angle, sur le 
côté ventral droite dans le milieu et arquée en arrière ; sur le 
côté antérieur oblique, à face antérieure allongée , très- 
étroite , bordée par une très-fine torsade et munie d’une arête 
médiane, à base large, arrondie et comme mucronée par l’ex- 
tension de la côte dorsale ; ornée de côtes fines, nombreuses, 
verticales , régulières ; formée de loges nombreuses, obliques, 
régulières, étroites, en gradins sur le côté ventral , détermi- 
nant avec les côtes un treillis à losanges régulières ; la pre- 
mière loge ovale , la dernière acuminée, cloisons linéaires. 

Localité : Fontoy, dixième couche ; fort rare. 


Var. À, pl. Il, fig. 25. — Longueur, 2,00 ; largeur , 0,80 ; 
grossie 10 fois. 

Cette coquille triangulaire par le rétrécissement du côté ven- 
tral, a cette partie très-irrégulière par la saillie de quelques 
loges etla base comme tronquée; les côtes sont très-serrées , 
plus larges que les intervalles; les loges sont nombreuses, . 
régulières , obliques ; la première est ovale et le prolongement 
de la dernière visible par transparence. 

Localité : Fontoy , quinzième couche ; assez rare. 


—w 


Var. B, pl. I, fig. 26, a, b. — Longueur, 1,54; largeur, 
0,66 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille en calcaire spathique , est comme étalée en 
avant, à le côté dorsal arqué et légèrement sinueux, les 
deux faces du côté ventral régulièrement oblique, à angle 
obtus ; la base est arrondie et la face antérieure rétrécie près é 
de l'ouverture, marquée de trois fines côtes et bordée par 
une très-fine torsade ; les flancs sont ornés de côtes fines, 
nombreuses , rayonnantes , un peu onduleuses ; les loges sont 
nombreuses, la première semi-lunaire , les quatre suivantes 
transversales , irrégulières , les autres régulièrement obliques, 
la dernière acuminée, cloisons linéaires. 

Localité : St-Romain près de Longwy, marnes jaunes ; assez 
commun. 


Var. C, pl. IE, fig. 27, a, b. — Longueur, 1,40 ; largeur, 
0,28; grossie 15 fois. 

Cette coquille est allongée , arquée sur le côté dorsal , irré- 
gulièrement concave sur le côté ventral et oblique , à angle 
obtus en avant; la base est arrondie et plus étroite que dans 
les variétés précédentes ; les flancs sont ornés de côtes fines, 
rayonnantes, légèrement arquées ; les loges sont nombreuses, 
. régulières , obliques, très-étroites , la première ovale, la der- 
nière acuminée. 

Localité : Fontoy , première couche ; assez rare. 


MARGINULINA SEMI-PARTITA, Terq., pl. II , fig. 28 , a, b, et 29. 


M. testa elongata, triangulari, transversim depressa, dorso 
regulariter arcuata, angulo iruncato, ventro in medio rotundata 
poslice excavata , incisa , atlenuala , antice obliqua , acuminata , 
basi rotundata , costulis numerosis , tenuis, semipartitis ornala, 
in dimidia tesiæ parte obliquis, in altera rectis, inlerstitio mino- 
ribus, loculis numerosis, obliquis, regulariter crescentibus, 
primo semilunari , septis latis. F 

Longueur , 0,99 ; largeur , 0,44 ; grossie 25 fois. 


es TE ent 


Coquille allongée , irrégulièrement triangulaire , transversa- 
lement irès-déprimée, sur le côté dorsal régulièrement arquée, 
tronquée sur l’angle; sur le côté ventral arrondie dans le 
milieu , excavée , incisée et rétrécie en arrière, oblique et 
acuminée en avant, arrondie à la base; face antérieure 
munie de côtes en chevrons ; ornée de côtes fines , nombreu- 
ses, obliques dans la moitié de la coquille, verticales dans 
l’autre, plus étroites que les intervalles ; formée de loges 
nombreuses , obliques , croissant régulièrement , la première 
semi-lunaire , cloisons épaisses. 

Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez rare. 


Var. A, pl. Il, fig. 30, a, b. — Longueur, 2,00; largeur, 
0,70; grossie 10 fois. 

Cette coquille a la même forme que la précédente et s’en 
distingue par le côté ventral moins arrondi; les côtes sont 
plus grosses et moins nombreuses ; la face antérieure est dé- 
primée dans le milieu et bordée par une mince torsade ; la 
vue par transparence donne pour la disposition äes loges une 
figure identique à celle de la pl. I, fig. 14. 

Localité : Fontoy, première couche ; assez rare. 


Deuxième Division. 
Coquilles à loges arquées , non saillantes. 
MARGINULINA SAGITTIFORMIS, Terq., pl. II, fig. 4, a, b, c. 


M. testa elongata, irregulariter triangulari, sagütiformi, lævi- 
gata , transversim depressa, dorso recta, truncata , postice geni- 
culata, ventro obliqua , postice plicata, antice arcuata , angulo 
obluso , basi subtriangulari, loculis 6, primo quadrangulari, 
alis obliquis, arcuatis, ventro prominentibus, ultimo acuminato. 

Longueur , 0,76 ; largeur, 0,23 ; grossie 30 fois. 

Coquille allongée , irrégulièrement triangulaire, lisse , en fer 


CURE: : DE 


de flèche, transversalement déprimée, sur le côté dorsal droite, 
tronquée sur l'angle, genouillée en arrière , sur le côté ven- 
tral, oblique dans le milieu, arquée en arrière et en avant, 
base subtriangulaire , à angle aigu ; formée de 6 loges , la pre- 
mière quadrangulaire , renflée, les autres obliques, allongées, 
projetées en arrière, saillantes sur le côté ventral, la dernière 
acuminée. . 
Localité : Fontoy , douzième couche ; fort rare. 


Var. À , pl. IL, fig. 2, a, b. — Longueur, 1,36 ; largeur, 
0,50 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille a le côté ventral élargi dans le milieu, concave 
et rétréci en arrière, arqué en avant, l’angle ventral arrondi, 
l'angle dorsal tronqué , la base arrondie et mucronée , la face 
antérieure ovale et munie d'une arête médiane obtuse; les 
loges sont nombreuses, étroites, la première ovale, la der- 
‘ nière finement acuminée. 

Cette coquille se rapproche de la précédente par sa forme en 
fer de flèche et en diffère par tous les caractères que nous 
venons de décrire. 

Localité : Fontoy , douzième couche; fort rare. 


MARGINULINA PAUPERATA, Terq., pl. IT, fig. 3, a, b. 


M. testa elongata , triangulari, transversim depressa , ovato- 
elongata , dorso leniter arcuata , subtruncata , ventro utrinque 
subæquali, arcuaia, angulo obtusa, basi subacuta, costulis 
tribus radiantibus ornata , loculis 8-10 obliquis , arcuatis, regu- 
laribus , primo ovato , utrinque acuto , ultimo truncato. 

Longueur , 0,90 ; largeur , 0,38 ; grossie 25 fois. 

Coquille allongée, triangulaire, transversalement déprimée, 
ovale-allongée , sur le côté dorsal légèrement arquée , sub- 
tronquée sur l'angle , sur le côté ventral à peu près égale . 
sur les deux faces, à angle obtus , subaiguë à la base, sur la 
face antérieure bordée d’une fine torsade séparée par une arête 
médiane, ornée de trois ou quatre côtes fines rayonnantes : 


NN 


formée de huit à dix loges obliques, arquées, régulières, la 
première ovale, aiguë à ses extrémités, la dernière tronquée 
en avant, cloisons linéaires. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. A, pl. IT, fig. 4, a, b, et 5. — Longueur, 1,20 ; lar- 
geur , 0,40 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille plus longue et proportionnellement plus étroite 
que la précédente, en diffère par le côté ventral sinueux et 
muni d’une faible carène postérieurement, très-oblique an- 
térieurement, la base plus rétrécie et un peu courbe; les 
loges (11) sont obliques, régulières , la première triangulaire, 
très-petite, la dernière acuminée , cloisons épaisses. 

Vues par transparence , les loges sont à angles aigus , scala- 
riformes près du dos. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. 


Var. B, pl. IT, fig. 6, a, b. — Longueur, 1,16; largeur, 
0,40 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille a le dos légèrement courbé, le côté ventral 
oblique, le côté antérieur arqué à angle obtus, et la base tron- 
quée à 2 angles aigus; les loges (11) sont régulières et les 
cloisons linéaires. 

Cette variété diffère de la précédente par l’absence de la 
carène ventrale, par la base non courbée et par ses loges plus 
obliques , non anguleuses près du dos. 

Localité : Fontey, neuvième couche ; assez rare. 


Var. C, pl. IT, fig. 7, a, b, et 8. — Longueur, 0,54 ; lar- 
geur , 0,22 ; grossie 40 fois. 

Cette coquille a le dos arqué, le côté ventral oblique et 
caréné et la base arrondie et mucronée ; la face antérieure est 
lisse, ovale-allongée et sinueuse sur les côtés; elle est ornée 
de quatre à six côtes fines, obliques, et formée de loges (8) 
régulières, arrondies à leurs extrémités, la première semi- 
lunaire , la dernière tronquée, cloisons linéaires. 

Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare, 


+ 


A” 2e 


Var. D, pl. IT, fig. 9, a, b. — Longueur, 0,74; largeur, 
0,30; grossie 30 fois. Ë 

Cette coquille a le dos arqué, sinueux dans le milieu et tron- 
qué sur l'angle, le côté ventral en gradins par la saillie des 
loges , le côté antérieur très-court, arqué à angle arrondi et 
la base large et arrondie; elle est ornée de quatre ou cinq 
côtes très-fines, obliques et formée de loges (7) très-arquées, 
obliques , la première semi-lunaire , la dernière très-grande, 
cloisons linéaires. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. 


MARGINULINA PROTENSA, Terq., pl. IL, fig. 10, a, b. 


M. lesta elongata , triangulari, transversim depressa, ovala, 
dorso rectu, angulo truncato, ventro infra obliqua, supra arcuaia, 
protensa, angulo obtuso, basi angustata, obtusa, costulis 8-10 
radiantibus ornata, loculis numerosis planis, arcuatis, obliquis, 
regularibus, dorso acute angulatis, primo ovali, ullimo acu- 
minalo. 

Longueur , 1,38 ; largeur , 0,48 ; grossie 15 fois. 

Coquille allongée, triangulaire , transversalement déprimée , 
ovale , sur le côté dorsal droite et tronquée sur l'angle , sur le 
côté ventral oblique , sur le côté antérieur arquée , comme 
étalée, à angle obtus, étroite et obtuse à la base; ornée de 
8-10 côtes fines, rayonnantes ; formée de loges nombreuses 
planes, arquées, obliques, régulières , très-aiguës près du 
dos, la première ovale, la dernière acuminée. 

Cette espèce et ses variétés se rapprochent par leur forme 
du M. cornucopia (pl. Il, fig. 49 à 23) et s’en distinguent par 
leurs loges toutes arquées. 

Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare. 


Var. À , pl. II], fig. 11 , a, b. — Longueur, 1,46; largeur, 
0,47 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille a le côté dorsal droit, tronqué sur l'angle et 
limité par une grosse côte, le côté ventral oblique et très- 


— 80 — 


sinueux ; la face antérieure est ovale-allongée , munie d’une 
arête médiane et bordée d’une très-étroite torsade ; les flancs 
sont ornés de trois ou quatre côtes fines, obliques ; les loges 
sont irrégulières , très-obliques. 

Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare. 


Var. B, pl. IT, fig. 12, a, b. — Longueur , 1,54 ; largeur, 
0,60 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille diffère de la précédente par sa forme plus 
étalée , par ses loges moins arquées, et par $a carène dorsale ; 
la face antérieure représente un parallélogramme régulier. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. C, pl. II, fig. 13, a, b, et 14. — Longueur, 2,50 ; 
largeur , 0,80; grossie 10 fois. 

Cette coquille triangulaire à angles aigus , a ses trois côtés 
sensiblement rectilignes et la hase très-étroite ; elle est ornée 
de nombreuses côtes fines, rayonnantes, et formée de loges 
nombreuses (20) : la première sphérique , les quatre suivantes 
contournées , les autres obliques , régulières, la dernière acu- 
minée. 

Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. 


Var. D, pl. HE, fig. 45, a, b. — Longueur, 1,40 ; largeur, 
0,50 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille, à texture cristalline, a le côté ventral irrégu- 
lier et sinueux, et les loges (12) irrégulières ; les premières sont 
arquées et deviennent insensiblement obliques ; les flancs sont 
ornés de côtes fines, nombreuses, qui déterminent une très- 
étroite torsade sur la face antérieure. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez commun. 


Var. E, pl. IT, fig. 16, a, b. — Longueur , 1,18; largeur, 
0,38 ; grossie 20 fois. 
Cette coquille a le côté dorsal tronqué sur l’angle et genouillé 
dans le bas et tout le côté ventral arqué; les loges (12) 


MR, “He 
sont très-obliques et régulières, la première sphérique, la 
dernière tronquée. 

Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare. 


MARGINULINA HARPULA , Terq., pl. IL, fig. 17,4, b. 


M. esta ‘elongata , triangulari, transversim depressa , angus- 
tata, dorso recta, angulo truncata, ventro infra abbreviata, obli- 
qua , supra elongata , arcuata, angulo rotunduto , basi rotun- 
data, mucronata , costulis 4 radiantibus ornata, loculis (7) 
regularibus, subverticalibus , primo ovato , ultimo maximo, an- 
lice attenualo , acuminato. 

Longueur , 0,74 ; largeur , 0,28 ; grossie 20 fois. 

Coquille allongée, triangulaire , transversalement déprimée , 
très-étroite, sur le côté dorsal droite et tronquée sur l’angle, 
sur le côté ventral très-courte et oblique, sur le côté antérieur 
très-allongée , arquée , à angle arrondi, mucronée et arrondie 
à la base ; ornée de quatre côtes très-fines , rayonnantes ; for- 
mée de loges (7), arquées, presque verticales , régulières, la 
première ovale , la dernière très-grande , atténuée en avant et 
acuminée. 

Vue par transparence, la coquille montre que les loges 
n’atteignent pas le bord inférieur, que l’espace se rétréeit 
insensiblement, sans présenter les caractères d’une carène. 

Le M. inversa (pl. 11, fig. 47 et 48) semble appartenir à cette 
série par la forme renversée de la coquille, et il s’en éloigne 
par ses loges non arquées. , 

Reuss représente (Hils und Gault) le Vaginulina discors, 
Koch (pl. IH, fig. 10, 11 et 12) dont la première figure se 
rapporte exactement au Marginulina pauperata , Terq. (pl. II, 
fig. 3, var. B, fig. 6); la figure 11 est analogue par sa forme 
au M. harpula, Terqg. (pl. LE, fig. 17, var. B , fig. 23) et en 
diffère par la base plus étroite et le moins grand nombre de 
côtes; la figure 12 se rapproche de la variété À, fig. 18, et 
n’en diffère que par le manque de la carène. 

Ces fossiles du fullers ainsi que ceux que nous venons de 

11 


8 —- 


mentionner pour le terrain crétacé présentent un caractère 
uniforme : toutes les loges sont planes et fortement arquées. 
Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. 


Var. A, pl. IL, fig. 18. — Longueur , 1,00 ; largeur ; 0,34 ; 
grossie 20 fois. 

Cette coquille est. plus atténuée à ses extrémités que la pré- 
cédente ; les loges approchent plus de la verticale et toute la 
partie postérieure est enveloppée d’une carène; les côtes sont 
fines et verticales , l'ouverture est costellée. 

Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare. 


Var. B, pl. II, fig. 23, a, b. — Longueur , 0,84; largeur, 
0,32 ; grossie 25 fois. 

Cette coquille diffère de la précédente par son dos arqué et 
muni d’une côte sur l'angle, par son côté ventral inférieur 
horizontal et sa base arrondie ; les côtes sont fines, régulières 
et droites. 

Localité : Fontoy, dixième couche, assez rare. 


Var. C, pl. HI, fig. 24. — Longueur, 1,42 ; largeur, 0,56; 
grossie 15 fois. 

Cette coquille a le dos arqué en arrière et tronqué sur l’an- 
_ gle, le côté ventral presque vertical dans le milieu, puis forte- 
ment excavé en arrière et la base très-étroite ; les côtes et les 
loges sont nombreuses et régulières. 

Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. 


MARGINULINA CRUSTULIFORMIS, Terq., pl. ILE, fig. 19, a, b et 20. 


M. testa elongata, irregulariter triangulari, transversim de- 
pressa, dorso recta, ventro infra obliqua , supra arcuata , angulo 
rotundato , antice attenuata, longe acuminata , basi angustata, 
obtusa, costulis obliquis, regularibus ornata , loculis numerosis, 
primo ovaio , ultimo arcuato , utrinque producto. 

Toner: 2,00 ; largeur, 0,58 ; grossie 10 fois. 

Coquille allongée , irrégulièrement triangulaire , en forme 


Es 


d’oubli, transversalement déprimée , sur le côté dorsal droite, 
sur le côté ventral oblique , sur le côté antérieur arquée, à 
angle arrondi, très-rétrécie et longuement acuminée en avant, 
étroite et obtuse à la base , sur la face antérieure ovale-allon- 
gée, lisse et douée d'une arête médiane ; ornée de côtes fines 
obliques, régulières; formée de loges nombreuses, la pre- 
mière ovale, la dernière arquée et projetée à ses deux ex- 
trémités. 
Localité : Fontoy, neuvième couche; assez rare. 


MARGINULINA BIANGULATA , Terq., pl. II, fig. 21 a, b, et 22. 


M. testa elongata , biangulari, transversim depressa, dorso 
leniter arcuata, ventro ampliore arcuaia, basi mucronata, costulis 
numerosis, vertlicalibus, regularibus, interstitiis linearibus ornata, 
loculis (10) obliquis, planis, arcuatis, regularibus, primo minimo, 
ovali, ullimo triangulari, acuminato. 

Longueur , 1,36 ; largeur , 0,38 ; grossie 18 fois. 

Coquille allongée, biangulaire, subaiguë à ses deux extré- 
mités, transversalement déprimée, sur le côté dorsal doucement 
arquée, sur le côté ventral plus renflée en arrière qu’en avant, 
mucronée à la base ; ornée de côtes nombreuses, fines, régu- 
lières , verticales , à intervalles linéaires ; formée de loges (10) 
.obliques , planes , arquées, régulières, la première très-petite 
et ovale, la dernière triangulaire et acuminée, cloisons épaisses. 

La vue par transparence montre les loges pyriformes près 
du dos et anguleuses du côté ventral ; le canal de communica- 
tion est très-long et visible dans toutes les loges. 

Localité : Fontoy, douzième couche ; fort rare. 


MARGINULINA TUMIDA , Terq., pl. I, fig. 25 a, b, et 26. 


M. testa elongata , triangulari, transversim depressa , dorso 
recta , postice arcuala, ventro tumida, infra obliqua , postice 
incisa , supra arcuata , angulo rotundata , basi lata , rotundata, 
costulis numerosis , aliquot irregularibus , verticalibus , interstitio 

: , 


er M 


minoribus ornata, loculis (11) regularibus, arcuatis, primo semi- 
lunari, ullimo amplo, acuminato. 
Longueur, 1,34 ; largeur, 0,72 ; grossie 15 fois. 

Coquille allongée , triangulaire , transversalement déprimée , 
sur le côté dorsal droite puis arquée en arrière, sur le côté 
ventral oblique dans le bas et incisée en arrière , arquée dans 
le haut, à angle arrondi, élargie et arrondie à la base ; ornée 
de côtes nombreuses, droites , plus petites que les intervalles, 
quelques-unes irrégulières ; formée de loges (11) régulières, ar- 
quées, la première semi-lunaire, la dernière enflée et acuminée. 

Localité : Fontoy, première couche ; fort rare. 


Var. À, pl. IT, fig. 27, a, b, et 28. — Longueur, 1,22; 
largeur, 0,52 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille diffère de la précédente par le côté ventral 
plus régulièrement arrondi et par ses deux extrémités égales ; 
elle est renflée et arrondie sur le ventre , et légèrement arquée 
sur le dos ; elle est ornée de côtes très-fines et a ses loges 
régulièrement arquées. Transversalement la coquille est très- 
comprimée et la face AROLIUEE bordée par une très-fine 
torsade. 

Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. 


Var. B, pl. IT, fig. 29, a, b. — Longueur, 1,66; largeur, 
0,70 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille, dont la figure est la combinaison de la vue 
directe avec la vue par transparence , a le côté dorsal droit, le 
côté ventral étalé , en forme d’éventail, la partie postérieure 
plus longue que l’antérieure et la base arrondie ; les côtes sont 
nombreuses et rayonnantes, et les loges (12) régulières : la pre- 
mière sphérique, la dernière largement acuminée. 

La face antérieure est légèrement concave et bordée d’une 
étroite torsade. 

Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. 


Var. C, pl. IT, fig. 30. — mou ni largeur, 0,88 ; 
grossie 10 fois. 


UP ie 
Cette coquille, qui semble par sa forme appartenir à la série 
du M. condita, pl. V, fig. 15 et 17, s’en éloigne par ses loges qui 
ne font aucune saillie ; le dos est droit et légèrement sinueux, 
le côté ventral droit dans le milieu, arqué et sinueux en arrière 
et comme tronqué en avant ; la base est arrondie ; les côtes sont 
nombreuses, très-serrées et très-fines , verticales, régulières ; 
les loges sont régulières et ne sont visibles que par transpa- 
rence. 
Localité : Fontoy, neuvième couche ; fort rare. 


———— 


Troisième Division. 


Loges saillantes. 
MARGINULINA DISPARILIS, Terq., pl. IV, fig. 1, a, b. 


M. esta elongata, triangulari, transversim compressa , dorso 
recta, infra arcuata, ventro infra obliqua, incisa, supra arcuata, 
angulo obtuso, basi rotundata , costis (12) obliquis, irregulariter 
arcualis, interstitio minoribus ornata, loculis regularibus arcualis, 
primo sphærico, ultimo truncato, eminenlte. 

Longueur, 1,20 ; largeur, 0,60 ; grossie 20 fois. 

Coquille allongée, triangulaire, transversalement très-com- 
primée, sur le côté dorsal droite en avant et arquée en arrière, 
sur le côté ventral oblique et incisée en arrière , arquée, à angle 
obtus en avant, arrondie à la base, sur la face antérieure très- 
étroite, bordée d’une étroite torsade et munie d’une arête mé- 
diane ; ornée de côtes grosses obliques, irrégulièrement arquées, 
plus étroites que les intervalles ; formée de loges régulières, 

disposées comme dans la figure 9 , la première sphérique, la 
dernière saillante , tronquée à l'ouverture. 

Cette espèce et la plupart de ses variétés se rapprochent par 
leur forme du M. subæquilateralis (pl. EI, fig. 3 à 12) et du 
M. proxima (pl. I, fig. 13 à 30); elles s’en éloignent par la 
saillie des loges, qui détermine une interruption dans les côtes. 

Localité : Fontoy, douzième couche ; assez commun. 


er ve 


Var. À, pl. IV, fig. 2. — Longueur, 1,32; largeur, 0,56; 
grossie 15 fois. 

Cette coquille, un peu allongée et plus étroite que la précé- 
dente , a la même disposition dans la coupe transversale et 
. dans les loges ; elle est ornée de grosses côtes rayonnantes, 
irrégulières. 

Cette coquille présente quelques sous-variétés où la base est 
plus ou moins étroite. : 

Localité : Fontoy, huitième et neuvième couches; abondant. 


Var. B, pl. IV, fig. 3, a, b, et 4. — Longueur, 1,32; largeur, 
0,64 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille a le dos arqué , les deux faces du côté ventral 
régulièrement obliques, à angle aigu et la base arrondie ; elle 
estornée de côtes fines verticales et la face antérieure est con- 
cave et lisse ; les loges sont nombreuses, régulières, contour- 
nées dans le bas, la première semi-lunaire, la dernière saillante. 

Localité : Fontoy, quatorzième couche ; assez commun. 


Var. C, pl. IV, fig. 5, a, b. — Longueur, 0,76; largeur, 
0,40 ; grossie 30 fois. : 

Cette coquille est très-arquée sur le dos, concave sur le côté 
ventral, oblique en avant, arrondie à la base et ornée de 
grosses côtes rayonnantes ; les loges sont régulières, la première 
semi-lunaire , la dernière saillante et acuminée. 

Localité : Fontoy, quatrième, neuvième et quatorzième cou- 
ches ; assez rare. 


Var. D, pl. IV, fig. 6. — Longueur , 1,16; largeur, 0, 54, 
grossie 20 fois. 

Cette coquille a le dos arqué, le côté ventral irrégulier par 
la saillie inégale des loges et la base arrondie; les côtes sont 
grosses el rayonnantes, les loges régulières dans le bas, les 
deux dernières saillantes et plus courtes que les précédentes. 

Localité : Fontoy, douzième couche; assez rare. 


Var. E, pl. IV, fig. 7. "+ Losguans 2,32 ; largeur , 0,76 ; 
grossie 40 fois. 


En 


Cette coquille a le dos vertical et le côté ventral irrégulier - 
comme la précédente ; les côtes sont fines, régulières , rayon- 
nantes, et les loges régulières, les premières contournées 
comme dans la figure 4 , les deux dernières saillantes. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. F, pl. IV, fig. 8, a, b. — Longueur , 1,66 ; largeur, 
0,72 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille est légèrement arquée sur le dos , oblique et 
incisée sur le côté ventral, arquée sur le côté antérieur et 
arrondie sur la base; elle est ornée de côtes nombreuses, 
rayonnantes , dont quatre plus grosses en arrière et munie 
d’une carène qui enveloppe le dos ét la base ; les loges sont 
régulières, les premières contournées , les deux dernières 
saillantes. 

Cette coquille présente plusieurs sous-variétés qui possèdent 
des tailles diverses et qui sont ornées de côtes plus où moins 
grosses. ; 

Localité : Fontoy, dixième couche ; assez commun. 


Var. G, pl. IV, fig. 9. — Longueur, 1,18 ; largeur, 0,60 ; 
grossie 20 fois. 
. Cette coquille possède à très-peu près la même forme et les 
mêmes ornements que la précédente et nous la représentons 
vue par transparence, pour la régularité et le contournement 
des loges ; le canal de communication est tellement court qu’il 
n’est pas appréciable. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. H, pl. IV, fig. 10. — Longueur, 1,30 ; largeur , 0,52 ; 
grossie 20 fois. 

Cette coquille est conique , à base arrondie et à côté anté- 
rieur très-oblique; les côtes sont rayonnantes, irrégulières , 
grosses en arrière et fines en avant; les loges sont régulières, 
les premières contournées , les deux dernières saillantes. 

Localité : Fontoy , huitième couche ; rare. 


Lu SE: 


Var. 1, pl. IV, fig. 11. — Longueur, 1,62 ; largeur , 0,52 ; 
grossie 15 fois. 
Cette coquille est allongée , conique, arrondie et incisée à la 
base et ornée de côtes régulières, rayonnantes ; les loges sont 
disposées comme dans la figure 9, les deux dernières saillantes. 
Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. 


Var. 3, pl. IV, fig. 12. — Longueur , 1,83 ; largeur , 0,68 ; 
grossie 13 fois. 

Cette coquille est allongée, conique, tronquée et mucronée 
à la base, et ornée de nombreuses côtes fines, rayonnantes , 
un peu onduleuses ; les loges sont régulières, obliques , peu 
arquées , les deux dernières saillantes. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. K, pl. IV, fig. 13 et 14. — kongnenr, 1,34; largeur, 
0,54 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille est verticale sur le dos, concave sur le côté 
ventral, rétrécie et arrondie à la base ; les côtes sont irrégu- 
lières , rayonnantes , et les loges contournées suivant la forme 
de la coquille , la premières sphérique , les trois suivantes 
très-petites , l’avant-dernière Le secèa et la dernière saillante, 
. cloispns épaisses. 

Localité : Fontoy, dixième couche ; fort rare. 


Var. L, pl. IV, fig. 15, a, b. — Longueur , 2,24 ; largeur, 
0,98 ; grossie 10 fois. 

Cette coquille est allongée, largement tronquée sur le dos, 
recourbée en arrière , étalée en avant, et ornée de côtes nom- 
breuses, fines, dont une partie oblique près du dos et une 
autre partie verticale près du ventre; les loges sont régu- 
lières, la première ovale , la dernière saillante, 

Localité : Fontoy , huitième couche, assez rare. 


Var. M, pl. IV, fig. 16 et 17. — Longueur , 1,40 ; largeur, 
0,64 ; grossie 15 fois. 


Cette coquille est légèrement arquée sur le dos, arrondie 


ER one 

sur le côté ventral, profondément excavée en arrière, rétrécie, 
recourbée et arrondie à la base ; elle est ornée de côtes ver- 
ticales fines et un peu onduleuses, ne recouvrant pas la pre- 
mière loge ; les loges sont nombreuses, régulières , les deux 
premières sphériques , horizontales , les deux dernières sail- 
lantes, longuement acuminées. 

Localité : Fontoy, néuvième couche ; assez rare. 


Var. N, pl. IV, fig. 18, a, b. — Longueur, 1,36; largeur, 
0,40 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille est ovale, transversalement très-comprimée , 
très-étroite et mucronée à la base , tronquée en avant, arquée 
sur le dos et ornée de côtes fines, nombreuses et obliques; 
les loges sont régulières , obliques : la première ovale, la der- 
nière saillante , plus courte que la précédente. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. 


Var. O, pl. IV, fig. 19, a, b, et 20. — Longueur , 1,64 ; 
largeur , 0,60 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille irrégulièrement triangulaire, a ses trois côtés 
arqués et sa base arrondie et fortement incisée ; les côtes 
rayonnantes sont peu nombreuses en arrière et multiples en 
avant ; la face antérieure est lisse et ovale ; les loges sont nom- 
breuses : la première sphérique, les autres longuement acu- 
minées , les deux dernières saillantes , cloisons épaisses. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. 


Var. P, pl. IV, fig. 21,a,b,et 22. — Longueur, 1,52; 
largeur , 0,56 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille a le côté dorsal et le ventral droits, le côté 
antérieur arqué et la base subaiguë ; elle est ornée en arrière 
de quelques grosses côtes et en avant de côtes multiples et 
fines ; les loges sont nombreuses, les trois premières très- 
petites , sphériques , horizontales , les autres obliques , la der- 
nière saillante , plus étroite et plus courte que la précédente. 

Localité : Fontoy , dixième couche; assez rare. 

12 


te 


Var. Q, pl. IV, fig. 23, a , b. — Longueur , 1,80; largeur, 
0,54 ; grossie 15 fois. 

‘Cette coquille est allongée, irrégulièrement triangulaire , 
élargie et arrondie à la base et irrégulièrement arquée en 
avant; elle est ornée de côtes onduleuses , obliques , irrégu- 
lières ; les loges sont régulières : la première ovale , les trois 
dernières saillantes , plus courtes que les précédentes. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. R, pl. IV, fig. 24, a, b. — Longueur, 1,78; largeur, 
0,67 ; grossie 15 fois. | 

Cette coquille est allongée et très-irrégulière ; le dos est 
légèrement arqué , le côté ventral vertical dans le milieu, puis 
arqué et excavé en arrière, le côté antérieur très-court et 
oblique, et la base très-étroite et obtuse; les côtes sont nom- 
breuses, irrégulières, rayonnantes ; les loges sont nombreuses, 
régulières dans le bas, les cinq antérieures sensiblement 
égales , saillantes , les deux du milieu lisses, les autres ornées 
de côtes arquées. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. 


MARGINULINA SCALPRUM, Terq., pl. IV, fig. 25, a, b, et 26. 


M. testa elongata , irregulari, transversim compressa, ovata , 
dorso angulo truncata , supra recta , infra geniculata, ventro in 
medio inflata, rotundata, postice plicata, strangulata, antice 
obliqua , angulo obtuso, basi projecta , obtusa , costulis nume- 
rosis, antice rectis , regularibus , postice obliquis ornata, loculis 
numerosis , irregularibus, primo sphærico, quinque sequentibus 
angustis , uno triangulari, alüs subregularibus quadratis, duo- 
bus ullimis prominentibus , precedenti minoribus. 

Longueur , 1,50; largeur, 0,56 ; grossie 15 fois. 

Coquille allongée, irrégulière , transversalement comprimée, 
ovale ; sur le côté dorsal, droite dans le haut, genouillée dans 
le bas et tronquée sur l’angle, sur le côté ventral munie de 
deux plis inégaux , renflée et arrondie dans le milieu ; étran- 


met es 
glée et excavée dans le bas, oblique , subacuminée , à angles 
obtus dans le haut, allongée et obtuse à la base; ornée de 
côtes nombreuses , verticales dans le haut, obliques et inter- 
rompues sur la base ; formée de loges nombreuses arquées, 
irrégulières, la première sphérique , les cinq suivantes très- 
étroites , une autre triangulaire , les autres renflées , quadran- 
gulaires , les deux dernières saillantes , plus courtes que les 
précédentes. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. 


Var. À , pl. IV, fig. 27 et 28. — Longueur , 1,34; largeur, 
0,44 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille est, comme la précédente, étranglée sur le 
côté ventral, doucement arquée sur le dos ; les côtes sont fines 
obliques et les loges très-irrégulières, très-arquées, angu- 
leuses sur le côté dorsal , saillantes sur le côté ventral, et 
toutes munies d’un long canal : la première ovale , la dernière 
quadrangulaire, plus courte que la précédente, cloisons 
épaisses. 

Localité : Fontoy , dixième et onzième couches; assez rare. 


Var. B, pl. IV, fig. 29, a, b, et 30. — Longueur, 1,46; 
largeur , 0,46; grossie 15 fois. ( 

Cette coquille est irrégulièrement triangulaire , légèrement 
arquée sur le dos, obtuse à la base, formée de deux arcs 
inégaux sur le côté ventral, et ornée de côtes nombreuses, 
très-fines , obliques en arrière , interrompues en avant; les 
loges sont régulières, très-obliques , la première sphérique , 
les suivantes allongées et planes, les trois dernières saillantes, 
plus courtes que les précédentes , canal de communication à 
peine indiqué. 

Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare. 


MARGINULINA CLAUSA , Terq., pl. V , fig. 1, a, b,et 2. 


M. testa elongata , triangulari , transversim compressa, ovala, 
dorso arcuala, carinata, ventro infra producta recla, supra 


me RUE 


brevi arcuata, basi rotundata, costulis paucis ; irregularibus 
obliquis, interruplis ornata; loculis 8 irregularibus, tribus 
phimis transversalibus , parvis, aliis elongatis , rhomboidalibus , 
ullimo inflato oblique ovali, acuminato, septis spissis. 
Longueur , 0,58 ; largeur . 0,18; grossie 40 fois. 

Coquille allongée , triangulaire , sur le dos arquée et munie 
d'une carène déchiquetée ; sur le côté ventral allongée, droite, 
sur l’antérieur très-courte et arquée, à la base élargie et 
arrondie , sur la face antérieure régulièrement ovale et lisse ; 
ornée de côtes peu nombreuses, obliques , irrégulières , on- 
duleuses ; formée de huit loges, les trois premières transver- 
sales, très-petites, les autres allongées, obliques, rhomhoïdales, 
la dernière ovale, renflée, munie d’un prolongement renversé, 
cloisons très-épaisses. 

Localité : Fonioy, onzième couche ; assez rare. 


Var. A ,pl.V,fig. 3,a,b,et4. — HrHnans 0,74 ; lar- 
geur, 0,22 ; grossie 30 fois. 

Cette coquille présente à très-peu près la même Téra que la 
précédente et la même disposition dans les ornements; elle en 
diffère par sa base plus étroite et l'absence de la carène dor- 
sale ; la différence réside surtout dans sa vue par transparence 
qui montre toutes les loges régulières. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. 


MARGINULINA CONDITA , Terq., pl. V, fig. 5, @, b. 


M. esta elongata , triangulari, transversim compressa ,; dorso 
arcuata , ventro patula , elongata , obliqua , postice incisa, supra 
brevi, subarcuata , angulo obluso , basi rotundata , costulis in 
dimidiu parte obliquis, integris, in allera rectis, interruptis , 
interstitio multo minoribus ornala, loculis numerosis reguluribus, 
arcualis, prominentibus. 

Longueur , 1,76 ; largeur , 0,76 ; grossie 13 fois. 

Coquille allongée, triangulaire , sur le dos verticale en avant 
et arquée en arrière , sur le côté ventral allongée , étalée , 
oblique et incisée en arrière; sur le côté antérieur très-courte, 


arquée à angle obtus, arrondie à la base, sur la face antérieure, 
allongée , très-étroite, lisse, subtriangulaire sur le dos ; ornée 
de fines côtes, beaucoup plus étroites que les intervalles, 
obliques et entières sur une moitié de la surface , verticales et 
interrompues sur l’autre moitié ; formée de loges nombreuses, 
régulières , les premières contournées , la dernière obtuse, 
sutures profondes. 
Localité : Fontoy , douzième couche ; assez commun. 


Var..A , pl. V, fig. 6, a, b. — Longueur, 1,68 ; largeur, 
0,80 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille a le dos vertical , les deux faces du côté ven- 
tral obliques , sensiblement égales, la base large et arrondie , 
la face antérieure allongée , très-étroite , lisse ‘et anguleuse à 
une extrémité ; elle est ornée de grosses côtes verticales et 
entières près du dos et de fines côtes rayonnantes et interrom- 
pues sur le côté ventral ; formée de loges régulières , les pre- 
mières contournées , la dernière obtuse. 

Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare. 


Var. B, pl. V, fig. 7. — Longueur , 1,88; largeur , 0,72 ; 
grossie 42 fois. 

Cette coquille est triangulaire , a le dos muni d’une double 
courbure et tronqué sur l'angle, le côté ventral allongé, renflé 
inégalement, le côté antérieur court et arqué , la base arron- 
die , la face antérieure très-comprimée et lisse ; elle est ornée 
de très-fines côtes verticales et formée de loges nombreuses , 
régulières, la première ovale, très-saillante et lisse , les sui- 
vanies planes, et les trois dernières saillantes; les cloisons 
sont linéaires, 3 ou 4 plus épaisses que les autres. 

Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare. 


Var. C, pl. V, fig. 8, a, b. — Longueur, 1,12; largeur, 
0,40 ; grossie 40 fois. 

Cette coquille est allongée, ovale, a le dos légèrement 
arqué et tronqué sur l'angle, le côté ventral oblique, le 


nee 


côté antérieur arqué, la base étroite et obtuse, la face anté- 
rieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de côtes nom- 
breuses, fines , verticales et formée de loges régulières toutes 
saillantes. 

Cette coquille fournit plusieurs sous-variétés qui la rappro- 
chent de la précédente et qui sont ornées de côtes plus ou 
moins nombreuses. 

Localité: Fontoy, onzième et douzième couches; assez 
commun. 


Var. D, pl. V, fig. 9, a, b. — Longueur, 2,06; largeur, 
0,74 ; grossie 10 fois. 

Cette coquille irrégulièrement triangulaire , a le dos légère- 
ment courbé et muni d'une double arûte sur l'angle , le côté 
ventral arqué, la base arrondie, la face antérieure étroite, 
lisse , concave et munie de quatre côtes autour de l’ouver- 
ture ; elle est ornée en arrière et près du dos de côtes nom- 
breuses , grosses, verticales, et en avant et du côté ventral 
de côtes très-fines ; formée de loges nombreuses , régulières , 
la première sphérique , les suivantes contournées, les autres 
obliques , saillantes et arquées. 

Le fossile rapporté au planularia reticulata, Corn. (Mém. 
- soc. géol. de France, 2e série, t. 3, p. 253, pl. IV, fig. 1-4) 
par MM. Ruppert Jones et Parker ! (pl. X , fig. 38) en diffère 
complétement autant par la forme de la coquille que par la 
disposition des loges , qui ne sont pas sensiblement arquées ; 
cette espèce présente tous les caractères de la var. D , et n'en 
- diffère que par un moins grand nombre de loges. 

Les auteurs ont trouvé ces .fossiles dans une marne bleue 
qui leur avait été envoyée des environs de Derby et qu’ils ont 
classée avec quelques doutes dans le trias supérieur. 

Par l’ensemble des fossiles, nous croyons qu'il convient 
mieux de comprendre ce gisement dans le lias inférieur, 


‘ On some Fossil foraminifera from Chellaston near Derby. By Rup- 
pert Jones and Kitchen Parker (p. 453, pl. X, fig. 28). Ext. du Quart. 
Journ. Geol: Soc. N. XVI, 


— 95 — 


d'autant plus que la presque totalité des espèces sont identi- 
ques à celles que nous avons publiées pour ce terrain. 
Localité : Fontoy , quatrième couthe ; assez common. 


Var. E, pl. V, fig. 10. — Longueur , 2,08; largeur , 0,76 ; 
grossie 10 fois. 1 

Cette coquille possède exactement la même forme que la 
précédente et en diffère par ses côtes loutes égales et par un 
nombre double de loges ; la première est hémisphérique , lisse 
et déborde la base. : 

Localité : Fontoy , quatrième couche ; assez commun. 


Var. FE, pl. V, fig. 11, a, b. — Longueur , 1,06; largeur , 
0,43 ; grossie 20 fois. + 

Cette coquille est ovoide, a le dos arqué , tronqué sur l’an- 
gle , le côté ventral et l’antérieur arrondis , la base large et 
obtuse, la face antérieure très-étroite et lisse ; elle est ornée 
de fines côtes verticales et formée de loges nombreuses, régu- 
lières et saïllantes. 

Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. 


Var. G, pl. V, fig. 12, a, 6. — Longueur, 1,68; largeur, 
0,62 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille triangulaire , a le dos vertical, tronqué sur 
l'angle , le côté ventral renflé et arqué, l’antérieur oblique , 
-la base large et obtuse, la face antérieure étroite, lisse, légère- 
ment excavée dans le milieu et arrondie aux extrémités ; elle 
est ornée de fines côtes obliques et formée de loges obliques, 
régulières , saillantes. 

Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez commun. 


Var. H, pl. V, fig. 13, a, b. — Longueur , 1,36 ; largeur, 
0,60 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille a le dos vertical et tronqué sur l’angle, le côté 
ventral et l’antérieur régulièrement arqués et confondus, la 
base obtuse ét mucronée, la face antérieure étroite et bordée 
d’une fine torsade ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes 


96 — 


obliques postérieurement, verticales antérieurement; formée 
de loges nombreuses régulières, la première ovale très-sail- 
lante et verticale, la dernière subtriangulaire. 

Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez commun. 


Var. }, pl. V, fig. 14, a, b. — Longueur, 2,00; largeur, 
0,80 ; grosssie 12 fois. 

Cette coquille a le dos vertical et tronqué sur l'angle , le 
côté ventral renflé, arqué et marqué d’un sinus dans le milieu, 
le côté antérieur déclive, la base large et arrondie , la face 
antérieure étroite, lisse, ovale, élargie près de l'ouverture, 
rétrécie du côté opposé; elle est ornée de nombreuses et fines 
côtes verticales , entières près de la base , interrompues sur le 
reste de la surface ; formée de loges nombreuses , la première 
ovale et verticale, les cinq suivantes arquées et projetées en 
arrière , les autres obliques , la dernière très-courte et obtuse. 

Localité : Fontoy, douzième couche ; assez commun. 


Var. J, pl. V, fig. 15, a, b. — Longueur, 1,70; largeur, 
0,66 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille a le dos arqué et tronqué sur l’angle , le côté 
ventral allongé, arqué et irrégulièrement sinueux, le côté anté- 
rieur très-court et oblique, la base arrondie, la face antérieure 
étroite, ovale, élargie du côté ventral et munie d’une large 
torsade ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes verticales, 
entières en arrière, interrompues en avant ; formée de loges 
régulières, la première ovale-aiguë, horizontale, les autres 
devenant successivement plus saillantes, la dernière plus 
courte que la précédente et obtuse. 

Localité : Fontoy, onzième couche ; assez commun. 


Var. K, pl. V, fig. 16, a, b. — Longueur, 1,42 ; largeur, 
0,52 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille a le dos irrégulièrement arqué, le côté ventral 
allongé, arrondi et marqué de plusieurs sinus inégaux, le côté 
antérieur court et oblique , la base obtuse, la face antérieure 
très-étroite et munie d'une arête médiane ; elle est ornée de 


HE 97 RES 
: 
nombreuses côtes grosses , obliques et entières en arrière , de 
côtes fines, verticales et interrompues en avant; formée de 
loges irrégulières , la première ovale, les suivantes très-allon- 
gées et projelées en arrière, les autres plus courtes, la der- 
nière plus petite que la précédente et acuminée. 
Localité : Fontoy , douzième couche ; assez commun. 


Var. L, pl. V, fig. 17,4, b. — Longueur , 1,16; largeur, 
0,46; grossie 20 fois. 

Cette coquille a le dos arqué en arrière et tronqué sur J’an- 
gle , le côté ventral allongé , arqué et marqué d’un pli dans le 
milieu , le côté antérieur très-court et oblique , la base large 
et subaiguë , la face antérieure lisse, ovale, très-étroite près 
de louverture; elle est ornée de nombreuses et très-fines 
côtes obliques et entières en arrière, verticales et interrompues 
en avant ; formée de loges nombreuses , la première ovale, les 
suivantes allongées et projetées en arrière , les deux dernières 
plus courtes , obliques. 

Localité : Fontoy, douzième couche ; assez commun. 


Var. M, pl. V, fig. 18, a, b. — Longueur, 1,70; largeur, 
0,58 ; grossie. 15 fois. 

Cette coquille a le dos vertical en avant, sinueux dans le 
Milieu, arqué en arrière et tronqué sur l’angle, le côté ventral 
allongé, irrégulièrement arqué et marqué d’un profond sinus 
dans le milieu , le côté antérieur arqué, la base élargie et 
arrondie , la face antérieure très-comprimée et marquée d’une 
arête médiane ; elle est ornée de quelques côtes très-fines , 
verticales ; formée de loges irrégulières : la première ovale, 
la seconde allongée, recourbée , faisant saillie sur la base, les 
quatre suivantes projetées en arrière, les trois dernières obli- 
_Ques , plus courtes que les précédentes, quelques cloisons 
épaisses. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. 


Var. N, pi. V, fig. 19. — Longueur , 1,54 ; largeur , 0,66; 
grossie 15 fois. 


13 


OR 


Cette coquille a le dos vertical dans le haut et genouillé dans 
le bas, le côté ventral allongé, arqué dans le haut et plié dans 
le bas , le côté antérieur oblique, la base étroite et arrondie ; 
elle est ornée de nombreuses et fines côtes obliques et entières 
en arrière, verticales, interrompues et plus espacées en avant; 
formée de loges sensiblement régulières, la première ovale- 
aiguë , la dernière plus courte que la précédente et subacu- 
minée. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. 


Var. O , pl. V, fig. 20, a, b. — Longueur , 1,42; largeur, 
0,50 ; grossie 20 fois. y 

Cette coquille triangulaire a le dos arqué, le côté ventral 
excavé en arrière, l’antérieur arqué, la base rétrécie et obtuse, 
la face antérieure ovale-allongée, lisse, excavée ; elle est ornée 
de très-fines côtes nombreuses, obliques et entières en arrière, 
_ plus espacées, verticales et interrompues en avant ; formée de 
loges régulières, la première ovale-aiguë, la dernière allongée 
et obtuse. 

Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez rare. 


Var. P , pl. V, fig. 21. — Longueur, 1,48 ; largeur , 0,54 ; 
grossie 15 fois. 

Cette coquille subquadrangulaire a le dos vertical en avant 
et genouillé en arrière, le côté ventral arrondi et excavé en 
arrière , le côté antérieur très-déclive , la base étroite , subai- 
guë , la face antérieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de 
nombreuses et fines côtes obliques et entières en arrière , in- 
terrompues, très-espacées en avant; formée de loges régulières, 
la première ovale-aiguë, la dernière triangulaire, à sommet 
très-aigu. ; 

Localité : Fontoy , douzième couche; assez rare. 


Var. Q, pl. V, fig. 22. — Longueur, 0,86; largeur , 0,36 ; 
grossie 25 fois. ; 

Cette coquille triangulaire a le dos légèrement arqué et tron- 
qué sur l’angle, le côté ventral excavé, l’antérieur arqué, la 


M. di 


base rétrécie et mucronée, la face antérieute étroite et bordée 
d’une large torsade ; elle est ornée de côtes espacées, obliques 
et entières en arrière, verticales et interrompues en avant ; 
formée de loges régulières , très-säillantes. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. 


Var. R, pl. V, fig. 23,4a,b. — Longueur, 1,66, largeur, 
0,68 ; grossie 15 fois. 
_ Cette coquille triangulaire a ses trois côtés arqués et ses 
deux extrémités subaiguës ; la face antérieure est étroite, 
ovale , bordée d’une étroite torsade et de quelques fines côtes 
autour de l'ouverture ; elle est ornée de nombreuses et fines 
côtes rayonnantes , plus interrompues en avant qu’en arrière ; 
formée de neuf loges obliques, régulières , sauf l’avant der- 
nière enveloppée par la dernière. 
Une sous-variété possède un nombre presque double de 


loges. 


. Es ’ 
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. S, pl. V, fig. 24, a, b. — Longueur , 1,22; largeur, 
0,42 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille triangulaire a ses trois côtés arqués et ses 
deux extrémités aiguës , la base mucronée, la face antérieure 
très-étroite et lisse; “elle est ornée de quelques fines côtes 
rayonnantes , et formée de loges régulières , ohliques , sail- 
lantes. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. 


MARGINULINA CYTHARELLA, Terq., pl. V, fig. 25, a, b. 


M. testa elongata, triangulari , transversim compressa , dorso 
recta angulo acuto , utrinque costato , ventro producta , obliqua , 
antice brevi, arcuata , basi rotundata , costulis angustis , inter- 
ruptis , radiantibus ornata, loculis regularibus, obliquis , promi- 
nentibus, primo sphærico , ultimo obtuso , septis linearibus , sutu- 
ris profundis. 


— 100 — 


Longueur , 4,14 ; largeur , 0,48 ; grossie 20 fois. 

Coquille allongée, triangulaire , sur le dos droite à angle 
aigu, et munie d'une côte de chaque côté, sur le côté ventral 
allongée et oblique, sur l'antérieur courte et arquée, arrondie à 
la base , sur la face antérieure étroite et munie d’une large tor- 
sade ; ornée de fines côtes espacées , rayonnantes , interrom- 
pues ; formée de loges régulières , renflées , très-saillantes , la 
première sphérique plus proéminente que les autres, la der- 
nière obtuse , cloisons linéaires , sutures profondes. 

Observation : Cette série se distingue de toutes les autres, 
par la sphéricité et la grandeur de la première loge, qui fait 
une très-forte saillie de chaque côté. 

Nous trouvons publiés pour le terrain crétacé plusieurs 
fossiles qui se rapportent au M. cytharella et à ses variétés et 
qui présentent ce caractère particulier, que nous venons 
d'indiquer : 

19 Vaginulina strigillata publié par Ruppert et Jones (Forami- 
nifera from Chellaston, p. 453, pl. X, fig. 30 à 85) et rendu 
identique au citherina strigillata, Reuss (craie de la Bohême, 
p. 106, pl. XXIV, fig 29) qui en diffère complétement; les 
figures 30 à 33 présentent des coquilles déformées ou à l’état 
embryonnaire ; la figure 34 se rapporte par la forme de la 
coquille, la disposition des ornements et des loges à la figure 25 
et en diffère par le dos qui est excavé et par la face antérieure 
qui est lisse et en parallélogramme. 

20 Vaginulina protosphæra, Reuss (Hils und Gault de Folkes- 
tone , p. 90, pl. XI, fig. 10) se rapproche de la var. A, fig. 26, 
par la forme de la coquille et en diffère par un moins grand 
nombre de loges, l’absence de côtes verticales, la saillie des 
cloisons et la acc antérieure qui est ARS. 

30 Vaginulina eurynota, Reuss (L. C. p. 90, pl. XIE, fig. 9) 
se rapprothe de la var. C, fig. 28, et en diffère par une moindre 
courbure postérieure , le manque de côtes rayonnantes, la 
saillie des cloisons et la face antérieure qui est quadrangulaire. 

4° Vaginulina notala, Reuss (craie de Westphalie, p. 59, 
pl IX, fig. 3) présente comme les espèces précédentes, une 


— 101 — 


loge primitive sphérique , mais par la forme de la coquille elle 
s'éloigne de celle que présentent les fossiles du fullers. 
Localité : Fontoy , dixième couche; assez rare. 


Var. À, pl. V, fig. 26, a, b. — Longueur, 1,20; largeur ; 
0,38 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille triangulaire a le dos vertical , genouillé dans le 
milieu pour recevoir l'insertion d'une étroite carène qui se 
continue sur la base , le côté ventral et l’antérieur obliques , à 
angles obtus , la base ârrondie , la face antérieure étroite, rec- 
tangulaire et lisse ; elle est ornée de très-fines côtes rayon- 
nantes, interrompues et formée de loges nombreuses , régu- 
lières , saillantes, la première sphérique plus grande et plus 
saillante que les autres, la dernière subacuminée, cloisons 
linéaires. 

Localité : Fontoy , neuvième couche ; fort rare. 


Var. B, pl. V, fig. 27, u, b. — Longueur , 1,08; largeur , 
0,30 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille conique, a le dos vertical et sinueux, les deux 
* autres côtés obliques, à angle obtus , la base arrondie , la face 
antérieure très-étroite et bordée par une torsade à peine per- 
ceplible à un très-fort grossissement; elle est ornée de quelques 
côtes obliques , irrégulières, et formée de sept loges, rhom- 
boïdales , saillantes , la première sphérique , la dernière munie 
d'un prolongement arrondi et étranglé. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. 


Var. C, pl. V, fig. 28, a, b, et 29. — Longueur, 0,61 ; lar- 
geur, 0,20 : grossie 40 fois. 

Cette coquille triangulaire, contournée en corne d’abondance, 
a le dos courbé dans le haut et fortement arqué dans le bas, 
- formant un demi-tour d’enroulement, le côté ventral allongé, 
concave dans le bas , l’antérieur très-court et oblique, la base 
arrondie, la face antérieure lisse, triangulaire et élargie près 
du dos , très-étroite du côté opposé; elle est ornée près du dos 
de deux grosses côtes obliques et de quelques fines côtes sur 


— 102 — 
le côté opposé ; formée de loges nombreuses , très-saillantes, 
_contournées dans le bas : la première sphérique, les trois sui- 
vantes très-courtes, la dernière très-petite, triangulaire acu- 
minée , cloisons épaisses. 
Localité : Fontoy, première couche ; fort rare. 


Var. D, pl. V, fig. 30. — Longueur, 0,98; largeur , 0,34; 
grossie 25 fois. 

Cette coquille très-irrégulière a le dos anguleux, le côté 
ventral formé de deux ares inégaux dont l’antérieur se continue 
jusqu’à l'ouverture , la base arrondie et enroulée, la face an- 
térieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de quelques côtes 
très-fines et obliques ; formée de loges nombrepses, saillantes, 
la première sphérique, les suivantes triangulaires, contournées 
en convergeant vers le centre, deux autres projetées vers la 
base, les quatre dernières simplement arquées, cloisons 
linéaires. 

Localité : Fontoy, onzième couche ; fort rare. 


MARGINULINA FLABELLOIDES ‘, Terq., pl. VE, fig. 1, a, b. 


M. testa elongata, ovata, transversim compressa, dorso leniter 
incurva , angulo truncato, ventro arcuata, basi obtusa , costulis 
quinque , radiantibus, interruptis ornata, loculis sex arcuatis, 
pProminentibus, primo ovato, ultimo producto , tenue acuminato. 

Longueur , 0,52; largeur , 0,18 ; grossie 40 fois. 

Coquille allongée, ovale, transversalement très-comprimée, 


! Pour la nombreuse série qui oceupe la VIe planche tout entière, nous 
avons choisi pour type la forme la plus simple, qui nous permet de passer 
d'une manière insensible à des formes plus compliquées, quant aux or- 
nements et à la disposition des loges. De la sorte, sur une rangée hori- 
zonlale, on peut voir les rapports qui existent entre la première et la 
dernière coquille; si, au contraire, on prend une rangée verticale, on 
obtient des différences profondes d'une coquille à une autre. 

Par le grand nombre de variétés que cette espèce a fournies, on voit 
qu'elle est en général très-abondante, bien que certaines variétés puis- 
sent relativensent étre plus ou moins rares, 


— 103 — 


sur le dos légèrement courbée , sur le côté ventral renflée et 
arquée, obtuse à la base, lisse sur la face antérieure , ornée de 
cinq fines côtes rayonnantes, interrompues, formée de six 
loges arquées , saillantes, la première ovale, la dernière très- 
allongée, munie d’un très-mince prolongement. 

Nous rapportons à cette figure le vaginulina cristellaroides, 
Reuss (Hils und Gault, p. 48, pl. IT, fig. 17) qui présente la 
même forme dans la coquille, le même nombre et disposition 
dans les loges ; il en diffère par ses côtes très-nombreuses et 
interrompues et par ses trois grosses côtes dorsales. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. A, pl. VI, fig. 2. — Longueur, 1,45; largeur ; 0,54 ; 
grossie 15 fois. 

Cette coquille est allongée , ovale, transversalement très- 
comprimée , a le dos vertical et tronqué sur l’angle , le côté 
ventral renflé, arqué et caréné postérieurement, la base arrondie 
et mucronée ; elle est ornée de très-fines côtes rayonnantes et 
formée de loges régulières , saillantes, enveloppantes , la pre- 
mière sphérique, la dernière plus courte que la précédente et 
- faiblement acuminée. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. 


Var. B, pl. VI, fig. 3, a, b. — Longueur, 1,20; largeur, 
0,46 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille allongée et ovale a le dos légèrement arqué, 
et tronqué sur l'angle , le côté ventral renflé, très-excavé en 
arrière , la base très-étroite et mucronée, la face antérieure al- 
longée, comprimée et lisse; elle est ornée de quelques très-fines 
côtes rayonnantes, et formée de loges régulières , saillantes, 
très-arquées , enveloppantes, la première ovale, la dernière: 
longuement acuminée, triangulaire, eloisons très-épaisses. 

Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare. 


Var. C, pl. VI, fig. 4, a, b. — Longueur, 1,10 ; largeur, 
0,50 ; grossie 20 fois. 
Cette coquille triangulaire a le dos arqué , tronqué et strié 


— 104 — 


sur l'angle , le côté ventral concave , le côté antérieur arqué, 
à angle obtus , la base obtuse, la face antérieure très-étroite , 
rétrécie près de l'ouverture et bordée d’une torsade ; elle est 
ornée de fines côtes rayonnantes et formée de sept loges régu- 
lières, peu arquées, saillantes, arrondie sur le côté ventral: 
la première ovale-aiguë, la dernière subquadrangulaire, à cloi- 
sons minces et sutures profondes. 
Localité : Fontoy, treizième couche ; assez rare. 


Var. D, pl. VL, fig. 5, «a, b, et 6. — Longueur, 1,20; largeur, 
0,54 ; grossie 20 fois. : 

Cette coquille triangulaire a le dos légèrement arqué et 
tronqué sur l'angle, le côté ventral oblique et incisé en arrière, 
le côté antérieur arqué, très-allongé, à angle obtus , la base 
obtuse, la face antérieure très-étroite, munie d’une arête 
médiane et d’une côte près de l'angle dorsal ; elle est ornée en 
arrière de trois côtes obliques et en avant de très-fines côtes 
rayonnantes; formée de loges nombreuses régulières, arrondies 
sur le côté ventral , la dernière très-longue et acuminée. 

Observation : La vue par transparence montre que la vue 
directe est parfois trompeuse, même lorsque toutes les loges 
sont saillantes; dans le cas présent, la première loge , au lieu 
. d'être simple et ovale, comme dans la variété précédente, est 
formée de trois loges très-distinctes , contournées , la première 
sphérique et les deux suivantes triangulaires. 

Localité : Fontoy , douzième couche ; fort rare. 


Var. E, pl. VI, fig. 7. — Longueur, 0,60; largeur, 0,22 ; 
grossie 40 fois. 

Cette coquille triangulaire a le dos légèrement arqué, faible- 
ment tronqué sur l'angle, le côté ventral oblique, l’anté-. 
rieur arqué , à angle arrondi, la base ohtuse, la face antérieure 
très-étroite et lisse ; elle est ornée de trois fines côtes rayon- 
nantes et formée de sept loges régulières , arquées, saillantes , 
subquadrangulaires , la première ovale-allongée, la dernière 
très-grande et longuement acuminée, cloisons épaisses. 

Localité : Fontoy, huitième couche ; assez rare. 


HT, 


Var. F,pl. VI, fig. S. — Longueur, 1,32 ; largeur, 0,40; 
grossie 20 fois. 

Cette coquille est ovale , a le dos vertical , tronqué sur l'an- 
gle , le côté ventral renflé et arqué , l’antérieur très-oblique , 
la base arrondie et mucronée , la face antérieure très-étroite 
et lisse ; elle est ornée de quelques fines côtes verticales et for- 
mée de loges très-obliques, arquées sur le côté ventral , la 
première sphérique et costellée, la dernière triangulaire et 
munie d’un prolongement très-étroit, cloisons linéaires. 

Localité : Fontoy , neuvième couche; fort rare. 


Var. G, pl. VI, fig. 9, a, b. — Longueur, 0,9% ; largeur, 
0,34 ; grossie 25 fois. 

Cette coquille triangulaïre a le dos.vertical, tronqué sur 
l'angle en arrière , le côté ventral oblique et caréné, l’anté- 
rieur légèrement arqué , la base arrondie et mucronée , la face 
antérieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de quatre fines 
côtes rayonnantes, et formée de huit loges régulières, quadran- 
gulaires , très-légèrement arquées ; la première sphérique , la 
- dernière plus courte que la précédente. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. H , pl. VE, fig. 10, a, b. — Longueur, 0,60 ; largeur, 
0,22 ; grossie 35 fois. 

Cette coquille nain a le dos vertical et tronqué sur 
Vangle , le côté ventral oblique, Fantérieur arqué , la base 
arrondie et mucronée, là face antérieure étroite , allongée et 
ornée de trois chevrons très-aîgus ; elle est ornée de trois fines 
côtes rayonnantes et formée de sept loges rhomboïdales , la 
première ovale , la dernière tronquée à l'ouverture. 

Localité : Fontoy , douzième couche ; fort rare. 


Var. 1, pl. VL, fig. 11, a, b. — Longueur, 1,28 ; largeur, 0,42; 
grossie 20 fois. 

Cette coquille est allongée et triangulaire , a le dos vertical 
èt tronqué sur l'angle, le côté ventral et l’antérieur obliques, 
la base arrondie, la face antérieure ovale-allongée, plus étroite 

14 


.. — 106 — 


près de l'ouverture que du côté opposé et lisse ; elle est ornée 
de nombreuses et fines côtes rayonnantes et formée de nom- 
breuses loges régulières : la première semi-lunaire, la dernière 
tronquée à l’ouverture. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. J, pl. VI, fig. 12. — Longueur, 0,86 ; largeur, 0,3% ; 
grossie 25 fois. 

Cette coquille triangulaire a le dos vertical, genouillé en 
arrière et tronqué sur l’angle, le côté ventral et l’antérieur 
obliques , légèrement arqués , la base subaiguë, la-face anté- 
rieure très-étroite et ornée de chevrons aigus ; elle est ornée 
de cinq à sept fines côtes rayonnantes, et formée de huit loges 
régulières, devenant moins arquées d’arrière en avant: la 
première ovale, la dernière plus courte que la précédente, et 
munie d’un étroit prolongement ; cloisons linéaires, les trois 
dernières très-épaisses. 

Localité : Fontoy, onzième couche ; fort rare. 


Var. K, pl. VI, fig. 13, a, b, et 14. — Longueur, 1,78; 
largeur , 0,50 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille est allongée, triangulaire , a le dos vertical et 
tronqué sur l’angle et limité par une arête, le côté ventral 
oblique , l’antérieur arqué, très-court, à angle arrondi, la 
base très-étroite et mucronée, la face antérieure étroite et 
lisse ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes rayonnantes, 
droites en arrière, interrompues en. avant, formée de loges 
nombreuses, arquées, la première sphérique , les suivantes 
peu saillantes, les quatre antérieures avec une forte saillie , 
les deux dernières plus courtes que la précédente: cloisons 
épaisses. 

Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare. 


Var. L, pl. VI, fig. 15, a, b. — Longueur, 1,64; largeur, 
0,54 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille triangulaire a le dos vertical et tronqué sur 
l'angle , le côté ventral très-long et onduleux , l’antérieur très- 


en 


, — 107 — 


court et oblique , la base élargie et arrondie , la face antérieure 
très-étroite et lisse; ele est ornée de nombreuses et fines côtes 
verticales et formée de loges nombreuses , régulières , la pre- 
mière ovale , la dernière allongée et munie d’un large prolon- 
gement , cloisons linéaires. 

Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez rare. 


= 


Var. M, pl. VI, fig. 16. — Longueur , 1,40 ; largeur , 0,54; 
grossie 15 fois. | 

Cette coquille est ovale , a le dos vertical en avant, arqué 
en arrière et tronqué sur l’angle , le côté ventral arqué , incisé 
en arrière et la base arrondie; elle est ornée de côtes très- 
fines , serrées , obliques et formée de loges nombreuses régu- 
lières , arquées , très-allongées en arrière, la première ovale 
et horizontale, la dernière plus courte que la précédente et 
_acuminée ; cloisons linéaires. 
Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


.. Var. N, pl. V1, fig. 17, a, b. — Longueur, 1,66; largeur, 
0,48 ; grossie 15 fois. 

Cette coquille triangulaire a le dos vertical , largement tron- 
qué sur l’angle , le côté ventral oblique, l’antérieur arqué, la 
base arrondie , la face antérieure étroite et munie d’une arête 
médiane ; elle est ornée de*nombreuses et fines côtes rayon- 
nantes , et formée de loges nombreuses, arquées , régulières , 
très-saillantes , la première lisse et ovale, la dernière triangu- 
laire et acuminée , sutures profondes. 

Localité : Fontoy, neuvième et douzième couches ; assez 
commun. 


Var. O, pl. VI, fig. 18, a, b. — Longueur, 2,12; largeur, 
0,65; grossie 10 fois. 

Cette coquille triangulaire a le dos vertical, tronqué sur 
l'angle , le côté ventral très-ailongé , oblique en arrière et 
sinueux en avant, le côté antérieur très-court et oblique , la 
base étroite et mucronée , la face antérieure étroite et munie 
d’une arête médiane ; elle est ornée de nombreuses côtes à 


— 108 — 


peine visibles , verticales , formée de loges nombreuses , assez 
régulières, la première lisse et ovale, la dernière rhomboïdale 
etmunie d'un prolongement renversé. 

Localité : Fontoy , huitième couche ; assez rare. 


Var. P, pl. VI, fig. 19, a, b. — Longueur, 2,40; largeur, 
0,66 ; grossie 10 fois. 

Cette coquille est allongée et triangulaire, a le dos vertical 
et tronqué sur l’angle, le côté ventral allongé et arqué, le 
côté antérieur très-court et oblique, la base obtuse , la face 
antérieure étroite , lisse et munie d’une arête médiane ; elle 
est ornée de nombreuses et très-fines côtes rayonnantes, inter- 
rompues, formée de loges nombreuses, régulières , peu ar- 
quées , très-saillantes, la première uvale et lisse , la dernière 
tronquée à l’ouverture, cloisons linéaires et sutures profondes. 

Nous rapporterons à cette variété le vaginulina strigillata , 
Reuss, publié par MM. Jones et Parker pour les environs de 
Derby ! (p. 453, pl. X, fig. 35); il présente la même forme dans 
la coquille et la même disposition dans les loges et en diffère 
par une arête dorsale et une carène ventrale. 

Localité : Fontoy , douzième couche ; commun. 


Var. Q, pl. VI, fig. 20, a, b. — Longueur, 1,80; largeur, 
0,50 ; grossie 13 fois. 

Cette coquille est allongée, étroite, triangulaire , a le dos 
vertical, tronqué sur l'angle et muni d’une double courbure 
très-légère, le côté ventral allongé, oblique et sinueux, le 
côté antérieur très-court, oblique, la base obtuse et étroite , 
la face antérieure comprimée et lisse; elle est ornée de nom- 
breuses côtes fines, rayonnantes, interrompues ; formée de 
loges nombreuses croissant régulièrement, inégales, saillantes, 
la première ovale et lisse, la dernière acuminée, à sutures 
profondes. . 

Localité : Fontoy , dixième couche ; commun. 


{ On some Fossil Foraminifera from Chellaston near Derby: By 
Ruppert Jones and kitchen Parker. 


dE 


Var. R, pl. VE, fig. 31 , a, b. — Longueur, 2,12 ; largeur, 
0,56 ; grossie 10 fois. 

Cette coquille est allongée , triangulaire , a deux côtés sen- 
siblement parallèles , le dos vertical et tronqué sur l’angle , le 
côté ventral très-allongé et inégalement sinueux , le côté anté- 
rieur très-court et arqué , la base élargie et arrondie , la face 
antérieure étroite et lisse ; elle est ornée de nombreuses côtes 
très-fines, verticales et interrompues, formée de loges nom- 
breuses , croissant régulièrement , saillantes, la première lisse, 
semi-lunaire, la dernière obtuse; eloisons assez épaisses, sutures 
profondes. 

Localité : Fontoy , douzième couche ; commun. 


Var.S , pl. VE, fig. 2 ,a, b. — Longueur , 1,94; largeur, 
0,57 ; grossie 10 fois. 

Cette coquille est allongée , sabquadrangulaire , a le dos ver- 
tical et tronqué sur l'angle , le côté ventral allongé, vertical 
dans le milieu, et oblique dans le haut et le bas, la base 
arrondie , la face antérieure étroite et lisse; elle est ornée de 
six à huit côtes fines, verticales, entières en arrière et près 
du dos, interrompues du côté ventral ; formée de loges 
nombreuses , régulières, les six à huit premières planes, 
les autres saillantes, la première ovale-aiguë et lisse, la der- 
nière acuminée. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; commun. 


Var. T, pl. VI , fig. 23, a, b. — Longueur, 1,78; largeur, 
0,50 ; grossie 13 fois. 

Cette coquille est très-allongée, quadrangulaire, a deux côtés 
parallèles , le dos vertical et tronqué sur l'angle , le côté ven- 
tral vertical dans le milieu et oblique à ses deux extrémités, 
à angles obtus, la base arrondie, et la face antérieure ornée 
d’une large torsade ; elle est ornée de fines côtes verticales ; 
formée de loges nombreuses , régulières , peu arquées, toutes 
saillantes , les premières contournées , la dernière acuminée. 

Localité : Fontoy , neuvième couche ; commun. 


me HD 


Var. U, pl. VI, fig. 24, a, b., — Longueur , 2,24; largeur, 
0,48; grossie 10 fois. 

Cette coquille est très-allongée, un peu conique, a le dos 
vertical et tronqué sur l’angle , le côté ventral très-allongé, 
oblique et très-sinueux , le côté antérieur oblique, la base 
arrondie , et la face antérieure oblique, concave et bordée 
d’une fine torsade ; elle est ornée de quelques côtes fines, en- 
tières dans le bas, imterrompues dans le haut; formée de loges 
nombreuses, régulières, les premières planes et contour- 
nées , les dernières saillantes. 

Localité : Fontoy , huitième couche ; commun. 


Var. V, pl. VI, fig. 25, a, b. -- Longueur, 2,40; largeur, 
0,56 ; grossie 10 fois. 

Cette coquille est très-allougée , subquadrangulaire , a deux 
côtés parallèles, le dos vertical et arqué en arrière, le côté ven- 
tral vertical et excavé dans le milieu, oblique à ses extrémités, 
la base étroite, subaiguë, la face antérieure ovale et bordée 
d’une torsade à peine perceptible; elle est ornée de fines 
côtes obliques , entières postérieurement et près du dos, inter- 
rompues en avant; formée de nombreuses loges régulières, 
planes et contournées en arrière, obliques et saillantes en avant. 

Une sous-variété a la base encore plus étroite et aiguë. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; assez commun. 


Var. W , pl. VI, fig. 26, a, b. — Longueur , 2,92 ; largeur, 
0,67 ; grossie 8 fois. 

Cette coquille est très-allongée, a le dos vérin le côté 
ventral très-long et disposé en trois marches irtéguliless , le 
côté antérieur arqué , la base arrondie; la face antérieure 
lisse , ovale-allongée et montre une ouverture costellée; elle est 
ornée de nombreuses côtes fines verticales et entières le long 
du dos , obliques et iaterrompues du côté opposé; formée de 
loges nombreuses , croissant régulièrement, irrégulières dans 
leur longueur , les premières contournées. 

Localité : Fontoy , huitième couche ; assez commun. 


— 111 — 


Var. X, pl. VI, fig. 27. — Longueur, 2 ,40 ; largeur , 0,84 ; 
grossie 10 fois. 

Cette coquille est très-allongée , irrégnlièrement triangulaire, 
a le dos légèrement arqué, le côté véntral allongé, marqué d’un 
pli dans le milieu , très-rétréci et concave en arrière , arqué en 
avant, la base très-étroite et obtuse ; elle est ornée de nom- 
breuses côtes fines verticales , quelques-unes entières près du 
dos ; formée de loges nombreuses , régulières, peu arquées, 
les premières contournées , la dernière obtuse. 

Une sous-variété a la dernière loge munie d’un prolongement 
renversé. 

Localité : Fontoy, huitième couche ; assez commun. 


Var. Y, pl. VI, fig. 28 et 29, — Longueur , 2,40 ; largeur, 
0,76 ; grossie 10 fois: 

Cette coquille est très-allongée , triangulaire , a le dos ver- 
tical et tronqué sur l’angle , le côté ventral marqué d'un pli 
dans le milieu, et oblique à ses deux extrémités, la base 
large et arrondie ; elle est ornée de nombreuses côtes fines , 
verticales et entières près du dos, obliques et interrompues sur 
le côté opposé ; formée de loges nombreuses croissant régulière- 
ment, inégales en longueur : les premières très-étroites, contour- 
nées, les autres obliques et arquées, à angle aigu près du dos, 
la première sphérique, la dernière longuement acuminée. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; commun. 


Var. Z, pl. VI, fig. 30, a, b. — Longueur , 2,30 ; largeur, 
0,80 ; grossie 10 fois. 

Cette coquille est allongée et triangulaire , a le dos vertical 
et tronqué sur l’angle , le côté ventral irrégulièrement concave 
dans le milieu , oblique à ses deux extrémités, la base étroite 
et obtuse , la face antérieure ovale-allongée , bordée par une 
fine torsade, et l'ouverture à plusieurs incisions; elle est ornée 
de nombreuses et grosses côtes obliques et onduleuses; formée 
de loges nombreuses régulières , les premières contournées, la 
première sphérique , la dernière obtuse. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


— 119 — 


MARGINULINA MACILENTA , Terq., pl. VIL, fig. 1, a, b, et 2. 


M. testa elongata, triangulari, transversim ovala, dorso recta, 
ventro praducta, untice brevi, utrinque obliqua , angulo obtuso , 
basi arcuata, mucronata, costis quatuor radiantibus ornata, loculis 
sex obliquis, primo sphærico, sequenti angustissimo , alis regu- 
laribus, rhomboidalibus, septis hinearibus. 

Longueur , 0,87; largeur , 0,24; grossie 25 fois. 

Coquille allongée, triangulaire, transversalement régulière- 
ment ovoïde , droite sur le dos, allongée et oblique sur le côté 
ventral, très-courte et oblique, à angle obtus sur lé côté anté- 
rieur , ornée sur la face antérieure de fines côtes en chevrons 
et sur les flancs de quatre côtes rayonnantes, entières ; formée 
de six loges obliques, la première sphérique , la suivante très- 
étroite , les autres régulières, rhomboïdales, cloisons linéaires. 

Observation : Ce type et quelques coquilles, qui y sont 
rapportées, semblent appartenir à la première division à loges 
non saillantes et non arquées, mais, d’une part, leur réunion 
conduit à une coquille formée de loges très-saillantes ; d’une 
autre part, le caractère des loges est masqué par une épiderme 
épaisse qui donne rarement l'indicatiou des loges qu’elle re- 

couvre, où parfois même en donnerait une très-fausse (comme 
dans les fig. 13 et 14) si on ne pouvait voir la coquille par 
transparence. ' 

La coupe transversale montre qu’en général dans toute cette 
série , la coquille est moins comprimée que dans aucune des 
espèces précédentes et que sa forme se rapproche de l’ovale 
parfait ou de la sphère. 

Ces coquilles appartiennent toutes aux couches inférieures. 

Localité : Fontoy, quatorzième couche ; assez commun. 


Var. À, pl. VIT, fig. 3, a, b, et 4. — Longueur, 0,58; lar- 
geur , 0,20; grossie 40 fois. 


Cette coquille est triangulaire, a le dos arqué et muni d’une 


étroite carène qui remonte jusqu’au milieu du côté opposé, 
le côté ventral allongé et oblique, l’antérieur très-court, obli- 


RL. 


— 113 — 


que , à angle obtus, et la base obtuse; elle est ornée de 
quelques fines côtes, irrégulières et formée de six loges sail- 
lantes, régulières , rhomboïdales. 
La face antérieure est ovale , comprimée et ornée de fines 
côtes en chevrons aigus. 
= Localité : Fontoy, treizième couche ; assez rare. 


Var. B, pl. VIL, fig. 5, a, b,et6. res RSR 1,00 ; largeur, 
0,40; grossie 20 fois. 

Cette coquille est conique, a le côté dorsal et le ventral obli- 
que et la base arrondie ; elle est ornée de grosses côtes irrégu. 
lières, qui deviennent très-fines en avant et se dirigent vers 
l'ouverture ; formée de loges irrégulières : la premières sphé- 
rique , la seconde étroite et arquée , les suivantes obliques et 
arquées , les deux avant-dernières très-étroites, l’avant-der- 
nière courte et renflée, et la dernière très-petite triangulaire, 
cloisons assez larges. 

La face antérieure est ovale et ornée de chevrons très-aigus. 

Localité : Fontoy, treizième couche ; fort rare. 


Var. C, pl. VIE, fig. 7, a, b. — Longueur, 0,72 ; largeur, 
0,20 ; grossie 30 fois. 

Cette coquille diffère peu de la fig. 1, n’est pas mucronée à 
la base, a les deux faces du côté ventral presque égales; les 
cinq loges légèrement saillantes indiquent que la première est 
sphérique et les autres régulières. 

Localité : Fontoy , treizième couche ; assez commun. 


Var. D, pl. VIE, fig. 8, a, b, et 9. — Longueur , 0,62; lar- 
geur , 0,26 , grossie 25 fois. 

Çette coquille en forme de sac, a la base élargie et arrondie; 
elle est ornée de fines côtes obliques, irrégulières, interrom- 
pues en avant, et formée de loges régulières , la première 
presque sphérique, la dernière plus courte que la précédente, 
triangulaire et longuement acuminée. 

La face antérieure est ovale-allongée et lisse. 

Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare. 


15 


— 114 — 


Var. E, pl. VII, fig. 10, a, b, et11. — Longueur, 1,02; lar- 
geur , 0,24 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille est subquadrangulaire, a le dos vertical , le 
côté ventral droit dans le milieu, excavé en arrière et arqué 
en avant, à angles obtus, et la base très-rétrécie et obtuse ; elle 
est ornée de cinq ou six très-fines côtes verticales, interrompues 
à la dernière loge et formée de loges rhomboïdales : la première 
sphérique, la dernière longuement acuminée. 

La face antérieure est régulièrement ovale et ornée de che- 


Vrons. 
Localité : Fontoy , treizième couche; commun. 


Var. EF, pl. VIT, fig. 12, a, b. — Longueur, 1,44; largeur, 
0,46; grossie 15 fois. 

Cette coquille triangulaire a ses deux grands côtés légèrement 
arqués, le côté antérieur oblique et la base aiguë; elle est 
ornée de fines côtes verticales, interrompues et formée de 
loges rhomboïdales, régulières, saillantes. 

La face antérieure est un ovale tronqué sur le dos où elle 
est ornée de trois grosses côtes; de fines côtes obliques cou- 
vrent la surface. 

‘ Localité : Fontoy, treizième couche ; commun. 


Var. G, pl. VII, fig. 143 et 14. — Longueur , 1,12; largeur, 
0,25; grossie 20 fois. 

Cette coquille est conique, allongée, a le dos vertical, le 
côté ventral irrégulièrement arqué et la base aiguë ; élle est 
ornée de quatre ou cinq côtes verticales, interrompues.et for- 
mée de loges régulières, rhomboïdales. 

Les loges vues par transparence sont toutes différentes de 
celles que semblent indiquer les reliefs de la coquille, vue en 
dessus. 

Localité : Fontoy, treizième couche; assez rare. 


Var. H, pl. VIE, fig. 45, a, b. — Lougueur , 1,04; largeur , 
0,30 ; grossie 20 fois. 


— 415 — 


Cette coquille a le dos arqué, le côté ventral renflé et arrondi 
et ses deux extrémités très-rétrécies ; elle est ornée de deux 
grosses côtes et de plusieurs autres très-fines et formée de cinq 
loges régulières , rhomboïdales , légèrement saillantes. 

La face antérieure est ovale et ornée de chevrons qui en 
occupent toute la surface. 

Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare. 


Var. 1, pl. VII, fig. 16, a, b. — Longueur, 0,78; largeur, 
0,20 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille a le dos légèrement arqué, le côté ventral 
vertical, un peu sinueux puis très-rétrécie en arrière, à angles 
aigus aux extrémités ; elle est ornée de fines côtes verticales, 
interrompues et formée de cinq loges régulières, la première 
triangulaire , les autres rhomboïdales. 

La face antérieure est presque ronde et ornée de côtes 
rayonnantes. 

Localité : Fontoy, treizième couche ; assez commun. 


Var. J, pl. VIX, fig. 17. — Longueur , 1,10; largeur, 0,24; 
grossie 20 fois. 

Cette coquille est allongée , a le dos vertical, le côté ventral 
irrégulièrement arqué et la base atténuée et obtuse; elle est 
ornée de grosses côtes verticales , interrompues et formée de 
cinq loges irrégulières, très-saillantes, arrondies, à sutures 
profondes. 

Localité : Fontoy , treizième couche; assez commun. 


LA 

Var. K, pl. VIE, fig. 18, a, b. — Longueur, 1,14; largeur, 
0,14 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille est régulièrement conique, à base obtuse, 
ornée de côtes verticales interrompues et formée de loges ré- 
gulières , obliques, très-saillantes , la première subsphérique , 
la dernière acuminée , sutures profondes. 

La face antérieure est arrondie et ornée de côtes rayonnantes, 

Localité : Fontoy , treizième couche; assez commun. 


= fi6 — 


MARGINULINA HETEROPLEURA , Terq., pl. VIT, fig. 49, a, b. 


M. testa elongata, triangulari, transversim compressa, ovato- 
elongata, dorso leniter arcuatla, angulo truncato , lateribus uni- 
costata , ventro abbreviata, obliqua , antice producla, arcuata , 
basi angustata , mucronata, costulis numerosis, obliquis, inter- 
ruptis ornata, loculis regularibus, arcualis, prominentibus, 
primo. ovalo, ullimo acuminato. 

Longueur , 1,04 ; largeur , 0,32; grossie 20 fois. 

Coquille allongée, triangulaire, transversalement ovale-allon- 
gée sur le dos, légèrement arquée , fronquée sur l'angle et 
munie de chaque côté d’une grosse côte, sur le côté ventral 
très-courte et oblique, sur le côté antérieur allongée et arquée, 
à la base arrondie et mucronée; ornée de fines côtesnombreuses, 
obliques, interrompues ; formée de loges régulières , arquées, 
saillantes, devenant successivement plus longues , la première 
ovale , la dernière acuminée. 

La face antérieure est ornée d’une large torsade. 

Ce type et ses variétés se rapprochent du M. flabelloides, 
par son côté antérieur plus long que le postérieur et s’en dis- 
tinguent par ses loges toutes saillantes ; cette disposition nous 
a dispensé de donner la vue par transparence et nous ne l'avons 
produite que lorsque les loges présentaient une forme excep- 
tionnelle , comme dans les figures 20, 21 et 25. 

Localité : Fontoy, treizième couche ; assez rare. 


Var. A, pl. VIL , fig. 20, a, b«— Longueur , 0,62 ; largeur , 
0,17; grossie 40 fois. 

Cette coquille est triangulaire, transversalement très-com- 
primée , a le dos vertical , le côté ventral concave , antérieur 
oblique et la base arrondie ; elle est ornée de quelques fines 
côtes rayonnantes, et formée de loges régulières , obliques , 
peu arquées, saillantes, la première ovale, la dernière allongée, 
acuminée et renflée sur le côté ventral. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


— 117 — 


‘Var. B, pl. VIE, fig. 21, a, b. — Longueur , 0,94 ; largeur, 
0,31 ; grossie 25 fois. 

- Cette coquille est triangulaire, transversalement he - 
primée , a le dos vertical, le côté ventral court, oblique et 
muni d’une carène, le côté antérieur allongé et arqué, à 
angle arrondi, et la base obtuse; elle est ornée de fines 
côtes rayonnantes, qui n’atteignent pas le bord antérieur, 
et formée de loges régulières, arquées, saillantes, la pre- 
mière ovale, la dernière très-longue, et munie d’un grand 
prolongement. 

La face antérieure est très-étroite et lisse et montre le dos 
muni d’une arête , limitée de chaque côté par une grosse côte. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. C, pl. VIE, fig. 22. — Longueur, 0,56 ; largeur , 0,22 ; 
grossie 40 fois. 

Cette coquille irrégulièrement triangulaire a le dos arqué, le 
côté ventral renflé , arrondi et excavé en arrière, le coté anté- 
rieur arqué, deux fois plus long que l’inférieur, la base arrondie 
et munie d'une mince carène ; elle est ornée de quelques fines 
côtes rayonnantes et formée de loges régulières, la première 
ovale , la dernière très-allongée , triangulaire. 

-_ La face antérieure est lisse et très-comprimée. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. 


Var. D, pl. VII, fig. 23. — Longueur, 0,82; largeur , 0,32 ; 
grossie 30 fois. 

Cette coquille est triangulaire, a le dos vertical en avant, et 
arqué en arrière , le côté ventral très-court, légèrement obli- 
que et muni d’une carène, qui enveloppe la base et une partie 
du côté dorsal, le côté antérieur oblique, trois fois plus long 
que l'inférieur et la base obtuse; elle est ornée de quelques 
fines côtes verticales et formée de loges régulières , obliques, 
saillantes, la première ovale , la dernière très-longue et acu- 
minée. 

Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. 


— 118 — 


Var. E, pl. VIL, fig. 24, a, b. — Longueur, 1,26; largeur, 
0,56 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille triangulaire a le dos arqué, le côté ventral 
très-court, horizontal, puis oblique, le côté antérieur arqué, 
quatre fois plus long que l’inférieur et la base arrondie ; elle 
est ornée de nombreuses et fines côtes rayonnantes et formée 
de nombreuses loges arquées , presque verticales, saillantes, 
la première ovale , la dernière très-longue et acuminée. 

La face antérieure est lisse et ovale très-allongée. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var.F, pl. VIT, fig. 25, a, b. — Longueur, 0,60; largeur, 
0,16; grossie 30 fois. 

Cette coquille en triangle rectangle , a le dos vertical, le côté 
ventral très-court , horizontal et confondu avec la base, le côté 
antérieur renflé , arqué, quatre fois et demi plus long que l’in- 
férieur ; elle est ornée de quelques fines côtes rayonnantes et 
formée de six loges régulières, très-arquées , saillantes , dé- 
currentes, la première sphérique, très-saillante, la dernière 
allongée et acuminée. 

La face antérieure est très-étroite, lisse et montre le dos 

. muni d’une arête limitée de chaque côté par une grosse côte. 

Localité : Fontoy, onzième couche ; assez rare. 


MARGINULINA BIGIBBOSA, Terq., pl. VIL, fig. 26, a, b. 


M. tesia elongata , lævigata , pyriformi, transversim compressa 
dorso antice recta, postice arcuata, ventro antice attenuata, 
obliqua, postice inflata arcuata, basi rotundata, mucronata, loculis 
quatuor, primo sphærico, utrinque gibboso, duobus obliquis, ulti- 
mo maximo, acuminalo, usque ad basim decurrente. 

Longueur , 0,40 ; largeur , 0,16 ; grossie 50 fois. 

Coquille allongée, lisse, pyriforme , transversalement com- 
primée sur le dos, verticale en avant, arquée en arrière et 
tronquée sur l’angle, sur le côté ventral atténuée en avant, 
renflée dans le bas, arrondie et mucronée à la base ; formée de 


— 119 — 


quatre loges , la première sphérique, tronquée et déchiquetée 
en arrière , très-saillante des deux côtés , la dernière verticale, 
longuement acuminée, très-grande, s’allongeant jusqu’à l’extré- 
mité de la base. 

Localité : Fontoy, troisième couche ; fort rare. 


Var. A, pl. VII, fig. 27. — Longueur, 0,66 ; largeur , 0,23 ; 
grossie 35 fois. 3 

Cette coquille est allongée, transversalement très-comprimée, 
a le dos légèrement arqué en arrière , à angle arrondi et limité 
par une grosse côte, le côté ventral renflé, très-rétréci en 
avant , la base arrondie et mucronée ; elle est formée de cinq 
loges régulières, saillantes, la première ovale, très-saillante 
de chaque côté, les autres obliques , allongées, non décur- 
rentes , cloisons épaisses. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. 


MARGINULINA PINGUIS, Terq., pl. VII, fig. 28, a, 6. 


M. testa abbreviata, triangulari, transversim compressa, dorso 
recta , ventro infra horizontali, supra inflata , arcuata , angulis 
rotundatis, costulis aliquot tenuis radiantibus ornata, loculis qua- 
tuor , regularibus, primo sphærico , maxime prominente, duobus 
obliquis, ultimo producto , acuminato , septis spissis. 

Longueur , 0,50 ; largeur , 0,28 ; grossie 40 fois. 

Coquille courte , triangulaire à angle rectangle , transversale- 
ment très-comprimée, sur le dos verticale , sur le côté ventral 
postérieurement horizontale , se confondant avec la base, en 
avant subverticale , arquée, à angles arrondis; face antérieure 
ovale-allongée et bordée d’une étroite torsade ; ornée de quel- 
ques fines côtes rayonnantes; formée de quatre loges régulières, 
saillantes , la première sphérique, très-saillante de chaque coté, 
la dernière presque verticale, arquée et longuement acuminée, 
cloisons épaisses. 

Localité : Fontoy, douzième couche ; fort rare. 


— 120 — 


Var. À, pl. VIT, fig. 29, a, b. — Longueur, 0,69; largeur, 
0,26 ; grossie 30 fois. 

Cette coquille en triangle isocèle, a le dos légèrement arqué, 
le côté ventral horizontal et confondu avec la base, le côté 
antérieur oblique, à angles arrondis; elle est ornée de trois 
grosses côtes obliques, et de trois fines côtes irrégulières ; 
formée de trois loges verticales , très-saillantes , la première 
ovale , la dernière subacuminée , sutures étroites et profondes. 

La face antérieure est ovale-allongée, bordée par une large 
torsade et montre le dos muni d’une arête et les deux angles 
d’une grosse côte. - 

Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. 


MARGINULINA DISTENSA, Terq., pl. VIL, fig. 30, a, b. 


M. testa brevi, triangulari, transversim compressa, dorso antice 
recta, postice plicata , ventro brevi, obliqua, antice elongata , 
obliquata, atlenuata, basi rotundata, mucronata, aliquot costulis 
irregularibus, arcuatis ornata, loculis quatuor regularibus, in- 
flatis, obliquis, prominentibus, ventro rotundatis, dorso angulatis, 
seplis Spissis. , 

Longueur, 0,56; largeur , 0,22 ; grossie 40 fois. 

Coquille courte, triangulaire , sur le dos droite; en avant et 
pliée en arrière, sur le côté ventral oblique et courte , sur 
l'antérieur oblique et allongée, à angle obtus, arrondie et 
mucronée à la base, face’ antérieure ovale-allongée et lisse; 
ornée de quelques fines côtes obliques interrompues ; formée 
de quatre loges régulières, obliques , très-saillantes , arrondies 
sur le côté ventral, anguleuses sur le coté opposé, cloisons 
épaisses, sutures profondes, 

Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. 


LCA ONE 15 


— 191 — 


DEUXIÈME SECTION. 


Marginulines à coquilles plus ou moins ovales et privées 
d'une enveloppe épidermique. 


Pour les coquilles réunies dans cette section, nous 
avons suivi la même méthode que pour celles de la 
première : nous les avons classées suivant que les loges 
sont planes ou saillantes. 

Ces coquilles se présentent dans toutes les couches et 
principalement dans les plus récentes, comme celles 
de la première section se trouvaient avec plus d’abon- 
dance dans les couches les plus anciennes; et dans ce 
grand nombre de variétés nous avons dù faire un choix 
pour reproduire à peu près toutes les formes sans 
cependant trop multiplier les figures. 

Nous ferons observer que dans cette série, la plupart 
des coquilles présentent la double courbure dorsale avec 
plus de fréquence et plus prononcée que dans les 
espèces figurées dans les précédentes planches. 

Pour cette série comme pour les précédentes, nous 
avons fait la revue des ouvrages qui étaient à notre 
disposition et dans aucun nous n’avons trouvé de rap- 
ports entre les espèces publiées et celles du fullers. 

Les fossiles de cette série, ainsi que nous l’avons 
exposé dans l'introduction, s’éloignent de ceux que 
nous venons de décrire, par l’absence d’une enveloppe 
calcaire et s’en rapprochent par la position de l’ouver- 
ture sur l’angle dorsal ; ils se présentent depuis le lias 
jusqu'aux époques actuelles, tout en diminuant succes- 
sivement en nombre; mais nulle part, ils ne se montrent 
aussi abondants et aussi variés que dans l’oolithe 
inférieure. 

16 


— 199 — 


Nous aurions pu presque doubler les figures en don- 
nant toutes les variétés que nous avons recueillies; 
nous nous sommes contenté de donner les principales 
formes des fossiles auxquelles on peut rapporter toutes 
les autres, soit que la base soit plus étroite ou plus 
renflée, soit que l’ensemble de la coquille se montre 
plus sphérique ou plus aplatie. 


Première Division. 


Coquilles à loges non saillantes. 


MARGINULINA SOLIDA , Terq., pl. 8, fig. 1, @, b. 


M. testa lœvigata , contorta, sigmiformi, utrinque angustata , 
subacuminata , transversim compressa, loculis tribus, planis, 
primo et ullimo similibus , mediano quadrangulari , septis linea- 
ribus. 

Longueur , 0,46 ; largeur , 0,12 ; grossie 40 fois. 

Coquille lisse, contournée en forme d’S, rétrécie et’subacu- 
minée à ses deux extrémités , transversalement comprimée , 
formée de trois loges planes, la première et la dernière sem- 
blables de forme, celle du milieu rhomboïdale, cloisons 
linéaires. 

Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare. 


Var. À, pl. VIT, fig. 2, a, b. — Longueur , 0,40 ; largeur, 
0,16 ; grossie 50 fois. 

Cette coquille est lisse, a le côté antérieur renflé , le dos et 
le côté ventral excavés et la base arrondie ; elle est formée de 
trois loges , la première ovale et tronquée , la seconde rhom- 
boïdale et la dernière renflée et acuminée. 

La coupe est ovale , rétrécie dans le milieu. 

Localité : Fontoy, troisième couche; assez rare. 


— 193 — 


Var. B , pl. VII , fig. 3, a, b. — Longueur , 0,56; largeur 
0,16 ; grossie 35 fois. 

Cette coquille est lisse, allongée , transversalement ovale, 
comprimée , a le côté postérieur renflé et l’antérieur rétréci , 
et la base arrondie ; elle est formée de trois loges, la première 
triangulaire , la seconde rhomboïdale et la dernière acuminée 
et plus courte que la précédente. 

Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare. 


Var. C, pl. VIII , fig. 4, a , b. — Longueur , 0,46; largeur, 
0,16 ; grossie 40 fois. 

Cette coquille est lisse , légèrement conique , à la base coni- 
que transversalement, régulièrement ovale , et formée de trois 
loges , la première en cône tronqué , la seconde rhomboïdale, 
la dernière triangulaire et acuminée. 

Une sous-vafiété est plus courte et plus arrondie. 

Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare. 


Var. D, pl. VII, fig. 5, a , b. — Longueur , 0,58 ; largeur, 
0,20; grossie 40 fois. 

Cette coquille est lisse, conique, arrondie à la base , trans- 
versalement ovoide, et formée de cinq loges, la première 
biangulaire , les trois suivantes régulièrement rhomboïdales , 
la dernière triangulaire et munie d’une ouverture striée. 

Localité : Fontoy, quatorzième couche ; fort rare. 


Var. E, pl. VIII, fig. 6, a, b. — Longueur , 0,65 ; largeur, 
0,22 ; grossie 30 fois. 

Cette coquille est lisse , allongée , verticale sur le dos , ren- 
flée et arquée sur le côté ventral , arrondie à la base , trans- 
versalement ovale, très-rétrécie aux extrémités, formée de six 
loges, la première très-petite, hiangulaire, les suivantes 
rhomboïdales, la dernière plus courte que la précédente, 
triangulaire et acuminée. 

Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. 


Var. F, pl. VII, fig. 7, a, b. — Longueur , 0,64; largeur, 
0,16 ; grossie 30 fois. 


0 


— 124 — 


Cette coquille est lisse , allongée , munie d’une double cour- 
bure dorsale faible, rétrécie à la base, transversalement très- 
étroite en arrière, un peu renflée en avant, formée de cinq 
loges , la première en cône tronqué , les suivantes rhomboï- 
dales , la dernière triangulaire , subacuminée. 

Une sous-variété a la base contournée et le sommet muni 
d’un prolongement arqué. 

Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare. 


Var: G, pl. VIII, fig. 8, a, b. — Longueur , 0,80 ; largeur, 
0,18 ; grossie 30 fois. 

Cette coquille est lisse, allongée, conique , obliquement 
tronquée à la base , transversalement très-comprimée , formée 
de cinq loges , les quatre premières rhomboïdales , la dernière 
conique à sommet oblique. 

Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. 


Var. H, pl. VIIT , fig. 9, a, b. — Longueur, 0,66; largeur, 
0,24; grossie 30 fois. 

Cette coquille est lisse, conique, transversalement ovale à 
sommets arrondis, formée de loges arquées , régulières , la 
dernière triangulaire et munie d’une ouverture à six lèvres. 

. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. 


Var. I, pl. VIII , fig. 10, a, b. — Longueur, 0,54 ; largeur, 
0,14 ; grossie 40 fois. 

Cette coquille est lisse, allongée , arrondie à ses deux ex- 
trémités , transversalement ronde, formée de loges obliques , 
rhomboïdales , légèrement saillantes sur les côtés, planes sur 
les flancs , la dernière très-longue , en cône tronqué et munie 
d’une ouverture striée. 

Localité : Fontoy , deuxième couche ; assez rare. 


Var. 3, pl. VIT, fig. 41, a, b. — Longueur , 0,64 ; largeur, 
0,26 ; grossie 30 fois. 

Cette coquille est lisse ; allongée , munie d’une double cour- 
bure dorsale très-prononcée, reproduite inversement sur le 


L 


— 195 — 


côté ventral, arrondie à ses deux extrémités, transversalement 
très-comprimée , formée de loges nombreuses , la première 
semi-lunaire, les deux suivantes transversales , les autres de- 
venant insensiblement plus obliques et plus arquées. 

Localité : Fontoy, troisième couche; fort rare. 


Var. K, pl. VIIT , fig. 12, a , b. — Longueur, 0,70 ; largeur, 
0,20 ; grossie 30 fois. 

Cette coquille est lisse, conique , légèrement arquée sur le 
dos, obtuse à la base, transversalement ovale, formée de 
loges rhomboïdales , légèrement saillantes sur le côté ventral, 
les premières très-étroites, les trois dernières grandes à cloi- 
sons arquées. 

Localité : Fontoy, troisième et onzième couches ; assez rare. 


Deuxième Division. 


Coquilles à loges plus ou moins saillantes. 
MARGINULINA CONTRACTA, Terq., pl. VIII, fig. 13, a, b. 


M. testa lœvigata , ovata , poslice rotundata, antice attenuala, 
transversim compressa , loculis quatuor obliquis , ventro et late- 
ribus prominentibus , dorso planis , ultimo subacuminato. 

Longueur , 0,56 ; largeur , 0,24 ; grossie 40 fois. 

Coquille lisse , ovale, arrondie à la base , atténuée en avant, 
transversalement comprimée , formée de quatre loges régu- 
lières , obliques , saillantes sur le côté ventral et les flancs, 
planes sur le dos, la dernière subacuminée. 

Plusieurs sous-variétés sont ou plus étroites à la base ou 
moins arquées sur le dos. 

Localité : Fontoy, troisième couche ; assez commun. 


Var. A, pl. VU, fig. 14, a, b. — Longueur, 0,60; largeur, 
0,24; grossie 35 fois. 
Cette coquille est lisse, irrégulière, ovale, onduleuse sur 


— 196 — 


les côtés, arquée en avant et en arrière , subaiguë à ses deux 
extrémités, transversalement ovale-allongée, formée de quatre 
loges irrégulières , les trois premières saillantes sur le dos la 
dernière entièrement saillante , ovale, très-grande , cloisons 
onduleuses. 

Une sous-variété a ses cloisons droites et la dernière loge 
moins développée. 

Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. 


Var. B, pl. VIIL, fig. 15, a, b. — Longueur, 0, 33; largeur, 
0,12; grossie 60 fois: 

Cette coquille est lisse, ovale, rétrécie et obtuse en arrière, 
renflée en avant et longuement acuminée , transversalement 
ovale , formée de quatre loges régulières, très-saillantes sur 
le côté ventral et les flancs , planes sur le dos. 

Localité : Fontoy, deuxième couche; assez rare. 


Var. C, pl. VIII, fig. 16, a, b. — Longueur, 0,58 ; largeur, 
0,18 ; grossie 40 fois. 

Cette coquille est lisse, allongée , sinueuse sur le dos , ren- 
flée sur le côté ventral, obtuse à ses deux extrémités , trans- 
.versalement ovale , formée de cinq loges obliques , scalaires 
sur le côté ventral, planes sur le dos , la dernière régulière- 
ment ovale. 

Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. 


Var. D, pl. VIT, fig. 17, @, b. — Longueur, 0,84 ; largeur, 
0,24 ; grossie 25 fois. 

Cette coquille a ses deux côtés parallèles et verticaux , et la 
base arrondie ; elle est formée de cinq loges , saillantes sur le 
côté ventral, la première ovale-aiguë, la suivante triangulaire , 
très-petite, les deux autres rhomboïdales, et la dernière 
triangulaire. 

Localité : Fontoy , troisième couche; assez rare. 


Var. E, pl. VIII, fig. 148. — Longueur , 0,50; largeur , 0,16; 
grossie 10 fois. 


— 197 — 


Cette coquille est lisse, conique , à côtés obliques et base 
obtuse, formée de cinq loges régulières rhomboïdales , sail- 
lantes sur le côté ventral, la dernière renflée, ovale et acuminée. 

Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. 


Var. F, pl. VIIT, fig. 19, a, b. — Longueur, 0,54; largeur, 
0,22 ; grossie 40 fois. 

Cette coquille est lisse, renflée dans le milieu , atténuée à 
_ses deux extrémités, arrondie à la base, transversalement 
très-comprimée, formée de six loges régulières, rhnombhoïdales, 
saillantes sur le côté ventral et les flancs , la dernière longue- 
ment acuminée. 

Plusieurs sous-variétés ont les extrémités plus ou moins 
rétrécies et le milieu plus ou moins renflé. 

Localité : Fontoyi, troisième couche ; assez commun. 


Var. G, pl. VIIT, fig. 20, a, b. — Longueur, 0,62; largeur, 
0,20 ; grossie 40 fois. 

Cette coquille est lisse , conique , arrondie à la base, renflée 
en avant, transversalement régulièrement ovale , formée de 
six loges régulières, rhomboïdales, saillantes, la dernière obtuse. 

Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. 


Var. H, pl. VIII, fig. 21, a, b. — Longueur, 0,66; largeur, 
0,20 ; grossie 30 fois. 

Cette coquille est lisse, conique, obtuse à la base, oblique 
à ses deux extrémités , transversalement très-comprimée, for- 
mée de loges régulières , rhomboïdales, légèrement saillantes. 

Localité : Fontoy , troisième couche ; assez commun. 


Var. 1, pl. VIII, fig. 22. — Longueur , 0,72; largeur, 0,24; 
grossie 30 fois. 

Cette coquille est lisse , ovale, arquée sur le dos , verticale 
sur le côté ventral, oblique en avant, arrondie en arrière, 
transversalement ovale-allongée , formée de loges régulières, 
rhomboïdales , très-saillantes sur le côté ventral et les flanes, 
la dernière ovale et munie d’une ouverture striée. 


— 1928 — 


Localité : St-Romain (Longwy), couche des marnes rouges ; 
assez rare. 


Var. J, pl. VIT, fig. 23, a, b. — Longueur, 1,00 ; largeur, 
0,20; grossie 20 fois. 

Cette coquille est lisse, allongée, légèrement sinueuse sur 
le dos, verticale sur le côté ventral , élargie et arrondie à la 
base, transversalement très-comprimée, comme laminée, 
formée de loges nombreuses, arquées, obliques , régulières, 
la première ovale , la dernière très-étroite et acuminée. 

Plusieurs sous-variétés ont, les unes, la coquille irrégulière, 
genouillée ou rétrécie en arrière, les autres un plus grand 
nombre de loges plus ou moins régulières , l'épaisseur de la 
coquille restant à très-peu près la même que dans la figure 
23, b. 

Localité : Fontoy, quatorzième couche ; commun. 


Var. K, pl. VIII, fig. 24, a, b. — Longueur, 0,92 ; largeur, 
0,26 grossie 20 fois. 

Cette coquille est lisse, allongée , sinueuse sur le dos , ren- 
flée sur le côté ventral, recourbée et arrondie à la base, 
transversalement ovale , formée de six à huit loges régulières, 
très-saillantes sur le côté ventral, planes sur le dos, la der- 
nière plus petite que la précédente et acuminée. 

Une sous-variété est très-rétrécie à la base et n’est pas 
acuminée. 

Localité : Fontoy, première, troisième et douzième couches; 
assez rare. 


MARGINULINA OBSTIPA, Terq., pl. VILL , fig. 25 , a, b. 


M. tesia lœvigata, elongata, dorso antice concava, postice 
arcuala , ventro supra arcuata, infra excavata , basi attenuata, 
oblusa, transversim antice obliquata, postice angusta, loculie 
sex regularibus, rhomboïdalibus, primo acute ovato, ultimo 
ventro aculo , antice sphærico , obliquo. 

Longueur , 0,82 ; largeur , 0,18 ; grossie 25 fois. 


— 199 — 


Coquille lisse, allongée, concave sur le dos et arquée en 
arrière , convexe puis excavée sur le côté ventral , oblique et 
obtuse à la base, transversalement arquée , et très-attenuée 
en arrière , formée de six loges régulières , rhomboïdales, la 
première ovale-aiguë , la dernière aiguë sur le côté ventral et 
arrondie en avant. 

Localité : Fontoy , troisième couche ; fort rare. 


Var. À, pl. VIII, fig. 26, a, b. — Longueur, 1,02 ; largeur, 
0,18 ; grossie 20 fois. 

Cette coquille est lisse, allongée , régulière dans sa partie 
inférieure , atténuée à la base , transversalement très-compri- 
mée, très-étroite en arrière, formée de dix loges croissant 
régulièrement, rhomboïdales, saillantes sur le côté ventral, la 
dernière étranglée , attachée latéralement, ovale-allongée et 
munie d'une ouverture bordée. 

Localité : Fontoy , troisième couche ; fort rare, 


MARGINULINA MINUTA, Terq., pl. VIII, fig. 27,a, b 


M. testa lœvigata, verticali, utrinque recta , transversim ro- 
tundata , loculis tribus prominentibus, primo hemisphærico , 
- altero quadrangulari , ultimo ovali, acumina to. 

Longueur , 0,60 ; largeur , 0,14; grossie 40 fois. 

Coquille lisse, droite, à côtés parallèles , transversalement 
arrondie , formée de trois loges très-saillantes , la première 
presque sphérique , la suivante quadrangulaire, la dernière 
ovale et longuement acuminée. 

Localité : Fontoy , neuvième couche ; fort rare. 


Var. À, pl. VIII, fig. 28, a, b. — Longueur, 0,62 ; largeur, 
0,24 ; grossie 35 fois. 

Cette coquille est lisse, légèrement conique , droite, trans- 
versalement arrondie , formée de cinq loges saillantes , la pre- 
mière semi-lunaire, les suivantes rhomboïdales , la dernière 
ovale , ohtuse en avant. 

Localité : Fontoy , troisième couche; assez rare. 

17 


" 


— 130 — 


Var. B, pl. VIII, fig. 29, a , b. — Longueur, 0,62 ; largeur, 
0,18 ; grossie 30 fois. 

Cette coquille est lisse, contournée dans son ensemble, 
rétrécie en arrière , transversalement ovale-aiguë , formée de 
cinq loges très-saillantes , la première oblongue , les suivantes 
rhomboïdales , la dernière très-grande , ovale-aiguë. 

Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. 


Var. C, pl. VIII, fig. 30 , a , b. — Longueur, 0,60 ; largeur 
0,12 ; grossie 30 fois. 

Cette coquille est lisse , conique dans son ensemble , droite 
en avant, contournée à la base , transversalement arrondie, 
formée de loges régulières , très-satllantes sur le côté ventral 
et les flancs, presque planes sur le dos, les trois premières 
très-petites, les autres hémisphériques , la dernière renflée et 
munie d’un prolongement recourbé. 

Localité : Fontoy, quatrième couche ; fort rare. 


RUES SEC RE 
M 


— 139 — 


TagLEau de la dispersion verticale des 


——— 


Planches. |: à Figures. 

Marginulina pentagona . . . . . . . . . 1: 1 

— acutiangularis. …..,'. : . ; 3 2 

— subæquilateralis. . . . . . . ; 3 à 12 

— DIODES LUS Un eh ele : 13 à 30 

— INCONSIQUS LUN Lis ar, LÉ 1 à 12 

— ACCRO, Le Penn es Line : 13 à 16 

— UE. PSP IE SEMI k 87:18 

— CORDON in ne ets : 20 : 20 

— CMP EDS NT Verso $ 24. 27 

— Somi-parñfltn,. és. à 50. \ 28 à 30 

— BARON. nn ee. III. : APS 

— PART Tu ; 1: D 

— RUE TT SÉPARER VS MERE SRE > 10. 16 

— D ne uire dur ere : 17.18. 23.24 

— CTOSINOANS à, ::, .:. 3 19 . 20 

— 1 Pi CARRE SE À 21. 2 

— RS mel en ete 0 ! 25 . 30 

— M nn ne AL mie Te LÀ 4; 24 

— BORIDPURE. 2 à + 4 et. ' 25 . 30 

— CRM CN ee em Une ee V. d'u: 4 

— CORTE mine h SR - 9 . 24 

— RAT | ORNE RP Dies A k 25 . 30 

— HANONDIRES 1 2 ue VI. 1. 30 | 

—— MO HONEA ce qus eos VII 155.18 

— RIDE Se Ce L 19 . 25 

—— PROS TE ess ‘ 26 . 27 

—— D NS nu er K 28 . 29 

— MIMODIA NU d'A Tire ee 30 

— OR RUN Ne en VIII +. 13 

— CR Re de cure : 13 . 24 

—— DSC A NP DENT F 25 . 26 

— DNS ne eur, 4 27 . 30 


Nombre de variétés. . . . 


TOTAL par couche. . . . 


— 133 — 


èces dans les couches de FonToy. 


=——— nent 


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= ADDENDA. 


Page 61, Var. C, ajoutez : 
Localité : Fontoy, première couche ; fort rare. 


+ 


Page 62, Var. D , ajoutez : 
Localité : Fontoy, troisième couche ; rare. 


TABLE DES MATIÈRES. 


Da 

Pages 
ls nn dd no nie s « 1 
Valbaire fotmgintux 1. . 4 . . ... 3 
FI ne te 5 à ee 4 
De ARIANE... de à on tete 4 
Classification suivant Bronn. . . . . . . . . . 15 
— de Claparède et Lœchmann. . . . . =. 2 
ei NN SE EE ER 22 
On CN M 2 D LS Le 21 
pre SO ROPOR Se de. + co ns co 21 
mr. de-ŒOrbIgny. à . : . + « + + 22 
Re CO Te es MS LR 
OI. LS ns mn ee 0 3 28 
Couches à Condrites scoparius . . . . . . . . 3 
os. Contrat, . 5... . ee 4 10 
RE DONS à: dE dr 15 d'a ee do 9 
Dent Ai  ) PPT TR RIT ON 7 
Foraminifères du Corallien. . . . . . . . . . 18 
— de l'Oolitle. 5 siestencmpgtie 18 
_ de l’Oxfordien .. . . 6e 19 
Fossiles caractéristiques du Fullers. . . . . . 4 
— — de la grande Oolithe. . 13 
— — du Lias supérieur. . . 16 
Matos de bagues: : . : . . sie 4 
Publications de Plancus et Soldani. . . . . . 21 
Revue bibliographique . . . . . . . . . . . 15 
— critique de quelques genres. . . . . . 40 
Soulèvement de Saint-Julien . . . . . betises #1 
Stratigraphie du Fullers-Earthe . . . . . . . 4 
— de l'Oolithe inférieure . . . . . . 3 
Tableau des couches de Fontoy . . . + . . . 56 


— de la dispersion des espèces. . . . . 132 


Pages. 

ANR nn enr le. n ce mon Due 17 
ADURONILES COTÉAIUS ne 5. 2e ue 020 13 
— niorlensiss ee ae 9 
Amocbæa. … "25% ef Ent L'AT. © Ai. 191 
ANdDaCia DROIT ee re ot 11 
Belemnites canaliculalus : : . . : . . . . . 4 
— DIJON ICUS DRE bre ace 4 
TION TR ND RAR ENS Dale en le Ce tete 17 
CON RODO VON. 5 ls si voa tre. 3 
LOROOPINR ES NUS dde dd Dnto 18 
ES a OC LEP ER M OU ET $ 26 
Cristellaria subarcuatula . . . . . . . . . . 51 
— — var. coslata . . + + . » 
Cutherinn siriquila es UT Te 50 
25,2 T0 7 RENE OOE UE NE RS M Te de Tr MES 17 
PRES SN RE ue en ne 18 
TR NE nn à ne he hr pi 11 
OU PR EC IE ONE PME RUE NE te 17 
LE RÉOMONIULSS ete oran ie le lo a eee a br 
PORN PMR 1 en refuse de done 24 
PROD RR rn se en NC 25 
Frondicularia seutiformis . . . . . . . . . . Age + 
PO UT De De en er t nie OS 18 
D OO RP D ne D ere 21 
LT SE RCE EE CO OP ON ar . 25 
CROIS SES Se Te TE 7 
_Marginulina d’Orb.. . . . . . . ds 57 
— accinetg, Terq. -. 4 : 24:17 s D 

— acutiangularis, Terq.. . . . . . 
— biangulata, — . 63 
_— bigibbosa, _— i 418 
— clathrata, AS A LIRE Re 74 
— clausa, ls iue Mit 91 
— condita, TN SN RAS 92 
— contracta, — + 125 
— cornucopia, = er 72 
_ crustulformis, “2 : ip, 82 
— cytharella, a, AUTEURS 99 
— disparilis, mé RUE À 85 
— distensa, ms 54 (HER 420 
— flabelloïdes, us, NE A 102 
— harpula, — que 8 


Figures. 


13 à 16 
2 
2t'ét.22 
26 et 27 
24 à 27 
1 


143 


— 137 — 


Pages. PI. Figures. 
Marginulina heteropleura, Terqg. . . . . . 116 VII 19 à 25 


_ inconstans, : = 5 ve 0 0 VAE I #-à 12 
_— inversa, RTE CNE Hi D f1et18 
_ Longuemari, HU L els » » 
— . macilenta, —. “Vosges à 442: VI 43718 
— minuta, —. -: smith 129 VIII 27 à 30 
— obstipa, ——. . J'y entuh 128 VIII 25 et 26 
_ pauperata, En. Le ee à 7 HT 3 à 9 
— pentagona, | l 1 
— pinguis, M est 119 VII 28 et 29 
— protensa, em 1 naines : DE -10 4 16 
— proxima, ART TE A I 13 à 30 
—— sagittiformis, —  ..... 15 :7 M: FR: 
— scalprum, CO UE EC | EE CR 
-— semipartita, ST als D SE 15 IH 28 à 30 
— solida, Sn DA 122 VII 1 à 12 
_— subæquilateralis, — . . . .. 60 l 3 à 12 
— tumida, EP A De © à. 

M fc à. MR ET 41 

NOM ne à ue où ego à 0 17 

CU OU NS DR TI PE v "23 

DONS : - 5 5 + - . . MR MS QU 18 

Nubecularia . . . . . LR RE IP Ne Le 24 25 

Nummulina . . . . . .. CE PEUT ee RE 18 

Œufs de mollusques . . . .. . . . . . , .. 25 

OR ne mn mots à 8e de 0e 26 

Placopsilina . - . . . ee dat eat CR 

“Planularia. . . . . . . EUR EP TRE SE re 48 
— DR NAS ee once à 49 
— POUINE. 2 5 0% ne ts 04 

Potycistnes. . : . . 4 . . : RUE EN 183 

Polysomatia . . . . . ARE EL AU saura PUBS 17 

Polythalames. . . . . . . . Me an Un à ae 23 

DES ce 0 6 PR S PEN NÉ M 18 

RE 0 ee tuer aa 24 

OR Ed nn de 6 er re à 31 

in cd 5 SR eue ue a 26 

Stichostegia : . : . . . : . . RE Pr à 

Tezlilaria scapelliformis. . . . . . . .. . . . . 25 

NM. 5: 1 < ein yat CA 25 

OM Sd de Vis nee et RP RU TE à 
— dCuihala: à dos er es 12° 


18 


me Le 


Pages 
Vaginulina badenensis. . . .. . + . . . St € 
— MRROPS 505 à ne 6 2 een ee 81 
— elegans. . . . - .« . RE QUE LE 49 
— eurynota . « +. « . + + + + 65301400 
— harpa, Reuss. . . . . . . . . . + 62,69 
— = 'REMEF. 5 «cie + + AANSARE 7? 
_— NOT ASSUTE SNST SUie ve Eten ee ete es 60 
— SO ne dre See DUTINS 
—. protosphæra. . . .. MST A ES ADD 
—— strigillata. . .......... , . . 100,108 
— tricarinata .. . ... RTE à 
abien AL SET oh sperme 25 


RE 


EE 


Delahaye lith. 


Terquem ad naturam delt 


Planche x. 


. Figures. 

1 a,b. Marginulina pentagona, Terq. 

2 —— acutiangularis, — 

3 à 12. = subæquilateralis , — 

13 à 30. — proxima , — 
Nora. — Pour faire mieux ressortir la forme des 


loges et leur disposition, nous les avons dessinées avec 
_ une coloration inverse de celle que présentent les fos- . 
siles : la vue par transparence donne des loges noires 
et remplies par de l'argile ou du sulfure de fer, tandis 
que les cloisons ainsi que le test enveloppant sont 
translucides. 


Figures. 


1 à 12. 
13 à 16. 
17 et 18. 
19 à 23. 
24 à 27. 
28 à 30. 


Planche IX. 


Marginulina inconstans, 


accincta , 
inversa , 
cornucopia , 
clathrata, 
semipartita , 


PL.IT. 


Delahaye lith. 


Terquem ad naturam delt 


SES 
L7 


rot 
RL RC 
He 
are 


MAN 


FER 
He 


- 


CNE 
re 
FO 


Pr 


ER 


Planche III. 


# 


- Figures. 
1et2. Marginulina sagittiformis , 
3 à 9. — pauperata , 
10 à 16. — protensa , 
17,18,23et24 — harpula, 
19 et 20. — crustuliformis . 
21 et 22. — biangulata , 
25 à 30. — tumida , 


Terq. 


Planche IV. 


Figures. 
1 à 24. Marginulina disparilis , Terq. 
25 à 30. — scalprum , = 


2, nn 


20 
} 
26 


Terquem ad naturam del* 


PIRE 


We, 


Terquem ad naturam del* 


Delahaye Hth. 


Terquem adnaturam del. 


Delahaye hth. 


Planche VW. 


Figures. 
4 à 4. Marginulina clausa , Terq. 
5 à 24. — condita, — . 


25 à 30. - cytharella , — 


Planche VI. 


Figures. 


1 à 30. Marginulina flabelloïdes , Terq. 


19 


7? 
La 
[=] 


LL 


1,80 


er 


LL, 


Delahaye Hith. 


PEN 


Terquem ad naturam del. LM. : Delahaye th. 


Figures. 


1 à 18. 
19 à 25. 
26 et 27. 
28 et 29. 
30 a, b. 


Planche VII. 


Marginulina macilenta, 


e— 


heteropleura , 
gibbosa , 
pinguis , 
distensa, 


Terq. 


Figures. 


“4 à 12. 
13 à 24. 
25 et 26. 
27 à 30. 


Planche WILEI. 


Marginulina solida , 


— 


— 


contracta , 
obstipa , 
minuta. 


Terq. 


PL. VII. 


Terquem ad naturam del. Delahaye lith. 


| “ î . 
À 
“ 
#: 
’ 
4 4 
où 
1 
L] 
0 
“ 3 
t 


24 


DEUXIÈME SÉRIE 


DEUXIÈME MÉMOIRE 


SUR LES 


FORAMINIFÈRES 


DU SYSTÈME O0LITHIQUE 
ZONE A AMMONITES PARKINSONI 


DE LA MOSELLE 


PAR M. O. TERQUEM 


ANCIEN PHARMACIEN 


In tenui labor. 


METZ 


LORETTE, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DU PETIT-PARIS 


1869 


(Extrait des Mémoires de l'Académie impériale de Metz, année 1868-69) 


DEUXIÈME MÉMOIRE 


SUR : 


LES FORAMINIFÈRES 
DU SYSTÈME OOLITHIQUE, 


PAR M. 0. TERQUEM. 


MONOGRAPHIE DES CRISTELLAIRES 


DE LA 


10NE À AMMONITES PARKINSONI DE FONTOY (MOSELLE). 


In tenui labor. 


PREMIÈRE PARTIE. 


INTRODUCTION. 


Dans notre précédent mémoire (1867), contenant 
la monographie des marginulines, nous avons exposé 
l’étude d’un terrain que nous avons considéré comme 
représentant le fuller’s-earth; nous en avons indiqué 
l'étendue et tracé les limites; depuis, une étude plus 
approfondie en ayant été faite et une nouvelle clas- 
sification établie, nous avons cru devoir, dès à pré- 
sent, en faire l’application ". 


" Terquem et Jourdy. Monographie de l'étage bathonien de la 
Moselle. Mémoires de la Société géologique de France. T. IX, n°1. 


— 142 — 


Nous reconnaitrons d’abord que la stratigraphie 
que nous avons indiquée, ainsi que l'étendue que 
nous avons assignée à ce terrain, loin d’avoir été 
critiquées se trouvent, au contraire, pleinement 
confirmées ; l’ensemble des dépôts a reçu un autre 
mode de classification qui rend son étude plus facile, 
généralise l’ordre de superposition et indique des 
points de repères mieux délimités. 

Ce terrain, qui, en Angleterre, est désigné sous le 
nom de Fuller’s-earth, n’a pas en France un repré- 
sentant complétement identique, tant sous le rapport 
de la pétrographie que de la paléontologie. On y a 
assimilé les dépôts marneux qui recouvrent directe- 
ment le bajocien; mais dès qu'ils se présentaient à 
l’état de calcaires, on les a reportés à la grande 
oolithe. De là une grande confusion dans le classe- 
ment des dépôts; et nous-même, bien que nous 
ayons compris dans le fuller’s une nombreuse série 
de dépôts calcareux, nous ne pouvions indiquer, 
avec quelque certitude, les points où cesse une zone 
et où une autre commence. 

Dans la Moselle on observe un ensemble de dépôts 
qui s’enchevêtrent et se succèdent irrégulièrement 
jusqu’à l’oxfordien et que nous avons réunis sous une 
dénomination unique: Étage bathonien. Si, d’une 
part, l'alternance des dépôts de marnes et de cal- 
Caires, ainsi que la constitution des calcaires, mi- 
liaire, cannabine ou marneuse, ne permettent pas d’y 
reconnaître des assises distinctes, d’une autre part 
les faunes occupant des horizons distincts conduisent 
naturellement à l'établissement de zones parfaitement 
délimitées. 

La zone inférieure comprend des dépôts de marnes, 
de marnes calcaréo-gréseuses ou de grès, surmontés 


par un puissant massif de calcaire miliaire ou luma- 
chelle; elle est caractérisée par l’Am. subfurcatus, 
Schl. (Am. niortensis, d'Orb.). 

La zone moyenne comprend également des marnes 
et des calcaires miliaires ou cannabins et est carac- 
térisée par l'Am. Parkinsoni, Sow.'. 

La zone supérieure contient des calcaires marneux, 
miliaires ou cannabins et se trouve caractérisée par 
l’Am. quercinus, n. espèce très-voisine de l'Ain. 
Backeriæ, Sow. 

D’après ces divisions, la localité de Fontoy, dont 
nous avons à faire l'étude, appartient à la seconde 
zone et en forme la partie inférieure, les marnes 
reposant directement sur le massif d’ olithe miliaire 
ou calcaire de Jaumont. 

Près de Conflans se trouve une butte de marnes 
privées de fossiles apparents et dont le classement, 
pour ce fait, présentait quelque doute; leur examen 
a montré la présence de microscopiques identiques 
à ceux de Fontoy, sauf qu’ils sont beaucoup plus 
petits et moins nombreux; de sorte que si pour une 

localité, une forte loupe suffit pour trouver toutes 
les espèces, pour l’autre il faut avoir recours au mi- 
croscope. 

Ainsi les marnes de Fontoy se trouvent à la base 
de la zone et celles de Conflans la couronnent. 

Nous devons ajouter que, sauf ces deux points, 
nos recherches de foraminifères ont été infructueuses 
partout ailleurs, dans toute l'étendue des lignes de 
direction et d’inclinaison; ces résultats sont dus à la 


* Dans notre précédent mémoire, ces deux zones étaient consi- 
dérées comme n’en constituant qu’une seule et synchronique du 
fuller’s-earth de l'Angleterre. 


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constitution plus ou moins ferrugineuse des marnes 
subordonnées aux calcaires; dans le premier cas, 
elles sont facilement traversées par les courants ; 
dans le second, les eaux sont devenues très-acidules 
par la décomposition du carbonate ou du sulfure de 
fer. Ainsi c’est à peine si, à Gravelotte, de toute 
cette faune si riche et si variée, nous avons trouvé 
quelques rares cristellaires, de tous les foraminifères, 
ceux qui résistent le mieux à l’action corrosive des 
eaux acidules. 

Les grands fossiles qui constituent la faune carac- 
téristique de la zone inférieure et de la moyenne du 
bathonien, dans le département de la Moselle, se 
montrent identiques, si ce n’est en totalité, du moins 
en majeure partie, dans toutes les provinces où se 
présente ce terrain; mais la faune microscopique 
étant entièrement inconnue, nous avons pris à tâche 
de démontrer que, dans le système oolithique, elle 
peut, de même que celle du lias, servir à spécifier 
des assises et fournir à la stratigraphie d’utiles points 
de repère. Ainsi, ce n’est que par le microscope que 
nous avons pu préciser la place que doit occuper 
le monticule marneux de Conflans, dont l'isolement 
au milieu des dépôts calcareux le faisait rapporter à 
loxfordien. 

Bien que l'étude de tous nos fossiles microscopi- 
ques du bathonien ne soit pas encore terminée, 
puisque nous n'avons encore pu établir que les 
monographies de deux genres, le classement général 
qui en a été fait a déjà pu recevoir une utile applica- 
tion et servir pour déterminer la hauteur stratigra- 
phique de ces marnes; comme nous l'avons dit plus 
haut, elles ne renferment pas de grands fossiles et 
ne présenteraient, par conséquent, aucun moyen de 


délimiter leur horizon géologique, si on n’y rencon- 
trait des foraminifères identiques à ceux de Fontoy ; 
et s’il n’est pas possible d'établir d’une manière 
absolue les rapports qui existent entre deux localités, 
distantes l’une de l’autre d'environ 50 kilomètres, 
du moins on peut dire, avec une entière certitude, 
que ces marnes de Conflans appartiennent à la même 
assise et à la même zone; de plus, que la couche 
d’où provient l'échantillon expérimenté appartient à 
une profondeur de mer identique à celle de certaine 
couche de Fontoy, par une station similaire de co- 
quilles et une réunion particulière de genres ‘ 

C’est donc avec raison que, dans nos précédentes 
publications, nous disions que la recherche des fora- 
minifères ne devait pas être limitée à la production 
d’une simple nomenclature, à une inscription d’es- 
pèces nouvelles; quelle que soit l’abondance des 


! Les marnes de Conflans contiennent de nombreux cristaux de 
chaux sulfatée, dont la présence indique que ces marnes renfer- 
maient, dans le principe, du sulfure de fer dont la décomposition 
a produit, d’une part, des eaux chargées d’acide sulfurique et, 
d’une autre part, donné naissance à de la chaux sulfatée de seconde 
- formation. 

Quand les marnes sont friables, les eaux acides les pénètrent 
facilement, attaquent et dissolvent toutes les parties de carbonate 
de chaux et en particulier les fossiles qu’elles rencontrent sur leur 
passage. 

Dans cette circonstance, l’abondance ou la rareté des fossiles 
n’est donc que relative et dépendante de la nature des marnes 
plus ou moins perméables et nullement inhérente à la nature du 
bassin qui a vu s’effectuer le dépôt. 

Cette observation, que nous avons eu occasion de produire dans 
notre précédent mémoire pour l'étude de certaines couches de 
Fontoy, s'applique plus particulièrement à la cinquième de cette 
localité, qui s’accorde entièrement avec le dépôt de Conflans par 
ses caractères physiques et paléontologiques. 


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fossiles, l'œuvre resterait stérile pour les progrés de 
la stratigraphie et l’étude philosophique de la géo- 
logie. 

Il faut, de la dispersion ou réunion des genres, de 
la multiplicité des espèces, pouvoir déduire des lois 
pour la stratigraphie générale et comparée, trouver 
les conditions de vitalité pour ces mers anciennes, 
indiquer la profondeur à laquelle se trouvaient ces 
couches que nous foulons sous nos pieds, etc. 

La localité de Fontoy qui se montre la plus riche 
en fossiles et par conséquent la plus féconde en 
observations physiologiques, a fourni seule tous les 
éléments de notre travail; en effet, les fossiles 
microscopiques y sont tellement abondants et les 
genres possèdent des espèces si nombreuses et si 
variées, que nous avons dû, pour en faciliter l'étude, 
les partager en monographies. 

Avant d'entreprendre cet important travail, où il 
ne s'agissait rien moins que de classer plusieurs 
milliers de fossiles, nous avons cru devoir faire des 
recherches bibliographiques pour connaître tout ce 
qui avait été publié sur la faune microscopique en 
France, en Angleterre, en Italie, etc., recherches 
qui nous ont permis de tracer l'historique des termes 
techniques et des divers systèmes de classification 
appliqués aux foraminiféres en général. 

Avec ces données nous avons pu, dans un premier 
mémoire, établir la monographie du genre Margi- 
nuline, exposer la critique des espèces déjà connues 
et publiées par divers auteurs et justifier la création 
des espèces nouvelles. | 

Le genre Cristellaire, que nous avons à traiter, 
bien que comprenant une grande quantité de fossiles, 
ñe nous obligera pas à entrer dans une discussion 


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aussi étendue que celle que nous avons eue à pro- 
duire pour les marginulines ; la diagnose üu genre 
cristellaire étant hors de litige, il ne peut être ques- 
tion que de la manière dont on doit considérer et 
étudier les espèces; nous n’aurons donc, pour leur 
classification, qu’à produire quelques observations 
physiologiques. 

Pour les cristellaires, comme dans nos précédentes 
études, nous nous sommes attaché à dessiner toutes 
les coquilles qui présentaient une différence sous le 
rapport de la forme et des ornements, et nous avons 
réuni de la sorte plus de six cents figures, présen- 
tant toutes des modifications plus ou moins pro- 
fondes. 

Si, d’une part, il nous est impossible de considérer 
cette multiplicité de coquilles comme formant autant 
d'espèces distinctes, d’une autre part il nous est 
possible de chercher, par l'étude, à y établir des 
groupes, suivant certaines affinités de conformation 
et de développement, puis de nous appliquer à y 
reconnaître des types auxquels viendront se joindre 
des variétés, pour arriver ainsi à résoudre le pro- 
blème, tout en limitant, autant qu'il se pourra, le 
nombre des espèces. 

En général, les coquilles qui sont comprises dans 
le genre Cristellaire donnent lieu à quatre obser- 
vations principales : 

4° Les coquilles se développent d’une manière 
régulière dans le jeune âge et dans l'adulte ; 

2% Elles sont régulières dans le jeune âge et anor- 
males dans l'adulte ; 

3° Elles sont, à l'inverse, irrégulières dans le jeune 
âge et normales dans l’adulte ; 

4 Enfin elles sont irrégulières à tous les âges. 

2 


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Il convient donc d'étudier les coquilles au point 
de vue physiologique dans leurs deux états, de jeune 
âge et d’adulte. 

A. Nous avons établi ', en principe, que fout fora- 
minifère commence par une loge embryonnaire sphé- 
rique; il faut donc prendre cette loge pour guide et 
suivre les variations de position qu’elle subit dans les 
cristellaires, dont l’accroissement a presque toujours 
lieu par enroulement. 

40 La loge initiale a disparu, plus ou moins recou- 
verte par le développement de la base ou de la 
crosse; l’enroulement est alors incomplet et presque 
toujours irrégulier (pl. XIID) ; 

2 Elle peut servir de centre, autour duquel vien- 
nent se placer les autres loges; l’enroulement est 
plus régulier que dans le cas précédent; cette loge 
centrale possède la même texture que les autres loges 
(pl. XV, fig. 1 à 30); 

30 La loge initiale est parfois obligée de se secréter 
un support qui, augmentant avec la succession des 
loges disposées circulairement, devient un véritable 
nucléus, ? qui possède une texture différente de celle 
des loges environnantes et se montre identique à celle 
des cloisons (pl. XVI, fig. 15 à 21); 


: Terquem. Premier mémoire sur les foraminifères de l’oolithe, 
p: 29. 

? Ce nucléus est blanc, transparent, cristallin et même parfois 
couvert d’aspérités, tandis que les loges sont lisses et en calcaire 
spathique jaune, différence de coloration plus sensible dans les 
fossiles que dans les coquilles vivantes; déjà nous avons eu l’occa- 
sion de faire l'observation que le nucléus attribué à quelques 
espèces de frondiculaires ' n’était qu’une agglomération de loges ; 
il peut en être de même pour plusieurs autres genres. 


1 Terquem. Sixièine mémoire sur les foraminifères du lias, p. 481, pl. XIX, 
fig, 16. : 


PT 


4 Il se présente des cas où la base n’est pas 
enroulée, où les premières loges sont disposées les 
unes à la suite des autres, suivant un arc, et la loge 
initiale est indifféremment placée en arrière ou en 
avant (pl. XVII, fig. 1 à 30, et pl. XVIII, fig. 1 à 30); 

9° Enfin il arrive que la loge initiale reste isolée 
et constitue à elle seule la base, au-dessus de laquelle 
viennent s’accoler symétriquement les loges de la 
crosse (pl. IX, fig. 1 à 30). 

B. Dans l'adulte, les coquilles ne sont pas moins 
irrégulières que dans le jeune âge et il est possible 
de les partager en deux catégories principales : dans 
la première, les loges, quoique irrégulières et iné- 
gales entre elles, ne dépassent pas, dans leur dia- 
mètre, une grandeur normale (pl. IX, fig. 4 à 12); 
dans la seconde, une ou plusieurs loges prennent 
un développement anormal et se projettent sur la 
base ou même l’atrophient en partie, ainsi que les 
loges intermédiaires (pl. IX, fig. 20 et 21). 

En examinant la surface des coquilles, nous voyons 
les unes lisses et brillantes, les autres plus ou moins 
diversement ornées; les dernières donnent lieu à 
quelques observations : tantôt les coquilles sont sim- 
plement striées ou douées de fines côtes plus ou moins 
régulières; tantôt elles sont ornées de côtes épaisses, 
coupées à angles droits sur les côtés et diversement 
disposées; parfois elles suivent la direction des cloi- 
sons dont elles déterminent la saillie; parfois elles 
forment des dessins plus ou moins variés, qui n’ont 
aucun rapport avec la division des loges (pl. XIX, 
XX et XXI); et il convient de faire remarquer que 
ces dessins sont rarement semblables sur les deux 
faces de la coquille (pl. XX, fig. 4 et 2, et pl. XXI, 
fig. 13 et 14). 


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G. Il nous reste enfin à mentionner la série des 
coquilles qui, irrégulières à tout âge, affectent une 
disposition anormale dans toutes leurs loges et ne 
sont pas susceptibles d’être disposées par groupe, 
bien que les caractères génériques obligent à les 
ranger parmi les cristellaires (pl. XIIL, fig. 28 à 30). 

À ces premiers moyens d'étude, nous avons encore 
à ajouter d’autres considérations: ainsi nous trouvons 
que certaines coquilles sont lisses et planes; d’autres 
ont une, plusieurs ou toutes les loges saïllantes; les 
coquilles peuvent encore être munies d’une carène 
qui, tantôt est dorsale, basale ou ventrale; cette 
carène peut encore entourer deux côtés à la fois ou 
tous les trois. 

Nous avons dû, comme dans nos précédentes 
études, examiner les fossiles soit à sec, soit simple- 
ment mouillés, ou enfin les tenir plongés sous l’eau, 
pour pouvoir distinguer les loges et leur agencement. 
Pour un très-grand nombre de nos dessins, la dis- 
position des loges n’a pu être indiquée que par ce 
procédé, surtout quand, par la lumière diffuse ou 
même par transparence, on ne pouvait apercevoir 
aucune division de loges. 

Pour représenter certaines coquilles avec leurs 
_ ornements et pour donner simultanément leur struc- 
ture intérieure, nous avons été presque toujours 
obligé de combiner les divers procédés que nous 
venons de mentionner : la vue à la lumière diffuse 
ne donne que le contour de la coquille et la dispo- 
sition des ornements; la vue par transparence, la 
coquille étant tenue sous l’eau, annihile compléte- 
ment les ornements, met en lumière les loges et 


décèle la présence d’une carène ainsi que son 
étendue. 


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Il en est des cristellaires comme des marginulines, 
qui nous ont présenté de grandes difficultés dans leur 
classement lorsque nous avons eu à examiner cer- 
taines coquilles à formes très-simples, ne comprenant 
que quelques loges superposées; nous rappellerons 
les caractères propres au genre marginuline : une 
ouverture terminale, constamment dirigée du côté 
dorsal; une base, parfois munie d’un commencement 
d’enroulement, toujours contournée et rejetée en 
arrière ; ensemble de caractères qui peut se résumer 
et être représenté par la forme d’un $, dont la cour- 
bure supérieure serait tronquée. 

Les cristellaires régulières se distinguent facile- 
ment de toute autre coquille : dos arqué, ouverture 
toujours placée sur l’angle dorsal et projetée du côté 
ventral, base enroulée; caractères principaux dont 
l’ensemble peut être représenté par un 6. 

Il convient d'appeler l'attention sur le caractère 
que présente une coquille dans son développement, 
quand elle passe de l’état embryonnaire à l’adulte : 
_ordinairement il y a une sorte de temps d’arrêt entre 

les deux âges et qui dure plus ou moins longtemps; 
il s'annonce par un autre mode d’empilement dans 
les loges et par une autre forme dans la coquille 
(pl. X, fig. 4 à 30); parfois les coquilles semblent 
avoir subi trois époques différentes de croissance, 
c'est-à-dire où les coquilles montrent trois disposi- 
tions différentes dans les loges (pl. XII, fig. 15, 
pl. XIV, fig. 7 à 9); enfin il est des cas où le temps 
d'arrêt ne s’est pas produit et où l’état embryonnaire 
se borne à la loge initiale (pl. IX, fig. 1 à 6). 

Il n’en est pas de même pour les coquilles irrégu- 
lières, lorsque un ou deux des principaux caractères 
ou tous les trois viennent à se modifier; alors il est 


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trés-difficile de distinguer les cristellaires des:x mar 
ginulines : 

40 Lorsque, dans les cristellaires, le dos est droit 
et que l'ouverture, dirigée en avant, cesse d’être 
ventrale ; 

20 Lorsque le dos est sinueux l’ouverture peut être 
projetée en arrière 

3° La base n’étant pas enroulée est simplement 
résorbée par l'accroissement de la coquille; cette 
disposition, avec le concours d’une des deux précé- 
dentes, donne les caractères propres aux marginu- 
lines. 

De l’ensemble de ces brisé cus ressortent les 
moyens de classification qui, basés sur la constitution 
des coquilles, indiquent l’ordre qu'il convient de 
suivre et qui consiste à passer du simple au composé 
et du régulier à l’irrégulier; classification qui nous 
paraît à la fois méthodique et rationnelle. 

Les divisions que nous avons indiquées plus haut 
peuvent elles-mêmes être sous-divisées pour former 
autant de groupes; en prenant pour guide la loge 
initiale et ses diverses positions il nous est facile 
d'établir ces groupes qui se succèdent d’une manière 
normale, l’agencement de la coquille devenant de plus 
en plus compliqué. Toutefois nous ferons observer 
que telle coquille que nous plaçons à la tête de tel 
groupe peut elle-même n'être que le dérivé d’une 
autre coquille appartenant à un autre groupe; il se 
peut encore qu’une autre localité vienne fournir les 
intermédiaires qui nous manquent et conduise à 
démontrer que plusieurs groupes doivent être réunis : 
dans un type commun. 

Les groupes se succèdent dans l’ordre suivant : 

1° Coquilles douées de la forme la plus simple : 


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elles sont uniquement constituées d’un empilement 
de logés plus ou moins concentriques, ne montrant 
pas la moindre disposition à l'enroulement et ayant 
pour-base une simple loge initiale, placée à l’extré- 
mité postérieure (pl. IX, fig. 1 à 10); : 

2 Les coquilles sont de même privées d’un enrou- 
lement basal, ont une loge initiale postérieure et un 
empilement de loges vertical plus ou moins irrégu- 
lier (pl. IX, fig. 11 à 30); 

3° Les coquilles possèdent à la base des loges 
multiples, mais disposées les unes à la suite des 
autres, suivant une ligne plus ou moins droite: la 
loge initiale est indifféremment en avant ou en 
arrière (pl. XVII et XVIII); 

% Les coquilles possèdent un commencement 
d’enroulement basal et la loge initiale est placée 
obliquement ou même latéralement (pl. X, fig. 1 à 
20, pl. XE, fig. 4 à 30); 

5° La coquille devenant plus régulière et l’enrou- 
lement plus déterminé, la loge initiale est placée 
supérieurement (pl. XIT, XIIT et XIV); 

” 6° Les coquilles ont un enroulement basal complet 
et la loge initiale est centrale (pl. XV, fig. 1 à 30, 
pl. XVI, fig. 4 à 14); 

7 Les coquilles peuvent avoir un enroulement 
complet et cependant la loge initiale peut encore 
être latérale, le centre étant occupé par un nucléus 
saillant (pl. XVI, fig. 15 à 18); 

8 Les coquilles peuvent avoir les mêmes disposi- 
tions, sauf qu’au lieu d’un nucléus saillant il existe 
une dépression polygonale œl- XVI, fig. 22 à 30); 

Bien qu’en général nous n’ayons pas tenu grand 
compte des ornements, nous avons cependant dû les 
considérer comme un caractère distinctif pour une 


— 45% — 


série de coquilles douées de côtes carrées et pour 
lesquelles nous établissons deux groupes ; | 

9% Les coquilles sont régulières, ont des côtes 
carrées, rayonnantes, sont munies d’un nucléus sail- 
lant et ont la loge supérieure ronde (pl. XVI, fig. 19 
à 21); 

10° Les coquilles sont ornées de côtes carrées 
diversement disposées, ont la base plus ou moins 
enroulée, sont privées d’un nucléus et ont leur der- 
nière loge tronquée ou même excavée latéralement 
(pl. XIX, XX et XXI). 

Nous avons résumé les caractères distinctifs de ces 
groupes dans un tableau synoptique. 

Il se peut qu’on considère une coquille placée dans 
un groupe que comme la modification d’une autre 
coquille classée dans un autre groupe; toutefois, 
sous Le rapport de la forme, les coquilles se présentent 
avec un certain ensemble qui justifie leur classement 
à la première vue. 

Devant cette énorme quantité de fossiles à décrire, 
nous avons dû nous imposer des limites très-étroites 
dans la création des espèces, pour ne pas encombrer 
la nomenclature d’une inutile exubérance de noms; 
nous avons cherché, autant que possible, à prendre 
d’abord une forme typique, puis à grouper autour un 
certain nombre de fossiles à formes analogues, pour 
arriver à des dégénérescences qui se trouvent peut- 
être trop arbitrairement rapportées à ce type, mais 
qui possèdent cependant les caractères essentiels du 
groupe. De la sorte, une cristellaire étant donnée et 
quelle que soit sa forme, sa détermination sera rendue 
facile, en raison même du nombre des groupes que 
nous avons établis et des figures que nous avons 
reproduites. 


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19 


— 156 — 


Une circonstance principale qui milite en faveur de 
la détermination que nous avons prise de multiplier 
nos dessins et de représenter tant de variétés, con- 
siste dans ce fait: il se peut que, dans une autre 
localité que celle de Fontoy ou dans une autre pro- 
vince, ce terrain, que nous étudions, ne contienne 
que ces variétés et aucune des formes typiques; on 
serait porté à en faire des espèces nouvelles si l’on 
n'avait sous les yeux des formes analogues et si l’on 
n’était averti par l’inépuisable variété des coquilles. 

Nous sommes convaincu d'avance que les groupes 
que nous avons établis sont loin d’être à l'abri de 
toute critique ; nous les croyons au contraire suscep- 
tibles d’être modifiés à mesure que les recherches 
se multiplieront et amëneront la découverte de nou- 
velles formes; mais ces divisions, telles qu’elles sont, 
nous ont donné une très-grande facilité pour ranger 
cette multiplicité de coquilles et y apporter un certain 
ordre. Nous reconnaissons que les premiers groupes 
sont fictifs, attendu que les figures mêmes que nous 
produisons démontrent qu'il y a des passages qui 
établissent la connexion non interrompue entre les 
coquilles les moins enroulées à la base et celles qui 
le sont le plus. | 

On comprend que, devant la grande quantité de 
coquilles que nous avons réunies, nous avons dû 
rencontrer quelques difficultés dans leur spécifica- 
tion ; d’une part, nous étions arrêté par l’appréhension 
de trop multiplier les espèces et, d'autre part, nous 
voulions éviter une trop grande réserve en réunissant, 
dans un seul type, un trop grand nombre de coquilles 
dont l’étude serait devenue incomplète ou confuse. 
Nous avions enfin à nous demander s’il fallait donner 
une description spéciale pour chaque coquille et pour 


— 157 — 


chacune de ses variétés, pour démontrer par quels 
caractères elles se distinguent de leurs congénères. 

Nous ne croyons pas ces questions susceptibles de 
recevoir toutes une solution satisfaisante et surtout 
applicable d’une manière générale ; nous avouons 
avoir dû tourner certaines difficultés, plutôt que . 
d’avoir à créer tant de noms nouveaux. 

C’est ainsi que cette monographie, qui comprend 
treize planches et près de quatre cents FOUT !, ne 
renferme que vingt-trois espèces. 

Nous ne croyons pas qu’en général les Cat eds 
en forme de disque soient susceptibles de constituer 
de bonnes espèces non discutables; nous ne les 
considérons que comme l’état embryonnaire de celles 
qui sont développées en forme de crosse. Nous avons 
donc cru devoir négliger un assez grand nombre de 
ces coquilles discoïdales dont cependant nous avons 
fait figurer quelques exemplaires; mais nous devons 
ajouter que c’est simplement comme étude complé- 
mentaire des coquilles adultes et non à titre d’es- 
pèces. 

Nous pourrons faire un utile emploi du tableau que 
nous avons donné plus haut pour passer en revue 
les cristellaires qui ont été publiées et qui présentent 
quelques analogies avec celles du bathonien inférieur, 
tout en nous proposant, comme pour les marginu- 
lines, de mentionner les rapports et les différences ?, 


{ Nous avons réservé environ cent cinquante figures se rappor- 
tant à des modifications de formes qui nous ont paru trop peu 
importantes pour être reproduites. 

? Quand nous disons que telles de nos espèces se montrent ana- 
logues à telles autres vivantes ou fossiles, nous entendons n’indi- 
quer que de simples rapports, propres à fixer les idées et non 
établir des identités qui, dans le fait, n'existent pas. 


— 158 — 


à mesure que nous ferons la description de nos 
espèces. 

Pour l’oxfordien, CG. Schwager ! a publié un grand 
nombre de cristellaires (quarante espèces) auxquelles 
il faudrait ajouter les deux espèces figurées pl. V, 
fig. 1 et 2, sous le nom de marginulines et dont il 
conviendrait de retrancher celle qui est représentée 
pl. VI, fig. 9, qui est une véritable marginuline. 

Nous n’avons mentionné cette publication que pour 
mémoire, attendu que nous n'avons trouvé, dans ces 
coquilles, aucun rapport direct avec celles de nos 
contrées; mais toutes ces espèces rentrent dans les 
groupes de notre tableau et les représentent tous, 
sauf deux : le premier, à forme très-simple, est celui 
qui renferme les coquilles à côtes carrées. 

Pour le même terrain, à Streitberg, Gumpel* donne 
quelques espèces qui, de même que les précédentes, 
ne montrent aucune analogie avec les.nôtres. 

Parmi les nombreuses cristellaires (trente-quatre 
espèces) publiées par Reuss * pour le néocomien et 
le gault de la Westphalie, nous en voyons figurer 
cinq qui présentent tous les caractères propres aux 
marginulines : la double courbure dorsale et le pro- 
longement rejetant l'ouverture en sens inverse de 
l’enroulement. Toutes les autres se rapportent à nos 


! Recherches sur la faune microscopique des couches juras- 
siques, par Conrad Schwager. Munich. 

Beitrage zur Kenntniss der microscopischen Fauna jurassischer 
Schichten, von C. Schwager in Munchen. Jahersheften fur vater- 
Lendisché Naturkunde in Wurtemberg, 1865. 

? Die Streitberger Schwammlager und ihre Foraminiferen , 
Einschlusse von Bergmeister Gumbel, Munchen, 1862. 


$ Reuss. Die Foraminiferen des Nordeutschen Hils und Gault. 
Wien, 1862, 


— 159 — 


groupes, même à celui des coquilles à côtes carrées. 
Reuss en donne neuf figures dont il fait sept espèces 
et parmi lesquelles il faut en- comprendre deux clas- 
sées parmi les vaginulines ; les espèces de Reuss 
représentent les formes les plus simples que nous 
avons figurées pl. XIX, fig. 1 à 3. 

De toutes les publications que nous avons par- 
courues et qui traitent des foraminifères fossiles de 
différents terrains, nous n’en avons trouvé aucune 
qui ait donné lieu à une observation particulière. 

Dans son prodrome, d’Orbigny indique, pour le 
bajocien, deux cristellaires que Ræmer avait classées 
dans deux autres genres; pour le bathonien il men- 
tionne cinq espèces, dont quatre sont publiées dans 
les annales des sciences naturelles, 1895, et une par 
d’Archiac, pour l'Aisne. 

Bronn {Index paleontoloyicus] n'indique que cette 
dernière espèce /C. truncata] et la place dans le lias 
supérieur avec la lettre n. 

Parmi les espèces vivantes, le Cristellaria calcar, 
Lin., se rapproche le plus d’une espèce du batho- 
mien, le C. helios (pl. XVI, fig. 19 à 21}, par ses 
ornements et son fort nucléus; de nombreuses va- 
riétés ont été rattachées à cette espèce et c’est en 
raison de ce fait que Fichtel et Moll disaient ‘ : 
Fauna hujus specei ila comparata est ejusque varie- 
tates tam multiplices, ut ferè impossibile videatur 
characterem specificum erui posse, quo hœc species 
à reliquis congeneribus distinqueretur et tamen nulla 
varietas exeluderetur. 


= Testacea microscopica aliaque minuta ex generibus argo- 
nauta et nautilus ad naturam delineata et descripta à Leopolde 
à Fichtel et J. Paulo Carolo à Moll. Vienne, 1805. 


"A0 


Cette observation s'applique non au C. helios", n, 
mais bien en son entier au C. pol ymorpha, n, à tout 
notre groupe de cristellaires à côtes carrées, dont 
aucune d’ailleurs ne possède les caractères distinc- 
tifs du C. calcar. 

Dans notre précédent mémoire sur les marginu- 
lines, nous avons eu à mentionner les publications 
de Williamson, Parker, Rupert-John et Brady *?, pour 
leurs explorations de diverses mers, poussées jusqu’à 
de grandes profondeurs; tout récemment encore, 
Carpenter s’est livré à des recherches de cette na- 
ture, mais les résultats qu’il a obtenus ne nous sont 
pas encore connus; quant aux premières publica- 
tions, nous en ferons l’analyse lorsque nous aurons à 
décrire les fossiles qui se rapprochent des espèces 
vivantes. 

L'expérience que nous ont donnée les longues 
années que nous avons employées à nos recherches, 
l'habitude du coup d’œil que nous avons acquise par 
la pratique du dessin, en reproduisant nous-mêmes 
tous nos fossiles, nous ont servi de guide dans le 
classement de nos coquilles et nous ont prémuni 
contre de graves erreurs; mais cette expérience et 
cette habitude, si nécessaires pour l’étude des co- 
quilles microscopiques et qui ne s’acquièrent qu'avec 


! Voyez plus loin les descriptions des espèces. 

? William Crawfort Williamson. On the recent foraminifera of 
Great-Britain. London, 1858. 

Kitchen Parker et Rupert Jones. On some foraminifera from 
the north Atlantic and Artic Oceans, including Davis Straits . 
and Baffin's Bay. London, 1864. 

Henry Brady. Contributions to the Knowledge of the Forami- 
a — On the Hg Fauna of the Shetlands. London, 


— 46 — 


le temps et le travail, ne sauraient, malgré tout notre 
désir, être transmises : nous voudrions rendre ce 
genre de recherches plus facile et pour ainsi dire 
abordable à tous les géologues, mais surtout en faire 
apprécier la haute utilité. 

Nous devons faire remarquer que le champ des 
explorations est fécond en découvertes, immense en 
étendue et à peine entamé; presque tous les terrains 
primaires et secondaires restent encore à étudier : 
l'étude microscopique du lias de la Moselle n’est que 
commencée; celle de la Côte-d'Or et de l'Indre n’est 
qu'indiquée ; pour l’oolithe, le bathonien inférieur 
est seul exploré et déjà il fournira près de quarante 
planches auxquelles il faudra ajouter l'étude des fos- 
siles qui accompagnent les foraminifères : les spicules 
de spongiaires et de bryozoaires, les cyproïdes, etc. 


DEUXIÈME PARTIE. 


DESCRIPTIONS DES ESPÉCES. 


Genre CRISTELLARIA !, Lamarck. 


Nautilus, Linn. Linthurie, Oréade, Scortime, 
Astacole, Montfort; Cristellaria, Lamarck, Defrance; 
Planularia Saracenaria, Defrance; Linthurie, 


! Nous croyons avoir démontré dans notre précédent mémoire ! 
que d’Orbigny avait, à tort, confondu le genre Planularia avec les 
cristellaires et qu’il devait être rapporté au genre Marginulina, 
dont il possède tous les caractères. 


3 Premier mémoire sur Les foraminifères du fuller’s de Fontoy, p. 48 et 52. 


— 162 — 


Oréade, Saracenaria, Crepidulina, Blainville; Pla- 
nularia et Gristellaria, d’'Orbigny !. 

Coquille libre, régulière, équilatérale, oblongue ou 
ovale, comprimée, souvent carénée, d’une contexture 
brillante et vitreuse ou spathique el opaque, couverte 
fréquemment de bourrelets, de protubérances ou de 
côtes rayonnantes ou transversales ; formée d’une 
spire embrassante en entier ou partiellement, ou 
de loges basales disposées en arc, composée de loges 
sphériques ou comprimées, allongées, souvent reJoi- 
gnant le retour de la spire ou un peu projetées et 
obliques, dont la dernière loge est percée d’une 
ouverture arrondie, située à l’angle carinal, c’est-à- 
dire opposée au retour de la spire. 

.& Rapports et différences. Comparé aux autres 
genres de cette famille (hélicostègues), celui-ci se 
rapproche des Robulines par la forme générale, par 
la place de son ouverture, tout en le distinguant par 
la forme de cette ouverture ronde chez les cristel- 
laires, allongée et triangulaire chez les robulines *. 


1 D’Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne 
(Autriche), 14846, p. 82. : 

Nous n'avons pas trouvé de caractères bien essentiels et nou- 
veaux à ajouter à la diagnose du genre, telle qu’elle est donnée 
par d’Orbigny et a été établie pour les coquilles vivantes ; il con- 
vient seulement de compléter ces caractères génériques par ceux 
que présentent les coquilles fossiles et que nous avons mis en 
italique. 

? Dans les fossiles où cette ouverture, d’ailleurs fort petite, est 
toujours oblitérée, il devient très-difficile, si ce n’est impossible, 
d’en reconnaître la forme, ronde ou triangulaire; mais il existe 
plusieurs autres caractères plus importants qui permettent de bien 
classer les fossiles qui appartiennent à ces deux genres : dans les 
cristellaires la coquille est presque toujours en crosse et l’ouver- 
ture toujours terminale; dans les robulines la coquille est cons- 


ue ÀO$ > 


On né peut nier non plus qu'entre les espèces les 
moins enroulées de ce genre et celles qui le sont 
plus dans les marginulines, l’un des derniers genres 
de stichostèques, il n’y ait un passage évident. 

» Les cristellaires se sont montrées à la surface 
du globe avec le lias supérieur. Nous en avons ren- 
contré encore dans la grande oolithe et dans l'étage 
oxfordien supérieur. On en retrouve ensuite quelques 
espèces dans les terrains crétacés supérieurs, une 
dans l’étage turonien et deux dans l’étage sénonien 
ou craie blanche. 

» Aux couches tertiaires, par une singularité remar- 
quable, nous en trouvons treize dans les terrains 
tertiaires subapennins de l'Italie, aux environs de 
Sienne; onze dans le bassin de Vienne, et aucune 
dans les autres bassins ‘. » 

A ces nombres, il convient d’ajouter six espèces 
du lias moyen de la Moselle et mentionnées dans le 
prodrome (1850, t. I, p. 242), plus celles que nous 
avons publiées dans la première série de nos mé- 
moires. 

Bronn (Index paleontologicus, 1849) en indique 
cinquante espèces qui sont les mêmes que celles de 
d’'Orbigny. Depuis cette époque le nombre des cris- 
tellaires fossiles s’est beaucoup augmenté et, d’après 
les documents que nous possédons, on LE dre établir 
l'inventaire suivant : 


tamment discoïdale et l'ouverture latérale est ventrale, bien que 
placée à l’extrémité de l’angle. 

! D’Orbigny. L. c., p. 85. 

Nous en connaissons plusieurs espèces trouvées à Léognan, en- 
virons de Bordeaux. 


— 164 — 


CRISTELLAIRES, France. | Allemagne. | Angleterre. | TOTAUX. 
Dulias. FA san 100 10 4 74 
Bathonien inférieur. 925 » » 25 

— oxfordien. » 4 » 49 
Terrains crétacés. ... 5 40 » 45 
tertiaires, :. » 359 » 39 

90 131 4 295 


Dans les cristellaires du bathonien inférieur quel- 
ques-unes n’ont qu'un quart de millimètre de lon- 
gueur, quelques autres atteignent un millimètre et 
demi; le reste a une taille comprise entre ces deux 
limites. 


Tableau dichotomique pour la classification des espèces. 


Base non distincte, pas d’enroule- 
ment....... ee Mééndtnnpoe dus Cr É 
Base distincte, avec ou sans enrou- 
lement. usé sos RE A 2 
Loge initiale servant de base.... 2 
; | Une ou plusieurs loges à la base, in- 
dépendantes des loges de la crosse.. C. instabilis. 
Loges de la crosse concentriques sur la 
à loge initiale... rate sels C. primordialis. 
Loges de la crosse empilées..... 6) 
Loges régulières. .... AT Fe à 
j Loges:irréguliôres.........:.... C. anceps. 
Cole oies. Luisa re C. guttiformis. 
6 f Coquille quadrangulaire............ C. quadrilateralis. 
Base sans enroulement......... 6 
; Base plus ou moins enroulée.... 190 
Coquille obtuse sur le pourtour... 7 
Coquille munie d’une carène sur le 
EE TPOUPIDOT 565 0 SN Med ... GC. similis. 


. 
8. 


9. 


10. 
u. 
3 


14. 


45. 


16 | 


17. 


18. 


Loges planes............ sésisst- 28 
Loges saillantes........... RER PET 
Coquilles arrondies à la base.... 9 
Coquilles triangulaires.............. 
Loges nombreuses, tordues.......... 
Loges peu nombreuses, obliques..... 
Coquilles lisses ou striées ou ornées de 

côtes arrondies.............. 11 
Coquilles ornées de côtes carrés...... 


Loge initiale oblique à la base... 12 
Loge initiale latérale, supérieure 


- ou centrale ....... Petoesse 15 
Loges de la crosse plus ou moins 
YONNE: dinaranene one a 589 
Loges de la crosse irrégulières. ..... 
Ouverture non bordée........,.. 14 
Ouverture bordée.......... de ste au 
Loges à cloisons non saillantes....... 
Loges à cloisons saïllantes........... 
Loge initiale latérale........... 16 


Loge initiale supérieureouinterne 17 


Loges de la crosse plus ou moins 
régulières... ...... UT TES ste seus 
Loges de la crosse irrégulières... ...…. 
Loge initiale supérieure............ 
Loge initiale interne..... dir dis 18 
Centre occupé par une loge..... 19 
Centre occupé par un nucléus... 20 
Une seule loge centrale............. 
Plusieurs loges dans le centre....... 
Nucléus saillant ........ CEPTEP 21 
Nucléus non saillant............ 25 
Dernière loge renflée............... 
Dernière loge plane......,...... 22 
Coquilles lisses. .......... Ssrniss es 
Coquilles costellées...... anses cadre 
Centre doué d’une dépression polygo- 
MR le sr aura le te . 


Gentre doué d’une dépression arrondie 


C. parallela. 
C. triquetra. 


C. intorta. 
C. doliolum. 


C. polymorpha. 


GC. prava. 


C. lagenæformas. 
C. subinvoluta. 
C. suturalis. 


C. semi-involuta. 
C. anomala. 
C. hybrida. 


C. centralis. 
C. centro-gyrata. 
GC. galeata. 


C. inquisita. 
C. helios. 


C. lacunata. 
C. stellaris. 


Première Division. 


Base non distincte, sans enroulement basal. 


Coquilles formées de loges concentriques ou empilées; base formée 
d’une loge unique, soudée normalement aux autres loges. 


CRISTELLARIA PRIMORDIALIS, pl. IX, fig. 4 à 40. 


C: testa compressa, lœvigata vel radiatim striata aut 
costulata, loculis planis vel prominentibus, arcuatis, pri- 
mum plus minusve involutentibus, primo basali, ovato vel 
sphœrico. 

Coquille comprimée, lisse ou ornée de stries ou de fines 
côtes rayonnantes ; formée de loges planes ou saillantes, 
arquées et enveloppant plus ou moins la loge initiale, 
ovale ou sphérique. 

La figure À représente une coquille régulière où toutes 
les loges sont planes, régulièrement contournées autour 
de la loge initiale. 

La figure 2 a les loges saillantes et rondes; quelques 
variétés se rapportant à cette forme ont les loges planes 
. ou même quadrangulaires ; 

Dans les figures 2, 4 et 10 la loge initiale, au lieu d’être 
inférieure, est rejetée en arrière ; 

Dans la figure 5 les loges antérieures sont alternative- 
ment grandes et petites, les premières décrivant une 
demi-circonférence autour de la loge basale. 

Localités : Fontoy, couches 1, 7, 10, 11, 49; très-abon- 
dant dans la couche 11 ; Conflans, très-rare!. 


CRISTELLARIA ANCEPS, Terq., pl. IX, fig. 41 à 21. 
C. testa complanata, lœvigata, loculis obliquis, plus 
* Pour le niveau des couches, voir dansle premier mémoire, p. 56, 


le tableau indiquant les divers niveaux de la prise des marnes à 
Fontoy, 


— 461 — 


ininusve irregularibus, planis vel prominentibus, uno, 
duobus vel plurimis postice projectis, basi uniloculari. 

Coquille comprimée, lisse, formée de loges obliques 
plus ou moins irrégulières, planes ou saillantes, une, deux 
ou plusieurs loges projetées sur la loge basale. 

La figure 41 montre toutes les loges dirigées vers la 
loge initiale ; dans les figures 12, 13 et 14 le nombre et 
la position des loges décurrentes varient; figure 15 six 
loges viennent s’appuyer sur l’initiale; dans les autres 
figures l’irrégularité de la coquille et des loges augmente 
progressivement et dans la figure 21 elle est extrême ; on 
y voit de petites et de grandes loges, alternance due pro- 
bablement à une résorption du test. 

Localité : Fontoy, couches 3, 6, 7, 8, 11 et 12; plus 
abondant dans la couche 7. 


CRISTELLARIA GUTTIFORMIS, Terq., pl. IX, fig. 22. 


C. testa elongata, ovali, guttiformi, compressa, mucro- 
nata, strict striis radiantibus, interruptis ornata, loculis 
obliquis, regularibus, prominentibus, primo semilunari, 
ultimo triangulari, subacuminato. 

Coquille allongée, ovale, guttiforme, comprimée, ornée 
de stries rayonnantes régulières, serrées et interrompues ; 
formée de loges régulières, obliques, saillantes, la pre- 
mière semi-lunaire, mucronée, la dernière triangulaire 
subacuminée. 

Localité : Fontoy, couche 11; fort rare. : 
CRISTELLARIA QUADRILATERALIS, Terq., pl. IX, fig. 23 

et 24. 


C. testa irregulariter quadrilaterali, compressa, striis 
tenuis vel costulis radiantibus, interruptis ornata, loculis 
transversalibus planis aut prominentibus, primo rotun- 
dato, ultimo succiso vel subacuminato, decurrente. 

Coquille irrégulièrement quadrilatérale, comprimée, 
ornée de stries rayonnantes ou de fines côtes interrom- 


— 168 — 


pues, formée de loges transversales plus ou moins irré- 

gulières, planes ou saillantes, la première arrondie, la 

dernière oblique et tronquée ou projetée et acuminée. 
Localité : Fontoy, couche 11; fort rare. 


Deuxième Division. 


Base distincte, non enroulée. 


Base formée de loges douées d'une simple obliquité; loge initiale 
postérieure, normalement soudée aux autres loges. 


CRISTELLARIA TRIQUETRA, Terq., pl. IX, fig. 25 et 26. 


C. testa compressa, irregulariter triquetra, lœvigata aut 
basi paucicostata, loculis subregularibus, planis, obliquis, 
primo elongato vel subrotundato, ultimo triangulari, acu- 
minato. 

Coquille comprimée, irrégulièrement triangulaire, lisse 
ou ornée à la base de quelques côtes rayonnantes ; formée 
de loges régulières, planes, celles de la base arquées, les 
autres obliques, la première allongée ou subarrondie, 
la dernière triangulaire, acuminée. 

Localité : Fontoy, couches 7 et 11 ; assez rare. 


CRISTELLARIA PARALLELA, Terq., pl. IX, fig. 27, a, b. 


C. testa elongata, compressa, lateribus recta, parallela, 
lœvigata, loculis prominentibus, obliquis, primo ovato- 
acuto, tribus basis triangularibus, ultimo obtuso. 

Coquille allongée, comprimée, lisse, à côtés droits et 
parallèles, formée de loges saillantes obliques, la première 
ovale-aiguë, les trois suivantes transversales triangulaires, 
les autres obliques, triangulaires, la dernière obtuse. 

Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. 


CRISTELLARIA INTORTA, Terq., pl. IX, fig. 28, a, b. 


C. testa elongata, compressa, costutis radiantibus ornata, 


sé TR 


dorso leniter areuata, postice rotundata, loculis planis, 
primo acute ovato, sequentibus arcuatis, aliis irrequla- 
ribus, intortis, ultimo brevi, obtuso. 

Coquille allongée, comprimée, légèrement arquée sur 
le dos, ornée de fines côtes rayonnantes, formée de loges 
planes, la première ovale-aiguë, les quatre suivantes con- 
caves et arquées, les autres irrégulières, contournées et 
dirigées vers la base, la dernière très-courte, oblique et 
obtuse. 

Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. 


CRISTELLARIA DOLIOLUM, Terq., pl. IX, fig. 29, à, b. 


C. testa compressa, irregulariter rotundata, lœvigata, 

loculis planis, duobus primis triangularibus, aliis obliquis, 
_quadrangularibus, ultimo obtuso. 

Coquille comprimée, irrégulièrement arrondie sur son 
pourtour, lisse, formée de loges planes, les deux premières 
transversales, triangulairés les autres obliques, quadran- 
gulaires, la dernière obtuse. 

Cette espèce se rapproche des figures 2 et 4 par la forme 
générale de la coquille et par la disposition des loges; elle 
en diffère par la base qui est distincte et formée de deux 
loges ; elle montre ainsi le passage des coquilles de la 
première section à celles de la seconde. 

Localité : Fontoy, couche 11 ; assez rare. 


CRISTELLARIA SIMILIS, Terq., pl. IX, fig. 30. 


C. testa elongata, ovata, compressa, lœvigata, circiter 
angustè carinata, loculis planis, primis quatuor trans- 
versalibus, arcuatis, aliis obliquis, ultimo triangulari, 
acuminato. 

Coquille allongée, ovale, comprimée, lisse, entourée 
d’une étroite carène, formée de loges planes, les quatre 
premières transversales, arquées, les autres obliques, la 
dernière triangulaire, acuminée. 

Cette espèce, par sa forme, se rapproche: de la figure 41 


— 170 — 


et s’en éloigne par sa carène et par sa base formée de 
quatre loges. 
Localité : Fontoy, couches 2 et 3; assez rare. 


Troisième Division. 
Base distincte, non enroulée. 


Coquilles à loges basales isolées, disposées sur une ligne plus ou 
- moins droite et indépendantes des loges de la crosse. 


CRISTELLARIA INSTABILIS, Terq., pl. XVII, fig. 4 à 30; 
pl. XVII, fig. À à 30. 


C. testa elongata, compressa, formä loculisque maxime 
variabili, lœvigata aut striata aut costata, loculis nume- 
rosis, planis vel prominentibus, basi non involuta, uno-sex 
loculis instructa, sphæricis, in linea recta dispositis, in 
dorso vel postice vel ventre sitis. 

Coquille allongée, comprimée, très-variable dans sa 
forme et dans la disposition des loges, lisse ou striée ou 
costellée, formée de loges planes ou saillantes, droites 
ou arquées, courtes ou projetées; base non enroulée, 
formées de une à six loges sphériques en ligne plus ou 
moins droite, diversement disposée, du côté ventral ou 
dorsal ou en arrière. 

Cette espèce, une des plus variables du genre, fournit 
une telle quantité de modifications de formes, qu’on pour- 
rait prendre chacune des soixante figures que nous pro- 
duisons pour type particulier et en faire autant d’espèces 
et de séries ; nous avons dû nous limiter et ne représenter 
que les principales variétés. 

Dans la plupart des coquilles qui composent cette série, 
il est parfois très-difficile de reconnaître la loge initiale ; 
suivant les lois normales du développement, la première 
loge doit être la plus petite et toujours placée du côté 
ventral; dans quelques-unes de ces coquilles la petite 
loge est indifféremment placée en avant ou en arrière ; 


— 11 — 


parfois encore les loges de la base sont toutes égales 
entre elles. 

PI. XVIE. La figure À donne le type de l’espèce dont la 
base n’est formée que d’une loge sphérique; de la figure 2 
à 42 la base est formée de deux loges, d’abord postérieures 
et horizontales (2-6), puis ventrales et verticales; de la 
figure 43 à 30 la base a trois loges, d’abord dirigées du 
côté dorsal, puis placées postérieurement et devenant 
insensiblement latérales ou antérieures. 

PI. XVIII. De la figure 4 à 47 la base est formée de quatre 
loges et, comme dans la série précédente, elles sont (1-3) : 
d’abord dirigées du côté dorsal, puis placées en arrière, 
pour devenir peu à peu antérieures ; de la figure 18 à 27 
on observe exactement la même disposition que précé- 
demment, sauf que la figure 18 présente une nouvelle 
modification : les loges de la base sont placées sur deux 
rangées ; les figures 19 et 20 ont les loges dorsales; fi- 
cures 21 à 24 elles sont postérieures; figures 25 à 29 elles 
deviennent latérales ou antérieures; dans la figure 30 la 
base est douée de six loges. 

Localité : Fontoy, couches 1, 2, 3, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 
44, 15; abondant dans les couches 7 et 10, assez rare 
dans les autres. 


Quatrième Division. 
Base distincte, douée d'un commencement d'enroulement. 


Coquilles douées d’une loge initiale oblique. 


CRISTELLARIA SUBINVOLUTA, Terq., pl. X, fig. 4 à 18. 


C. testa elongata, compressa, lœvigata vel striata aut 
costata, loculis numerosis, planis vel prominentibus, obli- 
quis, rectis vel arcuatis, anticis sensim projectioribus, 
primo ovato, obliquo, ultimo obtuso, vel plus minusve 
acuminato, basi subinvoluta. 

Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de stries 

5 


— 172 — 


ou de côtes rayonnantes, formée de loges nombreuses, 
empilées régulièrement, puis avec la courbure progres- 
sive de la base, devenant de plus en plus obliques et 
projetées en arrière ; la première loge ovale ou aiguë à 
une de ses extrémités, la dernière obtuse ou plus ou 
moins acuminée ; base subenroulée. 

Nous avons réuni dans cette série un certain nombre 
de coquilles qui, par les passages insensibles dans la 
déclinaison des loges, amène leur entière projection sur 
la base; nous aurions pu multiplier les figures. 

Localité : Fontoy; abondant dans les couches 7,10 et 11, 
plus rare dans la douzième, 


CRISTELLARIA SUTURALIS, Terq., pl. X, fig. 19 à 24. 


C. testa elongata, compressa, lœvigata aut radiatim 
costulata, loculis planis, obliquis et rectis, vel postice plus 
minusve projectis, primo ovato vel rotundato, obliquo vel 
lateruli, ultimo subacuminato, basi plus minusve subin- 
voluta, suturis costula minutis. 

Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de côtes 
rayonnantes obsolètes, formées de loges planes, obliques 
ou arquées et plus ou moins rejetées en arrière, loge ini- 
tiale ovale ou arrondie, postérieure, puis oblique et enfin 
latérale, base formée de deux à six loges plus ou moins 
recourbées, parfois munie d’une étroite carène, dernière 
loge acuminée, sutures surmontées d’une fine côte ar- 
rondie. 

Dans cette petite série les coquilles, bien que douées 
de formes très-différentes, présentent une relation évidente 
par la fine côte qui surmonte les sutures. 

Localité : Fontoy; assez commun dans les couches 5, 
6 et 7. 


CRISTELLARIA PRAVA, Terq., pl. X, fig. 25 à 29. 


C. testa elongata, compressa, lœvigata, loculis planis 
vel prominentibus, plus minusve irregularibus, primo 


— 173 — 


ovato vel rotundato, aliquot sequentibus triangularibus, 
uno, duobus vel pluribus basim injectis, aliis obliquis, 
rectis vel arcuatis vel tortis, ultimo obtuso vel acuminato. 

Coquille allongée, comprimée, lisse, formée de loges 
planes plus ou moins saillantes, plus ou moins irrégu- 
lières, la première ovale ou arrondie, plusieurs suivantes 
triangulaires, les autres obliques et arquées ou tordues, 
plus ou moins projetées sur la base, la dernière loge 
obtuse ou subacuminée. 

Nous comprenons combien cette description est insuf- 
fisante pour spécifier une série de coquilles toutes irré- 
gulières ; à peine servirait-elle pour en décrire une seule. 

La figure 25 se montre assez régulière et n’a que la 
cinquième et la sixième loges rejetées en arrière, carac- 
tère qui la rapproche des marginulines. 

Ea figure 26 représente la plus étroite de toules les 
coquilles que fournit la localité; les loges ÉORX en forme 
de torsade assez régulière. 

La figure 29 montre d’abord la base formée de quatre 
loges irrégulières, puis un empilement régulier de cinq 
loges et enfin deux grandes loges enveloppantes ; ensemble 
qui démontre que les coquilles de ce genre ont à subir, 
en général, Es époques de croissance ou de modifica- 
tion. 

Localité : Fontoy, couches 2, 4, 7, 8, assez rare ; Longwy, 
fort rare. 


RE LAGENÆFORMIS, Terq., pl. X, fig. 30, à, b. 


C. testa elongata, transversim ovata, striis strictis, 
radiantibus exornata, loculis planis, primo postico, rotun- 
dato, duobus transversalibus triangularibus, aliis obliquis, 
leniter arcuatis, ultimo producto, apertura crassa, mar- 
ginata. | 

Coquille allongée, ovale transversalement, couverte de 
stries fines, régulières et serrées, formée de loges planes, 
la première postérieure et arrondie, les deux suivantes 


— 174 — 


transversales et triangulaires, les autres obliques et légè- 
rement arquées, la dernière allongée, ouverture large, 
munie d’un épais rebord. 

Localité : Fontoy, couche troisième; fort rare. 


Cinquième Division. 
Base douée d’un demi-tour de spire. 


Loge initiale latérale. 


Bien que nous ayons pour cette division, l’une des 
plus abondantes, beaucoup multiplié les figures, nous 
avons encore dû laisser de côté un grand nombre de 
coquilles qui présentaient des variations soit dans la 
forme, soit dans les ornements. 

En examinant l’ensemble de ces figures on peut 
remarquer que presque tous ces fossiles, pris isolé- 
ment, constitueraient des espèces distinctes, mais 
que réunis et placés avec leurs congénères, ils ne 
peuvent plus être considérés que comme des variétés 
rentrant toutes dans un cadre unique. 

Pour faciliter l’étude de cette section, nous FPavons 
subdivisée d’après les caractères que présente la loge 
initiale par rapport aux autres loges, bien qu’elle 
reste latérale : 

À. La loge initiale reçoit latéralement et par juxta- 
position les autres loges; 

B. Elle sert d’appui à une ou plusieurs loges dé- 
currentes et les reçoit sur sa partie supérieure; 

C. La loge initiale est très-agrandie et enveloppe 
l'extrémité d’une ou de plusieurs loges antérieures ; 

D. Elle est elle-même enveloppée par la projection 
d’une ou de plusieurs loges antérieures. 


— 175 — 


CRISTELLARIA SEMI-INVOLUTA, Terq. 


C. testa elongata, compressa, lœvigata vel striis aut 
costulis ornata, loculis planis vel plus minusve prominen- 
tibus, transversalibus, loculo basili contiquis, vel in basim 
projectis, vel à basi involutis vel basim involutantibus, 
loculo primo laterali, basi semi-involuta. 


A. Première Subdivision. PL. XI, fig. À à 18. 


Loge initiale recevant latéralement et par juxtaposition les autres 
loges. 


Coquilles formées de loges empilées plus ou moins 
arquées ou saillantes, loges basales juxtaposées à la loge 
initiale. 

Dans les figures 1, 2 et 3 les coquilles sont ornées de 
fines côtes devenant plus arquées et plus interrompues à 
mesure que les loges deviennent plus saillantes; les figures 
1 et 2 sont vues avec une demi-transparence; la figure 3 
a, de plus, des côtes transversales qui sont le prolonge- 
ment des cloisons ; la figure 4 est ornée de grosses côtes 
continues, en raison que toutes les loges sont planes; la 
figure 7, vue en dessus, montre ses cloisons très-minces, 
et la même, vue par transparence, figure 8, les montre 
au contraire très-épaisses; la figure 11 a des côtes très- 
étroites, interrompues en avant et entières en arrière; la 
figure 12 a, de même, des côtes interrompues et des 
cloisons très-saillantes. 

Localité : Fontoy, couches 4, 7, 8, 9, 10, 12; très-abon- 
dant dans la couche 7, assez rare dans les autres. 


B. Deuxième Subdivision. PI. XI, fig. 49 à 30; 
pl. XII, fig. 1 à 24. 


CÉAPST : ‘ 2 
Loge initiale servant d’appui à une ou plusieurs loges décur- 
rentes et les recevant sur sa partie supérieure. 


Coquilles dont les loges de la crosse recouvrent en 


— 176 — 


partie les loges basales et se projettent plus où moins sur 
la loge initiale. 

Cette sous-division présente, comme les autres, des 
coquilles à loges planes ou saillantes, lisses ou ornées, à 
une ou plusieurs loges projetées ; la base est formée de 
trois à six loges dont le contournement devient d’autant 
plus prononcé et les loges antérieures sont d’autant plus 
arquées que l’on suit la série des figures, dont chacune 
demanderait une description spéciale et dont aucune ne 
pourrait être considérée comme une variété d’une coquille 
de la section qui lui servirait de type. 

Dans la planche XI et les figures 20, 21 et 22 les coquilles 
ont les loges très-saillantes ; les figures 25 et 26 sont par- 
fois lisses, par contre les figures 24, 29 et 30 sont parfois 
couvertes d’ornements. Dans la planche XII et les figures 
4 et 18 les cloisons déterminent une forte saillie; dans les 
figures 2, 3, 5, 9 et 22 les loges ne peuvent être connues 
que par transparence et quand les coquilles sont tenues 
plongées sous l’eau; dans les figures 22, 23 et 24 les loges 
sont très-renflées. 

Localité : Fontoy, couches 10, 7, 11, abondant ; 12, 14, 
assez rare ; 4, 13, 2, 3, 8, 9, fort rare. 


C. Troisième Subdivision. PI. XIL, fig. 25 à 30; 
pl. XIE, fig. 1 à 6. 


Loge initiale très-agrandie et enveloppant l'extrémité d’une ou 
de plusieurs loges antérieures. 

Coquilles à loges basales plus ou moins atrophiées et à 
loge initiale recouvrant plus ou moins l’extrémité d’une 
ou de plusieurs loges antérieures. 

Planche XIT. Les figures 25 et 26 sont vues par trans- 
parence et montrent le vide que laissent les loges anté- 
rieures ; dans la planche XIII la figure 3 a les loges basales 
renflées, subsphériques et bordées; dans les figures 4, 5 
et 6 le caractère de la section devient insensiblement plus 
saillant. 


— 171 — 


Localité : Fontoy, couches 4, 7, 8, 9, 10, 1, 42, 14, ‘en 
général fort rare. 


D. Quatrième Subdivision. PI. XILL, fig. 7 à 25. 


Loge initiale elle-même enveloppée par la projection d’une ou 
de plusieurs loges antérieures. 


Coquilles dont la loge initiale est plus ou moins recou- 
verte par la projection d’une ou de plusieurs loges anté- 
rieures. 

Malgré la diversité des formes et la demi-révolution de 
la base on voit le caractère typique, d’abord très-faible 
dans la figure 7, suivre une lente progression et devenir 
très-saillant dans la figure 24. 

Dans la figure 14 les loges de la base sont planes et 
celles de la crosse sont saillantes ; dans la figure 10 les 
deux loges antérieures sont proéminentes et dans la 
figure 17 la dernière est seule arrondie. 

Il se peut que les coquilles (fig. 11, 15 et 22) seraient 
plus convenablement placées dans la troisième division ; 
mais leur rapport avec les formes qui les précèdent et 
avec celles qui les suivent établit la connexion par la 
disposition de la loge initiale. 

Localité : Fontoy, couches 1, 2, 7, 8, 10, 11, 12, 13, 14; 
assez commun couches 7 et 10, rare dans les autres. 


CRISTELLARIA ANOMALA, Terq., pl. XIII, fig. 26 à 30. 


C. testa compressa, lœvigata, irregulari, loculis planis 
vel teretibus, irregulariter dispositis, basi uno, bi vel tri- 
loculari, primo sphærico tumido, aliis plus minusre 
projectis, ultimo inflato, acuminato, decurrente. 


Nous avons joint à cette section et réuni sous cette 
dénomination quelques types à formes anormales qui 
n’ont pu rentrer dans le cadre général. 

Comme les précédentes espèces, ces coquilles possèdent 
quelques variétés et nous serions disposé à les considérer 


— 178 — 


comme des espèces distinctes, si nous n’étions arrêté par 
la crainte de les trop multiplier. 

Figure 26. Coquille munie à la base de trois loges sphé- 
riques, les autres très-renflées ; 

Figure 27. Coquille comprimée, base tronquée par la 
soudure des loges de la crosse ; 

Figures 28, 29 et 30. Coquilles anormales, ne possédant 
du genre que la disposition de l’ouverture. 

Localité : Fontoy, couches 3, 4, 7, fort rare. 


Sixième Division. 
PI. XIV, fig. 4 à 30. 


Base douée d'un enroulement plus ou moins complet. 


Loge initiale supérieure. 


Cette série peut être subdivisée en deux sections : 
la première comprend les coquilles dont la loge ini- 
tiale et une partie de la base sont recouvertes par le 
prolongement de quelques loges de la crosse (les 
_trois rangées supérieures); la seconde comprend les 
coquilles dont, à l'inverse, la loge initiale est entiè- 
rement visible et dont l’enroulement recouvre, en 
partie, l'extrémité d’un certain nombre de loges de 
la crosse. 

Par le choix que nous avons fait des échantillons, 
par la disposition que nous avons observée, on peut 
suivre la progression de l’enroulement qui devient 
plus complet depuis la première figure jusqu’à la 
vingt-septième; à peine marqué dans la première 
rangée il décrit un demi-cercle dans la seconde, puis 
très-prononcé dans la troisième et la quatrième 
rangées, il forme les trois quarts d’un cercle dans 
les figures 25, 26 et 27. 


— 179 — 


CRISTELLARIA HYBRIDA, Terq., pl. XIV, fig. 1 à 30. 


C. testa elongata, lœvigata vel striata aut costata, loculis 
plus minusvé numerosis, obliquis aut transversalibus, 
planis aut tumidis, brevibus aut projectis, primo sphærico 
vel ovato, antico, basi involuta, loculis anterioribus plus 
minusve obtecta vel loculos aliquot obtegente. 


Coquille comprimée, allongée, lisse ou striée ou cos- 
tellée, formée de loges plus ou moins nombreuses, obliques 
ou transversales, courtes ou en partie projetées, planes 
ou saillantes, loge initiale antérieure, sphérique ou ovale, 
base munie d’un enroulement, en partie recouverte par 
quelques loges antérieures ou recouvrant l'extrémité de 
quelques loges de la crosse. 

Dans les figures de 1 à 41 le nombre des loges de la 
base augmente insensiblement ; figure 1 à 6 la loge initiale 
est sphérique, dans toutes les autres côquilles elle est 
ovale ; le recouvrement de la base, d’abord très-faible 
(fig. 4 à 3), devient plus prononcé (fig. 5 et 6), puis 
complet, figure 7 à 41; enfin il n’est plus qu’un simple 
accolement de loges, figure 12. La base recouvrante 
devient peu à peu plus enroulée et comprend un plus 
grand nombre de loges antérieures, figure 17 à 28. 

Comme pour les précédentes sections nous avons ajouté 
deux coquilles anormales complétement différentes des 
autres, mais présentant les caractères inhérents à la loge 
initiale et à l’enroulement de la base. 

La figure 22 montre la dernière loge accidentellement 
accolée latéralement ; de même les figures 25 et 27 mon- 
trent la courbure dorsale propre aux marginulines, mais 
d’autres coquilles, douées d’une même disposition dans 
les loges, ont le dos vertical et l'ouverture dirigée nor- 
malement. 

Localité: Fontoy, couches 1, 2, 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10; 
abondant dans les couches 3, 7 et 10, fort rare dans les 
autres. 

6 


— 180 — 


Septième Division. 
PI. XV, fig. 4 à 30; pl. XVI, fig. À à 44. 


Base enroulée et douée d'une loge initiale centrale. 


Loge initiale centrale. 


Lorsque la loge initiale est centrale et visible elle 
est toujours sphérique, et, bien que le caractère 
distinctif de cette section soit très-saillant, la cons- 
titution de la base se montre d’abord rudimentaire ; 
le nombre des loges augmente insensiblement, puis 
l’enroulement devient complet dans les dernières 
figures de la série; la figure 6 (pl. XVI) montre 
même trois tours de spire complets. 

Comme pour les précédentes séries nous n’avons 
osé, malgré la diversité des formes, créer autant 
d’espèces que nous produisons de figures; nous n’y 
avons vu que des variétés dont les types peuvent être 
pris au hasard parmi une des figures de la section, 
pour donner une série ascendante ou descendante. 
Nous nous sommes exclusivement attaché à l’étude 
du caractère spécifique de la section et à le montrer 
progressivement plus saillant. 

Dans une sous-division nous avons rangé les co- 
quilles dont la base a toutes ses loges sphériques 
(PI. XVE, fig. 7 à 14), et parfois leur agencement est 
tel qu’on ne peut plus y reconnaître la loge initiale. 
. Quelques figures montrent l'ouverture renversée et 
le dos évidé, comme dans les marginulines (PI. XV, 
fig. 24, 27 et 30), mais nous possédons ces mêmes 
coquilles avec la disposition normale de l’ouverture, 
et c’est avec intention que nous avons reproduit ce 
mode de variabilité dans les caractères génériques. 


— 181 — 


_ CRISTELLARIA CENTRALIS, Terq., pl. XV, fig. 1 à 30; 
pl. XVI, fig. 1 à 6. 


C. testa elongata, plus minusve compressa aut subro- 
tundata, lœvigata aut striata vel radiatim costata, loculis 
paucis vel numerosis, planis vel prominentibus, uno vel 
plurimis projectis, obliquis vel transversalibus, quadratis, 
primo sphærico centrali, basi plus minusve involuta, pauci 
vel multi loculata, carinata vel nuda. 


Coquille allongée, plus ou moins comprimée ou sub- 
arrondie, lisse ou striée, ou ornée de côtes rayonnantes, 
formée de loges plus ou moins nombreuses, tant à la 
crosse qu’à la base, planes ou saïllantes, une ou plusieurs 
projetées ou simplement transversales et quadrangulaires, 
la première loge sphérique, centrale, toujours visible ; 
base plus ou moins enroulée, formée de loges plus ou 
moins nombreuses et munie ou privée d’une carène. 

Dans les figures 1 à 6 de la planche XV la base n’est 
formée que de quatre ou cinq loges; dans les figures 7 
à 21 le nombre des loges augmente et la base est plus 
enroulée ; dans les figures 22 à 30 l’enroulement est com- 
plet et se continue dans la planche XVI, fig. 1 à 5. Dans 
cette dernière figure la coquille présente une modification 
profonde dans son passage du jeune âge à l’adulte. 

Localité : Fontoy, couches 1, 9, 3, 5, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 
45, 14, 15; assez abondant dans les couches 7 et 10, rare 
dans les autres. 


CRISTELLARIA CENTRO-GYRATA, Terq., pl. XVE, fig. 7 à 14. 


C. testa elongata, compressa, lœvigata vel radiatim 
striata, loculis numerosis, planis vel prominentibus, bre- 
vibus vel projectis, primis sphæricis in gyro dispositis, 
aliis obliquis plus minusve irregularibus, basi involuta, 
loculis internis sphæricis, externis triangularibus. 


Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de stries 
rayonnantes, formée de loges nombreuses, les premières 


— 182 — 


sphériques, diversement agencées, repliées ou disposées 
en cercle, les autres plus ou moins irrégulières, transver- 
sales ou obliques, courtes ou projetées, base enroulée 
comprenant parfois deux sortes de loges; les internes 
sphériques, les externes triangulaires. 
Localité : Fontoy, couches 3, 8, 9, 10, 14; généralement 
assez commun, surtout dans les couches inférieures. 


Huitième Division. 


Base douée d'un enroulement complet, loge initiale interne 
et latérale, un nucléus saillant au centre. 


CRISTELLARIA GALEATA, Terq., pl. XVL, fig. 15, a, b. 


C.testa parva, disciformi, circiter obtusa, costis obtusis, 
radiantibus, arcuatis ornata, loculis sparsis, triangula- 
ribus, prominentibus, regulariter crescentibus, ultimo 
antice inflato, basi nucleata. 


Coquille courte, en forme de disque, ornée de côtes 
obtuses rayonnantes, arquées, formées de loges espacées, 
triangulaires, saillantes, croissant régulièrement, la der- 
nière renflée en avant; base munie d’un nucléus peu dé- 
veloppé. 

Localité : Fontoy, couche 140; fort rare. 


CRISTELLARIA INQUISITA, Terq., pl. XVI, fig. 16 à 48. 


C. testa elongata, compressa, lœvigata, loculis nume- 
rosis, primis triangularibus, aliis plus minusve obliquis, 
quadrangularibus, projectis, ultimo subacuminato, basi 
involuta, nucleata, aliquando carinatu. 


Coquille allongée, comprimée, lisse, formée de loges 
nombreuses, les premières triangulaires, les autres qua- 
drangulaires, plus ou moins obliques et projetées en 
arrière, base enroulée, munie d'un fort nucléus et parfois 
entourée d’une étroite carène. 


ET 


Pour la figure 16 les loges n’ont pu être visibles que par 
transparence et par immersion, le test étant spathique. 

La figure 18 montre une partie des loges de la base 
résorbée par les loges de la crosse. 

Localités : Longwy; fort rare. Fontoy, couche 4 et 9; 
assez. commun. 


CRISTELLARIA HELIOS, Terq., pl. XVE, fig. 19 à 21. 


C. testa elongata, compressa, juvenile disciformi, costis 
radiantibus, elatis, quadrangularibus ornata, loculis nu- 
merosis, triangularibus, prominentibus, basi involuta, 
rucleata, dorso costa carinaque instructa ; adulte projecta, 
costis transversalibus ornata, dorso costa carinaque caren- 
tibus, loculis arcuatis, quadrangularibus. : 


Coquille allongée, comprimée, ornée de côtes élevées 
quadrangulaires, formée de loges nombreuses, saillantes, 
croissant régulièrement ; dans le jeune âge, coquille dis- 
ciforme, ornée de côtes rayonnantes, d’une côte sur le 
pourtour et d’une étroite carène; loges triangulaires, 
centre muni d’un fort nucléus saillant; dans l’adulte, co- 
quille en crosse, ornée de côtes arquées, transversales ; 
loges quadrangulaires, pourtour privé de la côte dorsale 
et de la carène. | 

Cette espèce, la plus abondante de toutes, est en même 
temps la plus constante dans sa forme et se présente dans 
toutes les couches ; elle est, toutefois, plus nombreuse 
dans les inférieures que dans les supérieures et ne nous 
a fourni aucune variété ni modification tant dans la forme 
que dans les ornements. 

Localité : Fontoy; très-commun. 


Neëvième Division. 


Base douée d'un enroulement plus ou moins complet, munie 
d’un nucléus non saillant et polygonal, centre 
comme excavé. 


CRISTELLARIA LACUNATA, Terq., pl. XVI, fig. 22 à 29. 


C. testa elongata, plus minusve compressa, lœvigata vel 
radiatim costulata, loculis numerosis, planis vel promi- 
nenlibus, obliquis vel tortis, basi plus minusve involuta. 


Coquille allongée, plus ou moins comprimée, lisse ou 
ornée de fines côtes rayonnantes interrompues, formée 
de loges nombreuses planes ou saillantes, obliques ou 
arquées ou en torsade, courtes ou projetées, base plus ou 
moins enroulée, munie dans le centre d’une dépression 
polygonale remplissant les fonctions d’un nucléus. 

Toutes ces coquilles seraient susceptibles de rentrer 
dans une des précédentes divisions si elles ne présentaient 
le caractère particulier inhérent à la base. 

Les figures 22 et 25 ont la base simplement arquée ; 
_dans les figures 23, 24 et 26 l’enroulément est plus com- 
plet; figure 27, les premières loges sont résorbées ou 
masquées pour les loges antérieures ; figure 28, les loges 
de la base forment un demi-cercle régulier et Les loges de 
la crosse sont limitées par une ligne droite; figure 29, la 
coquille a une coupe transversale régulièrement ovale, sub- 
aiguë sur tout son pourtour. 

Localité : Fontoy, couches 1, 6, 7, 8, 12; généralement 
assez rare. 


CRISTELLARIA STELLARIS, Terq., pl. XVI, fig. 30, a, b 


C. testa parva, subdiscoidea, circiter obtusa, lœvigata, 
loculis sparsis, planis, regularibus, triangularibus, basi 
involuta, in medio anguste excavata, sout stellata, anfrac- 
tibus Hoi 


=. ME 2 


Coquille courte, subdiscoïdale, arrondie sur le pourtour, 
lisse, formée de loges espacées, planes, régulières, trian- 
guisires, base enroulée, munie au centre d’une étroite 
dépression, comme étoilée par des cloisons très-minces. 

Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. 


Dixième Division. 


Coquilles ornées de côtes carrées, la dernière loge tronquée 
sur le côté ventral, base plus ou moins enroulée. 


Cette section comprend une série de plusieurs 
centaines de fossiles, parmi lesquels nous avons dû 
faire un choix afin de réunir les types principaux, 
quant à la forme et aux ornements, ét en même 
temps représenter toutes les variétés essentielles 
qui en dérivent. 

Bien que nous ayons voulu nous imposer des 
limites convenables dans létablissement de nos 
planches, nous nous sommes vu dans l'obligation 
de multiplier considérablement les figures, afin de 
démontrer combien sont grandes linstabilité de la 
forme et la variabilité des ornements ; il est évident 
que les descriptions, quelque longues qu’elles soient, 
seront bien insuffisantes et qu’il faut, de toute néces- 
sité, parler aux yeux par la représentation des objets 
eux-mêmes. 

Comme nous avons eu à le faire observer pour les 
Marginulines, il est impossible d'attribuer à l’imagi- 
nation, même la mieux douée, la faculté d'inventer 
ces inépuisables variétés ; il faut nécessairement 
suivre les modèles que nous fournit la nature. Puis 
ne devons-nous pas admirer cette nature qui, dans 
son exubérante fécondité, crée constamment sans 


— 186 — 


jamais se répéter? Qui déverse tant de richesses 
d’ornementation sur des êtres que nous considérons 
comme infimes et que nous avons placés presque 
aux dernières limites de l’échelle zoologique ? 

Ces faits ne viennent-ils pas démontrer combien 
nos connaissances sont encore incomplètes et nos 
instruments imparfaits? combien la science est loin 
d’être assez éclairée sur l’organisation de ces ani- 
maux, dans lesquels elle n’a su distinguer encore 
aucun organe essentiellement producteur et qui, 
cependant, sécrètent des coquilles si élégantes. 

Dans les coquilles qui sont comprises dans cette 
série, nous avons à examiner plusieurs caractères, 
qu’il faut d’abord étudier et discuter, pour pouvoir 
ensuite tracer les caractères généraux de la section, 
puis découvrir les caractères spécifiques; nous y 
trouverons, en même temps, la solution d’une ques- 
tion importante, à savoir : si tous ces fossiles doivent 
être réunis en une seule espèce ou en constituer 
plusieurs. 

Nous aurons à examiner : 

19 La forme générale des coquilles; 

2° La forme et la direction des loges; 

3° La disposition des grosses côtes carrées; 

4 Les ornements dépendant des petites côtes 
arrondies; | 

9° La carène et ses caractères. 

4° Pour une série de fossiles, la base est assez ré- 
gulièrement enroulée et avec le développement des 
coquilles, plusieurs loges deviennent plus ou moins 
verticales et la dernière est toujours projetée sur 
la base, qu’elle résorbe en partie, circonstance qui 
détermine une forme semi-lunaire plus ow moins 
régulière; pour une autre série, la coquille se pro- 


— 187 — 


longe en crosse et présente toutes les modifications 
de formes qui résultent du passage de l'état embryon- 
naire à l'adulte; sur la planche XX les figures 28, 
29 et 30 représentent une coquille sous trois états 
de croissance. 

La base étant presque toujours atrophiée ou incom- 
plétement enroulée, elle ne saurait, par conséquent, 
être munie d’un nucléus ou d’une loge embryonnaire 
centrale; si exceptionnellement elle présente quelque 
régularité (pl. XVIII, fig. 21 et 22), la disposition 
intérieure ne répond pas aux indications extérieures, 
c’est-à-dire que les loges ne suivent pas les divisions 
que semblent indiquer les côtes et la forme même 
de la coquille. 

2% Pour un très-grand nombre de coquilles, la 
forme et le nombre des loges ne sauraient être pré- 
jugés ; la variabilité se produit dans toutes les loges 
ainsi qu’à tous les âges. 

Il existe cependant un caractère essentiel et propre 
à toutes les coquilles de cette section : quelle que 
soit leur forme, semi-lunaire ou en crosse, on re- 
marque que {toujours la face ventrale est tronquée; 
truncature qui occupe parfois toute la hauteur de la 
coquille, en y comprenant même la base (pl. XIX, 
fig. 22); parfois elle la laisse en dehors (pl. XX, 
fig. 4, 12 et 20). . 

La dernière loge est bordée, n’est jamais convexe 
transversalement, et sa surface est plate ou légère- 
ment concave. Ne pouvant figurer la coupe de toutes 
ces coquilles, nous avons donné celles qui parais- 
saient présenter quelques dispositions particulières. 

3° Les grosses côtes sont foutes coupées carrément 
à angle droit; leur direction, comme leur nombre 
et leur disposition, sont très-variables; elles passent 

7 


— 183 — * 


du simple au composé, de la disposition transversale 
et arquée à l’oblique et sans courbure. 

A. Lorsque la base est régulièrement arrondie et 
que les côtes sont simples, celles - ci forment des 
arcs réguliers, d’inégales grandeurs ; bientôt des 
embranchements partent de l'angle supérieur et 
de la côte antérieure pour se rendre, en ligne 
droite, à la seconde côte et s’y souder ou l’en- 
tourer en forme de crochet ; puis les côtes ar- 
quées, au lieu de se souder à la côte qui règne le 
long du dos, forment un nouvel arc dont l’extré- 
mité postérieure se projette entre les côtes posté- 
rieures ; enfin ces côtes, devenant plus nombreuses, 
se replient, se contournent, s’enlacent les unes 
dans les autres, passent indifféremment les unes 
dessus, les autres dessous, en avant comme en 
arrière, et de telle sorte que toute description de- 
vient impossible. 

Une propriété particulière, très-digne de remarque, 
que cette section possède à un haut degré et qui ne 
s’est présentée dans aucune autre coquille des autres 
sections : {outes les coquilles à ornements composés 
n'ont pas les deux faces semblables quant au nombre 
et à la disposition des côtes. 

Nous nous sommes contenté de produire deux 
exemples que nous aurions pu beaucoup multiplier : 
sur la planche XX les figures À et 2, et sur la 
planche XXI les figures 7 et 9 montrent les faces 
droite et gauche d’une même coquille. 

B. Lorsque la base est conique et atrophiée, les 
côtes simples sont le plus souvent obliques et sans 
courbure, puis, avec l’accroissement de la coquille, 
elles deviennent arquées et se comportent comme 
dans la précédente division; du reste les figures 


— 400 — 


présentent les passages insensibles des côtes droites 
aux côtes arquées. 

Dans les coquilles à ornements compliqués, les 
côtes sont fort rarement disposées suivant la direc- 
tion des cloisons et ne peuvent qu'exceptionnellement 
indiquer la forme des loges et leur nombre. Nous 
avons représenté (pl. XXI, fig. 8) une coquille vue 
par transparence, qui ne se rapporte ni aux indica- 
tions de la face droite ni à celles de là gauche (fig. 7 
et 9) et dont la disposition intérieure se montre tout 
autre que celle que pourrait laisser supposer la forme 
extérieure et ses ornements. 

4% Les côtes fines sont rondes; comme les grosses 
côtes elles passent du simple au composé et sont 
d'autant plus nombreuses que la coquille est plus 
développée: ce luxe d’ornementation, parfois inextri- 
cable, échappe à toute description. 

Uné dernière cause de variabilité, que nous ne 
devons pas omettre, se produit quand une coquille 
présente des ornements presque identiques à ceux 
d’une autre coquille, mais se montre douée d’une 
autre forme. 

Il est parfois très-difficile de pouvoir suivre les 
méandres et les enlacements que forment ces côtes; 
mais on y parvient par plusieurs moyens : en humec- 
tant la coquille, puis en la laissant sécher, en ren- 
versant la coquille la tête en bas ou en la regardant 
par le côté, on obtient ainsi des ombres projetées 
qui rendent la reproduction, si ce n’est très-facile, 
du moins mieux dirigée par des reliefs bien accusés. 

On ne saurait voir dans ces ornements un simple 
effet dû au hasard ou à une détérioration du test, ré- 
sultant de l’action corrosive d’un courant acidule; la 
disposition, parfois si régulière de ces côtes, leur 


— 190 — 


enroulement toujours gracieux, leur enchevétrement 
si compliqué et la manière dont elles enlacent les 
grosses côtes en passant irrégulièrement dessus ou 
dessous, tout concourt à donner à ces dispositions un 
caractère spécifique et d'autant plus étrange qu'aucune 
autre coquille n’a encore rien présenté de semblable 
ou qui puisse lui être comparé. 

Du reste ce réseau d’ornements se comporte comme 
les grosses têtes et se montre dissemblable sur les 
deux faces d’une même coquille (pl. XX, fig. 4 et 2). 

Plusieurs de nos coquilles, recouvertes d’ornements 
simples, montrent bien des indications d’érosion qui 
n’ont laissé subsister que quelques traces des fines 
côtes, les grosses ayant été moins attaquées; nous 
pouvons conclure de cette observation qu’il est pos- 
sible que telles de ces coquilles que, pour leur 
extrême simplicité, nous avons mises à la tête des 
séries, ont pu, dans le principe, être couvertes d’or- 
nements comme les autres coquilles ; 

9° La carène donne lieu à deux observations : dans 
un cas elle est normale, c’est-à-dire qu’elle est une 
partie adjonctive et accidentelle de la coquille et 
formée par une expansion ordinairement très-fragile 
du test; elle entoure soit la base, soit le côté dorsal, 
soit le côté ventral ou encore deux des côtés ou tous 
les trois; dans le second cas la carène est anor- 
male, constitue une partie intégrante de la coquille 
et supporte des ornements. Dans la planche XXI, 
figures 9, 10, 23 et 24, la carène reçoit Le contour 
des grosses côtes; planche XX, figure 14, elle en a 
de fines. 

De cet exposé il ressort que la forme des coquilles, 
depuis la première jusqu’à la dernière, se modifie 
par des passages insensibles; que la disposition non 


BAT OR 


moins variable des loges ne saurait, pour la majorité 
des cas, être indiquée par le nombre et la direction 
des côtes si diversement contournées; que, devant 
l'absence de tout caractère spécifique, tout classe- 
ment en espèces devient impossible; nous croyons 
donc être conséquent en réunissant toute cette série 
en une seule espèce ; nous donnerons ainsi une nou- 
velle démonstration à la phrase de Fichtel et Moll, 
que nous avons mentionnée plus haut (p. 159). 

Si, en résumé, le polymorphisme de la coquille 
et les modifications si multiples des ornements nous 
ont obligé de ramener toutes ces coquilles à un seul 
type, nous devons reconnaitre aussi que nous avons 
été conduit à ce résultat en raison directe du grand 
nombre de coquilles que nous avons pu réunir. Nous 
sommes convaincu que tout autre géologue aurait, 
en cette circonstance, agi comme nous; s’il n'avait 
eu à sa disposition qu'une dizaine d’échantälons se 
rapportant aux formes de transition, il en aurait fait 
autant d'espèces; avec vingt échantillons il aurait 
réduit le nombre à cinq espèces, avec cent seule- 
ment à deux ou trois, et enfin avec trois cents à une 
seule. 

La variabilité portant sur toutes les parties qui, 
ordinairement, présentent les caractères spécifiques, 
la forme de la coquille et ses ornements, il devient 
indifférent d'en choisir une de préférence à une 
autre pour leur arrangement ; et bien que nous 
sachions que les ornements ne sont que d’un ordre 
fort secondaire dans le classement, nous les avons 
cependant pris pour guide, en raison de ce que, 
passant du simple au composé, ils permettent aux 
yeux de suivre avec facilité les séries de transforma- 
tions que présente la succession des figures. 


Re 


CRISTELLARIA POLYMORPHA, Terq., pl. XIX, fig. 20 et 21. 


C.testa polymorpha, semi-lunari, vel elongata, arcuata, 
sæpius carinalta, transversim compressa, costis quadratis 
simplicibus et arcuatis, vel obliquis et rectis, aut compositis 
et intortis, transversim ornata, idque costulis convolutis, 
intricatis oblecta, basi arcuata, subinvoluta, vel truncata, 
loculis 8-12 irregularibus, prominentibus, primo sphærico, 
ultimo producto, longitudinaliter anticè et laterè truncato, 
plano vel concavo, costula circumdato. 


Coquille polymorphe, semi-lunaire ou allongée et arquée, 
avec passages d’une forme à une autre, comprimée trans- 
versalement, le plus souvent carénée sur le dos et la 
base, carène supportant parfois une partie des ornements; 
ornée de côtes carrées, simples et arquées, ou obliques 
et droites, devenant insensiblement plus compliquées et 
diversement contournées, insérées sur les cloisons et les 
dépassant presque toujours; couvertes de fines côtes 
arrondies, composant des dessins les plus variés et indes- 
criptibles ; base arquée, munie d’un enroulement incom- 
plet ou simplement tronquée; formée de huit à douze 
- loges légèrement saillantes, très-variables de forme et de 
direction, la première sphérique, la dernière allongée, 
tronquée sur toute sa hauteur, bordée, à surface plane ou 
un peu concave. 

Localités : Fontoy, très-rare dans les couches supé- 
rieures, assez commun depuis la sixième jusqu’à la dixième, 
très-abondant dans la couche 11; Conflans, coquilles très- 
rares, toutes de petite taille et à ornements simples. 


Aucun auteur n’a publié une espèce analogue à 
celle-ci. Les seules coquilles qui présentent quelques 
rapports de forme et d’ornements simples ont été 
publiées par Williamson pour les côtes de l’Angle- 
terre : le cristellaria subarcuatula possède des côtes 
carrées, insérées sur les cloisons, mais elles restent 
normales et ne sont pas accompagnées de côtes 


— 193 — 


adjonctives; la face ventrale de la dernière loge n’est 
pas tronquée; sa surface est- arrondie. 

La démonstration des faits que nous avons exposés 
plus haut nous a imposé le devoir de multiplier les 
figures, qui se trouvent comprises dans trois plan- 
ches, XIX, XX et XXI; nous devons ajouter que nous 
possédons encore des variétés en quantité plus que 
suffisante pour en former une quatrième. 

Nous appellerons particulièrement l'attention sur 
quelques figures : planche XIX, la première rangée 
donne les types pour les formes les plus simples et 
les moins ornées; sur les figures 27 et 28 on voit, 
près de la base, les grosses côtes comme passées 
dans un anneau. 

Sur la planche XX, les figures 4 et 2, pour le 
recto et le verso d’une même coquille, montrent une 
différence notable d’abord dans les dessins que dé- 
crivent les fines côtes, puis dans la disposition des 
grosses côtes, qui ne peuvent indiquer la forme des 
loges. 

Planche XX, les figures 21 et 22 représentent deux 
formes embryonnaires que nous avons choisies pour 
la netteté des ornements qui, plus tard, sont en 
partie résorbés ou modifiés par le développement de 
la coquille. 

Sur la planche XXI, les figures 7 et 9 donnent les 
deux faces d’une même coquille et la figure 10 la 
même vue par transparence. 

Sur la planche XX, figure 14, les fines côtes sil- 
lonnent la carène.. 

Sur la planche XXI, les figures 6, 9, 10, 44, 12, 
45, 16, 18, 19, 21, 23, 24, 95, 26 et 28 démontrent 
que les grosses côtes dépassent les limites des loges, 
puisqu'elles s'étendent jusque sur la carène. 


— 194 — 


TABLE DES MATIÈRES. 


PAGES 
Ttrod who res Mn es Meme due 00 pe 0 an AA 
Horizon stratigraphique de Fontoy...............,..:.4. 145 
— — De CORAN rene veau oi 145 
Étude physiologique des cristellaires..................... 147 
Tableau synoptique des divisions........................ 155 
Crotllarih, Dao, nus heure hs de ee ouate vel 161 
Tableau dichotomique des espèces. ................5.. 166 
GristellariaanoBps, > Ten. suisses den de eme reel 166 
— ANGMIAÏ een ee des die dose Se des 477 
— DICO RS Ne ee renbust ass sert 159 
an centralis, Es CO OR PE RS eu 181 
— Céntro-gyrata, = eu, eee does de 0 0e date o 481 
— doliolum, Is UE o 04 NL ON ESS ES 169 
— galeata, De urersiae ee D 01e fe vid sie sa °.. 182 
— guttiformis, TI EN VE 2 EU ef à 167 
— helios, DE PO ER ARS LEE 185 
— hybrida, rs Ne be Cr are ain de 179 
— inquisita, nt ne ES a Ces EU TRS … 182 
—— instabilis, RIT SORT ADP En Ce pren fe RATE 170 
— intorta, ne es n das Tin ed due ete ride 168 . 
— Jlacunata, ET PE TE ETS 184 
— LOS," ed cie s son Rae Et 175 
— parallela, Det den ten ee 168 
— polymorpha, Elus ot diese us 0 RER 192 
— prava, sine e sols ee RDS RE 172 
— primordialis, Pre Us ste me SON TES ER T 166 
— QUAATIAIO DANS —,,. 1/6. aaee 167 
— RO AVOIR 1 sus coca sent 175 
— similis, LUS de Lee PCR TS RO MARS 169 
— stellaris, DL US «Re 184 
— subinvoluta, por le ae els DE PIANO GES CE 171 
—— suturalis, ES RS PT ST ES MO S 172 
— triquetra, en a sue alé Enr 0 SAS ne 168 


— FrUnCeL, d'UPDes oser ieinas dis lee 159 


PE TR 


PES 


SUD b 


Terquem ad naturam del. Delahaye lith. 


Figures. 


4 à 10. 
41 à 21. 


22. 


93 et 24. 
95 et 26. 


21. 


Planche IX. 


Cristellaria primordialis, 
— anceps, 
— guttiformis, 
— quadrilateralis, 
— triquetra, 
— parallela, 
— intorta, 
— dololium, 
— similis, 


Planche X. 


Figures. 


4 à 48.  Cristellaria subinvoluta, Terq. 
494 24 — süuturalis, — 
25-à 29. _— prava, Fo — 


30, a, b. —.: lagenæformis, — 


Terquem ad naturam del. Delahaye hth 


NDS ARTE 
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Planche XII. 


Figures. à 
4 à 30.  Cristellaria semi-involuta,  Terq.' 


Terquem ad naturam del. D elahaye Hith. 


et 
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Terquem ad naturam del D elahaye Hth. 


Pianeche XIfE. 


Figures, 
4 à 24  Cristellaria semi-involuta,  Tefq, 


25 à 30. ——- anomala, _—_ 


Planche XIV. 


Figures. 


1 à 30.  Cristellaria hybrida,  Terq. 


. XIV. 


PL 


© 
NN 


25 


elah aye hth. 


A 


Terquem ad naturam del* 


PSE An le 


Terquem ad naturam delt Delahaye Hith. 


Planche XV. 


Figures. 
4 à 30,  Cristellaria centralis,  Terq. 


fre, 
Le 


Figures. 

4 47.6! 
7 à 14. 
16,%, b. 
16 à 18. 


19 à 91. 


22 à 29. 
90, à, b. 


Planche XVE. 


Cristellaria centralis, 


centro-gyrata, 
galeata, 
inquisita, 
helios, 
lacunata, 
stellaris, 


Br ro LA MEN no 
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20 


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19 


Delahaye hth. 


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29 


Terquem ad naturam delt Delahaye lith. 


ria instabilis, 


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Figures. 


4 à 30.  Cristellaria instabilis,  Terq. 


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Planche XX, 


Figures. 


4 à 30.  Cristellaria polymorpha, Terq. 


Terquem ad naturam del° Delahaye Hth. 


———— 
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‘Terquem ad naturam del Delahaye lith. 


Pianche XXL. 


Figures. 
4 à 30. Cristellaria polymorpha,  Terd. 


SET 
ù DE 


DE A 


DEUXIÈME SÉRIE 


— 2 ŸYa— 


TROISIÈME MÉMOIRE 


SUR LES 


FORAMINIFÈRES 


DU SYSTÈME OOLITHIQUE 


COMPRENANT LES 


GENRES FRONDICULARIA, FLABELLINA, NODOSARIA, DENTALINA, ETC. 


DE LA 


ZONE A AMMONITES PARKINSONI 


DE FONTOY (MOSELLE) 


PAR M. ©. TERQUEM 


ANCIEN PHARMACIEN 


In tenui labor 


METZ 


LORETTE, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DU PETIT-PARIS 


— 


1870. 


(Extrait des Mémoires de l’Académie impériale de Metz, année 1869-70) 


Metz, — F, BLANC, imprimeur de l’Académie impériale, — 1870, 


TROISIÈME MÉMOIRE 


SUR 


LES FORAMINIFÈRES 


DU SYSTÈME OOLITHIQUE, 


COMPRENANT 


LES GENRES FRONDICULARIA, FLABELLINA, NODOSARIA, DENTALINA, ETC. 


DE LA 


ZONE A AMMONITES PARKINSONI DE FONTOY ( MOSELLE ). 


—— 


In tenui labor. 


PREMIÈRE PARTIE. 


INTRODUCTION. 


Dans notre précédent mémoire, contenant la mo- 
nographie des Cristellaires, il nous a été facile de 
démontrer combien sont grandes la variabilité et 
l'instabilité de l'espèce; nous avons montré, en effet, 
que, dans certaines espèces, la forme des coquilles 
et surtout leurs ornements changent non-seulement 
d’une coquille à une autre, mais encore et, le plus 
souvent, sur chacune des faces d’un même échan- 
tillon. 

Dans quelques-unes des monographies dont nous 
allons exposer l’étude, nous arrivons à démontrer, 


— 4198 — 


de même, la variabilité et l’instabilité dans les carac- 
tères du genre. 

Les espèces qui se trouvent placées à la tête des 
séries présentent bien les caractères typiques du 
genre, tels que la diagnose les indique ; mais à me- 
sure que les échantillons se multiplient, on voit ces 
caractères s’effacer graduellément; de plus, les dé- 
générescences interviennent et produisent les carac- 
tères qui appartiennent à d’autres genres; de là une 
classification souvent impossible ou du moins très- 
douteuse. 

Ce premier fait tend à prouver que les diagnoses 
établies dans le principe ont été basées sur des ca- 
ractères insuffisants, pour bien délimiter les genres, 
ou observés sur un trop petit nombre d'échantillons ; 
avec un plus grand nombre, ces diagnoses deviennent 
incorrectes ou incomplètes. Nous aurons donc à faire 
l'exposé des études critiques qui ressortent du classe- 
ment des espèces et qui concernent les genres que 
nous avons à traiter dans ce mémoire; une partie 
sera développée dans l'introduction, et, pour le com- 
plément de nos observations, nous renverrons à 
l’article qui se trouve en tête de chaque genre. 

Dans nos publications sur l’Oolithe, nous avons 
eu à rectifier les diagnoses des genres Marginuline 
et Cristellaire; nous ferons de même pour quelques 
autres genres, et principalement pour les Frondicu- 
laires et les Flabellines, dont nous avons déjà eu 
occasion de nous occuper dans nos précédents mé- 
moires sur les lias !. | 

Pour les. Frondiculaires , d’après la définition que 


1 TERQUEM. Cinquième mémoire sur les Foraminifères du lias. 
Introduction, p. 519. Sixième mémoire. Introduction, p. 469. 


nous avons donnée du Nucléus ‘, on sait qu'on ne 
peut en constater la présence que lorsqu'il est trans- 
lucide et formé de la même matière que les cloisons; 
que, lorsqu’au contraire, il est opaque et rempli de 
la même substance que les loges, il faut considérer 
la base de la coquille comme formée d’une ou de 
plusieurs loges; de là il résulte que les Frondiculaires 
ne possèdent de véritable nucléus qu'exception- 
nellement et lorsque les loges de la base: ont un 
tour de spire complet; pas de nucléus sans un en- 
roulement. 

La base, possédant une forme assez régulièrement 
sphérique et servant de support aux autres loges, 
produit une coquille presque toujours régulière et 
équilatérale. 

Pour les Flabellines, nous voyons la loge initiale 
placée, comme dans les Cristellaires, sur les diffé- 
rents points de la base; le développement de cette 
base suit exactement le même mode que dans les 
Cristellaires et présente un nombre plus ou moins 
grand des loges de la crosse ; de la sorte, en faisant 
abstraction des loges en chevron qui terminent la 
coquille, toutes les Flabellines, prises à l’état de 
jeune âge et avant d’avoir acquis leurs loges com- 
plémentaires, trouveraient naturellement leur place 
dans les sections que nous avons établies pour les 
Cristellaires et seraient confondues avec celles-ci. 

Les loges de la crosse, plus ou moins nombreuses 
et contournées, servant de support aux loges addi- 
tionnelles en chevron, il en résulte que la coquille 
de la Flabelline est presque toujours irrégulière, 


! TERQUEM. Deuxième mémoire sur les Foraminifères de lOe-- 
lithe. Introduction, p. 448. 


— 200 — 


inéquilatérale, plus projetée du côté ventral que du 
côté dorsal. 

Si le nombre des loges constituant la base est va- 
riable, celui des loges en chevron ne l’est pas moins, 
et l’on en peut compter depuis une seule jusqu'à 
huit à dix. 

De cet exposé ressortent ces questions : 

4° Ne faut-il considérer toute Cristellaire que 
comme l’état embryonnaire d’une Flabelline ? 

2 Les loges en chevron qui caractérisent la Fla- 
belline peuvent-elles constituer l’état adulte, complé- 
ment obligé de toute Cristellaire? 

3° Doit-on, au contraire, considérer ces loges en 
chevron comme accidentelles et les coquilles, qui 
en sont munies, comme le résultat d’un état patho- 
logique ? 

%° Peut-on voir dans cet état un hybride ou, au 
contraire, un passage régulier entre les genres Cris- 
tellaire et Frondiculaire”? 

9° Si toute Cristellaire est considérée comme une 
coquille incomplète, quel type complet faut-il choisir, 
_ le genre Flabelline ou le genre Frondiculaire? 

Pour être conséquent avec les principes que nous 
avons établis antérieurement pour nos études, il 
convient de procéder toujours du simple au composé 
et de placer à la tête les Cristellaires, qui servent 
de base aux deux autres genres, puis d’étudier les 
Frondiculaires, qui présentent cette base à l'état 
rudimentaire; enfin, de prendre les Flabellines, qui 
ont cette base plus développée et qui, ayant le jeune 
âge de l’un et l’état adulte de l’autre, réunissent 
dans leur ensemble tous les caractères propres aux 
deux genres précédents. 

Quand on prend comme type du genre Frondicu- 


— 906 — 


laire une coquille comprimée, à forme équilatérale, 
à loges régulières, disposées en chevron, à ouver- 
ture terminale et centrale, la classification en paraît 
fort simple et rationnelle ; mais bientôt, avec la mul- 
tiplicité des échantillons, les modifications inter- 
viennent, changent les points essentiels de la diagnose 
et rendent les déterminations parfois très-douteuses. 

Ainsi, les loges en chevron voient leur angle aigu 
s’effacer insensiblement et produire un arc plus ou 
moins régulier ; cette disposition se simplifiant suc- 
cessivement, les cloisons sont, en dernier lieu, 
transversales ; les loges sont alors simplement em- 
pilées à ouverture centrale, caractères propres aux 
NODOSAIRES. 

Dans ce dernier cas, le caractère typique du genre 
Frondiculaire se réduit uniquement à la compression 
de la coquille, qui sert à la distinguer des Nodosaires, 
qui ont leurs loges sphériques (pl. XXII, fig. 27 à 
29). | 

Quand la coquille est ainsi comprimée, avec cette 
circonstance que les cloisons sont disposées en arcs 
concentriques, les Frondiculaires se confondent com- 
plétement avec les LINGULINES et ne peuvent en être 
distinguées que par la forme de l'ouverture, ronde ou 
ovale dans les Frondiculaires, tandis qu’elle est en 
fente transversale très-étroite et allongée dans les 
Lingulines (pl: XXI, fig. 21 à 24; pl. XXIIT, fig. 1 
à 8). 

Mais la compression naine n’a rien d’absolu 
et subit également des modifications ; elle passe de 
l’état extrême, avec une arête vive sur le pourtour, 
à la forme régulièrement ovale, et de là à la forme 
obronde ; dans ces circonstances les Frondiculaires 
se rapprochent des DENTALINES, dont elles ne peuvent 


— UE — 


plus être distinguées par la compression de la co- 
quille, attendu que des Dentalines présentent égale- 
ment ce caractère ; il faut donc chercher un autre 
critérium, et nous le trouvons dans la disposition de 
l'ouverture et celle de la coquille ; dans les Frondi- 
culaires, l'ouverture est toujours médiane et la co- 
quille parfaitement droite; tandis que dans les 
Dentalines, l’ouverture est sensiblement latérale et 
la coquille possède une courbure plus ou moins 
prononcée (pl. XXIIT, fig. 1 à 8). 

Nous devons encore faire remarquer que, quand 
les loges sont obrondes et transversales et qu’en 
même temps elles ne produisent pas de saillie sen- 
sible sur les côtés, les coquilles se rapprochent des 
GLANDULINES, comme on peut le voir sur la pe 
XXIIT, fig. 9 à 12. | 

Enfin, nous mentionnerons une coquille dont la 
claédificatidh nous paraît fort douteuse : vue au-dessus 
et même par simple transparence, elle présente la 
forme d’une MARGINULINE, avec l'ouverture placée 
sur l’angle dorsal, et avec ce fait exceptionnel et 
fort remarquable que le test est entièrement percé 
de pores ;'plongée sous l’eau, elle montre ses loges 
en chevron, comme dans les Flabellines. 

En résumé, l’on voit que les genres Frondiculaire 
et Flabelline ont une organisation similaire ‘et une 
origine commune, en ce sens que tous deux partent 
du même point: une coquille plus ou moins enroulée, 
simple ou multiloculaire ou cristellariforme, avec ces 
légères modifications : dans la Frondiculaire, l’état 
embryonnaire dure peu de temps, reste microsco- 
pique, presque toujours invisible, et l'état adulte 
produit constamment une disposition régulière dans 
lempilement des loges en chevron; dans les Fla- 


ad siens dif it été de dir, 


PE, 


bellines, l'état embryonnaire se maintient plus ou 
moins longtemps, est constamment visible et pré- 
sente la forme normale d’une cristellaire ; Pétat 
adulte montre des loges presque toujours inéquila- 
térales. 

De cet exposé on peut conclure : 1° que les Fron- 
diculaires ayant, à l'instar des Cristellaires, une base 
uni— ou multiloculaire et dans ce cas enroulée, doi- 
vent sortir de l’ordre des Stichostègues, pour entrer 
définitivement dans celui des Hélicostègues et 
venir se placer après les Cristellaires ; 2 que les 
Flabellines peuvent, avec autant de raison, être con- 
sidérées comme des modifications de Cristellaires, 
dont les bases sont complétement identiques, ou 
comme des variétés de Frondiculaires dont l’état 
adulte est semblable en tous points; 3% que ce 
genre Flabelline, intermédiaire entre les deux genres, 
peut donc indifféremment être placé après le genre 
Cristellaire ou après le genre Frondiculaire ou en- 
core réuni à ce dernier genre ‘. 

D’après cet exposé et les considérations qui sui- 
vent, nous regrettons de ne pouvoir nous ranger à 
l'opinion que M. Deshayes a exprimée dans l'En- 
cyclopédie méthodique *?, où, contrairement à d’Or- 
bigny, qui voulait le matntien des deux genres, il 
les réunit en un seul, reconnaissant dans tous deux 
une organisation identique: 

- D'Orbigny, de son côté, produit cette critique *, 


1 TERQUEM. Sirième mémoire sur les Foraminifères du lias. 
Introduction, p. 469. 

? Encyclopédie méthodique, art. Frondiculaire. DESHAYES. 

5 D'OrBieny. Foraminifères fossiles du bassin tertiaire de 


. Vienne (Autriche), 4846, p. 58. 


2 


— 20% — 


que nous transcrivons en son entier, pour montrer 
combien la conclusion est erronée; à la vérité, 
nous devons ajouter qu'à l’époque où d’Orbigny 
publiait l'étude des Foraminifères tertiaires de 
Vienne, il n'avait pas encore reçu de nous les 
Frondiculaires etles Flabellines du lias, et par con- 
séquent ne connaissait pas les espèces si abondantes 
de l’oolithe. 

« M. Deshayes a pensé que nous nous étions 
trompé lorsque nous avions assigné au genre Fron- 
diculaire les caractères qui précèdent, parce qu’il a 
trouvé une coquille semblable à notre Frondicularia 
rhomboidalis, et commençant par une spire régu- 
lière. Nous pouvons assurer que nos Frondiculaires 
commencent par un empilement sur une seule ligne ; 
seulement, M. Deshayes a confondu avec notre genre 
celui que nous nommons Flabellina, qui effective- 
ment commence par un petit Nautile et prend en- 
suite la forme des Frondiculaires ; mais, indépen- 
damment de ce que leur mode d’accroissement est 
différent de celui des Frondiculaires, ces Flabellines 
paraissent aussi appartenir à une époque géologique 
différente, puisqu'elles caractérisent les terrains cré- 
tacés. » 

Nous avons démontré, d’une part, que les Fron- 
diculaires et les Flabellines diffèrent entre elles par 
leur base et qu’au contraire leur développement et 
leur terminaison sont identiques ; d’une autre part, 
on sait que ces deux genres ont commencé à se pro- 
duire dès le lias inférieur et qu’il est probable qu’on 
les retrouverait dans des terrains plus anciens, si les 
recherches étaient convenablement dirigées. 

Si, contrairement à nos conclusions, un auteur 
voulait réunir ces deux genres en un seul, ilserait 


fo — 


obligé pour l'étude de ces fossiles et leur classement 
exact d'établir deux divisions ; dans la premiére se 
trouveraient les coquilles à base uni — ou multi- 
loculaire et privée de loges obliques disposées en 
crosse ; la seconde contiendrait les coquilles à base 
complétée par les loges de la crosse. 

Nous terminerons par quelques observations phy- 
siologiques, dont nous avons déjà exposé une partie 
dans nos précédentes études des espèces liasiques. 

Parmi les Frondiculaires, les espèces à cloisons 
transversales montrent leur test beaucoup plus sen- 
sible à l’action des courants acidules que celui des 
espèces à cloisons anguleuses ou arquées ; très-fré- 
quemment elles se présentent à l’état de moule en 
sulfure de fer, qui reproduit les ornements les plus 
délicats du test, mais qu’on ne peut reconnaitre qu’à 
l’aide d’un D et grossissement. 

Pour les Flabellines, en étudiant leur mode de 
développement, on remarque que l'animal a dû subir 
une. modification profonde, lors de son passage de 
l’état embryonnaire à celui d’adulte, et en quittant 
les loges simples pour en former d’autres en chevron. 
Il en résulte parfois des formes hybrides, où l’on voit 
la partie postérieure d’une coquille tournée dans un 
sens, et l’antérieure dans un autre. 

On remarque, en général, que lorsque l'animal 
change la forme de sa coquille, il abandonne com- 
plétement les premières loges ; de la sorte la partie 
postérieure prend tous les caractères d’une coquille 
morte et la fossilisation la produit terne et opaque, 
parfois injectée de sulfure de fer, tandis que sa partie 
antérieure, restée vivante, se montre brillante, trans- 
lucide et blanche. 

I1 ressort de là un fait remarquable sous le rapport 


re OS 


physiologique : l'animal, après avoir occupé jusqu'à 
huit ou dix loges, peut, sous l'empire de certaines 
circonstances, se réduire à une seule loge, pour re- 
prendre plus tard son développement normal et en 
remplir de nouveau un grand nombre. 

Nous avons à signaler encore un rapport fort 
remarquable qui existe entre les Cristellaires et les 
Flabellines : dans le premier genre, on voit parfois 
les cloisons faire saillie, tantôt sur toute la surface 
de la coquille, tantôt entre les loges antérieures 
seulement; dans le second genre, on voit de même 
ce caractère ne se produire qu'entre les loges en 
chevron et manquer sur la base, quel que soit son 
développement (pl. XXIIT, fig. 27). 

Dans cet exposé, nous avons démontré que les 
Frondiculaires ont pour base, comme les Cristellaires, 
une ou plusieurs loges parfois disposées en spirale ; 
que les Flabellines ont pour base une véritable Cris- 
tellaire munie d’un certain nombre de loges de la 
crosse ; il en résulte donc pour nous l'obligation de 
modifier complétement les diagnoses établies pour 
ces genres, et d'y ajouter les observations nouvelles 
qui ressortent de nos études. 

La classification de nos fossiles ainsi disposée, on 
comprend que la base des Flabellines se rapportant 
à des formes semblables parmi les Cristellaires, 
celles-ci pourront nous servir de guide pour Péta- 
blissement des espèces; et pour rendre ce rappro- 
chement encore plus sensible, nous donnerons à 
ces espèces les mêmes noms que les Cristellaires 
ont reçus. 

Cette disposition, qui paraît fort simple, est ce- 
pendant accompagnée d’une difficulté à la vérité peu 
importante et que nous n'avons pas su prévoir : lors 


— 207 — 


du classement des Cristellaires, nous avons préféré 
réunir sous une seule dénomination une série de 
variétés, parfois très-nombreuse, plutôt que d’en- 
combrer la nomenclature d’une surabondance d’ad- 
jectifs; il ne s'agissait rien moins que d’établir près 
de quatre cents épithètes, que nous avons, peut-être 
avec trop de réserve, réduites à vingt-cinq. 

Quelles qu’en soient les conséquences, nous disons 
que nous avons préféré agir de la sorte et rester 
dans les limites d’une juste discrétion; nous nous 
sommes ainsi défendu d’imiter certains auteurs qui, 
dans le moindre changement dans la forme d’une 
coquille, voient une espèce distincte, ou ceux qui, 
réunissant un certain nombre de variétés à un type, 
appliquent à chacune un nom spécifique ; ils n’ont 
ainsi apporté aucun changement quant au fond de 
la question et + des épithètés reste la 
même. 

Mais, maintenant que nous avons à mentionner 
certaines de ces variétés, nous éprouvons quelque 
embarras, ne pouvant les désigner par leur nom 
spécifique ; nous ohvierons à cet inconvénient en 
distinguant nos fossiles par l'indication des nu- 
méros des planches et des figures parmi les Cris- 
tellaires auxquels chaque espèce et ses Vases se 
rapportent. 

En conséquence, nous agirons pour les Flabellines 
comme pour les Cristellaires, et nous prendrons pour 
guide la loge initiale, quant à sa position et ses rap- 
ports avec les autres loges. 

Ces identités bien constatées suffiront à elles seules 
pour démontrer qu’il y avait obligation de maintenir 
le genre Flabelline, et que, dans le cas où l’on 
aurait voulu le supprimer, il aurait fallu joindre ces 


— 208 — 


coquilles aux Cristellaires, plutôt que les confondre 
avec les Frondiculaires. 

Cette conclusion se démontre encore par ce fait 
que pour la description des Flabellines, nous avons 
pu copier littéralement celle des Cristellaires sem- 
blables, et de nous contenter de la compléter en y 
ajoutant la mention des loges complémentaires en 
chevron. 

En effet, les Flabellines, par leur base, se rappor- 
tent à huit des dix divisions que nous avons établies 
pour les Cristellaires: les deux séries qui manquent 
comprennent les coquilles munies d’un nucléus et 
celles à côtes carrées et à loge antérieure ex- 
cavée. : 

Comme dans nos précédentes études, nous avons 
dû tenir les fossiles plongés sous l’eau pour connaitre 
l’agencement des loges ; nos dessins mettent en lu- 
mière cette constitution intérieure, bien que, pour 
la plupart des coquilles, les loges ne formant aucune 
saillie, ne soient pas visibles par simple transpa- 
rence. 


HAPLOPRAGMIUM (Reuss). 


Nous avons admis dans l’ordre des Hélicostègues 
le genre Haplophragmium, établi par Reuss; ce 
genre est voisin des Spirolina, des Lituola et des 
Cristellaria. 

Pour ces trois genres, il existe des caractères qui 
leur sont communs : 4° La base est munie d’un 
enroulement spiral plus ou moins complet ; 2 la 
coquille se développe en forme de crosse; 3° l’ou- 
verture est terminale. | 

Dans les Spirolina et les Lituola, lempilement des 
loges de la crosse se fait verticalement et d’une ma- 


ET 


nière régulière, l'ouverture est multiple et centrale ; 
dans les Spirolina ce dernier caractère se présente 
à tous les âges de la coquille ; dans les Lituola, il 
ne se trouve que dans le jeune âge et l’ouverture est 
simple dans l'adulte. 

Dans les Cristellaria, lempilement de la crosse 
est oblique ou en arcet toujours irrégulier ; l’ouver- 
ture est simple et placée à l'angle carénal. 

Pour les Haplophragmium , la base a une spire à 
tours multiples, caractère propre au genre ; Fempi- 
lement de la crosse est réguler et Vertical comme 
dans les Lituola et les Spirolina, l'ouverture est 
toujours simple, comme dans les Cristellaria, mais 
elle est placée au centre de la dernière loge. 


LiINGULINA (d’Orbigny). 


Les coquilles de ce genre présentent complétement 
la forme et la disposition des loges identiques à celles 
de la série de Frondiculaires à cloisons arquées; les 
seules différences qui distinguent les deux genres 
consistent dans la forme de l’ouverture: ronde ou 
ovale dans les Frondiculaires, en fente dans les Lin- 
gulines. 

Tous les échantillons que nous possédons sont à 
l’état de moule en sulfure de fer; ils démontrent 
ainsi que la constitution du test était telle, qu'il se 
laissait facilement attaquer par les courants, quels 
que fussent leur degré de concentration ou la na- 
ture de leur acidité, acide carbonique ou sulfu- 
rique. 

Ce genre partage cette propriété avec la série cor- 
respondante de Frondiculaires et avec d’autres 
genres, les Glandulines, les Rotalines, les Polymor- 
phines, tout l’ordre des Agathistègues, etc. 


— 210 — 
GLANDULINA (d’Orbigny). 


Ce genre se rapproche des Nodosaires, par son 
mode de développement: des loges empilées vertica- 
lement; mais elles sont en recouvrement et ne pré- 
sentent qu'un très-faible étranglement; cependant 
une de nos espèces a des loges alternativement re- 
couvertes ou étranglées, constitue ainsi le passage 
des Glandulines aux Nodosaires et peut-être indiffé- 
remment classée dans l’un ou l’autre genre. 


CoRNUSPIRA (Schultze). 


Schultze a établi ce genre pour des coquilles for- 
mées d’un tube uniloculaire, enroulé en forme de 
planorbe et quise rapprochent ainsi des Involutines; 
elles en diffèrent par l'absence des demi-cloisons, le 
tube se montrant parfaitement lisse à l’intérieur ; 
l’abondance extrême des échantillons à permis de 
constater la constance de ce caractère; cette abon- 
dance et ce caractère justifient l’admission définitive 
du genre dans l’ordre des Monostègues. 


ORBULINA (d’Orbigny). 


Il est très-difficile de constater la présence de ce 
genre dans loolithe inférieure; d’une part, l'extrême 
fragilité de la coquille, d’une autre part; sa grande 
sensibilité aux courants acidules, ne permettent que 
fort rarement d'obtenir des fossiles entiers et bien - 
caractérisés; on ne trouve le plus souvent que des 
fragments très-petits, ou des moules en sulfure de 
fer sans caractères distinctifs. 


LAGENA (Walker). 


Le genre Lagena, dans lequel viennent se con- 
fondre plusieurs autres, et parmi ceux-ei, le genre 


— 211 — 


Oolina (d’Orb.), n’était connu, jusqu’à ce jour, que 
dans les terrains tertiaires et crétacés; aussi Reuss, 
faisant sa monographie des Lagena, n’a pas voulu 
admettre nos espèces liasiques, se fondant sur ce 
fait, que ce genre ne descend pas si bas dans la 
stratigraphie. 

La même objection ne saurait se reproduire pour 
les espèces de l’oolithe inférieure, dont trois espèces 
sur cinq se présentent avec les mêmes caractères 
que ceux des espèces tertiaires et ne sauraient en 
être distinguées. 

La présence de ces fossiles, dans l’oolithe, vient 
donc justifier celle des espèces qui avaient été indi- 
quées pour le lias et permet de considérer leur dé- 
termination comme exacte. 


NoposariA (Lamarck). 


Les Nodosaires ne nous ont présenté rien de 
remarquable, si ce n’est leur rapport avec une série 
de Frondiculaires, dont elles ne se distinguent que 
par la forme constamment sphérique des loges. 


DENTALINA (Lamarck). 


Les Dentalines, déjà très-abondantes dans le lias, 
le sont encore plus dans l’oolithe inférieure; les 
formes typiques, auxquelles viennent se joindre de 
nombreuses variétés, nous ont obligé à établir des 
divisions et des groupes, comme pour les Marginu- 
lines et les Cristellaires ; le tableau qui les résume 
permet de suivre les séries d’espèces dans leurs 
rapports entre elles et dans les carad®ses qui les 
distinguent. 

À Vlarticle Dentaline, nous avons longuement 
exposé les rapports et les différences qui existent 

8 


— 213% — 


entre ces fossiles et ceux de divers genres; nous n’en 
réproduirons pas Panalyse. | 


WEBBINA (d'Orbigny). 


D'Orbigny n'ayant sous les yeux que quelques fos- 
siles, a incomplétement caractérisé le genre qu’il a 
établi et n’a pas donné une diagnose suffisamment 
claire pour le bien distinguer des Placopsilines. 

Les nombreux échantillons que nous avons réunis, 

provenant de l’oolithe inférieure et surtout de l’ox- 
fordien, nous ont mis à même de mieux définir les 
deux genres. 
_ D’après nos connaissances actuelles, nous croyons 
pouvoir établir que le genre Placopsilina a commencé 
avec les terrains paléozoïques et s’est continué jusque 
dans le lias, qu’il n’a pas dépassé; que le genre 
Webbina a commencé avec le système oolithique, 
pour se continuer jusque dans la craie. 


DEUXIÈME PARTIE. 
DESCRIPTION DES ESPÈCES. 


Genre FRONDICULARIA * (Defrance). 


Coquille libre, régulière ou irrégulière, équilaté- 
rale, allongée ou rhomboïdale, fortement comprimée 
de chaque côté ou ovale ; formée de loges transver- 
sales ou représentant un arc plus ou moins étendu 
ou les deux côtés d’un triangle dont l'extrémité supé- 
rieure est "Souvent prolongée; base formée d'une 


 ! D'ORBIGNY. Foraminifères du terrain tertiaire de Vienne 
(Autriche), 1846, p. 57. 


— 213 — 


loge unique ovale ou sphérique ou de loges multiples, 
parfois enroulées en spirale, non accompagnées de 
loges de la crosse; développement immédiat par des 
loges transversales ou en chevron ; axe fictif droit 
ou d'abord cristellariforme, puis droit : ; ouverture 
arrondie ou ovale, unique, percée à l'extrémité anté- 
rieure. 

Les Frondiculaires produisent des espèces en 
nombre très-variable, selon les époques; vivantes et 
fort. rares dans la mer Adriatique, sur les côtes de 
l'Algérie, de l'Angleterre, etc.; fossiles et plus abon- 
dantes dans les terrains tertiaires et crétacés (environ 
cinquante espèces) de la France et de l'Allemagne ; 
l’'Oolithe inférieure de Fontoy contient dix espèces et 
de nombreuses variétés; le Lias, dans ses trois 
étages, dix-neuf espèces. 

Bronn {Index palæontologicus, 1849] indique qua- 
rante et une espèces appartenant toutes au terrain 
crétacé. 

D'Orbigny {/Prodrome, 1852] mentionne vingt- 
trois espèces qu'il classe de la sorte : 


M) Le A du 2 espèces 
C1 T'AS Er D à 6 —— 
Terrain tertiaire. . ... 15 — 


-FRONDICULARIA OOLITHICA, Terq., pl XXII, fig. 4 à 9. 


F. testa elongata, antice spatulata, lœvigata, vel stricte 
et tenue striata, loculis numerosis (8-12), angulatis, plus 
minusve prominentibus, septis costula elata instructis, 
basi mucronata vel obtusa, uni, bi, tri vel quadriloculari, 
aut quinque loculari et nucleo munita, apertura rotunda. 


Coquille allongée, spatulée, lisse ou ornée de stries 
fines et serrées, formée de loges nombreuses, régulières, 
en chevron, à angles plus ou moins ouverts, plus ou moins 


— 214 — 


saillantes ou planes, cloisons munies d’une côte carrée et 
saillante ; base mucronée ou obtuse, formée d’une loge 
unique ou de deux à quatre loges diversement disposées, 
ou de cinq loges en cercle autour d’un nucléus ; ouverture 
ronde. 

Cette espèce, par sa forme et ses cloisons costellées, se 
rapproche du Frondicularia varians du lias (pl. XIX, 
fig. 15); elle en diffère par la côte qui ne se produit que 
sur les cloisons et manque sur les côtés des loges et sur 
la partie antérieure de la dernière loge ; tandis que dans 
l’espèce liasique, elle se montre sur tout le pourtour des 
loges. 

Nous n’avons pas tenu compte pour l’établissement de 
cette espèce, de la présence ou de l’absence des stries 
rayonnantes, attendu que nous avons des coquilles exacte- 
ment de même forme, indifféremment striées ou lisses, 
mais toujours munies de cloisons costellées et saillantes. 

La figure 4 représente le type de l’espèce et en même 
temps le plus abondant ; 

Les figures 2 à 4 sont des coquilles uniloculaires à Ia 
base, les unes étroites, les autres ovales ; 

Figure 5, coquille ovale, base à deux loges super- 
posées ; 

Figure 6, base formée de deux petites loges et d’une 
loge terminale ; 

Figure 7, base formée à l’inverse d’une loge supérieure 
et de deux loges terminales ; 

Figure 8, base formée de quatre loges disposées carré- 
ment ; 

Figure 9, base à cinq loges en anneau avec un nucléus 
saillant. 

Localité : Fontoy, type et variétés assez communs, 
couches * 3, 8, 9, 10, 11. 


! Pour le niveau des couches, voir dans le premier mémoire, 
p- 56, le tableau indiquant les divers niveaux de la prise des 
marnes à Fontoy. 


— 215 — 


FRoNDICULARIA srissA, Terq., pl. XXI, fig. 10. 


F. testa elongata, ovata, lœvigata, in medio excavata, 
mucronata, loculis 8, primis tribus ovatis, in triangulo 
dispositis, aliis arcuatis, regulàribus, prominentibus, 
septis spissis. 


Coquille allongée, ovale, lisse, mucronée, formée de 
huit loges, les antérieures arquées, saillantes, excavées 
dans le milieu, à cloisons épaisses, base formée de trois 
loges ovales, disposées en triangle, dont une supérieure 
et deux terminales. 

Localité : Fontoy, couche troisième ; fort rare. 


FRONDICULARIA SPATULATA, Terq., pl. XXIE, fig. 11 à 19. 


F. testa elongata, spatulata, levigata vel tenue et stricte 
striata, mucronata vel obtusa, loculis 7-12, anticis angu- 
latis, prominentibus, plus minusve transversim ovalibus 
vel in medio excavatis, basi uni vel tri vel sex loculari, 
cum loculo centrali, septis angustissimis. 


Coquille allongée, spatulée, lisse ou ornée de stries fines 
et serrées, mueronée ou obtuse ; formée de sept à douze 
loges, les antérieures en chevron, saillantes, transversale- 
ment plus ou moins ovales ou excavées dans le milieu ; 
base formée d’une ou de trois ou de six loges disposées 
en spirale avec une septième au centre, cloisons très- 
minces. R 

Les figures 11, 12 et 13 représentent les types de l’es- 
pèce qui est très-commune ; les coquilles sont indiffé- 
remment striées ou lisses, tout en conservant la même 
forme; la figure 16 montre le passage des Frondiculaires 
aux Flabellines ; les variétés figures 14 et 19 sont assez 
rares. 

Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9,10, 414, 12; partout 
assez abondant. 


— 216 — 


FRONDICULARIA TUMIDA, Terq., pl XXII, fig. 20. 


F. testu elongata, irregulariler ovata, lœvigata, parum 
compressa, loculis 5 tumidis, in medio-excavatis, primo 
ovato, aliis arcuatis, tribus regulariter crescentibus, ultimo 
minore, apertura ovali. 


Coquille allongée, irrégulièrement ovale, lisse, faible- 
ment comprimée, formée de cinq loges très-renflées, 
excavées dans le milieu, la première ovale, les autres 
fortement arquées, dont trois croissant régulièrement, la 
dernière plus petite que la précédente, ouverture ovale. 

Localité: Fontoy, couche 10; fort rare. 


FRONDICULARIA IRREGULARIS, Térq., pl: XXII, 
fig: 21 et 99. 


F. testa elongata, lœvigata, irregulari, postice atte- 
nuata, antice ampla, loculis 6, tribus primis parvis, tribus 
anticis amplis, in medio leniter excavatis, septis transver- 
salibus, sinuosis, apertura ovata. 


Coquille allongée, lisse, irrégulière, très-étroite en 
arrière, très-élargie en avant, formée de six loges com- 
primées, les trois premières petites, les trois antérieures 
étalées, renflées, légèrement sinueuses dans le milieu, 
cloisons transversales, ouverture ovale. 

La variété figure 22 est très-irrégulière, a ses loges 
alternativement droites ou en chevrep. renflées ou ex- 
cavées dans le milieu. 

Localité: Fontoy, couches 42 et 13; fort rare. 


FRONDICULARIA LONGISCATA, Terq., pl. XXIE, 
fig. 23 et 24. 


F.testa elongata, angusta, læœvigata aut striata, utrinque 
attenuata vel subæquali, loculis 9 regularibus, arcuatis 
vel sinuosis, prominentibus, in medio excavatis, trans- 
versim ovalibus, seplis spissis, apertura ovali. 


— 217 — 


Coquille allongée, étroite, lisse ou striée, rétrécie ou 
subégale à ses extrémités, un peu élargie dans le milieu, 
formée de neuf loges régulières, arquées ou sinueuses, sail- 
lantes, ovales transversalément, faiblement excavées dans 
le milieu, cloisons épaisses, ouverture ovale. 

‘Localité: Fontoy, couches 7, 8, 9; assez rare. 


FRONPIGULARIA NODOSARIA, Terq., pl. XXIL, fig. 25 à 30. 


F, testa elongata, angust«, regulnriter erescente, stricte 
et tenue striata, utrinque obtusa vel attenuata, loculis 
regularibus, subquadrangularibus, vel sinuosis, promi- 
nentibus, aliquando eæcavatis, transversim ovulibus vel 
angustissimis, septis spissis, arcuatis vel sinuosis vel rectis, 
apertura ovali. 


Coquille allongée, étroite, croissant régulièrement, 
ornée de stries fines et serrées, arrondie et rétrécie à ses 
deux extrémités, formée de loges régulières, subquadran- 
gulaires, parfois excavées dans le milieu, ou légèrement 
sinueuses, cloisons épaisses, droites ou arquées ou si- 
nueuses, coupe transversale ovale ou très-étroite, ouver- 
ture ovale. 

Figure 25. Coquille à cloisons plus ou moins angu- 
leuses ; 

Figures 26 à 29. Coquilles à cloisons arquées ou droites, 
ressemblant entièrement à une Nodosaire, dont elles ne 
diffèrent que par leur compression, qui est très-forte 
(ig. 29). ee 
Figure 30. Moule en sulfure de fer, parfois muni de 
stries. : 

… Localité: Fontoy, 7, 9, 10, 11, 12; très-commun. 


FRONDICULARIA DENTALINIFORMIS, Terq., pl. XXII, 
fig. 4-8. 


F. testa elongata, dentaliniformi,lœvigata, transversim 
plus minusve compressa vel ovata, loculis 6-8 transver- 
salibus, prominenlibus, regulariter crescentibus, primo 


— 218 — 


sphærico, ultimo plus minusve-rotundato, septis arcuatis 
vel rectis, apertura ovali. 


Coquille allongée, lisse, en forme de Dentaline, trans- 
versalement plus ou moins comprimée ou ovale, formée 
de six-huit loges transversales, saillantes, croissant plus ou 
moins régulièrement, la première sphérique, la dernière 
plus ou moins arrondie, cloisons arquées ou droites, ou- 
verture ovale. 

Figure 1. Coquille à très-forte compression qui diminue 
insensiblement dans les figures suivantes : 2, 3 et 4. La 
forme générale des fossiles et la disposition des loges ne 
subissent que de très-légères modifications ; - 

Figure 5. Coquille irrégulière ; 

Figure 6. Coquille variété de la figure 4; 

Figure 7. Coquille à cloisons arquées ; 

Figure 8. Coquille à cloisons très-arquées et douée d’une 
courbure probablement accidentelle. 

Localité : Fontoy, couches 7, 9, 41 ; assez commun. 


FRONDICULARIA DOLIUM, Terq., pl. XXIIL, fig. 9 à 12. 


F. testa ovata, lœvigata, compressa, transversim ovata, 
circiter subcarinata vel obtusa, loculis 8-12 regularibus 
_ prominentibus, arcuatis, concentricis, circinatis, primo 
sphærico, ultimo breve acuminato vel rotundato, trian- 
gulari, apertura ovali vel rotunda. 


Coquille ovale, lisse, comprimée, comme cerclée, en- 
tourée d’une étroite carène ou obtuse, formée de huit-douze 
loges, régulières, saïllantes, arquées, concentriques, la 
première sphérique, la dernière étroite, acuminée ou 
arrondie, triangulaire, ouverture ovale ou ronde. 

Figure 10. Coquille non mucronée, ni acuminée, et ne 
possédant pas de carène ; 

Figure 41. Coquille à loges irrégulières, les deux pre- 


mières tellement étroites qu’elles simulent un prolonge- 
ment aigu ; 


— 219 — 


Figure 12. Coquille déformée, oblique, mucronée et 
acuminée. 
Localité: Fontoy, couches 9, 10, 142, 43; fort rare. 


FRONDICULARIA CUNEATA, Terq., pl. XXII, fig. 13 à 16. 


F.testa abbreviata, cuneiformi, plus minusve compressa, 
postice obtusa, antice attenuata, acuminata, costulis 6-7 
angustis, irregularibus, vel quiñque costis regularibus 
ornata, loculis 5 irregularibus planis, angulatis, ultimo 
producto, antice angustissimo. 


Coquille courte, en forme de coin, plus ou moins com- 
primée, obtuse en arrière, rétrécie et acuminée en avant, 
ornée de six ou sept côtes fines et irrégulières ou de cinq 
grosses côtes régulières, formée de cinq loges planes, 
irrégulières, en chevron, la première triangulaire, la der- 
nière allongée, très-étroite en avant. 

Localité : Fontoy, couches 2, 5, 7; fort rare. 


Genre FLABELLINA ‘ (d’Orbigny). 


- Coquille libre, irrégulière, plus ou moins inéqui- 
latérale, très-comprimée, ovale ou oblongue, formée, 
dans le jeune âge, d’une CRISTELLAIRE, ayant les loges 
de la base et de la crosse variables comme dans les 
autres coquilles de ce genre ; dans l'adulte, recevant 
l’'adjonction d’une ou de plusieurs loges en chevron, 
à l'instar des FRONDICULAIRES, maïs presque toujours 
inéquilatérales et plus développées sur le côté ventral 
que sur le dorsal; ouverture ronde ou ovale placée, 
dans le jeune âge, à l’angle carénal, puis dans la- 
dulte, à l'extrémité saïllante de la dernière loge. 


! D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne 
(Autriche), 1846, p. 92. Nous avons mis en italique les modifications 
que nous avons apportées aux caractères génériques. 


4 


— 920 — 


Comme nous l’avons dit plus haut et pour faciliter 
le classement des Flabellines, nous leur appliquerons 
les divisions et les groupes que nous avons établis 
pour les Cristellaires ; puis, rencontrant des formes 
basales identiques dans les deux genres, nous repro- 
duirons les mêmes noms. 

Nous ferons remarquer de plus que, malgré le 
grand nombre de variétés de Cristellaires que nous 
avons dessinées, nous avons encore trouvé un cer- 
tain nombre de formes que nous considérions comme 
tout à fait secondaires et que nous avons cru pouvoir 
négliger. 

Maintenant il arrive que quelques Flabellines re- 
produisent, par leur forme basale, ces variétés non 
dessinées et nous portent ainsi à formuler le regret 
de n’avoir pas donné encore plus d'extension à notre 
étude des Cristellaires. 

Bronn {Index] et d’Orbigny (Prodrome] indiquent 
cinq espèces de Flabellines pour les terrains crétacés ; 
nous en comptons dix-sept pour l’Oolithe inférieure de 
Fontoy et nous en avons publié quatorze pour les trois 
étages du Lias. 


Première Division :. 
Base non distincte, sans enroulement basal. 


Coquilles formées de loges concentriques ou empilées; base formée 
d’une loge unique, soudée normalement aux autres loges. 


FLABELLINA GyRATA, Terq., pl. XXII, fig. 17, a, b 


F. testa ovata, suborbiculari, lœvigata, mucronata, 
circiter rotundata, loculis 7 prominentibus, primo ovato, 


! Voyez Deuxième Mémoire sur les Foraminifères de l’Oolithe. 
Monographie des Cristellaires, p. 166. 


— 22 — 


secundo obliquo, laterali, urcuato, aliis incurvatis, invo- 
lutantibus, regularibus, septis profundis. : 


Coquille ovale, suborbiculaire, lisse, mucronée, arrondie 
sur le pourtour, formée de sept loges saillantes, la première 
ovale, la seconde latérale, arquée dans le haut, les autres 
recourbées, enveloppantes, régulières, à sommet obtus, 
cloisons profondes, ouverture ronde. 

Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. 


FLABELLINA MURALIS, Terg., pl. XXIIL, fig. 18, a, b. 


F. testa irregulariter ovata, costulis interruptis, arcuatis, 
septo clathratis ornata, loculis prominentibus, primo 
sphærico, postico, lœvigato, duobus obliquis, aliis angu- 
latis, ventro projectis, dorso abcisis, irregulariter concen- 
tricis, ultimo lœvigato, obtuso, apertura ovali, septis 
profundis. 


Coquille irrégulièrement ovale, ornée de côtes inter- 
rompues, déterminant des croisillons avec les cloisons ; 
formée de loges saillantes, la première sphérique, lisse, 
les deux suivantes obliques, les autres en chevron, irrégu- 
lièrement concentriques, décurrentes sur le côté ventral, 
comme tronquées sur le dorsal, la dernière lisse, obtuse, 
ouverture ovale, cloisons profondes. 

Localité : Fontoy, couche 43 ; fort rare. 


FLABELLINA PRIMORDIALIS, Terq., pl. XXII, fig. 19 à 24. 
Cristellaria primordialis, Terq., pl. IX, fig. 1 à 10. 


F. testa brevi, ovata, lœvigata, aut aliquot costulis 
radiantibus ornata, loculis planis vel prominentibus, 
arcuatis vel obliquis, primum plus minusve involutan- 
tibus, primo basali in dorso vel postice sito, oblongo, : 
sequentibus arcuatis vel obliquis, antice uno vel pluribus 
plus minusve acute angulatis, aut irregqularibus, abcisis, 
uno vel duobus latere projectis. 


— 929 — 


Coquille courte, ovale, lisse ou ornée de quelques fines 
côtes rayonnantes, formée de loges planes ou saillantes, 
loge basale unique, placée en arrière, suivie de plusieurs 
loges obliques ou arquées plus ou moins enveloppantes, 
loges terminales en chevron et en nombre variable de 
un à quatre, projetées des deux côtés ou très-courtes sur 
la partie dorsale. 

La figure 19 répond exactement au Cristellaria primor- 
dialis, pl. IX, fig. 2; les deux loges en chevron sont enve- 
loppantes sur le côté ventral ; 

Figure 20. Coquille pour la base analogue à la même 
Cristellaire, pl. IX, variété fig. 3, loges non saillantes ; 
les quatre loges en chevron sont aiguës et envelop- 
pantes des deux côtés ; les cloisons deviennent saillantes, 
diffèrent de celles de la base et démontrent ainsi une 
profonde modification survenue entre le jeune âge et 
l'adulte ; 

Figure 21. La coquille a la même disposition dans les 
loges de la base que la précédente et se termine par 
quatre loges en chevron en simple recouvrement ; elle 
diffère par les cloisons qui sont toutes saillantes ; 

Figure 22, La base de cette coquille est analogue à celle 
de la pl. IX, fig. 8 ; la loge terminale est irrégulière, très- 
élevée, très-courte du côté dorsal et développée sur le 
côté opposé; la surface est ornée de trois côtes rayon- 
nantes ; 

Figure 23. Base identique à la Cristellaire, pl. IX, fig. 5 ; 
loge terminale très-développée, aiguë en avant; surface 
ornée de quelques fines côtes rayonnantes ; 

Figure 24. Cette coquille irrégulière n’appartient à ce 
groupe que par la position de la loge initiale, et n’a pas 
d’analogue parmi les Cristellaires ; toutes les loges sont 
irrégulières, sauf la première qui est sphérique et la der- 
nière en angle aigu. 


Localité: Fontoy, couches 9, 10, 41 et 14; assez rare. 


— 223 — 


Deuxième Division. 
Base distincte, non enroulée. 
Loge initiale postéro - ventrale. 


FLABELLINA ANCEPS, Terq., pl. XXII, fig. 25, à, b. 
Cristellaria anceps, Terq., pl. IX, fig. 15. 


F. testa elongata, postice plicata, costulis radiantibus 
numerosis ornata, loculis numerosis, planis, primo ovali, 
obliquo, prominente, quatuor sequentibus quadrangulari- 
bus, obliquis, parvis, quinque anticis angulatis, productis, 
inœquilateralibus, septis angustis, apertura rotunda. 


Coquille allongée, pliée postérieurement, ornée de côtes 
fines, rayonnantes et nombreuses, formée de loges nom- 
breuses non saillantes, loge initiale ovale, oblique, très- 
saillante, les quatre suivantes quadrangulaires, obliques, 
les cinq antérieures en chevron, allongées, régulières, 
beaucoup plus développées sur le côté ventral que sur le 
dorsal, cloisons étroites, ouverture ronde. 

La loge basale est repliée en dessus et détermine une 
forte saillie comme dans la Cristellaire, à laquelle nous 
rapportons cette espèce. 

- Localité : Fontoy, couche 11; fort rare. 


FLABELLINA TRIQUETRA, Terq., pl. XXII, fig. 26-28. 
Cristellaria triquetra, Terq., pl. IX, fig. 95 et 26. 
Cristellaria doliolum, Terq., pl. IX, fig. 29. 


F. testa abbreviata, irregulariter triquetra, lœvigata, 
loculis paucis, subregularibus, planis, primo ovato, sub- 
laterali, sequentibus arcuatis, aliis angulatis, inœquila- 
teralibus, septis costatis vel lœvibus, apertura rotunda. 


Coquille courte, irrégulièrement triangulaire, lisse, 
formée de loges peu nombreuses, subrégulières, non sail- 
lantes, la première ovale, postéro-ventrale, les suivantes 


= MS — 


arquées, les deux ou trois antérieures en chevron aigu, iné- 
quilatérales, cloisons saillantes ou planes, ouverture ronde. 

Figure 26. Base semblable à celle du Cristellaria tri- 
quetra, pl. IX, fig. 26; toutes les cloisons sont costellées. 

Figures 27 et 28. Base identique au Cristellaria dolio- 
lum, pl. IX, fig. 29; figure 27, les loges sont saillantes 
et les cloisons ne sont pas costellées dans le jeune âge ; 
figure 28, les loges ne sont pas saillantes et les cloisons 
sont planes et simplement épaisses. 

Localités : Fontoy et les environs de Longwy, couches 11 
et 13; fort rare. 


Troisième Division. 
Base distincte, non enroulée. 


FLABELLINA OOITHICA, Terq., pl. XXIV, fig. 20. 
Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVIIL, fig. 10. 


 F. testa elongata, compressa, lœvigata, loculis promi- 
nentibus, basis quinque primis loculis sphæricis, in arcu 
dispositis, postice et ventro alios involutantibus, sequen- 
tibus arcuatis, transversalibus, duobus anticis angulatis, 
_ regularibus. 


Coquille allongée, comprimée, lisse, formée de loges 
saillantes ; base formée de cinq premières loges sphéri- 
ques, disposées en arc enveloppant le côté postérieur et le 
ventral, loges de la crosse arquées et transversales, deux 
loges antérieures en chevron, régulières, résorbant en 
partie deux loges de la crosse. 

Les loges basales sphériques rapprochent cette coquille 
_de la série des Cristellaires figurée planche XVIIT; mais 
leur disposition en arc le long du côté ventral en ferait 
une nouvelle variété, comme elle constitue une nouvelle 
espèce de Flabelline, par cette disposition de la base et la 
résorption des loges supérieures de la crosse. 

Localité : Fontoy, couche 2; fort rare. 


— 0 — 


Cinquième Division. 


Base douée d’un demi-tour de spire. 
Loge initiale latérale. 


Loge initiale recevant latéralement et par juxtaposition les autres 
loges. : 


FLABELLINA SEMI-INVOLUTA, Terq., pl. XXIL, fig. 29 et 30 
et pl. XXIV, fig. 1 à 10. 
Cristellaria semi-involuta, Terq., pl. XI, fig. 4 à 30; 
pl. XI, fig. 1 à 30 et pl. XIHIL, fig. 1 à 24. 


C. testa elongata, compressa, lœvigatd vel striis aut 
costulis ornata, loculis planis vel plus minusve promi- 
nentibus, transversalibus, loculo basili contiquis, vel in 
basim projectis, vel à basi involutis, vel basim involu- 
tantibus, loculo primo laterali, basi semi-involuta, anticis 
1-7 angulatis, plus minusve brevibus vel productis aliosque 
involutantibus. 


Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de stries 
ou de côtes rayonnantes, formée de loges planes ou sail- 
Hantes ; loge initiale latérale, base munie d’un demi-tour 
d’enroulement , formée de loges transversales contiguës 
à la loge initiale et s’y appuyant ou projetées contre 
cette loge ou la recouvrant; loges antérieures, une à 
sept, en chevron, plus ou moins courbées ou allongées, 
régulières ou enveloppantes, plus ou moins inéquila- 
térales. 

Planche XXIIT, figure 29. Coquille à base identique au 
Cristelluria semi-involuta, pl. XI, fig: 29; quatre loges en 
chevron, régulières, équilatérales, la dernière plus aiguë 
et plus étroite que les précédentes ; 

Figure 30. Coquille à base identique à la Cristellaire. 
pl. XI, fig. 23, ornée de côtes irrégulières en arrière et 


— 226 — 


régulières en avant, une loge en chevron très-allongée 
et aiguë en arrière. 

Planche XXIV, figure 1. Coquille vue par "A 
à base identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 29; quatre 
loges en chevron, régulières, égales ; 

Figure 2. Coquille à coupe transversale ovale, à base 
identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 24; deux loges en 
chevron, régulières ; 

Figure 3. Coquille à base identique à la Cristellaire, 
pl. XII, fig. 7; deux loges en chevron, régulières, allon- 
gées et acuminées ; 

Figure 4. Coquille à base identique à la précédente; 
deux loges en chevron, la première en partie résorbée, la 
dernière très-longue, projetée jusqu’à la base et au 
contraire très-courte du côté dorsal ; 

Figure 5. Coquille à base identique à la Cristellaire, 
pl. XI, fig. 5; une loge en chevron très-inéquilatérale; 

Figure 6. Coquille ornée de très-fines côtes, à base 
identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 25; les premières 
loges planes, les trois antérieures saillantes, une loge en 
_ chevron très-inéquilatérale ; 

Figure 7. Coquille ornée de fines côtes sinueuses, à base 
identique à la précédente, une loge en chevron lisse et 
- très-inéquilatérale ; 

Figure 8. Coquille ornée de fines côtes simples en 
arrière, dichotomes en avant, à base identique à la Cris- 
tellaire, pl. XI, fig. 15 ; une loge en chevron inéquilatérale 
et une faible portion d’une précédente résorbée ; 

Figure 9. Coquille ornée de fines côtes rayonnantes, 
régulières, à base identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 41 ; 
deux loges en chevron, régulières ; 

Figure 10. Coquille ornée de côtes rayonnantes inter- 
rompues, à base identique à la Cristellaire, pl. XII, 
fig. 13. 

Localité: Fontoy, couches 2, 3, 7, 9, 41; assez com- 
mun. 


— Se — 


FLABELLINA TETRAGONA, Terq., pl XXIV, fig. 11, a, b. 


F. testa elongata, tetragona, compressa, transversim 
subacute ovata, costulis undulosis ornata, postice carinata, 
loculis numerosis planis, plus minusve irregularibus, 
basi quadriloculari, loculis ovalibus, sequentibus obliquis, 
duobus anticis angulatis, ultimo lœvigato, anticis angus- 
tiore, apertura ovali. 


Coquille allongée, tétragone, comprimée, transversale- 
ment ovale, subaiguë sur le bord, ornée de fines côtes 
onduleuses, munie d’une carène enveloppant la partie 
postérieure ; formée de loges nombreuses non saillantes, 
plus ou moins régulières ; base formée de quatre loges 
ovales, les suivantes obliques, deux loges en chevron, la 
dernière lisse et plus étroite que les précédentes, ouver- 
ture ovale. 

Localité : Fontoy, couche 41 ; fort rare. 


FLABELLINA ANOMALA, Terq., pl. XXIV, fig. 12, a, b. 
Cristellaria anomala, Terq., pl. XIE, fig. 27. 


F. testa elongata, compressa, lœvigata, irregulari, basi 
carinata, loculis planis, basis primis tribus triangula- 
ribus, aliis obliquis quadrangularibus, ultimo angulato, 
producto, irregulari. 


 Coquille allongée, comprimée, lisse, irrégulière, munie 
d’une carène à la base ; formée de loges non saillantes, 
les trois premières de la base triangulaires, placées sur le 
même plan, les autres empilées en crosse, obliques, 
quadrangulaires, la dernière en chevron très-allongée, 
irrégulière, ouverture ovale. 

Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. 


FLABELLINA INSTABILIS, Terqg., pl. XXIV, fig. 43, a, b, 
et 14, a, b. 
Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVE, fig. 3. 


F. testa elongata, compressa, spatulata, lœvigata, trans- 
5 


— 228 — 


versim recta vel excavata, loculis numerosis, prominen- 
tibus, basis primis duobus vel quatuor ovalibus, aliis obli- 
quis, anterioribus 7-8 angulatis, regulariter crescentibus. 


Coquille allongée, comprimée, en forme de spatule, 
lisse, à côtés parallèles ou excavés, formée de loges nom- 
breuses, saillantes, base formée de loges ovales, dont 
deux juxtaposées, ou quatre superposées deux à deux, 
les autres obliques, plus ou moins triangulaires ou qua- 
drangulaires, loges en chevron, sept ou huit, croissant 
régulièrement. 

Localité : Fontoy, couche 9; fort rare. 


FLABELLINA PONDEROSA, Terq., pl. XXIV, fig: 15, @, b. 
Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVII, fig. 23. 


F. testa abbreviata, ovata, compressa, lœvigata, loculis 
irregularibus, prominentibus, basis primis tribus, me- 
diano sphœrico, utrinque ovato-acuto loculo, sequentibus 
duobus arcuatis, transversalibus, anticis duobus angu- 
latis, uno parvulo triangulari, ultimo amyplo, projecto, 
irregulari, apertura incisa. 


Coquille courte, ovale, comprimée, lisse, formée de 
loges irrégulières, saillantes ; base formée de trois pre- 
mières loges très-saillantes, l’une centrale sphérique et 
de chaque côté une loge triangulaire, les deux suivantes 
arquées, transversales, les deux antérieures en chevron, 
l’avant-dernière triangulaire, très-courte, la dernière 
large, allongée, irrégulière, ouverture munie de plusieurs 
incisions. 

Localité: Fontoy, couche 4, fort rare, 


Sixième Division. 
Base douée d'un enroulement plus ou moins complet. 


FLABELLINA HYBRIDA, Terq., pl. XXIV, fig. 16. 


F. testa abbreviata, ovali, compressa, lœvigata, loculis 


— 9299 — 


irregularibus, prominentibus, basis primo arcuato, pro- 
ducto, duos sequentes involutante, tertio sequenti basim 
projecto, duobus anticis angulatis, ultimo quam prece- 
dente añgustiore et minore, septis tribus anticis costula 
instructis. 


Coquille courte, ovale, comprimée, lisse, formée de 
loges irrégulières, saillantes, base formée d’une loge 
allongée, arquée, enveloppant l'extrémité des deux loges 
suivantes, troisième loge de la crosse oblique, envelop- 
pant l’extrémité de la loge basale, deux loges antérieures 
anguleuses, la dernière plus étroite et plus petite que la 
précédente, trois cloisons antérieures élevées et munies 
d’une côte carrée. 

Cette espèce n’a pas de représentant identique parmi 
les Cristellaires, bien qu’elle appartienne à la division des 
coquilles à base non enroulée et enveloppant l'extrémité 
des loges de la crosse. La partie postérieure est acciden- 
tellement rugueuse. 

Localité : Fontoy, couche 13; fort rare. 


FLABELLINA TORTESTRIATA, Terq., pl. XXIV, fig. 17 à 19. 
Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVI, fig. 15 et 26. 


… F.testa elongata, compressa, subtriangulari, striis tortis, 

radiantibus numerosis ornata, loculis numerosis planis, 
basis tribus primis sphæricis, juxtapositis, anticis vel 
posticis, sequentibus obliquis, arcuatis vel rectis, uno vel 
duobus anterioribus angulatis, acuminatis. 


Coquille allongée, comprimée, subtriangulaire, ornée 
de fines stries rayonnantes, irrégulières, comme tordues, 
formée de loges nombreuses, planes; base formée de trois 
premières loges sphériques, juxtaposées, dirigées vers le 
eôté ventral ou le dorsal, loges de la crosse obliques, 
arquées ou droites, une ou deux loges antérieures en 
chevron à angle terminal subaigu. 


— 230 — 


Figure 17. Coquille munie d’une étroite carène à la 
base, les autres en sont privées. 
Localité : Fontoy, couche 11; assez rare. 


Septième Division. 
Base enroulée et douée d’une loge initiale centrale. 


FLABELLINA CENTRO-GYRATA, Terq., pl. XXIV, fig. 21. 
Cristellaria centro-gyrata, Terq., pl. XVI, fig. 43. 


F. testa elongata, lœvigata, loculis numerosis, promi- 
nentibus, primis internis sphæricis in gyro dispositis, 
aliis loculis basis externis triangularibus, aliis abliquis, 
quadrangularibus, tribus anticis angulatis, sensim cres- 
centibus. 


Coquille allongée, lisse, formée de loges nombreuses, sail- 
lantes, base complétement enroulée, formée à l’intérieur 
de loges sphériques, à l'extérieur de loges triangulaires, 
loges de la erosse obliques, régulières, quadrangulaires, 
les trois dernières en chevron, la première très-étroite, la 
dernière très-grande, 

Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. 


FLABELLINA CENTRALIS, Terq., pl. XXIV, fig. 22, a, b. 
Cristellaria centralis, Terq., pl. XV, fig. 11 et 16. 


F. testa elongata, lœvigata, loculis numerosis, promi- 
nentibus, basi involuta, loculo centrali sphærico, duobus 
externis sphæricis, duobus triangularibus, aliis arcuatis, 
transversalibus, in basim projectis, duobus anticis acute 
angulatis, productis, inœquilateralibus. 


Coquille allongée, lisse, formée de loges nombreuses, 
saillantes, base complétement enroulée, munie d’une loge 
centrale sphérique, les deux suivantes sphériques, deux 
autres iriangulaires, loges de la crosse arquées, transver- 


— 231 — 


sales, projetées sur la deuxième loge de la base, deux 
loges antérieures en chevron à angle aigu, très-allongées, 
inéquilatérales. 

La base à loges sphériques se rappor te, parmi les Cris- 
tellaires, à la figure 16 et les loges de la crosse à la 
figure 41. 

Localité : Fontoy, couche 8; fort rare. 


FLABELLINA AGGLUTINANS, Terq., pl. XXIV, 
fig. 23, a, b, et 24. 


F. testa elongata, rugosissima, lapillos agglutinante, 
loculis numerosis, vix perspicuis, basi involuta, loculo 
uno centrali, aliis sphæricis in arcu dispositis, sequen- 
tibus concentrice arcuatis, duobus anticis angulatis, uno 
dimidiato, alio extenso. 


Coquille allongée, très-rugueuse, agglutinante, formée 
de loges nombreuses, à peine visibles, base enroulée, 
formée d’une loge centrale et de plusieurs loges sphériques 
disposées en demi-cercle, loges de la crosse arquées, 
régulièrement concentriques, deux loges antérieures en 
chevron, lune résorbée à moitié, l’autre très-développée. 

Figure 23. Loges de la base peu distinctes, celles de la 
crosse arquées et empilées. 

‘ Localité : Fontoy, couches 13 et 14; fort rare. 


FLABELLINA DUBIA, Terq., pl. XXIV, fig. 25, a, b, et 26. 


F. testa elongata, ovata, transversim ovali, perlucida, 
porosa, loculis paucis, parwmper prominentibus, primo 
ovato-acuto, aliis angulatis, inœquilateralibus, apertura 
in angulo dorsali sita. 


Coquille allongée, ovale, transversalement ovoïde, trans- 
lucide et couverte de pores, formée de cinq loges légè- 
rement saillantes, la première ovale-aiguë, les autres 
anguleuses, très- -inéquilatérales, ouverture Fe près 
de l’angle dorsal. 


— 232 — 


Nous sommes dans le doute sur l’exact classement de 
cette coquille; par sa forme générale et par la position 
de l'ouverture, elle semble appartenir aux Marginulines ; 
par la forme des loges en chevron et inéquilatérales, elle 
se rapproche des Flabellines.: 

La figure 26 représente la coquille vue par transparence 
et plongée dans Peau. 

Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. 


Genre HAPLOPHRAGMIUM, Reuss. 


Coquille comprimée ou ronde, cristellariforme, 
formée de loges simples, d'une base enroulée, d’un 
empilement toujours vertical des loges de la crosse, 
de cloisons transversales, d’une ouverture unique 
à tous les âges et placée au centre de la dernière 
loge. 

Reuss justifie ainsi la création de ce genre: 

« Les espèces qui appartiennent à ce genre ont 
été rapportées tantôt aux Spirolina et tantôt aux 
Lituola, mais elles en diffèrent notablement, bien 
qu’elles possèdent la même disposition dans la CO- 
quille; celle-ci commence par une spirale, puis avec 
l'accroissement, elle prend une crosse droite, les 
loges se superposant en ligne verticale. Comme dans 
les Spirolines, les loges sont formées d'une chambre 
unique et communiquent par des ouvertures mul- 
tiples. Maïs, indépendamment de lordre moins 
régulier dans la succession des loges, la coquille ne 
présente pas une surface lisse et une constitution 
calcaire; elle est, au contraire, rugueuse, siliceuse et 
agglutinante. Pour les Lituola, qui possèdent égale- 


! Reuss. Foraminifères de la craie de Westphalie, Vienne 
(Autriche), 4860, p. 73 et 74. 


— 233 — 


ment une coquille siliceuse, les Haplophragmium 
en différent par la simplicité des chambres qui ne 
sont pas cloisonnées. En effet, dans les Lituola, les 
chambres sont partagées par. des cloisons nom- 
breuses et irrégulières qui figurent ainsi des alvéoles; 
il résulte de là des caractères suffisants pour per- 
mettre la création d’un genre nouveau. » 

Dans sa classification générale des Foraminifères, 
Reuss range ce genre dans la première division, 
comprenant les coquilles non poreuses et dans l'or- 
dre des coquilles à test sableux et siliceux, famille 
des Lituolidées. | | 

La constitution calcaire ou siliceuse, lisse ou ru- 
gueuse des coquilles, est d’un ordre tout à fait secon- 
daire et ne saurait constituer un caractère générique ; 
nous avons, d’ailleurs, eu l’occasion de mentionner, 
pour le lias, des espèces calcaires ou siliceuses ap- 
partenant au même genre. 

Par des motifs que nous ne saurions expliquer, 
nous voyons Reuss figurer un Lituola nautiloidea*, 
avec des coupes montrant des cloisons internes; puis, 
sur la même planche, un Haplophragmium irrequ- 
lare?, dont la coupe est, en tous points, identique à 
celles du Lituola; le même Haplophragmium * ainsi 
que le H. œquale * sont reproduits sur la planche sui- 
vante avec les mêmes caractères. 

On cherche vainement un critérium qui permette 
de distinguer ces deux genres entre eux, et on est 


‘ Reuss. Foraminifères de la craie de Westphalie, 1860, p.76, 
pl. X, fig. 5 à 8. 

2? PI X, fig. 9, a, b. 

3 PI. XI, fig. 4, 5. 

4 D'ORBIGNY /Prodrome) mentionne cette espèce sous le nom 
de Lituola œqualis pour le terrain crétacé de l'Allemagne. 


— 2 — 


conduit, au contraire, à reconnaitre que les Haplo- 
phragmium représentés appartiennent véritablement 
aux Lituola. 

H n’en est pas de même pour le Haplophragmium 
Humboldti ', qui montre une ouverture unique simple 
et placée au centre de la loge. 

La description ne fait pas mention de la différence 
dans les caractères de l’ouverture, entre cette espèce 
et les précédentes. 

Il est à regretter que Reuss n'ait pas eu l’idée de 
donner une figure par transparence pour montrer 
l'organisme intérieur de la coquille. 

L'étude par transparence que nous avons faite de 
nos fossiles et que nous avons figurée pl. XXIV, 
fig. 28 et 30, nous a porté à modifier la manière de 
voir de Reuss, tout en admettant le genre qu’il a 
créé; nous croyons que ce genre doit venir près 
des Cristellaires, dont il possède les principaux ca- 
ractères : 1° la base enroulée ; 2° les loges de la 
crosse empilées ; 3° l’ouverture placée sur la der- 

niére loge. 
 Ien diffère: 4° par l’enroulement multiple de la 
base; 22 par la régularité et la verticalité de la crosse; 
30 par l’ouverture qui, au lieu d’être à l’angle carénal, 
est toujours centrale. 

Toutes les espèces publiées ont leur surface ru- 
gueuse ou agglutinante ; dans les unes la base est 
comprimée et la crosse est ronde ; dans d’autres, la 
compression est générale ; dans les espèces de Fon- 


l Reuss. Foraminifères des terrains tertiaires de l'A llemagne, 
1866, p. 5, pl. I, fig. À à 4. 

Die Fcminifèren Anthozoen und ni sie des deutschen 
Septarienthones, Wien, 1866. : 


— 235 — 


toy, la surface inférieure est légèrement concave et 
la supérieure est bombée. 

ze fait tendrait à démontrer que la coquille était 
parfois non soudée à un support, mais simplement 
fixée sur des Fucoïdes et dans le jeune âge seule- 
ment; d’autres fois, elle restait attachée pendant tout 
le développement de la crosse. 


HAPLOPHRAGMIUM INFRAJURENSE, Terq., pl. XXIV, 
fig. 27 et 2% a, b. 


H. testa elongata, rugosa, compressa, supra convexa, 
infra leniter concava, loculis numerosis, regularibus, basi 
terne involuta, externe loculis in basi rotundatis, aliis qua- 
drangularibus, interne loculis primis sphæricis, sequen- 
tibus ovato-acutis, aliis transversalibus, arcuatis, utrinque 
subacutis, subæqualibus, apertura rotunda. 


Coquille allongée, rugueuse, comprimée, convexe en 
dessus, légèrement concave en dessous, formée de loges 
nombreuses, régulières, base munie d’une spire formée 
de trois tours ; coquille vue en dessus, loges de la base 
arrondies, irrégulières, celles de la crosse quadrangu- 
laires, régulières, subégales; coquille vue par transpa- 
rence, loges de la base régulières, sphériques, les sept 
suivantes ovales-aiguës, loges de la crosse transversales, 
arquées, subaiguës à leurs extrémités, régulières, crois- 
sant fort peu, à cloisons très-épaisses ; ouverture ronde. 

La figure 28 représente la Fortis vue par RERRARATERES 
et plongée sous l'eau. 

Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. 


HAPLOPHRAGMIUM FONTINENSE, Terq., pl. XXIV, 
fig. 29 et 30 a, b. 


H. testa parvula, lapillos agglutinante, rugosa, com- 
pressa, supra convexza, infra leniter concava, loculis 
numerosis, externe basi regulariter terne involuta, loculis 

6 


— 236 — 


anticis inœqualibus, interne loculis basis sphæricis, aliis 
acute ovalibus, septis latis, apertura rotunda. 


Coquille courte, agglutinante, rugueuse, comprimée, 
convexe en dessus, légèrement concave en dessous, base 
munie d’une spire formée de trois tours; coquille vue en 
dessus, loges de la base rondes, régulières, loges de la 
crosse irrégulières ; vue par transparence, loges de la base 
sphériques, celles de la crosse ovales-aiguës, Fo 


très-épaisses, ouverture arrondie. 
La figure 30 représente la coquille vue par transparence 


et plongée sous l’eau. 
Localité : Fontoy, couche 11 ; fort rare. 


Genre LINGULINA, d’Orbigny ! 


« Coquille libre, régulière, équilatérale, ovale- 
oblongue ou allongée, comprimée ; formée de loges 
comprimées, se recouvrant partiellement, à mesure 
de l’accroissement ; la dernière très-convexe, sans 
prolongement; axe fictif central, droit. Ouverture 
terminale, médiane, unique, en fente transversale 
sur la convexité de la dernière loge. » 

« Rapports et différences. Par sa contexture, par 
la forme de ses loges un peu en recouvrement, ce 
genre se rapproche des Nodosaires; mais il s’en. 
distingue facilement, ainsi que de tous les genres de 
cette division, par son ouverture allongée, en fente 
transversale, au lieu d’être ronde. » 

« Les Lingulines ne se sont montrées jusqu'à 
présent que dans les terrains tertiaires. Trois sont 
spéciales au bassin de Vienne, et une aux environs 
de Sienne. J’en connais deux vivantes, dont une, la 


* D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne 
(Autriche), 1846, p. 60. 


— Ju — 


Lingulina carinata, se trouve dans la mer Adria- 
tique, aux îles Canaries et aux Antilles, et fossile à 
Vienne. » 

Nous ne connaissons encore aucune espèce de 
ce genre dans le lias et nous en publions quatre pour 
l'Oolithe inférieure. . | | 

Nous ferons remarquer et comme nous l'avons dit 
plus haut (p.311) que la diagnose du genre, em- 
pruntée en son entier à d’Orbigny, se rapporte 
complétement aux Frondiculaires, sauf l’ouverture 
en fente ; pour rendre cette similitude plus sensible 
on pourrait ajouter que les cloisons sont, comme 
dans les Frondiculaires, le plus souvent arquées ou 
même sinueuses, ainsi que les représente toute une 
série de Frondiculaires. 

Ainsi ce n’est pas, comme le pensait d’Orbigny, 
des Nodosaires que se rapprochent le plus les Lin- 
gulines, mais bien des Frondiculaires dont elles 
possèdent la compression, l’'empilement vertical des 
loges et les cloisons en arc; nous ajouterons que la 
classification des espèces appartenant à ces deux 
genres n’est même possible, qu’autant que chaque 
échantillon est mis debout pour montrer la forme de 
l'ouverture, ronde ou en fente, qui seule peut servir 
à les distinguer. Aussi férons-nous pour les Lingu- 
lines, comme pour les Flabellines vis-à-vis des Cris- 
tellaires, et nous donnerons aux Lingulines le nom 
des espèces de Frondiculaires dont elles se rappro- 
chent. 


LINGULINA DENTALINIFORMIS, Terq., pl. XXV, fig. 1-3. 
Frondicularia dentaliniformis, Terq., pl. XXII, fig. 1-7. 


L. nucleo elongato, ovali, lœvigato, compresso, postice 
plus minusve angustato, mucronato vel obtuso, transversim 


— 258 — 


ovato, loculis subplanis aut prominentibus, cs arcuatis 
vel sinuatis. 


Moule allongé, avale, lisse, comprimé, transversale- 
ment ovale, à extrémité postérieure plus ou moins aiguë 
et mucronée ou obtuse, formée de loges subplanes ou 
saillantes, à cloisons sinueuses ou arquées. 

Figure 1. Moule à cloisons très-sinueuses, coupe ovale 
subaiguë, extrémité mucronée ; 

Figure 2. Moule à cloisons moins sinueuses, coupe 
ovale-arrondie, extrémité obtuse ; 

Figure 3. Moule à cloisons arquées, coupe ovale, pre- 
mière loge sphérique. 

Localité ; Fontoy, abondant dans toutes és couches, 
mais particulièrement dans les numéros 9, 10 et 11, 


LINGULINA DOLIUM, Terq., pl. XXV, fig. 4 et 5. 
Frondicularia dolium, Terq., pl. XXII, fig. 9 à 12. 


L. nucleo ovato, lœvigato, compresso, tranversim ovali, 
mucronato, loculis arcuatis, concentricis, circinatis, plus 
minusve regularibus, prominentibus, primo- ovato, elon- 
gato, ultimo rotundato. 


Moule ovale, lisse, comprimé, comme cerclé, transver- 
salement ovoiïde, formé de loges arquées, concentriques, 
plus ou moins régulières ou égales, saillantes, la première 
ovale-allongée, mucronée, la dernière arrondie. 

Figure 4. Moule à 1ogés régulières, sauf la première 
allongée et rejetée sur le côté ; 

Figure 5. Moule à loges irrégulières, la première ovale- 
oblique, la dernière très-grande, cloisons peu arquées. 

Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. 


LINGULINA coRDiFoRMIS, Terq., pl. XXV, fig. 6. 


L. nucleo brevi, lœvigato, compresso, cordiformi, trans- 
versim ovali, postice obtuso, antice rotundato, loculis qua- 


= dd 
_tuor, prèmis tribus parvis, planis in medio sinuatis, ultimo 
prominente, magno, profunde sinuato. 


Moule court, lisse, comprimé, cordiforme, transversa- 
lement ovale, obtus en arrière, arrondi en avant, formé de 
quatre loges, les trois premières petites, planes, légère- 
ment sinueuses dans le milieu, la dernière saillante, 
grande, profondément excavée. 

- Localité : Fontoy, couche 9; fort rare. 


LINGULINA TETRAGONA, Terq., pl. XXY, fig. 7-et 8. 


L. nucleo elongato, ovato, lœvigato, transversim inœque 
tetragono, loculis regularibus, planis, primo hemisphæ- 
rico, aliis transversalibus, quadrangularibus, ultimo : +o- 
tundato. ‘ 

Moule allongé, ide. lisse, transversalement inégale- 
ment tétragone, formé de loges régulières, planes, la pre- 
mière hémisphérique, les autres transversales, quadran- 
gulaires, la dernière arrondie. 

Figure 7. Moule régulièrement ovale, les premières 
loges très-petites ; 

Figure 8. Moule spatulé, un peu rétréci en avant, 
toutes les loges sensiblement égales, la dernière comme 
tronquée. 

Localité : Fontoy, couches 7 et 8; fort rare. 


Genre GLANDULINA, d’Orbigny !. 


« Coquille libre, régulière, ovoïde, globuleuse ; 
loges globuleuses, se recouvrant presque entière- 
ment, à mesure que croit la coquille, sans laisser 
entre elles d’étranglement ; la dernière toujours con- 
vexe et prolongée; axe central droit; ouverture 


* D’ORBiGny. Foraminifères du terrain tertiaire de Vienne 
(Autriche), 1846, p. 28. an ete 


— 240 — 


arrondie, petite, placée au bout d’un prolongement 
de la partie supérieure de la dernière loge.» 

« Les Glandulines se distinguent des Nodosaires 
par leurs loges se recouvrant sur presque toute leur 
longueur sans laisser d’étranglements ; des Orthocé- 
rines par le prolongement de leur dernière loge. » 

« Nous ne connaissons encore que six espèces de 
ce genre, deux de la mer Adriatique ; l’une d'elles, 
le Glandulina lœvigata (d'Orb.), se trouve encore 
fossile dans les terrains tertiaires des environs de 
Sienne (Italie) et de Vienne (Autriche) ; la troisième 
est de l'Inde; la quatrième et la cinquième, fossiles 
de l’Autriche, nous ont été communiquées par M. de 
Hauer; la sixième, de Maestricht. » 

Reuss et divers auteurs ont publié neuf espèces 
de Glandulines pour les terrains tertiaires et PRESS 
de l’Allemagne. 

Nous en avons indiqué six pour le lias dé la Mo- 
selle ; la localité de Fontoy n’en contient que deux 
espèces. 


4 


GLANDULINA TURBINIFORMIS, Terq., pl. XXV, fig. 9. 


G. testa rotundata, brevi, lœvigata, turbiniformi, loculis 
quatuor, prominentibus, primo hemisphærico, duobus 
angustis, ullimo magno, tumido, breve acuminato. 


Coquille ronde, courte, lisse, en forme de toupie, 
formée de quatre loges, légèrement saillantes, la pre- 
mière hémisphérique, les deux suivantes très-étroites, la 
dernière très-grande, renflée, à court prolongement. 

Localité : Fontoy, couche 8; fort rare. 


GLANDULINA DUBIA, Terq., pl. XXV, fig. 10 et 11. 


G. testa parvula, lœvigata, rotundata vel leniter com- 


— 241 — 


pressa, breve acuminata, loculis irregularibus, plus mi- 
nusve prominentibus,conjunctis vel strangulatis,vel alterne 
planulatis, apertura rotunda. 


Coquille courte, lisse, arrondie, ou très-légèrement 
comprimée, munie d’un court prolongement, formée de 
loges irrégulières, plus ou moins saillantes, étranglées, ou 
alternativement planes ou saillantes, ouverture arrondie. 

. Ces coquilles, par leurs loges alternativement étranglées 
ou soudées, établissent le passage entre les Glandulines 
et les Nodosaires et peuvent indifféremment être rap- 
portées à l’un ou l’autre genre. 

Localité : Fontoy, couche 7, fort rare. 


Genre CORNUSPIRA, Schultze !. 


Coquille à test calcaire, compacte et muni de pores, 
enroulée en spire à tours multiples, en forme de 
Planorbe, égale sur les deux faces ou légèrement 
convexe et scalaire en dessus et concave en dessous, 
formée d’un tube uniloculaire, parfois muni d’un nu- 
cléus, ouverture grande, unique, terminale. 

Parfois les tours ne sont que juxtaposés et la vue 
par transparence les montre cylindriques, parfaite- 
ment isolés; parfois ils se recouvrent jusqu'aux 
trois quarts et on les voit alors anguleux, par l’eflet 
de leur soudure. | 

Ce genre, par son enroulement planorbiforme, se 
rapproche des Involutines* et en diffère par l'absence 
des demi-cloisons. 


‘ SCHULTZE. Sur l’organisation des Foraminifères. Leipzig, 
1854, p. 40, pl. IT, fig. 24 et 22. 

? TERQUEM. Deurième mémoire sur les Foraminifères du lias. 
1862. Introduction , p. 425 et 450, pl. VI, fig. 44, a, b, et fig. 22, 
a à d. : 


— 2h — 


Une espèce de ce genre s’est déjà présentée dans 
le lias de la Moselle, et il se peut que plusieurs 
autres qui y appartiennent aient été rangées parmi 
les Involutines. On comprend d’ailleurs combien il est 
difficile d'obtenir des coupes: bien nettes pour des 
coquilles d’une si petite dimension et dont la fossi- 
lisation a eu lieu par du calcaire spathique cristallin 
ou par de la silice; enfin la rareté de certaines 
espèces s'oppose à la répétition des expériences 
d'analyse. 

Reuss, dans sa classification des Foraminifères, 
range le genre Cornuspira, quoique uniloculaire avec 
les Agathistègues, par le motif qu’il lui attribue un 
test calcaire, porcelané et compacte. Nous avons 
trouvé un caractère tout opposé et sur un très-grand 
nombre d'échantillons nous avons pu, avec un gros- 
sissement de quatre-vingts diamètres, constater la 
présence de pores et leur multiplicité. 

Ce genre se trouve vivant sur les côtes de Mozam- 
bique, de Cuba, de l'Angleterre, de l'Écosse, etc. ; 
fossile dans les terrains tertiaires et crétacés de 
l'Allemagne, dans l’oolithe inférieure et le lias de la 
Moselle. | | 


CORNUSPIRA GRANULOSA, Terq., pl. XXV, fig. 12, a, b. 


C. testa nitida, perlucida, utrinque gramulosa, scuti- 
formi, supra leniter convexa, infra concava, anfractibus 
seplem paululum supra prominentibus,. dimidiatim 
obtectis, ultimo angulo inferiore angustato. 


Coquille brillante, translucide, couverte de granulations 
sur les deux faces, en forme de bouton, légèrement 
convexe en dessus, concave en dessous, formée de sept 
tours, se recouvrant à moitié, légèrement saillants en 


e — 243 — 


dessus, non visibles en dessous, le dernier tour rétréci 
à l’angle inférieur et obtus. 
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. 


2 


CORNUSPIRA INFRAOOLITHICA, Terq., pl. XXV, fig. 43. 


C. testa nitida, perlucida, lœvigata, planorbiformi, 
utrinque in medio leniter depressa, sæpe centro nucleato, 
prominente, anfractibus plus minusve numerosis, 7-16, 
apertura lata. 


Coquille brillante, translucide, lisse, planorbiforme, 
déprimée également des deux côtés, souvent munie dans 
le centre d’un nucléus élevé, formée de tours plus ou 
moins nombreux, sept à seize, ouverture grande. 

Nous avons représenté une coquille à tours multiples et 
munie de son nucléus. 

Localité : Fontoy, commun dans toutes les couches, plus 
abondant dans les inférieures que dans les supérieures. 


CORNUSPIRA PUNCTULATA, Terq., pl. XXV, fig. 14 à 16. 


C.testa nitida, perlucida, supra leniter convexa, sensim 
scalariformi et lævigata, infra concava, radiatim tenue 
et stricte punetulata, anfractibus regularibus, plus mi- 
musve numerosis 7-16, ultimo infra lœvigato, prominente, 
-apertura lata. | 


Coquille brillante, translucide, convexe et légèrement 
scalaire, lisse en dessus, concave et ornée de granulations 
disposées en lignes rayonnantes en dessous, formée de 
tours réguliers, plus ou moins nombreux, sept-seize, non 
visibles en dessous, le dernier lisse et saïllant, ouverture 
grande. 

Figure 14. Coquille à seize tours, vue en dessous ; 

Figure 15. Coquille à sept tours, vue par la coupe ; 

Figure 16. Coquille vue par transparence. 

. Nous avons figuré cette dernière coquille qui, vue en 
dessus, porterait à croire qu’elle est formée d’une grande 
quantité de loges juxtaposées; vue par transparence et 


7 


— 244 — 


sous l’eau elle montre que ces loges ne sont que du rem- 
plissage formé de petites sphères de sulfure de fer, et qu’il 
n’y a pas la moindre trace de cloison dans tout le dévelop- 
pement du tube. 

Localité : Fontoy, commun dans presque toutes les cou- 
ches, très-abondant dans les inférieures, plus rare dans 
les supérieures. 


CORNUSPIRA CONCAVA, Terq., pl. XXV, fig. 17. 


C. testa lœvigata, utrinque concava, anfractibus 4-6, 
rotundatis, regulariter crescentibus. 


Coquille lisse, concave des deux côtés, formée de quatre 
à six tours arrondis, croissant régulièrement. 
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. 


CORNUSPIRA ASPERA, Terq., pl. XXV, fig. 18, «, b. 


C. testa utrinque aspera, supra leniter convexæa poris 
tubulosis, elatis, infra concava, poris planis instructa, 
anfractibus occlusis, ultimo rotundato, lœvigato. 


Coquille rugueuse sur ses deux faces, convexe et munie 
de pores tubuleux en dessus, concave et munie de pores 
non saillants en dessous, enroulement régulier, tours de 
la spire non visibles, le dernier arrondi et lisse. 

Localité : Fontoy, couches 8, 9 et 11; assez rare. 


CORNUSPIRA OCCLUSA, Terq., pl. XXV, fig. 19 et 20. 


C. testa lœvigata, supra leniter convexa, poris tubu- 
losis, infra concava, poris planis, numerosis instructa, 
anfractibus occlusis, externo lato, lœvigato, circiter infra 
angulato. 


Coquille lisse, légèrement convexe et munie de pores 
tubuleux, très-espacés en dessus, concave, arquée et 
munie de pores peu saillants et nombreux en dessous, 
irrégulièrement arrondie, plus large que haute, spire 


: — D — 


d’enroulement cachée, dernier tour lisse, arrondi en 
dessus, à angle subaigu en dessous. 
Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. 


Genre LAGENA, Walker :. 


Reuss a publié une monographie de ce genre (1862) 
et en a exposé la synonymie, en démontrant que 
Walker (1784) devait avoir la priorité sur tous les 
autres noms qui ont été produits: Oolina, d’Orbigny; 
Ovolina Bronn (Index), Ovulina, Ehrenberg, Mi- 
liola, Ehrenberg, Entosolenia, Ehrenberg, William- 
son, Cenchridium, Ehrenberg, Amphorina, Phialina, 
Amygdalina, Costa; de plus, Flemming prend le 
genre de Walker et le convertiten Lagenula, comme 
Ehrenberg l’a fait pour la dénomination de d’Orbigny 
qu’il change en Ovulina. Quant au nom de Miliola 
d’Ehrenberg, il a été bien antérieurement appliqué 
par Lamarck pour désigner la famille des Agathis- 
tègues. 

Le genre Entosolemia, Ehrenberg et Williamson, 
comprend des coquilles monostègues, dont l'ouver- 
ture se continue en un canal intérieur, cylindrique, 
qui descend jusque près du fond de la coquille ; on 
comprend que la présence de ce caractère ne peut 
être reconnue que dans les coquilles vivantes; exté- 
rieurement, les coquilles n’en montrent aucune indi- 
cation, qu'elles soient munies d’un prolongement 
antérieur ou qu’elles en soient privées. 

Reuss dit avoir examiné des coquilles possédant 
exactement la même forme et avoir constaté, dans 
les unes, la présence du canal interne, et dans d’au- 


® WaLkER. Testæ minulæ, 1784. 


— 246 — 


tres, son absence ; il conclut de là que ce caractère 
générique est insuffisant pour le maintien des deux 
genres, et il réunit toutes ces coquilles dans le genre 
Lagena. ; 

Faisant la revue critique des espèces publiées, 
Reuss n’admet aucune de celles que nous avons 
publiées pour le lias de la Moselle ; il les considère 
comme des fragments de Nodosaires, en s'appuyant 
principalement sur cette considération: que ce genre 
n'ayant commencé à se produire qu'avec le terrain 
crétacé, pour se continuer à travers les terrains ter- 
tiaires jusqu'aux époques actuelles, il ne saurait se 
trouver dans le lias. 

Reuss donne la diagnose suivante du genre qu’il 
range de la sorte dans sa nouvelle classification : 


Deuxième ordre. FORAMINIFÈRES A COQUILLES POREUSES. 


À. Première Division. Coquilles vitreuses, calcaires, mu- 
nies de pores très-fins. 
Troisième famille, Rhabdoidea (Reuss). 
Premier genre. Lagena. 


Lagena testa libera, calcarea, nitida, subtilissime 
porosa, uniloculari, subsphærica, ovata, lagend vel 
fusiformi, superne acuta, aut in rostrum tenue pro- 
ducta, apertura terminali, rotunda. 

D'Orbigny, art. Oolina*, attribue à ce genre les 
mêmes caractères, sauf le manque de perforations ; 
cômme rapports et différences, cet auteur ajoute: les 
Oolines ressemblent aux Orbulines, par leur loge 
percée d’une ouverture, mais elles s’en distinguent 
€ par leur test vitreux, non criblé de pores à la sur- 


‘ D'ORBIGNY. Foraminifères du terrain tertiaire de Vienne 
(Autriche), p. 25. : 


; — 247 — 
face, et par l'ouverture placée à l'extrémité d’un pro- 
longement ou même d’un long col. » 

L'étude des espèces vivantes ou fossiles et même 
celles de l’Oolithe inférieure infirme ce jugement et 
porte, au contraire, à admettre les indications de 
Reuss. Par contre, cet auteur place les Orbulines, 
formées, comme les Lagena, d’une loge unique, à la 
fin de la famille des Rotalidées, dans la division B. 
Foraminifères à coquilles calcaires et munies 
de grands pores. Indépendamment des huit espèces 
liasiques que nous maintenons, nous possédons, de 
l’Oolithe inférieure de Fontoy, cinq espèces dont trois 
ne peuvent être distinguées de celles qui ont été déjà 
publiées. 

Reuss est loin d'approuver Williamson dans ses 
procédés de détermination et d’avoir réuni tant de 
variétés à ses espèces typiques; il aurait désiré qu’on 
en eût fait autant d'espèces distinctes. 

Dans un tableau synoptique, l’auteur expose la 
série des trente-sept espèces connues jusqu’à ce jour 
(1862), depuis le Gault jusqu'aux mers actuelles, 
avec l’indication de leurs passages à travers les dif- 
férents terrains. 


LAGENA VULGARIS, Will., pl. XXV, fig. 21 et 22. 
Lagena vulgaris, Will. Williamson. On the recent Fora- 
minif. of Great-Brit, p. 4, pl. IL fig. 5 à 14. 
Lagena vulgaris, Will. Reuss. Mon. den Lag., p.32, 
pl. I, fig. 45; pl. IL, fig. 16 et 17. 


L.testa lœvigata, tenue porosa, clavata, inferne inflata, 
oviformi vel sphærica, antice plus minusve longe pro- 
ducta. 


Coquille lisse, couvérte de pores très-fins, en forme de 


— 248 — 


massue, renflée postérieurement, ovoïde ou sphérique, 
munie antérieurement d’un prolongement en forme de 
tube, parfois beaucoup plus long que la loge. 

Les pores sont visibles avec un grossissement de 
quatre-vingts diamètres (fig. 21, b.) 

La variété figure 14 a la loge sphérique et très-petite, 
proportionnellement au prolongement qui est quatre fois 
plus long. 

Cette espèce se trouve vivante dans les mers profondes 
des côtes d'Angleterre, de l'Écosse et de la Norwége ; 
fossile dans les tévéiine tertiaires de l’Angleterre, de la 
Hollande, de lItalie, de la France, etc. M. d’'Huart nous a 
communiqué du sable de Beauchamps, dans lequel nous 
l'avons trouvée en très-grande abondance. 

Localité : Fontoy, couches 2, 7, 10; fort rare. 


LAGENA APICULATA, Reuss, pl. XXV, fig. 23 et 24. 
Lagena apiculata, Reuss, Monog. den Lagen., p. 318, 
pl. I, fig. 4 à 8, 10 et 11. 


L. testa lœvigata, subtilissime porosa, elliptica vel 
ovoidea, postice magis quam antice ampliore, postice plus 
minusve mucronata, antice breve acuminata. 


 Coquille lisse, munie de pores très-fins et serrés, div 
tique ou ovoïde, plus renflée en arrière qu’en avant, ter- 
minée en nbte par une pointe plus ou moins allongée, 
et en avant par un court canal. 

Les pores ne sont visibles qu’ avec un grossissement de 
deux cents diamètres. 

Dans la variété figure 24, la partie postérieure est très- 
faiblement mucronée ; les pores sont plus grands et plus 
espacés que dans la figure 23. 

Cette espèce se trouve fossile dans les terrains tertiaires 
et le Gault de l’Allemagne. 

Localité : Fontoy, couches 5 et 10; fort rare. 


« 


É — 249 — 


LAGENA GLoBosa, Walk, pl. XXV, fig. 25 à 27. 
Lagena globosa, Walk, Reuss. Monographie des Lage- 
naires, p. 318, pl. I, fig. 1 à 3. 

Oolina lævigata, D'Orb. D’Orbigny. Voy. dans l’Amér. 
mérid. Foraminif., p. 19, pl. V, fig. 3. 

Oolina simplex, Rss. Die Foraminif, und Entom. des 
Kreidemerg. v. Lemberg, p. 22, pl. EL fig. 2. 
Entosolenia globosa, Will., Williamson. On the rec. Fora- 
minif. of Great-Brit, p. 8, pl. I, fig. 15 et 16. 
Miliola sphæroidea. Ehr., Ehrenberg. Micrologie, pl. XXIIT, 
fig. I. (Calcaire nummulitique des pyramides de Gysée.) 
Miliola ovum. Ehr. Ehrenberg. L. c., pl. XXVIL, fig. 4, 
(Craie de Meudon.) 


L. lesta lœvigata, porosa, sphærica vel ovoidea, breve 
acuminata. 


Coquille lisse et poreuse, sphérique ou ovoïde, munie 
d’un très-court tube antérieur. 

Cette espèce, à forme si simple, ne présente aucun 
caractère spécifique qui permette de la distinguer de 
celles qui vivent dans les mers équatoriales et du nord, 
ou qui se trouvent fossiles depuis les grès verts jusque 
dans les terrains tertiaires. 

Localité : Fontoy, couches 7, 10 et 11; fort rare. 


LAGENA TENUIACULEATA, Terq., pl. XXV, fig. 28. 


L. testa rugosa, nodulis rotundatis vel angulatis ornata, 
ovoidea, postice magis quaum antice ampliore, longe et 
tenuissime acuminata. 


Coquille rugueuse, couverte de protubérances rondes ou 
anguleuses, régulièrement ovoïde, plus large en arrière 
qu’en avant, pourvue d’un long prolongement très-fin. 

Cette espèce se rapproche du L. aspera, Reuss , par 


* Reuss. Monographie des Lagenaïres, 1862. L. aspera, 
Reuss. De la Craie de Maëstricht, p. 555, pl. VI, fig. 84. 


— 250 — 


sa surface couverte de mamelons; elle en diffère par sa 

forme plus régulièrement ovoïde et par son prolongement 

en forme d’aiguille, qui manque dans l’autre espèce. 
Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. 


LAGENA AGGLUTINANS, Terq., pl. XXV, fig. 29 et 30. 


L. testa rugosa, lapillos agglutinante, ovoidea, postice 
magis quam antice ampliore, vel elliptica et utrinque 
œquali, acumine carente. 


Coquille rugueuse, agglutinante, presque sphérique et 
plus large en arrière qu’en avant, ou elliptique et sensi- 
blement égale à ses deux extrémités, privée du prolonge- 
ment antérieur. 

Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. 


Genre Noposarra, Lamarck !. 


« Coquille libre, régulière, droite, arrondie ou dé- 
primée, conique ou cylindroïde, formée de loges 
globuleuses, distinctes, ne se recouvrant que sur une 
très-petite partie de leur surface et laissant entre 
elles un profond étranglement , la dernière toujours 
convexe, souvent allongée ; axe fictif droit. » 

L'étude de ce genre ne nous ayant présenté rien 
de remarquable, nous avons maintenu la diagnose 
en son entier, telle que d’Orbigny l’a établie. 

Quelques coquilles tendent parfois, parune courbure 
accidentelle, à se rapprocher des Dentalines, mais 
elles en diffèrent par leur ouverture toujours centrale. 

Les Nodosaires paraissent avoir été fort rares aux 
époques anciennes, et l’on voit leur nombre aug- 
menter à mesure qu’on se rapproche des temps 


: D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne 
(Autriche), 4846, p. 31. 


— 251 — 


actuels ; elles se montrent avec abondance vivant 
dans presque toutes les mers et à toutes les latitudes ; 
fossiles dans les terrains tertiaires et crétacés, où Fon 
en connait environ cinquante espèces ; pour l’oolithe 
inférieure, nous en donnons trois espèces avec quel- 
ques variétés; pour les trois étages du lias, nous en 
avons publié onze espèces. 


NoDOSARIA FONTINENSIS, Terq., pl. XXVE, fig. 4 à 5. 


N. testa elongata, nitida, costis 8-14, angulatis, qua- 
dratis ornata, loculis paucis 4-6, plus minusve strangu- 
latis, sphæricis vel paululum elongatis, primo obtuso, 
ultimo attenuato, subacuminato vel sphærico. 


Coquille allongée, brillante, ornée de huit à quatorze 
côtes élevées, anguleuses, quadrangulaires, formée de 
quatre à six loges plus ou moins profondément étranglées, 
sphériques ou allongées, la première obtuse, la dernière 
sphérique ou atténuée et subacuminée. 

Figure 1. Coquille à loges légèrement ovales et faible- 
ment étranglées ; 

Figure 2. Coquille à loges ovales, étranglement “os 
prononcé ; 

Figures 3, 4 et 5. Coquilles à loges sphériques, étran- 
glement de prod. 

Le passage des loges ovales plus ou moins allongées aux 
loges sphériques étant insensible, nous avons cru devoir 
réunir toutes ces coquilles en une seule espèce. 

Localité : Fontoy, couches 7, 9 et 10; abondant. 


NoDosARIA MUTABILIS, Terq., pl. XXVI, fig. 6 à 12. 


N. elongata, nitida, formû mutabili, costis 8-16 elatis, 
angulatis ornata, loculis irregularibus, primo plus mi- 
nusve sinuato, producto, vel sphærico et mucronato, als 
sphæricis vel elongatis. 


Coquille allongée, brillante, très-variable dans sa forme, 
8 


— 252 — 


ornée de huit à seize côtes élevées, anguleuses, formée de 
loges peu nombreuses, irréguhères, la première plus ou 
moins allongée, sinueuse ou piriforme, les autres sphéri- 
ques ou ovales. 

Figure 6. Coquille à première loge faiblement sinueuse, 
les trois autres sphériques ; 

Figure 7. Coquille à première loge plus sinueuse, deux 
loges allongées ; 

Figure 8. Coquille à première loge très-allongée, étran- 
glée, une loge ovale-aigué ; 

Figure 9. Coquille à première loge piriforme, les deux 
antérieures sphériques très-étranglées ; 

Figure 10. Coquille à loge sphérique légèrement si- 
nueuse et acuminée ; 

Figure 11. Coquille à loge postérieure très-petite et 
allongée, la suivante très-grande et sphérique ; 

Figure 12. Coquille à loge postérieure très-grande et 
mucronée, l’antérieure très-petite et sphérique. 

Localité : Fontoy, couches 7, 9 et 14; fort rare. 


NODOSARIA AGGLUTINANS, Terq., pl. XXVIIT, fig. 18. 


N. testa elongata, recta, compressa, rugosa, lapillos 
agglutinante, loculis 4 prominentibus, primo rotundato, 
duobus subquadrangularibus, transversim ovalibus, ultimo 
obtuse ovato. 


Coquille allongée, droite, comprimée, rugueuse, agglu- 
tinante, formée de quatre loges saillantes, croissant 
régulièrement, la première arrondie, les deux suivantes 
quadrangulaires, transversalement ovales, la dernière 
ovale-obtuse. 

Le classement de cette espèce est très-douteux ; elle pour- 
rait tout aussi bien figurer parmi les Frondiculaires et les 
Dentalines qu'avec les Nodosaires ; en tout cas, elle est 
remarquable par sa surface agglutinante, caractère fort 
rare dans tous les genres. | 

Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. 


- — 253 — 


Genre DENTALINA, d'Orbigny ‘. 


« Coquille libre, régulière, équilatérale, allongée, 
arquée ou droite, conique ou déprimée, formée de 
loges globuleuses, souvent obliques, se recouvrant 
partiellement, la dernière toujours convexe et sou- 
vent prolongée ; axe fictif arqué, la convexité du 
côté opposé à l'ouverture ; celle-ci arrondie, termi- 
nale, le plus souvent sans prolongement et placée 
un peu de côté. » 

Nous n’avons pas trouvé de caractères bien 
essentiels à ajouter à la diagnose établie par d’Orbigny 
qui, cherchant à distinguer ce genre des autres, 
nous à paru trop laconique, en ne le comparant 
qu'aux Marginulines ; « ces coquilles ont la convexité 
du même côté que l’ouverture. » 

Nous avons trouvé les rapports et les différences 
beaucoup plus étendus: 

4° Les Dentalines à coquilles droites (pl. XXVII, 
fig. 33; pl. XXVIIE, fig. 9 et 11) commencent comme 
une Marginuline etse terminentcomme une Dentaline; 

2 Les coquilles à loges très-étranglées (pl. XXVII, 
fig. 44, 17 à 21) se rapprochent des Nodosaires et en 
différent par la tendance que possède l'ouverture à 
être excentrique et à se diriger du côté ventral ; 

3° Les coquilles à cloisons transversales ou arquées 
(pl. XXVE, fig. 26 et 27; pl. XXVII, fig. 17 et 19)se 
rapprochent de certaines Frondiculaires et s’en éloi- 
gnent par la disposition oblique de l’ouverture et la 
forme arrondie ou ovoïde de la coquille ; tandis que 


? D'ORBiGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne 
(Autriche), 1846, p. 4. 


— 254 — 


dans les Frondiculaires l'ouverture est toujours cen- 
trale et la compression équilatérale ; dE 

4 Plusieurs Dentalines montrent une forme sem- 
blable à celle des Lingulines (pl. XXVIT, fig. 17 et 
18) et en diffèrent par leur ouverture qui n’est pas 
en fente transversale. 

Le genre Dentaline renferme, comme les autres 
genres, des formes typiques auxquelles viennent se 
joindre, avec une abondance extrême, des variétés 
et des dégénérescences ; pour faire leur étude, nous 
avons dû établir des groupes, faire un choix dans les 
formes et y joindre les principales variétés et même 
quelques cas de tératologie. Nous nous trouvons ainsi 
dans l'obligation de produire plus de cent figures, 
bien que nous en ayons encore retranché un grand 
nombre représentant des formes secondaires ou des 
passages intermédiaires. 

Nous avons trouvé plusieurs espèces douées d’une 
très-grande taille et paraissant devoir être, après les 
Nummulines, les plus grandes coquilles parmi les 
Foraminifères. Le travail qu’exigent les marnes et 
leurs lexiviations multipliées n’ont pas permis de 
conserver ces coquilles dans leur entier ; mais leurs 
fragments, comprenant une ou plusieurs loges, at- 
teignent une taille aussi grande, si ce n’est plus dé- 
veloppée, que celle d'aucune autre espèce, bien 
que formée de dix à douze loges ; ces coquilles com- 
plètes pourraient posséder de dix à quinze millimètres 
de longueur ; nous signalons les espèces (pl. XXVI, 
fig. 29; pl. XX VII, fig. 4 et 27 ; pl. XXIX, fig. 2 et 7). 

D'Orbigny indique ce genre vivant dans presque 
toutes les mers et dans presque toutes les latitudes ; 

il le mentionne (Prodrome) fossile pour les terrains 
tertiaires et crétacés (quarante espèces): nous en 


— 255 — 
Vagner et Gumbel en ont indiqué quelques-unes dans 


l’oxfordien de l'Allemagne ; enfin nous en avons fait 
connaitre soixante-dix espèces pour les trois étages 


publions vingt espèces pour l’oolithe inférieure ; 
du lias. 


Les divisions que nous avons établies se résument 


dans le tableau suivant : 


_“opqenbreuoi op on gquesgud jüo snou 
eu ‘oouepuoqe Anof 948jeur ‘Sossi saoogdse Se] Seroanou s9j9rmA ouunb 
‘sogu10 so0gdse se] nod ‘guuop ju0 SNOU SUE[JUO;) 9P SOUIEUT S9T *VLON 


‘saqurles UQU $080/T 


*S09(Buv9 JuewppuoJorg ) saimomiorue 9807 smMosn]d no ouf 


oi] 
‘Juowo nos 9109 un,{ *soquertres 

*SOJUCIITES oovJan 

*“soquerrres nod 5030" *s9109 ke + $080"T Jins Sofrinbor} 
*senbri{o SUOSIO) ) "SAJUEIIIUS ? XNOP S9P sono, 
*SOIPSIDASULIY SUOSIOIN) À -SQ1 5080" / SOJUUITTES 
‘SOU SOI ogu10 
-£s. di *S011)8 Op n0 59709 9P Bus 


“SpA? S970) 


“SANTIVINAA SIA LNANISS VII AT UNOd AVAIAVL 


— 256 — 


Première Division. 
Coquilles ornées de côtes élevées ou de stries. 


DENTALINA FONTINENSIS, Terq., pl. XX VI, fig. 43 à 19. 


D. elongata, recta vel arcuata, costis rectis, elatis, 
angulatis vel obtusis, 8-20 ornata, loculis regularibus, 
plus minusve strangulatis, sphæricis vel ovalibus, primo 
sphærico, aliquando lœvigato, ultimo obtuso vel breve 
acuminato. 


Coquille allongée, droite ou arquée, ornée de huit-vingt 
côtes droites, élevées, anguleuses ou obtuses, formée de 
loges régulières, plus ou moins étranglées ou soudées, 
sphériques ou ovales, la première sphérique, parfois lisse, 
la dernière obtuse ou légèrement acuminée. 

Figure 13. Coquille à huit côtes, loges soudées et sensi- 
blement égales ; 

Figure 14. Coquille à seize côtes, les trois premières 
loges sphériques, les deux antérieures ovales-allongées ; 

Figure 15. Coquille à dix côtes, toutes les loges ovales 
et égales ; 

Figure 16. Coquille à quatorze côtes, loges croissant 
régulièrement et légèrement étranglées ; 

Figure 17. Coquille à douze côtes, loges rondes, sensi- 
blement égales ; 

Figure 18. Coquille à seize côtes dans le bas et à vingt 
côtes dans le haut, loges sphériques, la première lisse ; 

Figure 19. Coquille à quatorze côtes, loges compléte- 
ment sphériques. 

Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9, 10, 11, 13, 14; 
abondant. 


DENTALINA UNDULOSA, Terq., pl. XXVI, fig. 20. 


D. testa elongata, arcuata, costis undulosis, obliquis, 
interruptis ornata, loculis 6 dorso magis quam ventro 


— 257 — 


prominentibus, primis tribus sphæricis, septis transver- 
salibus, tribus anticis obliquis, ultimo obovato, subacu- 
minato. 


Coquille allongée, arquée, ornée de côtes onduleuses, 
obliques, interrompues, formée de six loges plus saïllantes 
sur le côté dorsal que sur le côté ventral, les trois pre- 
mières subsphériques, à cloisons transversales, les autres 
plus allongées, à cloisons obliques, la dernière ovale, 
subacuminée. 

Localité : Fontoy, couche 8; fort rare. 


DENTALINA SUCCINCTA, Terq., pl. XXVE, fig. 21 à 93. 


D. testa elongata, recta, costis 10-16 elatis, rectis et 
regularibus, vel undulosis ornata, postice obtusa vel atte- 
nuata, uno vel loculis tribus prominentibus, ultimo obtuso 
vel producto, acuminato. 


Coquille allongée, droite, ornée de dix à seize côtes 
élevées, droites, entières et régulières ou onduleuses et 
interrompues, obtuse en arrière ou atténuée, formée de 
trois à six loges, une seule ou toutes trois saillantes, la 
dernière obtuse ou rétrécie, très-allongée. 

Figure 21. Coquille à douze côtes, à côtés parallèles, la 
dernière loge saillante, cloison transversale ; 

Figure 22. Coquille à seize côtes, rétrécie aux deux 
extrémités, dernière loge saillante, très-allongée et acu- 
minée, cloison oblique ; 

Figure 23. Coquille à dix côtes et à trois loges sail- 
lantes, première loge ovale-aiguë, les antérieures plus 
petites et ovales, cloisons transversales. 

Localité : Fontoy, couches 7, 9, 13 ; assez rare. 


DENTALINA CUNEIFORMIS, Terq., pl. XXVI, fig. 24 et 25. 


D. testa elongata, recta, cuneiformi, costulis rotundatis 
rectis, integris, interstitiis linearibus ornata, postice 


— 9258 — 


subacute attenuata, lateribus parallela vel leniter antice 
angustata, loculis non perspicuis. 


Coquille allongée, droite, cunéiforme, ornée de côtes 
arrondies, droites, entières, à intervalles linéaires, très- 
étroite, comme mucronée en arrière, à côtés parallèles 
ou retrécie en avant, loges non visibles. 


Localité : Fontoy, couches 7 et 14; fort rare. 


DENTALINA PECTINATA, Terq., pl. XX VI, fig. 26 à 30. 


D. testa elongata, recta vel paululum arcuata, costulis 
tenuissimis, numerosis, regularibus, strictis ornata, lo- 
culis 6-7 prominentibus, sphæricis, vel ovalibus, vel qua- 
drangularibus, primo sphærico vel attenuato, aliquando 
lϾvigato, ultimo plus minusve obtuso aut subacuminato, 
septis transversalibus. 


Coquille allongée, droite ou légèrement arquée, ornée de 
côtes très-fines, nombreuses, serrées, régulières, formée 
de loges, six ou sept, saillantes, plus ou moins étranglées, 
sphériques ou ovales ou quadrangulaires, la première 
sphérique ou allongée ou retrécie en arrière, parfois lisse, 
la dernière plus ou moins obtuse ou subacuminée. 

Figure 26. Coquille arquée à quatre premières loges 
sphériques, la première lisse, les deux dernières com- 
primées comme dans les Frondiculaires ; 

Figure 27. Coquille droite, à loges peu saillantes, la 
_ première très-rétrécie ; 

Figure 28. Coquille à loges Auadraneuees, la dernière 
ovale ; 

euro 29. Lo à très- -grandes A régulièrement 
ovales ; 

Figure 30. Coquille à deux premières loges sphériques, 
les autres quadrangulaires, la dernière ovale, les deux 
dernières munies de petites côtes interlinéaires. 

Localité : Fontoy, couches 8, 9, 40 ; assez commun. 


— 959 — 


ESPÈCES DE CONFLANS!. 


DENTALINA FONTINENSIS, Terq., pl. XXVIE, fig. 1. 


Coquille incomplète, ornée de côtes arrondies à inter- 
valles linéaires, formée de deux loges ovales fortement 
étranglées, constituant une variété de la fig. 19, pl. XXVI; 
assez rare. 


DENTALINA CUNEIFORMIS, Terq., pl. XXVIL, fig, 4. 


Coquille conique, régulière, rétrécie en arrière, arrondie 
et acuminée en avant, ornée de côtes obtuses, formée de 
loges non distinctes, bi partie antérieure lisse. se rappor- 
tant à la fig. 24, pl. XX VI: fort rare. 


DENTALINA PECTINATA, Terq., pl. XX VII, fig. 2 et 3. 


Figure 2. Coquille ornée de fines côtes très-serrées, 
formée de deux loges inégales, la première ovale, allongée, 
la seconde très-petite et arrondie, variété de la fig. 29, 
pl. XXVT; fort rare. 

Figure 3. Coquille allongée, arquée, ornée de côtes 
nombreuses, interrompues, formée de loges carrées, fai- 
blement étranglées, variété de la fig. 27, pl. XXVI; fort 
rare. 


COQUILLES LISSES. 
Loges saillantes des deux côtés. 
A. Cloisons transversales. 
DENTALINA INGENS, Terq., pl. XXVIL, fig. 5. 


D. testa ingenti, fragili, lœvigata, loculo ultimo regu- 
lariter ovato, longe acuminato, maxime strangulato, septo 
angustissimo. 


! Voyez la note page 357. 


— 260 — 


Coquille très-grande, fragile, lisse, dernière loge régu- 
lièrement ovale, munie d’un grand prolongement, très- 
étranglée, à cloison très-étroite. 

Par suite du travail que nécessitent les marnes et leur 
lexiviation, on comprend que les coquilles fragiles ne 
peuvent être maintenues dans toute leur intégrité, surtout 
avec cette circonstance que les loges sont attachées les 
unes aux autres par un très-mince prolongement ; nous 
ne possédons de cette espèce qu’une seule loge et que 
nous supposons encore être la dernière ; sa taille égale 
et dépasse même celles d’autres coquilles composées de 
huit à dix loges; dans ces rapports, elle nous a paru 
représenter la plus grande espèce du genre. 

Dans les marnes de Conflans nous avons trouvé un 
échantillon formé de deux loges et possédant les mêmes 
dimensions. 

Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. 


DENTALINA JURENSIS, Terq., pl. XXVIL fig. 6 à 16. 


D. testa elongata, angusta, lœvigata, fragili, gracili, 
loculis 3-10 prominentibus, subregularibus, plus minusve 
strangulatis, primis sphœricis, aliis quadrangularibus vel 
-ovalibus, ultimo subacuminato, septis transversalibus. 


Coquille allongée, étroite, fragile, lisse, formée de trois à 
dix loges saillantes, subrégulières, plus ou moins étran- 
glées, une ou plusieurs postérieures sphériques, les autres 
quadrangulaires ou plus ou moins ovales, la dernière loge 
ovale, plus ou moins acuminée, cloisons transversales. 

Figure 6. Coquille à trois loges allongées, la première 
légèrement mucronée ; 

Figure 7. Coquille à six loges ovales, la première sphé- 
rique ; : 

Figure 8. Coquille à six loges, les trois premières sphé- 
riques, les trois autres ovales ; 

Figure 9. Coquille à six loges toutes ovales ; 

Figure 10. Coquille à huit loges quadrangulaires ; 


— 261 — 


Figure 11. Coquille à huit loges quadrangulaires , moins 
étranglées que dans la précédente ; 

Figure 12. Coquille à dix loges, les dernières anguleuses 
sur les côtés ; 

Figure 43. Coquille à sept loges, la première sphérique ; : 

Figure 14. Coquille à six loges carrées ; 

Figures 15 et 16. Coquilles à quatre Vire irrégulières. 

Localité : Fontoy, couches 6 à 11; partout abondant et 
varié, le plus abondant dans la éouche 40. 


DENTALINA AFFINIS, Terq., pl. XXVIL, fig. 17-22. 


D. testa elongata, recta, lœvigata, loculis 4-8, trans- 
versalibus, prominentibus, teretibus, plus minusve qua- 
drangularibus, uno vel duobus primis sphæricis, ultimo 
rotundato. 


Coquille allongée, droite, lisse, formée de quatre-huit 
loges transversales, saillantes, renflées, une ou deux pre- . 
mières sphériques, les autres plus ou moins quadran- 
gulaires, la dernière arrondie. . 

Figure 17. Coquille comprimée, se rapprochant ainsi 
des Frondiculaires à loges transversales ; 

Figure 18. Coquille ronde à loges carrées ; 

Figure 19. Coquille ronde à cloisons arquées comme 
celles des Frondiculaires ; 

Figure 20. Coquille à loges très-étranglées, les trois 
_premières sphériques ; 

Figure 21. Coquille à loges très-renflées ; : 

Figure 22. Coquille à loges irrégulières. 

Localité: Fontoy, couches 7, 4 et 10; commun dans 
toutes les couches, plus abondant dans celles-ci. 


DENTALINA ALTERNANS, Terq., pl. XXVII, fig. 23-95. 


D. testa elongata, gracili, lævigata, loculis 7 prominen- 
tibus, alternatim majoribus et minoribus, ovalibus vel 
angustis et quadrangularibus, ultimo subacuminato vel 
obtuso. 


— 262 — 


Coquille allongée, grêle, lisse, formée de sept loges sail- 
lantes, alternativement grandes et petites, ovales plus ou 
moins allongées, ou étroites et quadrangulaires, la der- 
nière subacuminée ou obtuse. 

Figure 23. Coquille à loge antérieure ovale-aigué ; 

Figure 24. Coquille à loge antérieure très-longue et 
ronde ; 

Figure 25. Coquille irrégulière, à loges carrées, 

Localité ; Fontoy, couche 7; fort rare. 


B. Coquilles à cloisons obliques. 
DENTALINA INTORTA, Terq., pl. XXVII, fig. 26 à 34. 


D. testa elongata, lævigata, gracili, plus minusve intorta, 
loculis 4-7 prominentibus, elongatis, regularibus, vel plus 
minusve irregularibus, primo rotundato, ultimo plus mi- 
nusve producto, acute-ovato, septis obliquis. 


Coquille allongée, lisse, grêle, plus ou moins tordue, 
formée de quatre-sept loges saillantes, obliques, régulières 
et allongées ou étroites et irrégulières, la première arron- 
die, la dernière allongée, ovale, plus ou moins rétrécie, 
cloisons obliques. 

Figure 26. Coquille incomplète à loges régulières, 
allongées, très-obliques ; 

Figure 91. ba var incomplète, à loges thoMbétatities 
régulières ; 


Figure 28. Coquille à loges ovales, la première très- 
allongée ; 

Figure 29 Coquille à loges croissant régulièrement ; 

Figure 30. Coquille à loges très-obliques, inégales ; 

Figure 31. Coquille à loges plus renflées, irrégulières ; 

Figure 32. Coquille à loges très-saillantes et très-irré- 
gulières ; 

Figure 33, Coquille à loges régulières, la dernière 
oblique et projetée ; 

Figure 34. Coquille à quatre loges très-irrégulières, 


_ 263 — 


La coquille (fig. 27), quoique incomplète, possède une 
taille qui fait présumer qu’elle appartient à une des grandes 
espèces et devait atteindre de 7 à 8 millimètres. 

La coquille (fig. 33) commence comme une Marginuline 
par la disposition renversée de ses premières loges et se 
termine comme une Dentaline, 

Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9, 10, 11, 13 ; partout 
assez commun. 


Coquilles à loges douées d'une très-faible saillie. 
DENTALINA PROPINQUA, Terq., pl. XX VII, fig. 4 et 2. 


D. testa elongata, lœvigata, arcuata vel recta, loculis 5-9 
quadrangularibus, regulariter crescentibus, paululum pro- 
minentibus, primo sphærico, ultimo ovato, obtuso, seplis 
transversalibus. 


Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, formée de cinq 
à neuf loges quadrangulaires, croissant régulièrement, 
légèrement sailiantes, la première sphérique, la dernière 
ovale, obtuse ; cloisons transversales. 

Localité : Fontoy, couche 7 ; assez rare. 


DENTALINA VERMIFORMIS, Terq., pl. XXVIIL, fig. 3. 


D. testa elongata, angusta, gracili, lævigata, arcuata, 
vermiformi, loculis numerosis, paululum prominentibus, 
transversalibus, quadrangularibus, utrinque angustiori- 
bus, primo subsphærico. 


Coquille allongée, étroite, grêle, lisse, arquée, en forme 
de larve, formée de loges nombreusés, régulières, très- 
légèrement saillantes, quadrangulaires, plus étroites aux 
deux extrémités, la première subsphérique, cloisons 
transversales. 

Localité : Fontoy, couche 9 ; fort rare. 


— 26% — 


DENTALINA CLAVULA, Terq., pl. XXVII, fig. 4. 


D. testa elongata, levigata, recta, claviformi, loculis 5 
paululum prominentibus, regulariter crescentibus, primo 
angustissimo, ultimo prœlongo, rotundato, septis transver- 
salibus, rectis, 


Coquille allongée, lisse, droite, en forme de massue, 
formée de cinq loges, très-légèrement saillantes, croissant 
régulièrement, la première très-étroite, les autres carrées, 
la dernière très-développée, arrondie, cloisons transver- 
sales, droites. 

Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. 


Coquilles à loges saillantes d'un côté seulement. 
DENTALINA OOLITHICA, Terq., pl. XX VITE, fig. 5 à 15. 


D. elongata, lœvigata, arcuata, vel recta, velut intorta, 
loculis 4-10 obliquis, regulariter crescentibus vel plus mi- 
nusve irregularibus, ventro planis, dorso prominentibus, 
primo obtuso vel mucronato, ultimo rotundato vel acumi- 
nato, septis obliquis, plus minusve arcuatis. 


Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, comme tordue, 
formée de quatre à dix loges obliques, croissant réguliè- 
rement ou plus ou moins irrégulières, planes sur le côté 
ventral, saillantes sur le dorsal, la première obtuse ou 
mucronée, la dernière arrondie ou acuminée, cloisons 
obliques et arquées. 


Coquilles arquées. 


Figure 5. Coquille régulière, mucronée et acuminée, 
loges rhomboèdriques ; 

Figures 6 et 7. Coquilles régulières, non mucronées, 
loges plus arrondies ; 

Figure 8. Coquille irrégulière, obtuse à ses extrémités, 
la dernière loge très-petite ; 


— 265 — 


Figures 9 et 10. Coquilles régulières, la dernière loge 
allongée et rétrécie. 


Coquilles droites. 


Figures 11 à 44. Coquilles mueronées ou obtuses, plus 
ou moins aeuminées ; 

Figure 15. Coquille très-irrégulière, la première et la 
dernière loge très-allongées. 

Les figures 9, 11 et 13 semblent se rapprocher des 
Marginulines par leur base obtuse et oblique. 

Cette espèce et ses variétés sont très-abondantes et se 
trouvent dans toutes les couches ; nous mentionnons, en 
particulier, celles où cette abondance est extrême. 

Localité : Fontoy, couches 7, 9, 10, 11, 12; très- 
commun. 


DENTALINA CORNUFORMIS, Terq., pl. XX VI, fig. 46. 


D. testa elongata, lœvigata, arcuata, cornuformi, lo- 
culis # dorso paululum prominentibus, primo parvulo, 
mucronato, duobus rhomboidalibus, ultimo elongato, pro- 
jecto, arcuato, septis obliquis. 


Coquille allongée, lisse, arquée, en forme de corñe, 
formée de quatre loges, légèrement saillantes sur le dos, la 
première petite et mucronée, les deux suivantes rhom- 
boïdales, la dernière allongée, projetée et arquée, cloisons 
obliques. 

Localité : Fontoy, couche 43; fort rare. 


Une ou plusieurs loges antérieures saillantes, les 
postérieures planes. 


A. Cloisons transversales. 
a. Loges antérieures saillantes par renflement. 
DENTALINA SUBPLANA, Terq., pl. XXVIIE, fig. 17 à 30. 


D. testa elongata, lwvigata, arcuata vel recta, loculis 


— 266 — 


transversalibus, posticis planis, anticis uno duobus vel 
tribus prominentibus, connectis vel paululum strangulatis. 


Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, formée de 
loges en nombre très-variable, transversales, quadran- 
gulaires ou légèrement rhomboïdales, les postérieures 
planes, une, deux ou trois loges antérieures saillantes, 
soudées ou faiblement étranglées, l’antérieure plus ou 
moins allongée et acuminée. 


* 


Coquilles à une loge saillante. 


Figure 17. Coquille à six loges régulières, carrées, 
transversalement ovale ; 

Figure 18. Coquille variété, à une loge visible, trans- 
versalement ovale ; 

Figure 19. Coquille régulière, vue par transparence, 
cloisons arrondies ; 

Figure 20. Coquille régulière, cloisons arquées ; 

Figure 21. Coquille amincie aux deux extrémités ; 

Figure 22. Coquille à cloisons obliques ; 

Figure 23. Coquille irrégulière, en forme de pilon, l’an- 
térieure très-renflée. 


Coquilles à deux loges saillantes. 


Figure 24. Coquille régulière, très-amincie en arrière, 
légèrement rugueuse ; 

Figure 25. Coquille régulière, droite, amincie aux deux 
extrémités, à loges carrées ; 

Figure 26. Coquille régulière, arquée, amincie en ar- 
rière, loges carrées ; 

Figure 27. Coquille régulière, droite, arrondie en ar- 
rière, loges carrées. 


Coquilles à trois loges saillantes. 


Figure 28. Coquille régulière, arquée, obtuse en arrière, 
loges carrées ; 


= — 


Figure 29. Coquille irrégulière, loges postérieures 
étroites, les antérieures renflées, la dernière très-al- 
longée ; 

Figure 30. Coquille irrégulière, loges postérieures 
étroites et courtes, les antérieures très-renflées. 

Localité : Fontoy, couches 4, 7, 9, 10, 12, 13 et 14; 
partout abondant. 


b. Loges antérieures saillantes par étranglement 


DENTALINA JUNCEA, Terq., pl. XXIX, fig. 1 et 2. 


D. elongata, lœvigata, arcuata, gracili, loculis nume- 
rosis, regulariter crescentibus, primis angustis, conjunctis, 
planis, quadrangularibus, quatuor anterioribus stran- 
gulatis, sphæricis, septis profundis, spissis. 


Coquille allongée, lisse, arquée, grêle, formée de loges 
nombreuses, croissant régulièrement, les premières 
étroites, soudées, planes, quadrangulaires, les quatre 
antérieures sphériques, trés-étranglées, espacées, cloi- 
sons larges, profondes, très-épaisses. 

Figure 2. Fragment appartenant à une coquille de très- 
grande taille, à loges obovales, régulières. 

Localité : Fontoy, couche 10, fort rare. 


B. Coquilles à cloisons obliques. 
DENTALINA PLEBEIA, Terq., pl. XX, fig. 3-11. 


D. testa elongata, lævigata, arcuata vel recta, postice 
mucronata vel obtusa, loculis 5-10, plus minusve regula- 
ribus, obliquis, regulariter crescentibus, primis angustis, 
planis, ultimo plus minusve producto, prominente, suba- 
cuminato. 


Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, mucronée ou 
obtuse, formée de cinq-dix loges obliques, plus ou moins 
régulières, croissant régulièrement, les premières étroites, 

10 


— 268 — 


planes, la dernière saillante plus ou moins allongée, suba- 
cuminée. 
Figure 3. Coquille mucronée, dernière loge ovale ; 
Figure 4. Coquille mucronée, dernière loge aiguë à ses 
extrémités ; 
Figure 5. Coquille à cloisons arquées , dernière loge 
ovale ; 
Figure 6. Coquille à loge antérieure subtriangulaire ; 
Figure 7. Coquille de grande dimension, en torsade 
régulière ; 
Figure 8. Coquille à double courbure, loge antérieure 
projetée vers le dos ; 
Figures 9 et 10. Coquille en forme de pilon, loge anté- 
rieure plus ou moins renflée ; 
Figure 11. Coquille à loge antérieure ovale, égalant le 
reste de la coquille. 
Localité: Fontoy, couches 2, 7, 8, 9,10,11,12; abondant 
partout, mais exceptionnellement dans les couches 7 et 10. 


Coquilles à loges non saillantes. 


: DENTALINA BOTULIFORMIS, Terq., pl. XXIX, fig. 12. 


D. testa elongata, lœvigata, arcuata, lateribus subpa- 
rallela, utrinque obtusa, loculis planis, transversalibus, 
quadrangularibus, primis 5 angustis, septis angustlissimis, 
tribus anticis majoribus, seplis spissis. ; 


Coquille allongée, lisse, arquée, à côtés sensiblement 
parallèles, obtuse, formée de loges planes, obtuses, les 
cinq premières étroites, à cloisons très-minces, les trois 
antérieures plus allongées, égales, à cloisons épaisses. 

Localité: Fontoy, couche 10; fort rare. 


DENTALINA BICORNIS, Terq., pl. XXIX, fig. 13-17. 


D. testa elongata, lœvigata, arcuata, utrinque aculeata, 
loculis planis, obliquis, regulariter crescentibus, rhombai- 
dalibus, primis angustis, ultimo plus minusve producto. 


— 269 — 


Coquille allongée, lisse, arquée, amincie et subaiguë à 
ses extrémités, formée de loges planes, obliques, croissant 
réguliérément, rhomboédriques, les premières" tes 
la dernière plus ou moins allongée. 

Figure 43. Coquille en forme de croissant, sensiblement 
égale à ses extrémités ; 

Figure 14. Coquille plus renflée en avant qu’en arrière ; 

Figure 15. Coquille aiguë en ATHÈTE tronquée en avant, 
et très-élargie ; | 

Figure 16. Coquille régulière, dernière loge subaiguë ; 

Figure 17. Coquille irrégulière, contournée, dernière 
loge en forme de crochet. 

Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9 et 10; généralement 
assez rare. ; 


Genre WEBBINA, d’'Orbigny. 


Webbina testä affixa, dentaliniformis, irregularis, 
sæpius contorta, multilocularis, tegmine calcareo rugoso 
involuta, loculis infra compressis, supra convexis, vel 
rotundatis, conjunctis vel plus minusve longe acuminatis, 
instructa, apertura terminalis, rotunda. 


Coquille fixe, dentaliniforme, très-irréguhère, le plus 
souvent contournée, multiloculaire, à loges comprimées 
en dessous et convexes en dessus, ovales ou rondes, 
soudées les unes aux autres ou séparées par un prolonge- 
ment plus ou moins long, entourées d'une enve- 
loppe calcaire, rugueuse, qui sert à les fixer 
au support. 


Dans son mémoire sur les Foraminifères de Vienne 
(Autriche), 1846, page 73, d’Orbigny donne une 
diagnose inexacte du genre Webbine, et n'ayant 
sous les yeux qu’un échantillon à loges droites, il le 
considère comme une « Nodosaire coupée longitu- 
dinalement et appliquée sur un support. » 


— 270 — 


Plus tard, dans son Prodrome (1850, t. I, p. 259), 
il dit, à l’article Placopsilina, ce sont des Webbines 
à locules pleines ; puis dans le corps de l’ouvrage, il 
place les espèces figurées par Cornuel, pour le 
Néocomien de Vassy, indifféremment dans l’un ou 
l’autre genre. 

Le prodrome indique trois espèces de Placopsilina: 
l’une du Néocomien inférieur (P. Neocomiensis, t. I, 
p. 96, n° 557) avec cette annotation: « Ce genre 
ressemble aux Truncatulines, mais est toujours fixe 
et n’a d'ouverture qu'à la partie supérieure de la 
dernière loge. » Ce fassile est placé après le genre 
Rotalina; une autre espèce est du Néocomien supé- 
rieur et une troisième du Cénomanien. 

La Placopsiline du lias supérieur devient une 
Webbine à laquelle se joignent deux autres du 
Néocomien de Vassy, que Cornuel' a publiées avec 
l'indication d'œufs de mollusques. 

Dans le principe? et suivant les indications de 
d’Orbigny, nous avions placé les espèces du lias 
parmiles Webbines, mais bientôt nous avons reconnu 
que le caractère distinctif donné par d’Orbigny était 
non-seulement insuffisant, mais encore incorrect, 
attendu que presque tous les fossiles ont leurs loges 
pleines et qu’on trouve des coquilles dont les loges 
sont indifféremment pleines ou vides. 

En étudiant les fossiles parasites de l’Oxfordien 
et du Corallien, nous avons trouvé un caractère plus 
exact et mieux défini, qui permet le maintien des 


" CORNUEL. Description de nouveaux fossiles microscopiques 
du terrain crétacé inférieur de la Haute-Marne, p. 259, pl. IV, 
fig. 56 et 57. Mémoire de la Société géologique de France, 
deuxième série, t, III, Mém. 5. 


? Troisième mémoire sur les Foraminifères du lias, p. 162. 


— 271 — 


deux genres: dans les Placopsilines, la coquille se 
soude directement sur un support par une surface 
plus ou moins grande de sa partie inférieure et on 
ne peut la détacher sans la briser. Dans les Web- 
bines, la coquille n’adhère à un support que par l’in- 
termédiaire d'une substance calcaire qui l'enveloppe 
en son entier. Nous avons trouvé des locules isolées, 
et même nous avons pu en détacher, lorsqu'elles 
étaient pétrifiées par du sulfure de fer, par le moyen 
d’un peu d'acide chlorhydrique; nous avons eu ainsi 
la preuve que ces locules ne présentent aucun point 
d'attache et sont, au contraire, entièrement sphé- 
riques ou munies d’une faible dépression. A la vérité, 
les Webbines, lorsqu'elles sont complétement dé- 
pouillées de leur enveloppe, pourraient, d’après les 
dessins, être prises pour des Placopsilines ; mais la 
vue des fossiles montre que, dans cette circonstance, 
le test de la coquille a également disparu et qu'il ne 
reste plus que des moules. 

De là nous pouvons conclure, quant à présent, que 
le genre Placopsilina se présente dans le lias, qu'il 
ne nous semble pas avoir dépassé‘; que le genre 
Webbina ne commence qu'avec la formation ooli- 
thique. 

Par la disposition des loges et la place qu’occupe 
l'ouverture ainsi que par sa forme, ces deux genres 
doivent être rangés après les Dentalines. 


WEBBINA INFRAOOLITHICA, Terq., pl. XXIX, fig. 19 à 26. 


W. testa elongata, irregulariter eontorta, tegmine cal- 


! Ce genre a commencé avec les terrains paléozoïques; et nous 
avons constaté sa présence dans le carboniférien de Tournay. 


— 272 — 


careo, rugoso, omnino obtecta, aut lateralibus cirecumdata, 
loculis numerosis, irregulariter productis, utrinque vel 
antice subacutis vel ovalibus vel sphæricis. 


Coquille allongée, irrégulièrement contournée, cou- 
verte d’une enveloppe calcaire et rugueuse ou seulement 
entourée d’une ligne rugueuse, formée de loges nom- 
breuses, irrégulièrement allongées, subaiguës à leurs 
deux extrémités ou à une seule, ou ovales-arrondies ou 
sphériques. 

Figure 19. Coquille entièrement couverte de son enve- 
loppe calcaire et rugueuse ; 

Figure 20. Coquille à enveloppe moins rugueuse, les 
points d'interruption montrant des loges lisses; 

Figure 21. Coquille à loges subaiguës aux deux extré- 
mités ; 

Figure 22. Coquille à loges ovales et ovales-arrondies ; 

Figure 23. Coquille à loges ovales-aigués ; 

Figure 24. Moule détaché, à loges sphériques en dessus, 
peu saillantes en dessous, fortement soudées dans la pâte 
calcaire ; 

Figure 25. Coquille à loges onduleuses et Re: 

Figure 26. Moule à loges régulières. 

Localité : Fontoy;assez abondant dans toutes les stébos, 
sur des valves d’Avicules, d’Huîtres, des Serpules, des 
Pentacrines, etc. 


WEBBINA ACUMINATA, Terq., pl. XXIX, fig. 27 à 29. 


W. nucleo elongato, recto vel contorto, loculis numerosis, 
Per vel ovalibus, plus minusve longe acumi- 
natis. 


Moule allongé, droit ou contourné, formé de loges nom- 
breuses, hémisphériques ou ovales, munies d’un ee 
gement plis ou moins développé. 

Figure 27. Moule à loges hémisphériques et à prolonge- 
ment filiforme : 


ou. DRE 


Figure 928. Moulé à loges nApRérIquee et ovales, 
prolongement plus court ; 

Figure 29. Moule à loges hémisphériques en arrière, les 
antérieures ovales, prolongement très-court. 

Localité : Fontoy, assez abondant dans toutes les couches 
et comme les précédents, sur les Avicules, les Huïîtres, etc. 


WEBBINA FLAGELLUM, Terq., pl. XXIX, fig. 30. 


W. testa elongata, irregulari, flagelliformi, rugosa et 
tegmine calcareo obtecta, loculis fere omnibus abscon- 
ditis. : 

Coquille allongée, irrégulière, en forme de fouet, cou- 
verte entièrement de l’enveloppe rugueuse, eds la 
forme de presque toutes les loges. 

Localité : Fontoy, couche 1 ; très-rare. 


= 


TABLE DES MATIÈRES. 


Pag 
ir oi ORAN CON IT Tes Re | | 
Cornuspira, Schultze.................. . 210 
Dentalina, d'Orb............ossco.ses 241 
Fisbdlling, — .. ue. eses coco ts e 199 
Frondicularia, Defr.............. Psvane JD 
Glanduli d'Or. 6e one sos ss o ee 210 
Haplophragmium, Reuss............... 208 

. Lagena, Walk... Rares desiveseste 210 
Lingulina, d’Orb......... lose ns . 209 
NOR ER A eee sance ne 211 
Orbulins:d'Orb...:.:....... SPP TES s— 210 
Weéebbina,: — ...:.:.... PVR TEASER 212 
Description des espèces............,... 212 
AMDROPS OR E ose oo co + on 245 
Amygdalina, — sis. .r.cocsossoccues DA 
Cornuspira, Schultze................ ss 2H 

— aspera, p 1.1 ERP ETS . 244 
— concava, Me NS ia et . 244 
— granulosa, PEN PTS 242 
— infraoolithica, — ......... 243 
— occlusa, = des te 244 
— punctulata, =. sacs does t 245 
Cristellaria, Lmk.......... RER Pr Nr 199 
— anceps, Eh DÉRRPSES 225 
— anomala, en Unes ve 227 
_ cenfrélis,.  _— ......... 250 
— centrogyrata, — ......... 230 
— dololium, PPT ET 223 
— instabilis, RS RE 294 
— — ge se ne fe 227 
«gs — Es eva cdRr 228 
— — PET LT 229 
— primordialis, — ......... 221 
— semi involuta, — ......... 225 
— triquetra, Re; SR 225 


Planch. 


11 


Fig. 


Dentalina, d'Orb....... SU UT 1 305 
affinis, à 41 Li RAP PEU sr 
alternans, mn ei pate 261 
bicornis, nn es STAR Rs 268 
botuliformis, — ,.......... 268 
clavula, SN IS etes 264 
cornuformis, — .....:....: 265 
cuneiformis, — ....:...... 257 

— NS PTT IRC DE 259 
foninoe "rs a, 256 
— A VE 259 
ingens, EE SET DE 259 
intorta, a UN 262 
juncea, NE RAR 267 
jurensis, SCOR Nr 260 
oolithica, ST ENT 264 
pectinata, — date 258 
— nos PEN TA TE 259 
plebeia, MU Ne ous 267 
PrOPINUA, = sosie 265 
subplana, ne ds 265 
succincta, OR PR CUP 257 
undulosa, ei CE Vin .<_ 256 
vermiformis, — ........... 265 
Entosolenia, WAR SE a na den one o 4 ee 245 
GIODOMRS MA: 55 tee 249 
“Freins, DO ET in 219 
agglutinans, Terqg.......... 251 
anceps, ae te Sade 225 
anomala, RE PO di « 227 
centralis, ee PET FREE) 230 
centrogyrata.. ‘ms 3:55.0. 230 
dubia, MTL 4e à 251 
gyrata, IP CEE 220 
hybrida, A STE 228 
instabilis, nt AR ee de 227 
muralis, Re PE 221 
oolithica, me RES 224 
ponderosa, Bt Tempo 228 
primordialis, — .......... 221 


semi-involuta, — .,........ 225 


XX VII 
XXIX 
XXVIII 


XXVI 
XX VII 
XXVI 
XXVII 
XXVII 
XXIX 
XXVII 
XX VII 
XXVI 
XX VII 
XXIX 
XXVIIL 
XXVI 
XX VI 
XXVIIT 


— 2171 — 


Flabellina semi-involuta, Terq 
— tetragona, _— 
— tortestriata, — 
—  triquetra, — 


_…....... 


Fri Def. ...... cuisse 


cuneata, 
—- dentaliniformis, 
— dolium, 
— irregularis, 
— longiscata, 
-— nodosaria, 
_— oolithica, 
— spatulata, 
— spissa, 
tumida, 


nains, d'OrD TE so rc cesse 
— Œubis MM. sasvce 
— UD: OMR, An à 


— turbiniformis, Terq 


Haplophragmium, Reuss............... 


— fontinense, Terq 


— Humboldti, Reuss.... 

— infrajurense, Terq.... 

— irregulare, Reuss.... 

PRE ii nn uisaaunrt et tee 
—  agglutinans, Terqg..........:..:.. 
— apiculata, Reuss................. 
— globosa, Walk........ ss 
—  tenuiaculeata, Terq..... sure 
+ “véto, Wil..:....:.405. entre 
Lagenula, Flem....... ROUE PRET Lire 
ner UD... me duomacese 
— carinala, d'Orb......::..... 

—  cordiformis, Terq.. 

_ dentaliniformis, — .. 

— dolium, — ., 

— tetragona, — . 
LRO RD. sic PERRET 
—  nauliloidea, Reuss..... énsaRe 


Mola, Bik: Lier 


XXIV 


XXII 


XXII 


1-10 
11 
17-19 
26-28 


15-16 
1-8 
9-12 
21-22 
23-24 
25-30 
1-9 
11-19 
10 

20 


Miltolu:-ovunm, EPS rss cr sonate ra 249 
—  sphœroidea, Ehr.........,, .… 249 
Nodovarias EMR ions nr E eee 250 
— agglutinans, Terq..... Stress 252 

— fontinensis, — ....,...... 251 

— mutabilis, D RE ONS AROPE NE 251 
Colin, DORE de des doses le 245 
=: MEDIUM, MODS rec 249 
—" pimplez, RONSS:...,.. eo. ce 249 
OO, BRON PE enr es nee ce 245 
Onda, TEE nn a den 0 0 d 00 245 
Phialina, Costa... AS PRE PA EN ET 245 
Placopsilina neocomiensis, d'Orb...... .. 270 
Wébbina, d'Ofb.. Seven se tee see 269 
— acuminata, Terqg......... c.. NA 

— flagellum, oo 7208 
— infraoolithica, — ............ 271 


XXIX 
XXVI 


XXVII 


18 
1-5 
6-12 


Terquem ad.naturam delt Pécheur lith. 


Planche XXII. 


Figures. 
1à 9. Frondicularia oolithica,  Terq. 
10. — spissa, — 
41 à 19. — spatulata, — 
20. — tumida, — 
21 et 22. — irregularis, — 
23 et 24. — longiscata, — 


25 à 30. — nodosaria, — 


Figures. 


d'ars: 


9 à 42. 
43 à 16. 


47: 
+6: 


49 à 24. 


25. 


26 à 28. 
29 et 30. 


Planche XXHIE. 


Frondicularia dentaliniformis, 

— dolium, 

— cuneata, 
Flabellina gyrata, 

— muralis, 

—- primordialis, 

— anceps, 

— triquetra, 

— semi-involuta , 


PL.XXIIL 


Terquem ad naturam delt Pécheur lith. 


Le 


: 
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1e a En 


a, 
” 


. Lace 
TROIE 


ne 
. fu 


ee . À . 


PELXATN: 


Terquem ad.naturam delt Pécheur lith. 


Planche XXI. 


Figures. 
4 à 10. Flabellina semi-involuta, 
11. — tetragona, 
42. — anomala, 
43 et 14. — instabilis, 
15. — ponderosa, 
16. — hybrida, 
17 à 19. — tortestriata, 
20. — oolithica, 
21. — centro-gyrata, 
22: — centralis, 
93 et 24. — agglutinans, 
95 et 26. — dubia, 


27 et 28. Haplophragmium infrajurense, 
29 et 30. — fontinense, 


Figures. 

1 à 3. 

4 et 5. 
6. 

7 et 8. 
9 


40 et-114. 


12. 
43. 


14 à 16. 


17 
18. 


19 et 20. 
21 et 22. 
23 et 24. 
25 à 27. 


28. 


29 et 30. 


Planche XXV. 


Lingulina dentaliniformis, 
— dolium, 
— cordiformis, 
_ tetragona, 
Glandulina turbiniformis, 
— dubia, 
Cornuspira granulosa, 
— infraoolithica, 
— punctulata, 
— concava, 
— aspera , 
— occlusa, 
Lagena vulgaris, 
—  apiculata, 
—  globosa, 
—  tenuiaculeata, 
—  agglutinans, 


25 23 


Terquem ad.naturam delt ji Pécheur lith. 


- - 
Terquem ad. naturam delt | Pécheur lith. 


Figures. 


4 à 5. 


6x1% 
143 à 19. 


20 


Doi ME: 0 
24 et 25. 
26 à 30. 


Planche XXVWI. 


Nodosaria fontinensis, 


Dentalina 


mutabilis, 
fontinensis, 
undulosa , 
succincta , 
cuneiformis, 
pectinata, 


12 


Figures. 
4, 
2 et 3. 


Planche XXVÉÏ. 


tr 


Dentalina fontinensis, 


-pectinata, 
cuneiformis, 
ingens, 
jurensis, 
affinis, 
alternans, 
intorta, 


PL.XXVII. 


“1 2 3 + ÿ - 6 


Terquem ad.naturam delt Pécheur lith. 


PT 
Fons Ad 


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te 


NE: 


Hu 


PL. XXVIIT. 


Terquem ad.naturam delt Pécheur lith. 


Figures. 


Planche XXVHEH. 


1 à 2  Dentalina propinqua, 


3. — 
4. — 


vermiformis, 
clavula, 
oolithica, 
cornuformis, 
subplana , 


Figures. 
4et 2. 


SP Ne À 1 


42. 


13. AAF 


18. 


19 à 26. 
97 à 29. 


30. 


Planche XXIX, 


Dentalina juncea, 
—  plebeia, 
—  botuliformis, 
— _ cornuformis, 
Nodosaria agglutinans, 
Webbina infraoolithica, 
— acuminata, 
— flagellum , 


PL. XXIX. 


Terquem ad.naturam delt Pécheur lith. 


DEUXIÈME SÉRIE 


QUATRIÈME MÉMOIRE 


SUR LES 


FORAMINIFÈRES 


DU SYSTÈME OOLITHIQUE, 
COMPRENANT LES GENRES 


POLYMORPHINA, GUTTULINA, SPIROLOCULINA, TRILOCULINA et QUINQUELOCULINA 


DE LA 


ZONE A AMMONITES PARKINSONI 


DE FONTOY (MOSELLE) 


PAR M. O. TERQUEM, 


ANCIEN PHARMACIEN. 


In tenui labor. 


TN — 


PARIS 
SAVY, ÉDITEUR, RUE HAUTEFEUILLE, 24 


1874 


QUATRIÈME MÉMOIRE 


SUR 


LES FORAMINIFÈRES 
DU SYSTÈME OOLITHIQUE 


COMPRENANT 


LES GENRES POLYMORPHINA, GUTTULINA, SPIROLOCULINA, TRILOCULENA 
= ET QUINQUELOCULINA 


De la Zone à AMMONITES PARKINSONKNI de Fontoy (Moselle) 


In tenui labor. 


INTRODUCTION. 


Ce mémoire, comme les précédents, contient la 
monographie de quelques genres ; les quatre pre- 
mières planches sont consacrées à la représentation 
des Polimorphines et des Guttulines, qui se sont 
déjà montrées très-abondantes dans le lias inférieur 
(zone à A. planorbis) des environs de Semur (Côte- 
d'Or) et fort rares dans le lias moyen de la Moselle 
et de l'Indre ; dans l’oolithe inférieure, ces genres 
apparaissent en espèces et en variétés très-nom- 
breuses. Les quatres autres planches sont réservées 
à l’ordre des Agathistègues, dont trois genres, Spi- 
roloculina, Triloculina, Quinqueloculina, abondent 
dans l’oolithe inférieure, tandis que dans le lias 
moyen de la Moselle nous n’avons pu constater la 
présence que de deux genres, Biloculina et Trilo- 
culina, avec cette observation que nous n'avons 


— 980, 


trouvé qu'uné espèce. et un seul exemplaire pour 
chaque genre. 

A mesure que notre travail de classement avance, 
nous voyons le mode d’étude que nous avons appli- 
qué aux foraminifères se confirmer par de nouvelles 
preuves ; ainsi nous avons pu appliquer notre mé- 
thode aux Polymorphines, déjà très-nombreuses 
dans le lias inférieur et qui se montrent dans des 
conditions semblables dans l’oolithe inférieure ; les 
formes et le mode d’agencement des loges se repro- 
duisent parfois avec une telle concordance, que 
nous avons dû identifier un certain nombre de fos- 
siles oolithiques à ceux du lias et les considérer 
comme de simples variétés des types liasiens : c’est- 
à-dire que nous devons reconnaitre que, pour cer- 
tains fossiles, nous n'avons pu constater aucun 
caractère particulier qui nous permette d’en faire 
des espèces distinctes de celles du lias, tout en 
les considérant cependant comme des variétés nou- 
velles. 

Pour l'étude de nos fossiles en général, nous 
avons non-Seulement cherché leurs analogues parmi 
les fossiles des terrains crétacés et tertiaires, mais 
encore parmi les coquilles vivantes de différentes 
stations de la Méditerranée, de l’Adriatique, de 
l'Algérie, des côtes de la Syrie ; partout nous avons 
trouvé des rapports tels, que nous aurions pu croire 
que beaucoup de nos échantillons appartenaient en 
réalité à des formations très-récentes, soit qu'ils 
puissent être considérés comme de simples variétés 
des espèces connues, soit qu’ils viennent en com- 
pléter les séries. 

D’après ces résultats, nous n’avons donc pas dû 
êlre étonné de trouver tant de rapports directs 


= 2 — 


entre certains fossiles oolithiques et ceux dont nous 
avions signalé la présence dans le lias. 

Nous devons faire remarquer l'absence complète 
du genre Polystomella, que nous avions déjà pu 
indiquer pour le lias et qui paraît manquer dans 
l'oolithe inférieure de Fontoy et de Conflans ; du 
moins, malgré toutes nos recherches et toute notre 
attention, nous n’avons pu en découvrir la moindre 
trace. 

Pour les premières époques jurassiques (le lias), 
la présence de certains genres n’était parfois cons- 
tatée que par quelques rares espèces, ou même 
par un échantillon nnique ; maintenant leur an- 
cienneté se trouve pleinement confirmée par leur 
exubérante production dans des terrains d’une 
époque, à la vérité, un peu plus récente, la forma- 
tion oolithique. 

Nous avons fait remarquer précédemment que 
l'abondance ou la rareté des fossiles est dépendante 
de quelques circonstances locales : 1° de la nature 
du sol plus ou moins perméable aux eaux pluviales, 
permettant la décomposition du carbonate ou du 
sulfure de fer ; 20 de la constitution du test des co- 
-duilles plus ou moins réfractaire à l’action des eaux 
acidules ; 3° de la constitution même de la coquille 
modifiée par la fossilisation' et variant selon les 
localités. 

Ainsi, dans telle localité et dans telle couche, 
un genre se montrera dans un état de parfaite 
conservation, quand d’autres. genres seront entiè- 


‘ La fossilisation en calcaire spathique brun est celle qui résiste le mieux, 
et le fait observé pour les foraminifères se trouve confirmé pour toute une 
série de bivalves que l’on ne trouve que fort rarement avec leur test, les 
genres Phalodomya, Homomya, Arcomya, Pleuromya, Gresslya, ete. 


— 282 — 


rement privés de leur test, tandis que l'inverse aura 
lieu dans d’autres points d'exploration. 

Les Agathistègues sont, comme nous l’avons dit, 
d’une rareté extrême dans le lias de la Moselle, et 
au contraire très-abondants dans celui de la Meurthe. 

Les Polymorphines se montrent munies de leur 
test dans la zone à À. planorbis du lias inférieur de 
Semur, tandis qu’elles sont presque toutes à l’état 
de moules dans l’oolithe. 

On ne trouve que des moules d’Agathistègues dans 
les couches inférieures de Fontoy et des coquilles 
bien conservées dans les supérieures. | 

Enfin, à Fontoy, les Globigérines et toute la di- 
vision des Hélicostègues-Turbinoïdes sont à l’état 
de moules en sulfure de fer, quand, dans d’autres 
contrées, nous les voyons avec leur test et munis de 
leurs ornements. Me 

Jusqu’alors nous avions limité nos recherches aux 
fossiles ayant au moins un demi ou un tiers de 
millimètre de longueur ; pour faciliter notre travail, 
nous avions de suite éliminé les parties menues 
passant par les mailles d’un tamis d’un quart ou 
d’un cinquième de millimètre ; nous étions d’ailleurs 
dans la persuasion que cette poussière si ténue ne 
pouvait contenir que quelques rares coquilles em- 
bryonnaires, dont le classement serait douteux et 
qu’il nous était permis de négliger. 

Nous avons examiné quelques-uns de ces résidus, 
et nous avons été très-étonné d’y trouver une énorme 
quantité de fossiles nouveaux; l’on peut dire que 
chaque grain de poussière représente soit un reste 
de corps organisé, soit un fossile complet. 

Nos recherches, quoique tardives et incomplètes, 
n'ont pas cependant été infructueuses ; nous en 


avons obtenu une nombreuse série de Polymorphi- 
nes, des Bulimines, des Guttulines, des Spirolocu- 
lines, des Triloculines, etc., en dernier lieu des Glo- 
bigérines, des Orbulines et même des Textilaires, 
que nous n’avions pas trouvées antérieurement. 

Les Marginulines, les Cristellaires, les Nodosaires 
et les Dentalines ont vu également leur nombre 
s’augmenter de quelques types nouveaux, dont la 
publication sera nécessaire, en ce qu’elle viendra 
compléter nos précédentes études. 

Nous avons trouvé une nombreuse série de corps 
à forme sphéroïdale ou ovoïde plus ou moins apla- 
tie, depuis 1 jusque 4 et 5 millimètres de grandeur 
et dans lesquels nous n’avons pu reconnaître aucune 
indication de cloison ni d'ouverture ; nous en avons 
coupé par le milieu et nous avons trouvé l'intérieur 
occupé par du calcaire spathique ou par de l'argile 
entourée d’une enveloppe testacée, lisse, brillante 
et parfois munie de pores. Nous avons rangé ces 
fossiles, provisoirement et avec quelques doutes, 
parmi les Globulines. 

Indépendamment de ces fossiles, dont la classifi- 
cation reste approximative, nous en possédons 
. d’autres dont la détermination est non moins dou- 
teuse ; soit qu'ils constituent des genres nouveaux, soit 
qu'ils se rapportent à des genres connus, ils ne pré- 
sentent aucun caractère distinctif qui permette une 
étude rationnelle, leur extrême ténuité ne donnant 
aucune indication pour l'agencement des loges. Nous 
représenterons quelques-unes de ces coquilles que 
nous rangerons provisoirement avec les Lagenaires. 

Le travail qu’exigent les parties ténues des mar- 
nes est très-difficile et demande autant d’applica- 
tion que de temps; c’est à peine si, en plusieurs 


— 984 — 


heures, nous avons pu examiner quelques grammes 
de marnes, en nous servant du miscroscope pour 
chercher les fossiles et d’une lentille à un centi- 
mètre de foyer pour les recueillir; de là nous pré- 
jugeons que, pour reprendre l'étude de tous ces 
résidus et pour compléter nos recherches, il faudrait 
employer encore de longues années, quand déjà 
nous en avons mis près de cinq pour rassembler les 
matériaux nécessaires pour nos publications. 

C’est ainsi que nous voyons se confirmer l'opinion 
que nous avions émise, dans un de nos précédents 
mémoires, que malgré nos publications sur le lias 
et l’oolithe, le champ d'exploration restait encore 
très-vaste et se trouvait à peine entamé; mainte- 
nant nous avons la conviction que des recherches 
ultérieures plus approfondies que les nôtres vien- 
draient plus que doubler le nombre des espèces 
connues et apporter des données nouvelles sur l’an- 
cienneté et la dispersion d’un grand nombre de 
genres. L'étude des genres contenus dans ce mé- 
moire nous a porté à faire plusieurs observations, 
tant sur la diagnose que sur la variabilité des co- 
quilles ; observations que nous avons exposées à la 
tête de chaque genre. 

Comme dans nos précédentes publications, nous 
ferons remarquer que nous avons dû nous imposer 
de justes limites, tant pour le développement à 
donner au texte que dans le nombre des planches. 

Ne voulant négliger aucune des principales variétés 
et tenant, autant que possible, à compléter les séries, 
nous avons joint aux espèces typiques toutes les va- 
riétés qui en dépendent et nous avons tenté de les 
faire tenir dans huit planches ; pour obtenir ce ré- 
sultat, nous avons dû nous contenter de ne produire 


Pad. TOR 
de figures doubles que lorsque l’étude semblait le 
demander, autant pour faire ressortir les caractères 
- typiques du genre que pour mieux spécifier l’espèce 
ou la variété ; mais pour la grande majorité de nos 
échantillons, nous ne les avons représentés que sous 
une seule face, attendu que si nous avions écouté 
nos désirs et figuré les fossiles dans leurs diverses 
positions, nous serions facilement arrivé à doubler 
le nombre des planches. | 


DESCRIPTION DES ESPÈCES. 
Genre POLYMORPHINA, d'Orbigny !. 


= «Goquille libre, inéquilatérale, vitreuse, oblongue 
ou allongée, formée de loges souvent nombreuses, 
peu embrassantes, alternant sur deux lignes, mais 
toujours se recouvrant beaucoup plus d’un côté que 
de l’autre, ce qui rend la coquille irrégulière ou 
inéquilatérale. Ouverture ronde au sommet de la der- 

‘ nière loge. » 

« Rapports et différences. Avec la même contex- 
ture vitreuse, des loges semblables, une ouverture 
placée dans les mêmes conditions que les genres 
Guttulina et Globulina, celui-ci s’en distingue par 
l’alternance des loges, qui a lieu sur deux faces 
opposées, au lieu de trois, ce qui donne un bien 
plus grand nombre de loges apparentes et établit 
un passage avec les Textilaridées, dont il diffère 


‘ D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 
page 231. 
2 


— 286 — 


néanmoins pour l’ensemble toujours inéquilatéral 
et non régulier, autant que par la contexture vi- 
treuse de sa coquille. » 

D'Orbigny n'indique l'apparition de ce genre à 
l’état fossile que dans les terrains tertiaires et vivant 
dans plusieurs mers. 

Bronn ({ndex palæont.), indépendamment des es- 
pèces citées par d’Orbigny, indique une espèce 
(in litleris) de Munster, pour le Kimmerigdien ou 
le Portlandien. 

Dans notre quatrième mémoire sur les Forami- 
nifères du lias', nous avons décrit 25 espèces de 
Polymorphines, dont la majeure partie (17) appar- 
tient à la zone de l’A. planorbis et les autres espèces 
proviennent du lias moyen. 

Cette première étude nous a permis de constater 
que la diagnose établie par d’Orbigny, ainsi que les 
rapports et les différences sont exacts, en tant qu'ils 
ne doivent s’appliquer qu’à un petit nombre d’é- 
chantillons et d'espèces, soit vivants, soit fossiles 
tertiaires ; mais qu’ils cessent de l'être quand il s’agit 
des espèces fossiles provenant de terrains plus 
anciens. 

Ainsi la TEXTURE, très-rarement vitreuse, se montre 
au contraire le plus souvent opaque ; la FORME com- 
primée devient plus où moins arrondie ; la SURFACE 
est indifféremment lisse ou rugueuse; les LOGES, 
loin d’être souvent nombreuses, sont le plus fré- 
quemment au nombre de 2 à 5 et atteignent rare- 
ment un maximum de # loges; les loges, au lieu 
d'être peu embrassantes, se recouvrent tellement 


* TERQUEM. Quatrième mémoire sur les Foraminiféres du lias, compre- 
nant les Polymorphines, 1864. 


OT 


dans certaines espèces, qu’on n’en retrouve plus que 
l'extrémité; ce recouvrement, beaucoup plus fort 
d’un côté que de l’autre, doit rendre la coquille iné- 
quilatérale et irrégulière, et cependant nous possé- 
dons un très-grand nombre de coquilles parfaitement 
régulières et équilatérales. 

Dans nos études des Polymorphines du lias, nous 
avions réuni dans un seul genre toutes les coquilles 
à loges alternantes et à ouverture placée à l'extré- 
mité antérieure de la dernière loge ; nous n’avions 
pas tenu compte du mode d’agrégation des loges, 
alternativement sur 2 rangées, ou sur 3 et 4, carac- 
tère d’ailleurs peu saillant sur ces fossiles. 

Dans les fossiles de l’oolithe, ce caractère deve- 
nant très-prédominant, nous avons cru ne pas devoir 
le négliger, et nous avons placé les coquilles ainsi 
organisées dans le genre GUTTULINE, en nous con- 
formant à la classification de d’Orbigny, également 
admise par Reuss. 

Dans les Polymorphines et les Guttulines, il ya 
un caractère commun : l'ouverture est toujours 
terminale ; dans les premières, les deux faces sont 
‘sensiblement semblables ; tandis que dans les se- 
condes, elles sont toujours dissemblables et le nom- 
bre des loges est plus grand sur une face que sur 
l’autre ; mais il devient évident que, quand les co- 
quilles ne sont formées que de 2 ou 3 loges, il puisse, 
dans certains cas, devenir très-difficile de savoir si 
une coquille appartient à un genre ou à un autre. 

Pour la plupart des Polymorphines, il est facile 
de comprendre leur mode d’accroïissement, surtout 
quand elles ne sont formées que de 2 ou 3 loges, la 
supérieure recouvrant ou résorbant plus ou moins 
les précédentes : mais. dans la série des coquilles à 


— 288 — 


4 loges disposées en croix, il est plus difficile de 
comprendre comment la 4 loge a pu s'implanter 
entre les deux latérales, parfois d’une manière sy- 
métrique et régulière. Il faut admettre que cette 
loge a résorbé la partie supérieure des deux laté- 
rales jusqu’à la rencontre de la loge inférieure déjà 
résorbée par les deux latérales. 

La résorption se fait d’ailleurs très-irrégulière- 
ment, tantôt sur la première loge, tantôt sur les 
deux latérales, parfois sur les trois ou sur toutes ; 
parfois encore, elle a lieu successivement avec lad- 
jonction des loges ou par une seule. 

Dans certaines couches de Fontoy ainsi qu’à Con- 
flans', les coquilles sont parfois si bien conservées, 
qu’elles montrent très-nettement les pores qui les 
recouvrent; nous avons eu soin de les reproduire 
chaque fois que le microscope nous en a signalé la 
présence, bien que les fossiles qui s’en montraient 
doués ne fussent pas soumis à un plus fort grossis- 
sement que les autres. Ge fait s’observe avec le plus 
de fréquence dans les coquilles à 4 loges. 

Les Polymorphines de l’oolithe se montrent comme 
celles du lias, passant du simple au composé, et 
peuvent de même être classées suivant le nombre de 
loges qui les constituent : d’abord, nous avons les 
coquilles agglutinantes où aucune loge n’est dis- 
tincte ; puis apparaissent les séries comprenant les 
coquilles de 1, 2, 3, 4 ôu 5 loges ; après viennent 


* La localité de Conflans renferme une très-grande quantité de Polymor- 
phines, qui ne nous ont donné aucun type nouveau, la plupart se rapportant 
aux fossiles que nous possédions déjà de Fontoy; nos séries se sont aug- 
mentées seulement de quelques formes secondaires, qui ne se sont pas 
produites daus cette dernière localité. 


es 


les coquilles à loges multiples, et enfin les irrégu- 
lières. Des sous-divisions peuvent être établies, 
suivant la disposition des cloisons, verticale, hori- 
zontale ou sinueuse. 

Dans la série des coquilles à 2 loges, il se pré- 
sente cette circonstance que l’ouverture étant com- 
plétement oblitérée et les loges sensiblement égales, 
il devient parfois impossible de distinguer le haut 
-du bas de la coquille. 

Pour la division des coquilles à 3 loges, on peut 
remarquer que quelques-unes trouvent leurs types 
dans la division à 2 loges : il en est de même pour 
la division à 4 loges. (Voir le tableau, page 291.) 

Les fossiles ont, en général et à quelques cen- 
tièmes de millimètre près, la même taille, quel que 
soit le nombre des loges ; de là, on peut conclure 
que, pour la très-grande majorité des cas, les fos- 
siles ne devaient pas avoir plus de loges qu'ils n’en 
possèdent, et qu'ils peuvent être considérés comme 
étant parvenus à l’état adulte, tout en n'ayant que 
2 ou 3 loges. 

Du reste, ce fait ne modifie en rien le classement 
et présente peu d'importance par lui-même ; toute- 
‘fois, il en résulte cette observation que la taille 
n’augmentant pas sensiblement avec l'addition des 
nouvelles loges, il faut admettre que les premières 
loges sont, en majeure partie, résorbées par les der- 
nières. 

Comme pour les fossiles du lias, ceux de l’oolithe 
peuvent de même être classés par séries établies 
suivant le nombre régulièrement croissant de loges ; 
il est cependant à remarquer que, parmi la grande 
quantité de fossiles que nous avons réunie, nous 
n'avons trouvé aucune forme complétement iden- 


— 290 — 


tique à celles que nous avions publiées antérieure- 
ment, quelque simple que fût la coquille ; la forme 
et l'agencement des loges dans les coquilles oolithi- 
ques différent entièrement de celles du lias. 

Nous devons encore ajouter que, dans leur en- 
semble, ces fossiles oolithiques ne présentent aucun 
caractère exceptionnel et distinctif; mais, de même 
que celles du lias, ces séries oolithiques semblent 
constituer une suite de formes typiques auxquelles 
viennent s'ajouter des modifications aussi nom- 
breuses que variées. | 

D'une part, fidèle au principe que nous avons 
exposé antérieurement, qu’il convient d’être très- 
sobre dans la création des espèces, et, d’une autre 
part, ne reconnaissant pas dans. un certain nombre 
de fossiles oolithiques les caractères essentiels qui 
constituent l'espèce, nous les avons considérés 
comme des variétés des types liasiens avec lesquels 
nous avons cru devoir les identifier, tout en n’y re- 
connaissant que des analogies ; en publiant ces fos- 
siles, nous montrons les rapports et les différences. 

Les coquilles comprises dans le genre Polymor- 
phine sont très-sensihles aux courants acidules et 
se présentent très-fréquemment à l’état de moules 
en sulfure de fer ; nous avons remarqué que les co- 
quilles à 2 et à 3 loges se montrent dans cet état 
avec beaucoup plus de fréquence que les autres. 


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SANIHdUONA TON SE ANANASSVTN NE AVATAVIL 


— 292 — 


PREMIÈRE DIVISION. 


COQUILLES RUGUEUSES OU AGGLUTINANTES. 


POLYMORPHINA AGGLUTINANS, Terq, pl. XXX, fig. 4, 2. 


Polymorphina agglutinans, Terq. 4° mémoire sur les 
Foraminifères du lias, p. 293, pl. XI, fig. 5 à 8. 


P. testa rugosissima, atque lapillos agglutinante, ova- 
toelongata, compressa, utrinque attenuata, circiter irre- 
gulari, loculis non perspicuis. 


Coquille très-rugueuse et agglutinante, ovale-allongée, 
comprimée, atténuée à ses extrémités, pourtour irré- 
gulier, loges non distinctes. 

Localité : Fontoy. Couches 6 et 7. Fort rare. 


DEUXIÈME DIVISION. 
COQUILLES LISSES. 


COQUILLES A UNE LOGE. 


POLYMORPHINA SIMPLEX, Terq., pl. XXX, fig, 3 à 6. 


Polymorphina simplexz, Terq. 4 mémoire sur les Fora- 
minifères du lias, p. 293, planche XL, fig. 4 à 4. 


P. testa lœvigata, ovato-elongata, rotundata, antice aut 
postice attenuata vel obtusa, uniloculari. 


Coquille lisse, ovale-allongée, plus ou moins arrondie, 
atténuée ou obtuse et arrondie en arrière ou en avant, 
uniloculaire. 

Fig. 3. Coquille inéquilatérale, légèrement comprimée, 
obtuse en arrière, subaiguë en avant; 


EST 


Fig. 4 Coquille régulière, légèrement comprimée, 
atténuée à ses deux extrémités. 

Fig. 5. Coquille inéquilatérale, arrondie, atténuée à ses 
deux extrémités. 

Fig. 6. Coquille inéquilatérale, arrondie, obtuse en ar- 
rière, subaiguë en avant. F 

Ces coquilles, par leur disposition uniloculaire, se rap- 
prochent ainsi des Ovulines et des Lagenaires, mais elles 
s’en éloignent par leur forme irrégulière et leur ouverture 
sessile. 

Il conviendrait peut-être de rapporter au genre Poly- 
morphina et à cette série l’Ovolina ovata, Terq. (Ter- 
quem, 4er mémoire sur les Foraminifères du lias, p. 36, 
pl. L fig. 2.) 

Nous ferons remarquer que, dans cette série, les co- 
quilles, quoique uniloculaires, sont parfois plus grandes 
que celles qui possêdent # et 5 loges. 

Localité : Fontoy. Couches 7, 10 et 13. Assez rare. 


COQUILLES A DEUX LOGES. 


POLYMORPHINA BILOCULARIS, Terq., pl. XXX, fig. 7 à 35, 
et pl. XXXI, fig. 1 à 18. 


Polymorphina bilocularis, Terq. (Terquem, 4 mémoire 
sur les Foraminifères du lias, p. 293, pl. XI, fig. 9 à 32). 


P. testa lævigata, ovata vel elongata, rotundata vel le- 
niîter compressa ; antice aut postice aut utrinque attenuala, 
biloculari, loculis planis vel prominentibus, subæqualibus 
vel antice majore, septo verticali vel transversali aut 
obliquo aut sinuato. 


Coquille lisse, plus ou moins ovale ou allongée, arrondie 
ou légérement comprimée, obtuse ou atténuée à l’une de 
ses extrémités, formée de deux loges planes ou plus ou 
moins saillantes, plus ou moins égales où antérieure très- 
développée ; cloison verticale ou horizontale ou oblique, 
et droite ou sinueuse. 


3 


PAU ee 


Pour établir un certain ordre dans cette nombreuse 
série de fossiles, nous l’avions, dans le principe, divisée 
en deux parties, basées sur la grandeur relative des loges ; 
une division comprenait les coquilles dont la loge pos- 
térieure est sensiblement égale à l’antérieure ou est 
même plus grande ; une autre division renfermait les co- 
quilles dont la loge antérieure est plus grande que la pos- 
térieure et finit par occuper les deux extrémités de la co- 
quille. 

Nous avons dû renoncer à ce mode de classement quand, 
à la suite de nos recherches, nous avons trouvé les termes 
intermédiaires entre ces deux divisions, c’est-à-dire les 
passages insensibles où les coquilles, possédant d’abord 
une loge postérieure plus grande que l’antérieure, les pré- 
sentent bientôt égales, puismontrent la loge antérieure bien 
plus développée que la postérieure. 

Nous avons préféré prendre pour guide la disposition et 
la forme de la cloison, et nous avons pu ainsi établir trois 
sous-divisions dont les caractères sont très-distincts, bien 
que nous n’y attachions aucune valeur spécifique. 

Les coquilles qui constituent cette série sont beaucoup 
plus nombreuses dans l’oolithe que dans le lias et pré- 
sentent, par conséquent, un plus grand nombre de va- 
riétés et de modifications dans la forme. 


A. — Coquilles à cloison verticale’. 


Fig. 7 et 8. Coquilles comprimés, pourtour anguleux, 
extrémités subaiguës, suture profonde. 

Fig. 9. Coquille obronde, renflée, arrondie postérieure- 
ment, suture profonde. 


B. — Coquilles à cloison horizontale. 


Fig. 10 et 11. Coquilles allongées, arrondies, loges sail- 
lantes, se rapportant aux fig. 14 et 24, pl. XI, du lias. 
Fig. 12. Coquille ovale, comprimée, arrondie, submu- 


i Le lias ne renferme pas de coquilles appartenant à celte sous-division. 


ME — 


cronée en arrière, rétrécie en avant, cloison onduleuse, 
loges saillantes. 


C. — Coquilles à cloison oblique ou sinueuse, 


Fig. 13. Coquille ovale-allongée, très-comprimée, arron- 
die à ses deux extrémités, loges planes, l’antérieure très- 
petite, la postérieure poreuse. 

Fig. 14. Coquille ovale, rétrécie en arrière, conbrimée, 
loges saillantes, cloison très-sinueuse, a Sbrotondié dans le 
milieu, se rapportant à la fig. 22, pl. XI, du lias. 

Fig 15. Coquille analogue à la précédente, la cloison 
. plus profondément sinueuse, et test très-poreux. 

Fig. 16, 17et18. Coquilles trapézoïdales, rondes, formées 
de deux loges coniques, sommet plus ou moins rétréci, cloi- 
son oblique, analogue aux fig. 41, 20 et 1, pl. XI, du lias. 

Fig. 19. Coquille analogue aux précédentes, loge posté- 
rieure comprimée, l’antérieure arrondie. 

Fig. 20. Coquille subquadrangulaire, très-comprimée en 
arrière, renflée en avant. 

Fig. 2. Coquille analogue à la précédente, comprimée 
sur toute sa hauteur, extrémité postérieure plus aiguë 
que l’antérieure. 

Fig. 22. Coquille piriforme, loge antérieure allongée, 
très-étroite, la postérieure renflée, cloison latérale et 

oblique. 

Fig. 23. Coquille ovale, allongée, légèrement comprimée, 
loges égales, non saillantes, cloison oblique, analogue à la 
fig. 12, pl. XI, du lias. 

Fig. 24. Coquille analogue à la précédente, presque 
ronde, cloison très-sinueuse, à peine indiquée. 

Fig. 25. Coquille allongée, ovale, très-comprimée, loge 
antérieure développée, cloison sinueuse en arrière. 

Fig.26et 27. Coquillesovale-allongées, comprimées, loges 
saillantes, cloison très-sinueuse, analogue aux fig. 19 et 
21, pl. XI, du lias. 

Fig. 28. Coquille analogue aux deux précédentes, loges 
très-saillantes. 


Fig. 29. Coquille analogue à la précédente, les deux 
loges comme tordues. 

Fig. 30 et 31. Coquilles ovales, loges égales, saillantes, 
munies d’une légère torsion. 

Fig. 32, Coquille analogue à la fig. 29, loges non sail- 
Jantes aux extrémités, cloison profonde dans le milieu. 

Fig. 33. Coquille analogue à la précédente, mais plus 
régulière, loges très-saillantes. 

Fig. 34. Coquille ovale-aiguë, comprimée, loges sub- 
égales, saïllantes, cloison oblique. 

Fig. 35. Coquille analogue à la fig. 32, loges non sail- 
lantes en avant, ouverture striée. 

Dans la fig. 35 de la pl. XXX et dans la série qui com- 
mence la pl. XXXI, lescoquilles montrent l’agrandissement 
successif de la loge antérieure (fig. 1 à 5); puis on voit 
cette loge descendre insensiblement et atteindre, en dé- 
finitive, l'extrémité postérieure (fig. 6 à 9) ; enfin, l’agran- 
dissement se continuant (fig. 10 et 11), la loge antérieure 
finit par occuper les deux extrémités (fig. 12 à 18), la pos- 
térieure se montrant accolée latéralement à l’autre. 

Pour démontrer ces modifications insensibles, en même 
temps l’impossibilité d'établir des séries spéciales pour ces 
coquilles, nous avons cru devoir beaucoup multiplier les 
figures. 

_ La coquille est, en général, ronde ou comprimée ; les 
loges sont indifféremment saillantes ou planes; la cloison 
est verticale ou oblique, ou plus ou moins sinueuse. 

La fig. 15 montre d’une manière fort nette les pores qui 
couvrent toute la surface de la coquille. 

Le lias ne renferme aucune coquille analogue aux der- 
nières coquilles de cette série ; elles paraissent spéciales à 
la formation oolithique. 

Localités : Fontoy et Conflans. Couches 3, 5, 6, 7, 9, 13 
et 14. Très-commun. 


— 297 — 


COQUILLES A TROIS LOGES. 
A. — Toutes les loges également planes ou saïllantes, 


POLYMORPHINA TRILOBA, Terq., pl. XXXI, fig. 19 à 28. 


Polymorphina triloba, Terq.(Terquem, 4° Mémoire sur 
les Foraminifères du lias, p. 300, pl. XIE, fig. 17 à 21.) 


P. testa ovali, elongata, transversim compressa aœut ro- 
tundata, utrinque attenuata aut obtusa, loculis tribus, 
planis vd prominentibus, diversim disporitss, raie 
riter plus minusve triangularibus. 


Coquille ovale, allongée, comprimée ou arrondie trans- 
versalement, atténuée ou obtuse à ses extrémités, formée 
de trois loges planes ou saillantes, diversement disposées, 
plus ou moins irrégulièrement triangulaires. 

Cette série, beaucoup moins nombreuse que la précé- 
dente, celle du P. biloba, semble en être le corollaire et 
peut, de même, être partagée en trois sous-divisions. 


a. — Coquilles à cloison postérieure verticale. 


Les coquilles de cette série paraissent être le développe- 
ment du type à 2 loges, pl. XXX, fig. 6,7 et 8,'et de même 
que celles-ci, celles-là n’ont pas de représentant identique 
dans le lias. 

Fig. 19. Coquille comprimée, loges saillantes, la supé- 
rieure tordue. 

Fig. 20. Coquille comprimée postérieurement, arrondie 
antérieurement , loges saillantes, loge supérieure très- 
petite, suture médiane profonde. 


b, — Coquilles à cloison postérieure horizontale. 


Ces coquilles se rapportent au P. biloba de l’oolithe, 
pl. XXX, fig. 15 et 16,et au même type du lias, pl. XI, 
fig. 17 et 18. 


— 408 — 


Fig, 21. Coquille légèrement comprimée, formée de 
loges coniques, obtuses, la médiane triangulaire. 

Fig. 22. Coquille obronde, formée de loges terminales 
coniques, subaiguës, la médiane triangulaire très-petite. 


c. — Coquilles à cloisons obliques ou sinueuses. 


Ces coquilles n’ont pas de représentant dans le lias, et 
se rapportent à la série analogue du P. biloba de l’oolithe, 
pl. XXX, fig. 25 à 34, et pl. XXXI, fig. 1 à 18. 

Fig. 23. Coquille comprimée, loge supérieure très-dé- 
veloppée, triangulaire, sutures profondes, les loges pos- 
térieures analogues à la fig. 8, pl. XXXI. 

Fig. 24. Coquille comprimée, loges saillantes, l’anté- 
rieure très-petite, les postérieures analogues à la fig. 28, 
pl. XXXI. 

Fig. 25. Coquille comprimée, loges peu saillantes, l’an- 
térieure très-développée, triangulaire, les postérieures 
analogues à la fig. 18, pl. XXXI. 

Fig. 26. Coquille comprimée en arrière, arrondie en 
avant, subquadrangulaire, loges saillantes, l’antérieure 
très-développée, les postérieures analogues à la fig. 17, 
pl. XXXI. 

Fig. 27. Coquille comprimée, loges saillantes, l’anté- 
rieure allongée, irrégulièrement triangulaire, la posté- 
rieure obtuse, très-petite, se rapportant à la fig. 16, 
pl. XXXI. 

Fig. 28. Coquille ovale-aiguë, transversalement ar- 
rondie, loges peu saillantes, l’antérieure ovale, les posté- 
rieures analogues à la fig. 47, pl. XXXI. 

Localités : Conflans et Fontoy. Couches 7, 9, 13 et 14. 
Commun. 


POLYMORPHINA FONTINENSIS. Terq., pl. XXXI, fig. 29 et 30. 


P. testa ovata, lævigata aut porosa, transversim leniter 
compressa, loculis tribus planis, primo postice rotundato, 
tricuspidato, anticis ovalibus œæqualibus vel inæqualibus. 


ee 08 


Coquille ovale, lisse ou poreuse, transversalement lé- 
gèrement comprimée, formée de trois loges planes, la 
première arrondieen arrière, à trois pointes en avant, les 
deux antérieures ovales égales ou inégales. 

Fig. 29. Coquilles à loges antérieures égales. 

Fig. 30. Coquille poreuse à loges antérieures inégales. 

Localité : Fontoy. Couches 6 et 7. Fort rare. 


B. — Coquilles à trois loges, la première beaucoup plus saillante 
que les autres. 

Nous n’avons trouvé dans lelias aucune coquille à forme 
analogue, et nous en possédons, au contraire, en grande 
abondance dans l’oolithe ; nous aurions pu établir plusieurs 
séries de variétés, comme pour les précédentes espèces ; 
nous nous sommes contenté de les réunir en une seule, 
tout en montrant la succession des passages où la pre- 
mière loge, d’abord très-petite, finit par être très-saillante 
et très-développée. 


POLYMORPHINA OOLITHICA. Terq., pl. XXXII, fig. 4 à 10. 


P. ovata, plus minusve compressa, densa vel porosa, 
loculis anticis planis, primo plus minusve prominente, 
brevi vel producto, angusto vel inflato. 


Coquille ovale, plus ou moins comprimée, dense ou po- 
reuse, formée de trois loges, les deux antérieures presque 
planes, à cloisons obliques, la postérieure plus ou moins 
saillante , allongée ou raccourcie, étroite ou renflée, en 
forme de larme, devenant de plus en plus saïllante. 

Fig. 4 et2. Coquilles analogues à la fig. 26, pl. XXXI, à 
cloisons sinueuses, loge postérieure faiblement saillante. 

Fig. 3. Coquille ovale, comprimée, loge postérieure 
saïllante , obronde , enveloppée par les deux antérieures. 
* Fig. 4à 8. Coquille analogue à la fig, 1, pl. XXXII, loge 
inférieure devenant de plus en plus prononcée et saillante. 

Fig. 9. Coquille comprimée, loge postérieure très-sail- 
lante et étranglée. 


> dé = Fe 


Fig. 10. Coquille analogue à la fig. 2, pl. XXXII, couverte 
de pores saillants, disposés assez régulièrement. 

Localités: Conflans et Fontoy. Très-abondant partout, 
mais particulièrement couches 5, 7, 9,14 et 15. 


POLYMORPHINA INTORTA. Terq., pl. XX XII, fig. 41. 


P. testa ovato-elongata, compressa, lœvigata, loculis 
tribus intortis, prominentidus. 


Coquille ovale-allongée, comprimée, lisse, formée de. 
trois loges tordues, saillantes. 
Localité : Fontoy. Couche 3. Fort rare. 


COQUILLES FORMÉES DE QUATRE LOGES. 


A. — Coquilles à loges plus ou moins réguliérement disposées en croix. 


Dans cette série, certaines coquilles montrent dans leur 
forme et la disposition des loges, beaucoup d’analogie avec 
celles du lias (4 Mémoire, pl. XIIT, fig. 4 à 9); d’autres, au 
contraire, se rapprochent par leurs variétés de quelques co- 
quilles à 3 loges dont les analogues ne se sont pas encore 
trouvées dans le lias. 

Nous n'avons pas cru devoir isoler ces coquilles les 
unes des autres, et nous les avons réunies sous la déno- 
mination que nous leur avions donnée antérieurement, 
tout en reconnaissant qu'entre les fossiles du lias et ceux 
de l’oolithe il n'existe pas d’identité absolue; il y a, comme 
nous l’avons dit plus haut, des formes typiques qui, dans 
un terrain, conduisent à une série de variétés, quand, 
dans d’autres, elles déterminent des variétés toutes diffé- 
rentes; ainsi, dans l’oolithe, quelques variétés semblent 
être les dérivées du P. oolithica (pl. XXXII, fig. 6, 8 et 9), 
tandis que celles du lias montrent des rapports avec le 
P. ovigera (4° Mémoire, pl. XIV, fig. 4 à 45). 


HR er 


POLYMORPHINA CRUCIATA: Terq., pl. XXXIH, fig. 42 à 27. 


Polymorphina cruciata, Terq. (Terquem , 4° Mémoire 
sur les Foraminifères du lias, p. 299, pl. XIII, fig. 4 à 16.) 


P. testa lœvigata, densa aut porosa, ovata, elongata, 
plus minusve compressa, utrinque obtusa vel attenuata, 
loculis quatuor, rectis, ovalibus vel triangularibus, planis 
vel prominentibus, plus minusve in cruce dispositis. 


Coquille lisse, à test dense ou poreux, ovale, allongée, 
plus ou moins comprimée, obtuse à ses extrémités ou 
plus ou moins atténuée, formée de 4 loges ovales ou trian- 
gulaires, planes ou saillantes, plus ou moins régulièrement 
disposées en forme de croix. 

Fig. 12. Coquille régulière, allongée, un peu comprimée, 
point de jonction des 4 loges déprimé, loges triangulaires ; 
analogue au type liasien, pl. XIE, fig. 1. 

Fig. 43. Coquille analogue à la précédente , un peu plus 
large et munie d’une double loge en arrière. 

Fig. 14. Coquille irrégulière, très-étroite , contournée, 
analogue à la fig. 44, pl. XIE, du lias. 

Fig. 45 à 20. Coquilles comprimées, plus ou moinsrégu- 
lières, formées de loges planes ou légèrement saillantes, 
analogues à la série liasique, pl. XIE, fig. 2 à 7. 

Fig. 21. Coquille comprimée , loges médianes irrégu- 
lières, loge inférieure saillante. 

Fig. 22 à 24. Coquillesrégulières, première loge saillante, 
dérivées du P. oolithica, pl. XXXII, fig. 7 à 9. 

Fig. 25 à 27. Coquillesirrégulières, transversalement 
obovales, dérivées du P. oolithica, pl. XXXIL, fig. 4 à 6. 

Localités: Conflans et Fontoy. Couches 3, 6, 7, 9, 10 et 
14. Généralement assez abondant dans toutes les couches. 


B. — Coquilles à loges irrégulières, non disposées en croix. 
POLYMORPHINA AMYGDALA. Terq., pl. XXXII, fig. 28 à 30. 


P. testa ovata, compressa, loculis quatuor, plus minusve 
4 


— 302 — 


prominentibus, tribus in uno latere superpositis, uno al- 
tero latere prælongo. 


Coquille ovale, comprimée, formée de 4 loges plus ou 
moins saillantes, dont trois superposées sur un côté, la 
troisième ou la quatrième allongée sur l’autre côté. 

Fig. 28. Coquille comprimée en arrière, arrondie en 
avant, les deux premières loges superposées, la troisième 
latérale et la quatrième très-développée, supérieure, su- 
tures obliques. 

Fig. 29. Coquille comprimée , suture médiane verticale. 

Fig. 30. Coquille ovale verticalement et transversale- 
ment, 3 loges superposées , planes, la dernière saillante, 
cloisons sinueuses. 

Cette espèce n’a pas de représentant dans le lias. 

Localité : Fontoy. Couches 7 et 14. Assez rare. 


POLYMORPHINA VAGINA. Terq., pl. XXXIIT, fig. 4. 


Polymorphina vagina, Terq. (Terquem, 4 Mémoire sur 
les Foraminifères du lias, p. 298, pl. XII, fig. 47.) 


P. testa elongata, rotundata, utrinque obtusa, loculis 
quatuor, tribus primis planis, vaginatis, ultimo ovato, 
prominente. 

Coquille allongée, arrondie, obtuse à ses extrémités, 
formée de 4 loges, lestrois premières engainantes, planes, 


la dernière ovale et saillante. 
Localité : Fontoy. Couche 7. Fort rare. 


POLYMORPHINA PIRIFORMIS. Terq., pl. XXXIII, fig. 2, 


Polymorphina piriformis, Terq. (Terquem, 4 Mémoire 
sur les Foraminifères du lias, p. 298, pl. XII, fig. 43.) 
P. testa ovata, compressa, utrinque, obtusa, loculis qua- 


tuor , duobus primis vaginatis, uno laterali, primo et ul- 
timo prominentibus, duobus aliis planis. 


Coquille ovale, comprimée, obtuse à ses extrémités, 


ET à en 


formée de 4 loges, les deux premières engainantes, la troi- 
sième allongée, latérale, la première et la dernière sail- 
lantes, les deux autres oies 

Localité : Fontoy. Couche 7. Fort rare. 


POLYMORPHINA DISJUNCTA. Terq., pl. XXXIIE, fig. 3. 


P. testa elongata, compressa , utrinque obtusa, loculis 
quatuor, prominentibus, primo triangulari, secundo qua- 
drangulari, tertio triangulari, ultimo elongato, producto. 


_Coquille allongée, ovale, comprimée, obtuse à ses deux 
extrémités, formée de 4 loges saillantes, la première trian- 
gulaire, la seconde quadrangulaire, latroisièmetriangulaire, 
la dernière allongée, projetée, atténuée, sutures profondes. 

Cette espèce se rapproche du P. ovigera, Terq. (4 Mé- 
moire , pl. XIV, fig. 2 et3, du lias) par la disposition des 
loges et s’en éloigne par la compression de la coquille et 
par une moindre saillie dans les loges. 

Localité : Fontoy. Couche 7. Fort rare. 


COQUILLES FORMÉES DE PLUS DE QUATRE LOGES. 
POLYMORPHINA PUPIFORMIS. Terq., pl. XXXIIL, fig. 4. 


Polymorphina pupiformis, Terq. (Terquem, 4 Mémoire 
. sur les Foraminifères du lias, p. 300, pl. XIIL, fig. 22 à 27.) 


P. testa elongata, recta, rotundata, pupiformi, utrinque 
obtusa, loculis 8, primo etultimo ovatis, aliis triangulari- 
bus, planis. 

Coquille allongée, droite, arrondie, pupiforme , obtuse 
à ses extrémités, formée de 8 loges, la première et la 
dernière ovales, les autres irrégulières, triangulaires et 
planes, cloisons à peine visibles. 

Cette espèce, très-abondante dans le lias, est au 
contraire fort rare dans l’oolithe, dont l’échantillon se 
rapporte à la fig. 34, pl. XIII du lias. 

Localité : Fontoy. Couche 13. Fort rare. 


— 9304 — 


POLYMORPHINA ANNULATA. Terq., pl. XXXIIT, fig. 5 et 6. 


P. testa ovata, compressa, loculis 5-8, in annulo irregu- 
lari dispositis, ultimo et primo intortis, medio depresso. 


Coquille ovale, comprimée, formée de 5 à 8 loges dis- 
posées en anneau irrégulier, la première et la dernière 
formant une torsion, centre déprimé. 

Fig. 5. Coquille formée de loges allongées, la première et 
la dernière très-atténuées , formant un demi-tour de tor- 
sion. 

Fig. 6. Coquille formée de loges quadrangulaires, Ja 
première obtuse recouvrant la dernière, ho en pointe 
subaiguë. 

Localité: Fontoy. Couches 7, 10 et 11. Fort rare. 


POLYMORPHINA POLYGONA. Terq., pl. XXXIIE, fig. 7 à 14. 


Polymorphina polygona , Terq. (Terquem , 4 Mémoire 
sur les Foraminifères du lias, p. 305, pl. XIV, fig. 16 à 41.) 


P. testa elongata vel ovata, compressa, irregulari, po- 
lymorpha, polygona, loculis 5-12, irregularibus, vaginatis 
vel strangulatis, rectis vel obliquis, planis vel prominen- 
tibus, aliquando velut tortis. 


Coquille allongée ou ovale, comprimée, très-irrégulière, 
polymorphe, polygonale, formée de 5 à 12 loges, irrégu- 
lières, engaînantes ou étranglées, droites ou obliques, 
planes ou saillantes, parfois disposées en forme de torsade, 
la première et la dernière obtuses, plus ou moins arron- 
dies. 

Fig. 7. Coquille comprimée, formée de 5 loges, lesquatre 
inférieures en croix irrégulière, la première très-saillante, 
les autres peu saillantes, la dernière oblique. 

Fig. 8. Coquille comprimée, formée de 5 loges saillantes, 
les deux premières très-petites, les trois autres très-dé- 
veloppées. 

Fig. 9. Coquille très- -comprimée, Canee de 5 loges très- 


Se, | ba 


renflées , les trois premières petites , la dernière très-dé- 
veloppée. 

Fig. 10. Coquille très-comprimée, formée de 6 loges, les 
trois premières très-petites dont deux saillantes, les autres 
planes et développées, nnaogre au P. Dobponrdhe., 
pl. XIV, fig. 36 du lias. 

Fig. 11. Coquille ovale , comprimée, formée de 6 loges 
assez régulières, engainantes, la première saillante, les 
autres planes. 

Fig. 12. Coquille ovale, arrondie, formée de 6 loges irré- 
gulières, très-saillantes. 

Fig. 13. Coquille ovale , comprimée , formée de 6 loges 
irrégulières, la première saillante, les trois suivantes 
planes et disposées latéralement, les unes au-dessus des 
autres , les deux dernières très-allongées, triangulaires, 
suture médiane profonde. 

Fig. 14. Coquille ovale, comprimée, formée de 10 loges 
irrégulières , saillantes , disposées à droite et à gauche en 
forme de torsade irrégulière. | 

Ces deux dernières variétés en fournissent un grand 
nombre d’autres qui se rapprochent plus ou moins de 
_ celles du lias, tant par le nombre des loges que par leur 
disposition. 

Localités : Conflans et PER Couches 7 et 9. Assez 
commun. 


Genre GUTTULINA, d’Orbigny :. 


« Coquille libre, inéquilatérale, vitreuse, oblongue 
ou rhomboïdale, comprimée ou globuleuse, formée 
de loges en grande partie embrassantes, alternant 


* D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 
page 993 


7.) vos 


sur trois faces distinctes, déterminant, par la pré- 
pondérance de volume des loges successives et leur 
extension en recouvrement, une sorte de spirale 
obscure et peu caractérisée. Ouverture ronde, per- 
cée au sommet de la dernière loge. 

» Rapports et Différences. — Ce genre fait évidem- 
ment passage des coquilles turbinées aux espèces 
alternes, puisque les loges représentent encore 
quelque chose de spiral, tout en alternant; en effet, 
si l’on considère l’ensemble des loges, on voit 
qu'elles viennent toujours se placer sur trois faces 
opposées, non en se suivant, mais de manière à ce 
que les deux dernières soient toujours opposées et 
par conséquent alternes, et qu’il paraisse toujours 
cinq loges, même lorsqu'elles sont totalement em- 
brassantes, c'est-à-dire du côté convexe deux des 
anciennes au milieu des deux dernières, et du côté 
déprimé une seule loge au milieu de ces deux der- 
nières. Il diffère des Globulines en ce qu’il présente 
cinq loges au lieu de trois. 

» Les Guttulines vivantes sont trés-nombreuses 
dans la Méditerranée et l’Adriatique, rares aux 
Antilles; les Guttulines fossiles sont communes dans 
les terrains tertiaires de l'Italie, l’Autriche, la 
France et l’Angleterre. Elles se montrent dans 
les terrains crétacés, étages turonien et sénonien. » 

Nous admettons en son entier la diagnose établie 
par d’Orbigny, mais nous ne saurions en agir de 
même pour les rapports et les différences qu'il en 
a déduits: 

40 Les Guttulines, ponr arriver à l’état adulte et 
posséder 5 loges, ont dù nécessairement passer par 
des états -intermédiaires et n'avoir que 2, 3 ou 4 
loges. 


TRES — 307 — 

2 Le nombre des loges ne reste pas limité à 5, 
et ce nombre est fréquémment dépassé, tant par les 
fossiles du lias que par ceux de l’oolithe. 

3° Les Guttulines présentent plus de rapports avec 
les Polymorphines qu'avec les Globulines, où les 
loges sont tellement embrassantes qu’elles ne pro- 
duisent qu’une très-faible saillie. 

4 Les Guttulines possèdent, dans le jeune âge, 
la même disposition dans les loges que les Polymor- 
phines ; la manière dont se détermine l’adjonction 
des nouvelles loges en constitue seule la différence; 
il résulte de là que les deux faces ne sont pas égales, 
l’une montrant un plus grand nombre de loges que 
l'autre. 

Ainsi, les coquilles à 2 loges sont d’un classement 
incertain ; mais le doute cesse déjà pour celles qui 
sont munies de 3 loges ; la dernière étant placée 
obliquement par rapport aux deux précédentes, une 
face montre les 3 loges, quand l’autre n’en produit 
que 2; il en est de même pour les coquilles à 4 et à 
9 loges. 

On comprend, dès lors, que les différences de 
formes qui doivent exister entre les deux genres 
sont assez superficielles et on voit combien il est 
difficile de les reconnaître dans des coquilles ou 
des moules, dont la taille atteint rarement un demi- 
millimètre. 

Dans nos recherches sur les Foraminifères du 
lias, nous avons eu fort rarement à remarquer des 
fossiles possédant une inégale quantité de loges sur 
l’une ou sur l’autre face ; en tout cas, nous les avons 
rangés dans le genre Polymorphina et compris les 
uns dans l’espèce P. polygona, si riche en nom- 
breuses variétés (4° Mémoire, pl. XIV, fig. 16 à 


— 308 — 


1); les autres ont été rapportés au P. cruciala 
(ibidem, pl. XIIT, fig. 13). 

Les coquilles douées de cette disposition, beau- 
coup plus nombreuses dans l’oolithe que dans le 
lias et présentant par conséquent ce caractère d’une 
manière plus distincte, ont dû être classées dans le 
genre Guttulina; nous y ävons été d'autant plus 
porté que divers auteurs ont maintenu la division 
des genres etisoléles Guttulines des Polymorphines. 

Tout en nous rangeant à cette opinion, nous re- 
connaissons cependant que la division est artifi- 
cielle ; nous voyons, en effet, des coquilles qui, par 
leurs caractères, semblent appartenir aux Guttu- 
lines, avoir dans la disposition de leurs loges les 
caractères que nous avons reconnus dans les Poly- 
morphines ; ainsi les fig. 24 et 25, 29 et 30, se 
rapprochent de certaines variétés du P. cruciata et 
n’en diffèrent que par sa loge adjonctive et en sail- 
lie, comme nous le voyons ‘dans la fig. 13, pl. XIIT, 
pour l’espèce du lias. 

Pour ne pas trop multiplier les figures, nous avons 
dû nous restreindre et ne pas produire tous les fos- 
siles sous les deux faces, la description pouvant 
facilement y suppléer. 


GUTTULINA OVIGERA. Terq., pl. XXXIIE, fig. 15 à 22. 


Polymorphina ovigera, Terq. (Terquem, 4 Mémoire 
sur les Foraminifères du lias, pl. XIV, fig. 1 à 15.) 

G. testa variabili, ovata, subrotundata vel compressa, 
loculis 3-6 prominentibus, irregularibus rotundatis vel 


elongatis, diversim tenues, una vel altera facie inæ- 
qualibus. 


Coquille variable, arrondie ou allongée, formée de 3 à 


EN He 


6 loges saillantes, irrégulières, arrondies ou allongées, di- 
versement soudées, parfois en nombre inégal sur l’une 
ou l’autre face. 

Nous avons choisi l’épithète ovigera pour quelques 
analogies qui existent entre cette série et celle du Poly- 
morphina ovigera du lias. 

Fig. 15. Coquille à 3 loges très-saillantes et soudées 
par un seul point, la dernière loge très-développée. 

Fig. 16. Coquille ovale-allongée, arrondie, formée de 
4 loges fortement soudées, la dernière supérieure et très- 
petite. 

Fig. 17 et 18. Coquilles subquadrangulaires, formées de 4 
loges très-saillantes, dont 3 seulement visibles sur l’autre 
face. 

Fig. 19. Coquille formée de 4 loges à sutures sinueuses, 
très-saillantes en arrière, presque planes en avant. 

Fig. 20. Coquille formée de 4 loges très-saillantes ; cette 
variété est analogue au Polymorphina ovigera, Terq., 
pl. XIV, fig. 2 et 3 du lias. 

Fig. 21 et 22. Coquilles formées, sur une face, de 5 loges 
saillantes sensiblement égales, et sur l’autre face de 6 
loges, les premières très-petites ; cette variété est analogue 
au Polymorphina ovigera, Terq., pl. XIV, fig. 9 du lias. 

Localités: Conflans et Fontoy. Couches 7 et 9. En gé- 
néral assez rare. 


GUTTULINA DISPARILIS. Terq., pl. XXXIIT, fig. 23. 


G. testa ovata, compressa, loculis quinis, irregularibus, 
primo ovali , prominente , secundo parvulo, semilunari, 
tribus aliis subplanis, uno elongato, irregulariter triangu- 
lari, septo sinuato, alio quinquangulari, ultimo oblique 
triangulari. 


Coquille ovale, cordiforme, comprimée, formée de 5 
loges irrégulières, la première ovale, très-saillante ; la 
seconde très-petite, semi-lunaire; les autres subplanes, 
l’une irrégulièrement triangulaire, à cloison sinueuse, 

5 


— 310 — 


l’autre à 5 angles inégaux, la dernière obliquement trian- 
gulaire, l’autre face ne montrant que les 3 loges anté- 
rieures. 

Localité: Fontoy. Couche 2. Fortrare. 


GUTTULINA CRUCIATA. Terq., pl. XXXIIL, fig. 25 à 27. 


Polymorphina cruciata, Terq. (Terquem, 4 Mé- 
moire sur les Foraminifères du lias, p. 299, pl. XIII, 
fig. 13.) 


G.testa ovata, plus minusve compressa, aliquando po- 
rosa, loculis 5-6, planis vel prominentibus, quatuor in 
cruce dispositis, quinto irregulari, hemisphærico vel elon- 
gato, prominente, una solummodo parte perspicuo. 


Coquille ovale, plus ou moins comprimée, parfois cou- 
verte de pores, formée de 5 ou 6 loges saillantes ou planes, 
dont 4 disposées en forme de croix, la-cinquième irrégu- 
lière, hémisphérique ou allongée, saillante, visible sur 
une face seulement. 

Fig. 25. Coquille légèrement poreuse, comprimée, loges 
non saillantes; postérieurement et au milieu de la loge 
basale, une loge hémisphérique, saillante. 

Fig. 26. Coquille peu comprimée, loges peu saillantes, 
la première bifide, au centre une petite loge ovale, très- 
saillante. 

Fig. 27. Coquille couverte de pores nombreux , sur une 
face, comprimée, formée de 5 loges saïllantes, dans le mi- 
lieu une loge oblique, très-saillante; sur l’autre face, co- 
quille renflée, à 4 loges, les trois premières très-saillantes, 
l’antérieure plane. 

Cette espèce, par la disposition cruciforme de ses 
grandes loges, établit le passage entre les Guttulines et les 
Polymorphines; peut-être conviendrait-il de rapporter aux 
Guttulines le Polymorphina cruciata, pl. XIII, fig. 143, du 
lias, qui montre des caractères identiques aux figures qui 
précèdent. 

Localité : Fontoy. Couches 7 et 9. Fort rare. 


— 311 — 


GUTTULINA G18B0SA. Terq., pl. XXXU, fig. 28 et 29. 


G. testa ovata, subrotundata, caudata, loculis quinis, 
prominentibus, primo producto, una parte tribus me- 
dianis ovatis, ultimo brevitriangulari, altera parte, locu- 
lis quatuor solummodo perspicuis, postice prominentibus, 
antice planis. 


Coquille ovale, obronde, formée de 5 loges saillantes, la 
première allongée, obtuse et isolée ; sur une face, les 
trois médianes ovales, la dernière triangulaire très-petite ; 
sur l’autre face’, 4 loges dont 2 médianes, saillantes en ar- 
rière et planes en avant. ; 

Localité: Fontoy. Couche 9. Fort rare. 


GUTTULINA INTRICATA. Terq., pl. XXXIIL, fig. 30. 


G. testa elongata, irregulariter rotundata, loculis sep- 
tem, intricatis, prominentibus, irregularibus, primis par- 
vis rotundatis, ultimis productis. 


Coquille allongée, irrégulièrement arrondie , formée de 
7 loges, imbriquées, saillantes, arrondies en arrière, al- 
longées en avant, disposées en anneau renfermant une 
loge, non visible sur l’autre face. 

Localité: Fontoy. Couche 7. Fort rare. 


LES AGATHISTÈGUES. 


De même que, dans nos autres études de genres, 
nous ne saurions, pour les Agathistègues, suivre la 
voie tracée par nos devanciers pour la classification 
des fossiles qui appartiennent à cet ordre: les auteurs 
ont, en général, créé autant d'espèces que les fos- 
siles présentaient de modifications, quelque superti- 
cielles qu’elles fussent : les loges un peu plus arron- 


— 312 — 


dies ou aplaties, allongées ou arquées, le centre plus 
ou moins saillant ou élargi, suffisaient pour l’établis- 
sement d’une espêce‘; si nous agissions de la sorte, 
nousarriverions facilement à démontrer la présence de 
plusieurs centaines d’espèces dansl'oolithe inférieure. 

Nous préférons, conformément à nos études an- 
térieures, établir des séries montrant les relations 
qui existent d’individu à individu et les passages, 
pour ainsi dire réguliers et insensibles, qui relient 
une forme à une autre ; nous comprendrons donc 
dans un seul groupe toutes ces variétés de formes, 
quels que soient l’étendue que nous devrons donner 
à la série et le nombre d’individus qu’elle pourra 
comprendre. 

Comme dans les genres précédemment étudiés et 
en vue de simplifier la classification, nous croyons 
devoir répéter que nous nous imposons le devoir de 
multiplier les figures, et nous prenons à tâche de 
restreindre, autant que possible, le nombre des 
espèces. 

D'Orbigny donne cette diagnose pour les coquilles 
comprises dans l’ordre des Agathistègues * : « Loges 
pelotonnées sur deux, sur trois, sur quatre ou cinq 
faces, autour d’un axe commun, faisant chacune 
dans leur enroulement la longueur totale de la co- 
quille, ou la moitié de la circonférence ; par ce 


‘ Pour ne citer qu’un auteur, nous voyons dans d'Orbigny (F'oraminifères 
du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), pl. XVIT) les Triloculina scapha 
et T. occulina ne présenter qu'une légère modification de renflement ; les 
Triloculina consobrina, T. inflata et T. inornata, établis sur un sem- 
blable caractère, peuvent tous être réunis en une seule espèce ; il en est 
de même (pl. XVIII) pour les Quinqueloculina Mayeriana, Q. angularis et 
Q. Akneriana, etc. 

? D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 
p. 260. 


— H3 — 


moyen, l'ouverture, presque toujours munie d’un 
appendice, se trouve alternativement à une extré- 
mité ou à l’autre. » - 

Cette définition, prise dans son ensemble, nous a 
paru juste et parfaitement applicable à tous les 
genres compris dans cet ordre ; la diagnose particu- 
lière des genres y apporte quelques modifications ; 
ainsi, pour les Biloculines, l’appendice manque tou- 
jours et les loges s'appliquent presque toujours les 
unes contre les autres par une large surface ; il en 
résulte alors que le bord de la première loge ne dé- 
termine -aucune saillie, se trouvant résorbé ou re- 
couvert par la seconde loge ; l'ouverture est toujours 
sessile et transversale. 

Dans les autres genres, les loges sont plus ou 
moins saillantes et se montrent soudées par leur 
côté étroit ; en tout cas, elles sont parfaitement dis- 
tinctes, bien que les premières soient en partie re- 
couvertes par les dernières. L'ouverture est ronde et 
lappendice ou rostre, qui la porte, parfois très-long. 

D'Orbigny ajoute! : « Outre le pelotonnement 
des loges qui distingue les Agathisthègues des autres 
ordres, leur contexture est aussi très-différente ; et 
leur densité absolue, dans toutes les espèces des 
genres que nous y plaçons, est un motif de plus pour 
les réunir dans un même groupe. Cette contexture 
est opaque, serrée, généralement blanche, comme 
laiteuse et sans aucun indice de porosité, toutes les 
coquilles ressemblant à de la porcelaine ou à de l'i- 
voire ? ; aussi y a-t-il loin de là au test poreux de 
presque tous les Hélicostègues. » 


* D'OnsiGny. Loc. cit., p. 256. 
>? Du sable de l'île de la Réumion contient des Triloculines d’une couleur 


ru 


Cette texture porcelanée, qui parait si dense, est 
cependant douée de la propriété particulière d’être 
très-facilement attaquée par les eaux acidules et de 
disparaître très-promptement '. 

D'Orbigny établit (loc. cit., p. 256) « qu'iln’ya pas 
d’Agathistègues dans les terrains crétacés, ni dans 
les autres formations qui leur sont inférieures ; ils 
ont apparu avéc les terrains tertiaires et se sont 
montrés, dès cet instant, en nombre considérable, 
tant comme espèce que comme individus. » 

Bronn ({ndex palæont.) indique, d’après Munster 
(in Lilleris), deux Spiroloculines et une Triloculine 
pour le Kimmérigdien ou le Portlandien. 

D'Orbigny et Reuss, malgré ses nombreuses pu- 
blications sur la craie de Bohême, n’ont, chacun, 
indiqué qu’une seule espèce pour tous les terrains 
secondaires. 

Nous avons publié une Biloculine et une Trilocu- 
line pour le lias moyen de la Moselle? et, malgré 
toutes nos recherches, nous n’avons pu trouver qu’un 
exemplaire unique pour chaque espèce. 


noire, et les loges sont bordées d’une ligne blanche ; dans l’Adriatique, les 
coquilles sont généralement d’un blanc laiteux ; à Stora (Algérie), elles 
sont rouges ou jaunes ou flambées de rose. : 

… Parmi nos fossiles, il s’en présente qui ont les loges entièrement trans- 
lucides, modification très-probablement survenue par la fossilisation, ou 
encore après que les coquilles furent fossilisées. 

* Cet ordre partage cette propriété avec certains genres appartenant à 
d’autres ordres ; dans celui des Stichostègues, les Glandulines ; dans celui 
des Hélicostègues, les Frondiculaires, les Nonionines, les Rotalines, etc. 

? TERQUEM. Premier Mémoire sur les Foraminifères du lias de la 
Moselle, p. 76 et 77, pl. IV, fig. 14 et 15. 

Par de consciencieuses recherches exercées près d'Essey, dans les en- 
virons de Nancy, M. Berthelin vient de découvrir une grande quantité d’A- 
gathisiègues, dans le lias moyen (zone à À. margaritatus) ; ces Fossiles pré- 


ME 

L’oolithe inférieure contient un très-grand nom- 
bre d’Agathistègues, que nous avons classés dans 
les genres Spiroculina, Triloculina et Quinquelo- 
culina. Ces fossiles, dans leur ensemble, donnent 
lieu à plusieurs observations : 

4° L'action dissolvante des eaux acidules a telle- 
ment réagi sur les coquilles que certaines couches 
de Fontoy (en particulier la 9% et la 11°) ne renfer- 
ment que des moules en sulfure de fer ; dans d’au- 
tres couches, le test s’est conservé intact, mais, pour 
la plupart des fossiles, les loges sont également 
remplies de sulfure ‘ ; parfois l’intérieur des loges 
et en calcaire spathique blanc ou translucide. 

2 Les moules en sulfure de fer présentent ce 

caractère particulier, qu’ils mettent en évidence des 
_ loges qui seraient restées cachées si le test avait été 
conservé ; ils donnent des figures tout autres que 
celles qu’on obtient avec des fossiles munis de leur 
test. 

3 La fossilisation est venue parfois profondément 
modifier le test ordinairement dense et porcelané, 
et l’a converti en calcaire grenu, sorte d’encroûte- 
ment rugueux, d’une couleur grisâtre, d’un aspect 
terne, et dont les points de brisure montrent le rem- 
plissage de la loge en sulfure ou en calcaire trans- 
lucide. 


sentent un caractère particulier et fort remarquable : ils sont tous munis 
d’un rostre très-long et très - étroit, disposition qui se montre identique 
dans les Agathistègues de la grande oolithe de la Bohême. Le test de ces 
fossiles liasiens est vitreux et d’une translucidité parfaite, toutes les coquilles 
montrant leurs loges entièrement vides. 

1 L'intérieur des loges est presque toujours à l’état géodique ; et avec un 
très-fort grossissement , on distingue, à travers le test, la forme cubique 
des cristaux de sulfure de fer. 


— 316 — 


% Cette modification de la texture du test l’a 
rendu d'autant plus soluble et plus facilement atta- 
quable par les eaux acidules. 

5° Les eaux acidules n'agissent pas d’une ma- 
nière égale sur tous les genres ; ainsi, les Spirolo- 
culines y sont plus sensibles que les Triloculines et 
les Quinqueloculines ; et, dans ces derniers genres, 
il est à remarquer que les loges externes sont plus 
facilement attaquées que les internes. 

L'inverse a lieu pour les Spiroloculines : les loges 
externes enveloppantes se montrent bien conservées 
quand les internes ont été profondément attaquées, 
au point d’être fondues en une surface unie, plane 
ou même concave. 

Nous avons fait des expériences comparatives sur 
des Agathistègues vivants et tertiaires et nous 
sommes arrivés à des résultats identiques. 

Avant d'entrer dans l’étude particulière des genres, 
rappelons d’abord que d’Orbigny a, suivant les dia- 
gnoses, classé les genres d’après le mode d’accole- 
ment des loges : premièrement sur deux rangs, 
Biloculina et Spiroloculina, puis surtrois rangs, Tri- 
loculina, sur quatre rangs, Sphæroidina, et enfin 
‘sur cinq rangs, Quinqueloculina. 

Ces modes de superposition dans les loges sont 
loin d’être toujours bien évidents, et le plus sou- 
vent les fossiles sont classés suivant le nombre des 
loges visibles ; ainsi des Triloculines, au lieu de pré- 
senter trois faces distinctes, n’en possèdent.que deux 
et montrent sur une face 2 loges juxtaposées et sur 
l’autre face 3 loges, dont la médiane est très-petite 
et souvent plus saillante que les autres. Lorsqu'une 
coquille possède 3 loges sur une face et 4 sur l’autre, 
elle est classée parmi les Quinqueloculines, bien 


— H1 — 


qu’elle puisse n'être que l'adulte d’une Triloculine! ; 
il en est de même quand un fossile montre 4 loges 
sur une face et 5 sur l’autre. En tout cas, les loges 
médianes sont plus saillantes que les externes et 
montrent un autre mode de pelotonnement; par 
conséquent, les deux faces sont constamment dis- 
semblables ; de là un caractère essentiel pour dis- 
tinguer les coquilles de deux genres de leurs congé- 
nères : les Biloculines et les Spiroloculines ont leurs 
deux faces sensiblement égales. 

Comme nous l'avons dit plus haut, dans les Bilo- 
culines, les loges sont soudées par une large surface, 
c'est-à-dire que les loges sont élargies et la suture 

est à peine visible. D'Orbigny* a rapporté à ce genre 
des coquilles qui présentent une compression inverse, 
dont les loges sont soudées par leur côté étroit et 
dont la suture est profonde. 

Nous avions, dans le principe, admis cette opi- 
nion et nous avions classé quelques fossiles dans les 
Biloculines ; mais ayant à notre disposition? un grand 
nombre de ‘coquilles formées de deux loges, nous 
avons pu nous convaincre qu'il ne suffit pas de ce 
caractère unique pour le classement exact des fos- 
siles, il faut de plus que l'ouverture soit sessile et 
transversale, et dès lors nous avons dû rapporter nos 


é 


* Les loges se soudant suivant le sens de leur longueur, il en résulte 
que les coquilles, dans leur développement, n’augmentent pas sensiblement 
leurs dimensions, l'addition d'une loge n’ajoute que quelques centièmes 
de millimètres en hauteur et en largeur. 

2 D'ORBiIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 
p. 266, pl. XVI, fig. 4-6. 

5 Nous possédons de la grande oolithe de la Bohème une nombreuse 
collection de Foraminifères, parmi lesquelles les Agathistègues se comptent 
par milliers. 

6 


— 318 — 


fossiles aux Triloculines. Nos fossiles oolithiques ont 
la seconde loge parfois très-enveloppante et sont munis 
d’un appendice qui indique que l’ouverture est ronde. 

L'étude de l’ensemble de nos fossiles biloculaires 
nous conduit à établir des séries qui donnent une 
solution satisfaisante du problème : | 

La première série renferme des coquilles dont la 
deuxième loge est très-enveloppante et la première 
loge très-petite ; 

La deuxième série montre les deux loges sensi- 
blement égales et la suture devient très-marquée ; 
déjà l’une des faces est plate et l’autre bombée ; 

Dans la troisième série, la suture est profonde 
sur une face et laisse soupçonner une troisième loge 
interne entièrement recouverte; 

Enfin, dans la quatrième série, la suture s’élargit 
insensiblement et bientôt elle laisse apparaître une 
loge médiane; alors une face présente deux loges 
quand l’autre face en a trois, et l’on arrive ainsi à 
avoir une véritable Triloculine. 

Les séries ne s’arrêtent pas àce point et r'atéoiérént 
des loges suit sa marche progressive et normale : 

Une cinquième série est formée de coquilles mu- 
nies de trois loges sur chaque face; une autre série 
montre trois loges sur une face et quatre sur l’autre; 
enfin, il y a des coquilles à quatre loges sur chaque 
face, ou encore à quatre sur une face et à cinq ou 
six sur l’autre. 

De cet exposé, nous pouvons conclure : 4° que 
l'oolithe inférieure ne renferme pas de véritables 
Biloculines' ; 20 que les coquilles biloculaires de- 


* Les Biloculines sont en général fort rares, en espèces et en individus, 
soit vivantes, soit fossiles. 


A D 


viennent d’une manière insensible des Triloculines ; 
3 que celles-ci passent de même aux Quinquelocu- 
lines ; 4 que pour être conséquent avec la nomen- 
clature, il faudrait établir des Quadriloculines et 
même des Sexloculines. 

Ebrenberg a repris le nom de Miliolithes de La- 
marck et l’a transformé en Miliolina, puis en Mi- 
liola, pour y comprendre les genres Triloculina et 
Quinqueloculina de d’'Orbigny ; genres que Reuss 
et son école ont maintenus. Nous croyons en effet, 
d’après les considérations que nous venons de déve- 
lopper, que cette partie de la nomenclature demande 
à recevoir quelques modifications. 

En résumé, pour simplifier notre travail et arriver 
à un classement facile, sinon méthodique, nous 
avons rangé dans les Triloculines les coquilles bi- 
loculaires' munies d’un rostre, plus celles qui 
montraient deux loges sur une face et trois sur 
l’autre; puis nous avons compris dans le genre 
Quinqueloculina, tous les autres fossiles dont les 
faces montraient un plus grand nombre de loges. 

Les Spiroloculines sont formées par une succes- 
sion normale de loges qui s’appliquent régulière- 
-ment à droite et à gauche ; il en résulte une coquille 
régulière dont les deux faces sont égales, quel que 
soit d’ailleurs le nombre des loges. 

Les fossiles compris dans ce genre se montrent, 
plus que ceux d’aucun autre genre, sensibles à l’ac- 
tion dissolvante des eaux acidules. 


* Pour connaître la constitution intérieure de ces coquilles, nous avons 
vainement cherché à obtenir des coupes; d’une part, la petitesse des co- 
quilles, et, d’une autre part, la dureté du test nous faisaient plutôt écraser 
les coquilles que les diviser. 


— 320 — 


Une série de fossiles est formée de deux loges 
allongées ou contournées qui ne sont soudées l’une 
à l’autre que par une partie plus ou moins petite 
de leurs extrémités ; elles forment ainsi un simple 
anneau ; les loges centrales ont été entièrement con- 
fondues et présentent une surface plane et même 
concave qui prend tout l’aspect et le caractère d’un 
nucléus, c’est-à-dire une texture uniforme et trans- 
lucide. 

Nous sommes convaincu que ce centre était dans 
le principe occupé par une ou plusieurs loges, 
attendu que, dans les séries qui suivent, on voit ce 
centre devenir successivement plus étroit et le 
nombre des loges s’agrandir : le classement de ces 
coquilles biloculaires ne présente donc aucune diffi- 
culté et d'autant moins que les deux faces sont sem- 
blables. 

La série qui suit possède ces caractères princi- 
paux : les coquilles sont également comprimées sur 
les deux faces et formées de 4 à 10 loges se succé- 
dant normalement à droite et à gauche, ensemble de 
caractères propres aux Spiroloculines. 

Nous ferons remarquer : 4° que la forme des co- 
quilles à 4 loges se reproduisant dans celles à 5 ou 
6 loges, les premières peuvent être considérées 
comme constituant le jeune àge des sécondes ; 2° que 
la loge centrale est parfois profondément attaquée 
et représentée par une surface concave et rugueuse ; 
parfois le centre a complétement disparu, bien que 
le fossile soit encore muni de 8 loges ; 3° que l’addi- 
tion des nouvelles loges ajoute fort peu aux dimen- 
sions des coquilles, les loges externes, à mesure de 
leur production, résorbant ou recouvrant les internes ; 
4 que le recouvrement plus ou moins grand ne 


Sn 


saurait être pris en considération pour le classement 
des coquilles, dès l'instant que les deux faces sont 
égales :. 

Une petite série de coquilles se rapproche de la 
première série des Spiroloculines par deux carac- 
tères : comme celle-ci, elle se montre formée de 
deux loges externes en forme d’anneau et les deux 
faces sont sensiblement égales ; mais elle en différe 
par le centre également bombé sur les deux côtés ; 
quelques échantillons sont munis dans le milieu 
de deux sutures obsolètes ; parfois une brisure dans 
l’encroûtement du test laisse voir les loges mé- 
dianés, saillantes et obliques ; caractères qui dé- 
montrent que ces coquilles doivent être rangées 
parmi les Quinqueloculines. 

Nous avons enfin à mentionner, mais uniquement 
pour mémoire, des corps sphériques en sulfure de 
fer, d'environ deux millimètres de diamètre, sur 
lesquels nous avons réconnu des traces de sillons 
concentriques ; ces petites sphères sont peut-être des 
moules de Sphæroidina. 


Genre SPIROLOCULINA, d'Orbigny :. 


« Coquille libre, régulière, équilatérale, compri- 
méé, formée d’un pelotonnement sur deux faces 6p- 


* Aiosi, le Quinguelueulina Bronniana d'Orb. (d'Orbigny. Foram. du 
bass. tert. de Vienne (Autriche), pl. XVIIL, fig. 4 à 6) dont l'accroissement 
est régulier et dont les deux faces sont égales, doit, suivant notre opinion, 
être rangé parmi les Spiroloculines ; il en est de mème pour plusieurs autres 
espèces. 

? D'ORBIGNY. Fôfaminiféres du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 
p. 268$. . 


+ — 


posées, composée de loges non embrassantes, appli- 
quées les unes sur les autres sans se recouvrir, et 
dès lors toutes apparentes ; leur cavité est simple. 
Ouverture unique, située alternativement aux deux 
extrémités de l’axe longitudinal ; elle est simple ou 
pourvue de dents, presque toujours prolongée en tube. 

» Enroulé sur le même plan, sur deux faces oppo- 
sées, comme les Fabularia et les Biloculina, ce 
genre se distingue par ses loges quine se recouvrent 
point et sont à découvert au lieu d’être embrassantes. 
Ces jolies coquilles sont comprimées dans le sens 
opposé au pelotonnement, tandis que la compres- 
sion des Biloculina a lieu en général dans le même 
sens du pelotonnement. Elles présentent une spire 
dont chaque tour est formé de deux loges opposées 
depuis son principe jusqu’à son plus grand dévelop- 
pement ; aussi sont-elles toujours oblongues, ovales 
ou allongées. 

» Nous en connaissons 26 espèces dont 12 vivantes 
dans la Méditerranée, l'Océan et les Antilles ; Les 
espèces fossiles proviennent des terrains tertiaires 
de France, d'Angleterre, d'Italie et d'Allemagne. » 

Les fossiles appartenant à ce genre foisonnent 
dans l’oolithe inférieure et beaucoup sont à l’état de 
moule en sulfure de fer, montrant d’une manière 
fort nette la succession des loges. Nous avons pu 
rassembler un grand nombre d'échantillons et nous 
avons pu dessiner tous ceux qui présentaient une 
forme particulière ; la réunion de ces dessins nous 
a montré qu'il y avait des passages insensibles d’une 
forme à une autre, sans qu'il fût possible d’y re- 
connaître des caractères suffisants pour établir plu- 
sieurs espèces et nous les avons, en conséquence, 
compris en une seule. ‘ 


LT 


Pour apporter un peu de clarté dans le classe- 
ment des variétés réunies dans cette seule espèce, 
nous les avons divisées en autant de séries que les 
coquilles comportent de loges. 

Quelques formes particulières qui n’ont pu ren- 
trer dans le cadre de cette série, ont donné deux 
espèces nouvelles. 

D'Orbigny, dans les rapports et les différences 
‘entre les genres Spiroloculina et Quinqueloculina, 
n’a pas tenu compte de deux caractères qui nous ont 
paru essentiels : dans le premier genre la coquille 
étant toujours équilatérale, les loges restent cons- 
tamment dans le même plan, qu’elles soient sail- 
lantes ou planes ; dans le second genre, la coquille 
est toujours inéquilatérale, comporte un plus grand 
nombre de loges sur une face que sur l’autre et 
toujours quelques-unes sont saillantes. 

D'un autre côté, d’Orbigny a apprécié à une trop 
grande valeur le caractère inhérent au recouvre- 
ment plus ou moins grand des loges ; il en est ré- 
sulté qu’il a rangé parmi les Quinqueloculines deux 
coquilles ' qui appartiennent aux Spiroloculines et 
se rapportent à nos fig. 15 et 16, pl. XXXIV, dont 
nous donnons de nombreuses variétés et qui doivent 
évidemment être classées parmi les Spiroloculines. 

Nous possédons des types analogues à l’état vivant 
et provenant de Stora (Algérie). 


SPIROLOCULINA INFRAOOLITHICA, Terq., pl. XXXIV, 
fig. 1 à 30, pl. XXXV, fig. 1 à 12. 


S. testa elongata vel ovata, circiter rotundata, utrinque 


? Quinqueloculina Bronniana et Q. Haidengerii d'Orb. (d'OrBIGNY. 
Foraminifères du bassin lertiaire de Vienne (Autriche), p. 289, pl. XVI, 
fig. 4à 6 et 13 à 15). 


— 324 — 


æquali aut subæquali, lævigata, loculis 3-10 rotundatis 
aut compressis , plus minusve conjunctis, inflatis vel an- 
gustis, arcuatis , primo convexo vel plano vel concavo , ul- 
timo late vel angusto, plus minusve expanso et acuminato. 


Coquille allongée ou ovale, arrondie sur le pourtour, 
égale ou subégale sur les deux faces, formée de 3 à 10 
loges arrondies ou comprimées, renflées et courtes ou 
très-allongées et étroites, celles du centre plus ou moins 
distinctes; les premières plus ou moins étroites, convexes 
ou planes ou même concaves ; la dernière élargie ou 
étroite, plus ou moins projetée et acuminée. 


A. — Coquilles triloculaires, fig. 4 à 10. 


Nous avons placé à la tête de cette série deux coquilles 
dont les deux faces sont un peu dissemblables; les deux 
loges externes sont disposées en forme d’anneau. 

Fig. 1 et2. Coquilles subquadrangulaires, irrégulières, à 
centre déprimé. 

Fig. 3. Coquille ovale, à centre très-déprimé. 

Fig. 4 à 40. Coquilles à loges étroites, allongées et ar- 
quées, devenant successivement plus larges, plus courtes 
et semi-lunaires. 


B. — Coquilles quadriloculaires, fig. 11 à 19. 


Cette série, disposée à l'inverse de la précédente , com- 
mence par les coquilles à loges larges pour finir par 
celles à loges étroites : ainsi, les fig. 11 et 12 se rap- 
prochent des fig. 9 et 10, comme la figure 19 se rapporte à 
la figure 7 de la première série. 


C. — Coquilles quinqueloculaires, fig. 20 à 26. 
Cette série continue la précédente et la figure 20 fait 


suite à la fig. 49, de même que la fig. 24 se rapporte aux 
fig. 2 et 8. 


SR 


L_] 
D. — Coquilles multiloculaires: pL XXXIV, fig. 27 à 28; pl. XXXV, fig. 1 à 7. 


Cette série comprend les coquilles formées de 6 à 10 
loges et plus. 

Les fig. 27 et 28 et fig. 1 de la planche suivante, qui 
comportent 6 loges, sont analogues aux fig. 21 et 22. 

Fig. 2, à 6 loges fortement rugueuses, analogue à la 
fig. 22 de la pl. XXXIV. 

Fig. 3, a, b, Coquille un peu inéquilatérale, formée de 6 
loges sur une face et de 7 sur l’autre, analogue à la fig. 24, 
pl. XXXIV ; fig. 3, b, loges de centre peu distinctes. 

Fig. 4 à 6. Coquilles formées de 6 à 8 loges. 

Fig. 7. Moule en sulfure de fer, formée de 8 loges très- 
étroites. à centre vide. 

Localités : Conflans et Fontoy. Couches 2, 3,9, 10, 11, 
43 et 14. Très-commun. 


SPIROLOCULINA VERMIFORMIS, Terq., pl. XXXWV, fig. 8. 


S. testa elongata , ovata, compressa, lϾvigata, circiter 
rotundata, loculis 6, primis parvis, obscuris, duobus, ul- 
timis interne costatis, ultimo producto, undulato, irregu- 
lari, vermiformi, antice geniculato, inflexo. 


Coquille allongée, ovale, comprimée, lisse, arrondie ex- 
térieurement, formée de 6 loges, les premières petites, 
peu distinctes, les deux dernières bordées d’une étroite 
côte à l’intérieur , la dernière très-allongée, onduleuse, 
irrégulière , vermiforme , genouillée et recourbée dans le 
haut. 

Localité: Fontoy. Couche 10. Fort rare. 


SPIROLOCULINA INTORTA, Terq., pl. XXXV, fig. 9 et 10. 


S. testa ovata, compressa, lævigata , loculis tribus aut, 
quaternis , elongatis, inflatis vel compressis, plus minusve 
acuminatis, duobus ultimis intortis. 


Coquille ovale, comprimée, lisse, formée de 3 ou 4 
7 


— 326 — 


loges allongées, renflées ou comprimées., plus ou moins 
acuminées , les loges du centre peu distinctes ou parfois 
rugueuses, les deux externes obliques, déterminant une 
torsion plus ou moins grande. 

Localité: Fontoy. Couches 7 et 10. Assez rare. 


Genre TRILOCULINA, d’Orbigny. 


« Coquille libre, inéquilatérale, globuleuse ou 
comprimée, ayant la même forme à tous les âges, 
formée d’un pelotonnement sur trois faces opposées, 
composée de loges se recouvrant; dès lors, il n’y en 
a jamais que trois apparentes ; leur cavité est simple. 
Ouverture unique, ronde ou ovale, placée alterna- 
tivement à l’une ou à l’autre extrémité de l’axe lon- 
gitudinal et munie d’une dent plus ou moins com- 
pliquée. 

» Pour la contexture , pour l’aspect général, ces 
coquilles ont la plus grande ressemblance avec les 
biloculines et les autres Agathistègues ; elles se dis- 
_tinguent néanmoins de ce genre par le pelotonnement 
de leurs loges sur trois faces au lieu de deux; ainsi, 
l'on voit toujours trois loges apparentes, tandis 
qu’on n’en aperçoit que deux dans les Biloculines et 
cinq chez les Quinqueloculines. Les Articulines ont 
bien, comme les Triloculines, le pelotonnement des 
loges sur trois faces opposées, mais au lieu de con- 
server cet accroissement à tous les âges, elles se 
projettent en ligne droite dans l’âge adulte, ce qui les 
fait différer essentiellement de ces dernières. 


! D'OrBIGNY. Foraminiféres du bassin tertiaire de Vienne eat 
page 272. 


+ M 


» Toutes les espèces de Triloculines connues sont 
ou vivantes actuellement dans les mers, ou seule- 
ment fossiles dans les terrains tertiaires; nous en 
avons dessiné 60 espèces vivant dans les mers des 
Antilles, de l’Adriatique, de la Méditerranée et de 
l'Océan; 21 espèces sont fossiles et proviennent de 
France, d'Angleterre, d'Italie et d'Allemagne. » 

Nous avons indiqué une Triloculine pour le lias 
moyen de la Moselle, et nous en avons trouvé un 
grand nombre dans l’oolithe inférieure. 

D’après les observations de d’Orbigny sur les rap- 
ports et les différences entre les genres Triloculina 
et les autres genres, on doit admettre que le peloton- 
nement ayant lieu sur trois faces, on doit toujours 
voir trois loges apparentes; le fait est exact, mais 
pour une face seulement, l'autre ne montrant ja- 
mais que deux loges; il convient encore d'ajouter 
que, parmi les trois loges, celle du milieu est pres- 
que toujours plus saillante que les autres. 

Nous avons démontré qu'il fallait également com- 
prendre, dans les Triloculines, des coquilles qui 
montrent deux loges sur chaque face. 


TRILOCULINA COSTATA, Terq., pl. XXXVL, fig. 4, &, b. 


T. testa abbreviata , ovata, antice subtruncata, postice 
rotundata, lateribus bicostata, dorsocarinata, loculis rectis, 
inflatis, sutura in una parte profunde excavata, in altera 
incis«. 

Coquille courte, ovale, subtronquée en avant, arrondie 
en arrière , ornée de chaque côté de deux côtes élevées, 
carénée sur le dos, formée de deux loges droites et ren- 
flées, suture large et profonde sur une face, simplement 
incisée sur l’autre. 

Localité: Fontoy. Couche 14. Fort rare. 


— 328 — 
TRILOCULINA FONTINENSIS. Terq., pl. XXXV, fig. 41. «, b. 


T. testa subsphæroidea, lævigata, antice attenuata, sub- 
acuminata, postice rotundata, loculis duobus convexis, 
sutura excavata. 


Coquille subsphérique , lisse, rétrécie et subacuminée 
en avant, arrondie en arrière, formée de 2 loges convexes, 
suture excavée. 

Localité: Fontoy. Couche 14. Fort rare. 


TRILOCULINA VARIABILIS, Terq., pl. XXXV, fig. 12 à 22; 


P. testa oblonga , plus minusve transversim compressa , 
lœvigata , circiter rotundata , postice obtusa , antice plus 
minusve truncata , vel angustata, producta , loculis elon- 
gatis, rectis vel arcuatis, lateribus convexiusculis, uno la- 
tere duobus, et sutura lala, altero duobus aut tribus pers- 
picuis, medio loculo prominente, suturis complanatis. 


Coquille oblongue, plus ou moins transversalement 
comprimée, arrondie sur le pourtour, obtuse en arrière, 
tronquée ou allongée et acuminée en avant, formée de loges 
allongées, droites ou arquées, ou droites sur une face et 
arquées sur l’autre, renflées sur les côtés, sur une face 2 
loges et la suture large et profonde, sur l’autre face 2 ou 
8 loges, la médiane très-saillante, sutures peu marquées. 

Les coquilles fig. 12 à 15, pl. XXXV, ne montrent que 
2 loges sur chaque face et se rapprochent ainsi des 
biloculines ; elles possèdent, d’une part, une compression 
en sens inverse de celle qui caractérise en général ce 
genre ; d’une autre part, toutes quatre sont munies 
d’un appendice antérieur qui permet de les ranger parmi 
les Triloculines. 

D’Orbigny a signalé une espèce qui présente ce mode 
de compression et qu’il a classée dans les Biloculines, 
mais l’ouverture est en fente transversale. (Biloculina 
contraria d’'Orb.) (Foram. du bas. tert.de Vienne, p.266, 
pl. XVI, fig. 6.) 


08 = 


D'Orbigny a publié trois espèces de Triloculines ‘ qui 
ne devraient n’en faire qu’une seule ; elles se rapportent 
complétement à certaines variétés de notre espèce, et à 
tel point que nous avons pu en prendre la description, 
tout en l’étendant un peu, pour pouvoir y comprendre 
toutes les variétés. 


PL. XXXWV. 


Fig. 12. Coquille ovale, acuminée, formée de 2 loges sur 
chaque face, la première très-petite, suture profonde. 

Fig. 43. Coquille ovale, subacuminée, formée de 2 loges 
sur chaque face, la première très-longue, suture peu 
marquée. 

Fig. 14. Coquille ovale, très-acuminée, formée de 2 
loges sur chaque face , suture plus nr sur un Côté 
que sur l’autre. 

Fig. 15. Coquille ovale , comprimée sur une face, à su- 
ture peu marquée, rénflée sur l’autre face, à suture large 
et profonde, loges arquées. 

Fig. 16. Coquille ovale, tronquée en avant, loges droites, 
noduleuses, sur une face, 2 loges et suture très-large et 
profonde, sur l’autre face, 3 loges à sutures peu marquées. 

Fig. 17. Coquille ovale, comprimée, verticale sur les 
côtés, arrondie en arrière, anguleuse en avant, une suture 
prspies l'autre peu marquée. 

- Fig. 18, a, b. Coquille ovale, comprimée , sur une face 
2 loges verticales, sur l’autre face 3 loges arquées, la mé- 
diane petite et trés saillanté: 

Fig.19, a, b, c. 19 bis. Coquille ovale, plus ou moins allon- 
gée, possédant des variétés nombreuses; sur une face, la 
forme restant constante, coquilles comprimées, loges 
arquées, arrondies ; sur l’autre face, la forme très-variable, 
loges très-arquéés, la médiane plus ou moins développée 

et saillante. ; 


1 Triloculina consobrina, T.inflata et T. inornata (d'Orb., Foram. du 
bass. tert. de Vienne, p. 277 et 278, pl. XVII, fig. 10 à (8). 


— 330 — 


Fig. 20 et 21, «, b. Coquilles ovales, comprimées, sur une 
face, suture onduleuseet profonde, sur l’autre face, 3 loges 
allongées, la médiane saillante, sutures profondes. 

Fig. 22. a, b, c. Coquille régulièrement ovale; sur une 
face, comprimée, formée de 2 loges verticales; sur l’autre 
face, 3 loges, la centrale très-grande, ovale, renflée, les 
externes très-étroites en forme d’ânneau. | 

Localités : Conflans, Fontoy. Couches 1, 5, 7,9, 10. 
Très-commun. 


Genre QUINQUELOCULINA, d’Orbigny '. 


« Coquille libre, inéquilatérale, globuleuse ou 
comprimée, arrondie ou anguleuse, ayant la même 
forme à tous les âges, formée d’un pelotonnement 
sur cinq faces opposées, composée de loges se recou- 
vrant, de sorte qu’il n’y a jamais que cinq apparentes; 
leur cavité est simple. Ouverture unique, pourvue 
d'une dent simple ou composée. 

» La contexture, l’aspect général sont les mêmes 
que chez les Biloculines et les Triloculines, mais le 
_ mode d’accroissement n’est pas semblable. Les loges, 
au lieu de se pelotonner sur deux ou trois faces au- 
tour de l’axe, se pelotonnent sur cinq; aussi à tous 
les âges ne voit-on que 5 loges apparentes, 3 d’un 
côté et 2 de l’autre, tandis que dans les autres 
genres, on en voit 2 ou 3 seulement. 

» Nous avons dessiné et décrit cent onze espèces, 
sur lesquelles soixante-cinq vivantes et quarante-six 
fossiles. Les espèces vivantes appartiennent à toutes 


* D'OngiGNy. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 
p. 284. 


= JH — 


les latitudes avec une abondance très-variable. Pour 
les espèces variables, elles sont toutes des terrains 
tertiaires de France, d'Italie, d'Angleterre et d’Alle- 
magne. » 

Les Quinqueloculines sont très-abondantes dans le 
terrain oolithique et plus nombreuses en variétés 
qu’en espèces. 

Le nombre des loges apparentes ne reste pas 
constant et fixé à 5, comme l'indique d’Orbigny; on 
en voit parfois 6 et même 7; mais la saillie cons- 
tante d’une ou de plusieurs loges, qui rend la co- 
quille inéquilatérale, sert à distinguer les coquilles 
de ce genre des Spiroloculines. 

Faisant l'application de ce principe, nous trouvons 
que les Quinqueloculina Bronniana et Q. Haiden- 
gerii (Foram. du bas. tert. de Vienne, p. 287 et 289, 
pl. XVIIL, fig. 4-6 et 13-15), qui ont toutes les loges 
sur le même plan et les deux faces similaires, doivent 
rentrer dans le genre Spiroloculina. 


QUINQUELOCULINA IMPRESSA, Terq., pl. XXXVI, fig. 2 à 7. 


Q. testa ovata, plus minusve compressa, lœvigata, mar- 
gine rotundata, antice plus minusve producta, acuminata, 
postice rotundata , uno latere impressa aut excavata, al- 
tero convexa , loculis 3 perspicuis in utraque facie, rectis 
aut arcuatis. 


Coquille ovale, plus ou moins comprimée, lisse, arrondie 
sur le pourtour, plus ou moins allongée et acuminée, 
arrondie en arrière, déprimée ou excavée sur une face, 
convexe sur l’autre, formée de 3 loges visibles sur 
chaque côté, droites ou plus ou moins arquées. 

Fig. 2, a et b. Coquille ovale, comprimée, acuminée, 
sur une face, suture onduleuse et profonde, 2 loges; sur 
l’autre face, sutures arquées peu marquées, 5 loges. 


— 332 — 


Fig.3, a, b. Coquille munie de 3 loges très-renflées sur 
une face, à centre concave sur l’autre face. 

Fig. 4, a, b Coquille très-acuminée, sur une face 3 loges 
comprimées, sur l’autre 3 loges renflées, une quatrième 
concave. 

Fig. 5. Coquille très-acuminée à 3 loges sur chaque 
face, la médiane très-petite. 

Fig. 6. Coquille ovale-allongée, à 3 loges sur chaque 
face, la médiane très-étroite et saillante. 

Fig. 7. Coquille très-comprimée, arquée sur une face, 
à centre concave sur l’autre. 

Localités : Conflans et Fontoy. Assez commun. 


QUINQUELOCULINA OVULA, Terq., pl. XXXVI, fig. 8 à 16. 


Q. testa longitudinaliter et transversim ovata, lævigata, 
utrinque convexa , loculis internis incrassatis, non pers- 
picuis, externis angustis vel latis, arcuatis, prominentibus 
vel planis, dente elongato, apice bifurcato. 


Coquille ovale longitudinalement et transversalement, 
lisse, convexe sur les deux faces, formée de loges peu 
_distinctes, les internes encroûtées, les externes étroites ou 
élargies, plus ou moins arquées , saillantes ou planes, su- 
tures peu marquées. 

Fig. 8. Coquille ovale, subacuminée à ses deux extré- 
mités. 

Fig. 9. Coquille atténuée en avant. 

Fig. 10. Coquille à suture obsolète dans le milieu, ou- 
verture munie d’une dent en forme de T. 

Fig. 11. Coquille à suture obsolète dans le milieu, loges 
externes très-enveloppantes. 

Fig. 12. Coquille transversalement arrondie, :sutures à 
peine marquées. 

Fig. 13. Coquille transversalement ovale, loges externes 
très-enveloppantes, loge médiane à peine visible. 

Fig, 14. Coquille à centre rugueux et convexe. 


Ha joe 


Fig. 15 et 16. Coquilles transversalement ovales, sur une 
face 3 loges, la médiane ovale, sur l’autre face 5 loges, les 
deux externes recourbées à la base. 

Localité : Fontoy. Couches 7, 9et 11. Assez rare. 


QUINQUELOCULINA GIBBERULA, Terq., pl. XXXVI, fig. 17, 
a etb. 


Q. testa elongata, obovata , lævigata, gibberula, loculis 
quinis, uno latere tribus, velut tortis, primo parvulo, vix 
perspicuo, secundo arcuato , tertio recto , inflato , altero 
latere , primis tribus planis, quaterno arcuato, ultimo 
angusto, recto 


Coquille allongée, obovale, lisse, formée de 5 loges, sur 
une face 3 loges comme tordues, la première à peine 
visible, la seconde arquée, la troisième droite et renflée; 
sur l’autre face, les trois premières à peine distinctes, la 
quatrième très-arquée, la dernière allongée et presque 
droite. 

Localité: Fontoy. Couche 7. Assez rare. 
QUINQUELOCULINA INCONSTANS, Terq., pl. XXX VI, fig. 18 
k à 20 ; pl. XXX VIT, fig. 1 à 12. 


Q. testa elongata, plus minusve irregulariter ovata , vel 
- apice acuminata, lœvigata, circiter rotundata, loculis 
plerumque irregularibus, numero vüriabilibus , elongatis, 
angustis, plus minusve arcuatis, aut geniculatis, uno latere 
3-9, altero 4-6. 


Coquille allongée, plus ou moins irrégulièrement ovale, 
arrondie à ses extrémités ou acuminée en avant, lisse, ar- 
rondie sur le pourtour, formée de loges plus ou moins 
saillantes, tronquées ou projetées en avant ; toutes les loges 
également arquées ou géniculées, ou à l'inverse, les pre- 
mières géniculées et les dernières arquées, en nombre 
très-variable sur chaque face, 3 à 5 sur l’uneet 4 à G sur 
Pautre. 

8 


— 334 — 


Nous n'avons pu, pour le classement des nombreuses 
coquilles que nous avous réunies dans cette série, prendre 
pour guide la forme des loges, plus ou moins arquées ou 
genvuillées en arrière, ces deux formes se montrant réu- 
nies dans presque tous les échantillons, avec des disposi- 
tions variées ; nous avons dû de préférence nous servir du 
nombre des loges et nous avons pu ainsi établir cinq sé- 
ries pour cette espèce. 


3 loges sur une face, de 4 à 6 sur l’autre, pl. XXXVI, 
fig. 18 et 19. 

4 loges sur chaque face, pl. XXXVEI, fig. 20, «, b, c, 
et pl. XXX VII, fig. 4 et 2, a, b. 

4 loges sur une face, de 5 sur l’autre, pl. XXXVIÏ, 
fig. 3 à 5. 

5 loges sur chaque face, pl. XXX VII, fig. 6 à9. 

5 loges sur une face, de 6 ou 7 sur l’autre, pl. 
XXX VII, fig. 10 à 12. 


Localités : Conflans et Fontoy. Très-commun. 


Coquilles formées de 


QUINQUELOCULINA ANGULATA, Terq., pl. XXXVII, 
fig. 13 à 18. 


Q. testa ovato-elongata, compressa, lϾvigata, antice 
plus minusve acuminata , postice obtusa, loculis plus mi- 
nusve arcuatis aut geniculatis, externis angulatis, qua- 
drangularibus , dorso planis idque depressis, internis ro- 
tundatis , aliquot prominentibus, projectis. 


Coquille ovale-allongée, comprimée, lisse, plus ou moins 
acuminée en avant, obtuse en arrière, formée de 4 à 6 
loges plus ou moins arquées ou genouillées , les externes 
anguleuses sur le bord, quadrangulaires, aplaties ou 
même déprimées sur le dos, les internes arrondies, parfois 
saillantes. 

Cette espèce, par la forme quadrangulaire des loges 
externes, se rapproche des Quinqueloculina contorta et 
Q. badennensis d'Orb. (Foram. du bas. tert. de Vienne, 


— 335 — 


p. 298 et 299, pl. XX, fig. 4 à 6 et 10 à 12); elle en diffère 
par une moindre contorsion dans les loges, qui les rap- 
proche ainsi de certaines espèces de Spiroloculines. 
Presque toutes ces coquilles sont très-inéquilatérales ; 
les unes sont aplaties sur les deux côtés, alors, sur une 
face, les loges vont en décroissant de la circonférence au 
centre et leur bord est anguleux, tandis que l'autre face 
est plate et le bord des loges arrondi, une ou deux loges 
sont saillantes ; dans d’autres coquilles, une face est con- 
vexe ou même arrondie, les loges sont à peine visibles et 
leur bord est arrondi. Enfin (fig. 18, a et b), une coquille a 
les deux faces également convexes et les loges externes 
sont anguleuses et disposées en forme d’anneau plat. 
Localité: Fontoy. Couches 7, 9 et 11. Assez rare. 


vxS MATIÈRES. 


TABLE 

Pag. 

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Spiroloculina. d'Orbigny................................. : 
— infra0oHEhICA 64,500: RS A PTT 

—  intorla........... EPS Re de 0 SR RE er. 

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—  variabilis........... SORTE RAS DURS SM NER LRT 


rl 


Terquem ad naturam del! Formant lith. 


Pianche XXX. 


Figures. 
4 et 2. Polymorphina agglutinans, 
3 à 6. — simplex, 


7 à 35. — bilocularis, 


Planche XXXI. 


Figures. : Pages. 
4 à 48 Polymorphina bilocularis, Terq. : 293 
19 à 28. — triloba, — 297 


29 et 30. — fontinensis, —— 298 


FRET 


Terquem ad naturam del* Formant fhth. 


Terquem ad naturam delt Formant lith 


Planche XX XI. 


Figures. 
4 à 40. Polymorphina oolithica, 
11. —— intorta, 
42: à 27, — cruciata, 
28 à 30. — amygdala, 


Planche XXXHBI. 


Figures. 
*, Polymorphina vagina, 
2. — piriformis, 
3. — disjuncta, 
4. — pupiformis, 
5 et 6. — annulata, 
7 à 14. — polygona, 
45 à 22. Guttulina ovigera, 
23. —  disparilis, 
25 à 27. —  cruciata, 
28 et 29. —  gibbosa, 
30. — - intricata, 


Drm ne RARES 
! Mr ne 


FE SAXXTIT. 


rquem ad naturam del* Formant lith. 


PL. KXXTV 


Terquem ad naturam delt Formant lith. 


Planche XXXIV. 


Figures. Pages. 
4 à 30. Spiroloculina infraoolithica, Terq. 323 


Planche XXXW, 


Figures. : 
4 à 12. Spiroloculina infraoolithica, 
8. — vermiformis, 
9 à 10. —— intorta, 
41. Triloculina fontinensis, 
42 à 22. — variabilis, 


Ter. 


— 


Pages, 
323 


329 
325 
328 
328 


PL. XXXV. 


| Tquem ad naturam del* Formant lith. 


EE 


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Terquem ad naturam del* 


Planche XXXVE. 


Figures. 

4 a, b. Triloculina costata, 

2 à 7. Quinqueloculina impressa, 
8 à 16. — ovula, 

47 a, b. — gibberula, 
48 à 20. — inconstans, 


327 
331 


Planche XXXVEE 


Figures. Pages. 
4 à 12. Quinqueloculina inconstans, Terq. 333 
43 à 18. — angulata, — 334 


PE:XXXNIT. 


Terquem ad naturam del* Formant kth. 


DEUXIEME SÉRIE 


CINQUIÈME MÉMOIRE 


SUR 


LES FORAMINIFÈRES 
DU SYSTÈME OOLITHIQUE 


De la Zone à AMMONITES PARKINSONI de Fontoy (Moselle), 


In tenui labor. 


INTRODUCTION. 


Ce mémoire renferme le complément de nos recherches 
sur l'Oolithe inférieure de Fontoy; informé qu'il se pra- 
tiquait de nouveaux terrassements, nous sommes allé à 
Fontoy et nous avons pris de nouveaux échantillons de 
marne ; nous avons, comme précédemment, obtenu une 
grande quantité de fossiles: les uns déjà observés, les 
autres nouveaux ou représentant des variétés nouvelles. 

Nous n'avons pas cru devoir négliger ces fossiles et 
nous avons pris ces espèces et variétés que nous n'avions 
pas encore dessinées, pour montrer combien, dans ces 
corps à organisation si simple, la création est uniforme 
et la morphologie très-multiple. 

Ainsi les Cristellaires, auxquelles nous avions déjà 
consacré de nombreuses planches, nous ont encore fourni 
une série nouvelle de variétés, qui, d’ailleurs , rentrent 
toutes dans les divisions que nous avions établies. 

Il est à remarquer que lors qu'une espèce bien carac- 
térisée se présente , elle se montre toujours accompagnée 
d'un certain nombre de variétés, qui font passer le type 


— JEU — 
au simple au composé, quant aux orne. 1ents ou à l’agen- 
cement des loges, bien que les caract’ies spécifiques res- 
tent constants. 

Cette observation s'applique pius particulièrement au 
Cristellaria polymorpha, qui a demandé de si nombreux 
dessins et à une espèce nouvelle, le C. flagellum, que 
nous publions. 

Nous ferons la même remarque pour un genre que 
nous avons dû créer et qui comprend une série de 
coquilles, douées d’un caractère exceptionnel dans la 
disposition de leur ouverture. 

Cherchant à établir une nouvelle classification pour 
les Foraminifères, des auteurs ont créé des divisions, qui, 
basées sur la constitution du test, semblent ne devoir 
s'appliquer qu'aux coquilles vivantes; ainsi une division 
comprend les coquilles à texture dense ou porcellanée; 
une autre les coquilles poreuses ou perforées ; ces auteurs 
confondant la porosité des coquilles avec la perforation, 
ont de la sorte exclu les Foraminifères fossiles de leur 
classification (1). 

Dans une de nos dernières publications, en parlant du 
test des fossiles, nous fesions remarquer que les coquilles 
à test dense, avec ou sans pores, se montraient en général 
bien conservés, dans presque tous les terrains; tandis 
que les genres, dont les coquilles, à l'état vivant, se mon- 
trent couvertes de perforations, ont leurs analogues 
fossiles, le plus souvent, à l'état de moules. 

Nous disions que, pour le premier cas, la conservation 
des coquilles devrait être le résultat direct de l'émission 
d'une substance animalisée, grasse, qui préservait la 
coquille contre l’action dissolvante des courants acidules ; 


(1) Terquem, Foraminifères de l'Eocène des environs de 
Paris, introduction, p. 4. 


— 341 — 
que, pour le second cas, la coquille n'ayant pas ce pré- 
servalif, elle était promptement détruite. 

Les Foraminifères du Fuller’s, viennent pleinement 
justifier cette observalion et tous les genres qui, à l’état 
vivant, sont doués de perforations, tous, sans aucune 
exception, se trouvent à l'état de moule. 

Ainsi nous ne possédons aucun échantillon muni de 
son test pour les genres Orbulina, Cornuspira, Nonionina, 
Rotalina, Globigerina , Truncatulina, Planorbulina, Rosa- 
lina, Patellina, Textilaria et Bulimina. 


Nous avons classé tous ces moules suivant que les for- 
mes nous présentaient le plus de rapports avec les genres 
connus ; nous avons dessiné les plus caractéristiques, 
sans, cependant, chercher à y reconnaître des espèces 
ou à les spécifier. 

Les moules sont généralement en sulfure de fer, excep- 
tionnellement quelques-uns sont en calcaire cristallin. 
Les genres munis d'un test poreux ont également fourni 
quelques moules : circonstance due, en particulier, à ce 
que des coquilles se sont trouvées dans une couche 
sableuse perméabie et par conséquent en contact avec un 
courant acidifié par de l'acide sulfurique libre ; en effet, 
dans ces couches, on trouve de la chaux sulfatée ou de 
nombreux cristaux maclés. 

Le Fuller s des environs de | HI se montre dans 
des conditions rigoureusement identiques à celles que 
nous venons de signaler pour ce terrain de Fontoy ; les 
genres, que nous avons indiqués plus haut, sont tous de 
même , à l’état de moules; quand au contraire les Nodo- 
saires, les Lingulines, les Dentalines, les Marginulines, les 
Frondiculaires , les Flabellines, les Cristellaires, les Poly- 
morphines et les Agathistèques , se montrent dans un état 
de conservation remarquable. 


— 342 — 


La faune microserpique de Varsovie correspond, en 
tous points, à celle de Fontoy, et si quelques différences 
surgissent , soit pour quelques espèces nouvelles, soit au 
contraire pour l’absence de celles que nous avons décrites, 
cela tient à ce que pour Varsovie, les échantillons de 
marne ont été pris dans 17 localités différentes , tandis 
que pour Fontoy, la localité est restée unique. 

Nous devons faire remarquer que, d’une localité à 
l'autre, il arrive que certains genres ou espèces se pré- 
sentent soit avec une extrême rareté, soit avec une grande 
abondance. Ainsi à Varsovie, les Marginulines sont 
moins abondantes et variées qu’à Fontoy ; tandis que les 
Agathistègues qui y sont très-nombreux et très-variés, 
se montrent beaucoup plus rares à Fontoy. 

Ainsi la publication de la faune de Varsovie viendra 
compléter l'étude du Fuller’s et démontrera l'unité de 
création pour ce terrain, malgré la distance des localités. 

_ L'ensemble de nos publications sur le Fuller’s de Fon- 
toy, constate la présence de ?8 genres, comprenant 193 
espèces et un très-grand nombre de variétés. 

L'étude microscopique de ce terrain ne devrait pas 
s'arrêter à la publication des Foraminifères seulement ; 
elle devrait comprendre les autres fossiles qui les accom- 
pagnent et qui complètent la faune : les spicules d'épon- 
ges fibreuses, d’'Holoturie, de Crinoïdes, des Polypiers 
et Bryozaires, des entroques de Pentacrines, d'Ophiures, 
de Comatule, des coquilles de Molusques, enfin des 
Entomostracés. 

Si le temps et les circonstances nous permettent d'en- 
treprendre un travail de longue haleine, nous nous pro- 
posons de faire l'étude des Entomostracés dont nous 
possédons des nombreux échantillons, depuis le Muschel- 
kalk jusqu'à l'Eocène. | 


DESCRIPTION DES ESPÈCES. 
Genre ORBULINA (1), d'Orbigny. 


« Coquille. libre, régulière, sphérique, globuleuse, 
creuse en dedans, percée partout d’un grand nombre de 
petits trous, visibles seulement avec un fort grossisse- 
ment. Ouverture unique, petite, arrondie, placée sur un 
point de la circonférence. » 

«< Rapports et différences. Les Orbulines, par leur co- 
quille composée d'une seule loge, se rapprochent des 
Gromia, mais elles s'en distinguent par cette loge calcaire 
au lieu d'être membraneuse et percée d'un grand nombre 
de trous. » 

Indépendamment des différences indiquées par d'Or- 
bigny, on sait que les Orbulines ont leur coquille cons- 
tituée d’une seule pièce, tandis que les Gromia possèdent 
des plaques calcaires ou siliceuses, placées à la surface soit 
externe, soit interne de leur enveleppe membraneuse. 

Nous avons indiqué trois espèces d'Orbuline pour le 
Lias (2) de la Moselle et nous en avons de même trois 
dans lOolithe inférieure de Fontoy. 


ORBuLINA IRREGULARIS, Terq., PI. XXX VII, fig. 1. 
O. testa Pire sphærica, calearea, imperforata, 
nitida. 


Coquilles irrégulièrement sphérique, brillante, à test 
compact, privé de pores et de perforations. 


Dimensions : Dani. 0,65; grossi 30 fois. 


(1) D'Orbigay. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne 
(Autriche), p. 21, pl. 1, fig. 1. 

(2) Terquem. Recherches sur les Foraminifères du Lias de 
la Moselle, 2e Mémoire, 1862 et 3° Mémoire, 1863. 


un SU ‘ 


Cette espèce soumise à un très-fort grossissement n'a 
montré aucune trace de pore; contrairement à ce qu’on 
remarque dans toutes les autres espèces de ce genre, le 
test est épais et comme porcellané ; l’intérieur est vide ou 
renferme un peu d'argile; la forme de la coquille est 
assez variable, parfois aplatie ou noduleuse. 


ORBULINA MILLEPORA, Terq., PI. XX XVIII, fig. . 


Nucleo sphærico, sphœris numerosis, reqularibus munita. 


Moule en sulfure de fer, sphérique, formé de petites 
sphères arrondies, régulières et nombreuses. 


Dimensions : Diamètre, 0,42 ; grossi 50 fois. 


Ces moules sont très abondants et se présentent avec 
des dimensions très variables, depuis 0,15 jusqu’à 0,50 ; 
tous se montrent formés de petites sphères agglutinées ; 
ces sphères peuvent être dues à la reproduction des pores 
dont les coquilles étaient douées, ou n'être que le résul- 
tat de l’action molléculaire du sulfure de fer. 


ORBULINA MAGROPORA, Terqg., PI. XX XVII, fig. 3. 
O. testa sphœrica, lœvigata, albida, poris munita magnis 
el sparsis. 


Coquille sphérique, lisse, blanche, couverte de grands 
pores espacés. 


Dimensions : Diamètre, 0,37 ; grossi 60 fois. 


Cette espèce assez rare, est munie de pores très dis- 
tincts et régulièrement espacés; elle se distingue ainsi 
de toutes ses congénères, 


Genre MARGINULINA (1), d'Orbigny. 


Nous avons publié une nombreuse série de Marginu- 


(1) Voyez 1er Mémoire sur les Foraminifères de l'Oolithe i in- 
férieure de Fontoy. 


— 315 — 


lines et il nous reste encore à représenter {trois espèces 
qui s'éloignent complètement des espèces déjà figurées 
pour l'Oolithe; de ces trois espèces, deux reproduisent 
les formes propres à des fossiles du Lias; la troisième 
présente les dispositions propres aux coquilles tertiaires 
et vivantes. 


MARGINULINA RUGOSIUSCULA, Terq., PL. XXX VILL, fig. 4. 


M. testa elongata, recta, rotundata, rugosiuscula, loculis 
prominentibus, rotundatis, primo laterali et sequenti sphœ- 
ricis, aliis leniter compressis, ultimo acuminato, suturis pro- 
fundis. 

Coquille allongée, droite, arrondie, légèrement ru- 
gueuse, formée de loges saillantes, arrondies, la première 
latérale sphérique, ainsi que la suivante, les autres légè- 
rement déprimées, la dernière acuminée, sutures pro- 
fondes. 

Dimensions: haut. 0,57 ; larg. 0,17 ; grossi 40 fois. 


La forme de cette espèce se reproduit dans les terrains 
tertiaires et dans quelques coquilles vivantes. 


MARGINULINA CONSOBRINA, Terq., PI. XXX VIII, fig. 5. 


M. testa recta, ovata, utrinque rotundata, antice ampliore 
quam postice, supra lœvigata, costlis rectis, elatis, obtusis, 
* supra in arca conjunctis ornata, loculis obscuris. 

Coquille droite, ovale,” arrondie aux extrémités, plus 
large en avant qu’en arrière, lisse en dessus, ornée de 
côles espacées, droites, élevées, obtuses, jointes en arc 
dans le haut, loges non visibles. 


Dimensions: haut. 0,41 ; larg. 0,20 ; grossi 40 fois. 


Cette espèce, par sa forme et par ses ornements, paraît 
se confondre avec le M. prima, du Lias. (Terquem. 
1 Mém. sur les For. du Lias de la Moselle, p. 52, 
PI. II, fig. 5, a, b,) dont elle semble ne constituer 
qu'une variété, aucun caractère spécifique ne se produi- 
sant pour les distinguer. 


MaARGINULINA INCLUSA, Terq., PI. XXXVIIL fig 6. 


M. testa elongata, recta, rotundata, postice leniter atte- 
nuala, costis (8) rectis, obstusis ornata, loculis sex subplanis, 
suturis profundis. 


Coquille allongée, droite, arrondie, légèrement rétrécie 
en arrière, ornée de 8 côtes droites, obtuses, se conti- 
nuant jusque près de l'ouverture , formée de 6 loges non 
sillantes, sutures profondes. 

Dimensions : haut. 0,62 ; larg. 0,18; grossi 40 fois. 


Cette espèce se rapproche des espèces vivantes et dif- 
fère des fossiles du Lias par ses côtes qui se continuent 
sur la partie antérieure. 


Genre FRONDICULARIA, Defrance. 


Dans notre 3° Mémoire, (1) nous avons exposé la 
diagnose de ce genre et nous avons représenté dix espèces 
et Ge nombreuses variétés; il nous reste à signaler deux 
espèces nouvelles, qui diffèrent complètement des précé- 
dentes par leur forme et leurs ornements. 


FronpicuLaRIA PUPA, Terq., Pl. XXX VIII, fig. 7, à, b. 


F. tesla elongata, compressa, in medio late canaliculata, 
postice atienuata, antice rotundala, lateribus angulata, cos- 
tulis rectis, strictis, angustissimis ornata, loeulis posticis obs- 
Curis, duobus anticis vix perspicuis, ultimo strangulato, 
ovato. 


Coquille allongée, comprimée, largement canaliculée, 
dans le milieu, atténuée en arrière, arrondie en avant, 


anguleuse sur le pourtour, ornée de nombres côtes 
droites, fines et serrées, formée en arrière de loges non 


(1) Terquem, 3 Mém. sur les Foraminifères de EOpAte À in- . 
férieure de Fontoy, p. 212 et suivantes. 


— 347 — 
distinctes, de deux loges peu visibles en avant, la der- 
nière étranglée et ovale. 
Dimensions : haut. 1,16 ; larg. 0,28: grossi 20 fois. 


FRONDICULARIA ABBREVIATA, Terq., PL XX XVIII, fig. 8. 


F. testa abbreviata, conica, compressa, ulrinque et circi- 
ter rotundata , in medio lato instructa canaliculo, utrinque 
costa limitato, costulis angustis, rectis ornata, loculis qua- 
ternis, quadrangularibus, primo et ultimo subprominenti- 
bus, duobus medianis planis, suturis rectis. 

Coquille courte, conique, comprimée, arrondie aux 
extrémités et sur le pourtour, munie dans le milieu a’un 
large canal, bordé de chaque côté d’une côte obtuse, or- 
née de fines côtes droites, formée de quatre loges qua- 
drangulaires, la première et la dernière légèrement sail- 
lantes, les deux médianes planes, sutures Wansnersalos 
et droites. 


Dimensions : haut. 0,44 ; : larg: 0,21: grossi 50 fois. 


| Genre FLABELLINA, d'Orbigny. 

Dans notre troisième Mémoire, (1) nous avons exposé 
la diagnose du genre, et nous avons fait observer que 
les Flabellines ayant pour base une Cristellaire adulte, on 
pouvait les diviser suivant les dispositions qu'affecte 
cette base et leur appliquer le nom spécifique, que cette 
base a reçu dans la classification du genre Cristellaire. 

Nous n'avons à produire que quelques variétés qui 
viennent counpléter les séries déjà publiées. 


FLABELLINA PRIMORDIALIS, Terq. PI. XX X VITE, fig. 9 et 10. 
7 Terg. 0. C. p. 221, PL. XXII, fig, 19 à 24. 


(1) Terquem. 3° TN sur les Foraminifères de Avotee E infé- 
rieure de Fontoy, p« 219 et suivantes. 


— 348 — 


Fig, 9. Cette coquille se rapporte à la variété fig. 23 
par la forme de la base, dont les loges ne sont visibles 
que par transparence; elle est ornée de cinq côtes verti- 
cales, qui recouvrent la première loge en chevron ; la der- 
nière loge est lisse et aiguë à ses extrémités postérieures. 


Dimensions : haut. 0,48 ; larg. 0,22 ; grossi 50 fois. 


Fig. 10. Cette coquille se rapporte à la variété fig. 24 
et en diffère par la forme triangulaire de la base; les 
trois loges antérieures saillantes, les précédentes planes. 


Dimensions : haut. 0,42 ; larg. 0,22 ; grossi 50 fois. 


FLABELLINA TRIQUETRA, Terq., PI. XX X VIIL, fig. 11 et 12. 
Terq. O. G. p. 223, PL XXIII, fig. 26 à 28. 


Fig. 11. Cette coquille difière du type par ses loges 
non bordées ; la dernière est très développée et s'étend 
sur la moitié de la hauteur de la base. 


Dimensions: haut, 0,48 ; larg. 0,27; grossi 50 fois. 


Fig. 12. Cette coquille se rapproche de la variété fig. 28, 
toutes les loges sont régulièrement arquées et planes. 


Dimensions: haut. 0,45; larg. 0,23; grossi 50 fois. 


FLABELLINA ANCEPS, Terq., Pl. XXXVIII, fig. 13. 
Terq. O. C. p. 223, PI. XXIIL, fig. 25. 


Cette coquille se rapproche du type par la disposition 
de la base, dont les loges sont saillantes et triangulaires ; 
les deux antérieures sont en chevron et planes; toute la 
coquille est lisse et translucide. 


Dimensions : haut. 0,48; larg. 0,19; grossi 50 fois. 


FLABELLINA CENTRALS, Terq., Pl. XX XVIII, fig. 14. 
Terq. O. G., p. 230, PI. XXIV, fig. 22. 


Cette coquille se rapporte au type par une base iden- 
tique, et en diffère par ses loges antérieures qui sont bor- 
dées et saillantes ; le test est brillant et transparent. 

Dimensions : haut, 0,58; larg. 0,23 ; grossi 40 fois. 


Genre CRISTELLARIA, (1) Lamarck. 


Nous avons dans notre second mémoire longuement 
exposé l'étude de ce genre qui se présente dans l'Oolithe 
inférieure avec tant d'abondance et de variété; pour 
pouvoir faciliter le classement d'un si grand nombre de 
fossiles, nous avons dû établir des divisions et nous 
avons pris pour guide la position de la loge initiale et 
l'état d'enroulement de la base. 

Nous avons à produire une espèce nouvelle, qui se 
présente, comme les congénères, accompagnée d'un cer- 
tain nombre de variétés, qui constituent un ensemble de 
coquilles passant du simple au composé, Cette espèce 
appartient à la 7° division, à base enroulée et douée d’une 
loge initiale centrale ; elle se rapproche du C. polymorpha 
par ses côtes carrées, et en diffère par la coquille qui ne 
se développe pas en crosse et par la dernière loge qui 
n’est pas tronquée sur le côté ventral. 

Quant aux autres coquilles que nous publions, nous 
les donnons uniquement comme des cas morphologiques, 
qui viennent s'ajouter aux espèces et variétés déjà classées. 


CRISTELLARIA PRIMORDIALIS, Terd., PL XXXVIII, 
fig. 15 à 17. 
‘Terquem, ©. C., p. 166, PL IX, fig. 1 à 10. 
Fig. 15. Cette variété se rapproche de la fig. 7, est 
ornée de grosses côtes irrégulières; loges non distinctes. 
Dimensions : haut. 0,37 ; larg. 0,25 ; grossi 60 fois. 


Fig. 16. Coquille comprimée, lagéniforme, ornée de 
fines côtes onduleuses, formée de loges planes, arquées, 
concentriques. 


_ (1) Terquem. Deuxième mémoire sur les Foraminifères de 
l'Oolithe inférieure de Fontoy, p. 141 et suivantes, 


— 350 — 


Dimensions: haut, 0,51; larg. 0,20; grossi 40 fors. 

Fig. 17. Coquille allougée, comprimée, lisse, formée 
de loges droites, obliques, irrégulières, alternativement 
larges et étroites. 


Dimensions : haut. 0,46; larg, 0,17 ; grossi 40 fois. 


CRISTELLARIA ANGEPS, Terq., Pl. XX XVIII, fig. 18 à 28, 
PI. XXXIX., fig. 1 à 3. 


Terquem, O. G., p. 166, PI. IX, fig. 11 à 21. 


Fig. 18. Coquille allongée, comprimée, lisse, formée 
de cinq loges obliques, les trois premières planes, les 
deux dernières saillantes. 


Dimensions : haut, 0,38 ; larg. 0,17; grossi 60 fois. 


Fig. 19. Cette variété se rapproche de la fig. 13 et en 
diffère par sés loges toutes arquées et projetées en arrière. 


Dimensions: haut. 0,39; larg. 0,17; grossi 60 fois. 
Fig. 20. Coquille trigone, très comprimée, lisse, for- 
mée de loges saillantes, obliques, arquées sur le dos. 
Dimensions : haut. 0,96; larg. 0,50 ; grossi 25 fois. 
Fig. 21. Coquille ovale, comprimée, lisse, irrégulière, 
formée en arrière de quatre loges planes, obliques, et en 
avant d’une loge irrégulière, très développée et saillante. 
Dimensions: haut. 0,45; larg. 0,20; grossi 50 fois. 
Fig. 22. Coquille irrégulière, lisse, formée de cinq 
loges, les deux premières planes, triangulaires, la sui- 
vante irrégulière, allongée, développée et saillante, les 
deux dernières planes, quadrangulaires, obliques. 
Dimensions : haut, 0,42; larg. 0,28 ; grossi 50 fois. 
Fig. 23, a, b. Coquille irrégulière, lisse, arrondie en 
arrière, trigone en avant, formée de loges irrégulières, la 
première sphérique et mucronée, les trois suivantes qua- 


drangulaires, la dernière ovale, anguleuse, très déve- 
loppée. Ç 


Dimensions: haut. 0,38; larg. 0,20; grossi 60 fois. 


us 


Fig. 24. Coquille allongée, ovale, comprimée, arron- 
die en arrière, atténuée en avant, formée de loges planes, 
non distinctes, les deux dernières saillantes; vues par 
transparence, loges nembreuses, obliques, à cloisons 
larges, n'atteignaut pas le dos. , 


Dimensions: haut. 0,64 ; larg. 0,26 : grossi 40 fois. 
Fig. 25. Coquille allongée, lisse, comprimée, formée 


de loges irrégulières, les quatre premières saillantes, à 
cloisons transversales, les trois suivantes planes à cloi- 
sons obliques et projetées sur les précédentes, une loge 
suivante lisse, l'avant-dernière développée, saillante et 


oblige, la dernière triangulaire, très petite, 
Dimensions : haut. 0,73 ; larg. 0,39 ; grossi 30 fois. 


Fig. 26, a, b. Coquille irrégulière, comprimée, rétré- 
cie aux extrémités, élargie dans le milieu, ornée de stries 
très fines, serrées et verticales, premières loges non dis- 
tinctes, l’avant-dernière très développée, la dernière très 
petite, triangulaire, suture très marquée ; vues par trans- 
parence, premières loges nombreuses, obliques, RS 
lières, croissant peu. 


Dimensions : haut. 0,57 ; larg. 0,18 ; grossi 40 fois, 


Fig. 27. Coquille irrégulière, allongée, arrondie en 
arrière, en forme de sac, rétrécie en avant, ornée de fines 
côtes verticales, coudées en arrière, premières loges pla- 
nes, obliques; vue par transparence, la dernière loge . 
lisse, renflée, saillante et oblique. 


Dimensions : haut. 0,52 ; larg. 0,20 ; grossi 40 fois. 

Fig. 28. Coquille irrégulière, comprimée, semi-lunai- 
re, lisse, formée de loges non distinctes ; vues par trans- 
parence, loges obliques, la dernière très développée, 
triangulaire. 

Dimensions : haut. 0,68 ; larg. 0,33 ; grossi 30 fois. 

PI. XXXIX. — Fig. 1. Coquille translucide, allon- 
gée, arquée, lisse, transversalement presque ronde, at- 


E — 


rondie en arrière, acumininée en avant, formée de loges 
planes, régulières, la première semi-lunaire, les deux 
suivantes triangulaires, les autres quadrangulaires. 


Dimensions : haut, 0,45; larg. 0,22; grossi 50 fois. 


Fig. 2. Coquille ovale, lisse, comprimée, subacuminée 
en avant, formée de loges planes ; vues par transparence, 
la première arrondie, les suivantes obliques plus ou 
moins arquées, la dernière allongée et projetée sur la 
première. 

Dimensions : haut. 0,48 ; larg. 0,25 ; grossi 50 fois. 


Fig. 3. Coquille régulièrement ovale, comprimée, 
lisse, formée de loges planes, non distinctes; vues par 
transparence, loges régulières, les premières transver- 
sales, les dernières verticales’ 


Dimensions : haut. 0,46; larg, 0,21; grossi 50 fois. 


CRISTELLARIA SUBINVOLUTA, Terq., PL XXXIX, 
Fig. 4à 12. 


Terquem, 2° Mém., p. 171, PI. X, fig. 1 à 18. 


Fig. 4. Coquille ovale, comprimée, lisse, arrondie en 
arrière, rétrécie en avant, formée de loges irrégulières, 
les premières planes, les deux dernières obliques et sail- 
lantes, munies d’un bourrelet aux sutures. 


Dimensions: haut. 0,47 ; larg. 0,23; grossi 50 fois. 


Fig. 5. Coquille irrégulière, lisse, lagéniforme, ovale 
transversalement, arrondie en arrière, rostrée en avant, 
formée de loges planes, la première saillante, les trois 
suivantes transversales, les quatre dernières obliques.. 


Dimensions: haut. 0,42; larg. 0,18 ; grossi 50 fois. 


Fig. 6. Coquille allongée, lisse, comprimée, arquée en 
arrière et sur le dos, excavée sur le côté ventral, formée 
de premières loges planes, la dernière saïllante, allongée 
et élargie. 


Dimensions : haut. 0,18 ; larg. 0,19 ; grossi 50 fois. 


— 393 — 
Fig. 7. Coquille ovale, comprimée, lisse, arrondie en 
arrière, subacuminée en avant, formée de loges planes, 
les deux antérieures obliques. 


Dimensions: haut. 0,42; larg. 0,22 ; grossi 50 fois. 

Fig. 8. Coquille ovale, allongée, lisse, presque ronde 
transversalement, arrondie en arrière, subacuiminée en 
avant, formée de loges planes; vues par transparences 
les trois premières loges transversales, les deux dernières 
obliques. 

Dimensions: haut. 0,50; larg. 0,20 ; grossi 40 fois. 

Fig. 9. Coquille ovale, comprimée, irrégulière, ornée 
de fines côtes espacées, irrégulières, formée de loges non 
distinctes, la dernière loge ovale, allongée, verticale, sé- 
parée de la coquille par un large et profond sillon. 


Dimensions : haut. 0,50 ; larg. 0,29; grossi 40 fois. 

Fig. 10. Coquille ovale, comprimée, lisse, translucide, 
arrondie en arrière, acuminée en avant, formée de loges 
irrégulières, peu saïllantes, les quatre premières obli- 
ques, les deux suivantes transversales, la suivante très 
large, la dernière triangulaire. 

Dimensions : haut. 0,80 ; larg. 0,34; grossi 30 fois, 

Fig. 11. Coquille irrégulièrement quadrangulaire, 
comprimée, lisse, formée de six loges saillantes. 

Dimensions : haut. 0,37 ; larg. 0,20; grossi 60 fois. 

Fig. 12: Coquille irrégulièrement ovale, translucide, 
comprimée, lisse, formée de loges planes, les deux pre- 


mières transversales, les cinq suivantes n'’atteignant pas 
le bord ventral, les deux dernières arquées et allongées. 


Dimensions : haut. 0,33 ; larg. 0,21; grossi 70 fois. 


CRISTELLARIA SEMI-INVOLUTA, Terq., Pl. XXXIX, 
Fig. 13 à 20. 


Terquem, 2° Mém., p. 175, PI. XI et XII. 


— 354 — 


Fig. 13. Coquille ovale, comprimée, arrondie en ar- 
rière, subacuminée en avant, ornée de fines côtes-verti- 
cales, onduleuses, entourée d'une large carène foliacée, 
formée de loges planes : vues par transpare ence, loges an- 
térieures recourbées vers la base. 


Dimensions: haut, 0,92: larg, 0,48 ; grossi 25 fois. 


Fig, 14, Coquille allongée, droite, lisse, enroulée à la 
base, formée en arrière de loges triangulaires et en avant 
de loges quadrangulaires obliques. 


Dimensions: haut. 0,52 ; larg. 0,15; grossi 40 fais. 
Fig. 15. Coquille ovale, lisse, comprimée, arrondie en 


arrière, subacuminée en avant, formée à la base de deux 
loges sphériques et en avant de quatre loges arquées. 


Dimensions: haut. 0,43; larg. 0,20; grossi 50 fois. 


Fig. 16. Coquille ovale, lisse, comprimés, arrondie 
en arrière, subaiguë en avant, formée d’une loge initiale 
sphérique, les suivantes arquées et planes, les deux dér- 
nières appuyées sur la base, la dernière saillante. 


Dimensions : haut. 0,45; larg. 0,28 ; grossi 50 fois. 


Fig. 17. Coquille ovale, lisse, comprimée, formée à la 
base de loges planes, les deux antérieures saillantes, la 
dernière très développée, repliée sur la base. 


Dimensions : haut. 0,39; larg. 0,18; grossi 60 fois. 


Fig. 18. Coquille ovale, comprimée, ornée de fines 
côtes verticales, irrégulières, formée de loges visibles par 
transparence, celles de la base arquées, loges antérieures 
obliques et droites, 


Dimensions: haut. 0,86 ; larg. 0,37 ; grossi 30 fois. 


Fig. 19, a, b. Coquille conique, lisse, comprimée, ar- 
rondie en arrière, formée à la base de loges triangulaires 
et en avant de loges obliques, quadrangulaires, planes. 


Dimensions: haut. 0,65 ; larg. 0,18; grossi 40 fois. 


— 355 — 


Fig. 20. Coqaille allongée, lisse, arrondie, sensible- 
ment égale sur toute sa hauteur, formée à la base de 
trois loges triangulaires et en avant de loges quadrangu- 
laires, peu saillantes. 


Dimensions: haut. 1,00 ; larg. 0,22; grossi 20 fois. 


CRiISTELLARIA HYBRIDA, Terq., PI. XX XIX, fig. 21 à 25. 
Terquem, 2° Mém., p. 179, pl. XIV, fig. 1 à 30. 


Fig. 21. Coquille conique, étroite et arrondie en 
en arrière, élargie en avant, ornée de fines côtes , obli- 
ques , régulières , formée à la base de cinq loges arquées 
et en avant de loges rhomboédriques, planes. 

Dimensions: haut. 0,85 ; larg. 0,23; grossi 30 fois. 

Fig. 22. Coquille ovale-allongée, lisse, comprimée, 
formée à la base de loges triangulaires, planes, et en 
avant de trois loges très-développées et saillantes. 

Dimensions : haut. 0,48 ; larg. 0,25 ; grossi 50 fois. 


Fig. 23. Coquille ovale, lisse, comprimée, arrondie en 
arrière, rétrécie en avant, formée à la base d’une loge 
sphérique , et de quatre loges arquées , triangulaires, en 
avant de loges allongées, reposant sur la première, la 
dernière triangulaire. 

Dimensions : haut. 0,58 ; larg. 0,32; grossi 40 fois. 

Fig. 24. Coquille ovale-allongée, lisse, comprimée, 
formée à la base de nombreuses loges arquées et en avant 
de loges obliques, quadrangulaires. 


Dimensions : haut. 0,72; larg. 0,38; grossi 30 fois. 


Fig. 25. Coquille ovale-allongée , lisse, très-compri- 
mée , formée de loges visibles par transparence, la pre- 
mière sphérique, toutes les autres arquées. 


Dimensions : haut. 0,84; lar, 0,32; grossi 30 fois. 


CRISTELLARIA LACUNATA, Terq., PI. XXXIX, fig. 26 et 27. 
Térquem, 2° Mém., p. 184, pl. XVI, fig. 22 à 29. 
2 


— 356 — 


Fig. 26. Coquille ovale, lisse, comprimée , formée de 
loges régulières, planes, triangulaires, base complète- 
ment enroulée, centre évidé. 

Dimensions : haut. 0,66; larg. 0,50; grossi 40 fois. 

Fig. 27. Coquille ovale, lisse, comprimée, formée de 
loges planes, base semi-lunaire , loges triangulaires , les 
dernières quadrangulaires, projetées sur la base. 


Dimensions : haut. 0,47; larg. 0,23; grossi 50 fois. 


CRISTELLARIA CENTRALIS, Terq., PI. XXXIX, fig. 28 à 90. 
Terquem, 2° Mém., p. 181, pl. XV, fig. 1 à 30. 


Fig. 28. Coquille ovale, lisse, comprimée, formée de 
loges renflées, triangulaires, celles de la base très-petites, 
les quatre antérieures développées, dont trois projetées, 
sur la base. 

Dimensions : haut. 0,60 ; larg. 0,33 ; grossi 40 fois. 

Fig. 29. Coquille incomplète, allongée, droite, lisse, 
comprimée sur le côté ventral , élargie et tronquée sur le 
côté dorsal, formée de loges saillantes , celles de la base 
très-petites triangulaires , les antérieures obliques, qua- 
drangulaires. 

Dimeusions : haut, 0,75; larg. 0,31 ; grossi 30 fois. 

Fg. 30. Coquille ovale, lisse, comprimée , formée de 
loges saillantes, celles de la base sphériques, une sui- 
vante triangulaire , les autres quadrangulaires, obliques, 
régulières. ee 

Dimensions : haut. 0,54 ; larg. 0,27 ; grossi 40 fois. 


CRISTELLARIA INSTABILIS, Terq., PI. XL, fig. { à 6. 
Terquem, 2° Mém., p. 170, PI. XVII et XVIII. 


Fig. {. Coquille irrégulière, lisse, comprimée, formée 
à la base de trois loges triangulaires , planes , d’une sui- 
vante quadrangulaire, arquée et plane, la derrière tri- 
angulaire, très-développée et saillante. 


— 351 — 
Dimensions : haut. 0,31; larg. 0,21 ; grossi 60 fois. 


Cette variété se rapproche par les dispositions de la 
base de la fig. 23, pl. XVII, et en diffère par la forme 
subquadrangulaire de la coquille et par loge antérieure. 


Fig. 2. Coquille ovale, lisse, comprimée formée de 
loges planes, à la base quatre loges sphériques , placées 
sur une ligne horizontale, les autres loges quadrangu- 
laires, arquées ou obliques. 


Dimensions: hautt 0,46 ; larg. 0,24; grossi 50 fois. 


Cette varièté, par la disposition de la base, se rappro- 
che de la fig. 10, pl. XVIII, et en diffère par ses loges 
non saillantes. 


Fig. 3. Coquille ovale, lisse, comprimée, formée de 
loges visibles par transparence ; à la base, trois loges, 
une sphérique, les deux autres ovales et verticales, les 
trois antérieures irrégulières, obliques, cloisons très 
larges. 


Dimensions : haut. 0,42; larg. 0,23 ; grossi 50 fois. 


Fig. 4. Coquille ovale-allongée, lisse, très comprimée, 
formée de loges visibles par transparence ; à la base, deux 
loges sphériques, les suivantes nombreuses, les premières 
arquées et étroites, les dernières quadrangulaires et 
obliques. 

Dimensions : haut. 0,90; larg. 0,36, grossi 30 fois. 


Fig. 5. Coquille irrégulière, arrondie en arrière, tron- 
quée en avant, lisse, comprimée, formée à la base de 
trois loges sphériques, saillantes, et en avant de loges 
planes, plus ou moins quadrangulaires. 


Dimensions : haut. 0,60; larg. 0,33 ; grossi 40 fois. 


Fig. 6, a, h. Coquille droite, comprimée, arrondie en 
arrière, obliquement tronquée en avant, ornée de quatre 
côtes verticales, formée de loges planes, base légèrement 
renflée, semi-lunaire, à loges aiguës en avant, arrondies 
en arrière, loges antérieures peu distinctes et obliques. . 


Dimensions : haut. 0,54; larg. 0,21 ; grossi 40 fois. 


— 358 — 
CRISTELLARIA FLAGELLUM, Terq., PL. XL, fig. 7 à 23. 


C. testa orbiculari, disciformi vel ovato-elongata, sæpius 
carina foliacea circumdata, costis quadrangularibus, ra- 
diantibus in angusta et elongata flagelli lorica, irregulari- 
ter intorta desinentibus ornata, aut costis carentibus, toti- 
dem fossiculis elongatis, profundis munita, loculis triun- 
gularibus, basi involuta regulariter. 


Coquille orbiculaire disciforme ou ovale-allongée, le 
plus souvent entourée d’une carène foliacée, ornée de 
côtes carrées , rayonnantes , la plupart terminées comme 
la lanière d’un fouet, allongée, étroite et plus ou moins 
contournée ; les côtes parfois remplacées par des incisions 
larges et profondes : base enroulée à un ou deux tours 
de spire; formée de loges triangulaires , plus où moins 
arquées. 

Cette espèce appartient à la 7° division qui comprend 
les coquilles à base enroulée et douée d'une loge initiale 
centrale. 

Cette espèce comme ses congénères montre une série 
de formes assez variées et des coquilles qui, par leurs 
ornements, passent du simple au composé; les passages 
sont tellement insensibles qu’on ne saurait y trouver les 
éléments pour pouvoir établir plusieurs espèces; de la 
sorte on pourrait prendre pour type la coquille la plus 
ornée, pour arriver graduellement à celle qui l’est le 
moins, ou à l'inverse passer de la coquille la plus simple 
à la plus composée. Nous avons cru devoir, comme dans 
nos précédentes études, donner la série qui permet, une 
fois de plus, d'apprécier l'état morphologique que pré- 
sentent certaines espèces. 

Cette espèce, assez commune dans le Fuller’s-earth de 
Fontoy, se présente de même dans les environs de Var- 
sovie; les variétés diffèrent un peu d’une localité à l’autre. 


Fig. 7. Coquille ovale-allongée, carénée, munie de six 
côtes rayonnantes, terminée carrément, n atteignant pas 
le bord dorsal, et partant d’un point ‘central, dernière 


— 359 — 


loge privée de côte et munie d’un large sillon; ouverture 
Dimensions : haut. 0,64; larg. 0,38; grossi 40 fois. 
Fig. 8. Coquille arrondie en arrière, conique en avant, 
carénée, munie de sillons larges et profonds, rayonnants, 
et très atténués près du bord dorsal. 
Dimensions: haut. 0,60 ; larg. 0,40 ; grossi 40 fois. 
Fig. 9. Coquille semi-lunaire, entourée d'une étroite 
carène, munie de six incisions larges et profondes, aiguës 
vers le centre, arrondies du côté du bord dorsal, qui ne 
touchent pas le centre et s'arrêtent loin du bord extérieur. 
Dimensions: haut. 0,52 ; larg. 0,36 ; grossi 40 fois. 
Fig. 10. Coquille anormale, base régulière, non earé- 
née, ornée de côtes disposées en étoile à six rayons ar- 
qués et terminés en pointe; trois loges antérieures, sail- 
Jantes et placées dans une direction inverse à l'enroule- 
ment de la base. 
Dimensions: haut. 0,78; larg. 0,37 ; grossi 30 fois. 
Fig. 11. Coquille orbiculaire, entourée d’une étroite 
carène, munie de sept sillons rayonnants, élargis à leur 
extrémité dorsale. 
Dimensions: haut. 0,57 ; larg. 0,40; grossi 40 fois. 
Fig. 12. Coquille ovale-allongée, surface légèrement 
rugueuse, entourée d’une carène à peine visible, ornée de 
côtes irrégulières, les trois premières terminées en forme 
de crochet, les deux dernières arrondies à leur sommet. 
Dimensions : haut. 0,70; larg. 0,40 ; grossi 30 fois. 
Fig. 13, a. Coquille orbibulaire, non carénée, ornée de 
huit côtes rayonnantes, extrémités atténuées et repliées. 
Fig. 13, b. Surface interne montrant la disposition 
régulière des loges. 
Dimensions : haut. 0,62; larg. 0,46; grossi 40 fois. 
Fig. 14. Coquille ovale-allongée, entourée d'une carène 
foliacée, ornée de sept côtes, les quatre premières termi- 
nées carrément et n'atteignant pas le bord dorsal, les 


— 360 — 


trois dernières allongées et terminées extérieurement en 
forme de crochet, se continuant en une très fine côte 
contournée. 


Dimensions : haut. 0.74; larg. © 50; grossi 30 fois. 


Fig. 15. Coquille allongée, entourée d'une étroite 
carène, ornée de cinq côtes, les deux premières terminées 
en crochet, les trois antérieures terminées en lanière 
contournée. 


Dimensions : haut. 0,70; larg. 0,38 ; grossi 30 fois. 


Fig. 16. Coquille orbiculaire, entourée d’une carène 
foliacée, munie de côtes émanant d’une plaque centrale, 
les six premières tronquées à leur extrémité, les six an- 
térieures repliées en forme de fouet. 


Dimensions: haut. 0,90; larg. 0,60; grossi 25 fois. 


Fig. 17. Coquille allongée, non carénée, ornée de côtes 
rayonnantes, les cinq premières arquées, les quatre der- 
nières repliées en forme de longue lanière. 


Dimensions: haut. 0,74; larg. 0,52; grossi 30 fois. 
Fig. 18 Coquille ovale-allongée, carénée, ornée d’un 
anneau central d'où partent les côtes, les deux premières 


terminées en forme de crochet, les quatre dernières en 
forme de longue lanière contournée. 


Dimensions : haut. 0,46 ; larg. 0,28; grossi 40 fois. 
… Fig. 19. Coquille orbiculaire, entourée d’une large 
carène, ornée d'un anneau central d'où partent les côtes, 
toutes terminées en lanière, devenant plus longue avec 
l'accroissement de la coquille. 

Dimensions : haut. 0,88; larg. 0,62; grossi 30 fois. 


Fig. 20. Coquille orbiculaire, entourée d'une large ca- 
rène, munie dans le centre de deux anneaux et de six 
côtes terminées en lanière contournée. 


Dimensions : haut. 0,63 ; larg. 0,46 ; grossi 40 fois. 


Fig. 21. Coquille ovale-allongée, carénée, ornée de 


côtes contournées , terminées en lanière versement 
enroulée, 


LM | 
Dimensions : haut. 0,82; larg. 0,52; grossi 20 fois. 
Fig. 22. Coquille ovale, carénée, ornée de côtes con- 
tournées et terminées par une longue lanière diversement 
enroulée. 

Dimensions : haut. 0,54; larg. 0,38; grossi 40 fois. 

Fig. 23. Coquille ovale, carénée, ornée de quelques 
côtes contournées et terminées par une très longue la- 
nière diversement enroulée. 

Dimensions: haut. 0,59; larg. 0,40 ; 'grossi 40 fois. 


CRISTELLARIA POLYMORPHA, Terq., PI. XL, fig. 24 à 26; 
PL. XL, fig. 1 à5. | 


| Terquem, 2 Mëém., p. 192, PL. XIX, XX et XXI. 


Malgré le grand nombre de variétés que nous avons 
produites pour cette espèce, nous en avons encore trouvé 
huit, que nous avons cru devoir représenter; quelques- 
unes, par la disposition de leurs ornements, viennent 
démontrer que les côtes n’ont aucun rapport ni avec le 
nombre ni avec la forme des loges. 


La figure ? (pl. 41) montre les côtes rates en la- 
nière contournée comme dans le C. flagellum, mais le 
caractère général du C. Polymorpha s'y reconnaît d’une 
manière évidente ; indépendamment d'une côte qui en- 
toure la coquille, celle-ci est encore douée d’une carène 
dorsale. 

Les autres figures sont remarquables par l'enchêvre- 
ment des côtes et des ornements. 


Fig. 24. Coquille ovale, comprimé, anguleuse en avant, 
arrondie en arrière, loges non visibles , ornée de côtes 
contournées, obliques. 

Dimensions : haut. 0,43; larg. 0,27 ; grossi 50 fois. 

Fig. 25. Coquille ovale, comprimée, anguleuse en 
avant, arrondie en arrière, ornée de côtes irrégulière- 
ment anguleuses. 


Dimensions : haut, 0,56 ; larg. 0,38 .:,cossi 40 fois. 


— 362 — 


Fig. 26. Coquillé ovale-allongée, comprmée, loges non 
distinctes, ornée de côtes obliques et de quelques fines 
côtes contournées, 

Dimensions : haut. 0,76 ; larg. 0,38 ; grossi 30 fois. 

PI. XLI, fig. 1. Coquille ovale, subaïguë en avant, 
arrondie en arrière , base très-courte , ornée de quelques 
côtes verticales, contournées et de fines côtes enlacées. 

Dimensions : haut. 0,61 ; larg. 0,40; grossi 40 fois. 

Fig. 2. Coquille ovale-allongée, atténuée en avant, 
arrondie en arrière, munie sur le côté ventral de deux 
plis, et sur le côté dorsal d’une carène tronquée, ornée 
sur sa base de côtes contournées , et dans le haut de trois 
côtes transversales, terminées en forme de lanière con- 
tournée. 

Dimensions : haut. 1,04; larg. 0,50 ; grossi 20 fois. 


Fig. 3. Coquille ovale, atténuée en avant, arrondie en 
arrière , ornée de nombreuses côtes irrégulièrement con- 
tournées. 

Dimensions : haut. 0,62 ; larg. 0,44; grossi 40 fois. 

Fig. 4. Coquille ovale-allongée, très-comprimée, ornée 
de côtes irrégulières, transversales, repliées, de côtes 
contournées et d'autres en anneaux. 

Dimensions : haut, 1,08 ; larg. 0,46; grossi 30 fois. 

Fig. 5. Coquille régulièrement ovale, ornée de quel- 
ques grosses côtes et de nombreuses fines côtes enlacées 
et enchevetrées. 


Dimensions : haut. 0,78 ; larg. 0,42 ; grossi 30 fois. 


Genre GLOBIGERINA, d'Orbigny (1). 


« Coquille libre, spirale, très gobuleuse, toujours ru- 
gueuse et criblée de trous, formée d’une spire enroulée 
sur le côté, composée de loges peu nombreuses, sphé- 


(1) D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne 
(Autriche), p. 161. 


— 963 — 
roïdes, représentant dans leur ensemble un amas spiral 
‘de petits globes. Ouverture en forme de croissant ou 


- d’échancrure plus ou moins profonde, située vers l'axe 
de la spire à l'angle ombilical. » 

« Rapports et différences. L'enroulement spiral de pres- 
que toutes les Trochoïdées se remarque dans ce genre, 
mais d’une manière moins distincte, par suite du petit 
nombre et de la grandeur démesurée des loges qui com- 
posent ia coquille, représentant chacune une petite 
sphère. Son ouverture en croissant, placée comme chez 
les Rosalines et les Valvulines, est sans diaphragme. 
Quelques espèces de ce genre nous ont beaucoup embar- 
rassé : avec les mêmes loges sphéroïdes, avec les mêmes 

formes, les unes n’ont aucune autre ouverture extérieure 
que les très petites qui couvrent les dernières loges ; 
d’autres, au lieu d’avoir l'ouverture seulement à la der- 
nière loge, en ont plusieurs aux dernières. Néanmoins, 
les passages existant entre ces coquilles nous empêchent 
d'en faire autant de divisions. » 

« Les Globigérines se sont montrées büue la première 
fois sur le globe avec la craie blanche ou l'étage sénonien. 
A l'état vivant, elles se trouvent avec abondance dans 
toutes les mers. » 

Nous n'avons pas eu à constater leur présence dans le 
lias, mais nous les trouvons assez abondantes dans 
l’Oolithe inférieure, où elles se produisent à l’état de 
moules en sulfure de fer et de très petite taille. 

Le genre Globigerina comprend deux sortes de coquilles 
qui présentent deux caractères distincts ; les unes sont 
formées de loges de grosseur différente, constituant deux 
ou trois tours de spire; les autres sont formées de deux à 
cinq loges de grosseur sensiblement égale et aceolées sur 
le même plan, ne constituant qu’un seul tour de spire. 

On peut se demander si, pour ces fossiles, il faut éta- 
blir autant d'espèces que les coquilles possèdent de loges, 
et à l'instar de d'Orbigny (1) créer un G. bilobata et un 


. (1) D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne 
(Autriche), p. 161 à 164, pl. 9, fig. 7 à 14. 


— 364 — 


G. quadrilobata, où s'il n’est pas plus rationnel d'admettre 
que le bilobata est devenu quadrilobata en passant par un 
trilobata. Toutefois on ne saurait voir dans ces fossiles 
uu état embryonnaire de l'espèce douée d'une spire mul- 
tiple, par cette seule raison que les loges sont sensible- 
ment égales entre elles et aussi grandes que les loges ter- 
minales des coquilles enronlées. 


On peut donc pour ce genre établir deux divisions: 
l'une comprendra les coquilles munies de plusieurs tours 
de spire; l’autre les coquilles qui ne possèdent qu'un 
tour de spire, quel que soit le nombre des loges qui le 
composent; nous prendrons pour type de la première le 
G. bulloides, d'Orb., et pour type de la seconde le G, re- 
gularis, d'Orb. 

Reuss à publié en 1848, une suite aux Foraminifères 
des terrains tertiaires de Vienne, que d’Orbigny a fait 
connaître en 1846; il a établi un G. triloba, qui ne répond 
pas aux caractères que nous avons indiqués ci-dessus ; 
cette espèce est douée de trois tours de spire, dont le der- 
nier a trois grandes loges et les deux premiers n’en pos- 
sèdent que de petites. 


GLOBIGERINA LOBATA, Terq., Pl. XLI, fig. 6 à 9. 


G. nucleo rugosissimo, uno munilo anfractu, loculis 
duobus, ternis, quaternis vel quinis, interse œqualibus, 


Moule très rugueux, formé d’un tour de spire, à deux, 
trois, quatre ou cinq loges sphériques, toutes sensible- 
ment de même grandeur. 

A deux loges, fig. 6. Dimensions: haut. 0,27; larg. 
0,17 ; grossi 70 fois. | 

A trois loges, fig. 7. Dimensions: haut. 0,22; larg. 
0,16; grossi 80 fois. 

À quatre loges, fig. 8, a, b. Dimensions: haut. 0,19; 
larg. 0,18; grossi 100 fois. 

A cinq loges, fig. 9, a, b. Dimensions: haut. 0,19; 
larg. 0,13; grossi 100 fois. 


— 365 — 
GLOBIGERINA BULLOIDES, d'Orb., PI. XLI, fig. 10, a, b. 


d’Orbigny, For. tert. de Vienne (Autriche). p. 163, 
PI. IX, fig. 4 à 6. 

Moule très rugueux, formé de deux tours de spire, l’un 
de quatre petites loges sphériques, l’autre de cinq grosses 
loges; ensemble de dispositions qui ne permet pas de 
distinguer cette espèce des figures et descriptions don- 
nées par d'Orbigny pour des coquiiles tertiaires et vi- 
vantes. 


GLOBIGERINA OOLITHICA , Terq., PI. XLI, fig. 11, a, b. 


G. nucleo lævigato, anfractibus duobus, uno loculis qua- 
ternis minimis, sphæricis, in altero, loculis quinis inflatis, 
triangularibus. 

Moule lisse, formé de deux tours de spire, l’un à qua- 


tre loges très petiles, sphériques, Fautre de cinq S grosses 
loges triangulaires 


Dimensions : haut. 0,32: larg. 0,31 : grossi 60 fois. 


Genre ROBULINA, d'Orbigny (1). 


« Coquille libre, régulière, équilatérale, suborbicu- 
laire, le plus souvent carénée, d’une contexture vitreuse, 
brillante, formée d’une spire toujours embrassante, com- 
posée de loges allongées, se rejoignant au retour de la 
spire à la partie ombilicale. Ouverture triangulaire en 
fente longitudinale, située à l'angle earénal des loges. » 

« Rapports et différences. Par son enroulement com- 
plet et par son disque ombilical , cette coquille se rappro- 
che des Cristellaires embryonnaires ; elle en diffère par 
le manque constant d’un développement en crosse et par 


(1) D'Orbiguy, For tert, de Vienne, p. 94: 


— 306 — 
la position de l'ouverture qui n’est pas à l'angle extérieur, 
mais à l'angle interne de la dernière loge. » 


RoBuLina oo11THICA, Terq., PI1., XLI, fig. 12 a, b. 


R. tesia discoidea, lœvigai, nucleata, anguste et obtuse 
carinata, loculis triangularibus, planis, vix perspicuis. 

Coquille discoïde, lisse, munie d’un nucléus, entourée 
d'une carêne étroite et obtuse , formée de loges triangu- 
laires, planes, peu distinctes. 


Dimensions: Diamètre 0,98; grossi 25 fois. 
RoBuzina sEMI-NupA, Terq., P1. XLI, fig. 13, a, b. 


R. testa discoidea, lœvigata, carina spissa et rotundata 
circumdata , loculis obscuris, per lumine visuris, testæ 
dimidiam partem occupantibus, quadrangularibus , externe 
angulis açutis. 

Coquille discoïde , lisse, entourée d’une carène épaisse . 
et arrondie , loges visibles seulement par transparence, 
n'occupant que la moitié de la largeur de la coquille, et 
formant trois tours de spire , loges légèrement arquées, 
quadrangulaires, à angles aigus extérieurement. 

Dimensions : haut. 0,92 ; long. 0,68 ; grossi 25 fois. 


Genre NONIONINA, d'Orbigny (1). 


« Coquille libre, régulière, équilatérale, suborbiculaire, 
bulloïde ou comprimée, à dos arrondi , d’une contexture 
quelque fois vitreuse, brillante, le plus souvent perforée, 
formée d’une spire toujours embrassante, composée de 
loges arquées, se rejoingnant toujours au retour de la 
spire , et au centre ombilical, ouverture en fente trans- 


(1) D'Orbigny. For. tert, de Vienne, p. 105, 


— 267 — 


versale contre le retour de la spire et apparente à tous les 
les âges. » 

< Cette coquille diffère des genres qui précédent et des 
genres à coquille turbinée, par le manque de carène 
tranchante, par la position transversale de l'ouverture 
contre le retour de la spire et par sa position toujours 
équilatérale. » 


Nox1onINa NopuLosa , Terg., PI. XLI, fig. 14, a, b. 


N. nucle) orbiculari, noduloso, late wmbilicato, circiter 
rotundato, anfractu uno, loculis inflatis, lente crescentibus, 
irregulariter quadrangularibus. 

Moule orbiculaire, noduleux, largement ombiliqué, 
arrondi sur le pourtour, formé d’un tour de spire, à 
loges (7) renflées, coissant lentement, irrégulièrement 
quadrangulaires. 


Dimensions : haut, 0,52; larg. 0,50 ; grossi 40 fois. 


NONIONINA SUBANGULOSA, Terq., PI. XLE, fig. 15, a, b. 


N. testa discoidea, centro depressa , dorso aliquot notata 
angulis, anfractu uno, loculis triangularibus, prominenti- 
bus, tolidem costis quadrangularibus, arcuatis ornata. 

Coquille discoïdale , déprimée dans le centre, en partie 
anguleuse sur le dos, formée d’un tour de spire , à loges 
triangulaires, saillantes, sutures marquées par une côte 
carrée. 

Dimensions : haut. 0,45; larg. 0,34; grossi 40 fois. 


Genre ROTALINA, (1) d'Orbigny. 
« Coquille libre, déprimée ou trochoïde, finement per- 


(1) D'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 149. 


— 368 — 

forée , souvent carénée, formée d'une spire déprimée, 
tronquée ou conique, composée de loges déprimées, sou- 
vent carénées , percées d’une ouverture en fente longitu- 
dinale, contre le dernier tour de spire, n'occupant qu'une 
partie de la dernière loge. Pourtour généralement dé- 
pourvu d'appendices marginaux , avec où sans disque 
central. » 

« Rapports et différences. Pouvant se confondre, par sa 
forme extériéure, avec les Rosalina et les Truncalulina , 
ce genre se distingue néanmoins des premières par son 
ouverture contre le retour de la spire et seulement exté- 
rieure à la dernière loge, au lieu d'être dans l’ombilic et 
de se continuer d'une loge à l'autre; des secondes parce 
ue cette ouverture n'est pas continue du côté de la spire. 
11 diffère des Globigérines parce que, dans celles ei, les 
loges sont globuleuses et que l'ouverture est dans l'angle 
ombilical, au lieu d'être sur le côté de la loge. » 

Les Rotalines, quoique assez abondantes, se sont toutes 
montrées à l’état de moule en sulfure de fer ; les formes 
sont très variées et nous avons eu, pour nos dessins, à 
faire un choix parmi les plus caractéristiques, voulant 
ainsi témoigner de la présence de ce genre dans l’Oolithe 
inférieure ; d’autre part, ne connaissant aucun caractère 
du test, nous considérerons nos dessins comme de simples 
indications, sans spécification d'espèces. 


Rorazina, PI. XLI, fig. 16, a, b. 


Moule discoïdale , arrondi sur le pourtour, formé en 
dessus , de 3 tours de spire, centre mameloné, dernier 
tour formé de 4 loges allongées et arrondies ; en dessous, 
concave dans le centre, formé d'un tour de spire à 4 
loges, la dernière très-renflée. 

Dimensions : haut, 0,44 ; larg. 0,50 ; grossi 40 fois. 


— 369 — 
Rorazixa, PJ. XLH, fig. 1, a, b, €. 


Moule orbiculaire, conique , subaigu sur le pourtour, 
formé en dessus d'un tour de spire , muni dans le centre 
d’un gros nucléus, loges rhomboëédriques, planes ; légère- 
ment déprimé dans le centre en dessous, bordé d’une 
étroite carène , formé d’un tour de spire à loges triangu- 
aires. 

Dimensions : haut. 0,50 ; larg. 0,5? ; grossi 50 fois, 


Rorazixa, PI. XLIL, fig. 2, a, b, c. 


Moule ovale-arrondi, bordé d’une carène foliacée, 
«convexe en dessus , formé d’un tour de spire, à loges peu 
saillantes, triangulaires ; aplati en dessous, loges planes, 
triangulaires , ceutre marqué d'un ombilic étroit et peu 
profond. 


Dimensions: haut. 0,39; larg. 0,31 ; grossi 60 fois. 


RoTazina, PI. XLI, fig. 3, a, b, c. 


Moule orbiculaire, conique, à sommet arrondi, aigu 
sur le pourtour, muni d'un gros nucléus, formé d’un 
tour de spire , à loges saiïllantes , rnomboédriques ; légè- 
rement concave en dessous, bordé d’une large carène, 
muni d'un étroit ombilic, formé de loges triangulaires, 
saillantes, ouverture semi-lunaire. 

Dimensions : haut. 0,50 ; larg. 0,55; grossi 40 fois. 


RorTazixa, PI. XLIL, fig. 4, a, b, c. 


Moule suborbiculaire, arrondi sur le pourtour , formé 
en dessus de 4 tours de spire aplatie, à loges sphériques, 
croissant régulièrement; muni en dessous d'un large 
ombilic, formé d’un tour de spire, loges sphériques. 


Dimensions : haut. 0,26 ; larg. 0,24 ; grossi 80 fois. 


— 370 — 
Genre TRUNCATULINA, (1) d'Orbigny. 


« Coquille fixe, spirale, formée d’une spire discoïdale, 
enroulée sur le même plan, apparente sur le côté fixe, 
embrassante et convexe de l’autre, composée de loges 
convexes en dessus, planes en dessous, percée d'une 
ouverture en fente paraissant un peu dessus et se conti- 
nuant en dessous, sur la ligne suturale, jusqu'à la 
deuxième avant-dernière loge. » 

« Rapports et Différences. Ce genre représente tout-à- : 
fait, par sa spire fortement tronquée et plane, un petit 
Nautile coupé en deux. Elle a plus de rapports avec les 
Planorbulines, les seules coquilles qui'soient fixées par 
le côté spiral , les Rosalines l’étant par le côté opposé. 11 
se distingue des Rosalines par son ouverture prolongée 
sur le côté spiral, au lieu de l'être seulement sur le 
côté de la dernière loge; et des Planorbulines par sa 
spire non apparente en dessus et par l'ouverture. » 

Les Truncatulines, fort rares dans;l'Oolithe inférieure, 
sont à l’état de moule en sulfure de fer et ne peuvent 
être reconnus que par la position de la spiré, à la face 
inférieure du moule. 


TRUNCATULINA, PI. XLIT, fig. 5, a, b, et 6. 


Moule orbiculaire, arrondi sur le pourtour , muni en 
dessus d’un étroit nucléus, formé de 6 loges saillantes , 
irrégulièrement quadrangulaires , la dernière très- déve- 
loppée : légèrement concave en dessous, formé de 3 tours 
de spire, le dernier à loges planes, quadrangulaires , la 
dernière très-grande. 


Dimensions : haut, 0,53 ; larg. 0,45; grossi 40 fois. 


(1) D’Orbigny, For. tert, de Vienne, p. 167. 


— 311 — 


Fig. 6. Moule rugueux, muni d'un ombilic, formé de 
à loges très-saillantes sur le pourtour. 


Dimensions : haut. 0,58; larg. 0,52 ; grossi 40 fois. 


Genre PLANORBULINA (1), d'Orbigny. 


« Coquille fixe, spirale, discoïdale, très déprimée, for- 
tement perforée, formée d’une spire irrégulière, discoï- 
dale, composée d’un grand nombre de tours, enroulée sur 
le même plan, apparente des deux côtés, mais plus recou- 
verle en dessus qu'en dessous. Loges convexes en dessus, 
tronquées en dessous et modelées sur le corps qui les re- 
coivent, percées d'une ouverture semi-lunaire contre le 
retour de la spire. » 


Rapports et différences. Fixes comme les Truncatulines, 
inégales comme elles, les Planorbulines s'en distinguent 
par leur spire, toujours apparente des deux côtés et com- 
posée d'un grand nombre de tours, par leur ouverture, 
qui, au lieu de se prolonger d’une loge à l'autre, reste 
sur la dernière et n’est pas toujours visible. C'est, d’ail- 
leurs, une coquille criblée de trous sur ses dernières 
loges, comme les Truncatulines. 


Les Planorbulines, assez communes, sont toutes à 
l’état de moule en sulfure de fer. 


PLanoRBuLINA, PI. XLII, fig. 7. 


. Moule ovale, arrondi sur le pourtour, convexe en des- 
sus, formé de trois tours de spire réguliers, à loges ren- 
flées, quadrangulaires, croissant régulièrement ; concave 
en dessous, loges planes. 


Dimensions : haut, 0,37 ; larg. 0,31 ; grossi 60 fois. 


(1) D'Orbigny. For. tert. de Vienne, p, 165, 


372 
Genre ROSALINA (1), d'Orbigny. 


« Coquille libre ou légèrement fixée par le côté de 
l'ombilic, déprimée ou trochoïde, rugueuse ou fortement 
perforée à ses dernières loges, formée d'une spire appa- 
rente en dessus, surbaissée ou conique, composée de 
loges déprimées, souvent carénées, percées d’une ouver- 
ture en fente, située à la région ombilicale et se conti- 
nuant d' une loge à l'autre, » 

« Rapports et. différences. Ce genre, composé de co- 
quilles le plus souvent perforées et souvent adhérentes 
aux Fucus et aux autres corps marins, par leur côté om- 
bilical, n’est pourtant que très légèrement fixé, et sans 
doute par l'animal seulement, puisqu'il s'augmente par 
la partie même par laquelle il adhère, comme nous 
voyons chez les Crépidules parmi les Gastéropodes, Les 
Rosalines paraissent ne pas changer de place, ce qu’an- 
nonce la forme arquée de quelques individus, fixée sur 
un corps cylindrique. On trouve des coquilles libres, 
mais quelques espèces sont ençore collées en grand nom- 
bre au lieu où elles ont vécu. Leur forme est, au reste, 
appropriée à à ce genre d'existence; Car elles sont souvent 
planes ou concaves en dessous et largement ouvertes au 
centre, sans doute pour, laisser sortir l'organe qui se fixe 
au corps. Extérieurement les Rosalina se distinguent des 
Rotalina par leur ouverture centrale et occupant le des- 
sous de presque toutes les dernières loges, au lieu d'être 
seulement sur le côté de la dernière; elles se distinguent 
des Valvulines parce qu'elles sont souvent fixes et 
qu'elles n’ont pas un opercule valvulaire au centre, re- 


(1) D’Orbigny. For. tert. de Vienne, p, 179, 


— 373 — 


couvrant l'ouverture unique et non continue ; néanmoins 
il est évident que ce genre se rapproche plus des Valvu- 
lines que des autres, opérant le passage entre les Retalina 
et les Valvulina. » 

Les Rosalines comme les précédents genres sont toutes 
à l’état de moule en sulfure de fer. Nous n'avons dessiné 
que deux formes qui nous ont paru les plus remarquables. 


RosaziNaA, PE XLIE, fig. 8, a, b. 


Moule ovale, subaïgu sur le pourtour, convexe en des- 
sus, formé d'une spire déprimée, à trois tours, loges 
quadrangulaires, le centre occupé par trois petites loges 
sphériques ; concave en dessous, bordé d’une étroite ca- 
rène, formé de loges planes, triangulaires. 

Dimensions : haut. 0,37; larg. 0,44; grossi 40 fois. : 


Rosazina, PI. XLIT, fig. 9, a, b. 


Moule ovale, obtus sur le pourtour, convexe en désts 
formé de quatre ou cinq tours de spire, les premières 
loges triangulaires, celles du dernier tour allongées et 
arquées ; concave en dessous, formé de deux loges semi- 
lunaires. 


Dimensions: haut. 0,19; larg..0,25; grossi 80 fois. | 


Genre EPISTOMINA, Terquem. 


Coquille libre, discoïdale, le plus souvent carénée, 
formée d’une spire déprimée, composée de loges dépri- 
mées, parfois bordées, munie d’une ouverture en fente, 
entre deux lèvres, placée au milieu de la dernière loge, 
ou contre le bord antérieur, ou contre le retour de, la 
spire ; surface supérieure le plus souvent ornée de côtes 


— 374 — 


diversement disposées ou enroulées, ne correspondant ni 
avec la forme ni avec le nombre des loges. 

Rapports et différences. Ce genre, par sa forme et son 
mode d’enroulement, peut se confondre avec les Rotali- 
nes (1) de la division des coquilles disciformes, plus ou 
moins renflées sur les deux faces; il diffère de tous les 
genres à forme trochoïde, par la position et la forme de 
l'ouverture ; bien que douée d’un sinus, déterminé par le 
point de contact de la dernière loge avec la spire, la co- 
quille n'y montre son ouverture que pour une seule 
espèce. 

Dans le golfe de Gascogne, à de grandes profondeurs, 
on trouve une coquille trochoïde, munie d’une ouverture 
en fente placée sur le bord externe de la dernière loge ; 
la coquille possède en plus une seconde ouverture dans 
le sinus. 

Dans le genre Epistomina, le test est opaque, porcel- 
Jané, parfois très brillant; malgré l'épaisseur du test, 
presque tous les échantillons montrent la dernière loge 
eassée et le centre rempli de sulfure de fer; il est fort 
rare par conséquent de trouver la coquille munie de son 
ouverture. 

La coquille se montre fort rarement attaquée par les 
courants acidules ; deux espèces ont donné des moules, 
l’un en sulfure de fer, l’autre en calcaire cristallin. 

La forme des coquilles comprises dans le genre Episto- 
mina varie fort peu; la partie conique d’une des deux 
faces est plus ou moins élevée et le bord du pourtour 


plus ou moins sinueux. 
Comme dans la plupart des autres genres que nous 


(1) Terquem, Foram. de l'Eocène des eavirons de Paris, 
introduction, p. 20, 


— 375 — 


avons eu à décrire, les coquilles passent du simple au 
composé, c'est-à-dire de la coquille à surface lisse à la 
coquille douée d'un disque central, plus ou moins élevé 
puis ornée d’une côte enroulée et enfin de côtes diverse- 
ment contournées. 

Les coquilles de ce genre se montrent presque toutes 
douées d'un enroulement dextre, exceptionnellement il 
est senestre. 

Le genre Epistomina ne s'est pas montré dans le Lias, 
ni dans le Bajocien, ni dans l'Oxfordien ; il paraît propre 
au Fuller's, attendu que nous l'avons trouvé aussi abon- 
dant à Fontoy que dans le même terrain des environs 
de Varsovie. 

Nous avons divisé ces coquilles en trois sections, indi- 
quées par la position de l'ouverture : contre le retour de 
la spire, au milieu de la dernière loge, enfin près du bord 
antérieur de la loge. 

Le genre Epistomina trouve sa place immédiatement 
après le genre Rotalina. 


PREMIÈRE DIVISION. 


OUVERTURE CONTRE LE RETOUR DE LA SPIRE, 


EPisToMINA conica, Terq., PI. XLII, 
fig. 10, a, b, c, et 11. 


E, testa suborbiculari, lœvigata, supra conica, circiter 
subacuta, anfractibus tribus, loculis planis, rhomboedricis; 
infra subconvexa, anguste nucleata, anfractu uno, loculis 
quinis, triangularibus, ultimo quadrangulari, apertura 
labiata, elongata, in angulo spiræ sita 


Coquille suborbiculaire, lisse, conique en dessus, à 


— 376 — 


sommet obtus, subaiguë sur le pourtour, formée de trois 
tours de spire, à loges rhomboédriques, non saillantes, la 
dernière développée ; convexe en dessous; munie d’un 
étroit nucléus, formée de cinq loges triangulaires et 
d’une dernière quadrangulaire; ouverture allongée, mu- 
nie d’une large lèvre et placée contre le retour de la spire. 

Dimensions: haut. 0,35; larg. 0,41; grossi 50 fois. 

Fig. 11. Coquille semi-lunaire, arrondie dans le haut, 
anguleuse dans le bas, bordée sur le pourtour, munie 
d’un gros nucléus. 


Dimensions: haut. 0,60 ; larg. 0,68; grossi 30 fois. 


DEUXIÈME DIVISION. 


OUVERTURE PLACÉE AU MILIEU DE LA DERNIÈRE LOGE. 


EPISTOMINA NUDA, Terq., PI. XLI, fig. {, a, b, c, 
et 2, a, b. 


E. testa orbiculari, lœvigata, antice rotundata, postice 
angulosa, circiter acuta, supra leniter convexa, uirinque 
loculis obscuris; infra inflata ,-late carinata, apertura 
elongata, bilabiata. 


Coquille orbiculaire, lisse, arrondie dans le haut, an- 
guleuse dans le bas, aiguë sur le pourtour, légèrement 
convexe au dessus, loges non visibles sur les deux côtés ; 
renflée en dessous et largement bordée; ouverture allon- 
gée et munie de deux lèvres. 

Dimensions: haut. 0,52; larg. 0,60; grossi 35 fois. 

Fig. 2, a, b. Coquille ovale, arrondie sur le pourtour, 
munie en dessus d’un gros nucléus, formée d'un tour de 
spire, à loges irrégulières, saillantes; convexe en des- 
sous, formée de trois loges inégales, la première très ren- 
flée, la seconde triangulaire, la dernière semi-lunaire ; 
ouverture en fente oblique, munie d’une lèvre saillante. 


Dimensions : haut. 0,47; larg. 0,65; grossi 40 fois. 


= OT — 
Episrouina cosrirera, Terq., PL XLIHL, fig. 3 à 6. 


E. testa orbiculari, discoidea vel conica, circiter subacuta, 
idque anguste curinata, Supra cosla truncata, irregulariter 
involuta instructa, anfractu uno, loculis sœpius obscuris ; 
infra convexiuscula, lévigala, loculis chseuris. 


Coquille orbiculaire, discoïdale ou conique, subaiguë 
et bordée d’une étroite carène sur le pourtour, munie en 
dessus d’une côte carrée, plus eu moins irrégulièrement 
enroulée, formée d’un tour de spire, à loges le plus sou- 
vent indistinctes; convexe en dessous, loges peu dis- 
tinctes, surface lisse. 

Fig. 3, a, b, c. Coquille discoïdale, à bord déprimé, 
munie en dessus et au centre d'une côte enroulée , loges 
non distinctes ; en dessous, munie d un nucléus. 

Dimensions: haut. 0,54; larg. 0,71; grossi 30 fois. 

Fig. 4. Coquille irrégulière et déprimée en dessus ; 
convexe en dessous, régulière et disposée comme la co- 
quille précédente. 

Dimensions: haut. 0,70 ; larg. 0,72 ; grossi 30 fois. 

Fig. 5, a, b,c. Coquille irrégulière, disciforme, bordée 
sur le pourtour, formée d'un tour de spire, loges arron- 
dies extérieurement, bordées d'une côte carrée, centre 
muni d'un anneau ; en dessous lisse, convexe, quatre 
loges indiquées. 

Dimensions: haut. 0,54; larg. 0,60 ; grossi 40 fois, 

Fig. 6, a, b. Coquille orbiculaire, pa das sur le 
pourtour, conique en dessus, carène du bord se conti- 
nuant et entourant la base du cône, formée d’un tour de 
spire, loges peu distinctes ; subeonvexe en dessous, loges 
non visibles. 

Dimensions : haut. 0,48; larg. 0,54; grossi 40 fois. 


Episrowma oRNaTA, Terq., PL XIII, fig, 7 et8. 


E. testa orbiculari, circiter depressa, supra convezxa, 
spira plana, anfractibus tribus, loculis planis, costula: gir- 


— 378 — 


cumdatis, regularibus, infra convexa, loculis quaternis, 
œqualibus, in cruce dispositis. 


Fig. 7, a, b, c. Coquille orbiculaire, déprimée sur le 
pourtour, convexe en dessus, formée d'une spire aplatie, 
à trois tours, loges peu saillantes, bordées, régulières; 
convexe en dessous, formée de quatre loges égales, dis- 
posées en Croix. 

Dimensions: haut. 0,32; larg. 0,40; grossi 60 fois. 

Fig. 8. Moule en calcaïre cristallin, orbiculaïire, muni 
des mêmes ornements que la coquille précédente, dépri- 
mé en dessous , laissant voir par transparence, la forme 
et la disposition des loges; première loge sphérique, 
toutes les autres arquées et aiguës aux extrémités. 

Dimensions : diam. 0,55 ; grossi 40 fois. 


Les côtes, qui semblent être le prolongement des cloi- 
sons, n indiquent ni la forme ni le nombre des loges. 


EpisTomiNA coroNATA, Terq., PE XLIÏII, fig. 9, a, b, c. 


E. testa orbiculari, discoidea, circiter subacuta idque 
anguste carinata, supra convexa, excenñtrice et postice coro- 
na instructa, minorem involvante coronam, pluresque cos- 
tulas radiantes, tribus loculis limbatis, prominentibus ; 
infra convexiuscula, loculis quinis, subæqualibus, promi- 
nentibus, aperiura rotunda. 


Coquille orbiculaire, discoïdale, subaiguë et bordée sur 
le pourtour, convexe en dessus, munie sur le côté d’une 
côte carrée arrondie en anneau, contenant un second 
anneau d'où divergent des côtes plus tenues; formée 
d’un tour de spire, les trois dernières loges visibles et 
bordées ; subconvexe en dessous, régulière, formée de 
cinq loges sensiblement égales, saillantes, triangulaires, 
arquées extérieurement, ouverture arrondie. 


Dimensions: haut. 0,56; larg. 0,68; grossi 35 fois. 

Cette espèce, assez commune, se fait remarquer par 
cette couronne excentrique; les ornements qui y sont 
contenus varieut dans chaque échantillon. 


379 — 
ErisTomiNa REGULARIS, Terq , PI. XLIV, fig. { à 3. 


E. testa orbiculari, disciformi, anguste carinata, supra 
conveza, anfractibus tribus, depressis, loculis planis, regu- 
laribus, quadrangularibus, costula limbatis ; infra convexa, 
anfractu uno, loculis prominentibus, costulis contortis 
aspersa. 

Fig. 1, a, b, c. Coquille orbiculaire, disciforme, en- 
tourée d’une étroite carène, convexe en dessus, formée 
de trois tours de spire déprimés, à loges régulières, qua- 
drangulaires et bordées ; convexe en dessous, loges sail- 
lantes, non bordées, surface couverte de fines côtes irré- 
gulièrement contournées. 

Dimensions : haut. C,46 ; larg. 0,54 ; grossi 40 fois. 

Fig. 2. Coquille semblable à la précédente pour les 
dispositions de la partie supérieure; pour l'inférieure, 
centre couvert de ponctuations irrégülières; ouverture 
en fente près du bord latéral. 

Dimensions : haut. 0,48; larg. 0,54; grossi 40 fois. 

Fe. 3. Moule en sulfure de fer, montrant la régularité 
et la forme quadrangulaire de toutes les loges. 

Dimensions : diamètre, 0,42 ; grossi 50 fois. 

Cette espèce est la seule qui nous ait fourni des moules 

assez nombreux en sulfure de fer. 


EPISTOMINA 1RREGULARIS, Terq., Pl. XLIV, fig. 4 à 10. 


E. testa plus minusve orbiculari vel angulosa, disciformi, 
sœpius anguste carinata, utrinque convexa, anfractibus 
loculisque obscuris, supra costulis plus minusve numerosis, 
diversim intortis, apertura variè sita et varia formd. 

Coquille plus ou moins orbiculaire ou anguleuse, dis- 
ciforme, le plus souvent entourée d’une étroite carène, 
convexe des deux côtés; tour le spire et loges non dis- 
tinctes, couverte en dessus de côtes plus ou moins nom- 
breuses et diversement contournées, lisse en dessous, ou- 
verture variable dans sa forme et sa position. 

Fig. 4, a, b, c. Coquille orbiculaire, remplie de sulfure 
de fer, la dernière loge dénudée, conique et projetée, peu 


— 380 — 


convexe en dessus, ornée de côtes onduleuses et semblant 
indiquer des loges; renflée en dessous et lisse. 
Dimensions : haut. 0,60; larg. 0,66; grossi 40 fois. 
Fig. 5. Coquille semi-lunaire, arrondie en dessus, 
disciforme, ornée de deux grosses côtes et de fines côtes 
contournées, centre orné de quatre granulations. 
Dimensions: haut. 0,60; larg. 0,70 ; grossi 30 fois. 
* Fig. 6, a, b, c. Coquille orbiculaire, disciforme, ornée 
en dessus de côtes diversement contournées et semblant 
indiquer des loges; convexe en dessous, lisse, formée de 
six loges, ouverture longitudinale, étranglée dans le 
milieu. 
Dimensions: haut. 0,70; larg. 0,75; grossi 30 fois, 


Fig. 7, a, b. Coquille ovale, marquée en dessus d’un 
anneau central, renfermant deux côtes en croix et accom- 
pagnée de quelques côtes divergentes ; convexe en dessous 
et lisse; ouverture arrondie et bordée, placée au milieu 
de la dernière loge. 


Dimensions: haut. 0,40 ; larg. 0 Fe grossi 40 fois. 


Fig. 8, a, b. Coquille irrégulière, arrondie en dessus, 
couverte de côtes élevées, tronquées, diversement con- 
tournées ; convexe et lisse en dessous, loges saillantes, la 
dernière très allongée; ouverture arquée et bordée, pla- 
cée près du bord antérieur. 

Dimensions: haut. 0,50 ; larg. 0,62; grossi 40 fois. 

Fig. 9, a, b. Coquille orbiculaire, marquée en dessus 
de trois grandes loges et de deux petites, arquées et en- 
tourées de grosses côtes ; dans lé centre plusieurs fines 
côtes contournées; convexe et lisse en dessous, quatre 
loges saillantes ; ouverture petite, arquéé, au milieu de 
la dernière loge. 

Dimensions : haut. 0,62; larg. 0,60; grossi 35 fois. 

Fig. 10, a, b. Coquille orbiculaire, convexe en dessus, 
marquée de quelques fines côtes contournées ; le dessous 
montrant la coupe de la coquille, formée de deux tours 
de spire, à loges quadrangulaires. 

Dimensions: diamètre, 0,70; grossi 30 fois. 


— 381 — 
TROISIÈME DIVISION. 


OUVERTURE EN FENTE ALLONGÉE. CONTRE LE BORD 
DE LA COQUILLE. 


EPISTOMINA BILABIATA, Terq., PI. XLV, fig. 1, a, b, c. 


E. testa irregulariter orbieulari, lævigata, nitida, supra 
convexiuscula, circiter anguste limbata, loculis 5 externe 
arcuatis, interne obscuris, ultimo elongato, infra subconica, 
circiler late limbata, loculis prominentibus, apertura elon- 
ges bilabiata. 


. Coquille irrégulièrement orbiculaire, lisse, brillante, 
légèrement convexe en dessus, entourée d’une étroite 
bordure, formée de cinq loges arquées sur le pourtour, 
non distinctes à l’intérieur; conique en dessous, large- 
ment bordée, loges saillantes, la dernière allongée, ou- 
verture munie de deux lèvres, en fente allongée et ar- 
quée, près du bord antérieur. 

Dimensions: haut. 0,78; larg. 8,84; grossi 25 fois. 

Bien que les coquilles se montrent rarement entières, 
il est cependant facile de les distinguer de celles des 
autres divisions : la lèvre inférieure de l'ouverture est 
persistante et on la remarque faisant saillie sur tout le 
pourtour, au dessus de la carène et constituant en quel- 
que sorte une seconde carène; il en résulte que la carène 


de la face inférieure est plus large que celle de la face 
opposée. 


EPiSTOMINA ANNULATA, Terq., PL. XLV, fig. 2, a, b, c. 


E. testa orbiculari, circiter anguste carinata, supra in- 
flata, anfractu uno, loculis 5 rotundatis, limbatis, in medio . 
loculo annulato ; infra convezxa, circiter late carinata, locu- 
lis 5 prominentibus, ultimo einquie apertura a 5e 
arcuala. 


Coquille orbiculaire, entourée d'une étroite carène, 


— 382 — 


renflée en dessus, formée d’un tour de spire, à cinq 
loges arrondies et bordées, plus une sixième en anneau 
dans le centre; subconvexe en dessous, largement bor- 
dée, formée de cinq loges saillantes, la dernière très 
allongée ; ouverture en fente étroite et arquée. 


Dimensions : haut, 0,37; larg. 0,45 ; grossi 50 fois. 


Genre PATELLINA, (1) Williamson. 


Dans un de nos précédents Mémoires (2) nous avons 
exposé les motifs qui nous ont porté à classer ce genre 
près des Asterigina ; les nervures contournées de la face 
inférieure , dans les coquilles vivantes et fossiles, sont 
caractéristiques et justifient ce classement. 


PATELLINA 00LITHICA, Terq., PI. XLV, fig. 3, a, b, cet 4. 


Moule orbiculaire, caréné, conique, à sommet tronqué 
et excavé, excavation par fois munie d’un tubercule, for- 
mé de nombreux tours de spire, à loges allongées et 
linéaires ; caréné en dessous, concave, loges arquées, à 
peine indiquées, ouverture linéaire. 

Dimensions : diamètre, 0,29 ; grossi 70 fois. 

Fig. 4. Moule supérieurement semblable au précé- 
dent ; inférieurement caréné , déprimé au centre , formé 
de 8 loges triangulaires, saillantes, cloisons arquées. 

Dimension : diamètre, 0,35 ; grossi 69 fois. 


Genre TEXTILARIA, Defrance (3). 


(1) Williams. Fort, récent de l'Ang. p. 47, pl. II, fig. 86. 

(2) Terquem. Essai sur le class, des Anim. de la plage de 
Dunkerque, 3° Fasc, p. 128. 

(3) D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne 
(Autriche), p. 241, 


— 383 — 

Textularia, Defrance, d'Orbigny; Textilaria, Ehrenberg, 

« Coquille libre, régulière, équilatérale, conique; 
oblongue ou cunéiforme, rugueuse ou agglutinante, 
formée de loges globuleuses ou en coin, alternant régu- 
lièrement à tous les âges, de chaque côté de l'axe longi- 
tudinal ; en se recouvrant en partie, ou seulement super- 
posées sur deux lignes alternes régulières. Ouverture 
semi-lunaire, transversale, latérale, au côté interne de 
chaque loge. » 

Rapports et différences. Ce genre se distingue facilement 
des Bigénérines , parce qu'à tout âge il conserve la même 
forme dans son accroissement. il se distingue plus faci- 
lement encore des Bolivina par son ouverture transversale 
au lieu d'être longitudinale. Il diffère des Sagrina et des 
Vulvulina par la disposition de son ouverture, qui, au 
lieu d'être supérieure, est latérale, au côté interne des 
loges. » 

Les espèces fossiles commencent avec l'étage Néoco- 
mien des terrains crétacés ; elles sont plus nombreuses 
avec l'étage Turonien et plus encore avec l'étage Séno- 
nien ou craie blanche. 

Elles sont très-multipliées dans les couches tertiaires 
subapennines de l'Italie, de la Provence et de l'Autriche 
surtout, dans le crag d'Angleterre, dans le bassin de 
Bordeaux. 

Nous avons publié cinq espèces pour le Lias de la 
Moselle (1) et nous en indiquons deux pour l'Oolithe 


inférieure , où peut-être elles seraient plus nombreuses, 
si leur taille très-exiguë (1/3 de millim.) ne rendait leur 


(1) Terquem, recherche sur les Foraminifères du Lias de la 
Moselle, ler Mémoire, p. 74, pl. IV, f. 12 et 13. 5° Mémoire, 
p. 450, pl. XVIII, fig. 10. 6° Mémoire, p. 527, pl. XXII, fig. 23 
et 24, 


— 384 — 


recherche très-difficile; à ce fait vient s'ajouter la cir- 
constance que les fossiles sont tous à l’état de: moules.en 
sulfure de fer. 


Les espèces vivantes sont thsaghrenses dans mien 
les mers. 


TexriLara coRDiroRmis, Terq., PI. XLV, fig. 5, a, b. 


T. Nucleo compresso, cordifurmi, postice producto, 
augustissimo, antice expanso, loculis prominentibus, sex 
primis parvis, aliis teretibus, quatuor angulalis, duobus 
ultimis quadrangularibus. 


Moule comprimé, curdiforme , allongé et très-retréci 
en arrière, élargi en avant, formé de loges saillantes, les 
6 premières très-petites, los suivantes renflées, dont 4 
anguleuses, et les deux dernières quadrangulaires, 


Dimensions: haut, 0 30; larg. 0,25; grossi 70 fois. 
TExTILARIA ooL1THICA, Terq., Pl. XLV, fig. 6. 


T. nucleo elongato, compresso, lateribus subreeto, loculis 
numerosis, prominentibus, primis arcualis, aliis euneifor- 
mibus, elongatis, ultimo. hemisphærico. 

Moule allongé, comprimé, droit sur les côtés, formé à 
loges nombreuses , saillantes , les premières arquées , les 
autres en forme de coin, croissant régulièrement, s ‘allon- 


géant jusqu'à atteindre es bords, l’avant-dernière sub- 
quadrangulaire, la dernière do  . 


Dimensions : haut. 0,27; larg. 0,10 ; grossi 80 fois. 


Genre BULIMINA, d'Orbigny. (1) 
« ose libre, spirale, turriculée, formée d'une 


ne) d'Orbigny. Foraminiféres du bassin tertiaire de Vhauas 
(Autriche), p. 183, 


à 3 


LM = 
spire allongée, composée de loges peu saillantes, sueces- 
sives, sur un axe spiral régulier, se recouvrant plus ou 
moins, dont la dernière, non prolongée en tube, est per- 
cée d’une ouverture longitudinale à l'axe, virgulaire ou 
arrondie, latérale sur le côté interne ou près de l'angle 
supérieur de la dernière loge. » 

« Rapports et différences. Ces coquilles, que, par suite 
de leur ressemblance avec les Bulimus, nous avons nom- 
mées Bulimina, se distinguent des Valvulina par le man- 
que de valvule à leur ouverture et par la différence de 
position de cette ouverture, qui, placée transversalement 
sur le retour même de la spire chez les Valvulines, est, 
au contraire, longitudinale chez les Bulimines. Elles se 
distinguent des Uvigerina par le manque de prolonge- 
ment à la dernière loge et par la place de l'ouverture. » 

« Les Bulimina nous ont offert leurs premières espèces 
avec l'étage crétacé turonien, ou la craie chloritée du 
bassin ligérien. Elles sont plus nombreuses avec l'étage 
sénonien ou la craie blanche, où nous en connaissons 
quatre; et après avoir manqué dans les calcaires gros- 
siers des terrains tertiaires de Paris et dans les faluns de 
la Touraine, elles se montrent en nombre dans les ter- 
rains tertiaires subapennins et de Vienne en Autriche; 
nous en connaissons trois des premiers et une de Dax. » 

A l’état vivant, les Bulimines sont très nombreuses et 
se présentent dans presque toutes les mers. 

Nous n'avons pas eu à constater la présence de ces fos- 
siles dans le Lias; pour l'Oolithe inférieure nous en 
avons trouvé cinq espèces et un assez grand nombre de 
variétés, parmi lesquelles nous avons choisi les plus re- 
marquables. | 

Les coquilles de ce genre se sont montrées très sensi- 
bles à l’action corrosive des eaux acidules; il en est ré- 
sulté que nous ne possédons que quelques rares échan- 


— 386 — 
tillons munis de leur test, le reste est à l’état de moules 
en sulfure de fer qui montrent d’une manière très nette, 
la succession des loges, leur relief et leur agencement, 
L'ouverture est au contraire fort rarement distincte et 
les indications qu’elle donne sont parfois trompeuses. 

Les caractères tirés de la forme et de Ja position de 
l'ouverture se trouvant fréquemment modifiés par la 
pétrification, nous avons cru pouvoir les négliger pour 
nous attacher plus spécialement à un autre caractère gé- 
nérique : une spire formant trois rangées verticales de 
loges. 

Bien que les coquilles soient très petites et que leur 
hauteur dépasse rarement un tiers de millimètre, cette 
disposition bizarre est très distincte et se manifeste sur 
tous les échantillons, ainsi que nous avons pu la dessiner. 

Une espèce a présenté une disposition exceptionnelle, 
que nous n’avons trouvée mentionnée par aucun auteur, 
c'est la tendance à une tortion régulière que possèdent 
les trois rangées de la spire; ce caractère spécifique, 
qu'on aurait pu croire accidentel, serait peut-être resté 
inaperçu dans nos fossiles oolithiques, si nous ne l'avions 
observé sur un très grand nombre de coquilles cré- 
tacées, dans lesquelles cette disposition est très manifeste 
et parfaitement développée. (1) 


(1) M. L. Lartet, lors de son voyage en Syrie, a recueilli, 
sur les bords de la mer morte, plusieurs échantillons de craie 
marneuse très riches en Foraminifères ; nous y avons observé 
entre autres une nombreuse série de Bulimines, qui présente 
cette tendance à la tortion d’une manière très évidente; ainsi 
nous avons une suite non interrompue depuis la simple obli- 
quité de quelques loges jusqu'à un tour complet de tortion 
pour les trois rangées; on peut donc conclure de là que ce ca- 
ractère spécifique possède une valeur réelle; ce fait tend encore 
à démontrer que lorsqu'un genre apparaît, il se produit immé- 


ss MT 
Buzimizina PRIMA, Terq., PI. XLV, fig. 7 à 9. 


B. testa elongata, conica, lœvigata, antice inflata, globu- 
losa, posticeé plus minusve attenuata, obtusa, spira recta, 
anfractibas 4-7, loculis prominentibus, inflatis, sphæricis, 
trigeminalis, plus minusve requlariter crescentibus. 


Coquille allongée, conique, lisse, renflée en avant, 
plus ou moins atténuée et obtuse en arrière, formée 
d'une spire droite, composée de quatre à sept tours de 
loges saillantes, renflées, sphériques, disposées sur trois 
rangées, croissant régulièrement. 


Fig. 7, a, b. Coquille conique à sept tours de jai 
loges croissant régulièrement. 


Dimensions: haut. 0,31; larg. 0,16; grossi 70 fois. 
Fig. 8. Coquille irrégulière, un peu sinueuse, à six 
tours de spire, les premières loges sphériques, les deux 
dernières irrégulières. 

Dimensions : haut. (,32 ; larg. 0,14; grossi 60 fois. 

Fig. 9, a, b. Coquille allongée, très étroite en arrière, 
à sept tours de spire, les premières loges sphériques, les 
dernières ovales. 

Dimensions: haut. 0,37 ; larg, 0,14 ; grossi 60 fois. 


Buzrmina INCURVA, Terq., PI. XLV, fig. 10 et 11, 


B. testa elongata, lœvigala, utrinque obtusa, spira incur- 
va, velut torta, anfractibus 5-6, loculis prominentibus, 
sphæricis, trigeminatis, requlariter crescentibus. 


Coquille allongée, lisse, obtuse à ses deux extrémités, 
formée d’une spire oblique, comme tordue, à cinq six 


diatement avec tous ses caractères spécifiques ; plus tard, selon 
les milieux et sous l'empire de certaines circonstances, ces ca- 
ractères subissent des modifications : les uns s’adoucissent, 
sans cependant disparaître complètement; les autres, au con- 
traire, s'accentuent davantage et la Paléontologie comparée 
parvient seule à les mettre en lumière. à 


=. 308 — 


tours, loges saillantes, sphériques, disposées sur trois 
rangées droites ou arquées, croissant régulièrement, 

Fig. 10, a, b. Coquille allongée, à cinq tours de spire, 
loges sphériques, rangées, arquées, 

Dimensions: haut. 0,28 ; larg. 0,14; grossi 80 fois. 

Fig. 10, €. Coquille allongée, à sept tours de spire, 
loges sphériques, petites, rangées, obliques. 

. Dimensions : haut. 0,32; larg. 0,12 ; grossi 70 fois. 

Fig. 11. Coquille conique, à six tours de spire, loges 
sphériques, grosses, rangées, très obliques. 

Dimensions: haut. 0,38 ; larg. 0,22 ; grossi 60 fois. 


BuzimiNa MuricaTA, Terq , PI. XLV, fig. 12 et 13. 


B. tesla elongata, conica, transversim subrotundata , 
lœvigata, utrinque oblusa, spira recta, anfractibus 4-6, lo- 
culis prominentibus, muricatis, plus minusve obtectis, ova- 
libus. 


Coquille allongée, conique, transversalement obronde, 
lisse, obtuse à ses deux extrémités, formée d'une spire 
droite de quatre à six tours, loges sur deux ou trois ran- 
gées; saillantes, plus ou moins recouvrantes, les der- 
nières parfois régulièrement ovales, 

Fig. 12.- Coquille régulièrement conique, quatre tours 
de spire sur deux rangées, les premières loges en recou- 
vrement, les dernières ovales. 


Dimensions: haut. 0,26; larg. 0,17 ; grossi 80 fois. 


Fig. 13. Coquille ovale, à cinq tours de spire, toutes 
les loges se recouvrant, sur trois rangées verticales, ou- 
verture en fente latérale. 


Dimensions : haut. 0,28: larg. 0,16; grossi 80 fois. 


BuLIMINA INTRICATA, Terq., PI. XLV, fig. 14, a, b. 


B. testa clongata, ovata, postice altenuata, spira obscura, 
in'ricata, anfractibus plus minusre numerosis, loculis primis 
planis, imbricalis, anticis prominentibus, sphæricis, 


— 389 — 


Coquille allongée, ovale, lisse, atténuée et arrondie en 
arrière, formée d’une spire indistincte, à tours plus ou 
moins nombreux, les premières loges planes, imbriquées, 
très petites et nombreuses, les dernières plus ou moins 
renflées, sphériques. 


Dimensions : haut. 0,29; larg. 0, 16; grossi 70 + 


PL. XXXVIIT. 
A 


Jerguem ad naturam del* Maubert lith. mp Becquet f:. Paris. 


Figures. 


5-6 
7 
8 


E 
À 
3. 
4. 


11-12. 
15. 
14. 

15-17. 

18-28, 


9-10. 


— 391 — 


Planche XXXVWIEI. 


Orbulina irregularis, 


—  millepora, 
——  Macropora, 
Marginulina rugosiuseula, 
_— consobrina, 


Frondicularia pupa, 
—_ abbreviata, 
Flabellina primordialis, 


—_ triquetra, 

— anceps, 

_ centralis, 
Cristellaria primordialis, 


—  anceps, 


LIL PNR EU 


Pages, 
343 
344 
344 
345 
345 


346 


347 
347 
348 
348 
348 
349 
350 


Figures. 


— 392 — 


Planche XXXIX, 


1-3.  Cristellaria anceps, 


4-11. se 
12-20. 
21-95, 
26-27. 
28-30, 


subinvoluta, 
semi-involuta, 
hybrida, 
lacunata, 
centralis, 


PL.XXXIX. 


Znp Becquetfr Paris. 


Maubert hth. 


:rquem ad naturam del!* 


. .. 
ee 


. x Vo 
re 


Les 
Je: 


Térguem ad naturam delt Maubert lt. mp Becquet Pare. 


| 


Figures. 


1-5. 


6-9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 


Flanche XLE, 


Cristellaria polymorpha, 
Globigerina lobata, 
— bulloides, 
ee oolithica, 
Robulina  oolithica, 
— semi-nuda, 
Nonionina nodulosa, 
— subangulosa, 
Rotalina — 


PL.XXXXT. 


Térguem ad naturam del* Maubert lité. /mp Becquet #. Parts. 


r 


= 


ë 
Ft 
4 


vs 
CS 


* 


— 395 — 


Planche XLEIT. 


Figures. 


! Pages. 

1-4. Rotalina, 369 
5-6. Truncatulina, 370 
7  Planorbulina, 371 
8-9, Rosalina, 373 


10-11. Epistomina conica, Terq. 375 


sue 396 OS 


Planche XLIHI. 


Figures. 

1-2. Epistomina nuda, 
3-6. _— costifera, 
7-8. — ornata, 
ÿ cm, 


Terq. 


Pages. 

AE à 0 
Hd À 
377 
318 


PL, XXXXII. 


Zerquem ad rat.del. Maubert Li. 


Zmp Pecquet fe. Paris. 


PL. XXXXIIL. 


4 2 


Jerquem ad nat. del. Mavbert At. Zrp Becquet fr Parrs. 


PL. XXXXIV 


Zerguem ad nat. del. Maubert 4 


Zmp Becquet #. Parrs. 


Figures. 


1. 
2: 
3-4. 
5. 
6. 
7-9. 
10-11. 
12-13. 
14, 


— 398 — 


Planche XLVW, 


Epistomina bilabata, 
— annulata, 
Patellina oolithica, 
Textilaria cordiformis, 
—  oolithica, 
Bulimina prima, 
— incurva, 
—  muricata, 
—— intricata, 


PL. XXXXV. 


Zérquem ad nat. del. Maubert Lf8. {mp Becgaetf Parts. 


EN 
er 


— 399 — 


RÉPERTOIRE GÉNÉRAL POUR LES CINO MÉMOIRES. 


Mén. P. PI. Fig 
Bulimina, d'Orbigny, 5 387 
incurva, Terq., » 387 XLV 10-11 
intricata, >» » 388 » 14 
muricata, » » 388 12-13 
prima, » » 387 7-9 
Cornuspira, Schultze, 3 241 
aspera, Terg., >» 244 XXV 18 
concava, » » » » 17 
granulosa, » » 242 » : 24 
infraoolithica, » » 243 » 13 
occlusa, » » 241 » 19-20 
punctulata, » » 243 » 14-16 
Cristellaria, Lamarck 2 146 * 
anceps, Terq., ::2 < 166 IX 11-21 
» » 5 350 XXXVIII 18-30 
» » » 7990 XXXIX 1-3 
anomala, » DEL XIII 25-30 
centralis, » » 181 XV 1-30 
» » » » XVI 1-6 
» » 5 748 XXXIX 28-30 
centrogyrata, » 2? 181 XVI 7-14 
doliolum, » » 169 IX 29 
flagellum, » 5.368 XL 7-23 
galeata, » 25182 XVI 15 
guttiformis,  » >: +107 IX 22 
belios, » » 183 XVI 19-21 
hybrida, » » 179 XIV 1-30 
» » 54509 XXXIX 21-25 
inquisita, » #0 402 XVI 16-18 


Cristellaria 


instabilis, 

» 

» 
intorta, 
lacunata, 

» 


lagenœformis, 
parallela, : 
polymorpha, 


» 
» 
» 
» 


prava, 


primordialis, 


> 


quadrilateralis, 
semi-involuta, 


» 

» 

» 
similis, 
stellaris, 


snbinvoluta, 


» 
suturalis, 
triquetra, 


Dentalina, d'Orbiguy, 


afinis, 


alternans, : : 
botuliformis, 


clavula, 


cornuformis, 


VEN NU NS NO NS NE RE NN VEN NE YONNE TN NY NY 4 y 4 10 


» 


Terq , 


S 
| 


YVES ME Nr OV: HO OT v y 
[ee 
[SA 
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© T'Y $ D NO OT Y NO Y Or 
— 
[er] 
1 


393 

169 
» ‘184 
» 0171 
S 30 
2172 
» 168 
SF +299 
> “261 
» » 
» 268 
» 264 
» -205 


XLI 
x 
IX 


XXXVII 


IX 

XI 

XII 
XIII 
XXXIX 


IX. 


* XXVII 


» 
25. 
XX VIII 


> 


Dentalina 
cuneiformis, Terq., 


» 
fontinensis, 
» 

ingens, 
intorta, 
juncea, 
jurensis, 
oolithica, 
pectinata, 

j » 
plebeia, 
propinqua, 
subplana, 
succincta, 
undulosa, 


vermiformis, 


» 


» 
» 
» 
» 
>» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 


Epistomina, Terq., 


annulata, 
bilabiata, 
conica, 
coronata, 
costifera, 
irregularis, 
nuda, 
ornata, 
regularis, 


Flabellina, d'Orbigny, 
agglutinans, 


anceps, 

» 
anomala, 
centralis, 


>» 


VV w NV v vw y 


» 


Terq., 


» 


» 


» 


» 


XXIX 
XXVII 
XXVII 
XXVI 
XXVII 
XXIX 
XXVIII 
» 

XXVI 


»> 


XXVIIT 


XLV 
XLV 
XLII 
» 
» 
XLIV 
XLIHI 
» 


XLIV 


XXIV 
XXII 
XXXVIIL 
XXIV 


» 


Flabellina 
centralis, Terq. 
centrogyrata,  » 
dubia, 
gyrata, 
hybrida, 
instabilis, 
muralis, 
oolithica, 
ponderosa, 
primordialis, 
» 
semi-involuta, 
» 
tetragona, 
tortestriata, 
triquetra, 
» 
Frondicularia, Defr. 
abbreviata, Terq., 
cuneata, » 
dentaliniformis, » 
dolium, » 
irregularis, » 
longiscata, » 
nodosaria, » 
» 
» 
» 
>» 


YO VO Y VV V Ÿ y VS NN Y v% Y % 


oolithica, 

pupa;, 

spatulata, 

spissa, 

tumida, » 
Glandulina, d'Orb., 

dubia, Terq., 

turbiniformis, » 


A 


Y 


Co 


Y 


» 


OT Y YO Y y Vo TS ÿY y v y vY Y QU) © or 


CO OT Y Y y Y v  Y CO Cr 


348 
230 
231 
220 
228 
227 
221 
224 
228 


XXXVIII 
XXIV 
XXIV 
XXIIT 
XXIV 

» 
XXIIT 
XXIV 


» 


XXII 
XXXVWIII - 


XXII 
XXIV 
» 

» 


XXIHII 
XXXVII 


XXX VIII 
XXIIL 


_XXXVIIT 


XXII 


XXV 


Globigerina, d'Orb., 
bulloides, d’Orb., 
lobata, Terq., 
oolithica, Terq., 

Guttulina, d'Orb., 
cruciata, Terq., 
disparilis, » 
gibbosa, » 
intricata, » 
ovigera, » 

Haplophragmium, Reus, 
fontinense, Terq., 
infrajurense, » 

Lagena, Walker, 
agglutinans, Terq., 
apiculata, Reus, 
globosa, Walk. sp. 
tenuiaculeata, Terq., 
vulgaris, Will., 

Lingulina, d'Orb., 


cordiformis,  Terq., 
dentaliniformis, » 
dolium, > 
tetragona, > 
Marginulina, d'Orb., 
accincta, Terq., 
acutiangularis, >» 
biangulata, » 
bigibbosa, » 
clathrata, » 
clausa, » 
condita, » 


VV mRVNVV YEN VV VV VV SO Y v y VE vY y Y 


XLI 


XXXIII 


> 


Y V 


Marginulina 
consobrina, 
contracta, 
cornucopia, 


crustuliformis, 


cytharella, 
disparilis, 
distensa, 
flabelloides, 
gibbosa, 
harpula, 
heteropleura, 
Hiconstans, . 
inversa, 
macilenta, 
minuta, 
obstipa, 
pauperata, 
pentagona, 
pinguis, 
protensa, 
proxima, 
rugosiusCula, 
sagittiformis, 
scalprum, 
semi-partita, 
solida, 


subæquilateralis, 


-tumida, 


Nodosaria, Lamarck, 
agglutinans, Terq., - 


fontinensis, 
utabilis, 


» 


» 


ÿ 


ÿ 


ÿ 


ÿ 


ÿ 


ÿ 


VS MH OM ON VV y LM M VV NM SMS SONO. 


L 


ÿ 


S OV VV NN NN NN y NN NVNN EN NN NV v _ +% 


XXX VIII 
VIII 

SRE à 

III 

V 

IV 

VIL 

VI 


VIL 


III 

I 
XXXVIII 
UT 

IV 

1l 

vil 


— 405 — 


XXX°° : 


> 


Nonionina, d'Orb., - +: 300 
nodulosa, Terq., »1 007 XLI 
subangulosa, » » 367 » 
Orbulina, d'Orb., 5.‘.543 
‘irregularis, Terq., » 343 XXXVIII 
macropora, » » 344 » 
millepora, » » 344 » 
Patellina oolithica, 5 ‘ 382 XLV 
Planorbulina, d'Orb., D ‘ 371 
» 371 XLH 
Polymorphina, d'Orb, 4 
agglutisäns, Terq., 292 
amygdala, » 301 XXXII 
annulata, » 304 ‘© XXXIIE 
bilocularis, » 293 XXX 
> » » » XXXI 
cruciata, >» » 301 XXXI 
disjuncta, » » . 303 XXXIHI 
fontinensis, » » 998 "A2. 
intorta, » » 300 ‘© XXXIE 
oolithica, » » 299 maté 
piriformis, >» » 30%  XAANT 
polygona, » > 304 » 
pupiformis,  » » 303 » 
simplex, » cs 10 XXX 
triloba, » S * 29 XXXI 
yagina,  » » 302 XXXIHII 
Quinqueloculina, d'Orb., 4 330 je 
angulata, Terq., » 334 XXXVII 
gibberrula, » » 17000 XXXVI 
impressa, » > 9331 » 
inconstans, » »:.41 998 » 
> » =? XXXVII 


Quinqueloculina 
ovula, » 

Robulina, d'Orb., 
oolithica, Terq., 
semi-nuda, » 

Rosalina, d'Orb., 


Rotalina, d'Orb., 


Spiroloculina, d'Orb., 

infraoolithica, Terq., 
» > 

intorta, > 
vermiformis, » 

Textilaria, Defr., 
cordiformis, Terq., 
oolithica, > 

Triloculina, d'Orb., 
costata, . Terq., 

_ fontinensis, » 
variabilis,  » 

Truncatulina, d’'Orb., 

Webbira, d’Orb., 
acuminata,  Terq., 
flagellum, > 
infraoolithica, » 


— 406 — 


» 
6] 
» 
» 

5 
» 
5 
> 

» 

4 
» 
> 
» 
» 
5 
» 
» 
4 
» 
>» 
» 
ù 
» 
3 
> 
» 
» 


332 
365 
366 
366 
372 
373 
367 
368 


8-16 


PE. 


QE Terquem, Olry 


772 Recherches sur les 
T4 Foraminifères 

Sér.2 

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