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Full text of "Recueil des traités et conventions conclus par la Russie avec les puissances étrangères : publié d'ordre du Ministère des affaires étrangères"

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RECUEIL 


DES 


TRAITÉS ET CONVENTIONS 


CONCLUS PAR 


LA RUSSIE AVEC LES PLSSANCES ÉTRANUERES 


PUBLIÉ 
D'ORDRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES 
„ | , -. мА» / у =». У , `. 


РАК 


F. de Martens, 


PROFESSEUR ‘A L'UNIVERSITÉ IMPÉRIALE DE ST. PÉTERSHAURG. 


Tome VI. 


TRAITÉS AVEC L'ALLEMAGNE 
1762 — 1808. 


Sr. PETERSBOURG. 
Imprimerie du Ministère des Vois de communication (А. Bühnke), Fontanka, gu. 


1883. 


СОБРАНЕ 


[РАКТАТОВЪ и КОНВЕНЦИЙ, 


я я A 
`‘ Й k < 


ЗАКЛЮЧЕННЫХ 


POUCIEN СЪ ИНОСТРАННЫМИ ДЕРААВАЧИ, 


Ло порУЧЕНЮ MnHHCTEPCTBA ИностРлАННныхЪ Дълъ 
(ОСТАВИЛУЪ 


D. Мартенсъ, 
ПРОФЕССОР НМПЕРАТОРСКАГО (с.-ПЕТЕРБУВГСКАГО УНИВЕРСИТЕТА. 


Томъ VI. 


ТРАКТАТЫ CE ГЕРМАНТЕЮ. 
1762 — 1808. 


. ee D © ©  — 


С. ПЕТЕРБУРГЪ. 
'Гипограф1я Министерства Путей Сообщешя (А. Ренке). Фонтанка, 99. 
1383. 


Печатается съ ВысочАЙшШАаАГО COH8380lJIeHif. 


PRÉFACE. 


ПРЕДИСЛОВТЕ, 


--—_ mm — 


| 


Le présent volume comprend les actes | Въ настоящемъ TOM отпечатаны меж- 


internationaux conclus par la Russie 


 AYHAPOAHH акты, заключенные Poccieñ 


avec l’Allemagne depuis l’année 1762,— | съ германскими государствами начи- 


date de l’avénement au trône de l’Impéra- 
trice Catherine I[,— jusqu’à l’année 1808. 
Il est évident que les relations avec la 


ная съ 1762 года т. е. съ момента BCTY- 
пденя Императрицы Екатерины П на 
Императорсвй престолъ до 1808 года. 


Prusse présentent l'intérêt dominant её | Совершенно понятно, что сношен1я съ 


méritent une attention toute spéciale 
pendant cette période. 


Dans les introductions historiques qui 
précèdent les documens publiés, j'ai cher- 
ché à reproduire le tableau des rela- 
tions diplomatiques de la Russie et de 


Пруссей поглощаютъ собою весь инте- 
ресъ и представляются за вышеозна- 
ченный пертодъ времени въ высшей сте- 
пени любопытными. 

Я старался въ историческихь введе- 
няхъ къ каждому акту представить кар- 
тину дипломатическихь сношенй между 
Россмей и Прусаей въ конц прошлаго 


la Prusse à la fin du siècle dernier её | стохВт!я и въначал нынзшняго, на осно- 


au commencement du ХХ, en puisant aux 
sources abondantes des archives du Mi- 
nistère des Affaires Etrangères. Une 
attention toute particulière doit être 
prêtée aux pourparlers diplomatiques 
ayant trait aux partages de la Pologne, 
qui sont exposés en détail dans les intro- 
ductions historiques sub №№ 221, 225, 
232, 233 et suivants. Les faits qui 
se rapportent à l’histoire de la première 
Neutralité armée de l’année 1780 et qui 
sont exposés dans l'introduction au 
№ 229, sont tout aussi importants. Les 
rapports diplomatiques de la Russie et 


me 


BAHIH богатыхъ источниковъ хранящихся 


| FE архивахъ Министерства Иностран- 
‘ныхъ ДЗлъ. Особеннаго вниманя з8- 


служиваютъ дипломатичесв!е переговоры 
относительно раздзловъ Польши по- 
дробно изложенные въ историческихъ 
введешяхъ подъ №№ 221, 225, 232, 
233 и слЗд. Не мензе любопытными 
представляются факты относящиеся до 
истори перваго вооруженнаго нейтра- 
литега 1780 года въ введеши къ № 229. 
Совершенно своеобразный характеръ 
получають дипломатическя CHOMEHIA 
между Россей и Прусеей посл смерти 


II 


de la Prusse après la mort de Егб-! короля Фридриха Великаго и во Bpe- 


déric le Grand et sous le règne de ses 
successeurs immédiats présentent un ca- 
ractère tout-à-fait exceptionnel. Les in- 
troductions historiques sub № 231 et suiv. 
reproduisent des faits très instructifs 
qui caractérisent cette époque. 

Lorsque les guerres des coalitions 
européennes vinrent à éclater contre le 
gouvernement révolutionnaire de la 
France, et quand la Prusse, après la 
conclusion du traité de Bâle en 1795, 
refusa énergiquement de renouveler les 
hostilités, la Cour de St. Pétersbourg 
fut infatigable à rechercher les moyens 
propres de forcer la main à la Prusse 
pour la faire sortir de sa neutralité. Tou- 
tefois l'Empereur Alexandre [, malgré son 
amitié intime pour le roi de Prusse Fré- 
déric-Guillaume Ш, fut longtemps $8105 
succès dans ses efforts pour faire aban- 
donner à la Prusse la situation passive 
qu'elle avait adoptée. Les introductions 
sub №№ 238, 242, 245 et 247—contien- 
nent un grand nombre de faits inconnus 
jusqu’à présent concernant le traité d’al- 
liance de 1800 (№ 238), et tout particu- 
lièrement la convention d’alliance secrète, 
conclue à Potsdam еп 1805 (№ 245). 

Enfin lorsque ce fut le tour de 1 
Prusse d’être vaincue par Napoléon I, 
et que la convention d’alliance conclue 
à Bartenstein en 1806 (№ 249) ne réus- 
sit pas à provoquer une nouvelle coa- 
lition contre Ia France, les relations 
personnelles de l'Empereur Alexandre I 
et du roi Frédéric-Guillaume Ш prirent 
un caractère tout particulier (№ 250), ce 
dernier ayant alors placé tout son espoir 
dans le gouvernement russe, en présence 
des menaces que lui faisait l'Empereur 
des Français. 


мя царетвован1я его непосредственныхъ 
преемниковъ. Историческя введен1я подъ 
N° 231 и елЪд. приводятъ относящиеся 
ЕЪ этому времени факты, которые въ 
высшей степени характеристичны и по- 
учительны. . 

Когда же начались войны европей- 
скихъ коалишй противъ французскаго 
револющюоннаго правительства и Прус- 
CIS, посл заключеня въ 1795 году 
Базельскаго трактата, никакъ не же- 
лала возобновить войны, С.-Петербург- 
CKIA дворъ неутомимо изобр$Зталъ сред- 
ства, которыя могли бы заставить Прус- 
CIO отказаться отъ нейтралитета. Им- 
ператорь Александръ [, не смотря на 
тфеную личную дружбу съ королемъ 
прусскимъ Фридрихомъ Вильгельмомъ ПП, 
весьма долго не въ состоянии былъ вывести 
Прусею изъ принятаго ею пассивнаго 
ноложенпя. Во введеняхъ подъ №№ 238, 
242, 245 и 247 приводится множество 
неизв стныхъ до сихъ поръ фактовъ ка- 
сательнаго союзнаго трактата 1800 года 
(№ 138) и въ особенности секретной 
союзной конвенщши, заключенной BE 
ПотедамЪ, въ 1805 году (№ 245). 


Наконецъ, когда наступила очередь 
Прусеи быть разбитою Наполеономъ | 
и Бартенштейнская союзная конвенц!я 
1806 года (№ 249) не вызвала въ жизнь 
новой коалищи противь Франщи, лич- 
ныя еношен1я между Императоромъ Але- 
ксандромъ Ги Фридрихомъ Вильгель- 
момъ Ш принимаютъ совершенво 0со- 
бенный характерь (№ 250) и на рус- 
ское правительство возлагаестъ король 
пруссвй всю свою надежду въ виду 
угрозь императора французов. 


A la fin du présent volume se trou- 
vent réunis, à titre d’annexes, trois 
actes, dont les deux premiers ont été 
signés par Paul I, en qualité de duc de 
Holstein-Gottorp et quand il était encore 
héritier du trône, et le troisième—en sa 
qualité de Grand-Maiître de l’ordre de 
Malte. Ces trois actes ne peuvent être 
reconnus comme des traités internatio- 
naux conclus par la Russie. 

Je considère enfin comme un devoir 
agréable d'exprimer ma reconnaissance 
la plus sincère pour le concours qu'ils 
m'ont prêté, au Maître de la Cour, ba- 
гоп Th. А. ВаШег, directeur des Аг- 
chives principales du Ministère des 
Affaires Etrangères à Moscou, au baron 
D. Th. Stuart, directeur des Archives 
de l’Empire et à toutes les autres per- 
sonnes auxquelles je me suis adressé. 


Ш 


Въ конц этого тома приводятся, въ 
BHXB приложен, три международные 
акты, изъ которыхъ первые два даны 
Павломъ [ будучи наслЪдникомъ пре- 
столаи въ качеств$ герцога Гольштейнъ- 
Готторискаго, а посл$дн!й какъ гросъ- 
мейстеръ Мальтйскаго ордена. Вс 
эти три акта нельзя признать между- 
народными трактатами, заключенными 
Poccieï. 

Наконецъ Считаю п риятнымъ долгомъ 
выразить живзйшую благодарность за 
содЪйстве, оказанное мнз, гофмейстеру 
барону 0. А. Бюлеру, директору Мо- 
сковскаго Архива Министерства Ино- 
странныхъ ДФлъ, барону Д. ©. Cryap- 
ту, Директору Государственнаго Архи- 
ва, и BCBME другимъ лицамъ, къ ко- 
торымъ я обращался. 


INDEX. 


PAGES. 


№ 218. 


1764, 31 mars (11 avril). Traité d'alliance 


de St-Pétersbourg, conclu avec la Prusse. 
(Col. des lois № 12119) -. . - . . . . . . 


№ 219. 


1764, 31 mars (11 avril). Convention зе- 
crète concernant l'élection d'un Piaste au 


trône de Pologne, signée à St. Pétersbourg. | 


Article secret I 
Article secret II. . . . . . . Less 
Article secret Ш .. 
Article secret 1У............ 
Article séparé 
Déclaration „еее . . . . . 
№ 219 .. ee 
Article séparé. . . . . . . . . . . . . 
Article séparé et plus secret. . . . . . 
Déclaration... - ee... . . . . 


№ 220. 


1764, 11 (22) juillet. Déclaration signée 
à St-Pétersbourg entre les Cours de St. Pé- 
tersbourg et de Berlin concernant les droits 
des dissidents en Pologne 


№ 221. 


1767, 12 (23) avril. Convention secrète 
concernant les dissidents, conclue à Moscou 
entre la Russie et la Prusse. . . . . 


ОГЛАВЛЕНТЕ, 


№ 218. 


1764 г., марта 31-го (anphan 11-го). С. Пе- 
тербургскай союзный договоръ, заключев- 
1| вый съ Прусеей. (ЦП. С. 3. № 12119) . . 


№ 219. 


1764 г., марта 31-го (auphaa 11-го). Се- 
кретвая конвевщя относительно H30paBis 
1| ва польск престоль Шяста, подпвсанная 


въ С.-Петербург8 . . . . . . . . . . . 
11| M 218 ................ 
18| ‘`Артикудъ секретный [| . . . . . . . . 
19| Артикухь секретный П........ 
21| Артикулъь секретный Ш ....... 
22| Артикулъ секретвый IV ....... 
23| Артикулъ сепаратный......... 
24| Декларащшя . . . . - . . . . . . . . . 
25| M219 ........... .... 
30| Артикулъ сепаратный......... 


31| Артикулъ сепаратный секретнзйший . . 
32| Декларашя . . - . - . . . . . . . . . 


№ 220. 


1764 г., юля 11-го (22-го). Jexsapauia 
между дворами С.-Петербургскимъ и Бер- 

| зинскимъ относительно правъ диссиден- 
331088 въ Польш$, подписанная въ С.-Пе- 
тербургВ . . . . . . . . . . . . . . . . 


№ 221. 
| 


| 1767 r., aupbaa 12-го (23-го). Секретная 


конвеиц!я относительно дессидентовъ, за- 


37 | ключенная въ Mocxeb между Poccieñ и 


Прусс!ей 


СТРАН. 


№ 222. 


1769, 12 (23) octobre. ‘Traité d'alliance 
avec la Prusse, conclu à St. Pétersbourg . 


Article secret I... .... .... 
Article secret П............ 
Article secret III 
Article secret IV . . 
Article secret V. 
Article secret УТ............ 
Article séparé. . . . . . . . . . . . . 


№ 223. 


1772, 4 (15) janvier. Convention secrète 
relative au premier partage de la Pologne. 


№ 224. 


1112, 4 (15) janvier. Convention relative 
à l'entretien des troupes auxiliaires. . . . . 


№ 225. 


1772, 25 juillet (5 août). Convention ве- 
crète relative au partage de la Pologne. . 
№ 223 | 
Article séparé et plus secre 
№ 224 


о ФФ ооо 9 + e e e e e e ® 
. о о 


№ 226. 


1773, 19 (30) janvier. Déclaration du Roi 
de Prusse concernant la Pologne . . . . . 


№ 221. 


1777, 20 mars (1 avril). Traité d'alliance 
avec la Prusse confirmant les alliances pré- 
cédentes et la convention secrète du 31 
mars 1764 . 


№ 228. 


1777, 2 (13) avril. Acte conclu avec la 
Prusse concernant les affaires de la Po- 


PAGES. 


№ 222. 


1769 г., 12-го (23-го) октября. Союзный 
48 | трактать съ [lpyccieñ, заключенный въ 
С.-Петербург 


58| Артикулъь секретный Т........ 
59| Артикулъ секретный П........ 
60! Артикулъ секретный ПТ........ 
61| Артикулъ секретный 1У........ 
62| Артикулъ секретный У..... .. 
63| Артикулъ секретный VI. . . . . . . . 
64| Артикулъ сепаратный. . . . . . . . . 
№ 223. 


1772 г., января 4-го (15-го). Секретвая 
64 | конвенц1я относительно перваго pasx bia 
Польши 


№ 224. 


1772 г., явваря 4-го (15). Союзная кон- 
64 | венщя отвосптельно содержаня вспомога- 
тельныхь войскъ 


оо ооо ee 


№ 255. 


1772 г., 1юля 25-го (августа 5-го). Секрет- 
65 | вая коввенщя относительно разд ВлаПольши 
71| № 223 


. © оо ох о о 5 


77| Отдфльная и особенно секретная статья 
8! M224 ................ 
85| № 225 ss 


226. 


1173 г., января 19-го (30-го). Jekzapauia 
90 | прусскаго короля относительно Польши . 


№ 221. 


1777 г., марта 20-го (апрЗля 1-го). Союз- 

| вый трактатъ съ [pyccieñ подтверждающий 
прежде заключенные союзы и секретвую 

98 | конвенщю отъ 31-го марта 1764 года . . 


№ 228. 


11177 г., апрзля 2-го (13-го). A&TE, завлю- 
ченный съ Прусстей относительно Польши 


logne. еее 38 
№ 297 .............. . 101| M 227 ................ 
№ 9228 ................ 1051 M 2%8 ................ 


1779, 13 mai. Acte de garantie par la 
Russie du traité et de la convention conclu 
le même jour à Teschen entre l'Autriche, 
la Prusse et les autres puissances germa- 
niques. 

(У. +. IL, № 35, р. 61 et suiv.). 


1779 г., мая 13-го. ARTE гарантии Росс1ей 
трактата и конвенщи, заключенвыхъ того 
же числа въ Temenb, между Австрией, 
Пруссей н другими германскими государ- 
ствами. 


(См. т. П, № 35, стр. 61 и са$д.). 


СТРАН. 


64 


61 


98 


№ 229. 


1781, 8 (19) mai. Acte de protection de 
la liberté de commerce et de navigation 
des Neutres, conclu entre la Russie et la 
Prusse. (Col. des lois 15155) ..... 
Article secret . 
Articles séparés . « . . . . . 


№ 230. 


1785, 20 mars. Acte de garantie donné par 
la Russie à la convention, conclue à Var- 
sovie, entre la Prusse ct la ville de Dan- 
218, le 22 février 1785 


№ 231. 


1792, 27 juillet (7 août). Traité d'alliance, 
conclu à St. Pétersbourg, avec la Prusse. 
(Col. des lois № 17069) 

Article I séparé et secret 

Article II séparé et secret .-. . . . . . 

Article Ш séparé et secret. . . . . . . 

Article IV séparé et secret. . . . . . . 


№ 232. 


1793, 12 (23) janvier. Convention entre 
la Russie et la Prusse concernant le partage 
de la Pologne 

Le texte de la convention du 13 (23) jan- 
vier 1793 est publié dans le tome Il, р. 
228—235. 


№ 233. 


1795, 13 (24) octobre. Convention, conclue 
entre la Russie et la Prusse, concernant 
le nouveau partage de la Pologne 

Le texte de cette convention est publié 
dans le tome Il, р. 266—271. 


№ 234. 


1796, 21 juin (2 juillet). Acte de démar- 
cation relatif à la Pologne. 


№ 235. 
1796, 2 (13) août. Acte détaillé de dé- 
marcation relatif aux possessions polonaises. 


. 9 ооо о о о + @ Бо о ee по 


PAGES. 


№ 229. 


1781 г., мая 8-го (19-го). Актъ для охра- 
нев1я свободы торговли и мореплаваня 
нейтральныхъ народовъ, заключенный 
между Poccieñ и Ilpyccieñ. (П. С. 3. 


СТРАН. 


№ 15155) ооо + оф ооо ee + ое ® 107 
116 | Статья секретная. .......... 116 
117| Отдвльныя статьи. еее... 117 
№ 230. 
1785 г., марта 20-го. Актъ гарантии Poc- 
си на договоръ, заключенный между Прус- 
сей и городомъ Данцигомъ въ Bapmasb 
119 | 22 февраля 1785 года. . . . . . . . .. 119 
№ 231. 
1792 г., юля 27-го (августа 7-го). Союз- 
ный трактать съ Пруссей, завлючениный 
132 | въ С.-Петербург. (II. С. 3. № 17069)... 132 
154 | ОтдЪльная n секретная статьяТ. . . . 154 
155| Отдфльная и секретная статья II . . . 155 
157 | Отдёльная и секретная статья Ш... 157 
158| Отдфльная и секретная статья IV . . . 158 
№ 232. 
1793 г., января 11-го (23-го). Конвенщя 
между Poccieñ и Пруссей относительно 
159 | новаго раздВла Польши. . . . . . . . . 159 
Тевстъ конвенщи отъ 12-го (23-го) явваря 
1793 г. отпечатавъ въ т. И, стр. 228—235. 
№ 233. 
1795 г., октября 18-го (24-го). Конвевщя. 
заключенная между Poccieñ и Прусаей, 
163 | относительно новаго раздфла Польши . . 163 
Terc15 этой конвенщи отпезатанъ въ 
TOM 11, стр. 266 —271. 
№ 234. 
1796 г., 1юня 21-го (1юля 2-го). Jemapra- 
171 | цонвый актъ относительно Польши . . . 171 
№ 235. 
1796 г., августа 2-го (13-го). Подробный 
171 | демарвацювнный актъ относительно поль- 
скихъ BIANBHIH. (еее 171 
175! №234 ....... ........ 175 
1811 № 235 .... ...,........ 181 


№ 236. 


1797, 15 (26) janvier. Convention conclue 
à St. Pétersbourg relative au partage défi- 
nitif de la Pologne 

Le texte de cette convention ainsi que 
de tous les actes qui s'y rattachent est 
imprimé dans le tome II, р. 291—358. 


№ 231. 


1799, 20 septembre (1 octobre). Traité 
d'alliance entre la Russie et la Bavière, 
signé à Gatchina . . . 


№ 238. 


1800, 16 (28) juillet. Traité d'alliance 
avec la Prusse. (Col. des lois № 19485). 
Article | séparé et secret 
Article П séparé et secret. 
Article Ш séparé et secret . 
Article séparé 


№ 239. 


1800, 20 août (1 septembre). Convention 
conclue avec la Saxe au sujet de l'abolition 
du droit de détraction. (Col. des lois 
№ 19520)... . . . . . . . . . . . .. 


№ 240. 


1800, 6 (18) décembre. Traité avec la 
Prusse concernant la protection du com- 
merce des Neutres. (Col. des lois № 19676). 


№ 241. 


1802, 30 décembre (1803, 11 janvier). 
Convention relative à la navigation sur le 
. Memel et à la démarcation de ce fleuve, 
conclue à Vilna entre la Russie et la Prusse. 


Voir le traité du 14 (26) décembre 1802 
ayant trait à la nouvelle délimitation des 
Etats de l'Allemagne dans le tome II, 
page 373 et suiv. 


№ 242. 


1804, 13 (25) février. Convention rela- 
tive à l’extradition des transfuges, conclue 
à Berlin, entre la Russie et la Prusse. (Col. 
des lois № 21151) . . , 


PAGES. 


244 | тельнаго pasxbaa Польши 


245 | чей и Баварей 


№ 236. 
1797 г., анваря 15-го (26-го). С.-Петер- 
бургская конвевщя относительно оконча- 


Текстъ этой конвенщи, равно и всфхъ 
ЗЕТОВЪ ЕЪ ней присоединенныхъ, отпеча- 
танъ въ том ПЦ, стр. 291—358. 


№ 231. 


1199 г., сентября 20-го (октября 1-го). 
Гатчинсый союзный трактатъ между Рос- 


№ 238. 


1800 г., 1юна 16-го (28-го). Союзный трак- 


250 | татъ съ Upyccieñ. (I. С. 3. № 19485) . 


277 


Отдфльная и секретвая статья | 
Отдфльная и секретная статья Il . 
Отдфльная и секретная статья Ш... 
Отдфльная статья 


№ 239. 


1800 г. августа 20-го (сентября 1-го). 
Конвенция съ Саксоней относительно от- 
MEN права взиман1я пошлинъ съ наслд- 


280 | ственныхъ имуществъ. (П. С.3. № 19520). . 


№ 240. 


1800 г., декабря 6-го (18-го). Трактатъ 
съ Прусаей относительно охранен!я ней- 


284 | тральной торговли. (П. С. 3. № 19676) 


№ 241. 


1802 г., декабря 30-го (1803 г., января 
11-го). Кюнвенщя относительно разграни- 
чен1я и судоходства по pb Мемель, зз- 


295 | ключенная въ Вильн®, между Poccieñ и 


308; С. 3. № 21151) 


| Hpyccieñ 

’ См. травтатъ 14-го (26-го) декабря 1802 г. 

| отвосительно новаго разграничен!я герман- 
скихъ государствъ въ томЪ Il, стр. 373 и 
слВд. 


№ 242. 


| 1804 г., февраля 13-го (25-го). Конвен- 
mia о выдачВ б$глыхь, заключенная въ 
| Берлин, между Poccieñ и [lpyeciel (п. 


СТРАН. 


295 


. 308 


№ 243. 


1804, 12 (24) mai. Déclaration de Berlin, 
relativement à la guerre contre la France. 


№ 244. 


1805, 13 (25) octobre. Convention mili- 
taire, conclue avec le duché de Mecklem- 
bourg-Schwerin pour le passage des troupes 
russes. 


№ 245. 


1805, 22 octobre (3 novembre). Сопуеп- 
tion d'alliance de Potsdam, conclue entre 
la Russie, la Prusse et l'Autriche . 

Le texte de la convention de Potsdam, 
ainsi que celui de toutes ses annexes est 
imprimé dans le tome II, page 476 et suiv. 


№ 246. 


1806, 1 juillet. Déclaration d'alliance 
secrète, signée à Charlottenbourg par le roi 
de Prusse Frédéric-Guillaume Ш 


№ 241. 


1806, 12 (24) juillet. Contre-déclaration 
russe, signée à Kamenni-ostrow par l'Em- 
pereur Alexandre 1 


№ 248. 


1806, 16 (28) octobre. Convention mili- 
taire de Grodno, conclue avec la Prusse. . 


№ 249. 


1807, 14 (26) avril. Convention d’alliance 
entre la Russie et la Prusse conclue à Bar- 
tenstein 


№ 250. 


1808, 20 septembre (2 octohre). Сопуеп- 
tion de liquidation, conclue à St. Péters- 
bourg entre la Russie et la Prusse. . . . 


PAGES. 


345 | прохода русскихъ войскъ 


. 367 


418 


№ 243. 


1804 г., мая 12-го (24-го). Берлинская 


_337| декларашя относительво войны противъ 


№ 244. 


1805 г., октября 13-го (5-го). Военная 
конвенщя, заключенная съ Мекленбургъ- 
Шверинскимъ герцогствомъ, отвосительно 


Фравщи . 


№ 245. 


1805 г., октября 22-го (воябра 3-го). Потс- 
дамская союзвая конвенщя между Poccieñ, 


'Текстъ Потедамской конвенщи, равно и 
всфхъ приложенй, отпечатавъ въ TOME П, 
стр. 476 и caB1. 


№ 246. 


1806 г., 1юля 1-го. Секретная союзная 
декларация, подонсанная королемт, Фри- 
дрихомъ Вильгельмомъ Ш въ Шарлоттен- 
бург8 


6 9 0e + ee ss + + о о о осо + по 


№ 247. 


1806 r., юля 12-го (24-го). Русская 
ковтръ-декларацля, подписанная Импера- 
торомъ Александромъ Î на Камевномъ 


№ 248. 


1806 г., октября 16-го (28-го). Гроднен- 
ская военная конвенця, заключенная съ 
Пруссей 


№ 249. 


1807 г., aupbaa 14-го (26-го). Союзная 
конвенщя между Росс1ей и Прусаей, за- 
ключенная въ Бартенштейн8 ...... 


№ 250. 


1808 г., сентября 20-го (октября 2-го). 
Ликвидащонная конвенщя, заключенная 
въ С.-Петербург, между Poccieii и Прус: 
ciel 


CTPAB. 


. 850 | Ipycciefñt и ABcrpieñ . . . . . . . . . . 30 


405 


. 418 


№ 251. 


1808, 9 (21) octobre. Convention conclue 
avec la Saxe pour l’extradition des déser- 
teurs et des transfuges. . . . . . . . . . 


Annexes. 


№ 1. 


1773, 14 (25) juillet. Acte de cession des 
comtés d'Oldenbourg et de Delmenhorst 
faite par 5. А. I. le Grand Duc Paul à la 
ligne cadette de la maison de Hoistein- 
Gottorp dans la personne du Duc Frédéric- 
Auguste, evêque de Lübeck. . . . . . . . 


№ 2. 


1777, 26 juin (7 juillet). Acte concernant 
les prétentions de la ligne cadette de la 
maison de Holstein-Gottorp, conclu au nom 
де S. А. I. le Grand Duc Héritier de Rus- 
sie, en qualité de Duc de Schleswig-Holstein. 


№ 3. 


1799, 18 (29) juillet. Traité, conclu à Mu- 
nicb, entre $. M. l'Empereur Paul I, en 
qualité de Grand-Maître de l'ordre de 
Malte et S. А. S. Electorale Bavaro-Pa- 
latine. . 


PAGES. 


451 


463 ! Баваро-Пфальцскимъ 


№ 251. 


1808 r., октября 9-го (21-го). Конвенщя 
относительно выдачи дезертировъ и Übr- 
лыхъ, заключенная съ Саксошей ... 


Приложеня. 


№ 1. 


1773 г., юля 14-го (25-го). Актъ объ 
уступкз Е. И. В. Великимъ Вняземъ Пав- 
ломъ Петровичемъ своихъ правъ на граф- 
ства Ольденбургское и Дельменгорстское 
младшей лини герцогскаго дома Голштейнъ- 
Готторискому, въ лиц$ герцога и епископа 
Любекскаго Фридриха Августа 


№ 2. 


СТРАН. 


. 433 


445 


1777 г., 1юня 26-го (юля 7-то). Актъь . 


относительно притязан!й младшей ливни 
Голштейвъ-Готторискаго дома, заключен- 
ный отъ имена Е. И. В. Великаго Князя 
Цесаревича, въ качеств герцога Шлез- 
вигъ-Голштивскаго 


№ 3. 


1799 г., 1юля 18-го (29-го). Mmsxescrifñ 
травтатъ, заключенный Императором 
Павломъ [, въ качеств гроссъ-мейстера 
Мальт!Йскаго ордена, съ курфирстомъ 


451 


N 218. 


1764, 31 mars (11 avril). Traité d'al- 
liance de 5%. Pétersbourg, conclu avec la 
Prusse (Col. des lois № 12119). 


N 219. 


1764, 31 mars (11 avril). Convention 
secrète concernant l'élection d’un piaste 
au trône de Pologne, signée à St, Péters- 
bourg. 


L'avènement de l’Impératrice Catherine II au 
trône impérial de Russie dut fortement con- 
fondre le roi de Prusse Frédéric le Grand. 
Cet évènement par trop imprévu dérangea com- 
plètement tous ses plans d'avenir. La mort 
de l’'Impératrice Elisabeth Petrowna et l'avè- 
nement de l'Emrereur Pierre III au trône de 
Russie avaient sauvé le héros de la guerre 
de Sept ans d’une ruine inévitable. Pierre III 
avait non seulement conclu un traité de paix 
( У, № 217) avec le monarque prussien qu'il 
adorait; il consentait même à accepter les con- 
ditions d'alliance, imposées au chancelier de 
Russie par l'envoyé prussien baron de Goltz 
(t. У, supplément № 3) qui à la Cour de Russie 
s’attribuait un rôle tout à fait incompatible 
avec l'honneur et la dignité de la nation russe. 


L'Impératrice Catherine Aléxeïewna renversa 
cet état de choses. Le traité d'alliance quoique 
prêt ne fut point ratifié et l’Impératrice changea 
aussitôt la direction que l'Empereur Pierre Ш 
donnait à la politique russe. Elle se croyait 
obligée de consacrer avant tout ses soins à l'é- 
tablissement de l’ordre à l’intérieur et au dévé- 
loppement de la prospérité de son peuple. Il ne 


№ 218. 
1964, марта 31-го (anpbza 11-го). 


.-Петербургок1й союзный  договоръ, 
заключенный съ Прусс1ею. (II, С, 3. 
№ 12119). | 


№ 219. 


1764, марта 31-го (апрёля 11-го). 
Секретная конвенц!я относительно из- 
браня на польск1Й престолъ шяста, под- 
писанная въ 0.-Петербург$.' 


Восшестве ва Росойсый Huneparoperif 
престолъ Императрицы Екатеривы II должво 
было чрезвычайно сильно озадачить прусскаго 
короля Фридриха В. Оно было слишкомъ для 
него неожиданно и совершенно разстроило BCÈ 
его пааны на счетъ будущаго. Смерть Импе- 
ратрицы Елисаветы Петровны м вступлене 
Императора Петра Ш на руссый престолъ 
спасли героя Семилтней войвы отъ вемивуе- 
мой гибели. Петрь Ш не только заключилъ съ 
обожаемымъ имъ прусскимъ королемъ мирный 
трактатъ (т. У, № 217), HO согласился также 
подписать условя союза, предписанвыя рус- 
свому кавцлеру прусскимъ посланвикомъ баро- 
вомъ Гольцемъ (т. У, приложеше № 3), кото- 
рый присвоилъ себз при русскомъ двор роль 
совершевво несогласную съ честью и достоин- 
ствомъ русскаго народа. 

Bonapenie Императрицы Екатерины Алекс%- 
евны совершенно H3MBHHIO положев1е вещей. 
Готовый союзвый трактатъ OCTAICA не PATH- 
фикованнымъ и Императрица изм ныла направ- 
лен1е русской политики, данное ей Петромъ Ш. 
Она считала себя обязанною посватить прежде 
всего всЪ свои заботы водвореню порядка 
внутри страны и развитию благосостояния сво- 


1 


9 № 218—219. 1764 г. 


put donc être question de la participation de la | его народа. Поэтому не могло быть и р%чи объ 
Prusse à la guerre contre l'Autriche et la France. | участи Pocvix на ряду съ Пруссею въ войн% 


La Russie selon la conviction de l’Impératrice 
n'avait qu'un but à poursuivre: le rétablisse- 
ment en Europe de la paix générale, si néces- 
saire à tous les peuples européens. 


D'accord avec ce but, Catherine commanda 
aussitôt au comte Tchernychew de séparer son 
armée des troupes prussiennes et de la ramener 
en Russie par le chemin le plus court. Sachant 
que le roi de Prusse serait prêt à s'opposer de 
toutes ses forces à cette décision, elle signifia 
au commandant en chef des troupes russes, prince 
Saltykow, en cas de résistance du roi, de se 
réunir aux armées autrichiennes. En outre, le 
11 juillet 1762 ппе déclaration ministérielle fut 
remise au baron de Goltz; elle annonçait: 1) ,que 
$. M. l'Impératrice voulait entretenir et entre- 
tiendrait effectivement Ja paix, pourvu qu'il ne 
lui soit pas donné de la part du roi de Prusse, 
de motif de la rompre, et notamment en retenant 
par force le corps d'armée du comte de Tcher- 
nychew ou une partie de ce corps; 2) que dans 
l'espérance qu’on laissera retourner le dit corps 
en Russie, il allait être expédié des ordres au 
feldmaréchal Saltykow afin de rétablir toutes les 
choses sur le pied où elles étaient auparavant“. 


On ne peut nier que le roi de Prusse montra 
beaucoup de sang-froid en recevant ces nouvelles 
si graves de St. Pétersbourg. Le prince N. W. 
KRepnine rapporte qu'au moment où il lui annon- 
сай l’avénement au trône de Catherine II, le 
regard du roi était fort troublé et le fut pendant 
toute la conversation, Frédéric II temoigna une 
vive inquiétude au sujet de la future politique 
russe; il voulait mème exiger de Repnine l'assu- 
rance écrite que la Russie maintiendrait des 
rapports amicaux avec la Prusse. Mais Repnine 
se refusa à donner une pareille assurance n'étant 
pas accrédité à cet eflet. (Dépêches du prince 
Repnine du 12 et 17 juillet 1772). 


D'ailleurs le roi de Prusse ne tarda pas de se 
. convaincre que si l’Impératrice ne consentait 
pas à prendre part à la guerre de 7 ans et 
s'était décidée à rappeler les troupes alliées 
russes, elle ne voulalt pas davantage passer aux 
ennemis. Sans aucun doute Frédéric II redoutait 
sérieusement que Catherine I[ ne renouvelât 
l'alliance conclue naguère entre Elisabeth Pé- 
trowna et Marie-Thérèse (У. t. Г № 17). Sous 





противъ Австри и Франщи. Poccia, по y6Bx- 
ден1ю Императрицы должна была преслВдовать 
только одну цфль: возстановлене въ Европ 
всеобщаго мира, въ которомъ TAKE нуждались 
BCE европейские народы. 

Согласно съ этою цлью посгупила Еватери- 
на П. Ова предписала графу Червышеву немед- 
ленно отдфлиться съ своею арм1ею оть прусскихъ 
войскъ и возвратиться въ Росс ю кратчайшимъ 
путемъ. Зная, что король пруссый всфми си- 
лами готовъ быдъ препятствовать исполнен1ю 
этого pBmenia, Ииператрица предпасала глав- 
новкомандующему русскими войсками князю 
Сазтыкову соеданиться съ ABCTPIÂCKHMH арм1- 
ями въ случа оказываемаго королемъ сопро- 
THszeuia. Кром$ того 11-го юля 1762 года ба- 
рову Гольцу была вручева министерская де- 
кларац1я слфдующаго содержан!я: во-первыхъ, 
„Императрица жолаетъ сохранять и сохранить 
дВйствительнымъ образомъ миръ, если только 
король пруссый не дастъ ей повода его нару- 
шить, въ особенности всаЪдств!е насильствен-. 
наго удержан1я всей арми или части APMIH 
графа Чернышева, и во-вторыхъ, въ надеждз, 
что свободно пропустять означенную арм въ 
Росс1ю, генералъ-фельдмаршалу Салтыкову дано 
будеть приказан1е совершенно возставовить 
прежнее положен!е вещей“. 

Нельзя отрицать, что король прусскй обва- 
ружилъ весьма много хладнокровя, когда по- 
зучилъ эти чрезвычайно важныя извЪстя изъ 
С.-Петербурга. Князь Н. В. Репнивъ доно- 
CHIS изъ Берлина, что когда онъ объявилъ 
королю о воцарев!и Екатеривы Г, то взглядъ 
его „весьма былъ смутенъ“ во время всего раз- 
говора. Сверхъ того, Фридрихъ П обнаружилъь 
большое „безиокойство“ васчетъ будущей рус- 
ской политики и даже потребовалъ отъ Репнина 
письменнаго удосговзреня въ томъ, что Рос- 
ся сохранить дружескя съ Пруссей сно- 
шеня. Но Репнинъ отказался дать подобное 
yaocrogbpenie, не будучи на то уполномоченъ. 
(Делеши кн. Репнива 12-го и 17-го imaa 1762 r.). 

Впрочемъ, весьма скоро Убфдился прусскй 
король, что если Императрица не согласна уча- 
ствовать въ СемилВтней войнё и р$шилась 
отозвать русск я союзныя войска, TO, съ дру- 
гой стороны, она не мене не желаеть перейти 
на сторону его враговъ. НЗть сомнфая, что 
Фридрахъ Il серьезво опасался того, чтобъ 
Екатерива П не возобновила союза, заключен- 
наго Елисаветою Петровною съ Марею Тере- 


1964 г. 


ce rapport les craintes du roi de Prusse ве 
trouvèrent être sans fondement. L'Impératrice 


218 — 219. 3 


sie (см. т. Г, № 17). Въ этомъ отношении ona- 
сев!я короля прусскаго оказались совершен но 


était fermement décidée à ne prendre aucune | излишними. Императрица твердо рёшнлась не 


part à la sanglante guerre de 7 ans, ni dans 
le parti de la Prusse ni dans celui de l'Autriche. 
Cette terrible guerre démontra avec éclat le gé- 
nie militaire dn grand monarque prussien, et 
assura à la Prusse une place d'honneur au sein 
des Etats européens. D'autre part l'Autriche par 
les défaites qu'elle essuya prouva que ses forces 
vitales diminuaient sensiblement et dut renoncer 
au rôle de première puissance en Allemagne. 
Dans de pareilles circonstances les intérêts de la 
Russie ne pouvaient exiger d'alliance exclusive 
avec l'Autriche. Au contraire s'il était nécessaire 
de choisir entre l'Autriche et la Prusse, la rai- 
son exigeait qu’on s’alliât à cette dernière et non 
à la première de ces monarchies, qui pouvait 
plutôt contrecarrer qu'aider la réalisation des 
vues nationales de la politique russe. 


Et en effet l’Impératrice Catherine II se décida 
à conclure un traité d'alliance défensive avec 
Frédéric П afin de consolider d'une manière 
stable les rapports d'amitié qui dès le XVI siècle 
s'étaient établis entre la Russie et les états du 
roi de Prusse. Il se peut aussi que les rapports 
personnels des souverains et la protection ассог- 
dée naguère par Frédéric 11 à la jeune prin- 
cesse de Zerbst, dont il avait arrangé le ma- 
riage avec l'héritier du trône de Russie, aïent 
contribué à resserrer les liens qui réunirent la 
Russie et la Prusse pendant le règne de l’Impé- 
ratrice Catherine II. 


Mais avant ce rapprochement définitif entre 
les deux puissances en 1764, bien des fois 
les rapports diplomatiques entre elles avaient 
touché à des questions, au sujet desquelles il 
n'y avait ni conformité d'opinions ni unité d’in- 
térêts. Il fallait donc préalablement préparer la 
voie à une entente complète. La demande que 
fesait l’Impératrice du retour dans leur patrie 
des sujets russes qui pour la plupart se trou- 
vaient forcement retenus dans les rangs de 
l'armée prussienne déplaisait fort à Frédéric И. 
Néanmoins la légitimité de cette demande ne 
pouvait être contestée. Le prince Repnine dans 
un rapport dit: ,que 500 sujets russes au plus, 
sont au service prussien“ et ,que la glorieuse 
affaire de la pacification de l’Europe, commen- 
cée par l'Impératrice, exige bien quelques égards 
envers les Cours, afin qu’elles n'y mettent aucun 


принимать никакого участя въ кровопролитной 
Семил3тней войн, ни на сторовз Прусеи, nu 
на сторон Австрш. Эта ужасная война обна- 
ружила въ полномъ блескВ военный гев!й ве- 
ликаго прусскаго короля и утвердила за Прус- 
сей почетное м%сто въ сред европейскихъ 
государствъ. Съ другой же сторовы Австр!я 
доказала понесенными ею пораженлями, что ея 
жизненныя силы явно уменьшаются и что она 
должна отказаться отъ своей прежней первен- 
ствующей роли въ Германи. При такихъ обстол- 
тельствахъ интересы POoCCiH не могли требовать 
исключительнаго союза съ Австрею. Напро- 
тивъ, если необходимо было CXBAATE выборъ 
между Австр!ею и Прусаею, то благоразуме 
требовало соединен1я CL посл$днею державою, 
& не съ первою, которая больше могла протпво- 
дзйствовать, JBM'E способствовать осуществхле- 
ню нацюональныхъ he русской политики. 

И хдЬйствительно, Императрица Екатерина II 
решилась вступить въ близклЙ оборонительный 
союзъ съ Фридрихомъ П и закрзпить прочнымъ 
образомъ установивиияся уже съ XVI стол пя 
дружесяя отношен1я между Poccien и влад®- 
HiAMH прусскаго короля. Можетъ быть такому 
тзеному сближеню между Росаею и Прусаею 
въ царствован1е Екатерины П содЪйствовми 
также личныя отношен1я и покровительство, 
оказанное Фридрихомъ П молодой цербской 
привцессф, бракъ которой съ наслдникомъ 
русскаго императорскаго престола устроился 
при непосредственномъ участи и содйстви 
короля прусскаго. 

Но прежде окончательнаго сближеня CE 
Берлинскихъ дворомъ въ 1764 году, дипломати- 
чесмя съ нимъ свошеная неоднократно ка- 
сались вопросовъ, отвосительно которыхь не 
было между Росаею и [pyccien ви одвна- 
коваго понимая, ни единства интересовъ. 
Необходимо было первоначально расчистить 
путь для полнаго соглашевля. Такъ Фридриху II 
весьма не нравилось требован!е Императрицы 
относительно увольнев!я изъ прусской службы 
русскихъ подданныхъ, которые большею частью 
насильственно удерживахлись въ рядахъ прус- 
ской apMis. Это требоваше сильно не врави- 
10сь королю прусскому, но законность его онъ 
отрицать He могъ. Князь Репнинъ XOHOCHTE, 
что ие болВе 500 русскихъ подданныхъь нахо- 
AUTCA въ прусской службБ и что „славное A B10“ 
умнротвореша Европы, начатое Императрицею, 


1* 


4 


obstacle“. L'Impératrice trouva les observations 
du prince Repnine non dénuées de fondements 
et pour quelque temps la demande du retour 
des sujets russes fut laissée dans l'oubli. 


Quant à l’armée du comte Tchernychew, le 
roi fit remarquer au prince Repnine, que quand 
même l’Impératrice ne désirerait pas s'unir à ses 
ennemis, ceux-ci après le rappel des troupes 
russes ne manqueraient pas de s’entêter davan- 
tage et ne concluraient pas la paix. А cela l’am- 
bassadeur répondit: les armées russes seront 
toujours à mème de retourner sur le champ de 
bataille pour faire lever les obstacles insensés 
qui s'opposeraient à la tranquillité du monde. 
Mais le roi objecta à l’ambassadeur que sorti 
de la guerre, il n'est pas agréable Фу rentrer, 
et qu'en attendant les troupes pourraient être 
trouvées nécessaires dans leur patrie. „А cela 
je lui représenta“, continue le prince Repnine, 
„че la Russie, il semble, n’a aucune raison 
de se mettre sur ses gardes et qu'en tous cas, 
les troupes de Votre Majesté Impériale étaient 
suffisantes à cette fin pour la défense de ses 
intérêts“. À la fin, le prince parlant de la fer- 
meté d'esprit et de l'énergie avec laquelle Fré- 
déric II poursuivait la guerre s'écrie: „де пе 
puis assez m'étonner que le roi pendant une 
guerre aussi lourde montre si peu de désir 
pour la paix“. (V. rapport du prince Repnine 
du 21 août (1 sept.) 1762). 


Dans bien d’autres cas encore, l'ambassadeur 
de Russie eut à s'étonner non seulement de la 
fermeté d'esprit, mais encorede l’audace du grand 
roi de Prusse. Entr'autre, l’Impératrice com- 
manda au prince d'éxiger que le roi fit sortir 
ses troupes de Saxe, déclarant au roi qu'elle 
verrait dans cet accomplissement de son désir une 
preuve particulière d'amitié. Mais Frédéric ré- 
pondit catégoriquement que la Saxe pendant la 
durée de cette guerre ne pouvait être considérée 
comme neutre, qu'il n'avait pas le désir d'en 
retirer ses troupes, et qu'il ne pouvait absolu- 
ment pas y consentir. Quand une seconde fois 
Repnine réitéra cette demande au sujet de la 
Saxe, le roi déclara qu'il consentirait à retirer 
de là son armée pourvu que l’Impératrice s'en- 
gageât à obtenir de la France l'abandon des du- 
chés de Clèves, de Gueldre ainsi que des posses- 
sions rhénanes de la Prusse, et du comté de 
Glatz. Une condition pareille n'était pas accep- 


№ 218—319. 


1964 г. 


„требуеть нёкоторыхъ къ двораиъ уваженевъ, 
дабы тому не воспрепятствовали“. Императрица 
находила замчане князя Репнина не хишен- 
нымъ основаня и требован!е о возвращени 
русскихъ подданныхъь изъ Пруссои на время 
было забыто. 

Относительно возвращен!я въ Poccin арм!и 
графа Чернышева король зам тилъ князю Реп- 
нану, что если Императрица и ве желаетъ со- 
единитрся съ его врагами, всетаки послЗд- 
в1е, посх8 отзыва русскаго корпуса, боле 3a- 
упрямятся и мира не заключать. На это по- 
сланникъ возразилъ, что русскля войска всегда 
могуть возвратиться на поле сражев!я „для со- 
Epamenia безразсудныхъ препятстыевъ къ спо- 
KOÂCTBID свфта“. Но король замЪтиль послан- 
нику, что „вышедъ изъ войны, непр1ятно опять 
въ нее вступить, à межъ TBME могуть быть 
войска въ отечеств8 нужны“. „На это я ему 
донесъ“, продолжаетъ князь Репнинъ, „что 
Poccia не иметь кажется причины чего пре- 
достерегаться, & хотя оное и было, то войска 
Вашего Императорскаго Величества довольно 
для ТОГО мвогочисленны“. Наконецъ князь, 
указавъ ва бодрость духа и твердость Фридри- 
ха П продолжать войну, не можетъ не воскхик- 
вуть: „Довольно надивится не могу какимъ 
образомъ при столь тягостной и истощенвой 
войн, король такъ мало желан1я къ миру по- 
казываетъ“. (Донесене кназя Репчина отъ 21-го 
августа (1-го сентября) 1762 г.). 


Но еще въ мвогихъ другихъ случаяхъ рус- 
скому посланнику приходилось удивляться не 
только бодрости духа HO также сыЗлости и 
уму великаго прусскаго короля. Императрица, 
между прочимъ, приказала князю Репнину тре- 
бовать оть короля прусскаго, чтобъ овъ BH- 
вехлъ свои войска изъ Саксоши, объявляя ему, 
что она усмотритъ въ исполнев!и этого ея же- 
лан1я особенное доказательство хружбы. Но 
Фридрихъ П категорически отвфтилъ русскому 
посланвику, что Саксовя не можетъ быть при- 
звана нейтральною въ продолжающейся войн 
и что онъ войскъ своихъ вывести желан!я не 
HM'BOTE и согласиться на это никакъ не можетъ. 
Когда же Репнинъ въ другой разъ приставалъь 
RE королю съ требованемъ относительно Ca&- 
вони, король объявить, что онъ согласенъ вы- 
вести свои войска изъ Саксон1и, если Импера- 
трица уб%дитъ Фравцию оставить герцогства 
Клевское и Гельдрокое и вс пруссвя влад?- 


table et le prince Repnine arriva à la persuasion | aia ва Рейн, а Австрию графство Глацкое. 


1764 г. 


que non seulement ,le roi ne désirait pas la paix, 
mais même tâchait de l'éviter“. 


Cette décision de пе pas conclure la paix 
autrement qu'aux conditions posées par lui-même 
et de ne faire à la Russie aucune concession 
incompatible avec les intérêts de la Prusse resta 
visible pendant toute la durée des pourparlers 
au sujet de la plus importante des questions pro- 
posée par l’Impératrice Catherine П dans ses 
lettres particulières à Frédéric, comme dans les 
instructions données par elle à son représentant 
près la Cour de Berlin. Elle conseillait instam- 
ment au roi de conclure la paix avec l'Autriche. 
Bien-plus, elle offrait sa médiation, étant con- 
vaincue que la ,paix était indispensable, au bien 
de tous les peuples et à celui de toute la société“. 
Dans sa lettre du 11 novembre 1762, l’Impéra- 
trice déclare au roi que son système politique 
était basé sur trois principes: la justice, l'intérêt 
de son empire ét l’amour de la vérité. ,En con- 
séquence de ces trois principes, dit elle, lors de 
mon avènement au trône, une des premières 
chose que je fis, fut de confirmer la paix et la 
bonne intelligence entre nos Etats“. Mais le roi, 
à ce qu'elle voyait, ne se prêtait nullement au 
rétablissement de la paix. 


Mais tant que la paix n'était pas faite, dit 
l'Impératrice, il ne saurait être question d'une 
entente complète entre elle et le roi de Prusse. 
Elle en pouvait croire à ce qu'on disait de lui qu’il 
persistait ,à ne vouloir que le carnage, la ruine 
de son pays et le malheur de tant de millions 
d'hommes“. Elle ne voulait pas désespérer du roi, 
et ayant elle-même par amour de la paix sacrifié 
des intérêts positifs que lui offrait la guerre, 
elle espérait qui le roi ne désirait pas un désac- 
cord entre eux, et répétait que tant que le roi 
n’aurait pas conclu la paix, une entente complète 
était impossible entre la Russie et la Prusse. 

Les instructions de l’Impératrice au prince 
Repnine ne furent pas moins catégoriques: elle 
lui écrit le 9 juillet 1762. ,Nous étant vouée à 
travailler à la prospérité de nos fidèles sujets 
comme à celle de toute l'humanité, nous vou- 
lons encore entreprendre la tâche de représenter 
à toutes les nations belligérantes, combien il est 
urgent de faire cesser les flots d'un sang inno- 
cent et de rétablir la tranquillité générale“, 
Plus tard l’Impératrice annonça au prince Ве- 
pnine que l'Autriche consentait à la conclusion 


№ 218—219. | b 


Но такое ycaosie было невыполнимо со стороны 
Росаи. Вообще князь Репнинъ пришелъ къ 
тому убЪждев1ю, что „король не токмо чтобъ 
миру искать, но напротивъ еще несколько уб\- 
гать старается“. 

Такую рЪшимость ве заключать мара иначе 
какъ на усломяхъ имъ поставленныхь и не 
дфлать Роса накакихъ уступокъ, несогласныхъ 
съ интересами Пруссн, обнаруживалъ также 
король въ продолжен!и переговоровъ по самому 
важному вопросу, поставленному Императри- 
цею. Екатерина Il, RARE въ собствеиворучныхъ 
письмахъ къ Фридриху Il, такъ и въ инструк- 
щаяхъ своему представителю при Берлинскомъ 
двор, настоятельн8йшимъ образомъ совЪто- 
вала королю заключить миръ съ Австрею. 
Мало того, она даже предложила свое посред- 
ничество, будучи убзждена, что миръ необхо- 
димъ для блага BCBXE народовъ и „всего обще- 
ства“. Въ письм$ оть 17-го ноября 1762 года 
Императрица заявляеть королю, что ея поли. 
тическая система основана на трехъ привци- 
пахъ: на правосуди, пользЪ своей имперш и 
любви къ истин. „ВсяВдстве этихъ трехъ пра- 
вилЪ, однимъ нзъ первыхъ MOHXE MIT съ вос- 
шеств!я на престолъ было утвердить миръ и 
упрочить еднномысле, установившееся между 
нашими государствами“. Между TBME она ви- 
дитъ, что король нисколько не обнаруживаетъь 
желан1я возстановить миръ. 

Но пока миръ не заключевъ, rOBOPATE Им- 
ператрица, не можетъ быть и р3чи о полвомъ 
согласи между нею и королемь прусскимъ. 
Она не можеть повфригь тому, что говорятъ 
о немъ будто онъ желаеть только „сЪчи, раз- 
зорен1я своей собственвой страны ип несчастья 
стольвихъ миллоновъ людей“. Но она этому не 
вфритъ; она сама пожертвовала дфйствитель- 
ными выгодами войны изъ любви къ миру и 
надфется, что король не желаетъ поддерживать 
разладъ между ними. Пока ве будетъ заклю- 
ченъ королемъ миръ, не можеть быть р8чи о 
полномъ согласш между Poccieñ и Прусаей. 

Не мев%е категорически были инструкщи 
Императрицы князю Репниву. „Мы, опред лая 
себя къ тому“, писала Императрица 9-го imaa 
1762 года, „чтобъ посп®шествовать благосостоя- 
вю вфрныхъ нашихъ поддавныхь, да и всего 
челов% чества, хотимъ еще воспрать на себя 
бремя представить BCBME воюющимъ держа- 
вамъ, сколь нужно прекратить пролит!е вевин- 
ной крови и возстановить общую тишину“. 3а- 
TBME въ августВ князю Репвину сообщается, 
что ABCTPiA согласва на заключене мпра, если 


[И № 218—919. 1764 Г. 
de la paix, pourva qu'on la Базай sur le principe | въ освоваюте его будетъ положено состояне 
de l'état чё possidentis. L'Impératrice serait |uti possidentis. Имперагрица была бы рада, 


contente que cette négociation passant par nous | если „ся негощашя чрезъ нашъ каналь идучи“ 


-aboutisse à ane heureuse fin“. 

Le roi seul désirant la guerre l'Impératrice 
conclut: que son désir et ses efforts étant tout à 
fait contraires, elle ne pouvait voir de sang-froid 
les deseins belliqueux du го! de Prusse, et que 
pour rétablir en Allemagne l'équilibre des forces 
si nécessaire aux intérêts de son Empire, ,elle 
désirait aider l'impératrice-reine (Marie Thérèse) 
à conserver tout ce qu'elle avait réellement con- 
quis“. Catherine reconnait qu'il y а communauté 
d'intérêts entre la Prusse et la Russie, mais elle ne 
peut consentir à la ruine de Marie Thérèse. Elle 
commande à Repnine d'apprendre à connaître 
les véritables intentions du roi, et si elles se 
trouvaient être irréconciliables, de faire croire à 
un rapprochement entre la Russie et l’Autriche. 
Poar le cas ou le roi serait tué dans un com- 
bat, Кершпе avait une procuration pour présen- 
ter au successeur au trône de Prusse une proposi- 
tion formelle de paix. (Dépêche au prince Re- 
pnine du 19 septembre 1762). 


А toutes ces propositions et menaces Fré- 
déric П n'avait qu'une réponse: „Се n'est pas 
de moi, mais de Marie Thérèse que dépend la 
paix“. Jusqu'ici, écrivait le roi à l’Impératrice 
le 22 décembre 1762, ,le nombre de mes ennemis 
ne m'a pas mis à portée de faire la paix, et 
tandis que ces ennemis annonçaient sans dégui- 
sement qu'ils voulaient exterminer jusqu’au nom 
prussien, je n'aurais pu consentir à la paix que 
par une Jâcheté affreuse ou par une imbécilité 
entière. Que Votre Majesté Impériale me per- 
mette de lui demander qui aime mieux la paix, 
d'un Autrichien qui veut faire des conquêtes, 
ou d’un Prussien qui ne demande que ce qui lui 
appartient“. Le roi déclare qu'il désire sincè- 
rement la paix et qu’il est prêt à demander la 
médiation de l’Impératrice pour en obtenir une 


приведетъ къ благополучному концу. 

Однако король одинъ желаетъ войны, и по- 
тому Императрица заключаетъ: „какъ напро- 
ТивЪ ТОГО желане наше и старапе COBCME 
иное есть, чтобъ скорымъ окончанемъ войны 
установить въ Герман!и столь нужное для ин- 
тересовъ Импери нашей равенство силъ и спо- 
собствовать императрицф-королевВ (Марш-Те- 
рези) въ удержан!и того, что уже ею дёйстви- 
тельно завоевано“, то она не можеть отно- 
ситься равнодушно къ воинственнымъ замыс- 
ламъ прусскаго короля. Екатерина II при- 
знаетъ, что есть „сходные интересы“ между 
Poccieñ и Пруссею, но она не можеть допу- 
стить уничтожене Мари 'Терези. Репнинъ 
долженъ быль узнать истинныя намрев1я ко- 
роля и если онъ окажется непримиримымъ, то 
подавать видъ, что Poccia сблизится съ Ав- 
стрею. Ha тотъ же случай, что короля убьютъ 
въ сражени Репнинъ получилъ полномоче 
формально предложить наслВднику прусскаго 
престола заключить миръ. (Депеша князю Реп- 
HHHY отъ 19-го сентября 1762 r.). 

На Bc$ эти представления и угрозы Фрид- 
рихъ П имфль только одинъ OTBBTE: оть Мари 
Терезии зависить миръ, а не оть него. „До 
сихъ поръ“, отвЗтиль король Императриц$® 
въ письм$ оть 22-го декабря 1762 года, „число 
моихъ враговъ не заставило меня заключить 
миръ, и въ то время, какъ эти враги открыто 
объявляли, что хотятъ истребить даже имя 
Пруссии, я не могъ согласиться на миръ нначе, 
какъ по страшной трусостн или по совершенной 
глупости... Да позволить мнф Ваше Импера- 
торское Величество спросить у Васъ: кто лучше 
желаеть мнра—Австрецъ-лн, желающий одержи- 
вать побфды, или Пруссакъ, требующий только 
того, что принадлежало ему?“ Король объявляетт, 
что онъ искренно желаетъ мира и готовъ про- 
сить посредничество Императрицы для заклю- 


honorable et conforme à la dignité de la 1то-| чешя мира почетнаго н согласнаго съ достонн- 


narchie prussienne. 

Telle fut la réponse du roi de Prusse; on aurait 
pu en conclure que Frédéric aurait été très content 
de la médiation de l’Impératrice et prêt à signer 
la paix à des conditions qu'elle reconnattrait 
avantageuses et honorables; mais de fait le roi 
était pénétré de sentiments tout différents. Il 
trouvait impossible, après les sacrifices sans 
nombre supportés par la nation prussienne pen- 
dant la gnerre de Sept ans, de: 


ствомъ прусской монархии. 

Таковъ отвфтъ прусскаго короля. Ha основа- 
ши его можно быхо лумать, что онъ очень радт, 
посрелничеству Императрицы и готовъ былъ за- 
ключить миръ на усломяхъ, которыя она при- 
знаетъ выгодными и почетными. Но на самохъ 
дфлВ Фридрихъь II былъ пронпкнутъ совершенно 
другими чувствами и совершенно нначе отно- 
силея къ русекому посредничеству. Онъ счи- 

эм, HOCTB RCRXT безчиеленныхъ 


1764 г. 


qui le privât des avantages et de la place d'hon- 
neur conquise par lui-même au sein des peuples 
européens. En tous cas Frédéric II voulait ab- 
solument rentrer en possession des provinces 
qui lui avaient appartenu avant la guerre. Quant 
à la médiation russe, le grand roi était persuadé, 
qu'elle ne servirait que d'empêchement à la réa- 
lisation du but qu’il s’était proposé. Par consé- 
quent, écarter cette médiation, et terminer la 
guerre par la voie de pourparlers directs avec 
l'Autriche, tel fat le dessein de la politique prus- 
sienne. Dès que le prince Repnine entamait la 
conversation au sajet de Ja nécessité de conclure 
la paix, le roi l’interrompait aussitôt en donnant 
à entendre que cette conversation lui était dés- 
agréable. C'est peine perdue, écrivait Repnine 
le 6 (17) octobre 1762: ,de vouloir persuader 
le roi, autrement que par la force des armes, 
ou par la proposition d'une paix avantageuse. 
Dans toutes les négociations relatives à cette 


affaire, il n’y a que des refus désagréables à 
attendre. 


Néanmoins, Catherine П ne ccessait pas ses 
instantes propositions de paix. De 18 on le com- 
prend, l'irritation de Frédéric II qu’entrete- 
naïent d’autres raisons encore. L’Impératrice exi- 
geait des indemnités en faveur de la maison de 
ses parents de Zerbst, dont les états avaient été 
ruinés par les troupes prussiennes, „поп par 
une raison de guerre“, mais uniquement à cause 
de la faiblesse du prince de Zerbst. En outre 
le Cabinet de St. Pétersbourg accusait le roi de 
vouloir conclure avec la Porte une alliance 
contre la Russie. Enfin la protection que Cathe- 
rine voulait étendre sur les possessions de la 
Saxe irritait le roi, qui n'hésita pas à accuser 
d’an complot contre l’Impératrice l'électeur de 
Saxe et le roi de Pologne. Catherine traita cet 
avertissement de calomnie. Le 9 janvier 1763 
elle écrivait au prince Repnine: „Сейе accusa- 
tion du roi contre la Cour de Varsovie de trem- 
per dans un complot contre nous, n’a pas le 
moindre fondement. Nous supposons que cela 
peut être inventé par les Prussiens, non seulement 
pour nous faire soupçonner le roi de Pologne, 
mais pour nous brouiller avec lui, —ce que ce roi 
de Prusse verrait de très bon oeil“. 


Ayant en vue les propositions réitérées de 


msn = 


№ 218—219. 7 


жертвъ, принесенныхъ во время СемилЪтней вой- 
ны прусскимъ народомъ. подписать миръ ни- 
сколько не вознаграждаюпий народъ и ллшаю- 
ПИЙ его завоеваннаго имъ самимъ почетнаго 
MBCTA въ средф европейскихъ народовъ. Во вся- 
комъ случа Фридрихъ II хотфлъ себЪ возвра- 
тить владЪн1я, бывийя подъ его властью передъ 
войною. Относительно же русскаго посредниче- 
ства велик! прусскй король быль убфжденъ, 
что оно только можетъ служить препятствемъ 
для достижен1я имъ поставленной себф ban. 
Поэтому устранить это посредничество и покон- 
чить войну путемъ непосредственныхъ перего- 
воровъ съ Австр1ею— такова была задача прус- 
ской политики. Когда князь Репнинъ начиналъ 
съ королемъ разговоръ о необходимости заклю- 
чить миръ, король немедленно его прекращалъ, 
давая явно понять насколько такой разговоръ 
ему непраятеяъ. Это „потерянный трудъ“, пи- 
шетъ Репнинъ 6 го (17-го) октября 1762 года, 
„уговорить короля иначе какъ силою оружия, 
или сдфлать миръ авантажнымЪъ. Почему во 
всфхъ сего дфла негощащяхъ, кромф HeNpiAT- 
ныхъ отказовъ ничего ожидать не можно“. 

Между тёмъ Екатерина П не прекращала 
CBOBXB настоятельныхъ предложен заключить 
миръ. Отсюда понятно будетъ раздражене Фри- 
дриха П, которое подхдержавалось еще другими 
причинами. Императрица требовала вознаграж- 
XeniA въ пользу родительскаго Цербскаго дома, 
земли которато подвергнуты были прусскими 
войсками раззореню „не по воинскому резону“, 
но потому, что слишкомъ безсиленъ былъ князь 
цербекй. Далфе С.-Петербургсый кабинетъ об- 
BHHHIR короля въ ÆCAAHIH заключить союзЪ съ 
Портою противъ Росаи. Наконецъ, заступни- 
чество Екатерины П за саксонсыя земли 
сильно раздражило короля, который не затруд- 
нялся выставить протпвъ саксонскаго курфирета 
H польскаго короля обвинене въ заговорВ про- 
тивъ Императрицы. Такое обвинеше Екатери- 
Ha П признала авною клеветою. „Ни marbü- 
шаго не имФетъ основан!я“, пишетъ она князю 
Репнину 9-го января 1763 года, „обвенене ко- 
ролемъ Варшавскаго двора въ участи въ заго- 
ворф противъ Императрицы. Мы догадываемся 
не выдумано ли Cie съ прусской стороны нарочно, 
дабы насъ такою конфиденщею не токмо Bb 
сумнфн!е привесть, но и совсфмыъ поссориать съ 
Варшавскихъ дворомъ, чего, конечно, король 
пруссвйЙ по своимъ дальновиднымъ замысламт 
охотно желаетъ“. 

Имя BB BHAY настоятельныя предложеня 


l’Impératrice, et sachant qu’elle avait le pouvoir | Императрицы и зная, что опа въ состоя 


8 № 218—219. 


de mettre à exécution sa menace de s’allier avec 
l'Autriche contre lui, Frédéric II, ayant résolu 
de prévenir cette alliance de la Russie et de 
l'Autriche, dut mener ses pourparlers de paix de 
la manière la plus secrète et la plus hâtive afin 
que son traité de paix fût pour (Catherine une 
surprise et un fait accompli. Le roi y réussit 
complètement. Il accepta avec des protestations 
de reconnaissance la médiation de l’Impératrice 
et au commencement de l’année 1763 le ministre 
de Prusse Finkenstein communiqua au prince 
Repnine, sous le sceau du plus grand secret, que 
la Cour de Vienne, par l'intermédiaire de la 
Cour de Saxe, avait fait au roi des propositions de 
paix. Il est remarquable, qu'avant que nefut venue 
de Berlin la demande formelle de la médiation 
de la Russie, Finkenstein put déclarer au prince 
Repaine, à la plus grande surprise de ce dernier, 
que la Cour de Vienne acceptait toutes les pro- 
positions de paix. Par une lettre du 15 février 
1763 le roi de Prusse mande à l'Impératrice que 
ce même jour, il vient de signer le dit traité de 
paix, à Hubertsburg. Finkenstein demanda à 
Repnine s’il avait les pouvoirs pour signer le 
traité. L'ambassadeur répondit: sans doute non, 
car il n’y a pas eu le temps de recevoir les 
lettres de créance de St. Pétersbourg. 


Il y eut une circonstance caractéristique. Le roi 
de Prusse annonçant à l'Impératrice la conclu- 
sion de la paix ajouta, qu'il avait projeté d'in- 
sérer dans le traité une clause mentionnant la 
participation de la Russie au traité de paix, mais 
que le plénipotentiaire autrichien n'avait point 
voulu accepter cette clause et refusait de la 
signer. C'est à l'Impératrice, dit le roi, qu'il 
appartient de juger des causes qui ont pu faire 
agir ainsi l'ambassadeur d'Autriche. La partici- 
pation de la Russie au traité de Hubertsburg 
n'eut donc pas lieu, car la Prusse comme l'Au- 
triche ne le désiraient pas sérieusement. 

L'Impératrice après la paix de Hubertsburg пе 
trouva pas impossible de se rapprocher du roi de 
Prusse et de juger de concert avec lui toutes les 
affaires européennes. А partir de 1763 l'échange 
d'idées entre l'Impératrice et le roi devient de 
plus en plus fréquent et intime. Par le moyen d'une 
correspondance personnelle ïils réglaient les 
affaires les plus importantes, soutenaient entre 
eux l'entente et l'unité d'action. Le ministre de 
Prusse, comte Solms, nommé à St. Pétersbourg 
en novembre 1762, devint persona gratissimu 
à la Cour de Russie et sut conserver pendant 


1764 r. 


привести въ исполнен!е свою угрозу соединиться 
съ Австрею противъ него, Фридрихъ П дол- 
женъ былъ предупредить союзъ Росси съ Ав- 
стрею заключетемъ мира. Но желая устра- 
нить посредничество Императрицы, онъ дох- 
женъ былъ вести мирные переговоры самымъ 
секретвымъ и поспзшнымъ образомъ, чтобъ 
мирный TPAETATE былъ для Екатерины II сюр- 
призомъ и совершившимся фактомъ. Этого KO- 
роль пруссый достигь вполнф. Онъ принялъ 
съ благодарностью посредничество Росси и BE 
самомъ началВ 1763 года пруссый министръ 
Финкенштейнъ сообщилъ: князю Репниву, подъ 
величайшимъ секретомъ, о томъ, что ВФневй 
дворъ чрезъ побредство Саксонскаго двора сдф- 
лалъ королю предложене о заключен мира. 
И зам чательно, что еще раньше, ч$мъ посту- 
пила OT Берлинскаго двора оффищальвая 
просьба о посредничеств$ Росси, Финкенштейнъ 
могь объявить князю Репнину, что къ крайнему 
его удивленю В$нсыЙ дворъ принимаеть BCÈ 
услов!я мира. Письмомъ оть 15-го февраля 1763 
года король пруссый извфстилъ Императрицу 
O TOMB, что въ этотъ самый день подписанъ въ 
Губертебург$ мирный договоръ. Финкенштейнт, 
спросилъ Репнива: имфетъ ли онъ полномоче 
подписать трактатъ? ПосланниЕъ отвфтилъ: ра- 
зумфется н$фть, потому что не имЗль временн 
получить полномоче изъ С.-Петербурга. 

Характеристично слфдующее обстоятельство: 
извфщая Императрицу о заключен!и мира, ко- 
роль пруссв!Й прибавляеть, что онъ проекти- 
ровалъ статью, въ которой упоминается объ 
yaacrin Росси въ мирномъ трактат. Но ав- 
стрйсв!Й уполноченпый никакъ не хотфлъ до- 
пустить этой статьи и отказался ее подвисать. 
Сама Huneparpuna, говоритъ король, можеть 
судить о причинахъ, побудившихъ представи- 
теля Австрии дЪйствовать такимъ образомъ. 
Приступлеше Росси къ Губертебургскому трак- 
тату не состоялось, потому что ни Прусая, пи 
Австрая серьезно этого не желали. 

Посл заключен1я Губертебургскаго мира Им- 
ператрица Екатерина П находила возможнымъ 
сблизиться съ королемъ прусскимъ и, въ союзЪ 
съ нимъ, phmaTs BcB esponeñcgia xbaa. Hauu- 
ная съ 1763 года обм$нъ мыслей между Hune- 
ратрицею и королемъ становится все болфе 
частымъ и ивтимнымъ. Посредствомъ личной 
переписки рЪфшались всЪ главнфйния дфлаи 
поддерживались соглас1е и единство дЪйствя. 
Ввовь назначенный въ ноябрЪ 1772 года въ 
С. - Петербургь пруссый ипосланвикъ графъ 
Сольмсъ сдзлался persona gratissiMma при рус- 


1764 r. 


bien des années la confiance et la faveur de l'Im- 
pératrice. Quant au successeur du prince N. W. 
Repnine, le prince У. 8. Dolgorouky, il ne prit 
que peu part dans les pourparlers diploma- 
tiques, leur centre de gravité ne se trouvant 
pas à Berlin, mais à St. Pétersbourg. 


La première affaire, qui servit de base à 
l’alliance durable entre la Russie et la Prusse, 
fut celle de Pologne. l'Impératrice ordonna au 
prince Dolgorouky de demander une audience 
particukière au roi pour Jui demander се qu'il 
pensait sur un remplacement éventuel du roi de 
Pologne dont la fin prochaine était probable. Le 
roi répondit ,qu'il était prêt à s'unir à l'Impé- 
ratrice, en cas de mort du roi de Pologne, si 
elle lui promettait de ne pas laisser monter sur 
le trône de Pologue un prince de la maison 
d'Autriche. Il pensait que le mieux vaudrait de 
faire monter sur le trône de Pologne un Polo- 
1218, un Piast“. Dans sa lettre du 15 février 
1763 Frédéric II consent à agir en commun avec 
l'Impératrice. 

Catherine acquiesça à la condition posée par 
le roi de Prusse et déclara qu'elle пе consenti- 
rait pas à l'élection d’un prince autrichien comme 
roi de Pologne, pourvu que Frédéric II à son 
tour s’engageât à ne pas soutenir la candidature 
de quelque prince français. Elle s'engagea éga- 
lement à ne soutenir que la candidature d'un 
Polonais de naissance. De cette manière, quand 
en octobre arriva la mort du roi Auguste Ш, 
la Russie et la Prusse se trouvèrent d'accord sur 
la succession au trône vacant de Pologne. 


Il est évident que cette union des deux puis- 
sances du Nord devait inquiéter les autres Ca- 
binets européens, surtout ceux de Vienne et de 
Versailles. Les bruits les plus divers commen- 
cèrent à circuler en Europe sur les positions 
respectives de la Prusse et de la Russie; l'Impé- 
ratrice trouva nécessaire de les démentir. Dans 
la circulaire du 11 novembre 1763 aux repré- 
sentants de la Russie auprès des Cours étran- 
gères il est dit entr'autres: „П court le bruit 
que 8. M. le roi de Prusse et nous sommes in- 
tentionnés d'enlever à la république de Pologne 
quelques provinces afin de les partager entre 
nous. Ces bruits ne méritent aucune attention, 
il est connu du monde entier combien l'Impé- 
ratrice désire l'amitié de toutes les puissances 
et désire le rétablissement de la paix. Nous 


№ 218—319. 9 


скомъ ABOPB и умфлъ укрфпить за собою на 
MHorie годы довзре и расположение Импера- 
трицы. Преемникъ же кназя Н. В. Репнива при 
Берлинскомъ дворф князь В. С. Долторуковъ 
мало принималъ YIACTIA въ дипломатическихъ 
переговорахъ, благодаря тому, что центръ ихъ 
тяжести находился не въ Bepaaxb, но въ С.-Пе- 
тербург$. 

Первымъ дЪломъ, служившимъ. основан!ю 
прочваго союза между Pocciew и Пруссею было 
xbao Польское. Императрица предиисала езязю 
Долгорукову испросить особенную ауденщю у 
короля и поставить ему вопросъ: какъ онъ 
думаетъ о зам$щев!н польскаго престола посл 
смерти царствующаго короля, скорая кончина 
котораго весьма взроятпа. Король отвзчалъ, что 
OHR готовъ соединиться съ Императрицею на 
случай смерти польскаго короля, если только 
она ему обЪщаетъь не допустить HA польскй 
престолъ принца австрЙскаго дома. Онъ пола- 
галъ поставить на польсюй престолъь Поляка 
или Шяста. Письмомъ отъ 15-го февраля 1763 
года Фридрихь П изъявихь полное свое со- 
глас1е дфйствовать сообща съ Императрацею. 

Екатерина П съ готовностью подписала усло- 
ве, поставленное королемъ прусскимъ п объ- 
винила, что она не допустить на польсыЙ пре- 
столь принца австр!Йскаго, если Фридрихъ II 
обяжется не поддерживать кандидатуры какого 
нибудь французскаго принца. Точно также со- 
гласилась она исключительно поддерживать 
кандидатуру прирожденнаго Поляка. Такимъ 
образомъ, когда въ октябрф 1763 года насту- 
пила смерть короля Августа Ш, Poccia и Прус- 
ся были между собою согласвы относительно 
замфщев!я открывшагося польскаго престола. 

Понятно, что это согласе между обфими cB- 
верными державами должно было сильно без- 
покоить Apyrie европейсвые кабинеты и, въ 
особенности, B'hackiñ и Версальсвй. Насчетъ 
aambpeniä Poccis и [pyccis стали распростра- 
вяться по Европ самые разнообразные слухи, 
опровергнуть которые Екатерина П считала 
крайне необходимымъ. Въ циркуляр$ отъ 11-го 
ноября 1763 года къ представителямъ Росси 
при иностранныхъ дворахъ было, между про- 
чимъ, сказано слЗдующее: „Ходять слухи яко- 
бы мы намрены съ Е. В. Королемъ Прус- 
скимъ отнять отъ республики польской H'hKO- 
торыя провинщи и овыя между собою pasxk- 
дать“. Эти слухи уже потому не заслуживаютъ 
вниман!я, что свЪтъ знаетъ какъ Императрица 
желаетъ дружбы со всфми державами H ста- 


п’ауопз jamais eu l'intention et п’ауоп8 nul Ъе-| рается о возстановлеши мира. „НамЪрен!я же 


10 


soin de chercher à étendre les limites de notre: 


empire, qui sans cela par son étendue forme une 
partie considérable du globe terrestre“. 


„П ne s’agit pour nous et le roi de Prusse“, 
est-il dit dans une instruction au prince Dolgo- 
rouky, ,que d'agir en commun en vue de la 
tranquillité et de l’établissement d'un -roi de 
Pologne agréable aux deux Cabinets“. 


Pourtant ce ne fut pas pour rien que Fré- 
déric s’engagea à agir en commun avec Cathe- 
rine dans l'affaire polonaise et d’autres encore. 
La coopération promise dut lui assurer l’aide de 
la Russie dans ses luttes futures contre ses nom- 
breux ennemis. De plus le roi de Prusse sut 
raffermir les liens qui unissaient la Prusse à la 
Russie, si bien, qu’une étroite alliance entre 
celle-ci et l’Autriche devenait impossible. Le 
roi lui-même dans sa correspondance avec l'Im- 
pératrice et son ministre, lors des explications 
qu'il eut avec Гепуоуё de Russie justement 
за commencement des délibérations sur la Po- 
logne, déclara, que la Prusse était prête à 
soutenir la candidature russe en Pologne pourvu 
que l’Impératrice consentit à signer un traité 
d'alliance avec le roi de Prusse. Au commence- 
ment de février 1763, Frédéric П dit au prince 
Dolgorouky, ,J’ai quelqu'idée de conclure avec 
Votre Majesté Impériale un traité, tel que 
pour longtemps il assure la tranquillité de l’Eu- 
rope“. En avril le roi revient de nouveau à 
j'idée qu'il poursuit et dit au prince Dolgoroukry: 
„Оп traité (d'alliance) pareil ne saurait être dés- 
agréable à Sa Majesté Impériale, car rien autant 
que lui ne peut favoriser la paix universelle à 
laquelle Sa Majesté est si fortement disposée. 
Malgré que la Cour de Vienne ait en ce moment 
conclu un traité de paix, il est à supposer que 
dès qu'elle aura mis ordre à ses affaires intérieures 


X"218— 219. 


1764 г. 


нашего никогла не было, да и HT въ TOME 
нужды, чтобъ стараться о расширен1и границъ 


| Империи нашей. Она н безъ того пространствомъ 


своимъ составляеть нарочитую часть всего зем- 
наго круга“. 

„фо состоитъ только въ TOME“, сказано 
бызо въ особенной инструкщи князю Долгору- 
кову, „чтобъ науъ и Е. В. Королю Прусскому, 
положа за правило сохранешемъ тишины и BOS- 
становлешемъ прятнаго ва 06$ стороны короля 
(польскаго), поступать межху собою съ откро- 
венноспю и дВйствовать въ Польш$  чрезъ 
обоюхныхъ министровъ единогласно“. 

Однако He харомъ согласился Фридрихъ П 
XBACTBOBATE согласно съ Екатериною въ поль- 
скомъ и въ другихъ дфлахъ. Обфщанное имъ 
сод®йстые дозжно было обезпечить за нимъ по- 
мощь Poccin на будущее время въ борьб съ 
своими многочисленными врагами. Этого мало: 
король прусскй ловко воспользовался польски- 
MA XBIAMN для того, чтобъ вр®пкими узами 
связать Россю съ Пруссею и сдфлать невоз- 
можнымъ тбеный союзъ между Poccien и Ав- 
стрею. Самъ король, въ личной переписк$® съ 
Ииператрицею, и его министръ, въ объяснешяхъ 
съ русскимъ посланникомъ, въ самомъ начал 
переговоровъ о Польш$, объявляли, что Прусая 
готова поддерживать русскую кандидатуру въ 
Польш$, если только Императрица согласится 
подписать союзвый съ королемъ пруссквмъ 
трактатъ. Фридрихъ Ц сказать въ лачахв фе- 
Bpaza 1763 года князю Долгорукову, что онъ 
»HÉROTOPYD мысль имфеть съ Вашимъь Импе- 
раторскимъ Велнчествомъ заключить такой со- 
юзъ, чтобъ отъ того могло быть на долгое время 
спокойство во всей Европ“. Въ апрфаВ мВсяцф 
король опять возвращается въ преслБдующей 
его мысли и говорить князю Долгорукову cab- 
дующее: „Такой (союзный) трактатъ не можетъ 
быть противень Ея И. Величеству для того, 
что зная склонность, которую она пмфетъ къ 
миру и покою человфческому, инчего къ тому 
столь посп8шествовать не можетъ какъ такой 


elle voudra recommencer la guerre; ce qu'elle | союзъ. Хотя ВЪнск1Й дворъ нынф заключил 
craindrait de faire si elle apprenait l'existence | мирный трактатъ, однакожъ уповательно, что 
d'un traité entre lui et Sa Majesté Impériale“. Le какъ скоро свои ABIà внутрения поправитъ, 
roi désirait un peu effrayer l'Impératrice en lui | то всегда вступить въ новую войну; чего не 
communiquant que les Cours de Versailles et de | осмФлится CXBIATE когда узваетъ союзъ состоя- 


Stockholm (les plus hostiles en ce temps là à la 
Russie) lui avaient proposé de conclure des 
traités d'alliance, mais qu'il ne leur avait encore 
donné que des réponses évasives, voulant pré- 
alablement connaître la décision de l’Impéra- 
trice“ (Rapport du 8 (14) avril 1768). 


ЩИ между Ея И. Величествомъ и ивмъ“. Ko- 
роль же желая испугать Императрицу, объя- 
вилъ ей, что Версальсяй и Стокгольмсюй дворы 
(nau6oxbe враждебные въ то время Pocciu) пред- 
зожили ему заключить союзные трактаты, но 
ON даль уклончивый отвфть, желая сперва 


_ 1764 г 


L'Impératrice accueillit avec empressement la 
proposition prussienne et des pourparlers com- 
mencèrentàSt. Pétersbourgavec le comte de Solms 
au sujet de la réalisation du traité d'alliance. 
Le roi proposait un projet sur la base duquel 
les deux parties contractantes se garantissaient 
mutuellement leurs possessions et se promettaient 
le secours de leurs armées en cas d'agression. 
L'Impératrice Catherine n'opposa aucune diffi- 
culté sérieuse à l’accomplissement de ce traité 
d'alliance et bientôt un accord complet s'établit 
entre les plénipotentiaires des deux Etats con- 
tractants. 

Si le roi de Prusse profita de l'affaire polo- 
naise pour s'assurer une alliance avec la Russie, 
l’Impératrice, à son tour, profita de cette alliance 
pour attacher la Prusse aux intérêts de la Russie 
par rapport à la Pologne. L’Impératrice proposa 
au roi de signer une convention secrète et sé- 
parée concernant la Pologne, qui devait servir 
à prévenir tout malentendu entre les deux Etats 
et donner plus d'unité positive à leur action 
commune. Frédéric IT ne put refuser de signer 
cet acte. 


De cette manière dans la même journée, le 31 
mars (11 avril) 1764, furent signés à St. Péters- 
bourg, le traité d'alliance défensive avec la 
Prusse (№ 218) et la convention secrète concer- 
nant la Pologne (№ 219). А l'acte № 218 appar- 
tient la déclaration du 14 avril, signée par le 
comte de Solms et se rapportant à une faute, 
faite par le copiste du traité. 


№ 218, 


Au Nom de la très Sainte Trinité. 


Sa Majesté L’Impératrice de toutes 
les Russies et Sa Majesté le Roi de 
Prusse, ayant müûrement considéré, que 
rien n’est plus conforme à leur intérêt et 
avantage communs, ni plus propre pour 
assurer la durée de la paix, qui a été 
si heureusement rétablie en Europe, que 
de resserrer les noeuds de l’amitié et de 


la bonne intelligence, qui a toujours. 


régné ci-devant et qui subsiste à pré- 


№ 318—319. 





11 


знать р8шене Императрицы. (Денесеве отъ 3-го 
(14-го) апрЪля 1763 г.). 

Императрица относилась весьма сочувственно 
къ прусскому предложен!ю и въ С.-Петербург 
начались CB графомъ Сольмсомъ переговоры 
о заключен!и союзнаго трактата. Король пред- 
ложилъ такой проектъ, на основан1и котораго 
06B договаривающляся стороны тарантируютъ 
другъ другу свои владн!я и обв щаютъ оказы- 
вать помощь войсками въ случаЗ нападен!я на 
одну изъ нихъ. Императрица Екатерина II не 
сдзлала никакихъ существенныхъ затруднен!й 
для заключена этого союзнаго трактата и скоро 
установилось полное соглашен!е между уполно- 
моченныии обЗихъ договаривающихся державъ. 

Но если король пруссюй воспользовался 
польскимъ дфломъ для того, чтобъ добиться 
союза сл, PoccielN, TO, съ другой стороны, Им- 
ператрица воспользовалась этимъ союзомъ для 
закрЪфплен1я Прусс?и къ интересамъ Росси въ 
отношения Польши: Императрица предложила 
подисать особенную секретную коввенщю 
относительно Польши, которая должна была 
предупредить недоразум$ я между обзими дер- 
жавами и придать ихъ совокупной политикВ 
больше едивства и положительности. Фрид- 
рихъь П не могъ отказаться подписать этотъ 
АЕтЪ. 

Такимъ образомъ въ оданъ и тотъ же день 31-го 
марта (11-го апрфая) 1764 года были подписаны 
въ C.-Ilerep6yprh трактать оборонительнаго со- 
юза съ Пруссей (№ 218) и секретная конвен- 
ця отвосительно Польши (№ 219). KE акту 
№ 218 принадлежитъ декларащя 14-го апр$ля, 
подписанная графомъ Сольмсомъ относительно 
сдфланной переписчикомъ трактата ошибки. 


№ 218, 


Во имя Пресвятыя Троицы. 


Ея Императорское Величество Bce- 
pocciäckaa и Его Величество Король 
Прусской, принявь въ зрЪлое разеуж- 
xeHie, что ничего нфтъ сходетвеннее съ 
общею ихъ пользою ни YAOOHBE для 
прочности, столь счастливо въ Европ$ 
возстановленнаго мира, какъ учинить 
тесную дружбу и доброе соглаае, ко- 
торое какъ напредь сего между обоими 
дворами за всегда было, такъ и HNHB 


12 


sent si heureusement entre les deux Cours, 
et de la confirmer par un traité d’al- 
liance défensive, qui n’aît pour but que 
la sûreté de leürs Etats et Possessions 
respectives, se sont proposés de porter 
à sa perfection un ouvrage si salutaire, 
et ont choisi et nommé à cet effet leurs 
plénipotentiaires, savoir 

S. М. l’Impératrice de toutes les 
Russies, le sieur Nikita de Panin, Gou- 
verneur de Son Altesse Impériale Mon- 
seigneur le Grand Duc, son conseiller 
privé actuel, sénateur et chevalier de 
ses Ordres, et le prince Alexandre de 
Galitzin, son vice-chancelier, conseiller 
privé, chambellan actuel et chevalier des 
ordres de St. Alexandre Nevsky et de 
l’Aigle blanc de Pologne, 

et S. Majesté le Вот de Prusse, le 
sieur Victor Frédéric comte de Solms, 
son chambellan actuel, conseiller privé 
de légation, et envoyé extraordinaire et 
ministre plénipotentiaire à la Cour de 
S. M. Impériale. 

Les quels ministres plénipotentiaires 
après s’être communiqués et avoir échangé 
leurs pleinspouvoirs, trouvés en bonne 
et due forme, sont convenûs des articles 
suivants. | 


ARTICLE I. 


S. M. Impériale de toutes les Russies 
et S. M. le Roi de Prusse s'engagent 
pour eux et pour leurs héritiers et suc- 
cesseurs par le présent Traité d’Amitié 
et d’Alliance défensive, à se conduire 
l’une envers l’autre, comme il convient 
à de véritables alliés et sincères amis, 
en avançant les intérêts l’un de l’autre 
comme leurs propres et en détournant 
autant que faire se pourra, tout ce qui 
pourra y préjudicier. 


№ 216. 


1764 г. 


столь благополучно пребываетъь, и утвер- 
дить оное союзнымъ оборонительнымъ 
травтатомъ, содержане коего клонилось 
бы только къ безопасности обоюдныхъ 
областей и владВнй, вознамВрились со- 
вершить столь полезное BIO, à къ сему 
избрали и назначили своихъ полномоч- 
ныхъ, & именно: 

Ея И. В. Всероссйекая, оберъ-гофъ- 
мейстера при Е. И. ВысочествЪ Госу- 
xaph Великомъ КнязЪ, ДЪйств. своего 
Тайнаго СовЪтника, сенатора и кавалера 
ея орденовъ, Никиту Панина и своего 
вице-канцлера, Тайнаго Corbrauxa, ДЪЙ- 
ствительнаго Камергера и кавалера ор- 
деновъ Св. Александра Невскаго и поль- 
скаго Благо Орла, Внязя Александра 
Голицына; 

а Е. В. Король Прусской, своего 
ДЪйствительнаго Камергера, Тайнаго 
Совзтника посольства, чрезвычайнаго и 
полномочного министра при Дворз Ея 
Императорскаго Величества Графа Вик- 
тора Фридерика Солмеа; 

Кои полномочные министры по CO06- 
щенши другъ другу и PASMBHB данныхъ 
имъ BB доброй и падлежащей формЪ 
полныхъ мочей согласились о нижесл$- 
дующихъ артикулахъ: 


АРТИКУЛЪ I. 


Ея И. В. Вееросайская и Е. В. Ко- 
роль Прусекой обязуются симъ тракта- 
томъ дружбы и оборонительнаго союза 
за себя, своихъ наслЗдниковъ и преем- 
никовь поступать другъ съ другомъ 
такъ, какъ то надлежитъь прямымъ со- 
юзникамъ и искреннимъ прятелямъ, 
способствуя взаимнымъ ихъ интересамъ 
такъ какъ своимъ собственнымъ, и сколь- 
KO возможно отвращая все, что было-бъ 
онымъ предосудительно. 


1764 г. 


ARTICLE Il. 


№ 218. 


13 


АрРтикуУлъ II. 


| 
Les hautes parties contractantes, ро-| Высовя содоговариваюцщияся стороны, 


sant pour première règle et base du 
système politique de cette alliance, d’af- 
fermir solidement pour le bien du genre 
humain la tranquillité générale, se ré- 
servent en conséquence, d’un côté la li- 
berté de conclure même à l’avenir d’autres 
Traités avec les Puissances, qui loin de 
porter par leur union quelque préjudice 
et empêchement à l’objet principal de 
celui-ci, y pourront donner encore plus 
de force et d’efficace, et s’obligent, de 
l’autre côté, de ne point prendre des 
engagements contraires au présent Traité, 
voulant plus tôt d’un commun accord y 
inviter et admettre d’autres Cours, qui 
auront les mêmes sentimens, et de ne rien 
ni directement faire, ni indirectement de 
quelque mamèreque ce soit, qui puisse leur 
être préjudiciable et contraire à cet enga- 
gement mutuel, mais de l’empêcher au соп- 
traire de tout leur pouvoir, et pour don- 
ner plus de force à cette alliance, elles 
s’engagent à garantir réciproquement et 
se garantissent en effet de la manière 
la plus forte, et sans exception, l’une à 
l'autre tous leurs Etats, principautés, 
comtés, seigneuries, provinces, tererritois 
et villes, qu’elles possèdent actuellement 
en Europe, lors de la conclusion de ce 
Traité, et à se maintenir et défendre 
avec toutes leurs forces contre qui quece 
soit, dans la paisible et entière posses- 
sion de leurs susdits Etats. 


ARTICLE Ш. 


En conséquence de la garantie stipu- 


полагая первымъ правиломъ и OCHOBA- 
немъ политической системы сего союза 
то, чтобъ для блаженства челов ческаго 
рода прочно утвердить всеобщую тишину 
предоставляютъ себЪ, съ одной стороны, 
свободность заключать впредь друме 
трактаты съ тёми Державами, кои со- 
единешемъ своимъ не токмо не причи- 
нять главному сего трактата предмету, 
какого либо предосужден1я и препят- 
стыя, но могуть еще придать оному 
большую силу, съ другой же стороны, 
обязуются не вступать BB противныя 
сему трактату соглашеня, будучи паче 
нам$рены обще приглашать къ оному 
друпе въ равныхъ съ ними MHPHIAXE 
находящеся Дворы, и ничего ни пря- 
мымъ ни постороннимъ, ниже инымъ 
какимъ образомъ не дЗлать, чтобы мо- 
гло имъ быть предосудительно и про- 
тивно сему общему обязательству, но 
оное всею ихъ возможностю отвращать, 
& дабы придать вящую силу союзу, то 
обязуются они взаимно другъ другу га- 
рантировать, и дЪйствительно гаранти- 
руютъ сильнёйшимъ образомъ и безъ 
изъятя BCB ихъ области, княжества, 
графства, гершавства, провинщи, земли 
и города; коими они нын$ при заклю- 
deHiH сего трактата въ ЕвропВ владЪ- 
ютъ, и сохранять и оборонять себя 
всеми ихъ силами противу веякаго, кто 
бы таковъ ни былъ, въ спокойномъ ихъ 
и совершенномъ помянутыми ихъ обла- 
стями владвни. 


АрРтТикУЛЪ Ш. 


Вел$дстве постановленной во вто- 


lée dans le second article, et au cas qu’il ромъ артикул гарантия и въ случаЪ 


14 


arrivât (ce qu'à Dieu ne plaise), que 
Рип ou l’autre des hauts Contractants 
fût attaqué ou troublé par quelque autre 
Puissance et en quelque manière que ce 
soit, dans la possession de ses Etats et 
provinces, ils promettent et s'engagent 
mutuellement d'employer avant toutes 
choses leurs bons offices aussitôt qu'ils 
en. seront requis, pour détourner toute 
hostilité et pour procurer à la partie 
lésée toute la satisfaction, qui lui sera 
due, et s’il arrivoit que ces bons offices 
ne fussent pas suffisants pour effectuer 
une prompte réparation, ils promettent 
de se donner trois mois après la pré- 
mière requisition des secours suivants: 
savoir S. M. L’Impératrice de toutes 
les Russies, 10,000 hommes d'infanterie 
et 2,000 hommes de cavallerie et S. M. 
le Roi de Prusse, 10,000 hommes d’in- 
fanterie et 2,000 hommes de cavallerie. 


№ 318. 


1764 г. 


когда 62 (отъ чего Боже сохрани), ко- 
торая нибудь изъ выеокихъ содоговари- 
вающихся сторонъ какою либо иною 
державою была атакована или обезпо- 
коена, какимъ бы то образомъ ни было, 
во владВни областями и провинщями 
ея, обЪщають они другъ другу и 0бя- 
зуютея употребить напередь полюбов- 
ныя средетва, какъ скоро только то 
оть нихъ востребуется для отвращен1я 
веякаго непрлятельекаго дЪйества и для 
составленя обиженной CTOPOHB надле- 
жащаго ей удовольствия, а естьли слу- 
чится, что аи полюбовныя средства не 
будутъ достаточны къ получен ско- 
раго поправленя, то обфщаютъ они 
три м$сяца спустя посл перваго тре- 
бованшя, подать другъ другу слЗдующую 
помочь, а именно: Ёя И. В. Всеросей- 
ская 10,000 челов5къ пЪхоты и 2,000 
человзкъ конницы, такъ же и E. В. 
Король Прусской 10,000 человзкъ п%*- 
хоты и 2,000 человзкь конницы. 


Арвтикуль IV. 


ARTICLE IV. | 


Leurs Majestés promettent en même | Причемъ Ихъ Величества обфщаютъ 
tems et en outre de continuer et main-| еще продолжать и содержать вышепо- 
tenir les susdits secours *) jusqu’à la ces- | мянутое вепоможене *) до совершеннаго 
sation entière des hostilités; s’il arrivait npecbuenis HeLIDIATEIRCTBB, естьли же 
cependant que les secours stipulés **) пе между TBMP случится, что постановлен- 
fussent pas suffisants pour repousser ная помочь **) не была бъ достаточна къ 
et faire cesser les attaques de l’ennemi, ‚ отвращеню и пресБщеню непуатель- 
et éteindre entièrement le feu de la скихь нападенй и къ совершенному 
guerre, elles se reservent dans cette потушешю военнаго пламени, то при 
extrémité, conformément à leur premiere | сей крайноети предоставляютъ они себЪ 
Го _. 


*) Въ экземпляр} съ прусской ратификащей 
*) Dans l'exemplaire de ce traité avec la : прибавлено: „или людьми нли деньгами“. 
ratification prussienne il est ajouté: .soit en 


hommes, soit en argent“. **) Въ прусской parshukanix прибавлено: 
**) Dans la ratification prussienne il est| зюдьми“. 
ajouté: „еп hommes“. 


=“ 


1764 r. № 218. 15 


intention, de se servir des voies les раз | сходственно съ первымь ихъ намЪре- 
propres pour le rétablissement et РаЙет- | темъ, принимать средства удобнЪйшя 
missement de la tranquillité, de se соп-| къ возстановленю и утвержденю ти- 
certer sur les moyens d'augmenter ]ез | шины, соглашатьея о способахъ для 
susdits secours et d’employer, si с@а|умноженя выше показанной помощи, 
est inévitable, toutes leurs forces à leur|x употреблять, есть ли то неминуемо, 
défense mutuelle afin de finir d’autant|Bch силы къ взаимной ихъ 060pou, 
plus promptement les malheurs de ]а|дабы тфмъ скорфе окончить военныя 
guerre, et d'empêcher qu'elle ne s’étende | бВдстыя и воспрепятствовать, чтобъ 
plus loin. военное пламя Aa1be He распроетрани- 
лось. 


ARTICLE У. Артикулъ У. 


Les troupes auxiliaires doivent être|  Воспомогательныя войска HM'BIOTE быть 
pourvues de l'artillerie de campagne, des | снабдены полевою артилерею, аммуни- 
munitions et de tout ce dont elles оп | ею и всЗмъ потребнымъ, смотря по 
besoin, à proportion de leur nombre; ра- | числу оныхъ; просимой Дворъ будетъ 
reillement la Cour requise les рауега её |такъ же производить имъ жалованье и 
les récrutera annuellement. Quant aux | ставить рекрутовъ. Что же касается до 
rations et portions ordinaires en vivres | обыкновенныхъ рац!оновъ и порщоновъ, 
et en fourages, ainsi qu'aux quartiers, |такъ же и квартиръ, TO за все Cie по- 
ils leur seront donnés par la Cour ге-| лучать они будуть OTE просящаго Двора, 
quérante, et tout cela sur le pied qu’elle | на такомъ же ocHOBaHix какъ сей Дворъ 
entretient ou entretiendra ses propres | содержитъ, или будетъ содержать соб- 
troupes еп campagne et dans les quartiers. | ственныя свои войска во время кампа- 
ни и на квартирахъ. 


ARTICLE VI. 


Артикулъ VI. 


Ces mêmes troupes auxiliaires seront Cin вспомогательныя войска HMBIOTE 
sous le commandement immédiat du chef быть безпосредственно въ команд у 
de l’armée de la Cour requérante, mais | главнаго генерала надъ армею прося- 
au reste ces troupes ne dépendront que | щаго Двора; въ протчемъ же будуть 
des ordres de leur propre général et зе- | зависить они только оть повел соб- 
ront employées dans toutes les opéra- | ственнаго ихъ генерала и употреблятея 
tions militaires, selon les usages de 1а'безъ прекословя во ве военныя опера- 
guerre sans contradiction, à cela près | ци по воинскому обыкновеню, токмо 
que ces opérations seront auparavant|ciu операши имЪютъ быть предвари- 
réglées, et déterminées dans le conseil тельно распоряжаемы и опред$ляемы въ 
de guerre, et en présence du général ‚‘военномъ совЪтВ и вь присутетви EO- 


qui les commandera. ‘мандующаго ими генерала. 
| 


| 
1 














16 


Agricce УП. 


L'ordre et l’oeconomie militaire dans 
l'intérieur de ces troupes dépendront 
uniquement de leur propre chef et elles ne 
seront fatiguées et exposées qu’autant que 
le seront celles de la Cour même qui les 
aura demandées, mais on sera obligé 
d'observer dans toutes les occasions une 
égalité parfaite et exactement propor- 
tionnée à leur nombre et à leurs forces 
dans l’armée où elles serviront. En vertu 
de quoi ces troupes auxiliaires devront 
demeurer ensemble autant qu’il sera pos- 
sible, et ne point être séparées et dé- 
sunies dans les marches, commandemens, 
actions, quartiers, et toutes les autres 
occasions. 


АвтистЕ УШ. 


De plus ces troupes auxiliaires auront 
leurs propres aumoniers et l’exercise 
entièrement libre de leur religiôn et ne 
seront jugées que selon les lois et les 
articles de guerre de leurs propres Sou- 
verains et par le général et les officiers 
qui les commanderont. 


Авттсье IX. 


Les trophées et tout le butin, qu’on 
aura fait sur les ennemis, appartiendront 
aux troupes qui l’auront pris. 


ARTICLE X. 


$. M. l’Impératrice et S. M. le Roi 
de Prusse s’obligent поп seulement de 
ne point conclure de paix ni de trève 
avec l'ennemi à l’insçû l’un de l’autre, 
et sans un consentement mutuel, mais 
encore de n’entrer dans aucun pourparler 
à ce sujet sans la connoissance ct l’aveu 


М № 218. 


1764 


Алтикулъ VII. 


Внутренной порядовъ и военная эв 
HOMiA, при сихъ войскахьъ будуть SF 
сить единственно оть собственнаго и 
тлавновомандующаго и не HMÉIOTE бы 
они болфе отягощаемы и опасности пс 
вергаемы, какъ и войска того Двор 
которой ихъ востребуетъ, но при ве 
случаяхъ должно будетъь наблюдать 
той арыйи, гдВ они находиться KM 
совершенное и по числу ихь и си 
пропорцональное равенство въ силу че 
вспомогательныя войска имфють бы 
сколько возможно BB MÉCTÉ, а неп 
рознь въ походахъ, командировках 
звщяхь, BB квартирахь, и при всё 
другихъ случаяхъ. 

Артикулъ УШ. 


Еще x? сш вспомогательныя войс 
будуть имфть собственныхь своихъ CE 
щенниковъ, и свободное отправлег 
службы Божей по ихъ закону, TAKE : 
судимы будуть командующимъ ихъ I 
нераломъ и офицерами по законамъ 
военнымъ уставамъ собетвенныхь CE 
ихъ государей. 


Артикулъ IX. 


Получаемые надъ неприятелемъ зна 
побфды и добыча принадлежать им$ю 
тёмъ войскамъ, которыя то возмутъ. 


АРТИБУЛЪ Х. 


Ея В. Императрица и Е. В. Коро 
Прусской обязуются не токмо не закт 
чать мира ни перемиря C5 Henpis 
лемъ безъ вфдома и общаго другъ 
‹ другомъ соглаейя, но и не вступать | 
въ каше переговоры, & обфщаютьъ € 
общать другь другу немедленно и вёр 





1764 г. № 218. 17 


des deux parties contractantes; elles рго- | всф чинимыя о томъ кому нибудь изъ 
mettent au contraire de зе communiquer | нихъ прямымъ или постороннимъ обра- 
sans délai et fidèlement toutes les опуег- |зомъ изустныя или письменныя предло- 
tures, qu’on pourrait leur faire là-des- | жения. 

sus à l’une ou à l’autre directement ou 7 
indirectement, de bouche ou par écrit. 


ARTICLE XI. АРТИКУЛЪ XI. 


Si la partie requise, après avoir donné| Есть ли просимая сторона по дачЪ 
le secours stipulé dans le 3-me Article | постановленной Ш артикуломъ сего трак- 
de ce traité, était attaquée elle - même | тата помощи будетъ сама атакована такъ, 
de sorte, qu’elle soit forcée de гарре]- | что принуждена найдется отозвать свои 
ler ses troupes pour sa propre sûreté, | войска для собственной своей безопаено- 
elle sera libre de le faire, après en|crx, то свободно ей будетъ то учинить, 
avoir averti deux mois auparavant la |yBBIOMHBE о томъ просящую сторону за 
partie requérante. два MBCHNA напередъ: TAKE же есть ли 

РагеШетеп si la partie requise était | просимая сторона находиться будетъ сама 
elle-même еп guerre dans le tems de |&| въ войн въ то самое время какъ вос- 
requisition de manière qu’elle soit оЪП-| требуется отъ нея вспоможен!е, такъ что 
gée de garder auprès d'elle pour за|она принуждена была бъ удержать для 
propre sûreté et défense les troupes, | собственной своей безопасности и 060- 
qu’elle devrait donner à son allié, еп| роны, TB войска, кои по силВ сего трак- 
vertu de ce traité, elle aura la liberté | тата надлежало было отправить къ сво- 
de ne point donner le susdit secours |emy союзнику, то свободно ей будетъ не 
pendant tout le temps que cette пёсез-| давать такого BCHOMO%eHI4 во все время, 
sité durera. пока Cia нужда продолжатся будетьъ. 


Артикулъ XII. 


- = ————Щ——ы—ы—ыы—ы——ы—ы—о—ы=—ы—ы—ы—ы—ю—ы——“»_»<5»_»<—ы=——ы=—=—=—=—»—“.=—==—“.=—=“=—_——=—=—=—— 


ARTICLE XII. 


Le commerce tant par mer, que par! Торговля какъ моремъ, такъ и сухимъ 
terre se fera, et sera continué librement | путемъ имЗеть производиться и продол- 
et sans aucun empêchement entre les|æaema быть свободно и безь всякаго 
Etats, provinces et sujets des deux Cours препятстыя между областями, провин- 
alliées; et dans les ports, villes et pro- щями и подданными обойхъ союзныхЪ 
vinces commerçantes de S. M. Impériale, дворовъ; въ портахъ же, торговыхъ горо- 
aussi bien que dans celle de S. M. le Roi! дахъ и провинщяхъ какъ Ея И. Вели- 
de Prusse, on ne mettra pas de plus|4ecrsa, такъ и Е. В. Короля Прусекаго 
grands droits, charges et impôts sur les не имЪеть быть налагаемо на суда и 
vaisseaux et les sujets des deux Cours, | подданныхъ обоихъ дворовъ больше по- 
que sur ceux des autres nations, апез| шлинъ, нежели какъ то чинится въ раз- 
et alliées ni пе les traitera avec р!аз|суждени прочихъ дружественныхь и 
de rigueur. союзныхъ народовъ, ниже поступаемо 

съ ними съ большею строгостю. 
2 


ARTICLE XIII. 


La durée de ce traité d’alliance sera 
de huit ans, et avant l’expiration de ce 
terme, il sera renouvellé selon les cir- 
constances du tems d’alors. 


ARTICLE XIV. 


Le présent traité sera ratifié et les 
ratifications échangées ici dans l’espace 
de six semaines ou plutôt, si faire ве 
pourra. 

En foi de quoi les Ministres soussignés 
en ont fait faire deux exemplaires sem- 
blables, signés de leurs mains, et y ont 
apposé les cachets de leurs armes. 


Fait à St-Pétersbourg, се 31 mars 
1764. 


(L. S.) №. Panin. 
(L. S.) Pr. À. Ga- 
litzin. 


(L. 5.) У. Е. comte 
de Solms. 


Article secret I. 


Comme il pourrait devenir également 
onéreux à l’une et à l’autre des deux 
hautes parties contractantes, si le se- 
cours de troupes stipulé dans le traité 
d'alliance, signé aujourd’hui devait être 
envoyé dans des provinces trop éloignées, 
elles sout convenues de faire une excep- 


tion à cet égard, savoir par rapport 


aux provinces de S. M. l’Impératrice, li- 
mitrophes de la Turquie et de la Crimée, 


et par rapport aux provinces de Gueldres, 


№ 219. 





1764 г. 


АртикУлЛЪ XIII. 


Сей союзный трактать имЗетъь про- 
должаться восемь J'ÊTE, и хо прошествя 
сего сроку будеть оной возобновленъ, 
смотря по обстоятельствамъ тогдашняго 
времени. 


Алртикулъ XIV. 


Сей трактать будетъ ратификованъ, и 
ратификаци размЗнены въ шесть не- 
дЪль или и прежде, есть ли будетъ 
МОЖНО. 

Во ув$реше чего нижеподписавииеся 
министры велфли изготовить два равно- 
гласные сему экземпляра, кои ими съ 
приложенемъ ихъ печатей собственно- 
ручно подписаны. 

Что учинено въ С.-Петербург%, марта 
31-го дня 1764 года. 


(М. IL.) Никита Панинъ. (М.П.) Гр. В. Ф. 
(М. П.) Ен. Александръ Сольмсъ. 
Голицынъ. 


Артикул секретной Г. 


Понеже могло бъ быть тягостно кавъ 
той, такъ и другой изъ высокихъ содо- 
говаривающихея сторонъ, есть ли бъ 
постановленная въ союзномъ TPAETATÉ, 
сегодня подписанномъ, помощь войсками, 
имЗла быть посылаема въ весьма отда- 
ленныя провинщи, то согласились они 
учинить въ томъ изъяте, а именно: въ 


| разсуждени провинцй Ея И. Вели- 


чества, съ Турщею и Крымомъ грани- 
чащихъ, и Bb разсуждени провинщй 


Clève, Ostfrise et en général de tous les | Гельдернской, Клевской, Остфристланд- 
Etats de S. M. le roi de Prusse, situés | стой и генерально всЪхъ областей К. 
au delà du Weser et de convertir en се | В. Короля Прусскаго, по ту сторону 
cas le secours de troupes en secours|phru Везера лежащихъ, и въ семъ cay- 
aunuels d'argent, de manière,qu’au casque : HA превратить вспоможене войскъ въ 


1764 r. 


des côtés ci-dessus mentionnés, on vient 
à déclarer la guerre à В. M. l’Impéra- 
trice de toutes les Russics, ou que В. 
M. le Roi de Prusse fut attaqué dans 
ses Etats ci-dessus mentionnés, Leurs 
dites Majestés ne S’assisteront pas еп 
troupes, mais en argent, et pour етрё- 
cher que cette stipulation ne puisse don- 
ner lieu à quelque discussion dans la 
suite, Leurs Majestés conviennent de 
payer pour les dix mille hommes d'in- 
fanterie, et les deux mille hommes de ca- 
vallerie quatre cent mille roublespar an, de 
façon quele payement de cent milleroubles 
se fasse ponctuellement tous les trois mois. 

Ce présent article secret aura la même 
force et vigueur que s’il était inséré 
mot pour mot dans le traité principal 
d’alliance défensive signé aujourd’hui, et 
sera ratifié en même tems. 


En foi de quoi, il en a été fait deux 
exemplaires semblables que nous, les Mi- 
nistres plénipotentiaires de S. M. l’Impé- 
ratrice de toutes les Russiesetde 5. M. Roi 
de Prusse, autorisés pour cet effet, avons 
signé et scellé du cachet de nos armes. 

Fait à St. Pétersbourg, се 31 mars 
1764. 

(L. S.) N. Panin. 
(Г. S.) Pr. А. Ga- 
litzin. 


(Г. $.) У. Е. comte 
de Solms. 


Article secret IT. 


П est parfaitement connu aux deux 
parties contractantes que la forme du 
gouvernement établie et confirmée par 
les serments de tous les quatres Etats 
du Royaume de Suède, est souvent ébran- 
lée dans ses parties les plus essentielles 
par les différentes altérations qu’une fac- 
tion dans la nation à fait à l’équilibre 


№ 218. 


19 


помощь ежегодную деньгами, такъ что 
есть ли бъ съ вышепомянутыхъ сторонъ 
объявлена была война Ея И. В. Bce- 
pocciñcroï, или бы Е. В. Король Прус- 
ской атакованъ быль въ . вышеозначен- 
HHXE своихъ областяхъ: то Ихъ Вели- 
чества не будуть уже другъ другу по- 
могать войсками, но деньгами; и дабы 
cie постановлеше не подало впредь 
повода къ какимъ либо сборамъ, Ихъ 
Величества соглашаются платить 34 
10,000 человЪкъ пзхоты и 2,000 чело- 
вЪкъ конницы, по 400,000 рублей на 
годъ, такъ что бъ чрезь каждые 3 MÈ- 
сяца плачено было по 100,000 рублей. 

Сей секретной артикулъ будетъ HMBTE 
такую же силу, какъ бы оной отъ слова 
до слова внесенъ былъ въ главной союзной 
оборонительной трактатъ сего дня под-‘° 
писанный и имЗетъ быть ратификованъ 
въ одно время съ трактатомъ. 

Во увЗрене сего написаны два ра- 
вногласные экземпляры, кои нами пол- 
номочными Ея И. В. Вееросейской и 
Е. В. Вороля Прусскаго министрами 
подписаны и печатью гербовъ нашихъ 
утверждены. 

Учинено въ С.-Петербург$, 
31-го дня 1764 года. 

(М. П.) Никита Паничъ. (М. Il.) Гр. В. Ф. 
(M. П.) Ен. Алексанхръ Сольм съ. 
Голицынъ. 


марта 


Артикул секретной 11. 
Обфимъ содоговаривающимся сторо- 
намъ совершенно H3BBCTHO, что форма . 
правлешя установленная и подтвержден- 
ная присягою BCBXB четырехъ чиновъ 
королевства Шведскаго, часто бываеть 
въ существительнзйшихь ея частяхъ 
поколебаема учиненнымъ факщею та- 
мошней наши при разныхъ случаяхъ 

2* 


20 


№ 218. 


1964 г. 


du pouvoir partagé entre le Roi, le З6- | предосуждешемъ равновЗю власти, 


nat, et les susdits Etats; et comme Ia 
dite faction & été formée et entretenue 
par certaines puissances étrangères et 
s'est acquis au moyen de leur appui 
une grande supériorité dans les affaires 
de sa patrie, en travaillant principale- 
ment et sans cesse suivant leur conve- 
nance mutuelle à tenir ses concitoyens 
dans une agitation continuelle et à les 
animer à se mêler dans tous les troubles 
du dehors, ainsi que cela prouve expé- 
rience de plusieures années, et se met- 
tant fort peu en peine de véritables 
intérêts de la Suède qui lui rendent le 
repos si nécéssaire; 

S. M. l’Impératrice et 5. M. le Roi 
pour prévenir les fâcheuses suites qui 
pourraient en résulter, s'accordent et 
s'engagent par cet article secret à don- 
ner des à présent à leurs Ministres ré- 
sidens à Stockholm des instructions suf- 
fisautes pour qu’agissant en confidence 
et dans les mêmes principes entre eux, 
ils travaillent de concert à affaiblir ce 
parti turbulent par des moyens conve- 
nables, qui pourront être mieux choisis 
sur les lieux mêmes, qu’à appuyer et à 
assister ceux parmi les Suédois qui con- 
naissant eux-mêmes la pésanteur de leur 
joug, osent encore y resister, et songer 
à remettre les affaires dans leur ordre 
uaturel, à fin que du moins l'équilibre 
puisse être maintenu entre eux et les 
autres. 


Si toutes fois la coopération de ces! 


раздВленной между Королемъ, Сенатомъ 
и помянутыми чинами; à какъ оная фак- 
ц!я составлена и содержится н8которыми 
посторонними державами, способомъ под- 
кр®плен!я коихъ прюбрФла она себ 
великую поверхность въ дфлахъ отече- 
ства ея стараясь главнзйше и безпре- 
станно ради общей ихъ пользы, содер- 
жать согражданъ своихъ во всегдашнемъ 
BOXHOBAHIH, и поощрать ихъ къ вмВшива- 
нию себя во веявя внзшия CMÉTEHIS, TAKE 
какъ то H3BBCTHO опытомъ многихъ J'TE, 
и весьма мало заботясь объ истин- 
ныхъ Швещи интересахъ, ради которыхъ 
спокойство для нея столь много нужно. 

Ея В. Императрица и Е. В. Король, 
для отвращеня могущихъ отъ того про- 
изойти худыхъ CIBACTBIA, соглашаются 
и обязуются симъ секретнымъ артику- 
ломъ дать съ нынзшняго времени, ми- 
нистрамъ ихъ BE Стокгольм пребываю- 
щимъ ° достаточныя HACTABICHIS, дабы 
они поступая между собою въ откровен- 
ности и по тзмъ-же самимъ правиламъ 
старались обще какъ объ ослаблени 
сей безпокойной парти приличными къ 
тому способами, кои удобнфе можно 
найти будучи на MBCTB. TAKB и о под- 
вр®илеши и вспоможен1н тёмъ изъ Шве- 
довъ, кои зная сами бремя ига ихъ осм}- 
ливаются еще тому противится, и помыш- 
лять о приведеши х$флъ вънатуральной по- 


`радовъ. хабы равнов$ с1е поменьшей wbp'h 
‚ сохранено было между ими и прочими. 


Есть-ли же corbäcrBoBanie сихъ ми- 


Ministres ne suffisait pas pour atteindre нистровъ недостаточно было-бъ къ хо- 
le but désiré, alors ей égard aux cir-'CrH&eHin желаемаго намфреня TO CMO- 
constan:es et particulièrement dans le cas тря тогда по обстоятельствамъ, à 0со- 
où Гоп aurait à craindre un renverse- бливо въ такомъ случаЪ, когда-бъ дол- 
ment tôtal de la forme du gouvernement жно бызо опасатся совершеннаго опро- 
de la Suède, Leurs Majestés se гезег- вержешя формы шведскаго правлен1я, 


1764 r. „№ 218. 21 


vent la liberté de se concerter plus раг- | Ихъ Величества предоставляютъ ce6b 
ticulièrement sur les moyens de détourner | свободность особливо соглашатся о спо- 
un évènement si dangéreux et de maintenir | собахъ къ отвращеню столь опаснаго 
la susdite forme de Gouvernement en son | происшествия, и къеоблюден!ю въ цлости 
entier, à fin de conserver par là la tran- | помянутой формы правлен!я, дабы TM 
quillité générale et principalement celle | сохранить спокойство всеобщее, a оеоб- 


du Nord. ливо въ СЗверф%. 
Ce présent article etc. Сей артикуль и т. д. 
En foi de quoi etc. Bo увЗрене чего и т. д. 


Fait à St. Pétersbourg,ce 31 тагз1764.| Учинено въ С.-Петербургв, марта 
31-го дня 1764 года. 
(L. 5.) №. Раш. — (Г. 5.) У. Е. comte | (М. I.) Никита Панинъ. (М. I.) Гр. В. $. 


(L. $.) Pr. А.Са- de Solms. (M. IL.) Ru. Александръ Сольмсъ. 
litzin. Голицынъ. 
Article secret III. Apmuxyss секретной Ш. 


5. M. le Roi de Prusse pour donner| Е. В. Король Прусской для подан!я 

à 8. M. Impériale une marque de sa зш-| Ея И. Величеству знака искренней своей 
cère amitié, non seulement garantit 4е| къ ней дружбы не токмо гарантируетъ 
la manière la plus solemnelle, en vertu | торжественнйшимъ образомъ, въ силу 
de cet article secret, les Etats que Зоп | сего севретнаго артикула Th земли, 
Altesse Impériale le Grand Duc de | коими нын$ владфетъ въ нёмецкой земл% 
toutes les Russies possède actuellement | Е. И. В. Великой Князь Всеросейской 
“en Allemagne en qualité de Duc de l'epnors Голштинсвой, но еще и 0б$- 
Holstein, mais promet encore d’employer | щаеть употребить съ своей стороны при 
de son côté dans les négociations qui | будущихъ впредь съ Датскимъ дворомъ 
pourraient se faire à l’avenir avec la | негощящяхъ, по pau пребывающихъ 
Cour de Danemare au sujet des différens | Герцогства Шлезвигскаго касающихся 
qui subsistent par rapport au Duché|pacnpeïñ, всевозможныя при помянутомъ 
de Slesvic, tous ses bons offices possibles | xB0ph добрыя офицш, для доставлешя 
à la dite Cour pour procurer à Son|E. И. Высочеству совершеннаго по его 
Altesse Impériale une entière satisfaction | справедливымъ требованямъ удовлетво- 


sur ses justes prétentions. pexis. 
Ce présent article etc. Сей артивулъ и т. д. 
En foi de quoi etc. Bo увЗреше чего и т. д. 


Fait à St. Pétersbourg, се 31 шагз 1764.  Учинено въ С.-Петербург, марта 
‚31-го дня 1764 года. 

(Г. $.) №. Panin. (Г. 8.) V. Е. comte (М. П.) Нвкита Панинъ. (М. Il.) Гр. В. Ф. 

(L. 5.) Pr. А. Ga- de Sols. (M. IL.) RH. Александръ Сольмсъ. 


litzin. | Голицынъ. 
| 


22 


Article secret IV. 


Comme il est de l'intérêt de S. M. 


l'Impératrice de toutes les Russies, et de 
$. М. le Roi de Prusse, d'employer tous 


blique de Pologne soit maintenue dans 


son droit de libre élection, et qu'il ne 


soit loisible et permis à personne de 
rendre le dit Royaume héréditaire dans 


X 218. 


1764 r. 


Apmuxyss секретной ТУ. 
Понеже интересь Ея И. В. Bcepoc- 


‚с Шекой, и Е. В. Короля Прусскаго тре- 
‘буетъ, чтобы употреблять BCB ихъ ста- 
leurs soins et efforts pour que la Répu- 


раня. дабы Республика Польская остав- 
лена была при ея прав вольнаго #3- 
браня. и чтобъ никому дозволено не 
было учинить cie или CYÉIATECS въ ономъ 


‘Самодержавнымь: то Ея Величество 


sa famille ou de зу rendre absolu, 5., Императрица и Е. В. Бороль Прусской 
M. le Roi de Prusse, ont promis et 5е'симъ секретнымъ артикуломъ взаимно 
sont engagés mutuellement et de la ша- сильнфйшимь образомъ обязались, не 
nière la plus forte par cet article зе-‘только He дозволять, чтобъ кто-либо 
сте, non seulement à ne point permettre ` предпраялъ лишить республику ея права 
que qui que ce soit entreprenne de вольнаго избраня, и учинить себЁ въ 
dépouiller la République de Pologne 4е. оной самодержавнымъ, при какомъ бы 
son droit de libre élection, de rendre: ‚то слу ча$ ни было, но всевозможными 
ce Royaume héréditaire ou de s'y rendre’ `способами и съ общаго согласля преду- 
absolu, dans tous les cas ou cela ропг-. преждать и уничтожать BC клониться 
rait arriver, mais encore à prévenir её :къ тому могуще виды и намфрены, 
à anéantir par tous les moyens et voyes какъ скоро только о TOME евфдано 6j- 
possibles et d’un commun accord les vues деть, да употреблять въ CEYIAË нужды 
et desseins qui pourraient tendre à се силу оружя для охранешя республики 
but. aussitôt qu’on les aura descouverts, 'оть onmpoBep#eHis конститущы и фупв- 
et à avoir même en cas de besoin re- XAMCHTRAIBHNXE законовь ея. 

cours à la force des armes pour garantir 

la République du renversement de 58. 

constitution et de ses loix fondamentales. : 

Ce présent article secret aura la même — Сей артикулъ секретной будетъь имфть 
force et vigueur, que s'il était inséré такую же силу. какъ бы оной отъ слова 
mot pour mot dans le Traité principal хо слова внесенъ быль въ главной союз- 
ФаШапсе défensive signé aujourd'hui ной оборонительной трактать и T. д. 
et sera ratifié en mème tems. 


En foi de quoi etc. Bo vebpneie чего и т. д. 


Fait A St. Pétersbourg, le 31 mars 1764.  Учинено въ С.-ПетербургВ. марта 
31-го дня 1704 года. 

(L. 8.) №. Panin. (1. $.) V. Е. comte! М. И.) Накита Панинъ. (M. 0.) Гр. В. Ф. 

(L. $.) Pr. А. Ga- de Solms (М. Ц.) Кн. Алевсандръ Сольмсъ. 


htziu. Голицынъ. 


1264 г. 


Article séparé. 


S. M. l’Impératrice de toutes les Rus- 
sies et S. M. le Вот de Prusse voyant 
avec beaucoup de chagrin la dure oppres- 
sion, où se trouvent les personnes atta- 
chées aux mêmes religions de Leurs 
Majestés, tant dans le Royaume de Ро- 
logne que dans le Grand Duché de Lithu- 
anie, sont convenues et s’engagent à pro- 
téger de la manière la plus avantageuse 
les susdites personnes, savoir tous les 
habitants de la Pologne et de la Li- 
thuanie qui professent les religions 
grecque, réformée et luthérienne, et qui 
y sont connus sous le nom de Dissidens, 
et à faire tous leurs efforts pour déter- 
miner par des représentations fortes et 
amiables le Во! et la République de 
Pologne à restituer à ces personnes les 
droits, privilèges, libertés et prérogatives 
qu'elles y ont acquis, et qui leur ont été 
accordées par le passé, tant dans leurs 
affaires écclésiastiques que civiles, mais 
lesquelles ensuite ont été pour la plus- 
part restreintes ou injustement enlévées. 

Mais s’il n’était pas possible d’y par- 
venir tout de suite à l’heure qu’il est, 
les deux parties contractantes se con- 
tenteront d’effectuer qu’en attendant des 
tems et des conjonctures plus favorables, 
les susdites personnes soient au moins 
mises à l’abri des injustices et de l’op- 
pression où elles gémissent à présent. 


Ce présent article séparé etc. 
En foi de quoi etc. 
Fait à St. Pétersbourg, le 30 mars 1764. 


(L. 8.) М. Panin. (L. 5.) У Е. comte 
(L. $.) Pr. A.Ga- de Solms. 
litzin. 


CR TRAITÉ D'ALLIANCE FUT RATIFIÉ à ST. PÉTERS- 
BOURG LE 6 (17) AVRIL 1764; à BERLIN LE 13 AVRI1,1764. 


№ 218. 


23 


Артикулз сепаратной. 


Ея В. И. Bcepocciäcras и Е. В. Король 
Прусской, видя CO многимъ сожалемъ 
прит$снете, чинимое единов рцамъ ихъ 
какъ вь Королевств Польскомъ, такъ 
и въ великомъ ВняжествЪ Литовскомъ, 
согласились и обязуются выгодн®йшимъ 
образомъ защищать помянутыхъ людей, 
а именно: BCBXE живущихъ BE Польш% 
и ЛитвЪ, кои HCHOBBAYIOTE законы, гре- 
ческой, реформатской и лютерской, и 
кои H3BBCTHN подъ именемъ диссиден- 
товъ; всевозможно стараться сильными 
и дружественными представленями скло- 
нить ВЁороля и республику Польскую 
къ возвращению симъ людямъ привиле- 
riä, вольностей и преимуществъ, пр!о- 
брзтенныхъ ими тамо, и дозволенныхъ 
имъ напредъ сего по д$ламъ, какъ ду- 
ховнымъ, такъ и гражданекимъ, кои 
однако потомъ большею частю сокра- 
щены, или неправедно отняты. 


Но есть-ли бъ HHHB BCKOPB того до- 
стигнуть не возможно было, то 06 со- 
договаривающ!яся стороны довольство- 
ваться будутъ тфмъ, чтобъ въ ожидани 
удобн®йшихъ временъ и обстоятельств, 
вышепоказанные люди по меньшей M'BpB 
приведены были въ безопасность отъ 
претери%ваемыхъ ими HHHB несправед- 
ливостей и прит$еневя. 

Сей сепаратный артикуль и т. д. 

Bo ysBpexie сего и т. д. 

Учинено 8% С.-Петербург$, марта 
31-го дня 1764 года. 

(M. IL.) Никита Панинъ. (М. Il.) Гр. В. Ф. 
(M. П.) Кв. Александръ Сольмсъ. 
Голицынъ. 


PATRSBKOBAHS ВЪ С.-ПЕТЕРБУРГЬ 6-ГО АПРЗдЯ, 
въ БЕРЛИН 13-ГО АПРЪЛЯ 1764 ГОДА. 


24 


Déclaration. 


Après que l'alliance, qui a été négo- 
ciée jusqu’à présent entre S. M. le Roi 
de Prusse, et S. М. l’Impératrice de 
toutes les Russies а été heureusement 
terminée et conclue, et les ratifications 
en devant être échangées aujourd’hui 
entre les ministres plénipotentiaires des 
deux Cours, autorisés pour cet effet: 


on s’est apperçu à la confrontation des 
exemplaires des dites ratifications, que 
dans celle donnée de la part de S. M. 
le Roi de Prusse, sur le traité de [а]- 
liance défensive mème, son article 1V-me, 
il se trouve inséré d’abord au commen- 
cement les mots: «50й en hommes, soit en 
argent» et quelques lignes plus bas, ceux: 
«еп hommes»; comme ces mots, mis dans 
la connexion, où ils sont avec ce qui 
précède, et ce qui suit, ne se rappor- 
tent à rien et qu'il est clair, qu'ils y 
sont entrés par inadvertance et par la 
faute du copiste de la chancellerie de 
Berlin, que cependant cette erreur d’é- 
criture ne diminue en rien le sens vé- 
ritable des engagemens pris par cette 
alliance, ni en diminue les obligations, 
que Îles Souverains contractans se sont 
proposés de remplir l’un envers l’autre, 
les susdits ministres plémipotentiaires 
n’ont pas cru devoir arrêter pour cela 
la conclusion de cette négociation, et ils 
ont passé à l'échange effectif des dites 
ratifications. 

Mais pour prévenir d’autant mieux 
tout mésentendu qui dans la suite pour- 
rait avoir lieu sur la différence, qui se 
trouve entre les deux exemplaires de la 
ratification du traité d’alliance défensive 


№ 318. 


1764 г. 


Декларацая. 


Поел$ того, какъ завлючене союза, 
о которомъ до настоящаго времени шли 
переговоры между Е. В. Королемъ Прус- 
скимъ и Е. В. Императрицею Веерос- 
CICEON, счастливымъ образомъ окончи- 
лось и совершилось и ратификащи онаго 
должны были быть обм$нены сего числа 
между уполномоченными Министрами 
обоихъ Дворовъ: 

при сличен1и экземпляровь упомяну- 
тыхъ ратификашй замфчено было, что 
въ экземпляр$ данномъ CO стороны 
Е. В. Короля Прусекаго въ самомъ со- 
юзномъ оборонительномъ TPAETATÉ, въ 
стать IV, сначала помщены слова 
«иди людьми, или же дензами», à HB- 
сколько строкъ ниже «людьми», кавЪ 
си слова поставленныя въ связи съ TBMP, 
что з& ними сл$дуеть, не относятся ни 
KE чему и такъ какъ ясно видно, что 
они сюда вошли по недосмотру и по 
ошибк$ переписчика въ Берлинской 
Канцеляр!и, что между тфмъ эта ошибка 
въ написани не уменышаетъ нисколько 


‘истиннаго значеня принятыхЪ ЭтТимъ 


союзомъ обязательствъ, ни уменышаеть 
обязанностей, воторыя договаривающуеся 
Государи предполагаютъ исполнить по 
отношению другъ къ другу, вышеупомя- 
нутые полномочные Министры не сочли 
за нужное остановить изъ за этого за- 
ключен1е переговоровъ и приступили въ. 
дЪиствительному обмЗну сказанныхъ ра- 
тификацщй. 

Но дая лучшаго предупреждешя вся- 
каго недоразумВ тя, которое впослЗд- 
стаи могло бы ветр$титься по поводу 
различ1я между двумя экземплярами въ 
ратификацяхь союзнаго оборонитель- 


et de son article IV-me moi, soussigné | наго трактата и его IV статьи, я xu- 


1964 г. 


ministre plénipotentiaire de $. M. le 
Roi de Prusse auprès de S. M. l’Impé- 
ratrice de toutes les Russies, je déclare 
par la présente, que ces mots de soit 
en hommes, soit en argent, ct ceux de 
en hommes, n’y sont entrés que par 


mégarde du copiste de la chancellerie 


de Berlin, et que la différence, qui se 
trouve par là, entre l’exemplaire fait 
à Berlin et celui fait à St. Péters- 
bourg, ne pourra être d’aucune consé- 
quence, ni être citée par qui que ce 
soit, pour diminuer la force, ou la va- 
leur du susdit traité, ni d'aucun de ses 
articles. 

Fait à St. Pétersbourg, le 14 d'avril 
1764. 

V. F. comte de Solms. 


№ 219. 


Le trône de Pologne se trouvant ac- 
tuellement vacant, et S. М. L'’Impéra- 
trice de toutes les Russies, aussi bien 
que S. M. le Roi de Prusse persuadés, 
combien il est de leurs intérêts com- 
muns d'empêcher, qu’une suite des Rois 
de Pologne trop prolongée dans une même 
famille, n’altère et ne renverse à la fin 
la Constitution et les loix fondamentales 
de cet Etat, et d'autant plus fortement 
engagés à s’interposer pour que le choix 
Фоп nouveau Roi puisse tomber sur un 
candidat de la même nation, que ces 
considérations s'accordent exactement 
avec les sentimens et les désirs des na- 
tionnaux les plus accredités, et les plus 
attachés à leur patrie, sont convenus 
en conséquence de l’article secret IV du 
Traité d'alliance signé aujourdhui, d’a- 
gir en tout de concert à cet effet, et 


№ 219. 


25 


жеподписавиийся уполномоченный Ми- 
нистръ Е. В. Короля Прусскаго при 
Е. В. Императриц Bcepocciäcroä симъ 
объявляю, что слова ‹илди дюдьми иди 
дензами» и слова ‹людьми» вошли 
сюда только по недосмотру переписчика 
въ Берлинской Канцеляр!и и что раз- 
лич1е, проистекающее изъ сего между 
экземпляромъ, написаннымъ въ Берлин 
и экземпляромъ, сдЗланнымъ въ С.-Пе- 
тербург8, не можеть имЪть никакихъ 
посл детвй и не можеть быть приво- 
димо вЁмъ либо для уменьшеня силы 
и значенля сказаннаго трактата или 
которой либо изъ его статей. 

Въ С.-Петербург$, 14-го апр®ля 1764. 


Графъ Сольмсъ. 


№ 219, 


Понеже престоль Польскаго Королев- 
ства находится теперь празденъ, Ея же 
И. В. Веероссйская, и Е. В. Король 
Прусской увфрены, что общАй ихъ ин- 
тересъ требуетъ до того не допускать, 
что бъ весьма продолжительное изъ 
одной только фамили государствоване 
Королей Польскихъ, не нарушило, и 
наконець не опровергло конститущи и 
фундаментальныхъ законовъ сего коро- 
левства и тёмъ еще больше обязаны 
стараться, чтобъ новымъ королемъ из- 
бранъ былъ кандидатъ изъ польской на- 
ци, кои въуважен1и точно сходственномъ 
со MHBHIEME и желанемъ знатнЪйшимъ 
и отечеству своему преданнЪзйшихъ по- 
ляковъ; того ради согласились они чет- 
вертымъ секретнымъ артикуломъ подпи- 
саннаго сего дня союзнаго трактата. 
дЪйствовать по сему дфлу во всемъ еди- 


26 


dans cette vue, ont conclu et arrêté 
les articles suivans d’une convention 
secrète. 


Г. 


5. М. L’Impératrice de toutes les 
Russies, et 5. M. le Roi de Prusse 
employeront dès à présent unanimement, 
et dans un parfait concert les moyens 
les plus convenables et les plus sûrs 
pour effectuer, que l’election du Roi de 
Pologne se fasse librement, et en faveur 
d’un Piaste également agréé par les 
deux Parties contractantes, et la plus 
saine partie de la Nation. 


IL. 


Comme 5. М. L’Impératrice a déjà 
pris d’avance certains arrangemens avec 
la plus saine partie de la Nation sur 
le choix d’une personne pour candidat 
de la Couronne, 8. M. le Roi de 
Prusse promet 4у adhérer, et Фу co- 
opérer avec toute la bonne foi et cor- 
dialité imaginables, et de la manière la 
plus propre pour en assurer le succès. 


Ш. 


Conséquemment В. M. le Roi enverra 
au plutôt possible un ministre accrédité 
en Pologne, et le chargera expréssement 
de se concerter en tout ce qui regarde 
cette affaire avec les Ministres de S. M. 
Impériale, de sorte que toutes leurs né- 
gociations, leurs démarches, et leur соп- 
duite soyent en tout sens uniformes, et 
puissent prouver à la République un 
parfait accord dans les mesures des deux 


Cours. 


X 219. 


1764 г. 


нодушно, и въ семъ намфреши поста- 
новили и заключили нижесял8дующе се- 
кретной конвенщи артикулы. 


АрТИБУЛЬЪ JL. 


Ея И. В. Веероссйская, и Е. В. 
Король Прусской съ самаго нын$шняго 
времени употреблять будуть единодушно 
и съ совершеннаго соглася удобн йе 
и надежн®йппе способы къ тому, чтобъ 
избраше Короля Польскаго учинено было 
вольное и BE пользу желаемаго обзими 
содоговаривающимися сторонами и бла- 
горазумн®йшей частью наци Шаста. 


АРрРтТикУлЪъ IL 


Вакъ Ея И. Величество уже напередь 
приняла н$которыя съ здравёйшею ча- 
ст наци распоряженя, о избрани въ 
кандидаты Польской Короны: то Е. В. 
Король Прусской обЪщаетъ въ TOME быть 
согласнымъ, и содЪйствовать CO всевоз- 
можною доброю в$рою и искренностию, 
TAKB же и наиудобнёйшимъ образомъ 
для учинеюя усп8ха въ TOME надеж- 
HBADIAME. 


Артикулъ Ш. 


СлЪдственно Е. В. Король отправитъ, 
вакъ скоро возможно, акредитованнаго 
Министра въ Польшу, и именно велитъ 
ему соглашаться во BCEMB, что до сего 
дла касается, съ Министрами Ея И. 
Величества, дабы такимъ образомъ cb 
ихъ негощащи и поступки были во 
веемъ сходны, и могли доказать респу- 
блик$ совершенное coriacie въ мзрахъ 
обоихъ Дворовъ. 


1764 r. 


IV. 


S. M. L’Impératrice de toutes les 
Russies ayant déjà fait approcher des 
frontières de la Pologne un corps de 
ses troupes pour être prêt à tout évè- 
nement, S. M. le Roi de Prusse fera 
faire aux siennes un pareil mouvement 
dans les provinces limitrophes du susdit 
Royaume. 


у. 


Les deux Hautes Parties contractantes 
conforméront toutes leurs démarches à 
la plus exacte justice, et au maintien 
de la paix et du repos dans la Répu- 
blique. Mais comme on a quelque sujet 
d'appréhender que des puissances, dont 
les intérêts différaient des leurs, et les 
rivaux des chefs de leurs amis dans 
cet Etat, n’employent tous leurs efforts 
pour contrequarrer l'élection désirée et 
qu’on doit s’attendre, qu’au même tems, 
qu’elle se fera, ils formeront une confé- 
dération pour élire un second Вот: 


5. М. L'’Impératrice, et S. M. le 
Во! de Prusse pour aller au devant du 
mal, et pour empêcher les sinistres effets 
de ces manoeuvres, sont convenus par 
cet article d’ordonner dès à présent à 
leurs Ministres auprès de la République, 
qu’aussitôt que l'élection sera faite en 
faveur du candidat, dont on est convenu, 
ils ayent à le réconnaitre solemnellement 
au nom de leurs maîtres respectifs, et 


X 219. 


27 


АртикулЪъ IV. 


Ея И. Величество уже повелВла кор- 
пусу войскъ своихъ подвинутея къ поль- 
скимъ границамъ, дабы на всякой слу- 
чай быть въ готовности, чего ради и 
Е. В. Король Прусской равном рпо при- 
кажетъ войскамъ своимъ учинить такое 
же движеше въ граничащихь съ онымъ 
королевствомъ провинщяхъ евоихъ. 


АрРтикулъ У. 


06Ъ высокодоговаривающяся стороны 
BCB свои поступки располагать будуть 
по точнфйшей справедливости, и ради 
сохранен1я мира и спокойстыя въ рес- 
публикЪ; но какъ не безъ причины опа- 
саться надлежитъ, что-бъ державы, ко- 
ихъ интересъ различенъ былъ-бы отъ 
ихъ интересу, и соперники начальни- 
камъ ихь прятелей въ семъ королев- 
CTBB, не употребили BCBXB своихъ силъ 
къ воспрепятствован1ю желаемаго избра- 
ня, и что ожидать должно, что въ самое 
то время, вкакъ иное воспосл8дуетъ, про- 
изведуть они конфедерацю для избра- 
His поваго Короля: 

То Ея И. Величество и Е. В. Ko- 
роль Прусской для отвращен1я сего зла 
и производимыхъ оть такого предиря- 
т1я бЪдетвенныхъ ел дстый, согласились 
симъ артикуломъ съ нынфшняго * еще 
времени повел$Зть своимъ при республик Ъ 
Министрамъ, что-бъ они какъ скоро 
избраше въ пользу желаннаго кандидата 
учинится, именемъ ихъ Государей тор- 
жественно его признали, и при томъ 


à faire en même tems en commun une | обще формальною декларащею, съ Upi- 
déclaration formelle et concertée ргёа-'ятелями обоихъ`Дворовъ предварительно 
blement avec les amis des deux Cours, | соглашенною, учинили въ такой силфЪ: 


qui portera en substance: 


„це s’il se trouvait des personnes] 


„Что есть-ли изъ наши найдутся Tà- 


28 


parmi la Nation, qui osassent troubler 
la tranquillité de la République, et former | 
une confédération contre leur Roi légi- 
timement élu, 5. M. L’Impératrice et 
S. M. le Roi de Prusse, les regardant 
comme ennemis de la patrie et pertur- 
bateurs du repos public, ferons entrer 
leurs troupes en Pologne pour exercer 
sans aucun ménagement toutes les ri-, 
gueurs de la guerre dans leurs personnes 
et leurs biens“. 





VI. | 


Toutefois si la susdite déclaration ne 
produisait pas son effet, et que la con- 
fédération, excitée par des vues et des 
intérêts particuliers, vint à se réaliser. 
S. M. Impériale prend sur elle d'étour- 
fer, s’il sera possible dans sa naissance, 
le feu de la discorde par ses seules: 
forces, et n’exige de la part de $. M. 
le Roi, qu’une coopération intime et vi- 
goureuse par des négociations et des: 


№ 219. 


1761 г. 


ке люди, кои OCMBILINCE-0H нарушить 
тишину въ республик, и произвесть 
конфедеращю противу ихъ Короля за- 
KOHHO избраннаго, то Ея И. Величество 
и Е. В. Король Прусской признавая 
ихъ за непрятелей своему отечеству, и 
возмутителей народнаго CHOKOËCTBIA, по- 


 BBAATE войскамъ своимъ войти въ Поль- 


шу и поступать какъ съ ними самими, 
TAKE и съ имЗшемъ ихъ со всякою во- 
енною строгостю безь малйшей по- 
Щады“. 


АрРтикулъ VI. 


Есть-ли помянутая декларащя не про- 
изведеть надлежащаго дЪйства, и кон- 
федеращя возбуждаемая особливыми ви- 
дами и интересами самымъ д$Зломъ вос- 
посл$дуетъ: то Ея И. Величество сни- 
маетъ на себя потушить, есть-ли возможно 
будетъ при еамомъ начал, пламя такого 
между-усобя, одними своими силами и 
оть Е. В. Короля инаго ничего не тре- 
буетъ, кромЪ согласнаго и сильнаго въ 


mouvemens de ses troupes sur Îles fron- ( томъ COXBACTBOBAHIA негоцащями и дви- 
tières. ‘женями на границахъ войскъ своихъ. 
S'il arrivait néanmoins qu’en gaine!  Есть-ли же случится, что по причин® 
(sic) de cette démarche quelque puissance ' сего поступка какая либо посторонняя 
étrangère fit marcher des troupes pour Держава отправить свои войска для под- 
soutenir les confédérés, pour troubler .Kp'ILIeHIä конфедератовь для препят- 
l'élection ou dethrôner le Вот déjà élu | CTBIA избраню, или ради низвержен!я 


et reconuu par les deux Cours alliées, 
S. M. le Ва! de Prusse s’engage pareil- 
lement et dans la meilleure forme d'y 
faire entrer un corps de vingt mille 
hommes de ses propres troupes, lequel 
conjointement avec les troupes de S. M. 
Impériale agira en faveur de la bonne 
cause de la manière, qui sera jugée la 
plus efficace. 


съ престола Короля уже избраннаго и 
признаннаго обоими союзными Дворами: 
то Е. В. Вороль Прусской равном рно 
и наименыпимъ образомъ обязуется ве- 
J'BTE корпусу собственныхъ своихъ войскъ 
въ 20,000 человЗкъ состоящему, вету- 
пить въ Польшу, которой корпусъ ку- 
пно съ войсками Ея И. Величества 
иметь BB пользу общаго добраго дзла 
дЪйствовать такимъ образомъ, каковой 


‚за наисильнзйиий признанъ будетъ. 


1764 r. 29 


УП. 


Supposé encore, que pour cette même — Положимъ еще, что ради той же ca- 
raison le théâtre de la guerre fut trans- мой причины театръ войны перенесенъ 
porté sur les frontières, ou dans les | былъ бы на границы или въ области 
Etats de 5. М. L’Impératrice, еп ce саз| Ея И. Величества, въ которомъ случа 
S. M. le Roi de Prusse з’епвасе de ршз| Е. В. Король Прусской еще обязуется, 


АртикулЪъ NI 


à fournir à 5. M. Impériale un corps 
de vingt mille hommes sur le pied du 
traité d'alliance signé aujourd’hui, le- 
quel corps elle pourra employer, comme 
bon lui semblera pour sa défense et 
sûreté: 5. M. L’Impératrice s’engageant 
réciproquement et sur le même pied de 
donner un pareil nombre de troupes à 
5. М. le Roi dont il pourra disposer 
avec la même liberté au cas, que pour 
la susdite raison il soit également attaqué 
sur les frontières ou dans ses Etats. 


УШ. 


S1 cependant contre les désirs sincères 
de deux Parties contractantes, et les 
mesures les plus justes, qu’elles ont con- 
certées au moyen de cette convention, 
elles se trouvaient engagées dans une 
guerre ouverte, elles se reservent de 
règler plus spécialement leurs intérêts 
communs conformément aux circonstances. 

Cette convention secrète aura la même 
force, que si elle était insérée mot pour 


mot dans le traité d’alliance défensive 


aujourd’hui, et sera ratifié en même tems. 


En foi de quoi, etc. 


Fait à St. Pétersbourg, le 31 mars 


1764. 

(Г.. S.) №. Panin. (L. $.) V. Е. conte 

(L. S.) Pr. А. Ga- de Solms 
litzin. 











дать Ея И. Величеетву корпусъ въ 
20,000 человзкъ состоящй, на осно- 
BAHIA союзнаго трактата сего дня под- 
писаннаго, которой корпусъ можетъ она 
для своей обороны и безъ опасности 
употреблять такъ какъ оное заблагораз- 
судитъ; взаимнымъ образомъ и на та- 
комъ же основаши, и Ея И. Величество 
обязуется дать Е. В. Королю такое же 
число войска, которое онъ съ равно- 
мЗрною же свободност!ю употреблять 
можеть въ случаЗ, когда бъ ради выше 
объявленной причины и на его границы 
или области нападене учинено было. 


Артикулъ VIIL 


Есть-ли междут®мъ противъ искренняго 
обЗихъ содоговаривающихся сторонъ же- 
ланя, и несмотря на принятыя ими спо- 
собомъ сей конвенщи точн®йпия м3Зры, 
находиться будуть они въ явной BOËH'B, TO 
предоставляютъ себЪ, учинить тогда осо- 
бливыя распоряжен1я объ общихъ своихъ 
интересахъ смотря по обстоятельствамъ. 

Cia секретная конвенцля будетъ HMBTE 
такую же силу, какъ бы оная внесена 
была отъ слова до слова въ союзной 
оборонительной TPAETATE сего дня под- 
писанной, имфеть быть ратификована 
въ одно съ трактатомъ время. 

Во ув$рене чего и т. д. 

Учинено въ С.-Петербург, марта 
31-го дня 1764 года. 

(М. IL.) Никита Панинъ. (М. II.) Гр. В. Ф. 
(M. IL.) Кн. Александръ Сольмсъ. 
Голицынъ. 


30 


Article séparé. | 


Comme il a été stipulé par l’article 
sixième de la convention secrète, signée 
aujourd'hui, que si quelque puissance 
étrangère faisait marcher des troupes, 
pour soutenir les confédérés, pour trou- 
bler l’élection, ou pour déthrôner le Roi 
déjà élu et reconnu par les deux Cours; 
qu’alors 5. M. le Во de Prusse ferait 
entrer de son côté en Pologne un corps de 
vingt mille hommes de ses propres troupes, 
pour agir conjointement avec celle de 
5. M. Impériale en faveur de la bonne 
cause; les deux Hautes Parties contrac- 
tantes, pour éclaircir d’autant mieux 
cette stipulation, et en écarter tout sens 
ambigu, ou équivoque, sont convenues 
par le présent article séparé de re- 
streindre la marche et l'entrée des susdits 
vivgt mille hommes en Pologne, au seul 
cas de l’arrivée effective d’un corps de 
troupes étrangères dans les Etats, et sur 
le territoire de la République, de manière 
que les démonstrations et les mouvemens 
militaires, que S. M. le Roi de Prusse 
s’est engagé par l’article quatrième de 
la Convention secrète à faire sur les 
frontières, n’auront pour but, que de 
marquer publiquement le concert, qui 
règne entre les deux Cours, et ne se 
changeront en réalité, que dans le cas 
susallégué de l'entrée réelle d’un corps 
de troupes étrangères en Pologne. 


Ce présent article séparé aura la même 
force que s’il était inséré mot pour mot 
dans la convention secrète, signée aujour- 
d’hui, et sera ratifié en même temps. 


№ 219. 


1764 г. 


Артикул сепаратной. 


Понеже артикуломъ шестымъ секрет- 
ной конвенщи сего дня подписанной 
постановлено, что есть ли какая либо 
посторонняя Держава отправить вой- 
ска, для подкрзплен1я конфедератовъ, 
для препятствован1я избран!ю, или ради 
низвержешя съ престола Короля уже 
избраннаго и признаннаго обоими Дво- 
рами: тогда Е. В. Король Прусской ве- 
литъ корпусу изъ 20,000 человЪкъ соб- 
ственныхъ своихъ войскъ состоящему 
вступить съ своей стороны въ Польшу, 
для дфйствован!я купно съ войсками 
Ея И. Величества въ пользу общаго 
добраго д$ла: то для лучшаго объяене- 
ня сего постановления, и для удален1я 
OTB онаго веякаго двоякаго смысла, обЪ 
высокя  содоговаривающаяся стороны 
симъ сепаратнымъ артикуломъ согласи- 
лись сократить походъ и BCTYILICHIE вы- 
шепомянутыхъ 20,000 человЪкъ въ Поль- 
My, на единственной случай дЪйстви- 
тельнаго прихода корпуса чужихъ войскъ 
въ области и землю республики, такъ 
что оказательства и движеня военныя, 
кои Е. В. Король Прусской артику- 
ломъ четвертымъ секретной конвенщи 
обязался чинить на границахъ ни Kb 
чему иному клониться не будутъ, какъ 
токмо къ явному показаню пребываю - 
щаго между обоими Дворами согласля, 
и инако въ самомъ дЪлЪ не перем$- 
нятся какъ только въ вышеозначенномъ 
случа дЪйствительнаго вступленйя кор- 
пуса чужихъ войскъ въ Польшу. | 

Сей сепаратной артикулъ будетъ им ть 
такую же силу, какъ бы оной внесенъ 
быль отъ елова до слова въ секретную 
конвенщю сего дня подписанную, и 


1764 r. 


En foi de quoi etc. 
Fait à St. Pétersbourg,le31 mars 1764. 


(L. S.) N. Panin. 
(L. S.) Pr. A. Ga- 
litzin. 


(L. 5.) У. Е. comte 
de Solms. 


Article séparé et plus secret. 


Comme il est dit dans l’article second 
de la convention secrète faite ce jourd’hui, 
que S. M. L’Impératrice de toutes les 
Russies avait déjà pris d’avance certains 
arrangemens avec la partie de la nation 
la plus considérée sur le choix d’une 
personne pour candidat de la couronne 
de Pologne, et que S. M. le Roi de 
Prusse promet у adhérer et d’y coopé- 
rer avec toute la bonne foi et cordialité 
imaginable, et de la manière la plus 
propre pour en assurer le succès; ainsi 
pour ne laisser aucun doute dans le 
concert des Hautes Parties contractantes, 
elles ont jugé à propos d’insérer dans 
cet article séparé de la convention le 
uom du candidat, qui est le Comte Sta- 
nislas Poniatowsky, Stolnik de Lithuanie, 
en faveur de qui 5. M. Impériale a 
pris les susdits arrangemens. 

Les deux Parties contractantes recon- 
naissant en lui toutes les qualités les 
plus propres pour s'assurer du repos et 
de l’amitié de la République de Pologne, 
s'engagent encore plus particulièrement, 
et de la meilleure foi par ce présent ar- 
ticle, de réunir de la manière la plus 
forte leurs bons offices et effurts pour 
lui procurer l’unanimité possible de suf- 
frages et le placer sur le thrône de 
Pologne. 


№ 219. 


31 


иметь быть ратификованъ въ одно съ 
конвенщею время. 
Во увзреше чего и т. д. 
Учинено въ С.-Петербург, 
31-го дня 1764 года. 
(М. IL.) Накита Панинъ. (М. IL) Гр. В. Ф. 
(M. Il.) Кн. Александръ Сольмеъ. 
Голицынъ. 


марта 


Артикулё сепаратной секретнъьйиий. 


Понеже во второмъ артикул секрет- 
ной конвенщи сего дня постановленной, 
упомянуто, что Ея И. В. Всероссийская 
уже напередъ приняла HBKOTOPHA CE 
знатн.йшею чает1ю нащи распоряженя, 
о избраюми въ кандидатетво Польской 
короны и что Е. В. Король Прусской 
обфщаетъ въ TOME быть согласнымъ, и 
содЪйствовать со всевозможною доброю 
взрою и искренност!ю, такъ же и наи- 
удобнфйшимъ образомъ для учиненя 
YCITBXA въ: TOME надежнЪйшимъ: то вы- 
сокля содоговаривающияся стороны, дабы 
не оставить никакого COMHBHIS въ ихъ 
соглашени, запотребно разсудили внесть 
въ сей сепаратной артикуль конвенщи 
имя кандидата, который есть графъ 
Понятовекой, стольникъ Литовской, въ 
пользу коего Ея И. Величество приняла 
вышепомянутыя распоряженя. 

Какъ 068 высовя содоговаривающуяся 
стороны признають въ немъ BCB каче- 
ства удобнзйпия для учиненя спокой- 
ства и дружбы республики Польской 
надежными то симъ артикуломъ обя- 
зуется еще особливо и съ лучшею в$- 
рою совокупить сильнзйшимъ образомъ 
добрыя свои офищи и стараня, для до- 
ставлен1я ему возможн®йшаго соединен1я 
голосовъ, и для возведенля его на пре- 
столь Польскаго Королевства. 


32 № 219. 1964 г. 


Се présent article séparé её plus зе-| (Сей сепаратной секретнзйпий арти- 
cret aura la même force que s’il était кулъ будетъ имЪть такую же силу, какъ. 
inséré mot pour mot dans la convention бы оной внесенъ былъ отъ слова до 
secrète, signée aujourd’hui, et sera га- слова въ секретную конвенцию сего дня 


tifiée en même temps. подписанную, и имзетъ быть ратифико- 
ванъ въ одно съ конвенщею время. 
En foi de quoi etc. Bo увЗреше чего и т. д. 


Fait 456. Pétersbourg, le31 mars 1764.| Учинено въ С.-Петербург, марта 
31-го дня 1764 года. 


(Г. 8.) №. Panin. (L. 5.) У. Е. comte | (М. П.) Никита Панинъ. (М. П.) Гр. В. Ф. 


(L. 8.) Pr. А. Ga- de Solms. (M. IL.) Кн. Алексавдръ Сольмеъ. 
litzin. Голицынъ. 
RaAïTiFiéE à BERLIN LE 13 Ауви 1764.  PArTH&HKOBAHA ВЪ БЕРЛИНУ 31-ГО AUP#28 1764 г. 
Déclaration. Hexsapauia. 


. 

Les soussignés Ministres plénipoten-  Нижеподписавиийся Ея И. В. Вее- 
tiaires de В. M. Impériale de toutes | росейской полномочные министры при 
les Russies, еп faisant aujourd’hui Г6-: разм н® сего числа ратификащи на под- 
change de la Convention secrète concer-! писанную ими CE полномочнымъь Е. 
nant l'élection présente d’un Roi Piaste | Прусскаго Величества министромъ гра- 
en Pologne, signée par eux et le М!-| фомъ Сольмеомъ секретную конвенц!ю 
nistre plénipotentiaire de 5. М. le Roi 4е| на настояний случай избрашя въ Поль- 
Prusse, comte de Solms, déclarent de 1а | шв короля Шяста, объявляютъ съ ето- 
part et au nom de L’Impératrice, leur | роны и именемъ Императрицы ихъ Все- 
Souveraine, que pour prouver à 5. М. |uurocrapbämeïñ Государыни, что Ея Be- 
Prussienne, avec combien d’empressement | личество для показаня Юго Прусекому 
S. M. Impériale cherchera à saisir toutes | Величеству сколько она готова пользо- 
les occassions, où il dépendera @’еПе| ваться BCÉMH оть нея зависящими слу- 
de faciliter l'exécution des engagemens | чаями, чтобы въ утверждене дружбы 
mutuels afin de resserrer de plus зоп | своей съ нимъ способствовать исполне- 
amitié avec 5. М. Prussienne, elle соп- | ню взаимныхъобязательствъ; соизволяетъ 
sent que ses plénipotentiaires donnent | дабы полномоченные Ея учинили Бер- 
l'assurance à la Cour de Berlin, comme линскому Двору обнадеживане, которое 
ils la donnent par cette présente décla- ox сею декларащею и даютъ, что когда 
ration, que si les affaires de Pologne | польсмя дфла принятемъ въ нихъ отъ 
sont portées à ce point de troubles et | постороннихъ державъ дЪйствительнаго 
de confusion par les Puissances étran- участя силою оружя приведены будуть 
gères, qui pourront y prendre part et en до такого 3aMBIMaTelECTBA и HeCTPOHIS, 
venir à la voie des armes, que le cas что опредЗленной конвенцею случай 
énoncé dans la Convention de faire вступленя въ Полышу войскъ Е. В. 
marcher en Pologne, les troupes de S.'IIpyccrkaro настоять или приближаться 


1764 r. 


M. Prussienne existât actuellement, ou 
ne fût pas éloigné, celles de Sa Majesté 
Impériale y étant déjà rendues en vertu 
de cette même Convention, alors Sa Ма- 
jesté Impériale, pour faciliter cette 
marche, ne manquera pas de donner 
ordre au général, qui commandera ses 
troupes d'employer tous les efforts pos- 
sibles et de porter les chefs du parti 
commun des bien intentionnés, à ce que 
les troupes de 5. М. Prussienne puissent 
trouver sur leur route les vivres et fou- 
rages nécessaires: que le dit général sera 
chargé de plus de donner toute sorte 
d’assistance aux commissaires de guerre 
de 5. M. le Roi de Prusse qui seront 
envoyés devant: qu’enfin dans le cas 
de la dernière nécessité et lorsque dans 
les magasins de Russie il s’en trouvera 
plus qu’il n’en faudra pour l'entretien 
des troupes Russiennes, 5. M. Impé- 
riale ne refusera pas certainement 4’еп 
faire fournir autant qu’il se pourra à 
celles de 5. M. Prussienne. 

En foi de quoi etc. 

А St. Pétersbourg, се 14 avril 1764. 


М. Panin. 
Prince А. Galitzin. 


№ 220. 


1764, 11 (22) juillet. Déclaration 
signée à St. Pétersbourg entre les Cours 
de St. Pétersbourg et de Berlin concernant 
les droits des dissidens en Pologne. 


J'ai ratifié avec joie aujourd'hui l'alliance 
que le ministre de Votre Majesté vient de con- 
clure avec les miens“, écrivait Catherine IX au 
roi de Prusse le 6 avril 1764. „Е je n’ai pas 


X 220. 


33 


будетъ; въ которыхъ обстоятельствахъ 
по конвенши же войска Ея И. Вели- 
чества тамъ уже находиться будуть; то 
для большаго сему походу поси8ше- 
ствованя Ея И. Величество не оставитъ 
своему тогда командующему генералу 
повелЗть все возможное употреблять ста- 
ране, да и шефовъ общей благонам$- 
ренной парти, къ тому приводить, дабы 
войска Его Прусекаго Величества могли 
находить по дорогё NPOBIAHTE и Фу- 
ражъ, что сверхъ того еще помянутому 
генералу поручено быть имфетъ дБлать 
всякое вспоможеше присылаемымъ н&- 
передъ Его Прусскаго Величества воен- 
нымъ комиссарамъ и что на послЁдокъ 
въ случа крайней нужды и есть ли 
что излишнее отъ содержаня зд шнихъ 
войскъ въ росойскихъ магазинахъ OCTA- 
ваться будетъ, Ея И. Величество и изъ 
оныхъ возможную ссуду королевскимъ 
прусскимъ подавать конечно не отре- 
чется. 


Во увзреше чего и т. д. 
Въ С.-ПетербургВ, 14-го 
1764 года. 
(М. I.) Н. Панинъ. 
(М. IL) Кназь А. Голицынъ. 


апрЗля 


nn 


N 220. 


1764, поля ll-ro (22-го). Деклара- 
mia между дворами О.-Петербургокимъ 
и Берлинскимъ относительно правъ дис- 


| сидентовъ въ Польш®, подписанная въ 


С.-Петербург%. 


„Я съ радостю ратификовала сегодня союзъ, 
заключенный мивистромъ Вашего Величества 
съ моими министрами“, писала Екатерина П 
королю прусскому 6-го апрЪля 1764 года, „но 


8 


34 X 220. 1764 r. 


voulu en laisser partir la nouvelle sans réïtérer | не хотВла отправить извзсте о немъ, не пов- 
à Votre Majesté les assurances de la sincérité ' торивъ Вашему Величеству увзрен! въ искрен- 
de mon amitié et de mes intentions. J'espère | вости своей дружбы и своихъ Hambpexif. Ha- 
que Votre Majesté en sera de plus en plus соп- | хВюсь, что Ваше Величество будеть Gorbe и 


vaincue par les effets“. 

Plus grande encore fut la joie du roi de 
Prusse qui voyait dans le traité d'alliance de 
mars la meilleure garantie de la conservation 
de la paix. Le 12 mai 1764 Frédéric écrivait à 
l’Impératrice: ,Jai reçu avec une satisfaction 
infinie le traité qu'il a plu à Votre Majesté 
Impériale de ratifier. Je regarde cette époque 
heureuse comme la base et le fondement de l'é- 
troite union qui existera, s’il plaît à Dieu, à 
jamais entre les deux nations. Pour moi, Madame, 
je cultiverai cette heureuse union avec tout le 
soin dont je suis capable, en tâchant de pré- 
venir les désirs de Votre Majesté Impériale en 
tout ce qui dépendra de moi“. 


La satisfaction du roi sans aucun doute était 
sincère. П savait la Prusse épuisée par plusieurs 
années de guerre; son peuple aspirait à la paix 
et au repos, pour guérir les plaies qui lui avaient 
été portées. C’est dans l’aveu que fait le roi de 
Prusse de la légimitéde ce désir et dans la ferme 
décision qu’il apporte à le réaliser que gît son mé- 
rite incontestable. ,De tous les pays“, écrit-il à 
l’Impératrice avant la conclusion du traité d'alli- 
ance, le 5 novembre 1763, „ой la guerre s’est 
portée, le mien a le plus souffert; il faut, Madame, 
du temps et de la tranquillité pour le rétablir et 
de plus, mon âge m'’avertit que je toucherai dans 
peu aux bornes de ma vie: ce n’est pas sur la fin 
de ma carrière que je dois m'occuper ou т’еп- 
gager dans de vastes projets; ces tems sont 
passés; je désire descendre au tombeau sans 
troubles et sans guerre, pour laisser à mes suc- 
cesseurs un pays heureux et une situation assu- 
rée; je désire à cette fin de former des alliances 
qui puissent consolider ce système“. 


Par ces paroles Frédéric caractérise tout son 
système politique qui explique la grande portée 
du traité de mars. Cet acte est resté jusqu’à la 
fin du règne du grand monarque prussien la pierre 
angulaire de toute sa politique; il devient la 
base des bons rapports qui depuis si longtemps 
unissent la Russie et la Prusse. 


L'effet dn traité se montre avant tout dans la 
question polonaise. L’Impératrice Catherine П et 


6orbe yOBRAATECA въ TOME A'HACTBIAME.. .“ 
Еще больше была радость короля прусскаго, 
который видЪлъ въ мартовскомъ союзномъ до- 
TOBOPB лучпИй залогь для сохраненя мира. 
„Я получиль съ безконечвымъ удовольствемъ 
договоръ“, писалъь Фридрихъ П Императриц® 
12-го мая 1764 года, „который Вашему Импе- 
раторекому Величеству угодно было ратифико- 
вать. Я смотрю на эту счастливую эпоху, какъ 
на OCHOBaHie и фундаментъ TBCHATO союза, во- 
торый навсегда будетъ существовать, если того 


| угодно Богу, между двумя нащями. Что же Ka- 


сается до меня, Государыня, то я буду под- 
держивать этотъ счастливый союзъ CO BCÈME 
усермемъ, на какое я способенъ, стараясь 
упреждать желаня Вашего Императорскаго 
Величества во всемъ, что будетъ отъ меня з8- 
BHCÈTE". 

HBTS COMHBHIA, что эта радость короля была 
совершенно искренна. Онъ зналъ, что Прусс!л 
была совершенно истощена многолВтнею вой- 
ною и что народъ его жаждалъ мира и спокой- 
ств\я для залечиваня нанесевныхъ ему PAU. 
Въ признанн законности этого желан1я и въ 
твердомъ рёшен1и посвятить осуществлен1ю его 
RCB послдв!е годы своей жизни—въ этомъ CO- 
стоить великая и несомнЗнная заслуга короля 
прусскаго. „Изъ всфхъ странъ“, писажь овъ 
Императриц®, до заключен1я союза, 5-го ноября 
1763 года, „куда провикла война, моя страна 
пострадала наибол$е; необходимо время и спо- 
койстве для возставовлевя ея; сверхъ того мои 
JBTA предвфщаютъ мн%, что я приближаюсь къ 
предфлу своей жизни, и не въ конц своего 
земнаго пути я долженъ заниматься или зада- 
вагься обширными замыслами: эти времена уже 
миновали; я желаю сойти въ могилу безъ CMYTR 
ни войны, чтобы оставить свонмъ преемникамт 
счастливую страну и упроченное положене. Съ 
этою цфлью я желаю заключить союзы“. 

Въ этихъ словахъ характеризована самимъ 
Фридрнхомъ В. вся его политическая система 
A ею объясняется огромное значене мартов- 
скаго союзнаго трактата. Этотъ автъ остался 
до кончины великаго прусскаго короля крае- 
угольнымъ камнемъ всей его политики и на немъ 
основываются въ продолжен!и долгаго времени 
BCB отношен1я между Poccien и Прусаею. 

ДЪйствне союзнаго трактата обнаружилось, 
прежде всего, на польскомъ вопрос. Импера- 


1767 г. 


Frédéric le Grand non seulement s’accordaient à 
faire élire Stanislas Poniatovsky roi de Pologne, 
mais encore avaient-ils la même opinion sur bien 
des questions vitales concernant l'organisation 
intérieure de la Pologne. A ces questions se rap- 
portait celle de la position des sujets orthodoxes 
ou luthériens du roi de Pologne, qui continuelle- 
ment avaient à subir des persécutions de la part 
des fanatiques catholiques polonais. Le sort des 
dissidens servait depuis longtemps de prétexte 
fondé pour l'intervention dans les affaires inté- 
rieures de la Pologne pour la Russie comme 
pour la Prusse. 


Catherine II et Frédéric le Grand ayant placé 
leur candidat sur le trône de Pologne et par 
là acquis une voix décisive dans les affaires de 
la République, le sort des dissidens devint tout 
naturellement l'objet de pourparlers diploma- 
tiques. Le résultat immédiat de ces pourparlers 
fat la déclaration suivante signée pour la Russie 
par le comte de Panine et par le comte de Solms 
pour la Prusse. Le but de cette déclaration est 
d'établir l’action commune des puissances alliées 
pour le rétablissement des droits et privilèges 
des dissidens. 


Les obligations qu’imposent également 
à Sa Majesté L’Impératrice de toutes 
les Russies et à Sa Majesté le Roi de 
Prusse, les traités qui subsistent entre 
Leurs Majestés et la République de Po- 
logne, aussi bien que l'intérêt le plus 
respectable qui les unit avec les sujets 
de la République qui professent les 
mêmes religions de Leurs Majestés et 
qui у sont connus sous le nom de dis- 
sidens, ne leur permettent pas de re- 
garder avec indifférence l’état opprimé 
où se trouve une partie si considérable 
de la nation, pour être attachée à des 
croyances publiquement adoptées et sui- 
vies par plusieurs grandes puissances, 
Etats et nations de l’Europe et auto- 


№ 220. 


35 


трица Екатерина П и Фридрихъ В. не только 
были согласны въ томъ, что въ короли поль- 
ске можетъ быть избранъ только Станиславъ 
Понятовск!й, но они равнымъ образомъ были 
одного мизн1я по другимъ существеннымъ во- 
просамъ, касательно внутренвяго устройства 
Р%чи Посполитой. Въ такимъ вопросамъ отно- 
силось, между прочимъ, положен!е православ- 
ныхъ и лютеранскихъ подданныхъ польскаго 
короля, которые подвергались постояннымъ 
притфснен!ямъ со стороны фанатизированныхъ 
Поляковъ — католиковъ. Судьба диссидентовъ 
служила издавна основательнымъ предлогомъ 
для вмЪшательства во ввутренн!я дфла Р»чи 
Посполитой какъ для Poccix, такъ и для Прусеш. 

Совершенно понятно, что съ того момевта, 
когда Екатерина П и Фридрихъ В. ртились 
посадить на польскЙ престолъ своего канди- 
дата и имфть рёшающй голосъ во BChXR д$- 
лахъь Польши, судьба диссидентовъ немедленно 
должна была CXRIATECA предметомъ хипломати- 
ческихъ между ними переговоровъ. Ближайшимъ 
результатомъ этихъ переговоровъ является ни- 
жеслдующая декларащя, подписанная графомъ 
Н. И. Павинымъ, со стороны Росси, и графомъ 
Сольмсомъ, со стороны. Прусци. Ц%ль этой де- 
кларащи заключалась въ томъ, чтобъ утвердить 
единогласное x'BACTBie обфихъ союзныхъ дер- 
жавъ для возстановлен1я правъ и привиллегй 
диссидентовъ. 


Обязательства налагаемыя одинако- 
вымъ образомъ на Ея Величество Им- 
ператрицу Всеросс1йскую и Его Вели- 
чество Короля Прусскаго трактатами, 
заключенными между Ихъ Величествами 
и Польскою республикою, a равнымъ 
образомъ достоважный интересъ, ко- 
торый соединяеть ихъ съ подданными 
республики исповздующими одинаковыя 
съ Ихъ Величествами религи, которые 
тамъ H3BBCTHN подъ именемъ диссиден- 
товъ, не позволяютъ имъ безучастно 
смотрЪть на притЗененное положене, 
въ которое поставлена столь значитель- 
ная часть наци, за присоединене свое 
кт ВБровашямъ публично принятымъ и 
исповздуемымъ многими великими дер- 

3 


36 № 220. 1767`т. 


risées par les lois fondamentales de 1а | жавами, государствами и народами 
République même, et étant traitée comme | Европы и утвержденнымъ основными 
des sectateurs obscurs et sans aveu et | SAROHAMH самой республики и считае- 
поп seulement dépouillée depuis quelque мая за темныхъь и не дозволенныхъ 
tems et surtout sous les dernier règne, 'сектаторовь и съ нфкотораго времени, 
par des constitutions surprises et des въ особенности же въ послВднее цар- 
voies illégales et violentes au préjudice 'crBoBanie, не только лишенныхъ обман- 
‘de différents droits, libertés et préroga- YHBHMH постановленями, путями неза- 
tives, dont les dits dissidents jouissaient, конными и приносящими ущербъ раз- 
en vertu des lois fondamentales ’ип!личнымь правамъ, вольностямь и пре- 
Etat libre qui assurent à tous ceux qui имуществамъ, которыми упомянутые дис- 
le composent une parfaite égalité, mais сиденты пользовались въ силу основ- 
extrêémement génée dans ce qui regarde | ныхь законовъ свободнаго государства, 
le culte et l’exercice public de leur re- ‚ обезпечивающихъ за BCBMH входящими 
ligion. | В его составъ совершенное равенстю, 
‚но и чрезвычайно стфененныхъ во BCEM, 
|что относится до культа и публичнаго 
| исповданя ихъ религии. 

Les deux Cours sont convenues 4’т-! Оба Двора пришли къ соглашеню 
struire et de charger leurs Ministres сообщить и поручить своимъ  мини- 
residants en Pologne de faire des repré- | страмъ-резидентамъ въ ПольшВ сдЪлать 
sentations convenables et d’insister 4е| надлежапия представлен!я и настаивать 
la manière la plus forte, tant auprès de | сильнзашимъ образомъ, какъ у респу- 
la République pendant l’interrègne,qu’au-|O61HKH во время междуцарствя, такъ и 
près du nouveau Roi, après son élec-|y новаго короля послБ его избраня, 
tion, à ce que les susdits dissidens, tant | Ha томъ, чтобы вышеупомянутые дис- 
nobles que de moindre condition, soient | сиденты, какъ благородные такъ и низ- 
écoutés et rétablis conformément апх|шихъ сословй, были выслушаны и 
lois et aux constitutions générales et | возстановлены, сообразно законамъ и 
fondamentales de la République dans 1а | общимъ основнымъ  постановленямъ 
pleine possession de tous les droits, li-| республики въ полномъ пользовани 
bertés et prérogatives, dont ils ont }ои1 | всЗми правами, вольностями и преиму- 
_notoirement par le passé, et nommément | ществами. которыми они гласно поль- 
de ceux qui concernent, en quelque В- | зовались въ прошедшее время, а именно 
çon que зе soit, le libre exercice ае|въ томъ, что касается, въ какомъ бы 
leurs religions, lesquels leur appartien-|ro ни было отношен!и, свободнаго испо- 
nent incontestablement, en qualité 4т-| вЗданя ихъ релиЧи, каковыя права 
digènes et de citoyens libres, fidèles её | имъ неоспоримо принадлежать въ ка- 
irréprochables de la République, et ди! | честв$ уроженцевъ и свободныхъ граж- 
par surabondance leur ont été confirmés! данъ, вфрныхъ и безукоризненныхъь BE 
réïtérativement par plusieurs rois et соп- | отношен!и республики и которыя съ 
stitutions des plus authentiques: USOHTEOMB были повторительно утверж- 


"1767 г. 


Et comme il n’y а point de doute 


№ 321. 


37 


даемы за ними различными королями и 
самыми достовзрными постановленями. 
Такъ какъ иБть COMHBHIA въ томъ, 


que les autres Puissances qui professent : чтобы друмя державы, въ которыхъ 
les mêmes religions ne prennent un vif|zcnosbayiorea rh же релипи, не при- 


intérêt à un concert si salutaire et avan- 
tageux à toute la chrétienté, les Cours 
susmentionnées ne manqueront pas de 
leur en faire part et de les inviter à y 
accéder. | 


En foi de quoi deux exemplaires 
semblables ont été signés par les Mi- 
nistres de part et d'autre, scellés par les 
cachets de leurs armes et échangés à 
St. Pétersbourg, ce 11 juillet 1764. 


(Г. $.) №. Panin.  (L.S.) Victor Frédéric 
(L. 5.) В.А. Galitzin. comte de Solms. 


№ 221. 


196%, 12 (23) avril. Convention ве- 
crète conceruant les dissidens, conclue à 
Moscou entre la Russie et la Prusse. 


Durant trois ans, après la conclusion du traité 
d'alliance de 1764, les rapports entre les Cabi- 
nets de St.-Pétersbourg et de Berlin restèrent 
pleins d’amitié. La correspondance entre l’Impé- 
ratrice et le roi de Prusse acquiert l'importance 
d’un moyen d'échange constant d'idées sur toutes 
les grandes affaires internationales. Frédéric П 
donne cours à tous les moyens, pour conserver 
à force de flatteries et d’amabilités sans fin, les 
bonnes dispositions de l'Impératrice et l'alliance 
de la Russie. Rien ne lui coûtait pour cela. De 
son côté Catherine П envoyait de temps en 
temps à ,son ami et allié“ des melons d'eau, du 
raisin et d'autres fruits d'Astrachan, et se mon- 
trait très contente, ,de les voir obtenir l’appro- 
bation du roi“. 


няли бы живого интереса въ такомъ 
спасительномъ и выгодномъ для всего 
христ1анства соглашени, вышеупомя- 
нутые Дворы не преминутъ сообщить 
имъ о немъ и пригласить ихъ присое-. 
днниться къ сему. 

Во ув$рене чего два одинаковыхъ 
экземпляра были подписаны министра- 
ми той и другой стороны съ приложе- 
н1емъ печатей ихъ гербовъ и обмЗнены 
въ С.-Петербург$, сего 11 1юля 1764 г. 
(M. IL.) Н. Панинъ. (М. П.) Графъ Викторъ 
(М.П.)Ъ. А. Голицинъ. Фридрихъ Сольмсъ. 


№ 221 
196%, апрёля 12-го (23-го). Секрет- 


ная конвенщя относительно диссиден- 
товъ, заключенная въ МосквВ между 
Pocciew и Прусаею. 


Въ продолжен!и трехъ л3тъ, истекшихъ посхВ 
заключен1я союзнаго трактата 1764 года, отно- 
шен1я между С.-Петербургскимъ и Берлинскимъ 
кабинетами остаются весьма дружествевными. 
Переписка между Императрицею и королемъ 
прусскимъ пр1обрфтаетъ значен!е средства для 
постояннаго обм$на мыслей по BCÉME важн$Й- 
шимъ международнымъ дфламъ. Фридрихъ Il 
пускаетъь въ ходъ вс свон средства, чтобъ 
чрезм8рною лестью и нескончаемыми любез- 
ностями упрочить 34 собою расположение Им- 
ператрицы и союзъ Россш. Ни эта лесть, ни 
эти любезности ничего ему не стоили. Съ своей 
стороны, Екатерина П отъ времени до времени 
отправляла къ своему „союзнику и другу“ въ 
подарокъ астраханск!е арбузы, виноградъ и 
друйе фрукты и высказывала чрезвычайную 
радость, что они „совершенную Короля апро- 
бацю заслуживаютъ“. 


38 


Cette bonne entente entre l’Impératrice et le 
roi était surtout évidente dans la question po- 
lonaise. Après l’élection de Stanislas Poniatov- 
sky au trône de Pologne, l'Impératrice Cathe- 
rine se croyait obligée de lui témoigner sa pro- 
tection particulière. Elle reconnaissait la diffi- 
culté de sa position et constamment défendait 
ses intérêts auprès du roi de Prusse. C’est ainsi 
que Catherine П aplanit une contestation qui 
s'était élevée entre les rois de Prusse et de Po- 
logne par rapport à l'établissement d’une douane 
à Marienwerder. (Comparez la lettre de l’Impé- 
ratrice du 4 mai 1765). La Prusse céda à l'Im- 
pératrice et remplit son désir dans ce cas 
comme dans plusieurs autres. Quand en 1765 le 
gouvernement russe prétendait que le ministre 
prussien à Constantinople Rexin intriguait contre 
la Russie et excitait les Turcs contre elle, Fré- 
deric IIrappella Rexin et nomma un autre ambas- 
sadeur à Constantinople. Néanmoins on ne peut 
dire que le désir de complaire à l’Impératrice 
ait jamais fait oublier au roi l'intérêt de son 
peuple; chaque fois que cet intérêt l'exigeait le 
roi le soutenait soit ouvertement, soit sous main 
contre les vues de la politique russe. 


Entre autres, le gouvernement prussien зе 
montrait très peu disposé au repatriement de 
soldats de nationalité russe servant sous ses dra- 
peaux. En outre non seulement le gouvernement 
prussien se refusait à publier en Prusse le ma- 
nifeste de l’Impératrice invitant les étrangers, 
sous les conditions les plus avantageuses, à ve- 
ог s'établir en Russie, mais encore les auto- 
rités prussiennes étaient elles invitées à s'opposer 
à l'émigration de sujets prussiens dans l’Empire 
voisin. (Rapport du prince Dolgorouky du 14 
(25) octobre 1764). Egalement, sans prendre en 
considération l'avertissement de l'envoyé russe 
Frédéric II s'occapa lui-même d'un projet d'al- 
liance à conclure avec l’Empire Ottoman. 


Il y a plus: une divergence d'opinion sensible 
existait entre les Cabinets de St. Pétersbourg 
et de Berlin sur le sens de l'alliance, confirmée 
par le traité de mars 1764. Tandis que le comte 
Panin voyait dans „Гассога des puissances du 
Nord“, qui devait unir la Russie, la Prusse, 
l'Angleterre, le Danemarck, la Suède et la 
Pologne, la meilleure garantie de la paix et le 


№ 221. 


| 


1767 r. 


Согласе между Императрицею и королемъ 
прусскимъ обнаруживалось съ особенною рель- 
ефностью на польскомъ вопросф. Посл избра-. 
н1я Станислава Понятовскаго на престолъ поль- 
c&ië, Императрица Екатерина П считала себя 
обязанною оказывать ему особенное свое по- 
кровительство. Она сознавала затруднитель- 
ность его положения и постоянно защищала, его 
интересы предъ прусскимъ королемъ. Такъ 
Екатерина Il уладила споръ между королемъ 
польскимъ и Фридрихомъ В., возникиЙ по по- 
воду учрежденя таможни въ Маренвердер$. 
(Срав. письмо Императрицы отъ 4-го мая 1765 
года). Король пруссый уступилъ Императрицв 
и исполниль ея желан!е, въ этомъ случа по- 
добво тому.какъ и въ другихъ случаяхъ. Когда 
русское правительство доказывало ему, въ 1765 
году, что пруссый посланвикъ въ Константи- 
нополф Рексинъ интригуетъ противъ Poccix и 
возбуждаетъ Турокъ противъ нея, Фридрихъ П 
отозвалъ Рексина изъ Константинополя и на- 
значилъ туда другое лицо. Впрочемъ, нельзя 
не сказать, что при всей угодливости и уступ- 
чивости король прусскйЙ всетаки никогда не 
забывалъ пользу своего собственнаго народа и, 
если послфдвяя того требовала, онъ противо- 
дЪйствовалъ, OTEPHTO или подъ рукою, видамъ 
русской политики. 

Между прочимъ прусское правительство всф- 
ми средствами откладывало исполнен!е требо- 
ван1я Росси о возвращении на родину русскихъ 
подданныхъ, находящихся подъ прусскими зна- 
менами. Кром} того, оно не только не coxbä- 
ствовало распространен!ю въ Прусан русскаго 
манифеста объ иностранцахъ, приглашаемыхъ 
на чрезвычайно выгодныхъ YCIOBLAXE пересе- 
литься въ Росаю, но прусск1я власти получили 
изъ Берлина приказане ни въ какомъ случаЪ 
не пропускать чрезъ границу прусскихъ под- 
данныхъ, желающихъ переселиться. (Донесен!е 
князя Долгорукова отъ 14-го (25-го) октября 
1764 года). Точно также, несмотря на предо- 
стережен1я со стороны русскаго посланника, 
самъ Фридрихъ П занялся составлен!емъ про- 
екта союзнаго трактата съ Оттоманскою Им- 
перлею. 

Этого мало: существенное разноглас1е суще- 
ствовало между русскимъ дворомъ и Берлин- 
скимъ кабинетомъ въ самомъ HOHHMAHIH того 
союза, который быль утвержденъ мартовскимъ 
трактатомъ 1764 года. Между TBME какъ графъ 
Н. И. Панинъ усматриваль въ „сфверномъ 
аккортВ“, долженствующемъ соединить Росс1ю, 
Пруссю, Авглю, Даншю, Швецю и Польшу, 


1767 г. 


but le plus élevé de la politique d'alliance russo- 
prussienne, le roi Frédéric П trouvait, qu'il était 
difficile d'être allié de l'Angleterre et qu'en 
Suède les intérêts de la Russie et ceux de la 
Prusse ne pouvaient s'accorder. De plus le roi 
de Prusse n’entendait pas que l'alliance du Nord 
pôt l'empêcher de vivre en bonne harmonie avec 
n'importe quel pays de l’Europe méridionale. 
En général la politique doctrinaire du comte 
Рашше ne soutenait pas la critique de l'esprit 
pratique et profond du monarque prussien. 


Cette contradiction dans la compréhension 
du système politique européen apparait forte- 
ment accentuée dans les rapports très intéres- 
sans du conseiller privé actuel M. de Saldern 
arrivé à Berlin en mai 1766 avec la inission 
expresse de conclure l'alliance du Nord. Autant 
les dépêches du prince Dolgorouky étaient peu 
intéressantes autant celles de Saldern sont cu- 
riouses et pleines d'intérêt. 


Avant d'exposer le contenu des rapports de 
M. de Saldern, il est indispensable de dire 
quelques mots sur les dépêches du prince Wla- 
dimir Dolgorouky. Ce diplomate remplaça en 
1763 le prince Repnine à la Cour de Berlin. Il 
resta de longues années à ce poste adressant 
sans cesse à l’Impératrice, au Collège des affaires 
étrangères et au vice-chancelier, des rapports, des 
dépèches et des lettres privées, qui n'apprennent 
rien sur les pourparlers et les relations entre la 
Russie et la Prusse. Elles contiennent exclusive- 
ment les nouvelles les moins importantes, con- 
cernant les naissances des princes et princesses 
et les fêtes de la Cour. Ce fait s'explique par 
plusieurs raisons. Premièrement le prince Dolgo- 
rouky ne pouvait jouir d’une grande considération 
auprès de l’Impératrice. Bientôt après sa nomina- 
tion. il reçut d'elle une forte réprimande pour avoir 
communiqué au ministre d'Angleterre à Berlin, 
non seulement le traité d'alliance de 1764, mais 
encore le contenu de la convention secrète con- 
cernant la Pologne. (У. Rescrit Impérial à Dolgo- 
rouky du 8 juin 1764). En suite la correspon- 
dance personnelle entre l’Impératrice et le roi de 
Prusse, rendait en partie inutiles tous pour- 
parlers avec le ministère prussien et le roi à 
Berlin. En outre, l'Impératrice aimait passionné- 
ment les négociations et intrigues diplomatiques 


X 221. 


39 


самую лучшую гарантю мира и высшую BAL 
русско-прусской воюзной политики, король 
Фридрихъ П ваходилъ, что съ Ангиею трудно 
жить въ союз и въ Швещи интересы Росси 
и Прусся не во всемъ солидарны. Мало того: 
пруссюй король не BHXBIE никакой надобности 
BB томъ, чтобъ сфверный союзъ быль проти- 
воположенъ южно-европейскому, т. €. чтобъ 
ВЪ JHCIB ЮЖНО-европейскихъ державъ не было 
такой, съ которой онь желалъь бы жить въ 
с0юз$ и дружб8. Вообще такое доктринерство 
въ политивкЪ, которой придерживался графъ 
Н. И. Панинъ, совершенно ве выдерживало 
вритики предъ практическимъ и гхубокимъ 
умомъ прусскаго короля. 

Эта противополхожность въ понимав!и основъ 
европейской политической системы весьма рель- 
ефно выступаетъь въ чрезвычайно интересныхъ 
донесен1яхъ ДЪйствительнаго Тайнаго Cosbr- 
ника Сальдерна, прибывшаго въ маЪ 1766 года 
въ Берлинъ съ спещальнымъ порученемъ окон- 
чательно устроить „сфверный союзъ“. Насколько 
безсодержательны и мало интересны хонесен!я 
князя Долгорукова, настолько полны животре- 
пещущаго интереса и любопытны депеши Саль- 
дерна. 

Прежде чфмъ изложить содержан!е донесе- 
Hit Сальдерна, необходимо сказать н®сколько 
словъ о депешахъ князя В. С. Долгорукова 
вообще. Князь Долгоруковъ занялъ въ 1763 году 
M'BCTO князя Репнина при Берлинскомъ двор%. 
Онъ оставался на этомъ пост$ много X'BTE и по- 
CTOAHHO писалъ донесеня на Высочайшее имя, 
депеши и частныя письма въ Коллешю Ино- 
странныхъ Дфль и на имя Вице-Канцлера. Но 
изъ нихъ вичего нельзя узнать о переговорахъ 
и сношенаяхъ между Pocciem и Пруссей. Въ 
нихъ содержатся исключительно мало интерес- 
ныя H3BBCTIA о рождени принцевъ, принцессъ 
и о разныхъ придворныхъ торжествахъ. Объяс- 
няется это обстоятельство различвыми причи- 
нами. Во-первыхъ, самъ князь Долторуковъ не 
могъ пользоваться особеннымъ уважешемъ Им- 
ператрицы. Весьма скоро посл своего назначе- 
н1я OH получилъ отъ Императрицы сильный вы- 
говоръ за то, что сообщилъ англИйскому мини- 
стру при Берлинскомъ двор$ не только союзный 
трактатъ 1764 года, но также содержане се- 
кретной конвенщи относительно Польши. (Вы- 
сочайшЙ рескрипть Долгорукову отъ 8-го 1юня 
1764 г.). Затфмъ, личная переписка Импера- 
трицы съ королемъ прусскимъ дфлала отчасти 
излишними переговоры съ прусскими мивистра- 
ми и королемъ въ Берлин$. Вром3 того Имие- 


40 


et préférait concentrer en ses propres mains, 
autant que possible, la direction des affaires 
politiques. Le comte de Solms, ministre de Prusse 
près d’Elle, avait su mériter les bonnes grâces 
de l’Impératrice, et comme Й possédait la con- 
fiance complète de son souverain, il pouvait 
traiter avec Catherine П elle-même et signer 
tous les actes internationaux. Dans de pareilles 
circonstances il ne restait guère au prince Dol- 
gorouky qu’à remplir ses dépêches de plaintes 
sur за position pécuniaire et de demandes d’ar- 
gent, soit sous forme de prêt ou'de récompense. 
Après cela on ne peut que s'étonner de la long- 
animité de l'Impératrice, qui conservait ce prince, 
criblé de dettes, au poste de ministre de Russie 
auprès de la Cour de Berlin. 


Retournons maintenant aux dépêches de M. 
de Saldern, qui dans les circonstances qui vien- 
nent d'être mentionnées acquièrent une impor- 
tance particulière. M. de Saldern de Varsovie 
s'était rendu à Berlin porteur d'une lettre de 
l'Impératrice au roi de Prusse en date du 12 
avril 1766, dans laquelle il était dit que Saldern 
était chargé d'une mission auprès de la Cour de 
Copenhague où il se rendait „еп qualité de mi- 
nistre de la tutelle du duché de Holstein“. А Ber- 
lin, il devait s'arrêter et témoigner au roi les 
sentimens que ce dernier savait l’Impératrice 
portait à tous les moyens propres à consolider 
l'alliance entre la Russie et la Prusse. 


Entre ces moyens différents“, écrit l’Impéra- 
trice Catherine П dans la lettre susmentionnée, 
Celui que je regarde comme le plus important, 
est qu'en réunissant tout le Nord dans un зу- 
stème indépendant des puissances étrangères, 
l'intégrité de la monarchie prussienne puisse 
être regardée autant utile et nécessaire au repos 
de cette partie de l'Europe-dans les alliances, 
que formidable aux étrangers. La Pologne, le 
Danemarc et la Suède sont en bon chemin: la 
Cour de Saxe n'est pas suns doute à rejeter...“ 


Dans la première audience accordée à М. de 
Saldern, l« roi de Prusse entama la conversation 


X 221. 


1767 r. 


ратрица страстно любила дипломатичесвке пе- 
реговоры и интриги и находила боле удобнымъ 
сосредоточить въ своихъ рукахъ, насколько 
возможно, непосредственное управлен!е ими. 
Графъ Сольмсъ, пруссый посланникъ при ея 
ABOPB, умфлъ войти въ милость Императрицы 
и, пользуясь полнымъ довЪр!емъ своего короля, 
вести переговоры съ самою Императрицею и 
подписывать вс$ международные акты. Нри та- 
кихъ обстоятельствахъ князю Долгорукову 
оставалось въ депешахъ много мВста для изхо- 
женя правительству своего затруднительнаго 
денежнаго положен!я и просьбъ о выдачВ ему, 
Bb ДолГгЪ или въ BAXB награды, значительныхъ 
денежныхъ суммъ. Такими просьбами о выдач8 
ему денегь наполнены мнопя депеши и письма 
князя. Остается только удивляться тому, что 
Императрица оставляла задолжавшаго князя 
въ Берлин и не уничтожила постъ русскаго 
посланника при Прусскомъ дворз. 

Обратимся теперь къ донесенямъ Сальдерна, 
которыя при только что изложенныхъ обстоя- 
тельствахъ получаютъ совершенно особенное 
значете. Сальдернъ отправился въ Берлинъ 
изъ Варшавы съ письмомъ Императрицы къ 
королю прусскому отъ 12-го апрфля 1766 года, 
въ которомъ было сказано, что на Сальхерна: 
возложено поручеше при Копенгагенскомъ XBo- 
PB, куда онъ отправляется „въ качествВ миня- 
стра опеки надъ герцогствомъ голштинскимъ“. 
Въ Берлин онъ долженъ былъ остановиться 
изложить королю извЗстныя ему чувства Им- 
ператрицы относительно всфхъ средствъ, кото- 
рыя могутъ скр%пить союзъ между Poccien и 
Прусаею. 

„Между этими различными средствами“, пи- 
шетъ въ упомявутомъ письмЪ Екатеряна П, 
„то, которое я почитаю самымъ важнымъ со- 
стоитъ въ томъ, что, соединивъ весь сфверъ 
въ систему независимости оть иноземныхъ дер 
жавъ, цфлость прусской монархи можеть по- 
читаться столько же полезною и необходимою 
для спокойствия этой части Европы съ ея сою- 
зами, сколько страшвою для державъ инозем- 
ныхъ“. „Польша Даня и Швещя“, продол- 
жаеть Императрица, „находятся на хорошемъ 
пути, не должно, конечно, отвергать и двора 
Саксонскаго...“ 

На первой ауденщи, которой былъ удостоенъ 
Сальдервъ, король прусскйЙ прежде всего стагь 


par les affaires de Pologne. La Pologne, dit-il, | распространяться о польскихъ хфлахъ. Польша, 
doit être laissée absolument dans la même posi- | говорилъ онъ, должна быть оставлена совер- 


tion dans laquelle elle se trouve еп се moment: 


‚ шенво въ TOME CAMOME положен1и, въ которомъ 


chaque changement dans sa constitution doit | ваходится въ настоящее время; всякая пере- 


1767 r. 


lui être fatal dans l'avenir. ,J'étais sur le point de 
répondre au roi, écrit M. de Saldern, quand в’а- 
dressant à moi il me dit: ,à propos, Monsieur, 
pense-t-on encore chez vous d'accorder aux Polo: 
паз d’abolir leur liberum veto?“ —J'avoue à Votre 
Excellence que le feu me monta au visage et je 
lui repondis sur le champ: ,Sire, on n'y a jamais 
pensé!“— Comment! jamais pensé? dit le го!“.— 
Après ces paroles M. de Saldern se calma et dit 
au roi, qu'il pouvait l’assurer sur son honneur 
que , ni l’Impératrice ni son ministère n'avaient 
jamais pensé sérieusement à accorder aux Po- 
lonaiïis l'abolition de ce fameux mot“. Frédéric 
le Grand se tranquillisa au sujet de la Pologne 
après cette solennelle assurance du plénipoten- 
tiaire russe. 


Après cela commença l'échange d’idèes au su- 
jet du système politique de l'Europe en général. 
Le roi trouvait que la Russie et la Prusse 
alliées entre elles, n'avaient plus besoin de рег- 
sonne, ni rien à craindre de qui que ce soit. 
Saldern avait une autre opinion et soutenait 
que la Russie et la Prusse devaient encore cher- 
cher l'alliance d'autres puissances pour fonder 
le vrai système du Nord“, que devait les sau- 
vegarder contre l'Autriche et la France. Mais le 
roi aussitôt interrompit M. de Saldern par ces pa- 
roles. ,Je vous l'ai dit, Monsieur, nous n’avons 
rieu à craindre de cette union (de la France et 
de l'Autriche) qui vous parait si formidable, 
puisque ce sont des gueux qui n’ont pas d'argent“. 
Saldern, tout de même, continua à prouver que 
l'Iimpératrice souhaitait „ип système du Nord“ 
composé, d’une part, „Че puissances actives“, 
d'an autre, de ,puissances passives“, et dont le 
bat serait d'assurer la paix générale et l'intégrité 
de la monarchie prussienne. Frédéric le Grand 
ne put comprendre le sens de ce ,système du 
Nord“ et répliqua avec vivacité à Saldern: ,Tout 


cela est bien et bon, mais que voulez vous dire | 


№ 231. 


. 41 


MÉHA въ устройств ея должна быть пагубна 
въ будущемъ. „Я хотёлъ“, доносятъ Саль- 
дернъ, отвфчать королю, какъ онъ обратился 
ко MB и сказалъ: „А Propos, что еще думаютъ 
У васъ дозволить Полякамъ OTMBHHTE Шегит 
уе?“ — „Я сознаюсь Вашему Превосходитель- 
CTBY, что у меня жаръ бросился въ лицо и я 
ему отвЗтилъ немедленно: „Ваше Величество, 
никогда объ этомъ и помину не было!“—„Какъ 
же, никогда и не думали?“ сказалъ король. — 
Послв этихъ словъ короля Сальдернъ успо- 
коился и сказалъ королю, что онъ можетъ его 
увЗрить, какъ человфкъ честный, что „ни Им- 
ператряца, ни ея министры никогда не думали 
серьозно объ OTMBHB для Поляковъ этого зна- 
менитаго слова“. Фридрихъ В. успокоился на- 
счетъь Польши посх8 этого торжественнаго yB$- 
рен!я русскаго уполномоченваго. 

Bcrbxr затВмъ начался обмЁнъ мыслей на 
счеть общей политической системы Европы. 
Король полагалъ, что если Poccia и Прусея въ 
COD3B, TO имъ больше ничего не нужно и не- 
кого имъ бояться. Сальдернъ былъ другого 
мн%н1я и доказываль, что Росая и [pyccia 
еще нуждаются въ союз хругихъ державъ, 
чтобъ основать „настоящй сЗверный союзъ“, 
который долженъ обезопасить ихъ насчетъ Ав- 
стри и Франщи. Но король иемедленно пре- 
рвахъ Сальдерна словами: „Я уже вамъ сказалъ, 
что намъ нечего бояться этого союза (Фран- 
ци съ Австрией), который вамъ кажется столь 
стратнымъ, такъ какъ онз ния, не им ющ1я 
денегъ“. Но- Сальдернъ всетаки продолжал 
доказывать, что Императрица желаетъ эту „с3- 
верную систему“, состоящую, съ одной сто- 
роны, изъ „активныхъ“, съ другой, изъ „пассив- 
HHXE“ державъ. ЦЗль же этой системы состо- 
итъ въ обезпечен1и всеобщаго мира и охране- 
Him прусской Mouapxis. Фридрихъ В. все же не 
могъ понять смысла этой „сВверной системы“ 
и нетерп$ливо возразилъ Сальдерву: „Все это 
очень хорошо; но скажите, что значить „®к- 


avec vos puissances actives et passives?“ Le 41-| тивная“ и „пассивная держава?“ Pyccriñ ди- 


plomate russe répondit que quand aux ,puis- 
sances actives“, telles étaient la Russie, la Prusse 
et l'Angleterre. 

„АВ, Monsieur“, répondit aussitôt le roi avec 
ironie, ,la Grande Bretagne! comptez la, je vous 
prie, à l'heure qu'il est, pour rien. Son roi est 
l'homme du monde le plus faible qui change ses 
ministres comme Й change ses chemises“. M. de 
Saldern, ne répliquant rien, continua à dé- 
signer Îles puissances passives auxquelles il 
ajouta la Suède, le Danemark, la Hesse, le Braun- 


пхомать OTBBTHXB, что такими активными дер- 
жавами являются: Poccia, Прусая и Англия. 


„Ахъ“, возразилъ подсмфиваясь король, „счи- 
тайте Великобританю въ иастоящее время за 
ничто. Король англ1йск!Йй челов къ чрезвычайно 
слабый, который M'BHACTE своихъ министровъ, 
какъ свои сорочки“. Но Сальдернъ, ничего не 
возражая, продолжахь исчислять „пассивныя“ 
державы, къ которымъ онъ отнесъ: Швецю, 
Данию, Гессенъ, Брауншвейгъ и Савсоню. Укд- 


42 


schweig et la Saxe. La désignation de la Saxe, 
comme future alliée de la Prusse, impatienta le 
roi de Prusse. ,La Saxe, s’écria-t-il, dans son 
étroite union avec l'Autriche et toute la maison 
de Bourbon? Est-il possible d'avoir cette idée“? 


Cette conversation avec le roi de Prusse ne 
mena à aucun résultat positif. 


À la seconde audience qui dura trois heures, 
le roi et le plénipotentiaire russe passèrent en 
revue toutes les puissances soit actives, soit pas- 
sives, mais ils ne purent s'accorder sur aucune 
d'elles. Commençant par l'Autriche le roi déclara 
qu'il ne la craignait nullement à cause de la 
complète désorganisation de ses finances et celle 
de son ordre intérieur. Маз M. de Saldern 
objecta que la Cour de Vienne n'oublierait ja- 
mais la Silésie, et qu’elle n’attendait qu’une cir- 
constance favorable pour reprendre cette pro- 
vince. ,Que sera-ce alors?“ demanda Saldern. 
Alors comme alors“, répondit avec vivacité le 
héros de la guerre de Sept ans. Ils penseront 
deux fois avant de l'entreprendre“. M. de Sal- 
dern continua à soutenir la possibilité d'une 
nouvelle tentative de la part de l'Autriche et 
démontra qu'il n'existait qu'un seul moyen de 
forcer la Cour de Vienne à maintenir la paix, 
savoir le système du Nord. Mais le roi ne voulut 
pas comprendre la grande idée du système du 
Nord et répondit: ,Tout cela est trop compliqué 
pour moi. Je n’ai besoin, Je vous l'ai dit déjà, 
que de l'alliance de la Russie, et je n'en veux 
pas d'autre“. 

Le contident du comte Panine ne .put ad- 
mettre qu'il suffisait de la seule alliance entre 
la Russie et la Prusse; il continua à soutenir 
que l'Autriche, la France et l'Espagne forme- 
raient entre elles le système des puissances mé- 
ridionales, auquel pourraient même se joindre 
quelques Etats allemands. Dès que M. de Sal- 
dern eut fait mention de ce danger provenant 
des Etats secondaires d'Allemagne, le roi se mit 
à rire et s'écria: „Роше d’argent, point d’'Alle- 
mand ! “ 

Naturellement, la conversation se porta de 
nouveau sur la Pologne, par rapport à laquelle 
lo roi de Prusse n’exprima qu'un seul désir 
savoir celui que l'ordre intérieur de ce pays пе 
füt soumis à aucun changement, tout change- 
meut devant être nuisible. 

l'el est le contenu des deux dépêches de M. 
de Saldern du 9 (20) et du 18 (29) mai 1766. 
La relation détaillée de l'échange d'idées qui 


№ 221. 


1767 r. 


зан!е Ha CakCOHID, какъ на будущую союзницу 
Hpyccix, вывело короля прусскаго изъ терп%- 
dia: ,Cakconin!* воскликнулъ онъ, „которая на- 
ходится въ тфеномъ союз$ съ Австрией и BCBME 
Бурбонскимъ домомъ? Возможно ли имфть та- 
кую мысль?“ | 

Этотъ разговоръ съ королемъ прусскимъ не 
привелъ ви къ какому положительному ре- 
зультату. 

Ha второй зуенщи, продолжавшейся 3 часа, 
король и руссый уполномоченный перебирали 
BCB европейсвкя державы и викакъ не могли 
согласиться кавую считать „активною“ и ва- 
кую отвести въ разрадъ „пассивныхъ“ хержавъ. 
Начали съ Австря. Вороль объявилъ, что онъ 
нисколько не боится этой державы, въ виху 
похнаго разстройства ея финансовъ и всего : 
внутренняго порядка. Но Сальдернъ возразилъ, 
что ВЪнсвыЙ дворъ никогда не забудетъ Силе- 
з1и и ждеть случая возвратить себ эту область. 
„Гогда что будетъ?“ спроснль Сальхервъ.— | 
„Тогда, какъ тогда!“ OTBBTHIE съ живостью ге- 
рой Семилтней войны, „они два раза поду- 
маютъ раньше, чёмъ начать“. Сальдернъ все- 
таки настаивалъ на возможности новой попытки 
со стороны Австри и доказывалъ, что есть одно 
средство заставить Bbacxifi XBOPE сохранить 
миръ—сфверная система. Но король не хотЪхь 
понять великой идеи с®верной системы и OTBB- 
тилъ: „Все это для меня слишкомъ сложно. Я 
только нуждаюсь въ CONS съ Poccieñ. Это я 
вамъ уже говорилъ. Другихъ союзовъ я не 
желаю“. 


Довзренное лицо графа Панина не могло со- 
гласиться, что достаточно одного союза между 
Прусаей и. Poccieñ. Онъ продохжаль доказы- 
вать, что ABCTpia, Франщя и Итамя составятъ 
систему южныхъ державъ. Къ вимъ присоедхи- 
HATCA даже нфкоторыя германсмя державы. 
Когда Сальдернъ упомянулъ объ этой опасности 
со стороны второстепенныхъ германскихъ го- 
сударей, король PASCMBAICA и воскликнулъ: 
„взть ACHETE, нфтъ ифмца!“. 


Понятно, что разговоръ еще разъ коснулся 
также Польши, относительно которой король 
пруссюй выразилъ только одно желан!е, & 
именно, чтобъ внутренн!е порядки этой страны 
не подвергались ни мал йшему измЗнентю. Вся- 
кое изм8нен!е было бы вредно. 

Таково coxepæanie обоихъ донесен!й Сальдер- 
на отъ 9-го (20-го) и 18-го (29-го) мая 1766 года. . 
Изъ подробно изложеннаго обмна мыслей между 


1767 r. : 


eut lieu entre le roi de Prusse et le représen- 
tant de l’Impératrice doit convaincre, que Fré- 
déric le Grand appréciait hautement l'alliance 
de la Russie et qu'il trouvait, que tant que la 
Russie et la Prusse resferaient alliées et amies, 
elles n'avaient пей à craindre des autres puis- 
sances: quant à la doctrine du système du Nord, 
elle n'était pas accessible à son esprit sain et 
pratique. 

La portée réelle du traité d'alliance de 1764 
continua à se faire jour avec une force particu- 
lière dans les affaires de Pologne. Une conven- 
tion secrète concernant les dissidents, conclue 
en avril 1767, explique d'une manière détaillée 
la déclaration de 1764 (№ 220). 


Au nom de la très sainte et indivi- 
sible Trinité. 


5. M. L'Impératrice de toutes les 
Russies et 5. M. le Вог de Prusse, 
ayant toujours eu à coeur le maintien de 
la constitution, de la liberté et des pri- 
vilèges de la république de Pologne et 
de tous les membres qui la composent, 
et s'étant en particulier proposées cette 
fin salutaire par le IV des articles se- 
crets du traité d'alliance, conclu à 
St. Pétersbourg le 31 de mars de l’an- 
née 1764, ainsi que par la convention 
secrète arrêtée entre elles le même jour: 

Leurs dites Majestés, par une suite 
de ces mêmes principes et à l’exemple 
de leurs glorieux prédécesseurs, s'étant 
encore engagées par un article séparé 
du traité susmentionné, et par une dé- 
claration postérieure du 11-me juillet 
1764, à maintenir et à rétablir les dis- 
sidens Grecs et Protestans, dans le libre 
exercice de leur religion, droits et im- 
munités; et les troubles qui viennent de 
s'élever à leur occasion en Pologne par 
les constitutions préjudiciables des deux 
dernières diètes, ayant déjà fait prendre 
à 5. М. L'’Impératrice de toutes les 


№ 2321. 


43 


королемъ прусскимъ и представителемъь Импе- 
ратрицы нельзя не убфдиться, что Фридрихъ В. 
весьма высоко цфиилъ союзъ съ Poccieñ и на- 
ходилъ, что если Poccia и Прусся въ союзф и 
дружбЪф, то имъ нечего бояться другихъ`дер- 
жавЪъ. Доктрина жео „с$верной системЪ“ была 
недоступна его практическому п трезвому уму. 


Практическое значенше союзнаго трактата 
1764 году продолжало обнаруживаться съ OCO- 
бенною силою въ польскихъ дфлахъ. Заклю- 
ченная въ апрфл$ 1767 года секретная конвен- 
ця относительно диссидевтовъ подробно разви- 
ваетъ мысли декларащи 1764 года (№ 220). 


Bo имя пресвятой и нераздВльной 
Троицы. 


Е. В. Императрица Всероссйская и 
Е. В. Король Пруссюй всегда 03a60- 
чиваясь сердечно о сохранени консти- 
тущи, свободы и привиллегй польской 
республики и BCBXB членовъ, въ ея со- 
ставъ входящихь, и, въ частности, по- 
ставивъ для себя эту спасительную 
bis [\У-ю изъ секретныхъ статей союз- 
наго трактата, заключеннаго въ С.-Пе- 
тербургВ 31 марта 1764 года, равно 
какъ и секретною конвенщею, поста- 
новленною между ними въ TOTE же 
день: 

Ихъ вышеупомянутыя Величества 
впослдстве сихъ самыхъ принциповъ 
и по прим$ру ихъ славныхъ предше- 
ственниковъ, принявъ еще на себя обя- 
занность отдзльною статьею вышепри- 
веденнаго трактата и посл$дующею де- 
кларащею оть 11 1юля 1764 г. поддер- 
жать и возетановить диссидентовъ, грече- 
ской и протестантской вЗры, въ свобод- 
HOME исповздани ихъ релипи, въ поль- 
зовани ихъ правами и преимущества- 
ми; итакъ какъ смуты, возникпия по ихъ 
поводу въ Польш, Bc'BACTBie предосу- 


44 


Russies la résolution de les soutenir à 
main armée, et paraissant d’un autre 
côté exciter l’attention et la jalousie de 
quelques puissances Catholiques; 


Leurs Majestés, en conséquence de 
l'union étroite et du parfait concert qui 
règne entre Elles, et pour satisfaire aux 
engagemens qu’Elles ont contractés, et 
aux garanties dont Elles se trouvent 
chargées par différens traités, ont jugé 
nécessaire de convenir dès à présent et 
à tout événement, des mesures à prendre 
le cas existant, à fin de s’opposer de la 
manière la plus efficace aux entreprises 
que les dites puissances pourraient for- 
mer au préjudice des vues également 
justes et salutaires que Leurs dites Ма- 
jestés se proposent en faveur des dissi- 
dens et pour la pacification de la Po- 
logne. 


-- 


Pour cet effet Leurs Majestés ont 
choisi et nommé Leurs plénipotentiaires, 
SAVOIr: 

S. М. L'Impératrice de toutes les 
Russies le sieur Nikita Panin, gouver- 
neur de son très cher fils le Grand Duc, 
sun conseiller privé actuel, senateur et 
chevalier de ses ordres, et le prince, 
Alexandre Galitzin, vice-chancelier, соп-| 
seiller privé actuel, chambellan actuel 
et chevalier de l’ordre de St. Alexandre 
Newsky et de celui de l'aigle blanc de 
Pologne, 

et S. M. le Roi de Prusse le sieur 
Victor Frédéric comte de Solms, son 
chambellan actuel, conseiller privé de 
légation, chevalier de l’ordre de St. 








Л 311. 


.1967 г. 


дительныхъ постановлений двухъ посл д- 
нихъ сеймовъ, побудили уже Е. В. Им- 
ператрицу Всеросайскую принять pB- 
шене о поддержке ихъ вооруженною 
рукою и съ другой стороны, повидимому, 
возбуждаютъ BHAMAHIE и соревноване 
н%которыхъ католическихъ державъ; 

Ихъ Величества, велздстые тзенаго 
союза и совершеннаго соглася, цар- 
ствующаго между ними, и для испол- 
нен!я завлюченныхъ ими обязательствъ, 
à также гарантй, принятыхъ на себя 
различными трактатами, признали не- 
обходимымъ въ настоящее время на 
BCABIA случай придти къ соглашен!ю 
относительно мфръ, которыя имЗють 
быть приняты въ данномъ случа$, дабы 
самымъ дёйствительнымъ образомъ вос- 
противиться предпрятямъ, которыя упо- 
мянутыми державами могли бы быть 
оказаны ко вреду PABHOM'BPHO справед- 
ливыхь и спасительныхъ BAC, пред- 
положенныхъь ихъ вышеупомянутыми 
Величествами въ пользу диссидентовъ 
и для умиротвореня Польши. 

Для этой hum Ихъ Величества, избра- 
ли и назначили своихъ уполномочен- 
ныхъ, à именно: 

Е. В. Императрица Всеросайская 
Никиту Панина, воспитателя своего дро- 
жайшаго сына Великаго Ёнязя, своего 
ДЪйств. Тайнаго Сов., Сенатора и Ва- 
валера своихъ орденовъ, и Князя Алек- 
сандра Голицына, Вице-Канцлера, ДЪй- 
ствит. Тайнаго Сов., ДЪйств. Камергера 
и Кавалера орденовь Св. Александра 
Невскаго и польскаго БЪФлаго орла. 


Е. В. Король Пруссый Виктора Фри- 
дриха графа Сольмса своего ДЪйств. 
Каммергера, Тайнаго совЗтника посоль- 
ства, Кавалера ордена Св. Александра 


1767 г. 


Alexandre Newsky, envoyé extraordi- 


X 321. 


45 


Невскаго, чрезвычайнаго посланника и 


naire et ministre plénipotentiaire à la | полномочнаго министра при Двор% Е. И. 


Cour de 5. M. Impériale, lesquels mi- 
nistres plénipotentiairesaprès s'être com- 
muniqué et avoir échangé leur plein pou- 
voirs trouvés en bonne et due forme, ont 
conclu et arrêté les articles suivants d’une 
convention secrète. 


ARTICLE I. 


Comme 5. M. L’Impératrice de toutes 
les Russies s’est chargée de soutenir elle 


” seule la confédération des dissidens de; 
Pologne par un corps de troupes qu’elle у 


fera entrer pour cet effet; $. M. le Roi 
de Prusse pour ne pas donner de l’om- 
brage aux puissances catholiques, et en 
particulier à S. M. l’Impératrice Reine 
de Hongrie et de Bohême, qui par son 
voisinage est le plus à portée de se 
mêler des affaires de Pologne, et pour 
éloigner autant qu’il est en son pouvoir 
tout ce qui pourrait allumer le feu de 
la guere en Europe, se bornera relati- 
vement à ce premier objet à la simple 
déclaration concertée entre les deux 
Cours en faveur des dissidens, que son 
ministre résident à Varsovie a déjà eu 
l’ordre de remettre conjointement avec 
l'Ambassadeur de S. M. Impériale, et 
d’appuyer de représentations fortes et 
amiables, pour engager le Roi et la ré- 
publique de Pologne à leur rendre la 
justice qui leur est due. 


ARTICLE II. 


Mais si non obstant ces ménagemens, 
S. M. L'Impératrice Reine voulait 
prendre fait et cause en faveur du partie 
catholique de Pologne, comme différens 
indices semblent donner lieu de l’appré- 


Величества, каковые полномочные ми- 
нистры, по сообщен1и и обм$нВ ихъ 
полномоч1й, найденныхъ въ надлежащей 
форм, заключили и постановили сл%- 
дующя статьи секретной конвенщи. | 


СТАТЬЯ [. 


Такъ какъ Е. В. Императрица Все- 
росе1йская принимаетъ на себя одну 
поддержку конфедеращи диссидентовъ 
въ ПольшВ корпусомъ войскъ, который 
она туда введетъ съ этою цфлью, то 
Е. В. Король Пруссвй, чтобы не по- 
дать сомнЪн!я державамъ католическимъ 
и въ частности Е. В. Императриц% Ko- 
ролев% Венгрии и Boremix, которая велЗд- 
стве своего сосздства, ближе всего 
склонна къ вифшательству въ дла 
Польши и, чтобы устранить на сколько 
это отъ него зависить все, что можетъ 
возжечь пламя войны въ Европф, огра- 
ничится въ отношен1и сего перваго об- 
стоятельства простою декларащею, при- 
нятою между двума Дворами въ пользу 
диссидентовъ. которую его министръ- 
резиденть въ Варшавз уже получалъь 
приказан!е передать COBOEYIIHO съ по- 
сланникомъ Е. В. Императрицы и под- 
кр$®пить сильными и дружескими пред- 
ставленями къ побужденю короля и 
и республики польской воздать имъ 
должную справедливость. 


Статья Ц. 


Но если бы, не взирая на с1и предо- 
сторожности, Е. В. Императрица-Ко- 
ролева пожелала принять сторону ка- 
толической парти въ Польшз, какъ того 
различные признаки допускаютъ опа- 


46 


hender, et que ses troupes commenças- 
sent effectivement à exercer des hosti- 
lités contre celles de 5. М. L’Impéra- 
trice de toutes les Russies en Pologne; 
S. M. le Roi de Prusse, en vertu de 
l'amitié étroite qui l’unit à sa dite Ma- 
jesté l’Impératrice de toutes les Rus- 
sies, et pour remplir ses engagemens 
dans toute l’étendue dont ils sont sus- 
ceptibles, promet et s'engage formelle- 
ment, lorsqu'il sera requis par S. M. 
L’Impératrice de toutes les Russies, dans 
le cas des dites hostilités commises contre 
les troupes russiennes, et non autrement, 
de se déclarer ouvertement et d'agir 
alors avec toutes ses forces et par unc 
puissante diversion dans les Etats de 
l’Impératrice Reine, pour obliger cette 
princesse à se désister de son entreprise, 
et pour applanir par là toutes les dif- 
ficultés qui pourraient s'opposer aux 
vues salutaires des hauts alliés par rap- 
port à la pacification de la Pologne. 


ARTICLE Ш. 


Mais comme cette guerre onéreuse 
que 5. M. le Roi de Prusse serait obligée 
de soutenir en haine de ses engagemens 
avec 5. M. L’Impératrice de toutes les 
Russies, lui attirerait le fort des armes 
de la maison d'Autriche et de ses alliés; 
S. M. L’Impératrice de toutes les Rus- 
sies promet aussi de son côté de l’as- 
sister non seulement en conformité de 
l'article Ш et IV du traité d'alliance, 
avec un Corps auxiliaire de ses troupes, 
proportionné au cas et aux circonstances, 
et même avec toutes ses forces s’il en 
est besoin, et de lui garantir et assu- 


X 221. 


1767 r. 


саться и что ея войска могли бы начать 
дъйствительно непр:язненныя дЪйствя 
противь войскь К. В. Императрицы 
Всеросийской въ ПольшВ, Е. В. Ko: 
роль Пруссый, въ силу тБеной хружбы, 


‘соединяющей его съ Е. В. Императрицею 


Всеросеайскою и для выполнен1я CBOHXE 
обязательствь во всемъ пространствв 
ихъ значен1я, обфщаеть и обязуется 
формально, при требовани Е. В. Им- 
ператрицы Всеросейской, въ случа$ 
упомянутыхъ непр1язнеяныхъ MBÉCTBIË, 
содфянныхъ противъ росойскихъ BOËCET. 
HO не иначе, открыто объявить им Xhi- 
ствовать тогда всфми своими силами я 
значительною диверсею во влад Втахь 
Императрицы-Королевы къ отказу сей 
владфтельницы отъ своего предприятия 
и къ устраненю этимъ BCBXB затруд- 
нен1й, которыя могли бы противустоять 
спасительнымъ видамъ высокихъ CORS- 
никовъ по отношен1ю къ умиротвореню 
Польши. 


Статья Ш. 


Но какъ с1я тяжкая война, которую. 
Е. В. Король Прусеюй обязанъ быль 
бы поддерживать въ силу своихъ обя- 
зательствь съ Е. В. Императрицею 
Всеросайскою, могла бы навлечь на 
него тяжесть OPYÆIÏA австрйскаго дома 
и его союзниковъ, Е. В. Императрица 
Bcepocciñcras обфщаетъ также съ своей 
стороны помогать ему, не только со- 
гласно со статьями Ш и IV союзнаго 
трактата, вспомогательнымъ корпусомъ 
своихъ войскъ, соразм5рнымъ случаю 
и обстоятельствамъ, и даже всфми сво- 
ими силами, если въ этомъ будетъ нужда, 


rer la possession de tous ses Etats; mais, и гарантировать и обезпечить за нимъ 
elle s'engage de plus, de la manière 1а | coxpanenie BCBxE его владЪн!й, но она 
plus forte et la plus solemnelle, à рго- | обязуется сверхъ того самымъ твердымъ 


1767 r. 


curer à S. M. le Вот de Prusse, lors 
de la conclusion de la paix, un dédom- 
magement convenable pour les frais im- 
menses de cette guerre, sur lequel les 
deux hautes parties contractantes pour- 
ront se concerter en temps et lieu. 


ARTICLE IV. 


Et comme dans une union aussi étroite 
des intérêts des deux hautes parties con- 
tractantes, il n’est pas possible de laisser 
sans une considération particulière, les 
garanties mutuelles de guerre, vis-à-vis 
des autres voisins de leurs possessions 
respectives, stipulées dans le traité d’al- 
liance; c’est pourquoi non seulement toutes 
ces garanties sont renouvellées solemnel- 
lement de part et d'autre par le pré- 
sent article; maïs encore il est particu- 
lièrement convenu que, si, dans le temps 
et l’occasion des présentes affaires de 
Pologne, l’autre des deux parties con- 
tractantes était inquiétée par tel de ses 
voisins, contre lequel le secours se trouve 
spécifié en argent dans le traité sus- 
mentionné. le dit secours de troupes. 
selon que les deux parties, de bonne foi 
et d’un commun accord, le jugeront plus 
à propos pour éteindre plus promptement 
cette flamme d’une nouvelle guerre: prin- 
cipalement s’il arrivait que la Porte 
Ottomane pût être excitée à faire quel- 
ques diversions avec ses troupes en Po- 
logne, à fin фу causer plus d’embarras 
aux hautes parties contractantes et 
qu’elle déclarât la guerre à $. M. l’Im- 
pératrice de toutes les Russies, de ma- 
nière que Sa dite Majesté se trouvât 
forcée par là de faire une puissante di- 
version avec la partie la plus considé- 
rable de ses forces dans les Etats même 


de la Turquie. 


X 221. 


47 


и торжественнымъ образомъ доставить 
Е. В. Королю Прусскому, по заклю- 
чен!и мира приличное вознаграждене 
за громадныя издержки этой войны, о 
чемъ 06% высовя договаривающияся CTO- 
роны могутъ согласиться своевременно. 


Статья IV. 


А какъ при столь т$сномъединен!и ин- 
тересовъ обЗихъ договаривающихся CTO- 
ронъ невозможно оставить безъ особен- 
ныхъ соображен!й обоюдныхъ гарантий 
въ войн, по отношен!ю въ другимъ COCB- 
дямъ ихъ обоюдныхъ владфшй, опредф- 
ленныхъ въ союзномъ трактатз; вел$д- 
crBieuero BCB этигарант!и нетолько возоб- 
новляются торжественно съ той или дру- 
гой стороны, но еще въ особенности при- 
знано, что если въ будущемъ по поводу 
ныяфшнихъ дзль Польши, та или другая 
изъ договаривающихся сторонъ была тре- 
вожена TBMP изъ своихъ сосЗдей, помощь 
противъ котораго опред$лена въ выше- 
упомянутомъ TPARTATB въ деньгахъ, ска- 
занная помощь можетъ быть обращена 
въ помощь войсками, смотря потому, если 
об стороны по доброму и общему согла- 
шеню, признаютъ это болфе YM'BCTHHME 
для погашен1я съ большею быстротою 
этого пламени новой войны; главнымъ 
образомъ если бы случилось, что Отто- 
манская Порта могла быть побуждена 
сдЪлать нЪкоторыя диверси своими вой- 
сками въ ПольшЪ, дабы причинить болЪе 
затруднен!й д$ламъ общимъ обЪимъ вы- 
сокимъ договаривающимся сторонамъ и 
если бы она объявила Е. В. Импера- 
трицз Bcepocciäcroñ войну, такъ что 
Ея Величество находя себя чрезъ то вн- 
нужденною сдЗлать сильную диверс1ю съ 
весьма значительною част!ю своихъ силъ 
во владзшяхъ самой 'Турщи. 


48 № 238. 176% г. 


ARTICLE У. Стлатья V. 


Quoique Leurs Majestés soyent déjà: Хотя Ихъ Величества уже согласи- 
convenues par l’article X de 1епг 4гаН6 | лись въ статьЁ Х ихъ союзнаго трак- 
d'alliance, de ne point conclure de paix | тата не заключать съ непрятелемъ ни 
ni de trève avec l’ennemi, à l’insu l’un 'Mupa, ни перемирия одинъ безъ вЗдома 
de l’autre, et sans un consentement ши-| другого и безъ взаимнаго соглашен!я 
tuel, et de n’entrer dans aucun pour-!x не входить по этому предмету ни въ 
parler à ce sujet sans la connaissance | sakie переговоры безъ свздВня и Co- 
et l’aveu des deux parties contractantes | глашеня  обфихъ  договаривающихся 
elles ont cependant jugé à propos de | сторонъ, они признали, однакожъ, свое- 
renouveller cette clause en son entier | временнымъ возобновить эту статью BE 
et sans la moindre restriction, dans le ea цфлости и безь малЪйшихъ ограни- 
cas, où la guerre qui fait l'objet de la |ueniä на случай, если бы война слу- 
présente convention vint malheureuse-| жащая предметомъ настоящей конвен- 
ment à l’allumer. щи къ несчаст!ю возгор$лась бы. 


ARTICLE VI. Статья У]. 



















Cette convention sera ratifiée et les 
ratifications échangées ici dans l’espace 
de six semaines ou plus tôt si faire se 
pourra. 

En foi de quoi etc. 

Fait à Moscou, le 23 avril de l’an- 
née 1767. 

(L. S.) N. Panin. (Г. S.) У. Е. comte 
(L. S.) В. А. Galitzin. de Solms. 


Cia вконвеншя будетъ ратификована 
и ратификащи обмнены здЗсь въ про- 
должен!е шести недЗль или ранзе, если 
будетъ возможно. 

Во yB'hpenie чего и т. д. 

Заключено въ Москвз, 23-го апрЗля 
1767 года. 
(М. I.) Н. Панинъ. (М. П.) Графъ В. Ф. 
(M. П.) Б. А. Голицыиъ. Сольмеъ. 


№ 222. 


1769, 12 (23) octobre. Traité d'al- 
liance avec la Prusse conclu à St. Péters- 
bourg. 


N 222. 


1769, 12-го (23-го) октября. Союзный 
трактатъ съ Пруссей, заключенный BE 
С.-Петербург. 


Когда въ 1767 году война между Poccieñ и 
Оттоманскою Имперей оказалась неминуемою , 
БерлинсюйЙ дворъ обнаруживаль н?Ъкоторое 
onacenie за сохраневе союзныхъ отношен!й въ 
Pocciu. Онъ опасался того, что Императрица, 
изъ желан1я разбить Турокъ и отнять отъ нихъ 
Крымсвй Полуостровъ, не соединится съ Ав- 
стрей, союзная помощь которой въ войн CE 


Lorsqu'en 1769 la guerre devint imminente 
entre la Russie et la Porte Ottomane, le Cabinet 
de Berlin témoigna quelques appréhensions sur 
le maintien de ses relations d'alliance avec la 
Russie. Il craignait que l'Impératrice voulant 
battre les Turcs et leur enlever la presqu'île de 
Crimée, ne se réunît à l'Autriche dont le con- 
cours avait pour elle une immense importance 


1769 r. 


dans toute guerre avec la Turquie. La diplo- 
matie prussienne fit tous les efforts possibles pour 
démontrer l’utilité de la coopération de la 
Prusse et conserver intact son traité d'alliance 
de 1764. 

Le comte Solms examina en détails cette ques- 
tion dans une notice remise à l’Impératrice et 
la résolut naturellement dans un sens avanta- 
geux pour la Prusse. ,La Prusse, dit-il, fournit 
les subsides stipulés dans les traités. La Prusse 
doit contenir la Maison d'Autriche et l’'Empe- 
reur, de se mêler des troubles de la Pologne, 
се qui est débarrasser la Russie d’un ennemi 
qui peut mettre 160 mille hommes en campagne“. 
Га Prusse et le Danemarck peuvent retenir la 
Suëde et l'empêcher de зе jeter entièrement dans 
les bras de la France. En outre, elle peut rendre 
à la Russie des services inappréciables à Con- 
stantinople, comme médiatrice en cas Фопуег- 
ture des négociations de paix. Enfin, dit le 
comte Solms en terminant, ,la Russie ne peut 
raisonnablement confier en même temps ses inté- 
rêts à la Prusse et à l'Angleterre. Le choix entre 
ces deux puissances est indispensable“. 

Ces considérations avaient pour but de dé- 
montrer l'utilité et la nécessité pour la Russie 
d'une alliance avec la Prusse. Mais il est juste 
de reconnaître que le Cabinet de Berlin s’efforça 
de prouver en même temps par des faits la va- 
leur de son amitié. Il remplit vis-à-vis de la 
Russie, durant la guerre de cette puissance avec 
l'Empire Ottoman, les obligations de subsides еп 
argent que lui imposait son alliance, et appuya 
énergiquement la politique russe en Pologne. 
En outre la diplomatie prussienne agit de con- 
cert avec la politique russe à Stockholm, contre 
les intrigues de la France. 

Mais d’un autre côté, nous avons vu quel 
haute valeur le vieux roi de Prusse attachait à 
son alliance avec la Russie; il la considérait 
comme la meilleure garantie de la paix et le 
meilleur moyen d'empêcher l'Autriche d’entre- 
prendre une nouvelle guerre. C’est pourquoi 


№ 222. 


49 


'Гурщей им$ла очевидпо огромную важность. 
Прусская днпиломатя сдфлала всевозможвыя 
усилля, чтобъ доказать ббльшую важность прус- 
свой союзной помощи и сохранить неприкосно- 
веннымъ союзный трактатъ 1764 года. 

Графъ Сольмсъ, въ поданной Императриц% 
SAUHCKB, подробно разсматривалъ этотъ вопросъ 
н, разум$Зется, разрёшилъ его въ смысл$, вы- 
годномъ для Прусаи. „Прусс1я“, доказывалъ 
графъ, „обязана уплачивать Росси назначен- 
ную въ трактат субсидю. Прусея должна 
удерживать Австрию и цесаря вмВЗшиваться въ 
польск1я зам шательства, т. е. освободить Рос- 
Ci OTB врага, который можетъ выставить въ 
поле 160 тысячъ челов$къ“. Прусая и Даня 
могутъ удерживать Швещю, совершенно бро- 
CHTECA въ объятя Франщи. Далфе, она можеть 
оказывать Poccin неоц$нимыя услуги въ Кон- 
стантинопол$ въ рол8 посредницы, въ случаф 
начат1я переговоровъ о мир}. Наконецъ, завлю- 
чилъ графъ Сольмсъ, Poccia неможетъь разумнымъ 
образомъ въ одно и то же время довЪрять свон 
интересы и Пруссии, и Англ!и: выборъ также ye- 
жду этими державами совершенно необходимъ. 

Вс$ эти соображен1я имфли цфлью доказать 
необходимость и пользу для Poccin союза ея 
съ Пруссей. Но справедливость требуетъ приз- 
нать, что Берлинсюй кабннеть старался так- 
же на AP1B доказать пользу своей дружбы. Онъ 
оказывалъ Росси, во время войны съ Оттоман- 
ской Имперей, союзную помощь деньгами и 
энергически поддерживалъ русскую политику 
въ ПолышЪ. Равнымъ образомъ прусская дип- 
ломатя д-йствовала въ Стокгольм противъ 
французекихъ интригь сообща съ русскою по- 
литикою. 


Но, съ другой сторовы, мы BHXBAIH какъ вы- 
соко цфнилъ старый прусск1й король свой со- 
1035 съ Poccien: онъ видфлъ въ немъ лучшую 
гарант!ю мира и наибол$е цЪлесообразное сред- 
ство для удержаня Австр!и OTE новой войвы. 
Вотъ почему Фридрихъ П уже въ ковцф 1768 


déjà à la fin de l'année 1768, Frédéric II зои-|! года возбудилъ вопросъ о возобновления завзю- 
leva la question du renouvellement du traité! ченнаго въ 1764 году трактата оборонительна- 
d'alliance défensive conclu en 1764. ,Vous êtes | ro союза. „Вы слишкомъ дорогая союзница, го- 
une alliée trop précieuse, Madame“, écrivait-il | сударыня“, нисалъ онъ Императриц$ 15-го дека- 
à l’Impératrice le 15 décembre 1768, ,pour qu'on | бря 1768 года, „чтобы думать покинуть васъ; 
pensât à vous quitter. Bien loin d'avoir de pa-|BMCTO того, чтобы имфть подобныя мысли, я 
reilles idées, je désirerais plutôt qu'Elle voulut | скорфе желалъ бы, чтобы вы согласились прод- 
consentir à prolonger de dix années cette alliance | лить еще на десять лЪтъ этотъ союзъ, который 
qui tire vers sa fin; l’on pourrait même y ajouter | приближается къ концу; туда можно было бы 
quelque petit article qui intéresse beaucoup cette ! дажеприбавить какую нибудьне большую статью, 
Maison“ (l'Autriche). весьма важную для этого (ABCTPIACRATO) дома“. 


50 


Le roi de Prusse tenait à tel point à l'alli- 


№ 222, 


1969 г. 


Король пруссвый до такой степени дорожнаъ 


anee avec la Russie que quatre ans avant Ге-| союзомъ съ Poccieñ, что за четыре года до 


chéance obligatoire du traité en vigueur, П en 
poursuivait le renouvellement. Dans le courant 


истечен1я срока обязательной силы трактата 


‚уже добивался его возобновлевшя. Въ продолже- 


de l’année 1769, il insista à plusieurs reprises | Hie 1769 года король неоднократно насгаиваетъ 


sur la prompte solution des négociations entamées 
à St. Pétersbourg, déclarant franchement à l’Im- 
pératrice ,qu'’il considérait cette heureuse union 
comme la partie la plus précieuse de l'héritage 
qu'il puisse léguer à ses successeurs“. 


L'Impératrice ne pouvait pas méconnaître les 
services réels que lui avait rendus son allié. 
Aussi accepta-t-elle immédiatement ses proposi- 
tions pour la prolongation du traité de 1764, en 
écrivant dans une lettre du 11 mars 1769: „поп 
seulement mon intention est de rendre notre 
union indissoluble, mais je souhaite encore qu'elle 
paraisse telle aux yeux de toute l’Europe“. 


Les négociations diplomatiques concernant le 
nouveau traité d'alliance se poursuivirent à 
St. Pétersbourg entre le comte N. J. Panine et 
le prince Galitzin d'un côté, et le comte Solms 
de l’autre. Le plénipotentiaire prussien présenta 
un projet de traité qu'il avait reçu de Berlin 
et qui, dans les points essentiels se trouvait con- 
forme à l’acte de 1764. Seulement, le roi de 
Prusse voulait conclure le nouveau traité, non 
pour huit années, maïs pour 10 ans. Le nouveau 
traité ne devait entrer en vigueur qu’à partir 
du 31 mars 1772. Les articles secrets n'avaient 
subit aucun changement important. On avait 
seulement ajouté une confirmation de la con- 
vention secrète du 23 avril 1767 et un nouvel 
article par lequel la Russie garantissait à la 
Maison de Prusse la succession des territoires 
de Bayreuth et d'Anspach. (Dépêche du roi au 
comte Solms du 21 janvier 1769). 

Les plénipotentiaires russes remireut au comte 
Solms quelques mois plus tard, leur contre-pro- 
jet renfermant certaines modifications aux pro- 
positions prussiennes. Entre autres, l'Impéra- 
trice ne voulait pas consentir à la rédaction du 
troisième article secret, qui obligeait le roi de 
Prusse, si le casus foederis venait à échéoir à 
l'égard de la Suède, à faire une diversion sur la 
Poméranie Suédoise. Catherine П fit à ce sujet 
l'observation autographe suivante: ,Ne vau- 
drait-1l pas mieux ne point nommer la Pomé- 
ranie Suédoise, parceque l'acquisition de celle-ci 


на скорфйшемъ окончан1и начатыхь въ С.-Пе- 
тербург$ переговоровъ, откровевно заяваяя 
Императрнц®, что онъ считаетъ этотъ „счастлн- 
вый союзъ 34 самую драгоцфнную часть нпас- 
лЪдетва, которую онъ можетъ оставить сво- 
имъ преемникамъ“. 

Императрица Екатерина П ве могла не при- 
знать существенныхъ союзныхъ услугъ, оказы- 
ваемыхъ ей прусскимъ королемъ. Поэтому ова 
тотчасъ приняла предложен!е его о возобнов- 
лен!и обязательной силы трактата 1764 года, 
заявляя въ письм$ отъ 11-го марта 1769 года, 
что „мое намЗрене не только сдфФлать нашу 
союзъ неразрывнымъ, но я желаю еще, чтобы 
онъ казался таковымъ вь глазахъ всей Европы“. 

Дипломатическе переговоры относительно 
новаго союзнаго договора велись въ С.-Петер- 
бургВ8 между графомъ Н. H. Панонымъ и кия- 
земъ Голицынымъ, съ одной стороны, и гра- 
фомъ Сольмсомъ, съ другой. ПруссюйЙ уполно- 
мочевный представилъ полученвый имъ изъ 
Берлина проектъ новаго трактата, который въ 
существенныхъ пунктахъ былъ согласенъ CE аБ- 
TOME 1764 года. Только король пруссюй желалъ 
заключить новый трактатт, не на 8, но на 10 а$тъ. 
Срокъ теченя новаго трактата долженъ быль 
начаться не ранфе 31-го марта 1772 года. Сек- 
ретныя статьи не подверглись существевному 
изм$неню. Прибавлены только подтверждеше 
секретной конвенщи отъ 23 го апрфля 1767 го- 
да и повая статья, которою Poccia гаранти- 
руетъ Прусскому дому насл®дство въ Барейт- 
скихъ и Анспахскихъ земляхъ. (Депеша короля 
къ графу Содьмсу отъ 21-го анваря 1769 года). 

Руссклеупозномоченвые вручили графу Сольм- 
су, по истечении н‹фсколькихъ мФсяцевъ, свой 
контръ-проектъ, заключавшЙ въ себф HBKOTO- 
рыя изм$нен1я прусскихъ предзожен1й. Между 
прочимъ Императрица He хотфла согласиться 
съ редакщей 3-й секретной статьи, обязываю- 
щей прусскаго короля, въ случа наступленля 
casus foederis въ отношени Швецш, сдФлать 
xuBepciw на Шведскую Померан1ю. Ekarepu- 
на П собственноручно cxbaaïa сл$дующее за- 
м$фчан!е: „Не лучше ли было бы не называть 
Шведскую Померан!ю, такъ какъ npio6pbrenie 


donnerait au roi de Prusse des ports aussi bons | этой области дало бы прусскому королю Taie 


que Danzig et par conséquent une flotte dans la 
| флоть на БалтИйскомъ uoph. 


Baltique?“ 


хороше порты какъ Данцигъ и, CABXOBATEALHO, 


1769 r. 


Mais le comte Panine réussit à convaincre 
l'Impératrice qu’il n’y avait aucun inconvénient 
à mentionner la Poméranie Suédoise dans се 
troisième article secret qui demeura intact. 

En général, une parfaite entente s'établit très 
promptement entre les plénipotentiaires et le 
12 octobre, le nouveau traité fut signé à St. Pé- 
tersbourg. Toutefois l'Impératrice ne consentit 
à accepter son entrée en vigueur à la date du 
31 mars 1772, que pour un terme de 8 années. 


Au Nom de la très Sainte Trinité. 


S. M. L'Impératrice de toutes les 
Russies et 5. M. le Roi de Prusse, 
ayant conclu entre elles le 31 de mars 
de l’année 1764 un traité d'alliance 
défensive pour huit ans, et étant con- 
venues dès lors dans son 13-me article, 
que cette alliance serait renouvellée 
avant l’expiration du terme; Leurs di- 
tes Majestés, désirant mutuellement de 
rendre cette union durable et de resser- 
rer et consolider de plus en plus, pour 
la sûreté de Leurs Etats et pour le bien 
de leurs peuples, et ayant jugé, qu'il 
était de l’intérêt commun de travailler 
de bonne heure au renouvellement et à 
la prolongation du susdit traité d’alliance 
défensive, ont choisi et nommé, à cette 
fin leurs plénipotentiaires, savoir: 

5. M. L'’Impératrice de toutes les 
Russies, le sieur Nikita comte de Panin, 
Gouverneur de Son Altesse Impériale 
Monseigneur le Grand-Duc de Russie, 
conseiller privé actuel de 5. M. Impé- 
riale, senateur et chevalier des ordres, 
et le prince Alexandre de Galitzin, son 
vice-chancelier, conseiller privé actuel, 
chambellan actuel et chevalier des or- 
dres de St. Alexandre Newsky et de 
l'aigle blanc de Pologne: 

Et S. M Е Roi de Prusse, le sieur 


№ 222. 


51 


По графу Панину удалось убВдить Импера- 
трицу въ томъ, что нфтъ никакой опасности на- 
звать въ 3-Й секретной стать Шведскую Поме- 
ран!ю, и она осталась неизм$ненною. 

Вообще полное согласе между уполномочен- 
выми обфихъ договарнвающяхся державъ со- 
стоялось весьма скоро, и 12-го октября былъ 
подписанъ въ С.-Петербург новый союзный 
трактатъ. Только Императрица согласилась при- 
знать его обязательную силу, пачиная съ 51-го 
марта 1772 года, не болфе какъ на 8 «TE. 


Во иия Пресвятой Троицы. 


Ея Величество Императрица Всерос- 
ciäcxaa и Е. В. Король Пруссый заключа 
между собою въ 31 день марта 1764 
года трактатъ оборонительнаго союза 
на восемь л$тъ, и согласясь уже тогда 
въ 13 артикулВ онаго, чтобъ сей союзъ 
возобновленъ былъ прежде истеченя 
срока; въ CIBACTBIE того помянутыя Ихъ 
Величества взаимно желая сед$лать оный 
прочнымъ, распространить и утвердить 
Bale для безопасности ихъ владфн и 
для блага ихъ подданныхъ, à притомъ 
разсудя за сходственно съ общею ихъ 
пользою заране приложить старане о 
возобновлен1и и продолжении помянута- 
го союзнаго и оборонительнаго трак- 
тата, избрали и назначили къ тому сво- 
ихъ полномочныхъ, à именно: 

Ея В. Императрица Bcepocciäcras 
оберъ-гофмейстера Е. И. В. Государя Це- 
саревича и Великаго Князя, своего ДЪй- 
ствит. Тайнаго Совзтника, Сенатора и 
кавалера Ея орденовъ, графа Никиту 
Панина и своего Вице-Канцлера, ДЪй- 
ствит. Тайнаго Совзтника, ДЪйствит. 
'Каммергера и кавалера орденовъ Св. 
Александра Невскаго и Польскаго БЗ- 
лаго Орла Князя Александра Голицына; 


а Е. В. Король Пруссвый своего Тай- 
4* 


[4 


52 № 222. 1769 г. 


Victor Frédéric comte de Solms, соп-! наго Совфтника Посольства, ДЪйствит. 
зеШег privé de légation, chambellan | Каммергера, чрезвычайнаго' Посланника 
actuel et envoyé extraordinaire et mi- и полномочнаго Министра при ДворЪ 
nistre plénipotentiaire à la Cour de S.' Ея И. Величества и кавалера ордена Св.. 
M. Impériale, chevalier de l'ordre de! Александра Невекаго, графа Виктора 
St. Alexandre Newsky; lesquels пи-,Фридерика Сольмса; кои полномочные 
nistres plénipotentiaires, après s'être Министры по сообщении другь другу и 
communiqués et avoir échangé leurs въ размВнЪ ихъ въ доброй и надлежа- 


pleinspouvoirs, trouvés en bonne et due щей форм найденныхъ полныхъ мочей, 


forme, sont convenus des articles sui- согласились о нижеслВдующихъ арти- 


vants: 
ARTICLE I. 


S. M. L’Impératrice de toutes les 
Russies et S. M. le Roi de Prusse, s’en- 
gagent pour eux et pour leurs héritiers 
et successeurs, par le présent traité d’a- 
mitié et d’alliance défensive, à se con- 
duire l’un envers l’autre, comme il con- 
vient à de véritables Alliés et sincères 
amis, en avançant les intérêts l’un de 
l’autre, comme leurs propres, et en dé- 
tournant autant que faire se pourra, 
tout ce qui pourra y préjudicier. 


ARTICLE II. 


Les hautes parties contractantes posant 
pour première règle et base du système 
_politique de cette alliance d’affermir so- 
lidement pour le bien du genre humain; 
la tranquillité générale, se reservent en 
conséquence d’un côté, liberté de conclure 
même à l'avenir d’autres traités avec 
les Puissances, qui, loin de porter par 
leur union quelque préjudice et empêche- 
ment à l’objet principal de celui-ci, у 
pourront donner encore plus de force et 


d’efficace, et s’obligent de l’autre côté. 


 кулахъ: 


| 


| АРрТИикКУЛЪ I. 


Ея В. Императрица Всеросейская и 
Е. В. Король Пруссвй обязуются симъ 
трактатомъ дружбы и оборонительнаго 
союза за себя, своихъ наслфдниковъ и 
преемниковъ, поступать другъ CB дру- 
гомъ такъ какъ то надлежитъ прямымъ 
союзникамъ и искреннимъ п]рлятелямъ, 
способствуя взаимнымъ ихъ интересамъ 
такъ какъ своимъ собственнымъ и сколь- 
ко возможно отвращая все что было бъ 
онымъ предосудительно. 


APTHEYJS ПЦ. 


Высок1я содоговаривающляея стороны 
полагая первымъ правиломъ и основа- 
HICMB политической системы сего союза 
то, чтобъ для блаженства челов$ческаго 
рода, прочно утвердить вееобщую ти- 
шипу, предоставляють себЪ съ одной 
стороны свободность заключать впредь 
друге трактаты съ тЪми державами, 
кои соединешемъ своимъ не токмо 
не причинять главному сего трак- 
тата предмету какого либо предо- 
суждешя и препятестия, но могуть еще 


| 
de ne point prendre d'engagements соп-` придать OHOMY большую силу, съ дру- 


traires au présent traité, voulant plutôt гой же стороны обязуются не прини- 
d'un commun accord у inviter et ad- мать на себя противныхъ сему трактату 

. | у 
mettre d'autres Cours, qui auront les обязательетвт, будучи паче намЪрены 


1769 r. 


mêmes sentiments, et de ne rien faire ni 
directement, ni indirectement, de quelque 
manière que ce soit, qui puisse leur 
être préjudiciable et contraire à cet 
engagement mutuel, mais de l’empècher 
au contraire de tout leur pouvoir. 


Et pour donner plus de force à cette 
alliance, elles s'engagent à garantir ré- 
ciproquement et se garantissent en effet, 
de la manière la plus forte et sans ex- 
ception l’une à l’autre, tous leurs Etats, 
principautés, comtés, seigneuries, provin- 
ces, territoires et villes, qu’elles possèdent 
actuellement en Europe, lors de la conclu- 
sion de ce traité, et à se maintenir et 
défendre avec toutes leurs forces, contre 
qui que ce soit, dans la paisible et en- 
tière possession de leurs susdits Etats. 


ARTICLE III. 


En conséquence de la garantie sti- 
pulée dans le second article, et au cas 
qu'il arrivât (ce qu'à Dieu ne plaise) 
que l’un ou l’autre des hauts contractans, 
fut attaqué ou troublé par quelque autre 
puissance et en quelque manière que ce 
soit dans la possession de ses Etats et 
provinces, 1$ promettent et s'engagent 
mutuellement, d'employer avant toutes 
choses leurs bons offices, aussitôt qu’ils 
en seront requis, pour détourner toute 


№ 222. 


53 


а 


обще приглашать и допущать къ оному 
друге въ равныхъ CB ними MHBHISXR 
находяпиеся дворы, и ничего ни пря- 
MHMB, ни постороннимъ, ниже инымъ 
какимъ образомъ не дфлать, чтобы мог- 
10 имъ быть предосудительно и про- 
тивно сему взаимному обязательству, но 
оное всею ихъ возможност!ю отвралцать. 
А дабы придать вящую силу сему 
союзу, то обязуются они взаимно другъ 
другу гарантировать и дЪйствительно 
гарантирують сильнзйшимъ образомъ и 
безъ изъятя одна другой ве ихъ 00- 
ласти, княжества, графства, гершаф- 
ства, провинщи, земли и города, коими 
они HHHB при заключени сего трак- 
тата въ ЕвропЪ владЪють, и сохранять 
и оборопять себя BChMH ихъ силами 
противу всякаго, кто бы таковъ ни былъ 
въ спокойномъ ихъ и совершенномъ по- 
мянутыми ихъ областями владЪфнИи. 


АртикУуЛъЪ Ш. 


Въ елЗдетне постановленной во BTO- 
ромъ артикул гарантии въ елучаз 
когда бъ (отъ чего Боже сохрани) ко- 
торая нибудь изъ высокихъ содоговари- 
вающихся сторонъ какою либо иною 
державою была атакована или обезпо- 
коена какимъ бы то образомъ ни было 
во владЪни областями и провинщями 
ея, обфщаютъ они другъ другу и обя- 
SYIOTCH употребить напередъ полюбов- 
ныя средства, какъ скоро только то отъ 


hostilité et pour procurer à 1а partie ! нихъ востребуется, для отвращеня вся- 
lésée, toute la satisfaction, qui lui sera | каго непраятельекаго дЪйства и для до- 
que, et s’il arrivait que ces bons offices | ставленмя обиженной сторон надлежа- 
ne fussent pas suffisants, pour effectuer | щаго ей YANBOIRCTBIA, à если случится, 
une prompte réparation, ils promettent! что «и полюбовныя средства ne будутъ 
de se donner trois mois après la геди]- | достаточны къ получентю скораго по- 
sition les secours suivants, savoir: S. М. | правлешя, то обЪщаютъ опи, три Mb- 
+ L’Impératrice de toutes les Russies, dix | сяца спустя посл” перваго требовашя, 


54 


mille hommes d'infanterie et deux mille 
hommes de cavallerie; её S. M. le Roi 
de Prusse dix mille hommes d'infanterie 
et deux mille hommes de cavallerie. 


ARTICLE IV. 


Leurs Majestés promettent en même 
tems et en outre de continuer et de 
maintenir les susdits secours, jusqu’à la 
cessation entière des hostilités: s’il arri- 
vait cependant, que les secours stipulés 
ne fussent pas suffisants, pour repousser 
et faire cesser les attaques de l'ennemi 
et éteindre entièrement le feu de la guerre, 
elles se reservent dans cette extrémité 
conformément à leur première intention 
de se servir des voies les plus propres 
pour l'établissement et l’affermissement 
de la tranquillité, de se concerter sur 
les moyens d’augmenter les susdits se- 
cours et d'employer, si cela est inévi- 
table, toutes leurs forces, à leur défense 
mutuelle, afin de finir d'autant plus 
promptement les malheurs de la guerre 
et d'empêcher, qu’elle ne s’étende plus 
loin. 


ARTICLE V. 


Les troupes auxiliaires doivent être 
pourvues de l'artillerie de campagne 
des munitions et de tout ce dont elles 
ont besoin à proportion de leur nombre. 
Pareillement la Cour requise les payera 
et les recrutera annuellement. Quant 
aux rations et portions ordinaires en 
vivres et en fourages, ainsi qu'aux quar- 
tiers, ils leur seront donnés par la Cour 
requérante et tout cela sur le pied, 
qu'elle entretient ou entretiendra ses pro- 


№ 222. 











1769 г. 


подать другъ другу сл8дующую помочь 
а именно: Е. В. Императрица Всерос- 
сойская, 10,000 чел. пЪхоты и 2,000 
человЪкъ конницы, такъ же и E. В. 
Король Пруссый 10,000 челов®къ п- 
хоты и 2,000 чел. конницы. 


Артикулъ IV. 


При семъ и сверхъ того Ихъ Вели- 
чества об$щають продолжать и содер- 
жать вышеупомянутое вспоможене до 
совершеннаго прес$ченя непрлятельствъ, 
если же между TBMB случится, что по- 
становленная помощь не была бъ до- 
статочна къ отвращеню и пресВченю 
непр!ятельскихъ нападений и къ совер- 
шенному потушеню военнаго пламени, 
то при сей крайности предоставляють 
они себЪ сходственно съ первымъ ихъ 
намЗрешемъ, принимать средства удоб- 
нЪйппя къ возстановленю и утвержде- 
н1ю тишины, соглашаться о способахъ 
для умноженя вышепоказанной помощи, 
употреблять, если то неминуемо, BCB 
силы къ взаимной ихъ 0боронЪ; дабы 
TBMB скорфе окончить военныя O'BACTBIA 
и воспрепятствовать чтобъ оныя далзе 
не распространялись. 


Артикулъ У. 


Вепомогательныя войска имЗютъ быть 
снабдены полевою артиллерлею, амму- 
нищею и BCBMB потребнымъ смотря по 
числу оныхъ. Просимый дворъ будетъ 
также производить имъ жалованье и 
рекрутовать повеягодно; что же касает- 
ся до обыкновенныхъ рацоновъ и пор- 
ц1оновъ, съфетными припасами и фура- 
жемь, также и квартиръ, то весе Cie 
получать они будуть отъ просящаго 
двора на такомъ же основами, кавкъ * 


1769 r. 


№ 222. 55 


pres troupes, еп campagne et dans 1ез | сей дворъ содержитъ или будетъ содер- 


quartiers. 


ARTICLE VI. 


Ces mêmes troupes auxiliaires seront 
sous le commandement immédiat du chef 
de l’armée de la Cour requérante, mais 
au reste ces troupes ne dépendront que 
des ordres de leur propre général et 
seront employées dans toutes les opéra- 
tions militaires, selon les règles de la 
guerre sans contradiction, à cela près 
que ces opérations seront auparavant 
réglées et déterminées dans le conseil 
de guerre et en présence du général, 
qui les commande. 


ARTICLE VII. 


L'ordre et l’économie militaire dans 
l’intérieur de ces troupes, dépendront 
uniquement de leur propre chef et elles 
ne seront fatiguées et exposées, qu’au- 
tant que le seront celles de la Cour même 
qui les aura demandées. Mais on sera 
obligé d'observer dans toutes les occa- 
sions une égalité parfaite et exactement 
proportionnée à leur nombre et à leurs 
forces dans l’armée, où elles serviront. 
En vertu de quoi ces troupes auxiliaires 
devront demeurer ensemble, autant qu’il 
sera possible, et ne point être séparées 
ni désunies dans les marches, commande- 
mens, actions, quartiers et toutes Îles 
autres OCCasions. 


ARTICLE VIII. 


De plus ces troupes auxiliaires auront 
leurs propres aumoniers et l’exercice en- 
tièrement libre de leurs religion, et ne 
seront jugées, que selon les lois et les 
articles de guerre de leurs propres sou- 


жать собственныя свои войска во время 
кампан!и и на квартирахъ. 


APTHEYAB VI. 


Си вспомогательныя войска HMBIOTE 
быть безпосредственно въ команд% глав- 
наго генерала надъ армею просящаго 
двора; въ прочемъ же будуть зависть 
они только отъ новелБй еобственнаго 
ихъ генерала и употребляться безъ пре- 
косломя во BCB военныя операщи по 
воинскимъ правиламъ, токмо (и опера- 
ци имфютъ быть предварительно рас- 
поряжаемы и опредЗляемы въ военномъ 
COBBTÉ и въ присутстни командующаго 
ими генерала. 


Артикулъ УП. 


Внутренн!Й порядокъ и военная эко- 
ном!я при сихъ войскахъ будутъ зави- 
сфть единственно отъ собственнаго ихъ 
главнокомандующаго, и не имють быть 
они боле отягощаемы и опасности под- 
вергаемы, какъ и войска того двора, 
который ихъ востребуетъ: но при всфхъ 
случаяхъ должно будетъ наблюдать въ 
той арми, гд$ они находиться HM'BIOTE, 
совершенное и по числу ихъ и силБ 
пропорциональное равенство; въ силу 
чего сли вспомогательныя войска HMB- 
ютъ быть сколько возможно BMBCTÉ, а 
не порознь въ походахъ, командиров- 
кахъ, акщяхъ, въ квартирахъ и при 
BCBXB другихъ случаяхъ. 


Алртикулъ VIII. 


Еще жъ си вепомогательныя войска 
булутъь имЗть собственныхъ своих CBA- 
щенниковъ и совершенно свободное от- 
правлене службы Божей по ихъ за- 
кону, такъ же судимы будуть коман- 


56 Л 222. 1769 г. 


verains et par le général et les officiers, | дующимъ ихъ генераломъ и офицерами 


qui les commanderont. по законамъ и военнымъ уставамъ соб- 
ственныхъ своихъ государей. 
ARTICLE IX. APTHKY1B IX. 


Les trophées et tout le butin, qu'on] Получаемые надъ неприятелемъ знаки 
aura fait sur les ennemis appartiendront |no6bra и добыча принадлежать имфють 
aux troupes, qui l’auront prises. тЪмъ войскамъ, которыя TO возьмутъ. 


ARTICLE X. APTHRYHBR X. 


$. M. L'Impératricee et $. M. № Е. В. Императрица и Е. В. Король 
Roi de Prusse s’obligent non seulement | Прусскй обязуются не токмо не за- 


de пе point conclure de paix, ni @е|ключать мира ни nepemupia съ непря- 
trêve avec l'ennemi à Pinsçu Рип de телемъ безъ вЪ дома И общаго другъ съ 
l’autre et sans un consentement mu- другомъ COTAACIA, HO и не вступать ни 
tuel, mais encore de n’entrer dans aucun | въ каке переговоры безъ вфдома и со- 
pourparler à се sujet sans la connais- глас1я OOBHAXE договаривающихея сто- 
sance et l’aveu des deux Parties соп-|ронъ, и обзщаютъ напротивъ сообщать 
tractantes. Elles promettent au contraire, | другь другу немедленно и вфрно 
de se communiquer sans délai et 14ё- | вс чинимые о томъ кому нибудь изъ 
lement toutes les ouvertures, qu’on pour-| нихъ прямымъ или постороннимъ обра- 


rait leur faire là-dessus à l’une ou &|зомъ изустные или письменные отзывы. 
l’autre, directement ou indirectement, de 


bouche ou par écrit. 


ARTICLE XI. APTHKYJB XI. 


Si la partie requise, après avoir donné} Если просимая сторона по au по- 
le secours stipulé dans le troisième аг-| становленной 3-мъ артикуломъ сего 
ticle de ce traité, était attaquée elle- | трактата помощи, будетъь сама атако- 
même, de sorte qu’elle fut forcée de rap-|Baña такъ, что принуждена найдется 
peler ses troupes pour sa propre sûreté, | отозвать свои войска для собственной 
elle sera libre de la faire après en avoir | своей безопасности, то свободно ей бу- 
averti deux mois auparavant la partie деть то учинить, YBBAOMHBE о томъ про- 
requérante. Pareillement si la partie re- 'сящую сторону за два мВеяца напередъ; 
quise était elle-même en guerre dans le Tak%e если просимая сторона находить- 
tems de la requisition, de manière qu'elle ca будетъ въ войнз въ то время, какъ 
fût obligée de garder auprès d’elle pour востребуется отъ нея вспоможеншя, такъ 
sa propre sûreté et défense les troupes что она принуждена бъ была удержать 
qu'elle devait donner à son allié en vertu для собетвенной своей безопасности и 
de ce traité: elle aura la liberté de пе обороны Th войска, кои ‘по сил сего 
pas donner le susdit secours pendant tout. трактата надлежало бы отправить кт 
le tems, que cette nécessité durera. своему союзнику, TO свободно ей будетт 


1769 г. 


ARTICLE XII. 


Le commerce tant par mer que par 
terre se fera et sera continué librement 
et sans aucun empêchement entre les 
Etats, provinces et sujets des deux Cours 
alliées et dans les ports, villes et provinces 
commerçantes de S. M. Impériale, aussi 
bien que dans celles de Ъ. M. le Roi de 
Prusse, on ne mettra pas de plus grands 
droits charges et impôts sur les vaisseaux 
et sujets des deux Cours, que sur ceux des 
autres Nations, amies et alliées, ni ne 
les traitera avec plus de rigueur. 


ARTICLE XIII. 


Le présent traité d’alliance aura sa 
force et valeur des à présent et durera 
huit ans à compter du 31 mars de 
l’année 1772 c’est-à-dire du jour de Гех- 
piration du traité d'alliance signé le 31 
mars de l’année 1764 et renouvellé ici. 
Et avant l'expiration de’ ce terme, П 
sera renouvellé selon les circonstances 


d'alors. 


ARTICLE XIV. 


Le présent traité sera ratifié et les 
ratifications échangées ici, dans l’espace 
de six semaines, ou plutôt si faire se 
pourra. 

En foi de quoi etc. 

Fait à St. Pétersbourg, le 12 d'octobre 
1769. 


(L. S.) Comte №. Panin. (Г..5.) У. Е. comte 
(L. 5.) Prince А. Galitzin. de Solms. 


№ 222. 


57 


пе давать такого вспоможешя во все вре- 
мя пока ая нужда продолжаться будетъ. 


| Артикулъ ХИ. 


Торговля какъ моремъ, такъ и CY- 
XHMP путемъ имфеть производиться и 
продолжаема быть свободно и безъ вся- 
каго препятствия между областями, про- 
винщями и подданными обоихъ союз- 
ныхъ дворовъ, Bb портахь же, торго- 
BHXB городахъ и провинщяхъ какъ Ея 
И. Величества, такъ и Е. В. Короля 
Прусскаго, не имЪфетъ быть налагаемо 
на суда и подданныхъь обоихъ дворовъ 
больше пошлинъ, тягостей и податей, 
нежели какъ то чинится BB разсужде- 
ни прочихъ дружественныхъь и союз- 
ныхъ народовь ниже поступаемо съ 
ними съ болыпею строгост!ю. 


Артикулъ XIII. 


Сей настоящ!й союзный трактатъ бу- 
деть имть силу и дЪйстые свое отъ 
нынв, а продолжаться восемь ITR, 
считая оть 31 марта 1772 года, то 
ость съ дня истечения COIO3HATO въ 31 
день марта 1764 года подписаннаго и 
чрезъ Cie возобновленнаго трактата, а 
до прошествя сего срока будетъ опый 
‘возобновленъ смотря по  обетоятель- 
ствамъ тогдашняго времени. 


Артикулъ XIV. 


Сей трактатъ будетъ ратификованъ и 
ратификации размнены здфсь во время 
шеети недфль или прежде, если будетъ 
МОЖНО. 

Во yBBpenie чего и т. д. 

Учинено въ С.-ПетербургЪ, октября 


‚12-го дня 1769 года. 
| 
(M. П.) Графъ H. Павинъ. (M. Il.) Графъ В. 


(М. П.) Ён. А. Голицыятъ. Ф. Сольмсъ, 


58 


Article secret Г. 


Comme il pourrait devenir également 
onéreux à l’une et à l’autre des deux 
Hautes Parties contractantes, si le secours 
de troupes, stipulé dans le traité d’al- 
liance signé aujourd’hui, devait être en- 
voyé dans des provinces trop éloignées, 
elles sont convenues de faire une excep- 
tion à cet égard, savoir: par rapport aux 
provinces de S. М. L’Impératrice limitro- 
phes de la Turquie et de la Crimée, et par 
rapport aux provinces de Gueldres, Clève, 
Ostfriese, et en général tous les Etats 
de S. M. le Roi de Prusse, situés au delà du 
Weser, et de convertir en ce cas le se- 
cours de troupes, en secours annuels 
d'argent, de manière qu’au cas, que des 
côtés ci-dessus mentionnés on vint à dé- 
clarer la guerre à S. M. L’Impératrice de 
toutes les Russies, ou que S. M. le Roi de 
Prusse fût attaqué dans ses Etats, ci-des- 
sus mentionnés: 


Leurs dites Majestés ne s’assisteront 
pas en troupes, mais en argent, et pour 
empêcher que cette stipulation ne puisse 
donner lieu à quelque discussion dans la 
suite, [Leurs Majestés conviennent de 
payer pour les dix mille hommes Фт- 
fanterie et deux mille de cavallerie, quatre 
cent mille Roubles par an, de façon que 
le payement de cent mille Roubles se 
fasse ponctuellement tous les trois mois. 

Ce présent article secret aura la même 
_ force et vigueur etc. 

En foi de quoi etc. 

Fait à St. Pétersbourg, le 12 d’oc- 
tobre 1769. 

([.. S.) Comte №. Panin. ([.S$S.) У. Е. comte 
(L. S.) Prince A. Galitzin. de Solms. 


№ 222. 


1769 r. 


Артикул секретный I. 


Понеже могло бъ быть тягостно какъ 
той, такъ и другой изъ высокихъ содо- 
говаривающихея сторонъ, еслибъ по- 
становленная въ союзномъ трактат се- 
годня подписанномъ помощь войсками, 
имзла быть посылаема въ весьма отда- 
ленныя провинщи, то согласились они 
учинить въ томъ изъят1я, & именно: въ 
разсуждени провинщй Ея Величества 
съ Туршею и Врымомъ граничащихъ 
и въ разсуждени провинщй Гельдерн- 
ской, Клевекой, Остъ-Фрисландской и 
генерально всзхъ областей Е. В. Ко- 
роля Прусскаго по ту сторону р$ки 
Везера лежащихъ, и вь семъ случа 
превратить вспоможене войскъ въ по- 
мощь ежегодную деньгами, такъ что 
еслибъ съ вышепомянутыхъ сторонъ 
объявлена была война Ея. В. Имперяа- 
трицз Всероссийской, или бы Е. В. Ко- 
роль Пруссвй атакованъ былъ въ вы- 
шеозначенныхъ своихъ областяхъ: 

то Ихъ Величества не будуть уже 
другь другу помогать войсками, но 
деньгами; а дабы че постановлене не 
подало впредь повода къ какимъ либо 
спорамъ, Ихъ Величества соглашаются 
платить за 10,000 человЗкъ пЪхоты и 
2,000 человзкъ конницы, по 400,000 
рублей на годъ, TAKE чтобъ чрезъ каж- 
дые три м3Зеяца съ точностю плачено 
было по сту тысячъ рублей. 

Сей секретный артикулъ и проч. 


Во увЗрене чего и т. д. 

Учинено въ С.-Петербург, октября 
12-го дня 1769 года. 
(M. IL.) Графъ Н. Панинъ. (М. П.) Гр. В. Ф. 
(М.Н.) Кв. А. Голицынъ. Сольмсъ 


1769 r. 


Article secret IT. 


S. M. L’Impératrice de toutes les Rus- 
sies et S. M. le Roi de Prusse, s’étant en- 
gagées par les conventions secrètes, signées 
le 31 mars 1764 et le 23 avril de l’année 
1767 à maintenir l'élection du Roi de Ро- 
logne aujourd’hui regnant, contre ceux qui 


59 


Артикуль секретный II. 


_ Ея В. Императрица Всеросайская 


и Е. В. Король Пруссюй обязавшись 
уже секретными конвенщями подписан- 
ными 31| марта 1764 и 23 апр$ля 
1767 годовъ охранить выборъ HHHB 
владзющаго Короля Польскаго противъ 
TBXE, кто бы захотЗлъ опорочить за- 


voudraient en attaquer la validité, et à | 
s’assister mutuellement contre les Puis-|KOHHOCTE онаго и взаимно себЪ вспомо- 
sances, qui voudraient s'opposer aux vues | ществовать противъ TBXB державъ, ко- 


salutaires des deux Hautes Parties con- 
tractantes, relativement aux affaires de 
Pologne, leurs dites Majestés déclarent 
par le présent article, qu’elles ne préten- 
dent déroget en aucune façon aux sus- 
dites conventions secrètes par le traité 
d’alliance signé aujourd’hui; qu’au con- 
traire ces deux conventions auront la 
même force, que si elles avaient été spé- 
cialement renouvelées et insérées mot à 
not dans le traité aujourd’hui renouvelé. 


Et comme les desseins, que la Cour 
de Saxe parait avoir, relativement aux 
affaires de Pologne, peuvent se rappor- 
ter aux cas énoncés dans les susdites 
conventions secrètes, les deux Puissances 
contractantes conviennent dès à présent, 
que si la dite Cour envoye des troupes 
en Pologne pour soutenir ses vues, S. M. 
L’Impératrice de Russie sera en droit de 
requérir S. M. le Roi de Prusse d’y opposer 
un corps auxiliaire, ou de faire une diver- 
sion dans les Etats même de la Saxe, 
au саз que les circonstances des affaires 
vinssent à l’exiger. 


торыя бы 38 XOT'BJIA противиться полезнымъ 
намзрен!ямъ обфихъ высовихъ договари- 
вающихся сторонъ въ разсуждени Поль- 
кихъ BTE: Ихъ высокопомянутыя Величе- 
стваобъявляють настоящимъ артикуломъ, 
что они никоимъ образомъ не отступа- 
IOTE оть помянутыхъ севретныхъ кон- 
венщй, подписаннымъ сего дня тракта- 
томъ, но что напротивъ того обЪ TB 
конвенщи должны имЪзть ту же силу, 
какъ бы OHB точно возобновлены и отъ 
слова до слова внесены были въ трак- 
татъ сего числа возобновленный. 

А какъ намЗрен!я, которыя Саксон- 
еюй дворъ въ разсужденш польсвихъ 
дЪль по видимому имфеть, могутъ от- 
носиться къ означеннымъ въ TBXB се- 
кретныхъ конвеншяхъ случаямъ, то OÙB 
договаривающяся державы HHHB же 
соглашаются, что если помянутый дворъ 
пошлеть его войска въ Полышу для 
подкрзпленя своихъ видовъ, тогда Ея 
В. Императрица Всероссийская будетъ 
имВть право требовать отъ Е. В. Ko- 
роля Прусскаго воспротивиться тому 
вспомогательнымъ корпусомъ, или же 
учинить дивераю въ собственныхъ зем- 
ляхъ Саксонии, въ случа еслибъ обето- 
ятельства дЪлъ того востребовали. 


60 № 222. 1769 r. 


Ce présent article secret aura la même, Сей артикулъ и проч. 
force et vigueur etc. 


En foi de ce quoi etc. Bo увфрене чего и проч. 
Fait à St. Pétersbourg, le 12 4’ос-| Учинено въ С.-Петербург%, октября 
tobre 1769. '12-го дня 1769 года. 
(L. 5.) Comte М. Panin. (L.S.) У.Е. comte. | (М. IL.) Гр. Н. Павинъ. (М. П.) Гр. В. #. 
(L. 5.) Prince А. Galitzin. de Solms. | (М. II.) Ен. A. Голицыиъ. Сольмсъ. 
| 


Article secret III. Артикуль секретный Ш. 


Les deux Hautes Parties contractantes: Какъ обЪ высоюмя договариваюцщяся 
s'étant déjà concertées par un des articles | стороны согласились однимъ изъ секрет- 
secrets du traité de lalliance signé le ныхъ артикуловъ союзнаго трактата, 
31 mars de l’année 1764 sur la néces- подписаннаго въ 31 день марта 1764 
sité de maintenir la forme de Gouver- года, о нуждЪ соблюдать подтвержден- 
nement confirmée par le serment des ную присягою четырехъ чиновъ коро- 
quatres Etats du Royaume de Suède, et | левства Шведскаго форму Правленя и 
de s'opposer au rétablissement de la Sou- | противиться возстановлен1ю самодержав- 
veraineté, S. M. L’Impératrice et S. M. le | ной власти, то Ея И. Величество и Е. 
Roi de Prusse confirment, de la manièrela | В. Король Пруссюый подтверждаютъ 
plus solennelle, par le présent article tous | торжественнфйшимъ образомъ настоя- 
les engagements, qu’elles ont contractés | щимъ артикуломъ BCB тогда Ими при- 
alors, et s'engagent à donner de nouveau | нятыя обязательства и обязуютея дать 
à leurs ministres résidants à Stokholm, | вновь министрамъ ихъ, пребывающимъ 
les instructions les plus expresses, pour въ СтокгольмВ, точнфйпия наставления, 
qu'agissant en confidence et d’un сот-| дабы дВйствуя въ откровенности и BB 
шип accord entre eux. ils travaillent de | общемъ между собою согласи, старались 
concert, à prévenir tout се qui pourrait они BMBCTB все то упреждать что бы 
altérer la susdite constitution du Royaume | могло нарушить вышепомянутую кон- 
de Suède et entrainer la nation dans des | ститущю королевства Шведекаго x во- 
mesures contraires à la tranquillité du | влечь нацию въ противныя C'ÉBEPHOË TH- 
Nord. muxB MBPH. 

Si toutefois la coopération de ces Если же бы со BCBME тБмъ Coxbü- 
ministres ne suffisait pas pour atteindre | ствоваше сихъ Министровъ недостаточ- 
le but désiré et que malgré tous les ef-| no было къ достижению желаемаго пред- 
forts des deux Parties contractantes, il мета и чтобъ не смотря на BCB стара- 
arrivât que l'Empire de Russie fut atta- ni обзихъ договаривающихся сторонъ 
qué par la Suède, ou qu’une faction do- ‘случилось, чтобъ Россйская Империя 
minante dans се Royaume bouleversât | была оть Шзвешш атакована, или же 
la forme du gouvernement de 1720, dans | чтобъ господствующая въ томъ королев- 
les articles fondamentaux, еп accordant ствЪ факщя испровергла форму Прав- 
au Roi le pouvoir illimité, de faire des лешя 1720 года вь фундаментальныхъ 





1769 г. 


lois, de déclarer la guerre, de lever les 
impôts, de convoquer les Etats et de 
nommer aux charges sans le concours du 
Senat: Leurs Majestés sont convenues, 
que l’un et l’autre de ces deux cas, sa- 
voir celui d’une agression de la part de 
Ja Suède et celui du renversement total 
de la présente forme du gouvernement, 
seront regardés comme le casus foederis 
её S. M. le Roi de Prusse s'engage dans 
les deux cas susmentionnés, et lorsqu'elle 
en sera requise par 5. M L’Impéra- 
trice, à faire une diversion dans la Po- 
méranie Suédoise, en faisant entrer un 
corps convenable de ses troupes dans ce 
Duché. 


Ce présent article secret aura la même 
force et vigueur etc. 

En 8 de quoi etc. 

Fait à St. Pétersbourg, le 12 d'octobre 
1769. 
(L. В.) Comte М. Panin. 
(Г. 5.) Prince А. Galitzin. 


(L.S.) У.Е. comte 
de Solms. 


Article secret IV. 


Comme il est de l'intérêt de S. M. L’Im- 
pératrice de toutes les Russies et de S. M. 
le Roi de Prusse, d'employer tous leurs 
soins et efforts pour que la République 
de Pologne soit maintenue dans son droit 
de libre élection, et qu’il ne soit loi- 
sible et permis à personne de rendre le 


№ 922. 


61 


ея артикулахъ, дозволяя Королю не- 
ограниченную власть дФлать законы, 
объявлять войну, собирать подать, со- 
зывать государственные чины и произ- 
водить въ чины безъ соучастя Сената; 
въ такомъ случаз Ихъ Величества со- 
глашаются что одинъ и другой изъ сихъ 
обоихъ случаевъ, à именно: HAYATIE отъ 
Швещи войны и совершенное ниспровер- 
жене настоящей формы Правленя имф- 
ютъ почитаемы быть случаем союза и 
Е. В. Король Прусскй обязуется въ 060- 
ихЪъ вышеупомянутыхь случаяхъ, когда 
ему о томъ отъ Ея Императорекаго Ве- 
личества требоване едфлано будетъ, 
учинить дивераю въ Шведскую Поме- 
ран!ю, введенемъ пристойнаго корпуса 
войскъ его въ оное княжество. 
Сей артикуль и проч. 


Bo увЗреше чего и проч. 

Учинено въ С.-Петербург$, октября 
12-го дня 1769 года. 
(М. П.) Гр. Н. Панивъ. (М. IL.) Гр. В. Ф. 
(M. IL.) Ен. А. Голицынъ. Сольмсъ. 


Артикул секретной IV. 


Понеже интересъ Ея В. Импера- 
трицы Всероссйской и Е. В. Короля 
Прусскаго требуетъ, чтобь употреблять 
все ихъ старан!е, дабы Республика 
Польская оставлена была при ея правЪ 
вольнаго избраня и чтобъ никому до- 
зволено не было 4минить Cie королев- 


| 
dit Royaume hériditaire dans sa famille, ‘ство наслёднымь въ его фамили или 
ou de s’y rendre absolu; $. М. Impé- сдфлаться въ ономъ самодержавнымъ, 
riale et S. M. le Roi de Prusse ont рго- то Ея В. Императрица и Е. В. Король 
mies et se sont engagés mutuellement et Пруссвый симъ секретнымъ артикуломъ 
de [а manière la plus forte par cet ar- объщали и взаимно обязались сильн®й- 
ticle secret non seulement à ne point шимъ образомъ не токмо не дозволять 
permettre que qui ce soit entreprenne | чтобъ кто либо HPeXUPIAIE лишить рес- 


62 


de dépouiller la République de Pologne 
de son droit de libre élection, de rendre 
ce Royaume héreditaire et de s’y rendre 
absolu dans tous les cas, où cela pour- 
rait arriver, mais encore à prévenir et 
à anéantir par tous les moyens et voies 
possibles et d’un commun accord les vues 
et desseins, qui pourraient tendre à ce 
but, aussitôt qu’on les aura découverts, 
et à avoir même en cas de besoin recours 
à la force des armes, pour garantir la 
République du renversement de sa con- 
stitution et de ses lois fondamentales. 

Ce présent article secret aura la même 
force et vigueur etc. 

En foi de quoi etc. 

Fait à St. Pétersbourg, le 12 d'octobre 
1769. 
(L. 5.) Comte М. Panin. 
(Г. 8.) Prince A.Galitzin. 


(L. S.) У. Е. comte 
de Solms. 


Article secret ТУ. 


S. M. le Roi de Prusse ayant fait 
en date du 24 juin 1752, une constitu- 
tion de sa Maison Royale, avec le con- 
sentement et sous la signature de tous 
les Princes de la sérénissime Maison de 
Brandebourg alors vivants, par laquelle 
Па été statué, que si les deux lignes 
de la Maison établies en Franconie et 
communément appellées de Bareuth et 
d’Anspach, venaient à s’éteindre faute 
d’héritiers mâles, qu’alors leurs Etats 
dévolus à la branche Royale et Electo- 
rale de la Maison de Brandebourg, se- 
raient annexés à celle-ci sans pouvoir 
plus en être démembrés ni donnés à des 
princes puinés: 5. M. L’Impératrice de 
toutes les Russies, voulant donner à S. 
M. le Roi de Prusse une nouvelle marque 
de son amitié pour elle et de l'intérêt 


№ 222. 


1769 г. 


публику ея права вольнаго избрания, 
сдзлать Королевство наслЗдственнымъ 
и учинить себя въ ономъ самодержав- 
нымъ, при какомъ бы то случаЪ ни 
было, но и всевозможными способами и 
съ общаго соглаяя предупреждать и 
уничтожать BCB влониться къ тому мо- 
гуще виды и намфревя, какъ скоро 
только о томъ свздано будеть, да и 
употреблять въ случа нужды силу ору- 
ж1я для охранешя республики отъ опро- 
вержен1я конституци и фундаменталь- 
ныхъ ея законовъ. 
Сей артикулъ и проч. 


Во увЗреше чего и проч. 

Учинено въ С.-Петербург%, октября 
12-го дня 1769 года. 
(М. П.) Гр. Н. Панинъ. 
(М. П.) Ён. А. Голицынъ. 


(М. Il.) Гр. В. à. 
Сольмст. 


Артикуль секретный 7. 


Е. В. Король Пруссый, учиня въ 24 
день 1юня 1752 гола конститущю въ 
его королевекомъ дом съ согласемъ и 
подписанемъ всхъ того времени прин- 
цевь СвфтлЪйшаго Бранденбургскаго 
дома, которою постановлено, что если 
бы обЪимъ лимямъ того дома, имЪю- 
щимъ BAAXPHIA свои въ Франконии, а 
обыкновенно называемымъ Барейтской 
и Анеспахской, случилось пресЗчьея по 
недостатку насл$дниковъ мужескаго по- 
ла, тогда TB ихъ владфн1я достающзея 
Королевской Курфиретской лини Бран- 
денбургскаго Дома, будуть въ оной 
присоединены такимъ образомъ, чтобы 
впредь не могли больше быть OTABACHH 
или отданы младшимъ принцамъ; Ея 
В. Императрица Bcepocciñckaa, желая 
подать Е. В. Королю Прусекому новый 


1769 г. 


sincère, qu’elle prend à la grandeur et 
au bien-être de la Maison Royale de 
Prusse, s'engage par cet article de ga- 
rantir le susdit arangement et de coo- 
pérer de tout son pouvoir, pourque 
dans le cas existant la Maison Royale 
de Prusse et de Brandebourg, puisse tran- 
quillement posséder et incorporer à ses 
autres Etats les pays d’'Anspach et de 
Bareuth, ou tel autre équivalent avan- 
tageux, que la dite sérénissime Maison 
pourrait se procurer par des échanges ou 
d’autres moyens convenables. 


Ce présent article secret aura la même 
force et vigueur etc. 

En foi de quoi etc. 

Fait à St-Pétersbourg, le 12 d'octobre 
1769. 
(L.S.) Comte М. Panin. (С. $.) У.Е. comte 
(L. S.) Prince А. Galitzin. de Solms. 


Article secret VI. 


S. M. le Roi de Prusse pour donner 
à S. M. Impériale une marque de son 
amitié sincère pour elle, garantit de le 
manière la plus solennellc en vertu du 
présent article, les Etats que possède 
actuellement en Allemagne 5. А. le Grand 
Duc de toutes les Russies, comme Duc 
de Holstein. 


Ce présent article secret aura la même 


force et vigueur etc. 

En foi de quoi etc. 

Fait à St. Pétersbourg, le 12 d’octobre 
1769. 


(Г. 5.) Comte М. Рапт. (L.S.) У. Е. comte | (М. IL.) Гр. Н. Цавинт. 


(Г. 5.) Pr. А. Galitzin. de Solms. 


№ 222. 


63 


знакъ Ея къ нему дружбы и искрен- 
няго Ея учаетя, которое она прини- 
маеть въ великости и благосостоян1и 
Королевскаго Прусскаго Дома, обязует- 
ся симъ артивуломъ гарантировать по- 
мянутое распоряжеше и содфйствовать 
всею ея силою, дабы при настояни 
случая Королевсый Пруссый и Бран- 
денбургеый Домъ могь спокойно вла- 
д$ть и инкорпорировать къ прочимъь 
своимъ областямъ Анепахсв1я и Барейт- 
свя земли, или всявй другой выгодный 
эквивалентъ, который помянутый CBÉT- 
лЪйпий домъ возможетъ себ доставить 
промф$нами или другими пристойными 
средетвами. 
Сей артикулъ и проч. 


Во увЗреше чего и проч. 

Учинено въ С.-ПетербургВ, октября 
12-го дня 1769 года. 
(M. Ц.) Гр. Н. Панинъ. (М. Ц.) Гр. В. $. 
(M. Il.) Ён. А. Голицынъ. Сольмсъ. 


Артикулз секретный VI 


Е. В. Король Пруссый для подаян1я 
Е. И. Величеству знака искренней сво- 
ей къ Ней дружбы, гарантируетъ тор- 
жественн.йшимъ образомъ, въ силу сего 
секретнаго артикула, TB земли, коими 
нынЪ владзетъ въ н%мецкой земл”; Е. 
В.И Велиюмй Князь Bcepocciäcxiñ, яко 
Герцогь Голштинсый. 

Сей артикулъ и проч. 


Во увЗреше чего и проч. 

Учинено вь С.-ПетербургВ, октября 
12-го дня 1769 года. 
(М. I.) Гр. В. Ф. 


(M. IL.) Ен. А. Голицывъ. Сольмсъ 


64 


Article séparé. 


S. М. L’Impératrice de toutes les Rus- 


Л 222, 


1769 г. 


Артикуль сепаратный. 


Ея В. Императрица Всеросейская и 


sies et S. M. le Во de Prusse ayant |E. В. Король Прусевйй соболВзнуя из- 


compati de tous tems à l'oppression, 
sous laquelle gemissaient les habitans 
de la Pologne et de la Lithuanie, pro- 
fessant les religions grecque, reformée 
et luthérienne, qui y sont connus sous 
le nom des Dissidens; et 5. M. le Roi 
et la République de Pologne se prêtant 
aux représentations de leurs dites Ma- 
jestés et de plusieurs autres Puissances 
protestantes, ayant enfin rétabli par les 
constitutions de la diète de 1767, les 
dits Dissidens dans leurs droits, privi- 
lèges et libertés, 5. М. L’Impératrice de 
toutes les Russies et S. M. le Roi de 
Prusse sont convenues et s'engagent à 
leur continuer leur protection afin qu’ils 
soyent maintenus dans les droits et pri- 
vilèges, et qu’il n’y soit porté ^ aucune 
atteinte. 

Ce présent article séparé etc. 

En foi de quoi, etc. 

Fait à St. Pétersbourg, le 12 octobre 
1769. 
(L. S.) Comte №. Panin. (Г. $.) V.F. comte 
(Г. $.) Pr. А. Galitzin. de Solms. 


№ 223, 
1972, 4 (15) janvier. Convention se- 


crête relative au premier partage de la 


Pologne, 
№ 224, 








давна о NPHTBCHENIA, подъ которымъ 
страдали обыватели Польши и Литвы, 
исповздающе греческую, реформатскую 
и лютеранскую вфры, и которые из- 
BÉCTHH тамъ подъ именемъ диссиден- 
товъ; а Е. В. Вороль и республика 
Польекля, согласуясь на представления 
помянутыхъ Ихъ Величествъ и многихъ 
другихъ протестантскихъ Державъ, воз- 
становя наконецъ тфхъ диссидентовъ въ 
ихъ права, преимущества и вольности 
конститущями сейма 1767 года, Ея В. 
Императрица Вееросс ская и Е. В. 
Король Прусеый условились и обязу- 
ютея продолжать къ нимъ свое покро- 
вительство, дабы они были соблюдены 
при ихъ правахъ и привилепяхъ, и 
дабы онымъ никакого предосужден!я 
учинено не было. 

Сей артикулъ и проч. 

Во увЗрене чего и проч.. 

Учинено въ С.-ПетербургЗ, октября 
12-го дня 1769 года. 


(М. D.) Гр. Н. Панинъ. (М. П.) Гр. В. Ф. 
(М. Il.) Ен. Алексеандръ Сольисъ. 
Голицыиъ. 
№ 223. 


1412, января 4-го (15-го). Секретная 
конвенц1я относительно перваго раздвла 
Польши, 


№ 224. 


1172, 4 (15) janvier. Convention role 1412, января 4-го (15-ro). Союз- 


tive à l'entretien des troupes auxiliaires. 


ная конвенц!я относительно содержа- 


| пя вспомогательныхъ войскъ. 


1722 г. № 225 —225. 65 


№ 225. | 


| . 
1943, 25 juillet (6 août). Convention 1992, 1юля 25-го (августа 5-го). 


secrète relative au partage de la Pologne, | Секретная конвенция относительно Pas- 
` двла Польши, 


№ 225. 


Les actes ci-dessous ouvrent ипе série entière | 


de conventions internationales concernant le 
partage de la Pologne. Dans le second volume 
(M 30 et suivants) du présent ouvrage les négo- 
ciations diplomatiques ct les circonstances histo- 
riques 8e rattachant à ce mémorable évènement, 
ont été exposées сп détails. En nous basant sur 
de nouvelles recherches historiques et sur les 
négociations diplomatiques avec l'Autriche, nous 
nous sommes efforcés de démontrer que l'ini- 
tiative du premier partage de la Pologne appar- 
tient incontestablement au roi de Prusse Fré- 
déric II. L'étude des documens conservés dans 
les grandes archives de Moscou du Ministère 
des Affaires Etrangères et concernant les relations 
diplomatiques entre la Russie et la Prusse, ne 
laissent plus subsister le moindre doute sur Го- 
riginc de cette affaire. Nous nous bornerons à 
puiser daus les archives et à reproduire ici les 
données qui peuvent compléter ce que nous 
avons dit dans le second volume, et jeter une 
vive lumière sur les négociations diplomatiques 
de cette époque. 

Les conditions de paix, proposées par Cathe- 
rine 11 à Ja Porte Ottomane, rencontraient la 
plus vive opposition de la part de l'Autriche et 
de la France. La Cour de Vienne ne refusait 
pas seulement d'admettre l'annexion de la Mol- 
davie et de la Valachie à la Russie, mais encore 
elle s'opposait même a l'émancipation de ces 
principautés de la domination turque et à leur 
indépendance politique. Le prince de Kaunitz 
prit le rôle chevalcresque de défenseur de l'in- 
violabilité de l'Empire Ottomau et il réussit à dé- 
cider Marie-Thérèse à faire la guerre à la Russie, 
si ces deux provinces étaient enlevées aux Turcs. 


Le roi de Prusse désirant prévenir par tous 
les moyens possibles une guerre entre la Russie 
et l'Autriche, où il devait se ranger du côté de 
la première de ces deux puissances, offrit à 
l'impératrice Catherine sa médiation pour con- 
clure la paix. П démontra que l’Autriche ne con- 
sentirait jamais de bon gré à la réunion des 
principautés danubiennes à la Russie et que la 
œuerre était inévitable, si l'Impératrice n’aban- 


НижеслВ дующие акты огкрываютъ собою ц1- 
лый рядъ междупародныхъ соглашешй, относя- 
щихся до pasxbaa Польши. Въ том II (№ 30 
H слфд.) паетолщаго издан были подробно 
изложены дипломатическе переговоры I исто- 
рическя обсгоятельства относительно этого 
знамепательнаго событ!я. На освован!и повЪй- 
шихъ историческихъ изсафдовашй и динлома- 
тическихъ переговоровъ съ Австрей, мы ста- 
рались доказать, что честь почина въ первомт, 
pastB1B Р$чи Посполитой принадлежить но- 
сомнфнныхЪъ образомъ прусскому королю Фрид- 
puxy П. Изучеше актовъ, хранящихся въ Мо- 
сковскомъ Главномъ Архив Министерства 
Иностранныхъ ДЪаъ и относящихся до диило- 
матическихъ свошешй между Poccieñ и Прус- 
слей, уничтожастъ мал Йшее сомн\е относи- 
тельно такого пропсхождешя этого Xb1a. Мы 
ограничимся изложешемъ только такихъ архив- 
пыхь AAUUHXB, которыя могутъ служить до- 
полнешемъ сказаннаго въ TOMB П и бросить 
боле ярый CBBTE HA происходивиие диолома- 
тическ1е переговоры. | 

Услов1я мира предложенныя Екатериною Il 
Оттоманской Импери, встрфтили спльнЙшео 
сопротивлене со стороны Австр!и и Фравцм. 
BBuckiñ дворь пе только ве желалъ допустить 
присоединен1я Молдави и Baxaxin къ Pocciu, 
но овъ даже сопротивлялся освобожден1ю этихт 
княжествъ изъ подъ турецкаго владычества и 
дарован!ю имъ политической пезависимости. 
Квязь Кауницъ принялъ роль рыцарскаго за- 
щитника неприкосновенностия Оттоманской Их- 
пери, нему удалось уговорить Mapiw Терезю 
р8ёшаться на войну съ Росаей, въ сзуча$ от- 
HATIA OTB Турокъ двухъ вышеупомлнутыху 
провивций. 

Король npyccKif, желая всВми средствами 
предупредить войцу между Poccicf и ABcrpici, 
въ которой онь дозженъ былъ бы стать па 
сторону первой державы, предложилъ Имие- 
ратрицВ свое посредничество для заключейя 
мнра. Онъ доказывалъ, что Австрия никогда 
добровольно не согласится па присосдинешс 
&ъ Pocciu Дунайскихъ княжествъ и война съ 
этою державою неизбЪжна, если Ихператрица 


9 


66 


donnait pas ses conditions de paix primitives. 
D'un autre côté, la situation des choses en Po- 
logne devenait de plus en plus sérieuse et ré- 
clamait de mesures communes éncrgiques pour 
sauvegarder les intérêts des puissances voisines. 
(Lettre du roi à l’Impératrice du 14 octobre 
1770). 





Catherine II comprenait parfaitement les dan- 
gers de cette situation et пе désirait nullement 
prolonger sans utilité la guerre ruineuse entre- 
prise contre la Turquie. Mais en même temps, 
après les brillantes victoires remportées sur les 


pas admettre que le vaincu imposât au vain- 
queur les conditions de la paix. Mais, en vue de 
cette paix désirée, l'Impératrice accepta la pro- 
position de médiation de la Prusse, en déclarant 
toutefois à son allié qu'elle avait antérieurement 
accepté les bons offices du Cabinet de St. James 
pour la conclusion de la paix. Bien plus: l’Impéra- 
trice reuonça même à l'annexion des principautés 
du Danube à la Russie. 


«Tout ce que demande Sa Majesté Impériale“, 
cst-1l-dit dans une note remise au comte Solms 
le 29 octobre 1770, „без que le roi veuille bien, 
pour lui-même et pour la Cour de Vienne, lui 
venir en aide dans la position embarrassante où 
clle se trouve. Ecartant les cérémonies et les 
formalités de la médiation, l’Impératrice se fera 
un plaisir particulier de profiter des bons oftices 
et du zèle des deux Cours (de Berlin et de 
Londres), pour se réconcilier avec la Porte ct 
prévenir l'explosion d'une guerre générale“. 


Le roi de Prusse mit beaucoup d'ardeur à 
remplir son rôle de médiateur cntre la Russie 
ct la Turquie. Le Cabinet de St. Pétersbourg 
lui communiqua ses prétentions et l’informa de 
toutes les péripéties des négociations diploma- 
tiques pour Ja conclusion de la paix. Mais tous les 
efforts de la Cour de Berlin demeurèrent infruc- 
tucuses: le Cabinets de Versailles et de Vienne 
lui opposèrent une resistance énergique à Con- 
stantinople. Malgré toutes les concessions de 
l'Impératrice, la guerre entre l'Autriche ct la 
Russie semblait inévitable. 

Dans ces conjonctures, Frédéric IT résolut de : 


№ 223 —225. 


Turcs par les troupes russes, elle ne 


172 г. 


останегся при своихъ нервовачальныхъ усло- 
вяхъ мира. Съ другой стороны положен!е дфлъ 
въ Польш$ все боле и боле становится 
серьезнымъ H требуетъ энергическихъ совокуц- 
выхъ мфропратй для сохранев1я интересовъ 
сосфдвнхъ съ Польшею державъ. (Письмо ко- 
роля къ Императриц отъ 14-го октября 1770 
года). 

Имцератрица Екатерина П отлично поннма- 
ла опасность положення д$лъ и висколько пе 
желала продолжать безполезнымъ образомъ ва- 
чатую разорительную войну противъ Typuis. 
Но въ то же время посл BCBXE блестящихъ 
нобфдъ, одержанныхъ русскими войсками SAXE 
Турками, она не могла допустить, чтобъ по- 
бфжденный предписываль побфдителю условшя 
мира. Но въ интересахъ желаемаго мира Иипе- 
ратрица приняла ирусское предложете о по- 
средвичеств$, объявляя однако своему союзни- 
ку, что еще раньше она приняла предложен- 
ныя услуги С. Джемскаго кабинета для заклю- 
чен!я мира. Мало того: Императрица даже or- 
казалась отъ присоединен1я Дунайскихъ кна- 
жествъ къ Росс. 

„Все то, чего проситъ Ея Императорское Be- 
личество“, сказано въ записк$, врученной гра- 
фу Сольмсу 29-го октября 1770 года, „состоитъ 
въ TOM, чтобъ король благоволилъ AAA себя и 
для Вфнскаго двора придти на помощь къ TO- 
му заботливому положеню, въ коемъ она се- 
бя находитъ. Удаляя обряды и формалитетъ 
медаци, Императрица за особливое почтеть 
удовольстве воспользоваться добрыми оффи- 
щаями и усердемъ обоихъ дворовъ (Берлинска- 
го и Лондонскаго) для примирен1я своего съ 
Портою и для предупрежден1я пламени геве- 
ральной войвы“. 

Король пруссый съ большимъ усердемъ UPH- 
нялся за исполвеюме своей роли посредяика 
между Росчей и Турщей: ему сообщаль С.-Пе- 
тербургсюйЙ кабиветъь о свонхъ претензяхъ н 
о всфхъ перипетяхъ дипломатическихъ пере- 
говоровъ о заключен!и мира. Но вс$ crapania 
Берлинскаго двора оставались тщетными: вт 
Константинонол% ему энергически противод$й- 
ствовали Версальскй ин B'hackiñ кабинеты. Hc- 
емотря на уступки, сд5ланныя Императрицею, 
всетаки война между Австрей и Poccicx ка- 


| залась немннуемою. 


При такихъ обетоятельствахъ Фридрихъ В. 


profiter de l'impuissance politique de la Ро- рфшился воспользоваться политическимъ без- 
logne pour établir une entente entre l'Autriche , симемъ Польши для того, чтобы на счетъ поль- 
et la Russie aux dépens de la nation polonaise скаго народа устроить соглашен!е между Рос- 
et prévenir ,une gucrre générale“, I] comprit | сей и Австрией и предупредить „гевераль- 


1772 г. 


parfaitement que pour le prince de Kaunitz, 


»l'inviolabilité de l’Empire Ottoman“ n'existait 
qu’aussi longtemps que l’Autriche n'était pas 
en mesure d'y porter atteinte. 

Le voyage du prince Henri à St. Pétersbourg 
eut une grande influence sur la solution de ce 
problème. L'’Impératrice elle-même, en apprenant 
l'intention du prince de faire visite à sa soeur, 
la reine de Suède, l’invita à ètre son hôte. Le 
prince arriva à St. Pétersbourg en automne 
1770, et en même temps un échange actif d'idées 
sur les questions brûlantes de l'époque, s'établit 
entre lui, d’un côté, et l’Impératrice et le comte 
Panin, de l'autre. Dans ces entretiens, la ques- 
tion polonaise fut posée en première ligne et 
la pensée du partage, suggérée par le priuce 
Henri, revêtit une forme ostensible et fut approu- 
vée en principe par Catherine Il. 


D'après un acte fort curieux intitulé: , Précis 
des sentimeus du comte Рапше qu'il a eu l’hon- 
neur de faire connaître à 5. А. В. Monseigneur 
le prince Ilenri de Prusse dans un entretien sur 
la pacification de la Pologne“ *), on voit que le 
roi de Prusse devait être invité à se faire mé- 
diateur entre la Russie et l'Autriche dans la 
question polonaise. Selon l’avis du comte Pauine, 
les bases de l’ordre politique intérieur de la 
Pologne devaient être avant tout précisées dans 
le but de sauvegarder les droits et les inté- 
rêts des puissances voisines. Ainsi, la forme 
élective pour la nomination au trône de Pologne, 
n'avait reçu la sanction nécessaire que lors de 
la dernière diète, et n'avait point été jusqu'alors 
nloi fondamentale de l'Etat“. 

Cependant, la conservation de cette forme de 
gouvernement intéressait avant tout la Prusse 
et la Russie. Plus loin, il était dit: ,le Ziberum 
veto qu’il importe aussi très essentiellement aux 
voisins de la République sans exception, de 
maintenir, n'était qu’un droit introduit par l’u- 
sage et n'avait point d'autre titre“. „Опа donc 
agi directement pour cet intérêt commun, pour- 
suit le comte Panin, en le faisant reconnaître et 
statuer dans la nouvelle constitution pour une 
loi cardinale pour toutes les diètes ordinaires“. 


Mais on voit encore mieux le rôle joué par 
le prince Henri dans le partage de la Pologne, 
d'après une lettre autographe qu'il écrivit au 

*) Observation. Сс document fut remis an comte 
de Зов le 20 особге 1719. 


№ 243—295 








67 


ную войну“. Онъь отлично повималъ, что для 
князя Кауннца „неприкосновенность Оттоман- 
ской Имперш“ существовала до тфхъ 110), 
пока Австрая пе въ состоявйи парушить ее. 

Для разрфшеня этой задачи имЪло огром вое 
значев1е путешеств!е прусскаго привца Ген- 
риха въ С.-Петербургъ. Сама Императрица, 
узнавъ о намфрени принца п‹ сЪтить свою CC- 
стру, королеву шведскую въ Стокгольм, приг- 
ласила его быть ея гостемъ. Принцъ пр! халъ 
осенью 1770 года въ С.-Петербургь н между 
нимЪъ, съ одной стороны, и Императрицею п 
графомъ Панинымъ, съ другой, вачался обмЁнъ 
мыслей по BCbME животрепещущимъ вопросам 
тогдашняго времени. Въ этихъ бес$дахъ поль- 
CKi вопросъ былъ поставленъ на первый плану 
и мысль о раздЪлЪ, предложенная принцем, 
Генрихомъ, получила осязательную форму и, 
въ привцип», была одобрена Екатериною Il. 

Изъ одного любопытнаго акта, озаглавлел- 
uaro Précis des sentiments du comte Рапш“ и 
содержащаго сущность разговора графа ст 
принцемъ прусскимъ о замирев1и Польши *) 
видно, что прусемй король долженъ былъ быть 
приглашенъ служить въ польскомъ вопросв по- 
средникомъ между Росфей и Agcrpieñ. По 
инфн1ю графа Павина основаня внутренняго 
государственнаго порядка Польши должны быть. 
прежде всего, точно выяснены съ цфлью охра- 
вять права и интересы сосфдвихъ державтъ. 
Такъ избирательная форма замфщетя польска- 
го престола получила только на посл$днемъ 
сейм$ необходимую санкщю и ne была до 
тхЪ поръ „основнымъ государственнымъ за- 
кономъ“. 

Между 1BMB въ сохраненши этой формы 
правленя Польши, прежде всего, заннтере- 
сованы Прусая и Росая. Дал$е преслову- 
тый ,liberum veto, въ сохранеши котораго 
также весьма заинтересованы всЪ, безъ исклю- 
чения, cochxn Р$чи Посполитой былъ только 
правомъ, основанномъ на обыча$ и не имЪль 
никакого инаго OCHOBaia“. „СлФдовательно“, 
продолжаетъ трафъ Панияъ, „совершенно со- 
гласно съ этою общею пользою постуцили, ког- 
да заставили признать и утвердить это libe- 
гит veto въ новой конститущи осповнымъ за- 
кономъ для всфхъ обыкновенныхъ сеймовъ“. 

Но какую роль игралъ принцъ Генрихъ въ 
abab о разд$лени Польши лучше всего можно 
видЬть изъ собствепворучнаго письма его гра- 





*) Примъчанте. Этетъ документъ былъ врученъ 
граху Coabucy 20-го октября 1770 года. 


5* 


68 № 4223 


comte Solms le 5 (?) avril 1772. Cette lettre est si 
caractéristique et si importante “pour l'histoire 
des transactions de l’année 1772, que nous 
croyons devoir la reproduire à peu près en entier. 


»Dans toute cette affaire (de l'arrangement еп 
Pologne), écrit le prince Henri, je n'ai point pensé 
à mon propre avantage, ni à mon établissement. 
Lorsqu'il s’agit du‘bonheur des Etats, il ne faut pas 
y mêler des intérêts particuliers. Je suis glorieux 
d’avoir servi une grande Impératrice et d’avoir 
été utile au roi, et à ma patrie, et cela me flatte 
d'avantage que si j'avais stipulé quelque domaine 
pour moi, ce qui peut-être aurait 646 possible 
si je l'avais entrepris. Il est vrai que je puis 
me dire que mon séjour à St. Pétersbourg a 
été marqué par le commencement des négocia- 
tions pour la plus grande réunion entre le roi 
ct la Russie. Je puis aussi me flatter sans pré- 
vention— et j'en ai la-dessus l’aveu du roi dans 
plus de vingt lettres de sa main —-d’avoir mis sur 
le tapis l'affaire qui а donné lieu à la conven- 
tion. Mais je ne demande pour cela point de 
recompense, je n’ambitionne que la gloire, et je 
vous avoue que je me trouverais heureux de la 
tenir de la main de Sa Majesté l’Impératrice de 
Russie. Ce qui pourrait se faire si elle daignât, 
à l'occasion de la prise de possession, n’honorer 
d’une lettre osteusible pour ше témoigner sa 
satisfaction, qui pût me servir de preuve d'avoir 
contribué à ce grand ouvrage. Je vous le répète 
avec franchise que je regarderai une telle lettre 
de ва part comme le plus grand monument de 
ma gloire“. 


Cette lettre remarquable a certainement été 
portée à la connaissance de l’Impératrice, mais 
uous iguorons, si le prince Henri a eu lieu d’être 
satisfait du témoignage de reconnaissance qui lui 
a été donné pour sa participation au premier par- 
tago de la Pologne. 

Lorsque les deux puissances furent d’accord 
sur les bases du partage, le comte Solms présenta 
au comte Panine, durant l’été de l’année 1771, 
un projet de convention. En réponse à ce pro- 
jet, un contre-projet russe fut présenté dans 
lequel Impératrice insistait encore sur la réunion 
à la Russie des deux principautés danubiennes. 
Le Cabinet de Berlin se prononça de nouveau 
avec la plus grande énergie contre ce désir, en 
démontrant que la réalisation en était impossible 


— 225. 1772 г. 
фу Сольмсу отъ 5-го (?) aupbaa 1772 года. 
Письмо это па столько характернстично и важ- 
но для истор! актовъ 1772 года, что мы счн- 
таемъ себя обязавными привестн сго почти 
цфликомъ. 

„Во всемъ этомъ дл (о раздфлБ Польши)“, 
пишеть принцъ Генрихь, „я никогда не ду- 
малъ ни о моей собствевной выгодз, ин о мо- 
емтъ положен. Если дВло касается благодЪн- 
CTBiA государствъ, то не слфдусгь къ пимъ 
иримфшивать HHTCPCCH частные. Я льщусь 
славою, что мнВ удалось услужить великой 
Императриц® и быть полезнымъ королю и мо- 
ему отечеству и это мепя болфе льститъ, не- 
жели сслибъ я получилъ для себя какое инбудь 
им не— чего, можетъ быть, я могъ бы добить- 
CA, еслибъ я того желалъ. Правда, я могу се- 
бЪ сказать, что мое пребыване въ С.-Петер- 
бург$ было ознаменовано началомъ персгово- 
ровъ для навбольшаго сближешя между коро- 
лемт и Poccieï. Я могу равнымъ образомъ, 
безъ CAMOXBAILCTBA —U 4 вмЪю объ этомъ призва- 
Lie короля въ двадцати слишкомь собственно- 
ручныхъ пнсьмахъ— льстить себя, что я на- 
чалъ XB10, опредфленное конвеншей (января 
1772 года). Но a ue требую за все это никакой 
награды, я не желаю ничего кромЪ славы H 4 
признаюсь вамъ, что я былъ бы счастливъ по- 
лучить се отъ руки Ея Huueparopcxaro Все- 
росе Йскаго Величества. Эго я бы получилъ, 
сслибъ опа меня удостоила, по случаю завла- 
дфшя (польскихъ провиншй), открытаго пись- 
ма съ заявленемъ своего удовольствя, кото- 
рое могло бы для меня служить доказатель- 
ствомъ тому, что я участвовалъ въ этомъ BC- 
ликомъ ABB. Я вамъ откровенно повторяю, 
что для меня такое письмо Императрицы было 
бы лучшимъ намятникомъ моей славы“. 

Это замЗчательное письмо HABBPHO было до- 
ведено до свфдфя Императрицы, но мы не 
знаемъ насколько принцъ Геврихъ остался до- 
вольнымъ данпымъ ему доказательствомъ приз- 
нательности за участ!е его въ первомъ раздф- 
л$ Польши. 

Когда 06 державы были согласны па ечеть 
основашй раздЪФла пруссюй послаинакъ графъ 
Сольмсъ предетавиль графу Панину проект 
конвенции ABrOML 1771 года. Па этотъ проекту, 
быль представленъ руссый контръ - шюоектъ, 
въ когоромъ Императрица все еще настаивала 
на присоединении обоихь ОДунайекихъ кня- 
жествъ къ Росси. Противъ этого xcrauia Бер- 
AHNCKIA дворъ снова возражалъ самымъ энер- 
гическимъ образомъ, доказывая, что достиже. 


1722 г. 


sans une guerre générale. Le roi de Prusse con- 
sentait à remplir ses devoirs d'allié en cas de 
guerre entre l'Autriche et la Russie, et dans une 
dépêche du roi au comte Solms du 25 septembre 
1771, un plan d'opérations des troupes prus- 
siennes contre les possessions autrichiennes fut 
communiqué au Cabinet russe. Mais en même 
temps le roi suppliait l’Impératrice de renoncer à 
l’annexion de la Moldo-Valachie. En outre, le Ca- 
binet prussien jugeait nécessaire que les deux 
puissances alliées s'entendissent sur un plan gé- 
néral d'opérations militaires contre l'Autriche 
pour le cas où celle-ci ne s’associérait pas au 
partage de la Pologne. Enfin, dans le contrc- 
projet russe il n'était pas fait mention du droit 
de la Prusse à une plus grande indemnité aux 
dépens de la Pologne, en cas de l'explosion de 
la guerre. Dans cette éventualité, la ville de 
Danzig devait devenir ville prussienne. (Mémoire 
du comte Solms du novembre 1771). 


Dans la réponse du Cabinet russe en date du 
25 novembre 1771, l’Impératrice renonce enfin 
formellement. à la Moldavie et à la Valachie. 
Ensuite, elle exprime la supposition que l’occu- 
pation des territoires polonais пе doit pas avoir 
lieu avant que les relations des deux alliés avec 
l'Autriche et la Turquie ne se soient éclaircies. 
Quant à la ville de Danzig, l’Impératrice refuse 
de consentir à son annexion à la Prusse, en se 
fondant sur ce qu’elle avait garanti l’indépen- 
dance de cette ville. 

Ces concessions de l'Impératrice réjouirent 
beaucoup le roi, qui abandonna dès lors entiè- 
rement sa proposition de réunir les deux prin- 
cipautés danubiennes à la Pologne, à condition 
qu’en échange on enlèverait à ce Royaume ses 
autres provinces. (Dépêche du roi au comte 
Solms du 3 juiliet 1771). 

En outre le roi renonça également à la ville de 
de Danzig par égard pour l’Impératrice; cepen- 
dant il ne put s'empêcher de rappeler qu'il avait 
déjà renoncé à Thorn, si on lui lassait Elbing. 
Daus une dépêche au comte Solms du 21 juillet 
1771, le roi dit entr'autres. „Гм remarqué qu'on 
parait craindre là où vous êtes, que la possession 
de la partie de la Vistule qui me reviendra par 
le partage que j'ai proposé, pourrait nuire au 
commerce de la ville de Danzig et préjudicier 
à celui de la Russie“. Mais la Rassie peut se 
rassurer entièrement sur ce point; la Prusse n’a 
aucun intérêt à mettre des obstacles au com- 
merce avec Danzig ou avec la Pologne. Fi- 


№ 293—225. 


69 


Hie этой цфли немыслимо безъ общей войны. 
Пруссвй король былъ согласенъ исполнить свои 
союзныя обязанности въ случа8 войны между 
Австрей и Poccieñ, и въ депеш короля къ 
графу Сольмсу отъ 25 сентября 1771 года былу 
уже сообщенъ русскому кабинету планъ папа- 
xeniA прусскихъ войскъ на австрИйск1я влад: 
ня. Но, вм$стВ съ тфмъ, король спова умо- 
1428 Императрицу отказаться оть присоедине- 
uin Молдо-Валахи. Сверхъ того, прусск!й ка- 
бинетъ находилъ нужнымъ, чтобы об союзния 
державы на всяк1Й случай согласились на счеть 
общаго плана военвыхъ дЪйств!Й противъ Ав- 
струи на тотъ случай, если эта держава не при- 
соединится къ раздфлу Полыпи. Наконецъ въ 
русскомъ контръ-проект® не было упомянуто о 
прав Прусс!и Ha большее вознаграждеше ва 
счетъ Польши въ случа® BOSHHKHOREHIA вой- 
вы. Въ такомъ случа городъ Данцигъ дод- 
женъ сдфлаться прусскимъ городомъ. (Записка 
графа Сольмса отъ ноября 1771 года). 

Въ oTBBTÉ русскаго кабинета отъ 25-го ноя- 
бря 1771 года Императрица, наконецъ, формаль- 
во отказывается OT Молдавш и Валахи. За- 
ткмъ она полагаетъ, что заняте польскихъ 
владфй должно HMBTE MÉCTO не раньше, по- 
ка не выяснятся отношеня обоихъ союзни- 


ковъ къ Австрии и Турщи. Что же касается до 


города Данцига, то Императрица отказалась 
дать свое соглас1е на присоединене къ Прус- 
си этого города на томъ OCHOBABIH, что ею 
была гарантврована независимость его. 

Эта уступчивость Императрицы очень 06pa- 
довала короля прусскаго, который теперь со- 
вершенно оставилъ свое прежнее предложен! 
присоединить оба Дунайскя княжества къ 
Польш%, съ TBMP, чтобъ взамфнъ отнять отъ 
этого госуларства друйя ея области. (Денеша 
короля къ графу Сольмсу отъ 3-го юля 1171 г.). 

Кром того, король отказался, въ угоду Имис- 
ратрицф, также огъ города Давцига, хотя our 
не. могъ не напомнить, что онъ уже отказался 
отъ города Торнъ, если ему оставятъ +)ль- 
бинтъ. Въ депешЪ къ графу Сольмсу отъ 21-го 
тюля 1771 года король говорить, межлу про- 
чимъ, сл5дующее: „Я замфтилт, что тамт, TA 
вы находитесь, кажется, боятся, что обзада- 
не мною тою частью р$ки Вислы, которая инф 
приходится на основан разд$ла мною пред- 
ложеннаго, можеть повредить торговл горо- 
да Данцига и нанести ущербъ русской торгов- 
af“. Но Poccia можетъ совершевио успокойтр- 
ся па этотъ счетъ: Пруссиг нЪтъ никакого ии- 


nalement, Frédéric IL s'éleva avec une бпег- | тереса воздвигать препятствёя для торговли съ 


70 


№ 223—255. 


1722 г. 


gie particulière contre l'intention de l’Impéra-, Данцигомъ или Польшею. Наковецъ Фридрихъ 
trice d’ajourner l'occupation des territoires polo- | П возражалъ съ особенною энермею противъ 
nais jusqu'à l’éclaircissement des rapports avec  HamÉpenia Императрицы отложить 3auaTie поль- 


l'Autriche. Il démontra que le prince de Kau- 
nitz intriguerait de toutes ses forces contre la 
réalisation de l'entente prusso-russe. Le Cabinet 
de Vienne ne pouvait être convaincu que par le 
fait accompli, et c’est pourquoi le roi proposait 
de signer la convention projetée et d'occuper 
ensuite immédiatement par des troupes russes et 
prussiennes, les provinces polonaisses adjugées. 
(Dépêche prussienne du 8 décembre 1771). 


Grâce à l’insistance du Cabinet de Berlin et 
aux concessions réciproques des deux puissances 
contractantes, deux conventions secrètes furent 
signées à St. Pétersbourg le 4 janvier 1772. 
(№ 223 et 224). En vertu de la première, les 
deux puissances contractantes s’engagèrent à 
occuper et à annexer certaines provinces polo- 
naises; en vertu de la seconde, elles fixèrent 
les conditions relatives à l’entretien des troupes 
auxiliaires en cas d'attaque contre elles. 

Après la signature de la convention de jan- 
vier, la Russie et la Prusse furent obligées d’em- 
ployer tous leurs efforts pour amener l'Autriche 
à dire son dernier mot dans les affaires de Po- 
logne. Au commencement de 1772, il ту avait 
aucun doute que le Cabinet de Vienne était prêt 
À s'associer au partage de la Pologne et à re- 
noncer à son rôle de défenseur chevaleresque 
de l'inviolabilité de l'Empire Turc. L’envoyé 
d'Autriche près la Cour de Berlin Van Swieten 
déclara en janvier 1772 à Frédéric II que la 
Cour de Vienne était prêt à preudre une partie 
de la Pologne, mais qu'elle préférerait enlever 
aux Turcs la Serbie avec Belgrad. Frédéric II 
fut très étonné d'entendre cette proposition de 
la part du ,fidèle allié de la Turquie. (Dé- 
pêche prussienne du 5 février 1772). 

Mais le prince de Kaunitz retira très vite 
cette proposition d'annexer la Serbie à l'Au- 
triche et annonça son adhésion à participer au 
partage de la Pologne. Des négociations diplo- 
matiques commencèrent avec la Cour de Vicnne, 
négociations durant lesquelles le roi de Prusse 
eut plus d'une fois l'occasion de témoigner son mé- 
contentement de la ,rapacité“ de l'Autriche. La 
Cour de Vienne élevait même des prétentions 
sur la ville de Cracovie. Le roi de Prusse en 
appelait constamment et demandait à l'Impérn- 


скихъ областей до разъяснен1я OTHOMEHIË къ 
Австр!и. Онъ доказываль, что князь Кауницъ 
булеть весю силою интриговать противъ осу- 
ществленя русско-прусскаго соглашения. В%н- 
скй кабинетъ можно убфдить только совершив- 
шимся фактомъ, и потому, король предложилъь 
подписать предложенную конвеншю и зат мъ 
вемедленно приступить къ занятю русскими 
и прусскими войсками присужденныхъ подь- 
сквхъ областей. (Прусская депеша отъ 8-го 
декабря 1771 года). 

Благодаря вастоян1ямъ Берлинскаго кабине- 
та и взаимной уступчивости договаривающихся 
сторонъ 4-го января 1772 года были подписз- 
ны въ С.-Петербург x8b секретныя конвенцш 
(№№ 223 и 224). Въ силу первой 068 xoro8a- 
ривающяся державы согласились занять п 
присоединить извфстныя польск1я области; на 
основанш второй онф опред$лили условя со- 
держаня вспомогательныхъ войскъ, въ случаф 
нанаден!я на вихъ. 

Посл$ подписан!я январьскихъ конвеащшй 
Poccia и Прусая вынуждевы были употребить 
всБ усилия, чтобъ заставить Австрию сказать 
свое послфхнее слово о польскомъ AI. Съ 
начала 1772 года не было никакого сомн$н1я, 
что ВЪнсюмй дворъ готовъ присоедипиться къ 
раздфлу Польши и отказаться отъ своей ры- 
царской защиты неприкосновеняостн Турецкой 
Импери. ABcrpiäckif посланникъ при Бер- 
линскомъ ABOPB фанъ-Свитенъ заявилъ въ ян- 
варф 1772 года Фридриху Il, что Bhuckiit дворъ 
готовъ взять часть Польши. но что онъ пред- 
почелъ бы огнять OTB Турокъ Сербю съ БЖа. 
градомт. Фридрихъ П былъ крайне удивленъ 
слышать это предложен!е со стороны „вЁрнаго 
союзника“ Турщи. (Прусская депеша отъ 5-го 
февраля 1772 года). 

Но весьма скоро князь Кауницъ взялъ ва- 
задъ сное предложен на счетъ присоедивен1я 
къ Австрии Серби и заявилъь о своемъ согла- 
си участвовать въ разхфлЪ Польши. Начались 
динломатическе переговоры съ ВФнскимъ дво- 
ромт, въ продозжене которыхъ пруссый ко- 
роль неоднократно имфлъ случай высказывать 
свое неудовольстне на счетъ „хищническаго 
аппетита“ Auncrpin. ВЪнск!й дворъ претендо- 
вал, даже па городъ Краковъ. Король прус- 
Сюй постоянно апеллироваль въ С.-Петербургъ 


trice Це prendre а défense de ses légitimes inté- и просиль Императрицу быть защитницею его 
rêts, П démontrait que si les prétentions del ankommaxte ннтеросонь. Онъ доказываль, что 


1772 г. 


l'Autriche étaient prises en considération par la 
Russie, elle acquérrait 900 mille nouveaux su- 
jets, taudis que la Prusse n'en obtiendrait que 
500 mille. Le roi renonça à ses prétentions sur 
Danzig parcequ'il savait combien l'annexion de 
cette ville à la Prusse serait désagréable à 
l’Impératrice. Mais il désirait actuellement obte- 
nir la ville de Thorn, vu l'énorme accroisse- 
ment dévolu à l'Autriche. Du reste, le roi s’en 
remettait entièrement à l'amitié de l'Impéra- 
trice, qu'il constituait juge entre lui et la Cour 
de Vienne. (Dépêche du roi au comte Solms du 
8 juillet 1772). 


Mais comme le temps passait et que les né- 
gociations avec la Cour de Vienne menaçaient 
de finir par une rupture, ]е roi de Prusse pria 
Jui-même l'Impératrice de faire de nouvelles 
concessions à J’Autriche, afin de terminer au 
plus vite l'affaire commencée. L'explosion d’une 
guerre générale serait le plus grand malheur 
pour la Prusse et pour la Russie et rejetterait 
l'Autriche dans les bras de la Cour de Уег- 
sailles. C’est ce qu'il importait de prévenir par 
tous les moyens. (Lettre du comte Solms au 
comte Panine du 10 juin 1772). 

L'Impératrice Catherine П accueillit très vo- 
lontiers l’instante prière du roi de Prusse d'accé- 
lérer l'issue du partage, parcequ'elle était déjà 
décidée à se rapprocher de la Cour de Vienne 
afin de réaliser ses vucs politiques relativement 
à l’Empire Ottoman. 


Telles sont les circonstances qui amenèrent le 
25 juillet 1772, la signature à St. Pétersbourg de 
- deux conventions l’une entre la Russie et l'Au- 
triche, (tome IT, № 31) et l’autre entre la Russie 
et la Prusse. Ces deux actes tixent l'étendue des 
acquisitions faites par les trois puissances aux 
dépens de la Pologne. 


№ 223. 
Au Nom dela très Sainte Trinité. 


Sa Majesté Impériale de toutes les 
Russies et Sa Majesté le Roi de Prusse, 
se trouvant dans une union intime de 
tous les intérêts de Leurs Monarchies, 
ce croyent obligées de donner l'attention 
la plus sérieuse et la plus réfléchie aux 


№ 223—255. 


если претензи ABcrpiH будуть уважены Рос- 
слей, то она прюбр$тетъ 900,090 новыхъ под- 
данныхъ, между тфиъ какъ Прусая только 
500 тысичъ. Король отказался отъ своихъ пре- 
тензй на Данцигь, потому что онъ знаетл, на- 
сколько присоедивене этого города кл, Прус 
си было бы neupiarno Императриц$. Ho онъ 
желалт бы получить теперь городъ Тораъ, вт, 
виду огромнаго приращешя получаемаго Ав- 
струей. Впрочемъ король вполнЪ положился на 
дружбу къ нему Императрицы, которую он 
вызвалъ быть судъею между имъ и ВФнскимъ 
дворомъ. (Депеша короля къ графу Сольмсу 
отъ 8 1юля 1772 года). 

Но когда время проходило и переговоры съ 
В$вскимъ дворомъ угрожали окончиться раз- 
рывомъ, король пруссюй самъ просиль Имие- 
ратрицу сд$лать новыя уступки Австр!и лини, 
бы только покончить скорфе начатое дфло. 
Возвикновен!е общееврошейской войны было бы 
величайшимъ б$дстнемъ дая Poccin и Прус- 
с1и и опять бросила бы Австрю въ объятя 
Версальскаго двора. Это слфдуеть предупре- 
дить всфми силами. (Письмо графа Сольмса къ 
графу Панину отъ 10-го 1ювя 1772 года). 


Императрица Екатерива П весьма охотно 
выслушивала настоятезьныя просьбы прусскаго 
короля покончить дфло раздфла уже въ виду 
того, что опа р$шилась сблизиться съ В$н- 
скимъ дворомъ для лучшаго достижешя сво- 
пхъ политическихъ цфлей насчеть Оттоманской 
Империи. 

При такихъ обстоятезьствахъ 25-го юля 
1772 года были иподнисавы въ С.-Петербург? 
двЪ конвенщи: одна между Росс1ею н Австр!- 
ею (т. 1, № 31), а другая между Poccieï и 
Прусаей. Оба акта опредфляютт, размЪръ npi- 
обрЪ$тен1й, сдЪфлавныхъ тремя державами на 
счегь Phuu Посполитой. 


№ 223. 


Во имя Пресвятой Троицы. 


Е. В. Императрица Веероссйекая и 
Е. В. Король Пруееюй находясь въ 
искреннемъ соглашеши относительно 
RCBXE интересовь ихъ Мопармй, счи- 
таютъ обязанносттю обратить самое серь- 
езное и обдуманное внимаше как на 


72 


conjonctures actuelles, tant de la confu- 
sion générale, où se trouve la Républi- 
que de Pologne par la division des grands 
et la perversité des esprits de tous les 
citoyens, que la guerre où par une suite 
des affaires de cette même République, 
Sa Majesté Impériale de toutes les Rus- 
sies se trouve engagée contre la Porte 
Ottomane, dans laquelle S. M. le Roi 
de Prusse prend une part effective con- 
formément aux traités d'alliance qui 
subsistent entre les deux Cours: 

Leurs dites Majestés considérant que 
tous les moyens employés par Elles pour 
opérer la pacification de la Pologne, 
aucun n’a produit son effet: 


Qu’au contraire l’acharnement de 
l'esprit de parti et de faction у acquiert 
chaque jour de nouvelles forces, et que 


№ 223. 


1772 г. 


всеобщия смуты, въ которыя поставлена 
Польская республика разъединешемъ 
вельможъ и испорченностю нравовъ 
BCBXB гражданъ, такъ и на войну, въ 
которую велЗдетые событй въ этой са- 
мой республикЪ Е. В. Императрица Bce- 
росайская видитъ себя вовлеченною про- 
тивъ Оттоманской Порты и въ которой 
Е. В. Король Ilpyceriä принимаетъ дЁй- 
ствительное участе согласно союзнымъ 
трактатамъ, существующимь между обо- 
ими Д ворами. 

Ихъ упомянутыя Величества прини- 
мая въ соображеше, что изъ BCBXB упо- 
требленныхъ ими средствъ для умиро- 
твореня Польши ни одно не достигло 
своей цфли, 

что, напротивъ, ожесточеше тамъ духа 
партий и крамолы пробрЪтаетъ CE каж- 
дымъ днемъ новыя силы и что AHAPXIA 


l'anarchie s’y епгасше de telle sorte! укореняетея тамъ на столько, что нуж- 
qu'il est à craindre que la perpétuité HO опасаться, чтобы продолжительноеть 
des troubles et des divisions . n’entraine | смутъ и раздоровъ не повлекла бы за 


la décomposition totale de l'Etat. 


Considérant encore que déjà par une 
suite de ces circonstances, S. M. L’Impé- 
ratrice Reine а fait entrer un corps de 
ses troupes en Pologne et а fait occuper 
les districts, sur lesquels Elle reclame 
d’anciens droits. 


Leurs dites Majestés pésant mûürement 
les relations immédiates qu’une telle si- 
tuation d’un Etat voisin a avec les in- 
térêts propres de leurs Monarchies et 
la sûreté de Leurs frontières; Elles ont 
jugé nécessaire de se concerter entre 
elles sur les moyens de mettre à couvert 
leurs titres, droits et prétentions à la 


собою современное разложеше государ- 
ства. 

Принимая еще въ соображене, что 
впосл лете сихъ обстоятельствь Е. 
В. Императрица Королева повелЗла 
вступить корпусу своихъ войскъ BR 
Полыпу и приказала занять т$ округи, 
на которые она предъявляеть прежнйя 
права. 

Ихъ упомянутыя Величества зрЪло 
взвЪеивъ TB непоередственныя отноше- 
н1я, которыя таковое положене соеЪд- 
ственпаго государства иметь къ соб- 
ственнымъ интересамъ ихъ монархий и 
къ безопасности ихъ границъ, они при- 
знали пеобходимымъ согласиться между 
собою относительно средетвъ предохра- 


charge de la République de Pologne еп | пить свои права и требовамя на счетъ 
réunissant à leurs Etats, certains districts | республики Польской, присоединивъ къ 


1942 г. 


de се Royaume, se proposant d’assurer 
par là d’une part la conservation de 
Leurs intérêts, et de l’autre, de faire 
une impression d’autant plus forte sur 
les esprits désunis des Polonais et de 
les rapprocher des termes de la pacifi- 
cation de leur patrie par la considération 
du ressentiment effectif de leurs voisins. 


Pour cet effet Leurs dites Majestés 
ont choisi et nommé leurs Plénipotentiai- 
res, Savoir: 

S. M. L’Impératrice de toutes les Russies, 
le sieur Nikita comte Panin, gouverneur 
de 5. А. I. Monseigneur le Grand Duc 
de Russie, conseiller privé actuel de Sa 
Majesté Impériale, senateur, chambellan 
et chevalier de ses ordres, et le prince 
Alexandre de Galitzin, son vice-chance- 
lier, conseiller privé actuel, chambellan 
actuel et chevalier des ordres de St. 
Alexandre Newsky et de l’Aigle blanc 
de Pologne. 

Et S. M. le Во de Prusse le sieur 
Victor Frédéric comte de Solms, con- 
seiller privé de légation, chambellan 
actuel et envoyé extraordinaire et mi- 
nistre plénipotentiaire à la Cour de Sa 
. Majesté Impériale, chevalier de l’ordre 
de St. Alexandre Newsky. | 

Lesquels ministres plénipotentiaires 
après s'être communiqué et avoir échangé 
leurs pleinpouvoirs en bonne et due forme 
ont arrêté et conclu les articles suivants 
d’une convention secrète. 


ARTICLE I. 


S. M. L’Impératrice de toutes les Rus- 
sies et S. M. le Roi de Prusse s’enga- 


gent de la manière la plus expresse à 


№ 223. 


73 


своимъ владъшямъ H3BBCTHHE округи 
сего Королевства, предполагая обезпе- 
чить за собою этимъ путемъ, съ одной 
стороны сохранеше своихъ интересовъ 
и, съ другой, произвесть наиболЪе силь- 
ное впечатл8н!е на разъединенный духъ 
Поляковъ и приблизить къ нимъ окон- 
чане умиротвореня ихъ отечества въ 
виду дЪйствительнаго чувства, озлоблен1я 
ео стороны ихъ сос$дей. 

Съ этою bail Ихъ упомянутыя Ве- 
личества избрали H назначили своихъ 
уполномоченныхъ, à именно: 

Е. В. Императрица Всеросайская 
Г. графа Никиту Панина, воспитателя 
Государя Великаго Князя, ДЪйств. Тай- 
наго Совфтника Е. И. Величества, ce- 
HATOPA, каммергера и кавалера своихъ 
орденовь и князя Александра Голи- 
цына, своего Вице-Канцлера, ДЪйств. 
Тайнаго СовЪтника, ДЪйств. каммергера 
и кавалера орденовъ Св. Александра 
Невскаго и польекаго ордена Бфлаго 
Орла. 

и Е. В. Король Пруссвй Г. Виктора 
Фридриха графа Сольмса, Тайнаго Co- 
вфтника Посольства. ЛЁйствител. кам- 
мергера, чрезвычайнаго посланника и 
полномочнаго Министра при Дворф Е. 
В. Императрицы, кавалера ордена Св. 
Александра Невскаго. 

Каковые полномочные Министры, по 
сообщени и OOMBHB ихъ полномочй въ 
доброй и надлежащей формЪ, постапо- 
вили и заключили слфдуюция статьи 
секретной конвенщи. 


Статья I. 


Е. В. Имнератрица Всеросайская и 
Е. В. Король Пруссюй обязуются са- 
мымт, положительнымъ образом взаимно 


se seconder mutuellement dans le 4е8- | помогать другъ другу въ составленномъ 


74 À: 
sein qu’Elles ont formé de se prévaloir des 
circonstances présentes pour révendiquer 
les districts de la Pologne, sur lesquels 
ЕПез ont d'anciens droits, aussi bien 
que de se procurer par quelques unes 
des possessions de la République un 
équivalent aux droits, prétentions, et de- 
mandes ди’ЕШез ont à sa charge. 

Dans cette vue et en conséquenre du 
concert pris pour cet effet, S. M. L’Im- 
pératrice de Russie se mettra en posses- 
sion dans le temps et de la manière con- 
venue par l’article suivant du reste de 
la Livonie Polonaise, de même que de 
la partie du palatinat de Polock, qui est 
en de ça de la Dwina, et pareillement 
du palatinat de Witepsk, de sorte que 
la rivière de la Dwina fera la limite na- 
turelle entre les deux Etats jusques près 
de la frontière particulière du palatinat 
de Witepsk d’avec celui de Polock et en 
suivant cette frontière jusqu'a la pointe 
où les limites des drois palatinats, sa- 
voir de Polock, de Witepsk et de Minsk 
se sont jointes, de laquelle pointe la li- 
шие sera prolongée par une ligne droite 
jJusques près de la source de la rivière 
Drujec vers l’endroit nommé Ordwa, et 
de là en descendant cette rivière jusqu’a 
son embouchure dans le Dnièpre, de sorte 
que tout le palatinat de Mscislawl, tant 
en deça qu’au délà du Dnièpre et les 
deux extrémités du palatinat de Minsk 
du-dessus et au-dessous de celui de Msci- 
slawl, en deça de la nouvelle limite et 
du Dnièpre appartiendront à l’Empire 
de toutes les Russies, et depuis l’embou- 
chure de la rivière Drujec le Dnièpre 
fera la limite entre les deux Etats, en 
conservant toute fois à la ville de Kiew 
et à son district la limite qu’ils ont actu- 
ellement de l’autre côté de ce fleuve. 


223. 


1722 г. 


ими предположени воспользоваться на- 
стоящими обстоятельствами, чтобы ви- 
требовать себ TB округи Польши, на 
которые они HMBIOTE древтя права, а 
равнымъ образомъ доставить Ce0B HB- 
которыми изъ владфй Республики воз- 
награжден1е за TB права, претенз!и и 
требован1я, которыя они за нею имЪютъ. 

Въ этихъ видахъ и впослдетые со- 
глашен1я принятаго по этому поводу, 
Е. В. Императрица Всеросейская, во 
время и способомъ условленными въ 
слБдующей статьЪ, вступить во влад не 
остальною частю Польской Ливони, à 
также часто Полоцкаго воеводства, на- 
ходящагося по сю сторону Двины, и 
равнымъ образомъ воеводствомъ Витеб- 
скимъ, такъ что р$ёка Двина составитъ 
естественную границу двухъ государствъ 
до особенной границы между воеводства- 
ми Витебскимъ и Полоцкимъ и слЗдуя по 
этой границ до пункта, гд$ соединя- 
ютея границы трехъ воеводствъ Полоц- 
каго, Витебскаго и Минскаго, отъ ка- 
коваго пункта граница продолжитея по 
прямой лин!и до источника рзки Дру- | 
жекъ близъ MÉCTHOCTH именуемой Ордва, 
и оттуда BHH3B по этой рЪфЕЪ до ея 
впаден!я въ Дн®пръ, такъ что все вое- 
водство Метиелавское какъ по сю сторону . 
такъ и по ту сторону Дн®пра и 068 
оконечности Минскаго воеводства по 
сю сторону новой границы и Дн$пра 
будутъ принадлежать Россйекой Импе- 
ри, a со впадемя pbKn Дружекъ, 
ДнЪфпръ составитъ границу между двумя 
государствами, сохраняя во всякомъ 
случа$ для города Кева и его округа 
границу, которую они въ настоящее 
время имЗютъ по другой CTOPOHB этой 
p'BKH. 


172 г. № 223. 75 


Et 5. M. le Roi de Prusse se mettra] A Е. В. Король Пруесый равнымъ 
également en possession, dans le temps | образомъ ветупитъ во BiaxbHie, во время 
et de la manière convenue par l’article: x способомъ указанными въ слфдующей 
suivant, de toute la Pomérélie, la уШе: стать, всею Померанею, за исключе- 


de Dantzic avec son territoire exceptés, 
de même que du district de la Grande 
Pologne en deçà de la Netze, en longeant 
cette rivière depuis la frontière de la 
nouvelle marche jusqu’à la Vistule près 
de Vordon et Solitz, de sorte que la 
Netze fasse la frontière des Etats de Sa 
Majesté le Roi de Prusse et que cette 
rivière lui appartienne en entier. 

Et Sa dite Majesté ne voulant pas 
faire valoir ses autres prétentions sur 
plusieurs autres districts de la Pologne 
limitrophes de la Silésie et de la Prusse 
- qu'Elle pourrait réclamer avec justice et 
se désistant en même tems de toute pré- 
tention sur la ville de Dantzic et sur 
son territoire, prendra en guise d’équi- 
valent le reste de la Prusse Polonaise 
nommément le Palatinat de Marienbourg, 
la ville d’Elbing y comprise, avec l'Evêché 
de Warmie et le palatinat de Culm, sans 
en rien excepter que la ville de Thorn, 
laquelle ville sera conservée avec tout 
sont territoire à la domination de la 
République de Pologne. 


ARTICLE П. 


Les deux hautes parties contractan- 
tes feront entrer respectivement Leurs 
troupes en Pologne dès le commence- 
ment du printemps prochain: Et comme 
Elles sont convenues d’occüper dans un 
même tems les lieux et districts que par 


la présente convention Elles se propo-: 
sent de réunir à Leurs Etats, Elles ont 


fixé pour cette prise de possession le mois 
de Juin de l’année courante. Elles ne 
déclareront rien jusqu’ alors de Leurs 


'немъ города Данцига съ его террито- 
р1ею, а также округомъ Великой Полыпи 
по сю сторону Нетце, слЗдуя по этой 
р5кБ отъ вновь проложенной границы 
до. Вислы близъ Вордона и Солицы, такъ 
что Нетце составить границу владфй 
Е. В. Короля Прусскаго и тавъ что 
эта р$ка будетъ принадлежать ему въ 
цзлости. 

Е. В. не желая приводить въ испол- 
HeHie Apyria требован1я на MHOrie друге 
округи Полыьти, пограничные съ Силе- 
ею и Прусеею, которыя онъ могъ по 
справедливоети предъявить и отказыва- 
ясь въ то же время отъ требованй па 
город. Данцигь съ его территорею, 
приметь въ вид} вознагражден!я осталь- 
ную часть Польской Прусаи, а именно 
воеводство  Маренбургекое, включая 
сюда городъ Эльбингь съ епископствомт, 
Варшавскимъ и воеводство Кульмекое, 
исключивъ изъ него только городъ 'Торнъ, 
который со всею его территорею сохра- 
ненъ будеть во владВни Польской рес- 
публики. 


Статья Il. 


OGB BHICOKIA договариваюцщияся сторо- 
ны прикажутъ вступить евоимъ войекамъ 
въ Нольшу CR начала будущей весны. 
И какъ они согласились занять одно- 
временно M'BCTHOCTA и округи, которые 
настоящею конвентею они предпола- 
гаютъ присоединить къ своимъ влад?- 
нямъ, они назначили для сего BCTYILIE- 
His во владЪне Гюнь мЗеяцъ текущаго 
года. До того времени они ничего не 
объявятъ изъ своихъ видовъ и своихъ 


76 


vues et de Leurs desseins. Mais du mo- 
ment que cette prise de possesion aura 
lieu, Elles en feront part conjointement 
à la Cour de Vienne et lui offriront même 
de faire sa convenance en la faisant 
entrer dans ce plan de partage, bien 
entendu cependant, qu’il n’aura pas moins 
son effet dans le cas même où cette Cour 
contre toute attente ne voudrait pas y 
donner les mains. | 


ARTICLE Ш. 


Les deux hautes parties contractantes 
promettent aussi solennellement de se 
garantir réciproquement toutes les pos- 
sessions cy-dessus spécifiées de manière 
qu’elles soyent comprises dans la garantic 
générale de tous Leurs Etats, telle qu’Elle 
a été stipulée par le traité d'alliance qui 
subsiste entre les deux Cours. 


ARTICLE IV. 


Et comme il sera nécessaire Феп ve- 
пт à un arrangement définitif avec la 
République de Pologne au sujet de ces 
acquisitions, 5. M. L’Impératrice de 
toutes les Russies et S. M. le Roi de 
Prusse s’engagent aussi à donner à leurs 
ministres résidants à Warsovie, les т- 
structions les plus précises pour agir en 
tout d’un commun accord et parfait con- 
cert, et pour appuyer les intérêts com- 
muns des deux Cours par les гергёзеп- 
tations les plus convenables et les dé- 
marches les plus propres à faire réussir 
cette négociation à la satisfaction des 
deux hautes parties contractantes. 


ARTICLE V. 


Cette convention scra ratifiée et les 


№ 2233. ` 


172 г. 


вамфренй. Но съ момента, когда это 
вступлене во владфне будеть HMBTE 
MBCTO, они объ этомъ сдфлаютъ сово- 
купно сообщене ВЗнекому Двору и 
также предоставятъь ему соблюсти свои 
удобетва, пригласивъ его приступить къ 
этому плану разд$Зла, полагая однакожъ, 
что онъ тфмтъ не MeHBe будетъ прим пенъ 
даже и BB томъ случаВ, если бы сей 
Дворъ противъ всякаго ожидан1я не по- 
желалъь бы къ сему приступить. 


Статья III. 


063 BHCOKIA договаривающияся CTOPO- 
ны также обфщаютъ торжественно вза- 
имно гарантировать BCB вышеуказанныя 
владВня такъ, какъ бы они входили въ 
общую тарантпю вефхь ихъ владфний, 
также какъ эта гарантя установлена 
союзнымт трактатомъ существующимъ 
между обоими Дворами. 


Статья IV. 


Такъ какъ необходимо будетъ придти 
къ окончательному устройству съ Поль- 
скою Республикою по предмету сихъ 
пробрзтенй, то Е. В. Императрица 
Всеросейская и Е. В. Король Пруссый 
обязуются такжедать своимъ министрамъ, 
пребывающимь въ ВаршавЪ, самыя 
точныя инетрукщи для дЪфйствован1я во 
всемъ по общему соглашеню и совер- 
шенному единству и подкрЗплять обице 
интересы обоихъ Дворовъ самыми над- 
лежащими представлениями и дВйстями, 
наиболфе способствующими къ выпол- 
пеню сихъ переговоровъ къ удовлетворе- 
ню обзихъ выеокихт договаривающихся 
сторонъ. 


Статья У. 


Конвепщя эта будеть ратификована 


1764 r. 


ratifications échangées dans l’espace de 
six semaines ou plutôt si faire se pou- 
vait. 

En foi de quoi les Ministres soussi- 
gués en ont fait faire deux exemplaires 
et y ont apposé le cachet de Leurs 
armes. oo. 

Fait à St. Pétersbourg, le 4 du mois 
de Janvier 1772. 

(Г. 5.) Comte №. Рашш. 
(L. $.) Prince А. Galitzin. 


(L. S.) У. Е. comte 
de Solms. 


Article séparé et plus secret. 


S. M. Impériale de toutes les Russies 
et 5. M. le Roi de Prusse, s'étant 
expliquées dans l’article II dela convention 
secrète conclue et signée aujourd’hui, 
que le plan de partage arrêté entre 
Elles n’en aura pas moins son cffet, dans 
le cas même où la Cour de Vienne contre 
toute attente n’y voudrait pas donner 
les mains, Leurs dites Majestés sont 
сопуепиез d’arrêter plus spécialement les 
mesures à prendre par Elles relative- 
ment à toutes dispositions possibles où 
la Cour de Vienne pourra être à l’égard 
de l’un ou de l’autre des deux alliés: 


Leurs dites Majestés ne pouvant donc 
se dissimuler l’envie avec laquelle cette 
Cour voit l'alliance et l'intimité des 
deux Monarchies et le ressentiment que 
déjà mème Elle en témoigne à la Cour 
de Russie par la partialité avec laquelle 
elle veut s’immiscer dans la pacifica- 


éloignée du ton de menace, qu’elle а 
fait faire à un exposé confidentiel, des 


№ 225. 


17 


и ратификации обмЪнены въ продолжене 
шести недЗль или же и скорЪе, если 
окажетея возможнымъ. 

Во увБреше чего нижеподписавипеся 
министры приказали едЗлать съ оной 
два экземпляра и приложили Kb HHMB 
печати своихъ гербовъ. 

Заключено въ С.-НетербургЪ, 4-го 
чпваря 1772 года. 

(М. Ц.) Никита Панинъ. (М. IL) Гр. В. Ф. 
(М. Il.) Ви. А. Голицынъ, Сольмеъ. 


Отдъьльная и особенно секретная 
статая. 


Е. В. Императрица Всеросайская и 
E. В. Король Пруссый, выразивъ 80 ПИ 
статьВ секретной конвенщи, заключен- 
ной и подписанной сего числа, что 
планъ разд$ла принятый между ними, 
тЪмъ не менфе будеть приведенъ въ 
дЪйстве даже.въ томъ случаз, если бы 
ВЪнеюй Дворъ, противъ всякаго ожи- 
дан!я, не пожелалъ бы къ нему присту- 
пить, Ихъ Величества согласились 60.1be 
спецально опредфлить мЪры, которыя 
имъ необходимо будетъ принять по от- 
ношению KO BCBMB возможнымъ намзре- 
HIAMB, которыя ВЪнемй Дворъ мо- 
жетъ питать относительно того или дру- 
гаго изъ двухъ союзниковъ. 

Ихъ упомянутыя Величества будучи 
не въ COCTOHHIH скрывать передъ собою 
зависти, съ которою этотъ Дворъ взи- 
раеть па союзъ и тБепую дружбу двухъ 
Монархй и непруязненныя чуветва, ко- 
торыя онь уже выразиль Росайскому 


 Двору пристрастемъ, CH которымъ онъ 
tion avec la Porte et la réponse peu 


желаеть BMBITATECH въ заключеше мира 


‘еъ Портою и отвфть, по Tony своему 
‘весьма близмй къ угрозЪ, который имъ 
conditions, auxquelles 5. M. Impériale, 


дань быль по поводу конфиденщальнаго 


78 Л 223. 1542 г. 


de toutes les Russies consentirait à соп- | сообщеня объ условяхъ, при которыхъ 
саге la paix. | E. И. Величество согласилось бы на 
заключен1е мира. 

Considérant en même tems que les] Принимая въ то же время въ с00б- 
dispositions militaires de cette Cour её | раженше, что военныя распоряжен1я этого 
la location de ses troupes correspondent | Двора и pacnopaxenie его войскъ оче- 
visiblement à ce ton ct ces démarches | видно соотвтствуютъ сему тону и та- 
qui dévoilent ses sentiments équivoques | ковымъ дЪйствямъ, которыя разоблача- 
pour la Cour Impériale de Russie, Leurs | ють его двусмысленное расположене къ 
dites Majestés s'engagent mutuellement, | Huneparopexomy  Pocciñäckomy Двору, 
lune vis-à-vis de l’autre, savoir: Ихь Величества взаимно обязываются 

одинъ по отношеню къ другому, къ 
слВдующему: 

Si la Cour de Vicnne fait approcher! если B'huexiñ Дворь сдЗлаетъ распо- 
un corps de ses troupes de la Pologne ou | ряжеше о приближен отряда своихъ 
des provinces Turques conquises par les | войскъ къ ПолышВ или къ турецкимъ 
armes de S. М. Ппрелме de toutes провинщямть завоеваннымъ оружемъ Е. 
les Russies, et que les deux alliés aient! B. Императрицы Всероссийской и если 
de justes soupçons qu’un tel mouvement | оба союзника получать оеновательныя 
a pour objet de commencer des hosti-  10703pBHia въ томъ, что такое движене 
lités contre les troupes de 5. M Impé- numbers цю начате непраязненныхь 
riale de toutes les Russies, alors S М. |xbñcrBiñ противу войскъ Е. В. Импе- 
Impériale et 5. M. le Roi de Prusse | ратрицы Всероссйекой, тогда Е. В. 
déclareront en commun à la Cour de Императрица и Е. В. Король [lpyccriä 
Vienne que toute hostilité de за рат! объявять совокупно ВЪнскому Двору, 
contre les troupes de Russie sera ге- |что всякое непрязненное съ его сто- 
gardeé par 5. M. le Roi de Prusse comme | роны дЪйств!е противъ русскихъ войскъ 
une agression personellement à lui faite, | будетъ разсматриваемо Е. В. Королемъ 
ct qu’aussitôt il prendra fait et cause] Прусекимъ какъ нападене лично на 
pour 5. M. [Impériale de toutes les Rus-!ucro сдЗланное и что онъ тотчасъ же 
sics. : ` приметъ сторову Е. В. Императрицы 

‚ Всеросейекой. 

Mais si au mépris de cette déclara | Но если пе взирая HA CIO декларацю 
tion la Cour de Vienne fait entrer зез| ВВнеюмй Дворъ введеть свои войска въ 
troupes en Pologne ou dans les ргоуш-! Польшу или же въ провинщи, завоеван- 
ces conquises par les armes de За Ма-‘ныя оружемь ЕЮ. В. Императрицы, для 
jesté Impériale pour commettre des hos- | содвяня непр1язненныхъь дзйстий про- 
tilités contre les troupes de Russie, alors тивъ русскихь войскъ, въ такомъ случа 
S. M. le Roi de Prusse s'engage par KE. В. Король Пруссый обязуется на- 
présente convention secrète, qu’aussitôt стоящею секретпою конвенщею, немед- 
après que la réquisition lui en sera faite, ленно поелЪ требовашя ему сдЗланнаго, 
il enverra au secours de Sa Majesté послать na помощь Е. В. Huneparpairb 





1722 г. 


Impériale un corps de vingt 
hommes de ses troupes en Pologne, pour 
être employées par elle conjointement 
aves les troupes qu’elle tiendra égale- 


ment en Pologne au nombre de cinquante 


mille hommes à repousser toute attaque de 
la part des Autrichiens dans ce Royaume, 
et à faire selon l’exigence du cas une 
diversion en Hongrie par le chemin dont 
les deux puissances conviendront, bien 
entendu cependant que le susdit corps 
de vingt mille hommes ne pourra pas être 
employé hors de la Pologne et de la 
Hongrie. 


Mais dans le cas où ce corps auxi- 
liaire ne serait pas suffisant pour repous- 
ser la dite attaque, S. M. le Roi de 
Prusse s'engage, conformément à la décla- 
ration à faire à la Cour de Vienne selon 
le dispositif du présent article, de se 
déclarer ouvertement et d’agir avec tou- 
tes ses forces et par une puissante di- 
version dans les Etats de l’Impératrice- 
Reine, à condition cependant que le se- 
cours en argent que 5. M. le Roi de 
Prusse a fourni jusqu'ici à 5. M. Impé- 
riale de toutes les Russies cessera entiè- 
rement dès que le corps auxiliaire de 
vingt mille hommes aura joint l’armée 
Russe et que Sa dite Majesté pourra éga- 
lement faire revenir ce corps de vingt 
mille hommes, lorsqu'elle se trouvera еп 
guerre ouverte avec les Autrichiens, et 
que la plus grande partie de leurs for- 
ces se tournera contre elle ou contre 
ses Etats, à moins que ces auxiliaires 
ne fussent alors en pleine opération contre 
les forces autrichiennes. 


№ 233. 


mille | 


ee — ж— 


79 


корнусъ войска въ двадцать тысячъ че- 
ловЗкъ въ Иолышу, каковой отрядъ бу- 
деть употребленъ въ дфйстые Ея Вели- 
чествомъ совокупно съ войскомъ, кото- 
рое ею будетъ равнымъ образомъ вы- 
ставлено въ Польш$ въ количествЪ 
пятидесяти тысячъ челов$къ, для отра- 
женя Bb этомъ государствВ всякаго 
нападен1я со стороны Аветрайцевь и 
для сдланя, смотря по требованямъ дан- 
наго случая, дивераи въ Венграю TÉME 
путемъ, на который об державы со- 
гласятея, разумЗя однакожъ, что выше- 
помянутый корпусъ въ двадцать тысячъ 
челов$къ не можетъ быть употребленъ 
въ дфйстые за предфлами Польши и 
Венгрии. 

Въ случаВ же, если бы этого вспо- 
могательнаго корпуса не было доста- 
точно для отражения сказаннаго напа- 
ден1я, Е. В. Король Прусеюй обязуется 
сообразно съ декларащею, которая бу- 
деть сдВлана ВЪнскому Двору, на осно- 
ваши постановленя настоящей статьи, 
объявить себя открыто и дёйствовать 
всВми своими силами могущественною 
xusepciel во владБя Императрицы Ko- 
ролевы, при YCIOBIH, однакожъ, что 
денежное вспомоществоване, которое Е. 
В. Король Прусеюй доставлялъь до сей 
норы Е. В. Императриц$ Всероссийской 
совершенно прекратится какъ только 
вспомогательный корпусъ въ двадцать 
тысячъ челов8къ будеть присоединенъ 
къ россйекой арми и что Е. В. рав- 
нымъ образомъ можеть отозвать этотъ 
корпусъ въ двадцать тысячъ человЪкъ, 
‘если онъ будетъ находиться въ открытой 
войнЪ съ АветрИйцами и еели наиболь- 
`шая часть ихъ силь будеть обращена 
' противъ него или противъ его владф- 
Hi, если только эти вспомогательныя 


80 № 223. 1992 г. 


войска не будуть тогда въ полномъ дЪй- 
CTBIA противъ австрИйскихь силъ. 

РагеШешеш 5. М. Impériale de tou-| РавномВрно Е. В. Императрица Bce- 
tes les Russics promet et s'engage, que 51| росейская обЗщаетъ и утверждаетъ, что 
par une suite des affaires actuelles 4е|если бы велЪдстые HHHBMHUXR дЪль 
Pologne ou de Turquie ou en Ваше 4е|вь ПольшВ или Турщи или же въ воз- 
la convention conclue aujourd’hui entre | мезде за заключенную сего числа KOH- 
les deux alliés, la Cour de Vienne attaque | венцю между двумя союзниками, ВЗн- 
Sa Majesté le Во! de Prusse dans ses exit Дворъ сдфлаль нападене на Е. В. 
Etats, dans ce cas Sa dite Majesté | Короля Прусскаго въ его praxhniaxe, | 
L’Impératrice de toutes les Russies въ такомъ cayuah Е. В. Императрица 
enverra d'abord un corps de-six mille | Bcepocciäckas пошлетъ сначала корпусъ 
hommes d'infanterie et de quatre mille въ шесть тысячъ UeroBbKE пзхоты и 
cosaques pour joindre l’armée de В. М. | четырехъ тысячъ казаковъ, для соеди- 
le Roi de Prusse, et doublera même се | acuia съ армею Е. В. Короля Прусекаго 
secours aussitôt que ses propres affaires | и удвоить это вспоможеше, какъ только 
pourront le permettre, promettant en même | ея собственныя дзла то позволять, обЪ- 
tems de conserver son armée еп Ро]орпе| щая въ то же время сохранить свою 
dans un état de force capable à tenir армю въ ПольшВ въ размВрВ силъь 
en respect les confédérés ct à prendre | способномъ къ поддержано YBaxeHia 
les positions les plus propres à en impo- |K'E союзникамъ и KB принято распо- 
ser aux Autrichiens, ou à favoriser une : 10%eHiä, препятствующихъь ABCTPIANAME 
diversion en Hongrie. и OJATOUPIATCTBYIONUXE AUBEPCIH въ 

Венгрию. 

Et si dans ces entrefaites elle fait sa] Если же въ Teuenie этихъ событй 
paix avec les Turcs, alors outre le dit она заключить миръ съ Турками, въ 
secours de vingt mille hommes, S. М. | такомъ случаЪ, сверхъ упомянутой по- 
Impériale de toutes les Russies assistera | мощи въ двадцать тысячъ человЪкъ, Е. 
5. M. le Во! de Prusse de toutes зез|В. Императрица Всерос! ская будетъ 
forces et nommément par la diversion | помогать Е. В. Королю Прусскому вс ми 
projétée avec une armée de cinquante | своими силами, à именно диверчею въ 
mille hommes en Hongrie, laquelle 41- | Benrpio, посредствомъ арми въ пять- 
version elle soutiendra aussi longtemps | десять тысячъ человзкъ, каковую ди- 
qu'il en sera besoin pour forcer la Сойг, версшю опа будетъ поддерживать до TBXE 
de Vienne à une paix juste et raisonable | поръ, пока будстъ необходимость побу- 
et mème à un dédommagement tel que!xauTs D'ucxiñ Дворь къ заключеню 
Sa Majesté Prussienne serait en droit | сираведливаго и осповательнаго мира и 
de le demander dans le cas d’une guerre x'> вознагражден1ю, которое Его Прус- 
avec la maison d'Autriche. Les deux | ское Величество будеть въ npasb тре- 
hautes parties contractantes s'engagent | бовать въ ciyuab войны съ Arscrpiñ- 
au reste à convenir ultérieurement par | скимъ Домомъ. Въ заключене 008 вы- 
une convention expresse des arrangemens | COKiA договаривающияся стороны обязу- 





1772 г. 


à prendre pour l'entretien du corps auxi- 
liaire qu’elles s’enverront réciproquement. 


Le présent article séparé et plus secret 
aura la même force et valeur que s’il 
était inséré mot pour mot dans la con- 
vention secrète conclue ce même jour 
entre les deux Cours, et sera ratifié dans 
le même tems. 


En foi de quoi etc. 

Fait à St. Pétersbourg, le 4 du mois 
de janvier 1772. 
(L. 5.) С. М. Panin. (L. S.) V. Е. comte 
(L. $.) Pr. A.Galitzin. de Solms. 
RATIFIÉE à ST. PÉTERSBOURG, LE 13 FÉVRIER 1772. 


№ 224. 


$. М. L’Impératrice de toutes les Rus- 
sies et 5. M. le Roi de Prusse, s'étant 
engagées dans l’article séparé de leur 
convention secrète, à s'entendre ultérieu- 
rement sur l’entretien du corps auxiliaire 
qu'elles s’enverront réciproquement, leurs 
ministres plénipotentiaires, savoir: 


de la part de S. M. L’Impératrice de 
toutes les Russies, le sieur Nikita comte 
Panin, Gouverneur de 5. А. I. Mon- 
seigneur le Grand Duc de Russie, con- 
seiller privé actuel de 5. M. Impériale, 
sénateur, chambellan et chevalier de ses 
ordres, et le prince Alexandre de Ga- 
litzin, son vice-chancelier, conseiller privé 
actuel, chambellan actuel et chevalier des 


№ 2324. 


81 


ютея придти къ дальнзйшему соглаше- 
юю между собою конвенщею OTHOCH- 
тельно будущаго порадка по содер- 
жаню вспомогательнаго корпуса, кото- 
рый будетъь посланъ съ той или другой 
стороны. 

Настоящая отдЗльная и особенно се- 
кретная статья будеть имЪть ту же силу 
и значене, какъ бы она включена была 
оть слова до слова въ секретную кон- 
венцю, заключенную сего числа между 
двумя Дворами и будеть ратификована 
BB ТО же время. 

Bo увзреше чего и т. д. 

Заключено въ С.-Петербург, января 
4-го дня 1772 года. 

(М. II.) Никита Панинъ. (М. П.) Гр. В. Ф. 
(M. П.) Вн. А. ГолицычЪъ. Сольмсьъ. 


РатизиковлнА въ С.-Цетервурга 13-Го ФЕВРАЛЯ 
1772 года. 


———— nn 


N 224. 


Е. В. Императрица Bcepocciñcras 
и Е. В. Вороль Прусевый обязавъ себя, 
въ отдфлЬьной стать ихъ секретной 
конвенщи, придти къ дальнЪйшему CO- 
глашен1ю относительно содержания вспо- 
могательнаго корпуса, который будетъ 
CB той и другой стороны посланъ, на- 
значили своихъ полномочныхъь Мивист- 
ровъ, именно: 

со стороны Е. В. Императрацы Вее- 
россйской Господина грзфа Никиту Па- 
нина, воспитателя Е. В. Государя 
Великаго ЁКвязя Pocciäcraro, ДЪйствя- 
тельнаго Тайнаго Е. И. В. Cosbr- 
ника, Сенатора, Камергера и кава- 
лера Ея орденовъ и Ёнязя Александра 
Голицына, своего Вице-Канцлера, ДЗй- 
ствительнаго Тайнаго Совзтника, ДЗЯ- 

6 


82 № 224. 1722 г. 
ordres de St. Alexandre Newsky et 4е’ствительнаго Kameprepa и кавалера 
l’Aigle blanc de Pologne; ‘орденовь Св. Александра Невскаго и 
`польскаго ордена Б%лаго Орла; 

et de la part de S. М. le Во de и co стороны Е. В. Короля Прус- 
Prusse le sieur Victor Frédéric Comte , скаго Господина Графа Виктора Фри- 
de Solms, conseiller privé de légation, дриха Сольмса, Тайнаго Легацюннаго 
chambellan actuel et envoyé extraordi- | Совфтника, ДЪйствительнаго Камергера 
naire et ministre plénipotentiaire à la, 4 чрезвычайнаго посланника и полно- 
Cour de Sa Majesté Impériale, chevalier мочнаго Министра при ДворЪ Е. И. 
de l’ordre de St. Alexandre Newsky, | Величества, кавалера ордена Св. Axe- 
sont convenus en vertu de leurs plein-|«casxpa Невскаго, которые, въ силу 
pouvoirs respectifs, des articles suivants. | своихъ обоюдныхъ полномоч1Й, согласи- 


ARTICLE I. 


Comme il y a de la différence entre 
la nourriture de soldat allemand et celle 
du soldat russe, on aura égard à cette 
différence, et le premier ne pouvant 
cuire son pain lui-même, 3. M. L’Im- 
pératrice de Russie s'engage à faire 
livrer par ses commissaires de guerre, 
au corps auxiliaire qu’elle recevra de 
S. M. le Roi de Prusse, la farine né- 
cessaire à raison de deux livres et demie 
de pain par jour, et quatre livres de 
viande par semaine pour chaque homme; 
pour cet effet on prendra toutes les 
mesures et précautions nécessaires pour 
que la viande ne manque point aux в0]- 
dats, mais dans le cas d’une impossi- 
bilité absolue de fournir une telle por- 
tion de viande en nature, elle le sera 
en argent, à raison de quatre sols la 
livre. 


S. M. le Roi de Prusse fournira ce- 
pendant le nombre nécessaire de bou- 
langers pour cuire le pain de son corps 
auxiliaire, et 5. M. L’Impératrice de 
Russie aura soin de faire également dé- 


лись на CABAYIONIA статьи: 
Статья I. 


Такъ какь представляется различе 
между пищею солдата нзмецкаго и пи- 
щею русскаго солдата, то во внимаше 
къ этой разниц и къ тому, что пер- 
вый не можеть самъ печь для себя 
x1806a, Е. В. Императрица Bcepoccii- 
ская обязуется приказать доставить 
чрезъ военныхъ коммисаровъ вспомога- 
тельному корпусу, который она полу- 
читъ оть Е. В. Короля Прусскаго, по- 
требную муку въ количеств двухъ съ 
половиною фунтовъ хлЗба въ день и 
четырехъ фунтовъ мяса еженедВльно на 
каждаго челов$ка, съ этою цфаю бу- 
дуть приняты всВ необходимыя мЗры 
и предосторожности къ тому, чтобы въ 
MAC не было недостатка у солдатъ, но 
въ случа положительной невозможно- 
сти доставить такое количество мяса въ 
натурз, оно будетъ выдано деньгами 
разсчитывая по четыре вопЗйки 84 
фунтъ. 

Е. В. Король Прусеюй доставить 
однавожъ необходимое число пекарей, 
для приготовленя хлВба своему вепо- 
могательному корпусу и Е. В. Импе- 
ратрица Росс1йская озаботится прика- 


1798 г. 


livrer à ces derniers pour leurs рег- 
sonnes, ainsi qu'au train d'artillerie, les 
portions ordinaires, en pain et viande, 
sur le même pied qu’il est énoncé ci- 
dessus à l’égard des soldats. 


Quant au fourage pour la cavalerie, | 


et tous les autres chevaux appartenant 
à ce corps auxiliare, 5. M. L’Impéra- 
trice de Russie leur fera livrer les ra- 
tions ordinaires, à raison de trois 
metres d'avoine, dix livres de paille, et 
huit livres de foin journellement par 
cheval. D'un autre côté, et le cas 
échéant que 5. M. le Roi de Prusse 
appelle à son secours le corps auxiliaire 
de S. M. L’Impératrice de Russie, 5. M. 
le Roi de Prusse s’engage également, à 
lui faire fournir par les commissaires 
de guerre, la farine nécessaire à raison 
de deux livres de viande par semaine 
pour chaque homme; pour cet effet on 
prendra toutes les mesures et précautions 
nécessaires pour que la viande ne manque 
point aux soldats, mais dans le cas d'une 
impossibilité absolue de fournir une telle 
portion de viande en nature, elle le sera 
en argent à raison de quatre sols la 
livre; pareillement au train d'artillerie 
les portions ordinaires, en pain et viande, 
sur le même pied qu’il est énoncé ci- 
dessus à l’égard des soldats. Quant au 
fourage pour la cavalerie et tous les 
autres chevaux appartenant à ce corps 
auxiliaire, 5. M. le Roi de Prusse leur 
fera livrer les rations ordinaires à raison 
de trois metres d'avoine, dix livres de 
paille, et huit livres de foin journelle- 
ment par cheval. 


№ 224. 


83 


зать раввымъ образомъ доставить симъ 
послЗднимъ лично для нихъ, также 
какъ и для артиллерйскаго обоза, обы- 
вновенные порцоны хлЗбомъ и мясомъ 
по тому же расчету какъ выше изло- 
‘жено относительно солдатъ. 

Что касается до фуража для кавале- 
piH и всзхъ прочихъ лошадей принад- 
лежащихъ сему вспомогательному кор- 
пусу, Е. В. Императрица Росайская 
прикажетъ доставить имъ обыкновен- 
ные рацюны, въ размфрф трехъ ме- 
цовъ (гарнцевъ) овса, десяти фунтовъ 
соломы и восьми фунтовь CHA на 
лошадь въ день. Съ другой сторо- 
ны и въ случаВ, если Е. В. Король 
Прусеый призоветъ къ себ вспомога- 
тельный корпусъ OT» Е. В. Импера- 
трицы Росейской, Е. В. Король Прус- 
скй обязуется равнымъ образомъ, при- 
казать доставить ему чрезъ военныхъ 
коммисаровь потребное продовольстве 
въ количествЪ двухъ фунтовъ мяса въ 
недзлю на каждаго человЪка, въ Ka- 
кихъ видахь приняты будуть вс не- 
обходимыя м$ры предосторожности, 
чтобы у солдатъ не было недостатка 
въ MACB, а въ случа рёшительной He- 
возможности доставить такое количе- 
ство мяса въ натур, Е. В. доставить 
оное деньгами расчитывая по четыре 
копзйки за фунть; равнымъ образомъ 
для артиллерЙскаго обоза обыкновен- 
ные порцонные хлЪфба и мяса на TOME 
же основани какъ изложено выше от- 
носительно солдатъ. Что касается до 
фуража для кавалери и всфхъ прочихъ 
лошадей принадлежащихъ сему BCIIOMO- 
гательному корпусу, Е. В. Король 
Прусскй прикажетъ имъ доставить 
обыкновенные рацоны въ количеств® 
трехъ мецовъ овса, десяти фунтовъ 

6* 


84 № 224. 177 г. 


соломы и восьми фунтовъ сЗна на A0- 
шадь ежедневно. 


ARTICLE Ш. Crarba IL 


Le général en chef de l’armée où se] Главнокомандующй войсками, при 
trouvera le corps auxiliaire de l’une оп | которыхъ будетъ находиться вспомога- 
de l’autre des parties contractantes, sera | тельный корпусъ той или другой изъ 
tenu de s’arranger avec le général du | договаривающихся сторонъ, обязанъ бу- 
corps auxiliaire, de façon qu’il ne зиг-| детъ условиться съ генераломъ вспомо- 
vienne aucune division au sujet de leurs |rarTexbHaro корпуса такимъ образомъ, 
répartitions. Il aura soin surtout d’assi- | чтобы не возникало никакихъ несогла- 
gner au Corps auxiliaire avec toute [6-'с1й относительно ихъ распредЗленя. Въ 
galité et l’impartialité imaginables les | особенности онъ озаботится назначе- 
quartiers de cantonnement, ainsi que le |HiemMB вспомогательному корпусу съ 
terrain nécessaire pour que la cavalerie|1101H00 равномфрностю и совершен- 
et les chevaux d’équipages puissent se нымъ безпристрастемъ nombmenik, а 
soutenir en bon état, et rendre des meil- | также м$стности необходимой для того, 
leurs services à la puissance à l’armée | чтобы кавалеря и экипажные лошади 
de laquelle il se trouvera. могли бы хорошо содержать себя и до- 
ставить лучиия услуги ACPÆABB, при 
войскахь которой они будутъ нахо- 
AUTECA. 


ARTICLE Ш. 


Статья Ш. 


Pour observer une égalité entière dans! Для соблюденя полной равномЗрно- 
les détachemens à faire, les deux ршз-|сти въ pacnpexb1eHin отрядовъ, 06$ 
sances sont сопуепиез expressément qu’il | державы съ TOYHOCTIIO постановили, что 
пе se fera jamais de détachemens mêlés. отнюдь He будетъ составляемо см8шан- 
mais qu’on en prendra successivement | uuxs отрядовъ, HO что будутъ брать 
de la grande armée et du corps аих!-‘ихъ послздовательно отъ главной армии 
liaire, de façon que le général en chef|\x вспомогательнаго корпуса, такимъ 
de l’armée fera deux fois de suite des | образомъ, что главнокомандующИ apMi- 
détachemens tout de troupes de зоп ею будеть назначать два раза nocxbx0- 
armée, et que le troisième sera tout | вательно отряды изъ войскъ своей apMix 


composé du corps auxiliaire. и что на третий разъ они будутъ состав- 
‘ляемы изъ вспомогательнаго ворпусз. 
ARTICLE IV. Статья IV. 


La présente convention sera ratifiée, Настоящая конвенщя будетъь рати- 
ici dans l’espace de six semaines ou|®@4koBaua 8xABCE въ продолжен!е шести 
plutôt si faire se peut. ‚недфль или и ранфе, если представится 

| ВОЗМОЖНЫМЪ. 


1978 г. № 925. 85 
En foi de quoi etc. | 
Fait à St. Pétersbourg. le 4 du mois] 

de janvier 1772. 

(Г. $.) №. Panin. 

(Г. 5.) А. Galitzin. 


Во yrBpenie чего и т. д. 
Заключено въ С.-Петербург, 4 января 
1772 года. 


(Г. $.) Victor Frédéric | (M. IL.) Н. Панинъ. (М. П.) Графъ Викторъ 
comte de Solms. | (М. П.) А. Голицывъ. — Фридрихъ Сольмеъ. 


№ 295. | 
| 


Аа nom de la très sainte Trinité. 


о 


№ 225. 


Во иия пресвятой Троицы. 


L'esprit de faction, les troubles, et Духъ парт, смуты и междоусо@й, 
la guerre intestine, dont est agité 4е-| которыми въ течене уже многихъ J'BTE 
puis tant d’années le Royaume de Po-| волнуется Королевство Польское, и анар- 
logne, et l'anarchie, qui chaque jour XI, fIPIOOPÉTAIOMAN тамъ съ каждымъ 
y acquiert de nouvelles forces, au point : днемъ новыя силы, TAKE что подрываетъ 
Фу anéantir toute autorité d’un gouver- наконецъ всю власть законнаго прави- 


nement régulier, donnant de justes appré- 
hensions de voir arriver la décomposi- 
tion totale de l’Etat, troubler les rap- 
ports des intérêts de tous ses voisins, 
altérer la bonne harmonie, qui subsiste 
entre eux et allumer une guerre géné- 
rale, comme déjà effectivement de ces 
seuls troubles est provenu celle que В. 
M. Impériale de toutes les Russies sou- 
tient contre la Porte Ottoman. 


Et en même tems, les puissances voi- 
sines de la République ayant à sa charge 
des prétentions et des droits aussi an- 
ciens que légitimes, dont elles n’ont 
jamais pu avoir raison et qu’elles risquent 
de perdre sans retour, si elles ne pren- 
nent des moyens de les mettre à cou- 
vert, et de les faire valoir elles-mêmes, 
ensemble avec le rétablissement de la 
tranquillité et du bon ordre dans l’in- 
térieur de cette République, ainsi qu’en 
lui appréciant une existence politique 
plus conforme aux intérêts de leur voi- 
sinage. 


‚тельства, возбуждаютъ  справедливыя 


опасен1я къ тому, что можетъ наступить 
совершенное распаден!е государства, что 
интересы сосФдей Польши будутъ нару- 
шены, нарушено будетъ доброе согласле, 
установившееся между ними, и возбуж- 
дена будетъ всеобщая война, какъ уже 
въ дЪйствительности этими смутами и 
возбуждена войпа, которую ея Величе- 
ство Императрица Весеросейская ведетъ 
съ Оттоманскою Портою. 

Въ то же время державы сосфдн1я съ 
Польскою Республикою, имЗя по отно- 
шен!ю къ ней требованйя и права столь 
же древн1я, какъ и законныя, которыхъ 
удовлетворен1я никогда не могли полу- 
чить, рискуютъ потерять эти права без- 
возвратно, если онф не примутъ M'BPE 
въ ихь обезопасеню и не приведутъ 
ихъ сами въ исполнене, совокупно съ 
возстановлешемъ спокойстая и порядка 
во внутреннихъ дёлахъ Республики, 
опредЗливъ ея политическое устройство, 
болЪе соглаеное съ интересами ея CO- 
‚ сВдей. 


88 № 235. 172 г 


А cette fin 8. M. le Roi de Prusse,: Cr93r00 цблью Е. В. Kopon Пруссый 
a choisi et nommé pour son plénipoten- ; избрать и назначихь CRONME уполночен- 
Нате, le sieur Victor Frédérie comte нымъ графа Виктора Фридриха Сольмса, . 
de Solms, son Chambellan actuel, Соп- ‘своего ДЪйств. каммергера, ДЪйств. 
зеег privé d’ambassade, et епуоуё | Легащюоннаго Совфтника и посланника и 
extraordinaire et ministre plénipoten- | уполномоченнаго министра при Дворф, 


Нате à Ja Cour de 5. M. Impériale de 
toutes les Russies, chevalier de l’ordre 
de St. Alexandre Newsky. Lequel après 
avoir communiqué son pleinpouvoir au 


Е. В. Императрицы Всеросайской, кава- 
лера ордена Св. Александра Невскаго. 
Который сообщихьсвои полномочя графу 
Никит8 Панину, воспитателю Его Импе- 


sieur Nikita comte de Panin, gouverneur | раторскаго Высочества Государя Bex- 


де 5. А. Г. Monseigneur le Grand Duc 
de Russie, Conseiller privé actuel de Sa 
Majesté Impériale, sénateur, chambellan 
actuel, et chevalier de ses ordres, et au 
prince Alexandre de Galitzin, chambellan 
actuel, et chevalier des ordres de St. 
Alexandre Newsky. et de l’Aigle blanc 
de Pologne, également munis des plein- 
pouvoirs de leur Cour, et après avoir 
conféré sur cet état de la République 
de Pologne, et les moyens de mettre à 
couvert les droits et prétentions de В. M. 
le Roi de Prusse, a arrêté, conclu, et 
signé les articles suivans. 


каго Князя, д-йствительному тайному 
сов$тнику Ея Императорскаго Вехиче- 


‘ства, сенатору, каммергеру и кавалеру 
| Императорскихъ орденовъ, также князю 
Александру Голицыну, вице-канцхеру, 


дЪйствительному тайному  COBBTHHKY, 
ваммергеру и кавалеру орденовъ Св. 
Александра Невскагои Польскаго БЗлаго 
Орла, уполноченнымъ такимъ же обра- 
зомъ OTE ихъ Двора. Ilocrb cosBmanis 
относительно указаниаго положення Поль- 
ской Республики, А также относительно 


`средствъ къ обезпеченю правъ и тре- 


бованй Е. В. Короля Прусскаго, по- | 


 становили, заключили и подписали сл$- 
. 
| Дующя статьи: 


ARTICLE I. | Статья I. 


Ч. M. le Roi de Prusse зе mettra! 


en possession dans le tems, et de la ma- 
nière convenue par l’article suivant de 
toute là Pomérelie, la ville de Dantzig 
avec non territoire exceptés; de même 
que du district de la grande Pologne 
en deça de la Netze, en longeant cette 
rivière depuis la frontière de Ia nouvelle 
Marche, jusqu'à la Vistule près de Vor- 
don et Solitz de sorte que la Netze fasse 
la frontière des Etats de 5. M. le Roi 
de Prusse, et que cette rivière lui appar- 
tienne en entier, et sa dite Majesté ne 


Его Прусское Королевское Величество 
вступить во владфн1е въ то время и 
TBMB способомъ, которые опредЗлены 
въ слВдующей стать, всею Помераней, 
за исключешемъ города Данцига, съ его 
областью; равнымъ образомъ областью 
Великой Польши по ту сторону Нетце, 
слЗдуя по этой P'BEB начиная съ гра- 
ницы новой Мархи до Вислы у Bop- 
дона и Солица, такимъ образомъ, чтобъ 
Нетце составляла границу Bari 
Е. В. Короля Прусекаго и чтобъ эта 
рзка принадлежала ему вполнз. Его 


172 г. № 295. 87 
voulant pas faire valoir ses autres pré- | Величество, не желая воспользоваться 
tentions sur plusieurs autres districts | своими другими правами на друг!я поль- 


de la Pologne, limitrophes de la Silésie .eria области, пограничныя съ Силезей 


et de la Prusse, qu’elle pourrait reclamer 
avec justice, et se désistant en même 
temps de toute prétention sur la ville de 
Dantzig, et sur son territoire, prendra 
en guise d’équivalent le resté de la Prusse 
Polonaise, nommément le Palatinat de 
Marienbourg, la ville ЕЮ тс y com- 
prise, avec l’Evêché de Warmie, et le 
Palatinat de Culm, sans en rien excepter 
que la ville de Thorn, laquelle ville sera 
conservée avec tout son territoire à 18 
domination de la République de Pologne. 


ARTICLE II. 


S. M. le Roi de Prusse fera occuper 
par des corps de ses troupes, les lieux 
et districts, que par l’article précédent 
elle se propose de réunir à ses Etats, 
et elle fixe pour le terme de cette prise 
de possessions les premiers jours du 
mois de septembre (vieux style) de l’an- 
née courante, s’engageant à ne rien dé- 
clarer jusqu'alors de ses vues et desseins. 


ARTICLE Ш. 


S. M. le Roi de Prusse, pour elle et 
pour ses descendans, héritiers et succes- 
seurs, garantit formellement et de la 
manière la plus forte à S. M. l’Impé- 
ratrice de toutes les Russies, les pays 
et districts de la Pologne, dont en vertu 
du concert commun Sa dite Majesté se 
mettra en possession, lesquels consistent 
dans le reste de la Livonie Polonaise, 
de même que dans la partie du Pala- 
tinat de Polock, qui est en deça de la 
Dwina et pareillement du Palatinat de 
Witepsk, de sorte que la rivière de la 


‚и Прусаей, которыхъ онъ можеть по 
справедливости требовать, и оставляя въ 
то же время BCB претенз1и на городъ 
Данцигъ и его область, возьметъ въ видз 
вознагражден!я остальную часть Прус- 
ской Польши, въ особенности воевод- 
ство Маренбургь, включая городъ Эль- 
бингь, съ епископствомъ Вармскимъ и 
воеводство Кульмское, исключая изъ него 
только городъ Торнъ, который остается 
со всею областью подъ властью Р$чи 
Посполитой. 


Статья IL 


Е. В. Король Пруссюй повелитъ за- 
нять своимъ войскамъ M'BCTA и области 
которыя по предъидущей статьБ OHE 
предполагаетъ присоединить къ своимъ 
BIAXBHISME, и срокомъ для этого вступ- 
леня во владзни онъ назначаетъ пер- 
выя числа сентября м$сяца стараго стиля 
текущаго года, обфщая до того времени 
ничего не открывать изъ своихъ BHAOBE 
и HaMBpenif. 


Статья Ш. 


Е. В. Король Пруссый за себя, за 
своихъ потомковъ, насл8дниковъ и пре- 
емниковъ, гарантируеть формально и 
самымъ положительнымъ образомъ за Ея 
Величествомъ Императрицею Bcepocciï- 
скою TB земли и области Полыти, во 
владзне которыми вступить Ея Вели- 
чество въ силу общаго соглашеюя и 
которыя состоять изъ остальной части 
Польской Литвы, а также изъ части 
Полоцкаго воеводства, находящейся по 
сю сторону Двины, и равнымъ обра- 
зомъ изъ воеводства Витебскаго, такъ 


88 


Dwina sera la limite naturelle entre les 
deux Etats, jusque près de la frontière 
particulière du Palatinat de Witepsk 
d'avec celui de Polock, et en suivant 
cette frontière jusqu’à la pointe, où les 
limites des trois Palatinats, savoir de 
Polock, de Witepsk et de Minsk se sont 
jointes; de laquelle pointe la limite sera 
prolongée par une ligne droite, jusque 
près de la source de la rivière Drujec, 
vers l’endroit nommé Ordwa, et de 1& 
en descendant cette rivière jusqu’à son 
embouchure dans le Dnieper, de sorte que 
tout le Palatinat de Mscislavl, tant en 
deça ou au delà du Dnieper, et les deux 
extrémités du Palatinat de Minsk, au- 
dessus et au-dessous de celui de Msci- 
slavl, еп deça de la nouvelle limite et 
du Dnieper, appartiendront à l’Empire 
de toutes les Russies, et depuis l’em- 
bouchure de la rivière Drujec, le Dnieper 
fera la limite entre les deux Etats, en 
conservant toutefois à la ville de Kiew, 
et à son district, la limite qu'ils on 
actuellement de l’autre côté de ce fleuve. 


ARTICLE IV. 


Comme S. M. Impériale de toutes les 
Russies, qui soutient depuis plus de 
trois ans, une guerre particulière contre 
l’Empire Ottoman pour la seule raison 
des affaires de Pologne, a communiqué 
avec pleine confiance à S. M. le Roi 
de Prusse, les conditions définitives aux- 
quelles elle consentirait à faire la paix 
avec la Porte, et qu’au moyen de cet 
nouveau plan, Sa dite Majesté, а bien 
voulu se prêter, à ne plus exiger ni la 
conquête, ni même l'indépendance de la 
Vallachie et Moldavie, et à ne plus insis- 
ter par conséquent sur celle de вез pre- 
mières conditions, qui s’opposaient le plus 


№ 225. 


177% г. 


что pra Двина образуеть естественную 
границу между двумя государствами 
почти до особенной границы между 
Витебскимъ и Полоцкимъ воеводствами, 
и слВдуя по этой границ до пункта, 


гдз соединяются три воеводства: Полоц- 


кое, Витебекое и Минское; отъ этого 
пункта граница пойдеть по прямой ли- 
вши до истока DER Дручи при м3стече® 
Орша, à оттуда слЗдуя по теченю этой 
р%8ки до впадетя ея въ Дн®пръ, TAKE 
что все Мстиславльское воеводство, какъ 
по сю, тавъ и по ту сторону ДнЗпра, 
и 068 оконечности Минскаго воеводства 
выше и ниже Метиславльскаго воевод- 
ства по сю сторону новой границы и 
Дн%пра будуть принадлежать Росе- 
ской Импери; отъ впаденя же р%ки 
Дручи, Днзиръ составитъ границу между 
обоими государствами, сохраняя за го- 
родомъ Ё№Мевомъ и его округомъ тв 
границы, которыя они имЗютъ въ Ha- 
стоящее время по другому берегу этой 
peu. 


СтлАтья IV. 


А какъ Ея Величество Императрица 
Вееросейская, продолжая уже боле 
трехъ JBTE особую войну съ Оттоман- 
скою Имперей единственно изъ-за д®лъ 
Польскихъ, съ полнымъ дов р!емъ со- 
общилъ Г. В. Королю Прусскому окон- 
чательныя условя, на OCHOBAHIH кото- 
рыхъ она была бы согласно заключить 
миръ съ Портою, и изъяснила, что при 
этихъ новыхъ предначертаняхъ Ея Be- 
личеству угодно было согласиться не 
требовать ни завоеван1я, ни независи- 
мости Bazaxin и Молдави и потому 
не настаивать болзе на тзхъ первона- 
чальныхь Ея YCIOBISXE, которыя пря- 


172 г. № 345. 89 
directemént à l'intérêt immédiat des Etats. мымъ образомъ противорчили непо- 
Prussiens, 5. M. Roi de Prusse, con- средственнымъ интересамъ Прусскихъ 
formément à ses sentimens d’une amitié Bxaxbniñ, Е. В. Король Пруссвй, по- 
sincère pour Sa Majesté Impériale 4е | буждаемая чувствами искренней дружбы 
toutes les Russies, promet de continuer | къ Ея Величеству Императриц8 Вее- 
à s'employer sincèrement au succès dé- pocciñcroï, обЪщаеть впредь искренно 
sirable des négociations du Congrès, соп-'содфйствовать въ достиженю желаемаго 
sèquemment aux bons offices auxquels ‘уеп8ха въ переговорахъ на конгресс, 
elle s'est engagée envers les deux раг- | согласно дружескимъ услугамъ, къ ко- 
Нез belligérantes. торымъ она обязалась въ отношени 
‘обЗихъ воюющихъ сторонъ. 


ARTICLE У. Статья У. 


Cmme il sera nécessaire d’en venir 
à un arrangement définitif, avec la Ré- 
publique de Pologne, au sujet des acqui- 
sitions communes, ainsi que du rétablis- 
sement du bon ordre et de la paix dans 
l’intérieur de la Pologne: $. M. le Roi 
de Prusse s’engage à donner à son mi- 
nistre résidant à la Cour de Varsovie, 
les instructions les plus précises, pour 
agir en tout d’un commun accord et 
parfait concert avec le ministre de S. 
M. Impériale de toutes les Russies, à la 
même Cour, et appuyer cette négocia- 
tion par les démarches les plus propres 
à la faire réussir. 


ARTICLE VI. 


La présente convention sera ratifiée 


Такъ какъ необходимо будетъ придти 
къ окончательному устройству дВла съ 
Польскою Республикою по предмету 
общихъь upio6phreniä, à равнымъ обра- 
зомъ относительно возстановленя по- 
рядка и тишины въ Польш%, Е. В. 
Король Пруссый обязывается дать сво- 
ему министру при Варшавскомъ ДворЪ 
самыя точныя инструкщи дЪйствовать 
во всемъ согласно и единодушно CE 
посланникомъ Ея Величества Импера- 
трицы Всеросейской, находящимся при. 
томъ же Дворз, и поддерживать эти 
переговоры самыми  дйствительными 
мзрами. 


Статья VI. 


Настоящая конвенщя будетъ ратифи- 


dans six semaines ou plus tôt, si faire кована въ продолжени шести недёль 


se peut. 


En foi de quoi etc. 
Fait à St. Pétersbourg, le 25 juillet 
1772. 


(L. 8.) Victor Frédéric comte de Solms. | 


или еще ранзе, если представится къ 
тому возможность. 

Во ysBpexie чего и т. д. 

Учинено въ С.-Петербург, 25-го {юля 
1772 года. 


(M. Il.) Гр. В. Ф. Сольмеъ. 


90 


N 226. 


1773, 19 (30) janvier. Déclaration 
du Roi de Prusse concernant la Pologne. 


La nouvelle de la conclusion de la convention 
polonaise de 1772 causa à Berlin la plus sincère 
satisfaction. Le roi de Prusse en affirmant 
dans une lettre à l'Impératrice du 4 janvier 1774: | 
qu'on ne saurait mettre assez de probité et de 
cordialité entre les liens qui doivent unir Les | 
nations“, était persuadé que l'accord concernant 
le partage de la Pologne, consoliderait, d'une 
manière notable, les relations d'amitié entre la, 
Prusse et la Russie. ,En effet“, écrivait-il au 
comte Solms le 21 août 1772, „разв j'y pense: 
et plus j'y trouve des motifs à me réjouir“. 
Dans une autre dépêche du 24 septembre 1772, 
adressée à son représentant près la Cour de, 


St. Pétersbourg, Frédéric П ajouta de sa propre 
main ce qui suit: 


| 





«Vous direz au comte de Panin qu'il peut: 
assurer l’'Impératrice еп mon nom: qu'aujourd'hui, | 
jour de l'hommage de la Prusse, je l'assure 
qu'elle n’a pas obligé un ingrat, puisque j'épiérai 
toutes les occasions pour lui témoigner à elle et 
à la Russie, ma reconnaissance non pas en pa- 
roles, mais en effet“. 

Quant à l’Impératrice Catherine IT, elle com- 
prenait également la valeur de l'entente établie 
an sujet de la Pologne, et assurait au roi de 
Prusse que: ,nos sujets respectifs nous auront 
éternellement des obligations essentielles“. 


Mais d'an autre côté, elle prévoyait parfaite- 
ment que la conclusion de la convention de 
juillet et l'adhésion de l'Autriche à la Prusse et 
à la Russie, étaient loin de résoudre toutes les 
difficultés et de règler toute la question. Au 
contraire, non seulement des germes de discordes 
avaient été sémés entre les trois puissances со- 
partageantes, mais encore les trois gouvernements 
rencontraient de la part de la Pologne et du 
roi Stanislas une résistance énergique et innatten- 
due. Malgré l'occupation par les armées des trois 
alliés des districts polonais qui leur étaient 


adjugés par la convention de juillet, le roi de 


Pologne refusait de reconnaître la légalité de 


№ 246. 





1773 г. 


№ 226. 


1713, января 19-го (30-го). Декла- 
pauia прусскаго Короля относительно 
Польши. 


Изв%ст!е о заключеши польской конвевци 
1772 года вызвало въ Берлин® самую искрен- 
нюю радость. Король пруссвЙ, утверждавиий 
въ письм$ къ Императриц® отъ 4-го января 
1774 года, что „вельзя вложить достаточно че- 
стности и искренности въ узы, долженствую- 
щ1я соединять народы“, быль убфжденъ, зто 
соглашен1е относительно pasxbaa Польши yxpi- 
пить зиачительнымь образомъ дружесмя от- 
нощеня между Прусаей и Poccieñ. „Въ ca- 
момъ XX“, писаль овъ графу Сольмсу 21-го 
августа 1772 года, „чВмъ боле я объ этомъ 
дВл% (о раздВлВ) думаю, тВиъ болфе нахожу я 
въ немъ причинт, радоваться“. На другой де- 
пеш$ къ своему представителю при С.-Петер- 
бургскомъ двор, отъ 24-го сентября 1772 года, 
Фридрихъ В. собственноручно приписалъ сл%- 
дующля слова: 

„Вы скажете графу Панину, что онъ можеть 
ув$рить Императрицу отъ моего имени: что 
сегодня, въ день торжества для Прусам я 
увзряю, что она He обязала неблагодарнаго, 
но что я булу искать всякаго случая, чтобъ до- 
казать ей и Росси мою благодарность не тозь- 
KO въ словахъ, но на A'Bib“. | 

Что касается Hmneparpanm Екатерины II], 
то она равнымъ образомъ звала цфну COCTOSS- 
шемуся васчеть Польши соглашен!ю и увфряла 
короля прусскаго, что „подданные наши бу- 
дутъ взчно имЗть къ намъ о TOME существен- 
выя одолжен1я». 

Но съ другой стороны, она отлично предви- 
дВла, что заключенемъ польскихъ вонвеншй н 


‚ присоединенемъ Австри къ Poccin и [pyccis 


| 


далеко еще ве pasphmesn BC затрудненя п 
не улаженъ весь вопросъ. Напротивъ, не только 
| существовали зародыши раздора между тремя 
 раздфляющими державами, но сверхъ TUTO со 
| стороны Польши и короля Станислава три 
правительства встртили совершенно неожи- 
данно эпергическое сопротивлене. Не смотря 
HA совертившееся тремя союзвыми APMIAMH, 
заняте присужденныхъ 1юльскими актами поль- 
скихъ областей, король польсвыйЙ все-таки от- 
казывался признать законность этихЪъ захватовъ 


178 r. 


ces annexions её le caractère obligatoire pour la 
Pologne de l'accord entre les trois Etats voisins. 

Toutes les négociations diplomatiques ayant 
pour but immédiat de rechercher des moyens 
efficaces pour l'exécution complète du plan du 
premier partage de la Pologne étaient concen- 
trées à St.-Pétersbourg. L’Impératrice Catherine 
était constamment appelée par les représentants 
des Cours d'Autriche et de Prusse, à se faire 
l'arbitre des prétentions et projets mis en avant 
tantôt de Vienne, tantôt de Berlin. Si le roi de 
Prusse s'efforçait constamment de persuader 
l'Impératrice que l'Autriche était mécontente de 
la portion de la Pologne qu'elle avait reçue, et 
montrait un insatiable appetit, d’un autre côté, 
le prince de Kaunitz produisait sans cesse des 
preuves du manque de foi et de l'ambition du 
vieux roi. 

Catherine II travaillait par divers moyens à 
maintenir l'accord entre des deux alliés dans 
l'affaire de Pologne. Mais avant tout, elle jugeait 
indispensable de forcer le gouvernement royal 
de Pologne à se soumettre sans conditions à la 
décision des trois puissances. C'est pourquoi elle 
accepta la proposition autrichienne de présenter 
au roi de Pologne une déclaration énergique 
séparée, maïs identique au nom des trois puis- 
sances. 


On trouvera plus bas la déclaration du roi de 
Prusse, qui, comme celle de l’Autriche (tome IT, 
№ 33), confirme itérativement l'intention du roi 
d'exécuter de la manière la plus scrupuleuse la 
convention de juillet et d'en assurer l'exécution 
de la part de la Pologne. 

Les affaires de ce pays et la guerre de Turquie 
avaient naturellement absorbé l'attention de 
l'impératrice. En vue de l’accomplissement de 
№ tâche qu'elle s'était fixée au sujet de la Po- 
logne et de la Turquie, Catherine П avait eu 
besoin de la coopération du roi de Prusse et elle 
appréciait hautement les services d'amitié et le 
concours qu'elle en avait reçu. Mais elle était ja- 
louse de conserver le droit de dire le dernier 
mot et dans chacune de ces affaires, sa parole 
était accueillie à Berlin comme à Vienne avec 
une grande déférence et avait très souvent eu 
une influence décisive. Tous les fils des négocia- 
tions diplomatiques aboutissaient à St. Péters- 
bourg et l'Impératrice les tenait dans ses propres 
mains. П suit de là que la participation des ге- 
présentants de la Prusse près des Cours de 


+ 2%. 








91 


и обязательность для Pan Посполитой согла- 
шев1я между тремя сосёдними государствами. 
Въ С.-ПетербургВ сосредоточивались вс ди- 
пхоматическе переговоры, имвве непосред- 
ственною пзлью изыскивать дЪйствительныя 
средства для полнаго исполнен1я плана перва- 
го раздВла Польши. Императрица Екатерина 
постоянно призывалась представителями BB - 
скаго и Берлинскаго хворовъ быть судьею пре- 
TeHsi и проектовъ, предъявляемыхъ то изъ 
Ba, то изъ Берлина. Если король npyccrii 
постоянно yBBparr Императрицу, что Австрая 
недовольна полученною ею частью Польши и 
что она страдаетъ невасытымъ аппетатомъ, то 
съ другой стороны, князь Кауницъ неутомимо 
приводилъ доказательства о вБроломности я 
своекорыст!и CTAPATO прусскаго короля. 


Екатерина П старалась разными средствами 
поддерживать согласе между обоими своими 
союзвиками въ польскомъ дл. Но прежде 
всего она признавала необходимымъ заставить 
польское королевское правительство безуслов- 
HO подчиниться рёшен!ю трехъ сос®днихь дер- 
жавъ. Поэтому она приняла австрИйское пред- 
ложене о представлени польскому королю 
энергической декларащи, отдфльно отъ имени 
всзхъ TPEXB державъ и въ тождественныхъь 
выраженяхъ. 

Ниже crbAyeTB декларашя прусскаго ко- 
роля, которая, по подобю австрийской (т. Il 
№ 33), вновь подтверждаетъ HAMBpenie короля 
самымъ добросовзстнымъ образомъ исполнять 
постановлен1я 1юльской конвенщи 4 добиться 
ea исполненя со стороны Pam Посполитой. 

Lbaa Польши и затфыъ турецкая война по- 
глощахли естественнымъ образомъ все внимане 
Императрицы. При разрёшев!и поставленныхъ 
ce6 въ отношении Польши ин Турщи задачъ 
Екатерива П нуждалась въ COMBACTBIH короля 
прусскаго и высоко цёнила оказанныя имъ 
дружесвя услуги и помощь. Но право посх8д- 
няго слова она ревниво удерживала за собою 
H BE важдомъ хВлВ ея голосъ выслушивался въ 
Берлин и въ ВЗв$ съ полвымъ вниманемъ и 
весьма часто PAIE окончательно дВло. Въ 
С.-ПетербургВ сходились нити BCBXE диплома- 
тическихъ переговоровъ и сама Императрица 
непосредственно ими руководила. Отсюда сл$- 
дуетъ, что активное участе представителей 
Росси при ВЗискомъ и Берлинскомъ дворахъ 
въ дипломатическихъь переговорахъ гого вре- 


Vienne et de Berlin dans les pourparlers de менн должно было ограничиться приняпемъ 
l'époque, dut se borner à prendre ad referendum | ad referendum сдЗланныхь имъ сообщенй. 


92 


les communications qui leur étaient faites. Оо 
reste, l’envoyé de Russie à Vienne le prince 
Galitzine, joua un rôle très actif dans les négo 
ciations”et ses rapports présentent un grand in 
térêt historique. Catherine П appréciait la ca- 
pacité du prince et avait pleine confiance dans 
son intelligence et son habileté diplomatique. 

La position du prince W. S. Dolgorouky 
était bien différente. Son rôle près de la Cour 
de Berlin fut très pénible. Il ne recevait aucune 
information de St. Pétersbourg sur les négocia- 
tions qui se poursuivaient avec la Prusse et c'est 
pourquoi—ainsi qu'il l’écrivait à sa Cour—per- 
sonne à Berlin, ni le roi, nises ministres, ni les 
diplomates étrangers accrédités près la Cour de 
Prusse, ne lui parlait plus, vu qu'il ne savait rien. 

Si de temps à autre le prince Dolgorouky 
soulevait quelque question de sa propre initia- 
tive, il rencontrait ordinairement à St. Péters- 
bourg un fiasco complet. Ainsi, en 1769, le 
prince demanda à l’Impératrice de l’autoriser 
à entrer en négociations avec le gouvernement 
prussien au sujet de l’extradition des déserteurs 
et des criminels. Le comte Panine lui répondit 
que l’Impératrice trouvait qui ni le moment ni 
les circonstances n'étaient favorables à des né- 
gociations de ce genre et que par conséquent, 
elle ne lui en donnait pas l’autcrisation. 

Il n’est pas douteux que l'Impératrice ne зе 
fiait pas aux capacités diplomatiques de son re- 
présentant près la Cour de Berlin, et qu'elle 
était mécontente de sa conduite. Le prince Dol- 
gorouky fatiguait continuellement l’Impératrice, 
le comte Panine et le vice-chancelier prince 
Galitzine, de ses demandes de secours pécuniaires 
Il était complètement ruiné et perdu de dettes. 
(Comp. l'introduction du № 221). Sa position 
était si critique que le roi de Prusse dut pres- 
crire au comte Solms de prier l’Impératrice de 
sauver l'envoyé de Russie à Berlin de ses cré- 
anciers. 


Ц est vrai qu'à cette époque on avait certaines 
idées particulières sur les convenances diploma- 
tiques au sujet des affaires d'argent. Lorsque 
Saldern se trouvait à Berlin en 1766, il repré- 
senta au roi de Prusse, d'ordre du comte Panine 
et sans doute à la demande de l'envoyé prussien 
à St. Pétersbourg, l'indispensable nécessité d’au- 
gmenter les émolumens du comte Solms. Saldern 
rapporte que Frédéric II l'écouta „ауес atten- 
tion“, promit d'y penser—et voilà tout! 


Л 226. 


0 иЩШЙ6б68ц3Ж—— 55 кд _дд_ддод_д0000 


1728 г. 


Впрочемъ, русск пославникъ въ ВЪНВ князь 
Голицынъ игралъ весьиа активную роль въ пе- 
реговорахъ, и его донесен!я представляютъ 
огромвый исторический интересъ. Екатерина П 
уважала способности князя и вполн$ довзряла 
его уму и дипломатическому искусству. 
Совершенно иное было положевне князя 
В. С. Долгорукова. Его роль при Берлинскомъ 
двор была весьча жалкая. Изъ С.-Петербурга 
онъ ве получалъ никакихъ сообщен!й относи- 
тельно происходящихъь съ Прусаей перегово- 
ровъ, и потому, какъ онъ самъ питетъ своему 
двору, въ Берлин® никто ни король, ни ино- 
странные дипломаты съ вниъ уже не говорять 
больше, такъ какъ онъ ничего не знаетъ. 


Если же князь Долгоруюй по собственно- 
му почину возбуждалъ H3PBARA какой нибудь 
вопросъ, то онъ въ С.-Петербургв noreprhBars 
обыкновенво полный ф1аско. Тавъ, въ 1769 году 
квязь просилъ Императрицу разрфшить ему 
вступить съ прусскимъ правительствомъ въ пе- 
реговоры по заключеню конвенци о выдачв 
дезертировъ и преступниковъ. Въ отвзтъ графъ 
Панинъ ему сообщаетъ, что Императрица ва- 
ходить, что ни время ни обстоятельства ие 
благопрятствуютъ такого рода переговорамъ и 
потому разрфшев1я ему не рдаетъ. 

HBrs сомн®н!я, что Императрица висколько 
не вЪрила Bb липломатическля способности сво- 
его представителя при Берлинскомъ двор® п 
была недовольна его поведенемъ. Квязь Долго- 
pykiñ безпрерывно надоздаль Императрица, 
и графу Папину, и вице-канцлеру князю Го- 
лицыну чрезвычайно жахобнымн просьбами объ 
оказании ему вспомоществован1я деньгами. Овъ 
былъ совершенно раззоренъ и кругомъ въ дол- 
гахъ. (Срав. введеше къ № 221). Его положе- 
gie было настолько критическое, что король 
пруссв!й долженъ быль опредписать графу 
Сольмсу проситъ Императрицу спасти русскаго 
посланника къ Берлин$ OTE своихъ должниковъ. 

Правда, въ это время существовали какя-то 
особенныя понат1я относитезьво дипломатиче- 
скато прнличя въ денежныхь ABIAXE. Когда 
Сальдернъ былъ въ 1766 году, въ Берлинъ, то 
онъ, по порученю Панина и навфрно по 
иросьб$ самого прусскато пославника въ С.-Пе- 
тербургф, представилъ королю прусскому о 
настоятельной необходимости увеличить содер- 
жане графа Сольмса. Фридрихъ Il, какъ до- 
носить Сальдернъ, выслушаль его ,00 внима- 
немъ“ и обЪщаль подумать объ этомъ дл — 
больше ничего! 


1933 г. № 246. 


93 


En 1768 (le 19 juin), le prince Dolgorouky, Въ 1768 году (юная 19-го) князь Долгорукй 
manda qu'un homme de confiance du prince | 10HOCHTB, что къ нему пришло довзренное ARNO 
royal de Prusse était venu demander de la part ` наслднаго принца прусскаго просить у Hero, 
de Son Altesse Royale, 300 mille thalers que отъ имени привцл, 300 тысячъ тазеровъ, кото- 
Son Altesse Royale s’engageait à rembourser à рые принцъ обязывается заплатить по всту- 
son avènement au trône. Le prince Henri était uxesin на престолъ. Поручителемъ быль готовъ 
également prêt à signer comme garant. Оп COm- : подвисаться также принцъ Гейнрихъ. Понятно, 
prend que le prince Dolgorouky appuyait cette | что киязь Долгоруковь самымъ энергическимт 
demande de la manière la plus énergique. образомъ поддерживаль эту просьбу. 

Malgré la constance avec laquelle оп l’écar- Но несмотря на то, что его обходятъ при 
tait de toutes les négociations diplomatiques  BChxE дипломатическихт, переговорахъ съ Бер- 
avec la Cour de Prusse, et malgré l'insuccès | линскимъ дворомъ, не смотря на полную ве- 
de ses incessantes demandes, le prince Dolgo- | удачу всфхъ его безчисленныхъ просьбъ, князь 
rouky n'en jugea pas moins possible de se pré- ! Долгоруковъ всетаки считалъ возможнымъ пред- 
senter lui-même pour recevoir en récompense | ставать CaMaro себя къ ваградВ орденомъ Св. 
l'ordre de St. Alexandre Newsky! Александра Невскаго! 

Dans une très humble lettre du 7 (18) mai Во всеподданнфйтелъ письм$ отъ 7 (18) мая 
1773, le prince Dolgorouky se plaint à l'Impé- 1773 года князь ДоагоруыЙ жалуется Huue- 
ratrice de се qu'on lui avait fait un passe-droit parpuB Ba TO, что его пропустили при про- 
en ne le présentant pas jour le rang suivant.  изводствВ вь садующий чнаъ. За это, онъ про- 
C'est pourquoi il prie Sa Majesté de lui conférer | силъ, чтобъ она ему пожаловала орденъ Св. 
l'ordre de St. Alexandre Newsky. Voici la réso- Александра Невскаго. Вотъ’какую резолющию 
lution autographe de l’Impératrice: moxoæuaa собственноручно Императрица: 

»Le prince counait si mal les institutions её’ „Его ятельство такъ худо изволитъ знать 
règlemens de sa patrie qu’il n'est pas parvenu | учрежденя и установленя своего отечества, 
jasqu’à présent à ses oreilles que le corps des | что no ciw пору еще до ушей его He дошзо, 
Ingénieurs (le prince Dolgorouky était général | что инженерный кориусъ (Долгоруковъ быль 
du génie) а une hierarchie à part et ne range | генералъ-инженеръ) особую лию иметь и 
pas avec l'armée; il ne connait pas davantage ‘съ армейской не щитается; онъ и обычай лучше. 
les coutumes, саг on ne sollicite pas des ordres, me зваетъ, ибо о орденахъ, OKPOMB военнаго, 
excepté l'ordre militaire“. | челобитень не подаюгъ“. 

Nous citons ces faits afin de rendre сотшргё-; ИМыЪя въ виду эти обстоятельства, становится 
hensibles les motifs pour lesquels les rapports совершенно понятнымъ, почему вс донесетя 
du prince Dolgorouky se distinguent par leur князя JozropykoBa отличаются  вебывалою 
nullité exceptionnelle et ne touchent pas aux | скудостью содержан1я H нисколько не касают- 
négociations diplomatiques avec la Cour de | CA животрелещущихь дипломатическихь пере- 
Prose d'un si vif intérêt à cette époque. | говоровъ съ Берлинскимъ дворомъ. 


I reste seulement inexplicable pourquoi l'Im- 
pératrice maintint à son poste durant tant @’ап- 
nées ce représentant poursuivi par d'innombrables 
créanciers, et qui n’était respecté ni par le roi, 
ni par ses ministres, ni par le corps diplomatique, 
et pourquoi lui-même ne donna pas sa démission. 
L’honneur, la dignité et les intérêts de la Rus- 
sie n'auraient certainement pu que gagner à sa 
retraite. 

Du reste, le roi de Prusse était très satisfait 


Только непонятнымъ OCTATCA—noueMmy Импе- 
ратрица оставляла князя Долгорукова, npecrt- 
дуемаго безчисленными должниками и неува- 
жаемаго ни королемъ, ни его министрами, ни 
дипломатическимъ корпусомъ, на своемъ посту 
въ продолжене многихъ лфтъ, и почему OBD 
самъ не выходилъ въ отставку. Отъ отставки 
его навЪрно только выиграли бы честь, досто- 
HHCTBO и польза Росси. 

Впрочемъ, король прусскмй быхъ очень до- 


d'avoir auprès de lui un pareil représentant de | воленъ такимъ представителемъ Росси въ Бер- 
№ Russie, et il intercéda à plusieurs reprises | знн% н веоднократно ходатайствовалъ за князя 
en faveur du prince Dolgorouky auprès de l'Im- | Долгорукова предъ Императрицею. Такъ въ 
pératrice. Ainsi, dans un post-scriptum à une dé- ' Postserpt. къ депеш® короля къ графу Сольмсу, 
pèche du roi au comte Solms du 25 avril 1775, | оть 25-го aupb1a 1775 года сказано, между про- 
il est dit entre autres que le prince Dolgorouky | чимъ, что „квязь Долгоруковъ министръ съ HAH- 
est un ministre animé des meilleures intentions | лучшими uambpeniamu и всегда готовый ykp- 


94 


et toujours prêt à consolider le bon accord entre 
la Prusse et la Russie ,Aussi—-ajoute le roi— 
des dispositions si heureuses me paraissent-elles 
des titres très propres à s'attendre à quelque 
marque de satisfaction de la part de son Auguste 
Souveraine“. 

En conclusion, le comte Solms est invité à 
seconder le prince Dolgorouky „еп rendant cette 
justice à un ministre qui a trop de mérite“, dit 
le roi, ,pour que je ne dusse pas être bien aise 
de le conserver toujours à ma Cour“. 


Une semblable protection de la part du roi 


№ 246. 


1778 г. 


пять доброе согзасе между [Ipyccieñ и Poccieñ. 
И воть тая счастливыя вамфреня, продол- 
жаетъ король, „мн кажется, должны служать 
надежнымъ освовашемъ для получевн1я какого 
‚ нибудь знака одобреня со стороны августЪй- 
шей Государыни“. 

Въ заключеше графу Сольмсу поручаегся 
содфйствовать квязю Доагорукову въ этомъ 
ДВлф и „оказать такимъ образомъ должное ми- 
| HHCTPY, у котораго слишкомъ много заслугъ, 
| чтобъ я не могь быть счастливымъ навсегда 
удержать его при моемъ дворв“. 

Takoe покровительство со стороны короля 


de Prusse aurait dû être un puissant motif de | прусскаго должно было служить вовымъ Bhc- 
plus pour qu'on rappelât de Berlin le prince кимъ освовашемъ къ oTossanin изъ Берлина 


Dolgorouky. 


№ 226. 


La façon, dont le Roi de Pologne vient 
de répondre à la déclaration, que je lui 
ai fait remettre par Mon Ministre rési- 
dant à sa Cour le 7 de septembre der- 
nier, de concert avec S. M. l’Impératrice 
de toutes les Russies, et Б. M. l’Impé- 
“ratrice Reine de Hongrie et de Bohème, 
a rendu indispensable la déclaration ulté- 
rieure, que je viens de Luy faire, con- 
jointement avec Leurs susdites Majestés 
et dont voici la teneur. 

Sa Majesté le Во de Prusse, par la 
déclaration, qu’elle a fait présenter à 
Sa Majesté et à la République de Po- 
logne, par son Ministre Résident le Sr. 
de Benoit le 18 de septembre, nécessitée 


| князн Лолгорукова. 
| 


| № 2%. 


|  Bupaxenis, въ которыхъ Король 


| Позьсвй отвфчалъ на декларацию, ко- 


торую я повелЗлъ моему министру, H4- 
ходящемуся при его дворз, вручить ему 
7 сентября по соглашен1ю съ Ея Импера- 
торскимъ Всеросайскимъ Величествомъ 
и Ея В. Императрицею-Королевою Вен- 
герскою и Богемскою, сдЗлали необхо- 
димою послЗднюю декларацю, пред- 
ставленную ему мною совокупно съ 
Ихъ Величествами и которая гласитъ: 

Е. В. Король Пруссый, хекларащею, 
'представленною Е. В. Королю и рес- 
публикф Польской чрезь своего мини- 
‚ стра-резидента, Г. Бенуа, 18-го сен- 
‘тября, вынужденною анархею, которая 





par l’anarchie, qui depuis tant d'années | въ течени многихъ уже J'TE вела го- 
désolait l’état, a fait solemnellement 1&:сударство къ разстройству, объявилъ 
reclamation d’anciens droits et préten- торжественно 0 древвихъ правахъ и 
tions légitimes à la charge de la Répu- справедливыхъ требованахъ своихъ въ 
blique, pour l'équivalent desquels elle отношении республики, для вознаграж- 
s’est mise en possession effective delxenia которыхъ онъ вступилъь въ дАВЙ- 
quelques unes de ses possessions, et a еп' ствительное BAa]'Hie н%которыми изъ 
même tems invité toute la Nation Ро-; польскихъ провинщй, и въ то же вре- 
lonaise en général, à bannir, ou au moins | мя OH приглашалъь всю польскую Ha- 


à suspendre, tout esprit de trouble ouiuix искоренить или по крайней м8рф 


1728 г. № 2%. 95 


de séduction, s’assembler en diète, et dans 
cette représention légale du corps de 18 
République, travailler de concert avec 
S. M. le Roi de Prusse et les deux Cours 
unies avec Elle, aux moyens de rétablir 
solidement chez elle lordre et la tran- 
quillité, et confirmer par des actes for- 
mels et amiables les échanges des titres 
et prétentions de chacune contre l’équi- 
valent, dont Elles viennent de prendre 
possession. 


остановить духЪъ раздора и обольщения, 
собраться въ сейм$ и BE этомъ пред- 
ставительномъ орган республики, въ 
coraaciu съ Е. В. Королемъ Прусскимъь 
и двумя союзными съ нимъ дворами, 
изыскивать средства къ прочному воз- 
становленю порядка и спокойствя въ 
республикВ и утвердить формальными 
и дружественными актами обмЪны 
правъ и требовавй каждой изъ дер- 
жавъ относительно тзхъ областей, во 

влад$е которыхъ онф вступили: 
Таковы были истинный смыслъ и NUL 
tion de cette déclaration, et S. M. 1е| той декларащи, и Е. В. Король Прус- 
Roi de Prusse en attendait patiemment | cxiñ съ терп8вемъ ожидаль справед- 
l'effet juste et nécessaire. ливыхЪ и необходимыхъ посл детвйй. 








Tel était le véritable sens et l’inten- 


C’est avec la plus vive sensibilité,| Къ крайнему прискорбю, онъ полу- 
quelle apprit d’abord, que pour réponse | чилъ сначала cBBABHia о томъ, что въ 
à une telle déclaration, le Roi par ип|отвфть на такую девларащю, Король 
premier mouvement et d’autorité privée, | по первому впечатя нию и только своею 
a fait remettre à son dit Ministre её | личвою властью приказаль сообщить 
rendre publique une protestation, tendante | сказанному посланнику, и объявить 
à infirmer les dits droits et prétentions | публично протестъ, CTpeMaiuifCa къ 
де 5. M. le Roi de Prusse, ainsi que | уничтожению упомянутыхъ правъ и тре- 
la dite prise de possession faite еп son | бовай Его Прусскаго Величества, а 
nom. также къ OTMBHB сдЗланнаго отъ име- 
ни его завладзн1я. 

Съ другой сторовы, съ неменьшимъ 
огорченшемъ Е. В. Король Пруссвый 
узналъ, что польсый народъ, BM'BCTO 
того, чтобы съ полнымъ усердемъ и 
старашемъ заняться созванемъ сейма, 
безъ чего онъ He въ силахъ прочно 
уступить внутренн!е раздоры, ни ус- 
троить весьма настоятельныхъь вопро- 
совъ въ отношен!и своихъ сосЗдей, все 
еще предается тёмъ же обольщенямъ, 
интригамъ и частнымъ интересамъ, ко- 
si désirable de la рых et de la sûreté рые могутъ отдалить наступлене мира 
de ses possessions. ‚и безопасности ихъ владфнй. 

Mais quel est son étonnement et son, Каково же было ихъ удивлеше и He- 
indignation de voir manifesté par 1ез | годоваше при видё обнаруживающагося 


Се n’est pas avec moins de douleur, 
que 5. M. le Roi du Prusse a vu d’autre 
part, que la Nation Polonaise, au lieu 
de se porter avec zèle et affection à la 
convocation d’une diète, sans laquelle 
elle ne peut ni pacifier solidement les 
troubles intérieurs, ni règler les affaires 
si pressantes, qu’elle а avec ses voisins, 
se livre encore à toutes les séductions, 
les intrigues, et les vues d’intérêts par- 
ticulières, propres à éloigner le terme 


. 96 № 346. 1798 г. 
démarches guivies du gouvernement de | въ посл8дующихъ дЪйстызхъ правитель- 
la République le plan funeste de рго-| ства республики пагубнаго нам%рен!я 
longer jusqu'aux tems les plus éloignés, | продлить на отдаленныя времена не- 
la confusion tant, intérieure qu'extérieure | устройства государственныя, какъ вну- 
de l'Etat, de lasser la patience des trois | тренн1я, такъ и внзшн!я; истощить на- 
Puissances voisines, sur la justice, qu'elles | wBpenia трехъ сосфднихъ державъ въ 
reclament de la République, et tâcher ихъ справедливыхъ требовав1яхъ въ от- 
par des lenteurs insidieuses de сош- ношен!и республики и прилагать CTa- 
mettre la légitimité de Leurs droits à ране къ тому, чтобы коварными npo- 
toutes les vicissitudes des événemens. :MezxteHisMA подвергнуть законность ихъ 
°‘правъ BCÉME превратностямъ случая? 

On assemble un conseil, qui n’est ni Собирается совфтъ. который He от- 
assez nombreux, ni assez uni, ni а55е2 | личается ни численностю, ни един- 
autorisé. Оп se sépare sans гбзоаНоп. | ствомъ, ни достаточною власт!ю; собра- 
On en indique un autre; mais сошше! ве расходится не придя ни въ какому 


s’il s'agissait de ГаЙате la plus indif- 
férente pour la Nation, le terme de sa 
convocation est réculé sous les prétextes 
les plus frivoles au de là de toute me- 
sure et sous main on excite les esprits, 
où met en mouvement toutes les cabales 
et les factions, afin d’opposer tous les 
obstacles possibles à la pacification inté- 
rieure et à la négociation demandées par 
les trois Cours. 


Déjà les Ministres respectifs ont fait 
par une seconde déclaration des instances 
itératives auprès du Roi et de la Ré- 
publique pour la convocation d'une diète 
et ont mis sous les yeux de la Cour de 
Varsovie les dangers imminens, qui ré- 
sultent de tant de lenteurs et de dé- 
tours. 


Mais dans une crise aussi dangéreuse 
pour Ja République, 3. M. le Roi de 
Prusse ne voulant pas qu’il puisse Lui 
être imputé aucun des maux ultérieurs, 
que la Pologne peut éprouver, veut faire 


phmenix. Назначается другое собранге, 
но какъ бы р$чь идетъ о BONPOCB со- 
вершенно безразличномъ для народа на- 
чало собран!я отлагается подъ предло- 
гами легкомысленными, превосходящя- 
ми всякую мфру: À между тфмъ подъ 
рукою дфлаются возбужден1я, подима- 
ются повсюду заговоры и парти CE 
цфлью противупоставить всевозможныя 
препятствя какъ по отношен!ю въ вну- 
треннему умиротвореню государства, 
такъ и къ окончаню переговоровъ, 
ожидаемыхъ Тремя державами, 

Уже второю декларащею со стороны 
посланниковъ сдЗланы были вторичныя 
HACTOSHIS, какъ предъ ЁКоролемъ, такъ 
и предъ республикою относительно со- 
зван1я сейма, и при этомъ представ- 
лены были на ycMorpbnie Варшавскаго 
двора TB неизбфжныя опасности, кото- 
рыя должны быть послЗдствемъ такой 
медлительности и такихъ изворотовъ. 

Но въ такое опасное для республики 
время Его Прусское Величество, не 
желая, чтобы имъ могло быть вмнено 
какое либо изъ будущихъ OBACTBIË, KO- 
торымъ можеть подвергнуться Польша, 


17133 г. | Л 226. 97 


un dernier effort, pour vaincre une ор1- | намф$ренъ употребить послВднее ycuaie 
niâtreté aussi inconcevable. къ тому, чтобы побфдить такое непо- 
| стижимое упорство. 

À cet effet S. М. Roi de Prusse renou-| Въ этихъ видахъ Его Прусское Ко- 
velle de la manière la plus forte, et la| ролевское Величество самымъ настоя- 
plus pressante ses instances auprès @ц|тельнымъ образомъ возобновляетъ предъ 
Во! et de la Nation, pour la сопуоса- | Королемъ и народомъ свои требованя 
tion de la diète et la consommation 4’ип! относительно созван!я сейма и оконча- 
arrangement final entre la République | тельнаго соглашеня между республи- 
её les trois Puissances voisines. кою и тремя COCPAHAMH державами. 

Et afin qu'aucune illusion ne puisse! Наконець, въ видахъ того, чтобы ника- 
diminuer aux yeux de la Nation Polo-|Kis обманчивыя мечты не могли ослабить 
paise le poids de cette nouvelle dé- BE глазахъ польскаго народа всю важ- 
marche de 5. M. le Roi de Prusse, elle | ность этой новой попытки со стороны 
fixe un terme jusqu'où seulement, et|E. В. Короля Прусскаго, онъ назна- 
non au delà, elle attendra l’effet, savoir: | чаеть срокъ, до истечен!я котораго и 
pour l’assemblée de la Diète le 1 de're позже oHaro онъ будетъ ожидать ис- 
mars 1773, et pour l’arrangement dé-|uoxnenis, а именпо для CoGpauia сей- 
finitif avec les trois Cours la fin du mois! ма 1-е марта 1773 г. стараго стиля, а 
d'avril suivant: для окончательнаго COTIAMEHIA съ тремя 
державами—конецъ будущаго апр$ля. 

Et ces termes expirés sans que de lai По истечени же этихъ сроковъ, если 
part de la Nation Polonaise il y ait été co стороны польскаго народа не будетъ 
pourvu, 5. M. le Roi de Prusse se dé- приложено къ тому стараний, Е. В. Ko- 
clarant dès à présent dégagée de toute роль Пруссый объявляетъ, что CR на- 
renonciation quelconque portée dans sa стоящаго времени онъ, признавая себя 
première déclaration, employera d’abord | свободнымъ отъ всфхъ уступокъ, сдЪ- 
tel moyen, qu’elle trouvera plus prompt | ланныхъ въ первой его декларащи, 
et plus expédient, pour Бе faire р]еше- | прибфгнетъ къ средствамъ, которыя онъ 
ment justice. ‘признаеть самыми дЪйствительными и 

цфлесообразными для полнаго осуще- 
ствлен1я своихъ правъ. 

Mais comme je n’en suis pas moins con-| Ho TMS не менЪе постоянно пребы- 
stamment dans l'intention de Ме соп-|вая въ HamBpeHix придти къ соглаше- 
former à се que J’ai offert par Ma dite) ню въ томъ, что мною предложено 
déclaration sous les clauses et conditions, | было въ сказанной декларации съ со- 
qui у lont énoncées, Je m’engage envers  блюдешемъ т№хъ услоый и пунктовъ. 
S. М. l’Impératrice de toutes les Виз-| которые въ ней выражены, я обязыва- 
sies ct 5. М. l’Impératrice Reine 4е|юсь въ отношенши Ея В. Императрицы 
Hongrie et de Bohème et promets foi её | Bcepocciäersoä и Ея В. Императрицы 
parole de Souverain, Королевы Венгерской и Богемской и 

честю и словомъ Государя: 


© 


98 


Que dès aussitôt que soit par l'effet 
que pourra faire cette déclaration ou 
autre moyen quelconque, Nous aurons pu 
obtenir du Roi et de la République de 
Pologne, les actes de cessions et de 
renonciations, que Nous avons demandés, 
Je me contiendrai religieusement quant 
à Mes acquisitions en Pologne, dans les 
bornes des stipulations contenues sur ce 
sujet dans la convention, signée en Mon 
Nom à St. Pétersbourg, le 25 de juillet 
de l’annéc dernière. 

En foi de quoi Га signé de Ma Main 
le présent acte. 

Fait à Berlin, ce 30 janvier 1773. 


Frédéric. 


№ 227. 


1171, 20 mars(lavril). Traité d'alliance 
avec la Prusse confirmant les alliances 


précédentes et la convention secrète du 
31 mars 1764. 


№ 228. 


177%, 2 (13) avril. Acte conclu avec 
la Prusse concernant les affaires de la 
Pologne. 


En août 1773, le comte Tchernichew, de pas- 
sage par Berlin, fut honoré d'un long entretien 
avec Frédéric le Grand. Le roi lui parla d’abord 
de la Pologne et lui démontra que, dans le par- 
tage, il n’avait pas reçu tout ce à quoi il avait 
droit, et qu'il aurait désiré avoir. Néanmoins il 
était satisfait. Ensuite l'entretien passa aux re- 
lations avec l’Autriche et à la guerre russo- 
turque nonencore terminée. ,Il est certainement 
désirablc“, dit le roi au comte Tchernichew, 
hque vous concluiez la paix avec les Turcs, sans 
le concours des autres; mais dans le cas où ce 


№ 227—4228. 


1977 г. 


Что если въ силу этой декларации 
или же другимъ какимъ либо способомъ 
мы получимъ оть Короля и республики 
Польской TB акты уступки и отречения, 
которыхъ мы требовали, я по отношен1ю 
въ моимъ пр!обрЗтенямъь въ Нольш 
сохраню свато TB условленные предФлы, 
которые означены по этому предмету 
въ конвенщи, подписанной отъ нашего 
имени въ С.-ПетербургВ 25-го ïtosn 
истекшаго года. 

Во ysBpenie чего подписанъ мною 
собственноручно сей актъ. 

Учинень въ БерлинЪ, 30 января 
1773 года. 


Фридрихъ. 


№ 227. 


191%, 20-го марта (1-го anpbua). 
Союзный трактать съ Прусс1ей, под- 
тверждаюний прежде заключенные CO- 
юзы и секретную конвенщю отъ $3]-го 
марта 1764 года. 


№ 228, 


199%, 2-го (13-го) апрёля. Актъ, 
заключенный съ Прусс1ей относительно 
Польши, 


Въ август 1773 года графъ Чернышевъ былъ 
про$здомъ въ Берлин и былъ удостоевъ иро- 
должительнаго разговора со стороны Фридри- 
ха В. Король говорнлъ сначала о Польшф и 
доказывалъ, что при раздлВ онъ не получил 
всего того, на что иметъ право и чего желалъ 
бы имфть. Но несмотря на то, онъ доволенъ. 
Зат$иъ разговоръ перешелъь па отношен1я къ 
Австр!и и неоконченную русско-турецкую вой- 
ну. „Копечно-де желательно“, сказалъ король 
графу Чернышеву, „чтобъ вы оной (миръ съ 
Турками) безъ похощи другихъ сдфлали, по въ 


1777 г. 


serait impossible, il faudra recourir aux Autri- 
chiens, car vous pouvez être parfaitement sûrs 
qu'il désirent vivement intervenir dans la guerre 
actuelle. Mais ils veulent qu'on les en prie beau- 
coup et beaucoup. Leur appétit pour recouvrer 
Belgrad et tout ce qu'ils ont perdu dans la der- 
nière guerre, est inoui; mais on пе peut les у 
amener que par d'instantes prières“. 


Je connais de près cette Cour,“ ajouta Fré- 
déric, ,et vous la décrirai brièvement: l’Empe- 
reur est un jeune homme, impatient de s'illustrer, 
mais honnète et ferme. Il faut lui rendre cet 
hommage. Sa mère est une comédienne comme 
il y en a peu. Kaunitz n'est pas seulement double, 
et triple, mais quadruple“. 

C’est dans ces termes que Tchernichew rend 
compte de son entretien avec le roi, dans une 
lettre adressée le 7 août 1773 au comte Panine. 
L’irritation du roi de Prusse contre la conduite 
des Autrichiens dans l'exécution de la conven- 
tion de juillet 1772, était en grande partie par- 
tagée par la Cour de Russie. L'Impératrice Ca- 
therine et le comte Panine trouvaient également 
que les Autrichiens s'étaient agrandis sans cé- 
rémonie aux dépens de la Pologne bien au-delà 
de се qu'il convenait en vertu de l'entente établie. 
Le roi de Prusse insistait sur son droit à l'égard 
de la ville de Dantzig, et quand les troupes autri- 
chiennes occupèrent la ville de Brody, le comte 
de Solms réclama une nouvelle extension de la 
part de la Prusse (Lettre de Solms au comte 
Panine du 1 septembre 1773). 


L'Impératrice et le comte Panine ne purent 
pas adhérer sans réserve au point de vue de la 
Cour de Berlin. Dans une note du 30 mars 1773, 
le comte Panine s'efforça de démontrer au comte 
Solms, que les prétentions de la Prusse sur la 
rivière Netze et les villes de Dantzig et de Thorn 
étaient exagérées. Les trois puissances contrac- 
tantes devaient se maintenir sur le terrain de 
la convention conclue entre elles relativement à 
la Pologne, et ne pas donner aux autres gou- 
vernements le moindre motif pour douter de leur 
entière unanimité. 

Frédéric le Grand ne pouvait pas admettre ce 
point de vue au sujet des prétentions qu'il met- 
tait en avant. L'opinion du roi fut formulée 
avec précision par son frère le prince Henri qui, 
en 1776, devint une seconde fois l'hôte de l’Im- 
pératrice Catherine II. Dans une notice, intitu- 
lée: ,Sentiment particulier du prince Henri de 
Prusse sur l’arrangement des limiete prussiennese 


№ 227 —228. 





99 


случа$ невозможности кь Австрйцамъ прибЪг- 
вуть будетъ надобно, буде о томъ совершевно 
‚ УвЗрены, что они въ нынфшнюю войну вм$- 
шаться крайне желаютъ. Но желаютъ, чтобъ 
BH HXB о томъ мвого да и много просили. Апне- 
тить-де у нихъ весказанной возвратить D'ha- 
градъ и потерлнное въ прошлую войну; но безъ 
усиленной просьбы до того довести ихъ не 
можно“. 

„Я-де этотъ (BBHCKIA) дворъ коротко знаю“, 
сказалъ Фридрихъ П, „и вамъ вкратц$ опишу: 
цесарь—человфкъ молодой, нетерп®ливъ, себя 
прославить желаетъ, но честной и твердой. Ci 
честь отдать должно. Мать такая комедантка, 
какой нфтъ. Кауницъ ве токмо double, triple, 
но quadruple“. 

Въ такпхъ выражен1яхъь передаетъ графъ 
Червышевъ, въ письмВ на имя графа Н. H. 
Павива, отъ 7-го августа 1773 года, свой раз- 
говоръ съ королемъ прусскимъ. Возэмущене 
короля прусскаго по поводу поведен1я АвстрИй- 
цевъ, при исполнен1и польской конвенщи 1772 
года, въ значительной степенн раздВлалось рус- 
скимъ праввтельствомъ. Императрица Екате- 
рина П нп графъ Панинъ равнымъ образомъ 
находили, что АвстрАйцы самымъ безцеремон- 
нымъ образомъ захватили себз больше насчетъ 
Польшы, Ч$мъ имъ слфдовало на основави со- 
стоявшагося соглашеня. Король пруссый на- 
станвалъ на своемъ прав на городъ Данциг, 
и когда австр1йсвя войска заняли городъ Броды, 
графъ Сольмсъ настанвалъь на новомъ увеличе- 
ни прусской доли (Письмо Сольмса къ графу 
Панину отъ 1-го сентября 1773 г.). 

Императрица и графъ Панинъ не могли без- 
уезовно принять точку зрФн1я Берлинскаго 
двора. Въ нот оть 30-го марта 1773 года 
графъ Панинъ старался доказать графу Сольмсу, 
что пруссмя претензи относительно р%ки 
Нетце и городовъ Данцига и Торна слишкомъ 
велики. Вс} три договаривающаяся державы 
должны строго держаться на лочв$ заключен- 
ной между ними относительно Польши конвен- 
ши и не давать другимъ правятельствамъ ни 
малЬйшаго повода сомнфваться въ полномъ ихъ 
единодупйи. 

Фридрихъ В. пе могъ согласиться съ такимъ 
взглядомъ на предъявленныя имъ требован!я. 
Взглядъ короля былъ весьма опредфлевно вы- 
раженъ братомъ его, припцемъ Генрихомъ, ко- 
торый въ 1776 году вторично былъ гостемъ 
Императрицы Екатерины 1. Въ запнск%, 03a- 
тлавленной „частное мн%н!е принца Генриха 
Прусскаго относительно устройства прусскихъ 





La 
e 


100 № 297—228. 1727 г. 


en Pologne“, et remise au comte Solms еп avril ' границъ въ Польш$“ и врученной графу Сольмсу 
1776, les droits du roi de Prusse sur Danzig sont | въ апрфл$ 1776 года, вновь утверждается право 
de nouveau affirmés et la nécessité d'en finir | прусскаго короля на Данцигь и доказывается 
avec l'affaire polonaise est démontrée. необходимость покончить съ польскимъ M'ÉAOM. 

Sur ce dernier point l’'Impératrice Catherine П| Въ этомъ пося$днемъ пункт совершенно 
était entièrement d'accord avec Frédéric. Dans ' были согласны какъ Императрица Екатерина II, 
une lettre du 28 mai 1774, elle conseille au roi, | такъ и Фридрихъ В. Императрвца, въ письм% отъ 
de la manière la plus instante, de s'unir à elle | 28-го мая 1774 года, настоятельн®йшимъ обра- 


pour accélérer autant que possible l'issue de 
l'affaire polonaise, afin de consolider la tran- 
quillité de la Russie et de la Prusse. Dans ce 
but, il était indispensable que le roi s’abstint 
de compliquer la question par ses prétentions. 


Le roi de Prusse était, au fond, tout-à-fait 
d'accord avec l’Impératrice. Il ne désirait éga- 
lement dans aucun cas, une rupture avec l’Au- 
triche et conseillait à la Russie de hâter la con- 
clusion de la paix avec la Turquie, en rappe- 
lant que le partage de la Pologne avait été eñtre- 
pris précisément dans le but d'arrêter l'hostilité 
de l'Autriche contre la Russie. (Dépêche au 
comte Solms du 12 juillet 1774). Mais en même 
temps, le roi se croyait obligé d'indiquer le 
danger dont la Russie et la Prusse étaient mé- 
nacées par , l'appétit autrichien“ et par ,le plus 
fourbe des mortels“—le prince de Kaunitz. 

D'après les paroles du roi de Prusse, l'Autriche 
n'était pas satisfaite de ses acquisitions aux dé- 
pens de la Moldo-Valachie, elle rêvait d'ac- 
quérir la Vénétie et conspirait en ce moment 
contre la Bavière. La Russie ct la Prusse devaient 
prendre des mesures de précaution. (Le roi au 
comte Solms le 14 mars 1775). 

Cependant les représentations pressantes de 
l'Impératrice agirent enfin sur le roi de Prusse. 
Dans une dépêche au comte Solms du 6 août 
1776, il déclare que, par égard pour l’Impéra- 
tricc, il sacrifie en faveur des l’olonais une par- 
tie considérable de ses droits légitimes. Mais il 
ne consent à ce grand sacrifice que dans la ferme 
conviction que l'Impératrice réalisera son voeu 
le plus cher et consentira en revanche à pro- 
longer jusqu'à l’année 1790, l'alliance défensive, 
dont le terme expire en 1780. 


„Уи mon âge avancé“, écrivit-il au comte 
Solms le 6 d'août 1776, ,je ne saurais en effet 
compter de pousser encore fort loin ma carrière, 
et ce scrait assûrement une très grande conso- 
lation pour moi, et le plus riche héritage pour 
mon neveu, que de lui transmettre la prolonga- 
tion de ce traité d'amitié et d'alliance avec la 
Russie jusqu'à l’année 1790“. 


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зомъ COBBTYETE королю соединиться съ вею 
для скорфйшаго окончан1я польскаго дЗла, ко- 
торое угрожаетъ спокойствю Poccit и Прус- 
сн. Въ виду этой пфли необходимо, чтобъ ко- 
роль не затруднялъ благополучнаго окончан1я 
польскихъ XIE увеличешемъ своихъ претензий. 

Король пруссый быль въ сущности совер- 
шенно согласенъ съ Императрицею. Овъ также 
ни BB какомъ случа не желажь разрыва съ 
АвстрИЙцами и совфтовалъ Poccix посп®шить 
заключешемъ мира съ Туршей, напоминая, что 
вфдь только съ ц8лью остановить ABCTPIiD въ 
своей враждЪ къ Росси былъ предпринятъ раз- 
ДЪлъ Польши. (Денеша кт, графу Сольмсу отъ 
12-го 1юля 1774 г.). Но въ то же время король 
считалъ себя обязаннымъ указать на ту опас- 
ность, которая угрожаеть Poccin и Пруссш 
оть „австрйскаго анпетита“ и „нанболВе хит- 
раго изъ всфхъ смертныхъ“— князя Кауница. 

ВЪфнекюй дворъ, но словамъ короля прусскаго, 
недоволенъ своими пробрфтенямн насчеть 
Молдави п Валахш, но м$фтить еще npio6pt- 
сти Венещю и въ настоящее время куетъ оковы 
насчеть Бавари. Poccia и Прусея обязаны 
привять мфры предосторожностя. (Король къ 
Сольмсу 14-го марта 1775 года). 

Однако, настоятельныя представления Hune- 
ратрицы, ваконецъ, подЪфйствовали на короля 
прусскаго. Денешею къ графу Сольису отъ 
6-го августа 1776 гола, онъ заявляетъ, что изъ 
ysaxenia къ Императрицв онъ жертвуетъ на 
пользу Поляковъ значительную часть CBOHXE 
весомнфнныхь законныхъ правъ. Но OF со- 
глашается на эту великую жертву только въ 
упован!и, что Императрица исполнить его ду- 
шевное желане и согласится за это продолжить 
до 1790 года трактатъ оборонптельнаго союза, 
срокъ которому истекаетъ въ 1780 году. 

„ИмЪя въ виду мою старость“, писалъ ко- 
роль, 6-го августа 1776 г., графу Сольису, 
„я не могу дфйствительно разсчитывать еще 
долго продолжать мою жизнь и въ самомъ хвлЬ 
для меня будетъ весьма большимъ утфшешемъ, 
a для моего племянника нанлучшимъ наслфд- 
ствомъ—оставить ему продолжеше этого трак- 
тата дружбы и союза съ Росаею до 1790 года“. 


1939 г. 


Се voeu du roi fat pris en considération par 


l’Impératrice. Le 20 mars 1777 fut conclu un 


nouveau traité d'alliance, confirmant la force 


obligatoire des traités d’alliance précédens et de 
la convention secrète de 1764 (№ 227). 


De plus, le 13 avril de la même année un 
acte fut signé par l'Impératrice et le roi de 
Prusse, par lequel les deux parties contractantes 
se garantissaient mutuellement l'exécution des 
conventions conclues avec la Pologne (№ 228). 


№ 227, 


Au nom de la très Sainte et indivi- 
sible Trinité. 


S. М. l’Impératrice de toutes les Rus- 
sies et S. M. le Во de Prusse, en re- 
fléchissant sur leurs intérêts mutuels 
avec cette attention, qu’elles doivent 
au bien et à la prospérité de leurs Мо- 
narchies, et se communiquant entre Elles 
leurs idées et leurs sentimens sur l’ave- 
nir avec une confiance fondée sur Гап- 
cienne amitié, ГаШапсе intime et les 
engagements divers, qui subsistent entre 
Elles, sont démeurées d'accord, qu'il 
existe actuellement des circonstances et 
des évènements d’une nature si grave, 
qu'à peiné est il permis à l'esprit 
humain d’en prévoir le dénouement, mais 
que toutefois, on ne saurait se dissi- 
muler, qu'il en résultera, si non une 
dissolution totale, au moins une altéra- 
tion prodigieuse dans les affaires du sys- 
tème général de l’Europe, laquelle ne 
manquera pas d’influer directement ou 
indirectement sur la paix, le bonheur 
ou les avantages de leurs états, et con- 


№ 227. 


101 


Это желане короля прусскаго было уважено 
Императрицею. 20-го марта 1777 года былъ за- 
ключенъ новый союзный ARTE, подтверждающий 
обязательную силу прежде заключенныхъ со- 
юзныхъ трактатовъ и секретной конвенщя 
1764 года (№ 227). 

КромЪ того, 13-го anphaa того же года быль 
подиисанъ AETR, которымт, Императрица п ко- 
роль пруссюЙ обязались гарантировать другъ 
другу коввенщи, заключенныя ими съ Поль- 
шею (№ 228). 


№ 227, 


Во иия пресвятой и нераздВльной 
Троицы. 


FE. В. Императрица Веероссйская и 
Е. В. Король Прусеюй, обеудивъ ихь 
обоюдные интересы съ т$мъ внимантемъ, 
которое подобаетъ блату и преуспВя- 
ню ихъ монарх и сообщивъ другъ 
другу свои мысли и чуветва о предетоя- 
щемъ будущемъ съ довзремъ, основан- 
нымъ на прежней дружбЪ, TÉCHOME 
союз и различныхъ обязательствахъ 
между ними существующихъ, пришли 
къ соглашен!ю, что въ настоящее время 
представляются обстоятельетва и собы- 
тя столь важнаго свойства, что чело- 
в®ческому разуму едва ли представляется 
возможность предвидЗть ихъ развязку, HO 
что во всякомъ случа нельзя екрывать 
передъ собою, что изъ сего произой- 
детъ, если не совершенное разложене, 
то по крайней MBpB страшное измЗне- 
не д®ль въ общей систем европейской, 
которое неминуемо будетъ вмять посред- 
ственно или непосредетвенно на MP, 
благоденстве и выгоды государетвъ, и 


sidérant combien il leur seroit préjudi- ! принимая въ соображене сколь было 
ciable, si dans cette confusion et cette | бы предосудительно, если бы при семт 
dislocation future des choses, leur propre | предстоящемъ смятении! и распаденш 
système à Elles ne se trouvait pas lié|nopaxea, ихъ собственная Cucrema не 


102 № 227. 1774 г. 


et consolidé de façon à pouvoir faire | была бы связана и утверждена на 
face à tout, Elles ont jugé d’un сот-! столько, чтобы встр$тить всякую слу- 
шоп accord, qu’il serait aussi salutaire чайность, они признали съ общаго со- 
qu’indispensable, de convenir dès à ргё- | глася, что было бы столь спасительно 
sent de la prolongation de leur traité | сколько и неизбЪжно условиться въ на- 


d'alliance défensive et de tous autres 
engagemens, subsistans entre Elles avec 
l'insertion de tels articles, qui seront 
jugés nécessaires, pour que le sens, la 
force et la valeur du dit traité et des 
autres engagemens corresponde et soit 
approprié plus exactement à l’état pré- 
sent de leurs affaires et possessions. 


Et à cet effet leurs dites Majestés 
ont choisi et nommé Leurs ministres plé- 
nipotentiaires savoir, 5. M. Impériale 
de toutes les Russies le sieur Nikita 
comte de Panin, son conseiller privé 
actuel, sénateur, chambellan actuel et 
chevalier des ordres de St. André, de 
St. Alexandre Newsky et de Ste. Anne, 
et le sieur Jean comte d’Ostermann, son 
vice-chancelier, conseiller privé et che- 
valier de l’ordre de St. Alexandre New- 
sky et de celui de Ste. Anne; 

et S. M. le Roi de Prusse le sieur 
Victor Frédéric comte de Solms, son 
chambellan actuel, conseiller privé de 
légation et envoyé extraordinaire et mi- 
nistre plénipotentiaire à la Cour de В. М. 
Impériale, chevalier de l’ordre de l’aigle 
noir et de celui de St. Alexandre Newsky; 

lesquels ministres plénipotentiaires, 
après s'être communiqué et avoir échangé 
leurs pleinpouvoirs trouvés en bonne et 
due forme, en se conformant aux vues 
et intentions de leurs Souverains respec- 
tifs, tant pour la prolongation du dit 
traité et autres engagemens, que pour 


стоящее время о продолжени ихъ союз- 
наго оборонительнаго трактата и дру- 
гихь существующихь между ними обя- 
зательствъь CO включешемъ такихъ ста- 
тей, которыя признаны будутъ необхо- 
димыми для того, чтобы емыслъ, сила и 
значене упомянутаго трактата и другихъ 
обязательствь соотв тствовали и прим$- 
нялись боле точнымъ образомъ къ ны- 
нЪшнему положеню HXB дёль и вла- 
ДЪНИЙ. 

Съ этою цлию Ихъ упомянутыя Вели- 
чества избрали и назначили своими пол- 
номочными министрами, именно: Е. В. 
Императрица Всероссийская графа Ни- 
киту Панина, своего Д. Тайнаго Corbr- 
ника и кавалера орденовъ св. Андрея, 
св. Александра Невскаго и св. Анны и 
графа Ивана Остермана, своего Вице- 
Канцлера, Тайнаго Совфтника и кава- 
лера орденовъ св. Александра Невскаго 
и св. Анны; 


А Е. В. Король Пруссый графа 
Виктора Фридриха Сольмеа, своего Д. 
Камергера, Тайнаго легацтоннаго совЪт- 
ника и чрезвычайнаго посланника и 
полномочнаго министра при Император- 
скомъ Е. В. Дворз, кавалера орденовъ 
Чернаго Орла и Александра Невскаго. 

Каковые полномочные министры, по 
сообщении и O6MBHB ихъ полномоч, 
найденныхъ въ доброй и надлежащей 
форм, соображаясь съ видами и нам - 
peniaMH своихъ Государей, какъ для 
продолжен1я сказаннаго трактата и дру- 
гихъ обязательствъ, такъ и для желае- 


1727 г. 


leur appropriation désirée aux affaires 
et possessions présentes, sont convenus 
des articles suivants. 


ARTICLE I. 


Les deux hautes Parties contractantes 
déclarent solemnellement, qu'Elles pro. 
longent pour huit années leur traité 
d’alliance défensive du 12 du mois d’oc- 
tobre de l’année 1769 renouvellé alors 
sur le pied du traité aussi d'alliance 
défensive du 31 mars 1764, ensemble 
les six articles secrets et l’article séparé, 
appartenant au dit traité, aura le dit 
traité avec les six articles secrets et 
l’article séparé. sa force et valeur dès à 


présent en toutes ses clauses, conditions 


et engagemens tout comme s'il était 
inséré ici mot pour mot, et durera huit 
ans, à compter du 31 mars de l'année 1780 
c'est-à-dire du jour de l'expiration du 
terme fixé à son renouvellement précédent. 


Pareillement tous les engagemens ré- 
sultant de la convention secrète du 31 
mars 1764 avec son article séparé, du 
celle du 27 avril 1767, de celle du 10 
février 1772, de l’article séparé et plus 
secret y Joint, et d’une autre сопуеп- 
tion du même jour sont déclarés sub- 
sister dans toute leur force et valeur, 
tout comme si les dites conventions et 
articles séparés зе trouvaient insérés ici 
mot pour mot. 


ARTICLE П. 


S. M. le Roi de Prusse déclare que 
sa garantie promise par l’article VI se- 


№ 227. 


103 


маго примЗненя ихъ къ настоящимъ 
дФламъ и BIAXBHIAMB, согласились на 
селВдуюния статьи. 


Статья I. 


06$ высомя договариваюцаяся сто- 
роны обтъявляютъ торжественно, что он% 
продолжають на восемь JTE дФйстые 
ихъ союзнаго оборонительнаго трактата 
оть 12-го октября 1769 года, возобнов- 
леннаго тогда также на OCHOBAHIH союз- 
наго оборонительнаго трактата отъ 31 
марта 1764 года BMBCTB съ шестью се- 
кретными статьями и отдфльною статьею, 
принадлежащею къ упомянутому трак- 
тату—да будегь имфть силу сказанный 
трактатъ, CB шестью секретными стать- 
ями и отдфльною статьею, съ наетоящаго 
времени во BCBX'E своихъ опредЗленляхъ, 
усломяхъ и обязательствахъ, какъ бы 
онъ былъ включенъ здЪесь отъ слова до 
слова и продолжится восемь JBTE, счи- 
тая съ 31 марта 1780 года, то есть со 
дня истеченя срока опредЗленнаго при 
предшествовавшемъ его возобновлени. 

Равнымъ образомъ вс обязательства, 
истекающия изъ секретной конвенщи 
31-го марта 1764 года съ его отдЗль- 
дВльною статьею, таковой же OTB 27 
апрЪля 1767 года, таковой же оть 10 
февраля 1772 года съ OTABALHOË статьею 
и совершенно секретною статьею къ 
ней приложенныхъ и другой конвен- 
ци отъ того же числа, объявляются 
существующими во всей ихъ CHI и 
значени, какъ бы сказанныя конвенщи 
и отдЪльныя статьи находились здЪсь 
включенными отъ слова до слова. 


Статья Il. 


Е. В. Король Прусеюй объявляетъ, 
что его гарантя, обфщанная по У] 


104 


cret du Traité d’alliance pour les Etats 


d'Allemagne de 5. A. I. le Grand Duc| 


de toutes les Russies, s’entend aussi de 
Расе de cession, qu'en à fait Son А]- 
tesse Impériale comme étant l'exercice 
de son droit éminent de propriété, et 
sera en outre la dite garantie du jour 
de la signature du présent acte de prolon- 
gation, transportée et acquise à la ligne 
cadette de Holstein, et nommément à 5. А. 
le duc Frédéric Auguste, Evêque actuel 
de Lubec, ses héritiers et successeurs, 
pour être le dit Duc Frédéric Auguste, 
ses héritiers et successeurs, ainsi que 
ses Etats actuels les comtés d’Olden- 
bourg et de Delmenhorst, récemment 
érigés en Duché, entièrement surrogés 
par rapport à la dite garantie au lieu et 
à la place du duc et du duché de Holstein. 


ARTICLE III. 


Pour ne pas exciter la jalousie des 
autres puissances contre la prolongation 
de lalliance des deux Monarchies, les 
deux hautes parties contractantes sont 
convenues de tenir secret le présent 
acte, de ne s’en ouvrir à qui que soit, 
jusqu'à ce qu’Elles jugent d’un commun 
accord, que Île bien de leurs affaires 
n'exige plus une pareille précaution. 


ARTICLE IV. 


Le présent acte sera ratifié et les ra- 


№ 227. 


1771 г. 


стать$ секретнаго союзнаго трактата 
для германскихъ влад! E. И. В. Ве- 
ликаго Князя Всеросайскваго, разумЪется 
также по акту: объ уступк$, сд$лан- 
ному Е. И. Высочествомъ какъ выпол- 
ненше его неоспоримаго права собетвен- 
ности, и сверхъ того упомянутая гаран- 
пя, CO дня подписан1я настоящаго акта 
о продолжени, перенесена и приевоена 
младшей лини Гольштинскаго Дома, а 
именно Е. В. Герцогу Фридриху Авгу- 
сту, нынфшнему епископу Любекскому, 
его наслфдникамъ и преемникамъ для 
замфны упомянутаго Фридриха Августа, 
его наслздниковь и преемниковъ, а 
также его нынфшнихъ владЪ в графетвъ 
Ольденбургскаго и Дельменгорста, не- 
давно переименованныхъ въ герцогство, 
BB цфломъ COCTABB по OTHOMEHIN KF 
сказанной гаранти BMBCTO герцога и 
герцогства Голштинскаго. 


Статья Ш. 


Дабы не возбудить ревности другихъ 
державъь противь продолжен1я союза 
двухъ государствъ, об BHCOKIA дого- 
варивающляея стороны согласились со- 
хранять настояпий актъ въ секретВ н 
пе открываться въ томъ кому бы то ни 
было, до T'ÉXE поръ пока OH не найдуть 
еъ общаго соглася, что благополуще 
ихъ дфлъ не потребусттъ далЗе подобной 
предосторожности. 


Стлтья IV. 


Пастоящий актъ будетъ ратификованъ 


tifications échangées ici dans l’espace 4е|]и ратификащи обмЪнены будуть здВеь 


six semaines ou plutôt, si faire se pourra. 


En foi de quoi etc. 
Fait à St. Pétersbourg, le 20 mars 1777. 





въ продолжене шести HEXBIB или и 
ранЪе, если окажется возможнымъ. 
Въ увфрене чего и т. д. 
Въ С. Петербург$, 20 марта 1777 г. 


(L. S.) Comte №. Panin. (Е. $.) У.Е. comte | (М. П.) Гр. Н. Павинъ. (М. П.) Гр. В. Ф. 


(L. S.) Comte Г. d'Osterman. de Solms. 


(M. IL.) Гр. И. Остермавъ. Сольмеъ. 


1774 г. 


№ 228. 


Conséquemment aux engagements entre 
Nous, la Cour de Pétersbourg et celle 
de Vienne d’une part, et la République 
de Pologne de l’autre, П aurait été 
respectivement nommé des commissaires 
pour la dislimitation des possessions de 
chacune des dites trois puissances et de 
celles de la dite République, et le 4 du 
mois de juillet de l’année 1775 les com- 
missaires nommés du côté de S. M. 
l’Impératrice de Russie et ceux de la 
Sérénissime République sont convenus, 
ont arrête et fixé par un acte de conven- 
tion la démarcation des limites des pos- 
sessions de S. dite M. Impériale et de 
celles de la République; pareillement le 
11 (22) d'août de l’année 1776, les plé- 
nipotentiaires nommés de Notre côté, et 
ceux deS. M. le Roi de Pologne, sont con- 
venus, ont arrêté et fixé par un acte de con: 
vention la démarcation des limites de Nos 
possessions et de celles de la République. 

Mais comme faute d’une autorisation 
suffisante aux commissaires et plénipo- 
tentiaires de la République, et par une 
suite des formes de son gouvernement, 
la ratification des dits deux actes de 
Convention ne pouvait s’ensuivre et être 
donnée qu’à une Diète assemblée le 15 
(26) d'août de l’année 1776, la conven- 
tion de démarcation de 5. M. l’Impé- 
ratrice de toutes les Russies avec la 
République a été ratifiée, et il a été 
donné une autorisation au roi de Po- 
logne pour la ratification de celle, con- 
clue avec Nos plénipotentiaires, après 
que les commissaires respectifs auront 
fixé l'alignement des limites; 


№ 228. 


105 


M 28. 


ВелЪдстые обязательствь принятыхъ 
между Нами, Дворомъ С.-Петербург- 
скимъ и ВЗнскимъ, съ одной стороны, 
и Республикою Польскою, съ другой, 
надлежало обоюдно назначить комми- 
саровъ для разграничен!я владВЙ каж- 
дой изъ сказанныхъ трехъ державъ и 
владфнй упомянутой республики и 4-го 
тюля 1775 года коммисары, назначен- 
ные со стороны Е. В. Императрицы 
Всероссейской и коммисары свЁЗтлйшей 
республики согласились, постановили 
и опредЗлили актомъ конвенщи озна- 
чене границъ между влад$нями Ея 
И. Величества и влад8н!ями республики, 
таковымъ же образомъ 11-го (22-го) ав- 
густа 1776 года, уполномоченные CE 
Нашей стороны и уполномоченные E. В. 
Короля Польскаго согласились, поста- 
новили и опредфлили актомъ конвенщи 
означене границъ между Нашими вла- 
KBHIAMH и владЪн1ями республики. 

Но какъ за неим$емъ достаточныхъ 
полномоч1й со стороны коммисаровъ и 
уполномоченныхъ республики и вел$д- 
сте установленныхъ формъ ея прав- 
леня ратификащя упомянутыхъ двухъ 
конвенщй могла послЗдовать и учинить- 
ся только на Сейм республики и дЪй- 
ствительно на Сейм, собравтемся 15-го 
(26-го) августа 1776 года, конвенщя о 
разграничении между Е. В. Императри- 
цею Всероссйскою и республикою была 
ратификована и дано было полномоче 
Королю Польскому для ратификации кон- 
венщи, заключенной съ нашими упол- 
номоченными, посл того какъ комми- 
сары, съ той и другой стороны, опредЗ- 
лять пограничную черту; 


106 


Sur quoi S. М. l’Impératrice de toutes 
les Russies considérant ainsi que Nous, 
qu’il Nous importe de Nous prémunir 
contre toute incertitude sur la ratifica- 
tion de Notre convention des limites 
ainsi différée, et sur l'exécution de Nos 
dites Conventions, et cela se trouvant 
parfaitement analogue, tant à l’amitié 
qui Nous unit, qu'à Nos engagements 
originaires sur les affaires de Pologne, 


Nous Nous promettons foi et parole 
de Souverain par le présent acte, signé 
de Notre main: que ne voulant pas, que 
Nos dits actes de démarcation, savoir celui 
де 5. M. l’Impératrice de Russie ratifié 
à la dite Diète, assemblée le 15 (26) 
d'août de l’année 1776, et le Nôtre, 
lorsqu'il aura été ratifié par le Roi de 
Pologne, ainsi que ce Prince y а été 
autorisé par la dite Diète, après que 
l'alignement des limites aura été réglé 
et fixé par les commissaires respectifs, — 
puissent être sujets à quelque incertitude, 


Nous Nous déclarons mutuellement, 
que Nous les reconnaissons comme par- 
faits et consommés, et Nous Nous en 
promettons et garantissons solemnelle- 
ment l’exécution par le présent cengage- 
ment réciproque, échangé entre Nous. 


En foi de quoi Nous l’avons signé de 
Notre main. . 


Fait à Berlin, le 13 d'avril 1777. 
Frédéric. 


X 228. 


1747 г. 


Почему Е. В. Императрица Bcepoc- 
сйская подобно Намъ принимая въ со- 
ображеше, сколь для насъ важно пре- 
дохранить себя противъ HEU3BBCTHOCTH 
относительно отложенной такимъ обра- 
зомъ ратификаци о разграничени, à 
также относительно выполнен1я упомя- 
нутыхъ Нашихъ конвенщй и находя Cie 
совершенно согласнымъ какъ съ друж- 
бою Насъ соединяющею, TAKE и съ xa- 
шими основными обязательствами по 
двламъ Польши, 

Мы обзщаемся вЪфрою и словомъ Го- 
сударя настоящимъ актомъ, подписан- 
нымъ Нами собственноручно: что не 
желая, чтобы наши упомянутые де- 
маркацонные акты, à именно конвен- 
mia Ея В. Императрицы Всеросайской, 
ратификованная на упомянутомъ Сейм%, 
собравшемся 15-го (26-го) августа 1776 
года, и Наша, какъ только она будетъ 
ратификована Королемъ Польскимъ, 
какъ на то сей Государь былъ уполно- 
моченъ сказаннымъ Сеймомъ посл на- 
значешя и опредзлен1я обоюдными ком- 
мисарами пограничной лини, —могли бы 
быть подвергнуты какому либо оспари- 
ван!ю, 

Мы объявляемъ обоюдно, что мы ихъ 
признаемъ совершившимися и закончен- 
ными, и мы обЪщаемъ и торжественно 
гарантируемъ ихъ исполнен!е настоя- 
щимъ взаимнымъ обязательствомъ, обмЪ- 
неннымъ между Нами. 


Въ увёреше чего Мы cie подписали 
собственноручно. 


Въ Берлин®, 13-го апрфля 1777 г. 


Фридрихъ. 


1581 r. 


№ 229. 


107 


1749, 13 mai. Acte de garantio par! 1749, 13-го mas. Актъ гарант!и Poc- 


la Russie du traité et de la convention, 

conclus le même jour à Teschen entre 

l'Autriche, la Prusse et les autres puis- 
881068 germaniques, 


(У. tome II, № 35, page 61 et suiv.). 


№ 229. 


1781, 8 (19) mai. Acte de protection 
de la liberté de commerce et de navi- 
gation des Neutres, conclu entre la Rus- 
810 et la Prusse. (Coll. des lois, № 16165). 


L'Impératrice Catherine avait rendu un grand 
service à la Prusse par sa médiation pour la 
conclusion du traité de Teschen. Lorsqu'au com- 
mencement de l’année 1778 les projets de Joseph II 
sur la Bavière se manifestèrent, le roi de Prusse 
s’adressa immédiatement à l'Impératrice en la 
priant de contraindre la Cour de Vienne à re- 
noncer à l'exécution d'un projet, auquel И de- 
vrait s'opposer de toutes ses forces et même par 
les armes. Le roi communiqua à St. Pétersbourg 
tous les documens relatifs aux négociations enta- 
mées avec le Cabinet de Vienne, dans le but 
de convaincre l'Impératrice que, du côté de son 
adversaire ne se trouvaient ,ni les droits, ni la 
justice, ni l’équité, et que lois de l’Empire, les 
anciennes constitutions et les lois féodales, con- 
damnent de concert ses procédés“. 


L'Impératrice accomplit le désir du roi de 
Prusse et le prince Repnine se rendit par Berlin 
à Teschen pour concourir à la conclusion des 
traités, qui devaient mettre fin à la guerre entre 
les deux principales puissances germaniques. 
Frédéric П s'empressa d'exprimer à l’Impéra- 
trice sa reconnaissance pour l'aplanissement de 
cette affaire, dans les termes les plus chaleu- 
reux: „Гоше l'Allemagne“, écrivait le roi à 
l'Impératrice le 17 mai 1779, ,Lui doit la paix 
dont nous allons commencer à jouir; quelques 
paroles, Madame, de votre bouche, ont suffi à 
réprimer toute l'ambition autrichienne“. 


с1ею трактата и конвенщи, заключен- 
ныхь того же числа въ. Тешен®, между 
Австрею, Прусс1ею и другими герман- 
скими государствами. 


7 (См. т. II, № 35, стр. 61 и crby.). 


№ 229, 


1781, 8-го (19-го) мая, Актъ для 
охранен1я свободы торговли и морепла- 
вашя нейтральныхъ народовъ, заклю- 
ченный между Poccier и Пруссею. (II. 
С. 3. № 15166). 


Посредничествомъ своимъ, при заключения 
Тешенскихъ трактатовт, Императрица Екате- 
рина П оказала великую услугу Пруссн. Когда 
обнаружились въ начал» 1778 года замыслы 
Тосифа П на Бавар1ю, король пруссюйЙ немед- 
ленно обратился къ Императриц® съ просьбою 
заставить ВЗнсю дворъ отказаться отъ испол- 
нен1я проекта, которому онъ долженъ про- 
THBOXBACTBOBATE всёми силами и, BB слу- 
ча надобности, силою оружя. Король 6006- 
шалъ въ С.-Петербургъь BCb документы о пере- 
говорахъ, начагыхъ съ Вфнскимъ кабенетомт, 
съ цёлью убздить Императрицу въ томъ, что 
на сторонЪ его противника не находятся „ни 
право, ни справедливость, ни правосуд!е и что 
законы импер!и, древн!я постановленя и фео- 
дальные законы совокупно порицаютъ его по- 
ступки“. 

Императрица исполнила желане короля прус- 
скаго, и князь Репнинъ отправился чрезъ Бер- 
линъ въ Тешенъ для заключен1я травтатовъ, 
положившихъ конець войн между двумя глав- 
ными германскими державами. Фридрихъ Il 
посизшихь выразить Императриц® свою при- 
знательность за улажене этого дзла въ самыхт 
теплыхъ словахъ. „Вся l'epuauia“, писахъ ко- 
роль 17-го мая 1779 года Императрицз, „обязана 
Вамъ мнромъ, которымъ мы будемъ наслаж- 
даться отнын$; ифеколькихъ словъ, Госуда- 
рыня, изъ Вашихъ устъ было достаточно для 
укрощения австрЙскаго честолюбя“. 


108 


Au même moment où, selon l'expression du roi 
de Prusse, Catherine ,dictait* à l'Allemagne 
les conditions de la paix de Teschen, une guerre 
maritime acharnée se poursuivait entre l’Angle- 
terre, d'un côté, et de l’autre la France, l'Espagne, 
la Hollande et les colonies anglaises révoltées 
de l'Amérique du Nord. Les violences que ве 
permettaient les vaisseaux des puissances belli- 
gérantes et particulièrement ceux de l'Angle- 
terre, à l'égard des Etats neutres, amenèrent 
l'Impératrice à publier sa célèbre déclaration du 
28 février 1780, relativement au droit interna- 
tional maritime, et à former la première ligue 
de la neutralité armée. Nous avons déjà eu Гос- 
casion de démentir d'après des sources puisées 
dans les archives, les fables qui sont encore 
accréditées en Angleterre au sujet de l'origine 
de la déclaration de 1780. (У. tome Il, page 118 
et suiv.). Actuellement, nous pouvons produire 
l'exposé authentique suivant des causes qui ont 
suggéré à l'Impératrice Catherine II l'idée de 
la première ligue de Neutralité armée. 


Voici ce qui est dit au sujet de cette alliance 
dans les instructions données le 23 décembre 
1785 au comte Serge Roumiantzow nouvellement 
accrédité en qualité Фепуоуё extraordinaire à 
Berlin: 

„А mesure que s’étendait à l’Europe la guerre 
intestine de l'Angleterre avec ses colonies ФА- 
mérique, les navires de commerce neutres, com- 
mençaient à subir de la part de l'Espagne et 
de l'Angleterre beaucoup de vexations sous le 
prétexte illimité du transport de munitions de 
guerre destinées à l'ennemi“. 

„Сез violences atteignant en partie la Russie, 
attirèrent immédiatement l'attention de Sa Ма- 
jesté Impériale, et provoquèrent de sa part les 
représentations les plus énergiques à Madrid et 
à Londres. A la vérité, ces deux Cours ne tar- 
dèrent pas à réparer les faits accomplis, mais 
comme Sa Majesté Impériale comprit clairement 
par le caractère même des réparations obtenues, 
qu’elles étaient insuffisantes pour détruire le mal 
dans sa racine, et par conséquent pour ga- 
rantir la navigation inoffensive des neutres contre 
le brigandage des armateurs privés, par la raison 
qu’il n'existait pas entre les puissances de règles 
universellement admises, déterminant en termes 
précis la contrebande de guerre, elle jugea 
qu'il était digne de sa sollicitude, de sa sagesse, 
de son impartialité et de sa générosité, de puiser 
dans les bases même du droit des gens et dans 


les traités de commerce existans entre elle et, 


№ 229. 


1781 r. 


Въ то самое время, когда Екатерина II, по 
словамъ корозя прусскаго, „дивтовала“ Герман! 
ycaoBia Тешенскаго мира, происходила ожесто- 
ченная морская война междуФранщей, Испаней, 
Голланд1ей и возставшими сФверо-америкав- 
скими колов1ями— съ одной стороны, и Ангей, 
съ другой. Hacuaia, которыя себ позволяли суда 
воюющихъ державъ, а въ особенности, Англия, 
противъ нейтральныхъ народовъ, побудили Им- 
ператрицу Екатерину издать свою знаменитую 
декларацию отъ 28-го февраля 1780 roxa отно- 
сительно морскаго международнаго права и 
основать союзъ перваго Вооруженнаго нейтра- 
литета. Мы уже имфли случай опровергнуть, 
на освован1и архиввыхъ источниковъ, сказки 
относительно происхождев1я Екатерининской 
деклараци 1780 года, воторыя до сихъ поръ 
еще распространяются въ Ангии. (Cu. томъ IE, 
стр. 118 и са$д.). Въ настоящее время мы 
можемъ привести сл$дующее аутентическое 
изложен1е причинъ, побудившихъ Императрицу 
Екатерину П основать союзъ перваго Воору- 
женнаго нейтралитета. 

Вотъ что говорится объ этомъ союз въ ин- 
струкщи, отъ 23-го декабря 1785 года, данной 
вновь назначенному въ Берлинт, въ качеств® 
чрезвычайнаго посланника, графу Ceprbw Py- 
мянцеву: 

„Съ распространен!емъ на Европу возгор%в- 
шейся съ начала BR Америк у Англичанъ съ 
селен1ями междуусобной войвы назали вей- 
тральпыя торговыя суда ощущать отъ Гишпа- 
ни п Âurxin не малое утфснен!е иодъ неогра- 
наченвымъ предлогомъ везомой къ непраятелю 
военной зммунищияй. 

„Се утфенен!е коснувшись частью до Рос- 
сянъ возбудило тотъ часъ высочайшее Ея Hu- 
ператорскаго Величества внимане и сильнЪйЙ- 
Wi4 съ ея стороны представленя въ Мадрнд% 
ни Лондопф. Правда, оба с1и дворы не умедлили 
нсправить случившееся: но какъ Ея Импера- 
торское Величество изъ самаго образа уховле- 
твореня яено усхотр®ть изволила, что оное 
недостаточно къ исправленю зла 6% самомь 
€10 корнт, слфдовательно же и къ обезпечению 
отт хищности частныхъ APMATOPOBB невия- 
наго пейтральнаго кораблеплаваня, потому 
umo ne было между Держаивами общеприня- 
тылхъ правилъ, образующихъь точными C.I0- 
вами военную контрабанлу, то и сочла онл 
попеченемъ достойнымт Ея мудрости, Ея без- 
пристраст1я и Ея благотворительностя яочеря- 
путь изъ самыхть основин й народныть правь и 
пз1, настоящихъ своихъ съ короною Великобри- 


1781 r. 


le roi de la Grande Bretagne, la fixation exacte, 
précise et définitive de ce qui est essentielle- 
ment et doit être estimé contrebande de guerre“. 


L'Europe entière vit avec étonnement et 
admiration les règles tracées par Sa Majesté et 
les nations neutres s'empressèrent l'une après 
l'autre de les accepter et de les professer à la 
face du monde, dans le nombre aussi le roi de 
Prusse“. | 

nTout homme de bon sens, à quelque nation 
qu'il appartienne, doit reconnaître là ип avan- 
tage commun à tous les peuples et à tous les pays, 
non seulement pour le tems présent, mais encore 
pour les générations à venir, саг ce grand acte 
de Sa Majesté Impériale rétablit dans la guerre 
maritime la № naturelle, qui, sans préjudice 
pour les puissances belligérantes, fixe et contirme 
les droits et privilèges de la neutralité, exposée 
jusqu'ici à l'interprétation arbitraire ct aux res- 
trictions du plus fort. L'Allemagne n'ayant pas 
d'armement maritime, dut plus que toute autre. 
reconnaître cette véritc“. 


La Prusse aussi n'avait pas ,d'armement ma- | 


ritime“ suffisant pour protéger les navires de 
commerce prussiens contre les violences des 
corsaires anglais. C’est pourquoi on comprend 
que Frédéric II accepta volontiers les principes 
professés par Catherine II daus sa ,gloricuse 
déclaration“. Avant de s'associer à la ligue de 
la Neutralité arméc, le roi avait prié l'Impéra- 
trice de donner à la flotte russe l’ordre de pro- 
téger les navires prussicns en pleine mer contre 
toute violence. (Note du conte Goertz du 5 mars 
1781). 

Par une note du 16 mars de la même année, 
l’Impératrice fit savoir à l’envoyé de Prusse 
que le désir du roi était rempli et que les па- 
vires prussiens seraient placés sous la protection 
particulière du pavillon de guerre russe. 

Enfin, le 23 avril (4 mai) le comte Goertz 
annonça au vice-chancelier comte Ostermann 
qu'il avait reçu les pleinspouvoirs pour signer 


№ 229. 


109 


танскою торговыхъ договоровъ асное, точное 
и р-шительное образован1е тому, что по суще- 
ству своему есть и долженствуегь почитаемо 
быть военною контрабандою“. 

„Европа вся съ удивлешемъ ин прославлен1емт 
увнд$ла начертанныя Ея Величествомъ пра- 
внла и нейтральные народы спифшили однинъ з& 
другимъ принять и испов$дать оныя предь ли- 
цемъ CBBTA, въ числ ихъ король прусекй“... 


„Всякой здраво разсуждаюцщий человЪкЪ, ка- 
кой бы онъ наци ни былъ, долженъ тутъ ири- 
знать общую всъть народовь и всъхь земель 
пользу не одною настоящеаелю времени, но и бу- 
душихь родовъ, ибо подвигомъ Ея Имиератор- 
скаго Величества возстановленъ на морскую 
войну естественный законъ, который безъобиды 
воюющимъ державамъ опредЗляетъ и утверж- 
даетъ права и преимущества пейтралитета, 
подтверждениыя до того произвольному толко- 
вашю и сокращентю сильнаго. Гермаюшя не 
имя иорскаго ополчешя, должна болфе дру- 
гихъ ощущать CIO истиву“. 

Прусся точно также не им$ла „морскаго 
ополчен1я“, которое было бы въ состояши охра- 
нять прусск1е коммерческе корабли отъ васи- 
л1Й апглйскихъ корсаровъ. Понятно потому, 
что Фридрихъ П охотно принялъ начала, про- 
возглашенныя Екатерипою IT вт, своей ,caas- 
ной декларащи“. Еще paubine, ч$мъ присоеди- 
HHTECA къ союзу Вооруженнаго нейтралитета, 
король просилъ Императрицу отдать русскому 
флоту прнказаше охранлть прусскя суда въ 
открытомъ мор$ противъ насилий. (Нота графа 
l'épua оть 22-го февраля (5-го марта) 1781 г.). 

Императрица, нотою отъ 16-го марта того же 
года, дала зиать прусскому посланнику, что 
желаше короля исполнено и что прусская суда 
будуть находиться подъ особеннымъ покровп- 
тельствомъ русскаго воепнаго фдага. 

Наконецъ, 23-го апр$ля (4-го мая) 1781 года 
графъ Герцъ извфстилъ вице-канцлера графа 
Остермана, что онъ имфетъ нолномоч1с на под- 


l’acte de la Neutralité arméc. lequel fut effec-| писан1е акта о Вооруженномъ HeÂTpaanTeTh, 


tivement conclu le 8 mai. 

En vertu du premier article séparé, la Russie 
et la Prusse s'engagent à reconnaître la mer 
Baltique comme mer fermée сё de soutenir ce 
principe par tous les moyens. Les deux puissances 
contractantes étaient d'accord pour interdire dans 
les limites de la mer Baltique ,toutes hostilités, 
pirateries et violences“. 


| который дЪйствительно былъ заключенъ8-го мая. 


Ha основан 1-Й сепаратной статьи Poccia 
и Прусая обязуются признать Балт!Йскос море 
закрытымъ моремъ и поддерживать это начало 
всфми средствами. ОбЪ договариваюцияся сто- 
роны были согласны пе допускать въ Dpexb- 
лахъ Балийскаго моря „никакихъ непруязнен- 
HHXB дЪйств!й, никакого пиратства и пикакихъ 
nacusifñ". 


110 


La justice et l’équité des principes, 


№ 229. 


1781 r. 


Правосуде и справедливость нача- 


que Sa Majesté l’Impératrice de ющез|ловъ, принятыхъ Ея Величествомъ Им- 
les Russies а adoptés et avoués à la face | ператрицею Вееросайскою и признан- 


de l’Europe par la déclaration du 28 #6- 
vrier 1780, remise à toutes les puissances 
belligérantes, ont déterminé S. M. le roi 
de Prusse а vouloir prendre une part 
aussi directe, que possible, au système 
glorieux de neutralité, qui en a resulté 
avec l’applaudissement universel de toutes 
les nations, non seulement en avouant 
ces principes fondés sur la justice et le 
droit des gens, mais même en y accé- 
dant et les garantissant par un acte 
formel. 


Cette détermination de В. M. Prus- 
sienne répondant parfaitement au désir 
de БВ. M. Impériale de toutes les Rus- 
sies, de leur donner une base stable et 
solide, en les faisant reconnaître solem- 
nellement par toutes les puissances, comme 
les seuls capables d'établir la sûreté 
du commerce et de la navigation des 
nations neutres en général, Leurs Ma- 
jestés se sont portées d’un commun 
accord à entrer en négociation sur un 
objet, qui les intéresse au même degré, 
en tant qu’il peut être approprié au 
bien et à l’avantage de leurs sujets res- 
pectives, et pour cet effet Elles ont 
choisi, nommé et autorisé savoir: 


S. M. l'Impératrice de toutes les Ваз: 
sies le sieur Nikita comte Panin, son 
conseiller privé actuel, sénateur etc. etc.; 
le sieur Jean comte d’Ostermann, son 
vice-chancelier, conseiller privé etc. etc.; 
le sieur Alexandre de BesborodRo, major- 
général de ses armées ct colonel com- 
mandant le régiment de Kievie de la 


|ныхьъ Ею предъ всею Европою посред- 
ствомъ декларащи Ея оть 28-го февраля 
1780 года, врученной веБмъ воюющимъ 
державамъ, побудили Е. В. Короля 
Прусскаго, въ славной съ общею веЪфхъ 
народовъ похвалою, происшедшей OTE 
того систем$ нейтралитета, взять все- 
возможное и непосредственное участ, 
не токмо признашемъ TBXE самыхъ 
правилъ основанными на правосуди и 
народномъ прав, но и приступлевнемъ 
къ онымъ и ручательствомъ ихъ фор- 
МальнымЪ актомъ. 

Cie намВрене Е. В. Короля Прус- 
скаго, COOTBBTCTBYA совершенно жела- 
ню Е. В. Императрицы Всеросейской 
чтобъ утвердить ихъ на постоянномъ и. 
прочномъ OCHOBAHIH, чрезъ торжествен- 
ное всзхъ державъ признан!е, что они 
одни токмо могутъ установить безопас- 
ность торговли и мореплавания нейтраль- 
ныхъ народовъ вообще, Ихъ Величества 
согласились вступить въ переговоры 
относительно до предмета, который рав- 
нымъ образомъ заслуживаетъ ихъ BHH- 
маня, поелику онъ сопряженъ быть 
можетъ съ благомъ и пользою обоюд- 
ныхъ Ихъ подданныхъ; а для сего ихъ 
Величества избрали, назначили и упол- 
номочили, à именно: 

Е. В. Императрица Bcepocciäcraa 
графа Никиту Панина, своего ДЪйств. 
Тайнаго совфтника, сенатора и т. д.) 
графа Ивана Остермана, своего вице- 
канцлера, Гайнаго Совфтника и т. д.; 
Александра Безбородку, отъ армпи ге- 
нералъ-ма1ора и Кевскаго полка Мало- 
росс йскаго полковника и Петра Баку- 


1781 г. 


milice de la Petite Russie et le sieur 
Pierre de Bacounin, son conseiller d'Etat 
actuel, membre du département des 
Affaires étrangères etc. etc.; 

et S. M. le Roi de Prusse le sieur 
comte de Gürtz, son ministre d'Etat et 
son envoyé extraordinaire à la Cour 
Impériale de Russie; les quels après 
avoir échangé entre eux leurs pleins 
pouvoirs, trouvés en bouue et due forme, 
sont convenus des articles suivants: 


ARTICLE I. 


Leurs Majestés étant sincèrement re- 
solues d'entretenir constamment l’amitié 
et l’harmonie la plus parfaite avec les 
puissances actuellement en guerre et de 
continuer à observer la neutralité la plus 
stricte et la plus exacte, déclarent vou- 
loir tenir la main à la plus rigoureuse 
exécution des défenses, portées contre le 
commerce de contrebande de Leurs sujets, 
avec qui que ce soit des puissances déjà 
en guerre, оц qui pourraient у entrer 
dans la suite. 


ARTICLE IL. 


Pour éviter toute équivoque et tout 
malentendu sur ce qui doit être qualifié 
de contrebande, 5. M. l’Impératrice de 
toutes les Russies, а déclaré qu’Elle ne 
reconnait pour telles, que les marchan- 


dises, comprises sous cette dénomination 


dans les articles X et XI de Son Traité 
de commerce avec la Grande Bretagne, 
dont Elle a étendu les obligations, en- 
tièrement fondées dans le droit naturel; 
aux courronnes de France et d’Espagne 
qui n’ont point été liées jusqu'ici avec 
son Empire par aucun engagement pure- 
ment relatif au commerce. Comme il 


№ 229. 


111 


нина, ДИствительнаго Статскаго (Co- 
вВтника, Rouerix Иностранныхъ ДЪлъ 
члена и т. д.; 


а Е. В. Король Прусевй, графа Герца, 
своего Статскаго министра и чрезвычай- 
наго посланника при Россйекомъ Импе- 
раторекомь Двор, которые размБнаявъ 
между собою свои полныя мочи, най- 
денныя въ доброй и надлежащей форм$, 
согласились о слЗдующихъ артикулахъ: 


АртикулЪъ I. 


Ихъ Величества, искренно phinacr 
сохранять непрем$нно дружбу и совер- 
шенное согласе’ съ воюющими нынъ 
державами и продолжать наблюдене 
точн®йшаго и непреложн»йшаго ней- 
тралитета, объявляютъ желаше свое, 
надзирать надъ строжайшимъ исполне- 
немъ запрещен, учиненныхъ OTHOCH- 
тельно до торговли запов$дными това- 
рами Ихъ подданныхъ, съ которою бы 
то ни было державою, нынЪ въ войнз 
находящеюея, или впредь въ оную всту- 
пить могущею. 


APTukyur Il. 


Для избфжан1я всякаго сумнительства 
и недоразум ня въ томъ, что должно 
быть названо контрабандою, Е. В. Им- 
ператрица Всеросайская объявила, что 
она таковою признаетъ TB только то- 
вары, кои подъ симъ названшемъ при- 
нимаются въ артикулахъ Х и XI ком- 
мерческаго Ея трактата, съ Великобрита- 
нею, коего обязанности, основанныя во 
всемъ на правВ естественномъ, распро- 
странила она на Францю и Гишпан!ю, 
кои до сего не были съ Ея Имперею 
соединены никакимъ обязательствомъ, 
единственно до торговли относительнымъ, 


112 


n’en existe non plus aucun de cette na- 
ture entre S. М. Prussienne et les puis- 
sances actuellement en guerre, Elle dé- 
clare de son côté qu’à cet égard Elle 


№ 229. 


1781 r. 


А какъ равном рно H'BTE подобнаго 064- 
зательства между Е. В. Королемъ Прус- 
скимъ и HHHB воюющими державами: 
то Его Величество съ своей стороны 


veut aussi se conformer envers elles aux | объявляетъ, что по сему обстоятельетву 


obligations du susmentionné Traité de 
commerce entre la Russie et la Grande 
Bretagne, se référant nommément aux 
articles X et XI de ce Traité. 


ARTICLE III. 


La contrebande déterminée et exclue 
du commerce en conformité des articles 
X et ХЕ du susdit Traité conclu entre 
la Russie et la Grande Bretagne le 20 
juin 1766, S. M. Impériale de toutes 
les Russics et S. M. le roi de Prusse 
entendent et veulent, que tout autre 
trafic soit et reste parfaitement libre sur 
la baze des principes généraux du droit 
naturel, que 5. M. l'Impératrice a ге- 
clamé solemnellement et dont la liberté 
du commerce et de la navigation, de 
même que les droits des peuples neutres 
sont une conséquence directe, ct comme 
pour ne les point laisser dépendre d’une 
interprétation arbitraire, suggérée par des 
intérêts isolés et momentanés, 8. M. 
Impériale de toutes les Russies a adopté 
et Ctabli pour baze les quatre points 
suivants: 


1) Que tout vaisseau peut naviguer 
hbrement de port en port et sur les 
côtes des nations en guerre. 

2) Que les effets appartenants aux sujets 
des dites puissances en guerre, soyent 
libres sur les vaisseaux neutres à l’ex- 
ception des marchandises de contrebande. 


и OHB BB разсуждени ихъ согласоваться 
будетъ обязанности реченнаго коммер- 
ческаго трактата, заключеннаго между 
Росеаею и Великобританею, ссылаясь 
именно на Х и XI артикулы сего трак- 
тата. 


АРТИКУЛЪ Ш. 


Опред®ляя, въ чемъ состоять запо- 
вЪлные товары и исключивъ оные изъ 
торговли, сходственно съ Хи ХЕ арти- 
кулами помянутаго трактата, заключен- 
наго между Росаею и Великобритантею 
въ 20 день 1юня 1766 года, Е. В. Им- 
ператрица Всероссийская и Е. В. Ko 
роль Прусеюй соизволяютъ и желаютъ, 
чтобъ всякая другая торговля была и 
оставалась совершенно свободною, на 
OCHOBAHIH всеобщихъ началовъ еете- 
ственнаго права, на кои Ея Импера- 
торское Величество торжественно со- 
слалась и изъ коихъ прямо CIBAYIOTE 
свобода торговли и мореплаван1я, равно 
какъ и права нейтральныхъ народовъ. 
А какъ Ея Императорское Величество, 
чтобъ не оставлять оныя больше зави- 
сящими отъ произвольнаго истолкования, 
вселяемаго частными и временными ин- 
тересами, приняла, за OCHOBAHIE слЪдую- 
ше 4 пункта: 

1) Чтобъ всякой корабль могъ сво- 
бодно плавать отъ одной пристани къ 
другой и y береговь воюющихъ наций; 

2) чтобъ товары принадлежащие под- 
даннымъ реченныхъ воюющихъ деря:авъ, 
были свободны на нейтральныхъ кораб- 
ляхъ исключая заповфдные товары; 


1781 r. 


3) Que pour déterminer ce qui carac- 
térise un port bloqué, on n’accorde 
cette dénomination qu’à celui où il ya 
par la disposition de la puissance, qui 
l'attaque avec des vaisseaux arrêtés et 
suffisamment proches, un danger évident 
d'entrer. 


4) Que les vaisseaux neutres ne peu- 
vent être arrêtés, que sur de justes causes 
et faits évidents, qu’ils soyent jugés sans 
rétard, que la procédure soit toujours 
uniforme, prompte et légale, et que 
chaque fois, outre les dédommagemens, 
qu’on accorde à ceux qui ont fait des 
pertes, sans avoir été en faute, il soit 
rendu une satisfaction complète pour l’in- 
sulte faite au pavillon. 


S. M. le Во! de Prusse accède à ces 
principes, les adopte également, et les 
garantit de la manière la plus positive, 
s’engageant de les soutenir et reclamer 


toutes les fois, que les intérêts du com- 


merce et de la navigation des sujets des 


deux Hautes Parties contractantes pour- 
ront l’exiger. 


ARTICLE IV. 


E réciprocité de cette accession S. M. 
l’Impératrice de toutes les Russies con- 
tinuera à faire jouir le commerce et la 
navigation des sujets prussiens de la 
protection de ses flottes, qu’Elle leur 
a déjà fait accorder sur la réquisition de 
S. M. le Roi de Prusse ayant fait expé- 
dier des ordres à tous les chefs de ses 
escadres de protéger et défendre contre 
toute insulte et molestation les navires 


marchands prussiens, qui se trouveront 
sur leur route, comme ceux d’une puis- 


Л 229. 


113 


$) что для OUPeXBIeHIA того, что MO- 


жетъ ознаменовать блокированный портъ, 
долженъ почитаться таковымъ только 
тоть, ко входу въ который настоитъ 


очевидная опасность, по сдланнымъ 
распоряженямъ OTE аттакующей его 


державы, и по распредленнымь и раз- 


ставленнымъ въ близости онаго кораб- 
лЯмъ; 

2) чтобъ нейтральные корабли не 
могли быть остановлены, какь по при- 
чинамъ справедливымъ и по дЪйствямъ 
очевиднымъ; чтобъ судопроизводство 
было всегда единообразно, скоро и за- 
конно; и чтобъ веяюй разъ, сверхъ 
удовлетворен1я, чинимаго претериваю- 
щимъ невинно убытки, оказано было 
совершенное удовольстве за обиду, учи- 
ненную флагу. 

То Е. В. Король Прусеюй присту- 
паеть также къ симъ правиламъ, нрием- 
леть ихъ равномВрно и ручается за 
нихъ точнЪйшимъ образомъ, обязываясь 
ихъ подкрЗплать и ссылаться на оныя 
во веякое время, когда выгоды торговли 
и мореплаван1я подданныхъ обЪихь вы- 
сокодоговаривающихся сторонъ того вос- 
требуютъ. 


Артикулъ IV. 


Во взаимство сего приступления, Е. В. 
Императрица Всероссйская продолжи- 
тельно нозволитъь торговл и морепла- 
BAHIIO прусскихъ подданныхь пользо- 
ваться покровительствомъ флотовъ Ея, 
которымъ они пользуются уже по прось- 
бЪ Е. В. Короля Прусскаго, указавъ 
Ея Величество всЗмъ Главнокомандую- 
щимъ надъ эскадрами Ея, чтобы они 
Прусемя торговыя суда, которыя на 
пути ихъ ветр$фтятея, защищали отъ 
всякаго нападен1я и прит®сненйя и 0б0- 

8 


114 


sance amie, alliée et stricte observatrice 
de la neutralité, bien entendu cependant, 
que les susdits navires ne seront em- 
ployés à aucun commerce illicite, ni 
contraire aux règles de la neutralité la 
plus stricte et la plus exacte. 


ARTICLE V. 


S'il arrivait malgré tous les’ soins les 
plus attentifs, employés par les deux 
puissances contractantes, pour l’obser- 
vation de la neutralité la plus parfaite 
de leur part, que les vaisseaux mar- 
chands de S. M. Impériale de toutes 
les Russies et de S. M. le Roi de Prusse 
fussent insultés, pillés ou pris par les vais- 
seaux de guerre ou armateurs de l’une 
ou l’autre des puissances en guerre, alors 
le ministre de la partie lézée auprès de 
la Cour, dont les vaisseaux de guerre 
ou armateurs, auront commis de tels 
attentats, y fera des représentations, re- 
clamera le vaisseau marchand enlevé et 
insistera sur les dédommagemens соп- 
venables, en ne perdant jamais de vue 
la réparation de l’insulte faite au pa- 
villon. | 

Le ministre de l’autre Partie contrac- 
tante se joindra à lui et appuyera ses 
plaintes de la manière la plus énergique 
et la plus efficace, et ainsi il sera agi 
d’un commun et parfait accord Que si 
l’on refusait de rendre justice sur ces 
plaintes, ou si l’on remettait de le faire 
d'un tems à l’autre, alors Leurs Majes- 
tés useront de représailles contre la 
puissance, qui s’y refuserait, et Elles se 
concerteront incessamment sur la manière 
la plus propre à effectüer ces justes re- 
présailles, 


№ 229. 


1781 r. 


роняли, какъ принадлежащя державЪ 
дружественной, союзной и строгой блю- 
стительниц нейтралитета, разумФя, 
однакожъ, что си суда не будутъ упо- 
треблены ни къ какой торговлБ непоз- 
воленной или противной правиламъ 
точнаго и строжайшаго нейтралитета. 


Артикулъ У. 


Если бы, не взирая на BCB рачитель- 
н-йпия CTapania, употребленныя обзими 
содоговаривающимиея державами, для 
наблюден!я съ ихъ стороны совершен- 
нфйшаго нейтралитета, случилось, чтобы 
купеческле корабли Е. В. Императрицы 
Вееросайской и Е. В. Короля Прус- 
скаго были обижены, ограблены, или 
взяты военными кораблями, или арма- 
торами одной или другой изъ воюю- 
щихъ державъ, тогда министръ обижен- 
ной стороны у Двора, котораго воен- 
ные корабли или арматорн учинили бы 
таковое преступлеше, сдЗлаеть свои 
представленля, потребуетъ возвращеня 
захваченнаго купеческаго корабля и 
настоять будетъ о приличномъ удовле- 
TBOPCHIH, не теряя никогда изъ виду 
удовольств1я за обиду сд$ланную флагу. 

Министръ другой договаривающейся 
стороны съ нимъ соединитея и подкрЪ- 
пить его жалобы наисильн®йшимъ и HAH- 
дйствительнйшимъ образомъ; и TAKE 
поступаемо будеть съ общимъ и совер- 
шеннымъ согласемъ; если же по жалобамъ 
его откажуть отдать справедливость или 
станутъ отлагать оную отъ времени до 
времени, въ такомъ случа Ихъ Величе- 
ства воздадутъ той держав, которая от- 
кажетъ имъ въ справедливости, TAKOBHIM'E 
же поступкомъ и немедленно снесутся 
между собою о способЗ, коимъ Cie наилуч- 
ше въ дЪйство нроизвесть можно будетъ. 


1781 г. 


Авт1сьЕ VI. 


S’il arrivait que l’une ou l’autre des 
deux puissances contractantes, ou toutes 
les deux ensemble, à l’occasion ou en 
Ваше du présent acte, ou pour quelque 
cause, qui y ait rapport, fussent inquié- 
tées, molestées ou attaquées, il a été éga- 
lement convenu, que les deux puissances 
feront cause commune pour se défendre 
réciproquement et pour travailler et agir 
de concert à se procurer une pleine et 
entière satisfaction, tant pour l’insulte 
faite à leur pavillon, que pour les pertes 
causées à leurs sujets. 


ARTICLE VII. 


Le présent acte n’aura point d'effet 
retroactif et par conséquent on ne prendra 
aucune part aux différends nés avant sa 
conclusion, à moins qu’il ne soit question 
d’actes de violences continués et tendant 
à fonder un système oppressif pour toutes 
les nations neutres de l’Europe en gé- 
néral. 


ARTICLE VIII. 


Toutes les stipulations arrêtées dans 
le présent acte doivent être regardées 
comme permanentes et feront loi en ma- 
tière de commerce et de navigation, et 
toutes les fois qu’il s’agira d'apprécier 
les droits des nations neutres. 


ARTICLE IX. 


Le but et l’objet principal de cet acte 
étant d'assurer la liberté générale du 
commerce et de la navigation, 5. M. 
Impériale de toutes les Russies et В. M. 


X 229. 





115 


APTHRYAIR VI. 


Если бы случилось одной или другой 
договаривающейся державЪ, или обЪимъ 
BM'BCTB, по поводу настоящаго акта или 
по ненависти за оный, или же по другой 
какой причинз, имфющей къ оному 
отношеше, быть обезпокоенной, прит%с- 
няемой или атакованной; равнымъ 
образомъ соглашеность, чтобы 00 дер- 
жавы составили общее дЗло для взаим- 
HATO защищен1я и для согласнаго дВй- 
CTBIS къ полученю полнаго удоволь- 
стыя, какъ за обиду, учиненную ихъ 
флагу, тавъ и за убытки ихъ поддан- 
НЫХЪ. 


Артикулъ УП. 


Настоящий актъ не будетъ относиться 
на прошедшее время и слФдственно не 
приметея никакое участе въ спорахъ, 
начавшихся прежде заключен!я онаго, 
разв вопроеъ настоять будетъ о про- 
должительныхъ посольствахъ, стремя- 
щихся къ основан1ю системы обремени- 
тельной для всЪхъ вообще нейтральныхъ 
европейскихъ народовъ. 


Артикулъ VIII. 


BcB условя, настоящимъ автомъ по- 
становленныя, должны быть почитаемы 
за непрем$нныя и послужать закономъ 
относительно торговли и мореплаваня 
и всяый разъ, гдз дЪло будетъ объ 
опредзлени правъ нейтральныхъ н&- 
родовъ. 


АртивулЪъ IX. 


Какъ цфль и главное намЗренте сего 
акта состоять въ обезпечени общей 
свободы торговли и мореплаваня, то 


Е. В. Императрица Веероссекая и 
8* 


116 


Prussienue convienneut et s'engagent 
d'avance à consentir, que d’autres puis- 
sances également neutres y accèdent et 
qu’en adoptant les principes, qui y sont 
contenus, elles en partagent les obli- 
wations, ainsi que les avantages. 


ARTICLE X. 


Afin que les puissances en guerre ne 
prétendent cause d’ignorancerelativement 
aux engagemens pris entre Leurs dites 
Majesté, elles les leur communiqueront 
amicalement, d’autant qu’ils ne sont nul- 
lement hostiles, ni au détriment d’au- 
cune d'elles, mais tendeut uniquement 
à la sûreté du commerce et de la navi- 
gation de Leurs sujets respectifs. 


ARTICLE XI. 


Le présent acte sera ratifié par les 
deux parties contractantes, et les rati- 
fications en seront échangées dans l’es- 
pace de six semaines, à compter du 
jour de la signature, ou plutôt si faire 
se peut. 

En foi de quoi etc. 

Fait à St-Pétersbourg, le 8 mai 1781. 


(L. $.) Comte N. Раши. (1.. 8.) Е. 
(L. 8.) Comte J. d'Ostermann. 
(L. 5.) Alexandre de Bezborodko. 
(L. S.) Pierre Bacounin. 


X 229. 


1781 r. 


Е. В. Король Прусской соизволяютъ и 
нанередъ обязываются согласиться, чтобы 
друмя державы равномфрно нейтраль- 
ныя KO тому приступали; и слЪдуя 
симъ правиламъ, раздВляли бы проис- 
ходящия оть нихь обязательства, равно 


'‚КаБЪ и выгоды. 


Артикулт Х. 


Дабы воюющия державы не могли 
извиняться невфденемъ относительно 10 
распоряженй, принятыхъ между Ихь 
реченными Величествами: то они будутъ 
имъ соообщены дружески, потому нан- 
паче, что они не непрязненны и He 
клонятся ни KB чьему предосужденю, 
но служатъ единственно къ безопасно- 
сти торговли и мореплавания ихъ взаим- 
ныхъ подданныхъ. 


АРТИкУЛЪ XI. 


Настоящий актъ ратификованъ будетъ 
обфими договаривающимися сторонами, 
и ратификащи размВнены въ шееть не- 
дВль, считая CO дня подписаня, а буде 
можно и скор%е. 


Во yBbpenie чего, и т. д. 
Въ С.-Петербург, въ 8-й день мая 
1781 года. 


comte | (М. П.) Гр. Н. Панинъ. (М. Ц.) Графъ Е. 
de Goertz. | (М. Ц.) Гр. Н. Остерманъ. 


Герцъ. 
(М. П.) Александръ Безбородко. 


'(М.П.) Петръ Бакунинъ. 


лпатья секретная. 


| 
Article secret. | 


Pour prévenir tout sujet de discus- Для npeaynpeæzaenia всякаго повода 
sion relativement à l’engagement, чие|къ спорамъ по отношеню къ обяза- 
les deux Hautes Parties contractantes | тельству, которое обЪ Высокя догова- 
ont pris entre clles par l’article VI de ривающияся стороны заключили между 
Расе arrêté et conclu aujourd’hui, Це | собою по VI статьф сего числа поста- 
faire cause commune et de se défendre! новленнаго и заключеннаго акта, 060- 


1781 г. 


№ 229, 


117 


réciproquement en cas qu’elles fussent|I01H0 защищать себя въ Cayuab если 


inquiètées, molestées ou attaquées à l’oc- 
casion ou en haine de cet acte, ou pour 
quelqu’autre cause, qui у ait rapport, 
Leurs Majestés conviennent et s’enga- 
gent mutuellement de la façon la plus 
formelle de regarder cet article comme 
faisant partie du traité d'alliance et 
d’amitié, qui subsiste entre elles. 

Ce présent article secret aura la même 
force et valeur etc. 

En foi de quoi etc. 


Fait à St-Pétersbourg, le 8 mai 1781. 
(L. 3.) Comte №. Panin. (L. 8.) Е. comte 
(L. S.) Comte J. d'Ostermann. de Goertz. 
(L. S.) Alexandre de Bezborodko. 

(L. 3.) Pierre Bacounin. 


Articles séparés. 


- ARTICLE Г. 


Comme 5. M. Impériale de toutes les 
Russies et S. M. le Во de Prusse sont 
toujours également intéressées à veiller 
à la sûreté et à la tranquillité de la 
mer Baltique, et à la mettre à l'abri 
des troubles de la guerre et des courses 
des armateurs; système d'autant plus 
juste et plus naturel, que toutes les puis- 
sances, dont les Etats l’environnent, jouis- 
sent de la plus profonde paix, elles sont 
mutuellement convenues de soutenir que 
c’est une mer fermée incontestablement 
telle par sa situation locale, où toutes 
les nations doivent et peuvent naviguer 
en paix et jouir de tous les avantages 
d'un calme parfait, et de prendre pour 
cet effet entre elles des mesures capables 
de garantir cette mer ct ses côtes de 
toutes hostilités, pirateries et violences. 





бы онф были обезпокоены, оскорблены 
или аттакованы по новоду или изъ не- 
нависти къ сему акту или же по ка- 
кой либо другой призинз къ сему отно- 
сящейся, Ихъ Величества, соглашаются 
и взаимно обязываются самымъ фор- 
мальнымъ образомъ считать с1ю статью 
составляющею часть союзнаго и друже- 
ственнаго трактата  существующаго 
между Нами. 

Настоящая секретная статья будетъ 
имфть ту же силу и значене и т. д. 

Въ увфрене чего и т. д. 

Въ С.-ПетербургБ, 8 мая 1781 года. 
(М. П.) Гр.Н.Панинъ. (М. IL) Графъ Е. 
(M. I.) Гр. Иванъ Ocrepuaur.. Герцъ. 
(M. Il.) Алексанлръ Безбородко. 

(М. 11.) Петръ Бакунинт, 


Отдъльныя статьи. 


Статья I. 


Какъ Е. В. Императрица Всероссй- 
ская и К. В. Король Прусеюй всегда 
одинаковымъ образомъ заинтересованы 
въ наблюден!и за безопасностию и спо- 
койств!емъ Балтйскаго моря и въ при- 
веденши его къ безопасности отъ воен- 
ныхъ тревогъ и нападев1й арматоровъ, 
кавовая система тзмъ боле справед- 
лива и естественна, что вс державы, 
владфн!я ° которыхъ его окружают”. 
пользуются самымъ глубокимъ миромъ, 
они обоюдно согласились подтверждать, 
что это море безепорно закрытое по 
своему M'BCTHOMY положению, въ которомт, 
суда всфхъ нашй должны и могутъ 
плавать мирно и пользоваться веЪми 
выгодами совершеннаго спокойствия, и 
съ этою цзмю принять между собою 
мЗры содЪйствующия къ охраненио этого 


118 


ARTICLE П. 


Le gros tems, ou quelqu’autre circon- 
stance pouvant obliger des bâtiments 
russes à se réfugier dans un port prus- 
sien, soit pour y hiverner, soit pour s’y 
radouber, ou se mettre à couvert, S. M. 
le Roi de Prusse s'engage de les y faire 
recevoir et traiter comme ceux d’une 
puissance amie et intime, en leur faisant 
fournir à un prix juste et raisonnable 
tant les matériaux nécessaires pour leur 
radoub, que les provisions, dont l’équi- 
page pourrait avoir besoin pour son 
entretien, et de faire prendre en un 
mot tous les arrangemens nécessaires 
pour que ces bâtiments et leurs équipages 
soient traités et soignés de la manière 
la plus amicale. 


ARTICLE III. 


A l’époque plus ou moins éloignée de 
la paix entre les puissances belligérantes, 
S. M. Impériale de toutes les Russies et 
S. M. le Roi de Prusse s’employeront 
de la manière la plus efficace auprès 
des puissances maritimes en général pour 
faire recevoir et reconnaitre universel- 
lement dans toutes les guerres maritimes, 
qui par la suite du tems pourront sur- 
venir, le système de neutralité et les 
principes établis dans le présent acte, 
servant à former la base d’un code ma- 
ritime universel. 


ARTICLE IV. 


Dès que cet acte sera ratifié et que 
l'échange en aura été fait, les Hautes 


X 229. 


1781 r. 


моря и его береговъ OTE всякихъ враж- 
дебныхъ дВйств!Й, пиратства и насилия. 


Статья Il. 


Если руссвля суда, по случаю бури 
или другому какому либо обстоятель- 
ству, вынуждены будуть укрыться въ 
прусеюй портъ или для зимовки, или для 
починки или же для уврыт!я, Е. В. Ко- 
роль Пруссый обЪщаеть предписать ихъ 
8 BCE принять и поступать съ ними какъ 
съ кораблями дружественной и близкой 
державы, приказавъ снабжать ихъ по 
точной и основательно0ой цЪнз BCBMH 
MATEPIAIAMH необходимыми для исправ- 
ления, à также провантомъ, въ кото- 
ромъ экипажь имфлъ бы надобность 
для содержан!я, словомъ дЗлать BC 
необходимыя распоряжен!я къ тому, 
чтобы си суда и ихъ экипажъ были 
бы принимаемы и обезпечиваемы са- 
мымъ дружественнымъ образомъ. 


Стдтья Ш. 


Во время Goxbe или мене близкаго 
наступленя мира между воюющими 
державами, Е. В. Императрица Все- 
росейская и Е. В. Король Прусемй 
примуть по отношению KB морскимъ 
державамъ вообще наиболзе дЪйстви- 
тельныя MDN къ тому, чтобы во BCBXE 
морскихъ войнахъ, которыя въ посл%- 
дующее время могутъ наступить, при- 
нята и признана была повсемЗстно си- 
стема нейтралитета и принципы уста- 
новленные въ настоящемъ AETB, слу- 
жаще въ образованию основы всеобщаго 
морскаго кодекса. 


Статья IV. 


Когда сей актъ будетъ ратификованъ 
и ратификащи будуть обмВнены, Вы- 


158 г. 


Parties contractantes prendront soin de 
le communiquer, aux articles séparés 
près, de bonne foi, conjointement et d’un 
commun accord par leurs ministres accré- 
dités aux Cours étrangères, et nommé- 
ment à celles, qui sont actuellement en 
guerre. 

Ces articles séparés seront censés et 
regardés comme faisant partie de l’acte 
même et auront la même force et va- 
leur, que s’ils étaient insérés mot à mot 
dans le dit acte etc. 


En foi de quoi etc. 

Fait à St. Pétersbourg, le 8 mai 1781. 
(L. $.) Comte №. Panin. (L.S.) Е. comte 
(L. S.) Comte J. d'Ostermann. de Goertz. 
(L. S.) Alexandre de Bezborodko. 

(L. S.) Pierre Bacounin. 


LES RATIFICATIONS ONT ÉTÉ ÉCHANGÉES à ST. РЕ- 
TERSBOURG LE 15 JUIN 1781. 


N 230. 


1785, 20 mars. Acte de garantie 
donné par la Russie à la convention 
conclue à Varsovie, entre la Prusse et la 
ville de Danzig, le 22 février 1785, 


Par une dépêche du 15 mars 1783, le comte 
Ostermann informa le prince Dolgorouky à Ber- 
lin, de l'intention de l’'Impératrice de profiter 
de son rôle de médiatrice dans la conclusion du 
traité de paix de Versailles, afin de proposer à 
toutes les puissances contractantes d'inclure dans 
le traité les principes de la Neutralité armée. 
Elle désirait obtenir de leur part la reconnais- 
sance générale de ces principes et comptait que 
le ministre de Prusse près la Cour de Versailles 
serait muni des pleins pouvoirs nécessaires pour 
signer un acte international. Le roi de Prusse 
consentit à remplir ce désir de l’Impératrice 
malgré le refroidissement visible de ses sentimens 
pour Catherine II. 

Frédéric П ne put jamais, jusqu’à sa mort, 
pardonner à l’Impératrice de s'être rapprochée 


№ 230. 


119 


COKIS AOTOBADHBAIOIMIICH стороны 0забо- 
тятся сообщить его, за исвключенемъ 
отдзльныхъ статей, дружески, совокупно 
и единодушно чрезъ своихъ министровъ, 
акредитованныхьъ при иностранныхъ 
Дворахъ, и именно тфмъ, которые въ 
настоящее время находятся въ войн$. 

Cia отд$льныя статьи будуть почи- 
таемы и разематриваемы какъ COCTAB- 
ляющя часть самаго акта и будутъ 
имфть ту же силу и значеше, какъ бы 
он были включены отъ слова до слова 
BB сказанный ARTE ит д. 

Въ увЗрене чего и т. д. 

Въ С.-Петербург%, 8 мая 1781 года. 
(М.П.) Гр. Н. Панинъ. (М.П.) Графъ Е. 
(M. I.) Гр. Иванъ Остерманъ. — Герцъ. 
(М. П.) Александръ Безбородко. 

(М. IL.) Петръ Бакунинъ. 


РАТИФИКАЦИ ЭТИ РАЗМНЕНЫ ВЪ (.-ПЕТЕРВУРГЬ 
15-го 1юня 1781 ГОДА. 


№ 230. 


1985, 20-го марта, Актъ гарант 
Poccix на договоръ, заключенный между 
Прусоей и городомъь Данцигомъ въ 
Варшавз 22-го февраля 1785 года, 


Графъ Остерманъ, депешою отъ 15-го марта 
1783 года, увЗдомляетт князя Долгорукова въ 
Берлин, что Императрица намЗрена восполь- 
зоваться свою ролью посредницы при заклю- 
yexin Версальскаго мирнаго трактата, чтобъ 
предложить всёмъ договаривающимся держа- 
вамъ включить въ свои трактаты начала во- 
оруженнаго нейтралитета. Она желаеть до- 
биться общаго ихъ признан!я н разсчитываетъ 
на то, что HPYCCKIA министръ при Версальскомт, 
двор» будетъ свабженъ нужвымъ полномоч1емтъ 
на подписанте общато международнаго акта. Ко- 
роль пруссвйЙ согласился исполнить желане 
Императрицы, не смотря на существенное 
охлажден!е его чувствъ къ Екатерин II. 

Фридрихъ П He могъ никогда, до самой 
своей смерти, простить Екатерин® II, что она 


120 


№ 2330. 


1785 г. 


de l'Autriche et d’avoir préféré l'alliance intime | сблизилась съ Австрей и предпочла Thcau 
avec cette puissance à celle entre la Russie et | союзъ между Росмей и Австрей союзу Рос- 
la Prusse. S'étant convaincu par les faits qu'entre !cin съ Üpyccieë. УбЪдившись на xbrb, что 


l'Impératrice de Russie, „за fidèle alliée“, et 
l'empereur Joseph II, s'étaient établies une 
entente complète et une étroite amitié, le roi 
de Prusse dut voir que ses efforts pendant de 
longues années, ses lettres chaleureuses, remplies 
d'expressions les plus enthousiastes d’'admiration 
et de respect, n'avaient pas réussi à lier défini- 
tivement les destinées de la Russie aux intérêts 
et aux vues politiques de la Prusse. Le roi ne 
voulait pas comprendre que l’'Impératrice пе 
s'était rapprochée de la Cour de Vienne que 
parcequ'elle avait trouvé l'empereur Joseph IL 
tout disposé à concourir à la réalisation de ses 
plans relatifs à l’Empire Ottoman. Il ne pouvait 
pas se défaire de la pensée que la Cour de 
Vienne, devenue l’alliée de la Russie, entraine- 
rait l’Impératrice à faire la guerre à la Prusse 
et qu’ainsi le peuple prussien devrait de nouveau 
supporter les calamitéa et les horreurs d'une 
guerre sanglante. Le vieux Frédéric IT entre- 
voyait le début d'une nouvelle guerre de sept 
ans et l’anéantissement de la paix à laquelle il 
voulait consacrer les dernières années de sa vie 
si riche en événemens. (V. tome II X 36 
et suiv.). 


Frédéric le Grand fit diverses tentatives pour 
empêcher la conclusion de l'alliance entre la 
Russie et l'Autriche. Lorsque, malgré ses efforts, 
cette alliance se réalisa, il ne cessa pas de ré- 
clamer des assurances qu’elle n'était pas dirigée 
contre lui. 

En 1779, le roi de Prusse fit à St. Péters- 
bourg des propositions pour la conclusion d'une 
triple alliance entre la Russie, la Prusse et la 
Turquie. De pareilles propositions pouvaicnt pa- 
raître assez étranges aux yeux de l’Impératrice, 
vû les relations constamment hostiles qui subsis- 
taient entre la Russie et l'Empire Ottoman. 
Dans les archives de Moscou, du Ministère des 
Affaires Etrangères, se conserve une , notice“ 
du comte А. А. Bezberodko sur le projet de la 
triple alliance entre la Russie, la Prusse et la 
Turquie; elle fut lue et approuvée par l’Impé- 
ratrice le 18 septembre 1779. Catherine II trouva 
que le projet prussien de la triple alliance ,ne 
lui convenait pas du tout“. ,Sans parler“, dit 
la notice, ,de ce qu'aurait de peu admissible 
pour la délicatesse (de Sa Majesté) l'alliance 
avec une puissance ennemie de toute la Répu- 
publique chrétienne, ni de l'impression nuisible 


между русскою Императрицею, его ,B8bpuom 
союзницею“, и императоромъ Госифомъ Il уста- 
навливаются полное соглафе и тесная дружба, 
король прусск1й YBAXBAE, что BCB его много- 
л8тн!я старая, BCB его горячя письма, на- 
полневныя самыхъ восторженныхъ выражен1й 
удивлен1я и почитан1я, всетаки не связали 
окончательно судьбу Poccin съ интересами x 
политическими вядами Upyccin. Король прус- 
Сюй ве хотЗлъ понять, что Императрица сбли- 
зилась съ ВФнскимъ дворомъ только потому что 
находила въ императорз locudb П полную ro- 
TOBHOCTE содЪйствовать осуществлению ея заду- 
шевныхь плановъ насчетъ Оттомавской Импе- 
ри. Онъ не могъ отказаться отъ мысли, что 
В$нск1й дворъ сдфлавшись союзникомъ Росси, 
непрем$нно подвинетъь Императрицу на войну 
противъ Прусси и что такимъ образомъ опять 
пруссюй вародъ долженъ будетъ вынести Ha 
своихъ плечахь кровопролитную войну съ 
ужасными ея опустошениями и б+дстыями. Пре- 
старфлому Фридриху П уже представлялось на- 
yaxo новой СемилВтпей войлы и конець мира, 
которому онъ желалъь посвятить посл дв1е годы 
своей богатой собыпями жизни. (Сравн. т. Il, 
№ 36 и cxbx.). 

Фридрихъ В. сдЗлалъ различныя попытки, 
чтобъ предупредить заключене союза между 
Poccieñ и Ascrpieñ. Когда же этотъ союзь 
всетаки состоялся, онъ не переставалъ требо- 
вать удостов$ рений въ томъ, что союзъ этотъ ве 
направленъ противъ него. 

Въ 1779 году король пруссвЙ сдфлалъ въ 
С.-ПетербургВ предложен!е о заключен! трой- 
наго союза между Poccieëü, Прусаей п Турщей. 
Такое предложене могло казаться Императриц+ 
довольно страннымъ въ виду непрязненныхтъ 
отнотен1й постоянно существовавшихъь между 
Poccieñ и Оттоманскою Имперей. Вь москов- 
скомъ архив8 Министерства Ивостранныхъ 
ДЪлъ хранится „записка графа А. А. Безбо- 
родко по проекту тройваго союза между Рос- 
ciew, [pycciew и Портою“, которая была чи- 
тана и одобрена Императрицею 18-го сентября 
1779 года. Пруссый проектъ тройнаго союза 
Императрица не признала „вовсе себЪ угод- 
HHMTL“. „Не упомивая уже о томъ“, говорится 
въ SANNCKB, „колико оскорбителенъ былъ бы 
для делнкатности ея (Императрицы) союзъ съ 
державою всей христанской республик не- 
приязнвенною, виже коль вредвыя впечатл ня 


1985 г. 


qu’elle ferait parmi les nations encore soumises 
au joug turc, qui professent pour nous un dé- 
vouement et une confiance particuliers, et que la 
Cour de Vienne s'efforcerait alors d'autant plus 
d'éloigner de nous et de se rattacher à elle- 
même“. 

Si cette alliance, continue l’auteur de la no- 
tice, est proposée exclusivement pour prévenir 
les desseins de l’Autriche, l’Impératrice pense 
que la Russie et la Prusse sont assez fortes pour 
arrêter cette puissance si cela était nécessaire. 
Excepté en vue d'une guerre contre l’Autriche, 
Catherine П ne prévoit aucun cas où le concours 
de la Turquie pourrait être utile. Tous les avan- 
tages de l'alliance seront du côté des Turcs, 
qui en s'appuyant sur elle pourront triompher 
de toutes leurs difficultés actuelles. En général, 
on ne peut pas se reposer sur l'alliance et le 
concours des Turcs. Grâce au continuel chan- 
gement de Ministres, ils n’ont pas de système 
politique fixe. Quant à la Prusse, une pareille 
alliance serait contraire à ses obligations envers 
la Russie. La Russie devra continuer à l'avenir 
de repousser les aggressions des Tatars, et 
le roi de Prusse, se fondant sur cette alliance, 
ne prêtera aucun concours à la Russie. 

En 1783, lorsque le roi de Prusse eut acquis 
les preuves les plus positives de la conclusion 
de l'alliance entre la Russie et l'Autriche, il 
expliqua franchement à l’Impératrice que cette 
alliance ne sc bornerait pas à une action com- 
mune de deux alliés contre la Turquie, mais 
la Cour de Vienne emploierait tous les moyens 
possibles pour obliger la Russie à déclarer aussi 
la guerre à la Prusse. (Dépêche du roi au comte 
de Gœrtz du 23 août 1783). 

L'Impératrice ne fut nullement convaincue 
que Joseph II et le prince de Kaunitz la force- 
raient à commencer la guerre contre le roi de 
Prusse. Elle connaissait la valeur de l'alliance 
avec la Prusse et s'efforça de rassurer Île roi. 
En juin 1783 elle prescrivit au prince Dolgo- 
rouky de faire au comte de Ilerzberg la décla- 
ration suivante: En premier lieu, que l'alliance 
défensive entre la Russie et l'Autriche était ré- 
tablie par le moyen de lettres directes, à l'instar 
de l’alliance existante entre la Russie, la Prusse 
et le Danemark; 2) le traité de Teschen restait 
intact et 3) l'alliance avec l'Autriche était di- 
rigée ,principalement“ contre la Porte et avait 
pour but de la contenir dans les limites qui lui 
avaient été tracées. 

Le ministre prussien écouta cette déclaration, 
mais il ne put s'empècher de dire que néanmoins, 


№ 230. 


121 


можеть онъ произвести въ вародахъ подъ HTOME 
турецкимъ пребывающихъ особливую къ намъ 
преданность и надежду питающихъ, коихъ ВЪн- 
ск дворъ вяще тогда OTB насъ отвращать и 
привязать къ себф не упустить“. 


Если, продолжаетъ авторъзаписки, союзъ сей 
предлагается исключительно для предупрежде- 
ния ‘австрийских замысховъ, то Императрица 
полагаетъ, что Росся и Прусая достаточны 
сильны, чтобъ остановить, въ случа надобно- 
сти, Австрию. Кром же войны съ Австрией, 
Екатерина П не предвидитъ случая, когда ту- 
рецкая помощь могла бы быть полезна. Вся 
выгода союза будетъ на сторон 'Турокъ, ко- 
торые основываясь на немъ могутъ поработить 
sc выизшня свои затрудненя. Положиться 
вообще на союзную помощь Турокъ нельзя: у 
HHXB нЪтъ твердой системы и политики, бла- 
годаря постоянной смфнф министровъ. Что же 
касается Пруссн, то такой же союзъ будетъ 
противенъ ея обязательствамъ въотношении Рос- 
си. Росся должна будетъ и впредь отражать 
нападен!я Татаръ, а пруссый король, ссылаясь 
на союзъ, не окажетъ POCCIH никакой союз- 
ной помощи. 

B 1783 году, когда король пруссвй получилт, 
самыя положительныя доказательства о томъ, 
что союзъ между Poccieñ и Авструей состоялся, 
онъ откровенно объяснялъь Императрицз, что 
союзъ этотъ не ограничится общими XÉACTBIAMIN 
союзниковъ противъ Турщи, но что Вфнеюмй 
дворъ пустить въ ходъ BCB средства, чтобъ за- 
ставить Росс1ю’ объявить также войпу Прусеи. 
(Депеша короля къ графу Герцу отъ 23-го ав- 
густа 1783 г.). 

Императрица нисколько не была увфрена вт, 
томъ, что Тосифъ П икнязь Кауницъ заставят 
ее начинать войну противъ прусскаго короля. 
Она знала цфну союзу съ Пруссей и старалась 
BCÉMH силами успокоить короля. Въ ou 1783 
тода она поручила князю Долгорукову сдФлать 
графу Герцбергу слЪдующее заявленте: во 1-хт, 
чрезъ пепосредственныя письма возстановленъ 
оборовнтельный союзъ между Pocciern и Ав- 
стрей, подобно союзамъ существующииъ между 
Poccieñ, Прусаей и Дашей; во 2-хъ Тешенскй 
трактатъ остался ненрикосновеннымъ и, нако- 
нецъ, въ 3-хъ, союзъ съ Австрей направленъ 
„главнымт образомъ“ противъ Порты и имфетъ 
цфлью удерживать, ес въ поставленныхъ ей 
границахъ. 

Пруссюй министръ выслушалъ это заявлеше, 
HO всетаки не могъ удержаться I сказалъ, что 


122 


cette alliance entre la Russie et l'Autriche pou- 
vait amener une nouvelle guerre de sept ans. 
Le prince Dolgorouky s’efforça de calmer le 
comte Herzberg, Газзигат que l’Impératrice 
n’abandonnerait jamais le roi, son ancien allié. 
(Dépêche du comte Ostermann du 27 juin 
(8 juillet) 1783). 

Mais toutes ces assurances restèrent sans effet: 
le roi de Prusse persista à demander si le traité 
d'alliance austro-russe de 1746 (у. t. I, № 17) 
était renouvelé? Alors le vice-chancelier pres- 
crivit au prince Dolgorouky, par une dépêche 
du 15 septembre 1783, de faire, ,sans affecta- 
tion, de nouvelles représentations au roi de 
Prusse, sur le peu de fondement de ses appré- 
hensions“. „ай la confiance“, écrivait le comte 
Ostermann, ,que ces explications itérativement 
données doivent tranquilliser 8. M. Prussienne 
et l’assurer que la conservation de la paix, de 
la bonne intelligence et de l'amitié entre les 
deux Cours alliées dépendront particulièrement 
d’'Elle; et que 8. M. reste effectivement dans 
ces dispositions bienveillantes, c'est ce dont 
l’Impératrice ne doute nullement“. 


Néanmoins, malgré ces démonstrations caté- 
goriques d’amitié et d'alliance, les relations de 
l’Impératrice avec le roi de Prusse cessèrent 
d’être aussi intimes qu'auparavant. Au lieu de 
la correspondance qui existait entre eux, s'éta- 
blit une correspondance personnelle сё amicale 
entre Catherine II et Joseph II. Au lieu de l’an- 
cienne et complète entente sur toutes les ques- 
tions importantes entre les Cours de St. Péters- 
bourg et de Berlin se manifesta un désaccord 
sur les affaires concernant les intérêts vitaux 
des deux Etats. 


Cette divergence se produisit avant tout au 
sujet de la ville de Danzig. Le roi de Prusse, 
ayant obtenu en vertu du premier partage de la 
Pologne quelques droits fiscaux relativement à 
cette ville, résolut d'en profiter pour l’assuje- 
tir complètement à sa domination. Les fonc- 
tionnaires prussiens placés à Danzig pour per- 
cevoir certains impôts, abusèrent de leur pou- 
voir pour propager dans la population la con- 
viction qu’elle ne pouvait attendre que de sa 
réunion définitive à la Prusse, le développement 
complet de son commerce et de son industrie. 


L'Impératrice (Catherine II ne voulait pas 
admettre cet asservissement absolu de Danzig 


№ 230. 


1785 г. 


этоть союзъ PocciH съ Австрей всетаки мо- 
жетъ привести къ новой СемилВтгней войн$. 
Князъ Долгоруюй старался успокоять графа 
Герцберга увфрев1емь, что никогда Импера- 
трица ве оставитъ короля, своего стараго со- 
юзника. (Депеша графа Остермана отъ 27-го 
1юня (8-го 1юля) 1783 года). 

Ho вс эти ysbpenia не достигали цЪли. 
Король прусскЙ всетаки спросилъ: возобвов- 
ленъ ли австро-руссюй союзный трактатъ 1746 
года? (См. т. I, № 17). Тогда вице-канцлеръ 
поручихъ князю ОДолгорукову, депешею отъ 
15-го сентября 1783 году, учинить прусскому 
королю „безъь всякой афектаци“ вовое пред- 
ставлен1е насчетъ неосновательности его опа- 
сен1й. „Я уповаю, Милостивый Государь мой“, 
пишетъь графъ Остерманъ, „что таковыя He- 
однократно даваемыя изъяснен1я долженствуютъ 
успокоить Его Прусское Величество и увЗрить 
его, что сохранен1е спокойствия, добраго согла- 
ся и дружбы между обоими союзными дворами 
зависить будетъ собственно отъ него: а что 
Его Величество дВйствительно въ семъ благо- 
намфренвомъ расположен1я пребывать извохитъ, 
BE этомъ Государыня Императрица ни мало не 
сомн$вается“. 

Однако, несмотря на эти категорическя з3- 
явлен1я о дружбЪ и союзЪ, всетаки отношевя 
между Императрицею и королемъ прусскимъ 
перестали быть настолько дружественвыми, 
какъ прежде. Вм$сто переписки между Импе- 
ратрицею и Фридрихомъ П, завязывается лич- 
ная н дружественная переписка между Екате- 
риною П и Тосифомъ II. Bubcro прежняго пол- 
наго соглася по всЗмъ rIABHBAMHMB вопро- 
самъ, между С.-Петербургскимъ и Берхинсквиъ 
дворами обнаруживается разладъ по X'BIAMT, 
касающимся существенныхъь интересовъ обо- 
ихъ государствъ. 

Прежде всего обнаружилось такое разногла- 
cie по дзламъ города Данцига. Пруссый ко- 
роль, получивъ на основан!и перваго раздФла 
Польши, нфкоторыя фискальныя права въ OTHO- 
шени этого города, рЪшилея воспользоваться 
ими для того, чтобъ совершенно подчинить 
городъ своей власти. Прусскме чиновники, по- 
ставленные въ Данциг для собиран1я извЖфст- 
выхъ пошлинъ, злоупотребляли своею властью, 
чтобъ вселять въ населене города убзжденге, 
что только посредствомъ окончательнаго прн- 
соедипеня къ Прусаи, оно увидитъ похное 
развит!е своей торговли и промышленности. 

Императрица Екатерина П не желала допу- 
CTHTL такого порабощен1я Данцига прусскимъ 


1786 г. 


par le gouvernement prussien, et c'est pourquoi 
les autorités de la ville qui s’adressaient con- 
stamment au représentant de la Russie à Danzig 
pour en appeler à sa protection et pour se 
plaindre des persécutions prussiennes, rencon- 
traient toujours son appui et des promesses 4’аз- 


№ 330. 


123 


правительствомъ, и потому, власти города по- 
CTOAHHO обращавшяся къ представителю Рос- 
си въ Данциг за покровительствомъ, и съ 
жалобами на притфененя прусск1я, всегда на- 
ходили у него защиту и въ С. Петербург$ 068- 
щан1е оказать имъ покровительство. ДЪйстви- 


sistance de St. Pétersbourg. En effet le prince | тельно, князю Долгорукову неоднокрагно было 


Doigorouky fut à plusieurs reprises chargé Це 
faire au gouvernement prussien des représenta- 
tions énergiques sur les violences de ses agens 
à Danzig. Finalement, l'Impératrice prit sur 
elle la médiation entre le roi de Prusse et la ville. 

Les négociations entamées d'abord à Berlin, 
furent ensuite transportées à Varsovie où fut 
conclue, le 22 février 1785, une nouvelle conven- 
tion entre la Prusse et la ville de Danzig. Par 
un rescrit du 30 mai 1785, Dolgorouky fut 
autorisé à déclarer au gouvernement prussien 
que l'Impératrice avait résolu de se porter ga- 
rante de la convention signée à Varsovie. Dans 
une dépêche du 17 (28) juin 1785, le prince 
Dolgorouky manda que lorsqu'il annonça à Fin- 
kenstein le consentement de l'Impératrice d'as- 
sumer № garantie, ce dernier lui répondit que 
le roi appréciait beaucoup ce nouveau témoignage 
d'amitié, mais qu'il doutait que la ville de Dan- 
zig respectât également la volonté de l'Impéra- 
trice et voulût exécuter la convention. Les auto- 
rités de la ville auraïent déjà commencé à op- 
primer les sujets prussiens et à empêcher le 
passage des navires prussiens. C'est ce que le roi 
ne pouvait pas tolérer. 


Cette déclaration faite par le ministre prus- 
sien le lendemain de la conclusion de la con- 
vention de Varsovie démontra avec évidence que 
le gouvernement prussien était décidé à en finir 
aveo les derniers vestiges de l'indépendance de 
Danzig. Mais се ne fut qu’en 1793 que la Prusse 
atteignit son but: de réunir définitivement à ses 
possessions cette ville avec tout son territoire *). 


*) Obserration. Le texte de la convention entre 
la Prusse et ап с a été publié dans le , Recueil 
des Traités“ de Martens, t. Il, р. 54 et suiv. 
Malgré toutes les recherches le texte de la con- 
vention n'a pas été trouvé ni aux archives de 
Moscou ni aux archives de la ville de Danzig. 
Cependant pour faire comprendre toute la portée 
de cet acte nous nous sommes décidés de le pu- 
Dlier d'après le Reeueil de Martens. 


oo + м ———_—-—-—-—-— 


поручаемо дЗлать HPYCCKOMY правительству 
энергичесмя представленя насчеть василий со 
стороны его органовъ въ ДанцигВ. Наконецъ 
Иинератрица приняла на себя посредничество 
между королемъ прусскимъ и городомъ. 

Переговоры, начатые сперва въ Берлин 
были затВмъ перенесены въ Варшаву, гдз со- 
стоялось 22-го февраля 1785 года поднисаше 
новаго соглашеня между Прусс1ей и городомъ 
Данцигомъ. Рескриптомъ отъ 30-го мая 1785 
года Долгоруюмй уполномочивается объявить 
прусскому правительству, что Императрица 
р®шилась принять на себя ручательство на за- 
ключенную въ Bapmasb конвенщю. Депешею 
17 (28-го) 1юня 1785 года князь Дожгоруюй 
доносить, что когда онъ объявилъь Финкен- 
штейну о согласи Императрицы принять Ha 
себя ручательство, послВдн1Йй ему отвзтилъ, 
что король чрезвычайно цзнитъ этотъ новый 
знакъ дружбы, но только онъ COMHBBACTCH. 
чтобъ городъь Данцигь также уважаль волю 
Императрицы и желаль бы исполнить конвен- 
цю. l'opoxckia власти будто уже начали при- 
TÉCHATE прусскихъ подханныхь и пе пропу- 
скать пруссме суда. Этого король допустить 
не можетъ. 

Такое заявлене прусскаго министра на дру- 
гой день послВ заключен1я Варшавской коп- 
венщи неопровержимо доказываеть, что прус- 
ское правительство твердо р$зтилось покон- 
чить съ послВдними остатками прежней неза- 
виснмости города Данцига. Но не раньте какъ 
въ 1793 году достигла Прусия своей цфли: 
присоединить окончательно весь городъ Дан- 
цигъ со всею областью къ своимъ BIAXBAÏAMR *). 


*) Примпчаше. Текстъ конвенц!и между Прус- 
cieñ и Данцигомъ отпечатанъ y Martens. Recueil 
des traités, t. IT, р. 514 et зму. Ня въ москов- 
скомъ архив® Министерства Иностранныхъ Ju. 
ни въ городекомъ архивв Данцига также этого 
акта не нашли. Въ веду большой важности его мы 
перепечатаемъ этотъ актъ изъ , Recueil“ Martens. 


124 


L'acte de garantie, 
Р. Т. M. 


Thun kund und zu wissen allen und 
jeden, denen daran gelegen ist. 


Der Schluss des durch Unsere Ver- 


№ 230. 





1786 г. 


Аетъ гарантии. 
IL. Б. Т. 


Объявляю всфмъ кому вфдать Ha- 
ДЛеЖИТЪ. 


Постановленнаго и подписаннаго въ 


mittelung zwischen Зетег Majestät dem | ВаршавЪ 22-го февраля сего 1785 года 
Künige von Preussen und der Stadt | посредствомъ Нашимъ договора, между 
Danzig getroffenen, und den 22-ten Ее-| Е. В. Королемъ Прусскимъ и городомъ 


bruar 1785 zu Warschau unterzeichneten 
Vergleichs enthält: Dass Wir auf unter- 
thänigstes Ansuchen der Stadt Danzig, 
und mit Beystimmung des Kôniglich 
Preussischen Hofes die Garantie gedach- 
ten Vergleichs und aller seiner Artickel 
übernehmen. Wir haben diesem doppelten 
Bewegungs-Grunde um desto williger 
Gehôr gegeben, da solcher einer Seits 
Unserem Wunsche entspricht, Seiner Ma- 
jestät dem Künige von Preussen nach 
der zwischen Uns obwaltenden guten 
Freundschaft jederzeit angenehm Gefäl- 
ligkeiten zu erzeigen, und er anderen 
Theils in Rücksicht der Stadt Danzig 
eine natürliche Folge des dieser Stadt 
seit langen Zeiten her vom Russich-Ka y- 
serlichen Throne verliehenen, und von 
Uns selbst feyerlich versprochenen und 
bestätigten Schutzes ist; und haben daher 
die Garantie erwähnten, zu Warschau 
den 22-ten Februar dieses Jahres, zwi- 
schen Seiner Majestät dem Kôünige von 
Preussen und der Stadt Danzig geschlos- 
senen und unterzeichneten Vergleichs, 
dessen Inhalt mehrerer Deutlichkeit 
wegen von Wort zu Wort hier folget 
übernchmen wollen. 


Nachdem zwischen Sr. Kônigl. Majestät 
von Preussen und der Stadt. Danzig, seit 
eiuiger Zeit, aus verschiedenen Missverständ- 





Гданскомъ, BE завлючен!и изображено: 
что мы повсенижайшему прошен!ю го- 
рода Гданска и съ coraacia Королев- 
скаго Прусскаго двора, принимаемъ на 
себя ручательство онаго договора и 
всзхъ его статей; таковому побужденю 
тфмъ охотн%е дали мы MÉCTO, что оно 
съ одной стороны встр$чается съ же- 
ланемъ нашимъ оказывать Е. В. Ko- 
ролю Прусскому всеглашн1я угодности, 
по настоящей между Нами доброй 
дружбЪ, а съ другой стороны есть въ 
разсужден!и города Гданска естествен- 
нымъ слздетвемъ присвоеннаго оному 
изъ древле и нами самими торжественно 
обзщаннаго и подтвержденнаго покро- 
вительства Императорскаго престола. 
почему и восхот$ли мы принять на себя 
ручательство реченваго въ Варшав\ 
22 февраля сего года, между Его Прус- 
скимъ Величествомъ и городомъ Гдан- 
скомъ заключеннаго и подписаннаго 
договора, коего содержане для лучшей 
ясности CABAYETR здесь отъ слова до 
слова. 


По случаю позникшихъ, съ и®котораго 
времени, между Е. В. Королемъ Прусекимъ 
и городом» Давцигомъ, BCABACTBIE различ- 


1785 г. № 230. 125 


nissen, unangenehme und schädliche Irrun- | ныхь недоразумфй, невыгодныхь и вред- 
gen entstanden, und darüber unter Уег-|ныхъ заблуждей и какъ послЪ пюизве- 
mittelung des Russisch-Kaiserl. und 4е5$'денныхь, при носредничествь Имнератор- 
Коша]. Poblnischen Hofes, allhier Ощег-' скаго Pocciickaro и Королевскаго Поль- 
bandlung gepflogen, auch zu dem Ende | скаго дворовъ, поэтому предмету перего- 
Kônigl. Preussischer Seits, der bey 4еш | воровь назначены были для окончашя 
Kôünigl. Pohlnischen Hofe accreditirte Kônigl. | xhaa сь полномочями co стороны Прус- 
Preussische Resident und Legationsrath von | скаго Короля акредитованный при Kopo- 
Buchholz, so wie von Seiten der Stadt |xesckomz Польскомь Jsopb Королевсвй 
Danzig, die Rathsherren Weickmann und | Пруссый резиденть и легащонный cosbr- 
Gralath mit Vollmacht versehen worden, so | никъ фонъ-Бухгольць, а со стороны города 
wird darüber folgender Vergleich zwischen | Данцига члены магистрата Вейкманъ и 


beiden Thcilen geschlossen : Гралатгъ, то но сему вопросу заключено 
между обЗими сторонами слфдующее со- 
глашене. 


1) Erkennet der Magistrat der Stadt] 1) Магистрать города Данцига upu- 
Danzig, dass von Seiten der Stadt Danzig, | знаеть, что со стороны города Данцига, 
aus Îrrthum, Uebereilung und Vorurtheilen, | scxbacrsie ошибокъь, ошрюмегчивости и 
gegen Se. Коши]. Majestät von Ггеиззеп | предубЪжденй, по отношеню къ E. В. 
und Hôchstderoselben Unterthanen zu weit | Королю Прусскому и къ Его Величества 
gegangen sey, und sie von gedachter Stadt | подданнымь нарушены были предфлы и 
Danzig und einigen Einwohneru derselben | что они отъ упомяпутаго города Данцига 
beleidiget worden. Gedachter Magistrat | и нЪфкоторыхь жителей его были оскорбле- 
bittet deshalb Se. Kônigl. Majestät, пп|пы. Berbacrsie сего упомянутый Маги- 
Namen der Stadt um Vergebung, und уе!- | страть просить Его Королевекое Величе- 
spricht, sich künftig gegen hôchstdicselben | ство отъ имени города о прощеши и об$- 
und Dero Unterthanen so zu verhalten, dass | щаетъ виредь въ отношеши Его Величе- 
denselben zu gegründeten : Beschwerden | ства и его подлаишыхъ такъ поступать, 
Кеш Anlass gegeben werde. чтобы HMB не было подаваемо никакого 

повода KB осповательнымъ жалобамъ. 

2) Da der Streit vornchinlich darüber ent-| 2) Tax какъ споръ главнымъ образомъ 
standen, ob die Коши. Unterthanen, durch | возникалъ изъ того, могуть ли подданные 
das Gebiet der Stadt Danzig frey schitfen, | Короля свободно плавать, профзжать и 
fahren, und handeln künnen; so verbindet | торговать чрезъ округь города Даицига, 
und erkläret sich der Magistrat der Stadt | то Магистратъ города /lauuura, оть имени 
Danzig, hierdurch im Namen der Stadt, | города и общихъ собрашй, симь обязы- 
und sämmtlicher Ordnungen, dass, 80 wie | вается и объявляеть, что какъ Е. В. Король 
Se. Коши. Muajestät von Гтеиззеп 4еп | Пруссый разрЪшаесть жителямь города 
Einwohnern der Stadt Danzig, die ее | Данцига свободный нрофздъь по теченю 
Passage auf dem Weichselstrome und durch | Вислы и чрезъ свои влад шя, точно также 
фге Lande verstatten, also auch затпи- | веБмъ подданнымъ Королевства Прусскаго 
lichen Kônigl. Preussischen Unterthkanen frey | предоставляется свободно черезъ округа 
череп soll, durch das Gebiet der Stadt | города Данцига, какъ на сухомъ пути, 
Danzig, sowohl zu Lande, als zu Wasser, | такъ и водою, по BCBM'R вообще рукавамъ 
und auf sämmtlichen Armen der Weichsel | Вислы ва корабляхь и BB экипажахь 


126 


mit Schiffen und Wagen zu ЁаЪтеп, und 
alles dasjenige, was sie von einem Theil 
der Kônigl. Lande in den andern zu bringen 
gut finden, frey und ungehindert zu trans- 
portiren, wobey sich die Stadt noch insbe- 
sondere verbindlich machet, den Weg und 
die Fähre über den Gänsekrug wieder her- 
zustellen, und denselben den Kôniglichen 
Preussischen Unterhanen zur freien Durch- 
fahrt zu erôffnen, jedoch mit der Einschrän- 
kung, dass der Stadt Danzig verbehalten 
bleibe, gedachten Weg da, wo er den 
Vestungswerken zu nahe kommt, davon 
abzuziehen, oder insoferne dieses nicht 
thunlich wäre, Фо mit Schlagbäumen zu 
versehen, und bey nächtlicher Weile von 
Sonnenuntergang bis Sonnenaufgang zuzu- 
schliessen, wie auch übrigens die bey diesem, 
und jedem andern, durch das Gebiet der 
Stadt Danzig gehenden Wege, allenfalls 
verordneten Passagegeldern von den Коша]. 
Preussischen Unterthanen, jedoch nicht 
mehr als von den Einwohnern der Stadt 
selbst zu erheben. 

3) Dahingegen, und ме! Se. Kônigl. Ma- 
jestät von Preussen ernstlich gemeinet sind, 
die Stadt Danzig in jihrem Wobistande, 
und besonders bey dem Pohlnischen Han- 
Чет zu erhalten; so versprechen Hôchst- 
gedachte Se. Kôünigl. Majestät, den Pohl- 
nischen Sec-Exportationshandel, in so weit 
derselbe auf der Weichsel durch die Stadt 
Danzig und derselben Gebiet geht, der Stadt 
Danzig ausschliecssungsweise zu überlassen, 
dergestalt, dass die Einwohner der Stadt 
Danzig allein das Recht haben sollen, mit 
denen aus Pohlen auf der Weichsel kom- 
menden Waaren aller Art, die auf Danzig 
und von da über das Fahrwasser gehen, 
über Зее zu handeln. 

Solchem zufolge, wollen Se. Kôünigl. Ma- 
jestät von Preussen, Ihren sämmtlichen 
Unterthanen ernstlich anbefehlen, sich alles 
und jedes Seehandels über Danzig, durch 
das Fahrwasser zu enthalten, und damit 


№ 230. 


1785 г. 


Зздить и все, что они изь одной части 
королевекихъ владВниЙ въ другую за благо 
признаютъ переносить, свободно и без- 
препятственно доставлять; при чемъ го- 
родъ въ особенности обязуется путь и 
профздъ чрезъ Гензекругь снова возста- 
новить и оный для подданныхъ Королев- 
ства Прусскаго въ свободный путь предо- 
ставить, съ TBM'B однакожъ огравиченемъ, 
что городу Данцигу предоставляется упо- 
мянутый путь тамъ, LAB онъ близко под- 
ходить къ укрфплемямъ исключить или 
же до тзхъ поръ, TAB онъ ве можеть 
быть открытъ, закрыть шлагбаумами и на 
ночное время OTB заката и до восхода 
солнца запирать и далЪе какъ на этомъ 
пути, такъ и на BCBXB другихъ дорогахъ 
идущихъ чрезъ овругь города Данцига, 
установленные дорожные сборы съ поддан- 
ныхъ Королевства Прусскаго взимать, но 
во всякомъ случа не въ большемъ раз- 
MBPB какъ съ жителей самаго города. 


3) Въ зам нъ того и поелику Е. В. 
Король Прусеюй искренно желаетъ сохра- 
нить городу Данцигу его благосостонне и 
въ особенности торговлю съ Польшею, то 
Его Королевское Величество обЪщаетъ 
польскую морскую вывозную торговлю, на 
сколько она по ВислЪ чрезъ городъ Дан- 
цигь и его округъ идетъ, предоставить 
исключительно горолу Данцигу, такимъ 
образомъ, что жители горола Данцига 
одни должны имфть право торговать во- 
дянымъ путемъ BCHKATO рода товарами 
идущими по ВислЪ изъ Польши въ Дан- 
ЦИГЪ. 


Вел дств1е сего Его Королевскому Ве- 
личеству угодно BCBME своимъ подданнымъ 
строго предписать отъ всякаго рода мор- 
ской торговли чрезъ Данцигъ по водяному 
пути воздержаться и дабы Cie точизе 


1985 г. 


solches desto genauer beobachtet werde, so 
werden Se. Kônigl. Majestät nicht allein 
bey dem Zollamte zu Neufahrwasser, die 
strengste Verfügung treffen, dass selbi- 
ges den Kônigl. Preussischen Unterthanen 
keine Exportation zur See gestatten soll, 
sondern Sie wollen auch dem Magistrat der 
Stadt Danzig erlauben, einen Agenten bey 
dem Neufahrwasser zu bestellen, der darauf 
Achtung geben kônne, dass dieser Artikel 
genau beobachtet, und von den Kônigl. 
Preuss. Unterthanen nichts zur See da- 
selbst ausgeführet werde, es bestehe solches 
in Pohlnischen oder Preussischen Producten; 
damit aber mit diesem Agénten keine Irrun- 
gen entstehen, so soll derselbe nicht be- 
fugt sein, einige Preussische Schiffe zu vi- 
sitiren, auch sich aller Streitigkeiten mit 
den Kônigl. Preussischen Unterthanen und 
Zollbedienten enthalten, sondern sich damit 
begnügen, dass wenn er eine Exportation der 
Kônigl. Preussischen Unterthanen zur See, 
und also, eine Contravention dieses Arti- 
Кез bemerket, er solches zufôrderst dem 
Kônigl. Zollamte zur Remedur, und wenn 
solche nicht gleich erfolget, dem Magistrat 
zu Danzig anzeigen, da denn derselbe die 
Abstellung einer solchen Contravention bey 
dem Küônigl. Residenten, und wenn es 
nôthigt, bey dem Kônigl. Ministerio suchen 
kann, und in so weit sie gegründet, gewiss 
erhalten wird. 


Da nun die Stadt Danzig hierdurch alle 
môgliche Sicherheît gegen alle Exportation 
der Kônigl. Unterthanen zur See erhält, 
so bleibt diesen dagegen frey, alle ihre 
Bedürfnisse und Producte, von wo, und von 
wem sie es gut finden zu holen, zu brin- 
gen, und durch das Gebiet der Stadt Dan- 
zig zu führen. 

Wie nun die Stadt Danzig dieses gross- 
müthige Erbiethen Sr. Kônigl. Majestät mit 


Dankerkennet, und annimmt, so versprichtsie | 


№ 230. 


127 


было соблюдаемо, то Его Королевское Be- 
личество не только сдфлаеть по сему 
строжайшее распоряжене по таможенному 
вфдомству въ НейфарвассерЪ, чтобы не 
дозволялась королевекимъ подданнымъ ка- 
кая-либо вывознал торговля, но Ему угодно 
предоставить также MATHCTPATY города, 
Данцига учредить своего агента при Ней- 
фарвассерВ, который могъ бы имЪть попе- 
чене о томъ, чтобы эта статья въ TOUHO- 
сти была соблюдаема и чтобы подданными 
Прусскаго Королевства ничего водою вы- 
возимо не было, состоитъ ли это изъ 
польскихъ или прусекихъ продуктовъ. Но 
дабы съ симъ агентомъ не происходило 
какихъ либо недоразум ий, то не дол- 
женъ онъ быть уполномоченъ посфщать 
пруссве корабли, а также устранять себя 
OTB всякихъ споровъ съ подданными Ko- 
ролевства Прусскаго и таможенными слу- 
жителями, но ограничиваться TBMB, что 
если онъ зам титъь вывозъ товарювт водя- 
вымъ путемъ CO стороны подданныхъ 
Королевства Прусекаго, a слЗдовательно 
нарушен!е сей статьи, то немедленно сооб- 
щаетъ королевской TAMOXH для взыскашя 
и если это тотчасъ же не окажется успш- 
нымъ, Магистрату города Данцига, дабы 
сей послфдый могь искать устраневше 
таковаго  нарушеня у  королевскаго 
резидента, à въ случаВ надобности у 
Королевскаго Мивистерства, и получить 
удовлетворене насколько это окажется 
основательнымъ. 

Ho такъ какъ городъ Данцигъ вел%д- 
стве сего прюбрфтаетъ всякое возможное 
обезпечене противъ вывозной торговли 
водянымъ путемъ со стороны королевскихъ 
подданиыхъ, то симъ посл8днимъ наобо- 
ротъ сохраняется свобода вс свои нотреб- 
ности и продукты, откуда и отъ кого бы 


‚они за благо признали, брать, переносить 


и провозить черезъ округъ города Данцига. 
Такъ какъ городъ Данцигъ это велико- 
душное предложевше Его Королевскаго Ве- 


128 


dagegen, von allen und jeden Producten, 
Erzeugnissen, Waaren und Effecten, welche 
die Künigl. Preussische Unterthanen solcher 
gestalt durch Шт Gebiet die Weichsel 
berunter, oder auch zu Lande führen, keine 
andere oder mehrere Zôülle und Abgaben, 
als von ihreu eigenen Einwohnern zu nehmen. 


4) Der Importationshandel zur See über 
Neufahrwasser, bleibet beiden Theilen frey. 
Damit aber darunter ein billiges Gleichge- 
wicht beobachtet werde; So genehmigen 
hiemit Se. Kônigl. Maj. von Preussen, dass 
der Magistrat der Stadt Danzig von allen 
und jeden von Neufahrwasser eingehenden, 
und Kônigl. Preussischen Unterthanen zu- 
stehenden Eflecten und Waaren, diejenigen 
Zôlle und Transitogebühren, die er davon 
zu nehmen für gut findet, welche aber die 
Preussischen Zôlle nicht übersteigen müssen, 
zu erheben berechtigt seyn solle. Dagegen 
verspricht der Magistrat der Stadt Danzig, 
dass er diesen seinen Zoll, bey dem Block- 
hause, nicht aber in der Stadt nehmen 
wolle, dass die Preussischen Kähne und 
Schiffsgefässe nicht auszuladen, noch in die 
Stadt zu fahren, gezwungen зеуп sollen, 
und dass die lreussischen Begleitscheine 
bey den Danziger Zollstätten als gültige 
Doeumente angenommen werden sollen, ohne 
die Schiffe weiter zu visitiren. Wenn der 
Magistrat einen gegründeten Verdacht haben 
sollte, dass in solchen Begleitscheinen nicht 
alles gehürig angegeben sey, und dass da bey 
еше Unrichtigkeit und eine Defraudation der 
ihm gebührenden Gefälle vorgehe, so soll 
ihm zwar frey stehen, dergleichen aus der 
See kommende Schifisgefässe der Коша. 
Preussischen Unterthanen zu Verhütung 
des Unterschleifs, bey dem Blockhause auf 
eine ordnungsmässige Art visitiren zu lassen, 
jedoch soll es nicht eher und nicht anders 
geschehen, als bis er dem zu Danzig be- 


№ 230. 


1785 г. 


личества съ благодарностю признаетъ и 
принимаеть, то въ замЪнъ сего онъ обБ- 
щаетъ со всВхъ ипродуктовъ, произведений, 
TOBAPOBB и предметовъ, которыя таким 
образомь Королевекими Прусекими под- 
данными по ихъ округу внизь по ВиелЪ 
или же сухимь нутемъ провозятъ, не 
взимать никакихъь иныхъ или большихъ 
пошлинъ и с©боровъ, какъ CO своихъ 
собственныхъ жителей. 

4) Въ привозной торговлВ моремь че- 
резь Неифарвассеръь предоставляется CBo- 
бода обфимъ сторонамъ; но дабы въ этомъ 
отношении соблюдена была справедливая 
равномЪрность, то Е. В. Король Пруесюй 
CHM'L соизволяетъ, что магистратъ города 
Данцига co BCBXE вообще илущихъ изъ 
Нейфарвассера и привадлежащихъ коро 
левскимъ прусскимъ подданнымъ вещамъ 
и товарамъ имЪетъ право взимать TB по- 
шлины и транзитные сборы каке за благо 
признаетъ. но съ тЪмъ, чтобы они не пре- 
вышали прусскихъ пошлииъ. Съ своей сто- 
роны, магистрат города Данцига об щаетъ, 
что онъ эти пошлины будетъ взимать у 
блокгауза, а не въ городВ, что не будутъ 
требовать, чтобы прусске суда и корабли 
разгружались и входили бы въ городъ, и что 
прусскыя свидЪтельства на пронускъ това- 
ровъ въ Данцигскихъь таможняхъ должны 
считаться достаточными документами, безъ 
дальнзйшаго осмотра кораблей. Когда же 
магистрату BCTD'ÉTHTCH основательное по- 
дозрЪне, что въ нодобномъ пропускномъ 
свидЪтельствЪ не все въ надлежащемъ видЪ 
и что притомъ окажется HEBBDHOCTE или 
обманъ въ надлежащихь сборахъ, то ему 
предоставляется право подобный изъ моря 
принадлежаний королевскимъ нрусекимъ 
подланнымъ корабль, вь предупреждене 
обмана, приказать осмотрЪть установлен- 
нымъ порядкомъ при блокгауз®, но только 
это не ранЪе и не иначе можетъ произойти, 
какъ по сообщени извфетя находящемуся 
въ Данциг королевскому прусскому ре- 


174 г. № 230. 129 
findlichen Kôünigl. Preuss. Residenten, davon 
Nacbricht gegeben, damit derselbe selbst | уполномоченнаго присутствовалъ при осмо- 
oder durch einen Deputirten der Visitation | трЪ, и чтобы всякй шумъ, безпорядокъ и 
beiwobne, und alle Unordnung, Gewalt und | пристрасте при тавомъ осмотр были бы 
Partheilichkeit bey solcher Visitation уег- | устранены. 
hütet werde. 

5) Der Magistrat zu Danzig verspricht | 5) Магистратъ города Данцига обязы- 
auch, alle Güter und Effecten, \месЪе; вается также пропускать чрезъ городъ и 


зиденту, дабы сей послЗдй самъ чрезъ 





Sr. Kônigl. Majestät von Preussen eigen-| 
thümlich zugehôren, als das Coctur-Salz, 
Porcellaine, Eisen und Taback, die Bedürf- 
nisse der Armee, nemlich Mondirungsstücke, 


округь безирепятственно и безъ B3SHMAHIH 
всякаго рода сборовъ, всякое имущество 
и предметы приваджаще въ собственность 
Е. В. Королю Прусскому, какъ-то: пова- 








Сечевг, Pulver und alle Arten von Ammu-|pexnÿ® соль, фарфоръ, жел$зо и табакъ, 
nition und Armaturen, wie auch alles Salz | принадлежности для армш, именно пред- 
der Sechandlungs-Compagnie, gegen vorzu-|MeTH для обмундирован1я, орузе, порохъ 
weisende Pässe des Kônigl. Preussischen | 4 всякаго рода аммунищи и арматуры, à 
Ministerii, durch die Stadt und derselben | также всю соль компан!и морской торговли 
Gebiet ungehindert, und frey von allen | по предъявляемымъ свидтельствамъ Коро- 


Arten von Abgaben passiren zu lassen. 
6) Weil ferner bisher der Zweifel obge- 


waltet, ob die Anno 1771 vom 8. Januar 


zwischen Sr. Künigl. Majestät von Preussen 
und der Stadt Danzig geschlossene Con- 


vention, in welcher gedachter Magistrat 


versprochen, keinen Kônigl. Preussischen 
Unterthanen und Colonisten, in der Stadt 
Davzig aufzunehmen, wenn sie nicht die 
dazu habende Erlaubniss von dem Mini- 
sterio oder den Landesregierungen Sr. Кб- 
nigl. Majestät von Preussen beibringen, 
aur auf die alten Provinzien Sr. Кош. 
Majestät oder auch, die nachhero acquirirte 


 левскаго Прусскаго Военнаго Министерства. 
‚ 6) Въ тому же ноелику до CHXB поръ 
| господствовало comu'BBie въ TOM'B, распро- 
‚странялась ли заключенная 8-го января 
1771 года между Е. В. Королемъ Прус- 
скимъ и городомъ Данцигомъ конвенщя, 
‘по которой упомянутый Магистратъ обя- 
зывался не принимать въ городъ Данциг 
ни одного королевскаго Прусскаго поддан- 
наго или колониста, если ими не пред- 
ставлено на то pasphmenia отъ Министер- 
ства или M'BCTHATO управлен!я, только на 
прежн1я провинши Его Королевскаго Ве- 
личества или также на впослВдетв!и пр!- 





Provinz Westpreussen gehn, so wird hier- | обрётенныя западныя провинщи, TO симъ 
durch von beiden Theilen verbindlich erklä-' съобЪихъ сторонъ обязательно объявляется, 
ret, dass mehrgedachte Convention vom | что упомянутая конвенщая отъ 8-го HHBAPA 
8. Januar 1771 auch auf die ganze Pro-|1771 года также Ha nposuauim Восточной 
vinz Westpreussen gehe, von dem Dato!Ilpyccin распространяется, со дня подпи- 
der Unterzeichnung gegenwärtigen Vertrags, саня настоящаго договора и Магистратъ 
und verspricht der Magistrat der Stadt города Данцига, отъ имени города и BCBx'E 
Danzig, im Namen der Stadt, und aller . его жителей, OOBILACTBE, что онъ сей дого- 
Шгег Einwohner, dass er dieselbe in allen Bopz во вефхъ его пунктахь и статьяхъ 
ibren Puncten und Clausuln in Ansehung no отношеню къ провинщи Восточной 
der Provinz Westpreussen sowohl als der Прусеи, также какъ и ко BCBMB прочимъ 
übrigen Kônigl. Preuss. Lande genau be- стравамъ Королевства Прусскаго въ точ- 
obachten, und erfullen werde. ‚ности соблюдать и исполнять будетъ. 

| 9 


130 


7) Dagegen wollen Se. Kônigl. Majestät 
von Preussen zu einem neuen Zeichen 
Hôchstdero Gnade und Wohlwollens gegen 
die Stadt, auch die aus dem Danziger Ge- 


№ 230. 


1786 г. 


7) Наобороть Е. В. Король Пруссюй 
соизволяеть въ новый знакъ Его Высо- 
чайшей милости и благоволв1я къ городу 


| разрёшить законнымъ образомъ -возвра- 


biete, widerrechtlich ausgetretenen Personen | щающихся 0собъ и жителей Данцигскаго 
und Einwohner, vom Tage der Отцег7е1с\- | округа, со дня подписаня настоящаго до- 


nung gegenwärtigen Vertrags an, in jedem 


Falle zurückgeben lassen, und zur weitern 
Erleichterung der Stadt, das in derselben 
bishero gehabte Werbe Commando, nach 
Unterzeichnung dieser Convention, auf immer 
zurückziehen. 

8) Die Kônigl. Preuss. Schutz-Juden, 
sollen in der Stadt Danzig, und derselben 
Gebiete, wie andere teutsche Juden be- 
trachtet, und behandelt werden, dahingegen 
gedachte Коша. Preussischen Schutz-Juden 
sich alles, nach den Danziger Polizey-Ge- 
setzen unerlaubten Handels zu enthalten, 
verbunden sein sollen. 


9) Da nun der Magistrat der Stadt Dan- 
zig im Namen der Stadt, und aller Ein- 


TOBOPA во всякомъ CAYIAB принимать и 
для дальнфйшаго облегчен1я города суще- 
ствовавшую въ немъ доселВ команду вер- 
бовщиковъ отозвать посл подписан1я сей 
конвенщи. 


8) Королевско - Пруссые покровитель- 
ствуемые евреи должны быть разематри- 
ваемы въ ГородЗ. Данциг8 и его округ% 
наравнз съ прочими нзмецкими евреяии, 
и притомъ упомяйутые Королевства Прус- 
скаго покровительствуемые евреи должны 
быть обязаны воздержаться отъ всякой не- 
дозволенной Данцигскими полицейскими 
законами торговли. .-- 

9) Такъ какъ магистратъ города Дан- 
цига, съ особаго соизволентя Его Вели- 


уовпег, unter besonderer Genehmigung | чества Короля Польскаго, который обыч- 
Sr. Kôünigl. Majestät von Pohlen, welche | ною ратификащонною подписью къ сей 
durch die gewôhnliche Ratifications-Unter- | конвенщи приступить, BCb вышеизложен- 


schrift dieser Convention beigefügt werden 
wird, alle obstehende Vergleichs-Puncte 
eingehet, übernimmt und zu beobachten ver- 
spricht; So wollen Se. Kôünigl. Majestät von 
Preussen dagegen alles, was Hôchstdenen- 
selben, und den IThrigen bey dieser Irrung 
zu nahe geschehen, vergeben, und in Ver- 
gessenheit stellen, auch versprechen Hôchst- 
dieselben, das Commercium der Stadt Dan- 


ные договорные пункты принимаеть и обя- 
зывается соблюдать; то Его Величество 
Король Пруссый съ своей стороны соиз- 
воляетъ все, что Его Величеству или его 
поддавнымъ при семъ зам шательствВ OKa- 
зано было— простить и предать забвеню 
и обфщаетъ также торговлю города Дан- 
цига BCBMH приличествующими способами 
удовольствоваться и по сдфланнымъ Его 


zig auf alle convenable Art zu begünstigen, | Величеству надлежащимъ представлен1ямъ 
und auf die Hôchstderoselben zu thuenden | отм нить всяшя тягости и строжайше 
gebührende Vorstellungen, alle gegründete | воспретить своимъ подданнымъ всяк1я при- 
Beschwerden abzustellen, und Шгеп Unter-  rhcaenia Данцигскихь жителей и ихъ тор- 
thanen alle Bedrückungen der Danziger, | говли. 

und ihres Commercii auf das schärfeste zu 
verbieten. 

10) Sollten zu mehrerer Erläuterung,! 10) Если бы для большаго разъяснетя 

und Festsetzung oben bemeldeter Artikel, ; и подкрзпленя вышеизложенной статьи 
annoch Local-Einverständnisse zwischen | заключены были еще дополнительныя со- 





1786 г. 


Sr. Kônigl. Majestät von Preussen, und der 
Stadt Danzig рехгойеп werden Кбппеп; So 
soil alles, was in diesem Falle durch Gevoll- 
mächtigte stipuliret werden wird, eben die- 
selbe Kraft haben, als wennes von Wort zu 
Wort in dieser Convention einverleibet ge- 
wesen wäâre. 

Zu Urkunde und steter Beobachtung des 
vorstehenden Vergleichs, ist derselbe von 
obbenannten, mit genugsamer Vollmacht 
versehenen respectiven Commissarien unter- 
schrieben und besiegelt worden, und Шго 
Kaiïserliche Majestät von allen Reussen 
übernehmen mit Bevwilligung beider Theile 
die Garantie dieser Convention und aller 
darin enthaltenen Puncte. 


So geschehen Warschau, den 22. Februar 
1785. 


(Г. S.) Heinrich Ludwig  (L. S.) Carl Fried- 
von Buchholz rich Gralath. 
CL. S.) Johann Wilhelm Weickmann. 


So wie Wir hiemit die Eigenschaft 
und die Pflichten der Garantie auch 
würcklich übernehmen, und auf Unser 
Käayserliches Wort fur Uns, Unsern 
Erben und Nachfolger versprechen diesen 
Vergleich seinem ganzen Inhalte, Kraft 
und Wirkung nach aufrecht zu erhalten, 
amd demselben nichts zuwider zu unter- 
nehmen noch zu gestatten. 

Urkund dessen haben Wir gegenwär- 
tige Garantie-Ackte eigenhändig unter- 
schrieben, und mit Unseren Reichs- 
Insiegel bekräftigen lassen. 

Gegeben Szarskoe-Selo, den 20-ten 
Marz 1785. Unserer Regierung im Drey 
und zwanzigsten Jahre. 


Catharina. 
Graf Johann Ostermann. 


№ 230. 


———__ дд —ы——дао 


131 


rxamenia между Е. В. Королемъ Поль- 
скимъ и городомъ Данцигомъ, то все то, 
что въ такомъ случа чрезъ уполномочен- 
HHXB постановлено будетъ, должно имЗть 
ТУ же силу, какъ бы оно OTB слова до 
слова включено было въ сю конвенцию. 


Въ удостов реше чего и для вящаго 
соблюден!я настоящаго договора, оный 
вышепоименованными, снабженными ло- 
статочными полномоч1ями обоюдными Ком- 
миссарами быль подписанъ съ приложе- 
в1емъ печатей, и Ея Величество Импера- 
трица Вееросайская, съ corxacia обЗихъ 
сторонъ, принимаетъ на себя гарант сей 
конвенши и BCBXE заключающихся въ ней 
ПУнктовъ. 

Завлючено въ Варшав$, 22-го февраля 
1785 года. 


(М. П.) Г. Л. $. Бух- 
ГОЛЬЦЪ. 
(М.П.) Г. В. Вейкманъ. 


(М.П.)К.Ф. Гралатъ. 


Какъ мы симъ звае и долгъ руча- 
тельства дЪйствительно на себя при- 
нимая, обЪщаемъ нашимъ Император- 
скимъ словомъ и обязуемся за насъ, 
наслздниковь и преемниковъ Нашихъ 
сей договоръ наблюдать во всемъ его 
содержании, сил$ и дЪйстви и въ про- 
тивность онаго ни чего не XBJATE и ни 
чего не дозволять. 

Во ув$ренйи чего мы собственноручно 
подписавъь сей ARTE ручательства, по- 
велфли утвердить оной Нашею Госу- 
дарственною печатью. 

Дано въ Царскомъ Cerb, марта 20-го 
дня 1785 года, а Государствованя 
Нашего въ двадесять третье лЪто. 


Екатерина. 
Графъ Иванъ Остерманъ. 


132 № 4231. 1792 r. 


№ 231 N 231 


| 
| 
1792, 27 juillet (7 août). Traité d'al-| 1792 г., 27-го 1юля (7-го августа). 
liance conclu à St. Pétersbourg avec la | Союзный трактать съ Ilpycoieñ, sa- 
Prusse. (Collection des lois № 17069). ‘‹ключенный въ O.-Ilerep6ypré. (П. 0. 8 
” 17069). 


Въ конц 1785 года квязь Долгорукй быль 
ото званъ изъ Берлина и на его M'ÉCTO былъ назиа- 
ченъ графъ Сергй Румянцевъ. Императрица ве 
была довольна поведен1емъ князя Долгорукова, 
но всетаки пожаловала ему 15 тысачъ рублей 
на уплату его долговъ. Внязь благодарихгь за 
подарокъ и прибавилъ, между прочимъ, въ 
NHCEMB отъ 4-го (15-го) ноября 1785 года на 
Высочайшее имя, что „ежели я въ сорокъ че- 
тырел$тней моей служб мог въ чемъ про- 
ступится, то конечно оное происходило едив- 
ственно отъ недостатку моихъ AAPOBAHIË, à не 
оть недостатку пламени, коими пылали моя 
ревность и усерде съ самаго моего въ службы 
вступленя“. 

Новый русскАй посланникъ долженъ быль 
выказать больше самостоятельности въ отно- 
шени къ Бераннскому двору и меньше вода- 
ваться вмяв!ю прусскихъ министровъ. Графъ 
Румянцевъ, боле ч$мъ нужно, имВлъ BCÈ ва- 
чества, чтобъ поднять авторитеть представителя 
Росси. Ho on ве имфлъ ви гибкости ума, ви 
мягкости въ обращен, чтобъ предупредить 
личныя стозкновеня и достигнуть поставлен- 
ной ему задачи. Когда графъ Румянцевъ быль 
назначенъ въ Берлинъ представителемъ Poccix, 
Императрица поддерживала дружеск1й союзъ 
съ 1осифомъ II. Въ С.-Петербург господство- 
вало вняне В%нскаго двора надъ прусскимъ. 
Насколько это Baiaxie было сильно можно ви- 
XËTR изъ инструкщи, данной графу Румянцеву 
и Высочайше утвержденвой 23-го октября 
1785 г. 

Въ этомъ любопытномъ акт доказывается, 


A la fin de l’année 1785, le prince Dolgoroucky 
fut rappelé de Berlin et remplacé par le comte 
Serge Roumiantzow. L’Impératrice n'était pas 
satisfaite de la conduite du prince Dolgoroucky, 
cependant elle lui accorda 15 mille roubles pour 
payer ses dettes. Le prince remercia pour cette 
faveur et ajouta dans une lettre du 4 (15) no- 
vembre: ,Si dans le cours de mes 44 ans de 
service j’ai pu manquer en quelque chose, cela 
est certainement provenu de l'insuffisance de 
mes facultés et non du zèle et de l’ardeur qui 
m'ont animé dès mon entrée au service“. 








| 

Le nouvel envoyé de Russie devait montrer 
plus d'indépendance vis-à-vis de la Cour de Вег- 
lin et se laisser moins dominer par l'influence 
des ministres prussiens. Le comte Roumiantzow 
possédait, plus qu'il n’était nécessaire, toutes les 
qualités requisses pour relever l'autorité du ге- 
présentant de la Russie. Mais il n'avait ni la 
flexibilité d’esprit, ni la douceur de procédés 
voulues pour éviter les conflits personnels et 
remplir la tache qui lui était confiée. Quand И 
fat nommé à Berlin en qualité d’envoyé de Rus- 
sie, l’Impératrice entretenait les relations d'al- 
liance les plus amicales avec Joseph II. L’intlu- 
ence de l'Autriche prédominait à Pétersbourg 
sur celle de la Prusse. L’étendue de cette influ- 
ence ressort des instructions données au comte 
Roumiantzow et confirmées par l'Impératrice le 
23 octobre 1786. 

Ce document curieux prouve que ,par la po- 
sition naturelle de ses territoires“ le roi de Prusse | что „по естественному положен1ю земель ко- 
doit craindre la Russie et redouter son agran- | роля прусскаго“, овъ долженъ бояться Росса 
dissement, vu que ses forces peuvent être facile- и ея приращен!я, TAKE какъ силы ея „съ боль- 
ment dirigées contre le royaume de Prusse, qui ne | шою Yyx06HOCTiD могутъ очень скоро обращены 
peut y opposer qu'une défensive insuffisante“. | быть на королевство прусское, гдЪ противу 
насъ оборона весьма недостаточная“. 

„Гакимъ образомъ“, продолл:аетъ инструкщя 
„дружба между Прусаей и Pocciew не будучи 


Ainsi, continue l'instruction“, l'amitié entre la 
Prusse et la Russie n’étant pas fondée sur la na- 
ture des choses, пе peut exister que tempo-|ocRoBana Ha ecrecTBh вещей, не можетъ ина- 
rairement, par le cours des circonstances. Et | кова быть, какъ PA3BB временная, по стечен1ю 
si cette vérité est incontestable, peut on rai-| обстоятельствъ. А когда cie есть истина не- 


17% г. X 231. 133 


sonnablement supposer, que dans une nouvelle | оспоримая, TO можно ли разсудительно предпо- 
guerre avec la Porte Ottomane qui aurait évidem-| лагать, чтобъ король прувской при новой у 
ment pour but la destruction de cet empire, le | насъ Boñnh съ Портою Оттоманскою, которая 
roi de Prusse empêche la Cour de Vienne de | бы видимо клонялась въ разрушев!ю сей Им- 
faire une diversion contre nous“? пери, сталъ воздерживать ВЪнсый дворъ отъ 
учинен!я намъ диверси?“ 

Переходя зат$мъ къ Тешенскому трактату 
инструкция утверждаетъ, что „онъ, гарантиро- 
нанъ Ея И. Величествомъ, первый основалъ 
Росейскую инфлуенщю въ Гермави и далъ 
намъ право безпосредственно уже по себЪ, а 
не чрезъ третьяго, участвовать въ политиче- 
скихъ ея дфлахъ“. Король прусский составилъ 
изнзетную лигу (Fürstenbund) противъ Австри 
н Роса, „по одному только внушеню о по- 
зюбовномъ промфнз Баварскихъ земель на 
Австрийсве Нидерлавды, которое герцогу Цвей- 
брюкенскому учинено было чрезъ здВшнее по- 
средство подъ обфтомъ съ его стороны вепро- 
ницаемой тайны“. Но герцог измфниль и вы- 
далъ Австрию и Poccin. 

Представивъ далфе очеркъ сношен!Й Poccin 
ко всфыъ державамъ Европы и A3iH, инструк- 
щя опять возвращается къ отношенямъ Poccix 
съ Пруссей. Союзный договоръ, заключенный 
Петромъ Ш (см. т. У, прилож. № 3) съ Прус- 
сей, „вадлежитъ во всей справедливости почи- 
тать сущимъ вашимъ порабощетемъ“. Екате- 
рива П, ветупивъ ва престолъ, выбрала союзъ 


Passant ensuite au traité de Teschen, l’instruc- 
tion affirme que: „се traité, garanti par В. M. 
Impériale, a posé le premier fondement de l'in- 
fluence de la Russie en Allemagne et nous a 
donné le droit de prendre part à 565 affaires 
directement par nous mêmes et sans l’intermédi- 
aire d'un tiers“. Le roi de Prusse a fondé Ja 
célèbre ligue des princes (Fürstenbund) contre 
l'Autriche et la Russie, ,à la suite de la simple 
suggestion d'un échange des territoires Ъауаго!5 
contre les Pays-Bas autrichiens, qui а été faite 
d'ici au duc de Deux-Ponts, sous la promesse de 
sa part d'observer un secret absolu“. Mais le 
duc a manqué à sa promesse et а trahi l’Au- 
triche et la Russie. 

Après avoir présenté plus loin le tableau des 
rapports de la Russie avec toutes les puissances 
d'Europe et d'Asie, l'instruction revient aux re- 
lations avec la Prusse. Le traité d'alliance con- 
са par Pierre Ш (v. t. V, annexe № 3) avec 
la Prusse ,doït être en toute justice considéré 
comme notre asservissement“. Catherine Il, en 
montant sur le trône, a choisi l'alliance avec la 
Prasse, parceque le roi n'exigeait pas la partici-| съ [pyccieñ, потому что король не требовалъ 
pation de la Russie à la guerre. Avec la conclu-| ysacria Poccin въ Boñnb. Съ заключенемъ Te- 
sion du traité de Teschen, „поз liens politiques | шенскаго мира „политическая наша связь съ 
avec 15 Prusse ont atteint leur apogée“. Le roi|IIpyccieñ достигла уже совершенства своего“. 
a pu réunir à ses domaines deux margraviats | Король могъ присоединить RE своимь владф- 
de Franconie. „Маз cela ne Га pas satisfait.“ П|в1ямъ два маркграфства франконскя. „Но сего 
a été mécontent de се que ,l’Impératrice a соп- | ему недовольно было“. Онъ сталъ негодовать 
clu une alliance avec Joseph II. Mais се mécon- | за то, что „Императрица заключила съ Тоси- 
tentement du roi de Prusse n’a pas d'autre fon-| фомъ П союзъ. Чо такое вегодованше короля 
dement que sa constante jalousie contre la ша-| прусскаго не имфетъ BCeMBpHO другого осно- 
son d'Autriche“. BABIA, KpOMB взчной его зависти къ Австрй- 

скому дому“. 

Quoique on puisse dire, il est certain qu’ici| „Какъ бы кто ви толковахъ: но то истинво, 
on n’a pas eu et n’a раз Гицепйиоп de détruire et | что съ забшней сторовы не было и н%тъ ва- 
anéantir les engagements qui continuent encore | мфревшя разрушать и уничтожать продолжаю- 
d'exister avec le roi de Prusse, tant que lui-|11i8CA и до RHH съ королемъ прусскимъ обяза- 
même les observera et se tiendra tranquille.“ | тельства, докол$ онъ самъ ихъ свято соблюдать 
L'alliance austro-russe inquiète en outre le roi, | и въ поко оставаться будетъ“. Pyccro-ascrpiñ- 
parce qu'il craint que les deux Cours impériales | cKiñ союзъ безпокоитъ короля еще потому, что 
-h’ont des vues sur la monarchie prussienne et | онъ боится, что оба императорске дворы ,Mb- 
ne sont convenues entre elles de la ramener à | TATE прямо па мовархю прусскую и услови- 
des limites plus conformes à leurs véritables in-| лись между собою BO3BpaTHTE ее въ npexbin 
térêts". больше приличествующе ихъ истиннымъ инте- 

ресамъ*. 


___ ды 
—— 


134 № 231. 1792 г. 


Mais, ajoute l'instruction, la Russie n'a по]- | Но такого намЗрен1я, объявляетъ инструкця, 
lement cette intention, et personne ne veut of. Poccia вовсе не имфеть и никто не желаетъ 
fenser le roi, ,quoique il doive comprendre par короля оскорблять, „хотя вельзя ему собствен- 
sa propre pénétration de l'essence des choses, Hoi прозорливостю изъ существа вещей не 
que les forces de la monarchie prussienne ont | проникать, что силы MOHAPXIH прусской постав- 
été portées par lui au delà des limites conve-. левы уже имъ за пред®лы приличные его со- 
nables pour ses voisins, et que les intérêts des | CHAAME, что политическе обоихъ Император- 
deux Cours impériales sont basés sur la position ! скихъ дворовъ между собою интересы основаны 
de leurs territoires réciproques“. | на естественномъ положении взаимныхь ихъ 

| земель“. 

Quelque mois plus tard, le comteS.Roumiantzow,  Черезъ взсколько м$сяцевъ графъ С. П. Ру- 
reçut de l’Impératrice un complément aux instruc- | мянцевъ получилъ отъ Императрицы хополнете 
tions d'octobre. Dans cet acte portant la date : къ октябрьской инструкщи. Въ этомъ актБ отъ 
du 4 mai 1786, et rédigé dans la prévision de la ! 4-ro мая 1786 г., написавномъ въ виду близкой 
mort prochaine de Frédéric le Grand, on confirme | смерти Фридриха В., подтверждается обязав- 
au comte Roumiantzow l'ordre de s'efforcer sans ность Румянцева неупустительно „стараться 
relâche de se concilier la confiance de l'héritier | пробрфеть его (наслдника престола) довЗрен- 
du trône, et d’en profiter pour lui faire сот- | ность, и пользуясь оною, A'BIATE къ стати вву- 
prendre ,que nous n'avons pas l'intention de | шен1я, что н$тъ у RACE Haubpexis ни ссоритьса 
nous brouiller avec le roi de Prusse, avec lequel | съ королемъ npycckHMB, съ коимъ дружбу и 
nous sommes heureux d'entretenir l'amitié et la : доброе corxacie мы рады соблюдать доколВ то 
bonne intelligence tout que cela lui conviendra | ему угодно“. Желательно, прибавляеть Импе- 
à lui-même“. „| est désirable, ajoute l'Impéra- | ратрица, чтобь правительство прусское вошло 
trice, que le gouvernement prussien entre dans | „въ прямое свойство нашего положення“ я „чтобъ 
l'essence de notre position“ et que ,dans ses | въ совфтахъ и дфямяхъ свопхъ HASPABILIOCE 
conseils et dans ses actes, il ne se dirige pas | ово He желч1ю противъ Австрскаго дома, но 
par за haine contre la maison d'Autriche, mais | умфревностью и благоразумемъ“. 
par la modération et la raison“. 

La suite démontra que le nouvel envoyé de 
Russie à Berlin ne comprit pas exactement les 
instructions qui lui étaient données. Le comte 
Roumiantzow en tira la conclusion que l’Impéra- 
trice n'attachait aucun prix à l'amitié de la 
Prusse et l'avait envoyé à Berlin pour traiter 
les ministres prussiens comme des employés de 
chancellerie et pour critiquer tout ce que fesait 
le roi de Prusse. L'ordre de l'Impératrice, ,de 
tâcher de gagner la confiance du futur roi et 
de lui donner l'assurance que la Russie ne vou- 
lait pas se brouiller avec la Prusse“, fut exécuté 
par le comte Roumiantzow d'une manière ! 


Наставлен1я, данныя Императрицею вовому 
пославвику ирв Берлинскомъ дворф были однако 
не совсЗмъ вЪрно имъ поняты, какъ показы- 
вали послфдетвя. Графъ Румянцевь вывелъ 
язъ нихъ уб% ждене, что Императрица нисколько 
не дорожить дружбою Пруссли и назначила его 
въ Берлинъ для того, чтобъ „третировать“ прус- 
скихъ министровъ какъ канцелярскихъ чинов- 
никовъ и критиковать все, что д®лается прус- 
скимъ королемъ. Приказаше Екатерины П 
„стараться пр1обр$сть дов8ренность“ будущаго 
короля и увФрять его, что у Росеш H'ÉTE ва- 
м рен1я „ссориться“ съ Ilpyccieñ, графъ Ру- 
assez originale: il s'exprima dans ses dépé-| мянцевь исполвяль довольно своеобразвымъ 
ches, qui tombèrent entre les mains des mi-|o6pasout: онъ отзывался въ своихъ делешахъ, 
nistres prussiens, sur le compte du roi et de | nonaxasmexcA также въ руки прусскихъ миви- 
ses ministres avec tant de fiel que sa position | стровъ, о корол и самихъ министрахъ такъ 
à Berlin devint bientôt intolérable. Le comte | язвительно, что его положеше въ Bepauuh скоро 
Roumiantzow aurait été à sa place dans ce poste. | сдфлалось совершенно невозможнымъ. Графъ 
81 l’Impératrice avait voulu la guerre avec la Румянцевъ быль бы при Берлинскомъ ABoph 
Prusse. Mais c’est ce qu’elle ne désirait nulle- на своемъ мЪстф, еслибъ Императрица желала 
ment. войны съ [pyccieñ. Ho этого она нисколько 

не желала. 

Du reste, on пе peut nier que les rapports du| Впрочемъ нельзя отрицать, что довесешя 
comte Roumiantzow ne fussent fort intéressants. | трафа Румянцева были весьма любопытны. 
En relatant son audience de réception auprès | Сообщая о приемной зуменщи у тяжко боль- 











1798 г. X 231. 135 


du roi Frédéric le Grand, alors très-malade et | ваго короля Фридриха B., у котораго „руки 
dont les mains étaient paralysées par la goutte“, | были подагрическими припадками изувЪченыч, 
le nouvel envoyé ajoute que, néanmoins, , l'aspect : новый посланникъ прибавляетъ, что всетаки 
de ce Souverain, même dans cet état, avait. ,3phanme Государя сего и въ самомъ семъ со- 
quelque chose de majestueux“. (Rapport du 16 стояни имфеть еще нечто величественнаго“. 
(27) juin 1786). Mais quant aux ministres | (Донесен1е отъ 16-го (27-го) 1юня 1786 года). 
prussiens, le comte Roumiantzow put зе con- | Но что касается прусскихъ MHRHCTPOBF, то на 
vaincre, dès le début ,qu'il n’y avait rien à at-| первыхъ же порахъ графъ Румянцевъ уб$дился, 
tendre de ces gens-là“. ,Hertzberg“, dit-il, ,est ' что ,OTE этихъ людей нечего ожидать. Герц- 
un pédant qui va travailler à resserrer encore . бергь— это педантъ, который займется еще 
davantage le noeud de cette Confédération Germa- большимъ скрфилешемъ Германскаго Союза, 
pique qu’il regarde comme le plus beau projet | который овъ считаетъ прекрасн®йшимъ XEAOME 
du monde“! En attendant, Hertzberg était en- | мра“. Между Thu Герцбергъ полный хозяинъ 
tièrement maître de la Prusse et le comte Rou- : въ Прусаи и Румянцевъ уже убФдился въ аб- 
miantsow put se convaincre ,qu'il serait absolu- | солютной невозможности настаивать на сбли- 
ment inutile d'insister sur un rapprochement“ | жени между Poccieñ и Прусаей. Bepanackiä 
entre Ia Russie et la Prusse. Le Cabinet de! дворъ явно ищетъ côxuxenia съ Ангией, rep- 
Berlin cherchait visiblement un rapprochement манскими державами и Франщей, чтобъ оста- 
avec l'Angleterre, les puissances germaniques | вить въ сторон Poccin. „Въ такомъ случаЪ“, 
et la France, afin de laisser la Russie de côté. ‚ спрашиваетъ графъ Румянцевъ вице-кавцлера 
Dans ce cas“, dit le comte, , Votre Excellence пе Остермава, „не думаете ли Вы, что мы еще 
croit-elle pas que nous pouvons nous passer 6oxbe можемъ обойтись безъ здВшняго двора“. 
bien davantage de cette Cour-ci“? | 

En outre, le comte de Roumiantzow, pénétré! Кром того трафъ Румянцевъ, въ созвани 
du sentiment de sa dignité, ajoute qu'il avait ! своего достоинства, прибавляетъ, что онъ уже 
acquis La conviction de son inaptitude à plaire | yéBxnacA въ неспособности своей понравиться 
aux ministres prussiens autant que le prince прусскимъ министрамъ настолько, какъ князь 
Dolgorouky. C'est pourquoi il sollicite auprès | Aozropyriñ. Поэтому онъ просить Императри- 
de l’Impératrice la permission de se rendre еп | цу позволить ему узхать изъ Берлина въ от- 
congé chez son frère, ou de revenir définitive-| пускъ къ брату своему или же совсфмъ возвра- 
ment en Russie. Dans son opinion, il suffirait | титься въ Poccim. По его мнн1ю достаточно 
parfaitement de laisser à la Cour de Berlin un | было бы оставить при Берлинскомъ двор$ „про- 
„тре“ chargé d’affaires. (Rapport du 8(19)août | craro“ повфреннаго въ x'hsaxT. (Донесеве отъ 
1786). 8-го (19-го) августа 1786 г.). 

On ne voit pas non plus d’après les rapports! Не видно также изъ донесен!й графа, чтобъ 
du comte, qu'il se soit particulièrement efforcé | онъ особенно старался попасть въ ,A0BBpeu- 
de gagner ,la confiance“ de l'héritier du trône | ность“ наслЁдника прусскаго престола. Немед- 
de Prusse. Immédiatement après l'avènement de | ленно посл Bonapenia Фридриха-Вильгельма IT, 
Frédéric Guillaume IL, il s’empressa de trans- ou? софшитъ сообщить въ С.-Петербургъ свое 
mettre à St. Pétersbourg son opinion sur le | wnknie о вовомъ KOpOXB и его правительств$. 
nouveau го! et sur son gouvernement. , D’après | „Изъ всфхъ разговоровъ и HOCTYIKOBE коро- 
tous les entretiens et tous les actes du roi, écri- : левскихъ“, пишетъ онъ въ депешВ отъ 15-r0 
vit-il dans une dépêche du 15 (26) août 1786, | (26-ro) августа 1786 r., „можно съ надежност!ю 
on peut conclure avec assurance, que son règne | заключить, что царство его будетъ весьма по- 
sera fort semblable à celui de son grand père. | хоже aa xh1080. Въ военной части онъ соблю- 
Pour la partie militaire, il maintiendra l’ordre [деть порядокъ, и можетъ быть удобреня как1я 
et fera peut-être encore quelques améliorations нибудь въ мелочахъ еще сдфлаетъ; à что ка- 
de détail, et quant à се qui concerne la poli- | сается до политики, то, конечно, въ опек% всегда, 
tique, il restera sans doute sous la tutèle de | своихъ министровъ npe6yaers. Чфмъ онъ еще 
ses ministres. En quoi, il ressemble encore à | сходствуетъ съ дёдомъ есть распалеше къ бла- 
son grand père, c’est son effervescence pour la | точестю. Мвого тому способствуетъ прилфиле- 
religion. L'inclination de ce Souverain pour les | sie сего Государя къ HHnb въ н%мецкой 3eM.rb 
utopies qui règnent aujourd'hui en Allemagne | царствующииъ бреднямъ и кои п до Poccin 
et s'étend jusqu'en Russie, у contribue beaucoup“. | распространились“. 





36 


Enfin, le comte Roumiantzow explique ses re- 
lations hautaines envers le gouvernement prus- 
sien de la manière suivante: ,Je crois que tout 
en observant une attitude aimable, il est très- 
nécessaire de montrer de la fermeté et de la 
dignité.“ ,Notre position est telle que cette Cour 
ne pourra jamais nous tenir tête et que dans 
tous les cas, elle craindra plutôt les conséquences 
de notre inimitié; en outre, je crois pouvoir assu- 
rer Votre Excellence, contrairement au proverbe 
russe, ici non seulement le brochet est mort, mais 
encore ses dents ne sont pas restées“. (Rapport 
du 18 (29) août 1786). 


Ces jugements sévères sur les ministres prus- 
siens et sur le roi lui-même ne furent pas ap- 
prouvés par l’Impératrice, ni par le vice-chan- 
celier. Le manque de tact de certains procédés 
du comte rencontra moins encore le suffrage de 
la Souveraine. L’Impératrice lui rappela que 
son devoir était de ne prêter l'oreille à ,aucun 
commérage“, de remplir ses fonctions avec la 
dignité qui convenait à son ministre“ et de 
donner sans effort et avec sincérité les assu- 
rances d'amitié. Le vice-chancelier exprima aussi 
son mécontentement au comte Roumiantzow, de 
ce qu'il n'avait pas assisté aux funérailles de 
Frédéric II et de ce qu’en général, il se рег- 
mettait ,de s'énoncer en termes durs et incon- 
vénants“ sur Île compte de personnages ho- 
norés de la bienveillance de 5. M. l'Impératrice. 
П lui conseilla aussi de s'exprimer avec plus de 
modération dans ses dépêches au sujet des mi- 
nistres prussiens, entre les mains desquels ces 
dépêches pourraient tomber. (Dépêche du comte 
Ostermann du 27 octobre 1786). 

Cependant, toutes ces remontrances ne pro- 
duisirent pas le moindre effet sur le comte: il 
continua à s'exprimer avec dedain au sujet de 
la Prusse dans ces longues dépêches. L'une de 
ces dépêches, écrite de sa propre main et datée 
du 22 juin 1787, est très-rémarquable. Elle pré- 
sente un tableau détaillé de l’ordre de choses 
dominant à la Cour de Berlin. Le comte donne 
la caractéristique du roi lui-même et des hommes 
d'État principaux de la Prusse, en s'énonçant 
à leur égard avec la franchise qui le distingue. 


П avoue qu'il соппай encore très-peu le roi 
Frédéric Guillaume; néanmoins „| est clair 
pour tout le monde que le Souverain régnant 
n'a aucune aptitude au gouvernement. Tout ce 
qu'il а fait et même son peu de confiance en 


№ 231. 


1792 г. 


Наконецъ свое высокомфрное отвошеше къ 
прусскому правительству графъ Румянцевъ 
объясняетъ сл6дующимт образомъ: „Я думаю, 
что при наблюден!и приятнаго обхожден1я весьма 
нужно показывать твердость и чуветво своего 
достоинства“° „Положене наше таково“, при- 
бавляеть онъ, „что здвшнему двору никогда 
противъ насъ отважиться не можно, а во вся- 
комь случа скорфе бояться OT непраязви 
нашей крайнихъ слЪдетв1й; притомъ же я могу 


| Кажется Ваше С1ательство точно ув$рить, что 


противно Росс йской пословиц%: здфсь не токмо 
умерла щука, во и зубовъ ея не осталось“. (До- 
несене отъ 18-го (29-го) августа 1786 г.). 

Taria рфзыя сужденял графа Румянцева о 
прусскихъ министрахъ и самомъ KOPOIB ве 
были одобрены ни Императрицею, ни вице- 
канцлеромъ. Еще менфе заслужили одобрен1я 
HBKOTOpHE безтактные поступки графа. Имие- 
ратрица напомнила сму долгъ его не уважать 
нивакихь „сплетней“ и необходимость „вести 
служене съ достоннствомъ министру вашему 
свойственвымъ“, а „увзреве о дружб произ- 
водить безъ усимя и образомъ искреявимъ“. 
Вице-кавцлеръ же выразилъ графу Руманцеву 
свое неудовольстве по поводу того, что овъ 
не пошель на похоровы Фридриха П и что 
вообще позволяетъ себ „р$зко и непристойно“ 
отзываться объ особахъ, которыя удостоены 
MHIOCTH со стороны Императрицы. Овъ сов$- 
товалъ ему также менфе р$зко отзываться въ 
своихъ депешахъ о прусскихъ министрахъ, ко- 
торымъ его депеши могутъ попадаться въ руки. 
(Дешеша графа Остермана отъ 27-го октябра 
1786 г.). 


Однако всё эти напоминан!я не произвели ва 
нравъ графа ни малВйитаго дВЙйствя: овъ про- 
должалъ въ своихъ длинныхъ депешахъ отзы- 
ваться о ПруссГи только съ пренебрежетемъ. 
Br высшей степени характеристична собствен- 
норучно написанная имъ депеша отъ 22-го iDHA 
1787 г. въ которой представлена подробная 
картина, порядковъ, господетвовавшихъ при Бер- 
линскомъ дворЪф. Графъ Румянцевъ представилъ 
характеристику самаго короля и вофхЪ глав- 
н$йшихъ прусскихъ государственныхъ XBATE- 
лей, отзываясь о нихъ съ свойственною ему 
откровенностью. 

Короля Фридриха-Вильгельма, OH сознается 
еще мало знаетъ, но всетаки „явственно только 
для BCBXP, что владЪющй Государь RHKAKAXT 
къ управлению дарован!й но имфетъ. Все что 
онъ доселЪ ни дфлалъ, да и собственное его 


179 г. № 231. 137 


ses propres forces confirment cette vérité“. А | такъ сказать къ силамъ своимъ недов$ ме про- 
son avènement au trône, „оп attendait beaucoup ' повфдываетъ утвердительно сю истину“. При 
des profondes méditations où il s'était plongé | вступлении его на престолъ вс$ чего то ожи- 
pendant sa longue attente du pouvoir“. Au lieu | дали“ отъ всЪхь TBXE глубокихъ размышлешй, 
de cela, il se révêla une telle ignorance du fond | въ которыхъ мнили быть его norPpyÆeHHHM, 
des affaires que personne ne peut douter dès les ‘ ho время долгаго ожидан1я царства“. Явилось 
premiers pas, du désordre qui allait s’ensuivre, | ew'hcro того „такое незнан1е самихъ OCHOBABif 
et quand on vit que, par l'institution de diverses : Xh1B, что никто усумниться не могъ съ пер- 


commissions, ce Souverain éloignait de Jui les 
affaires, on put facilement en conclure qu'il n’y а 
même rien à attendre de son amour du travail. 
Bientôt après“, poursuit le comte, ,cet astre 
modeste fut éclipsé par les satellites. sur les- 
quelles se porta toute l'attention. Hertzherg pour 
la partie politique; Bichoffwerder pour tout ce 


qui concernait ses dispositions personnelles; Wüll- : 


ваго шага о безпорядк$, имф$ющемъ RCKOPÈ по- 
слЗдовать, & когда притомъ видфли, что госу- 
дарь сей учреждетемъ различвыхъ KOMMHCCIA 
отряжалъ отъ особы своей BCB ABIA, то и за- 
ключить легко могли, что и отъ трудолюбя 
ничего ожидать не оставалось“. „ВскорВ за- 
тфмъ“, продолжаетъ графъ, „слабое cie свтило 
и было ограждено тёми спутниками, на коихъ 


ner et les deux frères Веуег pour les affaires in- 
térieures, se présentèrent ostensiblement comme 
la sauvegarde de l'ignorance souveraine“. 


все вниман!е обратилось. Герцбергь въ части 
политической; Бишофвердеръ во всемт, томъ, 
что до личнаго касаться могло распозожения; 
Велнеръ и два брата Бейера по дВламъ вву- 
треввимъ, явно предстали въ образВ охравн- 
телей парскаго нев жества“. 

Ensuite vient une caractéristique également: —Велфдъ зат$мъ идетъ не менфе р%зкая xa- 
tranchante des ministres prussiens. Hertzberg рактеристика прусскихъ министровъ. Герцбергъ, 
ausi longtemps ,qu'il se livrait uniquement &; пока находился „въ CAHHHXB канцелярскихъ 
ses exercices de chancellerie“ était „еп équilibre | упражвеняхъ“, быль „въ PaBHOBÉCiH свонхъ 
avec ss facultés naturelles“. Маз actuellement | естественныхъ мыслей“. Но теперь имфя воз- 
qu'il est à même de s'occuper de hante politique, ‚ можность заниматься высшею политнкою, онъ 
nil passe [а plus grande partie de son temps à! „большую часть времени провождаетъ въ ире- 
poursuivre tout ce que les journaux et les ga- crbxoBanin Toro, что газеты и журналы BCBXE 
зеМез de tous les pays lui présentent de futilités 'государствъ представляютъ ему никого не 3a- 
dont personne ne s'occupe“. Il compare Hertz- | нимающихь пустошей“. On? сравниваетъ Герц- 
berg à Don Quichotte! берга съ Довъ-Кихотом ь! 

- Concernant Bichoffwerder, le comte Roumi-| Относительно Башофверхера графъ Румян- 
antzow est d'avis que c’est „ап homme d'incli- | цевъ того MHBRIA, что овъ „человВкъ свойствъ 
nations dangereuses et de vues répondant à ces | опасныхъ и видовъ оныхъ соотвфтствующихъ. 
inelinations. Ce qui le prouve incontestablement | Пеоспоримымъ доказательствомъ этого служить 








c'est la sincérité affectée avec laquelle il prêche 
sur la possibilité de la connaissance de l'âme“. 
Bichoffwerder est l’ami de Schreptier (un spi- 
rite) et il ,proclame avec une apparente con- 
viction les miracles de ce charlatan“. Roumi- 
antsow raconte à ce propos que Bichoffwerder 
et le prince Frédéric de Brunswick , s'étaient 
entendus pour inviter Sa Majesté à assister à 
une conversation avec l'âme du feu roi. Mais 
le roi eut peur de ce , terrible spectacle“ et s'en 
alla sans attendre la fin de la séance“. 

„П faut espérer“, dit le comte Roumiantzow 
en concluant ce récit, ,que si l'entretien en 
question avait pu effectivement avoir lieu, quel- 
ques-uns des assistants n’en seraient pas sortis 
sans rester estropiés. Beaucoup de gens assurent 
que le motif qui a porté le roi à se retirer, a 





мнимая искренность, съ коею онъ о возмож- 
ности духопознан!я проповфдываетъ“. Бишоф- 
вердеръ другь Шренфера (спирита) и „съ Bu- 
домъ дЪйствительнаго уб$жденя чудеса сего 
скомороха превозноситъ“. При этохъ Румян- 
цевь разсказываетъ, что Бишофвердеръ и 
принцъ Фридрихт. Брауншвейгскй „утоворили 
Его Величество присутствовать при собесфдо- 
ван! CB духомъ короля покойнаго“. Но король 
побоялся „страшнаго ABÂCTBIA“ и „не дождав- 
птись конца сеанса, ушелъ“. 

„Уповательно“, заключаетъ графъ Румянцевъ 
свой разсказъ, „что когда бы вышеупоиявутое 
собесфдоване хЪйЙствительно воспослЗдовать 
могло, TO бы изъ собесфдователей нфкоторые 
безъ увфчья не остались. Maorie и ув$ряють, 
что причина, побудившая короля OTABAINTECA 


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138 № 231. 1792 г. 


été la crainte de voir apparaître la canne de son | было предварительное явление трости грознаго 
terrible prédécesseur“. ‚его DpeXMÉCTHBEA*. 

Après avoir mentionné dans la même dépèche! Упомявувъ, наконецъ, въ той же депешф, о 
quelques autres hommes d'État prussiens, le | других еще прусскихъ государственвыхъ XB4- 
comte Roumiantzow passe à l'exposé de la situa- | теляхъ, графъ Румянцевь переходить къ изло- 
tion contemporaine de la Prusse, qui comptait | жен1ю современнаго состоян1я [pyccis, въ Ko- 
un peu plus de 6 millions d'habitants, une ar- | торой народу почиталось съ вебольшимъ 6 мвл- 
mée de deux cent mille hommes, et un trésor | оновъ; войска 200 т. и казны около 70 мала. 
d'environ soixante-dix millions de thalers. La | талеровъ. Заканчивается эта депеша съ крат- 
dépêche зе termine par une caractéristique зис- | кою и He интересною характеристякою отяо- 
cincte et peu intéressante des relations de 1а| шей Прусаи къ различнымъ европейскимъ 
Prusse avec diverses puissances. державамъ. 

Ces jugements inconsidérés et tranchants ne| Taxia неосторожныя и phskia суждеюшя ве 
furent pas rachetés par les succès diplomatiques | выкупались никакими дипломатическими yCnb- 
du comte Roumiantzow: loin de contribuer à | хами графа Румявцева: онъ нисколько He со- 
amener un rapprochement entre la Russie et la | дЪйствовалъь сближению между Poccieñ и Прус- 
Prusse, il accrut le refroidissement entre les | дей, но напротивъ привель еще въ большему 
deux Cours, qui avaient déjà bien des motifs de | охлаждению. Между тфмъ было безъ того до- 
tension dans leurs rapports. статочно много причинъ для помявутыхъ OTHO- 

шен1й между обфими державами. 

L’entrevue de ГГпрёгайлсе Catherine avec| Свиданше Императрвцы Екатеривы II съ им- 
l'empereur Joseph II еп 1787, augmenta encore | ператоромъ Госифомъ Ц въ 1787 г. еще боле 
la défiance de la Cour de Berlin. Le roi de | увеличило подозрительность Берлинскаго двора. 
Prusse avait ,pour la maison d'Autriche une | Король прусскй питалъ „къ австрйскому дому 
baine qui dépassait de beaucoup celle qui ап- | ненависть превосходящую несравненно ту, ко- 
mait son prédécesseur“, et il était convaincu que | торую имфлъ его HPeXMBCTBERKE* и OHE быль 
l’Impératrice s'était entendu avec l'Autriche pour | y6'Bæxeur, что Императрица согласилась съ 
marcher contre la Prusse dès que les circon-| Agscrpieñ идти Ha Прусею, когда только по- 
stances le permettraient. Cette conviction fut | зволять обстоятельства. Въ этомъ убфждени 
encore confirmée chez le roi, lorsque l’Impéra-|eme болфе утвердился король, когда Импера- 
trice refusa de renouveler son traité d'alliance | трица отказалась возобновить съ нимъ союзный 
avec lui. (Dépêche du comte Roumiantzow du | трактатъ. (Депеша гр. Румянцева отъ 7 (18) 
7 (18) mars 1788). марта 1788 r.). 

La Cour de Berlin s’offensa également du re-| Раввымъ образомъ Берлинскй AB0pE обид$1-. 
fus de la Russie d'accepter sa médiation pour la | ca Ha отказъ Poccin принять посредничество 
conclusion de la paix avec la Suède et la Тог- | его для заключен!я мира съ Швешей и Typ- 
quie. L’Impératrice déclara qu'elle ne pouvait | щей. Императрица заявила, что она не можетъ 
consentir à cette proposition autrement que d’ac- | принять этого предложеня иначе какъ сообща 
cord avec son allié, l'empereur d'Allemagne. | съ ея союзникомъ, императоромъ германскимъ. 
Quant à la Suède, l’Impératrice ne voulait pas | Что же касается въ особенности до [lnenix, 
entrer en négociation de paix avec cette риз- | то Императрица не раньше согласна была, всту- 
sance avant qu'elle ne lui eut donné une ,écla- | пить съ нею въ переговоры о мир, пока она 
tante satisfaction“. (Note adressée à la Cour de | не дастъ ей предварительно „блестящаго удовле- 
Prusse le 22 janvier 1789). T8opeHia“. (Нота поданвая прусскому двору 22 

января 1789 г.). 

Enfin l'affaire de Danzig préoccupait beaucoup | Наковецъ Данцитское дфло сильно занимало 
l'Impératrice et le roi de Prusse. La convention | вниман!е Императрицы и короля прусскаго. 
de Varsovie de 1785 (№ 230) n'avait nullement | Варшавская конвенщя 1785 г. (№ 230) нисколь- 
mis un terme aux persécutions contre les Dan- | ко не прекратила прежн!я nparbcaenia Дан- 
zickois de la part des autorités prussiennes. | цига со стороны прусскихъ властей. Совершен- 
Il était parfaitement clair que la Prusse avait но явно выступало namBpenie [Ipyccin оконча- 
l'intention d'annexer définitivement à ses роз- | тельно присоединить къ своимъ BIAXBHIAME 
sessions cette importante ville de commerce. этотъ важный торговый городу. 


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Catherine П était décidée à пе le permettre! Екатерина II phmnaacs не XOnyCTATE этого 
dans aucun cas et de s'opposer, au besoin, même ait въ какомъ случаЪ и, въ CAy4aB надобности, 
par la force des armes, a l'exécution du plan ' даже силою оруж1я воспренятствовать осущест- 
de la Prusse. (Dépêche au comte Roumiantzow gieniw прусскаго плана. (Депеша къ Румян- 
du 4 mai 1786). Elle rappelait constamment au цеву отъ 4-го мая 1786 г.). Она постоянно Ha- 
gouvernement prussien les stipulations de la поминала прусскому правительству постановле- 
convertion de Varsovie. Mais toutes les repré- mia Варшавской кочвенщи. Но вс предста- 
sentations de Roumiantzow n'aboutirent à rien, B1enia Румянцева не привели ви къ чему: 
le gouvernement prussien continua à opprimer прусское правительство продолжало NPHTBCHATE 
les habitans de Danzig, dans le but évident de жителей Данцига съ явною цфлью заставить 
les obliger à exprimer eux-mêmes le désir d'être ихъ самихъ выразить желаше о присоединент 
réunis à la Prusse. En même temps l'envoyé prus- | къ Upyccin. Buhcerb съ ThML пруссюй послан- 
sien à Constantinople ne cessait pas d’intriguer никъ въ Константинонол$ неустанно интриго- 
contre la Russie. ‚валъ противъ Росси. 

Dans ces coujonctures le comte Roumiantzow Br виду этихъ обстоятельствъ гр. Румянцевъ 
ne jugeait nullement nécessaire de faire des céré- уже нисколько не находилъ нужнымъ церемо- 
monies avec les ministres prussiens. Ainsi раг: ниться съ прусскимп министрами. Такъ, Ha- 
exemple, il lut au vieux comte FKinkenstein, : примЗръ, по приказан!в» своего правительства 
par ordre de son gouvernement une dépêche | OHB прочелъ старому графу Финкенштейну по- 
qu'il venait de recevoir et entra en сопуегза- ‹ лученную HMB депешу и вступиль CB HHMB BE 
tion avec lui. ,Quant au comte Hertzberg (le разговоръ. „Графу же Герцбергу (напболЪе вл1я- 
plus influent des ministres) je me contentai de | тельному министру) довольствовался я сдфлать 
lui donner lecture de la dépêche, après quoi, | съ оной депеши прочтеве, при OKOHAAHÏH кото- 
pour éviter un ennuyeux bavardage, je me levai | раго для n30BÆXAHÏ4 скучнаго многоглагольство- 
en lui disant que je n'osais pas fatiguer plus BauiA BCTAMb я, изъявляя ему, что болфе 3a- 
longtemps un homme aussi occupé“. (Dépèche du | держивать столь YyTpyÆAC8naro человфка не 
4 (15) mars 1788). ' дерзаю“. (Депеша отъ 4-го (15-го) марта 1788 г.). 

En même temps, le comte Roumiantzow гар-  ВыфстЪ съ тфыъ графъ Румявцевъ доносилъ, 
portait qu'à Berlin on redoutait la guerre avec что въ Берлин боятся войны съ Росаей и 
la Russie, vu que „а Prusse n'avait aucun moyen такъ какъ Ирусая „но морскимъ X'BACTBIAME 
pour des opérations maritimes“ et cependant, | ве имфстъ нибакихъ средствъ“, à между тЪмъ 
comme „за couardise à notre égard dans 1е5' „трусость ея по теперешнихъ обстоятельствамъ 
circonstances actuelles est réelle“, il proposa ! въ разсуждени насъ есть дЪйствительная“, то 
d'envoyer quelques bâtimens de guerre russes | онъ предложиль отаравить KB прусскимъ бере- 
sur les côtes prussiennes. (Dépêche du 19 (30) `гамъ н$сколько русскихъ военныхъ судовъ. 
septembre 1786 et du 11 (22) juin 1788). Enfin (Довесешя отт, 19 (30) сентября 1786 г. и 11 
le comte était d'avis que pour paralyser les des- (22) 1юня 1788 г.). Наконецъ графъ полагалъ, 
seins de la Prusse, on pourrait entamer avec | что съ цёзью парализовать прусске замыслы, 
elle des négociations secrètes au sujet de la Po- можно бы начать съ Берлинскимъ дворомъ, 
logne et lui suggérer les désirs les plus irréali-  cexperane переговоры насчетъь Польши и Bo3- 
sables. (Dépêche du 28 octobre 1787). будить BT немъ самыя несбыгочныя желания. 

'(Депеша отъ 28-го октября 1787 г.). 

Mais CatherineI[n'approuva ni ces propositions | Но Екатерпна II не удостоила oxo6penia ни 
du comte, ni sa manière d'agir à Berlin. Il en ru npexxoæeuia графа, ни его образъ xb#CTBia 
arriva lui même à conclure qu'il n'était pas à въ Bepannh. Опъ самъ пришель къ убфжденю, 
ва place. Dans une lettre du 15 mars 1788, | что our не на своемъ mbcrh. Въ письуВ отъ 
adressée au comte А. А. Bezborodko, Коп-| 15-го марта 1788 г. къ графу А. А. Безбородко, 
miantzow avoue que sa position à la Cour de Румянцевъ признаетъ, что его положен!е при 
Berlin lui est trop pénible et il demande l’auto- Берлинскомъ дворф слишкомъ его тяготитъ и 
risation de l’'Impératrice pour se rendre à l'armée on% просилъ pasphmenia Императрицы отпра- 
active. Ce voeu fut accompli. Par un rescrit du виться въ дЪйствующую apuiw. Эго æexanie 
13 août 1788 le comte Roumiantzow fut rappelé было исполнено. Рескриптомъ отъ 13 августа 
de Berlin ,conformément au désir depuis long- 1783 г. графъ Румянцевъ, „въ виду давно из- 





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temps exprimé par lui“ et il fut remplacé par ; вфстнаго его желашя“ былъ отозванъ изъ Бер- 


le comte Nesselrode de Lisbonne. 


Dans une instruction adressée au comte Nes- | 


selrode le 11 août 1788, sont expliquées en dé- 
tail les motifs de la manière d'agir injuste et 
peu amicale du Cabinet de Berlin envers l’Im- 
pératrice. Lorsque la guerre éclata entre la 


Russie et la Turquie, l'Impératrice avait besoin | 


de l'alliance et du concours de l’Autriche. C’est 
pourquoi elle dut attacher du prix à l'amitié de 
l'empereur et elle ne put accepter la proposition 
du roi de Prusse concernant le renouvellement 
du traité d'alliance. 


Ce refus ne porte aucune atteinte à ses sen- 


timens pour la Prusse. ,Ma règle constante à 
l'égard du roi а été de ménager et de cultiver 
son amitié et je ne m'en écarterai jamais aussi 
longtemps quejerencontrerai de son côté une dispo- 
sition parfaitement réciproque“. D'ailleurs quand 
même l'accord direct entre la Russie et la Prusse 
avait cessé d'exister, les traités sur le partage 
de la Pologne et celui de Teschen ne restaient 
pas moins en vigueur. 


Le comte Nesselrode s'engage en outre ,à 
donner à S. M. Prussienne dans toutes les occa- 
sions les assurances les plus positives que les 
liaisioms de l’Impératrice avec la Cour de Vienne 
n'ont jamais tendu et ne tendront jamais à 
troubler de manière quelconque la tranquillité et 
la prospérité du règne de 8. M. Prussienne“. 


C’est l’'Impératrice elle-même qui adressa ces 
instructions amicales et pacifiques au comte de 
Nesselrode dans une lettre autographe du 18 
octobre 1788. Sans mettre en doute les sentimens 
du roi, elle se montre surprise de l'attitude 
assumée par ses ministres à Varsovie et à Co- 
penhague. A Varsovie le Cabinet de Berlin avait 
protesté contre le projet d’un traité d'alliance 
‘entre la Russie et la Pologne. А Copenhague 
il avait déclaré que des troupes prussiennes occu- 
peraient le Holstein aussitôt que celles du Da- 
nemark recevraient l'ordre de marcher contre 
la Suède. De pareils actes prouvent nécessaire- 
ment que Ja Prusse n'avait pas l'intention de 
rester en bonne intelligence avec la Russie, 
»mais la modération а ses bornes et en aucun 
cas je ne saurais me laisser faire la loi ni à mes 
alliés“. Il faut supposer que la Cour de Berlin 
avait arrêté sou plan d'hostilité à l'égard de la 
Russie et il sera difficile de la contraindre à y 
renoncer. Quoi qu'il сп soit le comte Nesselrode 


лина ин на MBCTO его посланникомъ назначевъ 
былъ графъ Нессельроде изъ Лиссабона. 

Въ инструкщи графу Нессельроде отъ 11 ав- 

густа 1788 г. подробно объясняются причины 
нын$фшняго несправедливаго и недружелюбнаго 
образа дЪйствя Берлинскаго кабинета въ от- 
ношен1и Императрицы. Когда возникла войва 
между Poccieñ и Туршей, Императрица вуж- 
| Халвоь въ союзной помощи Аветри и потому 
'она должна была дорожить дружбою цесаря и 
| не могла принать предложеше прусскаго ко- 
| роля насчетъ возобновлен1я союзнаго трактата. 
| 
| Ho этотъ отказъ нисколько ве измфнвлъ ея 
‚чувства дружбы къ ÜMpyccix. „Постояннымъ 
'монмъ правиломъ въ отношен!и его (короля) 
было дорожить и поддерживать дружбу съ нимъ 
ия никогда не откажусь OTB него до тбхъь 
| соръ, пока я встрЗчу съ его стороны совер- 
шенное такое же взаимное расположене“. 
Впрочемъ, если прекратнаись особенныя обя- 
зательства, дфйствовавиия между Poccieñ и 
Upyccieñ, все-таки еще остались трактаты о 
раздзяВ Польши и Тешенсвй. 

Наконецьъ Нессельроде поручается „давать 
королю прусскому при всякомъ слузаВ самое 
положительное удостов$рене въ томъ, что баи- 
зость Императрицы съ ВФнскимъ дворомъ ни- 
когда не имЗла и не будетъ имЗть цфлью Ha- 
рушить какимъ нибудь образомъ спокойствие и 
преусп$ян!е царствованя Его Прусскаго Be- 
личества“. 

Эти мирныя и дружесвя HACTABICHIA препо- 
дала сама Императрица графу Нессельроде въ 
собственноручномъ письм$ отъ 18-го октября 
1788 года. Она BBpHTE въ дружескя чувства 
самого короля, HO ве можеть не удивляться 
образу xbËCTBIA его министровъ въ Варшавз и‘ 
въ Копенгагев*. Въ ВаршавЪ Берлинскй ка- 
бинетъ протестовалъ противъ проекта союзваго 
трактата между Poccieñ и Польшею. Въ Ko- 
ueHrareH'B онъ объявилъ, что если датская вой- 
ска будуть ABÜCTBOBATE противьъ Швещи, то 
прусскя войска вступятъ въ Гольштивию. Та- 
кого рода дЪйствя указываютъ на вежеланюе 
Прусеи сохранить добрыя и мирныя сношевя 
съ Poccieñ. Но „умфревность имфетъ свои пре- 
дфлы н ни въ какомъ слузаз я не позволю, 
чтобъ мнф или монмъ союзникамъ были пред- 
писаны законы“. Можно думать, что Берлин- 
сюй дворъ уже составилъ свой планъ враж- 
дебныхъ въ отношен!и Poccix дфйствЙ и B$- 
роятно трудно будегь заставить его отъь него 


1792 г. № 231. 141 


est invité à appliquer tous ses efforts pour pré- | отказаться. Однако графу Нессельроде 8But- 

venir un malheur que semble inévitable aussi! няется въ обязанность изыскивать вс сред- 

longtemps que la Prusse persiste dans la voie | ства, которыя могли бы предупредить несча- 

dans laquelle elle se trouve engagée. En trou-]|crTia, являющяся немануемыми, если Прусая 

vant une solution à ce problème le comte rendra ‘ пойдеть по избранному ею тенерь пути. Если 

un service émiment à l'humanité. | графъ разрфшитъ эту задачу, онъ окажетъ Be- 
| ликую услугу челов честву. 

L'Impératrice ne tarda pas А se convaincre’: Но весьма скоро убёдилась Императрица въ 
que le comte Nesselrode n’était pas à la Ващеиг. томъ, что графъ Нессельроде не стоитъ вавы- 
de за mission. Dans ses rapports en Cour il se | coTb своего положевя. Въ евонхъ донесеняхъ 
montrait trop confiant dans les ministres ргиз-.онъ выказываль слишкомъ довзрчивое отноше- 
siens et пе trahissait aucune aptitude à écarter aie къ прусскимъ министрамъ и, съ другой 
les malentendus survenus entre la Russie et la | стороны, нисколько не обнаруживалъ способ- 
Prusse. L’Impératrice crut devoir l’avertir elle- | ности устранить существующая между Poccieñ 
même par une lettre, en date du 15 décembre 1788, | и Прусаей недоразумВн!я. Сама Императрица 
de ne pas ajouter une foi absolne aux paroles de | должна была, письмомъ отъ 15-го декабря 1788 
Hersberg, dont la duplicité semblait évidente. |г., предостеречь графа ве вфрить всему, что 
Sur № dépêche du 13 (24) octobre 1788 гаррог- | ему разсказываетъ Герцберъ, дёйств\я котора- 
tant les assurances de Herzberg que la Russic | го крайне двуличны. На xenemb же графа Нес- 
serait actuellement en possession de la Crimée | сельроде отъ 13 (24) октабря 1788 г., въ кото- 
et d'Otchakow, si elle avait accepté la médiation | рой сообщаетъ онъ слова Герцберга, что еслибъ 
prussienne, l’Impératrice fit l’annotation suivante: | Императрица приняла npycc&oe предложен!е о 
nLieutenant de Dieu, qui dispose de l'univers! | nocpexxauecrTBË, она теперь была бы навфрно 
Ils s'oublient entièrement“. обладательницею Крыма и Очакова, Екатери- 

на П собственноручно написала сафдующ!я 
слова: „НамЗстникъ БожЙ вселенной распоря- 
жающ1Йся; зазнались совершенно“. 

Dans ces conditions les rapports entre les deux | При ттахяхъ обстоятельствахъ отношения меж- 
puissances devaient s’altérer de plus en plus. | ду 06Bumif державами должны были CIBIATECA 
Le comte Ostermann déclara sans détour au | все болфе натявутыия. Графъ Otrepuau? от- 
baron Keller qui venait d’être accrédité comme | кровенно объявиль барону Келлеру, новому 
ministre de Prusse que les actes de son souve- : прусскому посланнику, что дйств!я его короля 
rain ne s’accordaient pas avec ses paroles. Comme ‚ прямо nporaBophuaTs его словамъ. Если отсут- 
la Prusse semblait vouloir justifier son attitude | стыемъ союзнаго трактата оправдываетъ Прус- 
à Copenhague et à Varsovie par l'absence d’un |cia свои xbAcrtBia противъ Росси въ Konexra- 
traité avec la Russie le vice-chancelier crut de |renb и. Bapmagb, To вице-канцлеръ наооми- 
voir rappeler au ministre que d'autres Cabinets, ' наетъ посланнику, что APyriA державы, не свя- 
qu'aucun traité d'alliance ne Пай à la Russie, занныя союзными трактатами съ Poccieñ, все- 
lui manifestaient des dispositions bien plus con- | таки x'hfcrzymrs боле дружелюбно въ OTHO- 
ciliantes. (Précis de la conférence du vice-chan- : meuiu Pocciu. (Précis de la conférence du vice- 
celier avec le baron de Keller du 15 novembre | chancelier avec le baron de Keller du 15 no- 
1788). Finalement le comte Ostermann ne put | vembre 1788 r.). Наконецъ графъ Остерманъ 
s'empêcher d'exprimer à ce représentant ,com-| не удержался сказать барону Келлеру, что рус- 
bien on avait de la peine à comprendre ici le ское правительство не понимаеть „внфзапную 
changement subit et inattendu arrivé dans le | и неожиданную перемфну, совершившуюся въ 
angage et les procédés de sa Cour—vu les | язык и образБ zxBäCrBia его двора, въ виду 
ssurances reïtérées du roi d'amitié“. (Dépêche | многократвыхъ ysbpenif короля въ дружбЪ“. 
lu comte Ostermann du 19 décembre 1788). | (Депеша трафа Остермава отъ 19 декабря 

| 1788 г.). 

Lorsque à la fin de la même année le comte Когда наконецъ въ конц 1788 г. гр. Hec- 
Nesselrode avait mandé que le ministre de | сельроде доносилъ, что прусскому посланнику 
Prusse à Varsovie était chargé de conclure un | въ ВаршавВ поручено заключить союзный трак- 
traité avec la Pologne, bien que la Cour de |rars съ Польшею, nocxb того какъ Берлинский 
Berlin avait protesté contre la conclusion d'un | дворъ протестовалъ протнвъ заключения Poc- 








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acte analogue par la Russie, et comme le comte | стей подобнаго же акта и когда гр. Герцбергъ 
Herzberg en avait fait l’aveu lui-même se ргё- | въ томъ признался, прибавивъ, что война Mex- 
valant de l’imminence d’une guerre entre l’Au- | ху Австрией и [pyccieñ весьма близка, Импе- 
triche et la Prusse, l'Impératrice prit la résolu-| ратрица рфшилась окончательно выяснить от- 
tion d'élucider ses rapports avec le roi. Elle | Homeuia свои къ королю прусскому. Она долж- 
voulait savoir jusqu'où pourrait aller l'hostilité | на была знать до какихъ предфловъ простп- 
de la Prusse et si une réconciliation avec son | рается вражда [pyccin и возможно ли вообще 
souverain était encore possible. En vue d’éprou- | примирен1е между нею и королемъ прусскимъ. 
ver la bonne foi de la Cour de Berlin, l’Impéra- | Съ пцфлью испытать добросовфстность Берлин- 
trice consentit à accepter ses bons offices pour caro двора Императрица согласилась принять 
rétablir les rapports de la Russie avec la Porte | xpyæecxia услуги его въ дл npamapenia Poc- 
et la Suède et nomma à Berlin M.Maxime Alopéus, | cin съ Typuieñ и Швещей. Bcrbxr затфмъ она 
honoré de sa confiance particulière.  вазначила въ Берлинъ, въ качеств особеннаго 
| xosBpenHaro лица, Максима Алопеуса. 

Les instructions du 28 août 1789 lui recom| Въ инструкщи отъ 28 августа 1789 г. Ало- 
mandaient de s'arrêter dans cette capitale еп! пеусу поручается оставовиться въ Берли- 
Voyageur de passage“ et de chercher à se гар- | в въ качеств простого „путешественника“, 
procher avec les hommes politiques en Prusse | постараться сблизиться съ прусскими государ- 
pour se convaincre combien un accord était encore | ственнымв XBATEIAMA, чтобъ YOÔBAUTECA Ha- 
possible. Alopéus avait pour mission de faire | сколько соглашеве съ pyccieñ представляется 
partager au roi la conviction que l’Impératrice | еще возможнымъ. Данное Алопеусу nopyuenie 
restait toujours animée de l'intention de rétablir | должно окончательно yOBAUTE прусскаго короля 
les anciens rapports d’amitié. въ одинаковомъ желани Императрицы возста- 

новить прежн!я дружесвя сношения. 

D'ailleurs Гассог@ entre la Russie et la Prusse | Впрочемъ, cocroanie дружбы и союза между 
est si naturel, si analogue au , véritable bien-être | Poccieñ и Пруссей „ло такой степени естест- 
des deux monarchies respectives, que s’il а pu | венно и согласно съ дйствительнымъ благомъ 
être troublé pendant quelque temps, il ne faut | обонхъ государствъ, что если оно могло быть 
l'attribuer qu’à des mesentendus et des ombrages | xapymeno ва вфкоторое время, то это можно 
produits par un concours de circonstances qu'il | объяснить только HeXOPa3yMhHIAMA в 110X03p#- 
ne s'agit que de bien péser et de bien appro-|HiaMx, вызванными стеченемъ обстоятельствъ, 
fondir pour faire cesser les uns et les autres“. | которыя CA'BAYeTR только хорошевько взвфши- 
Au nombre des faits qu'ont pu compromettre | вать и изся®довать, чтобъ устранить и TB и 
l'intimité des deux puissances, les instructions | xpyria“. Въ такимъ фактамъ, вызвавшимъ *3а- 
signalent: 1) l'alliance avec la Cour de Vienne, | MBTH0e охлажден!е относитъ инструкщя: 1) Co- 
2) le refus de renouveler le traité d'alliance | юзъ съ ВЪнскимъ дворомъ; 2) отказъ возобно- 
avec la Prusse, 3) le projet de rapprochement | вить союзный трактатъ съ [pyccieñ; 3) проектъ 
avec la Pologne et 4) les difficultés soulevées | соедивиться съ Польшею и 4) затруднения ‚ cx'k- 
par l’Impératrice pour accepter la médiation | ланныя Императрицею для npaRaATIiA прусскаго 
offerte par le gouvernement prussien. L'examen | npexxokeuis о nocperauuecrré. Подробный pas- 
détaillé de ces différens points amène à la con- | боръ 8cbxXB этихъ пувктовъ приводить KE за- 
clusion qu’il n'existe aucune raison sérieuse à | ключен!ю, что дВйствительныхъ причнниъ для 
une hostilité mutuelle. L'alliance de la Russie | взаимной вражды не имфется. Союзъ Росси съ 
avec l'Autriche n'apportait en elle-même aucune | Австрею нисколько не отм$вилъ союзныхъ 
atteinte à ses rapports avec la Prusse; le refus ! связей съ Пруссей; отказъ же въ немедлен- 
de renouveler immédiatement un traité formel | номъ возобновлен!и формальнаго союзнаго трак- 
d'alliance пе signifiait autre chose que le désir | тата только былъ выражевемъ желан!я повре- 
de retarder quelque peu réglement decette affaire;  менить этимъ дфломъ; сближение съ Польшею 
le rapprochement avec la Pologne était inspiré | было вызвано желанемъ успокоить легкомы- 
par l’espoir de calmer les Polonais si faciles à | сленныхь Поляковъ; Hakosenr Императрица 
s'entrainer; enfin l'Impératrice ne pouvait faire | He могла привять прусскаго предложен! о по- 
autrement que de décliner l'offre de la médiation | cpexnai4ecTBË, не желая дать королю шведско- 
afin de ne pas donner au roi un prétexte | му возможность сказать, что она сама объ 
pour assurer qu'elle en avait fait la demande. | этомъ просила. 


1792 г. 


Depuis la nomination de M. Alopéus à Berlin, 
en qualité de voyageur, tout l’intérêt des rapports 
diplomatiques entre les deux Cabinets se con- 
centre dans les dépêches de ce diplomate et les 
instructions qui lui sont adressées. Bien que le 
comte Nesselrode fut resté à Berlin en qualité 
de ministre jusqu'à l’année 1794, on semblait 
l’ignorer et les négociations les plus importantes 
se poursuivaient par l'entremise d'Alopéus et du 
général Bischoffwerder, qui jouissait de la bienveil- 
lance particulière du roi Frédéric Guillaume II; 
il était l'intermédiaire entre le souverain et 
M.Alopéus. Le comte Herzberg entretenait pour sa 
part avec celui-ci des pourparlers confidentiels 
qu'il laissait ignorer aux autres ministres et 
même probablement au roi. 


M. d’'Alopéus ayant fait une halte à Berlin en 
juillet 1789, fut reçu par le roi qui s’attacha à justi- 
fier sa politique à l'égard de la Russie. Réduit à 
l'isolement politique il ne pouvait pas admettre 
que la Suède, son alliée, fût attaquée par le Dane- 
mark; d'ailleurs le refus de l’Impératrice de соп- 
clure un traité d'alliance ne prouvait-il pas Гех!- 
stence d’un arrangement secret entre la Russie 
et l’Autriche contre la Prusse. Alopéus eut des 
pourparlers confidentiels avec le général Bischoft- 
werder comme avec un ancien ami et réussit 
dès le début à empêcher que le roi ne signât 
une déclaration destinée à être expédiée à 
St. Pétersbourg et dont le texte avait été rédigé 
en commun par Herzberg et le représentant 
d'Angleterre à Berlin. Cette pièce avait pour 
objet d'interpeller catégoriquement l'Impératrice 
sur les conditions de paix qu’elle proposait à la 
Turquie et à la Suède. Alopéus et Bischoffwerder 
réussirent à avoir des entrevues secrètes et à 
échanger une correspondance. 


Dans sa lettre du 13 juillet le général prus- 
sien déclarait à Alopéus que le roi n'avait point 
changé de sentimens à l'égard de l'Impératrice 
et qu'il ne dépendait que d'elle d'écarter tout 
malentendu par une explication franche et ami- 
cale. Bischoffwerder espérait reussir à rétablir 
les anciennes relations d’amitié entre la Russie 
et la Prusse. Sur l'ordre du roi, il exigea que 
l’Impératrice et le comte Ostermann fussent les 
seuls à connaitre ces pourparlers. Au mois d'oc- 
tobre il lui fit part du désir du roi de commencer 
une correspondance personnelle avec l'Impé- 
ratrice. 


„№ 231. 


143 


Съ назначеня M. М. Axoneyca въ Берлинъ, 
въ качествВ „путешественвика“, весь интересъ 
дипломатическихь сношев!й между С.-Петер- 
бургскимъ и Берлинскимъ кабинетами сосре- 
доточивается въ AOHECEHIAXE Алопеуса и да- 
ваемыхъ ему инструкщяхъ. Графъ Нессельро- 
де остался въ Берлин®, въ качествВ посланни- 
ка, до 1794 года, но никто не обращалъ ва 
него ни малЪйшаго BHHMAHIA и вс переговоры 
о самыхъ важныхъ вопросахъ происходили 38 
его спиною между Алопеусомъ, съ одной сто- 
роны, и генераломъ Бишофвердеромъ, пользо- 
вавшимся особевныхъ расположенемъ Фридри- 
ха Вильгельма Il, съ другой. Бишофвердеръ 
былъ посредникомъ между королемъ и Алопеу- 
сомъ. Что же касается до графа Герцберга, то 
OH также имфлъ секретнЪйпие переговоры съ 
Алопеусомъ, о которыхъ онъ не сообщахъ дру- 
гямъ министрамъ и вфроятно даже не королю. 

Въ 1юх6 1789 г., когда Алопеусъ профздомъ 
остановился въ Берлин, король пруссюй при- 
нялъ его и старался оправдывать свою поли- 
тику въ отношен1и Росешн. Онъ остался совер- 
шенно одинъ, сказалъ король, и не могъ допу- 
стить нападемя Дани на Швещю, свою союз- 
вицу, имфя въ виду, Что отказъ Императрецы 
заключить союзный трактатъ, явно доказалщъь 
существован1е особенныхъ обязательствъ межху 
Poccief и ABcrpieñ противъ Пруссия. Съ Бишоф- 
вердеромъ, какъ съ старымъ знакомымъ, Ало- 
пеусъ вступилъ въ секретнйше переговоры и 
на первыхъ же порахъ ‘ему удалось остановить 
подписане королемъ декларащи, которая была 
составлена Герцбергомъ и англайскимъ послан- 
никомъ при Берлинскомъ двор и предвазва- 
чена къ отправлен!ю въ С.-Петербургъ. Въ 
этой декларащи Иинператриц® ставился кате- 
горическ1й вопросъ: как1я условя мира пред- 
лагаеть она Турщи и Швещи? Алопеусъ и Би- 
шофвердеръ устроили секретныя свидашя и 
личную переписку. 

Въ пнсьм$ прусскаго генерала къ Алопеусу 
отъ 13-го поля объявляется, что король HH- 
сколько’ не H3MBHBIE своихъ чувствъ въ OTHO- 
шен!н Императрицы, отъ которой зависитъ дру- 
жески и довфрчиво объясниться съ кородемъ, 
чтобъ устранить всяюя недоразум я. Bamod- 
вердеръ надЗется, что ему удастся BO3CTAHO- 
вить прежн!я дружесвя между Poccieñ и Прус- 
чей отношеня. По повел в1ю короля овъ тре- 
бовалъ отъ Алопеуса, чтобъ объ этихъ перего- 
ворахъ знали бы только Императрица и графъ 
Остерманъ. Кром того, въ октябр%, генералъ 
Бишофвердеръ сказалъ Алопеусу, что король 


№ 231. 1792 r. 


144 


| радъ быль бы начать личную HePeUHCKY съ 
| Императрицею. 

М. d’Alopéus retira de ces pourparlers confiden- Общее впечатл$ не, вынесенное Алопеусомъ 
нев l'impression générale que si l'Impératrice | изъ этихъ секретнфйшихъ переговоровъ OÔHA0, 
ne donnait pas suite au voeu du roi её пе renou- | что если Императрица не исполнить желания 
vellait pas le traité d'alliance, celui-ci ne man-: короля и не возобвовитъ съ UHMB союза, то 
querait pas de contracter des engagemens avec, онъ заключить союзные трактаты съ Турщей 
la Turquie et la Suède. Les Polonais seraient de и Швещей. Поляки тавже рады сблизиться съ 
leur côté empressés de se rapprocher de la Cour : Берлинскимъ дворомъ. Но „одного слова Импе- 
de Berlin, mais un seul mot de l’Impératrice ! ратрицы достаточно, чтобъ разрушить BCB эти 
pourrait renverser tous ces projets. (Dépêche | планы“. (Донесене Алопеуса огъ 12 (23) isoan 
d’Alopéus du 12 (23) juillet 1789). Finalement | 1789 г.). Наконецъ Алопеусъ доноситъ, что 


Alopéus annonce à sa Cour que Bischoffwerder 
est grand amateur de chevaux cosaques et de- 
mande qu'on lui en cède une paire pour de 
l'argent. L’Impératrice donna aussitôt l'ordre 
que plusieurs chevanx cosaques fussent envoyés 
à Berlin comme cadeau au général prussien. 

А la suite de ces négociations préliminaires 
М. d'A lopéus se rendit àSt.Pétersbourgetretourna 
à Berlin en automne 1789 avec la mission d'a- 
mener un rapprochement entre les deux puissan- 
ces. Dans les premiers temps ses efforts semblaient 
de voir rester stériles. Dès le commencement de 
l'année 1790 les affaires prenaient une tournure 
dangereuse. La Prusse se préparait sérieusement 
à la guerre et Bischoffwerder annonça à Alo- 
péus que le roi avait conclu un accord avec 
la Pologne et qu'il se propose d'entrer en lice, 
parce qu'il est fermement résolu de n’admettre 
d'aucune manière l'incorporation des princi- 
pautés Danubiennes à l’Autriche. ,Croyez-moi“, 
dit le général, ,que le roi est si vraiment atta- 
ché à la Russie qu'au prix de son sang même 
il contribuerait à ses aVantages, mais le roi de 
Prusse n'ose pas écouter les sentimens person- 


Бишофвердеръ большой охотникь до казац- 
кихъ лошадей и онъ проситъ уступить ему за 
деньги пару. Императрица отдала приказане 
отправить въ Берлинь несколько казацкихъ 10- 
падей въ подарокъ Бишофвердеру. 


Посл$ этихъ предварительныхъ переговоровъ 
Алопеусъ отправился въ С.-Петербургъ и осевью 
1789 года возвратился оттуда въ Берлинъ съ 
порученемъ устроить сбляжене между обфнии 
державами. Въ первое время BC старашя Ало- 
оеуса оказались совершенно тщетными. BY на- 
ya 1790 года дфла приняли весьма опзсвый 
оборотъ. [Ipyccia серьезво готовилась къ войнВ 
u Бишофвердеръ объявилъ Алопеусу, что ко- 
роль вступилъ въ тёсный союзъ съ Польтею и 
готовится къ войнф, потому что твердо рЪ- 
шился не допустить ни въ какомъ случа при- 
соединен!я къ “Австр1и Дунайскихъ Княжествъ. 
„Повфрьте мнЪ“, сказалъ генералъ, „король 
некревно привязанъ къ Росси и даже цЪною 
своей собственной крови готовъ содйствовать 
ея пользЗ, но король пруссюй не осмЗливается 
слушаться личныхъ чувствъ Фридриха Виль- 


nels de Frédéric Guillaume“. C'est pourquoi la | гельма“. Поэтому Poccia должна, прежде всего, 
Russie doit avant tout renoncer à seconder les | отказаться помогать рискованныиъ предпря- 
projets aventureux de l'empereur Joseph П et | тямъ императора Тосифа П и заключить съ 
conclure une paix séparée avec la Turquie. В1- Typuieñ отдфльный миръ. Битофвердеръ yB$- 


schoffwerder assurait en même temps à Alopéus 
que le jour où celui lui аппопсегай qu'il a reçu 
les pouvoirs pour conclure un traité avec la 
Prusse serait le plus heureux de sa vie. (Dépêche 
d'Alopéus du 5 (16) janvier 1790). 

En dépit de ces préparatifs militaires de la 
Prusse, Alopéus ne croyait pas qu'ils étaient 
dirigés contre la Russie, Фапе part parceque 
le roi redoutait cette puissance et de l’autre 
parcequ’il pouvait bien plus facilement arracher 
un territoire à l'Autriche. 

Toutefois l’accord conclu à Reichenbach entre 
la Prusse et l'Autriche ébrania cette confiance 
d'Alopéus au sujet du maintien de la paix entre 


рялъ Алопеуса, что день, въ который овъ ему 
объявить о получени полномочя на заключе- 
ве союза съ Пруссей, будетъ лучшимъ днемъ 
его жизни. (Депеша Алопеуса отъ 5 (16) яв- 
варя 1790 г.). 

Но несмотря на всё приготовленя [pyccis 
къ войн, Алопеусъ все-таки былъ увфренъ, 


что OBH не направлены противъ Рос@и, отча- 
‚сти потому что король боится Росси, отчасти 
потому что OTR Австри онъ скорфе можетъ 
что нибудь отнять. 


Но послЪ заключен!я Рейхенбахскаго corxa- 


meuia между Пруссей и Австрей, Алопеусу 
измфнила его увфренность въ сохраневя мира 


1792 г. № 231. 145 


la Russie et la Prusse. Dans sa dépêche du 17| между Poccieñ и Прусаей. Въ севтябрВ 17-го 
(28) septembre il fait présenter ,qu'il ne faudra | (28-го) числа овъ AOHOCHTB, что „ничего хоро- 
s'attendre à rien de bon de la part de сейе | шаго нельзя ожидать отъ здфшчаяго двора“. 
Cour-ci“. Si la Russie ne fait pas sa paix avec! Если Poccia не заключить въ продолжен!и те- 
la Porte dans le courant de cette année clle | кущаго года мира съ Турщей, она должна быть 
doit se préparer à une invasion de la Prusse | готова давать отпоръ [Mpyccix вь Jusouiu. 

en Livonie. 

Quoi qu’il en soit l’Impératrice ne s'alarmait Между тБиъ Huneparpuna не особенно боя- 
pas outre mesure de l’idée de cette agression ! лась нападен1я со стороны Пруссш. Она выка- 
prussienne. Elle avait fait preuve de confiance | заза королю большое довфре. сообщивъ ему 
à l'égard du roi en lui communiquant les соп-| условя мира съ Турщей и принавъ его посред- 
ditions de paix proposées à la Porte et en ré- | ничество. Но оставить своего вЪфрнаго союзни- 
clamant sa médiation, mais elle ne se serait| Ka, императора германскаго, который изъ-за 
jamais décidée à supplanter un allié aussi fidèle | нея ринулся въ опасвую войву съ Турками, 
que l'était l'empereur d'Allemagne, qui par con- | она никогда He рЪшотся. (Депеша гр. Остер- 
sidération pour elle s'était jeté dans une guerre | мана къ Azoneycy оть 26 января и 29 anphaa 
périlleuse avec les Turcs. (Dépêches du comte | 1790 г.). 

Ostermann à M. d’Alopéus du 26 janvier et 29 
avril 1790). 

Cette confiance de l’Impératrice dans le шаш-| Ypbpexxocrs Императрицы въ сохранев!и 
tien de la paix avec la Prusse fut entièrement | мира съ Ilpyccieñ совершенно оправдалась 06- 
justifiée par des circonstances qui obligèrent la | стоятельствамп, которыя заставили Берлинскй 
Cour de Berlin à modifier considérablement sa | дворъ значительно измфнить свой образъ д\й- 
conduite. L’attitude de l’Angleterre, qui n’hésita : ствая. Прежде всего coxkñcrBoparo охлаждению 
pas à supplanter la Prusse, contribua pour beau- ' воинственнаго пыла прусскихъ министровъ пове- 
coup à calmer l’ardeur belliqueuse des ministres xeaie Ангати, когорая oCTABHaa Прусе!ю oxuno- 
prussiens. Le comte Herzberg, l’âme du parti, кою. Графъ Герцбергъ, бывш душою парти 
de la guerre, se persuada qu'il n'y avait pas à | войны, убфдившись что на Авгл1ю разсчитывать 
compter sur l'Angleterre, et soucieux de para- | нечего и желая парализовать виян!е своего со- 
lyser l'influence de son rival Bischoffwerder, il | перника и врага Бишофвердера, вступилъ въ се- 
entama avec Alopéus des pourparlers très соп- | кретнфйше переговоры съ Алопеусомъ насчетъ 
fidentiels pour Гшсогрога ов à la Prusse des ! npioôphreaia Прусс1ей городовъ Данцига и Тор. 
villes de Danzig et de Thorn. En commençant | на. Начавъ съ увфрен!я, что онъ также же- 
par assurer qu'il désirait lui-même une entente : лаетъ coraacia съ Poccieï, Герцбергъ вдругъ 
avec la Russie, Herzberg devint trés confiant | сдался откровеннымъ подъ yCIOBiemML, чтобъ 
avec Alopéus à la seule condition de ne pas être | онъ не быль выданъ Алопеусомъ. 
trahi par celui-ci. Dans le traité conclu entre! Bx трактатф, заключенвомъ между [lpyccieñ 
la Prusse et la Turquie, la première prenait п Турщей, первая обязалась возвратить посл д- 
l'engagement de lui faire restituer les territoires ' пей вс земли, которыхъ она могла бы лашить- 
dont elle aurait été dépouillée à la suite de la ся Bcxbacrsie войны. Императрица требуетъ 
guerre. L’Impératrice insiste sur la cession | npacoexanenia крфпостн Очакова съ окрест- 
d'Ochakow et du territoire adjacent. Cette ré-! ностью. Это немного и Герцбергъ надфется уго- 
clamation n'est pas démesurée et Herzberg ! ворвть Порту согласиться на эту уступку. Но 
espère faire consentir la Porte à cette conces- : это онъ готовъ сдфлать только въ томъ случаЪ, 
sion, mais il ne veut travailler dans ce sens que . если Императрица обязуется въ отношен!и Прус- 
si l'Impératrice s'engage à exercer une pression cit повиять на Польшу, чтобъ ова согласилась 
sur la l’ologne, afin que celle-ci consente à la на присоединене къ прусскимъ BIaAbHIAME 
réunion à la Prusse des deux villes susmention- | обонхъ городовъ. Наконецъь Герцбергь чест- 
nées. De plus, Herzberg assurait sur la foi de за: нымъ словомъ увфрялъ, что онъ дфлаетъ это 
parole d'honneur, qu'il faisait ces ouvertures  npexiomenie вопреки положительному приказа- 
contrairement aux ordres du roi qui lui питает! вю короля не затрогивать этого вопроса. (До- 
la défense de toucher à cette question. (Dépêche | несене Алопеуса отъ 25-го ноября (6 дек.) 
d'Alopéus du 25 nov. (6 déc.) 1790). 1790 r.). 

| 
10 


Li № 331. 1792 г. 


Herzberg attendait avec impatience la гёропзе | Герцбергь нетерифливо ждалъ отвфта рус- 
du gouvernement russe. Il n’en fut раз satisfait, | скаго правительства. ОтвЗтъ этотъ его не удо- 
саг elle était d’une nature trop vague. Г’Гпрё- | влетворилъ, потому что быль слишкомъ неопре- 
ratrice déclarait qu'elle a respecté de tout temps | дВленный. Императрица заявила, что ова всегда 
la cause de ceux de ses amis qui tenaient compte | уважала интересы TBX'E свовхъ друзей, кото- 
de ses propres intérêts. L'affaire de Danzig sou- | рые уважаютъ ея пользу. Ho Данцигское x410, 
levée par Herzberg à l'insu du roi fut une des | возбужденвое Герцбергомъ за спиною короля, 
causes qui provoquèrent sa démission. П fut | послужило однимъ изъ поводовъ отставки этого 
remplacé par le comte Schulenburg et ce chan- | прусскаго министра. Посл$ отставки Герцберга 
gement de personnel contribua à accélérer Геп- | и занят!я его поста графомъ Шухленбургомъ co- 
tente des deux pays. глашен!е между Poccieñ и [lpyccieñ скоро ус- 

троилось. | 

Au commencement de l'année 1791 les ргёра-| Въ вачахВ 1791 года военныя приготоваен1я 
ratifs militaires accusèrent de rechef en Prusse | Прусс1и опать приняли угрожающий характеръ 
un caractère menaçant et Bischoffwerder assu- |u Бишофвердеръ увЗрялъ Алопеуса, что oH'h 
rait h Alopéus qu'il avait arrêté plus d’une fois | уже m'hCKO%LKO разъ останавливалъ отправлен1е 
l'expédition à Koenigsberg des voitures de cam- | королевскихъ походныхъ экнпажей въ Кениг- 
pagne du roi. Mais il ne promettait pas de pou- | сбергь. Но не всегда онъ въ состоян!и будетъ 
voir le faire avec succès dans l'avenir; aussi | это cx'haarTe. Поэтому онъ опять просилъ о не- 
insistait-il sur la conclusion d'un traité secret | медлевномъ заключен!и союзной секретной ков- 
d'alliance qui mettrait en mesure la Prusse, sans | венщв, Ha основанйи которой [pyccia была бы 
égard À ses engagemens avec la Porte, de se- | готова, вопреки союзному трактату съ Турщей, 
conder la Russie pour l’incorporation d'Otcha- | даже оказать Poccin coxbñcrsie въ присоедине- 
cow. L'Impératrice fit sur la dépêche d'Alopéus | uin Очакова. Императрица написала на доне- 
du 6 (17) février 1791 concernant ces ouvertures | сени Алопеуса 6 (17) февраля 1791 г. съ этимъ 
l'annotation suivante: ,Je n'entends pas signer | предложенемъ генерала: „Кабалу на себя дать 
un pacte de servage. La Cour de Prusse а ga-|x ве намфрена. Очаковъ же также какъ (6e- 
ranti aux Turcs la possession d'Otchacow (aussi | pers An'bcrpa?) Туркамъ отъ Прусскаго двора 
bien que celle des bords du Dniestre?) La Crimée | гарантированной. Крымъ въ моихъ рукахъ ва- 
est entre mes mains sans la sanction de $. М. | ходится безъ xossosenia Его Прусекаго Вели- 
Prussienne. Des chats enragés sont toujours | чества. Угорфлыя кошки всегда м8чутся“. 
turbulens“. 

Avec les progrès de la révolution française | Ho по мЪрЪ развитя французской револющия 
l'Impératrice Catherine se rendait compte de la | Huneparpana Exarepaua П убЪфждалась въ не- 
nécessité de prévenir une guerre avec la Prusse. | обходимости предупредить войну съ Прусаей. 
Au commencement d'avril Alopéus eut une | Въ начахВ апрзля Алопеусъ wa съ Бишоф- 
entrevue secrète avec Bischoffwerder au village | вердеромъ секретное свидате въ деревн® 
Stolpe et lui fit part du désir de l’Impératrice | Стольше, ва которомъ послВднему было CO06- 
d'accélérer la conclusion de la paix avec la | щено вам$рен!е Императрицы скорфе noxos- 
Porte. Le général fut ravi de cette nouvelle, qnrs заключен1емъ мира съ Турщей. Бишоф- 
mais, s'écria-t-il, que n'est elle pas venue plus | вердеръ пришелъ отъ этого извфетя въ восторгъ 
tôt! Le roi est sur le point de commencer une 4 воскликнуль: почему это H3BBCTIE HPHXOANTE 
guerre avec la Russie de concert avec l’Angle- | такъ поздно! ‘Теперь король должень начать 
terre. Herzberg est parvenu à le convaincre | войну, BmcrB съ Англией, противъ Росса в 
de cette nécessité. Quoi qu’il en soit, il ne déses- | Герцбергу удалось уговорить кородя. Ho не- 
pérait de détourner Sa Majesté de cette réso- | смотря на такое рёшене короля онъ всетаки 
lution et se rendit immédiatement à Potsdam. =: остановить его и немедленно отпра- 


BHTCA KL REMY въ Потсдамъ. 

Король созвалъ совфтъ MHHGCTPOBE. На этомъ 
l'étonnement de tous ses collègues, Herzberg зе | совзтВ Герцбергъ, къ общему удивленю при- 
mit à démontrer qu'une guerre avec la Russie ' сутствующихъ, сталь доказывать, что война съ 
serait trop désastreuse et que la Prusse de-, Poccieñ быза бы слишкохъ раззорительна н 
vrait l'éviter. Ces paroles tirent perdre patience Прусс!я должна ея избфжать. Эти сзова B30p- 
au roi, qui lui rappela qu'il avait lui-mème em-1Baik короля, который ему сказалъ, что послЪ 


Le roi convoqua un conseil de ministres et à 


179 r. 


brouillé les affaires par des intrigues insensées 
et conclu des traités avec la Pologne et la Tur- 
quie au détriment de son propre pays. Que vient 
И faire des propositions incompatibles avec 
l'honneur du roi et les engagemens contractés! 
(Dépêche d'Alopéus du 2 (18) avril 1791). 


À la suite de cette scène Herzberg tomba gra- 
vement malade et dût se retirer bientôt du ser- 
vice. Schulenbourg, appelé à le remplacer, était 
un partisan sincère de l'entente avec Ja Russie 
et s'attachait à convaincre le roi de l'impossi- 
bilité de compter sur l'Angleterre. А la suite 
de la mort de l’empereur Joseph II et de la 
mission de Bischoffwerder à Vienne, un accord 
fut conclu entre l’Autriche et la Prusse qui 
donna à l’Impératrice la possibilité de renou- 
veler ses anciens engagemens avec la Cour de 
Berlin. 

De nouveaux troubles survenus en Pologne 
confirmèrent définitivement l'Impératrice et le 
roi dans leur projet de renouveler le traité d'al- 
liance, vu qu'il était dans l'intérêt des deux puis- 
sances, comme disait Schulenbourg, ,de ne pas 
travailler à rendre la Pologne puissante“. Cette 
décision du Cabinet de Berlin ne fut pas mo- 
difiée même quand on reçut dans cette ville la 
nouvelle de l'entrée des troupes russes en Po- 
logne. Schulenbourg dit à Alopéus que cette 
nouvelle le met au désepoir surtout en vue des 
méfiances qu'on cherche à soulever à la Cour 
contre la Russie et parce qu’on le fait passer 
lui-même pour un Russe. (Dépêches d’Alopéus du 
3 (14) mars, 24 avril (5 mai), 27 avril (8 mai) 
1792). 

Malgré ce courant hostile, le roi resta ferme 
dans sa résolution de rétablir quand-même l’en- 
tente avec la Russie. On refusa au roi de Po- 
logne l'appui qu'il invoquait contre la Russie, 
en vertu du traité d'alliance. Schulenbourg 
admit la légalité de ,l'intiuence prépondérante“, 
sinon exclusive“, de la Russie dans les affaires de 
Pologne et en mai 1792 le comte Goltz, nouvel- 
lement accrédité comme ministre de Russie à 
St. Pétersbourg, était muni de pleinpouvoirs 
pour la conclusion d'un traité d'alliance. 


Le projet primitif russe ne fut pas notable- 
ment modifié et c'est en juillet 1792 que fut signé 
l'acte convoité depuis si longtemps par la Cour 
de Berlin. 


X 231. 


147 


того какъ онъ самъ запуталь CBOHMH беземыс- 
ленными интригами дфла и заключиль союзы 
съ Польшею и Турщей, крайне невыгодные для 
Прусан, онъ осмливзется дфлать предложен1я, 
несогласныя съ честью и обязательствами ко- 
роля. (Донесене Алопеуса отъ 2-го (13) апр$ля 
1791 г.). 

ПосхВ этой сцены гр. Герцбергъ серьезно за- 
хвораль и скоро долженъ быль выйти въ OT- 
ставку. Его w'BcTo занялъ Шуленбургъ, который 
быль искреный сторонникъ союза съ Poccieñ 
и YOBXAAIE короля въ невозможности поло- 
житься на Arai. Посл» смерти императора 
Тосифа II и поёздвки Бишофвердера въ Bay 
заключается союзъ между Австрией и Пруссей, 
который далъ ИмператряцВ полную возмож- 
ность возобновить прежн!я свои союзныя обя- 
зательства съ Üpyccieñ. 


Наконецъ новыя смуты въ Польш$В оконча- 
тельно скрфпили phmenie Императрицы и ко- 
роля возобновить союзный трактатъ, такъ какъ, 
по словамъ Шуленбурга, въ интересахъ обФихъ 
державъ, „не содЪйствовать тому, чтобъ Поль- 
ша сдВлалась могущественною“. Это pbhuenie 
Берлинскаго кабинета не было изм$нено даже 
посл получен1я въ Берлин® извфепя о Bcry- 
плен!и русскихъ войскъь въ Польшу. Шулен- 
бургъь уныло сказаль Алопеусу, что это извф- 
ст1е приводить его въ отчаяне, въ особенно- 
сти въ виду того, что BCB при ABOPB стараются 
вселять недовЪр!е къ Росаи и называютъ его 
самого „русскимъ“. (Донесеме Алопеуса отъ 3 
(14-го) марта, 24 апр. (5 мая) и 27 anp. (8 ман 
1792 г.). 

Но несмотря на вс эти происки противъ 
Росси король прусскй всетаки остался при 
своемъ р»шен!и возобновить союзъ съ Poccieñ 
во что бы ни стало. Польскому королю, про- 
сившему на основани союзнаго трактата, по- 
мощи противъ Россш, было отказано. Шулен- 
бургъ допустилъ законность „преобладающаго 
вмян!я“, но не „исключительнаго“, Росси въ 
дфлахъ Польли и въ маф м$сацз 1792 года 
новый пруссый посланникъ въ С.-Петербург$, 
графъ Гольцъ, уже имЗлъ полномоч!е на заклю- 
чен!е союзнаго трактата. 

Русскай первоначальный проектъ не подверг- 
ся особенно важнымъ изм$нен1ямъ и въ 1юл4% 
1792 г. состоялось подписане акта, котораго 
TAKE долго добивался Берлинск!Й дворт.. 


10° 


148 


Au Nom de la Très-Sainte et Indivi- 
sible Trinité. 


S. М. L’Impératrice de toutes les 
Russies et S. M. le Roi de Prusse еп 
refléchissant sur leurs intérêts mutuels 
avec cette attention qu’elles doivent au 
bien et à la prospérité de leurs Monar- 
chies et se communiquant entre elles leurs 
idées et leurs sentiments avec une соп- 
fiance fondée sur l’ancienne amitié, les 
liaisons intimes et les engagemens di- 
vers qui ont subsisté entre elle, ont 
trouvé également convenable pour le 
bonheur et les avantages de leurs Etats 
respectifs de conclure de nouveau un 
traité d'alliance défensive entre elles. 

En conséquence elles ont de part et 
d'autre choisi et nommé leurs plénipo- 
tentiaires savoir : 

S. M. Impériale de toutes les Russies 
le sieur Jean comte d’Ostermann, son 
vice-chancelier, conseiller privé actuel 
et sénateur, chevalier des ordres de 
St. André, etc.; le sieur Alexandre 
comte de Bezborodko, son conseiller 
privé actuel, premier maître de la Cour, 
directeur général des Postes et chevalier 
des ordres de St. André, etc.; le sieur 
Arcadi de Morcoff, sun conseiller d'Etat 


actuel, membre du Collège des Affaires 


Etrangères et grand-croix de l’ordre 
de St. Vladimir de la seconde classe; 


et S. M. le Roi de Prusse le sieur 
Henri-Léopold comte de Goltz, colonel 
de cavalerie dans ses armées et son 
envoyé extraordinaire et ministre plé- 
nipotentiaire auprès de 5. M. L'Tmpé- 
ratrice de toutes les Russies, — les- 
quels après s'être communiqués leurs 


№ 331. 


1792 г. 


Bo иия пресвятой и неразд льной 
Троицы. 


Е. В. Императрица Всеросайская 
и Е. В. Король Пруссвый, разсматривая 
взаимныя свои выгоды съ такимъ внима- 
н!емъ, каковаго требуетъ польза и бла- 
годенстые ихъ Монарх, и сообщивъ 
другъ другу свои мысли и MHBHIS съ до- 
вфренностно, основанною на древней 
дружб, твеныхъ и разныхъ обязатель- 
ствахъ, состоявшихъ между ими, признали 
за еходственно съ благосостоятемъ и вы- 
годами взаимныхъ ихъ государствъ за- 
ключить снова между собою союзный 
оборонительный договоръ. 


Въ сл8детве чего какъ съ одной, такъ и 
съ другой стороны, избрали и назначили 
они своими уполномоченными, à именно: 

Е. В. Императрица Вееросслйская 
графа Ивана Остермана, своего вице- 
канцлера, ДЪйств. Тайнаго Совзтника, 
сенатора, кавалера ордена св. Андрея 
Первозваннаго и проч.; графа Алексан- 
дра Безбородко, своего ДЪйетв. Гайнаго 
Cosbrauxa, Гофмейстера, Главнаго Ди- 
ректора Почтъ, кавалера ордена св. 
Андрея Первозваннаго и проч.; Аркадля 
Маркова, Своего ДЪйств. Статскаго 
Совфтника, Коллеши  Иностранныхъ 
ДЪль Члена, и ордена св. Равноапо- 
стольнаго Князя Baaxumipa большаго 
креста второй степени кавалера; 

а Е. В. Вороль Прусемй Графа 
Генриха-Леопольда Гольца, конницы его 
войскъ полковника и его чрезвычайнаго 
посланника и полномочнаго миниетра 
при Е. В. Императриц$ Всеросейской; 
которые, сообща взаимно свои полно- 
моЧя,  составленныя въ надлежащей 


1792 r. 


№ 231. 


149 


plein-pouvoirs, conçus еп bonne et due! hop, согласились о нижесл8дующихъ 
forme, sont convenus des articles зи1- | статьяхъ: 


vants. 


ARTICLE [. 


S. M. L’Impératrice de toutes les 
Russies et 5. M. le Roi de Prusse 
s'engagent pour eux et pour leurs héri- 
tiers et successeurs par le présent traité 
d'amitié et d'alliance défensive à se 
conduire l’un envers l’autre comme il 
convient à de véritables alliés et sin- 
cères amis, en avançant les intérêts 
l’un de l’autre comme leurs propres et 
en détournant, autant que faire se pourra, 
tout ce qui pourra y préjudicier. 


ARTICLE II. 


Les hautes parties contractantes po- 
sant pour première règle et base du 
système politique de cette alliance, d’af- 
fermir solidement pour le bien du genre 
humain la tranquillité générale, se re- 
servent en conséquence d’un côté la 
liberté de conclure même à l'avenir 
d’autres traités avec les puissances qui 
loin de porter par leur union quelque 
préjudice et empêchement à l’objet prin- 
cipal de celui-ci, y pourront donner en- 
core plus de force et d'efficacité, et 
s’obligent de l’autre côté de ne point 
prendre des engagements contraires au 
présent traité, voulant plutôt d’un com- 
тип accord y inviter et admettre d’au- 
tres Cours qui auront les mêmes senti- 
ments et de ne rien faire ni directement 
ni indirectement de quelque manière que 
ce soit, qui puisse leur être préjudici- 
able et contraire à cet engagement mu- 
tuel, mais de l’empêcher au contraire 
de tout leur pouvoir. 

TT * donner plus de force à cette 


CraTia Г. 


Е. В. Императрица Bcepocciäcraa и 
Е. В. Король Пруссый симъ друже- 
ственнымъ и союзнымъ оборонительнымъ 
договоромъ обязуются за себя и наслЗд- 
никовъ и преемниковъ своихъ поступать 
взаимно, какъ надлежить истиннымъ 
союзникамъ и искреннимъ друзьямъ, 
поспфшествуя выгодамъ одинъ другаго 
не иначе, какъ своимъ собственнымъ, 
и отвращая по возможноети все ко 
вреду ихъ служить могущее. 


СтаАТЬЯ Il. 


Высовя договариваюцияея стороны, 
полагая за первое правило и основане 
политической системы сего союза прочно 
утвердить общую тишину ко благу рода 
челов чеекаго, предоставляютъ себЪ для 
того свободу заключать и впредь Apyrie 
договоры CB Державами, которыя сою- 
зомъ своимъ не токмо не причинять 
вреда и помфшательства главному пред- 
мету сего договора, но могуть еще и 
придать ему боле силы и важности; 
равнымъ же образомъ обфщаются не 
вступать въ обязательства, сему дого- 
вору противныя, но паче по общему 
соглашеню, приглашать и допускать 
къ OHOMY друйе Дворы, находящиеся 
въ равныхъ расположевяхъ и не токмо 
отнюдь не дЗлать ничего ни явно, ни 
скрытно, чтобы имъ могло быть вредно 
и сему взаимному ихъ обязательству 
противно, но и BCBMH силами тому 
препятствовать. 


А дабы придать боле твердости 


150 


alliance, elles s'engagent à garantir ré- 
ciproquement et se garantissent en effet 
de la manière la plus forte et sans ex- 
ception l’une à l’autre tous leurs Etats, 
principautés, comtés, seigneuries, pro- 
vinces, territoires et villes, qu’elles pos- 
sèdent actuellement en Europe lors de 
la conclusion de ce traité et à зе main- 
tenir et défendre avec toutes leurs 
forces contre qui que soit dans la pai- 
sible et entière possession de leurs sus- 
dits Etats. 


ARTICLE III. 


En conséquence de la garantie stipu- 
lée dans le second article, et au cas 
qu'il arrivât (ce qu'à Dieu ne plaise) 
que l’un ou l’autre des hauts contrac- 
tants fût attaqué ou troublé par quel- 
qu'autre puissance et en quelque manière 
que ce soit dans la possession de ses 
Etats et provinces, ils promettent et 
s'engagent mutuellement d'employer avant 
toutes choses leurs bons offices, aussi- 
tôt qu’ils en seront requis, pour détour- 
ner toute hostilité et pour procurer à 
la partie lézée toute la satisfaction qui 
lui sera due, et s’il arrivait que ces 
bons offices ne fussent pas suffisants 
pour effectuer une prompte réparation, 
ils promettent de se donner trois mois 
après la requisition les secours suivants, 
savoir: 5. M. l’Impératrice de toutes 
les Russies dix mille hommes d’infante- 
rie et deux mille hommes de cavalerie 
et 5. M. le Roi de Prusse dix mille 
hommes d'infanterie et deux mille de ca- 
valerie. 


ARTICLE IV, 


Leurs Majestés 
temps et en. 


№ 231. 


179 г. 


сему союзу, обязуются OHB взаимно 
быть ручателями, какъ дЪйствительно 
OHB одна другой наиеильнфйшимъ обра- 
зомъ и безъ исключеня чрезъ Cie ру- 
чаются за BCB ихъ области, княжества, 
графства, владея, провинщи, земли и 
города, коими HHHB при заключенйи 
сего договора владВють OHB въ Европ$; 
и охранять и защищать одна другую 
взаимно всеми силами, отъ кого бы то 
ни было въ безмятежномъ и полномъ 
обладани вышеупомзнутыхъ ихъ земель. 


Статья Ш. 


Въ слЪдетве условленнаго въ 2 статьВ 
ручательства, ежели паче чаяния (отъ 
чего да сохранить Dore!) на одну или 
другую изъ Высокихъ договаривающихся 
сторонъ будеть едЗлано нападеше, или 
какимъ нибудь образомъ нанесено ей 
безпокойство отъ какой либо иной Дер- 
жавы во владёши ея земель и областей: 
то OHB взаимно обфщають и обязуются, 
немедленно по учинеши требовавя упо- 
требить прежде всего добрыя свои 
услуги для отвращен!я BCBXE непрля- 
тельскихъ дфйстый и для доставленя 
оскорбленной сторонз слЗдующаго ей 
полнаго удовхетворен1я; а ежели сш 
добрыя услуги недостаточны будуть къ 
доставлено скораго удовольстыя, то 
OHB обфщають другь другу, спустя à 
месяца посл учиненнаго о семъ тре- 
бован1я, подать нижесл8дующую помощь, 
a именно: Е. В. Императрица Bcepoc- 
сШская 10,000 челов къ пзхоты и 2,000 
чехов къ конницы. 


Статья IV. 


и еверхь сего 008B- 
доставлять и 


1792 г. 


maintenir les susdits secours jusqu’à la 
cessation entière des hostilités. S'il ar- 
rivait cependant que les secours stipu- 
lés ne fussent pas suffisants pour re- 


pousser et faire cesser les attaques de 


№ 231. 


151 


содержать си вспомогательныя войска 
до совершеннаго прекращен1я непрля- 
тельскихъ дзйствй. Но ежели бы сей 
условленной помощи недовольно было 
на отражене и прекращене непрля- 


l'ennemi et éteindre entièrement le feu | тельскихь нападенй и на совершенное 
de la guerre, elles зе reservent dans | потушеше военнаго пламени, то въ такой 
cette ехжтёшие, conformément à leur | крайности предетавляютъ они себЗ, 
première intention, de se servir @4е$: сообразно первому ихъ нам$реню, при- 
voies les plus propres pour l’établisse- HaTL удобнфйпия средства къ возета- 
ment et l’affermissement de la tranquil- | новленю, и утвержденю тишины, CO- 
lité, de зе concerter sur les moyens гласиться © способахъ къ умноженю 
Ф’застетег les susdits secours et d’em- вышеупомянутой помощи, и ежели то 
ployer, si cela est inévitable, toutes | будетъ неизб®жно, употребить и BC свои 
leurs forces à leur défense mutuelle, силы ко взаимной своей защитВ, дабы 
afin de finir d'autant plus promptement т$мъ скор%е окончить OBACTBIA войны 
les malheurs de la guerre et d'empêcher # не дать ей xanBe распространиться. 


quelle ne s’étende plus loin. 


ARTICLE V. JTATEA У. 


Les troupes auxiliaires doivent être  BcnomoratTerbHHs войска должны со- 
pourvues de l'artillerie de campagne, pasMBpno ихъ числу снабжены быть по- 
des munitions et de tout ce dont elles | левою артиллерлею, аммунищею и BCBML 
ont besoin à proportion de leur пош\ге. | нужнымъ. Просимый Дворь долженъ 
Pareillement la Cour requise les payera также производить имъ жалованье, и 
et les recrutera annuellement. Quant убылое изъ нихъ число 3aMBHATE рекру- 
aux rations et portions ordinairés en тами ежегодно. Что же касается до 
vivres et en fourrages ainsi qu'aux обыкновенныхъ рацоновъ и порц!оновъ, 
quartiers, ils leur seront donnés par la производимыхъ HPOBIAHTOME и фуражемъ, 
Cour requérante et tout cela sur 1е'такъ какъ и до квартиръ: TO оныя HM'h 
pied qu’elle entretient ou entretiendra просящай Дворъ давать долженъ на томъ 
ses propres troupes еп campagne её 4апз' же положен!и, какъ онъ содержитъ или 
les quartiers. содержать будеть собственныя свои вой- 

ска въ полз и на квартирахъ. 


Стлтья VI. 


Ces mêmes troupes auxiliaires seront Си самыя вспомогательныя войска 
sous le commandement immédiat du должны состоять непосредственно подъ 
chef de l’armée de la Cour requérante; начальствомъ главнокомандующаго ар- 
mais au reste ces troupes ne dépenderont м1ею просящаго Двора; вирочемъ cin 
que des ordres de leur propre général войска должны зависфть токмо OTL по- 
et seront employées dans toutes les BerBniñ собственнаго ихтъ генерала, и 


ARTICLE VI. 


152 


opérations militaires selon les règles de 
la guerre sans contradiction, à cela près, 
que ces .opérations seront auparavant 
reglées et déterminées dans le conseil 
de guerre et en présence du général 
qui les commande. 


ARTICLE УП. 


L’ordre et l’économie militaire dans 
l'intérieur de ces troupes dépendront 
uniquement de leur propre chef, et 
elles ne seront fatiguées et exposées 
qu'autant que le seront celles de la Cour 
même qui les aura demandées. Mais on 
sera obligé d'observer dans toutes les 
occasions une égalité parfaite et exacte- 
ment proportionnée à leur nombre et à 
leurs forces dans l’armée où elles servi- 
ront. En vertu de quoi ces troupes 
auxiliaires devront demeurer ensemble 
autant qu’il sera possible et ne point 
être séparées ni désunies dans les marches, 
commandements, actions, quartiers et 
dans toutes les autres occasions. 


ARTICLE VIII. 


De plus ces troupes auxiliaires auront 
leurs propres aumôniers et l'exercice 
entièrement libre de leur religion, et 
pe seront jugées que selon les lois et 
les articles de guerre de leurs propres 
Souverains et par le général et les of: 
ficiers qui les commanderont. | 


ARTICLE IX. 


Les trophées et tout le butin qu’on 
aura fait sur les ennemis appartiendront 
aux troupes qui les auront pris. 


ARTICLE X. 


S. M. l’Impératrice et S. M 
de Prusse s’obligent no” 


№ 231. 


1792 r. 


безпрекословно по воинскимъ правиламъ 
употребляемы быть во веБхъ военныхъ 
дЪйстняхь, съ TBMB только, чтобы си 
xBACTBIA были прежде распоряжены и 
постановлены въ военномъ совЪт8 и при 
командующемъ ими генералз. 


Статья УП. 


Порядокъ и воинское хозяйство до 
внутренняго распоряжен1я сихъ войскъ 
касающееся, должны зависЪть един- 
ственно оть COOCTBEHHATO ихъ началь- 
ника, и не должно ихъ изнурять, ни 
подвергать опасностямъ боле войскъ 
того Двора, который ихъ требовалъ, à 
во всЪхъ случаяхъ наблюдать равенство 
совершенное и точно соразмфрное ихъ 
числу и силВ въ той арми, гдБ они 
служить будуть. Чего ради Ci вспомо- 
гательныя войска долженствують по воз- 
можности оставаться BMBCTB и ихъ не 
раздЗлять, ниже разлучать въ походахъ, 
нарядахъ, дзйстняхъ, на квартирахъ и 
во всфхъ другихъ случаяхъ. 


Статья УШ. 


Сверхъ того си вспомогательныя вой- 
ска должны HMBTE своихъ священниковъ 
и совершенно свободное отправлене 
вфры, а судить ихъ токмо по воинскимъ 
законамъ и артикуламь собственныхъ 
ихъ государей, и генералу и офицерамъ, 
надъ ними начальствующимъ. 


Статья IX. 


Трофеи и вся добыча, взятыя у не- 
прятеля должны принадлежать вой- 
скамъ, которыя ихъь возьмутъ. 


Стлтья Х, 


^^. Король 


1798 г. 


ne point conclure de paix ni de trêve 
avec l'ennemi à l’insçu Рип de l’autre 
et sans un consentement mutuel, mais 
encore de n'’entrer dans aucun pour- 
parler à ce sujet sans la connaissance 
et l’aveu des deux parties contractantes. 
Elles promettent au contraire de se 
communiquer sans délai et fidèlement 
toutes les ouvertures qu’on pourrait leur 
faire là-dessus à l’une ou à l’autre di- 
rectement ou indirectement, de bouche 
ou par écrit. 


ARTICLE XI. 


_ Si la partie requise, après avoir donné 
le secours stipulé dans le troisième ar- 
ticle de ce traité, était attaquée elle- 
même, de sorte qu'elle fut forcée de 
rappeler ses troupes pour sa propre 
sûreté, elle sera libre de le faire, après 
en avoir averti deux mois auparavant 
la partie requérante. Pareillement si la 
partie requise était elle-même en guerre 
dans le temps de la requisition, de ma- 
nière qu’elle fût obligée de garder au- 
près d'elle pour sa propre sûreté et 
défense les troupes qu’elle devait don- 
ner à son allié en vertu de ce traité: 
elle aura Îla liberté de ne pas donner 
le susdit secours pendant tout le temps 
que cette nécessité durera. 


ARTICLE XII. 


Le commerce tant par mer que par, 


terre se fera et sera continué librement 
et sans aucun empêchement entre les 
Etats, provinces et sujets des deux Cours 
alliées et dans les ports, villes et pro- 
vinces commerçantes de S. М. Impé- 
riale aussi bien que dans celles de В. 

le Roi de Prusse. On ne mettra 


№ 231. 


153 


чать мира, ни перемиря съ непряте- 
лемъ безъ вВдома и соглася взаимнаго, 
HO и не вступать ни въ как1е по сему 
предмему переговоры безъ CBB1BHIA и 
соизволеня обфихъ договаривающихся 
сторонъ, они, напротивъ того, обвщаютъ_ 
взаимно безъ замедленя и вфрно сооб- 
щать вс} откровен1я, чинимыя имъ прямо 
или постороннимъ образомъ изустно или 
письменно. 


Статья XI 


Ежели жъ посл подавя уеловлен- 
ной BB третьей статьи сего договора 
помощи, на самую просимую сторону 
учинено будетъ нападене такъ, что она 
принуждена будетъ отозвать свои войска 
для собственной своей безопасности, то 
ей вольно будеть Cie сдЗлать, увЪдомя 
о томъ однакожъ просящую сторону за 
два MBCaua напередъ. РавномЪрно, если 
‘просимая сторона сама будетъ въ войн 
нри получени требованя, такъ, что 
найдется принуждена удержать для 
своей безопасности и защиты войска, ко- 
торыя въ силу сего договора она должна 
дать своему союзнику, то она можеть 
не давать вышеупомянутой помощи во 
все время, пока таковая необходимость 
настоять будетъ. 


Стлтья ХЦ. 
| 
Торговля какъ моремъ, такъ и сухимъ 


путемъ, должна свободно и безъ BCHKATO 
препятствя производиться и продолжать- 
ся между областями, провинщями и под- 
данными обоихъ союзныхъ Дворовъ, и 
въ торговыхь портахъ, городахъ и про- 
‘винщяхъ Ея Императорскаго Величе- 
| ства, равно какъ и принадлежащих 


154 X 231. 199 г. 
pas de plus grands droits, charges et Его Величеству Королю Прусскому. По- 
impôts sur les vaisseaux et sujets 4ез!шлинъ же, сборовъ и налоговь на ко- 
deux Cours que sur ceux des autres рабли и на подданныхъ обоихъ Дворовъ 


nations amies et alliées, пт ne les trai- ne налагать (01e, какъ на корабли и 


tera avec plus de rigueur. ‘подданныхъ другихъ дружественныхъ H 
союзныхъ народовъ, и еъ ними не по- 


ARTICLE ХШ. 


Les conjonctures du temps pouvant 
motiver par la suite quelques change- 


| ступать еъ большею строгост!ю. 


СтаАТьЯ XII. 


Какъ обстоятельства времени могуть 
въ послдетыи потребовать H'BKOTOPEIX'L 


ments aux stipulations du présent traité ' перемЁнъ въ постановленяхъ сего союз- 


d'alliance, les hautes parties contrac- 
tantes sont convenues d’en limiter la 
durée au terme de huit ans à compter 
du jour de l’échange des ratifications, 
mais avant l’expiration de la huitième 
année il sera renouvelé selon les cir- 
constances d’alors. 


ARTICLE XIV. 


Le présent traité sera ratifié et les 
ratifications échangées ici dans l’espace 
de six semaines ou plutôt si faire se 
pourra. | 

En foi de quoi, etc. 

Fait à St. Pétersbourg, le 27 juillet 
(7 août) 1792. 


(L. $.) Comte Jean (L.S.) Comte de Goltz. 
d'Ostermann. 

(L. 5.) Alexandre comte de Bezhorodko. 

(L. S.) А. de Morcoff. | 


Article 1 séparé et secret. 


Pour prévenir les difficultés d’un 
transport trop éloigné de troupes qui 
empêcherait la prompte prestation du 
secours stipulé dans Particle six du 
traité d'alliance signé aujourd'hui, 5. 
M. l’Impératrice de toutes les Russies 


наго трактата, TO BHICOKI4 договариваю- 
шияся стороны согласилися положить 
OHOMY срокъ на восемь л$тъ, считая со 
дня разм$ны ратификащй; до истечен1я 
же осьмаго года будеть онъ возобнов- 
ленъ, смотря по тогдашнему д$лъ по- 
ложентю. 


Статья XIV. 


Сей договоръ должно ратификовать 
и ратификаци размЗнить здесь въ те- 
чене шести недФль или и CKophe, буде 
MOXKHO. 

Bo ysBpexie и проч. 

Дана въ С.-ПетербургЪ, 27-го 1юля 
1792 года. 


(M. Il.) Гр. И. Остер- 
MAHE. 

(M. IT.) Графъ А. Безбородко. 

‚М. IL.) А. Морковъ. 


(М. IL.) Гр. Гольцъ. 


Отдъльная и секретная статья IL 


Для предупрежден1я затруднительно- 
сти отдаленной перевозки войскъ, кото- 
рая воспрепятетвовала бы быстрому 
предоставлен1ю вспомощеествованя опре- 
дЪленнаго въ шестой статьВ подписан- 
наго сего числа союзнаго трактата, 


et S. M. le Roi de Prusse sont сопуе-| Е. В. Императрица Вееросейская u 


179 r. № 231. 155 


nues par cet article séparé de le соп-'Е. В. Король Пруссый согласились 
vertir en secours annuel d’argent au Cel0 отд®льною статьею замфнить оное 
lieu de troupes au cas que la Russie ' ежегодною денежною помощш вмЖето 
fût attaqué dans ses provinces limitrophes | войскъ, въ случаз бы Poccia подверг- 
de la Turquie, et la Prusse dans ses лась нападению со стороны провиншй 
provinces de Guèldres, Clèves, Ostfrise | пограничныхь съ Турщею, a Прусея 
et en général dans ses Etats situés ап- | со стороны провиншй Гельдерна, Клеве, 
delà du Weser. Elles s’engagent en се | Западной pucranxin и вообще BAarb- 
cas de payer pour les 10,000 hommes | ый по ту сторону Besepa. Ou обя- 
d'infanterie et 2,000 hommes de сауа- | зываются въ этомъ случаз, BMBCTO 10,000 
lerie, 400,000 roubles par an, lesquels | пзхотныхъ солдать и 2,000 кавалерии, 
doivent être acquittés chaque année еп | платить 400,000 рублей въ годъ, ко- 
quatre termes ou tous les trois шо18|торые должны быть вносимы каждый 
avec cent mille roubles. годь въ четыре срока или же чрезъ 
каждые три м8сяца по сту тысячъ рублей. 
Настоящая отдзльная и секретная 
статья будеть имЗть ту же силу и до- 
стоинетво и проч. 
En foi de quoi, etc. Bo yBBpexie чего и проч. 
Fait à St. Pétersbourg, le 27 juillet Въ С.-Петербург, 27-го юля (7-го 


Le présent article séparé et secret 
aura la même force et valeur, etc. 


д © OU 


(7 août) 1792. ‚ августа) 1792 года. 
| 
(L. 3.) Comte Jean (L.S.) Comte de Goltz. | (M. П.) Гр. И. Ocrep- (M. II.) Гр. Гольцъ. 
4’Озегтапи. манЪъ. 
(L. 5.) Alexandre comte de Bezborodko. i (M. IL.) Гр. А. Безбородко. 
(Г. $.) А. de Могсой. | (M. П.) А. Морковъ. 
| 
Article II séparé et secret. | Отдъьльная и секретная статья IT. 


Глапелеппе constitution de la Pologne, ! Такъ какъ древняя конститущя Поль- 
le maintien du trône électif et celui des ши, noxxepæaxie выборнаго трона и 
prérogatives des différents ordres de la | прерогативъ различныхь учрежденй 
République et de ses lois fondamentales ` республики и основныхъ ея законовъ 
ayant fait parties des stipulations des | вошли въ COCTABE постановленй трак- 
traités qui ont subsisté précédemment | татовъ, заключенныхъ въ предшествовав- 
entre les hautes parties contractantes, шее время между Высокими договари- 
comme autant d'objets dignes de leur | вающимися сторонами, какъ предметы 
plus sérieuse attention par la double con- заслуживающе наиболфе серьезнаго съ 
sidération et de la tranquillité de leurs | ИХЪ стороны внимая въ двоякомъ со- 
propres frontières qui en dépend, et du | ображени и спокойстыя ихъ собетвен- 
bien-être propre de cet Etat voisin qui ‘ныхь границь оть сего зависящаго, à 
y est intéressé, 5. В. l’Impératrice de также собственнаго благоденствя сего 
toutes les Russies её S. М. Ie Во! de сосЪдняго государства въ TOME же за- 


156 


Prusse s’engagent réciproquement à pour- 
suivre entre elles et conjointement avec 
S. M. le Roi de Hongrie et de Bohème 
un concert intime tendant à effectuer 
le redressement des innovations que la 
Constitution du 3 mai 1791, établie 
moitié par force, moitié par surprise, 
a introduites illégalement dans l’ancienne 
constitution de la Pologne, et qui sont 
entièrement incompatibles avec les vues 
ci-dessus énoncées des deux hautes par- 
ties contractantes. 


En conséquence de quoi leurs dites 
Majestés Impériale et Royale зе pro- 
mettent et s’obligent de la manière la 
plus formelle de s’entreaider et de 
s'appuyer efficacement dans les mesures 
qui seront nécessaires pour rétablir et 
maintenir en Pologne la forme du gou- 
vernement sur les bases approchant le 
plus qu’il est possible et surtout dans: 
les points essentiels, celles qui lui ont 
été assignées par les Constitutions des 
Diètes de 1768, 1773 et 1775, et si 
les mesures actuellement prises par la 
Cour de Russie ne suffisent pas pour 
remplir le but que se proposent les 
les deux hautes alliés, ils se reservent 
de s’entendre et de se concerter sur 
d’autres, encore plus efficaces, pour as- 
surer à cet égard leurs intérets respec- 
tifs et la tranquillité commune de leurs 
Etats. 


Mais pour ne laisser aucun doute 
sur ce que les hautes parties contrac- 
tantes entendent par points essentiels 
de la forme du gouvernement polonais 
elles conviennent nommément 4. 


№ 231. 


1792 г. 


интересованнаго, Е. В. Императрица 
Всероссйская и Е. В. Король Прусевй 
обязываютея обоюдно какъ между со- 
бою, такъ и COBMBCTHO съ Е. В. Воро- 
лемъ Венгрии и Богемши дЪйствовать въ 
TÉCHOMB согласи стремясь къ устране- 
н!ю нововведешй, которыя конститущею 
3-го мая 1791 г., введенною отчасти си- 
лою, отчасти же неожиданностю, при- 
няты были противузаконно въ прежнюю 
польскую конститушю и которыя со- 
вершенно HECOBM'BCTHN съ вышеизъяснен- 
ными видами обзихъ Высокихъ догова- 
ривающихся сторонъ. 

Въ слЗдстые чего Ихъ упомянутыя и 
Императорское и Королевское Величе- 
ства обЪщаютъ и обязываются самымъь 
формальнымъ образомъ взаимно помо- 
гать и подкр®плять другь друга Xbü- 
ствительнымъ образомъ въ м$фрахъ, ко- 
торыя окажутся необходимыми для B03- 
становлен1я и поддержан!я въ Польши 
формы правленя по оенованямъ при- 
ближающейся на сколько возможно и въ 
особенности въ существенныхъ пунктахъ 
къ тфмъ, которые заключались въ поста- 
новлен1яхъ сеймовъ 1768, 1773 и 1775 1. 
и если бы м8ры принятыя въ настоя- 
nee время Росайскимъ Дворомъ оказа- 
лись бы недостаточными къ достиженю 
BA предположенной обоими Высокими 
Союзниками, они предоставляютъ себЪ 
согласиться и условиться о другихъ 6бо- 
xBe дВйствительныхъ M'BPAXE дабы огра- 
дить въ этомъ отношении Ихъ взаимные 
интересы и общее спокойстве ихъ вла- 
nbxiä. 

Но дабы не оставить какого-либо со- 
мнзн1я относительно того, что Высовя 
договаривазющиноя.. скововы разумёють 

юрмы 


1792 г. № 331. 157 


mais permettre qu’un autre qu’un Р1838 | именно отнюдь не дозволять, чтобы 

soit placé sur le trône de Pologne, п1|никто иной, кром% изъ Пястовъ не былъ 

qu'il soit loisible et permis à personne | возводимъ на простолъ Польсвй и чтобы 

de rendre le dit royaume Бегё4изиге | не было признаваемо законнымъ и доз- 

dans sa famille ou Фу devenir 85-!воленнымъ кому-либо передавать ска- 

solu. | SAHHOC королевство наслфдетвенно въ 
свою фамимю или же сдВлаться тамъ 
неограниченнымъ. 


Le présent article séparé et secret 
aura la même force et valeur, etc. 


En foi de quoi, etc. 
Fait à St. Pétersbourg, le 27 juillet 
(7 août). 


Настоящая отдЗльная секретная статья 
будетъ HMBTE ту же силу и достоинство 
и проч. - 

Во ув$реше чего и т. д. 

Въ С.-Петербург, 27-го поля (7-го 
августа) 1792 года. 


(L.S.) Comte Jean (Г. 5.) Comte de Goltz. |(М. 11.) Гр. И. Остер- (М. Ц.) Гр. Гольц. 


d'Ostermann. 
(L.S.) Alexandre comte de Bezborodko. 
(L.S.) А. de Morcoff. 


Article ПТ séparé et secret. 


MAH'. 
(М. Ц.) Гр. А. Безбородко. 
(М. IL.) А. Морковь. 


Отдъльная и секретная статья Ш. 


Е. В. Король Прусеюй дабы выра- 


$. M. le Во de Prusse pour donner 
à S. M. Impériale une marque de son |зить E. В. Императриц$ знакъ искрен- 
amitié sincère pour elle, garantit de la ней своей дружбы къ ней, гарантируетъ 
manière la plus solemnelle, en vertu ди: самымъ торжественнымъ образомъ, въ 


présent article, à la branche cadette de 


la maison de Holstein-Gottorp, la pos- 


session tranquille des duchés d’Oldenbourg 
et de Delmenhorst qui lui ont été dévolus 
par la cession de 5. A. Impériale le 
Grand-Duc de Russie; et nommément 
tous les actes qui constituent le droit 
de dévolution et de subrogation de la 
dite branche cadette de Holstein-Gottorp 
avec tous les actes nécessaires, comme 
le traité d'échange provisionnel de 1767 
conclu entre la Russie et le Danemarc, 
et S. А. J. le Grand-Duc de Russie, et 
l'acte de cession de 1773 des comtés 
d’Oldenbourg et de Delmenhorst par 3. 

Impériala à la branche cadette de 

sn. 


силу настоящей статьи, младшей лини 
Гольштейнъ-Готторпекаго Дома спокой- 
ное владЗн!е Герцогетвами Ольденбург- 
скимь и Дельменгорскимъ, которыя ей 
были переданы уступкою Е. И. В. Be- 
ликаго Инязя Росайскаго; и именно 
BCB акты установляюще право пр1обр- 
темя или замВщетя упомянутой млад- 
шей Гольштейнъ-Готторпекой лини, CO 
BCBMH принадлежащими сюда актами, 
какъ трактать о предварительномь об- 
MbHB 1767 г., заключенный между Рос- 
сею и Данею и ЁЕ. И. В. Великимъ 
Княземъ Россйекимъ и актъ устуики 
1773 г. княжества Ольденбургскаго и 
Дельменгорскаго Его Высочествомъ 
младшей лини его Дома. 


158 


Le présent article séparé et secret 
aura la même force et valeur, etc. 


En foi de quoi, etc. 
Fait à St. Pétersbourg, le 27 juillet 
(7 août) 1792. 


X 331. 


1792 г. 


Настоящая отдфльная и секретная 
статья будетъим$ ть ту же силу и дВйств!е 
ит. д. 

Во увЗреше чего и т. д. 

Въ С.-Петербург®, 27-го юля (7-го 
августа) 1792 г. 


(..5.) Сопце Jean (L.J.) Comte de Goltz. | (М. IL.) Гр. И. Ocrep- (M. П.) Гр. Гольцъ. 


d'Ostermann. 
(L. 5.) Alexandre comte de Bezborodko. 
(Г. 5.) А. de Могсой. 


Article ТУ séparé el secret. 


Les deux hautes parties contractantes, 
s'intéressant également à la tranquillité 
de la Courlande et souhaitant d’écarter 
tout ce qui pourrait l’altérer, sont con- 
venues et conviennent par le présent 
article de maintenir ce duché dans l’état 
qui lui à été assigné par les Constitu- 
tions des Diètes de Pologne antérieures 
à l’époque de l’année 1787 et garanties 
par la Cour Impériale de Russie, et de 
ne point permettre qu’il y soit dérogé 
sans leur aveu et consentiment. 


Le présent article séparé et secret 
aura la même force et valeur, etc. 


En foi de quoi, etc. 
Fait à St. Pétersbourg, le 27 juillet 
(7 août) 1792. 


(L. S.) Comte Jean (L. S.) Comte de Goltz. 
d'Ostermann. 

(L. 5.) Alexandre comte de Bezborodko. 

° (L. S.) А. de Morcoff. 


——— ДДД ——д—_—АА—А——_А———————.—— 


МАНЪ. 
(M. IL.) Гр. А. Безбородко. 
(М. П.) А. Морковъ. 


Отдъьльная и секретная статья IV. 


06$ Высомя договариваюцщияся сто- 
роны одинаковымъ образомъ заинтере- 
сованныя въ спокойстыи Курлянди и 
желая устранить все, что можетъ по- 
вести къ нарушен!ю его,. согласились 
и признали настоящею статьею поддер- 
живать Cie герцогство въ томъ положе- 
ни, которое за нимъ признано поста- 
новлен1ями польскихъ сеймовь предше- 
ствовавшихъ 1787 году и гарантировано 
Императорскимъ Росейскимъ Дворомъ 
и отнюдь не дозволять, чтобы здЪеь 
производимы были изм$нен1я безъ ихъ 
позволеня и согласля. 

Настоящая отдфльная и секретная 
статья будетъь имЗть ту же силу и дЪй- 
стве ит. д. 

Во увфрене чего и т. д. 

Въ С.-Петербург, 27 го üoxa (7-го 
августа) 1792 г. 


(М. IL.) Гр. И. Остер- (M. II.) Гр. Гольцъ. 
манъ. 

(М. IL.) Гр. А. Безбородко. 

(M. Il.) А. Морковъ. 


L 


1798 г. . № 234. 159 


№ 232, № 232. 


1793, 12 (23) janvier. Convention! 193 г., января 12-го (23-го), Конвен- 
entre la Russie et la Prusse concernant nia между Росс1ей и Пруссмей относи- 
le partage de Pologne, ‘тельно новаго раздзла Польши. 


La nouvelle de la signature du traité d'alli-| HMssBcrie о подписан!н союзнаго трактата 
ance excita un sincère enthousiasme dans le | привело въ искренн!Й восторгъ графа Шулен- 
comte Schulenburg; c'est maintenant qu'il pouvait | бурга: теперь онъ имфлъ полную возможность 
renverser toutes les accusations de duplicité, | опровергнуть вс$ обвинен1я русской политики 
dont on avait accusé la politique russe. Еп| въ двоедуши. Но, кромВ Toro, союзный трак- 
outre, le traité d'alliance était de grand prix | тать nM'BAB огромную цфву въ глазахъ прус- 
aux yeux du roi de Prusse et de son ministre | скаго короля и его перваго министра въ TOMh 
car il devenait un terrain positif à de nouveaux | отношении, что создажь положительную почву 
arrangements sur le compte de la Pologne. для новыхъ соглашен!Й насчетъ Польши. 

La guerre contre la révolution française devait| — Война противъ французской револющи должна 
aussi servir de moyen à la réalisation des désirs | была также служить средствомъ для удовлетво- 
que l'Autriche et la Prusse nourrissaient depuis | penis желанЙ, которыя издавна питали А BCTPIA 
longtemps. La première voulait profiter des 46-| и Пруссйя: первая желала воспользоваться по- 
faites des Français pour obtenir l'échange depuis | ражен1ямн французовъ для давно желаннаго 
longtemps désiré par elle de la Bavière contre les | обмфна австрйскихъ бельМйскихъ владфн!й на 
provinces belges-autrichiennes. La Prusse еп | Баварию, между тВмъ какъ Прусся мечтала о 
attendant rêvait à l’annéxion d’une partie de РА присоединев1и части Эльзаса или Лотаринми. 
sace et de la Lorraine. Il est remarquable, сот-! Зам чательно до какой степени еще въ 1792 г. 
bien encore еп 1792 les Etats alliés germaniques | союзныя германсвя державы были слВны ла- 
étaient aveuglés au sujet de la puissance’ du | счетъ могущества освобожденнаго французскаго 
peuple français affranchi de l’ancien régime. En | народа. Въ oKTa6pB 1792 года, главнокомандую- 
octobre 1792 le duc de Brunswick, commandant | щ1Я союзными войсками герцогь браувшвейг- 
en chef des armées alliées, avait dit à Alopéus | ckiñ сказалъь Алопеусу, что „хогя HTE Hu Ma- 
que ,quoiqu'il ne restât pas de doutes qu'on |zxbñAmaro сомвфн!я въ TOMB, что удастся войтп 
parviendrait à entrer à Paris“, pourtant par là | въ Парижъ“, всетаки чрезъ это война не будетъ 
la guerre ne serait pas terminée. , L'esprit de | окончена. „Духъ револющи“, продолжалъ гер- 
vertige et de révolte, ajoutait le duc, a jeté en | цогъ, „пустилъ (во Францию) слишкомъ глубове 
France de trop profondes racines pour que ce soit | корни, чтобъ можно было въ годъ или два выр- 
l'ouvrage d’un ou de deux ans de Геюоцйег... | вать его... для этого необходимо w'haoe покол$- 
il faut une génération pour l'éteindre“. Quant aux | uie“. Что касается до французскихъ эмигран- 
émigrés français, се sont, disait-il, des gens pour | TORB, то это люди, для которыхь ,CIPABEAIN- 
lesquels ,la faveur est substituée à la justice et | вость заступается фаворитизмомъ“ и вадмен- 
dont Гагговапсе même envers le roi de Prusse, | ность даже въ отвошени короля прусскаго, 
malgré qu'ils reçoivent l'aumône de sa main“, | „отъ руки котораго они получають милостыню“, 
ne connait point de bornes. Pour le peuple fran- | не знаетъь npexbaosr. Народъ же bpaanyackiÿ, 
çais l'asservisement le rend menteur et ,la faus- | подъ вмян1емъ угнетен!я, сдфлался лживымъ и. 
seté fait maintenant partie de son caractère“. ! „въ настоящее время фальшивость составляетъ 
(Dépêche d’'Alopéus du 25 août (5 sept.) 1792). | часть его характера“. (Депеша Алопеуса отъ 25 
августа (5 сентября) 1792 г.). 

L'Impératrice Catherine IL en partie partageait' Императрица Екатерина 1] отчасти раздВляла 
ce point de vue sur la force défensive de la | такой взглядъ на силу оборовы Франщи npo- 
France contre la coalition et en partie trouvait | тивъ коалищи, отчасти находила полезнымъ 
utile d'entretenir des rapports aussi méprisans de | поддерживать rakoe пренебрегательное отно- 
la part du gouvernement de Prusse et d'Autriche | шее къ фравцузскому народу въ прусскомъ 
envers le peuple français. La France, écrivait-| и австр!йскомъ правительствахъ. Франця, uu- 
elle en décembre 1792, restituera aux puissances | сала она въ xekaôph 1792 года, возвратитъ 








160 


alliées toutes leurs dépenses; quant ‚их opéra- 
tions militaires, elle était persuadée ,qu'il n’est 
pas à craindre qu'elles (les opérations inilitaires) 


М 233. . 


1793 г. 


воюзнымъ державамъ BC ихъ расходы; отно- 
сительно же военныхъ ABÂCTBIÂ она была 
Убфждена, что „нечего опасаться, чтобъ онн 


produisent de grands ravages dans les armées! производили большую убыль въ союзныхь 
respectives (alliées)*. L'Impératrice proposa même |apuiaxs“. Она даже предложила союзнымъ 
aux puissances alliées de ве borner à ne donner | xepæÆasaM% предоставить одвимъ PPAHAYSCEHME 
aux émigrés français que les moyens de faire 18 | эмнгрантамъ только средства для войны съ 
guerre avx révolutionnaires de leur pays. nil | французскими револющонерами. „Имфется пол- 
y a tout lieu d’espérer, écrivait-elle,, qu'aussitôt | ное основав!е надВяться“, писала Императрица, 
que les princes français auront mis pied en „что когда только французсые принцы всту- 
France, ne fût-ce qu'à la tête de 12 à 15 mille пятъ на французскую почву, хотя бы только 
hommes, ils ne soient renforcés par un grand | во гзавф 12 или 15 тысячъ человфкъ, къ HHME 
nombre de troupes de hgne, qui n'attendent de- | немедленно пристанетъ большое число линей- 
puis longtemps qu'un chef autour duquel elles! ныхъ войскъ, которыя уже давно ждутъ только 
puissent se rallier et c’est alors que l’ordre prendra! начальника, около котораго они могли бы CO- 
le dessus sur le désordre *). (Rescrit à M. d’Alo-| бираться н тозда nopadone восторжествуеть 


péus du 25 décembre 1791). 


En général l'Impératrice conseillait plus d’unc 
fois au roi de Prusse de profiter davantage des 
émigrés français pour l'apaisement de la France 
révolutionnaire. Le prince de Nassau-Siegen— 
homme de confiance de l’Impératrice, —démon- 
trait au comte Schulenburg, que mieux. valait 
ôter à la France quelques provinces que lui 
donner une organisation qui limiterait la puis- 
sance royale. А cette fin les émigrés pourraient 
être fort utiles. A cela le ministre répliquait que 
les puissances alliées étaient résolues à laisser à 
la France sun ancienne place au sein des Etats 
Européens et à ,rétablir la balance“. Au reste, 
ajouta le comte Schulenburg, ,quand même la 
France perdrait quelque chose de la Lorraine 
et de l'Alsace qui ne sont que des provinces 
conquises, que cela ne saurait aucunementaffaiblir 
une masse aussi solide que l'était le royaume 
de France“. (Dépêche d’Alopéus du 19 (30) juin 
1792). 

Néanmoins, malgré cette assurance d'une vic- 
toire décisive sur les Français, le gouvernement 
prussien pensait très justement que mieux valait 


chercher des dédommagemens aux dépenses | 


faites ailleurs qu’en France, la France n'étant 


раз vaincue encore; mais là où l'on pouvait | 


n'attendre aucune résistance sérieuse à sa soif 
de conquêtes territoriales. Le pays qui offrait à 
la Prusse les meilleures compensations était la 
Pologne. 

Voici pourquoi la Cour de Berlin à partir de 
1792 demandait instamment à St.-Pétersbourg un 
nouveau partage des provinces polonaises. 


°) Les paroles souslignées sont de la muin de 
l'Impératrice elle-même. 


надь безначамемь“ *). (PeckpanTs Алопеусу 
отъ 25 декабря 1791 года). 

Вообще Императрица постоянно совфтовала 
ирусскому королю воспользоваться въ большей 
степени фравцузскими эмигрантами для усми- 
ренйя револющонной Франщи. Принцъ Haccay- 
Зигенс®!Й, довфренное лнцо Императрицы, до- 
казывахль графу Шуленбургу, что лучше отнять 
у Фравщи нзеколько провинц!й, вежеля дать ей 
устройство, ограничивающее королевское полно- 
вавсте. Для разрёшен!я этой задачи эмигранты 
могли бы быть весьма полезны. Но пруссвйй mu- 
нистръ возразилъ, что союзныя власги намёрены 
оставить Франщи прежнее ея MBCTO въ средф 
европейскихъ державъ и „возстановить равнов$- 
cie“. „Впрочемъ“, прибавилъ графъ Шуленбургь, 
„еслибъ даже Франщя потеряла кое-что оть Эль- 
заса n Лотарингии, которыя BA только за- 
воеванныя провинщи, то это никоимъ образомъ 
ue можеть обезсилить такое могущественное го- 
сударство, каковымъ было французское королев- 
ство“. (Депеша Алопеуса отъ 19 (30) {юня 1792 г.). 

Однако несмотря на такую самоувфренность 
васчеть окончательной побфды надъ фравцу- 
‘зами, прусское иравительство все-таки совер- 
шенно основательно позагало, что лучше искать 
вознаграждене 32 поневенныя издержни не 
во Фрапщи, которая не побыждена, но тамъ, 
гдф нельзя было ожидать някакого en 
coirporusseuia своей mamxb территор 
Lupiogphreuif. Crpaua, о могла 
То наилучшее 





Вотъ почему Б 
1792 г., энергии: 


| С,-Цетею _ 
влад: 





1798 г. 


Le comte Schulenburg démontrait minuticu- 
sement à Alopéus que si la Cour de Berlin par- 
venait à prendre à la France sous forme de 
dédommagemens quelque province, il ne reste- 
тай plus rien à la Prusse et que celle-ci devait 
chercher à se dédommager ailleurs—en Pologne— 
à laquelle elle désirait beaucoup enlever une 
province insignifiante, mais qui réunirait le 
royaume de Prusse à la Silésie. La Russie 
pourrait de son côté prendre l'Ukraine Polo- 
naise. (Dépêche d’Alopéus du 23 juin 1792). Le 
comte Goltz reçut des instructions dans ce sens. 

L'Impératrioe qui venait de conclure la paix 
avec la Turquie, consentit à profiter du retour 
de ses troupes qui revenaient de ce pays pour 
porter un nouveau et sensible coup à la Pologne. 


Seulement elle prit sur elle de définir les par- 
ties de la Pologne qui devraient revenir à la 
Prusse et à l'Autriche; elle ne reconnut pas à 
ces puissances le droit d'être indemnisées sur le 
compte de la Pologne pour leur campagne nul- 
lement brillante contre la France révoution- 
maire. Sur la dépêche d'Alopéus du 8 (19) oc- 
tobre 1792 dans laquelle sont communiquées les 
vues de l'Autriche sur l'Alsace et la Lorraine 
avec les villes de Thionville, Metz, Pont-à-Mous- 
son et Nancy, ainsi que les prétentions de la 
Prusse sur la Pologne Catherine II traça de sa 
propre main la résolution suivante: ,Après la 
belle campagne que les deux Cours ont faite, 
elles osent encore parler de conquêtes!“ Mais, 
d'un autre côté, l'Impératrice se décida à profiter 
des propositions reïtérées de la Prusse, pour 
trancher la question polonaise selon. ses propres 
vues. 

Les troupes russes entrèrent en Pologne pour 
y rétablir ,l'ancien gouvernement républicain“ et 
le comte Goltz reçut au commencement de l'année 
1792 une note sous le titre: ,Insinuation verbale“, 
qui contenait le consentement de l'Impératrice 
d'accorder à la Prusse l'indemnisation demandée, 
En même temps elle insistait pour que la question 
polonaise fût résolue sur le champ, prouvant que 
51 а Prusse désirait un accroissement de terri- 
toire aux dépens de la Pologne, il était indispen- 
“déne pas laisser зе fortifier l'ordre existant 

Plus сеё огаге s'y rafermirait, plus 

seraient. d'opposition à l'exé- 

médevait consister en 
г 105 Choses sur l'ancien 
Чи trône et en 

de un équilibre 
d'empiéter sur 








М 232. 


























161 


Графъь Шулепбургь подробно доказывалт 
Алопеусу, что если Вфнсый дворъ можеть 
взять у Франц, въ видВ вознагражденя, ка- 
кую нибудь провинцию, Прус@и nuuero не 
остается. Ова должна искать себф вознаграж- 
xenia въ другомъ мьст — въ Польш®, оть ко- 
торой она очень желала бы отнять незначи- 
тельную область, которая соединяла бы коро- 
левство прусское съ Cuaesieñ. Poccia же могла 
бы взять польскую Украйну. (Депеша Алопеуса, 
отъ 23 ня (3 isa) 1792 г.). Въ этомъ смысл 
получихь графъ Гольцъ свои инструкши. ‘ 

Императрица, заключивъ миръ съ lyprief, 
была согласна воспользоваться своими войска- 
мн, возвращающимися изъ турецкихъ влади! й, 
для панесеня новаго чувствительнаго удара 
Польш$. 

Только она желала сама опредфлить тЪ части 
Польши, которыя должвы выпадать на долю 
Upyccin n Австрии: она не признавала за этики 
державами права на вознагражден!е насчеть 
Польши, послф крайне неудачнаго похода про- 
тивъ револющюнной Францш. На депеш$ Azo- 
ueyca отъ 8 (19) октября 1792 года, въ которой 
сообщается о видахь Австри на Эльзасъ и 
Лотарингию выёстВ съ городами Тюнвилемъ, 
Мецомъ, Повъ-а-Муссономъ и Нанси и доно- 
сится о претензяхъ Прус и насчеть Польши, 
Екатерина IL собственноручно начертала cak- 
дующую резолющю: „Посл великолФинаго по- 
хода, сдфланнаго обонми дворами, они еще 
осмфливаются говорить о завоевавяхъ!“ Но, съ 
другой сторовы, Имиератрица р8шилась вос- 
пользоваться настоятельными предложешями 
Пруссйи для pasphmenia польскаго вопроса с0- 
тласно свонмъ собственнымъ видамъ. 

Pycezia войска вступили въ предфлы Польши 
чтобъ возстановнить ,ApeBHiä республикансый 
порадокъ правленя“ и графу Гольцу была 
вручена, въ начал 1792 года, записка: ,Insi- 
nuatiou verbale“, въ которой было заявлено о 
coraacis Императрицы дать [pycciu требуемое 
вознагражден!е. ВыЪст8 съ тёмъ она вастаивала, 
на безотлагательномъ рьшени польскаго во- 
проса, доказывая, что если Прусая желаеть 
территоральнаго приращен!я насчеть Польши, 
то необходимо не допустить утвержденя суще- 
| ствующаго въ этой стран порядка вещей. 
| Чёыъ этотъ порядокъ болфе укрёиляется, тмъ 
больше встрфтатъ союзники сопротивлен!я при 
исполненёи своего плана. Планъ же этоть дол- 
женъ быль заключаться не въ чемъ нномъ какъ 
»Bb возстановлеши стараго порядка, посред- 
CTBOME отыфны наслёдственности престола, и 


и 





162 


l'autre, au point que cela est arrivé le 3 mai 
„1791“. (Depèches à M. d’Alopéus du 18 févricr 
et du 23 avril 1792). 


De plus, ayant en vuc une circonstance favo- 
rable au nouveau partage de la Pologne, Cathe- 
rine П se décida à persuader le roi de Prusse 
de renoncer à toute intention de réunir à ses 
états une partie quelconque du territoire français. 
Si la France, disait-elle au roi, perdait encore après 
tant de révolutions et de désordres intérieurs 
unc partie de son territoire, elle cesserait d’être 
une puissance qui compte dans le système po- 
litique européen. La Prusse ne pouvait le désirer. 
En cffet le comte de Schulenburg et égale- 
ment le comte de Haugwitz, qui avait succédé 
à ce dernier en septembre 1792, en qualité de 
ministre des affaires étrangères, étaient convain- 
cus que l'affaiblissement extrême de la France 
ne pouvait protiter qu'à l’Autriche. 


En pareilles circonstances l'accord entre la 


Russie et la Prusse ne devait pas se faire attendre- 


Le comte Schulenburg, qui avait conservé le 
portefeuille du ministre de la guerre et une in- 
fluence dirigeante sur la politique de la Prusse, 
communiqua en novembre 1792 à М. d'Alopéus, que 
le roi s'était décidé à mobiliser encore quelques 
régimens et à les diriger vers les frontières de 
Pologne. Ils entreraient en Pologne si ,le projet 
concernant les indemnités mis en avant par le roi 
„Че Prusse rencontrait l'approbation de l’Impé- 
ratrice“. ,Contre la volonté de l'Impératrice et 
Sans son consentement“, continuait le comte Schu- 
lenburg causant avec M. d’Alopéus, ,le гой пе 
„ргепага pas un pouce de terrain en Pologne: 
mais aussi sans ce nantissement il lui est im- 
»possible de faire ип pas en avant et de s'occu- 
„рег sérieusement de la campagne prochaine (en 
France)“. 

„уе regarderai comme criminel d'Etat et cou- 
pable de haute trahison“, ajoutait le comte, ,qui- 


№ 232. 


1793 г. 


въ возстановлен!и прочнымъ образомъ равно- 
BhCia властей, которое предупреждало бы одну 
вторгаться въ сферу другой, подобно тому какъ 
это случилось 3 мая 1791 года“. (Депеша къ 
Алопеусу отъ 18 февраля и 23 апр$ля 1792 г.). 

того мало: имя въ виду благопрятныя для 
новаго разд$ла Польши обстоятельства, Ека- 
терина П р$5ёшила убЗдить короля прусскаго 
отказаться отъ всякаго Hambpenia прасоеди- 
вить къ свонмъ взлад$нямъ какую нибудь часть 
французской территории. Если, доказывала она 
королю, Фравця лиширся, посл BCÉXE рево- 
JO и внутреннихъ безпорядковъ, еще части 
своихъ владфшй, въ такомъ случа она перс- 
станетъ счетаться державою, им$ющей вфсъ въ 
европейской политической cucremB. Эгого Прус- 
ся желать не можетъ. И дЪйствительно графъ 
Шуленбургъи равнымт образомъграфъ Гаугвицъ, 
заступивиий въ сентябр$ 1792 года мЪсто графа 
Шуленбурга въ качеств министра иностран- 
ныхЪ дфаъ, были убфждены, что чрезмЗрное 
ослаблеве могущества Франца можеть быть 
выгодно только Австрии. 

При такихъ обстоятельствахъ соглашене 
между Pocciei и [pyccieñ могло состояться 
весьма скоро. Графъ Шуленбургъ, сохранивиий 
портфель военнаго министра п руководящее 
BJiAHle на политику [Ipycci, сообщилъ въ 
воябр$ 1792 года Алопеусу, что король р8шплся 
мобнлизировать еще H'BCKOIBEO полковъ и на- 
править ихъ къ польскимъ границамъ. Они 
выступать въ Польшу, если „проекть о воз- 
награжден!и, предложенный королемъ прус- 
скимъ будеть одобренъ Императрицею“. „Про- 
тивъ желан!я Императрицы“, продолжалъ Шу- 
ленбургъ въ разговор$ съ Алопеусомъ, „м безъ ел 
соглася король не возьметь ни одной пяди 
польской земли, HO безъ этого залога онъ не 
можетъ ни сдФлать однаго шага виередъ, ни 
заняться серьезнымъ образомъ будущей компа- 
н!ей (во Франщи)“. 


„Я объявижъ бы государственнымъ преступ- 
никомъ и H3M'BHHHKOME“, прибавнль графъ, 


conque oserait proposer au roi un autre parti“, | „того, который осмлился бы предложить ко- 
L'Impératrice, selon le ministre prussien, сот- | ролю другое рёшен!е“. Императрица, по .сло- 


prend parfaitement que la Prusse est nécessaire 
x l'équilibre européen et que l'intérêt de la 
Russie exige de lui conserver la place qu’elle 
occupe en ce moment en Europe. (Dépêches 
d'Alopéus du 6 (17) novembre et du 24 novembre 
(5 décembre) 1792). 


Cet accord des Cabinets de St. Pétersb 


вамъ прусскаго министра, отлично понимаетъ 
что [fpyccia 6oxbe чВмъ когда либо нужна дла 
европейскаго равновз ая и что насущная польза 


Росси требуетъ сохранить за нею MBCTO, ко- 


рое она теверь занимаеть. (Депеша Алопеуса 
qe. & г 


(5 декабря) 


17% г. 


de Berlin concernant ,les indemnités“ aux dé- 
pens de la Pologne ne manqua pas d’assurer aux 
pourparlers diplomatiques qui se poursuivaient 
principalement à St. Pétersbourg un prompt succès. 
L'Impératrice donna son consentement à l’anne- 
xion aux états de la Prusse d'une partie déter- 
minée du territoire polonais que les troupes prus- 
siennes occupèrent au commencement même de 
l’année 1793. En même temps eut lieu à St. Pé- 
tersbourg la signature d’une convention par les 
plénipotentiaires de la Russie et de la Prusse 
au sujet d'un nouveau partage de la Pologne. 


Le texte de la convention du 12 (23) jan- 
vier 1793 est publie dans le volume II 
р. 228—235. 


№ 233. 


_ 195, 13 (24) octobre. Convention 
conolue entre la Russie et Prusse, con- 
cernant le nouveau partage de Pologne. 


La convention entre la Russie et la Prusse, 
conclue en janvier 1793,inquiéta fortement la Cour 
de Vienne, qui, ayant eu communication de cet 
acte par l'organe de leurs représentants accrédi- 
tés auprès d'elle, témoigna ouvertement son mé- 
contentement aux deux puissances contractantes. 
Naturellement, cet acte étant accompli, et l’Au- 
trichene pouvant plus le défaire, il ne pouvait amé- 
liorer les relations des deux puissances germa- 
niques entre elles. La Cour de Vienne atten- 
dit une bonne occasion de se venger de la 
Prusse par quelque fait également accompli, 
tandis que le Cabinet de Berlin se réjouissait 
d'avoir placé son rival dans une position aussi 
désavantageuse que difficile. 

Cette mutuelle inimitié atteignit son plus grand 
développement en 1793 et dans les années sui- 
vantes. Les causes directes de ce changement 
furent d'abord la guerre contre la France, 
ensuite la question polonaise. Dans les deux cas 
Catherine II influa directement sur les rapports 
de ces puissances entre elles et sur les déci- 
" № qu'elles prenaient. Arrêtons nous d'abord 

à щаегге entreprise contre la révolution 


№ 2333. 


163 


Берлинскаго кабинетовъ отвосительно „возна- 
гражден1я“ насчать Польшн, дипломатическ!е 
переговоры, которые велись главнымь образомъ 
въ С.-Петербург, привели весьма скоро къ 
полному соглашению. Императрица дала свое 
согласе на присоединеве къ прусскимъ владф- 
шямъ опредзленной части польской территорин, _ 
которую заняли прусских войска въ самомъ на- 
чал$ 1793 г. Въ тоже самое время состоялось въ 
С.-Петербург® подписан!е конвенщи учолно- 
моченными Poccin и Прусаи относительно 
новаго раздЗла Польши. 


Гексть Конвенши оть 12-го (23-20) 
января 1793 года отпечатанъ въ т. fl, 
стф. 228—235, 


№ 233. 


‚ 1195 г., октября 13-го (24-го). Кон- 
венц]я, заключенная между Poccieï и 
Пруссией, относительно новаго раздвла 
Польши, 


Заключен1е январьской конвенщи 1793 г. 
между Poccieñ и Пруссей сильно возмутило 
ВЪнсвйЙ дворъ, который откровенно высказалъ 
свое неудовольстые при сообщени этого акта 
акредитованными при вомъ представителями 
обфихъ договорившихся державъ. Естественно, 
что этоть совершиви1йся фактъ, который, од- 
нако, ABCTpiA не въ состоян!н была перед%- 
лать, не могь улучшить отношен!я между обон- 
ми германскими правительствами. ВЗнск1Й ABOPE 
жаждаль случая, чтобъ отплатить Прусс!и та- 
кимъ же совершнвшимся фактомъ, между PME 
кавъ Берлинсв!й кабинетъ чрезвычайно PAIE 
былъ случаю поставить своего соперника въ 
такое затруднительное и невыгодное положеше. 

Эга взаимная непрязнь достигла Bb продол- 
жеши 1793 и посядующихъ годовъ еще боль- 
шаго развитя. Непосредственныхи поводамн 
для такого поворота дфлъ былн, во-первыхъ, 
война противъ Франщи и, во-вторыхъ, поль- 
c&iñ вопросъ. Въ обонхъ случаяхъ Екатерина 
Il noBaisia непосредственнымъ образомъ на 
взаимныя отношен!я обфихъ германскихъ дер- 
жавъ и на принатыя ими р5шевя. Остановими- 
ся сперва на войн предпринятой противъ ре- 
волющонной Франщи. 

11° 


164 


La décision du Cabinet de Berlin de sortir 
de la coalition et d'entrer seul en pourparlers 
avec le gouvernement républicain français, de- 
vint dans le courant de l'année 1793 de plus 
en plus sérieuse et tous les efforts de l'Impéra- 
trice pour engager le roi de Prusse à continuer 
la guerre et le détourner de son inimitié envers 
la Cour de Vienne restèrent inutiles, car le 
gouvernement de Berlin se persuadait de plus 
en plus que cette guerre ruinait la Prusse. En 
attendant Alopéus était constamment chargé 
de retenir la Prusse dans la coalition; il devait 
démontrer au roi et à ses ministres que ,les 
brigands français“ étaient très dangereux pour 
la France elle-même et que ,la France était 
l'ennemi commun du repos de l'Europe: que 
la Russie et par sa position et par ва con- 
stitution serait la dernière à ressentir les effets 
funestes de la révolution française“ et que 
l'Impératrice voyait avec tristesse le développe- 
ment du mécontentement et de la défiance, 
centre les deux Cours allemandes. (Dépêche à 
М. d’'Alopéus du 17 octobre 1793). 


А St.-Pétersbourg dans de fréquens concilia- 
bules le chancelier essaya de prouver à l’am- 
bassadeur de Prusse qu'il était indispensable de 
continuer la guerre contre la France. A la fin 
d'octobre 1793 le comte Goltz déclara au nom du 
roi, que la Prusse ne pouvait prolonger plus 
longtemps la guerre, sielle ne recevait des subsides 
de la part des Cours alliées. Le comte Ostermann 
fut très surpris d'une pareille déclaration et dit 
„Че l'Impératrice était fondée en raison d'espé- 
rer qu'après de si importantes acquisitions en 
Pologne, le roi concentrerait ses forces“. ,La 
Cour de Vienne disait vrai, —ajouta encore le 
chancelier,—que la Prusse abandonnerait l’Au- 
triche si elle recevait une partie de la Pologne“. 

А cela le comte Goltz répondit: que la Cour 
de Vienne envie encore jusqu'à présent à celle-ci 
за part du partage. Mais le roi a épuisé sa 
caisse et n'a pas les moyens de continuer la 
guerre, c'est-à-dire une affaire „чи! ne l'inté- 
resse pas personnellement“. Ces dernières paro- 
les du ministre prussien irritèrent fortement le 
vice-chancelier qui remarqua avec vivacité: 
qu'il ne pouvait croire que le roi, son maître, 
prenait part à la gucrre uniquement pour com- 
plaire à la Cour de Vienne et comptait pour 
étrangère une affaire qui intéressait tous les 
souverains en général et l'intégrité de l'Empire 
Romain“. (Protocole de la conférence du 26 
octobre 1793). 


me ee 


№ 233. 


1795 г. 


Phnienie Берлинскаго кабинета выйти изъ 
коазици H вступить въ отдфльные переговоры 
съ французскимъ республиканскимъ правитель- 
ствомъ сдзлалось въ продолжении 1793 года 
все болЪе устойчивымъ и CB старамя Импе- 
ратрицы уговорить короля прусскаго продол- 
жать войну п бросить разноглас1е съ ВФвскимъ 
дворомъ оставались тщетвыми, потому что 
прусское правительство все боле убфждалось 
BB крайней раззорительности для прусскаго на- 
рода этой войны. Между TBME Алопеусу по- 
стоянно предписывалось удерживать Прусею 
въ коалищи. Онъ долженъ быхъ доказывать 
прусскому королю и его MHHHCTPAMB, что 
„французск!е разбойники“ весьма опасны для 
самой Пруссш, что Фравщя „общий врагь ев- 
ропейскаго спокойствия“, что Poccia „благодаря 
своему положен!ю и устройству меньше BCBXE 
другихъ должна опасаться пагубнаго воздЪй- 
cTBia фразцузской революцш“ н что Импера- 
трица съ грустью видЗла развипе „неудоволь- 
CTBiA и недов$р!я“ между обоими германскимн 
дворами. (Депеша къ Алопеусу отъ 17 октября 
1793 г.). ` 

Въ С.-Петербург происходили частыя совф- 
щан1я съ прусскимъ посланникомъ, котораго 
вице-канцлеръ также убЪждалъ въ необходимо- 
сти продолжать войну противъ Франщи. Въ 
конц октября 1793 года графъ Гольцъ объя- 
вилъ, именемъ короля, что Прусся ue будетъ 
принимать YAACTIA въ этой войн$, если она не 
получитъ субсидЙ огь союзныхъ дворовъ. Графъ 
Остерманъ былъ очень удивленъ такимъ заяв- 
лен1емъ и сказаль, что „Императрица всякую 
причину имЗла надФяться, что онъ послВ такого 
знатнаго въ Польш$ npio6pbrenia усугубитъ еще 
свои снлы“. „ВФнеюй дворъ правду сказалъ“, 
прибавилъ вице-вканцлеръ, „что Прус@я оста- 
вить Австрию, если получить часть Польши“. 

На что графъ Гольцъ возразилъ, что ВВисый 
дворъ и теперь еще завндуетъ прусской части 
въ разд$лВ. Но король нстощилъ свою казну 
и не имфетъ средствъ продолжать войну, т. €. 
такое дЪло, „которое собственно его не инте- 
ресуеть“. Эти послФлн!я слова прусскаго по- 
сланника сильно возмутили вице-кавцлера, ко- 
торый съ жаромъ замбтилт, что „овъ не мо- 
жетъ думать, чтобъ король, государь его, со- 
XBACTBOBAIE единственно въ угодность ВЁн- 
скому двору и почиталъ поеторовнимъ такое 
XB10, которое интересуетъ всЪхъ государей во- 
обще и цзлость Римской империи“. (Протоколъ 
конференщи 26 октября 1793 г.). 


1795 г. 


L'année 1794 Catherine II chargea le prince 
de Nassau-Siegen de persuader le roi de Prusse 
qu'il était urgent de continuer la guerre. Le 
prince devait démontrer au roi ,que ce n'est 
nullement le moment de suivre la marche d'une 
politique routinière, occupée de petites jalousies 
et de petites contradictions de voisinage, qu'il 


X 233. 


165 


Въ 1794 году Екатерина П возложила на 
принца Нассау-Зигенскаго поручене yOBAUTE 
короля прусскаго въ неотложной пеобходимо- 
сти продолжать войну. Принцъ долженъ былъ 


доказывать Королю, что теперь совсфмъ ве 


время сл$довать „политик$ рутинной, занятой 
мелкою завистью н мелкими ссорами съ COCB- 


faut au contraire une réunion générale et сог- | дями; что напротивъ нужно общее и дружное 
diale contre l'hydre armée principalement, contre , соединете BCBXE противъ гидры, вооруженной 


les rois et les puissances légitimes“. (Rescrits au 
prince du 23 mars et du 6 avril 1794). 


Ce ne fut pas tout. Au commencement de 
l'année 1795 l'Impératrice chargea le marquis 
français de Lambert qui était en relations d'a- 
mitié avec le duc de Brunswick, de se rendre 
auprès de lui de sa part pour lui prouver 
l’absolue nécessité d'obtenir du roi de Prusse 
son consentement à prolonger la guerre et à 
пе pas conclure la paix avec la France. ,D'un 
trait de plume“, est-il dit dans l'instruction au 
marquis du 19 mars 1795, ,la Prusse a reçu une 
indemnité aux frais de la Pologne telle que 
dix ans d'une guerre, accompagnée de succès 
les plus décisifs, ne lui auraient jamais valu 
dans d’autres tems“. ,Cette expression d’un гай 
de plume“, continuait les instructions, ,doit se 
prendre à la lettre, car en effet cette acquisition 
ne lui a coûté aucun effort, aucun sacrifice et 
elle n’y a eu d'autre titre que la promesse for- 
melle de combattre jusqu'au bout pour la cause 
qui embrasse le salut de toute l'Europe, dont 
le sien propre est inséparable“. 


Néanmoins ni le prince de Nassau-Siegen, ni 
le marquis Lambert ne réussirent à prévenir 
la décision du roi de Prusse. Egalement Alopéus 
ne parvint pas à arrêter le développement de 
la politique prussienne aspirant à une paix 
avec la France. Les ministres prussiens démon- 
traient à М. d’Alopéus, que le peuple prussien mur- 
murait sous le poids des sacrifices que lui impo- 
saient les opérations militaires et que la guerre 
coûtait à la couronne de Prusse chaque mois 
jusqu'à 3 millions 500,000 ducats. Ils dé- 
clarèrent au ministre de Russie, que si l'Angle- 
terre et l'Autriche ne donnaient pas 20 millions 
de ducats pour la campagne, le roi suivrait ,le 
bel et grand exemple que lui donnait l’Impéra- 
trice“ (sic!) et concluerait la paix. M. de Haugwitz 
dit à Alopéus, que pendant la guerre de Sept 
ans une seule campagne avait coûté à la Prusse 
de 15 à 16 millions de ducats, mais qu'alors la 
monnaie sonnante restait dans le pays et retour- 


гавнымъ образомъ лротивъ государей н закон- 
HHXB правительствъ“. (Рескрипты къ принцу 
отъ 23-го марта и 6 anpbaa 1794 года). 

Этого мало, въ началЪ 1795 года Императри- 
ца поручила французскому маркизу Ламберу, 
находившемуся въ дружескихь сношевяхъ CE 
герцогомъ Брауншвейгскимъ, отправиться къ 
нему и отъ имени ея убФдить герцога въ не- 
обходимости уговорить короля прусскаго про- 
должать войву и не заключать мира съ Фран- 
щей. „Однимъ почеркомъ пера“, говорится въ 
инструкция маркизу отъ 19 марта 1795 года, 
„Прусся получила такое вознаграждение на- 
счеть Польши, котораго въ друйя времена 
она не получала посл десятилтней и самой 
блестящей войны“. „Это выражев1е: однимъ 
почеркомъ пера“, продолжаеть инструкщя, 
„должно быть повято буквально, потому что 
Прусаи дфйствительно это пробрзтене не 
стоило никакого YCHAÏ4, никакой жертвы и она 
ue имфетъ никакого другого права ва него, 
какт, формальное обфщан!е сражаться до конца 
за дфло, которое касается блага всей Евро- 
пы, съ которымъ связано неразрывно его соб- 
ственное спасене“. 

Однако ни принцу Нассау-Зигенскому, пи 
маркизу Ламберу не удалось предотвратить р%- 
шене прусскаго короля. Равнымъ образомъ 
не удалось Алопеусу остановить развитие прус- 
ской миролюбивой по отношен!ю къ Франщи 
политики. Прусск1е министры доказывали Ало- 
пеусу, что народъ пруссый ропчетъ подъ TA- 
жестью вызвавныхъ военными JAHECTBIAUN 
жертвъ и что война стоитъ прусской KAa3Hb 
ежемесячно не менфе 3 мнлмоновъ 500,000 
червонцевъ. Они объявили русскому посланви- 
ву, что если Англ1я и Австря He дадуть 20 
MBAIÏOHOBE червонцевь на кампав!ю, король 
послФдуетъ „прекрасному и великому примру 
Императрицы“ (81!) н заключить миръ. Гаугвицъ 
сказалъ Алопеусу, что въ Семил$тнюю войну 
одна кампав!я стоила прусской казнЪ отъ 15— 
16 милллоновъ червонцевъ, но что тогда вся 
звонкая монета оставалась въ стран и воз- 
вращалась скоро въ казну. Во время же войны 


166 


nait vite au trésor, tandis que depuis la guerre 
avec la France, toute la monnaie sonnante passait 
la frontière et que le ministre des finances de 
Prusse, M. Struensee, avait déclaré qu'il donne- 
rait plustôt sa démission que de consentir à 
l'introduction du papier-monnaie. 

Le roi lui-même dit à М. d’Alopéus que la guerre 
ruinait par trop la Prusse et que sans subsides 
il était ,hors d'état de pousser la guerre avec 
vigueur“. Il assurait qu'il ne pensait nullement à 
de nouvelles acquisitions et ne portait aucune 
envie à la Cour de Vienne. Au contraire il dé- 
sire, disait-il, que l'Autriche fasse des conquêtes 
sur la France, qui puissent , élever une forte bar- 
rière entre ce royaume et l'Empire d'Allemagne, 
afin de garantir ce dernier pour toujours des 
malheurs que la France lui avait si souvent fait 
éprouver“. (Dépêche d’'Alopéus du 7 (18) no- 
vembre 1793). Dans la dépêche du 18 (29) dé- 
cembre 1793 Alopéus rapporte que le roi ne 
renonce nullement à sa demande de subsides et 
Alopéus lui-même en est venu à la conviction 
qu'il n’y aura pas moyen de déterminer le roi 
de Prusse à se relâcher des conditions qu'il a 
mises en avant“. En régard de ce passage l'Im- 
pératrice traça de sa propre main sur la marge: 
nPrussien de la tête aux pieds“. 

Frédéric-Guillaume П et ses ministres étaient 
persuadés qn'en sortant de la coalition, ils fe- 
saient preuve de grand patriotisme et agissaient en 
, Prussiens de la tête aux pieds“. Alopéus lui-même 
croyait qu'il ,règnait une antipathie incroyable 
entre les armées autrichienne et prussienne®, et 
que la haine passée entre les Cours de Berlin 
et de Vienne se rallume de jour en jour. 


Au reste, il est impossible de ne pas remarquer 
que les ministres prussiens se croyaient en droit 
d'être mécontens de la conduite du Cabinet de 
St-Pétersbourg, qui ne cessait de conseiller à la 
Prusse de combattre ,l’ennemi commun de l’Eu- 
rope“, ne prenant lui-même aucune part à ce 
combat de géants. L’Impératrice avait même 
refusé au gouvernement prussicn la demande 
qu'il lui avait faite de lui envoyer comme 
troupe alliée ne fût-ce que 2000 cosaques. Les 
ministres prussiens assuraient que ,la terreur 
que leur nom inspire, leur bravour et leur fidé- 
lité éprouvées, leur costume et leur armure, tout 
se réunirait à rendre leur présence utile“ dans 
Рагтёс prussienne. Tout de même l’Impératrice 
refusa, trouvant impossible d'imaginer que 2000 
cosaques puissent combattre contre les Français, 
dans les rangs de l’armée prussienne. Ce refus 


№ 233. 


1795 г. 


съ Франщей вся звонкая монета ‘уходитъ за- 
граввцу и пруссый министръ финансовъ г. 
Струензе объявилъ, что ONE скорЪе подастъ вт 
отставку, нежели согласится на введенме бу- 
мажныхъ денегъ. 


Самъ король сказаль Алопеусу, что война 
слишкомъ раззоряетъ Прусс1ю и что безъ суб- 
CHAÏ онъ „не въ COCTOAHIH вести войву съ 
энергей“. Ou увфралъ, что нисколько не ду- 
маетъ о новыхъ пр1обрзтешяхъ п писколько 
не питаетъ зависти къ ВЗнскому двору. На- 
противъ онъ желаетъ, чтобъ Австрия сд3Злала 
пруобр$тен!я насчеть Франщи, которыя могли 
бы „поставить сильную барьеру между этимъ 
королевствомъ и Германской импер!гей и oxpa- 
нять послЗдиюю навсегда отъ OBACTBI, постп- 
гавшихт ее такъ часто оть Франщи“. (Депеша, 
Алопеуса отъ 7 (18) ноября 1793 года). Въ де- 
пеш$ 18 (29) декабря 1793 года Азопеусъ до- 
носитъ, что король не отказывается отъ тре- 
бовав1я субсидй H самъ Алопеусъ пришелъ къ 
тому убЪжден1ю, что „н$тъ средствъ заставить 
короля прусскато отказаться отъ YCIOBIH разъ 
имъ поставлевныхъ“. Напротивъ этихъ словъ 
Императрица собственноручно написала на по- 
лв слова: „Пруссакь оть 101060 00 но“. 

Фридрихъ Вильгельмъ П, a равно и его ми- 
пистры, были убЪждены, что выходомъ изъ 
коалици они обнаруживають велик патрю- 
тизмъ и дЪйствуютъь какъ „пруссаки отъ голо- 
вы до ногъ“. Самъ Алопеусъ уб$дился, что 
„между австрИЙскимп и прусскими войсками 
господствуетъ невфроятная антипат1я“ и что 
прежняя пенависть между Берлинскимъ и ВЗн- 
скимъ дворамн разгорается съ каждымъ двемъ. 

Впрочемъ нельзя не замфтить, что пруссвле 
министры считали себя въ правЪ быть недо- 
вольнымп поведен1емъ С.-Цетербургскаго каби- 
пета, который неотступно совфтовалъ Пруст 
сражатьея противъ „общаго врага Европы“, не 
принимая самъ никакого участ1я въ этой испо- 
линской борьбЗ. Императрица отказала даже 
въ просьб прусскаго правительства оказать 
ему союзную помощь хотя бы только 2000 ка- 
заковъ. Пруеск1е министры утверждали, что 
„страхъ, который наводить одно ихъ имя, ихъ 
храбрость и вЗрность испытанныя, ихъ OKb4- 
uie и вооружене — все это вмфстВ взято д3- 
лаетъ ихъ присутстые (въ прусской армии) по- 
лезнымъ“. Но Императрица всетаки отказала, 
находя невозможнымъ себз представить какимъ 
образомъ могли бы 2000 казаковъ дЪйствовать 


противъ французовъ BMÉCTÉ съ прусскима 


1995 г. 


attrista fort les ministres prussiens. (Dépêche 
d'Alopéus da 22 mars (2 avril) 1793). 


Le désaccord entre les deux Cours existait aussi 
au sujet de la question des indemnités pour les 
frais de guerre qu’on aurait à exiger de la France 
vaincue. Haugwitz déclara à Alopéus que l'Au- 
triche avait déjà été indemnisée ayant recouvré 
les Pays-Bas avec le concours de ses alliés, mais 
consentir à l'annexion à l'Autriche de l'Alsace 
et de la Lorraine, la Prusse ne le pouvait pas, 
„поп seulement parcequ'un grain si considé- 
rable jeté dans le bassin de l’Autriche ferait 
trop pencher la balance de son côté, mais parce- 
que morceler la France après l'épuisement auquel 
elle a été réduite, serait l'exclure pour jamais 
du système des puissances marquantes de l’Eu- 
rope“. M. de Haugwitz prouvait que dans les 
intérêts de la Russie et de la Prusse il fallait 
prévenir que la France ne devienne une ,pro- 
vince autrichienne“, ou qu'elle ,ne disparaisse 
tout-à-fait de la carte politique de l'Europe“. 
Les deux puissances, d’après l'opinion du comte 
Haugwitz, devaient prendre pour but de leur po- 
litique non l'affaiblissement de la France, mais 
la restauration de ses forces et celle de l’ordre 
intérieur. (Dépêche d’'Alopéus du 16 (27) avril 
1793). 

Toutefois l'Impératrice comprenait autrement 
et l'obligation qu'avait la Prusse de continuer 
les opérations militaires contre la France et la 
justice des prétentions de l'Autriche au sujet 
des indemnités. Quand, au commencement de 
l’année 1794, le comte de Nesselrode fut enfin 
révoqué de son poste et que 8. A. Kolitcheff 
fut nommé ambassadeur de Russie près la Cour 
de Berlin, ce dernier reçut une instruction (du 
6 juin 1794) qui manifeste clairement le mécon- 
tentement que la politique prussienne causait à 
l’Impératrice. Le roi de Prusse ne prit раз en 
considération le plan de campagne qui lui fut 
communiqué de St-Pétersbourg et d’après lequel 
il fallait faire entrer les princes français à la 
tête des troupes alliées sur le territoire de la 
France. Les alliés furent battus. „Га Cour de 
Vienne“, continue l'instruction, ,sans aucun 
doute en a porté le poids principal, tandis que 
celle de Berlin, d'une manière perfide, a tout 
tourné à son profit. En exposant son rival na- 
turel à un affaiblissement durable, elle s'est 
procuré à bas prix une acquisition qu'elle n'avait 
droit d'espérer qu'à la suite d'efforts continus, 
pénibles et couronnés d'un véritable succès. Par 

vus comprenons la part de la Pologne 


№ 233. 


167 


скамп. Этотъ отказъ сильно опечалиль прус- 
скихъ MHHNCTPOBT. (Депеша Алопеуса отъ 22 
марта (2 апрфля) 1793 года). 

Несогласе между обоими дворами существо- 
вало также по вопросу о BO3HATPARACHI за 
военныя издержки, котораго можно было тре- 
бовать оть побфжденной Франшт. Гаугвицъь 
объяснилъ Атопеусу, что Австрая уже получила 
свое вознагражден1е TBMB, что ей возвращены 
Нидерланды сь помощью союзниковъ. Но со- 
гласиться на присоединеше къ Австрии Эльзаса 
н Лотаривги [pyccia ве можетъ, He только 
потому, Что „такое звачительное зернышво, 
брошенное на чашку ABCTPII, слишкомъ пере- 
тянетъ вфсы на ея сторону, но также потому, 
что разхроблять Фрачщю, послВ истощевя ею 
испытанваго, значило бы вычеркнуть ее Ha- 
всегда изъ системы значительныхъ европейскихъ 
державъ“. Гаугвицъ доказывалъ, что въ HHTE- 
ресахъ Росси и Пруссш предупредить, чтобъ 
Франщя не сдфлалась „австрИйскою провип- 
щей“ или чтобъ она совсфмъ не исчезла съ по- 
литической карты Европы. 06$ державы долж- 
пы были, по Mani графа Гаугвица, поставить 
цфлью своей политики не остаблене Франщи, 
по возстановлене ея силь и внутренняго въ 
ней порядка. (Депеша Алопеус» отъ 16 (27) ап- 
р®ля 1793 года). 

Между тёмъ Императрица иначе понимаза 
кавъ обязанность Прусс!и продолжать воеавыя 
ABACTBIA противъ Франщи, такъ и справедли- 
вость претенз:й ABCTPIN на счетъ возвагражде- 
mia. Когда въ начахВ 1794 года графъ Нессель- 
роде наконецъ быль уволенъ въ отставку H 
русекчыъ посланникомъ при Берлинскомъ дво- 
ph быль вазначенъ С. А. Колычевъ, посл днему 
была дана инструкщя (отъ 6 1юня 1794 г.), ко- 
торая явно обваруживаетъ неудовольстве Им- 
ператрицы прусскою политикою. Пруссвй ко- 
роль не принялъ во внимане сообщенный ему 
изъ С.-Петербурга планъ военныхъ x'hÂCTBIA, 
состоявший въ томъ, чтобъ во глав союзныхъ 
войскъ вступили на французскую территорю 
французск1е королевсые принцы. Союзники бы- 
ли побиты. „Внекй дворъ“, продолжаетъ пн- 
струкщя, „безъ сумнфн!я попесъ отъ того глав- 
ную тягость, когда Берлинск1Й вапротивъ обра- 
тихь оное въ свою пользу сугубнымъ образомъ; 
ибо подвергнухлъ естественнаго своего сопер- 
пика дальнёйшему изнурен!ю, а себ доста- 
вилъ 3а весьма дешевую цфну npioôphrenie, 
какое бы едва могъ одержать продолжитель- 
ными тягоствымн и совершенно удачными усн- 
пями. Чрезъ cie разумФемъ мы доставпийЙся 


168 


№ 233. 


1795 г. 


reçue par la Prusse. Après la conclusion de la! ему удфлъ отъ Польши“. Посл заключеня 
convention de 1793, nous attendions d'elle des | январтской конвевщи 1793 года „ожидали мы 
exploits forts et zélés contre l'ennemi commun, OTB Берлинскаго двора ревностныхь и силь- 


mais au lieu de cela il а émis les prétentions, 


à vous connues, au sujet de payements considé- : 


rables en argent de la part des puissances 
alliées“. 

La décision de la Cour de Berlin d'abandon- 
ner l’alliance et ses refus énergiques malgré 
toutes les représentations de Ja part du gouver- 
nement russe quant à la guerre contre ,ces 
brigands (les Français) qui ne veulent point 
d’amis ni d’alliés; il leur faut des complices et 
des victimes“—cette décision et ses refus indis- 
posèrent fortement l’Impératrice. D’un côté son 
amour-propre était blessé, d'an autre une partie 
de ses plans politiques se trouvaient détruits. 
Dans des circonstances pareilles on comprend sa 
décision de se rapprocher de l'Autriche et de faire 
sentir à la Prusse ce que valait l’alliance et l’a- 
mitié de la Russie. 

La défaite de Kosciuszko et le partage final 
de la Pologne furent des circonstances favorables 
à la réalisation de ce désir de l’Impératrice. 
En juillet 1794 elle déclara au roi de Prusse 
s'être décidée à en finir pour jamais avec l'in- 
dépendance de la Pologne et ajouta que pour 
cette fois l'Autriche devait prendre part dès 
leur commencement à tous les pourparlers et à 
tous les actes. Le roi reçut cette ouverture, 
mais en même temps il déclara que si l'Autriche 
ne consentait pas à reconnaître ses droits sur 
les provinces de Sandomir et de Cracovie, il 
comptait s’en tenir à la convention de 1793. 
Haugwitz démontrait à Alopéus que, seules, 
la Russie et la Prusse, avaient le droit de par- 
tager la Pologne, ayant seules fait des dépenses 
pour combattre le soulèvement en Pologne. 
Quant à l'annexion à l'Autriche des provinces 
de Sandomir et de Cracovie, la Prusse n'y con- 
sentirait jamais, l'Autriche étant sans cela beau- 
coup trop puissante. En ce qui concerne la Cour- 
lande, Haugwitz supposait qu'elle devait par- 
tager le sort de la Pologne et appartenir à la 
Russie. (Lettre particulière d’Alopéus au comte 
Ostermann du 22 août (2 septembre) 1794). La 
Prusse, d'après M. de Haugwitz, n'insistait que 
sur la conservation de la , frontière naturelle“ 
du côté de l'Autriche. 

Les pourparlers entrel’ambassadeur d'Autriche, 
le comte Ostermann et le général prussien 
Tauentzien à St. Pétersbourg ne menèrent à 
aucuue entente. I,'Impératrice alors se résolut à 


conclure avec l'Autriche сп décembre 1794 un, 


ныхъ подвиговъ противъ общаго врага. Ho 
BMÉCTO того предьявилъь OH извфствыя вамъ 
требован!я о платежз ему отъ содфйствующихъ 
державъ знатныхъ пособ1Й денежныхъ“. 

Р$шеше Берлинскаго двора выйти изъ союза 
и энергичесвай отказъ, не смотря на BC пред- 
ставленя со стороны русскаго правительства, 
продолжать военныя XBACTBIA противъ „фрав- 
цузскихь разбойниковъ, ищущихъ не друзей 
или союзниковъ, HO только товарищей и жертвъ“, 
возбудили въ ИмператрицВ сильное неудополь- 
стые. Съ одной стороны было задЪто ея само- 
люб1е, съ другой, рушилась часть ея политиче- 
скихъ плановъ. Но при такихъ обстоятель- 
ствахъ понятно было phmexie ея болЪе сбли- 
зиться съ Австрей и лавать чувствовать Прус- 
си что звачать союзъ и дружба Росс. 


Поражен!е Костюшко и окончательный pas- 
дфлъ Польши были самымъ благопраятнымъ слу- 
чаемъ для исполнен!я этого желания Импера- 
трицы. Въ 101$ 1794 года она объявила коро- 
лю прусскому, что рёшилась навсегда покон- 
чить съ независимостью Польшп и прибавила, 
что въ этотъ разъ ABCTPIA должна участвовать 
съ самого начала во всфхъ переговорахъ и 
сдзлкахъ. Король съ призпательностью привялъ 
это предложеше, но въ то же время заявилъ, что 
если Австрия но согласиться признать права 
его на Савндомрскую и Краковскую области, 
TO онъ полагалъ бы лучше оставаться при 
cxbaxh 1793 года. Гаугвицъ доказывалъ Ало- 
пеусу, что собственно только Poccia и Прусая 
имзють право раздфлньть Польшу, потому что 
только он имЗли издержки при усмирешя 
польскаго возетан1я. На присоединев!е же къ 
Австрии Краковской и Сандом1рской областей 
Прусся никогда не согласится. Австрая уже 
безъ того слишкомъ могущественна. Относи- 
тельно Курланди Гаугвицъ полагалъ, что она 
должна раздфлить судьбу Польши и должна 
принадлежать Poccia. (Частное письмо Ало- 
пеуса гр. Остерману отъ 22 августа (2 сент.) 
1794 г.). Прусая вастаавала, по словамъ Гауг- 
вица, только на сохранении своей „естествен- 
пой границы“ въ отпошени Австрии. 

Переговоры между австрайскимъ посланни- 
комъ и графомъ Остерманомъ съ прусскимъ 
генераломъ Тауэнциномъ въ C.-[erep6yprh не 
привели къ общему соглашен1ю. Тогда Импе- 
ратрица р%®шилась заключить съ Австрей, въ 


17% г. 


№ 333. 


169 


acte séparé, pareil par sa forme à l’acte qu'elle | xexa6ph 1794 года, такой же по форм$ отдфль- 
avait conclu avec la Prusse en janvier 1793 | ный актъ, какъ она заключила въ январ® 
(у. tome П, р. 214 et suiv.). Le 30 août 1795 | 1793 г. известный актъ съ Ilpyccieä. (Cu.rTou? II, 


Alopéas et le prince de Reuss, plénipotentiaire 
autrichien, communiquèrent à Haugwitz la con- 
vention de décembre. Il est évident que cette 
communication produisit une pénible impres- 
sion sur le ministre prussien. А la question que 
lui fit Alopéus—le roi de Prusse renoncerait-il à 
Cracovie, —1е comte Haugwitz répondit: ,J'espère 
qu'on se relâchera, maïs je ne puis pas vous 
dire combien Cracovie tient à coeur au roi; vous 
nien avez pas d'idée“. 

Un jour après que ces paroles avaient été pro- 
noncées, le comte Haugwitz invita Alopéus à une 
conférence. П y proposa formellement au diplo- 
mate russe designer ,sub spe rati“ un acte ,pré- 
liminaire et secret“, en vertu duquel le roi renon- 
cerait à la province de Cracovie, comme à celle 
de Sandomir;, mais en même temps cet acte de- 
vait fixer une ligne de démarcation qui modifiait 
considérablement les lignes frontières posées par 
la convention de décembre de 1791 en faveur de 
l'Autriche. En conséquence de quoi l'Empereur 
d'Allemagne aurait dû renoncer aux provinces qui 
lui étaient déjà adjugées. М. d'Alopéus se refusa 
catégoriquement à signer cet acte, se fondant sur 
l'insuffisance de ses pleinspouvoirs et annonça 
que l’Impératrice pour sûr пе se départirait pas 
des articles de la convention de décembre. A cela 
М. de Haugwitz répliqua qu'il était obligé d'écrire 
à Tauentzien à St. Pétersbourg, atin qu'il renou- 
velât cette proposition, faite par lui-même à 
Alopéus. La-dessus il passa aux récriminations 
les plus vives contre l'Autriche, qui au mo- 
ment où tous les trônes chancellent, ne pense 
qu'a ,empiéter sur l'indépendance de ses voi- 
$108“. 


À la fin de cette conférence M. de Haugwitz 
s'écria pathétiquement: ,Au nom de Dieul réflé- 
chissez donc que ce serait le plus grand des dé- 
sastres que de nous pousser vers ces abomi- 
nables Français qui font tout au monde pour 
nous attirer dans leurs filets, uniquement dans 
la vue de bouleverser aussi le Nord“. Comme 
Alopéus demanda aussitôt à Haugwitz si c'était 
là son dernier mot, ce dernier répondit“: ,Non 
pas le mien, mais le dernier mot du roi. Si 
vous connaissiez toutes les difficultés, tous les 
obstacles que j'ai eu à vaincre pour obtenir la 
cession de Cracovie, vous ne m'auriez point 
adressé cette question“. (Dépêche d’Alopéus du 
18 (29) septembre 1795). 


стр. 214 и сл$д.). 30 августа 1795 года Ало- 
пеусъ и князь Рейссъ, aBCTpiñckif посланникъ, 
сообщили Гаугвицу декабрьскую конвенщю. 
Понягно, что это сообщене произвело на прус- 
скаго мипистра весьма сильное впечатл ве. 
На вопрось Алопеуса: откажется зи король отъ 
Кракова графъ Гаугвицъ отвфтилъ: „Надвюсь, 
что откажется, во я ве могу вамъ сказать какъ 
близко къ сердцу короля Краковъ. Вы не имфете 
объ этомъ понят“. 

Черезь день посл$ пропзнесев1а этихъ словъ 
Алопеусъ былъ приглатенъ графомъ Гаугви- 
цомъ ва совфщане. Посл днай формально пред- 
зожилъ русскому дипломату подписать Sub $ре 
гай „предварительный и секретный актъ“, въ 
силу котораго король отказывается отъ Кра- 
ковскаго воеводства, равно и Сандом!рской 06- 
ласти. Но suicrb съ TBME въ этомъ AKTB про- 
водится такая демаркащонная ливня, которая 
значительно измЪнлегь границы присужден- 
выхъ декабрьскою конвенщей 1794 года въ 
пользу Австр!и областей. Сл$довательно, имие- 
раторъ германсый долженъ былъ отказаться 
отъ того, что уже было ему присуждено. Ало- 
пеусъ категорически отказался подписать 910TB 
акть, ссылаясь на недостатокъ поаномочя и 
заявляя, что Императрица навЪрно не отету- 
пить олъ постановлев!Й декабрьской конвен- 
ци. На это Гаугвиць возразилъ, что онъ вы- 
нужденъ предиисать Тауэнцину возобновить BE |. 
С.-Петербург предложеше, сдВлавное имъ Ca- 
мимъ Алопеусу. Зат$ыъ онъ перешелъ къ са- 
мымъ ожесточеинымъ пападен!ямъ на Австрию, 
которая въ то самое время когда всЪ престолы 
трещатъ, только и думаетъ о томъ какъ бы 
„ограничить независимость своихЪ сосфдей“. 

Наконецъ Гаугвицъ воскликнуль съ NAOOCOM'E: 
„Во имя Господа Бога, подумайте же о томъ, 
что было бы величайшимъ несчастемъ толкать 
насъ па сторону этихъ ненавистныхъ фран- 
цузовъ, которые всевозможное на CBBTB д$ла- 
ютъ, чтобъ завлекать насъ въ свон сти один- 
ственно съ цфлью опрокинуть также СФверъ“. 
Когда Алопеусъ спросилъ немедленпо Гаугвица 
что это посл днее ли его слово, графъ отв тилъ: 
„н%тъ не мое, но посл днее слово короля. Еслибъ 
вы знали“, продолжалъ онт, „вс затруднев1я и 
преграды, которыя MU'B пришлось преодолЪть для 
того, чтобы добитьел уступки Кракова, вы ua- 
вфрно не поставили ли бы wub такой воиросъ“. 


| (Децеша Алопеуса отъ 18 (29) сентября 17965 г.). 


170 


Pourtant le 27 octobre (7 novembre) Alopéus 
eut à communiquer à Haugwitz et à Finkenstein 
que Tauentzien avait signé à St. Pétersbourg le 
13 octobre une convention, en vertu de 1а- 
quelle la Prusse adhéraïit entièrement à l'accord 
entre l'Autriche et la Russie, conclu au mois de 
décembre 1794. Haugwitz fut étonné et ne voulait 
pas y croire. Il dit que si Tauentzien avait 
réellement signé пи pareil acte, il avait d'une 
manière manifeste dépassé ses pouvoirs. 

Mais bientôt Haugwitz apprit que Tauentzien 
avait fait un rapport direct au roi еп Jui annon- 
çant la signature de la nouvelle convention au 
sujet de la Pologne, aux conditions proposées 
par la Russie et l'Autriche. Au bout de quelques 
jours le roi lui-même déclara à М. d’Alopéus, qu'il 
s'était décidé à ratifier l'acte signé par Tauen- 
tzien à St. Pétersbourg. (Dépêche d’Alopéus dun 
27 octobre (7 novembre) de l’an 1795). 

Par ces pourparlers sur le troisième partage 
de Pologne se termine pour quelque temps Гас- 
tivité diplomatique de Maxime Alopéus près la 
Cour de Berlin. L’Impératrice l'estimait person- 
nellement; mais n’était pas toujours satisfaite de 
ses rapports, qui quelquefois se distinguaient 
par l'absence de critique judicieuse. 

Voici entre autres un cas particulier, mais 
curieux. Alopéus recommandait en 1793 de la 
manière la plus chaleureuse un сопзеШег privé 
prussien Bose, pour le faire passer au service de 
l'Etat en Russie. Alopéus le recommandait comme 
spécialiste en matières d'économie politique et des 

finances, et comme connaissant particulièrement 
les finances russes. Bose, d'après les paroles 
d’Alopéus était un homme de génie“. Sur се 
rapport l'Impératrice mit de sa propre main la 
résolution suivante: ,Je n'aime pas les financiers 
prussiens et qu'est-ce qu’un homme qui пе con- 
naît ni la langue ni le pays et qui ne peut 
qu'être imbu de principes qui ne sont pas les 
nôtres“. (Dépêche de M. d’Alopéus du 15 (26) 
janvier 1793). 


ee ——— _ 


Le texte de la convention du 18 (24) 


№ 233. 


1795 г. 


Однако 27-го октября (7 ноября) Алопеусъ 
сообщаетъ Гаугвипу и Финкенштейну о томъ, 
что 'Тауэнцинъ подписаль 13-го октября въ 
С.-Петербург конвеншю, въ силу которой 
Прусс1я вполвЪ присоединяется къ авство-рус- 
скому соглален!ю декабря 1794 года. Гаугвицъ 
былъ озадаченъ и не хотФлъ этому вФрлть. Ояъ 
сказалъ, что есхи Тауэнцинъ дзйствительно под- 
писалъ такой актъ, онъ ABBO превысилъ свою 
BIACTE. 

Но весьма скоро Гаугвицъ узналъ, что 'Тауэп- 
цинЪ донест непосредственпо королю о HOANN- 
сани имъ новаго соглашен1я насчетъ Польши, 
ва условяхъ, предложенныхъ Россей и Авст- 
рей. Черезъ нЪсколько дпей самъ король объ- 
явиль Алопеусу, что онъ р®фшился дать рати- 
фикацю Ha актъ, подписанный въ С.-Петер- 
бургВ Тауэнциномъ. (Депеша Алопеуса отъ 27 
октября (7 ноября) и 20 окт. (10 ноября) 1795 г.). 

На этихъ переговорахъ о третьемъ раздфлаф 
Польши кончилась на время дипломатическая 
дфятельность Максима Алопеуса при Берлин- 
скомъ дворф. Императрица его лично уважала, 
HO не всегда оставалась довольною его доне- 
сен1ями, которыя иногда отличались отеут- 
стнемъ критической ONPHEIN. 

Между ирочимъ любопытенъ сл$лующй част- 
ный случай. Алопеусъ рекомендовалъ въ 1793 
году самымъ горячимъ образомъ прусскаго тай- 
наго совфтника Dose для поступлен!я на рус- 
скую государствевную службу. Бозе, по отзыву 
Алопеуса, спешахистъ по вопросамъ политиче- 
свой экономи и фипансовъ, который тавже 
знаеть руссюе финансы. Бозе, по словамъ Ало- 
пеуса, „человЪкъ геп1альный“. 

На это донесен!е Императрица начертала 
сл$дующую резолюцю: „Я не люблю прусскахъ 
финавсистовъ и что такое человфкъ, который 
не знаеть ни языка, ни сграны и долженъ быть 
проникнутъ началами, которыя не наши“. (Де- 
пеша Алопеуса отъ 15 (26) января 1793 г.). 


— — —— 


Тексть Конвенции 13-го (24-20) ok- 


octobre 1795 a ete imprime dans le tome IL.\maôpa 1795 года отпечатанъ въ т. Il, 


p. 266—271, ст 266—271. 


1796 г. 


№ 234. 


1796, 21 juin (2 juillet). Acte de 
| Демаркащонный 
| Польши. 


démarcation relatif à la Pologne. 


№ 285, 


1796, (2 13) août. Acte détaillé! 


de démarcation relatif aux possessions 
polonaises. 


Par la convention de 1795 (№ 233) la. Prusse 
avaitrempli le souhait de la Russie et s'était jointe 
à l'entente austro-russe de 1794, et cependant 
l'Impératrice ne pouvait pardonner au Cabinet 
de Berlin son rapprochement avec la France. 
La nouvelle de la paix conclue à Bâle entre 
la Prusse et la France avait vivement indigné 
Catherine II, qui voyait dans ce procédé du 
roi de Prusse la violation des intérêts de 
tous les Etats monarchiques. Une entente par- 
ticulière avec l'Autriche - était-il dit dans la 
dépêche adressée à Alopéus, du 14 juin 1795,— 
fut provoquée par les bruits sur le rapprochement 
de la Prusse avec la France. En vertu de la 
convention de janvier 1793 avec la Prusse, l’Im- 
pératrice s'était engagée à défendre celui de ses 
alliés dont les intérêts avaient à souffrir par 
suite de la guerre contre les ,régicides“. 

Mais, est-il dit dans un mémoire remis au 
général Tauenzien, au mois de septembre 1795, 
la malheureuse issue de la guerre des alliés 
contre la France provenait de ce qu'ils avaient 
voulu profiter de l'anarchie, qui régnait en 
France, pour étendre leurs possessions. De cette 
manière, l'empire d'Autriche était menacée d'une 
décomposition complète et sa chute devait ame- 
ner immédiatement celle de la Prusse. 

Mais bien que le roi de Prusse se fût décidé 
à former une entente cordiale avec les révolu- 
tionnaires français, l’Impératrice espérait pour- 
tant, qu'il ne s’opposerait pas aux mesures que 
les alliés prendraiïent contre eux. Elle ne сез- 
sait d'affirmer que ,l’alliance et l'amitié de la 
Cour de Berlin nous sont aussi chères et utiles 
que celles de la Cour de Vienne, et que nous 
serions attentifs dans tous les temps à empêcher 
tout ce qui pourrait jamais servir à rompre le 
juste équilibre entre elles“. 


№ 234—235. 


171 


N 234. 


1596 г., 21-го 1юня (2-го юля). 
актъ относительно 


№ 235, 


1196 г., 2-го (13-го) августа. По- 
дробный демаркащонный актъ относи- 
тельно польскихъ владёнИЙ. 


Хотя сентябрьскою коивенщшей 1795 года 
(№ 233) Прусая исполнила xexauie Poccin и 
присоединизась къ австро-русскому соглашешю 
1794 года, всетаки Императрица не могла 
простить Берлинскому кабпиету сближеше его 
съ Франщей. Hspbcrie о состоявшемся въ Ба- 
sexb между Пруссей и Франщей мирномъ трак- 
татф сильно возмутило Екатерину IT, которая 
видфла въ этомъ поступкВ короля прусскаго 
измфну интересамъ всфхъ монархическихь го- 
сухарствъ. Особенное соглашене съ Австрей, 
говорится въ депешЪ къ Алопеусу отъ 14-го 
10BA 1795 года, было вызвано слухами о сбли- 
жени Прусси сь Франщей. Императрица, въ 
виду январьской конвенщи 1793 года съ Прус- 
сей, обязава защищать того изъ свонхъ союз- 
никовъ, котораго интересы страдаютъ всл}д- 
сте войвы „противъ цареубйцъ“. 

Въ записк$ же, врученной въ сентябрз 1795 
генералу Тауэвцину, доказывается, что вся не- 
удача войпы союзниковъ противъ Франщи з&- 
ключается въ томъ, что союзники желали вос- 
пользоваться господствующей во Фрапщи анар- 
хей, для расширев!я свопхъ собственныхъ вла- 
xbaiñ. Такомъ образомъ вся Австрийская импе- 
рая угрожала распасться п ея паден!е немедленно 
повлекло бы за собою naxcaie самой Прусеи. 

Но если уже король пруссмй р$шился войти 
въ особенное соглашен1е съ французскими pe- 
волющ1онерами, Императрица всетаки выразила 
надежду, что онъ не будетъ противодЪйство- 
вать M'HPONPIATIAME союзниковъ протихъ HHXE. 
Она подтверждала неоднократнымъ образомъ, 
что „союзъ и дружба Берлинскаго двора ей 
настолько же дороги и полезны какъ союзъ и 
дружба съ Внскимъ дворомъ“, и что она во 
всякое время сдЪлаеть все, чтобъ противодВй- 
ствовать нарушев!ю „справедливаго равнов ся 


‚между ними“. 


172 


Le point de vue de l’Impératrice sur les rap- 
ports de la Russie avec la Prusse est développé 
en détail dans les instructions données à Koli- 
tchew le 27 novembre 1795. L’insurrection polo- 
naise de Kosciuszko—était-il dit dans cet acte— 
n’a pas été apaisée par les troupes prussiennes, 
mais bien par les nôtres, qui seuls ont fait 
toute Ja besogne. „Ма! il restait à garantir 
pour l'avenir, nous et notre Etat contre la re- 
prise des agitations et contre de nouveaux dé- 
sordres, que nous avions si glorieusement calmés. 
Notre longue expérience nous ayant prouvé que 
le peuple polonais, grâce à la frivolité inhérente 
à sa nature, était incapable d’une existence indé- 
pendante—sur quelque base qu’elle soit établie, — 
nous avons résolu qu'il est urgent et indispensable 
de recourir à un partage général entre nous et nos 
deux voisins de la partie restante du royaume 
de Pologne. Vu les injustes prétentions de la 
Cour de Berlin sur les provinces de Cracovie 
et de Sandomir“, l’Impératrice s’est entendue 
seulement avec l'Autriche et le moment de la 
communication de l'acte conclu en décembre 
1794 arriva juste au moment où la Prusse avait 
quitté la cause de ses alliés. 

L'Impératrice blâme sévèrement la conduite 
du Cabinet de Berlin dans l'affaire de la défense 
des intérêts monarchiques contre la France 
et ordonne à Kolitschew , de faire cause commune“ 
avec l'ambassadeur de l'empereur d'Allemagne 
à Berlin. 

» Depuis quelque temps, continue l’Impératrice, 
nous avons tout lieu de soupçonner, que le Ca- 
binet de Potsdam a commencé à professer des prin- 
cipes fort étranges, tels que celui que le gouverne- 
ment républicain en France est plus solide et 
plus durable que le gouvernement monarchique, 
et qu'il pourrait favoriser ses vues et ses aspi- 
rations, ,les chefs républicains n'étant pas en 
mesure de former avec d’autres puissances des 
rapports qui pussent les détourner, comme rois 
et comme ministres, du système qu'ils consi- 
‚ dèrent comme utile à la patrie“. 

»Cette supposition est fausse par elle-même, 
саг nous savons par expérience, que les républi- 
cains surtout tels qu'ils peuvent être actuelle- 
ment, n'ayant pas dans leur organisation inté- 
ricure ces moyens de prospérité, dont jouissent 
ceux qui servent fidèlement leurs monarques, 
sont bien plus exposé à dévier du droit chemin, 
en cédant aux séductions du dehors, que les 
monarques. П faut ajouter encore que le gou- 
vernement républicain ne saurait à cause de 
son propre caractère se consolider dans une 


№ 234— 235. 


1796 г. 


Весьма обстоятельно излагается взглядъ Им- 
ператрицы Екатерины П на отношеве Poccin 
къ Прус въ инструкщи С. А. Колычеву отъ 
27 ноября 1795 года. Польсый бунтъ (Костюш- 
KO), говорится въ этомъ акт, былъ усмпрепъ не 
прусскими войсками, но русскими, которые все 
вынесли на своихъ плечахъ. „Оставалось намъ 
еще обезпечить себя и государство наше ua 
будупия времепа отъ скораго возобновлен!я 
тБхъ же волнен!й и безпокойствъ, кои мы столь 
славно прекратили; и потому спознавъ изъ раз- 
ныхь и продолжительныхь опытовъ, что поль- 
CEA вародъ, по свойственному ему легкомыс- 
лю, вовсе не способенъ къ независимому бы- 
тю, какъ бы опое образовано ни было, разеу- 
дили за необходимо нужное прибЗгвуть къ об- 
щему подфлу оставшейся части польскаго госу- 
дарства между нами и двумя другими его со- 
сздями“. Въ виду же „не праведныхъ притя- 
зав1й Берлинскаго двора къ воеводствамъ Кра- 
ковскому и Савдом!рскоху“, Императрица co- 
гласилась съ одною Австрей п моментъ сооб- 
щен1я декабрьскаго акта 1794 года пастуинаъ, 
когда Прусмя авно покипула дфло свонхь со- 
ЮЗнИКоВЪ. 

Императрица строго осуждаетъ поведеве 
Берлинскаго кабинета въ дл защиты ивте- 
ресовъ монархическихъ государствъ противъ 
Франщи и предписываеть Колычеву „состав- 
лять общее д%40“ съ цесарскимъ пославни- 
EOMB въ Берлинф. 

„Съ изкотораго времени“, продолжаеть Им- 
ператрица, „имемъ мы причину подозр3З вать, 
что Потсдамскй кабинетъ началъ исповздывать 
странныя правила, что будто республиканское 
правлен!е во Франци прочвзе и постоява%е, 
нежели монархическое, будетъ благопраятство- 
вать его видамъ и желанямъ“, такъ какъ „рес- 
публиканск1е пачальники не могутъ съ другими 
державами составлять такихъ связей, которыя 
могди бы ихъ, какъ государей и министровъ, 
отвлекать оть той системы, которую они при- 
знаютъ полезною для отечества“. 

„Се предположен1е есть ложно само по себЪ, 
ибо мы знаемъ изъ многихъ опытовъ, что рес- 
публиканцы, особливо каковы они быть могутъ 
въ нынзшнее время, не имФя во внутренности 
своей, къ устроешю своего личнаго благосо- 
сгояшя TBXB способовъ, каковыми пользуются 
вфрво и усердно служащие свонмъ государямъ, 
чаще и скорфе внфшнимъ прельщенемъ совле- 
каются съ пути, нежели nocxbaHie. Къ сему 
падлежитъ еще прибавить и то, что по соб- 
ственному своему свойству республиканское 


1796 r. № 234—335. 173 


contrée aussi vaste etaussi peuplée que la France. | 1paraenie въ областн столь обширной и столь 
Par conséquent, le but qu'on se proposait, était | иноголюдной какова есть Франщя, утвердиться 
vain et inaccessible, voilà pourquoi le bon sens, : никакъ не можеть; слФдовательно и цфль OTE 
de même que l'intérêt de chaque gouvernement | Toro преднолагаемая останется суетною и недо- 
régulier, lui font un devoir de travailler à Га-; стижимою, а потому здравый разсудокъ, сово- 
paisement des désordres actuels et non à l'a-| купно съ истинною пользою кажхаго регулярна- 
chèvement de l'édifice érigé par la folic et la го правительства, пекущагося о частномъ и 06- 
férocité du peuple français et menaçant ruine | жественномъ покоф, предписуетъ стараться о 
jusque dans ses fondements“. Hpekpamenif настоящихъ неустройствъ, а не о 

| довертен!т здатя, BOSABHTHYTATO сумазброд- 

| ствомъ и свирфпостью французскаго народа н 
угрожаемаго свониъ паденемъ въ самыхъ CBO- 
пхъ основаняхт“. 

Enfin Kolitchew avait reçu l'ordre de contri-! Наконецъь Колычеву вмЪвяется въ обязан- 
buer au maintien de l'amitié et de la concorde | ность, пе взирая на тфеную связь Росси съ 
avec la Prusse, malgré l'étroite alliance de la | Ascrpieñ, всетакп CoxbACTBORATE поддержаню 
Russie avec l'Autriche, mais l’Impératrice est | дружбы и добраго corzxacin съ [pyccieñ, но 
fermement résolue à ne pas favoriser les menées Императрица „твердо при TOME предполагаетъ 
et entreprises si avides d'agrandissements cet 81| не noxÆBÔCTBOBATE всфмъ властолюбивымъ и 
égoïstes du Cabinet de Berlin“. корыстолюбивымъ затфямъ и видамъ“ Bepanu- 
скаго двора. 

ОпрелВливъ общую точку 3PÉHIA, на которой 
долженъ стоять Колычевъ, Императрица BCE 
затЪмъ выставляетъ ближайшую цфль, къ кото- 
рой онъ должепъ стреуиться: отвлечь Прусс1ю 
OTB союза съ Франщей. Она всетаки, до по- 
сл дняго дия своей жизни, не могла допустить, 
чтобъ монархическая Пруссфя могла вступить 
BB тВеный союзт съ республиканскою п рево- 
хющонною Франщей, казнившей Людовика XVI. 

Въ Берлин отлично знали какое впечатл не 
произведетъ ва Императрицу H3BBCTIE о под- 
nucanix Базельскаго мирнаго трактата. Потому 
самъ король и Гаугвпцъ CABIAIH все, чтобъ 
смягчить это впечатл не и оправдывать въ 
глазахъ Императрицы пхъ образъ XBACTBIA. 
Король немедленно по получении пзвзст1я о 3a- 
ключен!и Базельскаго трактата, отправилъ къ 
Exarepaub П письмо съ объяснешемъ своего 
образа дЪйств!я. Гаугвицъ пригласилъ къ себ 
Алопеуса и увфрялъ его, что кромЗ сообщен- 
наго русскому кабинету трактата и дополни- 
тельной конвенции, подписаявыхъ въ Базелф, 
не было заключено чикакихъ другихъ Актовъ. 
„Мой дворъ“, сказалъ пруссый мннистръ, 
„оставилъ коалиц!ю только въ одномъ смысл т. 
е. въ томъ, что прекратилъ войну, HO во всфхъ 
другихъ отношеняхъ онъ нисколько ее не по- 








Ayant fixé le point de vue, auquel devait se 
tenir Kolitchew, l'Impératrice expose ensuite 
le but immédiat auquel il doit aspirer: détour- 
ner la Prusse de l'alliance avec la France. Pour- 
tant jusqu'au dernier moment de sa vie, elle ne 
pouvait admettre, que la Prusse, puissance mo- 
narchique, eût pu conclure une étroite alliance 
avec la France révolutionnaire, qui avait décapité 
Louis XVI. 

On prévoyait parfaitement à Berlin l'impres. 
sion que devait produire sur l’Impératrice la 
nouvelle de la signature du traité de paix de 
Bâle. Aussi le roi et Haugwitz firent-ils 
tout leur possible, pour adoucir cette impres- 
sion et justifier aux yeux de l’Impératrice leur 
façon d'agir. Immédiatement après avoir reçu 
la nouvelle de la conclusion du traité de Bâle, 
le roi envoya à l’Impératrice une lettre qui ex- 
pliquait sa conduite. Haugwitz ent une entrevue 
avec Alopéus et l’assura qu'outre le traité com- 
muniqué au Cabinet de Russie et une conven- 
tion supplémentaire, signée également à Bâle, 
on n'avait conclu aucun autre traité. „Ма Cour“, 
dit le ministre prussien, ,a abandonné la coali- 
tion dans un sens, c'est-à-dire, a cessé de faire 
Ja guerre, mais en tout autre, elle ne l’a point 
abandonnée, parce qu'elle continue à avoir Îles 
principes par lesquels la coalition est типе“. | кивулъ, потому что OH продолжаетъ держать- 
Mais pourquoi donc la Prusse s’est elle détachée ! ca TBXR пачалъ, которыми движется коалищя“. 
de la coalition? ,Parceque, répondit Haugwitz,| Ho почему [pyccia вышла изъ коалищи? По- 
la coalition l'a voulu“. Puis avec beaucoup 4’6- | тому что, OTBTHIE самъ Гаугвицъ, „сама коа- 
nergie il chercha à demontrer toute la perfidie de | anuia Toro желала“. Онъ указать CE особенною 
la conduite de l’Angleterre. ,Je passerai à l’ar- |osreprieñ ва B‘hporomnoe поведеше Augraix. 


— à 
—_—-_—_— 


174 


ticle concernant nos prétendus plans“, poursuivit 
M. de Haugwitz. ,lls sont trés-simples et très in- 
nocents ces plans. Se reposer après la guerre la 
plus fatigante qui fût jamais; faire reprendre au 
commerce et au débit des productions de nos 
fabriques l'activité qui leur manquaient pendant 
la guerre, maintenir la bonne intelligence avec 
nos voisins et cultiver l’amitié qui les unit à 
nous, — voilà les plans du roi. М. de Haugwitz ne 
s'était pas arrêté à ce seul exposé des plans du 
roi. П continue: , En engageant ma parole d’hon- 
neur, je vous garantis que nous n'avons aucune 
Jiaison avec la France. Nous ne nous détachons 
donc pas de vous et certes il ne tiendra pas à 
nous que les liens entre поз Souverains ne se 
resserent de plus en plus. Le roi a fait tout au 
monde pour en convaincre l'Impératrice; com- 
plaisances, déférences, égards,attentions—rien n’a 
été épargné“. La Prusse est prête à tout faire, 
pour contenter l'Impératrice à l'exception d’une 
seule chose, elle ne peut d'aucune façon recom- 
mencer la guerre. (Dépêche d'Alopéus du 29 mai 
(9 juin) 1795). 


Mais c'était Jà précisement ce que demandait 
l'Impératriceaprès la conclusion de la paix de Bâle. 
Kolitchew était chargé d'inviter officiellement la 
Prusse à participer à la nouvelle coalition qui 
se formait contre la France. Il déclara, au mois 
d'août en 1796, au nom de l'Impératrice que la 
Russic allait expédier contre les Français un 
corps d'armée de 60,000 hommes et qu'elle 
espérait que le roi y adjoindrait ses troupes. 
En outre Kolitchew devait donner l'espoir, que 
par l'intermédiaire de l’Impératrice, l'Angleterre 
consentirait à payer au roi des Prusse des subsides 
considérables. 


Mais toutes ces énergiques représentations de 
l'ambassadeur russe ne produisirent aucun effet 
sur le gouvernement prussien, qui résolut de 
conserver 1& paix à tout prix. Lorsque Ко- 
litchew démontrait au roi de Prusse la néces- 
sité de reprendre la guerre, ne fût ce que pour 
sauver la France elle-même comme une partie 
indispensable de l'équilibre politique, Frédéric 
Guillaume П répondit avec beaucoup de savg- 
froid: , Tout cela est vrai. Je ne doute nulle- 
ment des intentions généreuses de l’Impératrice. 
J'aimerais suivre ses conseils, mais mes moyens ne 
le permettent раз; personne пе se prononce 
d'une manière positive“. (Dépêche de Kolitchew 
du 2 (13) avril 1796). 


№ 234—235. 


1799 г. 


„Я перейду теперь“, продолжалъь ONP, „въ 
стать о прииисываемыхъ HAN планахъ. Они 
очень просты и очень невинны: Отдохнуть 
отъ войны, бывшей одною изъ самыхъ тяже- 
лыхъ, возвратить торговл и производитель- 
ности нашихъ фабрикъ дфятельность, кото- 
рой имъ не доставало во время войны, под- 
держкивать доброе Coriacie съ нашими с0с%- 
дями и развивать дружбу, соединяющую нхъ 
съ нами—вотъ въ чемъ заключаются планы 
короля“. Гаугвицъь ва такомъ объяснев1н пла- 
новъ своего короля не остановился. Онъ про- 
должалъ: „честнымь моимь сл40в0мь я вамъ под- 
тверждаю, что мы не имфемъ викакого союза 
съ Франщей. Потому мы нисколько не ноки- 
даемъ васъ и навфрно не мы будемъ препят- 
ствовать тому, чтобъ связь, соединяющая ва- 
шихъ государей, не завязывалась все болфе и 
боле крЗпко. Король сдфлалъ все Ha CBbTh, 
чтобъ убфдить въ томъ Императрицу: угождс- 
н1емъ, почтешемъ, уваженемъ, вниман1емъ—нн- 
чфмъ OBS не скупилея“. Прусая все готова сдф- 
лать, чтобъ угодить ИмператрицЪ за исключе- 
вемъ только одного—она не можетъ ни въ ка- 
комъ случаВ возобновить войну. (Депеша Ало- 
пеуса отъ 29 мая (9 1юня) 1795 г.). 

Но этого нослВднаго именно добивалась Им- 
ператрица послЪ заключен1я Базельскаго мира. 
Колычеву было поручено пригласить формаль- 
нымъ образомъ Прусаю принать участе въ 
новой коалищи противъ Франщши. Колычевъ 
объявнлъ, въ августЪ 1796 года, именемъ Им- 
ператрицы, что Poccia выставить противъ фран- 
цузовъ вспомогательный корпусъ войскъ въ 
60,000 челов?къ и что ова надфется, что ко- 
роль ирисоедивитъ къ нимъ свои войска. Сверхъ 
того Колычевъ долженъ былъ подать надежду, 
что при посредничеств Императрицы, Англя 
согласится выплазивать прусскому королдю зна- 
чительную субсидию. 

Но вс$ эти энергическя представлен1я рус- 
скаго посланника ве произвели никакого дВй- 
стыя на прусское правительство, которое р3- 
шнлось сохранить миръ во что бы то ни стало. 
Когда Колычевъ доказывалъ королю прусскому 
необходимость возобновлен!я войны, хотя бы 
для того, чтобъ спасти самую Фравшю какъ 
необходпмую часть европейскаго политическаго 
равновфе!я, Фридрихъ Ввльгельмъ ]] хладно- 
кровно возразилъ: „Все это правда. Я нисколь- 
ко пе сомнфваюсь въ великодушныхъь HaMbpe- 
н1яхъ Императрицы. Я бы исполивлъ COBBTH 
ея, но мои средства этого не позволяютъ; пи- 
кто пе дЪйствуеть рфшительно“. (Депеша Ko- 
зычева отъ 2 (13) апрфля 1796 г.). 


1796 г. 


Il est vrai, que la nouvelle de l'envoi contre 
la France d'un corps d'armée russe de 60,000 
hommes produisit une impression pénible sur les 
ministres prussiens, qui пе s'attendaient pas à une 
intervention active de la Russie dans la guerre. 
Mais cependant cette nouvelle ne modifia point la 
résolution prise par le Cabinet de Berlin, bien que 
des patriotes prussiens tels que le baron Stein, 
affirmassent à Kolitchew, que les Français se 
moquaient des Prussiens et n'étaient nullement 
disposés à remplir consciencieusement leurs obli- 
gations. (Dépêche de Kolitchew du 5 (16) jan- 
vier 1796). M. de Haugwitz mit du temps pour 
répondre à Ja question, que lui posa Kolitchew: 
si les troupes rprussiennes allaient se joindre 
aux russes? Enfin la réponse fut reçue, mais 
très évasive et équivoque. La Prusse ne donnait 
pas la promesse de se réunir à la Russie, mais 
le comte Haugwitz confirma encore au repré- 
sentant de la Russie, qu’à l'exception du traité 
de paix de Bâle, il n’était conclu aucune autre 
‘ convention secrète avec la France. 


Le refus du gouvernement prussien n'étonna 
pas Kolitchew. „био qu'il en soit“, écrivait-il 
au vice-chancelier le 31 août (11 septembre) 
1796, ,la cause directe est celle qu'à défaut 
d'argent, on ne peut rien entreprendre ici à ses 
propres frais, et en général on ne peut entre- 
prendre quoi que ce soit. Il faut ajouter encore, 
qu'ici tous les généraux se prononcent contre 
la participation à la guerre“. 

Pendant qu'avaient lieu ces pourparlers, des 
commissaires, spécialement désignés par les deux 
gouvernements, faisaient le levé de la ligne de 
démarcation des possessions acquises aux dépens 
de la Pologne. Les deux actes ci-dessous fu- 
rent, sans la moindre difficulté, ratifiés par 
les deux gouvernements. 


№ 284. 


Au nom de Ia très sainte et 
indivisible Trinité. 


S. М. l’Impératrice de toutes les Rus- 
sies et S. M. le Roi de Prusse, animées 


Л 234. 





175 


Правда, 3aaBacnie о n10CHA1KB протнвъ Фран- 
цш русской apuiu въ 60,000 челов къ сильно. 
о: адачило прусскихъ мнаистровъ, которые CO- 
вершенно не о:5идали дфятельнаго вмз шатезь- 
ства Poccin въ войву. Но всётаки это предло- 
жеше писколько не измф$нило принятое Бер- 
линскимъ кабииетомъ р$шене, несмотря на 
то, что таке пруесвке патроты, какъ баронъ 
Штейпь, доказывали Колычеву, что французы 
CMBWTCA вадъ Пруссей ни нисколько He нам$- 
рены добросоветно исполнять принятыя на 
себя обязательства. (Денеша Колычева отъ 5-го 
(16-го) января 1796 года). Гаугвиць же долго 
не отв$чалъ на поставленный ему Колычевымъ 
вопросъ: соедннятся ли нруссвя войска съ 
русскими? Накопецъ отвЗтъ былъ полученъ, но 
въ высшей степени уклончивый и двусмыслен- 
ный. Прусея пикакого обфщан!я соединиться 
съ Poccieñ 8e дала, но графъ Гаугвицъ вновь 
подтвердилъ представителю Росеш, что кром$ 
Базельскаго мирнаго трактата никакихъ дру- 
гихъ секретныхъ обязательствь съ Франщей 
заключено не было. 

Отказъ прусскаго правительства не удивилъ 
Колычева. „Какъ бы то ни было“, пнеалъ OH 
вице-канплеру 31 августа (11 сентября) 1796 г., 
„прямая причина есть та, что за пеимъшемъ 
довольно денегь, не могутъ здфсь ничего на-. 
чать на собственный коштъ, да и едва въ со- 
стояши предпринять что нибудь. KE сему 
должно прибавать и то, что здЪсь BC генералы 
противны вступить въ CiO войну“. 

Въ то время когда пронсходила эти перего- 
воры 0с0бо назначенные обоими правитель- 
ствамя коммиссары составляли описав1е де- 
маркацюнной лин!!: ввовь пр1обрзтенвыхъ на- 
счетъ Польши владфн1й. Huxecsbayiontie два 
акта безъ затруднен!я были утверждены обоимв 
правительствами. 


№ 234. 


Во имя пресвятой и нераздВльной 
Троицы. 


Е. В. Императрица Вееросейская и 
Е. В. Вороль Пруссюый одушевленные 


d’un désir sincère de resserrer de plus искреннимъ желанемъ все болЗе и 6o- 
en plus les liens d'amitié et de bonne |.rBe скрзпить TB связи дружбы и доб- 
intelligence qui subsistent si heureuse-|paro соглас1я, которыя столь счастливымъ 
ment entre Elles, en prévenant les moin- ,06pasoMR существують между ними, 


176 


№ 234. 


1796 r. 


dres cas qui pourraient у porter atteinte | предупреждая малЗйш!е поводы, которые 
par le voisinage immédiat de Leurs Мо-| могли бы BE этомъ отношен!и появиться 


parchies, résultant du partage intégral 
de la Pologne, ont jugé nécessaire de 
fixer d’une manière précise et invariable, 
par un acte formel de démarcation, les 
limites qui doivent désormais séparer 
Leurs Etats respectifs, d’après les stipu- 
lations conteuues dans la convention pas- 
sée à St-Pétersbourg, le 13 (24) Octobre 
1795, entre Leurs plénipotentiaires re- 
spectifs. 


Pour cet effet Leurs dites Majestés ont 
nommé pours leurs commissaires-démar- 
cateurs savoir: 

S. M. Impériale de toutes les Russies, 
le sieur Nikita comte de Panin, géné- 
ral-major de ses armées et son Cham- 
bellan actuel, et le sieur Alexandre de 
Jakowlew, son conseiller de chancellerie; 

et S. M. le Roi de Prusse, le sieur Ale- 
xandre Henri de Thile, son général-major 
d'infanterie, le sieur Samuel Frédéric 
Stein, major de son armée et le sieur 
André Frédéric Vetter, son conseiller 
de guerre. Lesquels ayant visité les 
frontières et en ayant fait dresser des 
cartes exactes, après avoir échangé leurs 
pleinpouvoirs trouvés en bonne et due 
forme, sont convenus des articles suivans. 


ARTICLE I. 


La ligne de démarcation entre les 


по поводу непосредственнаго сосЗдетва 
ихъ монархий, проистекающаго изъ со- 
вершеннаго раздВла Польши, признали 
необходимымъ опредЪлить точнымъ и 
неизм$ннымъ 0бразомъ формальнымъ 
демаркацоннымъ актомъ границы, ко- 
торыя впредь должны раздФлять ихъ 
обоюдныя владзня на OCHOBAHIH опре- 
дзленй, содержащихся въ конвенщи, 
завлюченной BB С.-ПетербургВ 13 (24) 
октября 1795 года между ихъ уполно- 
моченными. 

Сь этою цфлю Ихь Величества 
назначили своими  демаркацонными 
вкоммисарами сл8дующихъ лицъ: | 

Е. В. Императрица Всеросе1йская 
графа Никиту Панина, генералъ-маора 
своихъ войскъ и своего дЪйств. каммер- 
гера и г. Александра Яковлева своего 
коллежекаго совЪзтника. 

Е. В. Король Пруссый Александра 
Генриха ons Тиле, своего генералъ- 
Maiopa инфантери; Самуила Фридриха 
Штейна, ма1ора своей apMix и Андрея 
Фридриха Феттера, своего Военнаго Со- 
взтника, которые, посфтивь границы и 
сдфлавъь распоряжене о начертан1и точ- 
ныхь карть, посл обмна своихъ пол- 
номоч1И, найденныхь въ доброй и надле- 
жащей форм, согласились на нижесл$- 
дуюцщя статьи. 


Статья I. 


Демаркацонная линя между двумя 


deux Monarchies s’appuyant au Bug &| Monapxiamu, опираясь на Бугъ въ томъ 
l'endroit où ce fleuve sort du palatinat | мВетЪ, гдз эта D'ÉKA выходить изъ вое- 
de Brzesc et prolonge son cours dans la | водства Брестскаго и продолжаетъ свое 
Podlachie, entre la ville de Niemirov et reuenie въ Шодлях1и, между городомъ 
le village de Krinki; suivra exactement | Немировымъ и деревнею Kpaxeu, nocxr- 
les confins des palatinats de Brzesc её | дуеть въ точности по границамъ вое- 


1796 г. 


de Podlachie jusqu'à au point où ils 
aboutissent au Narev par la petite rivière 
de Narevka, d’où elle se portera par les 
limites du palatinat de Novogrodek, jusqu’à 
l’endroit où ces limites se rapprochent 
le plus du village de Gribovci, pour se 


diriger ensuite sur Grodno dans la ligne 


№ 234. 


177 


| водствъ Брестскаго и Подлях!и до пункта, 


rAB OHB оканчиваются у Нарева неболь- 
шою р$фчкою Наревкою; откуда эта ли- 


‘ня пойдетъ по границамъ Новогруд- 


скаго воеводства до M'BCTA гдЪ эти гра- 
ницы приближаются къ деревнВ Гри- 
бовки, чтобы направиться за TBME на 


la plus droite que faire se peut, jusqu’ à | Гродно, по возможности прямою лин!ею, 
la petite rivière de Катепка; d’où la ,xo небольшой phuxn Каменки, откуда 
ligne tournera à gauche pour suivre le |1mmia повернеть на лфво слФдуя по те- 
cours de ce ruisseau jusqu’à son embou- | ченю этого ручья до его впаденя въ 
chure, dans la Lossosna; enfin elle des- | Лосоену; наконецъь она, спустится по этой 
cendra cette dernière jusqu’à son con-: ‚ послЪдней рЪЕЪ до ея совпаденя съ 
fluent dans le Niemen, près de la ville, НЪмапомъ близь города Гродно: TRES 
de Grodno: de sorte que la rive droite что правый берегъ этихъ двухъ неболь- 
de ces deux petites rivières dans le сопгз | шихъ PER въ вышеупомянутомъ ихъ 
susmentionné appartiendra à l’Empire de | течен!и будетъ принадлежать Pocciñcxof 
Russie, et la gauche à la Prusse. ‹Импери, a лЁвый берегъ Прусейм. 
| 

| 

П. | 


ARTICLE 


Le traité de partage, ayant assigné | 
pour limite naturelle aux deux hautes 


Puissances contractantes le Нецуе du 
Niemen; de puis Grodno jusqu’à len- 


nom de Memel dans les anciens Etats 
de la Prusse; la rive droite dans cette 
partie des frontières appartiendra dé- 





СТАТЬЯ II. 


Какъ въ трактатВ о раздБлВ естеет- 
венною границею между двумя BHCO- 
кими договаривающимиея Державами 


‚назначена рЪка Human оть родно до 
droit où il prolonge son cours sous le 


мЪста, l'XB она продолжаетъ свое тече- 
ше подъ назватемъ Мемеля въ преж- 
нихъ пруескихъ владфняхь, то правый 
берегь въ этой части границы будетъ 


sormais à 5. М. l’Impératrice de 1още5, принадлежать виредь Е. В. Императри- 
les Russies, tandis que la rive gauche | цз Всерос йской, тогда какь лёвый 
restera sous la domination prussienne et | берегъ останется въ прусскомъ влади, 
la libre navigation sur se fleuve est поп !и свободное плаване по р8ЕЗ не только 
seulement assurée par le présent acte de | обезпечено съ той и другой стороны 
part et d'autre aux sujets respectifs:  настоящимь актомъ для полданныхъ той 
mais on est encore convenu de permettre | и другой державы, но KDOMB того опре- 
à tous les batimens, de prendre terre | дЪлили дозволить веЗмъ судамъ прича- 
en cas de malheur à la rive opposée, | ливать въ CAYUYAB несчаст1я къ противу- 


sans aucun payement et il sera ordonné 


de part et d'autre de leur fournir en 
pareil cas tous les secours nécessaires; 
mais le salaire des ouvriers sera entière- 


‘еть распоряженте 


положному берегу безъ всякой платы и 

CB той и другой стороны слЗлано бу- 

о доставлени имъ 

въ подобныхъ елучаяхъ всякой необхо- 
12 


178 


ment libre et au prix dont ils convien- 
dront de leur plein gré. 


La pêche est également permise de 
part et d’autre aux sujets respectifs sur 
leur bord; mais l’excercice du droit de 
pêche ne s’étendra désormais de l’un et 
l’autre côté que jusqu’au milieu du fleuve. 
Les autres rivières et ruisseaux qui for- 
ment dans différens points la limite natu- 
relle entre les deux Etats, sont compris 
dans le dispositif du présent article, en 
tout ce qui concerne les droits de pêche. 


ARTICLE Ш. 


Les îles situées sur le Niemen appar- 
tiendront à l’une ou à l’autre des deux 
parties contractantes, en raison de leur 
proximité de tel ou tel bord; de manière 
que toutes cettes qui avoisinent d’avan- 
tage la rive droite, seront sous la domi- 
nation de 5. M. Impériale de toutes les 
Russies et toutes cettes qui sont plus près 
de la rive gauche appartiendront aux 
Etats de Sa Majesté le Roi de Prusse. 


ARTICLE [V. 


Dans les endroits ou les douanes sont 
établies où s’établiront à l’avenir, il sera 
permis de part et d'autre d’avoir des 
bacs ou radeaux sur le №Метеп, pour 
entretenir une libre communication entre 
les sujets respectifs, mais les mesures de 
surveillance usitées sur les frontières y 
seront toujours maintenues. 


„№ 234. 


1796 г. 


димой помощи, но плата рабочимъ бу- 
деть совершенно свободная и опред*- 
литея по ихъ добровольному соглашен!ю. 

Рыбная ловля, съ той и другой сто- 
роны, равнымъ образомъ дозволяется под- 
даннымъ той и другой державы по ихъ 
берегамъ, но пользоваше правомъ ловли, 
съ той и другой стороны, предостав- 
ляется на будущее время только до сре- 
дины phku. Постановленя настоящей 
статьи во всемъ что касается до рыбной 
ловли распространяются на друпя PEU 
и ручьи, которые въ различныхъ пунк- 
TAXE составляютъ естественную границу 
между обоими государствами. 


Статья Ш. 


Острова раеположенные по Нману 
будуть принадлежать той или другой 
изъ друхъ договаривающихся сторонъ 
смотря по ихъ близости отъ того или 
другого берега, такимъ образомъ, что 
вез TB, которые боле прилежатъь къ 
правому берегу будутъ во владёнши Е. 
В. Императрицы Всероссийской, a вс 
TB, которые находятся ближе къ лЁвому 
берегу будуть принадлежать къ владф- 
ыямъ Е, В. Короля Пруесваго. 


Статья IV. 


Въ м3стностяхъь TAB учреждены или 
же впредь будутъ учреждены таможни 
дозволено будетъь съ той и другой сто- 
роны держать на НЪманф паромы или 
перевозные плоты для содержан1я CBO- 
боднаго сообщения между подданными 
той и другой державы, но мЗры наблю- 
дешя употребляемыя на границахъ, бу- 
дутъ 3XBCE во всякомъ случаВ прим$- 


 няемы. 


| 
| 


1796 г. № 234. 179 


| 


ARTICLE У. Статья У. 


Les moulins et digues actuellement: Мельницы и плотины еуществующя 
existans sur les rivières lesquelles doivent въ вастоящее время на D'BKAXB, кото- 
désormais servir de limites, resteront еп рыя на будущее время должны служить 
la possession de celle des deux Puissances границами, останутся во владёнши той 
contractantes à laquelle ces objets арраг-'изъ двухъ договаривающихся державъ, 
tiennent aujourd’hui, quand même les которой онз HHHB принадлежать, хотя 
digues aboutiraient au rivage Opposé, OH плотины и опирались на противо- 
bien entendu qn’on ne pourra de рагё' положный берегь, причемъ pasymherca, 
et d’autre s'opposer aux réparations né-:uTo нельзя будетъ съ той и другой сто- 


cessaires. 


Si quelques sujets de l’une ou l’autre 
Puissance jugeaient à propos de con- 
struire des digues près de leurs rivages 
respectifs ou d’y élever des moulins, ils 
seront tenus de s’adresser préalablement 
et réciproquement à la jurisdiction des 
deux Puissances, afin d’en obtenir l’agré- 
ment et dans ce cas on enverra des deux 
parts des gens entendus, afin d’examiner 
l'emplacement choisi et permettre la con- 
struction de la digue et du moulin, si 
les nouveaux ouvrages ne portent aucun 
préjudice aux digues et moulins, ante- 
riéurement établis, ni aux terres voisi- 
nes par les inondations qu’ils pourraient 
оссазоппег. 


Il sera prescrit aux propriétaires des 
moulins, situés sur la rive étrangère de 
les transporter sur la leur et dans le 
cas où ce transport deviendrait impra- 
ticable le propriétaire du fond, sur lequel 
un tel moulin se trouverait construit. 
sera tenu d'en payer la valeur au роз- 
sesseur, ou bien ce dernier sera tenu à 


роны препятетвовать необходимымъ ис- 
правлен1ямъ. 

Если бы кто либо изъ подданныхъ 
той или другой державы нашли удоб- 
нымъ устроить близь ихъ береговъ пло- 
тину или же построить мельницы, они 
обязуютея обращаться предварительно 
съ той и другой стороны къ юрисдикщи 
другой державы, дабы получить Pa3p- 
шене и въ этомъ случа посланы бу- 
дуть CB обЪихт, CTOPOHE ев$дуюнция ли- 


ца для изелвдовашя пзбранной M'BCTHO- 


ети и для разр$шеня постройки пло- 
тины или мельницы если новыя построй- 
ки не будутъ наносить никакого ущерба 
плотинамъ имельницамъ прежде устроен- 
нымъ, ни соеЪднимЪъ землямъ чрезъ на- 
воднен!е, которое OHB могли бы при- 
ЧИНИТЬ. 

ВладЪльцамъ мельницъ, расположен- 
нымъ на чужомъ берегу, предписано 
будеть перенести ихъ на свой берегъ, 
а въ случа если бы это перенесене 
оказалось бы непримВнимымъ, владЗлецъ 
земли, на которой подобная мельница 
окажетея построенною, обязанъ будетъ 
уплатить собственнику ея стоимость или 


une redevance annuelle envers le pro- же за симъ поел8днимъ оставлено будетъ 


priétaire du terrain conformément à la 
teneur de leur contrat. Le choix de 
l'alternative dépendra du Dropriétaire | 


право на ежегодный оброкъ съ влад льца 
земли, сообразно содержан1ю ихъ кон- 


тракта. Выборь того или другого спо- 
12* 


180 


du fond. La même chose doit s'entendre 
à l'égard des moulins à vent qui d’après 
la nouvelle démarcation se trouveraient 
établis dans la frontière étrangère. 


ARTICLE VI. 


Du point où le fleuve du Niemen se 
jette dans les Etats de la Prusse jusqu’ 
aux bords de la Mer Baltique près de 
Polangen, on est convenu d’après les 
stipulations du Traité de partage, que 
les anciennes frontières qui séparaient 
les Etats Prussiens, de la Samogétie 
seront conservées dans leur état actuel et 
prises pour limites des deux Monarchies. 


ARTicLe VII. 


La spécification qui indiquera la di- 


№ 234. 


1796 г. 


соба предоставляется владзльцу земли. 
Тоже самое слЗдуетъ разумЗть и въ от- 
ношени вфтряныхъ мельницъ, которыя 
по новзйшему разграничен!ю оказались 
бы въ чужихъ предЗлахъ. 


Статья VI. 


Отъ того пункта гдз phea Н%Фманъ 
вступаеть BB Пруссвя владфюя до бе- 
реговъ Балтйскаго моря близь Полан- 
гена, на OCHOBAHIH постановлений трак- 
тата о раздзлВ, признано, что прежняя 
граница разд$лявшая владфн!я [pycexis 
отъ Самогит!и, будетъ сохранена въ ея 
настоящемъ видВ и считаема границею 
между двумя Монархями. 


Статья УП. 


Подробное обозначене, указываю- 


rection des limites et l’emplacement des|wee направлене пограничной черты 


poteaux respectifs dans leurs moindres 
détails, munie de la signature et du 


sceau des commissaires soussignés, aura 
la même forceet valeur que si elle était 


insérée mot à mot dans le présent acte. 


ARTICLE VIII. 


Sur le bord des rivières, servant de 
limites aux deux Etats sur les iles, et 
partout où il sera nécessaire pour indi- 
quer les frontières d’une manière évi- 
dente, on placera des poteaux avec les 
armes des deux hautes Puissances con- 
tractantes, le numéro et les degrés des 
angles; de plus il sera creusé un fossé 
entre les poteaux respectifs, après que 
les jurisdictions des deux Etats se seront 
entendues entre elles sur la mesure du 
fossé et le jour ой Гоп pourra commencer 
cet ouvrage, par des travailleurs nommés 
des deux parts. 


и ностановку съ той и другой сто- 
роны столбовъ. за надлежащею под- 
писью и печатью Коммисаровъ, будетъ 
имзть ту же силу и достоинство, какъ 


‘бы оно было включено отъ слова до 


слова въ настоящий AETE. 
Статья У. 


На берегахъ PER служащихь гра- 
ницею между двумя государствами, на 
островахъ и вообще Be3xB, TAB необхо- 
димо будеть означить границу яснымъ 
образомъ поставлены будутъ столбы съ 
гербами O6BUX'E высокихъ договариваю- 
щихся державь съ нумеромъ и градусами 
угловъ; сверхъ того между соотвзтствен- 
ными столбами выкопанъ будеть ровъ 
посл того какъ межлу уполномоченными 
оть двухъ государствь чинами послЗ- 
дуеть соглашене относительно разм5- 
ровъ рва и дня, съ которато можно бу- 
денъ начать этотъ трудъ чрезъ посред- 


1796 г. X 235. 181 
ство рабочихъ назначенныхъ съ той и 


другой стороны. 


ARTICLE IX. Статья IN. 


Le présent acte de démarcation sera 
ratifié dans la forme usitée et les rati- 
fications en seront échangées ici à Grodno, 
dans l’espace de six semaines, ou plutôt 
si faire se peut. 


Настоящий демаркацюнный актъ бу- 
ACTE ратификованъ въ общеупотреби- 
тельныхь формахъ и ратификащи онаго 
будуть обмВнены здЗеь въ Гродно, въ 
продолжене шести недфль или же и 
ранфе, если предетавится возможноеть 

Bo увфрене чего и т. д. 

' Гродно, 21 ina (2 1юля) 1796 года. 


En foi de quoi etc. 
Fait à Grodno, ce 21 juin (2 juillet) 
1796. 


(L. S.) Nikita comte de Panin. (M. 
(L. S.) Alexandre de Jacovlew. | (M. П.) Александръ Яковлевъ. 
(L. 8.) Alexandre Henry de Thi'e. (M. 0.) А. Г. фонъ Тиле. 

(L. $.) Samuel Frédéric Stein. . П.) С.Ф. Штейвъ. 

(L. 5.) André Frédéric Vetter. . IL.) А. Ф. Феттеръ. 


Ц.) Гр. Н. Панинъ. 





№ 235. 


№ 235, 


Spécification des limites qui збра-| Подробное обозначене границт, от- 


rent les Etats de 8. М. l’Impératrice 

de toutes les Russies et de В. M. Prus- 

sienne en vertu de l’acte de démarca- 

tion eonclu à Grodno par les soussignés 

plénipotentiaires de Leurs Majestés en 
1796, le 2 (13) août. 


Les limites des deux puissances s’ap- 
puient à la rive droite du Bug, prennent 
leur direction au nord et se prolongent 
vers le Niemen, par les territoires spé- 
cifiés ci-après en détail et dont les noms 
souslignés indiquent ceux qui appar- 
tieonent à l’Empire de Russie. П est 
à observer que les degrés des angles 
rapportés dans la présente spécification 


дВляющихъ влад я Е. В. Hyneparpu- 

цы Вееросейской отъ влади Его 

Прусскаго Величества, основанное на 

демаркащюонномъ акт, заключенному 

въ Гродно нижеподписавшинися упол- 

номоченными Ихъ Величествъ 2 (13) 
августа 1796 года. 


Граница между лвумя державами опи- 
раетея на правый берегъ Буга, прини- 
маетъь направлене къ с$веру и продол- 
жается къ HMAHY нижепоименованны- 
ми въ подробности M'ÉCTHOCTAMH, изъ 
которыхъ подчеркнутыя названая 0б0- 
значаютъ TB, воторыя принадлежать 
Росейской Империи. СлФдуетъ зам тить, 
что градусы угловъ показанные въ на- 


marquent l’obliquité des lignes géomé- стоящемъ описан1и означаютъ склоне- 


triques tirées sur le terrain et tracées 


Hie геометрическихь лин!й, начерчен- 


182 № 9235. 1796 г. 


sur la carte, et поп pas toujours |а!ныхъ на земл$ и нанесенныхъ на карту, 
direction de la ligne droite d’un poteau | но не всегда направлеше прямой лини 
à l’autre. Cette différence a pour cause, | отъ одного столба до другого. Причина 
que les commissaires 3005512165, с0081- этого различя заключается въ томъ, 
dérant la multiplicité des points sail- | что нижеподписавиеся коммисары, имЗя 
lans et rentrans de la frontière зиаг|въ виду многочисленность HYHETOBE BH - 
des espaces très-peu étendus n’ont раз | ступающихъь и вдающихся въ погранич- 
jugé nécessaire de placer des poteaux | ной ueprh на очень небольшихъ про- 
à tous ces points. странствахъ, не сочли нужнымъ ставить 
столбы на BCBXE этихъ пунктахъ. 


Démarcation entre le Вид et le Разраничене между Буюмз и 
Niemen. Нъманомз. 


Le premier poteau russe est placé &| Первый русеый столбъ поставлень 
la rive droite du Bug, sur le territoire Ha правомъ берегу Буга, Ha землЪ 
de Krynki en face du poteau prussien | RPHHKH, противь прусекаго столба Л№ 1 
№ 1 situé sur le territoire de la petite поставленнаго на землЪ небольшого ro- 
ville de Niemirow en Podlachie. Tous|poxa Немирова въ Подляхш. Bch по- 
les poteaux suivants sont placés de crbayiontie столбы поетавлены съ тойи 
part et d’autre dans le même ordre другой стороны въ TOME же порядкВ до 
jusqu’au 67-me poteau russe inclusive-|67 русскаго столба включительно. Гра- 
ment. La frontière se dirige en ligne  Huma имЗеть HanpaBzenie прямой лини 
droite entre les terrains de ÆXrynki её | между землями Крынки и Немирова. 
de Niemirow. 

Ге 2-nd est sur le territoire de! Столбъ поставленъ Ha semxb Крын- 
Krynki à 980 toises ou 552 verges 4и|ки въ pascroanin 980 туазовъ или 552 
premier. La ligne suit la direction ргб-| жердей оть перваго. Ливя идетъ по 
cédente et vient aboutir en ligne рег- | предшествовавшему направлен1ю и окан- 
pendiculaire au chemin qui mêne 4е| чивается на перпендикулярной лиши у 
Wolczyn au cabaret d'Adamowo. дороги идущей изъ Волчинз KE KOpumb 

А дамово. 

Le 3-me зе trouve sur се chemin] 3-й находится на этой дорог на зем- 
dans le territoire de Xrynki attenant | л$ Крынки, примыкающей къ Немиров- 
à celui de Niemirow à 950 toises ou | ской, въ 950 туазахъ или 510 жердяхъ 
510 verges du précédent. L’angle est |oTB предшествующаго. Уголъ составля- 
de 93°. En suivant ce chemin le long'ers 93°. Cahxya по этой xoporb, вдоль 
des territoires de Puziczy et de №епи- | земель Пузищи и Немирова доходять 
row, Гоп arrive à son point а’щег-| до пункта nepechueHia ея съ дорогою 
section avec le chemin qui conduit à 1& идущею въ Немировсвый лЪсъ. 
forêt de Niemirow. 

Le 4-me est sur cette traverse et] 4-й стоить Ha этомъ перес$чении, Ha 
sur le territoire de Puziczy à 1270 toises | землВ Пузищи въ 1270 туазахъ или 730 


1796 г. 


ou 730 verges du 3-me poteau; l’angle, 


est de 150°. La frontière suit le même 
chemin entre les forêts de Ригегу et 
de Niemirow. 

Le 5-me est dressé sur ce chemin, 
terrain de Puzicezy à 1140 toises ou 
630 verges du précédent. L’angle est 
de 149°. La ligne de démarcation se 
dirige encore le long de ce chemin entre 
les forêts de Puziczy et de Niemirow, 
jusqu’au chemin qui conduit de Tokary 
au cabaret d’Adamowo. 

Le 6-me poteau se trouve sur се’ 
chemin et sur le territoire de Tokary 
à 900 toises on 512 verges du 5-me 
poteau. L’angle est de 163° 30’. D'ici 
Ia frontière tourne à gauche, quitte le 
chemin de Wotczyn et se porte en 
droite ligne sur le ruisseau de Mentna. 

Le 7-me est élevé sur la rive gauche 
de ce petit ruisseau à 280 toises ou 
155 verges du précédent près d’une 
borne en terre. (Ces bornes dont il 
sera souvent fait mention sont des 
monticules en terre qui servaient à dé- 
terminer depuis longtemps les limites 
entre la Couronne et le grand-Duché 
de Lithuanie, et elles sont conservées 
par la présente démarcation comme des 
signes évidents de la stricte exécution 
du traité qui en fait la base. On re- 
monte le long de la rive gauche de 
la Mentna entre les territoires de To- 
kary et de la starostie de Mielnik pour 
atteindre. 

Le 8-me sur le terrain de Zokary 
vis-à-vis du cabaret 4’Адатомо à 280 
toises ou 155 verges du 7-me. La 
frontière longe les mêmes territoires et 
suit le chemin du cabaret d’Adamowo 
à Teliaticzy jusqu’au chemin qui con- 
duit à Mielnik. 


№ 335. 


183 


Жжердяхъ отъ 3-го столба. Уголь соста- 
вляеть 150°. Граница crhxyers по той 
же дорогз между лЗсами Пузищи и 
Немирова. 

5-й поставленъь на этой дорог, Ha 
земл$ Пузищи въ 1140 туазахъ или 
630 жердяхъ оть предыдущаго. Уголъ 
составляетъ 149”. Демаркащюонная лия 
направляется еще вдоль этой дороги 
между л$сами Пузищыь и Немировскими 
до дороги идущей изъ Токари къ EOPIMB 
Адамово. 

6-й столбъ находится на этой дорогз 
и на земл Токари, въ 900 туазахъ 
или 512 жердяхъ отъ 5-го столба. Уголь 
соетавляетъь 163° 30". Отеюда граница 
обращается налЪво, оставляеть дорогу 
въ Вотчины и идеть прямою лишею по 
ручью Ментна. 

1-й поставленъ на л8вомъ берегу это- 
го небольшаго ручья въ 280 туазахъ 
или 155 жердяхъ отъ предъидущаго 
близь земельной межи. Эти межи о ко- 
торыхъ часто будетъ упоминаемо суть 
бугорки изъ земли, которые издавна, слу- 
жили для опредзленля границъ между 
Короною и Великимъ Княжествомъ Ли- 
товскимъ и во время настоящаго раз- 
граничен1я они сохранены какъ види- 
мые знаки точнаго выполненя трактата, 
на которомъ оно основано. Вдоль по 
лЪвому берегу ручья Ментна слздуетъ 
подняться между землями Токари и ста- 
роства Мельницкаго для достижения 8-го 
столба на землВ Токари противъ корч- 
мы Адамово, BE 280 туазахъ или 155 
жердяхъ оть 7-го. Граница идеть по 
TÉME же землямъ и CABAYETE по дорог 
изъ корчмы Адамово въ Телятицы, до 
дороги ведущей въ Мельники. 


184 


Le 9-me est sur ce chemin dans le 
territoire de Tokary à 810 toises ou 
468 verges du précédent. L’angle est 
de 116°. La ligne tourne à droite et 
suit le chemin de Mielnik à Тебайсгу. 


Le № 10 se trouve sur le territoire 
de Tokary à 160 toises ou 89 verges 
du 9-me. L’angle est de 85°. Le che- 
min de Тебайсгу à Semiaticz qui sé- 
pare les territoires de Teliatiezy et la 
starostie de Mielnik sert de limite dans 
cette partie. 

Le 11-me poteau est dans la forêt de 
Teliaticzy à 680 toises ou 375 verges 
du précédent. Т’апфе est de 110°. 
Pour suivre la direction des frontières 
on tourne ensuite à gauche et on re- 
tombe sur le chemin de TZeliaticzy à 
Semiatycz. 

Le 12-me sur le terrain de Тейч- 
ticzy est près d’une ancienne borne à 
280 toises ou 158 verges du 11-me 
poteau. L’angle est de 126°. De ce 
point la frontière tourne à droite et se 
prolonge à une distance de 1000 toises 
оц 573 verges jusqu'à la cinquième 
borne près de laquelle se trouve 

Le 13-me sur la lisière de la forêt de 


№ 235. 


1796 г. 


9-й столбъ находится на этой дорог8 
на землЗ Токари вь 810 туазахь или 
468 жердяхъ оть предыдущаго, Уголь 
составляетъ 116°. Лишя обращается на- 
право и слФдуетъ по дорог$ изъ Мель- 
ники въ Телдятицы. | 

№ 10 находится на semrb Токари въ 
160 туазахъь или 89 жердяхъ оть 9-го. 
Уголъ составляеть 85°. Дорога изъ Ге- 
лятицё Bb Семятицу, раздВляющая зем- 
ли Телятицъ отъ земель Мельницкаго 
старостства составляеть въ этой части 
границу. 

11-й столбъ находится въ л8су Те- 
лятицъ въ 680 туазахъ или 375 жер- 
дяхь OTB предыдущаго. Уголъ соста- 
вляеть 110°. Для сл дованя за напра- 
влен1емъ границы обращаются за тёмъ 
HAMBBO и снова вступаютъь на дорогу 
изъ Телятиць въ Семятицы. 

12-й столбь находится на землВ Те- 
лятицё близь древняго бугра въ 280 
туазахъ или 158 жердяхъ OTB 11-го 
столба. Уголъ составляетъ 126°. Съ этого 
пункта граница поворачиваеть направо 
и идетъ на разстояни 1000 туазъ или 
5.3 жердей до пятаго бугра, близь ко- 
тораго находится 13-й столбъ на опуш- 
kb л5са Телятицз. Уголъ составляетъ 


Teliaticzy. L’angle est de 101° 45'.| 101? 45’. Граница елЗдуетъ по прямой 
On suit la frontière еп ligne droite entre ; лини между TBMH же лесами и прихо- 
les mêmes forêts pour arriver au 14-me дить къ 14-му столбу, поставленному у 
près d’une ancienne borne et du chemin | прежняго бугра близь дороги изъ Нур- 
de Nurceyk au cabaret de Sucholica à |uuxa къ корчм8 Сухолица въ 1900 туз- 
1900 toises ou 1070 verges du ргё-|захъ или 1070 жердяхъ отъ предыду- 
cédent. L’angle est de 166° 45'. La щаго. Уголъ составляеть 166° 45'. Де- 
ligne de démarcation suit ce chemin  маркащонная лившя слфдуеть по этой 
en longeant les forêts de Teliaticzy et | дорогВ вдоль a'Bcot Тедятицы и Мель- 
de la starostie de Mielnik, jusqu’à la | ницкаго старостства до небольшой p'haxu 
petite rivière de Lubak.  Ly6aKa. 

Le 15-me poteau se trouve sur 1е| 15-й столбъ стоить на берегу этой 
bord de cette rivière et sur le спешил | рёки и на дорогё изъ Ё м 





1706 г. 


de Nurcsyk au cabaret de Sucholica à 
2040 toises ou 1140 verges du précédent. 
On descend le Lubak entre les terri- 
toires de Nurczyk et de la starostie de 
Mielnik. 

Le 16-me est sur le chemim de Nur- 
czyk à Zyrezicy près d’un petit étang 
qui est sur le bord de la rivière à 


290 toises ou 161 verges du confluent: 


du Lubak avec le Nurczyk et à 570 toises 
ou 321 verges du 15-me poteau. La 
frontière suit le cours du Lubak jusqu’à 
sou embouchure dans le Nurczik où le 
marais a empêché de placer un poteau. 
De ce point le Nurczyk fait la limite 
des deux Etats. entre les territoires de 
Meleticzy et de la starostie de Miel- 
ШК. 

Le 17-me est placé à la droite du 
moulin de Zurczicy qui est une dépen- 
dance de la starostie de Mielnik, et sur 
l'extrémité orientale de la digue à 
630 toises ou 350 verges du 16-me ро- 
teau. П faut desceudre cette rivière le 
long des mêmes territoires pour atteindre 
le 18-me poteau élevé sur la digue à 
la droite du moulin de Szuzmak qui 
reste à la Prusse comme le précédent 
à 740 toises ou 422 verges du deruier. 
La frontière suit le cours du Nurezyk 
eutre les territoires de ‘Heleticzy et de 
Zabalotzi. 

Le 19-me se trouve près du moulin de 
Koziowszyzna sur le territoire de ele. 
lic:y à 1520 toises ou 840 verges du 
dernier. La ligne de démarcation des- 
cend le Nurczyk, par les mêmes terri- 
toires jusqu’au moulin de Grabarka. 

Le 20-me est à la gauche de ce 
moulin, qui reste dans les frontières de 
Russie, à 670 toises ou 376 verges du 

teau. En suivant le cours de 


№: 235. 


185 


kopamh Сухолицф въ 2040 туазахъ или 
1140 жердяхъ оть предыдущаго. 0Ол$- 
‚ дуеть спуститься по D'ÉKB Лубака между 
‘землями Нурчика и Мельницкаго ста- 
‚ ростетва. 

16-й находится на дорог изъ Нур- 
чика вь Журчицы близь небольшаго 
пруда лежащаго у берега рЗки въ 290 
туазахъ или 161 жерди OT caiania Лу- 
бака CE Нурчикомъ и въ 570 туазахъ 
или 321 жерди отъ 15-го столба. Гра- 
ница слфдуеть по теченю „убака до 
впаден!я его въ Нурчикъ, raB болото 
воспрепятствовало поставить столбъ. Отъ 
сего пункта DEA Нурчикъ COCTABISETE 
границу между двухъ государствъ, меж- 
ду землями Медетицы и старостства 
' Мельницкаго 

17-й поставленъ направо оть мель- 
ницы Журчицы, которая принадлежитъ 
къ старостству Мельницкому, Ha BOCTOU- 
ной оконечности плотины въ 630 ту- 
азахъ или 350 жердяхъ оть 16-го столба. 
Нужно спуститься по этой p'hKB вдоль 
ТВхъ же земель для достиженя 18 CTOI- 
ба, поставленнаго на плотин въ право 
оть мельницы Чузмака, который остается 
за Пруссей какъ и предыдущая дерев- 
ня, ВЪ 740 туазахъ или 422 жердяхь 
оть послФдняго. Граница слБдуеть по 
теченю Нурчика между землями Afeue- 
тицы и Заболотцы. 

19-й находится близь мельницы Ko- 
зовщизны на землф Мелетицы въ 1520 
туазахъ или 840 жердяхъ отъ послВд- 
няго. Демаркащонная лин1я спускается 
по Нурчику, по тёмъ же территорлямъ 
до мельницы въ Грабарк®. 

20-й находится налЪво оть этой мель- 
ницы, которая остается BB предФлахъ 
Pocciu, въ 670 туазахъ или 376 xep- 
дяхъ оть 19-го столба. CaB1ya по тече- 


186 


la rivière et les territoires de Меейсву 
et de Pakaniewa, l’on arrive au 21-me 
poteau, qui est placé sur la digue du 
chemin de Meleticzy à Pakaniewa à 
430 toises ou 240 verges du précédent. 
La ligne suit le cours du Nurczky jus- 
qu'au moulin d’Ogorodniky. 

Le 22-me se trouve à droite du mou- 
lin qui reste dans la frontière prussienne 
à 430 toises ou 240 verges du 21-me po- 
teau. En se prolongeant sur le Nurezik 
entre les territoires de Meleticzy et de 
Pakaniewa, l’on arrive au moulin de 
Klimkowiczy, euclavé dans les limites 
de l'Empire. 

Le 23-me est à l’extrêmité occidentale 
de la digne qui est près de ce moulin 
à 540 toises ou 305 verges du précé- 
dent. On descend encore le Nurczyk 
entre les mêmes territoires jusqu’au 
moulin de Hanki, appartenant à la 
Russie. 

Le 24-me est placé de l’autre côté 
du moulin et du canal, sur le territoire 
de Meleticzy, à 590 toises ou 324 verges 
du 23-me poteau. La frontière descend 
le Nurczyk entre les territoires de Me- 
leticzy et de Walki jusqu'au moulin de 
Kosciukowicy où on trouve: 

Le № 25 de l’autre côte du moulin 
et du canal qui fournit les eaux aux 
tournans à 460 toises ou 265 verges 
du précédent. En suivant la rive droite 
de cette rivière, le long des territoires 
de Bystry et de Walki, l’on arrive au 
moulin de Zudk. 

Le 26-me est placé de l’autre côté 
du moulin sur le bord de l’ancien lit 
de la rivière à 2160 toises ou 1180 verges 
du 25-me poteau. La frontière se pro- 
longe entre les territoires de Bystry et 
de Bocki, en descendant toujours le 


№ 235. 


1796 г. 


ню р$ки и землямь Мелетицы и По- 
канева, приходять къ 21 столбу, кото- 
рый поставленъ на плотинз дороги изъ 
Мелетицы въ Поканева въ 430 туазахъ 
или 240 жердахъ отъ предыдущаго. Ли- 
HiS CIBAYeTR по течемю Нурчика до 
мельницы въ Огородникахъ. 

22-й столбъ находится направо отъ 
мельницы, которая остается въ Прус- 
скихъ владвняхъ, въ 430 туазахъ или. 
240 жердяхъ отъ 21 столба. Сл$дуя 
далзе по Нурчику между землями Ме- 
длетицы и Поканева приходятъ къ мель- 
ниц въ Алимковичахть включенную во 
Biaxbaia Империи. 

23-й находится на западной оконеч- 
ности плотины лежащей близь этой 
мельницы, въ 540 туазахъ или 305 
жердяхъ отъ предыдущаго. Слфдують 
еще внизъ по Нурчику между т%мя же 
землями до мельницы въ Ганкахъ, при- 
надлежащихъь Росси. 

24-й поставленъ по другую сторону 
мельницы и канала, на землз Медети- 
цы, въ 590 туазахъ или 324 жердяхъ 
отъ 23-го столба. Граница спускается 
по Нурчику между землями Мелетицы 
и Валки до мельницы въ Косшюкови- 
цахъ, [AB находится 25-й столбъ по 
другую сторону мельницы и канала до- 
ставляющаго воду для колесъ, въ 460 
туазахъ или 265 жердяхъ отъ преды- 
дущаго. СлЗдуя по правому берегу этой 
р%ви вдоль земель Быстры и Валки, 
приходятъ въ мельниц въ Зудк%. — 


26-й поставленъ по другую сторону 
мельницы на берегу прежняго русла 
р%ки, въ 2160 туазахъ или 1180 жер- 
дяхъ оть 25-го столба. Граница про- 
должается между землями Быстры и 
Боки, спускаясь по прежнему по Нур- 


1996 г. 


Nurczik jusqu’à son confluent avec le 
Nurec ou Dubianka qui est à la distance 
de 1200 toises ou 690 verges du poteau 
№25. Ce point est inaccessible à cause des 
marais qui l’entourent. De ce confluent 
la frontière remonte le Nurec ou Dubianka 
jusqu’à l'embouchure de la Trostianka 
dans cette rivière qui de même est in- 
abordable. Cette ligne à 1560 toises 


№ 235. 


187 


чику до его смяня съ Нурекомъ или 
Дубянкою, которое находится въ раз- 
стояни 1200 туазъ или 690 жердей 
отъ 25-го столба. Пунктъ этотъ недо- 
ступень по причин болотъ его окру- 
жающихъ. Отъ этого смаяня граница 
поднимается по Нуреку или ДубянкВ до 
впаден!я Тростянки въ эту р%ку, кото- 
рое также неприступно. Эта лин1я HMB- 


ou 880 verges de longueur. De l'em- | етъ 1560 туазъ или 880 жердей длины. 
bouchure de la Trostianka la frontière | Отъ впадевля Тростянки граница, восхо- 
remonte ce ruisseau jusqu'au chemin | дить по этому ручью до дороги изъ 


de Eystry à Nurec. 

Le 27-me poteau est élevé près du 
pont de la rivière et sur le terrain de 
Bystry à 840 toises ou 475 verges de 
l'embouchure de la Trostianka. La fron- 
tière quitte ici la Trostianka, tourne à 
gauche et sépare les territoires de Bystry 
et de Kaleczyce. 

Le 28-me est sur le terrain de Bystry 
à 420 toises ou 235 verges du précé- 
dent. L’angle es de 91° 30”. La ligne 
tournant à droite suit les mêmes terri- 
toires jusqu’au chemin de Sasiny à Bystry. 


Le 29-me est dressé sur ce chemin, 
territoire de Sasiny à 760 toises ou 
425 varges du dernier. L’angle est de 
92° 15. De là elle tourne à gauche, 
longe les territoires de Sasiny et de 
Kaleczyce, jusqu'au chemin de Век 
à Snieszky. 

Le 30-me est sur ce chemin et sur 
le territoire de Sasiny à 910 toises ou 
520 verges du 29-me poteau. L’angle 
est de 118°. La frontière suit le chemin 
de Bielki à Snieszki le long des terri- 
toires de Sasiny et de Snieszky, jusqu’au 
chemin de Sasiny à Bielki. 

Le 31-me est sur la réunion de deux 


| Быстры къ Нуреку. 


27-й столбъ поставленъ близь моста 
чрезъ phey на semrB Быстры въ 840 
туазахъ или 475 жердяхъ отъ впаденя 
Тростянки. SABCE граница оставляетъ 
Тростянку, поворазиваетъ налЪво и раз- 
abuser? земли Быстры и Колечице. 


28-й находится Ha землЗ Быстры въ 
420 туазахъ или 235 жердяхъ отъ пре- 
дыдущаго. Уголъ составляеть 91” 30'. 
Лин!я повернувъ направо слфдуетъ по 
TÉMB же территорямъ до дороги изъ 
Сазины въ Быстры. 

29-й поставленъ на этой дорог Ha 
землВ Сазины въ 760 туазахъ или 425 
жердяхъ отъ послЗдняго. Уголъ соста- 
вляетъ 92° 15. Отеюда она обращается 
налзво, CIBAYETE по землямъ Сазины и 
Колечице до дороги изъ DIE BE 
Он жки. 

30-й находится на этой дорогз и Ha 
землБ Сазины въ 910 туазахъ или 520 
жердяхъ отъ 29-го столба. Уголь со- 
ставляетъ 118°. Граница слфдуетъ по 
aoporb изъ БЗлки въ CHÉÆEB вдоль зе- 
мель Сазины и СнЪжковъ, до дороги 
изъ Сазины въ БЗлки. 

31-й находится при соединен!и двухъ 


chemins à 290 toises ou 160 verges 4и| xopors въ 290 туазахъ или 160 жер- 


188 


précédent. L’angle est de 102°. 
tourne de ce point à droite en longeant 
le chemin de Sasiny et de Bielki. 


Le 32-me est placé sur le même che-| 


№ 235. 


1796 r. 


Ов|дяхъ оть предыдущаго. Уголъ соста- 


вляетъ 102°. Отсюда поворачиваютъ Ha- 


‘право слФдуя по xoporb изъ Сазины въ 


Paru. 
32-й поставленъ на той же дорог, 


min et sur le territoire de Зазшу, &|на землВ Сазины, въ 169 туазахъ или 


169 toises ou 90 verges du dernier. 
L’angle est de 104° 45’. Sa frontière 
tourne à gauche, suit les territoires de 
Sasiny et de Bielki, et va aboutir à la 
petite rivière de Doroganka. 

Le 33-me est sur cette rivière non 
loin du village de Bielki à 220 toises 
ou 134 verges du № 32. La rivière qui 
fait la ligne de démarcation longe les 
territoires de Sasiny et de Bielki. 


Le 34-me est sur le bord de la pe- 


tite rivière de Doroganka à 1140 toises 
ou 626 verges du précédent. On re- 
monte Îa petite rivière de Doroganka 
entre les mêmes territoires pour se por- 
ter au 35-me poteau sur le chemin de 
Podmokly à Gruska à 370 toises ou 
206 verges du 34-me poteau. La ligne 








90 жердяхъ отъ nocxbaggro. Уголъ co- 
ставляеть 104 45°. Граница поворачи- 
ваетъ налЪфво, слЗдуеть по землямъ Са- 
зины и Б$флки и оканчивается у не- 
большой р$чки Дороганки. 

33-й стоитъ на этой pBkB недалеко 
отъ деревни БЗлки въ 220 туазахъ или 
134 жердяхъ оть № 32-го. Р%3ква, со- 
ставляющая демаркац1онную лин!ю, сл$- 
дуетъ по землямъ Сазины и Paru. 

34-й стоитъ на берегу небольшюй р5- 
ки Дороганки въ 1140 туазахъ или 626 
жердяхъ отъ предыдущаго. Сл$Здуютъ 
по небольшой р$ЕЗ ДороганкВ, чтобы 
дойти до 35-го столба на дорогВ изъ 
Подмокли въ Грузку, въ 370 туазахъ 
или 206 жердяхъ отъ 34 столба. Лин!я 
оставляетъ Дороганку, идетъ мимо зе- 


quitte la Doroganka, longe le territoire | мель Лодмокли и cahayerTs по xoporb 
de Родто у et suit le chemin de Pod 'изъ Подмокли въ Клещель. 


mokly à Kleszczel. 

Le 36-me est élevé sur ce chemin. 
territoire de Gruska à 1130 toises ou 
660 verges du précédent. L’angle est 
de 96° 30. 


Gruska jusqu’à l’embouchure de la 


Trostianka. 


La frontière quitte le 
chemin de Podmok'y à Kleszczel, tourne 
à gauche et longe la petite rivière de 


36-й поставленъ на этой 10pOrh, на 
землВ Грузки въ 1130 туазахъ или 660 
жердяхъ отъ предыдущаго. Уголь Co- 
ставляетъ 96° 30’. Граница оставляетъ 
дорогу изъ Подмокли въ Клещель, по- 
ворачиваетъ налфво и идеть по рёчкЪ 


| Грузв$ до ея впаден1я въ Тростянку. 


Le 37-me est placé à се confluent : 
près du village de Gruska à 375 toises 
ou 210 verges du précédent. Elle re- 
monte la Trostianka jusqu'au chemin Она подымается по Tpocraur8 до до- 
de Podmokly à Kleszczel. porn изъ Подмокли въ Влещель. 

Ге 38-me est sur cechemin, territoire! 38-й находится на этой дорогЪ, на 
de Gruska à 435 toises оц 242 verges землЪ Грузки въ 415 туазахъ или 242 


37-й поставленъ при этомъ смани, 
близь деревви Грузка, вь 3715 туазахъ 
или 210 жердяхъ отъь предыдущаго. 





1796 г. 


du dernier. La ligne tourne à gauche, 
suit ce chemin jusqu’à la borne de Во- 
haczy où se trouve 

Le № 39 sur le terrain de Rohaczy 
à 145 toises ou 80 verges du № 38. 
L'angle est de 95°. De ce point en 
tournant à droite la ligne se prolonge 


№ 235. 


189 


жердяхъ отъ послЗдняго. Линя пово- 
рачиваетъ налВво, сл8дуетъ по этой до- 
por до межи Розачей, гдЪ находится 
№ 39, на землЪ Рогачей въ 145 туз- 
SAXE или 80 жердяхь оть № 38-го. 
Уголъ составляетъ 95°. Отъ сего пункта 
лин!я поворачивая направо, идетъ по 


dans la direction des anciennes bornes , направленню прежней межи между зем- 
entre les terres de ВоБасгу et de la | лями Рогачей и старостства Клещель 
Starostie de Kleszczel jusqu’à la dixiè- ло десятаго землянаго холма, TAB Ha- 
ше monticule en terre, ой оп trouve | ходится 40-Й столбъ на sem Рогачей 

Le 40-me sur le terrain de Rohaczy въ 1000 туазахъ или 562 жердяхъ оть 
à 1000 toises ou 562 verges du ргёсб-| предыдущаго. Уголъ составляеть 111° 
dent. L’angle est de 111° 45. La ligne | 45. Линя обращается налЗво и cxè- 
tourne à gauche et suit les mêmes фег-| дуеть по т$мъ же землямъ до 15-го 
ritoires jusqu’à la 15-me borne près ди. холма близь дороги изъ Розачей въ Кле- 


chemin de Rohacey à Kleszczel. 
Le 41-me est placé dans la trouée | 
de la forêt de Rohaczy pratiquée pour: 


щель. 
41-й поставленъ въ проеЪкВ л%са 
Рогачей, считавшейся прежнею грани- 


l’ancienne démarcation des Palatinats 4е| цею между воеводствами Брестскимъ и 


Вугезс et de Podlachie à 1650 1ю15ез' 


ou 924 verges du précédent. L’angle 
est de 152° 45’. La frontière tourne à 
droite, longe les mêmes territoires jus- 
qu’à la première borne de Polowcy. 

Le 42-me est près de cette borne 
sur le terrain de Polowcy à 2200 toises 
ou 1235 verges du 41-me poteau. L’an- 
ше est de 88° 45’. La ligne tourne à 
gauche entre les territoires de Polowcy 
et de Czeremka, traverse les marais de 
Kaniowa et de Didowa, jusqu’au che- 
min de Suchary à Czeremka. 

Le 43-me est placé sur ce chemin et 
sur le terrain de Polowcy à 1194 toises : 
ou 668 verges du précédent. L’angle 
est de 127° 5'. La frontière longe les 
territoires de Polowcy et de Czeremka, 
Starostie de Kleszezel, en suivant le 
chemin de Suchary à Czeremka 

Le 44-me est sur ce chemin et près 
d’une ancienne borne de Sxrhary à 260 





Подлях1ей, въ 1650 туазахъ или 924 
жердяхъ отъ предыдущаго. Уголъ со- 
ставляеть 152” 45'. Граница обращается 
направо, слЪдуетъ по т$мъ же землямъ до 
перваго межеваго столба въ Половцахе. 

42-й находится близь этого столба, 
на землВ Половцевъ въ 2200 туазахъ 
или 1235 жердяхъ отъ 41 столба. Уголъ 
составляетъ 88° 45’. Линя обращается 
налфво между землями Половцевь и Че- 
ремки, пересЗкаетъ болота Канева и 


 Дидова до дороги изъ Сухари въ Че- 
‚ ремву. 


43-й поставленъ на этой дорог на 
земл Половцевь въ 1194 туазахъ или 
668 жердяхъ отъ предыдущаго. Уголъ 
составляеть 127 5’. Граница идетъ 
вдоль земель Половцевъ и Черемки, ста- 
ростства Клещель, слЗдуя по дорогЪ 
изъ Сухари въ Черемку. 

44-й находится на этой дорог$ близь 
прежняго столба у Сухари въ 260 Tya- 


190 


toises ou 136 verges du précédent. 
L’angle est de 117° 15°. La ligne tour- 
ne à gauche entre les territoires de 
Polowcy et de la Starostie de Kleszczel. 

Le 45-me poteau est placé près du 
cabaret de Suchary à 220 toises ou 118 
verges du précédent. L’angle est de 144° 
45'. En longeant les mêmes territoires 
on suit le chemin de Suchary à Kuzowa. 


Le 46-me est sur ce chemin et sur 
le terrain de Polowcy, près d’une ancien- 
ne borne à 1390 toises ou 780 verges 
du dernier. L’angle est de 157” 15'. La 
ligne tourne à droite entre les terri- 
toires de Polowcy et de la Starostie de 
Kleszezel. 

Le 47-me se trouve près d’une borne 
en terre et sur la réunion des trois 
chemins qui conduisent de ÆKyrasnica, 
Opaki et Polowcy à Dobrowodi à 700 
toises ou 394 verges du 46 poteau. 
L'’angle est de 105°. D'ici la frontière 
longe le territoire @’Ора et celui de 
Kleszezel en suivant le chemin de Po- 
lowcy au cabaret de Topilowa. 

Le 48-me est placé sur ce chemin, 
territoire de Werstok à 1520 toises ou 
870 verges du précédent. L’angle est de 
174°. La ligne continue dans la même 
direction jusqu’au chemin de Karszewa 
à Dobrowody. 

Le 49-me est sur ce chemin près du 
cabaret de Kuraszewa, sur le territoire 
de Werstok à 860 toises ou 483 verges 
du dernier. L’angle est de 175° 30. 
Les limites longent le territoire de 
Werstok jusqu’au cabaret de Topilowa 
près duquel est placé, le 50-me poteau 
sur le chemin de Werstok à Kleszczel 
à 720 toises ou 404 verges du 49-me 
poteau. L’angle est de 138°. D'ici la 


№ 235. 


1796 r. 


захъ или 136 жерляхъ OTE предыду- 
щаго. Уголь составзяетъ 117° 15’. Ли- 
ния обращается налЗво между землями 
Половцевъ и старостетва Клещель. 

45-й столбъ поставленъ близь кабака 
деревни Сухари въ 220 туазахъ или 
118 жердахъ отъ предыдущаго. Уголъ 
составляетъ 144“ 45. СлЪдуя по TBME 
же землямъ и по дорог% изъ Сухари въ 
Кузову. 

46-й столбъ находится на этой же 
дорог, на землЗ Половцевъ, близь од- 
ного изъ прежнихъ холмовъ въ 1390 
туазахъ или 780 жердяхъ OTE послВд- 
няго. Уголъ составляетъь 157” 15'. Ли- 
His обращается направо между землями 
Половцевь и старостства Клещехь. 

47-й находится близь землянаго столба 
и при соединети трехъ дорогъ, кото- 
рыя HAYTE изъ Арасницы, Onaxs и По- 
ловцевь въ Доброводы, въ 700 туазахъ 
или 394 жердяхъ оть 46 столба. Уголъ 
составляетъ 105°. Отсюда граница сл%- 
дуетъ по землямъ Onaxs и Клещель, 
идя по дорог изъ Половцевъ къ ка- 
баку Топилову. 

48-й поставленъ на этой дорог$, ва 
землЪ деревни Верстовъ, въ 1520 ту- 
азахъ или 870 жердяхъ OTE предыду- 
щаго. Уголъ составляеть 174°. Лив я 
продолжается въ TOME же направленш 
до дороги изъ Карчева въ Доброводы. 

49-й находится на этой дорог$, близь 
кабака Курачева, на землВ Верстокъ въ 
860 туазахъ или 483 жердяхъ отъ 
посл дняго. Уголъ составлаетъ 175° 30’. 
Граница слВдуетъ по землямъ деревни 
Веретокъ до кабака Топилова, близь 
котораго поставленъ 50-й столбъ на 
дорог$ изъ Верстокъь въ Клещель, въ 
720 туазахъ или 404 жердахъ отъ 49-го 
столба. Уголь составляеть 138°. От- 


1798 г. 


frontière tourne à droite, ne suit cette 
direction que l’espace de 80 toises ou 
40 verges et se rejettant à gauche se 
prolonge par les limites de la forêt de 
Werstok, jusque dans le voisinage du 
village de ce nom et du chemin qui 
mêne à Bielsk. 

Le 52-me est placé sur la lisière de 
Ja forêt de Werstok près du village de 
ce nom à 1050 toises ou 576 verges 
du précédent. L’angle est de 145° 45". 
La frontière suit le chemin de Wer- 
stok à la forêt de ce nom, jusqu’à une 
ancienne borne d’où elle traverse le ma- 
rais de Gluboczka et forme un angle à 
890 toises ou 500 verges du 51-me po- 
teau. Mais ce point n’est pas abordable. 
La ligne tourne ensuite à droite tra- 
verse le même marais, jusque près dn 
village de Dolhibrod. 

Le 53 me est placé près de ce vil- 
lage et d’une ancienne monticule ou borne 
à 650 toises ou 365 verges du ргёсё- 
dent. L’angle est de 91° 45'. On doit 
tourner à gauche et traverser en ligne 
droite le marais de Witowa et le che- 
min de Woinowka pour atteindre le 54 
poteau, placé près de ce chemin et d’un 
petit hameau habité par les chasseurs 
de Witewsky à 1050 toises ou 586 уег- 
ges du précédent. L’angle est de 161° 
La frontière se dirige de ce point le 
long de la forêt de M-r Zawistowski 
jusqu'au chemin d’'Oreszkowa à Istok 
sur le quel est placé le 55-me à 1270 
toises ou 713 verges du précédent. L’an- 
gle est de 132° 30/. La frontière suit 
le chemin d’Oreszkowa à Istok, le long 
des forêts de Bialowiez et de Bielsk 
jusque près du marais de Tur. 


№ 235. 


191 


сюда граница обращается на право, 
слБдуетъ этому направленю только на 
80 туазахъ или 40 жердяхъ и напра- 
вляясь въ J'BBO, продолжается по гра- 
ницамъ Верстокскаго x'hca до сосЗдества 
деревни этого имени и дороги ведущей 
въ БЪльскъ. 

52-й поставленъ на опушк$ Версток- 
скаго лЪфса, близь деревни этого имени, 
въ 1050 туазахъ или 576 жердяхъ отъ 
предыдущаго. Уголь составляеть 145° 
45". Граница слЗдуеть по xoporb изъ 
Верстокъ къ лесу этого названя 
до одного изъ прежнихъ холмовъ, от- 
куда она перес$каетъ болото Глубочка 
A составляеть уголь въ 890 туазахъ 
или 500 жердяхъ отъ 51-го столба. 
Пунктъ этотъ неприступенъ. Лин!я обра- 
щается за тфмъ направо, перес$каеть 
тоже болото до деревни Долибродз. 

53-й поставленъ близь этой деревни 
и прежняго холма или межи въ 650 
туазахь или 365 жердяхъ оть преды- 
дущаго. Уголь составляетъ 91° 45'. За 
симъ слЗдуеть повернуть на лЪво и 
пересзчь по прямой линш болото Ви- 
това и дорогу изъ Войновки для X0- 
стижен1я 54-го столба, поставленнаго 
близь этой дороги и небольпаго по- 
селка населеннаго охотниками изъ Ви- 
тевски въ 1050 туазахъ или 586 жер- 
дяхъ OTL предыдущаго. Уголъ соста- 
вляетъ 161°. Граница направляется отъ 
сего пункта вдоль лса г. Завистов- 
скаго до дороги изъ ОрЪ$шкова въ 
Истокъ, на которой поставленъ 55-й 
столбъ въ 1270 туазахъ или 713 жер- 
дяхъ оть предыдущаго. Уголъ соста- 
вляетъ 132” 30’. Граница сл6дуетъ по 
дорог$ изъ Ортшкова въ Истокъ вдоль 
лЪеовъ Бэъловьжи и БЪлекъ до болота 
Typr. 


192 | № 255. 1796 r. 
Le 56-me est placé sur un chemin, 56-й поставленъ Ha дорог, которая 
qui entre dans la forêt de Bialowiez près | входить въ P'hiophæcriä л№съ, близъ 
d’une ancienne borne et sur la gauche |npeæneñ межи и на x'bBo отъ деревни 
du village d'Oreseskowa à 500 toises оп | Оръшхковой въ 500 туазахъ или 290 
290 verges du précédent. L’angle est de | жердаяхъ отъ предыдущаго. Уголь co- 
138”, La ligne tourne à gauche entre |crasraers 138°. Iunis обращается на 
les forêts de Bialowiez et de Ве5К | лЬво. входить въ B'hrosbæcriñ лЪеъ и 
suivant la direction marquée par 1ез|въ лсъ БФльсыЙ, слФдуя направлен!ю 
anciennes monticules qui se trouvent au | обозначенному прежними холмами, ко- 
nombre de 6 sur cette ligne et vient |ropne находятся въ числ шести по 
aboutir au marais de Trostenice. этой лини и оканчивается на 60107 
Тростениче. 

57-й поставленъ близь прежней межи 
противъ Насечника или ВКолонтки въ 
1180 туазахъ или 658 жердяхъ отъ 56 
столба. Уголъ составляетъ 94°. Здесь 
граница поворачиваетъь на право, идетъ 
между Б%ловзжекимъ и Б8льскимъ лЗ- 
сами до болота Черный бродъ или Kaa- 
ды. IAB оча составляеть пеболыьной 
уголъ, вдающ!ся въ руссме предзлы 
прежде ч$мъ дойти до 58 столба, по- 
ставленнаго на берегу этаго болота 
близь прежней Mexx въ 260 туазахъ 
или 142 жердяхъ отъ посл$дняго. Уголь 
составляетъ 93°. Гравица сл$Здуетъ по 
xopork изъ Борекъ въ Старую Пере- 
ъвску вдоль БВловЪзжекаго и БЗльскаго 
лъеовъ. 

59-й находится на этой дорог$ близь 
Старая Перефвска въ 635 туазахъ или 
358 жердяхъ оть предыдущаго. Уголь 
составляетъь 80° 45’. Она слЗдуетъ по 
лфсамъ БЪловзжекому и Б$льскому до 
второй дороги изь Старая Îlepenecxa 
въ Борекъ. 

60-й находится на этой дорогВ близь 
Straja Pereiewska et. vis-à-vis de la Ю- | Старой ПШеретъвски напротивъ Б$ль- 
rêt de Bielsk à 130 toises ou 358 уег-| скаго леса въ 130 туазахъ и 358 жер- 
ges du 59 poteau. L’angle est de 121°|дяхъ отъ 59-го столба. Уголъ соста - 
30'. La ligne de démarcation зе рго-|вляетъ 121° 30’. Демаркацюонная лин1я 
longe entre la forêt de Bialowiez et 1е: продолжается между БЗловЪжекимъ л8- 


Le 57-me est placé prés d’une ancien- 
ne borne vis-à-vis du Pasecznik ou Ко- 
lontki à 1180 toises ou 658 verges du 
56-me poteau. L’angle est de 94°. Ici 
la frontière tourne à droite, se dirige 
entre les forêts de Pialouies et de 
Bielski, jusqu’au marais de Czornybrod 
ou Kladi où elle forme un petit angle 
saillant dans la frontière Russe avant 
d'arriver au 58 poteau placé sur le bord 
de ce marais près d’une ancienne borne 
à 260 toises ou 142 verges du dernier. 
L'angle est de 93°. La frontière suit le 
chemin de Borek à Straja Pereiewska le 
long des forêts de Bialowiez et de Bielsk. 


Le 59-ше est sur ce chemin près 
de la Straja Pereiewska à 635 toises 
ou 358 verges du précédent. L’angle 
est de 80° 45’. Elle suit les forêts de 
Bialowiez et de Bielsk jusqu’au second 
chemin de Straja Pereieuska à Borek. 


Le 60-me est sur ce chemin près de 


m0 + 1 1 9 


1798 г. + 235. 193 
marais de Judiänka jusqu'au chemin de сомъ и болотомь Юдянкою до дороги 
Straja Pereiewska. ‘изъ Старая Пере$вска. 

Le 61-me poteau est placé sur ce; 61-й столбъ поставленъ на этой до- 
chemin à 320 toises ou 166 verges du .porË въ 320 туазахъ или 166 жердаяхъ 
précédent. L’angle est de 123° 30'. La отъ предыдущаго. Уголь составляетъ 
frontière tourne à droite entre la forèt|123° 30°. Граница обращается Ha право 
de Bialowiez et le marais de Judianka.|mexay БЪловфжскимъ 1bCOMR и боло- 

| TOME Юдянкою. 

Le 62-те se trouve sur la lisière de: 62-й находится ua onymrb b'h108bx- 
Bialowiez et près du chemin de Sfraja;craro xBca и близь дороги изъ Старой 
Lesnianska à Straja Ll’ereiewska, à 980..[ncnancxoü въ Старую Переъвску въ 
toises ou 542 verges du précédent. | 930 туазахъ или 542 жердяхъ оть пре- 
L’angle est de 111° 43'. De се ропи' дыдущаго. Уголь составляеть 111° 483. 
elle se dirige en droite ligne sur la т1-!Съ этого пункта она направляется по 
vière de Lesna. прямой лини къ рЪкБ .l'hcxb. 

Le 63-те est placé sur sa rive Чгоце,' 63-й поставленъь на ея правомъ бе- 
près de la Straja Lesniunska, vis-à-vis] регу, близь Старой Лъьснянской на- 
du village de Gurna à 175 toises ou 98 | противъ деревни Гурна, въ 175 туазахъ 
verges du 62-me poteau. La frontièreinin 98 жердяхъ оть 62 столба. Гра- 
traverse ce ruisseau, remonte sa rive! ница пересЪкаеть этотъ ручей, восхо- 
gauche entre les territoires de В1а10-!дить по лвому ея берегу между зем- 
wiez de Gurna, jusqu’au chemin de лями БЪлов5жа и Гурна до дороги изъ 
Straja Painowezizna à Dolna. Старой Пчйновщизны въ Дольну. 

Le № 64 est sur ce chemin ct près N° 64 находится на этой дорог близь 
de Straja Painowezizna à 1095 toises Старой Пайновщизны вь 1095 туазахъ 
ou 614 verges du précédent. On remonte или 614 жердяхь оть предыдущато. 
la Lesna jusqu’au chemin du Dubin à Crhayers подняться но ЛБенЪ до до- 
Pustisk. |роги изъ Дубина вь Пустиекъ. 

Le 65-me poteau est placé sur ce | 65-й столбъ поставленъ на этой до- 
chemin et sur le bord de la Lesna vis- porb и на берегу „ШЪены противь де- 
à-vis du village de Bielszezizna à 990 : pesnu Б$лщизны въ 990 туазахъ или 
toises ou 564 verges du dernier. La:564 жердяхъ оть послфдняго. Линя 


ligne suit la Lesna entre les territoires 
de Pialowiez et de Bielszczizna jusqu'au 


chemin de Dubin à Czyzyki, sur le quel 
‚66-й столбъ. поставленный близь болота 

Le 66-me est élevé près de се ma- 
rais et de l’église de Dubin à 224 toi-. 
ses ou 123 verges du dernier. La ri-. 
‚весною. а осенью была совершенно BH- 


se trouve. 


vière de Lesna u’ayant de courant qu’au 


crbivers по [сн между землями Бэ- 
зовтьжа и БЪлщизны до дороги изъ Ду- 
бина въ Чижики, на которой находится 


и церкви BB [убинЪ въ 224 туазахъ 
или 123 жердяхь отъ послБдняго. Такъ 
какъ р$ка [Бена имБетъ течене только 


printemps et en automne était епиеге- | сохшая, когда производилось разграни- 
ment dessévhée dans la saison où la 46-гчеше, то по этому соображен!ю явилась 
13 


194 


marcation а eu lieu: cette considération 
a nécessité l’emplacement de quelques po- 
teaux complémentaires sur les deux ri- 
ves pour prévenir tous les empiétemens 
que les propriétaires limitrophes pour- 
raient se permettre pendant le desséche- 
ment des eaux. À cet effet on a placé 
deux poteaux complémentaires, savoir 
l’un près du marais d’Obuchodnia et 
l’autre près du marais de Bartowszezizna 
entre lesquels pour mieux déterminer le 
ht de la Lesna on a ajouté plusieurs 
jalons de distance. 

Le № 68 et 70 se trouvent sur ces 
deux poteaux complémentaires Prussiens: 
mais les Commissaires de S. M. Impé- 
riale n’ont pas jugé nécessaire de les 
numéroter de leur part, parcequ’il est 
hors de doute que ces poteaux seront 
emportés par le premier débordement, ce 
qui, en interrompant l’ordre des numéros, 
pourrait prêter des armes à la mauvaise 
foi. Cette différence des chiffres entre 
les poteaux respectifs se maintient d’ici 
jusqu'au Narew, mais les poteaux Russes 
et Prussiens sont toujours sur des points 
collateraux. La frontière suit le cours 
de la Lesna le long des territoires de 
Bialowiez et de Kotowka jusqu’au ma- 
rais de Bartowszezizna. 

Le 68-me poteau est près de ce ma- 
rais, vis-à-vis du village de Kotowka à 
910 toises ou 573 verges du 67-me po- 
teau. La frontière remonte encore la 
Lesna entre les territoires de Bialowiez 
et de Kotowka. 

Le 69-me qui devait être dans le 
marais de Wassilkow à l’endroit où re- 
commence la frontière séche n’a pas pu 
être fixé, ce point étant inaccessible. 
Le dit poteau en est éloigné de 790 
toises ou 445 verges, et se trouve près 


X 235. 


1796 r. 


необходимость въ постановкЪ н%еколь- 
кихъ добавочныхъ столбовъ по обоимъ 
берегамъ для предупрежденя всякихъ 
присвоен!й, которыя могли бы себф по- 
зволить пограничные влад льцы во время 
осушки водъ. Съ этою цёл!ю поставили 
два дополнительныхъ столба, именно 
одинъ близь болота Обиходной, а другой 
близь болота Бартовшечизны, между ко- 
торыми для лучшаго опредЗленя русла 
ЛЪсны прибавили въ HhKOTOPOME раз- 
CTOAHIH н%®еколько взхъ. 


№ 68 и 70 находятся на этихъ двухъ 
добавочныхъ прусскихъ столбахъ; но 
коммисары Es Императорекаго Вели- 
чества не сочли необходимымъ нумеро- 
вать ихъ съ своей стороны, TARB какъ 
H'ÉTE сомнЪн1я въ томъ, что эти два 
столба будуть снесены первымъ навод- 
ненемъ, что дзлая перерывъ въ по- 
рядкВ нумеровь могло бы подать по- 
водъ къ недобросовВстнымъ толкова- 
н1ямъ. Это различе въ цифрахъ между 
обоюдными столбами продолжается от- 
сюда до Нарева, но столбы росайсве 
и пруссюе стоятъ постоянно на COCBJ- 
ственныхъ пунктахъ. Граница идетъ по 
теченю Лены вдоль земель БЪлов жа 
и Котовки до болота Бартовщизны. 

68-й столбъ находится близь этаго 
болота, противъь деревни Котовки BE 
910 туазахъ или 573 жердяхъ OTH 
67-го столба. Граница восходить еще 
по Jbcab между землями Б%ловфжа и 
Котовки. 

69-й, который долженъ бы стоять Ha 
болот Василькова, въ M'ÉCTB гдЪ Ha- 
чинается сухопутная граница, не могъ 
быть пом$щенъ по недоступности M'BCTA. 
Упомянутый столбъ удаленъ на 790 
туазь или 445 жердей и находится 


1796 r. 


d’un ancien cimetière et sur le bord du 
marais de Wassilkow. La frontière suit 
les territoires de Bialowiez et de Was- 
silkowa jusqu’à la Straja Polakowaszscia. 

Le 71-ег est sur le chemin de №- 
wosadi à Wassilkow vis-à-vis d’un ca- 
baret à 250 toises ou 155 verges du 
précédent. On suit la lisière de la forêt 
de Bialowiez par un chemin qui mêne 
à Ochrimy. 

Le 72-me est élevé près d’une croix 
et vis-à-vis du village de Boriszowa à 
710 toises ou 400 verges du précédent. 
L’angle est de 150°. La ligne suit le 
même chemin entre la forêt de Bialowiez 
et le terrain du village de Boriszowa. 


Le 73-me se trouve près de la Stra- 
Ja Augustowska sur le chemin de Nowo- 
Sady à Ochrimy à 770 toises ou 431 
verges du dernier. L’angle est de 152°. 
La frontière traverse la petite rivière 
de Glinsk et suit le chemin de Nowo- 
Sady à Ochrimy le long de la forêt de 
Bialowiez, jusque près du village du 
Glinsk. 

Le 74-me poteau est près de ce vil- 
]асе vis-à-vis d'Osoczniky à 420 toises 
ou 238 verges du 73-me poteau. L’angle 
est de 147”. Elle suit encore le chemin 
de Nowo-Sady a Ochrimy entre les fo- 
rêts de Pialowiez et de Ladsk jusqu’à 
la croisière à 720 toises ou 406 verges 
‚ du précédent. L’angle est de 110. D'ici 
la frontière suit le chemin de Kriwec à 
Loewkowa entre les forêts de Bialowiez 
et de Ladsk. 


№ 235. 


195 


близь CTaparo кладбища и на берегу 
болота Василькова. Граница слфдуеть 
по землямъ БЪлов$ жа и Василькова до 
старой Полаковащи. 

71-й находится на дорог изъ Но- 
восады въ Васильевь противъ кабака 
въ 250 туазахъ или 155 жердяхъ отъ 
предыдущаго. СлФдують по опушкВ 
БЪловзжекаго x'BCA по дорог идущей 
въ Охрими. 

72-й поставленъ близь креста и про- 
тивъ деревни Борисовой въ 710 Tya- 
захь или 400 жердяхь оть предыду- 
maro. Уголъ составляеть 150°. Линия 
сл$дуетъ по той же дорогВ между БЗ- 
ловзжекимъ J'ÉCOME и землею деревни 
Борисовой. 

73-й находится близь Старой Авзу- 
стовской на xoporb изъ Новосады въ 
Охрими въ 770 туазахъ или 431 жер- 
дяхъ отъ послВдняго. Уголь состав- 
ляеть 152°. Граница перескаетъ не- 
большую р3чку Глинску и CI'BAYETE по 
xoporb изъ Новосады въ Охрими, вдоль 
бзловЪжекаго лЗса до деревни Глинской. 


74-й столбъ стоитъ близь этой де- 
ревни противъ Осочниковь въ 420 Tya- 
захъ или 238 жердахъ отъ 73-го столба. 
Уголъ составляетъ 147°. Она сл$дуетъ 
еще по этой дорогз изъ Новосады въ 
Охрими между лесами Бъловъжа и 
Ладска до перекрестка въ 720 туазахъ 
или 406 жердяхъ отъ предыдущаго. 
Уголь составляеть 110°. Отеюда rpa- 
ница слфдуетъ по дорог изъ Кривецъ 
въ Левкову между л$сами Б$ловЁжа и 


| Ладска. 


Le 76-me se trouve sur се chemin à, 


716-й находится на этой дорогз въ 


90 toises ou 50 verges du pont de Ber-|90 туазахъ или 50 жердяхъ отъ моста 
naski et à 670 toises ou 373 verges ди | Бернаскм и въ 670 туазахъ или 373 
75 poteau. L’angle est de 120°. De се! жердяхъ отъ 75 столба. Уголъ состав- 


13° 


196 № 235. 1996 г. 
point la frontière traverse en ligne ляеть 120°. Съ этого пункта граница 


droite un marais entre les territoires 4е | перес$каеть по прямой лин!и болота 


Bialowiez et de Ladsk. 

Le 77-me n’a pas été fixé à un 
poteau, parceque le marais imprati- 
cable à cet endroit а empêché à léle- 
ver, on a cloué laigle [mpérial а un 
arbre près de la rive gauche de la Jablo- 
nowka à 400 toises ou 236 verges du 
précédent. La frontière suit le cours de 
la Jablonowka le long des territoires de 
Bialowiez et de Ladsk jusqu’à son 
embouchure dans la Narewka. Elle de- 
scend ensuite la Narewka jusqu’au des- 
sous Ча village de Loewkowa. 

Le 78-me poteau est près de ce vil- 
lage sur la rive droite de la Narewka à 
1240 toises ou 694 verges du 77-me 
poteau. Près du village de Loewkowa il 
y a une île qui appartient à la Russie. 
La frontière suit le cours de la МагемКа 
entre les territoires de Loewkowa et de 
Ladsk jusqu'à Репагой où l’ancien lit 
forme avec le nouveau 3 petites îles 
dont les deux meridionales sont tombées 
dans le cordon Prusse. L’on trouve plus 
bas deux petites îles et une grande sur 
laquelle se trouve le hameau de Ko- 
rozewski; elles sont tombées en partage 
à la Prusse. La frontière descend ensuite 
la Narewka dans le Narew, par lequel 
elle se plonge jusqu'à PBendiuga. 

Le 79-me se trouve sur le bord du 
Narew près du village de Bendiuga à 
3000 toises où 1610 verges du 78 po- 
teau. On n’a pas pu placer de poteau sur 
le territoire Prussien vis-à-vis de ce 
point. La frontière descend le Narew 
jusqu'à l'embouchure de la Grudiska 
qu’elle suit jusqu'à son confluent avec 
l'Olszanka et remonte ensuite ce ruis- 
seau jusqu’au chemin du cabaret de 


`‘бомъ, такъ какъ непроходимое въ этомъ 





‚между землями Бъловтьжа и Ладска. 


17-й пунктъ не быль означенъ стол- 


мет болото препятствовало его поста- 
HOBKB и потому Импералорсый орелъ 
прибитъ къ дереву близь л$ваго берега 


'Лблоновки въ 400 туазахъ или 236 


| жердях оть предыдущаго. Граница 
слВдуегь по теченю Яблоновки вдоль 
‘земель БЪлов жа и Ладска до ея впа- 
‘‚деня въ Наревку. За тзмь она спу- 
скается по Наревк$ до деревни Левковой. 


78-й столбъ находится близь этой 
деревни, на правомъ берегу Наревки 
въ 1240 туазахь или 694 жердяхъ отъ 
77-го столба. Близь деревни Левковой 
находитея островъ, принадлежащий Рос- 
сли. Граница слЗдуеть по течетю На- 
ревки между землями Левковой и Лад- 
ска до MBCTA, TAB прежнее русло 06pa- 
зуеть съ новымъ три небольшихъ остро- 
ва, изъ которыхъ два `южныхь вошли 
въ прусскую черту. Еще ниже нахо- 
дятся два маленькихъ острова и одинъ 
большой, на которомъ находится высе- 
локъ Корочевскй; по раздВлу они до- 
стались Прусаи. Граница спускается 
затВмъ изъ Наревки въ Наревъ, кото- 
рымъ она омывается до benoit. 

19-й находится на берегу Нарева 
близь деревни Бендюги, въ 3000 туа- 
захъ или 1610 жердяхъ оть 78 столба. 
На прусской территор!и напротивъ этаго 
пункта невозможно было поставить 
столбъ. Граница спускается по Нареву 
до впаден1я Грудиски, по которой. она 
слфдуетъ до смящя ея съ О —-—- 
и восходить 3ATBME 7 
дороги изъ ка 


1796 г. № 235. | 197 


Stanislawowa à Narew, ой se trouve 1е`Нареву, гдЪ находится № 80 на xÿ- 
№ 80 sur la rive gauche de l’Olszanka |вомъ берегу Ольшанки въ 2320 туазахъ 
à 2320 toises ou 1320 verges du ргё-!или 1320 жердяхъ оть предыдущаго. 
cédent. Ici recommence la frontière sèche. 3rBCr опять пачинается сухопутная 
Elle suit le chemin de Narew au caba- граница. Она слЗдуетъ по дорог отъ 
ret de Stanislawowa entre les forêts de Нарева къ кабаку Станиславову между 
la Starostie de Jalowka et de Zabludow, rhcamn Crapocrersa Яловки и Заблудова 
jusqu’au point d’intersection de се che- до пункта пересфченя этой дороги съ 
min avec celui qui mêne de Benduiga à | дорогою ведущею изъ Бендюги въ Но- 
Nowowola. | BOBOJY. 

Le 81-me est placé sur ce point à! 81-й поставленъ Ha этомъ HYHKTB въ 
1000 toises оп 570 verges du 80-me 1000 туазахъ или 570 жердяхъ отъ 80 
poteau. La ligne suit le même chemin | столба. Лин1я слЗдуетъ по той же доро- 
jusqu’à l'endroit ou il s’écarte de Гап- | г$ до мЪста, гд она удаляется оть преж- 
cienne frontière des Palatinats de Вг2езс | ней границы старостствъ Брестскаго 
et de Podlachie et où se trouve le 82|и Подлях!и и rx находится 82 столбъ 
poteau près d’un ancien jalon à 810|близь прежней вЪхи, въ 810 туазахъ 
toises ou 445 verges du précédent. Га|или 445 жердяхъ отъ предыдущаго. 
frontière se prolonge entre les forêts de Граница продолжается между лЗсами 
Jalowka et de Brzestowica jusqu’à la Яловки и Бржестовицы до небольшой 
petite rivière de Rudniki. 'р$чки Рудники. 

Ге 83-me est placé sur la rive gauche: 83-й поставленъ на лЪФвовь берегу 
non loin du cabaret de Sfanislawowa а! не далеко отъ кабака Станиславова 
860 toises ou 482 verges du précédent. | въ 860 туазахъ или 482 жердяхъ отъ 
On remonte le Rudniki entre les terri-; предыдущаго. Сл$дуеть подняться по 
toires de Jalowka et de Brzestowica|phuxb Рудники между землями ловки 
jusqu’à l’embouchure de la Rudzianka,| и Бржестовицы до впадения Рудзянки, 
où le marais absolument inabordable | rxB положительно недоступное болото 
n’a pas permis de dresser un poteau.|He дозволило поставить столбъ. Линя 
La ligne suit le cours de ce ruisseau | c1BxYeT? по течен!ю этого ручья до до- 
jusqu’au chemin du cabaret de Stani-| роги отъ кабака Станиславова до Но- 
slawowa à Nowowola. BOROIY. 

Le 84-me est sur се chemin et sur la] 84-й находится на этой дорог$ и на 
rive gauche de la Rudzianka vis-à-vis | лЪвомъ берегу Пудзянки, напротивъ 1'ÉCAa 
de la forêt de Brzestowika à 890 toises| Бржестэвицы въ 890 туазахъ или 420 
ou 420 verges du précédent. La frontière! жердяхъ оть предыдущаго. Граница 
traverse le marais de Brzestowica qui) перес$каеть болото Бржестовицы, ко- 
est absolument impacticable, forme plu-|ropoe совсфмъ непроходимо, образуетъ 
sieurs angles déterminés sur la carte et | несколько угловъ OnpeXb1eHHHXE на кар- 
“ent aboutir à la partie septentrionale | т% и оканчивается въ C'hBepHoïñ части эта- 

marais vis-à-vis de Meleszki où | ro болота nanporner Мележки, гдВ на- 
le 85-me poteau entre ]е$ | ходится 85 столбъ между землями Яловки 








198 


№ 235. 


1796 г. 


territoires de Jalowka et de Meleszkila Мележки въ 2900 туазахъ или 1650 


à 290 toises ou 1650 verges du dernier. 
L’angle est de 142° 15'. Elle longe 
ensuite les bords de ce marais en se 
dirigeant vers le levant. 

Le 86-me est placé près du marais 
sur le territoire Jalowka vis-à-vis de 
celui de Meleszki à 240 toises ou 133 
verges du précédent. L’angle est de 134°. 
La frontière se dirige du midi au nord 
entre les forêts de Jalowka et de Me- 
leszki, jusqu’à une petite distance d’une 
monticule nommée Zalota Gura. 

Le 87-me est sur 1а lisière de la 
forêt da Jalowka, vis-à-vis de Meleszki 
А 440 toises ou 250 verges du précé- 
dent. L’angle est de 131° 30'. D'ici 
elle suit la lisière occidentale de la forêt 
appartenante à la Starostie de J'ulowka 
et la frontière du territoire de Meleszki. 

Le 88-me se trouve sur ce chemin à 
1030 toises ou 588 verges du dernier. 
L’angle est de 149° 30'. La ligne ве 
prolonge le long de mêmes frontières. 


Le 89-me est placé sur le bord de la 
forêt vis-à-vis du cimétière de Belewiczy 
à 570 toises ou 318 verges du 88-me 
poteau. L’angle est de 164° 30'. La 
frontière suit ici la lisière occidentale 
de la forêt de Wolpa, jusqu’à la petite 
rivièrede Gladnewka à laquelle elle s’ap- 
puie, laissant sur la gauche dans le 
cordon prussien la terre de Belewiczy. 

Le 90-me se trouve près de la source 
de cette rivière à l’entrèe de la forêt 
de Wolpa non loin du village de 
Straszewa à 540 toises ou 305 verges 
du précédent. Elle suit la rive droite 
de ce ruisseau le long du marais de 
Straszewa et paralellement à un canal 


жердаяхъ оът послЗдняго. Уголъ состав- 
ляеть 142° 15. Она слЗдуетъ за т%мъ 
по берегамъ этаго болота направляясь 
въ Востоку. 

86-й поставленъ близь болота на 
земл$ Яловки, противь земли Мележки, 
въ 240 туазахъ или 133 жердяхъ отъ 
предыдущаго. Уголь составляетъ 134°. 
Граница направляется съ Юга и къ 
СЗверу между лВсами Яловки и Мележ- 
ви до небольшаго PASCTOSHIA отъ не- 
большаго холма называемаго ЗолотаГура. 

87-й находится на опушкЗ л8еа Ялов- 
ки напротивь Мележки въ 440 туазахъ 
или 250 жердяхъ оть предыдущаго. 
Уголь составляеть 131° 30'. Отсюда 
она слЗдуетъ по западной опушЕ л$са 
принадлежащаго Старостству Ялювкъ 
и оо черт земель Мележки. 

88-й находится на этой дорогВ въ 
1030 туазахъ или 588 жердяхъ отъ по- 
слздняго. Уголъ составляетъь 149° 307. 
Лин1я продолжается вдоль TBXE же гра- 
НИЦЪ. 

89-й поставленъ на краю лФса про- 
тивъ кладбища Бфлевзжи въ 570 Tya- 
захъ или 318 жердяхъ отъ 88-го стол- 
ба. Уголь составляетъ 164°30/. Грани- 
ца сл8дуеть здЪсь по западной опушкЪ 
лса Вольпы до небольшой р%®ки l'xa- 
дневки, въ которую она упирается, остав- 
ляя на лВвой CTOPOHB въ прусской черт 
землю БЪлевЪжи. 

90-й находится’ близь источника этой 
р%ки, при BXOXB BB лЗсь Вольты не- 
далеко отъ деревни Стражевой въ 540 
туазахъ или 305 жердяхъ оть преды- 
дущаго. Она слЗдуеть по правому бе- 
регу этого ручья вдоль болота Сура- 
жевой и равнымъ образом 


1796 r. 


creusé dans ce marais sur une longueur 
de 510 toises ou 250 verges. 

Le № 91-me est sur le bord de la 
rivière et sur le chemin de Belewiczy 
à Grodek à 850 toises ou 465 verges 
du précédent. De là la frontière suit ce 
chemin par les forêts de Straszewa et de 
Brestowica. 

Le 92-me se trouve sur le chemin de 
Belewiczy à Grodek prés des deux croix 
qui sont placées sur la droite du chemin 
à 210 toises ou 127 verges du dernier. 
L’angle est de 110°. La frontière tra- 
verse le marais de Malini et le bois qui 
l’avoisine. Il est impraticable et il faut 
faire un détour pour arriver. au 93-me 
poteau placé sur le territoire de Sfras- 
zewa près du marais de Malini vis-à-vis 
du territoire de Zareczany à 610 toises 


ou 337 verges du précédent. L’angle est | 


de 102°. La frontière se prolonge en 
lignes brisées entre le territoire de 
Gribowcy et celui de Zareczany jusqu’au 
chemin de Gribowcy à Grodek. 

Le 94-me est placé sur ce chemin et 
sur le territoire de Gribowcy vis-à-vis 
de celui de Zareczany à 646 toises ou 
360 verges du dernier. L’angle est de 
150°. Elle longe ensuite le territoire de 
Gribowcy et de Zareczany. 

Le 95-me est sur le territoire de 
Gribowcy à 200 toises ou 111 verges 
du précédent. L’angle est de 148°. De là 


X 235. 


199 


вырытой BB этомъ болот на разетоя- 
ни 510 туазъ или 250 жердей. 

91-й находится на берегу р%ки и на 
дорогз изъ БЪлевзжи въ Гродекъ въ 
850 туазахъ или 465 жердяхъь отъ 
предыдущаго. Отсюда граница сл$дуетъ 
по этой дорог чрезъ x'bca Стражевой 
и Брестовицы. 

92-й находится на дорог® изъ Б%ле- 
BBÆU въ Гродекъ близь двухь крестовъ 
поставленныхъ на право отъ дороги, BE 
210 туазахъ или 127 жердяхъ отъ по- 
слЗдняго. Уголъ составляетъ 110°. l'pa- 
ница пересЪкаеть болото Малины и 
прилегающий лёеъ. М%ето здЗеь непро- 
ходимо и Нужно сдзлать обходъ дла 
достижения 93 столба. поставленнаго 
на земл Стражевой близь болота Ma- 
лины противъ земли ЗарЗчаны въ 610 
туазахъ или 337 жердяхъ отъ преды- 
дущаго. Уголъ составляеть 102°. Гра- 
ница продолжается ломанными линями 


‘между землями Грибовцы и ЗарЪчавы 


до дороги изъ Грибовцы въ Гродекъ. 

94-й поставленъ на этой дорогВ и на 
землв Грибовцы противъ земли 3aph- 
чаны въ 646 туазахъ или 360 жер- 
дяхъ OTB послЗдняго. Уголъ состав- 
ляеть 150°. Затмъ она идеть вдоль 
территори Грибовцы и ЗарЗчаны. 

95-й находится на земл8 Грибовцы 
BE 200 туазахъ или 111 жердяхъ отъ 
предыдущаго. Уголъ составляеть 148°. 


la frontière longe eu serpentant les фег-| Отсюда граница идетъ извиваясь по 
rains de Gribowcy et de Zareczany её! землямъ Грибовцы и ЗарЗчаны и опу- 
vient tomber sur le chemin de Krynki скается на дорогу изъ Врынки въ Гродевъ. 
à Grodek. Depuis le 93 poteau la ligne, Тавъ какъ сь 93-го столба демаркац1- 
de démarcation étant formée par une'oHHaa anHia составлена изъ ряда угловъ 
série d’angles très rapprochés les uns des весьма близкихъ одинъ въ другому, то 
autres, les commissaires soussignés, pour нижеподписавииеся коммисары, чтобы 

multiplier inutilement les poteaux, He увеличивать безполезно число стоз- 


us cette partie des бовь распорядились устроить въ этой 


- °° .““ 


“+ 
La 
в 


200 


limites des bornes en terre à chaque 
point saillant qui sont rapportées sur la 
carte. 

Le 96-me est sur le territoire de 
Gribowey vis-à-vis de celui de Pilatow- 
szczyzna à 630 toises ou 354 verges du 
95-me poteau. L’angle est de 138°. Elle 
suit le chemin de Grodek à Krynki le 
long des territoires de Gribowcy et de 
Pilatowszczyzna jusqu'à la petite rivière 
de Gribowka. 

Le 97-те se trouve sur le bord de 
cette rivière et sur le terrain de Gri- 
bowcy à 190 toises ou 108 verges du 
précédent. La frontière descend le ruis- 
seau de Gribowka et longe la partie 
méridionale de la forêt de Brzestowica 
jusqu'à l'endroit où elle aboutit à la 


` 


ligne droite de Gribowcy à 


№ 235. 


1796 г. 


части границы земляные холмы на каж- 
домъ выдающемся пункт$, которые и 
нанесены на карту. 

96-й находится на землВ Грибовцы 
противь земли Пилатовщизны въ 630 
туазахъ или 354 жердяхь OTE 95-го 
столба. Уголъ составляеть 138°. Она 
CIBAYETR по дорог изъ Гродекъ въ 
Крынки вдоль земель Грибовцы и Пи- 
латовщизны до небольшой рЪки Гри- 
бовки. 

97-й находится на берегу этой p'hru 
и на землЗ Грибовцы въ 190 туазахъ 
или 108 жердяхъ оть предыдущаго. 
Граница спускается по ручью Грибовк» 
н идеть здоль по южной части лЪса 
Бржестовицы до M'BCTA, гдз она упи- 
рается въ прямую линю оть Грибовцы 


Grodno. | въ Гродно. На этомъ пункт8 и из Wx- 


C'est à се point et sur la lisière тё-' ной опушкВ rca Бржестовицы nocras- 
riodinale de la forêt de Brzestowica' ленъ 98-й столбъ, на берегу Грибовки 
qu'est placé le 98-me poteau sur le bord въ 335 Tyasax' или 190 жердяхъ отъ 
de la Gribowka à 335 toises ou 190: послВдняго. Граница оставляеть межу 
verges du dernier. La frontière quitte les, Новогрудекаго старостства, вступаетъ въ 
confins du Palatinat de Nowogrodsk.l л5еъ Бржестовицы и пдеть по просЖЕЗ, 
entre dans la forêt de Brzestowica, et проведенной въ направлени прямой ли- 
suit la trouée faite dans la direction de | ни отъ Грибовцы къ Гродно до дороги 
la ligne droite de Gribowcy à Grodno. | изъ SACTBHHHKOBB въ деревню Тартакъ. 
jusqu’au chemin de Zastienniki ou vil-| 
lage de Tartak. 

Le 99 est dans la forêt de Brzestowica — 99-й находится въ x'Bcy Бржестовицы 
à 500 toises ou 267 verges du 98-me : въ 500 туазахъ или 267 жердяхъ оть 
poteau. En se prolongeant dans la 41-198 столба. Слфдуя вышеупомянутому 
rection susdite, on arrive au 100-me направлентю, доходятъ до 100-го стол- 
poteau qui est sur le chemin de Holnica|6a, который стоить Ha xopork изъ 


à Tartak à 410 toises ou 240 verges du: Гольницы въ Тартакъ, въ 410 туазахъ 


précédent, puis au 101-r poteau, où se 
termine la ligne droite sur le chemin de 


Brzestowica à Tartak. La distance du 


dernier poteau est de 650 toises ou 360; Бржестовицы въ ‘Taprarr. Разстояне 


verges. On sort de la forêt de Brzesto- 


wica pour la cotoyer le long du terri- 


+'e 








или 240 жердяхъ OTB предыдущаго, 
потомъ къ 101-му столбу гдВ оканчи- 
вается прямая JHHIA на дорогВ H3P 


поелВдняго столба составляеть 650 ту- 
азь или 360 жердей. Выступивъ изъ 


1796 г. 


toire de Мера jusqu’au 102 poteau дп!’ 


№ 235. 


201 


abca Бржестовицы елВдують вдоль его 


зе trouve sur le chemin de Brzestowica | края по землЪ Нетупа до 102-го етол- 
à Tartak, territoire de Zastienniki à 160 | ба, который находится на дорог® изъ 
toises оц 90 verges. L’angle est de 103°.' Бржестовицы въ Тартакъ, на sem 


La frontière se dirige du couchant au 
levant par les limites de Zastienniki. 


Le 103-me poteau est placé sur ce 
terrain et à l’opposé d’Okelica Szatili à 
510 toises ou 290 verges du précédent. 
L’angle est de 80°. D'ici elle prend Ia 
direction du midi au nord entre les 
territoires de Sanniki et d’Okolica Sza- 
tily et vient aboutir à la petite rivière 
de Nietupa où se trouve le 104-me sur 
le terrain de Sanniki à 985 toises ou 550 
verges du dernier. L’angle est de 93° 30'. 
La frontière descend la Nietupa jusqu’au 
chemin de Krynki à (rrodek. 


Le 105-me poteau se trouve sur la 
rive droite de la Nietupa vis-à-vis du 
moulin dit petit Nietupa, appartenant à 
la Prusse, à 200 toises ou 110 verges du 
dernier. On descend encore le Nietupa 
jusque vis-à-vis du Sanniki. 


Le 106-me poteau se trouve près de 
ce village sur № rive droite de la Nie- 
tupa à 600 toises ou 346 verges du 
précédent. De ce point toutes les terres 
qui se trouvent sur la ligne droite de 
Gribowcy à Grodno forment des paral- 
lelogrammes rentrant les uns dans les 
autres de manière que les limites de 
l’Empire de Russie s’avançent dans cel- 
les de la Prusse et vice versa. La 
frontière quitte la Nietupa, prend sa 
direction du midi au nord entre les 
territoires de Zyliezy et d’Osoczniki et 
vient aboutir à celui de Czumiczy. 


JaCTÉHHUEOBR въ 160 туазахь или 90 
жердяхъ. Уголъ составляетъ 103°. Гра- 
ница направляется съ запада на востокъ 
по межз ЗастВнниковъ. 

103-й столбъ поставленъ на этой 
землВ противъ Околицы-Шатилы въ 510 
туазахъ или 290 жердяхъ оть преды- 
дущаго. Уголъ составляетъ 80°. Отсюда 
она принимаетъ направлене съ юга на 
сфверъ между землями Санники и Око- 
лицы-Шатилы и оканчивается у неболь- 
шой рзки Нетупы, гдЪ находится 104-й 
столбъ на землз Санники въ 985 Tya- 
захъ или 550 жердяхъ отъ посл$дняго. 
Уголъ составляеть 93° 30’. Граница 


‘спускается по Нетуп8 до дороги изъ 


Крынки въ [родекъ. 

105-й етолбъ находится на правомъ 
берегу Нетупы противъ мельницы Ма- 
лой-Нетупы, принадлежащей Прус@и, 
BB 200 туазахъ или 110 жердяхъ оть 
постВдняго. CTBAYETE спуститьея еще 
по Нетуп8 до м8ета противъ Санни- 
KOBB. 

106-й столбъ находится близъь этой 
деревни на правомъ берегу Нетупы въ 
600 туазахъ или 346 жердяхъ оть пре- 
дыдущаго. Съ этого пункта BC земли 
паходящяся на прямой лиюми оть Гри- 
бовцы до Гродно составляютъ паралле- 
лограммы, входяще одни въ друге, такъ 
что границы Pocciäïcroï Империи вету- 
паютъ въ Прусеюе предБлы и обратно. 
Граница оставляеть Нетупу, прини- 
маетъ направленте съ юга къ сЗверу 
между землями Жилицы и (сочники и 
оканчивается у земли Чумижи. 


202 


Le № 107-me se trouve sur le terrain 
de Zyliczy vis-à-vis de celui d’Ozoczniki 
à 915 toises ou 510 verges du précé- 
dent. L’angle est de 87 30’. On tourne 
à gauche pour suivre l’ancienne démar- 
cation des territoires de Czumiczy et 
d’Osoczniki jusqu’au bois de се nom. 

Le 108-me poteau se trouve sur le 
terrain de Czumiczy vis-à-vis du bois à 
372 toises ou 215 verges du précédent. 
L’angle est de 93°. La frontière tourne 
à droite entre les territoires de Czumiczy 
et de Leszczano et vient aboutir au 
grand chemin de Grodek à Krynki. | 

Le 109-me poteau est sur ce grand 
chemin, territoire de Czumiczy, vis-à-vis 
du cabaret de Leszczano à 450 toises ou 
244 verges du dernier: L’angle est de 
149° 15. Ici la frontière suit le grand 
chemin jusqu’à l’angle saillant que le 
terrain de Leszczano fait dans celui de 
Czumiczy où se trouve le 110-me sur 
le chemin de Kundiczy à Budny Gry- 
bowszczysna à 560 toises ou 313 verges 
du dernier. L’angle est de 121° 15. 
La ligne tourne à gauche entre les ter- 
rains de Plebanowcy et de Lesczano. 


Le 111-me est élevé sur le terrain 
de Plebanowcy vis-à-vis de Budny Gri- 
bowszczysna à 220 toises ou 124 verges 
du 110-me poteau. L’angle est de 111°. 
Elle tourne à droite entre le bois et le 
terrain de Plebanowcy et celui de Gri- 
bowszczysna. 

Le 112-me poteau se trouve sur le 
terrain de Plebanowcy près de la forêt 
de ce nom à 934 toises ou 520 verges 
du précédent. L’angle est de 98° 30’. 
Elle tourne à gauche entre les frontières 
de Krynki et de Grybowszczysna. 


X 235. 


1796 г. 


107-й находится Ha землЪ Жилицы 
противъ земли Осочниковъ въ 915 туа- 
захъ или 510 жердяхъ отъ предыдуща- 
го. Уголь составляеть 87530’. Здесь 
обращаются на лЪво, слФдуя прежнему 
разграниченю земель Чумижи и Осоч- 
ники до JBCA этого имени. 

108-й столбъ находится Ha землЪ 
Чумижи противь лЪса въ 372 туазахъ 
или 215 жердяхъ отъ предыдущаго. 
Уголъ составляеть 93°. Граница обра- 
щается направо между землями Чуми- 
жи и ЛЪщано и оканчивается у боль- 
шой дороги изъ Гродекъь въ Крынки. 

109-й столбъ поставленъь на этой 
большой дорогВ, на землВ Чумижи, . 
противъ кабака въ [Вщано въ 450 Tya- 
захъ или 244 жердяхъ отъ послёдняго. 
Уголъ составляеть 149°15'. ЗдЗеь гра- 
ница идеть по большой дорогВ до вы- 
дающагося угла, дВлаемаго землею Л%- 
щано въ землю Чумижи, гдз находится 
110-й столбъ на дорогБ изъ ЁКундичи 
въ Будни-Грибовщизну въ 560 туазахъ 
или 313 жердяхъ OTE поелздняго. Уголь 
составляетъ 121° 15'. Лин1я обращается 
на лёво между землями Плебановцы и 
Л щано. 

111-й поставленъ на землВ Плеба- 
новцы противь Будны-Грибовщизны въ 
220 туазахъ или 124 жердяхъ оть 
110-го столба. Уголъ составляетъ 111°. 
Лин!я поворачиваетъ направо . между 
л№сомъ и землею Плебановцы и землею 
Грибовщизны. 

112.й столбъ находится на землЪ 
Плебановцы близь лЗса этого имени въ 
934 туазахъ или 520 жердяхъ отъ пре- 
дыдущаго. Уголь составляеть 98° 30'. 
Она обращается налФво между межами 
Крынки и Грибовщизны. 


Ге 113-me poteau est sur le terrain) 113-й столбъ находится на 3emrb 


1796 г. № 235. 


203 


de Krynki vis-à-vis de celui de Gri-| Крынки противъ Грибовщизны въ 1090 
bowszczysna à 1090 toises ou 616 verges | туазахъ или 616 жердяхъ отъ послд- 
du dernier. L’angle est de 90°. Га | няго. Уголъ составляетъ 90°. Граница 
frontière suit le territoire de Krynki раг | сл$дуеть по землВ Крынви по дорог% 
le chemin qui conduit à Gribowszczysna. | ведущей въ Грибовщизну. 

Le 114 poteau se trouve sur le 4ег-| 114-й столбъ находится Ha земл® 


rain de Krynki à 240 toises ou 133 verges 
du précédent. L’angle est de 140°. La ligne 
de démarcation fait un petit angle sail- 
lant dans les limites de la Prusse. se 
replie ensuite en arrière jusqu’au chemin 
d’Ostrow d’où elle se prolonge enfin en 
ligne droite sans s’écarter du terrain de 
Krynki jusqu’au 115 poteau placé sur 
le même terrain à 670 toises ou 378 
verges du dernier. L’angle est de 130°. 
La frontière prend ensuite sa direction 
du midi au nord entre les terrains de 
Krynki et d’Ostrow. 


Le 116 poteau est sur le terrain de 
Krynki vis-à-vis de celui d’Ostrow à 
1780 toises ou 1004 verges du 115-те 
poteau. L’angle est de 90°. La ligne 
tourne à gauche entre les mêmes ter- 
ritoires pour atteindre le 117 poteau 
élevé sur le terrain de Krynki et sur 
le chemin d'Jurowlany à Ostrowok à 260 
toises ou 143 verges du 116 poteau. 
L’angle est de 90°. La ligne tourne à 
droite, se dirige du midi au nord entre 
les terrains de Krynki et de Piroszki, 
jusqu’à celui d'Jurowlany. 

Le 118-me poteau se trouve sur le 
terrain de Krynki vis-à-vis de celui de 
Jurowlany à 810 toises ou 460 verges 
du précédent. L’angle est de 90°. La 
frontière tourne à gauche entre les ter- 
rains de Krynki et d'Jurowlany её vient 
aboutir au grand chemin de Krynki à 
Grodno. 

Le 119-me poteau est sur ce grand 


Крынки въ 240 туазахъ или 133 жер- 
дяхъ отъ предыдущаго. Уголъ состав- 
ляетъ 140°. Демаркащонная лин!я д%- 
лаетъ небольшой входящй въ пруссые 
предЗлы уголъ, отклоняется зат$мъ Ha- 
задъ до дороги изъ Острова, откуда 
она идеть наконецъ по прямой лини 
пе уклоняясь оть земель Крынки до 
115-го столба, цоставленнаго на той 
же землВ въ 670 туазахъ или 378 жер- 
дяхъ отъ послЗдняго. Уголъ составляетъ 
130°. Граница принимаетъ затВмъ на- 
правлене съ юга на сзверъ между зем- 
лями Крынки и Острова. 

116-й столбъ находится на землЪ 
Крынки противь земли Острова въ 
1:80 туазахъ или 1004 жердяхъ отъ 
115-го столба. Уголь составляетъ 90°. 
Лин!я обращается на л3во между тёми 
же землями до 1171-го столба, постав- 
леннаго на земл8 Крынки и на дорог 
изъ Юровляны въ Островокъ въ 260 
туазахъ или 143 жердяхъ оть 116-го 
столба. Уголь составляеть 90°. Лия 
обращается на право, идеть съ юга къ 
сЪверу между землями Крынки и ЦПи- 
рожки до земли Юровляны. 

118-й столбъ находится на 3emrb 
Крынки противъ Юровляны въ 810 туа- 
захъ или 460 жердаяхъ отъ предыду- 
щаго. Уголъ составляетъ 90°. Граница 
поворачиваетъь на л$во между землями 
Крынки и Юровляны и оканчивается у 
большой дороги изъ Крынки въ Гродно. 


119-й столбъ находится на этой 


204 


chemin, territoire de Krynki, à 685 toises 
ou 386 verges du dernier. Elle suit la! 
direction précédente et longe les mêmes. 
territoires, jusqu’à l’endroit où la partie 
orientale du terrain d’Jurowlany aboutit 
à celui de Krynki. 


X 235. 


1796 г. 


болыной yxoporb на землЗ Крынки, въ 
685 туазахь или 386 жердяхъ отъь 
послздняго. Она слЗдуеть предшеетво- 
вавшему направлен1ю и идетъь по тёмъ 
же землямъ до м$ета, IAB восточная 


‚часть земель Юровляны оканчивается у 


| земель Крынки. 


| 


Le 120-me poteau se trouve sur le 
terrain de Krynki et sur le chemin qui 
mène de Zorowiczy à la grande route 
de Krynki à Grodno, à 120 toises ou 
84 verges du № 119-me. L''angle est de 
90°. La frôntière tourne à gauche, re- 
monte du midi au nord entre les ter- 
ritoires de Zorowiczy. et d'Jurowlany, ct 
vient aboutir au terrain de Rusaki. 

Le 121 poteau est élevé sur ce ter- 
rain et près de village de ce nom à 
1700 toises ou 980 verges du précédent. 
L’angle est de 90°. De ce point tour- 
nant à gauche, laissant le terrain et 
le village de Rusaki sur la droite et en 
longeant celui d'Jurowlani on arrive au 
122-me. poteau qui se trouve sur le ter- 
rain de Rusaki non Join du moulin 
4’Озпаг à 470 toises ou 260 verges du 
précédent. L’angle est de 90°. La ligne 
de démarcation se dirige entre les ter- 
ritoires de Rusaki et d’Usnar, traverse 
la petite rivière de ce nom et en for- 
mant plusieurs petites courbes, elle se pro- 
longe jusqu’à l’angle saillant que le ter- 
rain d'Usnar fait dans celui de Rusaki. 


Le 123-me poteau se trouve sur cet 
angle et sur le terrain de Rusaki à 810 
toises ou 460 verges du dernier. L’angle 
est de 90°. De ce point la frontière 
tourne à gauche, fait un angle saillant, 
se replie à droite et longe les territoires | 
de Makarowcy et d'Usnar jusqu’à langle | 


120-й столбъ находится на seMrh 
Крынки и на дорог ведущей изъ 30- 
‘ровичи къ большой дорог$ изъ Крынки 
въ Гродно, въ 120 туазахъ или 84 
жердяхъ оть 119-го. Уголъ составляетъ 
90°. Граница обращается на л$во, идетъ 
съ юга къ сЗверу между землями 30- 
ровичи и Юровляны и оканчивается на 
землЗ деревни Русаки. 

‚121-й столбъ поставленъ на этой 
земл$, близь деревни этого имени въ 
1700 туазахъ или 980 жердахъ отъ 
предыдущаго. Уголь составляетъ 90°. 
CB этого пункта обращаясь на JBBO, 
оставляя землю и деревню Русаки на 
право и CJBAYA вдоль по землямъ 
Юровляны проходятъ къ 122-му столбу, 
который находится на землЗ Русаки 
недалеко отъ мельницы Уснаржъ въ 470 
туазахъ или 260 жердяхъ отъ преды- 
дущаго. Уголь составляеть 90°. Де- 
маркащонная линйя направляется между 
землями Русаки и Уснаржъ, перес$каетъ 
небольпую р?Ъку этого имени и дёлая 
нЪеколько небольшихъ склоненй про- 
должается до выдающагося угла, д®- 
лаемаго землями Уснаржа въ земли Ру- 
Саковъ. 

123-й столбъ находится на этомъ углу, 
на землВ Русаковь въ 810 туазахъ или 
460 жердяхъ отъ послЪдняго. Уголь 
составляеть 90°. Съ этого пункта гра- 
ница обращается на лфво, дЗлаетъ вхо- 
дяний уголь, отклоняетея направо и 
идетъ вдоль земель Макаровцы и Уснаржъ 


1996 х. X 235. 205 


saillant du terrain de Makarowcy où jo выдающагося угла земель Макаровцы, 
est le 124-me à 460 toises оц 258 verges | гдЪ находитея 124-й столбъ въ 460 
du 123-me poteau. L’angle est de 95°. туазахь или 258 жердяхъ оть 123-го 
La ligne tourne à gauche entre les ter-| столба. Уголь составляетъь 95°. Ливя 
ritoires de Kurczowcy et ФОзпаг et | обращается на лфво между землями 
vient aboutir au grand chemin de КгупК! | Курчовцы и Уснаржа и оканчивается у 
à Grodno. большой дороги изъ Крынки въ Гродно. 

Le 125-me poteau se trouve sur се 125-й столбъ находится на этой боль- 
grand chemin vis-à-vis d’un cabaret ruiné | шой дорог напротивъ разрушеннаго 
à 510 toises ou 284 verges du № 124. | кабака въ 510 туазахъ или 284 жер- 
L’angle est de 90°. De ce point la ligne | дяхъ оть № 124. Уголъ составляеть 90°. 
de démarcation suit le grand chemin de Отъ сего пункта демаркацюнная лин!я 
Krynki à Grodno, laissant sur sa droite | cxbxyers по болыпой дорогВ изъ Крынки 
les terrainsde Kurczowcyetde Wiszniowka 85 Гродно, оставляя вправо отъ себя 
et sur la gauche celui de Мшкомсу, | земли Курчовцы и Вишневки, à Ha л3во 
elle vient aboutir au territoire d’Odelsk. | Минковцы. Она оканчивается на 3emrh 

Одельска. 

Le 126-me poteau зе trouve sur le! 126-й столбъ находится на большой 
grand chemin et près de la petite г1-| дорог близь небольшой р3ки Одлы, 
vière d’Odla, à 2090 toises ou 1170|въ 2090 туазахъь или 1170 жердяхъ 
verges du précédent. L’angle est de 90°.|оть предыдущаго. Уголъ составляетъ 
La ligne quitte le grand chemin et prend | 90°. Линя оставляетъ болыную дорогу 
sa direction du couchant au levant епёге|и принимаеть направлене оть заката 
les territoires de Wiszniowka et 4’О4е]5К. | къ востоку между землями Вишневки и 

Олельска. 

Le 127-me est élevé sur le terrain 4е| 127-й поставлень на земл$ Троки- 
Trokimowcy et sur le chemin de Гаре-| мовцы Ha xoporb изъ „Лапеневцы въ 
niowcy à Odelsk à 1000 toises ou 563 | Одельскъ въ 1000 туазахъ или 563 
verges du dernier. L’angle est de 90°. | жердяхъ отъ nocxbxxaro. Уголь состав- 
De ce point la frontière tourne à gauche | ляеть 90°. Съ этого пункта граница 
entre les territoires de Trokimowcy et | обращается на лЗво между землями Tpo- 
d’Odelsk et traverse la petite rivière кимовцы и Одельска и переходить не- 
d’Odla. большую р3зку Одлу. . 

Le 128-me se trouve sur les terres de| 128-й находится на земляхъ 'Троки- 
Trokimowcey vis-à-vis de celles d’Odelsk | мовцы противъ земель Одельска въ 725 
à 725 toises ou 402 verges du 127-те. | туазахъ или 402 жердяхъ отъ 127-г0. 
L’angle est de 90°. Ici la frontière) Уголъ составляеть 90°. ЗдЪеь граница 
s’écarte de sa direction sur une distance | отдаляется отъ своего направления на 
de 600 toises ou 335 verges et forme,pascroanin 600 туазовъ или 325 жердей 
un rectangle qui s’avance de 65 toises и составляетъ прямоугольникъ, который 
ou 35 verges dans le territoire d’Odelsk., выступаеть на 65 туазъ или 35 жердей 

| BB земли Одельска. 


206 


Le 129-me poteau est sur le terrain 
de Trokimowcy à 65 toises ou 35 verges 
du précédent. L’angle est de 90°. 


Le 130-me est placé à 600 toises ou 
335 verges du précédent. L’angle est 
de 90°. De ce point la ligne tourne à 
droite et vient aboutir au terrain de 
Plebanowcy. 

Le 131-me se trouve sur ce terrain 
vis-à-vis de celui d'Odelsk à 65 toises 
ou 35 verges du dernier. L’angle est 
de 90°. La ligne tourne à gauche en 
se dirigeant du midi au nord entre les 
territoires de Plebanowcy et d’Odelsk, 
jusqu’au chemin d’Indura à Dubowa. 

Le 132-me est sur ce chemin à 1050 
toises ou 600 verges du précédent. On 
tourne de là à gauche entre les territoires 
d’Indura et de Dubowa. 


Le 133-me poteau est placé sur le 
chemin de Zernowka à Dubowa et près 
d’une forêt à 850 toises ou 460 verges 
du précédent. La ligne conserve la di- 
rection précédente entre les territoires 
de Dubowka et de Dubowa. 

Le 134-me se trouve sur le terrain 
de Dubowka vis-à-vis de celui de Du- 
Бома près d'un petit bois à 1700 toises 
ou 977 verges du dernier. L’angle est 
de 91°. La ligne tourne à gauche et 
se dirige du levant au couchant entre 
les territoires de Demitkowa et de Du- 
bowa à Grodno. 

Le 135-me se trouve sur ce chemin 
sur le territoire de Demitkowa à 1025 
toises ou 576 verges du dernier. On suit 


Л 235. 


1796 г. 


129-й столбъ находится на землЪ 
Трокимовцы въ 65 туазахъ или 35 жер- 
дяхъ оть предыдущаго. Уголъ состав- 
ляетъ 90°. 

130-й поставленъ въ 600 туазахъ 
или 335 жердяхъ оть предыдущаго. 
Уголъ составляетъ 90°. Съ этого пункта 
линня обращается на право и оканчи- 
вается у земель Плебановцы. 

131-й находится на этой земл$ про- 
тивь земель Одельска въ 65 туазахъ 
или 35 жердяхъ OTE посл$хдняго. Уголъ 
составляегь 90°. Ливя поворачиваетъ 
на JBBO направляясь съ юга къ сЗверу 
между землями Плебановцы и Одельека 
до дороги изъ Индуры въ Дубову. 

132-й находится на этой дорог$ BE 
1050 туазахъ или 600 жердахь OTE 
предыдущаго. Отсюда обращаются въ 
лЪво между землями Индуры и Ду- 
бовой. 

133-й столбъ поставлень на дорогЪ 
изъ Черновки въ Дубову близь лфса въ 
850 туазахъ или 460 жердяхъ отъ пре- 
дыдущаго. Лия сохраняетъ прежнее 
направлен1е между землями Дубовки и 
Дубовой. 

134-й находится на землВ Дубовки 
противь земель Дубовой близь неболь- 
шой рощи въ 1700 туазахъ или 977 
жердяхъ оть послЗдняго. Уголь состав- 
ляеть 91°. Ливя обращается Ha жВво и 
идетъ съ востока къ западу между зем- 
лями Демитковой и Дубовой въ Гродно. 


135-й находится на этой дорог на 
землВ Демитковой въ 1025 туазахъ или 
576 жердяхъ отъ посл дняго. СлФдують 


la direction précédente entre les susdits | предыдущему направлен!ю между выше- 


territoires. 


Le 136-me est élevé sur le terrain de 


упомянутыми землями. 
136-й поставленъ на землВ Демитко- 


Demitkowa près du chemin qui même &1вой близь дороги ведущей въ Клинчани, 


1798 r. № 235. 207 


Klinczani, à 450 toises ou 267 verges въ 450 туазахъ или 267 жердяхъ OTE 
du précédent. L’angle est de 87°. La предыдущаго. Уголь составляетъ 87°. 
frontière tourne à droite, se dirige du | Граница обралцается на право съ юга 
midi au nord entre les terres de Demit- къ сЪверу между землями Демитковой 
Кома et d’'Iwanowcy et vient aboutir à | a Ивановцы и оканчивается у земель 
celles de Murawszezyzna Kruhalski. | Муравщизны Крухалеки. 

Le 137-me est placé vis-à-vis du vil- 137-й поставленъ противь деревни 
lage de ce nom et sur le terrain de De- | этого имени Ha землВ Демитковой въ 
mitkowa à 1550 toises ou 878 verges| 1550 туазахь или 878 жердяхъ отъ 
du précédent. L’angle est de 90° 30’. | предыдущаго. Уголъ соетавляетъ 90 °30". 
La ligne de démarcation tourne à droite | Демаркацонная линя обращается на 
et en longeant la partie septentrionale du | право и продолжаясь по C'ÉBEPHOË части 
territoire de Demitkowa vient aboutir земель Демитковой оканчивается у боль- 
au grand chemin de Dubowa à Сгодпо. | шой дороги изъ Дубовой въ Гродно. 

Le 138-me зе trouve sur се grand! 138-й находится на этой большой 
chemin et sur le territoire de Demitkowa | дорог$ и на землБ Демитковой въ 470 
à 470 toises ou 263 verges du ргбеё-|туазахъ или 263 жердяхъ OTB преды- 
dent. L’angle est de 88°. De là elle дущаго. Уголъ составляеть 88°. От- 
suit le grand chemin jusqu’à la ргох!- | сюда она слЗдуеть по большой xoporé 
mité du village de Demitkowa-Tatarska.|71o сосЗдетва деревни Демитковой-Та- 

тарской. 

Le 139-me est placé sur ce chemin| 139-й поставленъ на этой дорог 
entre le cabaret dit Tatarska à 830 toises, | между кабакомь называемымъ Татар- 
et le village de Demitkowa-Tatarska | сый и деревнею Демиткова-Татарска, 
ou 470 verges du dernier. L’angle est | въ 830 туазахъ или 470 жердяхъ оть 
de 93°. La ligne tourne à gauche, зе| посл дняго. Уголь составляеть 93°. 
porte du levant au couchant le long du | Лия обращается на лЪво, идетъ съ 
territoire de Slomianka et vient aboutir |BOCTOKA на западъ влоль земель Сло- 
à celui de Dailitki. мянки и оканчивается. у земель Дай- 

лИТкКи. 

Le 140-me poteau зе trouve sur le 140-й столбъ находится Ha земл® 
terrain de Slomianka à 1120 toises оп|Сломянки въ 1120 туазахъ или 628 
628 verges du 139-ше. Га frontière жердяхъ оть 139-го. Граница обра- 
tourne à droite et se prolonge entre les, щается на право и продолжается между 
territoires de Slomianka et de Эа! | землями Сломянки и Дайлитки до зе- 
jusqu’au terrain de Laygoboli à 860 toises | мель Лайгодоли въ 860 туазахъ или 
ou 480 verges du précédent. L’angle est) 480 жердяхъ оть предыдущаго. Уголъ 
de 95°. Il faut tourner à droite et pas- | составляетъь 95°. Слдуетъ обратиться 
ser entre les territoires de Slomianka|Ha право и слфдовать между землями 
et de Laygoboli, pour arriver au grand | Сломянки и Лайгоболи, чтобы дойти до 
chemin de Dubowa à Grodno, ой зе! большой дороги изъ Дубовой въ Гродно, 
trouve le 142-ше à 730 toises ou 415|гдВ находится 142-й столбъ въ 730 туа- 











208 № 235. | 1796 г. 


verges du précédent. La ligne suit la.| ЗахЪ или 415 жердяхъ отъ предыду- 
même direction entre les susdits terri-|waro. Лин1я слЗдуеть по тому же на- 
toires et vient aboutir au chemin 4е| правлению между упомянутыми землями 
Slomianka à Swikliczy. и оканчивается у дороги изъ Сломанки 
въ СВвиклицы. 

143-й поставленъ на этой дорог на 
землВ Сломянки въ 720 туазахъ или 
410 жердяхь OTB послЗдняго. Уголъ 





Le 143-те est placé sur се chemin 
sur le territoire de Slomianka à 720 
toises ou 410 verges du dernier. L’angle 
est de 90°. De ce point la frontière |cocranauers 90°. C3 этого пункта rpa- 
tourne à droite et se dirige du midi au ница обращается на право и направ- 
nord entre les territoires de Slomianka | ляется съ юга въ северу между землями 
её de Laygoboli. Сломянки и Лайдоболи. 

Le 144-те est élevé sur le terrain! 144-й поставленъ на землЪ Kanuos- 
de Kapcziowszezysna vis-à-vis de celui! щизны напротивъземли Лайдоболи BR 930 
de Laygoboli à 930 toises ou 500 verges | туазахъ или 500 жердяхъ’ отъ 143-ro. 
du № 143-me. L’angle est de 90°. Га|Уголъ составляеть 90°. Ливя обра- 
ligne tourne à gauche entre les terri-|ujaerca Ha лфво между землями Кап- 
toires de Kapcziowszezysna et de Гауго- | човщизны и Лайдоболи до земель Ka- 
Бой jusqu’à celui de Kamenka. менки. 

Le 145-те poteau se trouve sur le] 145-й столбъ находится на зем 
territoire de Swikliczy vis-à-vis de сем | Свиклицы противъ земель „Лайдобови 
de Laygoboli à 930 toises ou 524 verges| въ 930 туазахъь или 524 жердяхъ отъ 
du précédent. L’angle est de 90°. De предыдущаго. Уголъ составляетъ 90°. 
ce point la frontière se dirige en ligne , Отсюда граница направляется по прямой 
droite sur la Kamenka, entre le terri-| лини на Каменку между землями этой 
toire de ce nom et celui de Swiklicy.|xepesau и Свиклицы. 

Le 146-me est élevé au milieu de! 146-й поставленъь по Cpexaxb этой 
cette ligne à 836 toises ou 470 verges |aunin въ 836 туазахъ или 470 жердяхъ 
du dernier. Lors послЪдняго. 

Le 147-те est placé sur la rive droite! 147-й поетавленъ на правомъ берегу 
de la Kamenka, territoire de Swikliczy | Каменки, Ha землЪ Свиклицы въ 670 
à 670 toises ou 309 verges du ргбеё-| туазахъь или 309 жердяхь оть преды- 
dent. Ici la Kamenka fait la frontière: дущаго. Saber Каменка  составляетъ 
des deux monarchies. On descend ce ги1з- | границу двухъ Монархй. Спускаются 
seau jusqu’au chemin de Grodno à Kryuki. по этому ручью до дороги изъ Гродно 

въ Крынки. 

Ге 148-ше poteau se trouve sur се’ 148-й столбъ находится на этой до- 
chemin au bord de la Kamenka à 620 рог ua берегу Каменки въ 620 туазахъ 
toises ou 350 verges du 147-me. On'nau 350 жердяхь оть 147-й. Спуска- 
descend la Kamenka jusqu'au chemin | ются по -Ramenxh до дороги изъ Kopo- 
de Korobezica. бежицы. 





1996 г. № 235. 209 


Le 149-mese trouve sur ce chemin près] 149-й находится на этой дорог% близь 
d'un petit bois qui borde la Kamenka à | небольшой рощи, стоящей на берегу Ka- 
760 toises ou 426 verges du précédent. | менки въ 760 туазахъ или 426 жердяхъ 
La frontière suit encore се гилззеац|оть предыдущаго. Граница сл$дуеть 
jusqu’à son embouchure dans la Lassosna. |еще по этому ручью до его впаден!я въ 

Ласосну. 

Ге 150-me est élevé près de се соп-| 150-й поставленъ близь этого crisis 
fluent à 1345 toises ou 760 verges 4и|въ 1345 туазахъ или 760 жердяхъ отъ 
dernier. La ligne de démarcation quitte | послфднаго. Демаркащонная лин!я оста- 


là Kamenka pour suivre la rive droite de 
la Lassosna. 

Le 151-me est placé à l'extrémité orien- 
tale de la digue du moulin de Korobczica 
qui appartient à la Prusse et sur le bord 
de la grande route de Grodno à Varsovie 
à 290 toises ou 165 verges du précédent. 
En descendant toujours la Lassosna on 
trouve le 152-me poteau sur la première 
digue qui traverse l’ancien lit de cette 
rivière au dessous du moulin Czachow- 
czisna, construit sur un canal à 1606 
toises ou 906 verges du 151-ег poteau. 
Plus bas, toujours sur la rive droite de 
Lassosna et près d’un moulin dépendant 
d’Agustowa, on rencontre le 153-me vis- 
à-vis de l'embouchure de la Tatarka à 
680 toises ou 385 verges du précédent. 
On descend In Lassosna jusqu’au foulon 
qui appartient à la manufacture dite de 
Lassosna. | 

Le 154-me est placé près de ce foulon 
à 1150 toises ou 648 verges du dernier. 
Entre le 154-e et le 155-me poteau 
Messieurs les Commissaires Prussiens en 
ont placé un près d’un petit pont et à 
côté des batimens de la manufacture de 
Lassosna. En se prolongeant sur la rive 
droite de la Lassosna on arrive à un 
moulin dépendant de la manufucture de 
Lussosna. 

Le 155-me y est élevé sur le bord de 
la rivière à 670 toises ou 378 verges 


вляеть Каменку и CI'BAYETE по правому 
берегу Ласосны. 

151-й поставленъ Ha восточномъ краю 
плотины при мельниц8 Коробчицы, ко- 
торая принадлежить Прусаи и на краю 
большой дороги изъ Гродно въ Вар- 
шаву въ 290 туазахъ или 165 жердяхъ 
отъь предыдущаго. Спускаясь далфе по 
Ласосн приходятъ къ 152 столбу на 
первой плотинз пересЗкающей прежнее 
русло этой р%ки ниже мельницы Ча- 
ховшизны, построенной на канал въ 
1606 туазахъ или 906 жердяхъ отъ 151 
столба. ДалЗе ниже по теченю на пра- 
вомъ берегу Ласосны близь мельницы 
принадлежащей Авзустову встрчаютъь 
153-й, напротивъ впаденя Татарки, въ 
680 туазахъ или 385 жердяхъ отъ пре- 
дыдущаго. Спускаются по ЛасоснЪ до 
сукноваляльной мельницы принадлежа- 
щей мануфактур въ Ласосн%. 

154-й поставленъ близь этой мельницы 
въ 1150 туазахъ или 648 жерляхъь отъ 
послЗдняго. Между 154-мъ и 155-мъ 
столбами прусеше коммисары поставили 
еще столбъ близь небольшаго моста, 
подл$ строен! мануфактуры въ Ласосн$. 
Продолжая слФдовать по правому берегу 
Ласосны приходятъь *5 мельниць при- 
надлежащей мануфактуры Ласосны. 


155-й поставленъ 34BCL на берегу 
pen въ 670 туазахъ или 378 жердахъ 
11 


210 № 


du 154-ше. On suit encore le cours de 
la Lassosna jusqu’à un autre moulin de 
cette même manufacture. 

Le 156-me s’y trouve à côté du pont 
et sur le bord de la rivière à 268 toises 
ou 150 verges du précédent. 

Enfin le 157-me poteau est placé à 
embouchure de Ia Lassosna dans le 


Niemen à 250 toises оц 145 verges du 


dernier. 


Cours du Niemen. 


De l'embouchure de la Lassosna dans 
le Niemen, ce fleuve servant de limites 
aux deux Monarchies jusqu’à l’endroit 
où il se jette dans les anciens Etats de 
la Prusse, le travail des Commissaires 
respectifs se bornait à faire le partage 
des îles et à marquer les passages actuels 
sur le fleuve. C’est à cette fin que les 
poteaux sunt placés dans l’ordre suivant. 


Sur la rive droite et les iles xppartenantes 
a l’Empire de toutes les Russies. 


Les numéros ci-après indiquent la pro- 
gression des îles Russes et Prussiennes 
et se rapportent à la carte du Niemen. 


Le 158-me poteau à un passage sur 
le territoire de Bala, vis-à-vis du cabaret 
de ce nom à une mile de Grodno. 

Le 159-me poteau sur l’île № 2 .dé- 
pendance de la terre de Bala Kownatzka. 


Le 160-me sur l'ile X 4 appartenance 
de la terre de Mokali. 


Le 161-me sur l’île № 5 peu éloignée | 


de Goza. 
Le 162-me sur l’île № 7 à l'opposé 
du village de Plascowsky. 


235. 1296 г. 
оть 154-го слЗдують еще по течен1ю 
Ласосвы до другой мельницы той же 
мануфактуры. 

156-й поставленъ здЪсь подлВ моста, 
на берегу р3ки, въ 268 туазахъ или 150 
жердяхь отъ предыдущаго. Наконецу, 
157 столбъ поставленъ при впадени 
Ласоены въ НЪманъ въ 250 туазахъ или 
145 жердяхъ отъ послВднаго. 


Течен1е Нана. 


| Такъ какъ оть впадения Ласоены въ 
НЗманъ эта р8ка служитъ границею для 
двухъ Монармй до того м$ета, гдВ она 
вступаетъ въ преже!я пруссвя владЪ- 
н1я, то трудъь коммисаровъ той и другой 
стороны заключался только въ разгра- 
ничени OCTPOBOBE и обозначени ны- 
н$шнихъ переправъ черезь р3ку. Съ 
этою цфлю столбы и поставлены вт, 
слздующемъ порядк$З. 


По правому березу и на ocmposaxs при- 
надлежащихь Всероссийской Имперёи. 


НижеслВдующе нумера обозначаютт, 
посл довательность острововь русекиху, 
и прусскихъь и относятся къ картЪ 
Н»Ъмана. 

158-й столбъ при перевоз, Ha землВ 
Бялы, противъ корчмы того же имени 
въ одной милЪ отъ Гродно. 

159-й столбъ на остров № 2 при- 
надлежащемь KE землямъ Бялы Ков- 
натцки. 

160-й на островё № 4 принадлежа- 
щемъ къ землямъ Мокали. 

161-й на остров8 N° 5 не очень от- 
‚даленномъ оть Гожы. 

162-й на остров$ № 7 nporusy де- 
ревни Пласковце. 


1796 г. | № 235. 211 


Le 163-me sur l’île №9 appartenant! 163-й на ocrposé № 9 принадлежа- 
au village de Szwendoubri. щемъ деревни Чвендубри. 

Le 164-me poteau à un passage ргёз| 164-й столбъ при перевозЗ близь 
de Merecz à Гетфоисвиге de la Ме-| Меречи при впадени Меречанки въ 
reczanka dans le Niemen. - | Han. 

Le 165-me poteau sur l’île № 10а 165-й столбъ на островф № 10 вь 
une demie verste au dessous de Мегесг. | полуверстВ ниже Mepeuu. 

Le 166-me sur l'ile № 11 près de, 166-й на ocrpoh № 11 близь Зеде- 


Seleniki. | ники. 

Le 167-me poteau à un passage près| 167-й столбъ при перевозВ близь де- 
du village de Niemonaiczi. ревни HÉmosaïñun. 

Le 168-me à un passage sur le ter-| 168-й при nepeBoxb Ha землЪ 
ritoire de Streltze. Crphaubne, 


Le 169-me à un passage au cabaret| 169-й при перевоз y кабака Ста- 
de Staniewa éloigné d’un quart de mile | нева въ pascToanin четверти мили отъ 


de Puni. Пуни. 

Le 170-me à un passage vis-à-vis! 170-й при перевозВ противъ Ко- 
de Kowalki. вальки. | 

Le 171-ше à un passage près de] 171-й при перевозВ близь Дурчу- 
Durszuniszki. | ниши. 

Le 172-me poteau sur l'île № 15| 172-й столбъ на остров № 15 про- 
vis-à-vis du village de Нора. тивъ деревни Хога. 

Le 173-ше à un passage territoire] 173-й при перевоз на землф Буро- 
de Burowicz. ВИЧЪ. 


Le 174-me sur l’île № 18 non loin 4и| 174-й на ocrposh № 18 недалеко оть 
соцуеш dit la Comendule de Kowno. |ковенекаго монастыря называемаго Ko- 
мендуль. 
Le 175-me sur l’île № 19 près du! 175-й на ocrporh № 19 близь того 
même couvent. ‚ же монастыря. 
Ге 176-me sur l’île № 20 à quelques! 176-й на остров № 20 въ н8еколь- 
toises de la précédente et vis-à-vis du | кихъ туазахъ оть предыдущаго и про- 


village de Widzuni. тивъ деревни Видзуни. 
Те 177-me sur Ре № 23 у15-&-\5| 177-й Ha ocrposh № 23 противъ 
de Poniemuni. Понзмуни. 


Le 178-me sur l'ile № 24 près du! 178-й на островЪ № 24 близь мона- 
couvent de St. Croix à '/4 de mile 4е | стыря Св. Креста въ четверти мили отъ 


Kowno. Ковно. 
Le 179-me poteau à un passage dans! 179-й столбъ при перевозВ въ пред- 
le faubourg de Kowno. мЪетьи Ковно. 


Le 180-те poteau sur l’île № 27 180-й столбъ на островз № 27 близь 
près du cabaret de Prijancy vis-à-vis кабака Прижанцы напротивъ Марвы. 
Marwa. | 

14* 


21” X 235. 1796 |. 


Le 191-me sur ГИе № 32 près de: 181-й столбъ на ocrporb № 32 близь 
Wylki. | Вилки. 

Le 182-me poteau au passage de Wylki 182-й столбъ при перевозБ Вилки 
près du bourg de ce nom. близь уЗетечка этого имени. 

Le 183-me sur l’île № 35 près du, 183-й на ocrposb № 35 близь стараго 
vieux chateau de Piodani. ‚замка Îlioxaau. 

Le 184-me sur l’île № 37 qui appar-, 184-й на остров № 37 принадлежа- 
tient au village d’Aukalniczki près | mew? 1epesrb Аукалницки близь Иверье. 
d’Iwerie. | 

Le 185-me poteau au passagedeJurburs 185-й столбъ при nepesosb Юрбурга 
près des batimens de la douane. ‘близь таможенныхъь зданй. 


Sur la rive gauche et les îles apparte-; На львом березу и на островахь при- 
nantes à la Monarchie Prussienne. — надлежащить Прусской Monapziu. 


La série des numéros continue sans, Такъ какъ сея нумеровъ продол- 
interruption sur la rive gauche, les сот- |! жается на л8вомъ берегу безъ перерыва. 
missaires de 5. М. Prussienne n’ayant | то коммисары Е. В. Короля Прусекаго 
placé que des poteaux non-numérotés sur | поставили на островахъ только ненуме- 
les Нез. Leur quantième зе rapporte aux | рованные столбы. Порядокъ ихъ отно- 
numéros de la carte. Les poteaux $00 | сится къ нумераци на картВ. Столбы 
placés dans l’ordre suivant. ‘поставлены въ CMBAYIOUEME порядеЗ. 

Le 160-me poteau à un passage sur, 160-й столбъ при перевоз на землЪ 
le territoire de Bâla près du cabaret de | Бялы близь кабака этого имени. Па 
ce nom. Sur la première île près du са- | первомъ остров$ близь кабака Бялы: 
baret de Bala: poteau sans numéro. Sur | столбъ безъ нумера. Ha 3-мъ близь 
la 3-me près de Schambelanowcai, item. | Шамбеляновцы также. Ha 6-мъ, неда- 
Sur la 6-me non loin de Klebanski,|1eK0 оть Клебански также. На8-мъ npu- 
item. Sur la 8-me dépendance de War- | надлежащемъ Варешики, протавъ Прже- 
wisski vis-à-vis de Przilom, item. ‚лома также. 

Le 161 poteau sur le territoire de! 161-й на территори Варвишки при 
Waruwiszki à l'embouchure de la petite | впадензи небольшой p'hsu Юрки. 
rivière de Jurka. | 

Le 162-me à l'embouchure de la Han-! 162-й при snaxenix Ганши называе- 
scha dite blanche, près du cabaret de | мой БЪлой близь корчмы Св. Ивана. 
St. Jean. | 

Le 163-me sur le territoire de Gier-! 163-й на землё Гердучи противъ 
duczy vis-à-vis de Prziwalka. Прживалка. 

Те 164-me près du couvent de Lisz-. 164-й близь монастыря Лыскова. Ha 
kowa. Sur la 12-île, près de Belewiezy | 12 ocrposB близь Bhaesbxu выше //о- 
et plus haut que Ponemuni: poteau sans | немуни столбъ безъ нумера. 
numéro. 

Lé 165-me à un passage près du ca- 165-й при перевоз близь кабака Me- 








1769 r. 


baret de Merecz, appartenance du vil: 
lage de Genauze. 

Le 166-me au passage près de Kryk- 
stany. 

Le 167-me à un passage près de Nie- 
monaitzi vis-à-vis de la petite ville de 
ce nom. 

Le 168-me dans le fauxbourg d’Olita, 
vis-à-vis de la petite ville de ce nom. 

Le 169-me à un passage, sur le ter- 
ritoire de Rombowicy. 

Le 170-me à un passage près de Po- 
жетит а vis-à-vis de Staniewa. Sur la 
13-me île plus bas que Preni, poteau 
sans numéro. Sur la 14-me île vis-à-vis 
de Berstani, item. 

Le 171-me poteau sur le terrain de 
Balbieriszki. 

Le 172-me sur le territoire de Zekzdry 
vis-à-vis du village de Zemetkemy. 

Le 173-me près de la petite ville de 
Preny. 

Le 174-me à un passage près de 
Kowalki. 

Le 175-me à un passage près de 
Baczkeniszki, vis-à-vis de la petite ville 
de Durszeniszki. 


Le 176-me à un passage près d'Or- 


lewiszken, vis-à-vis de Burovicz. 

Le 177-me à un passage près du vil- 
lage de Szyliany, vis-a-vis de Romszyski. 
Sur la 16-me île à l’opposé de Slomianka. 
Poteau sans numéro. Sur la 17-me ile 
près de Laumiani et non loin de la pré- 
cédente, item. 

Те 178-me sur le territoire de Ро- 
szcvten vis-à-vis de la Kamendula de 
Kowno. Sur la 21-me île dépendance 
de Wiczuni: saus numéro. Sur la 22-me 
tout à côté de la précédente, de même. 

Le 179-me près de Poniemouny. Sur 
la 25-me vis-à-vis de Kowno ainsi que 


№ 235. 


213 
речи принадлежащемъ деревнз l'exaysb. 
166-й при перевозВ близь Крикстани. 


167-й при перевоз близь НЪмонай- 
цы противъ городка этого имени. 


168-й въ предм$стьи Олиты противъ 
городка этого имени. 

169-й при перевоз Ha 3em1b Ром- 
бовичи. 

170-й при перевоз близь Понему- 
‘ники противь Станева. На 13 островз, 
ниже ч3мъ Прены, столбъ безъ нумера. 
На 14 остров%, противъ Берштани также. 


171-й столбъ на землЪ Балберишки. 


172-й на землЪ Чекздры противъ де- 
ревни Земеткемы. 
173-й близь городка Прены. 


174-й при uepesosb близь Ковалки. 


175-й при перевоз3 близь Бачкенишки 
противъ городка Дуршенишки. 

176-й при nepeBosh близь Орлевишви, 
противъ Буровича. 

177-й при перевозВ близь деревви 
Шиланы противь Ромшиски. На 16 
островф противулежащемь СломянвЪ 
столбъ безъ нумера. На 17-мъ островЪ 
близь Ломьяни и недалеко отъ преды- 
дущаго тавже. 

178-й на территория Пощитенъ npo- 
тивь Камендула Ковенскаго. На 21 
OCTPOBB принадлежащемь Вичуни— 
столбъ безъ нумера. На 22 островЪ 
рядомъ съ предыдущимъ— также. 

179-й близь Понемуни. На 25-мъ про- 
тивъ Ковно, также какъ и на слЗдую- 


214 № 235. _ 1796 г. 


la suivante sans numéro. Sur la 26-me щемъ безъ нумера. На 26-мъ въ н$Зеколь- 
à quelques toises de la précédente ет. кихъ туазахъ отъ предыдущаго— также. 

Le 180-me à un passage dans le faux- 180-й при перевоз въ предмЪстьи 
bourg d’Alenoden, vis-à-vis de Kowno. Аленодень противъ Ковно. 

Le 181-me à l'embouchure de la Маг- 181-й при устьБ Марвянки Ha 3ema 
wianka sur le territoire de Магма. Sur | Марва. На 28 ocrporh близь Эйзани— 
Ja 28-me île près d'Eizanisans питёго. | безъ нумера. Ha 29-мъ, на земл$ Эйза- 
Sur la 29-me territoire d'Eizani vis-à-vis | ни, противъ Карнова, также. 
de Karnowa, de même. 

Le 182-me poteau près du cabaret de. 182-й столбъ близь кабака Кашощимь. 
Kaczoczime. 

Le 183-me près de la petite ville 7 183-й близь городка Сопижишки. 
Sopicziszki. 

Le 184-me près du cabaret de Pkrip- 184-й близь кабака Пкрипстова и 
stowa et d’un ruisseau de ce nom 4и1|близь ручья того же имени впадающаго 
se jette dans le Niemen. Sur la 30-me въ Н®манъ. На 30 ocrporh близь Эль- 
île près d'Elteniszki: poteau sans numéro. | тенишки столбъ безъ нумера. Ha 31-мъ 
Sur la 31-me à une 50-ne de toises ршз!въ 50 туазахъ ниже близь Боглишви—- 
bas près de Bogliszki de même. также. 

Le 185-me à un passage sur le ter- 185-й при neperosb на 3em18 Вилки 
ritoire de Wilki, vis-à-vis de la реше! противъ городка того же имени. 
ville de се nom. 

Le 186-me près de Poniemuni vis-à-vis! 186-й близь Понемуни противъ кабака 
du cabaret de Slewowa. Слевова. 

Ге 187-те sur le terrain de Prostouny| 187-й на землф Простуни противъ 
vis-à-vis de Seredniki. Sur la 33-те Пе | Середники. На 33 острову близь Ku- 
près de Kiszini vis-à-vis de Wilona, sans | шини противъ Вилона, безъ нумера. 
numéro. 

Le 188-me près d’un cabaret vis-à-vis 188-й близь кабака противъ Вилона. 
de Wilona. Sur la 34-me île près de| На 34 остров близь церкви Богосло- 
l'Eglise de Bogoslowenska; comme с1- | венска также. 
dessus. 

Le 189-me sur le territoire de Во-| 189-й na землЪ Богословенска. 
goslowenska. 

Le 190-me près du cabaret de Slawo-| 190-й близь кабака Славовишна. 
Wisna. 

Le 191-me sur le terrain de Wisoki.| 191-й на землЗ Высоки. 

Le 192-me sur le territoire de Gel-| 192-й на землВ Гелгудишки. Ha 36 
gudiszki. Sur la 36-me île vis-à-vis 4е | остров противъ Гелгута— безъ нумера. 
Gelguta, comme ci-dessus. Sur la 38-ше| На 38 противь Скирстеманъ — также. 
vis-à-vis de Skirstemann de même. Sur| На 39 близь Карелитки также. 
la 39-me près de Kareliszki de même. 








1996 г. № 235. 215 


Le 193-me А пи passage, près de Ki- — 193-й при перевозЪ близь Кидуленъ 
dulen vis-à-vis de Jurburg. ‘противь Юрбурга. | 

Le 194-me sur le terrain de Kidulen 194-й на semr$ Кидуленъ, недалеко 
non loin du bureau de péage. |OTE дорожной конторы. 

Le 195-me sur le terrain de Roma- — 195-й на землВ Романишки, въ пунк- 
niszki, au point où le Niemen ешге!т, гдз Н®манъ вступаетъь BB npexBia 
dans les anciens Etats de la Prusse. | пруссыя praxbuis. 


Démarcation entre le Niemen et la mer' Разраничеме между Hnmanous и 
Baltique. | Pazxmiücxums Mopems. 


De l’embouchure de la Swenta dans Отъ Bnaxeis Свенты въ H'ÉManr 
le Niemen, les limites des deux Puis- rpaHHna между двумя государствами 
sances se prolongent par les anciennes | продолжается по прежней прусской 
frontières de la Prusse jusqu'aux bords rpaanx до береговъ PBarriñckaro моря 


de la mer Baltique près de Polangen. 
Le 186-me poteau est élevé sur la 


близь Полангена. 
186-й столбъ поставленъ на правомъ 


rive droite de Niemen à l'embouchure | берегу НЗмана при впадени небольшой 
de la petite rivière de Swenta vis-à-vis | рёчки Свенты противъ деревви и прус- 
du village et de la douane prussienne | ской таможни Смольники. 


de Smolniki. 


Le 187-me se trouve sur le bord de | 187-й находится на берегу этой p'BKn 


cette rivière à la droite du chemin de 
Jurburg à Tilsit, près de la douane 
prusse de Poswenta à 625 toises ou 
357 verges du précédent. La frontière 
remonte la Swenta entre les territoires 
de Poswenta et d’Answenta. 

Le 188-me est placé sur le bord de 
l’ancien lit près du village de Poswenta 
à 96 toises ou 50 verges du précédent. 
En remontant la Swenta le long des 
mêmes territoires l’on arrive au 189-me 
poteau élevé près de la metairie de 
Poswenta à 80 toises ou 45 verges sur 
la gauche du chemin de Jurburg à Aiïtsch 


на право отъ дороги изъ Ю)рбурга въ 
Тильзитъ близь прусской таможни BE 
Посвентт въ 625 туазахъ или 357 жер- 
дяхъ оть предыдущаго. Граница идетъ 
вверхъ по СвентВ между землями По- 
свенты и Ансвенты. 

188-й поставленъ на берегу прежняго 
русла близь деревни Посвенты въ 96 
туазахъ или 50 жердяхъ оть предыду- 
щаго. Поднимаясь по Свент$ вдоль тзхъ 
же земель доходятъ до 189 столба, по- 
ставленнаго близь мызы Посвенты въ 
80 туазахъ или 45 жердяхъ по лЁвую 
сторону дороги изъ Юрбурга BE Эйчь 


et à 490 toises ou 275 verges du 4ег-|и въ 490 туазахъ или 275 жердяхъ OTE 


nier. La frontière remonte encore la 
Swenta entre les territoires de Poswenta 
et d’Answenta jusqu’à l’embouchure du 
Jodczak près de la quelle se trouve 
Le 190-me vis-à-vis du village d’An- 
swenta à 550 toises ou 308 verges du 





послЗдняго. Граница поднимается еще 
по СвентЗ между землями Посвенты и 
AHCBEHTH до виаденя Тодчака, близь 


котораго находится 190-й столбъ про- 
тивъ деревни Ансвенты въ 550 туа- 
захъ или 308 жердяхъ отъ 189-го. Де- 


216 


189-me. La ligne de démarcation quitte 
la Swenta pour se prolonger le long du 
ruisseau de Jodczak entre le territoire 
de Jurburg et les forêts de Trapenen. 

Le 191-me est placé sur le bord du 
Jodezak et non loin du grand chemin 
de Jurburg à Aitsch, à 692 toises ou 
382 verges du précédent. La frontière 
se prolonge le long du Jodczak entre 
les territoires ci-dessus nommés jusqu’au 
marais de Jodezak, où la petite rivière 
de ce nom prend sa source. 

Le 192 se trouve sur le bord de ce 
marais dans la forêt de Jurburg à 1130 
toises ou 630 verges du précédent. L’angle 
est de 36° 12’. La ligne traverse de се 
point le marais de Jodezak ju u’au 
193-me poteau qui est placé à l'extrémité 
du marais à 365 toises ou 209 vorges 
du dernier. L'angle est de 132° 30’. 
La frontière sèche commence à cet 
endroit, tourne à droite entre les mêmes 
territoires et se prolonge jusqu’à une 
distance de 20 toises ou 11 verges du 
grand chemin et dans la forêt de Jur- 
burg à Aitsch. 


Le 194-me se trouve près de ce grand | 


№ 235. 


1796 r. 


маркащонная лин!я OCTABAAETE Свенту 
и продолжается вдоль ручья Годчака 
между землями Юрбурга и лЗсами Тра- 
пенена. 

191-й поставленъ на берегу Годчака 
и недалеко отъ большой дороги изъ 
Юрбурга въ Эйчъ, въ 692 туазахъ 
или 382 жердяхъ оть предыдущаго. 
Граница продолжается вдоль Тодчака 
между землями вышеупомянутыми до 
болота Годчакъ, гдВ ручей этого имени 
беретъ свое начало. 

192-й находится на берегу этого 60- 
лота въ Юрбургскомъ л$су въ 1130 
туазахъ или 630 жердяхъ отъ преды- 
дущаго. Уголь составляеть 36° 12'. Cr 
этого пункта лин!я пересЗкаетъ болото 
Тодчакъ до 193 столба, который поста- 
вленъ на окраинз болота въ 365 Tya- 
захъ или 209 жердяхъ отъ посхвВдняго. 
Уголъ составляетъь 132° 30’, Въ этомъ 
MBCTÉ начинается сухопутная граница, 
обращается направо между тВми же 
землями и продолжается до разстоянля 
въ 20 туазъ или 11 жердей отъ боль- 
пой дороги изъ Юрбурга въ Эйчъ. 

194-й находится близь этой большой 


chemin et dans la forêt de Jurburg à дороги въ Юрбургскомъ лесу въ 315 
315 toises ou 177 verges du précédent. | туазахъ или 177 жердяхъ отъ преды- 
L’angle est de 92° 30’. De ce point la | дущаго. Уголъ составляетъ 92° 30'. C5 
ligne de démarcation suit le chemin qui | этого пункта демаркащюнная лин1я сл8- 
mêne de Jurburg à Schelin entre les) xyers по xoporb ведущей изъ Юрбурга 
forêts de la starostie de Jurburg etlrs Шелинъ между л№сами старостетва 


celles de la Maitrise de Trapenen dans 
une direction presque droite et sur une 
distance de 3 miles. 





юрбургскаго и лесами помфетья Трапе- 
ненъ въ почти прямомъ направлешщи и 
на разстоян1и 3 миль. 


Le 195-те poteau est élevé sur ce 
chemin, territoire de Jurburg vis-à-vis 
d’une des trouées de la forêt de Trape- 
nen à 952 toises ou 532 verges du 4ег- | туазахъ или 532 жердяхь 
nier. L’angle est de 176° 20. ‚няго. Уголъ составляеть | 

Le 196-me sur le chemin et le ter-: 196-й находится A 





195-й столбъ поставленъ на этой: де”. 


por, на земл8 Юрбурга против 4 
изъ проеЗкъ въ л8сЁ Трап 










1796 г. 


ritoire précédent à 920 toises оп 522: 
verges du 195-me poteau. L’angle est 
de 174°. 

Ге 197-ше sur le même chemin au 
point où celui d’Aitsch le traverse à 
1100 toises ou 616 verges du dernier. 
L’angle est de 166° 45’. En suivant 
toujours ce chemin entre les mêmes forêts 
on arrive à la petite rivière de Wer- 
schwill. 

Le 198-me poteau est élevé sur ce) 
chemin et sur la rive gauche du ruisseau : 
à 963 toises on 541 verges du précédent. 
L'angle est de 148° 15!. La frontière 
suit toujours le même chemin jusqu’à la 
montagne de Cascalin sur laquelle est 
placé 

Le 199-me, dans la forêt de Jurburg, 
à 1120 toises ou 632 verges du dernier. 
L'angle est de 174°. 

Le № 200 est à 1265 toises ou 723 
verges du 199-me sur les mêmes chemins 
et territoires vis-à-vis d’une percée dans 
la forêt de Trapenen. L’angle est de| 
170° 20'. L'on se prolonge encore dans 
la direction précédente jusqu’au 201 po- 
teau qui se trouve à 765 toises ou 432 | 
verges du précédent. L'angle est de 152°. 
La frontière suit les mêmes territoires 
jusqu’au village de Schelin près duquel 
est placé 

Le 202-me, à la distance de 848 toises 
ou 474 verges. L'angle est de 167°. 
11 faut longer le village de Schelin jusqu’au 
cabaret de ce nom pour atteindre le 
203-me à 495 toises on 275 verges du 
précédent: dhafrontièresuit le chemin de 
















№ 256. 


217 


землв вышеуказанныхь въ 920 туазахъ 
и 522 жердяхъ отъ 195-го столба. Уголъ 
составляеть 174°. 

197-й на той же дорог въ томъ 
пунет, гдё дорога изъ Эйчая ее пере- 
chraers въ 1100 туазахъ или 616 жер- 
дяхъ оть послёдняго. Уголъ составляеть 
166° 45'. Слёдуя постоянно по той же 
дорогв между TÉMH же JÉCAMH. дохо- 
дать до небольшой рзки Вершвиль. 

198-й столбъ поставленъ на этой 
дорог и на лёвомъ берегу этого ручья 
въ 963 туазахь или 541 жерди отъ 
предыдущаго. Уголь составляеть 148° 
15'. Граница слфдуеть постоянно по 
той же дорог до горы Каскалина, на’ 
которой поставленъ 199-й столбъ въ 
Юрбургскомь hey въ 1120 туазахъ 
или 632 жердахъ отъ послФдняго. Уголъ 
составляеть 174°. 

200-й находится въ 1265 туазахъ или 
723 жердяхъ оть 199-го на той же до- 
рог и территор!и, противъ просеки въ 
Трапененскомъ лфсу. Уголь составляеть 
170° 20'. Продолжають слёдовать еще 
въ предшествовавшемь направлеи до 
201 столба, который находится въ 765 
туазахъ или 432 жердяхъ отъ предлы- 
дущаго. Уголъ составляетъ 152°. Гра- 
вица слфдуеть по тёмъ же землямъ до 
деревни Шелинъ близь которой поста- 
вленъ 202-й столбъ въ pascroanin 848 
туазовъь или 474 жердей. Уголъ cocra- 
вляетъ 167°. Слфдуетъ пройти деревню 
Шелинъ до кабака этого имени, чтобы 
достигнуть 203-й столбъ въ разстояни 
495 туазъ или 275 жердей оть преды- 
дущаго. Граница слфдуеть по дорогв 
изъ Шелина въ Кракишкенъ между зем- 
ями старостства Юрбургскаго и по- 
Mberss Казигкененъ. 
® находится на этой дорогВ иро- 


218 


№ 235. 


1796 г. 


vis-à-vis du village d’Adomiszken à 720 |тивъ деревни Адамиткенъ въ 720 туа- 
toises ou 403 verges du précédent. | захъь или 403 жержей отъ предыдущато. 


L’angle est de 179°. 
Le 205-me est sur le même chemin, 


Уголъ cocraBraers 179°. 
205-й находится на той же дорогЪ, 


territoire de Jurburg à 810 toises oulHa землБ Юрбурга въ 810 туазахъ или 


461 verges du dernier. L’angle est de 
170°. La ligne de démarcation suit 
encore le même chemin entre les ter- 
ritoires indiqués ci-dessus jusqu’au 206-me 
poteau qui est élevé à 380 toises ou 223 
verges du 205-me. L’angle est de 176°. 


461 жерди OTR поелЗдняго. Уголь со- 
ставляеть 170°. Демаркацонная лин!я 
CIBAYETE еще по той же дорогз между 
вышепоказанными землями до 206-го 
столба, который поставленъ въ 380 туа- 
захъ или 223 жердяхъ оть 205-го. Уголъ 


De ce point la ligne laisse sur la gauche | составляетъь 176°. Съ этого пункта ли- 
Je chemin de Schelin à Krakiszken et se His оставляеть въ лВво дорогу изъ 
dirige en ligne droite sur la Ващеиг! Шелина въ Кракишкенъ и направляется 


appelée Merkes-Kalens au pied de laquelle 
se trouve 

Le 207-me poteau, sur le territoire 
de Jurburg à 632 toises ou 352 verges 
du précédent. La frontière traverse un 
petit ruisseau et se prolonge en ligne 
droite entre les prairies des villages de 
Kuise et de Krakiszken jusqu’à l’ancien 
- Hit de la Jura, connue en Prussé sous le 
nom du long marais, au bord duquel on 
trouve le 208-me poteau. territoire de 
Kuise à 718 toises ou 420 verges du 
précédent. La ligne suit ce marais jusqu’au 
point où il se perd dans les prairies en 
formant une courbe. 

Le 209-me est sur le terrain de Kuise 
vis-à-vis de celui de Krakiszken à 670 
toises ou 380 verges du dernier. De ce 
point la frontière se dirige en ligne 
droite sur la rivière de Jura. 

Le 210-me se trouve sur la rive gauche 
de cette rivière à 95 toises au 54 verges 
du 209 №. La frontière remonte la Jura 
entre les territoires de Taukin-lanken 
et le baillage de Schreittaugken, sur une 
distance de 2500 toises ou 1429 verges 
jusqu’à la frontière du territoire de Ja 
seigneurie de Taurogen. 


по прямой лини на высоту называемую 
Меркесъ-Каленсь у подошвы которой 
стоить 207-й столбъ на землЪ Юубурга, 
въ 632 туазахъ или 352 жердяхь оть 
предыдущаго. Граница переходитъ чрезъ 
небольшой ручей и продолжается по 
прямой лини между лугами деревень 
Вюйсе и Кракишкенъ до прежняго 
русла Юры, извЪстваго въ Прусси подъ 
именемъ длиннаго болота, на берегу 
котораго находится 208-й столбъ, на 
земл$ Кюисе въ 718 туазахъ или 420 
жердяхъ оть предыдущаго. Лин1я слЪ- 
дуетъ по этому болоту до пункта гдЪ 
оно теряется въ лугахъ, образуя изгибъ. 
209-й находится на земл8 Кюисе 
противъ земли Кракишкена въ 670 
туазахъь или 380 жердяхъ отъ послЗд- 
няго. Съ этого пункта граница напра- 
вляется по прямой лини къ phKB Юрф. 
210-й находится Ha лЪвомъ берегу 
этой рзки въ 95 туазахъ или 54 жер- 
дяхъ оть 209-го. Граница идетъ въ 
верхъ по Юр$ между землями Таукинъ- 
Лаукенъ и помзстьемь Шрейтзугкенъ, 
на протяжени 2500 туазъ или 1499 
жердей до границы земель помЗстья 
Таурогенъ. 


1796 г. № 235. 219 


Le 211-me est placé sur la rive droite, 211-й поставленъ на правомъ берегу 
de la Jura et sur le territoire de Tau- Юры на 3emxb Таурогена въ 2500 rya- 
rogen à 2500 toises ou 1499 verstes du : sax или 1499 жердяхъ отъ предыду- 
précédent. L’angle est de 46° 20’. La |maro. Уголъ составляеть 46° 20! . Cyxo- 
frontière sèche recommence à ce point | путная граница возобновляется съ этого 
et se dirige en ligne droite entre les | пункта и направляется цо прямой ли- 
territoires de Taurogen et de Meldi- ни между землями 'Гаурогена и Мель- 
glauken sur le grand chemin de Тап- | диглаукена къ большой xoporb изъ Tay- 
rogen à Tilsit. рогена въ 'Тильзитъ. 

Le 212-me зе trouve sur се chemin, 212-й находится на этой дорогВ на 
territoire de Taurogen, à 96 toises ou | 8eMa$ Таурогенъ въ 96 туазахъ или 50 
50 verges du dernier. Elle se prolonge | жердяхъ оть послЗдняго. Она продол- 
entre les mêmes territoires et dans la | жается между TM же землями и BE 
direction de quatre anciennes bornes еп направлении четырехъ прежнихъ земля- 
terre jusqu'à la proximité du village de | ныхъ холмовъ до окрестностей деревни 
Plekischki où se trouve le 213-me, sur le | Плекишки гдЪ находится 213-й столбъ, 
territoire de Plekischki à 682 toises ou | на semxrB Плекишки въ 682 туазахъ 
387 verges du 212 №. L’angle est del или 387 жердяхъ оть № 212-го. Уголъ 
147° 20’. La frontière tourne à gauche | составляеть 147° 20'. Граница обра- 
entre les territoires de Plekischki et de | щается налЗво между землями Пле- 
Laugzargen. кишки и Jayrsaprenz. 

Le 214-те poteau est élevé près| 214-й столбъ поставленъ близь преж- 
d’une ancienne borne à 145 toises оп | ней границы въ 145 туазахъ или 80 жер- 
80 verges de la petite rivière de Ме]-'дяхъ отъ небольшой pBkn Мелдекуны, 
dekupa qui prolonge son cours dans le | которая продолжаетъ свое течене по 
territoire Prussien et à 150 toises ou Прусской территори и въ 150 туазахъ 
83 verges du précédent. L’angle est de или 83 жердяхъ отъ предыдущаго. Уголь 
157° 30. Elle tourne à droite entre | составляетъ 157° 30'. Она обращается 
les mêmes territoires jusqu à une апс1-| на право между TBMH же землями до 
enne borne peu éloignée de la Melde- прежней межи недалеко оть Мелде- 
Кира et près du point où cette гтулёге| купы и близь моста, гдВ эта р$ка пере- 
traverse la frontière pour entrer 4апз | сБкаетъ границу, чтобы вступить на 
le territoire Prussien. Прусскую территорю. 

Те 215-те y est placé sur le terrain| 215-й поставленъ здзеь на землЪ 
de Plekischki, dépendance de la seigneurie | Плекишки находящейся въ зависимости 
de Taurogen à 305 toises ou 174 verges| оть поместья Tayporex въ 305 туа- 
du précédent. L’angle et de 170°. Га|захъ или 174 жердяхъ оть предыду- 
frontière traverse la petite rivière de|maro. Уголъ составляеть 170°. Граница 
Meldekupa et se prolonge entre les ter-|mepechkaers небольшую pbxky Merxe- 
ritoires de Taurogen et de Laugzargen. | купу и продолжается между землями 

'Таурогена и Лаугзаргена. 
| 


220 


Le 216-me est élevé près d’une anci- 


.Y 235. 


1:96 г. 


216-й поставленъ близь прежней ме- 


enne borne à 519 toises ou 280 уегеез: жи въ 519 туазахъ или 280 жердахъ 
du dernier. L’angle est de 139° 30’. La | отъ посл®днаго. Уголъ составляетъ 139° 
ligne tourne à gauche entre les dits ter- 30’. Лишя обращается налфво между 
ritoires, laissant le petit village de Ре-| упомянутыми землями оставляя неболь- 
kariszki sur sa droite dans les limites | шую деревню ДЛекаришки въ право въ 


de l’Empire, et se prolonge jusqu’au 
point où le ruisseau de Wuilki, traverse 
la frontière. | 

Le 217-me est placé sur la rive droite 
de ce ruisseau à 773 toises ou 428 
verges du 216-me. L’angle est de 166°. 
Plus loin, en longeant les territoires de 
Taurogen et d’Augswilden, l’on arrive au 
218 poteau, qui se trouve sur le petit 
chemin qui mêne de Gereninken à 
Schwerinten à 650 toises ou 362 verges 
du. précédent. L’angle est de 174°. La 
frontière se prolonge encore jusqu’à l’ex- 
trémité du territoire de Taurogen. Elle 
longe ensuite celui de Mordelen jusqu’au 
chemin qui mène de cet endroit à 
Schwerinten. 


Le 219-me est à 10 toises ou 6 
verges de ce chemin, sur le terrain de 
Mordelen à 325 toises ou 186 verges 
du précédent. L’angle est de 166°. Elle 
tourne à gauche entre les mêmes ter- 
ritoires. 

Le 220-me est élevé près de la Cour 
de Mordelen à 126 toises ou 62 verges 
du dernier. L’angle est de 152°. La ligne 
cotoie les territoires de Mordelen et de 
Kricksdennen jusqu’au village de Mor- 
delen où se trouve. 

Le 221-me poteau à 289 toises ou 
164 verges du 220 №. L’angle est de 
108° 30’. La frontière tourne à droite 
et forme des angles en se prolongeant 
jusqu'au cabaret de Mordelen. 


предзлахъ Munepiu и продолжается до 
пункта гдз ручей Вилки пересЪкаетъ 
границу. 

2}7-й поставленъ на правомъ берегу 
этого ручья въ 773 туазахъ или 428 жер- 
дяхъ отъ 216-го. Уголъ составляетъ 
166°. ДалВе слЗдуя по землямъ Tay- 
рогена и Аугевильдена, доходятъ до 218 
столба, который находится на неболь- 
шой дорогф. которая идеть изъ Гере- 
нинкена въ Шверинтенъ въ 650 Tya- 
захъ или 362 жердяхъ отъ предыду- 
щаго. Уголъ составляеть 174°. Граница 
продолжается еще до окончан1я терри- 
тори Таурогена. Затёмъ она идетъ 
вдоль земель Морделенъ до дороги иду- 
щей изъ этой м$стности въ Шверин- 
тенъ. 

219-й находится въ 10 туазахъ или 
6 жердяхъ отъ этой дороги на землЪ 
Морделенъ въ 325 туазахъ или 186 
жердяхъ отъ предыдущаго. Уголь со- 
ставляеть 166°. Она поворачиваетъ на- 
право между TBMH же землями. 

220-й поставленъ близь двора Мор- 
деленъ въ 126 туазахъ или 62 жердахъ 
отъ послфлняго. Уголъ составляетъ 152”. 
Лин!1я идеть по окраинз земель Мор- 
деленъ и Криксдененъ до деревни Мор- 
деленъ, гдЪ находится 221-й столбъ въ 
289 туазахъ или 164 жердяхъ OTE 
2950-го. Уголъ составляетъ 108° 30'. 
Граница обралцается направо и дВла- 
етъ углы продолжаясь до корчмы Мор- 
деленъ. 


1796 г. 


Те 222-me зе trouve près de се ca- 
baret à 169 toises ou 94 verges du pré- 
cédent. L’angle est de 85°. Elle tourne 
à gauche entre les territoires de Mar- 
gischki et de Scheken. 

Le 223-me est élevé près d’une an- 
cienne borne et du hameau de Pregar- 
dina à 425 toises ou 241 verges du 
précédent. L’angle est de 174°. La 
frontière se prolonge entre les mêmes 
territoires jusqu’à la petite rivière de 
Kulmen. 

Le 224-me se trouve sur la rive 
gauche de cette rivière et près d’une 
ancienne monticule en terre à 592 toises 
ou 326 verges du dernier. L’angle est 
de 149°. Elle traverse la rivière Kulm 
et suit la démarcation des territoires 
de Rinke et de Kontorn. 


Le 225-me est placé près d’une borne | 


sur le chemin de Rinke à Kontorn à 560 
toises ou 321 verges du 224-те. L’angle 
est de 161”. Elle fait la séparation des 
territoires précédents. 

Le 226-me se trouve à 150 toises 
sur la gauche du cabaret de Rinke vis- 
à-vis du village de Kontorn à 289 toises 
ou 160 verges du précédent. L’angle 
est de 134°. La ligne tourne à gauche 


№ 2335. 


221 


222-й находится близь этой корчмы 
въ 169 туазахъ или 94 жердяхъ отъ 
предыдущаго. Уголъ составляеть 85°. 
Она обращается налЗво между землями 
Маргишки и Шекенъ. 

223-й поставленъ близь прежней ме- 
жи и близь носелка Прегардина въ 425 
туазахъ или 241 жерди отъ предыду- 
щаго. Уголъ составляетъ 174”. Граница 
продолжается между TBMH же землями 
до неболыпой р3ки Кульменъ. 


224-й находится ча лФвомъ берегу 
этой рЪки близь прежнаго холма въ 592 
туазахъ или 326 жердяхъ OTh поелЗд- 
няго. Уголь составляетъ 149”. Она пе- 
реходитъ рёку Кульмъ и слВдуетъ по 
границамъ между землями Ринке и Кон- 
торнъ. 

225-й поставленъ близь межи на до- 
por изъ Ринке въ Конторнъ въ 560 
туазахъ или 321 жерди оть 224-ro. 
Уголъ составляеть 161“. ДалЪе она от- 
дЪляеть предшествующая земли. 

226-й находится въ 150 туазахъ въ 
лВво отъ корчмы Ринке противъ де- 
ревни Конторна, въ 289 туазахъ или 
160 жердяхь оть предыдущаго. Уголъ 
составляеть 134°. Ливя обращается 


entre les mêmes territoires. lHAMBBO между TBMA же землями. 

Le 227-me est placé à 100 toisesou! 227-й поставленъ въ 100 туазахъ или 
52 verges du précédent. L’angle est de ‚52 жердяхь оть предыдущаго. Уголь 
161° 46’. La frontière se prolonge составляеть 161 45’. Граница продол- 
entre les territoires de Poczecksten её | жается между землями Почекстенъ и 
de Воркоеп jusqu’au chemin de Маг- `Ропкойень до дороги изъ Маргишки 
gischki à Tilsit. въ Тильзить. 

Те 228-me poteau est sur ce chemin, 228-й столбъ находится на этой до- 
territoire de Margischki, à 1044 toises por, на земаЪ Маргишви, въ 1044 
ou 600 verges du précédent. L’angle est туазахъ или 600 жердяхъ отъ преды- 
de 177°. Elle passe entre les шётез|дущаго. Уголъ составляеть 177°. Она 

“отгев jusque près du village 4’Оцз2-'идеть между тёми же землями до ок- 

‚рестностей деревни Ушбелька. 


222 


Le 229-me se trouve sur le terrain 
‚де Margischki vis-à-vis de Tomaschaiten 
à 726 toises ou 412 verges du dernier. 
L’angle est de 157°. Il faut suivre les 
terrains de Margischki et Tomaschaiten 
pour arriver au № 230, fixé près de ce 
chemin à 335 toises ou 195 verges du 
précédent. L’angle est de 104°. La ligne 
tourne à droite et suit ce chemin jusqu’au 
hameau de Krupina. 


Le 231-me est près de ce hameau à 
80 toises ou 44 verges du précédent. 
L’angle est de 83°. La frontière tourne 
à gauche entre les territoires de la Sta- 
rostie Woinuta et celui de Tomaschaiten, 
traverse la rivière de Sarta et vient 
aboutir en ligne droite à une monticule 
en terre, près de laquelle est élevé le 
232-me poteau à 916 toises ou 511 
verges du dernier. L’angle est de 171°. 
Elle se prolonge entre les territoires 
de Woinuta et de Skrodeleu. 

Le 233-me est près d’une ancienne 
borne sur le terrain de Trumpeniki, dé- 
pendance de la Starostie de Woinuta à 
605 toises ou 349 verges du 232 №. 
L’angle est de 163° 30'. La ligne cotoie 
les mêmes territoires. 

Le 234-me se trouve sur celui de 
Trumpeniki près d’une borne vis-à-vis 
du village de Mingoten, à 332 toises ou 


№ 235. 


1796 г. 


229-й находится на земл$ Маргишки 
противь Томашайтена въ 726 туазахъ 
или 412 жердяхъ отъ посл$Здняго. Уголь 
составляетъ 157. Нужно сл$довать по 
землямъ Маргишки и Томашайтенъ что- 
бы достигнуть до 230-го столба, постав- 
леннаго при этой дорог въ 335 туа- 
захъ или 195 жердахъ отъ предыдуща- 
го. Уголъ составляетъ 104°. Лия 06- 
ращается направо и слЗдуеть по этой 
дорог$ до выселка Крупина. 

231-й находится близь этого выселка, 
BE 80 туазахъ или 44 жердахъ отъ 
предыдущаго. Уголъ составляетъ 83°. 
Граница обращается валЪво между зем- 
лями старостства Войнута и Томашай- 
тена, перес$каетъ рЪчку Сарту и окан- 
чивается прямою линею въ земляной 
холмъ, близь котораго поставленъ 232-й 
столбъ въ 916 туазахъ или 511 жер- 
дяхъ отъ послЪднаго. Уголъ составляетъ 
171°. Она продолжается между землями 
Войнута и Скроделенъ. 

233-й находится близь прежней межи 
на землЪ Грумпеники принадлежащей 
къ старостству Войнута въ 605 туа- 
захъ или 349 жердяхъ отъ № 232-го. 
Уголъ составляетъ 163° 30’. Линля идетъ 
вдоль тфхъ же территорий. 

234-й находится на земл6 Трумпе- 
ники близь межи, противъ деревни Мин- 
готенъ въ 332 туазахъ и 176 жердахъ 


176 verges du précédent. L’angle е8\отъ предыдущаго. Уголъ составляетъ 
de 140°. On tourne à droite, on traverse | 140°. Обращаясь направо, перескаютъь 
le ruisseau de Kaman et on vient аЪоп-| ручей Каманъ и приходятъ къ старой 
tir à une anciennc borne près delmexb, близь которой поставленъ 235-й 
laquelle est élevé le 235 poteau, sur le столбъ на землБ Трумпеники въ 345 
terrain de Trumpeniki à 345 toises ou | туазахъ или 193 жердяхъ оть преды- 
193 verges du précédent. L’angle est |xaymaro. Уголь составляеть 153”. C5 
de 153°. De ce point la limite tourne : этого пункта граница обращается на- 
à gauche, suit les terrains de Trumpe- xBB0, слфдуетъ 10 землямъ Трумпевики 
niki et de Mingoten. ‚и Минготенъ. 


1996 г. 


Le 236-me est placé sur le territoire 


de Trumpeniki à 434 toises ou 238 
verges du dernier. L’angle est de 141°. 
Elle tourne encore à gauche et forme 
un angle saillant dans le territoire Prus- 
sien. 

Le 237-me est à cet angle près d’un 
marais à 157 toises ou 86 verges du 
236-me. L’angle est de 99°. De ce point 
la ligne retourne à droite entre les 
terrains de Trumpeniki et de Daubern 
et traverse le \Werschuk. 

Le 238-me poteau se trouve sur le 
territoire de Trumpeniki à 144 toises 
оц 78 verges du précédent. L’angle est 
de 134° 30'. Les mêmes territoires 
tracent la direction de limites. 

Le 239 est élevé près du chemin de 
Smakouten à Tilsit, vis-à-vis du village 
de Daubern à 292 toises ou 164 verges 
du précédent. L’angle est de 139°. La 
ligne. de démarcation tourne à droite 
entre les territoires de Smakouten et de 


X 235. 





223 


236-й поставленъ на земл$ Трумпе- 
ники въ 434 туазахъ или 238 жердяхъ 
отъ послВдняго. Уголъ составляетъ 141°. 
Она обращается еще налво и обра- 
зуеть уголь вдающся въ прусскую 
территорю. 

237-й находится на этомъ углу, близь 
болота, въ 157 туазахъ и 86 жердяхъ 
отъ 236 столба. Уголъ составляетъ 99°. 
Съ этого пункта линйя возвращается 
направо между землями 'Трумпеники и 
Даубернъ и пересЗкаетъь Вершукъ. 

238-й столбъ находится ва земл\№ 
Трумпеники въ 144 туазахъ или 78 
жердяхь отъ предыдущаго. Уголъ со- 
ставляеть 134° 30’. TB же reppuropiu 
показываютъ направлен1е границы. 

239-й поставленъ близь дороги изъ 
Смакоутена въ 'Гильзить противъ дерев- 
ни Даубернъ въ 292 туазахъ или 164 
жердяхъ отъ предыдущаго. Уголъ со- 
ставляетъ 139°. Демаркацюнная лин!я 
обращается направо между землями 


Daubern, laissant dans les limites @е!Смакоутенъ и Даубернъ, оставляя въ 
l'Empire de Russie le village de Зта-| пред$лахь Имперши Росейской деревню 


Кощеп près duquel elle passe. 


Le 240-me se trouve sur le chemin 


Смакоутенъ, близь которой она прохо- 
ДИТЪ. 
240-й находится на дорогВ изъ Сма- 


de Smakouten à Koatiuten près d’une | коутена въ Коатьютенъ, близь прежней 
ancienne borne à 337 toises ou 194)mexu, въ 337 туазахъ или 194 жер- 
verges du précédent. L’angle est de | дяхъ отъ предыдущаго. Уголъ составая- 
150°. Elle se prolonge jusqu’au village етъ 150”. Она продолжается до дереввн 
de Schambeniken, en longeant le {ег- Шамбеникенъ, слЪдуя вдоль земель Сма- 

ritoire de Smikoutschi. | кутчи. | 
Le 241-me poteau est élevé sur le! 241-й столбъ поставленьъ на земл\ 
terrain de Smakouteu vis-à-vis des pre-! Смакоутенъ противъ первыхъ домовъ де- 
mières maisons du village de Schambe- pesau Шамбеникенъ въ 145 туазахъ 
niken à 145 toises. ou 84 verges и\или 84 жердяхъ отъ nocaBzHaro. Уголъ 
dernier. L’angle est de 133°. Dece point составляеть 133°. Отъ этого пункта 
la frontière suit le cours du ruisseau de граница слФфдуеть no теченмю ручья 
Verschuk, laissant le village de Scham- | Вершукъ, ocTaBaas деревню Шзмбени- 
«ur 8& gauche, dans le cordon | кенъ налфво въ прусской чертЪ, до 





224 


Prussien jusqu'à une ancienne borne, près 
de laquelle se trouve le 242-me poteau 
sur la rive droite du ruisseau à 440 
toises ou 248 verges du № 241. La ligne 
quitte le ruisseau de Verschouk et se pro- 
longe en ligne droite entre les territoires 
de Lasdenenen et de Schambeniken. 
Le 243-me est placé près d’une an- 
cienne borne sur le terrain de Lasde- 
nenen à 940 toises ou 437 verges du 
précédent. L’angle est de 128° 30”. De 


X 235. 


1796 r. 


‘прежней межи, близь которой находит- 
ся 242-й столбъ, на правомъ берегу 
ручья въ 440 туазахъ или 248 жер- 
дяхъ оть № 241. Ливя оставляетъ ру- 
чей Вершукъ и идеть по прамой лин!и 
между землями Ласдененъь и Шамбени- 
кенъ. 

243-й поставленъ близь прежней ме- 
жи наземлВ Ласдененъ въ 940 туазахъ 
или 437 жердахъ OTB предыдущаго. 
Уголъ составляеть 128° 30’. Съ этого 


се point la frontière va aboutir en Попе! пункта гравица идетъ по прямой лин!и 
droite à la petite rivière de Gige. ‚до небольшой pBeu Гиге. 

Le 244 poteau se trouve près d’unc! 244-й столбъ находится близь upex- 
ancienne borne sur la rive gauche de ней межи, на лЁвомъ берегу этой p'hku 
cette rivière à 120 toises ou 67 verges | въ 120 туазахъ или 67 жердяхъ отъ 
du dernier. Les limites respectives re-| посл дняго. Границы государствъ вос- 
montent le cours de la Gige entre ]ез| ходять по теченю р$ки Гиге между 


territoires de Lasdenen et d’Agmenisch- 
ken jusqu’au point ou cette rivière quitte 
la frontière. 

Le 245 poteau est placé sur la rive 
droite de la Gige, 97 toises ou 50 verges 
à la gauche du moulin de Lasdenen et 
à 850 toises оц 448 verges du № 244. 
La frontière quitte la Gige et va en 
ligne droite aboutir au ruisseau de Gru- 
zadauba, près duquel se trouve le 246-me 
à 50 toises ou 27 verges de l’embou- 
chure de ce ruisseau dans la Gige et à 
155 toises ou 84 verges du précédent. 
La ligne remonte la Gruzadauba entre 
les territoires de Voinuta et d’Agme- 
nischken jusqu’à une ancienne borne. 


Le 247 est près de cette borne sur 
le bord de la Gruzadauba à 214 toises 
ou 121 verges du dernier. La frontière 
sèche recommence à ce point et se pro- 
longe dans le ravinde Gruzadauba jusqu’au 
chemin de Woikiszki à Koadzuten. 


землями Ласденена и Агменишкенъ до 
пункта гд$ эта р$Ъка оставляетъ гра- 
ницу. 

245-й столбъ поставленъ на правом 
берегу Гиге въ 97 туазахъ или 50 жер- 
дяхъ налфво оть мельницы Ласденена 
и ВЪ 850 туазахъ или 448 жердяхъ отъ 
№ 244-го. Граница оставляетъь рЪ%ку 
Гиге и идетъ по прямой лини къ ручью 
Грузадауба, близь котораго находится 
246-й столбъ въ 50 туазахъ или 27 
жердахъ отъ впадения этого ручья въ 
р$ку Гиге и въ 155 туазахъ или 84 
жердяхъ отъ предыдущаго. Лин1я вос- 
ходить по ручью Грузадауба между зем- 
лнми Войнута и Агменишкенъ до преж- 
ней межи. 

247-й находится близь этой межи на 
берегу Грузадаубы въ 214 туазахъ или 
121 жерди оть нослздняго. Сухопутвая 
граница оплть начинается съ этого 
пункта и продолжается въ лощин$ Груза- 
дауба до дороги изь Войкишки въ 
Коадзютен L. 


1796 г. 


№ 235. 


225 


Le 148 se trouve sur ce chemin près| 248-й находится на этой дорог® близь 


d’une ancienne borne à 296 toises ou 
168 verges du № 247-me. L’angle est 
de 107°. De ce point la frontière tourne 
à gauche et suit le chemin qui conduit à 
Tegutzi jusqu’à la croisière de celui qui 
mêne de Pinkiszki à Wersmeniken. 


Le 249-me poteau est sur cette tra- 
verse, terrain de Pinkinszki, près d’une 
ancienne borne, à 765 toises ou 426 
verges du précédent. L’angle est de 130°. 
Elle suit le chemin de Tegutzi entre 
les territoires de Woikiszki et Wersme- 
niken. 

Le 250-me se trouve sur le terrain 
de Pinkinszki vis-à-vis du village prus- 
sien de Wersmeniken, à 469 toises ou 
261 verges du précédent. L’angle est 
de 151°. La frontière suit le même chemin 
entre les dits territoires jusqu’à la bivoie 
de celui qui mène à Augmeniszken. 

| 

Le 251 est élevé sur le terrain de 
Scholpe vis-à-vis du village de Lau- 
gallen à 419 toises ou 239 verges du 
précédent. L’angle est de 148°. De ce 
point la ligne se prolonge entre les ter- 
ritoires de Scholpe et de Laugalen et 


aboutit à deux croix placées près du 


Tegutzi. | 

Le 252 est sur le terrain de Tegutzi 
au point où le chemin que l’on vient 
de suivre, quitte la frontière à 380 toises 
ou 206 verges du précédent. L’angle est 
de 95°. La frontière tourne à gauche 
et vient aboutir à une borne en terre 
en laissant sur sa droite le village de 
Tegutzi. 

Le 253-me poteau est placé près de 


прежней Mexx въ 296 туазахъ или 168 
жердяхъ оть № 247-го. Уголь состав- 
ляетъ 107°. Съ этого пункта гравица 
обращается влЗво и слЗдуетъ по дорог 
въ Тегуци до перекрестка съ дорогою 
ведущею изъ Пинкишки въ Версмени- 
кенъ. 

249-й столбъ поставленъ на этомъ 
перекресткВ, на землВ Пинкишки близь . 
прежней межи въ 765 туазахъ или 426 
жердяхъ отъ предыдущаго. Уголъ со- 
ставляеть 130°. Она слЗдуетъ по до- 
рог$ въ Тегуци между землями Вой- 
кишки и Версменикенъ. 

250-й находится на земл$ Пинкишки 
противъ прусской деревни Версмени- 
кенъ въ 469 туазахъ или 261 жерди 
оть предыдущаго. Уголь составляетъ 
151°. Граница сл$дуеть по той же до- 
por между упомянутыми землями до 
перекрестка ведущаго въ Аугмениш- 


| венъ. 


251-й поставленъ на земл$ Шодьпе, 
противъ деревни Лаугаленъ въ 419 туз- 
захь или 239 жердяхъ отъ предыду- 
щаго. Уголъ составляетъ 148°. Съ этого 
пункта зин1я продолжается между зем- 
лями Шольпе и Лзугаленъ и oEaxuu- 
вается у двухъ врестовъ поставленныхъ 
близь Тегуци. 

252-й находится на землВ Тегуци въ 
томъ пункт, гд8 дорога, по которой 
предъ этимъ слВдовали, оставляетъ гра- 
ницу въ 350 туазахъ или 206 жердяхъ 
оть предыдущаго. Уголъ составляетъ 
95°. Граница обращается налЗво и 
оканчивается у земляной межи, остав- 
ляя въ право деревню Тегуци. 

253-й столбъ поставленъ близь этой 


cette borne sur le terrain de Тезшёл, | межи, на землЪ Тегуци, противъ де- 
vis-à-vis du village de Laugalen à 165 ревни Лаутгаленъ въ 165 туазахъ или 85 
1 


226 


№ 235. 


1796 г. 


toises ou 85 verges du dernier. L’angle| жердяхъ отъ nocxbriaaro. Уголъ cocras- 
est de 112° 15’. Elle retourne à droite | xaers 112° 15’. Ова обращается опять 
entre les territoires de Tegutzi et 4е| направо между землями Тегуци и Лау- 
Laugalen et vient s'appuyer à la petite галенъ и упирается въ небольшую р$ку 


rivière de Mergelan. 

Le 254-me poteau se trouve sur la 
rive gauche de cette rivière non loin 
de l’église de Tegutzi à 336 toises ou 
190 verges du № 253-me. L’angle est 
de 125°. La ligne suit le cours du Мег- 
gelan dans les prairies de Tegutzi. 

Le 255-me est placé sur la rive 
gauche de cette rivière à 175 toises ou 
95 verges du précédent. L’angle est de 
132°. La frontière quitte le Mergelan, 
traverse les prairies marécageuses de 
Tegutzi et de Laugalen. 

Le 256-me poteau est sur le terrain 
de Tegutzi à 346 toises ou 190 verges 
du précédent. L’angle est de 143°. Elle 
se prolonge entre les mêmes territoires 
jusqu’à une haie non loin de la Gruz- 
dupe. — 

Le 257-me se trouve sur le territoire 
de Rogela à 261 toises ou 154 verges 
du précédent. L’angle est de 133°. De 
ce point la ligne de démarcation suit 
un ancien fossé de quarantaine creusé 
paralèllement à la Gruzdupe à une dis- 
tance de 50 toises jusqu’au point où 
cette rivière touche la frontière. 

Le 258-me y est placé sur le terrain 
de Rogela à 380 toises ou 214 verges 
du dernier. L’angle est de 127°. La 
frontière traverse la Gruzdupe qui entre 
dans le territoire. russe et se prolonge 
encore paralèllement à cette rivière en- 
tre le territoire de Rogela et de Kalnugen 
jusqu'à une ancienne borne où se trouve 
le 259-me poteau près de la Gruzdupe 
sur le terrain de Rogela à 386 toises 


Мергеланъ. 

254-й столбъ находится на J'ÉBOME 
берегу этой pBKH ведалеко отъ церкви 
въ Тегуци, въ 336 туазахъ или 190 
жердяхъ отъ № 253-го. Уголъ состав- 
ляеть 125°. Лившяа слВдуетъ по течен!ю 
Мергелана, по лугамъ Тегуци. 

255-й поставленъ на лфвомъ берегу 
этой pheu въ 175 туазахъ или 95 жер- 
дяхъ оть предыдущаго. Уголъ состав- 
ляетъ 132°. Граница оставляетъь тече- 
не Мергелана, перес$каетъ болотистые 
луга деревни Тегуци и Лаугалена. 

256-й столбъ находится на землВ 
Тегуци въ 346 туазахъ или 190 жер- 
дяхъ отъ предыдущаго. Уголъ состав- 
ляетъ 1437. Она продолжается между 
т$ми же землями до изгороди не въ да- 
deb отъ Груздупе. 

257-й находится на землЪ Рогеля въ 
261 туазЗ или 154 жердахъ отъ пре- 
дыдущаго. Уголъ составляеть 133°. Съ 
этого пункта демаркацонная лин1я сл$- 
дуеть по прежнему карантинному рву, 
выкопанному параллельно Груздуце въ 
разстоян1и 50 туазъ до пункта rAB эта 
р%$ка касается границы. 

258-й поставленъ здфеь на землЪ Ро- 
гела въ 380 туазахъ или 214 жердяхъ 
отъ посл дняго. Уголъ составляетъ 127°. 
Граница перес$каетъь Груздупе, кото- 
рая входить на прусскую территор1ю 
и продолжается еще параллельно этой 
phrkB, между землями Рогела и Валь- 
нугенъ до прежней межи, TAB находится 
259-й столбъ, близь Груздупе Ha землЪ 
Рогела въ 386 туазахъ или 228 жер- 


ou 228 verges du № 258. L’angle езИдахъ оть № 258-го. Уголъ составляетъ 


1796 r. 


de 147°. De ce point elle suit le cours 
de la Gruzdupe dans les prairies de Ro- 
gela et de Dekinten. 

Le 260-me se trouve sur la rive 
droite de cette rivière à 800 toises ou 
454 verges du précédent. L’angle est 
de 176°. La frontière quitte la Gruz- 
dupe et se dirige en ligne droite le long 
du chemin que conduit à Meischlauken 
jusqu’à une ancienne borne près de 1а- 
quelle est placé le 261-r poteau sur le 
terrain de Raugellen à 172 toises ou 
100 verges du précédent. L’angle est 
de 72°, d’où elle tourne à droite. 


Le 262-me est élevé sur le terrain 
de Raugellen à 90 toises ou 50 verges 
du dernier. L’angle est de 122°. La 
ligne retourne sur la gauche, traverse 
la rivière de Mergelan et se prolonge | 
entre les prairies de Raugellen et de 
Meischlauken. 

Le 263-me se trouve près d’une an- 
cienne borne en pierre à 513 toises ou 
288 verges du 262 poteau. L’angle est 
de 104°. De ce point оп tourne à droite 
entre les prairies de Medweri et de 
Schilwen pour se porter au № 264-me 
placé sur le chemin ‘qui mène de Rau- 
gellen à Schilwen à 492 toises du pré- 
cédent. L’angle est de 146°. La fron- 
tière se prolonge entre les prairies ma-| 
récageuses de Medweri et de Schilwen. 


Le 265-me poteau se trouve sur le 
terrain de Medweri à 185 toises ou 104 
verges du précédent. L’angle est de 163°. 
Ее suit les mêmes territoires et vient 
aboutir en ligne droite à la Lendra. 

Le 266-me est placé près de ce ruls- 
seau sur le terrain de Polendra à 748 


№ 235. 





227 


147°. Съ этого пункта она CxBAYerTe 
по теченю Груздупе по лугамъ Рогеля 
и Декинтенъ. 

260-й находится на правомъ берегу 
эт0й р$ки въ 800 туазахъ или 454 
жердяхъ OTB предыдущаго. Уголъ со- 
ставляеть 176. Граница оставлаеть 
течене Груздупе и идетъ по прямой 
лини вдоль дороги, ведущей въ Мейш- 
лаукенъ до прежней межи, близь которой 
поставлень 261-й столбъ, на земаЪ 
Раугеллень въ 172 туазахъ или 100 
жердахъ оть предыдущато. Уголъ со- 
ставляетъь 72°, отсюда она обращается 
направо. 

262-й поставленъь на землЪ Раугел- 
ленъ въ 90 туазахъ или 50 жердахъ 
отъ послЗдняго. Уголь составляетъ 122°. 
Лин1я возвращается снова на J'BBO, пе- 
pechkaers рзку Мергеланъ и продол- 
жается между лугами Раугелленъ и Мей- 
шлаукенъ. 

263-й находится близь прежней межи 
изъ камней въ 515 туазахъ или 288 
жердяхъь отъ 262-го столба. Уголь co- 
ставляеть 104°. Съ этого пункта обра- 
щаются направо между лугами Медвери 
и Шильвенъ, чтобы дойти до № 264, 
поставленнаго на дорогз ведущей изъ 
Раугеллена въ Шильвенъ, въ 492 Tya- 
захъ отъ предыдущаго. Уголъ соста- 
вляеть 146°. Граница продолжается 
между болотистыми лугами Медвери и 
Шильвева. - 

265-й столбъ находится на землВ 
Медвери, въ 185 туазахъ или 104 жер- 
дяхъ отъ предыдущаго. Уголь соста- 
вляетъ 163°. Она слВдуетъ по ThME же 
землямъ и упирается прямою лишею въ 
Лендру. 

266-й поставленъ близь этого ручья 
на земл$ Полендра, BE 748 туазахъ или 

15* 


228 


№ 236. 


1796 r. 


toises ou 429 verges du précédent | 429 жердяхъ оть предыдущаго. Уголъ 
L’angle est de 129° 30'. De ce point составляетъ 129° 30°. Съ этого пункта 


la ligne suit la Lendra dans le marais 
de ce nom. 

Le 267-ше se trouve sur le terrain %e 
Polendra et sur la rive gauche de la 
Lendra à 259 toises ou 144 verges du 
dernier. L’angle est de 96°. La fron- 
tière tourne à gauche. 

Le 268 poteau est dans le marais de 
Polendra à 84 toises ou 48 verges du 
№ 267-me. L’angle est de 156°. Elle 
se prolonge entre les territoires de Po- 
lendra et de Tautiszken jusqu’à une an- 
cienne borne près de laquelle se trouve 
le 269-me poteau sur le terrain de Po- 
lendra à 322 toises ou 176 verges du 
précédent. L’angle est de 164°. La fron- 
tière longe les prairies de Polendra, 
laissant sur la gauche, dans les Etats 
Prussiens, le village de Polendra. 

Le 270-me se trouve sur le terrain 
de Polendra près d’un ancien poteau à 
540 toises ou 308 verges du précédent. 
L’angle est de 175°. Elle se prolonge 
entre les territoires de Soginta et de 
Neusas. 

Le 271-me est placé sur le terrain 
de Soginta à 418 toises ou 239 verges 
du dernier. L’angle est de 147° 30'. 

La ligne de démarcation tourne à 
gauche entre les territoires de Neustadt 
et de Kalecziczki jusqu’au cabaret de 
Slomiszki. 

Le 272-me est près de ce cabaret à 
646 toises ou 369 verges du № 271. 
L'angle est de 177°. De ce point la 


—-— 


лин1я слфдуеть по Лендр$ въ болота 
этого же имени. 

267-й находится на землЪ Полендра 
и на л$вомъ берегу Лендры, въ 259 
туазахъ или 144 жердахъ отъ послЗд- 
няго. Уголъ составляетъ 96°. Граница 
обращается на лЪво. 

268-й столбъ находится на болотЪ 
Полендры въ 84 туазахъ или 48 жер- 
дяхь отъ № 9267-го. Уголь составляетъ 
156°. Она продолжается между землями 
Полендры и Таутишкенъ до прежней 
межи, близь которой находится 269-й 
столбъ на землВ Полендры, въ 322 Tya- 
захъ или 176 жердяхъ отъ предыду- 
maro. Уголъ составляетъ 1647. Граница 
идетъ вдоль луговъ Полездры, оставляя 
по л%вую сторону въ прусекихъ влад$- 
н1яхъ деревню Полендра. 

270-й находится на земл Полендры 
близь прежней межи, вь 540 туазахъ 
или 308 жердяхь отъ предыдущаго. 
Уголь составляетъ 175°. Овна продол- 
жается между землями Согинта и Ней- 
SAC. 

271-й поставленъ на semxb Согинта, 
BB 418 туазахъ или 239 жердяхъ отъ 
посл дняго. Уголь составляетъ 147° 30/. 

Демаркацюонная suis обращается на 
л%во между землями Нейштадта и Ka- 
лечицки до корчмы Сломишки. 


272-й находится близь этой корчмы, 
въ 646 туазахъ или 369 жердахъь отъ 
№ 271-го. Уголь состлвляеть 177. Съ 


frontière suit le chemin de Neustadt à этого пункта граница сл8дуеть по до- 


Mursatten. 
Le 273-me cst sur le terrain de 


Wenske vis-à-vis de la propriéte du | 


paysan Titz à 344 toises ou 192 verges 


por изъ Нейштадта въ Мурзатенъ. 
273-й находится на землВ Венске 

противъ усадьбы крестьянина Тица, въ 

344 туазахъ или 192 жердахъь отъь 


1796 r. 


du précédent. L’angle est de 167°. Elle 
quitte le chemin et vient aboutir à la 
Schusta. 

Le 274-me se trouve sur la rive 
droite de cette rivière à 85 toises ou 
45 verges du précédent. L’angle est de 
149°. La ligne de démarcation suit le 
cours de la Schusta jusqu’au village de 
Snaukale, où cette rivière quitte la fron- 
tière et tourne à gauche dans le terri- 
toire Prussien. 

Le 275-me se trouve sur la rive 
droite près du village de Snaukale à 
528 toises ou 306 verges du précédent. 


\ 285. 


229 


предыдущаго. Уголъ составляеть 167°. 
Она оставляетъ дорогу и идетъ къ PhEB 
Шует$. 

274-й ваходится на правомъ берегу 
этой р8ки, въ 85 туазахъ или 45 жер- 
дяхь отъ предыдущаго. Уголъ состав- 
ляеть 149°. Демаркацюнная линя cab- 
дуеть по течемю р$ки Шусты до де- 
ревни Снаукале, гдз эта р%ка остав- 
ляетъ границу и обращается на л№во 
въ пруссюмя владфня. 

275-й столбъ находится на правомъ 
берегу близь деревви Снаукале, въ 528 
туазахъ или 306 жердахъ оть преды- 


L’angle est de 159°. La frontière quitte! дущаго. Уголъ составляеть 159°. Гра- 
la Schusta, traverse et repasse un petit Hana оставляеть Шусту, пересЗкаетъ 
ruisseau près du village de Snaukale et | небольшой ручей близь деревни Снау- 
se prolonge entre son territoire et celui кале и продолжается между ея землями 
de Meterqueten. и землями Метеркетенъ. 

Le 276-me se trouve sur le terrain | 276-й столбъ находится на seMxrb 
de Snaukale à 526 toises ou 290 уегхез | Снаукале, въ 526 туазахъ или 290 
du dernier. L'’angle est de 175°. Оп| жердяхъ отъ послЁдняго. Уголь cocra- 


suit les territoires précédents. 


Le 277-me est placé sur le terrain de 
Snaukale à 332 toises ou 186 verges 
du 276-me №. L’angle est de 172° 45’. 
De ce point elle suit le chemin de Neu- 
stadt à Bardeniki entre les territoires 
du Snaukale et de Gruscheln. 

Le 278-me poteau est élevé dans le 
petit bois de Snaukale non loin du vil- 
lage prussien de Gruscheln à 498 
toises ou 278 verges du dernier. L’angle 
est de 128° 30’. La frontière se pro- 
longe le long du même chemin entre les 
territoires ci-dessus nommés. 

Le 279-me se trouve dans les brous- 
sailles sur le terrain de Snaukale à 420 
toises ou 230 verges du précédent. 
L’angle est de 141°. De ce point la 
frontière va en ligne droite. et passe 


вляетъ 175°. CTBAYIOTE далфе по TBME 
же территор!ямъ. 

271-й поставленъ на землВ Снаукале, 
въ 332 туазахъ или 186 жердяхъ OTE 
№ 276-го. Уголъ составляеть 172° 45’. 
CR этого пункта лишя слЗдуетъь по 
xoporb изъ Нейштадта въ Барденики, 
между землями Снаукале и Грушельнъ. 

278-й столбъ поставленъь въ неболь- 


шой pour Снаукале, недалеко отъ 


пруеской деревни Грушельнъ, въ 498 
туазахь или 278 жердяхъ оть послВд- 
няго. Уголъ составляетъ 128° 30’. Гра- 
ница продолжается вдоль той же дороги 
между вышепоименованными землями. 

279-й находится въ кустарникахъ на 
землЗ Снаукале, вь 420 туазахъ или 
230 жердяхъ отъ предыдущаго. Уголь 
составляеть 141°. Съ этого пункта 
граница идетъь по прямой лини и CAŸ- 


230 № 235. 1796 г. 


entre les terres de Romanischki et 4е|дуеть между землями Романишки и 
Rammutten jusqu'aux environs du ca- | Раммутенъ до окрестности корчмы Po- 
baret de Romanischki. манишки. 

Le 280-me est près d’une croix à| 280-й находится близь креста, въ 200 
200 toises ou 110 verges sur la gauche | туазахъ или 110 жердяхъ налфво OTE 
de ce cabaret à 1096 toises ou 621|этой корчиы и въ 1096 туазахъ или 
verges du précédent. L'angle est de 621 жерди отъ предыдущаго. Уголь 
145°. Elle passe entre les terres @4е| составляеть 145°. Она crhxyers между 
Romanischki et de Rammutten, puis|semxamx Романишки и Раммутенъ, по- 
elle traverse la Tenne. TOME онъ переходить Тенне. 

Le 281-me poteau est élevé sur 1а| 281-й столбъ поставленъ на правомъ 
rive droite de la Tenne à 440 toises ou берегу Тенне, въ 440 туазахъ или 246 
246 verges du précédent. L’angle est жердяхъ оть предыдущаго. Уголь co- 
de 156”. La frontière longe le terri- | ставляеть 156°. Граница слЗдуетъ по 
toire de Jawne et laisse sur la gauche | землямъ ЯвнЗ и оставляеть налфво BE 
dans le cordon prussien le village de|npyccxoï ueprh деревню Курте. 
Courte. . 

Le 282-me se trouve sur le terrain! 282-й находится на землВ Явне близь 
de Jawne près du ruisseau de Gordomke | ручья Гордомке въ 440 туазахъ или 
à 440 toises ou 246 verges du dernier.|246 жердяхъ отъ послЗдняго. Уголъ 
L’angle est de -172°. D'ici elle passe | составляетъ 172°. Отсюда она слЗдуеть 
entre les territoires de Vaveren et 4е| между землями Ваверенъ и Kypre до 
Courte jusqu’à une ancienne borne. прежней межи. 

Le 283-me est près de cette borne! 283-й находится близь этой межи и 
et du village de Vaveren à 482 toises | близь деревни Ваверенъ, въ 482 туазахъ 
оц 268 verges du 282-me №. ГГ’апее| или 268 жердяхъ оть № 282-го. Уголъ 
est de 1247. La ligne suit les territoires |cocrasraers 124°. Лиюя слФдуетъ по 
précédents. предыдущимъ землямъ. 

Le 284-те est près d’une borne et| 284 находится близь межи и близь 
du village d’Oschele à 370 toises ou | деревни Ошеле, въ 370 туазахъ или 205 
205 verges du 283-me. L’angle est de | жердяхъ оть 283-го. Уголь составляеть 
150°. La frontière se dirige en ligne|150°. Граница направляется по пря- 
droite sur le village de Paschelischki. мой лини къ деревн8 Пашелишки. 

Le 285-me est dressé vis-à-vis de ce! 285-й поставленъ противъ этой де- 
village sur le terrain d’Oschele à 439 |ревни na 3emxrb Ошеле, въ 439 туазахъ 
toises ou 249 verges du précédent. um 249 жердяхъ оть предыдущаго. 
L’angle est de 145°. D'ici elle tourne Уголь составляеть 145°. Orctoxa она 
à droite le long du petit bois 4е| обращается направо вдоль небольшой 
Schwekstenau. рощи Швекстенау. 

Ге 286-me est sur la lisière de се 286-й находится на опушк$ этой 
bois à 406 toises ou 232 verges du poux, въ 406 туазахъ или 232 жер- 
dernier. L’angle est de 109°. La ligne |xax5 отъ послфдняго. Уголь состав- 


1796 г. X 235. 231 
de démarcation tourne à gauche entre | aaers 109°. Демаркацонная дин!я обра- 
les terrains de Labedmeden et de Риг-| щается налво между землями. Лабедме- 
scheliskaï. | денъ и Пуршелишки. 

Те 287-me est placé dans les sables] 287-й поставленъ на пескахъ близь 
près du bois de Pachelischki à 260 леса Пашелишки, въ 260 туазахь или 
toises ou 148 verges du précédent. 148 жердяхъ оть предыдущаго. Уголь 
L'angle est de 130°. Elle tourne à составляетъь 130°. Она обращается на- 
droite par les sables jusqu’au chemin право черезъ пески до дороги ведущей 
qui mène à Virkiten. въ Веркитенъ. 

Le 288-me est près de ce chemin: 288-й находится близь этой дороги, 
à 357 toises ou 200 verges du dernier. въ 357 туазахъ или 200 жердяхъ отъ 
L'angle est de 149°. Elle traverse en- | послдияго. Уголъ составляетъь 149°. 
core les sables jusqu’au 289 poteau qui, Она проходить еще по пескамъ до 
est placé sur le terrain de Pachelischki | 289-го столба, который поставленъ Ha 
à 140 toises ou 81 verges du № 288. /semrb ПШашелишки, въ 140 туазахъ или 


L’angle est de 116°. La frontière tourne 
à droite entre les territoires de Keka- 
lischki et de Miktschas. 

Le 290-me se trouve près d’une an- 
cienne borne non loin du village de 
Labedmeden à 522 toises ou 288 verges 
du précédent. L’angle est de 158°. De 
là, passant entre les mêmes territoires, 
Гоп arrive au 291 sur le terrain de 
Labedmeden à 174 toises ou 94 verges 
da précédent. L’angle est de 152°. La 
frontière tourne à gauche et vient abou- 
tir au chemin de Polaitzi à Szagud- 
parven. 

Le 292-me est placé près de ce che- 
min et sur le terrain de Labedmeden 
à 343 toises ou 184 verges du précé- 
dent. L’angle est de 116°. De ce point 
les limites tournent à gauche et vont 
aboutir au chemin qui mène d’Inkakle 
à Mikschas, sur lequel se trouve le 
deux cent nonnante troisième poteau sur 
le terrain d’Inkakle à 272 toises ou 154 
verges du 292-me. L’angle est de 122°. 
La frontière suit en ligne droite les 
territoires d’Inkakle et de Schagud- 


parven. 


81 жерди оть № 288-го. Уголь состав- 
ляетъ 116°. Граница обращается направо 
между землями Кекалишки и Мивтшасъ. 

290-й паходится близь прежней межи 
недалеко отъ деревни Лабедмеденъ, въ 
522 туазахъ или 288 жердяхъ оть пре- 
дыдущаго. Уголъ составляеть 158°. От- 
сюда идя между TBMH же землями, при- 
ходять къ 291-му на землВ Лабедме- 
денъ, въ 174 туазахъ или 94 жердяхъ 
оть предыдущаго. Уголь составляетъ 
152°. Граница обращается на лво и 
упирается въ дорогу изъ Полайцы въ 
Шагудпарвенъ. 

292-й поставленъ близь этой дороги, 
на sem Лабедмеденъ, въ 343 туазахъ 
или 184 жердяхъ отъ предыдущаго. 
Уголъ составляетъ 1165. Съ этого пункта 
граница обращается на лво и упи- 
рается въ дорогу, ведущую изъ Инкакле 
въ Миктшасъ, на которой находится ABŸ- 
сти девяносто третй столбъ на землЗ 
Инкакхе, въ 272 туазахъ или 154 жер- 
дяхъ отъ 2999-го. Утолъ составляетъ 122°. 
Граница елЪдуетъ по прямой линимежду 
землями Инкакле и Шагудпарвенъ. 


232 „№ 935. 1796 r. 


Le 294-me est placé près d’une en-, 294-й поставленъ близь прежней межи 
cienne borne non loin du cabaret d’In- | недалеко оть корчмы Инкавле, въ 640 
kakle à 640 toises ou 368 verges du Tyasax? или 368 жердяхъ OTB преды- 
précédent. L’angle est de 160°. Elle | дущаго. Уголь составляетъ 160°. Она 
se prolonge entre les territoires de продолжается между землями Гургайт- 
Gurgaitschen et de Schagudpargen, шенъ и Шагудпаргенъ до прежней межи, 
jusqu’à une ancienne borne près de 18-'близь которой находится 295-й столбъ, 
quelle se trouve le 295-me poteau, sur на земл% Гургайтшенъ, въ 1348 Tyasaxe 
le terrain de Gurgaitschen, à 1348 toises | или 748 жердахъ отъ nocxbquaro. Уголъ 
ou 748 verges du dernier. L’angle est  cocraszsers 161°. Съ этого пункта она 
de 161°. De ce point elle tourne à обращается на лЬво и идеть по прямой 
gauche et se dirige en ligne droite pa- лини параллельно рфЕЁ Ames между 
ralèllement à la rivière d’Aschwa entre землями Польценъ и Шагудпаргенз. 
les territoires de Poltzen et de Scha- 
gudpargen. | 

Le 296-me est près d'une ancienne | 296-й находится близь прежней межи 
borne sur le terrain de Poltzen à 660 | ua seM1B Польценъ, въ 660 туазахъ или 
toises ou 374 verges du № 295. L’angle 374 жердяхъ оть № 295. Уголь co- 
est de 135°. La frontière tourne à droite, | ставляеть 135°. Граница обращается 
entre les territoires de Schurkischki et | направо между землями Шуркишки и 
de Greneken, toujours paralèllement à Гренекенъ, по прежнему параллельно 
la rivière d’Aschwa jusqu’au chemin de | pheb АшвВ до дороги изъ Шелина BE 
Schelin à Beieden. `Бейеденъ. 

Le 297-me зе trouve sur се chemin] 297-й находитея на этой дорогз, въ 
150 toises ou 80 verges à la gauche] 150 туазахъ или 80 жердяхъ, на лёво 
du cabaret de Schelin à 555 toises ou оть корчмы Шелина, въ 555 туззахь 
312 verges du dernier. L’angle est de или 312 жердяхъ отъ послВдняго. Уголь 
156°. La ligne passe entre les terri-: составляетъ 156°. Лин1я слФдуетъ между 
toires précédents et traverse la Wivirza. тВми же землями и nepechKaeTz р%ку 

Вивиржа. 

Le 298-me se trouve sur le bord de 298-й находится на берегу этой р3ки, 
cette rivière à 100 toises ou 55 verges въ 100 туазахъ или 55 жердяхъ на 
sur la gauche du confluent de l’Aschwa xb80 отъ caianis Ашвы съ Вивиржой и 
dans la Wivirza et à 290 toises ou BB 290 туазахъ или 165 жердяхъ оть 
165 verges du précédent. L’angle est предыдущаго. Уголь составляеть 126°. 
де 1267. Elle tourne à gauche entre Она обращается на лЪво между землями 
les territoires de Linge et de Stanait-'.Iunre и Станайцень до xBca Швек- 
zen, jusqu’au bois de Schwekstenau.  crexay. - 

Le 299-me poteau est sur le terrain, 299-й столбъ находится Ba S3eMTb 
de Linge à 80 toises ou 46 verges du Линге, въ 80 туазахъ или 46 жердахъ 
précédent. L’angle est de 117°. La ligne оть предыдущаго. Уголь составляеть 


| 
se prolonge en ligne droite le long du:117°. Граница идетъ по прямой лини 


1796 г. № 235. 298 


bois de Schwekstenau jusqu’à une an-|Bsxou xBca Швекстенау до прежней 
cienne borne près de laquelle se trouve | межи, близь которой находится 300-й 
le 300 poteau sur la lisière du bois à | столбъ на onymxB x'bca, въ 193 туазахъ 
193 toises ou 106 verges du précédent. | или 106 жердяхъ оть предыдущаго. 
L’angle est de 149°. La ligne tourne | Уголъ составляеть 149°. JIxxia обра- 
à droite entre le bois de Schwekstenau | щается на право между лЗсомь Швек- 
et la forêt royale de Dlimatzen. стенау и королевскимъ JÉCOMB Даи- 
матценъ. 

301-й находится въ xbcy Швексте- 
нау, въ 624 туазахь или 352 жердяхъ 
отъ посл дняго. Уголъ составляетъ 139°. 
Она продолжается между тфми же л$- 
сами до выхода изъ нихъ. 

Ге 302-ше poteau est sur une hau-| 302-й столбъ находится на возвышен- 
teur nommée Peleschotnikes à 294 toises | ности именуемой Пелешотники, въ 294 


Le 301-me se trouve dans le bois de 
ou 165 verges du № 301. L’angle est | туазахъ или 165 жердахъ оть № 301. 


Schwekstenau à 624 toises ou 352 verges 
du dernier. L’angle est de 139°. Elle 
se prolonge entre les mêmes forêts 
jusqu’à leur débouché. 


de 121°. La ligne traverse la Schatte-| Уголь составляеть 121°. JIxnia пере- 
Кез, suit la démarcation des territoires | ходить upess Шатекееъ, слВдуетъ по 
de Lonige et de Poschalteken jusqu’au |ueprh между землями Лониге и Пошал- 
hameau de ce nom. текенъ до выселка этого HMEHH. 

Те 303-me est placé près de се| 303-й поставленъ близь этого высел- 
hameau, sur le terrain de Linge à 380 | ва на землВ Ливге, въ 380 туазахъ или 
toises ou 214 verges du précédent.|214 жердяхъ OTE предыдущаго. Уголь 
L’angle est de 121°. De ce point la составляетъ 121°. Съ этого пункта rpa- 
frontière tourne autour du village @е|ница обращается вокругъ деревни По- 
Poschalteken dans le cordon prussien. | шалтекенъ вь прусскихь владн1ахъ. 

Le 304-me se trouve sur le terrain de| 304-й находится на землЗ Скомандо 
Skomando vis-à-vis de Poschalteken à 68 | противьъ Пошалтекенъ, въ 68 туазахъ 
toises ou 34 verges du précédent. L’angle | или 34 жердяхъ отъ предыдущаго. Уголъ 
est de 90° 30'. Elle forme une courbe | составляетъ 90° 30’. Она образуетъ из- 
en suivant les mêmes territoires. гибъ, CIBAYA 10 TBME же территорямъ. 

Le 305-me est placé sur le terrain] 305-й поставленъ Ha sex Скомандо 
de Skomando vis-à-vis de Poschalteken | противь Пошалтекенъ въ 118 туазахъ 
à 118 toises ou 66 verges du précédent. | или 66 жердяхъ OT предыдущаго. Уголь 
L'angle est de 152°. De ce point elle составляетъ 152°. Съ этого пункта она 
vient aboutir en ligne droite au chemin | по прямой лини упирается въ дорогу 
de Schwekstenau à Memel. изъ Швекстенау въ Мемель. 

Le 306-me se trouve sur се chemin, — 306-й находится на этой дорог, Ha 
territoire de Skomando, à 3551 toises | земля Скомандо, въ 3551 Tyasb или 
ou 1980 verges du dernier. L’angle est 1980 жердяхъь оть послВдняго. Уголъ 
de 167° 30'. La ligne se prolonge jusqu’à  составляеть 167” 30’. Лия продол- 
l'extrémité du territoire de Schwekste- | жается до оконечности repparopiu Швек- 


234 X 233. 


1796 r. 
паи: on y trouve le 307-me poteau près | стенау: здЗсь находится 307-ñ столбъ 
d’une hauteur dite Palgenborg à 206 | близь возвышенности называемой Паль- 
toises ou 118 verges du № 306-ше. | генборгъ, въ 206 туазахъ или 118 жер- 
L’angle est de 148°. Elle suit les П-|дяхъ оть № 306. Уголъ составляетъ 
mites de la Starostie de Retano et dul148°. Она ст$дуетъ по границамъ ста- 
village de Peczeiten jusqu’à une ancienne | роства Ретано и деревни Печейтенъ до 
borne près de laquelle est élevé le прежней межи, близь которой постав- 
308-me sur le terrain d’Éiseny à 457 | ленъ 308-й столбъ на землв Эйзени въ 
toises ou 252 verges du précédent. La 457 туазахъ или 252 жердяхъ оть пре- 
frontière passe entre les territoires d’Ei- | дыдущаго. Граница сл$дуеть между 
зепу et de Peczeiten. ‘землями Эйзени и Печейтенъ. 

Ге 309-те зе trouve sur le chemin] 309-й находится на дорогВ изъ Швек- 
de Schwekstenau à Езепу à 374 toises | стенау въ Эйзени, въ 374 туазахъ или 
оц 215 verges du dernier. L’angle est |215 жердяхъ отъ посл дняго. Она обра- 
де 148°. Elle tourne à gauche et suit les | щается на л$во и слВдуеть по преды- 
territoires précédents. | дущимъ землямъ. 

Le 310-me poteau est placé près! 310-й столбъ поставленъ близь преж- 
d’une ancienne borne vis-à-vis du у1|-| ней межи, противъ деревни Печейтенъ 
lage de Peczeiten à 190 toises ou 106|въ 190 туазахь или 106 жердяхъ оть 
verges du dernier. L’angle est de 139°. | посл дняго. Уголъ составляетъ 139°. 
La frontière descend dans le гаут але | Граница спускается въ долину обра- 
forme la rivière d’Eise. зуемую PÉEON ОЭйзе. 

Ге 311-ше est à 73 toises ou 40| 311-й находится въ 73 туазахъ или 
verges du précédent. L’angle est 4е140 жердахъ отъ предыдущаго. Уголь 
111° 15’. La ligne suit les territoires | составляетъ 111°15'. Лин!я слФдуетъ 
d’Eiseny её Peczeiten et vient aboutir! по землаямъ Эйзени и Печейтенъ и окан- 


au chemin d’Eiseny à Memel. 


Le 312-me est placé sur ce chemin 
et sur le territoire d'Eiseny à 164 toises 
ou 87 verges du précédent. L’angle est 


de 170° 40'. Elle se prolonge entre| 


les territoires d’Eiseny et de Posingen 
jusqu’à une borne en terre près de la- 
quelle se trouve le 313-me sur le ter- 
ritoire d'Eiseny au point où la petite 
rivière d’Eisa traverse la frontière à 


 чивается у дороги изъ Эйзени въ Ме- 


мель. 

312-й поставленъ на этой дорог и 
на землВ Эйзени, въ 164 туазахъ или 
87 жердяхъ отъ предыдущаго. Уголь 
составляеть 170° 40’. Она продолжается 
между землями Эйзени и Позингена до 
земляной межи, близь которой находится 
313-й столбъ на земл$ Эйзени въ пунктВ 
гдз р$ёчка ОЭйза пересФкаетъ границу, 
въ 840 туазахь или 473 жердяхъ оть. 


840 toises ou 473 verges du dernier. | посл$дняго. Уголь составляеть 175°. 
L’angle est de 175°. La ligne suit les. Лин1я сл8дуетъ по границамъ староства 
limites de la Starostie de Gorzda et celle l'opæza и деревни Позингенъ. 


du village de Pozingen. 


1796 т. № 233. 


235 

Le 314-те poteau est placé près] 314-й столбъ поставленъ близь преж- 
d’une ancienne borne visà-vis de Се- ней межи напротивь Герелленъ-Луксъ, 
rellen-Lux à 752 toises ou 424 verges Br 752 туазахъ или 424 жердаяхъ отъ 
du № 313. L’angle est de 1637. De се| № 313. Уголь составляеть 163°. C# 
point la frontière traverse un petit bois | этого пункта граница пересвкаеть не- 


et suit le chemin ci-dessus. 


Le 315-me est sur le terrain de Schou- 
pern à 855 toises ou 480 verges du 


большой лЪсъ и cxrbAyers по вышеупо- 

мазнутой дорог$. | 
315-й находится на sem Шупериъ, 

BB 855 туазахъ или 480 жердяхъ отъ 


précédent. Главе est de 176° 45'. La | предыдущаго. Уголь составляеть 176° 


frontière suit le même chemin, laissant 
le village de Schoupern sur la droite; 
celui de Pictaczen-Bendik sur la gauche 
et traverse le petit ruisseau d’Aglon. 
Le 316-me se trouve près du petit 
bois de Schoupern vis-à-vis du village 
de Pictaczen-Bendik à 719 toises ou 404 
verges du précédent. L'angle est de 


45". Граница cr'hxyers по той же xoporb, 
оставляя деревню Шупернъ на право, a 
деревню Пиктаценъ-Бендивъ нахВво и пе- 
реходитъ чрезъ небольшой ручей Аглонъ. 

316-й находится близь небольшаго 
xbca Шуперна противъ деревни Пик- 
таценъ-Бендикъ, въ 719 туазахъ или 
404 жердяхъ отъ предыдущаго. Уголь 


172°. La ligne de démarcation зай | составляетъь 172°. Демаркацонная ли- 


encore le même chemin entre les terri- 
toires de Goudanske et de Pictaczen- 
Bendic. 

Le 317-me est placé sur le terrain 
de Goudanske près d’un cimetière à 
695 toises ou 390 verges du 316-me. 
L’angle est de 155° 45'. Toujours le 
long du chemin en suivant les mêmes 
territoires, on arrive au 318-me poteau 
qui est sur le terrain de Goudanske 
vis-à-vis de Schnauksten à 302 toises 
ou 167 verges du dernier. L’angle est 
de 164° 30’. Le mème chemin fait en- 
core la frontière le long des territoires 
de Goudanske et de Schnauksten. 

Le 319-me est sur le terrain de Gou- 
danske vis-à-vis de Schnauksten à 402 
toises ou 220 verges du N° 318. L’angle 
est de 170°. La frontière se prolonge 
en ligne droite entre les territoires de 
Goudanske et de Gumbenszki jusqu’à la 
petite rivière de Squinia qu’elle traverse. 

Le 320-me se trouve sur le terrain 


His слёдуеть еще по той же AOpOrB 
между землями Гуданске и Пиктаценъ- 
Бендикъ. 

317-й поставленъ на землВ Гуданске 
близь кладбища, въ 695 туазахъ или 
390 жердяхъ отъ 316-го. Уголъ состав- 
ляеть 155” 45'. По прежнему сл$дуя 
вдоль дороги и тёхъ земель приходимъ 
къ 318-му столбу, поставленному на 
землВ Гуданске противъ Шнаувкстена, 
въ 302 туазахъ или 167 жердяхъ отъ 
nocrbxaaro. Уголъ составляеть 164° 
30’. Таже дорога составляетъь границу 
вдоль земель Гуданске и Шизукстенъ. 


319-й находится на землВ Гуданеке 
противь Шнаукстена, въ 402 туазахъ 
или 220 жердяхъ оть № 318. Уголь 
составляеть 170°. Граница продолжает- 
ся по прямой линия между землями Гу- 
данске и Гумбенцки до небольшой р8чки 
Сквини, которую она пересЗкаетъ. 

320-й находится на землВ Матзайци 


286 


de Matzaytzi près de la Squinia à 1278 


toises ou 724 verges du précédent. 
L'angle est de 164°. 

Le 321-me est à 90 toises ou 48 
verges plus loin, sur le terrain de Mat- 
zaytzi. L’angle est de 140°. D'ici la 
frontière passe entre les territoires de 
Gorzda et de Libern, traverse la Minge. 

Le 322-me est sur le territoire de 
.Gorzda, non loin de la Minge, à 760 
toises ou 434 verges du précédent. L’angle 
est de 158°. On suit les limites des 
territoires de Gorzda et Kuczlauken jus- 
qu’au chemin de Gorzda à Memel, pour 
atteindre le 323-me fixé sur ce chemin, 
sur le territoire de Gorzda à 766 toises 
ou 432 verges du dernier. La ligne passe 
centre les territoires de Gorzda et de 
Laugalen. 

Le 324-me est sur le terrain de 
Gorzda vis-à vis du village de Laugalen 
à 384 toises ou 210 verges du 323-me 
poteau. L’angle est de 174°. La fron- 
tière se prolonge en formant une ligne 
courbe entre les territoires de Gorzda et 
de Laugalen. 

Le 325-me est placé sur le territoire 
de Gorzda à 260 toises ou 144 verges 
du précédent. L’angle est de 141°. La 
limite longe le territoire de Kwetzaini 
et de Kuliczki. 

Le 326-me se trouve vis-à-vis de Ku- 
liczki sur le terrein de Kwetzaint à 385 
toises ou 217 verges du précédent. 
L'angle est de 163° 30. La frontière 
se prolonge en ligne droite entre les 
territoires de Wirschill et de Bereniszken. 

Le 327-me est sur le terrain de Wir- 
schill vis-à-vis du village de Berenisz- 
ken à 827 toises ou 475 verges du 
précédent. L’angle est de 104° 15/. De 
ce point la ligne tourne à droite, lais- 


№ 235. 


1996 г. 


близь Сквиши, въ 1278 туазахъ или 
724 жердяхъ отъ предыдущаго. ` Уголъ 
‹оставляетъ 164°. 

321-й находится въ 90 туазахъ или 
48 жердяхъ далБе, на землВ Матзайци. 
Уголъ составляетъь 140’. Отсюда гра- 
ница слЗдуетъ между землями Горжда 
и Либерна, переходить рёчку Минге. 

322-й находится на землВ Горжда не- 
далеко оть Минге, въ 760 туазахъ или 
434 жердяхъ оть предыдущего. Уголь 
составляетъ 158°. СлФлують по грани- 
цамъ земель Горжда и Кучлаукенъ до 
дороги изъ Горжда въ Мемель, чтобы 
достигнуть 323-го столба поставленнаго 
на этой дорогВ, на земл Горжда, въ 
166 туазахь или 432 жердяхь оть 
послЗдняго. Лия слЗдуеть между тер- 
риторей Горжды и Лаугаленъ. 

324-й находится на землВ Горжды 
противъ деревни Лаугаленъ, въ 384 ту- 
азахъ или 210 жердяхъь отъ 323-го 
столба. Уголь составляетъ 174°. Гра- 
ница продолжается, образуя кривую ли- 
ню между землями Горжда и Лауга- 
ленъ. 

325-й поставленъ на землВ Горжда 


въ 260 туазахъ или 144 жердяхъ оть 


предыдущаго. Уголъ составляеть 141°. 
Граница идетъ вдоль земель Аветцайни 
и Кулички. 

326-й находится напротивь Кулички 
на землВ Аветцайни, въ 385 туазахъ 
или 2]7 жердяхъ оть предыдущаго. 
Уголъ составляетъ 163° 30'. Граница 
продолжается по прямой лини между 
землями Виршиль и Беренишкенъ. 

327-й находится на землВ Виршиль 
противъ деревни Беренишкенъ, въ 827 
туазахъ или 475 жердяхъ отъ предыду- 
щаго. Уголъ составляеть 104° 15'. Съ 
этого пункта лия обращается на право, 


1796 г. № 235. 237 
sant le village de Wirschill dans le ter- оставляя деревню Виршиль въ русекихъ 


ritoire russe et celui de Schakillen dans upexbraxr и деревню Шакилленъ— въ. 


le territoire prussien. 
Le 328-me est placé sur le terrain de | 


прусекихъ. 
328-й поставленъ на землЗ Варшиль 


Wirschill près d’une ancienne borne à близь прежней межи, въ 484 туазахъ 


484 toises ou 271 verges du dernier. 
L’angle est de 135°. Elle tourne à droite 
le long du chemin de Schakinen à Xwet- 
zaini. 

Le 329-me est près d’un ancien po- 
teau prussien sur le terrain de Kwetzaini 
à 248 toises ou 140 verges du № 328. 
L’angle est de 115°. De ce point elle 
tourne à gauche entre les territoires de 
Kwetzaini et de Smilgina. 

Le 330-me est élevé près d’un ancien 
poteau prussien sur le terrain de Kwet- 
zaini à 572 toises ou 322 verges du 
précédent. L’angle est de 158°. La 
frontière tourne encore à gauche, se pro- 
longe en ligne droite entre les terri- 
. toires de Gribzani et de Smilgina, passe 
le ruisseau d’Equila. | 

Le 331-me poteau se trouve près d’un 
ancien poteau non loin de l'Equila à 
1255 toises ou 706 verges du précé- 
dent. L'angle est de 159°. De ce point 
elle suit le chemin de Gribzani à Me- 
diken le long du bois de Marges. 


Le 332-me est placé sur le terrain 
et près du village de Weitelli à 490 
toises ou 275 verges du précédent. 
L’angle est de 161° 30/. La frontière 
passe entre les territoires de Schwir- 
belen et de Mediken. 

Le 333-me se trouve sur le terrain 
de Schwirbelen à 490 toises ou 273 
verges du № 332. L’angle est de 170°. 
La ligne se dirige entres les villages et 
les territoires de Schwirbelen et de Me- 
diken. 


или 271 жерди оть nocxbagaro. Уголь 
составляетъ 135°. Она обращается на 
право вдоль дороги изъ Шакиненъ въ 
Кветцайни. 

329-й находится близь прежняго прус- 
скаго столба на землВ Ёветцайни, въ 
248 туазахъ или 140 жердахъ OTE 
№ 328-го. Уголь составляеть 115°. CE 
этого пункта она обращается на лзво 
между землями ЁВветцайни и Смильгина. 

330-й поставленъ близь прежняго 
прусскаго столба на землВ ЁКветцайни 
въ 572 туазахъ или 322 жердяхъ оть 
предыдущаго. Уголъ составляеть 158°. 
Граница обращается еще на лЗво, про- 
должается по прямой лини между тер- 
ритор1ями Грибцани и Смильгина, пе- 
реходитъ ручей Эквила. 

331-й столбъ находится близь преж- 
няго столба недалеко отъ Эквилы, въ 
1255 туазахъ или 706 жердяхъ отъ 
предыдущаго. Уголъ составляетъ 159°. 
Съ этого пункта она слФдуетъ по до- 
рог} изъ Грибцави въ Медикенъ вдоль 
xbca Mapiecs. 

332-й поставленъ Ha землВ и близь 

деревни Вейтелли, въ 490 туазахъ или 
275 жердяхъ отъ предыдущаго. Уголь 
соетавляетъ 161° 30’. Граница прохо- 
дитъ между землями /Швирбеленз и Me- 
дикенъ. 
. 333-й находится на землё Швирбе- 
ленъ, въ 490 туазахъ или 273 жер- 
дяхъ оть № 3329-го. Уголь составляетъ 
170°. Лив! я направляется между де- 
ревнями и землями Швирбеленъ и Ме- 
дикенъ. 


338 L № 235. 1796 г. 


Те 334-me est près du petit ruisseau! 334-й находится близь небольшаго 
d'Equila sur le terrain de Schwirbelen | ручья Эквила, на sema Швирбеленъ, 
à 354 toises ou 200 verges du ргёсб-|въ 354 туазахъ или 200 жердяхъ отъ 
dent. L’angle est de 161°. De ce point | предыдущато. Уголъ составляетъ 161°. 
} ligne forme une courbe et vient афоп-|Съ этого пункта лин!я образуеть из- 
tir au bois de Gorzda sus la lisière 4и-|гибъ и оканчивается у л$са Горжды, 
quel se trouve le 335-me poteau à 312| на onymx'B котораго находится 335-й 
toises ou 174 verges du précédent. | столбъ, въ 312 туазахъ или 174 жер- 
L’angle est de 156° 30'. La ligne 4е| дяхъ отъ предыдущаго. Уголъ состав- 
démarcation se prolonge entre le Ъо1з|ляетъ 156° 30’. Демаркацюнная лин!я 
de Gorzda et les terres de Truchen. | продолжается между лВсомъ Горжды и 
землями Трухенъ. 

336-й находится на большой дорог% 
изъ Горжды въ Кроттингенъ, въ 154 ту- 
азахъ или 85 жердахъ отъ предыдущаго. 


Le 336-me зе trouve sur le grand 
chemin de Gorzda à Krottingen à 154 
toises ou 85 verges du précédent. L’angle 
est de 157? 30'. Elle suit les territoires | Уголъ составляеть 157° 30. Она cab- 
précédents jusqu’au petit ruisseau 4е|дуеть по предыдущимъ территорамъ 
Bahne. до небольшаго ручья Бане. 

Le 337-ше est près de ce ruisseau! 337-й находится близь этого ручья 
sur le territoire de Gorzda à 173 toises| на sem Горжды, въ 173 туазахъ или 
ou 94 verges du dernier. L’angle est|94 жердахъ отъ mocxByxxaro. Yroz co- 
de 139°. Les limites se prolongent еп- | ставляеть 139°. Граница продолжается 
core entre les mêmes territoires рага- | между ThMu же территор!ями параллель- 
lèllement au grand chemin jusqu’au са-|но большой дороги до корчмы Скруз- 
baret de Skrusdine près duquel se trouve | дине, близь котораго находится 338-й 
le 338-me poteau sur le chemin 4е|столбъ на дорогВ изъ Якубова въ Ме- 
Jakobowa à Memel entre deux anciens | мель, между двумя прежними прусскими 
poteaux prussiens à 392 toises on 223 | столбами, въ 392 туазахъ или 223 жер- 
verges du № 337. L’angle est de 160°. | дяхъ оть № 337-го. Уголь составляетъ 
De ce point la frontière passe entre ]ез | 160°. Съ этого пункта граница сл8- 
territoires de Peterkaitz et de Lapinizki|ayers между землями Петеркайцъ и Ла- 
et va en ligne droite aboutir au chemin | пинички и по прямой линйи упирается 
de Peterkaitz à Skuda. | BE дорогу изъ Петеркайца въ Скуду. 

Ге 339-me se trouve sur le terrain | 339-й находится на земл$ и недалеко 
et non loin du moulin de Peterkaitz &|отъ мельницы Петеркайца въ 1005 ту- 
1005 toises ou 565 verges du précédent. | азахъ или 565 жердяхъ отъ предыду- 
L’angle est de 160°. Il faut traverser | щаго. Уголъ составляеть 160°. Нужно 
la Poweronia entre les territoires de перейти Поверонтю между землями Пе- 
Peterkaitz et de Kurmen jusqu'à un an-|repzañnr и Курменъ до прежняго прус- 
cien poteau prussien pour trouver 1е|скаго столба, чтобы найти 340-й про- 
340-me vis-à-vis du village de Кигтеп | тивъ деревни Курменъ, въ 440 туазахъ 
à 440 toises ou 240 verges du 4егшет. | или 240 жердяхъ отъ послФдняго. Уголъ 


1796 r. X 236. 239 
L’angle est de 159°. La ligne suit 18| составляеть 159°. JIunia Crhayers по 
 démarcation des territoires précédents. | границамъ предыдущихъ земель. 

Le 341-me se trouve près. du ruisseau| 341-й находится близь ручья Ангель 
d'Angel et d'un ancien poteau à 343|и близь прежняго столба, въ 343 туз- 
toises ou 191 verges du № 340-ште. | захъ или 191 жерди отъь № 340-ro. 
L’angle est de 144°. Entre се роези | Уголъ составляетъ 144°. Между этимъ 


et le suivant on trouve une ancienne | столбомъ и слЗдующимъ находится преж- 


borne en pierre qui indiquait la direc- 
tion de la frontière de ce point à la 
mer Baltique, où lon voit encore une 
pierre semblable. La frontière traverse 
le ruisseau d’Angel et longe les territoires 
de Blutzik et de Gurmen. 

Le 342-me est dans le bois de Blutzik 
à 102 verges ou 181 toises du précé- 
dent. L’angle est de 139°. La ligne 
tourne à droite entre les bois de Blut- 
zik et de Talen. 

Le 343-me se trouve dans le bois de 
Blutzik à 296 toises ou 167 verges du 
dernier. L’angle est de 158° 30'. En 
suivant les mêmes territoires l’on arrive 
au 344-me poteau qui se trouve sur les 
pâturages de Prischmand à 183 toises 
оц 100 verges .du dernier. L’angle est 
de 145° 30'. La frontière s’avance pa- 
raléllement au chemin de Blutzik à Ta- 
len entre les terrains de Prischmand et 
de Talen. 

Le 345-me est placé sur ce chemin 
à 211 toises ou 112 verges du № 344. 
L’angle est de 141°. Elle tourne à 
droite entre les territoires précédents. 


Le 346-me se trouve sur le terrain 
de Prischmand à 326 toises ou 181 
verges du précédent. L’angle est de 
157°. Пу a sur le milieu de cette ligne 


няя межа изъ камня, которая показы- 
вала направлене границы съ этого 
пункта по Балтийскому морю, гд$ еще 
видфнъ подобный же камень. Граница 
пересЪкаетъь ручей Ангель и идетъ 
вдоль земель Блютчикъ и Гурменъ. 

342-й стоить въ лесу Блютчика, въ 
102 жердяхъ или 181 туазахъ отъ 11pe- 
дыдущаго. Уголъ составляеть 139°. Ли- 
His обращается направо между JA'BCOML 
Блютчика и Таленъ. ' 

343-й находится въ лесу Блютчива, 
въ 296 туазахъ или 167 жердяхъ отъ 
посл дняго. Уголъ составляетъ 158° 30'. 
СлЗдуя по TBME же территорямъ, при- 
ходить къ 344-му столбу, который Ha- 
ходится на пастбищ деревни Приш- 
мандъ, BB 183 туазахъ или 100 жер- 
дяхъ отъ послдняго. Уголъ составляетъ 
145° 30'. Граница идеть далЗе парал- 
лельно дорог изъ Блютчика въ Таленъ, 
между землями Пришмандь и Таленъ. 

345-й поставленъ на этой дорог, въ 
211 туазахъ или 112 жердяхь отъ 
№ 344. Уголь составляеть 141°. Она 
обращается направо, между вышеозна- 
ченными землями. 

346-й находится на земл$ Пришман- 
да, въ 326 туазахъ или 181 жерди отъ 
предыдущаго. Уголь составляеть 157”. 
По средин® этой лин1и находится преж- 


un ancien poteau. La ligne tourne &| в столбъ. Ливмя обращается направо 
droite entre les terrains de Prischmand | между землями Пришманда и Чвиллена. 
et de Szwillen. 


Le 347-me poteau est sur le terrain! 347-й столбъ находится Ha Seb 


240 


de Prischmand à 250 toises ou 145 
verges du précédent. L'’angle est de 
175° 30'. Elle tourne à droite entre 
les territoires de Xrottingen et de Werk- 
steniki. 

Le 348-me se trouve sur le terrain 
de Krottingen à 238 toises ou 180 verges 
du précédent. L’angle est de 168°. La 
frontière suit la démarcation des terri- 
toires de Krottingen et de Venske, tra- 
verse la rivière de Dauna et vient abou- 
tir au chemin de Krottingen à Memel. 

Le 349-me est élevé sur ce chemin 
près d’un ancien poteau et d’un caba- 
ret ruiné à 683 toises ou 388 verges 
du dernier. L’angle est de 156°. La 
ligne se dirige le long d’une haie qui 
fait la séparation des terrains de Krot- 
tingen et de Lamsaten. 

Le 350-ше est sur le terrain de Krot- 
tingen à 347 toises ou 178 verges du 


№ 235. 


1796 г. 


Пришманда, вь 250 туазахъ или 145 
жердяхъ отъ предыдущаго. Уголъ со- 
ставляеть 175° 30’. Она обращается 
направо, между землями Ероттинлень и 
Веркстеники. 

348-й находится на земл Кроттин- 
гена, въ 238 туазахъ или 180 жердяхъ 
отъ предыдущаго. Уголь составляетъ 
168°. Граница слЗдуеть по чертВ тер- 
paropiä Ёроттингена и Венске, перехо- 
дить р%ку Дауну и оканчивает‘я у 
дороги изъ Кроттингена въ Мемел.. 

349-й поставленъ на этой дорог, 
близь прежняго столба и разрушенной 
корчмы, въ 683 туазахъ или 388 жер- 
дяхъ оть послёдняго. Уголь составляеть 
156°. Линя направляется вдоль изго- 
роди, раздзляющей земли Кроттингена 
и Ламсатена. 

350-й находится на землВ Кроттин- 
генъ, въ 347 туазахъ или 118 жердяхъ 


№ 349. L’angle est de 93°. Ее tourne | оть № 349. Уголь составляетъ 93°. Она 


à gauche entre les territoires nommés 


обращается нал$во, между вышепоиме- 


ci-dessus et vient aboutir à un petit новавными землями и оканчивается у 


ruisseau nommé Schlogina. 


Le 351-ше se trouve près de ce ruis- 


небольшаго ручья, называемаго Шзо- 
T'HBA. 
851-й находится близь этого ручья и 


seau et d’une borne еп pierre à 154 прежней каменной межи, въ 154 туа- 


toises ou 87 
L’angle est de 147° 15°. D'ici la fron- 


verges du précédent. | захъ или 87 жердяхъ оть предыдущаго. 


Уголъ составляеть 147° 15'. Отеюда 


tière passe entre les territoires de | граница CIBAYETE между землями Слют- 
Slutschke et de Lamsaten et traverse | шке и Ламсатенъ и nepec'BEACTE болото. 
un marais près duquel est élevé | близь ROTOPATO поставленъ 

le 352-me poteau sur le terrain de 352-й столбъ Ha землЗ Слютшке, въ 
Slutschke à 274 toises ou 157 verges | 274 туазахъ или 157 жердяхъ оть пре- 
du précédent. L'angle est de 136°. La | дыдущаго. Уголъ составляеть 136”. Ли- 
ligne tourne à gauche entre les mêmes | ня обращается HaïBBo, между TÉMH же 
territoires, passe la montagne d’Alke | землями переходить гору Альке и окан- 
et vient aboutir à la Tenza. чивается у pen Тенца. 

Le 353-me зе trouve sur la rive 353-й находится на лЪвомъ берегу 
gauche de cette rivière à 160 toises ou | этой peu, въ 160 туазахъ или 93 жер- 
93 verges du précédent. L’angle est de | дяхъ оть предыдущаго. YroTs состав- 


1796 r. 


120°. La ligne passe la Tenza et suit 
la démarcation des territoires de Prisch- 
mand et de Darweden. 

Le 354-me est placé dans le petit 
bois de Prischmand à 333 toises ou 
185 verges du dernier. L’angle est de 
149° 30/. La frontière tourne à droite, 
suit les territoires précédents et vient 
aboutir à une ancienne borne en terre, 
près de laquelle se trouve le 355-me 
poteau sur le terrain de Prischmand à 
475 toises ou 262 verges du № 354-me. 
L'angle est de 99° 30’. La ligne tourne 
à droite. 

Le 356-me-est placé sur le terrain 
de Prischmand à 88 toises ou 47 verges 
du précédent. L’angle est de 127°. En 
suivant les territoires de Prischmand et 
de Jebelksten l’on arrive au 357-me. 
Il est sur la rive droite de la Васа, 
qui traverse la frontière à ce point à 
478 toises ou 262 verges du précédent. 
L’angle est de 162°. La frontière passe 
entre les territoires de Prischmand et 
le Lindenhof. 

Le 358-me est sur le terrain de Prisch- 
mand à 174 toises ou 100 verges du 
précédent. L’angle est de 149°. Elle 
suit les territoires ci-dessus le long d’un 
fossé et d’une haie qui en déterminent 
les limites. 

Le 359-me est placé sur le terrain 
de Prischmand à 195 toises ou 109 
verges du № 358-me. L’angle est de 
151°. Toujours entre les mêmes terri- 
toires l’on arrive à un petit chemin 
qui mène à Lindenhof. 

Le 360-me y est placé à 168 toises 
ou 90 verges du précédent. L’angle est 
de 116°. La ligne tourne à droite et suit 
les territoires précédents jusqu’au cabaret 
de Schelin. 


X 235. 


241 


ляеть 120°. Лив!я переходитъ Тенцу и 
сл$дуетъ по границ земель Пришманда 
и Дарведенъ. 

354-й поставленъ въ небольшомъ лфсу 
Пришманда, въ 333 туазахъ или 185 
жердяхь оть посл дняго. Уголь соста- 
вляеть 149° 30'. Граница обращается 
направо, сл$дуеть по тёмъ же терри- 
тор!ямъ и оканчивается у прежней зем- 
ляной межи, близь которой находится 
355-й столбъ на земл$ Пришманда, въ 
475 туазахъ или 262 жердяхъь оть 
№ 354. Уголъ составляеть 99° 30'. 
Лин1я обращается направо. 

356-й поставленъ на земл$ Пришман- 
да, въ 88 туазахъ или 47 жердахъ OTE 
предыдущаго. Уголъ составляетъ 127°. 
Crhxya по землямъ Пришманда и 
Тебелькстена приходятъ къ 357 столбу. 
Онъ находится на правомъ берегу Раги, 
которая пересзкаетъ границу въ этомъ 
пунктВ, въ 478 туазахъ или 262 жер- 
дяхь оть предыдущаго. Уголъ состав- 
ляетъ 162. Граница сл8дуеть между 
землями Пришманда и Линденгофа. 

358-й находится на земл8 Пришман- 
да, въ 174 туазахъ или 100 жердяхъ 
отъ предыдущаго. Уголъ составляетъ 
1497. Она слФдуеть по вышеупомяну- 
тымъ землямъ вдоль рва и изгороди, 
означающихъ поземельныя границы. 

359-й поставленъ на землЗ Пришман- 
да, вь 195 туазахъ или 109 жердяхъ 
оть № 358. Уголъ составляеть 151°. 
ДалЪе, между TM же территорлями до- 
ходить до небольшой дороги, ведущей 
въ Линденгофъ. 

360-й поставленъ здФсь, въ 168 Tya- 
захъ или 90 жердяхъ отъ предыдущаго. 
Уголъ составляеть 116°. Ливя обра- 
щается направо, слЗдуеть мимо тёхъ же 
земель до корчмы въ Шелин. 

16 


242 


Le 361-me se trouve près de ce ca- 
baret à 221 toises ou 124 verges du 
360-me. L’angle est de 87° 30/. La 
frontière tourne à gauche. 

Le 362-me est à 118 toises ou 62 
verges du dernier. L’angle est de 174°. 
Elle revient sur la droite entre les ter- 
ritoires de Prischmand et de Romote et 
laisse dans les limites de l’Empire le 
cabaret de Mischouten. 

Le 363-me se trouve non loin de ce 
cabaret sur le terrain de Prischmand à 
400 toises ou 221 verges du № 362-ше. 
L’angle est de 128°. De 1, en suivant 
une haie qui sépare le territoire de 
Werksteniki de celui de Girkalen, l’on 
arrive au 364-me poteau qui est élevé 
dans les prairies de Werksteniki à 440 
toises au 254 verges du précédent. 
L’angle est de 142°. La ligne de dé- 
marcation se prolonge dans la même 
direction. | 

Le 365-me se trouve à 144 toises ou 
80 verges du précédent. L’angle est de 
146°. La ligne de démarcation se pro- 
longe dans la même direction. 

Le 366-me est élevé sur les prairies 
de Werksteniki à 393 toises ou 232 
verges du dernier. L’angle est de 128°. 


Le 367-me est à 63 toises ou 36 
verges plus loin, près d’un ancien po- 
teau prussien. L’angle est de 150°. La 
ligne tourne à gauche entre les terri- 
toires ci-dessous mentionnés. 

Le 368-me est près d’un ancien po- 
teau à 280 toises ou 156 verges du 
№ 367-me. L’angle est de 165° 30. 
De ce point la frontière se prolonge en 
ligne droite entre les territoires de Wil- 
meniszki et de Nimersat. 

Le 369-me est placé près du ruisseau 


№ 235. 


1796 r. 


361-й находится близь этой корчмы, 
въ 221 туазВ или 124 жердяхъ отъ 
360-го. Уголь составляеть 87° 30’. 
Граница обращается налЗво. 

362-й находится въ 118 туазахъ или 
62 жердяхъ оть посл8дняго. Уголь co- 
ставляетъ 174°. Она возвращается опять 
направо, между землями Пришманда и 
Ромоте и оставляеть въ предлахь-Им- 
пери корчму Мишутенъ. 

363-й находитея недалеко отъ этой 
корчмы, на 3eM1B Пришманда, въ 400 
туазахъ или 221 жерди оть № 362. 
Уголъ составляеть 128°. Отсюда, crè- 
дуя по изгороди, отдЗляющей земли 
Веркстеники оть земель Гиркаленъ, 
приходятъ къ 364-му столбу, который 
поставленъ на лугахъ Веркстеники, въ 
440 туазахъ или 254 жердяхъ отъ пре- 
дыдущаго. Уголь составляеть 142°. 
Линя обращается въ право, между 
т%ми же территорями. | 

365-й находится въ 144 туазахъ или 
80 жердахь отъ предыдущаго. Уголь 
составляетъ 146°. Демаркащонная линя 
продолжается въ томъ же направлеши. 

366-й поставленъ на лугахъ Bepxcre- 
ники, въ 393 туазахъ или 232 жер- 
дяхъ отъ послВдняго. Уголъ COCTAB- 
ляетъ 128°. 

367-й находится въ 63 туазахъ или 
36 жердяхъ далЗе, близь прежняго прус- 
скаго столба. Уголь составляеть 150°. 
Ливя обращается нал$во, между выше- 
упомянутыми землями. 

368-й находится близь прежнаго 
столба, вь 280 туазахъь или 156 жер- 
дяхъ OT № 367. Уголь составляетъ 
165° 30'. Съ этого пункта граница 
продолжается по прямой лини, между 
землями Вильменишки и Нимерсать. 

369-й поставленъ близь ручья Рауза 


179% г. 


№ 235. 


243 


de Rauza et d’une ancienne borne еп|и прежней земляной межи, на semrb 


terre sur le terrain de Wilmeniszki à 
780 toises ou 438 verges du précédent. 
L’angle est de 175°. La ligne passe 
entre les mêmes territoires et vient abou- 
tir au grand chemin de Polangen à 
Memel. 

Le 370-me ве trouve sur ce grand 
chemin près d’un ancien poteau prussien 
à 269 toises ou 151 verges du précé- 
dent. La ligne de démarcation vient 
enfin aboutir à la mer Baltique. 

Le 371-me poteau est élevé sur le 
bord de la mer près d’un ancien poteau 
prussien à 253 toises ou 144 verges du 
dernier. 

Dans toute l'étendue de la frontière 
qui n’a point de signes naturels, on a 
laissé un intervalle de 10 archines ou 
9 verges entre les poteaux respectifs, 
pour y creuser le fossé stipulé par l’ar- 
ticle VIII de l’acte de démarcation. 


La présente spécification, verifiée et 
collationnée sur les cartes originales, 
dont il est fait mention ci-dessous et qui 
sont revêtues de la signature des Сот- 
missaires respectifs, а la même force et 
la même valeur que si elle était insérée 
mot à mot dans l’acte de démarcation. 
En foi de quoi les Commissaires sous- 
signés en ont fait faire deux exemplaires 
semblables, signés de leurs mains et y 
ont apposé le sceau de leurs armes. 


Fait à Grodno, ce 2 (13) août 1796. 


Вильменишки, въ 780 туазахъ или 438 
жердяхъ OTB предыдущаго. Уголъ со- 
ставляетъ 175°. Лин!я проходить между 
т$ми же территорями и упирается въ 
большую дорогу изъ Полангена въ Ме- 
мель. 

370-й находится на этой большой до- 
por близь прежняго прусскаго столба, 
въ 269 туазахъ или 151 жерди отъ 
предыдущаго. Демаркащонная линя на- 
конецъ приходить въ БалтШскому морю. 

371-й столбъ поставленъ на берегу 
моря, близь прежняго прусскаго столба, 
BE 253 туазахь или 144 жердяхъ OTE 
посл дняго. 

На всемъ протяжеюни границы, TAB 
вовсе н%тъ естественныхЪъ знаковъ, OCTA- 
вленъ интерваль въ 10 аршинъ или 2 
жерди между тЁми и другими столбами, 
съ тёмъ, чтобы здесь былъ вырыть ровъ, 
опред ленный по стать VIII демарка- 
IHOHHATO акта. 

Настоящее подробное обозначете, 
провЗренное и нанесенное на подлин- 
ныя карты, о которыхъ упомянуто выше 
и KOTOPHA скрёплены подписью обоюд- 
ныхь коммисаровъ, имфетъь ту же силу 
и достоинство, какъ бы оно было ввлю- 
чено отъ слова до слова въ демарка- 
ц!онный актъ. Въ ув8рене чего, ниже- 
подписавшеся коммисары сдЗлали два 
одинаковыхъ экземпляра, подписали ихъ 
собственноручно и приложили печати 
своихъ гербовъ. 

Гродно, 2 (13) августа 1796 г. 


(L. 8.) Nikita comte (L. $.) А.Н. de Thile. | (М. IL.) Гр. Никита (М.П.) А. Г. фолъ- 


де Panin. 
(L. 8.) Alexandrede (Г. 8.) 5. Е. Stein. 
Jacovlew. (L. 5.) А. Е. Vetter. 


v 





Панинъ. Тиле. 
‘M. П.) Александръ (М.П.) С.Ф. Штейвъ. 
Яковлевъ. (М. Il.) А.Ф. Феттеръ. 





244 


№ 236. 


1797, 15 (26) janvier. Convention 
conclue à St. Pétersbourg, relative au 
partage définitif de la Pologne. 


Les actes des années 1795 et 1796 (№ 232 et 
233) n'ont point résolu toutes les questions sou- 
levées par le partage définitif de la Pologne. 
La solution de ces questions étaient considéra- 
blement compliquée par l’implacable haine, qui 
séparait la Prusse de l'Autriche. La convention 
du mois d'octobre 1795 n'avait résolu qu’en partie 
le désaccord des deux puissances relativement 
aux provinces de Cracovie et de Sandomir. Mais 
les commissaires qu'elles avaient désignés pour 
tracer une ligne exacte des frontières ne par- 
venaient guère à s'entendre et l’Impératrice 
était obligée de trancher le différend au moyen 
d’un arbitrage. (У. tome IT, № 49 et 50). 


Mais il restait encore à résoudre d’autres 
questions moins importantes. Il s’y rattachait 
celle de la répartition entre les trois puissances 
intéressées, de la dette de Pologne, celle de la 
pension qu'il fallait assigner au dernier roi de 
Pologne, celle de la position des Polonais, qui, 
étant sujets d’une puissance, avaient des bien- 
fonds dans la partie de la Pologne appartenant 
à une autre puissance etc. Le 15 (26) janvier 
1797, fut signée une convention entre la Russie 
et la Prusse relativement à toutes ces questions: 
le jour même de sa signature, le chargé d’af- 
faires d'Autriche, comte Cobenzl, accéda, à la 
convention ainsi qu’à tous les actes séparés joints 
à la convention de janvier. 


Le texte de la convention du 15 (26) 
janvier 1797 ainsi que de tous les actes 


№ 236. 


179%r. 


№ 236, 


1797 г., января 16-го (26-го), С.-Пе- 
тербургская конвенщя относительно 
окончательнаго раздвла Польши. 


Акты 1795 и 1796 годовъ (№№ 232 и 233) не 
р®шили BCÈXE вопросовъ, которые были по- 
ставлепы окончательнымь разд®ломъ Польши. 
Pasphinenie этихъ вопросовъ значительно услож- 
вялось непримиримою ненавастью, которую пи- 
тали другъ къ другу Прусая п АвстрАя. Октябрь- 
ская конвенцая 1795 г. рёшила только въ прин- 
Ци споръ между обфими державами OTHOCH- 
тельно Враковскаго и Сандом!рскаго воеводствъ. 
Но вазначенные ихи коммиссары для проведе- 
на точной погравичной лин!и накакъ не могли 
согласиться междту собою и Императрица Ека- 
терина П третейскимъ своимъ рёшешемъ долж- 
ча была покончить этоть споръ. (См. TOME Il, 
№№ 49 и 50). 

Но остались еще неулаженными друге мене 
важные вопросы. Сюда относился вонросъ о 
распред$лев1и между тремя разд$лявшими дер- 
жавами государственнаго долга Польши, о на- 
значени neuCiH послфднему королю польскому, 
о положен!и Поляковъ, сосгоящихъ подданными 
одной державы и владфющими также недви- 
жимою собственностью въ части Польши, ото- 
шедшей къ друг.й и т. п. Относительно всЪфхь 
этихъ вопросовъ была подписана 15 (26) января 
1797 года конвенця межлу Poccieñ и Hpyccieñ, 
къ которой въ тотъ же день присоединился 
уполномоченный Австрии, графъ Кобенцль. Та- 
вое же приступлете HMB10 м%сто во BCBME 
отдфльнымъ автамъ, присоединелвымъ къ ян- 
варьской конвенщи. 


Tekcme Аонвенщи 15-20 (26-20) ян- 
варя 1797 года, равно и BchXt akmoët 


qui s'y rattachent est imprimé volume Il, | въ ней присоединенныхь, отпечатанъ въ 


р. 291—358. 


томь // стр. 291—358. 


1799 т. 


№ 237. 


1999, 20 septembre (1 octobre). 
Traité d'alliance entre la Russie et la 
Bavière, signé à Gatchina. 


Après l’avénement au trône de l'Empereur 
Paul I, les rapports de la Russie et de la Ba- 
vière pnt gagné une importance particulière, 
grâce à l'élection de l'Empereur comme Grand- 
Maître de l’ordre de Malte. Par suite de l'of- 
fense faite par le duc de Bavière au grand- 
maître de l'ordre de Jerusalem, Hompesch, 
l'Empereur ordonna le 9 mars 1799 à l’envoyé 
de Bavière, le barcn Кес т, de quitter 
immédiatement St.-Pétersbourg. De même le 
chargé d’affaires de Russie près la Cour de Мо- 
nich, reçut l’ordre de partir immédiatement. 


On comprend que la colère de l'Empereur de 
Russie produisit une pénible impression à la 
Cour de Bavière, qui, dans ses luttes contre la 
Prusse était toujours soutenue par la protec- 
tion de ia Russie. Aussi l'électeur Maximilien 
s'empresse-t-il de prendre des mesures pour dé- 
sarmer la colère de Paul I. Il lui adressa une 
lettre d’excuse et modifia quelques unes de ces 
ordonnances contre l’ordre de Malte. Par une 
lettre du 29 mai l'Empereur annonça la récep- 
tion de celle que lui avait écrite l'Electeur: ,J’ai 
recu sa lettre et je suis content de son contenu“. 
Puis l'Empereur ajouta: ,Quant aux rapports 
politiques et à la part que vous voulez prendre 
dans la guerre actuelle, j'ai chargé le conseiller 
privé baron de Buhler de traiter avec Votre 
Altesse Sérénissime. Réunissez vos forces aux 


№ 237. 


245 


№ 237, 


1199 г., 20 сентября (1 октября). 
Гатчиновй союзный трактатъь между 
Poccieñ и Бавар!ей. 


По вступлев1и Императора Павла I на пре- 
столъ отвошен1я Poccis къ Бавар!и получили 
совершенно особенное значеше, благодаря тому 
обстоятельству, что Императоръ приняхлъ зва- 
aie гросмейстера Махийскаго ордена. Вса%д- 
cTBie обиды, нанесенной курфирстомъ бавар- 
скимъ великому магистру Терусалимскаго ор- 
дена Гомпешу, Императоръ приказалъ 9-го мар- 
та 1799 года баварскому посланнику, барону 
Рейхлину, немедленно выфхать изъ С.-Петер- 
бурга. Русскому же повфренному въ дЁлахъ 
при Мюнхенскомъ двор было приказано не- 
медленно покинуть этотъ городъ. 

Понятно, что гнфвъ русскаго Императора 
произветь удручающее впечатл$ не на бавар- 
ское правительство, которое въ борьб съ Прус- 
| ей постознно полагалось на покровительство 
Росси. Поэтому курфирсть Максимиланъ не- 
медленно принялъ MBPH, чтобъ обратить ги въ 

Павла [ на милость. Онъ написаль ему изви- 
нительное письмо и отмЗнилъ нЗкоторыя свои 
pacuopaxeBia противъ МалтиЙскаго ордена. 
Императоръ lasers I, письмомъ курфирсту 
отъ 29-го мая, извзствль его, что OHB полу- 
чиль его письмо и „остался доволенъ его 
содержанемъ“. Зат6мъ Императоръ прибав- 
ляетъ: „Что касается до политическихъ отно- 
шен!й и до участ!я, которое Вы желаете при- 
нимать въ настоящей войнЪ, то я поручилъ 
IT. Сов. Барону Бюлеру вступить въ переговоры 


nôtres, combattez l'ennemi du genre humain, | съ Вашимъ Высочествомъ. Соедините Ваши силы 
qui après avoir ruiné vos Etats aurait fini|cr нашими, сражайтесь съ врагомъ человзче- 
par vous en dépouiller; contribuez au Шеп-| скаго рода, который, nocr passopenia Вашихъ 
être de l’Empire, dont vous êtes un des princi- ‘земель, окончить бы ThMB, что лишиль бы 


paux membres. Vous trouverez en moi un Allié 
fidèle et loyal et un soutien de vos droits“. 


Dans sa lettre de 24 juillet l'Electeur exprima à 
l'Empereur sa vive reconnaissance pour la gé- 
néreuse protection qui lui était promise. Mais 
avant de fixer ,les relations politiques“ entre la 
Russie et la Bavière, Paul I jugea nécessaire 
de garantir le sort et les droits de l'ordre de 
Malte en Bavière. Un traité détaillé fut conclu 


Bac? ихъ; содфйствуйте благополучю Импе- 
‘pis, которой Вы состоите одвимъ изъ BAXHBÀ- 
`шихъ членовъ и Вы найдете во MH B'ÉpHaro 
| M добросовфстнаго союзника и опору Вашихъ 
правъ“. 

Курфирсть выразиль Императору, письмомъ 
оть 24-го юля, искреннюю свою благодарность 
‘за „великодушное покровительство“, которое 
ему обфщано. Но раньше, чФмъ опредзлить „по- 
литичесв!я отношеня“ между Poccieñ и Бава- 
pieñ Павелъ [ призналъ нужнымъ охранять судьбу 
и права Малт!Йскаго ордена въ Баварии. 12-го 





246 


par rapport à cette question à Munich le 12 
juillet 1799. Ce traité fut signé par l'Empereur 
Paul, en qualité de Grand-Maître de l’ordre de 
Malte et n'a aucun rapport avec ,les relations 
politiques“ de la Russie. Voici pour quoi ce traité 
sort du rang des traités qui sont publiés dans 
ce ,Recueil des traités conclus par la Russte“. 
Il sera publié comme Annexe du présent volume. 


Immédiatement après la signature de la con- 
vention de Malte, fut signé à Gatchina un traité 
d'alliance entre la Russie et la Bavière. Avant 
même qu'il ne fut ratifié, l’armée de Rymsky- 
Korsakoff trouva un refuge sur le territoire ba- 
varois et seul le manque d'argent empêcha la 
rapide mobilisation des troupes bavaroises et 
leur adjonction à l'armée russe. (Dépêche du 
baron Bühler du 21 juillet (1 août) 1799). 


Au nom de la Très-Sainte et indivi- 
sible Trinité. 


S. M. Impériale de toutes les Rus- 
sies ayant agréé le désir que Lui а 
témoigné Son Altesse Sérénissime Électo- 
rale Bavaro-Palatine de consolider encore 
les nouveaux liens formés entre la mai- 
son impériale de toutes les Russies et 
la sienne par une alliance solide et 
indissoluble entre les deux Etats: Sa dite 
Majesté Impériale de concert avec son 
Altesse Sérénissime l’Electeur Bavaro- 
Palatin, pour procéder incessamment à 
la confection d’un ouvrage si salutaire, 
ont choisi et nommé pour Leurs Pléni- 
potentiaires, savoir: 


Sa Majesté Impériale de toutes les 
Russies, le Sieur Comte de Kotschoubey, 
Son Conseiller privé actuel, Vice-Chan- 
celier, Chambellan actuel, Chevalier de 
l'Ordre de St. Alexandre Nevsky, etc. 
et le Sieur Comte de Rostoptschine, Son 
Conseiller privé actuel, Directeur Gé- 


Л 237. 


1799 г. 


1юля 1799 года быль заключенъ въ Мюнхен$ 
подробный договоръ по этому предмету. Дого- 
воръ этотъ былъ подиисанъ Императоромъ 
Павломъ I, въ качествЪ гроссмейстера Mauriü- 
скаго ордена, н до „политическихъ отношен!й“ 
Росс1и совершенно не касается. Въ виду этого 
обстоятельства этотъ договоръ не подходить 
подъ основное услов!е BCBXB актовъ, печатае- 
мыхъ BE настонщемъ „Собран1и трактатовъ, 
заключенныхь Россей“. Онъ приводится но- 
тому въ вид приложеня. 

Вслфхъ за подписав1емъ „малтайскаго“ дого 
вора состоялось заключене въ Гатчни$ союз- 
наго трактата между Poccieñ и Баварей. Еще 
до подписаня этого трактата армя Римскаго- 
Корсакова находила убЪжище на баварской 
территорйи и только недостатокъ денегъ слу- 
жилъ препятстнемъ скорфйшей мобилизащи 
баварскаго войска и присоединеня его къ рус- 
скимъ войскамъ. (Депеша барона Бюлера отъ 
91-го 1юля (1-го августа) 1799 года). 


Во имя Пресвятыя и Неразд®лимыя 
Троицы. 


Поелику Е. В. Императоръ Bcepoc- 
сйсый принялъ за благо изъявленное 
ему Его СвЪтлостпо Курфиретомъ Ба- 
варо-Пфальцскимъ желане, вящше ут- 
вердить новыя связи, составленныя ме- 
жду Императорекимъ Вееросайскимъ u 
Его Домами, прочнымъ и неразрывнымъ 
между обоими Государствами союзомъ: 
то Его реченное Императорское Вели- 
чество, согласившись съ Его Св. Вур- 
фиретомъ Баваро-Пфальцскимъ, для не- 
медленнаго приступлен!я къ совершеню 
столь спасительнаго дЪла, избрали и 
назначили своими Полномочными, À 
именно: 

Е. В. Императоръ Веероссйсвяй: 
Графа Кочубея, своего ДЪйств. Тайнаго 
СовЗтника, Вице-Канцлера, ДЪйстви- 
тельнаго KamMeprepa, орденовь Св. 
Александра Невскаго кавалера и т. д.; 
и Графа Ростопчина, своего ДЪйств. 
Тайнаго Cos'brauxa, Главнаго Директора 


1799 г. 


néral des Postes, Membre du Collège 
des affaiges étrangères, Chevalier des 
Ordres de St. André etc. 

Et Son Altesse Sérénissime Electorale 
Bavaro-Palatine, Son Altesse Sérénissime 
le Duc Guillaume de Bavière, Comte 
_Palatin du Rhin, lesquels après s’être 
communiqué leurs plein-pouvoirs réci- 
proques, trouvés en bonne et due forme, 


X 237. 


247 


Почтъ, Коллеши Иностранныхъь дЁль 
члена, орденовъ Св. Апостола Андрея 


| Первозваннаго и т. 4; 


а Его СОвфтлость Курфиретъ Баваро- 
Офальцсюй Его СвЗтлость Билыельма 
Герцога Баварскаго, Пфальцъ-Графа 
Рейнскаго, которые по сообщени CBo- 
HXB полномоч!Й въ доброй и надлежа- 
щей формЗ найденныхъ, согласились о 


sont convenus entre Eux des articles | слВдующихъ статьяхъ: 


suivants: 


ARTICLE I. 


S. M. Impériale de toutes les Russies 
fermément résolue à maintenir et faire 
maintenir les garanties, que sa couronne 
a prises sur elle dans le Traité de paix 

de Teschen, du 13 Mai 1779, renouvelle 

"pour elle et tous Ses Successeurs, à 
l’Electeur Bavaro-Palatin pour lui et 
toute Sa maison la promesse de garantir 
à celle-ci toutes ses possessions en entier, 
telles qu'elles étaient à l’époque de la 
dite paix de Teschen. 


ARTICLE II. 


S. M. l'Empereur de toutes les Rus-; 


sies s'engage de même envers Son Al- 
tesse Sérénissime l’Electeur de s’opposer 
de toutes ses forces, qu’il ne soit fait à 
la paix générale aucun démembrement 
ou échange de pays et possessions ap- 
partenants à la maison Bavaro-Palatine, 
à moins que cela ne soit de son propre 
gré ou à sa convenance, -Sa Majesté 
Impériale de toutes les Russies ayant à 


soit maintenue et que l'Empire soit ré- 
tabli in statum quo ante bellum. 


Статья I. 


Е. В. Muneparops Bcepocciäcxiä 
твердо положивъ сохранять, и къ Ha- 
рушен!ю не допускать ручательства, кои 
Корона его приняла на себя въ Тешен- 
CKOMB мирномъ договорз оть 13 мая 
1779 года, возобновляеть за себя и 
всзхь наслёдниковь своихъ Курфирсту 
Баваро-Пфальцскому самому и всему 
его дому обЪщаве, ручаться за цЗлость 
BCBXE владфнш онаго, такъ какъ TO 
было во время вышепомянутаго Тешен- 
скаго мира. 


Статья ПЦ. 


Е. В. Императоръ Bcepocciäcriä рав- 
нымъ образомъ обзщаетъ Свзтлёйшему 
Курфирету, при заключевни всеобщаго 
мира BCBMH силами противиться всякому 
раздЪлу, или обм$ну принадлежащихъ 
Баваро-Пфальцскому Дому земель и вла- 
xBuIñ, развВ TO послЗдуетъ изъ доброй 
его воли, или съ его соглас1я; ибо 


‚Е. В. Императоръ Bcepocciñcriä усерд- 
‚ствуеть о сохранени Германской Кон- 
coeur, que la constitution Germanique. 


ститущи, и о возстановлени въ Импе- 


ри бывшаго до войны положеня. 


248 № 237. 


179 г. 


ARTICLE Ш. | Статья Ш. 


$. M. РЕтрегецг de toutes les Виз-| Е. В. Императоръ Bcepocciäcriä упо- 
sies employera Ses bons offices аиргёз| требитъ свои добрыя услуги для исхо- 
de la Cour de Londres, afin 4’еп obte-: датайствовантя отъ Лондонскаго Двора 
pir des subsides pour vingt mille hom- субсидныхъ денегъ Ha содержан!е двад- 


mes de troupes Bavaroises, lesquelles 
seront prêtes à entrer en campagne le 
premier de Mars de l’année prochaine. 
Ces troupes seront à la disposition de 
l'Angleterre et serviront de son con- 
sentement avec les troupes de Sa Ма- 


jesté Impériale de toutes les Russies| Императора Bcepocciñcxaro 


contre les Français. 


ARTICLE IV. 


S. А. S. Électorale Bavaro-Palatine 
s'oblige à mettre sur le pied de guerre 
les vingt mille hommes de ses troupes 
stipulées par l’article précédent, et de 
les tenir prêtes à l’époque susdite du 
premier Mars 1800, pour être jointes 
à l’armée russe envoyée en Allemagne, 
et être à la disposition du général com- 
_ mandant en chef de la dite armée, et 
servir sous ses ordres de la manière qui 
sera encore déterminée par une conven- 
tion particulière à conclure pour cet 
objet militaire. 


ARTICLE V. 


S. А. S. Electorale Bavaro-Palatine 
n'en Continuera pas moins d'entretenir 
le contingent que les lois et Constitu- 
tions de l’Empire Germanique obligent 
Son Altesse Sérénissime Electorale de 
fournir tant que dure la guerre du dit 
Empire. 


ARTICLE VI. 


_5. M. l'Empereur de toutes les Rus- 
sies employera son intervention pour 


цати тысячь челов къ баварскихъ войскъ, 
BOTOPHIS въ готовности быть имЪютъ къ 
выступлению въ походъ 1-го марта бу- 
дущаго года. Ci войска, оставаясь въ 
распоряжени Англи, съ соглася ея 
дЪиствовать будуть съ войсками Е. В. 
противу 
Французовъ. 


Статья IV. 


Е. Св. Курфирсть Баваро-Пфальц- 
скй обязывается выставить договорен- 
ный въ предъидущей статьВ двадцати 
тысячный корпусъ войскъ, и имЗть оный 
BB ГОТОВНОСТИ ER сказанному сроку 1 
марта 1800 года, для присоединеня къ 
посланной въ Германю Росейской ap- 
ми, и для XBACTBOBAHIS подъ распоря- 
жешемъ и начальствомъ главнокоман- 
дующаго помянутою армею генерала, 
сообразно тому, что постановлено бу- 
деть особенною конвенщею, которая въ 
разсужденйи сего военнаго предмета, за- 
включена быть имФетъ. 


Стлтья У. 


Е. Св. Курфирсть Баваро-Пфальц- 
сый HeMeHBe того продолжать будетъ 
содержать то число войскъ, которое Его 
CBBTIOCTE, въ силу законовъ и поста- 
новленй Германской Импер!и, доста- 
влять обязанъ во все время пока Им- 
перская война будеть продолжаться. 


Статья VI. 


Е. В. Императоръ Bcepocciäcriñä упо- 
требить посредство свое, дабы охране- 


1790 г. 


transmettre à Son Altesse Sérénissime 
Électorale la garde, l’approvisionnement 
et la défense de la fortresse d’Ingolstadt 
à la fin de la guerre, ou à la première 
occasion favorable que les circonstances 
peuvent amener. 


ARTICLE VII. 


S. А. S. Electorale Bavaro-Palatine 
promet de plus, pour contribuer de tout 
son pouvoir au succès de la bonne cause, 
à laquelle l'Empereur de toutes les 
Russies prend une part si marquée, et 
des vues conservatrices de la Constitu- 
tion Germanique, dont Sa Majesté Im- 
périale est animée, de les seconder par 
ses suffrages à la Diète de Ratisbonne. 
par influence que Son ÂAltesse Sérénis- 
sime Electorale peut avoir sur plusieurs 
de ses Co-Etats, et en général par tous 
les efforts et moyens qui sont en son 
pouvoir. 


ARTICLE VIII. 


Le présent traité sera ratifié par Sa 
Majesté Impériale de toutes les Russies 
et Son Altesse Sérénissime Electorale 
Bavaro-Palatine, et les ratifications 
échangées ici dans l’espace de deux mois. 
ou plutôt si faire se pourra. 

En foi de quoi etc. 

Fait à Gatschino, le 1 oct. (20 sept.) 
1799. 


(Г. $.) Guillaume Duc de (L.S.) Le Comte | (М.П.) Вильгельмъ Гер- 


Bavière en qualité de Kotschoubey. 
de chargé des pou- 
voirs de ГЕес- (L.S.) Le Comte 


teur. de Rostopsin. 


X 237. 


249 


не, продовольствован1е и оборона EPB- 
пости Ингольстать поручены были его 
Cebraocra Курфирсту, или при конц 
войны, или при первомъ удобномъ слу- 
чаз, по обстоятельствамъ встр$титься 
могущимъ. 


Статья VII. 


Е. Св. Курфирсть Баваро-Пфальц- 
сый обфщаеть сверхъ того. для способ- 
CTBOBAHIA BCÉMH своими силами успзху 
какъ праваго дла, BR которомъ Импе- 
раторъ Bcepocciñcxiä столь отличное 
премлеть участе, такъ и Hax'BpeHiñ, 
коими Е. В. Императоръ Всеросайсвй 
побуждается, къ сохраненю Германской 
конетитущи, подкрЗплять оныя Ha Ре- 
генсбургскомъ СеймЪ своими голосами, 
которое Е. Св. Курфиреть Баваро- 
Пфальцеюй имЪть можетъ на многихъ 
изъ соштатовъ своихъ, и вообще всеми 
возможными съ своей стороны усилями 
и средствами. 


Статья УШ. 


Сей договоръ будеть ратификованъ 
Е. В. Императоромъ Всероссйскимъ и 
Е. Св. Курфирстомъ Баваро-Пфальц- 
скимъ, и ратификащи здЪсь размЗнены 
будуть въ тенеши двухъ м3сяцевь или 
прежде, естьли возможно. 


Во увЗрене чего и т. д. 


Учинено въ город Гатчин$ 20 сен- 
тября (1 октября) 1799 года. 


(М. П.) Гр. Ко- 
цогъ Баварск1й въ чубей. 
качеств уполно- 

моченнаго  OTB 

Курфирста. (М. IL.) Гр. Poc- 


ТОПЧИНЪ. 


250 


№ 238. 


1800, 16 (28) juillet, Traité d'alli- 
ance avec la Prusse. (00. des lois, 
№ 19485). 


La mort subite de l’Impératrice Catherine II 
changea subitement la situation des affaires. 
L'Impératrice n'eut pas le temps de donner suite 
à sa décision quant à l'envoi d'une armée contre 
la France et par conséquent l'Autriche perdit le 
secours dont elle se croyait sûre. La Prusse vit 
dans cet événement une raison de plus pour ne 
pas se départir de sa résolution et pour main- 
tenir quand même la neutralité. Tous les efforts 
et même les menaces de l'Empereur Paul I пе 
pouvaient ébranler la résolution du Cabinet de 
Berlin et toutes les négociations entre les Ca- 
binets de Pétersbourg et de Berlin à partir de 
l’année 1797 jusqu'à 1800, n'offrent qu’une série 
de représentations infructueuses, d’exhortations 
et de menaces, suivis de refus. Toutes les insis- 
tances de la Russie pour que la Prusse renonçât 
à la neutralité ne produisirent aucun effet sur 
le roi Frédéric Guillaume II, décédé en novembre 
1797, et encore moins sur son héritier Frédéric 
Guillaume III. ,Tout le monde sait“, écrivit ce 
dernier au prince Henri en octobre 1798, ,que 
j'abhorre la guerre et que je ne connais de plus 
grand bien sur la terre que la conservation de 
la paix et de la tranquillité, comme le seul sys- 
tème propre à la félicité du genre humain“. 
(ВазЦеи. Preussen und Frankreich von 1795— 
1807, I. Th., 1881, 8. XLVII). 


Après son avènement au trône Paul I résolut 
de prendre sur lui le rôle de pacificateur de 
l'Europe et surtout celui de réconciliateur de 
l'Autriche et de la Prusse. Il ordonna au prince 


М. В. Repnine de se rendre à Vienne et à Berlin , 
et d'obtenir à Berlin des entrevues avec le 


chargé d'affaires français Caillard. Mais ces 
entrevues devaient être arrangées ,sans affecta- 
tion“ et avoir le caractère d’un pur hasard. 


Dans l'instruction donnée au prince Repnine 


X 238. 


1800 r. 


№ 238. 


1800. тюля 16-го (28). Ооюзный 
трактатъ съ Пруссей (II, С.3. № 19485). 


Внезапная смерть Императрицы Exarepu- 
ны П неожиданно изы$нила положене вещей. 
Императрица не успфла привести въ дЗйствье 
свое рфшеше отправить корпусъ своихъ войскъ 
противъ Франщи и АвстрАя лишилась помощи, 
на которую сильно разсчитывала. Прусс1я же 
усматривала въ этомъ событ1я обстоятельство, 
которое должно было еще боле утвердить 
ее въ рёшени сохранять во что бы ни ста- 
ло нейтралитетъ. Всв усвмя и даже угрозы 
Императора Павла Г не могли поколебать при- 
вятое Берлинскимъ кабинетомъ рёшене и вс 
дипломатическ!е переговоры между имъ ни 
С.-Петербургскимъ дворомъ, назиная съ 1797 
по 1800 годъ представляютъ собою безпрерыв- 
ный рядъ самыхъ безплодвыхъ представлевай, 
yBbmeBaxiñ, угрозъ и отказовъ. BCB настоя- 
тельныя предложен!я со стороны Росеи отка- 
заться отъ нейтралитета не производили же- 
ланнаго X'BÂCTBIA ни на короля Фридриха Виль- 
гельма П, скончавшагося въ ноябрф 1797 года, 
HA еле менфе на его васлЗдника Фридриха 
Вильгельма Ш. „Ве знаютъ“ писалъ послВд- 
н1й принцу Гейнриху въ октябр 1798 года, 
„Что я ненавижу войву и что я не знаю боль- 
шаго блага на земх какъ COxpaHeHie мира и 
спокойствя, которыя одни составляютъ поря- 
докъ соотвфтственный счастшю человзчества“. 
(ВазЦеи. Preussen und Frankreich von 1795— 
1807, I Th. 1881, S. XLVII). 

По вступлени своемъ Ha престолъ [lasert 1 
рёшилея принять на себя роль миротворца 
Европы и прежде всего примирителя Австрии 
съ Ilpyccieñ. Онъ иовел$лъ князю Н. В. Peu- 
нину отправиться въ Buy и Берлннъ и вь 110- 
слЗднемъ городЪ стараться видфться съ фран- 
цузскимъ повфреннымъ въ дфлахъ Кальяромъ. 
Но это свидан1е должно было быть устроено 
княземъ „безъ афектац!и“ и какъ бы случай- 
пымъ образомъ. 

Въ данной князю Репнину инструкщи отъ 


du 15 avril 1797, ’Етрегеиг expose son point 15-го auphaa 1797 года излагается также взглялъ 
de vue sur la situation générale de l’Europe её; Императора какъ на общее иположене Espoun, 
particulièrement sur les relations réciproques de такъ въ особенности на взанмвыя OTHOMEBIA 
la Prusse et de l'Autriche. Paul I engage le Ilpycein и Agcrpiu. Павелъ [ приглашаеть ко- 
roi ,à considérer ses propres intérêts d'accord | POsA прусскаго „ко уваженямъ собственной его 


1800 r. X 238. 251 


avec l'intégrité et la dignité de tous les то-| пользы, согласвыхъ съ цфлостио и AOCTONHCT- 
narques, en faisant observer très délicatemeut | вомъ всхЪ государей: nPHMBTA къ тому прн- 
qu'une déclination de ce principe serait nuisible | стойно, 4To отступать отъ сего правила быхо 
au roi et porterait préjudice à la conservation 6H вредво для него самого и особливо для BÉp- 





de l’Empire Germanique, dont dépend nécessai- | 
rement l'intégrité de la Prusse. Pour la même: 
raison et afin de maintenir différentes com- 
binaisons politiques, indispensables à la tran- 
quillité générale, il fallait user de tous les moyens 
pour la conservation de l'Autriche qui, faisant par- 
tie dudit Empire Germanique, est dans son état 
actuel non seulement incapable d’inspirer de la 
crainte par ses forces, mais encore menacée elle- 
même d'une chute probable. 

П est indispensable de mettre un frein à 
l'ambition de la France, et selon l’avis de l'Em- 
pereur, la paix générale pouvait être conclue sur 
les bases suivantes: „еп reconnaissant la France 
comme république, lui poser les Alpes comme 
limite du côté de l'Italie et même de lui aban- 
douner les Pays-Bas; rétablir le stathouderat de 
Hollande pour le roi de Prusse en le laissant 
dans la maison d'Orange. Dans le cas extrême, 
consentir à ce que le Rhin soit la frontière de 
l'Allemagne“. 

Le plan de la pacification générale est déve- 
loppé encore plus dans un rescrit donné au 
prince Repnine le 19 avril 1797. Paul I propose 
de convoquer à Leipzig ou dans quelque autre 
ville, un congrès de paix européen et fixe en 
détail les conditions de paix que ]а France doit 
accepter. Les considérations suivantes sont remar- 
quables. „П se peut pourtant“, est-il dit dans ce 
rescrit, „дие le gouvernement français enorgueilli 
par ses derniers succès, élève ses prétentions 


jusqu'à vouloir marquer le Rhin comme frontière. 
Nous comptons, dans ce cas, sur votre zèle et sur 
votre habilité pour repousser très énergiquement 
cette idée, dans vos conversations avec le roi de 
Prusse et avec ses ministres, tout en affirmant 
que notre garantie susmentionnée du traitè de 
Teschen et notre propre dignité s'opposent à ce 
que nous consentions à une mesure extrême qui, 
eu étendant les possessions françaises dans l’inté- 
rieur de l’Europe, donnerait à cette nation les 
moyens de répandre plus facilement le mal dont 
ses voisins auraient à souffrir les premiers“" 


En comparant les deux instructions du 15 et 
du. 19 avril, on ne peut s'empêcher de remar- 
quer certaine contradiction au sujet du Rhin 
comme frontière entre l'Allemagne et la France. 
Mais il faut croire que la proposition émise 


- om 


наго coxpanenia Гермапскаго Корпуса, въ коеиъ 


‹ веобходпмо включается цЗлость самой Прус- 


ской державы. Равномфрно на TOME же са- 
момъ правил и для нужныхъ къ общему сио- 
койств!ю политическихъ уважен!Й должно искать 
всз способы къ сохранен!ю Австрии, входящей 
въ TOTS Германсый Корпусъ, которая по Ha- 
стоящимъ обстоятельствамъ не только никому 
своими силами не угрожаетъ, но болЗе сама 
угрожаема падешемъ“. 

Необходимо положить пред$ль честолюбю 
Франщи п, по мн$1ю Императора, общий миръ 
можетъ быть заключенъ на слВдующихъ осно- 
BABIAXB: „признавъ Франщю республикою по- 
ложить въ послЗдней крайности ей предфломъ 
отъ стороны Итами Альийскя горы, такожъ 
и Нидерланды въ пользу ея оставить; а для 
Прусскаго короля возстановить Штатгальтера 
въ Голлапли, по прежнему въ дом Оранскомъ. 
Въ самомъ же крайнемъ случа согласиться 
ga гранпцу отъ Германи no Peñnr. 

Еще болфе подробно развивается планъ об- 
щаго примирешя въ рескрнит® князю Репни- 
ну оть 19-го апр$ля 1797 года. Павелъ 1 пред- 
лагаетъ созвать въ ЛейпцигВ или въ другомъ 
город европейсый мирный конгрессъ п no- 
дробво опредБляетъ услов1я мира, на которыя 
Франщя должна согласиться. Замфчательно CAB- 
дующее положен1е: „Легко однакожъ быть мо- 
жетъ“, сказано въ этомт рескриит$, „что прав- 
лензе французское послфдними успФхами пад- 
менное, возвысить свои требован!я даже до 
той степени, чтобъ рзку Рейнъ опредфлять rpa- 
ницею; въ такомъ случаВ полагаемся на ваше 
ycepxie и искусство, что вы въ разговорахъ 
ваших съ королемъ прусскимъ H его мони- 
страми съ твердостию мысль с1ю отражать ста- 
нете, утверждая, что вышесказанное паше ру- 
чагельство на тракталъ Тешенскй п паше до- 
стоинство не позволяютъ намъ согласиться ва 
такую крайность, которая распространяя внутрь 
Европы французск1я владфн1я, открываетъ сей 
наци сниособы къ удобнфйшему расшпреню 
зла, котораго конечно лервыя слЗдетвя у CO- 
сфдей почувствовапы будутъ“. 

Сравнивая 068 инструкции 15-го и 19-го anp- 
ля нельзя не SAMBTATE H'BKOTOpArO противор$- 
ч1я относительно рзки Рейнъ, какъ границы 
между Гермашей ип Франщей. Но должно ду- 
МАТЬ, ЧТО выставленное въ первомъ акт въ 


252 


dans le prerñier acte, est déterminée et limitée 
dans le second. 

Le prince Repnine devait être accompagné à 
Berlin, ,pour l'aider dans les affaires“, par le 
comte Panine nommé à Berlin en qualité de mi- 
nistre. M. de Kolitchew n'était pas une persona 
grata à la Cour de Prusse et de même ГЕтре- 
reur Paul I n’était pas satisfait de ses rapports 
qu'il regardait comme dénués de fond. D'ail- 
leurs Kolitchew n'était pas en état de donner 
des renseignement intéressants grâce à la situa- 
tion de neutralité passive qu'observait la Prusse. 
Kolitchew, pour sa propre part, était convaincu, 
que le comte Haugwitz était un ,francomane“ 
et que toute sa conduite malgré „зоп astuce et 
sa duplicité prouvait son parfait dévouement à 
la soi-disant république“. (Dépêche du 6 (17) fé- 
vrier 1797). Dans les lettres au comte Bezbo- 
rodko du 16 (27) mars 1797 Kolitchew confirme 
que les ministres prussiens agissent partout de 
concert avec les émissaires français et tâchent 
de susciter une émeute au Hanovre, en pous- 
sant les Etat et le parti du peuple contre 1с 
gouvernement. Mais Kolitvhew ne présente aucune 
preuve à Гарри! de ses accusations et de ses 
arguments. 


Au mois de juin 1797, le comte Panine fut 
nommé définitivement ministre de Russie près 
la Cour de Berlin et en novembre il fut reçu en 
audience par le roi Frédéric Guillaume IT, qui 
était à l'agonie. 

Pour apprécier à sa valeur l'instruction donnée 
au comte Panine le 5 juin 1797, il est nécessaire 
de noter quelques circonstances, qui ont précédé 
sa nomination. А la fin de l'année 1796 arriva à 
St-Pétersbourg le comte Bruhl, chargé par le 
roi de Prusse de féliciter l'Empereur Paul I à 
l'occasion de son avènement au trône de toutes les 
Russies. Dans une instruction du 10 décembre 
1796, donnée au comte Bruhl, le roi expliquait 
en détail toutes les circonstances, qui l'avaient 
forcé de conclure la paix avec la France. Mais, 
Sur la foi de sa parole de roi et d'ami“, Fré- 
déric Guillaume II niait avoir conclu avec le 
Directoire français un traité d'alliance. Puis, 
dans une dépêche du roi au comte Brühl du 
5 février 1797, sont exposées très-franchement 
toutes les obligations, conclues à Bâle, dans le 
but de dissiper la dernière trace de méfiance 
que l'Empereur pouvait encore garder. Enfin le 
roi se décida ,à trancher le noeud par une 
confidence qui met le comble à toutes celles 


№ 238. 


—————— 2222 EU дд 


1800 г. 


общихъ словахъ 11010616 опредфляется и огра- 
ничивается во второмъ. 

Князя Репнина долженъ былъ сопровождать 
въ Берлинъ „для пособя въ дл“ графъ H. 
I. Павивъ, который долженъ былъ остаться 
въ Берлин въ качеств русскаго посланника. 
А. С. Колычевъ не былъ persona grala при 
Берлинскомъ дворф и Павелъ [ также ве быль 
доволенъ его довеген1ямн, которыя признавалт. 
онъ безсолержательными. Впрочемъ, Колычевъ 
не могъ сообщать вичего особенно интересва- 
го въ виду положен!я пассивнаго нейтралите- 
та, занятаго Прусаей. Колычевъ лично былт, 
убЪжденъ, что графъ Гаугвицъ „франкоманъ“ 
и все его поведеше, „несмотря ва его хитрость 
и двулич!1е, доказываетъ совершевную его пре- 
данность такъ-называемой республик$“. (Депе- 
ша отъ 6-го (17-го) февраля 1797 года). Въ 
письм8 кт графу А. А. Безбородко отъ 16-го 
(27-го) марта 1797 года Козычевъ подтверж- 
даетъ, что „пруссвые министры вездВ едиво- 
образно содфйствують фравцузскимъ эмисса- 
рамъ и стараются родвть возмущене въ Ган- 
HOBepB, подкупая Штаты и народную партю 
противъ правленя“. Но Колычевъь не приво- 
дилъ никакихъ доказательствъь BB пользу вы- 
ставлляемыхъ имъ обвинен1й п ховодовъ. 

Въ 1юв$ 1797 года графъ Панинъ былъ на- 
значенъ на постъ русскаго посланника при 
Берлинскомъ A80pB и въ ноябр того же года 
его привялъ на ауденщи умпраюпий король 
Фридрихъ Вильгельмъ 11. 

Для того, чтобы вполв$ оцзнить дапвую гра- 
фу Панину ивструкцю отъ 5-го юня 1797 го- 
да, необходимо указать на н®которыя обетоя- 
тельства, предшествовавиия его вазначеню. 
Въ конц 1796 года npibxais въ С.-Петер- 
бургь графъ Брюль съ поручешемъ отъ короля 
прусскаго поздравить Императора Павла I съ 
восшестнемъ на Bcepocciñcriñ Императоревй 
престолъ. Въ инструкщи отъ 10-го декабря 
1796 года, данной графу Брюлю, были noxpo6- 
во объясневы обстоятельства, заставиви!я ко- 
роля заключить миръ CE Франщей. Но „сло- 
вомъ короля п друга“ Фридрихъ Вильгельмъ П 
отрицалъ, будто между нимъ и фравцузскою 
директор!ей заключенъ союзный трактатъ. За- 
т$мъ въ депешв короля къ Брюлю, отъ 5-го 
февраля 1797 года откровенно излагаются всф 
обязательства, заключенвыя въ БазелВ съ цзлью 
уничтожить NOCIBAHIÉ остатокъ недовЁ ря, KO- 
торое могло бы остаться у Императора. Ко- 
роль, наконецъ, рёшнлся „разрубить узелъ A08t- 


que je puis faire au plus intime de mes amie et | рительнымъ сообщетюоухтъ, которое больше BCBX'E 


| 


1800 r. 


№ 2338. 


258 


alliés“. Il fait communiquer à l'Empereur la | локазатезьствь довёр!я, которыя ‘я могь бы 
convention du 5 août 1796, souscrite à Berlin | сдВлать моему напболВе близкому другу и со- 


par le comte Haugwitz et par М. Cuillard. 
Bruhl devait rappeler à Paul I les circonstances 
sous l’infiuence desquelles l'acte a été conclu. 
Catherine II avait une visible ,prédilection, 
pour l’Autriche et la convention de décembre 
fat conclue à l’insu du roi, allié de l’Impéra- 
trice. Ce n’est pas tout: la confiance du roi 
ne s'arrête pas là. M. de Bruhl communique à 
l'Empereur jusqu'aux articles séparés et secrets 
du traité de Bâle, en posant seulement la con- 
dition qu'il donne „ва parole sacrée“ de garder 
un secret absolu sur les ouvertures que lui ont 
été faites. 


La frauchise du roi de Prusse alla plus loin 
encore. Il chargea le comte Bruhl de répéter 
à l'Empereur „за promesse de ne plus contracter 
à son insu de nouveaux engagement quelconques 
avec qui que ce soit surtout tant que je pourrai 
compter de sa part sur une parfaite réciprocité“. 
Le roi était sûr que sa franchise serait appré- 
ciée comme elle le méritait et qu’elle lui assu- 
rerait ,toute l'affection“ de l'Empereur. le 
même espoir est exprimé dans une lettre du roi 
datée du 5 février 1797. 


Маз Paul 1 appréciait tout autrement ces con- 
fidences de Frédéric-Guillaume II. Il laissa sans 
réponse une lettre autographe du roi et ordonna 
à Kolitchew de présenter au gouvernement prus- 
sien une note, .dans laquelle la ratification des 
obligations de Bâle est blâmée d’une manière 
très-énergique. La note prussienne adressée le 
17 mars au comte Bruhl défend avec beaucoup 
de dignité les procédés du roi. Frédéric Guil- 
laume II déplore que l'Emperenr n'ait pas su 
apprécier les confidences qui lui ont été faites: 
depuis que la convention d'août 1796 a été com- 
muniquée au gouvernement russe elle est connue 
de tout le monde. Toutes ces circonstances obligè- 
rent le roi de renoncer à l'espoir d'affermir sur 
des bases plus solides son alliance avec ’Етре- 
reur. Cependant sa lettre du 1 novembre parle 
de son espoir, que les explications qu'on lui 
a données sur la convention franco-prussienne 
da 1796, pourront satisfaire l'Empereur et ,achè- 
veront de dissiper complètement les doutes qu’on 
a cherché à lui ivspirer“. 


Toutes ces circonstances font voir le vif mé- 


юзнику“. Императору сообщается kosseania 5 
августа 1796 года, подписанная въ Берлив% 
тграфомъ Гаугвицомъ и Кольяромъ. Брюль дол- 
женъ былъ напомвить самому Павлу Г обстоя- 
тельства, при которыхъ этотъ актъ быль за- 
ключенъ. Екатерипа II пм$ла явное „предрас- 
положен!е“ въ пользу Австр!и и декабрьская 
конвенц1я 1794 года была заключена за спиною 
короля, союзника Императрицы. Этого мало: 
довфр!е короля идетъ еще дальше —Брюль co- 
общялъ Императору также секретныя и отд®ль- 
выя статьи Базельскаго трактата подъ YCI0- 
вемъ, чтобъ онъ далъ свое „священное слово“ 
сохранять въ безусловномъ секрет вс сооб- 
щенныя ему св дЪвия. 

Ваконецъ на этомъ, все еще не остановилась 
откровевность прусскаго короля. Овъ поручилъ 
графу Брюлю повторить Императору его „об$- 
magie не заключать впредь безъ его вздома 
викакихт вовыхъ обязательствъ съ KBMB бы то 
ни было, въ особенности до тёхъ поръ, пока 
онъ можеть разсчитывать съ его сторовы на 
полную взанмность“. Король былъ увфревъ, 
что такая откровенность будетъ оцнева по 
достоинству Императоромъ и обезпечитъ 34 
вимъ „полное расположене“ Царя. Эта самая 
надежда выражена также въ письмВ короля отъ 
5 февраля 1797 года. 

Ho Павелъ [ иначе отнесся къ этимъ откро- 
венностямъ Фридриха Ваяльгельма П. Онъ не 
отвзтилъ на собственноручное письмо короля, 
но приказалъ Колычеву подать прусскому пра- 
вительству ноту, въ которой въ весьма снль- 
выхъ выражев!яхъ осуждается заключене Ба- 
зельскихъ обязательствъ. Прусская вота отъ 17 
марта къ гр. Брюлю весьма достойнымъ обра- 
зомъ защищаетъ образъ дЪйствая короля. Фрид- 
рихъ Внльгельмъь П сожалфеть о томъ, что 
Императоръ не съумЗлъ цфнить сдЪланныя ему 
конфидевщальныя сообщен!я: съ TBXE поръ 
какъ августовская конвенщя 1796 года сообще- 
на русскому правительству, ова сдЗлалась 
всзмъ извфстна. При такихъ обстоятельствахъ 
вороль долженъ отречься отъ надежды укр3- 
пить союзъ съ Императоромъ ва бохфе твер- 
дыхъ основавяхъ. Впрочемъ, въ письм$ отъ 
1 ноября онъ все-таки вновь выражаетъ надеж- 
ду, что вс данныя вмъ о прусско-фравцузской 
конвенщи 1796 года объяснен!я удовлетворять 
Императора и „впознз увичтожатъ сомнф я, 
воторыя старалнсь ему внушить“. 

Ве эти обстоятельства указываютъ на CHIE- 


254 


contentement de Paul I contre le Cabinet de 
Berlin auquel, de même que Catherine II, l'Em- 
pereur ne pouvait pardonner la conclusion du 
traité de paix, signé à Bâle. Ses sympathies 
penchaient plutôt vers l'Autriche. О’ап autre 
côté, Paul I se complaisait dans son rôle de 
pacificateur des nations, et il espérait parvenir, 
non seulement à réconcilier l'Autriche et la 
Prusse, mais encore à décider le gouvernement 
républicain français, à se désister d'une partie 
de ses conquêtes et de faire des concessions aux 
ennemis vaincus. Voilà pourquoi l'Empereur con- 
sentit à la proposition de M. Caillard, faite par 
l'entremise du comte Haugwitz, d'entrer en pour- 
parlers avec le gouvernement français pour ré- 
concilier la Russie avec la France révolution- 
naire. Par une instruction du 5 juin 1797 le 
comte Panine fut chargé d'arranger des entre- 
vues secrètes avec le ministre de France. 


L'Empereur Paul dit. dans cet acte très 1- 
rieux: ,Quoique nous n’ayons ni directement ni 
activement jamais été en guerre avec les Fran- 
çais, quoique en ce qui concerne le secours offerts 
aux alliés en vertu des traités offensifs, il ne 
donne pas le droit—d'après les principes depuis 
. longtemps établis en politique—de considérer la 
puissance alliée comme belligérante (sic!), tant que 
cette puissance ne renforce pas ses mesures 
jusqu’à faire cause commune avec sou allié, 
néanmoins il est incontestable qu'il y a eu entre 
nous une espèce de rupture par la cessation de 
tout rapport et par d'autres circonstances qu'a- 
vaient amenées les événements. Pour mettre fin 
à l'animosité et pour rétablir la tranquillité et 
la bonne entente, nous croyons non seulement 
pas superflu, maïs encore très-utile de négocier 
° avec le gouvernement français un acte ou une 
convention de paix“. Si un pareil acte est conclu, 
l'Empereur peut se faire l'arbitre de la pacifi- 
cation générale et agir au profit de ses alliés. 
Panine peut dire à Caillard qu'il est autorisé 
à entamer des négociations pour la signature 
d’un traité de paix. 

Mais il se реп, que le ministre de France 
désire renouveler les anciens traités de com- 
merce, conclus entre la Russie et la France. 
Panine doit éluder et repousser de pareilles 
ouvertures. ,Le commerce de notre Empire, 
est-il dit dans les instructions de juin, est ouvert 
à toutes les nations qui ne sont pas en g ‘e 
avec nous. Nulle part le commerce ne jouit des 
libertés et des avantages tels comme icis mais 
nous ne saurions nous passer de quelques restric- 


№ 288. 


1800 r. 


ное неудовольствие Павла [ противъ Берлин- 
скаго кабинета, которому овъ, наравн% съ Им- 
ператрицею Екатернною Ц, He могъ простить 
заключене Базельскаго мира. Его расположе- 
gie было скорфе ва сторонз Agcrpis. Но, ст, 
другой стороны, Павлу Г очень нравилась по- 
четная роль умпротворца народовъ и OHE ва: 
A'bAICA, что ему удастся не только примирить 
Австрию и Пруссю, но также убздить респуб- 
ликанское французское правительство отказать- 
ся OT части своихъ завоеван!й и сдфлать ус- 
тупки побфждепнымъ врагамт. ПВотъ почему 
Императоръ согласился принять предложеше 
Кальяра, сдфланвое чрезт посредство графа 
Гаугвица, вступить въ переговоры съ фравцуз- 
скимъ правительствомъ для примнрев1я Росси 
съ револющюнною Франщей. Гр. ПЦапину было 
поручено, инструкщей 5-го joua 1797 года 
устроить секретныя свиданя съ французскимъ 
посланникомъ. 

„Хотя мы безпосредствевными дЪйств!ями“, 
говоритъ Павелъ [ въ зтомъ любопытномъ ак- 
TB, „въ BOËHB съ фравцузами и не находились. 
ибо что касается до помощи союзникамъ въ 
силу оборонительныхъ договоровт хоставляемой, 
оная по принятымъ издавна въ политикВ пра- 
виламъ не даетъ права почитать помощную 
державу воюющею (sic!) докохВ та держава не 
усилить м$фръ свопхъ до такой степени, что 
уже общее составитъ д№ло; TBME не меньше 
однакожъ настоялъ между намн нЪкоторый 
родъ разрыва пересфченшемъ всякаго свошен1я 
и другими по обстоятельстваиъ происшествямв. 
Для прекращен! по тому непраязни и для воз- 
становлення спокойств!я и добраго соглайя, мы 
не только не излишнимъ, во паче нужвымъ 
почитаемъ заключить съ правлен1емъ француз- 
скимъ актъ или конвенцию мирную“. Если та- 
вой актъ будетъ заключенъ, Императоръ мо- 
жетъ быть посредникомъ въ дфлВ общего умн- 
ротворев!я и принести пользу своимъ союзни- 
камъ. Панинъ можеть сказать Кольяру, что 
онъ уполномочен вступить въ переговоры о 
заключен!и „мирной конвенцщи“. 

Но можетъ случиться, что французскЙ по- 
сланникъ пожелаеть также возобиовить преж- 
н1е торговые трактаты, заключенные между 
Poccieñ и Франщей. Панину вадлежнтъ устра- 
нить Takie переговоры. „Торговля въ Импер!и 
нашей отверета“, говорится въ Пюньской ин- 
струкщи, „для всвхъ народовъ не въ войнз съ 
вами пребывающихъ. НигдВ не пользуется она 
такиин свободами и удобностами, какъ здВсь; 

о въ разсуждене ввозныхъ товаровъ, мы не 


1800 r. 


tions еп ce qui tient aux marchandises importées. 
Des articles servant, non à l'utilité, mais au 
luxe ostensible et vain, tels qui font la gloire 
des ouvrages français, auraient englouti et au de- 
là tout ce qui est acquis par le labeur et la 


fatigue de l'artisan et du laboureur, comme nous ' 


en avons eu l'exemple jusqu’à l'année 1794“. 


D'ailleurs ce n'est que dans un but de pacifi- 
cation générale, que l'Empereur désire avoir des 
rapports politiques avec la France. Il ne saurait 
guère ni respecter le gouvernement révolution- 
paire ni moins encore sympathiser avec lui, 


»Quant aux rapports politiques (réguliers)“, 
continue l’instraction, „поп seulement nous n'y 
voyons aucun intérêt, mais encore des difficultés 
creés par les idées inhérentes et invétérées de cette 
nation et qui doivent répugner à chaque homme 
bien pensant. Il serait suffisant de nommer pré- 
alablement des agents ou des consuls pour pro- 
téger le commerce et non une légation, tant que 
l'ordre intérieur n'aura pas été rétabli en 
France. Mais si le gouvernement français pous- 
sait son insolence jusqu'à vous proposer la ге- 
stitution des possessions annexées à notre Em- 
pire de la ci-devant Pologne, refusez net et au 
besoin brisez toutes négociations“. 


Enfin l'Empereur engage Panine à déjouer 
les menées des Français, ,qui pourraient faire du 
tort à leurs compatriotes (les émigrés) ou même 
conduire à leur perte, ces émigrés étant les vic- 
times de leur dévouement à leur Monarque 16- 
gitime“; et Paul déclare formellement qu'il ne 
songe pas à se priver „аи droit d'offrir un asile 
tranquille aux malheureux, qui par la divergence 
de leurs opinions avec le gouvernement nouvel- 
jement institué en France et, redoutant la ven- 
geance, n’aspirent qu'à trouver la sécurité“. 

Telle est l'instruction, qui devait guider le 
comte Panine dans tous ses rapports avec le 
ministre de la République française. 

Des relations très-secrètes s’établirent effecti- 
vement entre le comte Ралше et M. СаШага et 
ils se donnaient des rendez-voas au parc (Thier- 
garten?), pour y débattre de vive-voix des ques- 
tions politiques. Par le valet de chambre de 
СаШага que le comte Panine avait acheté, le 
gouvernement russe recevait des copies de tous 
les rapports du ministre français, ainsi que 
celles des ordres, envoyés par le Directoire. Sur 
la base de ces documents Paul I dût abandonner 
toute idée d’une alliance avec la France et son 


№ 238. 


255 


можемъ обойтись безь н%которыхъ ограннче- 
if. Вещи не къ выгод$ жизни, но къ одной 
суетной и оказательной только роскош$ служа- 
ния и какими навпаче французская рукодЪ я 
славятся, пожирали бы съ избыткомъ все что 
трудами и иотомъ земледфльца нли ремеслен- 


‘вика пробр$тается, какъ то видфли опыты 


сему до 1794 года“. 

Впрочемъ и политическая сношеня съ Фрав- 
цей Императоръ желаетъ возобновить только 
въ виду поставленной себ цфли общаго при- 
мирен!я. Уважаль или даже сочувствовать фран- 
цузскому революцщонному правительству онъ 
BHBAKE не можетъ. 

„Что принадлежитъ до политическихъ CHO- 
шен!й“, продолжаетъ инструкщя, „мы тут, 
также не пользу, а боле затруднен1я преду- 
сматриваемъ по образу мыслей въ семъ народ$ 
вкоренившемуся, и дзя всакаго багомыслящаго 
отвратительному. Довольно было бы на первое ` 
время агентовъ или консулей назначить дая 
охравен1я торговыхъ дВлъ, но мнесш нзтЪ, по- 
ка не упрочится внутренн!й порядокъ Фравщи“. 
Но ежели бы „французское npaBiesie простерло 
буйство свое до такой стеинени, чтобъ сдЪфкало 
вамъ предложен!е о возвращенш земель OTR 
бывшей Польши къ Импери нашей присоедн- 
невныхъ, то отказать н въ крайнемъ случаЪ 
прервать всяюе дальнзйш!е переговоры“. 

Наконецъ Императоръ поручаетъ Панину от- 
вращать „всяк1я замашки фрапцузекта во вредъ 
и пагубу нхъ одноземцевъ (эмиграитовъ), учи- 
нившихся жертвою приверженности ихъ къ 38- 
конному ихъ Государю“, и Павелъ Г прямо 3a- 
являет, что онъ не думаетт, лишать себя „ора- 
ва дать спокойное убфжище весчаствымъ, кон 
по разнообразию мыслей съ правленлемъ ввовь 
HHH во Франши наставшемъ, опасаясь мщеня 
ищутъ одной только для себя безопасвости“. 


Такова uacTpykuis, которою графъ Панинъ 
долженъ былъ руководствоваться въ CBONXP 
снощен!1яхъ съ французсвимъ посланникомъ. 

Между графомъ Панннымъ и Кальяромъ д3й- 
ствительно завязались CeKPeTEBAMIA свотен!я 
и оба встр%чались въ условномъ MÉCTÉ въ 
„парк“ (Thiergarten?) для личныхъ перегово- 
ровъ. Черезъ подкуплевнаго графомъ Панн- 
вымъ каммердивера Кальяра русское прави- 
тельство получало коши CE донесен!й самаго 
французокаго посланника, равно и съ инструв- 
uif директори. Ha основан!и этихъ источни- 
ковъ Павелъь [ долженъ былъ оставить всякую 
мысль о сближени съ Франщей в исключитель- 


256 | № 238. 1800 г. 


attention exclusive fut encore absorbée par la | ное его вниман1е было опать поглощаемо веоб- 
nécessité de convaincre la Prusse qu'il était de | ходимостью убфднть Пруссю въ ея 0643aH40- 
son devoir de reprende la guerre contre les | сти возобповить войну противъ французскихъ 
révolutionnaires français. L'idée de devenir le | ревозющонеровт. Идея быть миротворцомт, 
pacificateur de l'Europe fut abandonnée comme , всей Европы была покинута какъ мечта, не- 
utopie, n'ayant en réalité aucune chance 4е succès. | иим$ющая въ дёйствительности ния малфйшаго 
Vu toutes ces circonstances, il importait, avant | шанса на успфхъ. При такихъ обстоательствахъ 
tout, de réconcilier les deux grandes puissances | необходимо было, прежде всего, примврить 0бЪ 
‘al emandes. германскля велик1я державы 

Bien que Paul I fut très-mécontent de la Сопг| Хотя Павелъ Г былъ крайне недоволенъ Бер- 
de Berlin, il comprenait cependant toute la п6-| линскимъ дворомъ, онъ все-таки сознавалъ не- 
cessité de maintenir avec elle des rapports d’a- | обходимость не прервать съ нимъ APYKECKEXE 
mité. ,Dailleurs“, dit-il dans un rescrit impé-|caomeniñ. „Впрочемъ“, говорится въ высочай- 
rial au comte Panine du 8 juin 1797, ,nous mem» pecepuorTB къ гр. Панину отъ 8-го im 
avons l'intention de conserver la bonne har-|1797 roxa, ,Hawpexie наше есть сохранить 
monie, l'amitié et l'alliance avec le roi de | хоброе cortacie, дружбу и союзъ съ королемъ 
Prusse, tant que de son côté il n’aura donné | npycckHMB до TBXL поръ, AOKOIB со стороны 
aucun motif d'agir autrement. Sa rivalité avec | его въ противному поводъ подавъ He будетъ. 
notre allié, l'Empereur romain, ne nous semble | Соперничество его съ другимъ нашимъ союзни- 
point un obstacle, mais nous croyons au соп- | комъ, императоромъ римскимъ мы пе почитаемъ 
traire, qu'ayant avec les deux alliés des гар-| тому препоною, но паче полагаемъ, что будучи 
ports de voisinage et d'obligations du тёше | съ обоимн въ сосфдств и равныхъ обяза- 
genre, nous serons toujours à même de contenir | тельствахъ, всегда пайдемъ себя въ удоб- 
chacun d’eux dans des limites qui lui convien-|HocT“ удержать каждаго изъ вихъ въ впре- 
nent et de détourner l'explosion de la guerre“. | дЪлахъ ему приличвыхъ и отвратить воспа- 
Le nouveau ministre plénipotentiaire de Russie | xesie войны“. Новый руссый посланвикъ A01- 
devait gagner la confiance du roi et de ses mi- | женъ быль добиваться XOBbpif короля и его 
nistres et les convaincre que l'Empereur пе | мннистровъ и убФдить ихъ, что Императоръ 
souffrirait jamais ni que l'équilibre politique, | не допустить „разрушения политическаго равно- 
ni que la position réciproque des puissances | взс1я и относительнаго положен1я державъ“. 
soient ébranlée. Pourtant, ,à en juger par l'expé- | Однако, „суда по опытамъ прошедшимъ, пред- 
rience du passé, il convient que vous usiez d’une | ложитъ вамъ OXBHie недреманное HMBTE за 
infatigable vigilance et que vous ayez l'oeil sur | Bc'hmu поступками тамошняго кабинета“. 
tout ce qu'entreprend le Cabinet de Berlin“. 

Après l’arrivée du comte Panine à Berlin et| По прибыти графа Панина въ Берлинъ и 
sitôt après ses premiers pourparlers avec le|nocxB первыхъ его переговоровъ съ графомъ 
comte Haugwitz il devint évident, que la Prusse | Гаугвицомъ Bunoxub вызснилось, что Ilpyccia 
ne se départirait pas de sa neutralité. En sep-| изъ своего нейтралитета не выйдетъ. Въ сев- 
tembre 1797 Haugwitz communique à l'ambas- | ra6ph 1797 года Гаугвицъ сообщилъ руссвому 
sadeur russe, que le gouvernement français а | пославнику. что французское правительство 
proposé au Cabinet de Berlin, de conclure une | предложило Берливнскому кабинету заключить 
alliance défensive et offensive contre l'Autriche | съ нимъ оборонительный и наступательный со- 
et qu'il lui a promis des acquisitions considé- | 103% противъь Австрии и обфщаетъ ему значи- 
rables. Mais en même temps Haugwitz ajouta, | тельныя npioôphrenia. Но Гаугвицъ въ то же 
que Île roi a refusé catégoriquement d’entamer | время прибавилъ, что король категорически 
des pourparlers relativement à cette affaire. Ра- | отказался вступить въ переговоры по этому 
uine se contenta d'exprimer son étonnement qu'on | д%лу. Панинъ же только выразилъ удивлеше 
eût pris un ton si doux pour répondre à l’of- | мягкому тону, въ которомъ послВдовалъ отказъ 
fensante proposition du Directoire français, et | ва „оскорбительное предложен!е“ французской 
il était persuadé que l'harmonie la plus parfaite | xupexropis и былъ убёжденъ, что между каби- 
régnait entre les Cabinets de Berlin et de Luxem-| ветами Берлинскимъ и Люксембургскимъ roc- 
bourg (Dépêche du comte Рапше du 20 sept.| подствуеть полнфИшее exnnorzacie. (Депеша 
(Т oct.) 1797). гр. Павива оть 20 сент. (1 окт.) 1797 г.). 

En effet, si le gouvernement français se croyait| И дёйствительно, если французское прави- 


№ 238. 257 


1800 г. 


еп droit de faire une pareille proposition à la | тельство могло сдФлать такого рода предложене 
Prasse, c'est que leurs relations devaient être | Прусе1и, To сношев1я между ними должны бы- 
trègamicalcs. Mais prenant en considération les | ли быть весьма ApyXeCEIA. Но въ виду посто- 
constantes assurances d'’inaltérable amitié que :ABHHX®E увфренй прусскаго короля въ самой 
lui répétait le roi de Prusse, Paul Г ne savait | неразрывной xpyx0B также къ Росси, Павелъ 1 
jusqu'à quel point il pouvait compter sur la не въ cocronnin былъ себф объяснить насколько 
Prusse, dans le cas d’une guerre entre la Russie онъ могъ разсчитывать па Пруссю, въ случа 
et la France. L'Empereur crut nécessaire de | войны Poc”ix съ Франщей. Императору rasa- 
poser la questior nettement, dans le but Че! лось необходпмымъ поставить вопросъ ребромъ 
forcer la Prusse à choisir entre lui et le Direc-:c2 цфлью привудить Пруссю выбрать между 
toire français. П chargea le prince Repnine de | нмъ и фравцузскою директор!ею: онъ поручиль 
soumettre à la signature du го! un projet d’un : князю Репнину предложить королю къ подпи- 
traité d’alliance offensif. | сан1ю проектъ оборонительнаго союзнаго до- 
| FOBOPA. 

Рескриптомъ 8 anphsa 1798 года князю Реп- 
нину былъ препровожденъ готовый проекть CO- 


Par le гезсг du 8 avril 1798, 1’Етрегепг fit 
expédier au prince Repnine un projet tout fait d'un 


traité d’alliance, qui devait lier à l’avenir non 
seulement la Russie et la Prusse, mais également 
l'Autriche et l'Angleterre. Les représentants de 
ces deux dernières puissances accrédités près de 


la Cour de Berlin devaient prendre part aux 


négociations. Sur la base de ce projet, les 
puissances contractantes se promettaient récipro- 
quement la garantie de leurs possessions respec- 
tives; un parfait accord de leur politique à l’é6- 


юзнаго трактата, который долженъ былъ свя- 
зывать на будущя времена не только Россию 
и Прусаю, во раввымъ образомъ Австрию и 
Авгию. Представители обфихъ поел днихъ дер- 
жавъ, акредптованные при Берлинскомъ ABOPB, . 
должны были участвовать въ переговорахъ. На 
основан1и этого проекта, договаряваюлщяся 
державы обфщали другъь другу взавмную га- 
рантию своихт, влад й, полное соглас1е своей 





gard de la France, aux envahissements de 1а-! политики въ отношев!в Франщи, захватамъ 
quelle les alliés devaient mettre fin; et un зе- | которой союзники рфшились положить ковецъ, 
cours mutuel dans les cas d’une agression de la | взаимную помощь въ случа нападешя co сто- 
part des Français etc. роны французовъ и т. п. 

А la première audience que le prince Repnine| Knask Репнинъ, на первой же ауденщи y ко- 
eut chez le roi Frédéric Guillaume III, il рго-, роля Фридриха Вильгельма ПТ, предложилъ ему 
posa de conclure cette alliance offensive. Il expli- | заключить этоть оборонительный союзъ. Om 
qua au jeune roi tout le danger dont il était объясвилъь молодому королю всю опасность, 
menacé par l'insatiable ambition de la France. | которая ему угрожаетъ оть ненасытнаго вла- 
»Le roi“, écrivait le prince dans sa dépêche du | столюбя Фравщи. „Король“, XOHOCHIE киязь 


14 (25) mai 1798, ,m’écouta avec une extrême 
timidité, sans rien contredire, et lorsqu'il ré- 
pondit enfiu par quelques paroles sans suite, il 
paraissait comprendre ce danger, mais il crai- 
gnait de parler clairement et de façon qu'on 
pôt le comprendre. Toutefois il ne cessait de 
répéter qu'il professait les mêmes principes que 


Репнинъ депешою 14-го (25) мая 1798 года, „слу- 
шалъ съ крайнею застфнчивостью, ничему не 
противор$чилт, п когда яфеколькими несвяз- 
ными словами отвфчалъ, то признавалъ ту 
опасность, HO какъ бы страшился ясно гово- 
рить такъ, чтобы его можно было понимать; & 
только перетверживалъ, что онъ съ Вашимъ 





Votre Majesté et qu'il désirait entretenir avec | Имиераторскимъ Величествомъ въ однихъ пра- 
Elle une étroite amitié. Bref, mon Auguste | вилахъ и желаетъ быть въ тфеной apymO. 
Maître, j'ai trouvé en lui une telle inexpérience | Однимъ словомъ, BceuuaocruBbñmiñ Государь, 
dans les affaires et une telle difficulté à 1ез| я такую въ AbIAXE новость и необычность въ 
saisir, que je ne puis me l'expliquer et je ше| немъ вашелъ съ такою затруднительност!ю въ 
suis entièrement persuadé, qu’il n'y а pas moyen | нихъ вникать, что изъясвить того не могу и 
d'entreprendre avec lui personnellement une | удостовЗрился совершенно, что лично съ нимъ 
affaire quelconque et que се serait реше perdue“. | ннкакъ дзлъ трактатовать нельзя п напраспый 
бы то былъ трудъ“. 

nVoilà pourquoi“, continue le prince Repnine | „Почему“, продолжаетъ князь, „обратвлся 
nje ше suis adressé à son tout puissant ministre | я къ его всемогущему министру графу Гауг- 
Haugvwitz que j'ai vu plusieurs fois et en qui) вицу, CB коимтъ видфлея н$сколько разъ и въ 


17 


258 


j'ai trouvé par malheur toute cette duplicité que 
Votre Majesté connaît déjà. Le système de cette 
Cour-ci ne tend pas, selon moi, à l'amitié avec 
la France et consiste à gagner du temps en 
maintenant autant que possible la neutralité, et 
il n'y a que des circonstances très favorables 
qui la décideraient à se lier avec quelqu'un; en 
attendant on trompe tout le monde“. 


Le prince Repnine accusait tout particulière- 
ment le comte Haugwitz de ,cette politique per- 
fide“. Il persuadait avec instance le roi et son 
ministre de renoncer à la neutralité et de con- 
clure le traité d'alliance. „Маз la politique 
astucieuse de ce ministre“ (Haugwitz), écrivait 
le prince au eomte Besborodko le 14 (25) mai 
1798, ,est toute puissante 161; avec toutes ses 
interminables politesses et assurances de cordia- 
lité, de parfait accord de nos vues, et de dédain 
pour les Français, il reste inébranlable dans ses 
résolutions et idées antérieures“. Le prince est 
persuadé ,que le comte Haugwitz trompe tout 


№ 238. 


1800 г. 


коемъ нашелъ по несчастю все то коварство, 
о которомъ Вашему Императорскому Величе- 
ству уже извзстно“. „Система здфшняя“, за- 
ключаетъ князь, „не думаю, чтобы клонилась 
теперь къ соединен!ю съ французами, à почи- 
таю въ TOM'B состоитъ, чтобы выигрывать время, 
оставаясь сколь можно долфе въ нейтрально- 
сти и только при самыхъ полезныхъ для себя 
обстоятельствахъ рзшиться съ кёмъ-либо сое- 
диниться, à между тёмъ вс стороны обманы- 
вать“. 

Въ особенности обвинялъ князь РепнинЪ 
графа Гаугвица въ этой „коварной политикЪ“. 
Онъ уговаривалъ самымъ настоятельнымъ об- 
разомъ короля и его министра отказаться отъ 
нейтралитета и заключить союзъ. „Но ковар- 
ная политика сего министра (Гаугвица)“, пи- 
шетъ квазь графу А. А. Безбородко 14 (25) 
мая 1798 года, „здЪсь всемогущаго, при BCBXE 
такъ сказать безконечныхъ учтивостяхъ и yBB- 
рев1яхъ о ихъ къ намъ чистосердечи и о со- 
гласи съ нами правихъ, съ омерз8шемъ къ 
фравцузамъ, непоколебимо остается въ своихъ 
прежнихъ положеншяхъ и пред$лахъ“. Каязь 


le monde sans excepter les Français, avec 1езцие1$| убЪждалъ, что графъ Гаугвицъ обманываетъ 


je doute fort, qu'ils veuillent (c. à d. le roi et 
le ministre) conclure une alliance pour le mo- 
ment... D'ailleurs ils craignent, en effet, les Fran- 
çais et la guerre, se croyant peu préparés 
pour la guerre, et je pense manquant d'argent 
pour ce cas“. 


Le comte Panine arriva à la même conclu- 
sion sur la politique de la Prusse que le prince 
Repnine. Il est vrai, qu'au commencement le 
comte Panine avait espéré une issue favorable des 
pourparlers relativement à la conclusion du traité 
d'alliance. Le ministre prussien Alvensleben Газ- 
surait que le roi partageait entièrement l'opi- 
nion de l'Empereur quant au despotisme des 
Français et qu'il avait accepté très volontiers 
l'offre du Cabinet russe. Le comte Haugwitz 
lui-même était visiblement impressionné par 
cette offre et il exprima seulement le désir 
que l’Angleterre ne participât point à cette 
alliance. Il n'objecta même rien contre la par- 
ticipation de l'Autriche. Cependant au mois 
d'avril 1798 le comte Panine devait déjà aban- 
donner toute illusion: le comte Haugvwitz lui 
remit une note officielle, en vertu de laquelle le 
roi ajournait indéfiniment la conclu-ion du traité 
offensif. (Dépêche Чи comte Panine du 5 (16), 
6 (17), 9 (20) avril 1798). 


Les efforts du prince Верите et du comte: 


BCBXP, „не исклюзая и французовъ, съ KOTO- 
рыми не думаю, чтобъ они (король и его мп- 
нистръ) теперь въ союзъ вступить хотфли... 
Впрочемъ они дЪйствительно французовъ и 
войны боятся, почитая себя веготовыми и ду- 
маю въ деньгахъ недостаточными для таковаго 
случая“. 

Графъ Павинъ пришелъ къ такому же 3a- 
ключеню насчетъ прусской политики, какъ 
князь Репнинъ. Правда, первоначально графъ 
Павивъ еще надЗялся на удачвый исходъ ие- 
реговоровъ о заключен!и союзнаго трактата. 
Пруссый министръ Альвенслс бенъ его увЪрялъ, 
что король совертенно раздзляетъ взглядъ 
Императора на властолюбе французовъ и 
охотно приметъь русское предложене. Самъ 
графъ Гаугвицъ былъ видимо тронутъ этимъ 
предложен1емь и только выразиль желашс, 
чтобъ Англ!я не участвовала въ этомъ союз$. 
Онъ даже ничего не возразилъ противъ уча- 
стя Австри. Однако уже въ anphrh м$фсяцЪ 
1798 года графъ Панинъ долженъ былъ оста- 
вить BCB H11103iH: ему была вручена графомт, 
Гаугвнцомъ торжественная нота, ва основан! 
которой король откладываетъ заключене обо- 
ронительнаго союза на неопредЪленное время. 
(Депеша графа Панина отъ 5 (16), 6 (17) и 9 
(20) апрЗля 1798 года). 

Равнымт, образомъ оказались безусп8шными 


1800 r. № 338. 259 


Panine, еп qualité de plénipotentiaires-média- : усимя князя Репнпна и графа Панина, въ ка- 
teurs entre la Prusse et l'Autriche, furent tout | «ecreb „уполномоченныхъ-посредниковъ“ меж- 
aussi infructueux. Le Cabinet de Berlin voulait : xy Ilpyccieñ и Австрей. Beprancxifñi кабинетъ 
évidemment trainer en longueur les pourparlers | очевидно желаль только „волочить“ переговоры 


et пе consentait à aucune mesure décisive par 
crainte de compromettre sa position neutre. 


Eu égard à cet état de choses, l'Empereur ne 


ни ни на каюя PhUHTCIRHNA M'BPH He согла- 
шался, изъ явнаго опасения компрометировать 
свое нейтральное положенге. 

Въ виду этихъ обстоятельствь Императоръ 


сго pas opportun de prolonger encore le séjour du | не находнлъ нужпымъ продолжить пребыван!е 
prince Repnine à Berlin. „Га méfiance depuis ! князя Репвина въ Берлинф. „НедовЪрчивость 
longtemps enracinée entre les Cours d'Autriche | издавна вкоренившаяся между Австр!йскимъ и 


et de Berlin“, écrivait Paul à Repnine, le 16 juin: 


1798, „её le peu de disposition que témoignent 
les deux partis de mener leurs affaires franche- 
ment et sans préventions, me forcent de vous 
dire maïintenant que je n’ai pas le moindre 
espoir, que la négociation qui vous est confiée 
ait, malgré tous vos efforts, un résultat favorable. 
Je ne vois aucune nécessité de faire des avances 
à la Cour de Berlin pour obtenir la signature 
du traité. Cette Cour aurait trouvé son compte et 
sa sécurité dans un rapprochement plus étroita vec 
nous, mais le perfide ministre du roi de Prusse 
étant parvenu à éclipser son Monarque, il ne me 
reste plus qu'à renoncer à tous mes projets“. 


Et comme la Prusse ne tenait point à une 
alliance avec la Russie, l'Empereur se décida à 
nouer des relations très intimes avec l'Autriche. 
Il envoya à son secours une armée considérable 
et une autre armée fut placée en Pologne, 
afin de retenir d’abord les Polonais et puis pour 
obliger le roi de Prusse à garder la neutralité 
et une position tout à fait passive, en vue de la 
guerre qui devait éclater“. „П n'entre pas dans 
nos intentions“, écrivait Paul I au prince Repnine 
le 13 juillet 1798, ,de pousser le roi de Prusse 
à une rupture avec nous, mais en cas d’un 
accord manifeste avec les Français et d'une 
coopération prêtée à eux, nous serions obligés de 
recourir à des mesures extrêmes, en tâchant de 
faire une diversion dans ses Etats“. А Vienne le 
prince Repnine devait se concerter au sujet 
d'un plan d'opérations militaires communes 
contre la Prusse. Au fait le prince devait quit- 
ter Berlin en été 1798 et au mois de décembre 
de la même année, il fut enjoint au comte Panine 
d'interrompre toute relation avec la Cour de 
Berlin, si les réponses de celle-ci aux représen- 
tations faites par le Cabinet de Pétersbourg, 
fussent ,inconvenantes ou menaçantes“. 

Malgré la non-réussite de la mission du prince 
Repnine en 1798, l'Empereur renouvela pourtant 
au commencement de 1799 par le comte Panine, 


Берлинскииъ дворами“, писаль Павелъ [ князю 
Репнину 16 ina 1798 года, „н малую навлон- 
ность, которую 0обЪ стороны показываютъ чи- 
стосердечпо и безъ предубЪ ждешя вести свои 
дФла, попуждаютъ меня и теперь еще сказать 
вамъ, что я не им$ю нн малЪйшей падежды, 
чтобъ ввфренная вамъ негощащя имфза при 
BCBXE вашихъ трудахъ усиЗхъ. Я не вахожу 
вужды ходить за Берланскимъ дворомъ и вы- 
зывать на трактатъ; сей дворъ нашелъ бы 
самъ тфенфйтимъ сближевшемъ со мною свои 
выгоды и безопасность, но какъ коварный мн- 
нистръ короля прусскаго умЪлъ затмить своего 
Государя, то и не остается миф ничего дфлать 
послф всего того, что мною предпринято было“. 
Итакъ какъ Прусея не хотфла союза съ 
Poccieñ, Императоръ рфшился вступить въ са- 
мыя близк1я сношенмя съ Австрей. Онъ вы- 
слаль ей на помощь значительную армю и 
другая арм!я была поставлена въ ПольшВ для 
удержан!я поляковъ „и на удержан!е короля 
прусскаго въ пейтралитет® и совершенпо пас- 
CHBHOMB положени по случаю войны пред: 
стоящей“. „НЪтъ вамфреня вашего“, писалъ 
Павелъ 1 князю Репвнину 13 1юля 1798 года. 
„вызывать короля прусскаго на разрывъ съ 
нами; по въ случа прилВилен!я его явнаго къ 
французамъ и пособствованя имъ, принуждены 
будемъ прибфгвуть къ ифрамъ сильнымъ, ста- 
раясь сд®лать ему въ земляхъ его диверс!ю“. 
Въ ВзнЪ князь Репнинъ долженъ былъ пере- 
говорить насчетъ плана общихъ военныхъ XP - 
crBiñ противъ Прусав. Князь дЪйствительно 
желалъ выфхать 1$томъ 1798 года изъ Берлина 
и въ декабрЪ того же года графу Панину бызо 
предписано прекратить BCAKIA спошен1я съ 
Берлинскимъ дворомъ, если OTBÉTE его на сдф- 
ланныя русскимъ правительствомъ представле- 
dia будутъ „неприличны или съ угрозами“. * 


Несмотря однако на неудачу князя Репнина 
BE 1798 году, Императоръ всетаки возобновилъ 
въ пачалВ 1799 года чрезъ графа Панива пред- 


57° 


260 № 2338. 1800 г. 


sa proposition au sujet de la participation dela ложеше о вступлев!и Прусси нъ новую коали- 
Prusse à une nouvelle coalition formée contre la | цю, устроившуюся противъ Франщи. Въ pec- 
France. Dans un rescrit, adressé au comte le | крипт® къ графу отъ 3 января 1799 года Па- 
3 janvier 1799, Paul lui ordonne de porter immé- | велъ | n10BexBBaeTr ему немедленно довести до 
diatement à la connaissance du Cabinet de Вег- cBb1bmis Берлинскаго кабинега uspbcrie о co- 
lin la nouvelle du traité d'alliance entre la CTonBieMCA союзномъ трактат$ между Poccief 
Russie et l'Angleterre et de lui poser catégori-'H Ангмей и поставить ему категорически 
quement la question: s’il désire ou non entrer : вопросъ о томт: полагаетъь ли онъ немедленно 
immédiatement dans la coalition? ,Je trouve né-| вступать въ коалицю? „Я нахожу нужвымъ“, 
cessaire de vous prescrire“, écrit l'Empereur, | пишетъь Государь, „предписать вамъ, что въ 
qu'en cas d’éloignement, de délai, ou de tout | случаВ отклоненя, проволочки или всего того, 
ce qui pourra vous faire croire que le roi de что можетъ убЪдить васъ въ томъ, что король 


Prusse n'est pas intentionné de jouer un rôle 
actif dans cette guerre, vous exigerez une réponse 
définitive, et si elle vous confirme dans votre 
jugement, vous déclarerez que vous allez à Carls- 
bad où vous aurez à vous rendre et rester pen- 
dant le séjour que M-me la Grande-Duchesse 
Anne doit y faire pour cause de santé“. 

En février l'Empereur s’adressa par le comte 
Panine au Cabinet de Berlin avec une nouvelle 
et très-instante proposition concernant la situa- 
tion de la ville de Hambourg, où les Français 
„01% établi leur nid, et d'où ils peuvent causer 
beaucoup de mal et de tracas par la propagation de 
leurs idées perverses“. En outre, il est évident, 
qu'ils veulent faire main-basse sur cette ville et 
en faire la base de leurs opérations militaires 
sur mer. ,La faiblesse du gouvernement de 
Hambourg“, écrit l'Empereur, ,ainsi que l’état 
détraqué des esprits, surtout de ceux qui sont 
peu ou pas du tout favorisés de la fortune, ne 
nous présentent aucune garantie contre cette si- 
tuation pleine de dangers“. 

En vue de ces circonstances il est indispen- 
sable que la Russie, d'accord avec la Prusse, 
l'Angleterre et le Danemark, prenne des ше- 
sures générales pour la défense de Hambourg, 
et le mieux serait de faire occuper cette ville 
par des troupes alliées, dans le nombre des- 
quelles doivent entrer aussi les troupes prus- 
siennes. Paul Т fixa 5 bataillons qui devaient ètre 
expédiés par mer. 

Au commencement de 1799 se manifestèrent 
quelques circonstances favorables, qui firent 
espérer au comte Panine, qu'il ne serait pas 
obligé de quitter Berlin et que le Cabinet de 
Berlin se déciderait à prendre un ton plus éner- 
gique vis-à-vis du gouvernement français. D'une 
part, les envahissements des Français témoi- 
gnaient de plus еп plus de leur insatiable ambi- 
tion, d'autre part les relations entre le comte 
Haugwitz et le nouvel ambassadeur français 
Sieyès prirent un caractère trèstendu. Enfin la 


пруссюй не HMBETE HAMBPeuiA играть автив- 
ную роль въ этой войвф, вы потребуете окон- 
чательнаго OTB'BTA и если онъ подтвердить ва- 
ше убЪждевне, вы объявите, что пофдете въ 
Карлебадъ, куда вы отправитесь и гд% остане- 
тесь во время пребываня тамъ, для своего 
здоровья, Великой Княжны Анны Павловны“. 

Въ февралв Императоръ обратился черезъ 
графа Павина къ Берлинскому кабинету съ 
новымъ настоятельнымъ предложен1емъ насчетъ 
Гамбурга, гдЗ „французы основали свое rab340, 
изъ котораго весьма много вреда и безпокой- 
стыя причинять могутъ распространещемъ раз- 
врата ихъ“. Сверхъ того они очевидпо желають 
захватить этотъ тородъ и сдфлать изъ него ба- 
зисъ для своихъ воевныхъ XÜCTBIAÀ на морЪ. 
„Слабость правленя тамошняго (Гамбурга)“, 
пишетъ Государь, „при поврежден!и многахъ 
умовъ, наипаче въ людяхъ малаго или UOJTH 
никакого COCTOAHIA не имфющихъ, ве сильно 
обнадежитъ насъ“” противу такого опаснаго по- 
ложен1я“. 

Вотъ почему крайне необходимо, чтобъ Рос- 
cia BMBCTB съ Ilpyccieñ, Ангией и Дан1ей при- 
няли общ1я мфры для защиты Гамбурга и 
лучше всего было-бы заняте этого города со- 
юзными войсками, въ число которыхл, должвы 
входить также прусская войска. Павелъ I наз- 
начилъ 5 батальоновъ, которые будутъ отирав- 
лены моремъ. 


Въ начал 1799 года были нфкоторыя благо- 
ирятныя обстоятельства, заставлявия графа 
Панина надфяться, что онъ не будеть вывуж- 
денъ покинуть Берлинъ ин что Берливсый ка- 
бинеть р+фшится заговорить болфе энергиче- 
скимъ TOHOMB съ французскииъ правитель- 
ствоут,. Съ одной стороны захваты французовъ 
обнаруживали все больше и больше ненасыт- 
ное нхъ властолюб1е; съ другой — между гра- 
фомъ Гаугвицомъ и новымъ французскимъ по- 
сланникомъ С1эсомъ сношевн1я приняли весьма 


1800 r. Л 238. 261 


résolution de la Russie Фишг ses forces avec | натянутый характеръ. Наконецъ рЪшимость 

l’Aatriche devait encourager la Prusse. (Comp. | Росси соединить свои сиды съ Ascrpieñ 104- 

ВаШеи, Preussen und Frankreich von 1795— | жна была ободрить Ilpycciw. (Срав. Bailleu. 

1807, Einleitung, 5. XLVIII). Preussen und Frankreich von 1795 — 1807, 
Einletug, S. XLVIIT). 

Le comte Panine écrivait aussi dans ses гар- | Графъ Павинъ также донобилъ своему пра- 
ports à son gouvernement, qu'au commencement ; вительству, что въ началВ 1799 года въ Бер- 
de 1799 des tendances belliqueuses se faisaient | лин ваступило воинственное настроеше. Самъ 
sentir à Berlin. Iaugwitz lui-même changea sa | же Гаугвицъ перемЗнилъ свой взглядъ на Фран- 
manière de voir à l'égard de la France et шо- |nis и свой языкъ въ сношен1яхъ съ гр. Пани- 
difia son langage dans ses relations avec le | нымъ. ,Bch признаки“, писалъ графъ 1 (12) ав- 
comte Panine. ,Les apparances“, écrivait le | варя, „продолжаютъ быть весьма Ozaronpiat- 
comte du 1 (12) janvier, ,continuent à être très | ными. Графъ Гаугвиць ce6b не npoTuBop'h4uTe 
favorables, M. le comte de Haugwitz ne se 46- | и г. Застровъ даже, по убЪждев!ю или по двое- 
ment point et M. de Zastrow même, soit par | Ayiniw, открыто говорить противъ системы 
conviction, soit par hypocrisie, se prononce ouver- | мира“. 
tement contre le système pacifique“. | 

Mais elles ne durèrent pas longtemps ces espé- | Ho ве долго продолжались эти розовыя на- 
rauces exagérées du comte Panine sur le chan- | дежды графа Панина на uepembay прусской 
gement de la politique prussienne. Au commen- | политики. Въ начал февраля онъ просилъ 
cement de février il demanda une audience au | зуденщи у короля, чтобъ лично объясвить ему 
roi, pour lui expliquer de vive-voix la situation | положен!е вещей и настаинать на HPBHATIH 
des affaires et pour insister sur l’adhésion aux | русскихъ предложений. Однако Фридрихъ Виль- 
“propositions de la Russie. Mais Frédéric-Guil- | тельиъ Ш отказалъ въ ауденщи. 
laume III lui refusa l'audience. | 

Le comte Pauine était extrèmement indigné| Графъ Паниияъ былъ крайне возмущен этимъ 
de ce refus, mais le comte Haugwitz lui expli-| отказомъ, но графъ Гаугвиць ему объясвилъ, 
qua que le roi n’étuit pas en état de|uyTo король не въ COCTO4HIA прииять какое ни- 
prendre une décision quelconque et qu'il ne 5а- | будь рзшев1е, и потому не знаетъ что сказать 
vait que répondre au ministre de Russie. Dans | русскому посланнику. Въ ннеьм$ отъ 5 февраля 
une lettre du 5 février le ministre prussien 6сг1- | npycckiä мпнистръ иишетъ Панину, что TAKE 
vait à Panine, que puisque le roi ne pouvait rien | какъ король He можетъ сказать ничего поло. 
dire de décisif à l’envoyé, il voulait lui épargner | жительваго посланнику, онъ XOTBSE избавить 
une peine superflue“. Fu égard à cette indé- | его отъ „напраснаго труда“. Въ виду такой не- 
cision du roi, le comte Panine ne pouvait plus | рёшимости короля графу Паниву, очевидно, не 
conserver le moindre espoir de voir une modifi- | осталось никакой надежды увидфть изыфнен!е 
cation de la politique du Cabinet de Berlin. политики Берлинскаго кабинета. 

Dans оп rapport du 28 janvier (8 février)| Въ донесевн отъ 28-го января (8 февраля) 
1799 il explique au gouvernement la raison qui | 1799 года on объясняетъ правитезьству, почему 
lui fait ajourner son départ pour Carlsbad. Deux | ou еще ‘не выфхаль въ Карлебадъ. Our не 
considérations l'ont empêché d'exécuter l’ordre | исволнилъ этого высочайшаго повел$вя ио 
impérial: 1) les circontances n'ont раз encore | двумъ главвымъ соображенямъ: 1) обстоятель- 
suftissamment éclairci quels rapports s’établiraient | ства еще ве вполн® выяснили KakiA свошен1я 
entre l'Autriche et la France et 2) le parti de | уставовятся между Австрей и Франщей и 2) 
la guerre à la Cour de Berlin n’a pas encore | uapria войны при Берлинскомъ xsoph еще не 
déposé les armes. S'il part, Haugwitz— „се рго- | положила opyxia. Если же ou yBjxerr, то 
moteur des mesures énergiques“— va être privé | Гаугвицз, - этоть „защитинкъ энергическихъ 
de son soutien. En outre, оп ne saurait encore | MBp?3“—ocranerca безъ его поддержки. Притомъ 
juger définitivement du système prussien, рш5-| всетаки еще нельзя окончательно судить о 
qu’il n'existe point de système établi. La Cour | прусской систем, потому что установленной 
de Berlin est maintenue dans sou inactivité | системы не существуетъ. Удерживаетъ въ без- 
d’abord par ,le mystère impénétrable de la ро- |xbäcrsia БерлинсыйЙ дворъ, прежде всего, ,He- 
litique autrichienne et surtout par l’exemplede la | проницаемая тайна австрийской политики и въ 
cunduite déloyale envers Naples. Mais cette cause | особенности иримВръ He106pocOBBCTHATO ея 110- 


262 № 238. 1800 г. 


n'est pas la seule. Le caractère personnel du | Bexenia въ Heanoxk. Но эта не едивственная 
oi у contribue puissamment“. | Причина. Личный характеръ короля сильвзйше 
| тому содйствуетъ“. 

„Се jeune prince“, écrit Panine, ,dont l'édu-! Этотъ молодой государь“, пишетъ Панинъ, 
cation à été fort négligée, n’a aucune connais- | воспитав:е котораго значительно было запущено 
sance des intérêts de la monarchie, ni des pre- | не обладаетъ никакимъ пониманемъ, ни инте- 
miers éléments de la politique. Le travail est! ресовъ своего государства, ни первыхъ основа- 
pour lui un fardeau, il aime la paix non par | ni политики. Работа для него бремя, онъ лю- 
crainte, mais par indolence. Il désire la paix, | бить миръ не изъ боязни, но изъ а$ности. OF 
parce qu’on ne réussit point à lui faire comprendre ` желаетъ мира, потому что не успфваютъ ему 
que la gucrre est inévitable si on ne va pas au | объяснить, что война неизбЪжна, если не идешь 
devant de l'ennemi“. En faisant ensuite la carac- ‚ва встрфчу врагу“. Характеризуя SaTBME вля- 
téristique des personnes influentes à la Cour de | тельныхь лицт при Берлинскомъ ABOPB графъ 
Berlin, Рапше s'arrête avant tout sur l’aide-de- | Панивъ останавливается прежде всего ва гене- 
camp général Kockeritz, qu'il considère comme | ралъ-адъютантВ КёкерицВ, котораго онъ счи- 
le chef du parti de la рых сое que coûte. | таетъ главою парти мира во чтобы ве стало. 
»Koekeritz est un homme très borné, mais qui | №ёкернць „челов къ весьма ограниченный, во 
possède la confiance de son maître et ne le quitte | o6xaxamwmiñ довЪремъ своего гоеударя, кото- 
pas un seul instant“. M. de Haugvwitz a évidem- | paro онъ не оставляетъ ни на мннуту“.Гаугвицъь 
ment perdu la direction des affaires et ЕшКет-| видимо потерялъ значен!е и Фивкенштейвъ ст 
stein avec Alvensleben n'ont pas la moindre т- | Альвенелебеномъ ве имВютъ никакого виян1я. 
fluence. En ce qui concerne le duc de Brunswick | Что касается до герцога Брауншвейгскаго... 
‚та plume“, dit le comte, ss refuse à peindre | „то мое перо отказывается характеризовать по- 
la conduite de ce prince“. Et pourtant les ге-' ведене этого кназя“. Между тфмъ всетаки 
présentauts de la Russie près la Cour de Berlin | представитези Росфи при Берлинскомъ дворЪ 
n'ont pas cessé, même dans l'avenir de compter | не переставали и BnOCæ'hRACTBIA еще разсчиты- 
sur le concours du duc, qui n'avait pas d'opi- | вать на coxbficrsie герцога, ненмфвшаго вика- 
nion arrêtée, ni la moindre force de prendre! кого опредЗленнаго MARIA и никакой phiny- 
une résolution. мости. 

On sait que le roi de Prusse, tout en refusant | Известно, что король DPYCCKIA, отказываясь 
d'entrer dans la coalition, proposait de son côté | вступить въ коалищю, съ своей стороны пред- 
de conclure ,une alliance défensive pour la dé- | ложилъ заключить „оборонительный союзъ для 
fense du système de sûreté du Nord de l’Eu- | защиты системы безопасвости СЗверной Евро- 
горе“. Mais cette proposition п’ауай pas la | ны“. Но это предложеве He имхо HH Maxi 
moindre portée pratique à l'égard de la France, | шаго практическаго sHayeniñ въ отвошен!и 
et était plutôt dirigée contre la Russie. En effet, ' Франщи и была cKophe направлена противтъ 
le comte Haugwitz assurait au ministre anglais | Росси. Д®йствительно, гр. Гаугвицъ увБрялт 
Granville, que la Russie avait l'intention mani- | asraificraro посланника Гренвилля, что Focein 
feste d'attaquer la Prusse et comme preuve Ц! иьфетъ очевидное намЗреве аттаковать Прус- 
alléguait la centralisation des troupes russes sur | Ci и въ доказательство привелъ сосредоточение 
la frontière prussienne. Le comte Panine сот- | па прусскихъ границахъ русскихъ войскъ. Гр. 
prit le danger d'une pareille conviction chez les | Панинъ понялъ опаеность такого убёжден1я у 
ministres prussiens. ,Sire“, écrivait-il le 17 (28) | прусскихъ министровъ „Государь“, писалъ онъ 
avril 1799, ,tout се qui peut effaroucher le Са-' (28)17 апр$ля 1799 года, „все что въ состоянии ва- 
binet de Berlin ne servirait qu’à le raffermir dans ‚ вести страхъ на Берлинский кабинету, послужиту 
le système de neutralité ou le jeter dans les | только къ большему его YTBOPÆACBIO въ CHCTe- 
bras du Directoire, s'il se croit exposé à une , м3 нейтралитета пли же заставить его бросвться 
guerre. [a contrainte ou Ja menace ne peuvent | въ объят!я директорн, въ виду угрожающей 
produire qu’un effet diamétralement opposé au ему войны...“ Сила или угроза не могутт, не 
but poursuivi par la Russie et се seront les dicta- | произвесть дЪйств1я прямо противоположнаго 
teurs de la France qui rcculeront les fruits. (тому, чего желаетъ Poccia) и директоры Фран- 
d’une rupture entre la Russie et la Prusse“. щи соберутъ плоды отъ разрыва между Poccieï 

и Upyccieñ“. 
L'Empereur Paul | se redit à l'opinion da Императоръ Павелъ [ вполнЪ согласваея съ 








1800 г. 


comte Panine dans cette question et le chargea 
de déclarer sans retard au comte Haugwitz, que 
toutes les appréhensions du Cabinet de Berlin 
par rapport aux troupes russes, concentrées près 
des frontières prussiennes, étaient dénuées de 
fondemeut. Lies troupes y étaient rassemblées 
parceque la réponse définitive du roi tardait à 
venir. En ce moment, où le roi a déclaré qu'il va 
défendre la sécurité de l’Europe du Nord, une 
partie des troupes est déjà rentrée dans ses 
foyers. L'Empereur ajouta: ,nous aimerons 
déjà mieux savoir le roi occupé à la défense du 
Nord de l'Allemagne et au maintien de sa décla- 
ration aux trois Cours alliées, que de le voir 
donner lieu par son irrésolation à faire naître 
des soupçons sur ses propres intentions“. (Rescrit 
du 29 avril 1799 au comte Panine). Mais en même 
temps Paul I déclara à l'envoyé de Prusse à 
St. Pétersbourg ceci: ,je ne pouvais envisager 
que comme une violation de la neutralité annon- 
cée, toute démarche qui montrerait de la prédi- 
lection pour les Français, et que dans ce cas mes 
intérêts, réunis à ceux de mes alliés, me met- 
traient dans l'obligation d'agir comme on agirait 
vis-à-vis de ceux qui prendraient part à la cause 
des Français contre la bonne“. (Rescrit au comte 
Panine du 16 avril 1799). 


Au mois de juillet 1799 le comte Panine fut 
rappelé de Carlsbad,—où 1 se rendit au mois 
de тат, — à Pétersbourg pour occuper le poste 
de vice-chancelier. Le secrétaire de collège Sie- 
vers, resté à Berlin en qualité de chargé d’af- 
faires, reçut le 25 juillet l’ordre suivant: , Après 
tout ce qui est arrivé au comte Panine avec le 
ministère de Sa Majesté Prussienne, Moi (le Tzar), 
je crois nécessaire que la légation de Berlin soit 
abolie et qu'elle retourne à St. Pétersbourg“. 


De cette façon, en été 1799, cessèrent toutes les 
relations diplomatiques avec la Cour de Berlin dont 
la conduite inspirait à Paul I un mécontente- 
ment sérieux. Vu l'irritahilité du caractère de 
l'Empereur, la rupture entre les deux gouver- 
nements pouvait prendre des dimensions sérieuses. 

Mais il arriva, sur ces entrefaites, la rupture 
entre la Russie et l'Autriche (v. t. П, р. 366 etc.) 
qui, par la force des circonstances, devait avoir un 
contrecoup dans les rapports entre la Russie et 
la Prusse. Paul I comprit, qu'à cause de la rup- 
ture avec la Cour de Vienne, le rapprochement 
avec le Cabinet de Berlin se présentait comme 
indispensable et naturel. 


№ 238. 


263 


графомъ Панинымъ въ этомъ вопрос и пору- 
чиль ему немедленно объявить Гаугвицу, что 
вс опасешя Берлинскаго двора на счетъ рус- 
скихъ войскъ, сосредоточенныхъ близь прус- 
скихъ границъ, совершенно неосновательны. 
Они были собраны только въ виду отсутствя 
окончательнаго OTBBTA короля прусскаго. Въ 
настоящее время, когда король объявилъ, что 
онъ сохранитъ безопасность СЗверной Европы, 
часть русскихъ войскъ уже возвратилась въ 
свои постоявныя квартиры. Императоръ все- 
таки „предпочитаетъ знать, что король занятъ 
защятою С$верной Германи и соблюден!емтъ 
своей деклараци тремъ союзнымъ дворамъ, 
нежели видЪть какъ онъ своею нер$шитель- 
ностью возбуждаеть подозрзвя относительно 
своихъ собственныхъ намфрен!й“. (Рескринтъ 
29 апрфля 1799 года на имя гр. Панина). Ho 
BE то же время Павелъ Т объявилъ прусскому 
посланнику, что онъ не можетъ не PASCMATPH- 
вать какъ варушев!е объявленнаго нейтрали- 
тета всякое ABACTBIE, которое обнаруживало бы 
предпочтен!е къ французамъ и въ такомъ случа$ 
„мои интересы, въ соединен!и съ интересами 
MOBXB союзниковъ, заставили бы меня X'BECTBO- 
вать такъ какъ дфйствують протявъ TBXE, KO- 
торые становятся на сторону фравцузовъ про- 
тивъ насъ“. (Рескриптъ къ гр. Панину отъ 16 
anphaa 1799 года). 

Въ полЪ 1799 года гр. Панинъ былъ вызванъ 
изъ Карлебада, куда онъ отправился въ Ma 
мфсяцЪ, въ С.-Петербургь для заняпя поста 
вице-канцлера. Коллежскому совфтвикуСиверсу, 
оставшемуся въ Берлин% въ качеств повфрен- 
наго по дзламъ, было приказано 25 ina: 
„посл происшедшаго съ графомъ Панинымъ и 
министерствомъь Его Прусскаго Величества 
нахожу я (Государь) нужнымъ, чтобъ MHCCiA 
берлинская, бывъ уничтожена, возвратилась 
сюда,“ въ С.-Петербургъ. 

Такимъ образомъ прекратились лВтомъ 1799 
года вс дипломатическля сношеня съ Берлин- 
скимъ дворомъ, поведенемъ котораго Павель 1 
былъ всетаки весьма недоволенъ. При раздра- 
жительности характера Императора разрывъ 
между обоими правительствами могъ бы при- 
нять весьма серьезные размВры. Но случился 
известный разрывъ между Poccieñ и Agscrpieñ 
(см. т. II, стр. 366 и cxbx.), который силою 
вещей долженъ былъ отозваться на, свошен1яхъ 
между Росмей и Пруссей. Павелъ Г понялъ, 
что въ виду разрыва съ Внскимъ дворомъ 
сближен1е съ Берлинскимъ кабинетомъ пред- 
ставляется совершенно необходимымъ и есте- 
ственнымъ, 


264 


En effet, en octobre 1799, l'Empereur se décida | 


№ 238. 


1800 г. 


И дВйствительно, въ октябрЪ 1799 года Им- 


à renouer des relations diplomatiques avec la | ператоръ р8шился возобновить дипломатическая 
Cour de Berlin et il nomma le baron Krudener | caomenia съ Берлинскимъ дворомъ и назначить 


à la place du comte Panine. Mais le baron Kru- 


барова Крюденера на M'hcro графа Панина. 


dener ne fut point accrédité en qualité de mi-! Но барону Kpioxenepy не было дано звате 


nistre; il devait faire ses visites accompagné du 
chargé d'affaires anglais et se présenter aux mi- 
nistres prussiens en qualité de ,simple voyageur“. 


L'instruction du mois d'octobre précise en dé- 
tail les rapports mutuels entre la Russie et la 
Prusse, qui dorénavant doivent être établis sur 
une base plus solide. ,Quoique“ - est-il dit dans 
cet acte—, le roi de Prusse ait été retenu jusqu'à ce 
jour dans un sommeil léthargique par ses perfides 
conseillers, il est peu vraisemblable que ce prince 
envisage d'un oeil tranquille l'accroissement de 
la puissance rivale (l'Autriche) et qu’il soit indif- 
férent à des opérations dont il ne tarderait pas 
à devenir la première victime. La Cour de 
Berlin semblait en quelque sorte se transporter 
par sa politique dans une autre hémisphère. Au- 
jourd'hui les circonstances sont différentes —il 
importe de s'entendre avec 8. M. Prussienne sur 
tous les résultats d’une lutte si mal secondée par 
ceux qui auraient dû la poursuivre avec le plus 
de constance et particulièrement sur les moyens de 
mettre des bornes à l’ambition insatiable de la 
Maison d’Autriche“. 


Voilà en quoi consistait ,le but secret“ de la 
nomination du baron. Krudener; quant au ,pré- 
texte“ officiel de sa nomination, c'était d'entre- 
tenir ,sans caractère public“ une correspondance 
diplomatique entre les deux Cours. Dans ses 
conversations avec Haugwitz, Krudener devait 
s'abstenir de toute attaque contre l'Autriche et 
de même ne pas insister sur la conclusion d'une 
alliance avec la Prusse. ,L’expérience n'a que 
trop prouvé“, est-il dit dans l'instruction, „аце 
les conseils puisés dans l'intérêt de sa gloire et 
de sa sûreté future n'ont aucun accès auprès du 
prince qui gouverne la Prusse“. Mais si la Prusse 
manifeste le désir de prendre part à la décision 
du sort de la Hollande, il ne dépendra que 
d'elle d'occuper dans la coalition la place de 
l'Autriche. 

Au bout d’un mois on communiqua à Krude- 
ner, qu'à juger par différents indices, la Prusse 
désirait pour le moment faire partie de l'al- 
liance avec la Russie et qu'il devait tâcher 4’а- 
mener Haugwitz sur cette question et зе ren- 
seigner sur ses opinions relativement à la con- 


посланника, онъ должент, былъ дфлать визиты 
BMBCTÉ съ англЙскимъ новфреннымъ въ дЪлахь 
и представляться прусскимъ министраиъ въ 
качеств$ „простаго путешественника“. 

Октябрьская инструкшя подробно onpezxt- 
ляеть взаимвыя отношен1я между Pocciel и 
Прусаей, которыя должны получить отвын% 
бол$е твердое основаве. „Хотя“, говорится въ 
этомъ акт, „король пруссвй былъ попын% 
удерживаемъ своими коварными совЪтниками 
въ летаргическомъ сн, всетаки весьма мало 
вфроятно, чтобъ онъ смотрфлъ спокойно на 
увеличен1е соперничествующей державы (Ав- 
струи) и чтобы онъ оставался равнодушнымтъ 
KB XBACTBIAMB, которыхъ первою жертвою онъ 
немивуемо сл$лается самъ... Казалось, что дворъ 
БерлинсюйЙ переносился какъ бы своею поли- 
тикою въ другую часть свфта. Но въ вастоящую 
минуту обстоятельства пныя: необходимо CO- 
гласиться съ королемъ прусскимт, насчетъ всфхъ 
посяЪдствий борьбы, TAKE плохо полдерживаемой 
TBMH, которые должны бы были продолжать ее 
съ наибольшею эвермею и въ особенности не- 
обходимо согласиться относительно средствъ, 
которыми можно положить пред$лъ ненасытно- 
му тщеславю АвстрИйскаго дома“. 

Воть въ чемъ заключалась „тайная цЪаь“ 
назначев1я барона Крюденера; открытый же 
„предлогь“ его назначен!я: поддерживать „безъ 
офищальнаго характера“ дипломатическую пе- 
реписку между обоими дворами. Въ разгоно- 
рахъ съ Гаугвицомъ Крюденерт, долженъ былъ 
остерегаться нападать ва Австрю и равнымъ 
образомъ не настаивать особенно на заключе- 
ни союза съ [pyccieñ. „Опыгь уже слишкомъ 
доказалъ“, говорится въ инструкщи“, что совЪ- 
ты основанные на сознан!и своей славы и своей 
будущей безопасности нисколько не доступны 
для государя, управляющаго Пруссей“. Но 
если Прусйя пожелаеть участвовать въ ph- 
шен1и судьбы Голландии, то отъ uen будетъ 
SABHCBTS занять въ коалищи MBCTO Австрии. 


Черезь м$сяцъ ИКрюденеру сообщили, что 
судя по разнымъ признакамъ Прусся теперь 
желаетъ вступить въ союзъ съ Poccieñ и or 
долженъ стараться навести Гаугвица на этотъ 
вопрось и узвать его мысли насчетъ заключеня 
оборовительнаго союза для защиты СФверной 


1800 r. 


clusion d'un traité offensif pour la défense 4е | 
l'Europe du Nord. Mais si la Cour de Berlin 
exige d'avance la désignation de l'indemnité 
pour les frais de guerre, le baron Krudener doit 
„НаЦег la passion dominante de la Cour de Ber- 
lin en offrant un appât à sa cupidité“. (Dépêche 
au baron Krudener du 17 novembre et une autre 
de la fin de l’année 1799). 

Mais bien plus curieux encore que ces instruc- 
tions officielles, adressées au baron Krudener, 
étaient les conseils que le comte Panine donnait | 
dans ses lettres au baron Krudener, qui jouissait 
visiblement de toute la bienveillance du comte. 
Il faut mentionner en premier lieu la lettre du 
comte Panine datée du 23 octobre, dont voici 
le contenu. L'Empereur est très mécontent de la 
Cour d'Autriche et désire le rapprochement avec 
la Prusse. Mais une rupture avec l'Autriche пе 
scrait guère désirable et cependant il devient dif- 
ficile d'arrêter l'Empereur dans les manifestations 
publiques de sa juste colère à l'égard du Cabinet 
de Vienne. ,Chaque jour“, écrit le comte Panine, 
nj'étais témoin d'une nouvelle violence. C'est 
alurs que, voyant le mal sans remède, je ne me 
suis occupé que des moyens d'en prévenir les 
suites et que j'ai proposé ce plan de confédéra- 
tion dans lequel la Prusse doit former pour ainsi 
dire la clef de voûte“. 

Mais tandis que Panine écrivait des instruc- 
tions à Krudener et tAchait de nouer des rela- 
tions amicales avec les Cours de Vienne et de 
Berlin, l'Empereur adressait une lettre pleine 
de colère à l'empereur François II (у. t.1l, р. 371). 

» Vous voyez“, continue le vice-chancelier, „ди’оп 
est prêt chez nous à prendre les armes avec la 
même précipitation qui accompagne chaque 46- 
marche. Je suis accablé de dooleur et vous êtes 
trop bon Russe, mon cher Baron, pour ne pas 
sentir les mêmes angoisses, mais puisque nous 
sommes embarqués l’un et l’autre sur cette mer 
vrageuse, il ne faut pas se laisser abattre et si 
nous ne faisons pas tout le bien qu'il faudrait, 
nous aurons du moins la consolation d'empêcher 
quelque mal. Votre commission actuelle est d’une 
telle importance que de sa réussite dépendra 
peut-être la sûreté future de la Russie“. 


M. le comte Panine, de son côté, fera tont 
pour faciliter la tâche du baron Krudener. Il ré- 
digera le plus souvent des instructions à son 
adresse, ,mais je n'ose dire toujours, car il 
arrive que l'Empereur fait faire ses dépêches 
par le comte R(ostopschine) comme de petits 
pâtés. Et en général on ne connait pas trop la 


№ 338. 


265 


Европы. Если же Берлинсвй дворъ потребуетъ 
впередъ опред$леная вознагражден!я за военныя 
издержки, баронъ Крюденеръ долженъ „льстить 
этой господствующей въ Берлинскомъ дворЪ 
страсти“ къ пртобрфтенямъ и предложить хо- 
рошую „добычу его алчности“. (Депеша къ ба- 
рону Крюденеру отъ 17 ноября и друган самаго 
конца 1799 года). 

Но гораздо любопнытн$е этихъ офищальныхъ 
инструкц!й, данныхъ барону Крюденеру были 
наставленя, которыя гр. Н. II. Панинъ давалъ 
въ свонхъ письмахъ барону, пользовавше- 
муся очевидно особеннымъ расположешемъ 
графа. Сюда относится прежде всего письмо 
графа Панина отъ 23 октября. Вотъ его содер- 
жане: Императоръ очень недоволенъ BÉHCKHME 
дворомъ и желаетъ сближеня съ [Ipyccieñ. Но 
всетаки полный разрывъ съ Австрией весьма 
нежелателенъ. Однако представляется крайне 
труднымъ остановить Государя отъ публичнаго 
проявлев1я справедливаго гнфва въ отношения 
ВЪ$нскаго кабинета. „Каждый день’, инсалъ 
трафъ Панпнъ, „я былъ свидфтелемъ новаго 
насимя. И вотъ тогда не видя средствъ противъ 
этого зла, я р.шился изыскивать только средства 
предупредить его послдствя и предложилъь 
планъ конфедерации, въ которой [Ipyccia должна 
составлять такъ сказать краеугольный камень“. 

Но пока Павинъ составлять инструкщю 
Брюденеру н старался завязывать дружескя 
сношен1я съ ВЪнскимт и Берлинскимъ дво- 
рами, Императоръ написалъ грозвое письмо 
императору Францу П (см. томъ П стр. 371). 

„ры видите“, продолжаетъ вице-канцлеръ, 
„ЧТО у насъ готовы взяться за оруж!е съ тою 
же самою посп®шностью. съ которою дЗлается 
всякое распоряжене. Я убитъ горемъ и вы, 
любезный баронъ, слишкомъ хоропий Рус- 
ск1Й, чтобъ не чувствовать TB же опасен!я, но 
такъ какъ мы оба пустились въ то же самое 
бурное море, не сл$фдуетъ падать духомъ и 
если мы не сдфлаемъ все добро, что CTBAYETS, 
у насъ будетъ всетаки YTEMERIE предупреждать 
кое-какое зло. Ваше вастоящее поручен!е до 
такой степени важно, что отъ усп$ха его зави- 
сить можетъ быть вся безопасность Росси въ 
будущемъ“. 

Панинъ, съ своей стороны, все сдВлаетъ, 
чтобъ облегчить задачу барова Крюденера. 
Онъ чаще всего будетъ составлять ему инструк- 
ци, но „Я не осмФливаюсь сказать всезда, по- 
тому что случается, что Государь приказываетъ 
графу Р. (остоичиву) составлять депеши какъ 
дзлаются пирожки. И вообще нельзя точно ска- 


266 


différence entre ce qui sort du four ou de la 
plume“. . 

Puis le comte Рапше donne ]а caractéristique 
des personnages, avec lesquels le baron Krude- 
ner se trouvera en contact tant à St. Pétersbourg, 
qu'à Berlin. ,L'Empereur“, écrit le comte, ,prend 
lecture de toutes les dépêches, mais avec une 
telle rapidité qu'il est impossible qu'avec la 
meilleure mémoire du monde il puisse retenir 
tous les objets dignes de son attention, il faut 
donc être aussi clair et aussi concis que possible. 
Tout ce qui indiquerait de la part des Prus- 
siens la moindre prédilection pour le goût fran- 
çais, l'irriterait au point qu'il se porterait aux 
dernières extrèêmités, malgré toute l'importance 
qu'il attache aujourd’hui à cette ligue qui пе 
pourra point avoir lieu sans l'adhésion de la 
Prusse. Savez-vous que la guerre avec cette 
puissance était inévitable au mois d'avril der- 
nier et que c'est mon rapport (№ 233 du 17 (28) 
avril 1799) qui а pu seul arrêter l'explosion?“ 


Pour ces raisons, si Krudener avait à faire au 
gouvernement une communication désagréable, 
il devait l’aducir et en prévenir Panine par 
une lettre confidentielle. C'était d'autant plus 
nécessaire que le ,comte Rostopschine ne fait 
aucun usage de son crédit pour détourner une 
résolution prise dans le premier mouvement de 
colère: il croit l’exécuter à la lettre et presque 
toujours il outrepasse la mesure par ignorance 
de la valeur des termes“. 

Là-dessus vient la caractéristique des ministres 
prussiens, qui est moins intéressante. Relative- 
ment à Haugwitz, M. de Panine fait observer 
qu'il était porté à la guerre au moment ой Pa- 
nine quittait Berlin. Mais „| а l'habitude des 
petites finesses et on ne peut guère compter 
sur lui à cause de la faiblesse de son caractère“. 

Les autres ministres prussiens ont peu d'in- 
fluence. Ел ce qui concerne le roi lui-même, 
Panine en a déjà fait une caractéristique suffi- 
samment détaillée, dans sa remarquable lettre 
du 28 février (11 mars) 1799, adressée au vice- 
chancelier le prince Kourakine. 


Telle est la teneur de la très-curieuse lettre 
du comte Рапше du 23 octobre. Plus d'une fois 
dans ses instructions à Krudener, le comte Pa- 
nine appuyait sur l'extrême nécessité des rela- 
tions amicales avec la Prusse ct plus les rapports 


№ 238. 


1800 г. 


зать въ чемъ разница между TMB, что выходитъ 
изъ печки и TM, что изъ-подъ пера“. 

Велфдъ зат$мъ даетъ графъ Панинъ характе- 
ристику главныхъ личностей, съ которыми ба- 
por Крюденеръ булетъь имЪть дфло какъ вт. 
С.-ПетербургЪ, такъ и въ Берлин$. „Государь“, 
пишетъ графъ, „читаеть вс депеши, во съ 
такою скоростью, что невозможно даже съ са- 
мою лучшею памятью на CBÉTÉ, чтобъ онъ могъ 
припоминать всЪ обстоятельства, достойныя 
его внимав1я; поэтому необходимо быть насколь- 
ко возможно яснымъ и кратчайшииъ. Все что 
могло бы указать со стороны Пруссаковъ наи- 
marbñmee расположеше къ французскому пра- 
вительству разсердило бы Государя до такой 
степени, что онъ р5шился бы HA самыя край- 
ныя мфры, несмотря на все значеше, которое 
признаеть въ настоящее время за лигою, ко- 
торая не можетъ состояться безъ участя Прус- 
сит. Знаете ли вы, что война съ этою державою 
быза нензбфжна въ прошломъ апрзлВ и что 
только мое донесене (№ 233, отъ 17 (28) апр$ля 
1799 г.) могло остановить взрывъ?“ 

Поэтому, если Крюденеру праЙдется сообщить 
правительству, что нибудь неприятное, овъ хол- 
женъ это сматчить н предупредить гр. Панина 
конфиленщальнымъ письмомъ. Это тёыъ 60e 
пеобходимо, что „графъ Ростопчинъ нисколько 
не пользуется свонмъ виян1емъ, чтобъ оста- 
навливать рфшен!е, принятое въ первую минуту 
rHBBA: онъ думаетъ исполнить его буквально и 
почти всегла овъ хватаетъ черезъ край, благо- 
даря тому, что не знаетъ звачен!е словъ“. 

BCE затВмъ ижетт, характеристика прус- 
скихъ министровт, которая менфе любопытва. 
Относительпо Гаугвица Панинъ зам чаетъ, зто 
когда онъ покидаль Берлинъ этоть мивистръ 
былт, за войну. Но онъ „привыкъ къ мелкимъ 
хитростямъ и совсфмъ нельзя на него поло- 
житься въ виду слабости его характера“. Друг!е 
пруссве министры имфютъ мало вляня. Что 
касается до самаго короля Фридриха Виль- 
гельма Ш, то Панинъ характеризовать его- 
уже достаточно подробно прежде въ замЗча- 
тельномъ письм$ своемъ отъ 28 февраля (11 
марта) 1799 года вице-канцлеру, князю Ку- 
такину. 

Таково содержане чрезвычайно любопытнаго 
письма графа Павина отъ 23 октября. На край- 
нюю необходимость дружескихъ сношен!й съ 
Пруссей настаивалъ графъ Панпнъ веодво- 
кратно въ своихъ инструкщяхъь Крюденеру и 


avec la Cour de Vienne prenaient un caractère | Bu? болфе натянутыми становились отношен!я 


tendu, plus l'amitié et l'alliance avec la Prusse 


| 


къ Вфвскому двору, TBMB боле неотложны были 


1800 г. 


devenaient urgentes. Pour cette raison, Panine 
insiste encore, dans sa lettre du 19 décembre 
1799 au baron, ,pour que celui-ci dans ses rap- 
ports à l'Empereur ait soin de passer sous silence 
jusqu'aux moindres choses qui pourraient irriter 
l'Empereur contre la Prusse, car je ne saurais 
trop le dire—sans l'Autriche, elle nous est indis- 
pensable, comme sans la Prusse nous serions 
entraînés par une impulsion vers ce même Ca- 
binet autrichien!“ 


Il est hors de doute, que rarement un repré- 
sentant de la Russie près de n'importe quelle 
Cour, fut muni de renseignements plus munitieux 
et plus exacts que le baron Krudener en 1799. 
П était à même de connaître parfaitement les 
circonstances et les hommes, avec lesquels il 
devait avoir affaire et il avait la pleine possibi- 
lité de remplir en connaissance de cause la mis- 
sion dont il était chargé. 

Lorsque le baron Krudener arriva à Berlin 
et fit la connaissance du comte Haugwitz et 
d’autres ministres prussiens dans ва qualité de 
“Simple touriste russe“, envoyé pour renouveler 
des relations diplomatiques régulières, ilremarqua 
sur le champ que la Cour de Berlin était très 
enchantée de sa nomination et que tout le monde 
lui faisait l'accueil le plus amical et le plus flat- 
teur. Dans les premières conversations qu'il eut 
avec M. de Haugwitz, Krudener déclara que la 
Russie ,renonce à l'offensive contre l'ennemi de 
tous les trônes“. Le ministre prussien témoigna 
une grande joie de ces paroles et il dit, qu’une 
entente entre la Russie et la Prusse était pos- 
sible maintenant où les deux puissances sont 
»d'accord non seulement dans les principes, 
mais aussi dans les moyens“. Comme base de 
cette entente devaient être posées: l'indépendance 
de la Suisse, ainsi que de Danemarck et la 
neutralité de l'Allemagne du Nord. 

Le baron Krudener croyait aussi que par rap- 
port à ces clauses, un accord ne manquerait pas 
de s'établir, et au commencement de l’année 
1800, il déclara au comte Haugvwitz, que d’après 
l'avis de son gouvernement, il était nécessaire 
de garantir: 1) l'inviolabilité de la Bavière, 
2) l'indépendance de la Sardaigne que l’Autriche 
avait envie d’'anéantir et 3) l'indépendance de la 
Suisse. (Dépêches du baron Krudener du 2 (13) 
décembre 1799 et du 31 décembre 1799 (11 jan- 
vier 1800). 

Mais la Cour de Berlin craignait pourtant, 
que l'entente avec la Russie- ne lui attirâät la 


X 256. 


267 


‚дружба и союзъ CE [pyccieï. Поэтому Панннъ, 
BB письм$ Крюденеру отъ 19 декабря 1799 г., 
снова настаиваетъ на томъ, чтобы баронъ въ 
своихъ донесетяхъ ва Высочайшее имя про- 
пускаль бы все, „не исключая самыхъ мелкихъ 
вещей, что могло бы раздражать Государя про- 
тивъ Прусаи, потому что я не могу достаточно 
часто вамъ повторять, что безъ Австрии Прус- 
CiA для насъ необходима, подобно тому какъ 
безъ Прусаи мы будемъ увлечевы неудержи- 
мымЪ ПотоБОомъ KB тому же самому Австри- 
скому кабинету“. 

Н%тъ comnbuia, что р$фдко представитель 
Росси при какомъ нибудь иностранномъ двор} 
былъ снабжаемъ болфе похробнымн и точными 
наставхенями, ч$мъ баронъ Крюденеръ въ 1799 
голу. OH отлично могь звать обстоятельства и 
людей, съ которыми ему прйдется имфть д8ло 
въ Берлинз п онъ имЗлъ полную возможность 
относиться сознательно къ возложенному на 
него важному порученю. 

Когда баронъ Крюденеръ прибылъ въ Бер- 
линъ и позвакомился съ графомъ Гаугвицомъ 
и другими прусскими министрами въ качеств® 
„простого русскаго путешественвика“, послан- 
наго Для возобновленя правильныхъ диплома- 
тическихъ снощен!й, онъ немедленно зам тилъ, 
что Берлинскай дворъ сильно обрадовался его 
назначен1ю и вс оказывали ему самый хру- 
жесюй и лестный премъ. Въ первыхъ же раз- 
говорахъ съ Гаугвицомъ ЁКрюденеръ сказалъ, 
что Poccia отказывается отъ „ваступленя про- 
тивъ врага BCBXB престоловъ“. Пруссяй ми- 
нистръ чрезвычайно обрадовался этимъ словамъ 
H сказалъ, что теперь соглашен!е между Poc- 
стей и [pyccieñ возможно, TAKE какъ 00 дер- 
жавы согласны „не только въ принципахт, но 
и въ средствахъ“. Въ основан!е такого согла- 
щен1я должны лечь: независимость Швейцари 
и Дави и нейтралитетъь СЗверной Германия. 


На этихъ услов1яхъ баронъ Ерюдеверъ также 
полагалъ, что соглашен1е могло бы состояться 
и въ начахь 1800 года онъ объявилъ графу 
Гаугввцу, что по мн$фню его правительства 
необходимо обезнечить: 1) веприкосновенность 
бавар!и, 2) независимость Сардив!и, которую 
хочеть уничтожить Австрая и 3) независимость 
и нейтралитеть [lseñnapis. (Депеши барона 
Крюденера отъ 2 (13) декабря 1799 года и 31 
декабря 1799 года (11 января 1800 года). 


Но Берлинсвы!й дворъ всетаки опасался, что 
Соглашен!н съ Росс1ей можетъ навести на него 


268 


№ 238. 


colère du gouvernement français. Pour cette га1- | 


son, elle était d'avis qu'il serait opportun que 
la Russie fit d'abord la paix avec la France, 
afin d'éviter le danger, qui pourrait surgir de 
l'entente cordiale entre la Prusse et le Cabinet 
de St. Pétersbourg. Conformément à cette pro- 
position, le comte Hlaugwitz informa le baron 
Krudener, que Talleyrand avait communiqué à 
l'envoyé de Prusse à Paris, le désir du gouverne- 
ment français de conclure la paix avec la Rus- 
sie. La Cour de Berlin ferait volontiers l’inter- 
médiaire entre les deux gouvernements. En ré- 
ponse à la dépêche du baron Krudener du 16 
(28) janvier 1800, rapyortant ces nouvelles, 
Paul 1 écrivit de sa main la résolution suivante: 
»Quant aux mesures à prendre, je ne demande 
pas mieux que де m'entendre avec le roi (de 
Prusse) à chaque occasion naissante; quant au 
rapprochement avec la France je ne deman- 
derai pas mieux que dela voir venir à moi et 
surtout en contrepoids contre l'Autriche“. 

À ces paroles de l'Empereur, le comte Panine 
ajoute de son côté: ,je ne saurais jamais mettre 
(ceci) en exécution sans agir contre ma соп- 
science“. Dans sa lettre au baron Krudener du 
30 janvier 1800, le vice-chancelier déclare que 
jamais sa main ne signera ja paix avec la 
France, tant que tous les trônes ne seront ré- 
tablis On voit par cette circonstance, qu'il 
existait entre l'Empereur et son ministre des 
aflaires étrangères un désaccord complet rela- 
tivement aux pourparlers avec la France. Les 
instructions que recevait le baron Krudener prou- 
vent, que l'opinion du comte Panine avait 
triomphé. Dans une dépêche du 30 janvier 1800, 
l'Empereur déclare ,qu’il ne veut entendre 
aucune proposition de l’usurpateur corse“, et que 
pour cette raison, il décline l'offre de la Prusse 
quant à la médiation. Il résolut également de 
s'abstenir de toute mesure énergiqne contre 
l'Autriche qui, dans ce cas, serait forcée d’entrer 
dans des accommodements avec la France. Mais 
il serait désirable de renouveler le traité 4’а]- 
liance de 1792. 


Le comte Haugwitz était aussi convaincu qu'il 
ne serait pas rationnel de pousser l'Autriche 
dans les bras de la France, que le roi craint 
bien plus que l’autre puissance. Le roi de Prusse 
croit par conséquent, qu'il serait raisonnable de 
laisser l'Autriche encore attachée à la nuque 
de la France ct de différer de prendre des me- 
sures contre le Cabinet de Vienne jusqu'à la 
pacification et le développement de ses vues“. 


ne 


1800 r. 


гнфвъ `французскаго правительства. Ha этомъ 
освован!н OH полагалъ, что лучше всего, если 
Poccia сперва заключить миръ съ Франщей, 
тогда уже миновала всякая опасность друже- 
свихъ соглашенй Пруссии съ С.-Петербург- 
скимъ AB0] OM. Согласно ст, этимЪ гр. Гаугвицт, 
заявилъ бар. Крюдене}‘у, что Тальеранъ пере- 
далъ прусскому пославнику въ Парижф жела- 
Hie французскаго правительства помириться ст, 
Poccieïñ и Берлинсюй дворъ охотно готовъ быть 
посредникомъ. На денешу бар. Крюденера отъ 
16 (28) января 1800 г., съ этимъ дочесенемъ, 
Паколъ [ поставиль собственноручно сл$дую- 
щую револющю: „Что касается до MP, кото- 
рыя надлежитъ привять, то я охотно готовъ 
каждый разъ согласиться съ королемъ прус- 
скимт,; относительно же сближен1я съ Фран- 
щей, я очевь доволенъ вндЪть, что она прихо- 
дать ко M4 и BL особенности какъ противо- 
BBCE Аветри“. 


Къ этимъ словамъ Государя графъ Павинъ 
прибавилъ O1B себя: „Я никогда не приведу это 
BL исполнен1е безъ посягательствъ ва мою CO- 
веть“. Въ письм$ къ барону Крюденеру отъ 
30 января 1800 года вице-канцлеръ объявляетъ, 
что его рука никогда не подпишеть миръ съ 
Франщей, пока не будуть возстановлены WCF 
престолы. Изъ этого обсзоязельства видно, что 
между Императоромъ и его Министромъ Ино- 
странныхъ Дфль существовало крупное разно- 
rzacie относительно переговоровъ съ Франщей. 
Инструкщи, которыя получалъ баронъ ЁАрюде- 
неръ доказываютт, что восторжествовало MB:- 
не графа Панива. Въ денеш$ отъ 30 января 
1800 года Г‹ссударь объявляетт, что „никакого 
предложеня онъ не желаетъ выслушивать отъ 
корснканскаго узурпатора“, и потому, откло- 
няетъ прусское иредложев!е о посредничеств?. 
Павнымъ образомъ онт р$шился He дЪйство- 
вать энергически UPOTHBE Аветр!и, которая въ 
такомъ случаВ была бы вынуждена войти въ 
отдфльную сдфлку съ Франщей. Но весьма 
желательно было бы возобновить обязательную 
силу союзваго трактала 1792 года. 

Гр. Гаугвицъ быль также убфжденъ, что ве 
слдуеть принуждать Австрию броситься въ 
объятия Франщи, которую король боится гораздо 
больше, чфмъ первую державу. Король прусский 
поэтому полагаетъ, что было бы разумно „оста- 
вить еще Австрию на шеф Франщи и отложить 
мфры иротивъ Вфнскаго кабивета ло заключе- 
ня мира и до развития его видовъ“. Баронт 
Крюденеръ воспользовался этими с.1овами, чтобт, 


1800 r. № 238. 269 


Le baron Krudener tira partie de ces рагоез | спросить прусскаго минис'ра: если Пруссия 
pour demander au ministre prussien: si la Prusse | дВЙствительно угрожаетъ опасность со стороны 
est effectivement menacée du côté de la France | Фравци и ABcrpin, то какъ же объясвить жс- 
et de l'Autriche, comment s'expliquer alors le | лаше [pyccia оставаться изолированною? Ha 
désir de la Prusse de rester isolée? А cette | этоть вопросъ Гаугвицъ немедленно 803pa3ux, 
question Haugwitz répondit sur le champ, que la | что Прусе1я очень желаетъ „близкаго соедине- 
Prusse désirait ,une alliance intime avec la | шя съ Poccieñ“. „Однако“, воскликпулъ баронъ 
Russie“. „ЕВ bien“, lui dis-je, , voilà pourtant le | Крюденеръ, „ВОТЬ наступилъ срокт, истеченя 
terme de l'expiration de notre traité d'alliance | обязательности нашего союзпаго трактата. Это гъ 
devant la porte. Ce traité est trèsvague, mais | договоръ весьма неопредВленный, но O4 ве во- 
il ne se renouvelle pas. Toute l’Europe se dira: | зобновляется. Вся Европа скажегъ, HTE ника- 
il n’y а point d'union entre les deux Cours“. | кого союза между обопми дворами!“ Гаугвицъ 
Haugwitz parut frappé de ses arguments et| казался пораженвымь этямп аргументами и! ска- 
il dit qu'il en référerait au roi. (Dépêche 4е;залъ, что онъ доложить о нихъ королю. (Де- 
Krudener du 24 janvier (4 février) 1800). | иеша Крюденера 24 января (4 февр.) 1800 г.). 

Au commencement de mars Haugwitz déclara, Bs начал марта Гаугвицъ объявиль барону 
au baron Krudener que le roi consentirait à ге- Крюденеру, что король согласенъ возобновить 
nouveler la force obligatoire de l’ancien traité | обязательность прежняго союзнаго трактата и 
et le même mois Krudener, élevé à la dignité вь Tour же мфсяцз Крюденеръ, возведенный 
de Гепуоуё et ministre plénipotentiaire de Rus- | въ звав1е русскаго посланника при Берлинскомъ 
sie près les Cours de Berlin et de Dresde, ргё-!и Дрезденскомъ дворахъ, представилъ pyccif 
senta le projet russe d’un nouveau traité d'al- | проекть новаго союзнаго трактата. Въ этомъ 
liance. Dans ce projet les articles secrets des | проект были значительно H3MBHEUN секретныя 
anciennes conventions @?’аШапсе étaient consi- ' статьи прежнихъ союзвыхъ договоровъ. Графъ 
dérablement modifiés. Le comte Panine désirait | Панинъ желалъ, чтобъ повый договоръ былъ 
que le nouveau traité fût signé à Berlin, mais | подписанъ въ Берлин, во Государь повеллъ 
l'Empereur ordonna que се fût à St. Pétersbourg. | въ С -[erep6ypré. 

Le gouvernement prussien n'opposa aucune|  [pyccroe правительство недфлало особенныхъ 
difficulté sérieuse à la conclusion de ce traité à | затруднев!й заключен1ю этого союзнато договора 
cause du caractère ,inoffensif* de ses stipulations. | въвиду „невиннаго“ характера его постановлевля. 
Haugwitz lui-même exprima ouvertement l’idée | Самъ графъ Гаугвицъ открыто высказалт, тай- 
secrète qui avait guidé ses actions pendant ces | пую мысль, которая руководила его дЪйствями 
pourparlers. П suffit, disait-il au baron Krudener, | во время этихъ переговоровъ. Достаточно, гово- 
que Europe sache que la Russie et la Prusse | рилъ on барону Крюденеру, чтобъ Европа зназа, 
sont alliées, mais il n'est pas nécessaire qu’elle | что Poccia и [Ipyccia союзницы; во ur? ва- 
sache quellessmtleurs mutuelles obligations inter- | добпости, чтобъ она знала BE чемъ заключаются 
nationales. Le (Cabinet de Berlin avait 6\1-|ихъ взаимныя союзныя обязательства. Берлин- 
demment en vue l'intérêt qu’il pouvait tirer du | сюй кабинетъ очевидно имфлъ въ виду только 
seul fait d'une alliance avec la Russie, tant vis- | пользу, которую OH могъ извлечь изъ одного 
à-vis de la France que vis-à-vis de l'Autriche. | факта существован1я союза съ Poccieiñt кавъ въ 
Cette alliance donna plus de poids à son opinion | oraorienin Фраяци, такъ въ особенности Австрии. 
dans la solution des affaires de l'Enrope. Mais | Этоть союзъ значительно поднялъ BCE его 
la Prusse ne tenait nullement à prendre sur | голоса при р%ёшенши европейскпхъ дзлъ. Но 
elle des obligations, qui pourraient luilier 1е8 | Пруссия нисколько ne желала принимать на 
maius et compromettre sa neutralité. себя обазательства, которыя могли бы связы- 
вать ей руки и компрометировать ея нейтраль- 
ное положене 

Подписанный 16 1юля 1800 года въ Петергоф® 
союзный трактатъ BHOXHB COOTBBTCTBYETE BH- 
дамъ прусской вейтральной, во чтобы ни стало 
ПОЛИТИЕИ. 


Le traité d'alliance, signé à Péterhof le 16 
juillet 1800, est en tout conforme aux vues poli- 
tiques de la Prusse, décidée à maintenir la neu- 
tralité à tout prix. 


0 
oo 


270 


Au Nom de la très sainte et indivi- 
sible Trinité. 


S. M. l’Empereur de toutes les Rus- 
sies et S. M. le Roi de Prusse, ayant 
considéré que rien n’est plus comforme 
à Leur intérêt et avantage commun 
que de resserrer les noeuds de l’amitié 
et de la bonne intelligence qui subsis- 
tent si heureusement entre les deux 
Cours, en renouvellant le Traité d’al- 
liance défensive conclu à 8. Pétersbourg 
le 27 juillet (7 août) de l’année 1792, 
Elles sont convenues de procéder à cet 
ouvrage salutaire avant l’expiration du 
dit Traité d'alliance et pour cet effet 
Elles ont choisi et nommé Leurs pléni- 
potentiaires, savoir: 


S. M. l'Empereur de toutes les Rus- 
sies le sieur Théodore comte de Rostop- 
schin, Son Conseiller privé actuel, membre 
du Conseil d'Etat, Président du Collège 
des affaires étrangères, Directeur-Géné- 
ral des Postes, grand-chancelier de 
Рог4ге souverain de St. Jean de Jéru- 
salem, chevalier des odres de Russie 
de St. André, etc.; et le sieur Nikita 
Comte de Panin, Vice-Chancelier de 
l’Empire, Conseiller privé actuel, Cham- 
bellan actuel, et chevalier des ordres 
St. Alexandre Nevsky etc. 


et S. M. le Roi de Prusse, le sieur 
Spiridon Comte de Газ, lieutenant-gé- 
néral d'infanterie de ses armées, Son 
envoyé extaordinaire et ministre pléni- 
potentiaire près S. M. l’Empereur de 
toutes les Russies, chevalier de l’ordre 
pour le mérite; lesquels après la véri- 
fication et l’échange de leurs pleinpou- 
voirs ont arrêté les articles suivans: 


№ 2388. 





i 
| 


1808 г. 


Во ния Преевятыя и НераздВлиныя 
Троицы. 


Поелику Е. В. Императоръ Всерос- 
Сйскй и Е. В. Король Пруссый раз- 
судили, что ничего нфть сходнВе съ 
пользою и общими ихъ выгодами, для 
утвержден1я связей дружбы и добраго 
соглася, столь счастливо существую- 
щихъ между обоими Дворами, какъ во- 
зобновлене союзнаго оборонительнаго 
договора, заключеннаго BE С.-Петер- 
бургЪ 27 joua (7 августа) 1792 года, 
то они и согласились приступить къ 
совершентю столь спасительнаго дЪла 
до истечемя срока помянутому союз- 
ному договору. 

Въ слЗдетые чего избрали и назна- 
чили своими полномочными, & именно: 

Е. В. Императоръ Всеросейсвай Гр. 
Оедора Ростопчина, Своего ДЪйств.. 
Тайнаго Совфтника, члена Своего Со- 
BBTA, колле!и Иностранныхъ Дзль пер- 
ваго присутетвующаго, Главнаго Ди- 
ректора Почтъ, Державнаго ордена Св. 
оанна Герусалимскаго Великаго Канц- 
лера, россйскихъ орденовъ: Св. Апо- 
стола Андрея Первозваннаго и проч. 
кавалера; и графа Никиту Панина, Сво- 
его Вице-Канцлера, ДЪйств Тайнаго 
Совфтника, ДЪйств. Камергера, орде- 
новъ: Св. Александра Невскаго и проч. 
кавалера; 

а Е. В. Король Прусскй графа Спя- 
ридона Лузи, apmin Его гепералъ-лей- 
тенапта отъ инфантери, Своего чрез- 
вычайнаго посланника и полномочнаго 
министра при Е. В. Император$ Bce- 
россйекомъ и ордена за достоинство 
кавалера, которые сличивъ и PASMBHABE 
свои полныя мочи, постановили ниже- 
слБдующйя статьи: | 


1800 r. 


ARTICLE I. 


S. M. l'Empereur de toutes les Rus- 
sies et S. M. le Roi de Prusse s’enga- 
gent, pour Eux et pour Leurs héritiers 
et successeurs, par le présent Traité 
d'amitié et d’alliance défensive à se con- 
duire l’un envers l’autre, comme il con- 
vient à de véritables Alliés et sincères 
amis, en avançant les intérêts l’un de 
l’autre comme Leurs propres, et en dé- 
tournant autant que faire se роугга tout 
ce qui porterait le moindre préjudice à 
cette heureuse union. 


ARTICLE Il. 


Les Hautes Parties contractantes, po- 
sant pour première règle et base du 
système politique de cette alliance, de ré- 
tablir solidement pour le bien du genre 
humain Ja tranquillité générale, se ré- 
servent en conséquence d’un côté la li- 
berté de conclure même à l’avenir d’au- 
tres Traités avec les Puissances dont les 
principes sont conformes aux leurs et 
qui loin de porter, par leur union, 
quelque préjudice et empêchement à 
l’objet principal de celle-ci, y pourront 
donner encore plus de force ct d’effica- 
cité её s’obligent de l’autre côté de ne 
point prendre des engagements contrai- 
res au présent Traité, voulant plutôt 
d’un commun accord y inviter et admet- 
tre d’autres Cours, qui aurons les шё- 
mes sentiments et de ne rien faire ni 
directement ni indirectement, de quel- 
que manière que ce soit, qui puisse 
Leur être préjudiciable et contraire à 
cet engagement mutuel, mais de l’em- 
pêcher au contraire de tout leur pouvoir. 


№ 238. 


271 


Статья I. 


Е. В. Императоръ Bcepocciäcrif и Его 
Величество Король Пруссый симъ дру- 
жественнымъ и союзнымъ оборонитель- 
нымъ договоромъ обязываются за Себя, 
за НаслЗдниковъ и преемниковъ Своихъ 
тавъ поступать другъ съ другомъ, какъ 
истиннымъ союзникамъ и искреннимъ 
друзьямъ прилично, способствуя одинъ 
пользамъ другаго, какъ собственнымъ 
своимъ, и отвращая сколько возможно BCE, 
что нанести можетъ и малЗйшее предо- 
сужден1е сему счастливому соединен!ю. 


Статья Il. 


Высоводоговаривающияся стороны по- 
ложили, что прочное для блага рода 
челов ческаго возстановлене всеобщаго 
спокойствия есть первымъ правиломъ и 
основанемъ политической системы сего 
союза. ВелЗдстве чего, съ одной сто- 
роны предоставляютьъ OHB себ свободу 
даже впредь заключать друге договоры 
съ державами, которыя однихъ съ ними 
правилъ. и которыя соединен1емъ сво- 
имъ не токмо не причинять какого либо 
предосужденя и помЗшательства глав- 
ному предмету сего договора, но паче 
силы и дЗйствительности оному придать 
могутъ; съ другой же стороны обязы- 
ваются не вступать въ связи противныя 
настоящему договору; ибо желаютъ къ 
OHOMY, съ общаго соглася, приглашать 
и допускать друпе таковыхъ же мыслей 
дворы, и отнюдь не дзлая ни прямо, 
ни стороною, или какимъ бы то обра- 
зомъ ни было, ничего, что бы могло 
быть для нихъ предосудительно и сему 
обоюдному обязательству противно, ста- 
нутъ напротивъ того BCBMH силами въ 
ономъ препятствовать. 


272 


Et pour donner plus de force à cette 
alliance, Elles s'engagent à garantir 
réciproquement et se garantissent en 
effet de la manière la plus forte et sans 
exception, l’une à l’autre tous Leurs 
Etats, principautés, comtés, seigneuries, 
provinces, territoires et villes, qu'Elles 
possèdent actuellement en Europe lors 
de la conclusion de ce Traité. De plus 
les deux Hautes Parties contractantes 
s'engagent à se maintenir et défendre 
avec toutes Leurs forces contre qui que 
ce soit, dans la paisible et entière pos- 
session de Leurs susdits Etats. 


ARTICLE Ш. 


En conséquence de la garantie stipu- 
lée dans le second article et au cas 
qu’il arrivât (ce qu'à Dieu ne plaise) 
que l’un ou l’autre des Haut Contrac- 
tans fut attaqué ou troublé par quelque 
autre Puissance et en quelque manière 
que se soit dans la possession de ses 
Etats et provinces, ils promettent et 
s'engagent mutuellement d'employer, 
avant toutes choses, Leurs bons offices, 
aussitôt qu’ils en seront requis pour 
détourner toute hostilité et pour procu- 
rer à la partie lésée toute la satisfac- 
tion qui lui sera due, et s’il arrivait que 
ces bons offices ne fussent pas suffi- 
sants pour effectuer une prompte répa- 
ration, ils promettent de se donner, 
trois mois après la réquisition, les se- 
cours suivans, savoir: 5. M. l'Empereur 
de toutes les Russies dix mille hommes 
d'infanterie et deux mille hommes de 
cavalerie, et S. M. le Roi de Prusse 


1800 г. 


Въ вящшее утверждене сего союза, 
высокодоговаривающяея стороны обя- 
зываются взаимно ручаться и XBÜCTBH- 
тельно ручаются сильн-йшимъ образомъ 
и неисключительно за BCB области, кня- 
жества, графства, владЪн1я, провинщи, 
земли и города, коими владВють OHB BP 
Европ при заключен!и сего договора. 
Сверхъ Toro обЪ высокодоговариваю- 
ппяся стороны обязываются защищать 
себя BCBMH силами своими противъ вого 
бы то ни было, дабы остаться при спо- 
койномъ и полномъ владзни вышеупо- 
мянутыми областями своими. 


СтаАТЬЯ Ш. 


Ежели, велВдетве условленнаго во 2 
статьф ручательства, паче чаян1я, слу- 
чится (оть чего Боже сохрани) что Ha 
одну или другую изъ высокодоговари- 
вающихся сторонъ учинено будетъ на- 
паден!е, или которая изъ нихъ обезпо- 
коена будетъ какою либо другою дер- 
жавою во влад8ни областями и про- 
винщ1ями своими, то OHB обфщаются и 
взаимно обязываются употребить, какъ 
скоро просьба о томъ воспослЗдуетъ. 
прежде всего свои добрыя услуги къ 
отвращен!ю неприятельскихъ дЪйствЙ и 
къ доставленю оскорбленной CTOPOHB 
слЗдующаго ей полнаго удовлетворения; 
но когда и таковыя услуги недостаточны 
будутъ для произведешя въ ABACTBO не- 
отложнаго удовольствия, то обзщаются 
дать другъ другу въ три м$сяца поел 
учиненнаго прошеня нижеозначенную 
помощь, à именно: Е. В. Императортъ 
Bcepocciäcxif 10.000 человзкъ пЪхоты 


dix mille hommes d'infanterie et деих|и 2.000 человфкъ кавалери, а Е. В. 


mille hommes de cavalerie. 


| 


Король Пруссеый 10.000 человЪзкъ nb- 


| хоты и 2.000 человВкъ кавалерии. 


1800 r. № 236. 273 


ARTICLE IV. | Стлтья IV. 


Leurs Majestés promettent en même Сверхъ того Ихъ Величества въ то 
tems et en outre de continuer et de же время обфщаются доставлять п со- 
maintenir les susdits secours jusqu’à -la | держать помянутую помощь до совер- 
cessation entière des hostilités. 5’П аг- | шеннаго окончан!я непр1ятельскихъ дй- 


rivait cependant que les secours stipulés : 
ne fussent pas suffisans pour repousser 


et faire cesser les attaques de l'ennemi 
et éteindre entièrement le feu de la 
guerre, Elles se reservent dans cette 
extrémité conformément à leur première 
intention de se servir des voyes les plus 
propres pour l'établissement et l’affer- 
missement de la tranquillité, de se con- 
certer sur les moyens d’augmenter les 
susdits secours et d'employer, si cela 
est inévitable, toutes leurs forces à 
leur défense mutuelle, afin de finir 
d’autant plus promptement les malheurs 
de la guerre et d'empêcher qu’elle ne 
s’étende plus loin. 


ARTICLE V. 


Les troupes auxiliaires doivent être 
pourvues de l'artillerie de campagne, des 
munitions et de tout ce dont elles ont 
besoin à proportion de leur nombre. 
Pareillement la Cour requise les рауега 
et les recrutera annuellement. Quant aux 
rations et portions ordinaires en vivres 
et en fourages ainsi qu'aux quartiers ils 
leur seront donnés par la Cour requé- 
rante et tout cela sur le pied ада’ Ее 
entretient ou entretiendra ses propres 
troupes en campagne et dans les quar- 
tiers. 


ARTICLE VI. 


Ces mêmes troupes auxiliaires seront 
sous le commandement immédiat du chef 








стай. Если случится однакожъ, что 
условленная помощь недостаточна бу- 
деть для отраженя и прекращенйя не- 
‚праятельскихь нападен1й и для совер- 
шеннаго потушеня военнаго пламени, TO 
BE сей крайности предоставляють они 
себз, сообразно первому ихъ HaMBpe- 
ню, принять способнЪйпия MbPH къ 
возстановленю и утвержденю спокой- 
CTBIA, согласиться о способахъ умноже- 
His той помощи, и употребить въ слу- 
daB необходимой надобности, BC силы 
свои KO взаимной защитВ своей, для 
CKOPBAMATO тёмъ самимъ окончания бЗд- 
стый войны и воспрепятствован1я даль- 
нфйшему оной распространеню. 


СтлАтья У. 


Вспомогательныя войска должны быть 
снабдВны полевою артиллерею, амму- 
нищею и всемъ для нихъ потребнымъ, 
соразм$рно числу ихъ. Жалованье по- 
лучать и дополняемы будутъ они еже- 
годно рекрутами также отъ просимаго 
двора. Что же касается до обыкновен- 
ныхъ рацюновъ и порщюоновъ C'HÉCTHHMH 
припасами и фуражемъ, равно какъ и 
до квартиръ, все Cie даваемо имъ бу- 
деть отъ проеящаго двора и на такомъ 
OCHOBAHIH, на какомъ онъ содержитъь 
собственныя свои войска въ поход8 и 
на квартирахъ. 


Статья VI. 


Си самыя вепомогательныя войска 
должны состоять подъ непосредствен- 
13. 


272 № 238. 1800 г. 


Et pour donner plus de force à сейе| Въ вящшее утверждене сего союза, 
alliance, Elles s’engagent à garantir | высокодоговаривающияся стороны обя- 
réciproquement et se garantissent еп |зываются взаимно ручаться и дЪйстви- 
effet de la manière la plus forte et sans | тельно ручаютея сильнфйшимъ образомъ 
exception, l’une à l’autre tous Leurs|x неисключительно за всЪ области, кня- 
Etats, principautés, comtés, seigneuries. | жества, графства, владзн1я, провинщи. 
provinces, territoires et villes, да’`Ее$ | земли и города, коими владЗютъ OHB въ 
possèdent actuellement en Europe 1огз| Европ при заключен! сего договора. 
de la conclusion de се Traité. De риз|СОверхъ того об высокодоговариваю- 
les deux Hautes Parties contractantes | пияся стороны обязываются защищать 
s'engagent à зе maintenir et défendre | себя всЗми силами своими противъ кого 
avec toutes Leurs forces contre qui que |бы то ни было, дабы остаться при спо- 
ce soit, dans la paisible et entière роз-| койномъ и полномъ влад®н!и вышеупо- 
session de Leurs susdits Etats. мянутыми областями своими. 


ARTICLE Ш. Статья Ш. 


Ежели, всл$детые условленнаго во 2 
стать$ ручательства, паче чаяютя, слу- 
читея (отъ чего Боже сохрани) что на 
одну или другую изъ высокодоговари- 
вающихся сторонъ учинено будетъ на- 
падете, или которая изъ нихъ обезпо- 
коена будеть какою либо другою дер- 
жавою во владзни областями и про- 
BAHIAMH своими, то он обфщаются и 
взаимно обязываются употребить, какъ 
скоро просьба о томъ воспослЗдуеть. 
прежде всего свои добрыя услуги къ 
отвращен!ю непр1ятельскихъ дЗйствй и 
къ доставленю оскорбленной сторон? 
слдующаго ей полнаго удовлетворения; 
HO когда и таковыя услуги недостаточны 
будутъ для произведешя въ дЪйство не- 
отложнаго удовольстия, то обфщаются 
дать другъ другу въ три мфсяца послЪ 
учиненнаго прошеня нижеозначенную 
d'infanterie et deux mille hommes 4е| помощь, à именно: ЕК. В. Императоръ 
cavalerie, et 5. М. le Roi de Prusse, Bcepocciñckiä 10.000 человзкъ пзхоты 
dix mille hommes d'infanterie et deux! 2.000 человЪкъ ragañepin, а Е. В. 
mille hommes de cavalerie. Король Ilpycexiä 10.000 челов$къ пЪ- 

| XOTH и 2.000 человкъ кавалерии. 


En conséquence de la garantie stipu- 
lée dans le second article et au cas 
qu’il arrivât (ce qu’à Dieu ne plaise) 
que l’un ou l’autre des Haut Contrac- 
tans fut attaqué ou troublé par quelque 
autre Puissance et en quelque manière 
que se soit dans la possession de ses 
Etats et provinces, ils promettent et 
s'engagent mutuellement d’employer, 
avant toutes choses, Leurs bons offices, 
aussitôt qu’ils en seront requis pour 
détourner toute hostilité et pour procu- 
rer à la partie lésée toute la satisfac- 
tion qui lui sera due, et s’il arrivait que 
ces bons offices ne fussent pas suffi- 
sants pour effectuer une prompte répa- 
ration, ils promettent de se donner, 
trois mois après la réquisition, les se- 
cours suivans, savoir: S. M. l'Empereur 
de toutes les Russies dix mille hommes 


2 © 2m 


1800 г. № 238. 273 


ARTICLE IV. | Статья IV. 


Leurs Majestés promettent en même  Сверхъ того Ихъ Величества въ то 
tems et еп outre de continuer et de же время обфщаютея доставлять п CO- 
maintenir les susdits secours jusqu’à à la. ‘держать помянутую помощь до совер- 
cessation entière des hostilités. S'il аг-, шеннаго окончан1я непраятельскихъ дй- 
rivait cependant que les secours stipulés ‘стый. Если случится однакожъ, что 
ne fussent pas suffisans pour repousser ‘Условленная помощь недостаточна бу- 
et faire cesser les attaques de l'ennemi ‚деть для отражешя и прекращеня не- 
et éteindre entièrement le feu de la праятельскихъ нападен1й и для совер- 
guerre, Elles se reservent dans cette шеннаго norymenia военнаго пламени, TO 
extrémité conformément à leur première въ сей крайности предоставляють они 
intention de se servir des voyes les plus | себЪ, сообразно первому ихъ Hawbpe- 
propres pour l'établissement et l’affer-| Hi, принять способнЪйпия MbpH къ 
missement de la tranquillité, de se соп- | возстановленю и утвержденю спокой- 
certer sur les moyens d’augmenter les|cTBis, согласиться о способахъ умноже- 
susdits secours et d'employer, si cela | His той помощи, и употребить въ слу- 
est inévitable, toutes leurs forces à|uab необходимой надобности, вс силы 
leur défense mutuelle, afin de finir|cson ко взаимной s3ammrb своей, для 
d’autant plus promptement les malheurs | cxophümaro тзмъ самимъ окончан1я бЗд- 
de Ja guerre et d'empêcher qu’elle пе | стый войны и воспрепятствован1я даль- 
s'étende plus loin. нзйшему оной распространеню. 


ARTICLE V. Статья У. 


Les troupes auxiliaires doivent être 
pourvues de l'artillerie de campagne, des 
munitions et de tout ce dont elles ont 
besoin à proportion de leur nombre. 
Pareillement la Cour requise les payera 
et les recrutera annuellement. Quant aux 
rations et portions ordinaires en vivres 
et en fourages ainsi qu'aux quartiers ils 
leur seront donnés par la Cour requé- 
raute et tout cela sur le pied qu’'Elle 
entretient ou entretiendra ses propres 
troupes en campagne et dans les quar- 
tiers. 


Вспомогательныя войска должны быть 
снабдВны полевою артиллерею, амму- 
нищею н всемъ для нихъ потребнымъ, 
соразм8рно числу ихъ. Жалованье по- 
лучать и дополняемы будуть они еже- 
годно рекрутами также отъь просимаго 
двора. Что же касается до обыкновен- 
ныхь рацюновъ и порцюновъ съЗстными 
припасами и фуражемъ, равно какъ и 
до квартиръ, все Cie даваемо имъ бу- 
детъ отъ проеящаго двора и на такомъ 
OCHOBAHIH. на какомъ онъ содержить 
собетвенныя свои войска въ походВ и 
на квартирахъ. 


ARTICLE VI. Стлтья VI. 


- 0 ионизаторы qq 


Ces mêmes troupes auxiliaires seront| (Cin самыя вспомогательныя войска 
sous le commandement immédiat du спе? | должны состоять подъ непоесредствен- 
13 


274 


de l’armée de la Cour requérante; mais 
au reste ces troupes ne dépendront que 
des ordres de leur propre général et 
seront employées dans toutes les opéra- 
tions militaires selon les règles de la 
guerre sans contradiction, à cela près, 
que ces opérations seront auparavant 
réglées et déterminées dans le conseil 
de guerre en présence du général qui 
les commande. 


ARTICLE VII. 


L'ordre et l’économie militaires dans 
l'intérieur de ces troupes dépendront 
uniquement de leur propre chef et elles 
ue seront fatiguées et exposées qu’autant 
que le seront celles de la Cour même 
qui les aura demandées, mais on sera 
obligé d'observer autant que possible 
dans toutes les occasions une égalité 
parfaite et exactement proportionnée à 
leur nombre et à leur force dans l’armée 
où elles serviront. C’est pourquoi il est 
expréssement convenu qu’il ne sera ja- 
mais fait de détachement mêlé, mais 
qu’on en prendra successivement de la 
grande armée et du corps auxiliaire, de 
façon que le général en chef fera deux 
fois de suite des détachemens tous de 
troupes de son armée et que le troi- 
sième sera tout composé du corps auxi- 
liaire. 


ARTICLE VIII. 


Le général en chef de l’armée où se 
trouvera le corps auxiliaire de l’une ou 
de l’autre des Parties Contractantes sera 


tenu de s'arranger avec le général du, 


№ 2338. 


1300 г. 


нымъ начальствомъ главнокомандующаго 
армею просящаго двора; но вирочемъ 
зависимы они будуть токмо отъ пове- 
л3н1й собетвеннаго евоего генерала, и 
упбтребляемы во всЪхъ военныхъ дЪй- 
стмяхь по правиламь войны безъ пре- 
кословя; съ TBMB однакоже, что TH 
военныя дфйстня предварительно поло- 
жены и опредЗлены быть имфють въ 
военномъ COBBTB въ присутетыи коман- 
дующаго вспомогательными войсками 
генерала. 


Статья VII. 


Порядокъ и военное хозяйство каса- 
тельно до внутренняго сихъ войску 
устройства, зависЗть будетъ единственно 
отъ собственнаго ихъ начальника, и 
они не должны быть изнуряемы, ни 
подвергаемы опаеностямъ боле, нежели 
войска самаго просящаго двора; а на- 
противъ того при всфхъ случаяхъ на- 
блюдаемо быть имфетъ, колико возмож- 
но, равенство совершенное и точно со- 
размЗрное ихъ числу и HXB CHIB въ 
разсуждени APMIH, при которой они 
служить будуть. Для того именно со- 
глашено никогда не сифшивать войска 
одни съ другими при COCTABICHIH отря- 
довъ, а наряжать оныя поперемЗнно то 
изъ большой армши, то изъ вепомога- 
тельнаго корпуса, тавъ что главно- 
командующий два раза сряду составить 
отряды BCB изъ войскъ своей армии, а 
трей будеть весь изъ корпуса вспо- 
могательныхъ войскъ. 


Статья VIII. 


Главнокомандующ армею, при ко- 
торой находиться будеть вепомогатель- 
ный корпусъ одной или другой изъ 
договаривающихся сторонъ, обязанъ бу- 


1800 r. № 238. 275 


corps auxiliaire, de façon qu’il ne sur- ‚деть такъ согласиться съ генераломъ 
vienne aucune division au sujet de leurs | вспомогательнаго корпуса, чтобъ не 
répartitions. П aura soin surtout d’assig-'Ipou3onx10 никакого раздора по поводу 
ner au corps auxiliaire, avec toute l’éga- pacnperbuenis войскъ. Наипаче cra- 
lité et l’impartialité imaginables, les, раться будеть онъ назначать CO всевоз- 
quartiers de cantonnement, ainsi que le. можнымъ равенствомъ и безпристра- 
terrain nécessaire pour que la cavalerie стемъ кантониръ-квартиры для вспомо- 
et les chevaux d’épuipage puissent se гательнаго корпуса, равно какъ и по- 
soutenir en bon état et rendre de meil- требныя для кавалер1и и обозныхъ J0- 
leurs services à la Puissance, à l’armée | шадей MCTA, дабы содержанемъ ихь 
de laquelle il se trouvera. В хорошемъ состоянш, можно было 

| ТВМЪ лучппя показать услуги той дер- 


ARTICLE IX. 


De plus ces troupes auxiliaires auront 
leurs propres aumoniers et l'exercice 
entièrement libre de leur religion, et пе 
seront jugées que selon les lois et les 
articles de guerre de leurs propres Sou- 
verains, et par le général et les officiers 
qui les commanderont. 


ARTICLE X. 


Les trophées et tout le butin qu’on 
aura fait sur les ennemis appartiendront 
aux troupes qui les auront pris. 


ARTICLE XI. 


S. M. l'Empereur et $. M. le Roi de 
Prusse s’obligent non seulement de пе 
point conclure de paix ni de trève 
avec l'ennemi à l’insçu l’un de l’autre 
et sans un consentement mutuel, mais 
encore de n’entrer dans aucun pourparler 
à ce sujet sans la connaissance et l’aveu 
des deux Parties Contractantes. Elles 
promettent au contraire de se commu- 
niquer sans délai et fidèlement toutes 


ÆABB, въ арм которой находиться бу- 
детъ вспомогательный корпусъ. 


Статья IX. 


Сверхъ того CiH вспомогательныя 
войска будуть HMBTE собственвыхъ CBO- 
ихъ священниковъ и совершенную сво- 
боду въ отправленш своего богослуже- 
ня и судимы будутъ генераломъ и офи- 
церами, надъ ними команду им$ющими, 
не иначе какъ по законамъ и уставамъ 
военнымъ собственныхъ своихъ госу- 
дарей. 


CTATES À. 


Трофеи и вся добыча, оть непрятеля 
нолученныя, должны принадлежать вой- 
скамъ, кои возмуть оные. 


Стлтья XI. 


Е. В. Императоръ Bcepocciñcriä и 
Е. В. Kopous Пруссый обязываютса не 
только не заключать ни мира, ни пере- 
мир!я съ непраятелемъ, одинъ безъ Bb- 
дома другаго и безь взаимнаго на то 
соглася, но даже не входить ни Bb 
вак1е по сему предмету переговоры безъ 
CBBXBHIA и соизволеншя обфихъ догова- 
ривающихея сторонъ. Напротивъ того 
OHB общаются сообщать себз безъ от- 

18* 


276 


les ouvertures qu’on pourrait leur faire 
là-dessus à l’une ou à l’autre directe- 
ment ou indirectement de bouche ou 
par écrit. 


ARTICLE XII. 


Si la Partie requise après avoir donné 
le secours stipulé dans le troisième 
article de ce traité, était attaquée elle- 
même, de sorte qu’elle fut forcée de 
rappeller ses troupes pour sa propre 
sûreté, elle sera libre de le faire, après 
en avoir averti deux mois auparavant 
la Partie réquerante. Pareillement, si la 
Partie requise était elle-même en guerre 
dans le tems de la réquisition, de ma- 
nière qu'elle fut obligée, de garder 
auprès d'elle, pour sa propre sûreté et 
défense les troupes qu’elle devait donner 
à son allié en vertu de ce Traité, elle 
aura la liberté de ne pas donner le dit 
secours pendant tout le tems que cette 
nécessité durera. 


ARTICLE XIII. | 


Les deux Hautes Parties contractantes 
voulant faire jouir leurs sujets de tous 
les avantages d’un commerce bien établi, 
se proposent d'en faire l’objet d’un 
Traité particulier, stable et permanent, 
auquel on travaillera sans retard et 
dans le plus grand concert et en atten- 
dant que ce Traité puisse se conclure, 
les deux Hautes Parties contractantes 
conviennent de faire jouir leurs sujets 
respectifs dans leurs Etats de tous les 
avantages quelconques dont jouissent les 
nations les plus favorisées. 


№ 238. 


1800 г. 


| лагательства и вфрно веЪ откровешя, 
| кои о семъ учинены быть могутъ одной 
или другой сторон, прямо, либо сто- 
`роною, изустно или письменно. 


| Статья XII. 


Если просимая сторона UO подани 
помощи, условленной въ третьей стать 
сего договора, будетъ сама атакована, 
и чрезь то принужденною найдется 
отозвать свои войска для собственвой 
своей безопасности, то свободно ей бу- 
детъ учинить оное, H3BBCTHBB о томъ 
за два мфеяца напередь просящую сто- 
рону. РавномВрно, если просимая сто- 
рона занята будеть сама войною во 
время учинев!я просьбы, и т$мъ са- 
мымъ принуждена будетъ оставить при 
себЪ для собственной своей безонаено- 
сти TB войска, которыя, въ силу настоя- 
щаго договора . долженствовала поставить 
своему союзнику, то и въ такомъ случаЪ 
освобождается она OTE доставленя озна- 
ченной помощи во все время, пока та- 
‘ковая нужда продолжаться будетъ. 


| Стлтья XIII. 


| 





0бЪ высокодоговариваюлияея сторо- 
‚НЫ, желая доставить подданнымъ сво- 
имъ BCB выгоды благоучрежденной тор- 
говли, намфрены положить OHHA въ 
основане особливаго прочнаго и не- 
‚премВннаго договора, къ составленю 
коего приступлено будеть безъ замед- 
лен1я и съ крайнимъ единомыслемъ, à 
| пока сего договора заключено не бу- 
деть, обЪ высокодоговаривающуяся CTO- 
роны соглашаются дозволить обоюднымъ 
своимъ подданнымъ BB государствахъ 
ихъ Пользоваться BCBMH возможными 
| выгодами, каковыми пользуются самые 
благопруятствуемые ими народы. 


1800 r. № 238. 277 


АкттсьЕк МУ. | Стлтья МУ. 


La durée de ce Traité ФаШацее sera; Сей союзный договоръ продолжится 
de huit ans à compter du jour de [?6-| восемь лЗтъ, считая со дня разм®ны pa- 
change des ratifications; mais avant |ruburanmiñ;, до ucreuenia же сего срока 
l'expiration de ce terme il sera гепоп-|будеть оный возобновленъ, смотря по 
velé suivant les circonstances d’alors. тогдашнимъ обстоятельствамъ. 


ARTICLE ХУ. Стлтья ХУ. 


Le présent Traité sera ratifié et 1ез| Настояший договоръ будетъ ратифи- 
ratifications échangées à St. Pétersbourg | кованъ и ратификацщи размфнены въ 
dans l’espace de six semaines ou plutôt С.-Петербург® въ течени шести недЗль 
si faire se peut. ‘или и прежде, если возможно. 

En foi de quoi, etc. ‚ Во увфреше чего x т. д. 

Fait à Péterhoff, 1е16 (28) juillet 1800. — Въ Петергоф 16 (28) юля 1800 года. 


(L. 8.) Comte de (Го. В.) Spiridon comte (М. Il.) Гр. Ростопчинъ. (М. IL.) Гр. Лузи. 
Rostopsin. de Гая. (M. П.) Гр. Панинъ. 
(L. $.) №. comte de Panine. | | 
| 
| 


Article I séparé et secret. Отдъльная и секретная статья I. 





S. M. le Roi de Prusse, pour donner 
à S. M. Impériale une marque de son 


К. В. Король Пруссый, дабы выра- 
зить Е. И. Величеству знакъ искренней 
amitié sincère pour Elle, garantit de la своей къ нему дружбы, гарантируетъ 
manière la plus solemnelle, en vertu du наиторжественнымъ образомъ, въ силу 
présent article, à la branche cadette de : настоящей статьи, за младшею литею 
la maison de Holstein-Gottorp, la роз- | Голштейнъ-Готорпекаго дома спокойное 
session tranquille des Duchés d’Olden- | влад$нйе герцогствами Ольденбургскимъ 
bourg et de Delmenhorst qui lui ont\u Дельменгорстскимъ, которыя ей были 
été dévolus par la cession que S. М. переданы уступкою, сдФланною нын® 
l'Empereur actuellement régnant en a | царствующимъ Императоромъ, бывшимъ 
faite comme Grand-Duc de Russie, её | Великимъ Княземъ Всеросе1йскимъ и 
nommément tous les actes qui consti- | именно BCB акты подтверждающие права 
tuent le droit de dévolution et de заЪго- | уступки и 3ambmenia сказанной млад- 
gation de la dite branche cadette de шей Голштейнъ-Готориской линши, со 
Holstein-Gottorp avec tous les actes|BCBMA принадлежащими сюда актами, 
accessoires, comme le Traité d'échange | каковы предварительный TPARTATE объ 
provisionnel de 1767, conclu entre la |06wBnË 1767 года, заключенный между 
Russie et le Danemarc, le Traité défi-! Pocciesw и Данею, окончательный трак- 
nitif de 1773 arrêté avec le Danemarc |татъ 1773 года установленный между 
её S. А. I. le Grand-Duc de Russie, | Датею и Е. И. В. Beruxumr ЕКняземъ 


| 





978 № 238. 1800 г. 


et Расе de cession de 1773, des сопёёз | Всеросайскимъ и акть уступки 1773 
d’Oldenbourg et de Delmenhorst par Son года герцогетвь Ольденбургскаго и 
Altesse Impériale à la branche cadette | Дельменторстскаго Е. И. Высочествомъ 





de Sa maison. младшей лин!и сего дома. 
Le présent article séparé et зесге’| Настоящая отдЗльная и секретная 
aura la même force etc. статья будеть имфть ту же силу ит. д. 


En foi de quoi etc. | Во ysBpexie чего и т. д. 
Fait à Péterhoff, le 16 (28) juillet 1800. Въ ПетергофЪ 16 (28) юля 1800 г. 


(М. П.) Гр. Ростопчинъ. (М. П.) Гр. Лузи. 
(М. I.) Гр. Панинъ: 


(L. 5.) Comte de  (L. S.) Spiridon comte 
Rostopsin. de Lusi. 
(L. S.) N. comte de Panine. 





Article IT séparé et secret. _ Отдъльная и секретная статья IT. 


Quoique la seigneurie de Jever soit Хотя владфые помЪстьями Теверъ 
à considérer comme une possession entiè- | считается совершенно OTXBIBHNMB OT 
rement isolée de l’Empire Russe, elle! Россйской Munepin влад$немъ, TBMPE 
n’en sera pas moins comprise dans la! не мензе оно включено въ общую ra- 
garantie générale dont S. M. le Roi de | рант!ю, которую Е. В. Король Прус- 
Prusse s'est chargé en vertu de l’article; kif принялъ на себя въ силу второй 
second du Traité principal. статьи главнаго трактата. 

Quant aux provinces Prussiennes de: Что же касается до прусскихъ про- 
la Westphalie, qui ont été occupées par | винцЙ въ Вестфал!и, занятыхъ фран- 
les troupes françaises dans le cours de цузекими войсками въ течен!е настоя- 
de la guerre présente et depuis la рых | щей войны и co времени Базельскаго 
de Bâle, elles sont provisoirement ехсер- | мира, TO OHB пока временно исключены 
tées de la garantie de S. M. l’Empe-| изъ гаранти Е. И. Величества и мо- 
reur de toutes les Russies et ne роиг-|гутъ быть сюда причислены He прежде 
ront y être comprises qu'après аи’еПез | какъ OH будутъ возвращены ихъ за- 
auront été restituées à leur БЗоцуегат | конному монарху. 





légitime. 
Le présent article séparé et secret! Настоящая otabisuaz и секретвая 
aura la même force etc. статья будетъ имЪть ту же силу ит. д. 
En foi de quoi etc. Bo ysSpexie чего и т. д. 


Fait à Péterhoff, le 16 (28) juillet 1800.| Въ Петергоф® 16 (28) поля 1800 года. 


(Г. 5.) Comte de  (L.S.) Spiridon comte | (М. IL.) Гр. Ростопчинъ. (М. Il.) Гр. Лузи. 
Rostopsin. de Lusi. (M. IT.) Гр. Панинъ. 
(L. 8.) №. comte de Panine. 


1800 r. № 2338. 279 


Article Ш séparé et secret. | Отдъльная + секретная статья Ш. 


Pour prévenir les difficultés d’un trans- Для npexynpeienia sarpyrxenif 
port trop éloigné de troupes qui empè-|BcrbxcTBie очень отдаленнаго nepemk- 
cheraïit la prompte prestation du secours | щен!1я войскъ, которыя помЗшали бы 
stipulé dans l’article VI du Traité Фа]- | быетрому  доставленю — вспоможеня, 
liance signé aujourd'hui. 5. М. ГЕт- | опредВленнаго въ VI статьВ подписан- 
pereur de toutes les Визз1ез её 5. М. наго сего числа союзнаго трактата, 
le Roi de Prusse sont convenus, par се | Е. В. Императоръ Всероссйсюый и 
article séparé, de le convertir еп зе-|Е. В. Король Прусеюй, настоящею от- 
cours annuel d’argent au lieu de troupes, | дВльною статьею, согласились замЗнить 
au cas que la Russie fut attaquée dans | посылку вспомогательныхъ войскъ еже- 
ses provinces limitrophes de la Turquie, roXHNME денежнымъ вспомоществова- 
et la Prusse dans ses provinces 4е|в1емъ, въ томъ случаЗ, если бы Poccia 
Guèldre, Clèves, Ostfrise, et en général | подверглась нападеню въ провинщяхъ 
dans ses Etats situés au de là du УТезег. | пограничныхь съ Турщею, a Прусая 
Elles s'engagent dans ce cas de payer въ провинщяхъ Гельдернъ, Влеве, Bo- 
pour les dix mille hommes d'infanterie | сточной Фрисланди и вообще во вла- 
et deux mille hommes de саумегте| дВшяхъ расположенныхъ по ту сторону 
quatre cent mille roubles par an, ди’оп | Везера. Въ семъ случа они обязуются 
est convenu de fixer invariablement аи | вносить BMBCTO десяти тысячъ человЪкъ 
taux de 30769°/1з marcs fins, poids 4е| п®хоты и двухъ тысячъ кавалерии по 
Cologne; lesquels doivent être acquittés | четыреста тысячь рублей въ годъ, ка- 
chaque année еп quatre termes ou 10и$| ковые no соглашеню оцфнены неиз- 
les trois mois, avec cent mille roubles. | мЬнно въ 30769 */1з металлическихъ ма- 

рокъ, кельнскаго вЗса; каковые должны 
быть выплачиваемы каждый годъ въ 
четыре срока, или же чрезъ каждые 
три м%еяца по сту тысячь рублей. 

Le présent article séparé et secret] Настоящая отдфльная и секретная 
aura la même force etc. статья будетъь имЪть ту же силу и т. д. 

En foi de quoi etc. Bo yBbpenie чего и т. д. 

Fait à Péterhoff, le 16 (28) juillet 1800.| By Петергоф®, 16 (28) юля 1800 года. 


(Г. 5.) Comte de  (L.S.) Spiridon comte | (М. Il.) Гр. Ростопчияъ. (М. П.) Гр. Лузи. 
Rostopsin. de Lusi. (M. D.) Гр. Панинъ. 
(L. S.) N. comte de Panine. 





Article séparé. - Отдьльная статья. 


$. M. l'Empereur de toutes les Rus-| Е. В. Императоръ Всеросайсвый и 
sies et 5. M. le Roi de Prusse, voulant | Е. В. Король Прусеый желая придать 
donner le plus de poids et de force роз-| сколь возможно боле вВса и силы 


` 


280 


зе au Traité d'alliance défensive qui 


a été conclu entre Eux à Péterhoff en торый быль между ними заключенъ в 


‘Петергоф 16 (28) iwaa текущаго года. 


согласились пригласить приступить къ 
faire accéder les Cours de Suède et de: 


Danemarc, la L’orte Ottomanne, les Elec- 


date du 16 (28) juillet de l’année cou- 
rante, sout convenus Фу inviter et Фу 


teurs de Saxe et d'Hannover et le Land- 
grave de Hesse-Cassel, sauf à propor- 
tionner aux facultés de chacune de ces 
Puissances et à leurs relations respec- 


\№ 239. 


1800 г. 


союзному оборонительному трактату, ко- 


нему дворы Шведеклй и Датский, Оттоман- 
скую Порту, Саксонскаго и Ганновер- 
скаго Курфюретовъ и Ландграфа Гес- 
сенъ-Вассельскаго;: съ тёмъ чтобы со- 
разм$рить съ средствами каждой изт, 
сихь державь и съ обоюдными ихъ от- 


tives les obligations ди’ЕПез auraient à | ношенями TB обязательства, которыя 


remplir. 


‘Cet article séparé sera tenu secret 


jusqu’à l’époque où les Hautes Parties 
contractantes jugeront sa publication 
compatible avec leurs intérêts mutuels. 
Il aura même force et valeur que s’il 
était inséré mot à mot dans le corps 
du Traité. Il sera ratifié et les ratif- 
cations échangées à St. Pétershourg dans 
l’espace de six semaines ou plutôt si 
faire se peut. 


En foi de quoi etc. 
Fait à Gatschina, le 20 août (1 sep- 
tembre) 1800. 


(L. S.) Comte de 
Rostopsin. 
(L. S.) N. comte de Panin. 


(L.S.) Spiridon comte 
de Lusi. 


№ 239. 


1800, 20 août (1 septembre). Conven- 
tion conclue avec la Saxe au sujet de 
l'abolition du droit de détraction. (Col. 
des lois. № 19520). 


La convention ci-dessous ouvre une série 4’ас- 
tes analogues par lesquels la Russie a attesté 
son intention de suivre la voie adoptée par l'Eu- 
rope Occidentale pour le développement des 


OHB на себя примутъ исполнить. 

Эта отдфльная статья будетъ содер- 
жаться въ секрет до TBXE поръ, когда 
высок1я договариваюнияся стороны при- 
знаютъ обнародован!е оной совм стнымъ 
съ ихъ обоюдными интересами. Она 
будеть HMBTE ту же силу и достоинство, 
какъ бы она включена была отъ слова 
до слова въ тексть трактата. Она бу- 
детъ ратификована и ратификащи обм3- 
нены въ С.-ЦПетербургВ въ продолжен! 
шести недЪль или если возможно и ранфе. 

Во yBBpenie чего и т. д. 

Въ Петергоф, 20 августа (1 сен- 
тября) 1800 года. 


(М. I.) Гр. Ростопчияъ. 
(М. Il.) Гр. Панинъ. 


(М. Ц.) Гр. Лузи. 


——————— ns 


№ 239, 


1800 г., 20-го августа (1-го оент.). 
Конвенщя съ Саксоней относительно 
OTMBHH права взиман1я пошлинъ CE 
наслёдотвенныхь имущеотвъ. (Il. С. 3. 
№ 19520). 

Нижесльдующая коввенщя OTKPHBACTE ц$- 
лый рядъ подобнаго же содержашщя актовъ, ко- 


торыми Poccia выражала свое намфрене идти 
по пути, избранному западно-европейскими дер- 


1800 г. № 2359. 


281 


relations internationales. Ce n'est que par l'effet | жавами для развитя мирныхъ иеждувародныхь 
de temps que les gouvernements européens se | сношен!1й. Только мало по малу европейсвя 
sont convaincus de la nécessité de répudier le правительства  убфлились въ необходимости 
point de vue féodal qui faisait considérer les ’отказаться отъ CpeAHeBBKOBArO взгляда на 
relations internationales comme une source de международныя свошеня, въ силу котораго 
revenu pour le fisc. En vertu de ce régime les: посяВдея должны были служить источникомъ 
successions des étrangers étaient confisquéos au | обогащения государственной казны. Согласно 
profit du pouvoir local et се n'est que graduel- этому взгляду имущества умертяхъ ипностран- 
lement que le droit d'aubaine impliquant 18| цевъ конфисковались въ пользу M'BCTHOR властя 
confiscation intégrale de l'héritage a été converti | и только постепенно это право конфискащи 


1 
+ 


en droit de détraction, se réduisant à la percep- 
tion de certaines taxes sur les successions. 


Les Etats de l’Europe ont supprimé ces taxes 
par deux voies différentes: tantôt ils promulgaient 
des lois ayant pour objet de les abolir à l'égard 
de tous les sujets étrangers résidant dans le 
pays, tantôt ils contractaient des conventions 
spéciales à ce sujet. 

La Russie a donné dès le commencement du 
siècle la préférence à ce dernier système en 
stipulant des conventions dans lesquelles elle 
faisait abandon des droits sur les successions 
des sujets étrangers décédés sur le territoire 
russe et il s'entend qu'elle s'assurait d'un dé- 
sistement analogue en: faveur des russes morts 
À l'étranger. Ce n’est qu'à cette condition que 
le gouvernement impérial renonçait au profit des 
sujets des puissances étrangères, établis en Rus- 
sie, au droit de détraction. 


La convention ci-dessous, conclue entre la 
Russie et la Saxe en 1800, est entièrement con- 
forme à ce point de vue. 


Au Nom de la Très-Sainte et Indivi- 
sible Trinité. 


S. M. l'Empereur de toutes les Rus- 
sies et 5. А. 5. Electorale de Saxe, 
animées du désir mutuel, non seulement 
de resserrer de plus en plus les: liens 
d’amitié et de bonne intelligence, qui 
ont subsisté jusqu'ici entre ЕШез, mais 
encore Феп faire ressentir les heureux 
effets à leurs sujets respectifs, en écar- 
tant de leur commerce et correspondance 
réciproques tout ce qui serait capable 


всего наслфдетва (droit d'au baine) смягчалось п 
| перешло въ право взиматя опредЗленныхь 
‚ ошлинъ съ наслвдственныхь имуществ ино- 
‚ стравцевъ, подлежащихь вывову заграницу 

(droit de détraction). 

Государства отказывались отъ NOCHAUATO 
права двоякикъ путемъ: или издавемъ закона, 
отизняющаго его въ отношении поддавныхт, 
всфхь иностранныхъ государствъ, или же, онл 
закаючали между собою формальные междуна- 
родные акты относительно отмВны этого права. 

Poccia вступила на этотъ послфдюйЙ путь ст 
самаго начала настоящаго CTOXTIA, когда она 
стала заключать особенныя международныя 
конвенщи относительно отказа отъ права взи- 
маня пошлинъ съ наслёдественныхт имуществт, 
подданныхъ ивостранныхъ государствъ, YMEP- 
шихъ на русской государственной территории. 
Само собою разумЗется, что отказываясь отъ это- 
го средневзковаго права въ пользу подданныхт, 
иностранныхъ державъ, русское правительство 
постоянно ставило условемъ такой же отказъ со 
стороны иностранныхъ правительствь въ пользу 
русскихъ подданныхъ, умершихъ заграницею. 

Въ этомъ самомъ смысл pasphmaers также 
вопросъ нижест8дующая конвенщя 1800 года, 
заключенная Poccieñ съ Саксовей. 


Bo ния Пресвятыя и Нераздфлиныя | 
Троицы. 


Е. В. Императоръ Веероссйсый и 
Е. Св. Курфиретъ Саксонсюй, побуж- 
даясь взаимнымъ желанемъ не только 
вяшще утвердить связи дружбы и до- 
браго соглася, доселВ между ими су- 
ществовавпия, но притомъ и COXBJATL 
счастливыя оныхъ CTBACTBIA ощутитель- 
ными для обоюдныхъ своихъ поддан- 
ныхъ отдалетемь всего того, что мо- 
жеть причинить препятстве торговл$ 


й 
} 


282 № 239. 1800 г. 


d'y porter des entraves; Elles ont résolu | и взаимному между ними сношеню. 
de supprimer её d’abolir pour jamais en | D'ÉTAT CE въ пользу сказанныхъ под- 
faveur de leurs dits sujets tout droit 4е|данныхъ своихъ отм$нить и навсегда 
retention ou de dîime quelconque, établis уничтожить всякое право на какое бы 
jusqu’à présent dans leurs Etats её perçus то ни было удержане, или на десятую 
sur des héritages et successions, 461815863 | долю, какъ то доселВ во владВняхъ 
par leurs sujets respectifs, décédés 4апз|ихъ учреждено и взимаемо было съ 
les Etats de l’un de l’autre des deux З0п-| родовыхъ и съ наслЁдетвенныхЪ . им$- 
verains. Dans cette vue les plénipoten-| Bi, оставленныхъ обоюдными ихъ под- 
tiaires soussignés, suffisamment autorisés | данными, умиравшими во владЪяхъ 
pour cet effet, ont arrêté et conclu 1е$| одного изъ двухъ государей. Въ тако- 
articles suivans: вомъ HAM'BPeHIH нижеподписавппеся пол- 

| номочные, достаточно для сего уполно- 

‚моченные, постановили и заключил 
слВдующия статьи: 





ARTICLE I. | СОтлтья I. 


Il subsistera dès à présent entre les Да существуеть отнын$ между пох 
sujets des deux Etats une égalité аЪ50-| данными обоихъ государствъ совершен- 
lue et une entière réciprocité pour tout | ное равенство и полное B3AHMCTBO во 
ce qui concerne les héritages et зиссез- | всемъ относящемся до родовыхъ и на- 
sions à recueillir de part et d'autre, её | слЗдетвенныхь имЪНШ, кои будутъ по- 
à compter du jour, où la présente соп- | лучаемы съ одной или съ другой сто- 
vention aura été signée, tous droits 4е| роны, и считая со дня подписаня сего 
retention ou de dîme quelconques, аих- | договора, всякя права на какое бы TO 
quels de pareilles successions ont 6ё|ни было удержание, или на десятую 
assujetties auparavant, seront à jamais | долю, коимъ таковыя наслВдства прежде 
abolis et annullées. сего подвержены были, навсегда OTMB- 

| `|нены и уничтожены быть HMPIOTE. 


ARTICLE Il. | Статья Il. 


П sera libre еп conséquence aux héri-|  BexbacrBie чего наслЗдникамъ, Бакъ 
tiers, tant Russes, que Saxons, qui ont | Росаянамъ, такъ и Саксонцамъ, имВю - 
des successions à prétendre dans 1е$| щимъ право на наслЗдетва, кои во вла- 
pays de l’autre Souverain, de les recueil-| дВыяхъ другаго государя, по зав щан1ю 
Пг respectivement, qu’elles leur soient | ли, или же и безъ духовной имъ доста- 
échues par testament ou ab intestat,|HyTca, свободно будетъ получать и пе- 
et de les transporter, sans qu’il puisse | реводить TB насл$детвенныя имЗн1я, не 
jamais eu être exigé aucun droit 4е| подвергаясь праву удержаня или деся- 
retention on de dime quelconque. S. М.| той доли, какого бы то ни было рода; 
Impériale, et S. А. 5. Electorale déro- | ибо Е. В. Императоръ и Е.Св. Курфирстъ 
geant à cet égard à tous statuts, ordon- | уничтожаютъ по сему предмету BCB уста- 


1800 r. 


№ 239. 


283 


nauces, lois et coutumes à ce contraires, | вы, учреждеюя, законы и заведен1я, въ 
établis dans les pays de leur domination. | противность сего постановленныя въ об- 


ARTICLE III. 


Toutefois les deux Hautes Parties 
contractantes, en statuant cette exemp- 
tion absolue et réciproque de toute dé- 
duction des héritages à recueillir dans 
leurs Etats respectifs, la bornent uni- 
quement aux droits de retention ou 
de dîime, qui reviennent au fisc des 
deux Souverains, n’entendant déroger en 
aucune façon à de pareils droits, dont 
la perception appartiendrait aux juris- 
dictions patrimoniales à de titres va- 
lables, lesquels droits subsisteront au 
contraire en pleine vigueur et pourront 
être perçus, comme par le passé, à la 
charge des successions à exporter hors 
des dites jurisdictions, à moins qu’elles 
n’y renoncent librement de cas en cas, 
en acceptant de la part de semblables 
jurisdictions de l’autre pays, où de pa- 
reilles successions seraient transportées, 
des assurances légales de réciprocité, 
communément appelées reversales de 
observando reciproco. 


ARTICLE IV. 


Les ratifications de la présente con- 
vention seront échangées dans l’espace 
de deux inôis, ou plutôt, si faire se peut. 

En foi de quoi etc. 

Fait à Gatschina, le 20 août 1800. 


(L. $.) Comte de (L. S.) G. de Voel- 
Rostopsin. kersahm. 
(L. S.) Comte de Panine. 


ластяхъ имъ принадлежащихъ. 
Статья Ш. 


Однако же обз высокодоговариваю- 
щяся стороны, учреждая Cie совершенно 
взаимное освобожден!е оть вычета изъ 
наслёдственныхь HMBHIH, кои полу- 
чаемы будуть въ обоюдныхъ государ- 
ствахъ, ограничиваютъ оное единственно 
BB томъ, что до правъ удержания или 
десятой доли въ пользу казны обоихь 
государей касается, &а отнюдь не пола- 
гаютъ отмфнить таковаго же рода по- 
дати, коихъ сборъ на законныхъ осно- 
BAHIAXB принадлежать будеть распра- 
вамъ надъ выморочными имфями, и 
кои напротивъ того въ полной сил 
существовать и по прежнему взимаемы 
будутъ съ HACI'BACTREHHHXE HMPHIÜ, OT- 
бираемыхъ OTE помянутыхъ расправъ, 
развз въ H'BEOTODHXE случаяхъ они 
сами добровольно отъ того отрекутся и 
примутъ оть таковыхъ же расправъ 
другаго государства, куда упоминаемыя 
наслЗдственныя имЪн1я переведены бу- 
дутъ, законныя удостовзреютя о взанм- 
ности, называемыя реверсалами, ко вза- 
имному наблюденю. 


Статья IV. 


Ратификащи на сей договоръ размз- 
нены будутъ въ течени двухъ м$фсяцевь 
или и прежде, если возможно. 

Во ysBpexie чего и т. д. 

Въ Гатчин%, 20 августа 1800 года. 


(М. Il.) Гр. Ростопчивъ. (М. Il.) Г. Фёль-. 
керзамъ. 
(M. Il.) Гр. Lan. 


284 


№ 240. 


1800, 6 (18) décembre, Traité avec 
la Prusse concernant la protection du 
commerce des Neutres. (Coll. des lois. 
M 19676). 


Le traité d’ailiance du mois de juillet 1800 
(№ 238) n'avait eu aucune valeur pratique et 
n’avait nullement obligé le Cabinet de Berlin 
à renoncer à sa neutralité Mais l'Empereur 
Paul I espérait qu'après la conclusion d'un traité 
d'alliance, la Prusse consentirait à déterminer 
plus exactement dans un acte séparé et secret, 
ses obligations d’alliée vis-à-vis de la France. 


Simultanément avec les négociations relatives 
au renouvellement du traité d'alliance, des pour- 
parlers furent également entamés concernant la 
conclusion d'une convention secrète contre la 
république française. Je baron Krudener reçut 
l'ordre d'en faire la proposition, mais sans insis- 
ter sur la conclusion immédiate de cet acte. 
Le gouvernement russe voulait d'abord éclaircir 
jusqu'à quel point la Prusse était liée par ses 
engagemens envers la France. ,Le Cabinet de 
Potsdam“, écrivait le comte Panine au baron de 
Krudener, en date du 2 mai 1800, ,est aujourd’hui 
le seul avec lequel nous puissions traiter confi- 
dentiellement et au milieu des calamités dans 
lesquelles l'Europe est plongée; l'identité par- 
faite des intérêts entre la Russie et la Prusse 
est en effet, comme l’observe M. de Haugwitz, 
la dernière ancre de salut“. 


L'Empereur, d’après les paroles du comte Pa- 
nine, désirait profiter des négociations pour con- 
clure une convention secrète, ,afin de s'assurer 
des vues du roi de Prusse“. 

А mesure que les événemens se développaient 
et que le concours de la Prusse dans la lutte 
contre la France devenait indispensable, le gou- 
vernement russe commença à insister pourque 
le Cabinet de Berlin signât la convention secrète. 


Le comte de Haugwitz se montra d'abord sym- 
pathique à la proposition russe. Mais le projet 
de convention, qu'il remit au baron de Krudener 


№ 240. 


1800 r. 


№ 240. 


1800 г., декабря 6-ro (18-го). Трак- 
татъ съ Прусс1ей относительно охранен1я 
нейтральной торговли. (П.С.3. № 19676). 


ТюльскЙ союзный трактатъ 1800 года (№ 238) 
ве имфлъ никакого практическаго значеня и 
нисколько не обязывалъ Берлинсвй кабинетъь 
отказаться отъ своего нейтралитета. Но Импе- 
раторъ Павелъ [ надфялся, что посл заклю- 
чения союзнаго трактата, Прусся согласится 
въ особенномъ секретномъ AKTB TOUHBE опре- 
ABAUTE свои союзныя обязательства въ отноше- 
alu Франции. 

Одновременно съ переговорами о возобнов- 
лени союзнаго трактата происходили также 
переговоры относительно заключевн!я секретной 
союзной конвенщи, направленной противъ фран- 
цузской республики. Барону Крюденеру было 
приказано CXBIATE это предложене, но не Ha- 
стаивать на немедленномъ подписании такого 
акта. Русское правительство желало прежде 
всего выяснить до какой степени [pyccia свя- 
зана своими обязательствами въ отношени 
Фравщи. „Потсдамсв!Й кабинетъ“, писалъ графъ 
Панинъ барону Крюденеру 2-го мая 1800 года, 
„въ настоящую минуту единственный, съ ко- 
торымъ мы можемъ входить въ конфиденщаль- 
ные переговоры п въ виду OBACTBIA, обрушив- 
шнхся на Европу, полная солидарность ивте- 
ресовъ между Poccief и Прусаей есть дЁйстви- 
тельно, какъ сказалъ графъ Гаугвицъ, посл дай 
якорь спасевя“. 

Государь, по словамъ графа Панина, желаетъ 
воспользоваться переговорами о заключени 
секретной конвенции, чтобъ „удостовЗриться 
васчетъ намфрен!Й короля прусскаго“. 

По MÉpB того какъ развивались событя и 
содфйстые [pyccin въ борьб$ съ Франщей 
сдЗлалось настоятельно нужнымъ, русское пра- 
вительство стало HACTAHBATE на подписаши 
Берлинскимъ кабинетомъ секретной союзной 
конвенщи. 

Графъ Гаугвицъ отнесся первоначально какъ 
бы съ сочувстнемъ къ русскому предложению. 
Но врученный пмъ въ Mab м$сяц® баропу 


au mois de mai, était À tel point dénué de toute | Крюденеру проектъ конвенщи быль до такой 
valeur pratique, que le comte Рапте se crut степени лишенъ всякаго практическаго зваче- 
en droit de déclarer: ,qu'aucun monarque jaloux | н1я, что графъ Цанинъ считалъ себя въ прав$ 
de sa dignité, aucun ministre qui connait la va- ' сказать, что „ве одивъ Государь, сознающий 


1800 г. A: 240, 285 


leur des termes, ne voudra prêter sou nom à un | свое достовнство, не одно министерство, пови- 
acte comme celui-là, qui se borne à convenir | мающее значене выраженй, не согласится 
qu'on se concertera un jour sur les intérêts de, подпясать подобный актъ, который ограничи- 
l'Europe“. Le projet du comte Haugwitz 611 | ваеть соглашен1е однимъ заявлешемъ, что CTO- 
selon l'avis du vice-chancelier de Russie, plein : роны согласятся когда нибудь насчетъ интере- 
des ,phrases vides de sens commun“. (Dépêche | совъ Евроны“. Проектъ графа Гаугвица быль, 
du 13 juin 1800). | цо словамт русскаго вице-канцлера, наполненъ 
„безсмысленвыми фразами“. (Депеша отъ 13-го 
1юня 1800 года). 

L'envoyé russe présenta, au mois de juillet,, Руссый послачникъ представиль въ 102% 
un contre-projet et s’efforça de convaincre le “cab контръ-проекть и баронъ Крюденеръ 
ministre prussien que celui qu’il avait proposé ne cTapaica yYOBAUTE прусскаго министра въ TOME, 
signifiait rien. что составленный имъ ипроектъ никакого IIPAK- 

| тическаго значен1я имфть не можетъ. 

Mais le comte de Haugwitz fut d'un avis dif- Однако графъ Гаугвицъ былъ совершенно 
férent. Il démontra que les événemens mar- другого мнфн!я. Онъ доказываль, что событ1я 
chaient si vite, que les engagemens ne pouvaient : совершаются такъ быстро, что обязательства 
être conçus qu'en termes généraux. Krudener | могуть быть заключены не иначе какъ въ об- 
en conclut que le Cabinet de Berlin n'avait pas щихь фразахъ. Самъ Ёрюденерь былъ того 
d'autre système que ,d’agir selon les événemens“. мнфня, что пруссый кабинеть имфетъ одну 

только систему: „дВйствовать смотря по обстоя- 
| тельетвамъ“. 

Mais Paul I n'en insista pas moins sur la, Но Павелъ Г всетаки настаиваль на подин- 
signature d'une convention, malgré le désir сани этой конвевщи, не смотря на явное же- 
visible du Cabinet de Berlin à maintenir à tout  xanie Берлинскаго кабинета сохранить нейтра- 
prix la neutralité. литетъ во чтобы ни стало. 

Enfin, au commencement du mois d'août, le! Наконецъь въ самомъ начал августа м$сяца 
comte de Haugwitz lut au baron de Krudener , графъ Гаугаиць прочель барону Крюдеверу 
une dépêche expédiée par lui au comte Lusi, à : депешу, отправленную имъ къ графу Лузин въ 
St-Pétersbourg. Dans cette dépêche, le gouver- С.-Петербургъ. Въ xememk прусское правитель- 
nement prussien se refusait catégoriquement à ство прямо отказывается отъ подписана пред- 
signer la convention proposée. Mais lorsque le | ложенной конвенщи. Но когда баронъ Крюде- 
baron de Krudener demanda assez naïlvement , нерь немного наивнымъ образомъ спросилъь 
au ministre prussien si c'était un refus formel? прусскаго министра: прямой ли это отказъ? 
le comte de Haugwitz répondit: ,Oh! non, on peut | Гаугвицъ OTBBTHTB: „о, HÉTE! можно продолжать 
continuer les négociations!“ Et les négociations ' переговоры!“ И дЪйствительно переговоры upo- 
continuèrent en effet. | должалнсь, 

А la fin d'août, l'envoyé russe remit au п!-! Въ ковцБ августа руссый посланвикъ вру- 
nistre prussien deux nouveaux projets de сопуеп-! чижъ прусскому министру два новыхъ проекта 
tion secrète et Ш insista itérativement, sur ип | секретной конвенщи и BCA'BACTBiE новаго пред- 
ordre exprès de sa Cour, pour que l’un des deux | писан1я правительства, OH вновь вастаивалъ 
fût signé. Alors, la patience échappa au comte ' на noxnncagin oxuoro изъ нихъ. Тогда у графа 
de Haugwitz et il eut avec le baron de Krudener  l'ayrsnna лопнуло Tepn'hhie и онъ имЗль съ 
une explication que celui-ci caractérisa de ,très | барономьъ Крюденеромъ разговоръ, который 
orageuse“. Le ministre prussien refusa carrément uocrBxxift называетъ „весьма бурнымъ“. Прус- 
de signer la convention, en déclarant au nom du | cKiä министръ HAOTPBSE отказался OTE завлю- 











roi, que la Prusse ne transgresserait pas la ligne 
de démarcation, qu’elle était satisfaite de sa neu- 
tralité, et que le roi n'avait pas l'intention de 
susciter des alarmes par de nouveaux armemens. 
(Dépêche de Krudener du 1 (13) septembre 
(1800). 

Ainsi se terminèrent les négociations relatives : 


à la convention secrète, bien que le baron de | 


yeHi4 конвенщи, объявляя именемъ короля, что 
Прусс1я не нарушить демаркащюонной лини, 
что она довольна своимъ нейтрахитетомъ и что 
король не намЗренъ новыми вооружен!ями выз- 
вать тревогу. (Депеша Крюденера отъ 1 (13) 
сентября 1800 г.). 

Такимъ образомъ окончились переговоры 
относительно заключеня секретной конвевщи, 


286 


Krudener ne reçut qu'en octobre 1800 l'ordre 
de déclarer au comte de Haugwitz que le gou- 
vernement russe refusait de prolonger les pour- 
parlers. 

Tout au contraire, les négociations relatives au 
renouvellement du traité pour la protection du 
commerce des neutres en temps de guerre, furent 
promptement achevées. L'Empereur Paul Г dé- 
sirant renouveler la première neutralité armée 
de 1780, ordonna au baron de”Krudener de pro- 
poser au gouvernement prussien la conclusion 
d'une convention semblable à celle de 1780. Cette 
proposition fut immédiatement acceptée et le 6 
(18) décembre la convention fut signée à St.-Pe- 
tersbourg. 

Il n'est pas sans intérêt de citer une dépêche 
datée du 1 août 1800 et adressée au baron de 
Krudener au sujet de L'extradition par le sénat 
de Hambourg de deux émigrés français livrés à 
Napoléon I. Le représentant de la Russie à Ham- 
bourg, Mouraview, protesta énergiquement contre 
cette décision des magistrats de Hambourg et 
l'Empereur Paul ехргипа à Mouraview, dans 
la dépêche en question sa satisfaction particu- 
lière pour cette manière d'agir. 

-Le gouvernement français“, est il dit dans 
cette pièce, „п’а aucun droit d'exiger qu'on lui 
livre deux individus qui sont les sujets de 
Louis XVIII et non du Corse Bonaparte. Les 
mêmes raisons qui ne permettent pas de livrer 
un Prussien, un Russe ou un Anglais aux bour- 
reaux de Paris, sont applicables à cette classe 
de Français qui, fidèles à leur roi et à leur re- 
ligion, ne reconnaissent point le pouvoir usur- 
pateur de Bonaparte et n’ont rien de commun 
avec la France républicaine“. 


Au nom de la très sainte et indivi- 
sible Trinité. 


La liberté de la navigation et la sû- 
reté du commerce des Puissances neutres 
ayant été compromises et les principes 
du droit des nations méconnus dans la 
présente guerre maritime, 5. M. РЕт- 
pereur de toutes les Russies et S. M. 
le Roi de Prusse, guidés par leur amour 
pour la justice et par une égale sollicitude 
pour tout ce qui peut concourir à la 


№ 240. 


1800 г. 


хотя только въ OKTAOP'B 1800 года баронъ Врю- 
денеръ получилт, разрфшен1е отъ своего пра- 
вительства объявить Гаугвицу объ отказ$ рус- 
скаго правительства продолжать переговоры. 

Напротпвъ весьма скоро оковчились перего- 
воры относительно возобновзев1я трактата объ, 
охранен1и нейтральной торговли во время войвы- 
Императоръ Павель |, желая возобновить пер- 
вый Вооруженный нейтралитетъ 1780 года, по- 
велфль барону Крюденеру предложить прусскому 
правительству заключить конвеншю подобно 
той, которая была подоисана въ 1780 году. Это 
предложев!е немедленно было принато прус- 
скимъ правительствомъ п 6 (18) декабря со- 
стоялось въ С.-Петербургф подписавше договора. 

Не лишена особенваго интереса депеша отъ 
1 августа 1800 год» къ бар)иу Врюденеру по 
поводу известной выдачи гамбургскимъ сена- 
томъ ABYXB фравцузскихъь эмигравтовь Напо- 
леону. Представитель Росси въ Гамбург, Му- 
равьевъ, энергически протестоваль противъ 
этого распоряжения гамбургскаго магистрата и 
Императоръ Павелъ Г, въ упоманутой депеш$, 
выражаетъ Муравьеву свою особенную призва- 
тельность за его образъ дЪйствя. 

„Французское правительство“, пишет онъ въ 
делеш$ 1 августа, „не имфетъь никакого права 
требовать двухъ индивидуумовъ, которые со- 
стоять въ подданств8 Людовика ХУШ, но не 
корсикавца Бонапарта. T5 же самыя сообра- 
жен1я, которыя не допускаютъ выдачи пруссака, 
русскаго или англичанина парижскииъ пала- 
чамъ, прим$вимы также къ тфмъ фравцузамъ. 
которые оставшись BBPHHMH своему королю и 
своей релими нисколько не призваютъ власть 
узурпатора Бонапарта и вичего не имфютъ 
общаго съ республиканскою Франщей“. 


Во имя Пресвятыя и Нераздфльвыя 
Троицы. 


Поелику свобода мореплавания и без- 
опасность торговли нейтральныхъ дер- 
жавъ потрясены и начала народнаго 
права презр$ны въ течени ныв$шней 
морской войны, то Е. В. Императоръ 
Всероссйемй и Е. В. Король Прус- 
c&iñ, слЗдуя своей любви къ справед- 
ливости и равном$рной рад$тельности 
о всемъ, что можеть споспфшествовать 


1800 r. 


prospérité publique dans leurs Etats, 
ont jugé convenable de donner une nou- 

velle sanction aux principes de neutra- 
lité, qui indestructibles dans leur essence, 
ne sollicitent que le concours des gou- 
vernements intéressés à leur maintien 
pour les faire respecter. 


Dans cette vue Sa Majesté Impériale 
a manifesté par la déclaration du 15, 
août aux Cours du Nord qu’un même | 
intérêt engage à des mesures uniformes 
dans de pareilles circonstances, combien 
il lui tenait à coeur de retablir dans 


№ 240. 


287 


общественному благосостоявтю въ ихъ 
ваадзтяхъ, разсудили 84 благо дать 
новое утверждене началамъ нейтрали- 
тета, которыл по существу своему бу- 
дучи неопровергаемы, не требуютъ ни- 
чего другаго на то, чтобы быть ува- 
жаемыми., какъ токмо COXBACTBIA отъ 
правлен1!й, коихъ польза состоить въ 
охранени оныхъ. 

Въ семъ вид Е. И. Величество 
объявилъ декларацею отъ 15 августа 
сфвернымъ дворамъ, которыхъ обязуетъ 
одинаковая польза къ единообразнымъ 
м%рамъ въ подобныхъ обстоятельетвахъ, 
колико онъ помышляетъь возстановить 


son inviolabilité le droit commun à tous | въ неприкосновенвой цЗлости общее 
les peuples de naviguer et commercer | всЗмъ народамъ право ходить по морю 
librement et indépendamment des inté-|x торговать свободно и независимо отъ 


rêts momentanés des parties béllige- 
rantes. 5. М. Prussienne partageait les 
voeux et les sentimens de Son Auguste 
АШЕ et une heureuse analogie d’intérêts, 
en cimentant leur confiance réciproque, 
a déterminé la résolution de retablir le 
système de la neutralité armée, qui avait 
été suivie avec tant de succès pendant 
la dernière guerre d'Amérique, en re- 
nouvellant ses maximes bienfaisantes dans 
une nouvelle convention adaptée aux 
circonstances actuelles. 


Pour cet effet S. M. l'Empereur de 
toutes les Russies et В. M. le Roi de 
Prusse ont nommé pour leurs plénipo- 
tentiaires, savoir Sa Majesté Impériale 
le sieur comte Théodor de Rostopsin, 
Son conseiller privé actuel, membre de 
Son conseil, principal ministre du Col- 
lège des Affaires Etrangères, directeur- 
général des Postes de l’Empire, Grand 


временныхъ интересовъ воюющихъ CTO- 
ронъ. Е. В. Пруссый Король разд®ливъ 
желаня и чувствованя Августфйшаго 
Своего Союзника, и благопраязненная 
сходственность интересовь, укр$пляя 
взаимную ихъ довЪренность, преклонила, 
къ BOCNPIATIIO намфрен1я паки возста- 
новить систему вооруженнаго нейтра- 
литета, которая съ толь великимъ успз- 
хомъ наблюдаема была въ продолжен!и 
послЗдней американской войны, возоб- 
новленемъ благодтельныхъ оныя пра- 
виль новою конвенщею, нынфшнимъ 
обстоятельствамъ соотвЗтствующею. 
Ради чего Е. В. Императоръ Все- 
pocciäcrit и Е. В. Король Пруссый 
назначили Своими полномочными, а 
именно: Е. И. В. Своего Д. Т. Cos'br- 
ника, члена Его СовЪта, Коллеши Ино- 
странныхъ ДЪль перваго присутствую- 
щаго, Главнаго Директора Почть, дер- 
жавнаго ордена св. Тоанна Терусалим- 
скаго Великаго Канцлера и большаго 


288 № 240. 1800 г. 


chancelier et grand croix de l’ordre креста кавалера и т. д., графа Федора 
souverain de St. Jean de Jérusalem, ес. : Ростопчина; 

et 5. M. Prussienne le sieur comte Spi-'’ а Его Прусское Величество, отъ ин- 
ridon de Газ, Lieutenant-Général d’in- фантери Его войскъ генераль-лейте- 
fanterie de ses armées, Son ENVOYÉ , нанта, своего чрезвычайнаго послан- 
extraordinaire et ministre plénipoten- ника и полномочнаго министра при: 
tiaire auprès de 5. М. l’Empereur de: Е. В. ИмператорЪ  Всеросайскомъ и 
toutes les Russies, chevalier de l’ordre | кавалера орденовь Краснаго Орла и за 
de l’Aigle rouge et de l’ordre pour le! достоинства, графа Спиридона Лузи, 
mérite, lesquels après l'échange de leurs | EOTOPHE по разм$нЪ своихъ полномочий, 
pleinpouvoirs respectifs, sont convenus | договорились о сл$дующихъ статьяхъ: 
des articles suivans: 


ARTICLE I. | СтаАТЬЯ I. 


$. М. РЕшрегеиг de toutes les Rus- Е. В. Императоръ Bcepocciäckif и 
sies et S. М. le Roi de Prusse décla-.E. В.` Король Пруссый объявляютъ, 
rent vouloir tenir la main à la plus 11-| что они изволять надзирать за стро- 
goureuse exécution des défenses portées | жайшимъ наблюден1емъь запрещенй, 
contre le commerce de contrebande 4е, учиненныхъ относительно торговли кон- 
leurs sujets avec qui que ce soit 4е5|трабавдою или запов$дными товарами 
puissances déjà en guerre ou qui ропг-|своихъ подданныхъ, съ которою бы то 
raient y entrer dans la suite. ни было изъ державъ, уже въ войнЪ 

находящихся или могущихъ впредь всту- 
пить въ оную. 


ARTICLE Il. | Статья Il. 


Pour éviter toute équivoque et tout, Для избЪжавя всакаго сомнительства, 
malentendu sur ce qui doit être qualifiélm всякаго недоразумВ ня о томъ, что 
de contrebande, 5. M. Impériale de toutes | именовано быть долженствуетъ контра- 
les Russies et 5. M. Prussienne а6с1а- | бандою, Е. В. Императоръ Bcepocciï- 
rent ди’ Еез пе reconnaissent pour telles | сый и Е. В. Король Пруссюй объя- 
que les objets suivans, savoir: canons, `ВЛЯЮТЪ, что они таковою признаютт, 
mortires, armes à feu, pistolets, bombes, токмо слЗдующие товары, а именно: 
grénades, boulets, balles, fusils, pierres ' пушки, мортиры, огнестр$льное оружле, 
à feu, mêches, poudre, salpêtre, soufre, ` пистолеты, бомбы, гранаты, ядра, пули, 
cuirasses, piques, épées, ceinturons, 21-| ружья, кремви, фитили, порохъ, сели- 
Lernes, selles et brides en exceptant ‘тру, C'BPY, латы, копья, шпаги, порту- 
toutefois la quantité qui peut étre пб-' пеи, патронныя сумы, CPAIR и узды: 
cessaire pour la défense du vaisseau et: исключая однакожъ количество, могущее 
de ceux qui en composent l’équipage; быть нужнымъ для обороны корабля и 
et tous les autres articles quelconques, | для составляющихъ экипажъ онаго; всЪ 
non désignés ici ne seront pas reputés'xe npouie, каковые бы ни были, пред- 


1800 r. 


munitions de guerre et navales, ni su- 
jets à confiscation, et par conséquent 
passeront librement sans être assujettis 
à la moindre difficulté. Il est aussi con- 
venu que le présent article ne portera 
aucun préjudice aux stipulations parti- 
culières des traités antérieurs avec les 
Parties belligérantes par lesquelles des 
objets de pareil genre seraient reservés, 
prohibés ou permis. 


ARTICLE III. 


Tout ce qui peut être objet de contre- 
bande étant ainsi déterminé ét exclu du 
commerce des nations neutres d’après 
le dispositif de l’article précédent, S. M. 
Impériale de toutes les Russies et S. M. 
Prussienne entendent et veulent que tout 
autre trafic soit et reste parfaitement 
libre, Leurs Majestés pour mettre sous 
une sauvegarde suffisante les principes 
généraux du droit naturel dont la li- 
berté du commerce et de la navigation, 
de même que les droits des peuples 
neutres sont une conséquence directe, 
ont résolu de ne les point laisser plus 
longtems dépendre d’une interprétation 
arbitraire, suggérée par des intérêts 
isolés et momentanés. Dans cette vue 
Elles sont convenues: 


1) Que tout vaisseau peut naviguer 
librement de port en port et sur les 
côtes des nations en guerre. 

2) Que les effets appartenans aux su- 
jets des dites Puissances en guerre soient 
libres sur les vaisseaux neutres, à Рехсер- 
tion des marchandises de contrebande. 

3) Que pour déterminer ce qui ca- 
ractérise un port bloqué, on n’accorde 


X 240. 


289 


меты въ сей стать He означенные, He 
имзютъ быть почитаемы военною и 
морскою аимунищею, ни подвержены 
конфискащи, и сл$довательно должен- 
ствують пропускаемы быть свободно 
безъ наимал йшаго затруднен!я. Равно 
соглашенось, чтобъ сей CTATEB ни въ 
чемъ не быть предосудительною особли- 
вымъ прежнихъ договоровъ съ воюю- 
щими сторонами постановлен!ямъ, ко- 
торыми товары подобнаго рода недо- 
хранены, запрещены или дозволены. 


Статья III. 


По таковомъ въ силу предшествую- 
щей статьи означени и исключени изъ 
торговли нейтральныхъ народовъ всего 
того, что можетъ быть предметомъ кон- 
трабанды, Е. В. Императоръ Всерос- 
ciäcrkiä и Е. В. Король Пруссвй соиз- 
воляютъ и желаютъ, чтобы всякая дру- 
гая торговля была и оставалась совер- 
шенво свободною; Ихъ Величества для 
достаточнаго охраненя общихъ началъ 
естественнаго права, изъ коихъ свобода 
торговли и мореплаван1я, равно какъ и 
права нейтральныхъ народовъ происте- 
каютъ безпосредственно, р®шились не 
оставлять оныхъ доле въ зависимости 
отъ самопроизвольнаго толка, внушае- 
маго частными и временными интере- 
сами. Въ таковомъ HaMBDeHIH они по- 
становили: 

1) Что всяк! корабль можетъ ходить 
свободно изъ порта въ порть и у бе- 
реговъ воюющихъ народовъ. 

2) Что товары, принадлежание под- 
даннымъ реченныхъ воюющихъ державъ 
свободны на нейтральныхъ корабляхъ, 
исключая заповздные. 

3) Что дабы означить то, что состав- 
ляеть свойство блокированнаго порта, 

19 


cette dénomination qu’à celui, où Пу а, ' таковое HaHMeHOBaHie должно даваться 
par la disposition de la Puissance qui единетвенно тому порту, въ который 
l'attaque avec des vaisseaux arrêtés её | войти предстоитъ очевидная опасность 
suffisamment proches un danger évident | по распоряженямъ державы, его ата- 
d'entrer, et que tout bâtiment naviguant | кующей кораблями, постановленными и 
vers un port bloqué, ne pourra être на довольное разстояше приближенными: 
regardé d’avoir contrevenu à la présente | и что всякое судно, къ блокированному 
convention, que lorsqu’après avoir @6| порту плывущее, можеть единственно 
averti par le commandant du blocus @е| тогда почтено быть варушающимь cit 
l'état du port, il tâchera Фу pénétrer | конвенцию, когда по ув$домлени онаго 
en employant la force ou la ruse. начальствующимь надъ блокадою о CO- 
CTOAHIH порта, сд$лаеть оно покушене 
пробраться въ оный, употребляя силу 
или хитрость. 

4) Что нейтральные корабли не мо- 
гуть быть арестованы какъ по правед- 
causes et faits évidents, qu'ils 501е1ё|нымъ причинамъ и очевиднымъ дФзламъ, 
jugés sans retard, que la procédure з0й | что они имфють быть судимы безъ за- 


| 
4) Que les vaisseaux neutres пе peu 
toujours uniforme, prompte et légale, медлен1я, что судопроизводство должен- 


vent être arrêtés que sur de justes 


que chaque fois, outre le dédommage-| ствуетъ быть всегда единообразно, скоро 
ment qu’on accorde à ceux qui ont fait|m законно, и чтобы всяый разъ сверхъ 
des pertes sans avoir été en сошгеуеп- | удовлетвореня принуждаемаго TBMB, ко- 
tion, il soit rendu une satisfaction сош- | торые претери$ли убытокъ, He сдЗлавъ 
plète pour l'insulte faite au pavillon del никакого нарушеюя, оказано было и 
Leurs Majestés. совершенное удовольстве за оскорбле- 
die, учиненное флагу Ихъ Величествъ. 

5) Что объявлене офицера команду- 
ющаго кораблемъ или кораблями Импе- 
раторскаго или Королевекаго флота, 
препровождающими конвой одного или 
многихь купеческихъ судовъ, что его 
конвой не имфеть на бортЪ никакого 
заповзднаго товара, достаточно для от- 
вращен1я осмотра на его бортЪ, или на 
бортахъ судовь его конвоя. 

А чтобъ тёмъ удобнЗе доставить симт 
началамъ уважеве, каковое принадле- 
жить услов1ямъ предначертаннымъ без- 
корыстнымъ желанемъ охранить без- 
tions neutres et donner une nouvelle срочныя права нейтральныхъ наро- 
preuve de leur loyauté et de leur amouT | довъ и дабы изъявить новый опытъ 
pour la justice, les Hautes Parties con- | своего праводуипя и своей любви кл, 


5) Que la déclaration de l'officier 
commandant le vaisseau ou les vaisseaux 
de la Marine Impériale ou Royale qui 
accompagneront le convoi d'un ou de 
plusieurs bâtimens marchands, que son 
convoi n’a à bord aucune marchandise 
de contrebande, doit suffir pour qu’il 
n’y ait lieu à aucune visite sur son bord 
ni à celui des bâtimens de son convoi. 

Pour assurer d'autant mieux à ces 
principes le respect dû à des stipulations 
dictées par le désir désintéressé de main- 
tenir les droits imprescriptibles des na- 


1800 1. 


tractantes prennent ici l’engagement le 
plus formel de renouveler les défenses les 
plus sévères à leurs capitaines, soit de 
haut bord, soit de la marine marchande, 
de charger, tenir ou recéler à leurs 
bords aucun des objets, qui aux termes 
de la présente convention pourraient 
être réputés de contrebande, et de tenir 
respectivement la main à l’exécution des 
ordres ди’ Е ез feront publier dans Leurs 
amirautés et partout où besoin sera; 
à l’effet de quoi l’ordonnance qui renou- 
vellera cette défense sous les peines les 
plus graves, sera imprimée à la suite 
du présent acte, pour qu’il n’en puisse 
être prétendu cause d’ignorance. 


ARTICLE IV. 


En réciprocité de cette accession 5. M. 
l'Empereur de toutes les Russies fera 
jouir le commerce et la navigation des 
sujets prussiens, de la protection de ses 
flottes en ordonnant à tous les chefs de 
ses escardes de protéger et défendre 
contre toute insulte et molestation les 
navires marchands prussiens qui se trou- 
veront sur leur route, comme ceux d’une 
puissance amie, alliée et stricte obser- 
vatrice de la neutralité, bien entendu 
cependant que les susdits navires ne 
seront employés à aucun commerce illi- 
cite ni contraire aux règles de la neu- 
tralité la plus exacte. 


La même protection et la même assis- 
tance sera accordée au pavillon prussien 
de la part des vaisseaux de guerre 
danois et suédois, conformément aux 


№ 240. 


291 


справедливости, то Высовя договари- 
вающляея сзороны возпремлютъ чрезъ 
cie на себя точнзйшую обязанность воз- 
обновить строжайш!я запрещен1я своимъ 
капитанамъ военныхъ кораблей и шкипе- 
рамъ купеческихъ судовъ, чтобы не гру- 
зить, не держать, или не укрывать на 
своихъ бортахъ ни котораго изъ това- 
ровъ, кои по содержаню сей конвен- 
щи могуть быть сочтены контрабандою 
и` вазирать у себя за исполнешемъ 
предписанйй, которыя OHB повелятъ пуб- 
ликовать въ своихъ адмиралтействахъ 
и повсюду, гд$ то надобно будетъ, ради 
чего учреждете, которымъ имЗетъ быть 
возобновлено таковое запрещене подъ 
строжайшими наказан]ями, напечатано 
будетъ за симъ автомъ, дабы не можно 
было извиняться подъ предлогомъ не- 
phrenis онаго. 


Стлтья IV. 


Во взаимность сего приступления, 
Е. В. Императоръ Bcepocciäcriä доста- 
вить торговл и мореплаваню прус- 
скихъ подданныхъ покровительство Его 
флотовъ, повел вая всзмъ начальникамъ 
своихъ эскадръ, повровительствовать и 
защищать отъ всякаго оскорбленя и 
притзененя пруссюя купеческя суда, 
которыя OOP'ÉTATECS будуть на пути 
оныхъ, яко суда Державы дружествен- 
ной, союзной и строго наблюдающей 
нейтралитеть съ тфмъ однакожъ, что ре- 
ченныя суда не будуть употреблены ни 
въ какую торговлю непозволенную, или 
противную правиламъ точи®йшаго ней- 
тралитет&.. 

Тавовое же покровительство и та- 
ковое же пособе изъявлено будетъ флагу 
прусскому и отъ военныхь датских и 


шведскихъ кораблей COOTBBTCTBEHHO съ 
19* 


292 № 240. 1800 г. 


principes de la neutralité armée, её 5. М. началами вооруженнаго нейтралитета, 
l'Empereur de toutes les Russies s’en- и Е. В. Императоръ Bcepocciäcxii обя- 
gage à concourir, s’il est nécessaire, aux зуется поспфшествовать, буде TO нужно, 
arrangemeñs qui doivent être stipulés. усломямъ, каковыя о томъ но семъ 
pour cet effet dans les conventions sé- akTB долженствують быть постановлены 
parées à conclure еп suite du présent ! особливыми конвенщями между Берлин- 
acte entre les Cours de Berlin, de Со-'скимъ, Копенгагенскимь и Стокгольм- 


penhague et de Stockholm. | 
ARTICLE V. 


| 

Cette convention n’aura point d’effet 
rétroactif et par conséquent on ne prendra | 
aucune part aux différends nés avant sa 
conclusion, à moins qu’il пе soit question 
d’actes de violence continués tendans à 
fonder un système oppressif pour toutes 
les nations neutres de l’Europe en gé- 
néral. | 


ARTICLE VI. 


S'il arrivait malgré tous les soins les 
plus attentifs des deux puissances et 
malgré l'observation de la neutralité la 
plus parfaite de leur part, que les vais- 
seaux marchands de S. M. Impériale de 
toutes les Russies ou de 5. М. Prussienne 
fussent insultés, pillés ou pris par les 
vaisseaux de guerre ou armateurs de 
l’une ou l’autre des puissances en guerre, 
alors le ministre de la partie lésée auprès 
du gouvernement dont les vaisseaux de 
guerre ou armateurs auront commis de 
tels attentats, y fera des représentations, 
reclamera le vaisseau marchand enlevé 
et insistera sur les dédommagemens con- 
venables, en ne perdant jamais de vue 
la réparation de l’insulte faite au pa- 
villon. Le ministre de l’autre partie 
contractante se joindra à lui et appu- 
yera ses plaintes de la manière la plus 
énergique et la plus efficace, et ainsi il 


qq om д [—— ой —_———д— 


скимъ дворами. 
Стлтья V. 


Cia конвенщя не будеть HMBTE xbi- 
стыя на прошедшее время, и слЗдова- 
тельно не принято будетъ никакого уча- 
сия въ спорахъ, происшедшихъ прежде 
заключен1я оной, разв вопросъ настоять 
будеть о продолженныхь насильствен- 
ныхЪ XPAHIAXE, клонящихеся къ основа- 
н1ю системы во угнетене всЪхъ евро- 
пейскихъ нейтральныхъ нащй вообще. 

Статья VI. 


Ежели случится, не смотря на всЪ 
рачительнфйпия попеченля обфихъ дер- 
жавъ и не взирая на соблюдеше совер- 
шеннаго нейтралитета съ Ихъ стороны, 
что купечесыя суда Е. В. Императора 
Всеросс!йскаго или Е. В. Короля Прус- 
скаго будуть обижены, пограблены или 
захвачены военными кораблями или 
арматорами той или другой изъ воюю- 
щихъ державъ, тогда министръ оскорб- 
ленной стороны при томъ Правлении, 
котораго военные корабли или арматоры 
учинили таковыя наглости, сдзлаеть 
оному представленная, потребуеть воз- 
вращеня  похищеннаго  купеческаго 
судна и настоять будеть о надлежа- 
щемъ удовольстви убытковъ, не упу- 
ская никогда изъ виду VAOBIETBOPEHIA 
за оскорблеше, содЗланное флагу. Ми- 
нистръ другой договаривающейся сто- 
роны присоединитея къ сему и под- 


1800 г. № 240. | 293 


sera agi d’un commun et parfait accord. кр8плять будеть его жалобы сильн®й- 
Que si l’on refusait de rendre justice шимъ и дФятельнёйшимъ образомъ, и 
sur ces plaintes, ou si l’on remettait 4е|такъ поступаемо будеть съ общаго и 
la rendre d’un tems à l’autre, alors | совершеннаго соглася. Буде же отре- 
Leurs Majestés useront de représsailles | кутся воздать справедливость по тако- 
contre la puissance qui la leur гебазе-|вымъ жалобамъ или буде отъ времени 
rait et elles se concerteront incessamment | до времени отлагать будуть воздать 
sur la manière la plus efficace 4’еЙес- | оную, въ то время Ихъ Величества 
tuer ces justes représsailles. употребять репресали противу той 
державы, которая отреклась изъявить 
‘имъ требуемую справедливость, и они’ 
немедленно согласятся о д$ятельнй- 
шемъ способф употреблешя сихъ пра- 
‚ведныхъ репресалй. | 


ARTICLE УП. Статья VII. 


S'il arrivait que l’une ou l’autre des Ежели случится, что одна или дру- 
deux puissances ou toutes les deux en-:ras изъ обЪихъ державъ или 068 вм*- 
semble à l’occasion ou en haine de la cr по поводу сей конвенци, или изъ 
présente couvention ou pour quelque ненависти къ оной, или по каковой ни 
cause qui y aurait rapport fut inquiétée, есть причин®, къ оной относящейся, 
molestée ou attaquée, il a été également ' будетъь потревожена. nparhcHeHa или 
convenu que Îles deux puissances feront | атакована, то равно соглашенось, чтобъ 
cause commune pour se défendre réci-|06B державы составили общее дЪло для 
proquement et pour travailler et agir взаимной обороны и трудились и дВй- 
de concert à se procurer une pleine et | ствовали съ соглас1я для исходатайство- 
entière satisfaction, tant pour l’insulte вая себф полваго и совершеннаго 
faite à leurs pavillon que pour les pertes удовлетворен1я, какъ за оскорблеше, 
causées à leurs sujets. CXBIAHEOE ихъ флагу, такъ и за убытки, 

нанесенные Ихъ подданнымъ. 


ARTICLE VIII. | Статья УШ. 


Les principes et les mesures adoptées Начала и M'BpH, воспрятыя въ семъ 
par le présent acte seront également ! акт%, могутъ равно примнены быть ко 
applicables à toutes les guerres таг!-| всВмъ морскимъ войнамъ, коими Европа 
times, par lesquelles l’Europe aurait 1e! по несчастю можетъ быть возмущена. 
malheur d’être troublée. Ces зНршаЙопз | СлВдовательно, таковыя постановлентя 
seront еп conséquence regardées сотте | долженствуютъ почитаемы быть за не- 
permanentes et serviront de règle aux|npeMBHHHA, и послужатъ правиломъ 
puissances contractantes en matière de | договаривающимся державамъ въ раз- 
commerce et de navigation, et toutes les  сужден!и торговли и мореплаван1я и KAK- 


294 X 240. 1800 г. 


fois qu’il s’agira d'apprécier les 4гойз|дый pas», когда AB10 будетъ настоять о 
des nations neutres. уважен1и правъ нейтральныхъ народовъ. 


ARTICLE IX. Стлтья IX. 


Le but et l’objet principal de cette Поелику главная цфль и предметъ 
convention étant d’assurer la liberté | сей конвенщи соетоятъ въ томъ, чтобы 
générale du commerce et de la navigation, | обезпечить общую свободу торговли и 
S. M. Impériale de toutes les Russies  wopenxäsanis, то Е. В. Императоръ 
et 5. M. Prussienne conviennent et s’en- |, Bcepocciäcriä и Е. В. Король Пруссый 
gagent d'avance à consentir que d’autres | предварительно условливаются и обязу- 
puissances également neutres. y accèdent | ются согласиться, чтобъ другя державы, 
et qu’en en adoptant les principes, elles | равно нейтральныя, къ оной присту- 
en partagent les obligations ainsi que | пали, и чтобъ воспремля ея начала, 
les avantages. `раздЪляли он какъ обязанности, TAKE 

и выгоды отъ оной происходящия. 





. ARTICLE X. | Статья X. 


Afin que les puissances en guerre ne] Дабы воюющя державы не могли от- 
puissent prétendre cause d’ignorance des | говориться невзденшемъ о распорядкахъ, 
arrangemens pris entre leurs dites Ма-| учиненныхъ между Ихъ помянутыми 
jestés, elles conviennent de porter à la| Величествами, то соглашаются они 
connaissance des Parties belligérantes | YBBAOMATE воююпия стороны о мФрахъ, 
les mesures qu’elles ont contractées о каковыхъ Они условились между со- 
entre elles, d’autant moins hostiles, | бою, и которыя т$мъ меньше непраяз- 
qu’elles ne sont au détriment d’aucun ненны, что он He служатъь къ ущербу 
pays, mais tendent uniquement à la никакой земли, но единственно клонятся 
sûreté du commerce et de la navigation | къ безопасности торговли и мореплава- 

leurs sujets respectifs. Big обоюдныхъ Ихъ подданныхъ. 


ARTICLE XI. | Статья XI 


La présente convention sera ratifiée| Ся KoHBeRIiA ратификована будетъ 
par les deux parties contractantes et | обЪими договаривающимися сторонами и 
les ratifications échangées en bonne её! ратификащи имЗють быть размВнепвы въ 
due forme, dans l’espace de six semaines, : должной и надлежащей Pop, въ Teuenie 
ou plutôt si faire se peut, à compter du | шести недль, или и скорЗе, буде то воз- 
jour de la signature. ‘можно, считая со дня подписан!я оной. 

En foi de quoi etc. ‚ Во ysBpenie чего и т. д. 

Fait à St. Pétersbourg, le 6 (18) 46-| Въ С.-Петербург 6 (18) декабря 
cembre 1800. ‚ 1800 г. 


(L. 8.) Comte de  (L. 5.) Spiridon  |(M. Ц.) Гр. Ростопчинь, (М. IL.) Гр. Лузи. 
Rostopsin. comte Lusi. 








1802 г. ‚№ 241. ” 295 


№ 241. № 241. 


1802, 30 décembre (1803, 11 janvier). 1803, 30 декабря (1803 г., 11 яива- 
Convention relative à la navigation sur ря). Конвенщя относительно pasrpa- 
le Memel et à la démarcation de ce | ниченя и судоходства no pbxb Мемель, 
fleuve, conclue à Vilna, entre la Russie заключенная въ Вильн®, между Рос- 
et la Prusse, сей и Прусаей, 


La seconde ,Neutralité armée“ avait pour | ЦЗль втораго вооруженнаго нейтралитета, за- 
but: ,d’amener l'Angleterre à revenir à des ключалась въ томъ, чтобъ побудить Ангаю 
principes de modération en abandonnant les: „возвратиться къ началамъ ум ренностни и оста- 
projets révoltants de despotisme que les succès вить свон возмутительные планы деспотизма, 
des dernières années avaient suggérés à ses mi- которые составляются английскими министрами 
nistres“. En signant la convention du mois de | подъ x'ACTBieME усизховъ въ продолженш по- 
décembre 1800 (№ 240), le Cabinet prussien | CIBAHUXS JTE“. Подиисащемъ декабрьской 
avait rempli le désir de l'Empereur Paul I, конвенщи 1800 г. (№ 240) прусскЙ кабинетъ 
mais ce fait par lui-même ne suffisait pas à исполниль желане Императора Павла I, но 
écarter toutes les causes de mécontentement, однимъ этимъ фактомъ нельзя было устранить 
qui s’opposaient à une entente complète entre : RCB причины неудовольств!я, которыя препят- 
la Russie et la Prusse. Le Cabinet de St. Рб-! ствовали полному соглашеню между Poccieñ 
tersbourg ne cessait pas toutefois de mettre en 4 Прусаей. Но въ то же время Петербургсый 
garde la Prusse contre les intentions hostiles de | кабинетъ не переставалъ предостерегать Прус- 
la Cour de Vienne. Le baron Krüdener avait CIN на счеть враждебныхъь замысловь ВЪн- 
été prévenu par son gouvernement que la Rus- | скаго двора. Барону Крюденеру было внушено 
sie et la Prusse ne pouvaient admettre un | его правительствомъ, что Poccia и Ilpyccia не 
accroissement de puissance hors ligne de la part | могуть допустить чрезм$рное ysexuaenie могу- 
de l'Autriche. „Те! était l’objet constant et ипа-, щества ABcrpiu. „Таковъ постоянный и oui 
nime de la sollicitude vigilante des deux gou- | предметъ заботливости обоихъ правительств“ — 
vernements“, comme le disait une dépêche adres- | говорится въ Xenemrb кт барону Крюденеру 
sée au baron Krüdener le 27 février 1801. оть 27 февраля 1801 года. 

Les deux puissances étaient complètement — Въ этомъ вопрос 068 державы были совер- 
d'accord sur cette question. Le comte Haugwitz | шенно между собою согласны. Графь Гзугвицъ 
avait déclaré au ministre de Russie, que si le | объявилъ русскому посланвику, что если Bba- 
gouvernement de Vienne avait l'intention Фа-| ское правительство нам$рено аттаковать Poc- 
taquer la Russie, il ne devrait pas perdre 4е| сю, оно не должно упускать изъ виду, Что 
vue, qu'en attaquant cette dernière puissance, il нападая на Poccim, оно BM'BCTB съ TBME со- 
attaquerait en même temps la Prusse. (Dépêche du | вершаетъ нападене на Пруссю. (Депеша 6a- 
baron Krüdener, en date du 12 (24) mars 1801). | рона Крюденеру отъ 12 (24) марта 1801 года). 

A l’avénement au trône de l'Empereur Ale-! По вступлени на npecrors Императора Але- 
xandre I, la politique russe eut à poursuivre un ' ксавдра I, русской политикф была поставлена 
nouveau but—celui d'amener la réconciliation новая цфль: привести къ замирен1ю всей 3a- 
de toute l'Europe Occidentale. Alexandre 1 à падной Европы. Алексавдръ Т выразиль свою 
exprimé son idée dans des instructions, reçues | мысль въ инструкщахтъ, которыя получали пред- 
par ses représentants à l'étranger. (Voir tome IL,' ставители его заграницею. (См. т. II, стр. 373 
page 373 et suivantes). En particulier, il dé- и crBx.). Въ частности желаль онъ усмиреня 
sirait surtout la pacification de l’Allemagne.  l'epuauiu. Баровъ Крюдеверъ, именемъ l'ocyxa- 
Le baron Krüdener proposa au Cabinet de Вег- | ря, предложилъ Берлинскому кабинету посред- 
lin, au nom de l'Empereur, l'arbitrage de la | ничество Poccix для ycrpoenia x845 Германн. 
Russie pour la mise en ordre des affaires 4е'Графъ Гаугвицъ съ признательностью принялъ 
l'Allemagne. Le comte Haugwitz reçut avec ге-'это npexiomenie. заявивъ, что BCÈB пункты, 
connaissance cette proposition, en déclarant que | предложенные С.-Петербургскимъ кабинетомъ 





| 


296 


tous les paragraphes rédigés par le Cabinet de 
St. Pétersbourg par rapport aux affaires de l’Al- 
lemagne étaient ,parfaitement d'accord avec les. 
principes du système prussien“. (Dépèche du baron 
Krüdener, en date du 26 octobre (7 novembre) 
1801). 


Mais bientôt après l'Empereur futobligé de dé- | 
clarer au roi de Prusse le regret sincère qu’il, 


№ 241. 


1802 r. 


насчегь германскихь ЛЬ „совершеняо CO- 
гласны съ принципами прусской системы“. 
(Депеша барона Крюденера отъ 26 окт. (7 но- 
ября) 1501 г.). 


Но весьма скоро Huneparopt быль принуж- 
денъ заявить прусскому королю искреннес 


éprouvait en voyant que si, d’une part, le Cabinet ; свое coæazxbuie о томъ, что въ то время, когда 
de Vienne était mécontent du plan d'indemnisa- | Bhacxiñ кабинетъ недоволенъ планомъ индем- 
tion, parceque la Prusse recevait une trop grande | низаци no той причин, что Tpyccia полу- 
part, —le Cabinet de Berlin, de l’autre, пе se | чаеть слишкомъ много, Берхинсв!Й кабинетъ 
contentait pas de la part qui lui revenait et |raxxe недоволент, доставшеюся ему долею и 
exigeait un accroissement de territoire plus | гребуетъь еще больпаго приращен!я. (Депешз 


grand encore. (Dépêche adressée au baron Кг8- 
dener, en date du 5 décembre 1801). En général 
l'extrême avidité du Cabinet de Berlin avait 
produit une impression profonde“ sur l'Empe- 
reur Alexandre 1, qui s'était vu obligé, par la 
force des choses, ,de mettre des bornes à une 


convoitise, dont les conséquences et l'exemple | 


étaient également dangereux pour le repos de 
l'Europe“. Mais au mois d'avril de l’année 
1801, Alexandre [Г n’admettait pas l'utilité d'une 
opposition ouverte contre les prétentions de la 
Prusse. |] croyait au contraire qu'il fallait entre- 
tenir la Cour de Berlin dans , l'illusion que ses 
projets pourraient obtenir le suffrage de la Rus- 
sie“, (Dépêche du 24 avril 1801). 

L'Empereur Alexandre I croyait à la possi- 
bilité de dicter, d'accord avec la France, des 
lois aux deux grandes puissances allemandes: 
il n'avait aucune peur des plans ambitieux de 
Napoléon Bonaparte et ne croyait pas néces- 











къ Крюденеру отъ 5 декабря 1801 г.). Вообще 
„чрезвычайная жадность“ Берлинскаго кабн- 
нета произвела очень „тяжелое впечатлЕ ние“ 
на Александра Г, который вынужденъ силою 
обстоятельствъь „поставить границы сгремле- 
BiAMB, NOCABACTBIA и UPBMBPE которыхъ оди- 
наковымъ образомъ будутъ опасны для спокой- 
стыя Европы“. Но въ апрфхБ 1801 года Але- 
ECAHADE [ не находилъь полезнымъ прямо воз- 
ставать противъ прусскихъ претензай. Напро- 
тивъ, онъ полагать, что нужно поддерживать 
въ Берлинскомъ двор нллюзю O томъ, что 
его проекты находять поддержку со стороны 
Росс“. (Денеша 24 апр%ля 1801 года). 


Императоръ Александръ Î полагалъь возмож- 
нымъ, въ соединении съ Франщей, предивсывать 
законы обфимъ великимъ германскимъ держз- 
вамъ: онъ нисколько не боялся честолюбивыхтъ 
замысловъ Наполеона Бонапарта н не пола- 


saire de choisir l'Autriche ou la Prusse comme | галъ нужнымъ сдфлать Австрю или Пруссю 
base de sa politique à l'égard de la France; il | базисомъ своей политики въ oTHomenin Фран- 
se prononçait ouvertement, au contraire, en | ци. Напротивъ, OH. не CTÉCHAACE, высказывался 
faveur de la nécessité de mettre précisément | за необходимость поставить npexbIin честолюбию 
un terme à l’ambition de la Prusse, que ГЕт-| именно [lpyccis, которую Императоръ подозр$- 
pereur soupçonnait d'avoir conclu avec le кои- | валъ въ составлен!и секретныхъ соглаптен!й съ 


vernement français une entente secrète, dirigée 
contre l’Autriche et les autres puissances occi- 
dentales de l’Europe. (Dépêche adressée au ba- 
ron Krüdener, en date du 5 décembre 1801). 
Le ministre de Russie près la Cour de 


французскимъ правительствомъ противъ Австр!я 
н другихъ зап адно-европейскихъ державъ. (Де- 
пеша барону Крюденеру отъ 5 декабря 1801 
года). 

Руссюмй посланникъ при Берлинскомъ хворЪ 


Berlin nourrissait d’autres idées au sujet du but | придерживался другихъ взглядовъ насчетъ ц+- 


que la politique russe devait poursuivre vis-à-vis 
de la France et de la Prusse et il les expri- 
mait dans une lettre confidentielle et très inté- 


лей русской политики въ отношен!и dpauniu 
и Прусси. Онъ высказаль нхъ въ чрезвычай- 
но интересномъ и конфиденщальномъ письмЪ 


ressante, adressée au prince Kotchoubey le 22 отъ 22 февраля (6 марта) 1802 года на имя 


février (6 mars) 1802. 
Le baron Krüdener cherchait à le prévenir 


князя Кочубея. 
Прежде всего баронъ Крюденеръ предосте- 


avant tout contre l’insatiable ambition de la | регаеть насчетъ ненасытнаго честолюб1я Фран- 
France. „Ге soin de contenir la France“, disait | ци. „ЦФлью политики всфхЪъ кабинетовъ“, до 


1802 r. № 941. 297 


le baron, — ,doit faire aujourd’hui exclusivement ; казываетъ баронъ, „должно быть въ настоящее 
l'objet de la politique de tous les Cabinets.  BPEMA исключительно одно—забота объ удер- 
Quaique nous nous trouvions sur Ja dernière : жан Франщи. Хотя мы находимся на посхВд- 
ligne, elle nous atteindra un jour par la Suède, | немъ пла, HO ова дойдеть когда нибудь и 
la Pologne ou la Turquie et nous forcera de до васъ чрезъ Швещю, Польшу или Туршю в 
combattre non pour un peu раз оп moins d'in- | оназаставитт, RACE сражаться не изъ-за обльшаго 
fluence en Europe, mais pour nos propres foyers“. | илн мевьшаго вияшя вь Esponb, по за нашъ 
Aussi, le baron conseillait-il expréssement &| собственный очагъ“. "На этомъ ocuosaniu ба- 
son pays de suspendre immédiatement toute! POHE настоятельнымъь образомъ совфтывалт, 
espèce de relations avec la France et de 4е-' прекратвть теперь же HCAKIA сношеня съ Фран- 
venir, sans lui déclarer la guerre, le centre de | цей и, не объявляя войну, CXbIATECA сосредо- 
lutte engagée par toute l’Europe contre cette | точемъ общеевропейской борьбы противъ нея. 
puissance. | 

Le baron Krüdener développait en outre son Это основное свое n010%enie баронъ Крюде- 
idée fondamentale dans un mémoire annexé à | неръ похробвымъ образомъ развиваетъ въ за- 
la lettre précitée. L'Europe était à ses yeux | BCE, приложениой къ письму. Европа ка- 
„вапв système et sans liaison“. Pareil état де! жется ему „безъ системы н безъ связи“. Ta- 
choses пе pouvait profiter qu’à la France, qui | кое положене вещей можеть быть выгодно 
prédomina déjà en Italie et en Allemagne её | только одной paix, которая уже господ- 
qui ,annonce hautement des projets vastes pour | ствуетъ въ Mraxix и l'epmauiu и „открыто объ- 
l'avenir. La France se fait un jeu de l'existence | ABIA@TE о свонхъ широкихъ планахъ насчетъ 
des Etats et des Souverains et les vues рго- | будущаго. Франщя играеть съ существоващемъ 
fondes et ambitiouses de Bonaparte n'ont cer- | государств и сувореновъ H глубоке и често- 
tainement раз encore atteint leur terme“. ‚юбивые замыслы Бовапарта навфрно еще не 

‚достягли своей окончательной цзли“. 

En présence de cette situation, la participation ‘ При такомъ положены вещей присутств!е 
de la Prusse à l'union des puissances, qui s'étaient | Ilpyccix въ союз$ державъ, поставившихъ cet 
entendues pour surveiller la France, devenait | ц8лью наблюдать за Фравщей, является x'haon, 
une affaire de la plus haute importance. ,Je lxaxexo пе безразличнымтъ. „Я Goxbe склоненъ 
croirais plutôt“, — ajontait le baron, — ,que | думать“, прибавляетъ баронъ, „что именно отъ 
c'est précisément de за coopération à ce grand lea содЪйствя къ достижевню этой великой цф- 
but que dépend l'efficacité ou l'issue illusoire de 'ли SaBNCHTR усиФхъ или неудачный исходъ 
cette réunion des grandes puissances“. Mais : такого союза“. Но Bcb попытки заставить Прус- 
toutes les tentatives, faites pour obliger la Prusse ‚ Ci COCXHBUTECA съ Австрей He yB8BHYAJXICE 
à s'unir à l'Autriche, n'eurent aucun succès par : JCn'#xOwE благодаря систематической ненависти 
suite de la haine systématique et de la méfiance и недовзрию, разъединявшихъ OÙ державы, рав- 
qui divisaient ces deux puissances, ainsi que par , HO и благодаря личному характеру прусскаго 
suite du caractère personnel du roi de Prusse | короля и его министровъ. Австря ве воевала 
et de ses ministres. L’Autriche ne combattait | серьезнымъ образомъ противъ Франщи посто- 
pas la France d'une manière sérieuse, craignant | янно опасаясь, что при заключеши удачеаго 
toujours que si les alliés venaient à conclure | для союзниковъ мира [Ipyccia получить слиш- 
une paix avantageuse, la Prusse ne reçoive une | комъ много. 
trop grande part. 

Pour ce qui est du caractère personnel ди: Относительно же личнаго характера короля 
roi, le baron Krüdener faisait observer que | баронъ Крюденеръ замфчаетъ, что „король го- 
le roi est un prince vertueux dans toute la | сударь добросовфствый въ полвомъ CMuCIb 
force du terme; il est rempli du désir de faire ' слова п проникнутъ AEAAHICME исполнить свой 
son devoir: il а beaucoup de valeur personnelle, ' долгъ: у него много личной храбростн, HO онъ 
mais il est imbu du principe que les guerres |! глубоко убъжденъ въ томъ, зто войны против- 
sont étrangères aux intérêts des peuples et que | вы внтересамъ народовъ и что первый долгъ 
le premier devoir d’un Souverain est d'en épar- | тосударя устравить этотъ бичъ OTE своихъ под- 
gner le fléau à ses sujets. D'ailleurs, il craint данныхъ. Впрочемъ онъ также бонтся труда н 
le travail et se méfie de son propre jugement. ne довзряетъ своимъ собственвымъ сужденяит. 
Quant à son ministère. personne n’y a assez de Что касается его министровъ, то никто изъ 


298 № 241. 


1802 г. 


caractère pour avoir un systeme à 501, ni aSsez | HHXE не имфеть ни достаточно характера, 
d'ascendant pour faire prévaloir son système, | чтобъ преслВдовать свою собственную систему, 
s'il en avait. Le comte Haugwitz, ni pacifique, | ни достаточно BxiAnis, чтобъ заставить при- 
ni guerroyant, pi Anglais, ni Français, п! нять свою политику, еслибъ онъ HMBIE тако- 
Autrichien, n'est que ce qui convient à un ш!- | вую. Графъ Гаугвиць, ни миролюбивый, ни 
nistre qui veut rester en place sous un roi qui | воинственный; овъ ни англичанинъ, ни фрав- 
craint les embarras. Si son Maître aimait la. дузъ, ни австрецъ, ни aHTH-ascrpiellh; онъ ве 
guerre, il serait le plus intrigant et le plus ат-  6oxbe и не menbe какъ министръ, желающий 
bitieux des ministres. Il n'a que des demi-vo- оставаться на м$ст№ при roporb, ии ющемъ 
lontés“. | CTpAXE предъ затруднен!ями. Еслибъ его госу- 
`дарь любилъ войну, онъ былъ бы самый интри- 
‚ Гующий и честолюбивый министръ. У него толь- 
| KO полу-воля“. 

Ces idées énoncées en toute franchise par le| Эти мысли, высказанныя съ полною откро- 
baron Krüdener, n'étaient pas entièrement раг- | венностью барономъ Крюденеромъ, не вполиЪ 
tagées par ГЕтрегеог Alexandre I. Il n'avait раздфлялиеь Императоромъ Александромъ Г. 
pas confiance aussi en Napoléon, mais il ne pré- | Our также не довфрялъ Наполеону, но еще не 








voyait pas encore le danger que ferait courir à 
la Russie elle-même l'ambition démesurée du 
potentat de la France et qui était indiqué par 
le baron. Les vues de l'Empereur sont exprimées 
d’une manière tout particulièrement détaillée 
dans l'instruction donnée à Maxime Alopéus, 
qut fut nommé représentant de la Russie près 
la Cour de Berlin dans le courant de l'été de 
‘année 1802, après la mort du baron Krüdener, 
décédé au mois de juin de la même année. 
Quand l'Empereur est monté sur le trône, — 
dit l'instruction du 26 juin 1802,—les rela- 
tions entre la Russie et la Prusse étaient bonnes, 
et l'Empereur cherchait à les conserver. Il a eu 
une entrevue avec le Roi de Prusse à Memel, 
mais cette entrevue n’a été provoquée par aucune 
considération politique, comme on l’a cru géné- 
ralement. Les efforts de l'Empereur en vue d’a- 
mener un rapprochement entre l'Autriche et la 
Prusse n'ont pas abouti, parceque le roi de Prusse 
et ses ministres se sont entièrement livrés au 
premier consul. П est vrai que le roi lui-même 
n'a pas de ,sentiments tout particulièrement ami- 
caux pour le consul, maïs des influences diverses 
ont eu souvent le dessus sur les goûts person- 
nels de ce Monarque“. Il y a même lieu de 
croire que la Prusse, une fois , l'affaire de l'in- 
demnisation“ terminée, s’empressera de conclure 
une alliance avec la France. Il est hors de doute 
en tout cas que MM. Lombard et Kükeritz, favori 
du roi, désirent la conclusion de cette alliance. 
П pourrait se faire que le Cabinet de Berlin 


vienne à proposer à Alopéus de faire entrer la ! 


Russie dans”cette alliance. En pareil cas, Alo- 
péus doit écarter cette proposition d’une 1na- 
nière ‘évasive et sans brusquer les choses. 
Pour ce qui est en particulier des rapports de 


прелвидфлъ опасности для самой Poccix отъ 
безпред®льнаго честолюбя властителя Фран- 
щи, на которую указалдъ баронъ. Взгляды Huue- 
ратора выражаются съ особенною похробноетью 
въ инструкщи Максиму Алопеусу, BHOBE наз- 
наченному л$Зтомъ 1802 года представителемъ 
Росс1и при Берлинскомъ двор п0сл8 смерти 
барона Крюденера въ 1юн$ того же года. 


Когда Императоръ, говорится въ инструкщи 
26 1юня 1802 года, вступилъ ва престолъ отно- 
шения между Poccieïñ и Прусаей были хорошя 
и Государь старался ихъ поддерживать. Онъ 
BHABICA CE королемъ прусскимъ въ Мемел$, во 
это свидан!е не бызо вызвано никакими полити- 
ческими соображев1ями, какъ это многими было 
воображено. Crapauia же Императора устроить 
сближене между Австрей x Пруссей не увзв- 
чались усп®хомъ, потому что король прусский 
и его министры совершенно предались первому 
консу2у. Правда самъ король не особенно 
HMBETE къ консулу „благопрятныя чувства, но 
разныя влян!я преодохВвали HepBAKO надь 
чувствами государя сего“. Есть даже основа- 
Hie думать, что Прусая, по окончанн „Афла 


| объ индемнизащи“, заключить союзъ съ Фран- 


цей. Во всякомъ случа HeCOMHBHHO, что 
гг. Ломбардъ и К&керицъ, фаворитъ короля, 
ЭТОГО ХОТЯТЪ. 


Можетъ случиться, что Берлинскай кабинеть 
предложить Алопеусу, чтобъ Росия вступила 
въ этоть союзъ. Въ такомъ слузаВ Алонеусъ 
долженъ отклонить такое предложеве ве р%3- 
кимъ, но уклоичивымъ образомъ. Что касается 
въ отдфльности отношеня Росои въ Франщи, 


1802 r. № 241. 299 


la Russie à l'égard de la France, l'Empereur | то Государь охотно засвидфтельствуетъ, что 
est prêt à constater que Bonaparte ,lui montre | Бонапарть „показываеть ему всявя уважения, 
tout le respect voulu, maïs que prenant en соп- | но по H3B‘BCTHHM®E характеру и склонности къ 
sidération son caractère et sa tendance à la 40- | властвоватю и по правиламъ B‘ÉPOIOMHNXE 
mination, ainsi que les principes des hommes | людей въ правительств участвующихъ, трудно 
perfides qui font partie de son gouvernement, | на cie полагаться“. HT» также сомнфня въ 
il est difficile d’avoir confiance en lui“. Il est hors | томъ, что Франщя „вышла изъ мёры“ и слиш- 
de doute en même temps que la France „а dépassé | комъ увеличилась насчетъ безопасности со- 
la mesure“ et qu'elle s'est trop agrandie aux dépens | chxanx3 государствъ. Но Александръ I пи- 
de la sécurité des Etats voisins. Mais Alexandre I | таетъ надежду, что „внутреннее noxoxenie Poc- 
nourrit l'espoir que ,la situation intérieure de | си исиравится и что по YyCTPOEHIH разстроен- 
la Russie s’améliorera et qu'après avoir rétabli, ныхъ частей, можеть она при первомъ удоб- 
l'ordre dans les parties désorganisées, elle pourra, номъ случа повазаться на cueuh XBIE евро- 
à la première occasion favorable, se montrer | цейскихъ образомъ велич1ю ея свойственнымъ“. 
sur la scène des affaires européennes, sous un | Впрочемъ Франц!я можетъ измЗнить свой 06- 
aspect digne de sa grandeur“. Du reste, la | разъ AHËCTBiH въ OTHOMEHIH Росеи и вызвать 
France peut changer sa manière d'agir vis-à-vis | войну. Въ виду этого обстоятельства Адопеусъ 
de la Russie et provoquer la guerre. Alopéus | долженъ быть на сторож и схёдить за всфми 
doit être sur ses gardes en vue de cette сом- | признаками такого оборота x'b15. 

plication et il doit veiller à tous les indices de; 

nature à faire tourner les affaires dans ce sens. 

L'Empereur exprime enfin le ferme espoir! Наконецъ Государь выражаетъ полную свою 
qu'Alopéus, qui connaît à fond les principaux | надежду, что Алопеусу, отличво знакомому 
leviers de la politique prussienne, n'aura pas de съ главными рычагами прусской политики, 
difficulté à défendre les intérêts de la Russie! не трудно будетъ охранять интересы Poc- 
et ne permettra pas qu'elle soit prise en défaut. | си и не дозволять, чтобъ она была застигнута 
П ne manquera раз de surveiller attentivement , врасплохъ. Онъ не упустить зорко CIBAUTE 3u 
toutes les démarches du Cabinet de Berlin.  AbfñcrBiauu Bepauackaro кабинета. 

Une très intéressante dépêche du prince Wo-, Дополнентемъ къ этой инструкщи саужитъь 
rontzow, chancelier de l’Empire, en date du | чрезвычайно интересная депеша Государствен- 
4 octobre 1802, sert de supplément à l'instruc- | наго канцлера, князя Воронцова, отъ 4-го ок- 
tion du mois de juin et cette lettre contient  Ta6pa 1802 года. Въ этомъ акт выражается 
l'expression encore plus accentuée du désir de ; гораздо болыле желаня идти рука объ руку 
marcher d'accord avec la Prusse. ‚съ Пруссей, какъ въ вышеприведенной 1юнь- 

ской инструкци. 

Je n'ai jamais été“,—dit le prince Woron- —„Й никогда не быль“, говоритъ князь Ворон- 
tzow,—,ni Français, ni Anglais, ni Prussien, ni цовъ, „ни французомъ, ни англичаниномъ, ви 
Autrichien, mais toujours bon Russe, comme je | пруссакомъ, ни австрайцемъ, но всегда и во 
l'ai été de tout temps. J'ai toujours été attaché ' вс времена я быль русскимъ. Я всегда быль 
de coeur et d'âme au pays où je suis né. Моп| предавъ сердцемъ и душою стран, которая 
premier but est le bien de la Russie, sa prospé- | есть моя роднна. Первая дЪль моихъ A'BACTBIA — 
rité et son bonheur“. Aprés avoir proclamé „вез! благо Poccis, ея процвфтан!е и cuacrie“. Вы- 
principes“, le chancelier de l’Empire passa À сказавъ эти свои „принципы“, Государствев- 
l'examen des aspirations nationales de la poli- ный канцлеръ, переходить S3ATBMR къ опред$- 
tique russe à l'égard de la Prusse. '1e4iD цзлей нащональной русской политики 

_въ отношении Прусая. 

»Je пе puis qu'être convaincu qu’une liaison! „Я не могу ве быть убфждевнымъ въ томъ, 
intime avec la Cour de Berlin пе peut que nous | что тёеная дружба съ Берлинскимъ дворомъ 
convenir extrêmement et ce point là sera, sûre- , можеть намъ быть только чрезвычайно выгод- 
ment, un des buts principaux en moi, tant que : на и эта цзль останется HABBPHO одною изъ 
je resterai aux affaires. Tant que ce système а! главныхъ до TBXE поръ, пока я останусь у 
_ été suivi, la Russie et la Cour de Berlin s'en | xs. Пока придерживались этой системы Poc- 
sont assurément trouvées bien réciproquement.  4я и Берлинсюй дворъ положительно были 
C'est le système que feue l’Impératrice Cathe- | АОВОЛЬВЫ взаимнымъ своимъ положенемъ. Этой 


—_——_—_———ы———ы—ыЫы—ыЫы—ы——ыы=—— ——— 








300 M 241. 1802 r. 


5 


Catherine II avait adopté au commencement de: системы придерживалась въ Боз$ почившан 

son règne е Чи! a été suivi pendanttout le temps Императрица Екатерина П въ началВ своего 

que le ministère et l'influence de feu le comte  царетвован!я н она господствовала почти въ 

Panine a durée. La Prusse en a tiré sûrement продолжени всего того времени, пока су- 

un grand parti et à notre égard, il nous a 66| ществовало вияне и министерство покойнаго 

avantageux aussi. трафа Панина. Прусс1я, нзтъ comubuis, извле- 
кала изъ этого союза большую пользу и что 
‘касается насъ, TO онъ былъ также лля насъ 
BATOXHHMB*. 

n Dans les circonstances actuelles“, —conclut le „При настоящихъ обстоятельствахъ“, заклю- 
chancelier de l'Empire, — ,une liaison intime : чаеть Государственвый канцлеръ, „тёсный со- 
entre la Russie et la Prusse assurerait sûrement | юзъ между Poccieï и Прусаей навЪрно обез- 
le repos de l'Europe. Cette liaison ne pourra | печилъ бы croxoñcrBie Европы. Этотъ союзъ 
encore que se cimenter par l'estime et l'amitié | можетъ только упрочиваться посредствомъ лич- 
personnelles des deux Souverains régnauts“. Mais | наго уважен1я и дружбы обоихъ царствующихъ 
malheuresement, ajoute le prince Worontzow,—  Государей“. Ho, къ сожалфн!ю, прибавляетъ 
la Prusse n'a pas répondu à la Russie dans ces ' князь Воровцовъ, въ поса$ днее время Прусся 
derniers temps par la même franchise et loyauté, | не oTBhyaia Росси тою же откровевностью и 
car elle a conclu à Paris une entente secrète | искренностью, заключивъ въ Париж тайное 
avec la France. Le chancelier de l’Empire espère | соглашене съ Фравшей. Но Государствевный 
toutefois qu'Alopéus parviendra à rétablir entre | капцлеръ надфется, что Алопеусу удастся воз- 
la Russie et la Prusse les anciennes relations становить между Poccieñ и [pyccieñ прежнйя 
d'amitié et d'union intimes. ‚ отношеня тфсной дружбы и союза. 

Telles étaient les instructions détaillées reçues) Таковы были подробныя наставлен!я, полу- 
par Alopéas quand il fut nommé pour la seconde | ченныя Алопеусомъ при вторичномъ его Ha- 
fois au poste de ministre de Russie près la Cour | значев1и русскимъ посланникомъ при Берлин- 
de Berlin. Les premiers rapports @’А1орбиз ne скомтъ дворф. Въ первыхъ донесешяхъ Алопеу- 
contiennent aucun fait ou raisonnement dignes | са не BCTP'BIAOTCA никакихъ фактовъ или суж- 
d'une attention spéciale. | ден, заслуживающихъ особеннаго ввимания. 

La convention ci-dessus avait pour but d'em- — НижесяВдующая конвенщя имфла цфлью пре- 
pêcher que de nouvelles contestations ou récla- ! дупредить возниквовене новыхъ споровъ п 
mations viennent à surgir au sujet de la navi- | пререкав!й относительно судоходства на p'hkb 
gation sur le Memel. Menezs. 


Vorr le traité du 14 (26) decembre: и. трактатъ 14-го (26-20) декабря 
1802. ayant trait а la nouvelle delimita- : 1802 года относительно новаго разгра- 
lion des Etats de l'Allemagne, dans le ,huuenia германскихъ государствь въ томь 
tome Il, page 378 et les suivantes. д стр. 378 и canë. 


| 

Da des Kaisers aller Reussen Maje- Е. В. Императоръ Bcepoccifñickif а 
stät, so wie des Künigs von Preussen также Е. В. Король [pycexiñ, будучи 
Majestüt von gleichen Gesinnungen belebt одушевлены одинаковымъ желашемъ 
sind, die zwischen Héchstdenselben | поддержать дружественныя отношен!я 
obwaltenden freundschaftlichen Verhült-| между Ними существующя и боле 
nisse zu erhalten, auch die Уов ат, увеличить благоденстые ихъ поддан- 
Hôchstdero Unterthanen môglichst 2и|ныхъ, назначили съ обфихъ сторонъ 
befürdern, so sind von beiden Theiïlen коммисаровъ, которые объЪфхавъ теченте 





1802 r. № 241. 301 
Commissarien ernannt, welche den Me-:phkm Мемеля, вь той части, гдВ она 
mel-Strohm, in so weit derselbe zwischen | образуеть границу между Россйскими 
den Russisch-Kaiserlichen, und Kônigl. | Императорекими и Королевскими Прус- 
Preussischen Staaten die Grenze formirt, скими владфыями, представили свой 
bereist, und sowohl wegen genauer|npoeëTH какъ о точномъ Oonpexbieniu 
Bestimmung der Landesgrenze, als Wegen | границъ, такъ и O м%$рахъ, каковыя 


Schiffbarmachung des gedachten 5гоВ-| должны быть приняты къ тому, чтобы 


mes ihre Vorschläge abgegeben ВаЪеп. | сдлать cit р8ку судоходною. 


Auf den Grund derselben ist auch der 


vorerwähnte Theil des Memel-Strohmes 
vermessen, pilotirt und ein technischer 
Anschlag von den Schiffbarmachungs- 
kosten gefertigt worden. Mit Grund- 
legung dieser Vorarbeiten wurde dato 
Russisch-Kaiserlicher Seits durch den 
General von der Cavallerie, General- 
Gouverneur von Lithauen und Ritter 
der Hohen Kaiserlichen Orden Freiherrn 
у. Bennigsen, so wie Kôünigl. Preuss. 
Amts durch den Geheimen Rath v. Stein 
und den Krieges- und Domainen-Rath 
auch Wasserbau-Director Schüler, jedoch 
unter ausdrücklichen Vorbehalt der Ra- 
tification der beiderseitigen Hôchsten 
Souverains, folgende Convention wohl- 


Сообразно симъ предположен1ямъ вы- 
шеупомянутая часть рёки Мемеля была 
изм$рена, изслВдована въ глубинВ и 
сдЪлано исчисленше расходовъ по очи- 
щеню р$ки. На основаши сихъ пред- 
варительныхъ работъ со стороны Импе- 
paropa Bcepocciñckaro генераломъ оть 
кавалер1и, генералъ-губернаторомъ ли- 
товскимъ и кавалеромъ высшихъ Импе- 
раторскихъ орденовъ, барономъ фонъ- 
Беннигсеномъ, а со стороны Короля 
Прусскаго Тайнымъ СовЗтникомъ фонъ- 
Штейномъ, а также Военнымъ и Удфль- 
нымъ Совфтникомъ и Директоромъ во- 
дяныхь сооружеюй Шюлеромъ, подъ 
услощемъ ратификаци Высокихъь Мо- 
нарховъ. заключена слёдующая кон- 


bedächtig verabredet und geschlossen. |венцщя. 


ARTIKEL I. 


Der Artikel II und III des Grod-| 


CTATEA I. 


Статьи, Ци Ш Гродненскаго трак- 


поег Grenz-Tractats vom 21-sten Juni тата оть 21 пюня (2-го поля) 1796 г. 
(2-te Juli) 1796 wird hiemit dahin | относительно границъ излагаются ниже- 


declarirt: | CTBAYIOMUME образомъ: 
dass künftig der Thalweg, odc. das! Ha будущее время русло, т. е. судо- 
eigentliche Fahrwasser des Memei | ходное течеше р$ки Мемеля, въ Tour, 


Strohmes, so wie solcher jetzt schon 
existirt, oder künftig annach es ве 
durch Kunst oder die Natur formirt 
werden sollte, ohne Rücksicht auf dessen 
Abstand vom rechten oder linken Ufer, 
die naturliche und vwirkliche Landes- 
grenze zwischen den Kaiserlichen und 
Kôüuiglichen Staaten ausmachen, und 


видз какъ оно существуеть теперь или 
же образовано будетъ впослЪдстви, или 
искусственно или же природою, будетъ 
безъ отношеня къ разстояню отъ л%- 
ваго и праваго берега, естественною 
границею между влад$н1ями Ихъ Имие- 
раторскаго и Королевскаго Величествъ, 
такъ что, начиная отъ впадешя р$ки 


302 


alles von Einfluss der Lossossna in den 
Memel-Strohm ab, bis zur Alt—Ost- 
Preussen—Grenze rechts der Strohmbahn 
belegene Territorium unbedingt zu Russ- 
land, dagegen alles links dem Fahrwasser 
befindliche Territorium, selbiges bestehe 
in Kempen, Sandbänken oder festen 
Ufern, zu Preussen gehôren soll. 

Die Fischerei soll dagegen von den 
beiderseitigen Unterthanen nur bis zur 
Mitte des Fahrwassers exercirt werden, 
übrigens aber dieser ganze Article gleich 
nach geschehener Ratification dieser 
Convention in Execution gesetzt, und 
die hiernach gegenseitig abzutretenden 
Parcelen als fürmlich tradirt angesehen 
werden. 


ARTIKEL II. 


Da die Schiffahrt auf dem Меше]- 
Strohm immer schwieriger wird, во sollen 
zur Abwendung aller ferneren Nachtheile 
sogleich von beiden Theilen folgende 
strohm-polizeilichen Verfügungen durch 
die competenten Landespolizei-Behôrden 
erlassen auch auf deren genaue Erfol- 
gung vigilirt werden, als 

1) dass die Ufer von beiden Seiten 


môüglichst conservirt, und jeden Abbruch | будуть по возможности 


X 241. 


1802 г. 


Лососны въ Мемель до границъ преж- 
ней Восточной Прусси, вся территория 
расположенная вправо оть русла будетъ 
неоспоримо принадлежать Росси, тогда 
какъ BCA территоря расположенная 
налзво отъ русла состоящая изъ отме- 
лей, песковъ и твердаго берега, должна 
принадлежать Прусаи. 

Рыболовство со стороны подданных 
того и другого государства будетъ им ть 
MBCTO только до средины судоходнаго 
руела; впрочемъ, BCA ‹1я статья должна 
быть приведена въ исполнен!е немед- 
ленно посл ратификацщи сей конвенщи 
и подлежащие BCIBACTBIE сего уступк® 
участки земли должны быть считаемы 
CB того времени формально передан- 
НЫМИ. 


СтлАтья Il. 


Въ виду того, что навигатя по PRÉ 
Мемелю становится боле и болЪе за- 
труднительною и для предупрежденя 
затрудненй, которыя могли-бы еще по- 
явиться, подлежашия власти съ той и 
другой стороны примутъ въ этомъ от- 
ношенши слФЗдующя MBPH и будуть 
наблюдать за точнымЪъ ихъ исполненемъ: 

1) Берега съ той и другой стороны 
сохраняемы 


durch Holzfällen oder Abgraben vorge-|" обвалы береговъ будуть предупреж- 


beugt werden, 
2) dass die Fischwehren weggenommen, 
3) dass keine neuen Anlagen gemacht, 


4) Keine Sandschellen und Inseln wie- 
der bepflanzt oder besäet, so wie 

5) überhaupt allen grôssern Versan- 
dungen vorgebeugt würde. 

Hiernächst aber 


даемы запрещенемъ рубки 1bca и бе- 
реговыхъ раскопокъ. 

2) Плотины, устроенныя для рыбной 
ловли будуть сняты. 

3) Не дозволено будеть никакое но- 
вое сооружене. 

4) Песчаныя отмели и острова не бу- 
дутъ насаждаемы или засЗваемы. 

5) Вообще будеть предупреждаемо 
всякое большое накоплеше песку. 

Но затфмъ 


1802 r. 


ARTIKEL Ш. 


Hat es dabei, dass jeder Theil den 
Memel-Strohm durch besondere Inge- 
nieure auf eigene Kosten vermessen und 
pilotiren lassen, sein Bewenden so wie 
auch jedes Exemplar dieser Convention 
ein von den beiderseitigen Directeurs 
der Vermessung verificirter und mit dem 
Nivellirungs-Profil versehener Plan bei- 
gefügt werden wird. Dagegen 


ARTIKEL IV. 


Soll die Schiffbarmachung des Memel- 
Strohms selbst ohne Rücksicht, ob dem 
einem oder dem andern Orte, die Stein- 
riffen, Sandbänke und andere Hindernisse 
näher nach dem rechten oder linken 
Ufer belegen, auf gemeinschaftliche Ko- 
sten beider Reiche, und zwar unter den 
nachstehenden Modificationen bewirkt 
werden. 


ARTIKEL У. 


Die Ausführung dieser Strohmbauten 
soll nehmlich, und zwar auf den Grund 
des vom Krieges- und Domainen-Rath 
Schüler gefertigten und salvo errore 
calculi auf 491,529 Thal. 17 Gr. 14'/: Pf. 
schliessenden  Anschlages  geschehen, 
jedoch der letztere zuvor die Revision 
des Kaiserl. Wasser-Communications-De- 
partements zu St. Petersburg, so wie des 
Kôünigl. Oberbau-Departements zu Berlin 
passiren, über die gegenseitigen Be- 
merkungen concertirt, und hiernach 
derselbe erforderlichenfalls abgeändert 
werden. 


ARTIKEL VI. 


Im Jahre 1803 sollen so viel als 


X 341. 


303 


| Статья Ш. 


Сдзлано будетъ распоряжене объ 
| йзмВрени въ протяжени и BE глубин*Ъ 
‘каждымъ со своей стороны и на свой 
‘собственный счетъ, рёки Мемеля назна- 
 ченными для сего особыми инженерами 
и KB каждому экземпляру настоящей 
 конвенщи приложенъ будетъ экземпляръ 
плана обоюдными начальниками изм ре- 
‚ня пров8ренный и снабженный профи- 
‚лемъ нивеллированя. Напротивъ 


Статья IV. 


Работы, способствуюцщия къ приданю 
pBxB Мемелю большей судоходности, 
будутъ выполнены на общ счетъ обо- 
HXB государетвъ, безъь соображеня того 
обстоятельства находятся ли ближе къ 
правому или л$вому берегу камни, пес- 
чаныя отмели или друпя затрудненя, 
HO во BCAEOME случаЪ съ слВдующими 
ограничен1ями: 


Статья У. 


Выполненше этихъ гидравлическихъ 
работъ на основан!и сдЗланнаго г. Ши- 
леромъ Военнымъ и Удфльнымъ Corbr- 
никомъ исчислен1я за]уо еггоге calculi, 
достигнеть 491,529 таллеровъ, 17 rpo- 
шей, 14'/; пфениговъ, каковое исчисле- 
ше подвергнуто будетъ предварительной 
ревизи, какъ со стороны Петербург- 
скаго Управленя Водяныхъ Комуника- 
ЦИ, такъ и со стороны Bucmaro Строи- 
тельнаго Департамента въ БерлинЪ и 
ВЪ случаЪ надобности сообразно обоюд- 
нымъ SAMBUAHISME, сдёланы будуть въ 
немъ измЗнения. 


Статья VI. 


Въ продолжеве 1803 года достав- 


304 X 241. 1802 r. 


môglich die nothwendigsten Ütensilien | лены будуть, насколько возможно, не- 
angeschafft, auch mit Wegräumung der | обходимые инструменты, и BB началЪ 
fur die Schiffahrt gefährlichsten Stein-| приступлено будеть къ выемкВ нако- 
гМе bei Rumszyszken, so bald es пог пившихся камней, опасныхъ для плава- 
die Witterung und der Wasserstand 5е-| в1я близь Румшиски, какъ только по- 
statten, der Anfang gemacht, und über-|roxa и высота воды то дозволятъ; во- 
haupt mit diesen Strohmbauten зиссез- | обще си гидравлическя работы будутъ 


sive во fortgefahren werden, dass selbige | 
wo müglich im Jahre 1807 .beendigt 
werden. 


ARTIKEL VII. 


Hiernach darf daher auch von jeder 
der contrahirenden Hôchsten Mächten 
jäbhrlich nur Ein Серое! der Anschlags- 
summe zur speciellen Berechnung und 
Anvweisung assignirt werden, und kann 
solches entweder in Ducaten oder in 
Silber-Rubeln und Species-Thalern mit 
dem coursmässigen Agio geschehen. 


ARTIREL VIII. 


Um diese Schiffbarmachung  desto 
schleuniger und zweckmässiger zu reali- 
siren, wird hiezu еше besondere Com- 
mission ernannt, welche Russisch Kaiserl. 
Seits aus dem Hofrath und Ritter v. 
Menche, und einem demselben noch zu 
zu ordnenden technischen Mitgliede, so wie 
Künigl. Preuss. Seits aus dem Geheimen 
Rath v. Stein und dem Wasserbau-Di- 
rector Krieges-Rath Schüler bestehen 
wird, welche von den ihnen vorgesetzten 
Bebôrden mit besonderer Instruction 
versehen, auch demselben das erforder- 
liche Subaltern - Personale zugeordnet 
werden soll. Vorläufig wird hier aber 
schon festgesetzt: 


dass den gedachten H. Commissarien 
vor allen Dingen die ger rweck- 


ноелздовательно  продолжаемы, TAKE, 
чтобы OHB могли-бы быть окончены BL 
1807 году. 


Статья УП. 


Bcabacrzie сего отъ каждой изъ вы- 
сокихъ договаривающихся сторонъ бу- 
деть ассигновано ежегодно только де- 
сятая часть исчисленной суммы, и пла- 
тежь оной можеть быть произведенъ 
или дукатами или серебряными рублями 
или же имперскими талерами (Species 


"ГШегп), съ соотв5тетвеннымъ лажемъ по 


курсу. 
СтаАТЬЯ VIII. 


Для выполнен1я сихъ гидравлическихъ 
работь самымъ быстрымъ и ц$лесоо- 
бразнымь способомъ, назначена будетъ 
особая коммисся составленная со CTO- 
роны Е. В. Императора Всеросайскаго 
изъ Надворнаго Сов$тника и кавалера 
фонъ-Менхе и одного члена техника 
кь нему присоединеннаго, а со стороны 
Е. В. Короля Прусскаго изъ Тайнаго 
СовЪтника фонъ-Штейна и Директора 
гидравлическихъ построекъ военнаго со- 
вфтника Шюлера, которые будутъ снаб- 
жены оть ихъ подлежащихъ начальствъ 
особыми инструкщями и къ которымъ 
присоединенъ будетъ потребный персо- 
налъ подчиненныхь лицъ. Предвари- 
тельно было постановлено: 

что вышеупомянутые коммисары бу- 
дуть имВть главизйшимъ образомъ Ha- 


1802 r. Л№ 241. 305 


mässige Ausführung der veranschlagten | блюдеше за точнымъ выполнешемъ пред- 
Ваще, wo für sie allein responsable | положенныхъ работъ, которое должно 
Бе еп, so wie dic gegenseitige strengste | вести къ желаемой цЪли и въ чемъ они 
Controlle obliest, und bloss auf Шге|одни ответственны; что на нихъ возло- 
нететзспаЙНеве Anweisung nach уог-| жень будеть обоюдный  строжайший 
heriger sorgfältiger Prüfung der №\-| контроль, такъ что никакой платежь 
wendig- und Rechtlichkeit der Forderung.| не можеть быть произведенъ на счетъ 
Zahlung, aus dem Hauptfonds сеет | главнаго фонда иначе, какъ по ассиг- 


werden Капо. 


Ueberdem bleibt es den beiderseitigen | 


Commissarien  vorgesetzten  Behürden 


новкЪ данной ими сообща и посл тща- 
тельной повёрки въ необходимости и 
законности расхода. 

Сверхъ того обоюдныхъ коммисаровъ 
подлежащимъ началь“твамъ въ TOUHO- 


ausdrücklich vorbehalten, diesen Kkost- сти предоставлено производить во вся- 


baren und wichtigen Strombau zu aller 
Zeit zu revidiren, und wegen zweck- 
mässiger Verwendung der verausgabten 
Kosten die erforderliche Nachrecherche 
halten zu lassen. 


ARTIKEL IX. 


Die Salarirung und Remuneration 
dieses, so wie des Cassen-Persunalis 
bleibt jeder der contrahirenden Hôchsten 
Mächte, folglich auch die privative Dis- 
position über die Hälfte der hiezu пп An- 
schlage ausgeworfenen Summen über- 
lassen. 


ARTIKEL X. 


Alle tibrigen Zahlungen sollen aber 
aus den beiderseitigen hiezu ausgesetzten 
Fonds, deren Administration und Asser- 
_ vation übrigens jedem Theil besonders 
verbleibt, Zug um Zug, und so viel als 
môglich immer ganz zu gleichen Theilen 
geleistet werden. 


ARTIKEL XI. 


Die Utensilien, Materialen, Fuhren 
und Transporte, sollen mittelst Licita- 


кое время ревизно сихъ l'HAPABAHUYCCKHXE 
работъ такъ дорого стоющихъ и столь 
важныхъ, для удостовЗрен1я въ сообраз- 
номъ употреблеши израсходованных 
суммъ. | 


Стлдтья IX. 


Жалованье и вознаграждене сихь 
лицъ, а также и персонала казпачей- 
ства, предоставляются каждой изъ Bbl- 
сокихъ  договаривающихея  сторонъ, 
точно также въ частности распоряжен1я 
половиною суммъ упомянутыхъ въ пред- 
варительной CMBTS. 


СТАТЬЯ Х. 


Ве проче платежи должны быть 
производимы съ обфихъ сторонъ изъ 
назначенныхъ для сего фондовь и на- 
сколько возможно въ равныхъ частяхъ; 
администращя же и употреблене сихъ 
фондовъ, впрочемъ, сохраняется спец]- 
ально за каждою стороною. 


Статья XL 
Инструменты, матералы, повозки и 


транспорты будутъ доставляемы поеред- 
2 


306 


tion aufgebracht, und hiebei folgendes 
Verfahren beobachtet werden: 

Die beiderseitigen Commissarien setzen 
einen geräumigen Termin zur Licitation 
an, und lassen solchen in den Zeitungen 
und benachbarten Kirchen beider Reiche 
publiciren. 

Der Licitations-Termin wird von den 
Commissarien an einem beliebigen jedoch 
passagefreien Grenz - Ort abgehalten, 
und hiezu Licitanten aus beiden Staaten, 
wenn sie sich nur durch Nachweisung 
gehôüriger Sicherheit dazu qualificiren, 
zugelassen. Ist die Lieferung zu bedeu- 
tend, so kann selbige getheilt, und in 
mehreren Parthien licitirt werden. Den 
Licitanten wird die Bedingung gestellt, 
dass sie blos nach Advenant und je nach- 
dem sie die übernommenen Lieferungen in 
der gehôrigen Qualität ableisten, auf die 
Atteste der beiderseitigen als Aufseher 
angestellten und hiezu speciel autorisirten 
Officianten und Anweisung der combi- 
nirten Direction successive die Zahlung 
der feststehenden Liciti zu gewärtigen 
haben. 


ARTIKEL XII. 


Die nôthigen Arbeiter sollen von der 
Direction so viel als môglich von den 
beiderseitigen Unterthanen zur Hälfte, 
-hôchstens fur das im Anschlage ausge- 
worfene Tagelohn engagirt, und die Hôühe 
dieses Tagelohns durch Atteste der com- 
petenten  Polizei - Behôürden  verificirt 
werden. 

Diese Агфецег sollen so viel als môg- 
Пс an den Ufern Штез Domicilii 
beschäftigt und blos dann combinirt wer- 
den, wenn der beabsichtigte Zweck durch 
ihre gemeinschaftlichen Kräfte allein 


№ 241. 


1802 г. 


ствомъ торговъ и при семъ будетъ на- 
блюдаемъ слЗдующ порядокъ: 
Коммисары назначаютъ срокъ доста- 
точно продолжительный для торговъ, 
объявятъ ‘его въ газетахъ и въ ближай- 
шихъ церквахъ обоихъ государствъ. 


Въ назначенный для торговь срокъ, 
коммисары соберутся въ какомъ-либо по- 
граничномъ M'BCTB, къ которому во вся- 
комь случаЪ будеть свободный достушь 
и тамъ допустятъ Kb торгамъ поддан- 
ныхъ обоихь государствъ безразлично, 
если только они представять достаточ- 
ныя обезпеченя и залоги. Если по- 
ставка будетъ весьма значительна, она 
можеть быть раздЪлена и отдана съ 
торговъ отдЪльно. Подрядчики будуть 
предупреждены, что ‚они могутъ ожидать 
условленные платежи по поставкВ не 
иначе какъ послЗдовательно, по мЪрВ 
того, какъ ими будутъ выполнены при- 
нятыя на себя поставки и по получени 
yaocroBBpeniä оть подлежащихъ чинов- 
никовъ соединеннаго управления. 


Статья ХПИ. 


Потребные рабоч1е должны быть на- 
сколько возможно призываемы дирек- 
цей изъ подданныхъ обоихъ государствъ 
на половину, и въ крайнемъ случа$ за 
опредЗленную въ объявлени поденную 
плату и разм$ръ этой поденной платы 
будеть провЗренъ свидфтельствами ком- 
петентныхъ полицейскихъ властей. 

Эти рабоче должны быть занимаемы 
по берегамъ ихъ MÉCTA жительства и 
только въ такомъ случа могутъ быть 
соединяемы, когда предпринятая цфль 
только чрезъ соединен1е ихъ силы MO- 


erreicht werden kann. Die unmittelbare | жетъ быть достигнута. Непосредствен- 


1802 r. 


Aufsicht über diese Arbeiter führen die 
von jeder Seite angestellten Ingenieurs 
und Bautenmcister, welche sich auch täg- 
lich gegenseitig die Zahl der gestcllten 
Arbeiter pflichtmässig attestiren müssen. 


ARTIKEL XIII. 


In Rücksicht der sämmtlich bei dieser 
Operation anzustellenden Officianten und 
Arbeiter wird, es mag bis dahin zwi- 
schen den beiden contrahirenden Hôch- 
sten Mächten wegen gegenseitiger Extra- 
ditionu der Militair - Deserteurs und 
Unterthanen eine generelle Convention 
zu.Stande kommen oder nicht, hiemit 
ein Cartel dahin stipulirt, 

dass dieetwan übertretendenOfficianten 
und Arbeiter, selbige môgen sich eines 
leichteu oder schwereren Verbrechens 
schuldig gemacht haben, oder nicht, auf 
Requisition der gemeinschaftlichen Di- 
rection, welche für die Richtigkeit der 
Reclamation responsable bleibt, von den 
competenten Landes - Polizei - Behôrden 
ohne alle Schwierigkeit und Hühere An- 
frage extradirt werden soll. 

Urkundlich ist diese Convention in 
zwei gleichlautenden Exemplarien aus- 
gefertigt und vollzogen, und зо deren 
Ratification sogleich durch die compe- 
tenten Behürden bei den beiderseitigen 
Hôchsten Souverain nachgesucht werden. 

Gegeben in der Russisch-Kaiserlichen 
Gouvernements-Stadt Wilna den 30 De- 
cember 1802 A. S. (11 Januar 1803 N.S.). 


(L. $.) Freiherr von Bennigsen. 
(L. S.) von Stein. 
(L. S.) Schüler. 


RATIFIÉ à ST.-PÉTERSBOURG, LE 12 SEPTEMBRE 1803. 


„№ 341. 


307 


ный надзоръ за сими рабочими, им ютъ 
назначенные съ каждой стороны инже- 
неры и старосты, которые каждый день 
обоюдно должны свид$тельствовать число 
поставленныхъ рабочихъ. 


Статья ХШ. 


Въ отношени всзхъ вообще при 
этихъ работахъ находящихся служа- 
щихъ и рабочихъ, заключена ли будетъ 
между обБими высокими договариваю- 
щимися сторонами общая конвеншя объ 
обоюдной BHAAYB военныхъ дезертировъ 
и подданныхъ, или же не будетъ, при 
семъ картель заключается такого со- 
держанля: 

Что еслибы переходящие служители 
и рабоше совершили бы легюый или бо- 
ле тяжюй проступокъ, или же He 
явились по требован1ю общей дирекщи, 
которая остается отвфтственною за спра- 
ведливость требован1я, должны быть вы- 
даваемы м3Зстными полицейскими вла- 
стями, безъ BCAKHXB затруднен и за- 
просовь высшихъ властей. 


. Cia конвенщя должна быть изготов- 
лена и совершена документально въ 
двухъ одинаковыхъ экземплярахъи ра- 
тификащи оныхъ иепрошены будутъ 
немедленно отъ обоюдныхъ Высокихъ 
Монарховъ подлежащими властями. 

Въ Росойскомъ Императорскомъ го- 
род Вильно, 30 декабря 1802 года, 
(11 января 1803 г.). 


(M. Ц.) фонъ-Бевнигсенъ. 
(М. 11.) фовъ-Штейнъ. 
(M. IL) Шюлеръ. 


PArHbHKOBAHA въ С.-ПЦЕеТЕРБУРГ® 12-r0 ОЕН- 
ТЯБРа 1803 ГОДА. 


308 


No 242. 


| 
1804, 13 (25) février. Convention re-' 
lative à l'extradition des transfuges, 


conclue à Berlin, entre la Russie et la 
Prusse, (Coll. des lois, № 21151). 


«Votre Majesté connait dans toute leur éten- 
due“, écrivait le гой de Prusse à l'Empereur 
Alexandre, le 18 février 1801,—,les liaisons étroi- 
tes qui subsistent dans ce moment même entre nos 
deux Empires et les grands intérêts qui les réu- 
nissent. Rien n’a été oublié de mon côté pour 
cultiver et pour affermir une alliance sur laquelle 
repose le bonheur mutuel de nos peuples et en 
grande partie le bonheur de l'Europe entière“. 


Les deux puissances avaient engagé en 1803 
des pourparlers diplomatiques dont la marche 
devait démontrer quel était le prix attribué en 
réalité par le roi de Prusse aux rapports d’al- 
liance et d'amitié de la Russie. 


Au commencement du mois de mars 1803 on 
vit arriver à Berlin Duroc, porteur d’une lettre 
de Napoléon au roi. Le comte Haugwitz fit savoir 
à Alopéas que Napoléon se plaignait dans cette 
lettre de la manière d'agir de l'Angleterre et qu'il 
demandait l'arbitrage du roi, tout en déclarant 
d'avance, que si la Grande Bretagne ne se dé- 
sistait pas de ГШе de Malte, la guerre entre la 
France et l'Angleterre était inévitable. Le roi, — 
ajoutait le ministre prussien,—désirerait ne pas 
prendre de décision avant de connaître l'avis de 
son ami Alexandre Г mais étant séparés par 


1804 г. 


№ 242, 


1804 г., февраля 13-го (25-го). Kou- 
венц1я о выдачв б$глыхъ, заключен- 
ная въ Берлин, между Poccieï и 
Прусоей. (II. С. 3. № 21151). 


„Ваше Величество знаетъ во всемъ объем8“, 
писалъ король прусский 18-го февраля 1801 года 
Императору Александру Г, „ТВ тфеныя связи, 
которыя существуютъ именно въ настоящее 
время между нашими государствами и интере- 
сы ихь соединяюще. Ничего не было упущено 
съ моей стороны для поддержан!я и утвержде- 
н1я союза, на которомъ основывается B3AHM- 
ное благоденстве нашихъ народовъ и въ зна- 
чительной степени благоденств!е всей ЕвроШы“. 

Въ продолжении 1803 года происходили между 
обфими державами дипломатическе переговоры, 
въ продолжеши которыхъ должно было BH- 
ясниться какую LBHY придавалъ въ AbACTBH- 
тельности король пруссвй союзнымъ и друже- 
скимъ отношемямъ къ Росси. 

Въ начал марта 1803 года пра халъ въ Бер- 
1BHb Дюрокъ съ цписьмомъ Наполеона къ ко- 
ролю. Графъ Гаугвицъ сообщилъ Алоцпеусу, что 
BB этомъ письмЁ Наполеонъ жалуется на 06- 
разъ дЪйстыя Англи и просить посредниче- 
ства прусскаго короля, объявляя, однако, впе- 
редъ, что если Англя не откажется отъ остро- 
ва Мальты, война между Франщей и Ангией 
нензб$жна. Король, прибавилъ upyccxiä Mu- 
вистръ, желаль бы не принять р$шен1я не 
спросивъ мн$фн!я своего друга Александра Г, 
HO слишкомъ большое разстояв1е раздфляеть 


une trop grande distance, И se voit obligé de ихъ и потому OH привужденъ самостоятельно 
résoudre la question en toute indépendance. | phare вопросъ. (Депеша Aaoueyca 11-го (23-го) 
(Dépêche d’Alopéus du 11 (23) mars 1803). | марта 1803 года). 

]] se trouva bientôt que le but véritable de | Весьма скоро, однако, оказалось, что дфйстви- 
l'arrivée de Duroc consistait à prévenir le roi тельною цфлью opibs4a Дюрока было предупре- 
de Prusse de la prochaine occupation du Ha-'1uTs короля прусскаго о предстоящемъ занят!н 
novre par l’armée française. Cette nouvelle рго- | Гановера французскою apmieñ. Это ussbcrie 
duisit une impression profonde sur le roi 4е| произвело глубокое sneuarTibHie какъ на самого 
Prusse, aussi bien que sur ses ministres. | прусскаго короля, такъ и на его министровт. 

Le comte Haugwitz surtout, se montrait tout. | Въ особенности казался возмущеннымъ графъ 
particulièrement indigné. Quand Alopéus vint à Гаугвиць. Когда Алопеусъ его спросиль, что 
lui demander ce que ferait la Prusse si Napoléon сдфлаетъ Прусея, если Наиолеонъ приведетъ 
mettait à exécution son idée, Haugwitz lui ré- вь ncuoanerie свою мысль, Гаугвицъ отв тилъ, 
pondit: ,Si l'Angleterre s'engage à ne pas trou” qTo „еслибъ только Ангия обязалась не нана- 
bler notre navigation marchande, nous nous у ‚дать на наши торговыя суда, мы BOCIHIPOTHBHM- 


opposerons, même de vive force“. ‚ся занятию, даже силою оружя“. 
| 


1804 r. 


Alopéus lui posa alors cette question: comment : 


agirez-vous si l'Angleterre refuse de prendre un 
engagement de cette nature? Haugwitz se mit 
à rétléchir et, visiblement troublé, répondit: , il 
faudra bien en ce cas prévenir les Français en 
occupant l’Electorat et y chercher une garantie 
convenable pour la sûreté du commerce des 
sujets prussiens“. Le roi ne prendra cette me- 
sure qu’à regret,—ajouta, à се qui précède. le 
ministre prussien, —mais si les affaires devaient 
l'amener à cette extrêmité, „За Majesté deman- 
dera en toute confiance à son auguste allié: 
pourra-t-clle exposer de nouveau ses sujets à des 
pertes et injustices, pourra-t-elle abondonner le 
Nord de l'Europe à tous les malheurs que lui 
attirerait une invasion du Hanovre?“ 

Ces réflexions de Haugwitz devaient faire 
croire au ministre de Russie que la Prusse était 
enfin décidée à agir contre la France avec une 
énergie plus grande. Mais Alopéus n'ajoùtait pas 
foi à cette résolution du Cabinet de Berlin et 
n'y aurait pas cru même si la Russie avait pro- 
mis à la Prusse par un acte formel son concours 
d’allié. ,Le Cabinet d'ici manque en général 
d'énergie“, - écrivait-il à sa Cour le 17 (29) mars 
1803 dans la dépêche où il rendait compte de la 
conversation précitée avec le comte Haugwitz, — 
„оп fera tout au monde pour éviter la gucrre, 
mais simplement par des négociations“. Le roi 
surtout n'aime pas la guerre pour des motifs 
d'économie et n'a personnellement aucune зутра- 
thie ni pour la France, ni pour Napoléon. Haug- 
witz apprécie hautement le premier Consul, mais 
il n’aime pas aussi la France. Par contre, Lom- 
bard ,penche entièrement pour la France“. 


Ce scepticisme d’Alopéus à l’égard de la poli- 
tique prussienne devait toutefois céder la place 
à l'espérance que le Cabinet de Berlin se déci- 
derait réellement à agir d’une manière énergique. 


Dans sa dépêche du 25 avril (7 mai), Alopéus 
faisait mention d’une conversation avec le comte 
Haugwitz d’après laquelle le ministre de Russie 
avait dû se démettre en partie lui-même de l'o- 
pinion qu'il s'était faite au sujet du manque d'é- 
nergie de Ja politique prussienne. Le ministre 
prussien avait déclaré à Alopéus qu'il était per- 
suadé que Napoléon se proposait de profiter de 
la guerre avec l'Angleterre pour piller les riches 


№ 242. 


309 


Тогда Азопеусъ поставилъ вопросъ: какъ быть, 
если Авгл1я откажется брать ва себл подобное 
обязательство? Гаугвицъ призадумался и, видимо 
смущенный, отвфчаль: „Въ такомъ случа He- 
обходимо будетъ предупредить фравцузовъ за- 
няпемъ курфиршества и искать въ этомъ вад- 
лежащую гарант!ю для безопасности прусской. 
торговли“. Только съ сожалшемъ, прибавилуъ 
пруссый мивистръ, король приметъ эту мЪру; 
но если дфла дойдутъ до этой крайности „Его 
Величество спросить съ полнымъ довфремъ 
своего августзйшаго союзника: можетъ-ли онъ 
опять подвергвуть своихъ поддавныхъ лише- 
н1ямъ и б$хств1яиъ; можетъ-ли предоставить 
сЗнеръ Европы всфмъ б$дстыямъ, которыя бу- 
дутъ сопровождать нашестве Ha Гановеръ?“ 

Taxis разсужден1я Гаугвица должны были 
заставить руссваго посланника думать, что 
Прусся наконецъ-то рфшилась дЪйствовать съ 
большою эвергей противъ Франши. Но Ало- 
неусъ не вФрилъ въ такую рзшимость Берлин- 
скаго кабинета даже въ томъ случа, если Рос- 
с1я формальнымъ актомъ обфщаетъ свою союз- 
пую помощь. „Здфши!Й кабинетъ“, пишетъ онъ 
17-го (29-го) марта 1803, года своему двору въ 
депешв, въ которой онъ даетъ отчеть о евоемъ 
вышеприведенномъ разговорз съ гр. Гаугви- 
цомъ,— „вообще нуждается въ эверми и все на 
CBBTB будетъ сдфлано, чтобъ предупредить войну, 
но только посредствомъ однихъ переговоровъ“. 
Король, въ особенности уже изъ видовъ эконо- 
ми, не любитъ войны и лачно нисколько не 
сочувствуетъ ни Франщи, ни Наполеону. Гауг- 
BALE высоко цзнитъ перваго консула, но Фран- 
цю также не любитъ. За TO Ломбардъ „вполн® 
предавъ Франщи“. 

Но такое скептическое отношен1е со сторо- 
вы Алопеуса въ прусской политик должно 
было уступить M'ÉCTO надежд, что Берлинеюй 
кабинетъ въ самомъ ABB р8шился дфйствовать 
эвергическимъ образомъ. 

Въ депешВ оть 25-го апр$ля (7-го мая) Ало- 
пеусъ даетъ отчетъ о разговорЪ съ графомъ 
Гаугвицомъ, судя по которому самъ PyCCEIA 
посланникъ холженъ былъ отчасти перемфнить 
свой взглядъ на отсутств!е энерми въ прусской 
политик}. Пруссый министръ сказалъ Алонеу- 
су, что онъ убфжденъ въ намфрен!и Наполео- 
на воспользоваться войною съ Англей, чтобъ 
ограбить богатые ганзейсве города, въ особен- 


villes hanséatiques, principalement la banque de | вости гамбургск18 банкъ, и Bu'bCTB съ TBMP 


Hambourg, et pour s'emparer en même temps | баснословныя сокровища ландграфа Гессенкас- 
des trésors fabuleux de l'électeur de Hesse- | сельскаго. Sansrie же Гановера французскими 
Cassel. Pour ce qui est de l’occupation du Нз-| войсками представляетьъ непосредственную п 


310 


Hanovre par l'armée française, c'est un danger 
direct et très menaçant pour la Prusse. „Гы 
proposé au roi“,—disait Haugwitz,—,de faire 
occuper le Hanovre, mais 8. M. ne le veut pas, 
non qu'elle n’ait cette énergie dans l'âme, qui 
est nécessaire en pareille occasion, mais parce- 
quelle ne veut point qu'il soit dit et répété: 
voilà encore des projets d’agrandissement formés 
par la Prusse“.—,Mon devoir est d'obéir“,— 
ajoutait le ministre,—,et dès que le roi, mon 
maître, ne veut point entendre parler de cette 
occupation, je renonce à mon projet“. 

Après avoir ainsi fait preuve de soumission 
à l'égard de la décision, prise par le roi, le 


comte Haugwitz se mit toutefois à parler lon-| 


guement du danger imminent que l’occnpation 
du Hanovre par les troupes françaises faisait 
courir à la monarchie prussienne. L'armée fran- 
çaise,—disait-il à Alopéus,—ne s'arrêtera pas 
dans се ,malheureux pays“ et quand,—lui de- 
mandait-il ensuite —,les Français se trouveront 
aux portes de Magdebourg, sera-t-on le maître 
de décliner le dangereux honneur de devenir 
ГаШе de la république?“ 

„Ой mène l’administration“,—s’écriait le mi- 
nistre prussien,—Jorsqu'on n’avise pas à temps aux 
précautions nécessaires? Je ne me dissimule pas 
le danger que nous prépare à Гап après l’autre 
l'ambition démesurée de Bonaparte. Nous serons 
les derniers à être mangés; voilà le seul aran- 
lage de la Prusse. Que les Anglais exercent le 
despotisme sur les mers, c’est un très grand in- 
convénient, je l'avoue, mais le despotisme con- 
tinental est infiniment plus dangereux“. 


»L’affermissement du nouvel ordre des chosesen 


X 242. 


1804 г. 


огромную опасность для [pyccin. „Я предло- 
жилъ королю“, сказалъ Гаугвицъ, „повехВть 
занять Гановеръ, но Его Величество не же- 
лаетъ, не потому, чтобъ у него не было доста- 
точво душевной энермия, необходимой въ та- 
комъ CAYUAB, но потому, что ве желаетъ, чтобъ 
было сказано и повторено: Воть еще новые 
замыслы Прусси васчетъ захватовъ“! „Мой 
долгъ“, продолжал министръ, „быть послуш- 
нымъ и если король Государь мой, не хочетъ 
слышать объ этомъ занятии, я отказываюсь отъ 
моего проекта“. 

Высказавъ такую покорность въ отнотени 
phmeaiA принятаго королемъ, графъ Гаугвицъ, 
однако, вся дъ зат$мъ, сталъ распространяться 
о той неминуемой опасности, которая угро- 
жаеть Прусской монархи отъ занямя фран- 
цузскими войсками Гановера. Onu не остано- 
BATCA, доказывалъь онъ Алопеусу, въ этой „не- 
счастной странф“ и когда, спрашивалуъ онъ, 
„французы очутятся у воротъ Магдебурга, вт, 
состоян!и-ли мы будемъ отклонить опасную 
честь сдълаться союзникомъ республики?“ 


„Куда-же ведеть правительство“, восклик- 
нулъ прусск1й министръ, „если оно не прини- 
маетъ вб-время необходимыхъ MÉDE предосто- 
рожности? Я нисколько не скрываю отъ себя 
опасность, которую подготовляеть для насъ, 
одному послВ другого, чрези$рное чеетолюбе 
' Бонапарта. Нась ons прозлотиить посльдни- 
ми—воть единственное преимущество Пруссзи. 
‚Что англичане деспотически распоряжаются 
‘на моряхъ—это чрезвычайно неудобно, я съ 
‚этимъ согласенъ; но деспотизмъ на всемъ кон- 
тент несравненво болфе опасенъ“. 

„Утверждевше новаго порядка вещей въ Гер- 


Allemagne, le sort de l'Europe“, — continuait Haug- | ман!и“, продолжалъ Гаугвиць „и судьба всей 
witz,—,dépendent du parti que prendra l'Empe- | Европы зависятъ отъ р8шен1я, которое приметъ 
reur, votre auguste Maître. Puisse-t-il ne pas le Императоръ, asrycrkñmiñ вашъ Государь. О, 
prendre trop tard! Intimement uni, comme est | еслибъ онъ не слишкомъ поздно pbmnaca! Въ 
се Monarque avec le roi, mon maître, un ]ап-! виду тъеной дружбы соединяющей вашего Госу- 
gage énergique, accompagné de démonstrations | даря съ королемъ, моимъ Государемъ, энергя- 


analogues, sérieuses et concertées avec nous, don- 
neraient matière à penser au premier Consul, 
mais les moments sont précieux, il convient de 
les ménager“. 

® 


Le comte Haugwitz ajoutait enfin qu'il était 
impossible de ne point exiger des puissances qui 
veulent faire la guerre, qu'elles ne dépassent раз 
certaines limites. „Н ne s’agit pas là de projets 
d'agrandissement, il n'est question que de mettre 
à couvert ce qu’on a“. Pour conclure, le comte 


ческое слово, сопровождаемое COOTBÉTCTBCHHHI- 
ми и серьезными дфйстыями, по соглашен1ю 
съ нами, принудило-бы перваго консула при- 
задуматься. Но мивуты дороги, необходимо 
дорожить ими“. 

Наконецъь графъ Гаугвицъ прибавилъ, зто 
нельзя не требовать отъ державъ, желающихъ 
воевать, чтобъ OH не переходили опредфлен- 
ныя границы. ,HBTE р%чи о какихтъ-нибудь 
завоевательныхъ замыслахъ, HO дЪло заклю- 
чается только въ томъ, чтобъ сохранить то, 


1804 г. 


Haugwitz demandait à son interlocuteur de ne 
communiquer qu'au comte Worontzow seul, les 
réflexions qu'il venait de faire en toute franchise. 

Plus se rapprochait l’époque de l'occupation 
du Hanovre par l’armée française (plus deve- 
naient insistantes Îles représentations du comte 
Haugwitz sur la nécessité, pour la Russie, de se 
mêler decette affaire. Alopéus faisait mention 
de l'émotion qui s’est emparée de l'esprit de la 
population de Berlin et qui avait attiré l’atten- 
tion sérieuse du gouvernement. L'arrivée à Вег- 
lin de Decken, aide-de-camp du duc de Cam- 
bridge et porteur d’une lettre adressée par le 
duc au roi, avait soulevé de nombreux commen- 
taires qui amenèrent le comte Haugwitz à faire 
de nouvelles révélations. Decken avait raconté 
au ministre de Russie, que le roi, après avoir pris 
connaissance de la lettre du duc, était visible- 
ment touché et s'était écrié: ,C'est trop tard, 
je ne puis pas entreprendre seul la guerre contre 
la France, et il le faudrait, si actuellement je 
m'opposais à l'entrée des Français dans votre 
pays. Je m'en suis assez occupé; j'ai fait faire 
les démarches les plus promptes, mais elles n’ont 
mené à rien; de Londres j'ai reçu une réponse 
insignifiante; je n'ose pas compter sur la Russie 
si contre l'aveu de l'Empereur je m'embarque. 
Que voulez-vous donc que je fasse?“—demanda 
le roi à Гепуоуё du duc de Cambridge. 

Haugwitz, de son côté, cherchait à démontrer 
à Alopéus, que malgré sa profonde conviction 
dans la nécessité, pour la Prusse et la Russie, 
de s'opposer à l'entrée des troupes françaises 
dans le Hanovre, il ne pouvait amener le roi à 
agir dans ce sens ,depuis que la Cour de 
St-Pétersbourg semblait vouloir se borner à un 
rôle purement passif, que l'opinion du parti 
contraire à toute mesure vigoureuse avait été 
renforcée par là et avait eu le dessus dans l'es- 
prit de son maître“. Les conseillers les plus 
proches du roi, Beyme et Kôkeritz, sont con- 
traires à toute mesure énergique et trouvent 
un soutien dans la reine. Haugwitz ne veut pas 
de la guerre non plus, mais „| est convaincu 
qu'en déployant dès le commencement de l'éner- 
gie et de la fermeté, on aurait réussi à détour- 
ner Buonaparte de son projet d'invasion“. (Dé- 
pêche d’Alopéus du 2 (14) mai 1803). 

Bientôt après Decken raconta encore à Alo- 
péus que le roi avait émis devant lui cette idée 
personnelle que le gouvernement hanovrien de- 
vrait se décider à proposer aux Français de l’ar- 
gent, dont ils sont très friends. Il serait possible- 
qu’ils s’arrêtassent alors et qu'ils n'occupassent 


№ 242. 


311 


что имзешь“. „Въ заключене, графъ Гаугвицт, 
проенилъ эти его откровеняости сообщить только 
одному графу Воронцову. 

Ч$мъ болфе приближалось время занят!я 
французскими войсками Гановера, тфмъ насто- 
ятельн$е сдвлались представлевя гр. Гаугвица 
о необходимости для Poccin выфшаться въ 
это дЪло. Алопеусъ свидфтельствуетъ о волне- 
ни, которое охватило населенемъ Берлина и 
вызываеть серьезное вниман!е `правительства. 
Пр здъ въ Берлинъ флигель-лдъютанта герцо- 
га Кембриджскаго Декена, съ письмомъ отъ 
герцога королю, вызвалъ въ публик много 
толковъ и вызвалъ графа Гаугвица на новыя 
откровенности. Декенъ разсказаль русскому 
посланнику, что король по прочтен! письма 
герцога, быль видимо тронутъ и воскликнулъ: 
„Уже слишкомъ поздно! Я не могу одинъ на- 
чинать войну противъ Франщи и я долженъ 
быль бы это сдФлать, еслибъ я сопротивлялся 
въ настоящее время вступлев!ю французовъ въ 
вашу страну. Я много занимался этимъ д3ломъ; 
я PBMHICA сдфлать самыя настоятельныя пред- 
ставлен!я, но они не привели ни къ чему: изъ 
Лондона я получилъ отвфтъ ничего везвачущий; 
я не см3ю разсчитываль ва Росе1ю, если вопреки 
804 Императора я виЗшаюсь. Что же вы хо- 
TATE, чтобъ я сдЗлалъ?“ —спросилъ король пред- 
ставителя герцога Кембриджсекаго. 

Гаугвицъ же, съ своей сторовы, доказывалт, 
Алопеусу, что ве смотря на глубокое его уб%ж- 
nexie въ необходимости для Прусми и Poccin 
противиться ветуплен!ю французскихъ войскъ 
въ Гановеръ, онъ не можетъ уговорить короля 
р®шиться на этотъ шагъ, „когда русскй дворъ 
повидимому р%ёшился придерживаться совер- 
шенно пассивной политики и когда MH'hHie партии, 
противящейся всякой энергической мфрЪ, нахо- 
дить поддержку оттуда и одержало верхъ въ 
ум$ Государя его“. Ближайше совЪтники ко- 
роля Бейме и Кекерицъ противъ всякой энер- 
тгической мЗры и они находятъ поддержку въ 
королев$. Гаугвицъ также противъ войвы, „но 
онъ убЪзжденъ, что если-бъ съ самаго начала 
A BÂCTBOBAIE рзшительно и твердо, можно было 
бы заставить Бонапарта отказаться отъ своей 
мысли относительно занятая“. (Депеша Алопеуса 
отъ 2 (14) мая 1803 г.). | 

ВелФдъ затёмъ Декеньъ еще сообщилъ Ало- 
пеусу, что король подалъ ему собственную свою 
идею, чтобъ правительство гановерское пред- 
ложило фравцузамъ деньги, хо которыхъ они 
больше охотники. Можетъь быть они тогда 
остановятся и He займутъ Гановера. Въ этому 


312 


pas le Hanovre. Le roi aurait ajouté qu'il se 
serait décidé peut-être à des mesures plus éner- 
giques et aurait même occupé le Hanovre avec 
ses troupes, mais qu'il ne savait pas si cette 
mesure serait approuvée par l'Empereur de 
Russie. (Dépêche d'Alopéus du 9 (21) mai 1803). 

Ce n'était pas tout: deux jours après Haug- 
witz racontait ,avec émotion“ au ministre de 
Russie que ,le comte Morkow, ministre de Rus- 
sie à Paris, avait lu à Luchesini, ministre de 
Prusse dans la même ville, une dépèche de ja 
Cour de Russie portant que l'Empereur пе pou- 
vait pas appronver l'occupation du Hanovre 
par les troupes prussiennes*. „Ле suis profondé- 
ment peiné“,— disait Haugwitz à Alopéus, ,qu’à 
Paris on ait connaissance de cette désapproba- 
tion, car à présent Bonaparte va l’apprendre et 
dés lors rien ne l'arrêtera dans l'exécution de 
ses projets contre l'Électorat. Cette opinion de 
votre Cour va attirer de grands torts à l'Europe 
entière. Quelle est donc la fatalité qui pour la 
seconde fois fait jouer à toutes les puissances 
le jeu de ces Francais, qu'il faudrait connaitre 
à la fin? Or, nous ]е faisons à présent, comme 
nous l’avons fait au commencement de la guerre 
de révolution“. 

„зе vous demande“,—disait Haugwitz à Alo- 
péus,— ,d’où vient cette défiance qui nous est 
marquée si évidemment? Qu'est-ce qu’il y avait 
de dangereux, d'inadmissible dans notre propo- 
sition faite à l'Angleterre de garantir le На- 
novre, à condition que notre pavillon fut res- 
pecté? Votre Cour ne veut pas que nous l'occu- 
pions, fort bien, mais en ce cas il fallait se char- 
ger de sa défense et nous у aurions applaudi. 
Enfin, toute proposition, tout expédient pour 
sauver се pays, pour garantir du pillage le Nord 
de l'Allemagne, pour mettre à couvert le com- 
merce des villes hanséatiques, le vôtre, le nôtre, 
nous l’aurions saisi, mais en rejetant notre projet, 
vous n'y avez rien substitué. Je me fais fort que 
J'aurais déterminé le roi à un parti vigoureux 
si vous aviez été autorisé de m'assurer que 
l'Empereur ferait marcher un corps de troupes 
pour en imposer aux Français et pour les ас- 
tourner de toute entreprise contre le Hanovre; 
en ce cas nous n'aurions pas demandé d'occu- 
per l'Electorat“. Haugwitz affirmait plus loin à 
Alopéus qu'il avait réussi à amener le roi—défunt, 
quand il était sur son lit de mort, à se décider 
à arrêter la marche des Français. Il ajoutait 
enfin qu'il ne pouvait pas comprendre quelles 
étaient les considérations qui avaient pu amener 
la Russie à ,permettre à la France de faire loi 


À: 242. 


1804 r. 


король HPRÔABHIB, что онъ phniCA бы на боле 
энергическ1я MPH и даже занялъ бы своими 
войсками Гановеръ. Ho онъ не знаетъ, будетъ 
ли такая Mbpa одобрена Императоромъ Всерос- 
ойскимъ. (Депеша Алопеуса отъ 9 (21) мая 
1803 г.). 

Этого мало: черезъ день Гаугвицъ „взволно- 
ваннымъ голосомъ“ сообщилъ русскому посзан- 
нику, что „графъ Морковъ, русск! й посзлавникъ 
въ Париж, прочель Луккезини, прусскому 
посланнику, депешу своего двора, въ которой 
говорится, что Императоръ не можетъ одобрить 
заняте прусскими войсками Гановера“. „Меня 
чрезвычайно печалитъ“, сказалъ Гаугвицт Ало- 
пеусу, „что въ ПарижВ зпаютъ объ этомъ не- 
одобреви, потому что теперь узнаетъ это Бова- 
партъ и тогда ничто его ве остановить въ 
исполнении своихъ замысловъ насчетъ курфир- 
шества. Это MHBHie вашего двора навлечетъ 
большя б$фдетвя на всю Европу. Какой это 
злой рокъ, который во второй разъ заставляетъ 
всф державы играть въ руку француззмъ, ко- 
торыхъ однако политику должны же знать на- 
конецъ? Однако въ настоящее время играютъ 
нмъ также въ руку, какъ мы это сдЪлали въ 
начахВ войны противъ революща“. 

„Я васъ спрашиваю“, обратился Гаугвицъ къ 
Азопеусу, „откуда къ намъ такое недов® ре, 
обнаруживаемое такимъ яввымЪ образомъ? Что 
же было опаснаго и невозможнаго въ вашему, 
предложен1и, сдЪланномъ Англ!и, гарантиро- 
вать Гановеръ ‘подъ условемъ уважен!я Ha- 
шего флага? Вашъ дворъ не желаетъ, чтобъ мы 
завязи Гановеръ, хорошо, но въ такомъ случаЪ 
слЪдовало, чтобы вы взяли на себя его защиту 
и мы рукоплескали бы вамъ. Наконецъ, всякое 
предложене, всякое средство, чтобъ спасти 
эту страну, предупредить грабежъ СЪверной 
Герман!и и обезопасить торговлю ганзейскихъ 
городовъ, вашу и нашу торговлю — мы охотно 
приняли бы. Но, отвергнувъ нашъ планъ, вы 
ничего не поставили на MBCTO его. Я увърень, 
что MH удалось бы узоворить короля принять 
болъе мужественную политику, еслибъ вы были 
уполномочены Mur объшать, что Императорь 
рищился двинуть свою армю, чтобъ остано- 
вить французовз и чтобъь заставить ихъ от- 
хазаться OM? всякало замысла насчетъ l'ano- 
вера, —6% такомъ случа мы не желали бы за- 
нять курфиршество“. Гаугвицъ увфрялъ дажфе 
Алопеуса, что ему удалось уговорить покойнаго 
короля, когда онъ уже былъ при смерти, PB- 
шиться остановить французовъ. Наконецъ онъ 
прибавилть, что онъ не въ COCTOAHIN понять 


1804 r. 


à l'univers“. (Dépêche d’Alopéus, eu date du 10 
(22) mai 1803). 


Ayant en vue ces déclarations faites à plu- 
sieurs reprises, ainsi que les reproches formulés 
par le comte [augwitz contre la politique pas- 
sive du gouvernement russe, Alopéus devait être 
convaincu que le Cabinet de Berlin n'attendait 
qu'une impulsion venant de St. Pétersbourg pour 
agir énergiquement contre les plans de conquête 
de Napoléon. Tout le langage du premier mi- 
uistre prussien ct toutes les paroles du roi au 
délégué du duc de Cambridge, telles qu'elles 
avaient été rapportées à Alopéus, prouvaient 
uon-seulement l'existence d'un manque d'énergie, 
mais aussi celle d'appréhensions de la part du 
Cabinet de Berlin, au sujet du caractère des 
rapports existants entre la Russie et la France. 

Les rapports de Luchesini devaient corroborer 
l'opinion que l'Empereur Alexandre | entretenait 
des relations amicales, ou avait même conclu 
une alliance avec Napoléon et qu’en tout cas il 
tenait à vivre en paix avec la France. Voilà 
pourquoi Alopéus en vint à la conviction, que 
s’il était autorisé à proposer la conclusion d'un 
traité mutael entre l'Empereur et le roi en vue 
d'établir une entente complète entre les deux 
souverains sur la base d’une renonciation à toute 
espèce de plans de conquête, —pareille proposition 
serait accueillie avec joie par la Cour de Berlin. 
(Dépêche d’Alopéus du 15 (27) mai 1853). 

Les faits communiqués par Alopéus, ainsi que 
les déclarations catégoriques du comte Haugwitz, 
produisirent à St.-Pétersbourg une impression 
profonde. L'Empereur Alexandre Т, de mème que 
le chancelier de l'Empire, se rendaient partai- 
tement compte du danger que l'insatiable ambi- 
tion de Napoléon faisait courir à tous les 
peuples de l’Europe. Ils accueillirent donc avec 
joie les déclarations du roi de Prusse et surtout 
celles de son ministre des affaires étrangères, 
en les considérant comme la preuve d'un revi- 
rement complet dans la politique de la Prusse 
vis-à-vis de la France et comme le désir de зе 
rapprocher étroitement de l'Autriche et de la 
Russie. 

Aussi, le comte Worontzow écrivait-il le 6 mai 


À 242. 


313 


какими соображен!ями вызвано рёшене Pocciu 
„позволить Франщи предписывать свои заковы 
всей вселенной“. (Депеша Алопеуса отъ 10 (22) 
мая 1803 г.). 

Hubs въ виду BCB эти неоднократно сдВлан- 
ныя заявленя и даже упреки со стороны графа 
Гаугвица противъ пассивной политики русскаго 
правительства, Ахопеусъь долженъ былъ придти 
къ убфжденю, что БерлянсвЙ кабинетъ только 
ждетъ толчка изъ Петербурга для того, чтобъ 
ABBCTBOBATE рёшительно иротнвъ завоеватель- 
HHXB замысловъ Hauoxeoua. Вс рфчи перваго 
министра и сообщенвыя Алопеусу слова короля, 
сказанныя уполномоченному герцога Кембридж- 
скаго, доказывали не только недостатокъ энер- 
пи, но также опасеня Берлинскаго кабинета 
насчетъ характера отношений между Poccieñ и 
Францей. 


Донесен1я Луккозини должны были утвердить 
Mabaie, что Императоръ Александръ Г нахо- 
дится въ дружбЗ, если не въ союз8, съ Наполео- 
HOME и BO всякомъ схучаВ XOPOÆHTE сохраве- 
н1емъ мира съ Франщей. На основан1и всфхъ 
этихъ данныхъ Алопеусъ закзючилъ, что еслибъ 
OH быль уполномоченъ предложить взаимный 
договоръ между Императоромъ и королемъ для 
установлен1я полнаго между ними соглас1я, на 
основан ши отречен1я отъ всякихь завоеватель- 
выхъ замысловъ, такое предложеше было бы 
съ радостью принято Берлинскимъ дворомъ. 
(Депеша Алопеуса 15 (27) мая 1803 г.). 

Сообщенные Алопеусомъ факты H категори- 
ческая заявленшя графа Гаугвица произвели въ 
ПетербургЪ весьма глубокое впечатл ше. Какъ 
Императоръ Александръ I, такъ и Государ- 
ствевный Канцлеръ отлично сознавали опас- 
ность, которая грозила всфмъ европейскимъ 
народамъ отъ ненасытнаго властолюбя Напо- 
хеона. Поэтому они съ радостью видВли въ 
разсужденяхъ короля прусскаго и въ особев- 
HOCTH его министра иностранвыхъ XIE дока- 
зательство полнаго переворота прусской поли- 
тики въ OTHOMOHIH Франци и желане TÉCHO 
сблизиться съ Австрией и Poccieü. 


Поэтому графъ Воронцовъ пишетъ 6 мая 


1803 à Alopéus que l'Empereur partageait les | 1803 года Алопеусу, что Государь вполнЪ pas- 


apprébensions du comte Haugwitz sur les inten- 
tions de la France par rapport à l’Allemagne 
du Nord et qu'il croyait aussi à la nécessité 
d'y mettre un terme. „Га Prusse“,- disait la 


dépêche du 6 mai, - „еп établissant la ligne de 


дфляетъ опасен1я графа Гаугвица насчетъ фран- 
цузекихъ замысзовъ въ отношени С}верной 
Герман1и и совершенно согласенъ положить 
имт опредфлевный предЗлъ. „Когда Пруссия“, 
говорится въ денеш$ отъ 6 мая, „установила 


314 


démarcation et en garantissant contre toute in- 
tervention étrangère le Nord de l'Allemagne 
après sa paix de Bâle, a mérité certainement 
l’approbation de toutes Jes puissances et la recon- 
naissance de ses co-Etats, qui ont été redevables 
à son système du repos et de la neutralité, dont 
ils ont joui pendant la dernière guerre“. Cette 
opinion sur la paix de Bâle était en contradic- 
tion complète avec les vues de Catherine П sur 
le même événement, mais l'Empereur Alexandre 
était de l’avis que le traité de Bâle, en tant 
qu'il concernait la ligne de démarcation, que la 
France ne devait pas dépasser, pouvait être 
utilement appliqué à l'Allemagne du Nord. En 
préscuce du danger imminent, qui menaçait cette 
partie de l’Europe, le gouvernement russe char- 
gea Alopéus d'entamer immédiatement des né- 
gociations secrètes avec Île Cabinet de Berlin, 
en vue d’un plan d'action général contre 18 
France. 

Six jours après, Alopéus était invité à obtenir 
le plus vite possible la conclusion d'une entente 
avec la Cour de Berlin par rapport à l'établis- 
sement d’une ligne de démarcation strictement 
définie, comme l'avait déjà fait si glorieusement *) 
la Prusse pendant la dernière guerre et en vue 
de garantir complètement la nentralité de l'Alle- 
magne du Nord et surtout celle de la ville de 
Hambourg, avec laquelle la Russie se trouve liée 
par d'immenses intérêts pécuniaires. (Dépêche 
du comte Worontzow du 12 (24) mai 1803). 

Aussitôt après la réception de ces instructions, 
Alopéus déclara verbalement et par écrit au 
comte Haugwitz qu'il était prêt à entamer des 
négociations avec la Prusse au sujet des mesures 
à prendre pour la défense de Hambourg et de 
toute l'Allemagne du Nord contre l'exécution 
des plans attribués à Napoléon. 

En entendant Alopéus lui faire cette propo- 
sition, le comte Haugwitz s’écria presque avec 
désespoir: „Маз pourquoi :n'êtes-vous pas venu 
quinze, même seulement huit jours plustôt me te- 
nir ce langage? С’еп est fait à présent du Hanovre“. 
D’après Alopéus, Haugwitz se trouvait dans un 
état de surexcitation extrême. П lui raconta 
que le roi avait convoqué un conseil près de 
Magdebourg et qu'il y avait été décidé de 
garder la neutralité coûte que coûte. Haugwitz 
ajouta même qu'avant son départ pour Mag- 
debourg, il avait offert sa démission au roi, 
mais qu'elle n'avait pas été acceptée. (Dépêches 


*) Les mots soulignés ant été ajoutés de la main 
de l'Empereur. 


X 242. 


1804 г. 


демаркацюнную лин!ю и гарантировала СЗвер- 
ную Герман!ю противъ всякаго нноземнаго 
нашествия п0ослЪ Базельскаго мнра, она безъ 
сомнфв1я заслужила одобреше всфхъ державъ 
H призвательность другихъ гермавскихъ госу- 
дарствъ, которыя обязаны этой систем} спо- 
койстшемъ и нейтралитетомъ, которыми они 
могхи наслаждаться во время посхёдней войны“. 
Такое мн%н1е о Базельскомъ Map совершенно 
противор®чило взгляду Екатерины П ва это 
самое событе, во по мв$н!ю Императора идея 
Базельскаго трактата относительно демарка- 
цюнвой ливи, которую Франщя ве должна 
была нарушать, могла быть съ пользою прило- 
жена къ СЪверной Германи. Въ виду неми- 
нуемой опасности, угрожающей этой части 
Европы ‚ правительство поручило Алопеусу 
вступить немедленно въ секретные переговоры 
съ Берлинскимъ кабинетомъ насчеть плава 
общихъ ABACTBIR противъ Франщи. 

Черезъ 6 дней Алопеусу предписывается 
настоятельнымт образомъ добиться соглашен1я 
съ Берлинскимъ дворомъ насчетъ уставовлен1я 
опредЗленной хдемаркацовной лин!и, какъ это 
„столь славнымь образом»“ *) сдфлала Прус@я 
во время посл$дней войны, для полнаго охра- 
нен1я нейтралитета СЪФверной Германн и въ 
особевности Гамбурга, съ которыми Росая свя- 
зана огромными денежными интересами. (Де- 
пеша гр. Воронцова отъ 12 (24) мая 1803 г.). 


Немедленно по получени этихъ инструкцай 
Алопеусъ заявилъ графу Гаугвицу словесно и 
письмевно о готовности его вступить съ Прус- 
сей въ переговоры относительно мфръ для за- 
щиты Гамбурга и всей С\фверной Гермаши Ha 
случай исполненя Наполеономъ своихъ замыс- 
лоВЪ. - 

Услышавъ изъ YCTE Алопеуса это предложе- 
не графъ Гаугвицъ позти въ отчаянш BOCKIHK- 
нулъ: „Но почему вы не пришли двумя Rexb- 
лями, даже только одною ведлею раньше съ 
такими словани? Въ настоящее время Гано- 
веръ уже погибъ“. По словамъ Алопеуса Гауг- 
вицъ былъ въ чрезвычайно возбужденномъ со- 
стояни. OUR разсказалъ, что близь Магдебурга 
былъ созванъ королемъ совфтъ, на которомъ 
было р»шено сохранить нейтралитетъ во что- 
бы ни стало. Гаугвицъ самъ сообщиль Алопеусу, 
что предъ отъфздомъ въ Магдебургь онъ про- 
CHICA въ отставку, но король не принялъ от- 


*) Подчеркнутыя слова 
Государя. 


прибавлены рукою 


1804 r. 


№ 242. 


815 


d’Alopéus du 19 (31) mai et du 20 mai (1 juin) | ставки. (Депептя Axoneyca отъ 19 (31) мая и 


1803). 

Ce brusque revirement dans les idées du 
comte Haugwitz n’en était pas moins complète- 
ment incompréhensible pour le chancelier de 
l'Empire de Russie. Si Haugwitz trouve possible, 
écrivait-il le 25 mai, d'accuser la Russie de res- 
ter ,passive“ à l'égard des affaires de ГАТе- 
magne, en écartant en même temps les propo- 
sitions russes pour l'adoption de mesures géné- 
rales contre la France, il est évident qu'il se 
trouve en contradiction avec lui-même. Et pour- 
tant ce n'est pas la Russie, mais bien la Prusse 
qui est directement menacée. „П faudra bien 
du temps et des événements“, - écrivait le comte 
Worontzow,—,jusqu'à ce que les Français puis- 
sent nous atteindre, ce n’est pas le cas quant à 
la Prusse; c'est donc à elle À nous parler clai- 
rement si elle veut mettre une digue à ce torrent“? 

En attendant, les troupes françaises étaient 
entrées dans le Hanovre et l'avaient occupé *). 
Alopéus écrivait alors À sa Cour que les instruc- 
tions, reçues par lui au mois de mai, étaient insuf- 
fisantes. Mais, voyant l'impression que cet événe- 
ment avait produit à Berlin, Alopéus rédigea 
un projet de pacte d'alliance secrète ayant pour 
but de mettre fin à l'occupation française du 
Hanovre. Il ajoutait, il est vrai, qu'il se rendait 
compte de la difficulté qu'il y aurait à amener 
le roi à signer un acte de ce genre, mais il 
n'en perdait pas l'espoir, surtout si l'Empereur 
se décidait à écrire une nouvelle lettre au roi. 
П demandait enfin qu'on lui envoie les pleins- 
pouvoirs nécessaires. 

Le projet du pacte d'alliance portait que la 
Russie et la Prusse s'engageaient à fournir cha- 
cune 25 mille hommes de troupes contre la 
France. La circonstance suivante est très cu- 
rieuse ; Alopéus affirmait que le comte Haugwitz 
avait pris une part directe à Ja rédaction de ce 
projet de pacte d'alliance, mais que le ministre 
prassien l'avait prévenu qu'il devrait le soumettre 
au Cabinet le Berlin, comme étant nn projet 
exclusivement rédigé par lui tout seal. Si l'on 
venait à apprendre qu'il avait pris part à ва 
rédaction, Haugwitz donnerait un démenti caté- 
gorique à toute affirmation de ce genre, car l’ex- 
périence, faite par lui à Magdebourg, l’obligeait 
à être plus circonspect. 


Alopéus terminait enfin son intéressante dé- 


*) Voir Ranke. Denkwürdigkeiten des Fürsten 
von Hardenberg, Bd. 1, $. 465 #. 


20 мая (1 imaa) 1803 r.). 

Всетаки такая внезапная перемЗна въ 06past 
мыслей гр. Гаугвнца была совершенно непо- 
BATHA для русскаго Государетвеннаго Канцлера. 
д", пашетъь овъ Алопеусу 25 мая, Гаугвицъ 

AXOARTE возможнымъ обвивять Poccin въ 
„пассивномт“ отношен!и къ германскимъ д%- 
ламъ и въ то же время отклоняетъ русское 
предложен!е о привяти общихъ м8ръ противъ 
Франщи, TO онъ очевидно стяновится въ про- 
тивор$ч1е съ самимъ собою. Между т№мъ не- 
посредственвая опасность грозитъ не Росси, 
но Прусан. „Нужно много времени и событ!й“, 
пишетъ гр. Воронцовъ, „чтобы французы могли 
дойти до насъ. Не въ такомъ положен!и вахо- 
дится Прусея. Поэтому ей подобаетъ сказать 
намъ яснымъ образомъ: желаетъ ли она поста- 
вить плотину противъ этого потока“? 

Между тЁ8мъ французсыя войска вступили 
въ Гановеръ и завяли его *). Тогда Алопеусъ 
пишеть своему двору, чго получевныя имъ 
майския инструкщи оказываются недостаточ- 
ными. Но въ виду впечатяЁ!я, произведен- 
наго въ Берлив® этимъ событемъ, онъ соста- 
вплъ проектъ секретной союзной конвенщи, 
нмф$ ющей цзлью положить конецъ французской 
оккупащи Гановера. Алопеусъ прибавилт, что 
знаетъ на сколько чрезвычайно трудво будетъ 
уговорить короля подиясать такой актъ. HO онъ 
всетаки еще HAXBeTCA, въ особенностн если 
Государь внапишетъ еще письмо королю. Онъ 
самъ проситъ дать ему полномоче. 


Составленный проектъ конвенцщ!и опред*ляль,. 
что Poccia и [pyccia обязаны выставить каж- 
дая по 25 тысячъь человзкъ войска противъ 
Франщи. Весьма хюбопытно сл6хующее обстоя- 
тельство. По словамъ Алопеуса непосредствен- 
ное участе въ составлеши этого проекта союз- 
ной конвенщи принималъ самъ графъ Гаугвицъ, 
который однако его предупредихъ, что Алопеусъ 


долженъ его представить Берлинскому кабинету 


какъ проектъ исключительно имЪ одннмъ CO- 
ставленный. Если же сдфлается извЪствымъ, 
что Гаугвицъ участвовать въ его составлеши, 
то онъ категорически отречется отъ всякаго 
сотрудничества. Опытъ, схфланный имъ BL 
МагдебургВ, заставляетъ его быть бол%е осто- 
рожнымъ. 

Наконець Алопеусъ заключаеть свою инте- 

*) См. Ваз е. Denkwürdigkeiten des Füreten 
von Hardenberg, Bd. I, 5. 465 ff. 


316 


pêche du 29 mai (10 juin) per la thèse suivante: 


X 242. 


1804 г. 


| ресвую xenemy отъ 29 мая (10 пня) слдую- 


»Si Гоп ne réussit pas à lier 1е5 mains au го | щимъ воюжешемъ: -Есля не удастся связать 
de Prusse, par un acte quelconque, on peut ра-'руки королю прусскому посрехствомъ какого 


rier que la France réussira à lui jeter comme 
appât la perspective de l'annexion de l'Electorat 
du Hanovre à la Prusse“, et le roi, subissant l'in- 
fluence de ses généraux, у consentira certai- 
nement. 


L'Empereur Alexandre 1 et le comte Woront- 
zgow se laissèrent séduire par les espérances 
couleur de rose d'Alopéus. L'Empereur se décida 
à écrire le 4 juin 1503 une assez longue lettre 
au roi de Prusse pour lui conseiller avec insi- 
stance de sigver le projet du pacte d'alliance, 
rédigé par Alopéus. ,Je vous conjure, Sire“,— 
écrivait l'Empereur, —,de prendre en sérieuse 
considération mes propositions et de ne point 
vous y refuser. C’est l'intime conviction que j'ai 
que votre sûreté future et la prospérité de votre 
règne se ressentiront en bien ou en mal des 
déterminations que vous prendrez dans ce mo- 
ment décisif, qui fait que loin de craindre d'agir 
contre délicatesse en vous pressant si vivement, 
je croirais y manquer, si je ne le faisais pas“. 


L'Empereur prévoyait que Napoléon ferait 
tout au monde pour empêcher cette entente 
entre la Russie et la Prusse. , Peut-être ira-t-il 
jusqu'à vous présenter la perspective de quel- 
ques acquisitions pour vos Etats“, mais en tout 
cas ,son véritable but sera toujours d’égarer 
votre politique et, après vous avoir flatté, de vous 
dominer d’autant mieux“. Si le roi n'agit pas 
maintenant d'une manière énergique, il ,le re- 
grettera certainement une fois“. Alexandre I 
ajoutait néanmoins que même dans le cas où le 
roi refuserait de signer le pacte proposé, il 
n'en cesserait pas moins de conserver à son 
égard des sentiments d'amitié personnelle, —il 
le priait seulement de lui donner au plus vite 
une réponse décisive. 


А la même date, le 4 juin, le comte Woron- 
tzow écrivait à Alopéus que l’heure avait sonné 
où la Prusse devait agir contre les Français. 
Est-il possible, disait le chancelier de l'Empire, 
que les paroles suivantes de Haugwitz viennent 
à se réaliser: „П faudra bien que le Cabinet de 
Berlin en vienne au dangereux honneur d'être 
l'alliée de la France!“ Alopéus devait demander 
au roi Ini-même qu'il déclarût honnêtement s'il 


нибудь акта, то можно держать пари, что 
Фравшя съ успфхомъ бросатъ ему, въ видь 
приманки, вробрётеше Гановерскаго курфир- 
шества въ пользу Пруссш“. И король, подъ 
давлетемъ своихъ генераловъ, HABBPHO на это 
согласятся. 

Императоръ Алексанлръ { и графъ Воров- 
NOBE увлеклись розовыми надеждами Алопеуса. 
Государь рёшился написать 4 iman 1803 года 
довольно длинное письмо королю прусскому, 
въ которомъ вастоятельнымъ образомъ угова- 
риваетъ послдняго подписать предложенный 
сему Алопеусомъ. проектъ союзной конвевщи. 
„Я умоляю Ваше Величество“, пишетъ Госу- 
дарь, „обратить серьозное вниман1е ва MON 
предложен1я и He отвергать ихъ. Я глубоко 
убфжденъ въ томъ, что ва вашей безопасности 
въ будущемъ и ва благополуч1н вашего царство- 
BAHIH отзовутся, въ хорошемъ или въ дурномъ 
отношен!и, рёшеня, которыя вы примете въ 
эту роковую минуту; потому я не только не 
опасаюсь поступитъ неделикатно убЪфждая васъ 
такимтъ настоятельнымъ образомъ, но полагаю, 
что поступнлъ бы веделикатно, еслибъ я дЪйство- 
валъ иначе“. 

Императоръ предвидитъ, что Бонапартъ все 
сдВлаетъ, чтобъ пом$шать такому соглатена» 
между Poccieñ и Прусаей и „быть можетъ 
пойдетъ такъ далеко, что представить Ka- 
кое-нибудь блестящее npioôpérenie для вашихъ 
saaxbuiñ", во вавёряо „дЪйствительною ц®лью 
его всегда будетъ сбить съ толку вашу поли- 
тику и, польстивъ вамъ, господствовать TM 
лучше надъ вами“. Если король не будетъ те- 
перь ABBCTBOBATE энергаческимъ образомъ, OHB 
навЪрно „когда-то пожагветь объ этомъ“. Bnpo- 
чемъ Александръ [Г прибавляетъ, что даже въ 
случа} отказа со сторовы короля подписать 
предложенвую конвенщю, онъ COXPARATE къ 
нему чувства личной дружбы. Только онъ про- 
снтъ объ одномъ— дать ему OTBBTE скорый и 
р%»шительный. 

Въ тотъ же день, 4 1юня, графъ Воронцовъ 
писалъ Алопеусу, что наступилъ моментъ, когда 
Прусс!я должна д®йствовать противъ фравцу- 
зовъ. Неужели, спросилъ Государственный 
Канцлеръ, оправдаются слова самого Гаугвица: 
„Неизбъжно, чтобъ Берлинев!Я дворъ дошелъ до 
опасной чести быть союзникомъ Франц!и“. Ало- 
пеусъ долженъ спросить самого короля, чтобт, 
OH честиымъ образомъ объяснилтъ: желаетъ-ли 


1504 г. 


désirait ou nou 8’орровег à l'invasion des Егап- 
vais, il devait demander en outre à Haugwitz: 
1) quel était le chiffre des troupes que la Prusse 
compait mettre sur pied pour la défense de l'Al- 
lemagre et 2) dans le cas où elle consentirait à 
signer le pacte d'alliance — voulait-elle que les 
autres puissances y prissent part? Si la Pru:se ne 
se départissait pas de son ге passif, la Russie 
abandonnerait l'Allemague à son sort inévitable, 
mais si la Cour de Berliu acceptait l'idée du 
pacte d'alliance, il importait de s'entendre sur 
la forme de la déclaration générale à faire contre 
la France. 

Le rescrit du 18 juin contenait une explica- 
tion détaillée des clauses qui devaient former la 
base du pacte d'alliance secrète et qu’Alopéus 
devait prendre еп considération pour les chan- 
gements à introduire dans son projet. Ainsi, la 
Russie s'engageait à fournir un corps de troupes 
de 25,000 hommes et si les circonstances ve- 
naient à l'exiger,—à porter ce chiffre jusqu'à 


№ 243. 


317 


OH противиться нашеств!ю французовъ или не 
желаетъ. Гаугвица овъ долженъ былъ опросить: 
1) какое количество войскъ думаеть выставить 
Пруеся для защиты Германи и 2) если она 
согласна подписать конвенщю желаетъ-ли ова 
присоединеюя къ ней другихь державт,? Если 
Прусся He откажется отъ своей пассивной 
роли, Poccia предоставитъ Герман1ю неминуемой 
своей участи. Если же Bepruuckiä дворъ-при- 
меть идею конвенщи, то необходимо будетъ 
согласиться насчеть формы общей декларащи 
противъ Фравщи. 


Въ рескриптВ отъ 18 1юня подробнфе раз- 
виваются постановленя, которыя должны были 
войти въ союзную конвенщю и, сообразно съ ко- 
торыми Алопеусъ холженъ былъ измЪнить свой 
проектъ. Такъ Poccis обязалась выставить кор- 
пусъ войска въ 25,000 человфкъ, съ TBMB, что 
если потребуется обстоятельствами, это число 
будетъ доведево до 50 или 60,000 человЪкЪъ. 


50 ou 60,000 hommes. La Prusse devait шейге | Прусоя должна выставить такую же силу; 


sur pied un chiffre de troupes analogue; la Захе— 
Че 10 à 15,000 hommes ou шёше 20.000 homines, 
l'électeur de Hesse-Cassel de 12,000 à 18,000 
hommes, etc. Toutes ces armées ne devaient 
avoir pour destination que la défense de la sé- 
curité de l'Allemagne du Nord. Га Russie et la 
Prusse devaient exiger en outre, du gouverne- 
ment français, qu'il fasse sortir du Hanovre, 
dans un terme fixé d'avance, les troupes qui s'y 
trouvaient installées. Les deux puissances con- 
tractantes devaient enfin se garantir mutuelle- 
ment l'inviolabilité de leurs territoires res- 
pectifs. 

La dépêche du comte Worontzow, écrite à la 
méme date, devait servir de commentaire à се 
rescrit impérial. Le comte Worontzow y disait 
que l'Empereur ,avait le plus grand espoir“ que 
le projet du pacte d'alliance serait accepté par 
le Cabinet de Berlin. La Russie, — faisait obser- 
ver le chancelier de l'Empire, —n'est nullement 
intéressée au fond à la question de la conquête 
de l'Allemagne du Nord, si ce n’est que le com- 
merce russe aura à souffrir dans le cas d’une 
occupation des villes hanséatiques. ,Mais“, — 
ajoutait le comte Worontzow, — „| se relèvera 
bientôt; car coûte que coûte il faut que l'on 
vienne chercher chez nous les matières de pre- 
Iuière nécessité, dont on ne peut se passer et 
dont, dans les marchés du monde, nous possé- 
dons le plus vaste fond“. 

On expédiait entin à Alopéus, avec une dé- 
pèche portant la date du 23 juin, les pleins- 


‚Саксония отъ 10—16.000 или даже 20.000 чело- 
вфкъ; Гессевкассельск1й курфирстъ отъ 12,000 
до 18,000 человзкъ и т. д. Назначен всёхъ 
этихъ арм!й должно было быть одво: охранять 
безопасность С$верной Германи. Далзе Poccia 
и Прусая должны были потребовать отъ фран- 
цузскаго правительства удаленя фравцузскихъ 
войскъ изъ Гановера въ опредленный срокъ. 
Наконець 06% договаривающяеся державы 

‘должны были гарантировать другъ другу непри- 
косновенность ихъ обоюдныхъ владфв!й. 


Комевтаремъ къэтому Высочайтему рескрипту 
| должна была служить денеёша графа Воронцова 
'отъ того же числа, въ которой говорится, что 


| Государь „хелфетъ весьма большую надежду“, 


| что проектъ конвенщи будеть принятъ Берлив- 
| скимъ кабинетомъ. Вздь Poccia, говоритЪ Госу- 


дарственный Кавцлеръ, непосредственно ви- 
сколько ве заннтересована въ завоеван C$- 
верной Германи. "Только русская торговля 
дфйствительно пострадаетъ въ случаЪ SAHATIA 
ганзейскихъь городовъ. „Но“, продолжаетъ гр. 
Воронцовъ, „она скоро оправится, такъ какъ 
во что бы ни было всетаки должны же прихо- 
дить къ намъ за предметами первой необходи- 
мости, безъ которыхъ обойтись не могутъ и 
которыхъ у насъ, изъ BCBLB всемрвыхъ рыч- 
ковъ, нанбольший запасъ“. 

Наковецъ при депеш$ 23 поня къ Алонпеусу 
„репровождается уполномоче на заключен1е 


318 


pouvoirs nécessaires pour la conclusion du pacte 
d'alliance et le ministre de Russie recevait en 
même temps pour instruction d'employer tous 
ses efforts à obtenir une réponse définitive et 
décisive de la part du Cabinet de Berlin. 

Mais tout l'espoir du gouvernement russe, au 
sujet d’un revirement dans la politique de la 
Prusse, fut entièrement déçu. Il est vrai que 
Haugwitz se prononçait personnellement en fa- 
veur de la politique décisive de l'Empereur Ale- 
xandre Г, mais Alopéus savait que la diversité 
d'avis entre le roi et son ministre était très 
prononcée. Au commencement du mois de juin 
le roi écrivait à l'Empereur une lettre qui a dû 
se croiser en route avec la lettre d'Alexandre I, 
en date du 4 juin (у. st.). Dans sa lettre du 
7 juin (п. 5.) le roi Frédéric-Guillaume Ш 
accueillait avec une profonde reconnaissance les 
propositions de l'Empereur, mais il avouait 
qu’il répugnait infiniment à toute mesure qui 
pourrait provoquer la guerre. Quels en seraient 
les derniers résultats contre un ennemi inatta- 
quable chez lui? On s’épuiserait pour vaincre 
à pure perte et la guerre la plus heureuse 
entraînerait la ruine de mes provinces et de la 
prospérité du Nord plus sûrement encore que 
des usurpations passagères. Je vous l'avoue, Sire, 
mais à vous seulement“, -poursuivait le roi, — 
»Pour peu que ces usurpations demeurassent 
supportables et telles que l'honneur peut le to- 
lérer (sic), je prendrai mon parti sur quelques 
sacrifices, plutôt que de ramener un état des 
choses bien plus malheureux encore“. Le roi 
repoussait enfin avec dignité tous les soupçons 
formulés contre sa politique, qui sera toujours 
pleine de franchise pour Alexandre I. ,Je re- 
garde“,—disait-il —,comme un devoir que m'im- 
posent les relations entre nous de ne jamais 
avoir ni de secrets pour vous, ni d’autres inté- 
rûts que les vôtres“. 


Dans une lettre confidentielle, adressée au 
chancelier de l’Empire le 21 juillet (2 août), 
Alopéus lui racontait, en citant les paroles de 
Haugwitz lui-même et d'autres témoins, com- 
ment il se fit que le roi n’en refusa pas moins 
d'accepter les propositions de la Russie. Le 
comte Haugwitz était en eflet partisan de la 
gucrre et quand il s’aperçut que Beyme et Кб- 
keritz les plus proches conseillers du roi, com- 
mençaient à avoir le dessus dans leurs eflorts 
en vue du mainticn de la neutralité de la Prusse, 
Ц tit part au 10i de sou désir de prendre sa 


№ 249. 


1804 г. 


союзной конвенщи и BMCT съ т6мъ вифняется 
посланникву вт, обязанность добиться вефми си- 
лами окончательнаго и р`+шнтельнаго отв®та 
со сторовы Берлинскаго кабинета. 


Ho всБ надежды русскаго правительства на- 
счетъ поворота въ прусской подитикЪ оказа- 
лись совершенно тщетными. Правда, Гауг- 
вицъ высказываль личное удивлене къ рёши- 
тельной политикф Императора Александра I, 
HO Алопеусъь знаетъ, что разноглаче между 
королемъ н его министромъ весьма сущесгвен- 
ное. Въ Ha dar 1юня месяца король написалъ 
письмо Huueparopy, которое должно было встр$- 
титься на пути съ иисьмомъ Александра ] 
отъ 4 1юня` (ст. ст.). Письмо короля отъ 7 она 
(пов. ст.). Фридрихъ Вильгельмъ Ш относится 
съ большою благодарностью къ предложенямъ 
Императора, во признается, что „глубокое от- 
вращев1е возбуждаетъ въ немъ всякая MÉpa, 
которая можеть привести къ войн. Kakie же 
будуть окончатезьные результаты войны про- 
THB врага, который не можетъ быть аттакуемъ 
y себя? Мы истощились бы для того, чтобъ 
побфдить безъ всякой пользы и самая удачная 
война приведетъ къ раззореню моихъ владф- 
Hiä и благосостоятя СЗвера боле взрнымъ 
образомъ, нежели преходящля васиия“. „Я при- 
знаюсь Вашему Величеству“, пишетъ король, 
»HO только вамъ, что если эти насийя оста- 
вутся сносными и совмфстимыми съ честю, я 
рфшился лучше привести вфкоторыя жертвы, 
нежели вызвать такое похожее вещей, кото- 
poe будеть еще гораздо хуже“. Наконецъ, ко- 
роль прусскй съ достоинствомъ отвергаетъ BC 
незаслуженныя подозрёя относительно его 
политики, которая всегда будетъ открыта для 
Александра Г. „Я считаю своимъ долгомъ“, 
говоритъ онъ, „который вытекаетъ изъ сущсе- 
ствующихь между нами отношений, никогда не 
HMBTE въ отношении васъ ни секретовъ HH 
другихъ интересовъ какъ вы“. 

B5 конфиденщальномъ письм$ на имя Госу- 
дарственнаго Канцлера огъ 21 июля (2 августа) 
Алопеусъ разсказываетъ, на OCHOBAHIH словъ 
самого Гаугвица и хругихъ свидВтелей, какимъ 
образомъ случилось, что король всетаки не при- 
налъ русскя предложеня. Графъ Гаугвицъ 
былъ въ самомъ Xb1B за войну и когда онъ 
увидфлъ, что ближайше COBBTHHKH короля 
Кёкерицъ и Бейме одерживаютъ верхъ въ 
своихъ усимяхъ поддерживать нейтралитетъ 
Прусав, онъ заявилъ королю о своемъ желани 
выйти въ отставку. Король оставилъ это за- 


1804 r. 


retraite. Le roi laissa cette demandesans reponse. 
Quelque jours aprés, il y avait bal chez la reine— 
Haugwitz n’y alla point. La reine l'ayant envoyé 
chercher, Haugwitz se rendit à cette invitation 
et fut très-gracieussement reçu par le roi et 
par la reine. Frédéric-Guillaume III lui Вха une 
audience pour le lendemain, Haugwitz зу pré- 
senta, porteur d’un projet de rescrit au nom du 
marquis de Lucchesini, qui se terminait par la 
déclaration que la Prusse mettrait sur pied 36 
mille hommes pour la défense de ses intérêts. Le 
roi ne fit aucune réponse à Haugwitz, mais il 
lui donna l’ordre de le suivre à Kerblitz, près 
de Magdebourg. Arrivé dans cet endroit, le mi- 
nistre prussien montra le projet de rescrit au 
duc de Brunswick, qui Гарргоцуа entièrement et 
lui promit de le soutenir énergiquement devant 
le roi. En sortant de chez le duc, Haugwitz se 
rendit chez le roi, qui le reçut avec les gra- 
cieuses paroles que voici ,Vous connaissez le 
prix que j’attache à vos services, l'estime que 
je vous porte, mais le devoir de ma place exi- 
geant que je ne me rapporte d’une manière 
exclusive à l'opinion d’un seul de mes ministres, 
j'ai consulté dans cette crise quelques uns de mes 
vieux généraux, nommément le duc de Bruns- 
wick, le maréchal Moellendorf, le général Geysau 
et tous unanimement pensent qu’il ne sera pas 
prudent de provoquer une puissance aussi dan- 
gereuse que la France“. Haugwitz exprima son 
étonnement d'apprendre que le duc était au 
nombre de ses adversaires, mais le roi, s’adres- 
sant à KOôkeritz qui assistait à l'entretien, lui 
répondit par les paroles suivantes: ,Mais voilà 
Kôkeritz; demandez-lui si le duc ne m'a dit 
exactement le contraire“. 

La stupéfaction de Haugwitz fut telle en en- 
tendant cette réponse, qu'il laissa tomber de 
ses mains le projet de rescrit et qu'il dit au roi 
en termes solennels: ,Sire, je mériterais de porter 
ma tête sur l'échafaud, si dans ce moment je 
vous déguisais le danger de la Monarchie; aucune 
considération personnelle ne doit m'’arrêter et 
je vous demande la permission de vous lire 
mon projet“. Le roi lui en donna la permission, 
mais quand Haugwitz fut arrivé à la fin du res- 
crit, où il était question de l'armement de 
36,090 hommes de troupes prussiennes, le roi, 
prenant des mains de Haugwitz le rescrit, biffa 
au crayon rouge cette conclusion et la remplaça 
par des plrases insignifiantes. 

Alopéus faisait observer avec raison que sou 
récit était „ап fragment de l’histoire du siècle“. 
Il apprenait cnfin quelques jours plus tard à son 


№ 242. 


319 


явлеше безъ suHMania. Черезъ нфсколько дней 
былъ балъ у королевы, на который Гаугвиць не 
пошелъ. Тогда сама королева послала за нимъ. 
Гаугвицъ пришелъ ибылъ чрезвычайно MHAOCTHBO 
принятъ королемъ и королевою. Его Величество 
пригласилъ его на схЗдующи!Й день на азуденцию. 
Гаугвиць авился съ проектомъ рескрипта 
на имя маркиза Луккезини въ карман$. Окан- 
чивался этотъ рескриптъ заявлешемъ, что для 
охранен1я CBOHXB ивтересовъ Пруссия выста- 
витъ 36,000 человЁ въ. Король не далъ Гаугвицу 
никакого OTBBTA, но приказалъ ему CI'BXOBATE 
за нимъ въ Керблиць, близь Магдебурга. Тутъ 
пруссюй министръ показалъ проектъ рескрипта 
герцогу Браувшвейтскому, который совершенно 
его одобрилъ и обфщалъ энергическую свою 
поддержку предъ королемъ. Отъ герцога l'ayr- 
вицъ пошелъ къ королю, который приняхль его 
ся$дующими милостввыми словами: „Вы знаете 
какъ я дорожу вашими услугами и какое ува- 
жене я къ вамъ питаю, но долгь занимаемаго 
мною положен!я требуетъ, чтобъ я не обра- 
щалъ BHHMAHIC исключительно на мнфв!е одпого 
изъ моихъ министровъ. Я совфтовался при на- 
стоящемъ критическомъ положени съ HBKOTO- 
рыми моими старыми генералами и въ особен- 
HOCTH съ герцогомъ Брауншвейгекимъ, федьлъ- 
маршалом Мёллендорфомъ и генераломъ Гей- 
зау, и BCB они единодушно утверждаютт, что 
было-бы неблагоразумно бросить вызовъ такой 
опасной державз, какъ Франщая“. Гаугвицъ вы- 
разилъ изумлен!е, что герцогь былъ въ чисаф 
противниковъ его, но король ссылался на при- 
сутствующаго Аёкернца словами: „Вотъ вамъ 
Кёкериць, спросите его, не говориль-ли миЪ 
герцогъ совершевно другое?“. | 

Гаугвицъ былъ до такой степени ошеломленъ 
этимъ отвЗтомъ, что уронилъ изъ рукъ проектъ 
рескрипта H торжественно сказаль: „Ваше Ве- 
личество, я заслужилъ-бы положить голову мою 
на эшафотъ, еслибъ я въ эту минуту скрывал 
отъ васъ опасность, грозящую монархи; HHKA- 
кое личное соображевне не должно меня OCTA- 
новить и, ирошу Вашего разрфшен!я прочесть 
вамъ проекть. Король разрёшилъ, и когда l'ayr- 
вицъ дошелъ до конца ресвриота, гд$ говорилось 
о вооружеши 36-ти тысячпой прусской apuix, 
король взялъ изъ рукъ Гаугвица рескриитъ и 
краснымъ каравдашемъ вычеркнуль этотъ ко- 
нецъ и ирибавилъ общая, ничего незначуцая 
фразы. 

Алоцеусъ справедливо замфчаетъ, что его раз- 
сказъ лишь „отрывокъ изъ истори взка“. Но 
чрезь пфеколько дней онъ доносить своему 


320 


gouvernement que le comte Ilaugwitz s'était 
déjà complétement raugé de l'avis du roi et de 
M. M. Beyme et Lombard. (Dépèche du 6 (18) 
août 1803). | 

Mais à St. Pétersbourg, on envisageait tout 
autrement ce fragment de l’histoire du siècle“ 


et le comte Worontzow, dans une lettre confiden- : 


tielle du 27 scptembre, exigeait d’.Alopéus des 
explications sur la conduite du Cabinet de Berlin 
par rapport aux propositions d'alliance russes. 
Werontzow ne pouvait concilier les assurances 


de Haugwitz sur la nécessité de s'unir contre la | 


France avec la réalité de sa conduite. Le mi- 
nistre prussien lui-même, disait le chancelier, a 
communiqué à Alopéus le premier projet d'un 
pacte d'alliance, qui a été accepté par l'Empe- 
reur et Alopéus a reçu des pleins-pouvoirs pour 
signer ce pacte. Et pourtant, Haugwitz se dédit 
lui-même plus tard de son projet, aussitôt que 
Пигос а pris la peine de venir à Berlin. Le 
comte suvait du reste que „]ез principes du Ca- 
binet de Berlin“ n’admettaient pas l'adoption 
de mesures vigoureuses, ,surtout lorsqu'il ne s'a- 
gissait que du bien général“. Mais il n’en est 
pas moins vrai que c’est à Ilaugwitz qu'appar- 
tient l'initiative du pacte d’alliance et que c’est 
lui qui a déclaré ensuite ,qu'on aurait méconnu 
les vraies intentions du Cabinet de Berlin“. 

Ou demandait en outre de St.-Pétersbourg à 
Alopéus l'explication de ce fait: que tout le 
monde avait connaissance à Berlin des pourpar- 
lers secrets entamés entre les deux puissances 
par rapport aux propositions russes. Le comte 
Worontzow se demandait avec étonnement s'il 
était toujours d'usage dans cette ville d'accorder 
une si grande publicité à des négociations de 
ce genre. „П paraît cependant“, —ajoutait-il, — 
qu'on n’a pas suivi cette méthode, quand il a 
été question d'acquisitions et d'arrondissement 
pour eux, puisque Ja Russie, alliée de la Prusse, 
n’a été instruite en реш de tout ce qui avait 
rapport aux indemnités prussiennes que quand 
cela était déjà arrêté et signé entre la France 
ct le Cabinet de Berlin“. 

Quand les explications exigées d’'Alopéus fu- 
rent reçues à St. Pétershourg, le comte Woron- 
tzow trouva bon d'approuver la manière d'agir 
du ministre de Russie, mais il n'en conserva 
toujours pas moins les plus grands soupçons à 
l'égard de la politique prussienne, en étant per- 
suadé en même temps que le Cabinet de Berlin 
avait reçu de Napoléon des promesses de nature 
à satisfaire la soif d’acquisitions territoriales 
le la Prusse. Le chancelier de l'Empire гарре- 


№ 242, 


1804 r. 


правительству, что графъ Гаугвицъ уже Bu0aR% 
принять MHBaie короля и господъ Бейме и Лом- 
барда. (Депеша отъ 6 (18) августа 1803 г.). 


Но въ Петербург иначе смотр%ли ва этотъ 
„отрывокъ изъ истори вфка“ и графъ Ворон- 
цовъ, въ конфиденщальномъ цисьм$ отъ 97-го 
сентября, требуетъ отъ Алопеуса объяснений 
относвтельно поведен1я Берливскаго кабинета 
въ отношен!и русскихъ предложен о союзз. 
Воровцовъ не можеть согласовать увф$ренйя 
Гаугвица о TOME, что необходимо соединиться 
противъ Франции—съ дфйствительвымъ его по- 
веден1емъ. Самъ пруссый министръ, говоритъ 
Канцлеръ, сообщилъ Алопеусу первый проектъ 
союзной конвенция, который былъ принятъ Го- 
сударемъ, и Алопеусъ получить полномоче под- 
писать его. Между тфмъ, BIOCI'BICTBIH самъ 
Гаугвиць отказывается OTB своего-же проскта, 
стоило только Дюроку ир!хать въ Берлинъ. 
Впрочемъ, графъ звалъ, что „принципы Бер- 
линскаго кабинета“ не допускаютъ привате 
энергическихъ м$ръ, „въ особенности если 1h10 
идетъ только объ общемъ благ“. Но BBXE самъ 
Гаугвицъ затФялъ дБло о союз$, а зат$мъ объяв- 
ляетъ, что „ве поняли дЪйствотельныя нам$- 
рев1я Берзинскаго кабинета“. 


Сверхъ того, требуется отъ Алопеуса объяс- 
нен1я того факта, что BCB знаютъ въ Бер- 
линф O происходившихъь между обоими. дво- 
рами секретнфйшихъ переговорахъ по поводу 
русскихъ предложен. Графъ Воронцовъ не- 
доумфваетъ, существуетъ-ли въ Берлинф по- 
стоянно такой обычай придавать такую глас- 
ность подобнаго рода переговорамъ. Но, при- 
бавляетъ OH, „кажется, однако, по этой метод 
не дЪйствовали, когда PIE шла о пробр$те- 
шяхъ и округлен1яхъ дзя нихь (пруссаковъ), 
потому что Poccia, союзница [pyccin, узнала 
о всемъ, что касалось до возваграждешя Прус- 
си только когда все уже было - р5шено и под- 
писано между Франщей и Берлинскимъ каби- 
нетомъ“. 

Korxa-xe въ С.-Петербург были получены 
требуемыя отъ Алопеуса объяснев!я, графъ Во- 
ронцовъ находилъ справедливымъ оправдать 
образъ дЪйств!я посланника, но всетаки въ от- 
ношен!и прусской политики онъ сохранизъ силь- 
ную подозрительность и былъ убфжденъ, что 
Bepauacxift кабннетъ получихь отъ Наполеона 
какля-нибудь обфщан!я, которыя должны были 
удовлетворить жажду территор!альвыхт увели- 
чензй [lpycciu. Государственный Канцлерь на- 


1804 r. 


lait en même temps à Alopéus que la Russie 
tenait en vérité à l'amitié de la Prusse, à la соп- 
dition toutefois ,qu'on s'inculquât bien à Berlin 
cette vérité que la Russie n'est pas faite pour 
servir uniquement d'instrument aux vues ct 
convenances de ladite Cour et que nos liaisons 
avec elle sont d’une importance bien plus ma- 
jeure pour elle que sa liaison ве l'est pour nous, 
et pour que cet état de choses se maintienne, 
il faut qu'elle y mette beaucoup du sien“. (Dé- 
pêches du comte Worontzow du 30 septembre 
ct du 16 novembre 1803). 

M. d'Alopéus continuait en même temps à 
justifier sa conduite, en démontrant, qu'il n'avait 
répondu que pour le ministre, mais jamais pour 
le roi, qui est un homme ,bon, loyal, moral“, 
mais sans caractère. Un Prussien, remarquable 
pour son esprit, disait à Alopéus: ,Encore un 
règne comme celui-ci et la Prusse sera réduite 
au rôle subalterne qu'elle joua avant l’avéne- 
ment de Frédéric II“. 

А l'époque même ой se produisaient les très 
intéressantes négociations diplomatiques préci- 
tées par rapport à la situation générale de l’Eu- 
rope, les deux gouvernements de Russie et de 
Prusse réussirent à s'entendre sur la question 
de l’extradition des transfuges. Le commence- 
ment de ces négociations se rapporte à la fin 
du XVIII siècle. Par un oukase, en date du 
20 octobre 1797, Paul I donna l’ordre au prince 
Repnine, qui se trouvait alors en Pologne, de 
conclure avec la Prusse une convention pour 
l'extradition des transfuges ,conforme aux rela- 
tions de bon voisinage et d'amitié que nourrit 
la Cour Impériale à l'égard de la Prusse et pour 
mottre fin à toute espèce de malentendus“. 

Le prince Repnine écrivait au comte Panine 
à Berlin, dans une lettre du 30 octobre 1797, 
que par des ,considérations, qui ne peuvent être 
différentes pour les deux parties, vû la conne. 
xité de leurs territoires mutuels et vû la nou- 
veauté de leurs sujets dans les provinces récem- 
ment annexées de l’ancienne république polo- 
naise, —-des conditions claires et précises, comme 
c'était le plus convenable, devaient être arrêtées 
par un acte spécial à conclure entre les deux 
puissances, pour que l’on ne recueille pas les 
transfuges des deux pays et pour que Гоп pro- 
cède à l’extradition, non-seflement des déserteurs 
militaires, mais aussi des transfuges de toutes 
classes“. Panine devait prêter son concours à 
cette affairc; quant à Repnine, il était entré 
déjà en relations avec le ,ministère (président) 
de la Prusse orientale“, pour que celui-ci nomme 


X 242. 


321 


поминаетъ Алопеусу, что Poccia хёйствительно 
дорожнтъ дружбою Пруссли, однако, только при 
томъ услови, „чтобъ въ Берлин® прониклись 
впозн® тою истиною, что Poccia не способиа 
служить только орудемъ для видовъ и удобствъ 
сказаннаго двора и что наши связи съ HEME 
имфютъ для него гораздо большее звачете, ве- 
жели эта связь иметь для насъ, и чтобъ такое 
положен1е вещей продолжалось необходимо съ 
его стороны больше старавя“. (Депеши гр. Bo- 
ронцова, отъ 30 сентября и 16 ноября 1803 года). 


Между TBMb, Алопеусъ продозлжаеть оправ- 
дывать свое поведене, доказывая, что онъ от- 
нфчалъ только за министра, но никакъ ве за 
короля, который человЗкъ „добрый“, „честный“ 
HU „вравственный“, HO безъ характера. Одннъ 
замВчательный по своему уму пруссакъ CEA- 
залъ Алопеусу: „Еще одно такое царствоване 
и Прусая будетъ низведена на ту низкую роль, 
которую она играла до воцаревн!я Фридриха П.“ 

Въ то время, когда происходили вышеизло- 
женные, чрезвычайно ивтересвые дипломатн- 
yecxie переговоры объ общемъ положеши Евро- 
ны, между обоимн правительствами состоялось 
также соглашен!е по вопросу о выдач$ бЪглыхъ. 
Начало посхВднихъ переговоровъ относится къ 
концу ХУШ вЗка. Указомъ 20 октября 1797 
года Павелъ Г приказаль князю Репвину, быв- 
шему тогда въ Польш$, заключить конвенцю 
о выдачв Obraux® съ Ilpyccieñ „для добрато 
сос®дства и той дружбы, въ которой пребы- 
ваетъ дворъ ВысочайшЙ съ прусскимъ и для 
прекращев!я всякихъ недоразумВн1й“. 


Каязь Репнинъ, письмомъ отъ 30 октября 
1797 г., сообщилъ гр. Панину въ Берлин$, что 
„но уваженямъ, которыя для обфихъ сторонъ 
не могутъ быть различны по смежности взанм- 
ныхь областей и по HOBOCTH поддавныхъ, оби- 
тающихъ въ присоединенныхъ отъ бывшей рес- 
публики польской землахъ, были, какъ то всего 
приличнЪе, поставновлены между обфихъ лдер- 
жавъ ясныя и точныя особымъ актомъ условйн, 
о непривяти обостороннихъ бёглыхъ и возвра- 
щени въ случа таковыхъ побфговъ ве только 
военно-служащихъь вижнихъ чиновъ, HO и BCA- 
каго состоя я людей“. Панинъ долженъ быль 
содфйствовать этому JAY, самъ-же Репнинъ 
уже вошелъ въ сношеня съ „министерствомъ“ 
(президентомъ) восточвой Прусси“,  чтобъ 
оно назначило двухь уполномоченныхъ на пере- 
говоры. 


21 


322 


deux délégués chargés de poursuivre les négo- 
ciations. 

La proposition russe fut acceptée par le gou- 
vernement de Berlin, mais les négociations ne 
firent aucun progrès pendant plusieurs années 
de suite, en partie grâce à la circonstance que 
les autorités militaires prussiennes s'opposaient 
à la conclusion d’une convention de cartel, sous 
prétexte qu'il était désavantageux de livrer à 
la Russie ses déserteurs. La signature de la соп- 
vention de cartel n'eut lieu qu’au mois de février 
1804, quand Alopéus se décida, sans avoir aucun 
plein-pouvoir à cet effet, à signer sub spe rat: 
un article séparé, en vertu duquel le gouverne- 
ment russe donnait son autorisation à ,l'ex- 
tradition“ de la Russie des chevaux, dont la 
cavalerie prussienne avait le plus grand besoin. 


№ 242. 


1804 r. 


Русское предложенс было принято Берлив- 
скимъ правительствомъ, во переговоры не дви- 
гались впередъ въ продолжев1и вфсколькихъ 
xBTE, благодаря отчасти тому обстоятельству, 
что нруссвя военныя власти сопротивлялись 
завлючен1ю картельной конвенци, находя не- 
выгоднымъ выдавать Росси бЪглыхъ дозерти- 
por. Наконецъ, только въ февралВ 1804 года 
состоялось подписан!е картельной конвенщи, 
noch того кавкъ Алопеусъ рёшилея, безъ вся- 
каго полномоч1я, подписать Sub зре гай отдФль- 
ную статью, въ силу которой русское правя- 
тельство дозволяетъ вывозъ нзъ Росси zoma- 
дей, въ которыхъ крайне нузкдалась прусская 
кавалеря. Только подъ условемъ принят1я этой 


Ce n’est que sous condition de ГассераНоп de | отдфльной статьи, пруссыя воевныя власти 


cet article spécial que les autorités militaires 
prussiennes consentirent à la signature de la 
couvention de cartel. 

Mais le chancelier de l'Empire fut très mécon- 
tent de cette concession, faite par Alopéus et il 
lui déclara franchement qu'il ne pouvait pas com- 
prendre comment il avait pu consentir à la 
signature de cet article, qui n'avait rien de com- 
mun avec la convention de cartel. Dans les 
instructions qu'il avait reçues, il n'était pas ques- 
tion de cet objet et le gouvernement impérial 
avait toujours refusé au contraire d'autoriser а 
Prusse à faire en Russie des achats de chevaux, 
dont on manquait même pour la cavalerie et 
l'artillerie russe. L'Empereur faisait savoir, par 
l'entremise du comte Worontzow, qu'il préférait 
renoncer à la conclusion du cartel plutôt que 
de signer cet article spécial. 

„ЕП communiquant au comte de Haugwitz 
la résolution de l'Empereur“, dit le chancelier 
dans la dépêche du 3 mars 1804, ,vous pourrez 
dire à ce ministre que cette demande de ,l’extra- 
dition des chevaux de la Russie“ a fait aussi 
l'objet d'une conversation spéciale entre l’Em- 
pereur et le roi pendant leur entrevue à Ме- 
mel et que Sa Majesté y a des lors répondu 
par un refus. Il suffirait d'autoriser cette ,extra- 
dition de chevaux“ en faveur de la Prusse, pour 
que les autres puissances fassent immédiatement 
la même demande. 

М. d'Alopéus aurait pu rappeler au comte 
Worontzow que le gouvernement prussien refu- 
sait de signer la convention sans la signature de 
l'article spécial et qu'il soulevait en général 
toute sorte de difficultés. Ainsi Schrôter, mi- 
nistre de la guerre de Prusse, avait amené le 


желали согласиться на подписан!е картельной 
конвенщи. 


Но Государственный Канцлеръ остался весьма 
недовольнымъ такою уступчивостью Алхопеуса 
и откровенно ему заявилъ, что удивляется, какъ 
онъ могь согласиться на подиисане такой 
статьи, которая ровно ничего общаго ие имЗетъ 
съ содержамемъ картельной конвенщи. Въ 
инструкщяхъ, данныхъ ему, HH слова не гово- 
рится объ этомъ предметф и императорское 
правительство постояяно отказывало Прусаи 
въ покупкВ въ Poccin лошадей, такъ какъ пхъ 
недостаточно для русской кавалери и артил-. 
лери. Государь, объявляетъ графъ Воронцовъ, 
скорЗе готовъ отказаться отъ картели, нежели 
подписать эту отдфльную статью. 


„Сообщая это phmenie Государя графу Гауг- 
вицу“, оканчиваетъь свою депешу отъ 3 марта 
1804 г. Государственный Канцлеръ, „вы можете 
объявить этому министру, что это желане от- 
посительно вывоза („экстрадиции“) лошадей изъ 
предзловь Росси“ было также обсуждаемо 
лично между Императоромъ и королемъ во 
время свидан1я ихъ въ МемелВ и уже тогда 
посл довалъ отказъ. Если разрфшить въ пользу 
Пруссйн такую „экстрадищю лошадей“, TO дру- 
пя державы немедленно заявятъ подобное-же 
требованле. 

Но Алопоусъ могь напомнить графу Ворон- 
цову, что прусское правительство COBCBML от- 
казалось подлисать безъ отдфльной статьи кон- 
венцю и CXBIAIO разныя затрудненя. Такъ, 
прусскай военный министрь Шрётеръ добился 
того, что король согласенъ былъ постановить о 


1804 г. 


roi à ne consentir qu’à l’extradition des déser- 
teurs militaires et non pas celle des ,simples sujets 
non-enrôlés“. Alopéus répondit à ce qui précède 
que l’on s'était entendu d’abord sur l’extradition 
des sujets déserteurs de tout état et de toute 
condition, militaire et autre“ et qu’il refuserait 
par conséquent de signer une convention dans 
laquelle il ne serait question que des déserteurs 
militaires. П réussit enfin à introduire dans la 
convention, d'accord avec le gouvernement prus- 
sien, l'extradition de tous ,les transtuges“ sans 
aucune différence, mais sous condition de la si- 
gnature de l'article spécial. (Dépêches d'Alo- 
véus du 30 janvier (11 février), 9 (21) février 
et 13 (25) février 1804). 

Quoiqu'il en soit, le refus du gouvernement 
russe de ratifier l’article spécial avait fortement 
affigé le comte Haugwitz. Mais la Russie s’en 
tenait fermement à sa résolution. Si le roi de 
Prusse, — écrivait le chancelier de l’Empire à 
M. d'Alopéus le 21 avril 1804, consent à don- 
ner sa ratification à la convention de cartel sans 
у adjoïndre aucun article spécial, une fois que 
le gouvernement russe s'oppose à cette ad- 
jonction, vous ferez comprendre au Cabinet de 
Berlin que la conclusion d'un cartel ne lui avait 
été proposée que dans la conviction ,qu'il était 
également profitable pour les deux pays“. Mais 
si le Cabinet de Berlin a d’autres vues sur cet 
objet et s’il considère la convention comme une 
violation de ses intérêts, l'Empereur a l'inten- 
tion de ne pas insister lo moins du monde et 
demande que le roi de Prusse n'écoute que 
la voix de sa propre conscience. 


Dans ces circonstances, Alopéus était auto- 
risé à déclarer que l'Empereur ,renoncera à 
l’idée de la conclusion d'un cartel entre la Rus- 
sie et la Prusse plutôt que de prétendre à une 
condescendance de son allié qui ne serait pas 
spontanée et qui ne lui paraîtrait pas réciproque“. 

La question une fois posée ainsi-d’accord 
avec la dignité personnelle du comte Worontzow 
et avec l'honneur de la Russie, - sa solution dé- 
finitive se fit néanmoins assez longtemps atteudre: 
le roi de Prusse пе renonça nullement à Гаг- 
ticle spécial concernant ,l’extradition des che- 
vaux“ et la convention de cartel ne fut ratifiée 
desdeux parts, parcequ'elle n'était ,avantageuse 
que pour la Russie seule“. 


»L'immensité et l'ordre des choses de la 
Russie“, écrivait le roi au comte de Haugwitz, 
le 5 avril 1804, ,sont très souvent les causes de 


№ 242. 


дд QE 


323 
выдачВ дезертировъ, но только не простыхъ 
„подданныхъ незавербованныхъ“. На это по- 
сланникъ возразилъ, что было постановлено 
первоначально о выдач$ „подданвыхъ—бЪфглыхь 
всяваго зван1я и COCTOAHIA, военнаго или инаго“ 
и потому онъ отказался подинсать конвевцую, 
въ которой говорится только о военныхъ бЪг- 
лыхт. Ему удалось наковецъ включить Bb кон- 
венщю, съ соглася прусскаго правительства, 
выдачу всфхъ „бфглыхъ“ безъ различя, HO 
только подъ усломемъ подпнсашя отдфльной 
статьи. (Депеши Алопеуса, отъ 30 янв. (11 февр.), 
9 (21) февраля и 13 (26) февразя 1804 года). 


Какъ бы ни было, во всаякомъ случаЪ отказъ 
русскаго правительства ратификовать отдЪФль- 
пую статью сильно опечалилъ графа Гаугвица. 
Но русское правительство осталось твердо въ 
своемъ рфшени Если же, писалъ Государ- 
ственный Кавцлеръ Алопеусу 21 апр$ля 1804 г., 
король пруссвй согласенъ дать свою ратифин- 
кащю ва картельную конвеншю даже безъ 
отАВлЬной статьи, если уже русское правн- 
тельство на этомъ настаиваетъ, —то онъ можеть 
объявить Берлинскому кабинету, что ему было 
предложено заключен!е картели только изъ 
убЪждешя, что „онъ будеть одинаково выго- 
день для обоихъ государствъ“. Но если Бер- 
линск1й кабинетъь пначе смотритъ на этотъ 
предметъ, усматривая въ конвенщи нарушене 
своихъ интересовъ, Императоръ намЗренъ удер- 
живаться отъ BCAKATO настояня и просить 
только прусскаго короля CIBAOBATE исключи- 
тельно голосу своей собственной совЪсти. 

При такихъ обстоятельствахъ Алопеустъ былъ 
уполномоченъ объявить, что Государь „скорфе 
откажется отъ мысли о заключени картели 
между Poccieñ и [pyccieñ, вежели требовать 
оть своего союзника уступки, которая дЪлается 
не добровольно и не кажется ему взаимной“. 

Такая постановка вопроса, подсказанная 
графу Воронцову полнымъ сознанемъ своего 
анчнаго достоинства и велич1я Росси, не p#- 
шила его окончательнымъ образомъ: король 
всетаки ве. отказался отъ отдфльной статьи 
относительно „экстрадищи лошадей“ и картель- 
ная конвенщшя ле была имтъ ратификована по- 
тому что „вся конвенщя“, по словамъ короля 
изъ письма къ Гаугвицу отъ 5 апрфля 1804 г., 
„выгодна только одной Росси, а не Прусаи“. 

„Великая обширность и ввутрепвее состоян!е 
Pocciu“, писалъ король, „бывають часто при- 
чиною невозможности отъискан!я и выдачи HA 


21° 


324 


l'impossibilité de trouver et d’extrader, sur nos 
demandes, des soldats et des autres sujets et 
criminels qui se sont réfugiés en Russie. Voici 
des circonstances qui se basent sur la nature et 
la position du pays et dans lesquelles il est im- 
possible de faire des changements quelconques. 
Au contraire, la position de mon pays et les 
voyages incessants des sujets russes pour les 
affaires de commerce fayorisent beaucoup la dé- 
couverte des Russes, qui se sont réfugiés dans mes 
possessions. De sorte que la Russie a un avan- 
tage énorme (sic!) sur moi quant à l’extradition 
de ses sujets“. 

En vue de ce refus du roi de ratifier la соп- 
vention sans l’article séparé, М. d’Alopéus 
renvoya l'acte de ratification au nom de son 
Souverain et la convention de cartel resta non 
ratifiée jusqu’au 13 décembre 1809, quand enfin 
Frédéric-Guillaume Ш céda à Koenigsberg au 
désir d'Alexandre I et ratifia cet acte sans l'ar- 
ticle concernant ,l’extradition des chevaux“. 


S. M. L'Empereur de toutes les Rus- 
sies, et S. M. Le Roi de Prusse, ani- 
més d’un égal désir de se donner ré- 
ciproquement des preuves de l’amitié 
intime qui les unit, sont convenus de 
faire cesser les abus et les inconvéniens 
auxquels la désertion des soldats de 
leurs armées respectives a souvent donné 
lieu, et de conclure pour cet effet une 
convention de cartel. 

En conséquence les Hautes Parties 
contractantes ont muni de Leurs plein- 
pouvoirs: $. M. L'Empereur de toutes 
les Russies, son Conseiller privé, Envoyé 
extraordinaire et Ministre plénipoten- 
tiaire à Berlin le sieur Maxime d’Alo- 
péus, chevalier de l’ordre de St.-Ale- 
xandre-Nevsky, de celui de Ste.-Anne 
de la première et grand’croix de l’ordre 
de St.-Wladimir de la seconde classe, etc. 

S. M. Le Roi de Prusse le Sieur 
Chrétien Henri Curce. comte de Haug- 
witz, Son Ministre d'Etat de guerre et 
de cabinet et Chevalier de ses ordres, 


№ 242. 


1804 г. 


предетавлене наше бфгущихъ съ сей стороны 
моихъ солдатъ и другихъ подданныхъь и пре- 
стуиниковъ. Воть обстоятельства, кои нахо- 
дятся въ HATYPB ин въ положен\и земли я въ 
коихъ пикакой законъ перемЪны сдФлать не 
можеть. Напротивъ того, положене моихъ 
влад®нШ и безпрестанныя чрезъ оныя путе- 
шествя для внфшней торговли росайскихъ 
купцовъ, способствуютъ не мало къ открыт! 
THxB Росаянъ, кои въ моихъ областяхъ свры- 
ваются, слфдовательно Россия имЗетъ большую 
выгоду (sic!) надо мною въ разсуждеши возвра- 
щен1я своихъ подданныхъ“. 

Въ виду отказа короля дать свою ратифика- 
цю на конвенщю безь отдВльной статьи, Ало- 
пеусъ возвратилъ актъ ратификацщи отъ имени 
Государя и картельная конвенщя оставалась 
нератификованною до 13 декабря 1809 года, 
когла наконецъ гъ Кёнигсберг$ Фридрихъ Виль- 
гельмъь Ш уступнлъ желаню Александра [ и 
согласился дать ратификацию безъ статьи объ 
„экстрадищи лошадей“. 


Е. В. Императоръ Bcepocciäcriä и 
Е. В. Король Пруссый, будучи одуше- 
вляемы равнымъ желатемъ H3BABHTE 
взаимно опыты искренней дружбы ихъ 
соединяющей, согласились повел$ть пре- 
кратить злоупотреблен1я и неудобства, 
причиняемыя нерЗдко побЪгомъ солдатъ 
изъ Ихъ обоюдныхъ арм, и на сей 
конецъ заключить конвению о выдачЪ 
бЪглыхъ. 

Въ сл5дств!е сего Высокодоговариваю- 
щ1яея стороны снабдили своими полно- 
мочями: Е. В. Императоръ Bcepocciä- 
сый своего Тайнаго Совфтника, чрезвы - 
чайнаго посланника и полномочнаго 
Министра въ Берлинз пребывающаго 
Максима Алопеуса, орденовъ Св. Алек- 
сандра Невскаго, Св. Анны 1-го класса, 
и Св. Владим!ра большаго креста 2-й 
степени кавалера, & 

Е. В. Король Прусемй, Христа 
Генриха Курце, графа Гаугвица, своего 
Министра Государственнаго, Военнаго 
и Кабинетнаго и орденовъ его кавалера, 


1804 r. № 242. 395 


et de ceux de St.-André, de St.-Ale- также орденовъ Св. Андрея, Св. Алек- 
xandre-Nevsky et de Ste.-Anne de 1а`сандра Hescraro и Св. Анны 1-го класса 
première classe; lesquels Plénipotentiai-'xasaxepa, которые полномочные, по раз- 


res, après avoir échangé leur plein- 


MBHB обоюдныхь своихъ полномоч!, 


pouvoirs respectifs, sont convenus des | постановили нижесл8дующя статьи: 


articles suivans: 
ARTICLE I. 


En deux mois, à compter du jour de 
l'échange des ratifications, on restituera 
de part et d’autre tous les individus qui 
sont au service militaire respectif des 
Hautes Parties contractantes, officiers, 
sous-officiers et soldats, soit à pied, soit 
à cheval, natifs de quel pays que ce soit 
qui, à compter de la date mentionnée ci- 
dessus, désertent des armées respectives 
des deux Souverains. Ils seront arrêtés 
et restitués avec les chevaux, les selles, 
les armes, les habillemens et tels autres 
effets, qu’ils auront sur eux ou qu'ils 
auraient eté dans le cas d’emporter. 


ARTICLE Il. 


Comme il pourrait arriver qu’un dé- 
serteur avant la désertion du service 
de l’une ou de l’autre des Parties con- 
tractantes, eut déserté des troupes d’un 
autre Souverain ou d’un autre Etat avec 
lequel l’une des Hautes Parties contrac- 
tantes eut conclu un cartel, le déserteur 
n’en sera pas moins restitué à l’armée 
de laquelle il aura déserté en dernier 
lieu. 


ARTICLE III. 


Il sera défendu aux généraux et offi- 
ciers respectifs et en général aux auto- 
rités militaires et civiles, à compter du 
terme fixé à l’art. [-ег de la présente 
convention, d’enrôler ou de recevoir les 


СтаТЬяЯ I. 


Чрезъь два MÉCANa, считая CO дия 
размЪны ратификащй, будутъ выдаваемы 
съ одной и другой стороны вс состоя- 
ще BB обоюдной военной служб высо- 
кихт Договаривающихся сторонъ офи- 
церы, унтеръ-офицеры и солдаты, какъ 
пзхотные, такъ и конные, какой бы 
земли они уроженцы ни были, кои счи- 
тая CB вышеупомянутаго числа, поб%- 
гуть изь ихъ обоюдныхъь арм. Они 
будуть задерживаемы и возвращаемы 
съ лошадьми, сЗдлами, оружемъ, одеж- 
дою и CO BCMH вещами, при нихъ на- 
ходящимися, или Kaki бы только могли 
они съ собою унести. 


Статья Il 


Какъ случиться можеть, что б®глой 
до побзга изъ службы той или другой 
изъ договаривающихся сторонъ бВжалъ 
бы изъ войскъ другаго Государя, или 
другой державы, съ которою одна изъ 
BHCORHXE договаривающихея сторонъ 
заключила бы конвеншю о выдачв бЪг- 
лыхЪ, TO не взирая Ha Cie, таковой OBr- 
лецъ будеть выданъ армии, изъ которой 
OHB BE послёднй разъ бЪжалъ. 


Статья Ш. 


Запрещаетея обоестороннимъ генера- 
ламъ и офицерамъ и вообще военнымъ 
и гражданскимъ начальникамъ, считая 
CL положеннаго срока въ первой стать 
сей конвенщи, набирать или принимать 


326 № 242. | 1804 r. 


déserteurs de l’autre Partie contractante. | въ службу бЪглыхъ другой договариваю- 
Ceux qui зе présentent pour se faire | щейся стороны. А которые звятся для 
enrôler doivent être examinés зоштеи-' вступления въ службу, TBXE строго до- 
sement, et dès que, soit par leurs ré- прашивать, и коль скоро они, или по 
ponses, soit aux indices extérieurs de 'OTBBTAMR ихъ, или по внфшиимъ при- 
leurs habillemens, armes ou autres дие]- | мВтамъ ихъ одежды, оружия, или чего 
conques, ils sont reconnus déserteurs, то будуть признаны за бЪглыхъ, 
ils seront arrêtés d’abord et sans que | таковыхъ тотчасъ задерживать, не дожи- 
l'on en attende la réquisition. даясь о томъ TPeO0BaHis. 

La même chose aura lieu s'ils arri-| То же самое наблюдать, когда явятся 
vent sans demander d’être enrôlés, тал5 | ве желая вступить въ службу, но когда 
qu’à leurs propos ou à tels autres ш-|по ихъ словамъ или по другимъ какимъ 
dices, ils soient reconnus déserteurs. IPHMÉTAME за бЪглыхъ признаны будутъ. 

Dès qu’ils auront été arrêtés, il еп| Коль скоро они задержаны, то о семъ 
sera donné avis au chef de la garnison | давать знать начальнику ближайшаго 
la plus proche, ou au défaut d’une | гарнизона, или за небытностью по со- 
autorité militaire voisine, à l’autorité | еВдетву военнаго начальства, ближай- 
civile la plus à portée, afin que le 46-| шему гражданскому начальству, дабы 
serteur soit conduit jusqu’à la frontière | бВглый отведенъ быль до границы, от- 
qui sépare les deux Etats, et que là | дВляющей оба государства, и чтобы оный 
même il soit restitué et remis à ceux |тамъ былъ возвращенъ и отданъ TM, 
qui seront chargés de le recevoir. кому поручено будетъ ихь принимать. 


ARTICLE IV. Статья IV. 


Au cas que le déserteur échappe à 
la connaissance des autorités militaires 
et civiles du pays respectif, où il se 
sera réfugié, la recherche, l'arrestation 
‚её la restitution s’en fera par les auto- 
rités de ce même pays et de la manière 
déterminée à l’article Ш, à la pre- 
mière réquisition qui en sera faite par 
les autorités militaires ou civiles du 
pays d’où Па déserté; de manière tou- 
tefois que cette réquisition se fasse au 
plus tard dans le terme de deux ans. 
à compter du jour de la désertion. Ce 
terme de deux ans écoulé, le déserteur 
ne pourra plus être réclamé. 


Въ cayuah, когда бЪглой скроется 
изъ виду военныхъ и гражданскиху, 
начальствъ той взаимной области, куда 
онъ ушелъ, поиски, задержаше и вы- 
дача онаго имфютъ быть чинимы на- 
чальствами той же самой области на 
OCHOBAHIH статьи Ш-й по первому тре- 
бованю, чинимому военными и граж- 
данскими начальствами той державы. 
изъ которой онъ бВжалъ, только бы 
Tpe6oBagie Cie послЪдовало не позже, 
какъ въ двугодичный срокъ, считая со 
дня побЪга. По истечени же сего дву- 
годичнаго срока не можно уже обратно 


требовать бЪглаго. 
ARTICLE У. СтлАтья У. 


Га réquisition pourra être adressé“ | CR таковымъ требованемъ можно от- 


1804 г. 


à l’autorité militaire ou civile la plus 
proche,les autorités militaires rendront 
les déserteurs qui se seront présentés 
pour être enrôlés, et les autorités civi- 
les ceux qui ne se seront pas présentés 
à cet effet. Les autorités civiles prus- 
siennes prendront là-dessus les ordres des 
chambres de guerre et des domaines. 


On tiendra la main réciproquement à 
се qu'il soit promptement et loyalement 
satisfait aux réquisitions susmentionnées. 


ARTICLE VI. 


S’il s'élevait des doutes sur l’exac- 
titude de tel fait énoncé dans la réqusi- 
tion par laquelle un déserteur est récla- 
mé, on ne pourra pas s’en prévaloir 
pour refuser la restitution du déserteur, 
mais afin que toute erreur soit préve- 
nue, les autorités militaires ou civiles 
dresseront un procès-verbal, dont on 
accompagnera le déserteur. La copie en 
sera envoyée sans délai à la régence de 
3. M. l'Empereur de toutes les Russies, 
de même qu’à la chambre de guerre et 
des domaines de 5. M. Prussienne du 
ressort desquelles se trouvera être une 
telle affaire. 


ARTICLE VII. 


Les autorités militaires et civiles res- 
pectives, soit dans les villes, soit à la 
campagne, ne laisseront passer ni sous- 
officier ni soldat à pied ou à cheval, 
ou de quel corps de troupes respectives 
qu’il puisse être, à moins qu’il ne soit 
muni d’un passeport du chef ou com- 
mandeur du régiment, du bataillon ou 
de la compagnie, dont il se dit être. 


№ 242. 


327 


носиться къ военному или гражданскому 
начальству самому ближайшему. Воен- 
ные начальники будуть возвращать OBr- 
лыхъ, явившихся для вступленмя BE 
службу, а гражданеве начальники BCBXR 
на сей конецъ не явившихся бЗглыхъ. 


Гражданскя пруссвя начальства испро- 


сятъ для сего предписан1я изъ камеръ 
военной и коронныхъ волостей. 

Взаимно будетъ наблюдаемо, чтобъ 
скорое и справедливое по вышеупомя- 
нутымъ требованямъ чинимо было удо- 
влетворен!е. 


Статья VI. 


Естьли бы воспослВдовали COMHBHIA 
въ разсужден!и точности какого либо 
обстоятельства, изображеннаго въ сооб- 
щени, которымъ требуютъ возвратить 
бЪглаго, то cie не можетъ служить пово- 
домъ къ отказу выдачи OBraaro. Но для 
предупреждения всякихъ недоразумВй, 
военныя или гражданскля начальства 
составять допроеъ, съ которымъ пре- 
проводять бЪглаго; кошя же съ онаго 
иметь быть немедленно отправлена въ 
Губернское Правлеше Е. В. Императора 
Всерос йскаго, à равно и въ камеру 
военную и коронныхъ волостей Е. В. 
Короля Прусскаго, оть BBAOMCTBA кото- 
рыхъ будетъ зависВть таковое BIO. 


Статья УП. 


Обоесторонн1я военныя и граждан- 
скя начальства, въ городахъ ли или въ 
селеняхъ пребываюцая, не будуть про- 
пускать ни унтеръ-офицеровъ, ни сол- 
датъ пзхотныхь или конныхъ, или изъ 
какого бы они корпуса обоюдныхъ войскъ 
ни были, ежели не снабжены паспор- 
томъ оть шефа или командира полко- 
ваго, баталоннаго или ротнаго, оть 


328 


Au défaut d’un tel passeport, l’individu 
qui devrait en être muni sera arrêté et 
mis en sûreté, ainsi que ses pièces 
d’habillement, armes, chevaux et effets 
quelconques qu’il pourrait avoir sur lui, 
ou avoir emportés. L'autorité civile ou 
militaire la plus à portée, en sera aver- 
tie sur-le-champ et il sera procédé ensuite 
d’après la teneur de la présente con- 
vention. 


ARTICLE VIII. 


La restitution des déserteurs étant 
ainsi convenue, toute violation du ter- 
ritoire respectif sera soigneusement évi- 
tée et sévèrement défendue de part et 
d'autre aussi bien que tout enrôlement 
des déserteurs ou sujets respectifs. 


Ceux qui violent le territoire de l’une 
ou de l’autre des Hautes Parties соп- 
tractantes, s’ils sont saisis dans le pays 
où ils s’en sont rendus coupables, se- 
- ront punis 1& même selon les lois. Mais 
si par la fuite ils se sont soustraits à 
ladite punition, ils seront punis d’après 
les lois dans le pays de leur Souverain. 


S’il s'élève des doutes sur le fait ou 
sur les circonstances particulières du 
fait, il sera établi une commission bila- 
térale à diriger par les commissaires de 
la partie lésée. La sentence de cette 
commission confirmée par les deux Sou- 
verains, sera exécutée sans délai. 


ARTICLE IX. 


Pour tout déserteur, les frais d’entre- 
tien, seront acquittés à raison de dix 


№ 238. 


1804 г. 


котораго они зависятъ. За неим8шемъ 
же таковаго паспорта тотъ, которому бы 
имзть оной надлежало, будетъ задержанъ 
и посаженъ подъ стражу, съ отобра- 
немъ у него принадлежащихъ въ одежд 
вещей, оружля, лошадей и всего того, 
что токмо при себЗ могъ бы онъ HMBTE, 
или съ собою унести; о чемъ немедленно 
извВщать самое ближайшее начальство 
военное или гражданское, & потомъ по- 
ступать по силЪ сей конвенции. 


Статья VIII. 


Поелику такимъ образомъ соглаше- 
нось на выдачу бЪглыхЪъ, то и всякое 
нарушене обоюдныхъ предзловъ будетъ 
рачительно изб$гаемо и етрого запре- 
щаемо съ одной и другой стороны, равно 
какъ и всякой наборъ OBTANXE или 
взаимныхь подданныхь въ военную 
службу. 

TB, кои насильно перейдутъ границы 
той или другой изъ Высокихъ догова- 
ривающихся сторонъ, будучи пойманы 
BE государствв, гдЪ учинили Cie пре- 
ступленше, HMBIOTE быть тамъ и нака- 
заны по законамъ. Но естьли поб®гомъ 
уклонились они отъ помянутаго нака- 
затя, то будутъ наказаны по законамъ 
въ областяхъь ихъ Государя. 

Буде произойдутъ COMHBHIA въ раз- 
суждени преступленя или особыхъ 
обстоятельствъ онаго; тогда назначится 
обоесторонняя коммисая, управляемая 
коммиссарами обиженной стороны. При- 
говоръ сей KOMMHCCIH обоими Государями 
подтвержденный, будетъ исполненъ безъ 
всякаго отлагательства. 


Статья IX. 


За каждаго бЪглаго, употребляемыя 
на содержаше его издержки будутъ пла- 


1804 r. 


copecks et demi ou de neuf gros de 
Prusse par jour et de deux metzes 
d’avoine, ainsi que de huit livres de 
foin par jour avec la paille nécessaire 
pour le cheval du déserteur. Les four- 
rages seront payés d’après le taux que 
fournira chaque fois le prix courant au 
marché de la ville la plus proche. 

Le payement de ces frais se fera lors 
de la reddition du déserteur et du che- 
val et les frais ne pourront dans aucun 
cas être augmentés; les déserteurs ne 
pouvant contracter de dettes légitimes, 
il ne sera pas question de la part de 
l'Etat réquérant du payement de leurs 
prétendues dettes. 

La restitution du déserteur se fera 
au plus tard huit jours après son arres- 
tation et celle-ci aura lieu dès qu’on 
l’aura découvert. 


ARTICLE X. 


Pour chaque déserteur restitué il sera 
payé lors des restitutions deux bons 
ducats d’Hollande, de la part de celle 
des Hautes Parties contractantes à la- 
quelle la restitution se fera, cette re- 
munération sera pour celui, ou ceux des 
habitans du pays où le déserteur s’est 
rendu, qui par leur activité l’auront 
découvert à l'effet de son arrestation. 


ARTICLE XI. 


Ceux qui dans le pays de l’un des 
deux Souverains, et à compter du terme 
fixé dans le premier article de la pré- 
sente convention, commettent un délit 
criminel ou qui sont accusés ou préve- 
nus d’en avoir commis un, à compter 
dudit terme, et qui en suite prennent 
la faite et se rendent dans le pays de 


№ 242. 


329 


тимы по десяти копЗекъ съ половиною, 
или по девяти прусскихъ грошеновъ въ 
день, и выдаваемы по ABB мецы (M'Bp- 
ки) овса и по восьми фунтовъ CHA на 
день съ нужной соломой для лошади 
бЪглаго. За сей фуражъ платить по 
TAECB существующей всяк разъ по 
торговымъ цзнамъ ближайшаго города. 

Платежъь за CiH издержки произво- 
дить при отдачВ бЪглаго и лошади, в 
CHXB издержекъ ни въ какомъ случа$ 
не увеличивать; поелику же б%глые He 
могутъ дфлать завонныхь долговъ, TO и 
CO стороны государства требующаго, 
не будетъ настоять р®чь о заплатВ мни- 
мыхЪ ДОлГОВЪ ИХЪ. 

Выдача бЪглаго иметь посл довать 
не позже какъ чрезъ восемь дней, по 
задержан его, которое чинить немед- 
ленно по OTHCKAHIH его. 


CTATEA Х. 


За каждаго выданнаго б$глеца будегь 
заплачено, при отдачВ его, два хоро- 
шихь голландевихъ червонца со стороны 
той изъ Высокихь договаривающихся 
сторонъ, которой таковая выдача послз- 
дуетъ. Cie награждене получить TOTE, 
или Th изъ жителей государства, въ ко- 
торое бЪглый ушелъ, кои по рачевю 
своему его открыли для взятя подъ 
стражу. 


Статья XI 


TB, кои въ областяхь одной изъ 060- 
ихъ Государей, считая съ положеннаго 
въ [-й стать сей конвенщи срока, учи- 
нять уголовное преступлене, или кои 
обвинены или подозр8ваемы въ учине- 
н!и таковаго преступленя, считая съ 
вышепомянутаго срока, и которые по- 
томъ убфгуть и удалятся въ области 


#4) № 242 1904 г. 
l'autre Souverain, seront restitses de xprraro Государя. будуть выдаваемы съ 
part et d'autre à №8 pr-mière réquisi- oxsoë и другой сторошы no вереому требо- 
tion, laquelle aura lieu de la manière sasiso. которое нифеть вослфдовать ниже- 
indiquée ci-demoss à l’artick ХИ. soEaasuuxs въ \П-й статьф 06pasowz.. 

лам où № condition du coupable  Cocrosnie пли званю обвнненицаго илы 
accusé où prévenu, ве changera rien à подозрёваснаго престушника никакой 
cette disposition, et il sera restitué de ве произаедеть перемёны въ семъ по- 
quel état ou de quelle condition qu'il! становлении, и оный нмфеть быть выданъ, 
sit, noble, habitant d’une ville ou de какого бы cocrossis или ззашя онъ ни 
la campagne, libre, serf, militaire оп:быль, дворянинъ ли, житель городской 
aivil. juan сельской, вольной, крЪпостной, воен- 

ной ила гражданской. 

Mais si ledit criminel ou prévenu est! Ho естьли помянутый иреступникъ, или 
sujet du Souverain dans le pays duquel | подозр&ваемый въ преступлеши есть под- 
il s'est rendu par sa fuite, après avoir | данный l'ocyxaps, въ области котораго 
commis un délit criminel dans le рауз!овъ ушелъ, по учинени уголовнаго пре- 


де J’autre Souverain, sa restitution 
n'aura pas lieu, mais le Souverain dont 
Й est sujet fera administrer contre lui 
bonne et prompte justice. 

Si cependant un individu quelconque 
в été arrêté dans le pays où il a com- 
мм un délit criminel ou un excès quel- 
conque et ce ропг avoir commis ledit 
délit ou excès, le Souverain du pays 
où l'arrestation s’est faite, fera admi- 
nistrer justice contre lui, et lui fera 
infliger la peine qu’il а encourue, quand 
môme un tel individu serait sujet de 
l'autre Souverain. 


ARrTriczr ХПИ. 


[юн réquisitions à l’effet de la resti- 
tution d'après l’article XI seront adres- 
нон respectivement aux régcenes de 
wouvernement de Sa Majeste l’Empe- 
rour de toutes les Russies ét aux cham- 
гея de guerre et des domaines de Sa 
Majesté le Roi de Prusse et non pas 
aux autorités inférieures ou aux justi- 
ces, J'autorité ainsi requise ordonnera 
ln restitution. Si le can y est qualifié 


‚ ступленя въ областяхъ другаго Государя, 


то такого не выдавать; но Государь, кото- 
раго онъ подданный, повелитъ немедлен- 
80 судить его KAKE должно по законамъ. 
Но ежели кто задержанъ въ области, 
гдз узинилъ уголовное преступлене или 
какое безчинство, по причинз таковаго 
преступлевя или безчинства, то Госу- 
дарь той области, гдВ послВдовало за- 
держан!е, повелитъ его судить и произ- 
весть наказан!е, какому онъ себя под- 
вергнулъ, хотя бы сей преступникъ былъ 
подданный другаго Государя. 


Статья XII. 


'Гребованя касательно выдачи, чини- 
мыя по сил статьи Х1-й, будуть вза- 
имно препровождаемы въ Губернекя 
Правленя Е. В. Императора Всероссй- 
скаго и въ камеры, военную, и корон- 
ныхь волостей Е. В. Короля Пруссваго. 
à не. къ нижнимъ начальствамъ иди въ 
нижн!я присутственных MBCTA. Началь- 
ство, которому такимъ образомъ учинено 
требоване, предпишетъ учинить выдач / 


1804 r. 


№ 242. 


331 


d’après l’article XI, elle se fera de ша- ежели прописанное въ оной Ba co- 
nière que de la part de la puissance | гласно съ статьею Х][-ю; выдача cia по- 
requise main forte soit prêtée pour 1е.слЗдуеть такимъ образомъ, что CO сто- 


transport de l'individu jusqu’à la fron- 
tière, et qu’à cette frontière même ledit 
individu soit remis à ceux qui y seront 
envoyés de la part de la puissance re- 
quérante. 


Si à tel ou tel indice la qualification 
d’un individu à № restitution d’après 
les principes de larticle XI, est recon- 
nue même sans réquisition, il sera 
‘ arrêté par ordre des autorités militai- 
res et civiles respectives, et avis en sera 
donné à l’effet de sa restitution. 


ARTICLE XIII. 


А compter du jour de l'arrestation 
d’un criminel ou prévenu, qualifié 
d’après l’article XI, il sera payé par 
jour pour son entretien dix copecs et 
demi, ou neuf gros de Prusse et qua- 
torze copecs et demi ou douze gros de 
Prusse par jour pour sa détention, ces 
frais seront payés lors de la reddition 
du criminel ou prévenu, et celle-ci sera 
accélérée autant que possible. 


ARTICLE XIV. 


Les Hantes Parties contractantes sont 
convenues de restituer réciproquement 
tous les individus qui, sujets de l’un des 
deux Souveraips, se rendent à compter 
de l’échange des ratifications en deux 
mois dans les états de l’autre, pour зе 
soustraire à l’autorité de celui dont ils 


роны державы, въ которую отправлено 
требоване, назначится военная команда 
для препровожденя требуемаго человЗ ка 
до границы, и что HA самой границ 
сей человЗкъ выданъ будетъ TBME, кои 
туда со сторовы требующей державы 
посланы будуть. | 

Естьли по какимъ либо LUPAMBTAME 
причины къ выдачЪ человВка, даже и 
безъ требованя, признаны будуть до- 
статочными на OCHOBAHIH статьи XI-H, 
то таковаго по повелёню взаимвыхъ 
военныхъ и гражданекихъ начальствъ 
задержать и дать о томъ знать для BO8- 
вращеня его. 


Статья ХШ. 


Считая CO дня задержаня преступ- 
ника или подозрЗваемаго вь престуиле- 
ни, по сил статьи Х/1-Й производить 
въ день на содержане его по десяти 
копВекъ съ половиною или по девяти 
прусскихь грошеновъ; à на издержки 
задержан!я по четырнадцати копфекъ 
съ половиною или по двЗнадцати прус- 
скихъ грошеновъ въ день. Издержки с1и 
будутъ заплачены при выдачВ. преступ- 
ника или подозр®ваемаго въ преступле- 
ни, и сю выдачу сколь можно будуть 
ускорять. 


СтАтья XIV. 


Высоюмя договариваюцаяся стороны 
соглашаются выдавать взаимно BCBXE 
тЪхъ, кои будучи подданными одного 
изъ обоихъ Государей, удалятся чрезь 
два м®сяца, считая размВны ратифика- 
miä, въ области другаго, дабы уклониться 
оть власти того, коего они подданные, 


332 


№ 242. 


1804 г. 


sont sujets et prennent ainsi la qualité} и такимъ образомъ coxbaaiorca пере- 


de transfuges. Ils seront donc réciproque- 
ment restitués en tant que leur fuite 
aura eu lieu après la susdite date, de 
quelque condition et de quelque état 
qu’ils puissent être, quand même ils 
n'auraient commis aucun délit. 


ARTICLE XV. 


La restitution susdite aura lieu à la 
première réquisition qui en sera faite, 
par les autorités militaires ou civiles du 
pays d’où les sujets en question auront 
pris la fuite. 

Ces réquisitions ne seront adressées ni 
aux tribunaux de justice, ni aux auto- 
rités subalternes, mais respectivement 
aux régences de gouvernement et aux 
chambres de guerre et de domaines les 
plus à portée. 

Elles contiendront les noms de baptème 
et les noms de famille desdits indivi- 
dus, le signalement de leurs personnes 
et, s’il est possible, les indices de la route 
qu'ils pourraient vraisemblablement avoir 
prise et des endroits où peut-être ils 
pourraient se trouver. 

La restitution se fera de manière que 
de la part de la puissance requise, l’in- 
dividu soit transporté jusqu’à la fron- 
tière et qu’à cette frontière même ledit 
individu soit remis à ceux qui y seront 
envoyés de la part de la Puissance re- 
quérante. 

À compter du jour de l'arrestation 
d’un tel individu qualifié d’après l’ar- 
ие XIV, il sera payé par jour pour 
son entretien dix сореез et demi ou 
neuf gros de Prusse, et quatorze copecs 
et demi ou douze gros de Prusse par 
jour en frais de détention. Ces frais 
seront payés lors de la reddition dn 


бЪжчиками. По чему вс таковые бу- 
дуть взаимно выдаваемы, коль скоро 
побЪгъ ихъ воспослЗдуетъь послВ выше- 
упомянутаго срока, какого бы званя и 
COCTOAHIA они ни были, и хотя бы ни- 
какого преступлен1я не учинили. 


Статья ХУ. 


Помянутая выдача имЗетъ посл довать 
по первому требованию, чинимому для 
сего военными или гражданскими началь- 
ствами того государства, изъ котораго 
таковые подданные убЪжали. 

Требованя см He будутъ посылаемы_ 
въ граждансве суды, ни къ подчинен- 
нымъ начальствамъ, но взаимно въ бли- 
жайппя Губернекмя Правления и въ ка- 
меры военную и коронныхъ волостей. 


Въ оныхъ прописывать имя, при кре- 
щен!и данное, и прозване помянутыхъ 
бЪглыхъ, такъ же прим$ты ихъ, а ежели 
можно, то и означете дороги, на кото- 
рую бы они вЗроятно могли обратиться, 
и TB MÉCTA, TAB они моглибъ находиться. 


Выдача послФдуетъ такимъ образомъ, 
что CO стороны державы, къ которой 
препровождено требоване, бЗглый до- 
ставленъ будетъ до границы, и что на 
сей самой границ помянутый бЪглецъ 
отданъ будеть присланнымъ туда со 
стороны требующей державы. 

Со дня задержаня перебжчика, по 
сил статьи XIV-H, таковымъ признан- 
наго, платить въ день за содержане 
его по десяти копзекъ съ половиною 
или по девяти прусскихъ грошеновъ, и 
по четырнадцати копЗекъ съ половиною 
или по двенадцати прусскихъ гроше- 
новъ въ день 38 издержки по сему за- 


1804 r. 


transfuge, que sera accélérée autant que 
possible. 


Les susdites réquisitions doivent se 
faire au plus tard dans le terme de deux 
ans à compter du jour où les transfuges 
auront pris la fuite. Ce terme écoulé 
sans réquisition, le transfuge ne pourra 


plus être réclamé. 


La disposition du VI-ème article rela- 
tive aux doutes qui pourraient s'élever 
sur l'exactitude des faits, est regardée 
comme insérée ici et doit s'appliquer 
aussi aux transfuges. 


Les Hautes Parties contractantes, ani- 
mées de septimens d'humanité sont con- 
venues de plus, que les transfuges cou- 
pables d’une première désertion, à moins 
d’avoir commis un crime, пе pourront 
être punis corporellement. 


ARTICLE XVI. 


Ni les déserteurs, ni les criminels ou 
prévenus, ni les autres transfuges, ne 
pourront, de la part du Souverain qui 
les réclame, être poursuivis dans le pays 
de l’autre Souverain, soit par quelque 
acte de violence, ou d’autorité propre 
ou clandestinement. П est en conséquence 
défendu qu’un détachement militaire ou 
civil quel qu'il soit, ou quelque émis- 
saire secret passent la frontière des 
deux États. 


Toute violation de territoire pareille 
sera suivie de l'arrestation et de la pu- 
nition des coupables, là même où cette 
violation aura été commise. 


№ 242. . 


333 


держан!ю. Издержки @и будуть запла- 
чены при выдачВ перебЪжчика, которая 
будеть ускорена сколь можно. 

Помянутыя требовавя должны чинимы 
быть не позже какъ въ двугодичный 
срокъ, считая съ того дня, когда пере- 
бВжчики ушли; по истечени же срока 
сего безъ всякаго требованя, не можно 
уже боле требовать выдачи перебЪж- 
JHKA. 

Постановлене У[-й статьи касательно 
COMHBHIX, могущихъ произойти въ раз- 
суждеи точности обстоятельствъ, по- 
читать какъ бы здВсь внесеннымъ, ибо 
оное должно TAKE же къ перебЪжчикамъ 
относиться. 

Высокмя договаривающияся сторовы, 
движимыя чувствами  человфколюбя, 
соглашаются сверхъ того, что перебЪж- 
чики провинивиеся въ первомъ побЪгЗ, 
естьли только не учинили уголовнаго 
преступлен1я, не будуть ваказываемы 
тзлесно. 


Статья XVI. 


Ни б$глые, ни преступники или по- 
дозр$ваемые въ преступленли ниже, дру- 
rie Kakie перебЪжчики, не могуть быть 
преслБдуемы со стороны требующаго 
ихъ выдачи Государя, въ областяхъ дру- 
гаго Государя, ни насильственнымъ обра- 
зомъ, ни по собственной власти, ниже 
скрытнымъ образомъ. Въ сл8дстве чего, 
запрещается какой бы то ни было ко- 
мандз, военной или гражданской, или 
какому бы то ни было лазутчику пере- 
ходить границу обоихъ государетвъ. 

Всякое таковое нарушеве границы 
повлечетъ за собою задержание и паказа- 
н1е преступниковъ на TOME самомъ M'ÉCTÉ, 
гдз воспослВловало Cie насильство. 


334 


Si de la part de la puissance récla- 
 mante la poursuite d’un déserteur ou de 
plusieurs déserteurs ou bien d'un ou de 
plusieurs criminels ou prévenus, ou autres 
transfuges, & été ordonnée, soit au moyen 
d’un détachement militaire ou civil, ou 
de quelque autre manière que ce soit, 
cette poursuite ne doit s’étendre que 
jusqu’à la frontière qui sépare les deux 
Etats; c’est à ce point qu’il faut que le 
détachement s'arrête et un seul homme 
passera la frontière. Celui-ci s’abstiendra 
de tout acte de violence ou d’autorité 
propre et s’adressera à l'autorité mili- 
taire ou civile la plus proche, se légi- 
timera en produisant les lettres réquisi- 
toires de ses supérieurs, et proposera 
la réclamation. Un tel individu sera 
accueilli avec les égards reçus et il sera 
procédé en conséquence de la présente 
convention. 


ARTICLE XVII. 


Il est défendu de part et d'autre de 
recéler un déserteur ou bien un crimi- 
nel, ou prévenu, ou un transfuge quel- 
conque, ou de le faire passer dans quel- 
que contrée, province ou garnison éloi- 


№ 242. 


——— + 


1804 г. 


Ежели co стороны требующей державы 
предписано посредствомъ команды воен- 
вой или гражданской, или какимъ бы 
то ни было обрагомъ, пресл8довать б8г- 
лаго или многихъ преступвиковъ, или 
подозр8ваемыхъ въ преступлени, или 
другихъ какихъ переб®жчиковъ, TO пре- 
слЗдоване cie должно простираться 
только До границы, отл8ляющей оба 
государства; на семъ MÉCTB должно 
остановиться команд, и одинъ только 
человзкъ перейдетъ границу, которому 
воздерживаться оть веякаго рода на- 
сильствъ или CAMOBJIACTIA, но отнестись 
KB военному или гражданскому началь- 
ству самому ближайшему, представить 
нисьменное требоване отъ своихъ на- 
чальниковъ и требовать выдачи. Таковый 
присланный будетъ принятъ съ прилич- 
нымъ уваженемъ, и послЗдуетъ испол- 
HeHle по сил настоящей конвенции. 


Статья XVII. 


Запрещается съ одной и другой сто- 
роны укрывать б$глаго, или преступ- 
ника, или подозр8ваемаго въ преступ- 
лени, или перебЬжчика, или преирово- 
дить его въ какое либо MBCTO, область 


gnée pour le soustraire à la réclama- nan въ отдаленный гарнизонъ, для из- 


tion. 

Ceux qui se rendront coupables d’un 
recèlement ou transport pareil, seront 
non-seulement tenus 
frais causés par là, mais ils seront 
encore sévèrement punis. 

Si le coupable est un gentilhomme, 
ou un autre individu de condition re- 
levée, cette peine sera portée à quarante 
ducats d'amende, et au double en cas 
de récidive. Si le coupable est de con- 
dition inférieure, l’amende sera de dix 
ducats. Ceux qui ne pourront payer ces 


de restituer les 


бавлен1я его COTE выдачи. 

TB, кои изобличены будуть въ та- 
комъ укрывательств8 или въ таковой 
OTCHIEB, не только повинны возвратить 
причиненныя тзмъ издержки, но еще и 
строгому подвергнутъ себя наказан!ю. 

Ежели преступникъ есть дворянинъ, 
или другой кто высокаго званя, то на- 
казане сле будетъ состоять въ сорокахъ 
червонцахъ пени и BB двое, въ случа 
повторенля таковаго преступлен1я. Есть 
ли преступникъ низкаго зван1я, то пеня 
будетъ состоять въ десяти червонцахъ.: 


1804 r. 


punition corporelle, d’après les lois et 
en proportion du degré auquel ils se se- 
ront rendus coupables. 


ARTICLE XVIII. 


amendes seront punis de prison ou d’une 

Il est défendu de part et d'autre d’ache- 
ter les chevaux, les selles, les armes et les 
habillemens d’un déserteur, ainsi que les 
effets quelconques qu’il а emportés. Il 
est de même défendu d'acheter les effets 
quelconques emportés par un criminel 
ou prévenu, ou par un transfuge. 


Tout ce qui a été acheté de cette ma- 
nière sera rendu gratis par l’acheteur, 
qui en restituera le prix au cas que les 
chevaux, armes, habillemens et effets 
sasdits ne se trouvent plus chez lui. 


L'acheteur sera encore soumis à une 
peine proportionnée suivant les lois du 


pays. 
ARTICLE XIX. 


Si la restitution d'un déserteur. d’un 
criminel, d’un prévenu ou d’un transfuge, 
ne se fait point dans un cas, où d’après 
cette convention, elle devrait se faire, 
et que ledit individu enrôlé contre la 
teneur de cette convention ou non-enrôlé, 
retourne par désertion ou par fuite, dans 
le pays auquel il aurait dû être restitué, 
le Souverain dudit pays n’est pas tenu 
de le rendre. 


ARTICLE XX. 


Il s'entend de soi-même et il est 
expressément stipulé par le présent ar- 


№ 338. 


335 


Ko же не въ COCTOAHIH платить сихъ 
пеней, будуть наказаны тюрьмою или 
тфлесно по законамъ и по MÉPB вины. 


Статья ХУ. 


Запрещается съ одной и другой сто- 
роны покупать у бФглаго лошадей, сЪдла, 
оруже, одежду и всяыя друя вещи 
унесенныя имъ съ собою. Равнымъ 06- 
разомъ запрещается покупать каюя бы 
то ни было вещи, унесенныя преступни- 
комъ, или подозр$ваемымъ въ преступ- 
лени, или перебЪжчикомъ. 

Bce такимъ образомъ купленное бу- 
деть возвращено безденежно покупщи- 
комъ, Которой повиненъ заплатить за 
то деньгами въ такомъ случа, когда 
бы у него не нашлись помянутые ло- 
шади, оруже, одежда и вещи. 

Сверхъ того подвергается покупщикъ 
соразмВрному наказаню по CHI зако- 
HOBE своего государства. 


Статья ХХ. 


Естьли выдача б$глаго преступвика, 
подозр®ваемаго въ престуиленши, или 
переб®жчика, совсзмъ не воспосл$дуетъ, 
когдабъ по сил сей конвенщи надле- 
жало оной быть, и естьли помянутой 
бфглой, принятый въ службу, въ про- 
TABHOUTE содержаня сей конвенци, или 
въ оную не принятый, возвратится по- 
бЪгомъ или уходомъ въ ту державу, въ 
которую бъ должно было его возвратить, 
то Государь той державы не обязанъ 
уже его выдавать. 


Статья ХХ. 


Само собою разумЗетса и нарочно сею 
статьею постановляется, что настоящая 


336 № 242. 1804 г. 


ticle, que cette convention n'aura point | конвенщя совефмь He будегь umbri 
d'effet rétroactif. xbäcrBia на прошедшее время. 

Les déserteurs qui ont déserté avant]  БЪглые, ушедшие до положеннаго 
le terme fixé par le premier article de | срока въ первой стать сей конвенщи, 
la présente convention, et les transfuges | и перебЪжчики, оставивппе области 060- 
qui ont quitté les pays des Souverains|rwaanx3 Государей прежде срока поло- 
respectifs avant le terme fixé par ]е| женнаго XIV-ow статьею, возвращены 
XIV-ème article, ne seront point rendus. | не GYAYTE. 

Quant aux criminels ou prévenus qui,! Что касается -до преступниковъ или 
d’après les principes établis à l’article | подозр$ваемыхъ въ преступлещи, кои 
XI, seraient soumis à la réclamation её |вь силу постановленй въ Х1-Й CTaTEb 
à la restitution еп tant que le délit изображенныхъ, были бы подвержены 
criminel dont ils se sont rendus cou-|Tpe6oBaniio и выдачВ, коль скоро уго- 
pables. ou dont ils sont accusés ou préve- | ловное преступлеше ими уже сд$ланное, 
nus eût été commis après le terme fixé | или въ которомъ обвинены, или подо- 
à l’article premier de cette convention, | sphBaemn, воспослфдовалобы посл срока 
la restitution s’en fera de part et d’autre | положеннаго въ первой стать сей кон- 
quand même ledit délit criminel et leur | венщи, выдача оныхъ будетъ учинена 
fuite auraient eu lieu avant ledit terme. | съ той и другой стороны, хотя бы та- 

ковое уголовное преступлеше и ихъ 
побЪгь прежде помянутаго срока слу- 
ЧИЛИСЬ. 

Au reste tous les différends qui pour-|  Впрочемъ Bcakie споры, каке могли 
.raient avoir existé ou existent entre les | 6H или могуть существовать между Вы- 
Hautes Parties contractantes au 5и)её сокими договаривающимися сторонами, 
de la désertion ou de l’enrôlement | касательно n06BrOBR или HPMHATIA въ 
jusqu'à l’époque de la signature de la службу, до подоисавня настоящей кон- 
présente convention, sont par cette соп- | венщи, прекращаются и уничтожаются 
vention même terminés et annullés. сею самою конвенщею. 


ARTICLE XXI. Craria XXI. 


La durée de la présente convention]  Конвевщя cia имфеть продолжаться 
est fixée jusqu'au terme établi pour la: x0 срока постановленнаго союзомъ бла- 
durée de l'Alliance, qui subsiste heureu- | гополучно существующимъ между обо- 
sement entre les deux Souverains par ими Государями по cuxrB трактата 28 
le traité du 28 (16) Juillet 1800. (16) 1юля 1800 года завключеннаго. 


ARTICLE XXII. Стлтья XXII. 


La teneur de cette convention зега| Cia конвенщя будеть публикована въ 
publiée dans les deux États et dans 1е5' обоихъ государствахъ и въ обоесторон- 
armées respectives des deux Souverains, | нихъ apMiixB обоихъ Государей 8ckop'h 
d’abord après l’échange des ratitications .n0 размЪнЪ ратификацй, дабы всёмъ 


1804 r. 


afin que personne n’en ignore le con- 
tenu, et qu’à compter des termes res- 
pectivement exprimés et indiqués aux 
articles I-er, XI-me et XIV-me elle 
soit suivie et exécutée ponctuellement 
dans tous ses articles. 

Les gouvernemens et commandans des 
provinces limitrophes, les officiers géné- 
raux, les autorités militaires et civiles 
respecctives, les chambres de guerre et 
des domaines et leurs subordonnés, 5е- 
ront instruits des stipulations de la pré- 
sente convention. Ils auront l’injonction 
de veiller à son exécution fidèle et de 
lui donner à cet effet la plus grande 
publicité dans leurs gouvernemens et 
dans les provinces confiées à leur sur- 
veillance respective. 


_ ARTICLE XXIII. 


Les ratifications de cette convention 
seront échangées ici à Berlin dans 
l’espace de six semaines, ou plutôt si 
faire se peut. 

En foi de quoi etc. 

Fait à Berlin, le 13 (25) février l’an 
de grâce 1804. 


(Г. 8.) Maxime d’Alopéus. 
(L. S.) Chrétien Henri Curce, comte de 





Л: 243. 


337 


содержан!е оной было известно, и чтобы 
считая съ назначенныхъ и постановлен- 
ныхъ взаимно сроковъ въ статьяхъ [-йЙ, 
XI-à и ХГУ-Й, оная во BCBXE ея статьяхъ 
въ точности соблюдаема и исполняемая 
была. 

Губернаторы и начальники погра- 
ничныхь областей, генералы и друге 
чиновники, военныя и граждансыя на- 
чальства, обоюдныя камеры военная и 
коронныхъ волостей и подчиненные ихъ, 
будуть извзщены о постановленяхъ 
настоящей конвенщи. Имъ предпишетея 
CMOTPBTE не ослабно за точнымъ испол- 
нен1емъ оной, и на сей конецъ публи- 
ковать ее во BCBXE м$етахъ HXE губер- 
н и областей, взаимному надзору ихъ 
ввзренныхъ. 


Статья ХХШ. 


Ратификаци сей конвенци будуть 
разм$нены здЪфеь въ Берлинз въ течени 
шести недфль или ранфе, буде можно. 


Во увЗреше чего и т. д. 
Въ Берлин$, 13 (25) февраля въ хто 
оть Рождества Христова 1804 г. 


(М. П.). Максимъ Алопеусъ. 
(М. П.). Хрисманьъ  Генрихь Курце, 
Графъ Гаугвицъ. 





Haugwitz. | 


№ 243. 


№ 243. 
1804, 12 (24) mai. Déclaration de 1804 г., мая 19-го (24-го). Верлин- 


Berlin, relativement à la guerre contre ская декларащя относительно войны 
la France. противъ paris. 


Après des pourparlers sans fin et par suite des|  Ilocx нескончаемыхъ переговоровъ и постоян- 
instances constantes du gouvernement russe, en | ныхъ BACTO4BIË CO стороны русскаго правитель- 
vue d’obliger la Prusse à sortir de sa neutralité | ства, чтобъ заставить [lpyccin выдти изъ своего 
le roi Frédéric-Guillaume Ш signa enfin le 24] нейтральнаго положення, наконецъ 24 мая была 


22 


338 № 243 1804 г. 


mai la déclaration, qui devait servir de premier | подписана пруссквмъ королемъ декларашя, 
pas dans la voie d'un rapprochement effectif| которая должна была служить первымъ шагомъ 
entre la Russie et la Prusse pour la lutte contre Ha пути къ дВйствительному CO1HERIN между 
Napoléon I. Si l’acte en question a été signé par | Poccieñ и Upyccieñ для борьбы противъ Напо- 
le roi de Prusse, l'Empereur Alexandre I а dû, | xeoua I. Если этотъ актъ X'ÉACTBATERERO War 
avant tout, ce revirement à Napoléon I lui-même, | подписанъ королемъ прусскимъ, то Императоръ 
dont les actes illégaux et l'ambition insatiable | Александръ 1 обязанъ былъ этимъ переворо- 
devaient provoquer dans l'esprit de Frédéric-|Tom? прежде всего самому Наполеону Г, без- 
Guillaume III des craintes sérieuses pour son | законныя xbACTBIA и ненасытвое BIACTOAMOIC 
propre avenir. Le roi était révolté jusqu’au fond | котораго не могли He возбухнть въ ÉpHXPAXÉ 
de son âme par le meurtre du duc d’'Enghien | Вильгельм Ш серьозныя опасеня насчетъ 
et il avait chargé le comte Haugwitz de 1тапз- | своей собстревной будущности. Король быль 
mettre ses. sentiments à ce sujet au ministre de | возбужденъ до глубины луши. YOIACTROME rep- 
France. Le roi était révolté en outre par 1ез| цога Энчевекаго п поручиль графу Гаугвицу 
atteintes portées sans cesse par les Français à | высказать эти его чувства французскому ио- 
l'inviolabilité du territoire de l'empire d’Alle- | славнику. Онъ возмущался также постоянными 
magne et nommément à Ettenheim, à Offenburg | нарутенями со стороны французовъ непри- 
et à Kehl où les soldats français avaient arrêté | косновенности reppuropin Германской Hænepin 
un maître de poste allemand et s'étaient етра- | въ 9rreureäwh, Оффепбурт$ и Вел, rxf фран- 
rés de toute la correspondance postale. ny3CKie солдаты арестовали германскаго почт- 

мейстера и захватили всю почтовую корреспон- 

денщю. 

Le roi n’en craignait pas moins toutefois un| Но всетаки король искренво боялся столкно- 
conflit avec Napoléon et il ne se décidait pas à | Benia съ Hauoxconom® и He рёшался взять ва 
prendre sur lui la responsabilité terrible d'être | себя ужасную отвфтственвость быть BRHOBHA- 
la cause de la guerre et des calamités шпот- | комъ войны и всфхъ слфдуемыхъ за нею необо- 
brables, qui en sont la conséquence. Alopéus | зримыхъ б%дствЙ. Алопеусъь постоянно доно- 
écrivait sans cesse de Berlin que ,ni le roi, п! | силъ изъ Берлина. что „ни король, чи его ми- 
son ministre (Haugwitz) ne sont portés en aucune | нистръ (Гаугвицъ) нисколько не сторонники 
manière pour la France“ et qu'au contraire ils | Франци“, по папротнвъ искренно ненавидятъ 
détestent sincèrement la politique perfide et 46- | коварную и 6escopbcray10 политику Наполеона, 
loyale de Napoléon, mais que si le ministre ш-| но если мпнистръ настаиваетъ ва 6oxbe энер- 
sistait pour l'adoption de mesures plus 6пегр1- | гическихъ м%ропрят1яхъ, король, напротивъ, 
ques, le roi craignait, par contre, de se сотрго- | постоянно боятся компрометтироваться, и по- 
mettre, — aussi, malgré toutes les violations et | тому, не смотря на BC насимя и захваты 
acquisitions illégales de Napoléon, le roi ,restc-| Наполеона, король всетаки останется „всегда 
ra-t-il toujours un spectateur tranquille“. (Dé- | спокойнымъ зрителемъ“. (Депеши Алопеуса отъ 
pêches d’Alopéus du 22 février (5 mars), du 15 | 22 февраля (5 марта), 15 (27) марта n 19 (31) 
(27) mars et du 19 (31) mars 1804). марта 1804 г.). 

Mais, ajoutait Alopéus, si ,le roi est irrésolu,| Но, прибавляетъ Алопеусъ, если „король не- 
inactif, sans énergie, même faible, parcequ'il ге- | рёшителенъ, недфятеленъ, безъ энермн, Aaxc 
doute les calamités de la guerre, il n'est pas dé- | слабый, потому что on боится бФдетвай войны, | 
loyal“. | est réellement attaché à l'Empereur et | но онъ честный“. Ont дфйствительно привязанъ 
vil n’est point de considération au monde ди! | къ Государю и ,&AKARia соображен1я въ Miph 
pourrait déterminer le roi à prendre les armes | ве могли бы заставить его приняться за оруже 
rour agir hostilement contre la Russie“. (06-| для враждебных дВйствЙ противъ. Pocciu“. 
pêche du 29 mars (10 avril) 1804). Alopéus | (Депеша отъ 29 марта (10 arrphua) 1804 года). 
comptait enfin sur Раш её de Haugwitz et de | Наконецъ, Алопеусъ разсчитываль ва дружбу 
Hardenberg, qui étaient unis l’un à l’autre, tant | между Гаугвицомъ и Гарденбергомъ, которые 
par leurs , principes“, que par leurs ,sentiments“, | были соединены другъ съ другомъ какъ „прив- 
et si Гоп avait pu écarter le duc de Brunswick | ципами“, такъ и „чувствами“, и еслибъ не было 
avec son indécision, le roi se serait certaine- | нер$тятельнаго герцога Браувшвейгскаго, ко- 
ment décidé plus vite à prendre des mesures | роль нав$рно crophe рфшился бы на бох$е энер- 
plas énergiques contre Napoléon. | ‘ичесяя мфры противъ Наполеона. 





1804 r. № 243. 339 


П résulte toutefois de la correspondance рег-! Однако изъ личной перелиски между Фрид- 
sopnelle entre Frédéric-Guillaume III et Ае- : рихомъ Вильгельмомь Пи Александромъ I 
xandre [ que le roi prévoyait de plus en plus, | видно, что король все бол$е и боле ясно пред- 
an commencement de l’année 1804, l'imminence видфлъ въ начал 1804 года близость отчаянвой 
d'une lutte désespérée avec Napoléon. Dans une | борьбы съ Наполеономъ. Въ письмВ отъ 21 
lettre, en date du 21 février, le roi de Prusse | февраля король прусеюмй сообщаеть Импера- 
communiquait à l'Empereur une note, envoyée | тору ноту, отправленную въ Парижъ по поводу 
à Paris à l’occasion de l'occupation du Hanovre | французекаго sauaria Гановера и Hapymenia 
par les Français et de la violation de la neutra- | нейтралитета CBsepnoñ lepmauiu. Онъ про- 
lité de l’Allemagne du Nord. Il demandait à | ситъ совфта Государя и высказываеть Ha- 
l'Empereur de lui donner un conseil et émettait | дежду, что обстоятельства ие заставятъ его 
l'espoir que les circonstances ne l'obligeraient | просить больтаго. Онъ просить Императора 


pas à demander davantage. Il priait ГЕтре- 
reur de lui dire s'il (le roi) п’ауа pas fait 
tous les sacrifices possibles“ à Гоепуге de la 
paix. Malgré ces sacrifices, le gouvernement 
français pouvait en exiger de lui de plas grands 
et lui chercher chicane au point que l'honneur 
ne lui permettrait pas de satisfaire à ces exi- 
кевсез. ,Jusqu’'à quel point dans се саз-с1“,— 
demandait le roi, —,pourrais-je, Sire, compter 
sur vos secours et sur Ja coopération de vos 
alliés? Je vous ouvre tout mon coeur. Vous voyez 
si ma confiance а des bornes. Ne me refusez 
pas la vôtre et songez de quel poids doivent 
être vos ouvertures dans toutes les résolutions 
qu'un avenir incertain me dictera. Je comptera 
sur un mot de votre bouche, comme on ne 
compte pas sur des traités solennels, et je serai 
tranquille sur les destinées de la Prusse, dès 
que Ja Russie y associera les siennes“. 


La réponse d'Alexandre I à cet appel chaleu- 
reux, fait à ses sentiments d’amitié pour le roi 
de Prusse, porte la date du 5 mars et était 
assez froide. Le roï,—répondait ГЕтрегеиг,— ше 
demande un conseil, mais il y a des occasions 
„ой l’ami le plus sincère ne peut plus donner de 
conseils et où chacun doit prendre un parti par 
Jui-même“. L'Empereur avait communiqué ses 
idées au roi dès le commencement de la crise 
en le priant de s’y associer et pourtant, — con- 
tinuait l’Empereur,—, Vous avez cru devoir, Sire, 
suivre d’autres avis; j'ose dire, cependant, que 
si vous aviez agréé les miens, vous vous en зе- 
riez mieux trouvé“. Il ne restait maintenant à 
l'Empereur qu'à indiquer les propositions faites 
au roi en 1803 par l'entremise d'Alopéus. ,Mais 
dans ce moment, je le répète, ce n'est plus à 
moi de conseiller à Votre Majesté. C'est à elle 
à se décider sur le parti qu’elle voudra prendre. 
Je ne lui cacherai pas cependant que d’un côté 


сказать ве сд$лалъ ли онъ (король) „всевоз- 
можныя уступки“ дфлу мира. Не смотря на 
эти уступки фравцузское правительство все- 
таки можетъ потребовать онъ него еще боль- 
шихъ уступокъ и привязываться къ вему ва- 
столько что честь ему не позволнтъ исполвить 
его требовав1я. „Въ такомъ случа“, спрашн- 
ваетъ король, „насколько могу я разсчитывать, 
Ваше Величество, на Вашу помошь и Ha co- 
дфйств!е Вашихъ союзниковъ? Я Вамъ отеры- 
ваю вполнф мое сердце. Вы вихите насколько 
мое довфрие безпред$льно. Не откажите инф 
въ Вашемъ довфри H подумайте до какой 
стеленни важны должвы быть для меня Ваши 
Mais при всфхъ рфшен1яхъ, которыя неиз- 
вфствое будущее заставитъ меня принять. Я 
положусь на одно слово- изъ Вашихъ устъ 
больше, нежели полагаются на самые торже- 
ственные трактаты и я буду спокоенъ насчетъ 
будущности Прусси, съ той самой минуты 
когда PocciA присоединить къ ней свою соб- 
ственную“. 

ОтвЪтъ Алексавдра [ отъ 5 марта, на это го- 
рячее воззване къ чувствамъ хружбы короля 
прусскаго, быль довольно холоденъ. Король, 
отв чаетъь Императоръ, спрашиваетъ у него со- 
BBTA, HO бываютъ случан, въ которыхъ „наибо- 
лфе искренв!Й хругь не можеть больше сов%- 
товать и когда каждый долженъ д®йствовать 
по собственному усмотрзню“. Государь сооб- 
щилъ королю въ самомъ вачалЪ кризиса свои 
мыслн ин просиль его приступить къ нимъ. 
„Ваше Величество однако“, продолжаетъ Им- 
ператоръ, „находили нужнымъ слЗдовать совф- 
тамъ другихъ; но всетаки я позволяю CO 
сказать, еслибъ Вы одобрили мои, Вы навЪрно 
находились бы вт лучшемь положен, ч$мъ 
теперь“. Государю остается въ вастоящее время 
только указать на предложения, сдфланныя ко- 
ролю въ 1803 году чрезъ посредство Алопеуса. 
„Но въ вастоящее время, я повторяю, мн не- 
чего сов$товать Вашему Величеству. Отъ Васъ 


22* 


340 


je vois l’honneur, la gloire et l'intérêt véri- 
table et constant de votre couronne; de l'autre, 
après beaucoup de complaisancés très chères et 
avec le reproche éternel d’avoir concouru à don- 
ner, à qui le mérite si peu, la monarchie uni- 
verselle, je vois la ruine totale et inévitable de 
la vôtre. Votre Majesté sait, du reste, que pour 
obtenir la paix il faut le plus souvent d'autres 
sacrifices que ceux de la сопдезсеп4апсе“.... 


L'Empereur déclarait enfin au roi de Prusse 


que s’il se décidait à combattre pour l'indépen- 
dance et pour les intérêts de toute l'Europe, 
Alexandre I serait toujours à ses côtés: dans 
une lutte aussi noble“. 

La lettre de l’Empereur produisit une forte 
impression sur le roi, qui le remercia sincère- 
ment pour les sentiments d'amitié qu'il y avait 
exprimés et déclara être décidé à ne conclure 
aucune espèce d’entente avec la France. ,A côté 
de Votre Majesté“, — écrivait le roi à la date 
du 8 avril (п. st), — ,je ne craindrai point 
l'avenir“. 

Il est évident que cette décision du roi était 
de nature à faire croire à Alexandre I avec 
quelque raison-d'être, que l'heure avait sonné 
où la Prusse allait agir contre la France. 
Vous désirez arrêter Napoléon s’il prétend mar- 
cher en avant“, écrivait l'Empereur au roi le 
8 avril (v. st),,je suis prêt à vous soutenir de 
tous mes moyens; mais, Sire, je souhaiterais que 
nous pussions clairement convenir de nos faits 
et établir entre nous une union qui devienne 
le centre d’un système d'opposition générale 
contre l'ennemi déclaré des droits et des pro- 
priétés d'autrui“. Enfin l'Empereur compte sur 
l'amitié ,personnelle et éternelle“, qui les unit 
pour la lutte commune contre Napoléon. Dans 
la lettre, datée dn 22 avril, l'Empereur зе ге- 
connait l'allié du roi dans la guerre contre la 
France. 


Après des déclarations aussi énergiques de la 
part du roi de Prusse, qui se disait prêt à se 
ranger du 0648 de la Russie, l'Empereur Ale- 
xandre I crut nécessaire de sanctionner: par un 
acte formel cette décision du Cabinet de Berlin. 
Dans le rescrit du 22 avril, adressé à M. d’Alo- 
péus, l'Empereur manifestait sa joie au sujet du 
changement de ton qui s’était produit dans les 
relations entre la Prusse et la France. Mais 


X 243. 


1804 r. 


зависить рёшить, къ какой сторон Вамъ cak- 
дуетъ присоедивиться. Но я не скрываю отъ 
Bac, что наодной сторон$ я вижу честь, славун 
дзйствительную, непреходящую пользу Вашей 
короны; на другой, BMÉCTÉ съ дорогостоющими 
уступками и вЁчнымъ упрекомъ быть способ- 
никомъ учреждению всемлрвой MONAPXIH въ 
пользу лица, которое такъ мало достойно ея, — 
я вижу полное и нензбЪжное раззорен!е Вашего 
государства. Впрочемъ, Ваше Величество зваете, 
что для хостижеи1я мира, нужны весьма часто 
ApyriA жертвы, нежели TE, которыя вызываются 
уступчивостью“.... 

Наконецъ Государь заявляеть королю прус- 
скому, что если онъ р8шится сражаться за не- 
зависимость н благо всей Европы, Александръ I 
всегда будетъ возлВ него въ такой „благород- 
вой борьбЪ“. 

Письмо Императора произвело сильное впе- 
чате на короля, который искренно благо- 
дариль его за выраженныя BE немъ чувства 
дружбы и объявилъ, что онъ рфшился не BCTY- 
нать ни въ EAKiA соглашешя съ Фравщей. 
„Возд$ Вашего Величества“, писалъ король 8 
апр$ля (нов. ст.), „я нисколько не боюсь за 
будущее“. 

Понятно, что такое p'hmenie короля могло 
вызвать въ АлександрВ Г основательную на- 
дежду, что ваступило время, когда Прусая бу- 
детъ дьйствовать противъ Франщи. „Вы же- 
лаете оставовить Наполеона, писалъ Государь 
королю 8 anphza (ст. ст.), если онъ намфренъ 
двинуться впередъ. Я готовъ поддерживать 
Васъ BCÉMH моимн силами, но я желалъ бы, 
чтобъ мы точно согласились насчеть нашихъ 
ДЪйствЙ и установили между намн союзъ, ко- 
торый послужиль бы средоточемъ для систе- 
мы общаго противодйстыя противъ объявлен- 
наго врага чужихъ правъ и владЪн1й“. Наконецъ 
Государь разёчитываеть на „личную ивфчвую“ 
дружбу, вхъ соедивяющую, которая должна 
соединять ихъ въ общей борьбЗ противъ На- 
полеона. Въ иисьм$ 22 аирфля Имнераторъ 
уже призваеть себя союзннкомъ короля для 
борьбы противъ Франщи. 

Посл такихъ энергическихъ заявлен1й своей 
готовности со сторопы короля прусскаго стать 
на сторову Poccix, Императоръ Александръ 1 
призналъ веобходимымъ утвердить формальнымъ 
актомъ phmenie Берлинскаго кабинета. Въ рес- 
криитВ отъ 22 апрфая, на имя Auoueyca, Го- 
сударь высказываетъ свою радость по поводу 
перем ны тона въ свошешяхъ между [Mpyccieit 
и Франщей. Но для того, чтобы эта перемЗна 


1804 к. М 248. 341 


pour que ce changement ait l'effet voulu dans | имВла надлежащее хЪйстве въ будущемъ, O3 
l'avenir, il proposait à la Prusse de constater | предлагаеть Прусс1и констатировать свой но- 
son nouveau point de vue sur les choses dans ‘вый взглядъ на вещи въ секретнзЙшей декла- 


une déclaration très secrète, dont un exemplaire, 
signé par l'Empereur Alexandre I, était envoyé 
à Alopéus pour qu'il l'échangeât contre une dé- 
claration identique, signé par le roi de Prusse. 
П est question dans cette déclaration de Гос- 
cupation du Hanovre par les Français, de la né- 
cessité de surveiller les troupes françaises; de 
la prochaine constitution d'un casus foederis, 
d'un corps auxiliaire de troupes de 40 à 50,000 
hommes, de la nécessité d'une entente générale 
pour la conclusion de la paix, etc... (У. Treitschke. 
Deutsche Geschichte, Bd. I, 8. 215). 

Après des pourparlers de peu de durée et des 
plus secrets, le roi de Prusse consentit à signer 
une déclaration de ce genre. 


Nous Frédéric Guillaume Ш par la 
grâce de Dieu, Roi de Prusse, Margrave 
de Brandenbourg, etc. etc etc. 


La guerre qui s’est allumée entre 
l'Angleterre et la France ayant exposé 
le Nord de l’Allemagne à une invasion 
étrangère, les suites qui dès à présent 
en sont résultées pour notre Monarchie 
et pour nos voisins, ont excité toutes 
nos sollicitudes, mais celles surtout qui 
pourraient en résulter encore ont exigé 
de Nous de peser et de préparer à temps 
les moyens d’ y porter remède. ; 


Quelque pénible que soit l’occupation 
4’Напоуге et son résultat indirect, la 
clôture des fleuves, après avoir épuisé 
pour faire cesser cet état de choses, 
tout ce qui n’était pas la guerre, nous 
avons résolu de faire à la paix ce sacri- 
fice, de ne point revenir sur le passé 
et de ne point procéder à des mesures 
actives, tant que de nouvelles usurpa- 
tions ne Nous y auront pas forcés. 

Mais si, malgré les promesses solen- 


ращи, одинъ экземпляръ которой, подписанный 
собствевнору4но Алексавхромъ 1, сообщается 
Алопеусу съ тфиъ, чтобы обм#вять его на по- 
добную же декларащию, подписанную королемъ. 
Въ этой декларатн говорится о заняти фран- 
цузами. Гановера, о необходимости CIBAATE 34 
французскими войсками, о наступлев!и сазиз 
foederis, о вспомогательномъ корпус$ войскъ 
въ 40—50,000, о веобходимости общаго corza- 
шен!я для заключевня мира и т. п. (Cpas. 
Treitschke. Deutsche Geschichte, Bd. I, В. 215). 


Посл непродолжительныхъ и секретв ЯшихЪ 
переговоровъ, король пруссюый согласился под- 
писать декларацию подобваго содержан1я. 


Мы Фридрихъ Вильгельмь Ш Божею 
милостю король пруссый, марграфъ 
Бранденбургскй, и проч., и проч., и 
проч. 

Война, возгорзвшаяся между Ангмею 
и Франщею предоставила СЪверную Гер- 
маню непрятельскому нашествю и 
проистекппя OT сего по настоящее 
время для нашей монаржи и для на- 
шихъ сосздей послздствая возбуждали 
вполн® нашу заботливость, HO TB по- 
слВдствя въ особенности, которыя могли 
бы еще наступить, потребовали чтобы 
Мы заблаговременпо обсудили и при- 
готовили средства для исправлешя сего. 

Сколь бы ни тягостно было заняте 
Гановера и проистекающее оть него 
закрыте р%къ, Мы, истощивъ для пре- 
кращен!я таковаго положеня дзль, BC 
средства кром8 войны, рёшились при- 
нести въ пользу мира сто жертву, дабы 
не возвращаться къ прошедшему и не 
приступать къ активнымъ м8рамъ, пока 
новыя узурпащи насъ въ тому не при- 
НУДЯТЬ. 

Но если бы, не смотря на торже- 


elles données par le Gouvernement | ственныя обфщаня, данныя француз- 


349 M 243. 1804 r. 


français, il étendait au delà du $ | скимъ иправительствомъь оно простерло 

quo de ce moment-ci ses entreprises contre | 6 xaxbe нынфшняго séatus quo свои 

la surêté de quelqu'un des Etats du|npexnpiatia противъ безопасности ко- 

Nord, Nous sommes décidés à leur орро- | тораго либо изъ сЗверныхъ государствъ, 

ser les forces que la Providence а mises Мы р®шились противупоставить имъ 

entre Nos mains. силы, когорыя вручило Намъ Прови- 
xBHie. 

Nous-en avons fait à la France la! Мы сдфлали по этому поводу торже- 
déclaration solennelle, et la France l’a | ственную декларацию Франщи и Фран- 
acceptée, mais c’est surtout envers 5а| шя оную приняла, въ особенности же 
Majesté l'Empereur de toutes les Виз-| довЗ ре и дружба къ Е. В. Императору 
sies que la confiance et l’amitié № из | Всеросеййскому поставила намъ долгому, 
faisaient un devoir de Nous en ouvrir, | сдВлать сю декларащю и Мы им%ли 
et Nous avons eu la satisfaction de № цз | удовольсте убфдиться, что Наши p'h- 
convaincre que Nos résolutions étaient | шен1я совершенно совпадали съ прин- 
absolument dans les principes de Notre | ципами нашего asrycrhämaro союзника 
Auguste Allié et que Lui-même était 4 что онъ самъ рВшился поддерживать 
décidé à les maintenir avec Nous. En ux28 BmhcrB съ Нами. Велфдстве сего 
conséquence Nous sommes tombé d’accord| Мы вошли съ Е. И. Величествомь ‘въ 
avec Sa Majesté Impériale des points | соглашенте по сл$дующимъ пунктамъ: 
suivants: 

I. On s’opposera de concert à tout Г. Будеть противоноставлено сово- 
nouvel empiètement du Gouvernement купное сопротивлене всякому новому 
français sur les Etats du Nord de ГЕш-| завладвн1ю французскаго правительства 
pire, étrangers à sa querelle avec РАп-|въ CBePHNXE владёняхъ Империи, не- 
gleterre. прикосновенныхь къ спору ео съ 

| Англею. 

IT. Pour cet effet, on commencera par, IL Съ этою цзлю будетъ установ- 
donner une attention suivie et sévère, лено постоянное и строгое внимане за 
aux préparatifs de la République. On приготовденями республики. Приложено 
attachera un oeil vigilant sur le corps | будеть неусышное наблюдене за корпу- 
de troupes qu’elle entretient en Alle-|coMB войскъ, который она содержить 
magne et si le nombre en est augmenté, | въ Германи и если численность его 
оп se mettra sans perte de temps en) увеличится, TO безъ потери времени 
posture de faire respecter la protection | принято будетъ положеше, чтобы заста- 
qu’on est intentionné d’accorder аих|вить уважать покровительство, которое 
Etats faibles.  преднолагалось оказать государствамт, 

‚ слабымъ. | 

Ш. Si le cas d’une nouvelle usurpa-: Ш. Еели бы случай новаго захвата 
tion existe en effet, Nous sentons оказался въ дЪйствительности, Мы на- 
qu'avec un adversaire aussi dangereux, | ходимъ, что UOIYMBPH съ UPOTHBHHKOML 
les demi-moyens seraient funestes. (Се|столь оцаснымь были бы пагубны. Въ 














1804 гь 


serait alors avec des forces propor- 
tionnées à la puissance immense de la 
République que Nous marcherions contre 
elle. Ainsi, en acceptant avec reconnais- 
sance l'offre de Notre Auguste Allié de 
faire joindre incessamment Nos troupes 
par une armée de quarante ou de cin- 
quante mille hommes, Nous n’en compte- 
rions pas moins sur les stipulations an- 
térieures du Traité d’Alliance entre la 
Russie et la Prusse, stipulations qui 
lient tellement les destinées des deux 
Empires que, dès qu'il s’agit de l’exis- 
tence de l’un, les devoirs de l’autre 
n’ont plus de bornes. 


IV. Pour déterminer le moment où 
le casus foederis existera, il faut voir 
les choses en grand et dans leur esprit. 
Les petits Etats de l’Empire situés au- 
delà du Veser peuvent offrir passagère- 
ment des scènes qui répugnent aux prin- 
cipes, soit parcequ'ils sont le théâtre 
continuel du passage des troupes fran- 
caises, soit parceque leurs Souverains 
sont, оц vendus par l'intérêt de la France, 
comme le comte de Bentheim, ou dé- 
pendans d’elle sous d’autres rapports, 
comme le Duc d’Ahremberg. 19, des 
déviations minutieuses qu’une représen- 
tation redresse, comme à Meppen, ou 
qui пе compromettent la sûreté de per- 
sonne, sont étrangères à un concert dont 
la sûreté fut le motif. C'est sur les 
bords du Veser que les intérêts devien- 
nent essentiels, parceque de ce point-là, 
il s’agit du Danemarc, du Mecklem- 
bourg, des villes anséatiques etc. et le 
casus foederis, par conséquent, aura lieu 
à la première entreprise des Français 
contre un Etat d'Empire, situé sur la 
droite du Veser, et particulièrement 


№ 243. 


343 


такомъ случа мы выступили бы про- 
тивъ французской республики, съ силами 
соразм8рными съ громаднымъ ея могу- 
ществомъ. Такимъ образомъ, прини- 
мая съ благодарностшю предложеше на- 
шего август8йшаго союзника, немед- 
ленно присоединить къ нашимъ вой- 
скамъ арм!ю въ сорокъ или пятьдесять 
тысячъ, Мы TBME He мензе будемъ 
расчитывать на дальнфйппя постановле- 
н13 союзнаго трактата между Poccieñ и 
Пруссей, постановлен!я, которыя. на 
столько связываютъ судьбы двухъ госу- 
дарствъ, что лишь только р3чь идеть о 
существовани онаго, обязанности дру- 
гого не имютъ боле предЗловъ. 

ГУ. Дабы опред®лить моментъ, когда 
сазиз foederis наступилъ, необходимо 
разсмотр$ть положеше дЪлъ вообще и 
въ ихъ AyXB. Небольышя государства 
Импери, расположенныя но ту сторону 
Besepa, могуть по временамъ предста- 
вить виды, противор чаще принципамъ, 
или же потому что они служать посто- 
нно м8етомъ перехода французскихь 
войскъ, или же потому, что ихъ Госу- 
дари или предались изъ интереса Фран- 
ци, какь графъ Бентгеймъ, или зави- 
сятъ оть нея въ другихъ отношевшяхъ, 
какъ герцогь Арембергъ. Тамъ суетныя 
уклонен1я, которыя исправляются пред- 
CTABIeHIAMH, кавъ въ Меппенз, или же 
которыя не компрометтируютъь ничью 
безопасность, не согласуются съ сою- 
зомъ BE основаше котораго положена 
безопасность. Именно на берегахъ Ве- 
зера интересы оказываются существен- 
ными, потому что съ сего пункта PU 
идетъ о Дани, о Мекленбург, о Ган- 
зейскихъ городахь ит. д., и елЗдо- 
вательно сазиз foederis будеть имЪть 
MBCTO при цервомъ предпряти фран- 


344 


contre les Provinces Danoises et le 
Mecklembourg, dans la juste attente où 
nous sommes, que S. M. le Roi de 
Danemarc fera dès lors conjointement 
avec Nous cause commune contre l’en- 
nemi. 


V. Les marches énormes que les 
troupes russes auraient à faire pour 
joindre les nôtres et la difficulté d’arri- 
ver à temps pour prendre part aux coups 
décisifs, Nous fait juger qu’il serait con- 
venable qu’on adoptât pour les différen- 
tes armes un mode de transport diffé- 
rent. Ainsi, tandis que la cavallerie 
russe et les chevaux d'artillerie défi- 
leront à travers nos provinces, il semble- 
rait préférable que l'infanterie et le 
canon partissent par mer et fussent 
débarqués dans quelque port de la Po- 
méranie, du Mecklembourg ou du Holstein, 
selon les opérations de l’ennemi. 


VI. Immédiatement après le commen- 
cement des hostilités ou plutôt, si la 
convenance en est reconnue par les deux 
Cours contractantes, le Danemarc et la 
Saxe seront invités à adhérer à ce con- 
cert et à y coopérer par des moyens 
proportionnés à leur Puissance, ainsi 
que tous les autres Princes et Etats du 
Nord de l’Allemagne qui par la proxi- 
mité de leurs pays doivent participer 
aux bienfaits du présent arrangement. 


VII. Dès lors nous nous obligeons à 
ne poser les armes et à n’entrer en 
accommodement avec l'ennemi que du 


№ 243. 


1804 г. 


цузовъ противъ какого либо государства 
Империи, расположеннаго на правомъ бе- 
регу Besepa и въ частности противъ про- 
винцй Дэатскихъь и Мекленбургскихъ, 
въ справедливомъ ожидан\и нашемъ, что 
Е. В. Король Jarcxiä будетъ въ то время 
XBHCTBOBATE совокупно съ нами противъ 
неприятеля. 

У. Громадные переходы, которые при- 
шлось бы CXBIATE русскимъ войскамъ 
для COCAHHEHIA съ нашими войсками и 
затруднен!я прибыть въ свое время, 
чтобъ принять участе въ рёшительномъ 
удар$, привело насъ къ мысли, что 
было бы полезно принять для различ- 
наго оружля войскъ различнаго рода 
доставку. Такъ, въ то время когда рус- 
ская кавалеря и артилерйскя лошади 
будуть переходить черезь наши про- 
винщи, казалось бы предпочтительнымъ, 
чтобы пЪхота и пушки переправились мо- 
ремъ и были высажены въ какомъ либо 
порт8 Померани, Мекленбурга или 
Гольштини, смотря по XBÉCTBISME не- 
праятеля. 

VI. Непосредственно за открытемъ 
непрязненныхь дЪйстый, или же и 
раньше, если это признано будетъ обо- 
ими договаривающимися Дворами удоб- 
нымъ, Даня и Саксошя будуть при- 
глашены приступить къ этому соглаше- 
ню и COXBACTBOBATE въ 9TOMB дБлЪ 
средствами соразм8рными съ ихъ могу- 
ществомъ, & равнымъ образомъ и вс 
остальные принцы и государства C$- 
верной Германи, которые по близкому 
разстоянню ихъ странъ должны принять 
участе въ благод$тельныхь  послФд- 
стыяхъ настоящаго соглашеня. 

УП. По сему мы обязываемся не 
оставлять оружля и не входить съ He- 
праятелемъь въ примиренше иначе, какъ 


1804 r. 


consentement de $. M. L et après un 
accord préalable avec Elle, pleins de 
confiance dans notre auguste Allié qui 
a pris le même engagement envers nous. 


УШ. Après qu'on aura atteint le but 
qu’on s’y propose, nous nous réservons 
de nous entendre avec S. М. I. sur les 
mesures ultérieures à prendre afin de pur- 
ger entièrement le Nord de l’Allemagne 
de la présence des troupes étrangères 
et d'assurer d’une manière solide pour 
l’avenir cet heureux résultatenavisant à 
un ordre de choses qui n’expose plus 
l'Allemagne aux inconvéniens dont elle 
a dû souffrir depuis le commencement 
_ de la guerre actuelle. 


Cette déclaration devant être échangée 
contre une autre signée par S. M. l’Em- 
pereur de Russie et conçue dans le 
même sens, Nous promettons sur notre foi 
et parole Royale de remplir fidèlement 
les engagements que Nous y avons pris. 

En foi de quoi, Nous avons signé 
les présentes de Notre main et у avons 
fait apposer Notre sceau Royal. 


Fait à Berlin, le 24 mai 1804. 


(L. S.). Frédéric Guillaume. 
Hardenberg. 


me 


№ 244. 


1805, 13 (25) octobre. Convention 
militaire, conclue avec le duché de 
Mecklembourg-Schwerin pour le passage 
des troupes russes. 


Au courant de l'automne de l’ennée 1805, la 
Cour de Berlin fut forcée par les circonstances, 


X 243. 


oo, 


345 


съ соглаая Е. И: Величества и no 
предварительному съ нимъ соглашен!ю, 
съ полнымъ дов8ремъ къ нашему ав- 
густВйшему союзнику, который принялъ 
тавое же обязательство по отношеню 
въ Намъ. 

УШ. По достижени цФли, которая 
здЪсь предположена, Мы предоставляемъ 
себЪ согласиться съ Е. И. Величествомъ 
относительно  принятя  дальнЪйшихъ 
мзръ къ окончательному очищеню C- 
вера Германи отъ присутствыя ино- 
странныхъ войскъ и обезпечить для бу- 
дущности основательными способами сей 
счастливый результать, MMA въ виду 
положене дЪлъ, которое не подвергнетъ 
боле Герман тёмъ бЪдетыямъ, ка- 
ковыя она должна была терпВть съ на- 
чала настоящей войны. 

По обмЗнз сей декларации на дру- 


гую, подписанную Е.В. Императоромъ, 
и изложенной въ томъ же смысл, Мы 
даемъ наше обзщане и Королевское 


Слово вЗрно исполнить вс обязатель- 
ства принятыя Нами. 

Въ увЗрене чего Мы подписали на- 
стояшия статьи собственноручно и по- 


вел$ли приложить здФеь нашу королев- 


скую печать. 
Учинено въ Берлин® 24 мая 1804 г. 


(М. П.). Фридрихъ Вильгельмъ. 
Гарденбергъ. 


№ 244. 
_ 1805 г., октября 13-го (26-го). Воен- 


ная конвенщя, заключенная съ Ме- 
кленбургъ-Шверинскимъ герцоготвомъ, 
относительно прохода русскихгъ войокъ. 


Осенью 1805 года Берлинский дворъ быль 
вынужденъ обстоятельствами принять б04%е 


346 № 244. 1805 г. 


de prendre des mesures plus décisives contre | решительных мфры противъ захватовъ со сто- 
les progrés de l’usurpateur français. Grâce aux  ровы фравцузекаго узурватора. Благодаря энер- 
instances énergiques de l'Empereur Alexandre 1, | гическямъ HACTOSHIAME со стороны Императора 
le roi de Prusse consentit à prendre part à une | Алексавдра I король пруссюй согласился всту- 
nouvelle coalition contre la France. Les troupes‘ пить въ новую коалицию противзъ pasnia. 
russes furent portées aux frontières de la Prusse Pyceris войска были подвинуты къ прусскимъ 
ct reçurent l’ordre de traverser le territoire prus- ; границамъ съ приказашемъ пройти чрезь mpyc- 
sien même, en cas d'extrémité, sans l'antorisa- скую территорю даже, въ краннемъ случаф, 
tion du roi de Prusse. L’Autriche se décida enfin `безъ pasphmenia прусскаго короля. Ascrpis 
à tenter de nouveau la chance, et c'est ainsi que ваконецъ phmmiacs опять попробовать cuacrie, 
commença une nouvelle guerre contre la France и началась въ центральной Euporrb новая война 
au centre de l'Europe. : противъ Ppaunin. 

L'Empereur Alexandre 1 prit la résolution! Императоръ Александръ [ рёшился дфйство- 
d'agir contre les Français non-seulement à l'Est, | вать иротивъ французовъ не только съ Востока, 
mais aussi au Nord. Оп corps de troupes russes, | но также съ C'hBepa. Отрадъь русскихъ войскъ 
sous le commandement du comte Tolstoy, fut подъ начальствомъ графа Толстого былъ поса- 
embarqué sur des navires et expédié dans la | женъ на суда и отправленъ BE Шведскую Ilo- 
Poméranie Suédoise, avec la mission Pro а Mepauii0 съ назначенемъ напасть на француз- 
l'armée {’оссирайоп française au Hanovre et de | скую оккупашонную ары!ю въ Гановер$ и уда- 
chasser en général les Français de toute l’Alle- | лить фравцузовъ вообще изъ Сфверной Герма- 
парте du Nord. Mais, sur les instances de la | aim. Ho, всадств!и настоянй Франщи, прус- 
France, le gouvernement prussien se décida à | ское правительство р8ёшнилось занять своыми 
occuper la Poméranie avec ses troupes et à | войсками Померав1ю и предупредить Takun1 
prévenir ainsi la descente de celles de la Russie | образомъ высадку русскихъ войскъ на гермав- 
sur le littoral allemand de la mer Baltique. 'скомъ берегу Baxriñckaro моря. Императоръ 
L'Empereur Alexandre I, révolté par cette com- Алексавдръ былъ возмущенъ такою угодлн- 





plaisance de la Prusse vis-à-vis de Napoléon, fit | востью Пруссм въ отношеши Наполеона и 
prévenir le roi de Prusse que la Russie et 1а| предупредилъ короля прусскаго, что между 
Suède avaient. conclu un traité d'alliance, aux | Poccieñ и Швещей заключенъ союзный xoro- 
termes duquel il se verrait obligé d'agir même ! воръ, въ силу котораго онъ обязавъ будетъ 
contre la Prusse. (Dépêches du 6 octobre 1804 | xbäcrsoBaTLz даже противъ Прусси. (Депеша 
et du 11 janvier 1805 à Alopéus). отъ 6-го октября 1804 года и отъ 11-го января 
1805 года къ Алонеусу). 

Если боязнь короля прусскаго предъ Нано- 
Prusse obligeait la politique prussienne à зе | леономъ заставляла прусскую политику даже 
décider même à prendre des mesures hostiles | рёшиться ва приняте иротивъ Росси враждеб- 
contre la Russie, le gouvernement du Mecklem- | вой MBPH, то, съ другой стороны, Мекленбуртъь - 
bourg-Schwerin, par contre, se trouvait dans | Шверинское иравительство не могло отказать 
l'impossibilité de refuser aux troupes russes le въ проходф чрезъ свои владя русекимъ 
passage de son territoire. войскамъ. 

La convention ci-dessous définit les conditions, Нижесафдующая конвенщя опред ляетъ усзо- 
de се passage par un corps de troupes russes. |Bi4 этого прохода отряда русскихъ войскъ. 


Si la peur qu'inspirait Napoléon au roi de 








Zwischen Sr. Excellenz, dem Russisch| Между Его pes. Императорскимъь 
Kaiserlichen bevollmächtigten Minister | Росойскимъ уполномоченнымъ Мини- 
am Künigl. Schwedischen Hofe Неггеп | стромъ при Королевскомъ Шведскомь 
Baron von Alopeus und dem unterschrie- : Двор г. Барономъ Алопеусомъ и HH- 
benen Herzogl. Mecklenburg-Schwerin- : жеподписавшимися l'epnorcrsa Меклен- 
schen Ministern sind wegen des Оигсй-' бургъ-ПШверинекаго министрами по uo- 
marsches eines Corps Russisch Kaiser- воду перехода корпуса Росайскихъ 
licher Truppen nach unter sich gehal-: Имиераторскихь войскъ, нослЪ взаим- 


1806 r. № 244. 


347 


tenen Conferenzen, die folgenden Artikel: ныхь между собою совфщанй, по об- 
gemeinschaftlich vereinbaret, festgesetzt. щему соглашен!ю постановлены и за- 
und beschlossen worden: | влючены были сл8дующ!я статьи: 

| 


1. | 1. 


Es werden der Meklenburgschen Lan-|  Сообразно законамъ Мекленбургскаго 
des-Verfassung gemäss, Marsch-Commis- | государетва, назначены будутъ походные 
sarien ernannt, und diesen Ritter und! коммисары, съ присоединентемъ къ нимъ 
Landschaîftliche Deputirte beigefüget, | дворянъ и депутатовь отъ провинц!й 
um mit der Russisch Kaiserlichen Се-| для peryanposauia съ Росс Йскими Им- 
neralität die Marsch-Routen, Marsch- | ператорскими генералами маршрутовъ, 
Tage und Nachtlager zu reguliren. дневокъ и ночныхъ OCTAHOBOKT. 


2. 2. 


Der Durchmarsch geschieht so schnell| Переходъ войскъ совершается сколь 

als môglich, und die Truppen machen | возможно быстро и войска проходатъ 

täglich drei bis мег Meilen; alle drei | ежедневно отъ трехъ до четырехъ миль; 

Tage aber halten sie Rasttag. ‘чрезъ каждые же три дня они дВлаютъ 
`растагъ. 


3. 3. 


Alle Bedürfnisse werden von den Ве- 
hôürden bei den Russisch Kaiserlichen 
Truppen verzeichnet oder verlangt, und 
fur Bezahlung geliefert; dagegen aber 
wird nichts eigenmächtig requiriret. 


4. 


Die Fuhren gehen nur auf ein Nacht- 
lager, und dürfen die Fuhrleute-nicht 
angehalten werden, wider ihren Willen 
weiter zu fahren. 


5. 


BcB потребности будутъ указываемы 


‘или предъявляемы отъ начальников 
‘при Росеайскихъ Императорсекихъ вой- 


скахъ и будуть доставляемы за плату; 


‚и наоборотъ ничего He будеть взимаемо 


самовластно. 
4. 


Повозки отправляются только на одну 
ночь и возчики не могутъ быть задер- 
живаемы противъ ихъ воли для даль- 
н%йшаго отправлен!я въ путь. 


5. 


Die Unterthanen und Einwohner der Подданные и жители герцогства, по 
Herzoglichen Lande werden wegen 4ег' поводу платежей за доставленные при- 
Bezahlung der gelieferten Bedurfnisse пасы, не будуть обращаться къ от- 
. шей au einzelne Officiere, Unterofficiere дзльнымъ офицерамъ, унтеръ-офице- 
oder Gemeine verwiesen, sondern es рамъ или рядовымъ, HO отъ находящихся 
werden von den, bei den Russisch Ка!- при Росейскихъь Императорекихь вой- 
serlichen Truppen befindlichen, Chefs скахъ начальниковь будуть выдаваемы 


348 № 244. 1805 г. 


Atteste oder Empfang-Scheine wegen der | CBHXBTEALCTBAHAH росписки за поставлен- 
Lieferungen ausgestellet, wonach Фе|выя вещи, по каковымъ за тёмъ про- 
Bezahlung demnächst von dem Russisch | изведена будетъ уплата отъ Россйскаго 
Kaiserlichen Commissariate geschieht. |Императорскаго коммисар!ата. 


6. 6. 


Wegen der Preise ist verglichen, dass] Что касается nBu%, то соглашено, что 
bezahlet wird: будеть уплачиваемо: 

a) für die Beküstigung eines Unter- a) за прокормлеше унтеръ-офицера, 
officiers, Gemeinen und Knechts täglich | радоваго или кнехта по восьми гр. ?/з пф. 
acht Gr. */з Pf,; | 

b) für einen Schefel Hafer ein Rthir.| b) за четверикъ овса одинъ талеръ 


16 Gr. */!з Рё; 16 гр. */з nd. 
с) fur den Centner Heu zwei Rthl.| с) sa центнерь cha два peñxcra- 
2(з Pf. лера */з пф.; | 


4) für das Schock Stroh zu 60 Bund, 
und jedes Bund zu zehn Pfund drei 





d) за возъ соломы изъ 60 вязокъ и 
въ каждой вязкБ по десяти фувтовъ, 


Rthir. */з Р+.; по три рейхсталера */з; 

e) für den Scheffel Häckerling 3 Gr.| e) за четверикъ рубленой соломы по 
*/з Pf; 3 гр. */з; nd; 

f) für einen Wagen mit vier Pferden| +) за повозку съ четырьмя лошадьми 
täglich drei Rthir. */з РЕ; по три талера */з пф. BE день; 

5) für einen Boten zu Pferde à Мейе| 5) sa верховаго курьера по 24 гр. 
24 Gr. 3 РЕ; 3 пф. за милю; 

№) für einen Fuss-Boten à Мейе 12| №) за пишаго вурьера по 12 гр. ?/з 
Gr. 2/з РЁ. за милю. 

7. 7. 


Die Officiere und Commissarien be-| Офицеры и коммисары уплачиваютъ 
zahlen Шге Verzehrung selbst nach сами sa свое продовольствие по деше- 
billigen Preisen. Indessen bleibt das Сот- | вымъ цфнамъ. Однакожь коммисар1атъ 
missariat dafür verhaftet, wenn etwa | отвЗзаетъ, въ случаВ задержки въ уп- 
die Bezahlung verweigert werden sollte. | лат. 


8. 8. 


| 
Sollten etwa Kranke bei der Агшее| Въ случаВ нахождешя при арм 
befindlich seyn für welche andere Ве- больныхъ, для которыхъ потребно будетъ 
kôstigung verlangt würde, so wird dafür иное coxepæanie, то за cie будетъ особо 
besonderes Бега, уплачиваемо. 


9. 9. 


Alle Materialien und Kosten, welche! Beck матералъ и BC издержки, кото- 





C4 


1805 г. 


zur Verstärkung von Brücken, zum 
Zweck der Ueberführung des schweren 
Geschützes verwandt werden шосШеп, 
werden so wie alle Schäden an Saaten 
oder sonst welche durch Schuld der 
Truppen verursachet sind, nach vorgän- 
giger Taxirung derselben bezahilt. 


10. 


Sobald der Durchmarsch der Russisch 
Kaiserlichen Truppen vollendet ist, wird 
eine Liquidation wegen des obigen zu- 
gelegt und geschiehet die Bezahlung des 
ganzen Kosten-Betrages von dem dazu 


X 244. 


349 


рыя могли бы потребоваться для укрфп- 
лен1я мостовъ въ видахъ переправы 
тяжелой артиллери, поврежден1я посф- 
вовъ, равно какъ и друме убытки по 
вин войскъ причиненные, будутъ опла- 
чиваемы по предварительной оцфнкЪ 
ОНЫхЪ. 


10. 


Вакъ только переходъ Росс йскихъ 
Huneparopceux3 войскъ будеть совер- 
шенъ, произведенъ будетъ расчеть по 
вышеизложенному и сдЗланъ платежъь 
всей стоимости расходовъ со стороны 


bestellten Russisch Kaiïserlichen Сош-| назначеннаго для сего Россййскаго Hu- 
missariate an die детзе еп zu Ъепеп- | ператорскаго коммисарата опредфлен- 
den Behôürde baar in Neuen Zweidritteln, нымъ для сего чиновникомъ наличными 
oder in Golde, den Louis d’or zu vier| новыми марками, или же золотомъ, 


В. 
Schwerin gegen Quitung. 


Dessen zu Urkund etc. 


So geschehen zu Schwerin am 25 
| 1805 Г. 


October 1805. 


(L. $.) Alopeus. 
(L. S.) Bassewitz. 
(L. S.) Brandenstein. 


32 Gr. ‘ls РЁ. gerechnet, ш| считая луидоръ no 4 рейхсталера 32 


гр. ?/з пф., въ Illsepauh no квитан- 
щамъ. 

Во увзрене чего и т. д. 

Учинено въ Шверинз, 25 октября 


(M. Il.) Алопеусъ. 
(M. IL.) Бассевицъ. 
(M. П.) Бранденштейнъ. 


Unterzeichnete bezeigen Sr. Excellenz  Нижеподписавшеся свидЗтельствуютъ 
dem Russisch Kaiserlichen Gesandten Его Прев. Pocciäcsomy Императорскому 


und bevollmächtigten Minister am Кд- 
nigl. Schwedischen Hofe Herrn Baron 
von Alopeus, Шгеп ganz gehorsamsten 
Dank fur die in der heutigen Conferenz 
allenthalben bezeigte Billigkeit und auf 
Шге Vorstellungen genommene gütige 
Rücksicht; müssen aber hiedurch einen 
damals einstweilen ausgesetzten Punct 
zur Sprache bringen. 

Duarch die verabredeten Puncte wird 
Шг gnädigster Herr, der regierende 


посланнику и полномочному министру 
при Королевскомь Шведскомъ Дворз 
Барону Алопеусу, свою покорнфйшую 
благодарность за оказанную постоянно 
въ сегодняшней конференции справедли- 
BOCTE и за милостивое вниман!е къ его 
представлен1амъ; слЗдуеть однавожь 
упомянуть объ одномъ на время отло- 
женномъ пункт$. 

По условленнымъ статьямъ, ихъ мило- 
стивый Государъ, влад тельный герцогъ 


350 № 2345. 1805 г. 
Herzog zu Mecklenburg-Schwerin bei! Мекленбургъ-Шверинскй далеко eme 
weitem noch nicht gegen die beträcht- необезпеченъ относительно TBXE значи- 
lichen Kosten gesichert. welche ег тельныхь расходовъ, которые причинить 
Durchmarsch der Russisch Kaiserlichen 'ему переходь Россйскихъь Император- 
Truppen Шт verursachen wird, \епи’скихъ войскъ, хотя бы MHorie изъ от- 
gleich die mehrsten seiner einzelnen дфльныхъ его подданныхь въ извфстной 
Unterthanen einigermassen entschädiget степени получили бы вознагражденте. 


werden môchten. 


Es sind noch, ausser den beträcht- 
lichen Kosten, der Diäten und der De- 
fraïrung der vielen Marsch-Kommissa- 


Кром значительныхъ издержекъ, по 
продовольствию, содержаню многихъ по- 
ходвыхЪ коммисаровъ и другихь побоч- 


rien, und andere Neben-Kosten, auch ныхъ расходовъ остаются еще требован!я 
die -Ansprüche übrig, welche wegen nicht о недостаточномъ вознаграждения, кото- 
hinlänglich am EÉrsatz von manchen рыя отъ многихъ начальниковъ и гер- 
Behôrden und Herzoglichen Dienern ап | цогскихъ служителей Его Св$тлости 
Hôüchstdieselben gemacht werden dürften. , принесены быть могутъ. 

Unterzeichnete haben zu der Billig- — Нижеподписавииеся вполнф ув$рены 
keit Sr. Excellenz das Vertrauen, dass въ справедливости Его Превосходитель- 
sie keine Fehlbitte thun werden, wenn ства, что He напрасно обращались къ 
sie hiedurch dieselben ganz gehorsamst . нему съ покоряфйшею просьбою довести 
ersuchen, dies Sr. Kaiserl. Majestät о семъ до CBbxbuia Е. И. Величества 
vorzutragen, und Sich dahin zu verwen-:n ходатайствовать о томъ, чтобы Его 
den, dass dem durchlauchtigsten Her- Csbraocra Герцога въ вознагражден!е 
zoge dafür eine angemessene Summe ver-:3a cie назначена была соразмВрная 
yütet werde. сумма. 

Unterschriebene wiederholen die Уег-. Нижеподписавиеся  возобновляютъ 
sicherung ihrer ausgezeichneten Hoch-. увЗренше своего глубочайшаго почтенля. 


achtung. | 
Schwerin, den 25 October 1805.  : Въ ШверивЪ, 25 октября 1805 г. 
Bassewitz. Brandenstein. Бассевицъ. Бравденштейнъ. 
№ 245. № 245. 


1305, 22 octobre (3 novembre). Соп-: 1805 г., октября 22-го (ноября 3-го). 
vention d'alliance de Potsdam, conclue | Потедамокая союзная конвенщя между 
entre la Russie, la Prusse et l'Autriche, Poccieï, Прусс1ей и Ascrpieï. 


La déclaration du mois de та! 1804 (№ 243) Майская кекларащя 1801 г. (№ 243) не про- 
ne produisit aucun changement dans la politique извела никакой перемфны въ политвкЪф Берлин- 
du Cabinet de Berlin et comme on s'en aperçut | скаго кабинета и, какъ оказалось весьма скоро, 
bientôt, les deux parties contractantes en сот- | об$ договаривающияся стороны совершевно 
prenaient les clauses d'une manière toute diffé- различно понимали ея постановлен!я. Импе- 
rente. L'Empereur Alexandre 1 croyait que la | раторъ Александръ [ полагалъ, что этимъ ак- 


1808 г. 


Prusse avait consenti par cet acte à une alliance 
défensive avec la Russie et ses alliés. Le roi 
de Prusse, au contraire, était fermement persuadé 
que la déclaration du то! de mai s'était bor- 
née à définir le droit légal de la Prusse à rester 
la spectatrice nentre d'une guerre entreprise 
contre Napoléon. Frédéric Guillaume III remer- 
ciait la Providence, qui lui avait donné dans 
des temps aussi difficiles un ami comme Ale- 
xandre I. (Lettre du го, en date du 24 mai 
1804). Par contre, l'Empereur exprimait la соп- 
viction qu'au moment où il était question du 
nrétablissement en Europe d’un équilibre poli- 
tique“, il verrait à ses côtés son ami le roi de 
Prusse et qu'ils mériteraient ensemble la recon- 
naissance ,de toute l'association européenne“ 
pour leur lutte en faveur de l'indépendance des 
peuples. (Lettre de l'Empereur au roi, en date 
du 4 juin 1804). 

Mais le roi de Prusse, immédiatement après 
la signature de la déclaration du mois de mai, 
se mit à prier l'Empereur de ne provoquer 
d'aucune façon une guerre avec Napoléon. П 
émettait la conviction, qu'Alexandre [ parta- 
geait entièrement son opinion, qu'il y aurait 
folie à vouloir combattre Napoléon et il ajoutait 
enfin: que par considération pour la situation 
géographique de son territoire, il devait chercher 
de toutes ses forces à garder la neutralité. 
(Lettre du 11 juillet 1804). 

Cette différence d'opinion par rapport à la 
déclaration du mois de mai s’explique principale- 
ment par le caractère personnel du roi, qui 
avait une peur terrible de Napoléon et elle ne doit 
pas être attribuée autant à ses ministres ou à ses 
proches conseillers. Au commencement du mois 
d'août 1804, le baron Hardenberg prit la place 
da comte Haugwitz, qu'Alopéus continuait à 
considérer comme un ,homme loyal“, bien dis- 
posé pour la Russie, mais s’adonnant trop au jeu 
et au beau sexe. (Lettre confidentielle d’Alo- 
péns au prince Czartoryski, en date du 28 juin 
(10 juillet) 1804). Il n'en désirait pas moins 
toutefois qu'Hardenberg—cet ,homme de nerf“ — 
devienne le successeur de Haugwitz. Quand ce 
changement devint enfin un fait accompli, Alo- 
péus fut persuadé que le baron Hardenberg, 
dont la fermeté de caractère était connue, impli- 
querait à la politique prussienne une plus grande 
énergie. Immédiatement après son entrée en 
fonctions, Hardenberg lui-même adressait à Alo- 
péus les paroles suivantes: , J'ai regardé de tout 
temps le système d'union étroite entre nos 
Cours comme la base sur laquelle reposent la 


№ 245. 


351 


'томъ Прусся заявила свое согласе вступить 


вт, оборонительный союзъ съ Poccieit и ея союз- 
никамн. Король прусеюй, ваиротивъ, былъ 
твердо убЪжденъ, что майская декларацля только 
‚ опредФлпла законное право Прусс!! оставаться 
| нейтральною зрительницею войны противъ На- 
‚ олеона. Фридрихъ Вильгельмъ Ш благодарна", 
`Провидён!е за то, что оно дало ему въ так!я 
| трухныя времена такого друга какъАлександръГ. 
(Письмо его отъ 24-го мая 1804 г.). Между тфмъ 
какъ Императоръ, съ своей стороны, выражал 
свою увфренность, что въ такую минуту, когда 
| деть ABAO „о возстановленят политическаго 
равнов$с1я въ Европ“, ояъ YBRARTE возлБ себя 
своего друга, короля прусскаго, и ови 068 
вм ств заслужать благодарность „всего евро- 
пейскаго общества“ за борьбу за везависимость 
‚ народовъ. (Письмо Императора королю отъ 4-го 
тюня 1804 г.). 

Но король прусскЙ, немедленно посл пол- 
писан1!я майской деклараши, сталь просить 
Императора не вызывать никакими способами 
Наполеона на войну. OUR высказываль YBÉ- 
ренность, что Александръ [ вполнЪ раздфлястъ 
его убфжден!е въ безразсудности войны про- 
тивъ Наполеона и наконецъ прибавилъ, что въ 
виду географическаго положен!я своихъ владф- 
if онъ долженъ всфми силами сохранять сной 
нейтралитетъ. (Письмо отъ 11-го тюля 1804 г.). 


Это разноглаче въ понимани майской декла- 
patin объясняется преимущественно личнымъ 
характеромъ короля прусскаго, который ужасно 
боялся Наполеона, и не столько зависЪло отт 
его мннистровъ и ближайшихъ совЪтниковъ. 
Въ началВ августа 1804 года баронъ Гарден- 
бергъ занялъ мфето графа Гаугвица, котораго 
Алонеусъ продолжаль считать за „челов ка 
честнаго“, расположеннаго къ Росай и только 
слишкомъ предавшагося игрф и прекрасному 
полу. (Конфиденщальное письмо Алопеуса къ 
князю Чарторыжскому отъ 28 1юня (10 поля) 
1304 г.). Но всетави онъ искренно желалъ, 
чтобъ Гархденбергь—этотЪ „человфкъ энерми“ — 
занялъ м$сто Гаугвица. Когда наконоць эта 
nepembaa состоялась, Алопеусъ быль убЪжденяъ, 
что энергическЙ баронъ Гарденбергъ внесетъ 
въ прусскую политику больше твердости и 
эверги. Cam? Гарденбергъ, немедленно посл 
BCTYIHOHIA въ должность, сказаль Алопеусу 
с4Вдующя слова: „Я всегда смотрЪль на rhcauñ 
союзъ между нашими обоими правительствами 
какъ на базисъ, на которомъ основаны спокой- 
сте и безопасность Свера, и стало быть 


352 


tranquillité et la sûreté du Nord, par conséquent 
celle de l'Europe entière“. (Dépêche d’Alopéus 
du 2 (14) août 1804). 

Et réellement, on pouvait croire, au début de 
l'activité ministérielle du baron Hardenberg, qu'il 
ferait preuve de plus d'énergie à l'égard de 
l'empereur des Français. П déclarait à Alopéus, 
que s'il avait été ministre au moment de Гос- 
cupation du Hanovre par les troupes françaises, 
il aurait certainement empêché cette atteinte 
aux intérêts de la Prusse. Quand bientôt après, 
un détachement français fit son entrée sur le 
territoire neutre de Hambourg et s'empara de Sir 
Е. Rumbolt. ministre d'Angleterre près le Sénat de 
cette ville, qu'il emmena avec lui en rentrant 
sur le territoire du Hanovre, —Hardenberg réus- 
sit à faire écrire par le roi une note des plus 
énergique pour exiger la mise en liberté du mi- 
nistre anglais. [Le baron Hardenberg déclara au 
ministre de Russie, qu'après une longue confé- 
rence avec le duc de Brunswick, le roi de Prusse 
s'était décidé à une rupture complète avec la 
France dans le cas où Rumbolt ne serait pas 
élargi. Le duc aurait dit qu’il était prêt à com- 
mencer les hostilités et qu’il n'avait peur de rien! 

À la suite des représentations pressantes du 
roi de Prusse, Napoléon trouva plus opportun 
de rendre la liberté à Rumbolt, qui avait déjà 
été amené à Paris, mais les papiers, dont on 
s'était emparé dans sa maison à Hambourg, ne 
furent pas rendus. (Dépêches de M. d’Alopéus 
du 15 (27) octobre, du 29 octobre (10 novembre) 
ct du 9 (21) novembre 1804). 

11 est hors de doute toutefois que l'énergie du 
Cabinet de Berlin dans l'affaire Rumbolt doit 
s'expliquer en grande partie par les exigences 
impérieuses venues de St. Pétersbourg et deman- 
dant qu'il soit protesté contre cet acte des auto- 
rités françaises. M. d'Alopéus avait dû démon- 
{тег sans cesse à Hardenberg, jusqu'à quel point 
l'arrestation de Rumbolt était une offense à 
l'honneur du roi de Prusse en sa qualité de 
nDirecteur du Cercle de la Basse-Saxe“. Quand 
la note énergique du roi de Prusse eut produit 
l'effet désirable à Paris et quand le ministre 
d'Angleterre fut mis en liberté, l'Empereur Ale- 
xandre crut devoir entretenir cette énergie extra- 
ordinaire du roi. Les Français ayant occupé, 
en dépit des traités, l'île de Saint-Pierre près 
de Mayence, le prince Czartoryski écrivait à 
Alopéus, qu'il avait lieu de s'étonner, en présence 
de ces nouvelles usurpations, pourquoi le Cabi- 
net de Berlin ne faisait pas la moindre allusion 
au casus foederis, qui avait pourtant été prévu 


№ 245. 


18% г. 


всей Европы“. (Депеша Алопеуса отъ 2 (14) 
августа 1804 г.). 


И дфйствительно можно было въ вачалВ ми- 
нистерской дфятельности барона Гэрденберга 
думать, что онъ выкажетъ больше эверми въ 
отнощев1и императора фравцузовъ. Овъ ска- 
залъ Алоцеусу, что еслибъ онъ быль мини- 
стромъ во время занят1я Гавовера фразцузски- 
ми войсками, овъ навфрно не доцустилъ бы 
такого нарушеня интересовъ [pyccis. Когда 
затЪмъ французск1й отрядъ вступилъ на вей- 
тральную территорию Гамбурга и захватиль и 
увезъ съ собою въ Гановеръ авглийскаго no- 
сланвика прин Гамбургскомъ сенат® Румбольта, 
Гарденбергъь добился, что король написал 
весьма энергическую ноту и потребовать осво- 
божден!я англ!Йскаго дипломата. Пруссь1@ ши- 
нистръ объявилъ русскому посланвику, что 
посл долгихъ совфщан!й съ герцогомъ Браун- 
швейгскимъ король пруссый рЪшился довести 
до полнаго разрыва съ Франщей, если Рум- 
больть не будетъ освобожденъ. Герцогъ сказалъ, 
что онъ готовъ начать военныя дЪйствя и ви- 
чего не боится! 

ВелЪдстве настоятельвыхъ представленай 
короля прусскаго Наполеонъ нашелъ болфе 
удобвымъ дать Румбольту, привезенному уже 
въ Парижъ, свободу, но захваченныя въ его 
гамбургскомъ домЪ бумаги не были возвращены. 
(Депеша Алопеуса оть 15 (27) октября, 29-го 
октября (10 ноября) и 9 (21) ноября 1804 г.). 


Ho н%ть никакого сомнфвйя въ томъ, что 
энермя Берлинскаго кабинета въ д$лЪ Рум- 
больта объясняется въ значительной степени 
настоятельвыми требовав1ями протестовать про- 
THB этого поступка французскихъ властей, при- 
щедшими изъ С.-Петербурга. Алопеусъ долженъ 
быль неотступно доказывать Гарденбергу на- 
сколько APECTE Румбольта непосредственвымъ 
образомъ оскорбляетъ честь прусскаго короля, 
въ качеств „правителя нижне-саксовскаго 
округа“. Когда же энергическая вота прус- 
скаго короля произвела желательное дВйств1е 
въ Париж и англЙск!Й пославвикъ былъ осво- 
божденъ, Императоръ Александръ Г считажъ 
пеобходимымъ поддерживать въ корол$ эту не- 
обычайную энермю. Когда французы, вопреки 
трактатамъ заняли островъ Св. Петра у Майнца, 
квязь ЧарторыжекйЙ писать Алопеусу, что въ 
виду такихъ новыхъ захватовъ представляется 
непонятнымъ почему Берлинск!й кабинетъ ве 
промолвилъ ни единаго слова о сазиз focderis, 


1805 r. 


par la déclaration du mois de mai. N’est-il pas 
évident, écrivait le prince, que ,rien n'est sacré 
pour Bonaparte et que tout lui paraît permis, 
pourvu que ce soit à ва convenance“. Il veut 
évidemment créer „ип nouveau droit des gens“, 
à lui propre. Le roi pouvait-il admettre que les 
autorités françaises aient expédié Rumbolt à 
Londres, après lui avoir donné la liberté, au lieu 
de le réintégrer à l'endroit d'où elles l'avaient 
emmené d'une manière criminelle? Le roi de 
Prusse n'était-il pas obligé d'exiger de Napo- 
Jéon des garanties pour que des enlèvements de 
ce genre et de pareilles atteintes au droit 
d'autrui ne se renouvellent plus à l’avenir? La 
Prusse, enfin, peut-elle reconnaître à Napoléon 
le droit de disposer à sa guise du Hanovre, 
dont il ne s'est emparé que d'une manière illé- 
gale? (Dépêches du prince Czartoryski du 3 et 
4 novembre, 1 et 8 décembre 1804). 


M. d'Alopéus fut obligé de communiquer toutes 
ces choses désagréables à son ami Hardenberg, 
qu'il connaissait depuis 35 ans. Quand, à la fin 
du mois de novembre 1804, Alopéus demanda 
directement au ministre prussien: ,quand cesse- 
raient les complaisances de la Prusse vis-à-vis 
du gouvernement français ?“ — Hardenberg pria 
le ministre de Russie de répéter ce qu'il venait 
de dire. Alopéus l'ayant fait, Hardenberg lui 
répondit chaleureusement: , Le roi, je vous parle 
vrai et en homme véridique que vous connaissez 
depuis plus de 30 ans, regarde positivement 
l'Empereur, votre Maître, comme son plus in- 
time et premier ami dans le monde“. Comment 
l'Empereur peut-il penser que le roi soit en état 
de faire la cour au gouvernement français? (Dé- 
pêche d’Alopéus du 12 (24) novembre 1805). Mais 
quand plusieurs semaines après, le ministre de 
Russie insista de nouveau sur la nécessité d'un 
rapprochement entre la Prusse et l'Autriche 
pour une lutte générale contre la France de 
concert avec la Russie, Hardenberg lui affirma 
que: pour ce qui est de lui personnellement il 
détestait Napoléon, mais que le roi ne se déci- 
dait à rien. ,Que voulez-vous donc que je fasse, 
il faut prendre le roi tel qu'il esl; je ne puis 
pas le refondre“. (Dépêche d'Alopéus du 4 (16) 
décembre 1805). _ 

Le gouvernement russe n'en était pas moins 
très satisfait de la nomination du baron Harden- 
berg et il désirait qu'il puisse conserver le porte- 
feville des Affaires Etrangères. Le Cabinet de 
St. Pétersbourg aurait voulu seulement que les 
clauses de la déclaration du mois de mai fussent 


X 245. 


353 


который однако предвидится майскою деклара- 
цей. Pa3BB неясно, писалъ кназь, что „для Бо- 
напарта ничего HÈTE святаго на CRBTB, все ему 
кажется дозволеннымъ, если это согласно съ его 
видами“. Ояъ очевидно хочетт создать свое соб- 
ственное „новое международное право“. Кром 
того, разв король могъ допустить, что освобож- 
деннаго Румбольта французскя власти выпро- 
водили въ Лондонъ, BM'BCTO того, чтобъ возвра- 
тить его туда, откуда преступвымъ образомъ его 
увезли? PasBb король пруссв!Й не обязанъ по- 
требовать отъ Наполеона . гарант1й, чтобъ въ 
будущемъ таке захваты и дерзвя нарушен!я 
чужихъ правъ не имЪзи MhCTA? Наконецъ, pasBb 
Upyccia можетъ признать за Наполеономъ право 
распоряжаться, по своему усмотрфн!ю, Ганове- 
ромъ, который былъ захваченъ имъ самимъ не- 
законнымъ образомъ? (Депеши князя Чарторыж- 
скаго отъ 8-го и 4-го ноября, 1-го и 8-го декабря 
1804 г.). 

Алопеусъ долженъ говорить своему другу 
Гарденбергу, котораго овъ зналь уже 35 л1фтъ» 
BCR эти непрятныя вощи. Когда-же въ конц 
ноября 1804 года Алопеусъ прямо спросилъ ирус- 
скаго министра: „Когда-же прекратится ухажп- 
ван!е за французскимъ правительствомъ? — Гар- 
денбергь просилъ русскаго посланника повто- 
рить свою pBub. Алопеусъ повторилъ. Тогда 
Гарденбергь съ жаромъ отвфтилъ: „Король, я 
говорю вамъ правду и какъ чезовфкъ правдо- 
любивый, котораго вы знаете боле 30 1тъ- 
положительно считаетъь Ихператора, вашего Го- 
сударя, своимъ наибол$е близкимъ и первымъ 
другомъ въ CBbTh“. Какимъ-же образомъ Госу- 
дарь можеть думать, что король въ состоянии 
ухаживать за французскимъ правительствомъ? 
(Депеша Алопеуса отъ 12 (24) ноября 1805 г.). 
Но когда нфсколько недВль спустя руссвй пос- 
ланникъ снова настаиваль на сближени Прус- 
си съ Австрей для общей борьбы съ Poccieñ 
противъ Франщи, Гарденбергъ увфрялъ его, что 
онъ самъ ненавидитъ Наполеона, но король ни 
на что He рфшается. „Что вы хотите чтобъ я 
сдзлалъ? Надо взять короля такъ какъ онъ есть; 
я Be могу его перед$лать“. (Депеша Алопеуса 
отъ 4-го (16) декабря 1805 г.). 


ПВсетаки русское правительство было очень 
радо назначев!ю барона Гардевберга я желало, 
чтобъ онъ сохранилъь портфель министра ино- 
странныхъ дЪлъ. Голькооставить невыясненнымъ 
значене постановлен:й майской девларащи оно 
не желало и, кромф того, обстоятельства сло 


33 


354 


éclaircies d'une manière satisfaisante d'autant 
plus qu’à l'issue de l’année 1804, les circonstances 
étaient telles que la guerre entre la Russie et 
la France était inévitable. La conduite du Ca- 
binet prussien toutefois n'en était pas moins 
mal définie. L'Empereur Alexandre était ennuyé 
de ne pas savoir encore de quel côté le roi de 
Prusse se rangerait. Des rapports, venus de la 
frontière russo-prussienne, constataient que les 
autorités de la Prusse y organisaient des maga- 
sins d'approvisionnement. La Prasse se ргорове- 
t-elle de faire la guerre à la Russie, demandait 
l'Empereur au roi dans une lettre écrite le 10 
décembre 1804? Le ministre des affaires étran- 
gères reprochait de son côté à M. d'Alopéus de 
n'avoir pas insisté avec toute l'énergie désirable 
sur l'adoption par le Cabinet de Berlin d'une 
résolution décisive. 

»Croit-elle (la Cour de Berlin) devoir rester 
toujours neutre“, demandait le prince Czarto- 
ryski dans sa dépêche du 8 décembre 1804,— 
je пе dis pas dans sa conduite, mais même dans 
ses sentiments, entre la mauvaise foi, la perfidie 
la plus reconnue et la loyauté la plus noble, 
entre la haine cachée et l'amitié sincère, entre 
l'ambition insatiable et le désintéressement le 
plus pur? Le Cabinet prussien ne prévoit-il pas 
que les circonstances peuvent amener la néces- 
sité de prendre enfin un parti décisif“. Du reste, 
ajoutait le ministre, ,ce qu'il y a de sûr, c'est que 
la Cour de Berlin finira par se trouver très mal 
du système auquel elle tient encore, de vouloir 
toujours nager entre deux eaux“. 


LA 


Le roi de Prusse était très aftligé des soup- 
cons manifestés par l'Empereur au sujet de sa 
manière d'agir et il з’ейогсай de lui ôter la 
persuasion d’avoir eu l'intention d'agir contre la 
Russie de concert avec Napoléon. Il écrivait au 
Tsar le 4 janvier 1805 que les magasins d'appro- 
visionnement prussiens, voisins de la frontière 
russe, n’étaient remplis que par suite de la mauvaise 
récolte dans les provinces orientales de la Prusse 
et parceque Гоп avait vendu le contenu de ces 
magasins. П ne pouvait être question ,d’'inten- 
tions hostiles“ quelconques de la part du roi 
contre l'Empereur. ,Mais“,—ajoutait le roi, — 
„се que j'aime à vous répéter, c’est qu'il n'y a 
aucune arrière-pensée pour vous dans ma poli- 
tique. Mes ministres et nos lettres vous ont 0% 
dit, et indépendamment des noeuds personnels 
dont je fais mon bonheur et ma gloire, mes 


X 245. 


qe ——ы—ы—ы— 
oo PS ———- 


1805 г. 


жились къ концу 1804 года такимъ образомЪ, 
что война между Poccieñ и Фравщей была не- 
избЪжна. Между тёмъ поведен!е прусскаго Ka- 
бинета все еще He выяснилось. Императоръ 
Александру 1 тяготился неизв®ствостью о томъ 
на чью сторову вступить наконецъ король прус- 
св1Й. Съ русско-прусской границы доносили, что 
прусскля власти устранваютъ запасные магази- 
ны. Развз, спрашиваетъ Государь короля прусека- 
го въ письм$ отъ 10 декабря 1804 года, Прусея 
собирается воевать противъ Росси? Алопеусу же 
министръ иностранныхъ дфлъ дфлаетъ упрекъ, 
что онъ не настаиваетъ съ надлежащею энергею 
на призятш Берлинскимъ кабинетомъ оконча- 
тельнаго phmenis. 


„РазвЪ“, спрашиваетъ князь Чарторыжекй въ 
депеш? 8-го декабря 1804 г..— „БерлинсвЙ дворъ 
намзренъ всегда оставаться нейтральнымъ, не 
только въ своемъ поведен1, но даже въ своихъ 
чувствахъ, между вфролохствомъ, общепризнан- 
нымъ лукавствомъ, съ одной стороны, и бла- 
городнзйшею честностью, съ другой; между 
скрытвою ненавистью и искреннею дружбою, 
межлу ненасытнымъ властолю@емъ и чистЪй- 
шимъ безкорыстемтъ? Разв npyccriñ кабинетъ 
неможетъ предвидЪть, что обстоятельства могутъ 
привести къ необходимости привять наконецъ 
твердое phmenie?* „Впрочемъ“, продолжаетъ 
pyccrif министръ, „одно не подлежитъь COMHB- 
ню, & именно, что Берлинсюый дворъ почув- 
ствуеть себя очень нехорошо отъ системы, 
которой онъ теперь еще придерживается, же- 
лая служить и нашимъ и вашимъ“. 

Король пруссый быль не мало огорченъ нпо- 
X03PBHIAMH, которыя высказывалъь Императоръ 
насчеть его образа дВйствия и старался разуб$- 
дить его въ намфрени своемъ XÉACTBOBATE 
виЗстВ съ Наполеономъ противъ Poccis. Онъ 
писать русскому Царю 4-го января 1805 года, 
что пруссые запасные магазины близь русскихъ 
границт пополняются потому что былъ неуро- 
жай въ восточвыхъ прусскихъ провинщяхъ и 
изъ магазиновъ продавали хлЪбъ. О какихъ 
нибудь „враждебныхъ умыслахъ“ короля про- 
тивъ Царя не можетъ быть и pau. „Но“, пи- 
TE король, ,MHB хочется вамъ повторять, 
что нфтъ въ моей политик никакой задней 
мысли въ отношении васъ. Мон министры 4 
мои пнсьма вамъ все сказали н независимо отт, 
личныхъ узъ, которыя составляютъ мое счастве 
и мою Славу, мои принципы остаются венз- 


1806 r. 


principes resteront inébranlablement les mêmes, 
tels que vous les avez connus. Votre Majesté 
Impériale trouvera constamment en moi la vérité, 
des intentions irréprochables, une préférence 
décidée pour la relation actuelle de nos Empires, 
et l’attachement le plus tendre pour sa personne“. 

Alexandre I fut très satisfait de cette lettre 
et il y répondit par l'assurance de ne jamais 
ajouter foi aux bruits malintentionnés que l’on 
répandait au sujet des intentions du roi. Mais 
il désirait être aussi tranquille au sujet de 
l'avenir et de la sécurité de l’Europe, qu'il 
était tranquille par rapport aux sentiments per- 
sonnels du roi à l'égard de lui. ,Je l'avoue“, — 
écrivait l'Empereur, — ,je suis jaloux, Sire, de 
votre amitié, je travaille constamment à la cul- 
tiver et je sens le besoin de lui ouvrir mon coeur 
sur tout ce qui peut mériter une attention sé- 
rieuse“. 

Toutefois, si l'Empereur était tranquille au 
sujet de la sincérité de l'amitié du roi de Prusse, 
il était loin de Гёте par rapport à la situation 
des affaires en Europe. Tous les épanchements 
cordiaux du roi et toute l'élévation de ses sen- 
timents ne pouvaient empêcher le Tsar de voir 
qu'une guerre générale et gigantesque contre 
Napoléon était inévitable. Vers la fin de l’année 
1804, les relations entre la Russie et la France 
étaient tellement tendues qu'une rupture était 
évidente et c'est pourquoi Alexandre | prit la 
résolution d'employer toutes ses forces en vue 
d'amener au plus vite la Prusse à conclure une 
alliance avec la Russie et l’Autriche. 

Au commencement de l’année 1805, le. prince 
Czartoryski écrivait à Alopéus que l'Empereur 
était décidé à envoyer auprès du roi de Prusse 
l’aide de camp général baron Winzingerode, 
qui jouissait de toute sa confiance et qui était 
chargé de se rendre compte des véritables inten- 
tions de la politique prussienne. Le baron Win- 
zingerode devait avant tout protester de la ma- 
nière la plus énergique contre l'occupation par 
les troupes prussiennes de la Poméranie Suédoise. 
sous prétexte que les Français voulaient en 
prendre possession. L'Empereur, était-il dit dans 
les instructions données au baron le 16 janvier 
1805, ne peut pas l’admettre: l'occupation prus- 
sieune n’a légalement aucune raison d'être et la 
Russie a garanti à la Suède l’inviolabilité de 
la Poméranie. L'Empereur et le roi se sont en- 
gagés en outre par la déclaration du mois de 
mai à agir d'accord, et malgré cet engagement 
le roi se propose d'occuper une province, appar- 
tenant à la Suède, sans même prévenir le gou- 


X 245. 


355 


MÉHHO такими же, какими вы ихъ знали. Ваше 


Величество всегда найдете во мн правду, 
безупречныя намЗренля п ръшительную склон- 
ность въ пользу вынфшнихъ отношевн1й между 
нашими государствами и—самую нфжную при- 
вязавность въ вашей 0собф“. 

Александръ Î остался очень довольнымъ 
этимъ письмомъ и отвзчалъ, что онъ никогда 
не повфритъ злостнымъ слухамъ, которые рас- 
пространяются насчетъ вамфрен!й короля. 
Но Царь желалъ-бы быть настолько же ув%- 
реннымъ насчеть будущности и спокойств!я 
Европы, насколько онъ спокоенъ насчетъ лич- 
ныхъ чувствъ короля. „Я признаюсь Вашему 
Величеству, что я ревнивъ насчетъ вашей друж- 
бы, я постоянно стараюсь лелЗять ее и я чув- 
ствую потребность открыть вамъ мор сердце 
060 всемъ, что можетъ быть достойнымъ ва- 
шего серьезнаго вниман1я“. 

Однако Императоръ, будучи спокоевъ на- 
счеть искренней дружбы короля прусскаго, 
нисколько не былъ спокоенъ насчетъ положе- 
dia bar въ Европ®. Bcb сердечныя измяня 
короля и возвышенныя нравственныя его чув- 
ства не въ COCTOAHIH были закрыть глаза Царю 
насчетъ неминуемостя общей гигантской войны 
противъ Наполеона. Между тВыъ, къ концу 
1804 года otHomenia между Poccieñ и Фран- 
цей сдзлались настолько натянутыми, что раз- 
рывъ былъ совертенно близокъ. Поэтому Але- 
ксандръ Г р%®шился BCBMH силами ускорить 
вступлене Пруссия въ союзъ съ Poccieñ и Ав- 
стрей. 

Въ saga 1805 года князь Чарторыжеюй 
писалъ Алопеусу, что Государь р$шился по- 
слать къ королю прусскому генералъ-адъютанта 
барона Винцингероде, который пользовался 
полнымъ его довфремъ и на котораго было BO3- 
ложено поручене разъяснить AH прусской 
политики. Прежде всего баронъ Вивцингероде 
долженъ былъ самымъ энергическимъ образомъ 
протестовать противъ SAHATIA прусскими вой- 
сками Шведской Померав1и подъ тфмъ пред- 
логомтъ, что французы хотятъ завять ее. Госу- 
дарь, говорится въ инструвцщ!и барову отъ 16-го 
auBapa 1805 года, этого допустить не можеть: 
HÉTR никакого законнаго OCHOBAUÏIA для прус- 
скато занят!я и Росс1я гарантировала Швещи 
веприкосновенность Померани. Притомъ Го- 
сударь и король обязались въ майской декла- 
pain дЪйствовать по взаимному соглашенлю, 
между тфмъ король желаетт, занять шведскую 
провинщю не предупредивъ даже русское пра- 
вительство о своемъ намфреви. Неужели, ro- 


23* 


356 № 245. 1805 r. 


vernement russe de son intention. Est-il possible, | ворится въ депешв князя Чарторыжскаго Ало- 
disait une dépêche du prince Czartoryski à Alo-| neycy отъ 12-го января 1806 года, достаточно 
péus, en date du 12 janvier 1805, qu'il ait suffi | было одного ззявлен1я требования подобнаго 
à Napoléon de manifester une exigence de се | занят!я co стороны Наполеона, чтобъ Bepaux- 
genre pour que la Cour de Berlin se soit immé-| cKiñ дворъ немедленно поторопвлся его испол- 
diatement empressée de l’exécuter? Dans le cas | нить? Если даже Швещя получила 60,000 ф. ст. 
même où la Suède aurait réellement reçu 60,000 | для улучшеня крфпостей въ Шведской Поме- 
L st. pour l'amélioration des forteresses de la | pauim, то всетаки это не можеть быть закон- 
Poméranie Suédoise, une occupation de cette | нымъ OCHOBAHIeMR для прусскаго saxaTis. Pasrb 
province par la Prusse n'en serait pas moins | Швещя не имфетъ права принимать мфры са- 
des plus illégales. La Suède n'a-t-elle pas aussi | Mocoxpageuia? | 

le droit de prendre des mesures pour sa défense? | Но недостаточно, чтобъ прусское правитель- 

L'abandon par le gouvernement prussien de | ство отказалось отъ своего намфреня занять 
son intention d'occuper la province suédoise пе | шведскую область, необходимо, чтобъ оно 
suffisait pas; il fallait encore qu’il consentit à | помирилось также съ Вфнскимъ дворомъ. Въ 
se réconcilier avec la Cour de Vienne. Une dé- | подробной лепеш$ 16-го января къ Алопеусу 
pêche du 16 janvier, envoyée à Alopéus, соп-| приводятся основан!я, ва которыхъ можетъ 
tenait l’énumération des bases sur lesquelles | состояться заключен1е тройнаго союза между 
pouvait se conclure une triple alliance entre la | Poccieñ, Ilpyccieñ и Австрей. Гарденбергъ 
Russie, la Prusse et l'Autriche. Hardenberg | сказаль Merrepauxy, aBCTPiñCKOMY посланнику 
avait déclaré à Metternich, ministre d'Autriche | при Берлинскомъ x80PÉ, что союзъ между 068- 
près la Cour de Berlin, qu'une entente entre les | ими германскими державами возможенъ при 
deux Puissances allemandes était possible aux | двухъ услов1яхъ: 1) чтобъ союзъ быль оборо- 
deux conditions suivantes: 1) l’alliance devait | нительный и 2) чтобъ Прусс1я была въ безо- 
être défensive et 2) la Prusse devait se trouver | пасиостн насчеть нападен!й со стороны Фран- 
en sécurité contre toute attaque de la part de | min. Въ виду этого заявленя Гардевберга Axo- 
la France. En vue de cette déclaration de Наг- | пеусу поручается узнать, самымъ секретнымъ 
denberg, Alopéus était chargé de demander à се | образомъ, отъ этого прусскаго министра: же- 
ministre, sous le sceau du plus grand secret, 51 лаетъ-ли король заключить исключительно 060- 
le roi désirait conclure „ип concert purement | ронительный союзъ съ Австр!ей и Pocciei? 
défensif“ avec l'Autriche et la Russie? 

Dans le cas où le roi aurait manifesté son 
consentement, Alopéus devait proposer la forme 
de lettres autographes d'un Monarque à l’autre. 
Le projet de ces lettres se trouvait annexé à la 
dépêche de janvier, qui contenait aussi une des- 
cription détaillée de leur contenu. 

Le premier cas,—où le casus foederis devait 
être considéré comme existant déjà,—serait celui 
où le gouvernement français aurait fait avan- 
cer un détachement de troupes quelconque au- 
de là du Weser ou du Вып sur la ligne de 
Clèves à Bâle ou Constance. Le second cas—si 
l’armée française occupait la Suisse. Le froi- 
sième cas—si les Français occupaient la capitale 

| 


Если король пруссый изъявить свое согла- 
«ie, Алопеусъ долженъ предложить форму соб- 
сгвенноручныхъ пнсемъ одного монарха дру- 
гому. Проектъ такихъ писемъ быль приложенъ 
къ январьской депеш$, въ которой тавже по- 
дробно объясняется его содержане. 

Первый случай когда сазиз foederis долженъ 
считаться наступившимъ былъ-бы тотъ, если 
французское правительство подвинеть какой 
нибудь отрядъ войска за Везеръ пли Peas ва 
augiu or» Клеве до Базеля или Констанца. 
Второй случай билъ-бы, когда французская 
арм!я заняла-бы Швейцарю. Трет случай— 
еели французы займутъ столицу королевства 
du royaume des deux Siciles, la Calabre et les | обфихъ Сицилий, Калабрлю и кр$ёпости Karya 
forts de Capoue et de Gaëte. Le ministre russe | и Гаету. Русск! министръ сознаетъ, что трудво . 
reconnaissait la dificulté qu'il у aurait à con- будеть убфдить короля прусекаго въ необхо- 
vaincre le roi de Prusse de la nécessité de signer | димости подинсать это услове, во все-таки 
cette condition; son acceptation n’en était pas приняте его необходимо, потому что ABCTIA 
moins nécessaire, parceque l'Autriche ne сои- только тогда согласится охранять интересы 
sentirait à défendre les intérêts de la Prusse Прусеш, если послфдняя обфщаетъ оберегать 
que dans le cas où celle-ci s'engagerait à dé- | ея интересы въ Итами. „Четвертый случай 
fendre les siens en Italie. ,l.e quatrième cas былъ-бы, еслибъ франиузекое правительство 


1806 г. 


serait si le gouvernement français faisait une 
attaque contre les Etats de la Porte Ottomane 
et de la République des Sept Iles unies“. Cet 
article était exigé par les intérêts les plus essen- 
tiels de la Russie. Enfin, le cinquième cas de 
сазиз foederis serait: ,si le chef du gouverne- 
ment français réunissait à l’hérédité de sa mai- 
son la République batave ou les Etats que ses 
troupes occupent en Italie ou en Allemagne 
et s’il annonçait d'une manière indubitable le 
désir de se faire couronner Empereur d'’Alle- 
magne“. Dans ce dernier cas, les intérêts de la 
Prusse et de l'Autriche étaient entièrement soli- 
daires. 

Toutefois, malgré le fait que ces propositions 
avaient été provoquées par les accès de franchise 
de Hardenberg lui-même, il fallait prévoir le cas 
où le roi de Prusse n'aurait pas partagél es idées 
de son ministre. Aussi Alopéus était-il invité à 
ne faire aucune proposition formelle ou par 
écrit au sujet du traité d'alliance et à se borner 
à un échange d'idées, confidentiel et verbal, avec 
le ministre prussien. Si le dernier lui faisait 
savoir que le roi consentais à des pourparlers, 
le ministre de Russie était autorisé alors à faire 
des propositions formelles. Une telle circonspec- 
tion exigeait la dignité de l'Empereur, qui se 
rappelait encore trop bien l'affaire d’Hanovre 
de 1808 et qui était décidé d'attendre à l'avenir 
de la part de la Prusse des propositions formelles. 
А la fin de la dépêche du 16 janvier il était de nou- 
veau rappelé à Alopéus que dans le cas où les 
négociations verbales échoueraient complètement, 
„| devait calculer ses démarches de manière à се 
qu'il ne reste dans le Cabinet prussien aucune 
trace de ces ouvertures“. (Staatswürdigkeiten des 
Fürsten von Hardenberg, Bd. П, В. 114 ff.). 


Les instructions, données au baron Winzen- 
gerode du 16 janvier 1805 contiennent le déve- 
loppement de la même idée, ainsi que celui de 
plusieurs autres, ayant trait à la situation de 
l'époque. Ce général était chargé de désabuser 
le Cabinet de Berlin qui croyait que l'Empereur, 
par amitié pour le roi de Prusse, ne déclarerait 
jamais la guerre à Napoléon et protégerait ses 
plans. On pouvait croire en même temps qu’une 
entente secrète quelconque était survenue entre 
le roi de Prusse et Napoléon et que le roi 
s'était réservé quelques nouvelles acquisitions. 
Winsengerode devait tirer au clair cette circon- 
stance et dans le cas où cette supposition se 
trouverait être fondée, la Prusse n'avait pas à 
compter sur la moindre indulgence de la part de 


№ 345. 


357 


совершило нападене на влад я Оттоманской 
Порты или республики семи Соединенныхъ 
острововъ“. Подобной статьи требуютъ сами 
насущные интересы Росса. Наконец name 
случай casus foederis былъ-бы, зеслибъ глава 
французскаго правительства присоединиль къ 
свонмъ насл8дственнымъ влад н1ямъ Батавскую 
республику или области, которыя его войсками 
занимаются въ Итали и въ Германи и еслибъ 
онъ несомнзннымъ образомъ исполнилъ свое 
нам рен!е возложить на себя корону импера- 
торовъ германскихъ“. Въ этомъ случа ивте- 
ресы Пруси и Австрии совершенно солидарвы. 


Однако, несмотря на то, что эти предложе- 
н1я вызваны откровенностями самого Гарден- 
берга, все-таки весьма возможно, что король 
пруссый He раздфляетъ взглядовъ своего ми- 
нистра. Поэтому Алопеусу прехписываетса не 
дфлать никакихъ формальныхъь и письменныхъ 
предложен:й относительно союзнато трактата и 
отраничиваться только конфиденщальнымь и 
словеснымъ обмфномъ мыслей съ прусскимъ 
министромъ. Если посхВдь1Й ему сообщить, что 
король согласенъ вступить въ переговоры, по- 
сланникъ быль упозномоченъ сдзлать формаль- 
ныя предложен!я. Такая осторожность тре- 
буется достоинствомъ Императора, для KOTO- 
раго достаточно было гавноверскаго дла 1803 
года, чтобъ р®шиться на будущее время ждать 
отъ самой Пруссши формальныхь предложений. 
Въ конц$ депеши отъ 16 января еще разъ BMÉ- | 
няется Алопеусу въ обязанность не оставлять 
въ рукахъ прусскихь министровъ „никакихъь 
слфловъ о настояащихь предложеняхъ“, если 
словесные переговоры окажутся совершенно 
безуспВшными. (Staatswürdigkeiten des Fürsten 


|von Hardenberg, Bd. П, В. 114 ff.). 


Въ инструкщи, данной барону Винцингероде 
отъ 16 анваря 1805 года, развиваются TB же 
мысли съ прибавлешемъ другихъ, которыя ка- 
сались тогдашняго положен1я вещей. Такъ, по- 
ручено было этому генералу разубЗдить Бер- 
AHHCKÏiË кабинетъ въ томъ, что Императоръ 
изъ дружбы къ королю прусскому никогда не 
вачнетъь войны противь Наполеона и будетъ 
покровительствовать его планамъ. ВыфстВ съ 
т8мъ можно думать, что между королемъ прус- 
скимъ п Наполеовомъ существуютъ KAKia-Hu- 
будь секретныя соглашен1я и что король вы- 
говорилъ въ свою пользу кавля - нибудь новыя 
иробр$тен1я. Вивцингероде долженъ выяснить 
это обстоятельство и если это предположете 
окажется освовательнымъ, Прусси нечего раз- 


358 № 245. 1806 г. 


la Russie. L'Empereur voulait savoir en outre! считывать на-какое бы ви было снисхождене 
quelle serait l’attitude de la Prusse dans le cas | co стороны Poecis. Дале Императоръ желаль 
où Ja Russie serait obligée de combattre 1а| звать, что сдфлаеть Ilpyccia, если Poccia вы- 
France. Sous ce rapport, l'Empereur était dési- ‚ вуждена будетъ воевать противъ Ppaunix. Въ 
reux de bien se rendre compte des trois points | этомъ отношеншн желательно было Государю 
suivants: 1) En cas de neutralité de la Prusse | разъяснить ce6B три пункта: 1) есяя Прусая 
quelle sera la ligne de démarcation qu'elle tra- | останется нейтральном, то какую проведетъ 
сега? 2) Que dira le roi, я l'Empereur lui рго- | она демаркащонную лин? 2) чтб скажетъ 
pose une alliance défensive contre la France et! король, если Императоръ ему предложить 060- 
3) quelle sera la décision du roi, si l'Empereur ронительный союзъ противь Франщи и 3) ка- 
Jui demande de se prononcer contre la France , кое пряметъ король рёшене, если Huneparops 
ou contre la Russie? Winzengerode pouvait en ему предложить высказаться нли противъ Фран- 
outre effleurer la question de l’intemnisation | ци пли Poecix? При этомъ Винцингероде мо- 


que la Cour de Berlin voudrait avoir pour ses 
dépenses militaires. 


Le baron Winzengerode ne devait pas oublier 
pendant toute la durée de ces pourparlers que 
la prochaine guerre contre la France n'était pas 
une guerre dirigée contre la révolution, ni faite 
dans l'intention de provoquer une contre-révo- 
Jution—comme c'était le but des coalitions pré- 
cédentes—mais qu'elle devait avoir pour but 
unique de ,diminuer la puissance disproportion- 
née d’un gouvernement toujours prêt à écraser 
ses voisins“. C’est dans ce but qu'an rapproche- 
ment entre l’Autriche et la Russie était absolu- 
ment nécessaire. 

Les instructions de Winzingerode sont intéres- 
santes encore, parcequ'elles contenaient Гехргез- 
sion d’une méfiance évidente du gouvernement 
à l'égard de son représentant en permanence 
près la Cour de Berlin. L'ambassadeur extra- 
ordinaire était chargé de surveiller Alopéus, 
d'étudier sa manière d'agir et de communiquer 
ses observations à St. Pétersbourg, où le gouver- 
nement définirait alors quel était le degré de 
confiance pouvant lui être accordé. Alopéus, 
disait la note de janvier, а gagné la confiance 
du ministre prussien, mais on n’en a vu jusqu'à 
présent aucun avantage. Le gouvernement russe 





жеть также коснуться вопроса о вознагражде- 
ви, котораго пожезаеть имфть Берленскй 
дворъ за военныя издержки. 

Но во всфхъ переговорахъ баровъ Винцивн- 
героде холженъ былъ постоявно помнить, что 
предстоящая противъ Франщи война никакъ не 
будетъ войною противъ револющи и не будетъ 
ныфть цфлью произвести во Фравщи контръ-ре- 
волющю —какъ это должны были сдфлать преж- 
HiA коалици—во единственною цфлью будеть 
„уменьшев!е чрезмфрнаго могущества прави- 
тельства, которое всегда готово уничтожить 
своихъ сосздей“. Въ виду этой цфли сближенюе 
между Австрей и Poccieñ соверщенво веоб- 
XOXHMO. 

Наконецъ инструкщя, данная Винцингероде 
еще тёмъ интересна, что въ ней высказывается 
открытое недов$рле правительства къ постоян- 
ному своему представителю при Берлинскомтъ 
дворз. Чрезвычайвый посоль долженъ былъ на- 
блюдать за Алопеусомъ, его образомъ дфйствй 
и сообщить свои наблюдешя въ С.-Цетербургъ, 
TA правительство уже тогда опредФлитъ нас- 
колько онъ заслуживаетъ его довЗрая. Алопеусъ, 
говорится въ январьской HOTR, заслужиль AOBB- 
pie прусскаго министра; но до снхъ поръ не- 
видно было ни малЁйшей отъ того пользы. Рус- 
ское правательство уже содержало при Берлин- 


а déjà entretenu deux ministres près la Cour de | скомъ двор двухъ мивистровъ и можетъ быть 
Berlin et il se pourrait qu'il у ait tout bénéfice | при настоящихъ обстоятельствахъ это также 
à agir de même dans les circonstances actuelles. | окажется полезнымъ для дла. Лонесеня барона 
Les rapports du baron Winzingerode serviront | Винцингероде нослужать основашемъ для ph- 
de base à la solution de cette question. шеня этого вопроса. 

Ni M. d'Alopéus, ni le baron Winzingerode Ho ни Алопеусъ, ни баронъ Винцингероде 
ne réussirent toutefois à faire abandonner au roi ne успфли вывести короля прусскаго изъ воз- 
la position de neutre qu'il paraissait préférer à | любленнаго имъ нейтральнаго положен!я. Пер- 
toute autre. Le premier constatait à la date | вый AOHOCATE 25 февраля (5 марта) 1805 года, 
du 25 février (5 mars) 1805, que la reine, Ш, зто королева, HMBWDIIAA огромное влляше HA 
exerçait une immense influence sur son époux, своего супруга стовтъ всфми силами за сохра- 


tenait de toutes ses forces à la neutralité et que: 
le roi partageait entièrement ses sentiments. | 


вене нейтралитета H король вполн$ раздфляетъ 
ея чувства. Но Гарденбергь обфщалъ доказать 


1806 r. № 245. __ 859 


Hardenberg avait promis toutefois de démontrer ' своему Государю невозможность coxpanenia ней- 
à son souverain l'impossibilité de garder toujours тралитета на будущее время п Haxberca убфдить 
la neutralité et il espérait pouvoir convaincre короля въ необходимости вооружиться противъ 
le roi de 18 nécessité de prendre les armes Наполеона. Однако уже 12 (24) марта Алопе- 
contre Napoléon. Alopéus annonçait toutefois, . усъ coo6imaerr, что король все-таки ршился 
dès le 12 (24) mars suivant, que le roi ne s’en | сохранить нейтральное свое положене. „Такимъ 
était pas moins décidé à garder comme апра-| образомъ“, заключаетъ Алопеусъ, „только при- 
ravant la neutralité; „4е cette manière, ajoutait | ближен!е русской арми къ HPYCCEHME FPABE- 
le ministre de Russie, la marche d'une armée | памъ осталось nOC1'BIHHMR и единственвымъ 
russe dans la direction des frontières prussiennes | средствомъ, чтобъ заставить короля вступить 
serait le dernier et l'unique moyen d'’obliger le ‚въ союзъ съ Pocciek*. 

roi à conclure une alliance avec la Russie“. | 

Le baron Winzingerode en vint à la même] Къ такому-же заключен пришель баровъ 
conclusion. Quand le roi de Prusse l'eut reçu | Винцингероде. Когда король npyccxif его прн- 
en audience il entama avec lui une conversation | нялъ, онъ вступилъ съ нимъ въ OeCBAY о поли- 
sur les affaires politiques, en prévenant aussi | тическихъ дВлахъ, предваривъ русскаго посла, 
l'ambassadeur de Russie, ce qu'il n'avait pas | что онъ обыкновенно этого ве дЗлаетъ. JaTbMe 
pour habitude de faire d'ordinaire. Le roi ве | король сталъ доказывать, что онъ должень занять 
mit à lui démontrer qu'il devait occuper la Ро-| Шведскую Померан!ю; что om не любитъ коз- 
méranie suédoise et qu'il n'aimait pas les coa-|xrunif, звая на основанш опыта, что онЪ Be- 
litions, sachant par expérience qu'elles entrat-'! дутъ дальше, TbMB желаютъ сами союзники. 
nent toujours beaucoup plus loin, que ne le 
veulent les alliés eux-mêmes. 

Winsingerode trouva que tout le discours du | Ho вся pus Фридриха Вильгельма Ш каза- 
roi Frédéric-Guillaume était fort décousu., quoi- , лась Вивцингероде приготовлевнною H весьма 
qu'ayant l'air d'avoir été préparé d'avance. | несклалною. Котда король заговориль о Boua- 
Quand le roi se mit à parler de Bonaparte, П, парт, онъ разгорячился на столько, что ска- 
g'échauffa au point de prononcer quelques paroles . залъ H'BCROIEKO неодобрительныхъ о немъ словъ, 
de blâme à son égard, puis s’arrêtant brusque- | но вбяЪдъ затВиъ немедленно остановился н 
ment, comme effrayé de son audace, il ajouta: | какъ-бы испугавшись такой CM'BIOCTH сказалъ: 
mais cela restera entre nous“. (Dépêche de : „но это останется между нами“. (Депеша Вив- 
Winzingerode du 7 (19) février 1805).  цингероде отъ 7 (19) февраля 1805 г.). 

Plusieurs semaines après, Hardenberg fit savoir | Варочемъ, черезъ нфсколько недфль Гарден- 
à l'ambassadeur de Russie que le roi avait aban- : бергъ сообщиль чрезвычайвому русскому послу, 
donné son intention d'occuper la Poméranie sué- что король отказывается отъ своего Ham'hpemia 
doise, mais que pour le moment il ne pouvait | занять Шведскую Помераню, но заключить 
pas conclure d'alliance, d'autant plus que la dé- союза пока не можеть. Къ томужъ майская 
claration du mois de mai garantissait d'une ma- | конвенция достаточнымъ образомъ охраняетъ 
nière suffisante la sécurité de l'Allemagne du безопасность СФверной Германи. (Депеша Вин- 
Nord. (Dépêche de Winzingerode du 10 (22) | цивгероде отъ 10 (22) марта 1806 г.). 
mars 1805). 

Le baron Winzingerode expliquait la singu-| Странное мне, которое существовало въ 
lière opinion, qui existait à Berlin au sujet de | Берлин® насчетъ значеня майской конвенцщи 
la signification de la convention du mois de mai, | баронъ Винцингероде объясняеть поведешемъ 
par la conduite d'Alopéus, qui ne se donnait jamais | Алопеуса, который никогда не давалъ CeOb 
la peine d'expliquer aux ministres prussiens le | труда разъяснить прусскимъ MHHHCTPA ME смыслъ 
sens de cet acte et se bornait, dans ses entre- | этого акта, но всегда ограничивался въ CBOAXE 
tiens avec Hardenberg, à ne prononcer que des | бесфхахъ съ Гарденбергомъ только общими фра- 
phrases générales. SaMU. 

Pour conclure, le baron Winzingerode décla-| Въ заключене баронъ Винцингероде объяв- 
rait au prince Czartoryski, qu'il était absolu- | ляетъ князю Чарторыжекому, что по его y6BX- 
ment convaincu que la Prusse consentirait à la | xenim Tpyccisa HaB'Bpa0 подпатетъ союзъ, если 
conclusion d’une alliance, si seulement ,nous | только „мы серьезнымъ образомъ будемъ угро- 
menaçons les Prussiens sérieusement de ce côté- | жать пруссакамъ со стороны Померанн, не съ 


360 


là (la Poméranie), pas pour leur faire la guerre 
à-eux, mais pour attaquer les Français, sans 
nous soucier de leur avis, et si le même mo- 
ment nous nous montrons en forces sur les fron- 
tières de Prusse et demandons le passage, je 
suis convaincu, je vous le jure, mon prince. qu'ils 
prendront notre parti“. La Cour de Berlin ne 
se départira jamais de sa neutralité, tant qu’on 
п’ехегсега pas sur elle une pression décisive. 
(Dépêche de Winzingerode du 11 (23) mars 1805). 

Il semblait donc que tous les calculs que la 
politique russe fondait sur le concours de la 
Prusse, comme alliée, devaient échouer. Le roi 
avait non-seulement catégoriquement refusé 
d'envisager la déclaration du mois de mai comme 
un pacte d'alliance, mais il saisissait avec. joie 
toutes les circonstances capables d'éloigner le 
danger d’une infraction à la neutralité prussienne. 
C'est ainsi qu'il avait envoyé le général Zastrow 
à St. Pétersbourg avec la mission de démontrer 
à l'Empereur Alexandre l'impossibilité pour la 
Prusse de rompre avec la France. À l’arrivée 
à Berlin de Novossiltzow, qui se rendait à Paris 
pour contribuer à la conclusion de la paix entre 
la France et l'Angleterre, le roi de Prusse se 
réjouissait de cette mission et lui souhaitait sin- 
cèrement toute espèce de succès. Mais après 
les nouveaux envahissements de Napoléon en 
Italie, l'Empereur Alexandre I ordonna à No- 
vossiltzow de quitter Berlin pour rentrer en Rus- 
sie et de considérer comme exécntée la mission 
dont il avait 646 chargé auprès de la Cour des 
Tuileries. Le court séjour de Novossiltzow à 
Berlin a suffi néanmoins à le convaincre aussi 
de ce ,qu'il était de tout point impossible de 
pouvoir compter sur Je concours volontaire de 
S. M. le roi de Prusse pour la délivrance de 
l'Europe“. 

Toutes ces circonstances eurent pour résultat 
naturel Ja guerre avec la France. Le concours 
de l'Autriche était garanti à la Russie; quant 
à Ja Prusse, l'Empereur Alexandre I se décida à 
agir contre elle de la manière la plus énergique 
et à la forcer de participer à l'alliance. 


Le roi de Prusse reconnaissait [ui-même que 
la guerre était inévitable entre la Russie et la 
France, après l'échec de la mission Novossiltzow, 
mais il n'en était pas moins persuadé que cette 
guerre „пе saurait porter atteinte au système 
qu'il s'était prescrit“. ,Nous avons tracé nous- 
mêmes les lignes“. écrivait le roi à l'Empereur 
le 14 juillet, ,dans laquelle ma neutralité restera 
circonscrite“. 


№ 245. 


О 
+ 





1805 г. 


ЦВлью воевать съ ними, но для нападен:я на 
французовъ и не обращая внимая на ихъ 
взгляды, п если мы въ то же время появимся 
большими спламп на прусскихъ гравицахъ м 
потребуемъ прохода,—то я убЪфжденъ и я вамъ 
клянусь, внязь, пруссаки примуть вашу сто- 
pouy“. Безъ рёшительнаго xasxenia на Берлин- 
скй ABOPL, онъ никогда не согласится отка- 
заться отъ своего нейтралитета. (Депеша Вив- 
цингероде отъ 11 (23) марта 1805 г.). 

Такимъ образомъ RC разсчеты русской по- 
лнтпви HA союзную помощь [pyccin казалось 
должпы былин рушиться. Король не только ка- 
тегорически отказался признать майскую декла- 
ращю формальнымъ союзнымъ договоромъ, но 
съ радостью воспользовался каждымъ случаемъ, 


| чтобъ удалить опасвость нарушен1я прусскаго 


нейтралитета. Такъ, онъ послаль генерала 
Застрова въ С.-Петербургь съ поручевемъ до- 
казать Императору Александру невозможность 
для Прусаи гарушить миръ съ Франщей. Когда 
Новосильцевъ, ва пути въ Парижъ, прибыль 
въ Dep, чтобъ устроить миръ между Фран- 
цей и Ангмей, король пруссюй откровенно 
радовался этой MICCIH и искреноо желалъ ей 
всякаго усифха. Но посл новыхъ захватовъ, 
совершенныхъ Наполеономъ Г въ Итами, Им- 
ператоръ Алексавдръ Ï повел$лъ Новосильцеву 
возвратиться изъ Берлина и считать возложен- 
ное на него въ отвошеви Тьюидлер!йскаго 
двора поручене исполненнымъ. Однако, пре- 
быван!е Новосильцева въ Берлин® было доста- 
точно, чтобъ утвердить также въ вемъ убЪфж- 
xeuie, „что на добровольное содфйстые Е. В. 
Короля Прусскаго въ освобождени Европы an 
подъ какимъ видомъ надфятьсл не можно“. 


зомъ привели къ войн между Poccieñ и Фран- 
щей. Союзная помощь Австр!и была обезпечева 
за Poccieñ; что же касается Прусаи, Импера- 
торъ Александръ 1 рфшился дВйствовать про- 
тивъ нея самымъ энергпческниъ образом п 
прявудить ее къ вступлению въ союзъ. 

Самъ король пруссый сознавалъ, Что посад 
неудачнаго исхода MHcCiu Новосильцева война 
между Poccieñ и Франщей нензбЪжна, но out 
высказывалъ увфренность, что эта войва все 
таки „не нарушить систему, которую онъ 
себф предппсаль“. „Мы самп опредлили прс- 
дЪлы“, писаль король Ниператору 14 Июля, 
nBb которыхъ мой нейтралитетъ останется не- 
| прикосновеннымъ“. 


Вс} эти обстоятельства естественнымъ обра- 


1805 г. 


Mais Alexandre I comprenait tout autrement 
les limites et les bases de la neutralité prussienne. 
Le danger qui menace toutes Îles Puissances 
de l'Europe, écrivait-il au го! le 7 août 1805, 
a atteint son apogée et l’heure a sonné, où toute 
l'Europe doit se lever contre l'usurpateur corse. 
La crise actuelle requiert des mesures immé. 
diates et énergiques. Votre Majesté a bien voulu 
d'avance m'assurer de son assistance pour се 
cas et je ne balance pas à vous la demander 
maintenant“. П est évident que Napoléon a l'in- 
tention d’anéantir l'Autriche, après quoi la po- 
sition de la Prusse et de la Russie sera impos- 
sible, car il leur tend des pièges dès à présent. 
Aussi, l'Empereur invite-t-il le roi à s’unir à la 
Russie et à l'Autriche pour agir énergiquement 
contre la France. Si Гоп ajoute 200.000 hommes 
de troupes russes aux 200.000 soldats prussiens 
et aux 300,000 hommes de l’armée autrichienne et 
à toutes les forces de l'Empire d'Allemagne, la 
tranquillité de l'Europe sera certainement garan- 
tie pour une longue période. 


Alexandre I savait toutefois que les lettres 
et les paroles ne produisaient aucune impression 
décisive sur l'esprit du roi. C'est pourquoi l'on 
expédiait à Alopéus le même jour (7 août) des 
instructions détaillées ayant trait à la prochaine 
guerre. Il est absolument nécessaire, disaient 
ces instructions, de garantir à la Russie „а co- 
opération des armées prussieunes“ dans le double 
but que voici. D'abord ,pour faire une démon- 
stration armée imposante au moment où la négoci- 
ation de paix sera ouverte avec Bonaparte, afin de 
le déterminer à accepter les conditions énoncées“. 

Ensuite, , pour commencer la guerre aussitôt que 
Bonaparte aura refusé de souscrire aux demandes 
qui lui seront faites et pour la pousser avec la vi- 
gueur nécessaire. Pour l'un et l’autre objet il 
est nécessaire que le roi consente au passage 
de nos troupes par ses Etats“ et c’est pourquoi 
il faut employer tous les moyens pour atteindre 
ce bat. 

L'autorisation seule de passage accordé aux 
troupes russes, sans que la Prusse ait promis de se 
joindre à la Russie en cas de guerre avec la 
France, pourrait toutefois devenir un danger 
très sérieux pour elles. Voilà pourquoi ,il sera 
nécessaire que vous tâchiez d'obtenir immédia- 
tement une déclaration qui exprime que la 
Prusse veut concourir à l’ensemble de nos vues“. 
L'Empereur désirait seulement, que pendant 
la durée de ces négociations d’une si haute im- 
portance, Alopéus ait soin ,de ménager autant 


X 245. 


361 


Но Алексанхръ Г совершенно иначе понялъ 
предвлы и основав!я прусскаго вейтралитета. 
Опасность, которая угрожаетъ BCBME европей- 
скимъ государствамъ, писаль онъ 7 августа 
1805 года королю, достигла высшей степени и 
наступила минута, когда вся Европа должна 
поднаться противъ KOPCHEAUCKArO узурпатора. 
„Настоятий кризисъ требуетъ немедленныхъ и 
энергическихъ Mhpoupiariä. Ваше Величество 
изволило вперехь MHB обЪщать вашу помощь 
на 9TOTE случай и я не задумываюсь просить 
теперь ее у Васъ“. Очевидно, что Наполеонъ 
намфренъ уничтожить Австрию и тогда невоз- 
можно будеть положен1е [pyccin и Роса, 
противъ которыхъ онъ уже теперь куеть ковн. 
Потому Императоръ приглашаетъ короля Coe- 
диниться съ Poccieñ и Австрей и эпергически 
XBACTBOBATE противъ Франщи. Если къ 200 TH- 
сячамъ русскихъ войскъ присоединятся 200,000 
прусскихъ и 300.000 австрйсквхъ, BMBCTB со 
всфми силами Германской Импери, тогда cuo- 
койстве Европы нав$рно будетъ обезпечено ua 
долгое время. 

Но Александръ [ зналъ, что одни письма или 
слова не производятъ на короля никакого по- 
давляющаго впечатл ня. Поэтому въ TOTE же 
день, 7-го августа, Алопеусу была отправлена 
подробная пнструкщя относительно предстоя- 
щей войны. Необходимо, говорится въ этой 
внструкщи, обезпечить за Poccieñ „помощь прус- 
ской арм!и“ для двухъ цзлей. Во-первыхъ, для 
того, „чтобъ сдЪлать подавляющую военную 
демонстрацю въ ту самую минуту, когда мир- 
ные переговоры будутъ”открыты съ Наполео- 
номъ, съ цЗлью заставить его принять предло- 
женныя услов1я“. Во-вторыхъ, для того, „чтобъ 
начинать войну немедленно посхВ того какъ 
Бопвапартъ отказался подписать условя, KOTO- 
рыя ему были сдЗланы, и вести войну съ не- 
обходимою силою. Для той и другой han не- 
обходимо, чтобъ король согласился на проходъ 
чрезъ свои BIANbHIA вашихъ войскъ“ и необ- 
XOXHMO всфыи средствами достигнуть этой LAN. 

Однако, разрвшен1е только иропуска рус- 
скихъ войскъ, безъь об%щан1я присоединиться 
къ Росси въ случа войны съ Франщей, мо- 
жеть быть весьма опасно для нихъ. Поэтому 
„необходимо, чтобъ вы старались добиться не- 
медленно декларащи, въ которой Пруссля заяв- 
ляетъ, что она намфрена поддерживать BCÈ 
наити виды“. Только при ведев!и этихъ чрез- 
вычайво важныхъ переговоровъ Императоръ 
желалъ, чтобъ Алопеусъ „пощаднлъ насколько 
возможно самолюбе короля“ и объяснилъ, что 


362 


que possible l'amour-propre du roi“ en lui 
laissant entendre que les troupes russes n’avaient 
recu l’ordre de marcher dans 1а direction des 
frontières prussiennes que parceque le Тхаг 
était sûr du concours du roi. 

La conduite de M. d’Alopéas devait se partager 
pour ainsi dire en deux éj oques conformément à La 
marche des troupes russes..La première période: 
du 16 (28) août au 4 (16) septembre 1805, c'est-à- 
dire, depuis le moment de l'entrée des troupes 
russes sur le territoire de l'Autriche. Alopéus 
devait chercher, pendant tout ce laps de temps, 
à amener la Cour de Berlin à s'unir à la Russie. 
Dans le cas où il arriverait à se convaincre que 
la réponse serait défavorable, il devait chercher 
à traîner en longueur la réception de cette ré- 
ponse et déclarer même qu'il ne l’accepterait pas 
et que le comte бо n'avait qu’à la remettre 
lui-mème à St. Pétersbourg. 

La deuxième période: du 4 (16) septembre au 
10 (22) ou 11 (23) septembre, c'est à dire depuis 
le moment de l'entrée des troupes russes sur le 
territoire de la Prusse, devait être employée 
par Alopéus à chercher à obtenir par tous les 
moyens possibles l'autorisation de la Cour de 
Berlin pour le passage de l’armée russe. S'il ne 
réussissait pas à l'obtenir, il devait s'efforcer 
de tranquilliser le roi après la réception par 
celui-ci d’une lettre de l'Empereur en date 
du 24 août. Dans tous les cas il ne fallait 
pas provoquer de guerre avec la Prusse et В- 
nalement Alopéus devait remettre à Harden- 
berg une déclaration identique à celle que le 
comte Razoumovsky avait remise à Vienne, en 
у introduisant seulement les changements que 
pourraient exiger les circonstances. Quant au 
général Michelson, il avait reçu l'ordre, immé- 
diatement après son entrée sur le territoire 
prussien d'en informer les autorités militaires 
prussiennes les plus rapprochées et de poursuivre 
sa marche. Dans le cas où les Prussiens mani- 
festeraient des intentions hostiles, Michelson 
devait les désarmer immédiatement. Alopéus 
avait reçu l’ordre en outre de rester à Berlin 
jusqu'à la dernière extrémité; mais si la Prusse 
se décidait à déclarer la guerre à la Russie et 
lui remettait ses passeports, il aurait à se rendre 
à l’armée du général Michelson. 

Les instructions contenaient enfin ce qui suit 
en guise de conclusion: si la Cour de Berlin 
fait la guerre à la Russie, elle n'aura rien a y 
gagner, car ,nous emploierons toutes nos res- 
sources pour réduire la Prusse“. 81, au contraire, 
elle se décide à marcher d’accord avec la Russie, 


X 245. 


1805 r. 


PyYCCELS войска только иотому получили ири- 
казане подвинуться къ ирусскимъ гранищамъ, 
что Царь увфренъ въ союззой помощи ко- 
роля. 


Поведеше Алоншеуса должно было разд®литься 
на дВБ эвохи, сообразно маршруту русскихт. 
войскъ. Первый перюдь отъ 16 (38) августа до 
4 (16) севтября 1805 г., т.е. съ момента вступ- 
летя русскихъ войскь въ предблы Австрии. 
Въ это время Алопеусъ дозженъ быть все cxb- 
IATE, чтобъ уговорить Берлинск!й дворъ сое- 
диниться съ Poccieñ. Если où увидитъ, что 
отвфтъ будетъ неблагонпрятный, OS обязанъ 
затягивать получене отвфта и ваковецщь даже 
объявить, что онъ его не вриметъ, нускай его 
передастъ графъ Гольцъ въ С.-Петербург8. 


Второй перодъ съ 4 (16) сентября по 10 (22) 
или 11 (23) сентября, т. е. съ момевта всту- 
плен1я русскихъ войскъ въ предфлы Прусат. 
Алопеусъ холженъ добиться BCÈME силами раз- 
phmenia отъ Берлинскаго двора для пропуска 
русской арми. Если онъ его ве получить, то 
необходимо успокоить короля посл8 полученя 
амъ письма Государя отъ 24 августа. Во вся- 
комъ случа война съ Прусаей ве должна 
быть вызвана и, въ KOUNB концовъ, Алобеусъ 
долженъ былъ подать Гарденбергу такую- же 
декларацию, которую подалъ графъ Разумов- 
сый въ ВНЗ съ изм нешями, которыя вызы- 
ваются обстоятельствами. Генералу же Михелъ- 
сону было предписано немедленно посхВ вступ- 
леня на прусскую территорию увЗдомить объ 
этомъ ближайшее прусское военное иачальство 
и идти дальше. Если же зам титъ какой-нибудь 
злой умысель, немедленно обезоружить прус- 
саковъ. Алопеусъ долженъ быль оставаться въ 
Берлин® до крайней возножности. Но если 
Прусс!я объявить Росси войну и возвращаетъ 
ему паспорты, онъ отправится въ армю гене- 
рала Михельсона. 


Наконець инструкщя закзючаетъ: если Прус- 
ия будетъ воевать противъ Россиг, она ничего 
не выиграетъ, но „мы употребимъ ве} наши 
силы, чтобъ уменьшить Пруссю. Если, напро- 
тивъ, она будетъ вмзст® съ Poccieñ, Царь ro- 
TOBB гарантировать королю  возстановлеше 


1805 г. 


l'Empereur est prêt à garantir au roi le réta- 
blissement de la maison d'Orange en Hollande, 
l'annexion de Fulda et des possessions sur la 
rive gauche du Rhin. En outre, l'Angleterre 
s’engagera à accorder un subside de 1.250.000 
Цу. st. par 100,000 hommes. 

Outre ces instructions détaillées, Alopéus re- 
cevait du prince Czartoryski une lettre confiden- 
tielle, qui contenait l'expression de l’espoir que la 
Prusse finirait par s'unir à la Russie et que dans 
ce cas les troupes prussiennes marcheraient sur 
Mayence et Luxembourg que le roi de Prusse 
pourrait conserver. L'Empereur sera très satis- 
fait de la réalisation de son désir le plus sin- 
cère et „За Majesté ressentira au contraire la 
douleur la plus vive si vos soins sont inutiles 
et son attente trompée et s'il faudra combattre 
un Prince, avec lequel il aurait voulu partager 
gloire et dangers et dont il est réellement l'ami 
de coeur. Mais s'il faut combattre, il est na- 
turel qu'on tâchera de frapper aussi fort que 
possible“. ,Non“,—s’écrie enfin le prince en ter- 
minant sa lettre, —,je ne veux pas m'arrêter à 
cette perspective afHigeante pour le coeur de Sa 
Majesté et pour la cause commune“. 


L'Empereur Alexandre I fit écrire à Alopéus 
qu’il apprécierait tout particulièrement ses ser- 
vices s’il réussissait à amener la Cour de Berlin 
à la conclusion d’une alliance, mais Alopéus dut 
bientôt se convaincre que tous ses efforts et 
toutes ses représentations les plus énergiques 
resteraient sans aucun effet. Hardenberg s'effor- 
çait de lui démontrer que la conclusion d'une 
paix pourrait seule arrêter la marche de Na- 
poléon. (Dépêche d’Alopéus du 1 (13) juin 1805). 
Mais au fur et à mesure de l'arrivée à Berlin 
des nouvelles constatant la concentration des 
troupes près des frontières de la Prusse, le Ca- 
binet de Berlin montrait une inquiétude toujours 
plus grande et se décida, enfin, à mobiliser son 
armée. Alopéus craignait que cette mobilisation 
пе fut dirigée plutôt contre la Russie que contre 
la France et quand il insista pour que Harden- 
berg lui déclara catégoriquement contre qui 
tous ces préparatifs avaient lieu, le ministre 
prussien lui répondit: ,Nous devons penser à 
notre propre sécurité; donnez-nous un mot d’as- 
surance clair et positif, que vous n'avez pas 
l'intention d'attirer la guerre dans le Nord de 
l'Allemagne“ et la Prusse se rassurera. (Dépêche 
de M. d'Alopéus du 16 (28) août 1806). 


№ 245. 


363 


Оранскаго дома въ Голландии, присоединеве 
Фульды и владвв на лфвомъ берегу Рейна. 
КромЪ того Англя AACTE субсидю на каждые 
100,000 челов$къ по 1,250,000 ©. ст. 


ВыфстВ съ этими подробными инструкщями 
Алопеусъ получиль отъ княза Чарторыжекаго 
конфиденщальное письмо, въ которомъ выра- 
жается надежда, что Прусся все-таки соеди- 
нится съ Poccieñ и въ такомъ случа прусская 
войска должны идти на Майнцъ и Люксем- 
бургъ, которые король пруссюй могъ-бы оста- 
вить за собою. Государь будетъ чрезвычайно 
радъ, если его искреннее желан1е будетъ ис- 
полнено и, ваоборотъ, онъ будетъь чрезвычайво 
опечаленъ, „еслв ваши CTAPAHIA будутъ тщетны 
и его ожидав1я не сбудутся и если онъ вынуж- 
денъ будетъ воевать противъ Государя, съ ко- 
торымъ онъ желаль-бы раздФлить славу и опас- 
BOCTH и котораго онъ дЪйствительно любить 
какъ сердечнаго друга. Но если наконецъ надо 
будетъ воевать, естественно что постараемся 
бить насколько возможно, чувствительно“. 
„НФть“, восклицаетъ князь, „я не могу думать 
объ этой возможности грустной, кавъ для сердца 
Его Величества, TAKE и для общаго дЗла*. 

Императоръ Александръ Г приказалъ писать 
Алопеусу, что онъ особенно оцфнитъ его за- 
слуги, если ему удастся подвинуть Берлинский 
дворъ на вступлен1е въ союзъ. Но самъ Ало- 
пеусъ весьма скоро YOBAHICA, что BC. его ста- 
ран1я и энергическля представленя останутся 
совершенно тщетными. Гардевбергъ ему xoxa- 
зывалъ, что только заключенемъ мира можно 
будетъ остановить Наполеона. (Депеша Ало- 
пеуса отъ 1 (13) Шюна 1805 r.). Но, по wéph 
того какъ приходили въ Берлинъ извзст!я о 
сосредоточен!и русскихъ войскъ близь прус- 
скихъ границъ, Берлинсв!Й кабинетъ сталь 
серьезно тревожиться и наконецъь рзшился MO- 
билизировать свою арм. Алопеусъ выразиль 
опасен!е, что эта мобилизаця скорфе направ- 
лена противъ Росси, a ве Франщи. Когда же 
онъ настаивалъ, чтобъ Гарденбергь ему кате- 
горически сказать противъ кого мобилизируется 
прусская армя, онъ получилъь въ OTBBTE: мы 
должны подумать о нашей собственной безо- 
пасности. „Увзрьте насъ“, сказаль пруссый 
министръ посланнику, „точнымъ и позожитель- 
нымъ словомъ, что вы не имфете наифрен!е 
навлечь на СФверную Германию войну“ и Прус- 
с1я успокоится. (Депеша Алопеуса отъ 16 (28) 
августа 1806 г.). 


364 


Quand enfin Alopéus, pour exécuter les instruc- 
tions reçues du 7 août, se mit à démontrer à 
Hardenberg la nécessité de conclure une alliance 
avec la Russie, le ministre prussien lui répondit 
que les circonstances étaient très défavorables 
pour une alliance de ce genre, dont tout le 
poids retomberait certainement sur la Prusse; 
il serait peu sage en même temps de forcer le 
roi à faire la guerre, parcequ'il est certain alors 
qu'il se jetterait dans les bras de Bonaparte. 
Pour ce qui est d’une guerre de la Prusse contre 
la Russie, il ne peut pas en être question, car 
le roi, ajouta Hardenberg, a prononcé tout ré- 
cemment les paroles suivantes: ,Non, jamais 
Alexandre ne sera injuste; je connais son coeur 
et la noblesse de son âme“! 

Ce manque de précision dans la situation des 
affaires n'en présentait pas moins les plus grands 
dangers et eut plus tard pour résultat la terrible 
défaite des armées alliées de la Russie et de 
l'Autriche à Austerlitz. Le temps se passait еп 
négociations interminables, tandis que tout était 
prêt du côté de Napoléon pour porter un coup 
décisif à ses adversaires. 

Dans une lettre adressée au roi le 24 août, 
l'Empereur insistait encore une fois pour qu'une 
prompte décision fut prise et demandait formel- 
lement l'autorisation pour le passage des troupes 
russes par le territoire prussien. Se trouvant 
lui-même a proximité des frontières prussiennes, 
Alexandre [ exprimait le désir d’avoir une entre- 
vue avec le roi de Prusse, son ami. 

Alopéus considérait une entrevue personnelle 
entre les deux Monarques comme l'unique 
moyen d'amener un revirement de la politique 
prussienne et demandait que l'entrée des troupes 
russes sur le territoire prussien fut retardée 
jusqu'au moment où cette rencontre aurait eu 
lieu. Le ministre de Russie était arrivé à cette 
conviction par suite des insistances réitérées du 
baron Hardenberg, qui lui démontrait que si 
les troupes russes franchissaient la frontière de 
la Prusse sans la permission des autorités ter- 
ritoriales, ,le roi n’écouterait que la voix de 
son devoir et de sa dignité“. Hardenberg, lui- 
même, était partisan d'une politique plus déci- 
dée et cherchait à convaincre le roi de sortir de 
sa neutralité, — mais tout était inutile. (Dépêches 
d’Alopéus du 25 août (6 septembre) et du 4 (16) 
septembre 1805). 

Par une lettre, écrite le 6 septembre, le roi 
de Prusse confirmait de nouveau sa résolution de 
garder la neutralité et de ne pas violer la paix. 
Les traités, conclus par lui avec l'Empereur, ne 


X 245. 


1805 r. 


Когда же Алонеусъ, во исполнеше HHCTPyK- 
щи оть 7 августа, сталь убфждать Гарденберга 
заключить союзъ съ Poccieñ, пруссый министръ 
отвфчалъ, что обстоятельства весьма неблаго- 
UPiATHH для такого союза, вся тяжесть кото- 
раго навфрно обрушится на Прусаю. Но было 
бы въ высшей степени неразумно яринудить 
короля къ войн, тогда онъ навфрно бросится 
въ объят1я Бонапарта. О войн} же Прусав 
противъ Pocciu не можеть быть рфчи. Корозь, 
сказаль Гарденбергь Алопеусу, произнесъ не- 
давно сяфдующая слова: „нфтъ, никогда Алек- 
сандръ не будеть несираведливъ; я знаю его 
сердце и благородство его души!“ 


Между тЪмъ такое неопредфленное положе- 
ше вещей было крайне опасно и привело въ 
посл дети къ самому ужасному пораженю 
союзныхъ австро-русскихъ арм! при Аустер- 
лиц. Время проходило въ несковчаемыхъ пе- 
реговорахъ, между тфмъ какъ у Наполеона все 
было уже готово для нанесен1я врагамъ р шя- 
тельнаго удара. | 

Въ письмВ оть 24-го августа королю Импе- 
раторъ еще разъ настаиваль на скорфйшемъ 
принят!н рёшен1я и формально просилъ pasph- 
шев1я для прохода русскихъ войскъ чрезъ прус- 
ckia Ban buis. Находясь лично близь прусскихъ 
гравицъ Александръ [ выразилъ желане имфть 
свидан1е съ королемъ прусскимъ, своимъ дру- 
гомъ. 

Алопеусъ усмотрфлъь въ личномъ свидания 
обоихъ монарховъ единственное средство для 
измВнен1я прусской политики и просилъ OTAO- 
жить вступлеше русской армш въ предЪлы 
Прусаи до этого свидашя. Русск й посмнникъ 
пришелъь къ такому заключению BCABACTBIE на- 
стоятельныхъ просьбъ барона Гарденберга, ко- 
торый доказывалъ, что если русск1я войска пе- 
рейдуть безъ разрзшен1я территор!альной вла- 
сти прусскую границу, „король послушается 
только голосу своего долга и своего AOCTOHH- 
ства“. Самъ Гарденбергь былъ за боле рфши- 
тельпую политику и убЪфждалъ короля отка- 
заться отъ нейтралитета. Но все было напрасно. 
(Депеши Алопеуса отъ 25 августа (6 сент.), 4 
(16) сентября 1806 г.). 


Въ письм$ отъ 6 сентября король прусский 
снова подтверждаетъь свое рфшене сохранить 
нейтралитетъь и миръ. Заключенные между имтъ 
ни Императоромъ договоры нисколько He обя- 


4 


1805 г. 


l'obligeaient pas du tout, disait-il, à ouvrir les 
hostilités. L'arrivée à Berlin de Duroc, еп- 
voyé par Napoléon, est la meilleure preuve de 
ce qu'il était encore possible de conserver la 
paix et le roi profitait de l’occasion pour com- 
muniquer les conditions que Napoléon accepte- 
rait certainement. Frédéric-Guillaume ne vou- 
lait pas comprendre que la mission de Duroc 
п’ауа été provoquée que par le désir de rete- 
nir la Prusse dans sa position de Puissance 
neutre et de donner à Napoléon le temps de 
terminer ses préparatifs pour la défaite, de 
l'Autriche d'abord, de la Russie — ensuite, еп 
se réservant pour une autre fois d'agir de 
même à l'égard de la Prusse. Tous les efforts 
et toutes les supplications du baron Hardenberg 
ne produisirent aucun effet sur le roi: il était 
persuadé que Napoléon voulait la paix. Le 
ministre prussien raconta à Alopéus que lui, 
Hardenberg, et le général Kôkeritz avaient 
supplié à genoux le roi de ne pas quitter Berlin 
à un moment aussi critique, mais qu’il n’en 
était pas moins parti pour Potsdam, en répétant 
sans cesse que si l'Empereur Alexandre avait 
l'intention de le forcer à faire la guerre, il de- 
vait avouer qu'il s'était amèrement trompé au 
sujet de sou amitié et qu’il était devenu victime 
de la confiance à son égard. (Dépêches 
d'Alopéus des 7 (19), 8 (20) et 10 (22) sep- 
tembre 1805). 

Hardenberg dut se convaincre enfin lui-même 
qu'uve entrevue du roi avec l'Empereur pouvait 
seule amener un revirement favorable. Au com- 
mencement du mois d'octobre le prince Dolgo- 
rouky arriva à Berlin, porteur d’une lettre du 
Tsar ct avec la mission d’être attaché à la per- 
sonne du го. Dans une lcttre, écrite le 15 
septembre, l'Empereur insistait de nouveau pour 
demander au plus vite l'autorisation de passage 
pour l'armée russe. ,La situation actuelle des 
affaires“, — écrivait Alexandre 1, — ,le rend 
de jour en jour plus urgent et m'oblige de de- 
mander à Votre Majesté d'accélérer autant que 
possible le moment où mes troupes pourront 
traverser vos Etats“. 

Si d’ane part les réclamations de l'Empereur 
devenaient de plus en plus énergiques, l'indé- 
cision et la peur du roi en étaient d'autant plus 
fortes et fébriles. ,L'entrée de vos troupes 
dans mes provinces est impossible sous les rap- 
ports existants“; — écrivait le roi à l'Empereur 
le 21 septembre, — ,elle préjugerait toutes les 
questions, elle détruirait toutes nos relations, 
elle perdrait infailliblement l'Eurupe“. L'Em- 


X 245. 


ыыы зе р зщ ЦИ ЖЖ ньнавпиници ииониивнихь 


365 


зываютъ его начинать войну. Прибыте въ Бер- 
линъ Дирокъ, посланнаго Наполеономъ, есть 
лучшее доказательство тому, что сохранене 
мира еще возможно и король сообщаетъ усло- 
вл, на которыя согласится навфрно самъ На- 
полеонъ. Фридрихъ Вильгельмъ ве хотфлъ по- 
вять, что мисся Дюрокъ была единственно 
вызвана желавемъ удерживать Пруссю въ по- 
ложен!и нейтралитета и дать Наполеону время 
окончить свом приготовлен1я для пораженя 
сперва Австрии, а потомъ Росои, оставляя са- 
мую Прусаюр—до лругого раза. Be старания и 
просьбы барона Гарденберга не произвели на 
короля никакого серьезнаго впечатиВн1я: онъ 
быль увфренъ, что Нэаполеонъ желаетъ мира. 
ПруссыйЙ министръ разсказаль Алопеусу, что 
онъ и гевералъ Ё№6керицъ ва кол$няхъ умоляли 
короля оставаться въ Берлин® въ такую кри- 
тическую минуту, но что онъ все-таки узхалъ въ 
Потсдамъ, постоянно повторяя, что если Импе- 
раторъ Алексавдръ намфренъ япинудить его 
къ BOËHB, TO онъ долженъ сознаться, что горько 
ошибся насчетъ его дружбы и CABIAICA жерт- 
вою своего xoBbpia. (Депеши Azxoueyca оть 7 
(19), 8 (20) и 10 (22) сентября 1805 г.). 


Наконець самъ Гарденбергь убфдилея, что 
только личное свидаше короля съ Императо- 
ромъ можетъ привести къ благод$тельному пе- 
ревороту. Въ началВ октября прибылъ въ Бер- 
линъ князь Дозгорумй, съ письмомъ отъ Царя 
н поручевемъ состоять при 0с0б3 короля прус- 
скаго. Въ иисьм$ отъ 25-го септября Импера- 
торъ снова настаиваеть на скорзйшемъ раз- 
р-шен1и прохода русской арми. „Настоящее 
положене вещей“, пишетъ Александръ I, „дз- 
лаетъ проходъ съ каждымъ днемъ неотложнЪе 
и меня привуждаеть просить Ваше Величество 
ускорить насколько возможно приближене ми- 
нуты, когда мои войска въ состояши будуть 
проходить чрезъ ваши Ba bi“. 

Однако, по mBph того какъ требована Им- 
ператора становились настоятельне, нерфши- 
тельность и боязнь короля сдфлались лихора- 
дочн%е и все сильнфе. „Вступлене вашнхъ 
войскъ“, писахъ король Царю 21-го сентября, 
„въ мои области невозможно при HACTOAMHXE 
обстоятельствахт. Оно предр$шитъ BC вопро- 
сы, разрушить всё наши отпошен!я, оно при- 
ведеть Европу къ немивуемой погибели“. Им- 


366 


pereur Paul, dans des circonstances analoques, 
a respecté l'inviolabilité du territoire prussien 
et le roi est persuadé que son ami n'agira pas 
autrement. ‘Toute entrevue ne changera rien à 
ce système. ,Non, Sire, quelques soient les 
fruits de nos entretiens, je poursuivrai sans 
crainte la prospérité de mes peuples, la route 
que le devoir et ma raison me prescrira, et puis- 
sent tous les genres de gloire vous suivre dans 
celle que vous préférez! А quelques destins ди’- 
elle vous conduise, on ne me fera jamais, ni 
craindre votre puissance, ni bicn moins encore, 
mettre en doute votre loyauté“. 


Il est évident que les nobles paroles qui pré- 
cèdent prouvent surabondamment que le roi de 
Prusse avait pleine conscience de ses droits et 
de sa dignité morale. Mais Frédéric-Guillaume 
avoua lui-même au prince Dolgorouky qu'il était 
personnellement favorable à la conclusion d'une 
alliance avec la Russie, ,mais que l'influence de 
quelques personnes ici Геп avaient détourné“. 
La franchise de cet aveu diminue considérable- 
ment l'importance des expressions élevées con- 
tenues dans la lettre du 21 septembre. (Rapport 
du prince Dolgorouky du 24 septembre. (6 oc- 
tobre) 1805). 

Napoléon vint lui-même enfin au secours 
d'Alexandre Г. Au commencement du muis 
d'octobre (le 6), Alopéus fut mandé par le baron 
Hardenberg. En apercevant le représentant de 
la Russie, le ministre prussien l’embrassa 
joyeusement et s'écria: , Dieu est venu à notre 
secours!“ Puis il lui raconta que les troupes 
françaises étaient entrées sur le territoire de la 
Prusse sans l’autorisation du gouvernement prus- 
sien, que le roi en était révolté jusqu’au plus 
profond de son âme et qu'il voulait immédiate- 
ment renvoyer de Berlin Duroc et Laforest. 
Plus tard, le 28 septembre (9 octobre), Harden- 
berg déclara à Alopéus, au nom du roi, qu'il 
n’y avait plus d'obstacle au passage des troupes 
russes sur le territoire de la Prusse et le roi 
fit connaître lui-même cette décision à l'Empereur 
par une lettre qu’il lui adressa le même jour. 

Quand Napoléon eut, pour ainsi dire, rendu 
un service aux alliés en violant le territoire de 
la Prusse, le roi Frédéric-Guillaume se décida 
enfin à prendre des engagements plus définis 
contre la France. La bataille d’Austerlitz ayant 
eu lieu bientôt après ce qui précède, devait con- 
vaincre l'Empereur Alexandre I du fait que s'il 
avait moins respecté les droits de son ami, et s'était 
passé de son autorisation pour faire traverser 


№ 245. 


1805 г. 


ператоръ Навелъ, при подобвыхъ же обстоя- 
тельствахъ, уважалъ неприкосновенность врус- 
ской территори и король убёжденъ, что его 
другъ не поступитъ иначе. Свидавше не изы$- 
нить его системы. „НЗЪтъ, Ваше Величество, 
каковы-бы ни были результаты натихъ бесфдъ, 
я буду преслЁдовать, безъ боязни, благосостоя- 
в1е моихъ вародовъ, по пути, на который ма 
указали мой долгь и мой разумъ и да будетъ 
на вашемъ пути, избравномъ вами, всякая сла- 
ва вашимъ уд$ломъ! И къ какой-бы судьб онъ 
васъ не поведетъ, все-таки никогда никто меня 
не заставить ни бояться вашего могущества, ни 
eme мензе COMB'ÉBATECA въ вашей честности“. 

Hire сомв я, что вышеприведенных бзаго- 
родныя слова обваруживаютъ полное сознане 
королемъ прусскимъ своихъ правъ и нравствен- 
наго своего достоинства. Но Фридрихъ Виль- 
гельмъ признался самъ князю Долгорукову, 
что онъ лично быль за подписав!е союза съ 
Росаей, „но что Baiasie H'BKOTOPHXE здВшнихъ 
AMI отвлекло его отъ этой мысли“. Такое чисто- 
сердечное признан1е значительно умаляетъ зна- 
yeuie возвышенныхъ выражен1й въ DHCEMB OTE 
21 сентября. (Донесен!е князя Долгорукова 24 
сентября (6 окт.) 1805 г.). 


Наконецъ, на помошь Александру 1 явился 
самъ Наполеонъ. Въ вачал$ октября (6 числа) 
Алопеусъ быдъ иприглашенъ къ барону Гарден- 
бергу. Увидфвъ посланника, миннстръ радостно 
обнялъ его и воскликнулъ: „Богъ пряишелъ намъ 
на помощь!“ Потомъ овъ разсказаль, что 
фравцузскя войска вступили, безъ разр шеня 
прусскаго правительства, на прусскую терри- 
тор!ю, что король возмущенъ до глубины души 
и немедленно XOTBJE выслать изъ Берлина 
Дюрокъ и Лафорэ. Bcabxr зат8мъ 9 октября 
(28 сент.) Гарденбергь объявилъ Алопеусу, 
отъь имени короля, что теперь нзтъ препятствай 
для прохода русскихъь войскъ чрезъ пруссыя 
BI8X BIS и самъ король, письмомъ оть 9 октя- 
бря, сообщилъ Царю это свое pémenie. 


Hocrb того какъ Наполеонъ повадимому 
оказалъ услугу союзвикамъ посредствомъ на- 
рушен!я` прусской территори, король пруссый 
рфшился наконецъь принять Ha себя болфе 
опред®ленныя обязательства противъ PARIS. 
Только послВдовавшее BCKOPB Аустерлицкое 
сражев!е должно было убфдить Александра 1 
въ томъ, что еслибъ онъ отнесся съ меньшимъ 
уважещемъ къ правамъ своего друга и проведъ 


1805 r. 


la Prusse par ses troupes, il aurait pu prévenir 
la marche en avant des Français et empêcher 
la défaite de son armée et de celle de l'Autriche 
à Austerlitz. l'indécision du roi de Prusse et 
le trop de respect (au point de vue de Napo- 
léon), porté par le Tzar aux droits d'autrui. 
farent la cause directe de l’issue malheureuse de 
la guerre de 1805. (Voir Treitschke. Deutsche 
Geschichte, Bd. II, 3. 223 ff.). 


Le 25 octobre 1805, l'Empereur de Russie 


№ 345—246. 


367 


бы свон войска помимо всякаго разрзшешя 
чрезъ пруссюмя BIANBHIA, онъ предупредилъ бы 
наступление французской арми и, BMÉCTB съ 
THMF, поражеве своей и австрАйской арми при 
Аустерлицз. Нерзшительность корбля прусскаго 
и щепетильное, съ точки зрфвая Hanoxeoga, 
отвошев1е къ чужимъ правамъ CO стороны 
Царя, были непосредственными причинами не- 
счастнаго исхода войны 1805 года. (Срав. 
| Treitschke. Deutsche Geschichte, Bd. IL S. 223 ff.). 

25 октября 1805 года самъ руссый Импера- 


arriva en personne à Berlin, ayant parmi les | Top», въ свитф котораго находился также его 


personnages de sa suite son ministre des affaires 
étrangères. Des négociations commencèrent im- 
médiatement centre ses fondés de pouvoirs, ainsi 
que le ministre d'Autriche d’une part et les mi- 
nistres prussiens de l’autre (le baron Hardenberg 
et le comte Haugwitz), pour la conclusion d’une 
triple alliance contre la France. Grâce à l'in- 
fluence personnelle de l'Empereur sur le roi de 
Prasse, les négociations eurent une durée rela- 
tivement courte et se terminèrent d'une ma- 
nière favorable. Chaque article, dans le projet, 
était signé par les personnes suivantes: Czarto- 
ryski, Alopéus, Dolgorouky, Hardenberg, Haug- 
witz et Metternich. 

La signature solennelle de cet acte eut lieu 
. le 3 novembre (п. st.) en présence des deux 
Monarques et dans la chambre de l’Empereur 
Alexandre I. (Hardenberg's Staatsdenkwürdig- 
keiten, Bd. ИП, S. 317). 


Le texte de la convention de Potsdam, 


министръ иностранныхъ XIE, NPHÔHIS въ 
Берлинъ. Между его уполномоченными и австрий- 
скимъ посланникомъ, съ одной стороны, и 
прусекими министрамя: барономъ Гарденбергомъ 
и графомъ Гаугвицомъ, начались переговоры о 
заключен!и договора тройнаго союза противъ 
Франщи. Благодаря личному ваяню Импера- 
тора на короля прусскаго переговоры привели 
въ сравнительно скорое время къ благополуч- 
ному окончаню. Каждая статья подписывалась 
въ проект сл8дующими лицами: Чарторыж- 
свимъ, Алопеусомъ, Долгоруковымъ, Гарден- 
бергомъ, Гаугвицомъ и Меттервихомъ. 


3 ноября (нов. ст.) состоялось торжественвое 
подписан1е этого акта въ присутствии обоихъ 
монарховъ и въ комнатв Императора Алек- 
сандра 1. (Hardenberg’s. Staatsdenkwürdigkciten, 
Ва. IL, В. 317. 


Гексть Потсдамской Конвенши, равно 


ainsi que celui de foutes ses annexes est\u встхъ приложен, отпечатанъ въ т. Il, 
imprimé dans le tome Il, page 476 et\cmp. 476 и can. 


les survantes. 


№ 246. 


1806, 1 juillet, Déclaration d'alliance 
secrète, signée à Charlottenbourg par 
le roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ш, 


№ 246, 


1806 г., 1юля 1-го. Секретная союз- 
ная декларащя, подписанная королемъ 
прусскимъ Фридрихомъ Вильгельмомъ 
Ш въ Шарлоттенбург8. 


368 


№ 247. 


1806, 12 (24) juillet. Contre - dé- 
claration russe, signée à Kamenni-ostrow 
par l'Empereur Alexandre I. 


La convention d'alliance de Potsdam avait 
pour but d’unir la Russie à la Prusse par des 
liens indissolubles pour combattre Napoléon, de 
concert avec l'Autriche. Mais cet acte diploma- 
tique n'a pas поп plus pu soutenir le choc des 
circonstances, ni vaincre le désir insurmontable 
du roi de Prusse de conserver la paix et de 
garder la neutralité. La convention d'alliance 
de Potsdam fut violée par la Prusse au moment 
même où son action devait commencer. 

La bataille d’Austerlitz avait complètement 
changé la situation en faveur de la France, et 
Napoléon eut de nouveau recours au moyen 
qu'il avait employé à plusieurs reprises avec 
succès pour avoir raison de ses adversaires: il 
sema la discorde dans le camp de l'ennemi et 
réussit à paralyser l'action des alliés dirigée 
contre sa personne. П lui fut facile d'isoler de 
nouveau la Prusse, afin de pouvoir préparer tout 
ce qu’il fallait pour la défaite complète de cette 
Puissance, au moment où la Prusse elle-même 
et les Puissances, ses alliées, зе trouveraient dans 
l'impossibilité de lui opposer une résistance 
énergique. Vers la fin de l’année 1805 la Prusse 
passa de nouveau dans le camp de l'ennemi 
implacable de l’indépendance des penples et de 
la tranquillité de l’Europe. 

Quand Napoléon eut communiqué à l’Autriche 
les conditions qu'il mettait à la paix, le prince 
Czartoryski écrivit à Alopéus à Berlin que ,si de 
tels termes sont acceptés, l'Autriche est rayée 
du nombre des Puissances indépendantes de 
l'Europe“. ,Dans un instant aussi critique“, — 
continue la dépêche du ministre des Affaires 
Etrangères de Russie, en date du 3 (15) dé- 
cembre 1805,—,il n’y a d'espoir que dans l'éner- 
gie du roi de Prusse, dans sa loyauté et sa fidé- 
lité à remplir ses engagements: qu'il se prononce 
selon ce que le traité de Potsdam l’a statué et 
bientôt les affaires prendront un autre aspect“. 
L'Empereur Alexandre avait ordonné que les 
armées des généraux Bennigsen et comte Tolstoy 
fussent mises à Ja complète disposition du roi 
de Prusse et que l’armée de Koutouzow elle- 
même eut à se réunir à celle de la Prusse. 


№ 246—247. 


1806 г. 


№ 247. 


1806 r., 1юля 12-го (24-го). Рус- 
ская контръ-декларац1я подписанная 
Императоромъ Александромъ [ на Ka- 
менномъ острову. 


Потедамская союзная конвенщя им за цлью 
связать неразрывными узами Pocciw и [pycciw 
для общей борьбы, BmBcrb съ ABcrpieñ, иро- 
тивъ Наполеона. Но этотъ актъ также ве вы- 
держалъ натиска обстоятельствъ и не могут, по- 
б$дить непреодолимое желаше короля прусска- 
го сохранить миръ п внейтралитетъ. Потсдам- 
ская союзная конвенция была нарушена Прус- 
слей въ тотъ самый моментъ, когда опа должна 
была вступить въ дЪйстве. 

Аустерлицкое сражев1е совершено изм$- 
нило положене вещей въ пользу Франщи и 
Паполеонъ снова съ усп$хомъ прибгиулъ къ ис- 
нытавнному имъ средсгву, чтобъ одержать побзду 
надъ своими врагамв: онъ опять внесъ разхадъ 
въ неприятельскЙ лагерь и парализовалъ общая 
дЪйствя союзниковъ противъ него. Весьма 
легко ему удалось снова изолировать Прусаю 
съ цвВлью подготовить BCB средства къ пол- 
н$йтему поражев1ю этой державы въ то имевно 
время, когда ни сама Прусс!я, ни союзвыя съ 
нею державы не въ COCTOAHIH будутъ оказать 
ему сильное сопротивлеве. Въ конц 1805 года 
Upyccia опять перешла въ станъ непримнри- 
маго врага независимости европейскихъ наро- 
довъ и спокойствая всей Европы. 


Когда Наполсонъ объявиль Австрии своп 
услов1я мира, князь Чарторыжеюй паписалъ 
Алопеусу въ Берлинъ, что „если так1я условя 
будуть приняты, ABCTPIA вычерквута изъ числа 
независимыхъ европейскихъ державъ“. „Въ та- 
кую критическую минуту“ продолжаетъ денеша 
русскаго министра иностранныхъ ABAB, отт, 
3-го (15-го) декабря 1805 г., „одна надежда — 
энермя, честность и вфрность короля прусскаго 
въ исполнении принятыхъ имъ обязательствъ: 
да пусть же онъ выскажется согласно поста- 
новлен!ямт Потедамскаго договора и скоро 
дзла примутъ другой видъ“. Императоръ Але- 
ксавдръ отдалъ приказане, чтобъ арми гене- 
раловъ Беннигсена и графа Толстаго были въ 
полномъ распоряжении короля прусскаго ни 
даже apMia Кутузова должна была соединиться 
съ прусскою д®йствующею аршею. 


1808 r. 


Mais à la même date, le 15 décembre 1805, 
quand le gouvernement russe espérait encore 
que la Prusse n'abandonnerait pas la décision 
qu'elle avait prise de continuer la guerre, le 
comte Haugwitz signait à Schônbrunn une con- 
vention d'alliance défensive et offensive dictée 
par Napoléon. Haugwitz, qui avait été expédié 
au camp de Napoléon avec la mission de servir 
d'intermédiaire entre le vainqueur et l'Autriche 
vaincue, trouvait possible d’y signer un acte de 
tout point contraire aux engagements contractés 
par le roi de Prusse. Ce ministre prussien n’hé- 
sitait pas à déclarer franchement à Alopéus, au 
mois de décembre 1805, qu'il était temps de con- 
clure la paix avec la France. ,Vous êtes trop 
loin“,—disait-il au ministre de Russie. (Dépêche 
du 15 (27) décembre 1805). 

П est vrai que Haugwitz avait signé cette 
convention d'alliance, sans y avoir été autorisé, 
et sans avoir reçu aucun plein-pouvoir à cet effet. 
Quand le roi de Prusse apprit cet événement il 
fat on ne peut plus étonné de Ia hardiesse de 
son ministre: il ne désirait pas d'alliance avec 
Napoléon et quand le prince Dolgorouky lui fut 
présenté au mois de décembre 1805 pour lui 
remettre une lettre d'Alexandre Г, le roi ,à la 
lecture de cette lettre fut touché jusqu'aux larmes“ 
et déclara solennellement, qu'il ne séparerait 
jamais son propre sort de celui de son ami 
l'Empereur de Russie. (Dép êche du prince Dolgo- 
rouky, en date du 6 (18) décembre 1805). 

Le prince Dolgorouky démontrait, dans ses 
rapports, pourquoi l'Empereur Alexandre I était 
obligé de faire marcher au secours de la Prusse 
toutes les forces dont il pouvait disposer. ,Non- 
seulement Vos obligations envers cette Ршз- 
sance Vous y engagent, Sire“, — écrivait-il à 
l'Empereur, — „тая Votre propre honneur 
Vous en fait un devoir“. Si la Prusse est vain- 
спе, on verra disparaître le dernier obstacle qui 
empêche Napoléon de se jeter sur la Russie. 
L'honneur du peuple russe exige en outre que 
la Russie ne soit pas privée de l'influence sur 
les affaires de l’Europe qui convient à sa puis- 
sance. (Rapports du prince Dolgorouky du 7 (19) 
et du 12 (24) décembre 1805). 

D'autre part, les personnes, dont l'opinion était 
chère au roi, étaient indignées au plus haut 
degré de la conduite du comte Haugwitz. La 
reine elle-même se prononçait ouvertement contre 
la ratification de la convention conclue par ce 
ministre. Le baron Hardenberg demandait avec 
instance qu'on lui accordût sa démission, trou- 
vant impossible de conserver le poste de mi- 


№ 246—247. 


369 


Но въ TOTE же самый день, 15-го декабря 
1805 года, когда русское правительство еще 
лелВяло надежду о рёшимости Прусс1и mpoxos. 
жать войву, графъ Гаугвицъ подписахь въ Шён- 
бруннз продиктованную ему Напохеономъ кон- 
венцю оборонительнаго и наступательнаго сою- 
за. Гаугвицъ, отправленный въ лагерь Напо- 
леона съ порученемъ быть посредникомъ между 
побздителемь и побфжденною Австрей, счи- 
TAXE возможнымъ подписать ARTE, который былъ 
совершенно противенъ принятымъ ва себя ко- 
ролемъ прусскимъ обязательствамъ. Этотъ прус- 
CRIÂ министръ откровенно сказахь Алопеусу въ 
декабрз 1805 года, что наступило время заклю- 
чить миръ съ Франщей. „Вы слишкомъ далеки 
отъ насъ“ —объявиль онъ русскому посланнику. 
(Депеша отъ 15 (27) декабря 1805 г.). — 

Правда, графъ Гаугвицъ подписать продик- 
тованный ему союзный договоръ безъ мах й- 
маго поручен1я или полномоч!я. Когда король 
пруссый узнахъ объ этомъ событии, онъ быль 
до крайности удивленъ смВлостью своего MH- 
нистра: овъ не желалъ союза съ Наполеономъ. 
Когда князь ДолгоруюйЙ представился ему въ 
декабрз 1805 года ин вручилъ ему пясьмо Алек- 
сандра 1, Фридрихъ Вильгельмъь Ш „чтешемъ 
письма быль тронутъ до слезъ“ и торжественно 
сказалъ, что OH никогда не OTXBIRTE своей 
собственной судьбы отъ судьбы своего вЗнце- 
носнаго друга, русскаго Государя. (Депеша кн. 
Долгорукаго отъ 6 (18) декабря 1805 г.). 

Князь Долгоруюй доказывать въ свовхъ все- 
подданн®йшихъ донесен1яхъ, почему Импера- 
торъ Алексавдръ Г обязавъ быль подвинуть 
BCb свои свободныя силы на помощь Прусси. 
„Не только ваши обязательства въ отношенши 
этой державы“, писалъь киязь Государю, „но 
ваша собственная честь обязываетъь Ваше Ве- 
личество это сдёлать“. Если Ipyccia будетъ 
побзждева, тогда рушится посхВднее препят- 
craie для Наполеона наброситься на Россию. 
Сверхъ того, нацональная честь русскаго Ha- 
рода требуетъ, чтобъ. Росая не лишилась но- 
добающаго ея могуществу вия я на xhaa Ев- 
ропы. (Довесеня квазя Долгорукова отъ 7 (19) 
и 12 (24) декабря 1805 г.). 

Кром того лица, которыхъ MHBHIEME 0со- 
бенно дорожилъ король прусскй, были возму- 
щены своевольнымъ DOCTYIROMS графа l'ayr- 
вица. Сама королева открыто высказывалась 
противъ ратификации заключенной Гаугвицомъ 
конвенци. Баронъ Гарденбергь настойчиво 
просилъ отставки. не находя возможнымъ 
оставаться министромъ иностранныхь MBJI 


24 


370 


№ 246—247. 


1806 г. 


nistre des affaires étrangères de Prusse. Dans Пруссш. Въ начал января BcTphruica Алопе- 
les premiers jours du mois de janvier Alopéus | усъ e% герцогомъ браунтвейгскимъ у барона 


rencontra le duc de Brunswick chez le baron 
Hardenberg. Le duc voulut excuser la manière 
d'agir de Haugwitz et prit la défense de la соп- 
vention qu'il venait de conclure, en ajoutant que 
le roi l'avait chargé de se rendre à St. Péters- 
bourg pour la soumettre en personne à l'Empereur 
Alexandre I. Il se faisait fort de démontrer 
que „е roi n'avait pas manqué de bonne foi et 
que certainement il n’avait pas trahi les devoirs 
de l'amitié vraie et sincère“. Prenant alors part 
à la conversation, Hardenberg raconta qu'il ne 
s'était pas gêné pour dire à Haugwitz, en pré- 
sence du roi, qu'il n'avait pas conclu une con- 
vention, mais bien signé une capitulation dictée par 
Bonaparte. Haugwitz aurait cherché à s’excuser 
en démontrant qu'il avait dû choisir entre la 
guerre ou cette convention. ,Mais“,—lui demanda 
Hardenberg,—,lorsqu'une Puissance doit opter 
entre la guerre ou la dépendance que fait-elle 
alors?“ (Dépêche 4’А1орбаз du 17 (29) janvier 
1806). 

Hardenberg racontait aussi à M. d’Alopéus 
que le го! ne voulait pas lui accorder sa démis- 
sion et а’ l'avait supplié ,les larmes aux 
yeux“ de garder son poste. Le roi n’en accorda 
pas moins sa ratification à la convention de dé- 
cembre et chargea même Haugwitz des pour- 
parlers avec les représentants des Puissances 
étrangères. П en résulta dans le ministère des 
affaires étrangères de Prusse et pour la conduite 
des affaires un ordre de choses assez singulier. 
Le comte Haugwitz devint le directeur de la 
politique étrangère de la Prusse et le baron Har- 
denberg reçut un congé pour un terme indéfini. 
Mais les représentants de la Russie et de l’An- 
gleterre refasèrent catégoriquement d'avoiraffaire 
au comte Haugwitz: ils faisaient semblant d'igno- 
rer complètement son existence. Alopéus avait 
entamé avec Hardenberg, derrière le dos du 
véritable ministre des affaires étrangères, des 
négociations on ne peut plus intéressantes, aux- 
quelles prenaient une part active le roi Ini-même 
et surtout la reine de Prusse, toutefois à l’insu 
du roi. D'autre part, Alopéus était remplacé 
à Berlin par le comte Stackelberg, qui devait 
avoir des relations officielles avec Haugwitz. 
Stackelberg ne fit son apparition à Berlin 
qu'en qualité de ,voyageur“, auquel le roi 
pouvait accorder toute sa confiance, confor- 
mément à la lettre que lui écrivait l'Empereur 
à la date du 12 avril 1806. Enfin, outre Alopéus 
et le comte Stackelberg, le baron Krüdener 


Гарденберга. Герцогъ сталъ оправдывать образъ 
дфйстыя Гаугвица и защищать заключенную 
имъ конвенцию. При этомъ герцогь прибавилъ, 
что король поручилъ ему отправиться въ С.-Пе- 
тербургь и лично представить Царю эту ков- 
венцию. Онъ докажеть, что „король не нару- 
шилъ своего слова и нав8рно не измфнялъ долгу 
Bhpaoñ и искренней хружбы“. Тогда вступился 
въ разговоръ Гарденбергь и разсказалъ, что 
онъ не затруднился сказать въ присутствии 
короля Гаугвицу, что онъ не конвенцию заклю- 
чилъ, но капитулящю подписать похъ диктовку 
Бонапарта. Гаугвиць оправдывался и доказы- 
вать, что онъ долженъ быль выбрать между 
войною или конвенщей. „Но“, спросилъ его 
Гарденбергъ, „если государство должно сдЗлать 
выборъ между войною или порабощенемъ сво- 
имъ—что оно тогда дВлаетъ?“. (Депеша Axone- 
уса отъ 17 (29) января 1806 г.). 


Гарденбергь разсказываль также Алопеусу, 
что король не хочеть дать ему отставку и „со 
слезами въ глазахъ“ упросилъ его остаться. 
Однако, король не только далъ свою ратифика- 
цию на декабрьскую конвенцшю, во поручил 
также Гаугвицу вести переговоры съ предста- 
вителями иностранныхъ державъ. Установился 
довольно странный порядокъ веден1я XXE BB 
прусскомъ Министерств Иностранныхъ ДФлъ. 
Руководителемъ прусской вншвей политики 
сдзлался графъ Гаугвицъ. Гарденбергъ получил 
ва неопред®ленное время отпускъ. Но предста- 
вители Росси и Англии категорически отказа- 
лись вести каме-нибудь переговоры съ графомъ 
Гаугвицомъ: они его совершенно игворировали. 
За спиною дзйствительнаго министра HHOCTPAH- 
HHXE дёхь Аловеусъь велъ въ высшей степени 
внтересные переговоры съ Гарденбергомъ, въ 
которыхъ принимали самое дЗятельное участие 
самъ король ни, въ особенности, королева прус- 
ская, безъ вздома, однако, короля. CE другой 
стороны, на м%сто Алопеуса былъ назначенъ 
въ Берливъ графъ Штакельбергь для формаль- 
ныхъ сношен# съ Гаугвицемъ. Но Штакель- 
бергь явился въ Берлинъ только въ качествЪ 
„туриста“, которому однако король можеть 
вполн$ довзрать, на основания письма Импера- 
тора отъ 12 апрЗля 1806 г. Наконецъ, rkpoub 
Алопеуса и гр. Штакельберга въ качеств$ рус- 
скаго повёреннаго въ хВлахъ былъ акредито- 
ванъ при Берлинскомъ дворф баронъ Крюденеръ. 


1806 г. 


était accrédité près la Cour de Berlin en qua- 
lité de chargé d'affaires de Russie. Le plus 
curieux dans tout ceci, c'est que ni le comte 
Stackelberg, ni le baron Krüdener, malgré leur 
qualité de représentants officiels de la Russie, 
ne purent obtenir aucun résultat sérieux de 
leurs pourparlers avec Île comte Haugwitz, 
tandis qu'Alopéus réussit à conclure avec Har- 
denberg au mois de juillet 1806 deux actes re- 
marquables, dont il est question plusloin et cela au 
moment où Hardenberg était tout aussi peu mi- 
nistre prussien qu'Alopéus n'était le représentant 
effectif de la Russie. 

П est en effet fort curieux de se rendre compte 
de la manière dont le chaos en question a pu 
produire les deux actes diplomatiques en question. 

Au mois de janvier 1806 le duc de Brunswick 
se rendait à St-Pétersbourg pour expliquer à 
l'Empereur les circonstances, qui avaient obligé 
le roi à ratifier la convention conclue au mois 
de décembre avec la France. Dans sa lettre, en 
date du 7 janvier, apportée par le duc lui-même 
à St-Pétersbourg, le roi déclarait que si l'Em- 
pereur, de son côté, avait fait tout son possible 
pour remplir consciencieusement ses engagements, 
le roi n'en avait pas moins été forcé par les cir- 
constances à conclure la paix. Napoléon désire, 
poursuivait le roi, que les troupes prussiennes 
soient seules à occuper le Hanovre et si l’An- 
gleterre lui laisse la possibilité de disposer de 
ses conquêtes, le Hanovre restera acquis à la 
Prusse. Il était impossible au roi de ne pas con- 
sidérer ces conditions comme fort avantageuses 
pour lui. 

À son arrivée à St. Pétersbourg, le duc de 
Branswick eut l'honneur d’être reçu par l'Em- 
pereur avec beaucoup d'affabilité. Un échange 
d'idées très animé eut lieu entre le duc et le 
prince Czartoryski et le prince remit à son 
interlocuteur un mémoire très détaillé, destiné à 
servir de base aux négociations secrètes qui 
prirent place ensuite à Berlin. On sait néan- 
moins que Napoléon de son côté refusa de rati- 
fier la convention qu'il avait dictée lui-même et 
que le comte Haugwitz dut écrire de Paris, au 
mois de février 1806, qu'il avait été obligé de 
signer un nouveau traité, plus désavantageux 
encore pour la Prusse que la convention de 
Schôünbrunn. 

Cette nouvelle insolence de Napoléon causa 
un grand étonnement au roi et lui fit beaucoup 
de peine, mais il accorda encore une fois son 
approbation à ce nouvel excès de pouvoir de 
Haugwitz. ,Tout était aventuré une nouvelle 


№ 246—247. 


371 


Но самое любопытное To, что ви гр. 1Птакель- 
бергь, ни баронъ Врюденеръ, которые были 
офищальными представителями Росси, не доби- 
лись никакихъ серьезныхъ результатовъ въ пе- 
реговорахъ съ графомъ Гаугвицомъ. Между 
тфмъ какъ Алопеусъь заключить въ ХВ 1806 
года нижесхВдующ!е два любопытные акта съ 
Гарденбергомъ, который въ дЪйствительности 
настолько же не былъ прусскимъ министромъ, 
насколько Алопеусъ не быль дВйствительнымъ 
представителемъ Poccis. 


ВКакимъ образомъ вышли изъ этого хаотиче- 
скаго состоян1я оба нижеслВ дующие акта, пред- 
ставляется хВйствительно весьма любопытвымъ. 

Въ январВ 1806 года repnors брауншвейгскй 
отправился въ С.-Петербургъ, чтобъ объяснить 
Императору обстоятельства, заставив я короля 
утвердать декабрьскую конвенщю съ Фравщей. 
Въ письм$ отъ 7 января, которое привезъ самъ 
герцогь въ Петербургъ, король объявляетъ, что 
хотя Императоръ все сдВлалъ, чтобъ добросо- 
взстнымъ образомъ исполнить свон обязатель- 
ства, всетаки обстоятельства принудили короля 
къ заключеню мира. Напохеонъ желаетъ, чтобъ . 
пруссюя войска одни занимали бы Гановеръ, н 
если Авгыя оставить ему возможность распо- 
ражаться своими завоеван1ями, Гановеръ дол- 
женъ остаться за Пруссей. Takia условя ко- 
роль не могъ не признать довольно выгодными 
для себя. 


Герцогь брауншвейгеюй прибыль въ С.-Пе- 
тербургь и удостоился CO стороны Государя 
весьма ласковаго према. Между герцогомъ и 
EBASCME Чарторыжскимъ установился весьма 
живой обмнъ мыслей и NOCIBARIA вручиль 
герцогу весьма подробную записку, которая 
легла въ основан1е посл довавшихь секретныхь 
переговоровъ въ Берлин. Однако извЪство, 
что Наполеонъ отказался, съ своей сторовы, 
утвердить продиктованную имъ самимъ союзную 
конвенцию и графъ Гаугвицъ донесъ въ феврах$ 
1806 года изъ Парижа, что онъ принужденъ 
былъ подписать новый договоръ, гораздо боле 
невыгодный для Пруссии, чфмъ Шенбрунская 
конвенщя. 

Король былъ очень озадаченъ н огорченъ 
такою дерзостью Наполеона, но далъ свою pa- 
тификащю также на новое превышене своей 
власти со стороны Гаугвица. „Еще разъ“,—пи- 
шетъ король Царю 28 февраля 1806 r., — „все 


24* 


372 


fois“, — écrivait le roi au Tsar le 28 février 
1806,—,8i je ne prenais un parti extrême. Que 
la malveillance ou l'erreur me calomnie ou me 
méconnaisse, je ne reconnais que deux juges, 
c'est ma conscience et c’est vous. La première 
me dit que je dois compter sur l’autre, et cette 
conviction me suffit“. 

Il est évident que l'Empereur Alexandre était 
loin de se contenter des explications du roi et du 
duc de Brunswick. Il donna pour instructions à 
Alopéus et à Stackelberg d'expliquer aux ministres 
prussiens jusqu’à quel point la politique du Ca- 
binet de Berlin était en contradiction formelle 
avec les engagements pris par la Prusse à l'égard 
de la Russie. Les deux Puissances devaient agir 
ensemble, et pourtant la Prusse se détachait 
ouvertement de son alliée pour s'allier à la 
France. L'Empereur voyait avec peine que Na- 
poléon réussissait complètement ,à éloigner la 
Prusse de toute autre liaison que celle avec la 
France. Il a dicté toutes les conditions de cette 
union et n’a rien omis de ce qui aurait pu sé- 
parer pour longtemps les intérêts de la Russie 
de ceux de la Prusse... Les circonstances impé- 
rieuses que M. le comte de Haugwitz a alléguées 
. n'auraient pas été suffisantes pour me(l'Empereur) 
faire admettre la possibilité des stipulations 
ouvertement dirigées contre la Russie“. Le duc de 
Brunswick avait avoué lui-même à l'Empereur 
qu’il lui était impossible d'approuver entièrement 
la manière d'agir du roi, mais que Frédéric- 
Guillaume Ш désirait toutefois ,maintenir avec 
l'Empereur l'union la plus étroite, l’envisageant 
comme une sauvegarde indispensable pour la 


Prusse“. Mais une fois que le roi avait approuvé 


tous les arrangements conclus par Haugwitz de 
son propre chef, il ne lui restait plus qu'à choisir 
entre la Russie ou la France. (Rescrits au nom 
d’Alopéus du 22 janvier et du 26 février 1806). 

Le Cabinet de Berlin n'en ratifia pas moins 
non-soulement les actes directement hostiles à la 
Russie, mais il s’adressa encore au gouverne- 
ment russe pour lui demander de prendre la 
défense des intérêts prussiens à Londres, уй que 
le gouvernement britannique refusait d'envisager 
avec indifférence la fermeture au commerce 
anglais, exigée par Napoléon, des ports de l’Al- 
lemagne du Nord, ainsi que l'occupation du Ha- 
поуге par les troupes prussiennes. Il est vrai 
que le roi de Prusse continuait à écrire au Tzar 
les lettres les plus cordiales et qu'il répétait à 
chaque moment: ,mon coeur a besoin de vous 
répéter sans cesse que mes premiers devoirs sont 
envers vous et que rien пе ш’у fera manquer“. 


№ 2346—2347. 


1806 г. 


было бы потерано, еслибъ я не рёшился на 
все. Пускай недоброжелательство или заблуж- 
ден1е на меня клевещегь илн меня осуждаетъ, 
я признаю только двухъ судей: мою совфсть и 
Васъ. Первый мн говоритъ, что я долженъ 
положиться на послфдняго и это убёждеше для 
мепя достаточно“. 

Императоръ Александръ былъ, понятнымъ 
образомъ, далекъ отъ мысли признать удовле- 
творительными объясневя короля и герцога 
брауншвейгскаго. Онъ поручилъ Алопеусу и 
Штакельбергу объяснить прусскимъ министрамъ 
насколько политика Берлинскаго кабинета со- 
вершенно противорфчитъь заключенвымъ съ 
Poccieñ обязательствамъ. OO державы должны 
были дЪйствовать BwbCTÉ, между т8мъ Прусся 
открыто отдфляется отъ своего союзника н 
вступаеть въ союзъ съ Франщей. CE грустью 
BHXBIE Государь насколько усифшны были ста- 
pauia Наполеона „отдВлить Прусс1ю отъ всякаго 
ннаго союза, кромВ союза съ Франщей. Овъ 
диктоваль BCB услов!я этого союза и ничего не 
забылъ, что могло бы раздвлить на долго инте- 
ресы Poccix отъ интересовъ Прусеш... Подав- 
ляющля обстоятельства, указанныя графомъ 
Гаугвицомъ не могутъ быть призваны доста- 
точными, чтобъ допустить возможность носта- 
вовлен1й открыто враждебвыхъ въ OTHOMEHIH 
Росаи“. Герцогь самъ признался Императору, 
что онъ не въ состоянш оправдать BUOXH 
образъ дЁйстыя короля, во что король вее- 
таки желаеть поддерживать съ Императоромъ 
„союзъ наиболВе кр$ак1й, видя въ немъ веоб- 
ходнмую дя Üpyccia опору“. Но послВ того, 
какъ король одобрилъ BCB сдфлки, заключен- 
ныя своевольнымъ образомъ Гаугвицомъ, ему 
остается только сдфлать выборъ между Pocciel 
или ®paunieñ. (Рескрипты на имя Алопеуса 
отъ 22 анваря и 26 февраля 1806 г.). 

Но оказалось, что Берлинскй кабинеть не 
только утвердилъ акты прямо направленные 
противъ Росси, но еще обратился къ русскому 
правительству съ просьбою заступиться 38 прус- 
све интересы въ Лондон, такъ какъ англай- 
ское правительство не могло смотрфть равно- 
душно ни на закрыт, по требовашю Напо- 
леона, портовъ Офверной Германи для анг й- 
свой торговли, HH на занят!е прусскими вой- 
сками Гановера. Правда, король пруссюй 
продолжать писать Царю самыя сердечныя 
письма и постоянно повторялъ, „что мое сердце 
чувствуеть потребность безпрерывно повторять, 
что мой первый долгъ въотношени Bacs ичто ни- 
чего не заставитъ меня H3MBHHTE этому долгу“. 


1808 r. 


Le roi avouait dans sa lettre du 1 avril 
que l'Empereur avait justement prévu que Na- 
poléon n'autoriserait les troupes prussiennes, 
à occuper le Hanovre ,qu’au prix de la clôture 
des fleuves“. Dans une autre lettre, écrite le 
1 mai, le roi de Prusse déclarait enfin que l’Au- 
gleterre le menaçait d'uue guerre et que la Suède 
l'avait déjà commencée. ,Je supplie Votre Ма- 
jest6“,— disait le roi, —d’employer son ascendant 
sur le roi de Suède et surtout à Londres ‘pour 
que le malheur public п’аШе pas plus loin. 
J'espère аи’ Elle me permettra toujours de 
m'adresser à Sa personne elle-même et qu'Elle 
n'envisagera mes lettres que comme les épan- 
chements de l'amitié... Je suis sûr que la 
conservation du repos dans le Nord dépend 
aujourd’hui de Vous seul“. . 


L'Empereur Alexandre consentit à tranquil- 
liser le gouvernement britannique au sujet de 
l'occupation prussienne du Hanovre, mais il lui 
fut impossible de le convaincre du fait que la 
Prusse consentirait à lui rendre cette province 
après la fin de la guerre. Le gouvernement prus- 
sien lui-même agissait en général de manière 
à embrouiller davantage les affaires, qui, sans 
cela, étaient compliquées à l'extrême. Mais si 
»les personnes influentes à la cour de Berlin 
avaient eu pour la Russie la moitié de la bonne 
volonté que le Cabinet de l'Empereur apporte 
à l’union des deux Etats, l’Europe ne serait cer- 
tainement point dans la position dans laquelle 
elle se trouve, ni la Prusse au point de dégrada- 
tion auquel on Га précipitée“. (Dépêche du 
prince Czartoryski à Alopéus, en date du 12 
avril 1806). 

Le désir de l'Empereur Alexandre de ne pas 
contribuer à la consolidation de l’alliance entre 
Napoléon et la Prusse par une attitude hostile 
à l'égard de cette dernière Puissance, était donc 
très naturel. Les intérêts les plus essentiels de 
la Russie exigeaient que l'on fasse de la Prusse 
une barrière contre la France et que l’on amène 
le roi de Prusse à se convaincre qu'il trouverait 
en tout cas dans la Russie un soutien effectif 
contre l’ambition insatiable de Napoléon. C'est 
en vue de ces considérations que le gouvernc- 
ment consentit sans hésitation à charger Alopéus 
des négociations secrètes pour la conclusion d'un 
nouveau traité d'alliance. 

Il est curieux toutefois de constater que le 
comte Stackelberg ne partageait pas les idées 
de son gouvernement à ce sujet. Dans une dé- 


№ 2346—4347. 


873 


Король сознается въ письм® отъ 1 апр%ля, 
что Государь взрно предвидлъ, что Наполе- 
OHB позволить прусскимъ войскамъ занять 
Гановеръ только подъ условемъ закрытя 
phrs. Наконецъ письмомт 1 мая король прус- 
сый объявляетъ, что Ангия угрожаетъ ему 
войною. а Швещя уже ее начала. „Я умоляю 
Ваше Величество“, —пишетъ король, — „восполь- 
зоваться Вашимъ вмянемъ на короля швед- 
скаго и въ особенности въ Лондон, чтобъ не 
развивались еще болфе общая бфдетыя. Я n1a- 
дзюсь, что Вы всегда мнЪ позволите обра- 
щаться непосредственно къ Вашей oco68 и что 
Вы не видите въ моихъ письмахъ ничего дру- 
roro, кром$ излляв1й дружбы“. „Я уб®жденъ“,— 
заключаетъ король, „что сохранене спокой- 
crBia на СфверЪ зависить въ настоящее время 
нсвлючительно отъ Васъ“. 

Императоръ Алексавдръ согласился успоко- 
нить ангЙское правительство насчетъ прус- 
скаго занатя Гановера, но онъ не имвлъ воз- 
можности увёрить его, что Прусся согласва 
возвратить эту область по окончани войны. 
Вообще, само прусское правительство дЗлаетъ 
всс, чтобъ еще божфе запутать MIA, которыя 
безь того усложнены до крайности. Но еслибъ 
„влятельныя при Берливскомъ двор личности 
им лин только половину той доброй воли, кото- 
рую императорское правительство привоситъ 
союзу обоихъ государствъ, то, HaBbpHo, Евро- 
па не была бы въ положеши, въ которомъ она 
находится, ни Прусся на той ступени yau- 
женя, на которую ее низвели“. (Депеша 
внязя Чарторыжскаго Алопеусу отъ 12-го апр$- 
ля 1806 г.). 


Впрочемъ, совершенно естественно было же- 
лан1е Императора Александра не содйство- 
вать враждебвымъ отноменемъ къ Прусая 
полному упроченю союза между ею и Наполе- 
опомъ. Напротивъ, самая насущная польза 
Росси требовала сдфлать изъ этой державы 
оптоть противъ Франщи и утвердить короля 
прусскаго въ убфжден!и, что все-таки на CTO- 
рон$ Росс она найдеть д3йствительную опору 
противъ ненасытнаго властолюбя Наполеона. 
На освовани этихъ соображенй русское пра- 
вительство охотно уполномочило Алопеуса на 
секретнёйипе переговоры по заключеню но- 
ваго союзнаго договора. 

Но любопытно, что графъ Штакельбергъ не 
раздфляль этого мнфв1я своего правительства. 
Въ весьма замфчательной депеш$ отъ 8 (20) 


pêche très remarquable du 8 (20) mars, le comte | марта графъ подробно развиваеть то положение, 


374 


№ 246—247. 


1806 г. 


démontrait avec force développements que dans | что при нын®шнемъ порядк правленя въ 
l'état où se trouvait alors l’administration de la | [ipyccia нечего разсчитывать на какую бы ви 


Prusse, il n’y avait pas à compter sur la moindre 
fermeté dans la politique prussienne à l'extérieur. 
1es choses en sont venues au point“, —écrivait 
le comte, en sa qualité de simple voyageur, —,où 
l'alliance avec la Prusse nous sera, je crains, 
moins utile qu'onéreuse. Entrainée par le gouver- 
nement français de fausses démarches en faus- 
ses démarches, la Prusse réclamera notre assis- 
tance quand peut-être il sera trop tard pour lui 
en porter une efficace“. Au moment où les 
troupes prussiennes procèdent à leur désarme- 
ment, les corps d'armée français se suivent pour 
se concentrer sur la rive gauche du Rhin. 
C’est la loi du vainqueur qu’on subit et d’un 
vainqueur qui ne restera pas là. Moyennaut le 
système fédératif s'organisant, il n’est peut-être 
pas éloigné, le jour, où du Télégraphe des 
Tuileries se donnera le signal d'une guerre des 
Germains contre Germains, dans laquelle Bona- 
parte n'aura qu'à étayer ses nouveaux rois, 
poussés contre les anciens, que d'un plan de 
campagne avec un de ses généraux. П а dans le 
midi de l'Allemagne bridé la maison d'Autriche 
par le moyen de la Bavière. Il en fera au Nord 
autant de la Prusse par celui d'un élec- 
teur de Hesse couronné, ou de ses Bataves 
royalisés en faveur d’un des Bonaparte“. 


Le comte Stackelberg décrivait ensuite avec 
beaucoup de justesse l'organisation du gouver- 
nement prussien de l'époque. ,Loin de moi 
l’idée d'accuser le roi de duplicité, mais ce 
prince peut laisser entraver la machine par des 
rouages subalternes au point de faire douter 
du principe moteur. Que penser effectivement 
d'une organisation semblable à celle dirigeant 
la politique prussionne?“ On possède un premier 
ministre, pénétré des principes les plus honnêtes, 
qui n’a en réalité aucune influence et avec lequel 
le ministre de France ne désire avoir aucun 
rapport. Le même ministre pose en même temps 
ses conditions à son Souverain et refuse de 
signer les actes qui n'ont pas son approbation. 
Un second ministre de Cabinet, ,dans lequel on 
ne sait ce qui l’emporte de la fausseté ou de la 
faiblesse“, signe sans autorisation du roi un traité 
qui viole les engagements pris auparavant par 
sa Cour. ,Ne peut-il pas“, demandait le comte, 
revenir de Paris avec une nouvelle convention 
en poche qu'il faudra bien agréer faute de 
pouvoir faire autrement. La Prusse est neutre, 


было устойчивость во внфшней прусской no- 
литнкф. „дла“, пашетъь графъ въ качествЪ 
проззжаго путешествевиика, „дошли до того 
пувкта, когда союзъ съ Пруссей намъ будеть, 
я боюсь, MeHbe полезевъ, нежели тягостенъ. 
Будучи увлечена фравцузскимъ правитель- 
ствомъ отъ однихъ фальшивыхъ дфйстый RE 
другимъ, она потребуетъ нашей помощи, когда, 
можеть быть, будетъь уже слишкомъ поздно, 
чтобъ оказать ее дфйствительнымъь обра- 
зомъ. ВФдь въ то время, когда прусская 
войска разоруживаются, одинъ фравцузсюый 
корпусъ сяЗдуетъ за другимъ на хВвую сторову 
Рейна. Покоряются вол побфдителя и такого, 
который на этомъ не остановится. Посредствомъ 
устроиваемой имъ федеральной системы не 
далекъ, можетъ быть, день, когда съ телезра- 
фа въ Тьюльери данъ будетъ сигналъь для 
войны германцевъ противъ германцевъ, въ 
которой Наполеону только оставется поддер- 
живать своихъ новыхъ королей, выпущевныхъ 
противъ старыхъ, дачею составленнаго имъ плана 
кампан!и одного изъ своихъ генераловъ. Въ юж- 
ной Герман!и онъ взнуздываеть Австрйскй 
домъ посредствомъ Баварш. Ha chseph онъ сдф- 
лаетъ тоже Camoc съ Пруссей посредствомъ xx 
возведеннаго въ короли курфирста Гессенскаго 
или Батавской республики, обращенной въ ко- 
ролевство для одного изъ Бонапартовъ“. 
ВелЪдъ зат8мъ, гр. Штакельбергь весьма 
MTKO рисуетъ тогдашнее прусское правитель- 
ство. „далека отъ мевя мысль“, — говоритъ 
онъ,— „обвинять короля въ двулич!и, HO этотъ 
государь можетъ останавливать ходъ машины 
помощью второстепенныхъ колесъ HACTOIE- 
во, что COMH'BHIE возможно относительно самой 
движущей силы“. Въ самомъ два, что воду- 
мать о правительствЪ подобномъ тому, KOTO- 
рое руководитъ прусскою политикою? ИмЗется 
первый министръ, проникнутый самыми чест- 
ными началами, но онъ, въ дЪйствительности, 
ничего не значить и съ которыиъ французскй 
посланникъ никакихЪ сношев!Й имфть не же- 
лаетъ. Въ тоже время этотъ министръ ставитъ 
свои условя своему государю и отказывается 
подиисывать акты, которые онъ не одобраетъ- 
Второй министръ, „относительно котораго еще 
ве рфшево, что въ немъ преобладаетъ, фаль- 
шивость или слабость характера“, подписываетъ 
безъ полномоч1я отъ своего государя договоръ, 
прямо нарушающай обязательства, раньше за- 
ключенныя его дворомъ. „Не можеть ли онъ“, 


1806 г. 


conclut le comte Stakelberg, pour le bien. Le 
sera-t-elle pour le mal, et quand il s'agira de 
nous en faire?“ Voilà pourquoi la prudence 
exige qu'une armée russe de 200.000 hommes 
soit toujours prête à proximité des frontières 
prussiennes, pour pouvoir agir contre qui que 
ce soit. 


Le comte Stackelberg constatait enfin dans 
les derniers jours du mois d'avril que l'influence 
française s'était définitivement consolidée à Ber- 
lin et qu'il ne voyait positivement pas quels 
seraient les moyens capables d'obliger la Prusse 
à rentrer ,dans la bonne voie“. , Auprès d’un 
Souverain médiocre que tout mérite offusque et 
que la crainte domine“, — écrivait le comte, — 
„дез subalternes tels que ceux ici ancrés doivent 
nécessairement gagner la haute main et avoir 
la gestion effective. Par qni contrebalancer le 
moins du monde leur influence?“ „Се n'est certai- 
nement pas,— ajoutait Stackelberg,—par le duc 
de Brunswick, qui a déjà fait à plusieurs repri- 
ses des excuses à Laforest pour le voyage qu'il 
a accompli à St.-Pétersbourg“. (Dépêche du comte 
Stackelberg du 3 (15) avril 1806). 


L'Empereur Alexandre I approuvait les justes 
observations du comte Stackelberg, mais il 
n'en croyait pas moins qu'il était inutile pour 
sa part de concourir à la consolidation des liens 
d'alliance qui existaient entre la Prusse et la 
France grâce à l'initiative du comte Haugwitz. 
L'Empereur prit la résolution de se servir des 
quelques informations favorables qu'il recevait 
de Berlin pour chercher à conserver l'amitié du 
roi, ainsi que son alliance avec la Russie. 

Aa mois de mars Alopéus rapportait à ГЕтре- 
reur que la reine lui avait envoyé son maître 
de ia cour—le comte Wittgenstein, qui jouissait 
de toute sa confiance, pour le prier de trans- 
mettre le plus secrètement possible à son souve- 
rain que la reine aurait désiré que le Tsar 
écrivit au roi pour plaider la cause du baron 
Hardenberg, dont la retraite ferait beaucoup de 
tort aux relations d'alliance entre la Russie et la 
Prusse. L'Empereur répondit à ce désir de la 
reine en adressant le 12 mai une lettre au roi. 
La reine aurait déclaré en outreau prince Wittgen- 
stein qu'elle aurait volontiers sacrifié 1.000 louis 
d’or pour être débarrassée de ,l’odieux Lombard“. 


№ 246—247. 


375 


спрашиваетъ графъ, „возвратиться изъ Парижа 
съ новою конвенщей въ своемъ карманф, ко- 
торую надо будеть одобрить въ виду недо- 
статка силы CXBIATE иначе? „Прусся, заклю- 
чаеть Штакельбергъ, „нейтразьна въ отвоше- 
ни добраго дла. Будетъ ли она также ней- 
тральна въ отношен!н дурнаго и когда ова мо- 
жетъ его сдВлать противъ настъ?“. Вотъ почему 
благоразуме требуетъ, чтобъ русская apMiñ BL 
200,000 человзкъ всегда была ваготов$ на прус- 
скихъ границахъ, чтобъ дВйствовать противъ 
вого придется. 

Ваконецъ, въ начал auphas, графъ Шта- 
кельбергь довосилъ, что выяне Франщи окон- 
чательно утвердилось въ Берлин® и Ou? не 
видить тёхъ средствъ, которыми можно бы за- 
ставить Пруссю возвратиться „на добрый путь“. 
„При государ посредственномъ“, пишетъ графъ, 
„котораго отталкиваетъ всяый талантъ и ко- 
торый всего страшится, подчиненные подобно 
тёмъ, которые здвсь утвердились, должны 
необходимымъ образомъ пр1обрВсти власть и 
ДВйствительно управлять дфлами. Чрезъ ко- 
го можно бы было хоть немного противо- 
ABCTBOBATE ихъ вияншю“? ,Pasymberca не 
чрезъ герцога брауншвейгскаго“, прибавляетъ 
Штакельбергь, „который уже H'ÉCKOIEKO pare 
извинялся у Лафорэ за свою позздку въ С.-Пе- 
тербургъ“. (Депеша гр. Штакельберга отъ 3 
(15) апрфля 1806 г.). 

Императоръь Алексанхрь одобрилъ весьма 
mbrkia зам чан!я графа Штакельберга, но все- 
TARN не считалъ полезнымъ содЪйствовать, съ 
своей стороны, укрпленю союзныхъ связей, 
установившихся, по инищатяв} графа Гаугвица, 
между Пруссей и Франщей. Ояъ р8шился вос- 
пользоваться TBMH немвогими благопрятными 
извзетями, которыя OH получалъ изъ Берлина, 
чтобы удерживать короля въ дружбВ и союз 
съ Poccief. 

Въ начал марта доносяль Императору Ало- 
пеусъ, что королева прислала къ нему гофъ-мей. 
стера своего, князя Витгенштейна, пользовава- 
гося исключительвымъ ея довзремъ, съ поруче- 
4ieMB сообщить ему секретнымъ образомъ желяа- 
н1е королевы, чтобы Царь написалъ королю пись- 
мо, въ которомъ заступался-бы за барона Гардев- 
берга, отставка котораго могла-бы сильно вре- 
дить союзнымъ отношенямъ между Poccieñ и 
Прусаей. Далфе она объявила киязю, что 
охотно пожертвовала бы 1000 луидоровъ, еслибы 
устранили „ненавистваго Ломбарда“. Сверхъ 
того Алопеусъ писалъ, что хотя всё пруссаки 
глубоко чувствуютъ униженное положене ихъ 


376 


Alopéus écrivait enfin que si tous les Prussiens 


№ 246—247. 


1806 г, 


родины, но въ особенвостн отъ этого страдаетъ 


ressentaient profondément l'abaissement de leur | королева прусская. (Депеши Axoueyca отъ 18 


patrie, la reine de Prusse en souffrait tout раг- 
ticulièrement. (Dépêches d’'Alopéus du 18 février 
(2 mars) et du 7 (19) mars 1806). 

La démission de Hardenberg ne fut pas 
acceptée, mais le ministre reçut un congé illi- 
mité. S'étant retiré dans sa propriété de Тет- 
pelhof, il venait souvent à Berlin et à Charlotten- 
bourg, où il avait avec le roi des entrevues 


февр. (2 марта) н 7 (19) марта 1806 г.). 


И дфйствительно, Гарденбергь не вышелъь въ 
отставку, но только получилъ безсрочный от- 
пускъ. Изъ своего имфн1я Темпельгофъ онъ по- 
стоянно пр!зжалъ въ Берлинъ и Шарлоттен- 
бургъ, гл имфлъ секретныя совфщаня, устрои- 
ваемыя обыкновенно королевою, съ саиимъ 


secrètes, généralement préparées par la reine. ‚ королемъ. Такое cosbmanie было разъ устроено 
Une de ces eutrevues eut lieu dans l’apparte-| на квартирЪ Г-жи Фоссъ и sxbCR королю про- 
ment de Madame Voss et c’est ici que lecture | читали записку князя Чарторыжекаго, которая 
fut faite au roi du mémoire du prince Czartoryski, | легла въ основан!е послфдующихь секретныхъ 
qui servit de base aux pourparlers diplomati- ' дипломатическихъ переговоровъ. Король вполн% 
ques secrets entamés plus tard. Le roi approuva | сочувственно отнесся къ этой записк$. 


complètement le mémoire en question. 

Mais dans la crainte que ce mémoire ne vien- 
ne à tomber entre les mains dé Lombard, Наг- 
denberg et Alopéus rédigèrent un mémoire 
apocryphe, qui fut recopié par la femme du 
ministre de Russie, dont l'écriture était inconnue 
aux conseillers intimes du roi de Prusse. Harden- 
berg fit part de cette substitution au roi lui-même 
ct lui fit aussi prendre connaïissance du faux 
document. Avec l'autorisation du го, le mé- 
moire apocryphe fut transmis au ,Cabinet“, où 
„Рофеих Lombard“ en prit connaissance et 
c'est ainsi que put être gardé le secret des né- 
gociations. La réponse au mémoire du Ministre 
des Affaires Etrangères de Russie fut rédigée 
par Hardenberg et lue au roi dans la maison 
du duc de Brunswick. Le roi l'ayant approuvée, 
elle fut expédiée à St-Pétersbourg. (Dépêches 
d'Alopéus du 14 (26) et du 19 (31) mars 1806). 

Voyons maintenant quelles étaient les instruc- 
tions reçues par Alopéus pour ces négociations 
secrètes, qui avaient lieu avec le roi de Prusse 
par l'entremise du baron Hardenberg. 

La dépêche du prince Czartoryski, en date dn 
16 avril, était accompagnée d'un mémoire détaillé 
qui devait servir de guide à Alopéus. Les principes 
suivants formaient la base du nouveau pacte 
d'alliance avec la Prusse: 1) Le traité d'alliance 
entre la Prusse et la France ne devait annuler 
d'aucune façon les engagements d'alliance con- 
clus entre la Russie et la Prusse. L'alliance franco- 
prussienne ne devait pas obliger la Prusse à 
combattre la Russie dans les cas suivants: а) si 
la France attaquait la Turquie où forçait celle- 
ci à faire la guerre à la Russie; b) si la Russie, 
au cours de la guerre actuelle, prenait des me- 
sures pour forcer la France à évacuer des ter- 
ritoires qu'elle n'avait pas le moindre droit 


Но изъ опасен1я, что эта записка NONAXETE BE 
руки Ломбарда, Гарденбергъ и Алопеусъ cocra- 
вили подложную записку, которую переписала 
жена русскаго посланника, почеркъ которой 
не былъ изв$стенъ тайнымъ совфтникамъ прус- 
скаго короля. Объ этомъ подлог® Гарденбергъ 
сообщихль самому королю, которому и прочи- 
таль подложную записку. Съ paspbmesia ко- 
роля эта записка была передана въ „кабинетъ“, 
TAB съ нею ознакомился „ненавистный“ Лом- 
бардъ, и этимъ способомъ нолнфйший секретъ о 
происходящихъ переговорахъ былъ сохраненъ. 
Зат®мъ OTBÈTE на записку русскаго Министра 
Иностравныхъ Дфлъ былъ составлевъ Гарден- 
бергомъ и прочитанъ королю въ дом герцога 
брауншвейгскаго и, по одобреши ея королемъ, 
отправленъ въ Петербургъ. (Депеши Алопеуса 
отъ 14 (26) и 19 (31) марта 1806 г.). 

Посмотримъ теперь как1я инструкщи полу- 
чилъ Алопеусъ для этихъ секретныхъ перегово- 
ровъ чрезъ посредство барона Гарденберга съ 
CAMAMB королемъ прусскимъ. 

KR? депеш$ квязя Чарторыжскаго отъ 16 au- 
р%ля приложена подробная записка, которой 
долженъ былъ рукоподствоваться Алопеусъ. Въ 
основан1и новаго союзнаго акта съ Прусаей 
должны лечь слфдуюцая начала: 1) Союзный 
TPAKTATE между Пруссею и Фравщей ве дол- 
женъ ни въ какомъ случа OTMBHHTE союзныя 
обязательства, заключенныя между Poccici и 
Прусаей. Франко-пруссюй союзъ не должевт 
обязать Прусс1ю воевать противъ Poccin въ 
слфдующихъ случаяхъ: а) если Франщя HA- 
падетъ на Турщю или вынудить послфднюю 
воевать противъ Росаи; b) въ случаз, если Рос- 
«я, въ продолжен!и настоящей войны, приметъ 
мфры съ цфлью принудить Францию очистить 


1506 г. 


d'occuper, surtout en Italie. 2) [а Prusse de- 
vait garantir: а) l'indépendance et l'inviolabilité 
de la Porte Ottomane; Ъ) l'indépendance et 


l'inviolabilité des possessions de la Maison 


d'Autriche et с) de même, par rapport à l’Alle- 
magne du Nord, pour les possessions des rois 
de Danemark et de Suède. 3) La Prusse devait 
faire tout son possible pour que les troupes 
françaises abandonnent au plus vite le terri- 
toire allemand. 4) Elle devait prendre toutes 
les mesures nécessaires pour que les relations 
commerciales de l’Allemagne du Nord soient 
promptement remises dans l’état où elles se 
trouvaient avant l'occupation du Hanovre par 
les Français. 5) La Prusse devra s'occuper avant 
tout de l’organisation de son armée et de l’élabo- 
ration d'un plan de campagne détaillé. 

En échange, l'Empereur s’engageait: 1) à 
employer toutes ses ressources à la défense de 
l’Europe et à la conservation de l'indépendance 
et de l’inviolabilité des possessions du roi de 
Prusse; 2) à continuer à suivre un système de 
désintéressement à l'égard de tous les Etats 
de l’Europe et 3) à garder le plus profond secret 
sur les engagements pris par le roi de Prusse 
vit-à-vis du Tsar et même à contribuer à l’affer- 
missement eu France de l'opinion que la Prusse 
était l’alliée fidèle du gouvernement français. 


Les mêmes instructions touchaient ensuite 
à la question délicate qui concernait la situa- 
tion du Hanovre. L'Empereur exprimait la con- 
viction que leroi n’avait pas l'intention d’annexer 
cette province à son territoire et qu'il laisserait 
cette question ouverte jusqu’à la conclusion d’une 
paix générale. La Russie s’engageait dans ce 
cas à convaincre l'Angleterre de la nécessité 
pour le moment de ne pas se servir du Hanovre 
comme prétexte à une agression hostile contre 
la Prusse. De même la Russie considérait comme 
un devoir de trouver à la Prusse ,des dédom- 
magements pour les territoires qu’elle a cédés à 
la France“. Tout ce dernier paragraphe avait été 
ajouté et écrit en entier par l'Empereur Ale- 
xandre lui-même. 

C'est sur ces bases que se poursuivaient Îles 
négociations secrètes entre Alopéus et Harden- 
berg. Stackelberg, qui en avait été informé de 
St. Pétersbourg ne les considérait que comme 
une tentative de la part de Hardenberg pour 
„ве tenir accroché aux affaires“ et ne leur ac- 
cordait aucune importance particulière. Il de- 
mandait en outre sans cesse qu'on ne veuille 
pas oublier que la Prusse sera à celui ,qui 


№ 246—247. 


377 


отъ своихъ войскъ TAKIA области, на занят!с 
которыхъ ова не имфетъ ни мазЪЙшаго права, 
въ особенности въ Италии. Во 2) Прусс1я rapau- 
тируетъ: а) независимость и неприкосновен- 
ность Порты Огтоманской; №) независимость 
H неприкосновевность владвшй Австрийскаго 
дома; с) то же самое въ отношении СФверной 
Германи, владВв1й королей Датскаго и Швед- 
скаго. Въ 3) Прусая все сдЪлаетъ, чтобъ фраи- 
цузск1я войска скорфе покинули германскую 
территорию. Въ 4) она приметъ вс мфры, чтобы 
возстановить коммерческя сношеня въ СОЗвер- 
ной Германн въ положев!и, въ которомъ они 
находились до занятя Гановера французами. 
Въ 5) Прусая прежде всего займется устрой- 
ствомъ своей арм!и и составлешемъ подробнаго 
изана KAMUABIH. 

Во взанмство `Императоръь иривимаетъ ца 
себя слЪдуюпия обязательства: во 1) ушотреб- 
лять BCB свои средства для защиты Европы 
и сохранешя независимости и неприкосвовен- 
ности владфн1й корола прусскаго; во 2) продол- 
жать придерживаться системы безкорыстя BE 
отношев!1и всЪхъ европейскихъ государствъ; въ 


: 8) сохранять въ глубочайшемъ секретВ обяза- 


тельства, иринятыя королемъ прусскимъ въ от- 
ношени Цара и даже содйствовать утверж- 
деню во Фравщи MHbaia, что [pyccia ея вЪр- 
ная союзница. 

Всадъ зат8мъ ивструкйя касается щепе- 
тильнаго вопроса относительно положен1я Гано- 
вера. Императоръь выражаетъ увЗренность, 
что король не вамЪренъ присоединить къ своимъ 
BIAA'BBIAME эту страну и оставить этотъ вопросъ 
открытымъ до заключен1я общаго мира. За то 
Poccia обазывается убздить Англ1ю въ необхо- 
димости не предпривимать въ настоящее время 
никакихъ враждебныхъ дфйстый противъ Прус- 
ci изъ-за Гановера. Раввымъ образомъ Poccis 
поставляеть себ въ долгь, при заключени 
мира, находить для Прусаи „вознаграждене 
за области, уступленныя ею Франщи“. Весь 
этотъ нося де!Й пунктъ быхь собственноручно 
прибавленъ Императоромъ Алексавдромъ. 


Ha этихъ OCHOBABIAXE велвсь секретные пе- 
реговоры между Алопеусомъ и Гарденбергомъ. 
Штакельбергъ, которому было сообщено изъ 
Петербурга объ этихъ переговорахъ, усматри- 
валъ въ нихь только попытку Гарденберга 
„удерживаться при дЗлахъ“ и не придавалъь 
имъ особеннаго значен1я. Сверхъ того онъ про- 
CHAR постоянно помнить, что Прусаю будетъ 
иифть тотъ, кто гарантируеть ей владфв!е Гано- 


378 А 


voudra lui garantir le Hanovre“. La question 
suédoise enfin servait aussi de pierre d'achop- 
pement, parceque la Russie ne pouvait admettre 
aucun envabissement des territoires de la Suède 
par la Prusse. 


Du reste, Alopéus écrivait aussi à son gouver- | 


246—247. 


веромъ. 


1806 г. 


Наконецъ шведсый вопросъ также 
послужилъ камвемъ претквовевля, въ виду того, 
что Poccif не могла допустить нападеню Прус- 


си ва шведскя владея. 


Впрочемь Азопеусь также писаль своему 


nement qu'il était difficile de pouvoir compter | правительству, что трудно разсчитывать ва 


sur l'exécution des nouvelles obligations par le roi, 
mais qu’il était nécessaire de s'appuyer sur l’opi- 
nion publique du peuple prussien et surtout 
de la classe militaire, que la jolitique de Fré- 
déric - Guillaume Ш avait indignées. (Dé- 
pêche du 28 mai (9 juin). Dans un conseil se- 
cret, tenu chez la reine, le 101 et Har- 
denberg déclarèrent que le Hanovre devait 
appartenir à la Prusse, parcequ'il lui était né- 
cessaire pour sa défense. La Russie ne pouvait 
pas approuver les prétentions de la Prusse à ce 
sujet et c’est pourquoi le prince Czartoryski 
écrivait à Alopéus le 12 mai que ,le même génie 
malfaisant“ qui a mis la monarchie prussienne 
dans son état actuel, qui certainement n'est 
point analogue À sa puissance ni à se moyens, 
a pris à tâche de la brouiller avec tous ses vé- 
ritables alliés; on а commencé par l'Angleterre, 
maintenant c'est la Suède, puis ce sera le Dane- 
mark et enfin viendra le tour de la Russie. 

Le roi appiouvait toutefois en général les 
propositions russes et il avait donné à Harden- 
berg l’ordre de rédiger un projet de déclaration 
d'alliance et de le soumettre à sa signature. 
Alopéus annonçait enfin avec enthousiasme dans 
sa dépêche du 20 juin (2 juillet), que le roi 
avait signé le 19 juin (1 juillet) la déclaration 
d'alliance et le plénipotentiaire russe ajoutait 
qu'il lui avait été impossible d'obtenir davantage 
du roi. - 

Au mois de juin 1806 le prince Czartoryski 
prenait sa retraite et était remplacé par le gé- 
néral baron Budberg, qui dut mener à bonne 
fin la conclusion d’une alliance secrète avec la 
Prusse. 11 fallait répondre à la déclaration prus- 
sienne par une contre-déclaration russe, signée 
par l'Empereur. 

L'Empereur trouvait impossible toutefois d’ap- 
prouver entièrement la manière d'agir d'Alopéus 
et d'accepter sans réserve la déclaration prus- 
sienne. Le baron Budberg écrivait à Alopéus le 
17 juillet, que la déclaration prussienne contenait 
des articles si peu conformes aux propositions 
russes communiquées au roi, qu'ils n'auraient 
dû y être introduits qu'en vertu d'une autorisa- 
tion spéciale, donnée par le gouvernement russe. 
Et pourtant Alopéus avait exprimé, sans у être 


исполнев!е королемъ новыхъ обазательствъ, HO 
необходимо опереться HA возмущенное его D01H- 
тикою общественное мнфше прусскаго народа 
и въ особеннссги военнаго сословя. (Депеша 
28 мая (9 iwua). Далфе на секретномъ совЪ- 
щан!и въ оокояхъ королевы король и Гарден- 
бергъь объявили, что Гановеръ долженъ при- 
надлежать Прусеш, для обороны которой онъ 
веобходимъ. Съ другой стороны Росс1я никакъ 
ве могла одобрить претензии Пруссии въ этомъ 
отношении и квязь Чарторыжскй писать въ 
депешв 12 мая Алопеусу, что „тотъ же самый 
злой гензй“, который поставваъ [Ipycciw въ ее 
современное негавидное подожене, совершенво 
несоотвтствующее ея могуществу и средст- 
вамъ, очевидно поставиль себ также цфлью 
разсорить ее со вс$мп ея настоящими союзви- 
ками: начали съ Авгли, теперь приди] аются 
къ Швещи, потомъ прйдеть очередь Дави и 
наконецъ наступить также очередь Poccix. 

Но вообще король одобрилъ руссьйя предло- 
женя и ирнказаль Гарденбергу приготовить 
проектъ союзной декларащи для его нодписи. 
Наконецт, депешею 20 1юня (2 1юля) Атоцеусъ 
съ восторгомъ сообщаетъ,` что король подпи- 
cars 19 1юня (1 1юля) союзвую декларацию, 
прибавляя, что большаго онъ не въ COCTOABIH 
былъ дебиться оть короля. 


Въ 1юн$ 1806 года князь Чарторыжск!й былъ 
уволевъ въ отставку и M'CTO его завядъ гене- 
ралъ баронъ Будбергъ, которому пришлось до- 
вести До конца дФло о заключени секретнаго 
comaa съ Пруссей. На прусскую декларацию : 
должна была отвфчать русская контръ-декла- 
paaia, подвисаивая Императоромъ. 

Однако, Императоръ не считалъ возможнымъ 
вполнв одобрить образъ xBACTBIH Алопеуса и 
привать прусскую декларацию безъ оговорокъ. 
Баронъ Будбергъ пишетъ Алопеусу 17-го 1юлн, 
что въ прусской декларащши имфются так 
отступлен!я оть сообщенныхъ королю русскихъ 
предложен!Й, которыя не иначе могли бы быть 
включены KAKB съ особеннаго разрётевя рус- 
скаго правительства. Между тёмъ Алопеусъ 
саиовольво выразилъ согласе своего ирави- 


1806 r. 


autorisé, l'assentiment de son gouvernement à 
ces changements et il les avait acceptés sans pro- 
tester. : 

П était question des articles IV et VII des 
obligations prises par le го! de Prusse et de 
l'article III des engagements par lesquels le roi 
se proposait de lier le Tzar. Les articles IV et 
1] ont trait à la Suède et Alopéus devuit savoir 
que de pareilles dispositions étaient ,contraires 
à la religion et à tous les principes“ de ’Ет- 
pereur. Alapéus devait insister pour que ces deux 


articles soient écartés et le roi aurait certaine- | 


ment cédé. Pour ce qui est de l’article УП, 
le ministre rappelait à Alopéas que le roi devait 
s'engager ,d'abord“ à s'occuper de l'organisation 
de son armée dans des proportions imposantes 
et que, par conséquent, l'Empereur ne comprenait 
pas les restrictions apportées à cette obligation 
auxquelles Alopéus s'était cru en droit de con- 
sentir. 

Pour le moment, ajoutait le baron Budberg, 
„| ne reste qu'à regretter que vous ayiez cru 
devoir vous borner à nous transmettre l'acte 
tel que Гоп a jugé à propos de le rédiger, et 
cela d’autunt plus que l’état constamment cri- 
tique des affaires n’a laissé d'autre alternative 
à Sa Majesté que celle d'accepter les obligations 
que le roi а bien voulu prendre sur lui, telles 
comme elles sont, afin de ne point perdre un 
temps qui devient de plus en plus précieux“. 
(Dépêche du 17 juillet 1806). 

En vertu de ces considérations, l'Empereur ne 
changea rien à la contre-déclaration et ,toute 
la différence qui se trouve entre les deux actes 
consiste en ce que l'article Ш des engagements, 
que Sa Majesté Prussienne comptait faire con- 
tracter à l'Empereur, a été omis“. 

M. d’Alojpéus, très affligé du blâme dont il 
avait été l'objet, s’efforçait de démontrer qu'il 
avait dû consentir à ces changements pour ne pas 
compromettre toute l'affaire. Il ajoutait en même 
temps que dans le cas où la guerre éclaterait 
entre la Ггиззе et la France, il serait fort à 
désirer que l'Empereur vienne à Berlin, pour 
que le roi пе se soumette pas à des influences 
malsaines, qui réduiraient à l’état de lettre morte 
les actes de juillet. (Dépêche  d'Alopéus du 24 
août (5 septembre) 1806). 

Ces actes risquèrent même dès le commencement 
de rester sans portée pratique, parceque Île roi 
tardait à accepter la contre-déclaration russe 
avec l’omission de l’article Ш. Hardenberg avait 
beau insister pour que cette affaire prenne fin, 
le roi tardait tuujours, Inais la reine réussit à le 


Л 246 —247. 


379 


тельства на эти отступлена и DPHBAAb ихъ 
безъ возражений. 


ДЪло идетъ о статьяхъ 1У и УП обазательствъ, 
которыя король пруссюЙ иривялъ ва себя и о 
cTarbb Ш обазалельствъ, которыми король 
прусскй желаетъ связывать Царя. Статьи IV и 
Ш касаются Швец и Алопеусъ долженъ былъ 
знать, чТо подобныя постановлен1я становятся 
въ разрфзъ „съ убфжденяыи н всфми иринци- 
нами“ Государя. Алопеусь обязанъ былъ настан- 
вать на устранен1и SAXE двухъ статей и король 
нанфрно уступилъ-бы. Огвосительно же статьи 
УП мннистрь напомнваегь Алопеусу, чго ко- 
роль долженъ былъ обязываться „сяерва“ за- 
паться устройствомъ своей арм!и Bb ввушаю- 
щихъ разыфрахъ, и потому Государь не по- 
HHMACTS огранлчев1й этого обязательства, на 
которыя Алопеусъ считалъ себя въ правЪ со- 
гласиться. 

Ho въ настоящую минуту остается только 
пожалфть, что Алопеусъ „ограничился переда- 
чею акта въ томъ вид, какь считали вужнымъ 
его составить и, это TBMB болфе жаль, что 
продолжающееся критическое положене ARE 
не оставило другого выбора Его Величеству 
какъ принять обязательства, которыя корозю 
угодно было привять на себя TAKE, какъ ови 
есть, не желая терять времени, становащагося 
все боле и боле драгоц8нвымъ“.(Депеша отъ 
17 1юля 1806 г.). 7 

Ha основан!н этихъ Co06paxesif Императоръ 
ничего не измфнилъ въ контръ-деклараци и 
„вся разница, существующая между обоими 
актами заключается въ томъ, что статья Ш-а 
обяз тельствъ, когорую король прусскЙ желалъ 
водфть принятою Императоромъ, пропущена“. 

Алопеусъ былъ очень огорченъ полученвымъ 
выговоромъ и старался доказать, что овъЪ дол- 
женъ былъ согласиться на всБ эти отступленя 
изъ желан!я не компрометтировать все дёло. 
BubcTb съ TMB онъ прибавил, что въ случа$ 
войвы между [lpyccieñ и Фравщей крайне же- 
лательно, чтобъ самъ Государь пр8халь въ 
Берливъ, иначе король подчинится такимъ 310- 
вреднымъ вл1ян1ямъ, которыя обрататъ въ 
мертвую букву 1юльсве акты. (Депеша Алопе- 
уса 24 августа (5 сент.) 1806 г.). 

Вирочехмъ, эти акты рисковали въ самомъ на- 
чалВ оставаться безъ BCAKATO правтическаго 
значен1я, такъ какъ король долго MEAIHIE 
привять русскую контръ-хекларащю съ про- 
пускомъ Ш статьи. Гарденбергъ напрасно на- 
стаиваль на скорзВшемъ разрфшенш этого 


380 № 246 


tranquilliser en l'assurant que le roi accepterait | 
pour sûr l'acte en question. 


M. d’Alopéus reçut enfin de Hardenberg пп 
billet en date du 30 août (n. st.), dont voici le 
contenu: ,Enfin je viens de recevoir la réponse 
et l'acceptation, très cher ami. Venez donc 
le plustôt que vous pourrez. En attendant, je 
vous embrasse de tout mon coeur“. Alopéus se 
rendit immédiatement auprès de Hardenberg, 
qui lui lut la lettre que le roi lui avait écrite 
pour lui annoncer qu'il acceptait la contre-dé- 
claration russe avec l'omission du Ш article. 
Mais le roi aurait désiré que l'Empereur y anne- 
хи un article spécial, par lequel il s’engagerait 
à convaincre l’empereur d'Autriche de la néces- 
sité de donner au roi de Prusse des garanties 
pour l'intégrité de tous ses territoires, vû que le 
roi avait consenti à garantir l'inviolabilité de 
toutes les possessions de l'Autriche. 

Mais les évènements marchèrent si rapidement 
dans le courant de l'automne de l’année 1806 
que le roi de Prusse n’eut pas le temps d'insi- 
ster sur l'insertion dans la contre-déclaration 
russe de l'article spécial qu'il avait proposé lui- 
même. L'Empereur Alexandre n'accordait à cet 
article aucune importance particulière, parceque 
l'Autriche, alliée à la Russie et à la Prusse, 
devait nécessairement garantir l’inviolabilité des 
possessions prussiennes, en retour de la garantie 
que les deux autres Puissances alliées lui accor- 
daient pour l'intégrité des pays autrichiens. 

Les deux déclarations restèrent donc telles 
quelles avaient été adoptées et changées par 
l'Empereur Alexandre I. 


N 246. 


Nous Frédéric Guillaume ПТ, par la 
grâce de Dieu, Roi de Prusse, etc.' 
etc. etc. 
déclarons par le présent acte: 

que les engagemens récemment par 
Nous contractés avec la France, ayant 
donné lieu à plusieurs explications con- 
fidentielles entre Nous et Notre Auguste 
Allié, Sa Majesté l'Empereur de toutes 
les Russies, relativement à l’état de 
guerre qui subsiste entre la Russie et 
cette Puissance; et Notre désir constant 


— 247. 1806 г. 


x'haa. Ho король все медлилъ. Королева, впро- 
чемъ, успокоила Гарденберга и сказала, что 
король HABBPHO приметъ актъ. 

Наконецъ, Алопеусъ получилъ отъ Гарден- 
берга запаску такого содержан!я, отъ 30 авгу- 
ста (нов. ст.): „Наковецъ то я получилъ отвЪтЪ 
и приняте, любезн®Йш!й другъ. Приходите же, 
какъ можно скор$е. Пока я васъ обнихаю отъ 
всей души“. Алопеусъь немедленно пофхалъ къ 
Гарденбергу, который прочелъ ему письмо коро- 
ля барону, въ которомъ онъ принимаетъ русскую 
контръ-хекларащю безъ Ш статьи. Но зато ко- 
роль желаетъ, чтобъ Императоръ прибаволъ еще 
отдфльную статью, на освовани которой Госу- 
дарь долженъ былъ принять на себя обяза- 
тельство Уубздить иуператора австрийскаго BL 
необходимости дать королю прусскому гаран- 
тпю на цфльность всЪхь его влад, RP визу 
того, что король согласился гарантировать не- 
п]икосповенность ABCTPIACEHXE влад в{й. 

Но событ1я пошли TAKE скоро осенью 1806 г., 
что король прусск1Й не пмфлъ времени наста- 
ивать ва включен!и предложенной имъ отд%ль- 
ной статьи въ контръ-декларащю и Импера- 
торъ Александръ не придавалъ этой стать 
никакого особеннаго значен1я, въ виду того, 
что Австря, въ союз съ Poccieñ и Прусаей, 
само собою должта была гарантировать не- 
прикосновенность прусскихъ влад за га- 
рант!ю, которую ABB друмя союзныя державы 
дали на цфльность австрАйскихъ Bial'huif. 

Такимъ образомъ об декларащи остались 
въ такомъ BHXB, какъ ов$ были приняты и 
изм$нены Импе]аторолъ`Александромъ I. 


№ 246. 


Мы, Фридрихь Вильгельмъ III, Бо- 
ею милост!ю, Король Пруссый, и проч. 
и проч. и проч. 
объявляемъ настоящимъ актомъ: 

что какъ обязательства недавно нами 
заьлюченныя съ Франщею привели ко 
многимъ конфидентальнымъ объясне- 
нНямъ между Нами и Нашимъ Авгус- 
тЬйшимъ Союзникомъ Е. В. Импера- 
торомъ Всероссойскимъ, относительно 
положен1я войны, существующей меж- 
ду Росаею и сею державою, и какъ 


1806 г. 


étant, d’écarter tout ce qui pourrait 
porter la moindre atteinte à l’amitié 
sincère et à la confiance réciproque qui 
Nous unit, ou nuire aux liaisons intimes, 
heureusement existantes entre Nous et 
Nos Etats, Nous n'hésitons pas de 
prendre sur Nous les obligations sui- 
vantes, en acceptant en même temps 
celles, que Sa Majesté Impériale veut 
bien prendre en retour envers Nous. 


ARTICLE ]. 


En général Notre Traité d'alliance 
avec la France ne dérogera jamais à 
celui de l’année 1800, subsistant entre 
la Prusse et la Russie. 


ARTICLE Il. 


Spécialement il ne Nous portera point 
à Nous joindre contre Elle à la France, 
ni pendant la durée de la présente 
guerre entre celle-ci et la Russie, ni tant 
que sera maintenue l'alliance heureuse- 
ment subsistante en vertu du Traité 
conclu en 1800. Nous nous engageons 
nommément à ne point faire la guerre 
à la Russie dans les cas suivans: 


1) Que la France attaquât la Turquie 
et que la Russie prît sa défense, ou 
prit des mesures pour s'opposer à une 
invasion française dans l’Empire Otto- 
man et que la France attaquât la Rus- 
sie, à la suite de ces mesures, ou celles 
que celle-ci adopterait pour obliger cet 
Empire à remplir les engagemens qu'il 
a contractés envers elle, ou enfin pour 
l'empêcher de l’attaquer. 


X 246. 


381 


Наше постоянное желан1е заключается 
въ устранении всего, что могло бы ма- 
лВйшимъ образомъ касаться искренней _ 
дружбы и взаимнаго довзрья Насъ сое- 
диняющихь или повредить искренней 
привязанности, счастливо существую- 
щей между Нами и Нашими государ- 
ствами, Мы не затрудняемся принять 
на себя слЗдующя обязательства, въ 
то же время принимая Th, которыя Е. 
И. Величеству угодно будеть принять 
въ замВнъ сего по отношению къ Намъ. 


Статья I. 


Вообще нашъ союзный трактатъ съ 
Франщею, ни въ какомъ случаЪ He бу- 
деть нарушать трактата, заключеннаго 
въ 1800 году и существующаго между 
Hpycciew и Росаей. 


Статья II. 


Спиещально онъ насъ никогда не за- 
ставитъ присоединяться къ Франщи 
противъ Росси, ни въ предолжеюе Ha- 
стоящей войны между сею посл$днею 
и Росаею, ни пока будетъ сохраняемъ 
союзъ, счастливо существующий въ силу 
трактата, заключеннаго въ 1800 году. Мы 
именно обязываемся не начинать войны 
съ Росмей въ слфдующихь случаяхъ: 

1) Еслибы Франщя напала на Тур- 
цю и Poccia приняла бы на себя ея 
защиту, или приняла бы м?Ъры для вос- 
препятетвован1я вторжен!ю французовъ 
въ Имперю Оттоманскую и Франщя 
сдЗлала бы нападеше на Росс!ю, впо- 
слВдетые сихъ мВръ или же TXE, ко- 
торыя приняты были бы сею посл днею 
къ тому, чтобы обязать Чю Имперю 
къ выполнен1ю обязательствъ, заключен- 
ныхъ по отношению къ ней, или же что- 
бы воспрепятствовать нацаденцо на нее. 


382 


2) Que Ja Russie моей à propos 
de sécourir l'Autriche, au cas d’une 
infraction de la paix de Presbourg de 
la part de la France. 


ARTICLE III. 


Nous garantissons au contraire соп- 
jointement avec Sa Majesté Impériale 
de toutes les Russies, l'indépendance et 
l’in‘égrité de la Porte Ottomane, des 
possessions de la Maison d’Autriche, 
telles qu’elles ont été fixées par le sus- 
dit traité de Presbourg et du Nord de 
l'Allemagne, nommément des Etats du Roi 
de Dannemarc, promettant de maintenir 
ces garanties de toutes Nos forces, con- 
jointement avec celles de Sa Majesté 
Impériale de toutes les Russies et de 
concourir aux arrangemens, par lesquels 
à la paix générale, on pourra enfin par- 
venir à régler et à garantir un état de 
choses stable et permanent en Europe. 


_ ARTICLE IV. 


Un des objets essentiels des engage- 
mens que Nous prenons réciproquement 
étant le maintien du repos et de la 
tranquillité du Nord, Nous étendrons 
également Notre garantie commune, 
stipulée par l’article précédent sur les 
Etats du Roi de Suède, dès que Sa Ma- 
jesté Impériale de toutes les Russies 
aura amené ce Prince, en vertu de Notre 
alliance avec Elle, et par tels moyens 
qu'elle jugera les plus prompts et les 
plus efficaces, aux termes de modération 
que Nous avons proposés et que nom- 
mément la liberté du commerce dans la 
Baltique sera entièrement rétablie. 


№ 246. 


1806 r. 


2) Если бы Poccia признала своевре- 
меннымъ подать помощь Австр!и, въ 
случа$ нарушен!я со стороны Франции 
Пресбургскаго мира. 


СтаТЬЯ Ш. 


Напротивъ того, Мы, совокупно съ 
Е. В. Императоромъ Bcepocciäcranr, 
гарантируемъ независимость и непри- 
косновенность Порты Оттоманской, вла- 
xBBiä Австрйскаго Дома въ томъ видЪ, 
какъ они были опредЗлены вышеупомя- 
нутымъ Пресбургекимъ трактатомъ, и 
СЪверной Германи, а именно владз- 
ый Короля Jlarcraro, обфщая под- 
держивать с1и гаранти всБми Нашими 
силами, совокупно съ силами Е. В. Импе- 
ратора Всероссйекаго, и споспфшество- 
вать соглашешямъ, посредетвомъ кото- 
рыхъ при всеобщемъь мирЪ, возможно 
было наконецъ достигнуть устройства 
и обезпеченя прочнаго и постоянна! 
порядка дЪль въ Европф. 


Стлтья IV. 


Какъ одинъ изъ существенныхь пред- 
метовъ, принимаемыхъь Нами взаимно 
обязательствъ, заключается BB поддер- 
жани тишины и спокойсгвя Ha СЗ- 
BepB, Мы одинаковымъ образомъ рас- 
пространимъ Нашу общую гарант!ю, по- 
становленную въ предъидущемъ пара- 
графЪ ua владЪн1я Короля ШВведекаго, 
съ того времени, какъ Е. В. Имтпера- 
торъ Bcepocciäcriä, въ силу Нашего съ 
HAMB союза, и такими средствами, ка- 
мя Онъ признаетъь болфе скорыми и 
дЪйствительными, уб®дитъ сего Государя 
держаться предзловъ умренности, Нами 
предположенныхъ, икогдавъ особенности 
свобода торговли въ Балтйскомъь мор 
будеть совершенно возстановлена, 


1806 r. 


ARTICLK V. 


Nous mettrons tous nos soins, comme 
Nous l’avons déjà fait et ne cesserons 
de le faire, pour obtenir que les troupes 
françaises sortent de l'Allemagne dans 
le plus court délai possible et Nous 
n’entrerons dans aucune stipulation avec 
la France qui #6 contraire à ee but. 


ARTICLE VI. 


Nous employerons toute Notre influence 
pour Île maintien des relations commer- 
ciales dans le Nord de l’Allemagne, sur 
le pied où elles se trouveraient avant 
J’occupat.on du Hanovre par les Егап- 
çais et pour faire cesser le plutôt pos- 
sible les entraves que Nous Nous sommes 
vûs obligés d'imposer à la navigation 
anglaise. 


ARTICLE VII. 


Dès que les discussions avec la Suède 
seront terminées à Notre satisfaction, 
Nous Nous occuperons d’abord des moyens 
nécessaires pour mettre Notre armée 
sur un pied formidable et d’un plan 
d'opérations détaillé, mais éventuel, 
pour être exécuté aussitôt que le cas 
d'agir viendrait à écheoir, soit pour la 
défense commune, soit pour soutenir les 
garanties dont Nous Nous chargeons 
par l'article Ш. 


En réciprocité dans différentes obli- 
gations, Sa Majesté l'Empereur de toutes 
les Russies veut bien prendre les enga- 
gemens suivans que Nous acceptons: 


ARTICLE 1. 


D’employer constamment la majeure 


№ 246. 


383 


Статья У. 


Мы приложимъ ве Наши старания, 
какь Мы уже cie д$лали и не пере- 
станемъ дЗлать, къ достиженю того, 
чтобы французск!я войска выступили 
изъ Германи Bb возможно кратчайний 
срокь и Мы не вступимъ ни въ какое 
соглашеве съ Франщею, которое было 
бы противно сей BA. 


Статья VI. 


Мы употребимъ все Наше вшяне для 
поддержан!я TOPrOBHXB сношенй на 
Сверз Германи въ томъ же видЪ, ка- 
ковыми они были до занятя Гановера 
французами и для прекращения, въ ско- 
рзйшемъ по возможности времени, TBXE 
ограниченй, которыя Мы считали себя 
обязанными наложить на английскую 
навигацию. 


Стдтья VII. 


Какъ только споры со Швещею къ 
Нашему удовольствю будуть окончены, 
Мы сначала займемся средствами не- 
обходимыми для возведешя нашей арми 
BB грозное положенше и плавомъ д%й- 
стый подробнымъ, но предположитель- 
нымъ, который могъ бы быть приведенъ 
въ исполнеше тотчаеъ же, какъ пред- 
ставился бы случай для выполпеня, 
какъ для общей защиты, такъ и для 
поддержан!я гаравтй, которыя Мы Ha 
себя приняли П]-ю статьею. 

Въ замфнъ различныхъ обязательствъ 
Е. В. Императоръ Bcepocciäcxiä благо- 
волить принять на себя сл8дующя обя- 
зательства, которыя Мы принимаемъ: 


Статья 1. 


Употреблять постоянно большую 


384 № 247. 1806 г. 


partie de ses forces à la défense 4е| часть своихъ силь на защиту Европы 
l'Europe et toutes celles de l’Empire de и вс силы Росайской Импер!н на под- 
Russie au maintien de l’indépendance et | 1epxanie независимости и веприкосно- 


de l'intégrité des Etats Prussiens. 
ARTICLE 2. 


De persister dans le système de 
désintéressement à l'égard de tous les 
Etats de l’Europe qu’elle a suivi jusqu’à 
présent. 


ARTICLE 3. 


De prendre des mesures efficaces pour 
contenir la Suède et rétablir la liberté 
du commerce dans la Baltique, ainsi 
qu’il а été annoncé plus haut à Гаг- 
ticle IV. 


ARTICLE 4. 


De maintenir dans le plus profond 
secret les engagemens pris envers Elle 
par Notre présente déclaration. 


En foi de quoi, Nous avons signé 
celle-ci et y avons fait apposer le sceau 
de Nos armes, pour être échangée contre 
une déclaration de la même teneur de 
Sa Majesté Impériale de toutes les 
Russies. 

А Charlottenbourg, le 1 de juillet 1806. 


(L. $.) Frédéric Guillaume. 
Hardenberg. 


N 247. 


венности владзнй прусскихъ. 
Статья 2. 


Держаться твердо системы безпри- 
CTPACTIA въ отношени везхъ Европей- 
скихъ Государствъ, которой Онъ сл$- 
довалъ до сего времени. 


СТАТЬЯ 3. 


Употребить дЪйствительныя M'BPH къ 
обузданю Швещи и возстановлен!ю сво- 
бодной торговли въ Балтйскомъ мор%, 
какь Cie было изложено выше въ 
стать ГУ. 


СТАТЬЯ 4. 


Сохранить въ глубочайшемт секретЗ 
обязательства, принятыя по отношеню 
кь Его Величеству настоящею Нашею 
декларащею. 

Во увфреве сего, мы cie подписали 
и повелЗли приложить здЪсь печать Ha- 
шего герба, для обмна на декларацию 
такого же содержан!я OT» Е. В. Импе- 
ратора Всеросейскаго. 


Въ Шархоттенбург®, 1 тюля 1806 г. 


(М. П.) Фридрихъ Вильгельмъ. 
Гарденбергъ. 


№ 247, 


Contredéclaration de 5. М. l'Empereur | Проекть контрз-декларащши Е. В. 


de toutes les Russies. 


Nous Alexandre I, par la grâce de 


Императора Bcepocciäcxato. 


Мы Александръ Г, Божею милост!ю 


Dieu, Empereur de toutes les Russies| Императорь Всероесйсвй и проч. и 


etc. etc. etc. 
déclarons par le présent acte: 


проч. и проч. 
объявляемъ настоящимъ актомъ: 


1806 г. № 243. 385 


que les engagemens récemment. соп-| что какъ обязательства недавно за- 
tractés par le Cabinet de Berlin avec ключенныя Берлинскимъ кабинетомъ съ 
le Gouvernement français ayant donné | французскимъ правительствомъ привели 
lieu à plusieurs explications confiden- KO многимъ конфиденщальнымъ объяс- 
tielles entre Nous et Notre Auguste Heniamr между Нами и Нашимъ Авгу- 
Allié, Sa Majesté le Roi de Prusse, re-|crbämums Союзникомъ, Е. В. Kopo- 
lativement à l’état de guerre qui зиЪ- | лемъ Прусскимъ, относительно положешя 
siste entre Nous et la France, et За| войны существующей между Нами и 
Majesté désirant Nous témoigner сот-|Франщею, то Его Величество, желая 
bien Elle est disposée à écarter tout се! доказать Намъ насколько онъ раепо- 
qui pourrait porter la moindre аНепие | ложенъ къ устранен всего, что могло 
à l’amitié sincère et à la confiance гё-|бы малЬйшимъ образомъ касаться ис- 
ciproque qui Nous unit, ou nuire aux | кренней дружбы и взаимнаго довфрая 
liaisons intimes heureusement existantes | Насъ соединающаго или повредить ис- 
entre Nous et Nos Etats, а bien voulu | кренней привязанности, счастливо су- 
prendre sur Elle les obligations ci-des- | ществующей между Нами и Нашими 
sous, et notamment par une déclaration | государствами, благоволиль принять Ha 
signée de sa propre main et munie du | себя нижеизложенныя обязательства, а 
sceau de Ses armes en date de Char- | именно декларащею, собственноручно 
lottenbourg du 1-r juillet de cette année | подписанною съ приложешемъ печати 
1806 n. st. Его герба изъ Шарлоттенбурга отъ 1 

юля сего 1806 года н. стиля. 

Ces obligations sont mot à mot de la! — Си обязательства отъ слова до слова 

teneur suivante: суть слВдующаго содержания: 


ARTICLE [. СОтаТЬЯ I. 


„Еп général, Notre Traité d’Alliance’ „Вообще Напть союзный трактатъ съ 
avec la France, пе dérogera jamais а|Франщею, ни въ какомъ случаВ не бу- 
celui de l’année 1800, subsistant entre| деть нарушать трактата, заключеннаго 


la Prusse et la Russie. BB 1800 г. и существующаго между 
Пруссей и Poccieï. 
ARTICLE II. Статья Il. 


nSpécialement il ne Nous portera| ,Cneniarsno онъ Насъ никогда не 
point à Nous joindre contre Elle à 1а| заставить присоединяться къ Франщи 
France, ni pendant la durée de la ргё-| противъ Росси ни въ продолжене Ha- 
sente guerre entre celle-ci et la Russie, croameñ войны между сею поселЗднею 
ni tant que sera maintenue l’Alliance|n Pocciew, ни пока будеть сохраняемъ 
heureusement subsistante en vertu 4и|союзъ счастливо существующий въ силу 
traité de 1800. Nous Nous engageons | трактата 1800 года. Мы въ особенности 
nommément à пе point faire la guerre | обязываемся не пачинать войны съ Гос- 


à la Russie dans les cas suivans: слей въ сл8дующихъ случаяхъ: 
25 


36 


1. ,Que la France attaquât la Turquie 
et que la Russie prit sa défense, ou prit 
des mesures pour s'opposer à une inva- 
sion française dans l’Empire Ottoman et 
que la France attaquât la Russie à la 
suites de ces mesures, ou de celles que 
celle-ci adopterait pour obliger cet Em- 
pire à remplir les engagemens qu’il a 
contractés envers Elle, ou enfin pour 
l'empêcher de l’attaquer; 


2. ,Que la Russie jugeât à propos de 
sécourir l’Autriche, au cas d’une infrac- 
tion de la paix de Presbourg de la part 
de la France. 


ARTICLE Ш. 


, Nous garantissons au contraire, соп- 
jointement avec Sa Majesté Impériale 
de toutes les Russies, l'indépendance et 
l'intégrité de la Porte Ottomane, des 
possessions de la Maison d’Autriche, 
telles qu’elles ont été fixées par le sus- 
dit traité de Presbourg, et du Nord de 
l'Allemagne, nommément des Etats du 
Roi de Dannemarc, promettant de main- 
tenir ces garanties de toutes Nos forces, 
conjointement avec celles de Sa Majesté 
Impériale de toutes les Russies et de 
concourir aux arrangemens, par lesquels 
à la paix générale on pourra enfin 
parvenir à régler et à garantir un état 
de choses stable et permanent en Eu- 
горе“. 


ARTICLE IV. 


„Оп des objets essentiels deg enga- 
gemens que Nous prenons, étant le 
maintien du repos et de la tranquillité 
du Nord, Nous étendrons également 


№ 247. 


1806 г. 


„1. Если бы Франця нанала на Тур- 
цю и Poccia приняла бы на себя ея 
защиту, или приняла бы MBPH для 
воспрепятствован1я вторженшю фран- 
цузовь въ Имперю Оттоманскую и 
Франщя сдзлала-бы нападеше на Poc- 
сю, впослВдете сихъ мЗръ, или же 
TX, которыя приняты были бы сею 
поел$днею къ тому, чтобы обязать CIO 
Импер!ю къ выполнен!ю обязательствъ, 
завключенныхъь по отношеню къ ней, 
или же чтобы воспрепятствовать напа- 
деню на нее. 

„2. Если бы Poccia признала свое- 
временнымъ подать помощь Австр!и въ 
случа нарушеня со стороны Франщи 
Пресбургскаго мира. 


Статья Ш. 


„Напротивъ того, Мы сововкупно съ 
Е. В. Императоромъ Всероссйскимъ 
гарантируемъ независимость и непри- 
восновенность Порты Оттоманской, вла- 
xbaiñ Австрйскаго Дома въ томъ видф, 
какъ они были опред$лены вышеупо- 
мянутымъ Пресбургскимъ трактатомъ и 
СЗверной-Германи, а именно, владён!й 
короля Датскаго, обЪщая поддерживать 
си гаранти всзми Нашими силами, 
совокупно съ силами Е. В. Импера- 
тора Всероссйскаго, и споспфшествовать 
согланенямъ посредствомъ которыхъ, 
при всеобщемъ мир, возможно было 
наконецъ достигнуть устройства и обез- 
печен1я прочнаго и постояннаго порядка 
дзлъ BB EBporré. 


Стлтья IV. 


„Какъ одинъ изъ существенныхъ 
предметовь принимаемыхъ нами 0обя- 
зательствь заключается въ поддержании 
тишины и спокойствя на Chseph, Мы 


1806 г. № 247. 387 


Notre garantie commune, stipulée раг| одинаковымъ образомъ распространимъ 
l’article précédent, sur les Etats @4и| Нашу гарант!ю, постановленную BE 
Roi de Suède, dès que Sa Majesté Гт- | предъидущемъ параграфВ, на paaybuis 
périale de toutes les Russies aura amené | Короля Шведскаго, съ того времени 
ce Prince en vertu de Notre АШапсе|какъ Е. В. Императоръ Bcepocciäcriä, 
avec Elle et par tels moyens ди’ЕПе|въ силу Нашего съ Нимъ союза, и та- 
jugera les plus prompts et les plus ей - | кими средствами, кавя Опъ признаетъ 
caces, aux termes de modération дие | болЪе скорыми и дЪйствительными, yO0'B- 
Nous avons proposés et que nommément | дить сего Государя держаться предзловъ 
la liberté du commerce dans la Baltique | ywbpenuocra, Нами предположенныхъ и 


soit entièrement rétablie“. когда въ особенности свобода торговли 
въ БалтШекомъ морз будетъ совершенно 
возстановлена. 
ARTICLE У. Статья V. 


»Nous mettrons tous Nos soins, сошше| „Мы приложимъ вс Наши crapauis, 
Nous lavons déjà fait et ne cesserons | какъ мы уже cie д$лали и He переста- 
de le faire, pour obtenir que les troupes | немъ x'BIATE, къ достижению того, что- 
françaises sortent de l’Allemagne dans |6n французсвкя войска выступили изъ 
le plus court délai possible et Nous | Германи въ возможно кратчайпий срокъ 
n’entrerons dans aucune stipulation ауес|и Мы не вступимъ ни въ какое согла- 
la France qui fut contraire à се but“.|menie съ Франщею, которое было бы 

противно сей цЗли. 


ARTICLE VI. Статья VI. 


»Nous employerons toute Notre шйи-| „Мы употребимъ все наше Baiaxie 
ence pour le maintien des relations| aa noxxepxania торговыхъ сношенй 
commerciales dans le Nord de ГАПе- | на Chseph Германи въ TOME же вид$, 
magne, sur le pied où elles se trouvaient | каковыми они были до занятя Гано-. 
avant l’occupation du Hanovre par 1ез|вера французами и для прекращеня 
Français et pour faire cesser le plutôt | въ скорзйшемъ, по возможности, вре- 
possible les entraves que Nous Nous|mexn TBXR ограниченай, которыя мы 
- sommes vüs obligés d'imposer à la na-|cuuTarn себя обязавными наложить на 
vigation anglaise“. ABTAÏACEYIO навигац!ю. 


ARTICLE VII. Crarss VII. 


„Оёз que les discussions avec la! „Какъ только споры съ Швещею къ 
Suède seront terminées à Notre satisfac-| Нашему удовольствию будутъ окончены, 
tion, Nous Nous occuperons d’abord des| Мы сначала займемся средствами He- 
moyens nécessaires pour mettre Notre | обходимыми для возведетя Нашей apuiu 
armée sur un pied formidable et Фап|въ грозное noxoæeHie и планомъ Abü- 


plan d'opérations détaillé, mais éventuel, |cTBiä подробнымъ, но предположитель- 
. 96* 


388 


pour être exécuté aussitôt que le cas 
d’agir viendrait à écheoir, soit pour la 
défense commune, soit pour soutenir les 
garanties dont Nous Nous chargeons 
par l’article Ш“. 


En reciprocité de ces différentes obli- 
gations dont Sa Majesté le Roi de Prusse 
veut bien se charger et que Nous accep- 
tons, désirant également de Notre côté 
prouver à Sa Majesté combien Nous 
avons à coeur de maintenir et de res- 
serrer les liens d’amitié et de bonne 
intelligence qui subsistent si heureuse- 
ment entre Nous, Nous n'hésitons pas 
de prendre les engagements suivants: 


ARTICLE I. 


О’ешрюуег constamment la majeure 
partie de Nos forces à la défense de 
l’Europe et toutes celles de Notre Empire 
au maintien de l'indépendance et de 
l'intégrité des Etats Prussiens. 


ARTICLE II. 


De persister dans le système de dés- 
intéressement à l'égard de tous les 
Etats de l’Europe que Nous avons suivi 
jusqu’ à présent, et 


ARTICLE Ш. 


De maintenir dans le plus profond 
secret les engagemens pris envers Nous 
par Sa Majesté le Roi de Prusse en 
vertu de Sa Déclaration du 1-r juillet 
de cette année 1806 n. st. 

En foi de quoi Nous avons signé 


№ 247. 


1806 r. 


нымъ, который могъ бы быть приведенъ 
въ исполнене тотчасъ-же, какъ пред- 
ставился бы случай для выполнешя, какъ 
для общей защиты, такъ и для поддер- 
жан!я гарантй, которыя Мы на Себя 
приняли Ш статьею“. 


ВзамВнъ сихъ различныхъ 0обяза- 
тельствъ, которыя Е. В. Король Прус- 
CKiä благоволить принять на себя и 
воторыя Мы признаемъ, желая, рав- 
нымъ образомъ, CB нашей стороны, до- 
казать Е. В-ву сколь близко Нашему 
сердцу поддержане и скрЗплеше свя- 
зей дружбы и добраго согласля, столь 
счастливо существующихъ между Нами, 
Мы безъ колебаня принимаемъ слЗду- 
юн1я обязательства: 


Статья I. 


Употреблять постоянно большую часть 
Нашихъ сидъ Ha защиту Евроны и вс 
силы Нашей Импери на поддержание 
независимости и неприкосновенности 
владзнй пруескихъ. 


Стлтья IL. 


Держаться твердо системы безпристра- 
стя въ отношении вс$хъ европейскихъ 
государствъ, которой Мы слФдовали до 
сего времени, и | 


Статья Ш. 


Сохранить въ глубочайшемъ секретЪ 
обязательства, принятыя по отношен1ю 
къ Намъ Е. В. Королемъ Прусекимъ 
въ силу декларащи отъ | поля сего 
1806 г. н. cr. | 

Во ysbpeuie чего Мы подписали vie 


1806 r. 


X 248. 


389 


celle-ci et y avons fait apposer le sceau :x повелЁли приложить здфеь печать 
de Nos Armes, pour être échangée contre | Нашего герба, для 06MBHA Ha сказан- 


la dite Déclaration de Sa Majesté. 
À Катеппо! Ostrow, ce 12 juillet 1806. 


(L. S.) Alexandre. 
Czartoryski. 


N 248. 


1806, 16 (28) octobre. Convention 
militaire de (Grodno, conclue avec la 
Prusse. 


Les déclarations secrètes de juillet avaient été 
signées et étaient devenues obligatoires pour la 
Russie et la Prusse. Et pourtant, chose remar- 
quable, le gouvernement russe continuait à se 
défier de la Prusse et ne croyait pas du tout à 
l'exécution par le roi Frédéric-Guillaume III des 
engagements qu'il avait souscrits. Tant que le 
comte Haugvwitz dirigeait la politique prussienne 
et que Lombard et Beyme étaient toujours les 
principaux conseillers du roi, l'Empereur Ale- 
xandre avait pleinement le droit d'être si métiant 
à l'égard du Cabinet de Berlin. 

Le gouvernement russe avait exprimé à plu- 
sieurs reprises sa défiance au cours même des 
négociations secrètes pour la conclusion des dé- 
clarations de juillet. ,Nous sommes loin de 


ную декларащю Его Величества. 
Ha Каменномъ остров, 12 1юля 1806 г. 


(M. IL.) Александръ. 
Uapropuxckif. 


№ 248, 


1806 г., октября 16-го (28-го). 
Гродненская военная конвенщя, заклю- 
ченная съ Пруссей, 


Секретвыя декларащи 1юля мфеяца были под- 
инсавы и получили обязательную силу для 
Прусси в Pocciu. Ho замЪчательно, что рус- 
ское правительство все-таки не довфряло прус- 
CKOMY и нисколько не надзялось на дфйствн- 
тельное нисполнене королемъ прусскимъ при- 
натыхъ на себя обязательствъ. Пока графъ 
Гаугвицъ руководилъ прусскою политикою н 
Ломбардъ съ Бейме были главными совётни- 
ками короля, Императоръ Александръ HMB18 
полное право отвоситься с% такимъ недоввруемъ 
къ Берлинскому кабинету. 

Это недовЗре выражалось неоднократно 
русскимъ правительствомъ еще во время се- 
кретныхъ переговоровъ о заключения 1юльскихъ 
декларащй. „Мы далеки отъ того, чтобъ sB- 


croire“,—écrivait le prince Czartoryski au comte | рать“, писаль князь Чарторыжев!й 12 anpbua 


. Stackelblerg le 12 avril 1806, — ,que la Prusse 
tienne ce qu’elle promet et nous sommes bien 
plus tentés de supposer que le résultat qu’on espère 
(des pourparlers secrets) est de nous tenir tou- 
jours dans notre état passif“. Il ne faut pas oublier 
nque nou-seulement sous le règne actuel, mais 
même du temps de feu S. М. l'Empereur Paul, 
la Prusse a constamment suivi par politique le 
principe, — lorsqu'elle était convenue avec la 
France, en secret, de quelque mesurc qui pou- 
vait déplaire à la Russie, — de paraître l'avoir 
fait à contre coeur et de faire prendre à l'un de 
ses ministres l'apparence de blâmer la conduite 
du roi et d’embrasser chaudement les intérêts 
de la Russie, mais au bout du compte à la 
première occasion, ce ministre transigerit de nou- 
veau d'après les principes tout-à-fait opposés 
aux intérêts de la Russie“. 


1806 г. графу Штакельбергу, „чтобъ [Ipyccia 
исполнила то, что она обфщаетъ и мы гораздо 
6orbe склонны думать, что результатъ, ожидае- 
мый (отъ секретвыхъ переговоровъ), COCTOHTE 
въ TOME, чтобъ удерживать насъ постоянно въ 
пассивномъ положения“. Нельзя забыть, что 
„не только въ прододжеше нынЪшняго цар- 
CTBOBAHIA, но также во времена покойнаго 
Императора Павла, Прусся постоянно cabxo- 
вала въ своей политнкВ принципу, по KOTO- 
рому, въ случа состоявшагося съ Фравщей се- 
кретпаго соглашен1я насчеть какого-нибудь 
дрйствя, могущаго возбудить неудовольстве 
Росеш, опа могла показать видъ, что она это сдф- 
лала вопреки своему желан1ю H одинъ изъ прус- 
скихъ MUHHCTPOBB привималъ видъ, что OH 
нс одобряетъ образъ дЪйствя короля и горячо 
заступается за интересы Росси. Ho, въ концЪ 
концовъ, этоть же самый министрь дЪйство- 
валъ, при первомъ случа, снова ио началанъ. 
совершенно противнымъ интересамъ Poccix“. 


390 


Aussi, quand Haugwitz avoua franchement au 
comte Stackelberg que la Prusse se voyait obli- 
бе de se jeter complètement dans les bras de 
la France, le conte fut chargé, au mois de juin 
150%, de déclarer au ministre prussien que , pré- 
cisément parceque l’on s'y attend, cela ne sau- 
гай inquiéter, vû que Sa Majesté Impériale а de 
Jonguc nain pris ses mesures de façon à être 
toujours en regle contre les écarts que pourraient 
se permettre ses voisins“. Comme de raison, des 
explications de ce genre n'étaient pas de nature 
à contribuer à la consolidation des sentiments 
de confiance mutuelle. (Dépêche au comte Stackel- 
berg du 26 juin 1806). 

Quand enfin au mois d'août la guerre entre 
la Russie et la France était sur le point de re- 
commencer avec une nouvelle vigueur, ct quand 
les actes de juillet avaient déjà été signés, le 
baron Budberg écrivait ce qui suit au baron 
Stackelberg: ,Comme ïl n’y a cependant rien 
d'arrêté encore entre les deux Cours pour le cas 
éventuel du renouvellement de la guerre, et que 
ce cas n'est que trop prochain, Sa Majesté dé- 
sirerait connaître avec précision, dans le cas 
si une nouvelle guerre doit éclater entre la Rus- 
sie et la France, ce qu’il peut attendre de l'a- 
mitié du roi pour lui?“ I, 'Empereur sait que le 
roi craint énormémer® la guerre, mais il demande 
s’il n'y а vraiment aucune possibilité ,non-seu- 
lement d'arrêter ce torrent dévastateur, mais 
méme de le rèpousser dans ses bornes natu- 
relles? Est-il donc indispensable de mettre des 
Mack à la tête des armées? Enfin, les troupes 
de S. M. Prussienne peuvent-elles être mises 
cn parallèle avec les troupes autrichiennes?“ 
(Dépêche du baron Budberg, en date du 10 août 
1806). 

| Чай donc tout naturel que dans de pa- 
reilles circonstances les actes d'alliance et d’ami- 
tié les plus solennels, conclus avec la Cour de 
Berlin, n’eussent aux yeux de l’Empereur Ale- 
xandre aucune importance positive, tant que 
l'ordre des choses existant en 1806 dans les 
sphères gouvernementales de la Prusse avait si 
peu de consistance et se trouvait presque à l'état 
de chaos. Comment le gouvernement russe pou- 
vait-il attribuer une signification positive à des 
actes conclus derrière le dos du ministre prussien 
qui se trouvait en réalité à la tête de la poli- 
tique de la Prusse? Quelle pouvait être l'auto- 
rité du baron llardenberg qui, de facto, était 
un ministre démissionnaire et n'avait aucune 
influence sur la marche de la politique prus- 
sienne? 


X 248. 


1806 г. 


Когда же Гаугвиць откровенно признался 
гр. Штакельбергу, что Прусая видить себа 
вывужденною совершенно броситься въ объя- 
Tia Францш, графу было поручено, въ ins 
1806 г., сказать прусскому министру, что 
„именно потому что этого ожядаютъ, оно ни- 
кого не тревожитъ, такъ какъ Его Император- 
ское Величество приняло уже съ давнихъ поръ 
всф MÉpH, чтобы быть всегда на готов противъ 
заблужден!й, въ которыя могутъ впасть его 
сосфди“. Повятно, что таюмя объясвенля не 
могли COXFÉCTBOBATR утвержден!ю чувства взз- 
HMBaro X0HBpis. (Депеша гр. Штакезьбергу отъ 
26 1ювя 1806 г.). 

Когда же въ август война между Росаей 
н Франщей должна была возгорфться съ новою 
силою и когда уже былн подписаны пюльсые 
акты, баронъ Будбергъ инсалъ графу Штакель- 
бергу слЗдующее: „Въ ввду того, что еще ни- 
чего ве опредфлено между обонми дворами на 
случай возобновлен!я войны H, въ виду того, 
что этоть случай уже слишкомъ близокъ, Его 
Величество желало бы точнымъ образомъ знать, 
чего ему CABAYETE ожидать оть дружбы короля, 
когда возвикнетъ новая война между Poccieñ и 
Франщей?“ Государь зваетъ, что король ужасно 
боится войны, но онъ спрашиваеть: неужели 
„нФтъ никакой возможности ве только остано- 
вить 9TOTb разрушительный потокъ, но даке 
возвратить 610 въ естественныя его границы? 
Неужели неизбфжно, чтобъ таые какъ Mars 
были поставлены во глав apmiñ?.. Наконецъ, 
разв можно сраввивать войска Е. В. короля 
прусскаго съ австрийскими войсками?“ (Депе- 
ша бар. Будберга отъ 10 августа 1806 г.). 


Естествевно, что при такихъ обстоятель- 
ствахъ самые торжественные акты союза и 
дружбы, заключенные съ Берлинскимъ дво- 
ромъ, не имЪли въ глазахъь Императора Але- 
ксандра никакого положительнаго зваченя, 
до TBXB поръ, пока внутренне правнтель- 
ственные порядки Прусс!и оставались въ TOME 
неустойчивомъ и почти хаотическомъ положе- 
HiH, въ которомъ ови находились въ 1806 году. 
Какое дВйствительное звначеше могло приписы- 
ваться русскимъ правительствомъ актамъ, за- 
ключеннымт за спиною перваго прусскаго MHEH- 
стра въ дёйствительности руководивтаго по- 
литикою Прусси? Какой авторитетъ могъ им ть 
баронъ Гарденбергъ, фактически находивиийся 
BB ПОЛНОЙ ОотСставкВ и венуфвшЙ викакого. 
BAÏAHÏA на ходъ прусской политики? 


1806 r. 


Et pourtant les évènements fatals se rappro- 
chaient à pas de géant et une lutte terrible entre 
la Russie et la France devenait de plus en plus 
inévitable. Le territoire prussien était naturel- 
lement destiné à devenir le théâtre des opéra- 
tions militaires de cette lutte et il était abso- 
lument nécessaire que la Prusse prenne le parti 
de la Russie et non pas celui de la France. Il 
est vrai que Napoléon, en 1806, en était arrivé 
à la conviction que l'heure avait sonné pour la 
Prusse d’être assujettie au sceptre de l'empereur 
des Français. Mais la Prusse, une fois vaincue, 
n’en pouvait pas moins employer ses dernières 
ressources à la défense de son indépendance 
politique, renaître à une nouvelle vie plus heu- 


№ 348. 


391 


Между тфмъ событя роковыя приближались 
исполинскими шагами и страшная борьба между 
Poccieñ и Франщей была неизб$жна. Въ этой 
борьбф прусская территорйя должна была слу- 
жить естественнымъ образомъ театромъ воен- 
выхь дЪйств!Й и неотложно необходимо было, 
чтобъ Прусая была на сторон Pocciu, а не 
Франщи. Правда, Наполеонъ пришелъ въ 1806 
году къ убзжден!ю, что теперь настала оче- 
редь Прусси быть порабощевною подъ скя- 
петромъ императора французовъ. Но поб%жден- 
ная Прусая могла все-таки защищать посл$д- 
вими своими силами свою политическую незави- 
симость H, наконецъ, будучи побзждена, все-таки 
возродиться къ новой CBBTIOË жизни и с4$- 


reuse et devenir un ennemi dangereux pour la | латься опасвымъ врагомъ Франщи. Во всякомъ 


France. D'une manière ou de l’autre, la Prusse, 
qu'élle fût un Etat vaincu ou en train de re- 
naître, était l’allié naturel de la Russie. 

Mais tant que les fils de la politique prussienne 
se concentraient entre les mains du comte Haug- 
witz et de ses amis, il n’y avait pas à compter 
sur l'établissement d’une confiance mutuelle sé- 
rieuse entre la Russie et la Prusse. De tout ce 
qui précède, il n’y avait donc qu’une conclusion 
à tirer: la retraite de Haugwitz et de ses amis 
devait être le but immédiat et légal de la poli- 
tique russe. 

T1 est curieux de constater que l'Empereur 
Alexandre, d'une part, et la reine Louise de 
Prasse, de l’autre, ont agi de concert pour arri- 
ver à ce but. Dans une dépêche très secrète, 
en date du 30 août (11 septembre), Alopéus ra- 
contait ce qui suit: Le prince Wittgenstein se- 
rait venu le voir pour lui communiquer, au 
nom de la reine, qu'elle avait dû écrire une 
lettre à l'Empereur, sur le désir. du roi, et 
que la lettre en question serait portée еп 
Russie par le lieutenant-colonel Krusemark. 
„Сене lettre contient une espèce d'apologie de 
la conduite ministérielle du comte Haugwitz, 
mais ayant été écrite d’ordre exprès (du roi), 
la reine prie l'Empereur de ne la regarder que 
comme telle; que loin d’avouer les sentiments y 
exprimés, elle désire que l’Empereur se prête à 

écrire au roi que Sa Majesté Impériale était loin 
de vouloir influencer sur le choix des personnes, 
aaxquelles S. M. aurait à accorder sa confiance, 
mais que par suite de l'amitié étroite qui Les unit, 
l'Empereur demande au rvi, comme acte de com- 
plaisance, de n’employer dans toutes les affaires 
qui se traitent avec la Russie que le baron de 
Hardenberg“. Ce n'est pas tout, car la reine dé- 
sirerait encore, —ajoutait , l’homme de confiance“ 


случаз, [pyccia, какъ 100‘xAeHH0e пли возрож- 
дающееся государство, была естественныиъ CO- 
юзникомъ Росси. 

Но пока нити прусской политики сосредо- 
точивались въ рукахъ графа Гаугвица и его 
друзей, нечего было думать о серьезномъ вза- 
имномъ довзрн между Poccieñ и Пруссей. От- 
сюда осталось сдлать только одинъ выводъ: 
отставка Гаугвица и его друзей должна быть 
ближайшею и заковною цфлью русской поли- 
THEH. 


Весьма любопытно, что дяя достижен!я этой 
ЦФли соединились Императоръ Александръ, съ 
одной сторовы, и королева прусская Луиза, съ 
другой. Въ секретнфйшей депешф Алопеуса 
30 августа (11 сент.) разсказывается слВдую- 
щее: Kaas» Витгенштейнъ пришель къ нему 
сообщить, отъ имени королевы, что она должна 
была ваписать, по желаню короля, письмо 
Hunc:aTopy, которое повезетъ въ Pocciw под- 
полковникъ Круземаркъ. „Это письмо содер- 
жить, H'BKOTOPHMB образомъ зпологю мини- 
стерской дЗятельности графа Гаугвица, но, бу- 
дучи написано по особенному приказашмю ко- 
роля, королева проситъ Государя разсматри- 
вать его, какъ таковое, что она не только раз- 
ABIACTE выраженныя въ письмВ чувства, но 
что она желаетъь, чтобъ Императоръ согла- 
сился ваписать королю, что онъ далекъ отъ 
мысли повмять на выборъ лицъ, которыхъ Его 
Королевское Величество желаетъ осчастливить 
своимъ довзраемъ, во что, всл®дстве тесной 
дружбы соединяющей ихъ, Императоръ проситъ 
короля оказать ему услугу и не употреблять 
во BCBXB переговорахъ, происходящих съ 
Poccieñ, никого, кромв барона Гарденберга“. 
Этого мало, королева желаетъ, прибавилъ „до 


| 


392 № 248. - 1806 г. 


de Sa Majesté,—qu'une demande analogue sait: вфренное тяцо“ Ея Величества, чтобъ son | 
faite aussi par le gouvernement britannique et | ное же прелставлене было сдЪзано со еторонх 
„еЙе prie Sa Majesté Impériale de donner des | aBrAÏACRRTO правительства и „она просать Ею. 
ordres secrets à Son Ministre à Londres de dé- | Императорское Величество дать своему nocns 
terminer le Cabinet de St. James à faire la même | нику въ Лондон секретное приказан!е уб дить 
démarche par telle voie qu'il jugera à propos“. | С. Джемскй кабиветъ сдЪхать тотъ же самы! 
'шагъь путемъ, который онтъ сочтетъ боле т’ : 


































Правда, черезъ нфсколько дней Алопеусь г. 
в*фщаетъ свое правительство, что по дотедии 
до него св дямиъ письмо королевы, ваписа+ 
ное въ защиту Гаугвица, не было отправек , 
въ Петербургъ. потому что король приказаль er 
уничтожить. Но HËTE ня мал йтаго основи: 
думать, чтобы князь Витгенштейнт, caro 
ныит образомъ сдфлаль отъ имени корок 
прусской такое чрезвычайно важное заяви» 
русскому посланнику. Только вотъ что чрезю 
чайно любопытно. Съ тёмъ же самымъ курь 
ромъ, съ которымъ Алопеусъ отправиль г 
Петербургу свою секретную депешу п въ тп 
же самый день, 30 августа (11 сент.), пай 
Штакельбергь доносить своему двору о pau 
BOPR, котораго его удостонла сама корок 
послф обЪда въ Шарлоттенбург$. 

„Она приблизилась ко MH“, пишетъ граф» 
H повторила MHB еще разъ, что она уже ин} 
говорила на счетъ устойчивости р шев!й кором. 
прибавляя, что этотъ мовархъ имКетъ слишкоит 
иного упорства и характера, чтобъ не остз- 
ваться неотступно при рётен1ш разъ принятоит. 
„Король могъ колебаться, сказаза королева, пока 
y вего были еще какя-нибудь сомнЪвйя, во 
этотъ ужасвый Бонапартъ паконецъ-то бросил 
маску и онъ насъ больше не обмаветъь“. Тогда 
rpadr Штакельбергь выразилъ Hexoumbpie. ко- 
торое русское правительство должно питать къ 
прусскому Министерству. „На это королева вн- 
чего He сказала въ защиту Бейме и Ломбарль 
HO KE великому моему удивлению“, пишетъ [Птз- 
кельбергт, „она самымъ энергическимт, образом 
защищала графа Гаугвица, сказавъь, что où 
больше чфмиъ кто либо раздфляла эти прех- 
бЪждеютя противт, этого члена прусскаго кабн- 
нета, во что онъ совершевно оправдался въ 
ея глазахъ, доказавъ, что сд$ланвыя отибки, 
были сдЖланы противъ его сов$та“. „Гаугвицъ“. 
прибавляла королева нЪсколько разъ, „чехов къ 
честный и хоропий патрютъ и потому я ему раз- 
рьшила говорить со мною © дфлахъ каждый 
разъ, когла онъ пожелаетъ“. 

Графъ Штакельбергь зналъ какъ королева 
прусская прежде отзывалась объ образ дЪй- 
стыя Гаугвица п потому нп мало быль изуи- 


Il est vrai que plusieurs jours après Alopéus 
informait son gouvernement qu'aux termes des 
renseignements qu'il avait pu recueillir, la lettre 
de la reine écrite ponr la défense de Haug- 
witz, n'avait pas été expédiée à St. Péters- 
bourg, parceque le го! avait donné l'ordre de 
l'anéantir. Mais il n'y a pas lieu de croire que 
le prince Wittgenstein soit venu faire de son 
propre chef au ministre de Russie unc déclara- 
tion aussi importante au nom de la reine. Ce 
qu’il y a de plus curieux encore dans toute cette 
affaire, c’est que le même courrier, envoyé par 
Alopéus А St. Pétershourg avec sa dépêche très 
secrète du 30 août (11 septembre), emportait un 
rapport de Stackelberg,ayant la même date et con- 
tenant la relation d'une conversation dont la reine 
l'avait honoré après un diner à Charlottenbourg. 

"Elle s'approcha de moi“ ,—écrivait le comte, — 
„её me répéta encore ce qu'elle m'avait dit de 
la fermeté des résolutions du roi, ajoutant que 
ce prince avait trop de tenacité et de caractère 
pour ne pas rester irrévocablement attaché à 
un parti-pris. Le roi a pu, disait Sa Majesté, 
balancer tant qu’il lui restait quelques doutes, 
mais ce monstre de Bonaparte a achevé de se 
dévoiler et il ne nous trompera plus“. Le comte 
fit alors mention de la méfiance que le gouver- 
nement russe nourrissait à l'égard du ministère 
prussien. ,Là-dessus, sans prendre la défense de 
Веуте её Lombard“, écrivait le comte Stakelberg 
la reine prit à mon grand étonnement, celle du 
comte Haugwitz et dela manière la plus forte Elle 
me dit avoir plus que personne partagé les préven- 
tions contre ce ministre du Cabinet, таз чи’ venait 
de se justifier pleinement à sesyeux enluiprouvant 
que les fautes commises avaient été faites sans son 
conseil. Haugwitz est un honnête homme et un 
bon patriote, ajouta la reine à différentes reprises, 
aussi lui ai-je accordé la permission de venir 
me parler toutes les fois qu'il le voudrait“. 


Le comte Stackelberg savait comment la reine 
de Prusse 5’ехритай antrefois au sujet de la 
manière d'agir de Haugwitz; aussi fut-1l gran- 





1806 r. 


dement étonné en entendant sortir de ses lèvres 
des louanges si flatteuses pour le ministre prus- 
sien aussi généralement détesté. Il ajoutait, à la 
fin de sa dépêche secrète, que la reine avait dû 
- expliquer dans ses lettres à l'Empereur la cause 
d’un changement aussi subit dans sa manière 
de voir. 

Les rapports d'Alopéus et de Stackelberg 
avaient donc l’air d'être entièrement en contra- 
diction;, mais en réalité ils se complétaient mu- 
tuellement. La démarche faite par la reine, en 
se servant de Wittgenstein comme intermédiaire, 
était tellement extraordinaire et si importante, 
que Sa Majesté devait prendre toutes les me- 
sures possibles pour qu'elle fut secrète et pour 
qu'on n’en eut pas le moindre soupçon. Il est 
évident que les paroles dites par la reine au 
comte Stackelberg, qui en sa qualité de repré- 
sentant de la Russie, se trouvait en rapports 
constants avec le comte Hangwitz, devaient la 
mettre à l’abri de tout soupçon, dans le cas où 
l'Empereur de Russie se serait réellement décidé 
à écrire au roi au sujet de son premier ministre. 
Ces paroles démontrent seulement toute la gran- 
deur du patriotisme de la reine Louise. Con- 
vaincue, comme elle l'était, des effets pernicieux 
du système politique de Haugwitz et impuissante à 
démontrer au roi la nécessité d’éloigner ce mi- 
nistre, elle se décida à implorer le concours 
d'un monarque pour lequel elle avait le plus 
grand respect comme homme et comme ami de 
son mari. La manière d'agir de la reine dans 
toute cette affaire, si délicate pour son amour- 
propre, ne peut s'expliquer que par le but élevé 
qu’elle se proposait d'atteindre. 


L'Empereur Alexandre a parfaitement appré- 
cié la démarche de la reine. Il savait que l'opi- 
nion publique en Prusse était loin d'approuver 
la politique du comte Haugwitz; il savait que 
le prince de Hohenlohe n'avait pas hésité à 
dire au roi de Prusse, en parlant de Haug- 
witz ,Le ministre de Votre Majesté ment dans 
la règle; s'il lui arrive de dire une vérité, c'est 
l'affaire du hazard“. (Dépêche d'Alopéus du 30 
août (11 septembre) 1806). L'Empereur devait 
conclure des renseignements, qui lui parvenaient, 
que les amis les plus intimes et les directeurs 
de la politique du comte Haugwitz, MM. Beyme 
et Lombard recevaient des subsides d'argent du 
gouvernement français et c’est pourquoi le baron 
Budberg écrivait au comte Stackelberg, au mois 
d'août, que ,puisque ces Messieurs sont habitués 
à être payés, pourquoi n’essayerions-nous раз de 

ц 


X 248. 


393 


ленъ услышать изъ устъ ея такой лестный для 
венавистнаго прусскаго министра отзывъ. Онъ 
прибавляетъ въ концЪ своей секретной депеши, 
что королева, по всей BÉPOATHOCTH, объяснила 
BB CBOBXB письмахъ Государю причины такого 
врутаго поворота. 


Донесен1я Алопеуса и Штакельберга очевидно 
совершенно другъ другу противор$чатъ. Но въ 
дЪйствительности одно только дополняетъ дру- 
гое. Въ самомъ дВлЪ шагъ, сд$ланный коро- 
левою чрезъ посредство князя Вигтенштейна 
до такой степени былъ необычайный и важный, 
что она должна была принять BCB м$ры для 
сохранен1я полнфЙшей тайны и предупрежде- 
dia малйшаго подозрфн1я. Понятно, что слова, 
свазанныя ею личво графу Штакельбергу, &o- 
торый въ качеств представителя Росс под- 
держивалъ постоянвыя сношен1я съ гр. l'ayr- 
вицемъ, должны были устранить всякое нодо- 
зрёше противъ королевы, если русскмй Импера- 
торъ дЪйствительно рёшится написать королю 
насчетъ его перваго министра. Такимъ образомъ 
лестный. отзывъ королевы о ГаугвицВ, въ раз- 
товорз съ Штакельбергомъ, только обнаружн- 
ваетъ PBAKIR патротизмъ королевы Луизы, 
которая, будучи убждена въ зловредности по- 
литической системы Гаугвица и не имя B03- 
можности YOBANTE короля въ необходимости 
удалить его, рёшилась просить содВйствя у 
монарха, пользовавшагося ея полнымъ уваже- 
н1емъ какъ человЪкЪ и другъ ея супруга. Един- 
ственно только возвышенною "цфлью, которую 
пресхВдовала королева, можно себ объяснить 
ея образъ ABACTBIA въ этомъ щекотливомъ для 
ея самолюб1я дл. 

Императоръ Александръ [ вполнз оцфнилъь 
поступокъ прусской королевы. Онъ знахь, что 
общественное мне самой Прусаи совершенно 
не оправдывало поллтаку гр. Гаугвица. Ему 
было извзетно, что князь Гогенлоэ не затруд- 
HHACA сказать въ лицо королю прусскому, Ha- 
счеть Гаугвица: „Министръ Вашего Величества 
1жетъ постоянно, если ему случается сказать 
правду, TO это случайно“. (Депеша Алопеуса 
30 августа (11 сент.) 1806 г.). Государь долженъ 
былъ заключить, на основан1и полученвыхъ имъ 
cBhAbIË, что ближайш!е друзья и руководители 
политики гр. Гаугвица, Бейме и Ломбардъ по- 
лучали должныя субсими OTE французскаго 
правительства, и потому, баронъ Будбергъ пн- 
салъ въ август® графу Штакельбергу, что „такт, 
какъ эти господа привыкли получать, почему 
не попробовать намъ отторгнуть ихъ олъ Фран- 


394 


X 248. 


1806 г. 


les détacher de la France en employant les mèmes | и тёми-же CPeXCTBAMS, которыми они былая 
moyens qui les attachent à cette puissance, sur-| привязаны къ этой державЪ, въ особенности 


tout s’il est vraiment impossible de les éloigner 
de la personne du roi“. (Dépêche adressée au 
comte Stackelberg le 12 août 1806). 

La marche des évènements devait obliger 
enfin l'Empereur à profiter de tous les moyens 
pouvant servir à l'éloignement de Haugwitz, qui 
était devenu l'instrument docile de la politique 
de Napoléon. Par ces considérations, l'Empereur 
se décida à écrire au roi, conformément au désir 
de la reine et sans chercher le moins du monde 
à l’influencer dans le choix des ses conseiller; 
il voulait seulement lui faire comprendre que, 
pour ce qui concernait les rapports avec Ia 
Russie, toute personne autre que Haugwitz, 
serait beaucoup plus utile en vue du développe- 
ment de l’amitié existante et de l'alliance entre 
les deux pays. (Dépêche adressée au comte 
Stackelberg le 13 septembre 1806). 

L'Empereur Alexandre ne réalisa toutefois 
cette intention qu’au mois de novembre, après 
les terribles défaites subies par la Prusse dans 
la guerre tout-à-fait inattendue que Napoléon 
lui fit alors, quand le roi de Prusse eut perdu 
ses dernières illusions au sujet des véritables 
intentions de l’empereur des Français, et quand 
il avoua que l'amitié et le secours d’allié du 
Tsar de Russie étaient son seul soutien et sa 
seule espérance au milieu des horribles désastres 
qui venaient de le frapper. 

La lettre confidentielle et très secrète d'’Ale- 
xandre à Frédéric-Guillaume III, écrite dans les 
premiers jours du mois de novembre 1806 (le 16?) 
s'occupé en détail de l’ordre de choses existant 
dans les sphères gouvernementales de la Prusse, 
mais l'Empereur n’y exprime son opinion qu'avec 
la plus grande prudence. Depuis le jour, dit cette 
lettre, où le Tsar a acquis la conviction que le roi 
s’est enfin décidé à se ranger du côté des alliés, 
il n'hésite plus à exprimer ses appréhensions au 
sujet de l'influence exercée sur Île roi par le 
comteHaugwitz. „Оп dira peut-être“, —poursuivait 
Alexandre |, — ,que ce n'est que l'effet d'une 
prévention de ma part contre la personne de 
ce ministre, mais indépendamment de ce que 
cela serait aussi contraire à mes principes qu'à 
ma dignité, indépendamment même des preuves 
évidentes que M. de Haugwitz a données de son 
peu d’attachement aux intérêts de la cause com- 
mune par sa couduite dans les derniers temps à 
Vienne et à Paris, Votre Majesté n'a qu'à exa- 
miner avec quelque attention quelle est à l'égard 
de son ministre асе) l'opinion de toutes les 


| если окажется невозможнымъ отдалить ихъ OT 


персоны короля?“ (Депеша гр. Штакельбергу 
отъ 12 августа 1806 г.) 

Наконецъ ходъ событ!й долженъ былъ заста- 
вить Императора воспользоваться всякимъ сред- 
ствомъ пригоднымъ для удалеюшя Гаугвица, 
схфлавшагося покорнымъ оружемъ наполеонов- 
ской политики. Имфя въ виду эти сообра- 
женя Государь рфшился написать королю 
письмо, согласно желаню королевы: но ни- 
сколько не желая повмять на выборъ короля 
CBOBXB совзтвиковъ,`ОНЪ ТОЛЬКО XOTBIS ЗАЯВИТЬ 
ему, что для сношен!й съ Poccieë всякое другое 
лицо, кром8 Гаугвица, будеть бохе полезно 
для развийя существующей дружбы и союза. 
(Депеша къ графу Штакельбергу 13 сентября 
1806 г.). 


Одвако, только въ ноябрз Императоръ Але- 
ксандръ исполнилъ свое намЗренте, когда посл 
ужасныхъ поражен!й, понесевныхъ Пруссей въ 
неожиданной войнз съ Наполеономъ, король 
пруссый потерялъ послЗдн!я иллюзши насчетъ 
дЪйствительныхъ цфлей императора французовъ 
и когда онъ признался, что дружба и союзная 
помощь русскаго Царя единственная его опора 
H надежда въ постигпия его ужасныя несчастя. 


Конфиденщальное и секретвйшее письмо 
Александра Фридриху Вильгельму Ш отъ начала 
ноября (16?) 1806 года подробно касается вну- 
треннихъ правительственныхъ порядковъ Прус- 
с, HO съ величайшею осторожностью выска- 
зываеть Императоръ свой взглядъ. CB того 
времени, говорится въ письмВ, когда Царь 
YOBAHACA, что король наконецъ рфшился при- 
вать сторову союзниковъ, овъ не SATPYAHAICA 
высказать свои опасеня относитезьно BAÏAHIS, 
которое имЗетъ гр. Гаугвицъ ва короля. „Мо- 
жетъ быть скажутъ“, продолжаетъ Азександръ [, 
„что я имВю только предубфжденя противъ 
личности этого мивистра. Однако, невзирая на 
то, что это было-бы противно моимъ принци- 
памъ, равно н моему достоинству, не смотря 
даже ва явныя доказательства, данныя гр. l'ayr- 
вицомъ своей незначительной привязанности 
польз# общаго ABIA своимъ поведенемъ въ 
nocxbxuee время въ В$я$ и Париж, Ваше 
Величество могло-бы только изучить съ H'BKO- 
торымъ вниманемъ каково MH'BBie объ его Ha- 
стоящемъ MHHHCTPB BCBXE дворовъ, съ кото- 


1806 r. 


Cours avec lesquelles la vôtre s'est trouvée plus 
particulièrement en relations“. А Vienne, à 
Londres, à Dresde et à Cassel—partout on fait 
preuve de la plus grande défiance à l'égard de 
Haugwitz. ,Partout les espérances, que l'on 
aurait pu fonder sur les dispositions personnelles 
du roi-Maître, sont paralysées par la juste mé- 
fiance que doivent inspirer ses alentours“. 

Comment aurais-je donc pu rester indifférent 
à un pareil état de choses“, — demandait l’Empe- 
reur, ,moi qui suis non-seulement votre allié le 
plus sûr et le plus naturel, mais en même temps 
votre ami dans toute la signification du terme? 
Comment aurais-je pu me dispenser de vous 
communiquer mes justes appréhensions sur un 
objet qui devait nécessairement influer d’une 
manière si directe sur toutes vos déterminations? 
Mais si alors j'ai pu ше borner à prier Votre 
Majesté de charger tel autre de ses ministres 
du soin de cultiver les relations qui subsistent 
entre Elle et moi, les choses ont bien changé 
depuis. Alors les forces de Votre Majesté étaient 
encore intactes et l’on était fondé à se flatter 
que malgré le génie malfaisant du comte Haug- 
witz et de ses adhérents, l’attitude imposante 
que vous aviez prise n'en contribuerait pas moins 
à arrêter le torrent et à sauver l’Europe“. 


Aujourd'hui, au contraire, où il n’y а de salut | 


à espérer que dans l’union la plus souveraine- 
ment intime entre la Prusse et la Russie, où 
toute déviation de ce principe entraînerait les 
suites les plus funestes pour l’une et pour l’autre, 
je croirais manquer à la fois à ce que je me dois 
moi-même et à mon Empire, ainsi qu'aux de- 
voirs sacrés de l'amitié qui nous unit, si je пе 
demandais avec la plus vive instance à Votre 
Majesté d'éloigner d'elle un ministre générale- 
ment mésestimé, qui est évidemment la cause 
immédiate de tous les désastres qui viennent 
d'arriver, et qui enfin, après avoir si mal servi 
son Maître et sa patrie, ne se fera pas grand scru- 
pule sans doute de trahir également les inté- 
` rêts de toute autre puissance quelconque“. 


„Сеих de la Russie se trouvant parfaitement 
identifiés avec ceux de la Prusse dans la mal- 
heureuse crise où nous sommes, il est donc de 
mon devoir le plus pressant de vous inviter à 
renvoyer le comte de Haugwitz et d'étendre 
cette demande sur ses collaborateurs et nom- 
mément sur les Lombard, Beyme, Kôckeritz et 
tout ce qui est animé du même esprit qu'eux“. 

П est évident, —ajoutait l'Fmpereur,—qu'il dé- 


№ 248. 


395 


рыми ваше правительство находилось въ 601be 
близкихъ сношен!яхъ“. Въ Bb, Лондонф, 
Дрезденз и Кассель —везд® господствуетъ пол- 
нзйшее HexosBpie васчетъь Гаугвица. ,Besxb 
надежда, которую можно было питать въ отно- 
шени зичныхъ чувствъ короля, парализуется 
справедливымъ недовфремъ, которое должны 
вселять приближенныя въ нему лица“. 

„Какъ же инф можно было“, спрашиваетъ 
Царь, „оставаться равнодушвымъ къ такому 
порядку вещей, инз, который я не только вашь 
наиболъе върный и наиболъе естественный 
союзннкъ, но въ тоже время вашъ дру въ 
полномъ CMHCIB этого слова? Какъ же я могъ 
отказаться сообщить вамъ мои основательныя 
опасен!я насчетъь предмета, который долженъ 
немивуемо повлять такимъ непосредственнымъ 
образомъ на вс ваши phmenia? Но если тогда 
я могъ ограничиться просить Ваше Величество 
поручить другому министру завздывать сноше- 
HÎ4, уставовивийяся между вами и мною, то 
съ тхъ поръ обстоятельства значительно изм$- 
нились. Въ то время арми Вашего Величества 
были еще цфлы и можно было льстить себя 
надеждою, что несмотря на 340% зе графа 
Гаугвица и его друзей, внушительное положен!е 
вами занятое не мало содфйствуетъ тому, чтобъ 
остановить потокъ и спасти Европу“. 

„Но напротивъ, въ настоящую минуту, когда 
можно ожидать спасен1я только отъ союза наи- 
боле тВснаго между Прусаей и Росаей, когда 
всякое отступлен!е отъ этого принципа повлекло 
бы за собою послВдетыя самыя пагубныя для 
той и другой, я бы не испохнилъ своего долга 
ни BB отношен]и меня самого и моей Империи, 
ни въ отношени священныхъ узъ дружбы HACE 
соединяющей, еслибъ я ве потребовалъь отъ 
Вашего Вехичества, самымъ настоятельнымъ 
образомъ, удалить отъ своей персоны министра 
вс$ии презираемаго, который очевихно непо- 
средственная причина BCBXE обрушившихся 
б$детвйЙ и который наконець, посхВ скверной 
службы своему Государю и poxsxh, вавЗрно 
не очень призадумается предать также инте- 
ресы всякой другой державы“. 

„Интересы Росси совершенно солидарны съ 
пользою [pyccin въ настоящемъ несчастномъ 
кризис, въ которомъ мы находимся, и потому 
настоятельный мой долгъ пригласить васъ дать 
отставку графу Гаугвицу и распространить это 
требоваве на его сотрудниковъ и въ особен- 
ности на Ломбардъ, Бейме, Кёкериць и всфхъ, 
которые проникнуты тфмъ же духомъ, какъ они“. 

Понятно, прибавляеть Императоръ, отъ ко- 


396 № 248. 1805 г. 


репа tout-à-fait da roi de prendre еп considé- | роля совершенно будеть завясфть принять-ли 
ration son désir ou de garder Haugwitz auprès во внимаше жехаче его или оставять при себ® 
de sa personne. Mais s’il désire conserver l'an. Гаугвица. Но если онъ n0&°1a6T5 остаться при 
cien ordre de choses, malgré tout le mal, qui старомъ, несмотря на весь вредъ, который от- 
en sera la conséquence ,je ne dois pas lui cacher | сюда BOCHOCIÉXYETE, „я не долженъ вамъ скры- 
qu'il me sera impossible, malgré la confiance ; вать, что для меня бухетъ невозможно, несмотря 
illimitée que je пе cesserai d’avoir еп la personne | на безгразичное довфрте, которое я всегда буду 
de Votre Majesté, de mettre dans mes relations | иыфть къ личности Вашего Величества, mub 
avec elle cette franchise et cet abandon dont | невозможно будетъ внести въ наши взаниныя 
la pratique réciproquement observée peut seule | отношен:я ту откровенность и искренность, 
redresser les affaires, écarter de nouveaux 46- | которыя, будучи взаимно практикуемы, одн$ въ 
sastres et finalement nous assurer le succès". —'состояни упорядочить дфла, устранить новыя 


А la fin de cette lettre, si remarquable, l'Em- 
pereur Alexandre disait que si le roi trouvait 
qu’il lui était impossible d'accepter ses proposi- 
tions, , il ne lui restera qu’à déplorer bien sin- 
cèrement la fatalité qui rend inutiles nos meil- 
leures intentions en paralysant tous nos efforts 
es plus généreux“. L'Empereur demandait en 
outre que l’on détruise cette lettre, qui n'était 
écrite que pour le roi seul. 


Cette lettre fat expédiée après la mi-novembre 
1806 par l'entremise du capitaine Schôler de 
l'armée prussienne. On sait que le comte Haug- 
witz fut congédié à la fin de novembre 1806 
et que si Beyme fut d'abord temporairement 
chargé des relations avec les représentants des 
puissances étrangères qui suivirent le couple 
royal dans la Prusse orientale, l’on rendit bien- 
tôt après au baron de Hardenberg toute l'in- 
fluence décisive et bienfaisante qu'il exerçait 
sur la marche de la politique prussienne. 

Mais avant que cet événement ne devint un 
fait accompli, les circonstances forcèrent la Prusse 
h rechercher l'assistance de la Russie après les 
terribles défaites qui amenèrent la destruction 
de toute l'armée prussienne. L'Empereur Ale- 
xandre s'empressa d’acquiescer en tant que pos- 
gsible à la demande du roi de Prusse et les 
armées russes furent portées sur les frontières 
prussiennes. 

La convention militaire reproduite ci-dessous 
détermine les conditions du passage de l’armée 
russe par les territoires prussiens et n'a qu'une 
portée exclusivement militaire. 


Им Лет Unterzeichneten Russisch- 
Kaiserl. (rencral-Major, General-Quar- 
tier-Moeister und Ritter von Steinheil 
und dem Коми. Preussisch.-General- 


CBACTBIA и наконецъ обезпечить за наии 100 BAY“. 

Въ заключен1е этого чрезвычайно знамена- 
тельнаго письма Императоръ Алексанхдръ гово- 
ритъ, что если король не находить возможнымъ 
принать его предхожене, ему останется только 
искреннфйше сожалть о томъ, что какой-то злой 
рокъ „д$лаеть безполезными наши лучипя ва- 
мфреня, паразизуя всф наши самыя великодуш- 
ныя усипя“. Наконецъ, Государь проситъ унич- 
тожить это письмо, написанное только для 
одного короля. 

Письмо это было отправлено прусскимъ капи- 
таномъ Шёлеромъ во второй половинз ноября 
1806 года. ИзвЪстно, что въ конц ноября 1806 
года графъ Гаугвицъ получиль отставку и хотя 
сперва Бейме временно быть назначенъ для 
личныхъсношений съ представителями пностран- 
выхъ державъ, послВховавшими за прусскою 
королевскою четою въ Восточную Прусею, но 
вскорз барону Гарденбергу было возвращено 
рфшительное и благотворное вмяне на ходъ 
прусской политики. 

Но раньше, чЁ$мъ случилось это событе, 06- 
стоятельства принудили Прусс1ю искать помощь 
Росси nocrb ужасныхъ поражен!й, унизтожив- 
шихь всю прусскую армю. Императоръ Алек- 
сандръ Г посифшилъ исполнить, по MP воз- 
можности, просьбу короля прусскаго и PyYCCKIA 
арм1и были подвинуты къ прусскимъ границамт. 


Нижесядующая военная конвенщя опредф- 
ляеть условя перехода русской арм1и чрезъ 
пруссвя области и имЪетъ исключительно воен- 
ное значене. 


Между нижеподписавшимися Pocciä- 
скимъ Императорскимъ генералъ-мало- 
ромъ генералъ-квартирмейстеромъ и ка- 
валеромъ фонъ Штейнгелемъь и Kopo- 


1806 г. 


Major von Chlebowsky, welche von Шгеп | 


respectiven hôüchsten Souverains hierzu 
ausdrücklich authorisirt worden, ist über 
den Durchmarsch und die Verpflegung 
einer Russisch. Kaiserlichen Armee durch 
Neuost-Altost-West- und Süd-Preussen, 
bis nach den Cantonnirungs-Quartieren 
in Schlesien mit Zustimmung des com- 
mandirenden Generals und Ritters aller 
Kaiserl. und Kônigl. Orden H. Frei- 
herrn von Bennigsen Excell. unter zu 
verhoffenden allerhôchsten Approbation 
nachstehende Convention verabredet, und 
abgeschlossen worden. 


$ IL. 


S. Ка1зег|. Majestät haben die von 
dem Obrist-Lieutenant von Krusemark 
vorgeschlagene  Etappen - Verpflegung 
allerhôüchsten Truppen allergnädigst an- 
zunehmen geruht. Dieselbe wird daher 
in der Art bestimmt, dass jeder Mann 
mit Ausschluss der Ober-Officiere tag- 
lich eine Mittags- und eine Abends- 
Mahlzeit, und zu beyden tberhaupt fol- 
gendes erhalten muss, als 

Zwey und ein halb Berliner Pfund 
Brodt, welches da es nicht Portions- 
_weise gebacken werden kann, Quartier- 
weise Zugewogen wird; 

Ein halb Berlin. Pfund Fleisch 
Grütze oder Gemüse gekocht, und 

Ein Berliner Quart, oder ein Viertel 
Garniec einfaches in den verschiedenen 
Provincen gewôhnliches Bier. 

Überdem wird überall für hinlängliche 
Vorrüthe an Bier oder Brandtwein ge- 
sorgt werden, welche nach bestimmten 
Taxen gekauft werden Коппеп. 


mit 


№ 2348. 


397 


левско - прусскимъ генералъ- ма1оромъ 
Хл%Ъбовекимъ, которые отъ обоюдныхъ 
ихъ Высокихъ Монарховъ для сего особо 
уполномочены были, соглашена и за- 
ключена, подъ условемъ воспослЗдуе- 
маго Высочайшаго утвержденя, ниже- 
слЗдующая конвенщя относительно пе- 
рехода и coxepxania Росейской Импе- 
раторской apMix чрезъ провинци Ho- 
во-восточную, Старо-восточную, Запад- 
ную и Южную [pyccix до кантониръ- 
квартиръ въ Силезии по соглашеню съ 
Его Прев. командующимъ генераломъ и 
кавалеромъ BCBXE Императорскихъ и 
Королевскихъ орденовъь Бенигсеномъ. 


SL 


Какъ Е. И. Величеству Всемилости- 
взйше угодно было принять представ- 
ленное подполковникомъ Круземаркомъ 
этапное содержане Императорскихъ 
войскъ, то оно такимъ образомъ уста- 
новляется, что каждый человз къ, за ис- 
ключенемъ оберъ-офицеровъ, ежеднев- 
но долженъ получать обЗдь и ужинъ 
и EB тому и другому еще слЗдующее: 


Два съ половиною берлинскихъ фунта 
хлЗба, который, по невозможности ис- 
печь попорщонно, будетъ отвзшиваемъ 
по поетоямъ; 

Половина, берл. фунта мяса свареннаго 
CE крупою или овощами и 

берлинскую кварту или четверть гарн- 
ца простаго употребляемаго въ различ- 
HHIXB провинщяхъь пива. 

Сверхъ того сдфлано будеть повсе- 
M'ÉCTHO распоражене о достаточныхъ 
запасахъ пива и водки, которыя могли 
бы быть покупаемы по установленной 
TAKCÉ. 


398 


$ II. 


Für diese Verpflegung wird auf den 
Grund der anliegenden sich auf die 
Fractions-Preise der betreffenden Pro- 
vintzen fundirten Berechnung pro Mann 
täglich 

Siebenzehn Groschen preussisch., oder 
ein Gulden vier Groschen pohinisch 
stipulirt, wegen deren Liquidation und 
Zahlung, weiter unten, das nôthige be- 
stimmt werden wird. 


8 Ш. 


Die Quartier Stände geben das La- 
gerstroh und Holz zur Feuerung für die 
Gemeinen unentgeldlich, kôünnen aber 
das erstere zurücknehmen. 


$ IV. 


Die Herrn Officiere bekommen fre- 
yes Quartier und Heïitzung, müssen sich 
dagegen alle tübrigen Bedürfnisse aus 
eigenen Mitteln besorgen, ihre Leute 
nehmlich die Kron-Denciks werden da- 
gegen gleich den Soldaten etappen- 
mässig verpflegt, und in Rechnung ge- 
bracht. 


S V.. 


Die Rations Sätze werden in nachste- 
hender Art bestimmt: 

a) für Infanterie., Cavallerie-Train-, 
Kosaken-, Officier- und sonstige Zug- 
pferde: 

Acht Berliner Pfund Heu, und drev, 
drey Achttheil Berl. Metzen Haber; 

b) für Dragouer, Kuerassier, Husaren 
und Artillerie acht Berl. Pfund Heu, 
und drey, drey Viertheil Metzen Haber 
Berl. Maas. Das Heu muss unverdorben, 
der Haber aber rein, nicht dumpfigt, 


‚№ 248. 


1806 г. 


$ IL. 


За Cie продовольстве, на OCHOBAHIH 
приложенныхъ, выведенныхъ изъ сред- 
нихъ IJBHB подлежащихъь провинщй, 
разсчетовъ за каждаго челов ка въ день 


Семьнадцать прусскихь грошей или 
одинъ гульденъ, четыре польскихъ гро- 
ша, назначено, —относительно разсчета и 
уплаты которыхъ ниже будетъ что нужно 
опредзлено. 


8 Ш. 


Хозяева квартиръ даютъ солому и 
дрова для отопленя рядовыхъ безде- 
нежно, но первую могутъ брать и 06- 
ратно. 


8 IV. 


’ Господа офицеры получаютъ даровыя 
квартиры и отоплеше, и на оборотъ 
должны BCB прочя свои потребности 
удовлетворять на собственныя средства; 
приелуга-же ихъ, а именно казевные 
деньщики будутъ продовольствуемы по 
этапному положеншю солдата и прини- 
маемы въ разсчетъ. 


8 V. 


Положен!е рацоновъ будетъ опредЗ- 
лено сл8дующимъ образомъ: 

а) для пЪфхотныхъ, кавалер!скихъ, 
казацкихъ, офицерскихъ и прочихъ 0боз- 
HHIXR лошадей 

восемь берлинскихъ фунтовь CHA и 
три восьмыхъ берлинскихъ осьминъ овса: 

b) для драгуновъ, кирасиръ. гусаръ 
и артиллер!и восемь берлинскихъ фун- 
товъ CEA итри и тричетверти осьминъ 
овса берлинской м8ры. CBHO должно 
быть непопорченное, овесъ чистый не зат- 


1806 r. 


№ 248. 


3YY 


fünf und vierzig Pfund Berl. вспжег | хлый по сорока пяти фунтовъ берлин- 


und überhaupt so beschaffen sein, als 
das küniglich-preussisch Fourage Regle- 
ment solches vorschreibt. 


Wo Heu nicht zu haben, wird für 
jede fehlende Vier Pfund Heu eine Metze 
Haber geliefert, und dieser überhaupt 
blank gestrichen verabfolgt. 


$ VI 


Die Fourage wird vom Lande gege- 
ben, und so viel als môüglich in den 
Nachtquartieren  selbst  zusammenge- 
bracht, und zwar das Heu in Bunden à 
zwôlf Pfund, hiernächst aber auf specielle 
Anweiïisung der Marsch-Commissarien an 
den in jedem Nachtquartier commandi- 
renden Officier abgeliefert. 


$ УП. 


Die Festsetzungen des vor allegirten 
Fourage-Reglements sind zwar во be- 
stimmt, dass über die Bonitaet der Fou- 
rage jede Difference auf der Stelle ge- 
hoben werden kann. Sollten selbige aber 
wider Vermuthen dennoch eintreten, s0 
müssen der Marsch-Commissarius 04. das 
abliefernde Dominium sich bemühen mit 
dem die Abnahme verweigernden Russ. 
Kaiserlich. Officier deshalb zu verstän- 
digen. Findet solches aber auch nicht 
statt, so muss sogleich auf Gefahr und 
Kosten des schuldigen Theils, anderwei- 
tige untadelhafte Fourage angekauft od. 
von dem benachbarten Dominio herge- 
geben werden, damit in keinen Fall 
Mangel und Aufenthalt entsteht. 


Von der strittigen Fourage werden 
* 


скихъ BÉCY и вообще въ такомъ видф 
поставленъ, какъ то предписывается 
королевско-прусскимъ регламентомъ о 
фуражЗ. | 

Гдз сЗна нельзя будетъ достать, тамъ 
за каждые недостающ!е четыре фунта 
сБна доставляется одна осьмина овса, à 
сей послВды!Й отпускается вообще въ 
чистомЪ ВИДФ. 


$ VI. 


Фуражъ будетъ доставляемъ сельски- 
ми жителями и на сколько возможно 
собираемъ въ м3стахъ расположеня 
войскъ на ночлеги, притомъ CBHO въ 
связкахъ по двзнадцати фунтовъ и за- 
тёмъ по спещальнымъ билетамъ марше- 
выхъ KOMMHCAPOBE доставляемо коман- 
дующимъ въ каждой ночной квартирЪ 
офицерамъ. 


8 УЦ. 


Постановлен1ями — вышеупомянутаго 
регламента о фуражВ опредЗлено TAKE, 
что относительно достоинства фуража 
каждый споръ можеть быть на MhCTÉ 
улаженъ. Если-же сверхъ ожидан1я споръ 
BOSHHKHETE, то походный KOMMHCAPIATE 
или поставляющая казенная палата долж- 
на постараться войти въ соглашете по 
этому поводу съ РоссЙскимъ Импера- 
торскимъ офицеромъ, отказывающимся 
въ приняти; если-же соглашения не по- 
CIBAYETE, то тотчасъ-же, на отв тствен- 
ность и на счетъ виновной стороны, дол 
женъ быть купленъ другой доброкаче- 
ственный фуражъ или доставленъ изь 
сосЗдняго казеннаго склада, дабы ни 
BB какомъ случаВ не ветр8чаемо было 
недостатка или остановки. 

Оть зерноваго-же фуража будутъ взя- 


400 | № 248. 1806 r. 


aber zwei zur vollständigen Beurtheïlung | TH двЗ пробы достаточныя для надле- 
hinlängliche Proben, genommen, von Ъе1- | жащей оцнки, обфими сторонами за- 
den Theiten versiegelt, und die еше 4а- | печатаны и одна изъ нихъ доставлена 
von an die betreffende Krieges und Оо-!въ военную и государственныхъ иму- 
mainen Commission, die andere aber ап| ществъ коммисю, другая-же къ ниже- 
die Unterzeichneten Contrahenten, zur означеннымъ контрагентамъ, для даль- 
weiteren Communication und Entschei- 'mhäñmaro сообщеня и разрзшеюя ко- 
dung des komandirenden Generals über-|wanxyioiiemy генералу. 

macht. 


$ VIIL. 


Im Fall der commandirende General 
fur nôthig findet, Kranke in den preus- 
sischen Provincen zurtückzulassen, 50 
werden sie auf den Colonnenstrassen in 
den Kreisstädten, oder sonstigen La- 
zarethen übergebracht, und deren Hei- 
lung durch die Kreis-Physiker oder 
Chirurgen, welche dafür so wie für die 
gelieferten Medicamente, nach der Kô- 
niglichen Medicinal Taxe, auf den Grund 
von Provincial-Medicinal-Collegio fest- 
gesetzten Liquidationen renumerirt wer- 
den, geheilt. 

Die Verpflegung der Kranken geschieht 
etappenmässig gleich den übrigen durch- 
marschirenden Truppen. 


$ VIIL. 


Въ cayaah, если-бы командующий re- 
нералъь почелъ за нужное оставить въ 
прусскихь провинцяхъ больныхъ, TO 
они будуть перевезены по этапнымъ 
дорогамъ въ окружные города или-же 
въ друпе лазареты, и лечеше ихъ 
будеть произведено окружнымъ физи- 
комъ или хирургомъ, которые за cie, 
равно какъ и за доставленные медика- 
менты по королевской медицинской 
такс, на OCHOBAHIH расчета представ- 
леннаго провинц!альною медицинскою 
коллепею, удовлетворены будуть. 

Продовольстые больныхъ производит- 
ся сообразно положеню о солдатскихь 
пайкахъ подобно прочимъ переходящимъ 
отрядамъ. 

Въ Варшав$ и Top, или же и въ 
другихъ назначенныхъ командующимъ 
генераломъ м$стахъ, должны быть учреж- 
дены, въ случаЪ потребности, главные 
лазареты, подъ надзоромъ необходимыхъ 
врачей или хирурговъ по прусскому 
положеню, при чемъ командующему 
генералу предоставляется назначать OCO- 
бенныхъ офицеровъ для наблюденя и 
попечен1я о транспорт выздоравливаю- 
щихъ; эти главные лазареты могутъ быть 
сборными пунктами для послВднихъ изъ 
небольшихъ лазаретовъ. 


In Warschau und Thorn, oder in den 
sonst vom commandirenden General zu 
bestimmenden Ortern, sollen erforder- 
lichenfalls Haupt-Lazarethe unter Auf- 
sicht der nôüthigen Aerzte oder Chirur- 
gen nach preussischen Etats-Sätzen eta- 
blirt werden, wobey es dem commandi- 
renden H. General anheim gestellt bleibt, 
besonders zu commandirenden Officiere 
die Aufsicht so wie die Besorgung des 
Transports der Reconvalescirten, da diese 
Hauptiazarethe Sammel-Plätze fur letz- 
tere aus den kleinen Lazarethen seyn 
konnen, zu übertragen. 


1 PP Po © 


1806 г. 


Die kranken Officiere bekommen eben- 
falls die Medicin fur Kaiserl. Rechnung, 
Quartier und Holz aber unentgeldlich, 
wogegen sie ihre Verpflegung aus eige- 
nen Mitteln besorgen müssen. Das zu 
den Lazarethen erforderliche Stroh für 
die Kranken, wird mit 7 Pf. pro Schok 
liquidirt, wogegen Stroh zur Fourage 
war nicht verlangt wird. 

Alle übrigen in den Lazarethen vorkom- 
mende Kosten für Holz, Licht, Wäsche, 
Aufwartung, Begräbnisse werden nach 
preussischen Etats-sätzen besonders ver- 
gütiget. Alle diese Kosten sollen jedoch 
nie diejenigen übersteigen, welche ge- 
wôbnlich für Soldaten der Kôniglich. 
Агтее in den Lazarethen bezah]lt werden. 


& IX. 


Vorspann soll blos in ausserordentlich 
dringenden Fällen und unter keinen 
Umständen anders als auf specielle An- 
weisung des Regiments Chefs, oder ge- 
gen dessen Quittung verabfolgt werden. 
Der sämmtlich geleistete Vorspann wird 
Ordonnanzmässig à drey gute Groschen 
pro Pferd und Meile liquidirt, ohne fur 
den Wagen etwas in Ansatz zu bringen. 


$ X. 


Jedes Dominium erhält vom Civil- 
Marsch-Commissarius so wohl über die 
zu leistende Etappen-Verpflegung, als 
die zu verabreichende Fourage und den 
etwa zu gestellenden Vorspann besonders 
gedruckte Anweisungen. 

Nach geschehener Leistung lässt sich 
das Dominium von dem zur Abnahme 
commaudirten Offizier, und in Ruücksicht 
des Vorspanns vom Regiments - Chef 
quittiren und werden diese Quittungen 
zur Vermeiïdung aller Irrungen in deut- 


Л: 248. 


401 


Больные офицеры равнымъ образомъ 
получаютъ медицинское пособте на цар- 
ск счетъ, квартиры же и отоплен!е 
безденежно, но они должны доставлять 
себ продовольствие на. собственныя 
средства. Потребная въ лазареты для 
больныхъ солома уплачиваема будетъ 
по 7 пф. за вязку, но солома для фу- 
ража не будетъ требуема. 

Вез проще предстоящие въ лазаретахъ 
расходы, какъ то: дрова, освфщеше, 
стирка, прислуга, погребеше будутъ 
особенно удовлетворяемы по прусскому 
положеню. Вс си расходы однако же 
не должны превышать TB, которые въ 
лазаретахъ для солдатъь королевскихъ 
войскъ израсходываются. 


$ IX. 


Подводы должны быть доставляемы 
только въ чрезвычайныхъ, крайнихъ слу- 
чаяхъи ни въ какомъ случа$ иначе, какъ 
по спещальному требованю полковаго 
командира или же подъ его квитанцию. 
Bc$ вообще доставленныя подводы будуть 
сообразно указу, оплачиваемы по три 
гроша съ лошади за милю, ничего не 
считая за повозку. 


8 X. 


Каждая палата, какъ за произведенное 
продовольствие, также за доставленный 
фуражъ, а равно и за поставленныя 
подводы получаетъ особыя печатныя ас- 
сигновки отъ гражданскаго походнаго 
воммисара. 

По произведеннымъ поставкамъ палата 
лолучаеть оть командированныхъ для 
према офицеровь и насчеть подводъ 
оть полковыхъ командировъ квитанции 
и, во изб жане всякихъ пререканй, кви- 


танщи эти будуть напечатаны по HB- 
26 


402 


cher, russisch. oder polnischer Sprache 
in drey übereinander stehenden Colonnen 
abgedruckt werden. 


8 XL 


Die bey Führung und bei Verpflegung 
der Sectionen occupirten Civil Marsch- 
Commissarien liquidiren ihre Diaeten nach 
ihrer verschiedenen Qualität resp. à Zwey 
Reichsthal., ein Pfennig, dreissig, und 
sechzig Groschen preussisch., so wie in 
Kôniglichen Angelegenheiten, welche 
hiernächst nach geschehener Festsetzung 
von der competenten Kriegs-und Domai- 
nen-Commission ebenfalls zur General- 
Liquidation auf Kaiserliche Rechnung 
gebracht werden sollen. 


$ ХИ. 


Mit der Verpflegung des noch kom-| 


menden Artillerie-Parcs, Beamten- und 
Remonte-Commandos soll es in eben der 
Art gehalten werden, als bei dem ersten 
Truppen-Marsch. Jeder Ersatz muss aber 
auf der Strasse dem betreffenden Regi- 


№ 245. 


1806 Li 


мецки, по русски, или по польки в 
трехъ одинъ 38 другими стоящитъ сток | 
Цахъ. 


$ XI. 


Гражданске походные —коммисари, 
зав$дываюние проходомъ и продовь 
стыемъ отрядовъ, уплачивают свои дея 
ныя издержки, смотря по своему PAS 
ному положеню по два рейхсталерл 
одному ифенигу, тридцати и шестидесят 
прусекихъ грошей, подобно какъ по + 
ламъ королевскимъ,которыя издержки Et 
томъ по послЗдовавшимъ опред$лен!ям 
подлежащихь военныхь и казенный 
EOMMHCIË, также къ общей ликвидации в 
Императорсвй счеть отнесены будуть 


$ ХИ. 


Относительно продовольств1я еще сл+- 
дующихъ артиллерйскихъ парковъ, слу- 


жащихъ и ремонтирной команды должно 


быть поступаемо тфмъ же способомъ, 
какъ и при проход8 первыхъ отрядовъ. 
Каждый резервъ долженъ однако же 


ment folgen, welche dieses passirt ist,—| слБдовать за подлежащимъь полкомъ, по 


und damit die nôüthigen Anstalten ge- 


troffen werden kôünnen, den zunächst be- 
legenen Commando davon Anzeige ge- 
macht werden, welche alsdann den 
Truppen die Marschroute entgegenschic- 
ken und überhaupt alles zum Marsch 
oder zur Verpflegung erforderliche arran- 
giren werden. 


8 XIII. 
Auf den Antrag des Kônigl. Obrist- 


XOporB, по которой онъ слВдовалъ и 
дабы необходимыя приготовлен1я могли 
быть сдзланы, ближайшей командЪ сд$- 
ланы будуть о томъ изв8щен!я, которая 
8aTBME пошлетъ впередъ войскамъ марш- 
рутъ войекъ и вообще устроить ве 
потребное для ихъ перехода и содер- 
HAHIS. 


$ XIII. 


По предложен!ю KOPOIEBCKATO подпол- 


Lieutenant von Krusemark ist von 5г. ковника фонъ Круземарка послЪдовало 
Kaiserl. Majestät genehmigt worden, dass | Е. И. Величества соизволеше Ha то, 
sowohl die Etappen-Verpflegung, als 5е- чтобы какъ содержанте солдатъ, постав- 
lieferte Fourage, der gestellte Vorspann, | ленный фуражъ и доставленныя подводы, 
und alle sonstigen Bedürfnisse nicht in равно же и BCB прочя поставки опла- 


806 г. 


Л 248. 


403 


baarem Gelde bezahlt, sondern in Roggen | чиваемы были не наличными деньгами, 
in natura erstattet werden sollen Zu | а хлЪбомъ въ натур®. Ha каковой конець 


diesem ÆEnde werden folgende nühere 
Bestimmungen beliebt. 

А. Da bey Ausmittelung und Festset- 
zung des Werths der Etappen-Verpfle- 
gung der jetzige Durchschnitts-Preis des 
Roggens mit drey Reichs-Thaler der 
Berliner Scheffel angenommen worden, 
so soll auch dieser Preis lediglich und 
bey allen übrigen Berechnungen zum 
Grunde gelegt werden. 

В. Hiernach würde also zum Beispiel 
die Etappen-Verpflegung à siebenzehn 
Groschen preussisch. pro Mann, laut 
Beylage, für”tausend Mann nach gedach- 
tem Preise, à drei Reichsthaler mit dem 
Natural Aequivalent von siebenzehn Czet- 
wert fünf und dreissig ‘’/1 Guarniec, 
oder zwey und sechzig Schfl. 15''/2 
Metzen Berl. Roggen in gleichem Ver- 
hältniss stehen. 

C. Die gelieferte Fourage wird eben- 
falls nach denen in den Küniglichen 
Armee feststehenden Verhältnissen т 
der Art auf Roggen reducirt, dass vier 
Berliner Pfund Heu einer Berlin. Metze 
Gersten. ein Berliner Scheffel Haber aber 
würden neun Berl. Metzen Roggen 
gleich geachtet wird. 

D. Vorspann, Cur-Kosten für Kranke 
und alle übrigen den Kaiserlichen Trup- 
pen gelieferte Bedürfnisse, und ihretwe- 
gen verwandte Kosten werden ebenfalls 
in der Art auf Roggen reducirt, dass für 
jede drei Reichsthaler Preussich. ein 
Berl. Scheffel Roggen von Magaz. mässi- 
ger Güte in irgend einem an der Ostsee 
belegenen russisch. Hafen ohne Rücksicht 
auf die zur Zeit gestiegene od. gefallene 
Preise, verabfolgt wird. 


послЗдовали CrBxyIomia ближайшая опре- 
xBenia: 

А. Тавкъ какъ при oupexbienin и 

установлени цЗны солдатскаго продо- 
вольств1я принята была нын®шняя сред- 
няя цфна ржи по три рейхсталера за 
берлинскй шефель, то эта же цЗна ис- 
включительно должна быть принимаем 
за основан1е при BCBXE прочихъ расче- 
тахъ. 
‹ В. По сему, напримЗВръ, солдатское 
продовольств!е по семнадцати прусскихъ 
грошей Ha 4e10BBKA, по приложеню, на 
тысячу человЪкъ, на основани упомя- 
нутой цфны въ три рейхсталера въ рав- 
ном$рномъ отношенш считаемо будеть 
CO стоимостью въ натур 17 четвертей, 
*/a1 гарнцевъ или же 62 шефелей 15''/27 
метцовъ берлинской ржи. 


С. Поставленный фуражъ равнымъ 
образомъ по принятымъ въ королевской 
арми пропорщямъ тёыъ же способомъ 
будетъ перечисляемъ на рожь, такъ что 
четыре прусскихъ фунта сна за одинъ 
берлинсв!й метцъ овса, одинъ же берлин- 
сы шефель овса—равнымъ девяти бер- 
линскимъ метцамъ ржи считаемы будутъ. 

D. Подводы, больничные расходы и 
всё прочя доставленныя для Munepa- 
торскихъ войскъ вещи, а также вс от- 
HOCAUIACH до нихъ издержки, также 
тзмъ же способомъ будутъ перечисляемы 
на рожь, такъ что за каждые три прус- 
скихъ рейхсталера поставляемъ будетъ 
берлинсюй шефель ржи среднаго каче- 
ства изъ магазиновъь въ какомъ либо 
русскомъ портВ на Остзейскомъ мор, 
не взирая на возвышен!е или упадокъ 


къ тому времени цЪит. 
26* 


404 


E. Die Ablieferung geschieht unmit- 
telbar nach geschehenen Qualification 
dieser Convention an die dieserhalb zu 
ernennenden Kônigl. Commissarien und 
zwar in den Kaiserlichen Häfen an der 
Ostsee. Fallen bey der Abnahme über 
die Qualität und das Maas des Roggens 
Differentien vor, so sollen selbige in 
eben der Art durch besonders dazu zu 
bestimmenden Behôrden geschlichtet wer- 
den, als solches oben wegen der Fou- 
rage bestimmt worden. 

Е. Der unterzeichnete Kaiserlich. Ge- 
neral von Steinheil verlangt auf den 
Grund der erhaltenen Instruction dass 
der weitere Transport aus den Kaiser- 
lich russischen Häfen auf Kônigl. preus- 
sische Gefahr und Kosten geschehen шбое. 


Nach emem von dem Kbônig. Preus- 
sischen Obrist-Lieutenant von Krusemark 
an den unterzeichneten General von Chle- 
bowsky de dato Petersburg den 2-ten 
Octobr. (a. c.) erlassenen Schreiben, 
sollte aber der Transport des Roggens 
nach den preussisch. Häfen, fur Kaiser- 
liche Rechnung besorgt werden. In dieser 
Hinsicht findet sich der General Chle- 
bowsky zur unbedingten Übernahme der 
Transport-Kosten, nicht ermächtig, son- 
dern glaubt vielmehr aus Gründen der 
Billigkeit fordern zu kôünnen, dass die 
vorfallende Transport-Kosten von Kaiser- 
lich. Seite übernommen und zur Liquida- 
tion gebracht werden, wogegen schon 
alles Risico bey dem Transport preussis- 
cherseits übernommen wird. 

‚ Da nun bey dem in den Instructionen 
der beyderseitigen (Contrahenten hier- 
über herrschende Widerspruch keine 
Vereinigung zu Stande kommen konnte; 


№ 248. 


1806 г. 


Е. Непосредственно по утвержденю 
сей конвенщи доставка дЗлается назна- 
ченнымъ для этой цзли королевскимъ 
коммисарамъ и именно въ Император- 
скихь Остзейскихь портахъ. 

Если же ветр8тятся при прем® pas- 
ноглася относительно качества или M'ÉPH 
ржи, то они должны быть особыми для 
сего назначенными присутственными 
M'BCTAMH окончены такимъ же способомъ, 
какъ выше опредЗлено было относитель- 
но фуража. 

Е. Нижеподписавиийся Императорсв!й 
генералъь фонъ Штейнгель, на основан 
полученной имъ инструвщи, требуетъ, 
чтобы дальн®йпий транепортъ оть Рос- 
ойскихъ Императорсвкихъ портовъ со- 
вершаемь былъ на рискъ и Cuers Ко- 
ролеветва Прусскаго. 

На основани письма королевскаго 
пруссваго подполковника фонъ Kpyse- 
марка къ нижеподписавшемуся генералу 
ХлВбовскому изъС.-Петербурга оть 2 ок- 
тября сего года, перевозка рживъ прусскя 
гавани долженствовала совершиться на 
Императорскай счетъ. Въ этомъ отно- 
шен!и генералъ Хлбовсый не признаетъ 
себя уполномоченнымъ къ безусловному 
принят1ю издержекъ по доставкВ, но 
скорЪе полагаетъ, что на OCHOBAHIH спра- 
ведливости, слЗдуеть требовать, чтобы 
упомянутыя издержки по транспорту 
были бы принаты ва Императорский 
счетъ, взамнъ чего весь при транспорт® 
рискъ долженъ быть принять королев- 
скою казною. | 


Такъ какъ по инструкщямъ обоихъ 
уполномоченныхъ не могло посл5довать 
никакого соглашенля по вышеупомяну- 
тому разноглас1ю, то р8шеше сего пунк- 


1807 r. 


№ 249. 


405 


so wird die Entscheidung dieses Punk-|ra будетъ предоставлено Ихъ Величе- 
tes den beiden hôüchsten Souverains ап- | ствамъ. 


heimgestellt. 
$ XIV. 


Auf den Antrag des commandirenden 
Herrn Generals wird hiemit annoch be- 
stimmt, das alle von der durchmarschi- 
renden Armee desertirende Soldaten, 
Knechte und Domestiquen ohne den 
mindesten Aufenthalt oder Schwierigkeit 
gegen sechs Reichsthaler preussisch. 
Geld pro Mann extradirt werden sollen. 
Der General von Chlebowsky wird des- 
halb sofort an die in den verschiedenen 
Provinzen commandirenden Herrn Gene- 
rals, so wie an die betreffenden Krieges- 
und Domainen-Cammern die nôthigen 
Requisitionen erlassen, auch des Kônigs 
Majestät deshalb zu Erlassung der erfor- 
derlichen Ordres Rapport erstatten. 

Urkundlich 156 diese Convention in 
zwei gleichlautenden Exemplaren über- 
schrieben und besiegelt. 

Grodno, den 16 (28) October 1806. 


(L. S.) General Major Steinheil. 
(Г. 5.) Chlebowski, General-Major. 


№ 249. 


1804, 14 (26) avril. Convention d’al- 
liance entre la Russie et la Prusse con- 
olue à Bartenstein. 


Les terribles défaites, infligées à la Prusse par 
Napoléon au cours de l’année 1806, faisaient 
courir de sérieux dangers à l'avenir de la mo- 
uarchie prussienne comme grande puissance 
allemande. C'était la réalisation des paroles 
prophétiques du comte Haugwitz, dites en 1803: 
Napoléon nous avalera les derniers — c'est le 
seul avantage de la Prusse“. L'extrême indéci- 


8 XIV. 


По предложеню командующаго re- 
нерала симъ постановлено, что BCB изъ 
проходящихъ войскъ дезертирующе сол- 
даты, деньщики и прислуга, безъ ма- 
лВйшей задержки и затруднен1й должны 
быть выдаваемы за вознаграждене по 
шести прусскихъ рейхсталеровъ за чело- 
взка; вслёдетв!е чего генералъ ГлЪбов- 
сый пошлетъ необходимыя требованя 
какъ командующимъ генераламъ въ раз- 
личныхъ провинщяхъ, TAKE и въ подле- 
жащимъ военнымъ и казеннымъ пала- 
тамъ и представить объ испрошени на 
это разрзшительнаго Е. К. Величества 
указа. 


`Конвенщя ся составлена въ двухъ 
одинаковыхъ экземплярахъ съ приложе- 
н1емъ печатей. 

Гродно 16 (28) октября 1806 года. 


(М. LU) Генералъ-Маюръ Штейнгейль. 
(М. Il.) ГлЬбовевмй, Генералъ- Ма орт. 


№ 249. 


1809 г., anpbua 14-го (26-го). Союз- 
ная конвенщя между Росс!ей и Прусс!ей, 
заключенная въ Бартенштейн$. 


Ужасныя поражешая, нанесенныя осенью 1806 
года Наполеономъ Пруссн, поставили въ серьез- 
ную опасность дальн®йшее существовае прус- 
ской монархи какъ великой германской дер- 
жавы. Оправдались пророчесыя слова Гаугвица, 
сказанныя имъ Bb 1803 г.: „насъ Наполеонъ 
проглотить HOCABAHUME — воть единственное 
преимущество Прусен!“. Нерзшительная до 


406 


sion de la politique du roi de Prusse avait pré- 
paré pendant plusieurs années de suite l’horrible 
désastre de 1806. 

Frédéric-Guillaume Ш avouait dans une lettre 
qu’il adressait au Tsar le 8 novembre 1806, que 
l'amitié de l'Empereur était son seul espoir, et 
que le secours que la Russie lui prêterait immé- 
diatement, en qualité d'alliée de la Prusse, était 
la seule ressource qui lui fut restée. Alexandre I 
se décida non-seulement à secourir son malheu- 
reux ami, mais aussi à lier entièrement son sort 
à celui de la Prusse dans une guerre contre la 
France. Au commencement de l’année 1807, le 
Tsar écrivait au roi une lettre très importante, 
dans laquelle il l’engageait à ne pas perdre cou- 
rage et à continuer la guerre. П espérait 
pouvoir convaincre l’Autriche à sortir de sa 
neutralité et amener l'Angleterre à payer à 
la Prusse des subsides importants. , Votre Ma- 
jesté verra par ce que je viens de lui expo- 
ser“, — écrivait Alexandre I, — ,que nos res- 
sources, bien loin d'être épuisées, sont encore 
très considérables, tandis que selon toutes les 
apparences l'ennemi est aux abois. Je conviens 
avec vous, Sire, que pour consolider le grand 
ouvrage d'une paix générale et solide, il faut 
que non-seulement Votre Majesté soit rétablie 
dans la pleine possession de ses Etats, mais que 
l'Allemagne soit affranchie du joug des Fran- 
çais et qu’ils soient repoussés au-delà du Rhin». 
Mais pour atteindre се but il importe que la 
Russie et la Prusse erestent non-seulement unies 
jusqu’ à la fin», mais «que repoussant sans cesse 
toute proposition qui pourrait nous être faite 
séparément, nous agissions invariablement sur 
les mêmes principes d'amitié et d'alliance indis- 
solubles“. 

»Intimement convaincu“, disait l'Empereur à 
la fin de sa lettre, ,que c’est là le seul moyen de 
salut que nous reste je suis inébranlablement dé- 
cidé à пе pas m'écarter des devoirs que notre 
position m'impose, et d’après les sentiments nobles 
et élevés que Votre Majesté a manifestés dans 
le cours de la crise actuelle, je ne saurais même 
m'imaginer qu'Élle puisse ne pas être également 
résolue à ne jamais abandonner la marche qu'Elle 
suit dans ce moment-ci“. 


Naturellement, le roi fut touché de cette lettre 
et répondit de Memel le 17 février 1807 qu'il 
n'oublierait jamais ,les procédés généreux“ de 
son ami et que s’il était forcé par les circonstan- 
ces à chercher un refuge hors des limites de 


№ 249. 


1807 г. 


крайности позитика прусскаго короля подго- 
товляла, въ продолжен!и нЪсколькихъ J'ÉTE, 
ужасный погромъ 1806 года. 

Фридрихъ Вильгельмъ Ш созвалея въ письмф 
отъ 8 воября 1806 года Царю, что едвнствен- 
ною его надеждою остались дружба съ Царемъ 
н послднимъ якоремъ спасев1я союзная Be- 
медленная помощь со стороны Росаи. Алек- 
савдръ 1 ршился ne только придти на помощь 
своему несчастному другу, но также связать 
свою судьбу съ судьбою короля прусскаго въ 
войвф противъ Фравщи. Въ самомъ Hauart 
1807 года Царь написалъ королю чрезвычайно 
важное письмо, въ которомъ овъ уговариваетъ 
его He увывать и продолжать войну. Онъ Ha- 
дфется, что ему удастся YOBAUTE Австр!ю OTEA- 
заться отъ своего нейтралитета и Ангию пла- 
тать Прусан болышя субсиди. „Ваше Везиче- 
ство увидите изъ только-что сказаннаго мною“, 
писалъ Александръ Г; „Что наши средства далеко 
еще не истощены и еще очень звачительны, 
между тфмъ какъ по вс$мъ призвакамъ непря- 
тель находится въ крайности. Я согласенъ съ 
Вашимъ Величествомъ, что для утвержденя 
великаго дфла общаго и прозчнаго мира необхо- 
димо не только, чтобъ Ваше Величество были- 
бы BO3CTAHOBIEHN въ полномъ влад н!и Вашими 
землями, но чтобъ Герман!я была освобождена 
изъ-подъ ига фравцузовъ, которые должны быть 
выгнаны за Рейнъ“. Но для достиженя этой 
цфли необходимо, чтобъ Poccia и Прусая не 
Только „оставались соединенными до конца“, 
HO что „постоянно устраняя всякое предхложе- 
aie, которое могзо бы быть намъ CXBIAHO от- 
дфльно, мы неизм$нно дфйствовали-бы по тёмъ 
же правиламъ ненарушимаго единства и союза“. 


„Будучи глубоко убфжденъ“, оканчиваеть свое 
письмо Государь, „что это единственное сред- 
ство сласен!я, которое намъ остается, я непо- 
колебимо рфшился не отступать отъ обязанно- 
стей, валагаемыхъ наменя нашимъ похожен1емъ, 
и въ виду TBXE благородныхъ и возвытшенныхъ 
чуветвъ, которые были обнаружены Вашимъ 
Величествомъ въ продолжен!и настоящаго кри- 
зиса, MH кажется невозможнымъ себ предста- 
вить, чтобъ Вы не могли быть также за р%ше- 
Hie никогда не оставить путь, на которомъ Вы 
находитесь въ настоящую минуту“. 

Понатно, что король быхь тронуть этимъ 
письмомъ и отвёчалъ изъ Мемеля 19 февраля 
1807 года, что онъ никогда не забудетъ „вели- 
кодушное поведеше“ своего друга и если онъ 
принужденъ будетъ обстоятельствами искать 


1807 r. 


ses Etats, ,où serais-je mieux accucilli que chez 
Vous“? disait le roi. ,Mais“, ajoutait-il, ,cette 
obligation de quitter le territoire de la Prusse 
serait le comble du malheur“. 


On sait que les circonstances n'obligèrent pas 
Frédéric Guillaume III à demander l’hospitalité 
de la Russie, ni à mettre à exécution le projet 
d'envoyer la reine Louise avec ses enfants à 
Riga. Au cours de la première moitié de l'an- 
née 1807, les relations entre les puissances 
belligérantes prirent une tournure inattendue et 
les hostilités cessèrent d'une manière à laquelle 
on était loin de s'attendre. Le désastre de Jéna 
et les évènements qui les suivirent devaient 
avoir pour résultat d'amener des changements 
de personnes dans les hautes sphères gouverne- 
mentales de la Prusse. Après la retraite du 
comte Haugvwitz et la courte direction du minis- 
tère des affaires étrangères par Beyme, le gé- 
néral Zastrow avait été nommé ministre et celui- 
ci était beaucoup mieux disposé pour la France 
que ne le croyait le baron Krüdener, chargé 
d’affaires de Russie. Zastrow et le baron Наг- 
denberg ne pouvaient pas s'entendre, comme le 
constatait Krüdener et leur inimitié atteignit 
son apogée au commencement du mois d'avril, 
quand Alexandre I se rendit à Memel et per- 
suada le roi d'emmenerHardenberg à Bartenstein 
et non pas Zastrow. Ce dernier fut tellement 
offensé de cette décision qu'il se permit, parait- 
il, de parler du roi en termes très peu respec- 
tueux et qu'il provoqua en duel le baron Наг- 
denberg. (Dépêche du 28 février (11 mars) 1807). 

Toutefois, malgré ces changements, l'influence 
de Beyme sur la politique prussienne n'était pas 
encore complètement paralyséc. Le roi cherchait 
à démontrer à Krüdener que l'on avait complé- 
tement tort d'attaquer Beyme, qui était au fond 
partisan de la guerre avec la France. La reine 
elle-même priait en outre le baron de vouloir 
bien faire savoir à son gouvernement que le 
roi était grandement affligé des attaques dont 
le pauvre ,secrétaire de cabinet“ (Beyme) était 
l'objet. (Dépêche de Krüdener du 4 (16) jan- 
vier 1807). 

Maïs depuis le moment où l'Empereur Ale- 
xandre avait pu exercer son influence personnelle 
sur Frédéric-Guillaume, il n’avait à craindre ni 
les Beyme ni les Lombard. La meilleure preuve 
de ce fait consiste dans la convention d'alliance 
reproduite ci-dessous et conclue à Bartenstein sous 
la direction personnelle de l'Empereur. L'entente 
qui s'établit bientôt après entre les deux amis cou- 


X 249, 


407 


уб$жище за npexBzami свосго государствь, то 
„г“, спрашиваетъ король, „нашелъ-бы я дуч- 
ий иремъ, какъ у Васъ?“. „Но“, прибавляетъ 
онъ, „такой выфздъ изъ предФловь [Ipyccix 
былъ-бы верхомъ несчаст!я“. 

ИзвЪестно, что обстоятельства не заставили 
Фридриха Вильгельма Ш искать гостеприимство 
на русской территор!и и привести въ исполие- 
Hie проектъ объ отправлени королевы Лупзы 
съ дВтьми въ Ригу. Въ первой половинв 1807 
года отношения между воюющими державами 
привяли неожиданный оборотъ и привели къ 
неожиданному исходу военныхъ дЪйствай. Тевь- 
се погромъ и посл дствующая за нимъ событя 
должны были привести къ личнымъ изм невщямъ 
въ высшихъ правительственныхъ сферахъ Прус- 
ии. ПосяВ отставки гр. Гаугвица и весьма не- 
прололжительнаго управления министерствомъ 
иностранныхъ дзлъ Бейме, министромъ былъ 
назначенъ гевералъ Застровъ, который оказался 
боле расположеннымъ къ Франщи, чЗмъ пред- 
полагалъ русскйй повфренный въ д$лахъ баронъ 
Крюденеръ. Между Застровымъ и барономъ 
Гарденбергомъ происходили, по словамъ Крю- 
денера, постоянных столкновеня, которыя до- 
стигли высшаго развитя въ первыхъ числахъ 
аирзля, когда Алексавдръ Т былъ въ Мемел$ ни 
YCU'bAB уговорить короля взять съ собою въ 
Бартенштейвъ Гарденберга, а не Застрова. По- : 
сл дн!Й быль будто-бы до такой степени оскорб- 
ленъ этимъ распоряжешемъ, что позволилъ CCOB | 
отзываться очень нелестно о самомъ королВ и 
вызвать на дуэль барона Гарденберга. (Децеша 
отъ 28 февраля (11 марта) 1807 г.). 

Вирочемъ, вслфдстве этихъ перем нъ вллян!е 
Бейме на прусскую политику еще не было 
окончательно парализовано. Король доказывалъ 
Крюденеру, что совершенно вапрасно напада- 
ютъ на Бейме, который собственно былъ за 
войну съ Фраищей. Сверхъ того королева даже 
просила барона донести своему правительству, 
что король чрезвычайно огорченъ нападкамн 
на бЪднаго „кабинетнаго секретаря“ Бейме. 
(Депеша Крюденера отъ 4 (16) января 1807 
года). 


Но съ той минуты какъ Императоръ Алек- 
сандръ въ состояна быль непосредственнымъ 
образомъ повмать на Фридриха Вильгельма, ему 
нечего было опасаться какихъ-нибудь Бейме 
или Ломбардъ. Лузшее тому доказательство 
нижесх8дующая союзная конвенщя, заключев- 
ная въ Бартенштейн%, подъ личнымъ руковод- 
ствомъ Императора. Согласе, установившееся 


408 


ronnés sur les principaux points contestés jusqu’ 
alors, eut une influence directe sur les relations 
des deux ministres plénipotentiaires: le baron 
Budberg et le baron Hardenberg. 


A la date du 21 avril (у. st.), le baron Budberg 
adressait de Bartenstein à son adjoint le comte 
Saltykow une lettre, dans laquelle П écrivait 
ce qui suit au sujct de la convention: , Il vient 
d'être conclue ici une convention, entre Leurs 
Majestés l'Empereur et le roi de Prusse, qui a 
été ratifiée par les deux Souverains le 14 (26) 
courant. Cet acte émané sous les auspices de 
Leurs Majestés et parfaitement conforme aux 
circonstances du moment, est une nouvelle preuve 
des sentiments modérés de l'Empereur, ainsi que 
de la part active que Sa Majesté Impériale 
prend au bien-être de l'humanité“. Le ministre 
exprimait enfin l'espoir que cet acte serait com- 
pris à sa juste valeur par les puissances alliées 
et qu'en particulier l'Autriche, l'Angleterre et 
la Suède ne tarderaient pas à s’y joindre. 

On sait toutefois qu’ aucune de ces trois puis- 
sances ne prit part à la convention de Barten- 
stein. Па déjà été question & un autre endroit 
(t. IT. р. 507) de la manière dont l’Autriche 
avait accueilli cette proposition. Pour ce qui est 
de l'Angleterre, la dépêche, écrite de Londres 
-par Alopéus le 5 (17) mai 1807, présente un trait 
curieux. L’envoyé de Russie ayant insisté pour 
que la Grande Bretagne se joigne à la conven- 
tion, Canning lui aurait avoué que le roi d’An- 
gleterre avait eu connaissance du projet de Har- 
denberg d'organiser une ,association des Princes 
et Etats du Nord de l'Allemagne“, pareille à la 
Confédération du Rhin fondée par Napoléon. Le 
roi de Prusse devait être placé à la tête de cette 
confédération de l'Allemagne du Nord et de cette 
manière, aurait ajouté le ministre anglais, се 
souverain obtiendrait une ,suprématie militaire 
qui ne ressemblerait pas mal à ce despotisme 
qu’ exerce Bonaparte sur les Fédérés du Rhin 
et ferait des Princes et Etats fédérés autant de 
vassaux de Sa Majesté Prussienne“. 

Alopéus chercha à démontrer au ministre an- 
glais que le baron Hardenberg ne pouvait avoir 
en vue aucun plan de ce genre et qu’ à , tout 
événement l'Empereur, son Auguste Maître“, 
écrivait-il au baron Budberg, „пе favoriscrait 
jamais des vues d'oppression quelconque“. 


Les circonstances précédentes, réunies à plu- 
sieurs autres, amenèrent le rapprochement 4’А]е- 
xandre 1 avec Napoléon à Tilsit. 


№ 249. 


1807 r. 


весьма скоро относительно главныхъ спорныхл, 
пувктовъ между обоими вфнценосными друзья- 
ми, отразилось непосредственнымъ образомъ на 
обоихъ уполномоченныхъ MUBHCTPAXE: баровф 
БудбергЪ и барон Гарденбергв. 

Баронъ Будбергь ивсаль изъ Бартенштейна 
21 anphaa (ст. ст.) своему товарищу гр. Сал- 
THEOBY слВдующее о заключенной конвевщи: 
»SABCR заключена между Ихъ Величествамин 
Государемъ и королемъ прусскимъ конвевщя, 
которая была обопми монархами ратификована 
14 (26) anphra. Этотъ актъ, составленный подъ 
руководствомъ Ихъ Величествъ и совершенно 
согласный съ обстоятельствами настоящаго вре- 
мени, есть новое доказательство умренныхъ 
чувствъ Государя, равно н того дфательнаго 
участ!я, которое Его Величество принимаетъ 
во благв человфчества“. Наконецьъ министръ 
выразилъь надежду, что этотъ актъ будетъ по- 
натъ надлежащимъ образомъ другими союзными 
державами и что въ частности Австря, Ангия 
и Швещя He замедлятъ приступить къ нему. 

Изв$стно однако, что ви одна изъ трехъ 
названныхъ державъ не приступила къ Бартен- 
штейнской союзной конвенщи. Какъ отвосился 
къ предложен!ю приступить ВЗнсый дворъ было 
уже изложено BL другомъ м$стф (т. II, стр. 507). 
Относительно Auraix депеша Алопеуса изъ Лон- 
дона OTE 5 (17) мая 1807 года представляетъ 
одну любопытную черту. Когда pyccKkiñ послан- 
никъ вастаивазль на приступлени Ангин къ 
конвенщи, Кэннингь признался ему, что король 
auraifCkiä узналъ о проектф Гарденберга устро- 
ить „союзъ государей и государствъ Сфверной 
Германи“, подобно союзу Рейнскому, учреж- 
денному Наполеойомъ. Во главЪ этого СФверо- 
германскаго союза дозженъ будетъ стоять ко- 
роль пруссый. Такимъ образомъ, прибавилъ 
англ1йсв1й MRHECTPB, король пруссюйЙ пробрЪ- 
тетъ „военное господство, которое не мало бу- 
детъ походить на деспотическую власть Напо- 
леона надъ членами Рейвскаго союза и обра- 
тить квязей и государства союзныя въ столько 
ще вассаловъ короля прусскаго“. 

Алопеусъ старался YOBAUTE авгийскаго мн- 
нистра, что баронъ Гардевбергь не можеть 
имЪфть подобнаго плана и что „во всякомъ слу- 
ya Императоръ, мой августВйиий Государь“, 
AOBOCHAB онъ генералу Будбергу, „никогда не 
бухеть содзйствовать какимъ-либо насильствен- 
нымъ замысламъ“. 

Эти обстоятельства, LM'BCTB съ другими, выз- 
вали сближене Александра Г съ Наполеонохтъ 
въ Тильзит$ 


1807 r. 


Sa Majesté le Roi de Prusse et Sa 
Majesté l'Empereur de toutes les Russies 
également animés du plus vif désir 
d'accélérer le moment, où la guerre dans 
laquelle Elles se trouvent engagées avec 
la France et Ses Alliés, puisse être ter- 
minée par une paix générale et solide, 
ont jugé nécessaire à la suite de l’alliance 
et des liaisons intimes si heureusement 
existantes entr’Elles, de Se concerter sur 
les moyens les plus propres à atteindre 
ce but salutaire. 

Pour cet effet Leurs Majestés ont 
nommé Leurs plénipotentiaires savoir: 

. Sa Majesté le Roi de Prusse, le sieur 
Charles Auguste Baron de Hardenberg, 
son Ministre d'Etat et du cabinet, che- 
valier de ses ordres et de ceux de Russie. 


Et Sa Majesté l'Empereur de toutes 
les Russies, le sieur André Baron de 
Budberg, général d'infanterie, ministre 
des affaires étrangères, membre du Con- 
seil d'Etat, sénateur, chevalier des ordres 
de St. Alexandre Newsky, de St. Anne 
de la 1-ère classe, de St. George de la 
4-ième classe, de l'aigle noir, de l’aigle 
rouge et des séraphins; lesquels après 
avoir échangé leurs pleinpouvoirs гезрес- 
tifs, sont convenus des articles suivans: 


ARTICLE I. 


Convaincues que pour s'assurer les 
bienfaits d’une paix juste et durable, 
il est indispensablement nécessaire de 
continuer la guerre de la manière la 
plus vigoureuse, Leurs Majestés s’enga- 
gent à y employer toutes Leurs forces, 
à ne pas séparer Leur cause et à ne 
poser les armes que d’un commun accord. 
L'on se concertera sur les opérations 
militaires, afin de les rendre efficaces 

1 


№ 249. 


409 


Е. В. Король Пруссв и Е. В. Им- 
ператоръ Всероссйеюй, одушевленные 
живзйшимъ желанемъ ускорить моментъ, 
когда война, въ которой они находятся 
вовлеченными со Франщею и Ея союз- 
никами, могла бы быть окончена все- 
общимъ и прочнымъ миромъ, признали 
необходимымъ въ послФдстые союза и 
тзеной привязанности столь счастливо 
существующихъ между ними, согласиться 
о наилучшихъ средствахъ въ достиже- 
HiIO сей спасительной цзли. 

Съ сею цзлю Ихъ Величества назна- 
чили своими полномоченными, именно: 

Е. В. Король Пруссый Барона Карла 
Августа фонъ Гарденберга, своего го- 
сударственнаго и кабинетнаго министра, 
кавалера своихъ и росайскихъ орде- 
новъ; 

и Е. В. Императоръ Bcepocciäcriï 
Барона Андрея Будберга, генерала отъ 
инфантери, Министра Иностранныхъ 
ДЪлъ, Члена Государственнаго CoBbra, 
сенатора, кавалера орденовъ. Св. Але- 
ксандра Невскаго, Св. Анны 1 власса, 
Св. l'eopria 4 класса, Чернаго Орла, 
Краснаго Орла и Серафимовъ; которые 
по обм$нЪ ихъ обоюдныхъ полномочий 
согласились на слЗдующя статьи: 


СТАТЬЯ I. 


УбЪжденныя, что для обезпеченя бла- 
ro1 Bai справедливаго и продолжитель- 
наго мира, представляется неизбЪжною 
необходимостю продолжене войны CAa- 
мымъ энергическимъ способомъ, Ихъ 
Величества обязываются употребить для 
сего BCB свои силы, не отступать отъ 
общаго дла и положить оружие не иначе 
какъ съ общаго соглас1я. СдЗлано будеть 
соглашене относительно военныхъ опе- 


410 


et se communiquera réciproquement, Sans 
réserve et avec cette franchise et cette 
confiance qui conviennent à l'intimité 
des deux Hauts Alliés tout ce qui re- 
garde Leurs intérêts communs. Les né- 
gociations que ceux-ci rendront néces- 
saires, surtout toutes celles qui pour- 
raient avoir lieu avec l’ennemi, seront 
également concertées et conduites dans 
un même esprit. 


ARTICLE II. 


Rendre à l’humanité les bienfaits d’une 
paix générale et solide, établie sur la 
base d’un état de possession, enfin assuré 
à chaque puissance et mis sous la ga- 
rantie de toutes — voilà le but de la 
guerre. Parfaitement désintéressés les 
Hauts Contractans n’en ont pas d'autre. 
Пз ne combattent ni pour l’abaisse- 
ment de la France, ni pour s’immiscer 
dans ce qui regarde son gouvernement 
ou ses affaires intérieures, mais Ils ne 
peuvent voir d’un oeil tranquille l’ag- 
grandissement toujours progressif d’une 
puissance aux dépens des autres dont 
elle menace la ruine en renversant to- 
talement tout équilibre. 


Ce ne sont pas des conquêtes que 
Leurs Majestés ont en vue, mais c’est 
le bien général, le repos et la sûreté 
de tous les Etats. 

Ces résultats ne peuvent être dûs 
qu’à des relations enfin bien détermi- 
nées par l’équité, la justice et la modé- 
ration, D’après ces principes, П est 
indispensable de porter le gouvernement 
français par tous les moyens les plus 
convenables, à rentrer dans de justes 


№ 249. 


1807 r. 


ращй, дабы сдЗлать ихъ дЪйствитель- 
ными и сообщаемо будетъ обоюдно, безъ 
ограниченя и CB откровенноспю и 
довзремъ соотвЗтствующими дружб$ 
обЪихъ Высокихъ Союзниковъ, все что 
касается общихъ ихъ интересовъ; необ- 
ходимо проистекающе изъ сего перего- 
воры, въ особенности TB, которые могла 
бы имЗть M'BCTO съ непрятелемъ, раз 
нымъ OOPASOME будуть соглашены и 
ведены въ томъ же дух. — 


Статья Il. 


Предоставить челов8честву блага все 
общаго и прочнаго мира, устроеннаг 
на основанши порядка влад$й, 06e 
печеннаго наконецъ за каждою Держа- 
вою и поставленнаго подъ гарантю 
BCBXE—BOTE цфль войны. Будучи ‹о- 
вершенно безкорыстны Высокле договз- 


‘ривающеся не имфють другой ци 


Они же сражаются не ради унижения 
Фравци, не для вмЗшательства въ TO, 
что относится до ея управленя и ея 
внутреннихъ XX, но они не могуть 
взирать спокойнымъ взоромъ на посто- 
янно прогрессивное увеличене одной 
Державы на счеть другихъ, которымъ 
она угрожаетъ гибелью, совершенно 
разстраивая всякое равновЗае. 

Ихъ Величества имЗють въ виду не 
завоевания, но общее благо, спокойстве 
и безопасность всЗхь государетвъ. 

Си результаты могутъ посл довать 
только изъ отношен!й, наконецъ, точно 
опредЗленныхъ справедливостю, право- 
мфрностю и умЗренностю. СхВдуя 
этимъ принципамъ необходимо побудить 
французское правительство, BCBMH Ha- 
ибол5е приличными способами, возвра- 
титьея въ справедливые предЗлы и при- 


bornes et à зе les prescrire pour la виЦе. | нять ихъ для себя на послВдующее 


1807 r. 


Il l’est encore d’assurer l'indépendance 
des autres Puissances, de les placer et 
de les maintenir dans un état de force 
qui les rende capables de la soutenir et 
enfin de dédommager autant que possible 
celles, qui ont essuyé des pertes. 


ARTICLE Ш. 


Le désintéressement, le respect des 
propriétés et la modération seront les 
principes fondamentaux dont les deux 
Hauts Alliés partiront dans tous les 
arrangemens qu'ils tàcheront d'amener et 
dans les conditions de paix sur lesquelles 
Ils insisteront. Ces arrangemens seront 
subordonnés seulement à la nécessité 
absolue d'élever un édifice qui ne puisse 
être ébranlé et courir risque de crouler 
à la première tentative qu’on ferait pour 
le renverser, Ils le seront également à 
la justice qui exige d’indemniser au 
moins autant que possible ceux qui ont 
été dépouillés de leurs possessions. Les 
changemens dans l’état présent des 
choses, indispensables pour cet effet, ne 
seront opérés que par des cessions ou 
échanges qu’on exigera de l’ennemi et 
de Ses Alliés ou par des échanges de 


gré à gré. 


ARTICLE IV. 


S. M. Impériale de toutes les Russies 
conformément aux principes susmention- 
nés et à son amitié pour S. M. le Roi 
de Prusse, fera tous ses efforts pour aider 
Sa dite Majesté à se rétablir dans la 
possession de ses Etats maintenant en- 
vahis par l’ennemi commun et pour lui 


№ 249. 


411 


время. Необходимо также обезпечить 
независимость другихъ Державъ, поста- 
вить и поддерживать ихъ въ COCTOHBIH 
силы, которое сдЗлаетъ ихъ способными 
къ поддержаню оной и, наконецъ, воз- 
наградить на сколько возможно тЗхЪъ, 
которые понесли потери. 


Статья Ш. 


Безпристрасте, уважене влад! и 
умЗренность будуть основными прин- 
ципами, изъ воихъ оба Brcokie Союз- 
ника будуть исходить во BCBXB согла- 
шев1яхъ, которыя они постараются ус- 
троить и въ усломяхъ мира, на кото- 
рыхъ они будуть настаивать. Си pac- 
поряжен1я будутъ подчинены единственно 
абсолютной необходимости возвести зда- 
не, которое не могло бы быть поколе- 
блено и подвергалось бы опасности раз- 
рушиться при первой попытЕЗ, CXPIAH- 
ной для его низверженя. Они равнымъ 
образомъ подчинены будутъ справедли- 
вости, которая требуеть удовлетворевя, 
по крайней MBPB на сколько это воз- 
можно, для тъхъ, которые лишены были 
своихъ владзн. ИзмЗненя въ нынзш- 
немъ порядЕкВ BAS, необходимыя ВЪ 
этихъ видахъ, будутъ совершаемы только 
уступками и обмЗнами, которые потре- 
бованы будутъ оть непрятеля и его со- 
юзниковъ, или же обмЁнами по взаим- 
ному соглашению. 


Стлтья IV. 


E. В. Императоръ Веероссйсвй, co- 
образно съ вышезложенными принципа- 
ми и своей дружбой къ Е. В. Королю 
Прусскому, употребить BCÈ свои усипя, 
чтобы помочь Его сказанному Величе- 
ству въ возстановлени своего владЪн!я 
въ областяхъь HHHB занятыхъ общимъ 


№ 249. 


412 1807 г. 


faire recouvrer les provinces ди’ЕШе а|врагомъ и въ возвращении ему про- 
perdues depuis l’année 1805 ou Lui ‚вин, EOTOPHA имъ потеряны были съ 
en faire obtenir l’équivalent. La Prusse 1805 года, или же въ доставлеши ему 
ayant le besoin le plus urgent d'un ‘равноцннаго удовлетвореня. И такъ 
arrondissement qui lui уаШе l'avantage какъ Прусс1я имФетъ крайнюю нужду въ 
d’une meilleure frontière militaire, tant ospyraenin, которое доставило бы ей 
pour sa propre défense que pour сеПе: выгоды лучшей военной границы, сколько 
de l'Allemagne et de ses voisins, Sal для собственной зящиты, TAKE и для 
Majesté Impériale de toutes les Russies | защиты Германи и ея союзниковъ, Е. 
promet et s’engage à s’employer de son | В. Императоръ Всероссйсвй обЪщаетъ 
mieux, pour le lui procurer à la paix. | и обязывается употребить вс усимя KE 


ARTICLE V. 


Une des bases les plus essentielles de 
l'indépendance de l’Europe étant l'in- 
dépendance de l'Allemagne, П est de 
la plus haute importance de la bien 
assurer et d’aviser d'autant plus soigneu- 
sement aux moyens 4’у parvenir, qu’ils 
sont infiniment difficiles, depuis que 13 
France est maîtresse du Rhin, et des 
points offensifs sur ce fleuve. L'on ne 
peut ni laisser subsister la ligue du 
Rhin sous l’influence ou plutôt sous la 
souveraineté de la France, ni permettre 
que des troupes françaises continuent 
d'occuper l'Allemagne. Vouloir rétablir 
l’ancienne constitution serait une erreur 
dangereuse, parceque cette constitution, 
toujours trop faible pour resister au 
moindre choc, у succomberait de nouveau. 

Les Hautes Parties Contractantes 
contribueront donc par tout ce qui dé- 
pendra d’Elles, à créer en Allemagne 
une Fédération constitutionnelle et à 
Газзигег au moyen d’une bonne frontière 
militaire et d’une ligne de défense pa- 
rallèle au Rhin. 

Dans la persuasion du grand intérêt 
que l'Autriche nartage à cet égard avec 


тому, чтобы при заключен мира до- 
ставить ей CIO границу. 


Стлтья У. 


Такъ какъ одно изъ самыхъ существен- 
HHXB основан!й независимости Европы 
есть независимость Германи, то чрез- 
вычайно важно вполнз ея обезпечить и 
т5мъ болЗе тщательно прискивать сред- 
ства, чВмъ они сдлались недоступными 
съ TBXB поръ, какъ Франщя господ- 
ствуетъ надъ Рейномъ и владфеть насту- 
пательными пунктами на этой prb. He- 
возможно ни оставить существованте 
Рейнскаго Союза подъ влмян1емъ или 
скорЗе подъ верховенствомъ Франщи, ни 
дозволить, чтобы франпузекя войска про- 
должали занимать [Г`ерман!ю. Желать воз- 
становлен1я прежняго устройства было 
бы опасною ошибкою, потому что быв- 
шее всегда слабымъ для отпора малВй- 
шему нападен!ю, оно опять распадется. 

Посему Высок1я договаривающаяся CTO- 
роны употребятъ все оть нихъ завися- 
щее къ тому, чтобы создать въ Германи 
конституцюнную федерацю и обезпе- 
чить ее посредствомъ хорошей военной 
границы и оборонительной лин!и парал- 
лельной Рейну. 

Въ убВждени о великомъ интересЪ, 
который раздВляется съ ними въ этомъ 


1807 г. 


Elles on s’en concertera avant toutes 
choses avec cette puissance. On s’appli- 
quera surtout à écarter définitivement 
tout sujet de jalousie entr’elle et la 
Prusse, à établir entr’elles les liens 
d’une union intime et permanente et à 
convenir de la manière la plus conforme 
à Leurs intérêts réciproques des princi- 
pes, d’après lesquels ces deux puis- 
sances prépondérantes en Allemagne 
devront exercer, chacune dans des limites 
dont on tombera d’accord, la direction 
de la Fédération pour la défense com- 
mune. Cette Fédération serait spéciale- 
ment garantie par la Russie, l’Angle- 
terre et la Suède. 


ARTICLE VI. | 


Une autre condition essentielle pour 
l'indépendance de l'Allemagne et de 
l'Europe, c’est la sûreté et la force de 
l’Autriche même. Les Hautes Parties 
contractantes se flattent avec raison, 
que cette puissance, partant des mêmes 
principes qu’Elles et envisageant ses 
vrais intérêts, réunira le plus prompte- 
ment possible ses forces aux Leurs pour 
atteindre complètement le but détaillé 
plus haut, ce qui ne serait guères pos- 
sible sans son concours. 


On Ру invitera de nouveau et d’un 
commun accord en lui communiquant la 
présente Convention et en lui propo- 
sant d’y accéder. Dans le cas de cette 
accession Sa Majesté le Roi de Prus- 
se et Sa Majesté l'Empereur de tou- 
tes les Russies contribucront de tous 
Leurs moyens à faire restituer et 
acquérir à l'Autriche ce qui est né- 
cessaire pour bien assurer et consoli- 


№ 249. 


413 


отношени Австрею, сдзлано будетъ 
прежде всего соглашеше съ сею держа- 
вою. Боле всего приложено будетъ 
CTAPAHIE къ тому, чтобы окончательно 
устранить всяый поводъ зависти между 
ею и Прусаею, чтобы установить между 
ними связи тзенаго и постояннаго об- 
щен!я и условиться, способами наибо- 
ле соотв$тственными ихъ обоюднымъ 
интересамъ, о принципахъ, слЗдуя ко- 
торымъ с1и ABB державы, преобладающия 
въ Германи, должны будуть дЪйство- 
вать, каждая въ опредфленныхъ по со- 
глашеню пред$лахъ, на управлен!е фе- 
дерацею для общей защиты. Cia феде- 
paris будетъ спещально гарантирована 
Pocciew, Англею и Швещею. 


Статья VI. 


Другое существенное услове для не- 
зависимости Германи и Европы заклю- 
чается въ безопасности и силЪ самой 
Австрии. Высовя договариваюцияся CTO- 
роны съ полнымъ основанемъ льстятъ 
себя надеждою, что Ci держава, при- 
держиваясь общихь съ ними принци- 
повь и HMBS BB виду свои истинные 
интересы соединитъ, BB скорзйшемъ 
по возможности времени, свои силы съ 
ними, для полнаго достижен!я изложен- 
ной выше цЗли,—что представляется 
мало возможнымъь безъ ея содЪйствая. 

Къ сему ее пригласять снова и CE 
общаго соглася, сообщивъ ей настоя- 
щую конвенщю и предложивъь ей къ 
оной приступить. Въ случа таковаго 
приступлен1я Е. В. Король Пруссюй нп 
Е. В. Императоръ Всеросейесюий упо- 
требятъ всЪ средства къ возстановленю 
и прюбртеню Австрею всего, что HC- 
обходимо для полнаго обезпечетя и 
укрилен!я ея могущества, какъ-то 'Ти- 


414 


der sa puissance comme le Тихо, la 
frontière du Mincio avec la Polésine 
etc. et se concerteront sans délai avec 
elle sur ce sujet et sur ses désirs par- 
ticuliers. 


ARTICLE VII. 


La même communication et invita- 
tion sera faite à la Cour de Londres, 
qui sans doute а le plus grand intérêt à 
empêcher la domination qu’ambitionne 
‘la France sur tout le continent et à 
maintenir l’indépendance de l’Allemagne 
et de son commerce en particulier. On 
employera tous les argumens possibles 
pour engager cette puissance à subve- 
nir sans délai au besoin pressant qu'on 
a de subsides pécuniaires, d’armes et de 
munitions, et pour lui faire entreprendre 
des diversions utiles sur les derrières 
des armées françaises. 

On se concertera avec l'Angleterre 
sur les opérations militaires et sur ses 
vues et contribuera à procurer égale- 
ment une augmentation de force et de 
puissance aux possessions de Sa Majesté 
Britannique en Allemagne à l’égard des- 
quelles on proposera, hors l'accession à 
la fédération mentionnée à l’article V, 
une alliance défensive permanente avec 
la Prusse et des mesures propres à en 
assurer dans tous les cas les effets les 
plus prompts et les plus énergiques. 


_ ARTICLE VIII. 


Sa Majesté le Roi de Suède sera éga- 
lement invitée à accéder aux arrange- 
mens convenus. On lui fera les mêmes 
communications franches её. complètes 
et se concertera avec Sa dite Majesté 


sur sa coopération, sur les avantages 


№ 249. 


1807 г. 


роля, границы на Минч10 съ Полезиною 
и проч. и войдутъ съ нею немедленно 
въ соглашене по этому предмету и от- 
носительно ея частныхъ желаний. 


Статья VII. 


TarkoBoe же сообщене будетъ сд$лано 
и Лондонскому Двору, который безъ со- 
мнЪн1я имфетъ величайпий интересъ въ 
ограничен1и владычества, коего доби- 
вается Франщя на всемъ континент, 
въ ноддержани независимости Герман!и 
и ихъ торговли въ частности. Употре- 
блены будуть вс возможные аргументы, 
чтобъ убдить CIO державу немедлен- 
но помочь въ крайней нуждЪ, которая 
ощущается въ денежныхъ субсидяхъ, 
оружи и припасахъ и для побуждения 
ея предпринять полезныя диверси въ 
тылу французскихъ войскъ. 

Сд$лано будетъ соглашен1е съ Ан- 
гллею относительно военныхъ операций и 
ея видовъ и приложено будетъ старание 
равнымъ образомъ къ увеличен!ю силы 
и могущества влад$нямъ Его Велико- 
британскаго Величества, въ Германии, 
по отношеюи въ которымъ предложено 
будетъ, сверхъ приступлен1я къ упомя- 
той въ стать У федеращи, опред$лен- 
ный постоявный союзъ съ Пруссею и 
MBPH, обезпечиваюция за этимъ союзомъ 
во BCBXB случаяхъ самые быстрые и 
энергическе результаты. 


Статья VIIL 


Е. В. Вороль Шведсвйй равнымъ обра- 
зомъ будетъ приглашенъ приступить къ 
условленвымъ распоряжен1ямъ. Ему cxB- 
ланы будуть TBE откровенныя и полныя 
сообщен1я и совершено будетъ согла- 
шене съ Его сказаннымъ Величествомъ 


1807 r. 


qui lui seraient convenables en cas 
de succès et sur son accession à la Fé- 
dération germanique sur le même pied 
que l'Angleterre. On 11 proposera 
également une alliance défensive per- 
manente avec la Prusse à l'égard des 
Etats allemands de Sa Majesté. 


ARTICLE IX. 


Les Hautes Parties contractantes s’en- 
tendront ultérieurement entr’Elles et 
avec l'Autriche, l'Angleterre et la Suède 
au cas de l'accession de ces puissances 
sur les mesures qu’on pourrait prendre 
pour faire accéder de même la Cour de 
Dannemarc aux stipulations de la pré- 
sente Convention. 


ARTICLE X. 


On s’appliquera à faire restituer au 
Prince d'Orange et de Nassau, ce qu'il 
a perdu en Allemagne par la guerre et 
à obtenir pour lui les dédommagemens 
qui en vertu d’une convention dont la 
France a empêché l’éxécution, lui sont 
dûs en Hollande, à moins que de grands 
succès ne permettent le rétablissement 
de ce Prince dans le stadthouderat des 
Provinces-Unies. 


ARTICLE XI. 


А l'égard de l'Italie, on consultera , 


№ 249. 





415 


относительно COXBACTBIA и выгодъ, ко- 
торыя бы ему слЪдовали въ случаЗ 
усп8ха и относптельно приступлен1я 
его къ Германскому союзу, на т№хъ 
же основашяхъ какъ Англ1я. Равнымъ 
образомъ ему предложенъ будеть по- 
стоянный оборонительный союзъ съ 
Прусаею по отношенто къ германскимъ 
владфшямъ Его Величества. 


СтлАтья IX. 


BHcokif договариваюнияся стороны 
условятся впоелздетыи между собою, а 
также съ Австрею, Англею и Шве- 
цею въ случа приступленя этихъ дер- 
жавъ, относительно м$ръ, каковыя мо- 
гли бы быть приняты къ тому, чтобы 
побудить тавже Датсый Дворъ присту- 
пить къ постановлен1ямъ настоящей 
конвенши. 


Статья Х. 


Будуть приняты м8ры къ тому, 
чтобы возвратить принцу Оранскому и 
Нассаускому то, что онъ потеряль вел д- 
сте войны въ Германи и получить 
для сего вознаграждене, которое въ 
силу конвенщи, выполневн1ю коей вос- 
препятствовала Франц!я, елБдовало ему 


‘BB Голланди, если только при большихъ 


усизхахъ He будетъ возможнымъ возета- 
новлен!е сего принца штатгалтеромъ въ 
Соединенныхъ Провинщяхъ. 


Статья XI. 


Относительно Италш приняты будутъ 


l'opinion et les désirs de l’Autriche et въ соображене mxbnie и желан1я Авструи 
de l’Angleterre avant de prendre une и Англи, прежде нежели постановлено 
détermination quelconque. En attendant | будеть какое либо p'huenie. Между TBME 
lon pose préalablement еп principe, принято предварительно за основате, 
qu’on tâchera d'obtenir en faveur 4е| что приложены будуть crapauis прю- 
Leurs Majestés les Rois de Sardaigne : 6phcrTs въ пользу Ихъ Величествь Ko- 


416 


et de Naples ce que les circonstances 
permettront et que l’on insistera dans 
tous les cas sur la séparation de la 
couronne d'Italie de celle de France. 


ARTICLE XII. 


L'indépendance et l'intégrité de la 
Porte Ottomane continueront d’être un 
des objets essentiels des soins des Hautes 
Parties contractantes. Elles ne souffiront 
pas qu'il y soit porté la moindre atteinte. 


ARTICLE XIII. 


Sa Majesté le Roi de Prusse et Sa 
Majesté l'Empereur de toutes les Rus- 
sies, s'engagent à ne faire pendant la 
durée de la guerre aucune conquête sur 
le continent pour Leur propre compte. 
Les opérations militaires ne seront jamais 
dirigées par des vues particulières, mais 
uniquement pour atteindre le grand but 
de forcer l’ennemi à une paix générale 
et solide d’après les principes énoncés 
plus haut. On engagera les puissances 
qui accèderont à cette Convention à se 
conformer à la même règle. Ce ne sera 
qu’à la paix qu’on s’entendra sur l’emploi 
des conquêtes qu’on aura pu faire sur 
l'ennemi et ses Alliés et tout en ayant 
égard à l'intérêt particulier des puis- 
sances liguécs contre la France, on le 
subordonnera cependant toujours au bien 
général et au but indiqué à l’article IL. 


АктисьЕ XIV. 


Si contre toute attente l'Autriche et 
VAngleterre ou l’une de ces deux puis- 
sances refusaient de concourrir à ce but 


№ 249. 


1807 г. 


- 


ролей Сардинскаго и Неаполитанскаго 
все, что дозволятъ обстоятельства п это 
во BCHKOMB случа будутъ настаивать 
на OTABieHie короны Итальянской отъ 
Французекой. 


Стлтья ХПИ. 


Независимость и неприкосновенность 
Порты Оттоманской останутся однимъ 
изъ существенныхъ предметовъ попече- 
Hiñ Высокихъ договоривающихся CTO- 
por. On не потерпятъ, чтобы ей на- 
несенъ быль малЗйший ущербъ. 


Стлтья ХШ, 


Е. В. Король Пруссый и Е. В. Им- 
ператоръ Bcepocciäcriñ обязываются не 
дЪлать въ продолжене войны никакихъ 
завоеванй на континентВ въ свою соб- 
ствепную пользу. Военныя дфйств1я ни- 
когла не будуть направляемы изъ ви- 
довъ частныхъ, но единственно для до- 
стижен1я главной цфли принудить не- 
пр1ятеля къ заключен!ю общаго и проч- 
наго мира на основан1яхъ вышеизложен- 
ныхЪ. Державы, которыя приступать 
ER сей конвенщши, будуть приглашены 
сообразоваться съ этимъ же правиломъ. 
Только при заключени мира сдФлано 
будеть соглашен1е о назначени тЪхъ 
завоеван, которыя могли бы быть сд%- 
ланы оть непрятеля или его союзни- 
ковъ и постоянно имя въ виду част- 
ные интересы соединенныхъь противъ 
Франщи державъ, си интересы будуть 
однакожъ подчинены общему благу и 
цзли указанной во П стать$. 


Стлтья МУ. 


Если, противъ всякаго чаяня, Австрия 
и Англ1я, или же одна изъ сихъ Дер- 
жавъ отказались бы содфйствовать этой 


1807 r. 


et de joindre Leurs moyens à ceux de 
S. M. le Roi de Prusse, de $. M. РЕт- 
pereur de toutes les Russies et de S. M. 
le Roi de Suède, les Hautes Parties 
contractantes ne pouvant alors à Leur 
grand regret se flatter de l’atteindre en 
entier, se reservent de se concerter 
ultérieurement entre Elles et avec S. M. 
Suédoise, sur les mesures qui Leur reste- 
raient à prendre, d’après les circonstan- 
ces, pour Leur propre sûreté. 


ARTICLE XV. 


L'engagement de ne poser les armes 
que conjointement et de faire cause com- 
mune jusqu’à la fin de la guerre, aura 
lieu réciproquement entre les Hautes 
Puissances contractantes et celles qui 
accèderont à la présente Convention. Il 
en sera de mème des communications à 
se faire de tout се qui concerne l’in- 
térêt commun et des négociations rela- 
tives à la paix, ainsi que du concert à 
établir sur les opérations militaires. 


ARTICLE XVI. 


Afin d'entretenir les rapports néces- 
saires entre les généraux commandans 
en chef les armées et la partie poli- 
tique, on établira auprès d’eux des bu- 
reaux de correspondance composés d’offi- 
ciers expérimentés et instruits de 1а 
part de chaque puissance alliée, afin 
d'entretenir sans cesse un concert раг- 
fait et l’unité nécessaire dans les opé- 
rations et de mieux fixer les directions, 
dans lesquelles les généraux feront agir 


№ 249. 


417 


ЦВли или присоединить ихъ средства 
къ силамъь Е. В. Короля Прусскаго, 
Е. В. Императора Всеросейскаго и 
Е. В. Короля Шведскаго, Bacokia до- 
говариваюцщияся стороны будучи въ та- 
комъ случа, въ ихъ великому сожал$- 
ню, не въ COCTOAHIH надфяться достиг- 
нуть этой цЗли вполнз, предоставляютъ 
себз согласиться впослЗдстви между 
собою и съЕ. В. Королемъ Шведскимъ 
относительно мЗръ, которыя они долж- 
ны будутъ нринять, смотря по обетоя- 
тельствамъ, для ихъ собственной 6езо- 
пасности. 


Стлтья ХУ. 


Обязательство прекращать военныя 
дЪйствя не иначе кавъ сообща, и вести 
общее дзло до окончан!я войны будетъ 
примЗняться обоюдно между Высокими 
договаривающимися державами и т$ми, 
которыя приступять къ настоящей кон- 
венщи. Тоже будетъь соблюдаемо отно- 
сительно сообщенй, которыя должны 
быть дВлаемы 0б0 всемъ, что касается 
общаго интереса и переговоровъ отно- 
сящихся до мира, а также въ предстоя- 
щему соглашентю о военныхъ операщяхъ. 


СтлАтья XVI. 


Для поддержан1я необходимыхъ сно- 
шенй между главнокомандующими ге- 
нералами и политическою частью, уч- 
реждены будуть при нихъ бюро кор- 
респонденщй, составленныя изъ опыт- 
ныхъ и просвфщенныхъ офицеровъ отъ 
каждой изъ союзныхъ державъ; дабы 
постоянно поддерживать совершенное со- 
глас1е и необходимое единство въ дЪй- 
стыяхъ и наилучшимъ образомъ опре- 


NBAATL направлен!я, въ которыхъ гене- 
27 


418 


№ 250. 


1808 r. 


les armées confiées à leur соттапде-|ралы поведуть арми, BB'ÉPEBHHA ихъ 


ment. 
ARTICLE XVII. 


La présente convention sera ratifiée 
par les deux Hautes Parties contractan- 
tes et les ratifications, ou tel autre acte 
qui en tiendra lieu, seront échangées 
dans le plus court délai possible. 


En foi de quoi etc. 
Fait à Bartenstein, le 26 avril 1807. 


(L. S.) Ch. Baron de Hardenberg. 
(L. S.) André de Budberg. 


№ 250. 


1808, 20 septembre (2 octobre), Con- 
vention de liquidation, conclue à St.-Pé- 
tersbourg entre la Russie et la Prusse, 


La convention d'alliance, conclue à Bartenstein, 
devait non-seulement consolider l'alliance de la 
Russie avec la Prusse et définir les buts les 
plus immédiats de la politique des deux puis- 
sances alliées, maïs servir en même temps de 
base pour une coalition générale contre la France. 
Ce dernier but ne fut toutefois pas atteint: ni 
l'Autriche, ni l'Angleterre, ni la Suède ne trou- 
vèrent possible d'accéder à la convention de 
Bartenstein. En vue de ces circonstances et 
après la défaite complète de la Prusse l'Empe- 
reur dut se convaincre de l'impossibilité où 
se trouvait la Russie d'être seule à supporter 
toutes les charges de la guerre contre la France. 
L'effet de la victoire d'Eylau, remportée par 
les troupes russes et prussiennes, fut bientôt 
complètement paralysé par la défaite subie par 
les troupes alliées à Friedland. 

Après ce dernier évènement, Alexandre I se 
convainquit définitivement de l'impossibilité de 
continuer une guerre qui coûtait à la Russie les 
sacrifices les plus sensibles, sans étre le mains 
du monde utile, vû les circonstances du moment, 
à l'oeuvre de la défense de l'Europe contre 


командованю. 
Статья XVII. 


Настоящая конвенщя будеть ратифи- 
кована обзими Высокими договариваю- 
щимися сторонами и ратификащи или 
же иной какой либо другой актъ, кото- 
рый ихъ замнить, будуть обм$нены въ 
возможно кратчайший срокъ. 

Во увЗренйе чего и т. д. 

Въ Бартенштейнз, 26 anp'has 1807 г. 


(M. П.) Баронъ фонъ Гарленбергъ. 
(М. П.) Андрей Будбергъ. 


№ 250. 


1808 г., сентября 20-го (октября 
2-го). Ликвидашонная конвенщя, за- 
включенная въ 0.-Петербург8, между 
Росшей и Прусс1ей. 


Союзная копвенщя, заключенная въ Бартен- 
штейн%, должна была не только 8AKP'BIKTE союзъ 
между Poccieñ и Ipyccieñ x опредФлить бли- 
жайш!я цзли политики обфихъ союзныхъ дер- 
жавъ, но послужить основашемъ для общей 
коалищи противъ Фравщи. Ho послфдняя цЪль 
не была достигнута: ни Австр!я, ни Англия, ни 
Ilfrenia ве находпли возможнымъ приступить 
къ Бартенштейнской конвенщи. При такихъ 
обстоятельствахъ, послВ полнаго поражен!я 
Upyccix, Императоръ Александръ долженъ быль 
придти къ тому заключеню, что всю тяжесть 
войны противъ Франщи одна Роселя вынести ве 
въ состоанш. ДЪйствйе поб%ды при Эйлау, 
одержанной русскими и прусскими войсками, 
было въ скоромъ времени совершевно парали: 
зовано паражен1емъ, которое потерп$ли союзныя 
войска при Фридландф$. 

Послф этого посл$дняго событя Александръ 1 
окончательно YO'BANICA въ невозможности про- 
лолжать войну, которая стоила Росси самыхъ 
чувствительныхъ жертвъ, ве привося, при на- 
стоящихъ обстоятельствахъ, BA мал Йшей пользы 
xbay спасев:я Европы отъ корсикавскаго за- 


1808 r. № 250. 


419 


l’'usurpateur corse. Si cette guerre ruineuse avait | воевателя. ЧВмъ дольше продолжалась эта раз- 
duré encore, la Russie se serait d'autant plus | зорительная война, чфыъ Oox1be истощалась 
épuisée, la position de la Prusse serait devenue | Poccia и \bmB ужаснЪе дЪлалось положенше 
beaucoup plus affreuse, Napoléon aurait trouvé  Ipyccix, ThM3 меньше Наполеонъ находилъ бы 
dans l'avenir le plus rapproché encore moins | въ ближайшемъ будущемъ преградъ для своихъ 
d'obstacles à ses plans de conquête au nord-est | завоевательныхъ замысловъ насчетъ C'ÉBEPO-BO- 
de l’Europe et le moment de la complète déli-' сточной Европы и тёмъ позже васталъ бы мо- 


vrance de l’Europe du joug de l'empereur des 
Français se serait de plus en plus éloigné. La 
prudence exigeait donc que l'on fit cesser cette 
guerre sanglante et malheureuse pour la Russie 
et la Prusse, afin de pouvoir se préparer à une 
nouvelle lutte pendant la durée de la paix. 
L'Empereur Alexandre fut amené par les cir- 
constances elles-mêmes à se pénétrer de cette 
idée et voilà pourquoi il accueillit avec une 
sympathie toute particulière l'intéressant mémoire 
du célèbre Gentz: ,Sur l’objet de la guerre actu- 
elle et sur les mesures à prendre pour en 
assurer le terme“. Ce mémoire fut envoyé de 
Prague par Gentz avec une lettre en date du 
21 avril 1807, adressée au baron Budberg, dans 
laquelle l'auteur démontrait, à l'aide d'’argu- 
ments des plus ingénieux, la nécessité absolue 
de conclure la paix avec la France, si l'Autriche 
refusait de prendre part à la guerre. Si l’Au- 
triche ne participe pas à la guerre dès à pré- 
sent. disait Gentz, elle ne le fera jamais, et соп- 
tinuer la guerre sans son concours serait une 


ментъ полваго освобожден1я Европы изъ 1045 
власти императора фравцузовъ. Сл$довательно, 
благоразум1е требовало прекратить эту крово- 
пролитвую и несчастную для Росан и Прус@и 
войну для того, чтобъ во время мира пригото- 
виться къ новой борьбФ. 

На эти мысли Императоръ Александръ былъ 
приведенъ теченемъ самихъ обстоятельствъ и 
воть почему онъ отнесся съ такимъ особеннымъ 
сочувстыемъ и одобрен!емъ къ интересвой за- 
писк» извзстнаго Генца: „о n'a настоящей 
войвы и о средствахъ для BBPHArTO достиженя 
ея окончан!я“. Эту записку Гевцъ прислалъ изъ 
Праги барону Будбергу, при письм$ or 21 
anphaa 1807, года и въ ней онъ остроумными 
доводами доказывалъь неотложную необходи- 
мость заключить миръ съ Франшей, если 


ABCTpif откажется вступить въ войну. Если, 
‚доказываль Генцъ, ABCTPIA не вступить теперь 


же немедленно въ BOBBY, она никогда ве всту- 
питъ. Но продолжать войну безъ нея, было-бы 
совершенно безразсудво. „Прусся не будетъ 


grande imprudence. „Га Prusse пе sera раз | спасена и Росса будетъ совершенно напрасно 


sauvée et la Russie restera compromise еп pure 
perte“. Gentz conseillait en outre de laisser 
entendre à l'Autriche que la Russie s'était décidée 
à partager avec la France, ce que personne ne 
voulait défendre avec elle. 

Le baron Budberg protestait toutefois contre ce 
dernier argument, en démontrant, que si la Cour 
de Vienne venait à remarquer l'intention de la 
Russie de зе partager avec la France plusieurs 
territoires, elle pourrait prévenir l'exécution de 
ce plan en se jetant complètement dans les bras 
de Napoléon—fait qui serait on ne peut plus 
désavantageux pour le gouvernement russe. La 
politique russe ne pouvait pas désirer que l’Au- 
triche se jetât ainsi dans les bras de l'empereur 
des Français. Pour ce qui est de tous les autres 
arguments de Gentz en faveur de la nécessité 
d'une prompte conclusion de la paix entre la 
Russie et la France, l'Empereur Alexandre leur 
accorda son entière approbation et comme preuve 
de sa bienveillance, il fit remettre au publiciste 
allemand une bague de haut prix. 

Après la bataille de Friedland, Alexandre I 
se décida à mettre fin à la guerre et à conclure 


компрометирована“. Мало того: Генць cosBTo- 
вать дать повать ABCTPIH, что Poccia рёшилась 
раздвлить съ Фравщей, то что никто не же- 
лаетъ вмфстВ съ нею защищать. 


Баронъ Будбергъ возражахль въ особенностя 
противъ HOCXBAHATO вывода, доказывая, что 
евли Bhackiñ дворъ замфтитъ намфрене Poccix, 
BM'BCTB съ Франщей раздЗлить нзкоторыя земли, 
овъ можеть предупредить исполнев!е этого на- 
mbpenia, бросаясь совершенно въ объятя Ha- 
полеона—что было-бы чрезвычайно невыгодно 
дла Росси. Заставить же Австрию броситься BE 
объятля императора фравцузовъ, русская поли- 
тика желать не могла. Но вс друпе аргументы 
Гевца насчеть необходимости для Росси за- 
ключить миръ съ Франщей, Императоръ Але- 
ксандръ вполнф одобрилъ и, въ звакъ особен- 
ваго своего благоволен1я, пожаловалъ нзмецкому 
публицисту драгоцфнный перстень. 


Посл битвы при Фридландв Александръ 1 
р%шилсея превратить войну и заключить миръ. 


27 


420 


la paix. On sait que Napoléon accueillit avec 
joie ce désir du Tsar et qu’un rapprochement 
personnel, suivi de la conclusion de la paix à 
Tilsit, s'établit bientôt entre les deux souverains. 
П n’y a pas lieu de parler ici en détail des né- 
gociations diplomatiques qui aboutirent à la con- 
clusion du célèbre traité de Tilsit: il en sera 
question dans les chapitres consacrés aux traités 
conclus entre la Russie et la France. Mais en 
considération de l'immense influcnce que le 
traité de Tilsit était appelé à exercer sur les 
futures relations de la Russie et de la Prusse, 
il est nécessaire d'en faire mention ici-même. 
Il est surtout intéressant de connaître les cir- 
constances à la suite desquelles la Prusse fut 
obligée de céder une partie de son propre terri- 
toire à la Russie, son alliée. 

Dans une lettre du baron Budberg, en date 
du 16 (28) juin 1807, écrite de Tilsit à son col- 
lègue le comte А. М. Soltykow, le ministre par- 
lait de l'entrevae de l’Empereur Alexandre avec 
Napoléon et disait en terminant sa lettre ,qu’à 
en juger d’après tout ce qui s’est fait jusqu'ici, 
nous avons lieu de nous flatter de plus en plus 
que cet événement mémorable amènera les résul- 
tats les plus satisfaisants“. 

Quels étaient donc les ,résultats satisfaisants“ 
que la politique russe voulait obtenir au cours 
des pourparlers de Tilsit? 


Parmi les actes se rapportant au traité de 
Tilsit et conservés aux Archives du Ministère 
des Affaires Etrangères, se trouvent, entre 
autres, les bases fondamentales des instructions 
données aux représentants de la Russie pour la 
conduite des négociations et le canevas de ces 
instructions tracé selon toute probabilité par 
l'Empereur Alexandre en personne. Cette der- 
nière esquisse contient littéralement ce qui suit: 
nFrontière de la Vistule. La Russie ne peut 
l'accepter qu'en autant que la Prusse serait com- 
plètement (ce mot fut tranché) dédommagée. 
Comment? (La Bohëme).—Duplicité avec la- 
quelle l'Autriche en a agi envers la Russie 
comme envers la France“. Sur un feuillet à part 
se trouvent les phrases suivantes: , Après avoir 
fait la guerre avec loyauté, la Russie fera la 
paix de même. La France y gagnera: la dis- 
solution des liens qui unissaient la Russie à 
l'Angleterre et à l'Autriche, la reconnaissance de 
tout ce qu'a fait Bonaparte. En réciprocité la 
Russie désire: 1) le rétablissement du roi de 
Prusse; 2) un accomodement raisonnable avec la 
Porte; 8) la restitution du Mecklembourg à son 


Л 250. 


1808 r. 


ИзвЪство, что Наполеонъ очень обрадовался 
этому желаню Царя и между ними скоро со- 
стоялись и личное сближенше и заключеше 
мира въ ТильзитЬ. Зхфсь не мЪфсто излагать 
боле подробно дипломатическе переговоры, 
приведиие къ заключен!ю зам чательнаго Тиль- 
зитскаго мирнаго трактата: они будутъ изложены 
въ OTXBIB трактатовъ, заключенныхъ между 
Россей` и Фравщей. Но въ виду того огром- 
ваго BIISHIS, которое Тильзитсый миръ дол- 
женъ быль имфть ва будущая отношетя между 
Poccieñ и Пруссей необходимо коснуться его 
здесь. Въ особенности интересно знать обстоя- 
тельства, при которыхъ Прусся была иривуж- 
дева уступить своей союзниц$—Росби— часть 
своей собственной территории. 


Въ письм% барона Будберга изъ Тильзита отъ 
16 (28) юня 1807 года своему товарищу графу 
А. Н. Солтыкову, мивистръ писалъь о CBHAARIH 
Императора Александра съ Наполеономъ и 
говоритъ въ заключев!и, что „судя по всему, 
что дфлается до сихъ поръ, мы можемъ все 
боле и болЗе надЗаться, что это знаменатель- 
ное событе приведетъь къ самымъ удовлетво- 
рительнымъ результатамъ“. 

Но, спрашивается, как1е же это были „удов- 
летворительные результаты“, которыхъ добива- 
лась руеская политика во время переговоровъ 
въ Тильзит8? 

Между актами, относящамися къ 'Тильзнт- 
скому трактату и хранащимися въ архив Мия- 
нистерства Иностранвыхъ ДФлъ, паходятся, 
между прочимъ, основныя положен1я инструк- 
цв, данной уполномоченнымъ на ведете нере- 
говоровъ представителямъ Росси и канва этой 
инструкц!и, вачертанвая по всей вЗроятности 
самниъ Императоромъ Александромъ. Эти посл $- 
дн1е наброски буквально завлючаются въсяхую- 
щемъ: „Граница no Bucan. Poccia не можеть ве 
привять иначе, какъ подъ услов1емъ, что Прусся 
будетъ вполн (это слово было потомъ вычеркву- 
To) вознаграждена. Какъ?.. (Boremia). Двуличе, 
съ которымъ Австр!я дВйствовала въ отношен!и 
какъ Poccig, такъ и Франции“. На особенномъ 
xucrh начертано: ,Poccia вела войну добросо- 
взстнымъ образомъ и заключить такимъ же 
образомъ миръ. Франця вышраеть: разрывъ узъ, 
соединяющихъ Россю съ Ангией п Австрией; 
признан!е всего, что сдфзалъ Бонапартъ. Bo 
взаимство Россзя требуетъ: 1) возстановлеве 
короля прусскаго; 2) удобная сдфлка съ Пор- 
тою; 8) возвращене Мекленбурга своему госу- 
дарю и 4) какое нибудь вознагражден!е въ 


1808 r. 


№ 250. 


421 


Souverain et 4): quelque indemnité pour les rois | пользу королей неаполнтанскаго и сардин- 


de Naples et de Sardaigne“. 

Les bases des instructions, données au prince 
Kourakine et au prince Lobanow-Rostowsky ont 
pour titre: ,Quelques idées qui pourraient trou- 
ver place dans les instructions du négociatear 
russe, qui sera chargé de traiter de la рых“. 
Au nombre des articles qui devaient être définis 
par les représentants de la Russie et de la France 
se trouvaient en première ligne: l'inviolabilité 
de l’Empire de Russie et en seconde—la resti- 
tation au roi de Prusse de ses territoires. Cette 
question devra être éclaircie par la voie de né- 
gociations directes entre la Russie, la Prusse et 
la France et le ,négociateur russe se bornera 
donc à soutenir celui du roi de Prusse de tous 
ses moyens et devra toujours agir sur le même 
plan et d’après les mêmes principes avec lui 
pour tout ce qui concernera les intérêts de Îa 
Prusse“. Quelles que soient les conditions que 
la Prusse pourra obtenir, elle n'en sera pas 
moins affaiblie au point ,qu'elle ne pourra de 
longtemps donner le moindre ombrage à la 
France“. Il se pourrait toutefois que Bonaparte 
vint à exiger quand même que la Prusse ait à 
se joindre à la Confédération du Rhin et , c'est 
là ce qu'il faudrait soigneusement éviter, vû 
que la Prusse, quoique nominativement rétablie, 
deviendrait alors nécessairement vassale de Bo- 
naparte et serait, par conséquent, un instrument 
de plus dont il pourrait se servir contre la 
Russie“. 

Passant ensuite à la définition du sort des 
villes hanséatiques de Hambourg et de Lubeck, 
les instractions font mention de la grande impor- 
tance de ces villes pour le commerce de la Rus- 
sir et pour les opérations financières. ,Si la 
Prusse pouvait obtenir Hambourg et Lubeck en 
compensation des provinces auxquelles elle sera 
dans le cas de renoncer, alors voici l’arrange- 
ment qui pourrait se faire et qui paratîtrait 
convenir à chacune des trois principales puis- 
sances contractantes“. L'’acquisition de ces deux 
villes procurerait à la Prusse des avantages 
réels; elle pourrait alors céder la principauté 
de Jever soit à la Hollande, soit à toute autre 
puissance, que la France lui indiquerait. En 
même temps ,la Russie acquérerait le droit de 
prétendre également à quelque indemnité, et 
comme le terrain entre la Curischhof et notre 
frontière jusqu’au Моше] serait ce qui nous con- 


viendrait le mieux, à cause des débouchés qu'offre | 


cette rivière pour toutes nos productions des 


скаго“. 

Основныя положен1я инструкщни, данной князю 
Куракину п князю Лобанову-Ростовскоху но- 
сятъ заглав!е: ,H'BROTOPHA мысли, которыя мо- 
гутъ найти M'BCTO въ инструкщи для русскаго 
уполномоченнаго на переговоры о мир“. Въ 
числ пунктовъ, подлежащихь опредЗлен1ю со 
стороны представителей Pocciu ин Франщи nep- 
вым» поставленъ: неприкосновениость Росс1й- 
ской Импери и вторымь —возвращенше королю 
прусскому его BIAXBBIA. Этотъ предметъ дол- 
женъ быть выясненъ путемъ непосредственных 
переговоровъ между Прусаей и Франщей и рус- 
сей уполномоченный „ограничится поддержи- 
вать уполномоченнаго короля BCBMH средствами 
н обязанъ постоянно по тому же плану и TBE 
же припципамъ соглашаться съ нимъ во всемъ 
что касается до интересовъ Прусе!ш“. Каковы бы 
ни были услов!я, которыхъ добьется Прусайя, 
всетаки она будетъ настолько ослаблена „на 
долгое время, что не можеть возбуждать во 
Фравщи никакихъ опасен!й“. Однако, можетъ 
случиться, что Бонапарть всетаки потребуетъ 
отъ Пруссйн приступить къ Рейнскому союзу и 
„этого именно необходимо тщательнымъ обра- 
зомъ изб$гнуть, потому что Прусся, будучи 
повидимому возстановлена, всетаки HeH308X- 
нымъ образомъ сдЗлается вассаломъ Бонапарта 
и обратится такимъ образомъ въ новое оруд!е, 
которымъ онъ можеть воспользоваться противъ 
Poccix“. 

Переходя затВмъ къ Onpexbienin судьбы ган- 
зейскихъ городовъ Гамбурга и Любека, инструк- 
His указываетъ на огромное значеше этихъ го- 
родовъ для русской торговли и финансовыхъ 
операщй. Однако, если „Прусая могла-бы npio- 
бр$сти Гамбургъь и Любекъ, въ вид$ вознаграж- 
ден1я за провинщия, которыя она можетъ быть 
вынуждена уступить, тогда можеть быть заклю- 
чена вотъ какая слфлка и которая, кажется, 
должна понравиться каждому изъ трехъ союз- 
выхъ договаривающихся государствъ“. Пробр%- 
тая эти два города, которые могуть служить 
Прус дфйствительнымъ вознагражден1емъ, 
она могла-бы уступить княжество Еверское 
пли Голлавдш или другой держав$, по усмо- 
Tphuiso Францщн. Вм3ст® съ TBME „Росса npi- 
обр$ла бы также право на какое-нибудь BO3- 
награжден!е и такъ какъ земля между Куришъ- 
гафъ н нашею гранацею до рёки Мемель наи- 
болВе соотв$тствовала бы намъ, въ виду сбыта, 
который эта р®ка открываетъ для всфхъ на- 


provinces ci-devant ро]опа15ез, il faudrait tâcher | шихъ произведен!й изь бывшихъ прежде поль- 


422 


de l'obtenir à cette occasion, soit en procurant 
à la Prusse quelque arrondissement équivalent en 
Allemagne, soit en lui cédant le lerrgin qui se 
trouve à l'orient de l'angle que forme le Niëmen 
au-dessus de Grodno j'usqu'à la реше rivière 
+ Svislocz, ou même jusqu’à celle de Ros. Dans 
l'un et l’autre cas, on tirerait une ligne depuis 
la source de celle de ces petites rivières qui 
formerait alors la frontière jusqu’à la source du 
Narew aux environs du Nowydvor“. 


П est intéressant de comparer ces idées et 
ces plans de l'Empereur de Russie au but que 
poursuivait Napoléon pendant les négociations 


de Tilsit. Sous ce rapport, deux notes, écrites 


sous la dictée de l’empereur des Français et 
communiquées au gouvernement russe, sont très 
curieuses. La première de ces notes contient 
ce qui suit: ,[l est dans la politique de tous 
les Etats de travailler à acquérir des limites 
naturelles. Des territoires mal clos et mal dé- 
terminés donnent lieu à une foule de discussions 
qui souvent dégénèrent en guerre ouverte. Il 
est donc à désirer que le traité qui rend Ja paix 
au Continent et qui n'est que le prélude d’une 
alliance entre les deux Empires, de France et de 
Russie, assigne à ce dernier des limites natu- 
relles. Au Nord des Etats prussiens le cours du 
Niémen semble tracer la limite de la Russie. 
La perte que la Prusse éprouverait par la ces- 
sion de ce qu’elle possède au Nord du Niémen 
serait peu considérable et l'Empereur Napoléon 
vonsentirait à laisser à la disposition de l'Em- 
pereur Alexandre l'équivalent sur la rive gauche 
de l’Elbe du sacrifice que la Prusse ferait sur 
la droite du Niémen“. 


Après la bataille de Jéna, continue la note, 
le roi de Prusse a perdu tous ses territoires sur 
la rive gauche de l'Elbe. , L'Empereur Napoléon 
désire que la Russie reçoive pour limite le thal- 
weg du Niémen“. 

Dans la seconde note, écrite également sous la 
dictée de Napoléon, il est dit que ,la protection 
de l'Empereur Alexandre fera rentrer le roi de 
Prusse dans la possession de tous les pays qui 
bordent les deux Найз, qui vont depuis les 
sources del'Oder jusqu’à la mer. Le territoire 
de la Prusse irait jusqu’à l’Elbe“. 


Ces deux notes de Napoléon, rédigées avant 
la signature des traités de Tilsit, prouvent clai- 


№ 250. 


1808 r. 


скихъ провинщй, необходимо стараться до- 
биться его при настоящихъ обстоятельствахъ 
или посредствомъ предоставлен1я Прусеи ка- 
кой-нибудь соотвфтственной области въ Гер- 
маши, или NOCPEOCMEOMS уступки ей землы, 
находящейся на Востокь узла, образуемомо 
ръкою Hnmanom выше Гродно д0 ръчки Ceu- 
слочь или даже 00 уъчки Рось. Въ Tour и 
другомъ случа лин1я должна быть проведена 
отъ источника той изъ этихъ двухъ DUO, 
воторая тогха должна составлять границу до 
источника Нарева въ окрестностяхъ Новидвора“. 

Эти мысли и предиоложен!я русскаго Импе- 
ратора любопытно сопоставить съ цзлями, ко- 
торыя себф поставилъ Наполеонъ во время 
Тильзитскихъ переговоровъ. Въ этомъ отноше- 
н1и весьма хюбопытны дв ноты, писанныя HOXE 
диктовку императора французовъ и сообщенныя 
русскому правительству. Первая нота гласитъ 
сяВдующее: „Въ политик всзхъ государствъ 
стремиться къ прюбр$тен!ю естественныхъ гра- 
HEUE. Территори не хорошо закрываемыя н 
TAI0XO опред$ленныя, возбуждаютъ множество 
споровъ, которые часто обращаются въ откры- 
тую войну. СяЗдовательно желательно, чтобъ 
договоръ, который долженъ возвратить миръ 
континенту и который есть только прелюдая къ 
союзу между обЗими импер!ямя— Фран в и Poc- 
и, опред$ляетъ для посл дней ея естественвыя 
границы. На chseph Пруссии течене pra НЗ- 
манъ казалось-бы опредзляетъ границу Poccin. 
Потерю, которую понеела-бы pyccia всаЗд- 
стве уступки того, JÉME она владеть на с\- 
Beph оть Н№мана, будетъ весьма незначительна 
и императоръь Наполеонъ сотласился-бы оста- 
вить въ распоряженш Императора Александра 
соотв тствеиное вознаграждение на л$вомъ бе- 
регу Эльбы за жертву, которую Прусйя npu- 
носить на правомъ берегу Н$мана“. 

Посл сражен1я при Шев%, продолжаетъ зз- 
писка, король прусск!й лишился BCBXE CBOHXE 
Biaxbuif на л8Ввомъ берегу Эльбы. „Императоръ 
Наполеонъ желаетъ, чтобъ Росая upio6phza 
какъ границу тальвегь НФиана“. 

Въ другой HOT, также написаниой подъ дик- 
товку Наполеона, говорится, что „благодаря по- 
вровительству Императора Александра королю 
прусскому будетъ возвращено владВн!1е всфми 
землями, гравичащими съ обфими Гафамии про- 
стирающимися отъ источниковъ Одера до моря. 
Прусская территорйя будетъ простираться до 
Эльбы“. 

Изъ этихъ двухъ нотъ Наполеона, составлен- 
выхь до подписания Тильзитсвихъь трактатовъ, 


1808 г. 


rement l'intention qu'avait l'Empereur des Fran- 
çais de brouiller l'Empereur Alexandre avec son 
ami le roi de Prusse et de semer la discorde entre 
la Russie et la Prusse. Alexandre I reconnais- 
sait toutefois avec Napoléon qu'il aurait été très 
utile, en vue de l'établissement de , frontières 
naturelles“, entre les deux puissances voisines, 
d'arrondir quelque peu le territoire russe près 
des frontières prussiennes. Mais le point de dé- 
part d'Alexandre I était bien différent de celui 
dont Napoléon s'’inspirait à l’égard de la Prusse 
pendant les négociations de Tilsit. 


Le Tsar désirait ouvrir à ses provinces polo- 
naises un accès à la mer et voulait annexer à 
ses possessions une parcelle insignifiante du ter- 
ritoire prussicn. Mais les négociateurs russes 
n'étaient autorisés à ouvrir des pourparlers à ce 
sujet qu'à la condition expresse que la Prusse 
consentirait volontairement à cette .concession 
et recevrait en échange une étendue de terrain 
de la même valeur. Par conséquent, au point 
de vue de l'Empereur Alexandre il ne pouvait 
у avoir entre la Russie et la Prusse qu'un 
échange volontaire de territoires et non pas une 
annexion violente d'une partie quelconque du 
territoire prussien. D'accord avec ce qui précède, 
l'Empereur était prêt à consentir, si le gouver- 
nement prussien voulait bien céder à la Russie 
une partie de son territoire, —à ce que des villes 
aussi riches que Hambourg et Lubeck soient 
annexées au territoire de la Prusse. 

П y a lieu de croire enfin que l'Empereur 
était disposé à consentir au dédommagement de 
la Prusse par l'annexion de toute la Bohême, 
еп considération du fait que l'attitude passive 
de l’Autriche en présence des désastres, subis 
par la Prusse, avait été la cause principale de 
la malheureuse issue de la guerre de 1806 ct 
1807. . 

Dans tous les cas le principe de l’inviolabilité 
du territoire de la Prusse avait été imposé aux 
plénipotentiaires de la Russie comme l'élément 
qui devait leur servir de guide dans toutes les 
négociations de paix avec la France. Alexandre I 
accordait à ce principe la même importance 
qu’à celui de l'inviolabilité de l’Empire de Rus- 
sie lui-même. 

Mais Napoléon avait parfaitement compris 


X 250. 


423 


ACHO видно стремлене императора французовъ 
разсорить Императора Алексавдра съ другомъ 
его королемъ прусскимъ и внести разладъ въ 
отношен1я межлу Poccieñ п Прусаей. Axe- 
ксандръ Г былъ согласенъ съ Наполеономъ, что 
н$которое округлеше русской территор1и близь 
прусскихъ границъ было-бы. чрезвычайво по- 
лезно для установлен1я „естественвыхъ гра- 
HAE“ между обоими сосфдними государствами. 
Но точка отправлен!я Алексавдра Г была со- 
вершенно иная, чфмъ та, съ которой Наполеовъ 
относился во время Тильзитскихъ переговоровъ 
къ Прусаи. 

Царь пмзлъ желан!е открыть для CROHXE 
польскихъ провинщй непосредственный доступъ 
къ морю и присоедпнить къ своимъ владЪн1ямъ 
незначятельный участокъ прусской земли. Но 
русск1е уполномоченные могли войти въ пере- 
говоры объ этомъ предмет, только при томъ 
необходимомъ услови, чтобъ Пруссйя добро- 
вольно соглашалась на такую устунку и полу- 
чила въ OOMBHB соотв$тствуюция друг1я земли. 
Сл$довательно, съ точки зрёя Императора 
Александра, между Росс1ей и Прусаей могъ-бы 
происходить только добровольный обмънь вла- 
ДЪн1й, но не насильственное присоединеве той 
нли другой части прусскихъ влад$нй. На 
этомъ основан!и Императоръ готовъ быль со- 
гласиться на присоединеме къ Пруссия, за 
уступку Росси части прусской reppuropin, на 
включеше вт, составъ прусскихъ владВшЙ Ta- 
кихь богатыхъ городовъ, какъ Гаибургъ и Лю- 
бекъ. 

Наконецъ, есть основан!е думать, что Hu- 
ператоръ не прочь былъ согласиться на BO3- 
награждев1е [pyccin присоединенемъ къ ней 
всей Богем!и, въ виду того, что въ особенности 
пассивное отношеве Австрии къ (BACTBIAME 
постигиниъ Пруссю было причиною весчаст- 
наго исхода войны 1806 и 1807 годовъ. 

Во всякомъ случа принципъ непрпкосно- 
венности прусскихъь владзн! былъ BMbuent 
какъ руководящее вачало уполномоченнымъ 
Росаи ва мирные переговоры съ Франщей. 
Алексанхръ [ постоянно сопоставляетъ это на- 
чало съ принципомъ неприкосновенностн самой 
Роса йской Hunepix. 


Но Наполеонъ отлично понялъ, что обмВнтъ, 


que l'échange désiré par Alexandre I se trans-| желаемый Александромъ, долженъ превратиться 
formerait en concession gratuite faite par 1е|въ безвозмездную уступку со сторовы Пруссш 
gouvernement prussien à la Russie, s’il ne con-: въ пользу Росси части прусской Tepparopiu. 
sentait pas à l'annexion à la Prusse ni de Ham- | если онъ не согласится на присоединене къ 
bourg et de Lubeck, ni de la Bohème, ni de | Hpycciu ви Гамбурга и Любека ни Boremix 


* 


424 


quelque autre partie des territoires allemands 
voisins des possessions prussiennes. Napoléon, de 
son côté, n'avait nullement l'intention d'agran- 
dir la Prusse en lui annexant les villes hanséa- 
tiques; quant à la Bohême, elle appartenait à 
l'Autriche qu’il ne voulait pas irriter à un mo- 
ment où il n’était pas encore sûr de ses rapports 
avec la Russie et la Prusse. 

S’étant convaincu toutefois que sa proposition 
concernant l’annexion à la Russie d'une partie 
du territoire prussien n'était pas définitivement 
repoussée par les représentants de la Russie, ni 
par l'Empereur Alexandre lui-même et que celui- 
ci était prêt à entamer des négociations à ce 
sujet, Napoléon entraîna très habilement le Tsar 
sur la voie glissante où il était prêt à s'engager. 
Alexandre I dut reconnaître avec Napoléon que 
le vainqueur avait seul le droit de disposer des 
territoires qu'il avait conquis et qu'il ne pouvait 
pas être question de l’inviolabilité de la Prusse 
conquise par les armées françaises. 


C'est ainsi que Napoléon réussit à amener 
Alexandre I à consentir à l'annexion aux pos- 
sessions de la Russie du territoire de Bélostok, 
appartenant à la Prusse, sans accorder en réa- 
lité à celle-ci aucun dédommagement de la même 
valeur. Il est hors de doute en même temps que 
pendant les négociations de Tilsit Alexandre a 
défendu de la manière la plus énergique les 
intérêts de son malheureux allié et il est cer- 
tain en même temps que c’est à lui que le roi 
de Prusse doit d’avoir reçu de Napoléon les con- 
ditions de paix encore assez tolérables que con- 
tient le traité de Tilsit. „Мез démarches sont 
modérées“, —écrivait le Tsar à Napoléon le 28 
juin 1807 à Tilsit, —,elles sont désintéressées, 
puisque je ne plaide que la cause d'un allié 
malheureux“. Malgré tout, Napoléon finit par 
dicter au roi de Prusse des conditions aux termes 
desquelles la Prusse était appelée à devenir un 
. Etat intermédiaire entre la Russie et la France 
»hPour recevoir tous les coups d'épingles que ces 
deux puissances pourraient se donner“. 


Après la conclusion des traités de T'ilsit la 
Russie et la France deviennent des puissances 
alliées ayant l'air de s'entendre sur toutes les 
principales questions de la politique européenne. 
Malgré cette circonstance, les relations d'amitié 
personnelles de l'Empereur Alexandre et du roi 
de Prusse ne changèrent pas d'une manière sen- 
sible. Le roi répétait constamment cette phrase: 


„Хеш, von Alexander lasse ich nicht!“ (Dépêche | 


№ 350. 


1808 г. 


ни другой какой-нибудь части сосфднихь с 
прусскими BIATBRIAMH германскихъ областей. 
Между т5мъ Напозеонъ нисколько ве намфревъ 
былъ увеличить Пруссю присоединевемъ кт 
ней ганзейскихь городовъ и Богем!я принади. 
жала Австрш, которую онъ не желалъ тровуть 
въ то время, когда еще ве выяснихясь отв 
шевя его къ Poccin и Пруссии. 

Однако, УбВдившись, что его предложение о 
орисоедивев!и къ Росси части прусской тер 
ритор!и не отклоняется безъ всякихъ разгою- 
ровъ уполномоченными Poccis и самимъ Hume. 
раторомъ Александромъ что посл дв!й готов 
вступить по этому воиросу въ иереговоры, На- 
нолеонъ весьма искусно увхекалъ Царя Buepen 
по скользскому пути, ва который онъ согласен 
былъ вступить. Самъ Александръ Г дозжевъ 
былъ согласиться съ Наполеономъ, что тольо 
побфдитезь имФетъ право распоряжаться 32806. 
вавными ныъ землями и что о неприкосновев- 
вости завоевавной французскямн арм!ями Прус- 
чи ве можетъ быть pu. 

При такихъ обстоятельствахъь Hauoseous 20- 
бился corxacia Александра Г на присоединене 
къ своимъ владфтамъ БЗлостокской области 
принадлежащей [pyccis, безъ всякаго соот. 
взтственнаго дёйствительнаго вознаграждеви. 
Правда, не подлежитъ ни малВйшему сома. 
что во время 'Тильзитскихъь переговоровъ Ак. 
ксандръ энергически защищаль ивтересы своег 
несчастваго союзника, несомнено равныиз 
образомъ, что только благодаря ему корь 
пруссый получиль отъ Наполеона TB еще гы. 
носимыя условная мнра, которыя заключаются M 
Тильзитскомт.мирномъ трактатВ. „Мон желави 
умЗренны“, писать Царь Наполеону въ Тиль- 
зитВ 28 1ювя 1807 года, „они безкорыствы, по- 
тому что я тольБо защищаю дВло несчастваг 
союзника“. Но, въ копцВ концовъ, Наполеон 
предписалъ королю прусскому Taxis услови 
на основанш которыхъ Прусся должна быв 
оставаться посредствующимъ между Францией 
н Poccieñ государствомъ для того, „чтобъ noiy- 
чить BC иголочные уколы, которые обЪ эт 
державы могли бы причинить другъь другу“. 

Послз заключеня Тильзитскихъ трактатов 
Poccia и Франщя являются союзвыми держа 
вами, повидимому согласными между собою по 
всзмъ главнфйшимъ BOUPOCAME европейекой 
политики. Несмотря на это обстоятельство, 
личныя дружесья свошен1я между Императо- 
ромъ Александромъ и королемъ прусекимъ CJ- 
щественвымъ образомъ ве измВнихлись. Король 
постоянно повторялъ слова: „Меш, von Alexan- 











1808 r. 


du baron Krüdener, en date de Kôünigsberg, le 
30 septembre (11 octobre) 1807). Mais le chargé 
d'affaires de Russie écrivait aussi à son gouver- 
nement que la reine et la Cour de Prusse в’6- 
loignaient visiblement de la Russie et passaient 
ouvertement du côté de l'Angleterre, en mani- 
festant tout leur enthousiasme pour la manière 
d'agir du Cabinet britannique à l'égard de Na- 
poléon. (Dépêche du baron Krtdener, en date 
du 17 (29) novembre 1807). 

Du reste, les relations entre la Prusse et la 
Russie étaient toujours très amicales, non-seule- 
ment grâce à l'amitié qui régnait entre les deux 
Souverains, mais aussi par le fait que le roi de 
Prusse se trouvait dans la nécessité de recher- 
cher la défense et l'appui du Tsar de Russie 
contre Napoléon. Après la paix de Tilsit, le 
roi de Prusse s’adressait sans cesse à son ami pour 
lui demander de défendre les intérêts vitaux de 
la Prusse et d'arrêter les Français qui aspiraient 
ouvertement à la ruine complète de ses Etats. 
Les exigences que Napoléon formulait à l'égard 
de la Prusse après la conclusion de la paix 


№ 250. 


425 


der lasse ich nicht!“ (Депеша барона Крюдевера 
изъ KRéaurcOepra оть 30 севтября (11 or.) 
1807 r.). По pycceif повфренный вь дЗлахъ 
также доноситъ своему правительству, что сама 
королева п прусский дворъ высказываютъ явное 
нерасположенте къ Pocciit и открыто становятся 
на сторону Авгли и восторгаются образомъ 
дйствя анга1йскаго кабинета въ отношени 
Наполеона. (Депеша барова Крюденера отъ 17 
(29) ноября 1807 года). 

Впрочемъ, отношев!я между [pyccieñ и Рос- 
cieñ оставались весьма дружескими, не только 
благодаря личной xpyx6h обоихъ Государей, но 
также необходимости для прусскаго короля BA- 
ходить опору и защиту предъ Наполеономъ у 
русскаго Царя. Посл Тильзитскаго мира ко- 
роль пруссюый постоянно обращается къ своему 
другу съ просьбами защищать жизненные HHTE- 
ресы Прусаи и остановить французовъ въ от- 
крытомъ ихъ стремлен!и къ полнзйшему ея раз- 
зорен!ю. Tpe6osania Наполеона, предъявленвыхя 
Прусан уже по заключен! мира, были настолько 
тягостны ин несправедливы, что Фридрихъ Виль- 


étaient si pénibles et tellement injustes que | гельмъ Ш вынужденъ быль „умолять“ Царя обт 
Frédéric-Guillaume ПТ fut obligé de ,supplier“; его покровительств$ и заступничеств$. Онъ до- 
le Tsar de lui accorder sa protection et 4е| казывалъ своему другу, что императоръ фран- 
prendre sa défense. Il démontrait à son ami | цузовъ очевидно постановилъ обратить Прусаю 
que l'empereur des Français avait évidemment | BB государство втораго ранга п лишить ее на- 
résolu de transformer la Prusse en puissance 4е | всегда звачен!я и Biiauia большой европейской 
second ordre et de la priver à tout jamais Че! державы. Когда въ 1808 году отношен!я между 
l'importance et de l'influence de toute grande Франщей и ABcrpieñ становились все Goxbe 
puissance européenne. Quand en 1808, les re | враждебвыми и новая европейская война Ka- 
ports de la France et de l'Autriche devinrent | залась неминуемою, король UpyCCEIR мучился 
de plus hostiles et quand une nouvelle guerre  опасен1ями за свою собственную судьбу. Our 
européenne paraissait inévitable, le roi de Prusse | доказываль Императору Александру, что если 
était on ne peut plus inquiet de son propre sort. | ABCTpiA еще будетъ вычеркнута изъ числа не- 
П cherchait à prouver à l'Empereur Alexandre | зависимыхъ европейскихъ державъ, цзль Ha- 
que si l'Autriche venait aussi à être rayée du |uo3eona—yupexuTk всемрную импер!ю — будеть 
nombre des puissances indépendantes de !’Ел- | достигнута. Онъ старался убфдить Царя въ не- 
горе, le but de Napoléon—la fondation 4’ип! минуемой опасности, угрожающей ему самому 
Empire universel—serait atteint. Il s'efforçait | отъ ненасытнаго тщесаавн Наполеона. 
en même temps de convaincre le Tsar de l'im-| 
minence du danger que l'orgueil insatiable de 
Napoléon pouvait aussi lui faire courir. | 
„Я умоляю Ваше Величество“, писалъ король 
28 августа 1808 года, „во имя дружбы насъ 
связующей и которую я такъ высоко BW, не 


unit et à laquelle j'attache tant de prix“, —écrivait 
le roi le 28 août 1808,—,de ne pas me laisser 


dans l'ignorance sur tous ces points et d'être per- 
suadé que je saurai respecter le secret et me 
mériter par là de nouveaux droits à Votre con- 
fiance*. 

L'Empereur Alexandre se rendait parfaitc- 
nent compte de tout ce qu'avait de pénible la 
position de son malheureux ami et il défendait. 


Je vous conjure, Sire, par l'amitié qui nous 


оставить мепя въ neBBl'hHif насчетъь всфхъ 
этихъ вопросовъ и быть ув$реннымъ, что я 
съумфю сохранить тайну и заслужить тавихъ 
образомт, новыя права на Ваше довзрле“. 
Императоръь Алексавдръ BUOABB сознавалъ 
насколько было тяжело положен1е его несчаст- 
наго друга и онъ защищазъ его интересы EAKR 


426 


ses intérêts non-seulement dans sa correspon- 
dance privée avec Napoléon, mais aussi dans les 
instructions données au comte Tolstoy, ministre 
de Russie à Paris. Il ne discontinuais pas en 
même temps de conseiller au roi de Prusse de 
ne pas irriter l'empereur des Français et de 
chercher avant tout à obtenir par tous les 
moyens possibles le rappel de l'armée française 
qui occupait militairement le territoire de la 
Prusse. (Lettre de l'Empereur en date du (?) 
octobre 1808). 

L'Empereur demandait en outre avec insistance 
à la Prusse de faire plaisir à la France en ces- 
sant toute espèce de relations commerciales ou 
diplomatiques avec la Grande Bretagne, à la- 
quelle Napoléon continuait à faire une guerre 
des plus acharnées. Le comte Stackelberg, qui 
occupait le poste de ministre de Russie près de 
la Cour de Prusse depuis le commencement de 
l'année 1803, démontrait sans cesse an comte 
Goltz, ministre des affaires étrangères de Prusse, 
que si le gouvernement prussien n’observait pas 
consciencieusement le système continental de 
Napoléon, il s'attirerait les colères de celui-ci 
et mettrait sur une carte ses intérêts les plus 
chers. Grâce à cette pression de la Russie, le 
roi de Prusse observa plus de prudence dans la 
continuation de ses rapports avec le gouverne- 
ment britannique, quoique les circonstances l'eus- 
sent obligé de considérer dorénavant l'Angleterre 
comme le dernier soutien de l’indépendance na- 
tionale des puissances continentales de l’Europe. 

De plus: au commencement de l’année 1808 le 
gouvernement russe exigea du roi Frédéric 
Guillaume III qu'il lui rendit un service, qui 
devait nécessairement attirer à la Prusse une 
guerre avec l'Angleterre et la Suède. Le fait 
est que le gouvernement russe avait l'intention 
de débarquer un corps de troupes russes sur le 
littoral prussien et de l'expédier ensuite en 
Suède, sur des navires, pour obliger cette der- 
nière puissance à conclure au plus vite Ja paix 
avec la Russie et à lui céder la Finlande. 

Les négociations ayant trait à cette expédi- 
tion hardie, furent conduites de la manière la 
plus secrète par le comte Stackelberg et par le 
comte Goltz et le roi de Prusse hésita longtemps 
avant d'accorder son consentement à cette vio- 
lation de la neutralité du territoire prussien. 
[Il comprenait qu'une expédition de ce genre, 
vréparée sur le territoire de la Prusse, pro- 
voquerait immédiatement contre cette puissance 
des actes d'hostilité de la part de la Suède et 
de l'Angleterre, son alliée. 


№ 250. 


1806 r° 


въ личной nepenncEB съ Наподеономъ, TAKE и 
въ инструкщяхъ, данвыхъ графу Толстому, 
русскому посланнику въ Парижз. Но, вы ст® 


съ TBMB, онъ не уставалъ убфжлать короля 


прусскаго не раздражать императора фрапцу- 
зовъ и добиваться, прежде всего, всфми сред- 
ствами прекращения BOCHHATO занятя @арус- 
скихь B3AABUIA французскою оккупацойною 
армей. (Письмо Императора октября (числа ?) 
1808 года). 


Кром3 того Государь настаивалъ, чтобы Прус- 
ся, въ угоду Фравщи, прекратила BCAKIA тор- 
говыя и дипломатическая сношен1я. съ Aurxieñ, 
противъ которой Наполеонъ продолжалъ вести 
самую ожесточенную войну. Графь Штакедь- 
бергъ, заняви!Й въ самомъ начал В 1808 года 
постъ русскаго посланника при прусскомт, 
двор, неустанно доказывалъ графу Гольцу, 
прусскому министру иностранныхъь XBAB, что 
если Прусая не приступить добросовЪстиниъ 
образомъ къ ковтивентальной систем Hano- 
леона, она вызоветь противъ себя газвъ no- 
сяВдняго и поставить на карту свон величайшие 
интересы. Подъ такимъ давлешемъ со стороны 
Poccin прусскй король дфйствительно сталъ 
поддерживать съ большею осторожностью свои 
тайныя сношения съ ангийскимъ правител:- 
ствомъ, несмотря на то, что обстоятельства за- 
ставили его видфть отнынВ только въ одной Ан- 
гии посхднюю опору ващональной везависимо- 
сти континевтальныхъь европейскихъ державъ. 

Этого мало: въ началЪ 1808 года русское пра- 
вительство потребовало отъ короля прусскаго 
оказать ему такую услугу, которая по необ- 
ходимостя должна была навлечь на Прусс1ю 
войну съ Англией и Швещей. ДЪло въ томъ, что 
русское правительство нмВло планъ высадить 
на прусскомъ берегу корпусъ русскихъ BOÂCKR 
и отправить его отсюда на судахъ въ Швецию, 
съ HIDE заставить послЗднюю державу скорфе 
заключить миръ съ Poccieñ и уступить Фии- 
Лян. 

Переговоры объ этой cu'baoï экспедищи ве- 
лись подъ соблюденемъ глубочайшей тайны 
между графомъ Штакольбергомъ и графомъ 
Гольцомъ и король пруссый долго затруднялся 
дать свое согласме на такое нарумене HCUPA- 
косвовенности нейтральной прусской террито- 
ри. Онъ понималъ, что такая экспедищя, под- 
готовленная ва прусской террптори, вемед- 
ленно вызоветъ противъ Пруст враждебныя 
xBäcrsia со стороны Швещи и ея еоюзницы — 


Авгди. 


1808 r. 


Mais les insistances du comte Stackelberg 
farent telles que le roi donna son consentement 
à l’organisation de cette expédition dans les 
limites de la Prusse neutre. Dans les premiers 
jours du mois de mars 1808, les autorités prus- 
810168 mirent l'embargo sur tous les bâtiments 
de commerce dans le port de Memel, au 
nombre desquels 86 trouvaient un navire anglais 
et plusieurs bâtiments suédois. La liste de ces 
navires fut communiquée par le baron Stein au 
ministre de Russie, qui envoya immédiatement 
à Memel le baron Holland, secrétaire d'ambas- 
sade, еп le chargeant d'attendre à Memel l’arri- 
vée de l'escadre russe sous le commandement 
de l'amiral Bodisco et de lui prêter son concours 
pendant l'embarquement des troupes russes sur 
les bâtiments de commerce mis sous séquestre. 
(Dépêche de Stackelberg, en date du 31 mars 
(13 avril) 1808). 

Tout était déjà prêt, quand au commencement 
d'avril, le gouvernement russe fit savoir à la 
Prusse qu'il renonçait à cette expédition et qu'il 
demandait de rendre la liberté aux navires de 
commerce séquestrés. Le plus curieux dans tout 
ceci, c’est que cette décision du gouvernement 
ruse produisit sur le roi de Prusse un effet tout 
à fait contraire à celui auquel on aurait été en 
droit de s'attendre en présence des circonstan- 
ces précitées. Le comte Goltz écrivait le 17 
avril au ministre de Russie, sur un ordre spécial 
du roi, que ,Sa Majesté serait très peinée de 
devoir supposer que la suspension inattendue du 
susdit projet, à l'exécution duquel tout se trou- 
vait déjà si bien préparé, fut peut-être motiver 
per quelque doute capable de compromettre la 
sincérité de sa déférence à tout ce qui s'y rap- 
porte. Il croit mériter la justice de n’y avoir 
opposé aucun obstacle. Vous avez été témoin, 
M. le comte, que S. M. n’a pas balancé un 
instant à acquiescer à votre demande“. Le roi 
fut obligé toutefois de prêter son attention au 
fait que s'il n'y avait pas de guerre déclarée 
entre la Prusse et la Suède, toutes relations 
diplomatiques avaient cessé entre les deux pays; 
que l'expédition préparée sur le territoire prus- 
sieu pouvait provoquer des représailles contre 
le littoral prussien de la part de la Suède et de 
la Prusse; que les sujets de la Prusse, ainsi que 
les sujets des puissances étrangères, dont les 
navires avaient été séquestrés dans le port de 
Memel, avaient subi de grandes pertes et avaient 
légalement le droit d'exiger des dédommage- 
ments de la part du gouvernement prussien, 


№ 250. 


427 


Но въ виду настоятельн Йшихъь требовав!й 
графа Штакельберга, король изъявилъ свое 
corzacie на устройство этой экспедяц!и въ пре- 
дзлахъ нейтральной ПрусЧи. Въ Мемельской 
гавани прусскя власти наложили въ начал», 
марта 1808 года, арестъ на BCÈ купеческя суда, 
въ YHCIB которыхъ были одно англаЙское и 
н$сколько шведокихъ судовъ. Списокъ этихъ 
судовъ былъ сообщенъ барономъ Штейномъ 
русскому посланнику, который немедленно от- 
правилъ въ Мемель секретаря посольства (6a- 
poua Голланда съ порученемъ дождаться при- 
быт1я въ Мемельскую гавань русской эскадры 
подъ начальствомъ адмирала Бодиско и оказать 
посх8днему COXBRCTBIS при посадк® русскихъ 
войскъ на арестованныя купеческля суда. (Де- 
пеша Штакельберга отъ 81 марта (12 апр%®ля) 
1808 г.). 


Все уже было готово, когда вдругъ, въ ва- 
Jar апр®ля, само русское правительство объяв- 
ляетъь Прусси, что оно отказывается отъ этой 
экспедищи H проситъ освободить захержанныя 
купечесвля суда. Любопытно, что такой отказъ 
произвелъ HA корола прусскаго совершенно 
другое хВйстве, чВыъ можно было ожидать въ 
виду вышеизхоженныхь обстоятельствъ. Графъ 
Гольцъ писалъ 17 апр?ла русскому посланнику, 
по особевпому приказано короля, что „Его 
Величество быль очень опечаленъ думать, что 
неожиданная отсрочка указаннаго плана, для 
исполнения котораго все было уже TAKE хорошо 
приготовлено, была можетъ быть вызвана ка- 
кимъ - либо сомнзнемъ, могущимъ заподозрить 
искренность его отвошенмя ко всему, что 
находилось въ связи CB этимъ дфломъ. Овъ 
полагаетъ, что заслужилъ справедливости, что 
никакого не воздвигалъ препятствя этому дфлу. 
Вы были, графъ, свидтелемъ того, что Его Ве- 
хичество не затруднялся ни на одну минуту 
исполнить ваше желав1е“. Только король дол- 
женъ былъ обращать внимане ва то, что между 
Upyccieñ и Швещей прекращены дипломати- 
ческ1я сношенла, но не существуеть войны; что 
экспедищя, приготовляемая на прусской Tep- 
риторйи, могла вызвать со стороны Швещи в 
Авгии враждебных дЪйстня противъ прусскихъ 
береговъ; что прусск1е подданные, равно и под- 
данные иностранныхъ державъ, суда которыхъ 
были захвачены въ Мемельской гавани, потер- 
uban больше убытки и имЪютъ законное право 
требовать отъ прусскаго правительства возна- 
тгражден1я. Между тфмъ прусская казна совер- 


428 


dont la caisse était complètement vide et qui, 
par conséquent, se trouvait dans l'impossibilité 
de dédommager tous ces particuliers de leurs 
pertes. 

Cet épisode intéressant démontre parfaitement 
jusqu’à quel point le roi de Prusse tenait à l'a- 
mitié et aux bonnes dispositions de l'Empereur 
Alexandre; le Tsar ayant renoncé à l’exécution 
d’un projet présentant les plus grands dangers 
pour la Prusse, le roi s’effraie à l’idée qu'il a 
pu encourir la colère et le mécontentement de 
l'Empereur de Russie pour avoir formulé quel- 
ques faibles protestations contre cette expédi- 
tion. Du reste, les entretiens que le roi eut à 
Kônigsberg avec l'Empereur Alexandre, qui se 
rendait à Erfurt, durent dissiper les dernières 
craintes de Sa Majesté Prussienne au sujet des 
véritables sentiments du Tsar à son égard. 
(Voir Hassel. Geschichte der Preussichen Po- 
litik 1807—1815, Berlin 1881, I Th. 8. 256 #.). 


La convention de liquidation, reproduite ci- 
dessous, a été conclue pour faire droit à la de- 
mande du gouvernement prussien d’avoir à 
régler définitivement les comptes pour la fourni- 
ture à l'armée russe pendant la dernière guerre 
d'objets divers, de vivres, etc. 


S. M. le Roi de Prusse et В. M. 
l'Empereur de toutes les Russies, éga- 
lement animés du désir de resserrer les 
liens d'amitié et de bon voisinage qui 
les unissent, sont convenus de liquider 
par un arrangement définitif toutes les 
prétentions de Sa Majesté le Roi de 
Prusse et de ses sujets à la charge de 
Sa Majesté l'Empereur de toutes les 
Russies, et ont nommé à cet effet pour 
Leurs plénipotentiaires, savoir: 

S. M. le Roi de Prusse son féal et 
aimé le Baron Fredéric Henri Léopold 
de $Schladen, son chambellan, Envoyé 
extraordinaire et Ministre plénipotentiaire 
près S. M. l’Empcreur de toutes les Rus- 
sies, chevalier de l’ordre de S-te Anne 
de la première classe, 

et S. M. l'Empereur de toutes les 


№ 250. 





1808 r. 


шенно пуста H вознатрадить потери$вшихь 
частвыхь лицъ не въ состояни. 


Этотъ интересный эпизодъ можеть служить 
лучшимъ доказательствомъ тому, насколько ко- 
роль пруссый дорожилъ дружбою и располо- 
женемъ Императора Алексавдра: отказъ по- 
слВднаго отъ исполнен!я чрезвычайно опаснаго 
для самой Прусан проекта, заставилъ короля 
нспугаться мысли, что онъ можеть быть выз- 
валъ немногими сзабыми возражен1ями противъ 
этой экспедищи гн%въ н неудовольств!е руссваго 
Императора. Впрочемъ, личныя бесзды съ Им- 
ператоромъ Александромъ, остановившимся въ 
Кёнигобергв на пути въ Эрфуртъ, должны были 
уничтожить посл8дн!я опасения короля прус- 
скаго васчеть дфйствительныхъь въ отношев1н 
его чувствъ Царя. (Срав. Hassel. Geschichte 
der Preussischen Politik 1807 — 1815. Berlin 1881, 
I ТЬ., S. 256 Н.). 

Huxecr'BAYOMAA ликвидащонная конвенщя 
была заключена всл8детые настоявй прус- 
скаго правительства покончить счеты за по- 
ставку во время послфдней войны русской 
арм!н различныхъь вещей, съфетныхъ припа- 
COBB ит. и. 


Е. В. Король Прусемй и Е. В. Им- 
ператоръ Всеросайсвкй одинаково оду- 
шевленные желантемъ скр®пить узы 
дружбы и добраго сосЗдетва ихъ сое- 
AUHAIOMIA, согласились окончательнымъ 
постановленемъ ликвидировать BCB пре- 
тензи Е. В. Короля Прусскаго и его 
подданныхь насчеть Е. В. Императора 
Bcepocciäckaro, и назначили съ этою 
цълю  своихь уполномоченныхъ, à 
именно: 

Е. В. Король Прусеюый евоего воз- 
любленнаго и вЗрнаго барона Фридриха 
Генриха Леопольда фонъ Шладена, cBo- 
его каммергера, чрезвычайнаго послан- 
пика и полпомочнаго министра при Е. 
В. Император Всеросеийскомъ, кава- 
лера ордена Св. Анны 1-й ст. 

и Е В. Имиераторъ Bcepocciïcxiit 


1808 г. 


Russies ses féaux et aimés le Sieur 
Théodor de Goloubzoff, son conseiller 
privé actuel, ayant la Direction du Mi- 
nistère des Finances, Trésorier de l’Em- 
pire, membre du Conseil d'Etat, séna- 
teur et chevalier des ordres de St. Ale- 
xandre Nevsky, de S-te Anne de la 
première classe et de St. Wladimir de 
la seconde, et 

le comte Alexandre Soltykoff, son con- 
seiller privé, Ministre Adjoint des affai- 
res étrangères, Maitre de la Cour, sé- 
nateur, chambellan actuel, chevalier de 
l’ordre de St. Anne de la 1-6ге classe et 
commandeur de celui de St. Jean de 
Jérusalem, 

lesquels aprés l’échange de leurs plein- 
pouvoirs respectifs, trouvés en bonne 
et due forme, ont arrêté les articles 
SuIvVans: 


ARTICLE Г. 


Les hautes Parties contractantes, vou- 
lant promptement terminer les difficultés 
qui jusqu’à présent ont retardé les pro- 
grès du travail de Leurs commissions de 
liquidation respectives, ont résolu de 
renoncer de part et d'autre à toute dis- 
cussion ultérieure sur les objets dont ces 
commissions s'occupent. 


En conséquence de quoi 5. M. РЕт- 
pereur de toutes les Russies s'engage à 
faire payer définitivement comme le 
restant des prétentions réciproques du 
chef de la dernière guerre à S. M. le 
Roi de Prusse, outre les acomptes qui 
ont déjà été faits, une somme de cinq 
millions cing-cent mille écus de Prusse, 
à condition que moyennant ce payement 
définitif toutes les prétentions de Sa 
Majesté Prussienne et de ses sujets à la 


№ 250. 


429 


CBOUXB взрныхъь и возлюбленныхъ Фе- 
дора Голубцова, своего дЪйств. тайнаго 
COBBTHHEA, управляющаго — министер- 
ствомъ финансовъ, начальника государ- 
ственнаго казначейства, члена государ- 
ственнаго COB'BTA, сенатора и кавалера 
орденовъ Св. Александра Невскаго, Св. 
Анны 1-й ст., Св. Владим!ра 2-й ст. 
И 

‚Графа Александра Солтыкова, своего 
тайнаго COBBTHHEA, товарища министра 
HHOCTPAHHHXB XIE, гофмейстера, се- 
натора, дЪйствительнаго каммергера, 
кавалера ордена Св. Анны 1-й CT. и 
командора ордена Св. Тоанна Iepyca- 
лимскаго.. 

которые, по обмЗнВ ихъ обоюдныхъь 
полномоч!й, признанныхъ въ доброй и 
надлежащей форм3, постановили сл3- 
дуюния статьи: 


Статья I. 


Высок1я договаривающияся стороны, 
желая по возможности скорЪе окончить 
BCB затрудненля, которыя до сего вре- 
мени замедлили ходъ работьъ въ ихъ 
ликвидацонныхь коммиаяхъ, рёшились 
отказаться, съ той и другой стороны, 
оть всякихъ дальнфйшихь споровъ по 
вопросамъ, разсматриваемымъ въ сихъ 
коммисяхъ. 

Въ посл дстве чего Е. В. Императоръ 
Всеросайсвй обфщаетъ сдЗлать распо- 
ряжене объ окончательной уплат$— какъ 
остатокъ претензй оставшихся послз 
послдней войны Е. В. Королю Прус- 
скому, сверхъ суммъ, которыя уже были 
уплачены, суммы Bb пять милл1оновъ 
нять COTE тысячъь прусскихъ талеровъ, 
подъ услошемъ что, посредствомъ сего 
окончательнаго платежа, BCB претензии 
Его Прусскаго Величества и его поддан- 


430 


charge de Sa Majesté l'Empereur de 
toutes les Russies, qui proviennent de 
cette guerre ou résultent de faits anté- 
rieurs à la signature de la présente 
Convention se trouvent entièrement sol- 
dées et éteintes; et S. M. Prussienne, 
reconnaissant ce payement comme final, 
renonce, tant en son nom qu’en celui de 
ses sujets, pour Elle et pour ses héri- 
tiers à toute prétention et réclamation 
ultérieure quelconque. 


ARTICLE Il. 


Sa Majesté l'Empereur de toutes les 
Russies fera payer cette somme de cinq 
millions cinq-cent mille écus de Prusse 
à St. Pétersbourg entre les mains du 
Baron de Schladen, ou de celui qui 
pourrait lui être substitué par Sa Ma- 
jesté Prussienne, contre leurs propres 
quittances qui seront délivrées au Tré- 


№ 250. 


1808 r. 


ныхъ къ Е. В. Императору Всероссй- 
скому, проистекающйя HSE сей войны 
или же вытекающая изъ событй, пред- 
шествовавшихь подписаню настоящей 
конвенщи, считаются окончательно уп- 
лаченными и погашенными; и Е. В. 
Король Пруссвй, признавая сей расчетъ 
окончательнымъ, отказывается кавъ ÔTE 
своего имени, такъ и отъ имени своихъ 
подданныхъ, за себя и за своихь на- 
слЪдниковъ, отъ всякихъ дальнёйшихъ 
претензй и требований. 


Статья Il. 


Е. В. Императоръ Всероссйсвй cx$- 
лаетъ распоряжеше объ уплатВ сей 
суммы въ 5.500,000 прусскихъ тахеровъ 
въ (О.-ПетербургВ въ руки барона Шла- 
дена или того кто BMBCTO него будетъ 
назначеньъ Его Прусскимъ Величест- 
вомъ, подъ ихъ собственныя квитанщи, 
Государственнымъ Казначеемъ въ сл$- 


sorier de l’Empire aux termes ди1 suivent: | дующие сроки: 


La valeur de 


le 20 Octobre 1808 300,000 écus de Prusse. | 20 


le 15 Novembre » 300,000 » 
le 15 Décembre › 400,000 » 
le 15 Janvier 1809 250,000 » 
le 15 Février ›„ 250,000 » 
le 15 Mars » 250,000 » 
le 15 Avril › 250,000 » 
le 15 Mai › 250,000 › 
le 15 Juin › 250,000 » 
le 15 Juillet › 250,000 » 
le 15 Août › 250,000 » 
le 15 Septembre » 250,000 › 
le 15 Octobre » 250,000 › 
le 15 Novembre › 250,000 » 
le 15 Décembre › 250,000 › 
le 15 Janvier 1810 200,000 » 


le 15 Février  » 
le 15 Mars » 


200,000  » 
200,000  » 


Сумма въ 


октября 1808 г. 300,000 прус. тал. 


15 ноября » 300,000 ›  » 
15 декабря » 400,000  » 0 
15 января 1809г. 250,000 › > 
15 февраля  » 250000 › › 
15 марта » 250,000 >» 
15 anphaa » 250,000 › > 
15 мая » 250,000  » » 
15 юня » 250,000 ›  » 
15 1юдя » 250,000 › › 
15 августа ) 250,000 › › 
15 сентября  » 250,000 › › 
15 октября › 250,000 › ›» 
15 ноября › 250,000 › › 
15 декабря  » 250,000 › › 
15 января 1810г. 200,000 ›  » 
15 февраля › 200,000 › › 
16 марта =» 200,000 ›  » 


1808 r. 


le 15 Avril 1810 200,000 écusde Prusse. 
le 15 Mai › 200,000 » 
le 15 Juin › 500,000 » 

Total: cinq millions cinq-cent mille 
écus de Prusse. 

En sorte que le 15 Juin de l’année 
1810 la somme entière de 5.500,000 
écus de Prusse se trouvera définitive- 
ment acquittée. 


ARTICLE III. 


Les susdits payemens seront effectués 
en billets de banque, en évaluant les 
écus de Prusse d’aprés l’agio d’un rouble 
en argent blanc au taux de la valeur 
intrinsèque actuelle, de façon que le 
montant de l’agio qui aura lieu pour les 
roubles en argent blanc le jour de bourse 
qui précédera celui du payement, réglera 
le.montant de la somme à payer en 
billets de banque, à moins que le paye- 
ment n’ait lieu un jour de bourse, et 
dans ce cas on prendra pour base l’agio 
de ce jour. 


ARTICLE IV. 


Comme il est arrêté ci-dessus, que 
Sa Majesté Prussienne renonce tant en 
son nom, qu'au nom de ses sujets à 
toutes les prétentions, que Sa dite Ma- 
jesté, ou ses sujets ont formées ou pour- 
raient former encore à la charge de Sa 
Majesté l'Empereur de toutes les Rus- 
sies et qui proviendraient de la dernière 
guerre contre la France ou resulteraient 
de faits antérieurs à la signature de Ja 
présente convention, П s’en suit que 
S. M. Prussienne se charge formelle- 
ment du soin de satisfaire aux demandes, 
qui déjà ont été adressées par ses sujets 
à Sa Majesté Impériale et à toutes celles 


№ 260. 


431 


15 anphua 1810 г. 200,000 прус. тах. 
15 мая > 200,000 › ›» 
15 1юня » 500,000 › › 

Итого: пять михлюоновъ пять COTE ты- 
сячъ прусскихъ талеровъ. 

Такимъ образомъ 15 ina 1810 года 
вся сумма въ 5.500,000 прусскихъ та- 
леровъ будетъ окончательно выплачена. 


Статья Ш. 


Вышеупомянутые платежи будутъ про- 
изводиться банковыми билетами, расчи- 
тывая пруссве талеры по лажу сере- 
брянаго рубля и по дЁйствительной стои- 
мости, такъ что цифра лажа, который 
будеть имЪть MÉCTO для серебрянаго 
рубля въ биржевой день предшествую- 
щий дню платежа, опред8лить количе- 
ство суммы, подлежащей платежу въ 
банковыхъ билетахъ, если только пла- 
тежъ не придется въ биржевой день, и 
въ этомъ случа принять будетъ за 
OCHOBAHIE лажъ сего дня. 


Статья IV. 


Какъ выше постановлено, что Его 
Прусское Величество отказывается какъ 
отъ своего имени, такъ и за CBOHXE 
подданныхъ оть BCHEUXE претензй, ко- 
торыя Его Величество или его поддан- 
ные представили или могли бы пред- 
ставить еще Ha счетъ Е. В. Импера- _ 
тора ВсероссЙскаго, и которыя проис- 
текали бы изъ послЗдней войны про- 
тивъ французовъ, или были CIBACTBIEME 
событ!й предшествовавшихь подписан!ю 
настоящей конвенщи, — изъ сего сл%- 
дуеть, что Его Прусское Величество 
обязывается формально принять на себя 
удовлетворен1е всфхъ требоваюй, кото- 


432 


qui pourraient se présenter dans la suite 
de quelque nature qu’elles puissent être. 


ARTICLE У. 


Toutes les prétentions de la part de 
Sa Majesté Prussienne à la charge de 
Sa Majesté l'Empereur de toutes les 
Russies liquidées ou non au moment de 
la signature de la présente convention, 
étant terminées définitivement, П en est 
de même de tous les comptes qui ont 
été examinés dans la commission de Me- 
mel, de sorte que toutes les quittances 
et autres documens relatifs aux pré- 
tentions susdites, tant ceux qui ont déjà 
été produits par le gouvernement prus- 
sien, que ceux qui ne Гоп pas encore 
été, doivent être délivrés à la Trésorerie 
de Sa Majesté Impériale dans l’espace 
d’une année. | 


ARTICLE VI. 


Sa Majesté le Roi de Prusse et Sa 
Majeste l'Empereur de toutes les Rus- 
sies ayant résolu pour le moment de 
garder le secret sur les stipulations de 
la présente convention, s’engagent réci- 
proquement à ne la faire publier qu’au 
mois de Juillet 1810. 


ARTICLE VII. 


Cette convention sera ratifiée et les 
ratifications seront échangées ici dans 
l'espace de quatre semaines ou plutôt si 
faire se peut. 

En foi de quoi etc. 


№ 250. 


1808 г. 


pus уже были обращены его поддан- 
ными къ Его Императорскому Величе- 
ству и BCBXE тфхъ, которыя могли бы 
представиться впослЗдстви, какого бы 
рода они не были. 


Стлтья У. 


Такъ какъ BC претензш со стороны 
Его Прусскаго Величества къ Е. В. 
Императору Всеросайскому, уплоченныя 
или не уплоченныя въ моментъ подии- 
саня настоящей конвенции, окончательно 
прекращаются, то также будетъ поступ- 
лено и со всфми счетами, раземотрЁн- 
ными ВЪ Мемельской KOMMHCIH, TAKE 
что вс квитанщи и проче документы 
относящтеся къ вышеупомянутымъ пре- 
тензямъ, какъ уже предъявленные прус- 
скимъ правительствомъ, такъ и непредъ- 
явленные еще, должны быть переданы 
въ Государственное Казначейство Е. И. 
Величества въ теченти одного года. 


Статья УГ. 


Е. В. Король Прусскй и Е.В. Им- 
ператоръ Всероссйсвй р®шась въ Ha- 
стоящее время сохранить въ TAMHB по- 
становлен!я настоящей конвенщи, обя- 
зываются обоюдно не объявлять о семъ 
ранзе 1юля м$еяца 1810 года. 


Статья УП. 


Ся конвенщя будеть ратификована 
и ратификац!и будуть обмЗнены въ про- 
должен!е четырехъ недЪль или же и 
раньше, если представится возможность. 
Вь увфреше чего и т. д. 


1808 г. 


Fait à St. Pétersbourg, се 20 sep-| 


tembre 1808. 


(S. L.) Leopold Baron de Schladen. 
(S. L.) Theodor de Golubtzoff. 
(S. Г.) Le comte Alexandre Soltykoff. 


N 251. 


1808, 9 (21) octobre, Convention 
conclue avec la Saxe pour l’extradition 
des déserteurs et des transfuges, 


La dépêche que le Chancelier de l'Empire 
adressait d'Erfurt le 4 (16) octobre 1808 au gé- 
néral Canykow, ministre de Russie près 18 
cour de Dresde, était accompagnée de pleins- 
pouvoirs pour la conclusion avec le gouverne- 
ment saxon d’une convention de cartel ayant 
trait à l'extradition des déserteurs. Cette dépêche 
démontre en qelques mots toute l’utilité d'une 
convention de ce genre pour la Russie, surtout 
au moment où la Saxe et la Pologne se trouvent 
de nouveau réunies sous la direction du gouver- 
nement saxon. Le Chancelier de l'Empire ajoute 
dans sa dépêche, qu'il serait utile d'introduire 
dans cette convention des dispositions pour 
l’extradition des transfuges appartenant à toutes 
les classes et de ne pas limiter exclusivement 
l’extradition à celle des déserteurs militaires. 
»Cependant“, — poursuivait le Chancelier, — ,je 
dois ajouter que ceci (с. à. 4. l’extradition des 
transfuges non-militaires) n’est qu'un sujet ве- 
condaire sur lequel vous ne mettrez de l’insis- 
tance, qu'autant que vous jugerez pouvoir réus- 
sir à faire admettre ce point“. Si le général 
voit que le Cabinet de Dresde fait des diff- 
cultés pour souscrire à la disposition concer- 
vant les transfuges de toutes classes, il devra 
abandonner cette question et chercher à obtenir 
au plus vite la signature de la convention pour 
l’extradition des déserteurs militaires. | 

Le général Canykow réussit à remplir la 
mission dont il avait été chargé avec une rapi- 
dité remarquable. Il entra immédiatement en 
pourparlers avec le comte Bose, ministre de Saxe 
et de Pologne; il lui proposa d'adopter pour 


№ 251. 


433 


Въ С.-Петербург, 20 сентября 1808 
года. 


(М. П.). Баронъ Леопольдъ фонъ Шладенъ. 
(M. П.). дедоръ Голубцовт. 
(М. П.). Графъ Александръ Солтыковъ. 


№ 251. 


1808 г., октября 9 (21). Конвенщя 
относительно выдачи дезертировъ и б$г- 
лыгь, заключенная съ Саксоней, 


При депеш% Государственнаго Канцлера къ 
генералу Ханыкову, русскому посланнику при 
Дрездевскомъ двор$, оть 4 (16) октября 1808 
года изъ Эрфурта, приложено было полномоче 
на заключен1е съ саксонскимъ правительствомъ 
картельной конвенщи отвосительно выдачи де- 
зертировъ. Въ этой депешв указывается въ 
немногихъ словахъ насколько такая конвенщя 
была-бы полезна для Росси именно въ вастоя- 
щее время, когда вновь Саксон!я и Польша 
соединены подъ властью дрезденскаго прави- 
тельства. Bu'hcrh съ тёмъ Государственный 
Канплеръ прибавляеть въ своей депеш%, что 
было-бы полезно включить въ заключенвую кон- 
венщю также постановленше о выдач3 бЪглыхъ 
всякаго зван1я и не ограничивать выдачу ис- 
ключительно военными дезертирами. „Впро- 
чемъ“, продолжаеть Каицлеръ, „я долженъ при- 
бавить, что 9TOTE вопросъ (о выдач$ he воен- 
HHX®E) имфетъ только второстепенное значеше, 
ва которомъ вы будете настаивать не болфе 
сколько вужно, чтобы этоть пунктъ былъ при- 
вать“. Но если гевералъ BCTPÉTETE затруднен! я 
со стороны Дрезденскаго кабинета подписать 
ycaoBie о BHAAYB всякаго зван1я подданныхъ, 
онъ должень оставить этотъ вопросъ и доби- 
ваться только скорзйшаго подписав1я конвевщи 
о выдачВ бЪглыхъ военныхъ. 


Генераль Ханыковъ зам чательно скоро ис- 
полнилъ возложенное на него поручен1е. Онъ 
немедленво вступелъ BE переговоры съ саксон- 
ско-варшавскимъ министромъ графомъ Бозе, 
предложилъ ему положить въ освован1е перего- 


base des négociations la convention de cartel, | воровъ картельную конвеншю, заключенную 
conclue an mois de mars 1808, entre la Russie | въ мартВ 1808 года между Poccieñ и Австрией 
et l'Autriche (у. t. Ш, № 61) et fit savoir au | (см. т. Ш, № 61), x депешою отъ 14 (26) октя- 


28 


434 № 251. 1808 r. 


date du 14 (26) octobre 1808, que la convention | KRagnïepy, что конвеншя подписана съ особен- 
avait été signée et qu'elle contenait un article | ною статьею о выдач$ He только однихъ воен- 
spécial stipulent l’extradition non seulement 4ез|ныхъ бфглыхъ, но и другихъ лицъ, по требо- 
déserteurs militaires, mais aussi des transfuges | ванйю компетентной правительственной власти. 
de toutes classes, sur la demande faite par les 


Chancelier de l’Empire par une dépêche, en бря 1808 года онъ доносить Государственному 
autorités compétentes. 


Sa Majesté l'Empereur de toutes les! Его Величество Императоръ Всерос- 
Russies et Sa Majesté le Roi de Saxe, ciäexiä и Его Величество Король Сак- 
Duc de Varsovie, désirant tous les deux | сонеый, Герцогь Варшавеюй, желая 
de raffermir de plus en plus les liens | взаимно утвердить вящше и вящше связя 
d'amitié et de bon voisinage, qui subsis- : дружбы и добраго сосФдетва, толь бла- 
tent si heureusement entre Eux, et ayant гополучно существующия между ими, 
résolu à cet effet de conclure une соп-! ршились на таковой конецъ заключить 
vention pour l’extradition réciproque| договоръ о обоюдной Buxauh между 
entre l’Empire de Russie et le Duché! Имперею Россевою и Герцогствомъ 
de Varsovie des militaires déserteurs,| BapmaBckumB военныхъ  дезертировь, 
y compris les conscrits du dit Duché | включая также вонскриптовъ помяну- 
ainsi que des criminels transfuges, sujets | таго Герцогства, равно какъ и преступ- 
des deux Etats, qui se seraient retirés никовь бЪглыхъ, подданныхь обосто- 
de l’un dans l’autre, les soussignés, en | роннихъ, убфжавшихь изъ одного го- 
vertu de leurs pleinpouvoirs, duement | сударства въ другое; въ слёдстве чего 
échangés, sont convenus des articles нижеподписавиеся, въ силу ихъ полно- 
suivans: моч1й, надлежащимъ образомъ размЗ- 

'ненныхъ, согласились въ слёдующихъ 
`статьяхь: 


| 
ARTICLE [. | Статья {[. 
| 


t 


Tous les gouverneurs civils ou mili-: ВеЗмъ губернаторамъ гражданскимъ 
taires, mais principalement les comman- | и военнымъ, и особенно начальникамъ 
dans des postes militaires, qui зе #гоп- | воинекихъ постовъ, находящихея по 
vent le long des frontières des Etats границ см$жныхъ областей обЪихь 
limitrophes des deux Hautes Parties | Высокодоговаривающихся сторонъ, uu'h- 
contractantes, seront chargés de veiller | етъ быть предписано наблюдать съ стро- 
avec l'attention la plus scrupuleuse à ce жайшею точностшю, дабы ни одинъ изъ 
qu'aucun déserteur des armées respecti-| дезертировъ обостороннихъ apmiñ Е. В. 
ves de 5. M. l'Empereur de toutes les! Императора Bcepocciñcgaro и Е В. 
Russies et de 5. M. le Roi de Saxe, | Короля Саксонскаго, Герцога Bapmas- 
Duc de Varsovie, aucun conscrit, п1|скаго, ни одинъ изъ KOBCKPHIITOBB, ниже 
aucun criminel transfuge, de quelque | изъ преступниковь OBranxB, какого бы 
condition qu’il soit, sujet de Leurs Ма- | зва я ни быль, подданный Ихъ Вели- 


1808 r. 


№ 251. 


435 


t 


jestés, ne passe les frontières respectives, | чествъ, не могь перейти за границы, 


ou qu’il y trouve asile et protection. 


ARTICLE II. 


En conséquence tout militaire sans 
distinction, qu’il serve dans l'infanterie, 
cavalerie ou artillerie, dans les charrois 
ou dans quelqu’autre partie de l’armée 
de 5. M. l'Empereur de toutes les Rus- 
sies, qui entrerait sur le territoire de Sa 
Majesté le Roi de Saxe, Duc de Var- 
sovie, et ice versa, sans être muni d’un 
passeport valable et expédié en due forme, 
sera arrêté sur le champ, et son extra- 


dition avec armes, chevaux, uniformes: 


или же найти тамъ убёжище и покро- 
вительство. 


Статья Il. 


Въ crbxcrBie сего, всякаго изъ воен- 
нослужащихъ, безъ различя, находяща- 
гося въ пЪхотВ ли или въ конниц$, въ 
артиллер!и или при обозахъ, или же въ 
другой какой-либо части арми Е. В 
Императора Всероссйскаго, перешед- 
maro во владфв!я Е. В. Короля Сак- 
сонскаго, Герцога Варшавскаго, и взаим- 
но, не имфющаго паспорта выданнаго 
въ надлежащей DOPMB, надлежить тот- 
часъ задержать и выдать съ оружемъ, 


ct effets d'équipement, et avec tout се| лошадьми, мундиромъ, аммуницщею и со 


qui aura été trouvé sur lui, ou ce qu’il 
aurait pu mettre en dépôt quelque part 
que ce soit, aura lieu, quand même il 
ne se feroit pas de réclamation expresse 
au sujet d’un pareil déserteur. Dans le 
cas qu’un tel individu eut déserté anté- 
rieurement des troupes d’un autre Sou- 
verain ou Etat, entre lequel et l’une ou 
l'autre des Hautes Parties contractantes 
subsiste une convention de cartel, le 
dit individu sera néanmoins restitué à 
l’armée, qu’il aura abandonnée en der- 
nier lieu. 


ARTICLE Ш. 


Si cependant malgré ces mesures de 
précaution il arrivait, qu’un déserteur, 
conscrit, ou criminel transfuge parvint 
à s’introduire furtivement dans l'Empire 
de Russie ou dans le Duché de Varsovie, 
ou à tromper la vigilance des préposés 
respectifs, soit à l’aide d’un déguisement. 


BUBMH вещами, которыя найдутся при 
немъ, или кои могъ онъ спрятать гдз 
нибудь, хотя бы о выдачВ таковаго де- 
зертира и не было прислано нарочнаго 
требован!я. Если же бЪ жаль онъ прежде 
изъ войскъ другаго Государя или дру- 
гой державы, съ коими одна или дру- 
гая изъ Высокодоговаривающихся сто- 
ронъ имфетъ договоръ о размфнВ бЪг- 
лыхъ, то не взирая на Cie оный дезер- 
тиръ долженъ быть возвращенъ въ ту 
арм!ю, изъ коей учинилъ послЗдн по- 
бЪтъ. 


СтаАТЬЯ Ш. 


Буде-бы, при BCBXR таковыхъ предо- 
сторожностяхъ, удалось дезертиру, кон- 
скрипту или преступнику б$глому, про- 
браться тайнымъ образомъ въ Россй- 
скую Импершю или въ Герцогство Вар- 
шавекое, или обмануть надзоръ 000- 


| стороннихъ начальниковъ перем®ною 


soit en exhibant de faux passeports, её | платья, или предъявлемемъ ложныхъ 
qu'il se fut domicilié dans quelque еп-'паспортовъ, и хотя бы онъ поселился 


droit, soit dans une ville ou à la сат-|въ какомъ нибудь MCTB, въ городф ли 
23* 


436 № 251. | 1808 r. 


pagne, П sera néanmoins restitué etiTo, или въ AepeBHB, не взирая на Cie 
extradé dès qu’il aura été découvert, ou |OHE uMBeTE быть возвращенъ и выданъ, 
qu’il aura été réclamé par les сотшал- | коль скоро будетъ узнанъ или требованъ 
dans de Sa Majesté ГЕтрегеиг de начальниками, опредзленными Е. В. 
toutes les Russies, оп par ceux de За | Императоромъ ВсеросейЙскимъ, или Его 
Majesté le Во! de Saxe, Duc de Varsovie. | Величествомь Королемъ Саксонскимъ, 
Герцогомъ Варшавскимъ. 


Статья IV. 


Не подлежатъь таковому возвращеню 
и выдачВ дезертиры арм Е. В. Импе- 
ратора Bcepocciäcraro, родившеся въ 
областяхъ Его Величества Короля Car 
сонскаго, Герцога Варшавскаго, и #a- 
оборотз дезертиры войскъ Е. В. Короля 
Саксонскаго, Герцога Варшавскаго, ро- 
дившеся въ Империи Росейской; ибо 
066 Высокодоговариваюпияся стороны 
взаимно условились, дабы ни одна изъ 
нихъ не была обязана выдавать соб- 
ственныхъ своихъ подданныхъ, которые, 
служивъ въ войскахъ одной изъ двухъ 
державъ, возвратятея чрезъ побзгь во 
владвн1я природнаго ихъ Государя. 


ARTICLE IV. 


Seront exceptés de cette restitution et 
extradition les déserteurs des armées de 
Sa Majesté l'Empereur de toutes les 
Russies, qui sont nés dans les Etats de 
Sa Majesté le Roi de Saxe, Duc de 
Varsovie, et vice versa les déserteurs 
des armées de Sa Majesté le Roi de 
Saxe, Duc de Varsovie, qui sont nés 
dans l’Empire de Russie, les deux Hau- 
tes Parties contractantes étant convenues 
réciproquement, qu'aucune ne sera tenue 
d’extrader ses propres sujets. qui après 
avoir servi dans les troupes de l’une 
des deux Puissances, seraient retournés 
par désertion sur le territoire de leur 
Souverain naturel. 


ARTICLE V. Статья У. 


Sa Majesté l'Empereur de toutes les 
Russies et Sa Majesté le Roi de Saxe, 
Duc de Varsovie, étant de plus conve- 
nues de fixer l’entretien d’un déserteur. 
conscrit ou criminel transfuge, dès l’in- 
stant de son arrestation jusqu’à l’époque 
de son extradition, à la valeur de quatre 


Поелику Его Величество Huneparopt 
Bcepocciñczif и Его Величество Король 
Саксонскй, Герцогь Варшавеюй, усло- 
вились также опредЗлить на содержанте 
каждаго дезертира, конскрипта, или 
преступника б%глаго, съ самаго задер- 
жан1я до выдачи онаго, по четыре крей- 
kreuzer d'Autriche (quatre kopeks) раг|цера австрскихъ (четыре копВйка) на 
jour en у ajoutant le pain, ou чиайге| день съ добавкою хлЗба, или четырехъ 
kreuzer d'Autriche (quatre kopeks), з1| крейцеровъ австрйскихъ (четырехъ ко- 
le pain n’est pas fourni en nature, её | пВекъ), буде не станутъ отпускать хлВба 
pour un cheval six livres Фауоше её натурою, да на кормъ лошади по шести 
dix livres de foin, poids d'Autriche, оц | фунтовъ овса и по десяти фунтовъ с®на 
huit livres d’avoine et treize et 4еш!| на австрйскЙ вЪсъ, или по восьми 
livres de foin, poids de Russie, avec 1а|фунтовъ овса и по тринадцати фунтовъ 


- а ———————————юППЫЫ——————————— д ————Ш—щШ—ШП—Ш—Й—ы—ым—ыШ—————Ы——Ы—ЫШ—Ш—Й—Ы—ЫШ—Ш———Ш————Ш=—ы—ы—ы"„—— 
À 


1808 г. 


paille nécessaire; les frais occasionnés 
par cet entretien seront payés en mon- 
naye courante, et le prix des objets 
livrés en nature sera réglé sur le prix 
courant du marché le plus voisin du 
lieu de l’extradition du déserteur ou 
transfuge. 


Le remboursement de ces frais se fera 
dès l’extradition de l’homme et du che- 
val. Les déserteurs ne pouvant pas con- 
tracter des dettes légalement, il ne peut 
pas être question de les payer. 


ARTICLE VI. 


Il sera en outre accordé réciproque- 
ment à celui qui dénonce ou traduit un 
déserteur, une récompense en argent, 
savoir douze florins d'Autriche ou sept 
roubles vingt kopeks pour un fantassin, 
et dix huit florins d'Autriche ou dix 
roubles quatre vingt kopeks pour un 
cavalier avec cheval, le rouble étant fixé 
dans cette évaluation à cent kreuzer 
argent d'Autriche; bien entendu, que les 
frais de détention et de transport doi- 
vent être compris dans cette somme. 


Outre les frais d'entretien et la ré- 
compense fixée pour le dénonciateur il 
ne peut être formé aucune demande, 


№ 2351. 


437 


съ половиною CHA на росс йсвй вЪсъ, 
съ потребнымъ количествомъ соломы, 
то и платить причитающуюся за cie 
содержане сумму ходячею монетою; за 
отпущенное же натурою выдавать по 
справочнымъ торговымъ цзнамъ ближай- 
шаго M'CTA оть того, TAB дезертиръ или 
перебЪжавиий будетъ выданъ. 

Платежъ за таковыя издержки чинить 
при самой выдачЪ человЗка и лошади, 
и какъ дезертиръ не можеть дЗлать за- 
KROHHHX' долговъ, то и не должна на- 
стоять р%чь о платежВ оныхъ. 


Статья VI 


Сверхъ того, съ обЪихъ сторонъ опре- 
дфлено выдавать денежное вознаграж- 
дене тому, кто донесеть о дезертир® 
или представитъ его, à именно: по ABB- 
надцати австрайскихь гульденовъ, или 
по семи рублей двадцати копЗекь 34 
каждаго пзшаго солдата, и по восемь- 
надцати австрйскихь гульденовь, или 
по десяти рублей восьмидесяти копЗекъ 
за коннаго съ лошадью, полагая при 
таковыхъ раечетахъ рубль во сто врей- 
перовъ австрйскими деньгами, съ TBMT 
именно, что и расходы, на задержане 
и пересылку учиненные, включены бу- 
дуть въ сю сумму. 

CBepx3 издержекъ з& содержане и 
CBEPXE награжденля опредЗленнаго до- 
нощику, нельзя будегь чинить никакихъ 


sous quelque prétexte que ce soit, её! требованй, подъ какимъ бы то предло- 
dans le cas que le déserteur eût 6@6:гомъ ни было, и еслибъ дезертиръ былъ 
déjà engagé par inadvertance dans 1е3| уже по неосмотрительности принять въ 
troupes de la Puissance, qui aura &|войско той державы, которая должна 
l’extrader, il ne pourra y avoir lieu & выдать его, то и тогда можно только 

retenue d'effets d’habillement que sur | остановить данную ему одежду, прочее 
_ ceux, qui lui auront été fournis. Той! же все должно возвратить вмфств съ 
le reste, ainsi que le déserteur, sera | дезертиромъ въ тоть корпусъ, къ коему 
restitné au corps de troupes, dont il:oHE принадлежаль, или TÉMB, кои бу- 


438 № 251. 1808 г. 


fait partie, ou à ceux qui seront сВаг-| дутъ присланы для принятя его, по- 
gés de le recevoir, le tout en conformité | ступая во всемъ сообразно съ девятою 
de l’article neuf ci-dessous. статьею ниже сего изображенною. 

S'il arrivait, qu’il s’élevât des doutes| Буде бы послФдовало сомн®не въ 
sur l’exactitude d’un fait allégué lors точности какого либо обстоятельства, 
de la réclamation du déserteur, ils пе | объявляемаго при требовании возвраще- 
pourront nullement servir de prétexte |Hia OBÆAaBIMIArO, то и въ такомъ случа? 
pour refuser l’extradition du déserteur.|He можно, ссылаясь на TO, удержать у 
Mais pour prévenir toute erreur, 1е5|себя дезертира; но въ отвращене вся- 
autorités militaires ou civiles auront &| кой ошибки, воинсв!я или гражданекя 
dresser un procès-verbal, qu’ils епуег- | начальства, изслВдовавъ таковое д№ло 
ront еп même tems que le déserteur её | законнымъ порядкомъ, препровождають 
dont copie sera adressée aux autorités | бВжавшаго. BMBCTB съ дВломъ, а кошю 
compétentes du Souverain qui fait extra-! съ онаго OTIPABATE, къ кому сл$дуеть 
der le déserteur. въ TOME государств, откуда учинена 
будеть выдача дезертира. 


Статья УП. 


Если дезертиръ учинитъ посл побёга 
преступлене, или окажется сообщни- 
комъ онаго, въ томъ краю, куда убз- 
жить, то не взирая на Cie, будетъ вы- 
данъ ДержавВ, коей онъ принадлежить, 
и Ci4 послЗдняя по доставлени ей всего 
слёдственнаго дфла о его преступлении, 
велитъ судить его и наказать сообразно 
законамъ, и приговоръ свой сообщить 
BB то M'BCTO, l'XB учинено преступленге. 


ARTICLE УП. | 


Dans le cas qu’un déserteur, depuis 
qu'il а déserté, eut commis un crime 
ou qu’il y eut eu part dans le pays où 
il s’est réfugié, il sera néanmoins resti- 
tué à la Puissance à laquelle il appar- 
tient. Celle-ci le fera juger et punir 
suivant les 1015 et d’après la communi- 
cation, qui lui aura été faite de toutes 
les pièces et actes relatifs А son crime, 
et en donnant en même tems connais- 
sance de la sentence là, où le crime a 
été commis. 


ARTICLE УШ. Статья УП. 


Tout détachement, qui aura été expé-| Всяый отрядъ, посланный для пре. 
dié à la poursuite d’un déserteur, 40| слВдован1я дезертира, долженъ остано- 
s'arrêter sur la frontière, de sorte que|BHTECH на границз, такимъ образомъ, 
dès que le déserteur l’aura franchie, П|что когда дезертиръ перейдеть оную, 
ne pourra être poursuivi jusqu’à Гепагой | то npecxbxyomie его He могуть отпра- 
le plus voisin, que par un ou deux hommes, | вить за нимъ до ближайшаго mbcra 6о- 
qui seront munis d’un passeport ou d’un | ве одного или двухъ человёкъ, снаб- 
billet militaire; ils reclameront auprès | дивъ ихъ надлежащимъ паепортомъ или 
de l'autorité militaire ou civile du lieu, пропускомъ отъ военной команды: сш 
laquelle sera tenue alors de prêter sur | отнесутся тамъ съ требовашемъ о вы- 


— 2 ———_——— А————Аа—ы— и ы———— бб ———до—————ААЭЗССС——а—————- 


1808 r. 


le champ assistance pour découvrir ou 
arrêter le déserteur dont il s’agit. 


Si son arrestation а lieu effectivement 
dans l’endroit, qui aura été indiqué par 
la Partie requérante, et qu’elle n’est 
point effectuée par un des sujets de la 
Partie requise, la récompense pécuniaire 
n'aura pas lieu. 


ARTICLE IX. 


Dans les cas, où une telle extradi- 
tion de déserteur, de conscrit ou de 
criminel transfuge doit avoir lieu, le 
commandant du poste militaire le plus 
voisin de la frontière en donnera avis 
au commandant du poste militaire le 
plus voisin de la frontière opposée. Dès 
qu’on est convenu du jour et de l'heure, 
où l’extradition aura lieu, les déserteurs, 
conscrits et criminels transfuges seront 
conduits par un détachement des trou- 
pes de l’une des Hautes Parties contrac- 
tantes à l’endroit fixé sur les frontières, 
où le même jour et à la même heure 
se trouvera un détachement des troupes 
de lautre, chargé de la réception des 
dits déserteurs, conserits et criminels 
transfuges, lesquels seront remis au der- 
nier contre un reçu expédié en due 
forme. о 

Le commandant du poste militaire de 
la Partie requise délivrera ensuite de 
son côté au commandant du poste mi- 
litaire de la Partie requérante un acquit 
sur le payement des frais et dépenses, 
qui ont été fixés par les articles cinq 
et six précédens. 


X 251. 


. 439 


дач KB военному или гражданскому 
начальству, которое будетъ тогда обя- 
зано подать немедленно помощь KE 
OTHICKAHIIO или задержаню искомаго 
дезертира. 

Если же дезертиръ будегъ дЪйстви- 
тельно схваченъ въ томъ MBCTB, кото- 
рое показано будетъ оть стороны тре- 
бующей, и ежели онъ не будетъ задер- 
жанъ подданными той стороны, отъ коей 
требуется, тогда нельзя требовать и де- 
нежнаго вознаграждения. 


Статья IX. 


Въ случа выдачи дезертира, кон- 
скрипта, или преступника б$глаго, на- 
чальствующий ближайшимъ оть границы 
военнымъ постомъ, H3BBCTHTB 0 томъ 
начальника ближайшаго военнаго поста 
противулежащей границы, и назначивъь 
но взаимному условю день и часъ, въ 
который таковая выдача имфеть посл$- 
довать, OTHPABHTE дезертировъ, кон- 
скриптовъ и б$жавшихъ преступниковъ, 
за конвоемъ одной изъ Высокодогова- 
ривающихея сторонъ до назначеннаго 
на границЪф м%ета, куда прибудеть въ 
тотъ же день и часъ воинская команда 
другой стороны для NPHHATIA помяну- 
тыхъ дезертировъ, вонскриптовь и OBr- 
лыхъ преступниковъ, которые и будуть 
сданы сей послЗдней подъ росписку въ 
надлежащей формз. 


Начальникъ военнаго поста той дер- 
жавы, отъ которой требуется дезертиръ, 
дасть потомъ OTB себя пачальнику 
военнаго поста требующей стороны 
квитанцию BB получени слЗдующаго 
платежа за содержане и расходы, озна- 
ченные выше сего BB пятой и шестой 
СТатьяхъ. 


440 


ARTICLE X. 


Il est convenu également, que les 
gens au service des officiers, qui après 
avoir commis un crime, prendraient 
service dans les armées de l’une ou de 
l’autre des Hautes Parties contractantes, 
ou qui s’évaderaient sur le territoire de 
l’une ou de l’autre, seront aussi arrêtés, 
quand ils auront été réclamés et qu’ils 
seront extradés immédiatement après 
l'acquittement des frais d’entretien, dont 
on est convenu dans l’article cinq re- 
lativement aux soldats. 


ARTICLE XI. 


Tout officier dans les armées de l’une 
des Hautes Parties contractantes, qui 
s’aviserait, soit par ruse, soit de force 
d'engager à la désertion, ou au service 
militaire, un individu des armées de 
l’autre, sera puni de deux mois d’arrêts. 


ARTICLE XII. 


De même tout officier, qui contribue- 
rait au recèlement d’un déserteur, fa- 
voriserait son évasion ou le transporte- 
rait dans des provinces plus reculées, 
sera puni de deux mois d’arrêts. Tout 
autre individu, qui se rendrait coupable 
d’un délit pareil, sera, suivant sa con- 
dition, condamné à une peine corporelle 
ou pécuniaire. 


ARTICLE XIII, 


Il sera défendu à tous les sujets de 
Sa Majesté l'Empereur de toutes les 
Russies et à tous les sujets de Sa Ma- 
jesté le Roi de Saxe, Duc de Varsovie, 


№ 251. 


1808 r. 


Статья Х. 


РавномВрно соглашенось, офицер- 
скихъ людей или служителей, которые 
по учинени какого либо преступления, 
вступять въ военную службу одной или 
другой Высокодоговаривающейся сторо- 
ны, или которые переб®гутъ во владВня 
той или другой державы, задерживать 
также по учиненному объ нихъ требо- 
ваню. и выдавать безь замедленя по 
SAILIATB причитающагося за ихъ содер- 
жан1е, сообразно постановленю пятой 
статьи о солдатахъ. 


Статья XI. 


Буде кто изъ офицеровъ арм! одной 
изъ Высокодоговаривающихся сторонъ 
отважится подговорать къ побфгу или 
записать въ военную службу, XHTPOCTIN 
или насимемъ, какого нибудь изъ CAY- 
жащихъ въ арми другой стороны, та- 
ковой офицеръь имЗетъ быть наказанъ 
двухм$сячнымъь арестомъ. 


Стлтья XII, 


Равнымъ образомъ всяк! офицеръ, 
способствовавиий къ укрытю дезертира, 
или вспомоществовавиий ему въ n00Br, 
или отправивпий его въ дальныя м%ста, 
будетъ наказанъ двухм$сячнымъ аре- 
стомъ. Вс проще оказавииеся винов- 
ными BB таковомъ же преступлети, 
будуть присуждены, смотря по ихъ со- 
стояню, къ твлесному или денежному 
наказанию. 


Статья XIII. 


Запрещается BChME подданнымъ Е. 
В. Императора Bcepocciäckaro и всЪмъ 
подданнымь Е. В. Короля Саксонскаго, 
Герцога Варшавекаго, покупать у 060- 


1808 r. 


№ 251. 


441 


d’acheter des déserteurs respectifs aucuns | стороннихъ дезертировь какое либо 


efiets d’habillement on d’équipement, 
chevaux, armes etc. (Ces effets seront 
saisis partout où on les trouvera, comme 
effets volés, et seront restitués au régi- 
ment, auquel apartenait le déserteur. 
Celui qui les aura achetés, ne pourra 
point prétendre à être indemnisé, et si 
ces effets ne sont pas retrouvés en na- 
ture, l'acheteur en payera la valeur еп 
argent courant. et en tout cas il devra 
encore subir une punition pour contra- 
vention à la défense portée dans cet 
article. | 


ArTicre XIV. 


La classe des conscrits n’existant 
point dans l’Empire de Russie, et Гаг- 
mée y étant recrutée par des indivi- 
dus, pris principalement 405 la classe 
de cultivateurs et de geus ayant des 
maîtres, plusieurs desquels pouvant étre 
dans le cas prévu pour les conscrits du 
Duché de Varsovie, de chercher à se 
soustraire par l'évasion au service de 
leur pays; en conséquence et en récipro- 
cit® de ce qui est accordé à l'égard des 
dits conscrits, tous pareils individus, 
sujets russes, appartenants à des clas- 
ses destinées à fournir les recrues, qui 
auraient quitté leurs domiciles et se 
seraient réfugiés dans le Duché de Var- 
sovie. seront arrêtés et restitués à leur 
gouvernement sur la réclamation qui en 
sera faite, conformément à ce qui est 
convenu par l'article dix. А tout évè- 
nement une parfaite réciprocité est sti- 
pulée à cet égard pour le Duché de 
Varsovie par rapport à ceux de ses 
sujets, qui s’en seraient retirés en Rus- 
sie de peur d’être compris dans le re- 
crutement ou la conscription. 


платье, аммуничныя вещи, лошадей, 
оружля, и прочее. Таковыя вещи, яко 
похищенныя, будутъ отобраны, TAB бы 
ни нашлись, и возвращены въ TOTE 
полкъ, изъ коего б$фжалъ дезертиръ. 
ВКупиви!й оныя не можетъ требовать 
никакого удовлетворемя; а буде тако- 
выхъ вещей не окажется на лицо, то 
покупцикъь повиненъ заплатить, чего 
оныя CTOATE, ходячею монетою, и во 
BCAKOME случаЪ подвергнется сверхъ 
того наказаню за нарушене запреще- 
ня, изложеннаго въ сей статьф. 


CTaria XIV. 


Поелику зваше конскриптовъ не су- 
ществуеть вь Имперми Росс ской и 
армя наполняется тамъ рекрутами, на- 
бираемыми по большей части изъ посе- 
ланъ или ить крФпостныхъ людей, изъ 
коихъ MHOrie могутъ, подобно конскрип- 
тамъ Герцогства Варшавскаго, укло- 
няться чрезъ побзги отъ службы своего 
Государя; то въ слЗдетые сего и во 
взаимность постановлен!й, учиненныхъ 
въ разсуждени помянутыхъ конскрип- 
товъ, BCB таковые люди, Pocciäckie 
подданные, принадлежапие къ званю 
людей обязанныхъ къ рекрутской по- 
CTABEB, которые оставивъ свои жилища, 
перейдутъь въ Варшавское Герцогство, 
будутъ задержаны и выданы ихъ Пра- 
вительству по учиненному о томъ тре- 
бованю, сообразно съ постановлещемъ 
десятой статьи. На всяый же случай 
условленось наблюдать совершенную 
взаимность противу Герцогства Вартав- 
скаго въ разсуждеми TBXE изъ его 
подданвыхъ, кои будуть укрыпаться въ 
Росси, опасаясь, чтобъ ихъ не взяли 
въ рекруты или въ конскрипты. 


449 X 251. 1808 г. 


ARTICLE ХУ. Стлтья ХУ. 


Sa Majesté l'Empereur de toutes les! Е. В. Императоръ Всеросайсый в 
Russies et Sa Majesté le Во! de Saxe, | Е. В. Король Caxcoxckiëä, Герцогъ Bayp- 
Duc de Varsovie, feront publier dans |inasckiä, повелятъь обнародовать въ 060 
Leurs Etats respectifs une ordonnance | юдныхь своихъ областяхъ указъь в 
entièrement conforme à cette convention, | всемъ сходственный съ настоящимъ {- 
enjoindront à Leurs gouverneurs п! Ш- | говоромъ, предпишутъь своимъ губерна- 
taires et civiles de tenir la main à зоп | торамъ военнымъ и гражданскимъ на1- 
exécution, et la feront afficher et publier | зирать за точнымъ исполнен!емъ онаго, 
partout où besoin sera, afin que рег-|и повелать обнародовать и прибить 
sonne ne puisse prétexter ignorance. |OHOË BesxB, rXB только потребно будеть, 
дабы никто не могь отзываться HeEt- 
дешемъ. 


ARTICLE ХУ]. Статья XVI. 


La présente convention sera soumise 
à l’approbation des Hautes Parties con- 
tractantes et les actes de ratification 
seront échangés à Dresde en deux mois 
d’ici, ou plutôt si faire se peut. 


Настоящий договоръ будетъ представ- 
ленъ на утверждете Высокодоговари- 
вающихся сторонъ и ратификащи им$- 
ють быть размВнены BB Дрезденф въ 
течени двухъ м$сяцевъ, считая отъ 
сего числа, или и скоре, если можно 
будетъ. 

Учинено и подписано въ ` Дрезден 
9 (21) октября 1808 года. 


Fait et signé à Dresde, le 9 (21) 
octobre 1808. 


(Г. 5.) Basile de Canicof. 
(L. 8.) Charles comte Bose. 


(М. П.). Bacuaiñ Ханыковъ. 
(М. П.). Варль Графъ Бозе. 


RATIFIÉE А ST. PÉTERSBOURG LE 3 DÉCEMBRE РАТИФИКОВАНА ВЪ С.-ПЕТЕРБУРГЬ, 3-ГО ДЕКАБРЯ, 
1808. 1808 roxa. 


ms meute 


ANNEXES 


[IPHAOK EHIA. 


ANNEXES, 


—— 


M 1. 
1773, 14 (25) juillet, Acte de ces-! 


sion des comtés d'Oldenbourg et de Del- | 
menhorst faite par В, À, I. le Grand 
Duc Paul à la ligne cadette de la 
Maison de Holstein-Gottorp dans la per- 
sonne du duc Frédéric-Auguste, évêque 
de Lübeck. 


Von Gottes Gnaden Wir Paul, Kaiser- 
licher Cron-Printz, Thronfolger und 
Gross-Furst aller Reussen, Erbe zu 
Norwegen, Hertzog zu Schleswig, Holl- 
stein, Stormarn und der Dithmarschen, 
Graf zu Oldenburg und Delmenhorst 
etc. etc. 


Ubrfunten und befennen bieturd jür Uns, | 


Unfere Descendenten, Grben und fämmtlide 
Radfommen: Demnad Bir in reiflide Er: 
wegung gcaogen, bab еб тет allweifen Borfict 
Gottes gefallen, bas Yürftlihe Haus Golftein, 
fo wie folhes von bem ubralten Olvenburgfdhen 
Gtamm entfprofen, зи bemjenigen $lor und 
Glant, in welhem gant Europa felbiges що 
betrachtet, зи erbcben, fo baf bereits biefes 
DOfrenburgfde Gaus trey müdtige Reide in 


IIPHIOKEHIA. 


№ 1. 


1773 г., юля 14-го (26-го). Актъ 
объ уступк Е, И, В, Великимъ Kua- 
земъ Павломъь Петровичемъ  овоихь 
правъ на герцогство Ольденбургокое и 
Дельменгорстокое младшей лини гер- 
цогокаго дома Гольштейнъ-Готторпоко- 
го, въ лицё герцога и епископа Лю- 
бекокаго Фридриха Августа. 


Божею Милостю, Мы Павелъ, Имие- 
раторев1й наслЗдный принцъ, наслЗд- 
викъ престола и Велиый Ёнязь Все- 
pocciäcRiä, наслЗдникъ Норвежсый, 
герцогь Шлезвигъ-Голштинсвй, Штор- 
Mapackiä и Дитиаршекй, графъ Оль- 
денбургсый и Дельмевгорстсвй и проч. 
Симъ свидфтельствуемъ и признаем 
за Насъ, Нашихъ потомковъ, Hacxby- 
виковъ и вообще преемниковъ: признавъ 
по зр3Зломъ обсуждени, что премудрому 
промыслу Божю угодно, чтобы княже- 
ckiñ Голштинсвй Домъ, происходящий 
отъ древняго Ольденбургскаго рода, воз- 
вести до того процвЗтан1я и блеска, съ 
какимъ относится къ нему въ настоящее 
время вся Европа, такъ что сей Оль- 


Rorten mit Beberrihern und Regenten ver: | денбургсый Домъ имфль уже владфтелей 
feben bat, bergeftalt daf ir von der Oôtt: | и правителей въ трехъ могуществен- 


446 Пома. 
lien Зо Е поф weiterbin boffen un 
gewärtigen bürfen, baf Ме Reide Ruplanb, 
Dänemart und Sweden bis зи ewigen Завет 
unter dem Scepter bieles Stammes fernerbin 
ibre Olüdfeligfeit und Grhaltung finben werden; | 
als Haben Mir bei Мет vorgängigen Be: 
tradtung, au ber За, ba Mir in Anfebung 
aller gwifden bem Rônigli-Dänifhen unb 
dem regierenben Убе, Gottorpifen Бащеги 
bisher obgewalteten Differentzieneinen Definitif- 
Tractat sub. джо Peterhoff, ben 13. Sul: 
В. а. gefhlofen, und ben Austauff Цит 
Antbeils an bas Serpogthum Hollftein gegen 
ие Grafihañten Ofbenburg und Dellmenborit 
unter anbern mebrern ЭН stipuliret baben, 
ben feften und unveränberliden Entfluf aefaft, 
ais Chef bes Sollftein=Oottorpifhen Gaufes 
nunmebro диф) bie jüngere SollfteinsOottorpifche 
uuverforgte Sringen ju einem soliden unb 
anftänbigen Etablissement ju verbelfen, un 
ее burd bas ЗЕ fo nabe mit ns ver: 
таре Agnaten auf eine bauerbafte Art ju 
cigen Забей зи verforgen. 


Зи weldem Œnte Mir Мет Unfern wobl 
erwogenen SBorjat aus särtliter Sunecigung 
jur Grhaltung Ver jüngern Linie Unferes | 
Stammbaufes Зиг Bürflifeit ju bringen 
acfonnen fint, tergeftait taf tie Grafjihaften : 
CRenburg und Dellmenborft, welhe Бе мест: 
Muétaufh an Ме СЕ tes Gerpogthume 
Wofllftein eintreten, und Mir tabero al8 Unfer 
wabres Gigentbum anfehen und betrachten, in 
Ver Maage, mie Wir folhes tiecjemnädft in 
Vieler gcgenmärtigen Cessions-Acte umjtäntlich 
verorDnen ебет, an Vie jüngere Sollitein: 
Glottorphhe Rranche cediret unt übertragen 
werben jollen. 


Мес mn Sbro Живи Капа. Mas 
кПа, Unjere gnäbigite unt bhübigclichtefe | 


X 1. 173 г. 
HHXE сфверныхъ державахъ, такимъ 
образомъ, что Мы отъ Божя промысла 
еще боле позволяемъ себ ожидать и 
надфяться, что державы, Pocciñckas, 
Датская и Шведская на вфчныя времева 
будутъ пользоваться сохраненемъ своимъ 
и счастемъ подъ скипетромъ сего Дома; 
при бывшемъ уже обсужденйи сего, въ 
то время, когда Мы въ вилахъ BCBXE быв- 
пихъ между королевскииъ—Датскимъ 
H царствующимъ княжескимъ Готторп- 
скимъ Домами разногласй, заключили 
окончательный трактатъ въ Петергоф® 
13 Тюля сего года и установили обмВ аъ 
Нашей части въ Голштинскомъ герцог- 
ств® на графства Ольденбургь и Дель- 
менгорстъ, приняли Мы твердое и неиз- 
мнное p'hmenie, какъ глава Голштейнъ- 
Готторпскаго Дома, TBME боле со- 
дЪйствовать младшимъ необезпеченнымъ 
Голштейнъ-Готторискимъ принцамъ въ 
достижен1н прочнаго и приличнаго по- 
ложен!я и обезпечить на вЗчныя времена 
сихъ кровныхъ столь близко соединен- 
ныхъ съ Нами агнатовъ. 

На каковой конецьъ Мы р$®&шились 
исполнить Cie Наше sphao обсужденное 
предложене въ сердечномъ расположе- 
ни KE сохранению младшей лини Ha- 
шего Дома, такимъ образомъ, что граф- 
ства Ольденбургъ и Дельменгорстъ, ко- 
торыя при семъ обмЗнЪ поступаютъ 
вм$сто герцогства Голштинскаго и ко- 
торна Мы посему разематриваемъ и 
считаемт полною Нашею собствевност!ю 
въ TOMB PASMBPÉ, какъ Мы cie всяЪдъ 
за симъ въ настоящемъ актБ объ уступ- 
кз подробно опредблимъ, младшей ли- 
ain Голитейвъ-Готторпской уступаемъ 
и передаемъ. 

Поелику нын$ Es Императорское Be- 
личество, ваша всемилостизЁйшая и воз- 


1773 г. Прил. 
Grau Mutter, bdiefem Lnfern те überlegten 
Borias Dero gnäbigfte Protection unb Garantie 
зи gônnen entfdloffen find, aud Sr. Rônial. 
Majeftät зи Dännemarf und Rorwegen bereits 
die Rônigl. Berfiherung рат ertheilet, biefer 
von Uns vorzunefmenben Cession Dero Язи: 
lite Garantie und Unterfiügung au aller 
Seit angebeÿen зи laffen; AS fesen Bir bur 
gegenwärtiges auf bas twabre allgemeine Зов 
und befonbers auf ben ог des ой; 
Gottorp{hen Haufes abzielendes Instrumentum 
Cessionis bieburd für Uns und Unfere Descen- 
denten solenniter unb зи ewigen Задеп fefte 
verfügen und verorbnen foldemnad: 


1. 


Фав ме Oraffhaften Ofvenburg und Dell: 
menborft fogleid als Mir felbige von Er. 
Rônigl. Majeftät su Dânnemarf und NRorwegen 
tradiret erbalten werden, binwieberum an 
des Gerrn Bifhofs au Lübet Durblaubt 
und ебет, ben nunmebrigen erften Reprä- 
sentanten biefer jüngern Solftein: Sottorpifhen 
Branche а primo aquirehti, von Uns 
cediret und übertragen werben follen; gleid: 
wie nunmebro folde Cedirung unb Ueber- 
tragung mebr benanter Graffbaften bieburd 
von Uns tirflid gefdiehet unb befhaffet 
wird, bergeftalt, baf berfelbe und бете Des- 
cendenten alle ефк, tele mit einem 
teutfden Reihe:Lebn verfnüpfet find, für Sid 
und Geine Descendenten exerciren fônne 
und môge. 


‘о. 


Daf eben Ме бе Succession und Primo- 
genitur, welde in tem Serbogthum Solftein 
bisbero eingefñbret unb recipiret gewefen, 


X 1. 447 
любленная родительница, соблаговолила 
дать сему нашему зрзло обдуманному 
предложен1ю свое покровительство и 
гарантю, а также Ихъ Королевскя 
Величества, Король Датсый и Hopsex- 
сый, изъявили уже Ихъ королевское 
yBbpexie къ тому, чтобы сей предпри- 
нимаемой Нами уступкЗ Ихь королев- 
свя гарант!и и поддержку навсегда обез- 
печить, то настоящимъ актомъ ко всеоб- 
щему благу и въ особенности къ процвЗ- 
танНю Голштейнъ-Готторискаго Дома 
уступку за Насъ и Нанихъ потомковъ 
торжественно и на вЗчныя времена сл3- 
дующимъ образомъ излагаемъ и поста- 
новляемъ: 


1. 


Что графства Ольденбургь и Дельмен- 
горсть такимъ же образомъ какъ Мы 
таковыя оть Ихъ Королевскихъ Вели- 
чествъ Короля Датскаго и Норвежекаго 
пр!обрзли уступкою, — снова будуть 
уступлены и переданы свзтлЗйшему и 
любезному Епископу Любекскому, ны- 
нфшнему первому представителю сей 
младшей Голштейнъ-Готториской лини, 
какъ primo acquirenti; равнымъ образомъ 
въ настоящее время таковая уступка и 
передача упомянутыхъ графствъ совер- 
шается и выполняется, такимъ образомъ, 
что Его Свфтлость и его преемники мо- 
гуть пользоваться для себя и своихъ 
потомковъ BCBMH правами, которыя CO- 
единяются съ германскими имперскими 
ленными влад ями. 


2. 


Что TOTE же порядокъ HACIBAOBAHIA 
и первородства, который до сего вре- 
мени принять и введенъ быль въ гер- 


448 


Прил. № 1. 


1728 г. 


aud von jebt und зи ewigen Фадей in Ме | цогствв Голштинскомъ, OTENHÉ и на 


Grafftaften aufredt erbalten werben fofle. 


3. 
Mann аи Ме Graffhaften Dltenburg 


вёчныя времена BE семъ TPaŸCTBÉ пра- 
Вильно должны быть сохраняемы. 


3. 


Такъ какъ графства Ольденбургь и’ 


und Declmenborft obne Ме minbefte bdarauf| Дельменгорстъ по смыслу окончательнаго 


baftente Sdulben-Laft паф Maasgebung des 
Definitif-Tractats an Un8 übertragen, unb 
auf ве Зее aud) binwieberum an bes 
Gerrn Bifhofs Durblaudt und Liebten cediret 
werben; fo fegen Mir gleidhfalls bieburd) fefte, 
bafÿ bas Appanagium von 6000 Reichs- 
thaler für einen jeben appanagirten Bringen 
in linea collaterali, wenn beren vorbanben 
find, gleidfalls aud зи ewigen agen 65 
bebalten und continuiret werden fclle. 


4. 


So wie nun bdiefe Ribtibnur in der Golge 
beftänbig teobadtet werben fcll; fo wollen 
Bir jebennod, ba Ме gegenwärtig am Leben 
йа befinbenbe begbe YSollfteinifde Mringen 
Wilhelm August und Peter Friederich 
Ludewig, als leiblie BrubereSôbne bes 
Феи Bifdofs Durdblaudt und Liebten, ein 
jeber anjebo au$ ten @Oraffhaften Olitenburg 
und Tellmenborftein Appanagium von 20,000 
Reichsthaler erbalten unb geniepen jollen. 
Зеоф verftebet es fid) biebey von felbft, аб 
biefes jäbrlihe Appanagium nur in Anfebung 
der Œumme fi auf beren beiberfeitiges Leben 
und nidt weiter erftreden foll. 


5. 


Mas bie Bringeffinnen Мет jüngeren 
Branche in linea collaterali anbelanget; fo 
bleibt es in alle wege bey bem, waë im 


трактата переданы были Намъ безъ ма- 
л6йшихъ обремененй долгами и такимъ 
же образомъ снова Е. Св. Епископу 
уступлены, то постановляемь Мы cum, 
что удЗльная сумма въ 6,000 рейхста- 
леровъ для каждаго надзленнаго принца 
въ боковой лини (linea collaterali), если 
таковые будутъ находиться, равнымъ 
образомъ на BBUHHA времена должна 
быть выплачиваема и впредь. 


4. 


Такъ какъ это правило въ послхВдстви 
должно быть въ точности соблюдаемо, то 
желаемъ Мы во всякомъ случаВ, чтобы 
находящиеся нын® въ живыхъ оба Гол- 
штинсюе принца Вильгельмъ Августъ 
и Петръь Фридрихъ Людвигъ, какъ род- 
ные племянники Его Св. Епископа, 
HHHB же получали бы и пользовались 
каждый отъ графствь Ольденбурга и 
Дельменгорста удфльною суммою въ 
20,000 рейхсталеровъ. Однакоже разу- 
мЗется само собою, что с1я ежегодная 
удвльная сумма относительно своего 
размЗра должна продолжаться имъ толь- 
ко пожизненно, но не далфе. 


5. 


Что касзетея до принцессъ сей млад- 
шей BBTBH въ боковыхъ лишяхъ, то въ 
этомъ отношен1и остается во всемъ TOTE 


1773 г. | 


аще Sollftkin-Bottorp tiejcrwegen in den 
lebtern Зейеи декана) gewejen. Nur foll 
li) niemals Das denen unverbeiratbeten Rrin: 
geffinnen competirente appanagium aug denen 
GOraffhaften Ditenburg ино Dellmenborft über 
1000 Reichsthaler jñbrlid, und beÿ teren 
Vermäblung der PBrautfhab fit niemals über 
12,000 Reichsthaler crfireden bürfen, bamit 
Daë Lebn auf alle befimüglihe Art und Вейс 
conserviret меги môge. 


Gin Gleihes gilt aud von denen YBitwen 
des regirenben Serrn, als Deren jäbrlihes 
ЖИНБит niemals bie Summa von 4,000 
Reichsthaler aus agleitem (Grunbe über: 
fdreiten fol. 


6. 


Со wie nun aus allem biefen fattfam erbellet, 
bag Mir auf alle nur erfinlie Art unt 
Beife Las Mob und den Glor des jürgern 
Sollftein-Gottorpihen Saufes gum идет: 
ше faben; fo follen сет Se. Durtiaucht 
der Bifhof als primus acquirens, nod) aud 
beflen Descendenten unb alle fünftige Suc- 
cessores jemals befugt fein, ofne Unjern otcr 
Unferer Descendenten austrüdliden Consens, 
jo wie aud) ofne Miteimitimmung aller ülrigen 
Collateral-Agnaten, oberwebnte Grafihaften 
7 зи verpfänden, фе mit hypothecarijden 
Œdulren зи bebürten, nod foujten auf irgent 
einige ЗЕЕ und Meife зи zerglictern ober зи 
fdmälern, als auf welden Кай Mir jeben 
Dieferwegen cntgegen banbelnten Scritt alé 
eine offenbare Nullität зи betradten genôtiget 
{суп werben. 


7. 


ебите Bir ns angelegen feun faffen wer: : 
‹`Королемъ Датскимъ, приняли Ha себз 


den, mit und benebft Gr. Rünigl. Dänifhen Ma: 


Прил. № 1. 


449 


же порядокъ, каковой въ посл8днее 
время соблюдаемъ быль вь этомъ отно- 
пени въДомЪ Голштейнъ-Готториекомъ. 
Однако же ни въ какомъ случаВ Hesa- 
MYÆHIS принцессы сего Дома не могутъ 
пользоваться уд$ломъ отъ графствь Оль- 
денбурга и Дельменгорста свыше 1,000 
рейхсталеровъь ежегодно, при BCTYILIEHIH 
же ихъ въ бракъ приданое ихъ никогда 
не можеть превышать 12,000 рейхета- 
леровъ, дабы всЪми возможными сред- 
ствами это ленное владЗн!е могло быть 
сохраняемо. 

Тоже относится и до вдовъ царствую- 
щаго государя, такъ что ежегодная 
вдовья пенся ни въ какомъ случаЪ, на 
TBXE же соображен1яхъ, не должна пре- 
вышать 4,000 рейхсталеровъ. 


6. 


Поелику изъ всего этого достаточно 
явствуетъ, что Мы прилагаемъ заботы, 
BCBMM возможными средствами и спосо- 
бами, ко благу и процвтаню младшей 
лини Голштейнъ-Готторискаго Дома, то 
Е. Св. Епископь, какъ первый пр!о- 
бр8татель, à также его потомки и бу- 
душе преемники обязываются, безъ 
точно выраженнаго соглася Нашего 
или Натихъ преемвиковъ, равно какъ 
и безъ соглашеня съ прочими бово- 
выми родственниками, не закладывать 
упомянутыхъ графствъ или же обреме- 
нять ихъ гипотечными долгами, или же 
какимъ либо образомъ ихъ раздФлять и 
уменьшать, на каковой случай Мы каж- 
дое подобное распоряжене принуждены 


|будемъ объявить недЪйствительнымъ. 


7. 


Такъ какъ Мы, совокупно съ Е. В. 


29 


430 Прил 
jefhit bie Erbebung ber bepben Graffdaften in ст 
Gertiogthum зи beférdern; fo follen und müfen 
ad №8 Феи 31408 Durblaudt fogleich 
nad) erlanagtem Зе в berfelfen Sid ebenmäfig 
auf Ме gebübrenbe Вене bieferwegen ver- 
wenden. Же benn bDiefclben um ten Бет: 
Sebnéberrliten Consens ben tem УИ: 
Faiferliden Hole, und unt den Lebns:Consens 
Fey bem брит: und Sodfürftliden Saufe Braun- 
{Фи und Lüneturg wegen des Etat: unt 
Bubjabinger:Lanbes angemandt und Вей еп 
jen müpen. 


8. 


Uebrigens verfpreden ir für Uns und 
Unfcre Descendenten, fowol bem primo acqui- 
renti, als aud allen nacfolgenten Æefibern 
biefer Graffhaiten Ищете gnäbige und genetgtc 
Protection bey Grfüllung obiger gefamten 
Чип angebcyen зи laffen. 


9. 


УПе8 basjenige, was in geagcnwärtigem 
Instrumento Cessionis, weldes Mir als einc 
pragmatifde SBorfbrift, und suglcid als 
eine unverbri dlihe Kamilien:Sanction betrad- 
КЕ wigen wollen, verfafiet worten, fol, fo 
wie von né, aljo aud von Unfern ad: 
folgern, als perpetuirliden Chefstes Solftein: 
Gottorp{hen Gaufes, дав unverbrüdlid 
und unveränterlid aufrecht erbalten unb befolget 
werben, gleid Тепи ns, fo wie Jbnen, Die 
Obforge bicburd vorbehalten wird, baf allen 
мест Runcten ton den jete8mabligen Refitern 
ter Graffbaften Oiltenburg und Dellmenhorft 
gctreulid und unveränberlid nadgelebet merbe. 


Зи Ubrfunb und Bcfräftigung alles defen 
baben ir Ме Cessions-Acte eigenbänbiq 


X 1. 1743 г. 
заботы о возведени обоихъ графствь 
въ герцогства, то Е. Св. Епископъ 064- 
зывается, немедленно посхВ вступления 
во владВн!е герцогствами, равнымъ обра- 
зомъ въ этомъ отношении сдЗлать необ- 
ходимые шаги. Такимъ образомъ Его 
CBÉTIOCTE лолженъ употребить и при- 
ложить BC CTAPAHIA получить верховное 
ленное соглас1е отъ Pamckaro Имперз- 
торскаго Двора и ленное соглаее у 
курфирста и князя Брауншвейгскаго и 
Люнебургскаго относительно города и 
провинции Будъядингеръ. 


3. 


Впрочемъ обфщаемъ Мы, за себя и Ha- 
шихъ потомковъ, оказывать Наше мило- 
стивое и благосклонное покровительство, 
какъ первому пртобрЗтателю, TAKE рав- 
но и послЗдующтимъ владтелямъ сихъ 
Графетвъ при исполнен1и вышеизложен- 
ныхъ пунктовъ. 


9. 


Все то, что изложено въ настоящемъ 
акт объ уступЕЗ, который Мы желаемъ 
считать за прагматическай законъ, а 
также за ненарушимую фамильную санк- 
цю, должно быть Нами, равно какъ и 
Нашими наслЗдниками, какъ постоян- 
ными главами 'Голштейнъ-Готторпскаго 
Дома, равнымъ образомъ ненарушимо 
и неизм®нно сохраняемо и исполняемо, 
a также Намъ и Нашимъ наслдникамъ 
CHMB же предоставляется попечеше о 
томъ, чтобы BCB си пункты каждымъ 
изъ владфльцевъ Графствъ Ольденбурга 
и Дельменгорста свято и неизм$нно были 
сохраняемы. 

Въ удостовфрене и укрёплеше всего 
изложеннаго подписали Мы сей актъ 


1771 г. 


Прил. 


№2. 451 


unterfricben, und mit Unferm GOrof-Sürft- | объ уступкЗ собственноручно и повелЗли 


Пет Snfiegel bedruden Тавеп. 


Со gefheben зи Reterboff Ten 19. Зши, 
tes 17731 Sabres. 
Paul. 


С. М. Panin. 
С. у. Saldern. 


№ 2. 


177%; 26 juin (7 juillet), Acte con- 
cernant les prétentions de la ligne ca- 
dette de la Maison de Holstein-Gottorp, 
- conclu au nom de В. А, Г, le Grand Duc 
Héritier de Russie, en qualité de Duc 
de Schleswig-Holstein. 


Gm Mabmen der beiligen nnd bochgelnbten 
Dreiecinigreit. 


Runb und зи wifen few bicnit allen benen 
fo Тагап gelcgen. Demnad Sbro Ravferlihe 
Hobeit der Curdlaudtigfte Fürft und Herr 
Paul Rasferlider Rronprin, Shronfolger unt 
Grobfürft aller Reufen, Erbe зи Norrwegen, 
$0 au Сава, окт, Etormarn, 
und М Oithmarfhen, wie aud зи Ofven- 
бита, als beftänbiger unb bôdfter Chef bes 
gangen Seracglid Фот Gottorpifdien 
Saufes. 

Go tann ferner ter Gobwürtigfte ВИЙ 
und $Serr, Фат Friedrich August Bifboi 
au Qübed, Œrbe au Norwegen, Serjog au 
Edleswig Goliftein, Stormarn und der Dith- 
marfhen, regierenten Ser3og зи Ofvenburg, 
alé erfterer Repraesentant der jüngern Ser3og- 
lien Linie, als regierenter тов Herr des 
Hersogthums Ditenburg und als Befiter und 
Director der fämtlihen Serioalih-E Фев: 
Sollfteinfhen Fideicommiss-Oüther; 


приложить Нашу Велико - Княжескую 
печать. | 
Въ Петергоф, 19 поля 1773 года. 


Павелъ. 
Графъ Н. anna. 
К. фонъ Сальдериъ. 


№ 2, 


1744 г., ня 26-го (юля 7-го). 
ARTE относительно притязан!Й младшей 
лини Голштейнъ-Готторискаго Дома, 
заключенный отъ имени Е. И, В. Ве- 
ликаго Князя Цесаревича, въ качеств 
герцога Шлезвигъ-Ролштинскаго, 


Bo иия Святой и Высокочтиной 
Троицы. 


Симъ объявляется BCBMP, кому вЪдать 
о томъ надлежитъ. Е. И. Высочество 
Велиюй Ras Павелъ, Императоревй 
Наслфдный [pannes и Велиюй Rap 
Bcepocciäcrifä, наслЗдникъ Норвежеюй, 
Герцогъ Шлезвигъ-Голштиневй, Штор- 
марнсый и Дитмаршенсюй, а также 
Ольденбургскй, какъ постоянный и вер- 
ховный шефт Велико-герцогекаго Голш- 
тейнъ-Готторискаго Дома. 

JA симъ высокочтимый Князь и Го- 
сударь Фридрихъ Авгуетъ, епископъ 
Любексый, наслЗдникъ Норвежсвлй, rep- 
цогь — Шлезвигъ - Голштинскй, Штор- 
марнеюй и Дитмаршенск!й, царствую- 
щий Герцогъ Ольденбургеюмй, какъ CTap- 
пий представитель младтей Герцогской 
лини, KART царствуюпий Герцогъ Оль- 
денбургсвй, владВтель и директоръ BCBX'E 
въ Шлезвигъ-Голштинскомъ Герцогств 


фидепкоммис1юнныхъь HMBHIf; 
29* 


452 


ЖИе aud entlid der Sobwürtigft Durs 
faucbtiafte Hürft und Serr Serr Peter Frie- 
derich Ludwig, Coadjutor des Sovitifté 
бе, Erbezu Norwegen, Sersog зи Сев: 
Oolftein, Œtormarn und der Фибта{феп, 
wie aud зи Olbenburg als nädfter Agnate, 
und паф Abgang der Bifbôflihen männlicdhen 
Descendenz, eventueller Successor in obige 
Lande, und Gerzoglihe Familien Fideicom- 
misse. 


GES allerfeits in reiflite Grmägung gezogert 
und mit fefter Uebergeugung eingefeben, ав 
Gintradt und qutes Rernemen gwifchen bem 
Chef unb benen Gliebern des GSodfüritlien 
Защ freundihaftlihes und GOcyenfeitiges 
Butrauen bey fid eräugnenden SBorfällen, 
welde ‘Ме Nube beffelben ftôbren fünnten, 
freunbvetterlid Bereinbafrung зи den gemein- 
fhaftiiden Gnbawed, alles tagjenige ju ent- 
fernen, was jegt ober in Sufunit зи Srrungen 
und Mibhelligfeiten in tem HSobfürfiliden 
Gauje Anfag geben und babero mittefbarer 
MBeife aud auf tie Olücdfecligfeit Lerer Jim 
von Gott verliehenen Lante und Unterthanen 
einen büdfinadtheiligen Einflup haben fônnte, 
die feftefte ©tübgen find auf ее nidt allein 
der Slor und bas Aufnehmen №8 Sod: 
fürftliten Saufes felbften, fondern aud) der 
PBobiftand und Ме Glüdieligfeit feiner Lande 
und Unterthanen [14 grünten. 

Und Рапп biefe gum allgemeinen Зо 01 tea 
Ganzen abamedenbe Oefinnung bDurd) ben in 
ben SHobfürftliden Gaufe fid erâdugueten 
fmeralihen und betrübten Borfall aufs neuc 


belebt wird, та, паф bem unerforflicdhen | 


За ив der gôttlihen Borfeung, die сте; 
und Oemüth8-Mefhaffenbeit fowobl, alé tic 
bavon abbengenten (Geiites-Fäbigfeiten unb 
Gefinnung deg Durblaudtigiten Érbpringen 
Peter Friederich Wilhelm, welder turc 


Прил. № 8. 


1877 г. 


А также высокочтимый СвётлЪйший 
Князь и Государь Петръ Фридрихъ Люд- 
вигъ, коадъюторъ соборнаго капитула 
въ ЛюбекЪ, наслЗдникъ Hoprexciä, 
герцогь Шлезвигъ-Голштинсый, Штор- 
марнскй и ДитмаршенсеЕЙ, a также 
Ольденбургсый, какъ ближайший агнатъ 
и съ прекращенемъ Епископскаго му- 
жескаго поколВн1я предполагаемый пре- 
емникъ въ вышеупомянутыхъ странахъ 
и въ герцогскихъ фамильныхъ фидеи- 
комиссахъ. | 

По всестороннемъ зр%ломъ обсужден1и 
и <ъ твердымъ убзждентемъ признали, 
что единодуппе и доброе согласе между 
главою и членами Высококняжескаго 
Дома, дружественное и обоюдное довз- 
pie при возможныхъ случайностяхъ, 
которыя могли бы разстроить епокой- 
CTBie ихъ, дружески-родственное соглас1е 
направить къ общей цзли и удалить все 
то, что HHHB или въ будущемъ могло 
бы дать поводъ къ ошибкамъ или не 
удовольстыямъь въ Высококняжескомъ 
Дом и, такимъ образомъ, непосред- 
ственно весьма дурно вмять на счасте 
Богомъ ввЪренной имъ страны и под- 
данныхъ, т8ми крёпчайшими опорами, 
на которыхъ зиждутся не только про- 
цвзтан1е и возвышен!е самаго Высоко- 
княжескаго Дома, но благосостояние x 
счасте ихь страны и ихъ подданныхъ; 

И за симъ это ко всеобщему благу 
направленное  yObæxenie, — вслЪдстве 
грустныхъ и печальныхь CONTI BE 
Великогерцогскомъ Дом, вновь ожи- 
вится и по неисповЗдимымъ опредзле- 
шямъ Божия промысла, тзлосложене и 
душевное настроете, равно какъ и вы- 
текающия изъ сего душевныя способно- 
сти и характеръ Е. Св. насл$днаго 
принца Шетра Фридриха Вильгельма, 


1734 г. 


feine беби, und die in dem Фот 
Фаще eingefübrte Grbfolge, dermaleinften zur 
Regierung tes der jüngern Sergoglihen Linie 
augemwanbten Sersogthums Oldenburg beftimmt 
ift, uad) allen bisherigen Œrfabrungen nidt 
fo befhaffen find, Рав шап #4 in ber ое 
имей мт Glüdfeeligfeit Мест Lanbe babey 
berubigen fônnte; vielmebr зи befürten ftebet, 
тар bermaleinft, wenn burd fluge Borfidt 
und geitig treffenbe Arrangements bem Uebel 
nidt vorgebeugt wirb, unangenebme Srrungen 
in dem Gergoglihen Фаще entfteben môchten, 
обе) das fünftige ФЕ der Unterthanen 
einer augenfheinlidften Gefabr auégefegt fein 
würbe: 


AIS baben Hôdftbieelben, ме моет: 
wogene fefte Œntihliefung gefaffet, alle ее 
ju befürtenbe паб еше Solgen mit ver: 
einten frälten aus bem YMege зи râumen, 
und in einer von allerfeits boben Contrahenten, 
burd gewifje baau ernannte und bevollmädtigte 
Ministres au erritenten fürmlihen $amilien: 
Convention folde unausfiüflide Beranftals 
tungen qu Нейт, woburd) bie MBoblfabrth 
des Dergoglihen Фан und beffeu Lanbe 
und Unterthanen feft gegrüntet und auf bie 
Sufunft gelihert werben моде. 

Зи bem @ще fin von Зто Ravylerlihen 
Oobeit bem Oropfürften aller Reuben, der an 
bem Oobfürftlibs-Bifhüflihen Фо su Eutin 
subsistirente MubifbsRayierlihe angeles 
Rath und Ministre Фат Johann von Mest- 
macher, von Sbro Зоб ем Durblaucht 
ben Bifhof und regierenben Ger3og зи Olden- 
burg, Sôdbfibero dirigirender Ministre, Обет: 
Lanbbroft №6 Gersogthums Oldenburg und 
würdliter Gcheimer ЭН, Herr Friederich 
Levin, des beil. Rôümifden Reis Graf von 


Прил. Л 2. 


453 


который по своему рожденю и по при- 
HATOMY въ Великогерцогскомъ домЪ за- 
кону о наслЗдовани предназначень въ 
настоящее время къ управленю ире- 


| доставленнымъ младшей герцогской ли- 


HiH герцогствомъ Ольденбургекимъ, не 
находятся въ TAKOML положени, чтобы 
BIIOCA'BACTBIU можно было успокоиться 
относительно благоденствия этой страны, 
но боле опасаться предстоитъ, что въ 
случа, если благоразумною предусмо- 
трительност1ю и своевременными согла- 
шен1ями опасность не будеть предот- 
вращена, могуть произойти вь герцог- 
скомъ Дом неблагоприятныя недоразу- 
MBHIA, причемъ счастливая будущность 
подданныхъ можеть быть предоставлена 
очевиднымъ опасностямъ. 

Такимъ образомъ высокля поимено- 
ванныя стороны благоволили принять 
твердое рЪшен!е, BCB таковыя опасныя 
посл$дстыя соединенными силами устра- 
нить и чрезъ назначенныхъь и уполно- 
моченныхт для заключеня формальной 
фамильной конвенши министровь при- 
HATE слЗдующия непоколебимыя распоря- 
жен1я, коими преусп$ян1е Герцогскаго 
Дома, его страны и подданныхъ будетъ 
упрочено и на будущее время обезпечено. 


Съ таковою цзлшю оть Е. И. В. Be- 
ликаго Князя Всеросайскаго цазначенъ 
и уполномоченъ былъ состоящй при 
Высококняжескомъ Епискоискомъ Дво- 
ph въ Эйтин8 россйсый император- 
CKIÂ коллежеюй совфтникъ и министръ 
Иванъ фонъ Mecrmaxepr, оть №. Св. 
Великаго Князя Епископа и царетвую- 
щаго Герцога Ольденбургскаго его пе- 
вый министръ, главный бальи Ольден- 
бургскаго Герцогства, ДЪйств. Тайный 


454 


Прил. № 2. 


1777 г. 


Номлег, des weifen Ybler, St. Annen ии®|Совфтникъ, Фридрихъ Левинъ, Священ- 


St. Stanislaus Orbens ‘itter. 


Unt von Зо Зое Durdlaudbt 
bem Coadjutor зи %übet, Yringen Peter 
Friederich Ludwig ebenfalls Der vorbenannie 
Rupiid:Ravferlide Rangley-Rath und Minifter 
Фет von Mestmacher ermwäblet und bevoll- 
шафидЕ worben, ши besbalb gufammengutreten, 
Die burd ben obangefübrten für bas gange 
Dodbfürftlite Saus âuferft fhinershaîten Hall 
поет geworben Arrangements пад) 
deu Abfidten ibrer resp. Südften Commit- 
tenten ju verabreben, unb eine fôürmliche 
Convention зи erridten. Зе Ministres 
bann, nad vorbergefebener Auswedfelung 
ibrer Bollmachten, aud würtlid aufammen-: 
getreten find und nadgebaltenen Conferenzen 
über nacftebenbe unfte [1% vereinigt und 
folgenbe Convention bis sur bôcdften Ratif- 
cation gelhloffen haben. 


ARTICULUS [. 


Sbro Лауейфе Фей der Oroffürft 
crflären gnäbigft: wie Gie, als Chef tes 
gefammten Serioglid-Solftein: Gottorpifhen 
Saufes, (194) nidt allein verbunben erfennen, 
für Die Glüdfieeligfeit, Nube und MBobfabrt 
beffefben und beren ibm anvertrauten Unter: 
thanen, eine in obiger Qualité Sbnen ob- 
liegente aligemeine Sorgfalt зи tragen, fonbern 
baÿ au Die befonbere aärtlihe unb freunb- 
Мане Suneigung, ое Sie für bie 
jüngere Linie SJbres boben Gaufes begen und 
auf Die übergeugenbdfte Art durch bas berfelben 
verfaffte anfebnlicde füritlihe Etablissement 
an ben ag gelegt haben, e8 Збщей зи einer 
angenehmen ЗЕ made, bicfe allgemeine 
Borforge au auf eingelne in dem Боб, 
lien Фаще 1% eräugnende Gälle bargeftalt 


ной Римской Импери графъ фонъ Голь- 
меръ, кавалеръ орденовъ БЪФлаго Орла, 
Св. Анны и Св. Станислава. 

И оть Е. Св. Великаго Герцога 
Коадьютора Любекскаго, принца Петра 
Фридриха Людвига равнымъ образомъ 
вышеупомянутый Росайсый Импера- 
торсеый коллежеый совЪтникь и ми- 
нистръ фонъ Местмахеръ, для соглашен1я 
въ томъ, чтобы опред$лить, согласно 
видамъ ихъ обоюдныхъь высокихъ довЪ- 
рителей, оказавпийся  необходимымъ, 
BCABJICTBIC вышеприведенныхъ для всего 
Высококняжескаго Дома прискорбныхъь 
случаевъ, порядокъь и для заключеня 
формальной конвенщи; каковые минист- 
ры, посл обмЪна ихъ полномощй, дВй- 
ствительно собрались и посл состоав- 
шихся конференций согласились на ни- 
жеслЗдующие пункты и до Высочайшей 
ратификащи заключили сл$дующую кон- 
венцию. 


СтаТЬЯ Î. 


Е. В. Велимй Князь всемилостивЪйше 
объявляетъ: EAKBE глава всего Герцог- 
скаго Голштейнъ-Готторискаго дома, ве 
считая только одного себя обязаннымт, 
имЪть въ этомъь качеств общее по- 
печене о счасти, спокойстни и пре- 
усиБянши сего дома и ввЗренныхь ему 
подданныхъ, но изъ особенной сердеч- 
ной и дружественной привязанности, 
каковую онъ питаеть къ младшей лини 
своей высокой фамили и выразилъ оную 
торжественным образомъ доставленнымъ 
сему дому значительнымъ княжескимъ 
учрежденемъ, ставить себЪ особеннымъ 
долгомъ, эти обниия попечетя распро- 
странить на OTABILHHE могуще быть 
BE Высококняжескомъ дом случаи, Ta- 


11344 г. 


au erftreden, baÿ badurd bie YBoblfabrt des: 
felbeu in alle ЭЗеде befürbert unb erbalten 
alles aber, was ju Srrungen ЗйМав geben 
ии, abgewenbet iwerben môge. 


Bon biefen gewogentliden und freunb{caft: 
lien Oefinnungen belebt, haben Sbro Rayier: 
fie Зое bei bem in der Yamilie des 
Durblaudtigften Bifhofs und 9048 fi 
bervorgethanem betrübten Borfal, an welden 
Sie ben. säctlidfien Antheil nebmen, barauf 
Зета genommen, wie und burd was für 
Mittel bey benen traurigen Gemüth8: und 
SeelensUmitänben des Durdlaucbtigften Erb: 
pringen Peter Friederich Wilhelm, bermal- 
einften nad) bem tôttlidem Yintritt des jebts 
regierenben 31408 und 54098 Durblaucdbt 
Qwelen Gott no linge vrrbüten wolle) Ме 
Rube des Sodfürftliten Залив felbft, beffen 
Lande und Unterthanen erbalten, und auf bie 
Sufunft fier geftellt werden де. 


Unb bie Jbro Ravferlihe Sobeit übergeugt 
find, Рав bicfer -Enbaiwed am beften dur eine 
von dem Durblaudtigften Bifhof зи erribtenbe 
väterlide Disposition und lebte YMillens- 
Berorbuung erreichet werben Eônne; 918 Бабеп 
Guie benfelben freunbvetterlidt) си burd 
Erridtung der gebadten Disposition, зи Мен 
gemeinfdaftlihen Œnbamwed tie Gand зи bieten 
unD Daburd) ju einer ferner bauerbaîten Glüt: 
feeligfeit ber jüngern Serzoglihen Linie Dero 
Lande und Lnterthanen ben Grund зи (едет. 


ARTicuLus Il. 


Da пип Зо Hobfüritlihe Durblaudit 
der 31499 und Sergog fit au Grridtung 
bicfer Disposition fo geneigt als bereitwillig 
finden Габен, fo bag biefelbige diefer Convention 


Прил. № 8. 


455 


кимъ образомъ, дабы благоденстве онаго 
на BCBXB путяхъ могло быть CHOCITÉ- 
шествуемо и сохраняемо, все же могу- 
щее подать поводъ къ недоразум  шямъ 
могло бы быть устранено. 

Одушевленный сими благоскхонными 
и дружественными намЗренями, Его 
Императорское Высочество при проис- 
шедшемъ въ фамили Е. Св. Епископа 
и Герцога прискорбномъ случаЪ, въ 
которомъ онъ принимаетъь сердечное 
участе, обратилъ вниман!е на то, ка- 
кимъ образомъ и какими средствами 
при томъ печальномъ и душевномъ Ha- 
строени Его СвФтлости Наслднаго 
Принца Петра Фридриха Вильгельма, 
BB случаВ кончины HHHB правящаго 
СвЁтлЗйшаго Епископа и Герцога (отъ 
чего Боже да сохранить на долгое 
время) сохранить спокойсте самаго 
Высококняжескаго дома, его страны 
и подданныхъ и поставить на будущее 
время въ безопаеность. 

И какь Е. И. Высочество убЪжденъ, 
что Cia цфль наилучшимъ образомъ мо- 
жегь быть достигнута сдЗланнымь Его 
СвЪфтлостю Епископомъ семейнымъ рас- 
поряженемъ и духовнымъ зав щанемъ; 
то и просилъ онъ родетвеннымъ обра- 
зомь чрезъ составление помянутаго рас- 
поряжен1я содЪйствовать въ достиженш 
этой общей цфли и тЪмь самымъ по- 
ложить основане къ дальнзйшему про- 
должительному благосостоян1ю младшей 
герцогекой лини, ея страны и поддан- 
НЫХЪ. 


СТАТЬЯ Ц. 


А вакъ Е. Св. Euuckonr и Герцогъ 
изъявилъ согласе и готовность KE осу- 
ществленю сего распоряженля, то. та- 


ковое отъ слова до слова должно быть 


456 


Прил. 


№ 2, 1777 г. 


von YBort зи Mort mit einverleibet werden | включено въ с1ю конвенцию. Е. И. В. 
joll: 918 verfprehen ЗЬто Ravferlihe Sobeit| Berurit Князь обфщалъ считать таковое 


der Groffürft fothane vâterlide Berfüqung 
und legte MBillens-Berorbnung als ein unver- 
ой фев amilien-Oefet angufehen, tarüber 
зи balten, biefelbe fräftigft ии fo viel an 
SGbnen ift, au (Фавет, зи banbhaben unb bie 
Criüllung verfelben, nad) allen Sbren Functen 
und Glaufele, beftmôglidft au befdrbern. 


ARTICULUS Ш. 


Der Hodbwürdigft Durblaudtiafte 314% 
und Gerzog find auf bas lebbaftefte und bant- 
barfte von der aärtlihen unb freunbfdaft{ichen 
Gefinnung gerübret, welde Sbro Ravferlide 
Hobeit der Grofiürft burd Die vorgefebte 
Hobe $Gürforge für ме Glüdfecligfeit Jbres 
Saufes an den Tag legen, und ме Sbnen 
bei bem fcmergbaften Borfall, welder т 
vüterlides Фаз bisbero mit Gorgen un? 
Sraurigfeit überbäuft bat, зи nidt geringen 
Sroft und Berubigung gereicen. 

Sie find übergeugt und erfennen Ме von 
Зо SRavferlide Фо in Borfhlag ge: 
brachten Mittel für Die beflen unb amer: 
Dienlihften. 

Gie baben Sid aud babero aus fothaner 
Uecberjeugung bemogen gefunben eine teftamen- 
tarifhe Berortnung зи machen, м пе 
Gie Sbre für Фего gefammte fürftlide Familie 
fowobl, ais für Dero fämtlihe geliebte Unter- 
thanen begenbe aärtlihe und landeëväterlide 
Gefinnungen nidt allein an den ag geleget, 
fondern aud) aîle biejenigen Maafregelir ег: 
griffen au haben glauben, woturd) beider jus 
fünftig ФИА und Rubeftant erhalten, befürbdert 
und gegen alle ди befürdtende Sufälle in 
Ciderbeit gefebet werden fônne; welche ка: 
mentarifde Berordnung tann von Во au 
Mort alfo (аще. 


(Dier folgt der Æext des berzoglichen 
Œeftaments). 


родительское распоряжене и посл8днюю 
волю за ненарушимый фамильный з8- 
конъ онаго держаться, твердо оный 
сколько оть него зависить охранять и 
спосп$шествовать его исполненмю во 
всЁхъ пунктахъ и опредфленяхъ. 


Статья Ш, 


Е. Св. Епископъь и Герцогь самымъ 
живымъ и признательнымъ образомъ 
тронутъ сердечнымъ и дружественнымъ 
нам ренемъ, которое изъявляетъ Е. И. 
В. Велимй Князь въ выраженныхъ имъ 
попеченяхъ о благоденств!и своего дома, 
и которое ему, при прискорбномъ слу- 
ya наполнявшемъ до сихь поръ Его 
родительское сердце заботами и пе 
чалью, послужить къ немалому ут5ше- 
ню и успокоеню. 

Онъ уб®жденъ и признаеть предло- 
женное Его Императорскимъ Высочест- 
вомъ средство наилучшимъ и наибол$е 
цзлесообразнымъ. 

Въ такомъ убзждеши онъ р®шилъ 
сдфлать зав щательное распоряжене, въ 
которомъ онъ не только излагаетъ свои 
сердечныя и отеческля намЗрен1я о всей 
своей герцогской фамил!и, но также о 
всЪхъ ихъ возлюбленныхъ поддавныхъ, 
но и принимаеть BCB MBPH, которыя 
охранять будущее счасте и спокойстве 
TBXB и другихь и предупредятъ вс$ 
могуще быть опасные случаи; каковое 
постановлен1е отъ слова до слова изло- 
жено такъ: 


(Здвесь са®дуетъ TEKCTE духовнаго 8ABBIMA- 
ня герцога). 


1723 г. 


ArTicuLzus IV. 


Gleidwie nun Зо Бобби Dur: 


faucht der 31450 und УЭстуов Feinesweges 
yweifeln, ев merben vorftebente Sbre väterliche 
Disposition und (све YMBillenssBerortnung 
von alcrfeits Sücdften Conthranten (sic.) зо: 
нана, und зи bem intendirten gemeinfdaft: 
liten Entimed binreidend Lefunben werden, 
AIS begen Gie die ungeameifelte Suverfidt, 
тав Зо ЯащеИае Sobeit ter Oropfürit 
als büdfter Chef Dero Saufes, nad Ter 
bereits ven басне ет gefhehener ges 
овен фен Çrflärung, biefelbige als ein 
Samilien: Фев angufehen, fräftiaft au fhüben 
und ju banbhaben gerufjen werten. Mie Gie 
пи аи зи Sbres viclaeliebten Serrn Neveu 
deô ringen Coadjutoris Durdlaudt tas 
unträglie utrauen Haben, с8 осей Die: 
felben йа) ме inter gevacdten еп MRilleng: 
verordnung детафки Arrangements gefallen 
Тавен, biefelben fo viel an Sbnen ift, in allen 
Puncien auf bas geuauefte erfüllen und barüber 
fväftigft au balten. 


ARTICULUS У. 


Der Durhlaudtigfte и Peter Friederich 
Ludwig Coadjutor №8 Socbitifté au Lübed, 
verchren mit innigfter Rübrung Ме бит фе 
Süriorge Зуго Ravyferliben Sobeit des Orog- 
füvften und ме woblthäâtigen väterlihen Фе 
funnungen Zero Феи Oncles №8 Durd- 
fauhtigften DBifhofs, melhe Gie mit ten 
Cmpfintungen des beralidften und wärmften 
Dantes erfennen. Дао gleid wie Sie über: 
geugt find, Рав burd) Die gegenwärtig getrof: 
fenen Arrangements, und befonbers bdurd 
vetfiehente vätcrlihe Disposition und legte 
Billeng-Berordnung das wabre Mobl bes 
gangen YSochfürftliten Saufes und ме Olüd: 
jecligfeit beffen Lanbe und beffen Unterthanen 
fo гейт als menfhlihe Borjibt nur immer 


Прил. № 2. 


457 


CTaTia IV. 


Какъ Е. Св. Епископъ и Герцогъ ни 
коимъ образомъ не сомнзвается, что 
изложенное имъ родительское распоря- 
жене или изъяснеше послФдней воли 
BCBMH договаривающимися сторонами 
совершеннымъ и достаточным для ука- 
занной общей BAR признано будетъ, TO 
онъ питаетъ несомн$нное уповане, что 
Е. И. Высочество Велиый Князь, какъ 
Глава сего Дома по сдВланному уже 
благосклонному заявленю, будеть cie 
считать какъ фамильный законъ, твердо 
охранять и соблюдать; равно какъ онъ 
питаетъ несомнфнную увфренность въ 
томъ, что Его возлюбленному племян- 
нику CeBrabämemy Принцу Коадьютору 
изложенное въ духовномъ завфщани 
распоряжеше угодно будетъ, и что OH, 
на сколько отъ него зависитъ, во BCBXE 
пунктахъ оное въ точности исполнить 
и будеть онаго твердо держаться. 


Статья У. 


Е. Св. Принцъ Петръ Фридрихъ Люд. 
вигъ Коадьюторъ Любексвй, почитая съ 
сердечною благодарностью милостивыя 
заботы Е. И. В. Великаго Внязя и бла- 
годфтельныя отечесыя намЗренля своего 
Дяди СвзтлЬйшаго Епископа, прини- 
маеть оныя съ чувствомъ сердечной и 
горячей благодарности. А какъ OHp 
убзжденъ, что HHHB установленнымъ 
соглашенемъ и вь особенности отече- 
скимъ распоряжетемъ и завфщанемъ 
основывается и сохраняется истинное 
счасте всего Высококняжескаго Дома, 
благоденстве ихъ страны и подданныхъ, 
на сколько это доступно челов$ческому 
предусмотрфю, — то вышеизложенное 


458 


Шип fann, fefte gegrünbet unb erbalten werbe. 
A18 ТаЙен Sie fid vorgebachte Arrangements 
nidt allein gefallen, fondbern nebmen aud bas 
von Фо Gerrn Oncle dem Durblaudtigften 
Bifhof етич und biefer Convention ет: 
verleibte Sejtament nad feinem gangen Snbait, 
in allen feinen Вити und Glaufein an, 
verfprechen baflelbe als ein unverbrüdlihes 
Samilien:Oefes зим erfennen und angufeben, 
св fo viel Ghnen obliegt, auf tas genauefte 
ju erfüllen und in Bollfiretung зи bringen. 


ARTriICULUS VI. 


Beil nun der Durblaudtigfte Bifhof und 
Dersog беу ber Erridbtung Dero lebten Millens- 
Berorbnung unb biefer gegenwärtigen Con- 
vention feine anbere als Ме preifwürbige 
Abfiht тег Befeftigung Тег Olüdfeeligfeit 
Sôdfibero Lande und Unterthanen, тет Gr: 
baltung des lors Dero Ире Haufes 
und der mit lebteren ungcrtrennlid verfnüpften 
perfônlihen Woblfabrt Dero Зе geliebten 
Serrn Neveu fid зим Borwurf gemacet, 
und auf der anbern Geite мт Durblaucdhtigfte 
Prin Coadjutor burd Ме in vorftehenten 
Art. У euthaltene ein unbefchränftes Bertrauen 
an ben 309 (едете Grflärung, Это 
Jleidmäfpiges ebles Beftreben зи Grreibung 
diefes widtigen Enbamets verfihert baben; 
So wollen Sr. Sobfürft-Bifhoflite Фиша: 
faut зи Dem Œnbe, bamit aus ber in bem 
S'pho ХХ, des Seftaments Dero Duribl. Gerrn 
Neveu uneingefhränft auferlegten Berbinb- 
(Чен sur Abbeyablung ег nod vorfinbenden 
Sdulben, nie und зи feiner Seit bas Mig- 
verflänbnifg entftehen Éônne, afs wenn Мес 
unbebingte Sflidt jemabls au einer Bermeh- 
rung der Shulben Anfaf geben werde, ме 
mebr burd eine vôllige Beridtigung in Abfibt 


Hpua. X 2. 


1973 г. 


опредЗлене онъ находить не только 
угоднымъ, но. принимаетъь отъ своего 
дяди Свётлйшаго Епископа изложен- 
ное въ этой конвенши завфщаше во 
всемъ его содержании, во BCBXB пунк- 
TAXE и опредзленяхъ, обЪщаетъ оное 
разематривать и признавать какъ нена- 
рушимый фамильный законъ и на сколько 
до него касается въ точности и во всей 
полнот% исполнять. 


Статья VI. 


Поелику Е. Св. Елископъ и Герцогъ 
при составлени своей поел$дней воли и 
настоящей конвенщи имЗль въ виду 
только достохвальную цфль укр$пить 
благоденстве своей страны и поддан- 
ныхъ, процвфтане Герцогскаго Дома и 
неразрывно соединенное съ симъ личное 
благосостоян1е сердечно возлюбленнаго 
его племянника, à CB другой стороны, 
имфеть увфренность въ томъ СвтлЪИ- 
ний Kaas Коадьюторъ, чрезъ изложен- 
ное въ стать У безграничное довЪруе, 
окажетъ оть себя равномЪрное благо- 
родное стремлен!е къ достиженю сей 
важной цфли, то Ю. Св. Еписконъ и 
Герцогь желаеть, чтобы изъ возложен- 
naro $ ХХ завБщаня на Е. Св. Госу- 
даря племянника безграничнаго обяза- 
тельства къ уплат$ могущихъ оказаться 
долговь, никогда и ни Bb какомъ случаЪ 
не могло возникнуть недоразумВ я, что 
это безусловное обязательство могло 
подать поводь къ увеличеню долговъ, 
напротивъ, дабы посредствомъ совер- 
шенной уплаты въ видахъ сего важнаго 
пункта на будущее время укр$Зпить 


biefes fo widtigen Bunfts sum voraus tie | непоколебимо полнЪйшее обоюдное усно- 


1172 г. 


vollfommenfte wecdfelfeitige Berubigung ип: 
umftôflid befeftiget werben мбде ига) 
ausbrüdiid und auf bas feterlihfte erflären: 

[. Daf von ben Sdulben, womit Dero 
Cassen beläftiget find, bie ältern ober Die: 
споет, welde Gie theils bey лы 5 
Dero Bifhôflihen Regierung (фоп vorgefunden 
theils (elbft contrahiret baben und wovon 
die mebreften vermôge des in vorigen 3Seiten 
bewürften Сопзепзе8 978 regierenben Serog: 
liden Saufes und Dero Gürftlihen Agnaten 
mit einer Hypothek in ben ältern Sergogliden 
Fidei-Commiss-Oütbern verfebeu find, fid 
gegenmärtig nidt über Die Gumme von 3wey: 
mal GSunbdert Taufend Reidhsthaler Golliteinifh 
Courant erfirecten. 

бегиег тав Die neuern Srbuiden, welche 
Gr. Durblaudt feit Antretung ber Пе: 
burgifhen JMegierung зи Abbaltung der viel- 
fältigen Dero Casse auf einmal sugejtopenen 
und aug ben Ginfünften unerfhwinglih де: 
wefenen Ausgaben, uuter blober Berpfändung 
Deroaljäbrigen Revenuen contrahiren müfen, 
die Gumme von 3weimal:Sunbert und Fünfsiq 
Faufend Neihéthaler осени) Courant.nicht 
liberfteigen. 


IL. Зав Фиат weit entjernt fo: 
thane  vorftehenber шмавей beftimmt ange: 
qebene gegenwärtige gelammte Œdjulben 
weiterhin unnôthig vergrôbern зи vollen, 
nidt nur Das in den vorberübrien 8 XX Des 
Teftaments fon enthaltene Berfpreden der 
almäbligen Silgung berfelben, bieburd aus- 
brüdlid wieberbolen, fondern felbiges babin 
Wwoblbebädbtlid ausbefinen, wasmafen Gie Ме 
Ginridtung treffen зи faffen fit anbeifbig 
madjen, таВ von dem fünftigen 1778ten Sabre 
an, aus bem Цебе{фив Süditbero Revenues 
ааа bis Dreipig Защ Reibsthaler 
auf ben Sauptftubl der Sdulben abgezablet 
werben follen, cine Berpflihtung ме Sie зим 


Прил. 


X 2. 459 
KOCHIC, симъ въ точности и самымъ 
торжественнымъ образомъ объявляемъ: 


1) Что изъ долговъ, которые падають 
на его казначейство, прежне или TB, 
которые част!ю существовали при началу 
управленя Е. Св. Епископа, частио же 
заключены имъ самимъ, изъ коихъ боль- 
IAA часть съ испрошеннаго въ прежн!я 
времена, COrAACIA царствующаго Герцог- 
скаго Дома и княжескихъ агнатовъ 
снабжены гииотеками въ старшихъ гер- 
цогскихъь фидеи- коммисс1онныхь им: 
няхъ, не превышаютъ въ настоящее 
время суммы двухъ соть тысячь рейхс- 
талеровь голштинской монеты. 

axe, что боле повые долги, кото- 
рые Его Свтлость со времени вступ- 
лен1я въ управлене Ольденбургомъ, для 
нокрыт!я его кассою многоразличныхь 
оть внезаино случившихся и изъ дохо- 
довь не покрываемыхъь выдачъ, онЪ 
должень былъ заключить подъ обезпе- 
чен!е своихь ежегодныхь доходовъ, не 
превышаютъ суммы въ двфети пятьде- 
сять тысячь рейхсталеровъь голштин- 
ской монеты. 

Il. Его Высочество за симъ не только 
отказывается вышеозначенную точно 
опредфленную сумму долговъ безь не- 
обходимости увеличивать, и не только 
новторяеть здфеь въ точности 06язз- 
тельство постояннаго погашеня оныхъ, 
упомянутое Bb $ ХХ завыцаня, но и 
распространить оное до того, чтобы 
нм$ть возможность сдзлать распоряже- 
не, начиная съ будущаго 1778 года 
изъ остатковъь оть его доходовь еже- 
годно тридцать тысячь рейхсталеровь 
должны быть отчисляемы на погашене 
главныхь долговъ, каковог обязательство 
онъ ко благу страны и евоихь ндолВд- 


460 


Beften des Lanbes und Dero Durdl. Rad: 
folger um {о ebenber willig übernehmen, ba 
nunmehro abjufehen Ш, baf nädft gôttliher 
Sülfe feine folde widtige auferorbentliche 
Ausgaben weiter entfteben fônnen, Ме nidt 
be Beobadtung einer Drbnungsmäfigen 
Hausbaltung, aus den überfhiefenben Landes: 
Ginfünften mit beftritten werben fônnten. 

Ш. Зав folher geftalt alfo unb bLey biefer 
feftjefepten beilfamen Ginribtung, ЭЙ 
Dero Durdl. Gerrn Neveu und fünftiger 
aubes Administrator nidjt nur Ме Убе 
Gemifbheit erlangen, Рав feine weitere Œr- 
bôbung мег aufammen auf Biewnal Sunbdert 
und бита Saufend Reibéthaler Hollfteinifd) 
Courant fid) erftredenten jetigen @фиеп: 
Laft, Gtattfinben fônnen nod môgen, fondern 
über tem bierin die vollfommenfte berubigenbe 
Gidjerbeit finben, taf folhe mit bem аш 
eines jeben Lebens Sabres Gr. jeptregierenden 
Hodbfürftt. Durdl. beträhtlid werbe verringert 
Wwerben. 


ARTICULUS УП. 


Gr. Sodfürftt. Durblauht ber Bifhof und 
Gerzog wollen зиг fernermeitigen Beftätigung 
des unabläpigen MBunfhes mit Dero Durbl. 
Фати Neveu die Banbe eines uneingefhränften 
reciproquen SBertrauens immer  fefter зи 
Enüpfen aud) den $ XXI Sôdft Dero Зе: 
ments, und Die ами dem fünitigen Dur. 
ЗН und Landes Administratori auferlegte 
Aufretterbaltung Тег ertheilten Beftelungen, 
Expectanzen, Pensions SBerfiderungen und 
Brivilegien, aus bôcdfteigener Bewegung in 


Прил. 


X 2. 1777 г. 
никовъ CB TBMB большею охотою при- 
нимаеть на себя, TBMB боле что пред- 
видить можно, что съ Божей помощию 
не могуть уже случиться таке важные 
необыкновенные расходы, которые при 
соблюдении правильнаго хозяйства не 
могуть быть покрываемы изъ остатковъ 
оть государственныхъ доходовъ. 

Ш. Что при такомъ положени дзла 
и при этомь благодВтельномъ распоря- 
æexia Его Св. племянникъ и будущий 
правитель страны не только пр1обр$- 
таетъ полное убЗждене въ томъ, что 
некакое дальнфйшее возвышене сихъ 
въ сложности достигающихъь до четы- 
рехъ COTE пятидесяти тысячь рейхста- 
леровъ голштинской монеты нынзш- 
нихъ долговъ не можетъ имЪть M'BCTA, 
но получаеть изъ сего и полнфйшую 
успокоивающую увфренность, что си 
долги CB истечетшемъ каждаго года 
жизни HHHB правящаго СвфтхЬйшаго 
Епископа значительно будуть умень- 
шаться. 


Статья УП. 


Е. Св. Епископъ и l'epnors намЗренъ 
для дальнзйшаго подтвержденя своего 
постояннаго желан!я союзъ свой съ Е. 
Св. племянникомъ свазать все боле 
кр&пко безграничнымь взаимнымъ до- 
BBpieM® и для сего изложиль въ сей 
конвенщи $ XXI своего зав8щаня и 
вытекаюция изъ него для будущего 
Cebrabämaro Епископа и Правителя 
страны обязательства опредЗленныхъ 
выдачь, пособ, пенсюнныя обезпеченя 


diefer Convention babin erläutert baben. Mie | x привиллеги, объясняеть этоть $ Bb 


Gie feine Dero ürftlihe бурей und Kad: 


| TOME смысл, что какъ Его СвЗтлость 


folger praejudicirliche beftänbige Contracte|He устанавливаеть для своихъ наслфд- 
geftalten, поф irgend einige der Ranbesberr: | никовь и преемниковъ какихь либо 
liden Gerehtfamen und Gintünften nadtheilige | постоянныхь неправомфрныхь 06бязз- 


1794 г. Прил. X 2. 461 


Privilegia realia jemals verleiben werben, | тельствъ и He будутъ пожаловаемы убы- 
ais миф фе näbere Beftimmung \епп|точныя для державныхъ правъ и дохо- 
aud von biefer Seite alle nur müglie Зе: | довъ привиллети, то въ этомъ отношении, 
jorgniffe паф ben Gefinnungen bes $ersens по убЪждению Е. Св. Герцога, sc воз- 
Gr. Durdblaudt, geboben werben, можныя опасенля будуть устранены. 





Авт1согоз VIII. Статья VIII. 


Damit auch bie in ben Sphis XXII, ХХШ,| Дабы заключающ!яся въ 88 XXII, 
XXIV und XXVItes Teftaments зим beften: XXIII, XXIV и XXVI sashmaxia бла- 
der resp. Eutinifen und Oldenburgifen | TOABTEIBHNA постановлен1я для улучше- 


Фуепе фай des Durbl. 31498 und Gersogs | dia быта Ейтинскихъ и Ольденбургскихъ 


enthaltene woblthätige Beftimmungen nie auf! служителей Е. Св. Елископа и Герцога 
eine wilfübrlihe Зтебей der Bebienten felbft не могли быть толкуемы въ смысл 
thre Gtellen niebergulegen auégetebnt werben  HEOTPAHAUCHHOË свободы самихъ служи- 
fônne; ©o erflären ber Durdl. Bifhof aus: ‘телей покидать. свои MBCTA, Е. СВ. 
brüdfid.  Ermexonrs въ точности объявляетъ: 

1) wie паф ОЗ ето ЯВ es allerbings' 1) что по намЗреню Его СвЗтлости 
tem regierenden £anbesherrn ober Adminis- | правящему Государю или администра- 
tratori vorbebalten bleibet und bleiben mub, тору HECOMHBHHO представляется и должно 
die Triftigfeit berjenigen Bewegung8-Grünbe  GHTE предоставлено обсуждение основа- 
fo ein Bebienter um feine Grlaffung au be: тельности TBXE побудительныхъ причинъ, 
дебтеп anfübren wird зи prüfen unb (older: по коимъ служитель будетъ требовать 
geftalt erft feine Ginmilligung baau ertheilen: | своего увольнен1я и только такимъ 0б- 

разомъ изъявлять на TO свое соглас!е; 

2) №04 паф $Sôüdft bero Intention mit 2) что по мысли Его СвЗтлости, дабы 
tenen auf folde vorgängige Unterjuhung ито. назначаемыя по такому предваритель- 
Genehmigung  auauftebenten Renfionen Ме ному изслЗдован1ю и утвержден!ю нен- 
Bifhôflite Casse bebürtet werden, fonbern | си не обременяли бы епископскаго 
ие Onaden Gelver allemal auf gleihen Gub, казначейства, то денежныя награжден1я 
wie von $Südfitenenfelben её filets Беобафе: всегда въ одинаковомъ PasMBDB, какъ 
Wwirb Der. Sergoglihen Chatoul Casse зи 1970 постоянно Его Свзтлостио соблю- 
Laft fommen und barauf angewiefen werden! дается, падають на счеть герцогскаго 
foflen. казначейства и оттуда будуть ассиг- 

yeux 
| 


ARTICULUS IX. ‘`Статья IX. 


Фа aflerfeits Sédften paciscirenben бест Какъ обоюднымъ Высокимъ догова- 
baran gelegen ift, Рав Ме пе мет Convention, ‚ривающимся сторонамъ угодно, чтобы 
зим SBeften tes gangen Gerzoglit-Goliftcin: `принятымъ въ сей конвенщши ко благу 
Gottorpifhen Saufes jüngerer Linie getroffene ! всего Горцогекаго Голштейнъ-Готторп- 
Arrangements niemablen einiger Anfedtung,  скаго Дома младшей лини распоряже- 
vou weler Geite biefelbe aud gefeben | пямъ ни въ какомъ случа не причи- 





462 


fônne, ausgefebt unb unterworfen feon, fontern 
befto fräftiger gefhübet und aufredt gebalten 
werden môgen; Und bann Ме von ЗВто Rufifch- 
Хау еп und Réniglid Dânifhen ар: 
ftaeten №8 Зоб ет баш nidt зе 
feln fäffet, св werden vorgebadhte bem Seraog- 
lien Saufe mit fo viclen gnäbigen und freund- 
vetterlihen Woblwollen zugethanene ЗФ 
Mädhte Зет Edut und [обе Guarantie 
denen in vorftebenber Convention verabrebeten 
Ginridtungen angebeiben laffen. 38 wollen 
allerfeits Sidfie Contrahenten Sbro Жи: 
Raiferlihe und Rônialid Dänifhe Majeftaeten 
um Dero 4550е Guarantie chrerbietig unt 
gegtementd erfuchen, und fid) würffamft bemüben, 
Diefelbige, fo ба als [048 thunlig feyn 
wird, ди verfdaffen. 


ARTICULUS NX. 


Gegenwärtige Convention {of von afler- 
feits boben paciscirenten Tbeilen in 3eit von 
tregen Monaten ratificiret, und die Ratifica- 
tiones allbier ju Eutin ausgewedfelt werben. 


ARTICULUS XI. 


Зиг wabren Urfund und Reftätiqung beffen 
aflen find von biefer Convention drey gleid- 
fautente Exemplaria verfertigt, und ein jebes 
von allerfeité Sober paciscirenber Зее dau 
bevollmädtigten Ministris befonbers unter: 
frieben, beficgelt und gegen- einanber aus- 
gewecchfelt worten. 


Со gefcheben Eutin ben 26 Sun. (7 Sul.) 


1777. 


(L. S.) J. v. Mestmacher. 
(L. 8.) Н. Gr. у. Holmer. 
(L. S.) J. v. Mestmacher. 


= 


Прил. № 2. 


1777 г. 


няемо было какого либо оспаривания, 
съ какой бы стороны оное ни послЗ- 
довало, HO TBME съ большею силою 
охраняемы и точно соблюдаемы были; 
и такъ какъ выраженныя CO стороны 
Е. В. Императора Bcepocciäcraro и Е. 
В. Короля Датскаго узастя въ интере- 
сахъ Высококняжескаго Дома не остав- 
ляютъ сомн8нШ, что вышеупомянутыя 
Высокя державы съ милостивымъ и 
дружескимъ расположен1емъ не откажуть 
въ ихъ защит$ и высокой гаранти 
постановлен1ямъ настоящей конвенцли. 
По есму Высовя договариваюнйяся сто- 
роны почтительнЪйше и приличнымъ 
образомъ испросять отъ Ихь Импера- 
торекаго Росайскаго и Королевскаго 
Датскаго Величествь ихъ гарант п 
тщательно озаботятся получить оную, 
какъ только это окажется возможнымъ. 


Стлтья Х. 


Настоящая конвентя должна быть 
BCÉMH высокими  договаривающимися 
сторонами ратификована въ продолжен 
трехъ м%$сяцевъ и ратификащи должны 
быть обм$нены здфсь въ Ейтин%. 


Статья XI. 


Въ удостовЗрене и подтверждене 
всего вышеизложеннаго изготовлены съ 
сей конвенщи три одинаковыхъ экзем- 
пляра и каждый изъ нихъ уполномочен- 
ными къ тому оть BCBXB высокихъ 
договаривающихся сторонъ министрами 
подписапъ съ приложенемъ печатей и 
обмнены одинъ на другой. 

Въ Эйтин% 26 ions (7 iron) 1777 года. 


(М. П.) Нванъ фонъ Местмахеръ. 
(М. П.) Графъ Гольмеръ. 
(M. II.) Иванъ фонъ Местмахеръ. 


1799 г. Прил. № 3. 463 


№ 3. № 3 


1799, 18 (29) juillet, Traité, conclu à| 1999 г., юля 18 (29). Мюнхенок!Я 
Munich, entre 8. M. l'Empereur Paul I, трактать, заключенный Императоромъ 
еп qualité de Grand-Maître de l’ordre de | Павломъ Ï, въ Kauecrsb гроссъ-мейсте- 
Malte et В. À, В. Electorale Bavaro-|pa Мальтйскаго ордена, съ курфир- 


Palatine. 


Son Altesse Sérénissime  Electorale 
Bavaro-palatine désirant 
Ses Etats de Bavière, Neubourg, Soulz- 
bach et du haut Palatinat l’ordre de St. 
Jean de Jérusalem, en y fondant un 
Prieuré dans lequel les naturels des 
dits pays puissent etre reçus seulement 
dans les grades de chevaliers de justice 
et de chapelains conventuels, а jugé 
nécessaire d’ériger à ces fins un certain 
nombre de dignités et commanderies, et 
de leurs assigner pour dot tous et cha- 
ques bien meubles et immeubles, qui 
pourraient avoir appartenus оц apparte- 
naient à l’ordre des Jésuites dans la 
Bavière, les Duchés de Soulzbach, Neu- 
bourg et le haut Palatinat. 


En conséquence 5. А. S. Electorale 
Bavaro-palatine en qualité de nouveau 
fondateur adopte relativement à la de- 
vision de ces biens et au mode de leur 
possession par l’ordre de St. Jean de 
Jérusalem les mesures qui ont été prises 
sous son prédécesseur de glorieuse me- 
moire, et la distribution des Prieurés. 
Baillages et commanderies telle qu’elle 
a été faite par la commission établie à 
ce sujet, et telle qu’elle existait au mo- 
ment de l'avènement de Son Altesse 
Sérénissime Electorale actuellement reg- 
nante. П sera néanmoins libre au cha- 
pitre, de changer cette distribution, s'il 
le juge convenable pour le bien général 


стомъ Баваро-Пфальцокимъ. 


Его СвЪтлость курфирсть Баваро- 


établir 4апз| Пфальцый, желая учредить въ своихъ 


владвн1яхъ Баварш, HeñGyprh, Зульц- 
бах и верхнемъ Пфальц орденъ св. . 
Гоанна [ерусалимскаго, основавъ здЪеь 
пр!орство, въ который уроженцы помя- 
нутыхъ странъ могли бы быть прини- 
маемы только въ SBAHIH  кавалеровъ 
юстищи и конвентуальныхъ калпелла- 
новъ, призналъь необходимымъ устано- 
ВИТЬ СЪ этою ЦЗлю известное число 
высшихЪ должностей и командорствъ и 
назначить имъ въ надЪлъ BCB вообще 
движимыя и недвижимыя имущества, ко- 
торня могли бы принадлежать или при- 
надлежали ордену 1езуитовъ въ Баварии, 
герцогствахъ Зульцбахъ, Нейбургъ и въ 
Пфальц. 

ВелЪдетве чего Е. Св. Курфирсть 
Баваро-Пфальцый, въ качеств новаго 
основателя, принимаеть въ OTHOMEHIH 
распредЗленя сихъ имущеетвъ и спо- 
CO6A ихъ владВн1я орденомъ CB. Joanna 
Герусалимскаго TB мФры, которыя были 
приняты при блаженной памяти его 
предмВстникЪ и таковое же распредЗле- 
не пр!орствъ, судебныхъ должностей и 
командорствъ, какое было едЪлано ком- 
миссею съ этою цзлю назначенною и 
таковое же, какъ оно существовало при 
вступлен!и на престолъ нынз пцарствую- 
щаго Его Свфтлости Курфирета. The 
не менЪе капитулу предоставлена будетъ 
свобода сдЗлать измфненя въ этомъ 


464 


Прил. №3. 


1799 г. 


ou pour l'amélioration des revenus @е | распредвлен!и, если онъ признаетъ это 
commanderies, lorsqu'il en aura été requis | полезнымъ для общаго блага и для 


par les titulaires respectifs, et avec 
l'approbation du Souverain. 


Les changemens qui pourront interve- 
nir actuellement, dans la distribution et 
dotation des dites dignités et comman- 
deries, seront expréssement indiqués dans 
des Articles séparés, lesquels seront pré- 
sentés à Sa Majesté l'Empereur Eminen- 
tissime grand-Maitre, pour être approu- 
vés par Lui, et feront ensuite part du 
présent Traité. 


Le Prieuré de Bavière ainsi établi, 
jouira de tous et chaques droits, préro- 
gatives, privilèges et honneurs, dont 
généralement les autres langues du dit 
ordre déjà subsistantes jouissent ou de- 
vront et pourront jouir avec le tems. 


Mais pour que la création de ce поц- 
veau Prieuré n’altère en rien le système 
établi par les Statuts de l’ordre souve- 
rain de St. Jean de Jérusalem, relati- 
vement au nombre des ВаШуз conven- 
tuels, et pour qu’il n’en resulte aucune 
innovation en regard au nombre de ceux 
qui avec voix active ou passive sont 
membres de l’Assemblée générale, qui a 
lieu pour l'élection des grands-Maitres, 
des Electeurs et des compromissaires, 
S. M. Sérénissime Electorale Bavaro- 
palatine consent, que le Prieuré de Ba- 
vière fasse pour toujours partie de l’an- 
cienne langue d'Angleterre. Elle approuve 
et sanctionne en conséquence l’acte d’in- 
corporation, en vertu duquel le grand 
Prieuré, fondé en Russie par Sa Majesté 
l'Empereur Eminentissime grand-Maître, 


улучшен1я командорскихъ доходовъ, ког- 
да того потребують соотвфтственныя 
должностныя лица и получено будетъ со- 
изволен!е государя. 

Перем$ ны, которыя могутъ быть вве- 
дены въ настоящее время въ распредЪ- 
лени и надзлеши упомянутыхъ зван!й 
и командорствъ, будуть съ точпостю | 
указаны въ отдёльныхЪ статьяхъ, кото- 
рыя будуть представлены на утверждене 
Его Императорскому Величеству Высо- 
копреосвященн®йшему гросеъ-мейстеру 
и 3ATBME войдуть въ составъ настоящаго 
трактата. 

Прюрство Баварское такимъ образомъ 
учрежденное, будетъ пользоваться BCBMA 
вообще правами, преимуществами, при- 
виленями и почестями, какими вообще 
пользуются и могуть пользоваться CO 
временемъь друпя уже существуюция 
вЪтви сказаннаго ордена. 

Но для устройства сего новаго npi- 
орства система учрежденная Статутомъ 
Великаго ордена св. Гоанна [ерусалим- 
скаго относительно числа конвентуаль- 
ныхъ балльи ни въ чемъ неизмняется 
и дабы не произошло никакого ново- 
введеня по отношен!ю къ числу TBXY, 
которые съ авктивнымъ или пассивнымъ 
голосомъ суть члены общей думы, кото- 
рая бываеть при избрани гроссъ-мей- 
стеровъ, избирателей и посредниковъ, 
Е. Св. Курфирсть Баварсв1й соглашается 
на то, чтобы ир1оретво Баварское на- 
всегда составляло часть прежняго ав- 
глйскаго прлорства. ВелЗдетые сего 
онъ одобряетъь и утверждаетъь AETE о 
включени, въ силу котораго Великое 
пр!орство, основанное въ Росаи Ето 
Величествомъ нынф царствующимъ Им- 


1199 г. Прил. № 3. 465 


actuellement regnante, а été réuni à la 
langue Anglo-bavaroiïise, pour former à 
perpétuité un seul et même corps sous 
le nom de langue Anglo-bavaro-russe. 


ператоромъ, Великимъ гроссъ-мейсте- 
ромъ, было присоединено къ вЪтви ан- 
гло-баварской, для того, чтобы образо- 
вать навсегда единос и цзлое учреж- 
| денге подъ наименованемъ взтви англо- 
| баваро-русской. | | 

Le dit acte d’incorporation composé] Упомянутый акть о присоединеви, 
de 16 articles aprouvé et ratifié à St.'cocroauiñ изъ 16 статей, одобренныхъ 
létersbourg le 25 février 1795 par За|и ратификованныхь въ (С.-Петербург, 
Majesté l'Empereur de toutes les Russies :25-ro февраля 1798 года, Е. В. Импе- 
et rédigé à Malte sous l'approbation | раторомъ Всероссйскимъ и составленный 
et par les soins de l’ancien grand-Maiître Les Maasrh соизволенемъ и старан1ями 
et du conseil de ГОгаге serajont au прежняго гроесъ-мейстера и орденской 
présent traité, et les clauses en seront | думы, будеть присоединенъ къ настоя- 
religieusement observées de partetd’autre. | щему трактату и постановленя его бу- 

дуть свято сохраняемы съ той и дру- 
гой стороны. 

D’après cette disposition si jamais!  ВелЗдетые сего распоряжеюшя, если 
les naturels des trois royaumes d’Angle- | когда либо уроженцы трехъ королевствъ 
terre, Irlande, et Ecosse devaient 4е | Англи, Ирханди и Шотландли должны 
‚ nouveau recouvrer la faculté de se faire! были пргобр%сть снова право быть при- 
recevoir dans l’ordre de St. Jean, ils нятыми въ орденъ св. [оанна, они бу- 
seront confondus dans la langue actuelle-!1ÿTrR сравнены съ прочими въ суще- 
ment existante sous le nom désignée ! ствующей нынЪ вётви подъ вышеуно- 
ci-dessus, et feront partie du même corps, | мянутымъ HAHMEHOBAHIEME и COCTABATR 
jouissant des mêmes prérogatives et pri- ‘часть одного цфлаго, пользуясь тёми же 
vilèges, et d’un droit égal à la dignité! прерогативами и привилегями и оди- 
de Pilier ou chef de la langue, connu | наковымъ правомъ на достоинство „Р1- 
sous le nom de Turcopolier, ainsi qu'aux lier” или главы взтви, U3B'BCTHATO подъ 
autres dignités affectées à l’ancieune | именемъ ,Turcopolier“, a также на всЪ 
langue d'Angleterre par les statuts, upouit звавя, присвоенныя прежнему 
coutumes et observance. ‘ прюорству статутами, обычаями и пра- 

| вилами. 

| est d’ailleurs entendu, sous aucun] Сверхъ того разумВется, что ни подъ 
prétexte il ne pourra exister de com-!KAKUME ипредлогомъ не можеть CYILe- 
munauté pour la possession des digni- | ствовать общности во владБняхъ долж- 
tés, commanderies, bénéfices ou toute ностей командорствъ, бенефищй или же 
autre espèce des biens quelconques, ou всякаго рода имуществъ, или же пен- 
des pensions affectées sur les dits biens соновь, присвоенныхь упомянутымъ 
fondés et établis dans chaqun des Prieu- | имуществамъ, основанныхъ и учрежден- 
rés et pays respectifs, mais au contraire,  ныхъ въ каждомъ UPIOPCTBB и въ каж- 
chacun doit conserver la jouissance exclu | дой стран; но наобороттъ, каждый со. 

30 














466 


sive de ce qui lui appartient, et les 
membres des Prieurés respectifs ne pour- 
ront former de prétentions à aucunes 
possessions de biens hors les limites de 
leur Prieurés propres et naturels. 


Le prieuré de Baviére, tous et chacuns 
individus, qui le composent, les biens 


Прил. №3. 


1799 г. 


храняеть 34 собою исключительное поль- 
‘зоване тфмъ, что ему принадлежитъ и 
члены прорствъ не могуть предъявлять 
требован!й на владзне какими-либо 
имзн1ями вн собственныхъ и естествен- 
ныхъ предЪловъ. ихъ пр1орствъ. 

’ Въ прюрств$ Баварскомъ вс$ вообще 


лица въ его составъ входящля, имуще- 





qui lui sont présentément aflectés её ства кои имъ въ настоящее время пре- 


assignés ou qui pourraient lui être айес- 
tés, assignés, ou concédés par 18 suite, 
devront être entièrement soumis à tous 
et chacuns des Statuts, Ordonances capi- 
tulaires, autres loix, us et coutumes qui 
sont déjà établis ou qui pourraient l'être 
à l'avenir par l’ordre souverain de Malte, 
spécialement pour ce qui concerne les 
droits du commun trésor, ceux des res- 
ponsions, impositions, mortuaire, vacant, 
passages, dépouilles et autres quelconques 
sauf les exceptions et modifications, que 
la constitution de ces pays rend néces- 
saires notamment celles, qui sont sti- 
pulées ci-après. 


ARTICLE 1. 


Les biens donnés par la munificence 
deS.A.Sérénissime Electorale Bavaro-Pa- 
latine à l'Ordre souverain de Malte par 
la fondation du présent Prieuré de Ba- 
vière ayant antécédemment appartenu aux 
Jésuites, doivent conséquemment être 
considérés comme biens ecclésiastiques de 
leur nature, et soumis aux décimes 


ecclésiastiques, et à toutes impositions| 


assises ou à asseoir sur iceux, d’après 
les besoins de l'Etat et l’exigeance des 


доставлены и назначены, или MOTYTE 
быть предоставлены или уступлены имъ 
впосл$детв!и, должны вполн$ подчинять- 
ся BCBMB вообще статутамъ, постанов- 
летямъ капитула, всякимъ другимъ за- 
конамъ и обычаямъ, уже установленнымъ 
или же могущимъ быть установленными 
верховнымъ Мальтйскимъ орденомъ, въ 
особенности относительно правъ общаго 
казначейства, сборовъ (респонсй), по- 
датей платимыхъ по случаю смерти и 
опорожнен1я, перездовъ, HACABICTBE и 
другихъ, EPOMB TX исключенй и из- 
м$ненй, которыя необходимо слЗдуютъь 
изъ государственнаго устройства сихъ 
странъ, & именно TB, которыя поста- 
новлены ниже: 


Статья 1. 


Имущества, предоставленныя Е. Ce. 
Курфиретомъ Баваро-Пфальцкимъ Верх- 
нему Мальт!йскому ордену учреждешемъ 
нын$шняго баварскаго праорства, какъ 
принадлежавийя до сего 1езуитамъ, долж- 
ны BCA'BACTBIE того, по ихъ существу, счи- 


еж имуществами церковными и по- 


длежатьцерковнойдесятин$ и вс мънало- 
гамъ. назначеннымъ или могущимъ быть 
назначенными по нуждамъ государства 
H требованямъ случая, такимъ образомъ 


cas, de manière que l’état ne зоийте' чтобы государство не тери$ло ни Ma- 
pas le moindre préjudice de la conces- | 8 йшаго ущерба отъ великодушной ус- 
sion généreuse faite de ces biens et 4е`тупки сихъ имуществъ и отъ ихъ при- 


1799 г. Прил 
leur reunion aux domaines de l’ordre 
souverain de St. Jean. 

Ainsi non obstant les privilèges, 
exemptions, franchises, immunités et fa- 
veurs, dont le dit Ordre jouit, et peut 
ou doit jouir, les biens déjà nommés 
resteront soumis aux dites décimes écclé- 
siastiques, et à toutes autres imposi- 
tions assises ou à asseoir sur le corps 
du clergé. 


Mais ces biens devront d’ailleurs jouir 
et jouiront non seulement des privilèges 
respectifs des Etats de Bavière et Neu- 
bourg en général, et de leur classe écclésia- 
stique en particulier, dont le grand 
Prieuré de Bavière et chaque titulaire 
foncier du dit Prieuré font effectivement 
partie, et dont ils doivent subir les 
conditions et remplir les obligations sans 
exception quelconque, mais aussi et dans 
ce sens de tous et chaques privilèges, 
exemptions, franchises, immunités, dont 
les possessions de l’ordre de St. Jean 
sont revêtus dans les autres Etats ca- 
tholiques, soit de droit, soit en vertu de 
concessions particulières des Papes, Em- 
pereurs, Rois, Princes ou autres Souve- 
rains. 


S. А. 5. Electorale Bavaro-Palatine 
concède et applique les privilèges ci- 
dessus exprimés non seulement aux biens 
déjà affectés au grand prieuré de Ba- 
vière par la présente donation électo- 
rale, mais encore à tous ceux, que l’ordre 
pourrait par la suite obtenir d’une ma- 
nière quelconque d’après les lois et 
statuts existants dans les pays soumis à 
la domination de S. А. S. Electorale 
Bavaro-Palatine. 


. №3. 467 
соединетя къ удфламъ верховнаго ор- 
дена св. анна. 

Такимъ образомъ, не взирая на при- 
вилеги, исключеня, льготы, преимуще- 
ства и выгоды, коими упомянутый орденъ 
пользуется или же можеть и долженъ 
пользоваться, имущества ему уже назна- 
ченныя останутся подчиненными церков- 
ной десятин и BCBME вообще налогамъ, 
которымъ подлежитъ или будетъ под- 
лежать духовное сослове. 

Но аи имЗн1я, сверхъ того, должнн 
и будуть пользоваться, не только подле- 
жащими привилейями во владёняхъ 
Баварскихъ и Нейбургскихъ вообще и 
привилег1ями, въ качеств имуществъ 
принадлежащихь духовному сословю въ 
особенности, въ составъ каковаго со- 
словя все великое баварское пр1орство 
и каждый землевлад$лецъ упомянутаго 
прорства дЪйствительно входить, и ко- 
ихъ обязательства и условя они должны 
соблюдать безъ всякихъ исключенйй, но 
также и BCBMH вообще привилегями, 
исключен1ями, льготами, преимущества- 
ми, каковыя предоставлены владфнямъ 
ордена св. Гоанна въ прочихъ католи- 
ческихъ странахъ или по праву, или 
же вслёдстые особыхъ пожалованй 
папъ, императоровъ, королей, князей 
или другихъ государей. 

Е. Св. курфиреть Баваро-Пфальцекй 
жалуетъ и принимаеть вышеизложенныя 
привилени не только къ имуществамъ 
уже числящимся за великимъ пр1ор- 
ствомъ баварскимъ по настоящему по- 
жалованю, но и ко BCBME тёмъ, кото- 
рыя орденъ можетъ пр!обр$еть впосл8д- 
стыи какимъ либо образомъ, на осно- 
ван!и законовъ и статутовъ, существую- 
щихъ въ странахъ подвластныхъ Ё. Св. 
курфирсту Баваро-Пфальцскому. 

30" 


468 Прил. № 3. 1799 г. 


Son Altesse Sérénissime Еесюога]е|\ Е. Св. курфирстъ соизволяетъ, чтобы 
consent, que la quotepart des décimes подлежащая часть десятины, наложен- 
imposée sur chacun des biens de l’ordre . ная на каждое изъ имЗн! ордена была 
soit versée par les titulaires des com- | вносима членами командорствъ въ ка- 
manderies dans la caisse du chapitre значейство провинцальной думы, оть 
provincial, lequel devra ensuite nommer | которой 3ATMPB назначается депутатьъ, 
un député, qui fera le payement de ]а | коимъ уже представлена будетъ вся сум- 
totalité directement dans les mains du. ма непосредственно министру финансовъ 
Ministre des finances électorales. | курфиршества. 


De même dans le cas ou d’autres 


impositions directes seraient établies 
par la suite, le chapitre sera chargé 
d’en repartir le montant pour chaque 
commanderie et fraction des biens de 
l'ordre, et le payement au trésor élec- 
toral se fera de la même manière que 
pour les décimes. 


ARTICLE 2. 


Les charges locales, les décimes, et 
les impositions extraordinaires affectés 
sur les dits biens absorbant une grande 
partie de leurs revenus, et ces reve- 
nus se trouvant en outre encore dimi- 
nués par d’autres charges, redevances 
ou contributions, pour l'entretien de 


Такимъ же образомъ, въ случа ут- 
вержденя BCIBACTBIE другихъ прямыхъ 
налоговъ, на думу возложено будеть 
распредВлене всей суммы между от- 
дЪльными командорствами и частями ор- 
денскихь имуществь и BHOCB ихъ Bb 
казначейство курфиршества будетъ про- 
изводиться тёмъ же способомъ, какъ и 
десятины. 


Статья 9. 


Такъ какъ мВстныя повинности, де- 
сятина и чрезвычайные налоги. назна- 
ченные съ упомянутыхь HMBHIË погло- 
щаютъ большую часть ихъ доходовъ H 
TAKE какъ доходы аи сверхъ того со- 
кращаются BCABACTBIE другихъ тягостей. 
оброковъ и контрибущй для содержан1я 


l'auberge, de la chapelle, et les уегзе- | гостинницы, капеллы и подлежащахъь 
mens à faire dans la caisse du сБарИге. | взносовъ въ казначейство капитула, для 
pour subvenir aux frais de Гайпиитта- | покрытия расходовъ внутренней адми- 
tion intérieure du grand Prieuré, et à ппстращи великаго прюрства. а также 
ceux qui résultent de sa nouvelle créa- | для расходовъ, проистекающихь изъ ея 
tion et réorganisation, la qualité 4ез|новаго устройства и реорганизащи. вся 
responsions, dues au commun trésor 4е | сумма респонсйй подлежащая къ посту- 
l’ordre, ne saurait être aussi forte que | пленто BB общую кассу ордена, не бу- 
S. А. S. Electorale Гаига désiré. деть столь велика, какъ того желалъ бы 
Его Свфтлость. 

En conséquence il est arrêté, que les! ВелФдетые чего постановаяется, что 
titulaires des dignités et commanderies | лица въ настоящее время назначенныя 
actuellement nommés par Son АЦеззе| на должности и командорства Е. Св. 
Sérénissime Électorale ne payeront les курфирстомъ будуть вносить pecnonciu 
responsions au commun trésor, que sur | въ общественное казначейство только по 


1799 г. Прил. № 3. 469 
le pied de deux et demie pour cent du xBa съ половиною процента съ чистаго 
revenu net. ‘дохода. 

Dans le cas d’une imposition établie Въ случа налоговъ, установляемыхъ 
par le chapitre général de l’ordre, et общей думою ордена и вообще что ка- 
pour tout ce qui concerne les dites res- caerca до различныхъ респонс нала- 
ponsions et autres impositions mises par гаемыхъ самимъ орденомъ, великое ба- 
l’ordre sur lui-même, le grand Prieuré | варское mpiopcrBo будетъ пользоваться 


de Bavière sera traité sur le pied de правами npiopcrsr наибохлЪе Gaaronpi- 


: Prieurés plus favorisés. 

Les pensions payés au ci-devant jésuites 
leur vie durant continueront d’être 
payées par la caisse du chapitre. 


(А 


ARTICLE 3. 


Les sujets nés dans les Duchés de 
Bavière, Soulzbach, Neubourg et dans 
le haut Palatinat, et de familles pos- 
sessionés dans les dits pays pourront 
seuls se faire recevoir et être admis 
dans les grades ci-dessus mentionés des 
chevaliers de justice et chapelains con- 
ventuels. 


ARTICLE 4. 


Quiconque veut être reçu dans l’ordre, 
doit faire les preuves prescrits, qui pour 
le grade de chevaliers seront entièrement 
semblables à celles qui se font pour la 
reception dans le grand Prieuré d’Alle- 
magne, en ce qui concerne les seize 
Quartiers. 


Mais comme une partie de la noblesse 


de ces pays est alliée à des familles 
étrangères, jusqu’à à ce que Ъ. А. 5. 
Electorale Bavaro-Palatine еп ait ordonné 
autrement, cette circonstance ne doit 
point apporter d’obstacle à son admission 
dans l’ordre. Les canditats seront seu- 
lement obligés alors de prouver leur 
noblesse jusqu’à leurs trisaïeuls et tri- 
saïeules inclusivement dans la forme 


ятствуемыхъ. 

Пенс1и,выплачиваемыябывшимъ 1езуи- 
‘тамъ, будуть производиться въ продол- 
| жене ихъ жизни изъ кассы капитула. 


| 


СТАТЬЯ 3. 


Лица, родивпияся въ герцогствахъ Ба- 
`варскомт, ЗульцбахЪ, Нейбург$ и верх- 
немъ Пфальц и владЪльческя фамил1и 
въ упомянутыхъ странахъ, могутъ одни 
‘только быть допускаемы и принимаемы 
| зван1я кавалеровъ юстищи и конвен- 
туальныхъ капеллановъ. 


. 


Статья 4. 


Каждый желающий быть принятымъ, 
въ орденъ, долженъ представить уста- 
новленныя доказательства, которыя для 
кавалерской степени совершенно сходны 
съ TBMH, которыя требуются при при- 
няти въ великое прорство Германи въ 
отношен!и шестнадцати поколвнай. 

Но такъ какъ часть дворянства CHXE 
странъ принадлежить къ фамимямъ 
нностраннымъ, пока Е. Св. курфирсть 
Баваро-Пфальцевй не постановилъ ина- 
че, обстоятельство Cie не должно ни 
мало служить препатствемъ къ ихъ до- 
пущен!ю въ орденъ. Кандидаты обязаны 
будутъ только доказать свое дворянство 
до ихъ прапрад8довь и прапрабабокъ 
включительно, въ форм3З, установленной 


470 Прил. № 3. 1799 г. 


prescrite par les lois de l’ordre геа®- | законами ордена относительно пр1орствъ 
vement aux Prieurés dont ils tirent leur | котораго они достигаютъ. 
origine. 

Ceux à qui par grâce spéciale S. А.5.| TB, которымъ особою милостю Е. Св. 
Electorale accordera l’indigénat, seront | курфирста Пфальцекаго предоставлены 
susceptibles d’être reçus dans le grand | будуть права уроженцевъ, могутъ быть 
Prieuré de Bavière, en remplissant | принимаемы во всякое баварское npi- 
d’ailleurs toutes les conditions requises. |орство, по выполнеши при этомъ BCBXE 

требуемыхъ условй. 

Les chapelains conventuels devront! Конвентуальныекапелланы должны бу- 
faire les preuves prescrites par les sta-|1yYTE представлять доказательства, пред- 
tuts de l’ordre spécialement dans l’ordon- | писанныя въ статутахъ ордена, Cneni- 
nance 53 sous l’article de la réception ально въ постановлени 53 вь CTaTEB о 


pour les langues de Provence, Auvergne, | принятии для отдЗловъ Прованса, Оверь- 


France et Italie. Il ne pourra être reçu | ни, Франщи и Итами. Въ эту степень 
dans се grade que 4 Фасо, lesquels | могутъ быть приняты только 4 дакоты, 
seront remplacés à mesure que les ап-: которые будуть замфщаемы по MBp 
ciens parviendront à la commanderie, ‚того, какъ прежне достигнуть коман- 
de sorte pourtant, que leur погаге | дорства, такимъ образомъ однакожъ, 
n'excède jamais celui de quatre. что число ихь никогда не превыситъ че- 

| тырехъ. 

Les chapelains d'obédience sont {епи$| Капелланы послушники будуть под- 
aux mêmes preuves que les chapelains | чинены тёмъ же доказательствамъ, KAKE 
conventuels. и капелланы конвентуальные. 


ARTICLE 5. | СТАТЬЯ 5. 


La dispense de la minorité tant pour: Льгота на OCHOBAHIH  малолВтства, 
les chevaliers que pour les chapelains какъ для кавалеровъ, TAKE и для кон- 
conventuels ne pourra jamais s’accorder ' вентуальныхь капеллановь не MORTE 
qu'à la recomandation du chapitre ou 4е'быть иначе pasphmaema, какъ по реко- 
l'Assemblée provinciale, et celle-ci ne  мендащи капитула или провинщальнаго 
pourra point avoir lieu, sans que ргё- co6pamis, a cie посхВднее не можетъ 
alablement le souverain du pays n'y ait имфть mhcra безъ предварительнаго na 
donné son consentement. | TO соглас1я государя страны. 


ARTICLE 6. | CraTia 6. 


Le passage de chevaliers qui se feront — Вступлете кавазеровъ, принимаземыхъ 
recevoir de majorité, ou comme pages какъ совершеннолВтне или же какъ 
de Son Altesse Eminentissime le grand- пажи Е. Св. высокопреосвященн® йшаго 
Maître, sera de soixante cinq doublons гроссъ - мейстера, будеть оплачиваемо 
d'Espagne ou d'une valeur équivalente. шестидесятью пятью испанскими хуб- 
Mais celui qui se fera recevoir avec la лонами или же равною суммою. Но 


1799 r. Прил. №3. 471 


dispense de minorité exprimée еп Гаг-|тотъ, который будетъ принаятъ по льго- 
ticle précédent, рауега pour son droit|rh для совершеннол®тнихъ, упомяну- 
de passage 1& somme prescrite par les roñ въ предыдущей стать, будетъ 
Statuts de l’ordre. Les mêmes 5424165 | вносить при своемъ вступлен!и сумму, 
serviront également de règle pour 1е| назначенную статутами ордена. TB же 
payement du droit de passage de diacots|CTATyTN будуть елужить правиломъ для 
ou chapelains conventuels à дие]ди’Асе | взносовъ при вступлени дакотовъ и 


qu’ils soient reçus. капеллановъ конвентуальныхъ, въ Ka- 
вомъ бы возраст они не были при- 
нимаемы. 


Toutefois S. А. В. Electorale désire, 
que le droit de passage stipulé dans le 


Его Св. курфирсть Пфальцеклй во вея- 
комъ случаВ желаетъ, чтобы взносы при 
présent аси е, ainsi que les resposions,  npiemh опредФленные въ настоящей 
mortuaires, vacances, annates, ne soient | статьВ, а также чтобы респонфи, пош- 
versés dans [а caisse du commun trésor | лины платимыя по случаю смерти и 
de l’odre que lorsque le siège du @1|опорожневя, аннаты были бы вносимы 
ordre aura été irrévocablement fixé, | въ казначейство общихъ доходовъ ордена 
jusqu'à cette époque les sommes еп рго-|только въ такомъ случаВ, когда уста- 
venantes seront déposées dans la caisse | новлене сказаннаго ордена будетъ не- 
de la récette du grand Prieuré. преложно назначено, до того же времени 
суммы оть сего получаемыя будуть 
вносимы въ приходную кассу великаго 
прорства. 

Е. Св. курфирсть Баваро-Пфальцевй, 
въ качеств новаго учредителя, COXPA- 
няетъ за собою право представить 18 
новыхь кандидатовъ на степень кавале- 
ровъ и 4 въ конвентуальные капелланы 
на соизволене Е. В. Императора, какъ 
pereur comme Eminentissime стгапд-| преосвященн  йшаго гроссъ - мейстера. 
Maître. Les dits candidats seront гесиз | Упомянутые. кандидаты будуть приняты 
comme membres du grand Prieuré de | какъ члены великаго баварскаго пр!ор- 
Bavière, auront еп conséquence toutes | ства, будуть велВдств!е того удовлетворять 
les qualités requises par les statuts, mais | всЪмъ качествамъ требуемымъ по CTa- 
seront exempts de tout droit de passage | тутамъ, но будуть освобождены OTE 
ou autres frais de réception quelconques. | вступательныхъ взносовъ и всякихъ дру- 

гихъ издержекъ при пр!ем$. 


S. А. В. Electorale Вахаго-Раа те, 
en qualité de nouveau fondateur, зе re- 
serve le droit de présenter dix huit 
nouveaux candidats du grade des che- 
valiers, et quatre de celui des chapelains 
conventuels à l’agrément de S. M. l’Em- 


ARTICLE 7. | CTATLEA 7. 


L'ancienneté entre les chevaliers et! Старшинство между кавалерами и Ka- 
chapelains sera déterminée et Яхве! пелланами будеть опредзлено и назна- 
d’après les statuts de l’ordre. 3. А. 5. чено на основании орденскаго статута. 


472 


Electoralc fixera elle même l’ordre d’an- 
cienneté entre les 22 candidats qu'il 
lui plaira de présenter, ainsi qu'il à 
été dit dans l’article précédent. 


En attendant que les preuves d’an- 
cienneté puissent se faire en langue et 
-en couvent, elles se feront en chapitre 
provincial ou du Prieuré, et il en sera 
donné connaissance à 5. M. l'Empereur 
Eminentissime grand-Maître et à son 
conseil. 


ARTICLE 8. 


Tous les membres du grand Prieuré 
de Bavière qui se feront recevoir ou 
qui seront portés sur le tableau du dit 
grand Prieuré seront tenus de faire leurs 
caravannes, dès que le siège de l’ordre 
sera irrévocablement fixé. 

En attendant 5. M. l'Empereur Emi- 
nentissime grand-Maître et le chapitre 
de concert avec 5. А. S. Electorale se 
concerteront sur les moyens de remplacer 
le service des caravannes, par un autre 
également analogue aux intérêts de l’état 
ou de l’ordre. 


ARTICLE 9. 


Relativement à la résidence de cinq 
et respectivement de dix années en cou- 
vent et à l’ancienneté de 5 et res- 
pectivement de 15 années pour parvenir 
aux dignités et commanderies, les Sta- 

.tuts de l’ordre serviront de règle, et les 
chevaliers du grand Prieuré de Bavière 
se conformeront à leurs dispositions dès 
que le siège du couvent sera définiti- 
vement fixé. 

Il est néanmoins entendu que les 


Ирша. № 3. 


1299 г. 


Е. Св. курфирсть опредфлитъ самъ по- 
рядокь старшинства между 22 канди- 
датами, которыхъ ему угодно будетъ 
представить, какъ Cie было упомянуто 
въ предшествующей статьЗ. 

До того времени когда доказательства 
старшинства могутъ бытьразематриваемы 


‘въ OTABIB и въ собраши, они будуть 


представляемы въ провинплальный Е®пи- 
тулъ или Bb капитуль прюрства и о 
семъсообщаемо будеть до свфд$в1я Е. В. 
Императора гросеъ-мейстера и его со- 
B'BTA. 


Статья 8. 


ВеЪ члены великаго’ Баварскаго npi- 
оретва, которые будуть приняты и BHe- 


сены въ списокь великаго прлорства. 


обязаны будуть участвовать въ похо- 
дахъ, какъ только учреждене ордена 
будеть окончательно установлено. 

До того же времени К. В. Импера- 
торъ преосвященнЪ йпий гросеъ-мейстеръ 
и капитулъ, по соглашеню съ Е. Св. 
курфирстомъ, YCIOBATCH относительно 
средетвь замфнить походныя обязанно- 
сти другими, въ равной степени соот- 
вЪтствующими интересамъ государства 
и ордена. 


Стлдтья 9. 


Относительно пребываня 5 или 10 
лЪть въ MOHACTHPB и относительно стар- 
шинства 5 или 15 лЗть для достижен!з 
степеней и командорствъ, статуты ор- 
дена будуть служить правиломъ и кава- 
леры великаго баварскаго прорства бу- 
дутъ примфняться къ его постановле- 
нНямъ, когда мзстопребываше думы бу- 
деть окончательно опредлено. 


РазумЪется однакожъ, что кавалеры 


1799 г. 


chevaliers du grand Prieuré de Bavière 
jouiront à cet égard de la faculté qu'ont 


Шива. 


№ 3. 473 


великаго баварскаго UPIOPCTBA будуть 
пользоваться въ этомъ отношении пра- 


les chevaliers des autres langues d'Ob- | вомъ, предоставленнымъ кавалерамъ дру- 
temr du Pape et du 5гапд-Майге 4ез|гихъ отдЗловь, получать оть папы и ве- 


brefs de dispense. 


ликаго гроссъ-мейстера PA3D'ÉMATEAHHNH 


.| грамоты. 


ARTICLE 10. 


Chaque membre du grand Prieuré sera 


Статья 10. 


Каждый изъ членовъ великаго пр1ор- 


tenu de faire ses voeux aux (егшез | ства обязанъ будеть дать свой обЪть, 


prescrits par les Statuts. Nul ne pourra 
les émettre avant l’âge de 21 ans 
accomplis. Les chevaliers et chapelains 
conventuels bavaroïs pourront demander 
et obtenir dans les formes usitées des 
brefs de prolongation pour l’émission de 
leurs voeux, mais ils seront généralement 
astreints aux dispositions des Statuts à 
cet égard. 

Les chevaliers et chapelains conven- 
tuels bavarois pourront obtenir des dis- 
penses pour faire leurs voeux hors du 
couvent, mais ils ne peuvent ob- 
tenir cette dispense, que lorsqu'ils 
aurout prouvé qu'ils ont obéi aux règles 
prescrites pour leur noviciat, et que 
lorsqu'ils auront obtenu pour cet effet 
les deux tiers des voix de l'assemblée 
du chapitre provincial, ainsi qu’il est 
prescrit par les Statuts de l’ordre pour 
les professions qui ont lieu en couvent. 

Ainsi sous peine de nullité d’une pa- 
reille faveur ou dispense et de la pro- 
fession qui aurait eu lieu, le chapitre 
doit observer exactement la marche suivie 
еп couvent par le conseil de l’ordre. 


ARTICLE 11. 


S. Л. 5. Electorale nommera aux 
différentes dignites et commanderies ceux 
qui les ont possédés au moment de son 


Bb срокъ предписанный статутомъ, но 


никто не можетъ совершить сего обЪта 
ранзе достижен!я 21 года. Баварсвые 
кавалеры и конвентуальные капелланы 
могуть вь установленныхъ формахъ про- 
сить и получать разрзшеня на отсрочку 
произнесеня ихъ OOBTOBL, но вообще 
они въ этомъ отношени будутъ подчи- 
нены постановленямъ статута. 

Кавалеры и конвентуальные капелла- 
ны могуть получать разрзшеншя на 
исполнен!е ихъ обётовъ BHB монастыря, 
но они могутъ получить таковое разрз- 
шен1е только тогда, когда они предста- 
вять доказательства въ исполнении пра- 
виль предписанныхъ для новищатовъ и 
когда они получать, съ этою цёлю, ABB 
трети голосовъ въ собран1и провинщаль- 
наго капитула, какъ это предписано 
орденскимъ статутомъ для обЪтовъ, CAB- 
ланныхъ BL MOHACTHPÉ. 

Такимъ образомъ капитулъ долженъ 
въ точности соблюдать порядокъ, уста- 
новленный для монастыря COBBTOME ор- 
дена подь опасемемъ уничтожевя по- 
добной милости или разрёшеня и со- 
вершившагося обЪта. 


Стлтья 11. 


Е. Св. Курфирстъ назначить на различ- 
ныя степени и командорства TBXE лицъ, 
которыя въ нихъ состояли при его ветуп- 


474 


avènement, et cela en suivant l’ordre du 
tableau et conformément à l’article II 
de la convention préliminaire jointe au 
présent traité, lequel article est censé 
ètre inséré ici mot à mot. 


L'ordre de succession aux dites digni- 
tés et commanderies sera ponctuellement 
observé selon les règles prescrites par 
les Statuts de l’ordre. 


Les titulaires des dignités et comman- 
deries devront également se conformer 
exactement à ce que prescrivent les 
Statuts relativement à la bonne admi- 
nistration des biens, a leur améliora- 
tion, à la confection des cadastres ou 
pieds-terriers (Cabrei), ainsi qu’il est 
établi par l’ordonnance 44 du titre des 
commanderies et cela sous les peines 
prescrites par les dits Statuts. 


ARTICLE 12. 


Le droit qu'ont les grands-Maiîtres de 
nommer tous les 5 ans à une comman- 
derie par Prieuré sera maintenu. Mais 
pour fournir au Souverain fondateur et 
donateur du présent Prieuré un moyen 
d’exciter l’émulation parmi ses sujets, 


Прил. 


№ 3. 1799 г. 
лени, слЗдуя BMBCTÉ съ тёмъ порядку 
списка, и соображаясь съ П статьею пред- 
варительной конвенщи, приложенной къ 
сему трактату, каковая конвенщя счи- 
тается включенною сюда оть слова до 
слова. 

Порядокъ ‘послЪдовательности въ упо- 
мянутыхъ должностяхь и командор- 
ствахъ будетъ въ точности соблюдаемъ 
сообразно правиламъ, предписаннымъ 
статутомъ ордена. 

Cocroamie въ должностяхъ и коман- 
дорствахъ равнымъ образомъ должны 
въ точности сообразоваться съ тфмъ, 
что предписывается статутомъ OTHOCH- 
тельно управленя имуществами, ихъ 
улучшен1я, составленя кадастровъ (са- 
brei), какъ это постановлено 44-мъ ор- 
донанеомъ главы о командорствахъ, подъ 
опасенлемъ наказан, установленныхъ 
въ упомянутомъ CTATYTB. 


Статья 12. 


Право, предоставленное грогъ-мейсте- 
рамъ назначать чрезъ каждыя пять JTE 
на командоретва по прлорствамъ сохра- 
няетея; но для доставленля державному 
основателю и одарителю настоящаго 
пр!оретва средствъ къ возбужден!ю со- 


et le mettre à même de гесотрепзег | ревновантя между его подданными и 
ceux qui auront bien servi l’état оц!дабы дать ему возможность вознаграж- 
l’ordre, 5. M. l'Empereur Eminentissime дать TX, которые оказали заслуги го- 
grand-Maître s'engage pour lui et ses сударству и ордену, Е. В. Императоръ 
successeurs à пе nommer à la @Це | преосвященнйпий гросъ-мейстеръ обз- 
commanderie de grâce que le sujet ди! щается, за себя и за своихъ преем- 
lui sera présenté par 5. А. 5. Electo- | никовъ, назначать въ упомянутое коман- 
rale et ses successeurs, bien entendu que | дорство только лицъ, которыя будутъ 
le dit sujet aura d’ailleurs toutes 1ез| представлены Е. Св. Курфирстомъ или 
qualités requises par les Statuts. Les | его преемниками, разум$я, что упомя- 
chevaliers qui auraient rendu des ser- 'нутое лицо будеть притомъ имЗть BCB 
vices signalés à l’ordre, ou se seraient соп- | качества требуемыя no статуту. Кава- 
stitués en faits personnels, en qualité de ры, которые оказали бы замфчатель- 





1799 r. 


généraux ou capitaines de galères ou 
autres fonctions pour le service de 
l’ordre, seront choisis de préférence dans 
les dites présentations. 


ARTICLE 13. 


La commanderie magistrale telle qu’elle 
a été donnée à l’époque de la première 
fondation, sera laissée à la disposition 
du grand-Maître dans les formes pre- 
scrites par les Statuts. 

De leur côté les grands Prieurs de 
Bavière jouiront du droit de conserver 
la commanderie dite de quinta Camera 
en remplissant les devoirs prescrits par 
les Statuts. 


ARTICLE 14. 


Le droit des dépouilles sera maintenu 
conformément aux Statuts de l’ordre. 
.Chaque membre du grand Prieuré pour- 
ra disposer du quint de tous ses bien 
meubles en faveur de qui bon lui sem- 
blera, lorsqu'il en aura requis la рег- 
mission du grand-Maître que $5. M. 
Eminentissime a d’après les Statuts le 
droit d'accorder. 

Cette permission doit être accordée à 
quiconque la demande, quand même il 
serait simple novice. 

Seront exempts du droit de dépouil- 
les les premiers dignitaires et comman- 
deurs nommés par S. А. 5. Electorale. 

П est entendu que le dit droit de 
dépouilles ne peut s’étendre sur les 
propriétés foncières ou immeubles des 
membres de l’Ordre de Malte possessio- 
nés en Bavière. Les dites propriétés 
devant après decès passer à qui de droit 
suivant les lois du pays. Le grand Prieuré 


Прил. № 3. 


475 


ныя услуги ордену или возведены былъ 
за личные подвиги въ зван1е генераловъ 
или капитановъ галеръ или друг! 
должности, будуть преимущественно 
избираемы изъ упомянутыхь представ- 
ленйй. 


Статья 13. 


Гросъ-мейстерское командорство, въ 
томъ видз какъ оно было дано въ эпоху 
перваго основашя, оставлено будетъ въ 
распоряжении гросъ-мейстера въ фор- 
махь предписанныхъ статутомъ. 

CR своей стороны велике прлоры 
баварсвле будутъ пользоваться правомъ 
пожалован1я командорства именуемаго 
quinta Camera, исполняя вс$ обязан- 
ности предписанныя статутами. 


Статья 14. 


Право насл8дован!я сохраняется со- 
глаено статутамъ ордена. Каждый членъ 
великаго прторства можеть располагать 
пятою частю всей своей движимости 
въ пользу TBX'E кому ему угодно, если 
онъ получить на Cie позволене гросъ- 
мейстера, давать которое по статутамъ 
предоставляется Его преосвященн?й- 
шему Величеству. | 

Позволеше cie выдается каждому 
испрашивающему оное, хотя бы OHP 
былъ просто вновь принятый. 

Исключен1я въ отношени сего права 
касаются только старшихъ должностей 
и командорствъ назначенныхъ Е. В. 
Курфирстомъ. 

РазумЗется, что упомянутое право по 
наслЗдованю не можеть распростра- 
няться на поземельную собственность 
или на движимость членовъ Мальт!йскаго 
ордена, владземыхъь въ Бавар!и. Упо- 
мянутыя имущества послЗ смерти вла- 


476 Прил. À 3 1799 г. 


- 


en sera exempt à raison de la qualité 
de la persoune qui en est revêtue. 


‘ДВльца должны переходить къ наслд- 
никамъ по законамъ страны. Великое 
 прюрство изъ сего исключается по лич- 
‚нымъ качествамъ лица его носящаго. 


ARTICLE 15. 


Le chapitre du grand Prieuré s’assem- 
Мега une fois par an dans les formes et 
de la manière prescrite par les Statuts, 
pour signer les affaires, qui d’après les 
dispositions de ces mêmes Statuts sont 
de sa compétence. 

Il pourra en outre être convoqué des 
assemblées aussi souvent, qu’on le jugera 
nécessaire, principalement à l'effet de 
surveiller la pureté des moeurs et la 
bonne conduite des religieux et novices, 
et de prendre les mesures convenables 
pour le maintien de la discipline. 


En conséquence tout chevalier soit 
novice ou profés, s'il est au service Ba- 
varo-palatin sera tenu d'envoyer ou 
présenter tous les ans au chapitre un 
certificat de sa bonne conduite, lequel 
sera délivré par le chef du corps, dans 
lequel il servira, et ceux qui seront au 
couvent, seront obligés à leur retour de 
remettre au chapitre ou à la première 
assemblée un semblable certificat délivré 
par le pilier de la langue ou le maitre 
des novices. 


ARTICLE 16. 


Tout chevalier devra avant de se 
rendre au couvent pour y faire son ser- 
vice daus l'Ordre, le déclarer au graud 
Prieur ou à son lieutenant. Celui-ci lui 
donnera les instructions nécessaires pour 
la direction il lui recommandera surtout 
et cherchera à lui inculquer les princi- 


СтлАтья 15. 


Капитулъ великаго npiopCTBàa будетъ 


‘собираться одинъ разъ въ годъ въ по- 
`рядкВ и способомъ предписанными въ 


статутВ, для обсужден!я дВлъ предостав- 
Лленныхъ его компетенши на OCHOBAHIH 
TBXP же статутовъ. 

КромЪ того собраве можеть быть 
созываемо и чаще, какъ то окажется 
необходимымъ главнзйшимъ образомъ 
для наблюдения за чистотою нравовъ и 
и добрымъ поведетемъ духовныхъ и 
послушниковъ и для принятя COOTBBT- 
ственныхъ м%ръ къ поддержаню дис- 
ЦИПЛИНЫ. 

Вел дстые сего каждый кавалеръ, 
новищатъ или посвящевный, если онъ 
состоитъ на службЗ въ Бавари, обязанъ 
посылать или представлять ежегодно въ 
капитуль свидфтельство о  хорошемъ 
поведен!и, которое должно быть выда- 
ваемо начальникомъ учрежден!я, въ ко- 
торомъ онъ состоитъ; TB же, которые 
будутъ въ MOHACTHDB въ свою очередь, 
обязаны представлять подобное же сви- 
дътельство, выдаваемое главою OTX'BIA 
или начальникомъ новищатовъ, въ ка- 
питулъ или же въ первое собране. 


Стлтья 16. 


Каждый кавалеръ предъ отправленемъ 
евоимъ въ монастырь для исполненя 
тамъ своей службы по ордену, обязанъ 
объявить о томъ Великому Пртору или 
его памБстнику. Сей послВдй дасть. 
ему необходимыя инструкщи къ руко- 
BOACTBY; въ особенности онъ ему реко- 


1799 r. 


pes d’une conduite sage, l'exactitude 
daus le service de la religion, et sur- 
tout l’oeconomie et une attention par- 
ticulière à ne pas dépenser au delà de 
la pension qui lui aura été assignée 


Et pour empêcher que les chevaliers. 
ne soient tentés de dépenser au delà! 
des revenus, qui leur auront eté assig- 
nés, S. А. S. Electorale Bavaro-palatine 
déclare solemnellement, que non seule- 
ment les parens ne seront pas tenus 
de payer les dettes, que les chevaliers 
auraient contractées, mais même qu'elle 
les еп empêchera, à moins que les parens 
de concert avec le chapitre n’y eussent 
donné leur consentement préalable. 

En conséquence le tribunal établi par 
le dernier chapitre général ne pourra 
ni ne devra accorder à aucun chevalier 
la permission de faire des dettes avant 
d’être légalement informé du double con- 
seutement ci-dessus exprimé, et cela sous 
peine de nullité de la dite permission. 
Les présentes dispositions seront com- 
munes aux chevaliers et diacots ou cha- 
pelains conventuels, et elles auront vigueur 
même dans les Etats de 5. А. 5. Électo- 


rale, où les chevaliers ne pourront con- 


tracter aurunes dettes exigibles qu'aux 
conditions ci-dessus. 


ARTICLE 17. 


Pour éviter que les familles nobles. 
qui ne sont point en état de payer pour 
leurs enfants les frais de réception et 
de passage, ceux des voyages pour aller 
en couvent et en revenir, ou ceux de 
leur entretien pendant leur séjour dans 


Прил. М 3. 


477 


мендуетъ и постарается внушить прин- 
ципы благоразумнаго поведен1я, точность 


вь исполнении религозныхъ обязанно- 
стей и главнымъ образомъ эконом!ю и 
тщательное старане не издерживать 
свыше пенс1она, который ему будетъ 
| пазначент. 

И дабы воспрепятетвовать кавалерамъ 
въ искушен1и издерживать свыше ихъ 
доходовъ, каковые имъ будуть ассигно- 
ваны, Е. Св. курфирстъ Баваро-Пфальц- 
скй объявляеть торжественно, что не 
только родственники не обязаны будуть 
платить долговъ, сдЗланныхьъ кавалерами, 
но что даже Его СвЪтлость будеть въ 
томъ имъ препятствовать, разв только 
родственники съ разрзшен1я капитула 
не дали ихъ предварительнаго согласля. 

ВелВдстые сего трибуналъ, учреж- 
денный посл днимъ обцимъ капитуломъ, 
не иметь права и не долженъ давать 
кавалерамъ позволеня JBJATE долги 
прежде получения установленнымь по- 
рядкомъ свфдзнйЙ о вышеупомянутомъ 
двойномъ COTAACIH, подъ опасешемъ 
уничтожен1я сего позволеня. Настоящтя 
постановлен1я распространяютея на Ka- 
валеровъ и дакотовъь или конвентуаль- 
ныхъ капеллановъь и они будуть имЪть 
силу также въ владзшяхъ Е. Св. Kyp- 
фирста, гдз кавалеры ордена не могутъ 
заключать какихъ либо подлежащихъ 
BSHICKAHIIO долговъ иначе какъ на вы- 
нтеизложенныхъ условляхъ. 


СтлАтья 17. 


Во избЪжане того, чтобы дворянск1я 
фамили, которыя не въ состояни пла- 
тить 34 CBOHXB дётей издержки по 
npiemb и ветупленю, по позздкЪ BE 
монастырь и’обратно, à также расходы 
по содержаню во время бытности ихт, 


478 Прил. 
le couvent, se trouvent par la privées 
des avantages que l'institut peut leur 
présenter, 5. А. В. Electorale entend 
qu'il soit établi sur les dignités et com- 
manderies une imposition qui sera dé- 
terminée par le chapitre, laquelle les 
Prieurs, Baïllis et Commandeurs paieront 
tous les ans au chapitre, qui aura ane 
caisse particulière pour cet objet. 


Les familles qui se trouveront dans 
le cas exposé ci-dessus, présenteront leur 
requête au chapitre, qui après les infor- 
mations nécessaires prononcera, si effec- 
tivement elles méritent la grâce deman- 
dée. Dans le cas de l’affirmative il 
tirera de la caisse susdite les sommes 
nécessaires, et ce qu'il faudra pour la 
dépense du couvent, il les fera par la 
voie de la recette priorale passer au 
commun trésor de l'Ordre, dont les che- 
 valiers aïnsi gratifiés pourront alors les 
recevoir. Cependant comme il s’agit ici 
d’une fondation faite par le Souverain 
principalement pour l’avantage des pauv- 
res, et que le Gouvernement est plus à 
même que qui que ce soit de connaître 
l'état des familles, ses sujets, que S. А. 
S. Electorale ou ses successeurs recom- 
manderaient, seront admis de préférence 
et sans difficulté. 


ARTICLE 18. 


Comme chaque chevalier qui entre 
dans l'Ordre, doit en même tems con- 
server le caractère indélébile de sujet 
de l'Etat, et s'impose dès lors la double 
obligation de servir l’Etat et l'Ordre, en 
conséquence, quiconque sera reçu еп 


X 3. 1799 г. 
въ MOHACTHDB, лишены были возможно- 
сти пользоваться выгодами, которыя 
могли бы имъ быть предоставлены симъ 
учрежденемъ, Е. Св. Вурфирстъ тре- 
буетъ, чтобы на должностныхь лиць и 
командоровь назначенъ былъ капиту- 
ломъ налогъ, который прорами, балльн 
и командорами будетъ вносимъ ежегодно 
въ капитулъ, [IAB будеть особая касса, 
назначенная для этой цфли. 

Семейства, которыя окажутся въ вы- 
шеупомянутыхъ усломяхъ, представятъ 
свое прошеше въ капитуль, который, по 
получении необходимыхъ CBBABHIN, р\- 
шить, дйствительно ли они заслужи- 
ваютъ испрашиваемой милости. Въ слу- 
чаЪ утвердительнаго рёшен!я капитулъ 
заимствуетъ изъ вышеупомянутой кассы 
необходимую сумму и то, что будеть 
слВдовать на расходы по монастырю, 
онъ отошлетъ, чрезъ посредство пр!ор- 
ства, въ общее казначейство ордена, 
отъ коего тавкимъ образомъ пожалован- 
ные кавалеры могутъ получить аи суммы. 
Такъ какъ въ этомъ случа р%чь идетъ 
объ учреждени основанномъ Монархомъ 
главнымъ образомъ для вспомощество- 
BAHIA бЪднымъ и такъ какъ правитель- 
ству боле чЪмъ кому либо можеть 
быть H3BBCTHO состояне фамилй, то 
лица, рекомендуемыя Е. Св. Курфир- 
стомъ и Его преемниками, будуть по 
преимуществу и безъ затруднен!й до- 
пускаемы. 


СТАТЬЯ 18. 


Такъ какъ каждый изъ кавалеровъ 
вступающихъ въ орденъ долженъ въ то 
же время неизм$нно сохранять за собою 
качества подданнаго государству и не- 
сеть съ того времени двоякое обяза- 
тельство служить государству и ордену, 


1799 r. Прил. №3. 479 


qualité de chevalier, devra servir В.. ‚то вслёдетые того всявй принятый въ 
А. $. Electorale dans le civil оп le качеств кавалера обязанъ службою Е. 
militaire. Néanmoins S. А. В. Electo- Св. Курфирсту или гражданскою или 
rale consent, qu’ils abandonnent се зег-‘военною. Не смотря на cie Е. Св. 
vice, pour зе consacrer à celui de l’ordre, | | Курфирсть изъявляетъ согласе на то, 
soit qu’il concerne la marine, la guerre, | что они освобождаются отъ сей службы, 
ou les affaires publiques, et Elle гесаг-'дабы посвятить себя службЪ ордену или 
dera le service des chevaliers ainsi по морской части, по военной или же 


employés, comme s’il avait lieu envers 
l'Etat. De cette manière tout chevalier 
étant obligé de servir l’état ou l’ordre 
ne pourra abandonner ce service sans 
une permission expresse du souverain, 
ou du chapitre, s’il se trouve au service de 
l’ordre, sous peine d’incapacité aux dig- 
nités et commanderies. 


ARTICLE 19. 


Pour rendre l'institut de l’ordre de 
Malte en Bavière encore plus utile 
au pays, ôter jusqu’au moindre prétexte 
aux reproches que l’on pourrait élever 
contre l’emploi des biens qui lui sont 
affectés, et soulager le trésor public, 
sans diminuer en la moindre chose les 
revenus de l’ordre, ïil est convenu et 
arrêté ce qui suit: 


1. Conformément à l’article précédent 
tout chevalier sera tenu de servir l’Etat 
ou l’ordre. 

On entend par service de l’ordre ou 
une résidence en couvent reconnue. utile 
ou nécessaire et certifiée telle par le 
grand-Maître ou le chapitre de Prieuré, ou 
un service effectif dans les forces de terre 
ou de mer ou dans les affaires publi- 


по общественнымъ д$ламъ и Его CBBT- 
лость будеть считать службу кавалеровъ 
такимъ образомъ назначенныхъ, какъ бы 
состоящими въ государственной службЗ. 
Такимъ образомъ каждый кавалеръ, обя- 
занный службою государству или ордену, 
не можетъ оставить сей службы безъ 
особаго посл довавшаго на то разр шея 
оть Государя или капитула, если OHB 
находится на службЪ ордена, подь 
опасен1емъ лишен!я права на степени 
и командоретва. 


Стлтья 19. 


Дабы сдЗлать учреждение Мальтйскаго 
ордена въ Бавари еще болВе полез- 
нымъ CTPAHB, и уничтожить вез малЪй- 
mie поводы къ нареканямъ, которыя 
могли бы возниквуть противъ употреб- 
лен!я имЗнШ ему приевоенныхъ и 06- 
легчить государственное казначейство 
безъ малЪйшаго сокращеня доходовъ 
ордена, принято и постановлено ниже- 
слЗдующее: 

1. Согласно вышеприведенной стать 
каждый кавалеръ обязанъ будеть служ- 
бою государству или ордену. 

Службою ордену считается пребывание 
въ MOHACTHPB, признанное полезнымъ 
или необходимымъ и удостов$ренное въ 
томъ гроссъ-мейстеромъ или капитуломъ 
проретва, или же дЪйствительная служба 
въ сухопутныхь или морскихъ силахъ 


480 Прил. K 3. 1799 г. 
ques intérieures ou extérieures 4е|или же BE дВлахъ ордена государствен- 
l'Ordre. ныхь, внутреннихъь или BH'BOHHXHE. 


Une résidence surnuméraire et volon-! Добровольное и сверхкомплектное 
taire en couvent ne sera point réputée, пребыване въ MOHACTHPB He будеть 
service, et les titulaires qui seront dans | считаться службою и лица находящяся 
се cas, seront astreints aux dispositions | вь подобныхъ условяхъ, OYAYTE подчи- 
établies dans le $ 5 du présent article, нены распоряженямъ, установленнымъ 
jusqu'à ce qu'ils soient véritablement en $ 5 настоящей статьи дот5хъ поръ, пока 
activité, soit au service de l’Ordre, soit они не будуть состоять дфйствительно 


А celui du Souverain. 

9. Jusqu'à ce qua les chevaliers 
employés par le Souverain soient pour- 
vus de bénéfices de l'Ordre, ils touche- 


въ CAyÆO0B ордена или Государя. 

2. До тЪхъ поръ, пока кавалеры. 
находящиеся на служб государственной. 
будуть снабжены бенефищями ордена. 


ront comme tout autre serviteur de l’Etat 
la totalité des appointemens affectés aux 
places, dont ils sont revêtus. 

3. А compter du moment où ils entre- 
ront en jouissance de revenus de com- 


они будутъ получать вполнф жалованье. 
присвоенное м$стамъ ими занимаемымъ. 


3. Считая съ того срока, когда они 
вступать въ пользовате доходами ко- 
manderies ou dignités du grand Prieuré, | мандорствь или должностей великаго 
le trésor électoral ne leur payera plus |npiopctBa. казначейство .курфиршества 
qu'une cinquième des appointemens de! будеть производить имъ только пятую 
‘leur place, si ceux-ci sont moindres que | часть жалованья по ихъ должности. если 
les revenus de là conmmanderie, dont ils!cis посл6дняя меньше чЁ8мъь доходы по 
Sont pourvus, ‚командорству, которые имъ представ- 

| девы. 

Si les appointemens de la расе ехее-; Если же жалованье по должности 
dent au contraire le montant des revenus превышаеть напротивъ сумму дохоювъ 
de leur commanderie, le trésor de l'Etat no ихъ командорству, TOCV IA peTRERE 
déduira de la totalité des appointemens казначейство умевышить сумму жаю- 
quatre cinquième du montant du revenu ванья ва четыре пятыхь всей суммы 
net de la dignité où commanderie du доходовъ оть должности RIK коуави- 
fonctionnaire, de manière qu'il jouise d'un ства служащаго. такъ что онъ булеть 
citiquième du revenu net de за dignité où пользоваться паятою часть чистаго ие 
commanderie au-lelx de la totalité des хода оть должности вла командоретвь 
appointemens attaches à la place dont сверхъ полнаго хаюзанья. присвоениаго 
| era revètu. должноетн имъ занимземой. 

4. Après trente annees de serriee revo- = 4. Це истеченш полныхь трилоати 
ых dans К civil eu le militaire. | sera ХЬть въ гражданской или военный 
же à tout chevalier de demamier 3 служоБ. претоставллется каких кана 
retraite, ЦП juuira alurs de Па totalité зеру праеить 068 отставк В. Ces Фулеть 
des revenus des diguites. commamkertes польджатьсх тыта вкей стимоё по 
où еее dout Ц <ers pourvu. et Ц 1085 I INLERETIL EMSAEIODETEN LIU 





1999 г. Прил. №3. . 481 


sera libre à 5. А. >. Electorale Фу 'бенефищямъ, ему предоставленнымь и 
ajouter d'autres bienfaits. Е. Св. Курфиреть присоединитъ къ сему 
и другя милости. 

5. Tout chevalier titulaire de com- 5. Каждому кавалеру, состоящему во 
manderie, qui pour une raison quelcon- глаз командоретва, который по какой 
que voudra зе dispenser de servir, зир- | либо причин пожелаетъ устраниться 
portera une diminuation du tiers du ге-оть службы, сдЗлано будеть уменьыпеше 
venu net des commanderies dont il sera ‘трети чистыхъ доходовъ командорства 
pourvu. П appartiendra toutefois au‘emy предоставленнаго. Во всякомъ слу- 
chapitre de prononcer sur la validité 4ез: чаВ капитулу предоставлено будеть ph- 
raisons alléguées par les dits titulaires шеше о законности причинъ, приводи- 
pour se dispenser du service, et il rendra | мыхъ упомянутыми лицами для осво- 
compte de sa décision au Souverain,  божден1я ихъ OTE службы и отъ капи- 
ainsi que des motifs sur lesquels elle тула, представленъ будеть Государю от- 
sera fondée. четъ по сему рзшентю, à также и мотивы. 

на которыхъ онъ будетъ основанъ. 

Le tiers du revenu net de la com Третья часть чистаго дохода  OTB 
manderie ou dignité ainsi supprimé Sera | командорства или должности, TAKHM'E 
versé dans la caisse du chapitre, ди! Те образомъ удержанная, будеть вносима 
tiendra à la disposition du Souverain, De казначейство капитула, который съ 
lequel pourra l'affecter seulement au | нею HOCTYIUTE въ PpacnopaxeHie Госу- 
payement des honoraires d’un autre che- ‚даря, по волз котораго она можетъ быть, 
valier employé au service de l’État et предоставлена въ жалованье другому 
non titulaire des dignités ou comman- кавалеру, состоящему въ государствен- 
deries. А la mort du titulaire qui pour | ной службЪ, непользующемуся звашями 
cause d'inactivité aurait ainsi étéréduit и командорствомъ. ПослЪ смерти лица. 
aux deux tiers du revenu de sa соштап-' которое по причинЪ неслужен1я своего 
derie, son successeur rentrera dans tous , уменьшило до двухь третей доходы 
ses droits en зе conformant d’ailleurs! съ командорства, его преемникъ всту- 
aux dispositions du présent article её | пить во всф его права, соображаяеь 
du précédent. pps томъ CB постановлен!ями настоя- 

‘щей и предшествующей статьи. 

6. Comme la volonté du Souverain! 6. Такъ какъ воля Государя должна 
doit toujours faire la première loi rela-' всегда быть первымъ правиломъ отно- 
tivement au choix de ceux, qu’il jugera | сительно выбора TBXE, которыхъ OH 
les plus propres à le servir, si S. А. 5.| признаеть nau0o1Be способными длу 
Electorale, sans alléguer d’ailleurs aucun | его службы, то если Его Св. Kyphapcrs. 
motif de mécontentement ou de герго-| безь приведения однакожъ какого либо 
bation jugeait à propos d’écarter de зоп | мотива къ неудовольствю или порица- 
service un titulaire du grand Prieuré, | ню, признаетъ необходимымь устранить 
le dit titulaire conservera la totalité|oTrs своей службы должностное лицо 
des bénéfices dont il sera pourvu. | великаго пр!оретва, то упомянутое лицо 

31 





482 Приа. 


№ 3. 1799 г. 


| сохранить за собою всю сумму бепе- 


7. Ceux, que pour cause d'incapacité, 
d’inaptitude, ou pour quelqu’autre défaut 


de moyens ou d’exactitude dans le ser- 


d'activité, seront traduits devant une 
assemblée capitulaire. Leur conduite y 
sera examinée avec toute la rigueur 
prescrite par les statuts, et tout délit 


фицй ему предоставленныхь. 
7. TB, которые вел$детые неспособ- 
ности, бездарности или по другимъ 


‚недостаткам Bh иснолнеши служебныхъ 


vice, le Souverain voudra mettre hors обязанностей, будуть устранены Госу- 


даремъ оть ABATEAPHOCTH, будуть отданы 
на судь собрано капитула. Поведенте 
нхъ будеть здЪеь раземотр$Зно со всею 
строгоетю, предписанною статутами, и 


ou négligence dans le service del’Etat, |такъ какъ всякое преступлене и не- 


étant reputé infraction aux règles de la 
discipline de l’ordre, le prévenu sera 
jugé d’après les règlemens de l'ordre. 
même. Le chapitre appliquera la peine 
convenable, et en donnera connaissance 
au Souverain età l’Eminentissime grand- 
Maître conformément au statut premier 
des prohibitions et des peines. 


Il s'entend de soi-même, que les dis- 
positions du présent 8 ne peuvent en. 
rien altérer les droits légitimes du Sou- 
verain sur ses serviteurs, que ceux-ci 


брежность въ государственной служоЪ 
считается нарушешемь постановлетй 
самаго ордена, то подсудимый подчи- 
няется въ этомъ случа постановлен1ямь 
самого ордена. Капитуль назначить ему 
соотвфтетвующее наказане и сообщить 
объ этомь къ CBBIBHIO Государю и 
гроесъ-мейсгеру, согласно первому ста- 
TYTY о запретахь и наказаняхь, 

Само собою разум$ется, что постанов- 
леня настоящаго $ не могутъ ни въ 
чемъ нарушать законныхъ правь l'ocy- 
даря BL отношенш его служащихь, что 


seront en conséquence soumis comme 'cin послВднйе велЗдетве сего будутъ 
tous les autres sujets à la justice du подлежать, HADaBË съ прочими поддан- 
pays, et aux formes prescrites par les lois, | ными, суду государства и порядкамъь 
qui у sont ou y seront en vigueur, qu’enfin | предписапнымт законами, которые въ 

немъ дЪйствують или будуть дЪйство- 


comme il est des délits, qui par leur 
вать, что наконець, такъ какь ееть 


nature, ou les détails des procédures né- 
cessaires excluent la publicité, le Sou-|npecrynienis, которыя по свойству ихъ 


verain se bornera, à donner connaissance природы или по необходимымь подроб- 


au chapitre du résultat des procédures | ностямь производства не подлежать 
et des sentences qui s'en seraient suivies | гласности, то Государь ограпичится 





légalement, et alors le chapitre procédera 
d’après ses lois à 
peine. 


сообщенемъ капитулу 0 результатахъ 
l'application de la процесса и © приговорахъ, которые 
послЗдують законнымъ порядкомъ, и за 
симъ капитулть поступить въ примЗне- 
[HIN наказан1я на OCHOBAHIH своихъ за- 
| КОНОВЪ. 
$. Настоящя постановленя не будуть 
имЪть обратнаго дЪфйстыя. Кавалеры 





8. Les présentes dispositions n'auront 
point d’effet rétroactif. Les chevaliers 





1799 r. Tpua. № 3. 483 


déjà inscrits sur le tableau n’y seront уже внесенные въ списокъ не будутъ 
point astreints. Néanmoins on regardera | nus подчинепы. Однакожъ будуть cun- 
comme une preuve de patriotisme et de таться доказательствомъ HATPIOTH3MA и 
dévouement cnvers le Souverain её | преданности къ Государю и ордену ве 
l'ordre les démarches que feront pour : дВйствя, которыя сдБланы будутъ долж- 
obtenir du service aux conditions ci @6$-' ностными лицами имфющими менфе 30 
sus exprimées notamment dans le mili-lrbrs и находящимися не Y дВлъ,— 
taire, les titulaires qui ont moins @е, для вступлешя на службу на вышеиз- 
30 ans revolus, et qui se trouvent запз | ложенныхъ условяхъ. 

emploi. | 

9. П sera accordé autant que faire 9. Каждогодно, на сколько это ока- 
se pourra, surtout hors le tems de guerre, жется возможнымъ, въ особенпости въ- 
un congé de trois mois tous les ans aux ‚не военное время, предоставляемъ бу- 
titulaires, pour qu’ils puissent se rendre. деть должностнымъ лицамъ трехм$сяч- 
dans leurs commanderies, veiller à leur ni отпускъ, дабы они имфли возмож- 
bonne administration, et assister aux ость отправиться въ ихъ командорства, 
assemblées capitulaires. ‘наблюдать 38 падлежащимъ ихъ управ- 
ленемъ и присутствовать HA собран1яхъ 
капитула. 

10. Le chapitre du grand Prieuré] 10. Цапитуль великаго npiopersa 
tiendra la main à lexacte observance приложить старане къ точному соблю- 
des dispositions des articles précédents, | дентю постановленй, изложенныхь BB 
et еп général de tout ce qui concerne | предшествующих статьяхъ и вообще 
la discipline её la bonne conduite des всего, что касается дисциплины и X06- 
membres du Prieuré, et il fera exécuter | раго поведеня членовъ пр!орства и 
avec la dernière rigueur et sans aucune | заставить, съ крайнею строгост!ю и безъ 
exception ni égard particulier pour les | всякихъ изъят и соображенй по отно- 
individus, les lois et les Status de l’ordre | пеню къ отдВльнымъ лицамъ въ част- 
pour tout ce qui tend à la тшеШеигс | ности, исполнять законы и статуты 
administration du grand Prieuré, soit 'ордена во всемъ, что касается наилуч- 
dans le réel, soit dans le personnel. паго образа управлемя великимъ Npi- 

оретвомъ по отнотеню къ имуществу 
или къ персоналу. 





ARTICLE 90. Статья 20. 


S. M. l'Empereur comme Eminentis- | Его Императорское Величество. какъ 
sime grand-Maître voulant de сопсегй! преосвященнЪйний  гроссъ - MeñCTepr, 
avec S. А. S. Electorale consolider de | по соглашентю съ Е. Св. Курфиретомъ, 
plus en plus l'établissement de l’ordre желая болЪе и болБе утвердить учреж- 
de Malte en Bavière, en confondant ]ез, деше Мальтйскаго ордена въ Баварии, 
intérêts de la maison régnante avec ceux | посредствомъ слипя интересовъ цар- 
de l’ordre, | ствующаго дома съ интересами ордена, 

31* 


484 Прил. № 3. 1799 г. 


il est convenu que le grand Prieuré!  призналь, что великое  npioperm 
du dit ordre dans les pays de la domi-' ynomaxyraro ордена во влад нтяхъ Вур- 
nation électorale désignés dans le présent фирста, указанныхь въ настоящемь 
traité sera donné au second fils de $.'rpaxrTarh, предоставлено будетъ второму 
A. S. Electorale actuellement régnante сыну Е. Св. Курфирста нынБ царствую- 
présent donateur, et sera toujours et à щаго и покровителя и на будущее 
perpétuité possédé par un Prince de la peus всегда будеть принцу изъ дома 
maison palatine au choix du Souverain ‚ ифальцскаго по избраню царствующаго 
régnant. Государя. 

Les dits princes puînés пе seront раз:  Упомяпутые — несовершеннолЬтные 
assujetis aux voeux que les Statuts de принцы будуть подчиняться тЪмъ 06- 
l’ordre prescrivent. Sa Majesté [mpé- тамъ, которые прединсаны статутами 
riale de toutes les Russies s’engage à: ордена. Е. В. Huueparopr Всерос- 
employer de la manière la plus efficace слйсюй обЪщается унотребить всВ uau- 
à l'effet de faire obtenir à la Maison болфе дЪйствительныя мВры KB тому, 
Palatine une fois pour toutes les dispen- чтобы единожды навеегда предоставить 
ses nécessaires à cet effet. ‚ Курфиршескому дому BC$ необходимыя 

BB этомъ OTHOINEHIH разрЗшевця. 

En conséquence 3. Л. $. Шесюгае`  ВселЪдетые сего Е. Св. Курфирстт 
nomme à la dignité de grand Prieur de; назначаеть вьзван!е великаго баварскаго 
Bavière, devenue essentiellement vacante  npiopa, сдВлавшееся дЪйствительно ва- 
tant par la résignation qu’en a faite le кантнымъ, какь BCABICTBIE передачи она- 
ci-devant grand Prieur dans les mains го бывшимь великимъ прюромъ въ руки 
de 5. А. Sérén-me Electorale, que par”: Е. Св. Курфирета, такъ и велЪдстые 
la démission qu’a donnée le Baron de устуцки барономъ Флаксландент принад- 
Flachslanden de ses droits acquis entre | лежащих ему нравъ, Bb руки Его Be- 
les mains des Sa Majesté Impériale Emi- личества, преосвященн®йшаго великаго 
nentissime grand-Maître ct de $. А. $. ' Магистра и Его СвЪтлости курфирста 
Electorale, Charles Théodor, son зесоп4. Шфальцскаго, его втораго сына Карла 
fils. Теодора. 

11. Lorsque les membres du Prieuré 11. Если члены баварскаго piop- 
de Bavière voudront prendre service ail-  cTBa пожелають BCTYNHTE въ нноземную 
leurs que chez eux, ils seront obligés, службу, они обязываютея получать 
d'obtenir préalablement le consentement | предварительно corxacie Его Импера- 
de Sa Majesté Impériale comme Emi-'ropexaro Величества, какъ преосвящен- 
nentissime grand-Maître. Pendant la mhñmaro гроссъ-мейстера. Во время 
minorité du prince grand Prieur, 5. А.,малолЪтства принца великаго npiopa, 
S. Électorale, entrant dans tous les droits. Е. Св. Kyphupcrs, вступая во BC права 
de son fils, nommera un Lieutenant pris своего сына, назначить намфстника изъ 
parmi les membres les plus anciens ди! среды старфйшихъ членовь npiopcrsa, 
Prieuré, lequel exercera en son nom ]е$ | который оть имени его будегь испол- 
fonctions religieuses et capitulaires 4е|нять всЪ религюозныя обязанности и по 





1799 г. Прил. Л 3. 485 
cette place éminente, et veillera рагй-|капитулу и въ особенности будетъ на- 
culièrement à l’exécution du présent | блюдать за исполненемъ настоящаго 


traité, conformément au Statut ХПИ 4и| трактата, сообразно ХИ статуту главы 


titre des prieurés. 
ARTICLE 21. 


Dans le cas ou la Maison Palatine 
s'éteindrait faute d'’héritiers mâles, ou 
dans celui où il n’y aurait qu’un seul: 
héritier, l’ordre rentrera dans ses droits, 
mais dans le dernier cas le prince rég- 
nant ou son fils venant à avoir plusieurs 
enfans mâles, Пеп diposera de nouveau 
à sa volonté au decès du chevalier qui 
s’en trouverait en possession, bien entendu 
que les augmentations queS. А. S. Еес- 
torale ou ses Augustes Successeurs au- 
raient pu faire, par des donations parti- 
culières ou spéciales en faveur du grand 
Prieuré, dans l'intention d’augmenter 
l'apanage d'un prince de la Maison 
pourraient dans le cas ou un prince 
palatin ne serait plus grand Prieur de 
Bavière, être rétirés par le Souverain 
régnant pour en faire l’usage et l'emploi 
qu'il jugerait convenable. 


ARTICLE 22. 


S. А. S. Elcctorale ayant disposé de 
la maison pricurale de l'Ordre, ce der- 
nier, en vertu de la présente fondation, 
rentre dans tous ses droits à la pos- 
session et jouissance du bâtiment des 
Jésuites, mais celui-ci se trouvant occupé 
par des établissements qui ne pourraient 
en être Ôtés sans préjudice pour l’état, 
S. A. S. Electorale, en compensation de 
l'abandon que l’ordre fait de ses droits 
sur l’église et les bâtimens de Jésuites 


о прюретвахъ. 
Стлтья 21. 


Вь случаЪ, если домь Курфирета 
Пфальцекаго угаеснеть за неим$немъ 
наслЗдниковь мужескаго пола или въ 
томъ случа, когда останется только 
одинъ наслфдникъ, орденъ вступить въ 
свои права, но BB послВднемъ случа 
царствуюпий принцъ или его сынъ, мо- 
гущй имфть нфеколькихь дВтей муже- 
CKATO пола, сдфлаеть снова распоряже- 
не по своему желантю на случай смерти 
кавалера владЪющаго, разумЗя, что вез 
увеличения, каковыя Е. Св. Курфирстомъ 
и Его августЗйшими преемниками могли 
быть сдВланы частными или сиещаль- 
ными дарен!ями въ пользу великаго 
прюорства въ видахъ увеличен!я удЗла 
принца этого дома, могли бы въ слу- 
чаЪ, если бы принць изъ дома Пфальц- 
скаго не былъ болЪе великимъ про- 
ромъ баварскимт, взяты обратно цар- 
ствующимъ Гозударемъ для употребле- 
HiA по назначен, какое онъ за благо 
признаетъ. 


Статья 22. 


По сдзлани Е. Св. ВКурфиретомъ 
распоряженй о пр!оратскомъ домБ ор- 
дена, сей посл дей, въ силу настоящаго 
установленя, вступаетъ во BCB права по 
владЪн!ю и пользован!ю здан1я 1езуитовъ; 
HO TAKE какъ CIE здане занято учреж- 
ден1ями, которыя не MOTYTE быть оттуда, 
выведены безъ ущерба государству, то 
Его Свзтлость, въ вознаграждене 34 
отказъ ордена отъ своихь правъ на 
церковь и здавя Тезуитскаго ордена и 


486 Прил. № 3. 1799 г. 


у attenant, et en échange desdits églises въ замфит, сказапныхъ церкви и зданй. 
сё les bâtimens, assure à l'ordre de 5. предоставляетъ ордену Св. Joanna Теру- 
Jean de Jérusalem la mise en possession салимекаго владфи!е и 101L308anie цер- 
et In jouissance de l'église et des ЪАН- ковью и здашями театинцевъ, находя- 
mens de Théatins existants dans la ré- щимися въ резиденции Мтонхен®, каковые 
sidenece de Munich, lesquels serviront: будуть елужить, KARD ‘144 религозпыхъ 
tant А célébration du culte d'après les.whaci по обрядамъ ордена, так и для 
rits de l'ordre, qu'au logement du этапа | жительствь великаго mpiopa, его на. 
Prieur, de son Lieutenant, et en #6-1ифетника и вообще для  ycTpoñcrTra 
néral à l'établissement du chef-lieu du главнаго wbcronpeônrania капитула. 
chapitre. ‚ Е. Св. Вурфиретъ назначить съ этою 
м. А. К. Electorale nommera à се’ mBtin соединенпую коммнею, составлен- 
effet une commission cumulative сот--вую изъ коммисаровь курфиршества п 
posée de commissaires électoraux © Чи капитула для обсуждешя упомянутаго 
chapitre, pour traiter du dit échange et aGwbna п сд$ланя окончательныхъ рас- 
prendre des arrangements détinitifs. поряженй, для заботь о судьбЪ отдЪль- 
pourvoir au sort des individus, et gè- ныхъ личностей и вообще для сдЖланя 
néralement faire tont ce qui est сопус- веего что потребно и необходимо для за- 
nable et nécescaire pour la légitime OXÉ- коннаго NCIOIHOHIA обязательства приня- 
cution de l'engagement pris dans cet таго на собя ©. Св. Курфирстомт, въ этой 


article par & А. 5. Electorale. статьф. 
ARTICLE 33. Стлтья 23. 


Les Statuts prescrivant la résidence — `Такъ какъ статутами предпиенвается 
des grands Prieurs dans 1 Himites резидения геликихь ироровь въ пре 
de leurs grands Prieures et cette dis- дАлахъ HXR великаго прюрства H TAKE 
position pouvant difficilement désormais какъ ра’поряжене это на сулущее время 
S'appliquer aux Princes grands Prieurs хожеть онть съ трудомъ примЕнчемо 
de Bavière. les Lieutenants qui les геш- къ привцамъ великимь проламъ б\- 
placerunt seront attachés rigoureuse варекихъ.—ти намфетники. аступающе 
ment à 1а dite résidence, de sorte que ихъ мгста. будуть веегда HAXOIHTECS Вт 
leur absence ne porte point préjudice упьмянутей резидении. такъ что отеут- 
aux interèts de l'onire. Le grand Pailli стае первыхъ не булеть CISHHSTS ни 
de Yeubonury et les commandeurs de хал®йшаге ушероа интерчеачь орлена. 
l'ordre. à moins de dispense partivulière Велик! балья Heñcrpresi® и Eat px 
du Souverain, seront toujours tenus de орлена. 2а пебльченомь NOIRE ра: 
resider dans les etats de SAN El рёженй Гоеутарь CAT созданы г%е- 
с. сц en courent et en cas Фак CI ПрывАТЬ во R'ALÉSIINR Е Ces. 
œnce ladmivistratin du bailligeet des Курфирета али FR мозаетыры. а 53 елу- 
commainderies serai surveillée par Je заб CTUVICTTIS. управле охругсмъ а 
chapitre. химАБдореттами CVISTS сю аАемо за- 

MAT ICE. 


1799 г. 


ARTICLE 24. 


S. А. М. Electorale, pour le maintien 
et l'exécution реше et entière des ar- 
ticles ci-dessus, ct généralement de tous 
les statuts, ordonnances, capitulaires, lois, 
décrets, privilèges, us et coutumes de 
l’ordre souverain de St, Jean de Jéru- 
salem, en tant qu’ils ne sont point con- 
traires aux articles du présent traité, ct 
aux dispositions générales оп particu- 
hères de [а couvention préliminaire, qui 
y est jointe, promet tout secours, appui, 


soutien et faveur, aussi souvent que 


l'ordre ой Ie chapitre du vénérable 
grand Prieuré de Pavière reclameront 


son intervention. 
ARTICLE 29. 


L'intention de S. А.Х. Electorale étant 
que l'ordre de St. Jean de Jérusalem 
jeuisse effectivement et réellement de 
tous Les biens et avautages de la fon- 
dation, telle qu'elle а eu lieu en vertu 
du premier acte de donation de 1781 
renouvellé et contirmé par le présent 
traité, garantit au dit ordre l'intégrité 
de la dite fondation, et interposera son 


Прил. X 3. 


487 


ОТАТЬЯ 24. 


Курфиреть, для укрВилешя и полнаго 
и всеестороннцаго исполнешя вышеизло- 
жениыхь статей и вообще веЪхъ стату- 
TOBB, постаповленй кацитула, законовъ, 
декретовъ, привилегий и обычаевь орде- 
на Св. Гоаниа Горусалимекаго — на еколь- 
KO они не противор’6чатъь статьямъ на- 
стоящаго трактата, а таже и частным 
постановлешямь предварительной кон- 
BOTH, къ сему приложенной, --- обЪщаеть 
всякую помощь, содЪйетье и поддерж- 
ву, каюь только ордешь или капитуль 
почтеннаго великаго баварскаго итор- 
ства потребусть его поередничества 


Статья 95. 


Tux какъ намфреше Пурфирета со- 
стоить въ томь, чтобы ордеиъ Св. Гоан- 
на [ерусалимскаго дЪйствительно и оепо- 
вательно пользовалея вефми имуще- 
ствами и выгодами учреждешя, каково 
оно было въ силу перваго акта дареня 
1781 года, возобповлепнаго и подтвер- 
ждепнаго пастоящимь трактатомь, то 
Его СвЪтлость гарантяруеть упомяну- 


iutervention efficace en cas de гоа-|тому ордену неприкосновенность сего 


mations, qui auraient lieu en vertu de 
titres quelconques au détriment de PTnsti- 
tut de Malte, pour porter les parties 
à un accomodement à l'amiable on à des 
transactions équitables. 


S. А. $. Electorale prend d'autant 
plus volontiers cet 
l'ordre, par un abandon volontaire de plu: 
sieurs parties importantes de la fondation 
telsque 1)les capitaux des Missions, 2)’ \u- 
шопе d'or, 3) là maison de retraite, 4) 





cBOC Ibi- 
Bb случа 


учреждешя и предложить 
ствительное вмЗннугельство 
требовашй, заявленныхь на какихъ ли- 
бо основаняхь къ ущербу МальтИ- 
скаго ордена, CB цфлию пригести сто- 
VON къ дружественному сотлашешю и 
къ справедливой мировой едБлкТ. 

EF. Св. Курфиреть принимаеть на себя 


engagement, que TM CE болынею охотою CIC обязательетво, 


что орденъ добровольною уступкою H'b- 
которыхъ важныхь статей учреядешя, 
каковы: 1) капиталы мисей; 2) золотая 
милоетыня; 3) домь убЪжища; 4) фонды 


488 Прил. № 3. 1799 г. 
les fonds de la communauté supprimée ; упраздненной общивы ГРидлера, пазна- 
de Riedler destinée à compléter la fonda-lueaaoï къ пополнен!ю учрежден, въ 
tion, ainsi qu’il conste (sic) par le rescript ‘томъ видЪ какъ они onperbiennr рескрип- 
du 24 Janv. 1783, а témoigné son amour томь 24 января 1783 г., доказаль свою 
pour l’état, et s’est libéré de toutes pré- | 1106085 къ государству и освободилт, 
tentions qui Гоп aurait pu ou pourrait себя оть вефхь претензий, каковыя могли 
faire sur toutes et chaques parties 4е'бы быть предъявлены на какую - либо 
la dotation de l'Institut. ‘часть изь собетвенноети учрежденя. 


ARTICLE 26. Стлтья 26. 


Le présent traité posant entièrement Tan какъ настоящ трактать имЪеть 
sur les mêmes bases que celui passé sous rh же самыя OCHOBAHIA, какъ и прежний 
feu l'Electeur palatin Charles Théodorc'rparrars покойнаго kyphupera Пфальц- 
de glorieuse mémoire, et étant essentiel- ckaro Карла-Теодора, блаженной памя- 
lement le même, sauf les modifications : Ti, и но существу представляюний то же 
que les circonstances et le plus grand ceamoe, за исключешемь иЪкоторыхь из- 
bien de l’ordre et de l'Etat ont rendu мВненй, оказавшихся пеобходимыми въ 
nécessaires, les brefs accordés par Ба’виду обстоятельствъ и паниболышаго бла- 
Sainteté pour la validité de l’ancien годенетыя ордена и государства, то и 
traité seront censés être joints à celui- грамоты, дарюванныя Ето СвятЬйше- 
ci, ct lui donner toute la force et sanc- ствомъ Папою къ утвержденио прежняго 
tion nécessaire, jusqu’ à ce que le dit | трактата, будуть считаться приложен- 
traité actuel puisse être porté à за Con- ными къ сему трактату и предоставят 
naissance, ct revêtu de l'approbation du ему вею силу и необходимую санкцию 
St. Siège. ‘до того времени, пока вастояший трак- 

‘тать можетъ быть доведент, до Его ев*- 
двшя и получить одобреше пацекой 
' власти. 


ARTICLE 97. 


Sa Majesté Impériale Eminentissime 


grand-Maitre s'engage à conserver intacte 
tous les privilèges et toutes les insti- 
tutions de l’ordre souverain de Malte 


tant à l'égard du libre exercice de la 


religion romaine, que pour la jurisdic- 
tion de l'ordre ct du grand Prieuré de 
Bavière. 


Elle ne cessera point à l'avenir d’em- 
ployer ses sollicitudes pour le rétablisse- 
ment de l’ordre dans l'état respectable, 


‚ щасть 


Статья 27. 


Его Императорское Величество, ире- 
освященн йний гроесь-мейстеръ 0об1;- 
сохранять инеприкосновенными 
всЪ привилеми и вез учрежденя дер- 
жавнаго Мальтйскаго ордена, какъ въ 
отпошеши свободнаго исповфдашя рим- 
еко-католической вЗры, такъ равно юрис- 


‘дикщи ордена и великаго баварскаго 


проретва. 
Его Величество ие оставить на бу- 
дущее времл употребить своп старашя 


KB возстановлению ордена въ почетном 


1599 г. Приз. № 3. | 469 


qui convient au but salutaire de son состояни, которое COOTBÉTCTBYETE спа- 
institution, à sa solidité, à son activité. , сительной цли его учрежденя, его 
: прочности и его дЗятельности. 

Elle déclare en outre, qu Elle пе pré-.  Ero Величество, сверхъ того, объяв- 
tendra jamais comme Empereur de-‘tou- ляетъ, что ou, какъ Императоръ Bce- 
tes les Russies à aucun droit ni ауап-. росейсюй, не заявить никогда претензий 
tage pouvant porter atteinte ou регби се‘ къ какому-либо праву или BHTOXB, мо- 
aux autres puissances, Nes amies et no- | Рущимь нанести ущербъ другимъ дру- 
‘аштене à la Bavière, mais qu’au соп-’жествепнымь державамъь и Bb особен- 
traire Elle se prétera avec une satis- ноети Баварии, но что, напротивъ, онъ 
faction particulière à toutes les mesu- съ особеинимь удовольстяемъ приметъ 
res, qui pourraient tendre à raffermir BC м$ры, KOTOPHA могуть вести къ 
ses liaisons amicales avec elles  viphuaentio Его дружественныхь съ ни- 

[м и союзовъ. 

S. М. Г. Eminentissime grand-Maitre. [. И. В. преосвященный гросеъ-мей- 
interposera ses bons offices près Чи: стерь предложить свои услуги у папы п 
Pape et du Chef de l’Empire ct des Соцгз ‘главы имперши, у союзныхъ дворовъ, à 
“es Alliées. ainsi que son influence dans также свое вмяше къ заключен!ю тракта- 
le traité de paix générale. pour donner une ‘ra объ общемъ мир». дабы дать ненаруши- 
consistance irrévocable à tous et chacun ! мое утвержден1е каждому изъ постановле- 
des arrangemens pris entre Elle ct $. | ий принятыхъ между нимъ и курфир- 
А. В. Electorale Bavaro-palatine rela стомъ Баваро- Ифальцекимъ относительно 
tivement à l'ordre de St. Jean de Jé- ордена Св. [оанна Перусалимскаго, какт 
rusalem, soit par le présent traité, soit настоящимъ трактатомь, такъ и конвен- 
par les conventions et autres actes. ; AM и другими актами. которые 3XBCR 
qui y sont ct seront joints et annexés. | приложены или будуть присоединены. 

Le présent traité sera porté à la ra-  Настояиий трактатъ будетъ представ- 
titication de sa Majesté [Impériale et ленъ на ратификацию Его Величеству 
Eminentissime grand-Maitre de l'Ordre npeocsanenwbämemy  гроссъ - мейстеру 
souverain de St. Jean de Jérnsalem. — державнаго ордена Св. оанна Iepyca- 

| лимскаго. 


Fait à Munich, le 29 Juillet 1799. M Mionxemb, 29 out 1799 года. 
(L. S.) Baron de Montelas. (M. П.) Баронъ Монтела. 


([.. $.) Flachslanden. (М. IT.) Флакеланденъ.