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GÉOGRAPHIE D'EDRISI.
TOME SECOND.
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GÉOGRAPHIE D'ÉDRISI
TRADUITE DE L'ARABE EN FRANÇAIS
D'APKÈS DEUX MANUSCRITS DE l.\ BIBLIOTHÈQUE DU BOI
KT ACCOMPAGNÉE DE NOTES
PAR P. AMÉDÉE JAUBERT
CHEVALIEB DE L'OnDHE I\OYAL HE LA LÉGION D'HONNECH, DE L'AIGLE BODGE DE PriCSSE
DU NICHÂNI IFTIKHÂR DE TDBQUIE, DD LION ET DU SOLEIL DE PEBSE
MEMBBE DE L'INSTITUT ( ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES )
CONSEILLES D'ÉTAT EN SERVICE EXTRAORDINAIBE
PROFESSEUR DE PERSAN AU COLLÈGE DE FRANCE
PROFESSEUR DE TURK X L'ÉCOLE SPÉCIALE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
ETC. ETC. ETC.
TOME SECOND
PARIS
IMPRIMÉ PAR AUTORISATION DU ROI
A L'IMPRIMERIE ROYALE
M DCCC XL
TABLE DES SOMMAIRES
DU TOME SECOND.
IV' CLIMAT, i" SECTION. Suite et fin de l'Afrique occidentale. — Ceuta. —
Tanger. — Espagne ou Andalousie. — Algéziras. — SéviUe. — Badajoz. —
Merida. — Coïmbre. — Lisbonne. — Talavera. — Tolède. — Calatayud. —
Saragosse. — Tortose. — Valence. — Alicante. — Carlhagène. — Murcie. —
Alméria. — Grenade. — Cordoue Page i
2* SECTION. Iles de la Méditerranée. — Sardaigne. — Corse. — Elbe. — Pianosa.
— Capri. — Strangelo. — Stromboli. — Cossra. — Lampedouse.' — Descrip-
tion de la Sicile. — Paierme. — Messine. — Taormina. — Catane. — Syra-
cuse. — Noto. — Agrigenle. — Sciacca. — Mazzara. — Marsala. — Trapani. —
Castro-Giovanni. — San Filippo. — Corleone 68
3' SECTION. Description d'une partie de la Calabre et des côtes de l'Adriatique.
— Reggio. — Tarente. — Gallipoli. — Olrante 1 1 6
W SECTION. Péloponnèse. — Isthme de Corinihe. — Lacédémone. — Argos. —
Des de l'Archipel 12 2
5° SECTION. De de Chypre. — Latakié ou Laodicée.. — Antioche. — Adana. —
Tarsous. — Alep. — Racca. — Malalia 12g
6° SECTION. Djeziré ou Mésopotamie. — Anbar. — Maditha. — Mossoul. — Nis-
sibïn ou Nisibis. — Amid. — Roha. — Iràc. — Bagdad. — Holwan. — Modain.
— Djebal. — Hamadan. — Rel. — Cazwïn, — Ispahan. — Maragha. — Ardebil. lUi
j' SECTION. Suite du Djebal. — Coum. — Cachan. — Deilem. — Djordjan. —
Tous. — Meherdjan. — Moucan. — Nesa 174
8' SECTION. Suite et lin du Khorasan et du Mawar'el-Nahar. — Lac d'Aral. —
Boukhara. — Samarcande — Kech. — Ferghanah. — Osrouchna. — Rives
du Chach ou du Jaxartes. — Eïlâc. — Farab 187
9" SECTION. Asie centrale. — Pays des Khizildjis 2i4
10' SECTION. A.sie orientale. — Pays des Kimakis 221
V CLIMAT. 1" SECTION. Suite et fin de la description de l'Espagne. — Sant-
iago ou Saint-Jacques de ComposteUe. — Burgos. — Ségovie. — Huesca.
VI TABLE
— Torlose. — Tarragone. — Barcelone Page 226
2' SECTION. Descriplion de diverses parties de la France et de l'Italie. — Tou-
louse.— Agen. — Vienne. — Lyon. — Limoges. — Bourges. — Màcon. —
Troyes. Genève. — Lausanne. — Ravenne. — Gênes. — Pise. — Rome.
— Pavie. — Naples. — Amalû 239
3' SECTION. Itinéraires de la Calabre , de la Fouille , des environs de Naples et
des côtes de l'Adriatique. — Brindisi. — Bari. — Lésina. — Lovrana. — Zara.
Raguse. — Des de l'Adriatique. — Matera. — Venosa. — Potenza. —
Cours des rivières de ces pays 261
W SECTION. Suite des bords de l'Adriatique. — Anlivari. — Catlaro. — Ra-
guse. Albanie. — Okhrida. — Serès. — Nissa. — Castoria. — Ancienne
Tliessalie. — Larissa. — Andrinople. — Amiyros. — Platamona. — Salo-
nique. — Ancienne Thrace. — Gallipoli. — Rodosto. — Constantinople. —
Ancienne Bithyuie. — Nicée a86
' 5' SECTION. Itinéraires d'une partie de l'Asie mineure eldel' Arménie. — A'mou-
ria. Derb ou Derbe. — Meledni ou Melitène. — Kamkh. — Angora. —
Libadhia. — Camroun 3o5
6" SECTION. Portions de l'Arménie et de la Géorgie. — Berda'a. — Derbend. —
Cali-Cala. — TiBis. — Lac de Van 320
7' SECTION. Mer Caspienne. — Iles et côtes de cette mer Sa
8' SECTION. Lacs d'Aral et de Ghorghoz. — Pays des Gbozzes et autres situés
à l'orient de la mer Caspienne 338
9" SECTION. Asie centrale. — Pays d'Adbkach. — Lac de Téhama 344
10' SECTION. Asie Orientale. — Pays de Gog et de Magog 349
Vr CLIMAT. 1" SECTION. Itinéraires de la Bretagne. — Nantes. — Rennes.
Vannes. — Saint-Malo. — Dinan. — Sainl-Micbel. — Qimat, productions,
etmœursdes babilants de ce pays 302
2* SECTION. France. — Angers. — Tours. — Orléans. — Chartres. — Reims. —
Bourgogne des Francs. — Langres. — Troyes. — Normandie. — Bayeux. —
Rouen. Pontoise. — Bourgogne des Allemands. — Lausanne. — Besançon.
— France. —Paris. — Arras.— Flandre.— Gand. — Courtray. — Bruges.
— Allemagne. — Mayence. — Utrecbt. — Elilngen. — Ralisbonne. — Vienne. 35;
3' SECTION. Itinéraires de la Bohème, de la Hongrie, de la Saxe et de la Pologne.
— Belgrade ^75
4* SECTION. Itinéraires d'une partie de la Bulgarie , de laServie , de la Pologne
et de la Russie méridionale. — Nissa.— Atrawa.—Neocastro.— Armocastro.
— Ackerman. — Cap Eminèh **va
5' SECTION. Description du littoral et des îles de la mer Noire. — Héraclée. —
Amaslra. — Kidros. — Sinope. — Lanio ouEnoe. — Vona. — Cérasonte. —
Trébizonde. — Matrakba. — Russie méridionale Sg 1
DES SOMMAIRES.
vu
6' SECTION. Suite de la mer du Pont ou de la mer Noire. — Isliberia. — Alla-
nia. — Comania. — Boulgliar. — Kliozaria Page Sqci
7' SECTION. Pays des Basdjirls ou des Bachkirs. — Namdjan. — Ghourdjan.
— Caroukia ^og
8" SECTION. Pays au nord de la mer Caspienne. — Simriki ou Simbirsk. — Ghau-
ran. — Dademi. — Pays Fétide. — Sisian i^jo
g' SECTION. Digue (ou muraille) de Gog et de Magog 4i6
lo' SECTION. Suite et fin des pays de Gog et de Magog ^2 1
VII* CLIMAT, i" SECTION. Irlande et Ecosse ii22
2* SECTION. Angleterre ^23
3" SECTION. Cotes delà Pologne, du Danemarck, de la Suède et delà Norwège. 427
W SECTION. Suite de la Russie. — Finmark. — Esthonie. — Pays des Madjous. à5i
y SECTION. Russie et Comanie septentrionales ^3^
6° SECTION. Comanie intérieure et Boulgharie /i35
7' SECTION. Suite et fin du pays des Bacbkirs et des Badjnaks 43y
8° SECTION. Vallée inconnue de l'Asie orientale ^38
9" SECTION. Suite et fin de l'Asie orientale 43q
lo* SECTION. Océan Ténébreux 44o
GÉOGRAPHIE
D'EDRISI.
QUATRIÈME CLIMAT.
PREMIÈRE SECTION.
Suite et fin de l'Afrique occidentale. — Ceuta. — Tanger. — Espagne ou Andalousie.
— Algéziras. — Séville. — Badajoz. — Merida. — Coimbre. — Lisbonne. —
Talavera. — Tolède. — Calalayud. — Saragosse. — Torlose. — Valence. —
Alicanle. — Carlhagène. — Murcie. — Alméria. — Grenade. — Cordoue.
Cette première section commence à la partie de l'extrême ceci- Feuillet 1 19 verso.
dent baignée par l'océan Ténébreux dont émane la mer de
Syrie ( la Méditerranée ) , qui s'étend ' vers l'orient. C'est là qu'est
situé le pays Andalous (j*Jooi iiXj, que les chrétiens appellent
Espagne ou presqu'île d'Andalous, attendu que sa forme trian-
gidaire se rétrécit du côté de l'orient au point de ne laisser entre
la Méditerranée et l'Océan, qui l'entourent, qu'un intervalle de
Je lis ici i,U et non I,L«, malgré l'aulorilc de don Joseph Antonio Conde,
auquel on est redevable de la reproduction du texte arabe et d'une version de la des-
cription de l'Espagne. — Madrid, Imprenta real, 178g.
II. 1
2 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuilleiiigïtrso, 5 journées. La plus grande largeur de cette presqu'île est d'en-
viron 1 1 journées, à partir d'un cap ' de l'extrême occident où se
termine la portion habitée de la terre ceinte par la mer Océane '-.
Personne ne sait ce qui existe au delà de cette mer, personne
na pu rien en apprendre de certain, à cause des difficultés«qu'o|)-
posent à la navigation la profondeur des ténèbres, la hauteur
des vagues, la fréquence des tempêtes, la multiplicité des ani-
maux monstrueux et la violence des vents. Il y a cependant dans
cet Océan un grand nombre d'îles, soit habitées, soit désertes;
mais aucun navigateur ne se hasarde à le traverser ni à gagner
la haute mer ; on se borne à côtoyer, sans perdre de vue les ri-
vages. Les vagues de cette mer, hautes comme des montagnes,
bien qu'elles s'agitent et se pressent, restent cependant entières
et ne se brisent (littér. ne se fendent) pas. S'il en était autre-
ment, il serait impossible de les franchir.
La Méditerranée, d'après ce qu'on raconte, était autrefois un
lac fermé, comme l'est aujourd'hui la mer du Taharistan (la Cas-
pienne) dont les eaux n'ont aucune communication avec celles
des autres mers , de sorte que les habitants de l'extrême occi-
dent faisaient des invasions chez les peuples de l'Andalousie et
Feuiileii2o recto, leur Occasionnaient toute sorte de dommages. Ces derniers, à
leur tour, résistaient aux Africains et les combattaient de tout
leur pouvoir. Les choses demeurèrent ainsi jusqu'à l'époque où
Alexandre pénétra dans l'Andalousie et apprit des habitants de
ce pays qu'ils étaient en guerre continuelle avec ceux de Sous
^^^^1 J.it>l . Ce prince fit venir des ingénieurs et leur mdiqua le
lieu dit el-Zakak ^3^s)J! (le Détroit), dont le terrain était aride,
leur prescrivit de le mesurer avec le niveau et d'en comparer la
hauteur avec celle de la surface de chacune des deux mers. Ceux-
ci trouvèrent que le niveau de la grande mer était plus élevé
' I^e cap Sainl-Vincent.
' Voyei tom. I", pag. 3.
PREMIERE SECTION. 5
que celui de la Méditerranée d'une quantité peu considérable '. Feuillet 120 recto.
On exhaussa (donc) les terrains sur le littoral de cette mer, et
on les transporta de bas en haut; puis on creusa un canal entre
Tanger ks^ et l'Andalousie (j«J.Xji)l aîXo , et l'on poursuivit le
creusement jusqu'à ce qu'on eût atteint la partie inférieure des
montagnes. Là on construisit sans peine une chgue en pierres et
en chaux. La longueur de cette digue était de 12 milles, di.s-
tance égale à celle qui séparait les deux mers; on en construisit
une autre en face, c'est-à-dire du côté de Tanger, en sorte que
l'espace existant entre les deux digues était de 6 milles seule-
ment. Lorsque ces ouvrages furent achevés ", on creusa (un canal)
du côté de l'Océan , et les eaux , par leurs pentes et leurs forces
(naturelles), s'écoulèrent entre les deux digues et entrèrent dans
la Méditerranée. Elles occasionnèrent une inondation par suite
de laquelle plusieurs villes situées sur les deux rives furent dé-
truites, et un grand nombre de leurs habitants périrent submer-
gés, car les eaux s'élevèrent à la hauteur d'environ 1 1 coudées au-
dessus des digues. Celui de ces ouvrages qui avait été construit
sur la côte d'Andalousie est encore parfaitement visible, durant
les basses marées, au lieu nommé el-Safdia iia^juaJI (le Plateau).
Il s'étend en ligne droite , et son épaisseur est d'une coudée.
Nous l'avons vu de nos propres yeux, et nous avons marché tout
le long du détroit sur cette construction que les habitants d'Al-
géziras '^j~>.jJl ap|)ellent Alcantara »-kix!l, et dont le milieu cor-
respond au lieu nommé la Pioche-du-Ccrf Js>VÎ _*■, près de la
mer. Quant à la digue qui se trouvait du côté du pays de Tanger,
les eaux y ayant pénétré et ayant creusé le terrain qui se trouvait
Voici le texte de cette obseivalion qui est Irès-jusle au fond : y^^] l«Jv_».,,
jJiMJ lS^ ^^LiJ! j..isJ' (^ o%Xc k_Â_«io jmm\ ■ On sait que, vers l'istlime de
.Suez, la différence des niveaux est de 3o pieds 6 pouces à marée haute.
Le ms. A présente ici une lacune que l'édition espagnole du texte nous met i
portée de remplir.
4 QUATRIÈME CLIMAT.
F«uillcii2orccio. derrière, l'ouwage s'est entièrement écroulé, en sorte que la
mer touche aux montagnes de tous côtés.
La longueur du détroit connu .sous le nom de Zakak jiijJI est
de 1 2 milles. Sur ses bords, du côté du levant, est la ville d'Al-
géziras ïyn «^A=- (ou l'île Verte) \ et du côté du couchant
celle de Tarif oi—î^Jo »,_>y_=- (Tarifa), vis-à-vis de laquelle,
sur la rive opposée, est situé le château dit Cassr Masmouda
l^^j ,"•[ i->y^\ -kaill -. Vis-à-vis d'Algéziras , sur la même rive ,
est la ville de Ceuta ****« ajo.x-« (ou Sebta) , située à 1 8 milles de
distance. Entre Tarifa et le château de Masmouda, la distance est
de 1 2 milles. Telle est également la largeur du bras de mer qui
sépare ces deux points. Le flux et le reflux ont lieu deux fois
par jour dans cette mer, et cela constamment, par un effet de
la toute-puissance et de la sagesse du Créateur.
Au nombre des villes dépendantes de la présente section et
situées sur les rives de la grande mer, on remarque Tanger «JS^J3
ou Tandja), Nekour ^^^li ^, Bades u-il>, Mezma a-»^ , Melila
iXJu.Iluneïnyv^, Bcni-Wazar^Ijl^, ^,Oran yly»,, (ou VVahran)
et Mostaghanem^^U>:-~^ .
«EDTi 011 CEUTA. La viUc dc Sebta «-*a*« (Ceuta), située vis-à-vis de l'île Verte
fou d'Algéziras), est bâtie sur sept collines qui se touchent. Elle
est bien peuplée, et sa longueur, dc l'ouest à l'est, est d'environ
I mille. On voit à 2 milles de distance le Djebel Mousa (^^ Jjl=-,
montagne ainsi nommée à cause de Mousa ben-Nassir^^aj ^jj i^j-«,
personnage qui fit la conquête de l'Andalousie dans les premiers
temps de l'islamisme. Sebta est entourée de jardins, de vergers
et d'arbres qui produisent des fruits en abondance. On y cultive
la canne à sucre, et l'oranger dont les fruits sont transportés des
environs de cette ville dans divers autres pays. Toute la contrée
' En espagnol isla de las Palomas (ile des Colombes) , auprès d'Algéziras.
' En espagnol Alcazar.
' Le texte imprime a Madrid porto j.j53 Tekrour.
PREMIÈRE SECTION. 5
porte le nom de Beliounech ij:~jy.i^; ii y a de l'eau courante, Fi-uilieii^o verso.
des sources d'eau vive et toute sorte de productions.
Il existe à l'orient de cette ville une montagne dite Djebel el-
Mina «jwil J^jo- , et sur le plateau qui couroime cette montagne,
une muraille construite par ordre de Mohammed ben-beni-A'mer
à l'époque de son retour d'Andalousie. 11 voulait transforer la
ville sur ce plateau; mais la mort le surprit lorsqu'il venait d'en
achever les murs. Les habitants de Sebta n'eurent pas la possibi-
lité de se transporter à el-Mina; ils demeurèrent dans leur ville,
et el-Mina resta privée de population. Quant au nom de Sebta
iU**,', il lui fut donné parce qu'en effet elle est bâtie sur une
presqu'île close par la mer de toutes parts, excepté du côlé du
couchant, en sorte qu'il ne reste (à sec) qu'un isthme de la
largeur de moins d'un jet de flèche. La mer qui baigne ses murs
au nord se nomme mer de Zakak jlï).]! ^ ; celle du côté du
midi porte le nom de mer do Bosoul J^*«j j.^; Sebta est im port
excellent où l'on esta l'abri de tous les vents.
" Il existe auprès de Sebta des lieux où l'on pêche de gros pois-
« sons-. Nulle côte n'est plus productive, soit sous le rapport de
"l'abondance, soit sous celui de la qualité du poisson. On en
« compte plus de cent espèces diffcrentos, et l'on se livre particu-
« lièrement à la pêche du gros poisson qui s'appelle le thon yJl .
« et qui se midtiplie beaucoup dans ces parages. On s'embarque
" dans des nacelles, muni de lances (ou de harpons); l'extrémito
« de ces lances renferme des ailes qui, en se déployant, pénètrent
« dans le corps du poisson et n'en sortent plus. Le bois du harpo'i
LV'lymologie piopo:ée par l'Edrisi consisie à faire dériver le nom de Ceiila du
mot lalin sepla , qui signiGe enclos.
Ainsi que nous l'avons fait remarquer dans la note explicative placée en lêle du
tome I", p. XXIV et ailleurs, les passages compris entre guillemets n'avaient jamais été
traduils. Les deux manuscrits de la Bibliothèque du roi présentent donc un texte
beaucoup plus complet que ne l'est celui qui a été reproduit en ai-abe et traduit en
espagnol par M. Conde.
6 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 20 verso. « est garni de longues ficelles de chanvre. Ces pêciicurs sont tel-
« lemcnt exerces el tellement habiles dans leur métier, qvi'ils nont
" au monde point de rivaux.
« On pêche également le corail aux environs de Sebta. Cet
» arbuste ' v donne ses produits dont la beauté svirpasse ce qu'on
« peut voir de plus admirable en ce genre dans toutes les autres
■ contrées et dans toutes les autres mers.
« On choisit, on dispose, on perce, enfin on travaille dans le
«marché de Sebta les conques de Vénus (sorte de coquillage]
« destinées à l'exportation. La majeure partie est transportée à
« Ghanat x>Vc et dans tout le Soudan où on en fait grand usage. »
On compte 1 2 milles de Sebta ijj^ à Cassr Masmouda _yai
»aj.na.«, « château fort situé sur le bord de la mer, où l'on construit
« des navires et des nacelles destinés à la navigation sur les côtes
« d'Andalousie. Ce fort est bâti sur le cap el-Midjan yl=il , le plus
« voisin des possessions espagnoles. ■'
TA\DTAom\scEB. Dc Cassr Masmouda à Tandja «^^Ja (Tanger) on compte 'io
milles. « Cette dernière ville est ancienne et connue. Bâtie sur une
'• montagne assez haute qui gît parallèlement à la mer, ses habita-
« tions sont situées à mi-côte et s'étendent jusqu'au rivage. Cette
« ville est jolie : il y a un marché, des fabriques, et divers quar-
« tiers. On construit à Tanger des navires, et c'est un port d'où
« l'on fait voile et oii l'on aborde. La ville est bâtie sur un terrain
«qui touche à une plaine cultivée, ensemencée et habitée par
« des Berbors ap|)artenant à la tribu de Sanhadja'^ »
A partir de "^l'angcr, la mer Océanc forme un coude et, se diri-
Feuiiieiiji recio. géant vcrs Ic midi, atteint le pays de Techmes j~<\i^, < dont la
■■ capitale fut autrefois considérable. Entourée de murs et de bons
» pâturages, cette ville est située sur les bords d'ime rivière dite
■ N'oublions pas qu'au temps de l'ÉcIrisi les Arabes regardaieni le corail comme
une production végétale.
PREMIERE SECTION. 7
« Safardad :>sjJu», à près d'un mille de la mer. Ses environs sont Feuillet 121 ncio.
« |jeuplés de Berbcrs querelleurs et méchants, et vivant dans un
« état de guerre et de disputes continuelles. »
De Techmes (on se rend) àCassr A'bdal-Rerim *-j^1 >k*£^.oj,
bourg situé dans le voisinage de la mer à -à journées de distance
de Tanger, « et sur les bords de la rivière de Lukus ltXIj^. Il
« y a des bazars dont l'importance est proportionnée à celle de
" l'endroit, et où l'on trouve toute sorte de marchandises. »
De Tanger à Azila 2>ojI on compte une laible journée. « Azila
« est une très-petite ville dont il ne reste actuellement que peu
«de vestiges; ses marchés étant situés auprès des terres (culti-
« vables). On l'appelle aussi Assilay.**»! ; elle est ceinte de murs, et
« située à l'extrémité du détroit (de Gibraltar). On y boit de l'eau
« de puits, bien que la rivière de Safardad , qui coule entre elle
« et Cassr A'bd al-Kerini , n'en soit pas très-éloignée. Cette livière
« est assez considérable pour recevoir des navues; ses eaux sont
« douces, et les habitants de Techmes, ville dont nous venons de
« parler, en font usage. Elle est formée par la réunion de deu\
« afQuents dont l'un prend sa source dans le pays de Denhadia
« is=-l.^ji et dans les montagnes de Bassra s^.- , et l'autre dans la
' contrée de Kethama a^US^ Les habitants de Bassra naviguent
« sur cette rivière et s'en servent pour le transport de toute sorte
« d'objets. De Techmes à Bassra on compte un peu moins d'une
«journée en suivant ses bords.
« Bassra iyaj ( ou Bassra du Gharb vy^' S *,r*=^ ) f si une ville
' Iréquentée. Ceinte de murs mais non point forte, elle est en-
« tourée de villages et de cultures. Ses principales productions
« consistent en coton, en blé et en autres céréales; elles v sont
«très-abondantes. Le pays est bien cultivé, le climat tenq)éré,
« les habitants polis et d'un caractère facile. A dix-huit milles, ou
«environ, de distance, on trouve Babakelam *5\iLl,, ville bâtie
« par ordre d'Abdallah hon-Edris, au milieu de montagnes très-
Feuillet 1 ? I recto.
8 QUATRIEME CLIMAT.
• boisées ' dont l'accès n'est possible que dun seul côté. Cette
- ville est forte. Il \ a de l'eau et des fruits on abondance. Non
"loin de là est Fout tyy, ville sans murs d'enceinte, située sur
n le sommet d'une montagne escarpée; il y a beaucoup d'eau et
" d'habitations agglomérées ; on y cultive surtout du blé , de l'orge
" et d'autres céréales. Tout ce pays dépend de Tanger et fait partie
" du territoire de cette ville.
" Au midi de Bassra et sur les bords de la Sebou y-« j-^j , rivière
" qui vient du côté de Fez, est un gros bourg nommé Masna >J-»l/. .
« C'était jadis une vdle entourée de murs et pourvue de marchés;
« mais elle fut ruinée. On remarqxie dans son voisinage el-Hadjar
"j^' , ville fondée par les Edrisites, sur le sommet d'une mon-
" tagne très- escarpée; cette place est forte et d'un accès très-
« difficile, car on n'y parvient que par un chemin tellement étroit
« et rapide qu'un homme n'y peut passer qu'après un autre. Le
«pays est fertile, abondant en ressources de toute espèce, cou-
« vert d'habitations et de jardins, i-
De Sebta
au fort de Tetouan n^-'a^ (ou Tetawan], en se
Ui
dirigeant vers le sud-est, on compte une faible journée. Tetouan
est une place forte « bâtie sur un terrain plat, » à cinq milles de
distance de la mer Méditerranée. Elle est habitée par une tribu
Feuillet 121 vmo. berbère dite Mahkesa jwJGsî. De là à Anzelan y^l, port floris-
sant, bien habité et situé sur la limite du pays de Ghomara
»_,U.c j^o Jji , on compte environ i 5 milles. « Le pays dont nous
" parlons est très-montagneux et très-boisé. Il s'étend sur un es-
' pace d'environ 3 journées. Il touche, du côté du midi, aux
- montagnes dites el-Kewakeb ^\^\ (ou des Etoiles), qui sont
« également habitées et très-fertiles; elles comprennent un espace
« d'environ 4 journées et se prolongent jusqu'auprès de Fez
« ^y.\i ius..>v>». Ces montagnes étaient autrefois habitées par une
«population nombreuse, mais le Tout-puissant en purgea le
PREMIERE SECTION. 9
«pays, détruisit les habitants et ruina leurs demeures à cause Keuiil.ti^i \erso.
« de l'énormité do leurs crimes, de leur pou do foi, de leur ini-
«pudlcité, de leur dépravation, de leur habitude du meurtre
" illicite. Juste châtiment réservé aux méchants ! «
De Sebta pour se rendre à Fèz on a 8 journées à faire on
marchant sans se presser '. « A la distance d'une demi-journée
1 du port d'Anzilan y^t ,s-y-<> on trouve le fort de latohasas
« (j«1*jOcj, dont les habitants sont en état de guerre continuelle
« avec les peuplades de Ghomara «jls . » De latghasas à Cassr
Tazeka nSjhjMu, port de mer, on compte i3 milles.
De là à Hissn Mostàsa ii^ik-*-» (j^^»-, fort appartenant aux
Ghomara, une demi-journée.
De là à Hissn Kerkal Jl5^y->a.»., dépendant aussi des Gho-
mara, 1 5 milles.
De là à Bades u-it, une demi-journée.
« Bades est une ville bien habitée où l'on trouve dos bazars
« et des artisans, et où les Ghomara viennent chercher les objets
« qui leur sont nécessaires ; c'est l'extrême limite de leur pays.
« Elle est située à 4 milles vers le nord d'une montagne ancien-
o
n ncment habitée par une peuplade dite Mazkala aJSy^, qui se
«composait d'hommes audacieux, entreprenants, querelleurs et
«sans cesse incommodes à leurs voisins; mais le Tout-puissant
« en a délivré le pays. »
De Bades à Bouzkour jjS^^j , port « qui fut jadis une ville dont
«il ne reste pas de vestiges, et qui est désigné dans les chro-
« niques sous le nom de Tekouz j^ , » 20 milles.
Il existe entre Bades et Bouzkour une montagne connue sous
le nom d'Adjraf o|_h;-!, où Ton ne trouve aucun port.
De Bouzkour à Mezma x«jit , « bourg autrefois peuplé et port
«où l'on chargeait des navires, » io milles.
Le liadiicleur espagnol, nayaul pas bien lu les mois ^jL=»j ^^.Jis^ a tr»
qu il s'agissait de journées mannes, e( a mis mal à propos (page 18) : pormur.
10
QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet n 1 verso. Mpznia est placée non loin d'une rivière située à iq milles
de distance du cap Ba'lan y5Uj o^' qui s'avance beaucoup dans
la mer. De là au port de Kerta iU^^S^ on compte 20 milles -. A
l'orient de Kerta coule une rivière ([ui vient du côte de Sa' ç.U,.
De Kerta à rextrémité d'un golfe, io milles.
De Kerta à Melila *AA«, par inor, 1 2 milles.
Et par terre, ao milles.
« iMelila iXXt iUjO^ esl une ville jolie, de médiocre grandeur,
■ entourée de fortes murailles et dans une bonne situation sur
« le bord de la mer. Il y avait, avant la présente époque, des
' maisons contiguës et beaucoup de cultures. On y trouve un
■' puits alimenté par une source permanente dont l'eau est abon-
« dante et sert à la consommation des babitants. Cette ville est
" environnée de tribus berbères, issues des Betaouïa «.j^k^. »
De Melila à l'emboucbure de la rivière qui vient d'Akarsif
ou-yjl, vis-à-vis cette embouchure, est un petit îlot; et dans le
désert une ville du nom de Haraoua ^ »,*!;■=>-. On compte 20 milles.
De cette eniboucbiire au |)ort de Tafir Kenit w*xi>S'^l-, où est
un château peu considérable mais bien fortifié, 4o milles.
Feuillet 1 32 recio. De Tafir Kcnil au fort de Tabahrial Xj^b, par terre, 4o
milles \
(Ce fort est bien construit, bien peuplé et domine un port
de mer très-fréquenté. De Tabahriat à Henïn (jaàa on compte,
par mer, 1 1 milles ^. )
Et de là à Telniesan yU4ô, par terre, 4o milles. Entre ces
deux lieux (Henïn et Telniesan) on remarque Nedrouna io^^Jo,
«ville considérable, bien peuplée, ceinte de murailles, pourvue
' La version espagnole ne donne pas le nom de ce cap.
' Celle dislance manque dans le ms. A.
' Ces indicalions manquent dans le ms. \.
' La version espagnole |)Oi'le sculemcnl 8 milles.
' Le passage compris entre deux parentlièses manque dans le ms. A.
PREMIERE SECTION. 11
«de mardiés et siltice sur une liaiileur à mi-côte. Des champs icuilki 122 rerto.
« ensemencés et arrosés par une rivière en dépendeiit. Sur la
" hauteur, du côté de l'orient, on trouve des jardins, des vergers,
n des habitations et de leau en abondance. Henïn (^yfJdii est une
« jolie |)etite vdle sur le bord de la mer; il y a tm niarclié, et les
" environs sont couverts de cultures. »
De Henïn, en suivant le rivage, au port dit Ourdania iiAjiijjJl,
6 milles.
De là à l'île (ou à la presqu'île) de CachcarjUuils »/j>=-, 8 milles.
De là à l'île de Archccul Jyuîjl iijjy=r • " qn'on appelle aussi
« Ardjcloun yj-^-j! ' , où était autrefois un château lori » et où
ion trouve des citernes et beaucoup d'eau pour l'approvision-
nement des navires (la distance man(jue).
« Cette île est habitée et située vis-à-vis l'embouchure de la
n rivière dite Melwia HjyLt. ■
De cette embouchure au fort d'Aslan y^-wl, par mer, on
compte 6 milles.
De là à un cap qui s'avance dans la mer, 20 milles.
Vis-à-vis ce cap est l'île des Moutons |<\*!l ï^^y?-, à une di.s-
tance de 1 2 milles.
De cette île à Beni-Wazar jtj^ cs^'^ 17 milles.
Du cap Diwaly Jiji oj.L au cap el-Harcha Li^l cj^jo , 1 2
milles.
De là à Wahran y'jJ^j (ou Oran), dont nous avons parlé en
détail dans le troisième climat, 12 milles''.
Nous revenons maintenant à la description de l'Espagne j^Jwifl ,
à celle de ses routes, « au détail de la circonscription de ses pro-
" vinces et de ses limites, des sources de ses fleuves et de leurs
' L'île HonI il est ici question est celle de Racligoiin , bien connue comme faisant
partie des possessions françaises en Afrique
' Le ms. A porte il.^ ^;_, Beni-Warad.
' Cette distance manque dans le ms. A
12 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 î 7 rocio. " emboucliurcs daiis la nier, de ses montagnes les plus célèbres,
" de ses raretés les plus remarquables; et cela sans négliger d'in-
" voqucr le secours divin. ••
Nous disons donc que l'Espagne forme, dans la plus grande
e.vtension de ce terme, un triangle. Elle est, en effet, bornée
de trois côtés par la mer, savoir : au midi par la Méditerranée,
à louest par l'Océan, et au nord par la mer que les chrétiens
|.j_^l nomment mer de Galice yA.i.AAjiJ! ^^ \ Elle s'étend en lon-
gueur depuis Keniset el-Ghorab cjij_xJi a.w.aJiS' (le cap Saint-
Vincent ou l'église du Corbeau), situé sur l'Océan, jusqu'à la
montagne dite Heïkcl el-Zabira iijj>j}\ JJCçè (le temple de Vénus
ou le cap de Creuz près Collioure-) sur une dislance de onze
cents milles, et en largeur depuis l'église de Saint-Jacques (de
Compostelle) vj^l;! '"**>" *-»>..v*^, située sur un cap de la mer de
(îalice (le cap Finistère), jusqu'à Alméria a-j^1 X-j_>Ow«, ville
située sur les bords de la Méditerranée, sur un espace de six
cents milles.
La péninsule espagnole est séparée en deux sur toute sa lar-
geur par une longue chaîne de montagnes qu'on appelle Charrat
cjIjUiJi (Sierra^), au midi de laquelle est située Toleïlala iJkjJis
(Tolède). Cette ville est le centre de toute l'Espagne, car de
Tolède à Cortoba iUb^ (Cordoue), au sud-ouest, on compte (j
journées; de Tolède à Lichbona Ajy-iJ ' (Lisbonne), à l'ouest, g
journées; de Tolède à Saint-Jacques <^^\> o^u., sur la nier de
' L'abrège porte [^jvj,«uJuijiJI j_^ , te que lc> trailui. leurs lalins oui leiiilu par
mare Anglorum. M. Coude atlople celle leçon.
' Voyez, au sujel de ces dcuoiiiiuallons. VEdristi Hispania de Harlmau — Mar-
hourg, 180:!.
' Dans la présente version de la description de 1 Espagne, les noms modernes des
lieux sont placés entre deux parenthèses. Nous avons généralement adopté les judi-
cieuses concordances proposées par M. Conde à cel égard.
' La deuxième, la troisième et la quatrième de ces indications uianquenl dans
le ms. A.
PREMIERE SECTION. 15
Galice, 9 journées; de Toiède à Jaca *.ïU-, à l'orient (ou plutôt Fcuilld 122 lecto.
au nord), 9 journées; de Tolède ù Balcnsia i^^^JL (\'alenie),
au sud-est, 9 journées; enfin de Tolède à Alniéria ^^1, 9 jour-
nées.
La ville de Tolède était, du temps des chrétiens, la capitale
de l'Espagne et le lieu de la résidence de ses rois. On y trouva
la table de Salonion, lils de David, ainsi qu'un grand nonihre tic
raretés qu'il serait trop long d'énumérer. Le pays situé au sud des
monts Charrat se nomme Espagne ivsjU-wl ; la partie située au nord FeuiH'i 122 verso.
de ces montagnes porte le nom de Castille *JLx.*i.ï. « A l'épotiue
" actuelle encore, le sultan des chrétiens des deux Castilles et de
« l'Andalousie, qui composent ce qu'on nonmie l'Espagne, fait sa ré-
« sidence à Tolède '. Ce pays comprend diverses provinces, diverses
« régions cultivées, et un grand nomlore de villes que nous nous
« proposons de décrire une à une, » en commençant par la province
connue sous le nom de Boheïra »^-a^, qui s'étend depuis les bords
de rOcéan jusqu'à ceux de la Méditerranée, et qui conqirend (dans
ses dépendances) l'ile de Tarif ou^ */-^>^ (Tarifa) , l'île \er\e
sy^ Sj^.^ (Algéziras), l'ile de Cades ^ili »j.j^=- (Cadix), le i'ort
d'Arkoch o~>^' (:y*=i^ " (Arcos de la Frontera), Beka &£a. ( \ eier
de la Miel), Cherech (jiy-i (Xérès), Tasana ajU-Js ^ (Tocina),
Medinet ebn Selam «y-w ^^'l i^o^, et un grand nombre de châ-
teaux forts comparables en population à des villes « et dont nous
« traiterons en leur lieu. »
Vient ensuite la province de Chedouna xj^^^i (Sidonia), située
au nord de la précédente (de celle de Boheïra), qui compte au
nombre de ses dépendances Echbilia ^xUaw;! (Séville), Carmouna
xj^-«^ (Carmona) , A'ichana i^jUi-At , et divers autres lieux fortifiés.
' iNous croyons ilevoir Iranscrire ce passage impoilaiil ; ^ iUv._ia_*Jj3 iv^_,J^^,
" La version laline porle par erreur Sabri'-sa ou Hobrissa.
' La version espagnole porle AiUifla on Tavêiia.
14 QUATRIÈME CLIMAT.
i-'euiiici 122 verso. Cette provincc est limitrophe à celle d'el-Charf o^^i (Aixarfe),
située entre Séville, LeMa *kjJ (Niebla) et la mer Occane, et com-
[irenant, entre autres lieux fortifiés, Hissn el-Cassr -i^l ^ .-^-^
(Castro Mai in ), la ville de Lebla iOyJ (Niebla), Welba i^J, (Huclba),
l'île (le Saltich ,j~vkU» ij-^.^ (l'ile d'Huelba), Djebel O'ïoun Jy^»-
^Jys. (la montagne des Sources, en espagnol Gibralcon).
Puis vient la province dite Kanbania iLoU*^» (Campiiïa), dont
dépendent Cortoba iUla^j (Cordoue), el-Zabra »,_*^! (Zara), Esidja
*as>-.i (Ecija), Biana iuUj (Baena), Cabra »^ et Alicbana &_»UiuJi
(Lucena).
Puis la province d'Ochouna aj^I (Ossuiia) , comprenant des
châteaux forts , tels que Lora ij^ et Ossuna. Cette province , d'une
étendue peu considérable, confine du côté du midi avec celle de
Hiat ï-fj (Rute), dont les villes principales sont Malca a__»_JL.«
(Malaga), Archidouna iCij J^^l , Mortela a)o^ (Montilla), Bister
-L>,uu , Bechkessar jl^aiCio et autres.
Puis la province d'Alboucliarat mijU-JI ( Alpujarras) , dont la
ville principale e.st Djian yU» (Jaen), et qui compte, indépen-
damment d'un grand nombre de châteaux forts, plus de six cents
villages d'où l'on tire de la soie ^
Puis la province de Bedjaia ioL^, comprenant dans sa cir-
conscription les villes d'Alméria iù^l de Bcrdja a=-^ (Vera) , et
plusieurs lieux fortifiés, tels que Merchana A_jli^ (Marchena),
Burchana iLjLijo (Purchena), Toudjala aJU-^ (Tuegla), Baies
j-JU (Vêlez Blanro).
Puis, vers le midi, la province d'Elbira i^i (Elvira), où sont
Garnata iUsljj (Grenade), Wadi Ach ji\ ^^iij (Guadix), el-
Monkeb t_*Jlm (Almuiieçar) , et autres lieux fortiliés dont nous
traiterons ci-après.
Le lexle arabe porle y~ijjl. Lj «Xj^j HjJi ajU • - iv ; on ne sait pourquoi
M. Contle traduit ces mois ainsi qu'il suil : Caentansc hast i seiscicnlas alguerias, y 5ç
hallun muchas fnenles
PREMIERE SECTION. 15
Puis le pays de Taclmir^,jv«>>^ h^^'^ o" sont Murcie jC^--.,-., Fcuiiutij verse.
Oriwala ïi^.jj^ (Orihuela), Cartiiagène iOs-Ua^, Lorca isjj^ (Lui-
ca), Moula *]j-« (Mula), Handjiala «Jl^^^va. ( ('.iiinchilla ), située
sur la limite de la province de Kounka tSj^^s ' (Cuença), et de
plus Oriwala «Jj-jjji (Orihuela'^) , Elcha (jsJ! (Elche) , Lecant <_^
(Alicanle), Kounka *Jjjj=5 (Cuença), Chacoura »;yu; (Segiira).
Puis la province d'Arghira Hj-r^j^ (Alcira), où sont Chateba
iOjsU; (Xativa), Choucar^^Jui (Xucar) Dania ivot^i (Dénia), et un
grand nombre d'autres lieux fortifiés.
Puis la province de Murbathr^L^ (Murviedro), où sont Ba-
lensia *.a-^u (Valence), Murbathr^l^ (Murviedro)', Buriaiia
Puis, en se dirigeant vers l'intérieur des terres, la province
d'el-Caratam^.— laîyJ! , où sont Alcant cxiJiJI et Santa-Maria caà-«
*_^^, également connue sous le nom d'Ebn-Razin (j— jj'j y— >'
(Albarracin).
Puis la province d'el-Ouldja *^^i (Alulgha?), où sont : Séria
xj.-, (Sarrion.^), Meya \j^ (Moya.^), Cala't Rabah ^L_jj iLjt_Ji_i
(Calatrava).
Puis celle d'Albilalta iOaJîUJi (Villada de Montesa?), où sont
divers lieux fortifiés dont les plus cojisidérables sont : Betrous
(j«jj-laj, Gbafec t^i'vc, Hissn ebn-Haroun yj_jU6 ^jl (^^— , etc.
A l'occident de cette province est celle d'Alfagliar jjiiJ!, où
sont : Santa-Maria aj^ >_u-: (Santa-Maria de l'Algarve), Marlela
a)o,U (Mertela), Cbclb ^^ki, (Silves), et diverses autres.
A cette province est limitrophe celle du Château d'Ebn Abi Feuillet. s3 iwio.
Danes ^r-j'^ a.' o^^ v'j-**^'^-'^', où sont : labor? o,jjL, (Tabora),
Batalios (j-j^kj (Badajoz), Chericha A-^»-i (Xérès de Extrema-
' La conjecture de M. Conde se trouve ici p.arfailement fondée; nos manuscrits
portent aSj^^s et non aSjy^s .
' Sic.
' L ancienne Saeonte.
16 Ql VPRIÈMK CLIMAT.
Feuillet 1 23 recio. dura), MaHcla »i)U (Merida), Cantarat el-Seï( >-«.~ll «^Jai» (Al-
cantara) et Couria iù,_jj (Coria).
Puis vient la province d'cl-Belatli Jai^JI , oii est la ville du même
nom et Medellin; puis la province de Belatlia aIs^o, où sont :
Chancharin (j-j^AJLi (Santarem), Lichbona »^y^ (Lisbonne) et
Chintra oyaLii (Cintra); puis celle d'el-Charran ul.UiJi (o\i des Mon-
tagnes), qui comprend :TaIliira i^^MJis (Talavcra), Toleïlala*W3AJJ3
(Tolède), Madjlit k^v-U; (Madrid), el-Cahemin (^^\ , VVadil'-
hidjara ijW' t^ilj (Guadalaxara) \ Eclich ^i^jJ^l et Weheda »j>j6j
(Huete), et qui est limitrophe de la province d'Arlith k*i;l (Ari-
za) , dans le territoire de laquelle sont situés Cala't Aïoub «jiAi
t->j_)l (Calatayud), Cala't Darouca »i}j^ «j«Xi (Daroca), Saracosta
*ii»»i^-« (Saragosse), Wechka «xij (Huesca) et Tuteïla A_Lji_iij
(Tudèle).
Vient ensuite la province d'el-Zeïtoun y^jc^l (ou des Oliviers),
qui comprend Djaca &jU- (Jaca), Larda SijH (Lerida), Meknasa
*-.LX« (Mcquinenzal et Afraglia a-cI^jI (Fraga), puis le pays des
Bortat kjlï^jJI j<sAsl (des portes ou des Pyrénées), où sont : Tor-
toucha i^^jls (Tortose), Tarrakona aj^Ss^ (Tarragone) et Bar-
chelouna iOjJui^ (Barcelone); puis enfin, vers l'occident, le pays
de Marmeria a^^^j^, (jui contient des forteresses abandonnées -,
et, sur les bords de la mer, le fort de Tachker jXiJa , Kachtali
^liji-^s (Castello de la Plana), et Kenawa «^ji^ ^.
Telles sont les diverses provinces de l'Espagne , pays df)nt leii-
send)le porte le nom d'Andalous.
Djeziret Tarif oijjJa »/j/^=- (Tarifa) est située sur les bords de
la Méditerranée, au commencement du détroit de Zakak. Elle a
du côté de l'occident la mer Océane. C'est une ville peu consi-
dérable « dont les murs sont en terre, et l'enceinte traversée par
' Ces mois signifient : la rivière des pierrei.
' Le Icxie porte : XjJLi. (j_y*a»- Axij ■
' Lieu ilont la situation n'est pas clélcrminée d'une manière précise.
ALGEZIMAS.
PREMIÈRE SECTION. 17
■< un cours d'eau. On y voit des marchés, des caravanséraHs et des Feuillet i a,'? recto.
» bains. » Vis-à-vis sont deux îles qui portent le nom d'el-Cantir
j.-»-jiXi}\ , et qui sont situées à peu de distance du continent. De
Djeziret Tarifa Djeziret el-Kliadra iiynà ij^j-' (l'île Verte ou Al-
géziras), on compte 18 milles.
On traverse Wadi'1-Nesa U-JI ^^ilj (la rivière des Femmes).
De là à Algéziras (la distance manque).
« Cette dernière ville est bien peuplée. Ses murs sont en pierres
« et consolidés avec de la chaux. Elle a trois portes et un arsenal
" situé dans l'intérieur de la ville. Algéziras est traversé par un
« ruisseau appelé Nalir A'sel J-««.£^^, dont les eaux sont douces
« et servent aux besoins des habitants et à l'arrosage des jardins
" et des vergers. C'est un lieu de travail, d'embarquement et de
« débarquement; le détroit maritime qui le sépare de Sebta a*a-».
1 a 18 milles de large. Vis-à-vis est une île connue sous le nom
"de Djeziret 0mm Hakim rÇfS^ J ï>-'>^' '^^^ ^'^^ remarque une
n chose singulière ; c'est im puits profond et abondant en eau
« douce, tandis que l'île, en elle-même peu considérable, est de
a surface plate, à tel point que peu s'en faut qu'elle ne soit sub-
« mergée par la mer. »
Djeziret el-Kbadra Sjmi »^.^ (Algéziras) fut la première
ville conquise par les musulmans en Andalousie durant les pre-
miers temps, c'est-à-dire en l'an 90 de l'hégire. Elle fut prise
par Mousa ben-Nassir de la tribu de Merwan, et par Tarek fds
d'Abd-allah le Zenaty ' qu'accompagnaient des tribus berbères. Il
y a du côté de la porte de la mer une mosquée dite la mos-
quée des Drapeaux ( cjLt^l Ov.^^ ). On rapporte cjue ce fut là
qu'on déposa les étendards des musulmans venus par le Djcbel-
Tarek (Gibraltar), nom rpii fut donné à cette montagne parce
que Tarek, fds d'Abdallah le Zenaty, lorsqu'il eut passé (le détroit)
L'Abrégé el le ms. B portent : ^j; ^jj hen nemou ; le nis. A porte : jli>.JI ^^^
C est la leçon que nous croyons devoir ailopter.
"• 3
18 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet I î3 recio. avcc ses Berbcrs, s'y fortifia. Mais réfléchissant que les Arabes
pourraient bien ne s'y pas maintenir, et voulant prévenir ce mal-
heur, il ordonna que l'on brûlât les navires avec lesquels il était
passé; précaution qui lui réussit. De là à Algéziras on compte
6 milles.
Cette montagne est isolée à sa base ; du côté de la mer on voit
une vaste caverne d'où découlent des sources d'eau y\\Q ; près
de là est un port dit Mers el-Cliadjra, s^js^Jt ^j^ fie port des
Arbres).
Feuillet 1 23 verso. D'Algéziras «jjiail ijjj^ à Séville on compte 5 journées, et
d'.Algéziras à Malca ajJU (Malaga), 5 journées faibles, c'est-à-dire
loo milles '.
D'Algéziras à Séville &aX-^*^I i^ y ^ deux routes, l'une par eau,
l'autre par terre. Voici la première :
D'Algéziras à el-Piommal JU^I (les Sables), à l'embouchure de
la rivière de Berbât lal-j^wj, dans la mer, 28 milles.
De là à l'embouchure de la rivière do Beka ïS.^j^, 6 milles.
De là au détroit de San-Bitar ^iaju t-^^À-, (San-Pedro), 12
milles.
De là à el-CanatirjJsUiiJI (les Ponts), vis-à-vis la presqu'île de
Cades ^;-.^^i> (Cadix), 12 milles.
(La distance entre ces deux points est de 6 milles.)
D'cl-Canatir à Rabeta Rota iitjj iiiij'j, 8 milles.
De là à el-Mesadjid ^ç-Ud! (San-Lucar), 6 milles.
Ensuite on remonte le fleuve en passant par Tarbichana iolio^
(Trebuxêna), el-0'touf o^kK^I (les détours), Cablour^y^y», Câblai
JUaxï (Cabtour et Cabtal sont deux villages situés au milieu du
fleuve*), Djeziret lenchtalat iJU.ii.ij ïj->y=r, Hissn el-Zahar (j-^^
' M. Coude croit que la journée est de 100 milles. C'est une erreur, car le Icxto
arabe dit : J,jç4i X.U ^j oljLi. J>ji-|^ 0>Jg' xiiU Jl Sy^ ï^lr^ t^
' D'après M. Conde, ce sont les lieux connus sous la dc^nominalion de tas islas
tic las ^faresmas.
PREMIERE SECTION. 19
wdJI; puis on arrive à Séville. De cette ville à la mer on compte t>uill^i 123 verso.
60 milles.
Quant à la seconde route (la route par terre), elle est comme
il suit :
D'Algéziras on se rend à Aretba x*3jl , puis à la rivière de
BerJjât L>l^j.<j, puis à Nisana &jU».aJ, village; puis à la ville d'Ebn-
Selim (<%JLw (jjl AjyJ^, puis à Djebel Mount t^^u Jjj=-, puis à
A'slouka iLS}X»>t, village où est une .station [posada); puis à el-
Modaïn yjt<xil, puis à Deïrat el-Djemala aJUJI «^.js, station; de là
à Séville une journée.
« Cette dernière ville est grande et bien peuplée. Les édifices seulll.
• y sont bauts, les murailles solides, les marcbés vivants et ani-
« mes par une population considérable. Le principal commerce
« de cette ville consiste en builes qu'on expédie à l'orient et à
« l'occident par terre et par mer; ces huiles proviennent d'un ter-
« ritoire dit el-Cbarf oj-iJl, dont l'étendue est de 4o milles, et
« qui est entièrement planté d'oliviers et de figuiers; il se prolonge
• depuis Séville jusqu'à Lebla aKjJ (Niebla), sur une largeur d'en-
« viron I 2 milles. Il y existe, dit-on, huit mille villages florissants,
• un grand nombre de bains et de maisons de plaisance. De Sé-
« ville au lieu où commence ce territoire on compte 3 milles.
• Il se nomme el-Charf (jy-iJi , parce qu'en effet ' c'est la partie
« la plus haute du district de Séville ; il se prolonge du nord au
«sud, formant une colline de couleur rouge. Les plantations
« d'oliviers s'étendent jusqu'au port de Lebla *KaJ (Niebla). » Sé-
ville est bâtie sur les bords du Wad al-Kebir^,ju^i ilj , c'est-à-dire
du fleuve de Cordouc s^jjj.^.
Lebla aVjJ est une ville ancienne, jolie, «de moyenne gran-
« deur, et ceinte de foites murailles, " à l'orient de laquelle coule
une rivière venant des montagnes, et qu'on passe auprès de cette
Celle élymologie donnée pai' 1 Etliisi [laraii préférable à celle que propose
M. Conde, pag lyy.
3.
20 OUA'I'IUKMK <;i,l\l \T
rriiilii'i 1 93 vm». ville sur un poiil. " On Ifiil 'i l.rMn un lion ((nnincrcc, cl on en
" lire diverses prodmliiins utiles. On y lioil de l'eiin des sources
" evisliinles dîuis une pi.urie située h l'oer'ideiil de la ville. » De
I I lil.i ;i l;i iiiei' ( )c'<'':iiii' on iiiiii|>li' li iiiillcs. " I .à est un lir;is
"(II' uni .'Ullit'i'S duiiuel es! siliice l.i ville de \\ clli,) iùJj ^«>^^
" ( I iuelli.'i ) , vdie |ieii ciinsideiidde uiius liieii |ieu|)li''e. <('iiile
" d'inu! nuM'iulIc en pierres, pourvue! de li.i/:ns lu'i l'on linl le ne-
" ffoce, el où Ion exerce divers inéliei'S. 1,11c de (lli.dlicli iiwivx»-
■■ (jS._vi_li.A-^ est enloiirce de Ions côtés p:u l;i mer. Du côlé de
lin lin! , l'Ile est séparée du coutiiienl par un liras de nier ipii
ii'.i de laineiir (pie cidle d'un demi |el de pierre, <'l par li;-
ipii'l on transporte l'eau nécessaire à la i iinsonunalion des
ji.dul.iiils. »
(iette ile a un peu plus d'un mille île Imi;;. el la \ille princi-
pale (-si située <lu cillé du niiili.
I ,.'i est un liras de mer ipii coïncide avec reniliiuii liiii e de la
l'ivit*-!'!' de lelil.i, el (pu s'élargit au pomi ilemliiasseï plus d'un
mille. I .es vaisseaiu le lenioiileiil sans cesse pis(|u'au lien où il
se rétrécil cl n'a plus ipie la largeur de la n\ lire , c'est à dire |,i
moitié d'un pi de pierre '. I ..i rivière pi ov uni du pied d'une mon
taf^ue au-dessus de l.iipn Ile est la \ille de \\ (dlia >yJj , ji.ir oi'i
passe le cliemm de I .i'M,i.
Fouiltot lit rcolo. (.tiLiiil à l.i \ ille de ( liall h li , elle n'es! jiiiml eulonrée de mu
■■r.iilles, III di'Iendue par une iiladelle. Toutelois les maisons y
I' sont ( oiilii;ui's; il y a un marclié. ( )n y travaille le 1er, sorte d'iji
I' diisliie à l.iMiielle repii^iieiil de se livrer les lialiilanls du p.iys,
n el ipii est 1res conmmne d.iiis les poils de mer, dans les lieux
•< où mouilliMil les vaisseaux, (.'l dans ceux oii I on i liar^e et où
" l'on décliaii^e des marcliandises '. i
n
' Non» :<iiiviiii.i il i r.'\liii(;i' , ir |m»H;im' iiiiiMi|iU' iliiii» II' iiiH. A.
' Ifi le li>xl(< ilii iiiM. A l'iiiilii'Ml , l'oliilivi'iiii'iil II (io |ii'i'l('iiiliiii aoi'cioi's, un cotilr
i|iii' niiiri iioiiM iilinli'iiiiii» ili< lioiliiirn.
PUKMIÈHF, SKC/l'ION. 21
Do la ville do (Iliailiili ja-AiLii a^oJv^ à la pr('S(nrîl(' do (ladcs l'Vulllii n:^ icrto.
L)«iti »)-jj~=- (Cadix) oïl cdiiiplo I oo milles.
])e (]ado.s à l'île (!(,' Tarila, (i.'i milles.
Do l'île do (lli;dli(li en .se din^canl par mer vor.s le noid à
Ilissn Kastala ikii^^ ij*^=- , ' ''^ mille.s.
(7o.sl enli'oees doux pomls (jiio sont situés, i" remboiielniro de
la rivière de lana «jL^j (la (iiiadiana), (|ui est (;elle (|iii coule à
Marida »i,U el à lîalaleos ^y-i^kj (Badajo/,), et :>." le eliAleaii de
Merlola Aj^^ ^_y,^::^, si eomiii |)mi' la lioiilé de ses lorliliealioiis.
Illssii Kasiala o.st un l'oi'l conslruil sur les bords do mer. De là i'i
Talma »j..<aj, ;'i proxiinih'' de la mei\ i /| milles.
De 'l'aljira à Saiita-Maria e!-<diarl> o^;iii \jj^ •^■X^, i :>. milles.
(iell(! dernière villcî esl hàlie sur les liords do l'Océan, cl ses
nnirs sonL halgnés par le Ilot de la marée monlanlo. « l'Jlc' esl de
« grandeur médiocre el très-jolie; il y a nno grande cl une pelito
"mosquée; on y l'ail la kliolbu (le vendredi); il y aborde et il
" en ])art des navires. Le pays produit beaucoup do figues el de
n raisins. «
De la ville de Santa-Maria à colle do (iliell) c-vXii (Silvos en
Algarbo), y 8 mill(!s.
« Cliell) t_XS (Silves), ville lii^lio dans une plaine, esl enlouiée
'I de murs et défendue p.u- une ciladclle. Ses environs sont cultivés
" et plantés en jardins; on y holl l'oaii d'une rivière qui vieni k la
« ville du côté du midi ', el qui l'ait tourner des moulins. La mer
" Océane en est à trois milles du côté de l'occident. L'embou-
" churc de la rivière forme un ancrage, et les montagnes envi-
" ronnanles produisent imc (piaiilllé considérable de bois qu'on
« exporte au loin, l^a ville est jolie el l'on y voit d'élégants édilices
<■ et des marchés bien fournis. Sa population ainsi que celle des
«villages environnants se compose d'Ariilies de riémm et autres,
• (pii jiailcnl im (liaiccle .irahc très-|)Mr; ils savenl aussi réciter
' Ou |illll('>l rlll IJCJI.I
22 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 3 1 rccio. « dcs vers, et sont en général éloquents et habiles. Les habitants
"des campagnes de ce pays sont extrêmement généreux; nul ne
« l'emporte sur eux sous ce rapport. La ville de Chelb fait partie
" de la province de Chencbir^,jySuLi, dont le territoire est renom-
" mé par les figues qu'il produit, et qui sont d'une bonté et d'une
Feuillet 12/1 verso. „ douccur incomparables. »
De Chelb à Batalios ^yM^ (Badajoz), 3 journées.
De Chelb à Marlola ikijl., fort, ajournées.
De Martola à Welba xJj (Huelba), 2 journées faibles.
De Chelb au détroit de Zawaïa * — jj^j}\ i^i»-, port et village,
20 milles.
De là à Chakrach ^fy — «-i, village « sur le bord de la mer, .
1 8 milles.
De là au cap des Arabes «j;j«JI ^jls. qui s'avance dans l'Océan,
1 2 milles.
De là à l'église du Corbeau <^[y^\ iU^çiS', 7 milles.
« Cette église, depuis l'époque des premiers chrétiens, n'a point
" éprouvé de changements; il y a des richesses cpi'on emploie à
« faire des aumônes et des offrandes, et qui y sont apportées par les
« chrétiens. Elle est située sur un promontoire qui s'avance dans
«la mer'. Sur le faîte de l'édifice sont dix corbeaux; personne
« ne sait pourquoi ils y exi.stent, personne n'a jamais pu consta-
« ter leur absence ; les prêtres desservant l'église disent que ces
■ ■ oiseaux ont quelque chose de merveilleux. Du reste il est im-
' possible de passer par là sans prendre part au repas liospitalier
« que donne l'église; c'est une nécessité, un usage dont on ne se
" départ jamais, et auquel on se conforme d'autant plus exacte-
■ ment qu'il est ancien, transmis d'âge en âge et très-connu.
I L'église est desservie par des prêtres et des religieux. Il y a
• un tré.sor et quantité d'objets précieux; la majeure partie de ces
" riche.sses a été recueillie dans les contrées occidentales, et est
' Le cap Saint-Vincpnl.
PREMIERE SECTION. 25
« employée en totalité ou en partie aux besoins de rétablissement. » Feuillet ni verse.
De cette église à Alcassar j-ojU!, ■! journées.
De Clielb à Alcassar, 4 journées.
Alcassar est une jolie ville de grandeur moyenne, bâtie sur les
bords du Chetawir jj^m \ grand fleuve qui est remonté par
quantité d'embarcations et de navires de commerce. " La ville
« est de tous côtés entourée de forêts de pins dont le bois sert
«à de nombreuses constructions. Le pays, naturellement très-
« fertile, produit en abondance du laitage, du beurre, du mil
« et de la viande de boucberie. > D' Alcassar à la mer on compte
20 milles, et d' Alcassar à lebora «jyo (Evora), 2 journées.
" Cette dernière ville est grande et bien peuplée. Entourée de
" murs, elle possède une Cassaba (ou château fort), et une grande
« mosquée. Le territoire qui l'environne est d'une fertilité singu-
« lière; il produit du blé, des bestiaux, toute espèce de fruits et
" de légumes. C'est un pays excellent où le commerce est avanta-
« geux soit en objets d'exportation, soit en objets d'importation. »
De lébora à Batalios (j^^Xk? (Badajoz), vers l'orient, 2 journées. i.adajoz.
« Batalios est une ville remarquable, située dans une plaine
« et entourée de fortes murailles. Elle possédait autrefois vers
« l'orient un faubourg plus grand que la ville même, mais il est
« devenu désert par suite des troubles. Cette ville est bâtie sur
« les bords de la lana »j\jj^ (la Guadiana), fleuve qui porte aussi
« le nom de fleuve des Précipices parce qu'après avoir été a.ssez
«grand pour porter des vaisseaux il se perd ensuite sous terre,
« au point qu'il ne reste pas une goutte de ses eaux; il poursuit
« ensuite son cours jusqu'à Martola aKj,U y*as- (Mertola), et finit
« par se jeter dans la mer auprès de l'île de Cbaltich », -j —
De Batalios à Séville on compte 6 journées en passant |)ar
Hadjar ebn-abi-Khalid oO^ jl yj'>s-, et Djebel O'ioun yj-<£ J^a^.
' Le ins. A porte wjkL Tavir.
24 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet ni verso. De Batalios à Cortoba ï^ji (Cordoue) par ia grande roule,
6 journées.
Do Batalios à Marida ».>jU (Merida), en suivant les bords de
la lana xiL^.^, à l'orient, 3o milles.
Feuillet 125 recto. «Dans l'intervalle est un fort que le voyageur qui se rend à
MERIDA. .1 Marida laisse à sa droite. Cette dernière ville (Merida «.ijU) fut le
« siège du gouvernement de ia reine fille du roi Hersous u-^^yo,
• et il y existe des vestiges qui attestent la puissance, la grandeur
« et ia gloire de ce roi. Au nombre de ces monuments est le pont
«situé à l'occident de ia ville, remarquable par ia hauteur, la
« largeur et le nombre de ses arclies. Au-dessus de ce pont on a
« pratiqué des arceaux voûtés qui communiquent de l'extrémité
« du pont à l'intérieur de la ville, et qui sont destinés à y con-
« duire les eaux, sans être visibles. Les hommes et les animaux
« passent au-dessus de cet aqueduc dont la construction est des
« plus solides et le travail des plus curieux. Il en est do même
« des murs (de Merida) qui sont en pierres de taijle et d'une
« grande solidité.
On voit dans l'une des Cassabas ^ un pavillon tombant en
«ruines qu'on nomme la cuisine, et voici pourquoi : ce pavillon
« était placé au-dessus de la salle d'assemblée du château. L'eau
« y parvenait au moyen d'un canal dont il subsiste encore aujour-
« d'hui des traces, bien qu'il soit à sec. On plaçait des plats d'or et
« d'argent dans ce canal, au-dessus de feau, de telle façon qu'ils
« arrivaient devant la reine; on les posait ensuite sur des tables.
« Lorsque son repas était terminé, on remettait les plats sur le
« canal, et au moyen des circonvolutions de l'eau, ils revenaient
« à la portée des cuisiniers qui les enlevaient. L'eau s'écoulait
« ensuite par les aqueducs du château. »
«Ce qu'il y avait de plus curieux, c'était la manière dont
' Nous hasardons ce mot dont la signification est bien connue en France, surtout
depuis la conquête de l'Algérie.
PREMIERE SECTION. 25
" on amenait les eaux à cet édifice. On avait élevé quantité de Fenilloiiaorei-to.
't colonnes nommées anljelat ^^^j^ ', cpi subsistent encore sans
« avoir souffert en aucune façon des injures du temps. 11 y en
"avait de plus ou moins hautes, selon les exigences du niveau
du sol au-dessus ducpiel elles avaient été placées, et la plus haute
avait six coudées. Elles étaient toutes construites sur une ligne
droite. L'eau y arrivait au moyen de conduits pratiqués sous
terre. Ces colonnes étaient construites avec tant d'art et de so-
lidité qu'on pourrait croire (encore aujourd'hui) qu'elles sont
d'une seule pierre. Au centre de la ville on voit une arcade au-
dessous de laquelle peut passer un cavalier tenant un drapeau.
Le nombre des blocs de pierre dont se compose cette arcade est
de on^.e seulement, savoir : trois de chaque côté, quatre pour
« le cintre et une pour la clef de la voiîte.
« Au midi des murs de la ville était un petit édifice surmonté
« d'une tour, où était placé le miroir où la reine Merida regardait
« sa figure. Ce miroir avait 3o choubras (environ 6 pieds 8 pou-
" ces) de circonférence. Il tournait sur des gonds dans le sens
" vertical. Le lieu où il était subsiste encore. On dit qu'il avait
« été fabriqué par (ordre de) Merida pour correspondre avec la
" femme d'Alexandre , qui exerçait ses talents dans le phare
« d'Alexandrie. «
De Merida à Cantarat el-Seïf oi-uJ! i^kAS (le pont de l'Épée),
2 journées.
« Ce pont est une des constructions les plus singulières qu'il
« soit possible de voir. Il est surmonté d'un fort pour ainsi dire
" imprenable ; on n'y peut pénétrer que par une porte seule-
" ment. «
De Cantarat el-Seïf à Coria *j;_j.S, 2 journées faibles. Feuillci n5 voiso.
« Coria est maintenant au pouvoir des chrétiens. C'est une
' Il s'agit ici lies soii-lcrazi , ou des siphons, ilonl on liouveia la descriplion clans
l'ouvrage de M. le général Andréossy, intitulé : Constantinople et le Bosphore de Thnice.
u. 4
26 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet I2D verso, «ville forte, ancienne, bien bâtie, entourée d'un territoire ex-
" trèmomont fertile, qui pro(hiit en abondance des fruits, et sur-
« tout dos raisins et des lijjucs. ■
coîMBRi:. De là à Colimria HjiJ^ (Coïnibre) on compte Ajournées.
«Cette dernière ville est bâtie sur une montagne ronde, en-
« tourée de bonnes murailles, fermée de trois portes, et fortifiée
« en perfection. Elle est située sur les bords de la rivière de
" Mondic ,3_>o^-j»_« (Mondego), qui coule à l'occident de la ville
' vers la mer, et dont l'embouchure est défendue par le fort de
" Mont Maïor jj_j — « ci._i_» (Montcmor), et sur laquelle sont des
■' moulins. Le territoire de cette ville consiste en vignobles et en
o
, "jardins. Dans la partie qui s'étend vers la mer, du côté du cou-
" chant, sont des champs cultivés où l'on élève des bestiaux. I.a
" population fait partie de la communion chrétienne. »
n'Aicassar -lajjl, dont il a été fait mention, à Achbouna xj,*^l
(i-isbonne), 2 journées.
LisBossii. " Lisbonne est bâtie sur le liord d'un fleuve qu'on nonune le
'• Tage Aj»-li, ou fleuve de Tolède; sa largeur auprès de Lisbonne
« est de 6 milles, et la marée s'y fait ressentir violemment. Cette
" belle ville s'étend le long du fleuve, est ceinte de murs et pro-
'• tégée par un château fort. Au centre de la ville est une source
• d'eau chaude en été comme en hiver.
« Située à proximité de la mer Ténébreuse (ou de l'Océan ,
' cette ville a vis-à-vis d'elle, sur la rive opposée et [)rès de l'eni-
" bouchure du fleuve, le fort d'el-Maaden yj^l ou de la Mine
« (Alniada), ainsi nommé parce qu'en effet la mer jette des pail-
• iettes d'or pur sur le rivage. Durant l'hiver les habitants de la
" contrée vont auprès du fort à la recherche de ce métal , et s'y
" livrent avec plus ou moins de succès, tant que dure la saison
" rigoureuse. C'est un fait curieux dont nous avons été témoins
« nous-mêmes. »
Ce fut de Lisbonne que partirent les Maghrourin ^jj^jt*, lors
PREMIÈRE SECTION. 27
(le leur expédition «ayant pour objet de savoi'r ce que renferme Kcuiiicti'.'5 verso.
« l'Océan et quelles sont ses limites. » Ainsi que nous l'avons dit
plus haut^, il existe (encore) à Lisbonne, auprès des bains cbauds,
une rue qui porte le nom de rue (ou de chemin) des Maghrourin.
Voici comment la chose se passa : ils se réunirent au nombre
de huit, tous proches parents (littéral, cousins-germains); et
après avoir construit un vaisseau de transport ils y embarquèrent
de l'eau et des vivres en quantité suffisante pour une navigation
de plusieurs mois. Ils mirent en mer au premier souille '^ du
vent d'est. Après avoir navigue durant onze jours où environ,
ils parvinrent à ime mer dont les ondes épaisses exhalaient une
odeur fétide, cachaient de nombreux récifs et n'étaient éclairées
que faiblement. Craignant de périr, ils changèrent la direction
de leurs voiles, et coururent vers le sud durant douze jours, et
atteignirent l'île des Moutons f^xi\ ijjty=-, ainsi nommée parce que
de nombreux troupeaux de moutons y paissaient sans berger et
sans personne pour les garder.
Ayant mis pied à terre dans cette île, ils y trouvèrent une
source d'eau courante et des figuiers sauvages. Ils prirent et tuèrent
quelques moutons, mais la chair en était tellement amère qu'il
était impossible de s'en nourrir. Ils n'en gardèrent que les peaux ,
naviguèrent encore douze jours, et aperçurent enfin une île qui
paraissait habitée et cultivée; ils en approchèrent afin de savoir
ce qui en était; peu de temps après iisfurcnt entourés de barques, i Viiilletisii recto,
faits prisonniers et conduits à une ville située sur le bord de la
mer. Ils descendirent ensuite dans une maison où ils virent des
hommes de haute stature, de couleur rousse et basanée, por-
tant des cheveux longs (littéral, non crépus); et des femmes qui
étaient d'une rare beauté. Ils restèrent trois jours dans cette mai-
Voyez t. I", p. 200 el 201,
Le ms. A porte : iifjjjiJ\ ^jj\ ij-jj^ Jj' ï " """ premiers feuillets du veut
« oriental. »
28 QUATRIÈME CLIMAT.
Fcuilleii26reiio. SOU. Le quatrième ils virent venir un homme parlant la langue
arabe, qui leur demanda qui ils étaient, pourquoi ils étaient
venus, et quel était leur pays. Ils lui racontèrent toute leur aven-
ture; celui-ci leur donna de bonnes espérances et leur fit savoir
qu'il était interprète. Deux jours après ils furent présentés au
roi (du pays), qui leur adressa les mêmes (pestions, et auquel
ils répondirent, comme ils avaient déjà répondu à l'interprète,
qu'ils s'étaient hasardés sur la mer afin de savoir ce qu'il pouvait
y avoir de singulier et de curieux, et afin de constater ses ex-
trêmes limites.
Lorsque le roi les entendit ainsi parler, il se mit à rire et dit
à l'interprète : Explique à ces gens-là que mon père ayant (jadis)
prescrit à quelques-uns d'entre ses esclaves de s'embarquer sur
cette mer, ceux-ci la parcoururent dans sa largeur durant un
mois, jusqu'à ce que, la clarté (des cieux) leur ayant tout à lait
manqué, ils furent obligés de renoncera cette vaine entreprise. Le
roi ordonna de plus à l'interprète d'assurer les Maghrourin de sa
bienveillance afin qu'ils conçussent une bonne opinion de lui, ce
qui fut fait. Ils retournèrent donc à leur prison, et y restèrent jus-
qu'à ce qu'un vent d'ouest s'étant élevé on leur banda les yeux, on
les fit entrer dans une barque et on les fit voguer durant quelque
temps sur la mer. Nous courûmes, disent-ils, environ trois jours
et trois nuits, et nous atteignîmes ensuite une terre où l'on nous
flébarqua les mains liées derrière le dos, sur un rivage où nous
lûmes alDandonnés. Nous y restâmes jusqu'au lever du soleil, dans
le plus triste état, à cause des liens qui nous serraient forte-
ment et nous incommodaient beaucoup; enfin ayant entendu des
éclats de rire et des voix humaines, nous nous mîmes à pousser
des cris. .Alors quelques habitants de la contrée vinrent à nous,
et nous ayant trouvés dans une situation si misérable, nous déliè-
rent et nous adressèrent diverses cpiestions auxquelles nous ré-
pondîmes par le récit de notre aventure. C'étaient des Berbers.
PREMIÈRE SECTION. 29
L'un d'entre eux nous dit : Savez-vous quelle esj la distance ([ui KfuiiieiivG reno.
vous sépare de votre pays? Et sur notre réponse négative, il
ajouta : Entre le point où vous vous trouvez et votre patrie il y
a deux mois de chemin. Celui d'entre ces individus qui parais-
sait le plus considérable disait (sans cesse): Wasali (hélas!) voilà
pourquoi le nom de lieu est encore aujourd'hui Asafi. C'est le port
dont nous avons déjà parlé comme étant à l'extrémité de l'ocident.
De Lisbonne, en suivant les bords du fleuve et en se dirigeant
vers l'orient, jusqu'à Chantarin (j_y_;^À^ (Santarem), on compte
80 milles. On peut s'y rendre à volonté par terre ou par eau.
Dans l'intervalle sont les champs dits de Belat Lî^o . Les habi-
tants de Lisbonne et la plupart de ceux du Gharb t-ijÀ disent que
le blé qu'on y sème ne reste pas en terre plus de quarante jours,
et qu'il peut être moissonné au bout de ce temps. Ils ajoutent
qu'une mesure en rapporte cent, plus ou moins.
" Chantarin fjjjXjUi (Santarem) est une ville bâtie sur une mon-
« tagne très-haute, au midi de laquelle est un vaste enfoncement.
« Il n'y a point de murailles, mais au pied de la montagne est
« un faubourg bâti sur le bord du fleuve (du Tage); on y boit de
« l'eau de source et de l'eau du fleuve. Il y a beaucoup de jar-
" dins produisant des fruits et des légumes de toute espèce. »
De Chantarin à Batalios ^J«J_-^__Lia_> (Badajoz) on compte /j
journées.
A droite de la route est Belch (ji—U (Elbas) ', ville forte située
au pied d'une montagne. « Dans la plaine qui l'environne sont de
« nombreuses habitations et des bazars. Les femmes y sont d'une
•' grande beauté. » FcuilUi ■ ^i. veno.
De là (d'Elbas) à Batalios u-jJlkj (Badajoz), 12 milles.
De Marida »i,U (Merida) à Kerkera ^^j.^=j^, (Caracuil ) -, for-
teresse, 3 journées.
' L'Abrég(!' [îorle jjiJb ou lelcli.
' L'Aliii'r,'!' porle ^«_^>j.^i Kpi-ekouï.
50 QUATRIRME CLIMAT.
Feuillet 126 verso. De Kerkora à.Cala't Rabah ^ly iUAi (Calatrava), sur les bords
de la lana ajIij-^ (Giiadiaoa), (la distance manque).
• Ce dernier (leuve prend sa source dans des prairies situées
• au-dessus de Cala't Rabah ^ly iuAs, passe aiiprès de cette place,
« puis auprès de celles d'Iana *jli (j^aa. et de Obra »^j! ^J <n -»■
« (on Obda), puis à Merida »i,U, ])uis à Badajoz (,j»;_4iaj)» pi^iis
« auprès de Chericha *-iy^ %jl* JI , puis à Martela iOojU (Mer-
" tola), puis se jette dans l'Océan. »
De Cala't Rabah ^Ly «jiXs (Calatrava), en se dirigeant vers le
nord, au fort de Belat Li*^ (j-^a^^ , 2 journées.
De ce fort à Talbira o-axXL (Talavera), 2 journées.
De Cantarat el-Seïfv_ÀA-JI »;iaÀï à AlmaJchada iuoUil, ajournées.
D'Almakhada à Talavera, 2 journées.
De Merida à Medelin (jj<y^ tr»^». " forteresse habitée par des
" hommes très-braves et des cavaliers très-considércs parmi les
" chrétiens, >> 2 journées faibles.
De Medehn à Tordjala *JU-^ (Truxillo), 2 journées faibles.
" Cette dernière ville ressemble à une forteresse ; il y a des
«bazars bien approvisionnés. Les habitants de cette place, tant
" piétons que cavaliers, exercent continuellement des brigandages
• stir le pays des chrétiens. Leur caractère dominant est l'amour
'< du pillage et la perfidie. Leurs murs sont très-solidement cons-
« truits.
' De là à Câsseres o-/-*"'* ^ 2 journées faibles. Cette dernière
« place est également forte, et ses habitants pillent et ravagent le
« pays des chrétiens.
. De Meknasa «— .U-Sa-. à Makhadet el-Belat lo^iK^^ a— éU«t,
" 2 journées.
" D'el-Belat la^jJ! à Talavera SjmXIs, 2 journées.
' Le vas. A nous met a poiUe de remplir ici une lacune asseî considérable qu on
remarque dans l'Abrégé, et par conséquent dans la version laline et dans la version
espagnole
PREMIERE SECTION. 31
« Talavera Hj-fr^^ i>.J.j<y.^ est une grande ville bâtie sur les bords Feuillet 1 2G verso.
«du Tage, parfaitement bien fortifiée et remarquable par sa tai-ukua.
" beauté comme par l'étendue île son territoire et la variété de
« ses productions. Les bazars sont curieux à voir, et les maisons
" agréablement disposées ; un grand nombre de moulins s'élèvent
•' sur le cours du fleuve. Clapitale d'une province importante ,
« Talavera est environnée de cbamps fertiles et de riants paysages.
« Ses édifices sont solidement construits , et ses monuments très-
« anciens. Cette ville est située à 4o milles de Tolède iJMajJis.
" La ville de Tolède, à l'orient de Talavera, est une capitale Toi.i;nt
« non moins importante par son étendue que par le nombre de
« ses liabitants. Entourée de bonnes murailles, elle est défendue
« par une Cassaba bien fortifiée. L'époque de sa fondation est
« très-ancienne (littéral, remonte aux temps des Amalécites). Elle
" est située sur une éminence, et l'on voit peu de villes qui lui
" soient comparables pour la solidité et la bauteur des édifices, la
« beauté des environs, et la fertilité des campagnes arrosées par
« le grand fleuve qu'on nonune le Tage. On y voit un pont très-
« curieux, composé d'une seule arche au-dessous de laquelle les
« eaux coulent avec une grande violence et font mouvoir une ma-
" chine hydraulique qui fait monter les eaux à 90 coudées de
« hauteur; parvenues au-dessus du pont, elles suivent la même
« direction (littéral, elles coulent sur son dos) et pénètrent en-
« suite dans la ville.
« A l'époque des anciens chrétiens, Tolède fut la capitale de
« leur empire et im centre de communications. Lorsque les inu-
« sulmans se rendirent maîtres de l'Andalousie, ils trouvèrent F^-uillii 127 recic
« dans cette ville des approvisionnements et des richesses incal-
" culables, entre autres cent soixanle-dix couronnes d'or enrichies
" de perles et de pierres précieuses, mille sabres damasquinés de
«l'espèce dite mclki , des perles et des pierreries par boisseaux,
11 quantité de vases d'or et d'argent, la table de Salomon, fils de
32 QUATRIEME CLIMAT.
Feuilleii37 rccio. ™ Davu) , qui , (lit-oii . était enrichie d'éoieraudes et qu'on voit ac-
« tuellement à Rome.
« Les jardins qui environnent Tolède sont entrecoupés de ca-
" naux sur lesquels sont établies des roues à chapelet destinées
1 à l'arrosage des vergers qui produisent, en quantité prodigieuse,
'< des fruits d'une beauté et d'une bonté incomparables. On ad-
« mire de tous côtés de beaux domaines et des châteaux bien for-
« tifiés.
« A quelque distance , au nord de la ville , on aperçoit la
«chaîne des hautes montagnes dites el-Charrat ^IjUill (Sierra),
» qui s'étendent depuis Medinet Salem ^Lw iUjJv^ jusqu'à Colimria
« *_>_t^j (Coïmbre), à l'extrémité de l'occident. Ces montagnes
" nourrissent quantité de troupeaux de moutons et de bœufs qui
" sont ensuite conduits par des pâtres voyageurs ' dans d'autres
« contrées. Il est impossible de voir des bestiaux plus grands et
« donnant du beurre d'une qualité supérieure. On n'en trouve
"jamais de maigres; c'est un fait proverbialement répandu dans
« toute l'Espagne.
« Non loin de Tolède est un villaçre connu sous le nom de
o
« Ba'am Juu, dont les montagnes produisent une terre comestible
■ supérieure à toutes celles qu'on peut rencontrer dans l'univers.
' On en expédie en Egypte, en Syrie, dans l'Irâc et dans le pays
" des Turks. Cette terre est très-agréable au goût et son usage est
" très-salutaire. On trouve également dans les montagnes de Tolède
« des mines de cuivre et de fer. Au nondire des dépendances de
■' cette ville et au pied des montagnes est Makhrit la_> -i^ , petite
« ville et château fort; du temps de l'islamisme, il y existait une
« grande mosquée où l'on faisait toujours la khotba. Il en était de
" même d'el-Bahmïn (j%_(y-«-I' - jolie ville, bien habitée, pourvue
« de beaux bazars et d'édilices où Ion voyait une grande mosquée
«à khotba. Tout ce pays aujourd'hui est, ainsi que Tolède, au
' Le texie poric i,y%^^ ■
PREMIÈRE SECTION. 33
«pouvoir des chrétiens dont le roi, d'origine castillane, est Keuiliei . 27 rciio.
« connu sous le nom d'Alphonse *i^l jj»j^iVl .
« A 5o milles ou 2 journées à l'orient de cette capitale est
« Wadi'lhidjara «jLW' i^itj (Guadalaxara), ville dont le territoire
« est fertile et abondant en productions et en ressources de toute
« espèce. Elle est entourée de murs et bien fortifiée, et l'on y boit
« de l'eau de source. A l'occident de cette ville coule une petite
» rivière qui arrose des jardins, des vergers, des vignobles et des
« campagnes où l'on cultive beaucoup de safran destiné pour
Il l'exportation. Cette rivière coule vers le sud et se jette ensuite
« dans le Tage.
« Quant à ce dernier fleuve, il prend sa source dans les mon- Feuillet 127 verso,
« tagnes qui touchent à el-Cala' iU«-XJL)l (yUcolea?) et à ei-Font
« o>„;_ii-JÎ, puis, se dirigeant vers l'occident, il descend à Tolède
" «UxçVij, puis à Talavera »,_*AWa, puis à Almakhada iL^sUil , puis
«à Alcanlara SjJaÀJili , puis à Canitra Mahmouda iiy4- »_; W ■. 'V ,
« puis à la ville de Santarem y,?ya.i iCu^^, puis à Lisbonne ^ij^-vil ,
« où il se jette dans la nier.
Du Wadi'lhidjara «jl — ^' (^ilj (Guadalaxara), en se dirigeant
vers l'orient, à Medinet Salem yèV^ iui.jjs_.. ( Medina-Céli ) , 5o
milles.
"Cette dernière ville est jolie; située dans un bas-fond, elle
» est vaste et possède un grand nombre d'édifices, de jardins et
« de vergers.
De là à Santa-Maria ebn-Razin yjj|; (jjI xj^U «.xà.». (ou d'Albar-
racin), 2 journées faibles.
De là à el-Font ouiJl ', 4 journées.
De Santa-Maria à el-Font ._^ijDI , 2 journées.
Ces deux villes sont belles, « bien bûties, pourvues de marchés
' M. Conde lit o>_iJiJt et pense qu'il s'agit ici d'Altuniz; mais le ms. A, d'accord
avec l'abrégé , porte cxxjOi
u. 5
34 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1=7 verso, «permanents et d'édifices contigus. C'étaient, au temps de l'isla-
« misnie et des soigneurs du Caratam (oJsIylll ', deux stations. ■>
CAI.AHÏUD. l)e JVledinet Salcui à Cala't Aioub v^l &*J>i (Caiatayud), 5o
milles vers l'orient.
» Cala't Aioub est une ville considérable, forte et bien défendue,
" et dont le territoire est planté de beaucoup d'arbres et produit
<' beaucoup de fruits. Des sources nombreuses et des canaux fer-
« lilisent cette contrée où l'on peut se procurer de tout à bon
"marché. On y fabrique le ghczar j\-y — c (sorte d'étoffe tissue
^ d'or) qu'on exporte au loin. ■>
De Cala't Aïoub v>j' a*Aï (Caiatayud), en se dirigeant vers le
sud , à Daroca iiijyi, on compte i 8 milles.
« Cette dernière ville est peu considéralile, mais populeuse et
■ bien habitée; ses jardins et ses vignobles sont remarquables;
" on y trouve de tout en abondance et à bon marché. ■'
De Daroca ajjj'^ à Saraco.sta *k-~ïy-«. (Saragosse), 5o milles.
De Cala't Aïoub à Saracosta, également ôo milles.
sAnAoossE. • Saragosse Ala-.»^— est Tune des villes capitales de l'Espagne.
Klle est grande et très-peuplée. Ses édifices publics sont consi-
■■■ derables, ses rues larges, ses maisons belles et contigués. Elle
. est entourée de vergers et de jardins. Les murailles de cette
ville sont construites en pierres et très-fortes ; elle est bâtie sur
« les bords d'un grand fleuve qu'on nonnne l'Ebre o^i . » Ce fleuve
provient en partie du pays des chrétiens -jyJI i3*j, en partie des
montagnes de Cala't Aioub, et en partie des environs de Cala-
horra tj^^ ^ly <j.. . La réunion de ces divers cours d'eau s'ef-
fectue au-dessus de Tudèle iOyJaj '■'. « Le fleuve coule ensuite vers
«Saragosse, puis vers Hissn Hamra »^— ï- tj--«^=-=- • o" '' lecoit les
' Nom (i'iinc [juilif du pays d'AlbaiTatin qui elait renomme poui- la eullure du
Carlliame. Vove/. la Descnpciendi: Espaiia, trad. do M. (À)nde. [) 192
■' Le ms. A porte "^ -t^ ■ sans doute pai' erreur.
' Le même ms. porte $>^.^ .
PREMIERE SECTION. 55
« eaux de la rivière de Zeïtoun y^_x_jj^j_|^_. (la Cinea) , puis vers Fcuiliit 127 verso.
Tortosc i^jAsjls, ville à l'occident de lacpielle il se jetle clans la
mer. Saragosso porte aussi le nom d'el-Beïdha Lià.ji_Jt , ou de
ville blanche, à cause de ses fortifications revêtues de chaux.
« Une particularité remarquable , c'est qii'on n'y voit jamais de
serpents. Lorsqu'un reptile de cette espèce y pénètre ou y est ap-
porté du dehors , il périt à l'instant. Il existe à Saragosse un très-
grand pont sur lequel on passe pour entrer dans la ville ilont
les murailles et les fortifications sont d'une grande hauteur. »
De Saragosse à Wesca &X»«j (Huesca), 4o milles.
De Wesca à Larida «cj;^ (Lerida), 70 milles.
De Saragosse à Tudèle i^Axi \ 5o milles.
« Lerida est une petite ville bien habitée, entourée de fortes
'• murailles et bâtie sur les bords d'une grande rivière. »
De Meknasa &_u,Lj_)k_« ( Mequinenza ) à Tortose on compte 2 Fiuillet . 38 recio.
journées on 5o milles.
Tortose «--«Js^o est une ville bâtie au pied d'une montagne toutose.
« et ceinte de fortes murailles. H y a de beaux édifices, un château,
« des bazars et de l'industrie. On y construit de grands vaisseaux
«avec le bols que produisent les montagnes qui l'environnent,
" et qui sont couvertes de pms d'une grosseur et d'une hauteur
" remarquaJjles. Ce bois est employé pour les mâts et les an-
" tennes des navires; il est de couleur rouge, très-sain, très-
'< solide et il n'est pas, comme les autres, sujet à être détérioré
«par les insectes. Il a de la réputation. ■■
De Tortose iLw^Js^L à l'embouchure du fleuve, 12 milles.
De Tortose à Tarracono a^iyi^ (Tarragone), 5o milles.
Tarragone est une ville juive bâtie sur les bords de la mer.
Ses murs sont en marbre, « ses édifices beaux et ses tours très-
fortes. » De Tarragone à Barcelone iii^jj , en se dirigeant vers
l'orient, 60 milles.
' Le m.s. A poi-le encore ici J^XaIsj
5.
36 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 1 j8 recto. De Tarragone à l'embouchure de l'Ebre, fleuve qui est ici
d'une grande largeur, ^o milles.
De cette embouchure en .se dirigeant vers roccident et près de
la mer à Rabeta Kastaly J. h ^^ iH^j (Castellon de la Plana),
I 6 milles.
" Ce dernier château fort est solidement construit et habité
« par une population estimable. Sur les bords de la mer, et auj)rès
" de ce fort est une ville assez considérable environnée de cul-
" tures.
" De là à lana ajL, vers l'occident et près de la mer, 6 milles.
«De là à Peniscola «WTaàj, place forte sur le rivage, entourée
" de cultures et de villages où l'on trouve de l'eau en abondance
« (la distance manque). "
De Peniscola *Xii ^j, à Aliicha iCi^ji, '■ montagne très-haute
"qui s'élève au-dessus du rivage, d'un accès difficile et dont le
« sommet est très-escarpé, » y milles.
De la même ville à Buriana xil;^, «jolie ville abondante eu
« ressources de toute espèce, entourée d'arbres et de vignobles,
" et bâtie dans une plaine à 3 milles ou environ de la mer, » 20
milles.
De Buriana à Murbatr^l^ (Murviedro), réunion de bourgs
bien peuplés entourés de vergers arrosés par des eaux courantes et
« situés à proximité de la mer, » 20 milles. De là à Balensia xkj,^j
(Valence), en se dirigeant vers l'occident, 12 milles.
ïAi.EscE. « Valence, l'une des villes les plus considérables de l'Espagne,
" est bâtie dans une plaine et bien habitée. Sa population se
• compose (surtout) de marchands. Il y des bazars, et c'est un
■ lieu de départ et d'arrivée pour les navires. Cette ville est
" située à trois milles ou environ de la mer où l'on parvient en
« suivant le cours d'un fleuve qui se nomme Djar jU» (Guadala-
« viar), et dont les eaux sont utilement employées à l'arrosage des
« champs, des jardins, des vergers et des maisons de campagne. «
PREMIÈRE SECTION. 57
De Valence à Saragosse, en passant par Kenlera ij. — ï-CS''. !i Fiuiiie(i28reito.
journées.
De Valence à Kentera iyuS', 3 journées.
De Kentera à Hissn el Riahïn (jr^-lyJI (jAoa- , deux journées.
De là à el-Font o-JUii, 2 journées.
De Valence à Djeziret Clioucar ^^JCi iijjj^ , lieu situé sur les iVuilin 128 verso.
bords de la rivière du niènic nom, « dun aspect agréable, plante
" d'un grand nombre d'arbres fruitiers, bien arrosé, bien peuplé
« et sur la route de Murcie i^v^, 18 milles. »
De Djeziret Cboucar à Cbatiba «UJaUi (Xativa), 12 milles.
« Xativa est une jolie ville possédant des cbâteaux dont la
«beauté et la solidité ont passé en proverbe; on y fabrirpie du
« papier .X-tL^j tel qu'on n'en trouve pas de pareil dans tout
Il l'univers. On en expédie à l'orient et à l'occident. "
De là à Dania iCAJÏi (Dénia) ",2 5 milles.
Et à Valence «U-j^Xj, Sa milles.
De Valence à Dénia, en se dirigeant par mer vers le sud, 65
milles.
Le château de CoUeira s^Ai (CuUera), situé près de l'embou-
chure du Choucar —i-i, est bien fortifié; de là à Valence on
compte /jo milles.
" Quant à Dania il.^J>\:i (Dénia), c'est une jolie ville niantiuie
1 avec un faubourg bien peuplé. Elle est ceinte de fortes murailles
«et ces murailles, du côté de l'orient, ont été prolongées jus-
« que dans la mer, avec beaucoup d'art et d'intelligence. La ville
" est défendue par un château fort qui domine les habitations.
« Elle est entourée de vignobles et de plantations de figuiers. Il
« s'y fait des expéditions de navires pour les contrées les plus
» lointaines de l'orient ; il en part aussi des flottes et des arme-
' M. Coude lil ici Kentwla el pense qu'il s'agit peul-êlre tie Catamta {Desrripcion
de Espafia, p. 2 i4)-
' L'ancienne D/anmni, il'après le même auteur
38 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 128 verso. « iiients pour ia guerre ', et il s'y fabrique des navires, car c'est
' un chantier de constructions. ■■
Au midi de cette ville est une montagne ronde du sommet
o
de iafjuelle on aperçoit les hauteurs de lahesa iwjL (Ivice) en
pleine mer. Cette montagne s'appelle Ca'oun y^lï.
De Xativa à Bekiren (jj->S^ (Bocayrente), vers l'occident, ^n
milles.
■ Bekiren est un lieu fortifié qui a l'importance dune ville.
' Il y a un marché renommé, et, à l'entour, beaucoup d'habi-
tations contiguës. Il s'y fabrique des étoffes blanches cpai se
' vendent à très-haut prix et qui sont de longue durée. Elles
« sont incomparables sous le rapport du moelleux et de la sou-
« plesse du tissu; c'est an point que, pour la blancheur et pour
« la finesse, elles égalent le papier.
• De Bekirin à Dénia, /le milles.
' Et à Elch jjiJI , 4o milles. »
Elch jiJ\ (Elche) est une ville bâtie dans une plaine traver-
sée par un canal « provenant d'une rivière. Les eaux, après avoir
«passé sous les murailles de la ville, servent à alimenter des
« bains et coulent dans les bazars et dans les rues. Les eaux de la
« rivière dont nous parlons sont chaudes et salées. Pour boire,
"les habitants sont obligés d'apporter, dans des vases de terre,
« de l'eau du dehors, c'est-à-dire de l'eau pluviale.
« D'Elcli (jiJl à Oriwala aJI^jjI (Orihuela), ville bâtie sur les
" bords de la rivière Blanche i>aju^l ,-^' "u du fleuve de Murcie
■■ v-^ ~^, 28 milles '^
" Les murs d'Oriwala s'élèvent sur la rive occidentale de ce
• fleuvi? traversé par un pont de bateaux qui donne accès à la
« ville. Cette ville est défendue par un château très-fort, bâti sur
" une éminence, et environnée de jardins et de vergers cpii pro-
' Le ms. A porte 20 milles
PREMIERE SECTION. 59
« duisent des fruits en quantité prodigieuse. On y jouit de tontes fVuiiiit 12S ^mo.
« les lonniiodités de la vie. Il y a un marché public.
■ D'Orihueia aJI^^^I à Murcie *A-«y-«, 1 '.^ milles.»
Et à Carthagène *ju?-Us;J>, li!) milles.
De Dania &*j!i (Dénia), ville maritime dont il a été plus lianl
fait mention, à Alcant c>.jL»JI (Alicante), en se dirigeant \er.s
l'ouest par mer, 70 milles.
« Alicante est une ville peu considérable, mais bien peuplée. Fcuiliei 129 recio.
« Il y a un bazar et une grande mosquée où Ton fait la kholba. altcanti:
«On fait venir d' Alicante , pour tous les pays maritimes, des
"hommes habiles dans l'art de calfater (les navires). Le pavs
« produit beaucoup de fruits et de légumes, et particulièrement
" des ligues et du raisin. Le château cjui défend cette ville, cons-
« Iruit sur une montagne que l'on ne peut gravir qu'avec beau-
» coup de peine, est très-fort. Malgré son peu d'importance, AIl-
« cante est un lieu où l'on construit des vaisseaux pour le com-
« merce et de petites embarcations'. » Dans le voisinage, c'est-à-
dire à I mille de distance est un très-beau port nommé Eblnasa
A-oUAji (Blanes), qui sert à abriter les navires destinés à la guerre.
Vis-à-vis de ce port est le cap dit el-Nadher jJbUJI cyJs (Castillo
Santa-Pola). De là à Alicante on compte 10 milles-.
D' Alicante à Elch j«Jl, par terre, i journée faible.
Et d' Alicante aux bouches de Baies ^yJ[> (j_>^ , 07 milles.
Baies, avec son port et ses embouchures, est un grand étang
où entrent les navires ^.
De Baies à Djeziret el-Firan yl_^I *^^j>=?-. 1 mille.
De cette île à la terre ferme, i mille et demi.
De là au cap el-Cabtal JUavill o;is, 12 milles.
' Le texte porte : jj'^jJ'j iù^yuJI t-v^al^l L^ Uijo Ljyj*^ «^ .
■ Ces distances manquent dans ie ms. A
' M, Conde lit SwÇj^j Xji,l , au lieu de »w^A^^ iôi.l
40 QUATRIEME CLIMAT.
Feuilipt 1 29 rpcio. De là à Bortoiiian ' el-Kebir j-^jf! yU^, port, 3o milles.
De là à Carihagène iÀ=-U3;j>, i 2 milles.
CABTHAGÈNE. Cartliagène iUs-Uo^ est le port de la ville de Murcie. C'est
une ville ancienne, «possédant un port qui sert de refuge aux
• plus grands comme aux plus petits navires, et qui olFre beaucoup
" d'agréments et de ressources. Il en dépend un territoire connu
« sous le nom del-Candouua yjOv^i, d'une rare fertilité. On rap-
" porte que les grains qu'il produit, arrosés seulement par les
« eaux pluviales, sont d'une qualité parfaite. »
De Carthagène sur mer J-s-LJI i^ aàjs-Usjj à Sedjana XjUst ,
'bon port d'où dépend un village, » 2 4 milles.
De là à Ilissn Ecla «Xil (j*a^»- (^g^'^^)' «petit port situé sur
' le bord de la mer, marcbé principal de Lourca iiïuJ , dont il est
n éloigné de 26 milles, 12 milles. »
De Hissn Ecla à la rivière de Beyra Sjju ^^il^ (Vera). au fond
d'un golfe, I12 milles.
Près l'embouchure de cette rivière est une montagne sur la-
quelle est bâti le fort de Beyra ijju fjMus~, qui domine la mer.
De là à l'île nommée Carbonera ij^y», 12 milles.
Puis à el-Rassif >_À<y«^l , 6 milles,
A Chamet el-Beïdha UàjsjJI x-li, 8 milles.
Au cap de Cabitat ebn-Asouad ^^-.l j^j! i^^, 6 milles.
De là à Alméria aj^I, 12 milles.
De Carthagène à Murcie on compte, par terre, 4o milles.
MiiiciE. Murcie H*mj^, capitale du pays de Tadmir^«^j, est située
dans une plaine sur les bords de la rivière Blanche ^ja^Hlj.^.
"Il en dépend un faubourg qui, ainsi que la ville, est entouré
« de murailles et de fortifications très-solides. « Ce faubourg e.st
traversé par des eaux courantes. Quant à la ville , elle est bâtie
sur l'une des rives de la rivière; on y parvient au moyen d'un
' Le même auteur pense que ce nom est une altération de Portas maamis. (Jette
conjecture paraît très-plausible.
PREMIERE SECTION. 41
pont de bateaux. «Il y a des moulins construits sur des navires, Fcruiici ■ jg rc.io.
" comme les moulins de Saragosse, qui peuvent se transporter
" d'un lieu à un autre, et quantité de jardins, de vergers, d'ha-
« bitations et de vignobles complantés de figuiers. De celte
«ville dépendent divers châteaux forts, maisons de plaisance et
" métairies d'une beauté admirable. » De Murcie à Valence on
compte 5 journées ;
A Alméria sur mer Jj».UJI j^ *J)I' , 5 journées;
A Cortoba iUis^ (Cordoue), lo journées; Feuillet 1 29 verso.
A Hissn Chacoura 'ijy^ (j^'^^~ (Segura), 4 journées;
A Djindjala itlU^-s- (Chinchilla), 5o milles.
" Djindjala AlWi,=- (Chinchilla) est une ville de moyenne gran-
■< deur défendue par un château fort , et entourée de vergers.
« On y fabrique des couvertures de laine qu'on ne saurait imiter
«ailleurs, circonstance qui dépend de la qualité de l'air et des
" eaux. Les femmes y sont d'une rare beauté. »
De là à Counka aJTjjj (Cuença), " ville petite, mais ancienne,
« et fréquentée à cause des objets qu'on y fabrique, » 2 journées.
« Cuença est environnée de murs , mais sans faubourg. Les
" étoffes de laine qu'on y fait sont d'excellente qualité. »
De Cuença à Calssa x^aXi, vers l'orient, 3 journées.
« Ce dernier lieu est fortifié et construit sur le revers de nion-
« tagnes où croissent beaucoup de pins. On en coupe le bois et
" on le fait descendre par la rivière jusqu'à Dania aajI^ ^Denia)
« et à Valence \->^.„.jJ^ . En effet , ces bois descendent de Calssa
« à Djeziret Choucar ^^ '^j^j^^ ^^ ^'^ 1'' '"^* ^^rt de Belbera sur
« mer »^; là on les embarcpie pour Dénia où ils sont employés
« à la construction des navires, ou pour Valence où ils servent à
« celle des maisons. »
De Calssa à Santa-Maria , 3 journées.
De Calssa à Alicante, même distance.
De Cuença à Webde «^.^j (Huete), même distance.
11. 6
42 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuiiloi 1 79 verso, Wcbde t^. et Ouclis lt-J^! (Uclesl sont deux petites villes
" entourées de champs cultivés et d'habitations, et » distantes l'une
de l'autre de 18 milles'.
D'Ouclis à Chacoura ij^jUi (Segura), 3 journées.
Chacoura ijyi^ (Segura) est un fort habité comme une ville,
situé sur le sommet d'une montagne très-haute et très-escarpée.
Ses constructions sont belles. Du pied des montagnes surgissent
deux rivières, dont l'une est celle de Cordoue ou le Nalir el-
Kehir^^AAJÎ^I MJ (la grande Rivière), et l'autre celle de Murcie ou
le \ahr el-Abiad ijàjui)] j^ (la rivière Blanche).
l^a première (celle de Cordoue) sort d'un lac l'ormé par la
réunion des eaux, au sein de la montagne , puis se précipite
sous les rochers et en ressort , se du')<reant à l'ouest vers le
mont Nidjda à-y~:f , puis vers Ghadira «jilj et Ehda »Jv' (Ubeda),
passe au pied des murs de la ville de Biasa * — *«L*_j (Baeza),
puis auprès du fort de Andoudjarj_=-j>K_i! ( Anduxar) , de Cosseïr
j « An .•'» , (lu pont d'Istichan yLi^Juil ( Puente de Estefan), de
Cordoue a. * hj ï , îles forts d'vVlmodovar jj>xU (jAa=- , de Djarf
<jj^?-, de Lora «j^ , de Coleï'a *j«AAi , de Cateniana AjUikï -, d'Al-
zcrada «i^jJi , de Séville iUAxA.it, de Cabtal Jdaxï, de Kabtour
jy^ , de Torbichana AjUio^ (Tribuxêna), d'el-Mesadjid J>.».U»il,
" de Cades ^J^i^ (Cadix), » puis se jette dans l'Océan.
L'autre, c'est-à-dire la rivière Blanche ou de Murcie, sort des
mêmes montagnes (on prétend qu'elle dérive du même lieu que
la rivière de Cordoue), se dirige vers le midi en passant par
Alcarad i^i ', Moula «Jj-o (Mùla) , Murcie iLk-«^, Oriwala aII^^^I
(Orihuela), Almodovar jj^il, puis se jette dans la mer.
De Chacoura «yxi (Segura) à Sora ij^^, " ville assez consi-
' M. Conde fait observer que ces distances sont trop fortes.
' M. Concle propose de lire ici Constantina.
' Le même auteur lit ici Alfered : ne serait-ce point Alairas?
PREMIÈRE SECTION. 45
• dérable, dont la construction est belle et le territoire fertile, Keuiiicusjverso
'■ située dans le voisinage du fort de Cana iUi , 2 journées fortes. »
De ce fort à Toleïtola «XxiAJa (Tolède), 2 journées.
Celui qui veut se rendre de Murcie à Alméria doit passer par Kimiilei i3o recto
Cantarat Achkana ioUSIil a^^ ( Alcantarilla ) , Lebrala aJIjjJ ( Li-
brilla), Hama x«Lil et Lourca «jj^ (Lorca), «ville importante,
« fortifiée sur une montagne , avec bazar et faubourg entouré
« de murs et situé au-dessous de la ville. H y a un marché
« aux farines et un marché aux drogueries. Le pays produit de la
«terre jaune (de l'ocre) et de la terre rouge (de la sanguine)
» dont il se fait une grande exportation. »
De Lorca à Murcie on compte ^o milles.
A Abar el-Racba aa»P! jLI et à Beyra «^ (Vera ) , « place forte
• dans un vallon auprès de la mer, 1 journée. »
De là à la montée de Choucar ^-ci xUs, montée tellement
escarpée qu'un cavalier ne peut la gravir qu'en mettant pied à
terre' (la distance manque).
De cette montée à Rabeta ickjyi , qui n'est point un fort ni un
village, mais une station où sont des gardes chargés de veiller
à la sûreté du chemin, i journée.
De là à Alméria k,jX] , 1 journée faible.
« Alméria ii^l était ime ville musulmane à l'époque des Mo- ai.mlria.
« ravides (*U1I pLi i . Elle était alors très-industrieuse et on y
«comptait, entre autres, huit cents métiers à tisser la soie, où
« l'on fabriquait des manteaux précieux, des brocarts, les étoffes
« connues sous le nom de saclatoun ^j^yju. , de isfahani jLjuai ,
« de murdjani à^^ (ou couleur de corail); des voiles ornés de
'< fleurs aUAI j,yùJI, des vêtements riches et épais nj^d} vU*^!, le
Voici le fexie de ce passage qui ne me paraît pas avoir élé bien rendu par le
traducteur espagnol : ylA:^^! Uftj^i^L, Uij I3k^=tj 1*)!^=- ,^2 J^a^l jOOù il^
6.
44 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet i3o recto. ' liaiiifl vS^ , le a'tliabi jUfi, le mucâdjir^yj=-UU et divers autres
» tissus de soie.
« Avant l'époque actuelle Alniéria iojil était égaleuient le-
« uomniée pour la fabrication des ustensiles en cuivre et en fer
.. parfaitement travaillés. La vallée qui en dépend produisait une
« quantité considérable de fruits qu'on vendait à très-bon niarcbé.
«Cette vallée, connue sous le nom de Bedjana iOU??, est située
«à à milles d'Alméria. On y voyait nombre de vergers, de jar-
.< dins et de moulins, et ses produits étaient envoyés à Alméria.
« Le port de cette ville recevait des vaisseaux d'Alexandrie et
" de toute la Syrie, et il n'y avait pas, dans toute l'Espagne, de
«gens plus riches, plus industrieux, plus commerçants que ses
-habitants, ni plus enclins, soit au luxe et à la dépense, soit à
" l'amour de thésauriser.
« Cette ville est bâtie sur deux collines séparées par un fossé
« où sont des habitations. Sur la première est le château si
«connu sous le nom de ilis.sana «jUaa-; sur la seconde, dite
«Djebel el-Amïm yv-oif! Jyu-=-, est le faubourg: le tout est
« entouré de murs et percé de portes nombreuses. Du côté de
«l'orient est le faubourg nommé el-Haudh (.v->Ji, entouré de
«murs, renfermant un grand nombre de bazars, d'édihces, de
« caravansérails et de bains. En somme Alméria était une ville
«très-importante, très-commerçante et très-fréquentée par les
• voyageurs; 11 n'y en avait pas en Espagne déplus riche et de
. plus populeuse. Le nombre des caravansérails enregistrés à la
«douane était de mille moins trente (970). Quant aux métiers
« à tisser, ils étaient, comme nous venons de le dire, également
« très-nombreux.
« Le terrain sur lequel est bâtie cette ville est, jusqu'à un cer-
« tain rayon de tous côtés, fort pierreux. Ce ne sont que roches
« amoncelées et que cailloux roulés comme des dents molaires
« sous la terre végétale ; c'est comme si on avait passé au crible
e>"
PREMIÈRE SECTION. 45
" ce terrain et qu'on eût fait exprès de n'en conserver c{ue les Feuiiifi.3o verso.
« pierres. A l'époque où nous écrivons le présent ouvrage , Al-
« méria est tombée au pouvoir des chrétiens. Ses agréments
«ont di.sparu, ses habitants se sont dispersés, les maisons, les
" édifices publics ont été détruits et il n'en subsiste plus rien. »
Les dépendances ou succursales >jl.>u de cette ville sont Berdia
ii^jj et Delaïa iù^/i (Dalia).
La distance qui sépare Alméria de la première de ces villes
est de 1 forte journée.
De Berdja à Delaïa on compte 8 milles.
" Berdja, plus considérable que Delaïa, possède des marchés,
« des fabriques et des champs cultivés. »
On peut se rendre d' Alméria àMalca iUlL. (Malaga) par terre
ou par mer.
La première de ces voies est montueuse ; la distance est de
7 journées.
Par mer on compte i8o milles;
Savoir :
D' Alméria au bourg d'el-Bedjanis ^r^LsT ' sur mer, 6 milles.
( La route de terre de Berdja et de Delaïa passe par el-Be-
djanis. )
De ce bourg à l'extrémité du golfe oit est une tom- où l'on
allume du feu pour avertir de l'approche des bâtiments enne-
mis, 6 milles.
De ce cap au port de Nafira ijjfJùl\ (^^-o, 22 milles.
De là au bourg cfA'dra sur mer ^^_a^JI ,ja ijù^, 1 j milles.
"Ce bourg n'est point un lieu de marché, mais il y a des
" bains et il est très-peuplé. A l'occident est l'embouchure d'une
"grande rivière qui vient des montagnes de Cheblir ^^^^ (ou
«peut-être Chelir), reçoit les eaux de Berdja «.=-^ et autres, et
« se jette ici dans la mer.
' M. Confie Jit Ben-Egaa.
46 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 1 3n vi-r>o. D'A'dra à BelisaDa «jlwwJb , '. bourg peuplé sur les bords de
la mer, » 20 milles.
De là à Mers el-Feroudj ^jy-JJ' ^j~*' anse ou petit |)or1, 12
milles.
De là à Baterna io^, « où l'on trouve une mine de mercure,
' métal qui est ici d'une qualité supérieure, » 6 milles.
De là à Chcloubania i<jJ^^L^ , bourg, 12 milles.
De là à el-Mankeb t^JC^l , sur mer, 8 milles.
« Cette dernière ville est de moyenne grandeur, mais jolie.
■ On y pêche beaucoup de poisson et on y recueille beaucoup
'< de fruits. Au milieu de cette ville est un édifice carré comme
« le piédestal' d'une statue, large à sa base, étroit à son sommet.
■< Il V existe deux ouvertures parallèles des deux côtés et se j)ro-
longeant de bas en haut. Vers l'angle formé par un de ces côtés
• est un grand bassin creusé dans le sol et destiné à recevoir
' Bien que le mot (iv-o signifie grnéralenienl une idole, il paraîl que dans le dia-
lecte de l'Ediisi ou 1 employait aussi pour exprimer l'idée d'une ia<e, d un piédestal.
Celte dernière acception résulte évidemment du passage que nous mettons sous les
yeux du lecteur, et justifie suffisamment, ce nous semble, la manière dont nous avons
cru devoir traduire le mot À,» dans la première partie de la présente version ( 1" cli-
mat, 1" section) , et au sujetde laquelle nous avons reçu deM. de Macedo, secrétaire
perpétuel de l'Académie des sciences de Lisbonne, de judicieuses et bienveillantes
observations.
Voici le texte de ce passage curieux :
Jl Jw-^i-ô ^5^J ^sj-=^^l A_A3-'^1 Jl J^uj jULil 5*.ci J! Ou«*3j ^\^ Ul
< i. s — « — «s 3j
Cette description correspond parfaitement avec ce qu'on sait des soit-terazi Voyet
là-dessus 1 ouvrage de M. le général Andiéossy. que nous avons cité p. 25.
PREMIÈRE SECTION. 47
«les eaux amenées d'environ i mille de distance par un a([iic- Knniiii i.'io verse.
« duc composé d'arcades nombreuses construites en pierres très-
« dures.
" Les honmies instruits du pays d'el-Mankeh disent que l'eau
" s'élançait autrefois au sommet de l'obélisque jLU! et descen-
" dait ensuite du côté opposé où était un petit moulin. On voit
" encore aujourd'hui, sur une montagne qui domine la mer, des
«vestiges dont personne ne connaît l'ancienne destination. "
D'el-Mankeb ^-JCiit à Grenade Hioiijs. , par terre, ào milles.
De la mcmc ville au bourg de Chat isUi io^, i i milles '.
« Ce bourg produit quantité de raisins secs de couleur louge,
«et dont le goût approche de celui du vin sec et doux'-. On
« en expédie dans toute l'Espagne, et il est connu sous le nom
« de raisin de Ghât. »
De ce bourg à celui de Tarrh yi^, sur le bord de la mer,
1 y milles.
De là à la ville et château de Balicb (jS.Aj,« lieu l'ortilié sur FimuII.i ..'.i ncio.
' le bord de la mer, à l'occident duquel est l'embouchure d'une
» rivière dont les eaux sont salées et qui vient du côté du nord
" . . .milles. Cette rivière passe à Alhama « t -^' , traverse des
« campagnes fertiles où elle reçoit quantité de bonnes eaux,
« descend au bourg d'el-Besath LL-jJl , puis se jette dans la mer
« à l'occident de Balicb ^jiJlj . »
De cette ville à Seira itjju^, bourg, 7 milles.
De Seira à Bezliana xjUJjj , « gros bourg situé dans une plaine
«sablonneuse, pourvu de bains, de caravansérails; et de ma-
■ dragues destinées à la pèche du gros poisson, lequel s'expédie
« dans les pays environnants , » 7 milles.
De Bezliana à Malca &JiJU (Malaga), 8 milles.
' L'auteur reprend ici son ilinéraire d'Alim-ria à Malaga.
8jt^ X«»JU3 c^v^Aj .
48 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet i3i recto. " Malaga *i!U est une ville très-belle, très-peuplc-e , très-vaste
« et très-célèbre. Ses marchés sont florissants , son commerce
" étendu et ses ressources nombreuses. Le territoire environnant
«est planté en vergers de figuiers, produisant des fruits ([u'on
" expédie en Egypte, en Syrie, dans l'Irâc et même dans l'Inde;
<< ces figues sont d'une qualité parfaite. Auprès de la ville sont
" doux grands faubourgs; l'un se nomme Casala aIU-j», et l'autre
" el-Tebànïn (;y>iUilI . Les habitants de Malaga boivent de f eau
«de puits, et cette eau, prise à la source, est d'une douceur
" extrême. Près de la ville est un torrent dont les eaux ne coulent
" que durant Fhiver et le printemps, et qui est à sec le reste de
«l'année. Notre intention étant, s'il plaît à Dieu, d'en reparler
" ])lus loin , nous revenons à Alnicria iij)X\ . »
Celui qui veut se rendre de cette dernière ville à Garnata
Albira ÏjmI^ iUsb^i (Grenade), doit faire d'abord 6 milles pour
parvenir à Bedjana iji^ , ville jadis célèbre dont la population
lut transportée à Alméria, « et dont il ne reste plus maintenant
" que les ruines et une grande mosquée qui est encore debout.
«Autour de Bedjana sont des vergers, des jardins, des lieux de
« promenade, et des vignobles produisant un revenu considérable
" aux habitants d' Alméria ii^jX\ . » A droite et à six milles de Be-
djana xiLsr est el-Hama iLoUi, «forteresse située sur le sommet
« d'une montagne. Les voyageurs dans les pays lointains rap-
" portent qu'il n'en est point au monde de plus solidement cons-
" truite et qu'il n'est point de lieu dont les eaux thermales soient
« plus efficaces. De tous côtés il y vient des malades, des iniirmes;
" ils y restertt jusqu'à ce que leurs maux soient soulagés ou to-
" talement guéris. Comme les habitants de la ville, dans la belle
« saison , prennent ces bains avec leurs femmes et leurs enfants,
« et V dépensent beaucoup d'argent, soit pour leur nourriture,
«soit pour leur entretien, il arrive que le loyer dune habitation
» s'y élève quelquefois jusqu'à trois dinars (moravides) par mois.
PREMIÈRE SECTION. 49
« Les montagnes voisines d'el-Hania sont en totalité formées de F,iiiileti3i rccio.
" gypse. On en extrait cette substance, on la brûle et on la trans-
" porte à Alméria pour être employée à la construction des édi-
« fiées. Elle s'y vend à très-bon niarcbé à cause de son aijondance. »
De Bedjana xjLs? au bourg de Béni A'bdous ^y.)^i^ v-c c^,
6 milles.
De là à Mondoudjar ^^,i».j>XjL<> ( Monduxar) , lieu où est une
auberge pour les voyageurs qui viennent d'Alméria, 6 milles.
« Le fort de Mondoudjar est construit sur une colline dont
" la terre est de couleur rouge, et auprès de laquelle coule une
« rivière. L'auberge est dans le village ; on trouve à y acheter du
« pain , du poisson et toute sorte de fruits selon la saison.
De là on se rend à Burchana tiSL^jj-» (Purchcna), lieu situé FeuiiieiiSi vmo.
près le confluent de deux rivières et fort très-solidement cons-
truit; puis à Beledzouz ij JJj (Bolodui), puis à Hissn el-Cosseïr
^^-*a3aJ! y-ias-, fort très-solide, construit dans la partie la plus
étroite de la vallée et par laquelle il faut nécessairement passer;
puis à Khandak-Cabir ^as (i-xii-, puis à Ratbat iUnj (Artebat),
puis à A'bla «Uc, puis au fort de Finana iCilUs, puisa Sansara
oj^aJua, bourg, puis au commencement de la fertile plaine d' A'bla
*Xa6 « qui a 1 2 milles de longueur, sans courbure ni embran-
chement. Le voyageur laisse à sa droite la montagne dite Chelir
el-Tedj ^Jl ^^..J^ (ou de la Neige), où l'on remarque divers
lieux fortifiés, tels que Fereiraô^, aussi appelé le fort des
Noix, parce qu'en effet le terrain en produit en quantité extraor-
dinaire et d'une qualité supérieure, et Dar^li (j^a^ , dont les
environs produisent d'excellentes poires; une seule de ces poires
pèse quelquefois un rotl (une livre) d'Andalousie; communé-
ment deux atteignent ce poids. »
De rextrémjté de la plaine d' A'bla «J^jjt ,ja.i on se rend à
Khandac-As ^t-i iï«>>-ii- et de là à Wadi Acli ^Ji.] ^ilj (Guadix),
«ville de médiocre grandeur, ceinte de murailles, où l'on peut
II. 7
50 QUATRIÈME CLIMAT.
Fei.illeiiSi verso, "faire (les bénéfices clans le négoce, abondamment pourvue
« d'eau, car il v a une petite rivière cpii ne tarit jamais; » puis
à Dachnia A^i (Diezma), bourg où est une auberge; puis à
Ratbat *-^j,, puis à Afrafaranda »joI^Ij_»I (Farayana), puis au
bourg de Wad il^ \>j^, «dont les maisons sont contiguës, «et
situé à 8 milles de distance de la ville de Grenade.
Wadi Ach ijil t^ilj est un point où aboutissent plusieurs routes.
Le voyageur qui (par exemple) veut se rendre de là à la ville
de Basât k~o (Baza), gravit ie mont A'ssim^^-oU, passe au bourg
de Beroua Ijyj a^ji et parvient à Basât k*--» après avoir fait 3o
milles.
« Cette dernière ville est de grandeui' moyenne, agréablement
» située et bien peuplée; elle est entourée de fortes murailles et
« possède un bazar très-propre et de belles maisons. Il s'y fait du
« commerce, et il y a des fabriques de divers genres. Non loin de
« là est le cbâteau de TachkarjXiJc, qui par sa hauteur, la soli-
« dite de ses fortifications, la bonté du sol et la pureté de l'air, est
.1 préférable à tous les forts de l'Espagne. Il n'est possible d'y gravir
•' que par deux points distants entre eux de l'espace de i 2 milles
« et par des sentiers très-étroits '; au sommet de cette montagne
« sont des cbamps cultivés, extrêmement fertiles et parfaitement
1 arrosés. "
De Wadi Ach ji^ ,^^1^ à Djian yU»- (Jaen), on compte 2 fortes
journées;
Et de Basât la-.s> à Djian yU=- (Jaen), 3 journées faibles.
«Jaen est une jolie ville dont le territoire est fertile, et où
« l'on peut se procurer de tout à bon compte , principalement de
" la viande et du miel. Il en dépend trois mille villages ^ où Ton
' élève des vers à soie. La ville possède un grand nombre de
' Litléralemenl : «semblables à des courroies de souliers ou à des escaliers île
« fourmis,» J_jJI ^^.X-«^ JotiJ! ci)'^ J^^
PREMIERE SECTION. 51
'• sources qui coulent au-dessous de ses murs, et un château des iVuiiioi ..Sr vorso
" plus forts où l'on ne peut parvenir que par un sentier étroit. Elle
" est adossée contre la montagne de Konrj^&>, entourée de jar-
" dins, de vergers, de clian)ps où l'on cultive du Lié, de l'orge,
"et toute sorte de céréales et de légumes. A i mille de la ville Kiuiiiei 1^2 iTdo
«coule la rivière de Heloun yji^»^^, qui est considérable et
« sur laquelle on a construit un grand nombre de moulins. Jaen
" possède également une grande mosquée trè.s-honorée et à la-
« quelle sont attachés de savants docteurs. » De là à Biasa a_^Uj
(Baeza), on compte 20 milles. De Jaen on aperçoit Baeza, et ré-
ciproquement. « La deuxième de ces villes (Baeza) est bâtie sur
« une colline de terre noire, près des bords du Wadi'lkebir (Gua-
"dalquivir), fleuve qui passe à Cordoue, ceinte de murailles et
" pourvue de bazars. Les champs qui l'environnent sont bien cul-
" tivés et produisent beaucoup de safran. « A 7 milles do distance
vers l'orient, non loin du même fleuve, est Ebda »Jsj( (Ubeda),
petite ville dont le territoire est également très-fertile.
Dans l'espace compris entre Jaen, Baeza etGuadix, sont divers
lieux fortifiés, florissants, bien habités et produisant de tout en
abondance. Tels sont, 1° Choudhar jiyi (Jodar), forteresse im-
portante, située à l'orient de Jaen et vis-à-vis Baeza, d'où la tein-
ture écarlate ' dite citoudari tire son nom. De là au fort de Touna
iij^'', vers l'orient, on compte 12 milles.
2° Kidjata Ailsa-ï (Quesada) ', fort peuplé comme une ville,
possédant des bazars, des bains, des caravansérails et un fau-
bourg. « Ce lieu est situé au pied d'une montagne où l'on coupe
" le bois qui sert à fabriquer des écuelles, des plats et autres us-
« tensiles dont il se fait un grand débit, tant en Espagne que dans
' Le nis. A porte «^ Ja .
' Ce nom de lieu devenu célèlire à jamais, grâce à l'admirable roman de Micliel
Cervantes, est écrit iUslMi^Ai dans l'Abrégé.
52 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 32 recio. «la majeure partie de l'Afrique occidentale. Cette montagne se
«prolonge jusqu'auprès de Baeza. » De là (de Quesada) à Jaen,
on compte 2 journées;
A Guadix, 2 journées;
Et à Grenade, 2 journées;
Et de Guadi.>t à Grenade , /io milles.
GRENADE. „ Gamata i^bji- (Grenade) fut fondée à répo(|ue de l'invasion
« musulmane en Espagne. La principale ville de ce pays était
« (auparavant) Elbira ajj^}\ (Elvira) dont les habitants éniigrèrent
" et se transportèrent à Grenade. Celui qui en lit une ville, qui
« la fortifia, l'entoura de murs et fit construire son château, fut
« Habous le Sanhadji sL,**aJ! jj«j_va., auquel succéda Badis ^J«ôl<,
« son fils. Celui-ci acheva les constructions commencées et l'éta-
« biissement de la population qui y subsiste encore aujourd'hui.
« Cette ville est traversée par une rivière qui porte le nom de
« Hadrou ^jS a. . Au midi coule la rivière salée qu'on appelle
" Chenil J^jUi, et commence la chaîne de montagnes dites Chclir,
« ou montagnes de Neige. Cette chaîne s'étend sur un espace de
« 2 journées; sa hauteur est considérable, et les neiges y sont
«perpétuelles ^ Wadi Ach ,jil ^^:>^) (Guadix), Garnata i__LLj^
" (Grenade), et la partie des montagnes qui s'étend vers le sud
« peuvent être aperçues de la mer à une distance de 1 00 milles
«ou environ. Dans la partie inférieure, vers la mer, sont Beni-
« Hanir ^ ^ (Benimer) et Delaïa o.—ji'i (Dalia), dont nous
« avons déjà parlé. »
De Grenade à el-Mankeb >.^S<J^\ (Alnmneçar), sur mer, on
compte 4o milles.
De Grenade à Loucha iUijJ (Loja), en suivant le lleuve, 2.5
milles.
D'el-Mankeb 4,-XjLI! ( Almuneçar) à Alméria KjjX\ , par mer, 1 oo
milles.
Lillér-iiement : « y durent été comme liiver. »
PREMIERE SECTION. 53
D'el-Mankeb c-XU! à Malca iUUU (Malaga) ', ville capitale du
pays de Riah a-j,, 8o milles.
De Malca iUJU (Malaga) à Cortoba ii^L^ (Cordoue), en se di- t'euiiietiSaiciso.
rigeant vers le nord, k journées.
De Malaga à Grenade, 80 milles;
A l'île Verte (Algéziras), 100 milles;
A Séville, 5 journées;
A Marbila alij^ (Marvella), sur la route d'Algéziras, ko milles.
« Marbila *Vo^ (Marvella) est une ville petite, mais bien ba-
il bitée, et dont le territoire produit des figues en quantité. Au
" nord est le fort de Boubacbtera ï-jjiM, d'une très-bonne dé-
" fense et d'un difficile accès. » Entre Malaga et Cordoue sont
divers lieux fortifiés et peuplés d'habitants à demeure Ilxe; parmi
ces lieux on remarque Arcbidouna iojJv.^;! et Antekira s^ajujI
(Antequera), villes situées à 35 milles l'une de l'autre, et à 35
milles de Malaga. « Ces deux villes étaient (continuellement) en
Il état de guerre à l'époque de l'invasion musulmane , et même
Il après la domination d'Ebn-abi-Oniar, qui gouvernait le pays au
I' nom des khalifes Ommiades. »
D' Arcbidouna ii^j.>Jij\ à Achir -il, « forteresse contenant une
« population nombreuse et de vastes bazars, " 20 milles.
Et de là à Bagha ii*U , 1 8 milles.
«Bagha ii-sL est une ville de peu d'étendue, mais extréme-
" ment agréable, à cause de la quantité d'eaux qui la traversent.
« Ces eaux font tourner des moulins dans fintérieur même de
" la ville dont le territoire, couvert de vignobles et de vergers.
Il est on ne peut pas plus fertile. » Ce pays confine du côté de
l'orient avec celui du fort dit el-Fandak j^J^-oUl ^ 0 bâti sur le
' Le ms. A contient ici une description de Malaga conforme en tout à celle qu'on
vienl de lire ci-dessus, pag. 48.
' L'Abri^gé et la version espagnole portent Algaîâac |j!<3vajJ1, nom de lieu dont
I emplacement correspond, selon M. Conde, à celui d'Alcaudele.
l'VniHel i32 verso.
fcuiiicl i33 reclo.
54 QUATRIÈME CLIMAT.
sommet d'une montagne qui fait face à l'occident, et où est un
marché renommé. «
De là à Biana *jLl> (Baena), château fort « Ix'iti sur une émi-
nence entourée de vergers, d'oliviers et de champs ensemen-
cés, » 1 journée faible.
De Biana au fort de Cabra »jm, « comparable par son impor-
tance à une ville, solidement construit et situé à l'entrée d'une
plaine couverte d'habitations et de cultures, i journée faible. »
De là à la ville de Cortoba aJs^j (Cordoue), l^o milles.
Entre le sud et l'ouest (de cetle Nille) est Alisana ii-jV...» «Jl
(Lucena), » autrement dite Elbira e^H^J' (Illorai'), d'où dépend
« un faubourg habité par des musuhnans et par quelques juiiis,
« pourvu d'une grande mosquée, mais non point entouré de murs.
« Quant à la ville, elle est ceinte de bonnes murailles et de toutes
Il parts environnée par un fossé profond et toujours plein d'eau.
« Les Juifs habitent l'intérieur de la ville et n'y laissent pas pé-
" nétrer les musulmans. La population (je veux dire les juifs) y
« est plus riche qu'en aucun des pays soumis à la domination
' musulmane; elle y est à l'abri de toutes entreprises hostiles. •
D'Alisana A_iL.oJI à Cordoue on compte ào milles.
« Ce pays est limitrophe de celui de Belaï ^^^>KJ (Velay) et de
« Mesouk d)^-«>fc.o, qui furent jadis des lieux fortifiés et habités par
« des Berbers. »
Du fort de Belaï ^gîX^ à Cordoue, 20 milles.
Dans le voisinage de Belaï est Sant-lala aîI. cajU (Santaella),
« lieu fortifié, dépourvu d'eau de source, si ce n'est à une grande
« distance. »
De là à Esidja *-_:Sïl \ vers l'occident oriental, on compte i5
milles.
Et à Cordoue, 28 milles.
Esidja «jSïl est une ville bâtie sur les l)ords du fleuve de Gre-
' L'Abrégé et la version csj)agiiole porleiil x^i^] Eslidja; mais l'orthographe du
PREMIERE SECTION. 55
nade , qu'on appelle le Chenil t>-uU; (Xenil). « Cette ville est jolie; HVuiiici i33 ncu..
« elle possède un pont très-remarquable, construit en pierres de
«taille d'excellente qualité, des bazars très-fréquentés où il se
«lait beaucoup de commerce, des jardins et des vergers où la
" végétation est très-vigoureuse ', des enclos où croissent des arbres
'< fruitiers. »
D'Esidja lus:] à Cortoba ï^ji (Cordoue), 35 milles.
D'Esidja, en se dirigeant vers le sud, au fort d'Ochouna ^--'-^
iij^i (Ossuna), «place dont la population est considérable,»
une demi-journée.
Et de là à Bclichana ajU^Aj (Belicena), «place bien habitée et
« dont les fortifications sont entourées de vergers, d'oliviers, »
20 milles.
D'Esidja à Carmouna iCy^ (Carmona), AS milles.
«Cette dernière vdle est grande, et ses murailles sont com-
« parables (littéral, semblables) à celles de Séville. Elle était pré-
« ccdemment au pouvoir des Berbers, et ses habitants actuels sont
« encore très-méchants. Située sur le sommet d'une inontatrne
« elle est très-forte. La campagne qui l'environne est extrêmement
« fertile et produit en abondance de l'orge et du froment. »
De là, en se dirigeant vers l'occident, à Séville, dontnous avons
déjà parlé, on compte 18 milles.
De Carmouna à Cberich jn^j^ (Xérès), ville dépendante de la
province de Cliidbouna xjjj^-i ïjy^> (Sidonia), 3 journées.
De Séville à Xérès on compte 2 fortes journées.
" Chiricli jjiwr^(Xcrès) est une place forte de grandeur moyenne,
« entourée de jardins d'un agréable aspect et de quantité de
« vignobles. On cultive aussi dans ses environs l'olivier, le figuier
" et le froment. Les vivres y sont à un prix raisonnable. »
ms. A paraît préférable, puisqu'il existe en effet, sur le Guadalquivir, une ville
bien connue sous le nom d'Ecija.
iOlXA.4 c:^ljij>>^ ^ô'Umu •
56 QUATRIÈME CLIMAT.
FeiiillciiSSrecio. De Xcrès à l'île de Cadès u«ib »^-^=" (Cadix), 12 milles, sa-
voir : de Xérès à el-Canatir ^UiJ! (les Ponts), 6 milles;
Et de là à Cadès ^J^i\i (Cadix), 6 milles.
"De Séville à Cordoue on compte 3 journées, et l'on peut s'y
» rendre par trois chemins différents, savoir : par el-Zindjar^L*^! ,
« par Lora »;_^, ou par le fleuve (le Guadalquivir). » Le premier
df ces itinéraires (nous l'avons déjà donné) est ainsi qu'il suit :
De Séville à Carmouna, 1 journée.
De Carmouna à Esidja, 1 journée;
Et d'Esidja à Cordoue, 1 journée.
" Quant à la route de Lora »jj-l, la voici : de Séville on se rend
"à la station d'Abar^L^t, puis à Chirich ^Ji-J^^^^ (Xérès), puis
«à Coleïah ^UaJJJI, où est la station. Entre Chirich et Coleïah,
« on aperçoit le fort de Catania iOùliaS (jj*a»- , situé au nord. La
" route de Coleïah se prolonge sur les bords du Nahr el-Kebir
«^^A«l j-jj (Guadalquivir), fleuve qu'on traverse au moyen de ba-
" teaux. De Coleïah on se rend à Ghaïran y[,.-*_)»JI , puis à Lora
' ij^ , lieu situé à la distance d'à peu près un jet de flèche de la
« route. A droite du voyageur est une grande citadelle, bâtie sur
>■ les bords du fleuve. De Lora on va au bourg de Saf «jU» i^jJi.
« en face duquel , sur la gauche du voyageur, est un fort construit
« .sur une haute montagne. Ce fort s'appelle Sakila *>vs»*-«, et c'était
« anciennement un entrepôt de marchandises pour les Berbers.
Fcuillei 1 ,1,^ verso. « De Saf oUs ' on se rend à Melial JLjçU, fort situé sur les bords
« de la rivière de ce nom, qui porte aussi celui de rivière de Ca-
<' randjiloch ^fi^)^JS -^ . De ce pont ^ à Carandjiloch yijX*?^,
" on compte i 2 milles. Du même pont on se rend au bourg de
« Mourchan yli^ ', situé sur les bords du Guadalquivir, puis au
' OuSadf tjj^^ .
' Sic.
Ou Sourclian yL*^».» •
PREMIERE SECTION.
0/
" fort de Mejadouba \jj:>\j.x, où est la station. » La distance totale Feuillet 1 33 verso.
de Séville à Cordouc est par cette voie de 80 milles.
« D'Almodovar jj.xit , dont nous avons déjà parlé, à Farandjo-
« loch ^iJ^^, ville agréable, forte, entourée de quantité de
«vignes et de vergers, et dans le voisinage de laquelle sont des
« mines d'or et d'argent situées dans ini lieu nommé el-Marh
« ^^1 (ou el-Mardj ^^i)' " '^ milles.
" De là à Constantine du Fer .x_j J^il HmI^à,^ , lieu renommé
« par l'abondance et l'excellente qualité du for qu'on en tire et
" qui s'exporte dans tous les pays , . . . milles. Non loin de Cons-
« tantine est le fort de Farch ^fy^ çj*^^^, où l'on taille une espèce
« de marbre renommé par sa beauté et connu sous le nom de
« Farchi ^j.!ii\ p^^^yJ' • Ce marbre est en effet le plus blanc, le
« mieux veiné , le plus dur qu'il soit possible de voir. De ce fort
« à celui connu sous le nom de Djebel O'ïoun yj-^-« cK-s-=- ( la
«montagne des Sources), on compte 3 faibles journées. »
Celui qui veut se rendre par eau de Séville à Cordoue s'em-
barque sur le fleuve et le remonte en pa.ssant par les moulins
dits cl-Zarada «itjjJI U-j! , par le coude dit Menzil Aban o> b c
yll 3j~M, par Cotaniana xiUÀkï, par Coleï'ah iC«JJiJI , par Lora ïj^ ,
par le fort el-Djarf o;-4 (j-'^'^i par Souchenil Jm^j^ , par le
confluent de la rivière de Melbal JLA* _^ (ou Melial JUA..«) , par
le fort d'Almodovar ^j .xi! (y^a- , par Wadi liomman yUj ^s^'j-
par les moulins de Nasili ^b la-;! , d'où il arrive à Cordoue.
« Cordoue est la capitale et la métropole de l'Espagne et le coudoue.
« siège du kbalifat parmi les Musulmans. Les tribus qui com-
« posent sa population sont trop nombreuses et trop connues
«pour qu'il soit nécessaire d'en faire mention, et les vertus qui
« caractérisent les habitants sont trop évidentes pour qu'il soit
>■ possible de les passer sous silence. Ils possèdent au plus haut
» degré l'élévation et la splendeur. Sommités intellectuelles de
«la contrée, sources de savoir et de piété, ils sont renommés
IT. 8
58 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillcii 33 verso. " par la purclé de leur doctrine, l'exactitude de leur probité,
' et la beauté de leurs coutumes , soit en ce qui concerne leur
« manière de se vêtir et leurs montures, soit en ce qui touclie
•< l'élévation des sentiments qu'ds apportent dans leurs assemblées
» et dans l'assignation des rangs, ainsi que dans le choix des ali-
■ ments et des boissons; joignez à cela qu'ils sont doués du ca-
" ractère le plus aimable, des qualités les plus dignes d'éloges,
" et que jamais Cordoue ne manqua de savants illustres ni de
« personnages distingués. Quant aux négociants, ils possèdent
» des richesses considérables, des ameublements somptueux, de
« beaux chevaux, et ils ne sont mus que par une noble ambition.
« Cordoue se compose de cinq villes contiguës les unes aux
« autres, entourées chacune en particulier de murailles' et pos-
« sédant en quantité suffisante des marchés ouverts, des marchés
«fermés, des bains et des édihces pour toutes les professions.
«La ville s'étend en longueur de l'occident à l'orient, sur
« un espace de 3 milles. Quant à sa largeur, depuis la porte du
«pont jusqu'à celle des Juifs, située vers le nord, on compte
« I mille. Elle est bâtie au pied d'une montagne qu'on appelle
•' Djebel el-A'rous (j~jy*t' Ja=?- (ou de la Nouvelle-Epouse). C'est
' dans le quartier central que se trouvent la porte du pont et
"la grande mosquée qui, parmi les mosquées musulmanes, n'a
«pas sa pareille, tant sous le rapport de l'architecture et de la
■grandeur des dimensions, que sous celui des ornements.
« La longueur de cet édifice est de loo toises »k>^j^ ^L, et sa
largeur de 8o'-. Une moitié est couverte d'un toit, l'autre est
« à ciel ouvert. Le nombre des nefs couvertes est de dix-neuf.
' wrs-U». , agger, mur ou remparl.
■ M. le comte A. de Laborde [Description de l'Espagne, lom. Il, pag. 7) porte ces
dimensions à C20 pieds de long sur àho de large. Pour que le rap[)0rt indiqué par
I Edrisi fût exact, il faudrait réduire le premier de ces nombres à 55o pieds, ou
porter le second à Agfi ; la valeur de la loise arabe dile ha murselet serait, dans celle
dernière supposition, d'environ 6 pieds 1 pouces.
PREMIERE SECTION. 59
On y remarque des colonnes (je veux dire des piliers portant Feuillet 1 34 rccio
chacun un cintre qui s'étend d'une colonne à l'autre en face),
grandes et petites. En y comprenant celles qui soutiennent la
grande coupole, elles sont au nombre de mille'.
« On compte dans cette mosquée cent treize candélabres desti-
nés à l'illumination. Le plus grand de ces candélabres supporte
mille lampes, et le moindre douze.
" La charpente supérieure de cet édifice se compose de pièces
de bois fixées au moyen de clous sur les solives de la toiture.
Ces bois proviennent des énormes pins de Tarsous y_>^-c cj-
^^»ojhi\ j.jy<ksi\ '^ . La dimension de chaque pin est, savoir : en
épaisseur, sur une face, de 1 grand choubra (de 9 à 10 pouces);
sur l'autre face, de 1 choubra moins 3 doigts (de 8 à 9 pouces);
et en longueur, de 87 choubras (environ 20 pieds 3 pouces).
« Entre une solive et l'autre il existe un intervalle égal à l'é-
paisseur d'une solive. La charpente dont je parle est entière-
ment plate et revêtue de divers ornements hexagones ou treil-
lages ; c'est ce qu'on appelle chatons, cercles ou peintures.
Ils ne sont point semblables les uns aux autres, mais chaque
charpente forme un tout complet sous le rapport des orne-
ments qui sont du meilleur goût et des couleurs les ])]us bril-
lantes. On y a employé en eflét le rouge de cinabre, le rouge
orangé, le blanc de céruse, le bleu lapis, le vert de gris, le
noir d'antimoine; le tout réjouit la vue à cause de la pureté
des dessins, de la variété et de l'heureuse combinaison des
couleurs.
" La largeur du pavé de chaque arcade cintrée est de 33
choubras (environ 2 3 pieds 1 1 pouces). La distance qui sépare
une colonne de l'autre est de 1 5 choubras ( 1 1 pieds 3 pouces).
' M. le comte A. de Labonle ilil : huit cent cinquanle.
Le ms. A poiie de Tortosc; mais je crois que la vraie leçon esl celle que donne
le ms. B.
8.
60 QUATRIÈME CLIMAT.
KeuiHeii3irecio. "Chaque colonne s'élève sur un piédestal en marbre et est sur-
« montée d'un chapiteau de même matière.
« Les entrecolonnements consistent en arceaux d'un style ad-
« mirable au-dessus desquels s'élèvent d'autres arceaux portant
« sur des pierres de taille très-dures ; le tout est recouvert en
« chaux et en plâtre, et disposé en compartiments' ronds et en
" relief exécutés en mosaïques de couleur rouge. Au-dessous (et
« dans l'intérieur) des arceaux sont des ceintures j|jl en l)ois, con-
- tenant (inscrits) divers versets du Coran.
' La kibla'- de cette mosquée est d'une beauté et d'une élé-
« gance impossililes à décrire , et d'une solidité qui dépasse tout
" ce que l'intelligence humaine peut concevoir de plus parlait.
« Elle est entièrement couverte d'émaux' dorés et coloriés en-
« voyés en grande partie par l'empereur de Constantinople à
« Abderrahman Nassr-eddin-AUah l'Oramiade.
« De ce côté, je veux dire du côté du sanctuaire du mihrab ',
«' il y a 7 arcades soutenues par des colonnes ; chacune de ces ar-
■1 cades se fait remarquer par une délicatesse d'ornements supé-
« rieure à tout ce que l'art des Grecs et des ^lusulmans a produit
« en ce genre de plus exquis.
« Au-dessus de chacune d'elles sont des inscriptions encastrées
« dans des cartouches formés d'émaux dorés sur un fond bleu
• d'azur. La partie inférieure est ornée d'inscriptions semblables,
« c'est-à-dire composées d'émaux dorés sur un fond il'azur. La
' Le le\lc poile ,»_rf, mol lechiiique dont il ne m'a pas l'ié possible de Irouver
l'exacte signification.
' Lieu indiquant avec précision la direction vers laquelle les Musulmans doivent
se tourner pour faire leurs prières.
' J'entends par cmaax ces fragments cuLiques de niaibre artificiel , de pierres de
couleur ou autres, qu'on employait dans les mosaïques et dans les arabesques du
nioven âge, et qu'à Constantinople on fait monter en bagues encore aujourd'hui.
* Le mihrab est une sorte de niclie indiquant d'une manière gcncrale la direction
dont il s'agit.
PREMIERE SECTION. 61
surface même du mihrah est revêtue d'ornements et de peintures Feuillet ■ 3 v ï<tso.
variées. Sur les côtés sont quatre colonnes dont deux sont
vertes et deux jaunes d'or d'une inestiniaLle valeur. Au-dessus
du sanctuaire est une coupole' en marbre d'un seidbloc, cise-
lée , sculptée et enrichie d'admirables ornements d'or, d'azur et
d'autres couleurs; tout autour règne un encadrement ' en bois
orné de précieuses peintures.
« A droite du mihrab est la tribune (ou chaire à prêcher) qui
n'a pas sa pareille dans tout l'univers. Elle est en ébène, en
buis et en bois de senteur ■*. Les annales des khalifes Ommiades
rapportent qu'on travailla à la sculpture et à la peinture de ce
bois durant sept ans; que six ouvriers , indépendamment de leurs
aides, y furent employés, et que chacun de ces ouvriers recevait
par jour un demi-mithcal mahmoudi d'or.
« Au noi'd est un édifice contenant quantité de vases d'or et
d'argent destinés à fillumination de la 27° nuit du ramadhan.
On voit dans ce trésor un exemplaire du Coran que deux
hommes peuvent à peine soulever à cause de sa pesanteur, et
dont quatre feuillets sont écrits de la main d'Othman fds d'Af-
fan (que Dieu lui soit favorable!); on y remarque plusieurs
gouttes de son sang. Cet exemplaire est extrait du trésor tous
les vendredis \ Deux d'entre les gardiens de la mosquée, précé-
dés d'un troisième portant un flambeau, sont chargés du soin
d'apporter l'exemplaire renfermé dans un étui enrichi de pein-
tures et d'ornements du travail le plus délicat. Une place par-
ticulière (littéral, un trône) lui est réservée dans l'oratoire.
L'imam , après avoir lu la moitié d'une section du Coran , le
remet à cette place.
Le n)s. A porte : lotis les jours.
62 QUATRIÈME CLIMAT.
i'ciiiiicii3/ivfrso « A droite du mikrab et de la tribune est une porte servant à
" la communication entre ia mosquée et le palais (el-cassr) et don-
« nant sur un corridor pratique entre deux murailles percées de
•• huit portes , dont quatre s'ouvrent du côté du palais et quatre
« du côté de la mosquée.
« Cet édifice a vingt portes ' recouvertes de lames de cuivre et
< d'étoiles'- de même métal. Chacune de ces portes tourne sur
« deux gonds très-solides; les murs qui leur font l'ace sont ornés
" de mosaïques travaillées avec art en terre cuite rouge et formant
I- divers dessins.
« Les parties extérieures des ouvertures ou des fenêtres qui
« régnent tout autour et au haut de l'édifice pour donner passage
■< à la lumière, et l'intérieur (de ces fenêtres) sont soutenus jus-
' qu'au plafond de la toiture par des entablements de marbre dont
" la longueur est de i toise, la largeur de 36 pouces et fépaisseur
" de 4 doigts. Tous ces entablements sont travaillés en liexagones
« et en octogones sculptés, taillés en creux^ de diverses manières,
« de sorte qu'ils ne se ressemblent point entre eux.
« Au nord de la. mosquée il existe une tour dont la construction
« est singulière, le travail curieux et la forme d'une beauté rare.
" Elle s'élève dans les airs à une hauteur de i oo coudées recliachè.
«De la base au balcon où se place le muedzin (le crieur) on
« compte 8o coudées, et de là jusqu'au sommet de la tour 20 cou-
« dées. On monte au haut de ce minaret au moyen de deux
■' escaliers dont l'un est situé à l'ouest et l'autre à l'est de l'édi-
" fice, de sorte que deux personnes parties chacune de son côté
■ du pied de la tour et se dirigeant vers son sommet, ne se re-
Feuillet 1 35 iccio. „ joignent que lorsqu'elles y sont parvenues. La façade de cet
« édifice se compose de pierres dures jointes ensemble, et revê
' M. de Laboiile dil : dis-sept.
' ("csl ainsi ilii moins qne je crois devoir rendre le mol siyiJL»
PREMIERE SECTION. 05
tues, à partir du sol jusqu'au sommet de la tour, de beaux or-
nements, produits des divers arts de la dorure, de l'écriture et
de la peinture.
« Sur les cpiatre côtés de la tour régnent deux rangs d'arcades
reposant sur des colonnes du plus beau marbre. Le nombre des
colonnes existantes dans l'intérieur ou à l'extérieur de l'édilice
s'élève à trois cents en y comprenant les grandes et les petites.
Au haut est un pavillon avec quatre portes destiné au logemenj
des crieurs qui doivent y passer la nuit. Ces crieurs sont au
nombre de seize employés chacuji à son tour, de telle sorte qu'il
y en a toujours deux de service par jour. Au-dessus de la cou-
pole qui couvre ce pavillon on voit trois pommes (ou boules)
d'or et deux d'argent'. La plus grande de ces pommes pèse Go
rotls (ou livres de l'espèce de celles dont on se sert pour le
pesage de l'huile). Le nombre total des personnes attachées
au service de la mosquée est de soixante. Elles sont sous l'ins-
pection d'un intendant chargé de veiller à leurs intérêts. Lorsque
l'imam a commis quelque faute ou négligence, il ne fait point
ses adorations avant la cérémonie dite le selam, mais bien
après.
« A l'époque où nous écrivons le présent ouvrage , la ville de
Cordoue a été écrasée sous la moule du moulin de la discorde;
les rigueurs de la fortune ont changé sa situation, et ses habi-
tants ont éprouvé de très-grands malheurs, en sorte que sa
population actuelle est peu considérable. Il n'est pas (cependant)
de ville plus célèbre dans toute l'Espagne.
« On voit à Cordoue un pont qui surpasse tous les autres en
beauté et en solidité de construction. Il se compose de dix-sept
arches. La largeur de chaque pile et celle de chaque arche même
est de 5o choubras (environ 44 pieds 3 pouces). Ce pont est cou-
' Le fexieajoiile ici les expressions suivantes : tM»j iUÀm^u, ^^|,^iJ, ce qui sifjni-
lie : «et lea Jeuilles de lys sont (au nombre de) neuf. »
Keuillcl i.;.") ri'ilo
64
QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet i35 recio. « vert de tous côtés de parapets qui s'élèvent à hauteur d'homme.
» La hauteur du pont, à partir du plancher sur lequel on marche,
"jusrp'au niveau des plus basses eaux dans les temps de séclie-
«resse, est de trente coudées U,i. Lors des fortes crues, leau
" atteint à peu près à la hauteur des ouvertures. En aval du pont
' et au travers de la rivière est une digue construite en pierres
de l'espèce de celles dites Cobtïé «jOia+ï, et portant sur de solides
« piliers de marbre. Au-dessus de cette digue sont trois édifices
« contenant chacun quatre moulins. En somme la beauté et la
«grandeur (des édifices) de Cordoue sont au-dessus de tout ce
" qu'il est possible d'imaginer. »
De Cordoue à al-Zahira »^it)Jl on compte .5 milles.
« Cette dernière ville subsiste encore avec ses murailles et les
i> vestiges de ses palais habités par un petit nombre d'individus et
« de familles. C'est une ville considérable bâtie en étages (littéral,
«ville sur ville), en sorte que la ville supérieure est parallèle
«(ou correspond) à celle du milieu, et celle-ci à l'inférieure.
■< Toutes sont entourées de murs. Dans la partie supérieure il
" existait un château dont il est impossible de donner la des-
« cription. Dans la partie moyenne étaient des jardins et des ver-
« gers, en bas les maisons et la grande mosquée. Mais cette ville
« est en ruines et en état de décadence. »
De Cordoue à Alméria aj^I on compte 8 journées;
Fcuiiicii 35 verso. A Séville xaXm^! , 8o millcs;
A Malca (Malaga) *jiJU, loo milles;
A Tolède idk^Ws, 9 journées.
Celui qui, partant de Cordoue, veut se diriger vers le noi'd,
passe par le col d'Arlech ^jJj\ xoic (ou d'Awlech (/Jj'), 1 1 milles.
De là à Dar el-Bacra «jJUJl jli, 6 milles.
De là à Bctroucli ^jijjiaj, /(o milles.
'■ Betrouch est une place forte, bien bâtie, bien peuplée et pour-
• vue de hautes fortifications. Ses habitants sont braves, courageux
PREMIÈRE SECTION. 65
« et toujours prêts à repousser leurs ennemis. Les montagnes et Fouiii.iiss verso.
« les plaines environnantes produisent une espèce de chêne por-
« tant un gland bon à manger, et qui surpasse en qualité tous
« les autres; aussi les habitants de ce lieu ont-ils soin den con-
« server des provisions pour subvenir à leur nourriture durant
« les années de disette. «
De Betrous à Ghâfec (jjU, 7 milles.
« Ce dernier fort est un bon lieu de reluge; ses habitants sont
f braves, courageux, et entreprenants. Ils s'cxcrcenl surtout à la
« poursuite des chrétiens ; lorsque ceux-ci sortent de leurs do-
«maines, ils les réduisent en captivité et se partagent le butin.
« Les chrétiens, connaissant leur force, exercent beaucoup de
«surveillance sur ces terres, et se mettent, autant que possijjle,
« à l'abri de leurs attaques. »
De là à Djebel A'mirj-oU J^a=-, i journée;
Puis à Dar el-BacarjJUJ! jii, 1 journée;
A Cala't Rebah ^[>j iOtAs (Calatrava), jolie ville dont nous avons
déjà parlé, 1 journée.
«L'itinéraire de Cordoue à Batalios u»^ — aJ^Lj (Badajoz) est
« comme il suit :
«De Cordoue à Dar el-Bacar yiJ! jli, dont nous avons déjà
«fait mention, 1 journée.
« De là au fort de SeïderjOw»* (j-^^-^*- (probablement) 1 juurnée.
« Puis à Zouagha *J-ljj, fort situé sur une éuiinence et dont le
« mur d'enceinte est de terre, 1 journée;
« Puis à la rivière d'Athana *Jo! \ 1 journée;
« Puis à Ilonach (jSwà». (Honachez), fort très-haut, trés-hicn cons-
«truit, d'une très-bonne défense et protégeant bien le pays,
« I journée.
«De là à Marida s^J^, 1 journée agréable.
«De là à Batalios u-yvUaj (Badajoz), 1 journée faible.
Le ms. A porte : Abana a.à^!
66 QUATRIEME CLIMAT.
Feuiiieii 35 verso. « Ce qui forme, pour le total de la distance qui sépare Cordoue
" de Badajoz, 7 journées.
« A partir de la première de ces villes , en se dirigeant vers
« le nord , on trouve à une journée de distance le fort d'Abal
.< JLjt 0 *n.->, auprès duquel sont situées des mines de mercure,
" d'où l'on extrait ce métal ainsi que le cinabre, destinés à être
« exportés dans toutes les parties du monde. L'exploitation se
« fait au moyen de plus de mille ouvriers dont les uns descendent
« dans les puits et travaillent à la coupe des pierres , les autres
« sont employés au transport du bois nécessaire pour la combus-
" tion du minerai , d'autres à la fabrication des vases où Ion
« fond et où l'on sublime le mercure, et enfin d'autres au service
« des fours.
" J'ai visité moi-même ces mines, et j'ai été informé que leur
>i profondeur, à partir de la surface du sol jusqu'au point le plus
• bas, est de plus de 260 brasses «-«t> . «
De Cordoue à Grenade icLl^i on compte Ajournées ou 100
milles ;
Et de Grenade à Djian yW» (Jaen), 5o milles ou 2 journées.
La mer de Syrie (la Méditerranée), qui baigne les côtes mé-
ridionales de l'Espagne, commence vers le couchant tjj-jtli et se
termine à Antakié XxfeUajt (Antiocbe). La distance qui sépare ces
deux points est de 36 journées de navigation. Quant à la largenr
de cette mer, elle varie beaucoup; ainsi, par exemple, de Malca
Feuillet i36 recto. iUJU (Malaga) à Mczma i^yX^ et à Badis Lr-)il> , lieux situés sur la
rive opposée, on compte 1 journée de navigation, en supposant
un vent de force moyenne et favorable. A Alméria &j^t corres-
pond sur l'autre rive Henïn y>À*, et la distance est de 2 journées.
Dania iUsli est située vis-à-vis de Tenues u«>Ij, et la distance est
de 3 journées. (Enfin) de Barcelone aj^X£,L à Bougie ajL^, ville
située en face, sur la côte de l'Alrique moyenne ia^jil\ s^', on
' Le ins. A porle : de plus île cent cinquunle coupes.
PREMIPIRE SECTION. 67
compte par mer Ajournées. Or, la journée de navigation équi- FeuiiknSGrecio.
vaut à I 00 milles.
L'île de labesa ii-w^L. i>j^j=' (Iviza) est jolie, «plantée en vigno-
« blés et produisant beaucoup de raisin ; on y remarque une ville
« petite, mais agréable et bien peuplée. •■ Le point le pins voisin
de cette partie du continent de l'Espagne est Dania ivoli, ville
située à i journée de navigation. A l'orient de cette île et à i jour-
née de distance est l'île de Maïorca \ijy.j<> (Majorque), « dont la
« capitale est grande et dont le prince gouverneur commande une
" brave garnison et peut disposer de beaucoup d'armes et de res-
" sources. « Egalement à l'orient, on remarque l'île de Minorque
Aijfcw, située en face de Barcelone, à i journée de distance. De
Minorque à l'île de Sardaigne iUjiaj-io i>j~>j^, on compte 4 jour-
nées de navigation.
68 QUATRIÈME CLIMAT.
DEUXIÈME SECTION.
IJcs de la Médilerraiiée. — Sardaigne. — Corse. — Elbe. — Pianosa. — Capri. —
Sirangelo. — Slromboli. — Cossra. — Lampedouse. — Description de la Sicile.
— Païenne. — Messine. — Taormina. — Catane. — Syracuse. — Nolo. — Agri-
gente. — Sciacca. — Mazzara. — Marsala. — Trapani. — Casiro- Giovanni. —
San Filippo. — Corleone.
Feuillet 1 36 recio. Celle .sectioii comprend la description d'une partie de la nier
de Syrie; celle de diverses îles, soit habitées, soit désertes, « soit
» célèbres, soit peu connues, et d'une partie du pays des chrétiens
« dont nous parlerons ensuite , s'il plaît à Dieu. » Nous disons donc
qu'au nombre des principales îles comprises dans la présente
section, il faut ranger les îles de Sardaigne jUjîa,^, de Corse *-^
et de Sicile ■is^^*» , et parmi les moins importantes celles d'Elbe
A-Jl , de Banosa iL^yL (Pianosa) , de Strangelo et la montagne du
Volcan fj^jj Ja=-j ^Xr^yiw! (Stromboli), l'île du Volcan y\^ 'j^j^,
l'île de Libari (^^jjJ (Lipari), l'île des Herbes sèches A_o.>^i *ri>^'
celle dite 0mm el-Khammar jL«.ii^^l, Tarlania x-A-jb^Js (Favi-
gnana?), Ankouza «ijJil , Oustica iiJùJll (Ustica) , Albalia *_aJIiJI,
l'île du Moine wui!_^l «;-.£>.=-, Cosra »/-"^» '. l'île du Livre »^.^>»-
cjLïfii, Nemousa *.ij^ (Linosa), Kcmouna «j^» (Cumino) et Malte
Huant aux parties des côtes situées sur h; continent, on v re-
marque : Barcelone «_j^A_wjj, Girone »>Xj_=- , Aiilioiiris ^ij^Ajl
(Ampurias), Narbonne *j>jj' et Carcassonne «jj-ij^ (villes), qui
dépendent toutes de la Gascogne «Aj^Xii^ . Dans la partie orientale
' Le mol liorkaii pour volcan parai! cviilennneiil rire d'origine laline
, ' Ou i>j.ji^ , tra])res le ms. A.
DEUXIEME SECTION. (Hi
de cette section, et au nombre des dépendances de la Calahrc PViiiiieii36rtcio.
x-ijyki, sont : Reggio^_jj, Almassa iOwait (Mozza), Atral)a » j.-jÎ
(Trapea), et Sainte-Euphéniie (^^ cajUï.
De l'île de Minorquc *J>SjJU aux côtes de Barcelone on compte
1 journée de navigation, et de cette même île, en se dirigeant
vers l'orient, à celle de Sardaigne, 4 journées.
La Sardaigne xaj'^^-" t'st une île considérable, montagneuse sai;dai«ne.
el peu pourvue d'eau '. Elle embrasse en longueur un espace de
280 milles, et en largeur un espace de 1 80 milles; cette dernière
dimension est de l'orient à l'occident. Sa longueur est du midi
au nord, en se dirigeant un peu vers l'orient. On y remarque trois
villes principales, savoir : 1° Fitana iulkiAi (Oristani?), ville bien
peuplée et située dans la partie méridionale de l'île; 2° Calmera
s -ils (Gallura?), près le cap situé sur le détroit qui sépare la Sar-
daigne de la Corse; et 3° Castala aSLa-^-ï (Castel Sardo?) •'. Les FcuiiieiiSi; verso.
habitants de la Sardaigne sont d'origine romaine, c'est-à-dire des
tribus issues de Romains et devenues barbares et sauvages; "ils
«sont braves, entreprenants et ne quittent jamais leurs armes. «
L'île renferme des mines d'argent; ce métal est d'excellente qua-
lité et on l'exporte dans diverses provinces romaines. La largeur
du détroit qui sépare la Sardaigne de la Corse est de 20 milles.
Cette dernière île a-»jj iij^j^=~, entourée de rochers abruptes, ..ouse.
a vers l'orient la mer qu'on nonuue en langue barbare Tcrrana
t<j}jJs [Tirrlicnum marc), et elle possède, dans sa partie occi-
dentale, une ville jolie, de grandeur médiocre et bien peuplée ".
La longueur de l'île est de 1 5o milles, et sa largeur de 27. « La
« Corse i^jj est une île fertile, bien peuplée, et dont les habi-
JOIl.
' L est ditTicile de se rendre coniple du molil sur lequel rejiose une telle ,'isserl
Peut-êlre 1 ancienne Pliausanla ou Fausina, dont il est question dans les geo
graphes anciens. Voyez Azinii , Histoire de la Sardaiyne, 1. 1 , p. 24
' Le nis. B porte CusiUa.
'' Probablement Ajaccio.
Feuillet 1 3t) lerso.
70 QUATRIÈME CLIMAT.
« tants fréquentent le pays des Romains ou des Chrétiens. Ce sont
" les plus voyageurs d'entre les peuples chrétiens. »
Parmi les îles qui avolsinentcepays il faut compter l'île d'Elbe
a-ilJI ij^j^, distante do la Corse d'une journée de navigation, et
dont le circuit, en suivant le contour de la côte, est de i oo milles.
C'est une dépendance de Pise jiM JUI y...
De l'île d'Elbe à celle de Banosa *_u,j_j',. (Pianosa), en se diri-
geant vers le nord-est, on compte 2 5 milles. Cette dernière a
3o milles de circonférence, et elle est dépourvue d'habitants.
De Pianosa à Cabreira Ïjjjj^ (Capraia), i3 milles.
De Cabreira à la rivière de Pise ^JiM ^^ilj, '6 A milles.
De Cabreira à Cabra «^-aS ' (Capri), vers l'orient (la distance
manque).
Capri est peuplée, et ses habitants issus de ceux de Malfi jJU
(Amalfi) « élèvent des troupeaux; » il y a dans cette île une ville
de médiocre grandeur, au milieu de laquelle surgit une source.
De Capri à Sorrente tivj^ on compte 1 2 milles. Cette île pos-
sède un petit port dans sa partie orientale.
De là à Nabel J«jb (Naples), 3o milles;
Et à l'île de Chikla *kCw (Ischia), île peu considérable, située
à l'occident de Nabel la maritime (Naples), 6o milles.
Les habitants de celte île sont d'origine romaine, et ils vivent
avec leurs femmes et leurs enfants dans une jolie ville qui s'ap-
pelle Maïor, d'où l'île a pris le nom de Chikla Maior j^x^ A^Xi.
De là à Naples on compte 3o milles;
EtàBantobera Sj-> oU;^ (Vantodena.^) , île où l'on voit une ville
et un arsenal pour la construction des navires creusé dans le roc,
ainsi qu'un aqueduc creusé vis-à-vis de cet arsenal (l'eau parvient
à la ville au moyen de ce canal creusé dans le roc), 5o milles.
De Bantobera ij^ <i*Àj à Gaïta iUa->U (Gaëta), 20 milles.
' Le ms. B porte arj^ ■
■ Le ms. A porte »wjLjlj , et la version latine. Puntatera.
DEUXIÈME SECTION. 71
A 3o milles de Bantobera, en se dirigeant vers le sud-ouest, F.iulietiîCverso.
sont des îles peuplées dont l'une se nomme Monsa * — ««^^—a et
l'autre Bonsa ii.*MJ^ (Ponza) '.
De l'île de Capri à celle de Strangelo ^i^jXjJt , située au sud-
est, vers la Sicile (la distance manque).
De Malfi jJU (Amalfi) à cette dernière île on n'en trouve au-
cune autre que Capri.
Strangelo yJ^\j.iuJ\ est une île située au nord-est de l'île du stravgeio.
Volcan J^jjf^\ >iyy=r'i il y ^ des sources d'eau vive, mais point de
port; " c'est une montagne très-haute où l'on voit du feu de temps
« en temps -; » le continent le plus voisin de cette île est celui
de Mantia i*_jv_A-*.^ (Amanthea), en Calabre, à la distance de ^o
milles.
De Strangelo à l'île du Volcan on compte 3o milles.
Cette dernière, yl^l ij^j^ (Stromboli), n'est pas très-grande, strombom.
mais il y existe une haute montagne où l'on voit à certaines
époques un très-grand feu ; il est rare que ce feu cesse de pa-
raître. Au moment des éruptions, la montagne vomit des pierres
embrasées , et l'on entend un bruit épouvantable qui , à une grande
distance, ressemble à celui du tonnerre. On trouve dans cette île Feniiiit 137 icoo.
des chèvres sauvages. La plus courte distance de là à la côte de
Sicile, c'est-à-dire à Dendara «jiJOi, est de i5 milles.
De l'île en question à celle de Lipari^ji*) »j~'j^, qui nest ha-
bitée qu'à certaines époques et où il existe une forteresse, on
compte, en se dirigeant vers l'ouest et tirant un peu vers le nord,
k milles.
On trouve à Lipari du bois, de l'eau et un petit port.
De là à la petite île de Dendema A_<4>wi, dépourvue de port,
on compte, en se dirigeant vers le nord, 3 milles;
' La version laline porle Tunesa et lunesa.
' Nous croyons devoir suivre ici , de préférence à loules autres , les leçons qui nous
ont données par le ms. D
72 QUATRIEME CLIMAT.
Fciiilleti37 rectn. Et à Celle dc Faïkoudha ii^iCo, inhabitée et dépourvue de port,
vers le midi, lo milles.
De cette dernière à Arkoudlia »i>&ji ', lo milles.
La première de ces îles est située au sud-est de la seconde
qui, bien que peu considérable, offre cependant un refuge et
un petit port aux navigateurs.
IV Arkoudlia sij-^sji à Ustica ioUxijI , île où l'on trouve de
leau et un bon ancrage, ko milles.
Cette dernière est située en face et à [\o milles de distance de
Balcourin, dépendance de Palerme en Sicile x_;^v\^ ^^^ (ji}->^
Au midi d'Ustica est l'île du Moine t-^jfti^l !>j^y=r, qui dans la
partie du sud et dans celle de l'est possède divers ports où peu-
vent mouiller tranquillement les navires. Elle est située au-dessus
et à i5 milles de Trabanas y—vJ^L (Trapani ou Drepanum). Au
nord de l'île du Moine est la petite île d'el-Babsa a-«^LJI (Le-
vanzo?), dépourvue de port et d'eau douce. Le pays de Sicile le
plus voisin de cette île est Trabanas lt^jI^ (Trapani), qui en est
distant do lo milles. De lilc du Moine, du côté du couchant,
à celle de Melitma iuSaAX^, située vis-à-vis de Tunis-lez-Carthage -,
où il n'y a point d'ancrage et où l'on trouve des chèvres et des
daims, on compte 3o milles. A l'orient de Melitma et au sud-est
de l'île du Moine, est celle dc Cossra »j-«_>ï, située (d'un côté)
en face de Nabel ou Napoli d'Afrique, (et dc l'autre) en face de
Sciacca et de Mazzara ^J>j^i «il-i, à la distance de loo milles. De
Cos.sra au continent de l'Afrique, on com|)te également i oo
milles.
' L?. version latine donne à ces îles les noms de DiJium, l'Iicniioile el Heruodc.
I^'après louvrage de M. l'abbé Ferrara , intitulé : / cainpi allegri délia Sicilia, p. 20.3
et 246, Me.ssine ( i8io), DiJima est l'île connue sous le nom de Saluiii; Arkoadhu
ou Ericodes est aujourd'hui Alicuri, et Fallioudha , Fiïicun.
' La version latine porte : c rcrjioue Tunis Carthuginicnsiiim ; mois le mol ^jL >■
signifie : qui lorrrspond , qui est situé puralhlcinent ou enfuie
DEUXIEME SECTION. 75
oj.^^ ' est une île fortifiée. Il y a des puits, des rivages rri,iiuii37 reno
(cultivés) et des oliviers. On y trouve beaucoup de chèvres sau- ooMnA.
vages qui fuient à l'aspect des hommes. Il y a du côté du midi un
port très-abrité contre plusieurs vents. Précisément vers l'orient
et à ] oo milles de cette île est celle de Ghodos j-i^.* (Gozzo),
où se trouve un bon ancrage. De là on se rend à une petite ile
nommée Koumena xCoy.-^^ (Comino), à l'orient de laquelle est
Malle «JalU, ile considérable et remarquable par la bonté de son
port situé à l'orient de l'île , « auprès duquel est une ville. L'île
"abonde en pâturages et en troupeaux de moutons, en iiuits et
« en miel. » De là au point le plus voisin de la Sicile, c'est-à-dire
au lieu dit Akeronta iOuj.^=t, on compte 80 milles. Après Malte,
en se dirigeant vers l'orient et vers le midi , il n'existe point d'autre
île que celle de Crète jjiJay^l . Quant à Lampedouse iU^^xJ , la
distance qui sépare cette île du point le plus rapproché de l'Afrique
iUJM^!, c'est-à-dire de Caboudia «.ji^, est de 2 journées de na-
vigation. Lampedouse possède un port abrité contre tous les vents i.»Mri;DoijsE.
et capable de contenir des flottes nomlireuses. Ce port est situé
au sud-ouest ■^A' de l'île, « où l'on ne trouve d'ailleurs aucune f. mil, î 1.17 verso.
« espèce de fruits ni d'animaux. » A 5 milles du côté du nord,
en tirant un peu vers l'ouest de Lampedouse, est une jolie île
qu'on nomme île du Livre <J^\ et qui est très- agréable. De là à
NemousaiU;^ (Linosa?), en se dirigeant vers le iiord-nord-est, on
compte .3o milles. «Il n'existe à Nemousa ni port ni arbres, mais
" quelques cbanips ensemencés. Le mouillage y est dangereux. »
De l'île de Ghodos u-i^ à Nemousa iJi^yé on compte 2 journées
de navigation. Grâces à Dieu, après avoir sommairement traité
de ces diverses îles en indiquant ce qu'elles offrent de remar-
quable, il nous reste maintenant à parler de la noble Sicile aJ^JU»
' .le suppose qu'il s'agit ici de l'ile de Panlellaria.
Voici la premiùre fois que nous Irouvons employi- par noire auleur le mol Liliudj
(Lebeccio ou Libyque)
ir. 10
74 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 1 37 verso. l-vWI , « à indiquer clairement ses diverses régions, ses villes, et
« ses lieux un à un; à dire ce dont elle a droit de se glorifier, à
» expliquer l'importance des avantages dont elle jouit, le tout avec
« le moins de ]iaroles et le plus de sens qu'il sera possible ', s'il
'■ plait à Dieu. »
SICILE. „ jVJoxis disons donc que la Sicile est une perle du siècle en
" fait d'excellence des productions, de fertilité du sol, d'agrément
« des villes et des habitations. Depuis les époques les plus an-
« ciennes, tous les voyageurs qui y sont venus du dehors et qui
" ont comparé entre elles (littéral, discuté sur) les mérites des di-
» verses villes et capitales, se sont plu à vanter cette île, à exalter
<i l'étendue de son territoire, la beauté de ses sites, la variété de
« ses produits et en général les avantages dont elle jouit. Ses
«rois sont les plus fortunés des princes, et ils inspirent la ter-
« reur à leurs ennemis, car ils disposent d'un très-grand pouvoir,
" sont entourés d'ime grande considération, doués d'une haute
" sollicitude et. placés dans le rang le plus glorieux.
«Ce fut en l'an 453, d'après le comput des Arabes (io6i de
" l'ère chrétienne), que l'illustre, sage, excellent et puissant mo-
« narque Roger, fils de Tancrède, conquit la meilleure partie
« de cette contrée , et avec l'aide de ses compagnons parvint à
« humilier l'orgueil des rebelles qui s'opposaient à sa domination
«et qui résistaient à ses armes. Ce prince, l'élite des princes
«francs, jj-Aitfjji'l d/^v» ïj^^ , ne cessa du disperser les ennemis
«de la Sicile, de combattre les révoltés, de faire chez eux des
«incursions, de leur occasionner toute sorte de dommages, de
«les détruire, de les passer au lil de l'épée, jusqu'à ce qu'il se
« fût rendu maître par ses victoires de toute la contrée, et qu'il
« l'eût conquise province ))ar province, et château (fort) par ciiâ-
«teau; et cela dans l'espace de trente ans. Lorsque le pays fut
" soumis à ses ordres et qu'il y eut élaJjli sa jjuissance sur des
' Le lexic porte : jUy Uaiï^l j-« Jyijl y.. jjir>-jJL
DEUXIEME SECTION. 75
(■ fondements solides, il répandit les bienfaits de la justice sur Feuillet . 37 vdso.
« les habitants; il les tranquillisa sur l'exercice de leurs reli-
« gions et sur l'observation de leurs lois ; il leur assura la con-
« servation de leurs biens, de leurs vies, de leurs femmes et de
" leurs enfants. Ce fut ainsi qu'il gouverna durant le temps de
« sa vie, jusqu'à sa mort qui lut naturelle et qui arriva en l'an /19/i
n(iioo OU 1101), tandis qu'il se trouvait dans le château de
"fioALt (Melito) en Calabre, où il fut enseveli. 11 laissa pour héri-
n tier son lils, le grand roi qui porte le même nom que lui, et
«qui, adoptant les mêmes principes de conduite, marche sur
"Ses traces. Roger II, en effet, a constitué la puissance, orné
« l'empire, ennobli la souveraineté, donné aux affaires une équi-
« table in)pulsion; et cela au moyen d'une surveillance évidente
«et d'actions louables jointes au maintien de la justice, de la Fcuiii.ti 38 recto.
■1 paix et de la sécurité , en sorte cjue des rois se sont soumis
«à son ol)éissance, se sont fait honneur d'être ses auxiliaires et
« ses adhérents, lui ont conlié les clefs de leurs états, et se sont
« de toutes parts rendus auprès de lui pour se mettre sous la pro-
« tection de ses lois et à fombre de sa clémence. La considéra-
«tion, la gloire, la grandeur dont ce prince jouit à l'époque
«où nous écrivons le présent ouvrage, sont au delà de toute
« limite.
« Quant à la Sicile, dont il vient d'être question, c'est une île
« d'une importance majeure et dont les dépendances et les villes
■• sont nombreuses, les agréments et les avantages infinis. Notre
" intention est de les énumérer avec soin et de décrire l'état de
«ce pays ville par ville; dessein dont l'objet est glorieux et les
« moyens d'exécution difficiles. Nous ferons cependant tout ce
" qui dépendra de nous pour servir de guides à nos lecteurs et
« pour atteindre le but que nous nous sommes proposé.
« Nous disons donc que cette île, à l'époque où nous écrivons,
« c'est-à-dire sous le règne du grand roi Roger, comprend cent
I o.
76 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 38 recto. « trente villes ou châteaux, sans compter les villages, les lieux de
» station et les hameaux. Nous traiterons d'abord sommairement
« de la partie maritime de l'île, en n'indiquant que ce qui carac-
"térise particulièrement les rivages, et en procédant de manière
" à revenir au point d'où nous serons partis; puis nous passerons
<i à la description des villes, forts et dépendances habités de l'in-
«térieur, pays par pays, s'il plaît à Dieu.
p»!.EHME. „ La première de ces villes est Palerme ^ , cité des plus re-
« marquables par sa grandeur, lieu des plus célèbres par son
«importance, métropole^ des plus illustres de l'univers. Elle
« réunit en effet tous les genres de gloire et tout ce qu'il v a de
« plus noble en fait de splendeur. Siège du gouvernement dès les
n temps primitifs et les époques les plus anciennes de l'islamisme,
" c'est de là que sortaient les flottes et les armées conquérantes,
« comme elles en sortent encore aujourd'hui.
« Cette ville est située sur le rivage à l'orient de la mer, et en-
« tourée de hautes montagnes. Le rivage offre du côté oriental
«un coup d'œil ravissant. 11 est couvert de quais magnifiques,
« et d'où le voyageur (littéral, le cavalier) peut contempler la
«beauté des édifices, ainsi quela perfection du travail et félé-
<< gance des arts qui présidèrent à leur construction.
" Palerme se compose de deux parties, c'est-à-dire du château
« (el-Cassar j.»aJiJI ) et des faubourgs. Le château est uu antique édi-
« fice renommé dans tout l'univers, qui se divise en trois quartiers
« (littéral, étages)'-; celui du milieu comprend divers forts, diverses
«belles et nobles habitations, beaucoup de petites mosquées, de
«bazars, de bains et de magasins de gros négociants. Quant aux
«deux autres quartiers, il s'y trouve aussi de beaux hôtels, de
« hautes maisons et beaucoup de bains et de marchés couverts.
« C'est là qu'on remarque la grande mosquée qui était destinée
' Le texte porte : j_a*.« , lieu de prédications.
DEUXIEME SECTION. 77
"à cette partie de la ville dans les temps anciens. Elle subsiste Feuillet 1 38 vfrso.
" encore, à l'époque actuelle, dans son état primitif, comme elle
« était auparavant, et surpasse tout ce qu'il est possible de con-
« cevoir d'élégant, de rare et d'exquis en fait de peintures, de
« dorures et d'inscriptions. »
Le faubourg entoure la ville de tous côtés. 11 est bâti sur l'em-
placement de la ville antique qui portait le nom de Khalessa
iC-iaJUi., où résidait le sultan, et où étaient le palais paiticulier du
prince du temps des musulmans ', le port de la marine, l'arsenal ^
pour la construction des vaisseaux.
De tous côtés, aux environs de la ville, on trouve des eaux
courantes, des fontaines et des canaux; «les fruits y sont en
«abondance, les habitations belles, délicieuses à tel point qu'il
« est impossible à la plume de les décrire et à l'intelligence de les
« concevoir; le tout offre un admirable coup d'oeil.
« Le château dont il vient d'être fait mention (el-Cassar) peut
« être rangé au nombre des places les plus fortes ; il est très-
« haut, très-susceptible de défense et (pour ainsi dire) imprenable.
« Au sommet est un fort bâti par les ordres du grand Roger.
«Construit en pierres de tailles très-dures, la disposition de
« cet ouvrage est très-forte, sa hauteur considérable, ses tours et
«ses casemates' très-solides ainsi que les pavillons et les appar-
« tements intérieurs. Cet édifice, d'une hauteur considérable, est
« couvert d'inscriptions tracées avec un art surprenant et d'orne-
« ments admirables. Tous les voyageurs attestent la splendeur
« de Palerme et font une description séduisante de cette ville. Ils
« conviennent qu'il n'en est point dont les édifices soient plus
«curieux, les habitations plus nobles, les palais plus imposants
' Le texte porte : yv.Wil [.Li i AasUIj ^jUaJuJI ^jiX« \.^ (^\ . Il > a donc
iiiexaclilude dans la version latine : preesertim tempore Moslemanorum erat mies rcqia.
À_cL»*aJ! jlà <lar cssuna'l , d'oi'i vienneiil les mois darce, arsenal, AiL.»j , etc.
78 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 38 verso, «et Ics niaisons plus agréables. Le faubourg qui environne i'an-
" cieune citadelle dont il vient d'être fait mention est très-vaste,
« car il contient un grand nombre de maisons, de caravansérails,
« de bains, de boutiques et de marchés. Il est entouré d'un mur
« et d'un fossé servant de clôture. Dans l'intérieur du faubourg il
«y a beaucoup de jardins, de promenades charmantes, de ruis-
" seaux d'eau courante provenant des montagnes qui avoisinent
«h ville. Au midi de Païenne coule la rivière cVA'bbas j-Ucj.^,
« qui fait tourner des moulins en assez grand nombre pour suf-
i< fire aux besoins des habitants de la ville. A l'orient et à une
«journée de distance on voit le château de Thermé * — ^ iotXi '
« bâti sur une saillie qui domine la mer ; c'est une construction
« des plus belles et des plus vastes. Il est entouré de murailles
« et l'on y voit des vestiges d'anciens monuments et d'édifices
«parmi lesquels on remarque un amphithéâtre magnifique, qui
«atteste la puissance de ceux qui relevèrent; des fortifications,
« deux bains d'eaux thermales très-beaux , voisins l'un de l'autre
« et surmontés de constructions antiques. » A l'occident est un
lieu très-agréable connu sous le nom de Tarbi'at * — «-r*j>-j' (ou
Carré), «où coulent des ruisseaux dont les eaux font tourner
» plusieurs moulins et où sont de vastes habitations dans les-
« quelles on fabrique une sorte de pâte hlamenteuse , a — jjJs\
« (vermicelle ou macaroni), dont il se fait une exportation consi-
«dérable, soit en Calabre, soit dans les province musulmanes,
« soit dans les pays chrétiens. Là coule aussi la Sella aLw! , rivière
« considérable dont les eaux sont douces, et où fon pèche au
«printemps le poisson connu sous le nom de Raï ^^i. Dans la
« baie (de Thermé) on se livre à la pêche du thon. « A i 2 milles
de distance est le château de Bourcad iL-^, « ])âti sur une émi-
- nence où l'on voit de nombreuses habitations, un marché, une
«citerne pour les eaux pluviales. Auprès sont des cours d'eau,
' Termini.
DEUXIEME SECTION. 79
«des moulins, des vergers, des villages populeux, des champs Feuilltii 39 recto.
« cultivés. Ce château est situé à 2 milles de la mer. » De là à
Sakhrat el-Harir j^il i^ (le roc de la Soie), « petit fort bâti suj
« un cap escarpe qui s'avance dans la mer, » 1 2 milles.
« Du côté de la terre sont des dunes sablonneuses, des champs
« fertiles et des lieux parfaitement cultivés. De là à Djefaloudi
« ^^i^a- (Cefalù), 1 faible journée.
<• Djefaloudi est une ville fortifiée , bâtie sur les bords tic la
«mer, possédant des bazars, des bains, des moulins, et dans
« l'intérieur de laquelle est une source d'eau douce et fraîche ,
« servant aux besoins des habitants. 11 y a un bon port où l'on
" aborde de toutes parts. Le pays est très -florissant et défendu
« par un cliâteau bâti au sommet d'une montagne presque inac-
« cessible. »
De là à Touz'a ks^ (Tusa) ', 1 journée faible.
« Ce fort, de construction ancienne, est solidement bâti et en-
" vironné d'habitations. Le faubourg est situé au sommet d'une
«montagne escarpée, et l'on n'y parvient que par des chemins
« difficiles. Le territoire, formé de campagnes d'un sol excellent,
«est très-fertile, très-peuplé, très-bien cultivé. Touz'a est à en-
» viron 2 milles de la mer. De là à Calât el-Cawareb vjiyiJ! «jtXi,
«fort également très-ancien, avec fau])ourg, de toutes parts en-
« tourc de champs cultivés, fertiles et bien arrosés, 12 milles. »
A la distance d'un mille et demi de ce fort est un mouillage
fréquenté par les navires qui viennent y effectuer leurs charge-
ments.
De là à Carounia iOij^_;UJ! (Coronia), fort où commence la
province de Demones ^r-j-oi ^Ui! , 1 2 milles. ;
« Ce fort, composé de constructions très-antiques et d ou\ rages
« d'une époque plus récente, est entouré de jardins, de ruisseaux,
« de vignobles et de bois. Auprès du port situé à la distance d'un
' La version laline poile Taijha.
80 QUATRIEME CLIMAT.
Keoilleti 39 recto. « mille OD remarque des filets (madragues), où l'on pêche quan-
" tité de thons. » De là à San-Marco _»^U c:*.^^-»; , château très-
important où l'on voit des ruines d'anciens monuments et de
beaux édifices , 1 o milles.
'■ San-Marco possède des marchés, des bains. On y trouve en
• abondance toute sorte de firuits, car la campagne qui l'environne
" e.st vaste, fertile et bien arrosée. Il y croît partout quantité de
" violettes qui embaument l'air des plus délicieux parfums. Le
« pays produit aussi beaucoup de soie, et sur la côte qui est fort
" belle . on construit des vaisseaux avec les bois provenant des
« montagnes environnantes. «
De là à Bassou^-*sL, « château situé à 2 milles de la mer, sui
" une éminence environnée de champs fertiles, de jardins, de
•' cours d'eau, de moulins, dans un paysage riant et offrant les
• points de vue les plus agréables, >> 10 milles.
De Bassou à Bactes ^j«Ja*j , « fort bâti à 1 mille de la mer, dans
■ une contrée également vaste, fertile, bien habitée et arrosée
" par des eaux courantes , >■ 1 2 milles.
De là à Lebiri t^jM^i , lieu remarquable par sa beauté , « et châ-
Fcuillct 1 39 verso. „ tg^y fg^-^ assez important, sur les bords de la mer, avec marchés,
«bains, habitations, champs cultivés, vignobles, eaux courantes
■■ et moulins, » 3 milles.
« Dans la baie, qui offre un bon mouillage, on pêche quantité
« de thons. »
De Lebiri à Milass ^_J^5V^^_« (Milazzo), 12 milles.
» Milass est une place forte importante, bâtie sur les flancs d'un
" cap qui s avance dans la mer. Les constructions en sont trè.s-
« solides et très-hautes. C'est un des lieux les plus beaux, couj-
" parablc aux villes les plus populeuses, renommé par la grandeur
" des édifices, par la liberté dont on y jouit et par les ressources
« de toute espèce qu'offrent ses marchés. Cette place est environnée
" par la mer do tous les rôtés. excepté du côté du nord. On peut
DEUXIEME SECTION. 81
«s'y rcntlre par mer et par terre. Il s'y fait une grande expor- Feuillet i.'Stj verso.
" tation de très-bon iin; les campagnes environnantes sont bien
Il arrosées et très-fertiles. Il y a sur la côte des ]iêcheries de
0 thon. "
De Milass à Messine <^vo«..« on compte i fadjle journée.
La ville de Messine est située vers la pointe la plus orientale MEssist.
de la Sicile et entourée de montagnes (surtout) du côté de l'oc-
cident. « Ses rivages oflrent un bel aspect; son territoire se com-
« pose de vergers et de jardins produisant des fruits en abondance,
" et sillonnés par des cours d'eau qui font tourner plusicTU's mou-
« lins. C'est une ville des plus remarquables, des mieux bâties et
" des plus fréquentées par les allants et les venants. On y cons-
« truit des vaisseaux et on vient y jeter l'ancre de toutes les
Il parties maritimes de la clirélieiité. C'est là c[u'on trouve réunis
Il les plus grands vaisseaux , ainsi que les voyageurs et les mar-
II chands des pays chrétiens et musulmans cjui y arrivent de toutes
Il ])arts. Ses bazars sont bien approvisionnés, et on peut y conclure
Il des affaires avantageuses, car il y a grand concours de vendeurs
Il et d'acheteurs. Les montagnes environnantes produisent du fer
« qu'on transporte dans les pays circonvoisins. » Le port est l'un
des plus admirables qui soient au monde; car les plus gros beâti-
ments y mouillent si près du rivage, qu'une personne à terre
peut facilement recevoir un objet quelconque des mains de celui
qui est à bord du vaisseau.
C'est auprès de Messine qu'on voit le détroit qui sépare la
Sicile de la Calabre, et tlont le passage est difficile alors surlont
que le vent souffle dans une direction contraire au courant, ou
lorsque les eaux de la marée montante rencontrent celles du cou-
rant descendant; alors le navire qui se trouve placé entre ces deux
forces ne peut se sauver que parla permission de Dieu. La pins
grande largeur de ce détroit est de lo milles, et la moindre
de 3 milles.
82 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet i3n verso. DeMessinc àTabarmin(jvîr'^(Taormina)on compte ijournée.
lAORxiiNA. " Taorniina est une place forte des plus anciennes et des plus
«respectables. Elle est Làtie sur une montagne qui domine la
« mer, avec un joli port où les navires viennent de toutes parts
"Opérer des chargements de grains, des caravansérails et des
« marchés. C'est le rendez-vous des caravanes et des voyageurs qui
- viennent à Messine. A l'cntour sont des villages populeux et dos
" champs fertiles, une mine d'or, une montagne nommée Tôr j^,
« renommée par les miracles qui s'y opèrent ; des cours d'eau
« qui font tourner divers moulins, et un petit nombre de jardins.
Feuillei 1 ,'io recio. „ Qn y remarque aussi un pont magnifique attestant l'habileté et
« la puissance de celui qui le construisit, un amphithéâtre an-
" ciennement destiné aux jeux scéniques des Romains et dont
" les vestiges prouvent aussi une noble domination et un grand
« pouvoir '. "
A I journée de distance est Lebadj ^UJ (Aci Reale), « bourg
« situé sur les bords de la mer et dont les constructions sont
«anciennes. Les champs qui l'entourent sont très -fertiles, et
« l'époque des moissons y est plus précoce que dans le reste de
« la Sicile, à cause de la chaleur du climat. On en exporte de la
« poix résine, du goudron, du bois et divers autres objets. A l'oc-
« cident de ce lieu est la montagne connue sous le nom de Djebel
« el-Nar_;UJi Ja=-, ou la montagne du feu (l'Etna). De là à Catania
« «jùUûi on compte 6 milles.
c*T*NE. « Cette dernière ville, également connue sous le nom de Beled
' el-lil J«AJiJI ^, est belle, considérable et renommée. Située
« sur les bords de la mer, on y voit des marchés florissants, des
" habitations charmantes, de grandes et de petites mosquées,
" des bains, des caravansérails. Le port en est beau, très-fréquenté,
« et on y charge toutes sortes de marchandises; les jardins nom-
' Les lieux maïuisciils ri'pèlent ici la mention qui vient ilêtre faite île rc\islciice
d'une mine d'or.
DEUXIEME SECTION. 85
» breiix et parfaitement arrosés. Il y existe une rivière présentant Feuillet lio recto.
« un phénomène des plus singuliers qui consite en ce f[ue, durant
« certaines années, les eaux y grossissent au point de faire tourner
« des moulins et de remplir une vallée, et que, durant certaines
« autres, elle est à sec au point de n'y point trouver à Loire. Les
« édifices de Catania sont vastes, son territoire fertile et ses mu-
" railles très-fortes. L'éléphant d'où provient la dénomination de
" Beled el-fil est un talisman qui se compose de la représentation
« en pierre de cet animal. Ce talisman s'élevait autrefois sur une
n éminence ; on l'a transporté depuis à l'église d'un couvent dans
« l'intérieur de la ville. » A l'occident de (Catania coule une rivière
considérable dite la rivière de Moïse, se jetant dans le golfe de
Catania , et abondante en poissons d'une grosseur énorme et d'un
goût exquis.
Les villes de Taormina, Lebadj et Catania sont bâties du
côté de l'orient et au pied du mont (Etna) dont il vient d'être
fait mention. On compte i journée de Catania à Lentini ^aaAJ,
«château bien fortilié, possédant des marchés fréquentés qui
«lui donnent l'aspect d'une ville,» et situé à six milles de la
mer sur les bords d'une rivière du même nom, rivière que les
navires peuvent remonter tout chargés, et qu'ils remontent en
effet; les marchandises sont débarquées ensuite vis-à-vis de la
vdle à l'orient. A l'occident sont de vastes plaines et dos cam-
pagnes d'une vaste étendue. « On pccJic dans la rivière des
" poissons aussi rares qu'excellents qu'on transporte dans tous
« les environs. Les marchés de Lentini .sont en bon état ainsi
« que les caravansérails. On y voit toujours beaucoup de monde. »
De là à Saragousa « — ^^_^_^ ( Syracuse ) on compte i forte
journée.
« (.ettc dernière ville e.sl l'une des plus célèbres et des plus .svmcuse.
» remarquables du inonde. On y voit nombre Je bourireois et
î
" de paysans, et il y vient des mnrcliaiuls de tous les pays. » Bâtie
84 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuilli'ii/iorerio. sur los boids rlc la nier, qui l'entoure de tous côtés, il n'\ a
pour y entrer et pour en sortir qu'une seule porte située au nord.
" Au reste la célébrité de Syracuse nous dispense d'en parler avec
" beaucoup de détails ; tout le monde sait en effet que c'est une
« métropole des plus illustres et un marclié des plus renommés. »
Il y a deux ports qui n'ont pas leurs pareils dans tout l'univers;
feuillet i/ioveiso. l'un, le plus vaste, au midi; l'autre, le plus connu, au nord. On
voit à Syracuse la source connue sous le nom de Fa^va^at el-
(iaboudhi (^ijjJiJl ijly (la fontaine d'Aréthuse), qui surgit d'une
caverne sur le bord de la mer, « et qui est vraiment surprenante.
« En fait de bazars, de marcbés aux provisions, de caravansérads,
« de maisons, de bains, de beaux édifices, de places publiques,
« on y voit ce qu'il est possible de trouver de plus remarquable
" dans les plus grandes capitales. Le territoire qui en dépend
«est vaste, couvert d'babitations, fertile et parfaitement cultivé.
« On y charge du blé et d'autres productions pour tous les pays.
Il Les jardins environnants produisent des fruits en quantité pro-
" digieuse. »
De Syracuse à Notos tj-jhi (Noto), i journée.
""^^ Il Notos, défendu par un foit très-baiit et très-solidement coiis-
«truit, est une ville remarquable par sa beauté, par son éteii-
« due et par l'excellence de ses productions; il y a des bazars
Il d'une construction élégante, des édifices d'une grande solidité,
« des cours d'eau douce qui font tourner beaucoup de moulins.
Il des dépendances considérables, des cbanips parfaitement ense-
II menées et tiès-fcrtiles. La ville est ancienne et possède divers
Il monuments. » Elle est à huit milles de la mer, et dans l'in-
tervalle (jul l'en sépare, on trouve une station " dite (iastir-
II nouii (jj,Jc~j. dans un site agréable et entouré do champs
Il cultivés. »
De Notos au cap qui formé l'extrémité orientale ' de la Sicile
' Ou plulol m(^ridionale.
DEUXIÈME SECTION. 85
on compte i |oiirnée; cet espace est entièrement désert. Le cap Feuillei i4o verso,
se nomme port de Bawales ^aJi^+Ji ._^j^, (cap Passaro). De Notos
à Chiklé *JsCi (Scicii), fort situé .sur le sommet d'une montagne
à .'5 milles de la mer, on compte i journée.
« Ce fort est dans le meilleur état possible; ses environs très-
« bien cultivés se composent de campagnes très-peuplées on se
« tiennent des foire.s fréquentées par les halntants de tous les au-
■I très cantons. Ces champs sont vastes, fertiles et entremêlés de
« jardins produisant beaucoup de fruits. On y vient par mer de
» tous les points delaCalabre iijjjAi, de l'Mrique iUii^i, de Malte
"âikIU, et d'ailleurs. La situation de Scicii est des meilleures,
» ses grains des plus estimés et les affaires de commerce qu'on
« peut y entreprendre, des plus sûres. Ces campagnes sont arro-
" sées par des cours d'eau sur lesquels sont divers moulins. » On
y voit une soince connue sous le nom de source des Temps, et
offrant cette particularité , qu'elle coule aux moments prescrits
pour ia prière, et qu'elle tarit en tout autre temps. De là à Ra-
glious a^y^j (Ragusa), lieu bien fortifié et petite ville « ancienne,
« entourée de cours d'eau et de rivières qui font tourner beau-
« coup d'usines et de moulins, et située au milieu do vastes et
« de fertiles campagnes, " i3 milles.
Cette ville est à sept milles de la mer. La rivière qui porte
son nom coule du côté de l'orient ', et forme à son endjou-
chure dans la mer un port où les vaisseaux peuvent entrer,
charger et décharger leurs marchandises. « On y vient de tous
" les pays. »
De Raghous à Buthiia »^> (Butera) on compte a faibles jour- Feuiileii/ji recto.
nées ou 45 milles. « Buthira est un château fort liâti sinime émi-
» nence et environné de campagnes bien peuplées. Il a l'aspect
« d'une grande ville, car les édifices y sont beaux, les maisons d'une
« remarquable solidité et les bazars bien dis|)osés. Il y a plusieurs
Ou plulôl ilii midi.
86 QUATRIÈME CLIMAT.
Fcuillei 1 ', 1 recto. " niosquées principales, des bains et des caravansérails. La ville est
« entourée par une très-grande rivière dont les eaux servent à ar-
" roser de tous côtés des jardins produisant quantité de fruits ad-
" mirables. >- De Buthira à la mer on compte environ 7 milles, et
à LenGadha siLoU! ', 1 journée ou 2b milles. Lenfiadha est
ime place forte bâtie sur un rocber ceint par la mer et par une
rivière , en sorte qu'on ne peut y pénétrer que par une seule
porte. Il y a un port fréquenté par les navires qui viennent y
opérer leurs chargements, des édifices, un marché et des dépen-
dances considérables produisant d'excellent blé. La rivière qui
se jette dans la mer s'appelle Nahr cl-JMelh AM j^ (Fiume Salso).
On y pèche beaucoup d'excellent poisson. De là a Ghirghent i_«^cSyS^
(l'ancienne Agrigente) on compte 1 journée ou 2 5 milles.
Acr.ioESTE n Agrigente est une ville habitée par les plus nobles familles et
« fréquentée par les voyageurs. Son château est très-fort et très-
" haut. La ville est agréable, antique et renommée dans tous les
« pays, soit à cause de l'importance de ses fortifications, soit à cause
" des avantages qui la distinguent. C'est un lieu de réunion pour
« les navires et un centre de communications. Ses édifices sont des
" plus hauts et ses quartiers des plus dignes d'attirer l'attention
n des voyageurs. Il y a des bazars où Ion trouve à acheter toute
» sorte de productions et de marchandises. La ville est entourée
« de jardins et de vergers admirables qui produisent diverses es-
■' pèces de fruits. L'importance de ses monuments atteste une
« antique splendeur. Les plus grands vaisseaux peuvent v trouver
"de quoi opérer leurs chargements, même dans les temps de
(disette, à cause de la quantité d'approvisionnements contenus
« dans ses magasins. Les jardins et les blés d' Agrigente sont en
«grand renom. Elle est située à 3 milles de la mer. '■ De là à
SCUCC.1. Chaca A-sU-Ji (Sciacca) on compte 1 journée ou 2 5 milles. Chaca
' Il s'agil prol)al)leracnl iii il'Alicala, anciennemcnl noinmoc Finziada, d'après
Cluveriiis, cite par M. Orlolaiii clans son Nuovo Dizionario yeoyrajivo ilcUa Sicilia.
DEUXIEME SECTION. 87
est une petite ville située sur les bords de la mer occidentale '. iVuiiieiiu recto.
« Il y a des édifices pujjlics, des marchés et beaucoup de mai-
« sons. Elle est actuellement le chef-lieu de divers districts et des
" dépendances qui l'environnent. Son port est constamment en
" bon état , et des navires y arrivent sans cesse de Tripoli u^^\jls
« et (du reste) de l'Afrique i<~>Sjjj,\ . L'une de ses dépendances est
« Cala't el-Belout - tijJ+Ji Hjdi (ou des Chênes), château fort cons-
« truit sur le sommet d'une montagne d'un difijcile accès , entouré
« de campagnes fertiles et de villages où l'on trouve en abondance
« diverses espèces de fruits d'un goût excellent. Le pays est ar-
" rosé par des eaux de source et par des rivières qui font tourner
« des moulins. Il y avait naguère une population nombreuse qui
« a émigré et s'est transportée à Chaca. Il ne reste plus à Cala't
«el-Belout qu'une faible garnison pour la défense du chcâteau, Kc.ilieti/u ^c^so.
« situé à 1 2 milles de distance de la mer, à 9 milles de Chaca et
« à 1 forte journée d'Agrigente. «
De Chaca à Mazara jjU (Mazzara) on compte 2 faibles journées. m.w.aha.
« Mazara est une ville charmante, bien bâtie, et qui n'a pas sa pa-
« reille en fait de situation et d'agréments. La beauté de ses cons-
» tructions est au-dessus de tout éloge, et les avantages dont elle
"jouit dépassent tous ceux qu'on pourrait trouver dans d'autres
« résidences. Elle est entourée de murailles hautes et solides; les
•< maisons y sont belles, les rues larges, les quartiers et les bazars
" en bon état et remplis de boutiques de marchands et d'ouvriers.
« Les bams y sont bien tenus, les caravansérails vastes, les jar-
« dms fertiles et jjarfaltement cultivés. On vient à Mazara de tous
"les côtés, et on en exporte une quantité considérable de pro-
« ductions. La province, qui est très-étendue, comprend un grand
« nombre de belles habitations et de villages. « Au pied des murs
Ou pUiloI méridionale.
Calal.ilx'lloUa, lieu connu par une victoire remportée en io35 par Ilof,'er 1" sur
les .S.
anasuis.
88 QUATRIEME CLIMAT.
Fpiiilldiii verso, de la ville coule la rivière dite ^^ adi'l-Madjnoun yj-Â=^' ^gil^ (ou
la rivière du Fou); elle sert, soit au ciiargciuent des n;ivires. soil
à l'hivernage des navires.
M4RSALA. „ 23e Mazara à Mars A'iy^ ij.j^ (Marsala) on compte 8 milles.
1 Marsala, qui jadis avait été l'une des villes les plus anciennes et
" les plus nobles de la Sicile , fut ensuite ruinée ; mais elle a
« été restaurée par le comte Roger F"' J^yi jW-j c^y^^ , qui la
« entourée de murs. Elle possède maintenant des habitations ,
" des marchés et des caravansérails. Sou territoire est considé-
« rable et sa juridiction étendue. Il y vient beaucoup d'Africains
" *_iij^i! Jjti . On y boit de l'eau de puits ])ratiquès dans les niai-
« sons et de l'eau des sources existantes dans le voisinage. Il y a
'■ des bazars, des bains, des jardins et de bonnes cultures. » De là
à Trabanos ^^^1^ (Trapani), on compte i journée ou 2 3 milles.
THAPAM. Cette dernière ville, ancienne ou plutôt antique, est située sur
les bords de la mer dont les eaux l'environnent de toutes parts,
en sorte qu'on n'y peut parvenir qu'au moyen d'un pont et d'une
porte situés à forient de la ville. Le port est au midi et parfaite-
ment sûr et tranquille. La plupart des navires y passent l'hiver à
labri de tout danger maritime. « On y pèche quantité de pois-
«sons, et notamment lespèce de poisson connu sous le nom de
•> thon, au moyen de très-grands filets (ou de madragues), et de
« très-beau corail. Près de la porte de la ville est un marais d'où
» l'on extrait du sel marin. Le territoire environnant est cultivé
« et fertile. Trabanos possède en outre de grands marchés où l'on
« trouve des provisions en abondance. » Dans son voisinage sont
l'ile du Moine ,..;^-ia\j.I\ »^>=- (Favignana.'*), l'ile de labesa «-~ol>
(Levansa.-*) et l'ile de Melitma iU^a^Lc (Marefinio). On trouve dans
chacune de ces îles un port, des puits et des luiissons. « Qu^"!'^ à
" Trabanos, on y mouille même en hiver, à cause de la boulé de
" .son port et de la tranquillité de la mer qui l'environne. » De
cette ville à Djebel Ilamed ji^_«L=> Jol=-, monl:igne très-haute, très-
DEUXIÈME SECTION. 89
escarpée , au sommet de laquelle il existe un plateau fertile , beau- Feuillet .4? rccio.
loup d'eau et un château fort abandonné, environ lo milles.
De là à el-Hâma «-«lil ' on compte 20 milles.
El-Hàma est un château très-fort, compté au nombre des meil-
leures citadelles, et ayant la mer au nord à la distance d'environ
3 milles. Le poit qui en dépend, défendu par au château connu
sous le nom de Madradj ^t)<x.« '\ est fréquenté par les navires « et
« on V pêche le thon avec de grands lllets. Quant au nom de
« Hdma i^Ui, il fut donné à ce château parce qu'en effet on y voit
« une source d'eau thermale sortant dune rociie voisine et où
« l'on vient se baigner. La température de cette eau est modérée
« et sa saveur douce et agréable. Auprès de là sont des ruisseaux
Il et des cours d'eau faisant tourner des moulins, des champs cul-
"tivés, des promenades et des jardins protUusant des fruits en
« abondance. Les dépendances d'el-Hâma sont vastes et lertiles. »
La dislance qui sépare ce lieu de Trabanos est d'une faible jour-
née. D'el-Hâma à Cala't Navva ^^y A.*ii on compte 10 milles.
« Ce dernier château est très-fort, environné d'un fertile terrl-
II toire, et distant de la mer d'environ ^ milles. Il en dépend un
port « oii l'on vient charger du blé et d'autres grains en grande
Il quantité, et une carrière ^ d'où l'on extrait des meules pour les
Il moulins à eau et pour les moulins à manège. « De Cala't Navva
à el-Hâma iL«UI , 1 o milles;
Et du même lieu à Barlenic (^iiojj (Partenico), 1 j milles.
« Bartenic est une jolie petite ville d'un aspect extrêmement
Il agréable, et entourée de fertiles campagnes où l'on cultive beau-
11 coup de coton, le henné '' et diverses autres sortes de végétaux,
' Alcamo ?
Ce nom de Mailvaitj , iloiiné à un lieu si voisin dune pêcherie de thon, poiie à
penser que le mol madrague , sorle de filet de.slinc à celle pêche , csl d'origine arabe.
^ Voici le texte de ce passage qui paraît as.sez curieux : L^jL» «iai-j MO>Jt« aj«
XnS^yUIlj iC^'UI U-jiJI jls-\ -
* Lawsonta incnnis, piaule bien connue qui serl à Icindrc en ronge, en orange, cit.
90 QUATRIEME CLIMAT.
Feuilieii;i3 recto, «et arrosée par un cours d'eau qui fait tourner plusieurs mou-
' lins. Le fort est bâti sur une émlncnce connue sous le nom de
" Djenan yU=-. Quant au ])ort, il porte le nom d'el-Roku (j^=^l
« (l'Angle), et est situé au nord et à environ 3 milles de la ville.
De là à Chinich ^jiM^ (Cinisi '), «station assez importante,
« située au bas d'une montagne , dans un territoire où la végéta-
«tion, les pâturages et les fruits sont abondants, » ayant la mer
au nord, à 4 milles environ de distance -. De là à Acarnich
iji^ji^ ^ 8 milles.
« Acarnich est une ville petite, mais jolie et bien fortifiée, dont
« le territoire produit beaucoup de fruits. Ses marchés sont nom-
« breux et, ainsi que les bains et les maisons, plus vastes que ne
■> le comporte la population. On exporte de ce pavs beaucoup
«d'amandes, de figues sèches et de caroubes qu'on charge sur
" des embarcations et qu'on envoie dans la majeure partie de la
« contrée. Il y a de l'eau douce qui se répand dans les environs
« et pénètre dans les jardins, et un fort construit sur une cmi-
" nence distante de la mer d'environ i mille. » De là à Palerme ^jJ^
on compte i 2 milles.
Tels sont les trente-cinq lieux (de la Sicile) situés sur le litto-
ral de la mer. Il existe un grand nombre d'autres châteaux, forts,
Feuiil.>ii42\erso. bourgs et villages dans l'intérieur; nous nous proposons de les
décrire un à un en commençant par donner l'itinéraire de la ville
(Palerme) à Cassr lani ^[i.j*ai (Castro-Giovanni), lieu situé vers
le centre de l'île.
De la ville (Palerme) au château de rEmir^,_»^i'tj-iaJi, « retraite
» agréable , lieu fortifié et arrosé , entouré de champs ensemencés, »
en se dirigeant vers l'orient , 6 milles.
' La version latine porle Sis, mais c'est évidemment nne erreur.
' Je pense qu'il s'agit ici Je la distance qui sépare (linisi de Partcnico; car le pre-
mier de CCS lieux n'est pas à plus d'un mille de la mer.
' Le ms. B porle Carnich jiMyi ; la version latine , Farlis.
DEUXIEME SECTION. 91
De là à el-Khazan y]>=i ', « très-beau fort construit surlesommet Feuillet 142 verso.
« d'une montagne, entouré de champs des plus fertiles, et dans un
" état des plus prospères, » 6 milles.
C'est là que prend sa source la rivière dite de lEmir, « qui ,
« descendant par divers canaux, réunit ses eaux à celles de la rivière
« de Cadjana ajUï , lieu situé au nord, à 9 milles de distance de
« Hicla «.Vi.-». (l'ancienne Hyccara.'*). La jonction a lieu au-dessous
" de Mirnao jljj— «, station qui reste à droite du voyageur, à j
>i mille et demi de Cadjana. Ces eaux coulent ensuite vers Menzil
« el-Emir ^^^y! ^yLt, qui reste au nord et à 1 mille et demi de
" distance de la rivière. De Mirnao à Menzil el-Emir on compte
« 6 milles ;
" Et du même lieu à la mer, 1 fort mille. »
D'el-Khazan (j5>=i à Hicla Akis- -, une demi-journée ou 1 o milles.
De Menzil el-Emir à Hicla îUOi»., même distance.
" Ce dernier lieu est situé dans un bon pays et possède de
-vastes dépendances, des villages, des auberges, des eaux qui
«sont distribuées et répandues dans la campagne, des champs
« cultivés. » D'elKhazan à Bicoua ^ lyUj , « château fort et lieu de
«refuge très bien Icrmé, entouré d'eaux courantes et de nom-
« breuses cultures, » situé à 1 mille de distance de la rivière qui
coule vers Ternièh a^', dite el-Saïlah Aa«J! , i5 milles.
« De Bicou à Betrana a_jI^_*_j (Petralia?), château fort bien dé-
'< fendu, dont le territoire est fertile en grains et dont les dépen-
« dances habitées sont linntrophesau territoire dcBlcou, 9 nulles. »
D'el-Khazan yl>=i à Djatoua lyl=-, environ i5 milles.
« Djatoua est un fort construit sur une éminence et d'un très-
« difficile accès. La campagne qui l'environne est fertile en grains
La version laline porle Alchortiz.
La ver.sion laline. porte ad Cifalnm.
La version laline porte A 1(0, ce (]ui semblerait indiquer qu il s'agilici àe Nicosia.
1 2.
92 QUATRIKiME CLIMAT.
Fcnillei ii3 verso. '■ d'uiic qualité parlaitc. Il y existe une prison destinée à renfermer
'■ ceux qui ont encouru la colère du roi. Mais ce fort n'est pa.s
" pourvu d'eau courante , et il n'y a dans les environs aucune
« rivière. »
De Djatoua à Torri (ou Torzi, selon le nis. B) ^glti ou ^^Sj—b,
« château remarquable par son antiquité et la solidité de sa cons-
" truction, et la fertilité de son territoire, » 9 milles. Ce territoire
confine du côte du nord avec celui de Djatoua, et du côté du
midi avec celui de Corlioun yj.*^ ( Corleone), ville située à environ
8 milles de distance. De Corlioun à Cala't el-Tarik i>jjiaJl ^*Xï, en
se dirigeant vers le nord, on compte 9 milles arabes, ce qui équi-
vaut à 3 milles francs; car ce dernier vaut 3 milles arabes.
CORLEONE. «Corlioun yys^ï ((Corleone) est une place très-forte dont les
«maisons sont contiguës, et située non loin d'une rivière du
«même nom, » à la distance de 8 milles, en se dirigeant vers
l'occident, de Raïali ajIj, de .5 milles francs de Djatoua 1^1=-, de
10 milles, en se dirigeant vers l'orient, de Bozroua îj^ (Pozzo
Reale.**), «bonne forteresse, environnée d'un faubourg bien peu-
'< plé, d'eaux courantes, de fontaines et de champs cultivés d'une
« grande fertilité et d'une vaste étendue , » et à 1 y milles de
Cassr Novo ^y_^-kaj ((^astro-Novo), «lieu très-agréable, offrant
• toute sorte de productions, de choses utiles, et arrosé par des
« eaux courantes. »
De Cassr Novo y^yai à liaïali «—li^ (en se dirigeant vers
l'occident) on compte environ 12 milles;
Kouillci 1 /i3 rccio. Et de Corlioun à Raïah, 8 milles '.
Au reste Bozroua Ijyjj est située au nord , Cassr Novo yiyyai
à l'orient; Corlioun ijy<\fi au couchant, et Raïah *_>!; au midi.
Cette dernière station est noble, « éminente et remarquable par
' Ceci est vine répélilioi] que nous croyons devoir (Onservei pour iclaircir. s'il est
possible, l'obscurllé qui règne d.ins ces noms de lieux; nous suivons en général les
leçons clii nis. U.
DEUXIEME SECTION. 95
la fertilité (en jjrains) de ses champs, (jui sont des terres de l'eu
bénédiction '.
« Quant à la rivière d'cl-Saïla iOyuJI j^, ([ui n'est autre que la
rivière de Termèh x<pj-j-i (Termini?) , elle prend sa source dans
la montagne dite Raïah x^\j ^^^w^l J-+4, vers l'occident; coule
vers le nord jusqu'à ce qu'elle atteigne les eaux de Bozroua
qu'elle laisse à droite vers l'est, à 3 milles de distance; continue
son cours vers la station de Marghana iL-ks-j^, située au nord à
1 mille de distance. (De Marghana à Bozroua on compte 4
milles.) Cette rivière passe ensuite au-dessous de Bicou yX-i^ , qui
reste vers la droite à i mille. (De Marghana à Bicou on compte
3 milles.) Là elle mêle ses eaux avec celles du Rigonovo^^jub, ,
qui prend sa source dans la montagne de Zarara »j|jj, vers un
11. lieu nommé el-Ghadran yl_j.xjiJI (les Etangs), où elle reçoit les
eaux du Menzil lousouf o»-»^ J>j-<i (la Station de Joseph), lieu
situé vers la droite. Toutes ces eaux se réunissent au-dessous de
Bicou yU.^, se dirigent ensuite vers Betrana «jl^ (PetraliaP),
qui reste à droite à S milles de distance (de Bicou yùj à Be-
trana «j|^ on compte 9 milles); coulent vers Alaberdja Ls-wi)! ,
qui reste à droite à 3 milles de distance (d' Alaberdja à Betrana,
2 milles); passent auprès de Cacabech (j~«JU, qui reste à droite à
2 milles (d' Alaberdja 1=-;j5(1 à Cacabech ^r^^-"-*, 2 milles); enlln
cette rivière termine son cours à Termèh &— o^', qui reste à
droite (de Cacabech ji^'i à Termèh, 10 milles), et se jette dans
la mer.
" De Hicla «>oi=-, dont il a été question, à Khassou ^^aU. , lieu
« tertile en grains de toute espèce, on compte 2 milles Irancs.
" De Khassou j-aU^ à Bicou yu.j , 2 milles. »
De Corlioun uyàji à Batalari ^^jSUa.;, vers le midi, /( milles.
« Batalari est un fort antique, solidement construit, entouré
«de montagnes et de sources d'eau vive, à 10 milles de distance
' Sic.
94 QUATRIÈME CLIMAT.
Fciiiilci 1 'i3 recio « de Cala't el-Belout isjXJI i^Ai (Caltabellota ) dont nous avons déjà
«parlé, et qui est à 4 milles francs ou à i a milles arabes de
0 Cliaka AjiU; (Sciacca). <■
De Touri (Sjy^ (ou Tourzi ^sjj^) «i la station dite Rahl cl-Maral
»I^I J-^j (ou de la Femme), «lieu bien habité, produisant du
«blé, du lait, du beurre en abondance, » i8 milles arabes '.
De cette station à Bartenic i>-is»Î3jj (Partanna?), i faible jour-
née ou I 8 milles;
Et à Alsanam -U*aJi, en se dirigeant à loccident sur la route
de MazarajjjU (Mazzara)^, 9 milles arabes.
«Alsanam est im bourg considérable, très-peuplé, défendu
• par un château fort très-élevé, entouré d'arbres, de jardins et
«d'eaux courantes.» D'Alsanam à Mazara j_;U«, ville dont nous
avons déjà fait connaître l'importance, 7 milles francs ^
Revenons à Cassr Novo ^yijj^^ (Castro-Novo) dont il a déjà
été question. Nous disons donc que c'est là que la rivière de Bla-
Feuillci 1 13 vei-so. tanoua îj * IstiV-j (Platani, l'ancien Lycus) prend sa source. Cette
rivière, qui est considérable , passe à Cammarata i^}jÀ, puis à Bla-
tanoua !^^5.V>, puis se jette dans la mer. De Cassr Novo à Cam-
marata on compte 10 milles; et de Cammarata à Blatanoua, 3o
milles ou 1 journée. « Cammarata est une ville assez importante
" dont les vercers sont bien cultivés, la citadelle forte et domi-
" nantc, et dont les alentours produisent beaucoup de fruits. Il
« en est de même du fort de Blatanoua, situé sur une éminence,
« et à environ 6 milles de la mer.
« Revenant sur nos pas , nous disons que du fort de Djatoua
' Je lis xxjyS d'après le ms. B, cl non HmjÀ ■
' Cette indicalion est parfailemenl juste, et il en résullo que la posilion d' Alsanam
répond à celle do Casielveirano.
' Les deux manuscrits et la version latine, pag;. 1-5, portent ici l'indication d'iuie
distance (de 3 milles francs) qui est en contradiction avec ce qui précède. C est un
point de fait à vérifier sur les lieux.
DEUXIEME SECTION. 95
Il Ij-LU-, dont il a déjà été question, au fort d'Aubi jjl , également Feuillei ii3\
« indiqué ci-dessus ', on compte 5 milles francs.
D'Aubi à A'icamt x-4S-Xc, « station vaste et commode, cliamps
« cultivés, marché permanent, commerce, industrie, » i mille et
demi arabe.
D'A'lcamt ^As à Mirdja l.=-;^y«, « petit château fort avec fau-
« bourg, terroir fertile, » i mille vers le nord.
De là à el-Hâma «-«UI dont nous avons déjà parlé, i mille franc.
D'el-Hâma à Madradj ^IjJv», « château fort remarquable par la
«solidité de ses constructions situées sur une éminence, et par
« les fossés qui l'environnent et qui , creusés dans le roc , ne
" laissent d'accès qu'au moyen d'un pont de bois qu'on peut
«supprimer ou rétablir à volonté, jardins fruitiers, vignobles,
" petit port, » 2 milles francs.
De Madradj ^IjO^ à Aubi j^!, ci-dessus mentionne, 3 milles
francs.
D'Aubi à Bartenic ^j.aà1ojj, ci-dessus mentionné, 3 milles.
De Bartenic à Djatoua iyL»-, ci-dessus mentionné, i3 milles.
Revenant de nouveau sur nos pas, nous disons que d'el-Ilâma
io»yi à Cala't Afimi ^^^ Hjdi, «château fort de construction
"ancienne et irréprochable, avec faubourg florissant, champs,
« bosquets, peu d'eau, « environ i8 milles.
De là à Cala't Alsanam |<wl!! ijtki, dont nous avons déjà parlé,
1 2 milles.
De là à Rahl el-Caïd j^jUJI J^a-j, lo milles.
De là à Alasnam pUoi/l, sur les bords de la mer, lo milles.
C'est dans la montagne d'Alsanam ^À^aJ! que la rivière de Thouth
IsjJa (du Mûrier) prend sa source. Elle traverse le territoire d'Al-
sanam qu'elle laisse à l'occident, et continue de couler vers la
mer où elle se jette dans le voisinage de Mazara jj,l_. , point d'où
Nous n'avons pu reliouver ce nom de lieu dans les manuscrils.
96 QUATRIKME CLIMAT.
Feuillet 1,13 verso iious icpieiions notrc itinéraire, en disant que de là à Cassr Ebn
Matknud i^ix^ j^I^^iaj, situé au nord-est, on compte i f) milles.
De là à la station de Sindi ^^^x^ , 6 milles;
Puisa Rahl el-Armal Jwtjifl J-»-,, au nord-ouest, g milles.
De Sindi ^^.>^J^ à (iala't Mourj^_« A.».li, à Batalari, en se diri-
geant vers 1 orient, G milles.
« Cassr Ebn Matkoud i^i^L* (jj!^,-aï est un château fort dont le
« territoire est vaste et les dépendances considérables. Il y a des
" champs, des jardins et un marécage fertile. Beldja xaio est éga-
■■ iement un lieu très-fort, très-haut et très- susceptible de dé-
" fense , car il est entouré de tous côtés par des montagnes et
•' protégé par des marais. A l'cntour sont des bosquets et quelque
« peu de champs cultivés. » La rivière d'el-Careb i_.jUJi^^, qui
coule dans son voisinage, prend sa source dans les montagnes
iVuiliei 1 u recto, ({ui Ceignent, du côté du nord, le territoire de Corlioun u)-fjji
(Corleone); passe à l'orient de cette ville, se détourne ensuite
vers l'occident, baigne la partie occidentale du territoire de Sindi
^vX,»^, traverse un pays montagneux situé au midi , passe à l'orient
de Beldja a^j, puis à A'ïn el-Huboub LjyJL (jv*, et finit par se
jeter dans la mer auprès d'Alasnam -Li^si)! . Son cours, à partir de
sa source jusqu'à son emboucliure, est de 5o milles.
" De cette embouchure à celle du Salmoun y^-l»-., cours d'eau
" de peu d'étendue qui prend sa source dans une montagne, et
' distant de Cbaca iiU; (Sciacca) de i 2 milles, on compte 5 milles;
El de Chaca *.»'ui à Blatanou yioik>, i y milles.
« Blatanou j-j^y-j (Platanella.'') est un lieu de refuge remar-
' quable, environné de campagnes fertiles, de jardins, de bos-
" quets, fréquenté j)ar les voyageurs et bien peuplé. » La rivière
qui porte le même nom coule à l'orient de ce lieu d'oi!i, en se
dirigeant vers l'orient, on se rend à Gbardouta Kijiji, «station
« agréable et peuplée, dont les environs sont jiarfaitement culti-
« vés; « puisa Sotir^^Ak-, (Sutera), « lieu situé au nord, environné
DEUXIEME SECTION. 97
« de loiilcs parts de montagnes, florissant, peuplé, fréquenté par Fru.iiri r/,4 lo.to.
« les allants et les venants. La distance que l'on parcourt est de
« 9 milles. i>
De Sotir^Ak^w (Sutera) à Cammarata tdo^jJi, dont il a déjà été
question, 18 milles.
De même, de Djirdjent i^x^-j^ (Agrigente) à el-MencharjUiJll
(la Scie), en se dirigeant vers le nord-est, i8 milles.
« El-MencharjL.ii.UI est un fort l)âti sur le sommet d'une mon-
" tagne escarpée, habité, florissant et environné de terrains cul-
i< tivés et fertiles. De là à el-Kila'a «.UaXJ! (Siculiana), lieu égale-
0 ment situé vers le midi, sur une éminence, bien peuplé et dans
«le meilleur état de culture, 10 milles. »
D'el-Kita'a c.UaJiJ! à Djirdjent oiÀs-j.=> (Agrigente) , en se diri-
geant vers l'ouest, 12 mdles;
Et à Blatanou jOls^Xj , en se dirigeant vers le nord, 20 milles.
De Djirdjent c^=-,.=- (Agrigente) à Naro jjU, en se dirigeant
vers l'orient, 12 milles.
« Naro est une résidence agréable où l'on voit des bazars très-
« fréquentés et une industrie active. Il y a un marché à jour fixe,
« des champs coutigus et des édilices publics. » De Naro à el-Kita'a,
en se dirigeant vers le nord, 10 milles;
Et à Sabouca *J>^U«, vers l'orient, 12 milles.
D'el-Kita'a à Sabouca, également 12 milles.
De Menchar à Sabouca, on se dirigeant vers le sud-est, 1 i
milles.
« Sabouca xs^jL. (Sambuca) est une place forte dont la popu-
« lation est considérable, et un lieu d'entrepôt pour les grains,
« abondant en ressources, où l'on trouve toutes sortes de produc-
« tions utiles. » De là à Cala't el-Nisa LwjJl Hjdi (Caltanisetta, le châ-
teau des Femmes), sur le chemin de Djirdjent <^-*-^j^s~ (^.-jjL i ,
12 milles;
H. l3
98
QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet li.i icclo.
Feuille! i4il veiao.
CASTRO-GIOVANNI.
Et de Naro à Cala't el-l\isa, en se dirigeant vers le sud-est,
2 1 milles.
« Cala't ci-Nisa L.«jji ioJj, cliâleau d'une Ijcile construction, se
« fait remarquer par ses habitations coutiguës et par l'abondance
« des ressources que son territoire oflVe en grains et en fruits. «
La rivière Salée AIij_r^i (Fiume Salso) coule à l'orient et à
peu de distance de ce château, situé à i8 milles de Cassr lani
jl — ij tnJi (Castro-Giovanni).
>i La ville de Cassr lani jL j.*ai» ' est l)âtie sur le sommet dune
« montagne et défendue par une citadelle très-forte. Ses dépen-
« dances sont vastes, ses édifices imposants, ses bazars d'une
«belle disposition, ses maisons d'une construction solide. On y
« exerce divers arts et divers métiers, et l'on s'y livre au com-
« merce. La juridiction de cette ville s'étend au loin; ses champs
" sont fertiles, les grains de bonne qualité, la température de
« l'air fraîche et de nature à rendre la santé aux personnes qui y
« arrivent. En somme c'est une résidence des plus agréables. Bien
«qu'elle soit siluée sur une montagne, cependant on y trouve
«des champs cultivés, et de l'eau courante qui n'a pas besoin
« d'art pour être répandue sur le sol , qui est d'excellente qua-
« lité. C'est, d'ailleurs, une place de difficile accès et (pour ainsi
« dire) imprenable. »
De Cassr Lani jLj-^ï à Madjkian yXai, en se dirigeant vers le
nord, i8 milles.
«De Madjkian à Cassr - en se dirigeant vers le sud-esl .
" I 5 mdies. «
De Madjkian à Sotiij,Ak*» (^Sulera), en se dirigeant vers l'oc-
cident, 1 5 milles.
' Caslro-Giovaniii ctaiU considéré comme le centre de la Sicile , c'est vers ce point
que noire auteur a dirigé ses premiers ilinéraires. Voyez ci-des.sus , p. go. La descrip-
lion qu'il en fail est conforme à ce qu'en di.senl les voyageurs. Voyc^Orlolani. p. M\;
le Voyage en Sicile de M. le comie Augusie do Sayvc , I. 11 , p. Gj , elc.
" (le nom de lieu manque dans nos manusciils.
DEUXIEME SECTION. 99
" De Sotir jAiMi (Sutera) à Djirtijent L.^i^j^ (Agrigcnte), 3G Fc-nillcii Uhtso.
« milles ou ] forte journée. La route passe par Gharcoudlia Afe^ïjj,
« déjà mentionné; par el-Menchar jLsjil, par el-Kita'a ^UaJiJK et
« aboutit à Djirdjent oU=-;^- . «
De SotirjjJa-y à Cassr Novo ^y^,.«ii, lieu situé vers l'orient,
2 A milles.
" (Nous avons décrit ces divers châteaux et lieux de refuge du-
" rant le cours du présent ouvrage.) » De Djircljent o«_«.,;»-^_&. à
(larcoudi ^^:iy3jJi, vers l'orient, on compte 1 18 milles '.
De Carcoudi à Naro jjl , 2 4 milles.
De Naro à Djirdjent i.iKX=>-j^, 12 milles.
De Naro à Cala't el-Nisa L~^]i iUAï, 2 i milles.
De Cala't el-Nisa L*«-»JI x-*Ji, en se dirigeant vers le midi, à
Carcoudi tgi^ï^, 1 5 milles.
« Carcoudi ^i^ï est un joli pays situé sur une montagne du
plus difQcile accès. Cependant le terrain y est très-productif et
les cultures très-renommées. La rivière Salée Ali .^^ (Fiume
Salso) coule auprès de là, vers Torient. Cette rivière prend sa
source dans un pays boisé dit Cha'ra Nouar jly }jj^, qui est
situé dans le voisinage (à 1 mille et demi) de Hicla «XJir»-. Elle
dirige ensuite son cours vers le midi, passe vis-à-vis (à 1 mille)
de Hicla Ai--, atteint ensuite Hama iLtJl, puis la station nom-
mée Haraca *_5r>j» , qu'elle laisse à droite à la distance d'un jet
« de pierre (on compte 6 milles entre Hicla et Hama). Durant
toute cette partie de leur cours, les eaux de cette rivière sont
douces; mais parvenues dans le territoire et à droite de Madj-
kian ylsCsi, elles traversent des marais salants et y deviennent
saumâtres. Cette rivière passe ensuite à l'occident de Cassr lani
jL;j.iaJi (Castro-Giovanni) et à l'orient de Cala't el-Nisa L~àJI iuJU,
à 5 milles de distance, puis à 2 milles de Hadjar el-Mathcoub
' Il y a cvidemmcnl erreur ilans cette distance donnée par nos manuscrits et par
la version latine.
i3.
100 QUATRIEME CLIMAT.
Feiiillei 1 ii verso. " cjjjiÂil^^ (la rochc Pcrcéc) , lieu situé vers l'orient à -i milles
" de distance, puis à l'orient deDarcouni j^ijà, lieu situé, comme
«nous l'avons déjà dit \ à g milles de distance, et où la rivière
« change son cours et se dirige exactement vers l'occident. Par-
« venu à Lenbiada iiiLiÀJ (Alicata.^), elle tourne vers le midi et se
«jette dans la mer, à peu de distance de cette ville.
"De Darcouni j_j-»;i à Buthira Sjmj (Butera), en se dirigeant
" vers le midi à travers la montagne, on compte i 2 milles;
« Et en passant par la plaine, i[\ milles. »
De Buthira à Lenbiada »il.^sj^, 19 milles.
n Nous avons déjà fait mention de Lenbiada dans la description
•I des villes du littoral. «
Feuillet 1 45 recto. De Buthira 6jmj à Cheliata AjaUi^i on compte, en se dirigeant
vers le nord-est, 12 milles.
" Cheliata «ilAi est située dans une plaine arrosée par des
«eaux courantes, connue par sa fertilité et par l'abondance de
« ses productions. La rivière dite d'cl-A'sl S—^-* — " (ou du Miel)
« coule à l'occident de cette plaine; de là, en se dirigeant vers le
« nord et à 10 milles de distance, on trouve Ablatana a. * I^^l,
■ château fort où se tient un marché à jour fixe, environné de
-champs cultivés produisant beaucoup do grains, et de jardins
" abondants en fruits. C'est auprès de là que la rivière dont nous
« venons de parler prend sa source. D' Ablatana à Darcoudi <£i>»ji ,
" vers l'occident, on compte environ i5 jnilles;
«Et à Hadjar el-Mathcouh t_yiiilj.S-, même dislance.
« Hadjar el-Mathcouh <_>yiillj^ (pietra Perzia) est un fort de
« bonne défense et un lien de refuge très-silr dont les dcpen-
« dances sont vastes, fertiles et bien arrosées. » De ce lieu à Cassr
lani jljjjkflj (Castro-Giovanni) on compte 12 milles;
A Cheliata iUsUlui, 20 milles;
ACala'tel-NisaU-Ji iu«Aî (Caltanisetta) , au nord-ouest, 7 milles.
' Nos manuscrits ne font pas nienlion de cette dislance.
DEUXIEME SECTION. 101
De Chcliata à Cala't el-Djenoun yy4 "^«^ (le château de hi iViniici 1 15 recto.
Folie), qu'on nomme aussi el-Khanzaria iL>j\yXÂ iuAi, « fort cons-
« truit sur le sommet d'une montagne et entouré de champs
« cultivés où l'on recueille beaucoup de miel, » 10 milles.
D'el-Khanzaria xylyiil à Ragous ^j^^^j (Ragusa), 26 milles.
« Cette dernière résidence est agréable. Les maisons y sont
« solidement bâties et fort hautes, le cliâteau de bonne défense.
« Auprès coule une rivière qui porte le même nom. De Ragusa à
" la mer on compte 1 2 milles ; "
Puis, en se dirigeant vers l'orient, à Chikla ASui (Scicli), 12
milles (Chikla est à 8 milles de Modica &ii^);
Et, vers le nord, à Modica iLii^, 5 milles.
" Moflica xji^, située dans un pays de montagnes, est cepen-
« dant fertile en grains et en productions de toute espèce. De là
« à Cala't Abi Chama «»«U; ji iùJi, en se dirigeant vers le nord,
« 1 6 milles. »
D'Abi Chama a^U jI, vers le midi, à Ragous ^^j, 1 6 milles;
Et à Lentini ^^uJ, 2 4 milles.
« Abi Chama «.-«U; ^) (Buscemi) est un château fort et un lieu
« de refuge situé dans un pays montueux et boisé , où les ri-
« vières nommées el-Arou jyi/i et Bentargha xs,Uij prennent leur
«source. Celle-ci (la Bentargha) a son embouchure auprès de
«Syracuse iLuyijM, et l'autre (l'Arou) décharge ses eaux dans hi
« mer vers l'angle le plus méridional de la Sicile. »
De Lentini à Bizini ^jj (Vizzini), en se dirigeant vers le nord-
ouest, 2 5 milles.
De Ragous ^j-c, à Bizini , 2 o milles.
De Cheliata «JoULS à Bizini (^jj, « lieu environné de terres
" excellentes et bien cultivées, et situé sur le penchant d'une
« montagne d'où découlent deux rivières qui se réunissent à une
« certaine distance , traversent la montagne , longent un pays
102 QUATRIEME CLIMAT.
Feuiliei 1 10 rerio. « Ijoisé , et, prenant le nom de rivière d'Akarlamou >-l)^»' ^s^'j , se
"jettent dans la mer, » 2 5 milles.
De Bizini (^jj à Abi Chama iCoLi ^jl, 2 5 milles.
UAbi Chama à Notos ^j-jJso (Noto), 3o milles.
De Notos à la mer, du côté de Malte, *.kJU x.^ t».., 20 milles.
De Notos à la Bentargha acjUàj ', « rivière qui coule autour des
« montagnes de Syracuse , après avoir pris sa source , ainsi que nous
«l'avons dit, auprès d'Abichania, » 19 milles.
Feuillet ii5 verso. De Cette rivière à Syracuse, en se dirigeant vers l'orient -, 19
milles;
Et à Lentini, vers l'occident, 12 milles.
De Lentini à MinaoujU*^ (Mineo), «joli château fort situé dans
« les montagnes de Bizini <^jj (Vizzini) , entouré de sources d'eau
«jaillissante, de champs ensemences, de vergers et de pâturages;
« sol excellent; ■> en se dirigeant vers le sud-ouest, 2 4 milles.
'■ De Minaou jUy» k Bizini (^s!>j , vers le midi, i 4 milles; »
A Khanzaria Aj,!jJiiw, vers l'ouest, 10 milles;
A Cala't cl-Far^UJI ^jJi ^, vers le nord, 3 milles;
Et à Menzil Meldja Khalil J^aJ^ a^L» Jy^, 9 milles.
" Cette dernière résidence est très-populeuse et très-fertile. Au
« midi sont des montagnes où la rivière dite Boukrit 1xjj5^ ^^if^
" prend sa source. » De Menzil Ain Khalil J^s^ jl J>jC« à Khan-
zaria Aj,5>jii^, vers le sud, 9 milles.
De Menzil Khalil J-J^ Jy^ à Cassr lani jl.^;-^ (Castro-Gio-
vanni), 24 milles.
De Minaou jVj^j^ , en se dirigeant exactement vers l'orient à
travers les montagnes, à Boukir jkXi, 18 milles.
' Cestà tort, ce me semble, que les ault'urs de l,i version laliiic; mil pris, jiag. 177,
Bentargha pour une ville.
' Pour rectifier ce que celle iiulicalioii a d'inexact, il l'aut supposorquc par /'oncn(
noire auteur entend l'oncnt d'été.
' La version latine porte Algar.
DEUXIÈME SECTION. 103
« Boukir vX (Buccheri) est situé dans une plaine parfaitement Feuillei as verso.
" rultivée, remarquablement fertile en grains, en fruits, et con-
« tiguë du côté de roccident à la forêt de sapins connue sous le
« nom de Bénit hjM . »
De Boukir à Lentini, ville située au nord, uo milles;
A ALi Chama , vers le sud, 7 milles.
« Les territoires de ces deux villes se confondent et se lou-
n chent en quelques lieux. »
De Cassrlani jlj.«ii (Castro-Giovanni) à Ablatsa A-^MJaîVjl ', « fort
" situé au midi entre el-Khanzaria iujljjil et Hadjar el Mathcoub
" tjylÂii^^»^ (pietra Pierza), à i4 milles de ce dernier lieu, •> ■>(>
milles.
« D' Ablatsa A-wis^ol à Cbeliata xiUi-i, vers le midi, 1 2 milles.
«De Mcnzil Khalil J^Ji^ Jy^ à Daterno j-i^JsL (Paterno), 20
« milles.
« D'Alii Cbama à Balensol J^-*^ (Palazzuolo), 2 milles.
«De Balensol à Kiri j^aS (ou Mouri ^^j^, d'après le ms. A),
" 2 2 milles. »
D' Ablatsa à Aïdouli J^Ov— j1 (Aitlone), vers le nord, 9 milles.
C'est à Aïdouli que prend sa source le Ronbolo jJUj; , rivière
qui, coulant vers l'orient, réunit ses eaux à celles de Boukrit
k,?^5^j '^, dont nous venons de parler, puis à celles du Wadi'l-Tin
(j — s — 1^'' cs^'j (ou ba rivière Bourbeuse), au bout de 8 milles.
Toutes ces eaux se dirigent vers la mer et, après s'être réunies
au Wadi Mousa i^j~<> ^^\j , ne forment plus qu'un seul affluent
qui se décbarge dans la mer. D' Aïdouli à Cassr lani jL^^-wai (Castro-
Giovanni) on compte, en se dirigeant au nord-ouest, i5 milles;
Et à Meldja Khalil J^iAi. a.^^, environ 10 milles.
De Cassr lani jL^ »n j>. en se dirigeant vers le nord, à Tabès
(j-jUo (Tavi?), 10 milles.
La version lalinc porle Plaza.
Ou Incarit, d'après la même version.
Feuillet 1 45 verso.
104 QUATRIÈME CLIMAT.
« Tabès est un château fort et un lieu de refuge construit sur
«une cniinence; il y a de l'eau et des cultures. Le \\adi"l-Tin
„ yvUl (^i!j prend sa source auprès de ce fort , coule vers l'orient ,
.puis se jette dans le Wadi Mousa ^^^f^^^^j- dans le voisi-
« nage de la mer. De Tabès jj^U, à Djoudica xJi:.j^ , vers l'orient,
« 12 milles;
. Et d'Aïdouli à Djoucbca ' , vers le nord, également 1 2 milles.
.. Djoudica xii^^ est une résidence considérable, très-peuplée,
a et environnée d'un vaste et fertile territoire qui produit beau-
.<coup de grains. . De là à Meldja Khalil J^J-^ -M>-*- vers le
midi, 1 3 milles.
De Tabès y-^U» à Sant Filit ^L> ^*^ (San Filippo), vers le
nord , 1 1 milles - ;
A Chentorb vjy-xi^ (Centorbi), lo milles.
.. Chentorb est un très-beau lieu dont les campagnes sont très-
Fouille. ■ 46 recio. «productives, très-vastes et très- populeuses. Il est exactement
-. situé à l'orient de Sant Filit ^«Ai c^*^ (San Filippo d'Argiro),
« et l'une des résidences les plus agréables et l'un des plus nobles
u séjours. La majeure partie de son territoire est cultivée en grains
t. et en autres productions utiles.
,. De Chentorb oj^iU à Adernô y^:.! , vers le nord , 1 3 milles.
«C'est au-dessus d'Aderno qu'a lieu la jonction du Tarkhis
« ^.-^y , du Djcrami ^1^^ et du Ca'isi ,s^ ^ et de divers autres
.. cours d'eau. Aderno est une petite ville bâtie sur une éminence.
. Il y a des bains, un bazar, d'agréables promenades, beaucoup
« d'eau. Cette ville est située sur le penchant méridional du Djebel
« el-Nar jLJl J.a> (du mont Etna). » De là, en suivant les contours
de cette montagne, à Baterno y>. (Paterno), «lieu fortifié et
' La version laline porle Gudala.
' Celte distance manque dan;, la même version.
' Le ms. A porte j^i -^ Miain», el ^i^-s- Djerailji
DEUXIÈME SECTION. 105
« de très-bonne défense, construit sur une double colline ; cbanips Feuiiiti i/i(i recio.
« cultivés, vignobles, jardins et vergers, » 6 milles.
De Paterno à Anastasia A-A^Ua«Mol, vers le sud-est, 7 milles.
D'Anastasia à la mer, 12 milles;
A Lcntini ^^ajcà!, vers le midi, 19 milles;
Au Wadi Mousa ;s->«t5i'j, 2 milles et demi.
Le Wadi Mousa se compose de la réunion de quatre affluents
dont l'un est le Djerami ^^1;.-=- \ qui prend sa source dans les
montagnes de Caïsi (Capizzi) ^ et le second découle des montagnes
et des jardins du même nom. Le Djerami poursuit son cours à
travers les montagnes durant l'espace de 2 milles et demi, se
joint ensuite à son confrère ', en sorte qu'ils coulent ensemble
jusqu'auprès de Djerami j^l;-~=- (Cerami). (La distance entre ce
confluent et Djerami est de 6 milles.) Ils passent au-dessous et à
1 mille vers l'occident de ce lieu où sont des moulins (de ce même
confluent à Hadjar Sarlo _5.J;L^^,_s-, 8 milles). Auprès de ces
moulins et à 1 fort mille de Djerami ils reçoivent les eaux de
la rivière de Nicosïn (j\*i.iij. La rivière ainsi formée coule entre
San Filit c>_xJj ^u^ (San Filippo) etGhaliana xjUXc (Gagliano),
de manière à laisser ce dernier lieu vers l'orient à la distance
d'un demi-mille , et San Filippo vers l'occident à la même dis-
tance. Elle descend ensuite vers Antar Nastiri ^^yjimj jji^\ (Mis-
terbianco), entre Aderno et Centorbi, de manière à laisser le
premier de ces lieux à 1 mille vers l'orient, et le second à 1 mille
et demi vers l'occident. C'est là qu'a lieu la jonction du Wadi
Mousa ^gw^ ^^iij avec la rivière qui vient de Tarbines jj^_*x=»-jj3
(Traîna), ainsi qu'avec le Tbelia i^ki et l'Anbala «XajI ', de sorte
que la cbstance de Tarbines à ce confluent est de 8 milles.
Le ms. B porle conslanunonl llaïami j^tw».
La version laliiie porle Capizi.
' Sic.
' La version laline poilo Faliia cl Anlalta.
H. lA
100 QUATRIÈME CLIMAT.
Keniiiciiidrecio. De Thelia au même lieu, k milles.
D'Anbala au même lieu, 5 milles.
Une fois réunis en une seule rivière, ces divers cours d'eau
se dirigent vers Djourta «Ja^js-, laissant à l'orient Paternô j-j^-Isj
et Sant Anastasia aju>Jù«jI oijLi, savoir : le premier de ces lieux
à un demi-mille, et le second à 2 milles de dislance.
Le Wadi Mousa opère sa jonction avec le Wadl'l-Tin j^ilj
cjJaJl, le Ronbolo^^j, le Krit \^j.^=, à peu de distance de la
mer, où il linit par jeter ses eaux.
Revenant maintenant à notre sujet, nous disons que de Bicou
jJuj à Bclraiia &-iî^ on compte 9 milles.
Feuillet 1 16 verso. De Betrana à Saclabia *^yjù. ' (Sclafani), 5 milles.
De Saclabia au fort d'Abi Thourjj_3 ^1 (Caltavuturo?), « lieu
«populeux, cultivé, fertile, situé vers l'orient,» 6 milles.
De là à Boles (j*Jjj (Polizzi), « fort construit sur la cime d'une
'< montagne et entouré de terrains fertiles, » vers le midi, 5 milles.
De Bolcs à Bolralia iLj}\j!aj (Petralia), vers l'orient, 6 milles.
« Petralia ^j^Jaj est un cbàteau très-fort et un excellent lieu
« de refuge. Les cultures de ses environs sont contiguës et très-
" productives. Il y a un bazar et une citadelle dignes de figurer
« dans les plus grandes villes. »
De Petralia àBecara o^lJO -, « fort entouré de beaucoup de niai-
«sons, de ciiamps cultivés,» 8 milles.
De là à Sberlenglia *5jJ,j-*«i (Sperlinga), «lieu considérable,
« productif, fécond en ressources de toute espèce, bien peuplé ;
<i vaste territoire; » en se dirigeant vers le sud, 10 milles.
De Sperlinga à Cammarala >^\jï dont nous avons précédem-
ment fait mention, ai'} milles.
Et à Nicosïn (j>i.AAJj|, « lieu des mieux lortiliés, avec faubourg
« bien b;d)ilé, luaucoup d'édilices contigus, et de campagnes par-
' La version laliiio porle Siicaloniu.
' Ou Megara, d après la même version.
DEUXIÈME SECTION. 107
™ faitement cultivées," en se dirigeant vers l'orient, \ ■>. milles, i (.liiici i.'iR verso.
De là à Tarlils jj»yii-^l3 (Traina) ', « ville forlifice et populeuse,
« lieu de refuge entouré de cultures et d'habitations contigucs, »
vers le nord-est, également 12 milles.
De Tarins (j,ykr>^ (Traina), en se dirigeant vers l'occident, à
Djerami j^I_, — s- (Cerami), «lieu fertile, peuplé, avec de l'eau
« douce en abondance , » 8 milles.
De Djerami à Caïsi ^gw^ (Capizzi), vers le nord, 9 milles.
« Caïsi (^wajU> (Capizzi) est une place très-forte entourée de vi-
« gnobles, de champs fertiles qui produisent toute sorte de biens
■ de la terre, et située à 1 5 milles à l'ouest de Djaras ij«|j^-=- (Go-
« raci), lieu abondant en fruits et en céréales, avec vaste faubourg
« et habitations éparses ', situé au milieu des montagnes et de
« dépendances contiguës. »
De Djaras à Betralia (Petralia) , environ i o milles.
Aux chamjîs de Basili ^}->r^^ *-i; , « renommés par l'abondance
« et l'excellente cpalité de leurs productions, » en se dirigeant vers
le nord, 9 milles.
(Ces champs sont situés à 10 milles à lest d'el-Hamar ^L ♦ -!.',
caravansérail bâti sur le sommet d'une montagne.)
De Djaras à cl-HamarjU^, i3 milles.
D'el-Hamar à Boles ^yJ^ (Polizzi), vers le sud-ouest, 6 milles;
Et à Cala't el-Serat Ll^-iaJI axAî, vers l'ouest, 9 milles.
« Cala't el-Serat est un fort construit sur une colline très-haute
« où il y a beaucoup d'eau et de pâturages, et dominé par une
« haute montagne sur le sommet de laquelle était une citadelle
" extrêmement forte où l'on remisait des bœufs et des moutons.
« Cette citadelle a été démolie et transférée sur l'emplacement
Ou TraAi«o , d'après la version latine.
ijMiJlM tjt,Ls. Celte expression, en opposition avec xX/âX.< cjl.ljî, est loiil
à fait remarquable.
a.
108 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 1 '16 verso. " qu'elle occupc actuellement , en exécution des ordres du grand
" roi Roger. »
De Cala't el-Serat à Djcfaloudi la maritime i<->A=~\^l\ ^^:>^)J^£=,
(Cefalù), 8 milles.
(On trouve sur la route un fort peu considérable, nommé Fou
liroch ji^y.)
De Cala't el-Serat à Thermè a^- (Termini), sur les bords do
Fiuilici ) i7 rccio. {^ mer, en se dirigeant vers l'ouest-nord-ouest, i5 milles.
Des cliamps de Basiii à Targha nJjJo (ou Tougba *éjls) dont
nous avons déjà parlé \ i 0 milles.
Reprenant notre récit, nous disons que de Tarliines ^j,a«.-jJ3
(Traina) à Maniadj jLaà.», qu'on nomme aussi Gbaïran el-Dakik
jj_ASoJi yl/**! on compte -lo milles.
Il Maniadj gW-<> (Maniace) est un bourg florissant, bâti dans
■1 une plaine où l'on trouve un bazar bien fourni, du commerce
« et toute sorte de provisions en abondance. " Ce bourg est situé
vers l'angle septentrional du Djebel el-Nar (du mont Etna), à 5
milles de distance, « sur les bords d'un cours d'eau qui prend sa
« source à 3 milles el qui fait tourner des moulins. » De Maniadj
à Aderno^il dont nous avons déjà parlé (le chemin longe les
bords du Wadi Mousa ^y^ ^s^^j)> 'îo milles.
De Maniadj à Randadj g' -M; (Randazzo), en se dirigeant vers
l'orient, 10 milles.
« Randadj ■^■^^j (Randazzo) est un bourg ou plutôt une petite
« ville avec inarcbé florissant, commerce, industrie. On en exporte
• beaucoup de bois.» De là à Castilion yPJx«»j (Castiglione), 7.0
milles.
Dans l'intervalle est un petit fort ou une station dite Almodou
jO^i (Mojo). « Castilion est une place forte bâtie sur une éminence ,
« bien peuplée et très-commerçante. « De là à Mascala *>oùa^ (Mas-
cali), bourg situé sur l'angle maritime de la montagne (du nionl
' Tusa?
DEUXIEME SECTION. 109
Etna) «et sur une éniinence considérable, l)ien peuplé et tra- Ftuillei i ,7 mio.
« verse par des cours d'eau » (la distance manque);
Et à Tabarmïn (^.^çytio (Taormina), sur le rivage, 6 milles.
Entre le premier et le second de ces lieux on traverse la ri-
vière dite el-Bared i^UJi (ou la rivière Froide), qui prend sa source
dans les montagnes (jui s'élèvent à l'occident de Maniadj ^LvL«
et coule sans faire aucun détour à l'orient vers la mer. La lon-
gueur de son cours est de 80 milles.
De Randadj ^\<>-j\j (Randazzo) à Sant Alban yUJI c-u-« (Mont-
albano), » château situé au milieu des montagnes, d'un accès des
« plus difficiles, où l'on élève beaucoup de bestiaux et d'abeilles, ••
20 milles.
De -Montalban yUi <-^i.^ ' à Mandjaba xjL^^,^ et à A'Ial laiVs
(Galati), «lieu de refuge bien foi'tifié, situé dans un pays mon-
«tagneux, peuplé, cultivé, où l'on élève des troupeaux et où l'on
« cultive beaucoup de lin au moyen d'arrosages, » en se dirigeant
vers l'orient , 1 o milles.
De là à l'église de San Marco ^jU >-^;Lw , vers le nord -ouest.
7 milles.
De San Marco à Filadent o^ji^Ui, 5 milles.
De Filadent à Carounia iL^ij^Uli , 1 /\ milles.
« Carounia A.vjy'.JiJi (Caronia) est un château fort bâti sur une
•< éminence qui domine la mer. Il en dépend une pêcherie de
« thon , des vignobles et diverses habitations. »
De là à Cala't el-Cawareb vj'.>-*^' *^^ (ou fort des Bateaux),
situé à 2 milles de la mer, 9 milles.
De ce fort à Touz'a iLsjia (Tusa), 7 milles;
Et de ce dernier lieu à Djefaloudi ^^ij-U». (Cefalù), 1 2 milles.
Revenant sur nos pas nous disons que de Messine ^^uk^.^ au
fort de Rametta aJin^j on compte 9 milles.
De ce fort à Monteforte <^j.-ii e^o^, vers le sud, /| nulles.
' D'après le ms. 15.
110 QUATRIEME CLIMAT.
Feiiiiiot 1 47 rcrio. De Monteforte , vers le nord, à Milass j^^y^^s* (Milazzo), i5
milles:
Et, vers le midi, à Micos j,_jlv», lieu situé entre Messine et
Taormina, dans un pays dont les chemins sont difficiles, 1 5 milles.
De Loughari t5j\-*j-I à Bubalos y.^^, vers le nord-ouest, i.")
milles ;
Et de Monteforte à Bubalos, vers l'ouest, 20 milles.
Feuillet 1 i7 verso. . Bubalos lt-Xjjj est un fort d'une construction spacieuse el
"belle, et dont les habitants sont riches.» De là à Almod J^l
(Mojo.''), vers le midi, 5 milles;
A Montalban yW 4-.*^^, 1 a milles;
Et de Montalban à Ahnod. 10 milles.
C'est ici que se termine la description de la Sicile. « Nous ne
« connaissons pas, dans l'univers, d ile située au milieu des mers
. qui contienne un plus grand nombre do villes et de lieux ba-
il bités. » Mais il nous reste à indiquer ses ports ou ses mouillages,
un h un , et à donner leurs distances respectives; c'est ce que nous
allons faire, en invocjuant le secours divin. Nous disons donc que,
de la ville si connue sous le nom de Palerme ^j^, à Barca iU^
(Parco), on compte, en suivant les contours du rivage, 5 milles.
De Barca à Mers el-Tïn (jJaJi ^^-j^ (le port Vaseux) , 5 milles.
De Mers el-Tïn à Ghala iOLs-, 2 milles.
De là à Algezira S;.^, 4 milles;
Et à Mersa Carinos (j^J^yj is-v»» 6 milles.
De là au promontoire situé au-dessous de Hanach ^^iJ>l>■ ', 3
milles.
De là à l'aiguade du même nom, 3 milles.
De là au promontoire situé entre ce dernier lieu et Bartenic
j^juJsjJ (Partenico), 3 milles.
De là à la rivière qui passe auprès de ce dernier lieu. 1 mille
et demi.
' Le ms A \mv[e DJanacIt ^j;-- ^~- la \eision laline Iliinas
DEUXIEME SECTION. 111
De là à la rivière de Castelnovo j,_jj &jJi (Castel a mare?), Keuiilei 117 vmo.
5 milles;
Puis à celle de Madradj ^ijJ^, 4 milles.
De Madradj à San-Pielro^kAj cxà-«, 12 milles.
De là à Trabanos iji-v[;.i3 (Trapani), 26 milles.
De Trabanos à Mars Aly i^ ^5*^ (Marsala), 2.5 milles.
De Mars Aly au cap situé entre ce lieu et Mazara IjjLo (Mazzara) ,
I 2 milles.
De Mazara au cap el-Balata IsiVji ^^iJ (du viens Palais) , 6 milles.
De ce cap aux fontaines d'Abbas j-Iac yj-sc, 6 milles.
« De ces fontaines à Alasnam -LUaVl , k milles.
" D' Alasnam à Abi Nour_;^ ^! ', 6 milles. »
De là à VVadi'lcareb i^j^\ ,^^1^ (la rivière du Bateau), (j milles.
De là au cap (littéral, au bec) de l'Aigle j.~wJI i^ji , 6 milles.
De ce cap à Chaca «iUiJi (Sciacca), 6 inilles.
De Sciacca à Wadi'lbou^i ^^^i^, 8 milles.
De cette rivière au cap formé par la rivière d'Ablatanou^^Js^jl ,
9 milles.
De ce cap à Tourchet Al^ad iU xi^, 6 milles.
De Tourchet Abad à el-Oukhteïn yvxji.ii| (les Deux-Sœui's),
9 milles.
De là à Ghirghent c^U^j^^j (Agrigente), 9 milles.
De Ghirghent à Wadi'lzakoudji g^^s J^Ji (^ilj -, 3 milles.
Delààlapierred'Ebn el-Fetni (^:aJi ^jI (ouFenti^juki), 9 milles.
De cette pierre à Besraria x.ji^-«o \ 1 8 milles.
De là à la Saline iU.=..5m , 3 milles.
De là à el-Enbiada oiLA+J^' , 3 milles.
D'el-Enbiada à la rivière Salée A-li ^^ilj (FiumeSalso), 1 mille.
De cette rivière au port d'el-Chelouk (i^^\ ts"j~«, 8 milles.
' Ou Ahi Tliom; d'après le ms. A.
Le ms. A porle 3-_j_S3JI ^^itj • et la version latine/umen Arruruhi,
Ou Besraria, d'après la même version.
112 QUATRIÈME CLIMAT.
fcuillei I i7 verso. De ce port à cclui de Buthira «^ (g*;^ (Butera), 8 milles.
De là à Wadi'l-Sawari j^j'j-Jl ^^^'j, 12 milles.
Do cette rivière à la rivière Grecque yo^ cS^'j' ' 2 milles.
De là à i'ile des Colombes -L^ *.^^i>=?- . 1 '-* milles.
De cette île à Kerni j^.^», 7 milles.
De Kerni à la rivière de Bagous ^y^j i^ilj (Ragusa) , 1 2 milles.
De cette rivière à Djarf el-Tafl JoiîaJI o,^ (écueil de l'Enfont),
Il milles.
De cet écueil au port de Chikla ii^i^ ^j^ (Scicli), 4 milles.
De là à l'étang de Charchour^,^.ij-iJ)j.j.x*, 2 milles.
De cet étang au port de Dareïn (^jl jJl ^^^^ '• ^ milles.
De là au port de l'Arbre Sj.^\ sv^^ ' mille.
De ce port à l'île des Porreaux ciI^ËI ,«^j-=- (isola delli Porri),
.1 milles.
Feuillet 1 48 recio. De cette île au port d'el-Bawaless ,jaJijjJI (S-y-*, 3 milles.
De là à l'île de Djerman yU^ *r'>=»i 8 milles.
De cette île à la vigne d'el-Ziouh ^y>Jl , 3 milles;
Puis au cap Bachinou ■ y-i^i» J^Iojj ( Pachino ou Passaro ) ,
3 milles.
De ce cap à l'anse d'el-Kissa'a ^liax!i *Xi.i, 6 milles.
De là au port des Colombes ^^V^^JL ^j^, 6 milles.
De ce port à l'anse d'Ebn Dakni ^J.^=^ (jjÎ *Xi>i , 6 milles.
De là à Alcata *iaUJi , 6 milles ;
Puis à Wadi Castellari t^^ou^ t^^'j, 1 2 milles;
Puis au port d'el-Hodhak ^jij^ isv^^ '^ milles;
A Ankana iJjTji)! , (i milles;
Au cap du Porc^f,r,jiI oUi , 8 milles;
A Syracuse iCw^i,--,, G milles;
A la fosse delà Submersion a-r'^^ ^ù^*^, (i milles;
I.p ms B |ioiU' Dcrunun y.<lji , l-i version lalii;e Dur.
' Parsiiiled'imc iiiadverloiice, les aiiteuis de la version laliiieonl ecril ici Vudum
Maseno.
DEUXIEME SECTION. 115
A l'île du CloUjL^^I ïjr'j^, k milles; heu.llel ■ ',« reclo.
A Aksifoiia lyu*,/.^!! , [\ milles;
Au cap el-Saliba a+aWII ^jJj (de roche Dure), 6 milles;
A Wadi Zeïdoun y^'Xjj ts^'j. G milles;
A el-Rokn (j^^jJt (à l'Angle), 6 milles;
A Wadi Lentini (^uiJ^iij, 3 milles;
A Wadi Mousa ^s^^ is^^j (la Giarreta, rivière), 3 milles;
A Calana Ajlkj (Catane), 6 milles;
A Ankana iuiji/l \ 3 milles;
Aux îles de Lebadj ^^\ys=-, 3 milles;
A la rivière du même nom , 3 milles ;
A San Cliikli JJùi o>j^, 6 milles.
A la fontaine du Roseau t-^_jnji!l (j^ , 3 milles;
Au cap Mascala *Xj„^ J~a%-ï (Mascali), 3 milles ;
A la rivière froide i;L<J! t^il^l, 9 milles;
A el-Fossouss ^^j^\, 3 milles ;
A el-Anbassi ,^^«.1*3^1, 5 milles;
A el-Daradja ^[,>xJt - ;
A Saint Eli JI t-..;^ (Sant Alessio?), .5 milles;
A el-.4djassa xol.=.i)I ', 6 milles;
A el-Daradja el-wascti Ja-«^! A_=>tj>xJI (ou du milieu), 6 milles;
A la fontaine du Sultan yUaUJî (j^c, 2 milles.
A el-Daradja el-sogheïra if>Jual\ x=-I^J^JI (ou petite), 2 milles;
A la pierre d'Abi Khalifa iUUJii. a'j-^i 3 milles;
A Sant Astabin cj^+kol c^wi^ (Saint-Estienne), 3 milles:
Aux Trois-Egliscs (j^jU^s eJiJ! , 7 milles ;
A Messine (s-^^, 6 milles.
De Messine au Phare jjUJ!, 12 milles;
A Wadi O'boud ^^xs. ^ilj, 1 2 milles;
' Sic.
La dislance manque dans nos denx manuscrits, mais l'Abrégé porte lo milles.
La version latine porte Sant Ascabiii et Atabussu.
Il- i5 ■
11 'i QUATRIÈME CLIMAT.
Fcuiiiei 1 18 rt'cio. A Milass ^iU^ (Milazzo), 12 miiics;
Au cap u~ipt, 6 luillcs.
Du cap, en suivant les contours du golfe, à I.ebiri (^^J (Li-
Lrizzi?), 2 5 milles ;
Au cap Dendari t^^'vXji ^j^\j, ,'5 milles;
ABactiS(j«JaAj (Patti), en suivant les contours du golfe, 4 mi lies;
Au cap Khali Ji_i. ,j^\j, 2 milles;
Au port Dalia i^\i (g-y-«, 4 milles ;
A Djefaludi el-soghra ^jJuai\ ^:>jXi=~ (la petite), 3 milles;
A Sa'afa aà*» et à A'icanara ijUiAs ',26 milles;
A Carounia A^jyUJ! (Caronia), 12 milles;
A Cala't el-Ca\vareb tjjljJiJi ïjJi (le fort des Barques) , 6 milles.
A Touz'a ïLcjis (Tusa), 6 milles;
,\u cap du Chien t_J^! oij!, 4 milles;
Et, en suivant les détours du golfe, à Djefaloudi ^^i_j-U=- (Ce-
lalù), 8 milles;
A Hadjar O'niar jLSjjS-, 2 milles;
Au Cap extrême jjà-iil olii)! , 4 milles;
A la Roche it^^J] , 6 milles ;
A. ^'^ adil-Sawari i^j^^^^ ts^'j > -^ milles;
■ A Wadi Abi Rokad il^ ^^ilj, , 3 milles; »
.\ Thermi x^ (Termim), G milles ;
Au Tarbi'at *jw^j -, 3 milles ;
A Chebka icij-i (aux Filets), 3 milles;
Au bourg d"el-Saïr_^JS*aJi ï^j-'i, 6 milles;
A Wadri-Emirj_s.«i)l ^^iij (la rivière du rnnce), par les di-
lours, 2 milles ;
\ la ville AÀJJV..0 (de Palerme), 6 milles.
Nous avons dit dans la présente section tout ce qui nous pa-
raissait utile et convenable. L'île de Sicile est de forme triangu-
' Ou Alcomara i d'après la version laliite.
' Pour la (Icsii iplion Je ce lieu, voncï ci-dessus |i. 78.
DEUXIEME SECTION. 115
huTC. Son côté oriental, c'est-à-dire depuis Messine jusqu'à l'ik' reuiiici ■ i8 i
(lu Lièvre «r^^' iK>^' s'étend sur un es])ace de 200 milles.
De cette île à Trabanos u~yo^ ( Trapani ) on compte 2 5o
milles ', et c'est-ià le côté méridional. Le troisième côté, qui
s'étend depuis Trabanos jusqu'à el-Heras (j~l;~^ et jusqu'au Pliarc
jj\~xl\ , embrasse également un espace de 260 milles.
' Le nis B porte àbo.
i5.
116
QUATRIEME CLIMAT.
TROISIÈME SECTION.
Descriplion d'une parlie de la Calabre et des côles de l'Adrialiquc. — Regg^io.
Tarenle. — Gallipoli. — Olranle.
Feuillet 1 i8 verso. Cette troisième section du quatrième elimat comprend la des-
criplion de la partie de la Méditerranée où se trouvent les îles
de Corfou ji-jjj», de Leucata aUjP, d'Ilhaque jJii-, de Céphalonie
ajù^jUs-, et de Djadjito t-vs-U- (Zante), et celle du littoral où Ion
remarque Sainte-Euphémie ,^*Ai o«^, Atrabia *a^! (Trapea), Al-
massa *-iail, Codjensa ^rJ-s-^ï (Cozensa), Djaradji ^s^-J/^ (Garace),
Martos o-_^jU (Mortorano?), CalliLoli J^j-Ji (Gallipoli), Casfera
ojJa».} (Castro), Odrant c^it (Otrante), Abrandes ij~.Xj^I (Brin-
oJ\«Xj
des), Ledja 1 (Lecce) , Lablouna aj^XJ (Avlona), Budrint
(Butrinto), Djoumara »;l5^, Faclikioj.A5rx;lî, Bendesa iL^j^j, Ader-
nopoli J^^-jji! (Andria?), et laltha ^L.. Notre intention est de
procéder à cette description ville par ville et contrée par contrée.
Nous disons donc que la partie de la mer comprise dans la
présente section embrasse en largeur, du côté de l'occident, un
espace de 6 fortes journées de navigation , c'est-à-dire depuis
Reggio^jj jusqu'à Cabes Rousia iU^-jy cr^- P'^gS'^' tléj)endance
de la Calabre «jj^, est située sur le bord du détroit de Sicile,
à la distance de 7 milles de Messine, ce qui forme la largeur du
détroit sur ce point. " Quoique cette ville (Reggio) soit |3eu con-
«sidérable, on y trouve en quantité des fruits et des légumes;
•I elle est bien peuplée, et on y remarque des bazars florissants,
» des bains cl une muraille en pierres; » elle est bâtie sur la côte
TROISIEME SECTION. 117
orientale du détroit. De là, en suivant la côte, au cap (ialaina reuillpii. '18 verso.
A-«yj (del Arnii?), on compte 6 milles'.
De ce cap à Bothra o^ (Bova?), 3 milles.
De là à Catala ÂMaï, par terre, 3 milles.
De Bothra à la rivière du Miel J^«JI ^:>\j, 6 milles.
De là à Tabela «Xjli, (San Giovanni d'Avolo), bourg, 6 milles.
De Tabela au cap Djclira «^^uU-'^, de ce cap à la rivière de
Batricona iO^ï^ et à Borsana ajUojj (Bruzzano), 6 nulles.
« Borsana iCjLsjj est vni heu situé sur une montagne, et d oii
« dépendent des terrains fertiles. Les habitants possèdent des
«bœufs et des moutons, des cliamps contigus et des revenus
" assurés. » De là à la rivière de Djaradji ^^^l^ ^^ilj (ou de Ga-
race), 1 2 milles.
« La ville qui porte ce nom (Garace), et qui s'élève sur les
«bords de cette rivière, est jolie, assez considérable, bien bâtie;
« à i'entour sont des champs ensemencés et des vignobles. »
De là à la rivière d'Alana <\j5(t (l'ALuo), qui provient des mon-
tagnes de Stilo j^AA^I , on compte 2 4 milles.
De là à la rivière de Nedjelaïa *j5*-:*', sur laquelle sont des
iTioulins, 1 2 milles.
De cette rivière à celle d'Esteladja *j^5U-*l (Squillace?) , qui
est navigable, 10 milles;
Puis à la rivière de Tadjnou_yÀ=-li5, 10 milles;
Puis à celle de Salmira ijjJ^, 1 2 milles.
De Salmira à Ousela id*y^i (Isola?), île agréable, et à Porto-
Maria ajjU Isjj, «port considérable, mais rempli d'herbes qui
« croissent dans la mer, » 6 milles.
' La version laliiie porle 1 1 milles.
■ Je suis porlé à croire qu'il s'agit ici ilu cap Sparlivenlo, qui porlail autrefois le
nom de Zephyrium. Il est à rejuarquer que , du temps de l'Edrisi , il y avait un grand
nombre de lieux dont les noms anciens subsistaient encore; exemples : Péloponèse,
Abydos, Lacédémone, etc. La distance indiquée entre le cap Djclira et Borsana.
ou Bruzzano , autorise ma conjecture.
118 QUATRIEME CLIMAT.
Fcuiliot 1^8 verso. De Porto-Maria à Afloumat el-Sawâri ^^^l^-Jt *w«^I , où l'on
remarque des constructions antiques, G milles.
De lààColrouna x^jUai (Crotonc), « ville dont les constructions
« sont anciennes, l'étendue vaste, et la population considérable, »
Feuillet 1 ig rcclo. | o milles;
Puis à l'eniboucliure de la rivière de Santarina HmjXJm, formant
>m port exposé à trois vents, i 2 milles.
De là au cap el-Badja a^I ,j«Ij, 2 4 milles.
De là à l'église bâtie sur le cap Abracana *ij!^l y-^ ',12 milles:
A Rosiana iijLyw; (Rossano), 20 milles;
A Wadi'l-KebirjjiAfil ^^ilj (la grande Rivière), 12 milles;
A San Rocbit
'jy
1 2 milles;
A la rocbe dite Sokn (j5l» »r=£^, formant la limite entre les
Lombards et les Francs (Francavilla?), 12 milles.
De cette rocbe à la rivière Sakna aàCk ^^i\^ , qui est navigable
et qui offre un excellent mouillage, 6 milles.
De cette rivière à celle de Bratana aj^WJ^j (le Brandano '-^ ) ,
» couronnée de montagnes couvertes de forêts de pins, d'où Ion
" extrait du goudron et de la poix résine qui s'exporte au loin , »
24 milles.
De là à Akra o^Sl (Agri? ), rivière, 6 milles;
A Nabr el-Moudjez j.=-^i j-^j, rivière, 18 milles;
A riragbna AJkci^i, rivière, 3 mdles;
A la rivière de Latlno ^^^^ (Lato?), 10 milles:
A celle de Limna ajJL, 3 milles;
A la rivière Tortueuse 2>«-ll i^^'j, (J milles;
A celle dont les eaux font tourner les moulins de Taroiite
i-iwjUs (js-Ua^, 3 milles.
De là à Tarente s-^jU», 6 milles.
" Tarente est une ville grande, ancienne, et (même) anti(jue,
' La version lalinc porte Ahriimia.
' Uiviure qui sOpare la 15asilicale de la terre d'Olranle.
TROISIÈME SECTION. 119
« remarquable sous le rapport de la beauté des cdilices publics cl Kcuiiiei i4<, ntio.
" des maisons particulières, fréquentée par un grand nondirc de
" marchands et de voyageurs. Les vaisseaux y opèrent des cliargc-
« ments et les caravanes y arrivent, car elle est riche et commer-
« çante. » Il existe à l'occident de la ville un port rempli par les
eaux de la grande mer. Au nord-est est un lac qui environne la
ville, en telle sorte que l'espace compris entre le pont' et la porte
de la ville est de i 2 milles. Ce pont sépare le lac de la grande
mer; sa longueur, depuis la porte, dans la direction du sud-ouest ,
jusqu'à la terre ferme, est de .3oo coudées, et sa largeur de i5.
Le pont est percé de soupiraux au moyen desquels, deux fois
par jour et deux fois par nuit, les eaux du lac s'écoulent dans la
grande mer, et réciproquement. La profondeur du lac varie de 1 o
k i5 et à 3o brasses. Au reste de tous les côtés, excepté du côté
du nord, Tarente est entourée par la grande mer et par le lac.
De cette ville en se dirigeant à l'orient vers la rivière d'A-stoura
Sj^k*»! , 011 les navires peuvent mouiUer, on compte 12 milles.
De là à la rivière d'Aclouïa &jjiï! , 3 milles.
DelààCatilouca«ijAAlaï(Catolica?),oùcstunefontaine, i 2 mille.-*.
De là à Mersa Madjeloud iji^ s^j-'- T^^rt à l'abri de tous les
vents, oîi l'on trouve des citernes et des puits, 12 milles;
Puis à Mersa Noderos o-^j^y is-v*' P^tit port qu'on appelle
aussi Nartos (j-^^b (Nardo), et qui est situé à A milles de la mer,
1 2 milles.
De là à Mersa Tradja x^-I^is ^j^, bon port, eau douce en alioii-
dance, 1 2 milles.
De là à Gallipoli J-s^Xï, «ville considérable, ancienne, bien .;u,i inn.i.
« peuplée , construite sur une langue de terre baignée de tous
« côtés par la mer en sorte qu'elle forme une presqu'île, •> 6 milles.
Do Gallipoli à Mersa Anbana «jLvl (^^^ (Taviano), où est une
source d'eau douce, i5 milles.
' Sic.
120 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet lig verso. De là à Leïca *jlJ (Leuca), promontoire qui s'avance dans la
mer et où l'on trouve deux fontaines, i5 milles.
i^e là à Castra oyu«b (Castro), petite ville sur le bord de la
mer, in milles.
De là à Routa Mait c^ bjy (Marlignanol'), ville située dans
les terres, i 2 milles.
De là à Salit oLaX*., 3 milles.
Puis à Ledj 1 (Lecce), ville, 26 milles.
oTBANTE. Puis à Odrant ow;il (Otrante), 3o milles.
<i Cette dernière ville est ancienne , très-peuplée , très-bien bâtie ;
" il y a des marchés florissants où il se fait beaucoup de commerce. »
Ses nmrailles sont, de trois côtés, entourées par les eaux de la
mer, en sorte quOtrante ne touche au continent que par un
isthme situé du côte du nord. Près de là coule une rivière venant
du même côté, passant auprès de la porte de la ville, et se diri-
geant vers le golfe de Venise iLjiUJl ^y>- et vers Abrantes ^-J^j^l
on Abrandes ,j«Jw^I (Brindes). La distance qui sépare ces deux
villes est de 4o milles. Les habitants de Brindes sont Lombards,
et la ville appartenait anciennement au seigneur de Constanti-
noplo. Quant à Otrante, elle est à l'entrée du détroit qui sépare
la Méditerranée -UJI^.^ de la mer des Vénitiens ^^-v^UJI j-s?
du coté du couchant, et de cette ville à Adraso (j«yi' (Durazzo),
on compte 70 milles.
«Adraso u»,^! (Durazzo), ville florissante, abondante en res-
« sources, pourvue de nombreux marchés et dans une situalif)ii
" prospère, est située sur la rive orientale du détroit. ■■
De là à Lablouna a^^y*! (Avlona), ville située sur les bords
de la Méditerranée, on compte 100 milles;
Et en suivant les contours du golfe , 1 26 milles.
De Lablouna à Djoumara ij^-, ville considérable et populeu.se,
en suivant les contours du cap, 100 milles.
TROISIEME SECTION. 121
(Le nom de Djoumara est en grec Barento yo^j '.) De là à Krmiiotiiy verso.
Rutrinto jJij^j, petite ville bien peuplée, avec marchés, etc. on
compte ko milles.
De Djoimiara, en suivant le littoral, à Fachkio yJuiU, ville de
grandeur médiocre, à l'orient de laquelle il existe un canal trè.s-
étroit, mais cependant accessible aux navires, 60 milles.
De Fachkio ^Ajr.i:lj i\ Bendesa ii^^M ( Prevesa .*' ) , «petite ville
'1 ceinte de murailles et commerçante, » 3o milles;
Et de Bendesa à Nabakta A.AJi.o (Lépantc, anciennement Nau-
pactus"^), i5o milles.
Près de Djoumara, c'est-à-dire à 3o milles de distance, 11 existe
une île jolie et boisée où est un port et qu'on nomme Thacou
_>jii- (Ithaque). Au sud-ouest de cette île est celle de Corfos (j-j^-ï
(Corfou), qui est considérable, puisque sa longueur est de 100
milles. Il y a une ville florissante « et un fort construit sur une
« cime escarpée. Les habitants de cette île sont braves et en étal
« de résister à leurs ennemis. « De Thacou ^ à Corfou u>-^yi
on compte 3o milles.
De Corfou à Otrante , dont il a déjà été fait mention , 90 milles,
ou 1 journée de navigation.
De Corfou à Lablouna iojAJ (Avlona), 90 milles.
Parmi les îles situées dans ces parages est celle de Djefalounia
MJ^^À^ (Céphalonie), située à l'orient de Corfou, ayant 200 milles
de circonférence, bien peuplée, et où l'on remarque une ville.
De Céphalonie à Djadjito c^=-U- ij^j^ (Zante), île également
peuplée et qui a 80 milles de tour, on compte 5o milles.
De Céphalonie, en se dirigeant du côté du nord, à l'île de
Leuca Ai^, qui a la forme d'un triangle dont chaque côté est de
■20 milles, lio milles.
La version latine porte Corintlms. Turenliwi , Puschio, elc.
Les Turcs ont encore plus tlcfiguré ce nom. Us nommeni Lcpanle Aïna-Iitdlili
n. i6
122
QUATRIÈME CLIMAT.
QUATRIÈME SECTION.
Pcloponèse. — Islhme de Corinthe. — Lacédémonc. — Argos. — lies de l'Ardiipel.
Feuillet i5o recto. Cette scclion comprend la partie de la Méditerranée où sont
pÉLOPoxÈsE. diverses îles et entre autres celles de la Romanie «jo^^^, le Pélo-
ponèse ^Jl*jyX> , grande presqu'île entourée par les eaux de la mer
sur un espace de looo milles, sans autre communication avec le
continent que par un isthme de la largeur de 6 milles; isthme
sur lequel l'un des empereurs romains fit construire une muraille
de même largeur, c'est-à-dire de 6 milles. « Le Pcloponèse ren-
« ferme treize villes principales et bien connues, sans compter
« un très-grand nombre de lieux fortifiés, de villages et d'habita-
« tions. » Dans cette section sont également comprises f île de Crète
ij^yi, comptée au nombre des plus grandes de la Méditerranée,
vingt-huit autres petites îles dont les unes sont désertes et les
autres, en plus grand nombre, habitées. Nous allons entrer dans
(juelque détails sur leur état actuel , s'il plaît à Dieu.
Ainsi que nous l'avons expliqué plus haut, de Bendesa iu«JOu
(Prevesa?) à Nabacto ^kJùj (Lépante), on compte i 5o milles.
Mais en suivant le littoral de Faskio _^aX*,Is \ ville dont nous
avons déjà parlé, à la rivière salée l\i\j^, « sur les bords de la-
« quelle est bâtie la ville de Bendesa, à 3 milles de distance de
« la mer, » 6 milles.
De cette rivière à celle dite d'Eau-Dotice^iiit j..^, où sont un
grand port et des fontaines jaillissantes, a/| milles.
' Il s'agil ici do la ville dont le nom est écrit l'iichliio pages 1 1 G et 1 a i ci<lessu!>.
QUATRIÈME SECTION. 123
De là au |jort de Leucata \^\a1 ^^j.^, qui est également très- (•VuilletiSo recto.
vaste et où l'on trouve de l'eau douce, 12 milles.
De là à Elmira ij^lt , tour bâtie à l'entrée d'un détroit qui isthme
porte le nom de Mers 'el-SaLbaghïn (jAslIxaJI ^j^ (port desTein- be comMHr.
turiers '), 3 milles.
Ici ie bras de mer se rétrécit au point qu'une personne placée
sur l'une des deux rives peut facilement distinguer presque tous
les objets sur la rive opposée; mais ensuite il s'élargit et s'étend
jusqu'à l'embouchure de la presqu'île du Péloponèse. La ville de
Nabacto j.J3Jixj (Lépantc) est située sur ce bras de mer, du côté
du nord, au bas d'ime montagne et vis-à-vis (en déclinant un peu
vers l'orient) de la ville de Corintlio du Péloponèse. La distance
qui les sépare en ligne directe est de 35 milles.
De Nabacto, et suivant par terre le rivage, à ^5 milles on trouve
Astifas (j«U»A«l qu'on nomme aussi ^^Uaï^! Astilias (Tlièbes), ville
située à 6 milles de 1;( mer. Quant à Corintlie "-^j^y» *àj>x^, c'est
une ville grande et populeuse, bâtie sur le rivage de la mer, à Feuillet i5û verso.
3o milles (de l'entrée) du détroit.
La circoni'érence du Péloponèse est, ainsi que nous l'avons
dit, de 1000 milles, et l'isthme par lequel cette presqu'île com-
munique avec le continent a 6 milles d'étendue. Les petites
embarcations pénètrent dans le golfe des Sabbaghïn ^J^ — =-
yjssC.*aJi , parviennent à l'extrémité du canal et sont transportées
(littéral, traînées) par terre durant 6 milles. Cette voie est la plus
courte pour les personnes qui désirent arriver promptement,
mais les grands vaisseaux ne sauraient la prendre; ils sont obligés
de faire le tour de la presqu'île, c'est-à-dire 1000 milles, pour
parvenir à l'entrée du Péloponèse : il ne leur est pas possible
d'éviter ce détour.
' n existe ici dans le ms. B une lacune que nous essayons de remplir d'après les
indications qui nous soni Iburiiics par le môme ms. p. 282 cl 283, par le ms. A et
par la version laliiie.
16.
124 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 30 verso. Cette presqu îlc est florissante, et l'on y compte à peu près cin-
quante villes parmi lesquelles seize ou environ sont importantes
et rcnonunécs. Il y a de plus nombre de bourgs et de villages, de
cours d'eau, et une nombreuse population'. La première des
villes de l'intérieur et sur le littoral est Corintbe i-^Jji, dont nous
venons de parler. De cette ville à Poras u^^jj>. on compte .io milles.
De Poras à Djentina ^uudaj^î-î ^8 milles.
De là à Nadjina- AÀx=-b, port considérable défendu pai im
château fort, /io milles.
De là à Batra ùyil (Patras?), promontoire où sont une église
et une ville, 4o milles.
De là au fort dit Arbat-Ablana ioy^l *o;i, près duquel une
petite rivière a son embouchure , i 2 milles.
De ce fort à celui de Bend-Camales oaI*-î>>^, i i milles.
De ce dernier lieu au cap Astalaria l.j5Vx^i la distance manque.
De la ville de Camales jJU «Jo j^ à celle d'Arkadie *j>x^i ,
qu'on écrit aussi Arcadie aj^I par un caf, loo milles.
Arcadie est une ville grande et peuplée où les navires abordent
et d'où ils mettent à la voile. De là au port d'Irouda (Navarin),
qui est très-vaste, 3o milles.
De là à Motonia »^yLc (Modon), ville défendue par un lort
qui domine la mer, 3o milles.
De Modon à Nama *^b (port Lambro), 12 milles.
De là à Coronia iUijyi (Coron), petite ville avec un fort qui
domine la mer, 28 milles.
De Coron à Maïtba i^U\ ville grande et peuplée, 20 milles.
De Maïtba à Malaïa x.>V«, 2 4 milles.
' C'esl par erreur sans doiile que la version lalinc porle saUcilnis ahundans. Le lexle
ilil seulement -aÎ^" t)-^j
' Les auteurs de la version latine pensent qu'il s'agit ici d'Lgine
• La version latine porte Mailiia. le ms. B «ajyj et indique une distance de 60
milles. Je suis porté à croire qu'il faut lire ici Maina.
QUATRIÈME SECTION. 125
Malaïa est aussi le nom d'un promontoire (Malée) à partir K.uiiiei i5o\frso.
duquel la mer forme une courbure vers le nord. De h\ on peut
apercevoir, par un temps clair, les montagnes de l'île de Crète
ij~k^l. Ce passage, que doivent nécessairement franchir ceux
qui veulent pénétrer dans la Remanie ou en sortir, a 60 milles
de largeur.
De Malaïa à el-Kedcmona aj^j^JJ! (Lacédémone) on compte hckhémone.
56 milles. Lacédémone est une ville considérable et florissante
située à 6 milles de la mer. De Lacédémone à Maliassa xoUU
( Monembasia ) , ville défendue par un château très-élevé qui
domine la mer, d'où l'on aperçoit l'île de Crète, à la distance
de 90 (d'autres disent de 68) milles, 90 milles.
De Maliassa à Gethuria Ajj_>io- (Astros.^), lieu distant d'en-
viron 8 milles de la mer, 3o milles.
De là à Argho _j*;t (Argos), lieu célèbre et beau paysage, augus.
70 milles.
De là à Anaboli J-jb! (Napoh de Remanie), 90 (ou plutôt
9) milles.
De là à Hadjiria i^jss- , jolie ville située dans une plaine
sablonneuse , non loin du fort d'Achkala xViif ^^y„a^ , à la base
d'un promontoire qui s'avance dans la mer sur un espace de
00 milles, et qui a y. 5 milles de largeur, 90 milles.
De Hadjiria à la ville de iLk^o^Xj Bcndesia, par la roule di- Feuilld i.u lecio.
recte, i35 milles.
Celte ville est située à 5o milles du cap Achkala «XST^i ^1,,
et dernier contrefort d'une montagne qui s'étend dans l'inté-
rieur du Péloponèse sur un espace de 100 milles. De ce cap
à Maliassa xoUU (Monembasia), y 80 milles.
Entre les deux caps (dont les noms manquent) on compte
6 milles.
De l'entrée du détroit du Péloponèse à Bendesia, /i5 milles.
Ces diverses villes de la presqu'île sont célèbres, et on y trouve
IlE I. IRCIIIPEL.
126 QUATRIÈME CLIMAT.
Fuuillciiôi rccio. des marchés permanents. Les villages et châteaux qui on dé-
pendent sont très-nombreux; les habitants (de ce pays) possèdent
des navires de transport, mais ils ne communiquent avec le
continent que par l'isthme de 6 milles dont nous avons déjà
parlé.
"•^^ Du Pcloponèse à l'île de Crète ^.Jaj^l on compte 80 milles.
Cette île, grande, peuplée et fertile, contient diverses villes
lloris.Santes. Elle s'étend, en longueur, du couchant au levant,
c'est-à-dire depuis le cap de l'Epée oi^y-JI ,j.r, (capo Spada)
jusqu'à l'autre cap qui regarde le levant, sur un espace de
35o milles. Les largeurs du cap de l'Epée et de l'autre cap
(opposé) sont de 100 milles. Du cap de l'Epée au cap Tini '
(^ u»\j (Saint-Jean) on compte 3 journées (d'autres disent
:>. journées et demie) de navigation. « Mais cette différence
n d'évaluation provient de la différente marche des navires ainsi
« que de la force ou de la faiblesse des vents. "
Ainsi que nous venons de le dire, l'île de Crète est considé-
rable, et l'on y remarque, entre autres villes, celles qu'on
nomme Rabdh el-Khandac jJvj^iîl u^j^ (le bourg du Fossé^) et
Rabdh el-Djobn fjx ijuj (le bourg du Fromage). Auprès de
cette dernière il existe une mine d'or « et des jardins fruitiers.
'■ On y fabrique d'excellents fromages , qu'on expédie dans les
n autres pays. Les montagnes environnantes sont peuplées de
«chèvres sauvages (ou de chamois). » L'étendue de l'île est, en
longueur, de 12, et en largeur de 6 journées; et la distance
qui la sépare de l'île de Chypre i^j*i, située vers l'orient, est
de k journées de navigation.
Il faut compter au nombre des îles de Romanie (de l'Archipel )
comprises dans la présente section, l'île de Barenbala aVaj^j, qui
' La version laliiie porle Thini.
' Une noie inscrite en marge du ms. B nous apprend qu on nommai I ainsi la ville
de Candie iij JOiS". -i 1 époque où noire auleur écrivait.
QUATRIÈME SECTION. 127
est déserte et qui gît à 5o milles du cap de Melassa iUs^X-» dé- KeuilleiiSi recio.
pendant du Péloponèse, et à 26 milles de l'ile de Milo jXy»; le
Péloponèse étant à l'occident et l'île de Milo à l'orient de cette
île. De l'île de Milo à celle de Bolinou jjUJ^ (Polino), qui est
habitée, 4 milles.
De cette dernière à celle de Bclicantra jJUJiXj (Polycaudro),
située vers l'orient et habitée, 6 milles.
De Polycandro à Nio yà, île habitée, fertile, où sont deux
ports, 1 o milles.
Dans le voisinage, c'est-à-dire à 'jo milles vers l'orient de
Nio, est l'île de Stanbalaia AjyjuU^i (Stanpalia), qui a 12 milles
de circonférence, est cultivée et peuplée, où l'on trouve des
ressources, des bœufs et des moutons. De Stanpalia à Santorini
ig^jXÀM (Santorin), île peuplée, 4 milles.
De là au cap septentrional de l'île de Crète on compte 5o
milles.
De même du Péloponèse, c'est-à-dire du cap Skilia UJsl-wï Kunii.-
(Scyllœum promontoriam) , à l'île de Skilo jXkiCwl (Skiro, l'an-
cienne Scyros), dans la direction diî sud-est, 108 milles.
« L'île de Skiro est habitée; il y a même une jolie ville. »
De là à l'île de Bsara ojUaj (Ipsara), qui est déserte, 5o milles.
D'Ipsara à Khio^Aiw ', île grande, très-peuplée, et où il existe
une jolie ville, 96 milles.
Do Khio ^xi. (Chios) à Sanio ^Us, 35 milles.
" Samo ^L» (Samos) est une île considérable, peuplée et
'■ boisée , où l'on trouve des bœufs et des moutons. Il y a une
«jolie ville. » On y recueille la gomme de mastiki J^h^a^, qui
se mâche, et dont il se fait une grande consommation, tant dans
les contrées voisines que dans les pays lointains. " Cette île est
« très-giboyeuse. »
Ail lieu (le Paiio. En général nous croyons devoir nous écarler des leçons qui
sont ici lournies par la version latine.
l't 1 ;) 1 \erso.
128 QUATRIEME CLIMAT.
Fcuillei 1 5 1 verso. De Samos à Laro jj^ (Lcro), en se dirigeant vers le norci ,
3o milles.
Du cap du Péloponèse connu sous le nom dAskalfa Ul^i
(ou Aksiloufa Is^Ju-^î) à l'île d'Andros sjJwI, en .se dirigeant
vers l'orient, 12 milles.
« Cette île est florissante et populeuse ; vi.s-à-vi.s l'un de.s
«caps d'Andros, à 4 mdles de distance, on remarque l'île de
" Tino yvs> (l'ancienne Tenos); puis, à 3 milles de celle-ci,
"Celle de Mikoula V^Xa-o (Miconi ), qui est d'une étendue plus
«vaste que n'est l'île de Tino, et où l'on voit une haute nion-
a tagne , une jolie ville et des habitants. De Miconi à Ddo ^i
"(Délos), île de forme ronde, déserte, sans population, mais
" possédant un port , " en se dirigeant vers l'orient , 1 2 milles.
De Délos à Naxia &a«>*j (Naxos), « île considérable et peuplée
« de Grecs -^^ , qui y font paître des bœufs et des moutons , « en
se dirigeant vers le midi, 3o milles.
De Naxia à Namorgho^-c (Amorgos), « île importante, très-
« peuplée et où il y a beaucoup de bénéfices à faire, » 3o milles.
.1 D'Àmorgos à Laro jjil (Lero), île florissante et peuplée, dé-
<' fendue par un fort, 4 milles. "
De là à Calmo ^b (l'ancienne Calymna), jolie île, peuplée,
avec un bon port, 4 milles.
De là, en se dirigeant vers foccident, à Koui ^^^(Cos), île
également peuplée, avec un port, 20 milles.
De là, en se dirigeant vers forient, à Tisali J~mM (Nisari),
lie habitée, agréable et possédant un port où l'on est à fabri
de tous les vents, 24 milles.
De Tisali ou Nisali jJyo à fîlc de Pdiodes o-ijj , située en
face du golfe de Macri tsyd! y>=- , on compte 1 00 milles.
De l'diodes à fîle de Chypre ^-.^j^, dont, s'il plaît à Dieu,
nous traiterons ci-après, ainsi que de plusieurs autres, 3 jour-
nées de navigation ou 3oo milles.
CINQUIEME SECTION. 129
CINQUIÈME SECTION.
Ile de Chypre. — Latakié ou LaocHcoe. — Antioche. — Aciana. — Tarsous.
Alep. — Racca. — Malatia.
La présente section contient la description de ia partie de reuiiicuâi verso.
ia mer de Syrie où sont les îies de Rhodes ^f-i^j et de Chypre
j«j_sj, et celle de diverses contrées sur la côte septentrionale
de cette nier, appartenant, soit aux chrétiens, soit aux musul-
mans, jusqu'au point où se termine le littoral sur lequel on re-
marque, parmi les dépendances de la Syrie, Antarsous ^«^-u^l,
Ladikié *Aïi!5\lI ( Laodicée'), Antalcié iùSliiji (Antioche), Almassisa
xtfjAAoi! (l'ancienne Mopsuestia), A'in-Zarba ii^jj y^c, Tarsous Feuiliii 1,12 rcno.
ij«j-«^, kirkes u^yi (Kirkesia), Ilamarnas ^^«1,.^, Antalia l'in-
cendiée iCi^l iuJllai! , Antalia la neuve iti^x^l iullkit , Batara
ijXÀf (Patara), el-Myra ij^l , le golfe de Macri ^^^i y_^a., le
fort d'Astroboli Joji^^wl (j*»^-; et dans l'intérieur du pays de
Syrie, Faniia aa-oU [Apamœa], le fort de Salamia iU^ ,jAai» ,
Kinnesrïn ^^j^^Ài, el-Castel JJa— .jd!, Haleb ou Alep <-JU.. (Beroë),
Ressafa iiiUopi, Racca aï^I, Rafeca AJiil^l, Badjerwan yljj^>.l,.
el-Djescr j-«*4, Munbedj gU«, Mara'ch uiJy-» , Saroudj ^ij^,
Harran yl^^- , el-Roha \J>ji\ (l'ancienne Edesse), Hadeth <±..o^JI,
Samosate JaU^-i, Malatia iUkU (l'ancienne Melitène), le fort
Nous continuons tle placer entre paienllièses ceux d'enlre les noms de lieux
apparlenant à la géographie ancienne ou moderne dont la connaissance nous est
acquise de la manière la plus probable. Si cette partie de notre travail est jugée
digne de quelque approbation , c'est surtout aux travaux de d'Anville , de fen
M. Rousseau et de M. le capitaine Callier qu'il convient de l'atlribucr.
II. 1 7
130 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 52 recto. Mansour jij,.aÀ/« (j.«t». , Ziibalra «pajj, Djersoiin y^.»^j»-, t'I-Leïii
(^J!!, Bedandour ^jJoOvJ', C.oira SjJi et Touleb ^4^-
Comme il est de notre devoir de donner des notions précises
sur ces diverses contrées, sur leurs limites et sur leurs chemins,
ainsi que nous l'avons fait pour les autres précédemment,
ii.E DE CHYPRE, nous disons que l'île de Chypre est d'une vaste étendue, puis-
qu'elle embrasse un espace de i 6 journées de chemin. Il y existe
nombre de villages, de champs cultivés, de montagnes, de bois,
de prairies et des mines de vitriol, substance d'oii elle tire son
nom et qu'on exporte, soit dans les pays circonvoisins, soit au
loin. Celte île contient trois villes, savoir : i° el-Nimasouii
^jy^t^ji}] (Limasol), «jolie ville située dans la partie méridionale,
« avec des marchés et de nombreux édifices; « 2° Lefcosia ji.«,^.«,«,l
(Nicosia); 3° Kernebia «et Kalta ^yyo/S' et LJS' « formant doux
' villes agréables , avec bazars où l'on trouve toute sorte de pro-
•< visions, d'objets fabriqués et de marchandises. Le pays produit
" beaucoup de miel. »
De l'île de Chypre à Tripoli de Syrie -UJi ij.^\jlo on compte
2 journées de navigation, et à Djebelé &Xa=- (Gabaia), i journée
et demie. Cette île fut, de temps « immémorial, renommée, tant à
« cause de la fertilité de son territoire que par l'abondance des
« ressources qu'elle présente. Le point du continent le plus voisin
' du côté du nord est le fort de Kirkes u*.ï;j (Cirrhus.^), d'où
■ l'on aperçoit les montagnes de Chypre à la distance d'environ
'■ 70 milles. » A l'orient de cette île est un golfe où se termine
la mer de Syrie aux rivages de la province de ce nom , province
dans laquelle sont situées les villes dont nous venons de donner
la nomenclature. Antarsous ij«,^jUajl est une petite ville près
de la mer, avec marchés et commerce assez étendu , à S milles
de dislance d'el-Marcab t-^i^Ii [Caslriim Mcrgha(um), fort bâti
sur une montagne de toute |)art inaccessible. D'el-Marcab à
Balinas ou Banias tj-UJb (Apollonle de Syrie), «petite ville si-
CINQUIÈME SECTION. 151
"tuée à k milles de la mer, bien peuplée, et dont les environs Feuillet . 5 ,! ivcto.
«produisent des fruits et des céréales en abondance, » 8 milles.
De Balinas à Djebelé iSx^ (Gabala), «jolie petite ville bâtie
CI sur les bords de la mer et près la côte, » lo milles.
De là à Ladikié AAiiii) (Latakié ou Laodicée) , « ville florissante i.atakié
I' et popvileuse, oITrant des ressources de toute espèce, bâtie sur ""
11111 • 1- . 11 1 TAOnicfcE.
" le bord de la mer, avec un joli port ou peuvent mouiller les
«navires et les bateaux, « lo milles.
De là à Herbadé i^Xijjb, « place forte, bien peuplée, et remar- Fcuilieiiria verso.
« quable par l'industrie de ses habitants, » i8 milles.
De Herbadé à Souaïdié ajOvi^^ (Séleucie), entrepôt du com-
merce d'Antakié iuS'Uajî , sur le liord de la mer, i 5 milles.
D'Antakié iUS'Uajl (Antioche) au point de la côte où l'cl-A'ssi
^^-oUJI (FOronte) a son embouchure dans la mer auprès de Souaï-
dié, 1 2 milles.
" Antakié iiASlkjî (Anlioche) est une ville peu considérable,
« mais bâtie dans un site agréable et dans un pays fertile. 11 n'en
«est point, après Damas i^-iiw»^, dont les environs et l'intérieur
« présentent un plus riant aspect. Il y a quantité d'eaux courantes
a qui rafraîchissent les bazars, les rues et (même) les édifices,
« un mur d'enceinte et des jardins. Ce mur, d'une solidité sur-
« prenante et construit en pierres, entoure la ville ainsi que la
« montagne sur laquelle s'élève Antioche, et il embrasse dans son
« enceinte des moulins, des jardins, des vergers et des promenades
« charmantes. Les marchés de cette ville sont florissants, ses édi-
« fices magnifiques, son industrie active, son commerce prospère,
« ses ressources et ses productions bien connues. On y fabrique
« de belles étoffes de couleur unie, et de plus les riches tissus de
«soie moirée, les brocarts dits dcsfoiiri ^£J^A^i, , isfaliâni jU^l,
•■■ et autres. » La ville est bâtie sur le fleuve à contours sinueux
qu'on nomme (ici) el-Arbat loL^ilI , et dont la source est dans le
territoire de D;mias vers l'embranchement de la route (fel-Boraïd
A^TlOf;HI•..
152 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1D2 verso. JvjyJi. Il passc ensuite à Hems ^yi:^ (Emesse), puis à Hama il.?-
et à Chaïzarjj^ ', puis dans la partie méridionale dAntioche, on
il détourne son cours vers le midi, et, continuant de couler dans
cette direction, il va se perdre dans la Méditerranée au midi de
Souaïdié *jJs.^*«.
De cette dernière ville à la montagne formant le cap dit Ras
el-Khanzirj.;!)jii u-lj (ou du Porc) on compte 20 milles.
Sur cette montagne il existe un grand monastère situé sur
l'extrême limite de l'Arménie (^j1!\ i^o et de la Syrie -UJl ay^.
De ce lieu de difficile accès au fort de Rosous ij«^*y (j*».» (Rlio-
sus), bâti près d'une rivière qui coule exactement au-dessous
du cap el-Khanzir, 10 milles.
Du fort de Rosous ^^^j ij-^^j^ à celui d'el-Tebnat caU*JI ( des
Pailles) , « qui domine la mer, et auprès duquel on coupe les
« bois de pins qu'on transporte ensuite dans le reste de la Syrie, >■
1 5 milles.
De là au fort d'el-Matlicab 4-oiÂll (de la Vrille), 8 milles.
De ce fort à la presqu'île dite el-Boussa (5*3+11 , 1 o milles.
De là au fort el-Mula\\-\ven ^^1 (Coloré), i5 milles;
Puis à Kirkes ij^yi, « fort qui domine la mer, » 2 5 milles;
Puis à Kirkous o-^sjhv», fort du haut duquel on aperçoit les
côtes de l'île de Chypre , 1 3 milles.
Revenant sur nos pas, nous disons que, de la ville d'Antioche
AjÇS'lkj! «-s>OvA> à Adana *jil on compte 3 journées.
D'Antioche à Skanderoun y^^ooiJl.i (Alexandrette), place forte
bâtie sur le bord de la mer, auprès de laquelle sont beaucoup de
palmiers- et de champs cultivés et fertiles, 45 milles.
De Skanderoun à Naias ^^-Uj'', 1 journée faible.
De Naias à el-Massissa iUaA^i , 1 journée ou ào milles.
' La version laline porte Sttiza.
ty>*a.*».j cj5Vé_j ijM^) f-jjjj JrS*' ^i ■
' La version laline porle Cabas.
CINQUIÈME SECTION. 153
El-Massissa porte en grec le nom de Maniestra »;j«<w«U [Mon- i.e„iii,.i, ,3
suestia). Celle ville est divisée en deux quartiers sépares l'un de
l'autre par la rivière de Djeïhan yVaîi.=- , " sur laquelle est un pont
" en pierres. Le nom du premier de ces quartiers est al-Massissa
«à^A>.xai\, et celui du second Kafrina Uj^LS^ On voit, aux en-
» virons, des cultures contiguës et des jardins. »
La rivière de Djeïhan yU^a-j^ (l'ancien Pyramus) prend sa Ku.nllei jSS iccto.
source dans le pays de Roum p^jJi iîV. (l'Asie mineure), coule
auprès de Massissa, traverse ensuite le territoire du fort el-Mu-
lawwen yj!ut (j^aa. (Mallus'), puis se jette dans la Méditerranée.
De Massissa à la mer on compte 1 2 milles ;
Et de cette ville à A'ïn Zarba aj;j ^JX& (Anazarba), « pays qui
«ressemble à el-Ghaur jyiil (auprès de Damas), produisant des
" fruits en abondance, très-agréable et très-productif, ■> 1 journée.
« Adana iijil est une ville belle, florissante, industrieuse, com- apana.
«nierçante, fréquentée par les voyageurs, et située sur la rive
« occidentale du Seïhan yUa.^ ( l'ancien Saros) , rivière moins con-
« sidérable que le Djeïhan yL*;.^», sur laquelle est un pont de
« construction singulière et d'une grande longueur. Cette rivière
« prend sa source dans le ])ays de Roum -j^l i5>o. D'Adana à
« Massissa , 1 journée.
« De Massissa (comme il vient d'être dit) à A'ïn Zarba, »i journée.
D'A'ïn Zarba à Antikié (ou Antioche), 2 journées;
Et en prenant la direction du nord , d'Adana à Tarsous (j-^-vjis ,
1 journée.
« Tarsous u^^^jis est une ville considérable , renfermant deux iabsous.
« bazars construits en pierres, et très-commerçante. Entre cette
I ville et la frontière de Roum il existe des montagnes entre-
On sail que les Orienlaux arabisent ou turcisenl volonliers les noms tliangers.
J'ai citi', dans un précédent ouvrage, les mots Eleçjia, llarpassus, Tefthès. On peut y
joindre Mallus, Anazarba, Zeugma, Resaina, transformés en Mulawwen. Ain-Zarba,
Tchechmeh , Ras-A'in , qui ont tous des signilicalions.
134 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 53 recio. « coupécs de fossés {pilœ CHiciœ) qu'on dirait destinés à servir
« de lignes de défense anx deux provinces'. De Tarsous à la nlei-
« on compte i 2 milles. »
C'est là qu'on remarque le fort d'Arlach ^iX,! (ou d'Avlach
^5(^1), qui est l'entrepôt (du commerce) de Tarsous. De ce fort
à Selevkia iUSji*. (Séleucie) on compte 2 journées;
Et de Selevkia à Antalia l'incendiée iii^t aJUs^I , Zj milles'-.
"Cette ville, actuellement peu habitée, était anciennement
" florissante et très-peuplée. Elle est tombée en ruines, et la po-
" pulation s'est transportée à Antalia la neuve ».>oJs.4-l aaIUijI (Sa-
" talia), ville située à 2 journées de distance sur le sommet d'une
« haute montagne. De là au havre dit Mina'l-mu'ta ^^«11 Ua.«, qui
« est très-beau , » 1 8 milles.
De ce havTC aux deux îles dites Chedoniat i:i>Ui}«>^ [Chelidoniœ
insulœ) on compte i journée de navigation où 53 milles; la dis-
tance qui sépare ces îles du continent est de i o milles. De ces
îles au golfe d'el-Falica aju^I yy»-, dont la profondeur est de
2o milles, et à l'extrémité duquel sont l'embouchure d'une grande
rivière et le fort dit Hissn Dharsoua \yjjo (j*as. (Castel Ro.sso)
(la distance manque).
De l'extrémité du golfe d'el-Falica ïxJjiil y^& (Finika) à el-
Mira »^l (Myra), ,3o milles.
C'est par là, et entre deux montagnes dites el-Caïcab wJuJiJI,
dont la longueur est de 20 milles, que pénètrent les navires. De
là à Batara i^JsL (Patara), ville située sur le continent, 20 milles.
De cette ville au golfe de Macri ^sjjiil (j>=?-' <!"' f^'t ^^^ce à l'île
de Rhodes, en suivant les contours du rivage, 200 milles; et en
ligne directe, 70 milles.
' Voici le (exte de ce passage intéressant : Jl_i,_=» ^jyA\ -y-z- cjv-jj ^— t-J>-»-v
' Bien que lousles mss. |>oiU>iit h miUvs , je pense que ( csl /t journées qu a voulu
dire notre auteur.
CINQUIÈME SECTION. ISf)
De i'extrémilé de ce golfe à Astroboli J~>jjj^\ , «petite ville iiniiicii53re<to
« bien peuplée, sur le bord de la mer, » 5o milles.
De là à Cachanchoun yyijuij», lieu situé sur la crète d'une
montagne qui domine la mer, 120 milles.
De là à Sam -l.^ ', 5o milles.
De Sam à Sourent o«;j.^jj:>, « monastère considérable babité
'■ par des prêtres et par des religieux, » 00 milles.
De là au port de Bost 4:x*»j , 1 2 milles.
Puis au fort de Mateli JJsU ' , « bâti sur le sommet d'une
« colline à^ . . . milles de la mer, qui forn)e un golfe du même
« nom , » 1 2 G milles.
De ce fort à l'embouchure du détroit d'Abydosyfcj «Jw! aj
(fMiil,\ ", 1 00 milles.
De là à Constantinople iUJklajJa<,«.ï , 3 journées de navigation.
Reprenant notre itinéraire nous disons que, pour se rendre Feuilleu 53 verso.
d'Antakic iùSltijI (Antiocbe), ville célèbre ainsi que nous l'avons
dit, à Racca a_ï_,, on passe par Ilaleb <^a~ (Alep), c'est-à-dire que
d'Antakié à Kinnesrïn (jj^^—àj on parcourt un espace de 4o milles.
« Kinnesrïn (^j^^i est une ville qui donne son nom à une pro-
« vince. Elle fut jadis entourée de fortes murailles qui furent
« démolies à l'époque du meurtre de Hussein , fds d'Aly, par les
«ordres de \ezid, fds de Moaviah; les vestiges (même) de ces
«murailles ont aujourd'hui disparu. La ville, défendue par un
« château fort, pourvue d'un marché commerçant, est située sur
« les bords du Koïk i^jj.* ou de la rivière d'Alep, qui, après avoir
« coulé près de Kinnesrïn , va se perdre dans un marais. » De
Kinnesrïn à Alep, 20 milles.
' Le ms. B porte ^j^^„J^ *ij el ^{^ .
' La version latine porte Mitkcsa.
' La dislance manque dans nos deux manuscrits.
* La version latine porte ostium Andi , mais les manuscrits nous mettent à portée
de rectifier cette erreur.
ou
Ai.Er.
136 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 53 verso. « Haleb i-Uj» (Alep), capitale de la province de Kinnesrïii^jti
iiAi.EB « ^jjj...^ »jUi)I , est une ville extrêmement peuplée , située sur la
« grande route' de l'Irâc, de la Perse et du Khorasan, et ceinte
" de murailles en pierres de couleur blanche. La rivière de koïk
« f^yi, qui coule auprès d'une des portes'^, est peu considénd)Ie ;
'I mais au moyen d'aqueducs on a Introduit ses eaux dans la ville
« de manière à les faire couler dans les rues , dans les bazars et
" (même) dans les malsons. Ces eaux sont employées à tous les
« usages de la vie par les habitants. Le Koïk prend sa source au-
« près d'un village qui s'appelle Sinab cjUa-» (Senlab), à 6 milles
« de Dabec ^îi. Cette rivière parcourt, avant d'arriver à Alep,
«un espace de i8 milles, passe ensuite à Kinnisrïn, io milles;
«Puis à Merdj el-Ahmar_^iJl ■^j^''^ 12 milles.
« Là elle se perd dans un marais. La totalité de son cours
" embrasse un espace de Ixi milles *. Dans la Cassaba d'Alep on
« trouve une source d'excellente eau. »
Pour se rendre d'Alep à Racca *_*, on peut choisir entre deux
routes dont l'une est celle qui passe par Naghoura »jy.s\i, par
Khochab t_>Liji., par Balech (jiJl) et par Dauserj-wjs. » Racca, si-
« tuée au milieu du pays de Modhar^,^^^, centre de communica-
« tion pour les voyageurs et entrepôt de commerce, est une jolie
« ville bâtie à l'orient de l'Euphrate. Il y a des bazars, des mar-
«chands, des fabricants, et ses habitants sont riches. » Capitale
du pays de Modhar, ainsi que nous venons de le dire, elle s'appe-
lait autrefois en grec Anikos u-yuj' [Nicephorium). On compte
au nombre des villes qui en dépendent Badjervvan ylj,j — s-L,
Harran y!/=-, el-Roha UjJI (l'ancienne Edesse), Saroudj ^jy-»»,
' Tel est évidemment le sens des mois -, ., U!l v_*a^ ,^ , ^ciis qui u'csl ex-
pliqué dans aucun de nos lexiques.
■ C'esl la poi'le indiquée sous le nom de Djenamè, ou des .lardins, dans la carie
dressée en 1818 par M. Rousseau.
' Ce lieu porte aujourd'hui le nom de Mcnlj el-SnIliin, ou la prairie du Prince.
' En addilionnanl les nombres ci-dessus, on trouve 5o milles.
CINQUIÈME SECTION. 137
Samosate LlA^i, Ras-A'in yxs ^i^, Ka[;ir Toula l.jjj.i5'(le vil- l'cuillcii'i;'. verso.
iage des Mûriers), Tel-Mouran yl;^.* J>j, el-Zaoui t^jjjJi, Nissibïn
(j^AAAai (Nisibis), Aderma &^il et el-Ressafa -NiLs^t.
Q)uant à la route de Racca à Heins ^a.^ (ou Homs), elle est
comme il suit : de Racca h el-Ressafa A.iU:.^JI , « lieu où les klialifes
« Ommiades firent construire divers châteaux dont les environs
«sont habites et couverts de villages, et où sont des marches
» florissants , » 2 4 milles.
De là h Maragha iCil^i ' , " foit situe sur la limite du désert et
« dont le territoire est sujet aux incursions des Arabes, » 2^ milles.
De Maragha à el-Castel Jia«JiJl , 36 milles.
De là à Salamia aa.^^, « fort et petite ville sur la frontière du
" désert, •> 3o milles.
De là à llems ^a^ (ou Iloms), « dont nous avons déjà parle, »
■2 II tiiilles ou 1 journée.
La présente section comprend FEiiplirate Lt^i, fleuve célèbre
qui est compté au nombre des six ^ plus grands fleuves de l'uni-
vers, lescpiels sont le Nil J^ii , le Dedjlc iiXs-i ( le Tigre) , le Frat
U^iil (l'Euphrate), le Mchran du Sind ^x^^i] yl^^ (l'Indus), le
(îanges ,j^jsv^1 , le Baghanoun de la Chine (ja.jJI ^Jy^!u. et le
Djeïhouu (lu Khorasan yl^!^ y_^a^y=- (l'Oxus).
L'Euphrate prend sa source dans flntérieur du pays de Roum FcuiHeii54 reci..
(de l'yVsie nnneure), non loin de Cazala aII^-s et dans les mon-
tagnes de Cali-Cala 5Vï Jb; poursiùvant son cours dans ce pays,
il passe à Kemkh ^S', puis auprès (à 2 milles) de Malatia iC^kA^,
puis à Samosate l5Ui..«^, où il commence à devenir navigable jus-
fjuà Bagdad il»XÀj; coulant vers le midi en déclinant un peu
vers l'orient, il se dirige vers Djarian y's-j-s- (ou Harian), vers le
])ont de Sandja iijsi.^ j^,.^ , vers cl-Rafeca ioiil^I , et vers Racca
K^j, qu'il laisse à l'orient. Il atteint ensuite Mohammedia *^-:<X4i
' Lai. 36° i5', long. 5G° ào' , d'api'ès lEnphrate cl le T/f/ic de li'AavilIf.
' Lisez sepl.
II. 18
158 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet i5i mio (ju'il laissc à l'occident , el-KJialouca ASjAil , Kerkisia «jv«»j^ [Cir-
cesium), où s'opère sa jonction avec le KhabouijijjULi (le Cba-
boras); Rababct-Malck J.JU .-0.».^, Dalia icJli (la Vigne), A'na *jU
(Anatho), Hit owi» [.Eiopolis). AnbarjUil, où est son conlliicnt
avec le Fsa j^whs*. où il se rapproche de Bagdad ^IjoLj'. ville
située sur les bords du Tigre. L'Euphrate descend ensuite à Ra-
haba iUi-j à tiaversle désert, où il se divise en plusieurs brancbes
dont l'une est celle qui passe à Sura-Sura jj©;-» , la deuxième
celle d"el-Cassr j-iaJiJ! , la troisième celle de Soura lj_>-«, et la qua-
trième celle dé Koufa xjjS'. Ces diverses branches s'écoulent et
se perdent ensuite dans les marais dits el-Batâïb jstUa+J'-
jiALATiA Malatia H-fiiLù, place forte , » fut une ville considérable jusqu'à
« l'époque des invasions romaines ; alors sa situation changea et
« sa prospérité disparut. » Elle est située à 5 1 milles de Samosatc
tU»*^, «ville et château fort situés sur les bords de l'Euphrate,
« dans la partie orientale d'une vallée qui s'étend le long de ce
■ fleuve. Les montagnes environnantes produisent en abondance
« des noix, du raisin, et d'autres fruits d'hiver et d'été qui n'ont
« pas de propriétaire. »
Il existe entre Samosate et Malatia une petite ville connue sous
le nom de fort Mansouij^*ax^ {j*a=~, " fpii est jolie et renommée
« par la fertilité des campagnes qui l'environnent; » elle est située
à 1 journée, c'est-à-dire à 22 milles de Samosate, à 3o milles
de Malatia et à i 5 milles de Zabatra i^j "■
La distance qui sépare Munbedj g^J^ de Malatia est de ."> jonr
nées;
Et de Samosate , de 2 journées.
« Munbedj ^X^ [Hierapolis] , ville considérable , située à 1 forte
«journée de l'Euphrate, est entourée de murailles construites
' Je liaituis ainsi par lonjcctuic.
' Le 1113. B porle ». U ,\ , mais c'esl l'vicleiiiineiil une cneiii.
CINQUIÈME SECTION. 159
«par les anciens Romains'. 11 y a des marchés bien fournis, un Feuillet 1 5/1 recto.
« commerce étendu, beaucoup de richesses, beaucoup d'approvi-
« sionnements en tous genres. » Non loin de là est Sindja iC^^—,
« petite ville bien peuplée , dans le voisinage de laquelle est im
I pont construit en pierres de taille avec beaucoup d'art et beau-
« coup de solidité; il est connu sous le nom de pont de Sindja
« A.s?>^ w*..^'-, et, sous le rapport de la grandeur, c'est l'un tiesplus
« remarquables qu'il soit pc«ssible de voir, car il embrasse toute
« la largeur de l'Euphrate. »
De Mimbedj ^J^ à Mara'ch (ji^j-o on compte 3 journées;
C'est-à-dire de Munbedj à Hatleth v^j^j»., 2 journées;
Et de Hadeth à Mara'ch, 1 journée ;
La distance qui sépare Munbedj ^J^ de Ilaleb v_J* (Alep) est
la même, c'est-à-dire que de Munbedj à Coros ,j«;yi (Cirrhus)
on compte 2 journées;
F]t de Coros à Haleb, 1 journée.
«Coros est un fort bâti sur une montagne qui l'ait partie de Feuillet 1 54 verso.
II la chaîne du Lekiam pU^Xil (ou du mont Taurus). »
De Munbedj ^J^ à Malatia iUkX», 5 journées;
Et à Samosate 3 journées (d'autres disent 2 journées).
«De Samosate au fort Mansour j^-ksjLo Q.«a»., 1 forte journée.
« Du fort Mansour à Hadeth ^.Xr.- , 1 journée.
" De Haleb à Ilenis ,ja^, » 5 journées;
A Ma'ra a^jt^, dépendance de la province de Kinnesrïn, 1 forte
journée.
« Ce dernier lieu, qui se nomme Ma'rat el-Na'man yUj«j<J! »jjm,
« est habité et peuplé. Il y a des édifices et des marchés; mais on
«ne trouve, dans ses environs, ni eau courante, ni fontaine; la
« majeure partie du pays est sablonneuse, et les habitants n'v boi-
On trouve, en eflel, dans la Table Tlicoclosieniie une slalioii a<l jiontem Sintjœ,
sur la roule de Samosate à Zeug^na (d'Anville, l'Euphrate et le Ti(jrc , p. -j).
18.
l'iO QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillei 1 5i verso, «vent que de l'eau du ciel. Cependant on y récolte quantité de
" productions, et notamment des olives, duraisin, des figues, des
" pistaches, des noix, etc.
« Hadeth >i>Ov.»- et Mara'ch ,ji^^ sont deux villes d'importance
« à peu près égale; entourées de bonnes murailles, pouniies de
•' bazars, et fréquentées par les voyageurs qui y viennent à cause
« des profits qu'olïrc le négoce.
« D'Antakié AjÇSlkii , dont il a déjà été fait mention, à Scande-
" rounia ».jjjj>jS^ (Aiexandrette), on compte l^o milles.
•< De même d'Antakié au fort de Baghras (j«|^ (j*»»., .situé sur
« la route de la frontière \ où est un menhcr (pour faire la kliotha)
•• et une population nombreuse, en se dirigeant vers le nord, i u
•< milles.
« Le fort Arla« u-!^J tr^'=^ > situé sur le littoral, est de bonne
" défense. » La distance qui sépare le fort Baghras de Scanderounia
iUijjJUiCu, (Aiexandrette) est de 9 milles.
« Les divers forts exi.stant sur ce littoral dépendent de Souaïdié.
" On se rend (d'abord) à Naias u*.Ui (fancienne Issus), puisa el-
" Malhcah t-oLii! , puis à la rivière d'el-Massissa , puis à celle
« d'Adana, puis à Tarsous, lieux qui sont tous situés sur le rivage
" de la mer.
« De Scanderounia iixj^jiXiCw à Naias u«Uj, 1 faible journée.
" De Naias, par terre, à el-Harounia iUj^jLJt , ) 5 milles.
« D'el-Harounia à Mara'ch Ji^j^, place forte sur la frontière du
« Djeziré »jjj-=- (ou de la Mésopotamie), 1 forte journée.
« De Naias à el-Massisa, 1 forte journée:
n D'el-Massisa à A'in-Zarba \>jj ^jjs- . 1 journée.
D'el-Massisa à Adana, i journée.
"D'Adana à Tarsous ^y.yJu.Jlo, 1 journée.
" De Tarsous à cl-Djouzat tjlj^, 1 forte journée.
■ Baqias Calé'si est. en efict, d'après la tarie de M. Rousseau, un foii Ijàli sur li
revers oriental de l'Amanus.
CINQUIÈME SECTION. 141
« EI-Harounia iUj^jLJ! est un petit bourg sur i'une des branches Feuilltu 54 verso.
« de la chaîne du Lekiam (du mont Taurus). Il fut construit par
« les ordres du khalife Haroun el-Rechid. Nous traiterons de Bag-
•' dad et du reste de la Mésopotamie dans la section suivante. »
142 QUATRIÈME CLIMAT.
SIXIÈME SECTION.
Djeziré ou Mosopolaniie. — Anbar. — HacUtlia. — Mossoul. — Nissibin ou Nisibis.
— Amid. — Roha. — Irâc. — Bagdad. — Hohvan. — Modaiu. — Ujebal. — Ilamadan.
— Reî. — Cazwîn. — Ispahan. — Maiagha. — Ardebil.
Feuillet i.i4 ïcrso. Les contrées décrites dans la présente section sont : la majeure
partie du Djeziré »^>i' (ou de la Mésopotamie), une partie de
l'Arménie «hOl^I , une partie de rAdherbaïdjan ylcÊVojil , et le
Behlous ij-^fi^, également connu sous le nom d'ei-Djehal JW-' '•
DjE7,iR£. On entend par Djeziré le pays compris entre le Tigre *.Wi et
l'Euplirate Lj^j, et les villes (principales) de ce pays sont: Racca
ii-ï,, Rafeca wuilj, Kliabouca AiyjUw, Badjerwan ylj^,.=-L , A'rban
yl._^, Sokn' el-A'bbas u~luJl <^^. Tlialban ^jUXL, Tankir ^^.AJiii-,
Fei.iiieii.i5iTcto. Mohammedia iO^^.^!, Kerkisia Kf^^^yi, el-Rahaba iUs-^i, Dalia
iUJI>>Ji, A'na AjU, Hitoyv^.Zab viy < Anbar jUiiil, Sura-Suraj-s^-»,
el-Cassr^^A3xII , Soura \jy^ , koufa xijS', Maksin i^v->~5U ( Macimsa) ,
Sindjar jL^w., Hadhar^^-^iii , Mossoul J-«.j-«, Beled j^L), Djeziret
ebn-0'marj^ j^jl ij^y^. Barca'ïd Jvotï^, Adrama xoj^K Nissibin
jjAxviai, Ras' el-A'ïn (jvJ' o-'j , Mardïn (jji,U, Rolia U»^!, Harran
yi^, Saroudj ^^r^^ Djarian u\>.j^, Djarnis ,jaxi^'-, Batri ^^ji^j,
Hini 45!-=-, Amid .yJ\, Nikoua l^Jtù'', Calsabour j^Uii, Kcrdi
Tamidi ^^J^b ^gi^i, Ma'laïatba iiSUVo , Souc el-Abad >Xo.Vl i^^^
(le marché du dimanche), Haditba *ijcXa^ , Sor ^;-« et Barama
uJL. Toutes ces villes sont comprises dans le Djeziré; quant à
celles qui dépendent de l'Irâc, ce sont : Tliartbarjl.y , Zoura \jjj,
' Ou le Cuidislau persan (Malle-Brun, Précis de la Gcogr. iinw. I. III, p. 243).
* La version latine porte Hanun. et Ilarbas
' La version latine porte Benbu.
SIXIÈME SECTION. 145
Sorra-Men-Ra' ^r, tr^ji-" 1 (littéral, lœtatas fuit qui î'ic/jf ) , A'iab Fi-nilieiisr. i
t-Jc , Djarit ov^_^.=- ' , O'kbara l^UXc, Bagdad iiJoLj, Djeïloiin
y Jyv=- , Iiauha >-=-j^i , Nahrowan ij^jj^i . Djardjaïa 1.1=-,.=- v\ Dodjaïl
Jw=-i. DuDjebal JU=- dépend entDaskara »jX»ui , Khanckïn yjJijU^,
Cassr-Chirïn ^jjy^i yaj , Chirwân yl^j-^^, Saïmara a;-«v»s, Car-
niasïn ^yA*,U^, Daïnour jjjua , Zouzan yl^^j (ou, d'après la version
latine , Rudhan ) , Kerdj g-jS'et Diawend >>OjL.i ; du Belilous ,j«ji>^j^
Rai\g^l , Ispalian yl.<j.*oi , Hamadan yt>>^â, Nehavvcnd J^L^^,
Muhurdja-Foundouk^ijO^Àj L=-,-(_«, Masendanylj^À.«U^,Cazwïnyjj5^ï
et la Cité bénie éj^ji.^ *js?'>^; du Dcïleni ^i , Abber^-^i , Zendjan
yL*Jj (ou plutôt Zengbian), El-ljir^Jl , Tilasan yL^At, Deïleni
ijs , Amol " Jwoi , Saria xijU- , Mamilliir j.AJa^U et Tbanicsa iL^Ja.
Enfin dans l'Arménie sont compris Tebriz_y^j ^, Berda' iCii^
(Berde), Djanda is»>^À=-, Salmas u«Li^ et Kboï tsj-=^' pays (|ui
tous sont peuplés et couverts de villes florissantes, et dont nous
donnerons une description détaillée d'après la métbode que nous
avons siiivie dans le présent ouvrage, s'il plaît à Dieu.
Nous disons donc que le Djeziré ''ij^j4-'^ est le pays situé entre
le Tigre et l'Eupbrate qui comprend, dans ses limites, le Dïar
Rebi'a iùiAj; jli et le Modbarjjii^. « L'Eupbrate prend sa source
« dans le pays de Roum -j^Ji i^o (l'Asie mineure), ainsi que nous
« l'avons déjà dit ; ce fleuve arrose diverses contrées dont nous
«avons donné la description, et d'autres dont il nous reste à
« parler. «Nous donnerons d'abord l'itinéraire de Bagdad à Racca,
en se dirigeant vers l'occident.
' La version latine porte Harib et Hailun.
Notre auteur vient de dire que le Djcbal el le Belilous ne f'ormeni qu'une seule
et même conirée. Il les distingue ici apparemment pour spécialiser ce qu'il veut dire
des lieux compris dans chacune des deux circonscriptions.
' La version latine porte Masebadan.
* La version latine porte Ahela.
Les mss. portent Naziz, la version latine Nariz; mais c'est i'vidcnmient par
erreur.
Feuillet 1 55 recto.
Feuillet 1 55 verso.
14/j QUATRIÈME CLIM.AT.
De Bagdad à Seldjïn (j^^-», 12 journées.
De là à .\nbar jUiVI , 2 Ix journées.
" Anbar est une petite ville bien peuplée, avec un marché, des
■I fabriques, et dont les environs produisent beaucoup de fruits.
■Elle est située auprès de l'entrée du canal dTsa igM*sj^,
"(ou de Jésus). En effet, dans les temps anciens, les eaux de
« l'Euphrate ne parvenaient point du tout au Tigre, mais elles se
• perdaient entièrement dans les marais. A l'époque de l'isla-
« misme on creusa le canal dTsa, afin de pouvoir, par ce moyen ,
« arriver à Bagdad; maintenant c'est une rivière considérable sur
"laquelle des navires flottent jusqu'à Bagdad '. »
D'Anbar^loI à Zab <->\j, «ville florissante entourée de villages
«et de vastes jardins, " 21 milles.
De Zab à Hit ^-^j^, « ville fortifiée et des plus peuplées, à
<■ foccident de fEupbrate,» et dont la situation correspond à
celle de Tekrit ^v^, ville située dans la partie septentrionale
de flrâc et à l'occident du Tigre, 36 milles.
De Hit à Nawsia Hj^^Ij-, petite ville bien peuplée, environnée
" de jardins qui produisent des fruits et toutes choses en abon-
«dance,» et située dans une île (lisez une presqu'île) formée
par l'Euphrate, 2 1 milles.
De Nawsia à Rasa iLwfi\ ', lieu situé à une certaine distance
(le ce fleuve, 2 1 milles.
De Rasa à A'nat cjUc, «petite ville au milieu de l'Euphrate,
' Ce pa.ssage nous paraissant assez curinix, nous crevons devoir en ilonner le Icxlc:
■ La carie de <1 Anvillc porte Naûsa.
' La version latine porte Dma ou Vusa; le nis. B, iC.*» , .
SIXIEME SECTION. 145
« et entourée par les eaux de ce fleuve, avec marchés, fabriques, Feuiiieii 55 verso.
« etc. » 2 1 milles.
D'A'nat à Dalia A-^Jli, pethe ville sur la rive occidentale de
l'Euphrate, 21 milles.
De Dalla à Rahabé-Malek ben-Taouk (^^ ^j J-JU *-»=-;, ville
florissante et peuplée, située sur les bords et à l'orient de l'Eu-
phrate, «ceinte de murailles en terre, pourvue de marchés,
«ornée d'édifices, etc.» 3o milles.
De là à Khabour j^lii. (Chaboras), en suivant les détours du
fleuve, 2 journées.
« Khabour^^U. est une ville petite, mais très-agréable, située
«sur les bords de l'Euphrale. Elle est environnée de jardins et
« de vergers produisant beaucoup de fruits. De là à Khabouca
«iUjjU.., qu'on nomme aussi Khalouca ^iplà-, petite ville avec
« marché fréquenté, faisant un assez bon commerce, >■ 2 journées.
De Khabouca à Racca *-jj, «dont nous avons donné la des-
« cription et dont nous avons fait connaître l'état actuel, » 2 jour-
nées.
La distance qui sépare Bagdad de Racca est donc de 1 5 jour-
nées, mais il existe une autre route, par le désert, qui n'est
que de 10 ou environ. La voici : sortant de Bagdad vous vous
rendez à Nawsa x»»jb; là vous quittez l'Euphrate en vous diri-
geant par la droite et à l'orient de ce fleuve à travers le désert,
vous parvenez à Rasa *-«; ou Wasa a^j , 2 1 milles.
De là à A'djima *.«y^, 18 milles;
Puis à Tehenic ii-v^j, par le désert, 36 milles;
Puis à Doraki àjja, 18 milles;
A el-Fardha iùô^l (ou l'Entrepôt), 18 milles.
A Wadi'1-Seba' ^U*Ji ^^il^ (ou la vallée des Lions) i5 milles;
«Au canal de Beni-Djoumab ^~==' (^ ^S^ , i5 milles;
Aux montagnes de Kerkisia U*i«ï^JU=-, 31 milles;
A la rivière de Sa'id .^mu^j.^, 24 milles;
II. 19
146 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 55 verso. A Djerclaii yli^, /|2 milles;
A el-Mabrak liJ^j^, 33 milles;
A Racca, 2 4 milles.
Le total de cet itinéraire se monte à 372 milles '.
Il existe une troisième route de Bagdad à Racca, en passant
par Mossonl J-»^. On se rend d'abord à Tliarthar jliyS, « l'une
«des dépendances de Tekrit ci^^jJi Jl*l <j...» De Tliarthar à
O'kbara 'jUCs, « petite ville sur la rive orientale du Tigre, " on
compte 1 5 milles.
D'O'kbara i,LJlc à Badjesa ii.»..ra-L., 9 milles.
De là à Cadesia iov-iUJi , «lieu où l'on fabrique le verre dit
■I de rirâc , et qui est marqué du nom de cette province -, » 21
milles.
De Cadesia à Sorra-men-Ra ^^Ij y-, j..», 9 milles.
« Cette dernière ville fut fondée par le kbalife el-Mansour,
> fils d'Abbas. Elle est entièrement ruinée, mais on y voit encore
' divers châteaux, des villages, des troupeaux, et même il s'y
" tient des marches où l'on vend du fruit et où il est possible
■ de renouveler ses provisions. »
De Sorra-men-Ra à Karkh ^j^, " petite ville bien j)eu|)lée,
Feuillet 1 50 lecio. «à l'orient du i'igre, » 6 milles.
De Karkh à Halitha liyU-, «gros bourg, » 18 milles.
De là à Senn ^j*. (C'œ/ie), «petite ville entourée de fortes
" murailles, » auprès de lacjuelle le petit Zi\b jjim^\ vb-'' [Xulms
minor) se jette dans le Tigre, i5 milles.
La distance qui sépare Senn de Tekrit est de /(o milles, ol
de Medinet el-Bevvareh ^j'^' iuu^.« de 1 2 milles. » Cette der-
« nière est bâtie sur les bords et à l'occident du petit Zab ,
■ vers son endjouchurc, à la distance d'un jet de llèche de Senn.
' En adniellatil (cliose asseî vraisemblal)le) que la ilislance de Bagdad à Nawa.sa
est de 86 milles, le calcul de uotic auteur est exacl.
' Le texte poile aJQL^ «_«%«>«■
SIXIEME SECTION. 147
" Elle est comptée au nombre des dépendances de Djeziré (do Feuillci i56 rtcio.
« la Mésopotamie ) et du Modhar. »
De Senn à Haditha Ai^ô^-s- on compte 36 milles.
« Haditha est une ville florissante où l'on peut se piocurer maiiihia.
Il des grains et toutes choses en abondance. » Elle est bâtie sur
la rive orientale du Ti^re et auprès du confluent du grand Zab
^aSI Lj\y}] , à la distance de i o milles de la montagne de Barama
UjL ' . Sur les bords du Zab et non loin de cette montagne est la
ville de Djeiloun y^Axa- - (Aloni), ville très-jolie, très-agréable et
très-fortifiée. Sur le Zab ( même) et du côté de l'Arménie est la
ville de Rauha la-^j '.
Les deux Zab sont deux grandes rivières qui, si elles élaienl
réunies, formeraient un volume d'eau égal ou même supérieur
à la moitié de celui du Tigre '.
De Haditha aÂjO^». à Benl-Tamian yU^Ja (^,21 milles;
Puis à Tekrit i^jjSs, 2 1 milles.
Tekrit ^.^jS^j, l'une des dépendances de Mossoul J^y, est
située à l'occident du Tigre aXj»-.^ , vis-à-vis de Hadiicr .^-^
(Hatra), ville agréable sur la rivière de Thirthar ^b J _-j, dans
le désert. ■■ Les habitants de Tekrit sont pour la plupart cbré-
« tiens; les édifices y sont construits en plâtre et en briques. »
C'est auprès de là qu'a lieu la dérivation du Dodjaïl Jus-i, qui
découle du Tigre, arrose les campagnes de Tekrit, puis celles
de Sorra-Men-Ka ^^\j y^ J-., et aboutit ensuite auprès de Bagdad.
La version laliiie dil Curema.
"' La carie de d'Anville porle Ghiton.
Lat. 37°, long. 62° 25', d'après d'Anville.
Notre illuslre géographe s'exprime en ces termes dans son mémoire surleTigre
etl'Euphrate, p. 90 : «Il y a quelque défaut dans la traduction de l'Edrisi ou il se
« trompe lui-même dans la VI' parlie du iv' climat , en disant que les deux Zab lorsqu'ils
«se joignent, qaamlo m iinum coulesciinl , égalent et surpassent même la moitié du
"Tigre. » D'Anville a raison, et il suHit de jeter les yeux sur le texte pour voir ce que
notre auteur a voulu dire réellement : bl^. Lx.^^^1 lii , .[^làs- , ,Iv< j , ,ll-JI.
148 QUATRIÈME CLIMAT.
Keuiliei 1 56 recto. Le voyageur qui désire se rendre de Tekrit à Racca Kij par le
désert et par le Diar Raljia' ajujj ^l?^ a 9 journées de chemin à
faire; celui qui veut aller (de Tekrit) à Mossoul, par le Tigre,
n'en a que deux faibles.
M0S50LL. Mossoul J-M^ est une ville sise sur la rive occidentale du Tigre,
" dans un terrain fertile et sous un climat tempéré. Les habitants
" boivent les eaux de ce fleuve. Il y a une rivière qui traverse
" cette ville par le milieu , et dont les eaux sont d'environ
' 60 coudées plus basses que la surface du sol. Les jardins (de
«Mossoul) sont peu nombreux, mais les villages et les champs
" cultivés aux environs sont considérables. La ville est bâtie en
«plâtre et tn pierres. Son territoire et ses dépendances sont
«très-vastes. On y remarque, entre autres, Niniva I^aj ', ville
« antique où l'on voit des vestiges d'anciens monuments, où fut
« envoyé (le prophète) Jonas, fds de Sa, ainsi que le rapportent
a les Ecritures, » et qui est située à l'orient du Tigre, vis-à-vis
de Mossoul. Le territoire (de Ninive) conline avec celui de el-
Merdj ^jVi (la Prairie), qui est également très-vaste et où l'on
trouve une ville connue sous le nom de Souc el-Ahad .x-a-^! j^-»
« (ou le marché du Dimanche), où viennent les Kurdes à cer-
« taines époques précises et convenues. Cette ville est fortillée
«et bâtie parallèlement à une haute montagne.» Dans le voi-
sinage de ce lieu est Kalar Ara ^^jlyuS', ville habitée par des
« chrétiens et par des musulmans. Les premiers sont connus
«sous la dénomination de chahanljc jL-s-jL^.» Il existe entre
Kafar A'ra et Souc cl-Ahad deux districts nommés, l'un le grand
Zab_,dv*fii iiyi, et l'autre Harra <>j.=^, dont les territoires produisent
cki froment en quantité. Fanda iJvjU et el-Berenda iJw^ sont
deux gros bourgs voisins l'un de l'autre, situés à l'orient du Tigre
et remanjuables par lems fabriques ainsi que par leur richesse.
' C'est à tort que les auteurs de la version laline ont écrit Lino. Nos deux, manus-
crits sont d'accord el portent i«JuO.
SIXIEME SECTION. 149
Le district de Khabourj^U- comprend plusieurs villes et de Feuillen, se recto.
vastes dépendances ^ Il est voisin de celui de Sindjar jls^-«.
et touche aux montagnes. Quant à Ma'lia UX*^ et à Calsabour
jyilmXi, ce sont (également) deux cantons très-fertiles.
Au-dessus de Mossoul, et comme cette ville, sur la rive occi- Fcuiiicn 50 verso.
dentale du Tigre, ;\ 2 i milles de distance, est la ville de Bcled
jJb, «renommée par la fertilité de ses champs, où il n'y a pas
« (cependant) d'eau courante autre que celle du lleuve, dont les
• habitants se servent, soit pour leur boisson, soit pour tout
" autre usage. »
De là à Sindjar j>.^v^ on compte 2 1 milles.
Sindjar est situé à l'occident dans le désert et au pied d'une
montagne. «On y trouve de l'eau, et tout autour sont des vil-
« lages. Cette ville est ceinte de murs en pierre très-solides. On
«y recueille des fruits en abondance".»
Auprès de là coule le Hawaii Jijj.- , rivière qui vient du Diar
Rebia', &*aj; jLi, « et sur les bords de laquelle résident des Arabes
« qui possèdent des troupeaux, des vignobles et des habitations
«fixes.» Auprès, c'est-à-dire à 18 milles du Hawaii Ji^-a-, à
36 milles de Beled oJj, et à ^7 milles de Nissibïn yvA^^aj (Nisi-
bis), est la ville do Barca'ïd «Xxjtj^.
Celui qui veut se rendre de Mossoul à Nissibïn doit passer
d'abord par Beled ùJj, 21 milles;
Puis par Baghina Lyob, 18 milles;
Par Barca'ïd j^a-*^ , 1 8 milles ;
Par Adrama x^j>\, 18 milles;
Par Tel Ferasa iL»,\jj Jo ', ! 5 milles.
De là à Nissibïn (j^AA*aj on compte 1 2 milles.
«Barca'ïd ■y^A-xJi^ est une ville considérable, jolie, où l'on
' Voici le lexle : *x*«lj Jljlj S^jyLSs y>^-<> •SS» jijj'-=i J^j-
' La version laline porle Nedasa, mais nos deux manuscrits sont d'accord.
150 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 1 51, verso. '< ti'ouve bcaucoup de ressources et qui est habitée pai- une
« peuplade de la tribu de Taghlib i^Uxj ^^ -yi. Adrama x«,ii est
« également uue ville assez importante et bien bâtie. » Kafar
Touta ly^jl5'(le village des Mûriers) se fait remarquer par la
fertilité de ses champs et par la beauté de sa situation. Ras el-
A'ïn (jv*JI wb ^^^ ""*^ ^'^^^ considérable, où l'on voit près de
trois cents sources , environnées de grillages en fer pour qu'on
ne puisse y tomber. Ces eaux forment la source du Kiiabour
j^U. (Chaboras), rivière qui va se jeter dans l'Euphrate auprès
de Kirkesia U»,,i^I , sur les bords de laquelle les habitants de
Ras-el-A'ïn yvxJ! ^«1^ possèdent de nombreuses dépendances, et
entre autres A'rban yl?^, jolie ville située à h journées de Kir-
kesia. Entre A'rban et Khabouca «5>jU. on voit à peu de distance
des bords du Khabour diverses villes, et particulièrement auprès
d' A'rban, Thalban yLJkL, Hasania iL,yi..«..-> , Belban (jJj (ou
Belian) et O'beïdia xjjyujJi. «Tout ce pays est en proie aux
« incursions des nomades, et, quoique les villes soient entourées
« de nmraillcs, cependant leurs habitants sont souvent obligés
- de se réfugier dans des cavernes. Mais, pour revenir à Nissibïn
""'"'"' Il (jjvM-iaj (Nisibis), nous disons que cette ville, l'une des dépen-
NisiBis. « dances du Diar Rebia' iUjujjLi, est grande, bâtie dans une
" plaine et entourée de fortes murailles; qu'elle possède des
«marchés florissants, des lieux de rendez-vous pour le coni-
« merce; qu'il y a de l'industrie, et notamment des fabrit[ues de
«belles étoffes, et de l'eau en abondance. La principale source
« de ces eaux surgit d'une gorge de montagnes qu'on appelle el-
« Wasa L~>JI . C'est un site des plus agréables. De là les eaux se
« répandent dans les jardins , dans les champs et dans la plu-
« part des édifices et des maisons de Nissibïn. Tout autour, et
« à une grande distance de cette ville, il y a de vastes territoires,
« de jolis villages, de fertiles collines où abondent les céréales
«et les troupeaux. On v rencontre (aussi) des scorpions dont
SIXIÈME SECTION. 151
"la piqûre est mortelle. Non loin de Nissibïn est la montagne Feuillet 1 56 verso.
"de Mardïn y — ji^ Jos-, dont la hauteur, depuis la surface
« du sol jusqu'au sommet, est d'environ 6 milles. Sur le sommet,
" Hamdan, fils de Hassan, (it construire un château qui porte Fenilleui- recto.
" le nom d'el-Bâc ;«IaJI , et (jui, tant à cause de la solidité de sa
«construction que de la situation des lieux, est imprenable.
" On trouve dans cette montagne de très-beau cristal de roche
" jl — a-)Jî^^ij_r=-, cju'on transporte dans tout le Djeziré; » on
y trouve aussi beaucoup de serpents dont la morsure est mor-
telle.
On compte au nombre des cantons du Diar Rebia' : Nissibïn
(jvAAjAj, Arzen yjjî, Amid »K^i, Ras el-A'ïn (^*}\ ^«1;, Meïa-Fare-
kïn (j^jlsLç», Bagherbaïa LL^L, Beled j^Aj, Sindjar^Ui-w, Farda
^i,»i, Barida 1j>.j^L et Tbour A'bdïn (^Jvi*j,^L. De Nissibïn à
Dara ijîi, «jolie petite ville environnée de champs cultivés, » on
compte 1 5 milles.
De là à Kafar Touta byjjlS', ■! i milles.
De Kafar Touta à Khaljour j^U!, i5 milles;
Puis au fort de Maslema xt«*..« (y^-^, '8 milles;
A Badjerwan y!;jj=-L, « petite ville bien peuplée, avec bazar,
«où l'on fait quelcjue commerce,» -i i milles;
Et à Racca xïj^\ , q milles.
« Le fort de Maslema ^^-^ ^•'•23- fut construit par un per-
« sonnage de ce nom, fils d'Abdalmelik, fils de Merwan, sur une
« colline dite Tel beni-Senan yU^- ^^ Jo. On n'y boit que de
« l'eau de pluie. La ville de Tel beni-Senan yU-« ^ Jo- iujJ^.* est
«peu considérable, ceinte de murs en pierres et à la distance
« d'une journée de Ras el-A'ïn y>*JI ^i^. . L'itinéraire de Nissibïn
à Amid est comme il suit :
De Nissibïn à Dara i^Ii, i5 milles.
De là à Cassr ebn-Bare'i cjl. ^^\ jmx», Aij milles;
Puis à Tel Toura'a aj^j Jj', i8 milles;
152 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 1 .">7 rocio. Et à Aiiiid .>w«ii , 2 1 milles.
■"""■ « Aniid iXxit ' est une belle ville, bâtie sur une éminenee, à
" roccidcnt du Tigre, à la hauteur d'environ loo brasses. Elle
« est entourée de murailles construites en pierres meulières,
" de couleur noire , et de beaucoup d'arbres. Dans l'intérieur
" de la ville on voit de l'eau courante et même des moulins,
« des bosquets et des jardins. »
On passe ensuite le Tigre et on arrive en 2 journées à Meia-
Farekïn (j\_ï,UU-», ville qui est comptée par quelques personnes
au nombre des dépendances de l'Arménie, et par d'autres au
nombre des villes du Djezirc. « Située à 2 journées à l'orient
«du Tigre, Meïa-Farekïn est une ville considérable, belle et
«forte, située dans une gorge de montagnes^. On y fabrique
"des cordages qui égalent, s'ils ne surpassent en qualité, ceux
« de Salmas, et de plus des mouchoirs, des i'raz u^l^^ et des
» voiles de lin dits sabaniat v^Uy^. »
Pour aller d'Aniid à Racca on prend à droite, et d'abord
d'Amid à Samosate on parcourt 70 milles ^.
De Samosate à Tel Mouran yj_>-« J-> , 1 5 milles ;
De là à Djarian (jVj-=?-i "jolie petite ville, » 18 milles;
Puis à Tame'ada iiliwli, i5 milles;
Au fort Djallab v^*^ y"^^' ^ ' milles;
A Roha L*p! , 1 2 milles.
r.onA. " Roha U^p! * est une ville de moyenne grandeur, située dans
" un territoire qui touche à celui de Harran y'j-*»-- La majeure
' L'ancienne Amida, plus connue aujourd'hui sous le nom de Diar-bekir.
' C'est ainsi, du moins, que j'eutends Ji_i,^ (jàjycr». i-
^ Je ne comprends pas trop, je l'avoue, pourquoi ce détour par Samos.ite. Ou la
carie de d'Anville est inexacte, ou notre auteur a voulu donner l'iliurrairc suivi par
les caravanes seidement. Dans tous les cas c'est un point à vérifier par les per-
sonnes qui , dans l'avenir, voudront bien éclaircir par leurs recherches les nombreuses
obscurités que présente le texte de noire auteur.
' .\ujourdhui Orfa, l'ancienne Edesse.
SIXIEME SECTION. 155
«partie de la population se compose de chrétiens, et l'on y voit Feuillet iSy recio.
« plus de deux cents églises, couvents ou lieux habités par des
" religieux. H y a même une église, qui est la plus considérable
" d'enlre celles des chrétiens, où l'on conservait le suaire' du
n seigneur Messie; mais le roi des Romains (l'empereur de Cons-
«tantinople) le prit aux habitants de Roha, et leur accorda (en
« échange) une trêve perpétuelle. »
De là on se rend à Ilarran yj;.»- , i J milles.
« Harran (j[;^~ est la ville (principale) des Sabéens; ils y
« possèdent une colline sur laquelle est un oratoire qu'ils vé-
« nèrent beaucoup et dont ils attribuent la fondation à Abraham,
«.sur qui soit le salut! C'est un très-beau pays, cependant l'eau Feuillet i.'iy verso.
« et les arbres y sont rares. Divers villages et habitations en
« dépendent. Harran est située dans une plaine entourée de
«hautes montagnes, qui s'étendent sur un espace de 2 journées
« de dislance. »
De là à Nadjera \j^i (ou Badjera ^j^^), 12 milles;
Puis à Badjcrwan y!jç_,.=-L, 21 milles;
Et à Racca aï, , 9 milles.
ITINÉRAllŒ DE MOSSOLL À AMID.
De Mossoul J»œj-« à Beled o^, .soit par terre, soit par le
Tigre, 2 1 milles.
De Beled à Djezirct ebn-0'maryî ^^i Sjj.j^ , 69 milles.
'■ Djeziret ebn-0'mar (Zabdicena) est une petite ville où il y
« a des arbres et de l'eau courante, et environnée de murs. C'est
« ini entrepôt du commerce de l'Arménie ou du pays des Ar-
« méniens, de Meïa-Farekïn et d'Arzen, et c'est là que s'arrêtent
« les navires chargés de marchandises pour Mossoid. » Ce lieu
C'est ainsi que je ciois devoir traduire le mot mantUl, dont dérivent les mots man-
tille, niante, manteau, elc.
H.
20
154 QUATRIÈME CLIMAT.
reuiilci 1 57 verso, est adossé k la chaîne des montagnes de Icmanïn (jyiw, de
Masourïn ^^J^^lt et de Calsabour j^U-ii, dont fait partie le
mont Aldjoudi ^5^^, qui touche à Aniid .X-«I du côté de hi
Irontière. Le mont lemanïn est le même que lAldjoudi, sur
lequel s'arrêta l'arche, je veux dire l'arche de Noé, sur qui
soit le salut 1 De Djeziret (ebn-Oinar) vous vous rendez à l'em-
bouchure de la rivière de Soraïlh laj^^-», qui se compose de deux
affluents provenant des montagnes de Barema U,L, se réuni.s-
sant auprès du Tigre et déchargeant ensuite leurs eaux dans
ce fleuve. Sur les bords de cette rivière est la ville de Tel
Jkj iixjj^. Du lieu où se joignent ces deux affluents à l'em-
bouchure de la rivière de Barema (la distance manque).
Cette rivière, qui est considéraljle, a sa source dans l'Arménie
et se décharge dans le Tigre, à l'orient de ce fleuve. De cette
rivière à Natira isjj^i^ \ » petite ville à l'occident du Tigre » (la
distance manque);
Et de là à Amid (la distance manque);
En sorte que la distance (totale) d'Amid à Djeziret ebn-0'mar
est de 3 journées.
ITINÉRAir.E DE BELED À RACCA.
De Beled à Tel el-Rhaïr jjsâ Jo , en se dirigeant vers l'occi-
dent, 1 5 milles;
Puis à Sindjar jl^v„w, 2 1 milles;
A A"ïn el-Djebal ^\ « 4 is-- — = (1^ source des Montagnes),
i5 milles;
A Sikket el-A"bbas ^J«L^-«Jl ^ ^ .w, sur le Khabour^j — jU. ,
2 1 mdlcs;
A el-iNahareïn yj^^.^1, sur la même rivière, lô milles;
A Maksïn (jv~5U, sur la même rivière, 18 milles;
' La version laùni' |)oiic Maiirii.
SIXIÈME SECTION. 155
A Kerkisia \jy«.*i^, sur l'Euphrate et sur le Khabour, i i milles, l'euillci 157 verso.
De Kerkisia à Racca, 4 journées.
Racca ajj et Rafeca Mii\j sont deux villes qui, quoique conli-
guës (en apparence), sont cependant séparées (en réalité) par
un grand nombre de coudées d'intervalle. « Chacune d'elles
«possède une grande mosquée, des édifices, des villages et de
« l'eau en aliondancc. «
D'Amid à Samosale on compte 3 journées.
De Samosate à Nissibïn, 90 milles.
De Nissibïn à Ras el-A'ïn, S journées.
De Ras el-A'ïn à Racca , 4 journées.
De Ras el-A'ïn à Harran, 3 journées.
De Harran à Racca, 3 journées.
De Harran au pont de Munbedj , i journées;
Et de Roha à Samosate, 3 journées.
Saroudj ^jj-^ est une ville dépendante du Diar Modliar^Lj
jMi^'; ses environs abondent en Iruits; elle est située au nord
de la route de Harran au pont de Munbedj, à une journée de
distance de Harran. Voilà tout ce que contient le Djeziré itj-^.y"
(ou la Mésopotamie) en fait de pays connus et de résidences
remarquables.
Quant à l'Irâc (jl^ill , il s'étend en longueur depuis Tekrit iiiÀc.
okj^^- jusqu'à A'badan yiiUi, à l'entrée du golfe Persique, et en
largeur depuis Cadcsia iU*«alï jusqu'à Koufa »^^, Bagdad il^xj
et Elvvan ylj.).^.. Du côté de Wasit la*»lj cette largeur s'élend
presque depuis Kathib vsaâ5', Corcoub (~»jji et Bassora 0,-kaj jus- iVuilletiôS lecio.
qu'à Haï 3. La distance cjui sépare Tekrit de la mer, du côté
de l'orient , peut être évaluée à un mois de route , et en revenant
de la mer vers l'occident, par une ligne courbe, à un pareil
intervalle.
Le le\l'' porte j.Ais^ ,lj i iUjO^.« ~»w«»; mais je ne crois pas que a à_jJ^_«
signifie ici mctropohs, comme i'oiil pense les auteurs de la version latine.
20.
156 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 58 recto. De Bagdad à Sorra-Men-Ra ^^J tr.J-. on compte 3 journées.
De Sorra-Men-Ra à Tekrit, 2 journées.
De Bagdad à koufa, 5 journées.
De Koufa à Cadesia, 3 journées.
De Bagdad à Wasit, 8 journées.
De Wasit à Bassora, 7 journées'.
De Bagdad à Halwan, 6 journées.
De Bagdad à Cliirwan [J^iy^ et Saïmara »;..«>«, G journées.
De Koufa à Wasit, par le chemin des marais ^}^^\, 6 journées.
De Bassora à la mer, 2 journées.
Ainsi la largeur de ITrâc, si l'on prend la route de Bagdad et de
llalwan jusqu'à Cadesia, est de 1 1 journées; et de Sorra men Ra
à Cliehrezour^jj^;-^^, dépendance de l'Adlierbaïdjan, de 5 jour-
nées Mais l'espace cultivé dans cet intervalle est de moins de
1 journée. Quant à la largeur du pays qui sépare Wasit du
Khouzistan yU-.jj^, elle est d'environ 4^ journées. La distance
existante entre la frontière du pays de Bassora à Haï est de
1 journée.
B*GB.iD. Nous commencerons par Bagdad ilovju la description de l'Iràc.
Cette grande ville fut fondée sur la rive occidentale du Tigre,
par le khalife el-Mansour, qui divisa le territoire environnant en
fiefs jjUai cpi'il départit ensuite entre ses amis et ses adhérents.
El-Mohdi , lorsqu'il gouverna Bagdad, établit ses troupes sur la
rive orientale ensorte que le lieu de ce campement fut nommé
le camp d'el-!\lohdi; alors chacun ayant élevé des constructions
sur le terrain qui lui était échu en partage, il arriva que ces con.s-
tructions s'étendirent depuis Karakh ^lyT au-dessous de Bagdad
jusqu'à Hadith ii*j.K=i-. Le palais d'el-Mohdi se trouva placé au
milieu de ces édifices vis-à-vis du palais d'el-Mansour, bâti sur la
rive opposée, et les maisons de Bagdad se prolongèrent jusqu'à
Kelvvad it^Js' « ville qui possède une grande mosquée. Entre les
' La version laline poi le 0 , ainsi que le ms A.
SIXIÈME SECTION. 157
deux villes dont se compose Bagdad il y a deux ponts construits l'euillei j 58 rcno.
sur des navires, et par lesquels tout It monde peut passer. Ils
« sont destinés à faciliter les communications entre la rive occi-
dentale et la rive orientale, et réciproquement. Cette dernière
rive est remarquable par la quantité de jardins et de vergers
« dont elle est couverte. Elle est arrosée par les eaux du Nahrovvan
y!jy4j et du .... ' qui sont deux rivières considérables. On en
« lire toute l'eau nécessaire, soit pour l'arrosage, soit pour les autres
« usages de la vie, sans qu'il soit besoin d'avoir recours au Tigre,
si ce n'est pour une quantité très-minime. La rive occidentale
est arrosée par le Nahr 'Isa ^^wacj^, canal dérivé de l'Euplirato,
ainsi que nous l'avons dit, à l'einboucbure duquel est un ponl
dit de Dina Uj^^- De ce canal dérive un embranchement moins
considérable qu'on appelle el-Sirra ijjoil , et dont les eaux ar-
« rosent les jardins, les villages situés sur la rive occidentale de
«Bagdad, et pénètrent jusque dans la ville où elles servent aux
« besoins des habitants. Le Nahr 'Isa n'est obstrué par aucune
digue, par aucun obstacle, et il est navigable depuis l'Euphrate
jusqu'à Bagdad. Il n'en est pas de même du Nahr Sirra »»AaJ! ^.^j
sur lequel il existe beaucoup d'écluses, beaucoup de mouHns,
' Sur le Nahr 'Isa on remarque Badzrouia i^jji>\j, ville où il existe
« une douane très-productive, et divers canaux dont les eaux cou-
n lent dans les bazars et dans les rues. Sur leurs bords on voit
« des édifices, des villages et des jardins. » Le pays compris entre
Bagdad et Koufa est couvert d'une infinité de villages et de cam-
pagnes arrosées par des cours d'eau dérivés de l'Euphrate, el
notamment parle Sar-Sar^-o^^r, cjinal navigable, sur lequel esl
bâtie la ville du même nom « située à 9 milles de Bagdad, donl l'ouilki liS verso.
« le commerce est florissant, et les marcliés nombreux et iiourvus
« de fruits et de denrées de toute espèce, mais non entourée de
« murs. Il y a un pont de bateaux sur lequel tout le monde passe.
' Mol illisible dans nos ileux niauubciib.
158 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillcii 58 verso. «Ce canal est séparé d'un troisième qui est très-considérable '
«et qu'on appelle Nahr el-Malik JJll^^, sur les bords duquel
« est une jolie vdle bien peuplée tloul les environs sont couverts
« de palmiers et d'autres arbres, avec un pont de bateaux. Vous
« allez de ce canal à Cassr el-Hobeïra [^xjdtjMii, ville importante
■' par les marchés et par les édifices qu'elle possède, la plus con-
« sidérable, la plus riche, la plus abondante en ressources de
' loute la contrée environnante, située à un jet de flèche de
" i'Fuphrate et à 3 faibles journées de Bagdad; et de là à Soura
■< !;_>*«, ville de grandeur moyenne, située sur les bords de l'Eu-
"phrate, entourée de plantations de palmiers et de campagnes
1 vastes et fertiles. » C'est de là que les eaux de lEuphrate se
répandent dans la contrée de Koufa &ijS'i!^^, puis vont se perdre
dans les marais.
Kerbela y^^est un lieu situé à l'occident de ce fleuve vis-à-
vis de Cassr ebn-Hobeira \jmJ> ^JJ\ jmxî. On y voit le tombeau de
Hussein, fils d'Aly, visité à certaines époques de l'année par un
nombreux concours de pèlerins.
« L'excédant des eaux des marais forme de nombreuses flaques
" auprès desquelles sont des villages et des domaines. »
De Bagdad à Nahiowan y'j;^ on compte 12 milles.
« Nahrowan est une petite ville située sur la rive orientale et
■ traversée par la rivière du même nom dont les eaux arrosent
• une partie du territoire de Bagdad, c'est-à-dire jusqu'à Iskaf-
' beni-Djesed j^-i,.^ ^ c-iC-I et à DjirDjeraï ^^l^.=-^^?-, lieu distani
■ de 2 journées de Nahrowan. Cette dernière ville est environnée
■ de jardins, de villages populeux et de fertiles campagnes; mais
" à mesure ([u'on remonte la rivière en se dirigeant par Daskara
■■ »,X«.i vers Holwan (j'_>J^i>-, sur la route du Khorasan, les eaux
' L'Edrisi veul dire sans doute que le Nahr 'Isa esl le premier, le Nahr Sar Sar le
.second, et le Nahr el-Melik le troisième d'entre les canaux dérivés de l'Euphrate au-
près de Bagdad. Ce dernier esl le Nahar Malka de d'Anvillc.
SIXIÈME SECTION. 159
>; tarissent et le nombre des palmiers diminue. " De Nahro\\an à Keuill.i i5x verso.
Racouca Hiyij', sur la rivière, on compte 2/i milles.
ITINÉRAIRE DE BAGDAD À HOLWAN.
De Bagdad iij^*j à Nahrovvan y'j_)-*-» 12 milles.
De là à Deir Barema x«,L^.i 1 2 milles.
De là à Daskara s^i^i 2I1 milles.
« Daskara est une petite ville entourée de palmiers et de cul-
11 tures, auprès de laquelle est une fortification en terre dont f en-
« ceinte est abandonnée (et même) cultivée. On dit que le prince
« All,\ résidait là durant certaines époques de l'année , et que
« c'était pour ce motif que le lieu reçut le nom de Daskarat-el-
« Melik Jiil ïj-Si^i..
De là à Haloula iJ^ir». (Halus), «petite ville, » 2 i milles.
De Haloula à Kbankïn (j-^-ÎLjU- «petite ville bien peuplée, »
27 milles.
De là à Cassr Cliirïn i^j^jjAi (la distance manque).
C'est à Cassr-Chirïn que les deux routes de Chehrezourj^jy.^
et de Holwan yl^Xa- se divisent. Celui qui veut aller à la pre-
mière de ces villes prend à droite, fautre se dirige vers l'orient
et parvient à Holwan y'^^. Le premier, parti de Cassr Chirïii
se rend d'abord à Deïr Karan ^^^jji, (3 milles.
De Deïr Karan à Cbebrzourjjjj.^, 54 milles. FeuilUi 1Ô9 recto.
« La ville (principale) de ce pays, qui se nomme Adbera ol^ii,
« est située à moitié cbemin de Modaïn où est le Pyrée d'el-Chir'".
Le voyageur qui se dirige vers Holwap 326 milles à faire de-
puis Cassr Cbirïn jusqu'à cette ville, d'où il résulte que la dis-
La version laline porle Rafiica, mais les deux manuscrits sont d'accortl sur la
leçon que nous proposons.
' Voici le lexle de ce passage, d'après le ms. A : ^j^j ^ «1,51 ^J^ L^ÀjJ^j
160 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 1 59 recio. laiicc totale qui la sépare de Bagdad est de 6 journées ou de
1 1 k milles,
iioi.w.w. <' Ilohvan ^^^^^ est une ville considérable bâtie au bas et à
« 6 milles d'une montagne qui se prolonge dans l'Irâc. La gran-
« deur de cette ville est à peu près égale à la moitié de celle de
« Deïnourjjjui. Ses environs sont couverts de palmiers; et si l'on
' en excepte Bassora, koufa et A\ asit, il n'est dans l'Irâc aucune
" ville qui surpasse celle-ci en population, en étendue et en abon-
« dance de ressources. On vante beaucoup, entre autres fruits,
' les figues que produit le pays. 11 n'y a dans l'Irâc aucune autre
« ville qui soit plus rapprochée de la montagne. Il y tombe de
« la neige quelquefois, et dans la montagne il en tombe tous les
« ans. "
ITINÉRAIRE DE BAGDAD À BASSORA.
De Bagdad à Modaïn jjjljdl, i5 milles.
« Modaïn est une ville petite, mais célèbre et royale, située sur
» la rive occidentale du Tigre. On y voit des runies imposantes
» et des vestiges d'édifices les plus remarquables par leur gran-
" deur et leur élévation; la majeure partie des grosses pierres
n dont ils se composaient a été et est encore (de nos jours) trans-
ie portée à Bagdad à une journée de distance. Modaïn ' fut la
« résidence des Cosroës. On y remarque un palais dont la vaste
« étendue est passée en proverbe, et qui fut construit en briques
Il et en plâtre. Il n'existe aucun monument des Cosroës qui soit
I' comparable à celui-ci. »
« Le pays porte le nopi de province de Babil J^i» o^j'- Le vil-
" lage de ce nom est peu considérable, mais il remplace ime ville
■' importante, la plus antique ville de l'Irâc, et dont la fondation
"remonte à l'époque des Kanaaniens (j^j'^âxÊ!, qui l'habitèrent.
' Dans le nis. A il existe une lacune considérable; nous làclions d'y sujipk'ei' au
inoven du ms. B, fol. ?.33 cl 234.
SIXIEME SECTION. 161
« Ses édifices royaux ont subi les effets des révolutions des temps. Feuillet. ôg verso.
«mais il en subsiste des vestiges encore deliout, qui attestent
« que c'était dans les temps anciens une ville immense ^lài^*a^.
" On rapporte qu'elle fut bâtie par Zolink jLasJI, (qu'elle fut en-
" suite la résidence des rois de l'Arabie beureuse &.-*-jLjljJI , et
« qu'elle fut visitée par Abrabam, sur qui soit le salut! A l'orient
« de Babil est Koutbaria L)jli>5", petite ville, où l'on raconte que
« ce patriarcbe s'établit au milieu des flammes. Elle se compose
« de deux villes dont l'une se nomme Koutba-'ltarik ^fjjhl\ bjJ'
« et l'autre Koutbaria ^.j^jS'. Il y a dans celle-ci des collines
« composées de cendres devenues adbérentes. On dit que ce sont
'■■ celles qui provinrent du feu de Nemrod :>j,jji, au milieu duquel
.< s'établit Abrabam, sur qui soit le salut! Il existe auprès de Mo-
« daïn et sur les bords de l'Eupbrate deux petites villes dont dé-
« pendent des villages florissants et de fertiles campagnes. De
«Modaïn, en descendant le Tigre, à Djerdjeraia l^^j^j^ , petite
«ville, on compte l[0 milles.
«De là ;\ Djabbel J^=- , ville également petite, où est le con-
•' fluent du Nabrowan y'^j-^^l c^*aj l^', 2.5 milles.
«De là, toujours en descendant le Tigre à Wasil, /|o milles.
« De Wasit on descend à Nabr La'an (jjJ^, puisa el-Fararetb
« cijl^xl!, puis à Diz el-Sal JUaJIj^i, puis à el-Hawanit ^j^^yâ (les
«Boutiques), à el-Cassr^..LaiJ! , dans le Nalir Abi'1-Asad ^} j-y> i
«Ov^ili, dans le Dedjlet el-Gbauza !j,j>J! *^>i i, dans le Nalir
« Abi Ma'akel J.JLj._« j;l^,_^_j, dans les grandes eaux de Bassora
« ïj-iiuJt (jàAJ; puis à Bassora »,aajJl.
« De Wasilà Abvvaz jiy£.l , à forient du Tigre, on compte i oo
" milles.
«Parmi les villes babitées on remarque Wasit lxu,Ij, el-Madar
Je pri'sumc qu'il y a quelque eircur dans la driiouiinalion de ce caual. La carie
de d'Anvilie porle ici le noui d'au lieu dil Na'auianie, ou se liouve eu elVel l'emliou-
chure d'un cours d'eau connu sous le nom de Zab.
162 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 59 verso, ojij^l, el-Meftah A«ll , Baïan yUj, Siileïnianan ybU^X»., Obolla
« «X^ill; nous avons déjà parlé de ces divers pays d'une manière
'■ suffisante ' ; » il nous reste maintenant à décrire le Djebal JU4-
iijtEAi.. Nous disons que cette province contient plusieurs villes célè-
bres et résidences remarquables parmi lesquelles les plus consi-
dérables sont Hamadan 0t<x$ (l'ancienne Ecbatanes), Deïnour
ji^oa, Ispahan yLjusI et Coum ^i; et diverses autres moins im-
portantes, telles que Cacban yûilj», Nehawend oo^l^j, Roudban
ylijy, Rarkb ou Kardj ^^ou ^^, El-Bordj jj-«JI , Abberj^^jl
et Çazwîn (jjj_>». bien cpie quelques personnes rangent cette
dernière ville au nombre des dépendances du Deïlem loi.
u.\MADi.\. « Hamadan yl«>v$ est une \ille très-considérable et très-peuplée
■ possédant des bazars où il se fait un commerce fort étendu.
» Les habitants de cette ville se font remarquer par leur intelli-
« gence et leur instruction, ainsi que par la pureté et l'aménité de
« leurs mœurs. Le prix des denrées y est (généralement) modéré.
" On y trouve en abondance de la viande de mouton et autres
« animaux, du beurre et toute sorte de laitage. »
ITINÉRAIRE DE Il.AMAD.W À IIOI.WAN.
Feuillet lOorccio. De Hamadan à Asterabad iLi^JUwl , /|5 milles.
La géographie d'Ebn-khordadbèh ne porte que 2 à milles.
«Asterabad est une ville agréable, très-commerçante et en-
« tourée de cultures contiguës. » De là à Cassr el-Lossous jmS
^_jr^*a>JI (le château des Voleurs), «ville jolie, agréaJ^le, d'un
«aspect ravissant, et lieu de passage fréquenté par les voya-
" geurs, » 2 I milles.
De là à Maderan yl^iU, «petite ville bien peuplée et indus-
« trieuse, » 2 1 milles.
De là à Cantarat el-Na'man yU«JJI «jJaiï, « petite rivière, ■■
i5 milles.
' Voyez l. I",pag. 369.
SIXIEME SECTION. 16,'>
De là à Cantarat Abi Eïoub c->^l ^1 «pa^i, 12 milles. Feuillet 160 lecio.
De là à Behechoun yyi-^-' ou Behechouz jyi>^ (la distance
manque).
« Bebechoim est une montagne très-baute, sur laquelle esl
" un village qu'on nomme Sansanai (^iL-j-y , et une caverne
« creusée et sculptée (de main d'bomme) où l'on voit la repré-
" sentation d'un ancien roi, à cbeval ^f.-i ^^ i^j— 5", connu sous
" le nom de Cheïdan yl^.i '. "
De Behecboun à Carmacbïn (Jvi^^ ou Carmachiz jjk-iUyji par
un :a ^sl)-"^. " ville agréable, commerçante, bien bâtie, entourée
" de gras pâturages, de sources d'eau vive et d'eaux courantes, »
2 4 milles.
De Carmacbïn à Zobeïda o,>^jj.JI, « station agréalile, » 2ii milles.
De là à Mardj el-Cala' iù«AjiJi ^j— « (le pré du Chàlcau fort),
«ville qui n'est entourée que de nmrs en terre, mais qui est
« remarquable par la beauté de ses maisons et de ses lieux de
«plaisance, par l'abondance des ressources cju'elle présente et
» par la fraîrbeur de ses pâturages, » 27 milles.
De là à Holwan yi^ia-, dont nous avons déjà parlé, 3o milles.
Pour se rendre de Hamadan à Deïnour j^jui on passe d'abord
par Asterabad, ainsi que nous l'avons dit, àà^ milles";
Puis par Sobba iU=a=, 27 milles.
De là à Deinour^yu^, '-ih milles.
« Le territoire de Deinour est très-fertile et très-abondant en
«fruits, en céréales, et les babitants de cette ville sont natu-
« rellement plus sidjtils que ceux de Hamadan. Beaucoup d'eau,
" beaucoup de jardins. »
' Bien qu'il paraisse exister une iilenlilé complèlt' entre Bechehoun et Bisuloun ,
l'indicalion donnée par 1 Etlrisi ne nous semble point indigne de fixer 1 attention des
voyageurs futurs.
' Ou plutôt 45. Voyez ci-dessus , pag. 162.
16^1 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 160 recto. , . ■ ..
ITINER.\IIiE DE IIAMADAN A liEl j^ly I .
De Ilamadan à Sawah ojLw, «ville située .sur le cheiiiin de
> rirâc, fréquentée par les chameliers, et plus encore par les
« pèlerins qui se rendent à la Mecque montés sur leurs propres
« chameaux, » 90 milles.
. De Sawah à Reï j^tjJ! ( l'ancienne Rages ou Arsacie), 5o milles.
KEî. Reï est une ville considérable, dont l'étendue en longueur
"était anciennement de 4 milles, el la largeur de la moitié
« de cette surface. Ses murailles sont en terre et ses maisons
« en terre, en chaux, en plâtre et en briques. Elle a plusieurs
«portes, plusieurs bazars 011 il se fait beaucoup de commerce.
« Dans la citadelle on voit une grande mosquée. La ville est en
« majeure partie ruinée, mais le faubourg est peuplé. On y boit
" de l'eau de puits et de l'eau amenée par les canaux. Il y a
« deux rivières, l'une qui traverse la ville et le bazar dit el-Roudah
"•^.J^''; on appelle cette rivière Soura 'j^-*; l'autre, qui se
«nomme Khoulani ji'jii, coule auprès de la ville. Comme les
» eaux en sont pures, on les boit (sans inconvénient). »
ITINÉRAIKE DE IIOLWAN .\ VS.I, EN SE DIRIGEANT D'OCCIDENI
EN ORIENT.
De Holwan à Mader Waasian yUwT^jsU, village, 12 milles;
Aux châteaux de Ziad iLjjywaï, 12 milles;
A Zobeïdié aj.Xxjj, 18 milles;
Feuillet 1 60 verso. A Kliachkarem -jlsCiJw , () milles ;
A Cassr A'mrou jy^^^ , 1 2 milles ;
A Carmachïn ^Tv-iUj_», distante de Masandan y!.KÀ-.U de
(j milles sur la gauche, si vous voulez prendre la route du
Khorasan, en allant ensuite à Dokkan y'^i, i 1 milles.
Si vous voulez aller à Nehawend ^jjl^j et à l.spahan yl^jusl ,
SIXIEME SECTION. 165
parvenu à Dokkan, vous prenez à droite et vous vous dirigez vers Feuillet lOovciso,
Maderan y|;iU, dont il a déjà été question; puis à Nohawend,
qui est l'une des villes dont se compose la province dite Kour
el-Djehel J^+JI^^. Les autres sont Haniadan yl^$, Iloudlian
y'ijj.il , Buzurdjerd :>j.=r_iy. , KarUi ^jiîi , Ravendali s^jj'j,
« Cassr el-Lossous ^jpyaH&y&i, Sohba &Aiiï=, Asterabad iLly-wi,
el-Mardj ^^! , Tour Flaousa a-.^^ji_^, Cliehrezour ^^j^^ ,
Rihan yLarj , Abherj^i, Samnan yU^, Coum _„,«^ï, Cachan
yUls, Rouzah ojjj, Bersné iU*y>; , el-Kardj ^j^l, el-Bordj ^j-sl',
Ispahan yl^-', Khan el-Djan ylil yli^, Barema &^jL, la ville
de Saïmara «^-««a]! jUjJ^, Masendan yIo^.«,U, iNahr Djncabdac
« jj^jJil=>j^j, le district de Koufa, cest-à-dire Dcïnour aj^ »U
}y^.^ gi\ celui de Bassra, c'est-à-dire Nehawend ^>Ojl,^; Ha-
niadan yiJ^ et Coum ^^.
De Dokkan à Cassr el-Lossous, ai milles;
Puis à Asterabad, 2 i milles;
Puis à Cariet cl-A'sel J.«jJl i.j^ï (le village du Miel), () milles;
Puis à Wadhifat Hamadan ylo^iÈ i^iij, 7 parasanm's;
Puis à Hamadan, i5 milles.
De Hamadan à Adhernou^jil , village, 1 ,') milles.
De là à Tarza ojyh, village, i 2 milles;
Puis à el-Asawara »jjL4.i)i, gros bourg avec bazar, 1 2 milles;
A Dared Abad iLi i,!i, 1 2 milles;
A Sousanïn ^^^y^, 9 milles;
A Sawah «jU, ville dont il a déjà été question, 1 .■) milles;
A Maskouna ij^-^^^, 27 milles;
Et enfin à Reï ^J^ ',21 milles.
ITINÉRAIRE DE HAMADAN À ISPAHAN.
De Hamadan à Ramcn (^..ij, ville florissante, 21 milles.
De là à Buzurdjerd ^_f=rjy! , «ville plus considérable cl plus
' Sic. Nos manuscrits portent lanlot ^IJI et tantôt ^^ J| .
166 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 60 verso. « importante sous tous les rapports que Ramen, dont le territoire
"produit en quantité des fruits qui sont transportés à Kardj
« •^^^ à Ispahan et à Reï, » 33 milles.
De Buzurdjerd à Kardj, 3o milles.
« Kardj ^^(ou Karkii ^^, d'après le manuscrit A) est une
«ville plus importante encore, mieux bâtie, plus riclio, jdns
" industrieuse et plus commerçante que Buzurdjerd i^j>-j_^. «
De Kardj à Bordj rrj^, «jolie ville, » 3 G milles.
De Bordj à Khonidjan yWvj^, village, 3o milles;
Et de là à Ispahan ^UjUal. sans aucune ville dans l'intervalle,
90 milles.
ITINÉRAUiE DE HAMAD.\N \ KHOLZISTAN.
De Hamadan à Roudhan y'ij^' , 1 7 milles.
« Roudhan est le nom d'un canton agréable , dont le territoire
« est fertile et produit du safran tel qu'il n'en existe pas de pareil
"dans l'univers. La ville principale, cpii s'appelle Roudhan, est
«peu considérable.» De là à Nehawend j^j^L^, yi milles.
«Nehavvend est une jolie \ille, bâtie sur une émincnce et
«entourée de murs construits en terre, ainsi que les maisons.
« Aux alentours sont des jardins, des vergers, des promenades
« parfaitement arrosées. Cette ville est très-commerçante et son
Feuillet 161 rccio. « territoire très-peuplé. »
De Nehawend à el-Asir_;.*^yi , 3o milles.
De là à Saber Djas ^U-^L. et à Lour^^l, 90 milles, sans
trouver de ville ni de village.
De LourjijJii à Canlarat Andamas ^j~«l.xjl »^» et à Djondi
Sabonr ji^U. ^^'^'^ '' ^ journées.
De Hamadan à Sawah »^U« on compte 90 milles.
De Sawah à Coum «j, 36 milles, qu'on parcourt en 2 jours.
n Coum est une grande cl belle ville, ainsi que Cachan jjUl».
' Celle ville csl considérée comme la capitale du Khouzistan.
SIXIEME SECTION. 167
« L'une el l'autre sont riches, commerçantes; mais les habitants Keuilleiitii ndu.
" de la première (Coum) sont ]îOur la plupart Chi'ites, et ceux
« de la seconde (Cachan) de la secte des Hachavvitcs ^^^i^. »
De Hamadan à Narestan yU^jL on compte 3o nulles.
De Narestan à Avedi^l, ik milles.
D'Aved à Cazvvïn ^j^^yi, i journées.
« Il n'existe aucune ville entre Hamadan et Cazwïn. Il est peu cu-win.
« de villes comparables à Cazwïn. Ses bazars et ses édifices sont
« contigus; son commerce est considérable; ses habitants se font
' remarquer par la politesse de leurs manières et par leur péné-
« tration dans l'étude des sciences. »
De Hamadan à Dcïnour^>_j k — ji on compte un peu plus de
60 milles.
De Deïnour à Chehrezour jjjj..r-i , /| journées.
De même de Holvvan à Chehrezour, t\ journées.
De Deïnour à Chirania ë^^jj^ , 1 journée.
D'cl-Lourj^i!l à Kardj ■rj^- 6 journées.
D'Ispahan à Cachan yUilï , 3 journées.
De Coum à Cachan, 2 journées;
Et de Coum à Sawali iAj^^ 1 journées.
« Ispahan ^Vf^' ^^ compose de deux villes, dont l'une se ispahan
«nomme el-Iehoudia iùi5_.^_*JI et l'autre Chehriana ï^\,j.^Xi,
« situées à la distance de 2 milles l'une de l'autre. Ces deux
«villes ont chacune un mcnhcr \ mais la première, Ajij-<,Ji ,
« est deux fois plus grande cpio la seconde. Les maisons de l'une
" et de l'autre sont construites en terre. Cette ville est la plus
« importante de tout le Djebal, soit sous le rapport de l'étendue,
« soit sous celui de la population et des richesses. C'est le marché
"(ou l'entrepôt commercial) du Fars, du Djejjal, du Kborasan
« et du Khouzistan. On y trouve quantité de chameaux propres
« à servir de monture et au transport des lardeaux. 11 existe à
' Chaire où l'on (inlla /iliotba.
168 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet i«i recto. « Ispahan des métiers où l'on fabrique de riches étoffes de soie,
"telles que l'itabi i>M.\xs, l'ouchi ,s^j et autres, et des tissus de
« coton. Beaucoup de marchands y viennent, et achètent ces
« étoffes pour les transporter ailleurs. On y trouve aussi de beau
" safran. Il n'est pas, après Reï, de ville plus grande qu'Ispahan '. »
De Hoh\an à Chirwan y'j^^ on compte i fortes journées.
De Chirwan y'jyjs-i à Saïmara Sj-s^m, ■}. journées.
De Chirwan à cl-Lour ^jJJI, -i journées, qu'on peut évaluer à
une très-forte journée , sur les flancs d'une montagne.
« Do là à Bagdad, 9 journées.
1 Chirwan ylj_>ji-i et Saïmara »j-tyo sont deux petites villes dont
« les maisons sont pour la plupart construites en pierres et en
«plâtre, comme celles de Mossoul J-j^^a. On y trouve quantité
de fruits, tels que la datte, la noix et (de plus) les fruits
n des pays froids. Il y a beaucoup d'eau courante, soit dans les
« bazars , soit dans la plupart des maisons. Ces deux villes sont
" extrêmement agréables et leurs environs ravissants.
« Quant à Cazwïn (j.jj(>»' c'est une belle ville et une place
« forte située sur la frontière du Djcbal, à 90 milles de Reï et à
"36 milles du lieu où le roi du Deïlem fait sa résidence. Talecan
'■ yUJUo est plus rapprochée du désert. Il n'y a pas, à Cazwïn,
" d'eau courante; on est obligé de boire celle qui est amenée
■ par des conduits, et elle n'est pas d'une parfaite douceur. "
" Abberj^Y^i et Zendjan [J^j (ou Zenghian) sont deux petites
Feuillet iGi verso. « villes fortifiées dont les environs sont boisés, bien arrosés et
« bien cultivés. La seconde (Zengliian) est plus considérable que
« la première; mais les lud)itauts d"y\iher sont plus sjjirituels et
« plus Instruits que ceux de Zenghian; car ceux-ci sont bien connus
■< par leur ignorance et par leur paresse. De Zenghian à Dcïnoiu-
« on compte 90 milles.
•■ A la contrée nommée Bchlous (j->^ ou Djebal JU4^ touche
' Le lexle porle : yL,çoi cj-^r!^ i^r" >'^*J (j~^j-
SIXIEME SECTION. 169
le Tabaristan ybu.^, pays très-peuplé, très-arrosé, produisant Feuillet .Ci lerso.
beaucoup de fruits et couvert d'arbres et de forêts. Les maisons
y sont construites en bois et en roseaux, et les pluies presque
continuelles. Les principales villes de ce pays sont : Amol
J^l, Natba bl, Gbilan ^5X5', Mila iOv», Mamtir ^^xLu.U , Sari
ajjLw, Tamisa \,^^]s, Asterabad 5L!^.x-«!, Djordjan ^1=.^.=-, De-
< niestan ^_,lx»w«i, Sekoun y^^, Salous u-^U, Mogban yUj^,
Talecan yUJUo, RimaiU;^, Khawar^l^, Samnan yU?*, Danighan
" U^ — «—«là, Bastam ^^Ik-w , Douman yU^i , Terdji syi, dans la
" contrée montagneuse du Deïleni kji. En venant de Reï ^^^i (j_,
«l'entrée du Tabaristan est par Salous u-^U., ville .située sur
« les bords de la mer Salée , qu'on appelle mer de Khozar^ *?
«jjJl ou de Tabaristan yUuyy4=j^, dont nous parlerons en son
» lieu, si l'occasion s'en présente et s'il plaît à Dieu. »
L'itinéraire de Reï à Amol est comme il suit :
De Reï à Burzian ^jljjj \ i journée faible.
De Burzian à Tatbend JO^b, «grande ville.» i journée.
De Tatlicnd à Achek J^l , i journée.
D'Acbek k Belloun y^ , i journée ;
Et de Belloun à Amol Jo«l , i journée.
D'Amol à A'ïn el-Hamm -^t (j>£ (ou la fontaine des Soucis),
près l'cmboucbure de la rivière d'Aniol dans la mer, i journée.
Pour se rendre de Reï à la frontière du Djebal on passe
par Castana iolk«>ï, i journée;
Par Meskouna *jjjC»^, i journée.
De là à Sawab «jUv, 27 milles.
ITINÉRAIRE DE DEÏNOLR ;,yji À MARAGHA ii^]j^ ET À ARDEBll. Juuij' ■
De Deïnour j^ji à Tcbenardjan yU-^Ua., «petite ville bien
" peuplée, » 2 y milles.
De là à Tel War ^i^ Jj, 18 milles;
La version latine porte Buziaii. lamsekend, Asck.
170 QUATRIÈME CLIMAT.
Ffiiilictiiii verso, Puis à Saïsar^^-,i»A^ , 7 i milles;
A Anderab <_>!jJwl, «ville,» 12 milles;
A Beïlcan yUUj , 1 5 milles.
« Beïlcan est une ville agréable, entourée d'arbres, de jardins
«et de vergers, sur les bords d'une rivière dont les eaux font
« tourner des moulins. Celui qui veut se diriger vers l'orient par-
« court un espace de 2 4 milles et arrive à Berdlia' **i;j (Bcrde),
" grande ville dont la longueur est de 3 milles et la largeur
«moindre. On y trouve d'abondantes ressources, des arbres,
" des eaux courantes, et c'est la capitale de tout le royaume de
« Ran l.^JS'yljJ! iy>j J. Celui qui se rend à Ardebil J-u^;! va de
« Beïlcan à Borza ijjj , » 1 8 milles.
De Borza, dépendance de l'Arménie, à Cha-Ber-Khast __> Li
là-, «village,» 2 II milles;
MiFiAGiiA. Et de là k Maragha ^!^, « ville bien bâtie, dont les environs,
" couverts d'arbres à fruits, de jardins et de culture, sont vastes,
« fertiles et agréables. De certains villages qui en dépendent
» on apporte à Maragha des melons de forme allongée, dont
« l'écorce est rouge et l'intérieur vert, et dont la douceur sur-
« passe celle du miel. »
De Maragha à Kharcan yl->^' ^3 milles.
De là à Tebrizjjj.Aj (Tauris), 27 milles;
Feuillci 16? rocio. Puis à Nuriz _)j^ , 12 miUcs.
A Khan yUI, 12 milles;
A Khawast cA^i_yjw, 3 milles;
A Kouaser ^^IjS", 3o milles;
A lama ^^, i5 milles.
Puis enfin à Ardebil J^:>j\ (la distance manque).
AnoEiiu.. «Ardebil est une grande et belle ville, chef-lieu de gouver-
« nemcnt et quartier général des troupes et des armées, dont
« les dépendances s'étendent sur un espace de 90 milles dans
« tons les sens. Les édifices y sont construits en terre et en
SIXIEME SECTION. 171
«briques, les approvisionnements permanents, le commerce l'euiiietiGj rcc
«avantageux. Cette ville est entourée de villages, et, sous le
« rapport de la grandeur, on peut la comparer à Maragha , dont
« nous venons de parler. «
ITINÉRAlItE D'AIlOElirL À ZENDJAN ( OU ZENGHIAN ).
D'Ardebil au pont de Sandour^jJvjL». SjJaÀi, i journée.
De Sandour à Sarat »lj-v, i journée.
De Sarat à Boni ^^ ', i journée.
De Bouï à Zendjan y^j, 2 journées.
« Sarat «I^-w est un château grand comme une ville. 11 y a un
«bazar et un lieu de pèlerinage aussi fréquenté, et même plus,
« que n'est le mawcaf de la Mecque. Ebn-Haukal en parle lon-
« guement et il en fait une description qui dépasse toutes les
« bornes -. Il est situé sur la route de Maragha pour celui qui
« vient d'Ardebil; mais si l'on préfère passer par Mauanedj ^U^,
« ville agréable, entourée de jardins, où toutes les denrées sont
« à bas prix, etc. on a 6o milles à parcourir. «
De Mananedj à Khoïdj g:^ (aujourd'hui Khoï), i journée.
«Kboïdj est également une ville agréable, commerçante, in-
« dustrleuse et riche. Il y existe un lieu d'observation (un bureau
« de douane) sur tout ce qui sort de l'Adherbaïdjan, en fait de
«farmes, de bêtes de somme, et sur toute espèce de marchan-
« dises et de bestiaux. «
De Khoïdj à l'Adherbaïdjan yUc^^i! , i forte journée.
De Mananedj à Zendjan , sans passer par Khoïdj , 2 journées.
D'Ardebil à Moghan yljCo (province) sur les bords de la mer
(Caspienne), 2 journées.
La version latine porle Bara.
' Voici le texte : ^^ ,^^L x^^ ■^■^^i (iy^ '^ i^M^ j^j^ «l^
)_^i J^a. ^j_E Xs-^l j^r^ ^AÂ^5 J~'y^ *À£ iiCz.. Job..! jJft Js? ^!
Keuillet 163 reclo.
172 QUATRIÈME CLIMAT.
ITINÉRAIRE DE CHEHREZODR À MARAGHA.
De Chehiezour jjj^,--^ .'i Hadran yljj^a^, village kurde au
pied des montagnes, par un chemin difficile, 1 journée.
De Hadran à Fôc (j^, fort de peu d'importance au pouvoir
des Kurdes, 1 journée.
De là à \ariz jj^, 1 journée;
Et à Maragha a*I^, 2 journées.
Voici la route de Djeziret ebn O'mar ^ ^\ '^j^j^ •*^' P''y^
d'Arménie :
De Djeziret el)n O'mar à Tel Jo, gros bourg Irès-peuplé,
situé sur les bords du Sorit hjijMj^, 1 journée.
De Tel au mont Djoda'n yUjvr» J-s=-, sur les bords de la
même rivière, 1 journée.
« Il existe dans cette montagne une mine d'où l'on extrait
it en quantité d'excellent fer, qu'on transporte en divers lieux. »
De là à el-Djebel Jjiil, 1 journée.
n La station est sur le haut de la montagne où sont des sources
« d'eau vive, des eaux courantes et des champs cultivés par les
«Kurdes. L'hiver, et même l'été, il y tombe de la neige, mais
» elle fond par intervalles. » D'ei-Djebel le voyageur se rend à
Madhlan yi'j»-», «ville ruinée, autrefois considérable, mais qui
« fut dévastée et dépeuplée par les Kurdes, en sorte que ses
« richesses et ses habitants ont disparu , et qu'elle est actuelle-
« ment en ruines.
De Madhlan y^i^ à Marsan yUa^, 1 journée;
Et de là à Salmas (j.U^, en Arménie, 1 journée.
Cette dernière ville est bâtie à une certaine distance dq lac
de Kanoudan y'i^S', Kendan yi,>U^5 (ou d'Ormiah), dont les
eaux sont salées à tel point qu'on n'y trouve aucun être animé,
aucun poisson. « Ce lac est traversé par quantité de navires pro-
« venant de l'Arménie, de Maragha, des dépendances de Sari
SIXIEME SECTION. 175
>' ^^J^ 3\^\ et de Dakhercan yb^la. Ses bords sont de tous côtés Fci.iiieiiea recio.
« couverts de villages florissants et de champs cultivés et con-
« tigus. De ce lac (en se dirigeant vers l'est) à Maragha on compte
" i5 milles, (en se dirigeant vers l'ouest) à Orminiah a.ajvs«;I , Fomiiet 162 verso.
« 6 milles; »
Et à Dakherkan yls^li , 1 2 milles.
La longueur de ce lac est, du nord au sud, de à journées, et
sa largeur, depuis Maragha jusqu'à Orminiah , est d'environ
60 milles. Les vagues s'y élèvent, (surtout) en hiver, à une
hauteur telle que les navires y périssent. « Au milieu sont des
« montagnes de difiicile accès, habitées par des mariniers qui v
« vivent avec leurs familles, mais qui n'ont à boire que de l'eau
" de mauvaise qualité et peu abondante. »
IT'i
QUATRIÈME CLIMAT.
SEPTIÈME SECTION.
Suite du Djebal. — Coum. — Caclian. — Deïlem. — Djordjan. — Tous.
Meherdjan. — Moucan. — Nesa.
Feuille! 162 verso.
La présente section comprend ce qui nous reste à décrire du
Djebal J'-s^, de l'Adherbaïdjan yt^^jii, de la partie du Couhestan
^j\jiM^ji qui touche au grand désert, et de diverses portions du
Khorasan yL«!^.
Nous disons donc que les montagnes de Lachan yLii/ s'éten-
dent depuis Ispahan jusqu'à Reï. Dans cette contrée se trouvent
comprises les villes de Couni /»j et de Cachan ylib, et c'est par
là que doivent passer ceux qui veulent se rendre de Reï à Is-
pahan, savoir :
De Reï à Dorza ïjj^, petite ville où est un menher^ et où coule
un faible ruisseau ( il n'existe pas de lieux habités dans l'inter-
valle , si ce n'est à la distance de six milles au milieu de la
route), 1 journée.
De Dorza à Deïr el-Hissn (j un ^j-ip (le couvent du Château
fort), 1 journée "à travers un pays désert. Deïr el-Hissn est un
" château très-fort entouré de murailles construites en briques
« et en plâtre , habité par des gens mariés préposés à la garde du
■• chemin, et servant d'asile aux voyageurs. Il n'y a tout autour ni
« arbres, ni cidtures, et les personnes qui y résident n'ont à boire
■' que de l'eau saumâtre d'un puits ou de l'eau de pluie recueillie
« dans deux citernes situées hors du couvent, que le désert en-
" vironne de tous côtés. »
' Chaire ou l'on fail la lihotbu 1111 le prorip du vendredi. \'ovcz ci-dessus , |)ag.i67.
SEPTIEME SECTION. 175
De là au village de Kakh ^fe'iujj, i journée. Feuillet 162 verso
« Cette station est misérable. On y boit de l'eau de pluie re-
« cueillie dans des citernes où elle contracte un goût saumâtre. «
De Kakh à Coum /«.», 1 journée «à travers un désert où l'on ,,oum.
<i ne rencontre point d'habitations, si ce n'est dans le voisinage,
« c'est-à-dire à la distance de 6 milles de Coum, ville importante,
" bien peuplée, ceinte de fortes murailles en terre. On y boit de
« l'eau de puits; quant à celle qui est nécessaire pour l'arrosage
« des jardins, on l'extrait de la terre au moyen de manèges mus
« par des chameaux. Cette ville possède des champs cultivés, des
«jardins plantés en arbres à fruits et surtout en noisetiers et en
« pistachiers. Ces arbres ne croissent pas dans les contrées voi-
« sines; mais à Coum on recueille en si grande quantité des
«noisettes et des pistaches \ qu'on en exporte en beaucoup de Feuillet 1 63 lecio.
« pays et de régions. Les habitants de Coum sont pour la plu-
ie part sectateurs d'Aly. »
De Coum à Cariet Madjous a^y^ •'m^j, 1 journée, « par un ])ays
" cultivé. On trouve dans ce village une peuplade d'ignicolcs. «
"De Cariet Madjous à Cachan yLili, ville d'une étendue peu cchan.
" considérable, mais peuplée, commerçante et industrieuse, dont
«les maisons sont construites en terre, 1 journée.
« Les autres lieux de cette contrée sont peu importants. »
ITINÉRAIRE DE REÏ À NISABODR.
De Reï ^ji\ à Ma'kel Al^ad iLl JJi**, 18 milles.
De là à Farandïn yjooijj '^ «bourg peuplé, « ik milles;
A Kebda »«>w^, « bonne station, avec de l'eau et des cultures, »
2 1 milles ;
A Khârjty-=, 18 milles.
Ce dernier fruit se trouve en abontlance dans les environs de Cazwîn.
' Ou Carandin, d'après la version latine et d'après le nis. A.
Il est question de ce pays , ainsi que de Semnan et de Baslam ou de Boslan , dans
176 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuilipi i63 recio « Kliâr est une ville peu considérable, mais peuplée d'hommes
" distingués, qui vous répondent avec bienveillance et iirba-
" nité. Il y a im cours d'eau provenant des environs du Dinawcnd
« >>OjU.;i (ou plutôt Demawend), et plusieurs villages et champs
cultivés en dépendent. Le Dinawend est une montagne très-
« haute ; on prétend même que , entre trois et quatre heures
<• après midi , l'ombre qu'elle projette couvre un espace de
« 1 2 milles. Son sommet est remarquable par la fumée qui en
« sort continuellement. »
A Cassr el-Melh ^ij-^ (le château du Sel), i8 milles;
A Ras el-Kelb .^1 ^j.\j (la tête du Chien), a i milles;
A Semnan yU<w, i/i milles.
« Semnan est ime ville de grandeur médiocre, avec bazar et
« fabriques. C'est la première dépendance du pays de Coumes
« LT^jj» i^o, qui comprend dans ses limites Damghan yljCli et
« Bastam -Ik--^. Cette dernière est plus petite cpie Semnan, et
" Semnan plus petite que Khâr, dépendance de Reï. »
De Semnan à Adjouïn ^jj,y=.^ , 27 milles.
De là à Coumes du Damghan yljt«!jJ! (j«-<i>i, 24 milles;
« En sorte que la distance totale qui sépare Reï de ce dernier
« lieu est de 189 milles. »
De Coumes à Djerada sil^,.^, 1 journée ou 2 1 milles.
De là à Bedhech QiJv ', 1 journée ou 2 1 milles;
Puis à Mourdjan yW-ji>«, 1 journée;
A Mebrar jl^^jwo, 1 journée ou 3 G milles;
A Hachkida »,>.A5CaJ^, 21 milles;
A Behmen ALad iM ^J^ , 1 8 milles ;
A Noun (jy, 18 milles;
le Mémoire de M. le capilaine Tiuilhier, inséré clans le lome IX, pag. 1 18 cl suiv.
du Bulletin do la Société de géog;raphie (cahier de mars i838).
' M. le capilaine Truilhier parle d un lieu du nom de Bedeschi dans son Mémoire ,
pag. 139.
SEPTIÈME SECTION. 177
A Djeser Wadjerd ^j^S^j-j,.^, i8 milies; Feuillet 1 03 rf<to.
A Djeser Abad ilS^,-».^, 12 milles;
A NahnaLad iUi^i, i5 milles;
A Behech Rend «xiS'^ji^^, 18 milles;
Et de là à Nisahour j^Uuo (Nicliapour), i5 milles.
" Adjouïn ij^.yr^ . dont il vient d'être question ( dans cet
'■ itinéraire ) , est une petite ville ornée d'édifices et entourée de
«champs cultivés; Djerada iiii^-=- est un gros bourg peuplé,
" adossé à une montagne; Bedhech jiJv un château fort; Mour-
« djan ij'-^rjy un bourg important, très-peuplé, très-étendu ;
« Mebrarjljj..* ou Mebdar j1.x.m une petite ville, ainsi que Nah-
« nabad iLU^, première dépendance du pays de Nisabour. Quani
« à Djeser Wadjerd ij =t-'jj •«-=-, c'est un gros bourg situé à
« 6 milles à forient de Sarawan yljljU», ville agréable et bien
« peuplée. »
ITINÉRAIRE DU TABARISTAN À DJORDJAN.
D'Amol J^l à Malia i>A«, « gros boiu-g fortifié, ou plutôt ville
« de grandeur moyenne et jolie, » 6 milles.
De Malia à Terdja sj^^ " village, » 9 milles; Feuillet 1 63 verso.
Puis à Saria ajjU, (Sari), «ville bien peuplée, mais petite, »
1 journée.
De là à Narest o-wjl, 1 journée;
A labadan y'iLl», 1 journée;
A Tamisa x»*a^L ', « bourg considérable et bien peuplé; »
A Asterabad aliyu,t , « ville de grandeur moyenne et bien
« peuplée; puis à Robat Hifs ^axa- Ll,, i journée.
De Robat Hifs, « château important où est un marché et dont
« la population est considérable, » à Djordjan y\.»-^j=- , on compte
1 journée.
' La version laline |)orle Taisatn.
II. 2 3
178 QUATRIEME CLIMAT.
Feiiiiloti 63 verso. « A partir de Miala «Xj^« on peut prendre par Mamitir -biU,
I journée;
« Par Derech ^rl;*. i journée ;
" A'ïn Rasis ij«>-««lj y>c, i journée;
" Nadjeran y!^, i journée;
« Et enfin Asterabad bUjX^] , i journée.
«Mais la première des deux roules est la plus fréquentée,
«attendu {|u'on y trouve deux menbers (lieux où l'on l'ail la
« Ichotba ). »
L'itinéraire d'Ainol J>^i aux montagnes du Deïlem i-!«>Jl JU^
est comme il suit :
On part d'Aniol et on se rend à Nabel J^ jb, petite ville,
1 journée.
De là à Salous ,j«jJU«, «ville bien peuplée, ceinte de fortes
«murailles, avec marché florissant, » i journée.
De là à Kelan yîtS', « ville dont l'état est prospère et la popu-
« lation nombreuse, » i journée.
De là au Deïlem i>Ji, i journée.
DEîi.EM. (I Les habitants du Deïlem (ou Dilem ) habitent des montagnes
" d'un difficile accès. Le lieu où leur roi fait sa résidence se
« nomme Koum ^^\ c'est la métropole de la secte des IIo-
« saïnis et le siège du gouvernement. On dit que les Dilémites
« tirent leur origine d'un lézard. Leurs montagnes sont couvertes
«de forêts, principalement du côté qui fait face à la n)er du
« Tabaristan (la Caspienne); ils sont cultivateurs, mais dans
« leurs travaux ils ne font aucun usage de bêtes de sonmie. Leur
« langue est une langue à part, qui n'est ni le persan, ni le rani
« *JôljJI, ni l'arménien. Ils sont en général maigres et peu velus,
« d'un caractère versatile et de peu de constance dans les affaires,
• ne s'inquiétant de rien et ne pensant pas même aux maux qui
« peuvent leur arriver d'une manière soudaine. Ils furent infi-
« dèles jusqu'à l'époque de Ilosaïn, fils de Zeïd, fils de Moham
SEPTIÈME SECTION. 179
«med, fils d'Ismaïl, fils de Zeïd, fils de Hassan, [ils d'Aly, fils Femiipi ifi:?\pr»o.
" d'Atoii Taleb. La plupart d'entre eux devinrent alors musiil-
" mans et embrassèrent la secte d'Aly.
« Les montagnes du Deïlem sont au nombre de trois, savoir:
«celle de Badhousian yU^jil», celle de Roundj -r^j et celle de
« Faran y^ls (ou Caran yjlï). Elles sont de difficile accès, gou-
« vernées chacune par un chef particulier, et excessivement
« agréables et fertiles. La dernière et ses dépendances sont cou-
« vertes de villages et de cultures, mais on n'y voit d'autre ville
« que celle qui porte le nom de Sahmam [♦Wy»" , et qui est située
«à une journée de distance de Saria ^jU», (Sari), où réside le
« chef du Faran ; c'est depuis un temps immémorial le refuge
" de ces peuples et l'entrepôt de leurs approvisionnements. Le
« Badhousian ne possède, pour la résidence de son chef, qu'un
« village nommé Azam ^V)l , éloigné de Saria d'une journée de
« distance. 11 n'y a du reste aucune ville. Quant avi Roundj .ipij,
« le chef de cette contrée montagneuse habite un château fort
" d'où dépendent des champs cultivés, situé entre le Tabaristan
« et Rei. Le passage du Tabaristan à Reï a (également) lieu par
Salous u«j.iU., ville fortifiée sur les bords de la mer. De ce pays
" de Deïlem à Asterabad et à la mer on compte i journée. Les Fcuiilci 164 recto.
« montagnes touchent à la mer, et depuis le lieu où elles com-
« mencent jusqu'à la mer on compte plus de 2 journées. Du
« côté de l'occident elles atteignent Abber ».^i , Zendjan J^j
« et Beïlcan yUXo . »
«Les pays voisins de Reï sont: Khawar^l^i^, Cheliba aaaJU;,
" et Zenima iUyj ; ceux cpii dépendent du Coumes (j*.^^ sont :
■ Semnan yUjw, Damghan yU^ii et Bastam [.Ua>»j; du Tabaris-
"tan, Amol J^i, Nabcl Job, Salons (j._^U,, Kelan yilfi', Rouban
«yLjj, Maïla aKa^, Beridji i^^j^, A'ïn el-Hcuim *.JI (j~6, Ma-
" mitir^^di^U et Tamesna aà*.^; du Djordjan, Djordjan yU»,r=-,
« Asterabadan yliLiyi-.!, Alcskoun ^^i^i et Demestan yl
23.
180 QUATRIÈME CLIMAT.
FeuiiipiiG/i recto. » La majeuie partie du Djordjan se compose de montagnes. On
•' y compte peut-être sept cents châteaux forts. Djordjan et
« Tabaristan sont deux villes situées entre les dépendances de
njoRiijAN. « Reï et et celles du Khorasan. La première (Djordjan), dont le
« territoire touche à celui du Tabaristan , est une très-grande
« ville, avec lacpieile nulle autre, dans la contrée, ne peut entrer
« ejf comparaison. Les édifices y sont en terre, et (cependant)
» il y pleut continuellement. Elle se compose de deux quartiers
«séparés par une grande rivière sur laquelle est un pont soli-
« dément construit; le premier, bâti sur la rive orientale de
«cette rivière, s'appelle Djordjan yU-^j»; l'autre, sur la rive
«occidentale, et moins considérable, porte le nom de Benker
« Abad iU jXv. Les environs sont couverts de cultures, de jardins,
« d'habitations et de vignobles. On y recueille beaucouj) de
«fruits, et entre autres beaucoup de ligues et d'olives. Les ha-
« bitants sont bienveillants et polis, et l'on compte parmi eux
«beaucoup de savants. La monnaie du pays, ainsi que celle du
«Tabaristan, est le dirhein et le dinar. Djordjan possède, sur le
« bord de la mer, un entrepôt qu'on nomme Aleskoun yjX-JI :
«c'est une ville agréable et jolie, où l'on s'embarque pour le
" pays des Khozars jjA >yo , pour le Bab el-Abwab v'.?^^' V^
« (Derbend) et pour les montagnes du Deïlem. Nous en reparle-
« rons ci-après dans le cinquième climat, quand il s'agira de la
« mer (Caspienne). »
Le chemin pour se rendre de Reï à Chcliba xsJU; et à Zeninia
passe par le Dinavend Jo^Uji ', «montagne située à i journée
«de distance (de Reï), d'une hauteur et d'un escarpement tels
« que peu de personnes parviennent ju.squ'à son sommet, d'où
« découlent des eaux en abondance. Sur ses flancs est bâti le
«fort de Dinavend «xj^Ujû , entouré de divers villages, tels que
Je présume qu'il est ici question du Demaveud , voliau lioiil noire auteur a déjà
parlé.
SEPTIÈME SECTION. 181
Denberani ^j^s, Derhié a^^jû, Namcl J^b, Rabca m^j, Sedhai' Feuiilpti6'ircito.
«jU>^*« et Nevvbian ^J^y■ On ne connaît, dans cette contrée,
« aucune montagne plus baute que le Dinavencl. » De là à Chelil)a
et à Zenima on compte i journée.
Il Ces deux villes sont situées entre Dinavend (^t le Deïlem;
«elles sont moins considérables que Kbawar j!_j^; cependant
« Zenima i^vi; est plus grande que Cbcliba axaL;. Elles sont eu-
« vironnées de cultures, de jardins, de vergers, de vignobles et
"de treilles. Khawar^tj-à. gît, du côté du sud, entre ces deux
« villes , et il y fait extrêmement froid. Cette ville est bâtie dans
«le voisinage du grand désert qui s'étend entre le Khorasan,
'< le Sedjestan, le Fars et le Kerman. «
Voici l'itinéraire de Djordjan au Coumes :
De Djordjan yUs-,^» à Djobeïna «ji-»^»-, «joli village bâti sur
« les bords d'une rivière, » i journée.
De Djobeïna à Dhebel Jjfti , 18 milles.
De Dhehel à Bastani pUx«y, « jolie ville ceinte de murs en terre , Feuillet . 04 verso.
" marché fréquenté et lieu de perception d'impôts, » 1 journée.
De Bastam à Vastaria <s;jUa*.j , cliâteau fort dépendani du
Coumes (la distance manque).
De Vastaria à Damghan yloïi ', «ville plus considérable cjue
« celle de Khawar du pays de Rcï ^^ji\ j\^ ij^ j*.Ss\ et la mieux
« peuplée du Coumes, » 1 joui-née.
« ITINÉHAIRE DE D.IORD.IAN À NlSAliOl T. nC KHORASAN.
«De Djordjan à Djerba iAjs=- , village, 1 journée.
«De là à Deniar Razi tsjjIjjW^, ville jjetitc, mais llorissante,
« 1 journée.
« De là à Amloubalou jAj^I , joli village sur les bords d'une
« petite rivière, i journée.
' L'ancienne Hécalon-pylos.
182 QUATRIÈME CLIMAT.
Friiiiiei .6/, verso. « De là à Akha' fà-l, station très-populeuse, avec château fort
" et bazar, i journée.
• D'Akha' à Sendasb (_«.IJOU., ville petite, mais florissante,
« I journée.
«De Sendasb à Ascaras u-I^Jùal , ville de moyenne grandeur,
bien peuplée, riche et commerçante, i journée.
« D' Ascaras, première ville du pays de NisaJjour, à la ville de
> ce nom , 5 journées.
n Nisabour j^L<jù ' est une ville célèbre et très-ancienne dont
les constructions sont en terre. Située dans une plaine, elle
s'étend sur un espace de 3 milles dans tous les sens, et un
vaste faubourg l'environne. C'est là qu'est la princij)ale mosquée.
Cette ville est défendue par un château fort ( cassaba ) et a
quatre portes, savoir : celle du Pont 8j,l3«.ii,ll tjL, celle du Che-
min du Refuge JJUil xSa-. çjL , celle de la Cassaba xuaxlt lj[, et
celle du pont de Der Mekïn y>!r.«ji SjiaXi «-il. Il y coule une
rivière dont les eaux servent à la consommation des habitant.s
et à l'arrosage des campagnes. Les dépendances de Nisabour
sont très-considérables et ses campagnes très-peuplées. On
compte dans ses environs plusieurs villes bien connues; telles
sont Bouzdjan yU-j^, Malin jjlU , Djaïmend o^U-, Sawamek
iiL«jU., Sikian yUXJy»» (ou Sehkian), Zournan ylyjj (ou Zouzan),
Kaïder j<x>5 (ou Kaïderm), Barsïn (j-*-^ (ou Barchïn), Khan
Zowan (j'jj y^ , Aradwan y'jilj' , Kharoukcrd >j^>jjj^ (ou
«Kharkhara), Behmen Abad ili (j^, Ascaran ylyù.1, Houdjan
' Comparez ce que notre auleur dit ici de Nisabour avec le pa.ssage Iraduil 1. 1",
pag. !iJi du présent ouvrage. On lit, en marge du manuscrit A, la noie suivante :
« On dit que cette ville fut ainsi nommée parce que Sabour, fils de Honnuz, prince
« de la dynastie des Sassanides , lorsqu'il vint en ce pays , en fut émerveillé et dit : Il
• est convenable de fonder ici une ville. Comme il y croissait beaucoup de roseaux, il
"les fil couper, el, par ses ordres, la ville .s'éleva sur cet emplacement. Lorsque la
« construction en fui aclievee, on nomma cette ville Nai Subour, c'est-à-dire Ro^cau.v
a de Sabour, attendu que le mot nui signifie roseau en persan. »
SEPTIEME SECTION. 183
" yU-j.»-, Denkerwan yljj.<=n.a, Mouncan yULjj--<> et Berdghour jeuiiieiiOivpuo.
"ji_}*ifj. Nisabour est une métropole , un centre de coinniuni-
" cation avec divers pays. En effet, de Nisabour à Asterabad
» i-jljJOw!, extrême limite du pays de Coumes (j.«-«jj, on compte
« 9 journées.
« A Sarakhs ^J«.iy^, 6 journées.
« De Sarakhs ^j«..=w,^ à Mervv Chahidjan yUa^Li ^^ ( ou à
« Merw el-Roud, d'après le ms. A), 5 journées.
« De Merw jj-^ à Amol J^! , sur les bords du Djeïhoun (ou de
" rOxus), 6 journées. »
Depuis les premières dépendances de Nisabour, du côté du
Coumes, jusqu'à ce fleuve (l'Oxus), en ligne droite, ^3 jonr-
nées.
« De Nisabour à Bouzdjan y^>■j^ , 4 journées faibles.
«De Bouzdjan à Bousih ^^y> (ou Bouchindj), /i journées.
«De Bousih ^-^^ ou Bouchindj, à Hérat >^\j—A, i jour-
« née.
« De Hérat à Ascaran y|^i*«l , 3 journées.
" D' Ascaran à Dorac ^jji , dernière dépendance de Hérat ,
" 'i journées.
« De Dorac au Sedjestan ybucst, y journées.
«En somme, depuis l'extrémité des dépendances de Nisabour
«jiyU«j jusqu'au Sedjestan, en passant par Dorac ^jjji, on compte
« 1 9 journées.
« De Nisabour à Tous (j«^, en se dirigeant vers le nord-est,
« h journées.
« De Tousa à Nesa l~j, 6 journées.
« De Nesa à Corawa »j|jj, à journées.
«De Nisabour à Fanen, principale ville du Couhestan (j_iU
« yL*-»«ii>ji iUtai, vers le sud-ouest, environ 9 journées.
« De Fanen yjlj à Hérat, 8 journées.
« De Nisabour à Behnabad aLU.^^, vers l'occident, 5 journées.
Feuillet iG/i verso.
Feuillet lÔD recto.
TOCS.
MEHF.ROJAN.
184 QUATRIEME CLIMAT.
■ De Nisabour à Djeser Wadjerd i,^ljj-.»=-, dépendance de
« Nisaboiir, à i journée de distance de cette ville, 2 journées.
«De Nisabour à Barchic ,>*.«^ (Tarchiz^^y.?), Zi journées '.
«De Nisabour à Khan Rewan yl^j y^-i-, vers le nord, 1 jour-
<' née.
■■ De Khan Rcwan à Meherdjan ^1=-;..^, 1 journée.
"De Meherdjan yU-^^ à Aradwan y'ji'jl , 1 journée.
« D'Aradwan ^'j^ljl à Denawada »ily.>, 1 journée.
«De Denawada iiiiyi, 1 journée.
"Tous tj>.y^ est une ville considérable, bien bâtie, bien peu-
"plée, avec de nombreux marchés offrant beaucoup de res-
" sources, et dont les environs, qui sont très-beaux, contiennent
'■ diverses villes avec menher, parmi lesquelles on remarque
« Ratekian y\silj, Taberan yl^-îJ» et Berdeghour ^j^>>j. La pre-
« mière est une petite ville , avec marché fréquenté où il se fait
« un bon commerce. Il en est de même de Doudan y'iji, ville
"bien peuplée, où Ion trouve diverses productions utiles, de
« beaux édifices, de larges rues et des constructions solides.
" Meherdjan yU-^.(-« est une ville dont les maisons et les
« marchés sont en bon état, les ressources abondantes et les
» productions recherchées. Elle est entourée de murs en terre
I et d'un faubourg bien peuplé. On y boit de l'eau apportée
« du dehors. De Meherdjan à Denawada Silyi, ville florissante,
» environnée d'une muraille et d'un faubourg construits en terre
« et en chaux (on y boit de l'eau de puits qui est très-douce),
« 2 journées.
■' Moucan J<iy> est encore une ville des plus remarquables par
<■ ses marchés, ses murailles et ses fortifications construites en
" terre. 11 y a beaucoup de richesses, de connuerce et d'industrie.
«Elle est défendue par une bonne citadelle, et l'on y voit le
.' tombeau d'Aly ben-Mousa el-Riza. Dans la montagne de Mou-
' Celte iiidicalion niaiiquc ilaiis le ms. A.
SEPTIÈME SECTION. 185
« can est une carrière d'où l'on extrait la pierre qui sert à fabri- Fiuiliciiesrccio.
« quer des mortiers ou des chaudrons ( Jjj ) pour tout le Kho-
« rasan. Il s'y trouve aussi des mines d'argent, de fer et de cuivre
« d'où l'on tire des turquoises, ime sorte d'émeraude ^^ et du
<' cristal (de roche). Moucan yliy» était la capitale du Khorasan
«à l'époque des Taherides; mais depuis cette époque le siège
« du gouvernement a été transféré à Nisabour, et la splendeur
" de Moucan a disparu.
« Sarakhs (j>-à^j^ est située entre Nisabour et Merw, dans une
« plaine; nous en avons précédemment parlé d'une manière suf-
" fi santé.
« Nesa U*i est une ville dont les environs sont fertiles, bien nesa.
" arrosés et cultivés en jardins ; égale , sous le rapport de l'éten-
« due, à la moitié de Sarakhs, arrosée par de l'eau courante qui
'■ circule dans les maisons et dans les rues, elle est extrêmement
«agréable et belle. Son territoire, qui est très-productif, est
« abrité du côté du nord par des montagnes.
« Cazawa ijlyi est un lieu bien peuplé, mais il n'y a pas plus
" de commerce et d'industrie que n'en comportent les nesoins
« des habitants. C'est une dépendance du Khorasan, située près
"d'un désert qui, s'étendant sur un espace de 12 journées,
« n'offre ni cultures , ni villages , ni maisons. Les habitants de
" ce lieu boivent de l'eau d'une fontaine qui surgit du creux
« d'un vallon et dont l'excédant, peu considérable, sert k l'arro-
« sage des légumes. De Cazawa «jIjj, en se dirigeant vers l'ouest,
« à Bestih ^■^i, bourg entouré de fortes murailles (avec marché
» sulfisant), où l'on boit de l'eau de puits, et également situé
" sur la limite du désert qui s'étend jusqu'à Djordjan yl.=v?- ,
« 4 journées.
« De Nesa L»j à Ascaras u.!^jùvl , dépendance de Nisabour, en
« se dirigeant vers l'occident, 4 journées.
« (On trouve dans l'intervalle des villages et des habitations.)
II. 2/1
186 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 65 recto. „ D'Ascaras à Tous, 6 journées.
« (Dans l'intervalle on rencontre Râwnah *=j'j, ville située à
" 4 journées de Cazawa. )
«De Râwnah -b=jIj à Meherdjan, vers le nord, on compte
« 'i journées.
« De Meherdjan à Nisabour, 2, journées.
" D'Ascaras ,j«jyu.t à Meherdjan, 5 journées faibles.
« De Khan Rewan ylj^ ylà. (ville) à Meherdjan, 1 journée.
« De Khan Rewan à Nisabour, également 1 journée.
« D'Aradwan y'jiîj! à Debwada »il^a, 1 journée.
«De Debwada à Meherdjan, 1 journée.
« Ces divers lieux sont comparables entre eux sous le rapport
« des productions, des ressources, de l'aspect et de l'étendue.
« L'itinéraire de Nisabour au fleuve (l'Oxus) est comrae.il suif :
« De Nisabour à liaghnach (ji-««j, lâ milles.
« De Baghuach à el-Ilnnira l^»-L' . 18 milles;
« Puis à Morcan ylï)-» (ou Moucan), i8 milles;
« Puis à Merw Chahidjan jUS-UJi j,^, 12 parasanges.
- De là à Nekba àUSUi (ou Nekia), village, 2 4 milles.
« De là à la ville de Sarakhs (j~ï>y-»» on compte 1 8 milles.
«De Sarakhs à Merw el-Roud Sj^JI j^, en se dirigeant vers
« le nord-est, i35 milles.
« De Sarakhs à Amol J-«l, directement, 8 journées.
« Nous allons traiter plus explicitement de ces divers lieux ,
« s'il plaît à Dieu. »
HUITIÈME SECTION. 187
HUITIÈME SECTION.
Suite el lin du Kliorasan et du Mawar' el-Naliar. — Lac d'Aral. — Boukhara. — Sa-
raarcande.— Kech. — Ferghanah. — Osrouchna.— Rives du Chacli ou du Jaxartes.
— Eïlâc. — Faïah.
La présente section comprend la description d'une partie du Feuillet lO.') verso.
Khorasan, celle du fleuve et des pays situes au delà (du fleuve),
c'est-à-dire le Ferghanah xÀs-ji, Osrouchna xUj_^! (ou Ochrousna
»J^jj^j\), les pays de Chach uil-i.Ji , de Farab <->\j\i et des Ghozzes
j^js-bl\ , vastes contrées où l'on trouve quantité de lieux florissants
et peuplés, quantité de villes et de capitales célèbres.
« Quant à ce qui concerne le restant du pays de Merw iiV aaxj
"ir*, c'est-à-dire Kechmech ui-^^i^ (ou Kechmehïn), Hormuz
Cawah «yj.^, et Nachan (jUib, nous en avons déjà parlé dans
le troisième climat'; nous ajouterons cependant que Kechmech
is-i<^, lieu et mcnbcr situé à une journée de Merw el-Roud
•^ir" jy-«, sur la lisière du désert et sur les bords d'une grande
rivière, est environné de jardins fruitiers. II y a un petit bazar
bien approvisionné, des caravansérails et des bains. A 3 milles
du côté du nord est la ville de Hormuz Cawah (ou Corra)_>^
oji ou ^5j^^, située sur la route des déserts sablonneux de
Senca Ui« (ou de Senfaïa «.jLU.^) lesquels s'étendent à l'occident
du fleuve (de rOxus) jusqu'à Djordjania xoLa-,^, dépendance
du Khowarezm. Ces déserts sont vastes, contigus, inhabités,
bien que l'eau y soit abondante dans le voi,sinage du fleuve.
Quant au Mawara' el-NaharJ_^^l «I^^U, il commence à Zem .j
et se termine au lac bien connu sous le nom de lac de Kho-
warezm |.jjl^. (ou d'Aral). Nous avons parlé de Zem et d'Amol
Voyez ci-dessus, t. 1", p. 467 etsui\.
2/1.
188 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet i6ô\irso " dans le troisième climat, et les détails circonstanciés dans les-
" quels nous sommes entrés à cet égard nous dispensent d'y
« revenir. Amol est situé à 3 milles du fleuve et à i 2 journées
« de Djordjania du Khovvarezm. De Djordjania au lac qui porte
« son nom on compte 6 journées. »
ITINÉRAIKE D'.\M01. .\ KHOWAREZM.
" D'Amol J. il à Wabrali «^^ , petite ville bien peuplée , avec niar-
« chés et haliitations qui touchent au fleuve, 1 journée.
" De Wabrah à Mardous o-j^^, grand village bien peuplé, dont
FeuiUeii66 redo. «le territoire très-ferlile et très-productif s'étend sur une rive
"du fleuve, i journée.
« De Mardous à Asnas (j«Ià*.I, joli petit bourg entouré de nui-
" railles, mais sans faubourg, lieu de marché sur les bords du
«fleuve, \ journée.
« D' Asnas (j«,U*«i à Senfaïa isf^J***" , première dépendance du
«Khowarezm, 2 journées faibles.
«De Senfaïa à Taheria i!.jj.a>'<l3, ville très-belle, très-commer-
« çante entourée d'un territoire bien ensemencé, fertile en pro-
" ductions de toute espèce et surtout en fruits dont l'abondance
« excède les besoins de ses habitants, 1 journée.
"De Taheria à Raset ov-wlj lieu i'ortlfié, situé à proximité du
» fleuve, bien peuplé, et environné de cultures et de jardins, 2
«journées.
« De Raset à Hanwa de Djordjania iUj^jA (^ iy^ , belle ville
« où l'on trouve toute sorte de choses utiles, ceinte de fortes mu-
" railles, et environnée d'un terjitoire vaste et fertile en grains et
« en fruits, 2 journées.
«De Hanwa iyu.- à Djordjania aajLs-^.j>-, 1 journée.
« Cette dernière ville • est la plus importante et la capitale de
« tout le Khowarezm; elle se compose de deux quartiers bâtis sur
' Conférez cette description avec ce qui a été dil deDjoixljan , p. 80, ci-dessus.
HUITIEME SECTION. 180
« les deux rives du fleuve , et communiquant entre eux au moyen Foiniiti nio reno.
« d'emljarcations. Le nom du quartier oriental est Darghach (ji^ji,
« et celui de l'occidental Djordjania iUiU-j^=-. La ville est grande,
« florissante , ornée de bazars et environnée de faubourgs ceints
« de murailles. Elle a près de sept milles de long sur autant de
« large. C'est l'entrepôt du commerce des Ghozzes, et c'est de là
" que partent les caravanes destinées pour le Djordjan; ancienne-
« ment elle en expédiait pour le pays des Khozars et pour tout
« le Khorasan. Khowarezm est le nom de la province , laquelle est
» distincte et séparée du Khorasan et du Mawar' el-Nahar; cette
«province, de toute part environnée de déserts, est considé-
«rable, ses dépendances sont vastes et ses villes nombreuses.
«On y remarque (entre autres) Darghach tj^-s-j^ qu'on appelle
« aussi Darghaz jlc;i , Hezarest <,iA^!jjk , Hanwah «j-u». , Ardekha-
« chemin yj<û»jwiji, Chacouran yt,_^U;, Bouran y'j^j, Karmwau
" u'^i-'j^'i Haras tj«l_>-a- (ou Hanwas u*Sj,j«..), Kerdan yi)5'', le village
« de Franghïn ^jJoi^ *^, Mardadjeghan yUa-li^ et Kath cjIS'.
« La première d'entre les dépendances du Khowarezm est Ta-
« herla iy^UaJi , située à l'occident du fleuve, et dont le territoire
«s'étend le long de la rive occidentale du Djeïhoun (ou Dji-
« houn). Sur la rive orientale il n'y a pas d'habitations, et celles
« qui existent entre Taheria et Hezarest i-A^j\yj) '^ sont d'une
« largeur peu consirable. Les cultures sur les bords du Djeïhoun
«jusqu'à la ville de Khowarezm s'étendent sur un espace d'environ
« 9 milles. Elles se terminent au village de Kliabt cA^i. Kj^, et
« non au delà. Ce village est situé au pied d'une montagne d'où
«jaillissent des eaux et des fontaines d'eau courante; derrière
« cette montagne est le désert. A partir de Hezarest u>_»j!)^i»
' Ou Kerdounn, d'apiès le nis. A.
' Ce nom est écrit Mezarasb dans la carte de G. de Lille , Kliizarist ou Hvzurasf
dauj celle du capitaine Bornes, Khizarist dans celle de M. Fraser, Huzurasp pai-
d'Herbelol.
190 QUATRIÈME CLIMAT.
Fdiriipii6f>rocio " en SB dirigeant vers la rive occidentale du Djeïhoun', il existe
« des rivières (ou des canaux) parmi lesquels sont : i" le Ilezarest
-qui est dérivé du Djeïhoun du côlé d'Amol. 11 est considérable
■' et porte bateaux. Hezarest est bâtie sur ses bords. 2° à 6 milles
" de distance de Hezarest est la rivière (ou le canal) connue sous
• le nom de Kerdewan-Kliawas ^J^\^ u'j^^. (Ii" est plus consi-
« dérable que la précédente. Khavvas, petite ville construite sur
«ses bords, est bien habitée, florissante et entourée de cidtures
" et de jardins. 3" la rivière de Hanwa ïj_i_a. j_jj, plus considé-
" rable encore que celle de Kerdewan-Khawas , et d'où les embar-
« cations descendent vers Hanwa. 4° puis à deux milles de distance,
Feiiillci 1 60 verso. „ celle de Medri j^^o^ qui est également très-forte et sur laquelle
• les navires descendent à Medri, ville jolie, bien peuplée, en-
" tourée de murailles et possédant un bazar. 5'' puis celle de
« Morda ^£:>y> qui arrose les alentours de Djordjania et qui porte
« aussi le nom de A\ oudal Jli^. Elle est navigable et décharge ses
1 eaux ^ au-dessous de Djordjania à 6 milles de distance de cette
' ville. 6° puis la rivière de Boura »j^j-^, qui prend sa source
« dans une montagne limitrophe du désert et qui verse ses eaux
« à peu de distance et au-dessous de Darghach jiXij^.
« A 36 milles de distance de la ville (de Djordjania) dans la
«partie inférieure du Kbowarezm et en face de Leith <i*jJ,
' du côté du nord , il existe une ville connue sous le nom de
« Mednitha &Saj'*>-«, et située à 12 milles du Djeïhoun. Elle fait
" partie (du territoire) de Djordjania, bien qu'elle ne soit pas .sur
■ les bords du fleuve. Elle est floris.sante.
" Entre Kerdan yli^et le Djeïhoun on remarque le canton
« jijU-.y de Mardadjaghan yU=-li^. La ville de ce nom est petite
" mais très-peuplée. Ses environs sont souvent fréquentés par les
Ce passage etani iinporlant, mais assez obscur, nous croyons devoir en donner
le tcxle ; I ,
' Probablement dans le Djeïhoun on l'0\us.
'jV*' tW^S=?- dl^ t^ U^U», <ji (_*^j[yk tr*.
HUITIÈME SECTION. 191
« Ghozzes. Elle est située à 6 milles de distance du Djeilioun et feuiileu 66 verso.
« vis-à-vis du pays des Khizildjis i^4t^ t^i^ Si- ^ partir de là
«jusqu'au lac de Khowarezni (ou d'Aral) il n'existe pas de cul-
« tures. Les bords de ce lac sont habités par des pécheurs qui ne
«possèdent ni villages, ni maisons. Le lieu de l'embouchure du
« fleuve dans le lac est connu sous le nom de Khalidjan yUsv-U..
" Sur les bords du lac et en face du pays des Ghozzes est une
« peuplade très-brave qui, en temps de paix, fréquente le bourg
« de Carankïn (j^\jj. De l'autre côté de Djordjania, c'est-à-dire
« depuis l'embouchure du fleuve (le Djeïhoun ou l'Oxus) jusqu'au
« lieu où le Clias jj«LiJ! (le Jaxartes) décharge ses eaux, on compte
«environ lo milles [sic).
« D'après ce que nous avons pu savoir, la circonférence du lac lac u'abal.
« de Khowarezm est d'environ 3oo milles. Ses eaux sont salées et
« elles n'éprouvent pas de crues ou d'augmentation apparente. Di-
» verses rivières, telles que le Djeïhoun, le Chas, le BcrkiiJ^j^j, le
» Eïlac (j%j\j^, y versent leurs eaux. Ces eaux ne changent jamais
« de nature et leur volume n'éprouve ni augmentation ni dimi-
» nution. On rapporte. Dieu seul sait ce qui en est, que ce lac
<• communique par des canaux souterrains avec la mer de khozar
« (la Caspienne). La distance qui les sépare est en ligne directe
« d'environ i 8 journées. 11 est permis de douter de la vérité de
« cette assertion.
« Les habitants du Khowarezm sont (en général) dans l'aisance,
« doués d'un caractère bienveillant, pour la plupart amateurs
" de voyages et possesseurs de grandes richesses. On tire de ce
« pays des étoffes de coton et de laine, et diverses marchandises
« destinées à l'exportation. La langue qu'on y parle est un idiome
» spécialement distinct (de tout autre). Ces peuples sont grossiers
« mais braves. Les Ghozzes redoutent bcaucouj) leur puissance et
« se garantissent avec soin de leurs attaques. On y amène du pays
« des Ghozzes et des Khozars des troupeaux, des bêtes de somme
192 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 60 verso. « et dcs csclavcs. On y apporte aussi des fourrures, telles que des
«peaux de belette, de marte-zibeline, de renard, de lièvre et
« autres. Voici les distances respectives des lieux situés dans ce
« pays : »
Du Khowarezm, c est-à-dire de sa capitale, qui se nomme Kath
c.\^, à Hanwa ojJi=- , on compte i journée.
De Hanwa à Hezarasb t-»-.ijl)ji> ', i journée.
De Kath à Djordjania, 3 journées, savoir :
De Kath à Azdekhamsin (^^^ij\ , i ;
De là à Bourouzem rjij^ ' ■
Et de là à Djordjania iLùV=-^ i .
De Hanwa à Saferzen y^U^, i6 milles.
De Saferzen à Mednitha iJijJ-y^, <) milles.
De Mednitha à Kerdan yi>5', en passant par Dokhares o-y^-^ \
3 journées;
Car de Dokhares ,j.jii^a à Kerdan on compte i journée.
Et de Kerdan à la ville de Mednitha, 2 journées.
Mednitha et Cariât Carankïn (j-Xj^^ *Jj^ sont deux lieux de
grandeur à peu près égale. Mednitha est plus voisine du Djeïhoun ,
n'étant éloignée de ce fleuve que de i 2 milles.
Le pays situé derrière, (c'est-à-dire au midi) du fleuve appar-
tient au Khorasan. D'Amol on se rend à Ferebr^;.^, jolie ville
située dans le voisinage du Djeïhoun, ainsi que Madhniouma
iUj.«jeL«, qui fait partie de la même ville; puis à Boukhara ^sj'^-
De Ferebr^jj à Beïkend JOijl, on compte en efl"et 2 faibles jour-
nées, savoir : de Ferebr au fort d'Omm Dja'afar ^;àx=- pi (jaû»-,
1 8 milles;
I-a version latine porte mal à propos Ilaoaas.
' On iS'acurn, cl après la même version.
' Les auteurs de celle version ont interverti l'ordre des stations suivi dans nos
manuscrils.
HUITIÈME SECTION. 193
Et de là à Beïkend "XàJCv, iS milles. Feuiii.i ifiu verso.
Celte dernière ville possède de jolis bazars et de beaux quar-
tiers. Elle est à 2 1 milles de distance de Boukhara.
« Boukhara j^ylis? est comparable aux plus grandes villes sous rolkhaiu
« le rapport de l'étendue, et les surpasse sous celui de la beauté
« de l'aspect et des agréments. En effet ses quartiers sont beaux,
« ses environs couverts de végétation et d'arbres à fruits. Elle est
« bâtie dans une plaine et les maisons y sont en bois disposé en leuilleti(i7ret(o.
" forme de treillage '. Autour de ces maisons on voit des palais,
«des jardins, des places publiques, des rues pavées, et des
» villages contigus embrassant un espace de i3o milles dans tous
" les sens. Cet espace est entièrement fermé par ime muraille
« environnant tous les palais, tous les quartiers, toutes les habi-
'< tations qui sont censées faire partie de la ville, et où demeurent
« en effet ses habitants durant l'été comme en hiver.
« A l'intérieur est une seconde muraille qui s'étend sur une
« longueur et sur une largeur d'environ 3 milles, et qui embrasse
«les constructions aussi belles que solides de la ville (propre-
« ment dite). Cette muraille est revêtue en plâtre. Il existe au
« dehors de la ville une Cassaba, espèce de petite ville, où sont
« une citadelle, des maisons de plaisance et de belles habitations
« dont l'aspect réjouit les yeux et enchante les regards. Ce fut là
« que les Samanides établirent leur résidence et le siège de leur
« gouvernement à cause de la beauté et de l'étonnante solidité
« des constructions.
« De la ville de Boukhara dépend un faubourg vaste et bien
« bâti. La |)lupart des marchés publics sont dans ce faubourg. On
« y voit aussi une grande et magnifique mosquée qui attire un
Le Icxie |)oi'k- : ^iL^-ii.^ L^i,< LAjIxjj. Noire aiilciir ne s'expliqm? pas sur la
nalure des matériaux qui bouchenl les ouvertures de ces treillages. M. de Meyendorff
nous apprend (p. 1 69 de son Voyage) que c'est de la terre mêlée de paille hachée et
maintenue à l'aide de piliers en bois de 4 à 5 pouces d'épaisseur.
"• 25
194 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 167 rccio. " noiiibrcux coiicours. Elle est située près la porte (qui conduit)
« de la Cassaba dans la ville.
"La population de Boukhara est considérable, innombrable,
«prodigieuse, et elle se distingue par sa politesse, et par l'état
.< d'aisance et par les richesses dont jouissent les habitants, qui ibnt
'• un commerce immense. Le faubourg est traversé par la Soghd
« Jvi.iaJl^j^, rivière dont les eaux circulent dans la plupart des
■■maisons, des rues et des marchés, et qui est elle-même une
" dérivation de la rivière de Samarcande, sur laquelle les haliitants
a de Boukhara possèdent de nombreux moulins. Ses bords sont
" couverts de promenades charmantes, de vergers, de jardins, de
« campagnes ombragées d'arbres et couvertes de belles cultures.
« L'excédant de ses eaux s'écoule dans un lac situé dans le canton
" de Beïkend .xJiXo, et auprès de Ferebr^^. Le nom de ce lac
« est Sam-Djas ,j«U- ^.L. '.
(I De la ville de Boukhara dépendent plusieurs autres villes.
<• Telles sont Tavvawis ij»ojI^i, Miniat iU^ (ou plutôt Kerminia)
" Mandjekath eJC^v.», W ardana i^\:>j\j, Beïkend o^-àJCu, Ferebi
"jjji, Ma'akan (jSl*.* et Kliadjada ou Hadjada i^l^. »
ITINÉRAIKE DE 1501 KHARA À SAMARCANDE^.
De Boukhara à Chora'a ^j-i, 12 milles.
De là à Dabousia «^«.^0, i5 milles;
' Ce lac porle d.ms la carie de M. de Meyendorff le nom de Cara-Koul; ^e ne le
trouve pas inenlioinié dans la savante notice du Mesahk-alabsar, mù-ri-e dans le
lorae XIII des Notices et extraits des mss. de la Bibl. du roi, où on lit Madj/aith au
lieu de Mandjehath, Muharkehin au lieu de Maakan. el Hadjara au lieu ilt> Kliadjada.
■ Voici le même itinéraire, d'après le ms. B :
De Boukhara à Chora'a c. v*î. 12 milles;
■. Puis à Tonl-.Scifan j».»^.*,, Jjlo, 18 milles;
"A Koud -)»^5 , 18 milles;
"A Kerminia ei-fMuty^s, 18 milles;
« A Dabousia &_;i<«jji , 1 5 milles ;
«A Arlilian ijL.i,->Jj' > '5 miUes;
HUITIÈME SECTION. 195
A Koud i^, 18 milles; FVuiliet 167HTS0.
A Kcrminia ikxM^J!f, 1 2 milles;
Au fort d'Alcama &jLl£j„>ai, i5 milles;
A Sarmacande, 6 milles.
« La distance totale qui sépare Samarcande de Boukhara est
de ] 2 I milles, à partir de l'intérieur du mur d'enceinte de
Boukhara. Quant aux villes situées en dehors de ce mur, telles
que Beïkend JoXo, Ferebr j_jj.», Kerminia *AiA^^=, Tawawis
U-yi^L, Kharmakïn (j^i.<j^, Djera'ankath evJjlç^j»- , Merma-
Mandjekath •^:^^m U^.*, la plus considérable d'entre elles est
Tawawis (ji^j^i^Js, qui est florissante et qui possède un marché
vers lequel, à une époque déterminée de l'année, les habitants
et les marchands se dirigent de toutes les parties du Khorasan,
soit pour vendre, soit pour acheter. On y apporte beaucoup
de marchandises, et on en exporte des étoffes de coton des-
tinées, en majeure partie, pour l'Irâc. Ces étoffes sont fabri-
quées sur les lieux, où l'on trouve également des fruits de
toute espèce, car il y a beaucoup de jardins arrosés par quan-
tité de cours d'eau , et très-fertiles. Tawawis est défendue par
un château et par une muraille qui l'entoure. On y voit une
grande mosquée. De là à Boukhara on compte 1 journée ou
2 7 milles.
" Mandjckatli ii»i^^^, est une ville moins grande que la pré-
« cédente ; elle est florissante , peuplée et environnée d'un mur
« A Zermaii yl.«y , iS milles;
« Au fort d'A'Icama iL-jjJs , 1 5 milles ;
" A Samarcande iX-jLï^<>„, 6 milles. »
La version ialine ajoute à la station de Dabousia une station du nom de Arsun un
de Artihan, à la distance de i5 milles.
Ainsi , d'après le ms. A , la distance totale entre ces deux villes serait de 78 milles ,
D'après la version Ialine, de g3 milles ;
Et d'après le ms. B, de \3!t milles.
C'est ce dernier nombre qui semble se rapprocher le |>lus de la vérité.
2.5.
196 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 07 verso. «Cil terre. Elle possède beaucoup de fabriques, des jardins, des
« vergers, des habitations contigiiës. Elle est située au nord de
" Boukhara, à la dislance de 2 4 milles.
" \^ ardana «jtijij est comparable à Mandjekath sous le rap-
" port de la population et de l'étendue. Pourvue d'eaux cou-
1 rantes, elle possède des jardins fruitiers. Elle est située à 12
«milles au nord de la ville, et à un mille et demi du grand
" chemin.
" Ma'aken (j^jLico est également un gros bourg avec des mar-
« chcs et un comnierce essentiellement permanent '. Possédant
« des jardins et des habitations contiguës, ce bourg est situé à
« 9 milles sur la droite du chemin qui mène à Beïkend.
« Hadjada SiUs- est de la même importance et de la même
« étendue. Possédant aussi des marchés et des édifices contigus,
« ce bourg est situé sur la droite du voyageur cpii se rend de
"Boukhara à Beïkend, à 9 milles de distance (de cette dernière
■ ville), et à 3 milles environ du chemin.
«De Tawawis (j^jjijJ» à Kerminia AJ^jA-«,.S^, sur la route de
«Samarcande, on compte une journée; mais Kerminia est plus
florissante et plus populeuse que Tawawis. Le territoire en est
• plus fertile, surtout en fruits, et la température de l'air plus
•' agréable. On y voit une grande [mosquée et un menber, et
« nombre de villages en dépendent.
« De Kerminia à Kharmekïn (^Ji>yi^ on compte 6 milles , en
. longeant le pays de Soghd JviiaJI :>>Ki Jo h:. Kharmekïn est si-
« tué à un jet de flèche du chemin, vers la gauche du voyageur
• qui se rend à Samarcande. Mandjekath eX^ -, est une ville
«située au delà de (littéralement, derrière) la rivière de Soghd
>>ot^'l ^gitj ^Xi-, à six milles au-dessus de Kharmekïn. Ces
divers lieux sont à peu prés de même étendue, de même po-
• Le texle poi-le : L_^I.>>o i^\i iii-îjlj*' •
■ Le ms. A porlt . ■ -^[tj - .
HUITIEME SECTION. 197
"pulalion, de même importance. On trouve dans chacun d'eux Feuillet 16- vn-so.
<• une mosquée et un menber où l'on fait régulièrement la khotba.
« Djcra'ankatli ci*Xjlcj.s- est situé vis-à-vis IJ^s? de Kerminia,
« à une parasange au delà du fleuve. Son territoire touche du
«côté de l'orient au Boukhara, et du côté du midi au pays de
" Soghd JoLo ^Jr■J\. Et d'ahord, si vous dépassez Kerminia, vous
« vous rendez, en vous dirigeant vers l'orient, à Dahousia iU*vj.ji,
« j journée ou ad milles.
« Dabousia iiji-vjji est une jolie ville dont dépendent quantité
" de jardins, de villages, de champs cultivés et de belles habita-
« tiens. Elle est ceinte d'une muraille en terre, et possède de
" l'eau courante.
«De Dabousia à Artidjan ^j^ôj! , vdle de moyenne grandeur, Kouillet 1 es recto.
«avec marché, commerce, fabriques, cultures et jardins, 1 jour-
« née faible ou 1 5 milles.
«De là à Zerman yU;j, 18 milles.
"De Zerman à A'icama XJKlc, château, i5 milles.
« De là à Samarcande A^ï^-ew, 6 milles.
« Samarcandc ^iij.<v., grande et belle ville située au midi de samarcande.
" la rivière de Soghd, est la capitale de la province de Soghd.
« Les rues et les places piddiqucé y sont vastes, les édifices très-
« hauts, ainsi que les bazars et les bains. Elle est ceinte d'un
« mur en terre et environnée d'un fossé. Son territoire est très-
" fertile et produit quantité de fruits. Elle a quatre portes. L'eau
« nécessaire à la consommation de la ville y pénètre , du côté du
« midi, par la grande porte. Il existe, .sur les bords de cette ri-
«vière, une construction (une digue ou une chaussée) qui, en
« quelques endroits, s'élève à une grande hauteur au-dessus du
«niveau du sol; c'est par là que l'eau entre dans la ville et se
« répand dans la plupart de ses édifices. On y a établi des gar-
diens, des préposés, qui exercent ime surveillance extrême
« pour empêcher que rien d'impur n'entre dans la ville. La cita-
108 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet i6S recio. " délie esl belle et forte, et la grande mosquée, située au-dessus
" de la citadelle, en est séparée par une grande chaussée. Il v a,
1 dans Saniarcande, quantité de maisons et do palais, et il esl
" peu d'édifices de quelque importance qui soient dépourvus de
« jardins, de vergers et d'eaux courantes.
«Le siège du gouvernenienl était autrefois Samarcande, mais
« il fut transféré à Boukhara. A l'époque où nous écrivons, la
•' majeure partie de cette belle ville est en ruines, et la popula-
« tion est allée s'établir à Boukhara, par suite de la translation
«dont il s'agit. D'après ce qu'on ra])porte, Samarcande doit sa
"fondation au Toba cl-Akbar (roi de l'Arabie Heureuse), et ses
« progrès à Dhoul-Carneïn (Alexandre le Grand). C'est un lieu
" de rassendjlement pour les esclaves du Mawara' el-Nahar.
« Quant à la rivière de Soglid, qui coule à Samarcande et qui
« descend ensuite vers Boukhara; elle a sa source dans les mon-
" tagnes de IJolm Avj, au midi de Saghanian ylolé*?; après avoir
« surgi des montagnes, ses eaux tombent dans un réservoir doni
•I le nom est lourghach ji^j^. , puis se subdivisent en divers ca-
■ naux, dont le plus considérable est celui f|ui arrose Samar-
I cande.
"Ces canaux sont : i" celui qui esl situé du côté de l'orient,
«auprès du réservoir de lourghach ij^j^t, et qui porte le nom
« de Barsen y*«H ; 2" plus bas, celui de Barmes ,j«w«,l<; .S° celui
«de Bachemi ^s^vi^. Le premier (celui de Barsen (j-«^), coule
«au midi de Samarcande, et c'est de lui que dérivent tous les
« cours d'eau qui entourent la ville et les villages, depuis le pre-
« mier jusqu'au dernier. Le second, celui de Barmes u»-«jl?.
« roule parallèlement au précédent, du côté du midi. La lon-
« gueur de son cours est de 1 journée; ses bords sont partout
« couverts d'habitations contiguës et de villages florissants. Quant
«au troi.sième, celui de Bachemi ^^e-io, il e.st dérivé du précé-
n dent. De ces cours d'eau, les ])lns considéraljles sont ceux de
HUITIEME SECTION. 199
Bannes (j«..«,L et de Barsen (^-"^>j, puisqu'ils sont navigaJjles. I\uilleii08 n-to.
Ou en dérive quantité de canaux dont les eaux parviennent
enfin à la rivière dite Wara'ch iji-s-jj (ou lt-Sjj)- A l'endroil
où commence le Barmes ^y^. «jL on remar([ue le canton de
Dargliam ^s-j.^, dont le territoire a en longueur 3o milles,
en plus grande largeur i 3 milles, et en moindre largeur 3
milles.
« Dans le voismage el au-dessus de Samarcande, trois canaux
dérivent de la rivière qui coule vers celte ville, savoir: i° ce-
lui de Bouzmakhan (ji^U^^j, dont la prise d'eau est du côté de Feuillet 1 68 verso.
1 orient; il arrose divers cantons, jusqu'à ce qu'il soit parvenu
à celui de Rabdar ^î^jj; 2° celui d'Asbandjan y,s^^*«i, dont les
eaux ne sont d'aucune utilité pour l'arrosage depuis son origine
et durant un espace d'environ i 2 milles. 11 se divise en deux
branches qui arrosent un territoire de 27 milles d'étendue, et
se termine à Asbandjan yLsi.A.»wl , dont il fertilise les dépen-
dances; c'est le plus considérable de tous ces canaux. 3° celui
de Kikhkat i_JC3ij.^j ; il passe auprès de divers bourgs et de di-
vers villages situés sur des hauleursj.^5L«i, et arrose les ter-
ritoires (le Kikhkat c^J^^,, de Marzcban yLjy.-« et autres; passe
auprès de Kachania i^jl^i.^», et se prolonge jusqu'aux limites
de l'enceinte de Boukliara ^^yLis' k-jU.. L'excédant, ou plutôt la
majeur.e partie des eaux de ces divers canaux et de la rivière
de Soghd<x>«^j, parvient à Samarcande, et coule sous un
pont situé près la porte de celle ville. Là ces eaux forment un
courant très-large, très-considérable et très-profond, qui s'ac-
croît encore lors de la fonte des neiges des montagnes de Botm
- et d'Osrouchna.
« Samarcande compte au nombre de ses dépendances quantité
« de villes et de villages, parmi lesquels on remarque Dabousia
» *.A*,^i,, Arlidjan (j.^jl , Kecb ,j.«^=, Nasef uUJ, Barka s&ji ,
« Webzar j|;^.j, Astidjan (j^iUvI , Kachania ii.AiLi.ul, Manhakalli
200 QUATRIÈME CLIMAT
Feuillet 1(58 verso. "OU Maiidjekalli ciXsx^, Djeiu'iikalli ciJôls,.=», Carankath ii*3o>j
" et Bouinendjekatli lij-S^i^^^.
ITISÉRAlIiE DE SAMAIICANDE À RALKH.
«De Samarcande à Kech ui.^> ', 2 journées.
EECH. «Kech est une belle ville très-peuplée et très-commerçante,
" avec deux faubourgs entourés do murs; elle possède une grande
" mosquée et un château non fortifié. Elle (ou plutôt son tcrri-
ntoire) s'étend sur un espace de 9 milles dans tous les sens; ses
« constructions sont en terre et en bois. Le pays produit beau-
" coup de fruits en partie destinés à la consommation de Samar-
« cande et de Boukbara : il n'est pas sain. La ville intérieure est
« fermée par quatre portes en bois revêtu de fer. Deux rivières
" considérables arrosent cette contrée : l'une, connue sous le
«nom de rivière des Cassarin (jjjUaJLlI ^..^ , provenant des mon-
" tagnes de Botam ^»bù JU=-, coule au midi de la ville; l'autre,
" i'Asroud i^j-wi, prend sa source dans le territoire de Kaclik
" jIa& ^5-ç>^J, et coule au nord; il reçoit plusieurs affluents.
« Toutes ces eaux se réunissent auprès de Nasef uji-<j. On lire
» de Kech du sel gemme très-blanc, dont il se fait une grande
'■exportation, et les montagnes (environnantes) produisent en
«abondance du terendjebïn (sorte de manne).
« Kech possède aussi diverses dépendances , et entre autres
« Bouberferis (j»_^jj^^, Soundj -r^-« (qui dépend aussi de Djeraz
'^j\f=r lï^J^^' (j-«), et Askifcan ^jAitS^^Ji. Bouberferis est une petite
« ville bien peuplée, avec un marché suffisamment approvisionné.
" De là à Kech on compte 1 petite journée, et à Soundj 1 jour-
« née. Soundj est une ville bien peuplée, entourée de murs en
« terre et dont les édifices sont contigus. De Soundj à Nasef
« on compte 1 journée. Bouberferis est à la gauche du voya-
■■ geur qui se rend de Kech à jNasef. Askifcan est à 3 milles de
' On sait quu lc fut à Kech que iiaquil le l'ameu\ Tiniour.
HUITIEME SECTION. 201
«Soundj, c'est-à-dire plus rapproché de ce dernier lieu que de KeuillcuGS verso.
«Nasef, dont il est à 12 milles, ou une demi-journée de dis-
<i tance.
"De Samarcande, en se dirigeant sm- l'orient, à Barkath
Cl e*^>_,L, 1 journée ou 2 1 milles.
« Barkath, sur les confins du pays d'Osrouchna AÀ-w^^i) *Vbu,
« est un bourg peu considérable et sans menber. De là à Webzar
'jijv;^, on compte une faible journée. Cette dernière ville jijvj FcimUpi lOy recio.
« est de grandeur médiocre; on y fabrique les étoffes dites wcb-
" zarié , tissues de coton sur coton, et laites avec un art surpre-
« nant; on les emploie écrues et sans en rien retrancher. Il n'est
" point de prince , de ministre , de cadi , dans tout le Khorasan ,
" qui n'en porte en hiver par-dessus ses vêtements. La beauté
I' de ces étoffes est évidente, leur éclat de notoriété publique :
« elles sont de couleur tirant sur le jaune safran, douces et moel-
« leuses au toucher, et'( cependant) très-épaisses, d'un excellent
« usage et d'une longue durée. Le prix d'un manteau varie de 3
"à 20 dinars, selon la qualité. En somme il est impossible de
« rien voir de préférable, soit sous le rapport de la beauté, soit
Il sous celui de la solidité.
"De Webzar dépendent des villages, des métairies, des
Il champs cultivés dont quelques-uns sont limitrophes des dé-
II pendances de Merzeban u'^jj-^ . De Webzar à Samarcande on
Il compte 6 milles.
Il II faut ranger au nombre des dépendances de cette dernière
«ville Banliakath e*.r.s^j, ville florissante et jolie, avec menber,
« dont le territoire est vaste et extrêmement fertile, et située à
Il 27 milles de Samarcande. Entre Banhakath et Samarcande on
«trouve Borgach ij^j-^, petite ville bien peuplée, très-agréable.
Il et dont le territoire produit beaucoup de fruits. Ce territoire
Il est arrosé par un canal dérivé de la rivière de Samarcande et
« dont les eaux fertilisent les cultures. De là à Samarcande on
II. ' 26
202 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 169 recto. « compte 1 2 milles. Bandjkatli ciXsvj ' est adossé contre les mon-
0 tagnes de Savvdar ^ti^lu, , traversées par de vastes vallées et
« par des rivières dont les eaux servent aux habitants des villages
11 et à l'arrosage des champs cultivés. La partie solitaire de ces
" montagnes contient diverses espèces de gibier. Entre le Sawdar
ajiijLw et Bo\irg?Lz yi-j^ , du côté de Samarcande, sont les can-
etons de Maiza' *-ajU et de Seihen y-a^-», lesquels sont très-
« boisés, couverts de villages, et possèdent de l'eau douce en
'■ abondance. « De Samarcande à Kanoud-Badjkath '^ ii.Ji!3? ^y*^',
jolie ville dont le territoire est très-fertile en grains d'excellente
cpjalité, 6 milles. De Samarcande à Astidjan y\^s*ju,l , en se di-
rigeant vers le sud-est, 2 1 milles.
o
« Astidjan est une ville très-remarquable iijX^ par les agré-
" ments qu'elle présente et par la quantité de ses jardins. Son
«territoire est couvert de cultures, de lieux de plaisance et de
« promenades. Ses maisons sont belles et construites avec élé-
» gance ; on y voit un beau château fort ; on y boit de l'eau de
« rivière et de l'eau de source. Il y a un faubourg considérable
■ et très-peuplé.» De là à Kachania ii-A-jl. A'Sall on compte 27
milles. « Cette dernière ville est également comprise dans le pays
« de Soglid ooi-^aJi yj^ y^. Elle est comparable à Astidjan sous
« le rapport de l'étendue; cependant Kachania e.st plus considé-
.. rable, plus abondante en ressources et plus peuplée. Quant à
" Astidjan, elle possède un plus grand nombre de villages et un
" territoire plus peuplé et plus vaste, car il s'étend sur les flancs
" de la montagne de Sagbra \jS\m JyLs- jusqu'à Kachania, c'est-à-
« dire sur un espace de 2 journées au nord do la rivière de
« Soghd -y • ■<• j^itj, tandis que Dal^ousia *_*-— ^_)i et Artidjan
" yt??ô)l sont au midi de cette rivière, sur la grande route du
" Khorasan.
' Sic.
' La version laline porte Kanud-Muhchelh.
OSIIOOCHNA.
HUITIEME SECTION. 203
« Non loin de la ville de Kachania, à i journée de distance, est Feuiiiei 1G9 rcno.
" Djera'nkath ii*53l£^=-, ville dont le territoire est limitrophe de
«l'enceinte de Boukhara, du côte du nord. Elle est peu consi- Feuiiiet 169 verso.
« dérable; on y jouit d'un air pur et frais; il y a beaucoup de
" fruits, beaucoup de céréales, beaucoup d'eau douce. De Samar-
<■ cande à Mandjekath liX^Co, en suivant la rivière, on compte 1
« journée.
« Mandjekath est une dépendance de l'Osrouchna ,j_jt.x_« y_«
" aXm,jijm\ ; car Osrouchna est le nom d'une province , de même
' qu'Irâc (i[}--£, Châm (.L-ci (la Syrie), Soghd s-jua , Ferghanah
« *jL»^, el-Châch jiiUJI désignent des circonscriptions de ter-
" ritoire comprenant nombre de pays et de villes. Osrouchna
" A_À_^_5_,_^! est donc une province du Mawar' el-Nahar, bornée à
" l'orient par quelques dépendances du Ferghanah et du Camen
« ^J^^ , à l'occident par le Soghd et le Sagbanian yLol.*AaJIj .X)i*aJI ,
« au nord par le Châch jjiLiJt, et au midi par Souman yU»j_w,
" Wasdjerd i^lj et Raset i.:*^y! . La ville la plus considérable
« de cette province est Bou Mandjekath ii*XsJ-o^; les autres sont :
' Arsanikath <s:Ssi\^j\ , Koukath e*^,^^,, A'rac ^j;^, Boukhikath
" ciiXsà-^, Sabak JLL., Ramin ou Zamin (jv-«!j, Djizak àjj.s~ et
« Kharcanah ajIs^. Quant à Mandjekath «uil^\w«, c'est une ville cé-
' lèbre, siège du gouvernement, entourée de murailles très-fortes
" et d'un faubourg également ceint de fortes murailles qui touchent
" à celles de la ville, au milieu de laquelle coule une grande ri-
« vièie où sont des moulins. Le plus grand marché est situé dans
« le faubourg extérieur. Les nmrs de ce faubourg embrassent un
« espace d'environ 3 milles occupé par des jardins, des champs
' cultivés et des vignobles. La ville possède une grande mosquée
' et est construite sur les flancs d'une montagne.
" De l'Osrouchna dépend aussi Djizak éjMa.\ ville située dans
On lit /ezzfl/i' sur la carie du Fergliaiiali , joiiile à la version anglaise ilcs Mé-
moires de Bahei-.
26.
204 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillci 169 verso. « unc plaiue et dans la partie inférieure de la province. H y a un
'I caravansérail pour les habitants de Samarcande. Cette ville est
"bien peuplée, de grandeur médiocre, et arrosée par de l'eau
" courante. Kharcanah xib^^^, Ramin cjv»!; et SabattlL». sont des
" lieux situés sur la route de Samarcande au Ferghanah et au
■ Châch. Voici l'itinéraire de Samarcande à Ramin, lieu d'où l'on
" peut se rendre ensuite au Ferghanah et au Chàch :
"De Samarcande à Barkath <i._^L, 12 milles ou une ileun-
' journée.
«De là à Robat Sa'd Jsj««. tly, i5 milles ou 1 journée.
« De là à Ramin jjv»!; , 1 journée.
«Ramin ou Zamin est une ville bien peuplée, abondanunent
« pourvue de tout ce qui lui est nécessaire, soit en objets de con-
« sommation, soit en produits d'industrie. C'est là que se bifur-
« quent les roules du Ferghanah et du Chàch. Celui qui veut se
« rendre à la première de ces provinces passe d'abord par Sabat
« LljU. , petite ville avec bazars et fabriques , 1 journée ; »
Puis à Ouzkend J^i^^!, 1 journée;
Puis à Sarkat o^.^^.U, 1 journée;
A Khodjenda s^xs-, 1 journée;
A Keïda «.Xa^" *^»- 1 journée;
A lasoukli ^y^.\ 1 journée;
A Bakhsan ^jl— i-l? , 1 journée ou 1 8 milles.
. Bakhsan est au centre du Ferghanah , et la distance totale
.. qui sépare ce lieu de Samarcande est de 1 60 milles. De
« Bakhsan à Kena U» , dont il a été précédemment question ,
» on compte 1 journée.
«Kena est l'une des villes les plus remarquables (de cette
' La version latine offre, dans la Iranscriplion de ces noms de lieux, diverses va-
riantes qui s'expliquent par la position plus ou moins exacte des points diacritiques.
HUITIEME SECTION. 205
« contrée) el des plus abondantes en ressources de toute espèce. KouiiUi i7urerto.
« Son territoire est très- vaste, et, sous le rapport de l'étendue,
» cette ville peut être comparée à Akhchikatli ejÇui.i.i . Elle pos-
« sède un château fort et une belle mosquée. Le laui)Ourg qui
« l'environne est entouré de murs et de nombreux jardins arrosés
« par des eaux courantes. On dit qu'elle doit sa fondation à Kesri
« Nouchirevvan, qui la peupla en y transportant des habitants de
« tous ces pays et lui imposa le nom de c: lier lihaiich «_jU. ^a> j! ,
« ce qui signifie de toutes maisuns. De Kena LàS à Khodienda «o^juS-
« on compte iS milles. Entre ces deux villes on trouve celle de
« Bakhsan yL-w.à.L., située à 3o milles de Kena et à 27 milles de
« Khodjenda. De Kena à Ouch ^iji , grande ville dont nous avons
« déjà parlé ', on compte 6 parasanges. De là on se rend à Ader-
" kend j^aS^^I (ou plutôt Uzkend ju^jjI), dernière dépendance
« du Ferghanah, du côté du Tibet. Nous en avons suffisamment
" parlé dans la 8' section du 3' climat.
« Revenant sur nos pas, nous disons que la ville de Bou Mandje-
» kath <i:uXsJ_«^_j est la capitale de la province d'Osrouchna, et
«que parmi ses dépendances on remarque La'kath «uJoJ, petite
« ville avec marchés, champs cultivés, etc. située à gauche de la
«précédente, sur la route de Khodjenda; A'rac (ijs, petite ville
«avec marché et forteresse, située à 6 milles de La'kath liJotJ.
« De là à Khodjenda «.xis- on compte 1 8 milles. La'kath et A'rac
« dépendent l'un et l'autre de l'Osrouchna et sont sur la route
« de Khodjenda à Bou Mandjekath.
« Kharcanah «jls^-i. est également une ville de cette province.
« Elle est d'une belle apparence et d'une vaste étendue. De là à
« Ramin (jv.«i; on compte 2 7 milles. De Kharcanah à Djizak Jj-es- ,
« en se dirigeant vers le nord , 1 5 milles. Djizak est une ville
« florissante et peuplée, située dans un bas-fond et entourée d'un
« territoire qui porte le nom de Feknan yl — i-O, au nord d'Os-
' Voyez t. I", p. ààS.
206 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 1 70 rertn. " rouclina. C'est là que stationnent les habitants (les caravanes)
" de Samarcande. Il y a de l'eau courante en abondance et des
«jardins. De Ramin yv«^ à Sabat 1=1.1^, 9 milles. De Bamin , en
• suivant la direction de Kbaws (j-^U^, à Kerkath e»SJ.^, sur la
«gauche du voyageur qui se rend au Ferghanali, 89 milles. De
"la ville d'Osrouchna à Sabat, en se dirigeant vers le sud-est,
«5 milles. De Bou Khaikath ii«.iÂi. ^ à Kharcanah, également
' vers le sud-est, 6 milles.
« Arsiankath liJiU-v;! est sur les limites du Ferghanah, à l'oricnl
« et à 27 milles de distance.
0 Telles sont en détail les dépendances du pays d'Osrouchna. »
Quant au Châch ,jiU; et à l'Eilâc j5>ol ', l'étendue de ces pro-
vinces est de 2 journées de largeur sur 3 (de longueur), « et il
' n'en est point dans le Mawar' el-Nahar où l'on trouve en plus
" grande quantité des lieux de prédication ^li*, des villages bien
'< habités, de vastes cultures. Elles s'étendent depuis le fleuve du
» Châch ^ jusqu'à la Porte de Fer, là où commence le district
" dit de Calacb lt^j, auprès d'Esfindjab t^L^OU,! . Le Châch se
"Compose de pays de plaines; on n'y voit ni montagnes ni col-
Feuillci 170 verso. .. lines, mais quantité de vergers, de jardins potagers et de lieux
" de plaisance. C'est l'un des postes avancés contre les invasions
" des Turks ', car ses habitants sont braves et capables de rési.s-
" tance. Les plus fertiles d'entre ses cantons sont ceux de Nikatli
-vivXù, Dehanakath c^^sUiii, Djinandjikath e*X*^L;j», Djakatli
« c*^=l=., Niakath e«SL«, Kharchikath eJCvi>i-, Chincon ^JUa.^.
■ .Aderlakath e^SVjil , Khaduikath eXù«^^ , Kankerat K::}\j.S-i^s ,
« Aklesdjik AasO^I, Gharkendèh o.yXS^, Ghanadj ^U», Habouroun
' Ce mol , 011 plulàt (ï^oLi ïailâc, signifie en turk oriental pâturages d'été.
' L'ancien Jaxartes.
Le texte du ms. B porte : Ajj! ^js? i ^i jyiÂJI y^ ^f '^^ q"e la version
latine rend mal à propos, si ion nous, par cps mois : ex projiii(jiuiculis maris Taira-
mm. Le ms. A porte : ^Jt^^ ^ .i)^l iU;».b i tjJl jyti!' t>-« Si '
HUITIEME SECTION. 207
« yjj-iLs- , Wardouk ii)ji)j, Kirtha «-j>k.^, Nemourank eX-ilj^^c, l'euillei 170 verso.
« Boiicljkhatlni*X=-^ , Gliazk éji, Isourkath ii*^3j^*»jl,Bagliankalli
" «iJlixj, Berkouch ^Ji^^^^, Klianounkath «iXjyli., Djighoukatli
« e*feyiA=- , Carankath «A^Ji^j, Kedak à^.s^=, Bekalik J.JI<j . Telles
Il sont les dépendances du Châch.
« Nikath eJoj est une ville dont l'étendue est considérable, la
« population nombreuse et le commerce important ainsi que les
Il ricbesses et les productions. Elle est entourée dune forte mu-
« raille, d'agréables promenades et d'eaux courantes. Hors de la
« ville est un faubourg entouré de murs , et c'est dans ce faubourg
■■ que se trouvent les bazars les plus fréquentés.
« Une rivière autre que le Châch décharge ses eaux dans ce
" fleuve. Connue sous le nom de Berk àjjj^, elle vient en partie
" du canton de Bastam ^..Ua-o et en partie de celui du Kherghal
Il J^j.^; mais sa source (principale) est dans le pays des Turks
« Khizildjis. Elle tombe dans le fleuve vis-à-vis de Niakath e*3Uj.
« Une autre ville, comparable à Niakath >••■< ■S^\.*j sous le rapport
» de la grandeur, est Kharchikath e^Jy^-i^, ville florissante, trés-
I agréable et très-peuplée. Il en est de même de Isourkath ii.5y.«o,
II place forte dont les environs sont fertiles, bien arrosés et bien
Il habités. Les autres villes du Châch sont moins considérables,
« moins riches ei moins peuplées.
« Quant au Eïlâc ^^iXjt , cette province est contiguë à celle du i^ïi-àc.
'I Châch du côté du midi. Sa capitale se nomme Noukath ''-«^y,
Il et les autres villes : Sakakend .xifeIsC», Khadjach jil^i, Balaïai^
« yL.i)l;, Bakatli e«_$lj, Ilkh ^j', lussoudakh ^!ij-iA_), LahnoiraP
«Isyui, Boudjkath, ciJC=-^, Kehchïm ^i^^^n, Zadjkath e*JLs»j,,
Il et Kharkhakath >i»ià.-i. '.
Il Noukath liv^j^j, capitale du Eïlâc, est une grande ville avec
« faubourg bien peuplé. Elle est ceinte d'une forte muraille percée
' La leiminaison en kalh de la pluparl des noms de lieux semble lésnller de l'ai-
léralioa du mol kend «XÀ^s , ([ui signifie en persan villaye, bourg, ou même ville.
208 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 170 verso. » (le plu.sicurs portcs. Scs marchés sont florissants, ses revenus
" considérables; ses rues, ses dépendances et ses champs sont
" arrosés par des cours d'eau. Bien qu'elle soit la principale
" du Eïlac , cette ville est cependant d'une moindre étendue que
■ la moitié de Noukatli li^Sy (capitale du Châch); mais elle est
" forte, ses marchés et ses faubourgs s'étendent sur les bords du
« Berk lùj-i , et son territoire touche à celui d Esfidjah ij'i-jcyL»,! .
« C'est (au surplus) une ville florissante, construite sur un ter-
rain uni, et possédant diverses dépendances au nombre des-
« quelles il faut ranger Bad;ikhkath ejCâ-Jv. Sanankath eJiU».,
" Taran (j|^, Aiulah A-«' , Salkhi <^^^— ., Keden yX^s, Sekend
" OsjX.., Chafghan y'jiiLi, Sabran y|,>+«= et \\asekh g-j.
" Sanankath liXU*. fait partie du district de Kendjdèh <>j^.^v^= ,
" tandis que Keden yi^^j dépend de celui de Farab vb^' ^insi
• que Wasekh f). Quant à Sabran y^^+*s, c'est une ville où les
« Ghozzes se réunissent pour conclure la paix ou la trêve, et pour
FiRAn. " faire le commerce en temps de paix. Farab vb^ ^st le nom
" d'une province dont l'étendue dans tous les sens est d'un peu
moins d'une journée. Cette province est bien fortifiée et sus-
■ ceptible de résistance. C'est un pays reculé où l'on trouve des
" forêts ^j:Xks. lijii et des champs cultivés.
« Seïkcnd OvâJTa^ , mcnber et lieu de réunion des Turks, est situé
" sur les bords du fleuve, non loin du lieu où la rivière de Berk
Feuillet 171 rceto. ,, Aj y décharge ses eaux, et sur la rive occidentale du fleuve. Le
^pays compris entre Farab et kendjdèh »,x.sJ.£= est couvert de
^i cultures et de pâturages excellents. Tout autour liabitent des
■■ tribus turques et ghozzes qui ont depuis longtemps embrassé
" l'islamisme et qui élèvent des bestiaux dans ces pâturages.
« Taran (jl^-L est un lieu de passage pour les musulmans qui y
" ont établi des fortifications contre les Turks, car ce pays est
' borné du côté du nord par celui des Turks Khizildjis avec les-
■ quels les niusulmans sont la plupart du temps en état de guerre
HUITIEME SECTION. 209
« Lorsqu'il y a des trêves, alors il s'établit entre ces deux peuples [>uillci 171 recto.
• des relations de commerce en marchandises, en bestiaux, en
'< fourrures, etc.
" khodjenda »J^J^, limitrophe du Fcrghanah , existe sous une
" administration séparée. Cette ville est située sur la rive occiden-
« taie du Cliâch et elle est plus longue que large. Rend Ovà_^j, à
«3 milles de Khodjenda, est une jolie ville, environnée de vi-
« gnobles et de jardins. Il n'y a, dans ce canton, d'autre ville que
"Kend J^-À.^, qui se compose de maisons et de jardins épars
« au milieu desquels on voit une citadelle et une grande mos-
« quée. L'hôtel du gouvernement est dans une place publique qui
« dépend du faubourg. Le fleuve coule tout auprès.
«Ce fleuve est le Châch ijiL^i, formé de jjlusieurs aflluenls
" qui se réunissent dans le pays des Turks auprès d'Aderkend
« <Xj».,^i! . D'autres cours d'eau viennent s'y joindre ensuite, et
" la totalité du fleuve coule auprès d'Akhsikath ci._Sôu«..i..l ', puis
« passe à Khodjenda »^>^à5-, à Banikalh ciJTjL (probablement Fina-
le ket, qui reçut depuis le nom deScliarolJiia), puis à Seikend JOkCi^
« (Tachkend:') dans le Farab. Après avoir dépassé Sabran (j]jjuo ,
» il entre dans le désert appartenant aux Turks Ghozzes, passe à
« 3 milles de distance de la ville de Ghozzia la Neuve ii'jj^il *4>c,
« puis décharge ses eaux dans le lac de Khovvarezm (•jylî-^ *;rs^
« (le lac d'Aral), à une distance de Ghozzia la Neuve qu'on peut
» parcourir en 2 journées de chemin en temps de paix.
" Quant à Ghozzia la Neuve, bien que cette ville soit la capitale
" du pays des Ghozzes et que leur roi l'habite durant l'hiver, ce-
« pendant on y trouve des musulmans aussi bien qu'à Kodjend
» .xàX et à Hawara ijy- dont les sultans sont Ghozzes. De Ghoz-
« zia à Khowarezm on compte 1 2 journées;
La carie joinle à l'extellenle version anglaise des Mémoires de Baber porle ■
Akhsi , ce qui vieni à l'appui de noire conjecture sur la signilicalion du mot kiilh.
Voyez ci-dessus, pag. 207.
n. 2 7
210 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 7 1 recto. « Et à Farab , 2 0 journées.
• Ferghana «jlc^ ou Ferghanah «jU^ est le nom d'une vaste
«province qui, indépcndaiiimenl de nomLrciix villages, compte
« sept villes dont la principale est Aklisikatli cA-X<««.i. 1 , bâtie sur
"les bords du Châch, dans une plaine, à i mille et demi de la
« montagne. Elle est située au nord du fleuve et possède un fau-
" bourg bien peuplé. On voit des bazars, tant dans le faubourg
" que dans la ville ; mais la majeure partie de ces marcbés est
« dans la ville dont les rues sont arrosées par des eaux courantes
" ou embellies par de nombreux bassins. De l'autre côté du fleuve
" (du Châch) on voit quantité de prairies et de pâturages. Les
« sables commencent à i journée au delà. »
De Akhsikath à Kena Uï on compte 3 journées;
Et à Aderkend o^ji-^yi! , 4 journées.
La distance totale qui sépare le Djeïhoun y^^\i=-_^ (l'Oxus),
à partir de Ferebr^.^, et Aderkend .Xii^jjii , est de 2 0 journées '.
« Aderkend, dont nous avons déjà parlé, est un lieu de jiassage
«situé à l'entrée du pays des Turks. Il y a beaucoup de jardins,
" de vergers et de cultures , et beaucoup d'eaux courantes.
" On compte au nombre des dépendances du Ferghanah : Ba.sa
FcuHlcii7i verso. .. la Supérieure La_U1! U-.j, Basa l'Inférieure JuUJi 1-»j, Roudhaii
• yiijj , qui en est voisine , Khad'al J>^.Xiw - et Oursia *.A-»yji . Basa
rinlcrieure J^jL*Ji U«j est le premier canton du Ferghana quand
« on vient du côté de Khodjenda sOvji^ '. Ses dépendances sont :
« Wankath ui.Xjij, lasoukh ^^-j, Kharakenda ii^i^=l^ et Rasian
« yLjs—j. Basa la Supérieure L^J*!! W< est contiguë et compte au
« nombre de ses dépendances : Mar'achan yLij^..*, Anderamech
' C'est ici que, dans la version lalino, se lermiiio la 8' seclion du h' clinial.
' Le ms. A porte Jlc Jvj=- ■
' Voyez l'Onenfa/ Gcofimphy d'Ebn Ilaiikal, Irad. de M. Ouscley, p. 271. Au lieu
de Jul«Ji U«j . ou V lit /j_)>.jj ^^U^-j D'autres noms de lieux s'y trouvent égale-
ment changes.
HUITIÈME SECTION. 211
" ^ji-«|_,ool, Bedjrenk Jo^^s?, Aslinan yLv>.i<.i , Izkian jjls^l el Heli Feujiitii
« J^Jt>. Ces deux cantons du Ferghanah se composent de pays de
« plaines et on n'y voit point de montagnes. Quant à Sira a^-s-.,
« c'est une ville dont le territoire est coupé de plaines et de col-
" lines, et qui compte Tamakhes j,wà.Ui3 et Bamkaklies (j«.â.lsCel.
" au nombre de ses dépendances.
« lasoukh ^_>-»j (ou Bisoukh ^,y^) est une ville située au pied
« des montagnes, possédant 60 villages et extrêmement agréable.
« Awal JijI est le nom d'une ville dont dépendent divers villages.
«C'est un canton montueux, mais fertile, qui porte le même
«nom, et qui ne compte d'autre ville que celle-ci et Oucb q£j' .
« Kena Ui est également le nom d'une ville environnée de nom-
" breus villages, mais unicpie dans le canton. A 6 milles de dis-
« tance de Oucb ^ijl ' est une autre ville qui porte le nom de
' Medwar jlj>x_<>. Aderkend ^xSji,\ est le nom d'une ville entourée
« de villages, mais unique dans le canton. Cachan (jluilï est un nom
« de ville et de canton c[iii com])tc dans sa circonscription beau-
« coup de villages. Kbad'al Jscx^ est le nom d'un canton dont
" la capitale et la ville unique porte le nom de Ardoulankatb
« ui^UjiJ . Mian Roudhan yli^sj ^j^ ' est le nom d'un canton qui
« comprend beaucoup de villages, et dont la ville principale s'ap-
« pelle Kbeïla 5\.Ai. . Kouran y|j|^^= est le nom d'une ville envi-
« ronnée de villages. Ncdjem ^^t-^ est le nom d'un canton. Aurasi
«ci*-Myjl, Scnakend J^Ji^U*» et Helat vi^y^, également entourés
«de nombreuses habitations, sont, ainsi que le Mïan Roudhan
« ylijy yU.0 ct Aderkend .KA^jjii , des lieux de passage pour entrer
« dans le pays des Turks. »
ITINÉRAIRE DE SAMARCANDE AU CHÀCH ^&\m (l'ANCIEN IAXARTEs).
"De Saniarcande à Barkath ciw^^L, 1 journée.
' Ce passage manque dans le ms. A.
' Ce mol signifie en persan entre-rivières.
212 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 171 verso. «De Barkalh à Robat Sa ad o^x*. 1=1^, 1 journée.
«De là à Barousa iU.jj^, i journée;
«Puis à Raniin yv«lj, 1 journée;
» A Sabat laUL-,, i journée;
.1 Et à Cotwan-deré oji o'^- 1 journée.
" Si vous voulez, vous pouvez prendre par Kharcanah «_»b^.
.. De là à Djizak 3yij^ on compte 1 journée.
«De Djizak à Bir ei-Hassneïu (j^^l^^, 1 journée.
«De là à Bir Hamid j^a^^, 1 journée.
«Puis à Dibgherd i^^^. ' journée.
« De là à Astourkatb ii*^j:c-»1 , 1 journée;
« A Nikath c^JCo, 1 journée ;
«A Robat el-Caldss ^^^X^\ l=L_v,, qu'on appelle aussi el-Barc
" (ij^^, 1 journée;
«A Gharkeré »j-^'j^, village, 1 journée;
" A Esfidjab LjUtyu.!, 1 journée;
«A Badaklikalli >iX^Jvj, 1 journée.
« De Badakbkath à Taran y!^ on compte 2 journées sans
. gîte, sans habitations, sans cultures. Celui qui préfère prendre
« par Benakath c^^^U passe par Barkath e»^l., par Robat Sa'ad
.. >>*.« 1=U,, par Ramin (jv-lj, pai' Kbarous c-}J^^ • P^r Benakath
« «u^U. et par Astourkatb cu^jijh^! . La distance totale entre le
.. fleuve Djeïhoun et Tarun yl^ est de 28 journées. Les dépen-
<_>>.-:
L^twJUvi
dances du Châch ^iU, du Eïlâc ^3^0! et d'Esfidjab
» sont respectivement voisines, et leurs cantons sont enclaves les
.. uns dans les autres.
« D'Akbsikatb >i^iLu^i à Cbakath e^-i-i, où commence le
-Mïan Roudhan ylijy yU.'- on compte 27 milles.
« DAkhsikatli à Silab v^-^- où ilnit le Mïan Roudhan. envi-
« ron 5 journées.
« D'Mhsikath à Kerwân ^j^jj-^ , i 7 '"iHes.
HUITIÈME SECTION. -215
« (Le pays d'Akhsikath touche à celui d'Eïlâc, ainsi que nous Feuillet 17. verso.
" l'avons dit plus haut.)
« De Kend .xj-^r au fleuve de Châcli ^^iLw _j_), 3 milles.
« De Wankath eJCil^ au fleuve, un peu plus de ?> milles.
« Kena Uu» est un canton situé à 1 journée de distance du
" fleuve.
« De Kena à Asfinan yU^Xw!, 9 milles.
«De Asfinan au fleuve, 21 milles.
«Les pays d'Asfinan, de Kakhchak ji- i-^, d'Ardelankatii
Il ci»S!ii)ij| , de Baskath «i«X«»j et de Sisouk ii)j-««A*M embrassent un leuiUei 17- recto.
espace d'une journée. Ceux qui sont situés entre Benakath
cu^jUj, Nikath ci^^^j, le Châch (jSiLi^, et le fleuve Eïlâc ^<_i
^ij5»ot, c'est-à-dire, GhoudjiaiU=-^, khach (_fiU., Nedjkath eJ^,
Nikath e«X*j ' et Kouhchïm ^£^y&>, s'étendent sur 2 journées
de long et sur moins d'une journée de large. Quant aux pays
compris entre les fleuves Cliâch et Eïlâc, à l'occident de Noun-
kath lixJoy, c'est-à-dire Azilakh ^jil et lamoudakh ^'i^^, leur
étendue est de i5 milles. Djankath e»Jljl=- est sur le chemin
qui conduit de Beïgherd a^l» à Nikath eviTxi, à 6 milles de dis-
tance du Châch. Lehakath e*^.U. est sur les bords de ce fleuve
et près du confluent, je veux dire près du lieu où les eaux du
Berk éj~^j^-^j s'y déchargent. De là à la rivière de Hablakath
>i*J5Lft on compte g milles. Khanounkath ■-. '^^-.^ i^ est sur le
Berk liJ^ -^j (}s et dans le voisinage de Khadnikath (i._C^Jvi- .
De là à Kharminkatii tuSli^s-»^, en se dirigeant vers l'orient, on
compte 1 2 milles.
« S'il plaît à Dieu , nous décrirons ci-après les autres parties
" du pays de Châch fjiL^\ i^o iUi^ . »
' Sic.
214 QUATRIÈME CLIMAT.
NEUVIÈME SECTION.
Asie centrale. — Pays des Kliizildjis.
Feuillet 172 recto. La présente section comprend une partie du pays du Khacân
des Kliizildjis et des Turks-Kliizildjis, c'est-à-dire le Roudban
ylijj, rialan yi'Li, le Bersadjan inférieur JJuJI y*-:?^, le Khil-
khia ivuika. , avec leurs villes et leurs châteaux, ainsi qu'une partie
du Kimakia «jk^sLev^., « que nous décrirons d'après ce que nous
« en avons pu savoir de plus certain, ainsi que nous l'avons fait
" pour les pays précédents. »
Nous disons donc que la route, depuis Akhsikath ta.^..>. ■.,. ,-^1
jusqu'à Caranitia *jJaj^ ', dépendance du Baghargliar^^jt^i iîVj ,
est ainsi qu'il suit :
D' Akhsikath à Kachoukath e»^.yi.^., 1 journée.
De là à Anecht <-Uij! , 1 journée ;
A Kanchkat v:jl<ij»^a ^ 1 journée ;
A Boukend «xà^j^, 1 journée;
A la montagne J>«f4' 1 journée;
A Haulak yiUjô. , 3 journées ;
Et de ce village à la ville du Khacân des Khizildjis, 33 milles.
« Cette ville, oii réside le Khacân (ou rcnipercur) des Khizil-
djis, contient beaucoup d'édifices, de lieux fortifiés, d'hommes
'■ courageux. »
De là à Atracana btsi^i , » ville considérable, faisant partie du
' Voyez, sur les Caranites , la relation de Plan-Car|iin , publiée avec de nombreuses
et intéressantes observations par M. d'Avezac , pag. \/ià et i5/i.
' La version latine porte Kansal.
NEUVIEME SECTION. 215
» pays des Khizildjis, irès-forlifiée , pourvue d'eau de sources, et Ken
" peuplée d'hommes braves qui obéissent aux ordres du roi des
« Khizildjis, » 6 journées.
D'Atracana à Caranitia iUlaj^, lo journées.
« A travers un désert peuplé de Turks nomades qui possèdent
" des troupeaux, des chameaux, et qui vivent dans un état pros-
« père. La ville de Caranitia est la première qu'on rencontre en
" entrant dans la Kimakia ii_A_^>Uy^3 . Elle est grande, (puisque)
« sa longueur est de 9 milles et sa largeur de 3 , et située sur
« les bords d'un grand lac qui s'appelle lac de Ghaghan Hjj^
f yltlc, et qui embrasse en longueur un espace de 6 journées
« siu' une largeur d'une journée et demie. Le roi de Caranitia est
" puissant et brave, et il commande à de nombreuses troupes
«de soldats, de cavaliers et d'archers; tous ces peuples tirent
« de l'arc. »
De là à la ville (principale du pays) de Kimakia on compte Feu
2 A journées en se dirigeant constamment de l'occident vers
l'orient. De Caranitia K-j^yi à Bakhouan ^ij, ■^L, ■y journées.
D'Atracana blïl^l (ou Atracatha) à Bakhouan, 3 journées, en se
dirigeant vers le sud. « Le lac connu sous le nom de Ghaghan
« jLtU a sur ses bords occidentaux une ville du même nom,
« située à 6 journées de Caranitia. Cette ville (Ghaghan) est joHe
" et abondante en ressources et en productions. On y fabrique
«des étoffes de soie, et l'on peut s'y procurer de riches vète-
« ments formés de fourrures; les marchands turks en exportent
« considérablement dans le reste du pays des Turks. De la ville
« de Ghaghan yUU iHjJv^ à Damouria Ly^i, vers l'occident, 4
«journées. Damouria est une ville dépendante de la Kimakia
« *A^'U>^>, florissante et très-peuplée. De Damouria à Saraous
" <J"jlr*" ^ journées, à travers xm pays couvert d'habitations et
« de villages turks-kimakis. Saraous est une ville grande, ceinte
«d'une forte muraille, et contenant quantité de braves Turks,
iilt't t-;2 recto.
illut 1 72 verso.
216 QUATRIEME CLIMAT.
Feuillet 172 verso, "de chevaux et de juments. De là à Ghaghan, en se dirigeant
«vers le sud, 3 journées.
" Damouria \fj^> et Saiaous u-jl;-» sont situés sur les bords
" du Charia \jjiii, fleuve considérable, dont le cours est peu ra-
■■ |)ide , et navigable pour des embarcations de diverses espèces qui
«servent, soit à descendre, soit à renionler. Ce fleuve a deux
" sources : l'une qui est située au pied du mont Achloub J — »-=-
" ij^Ju;! , l'autre auprès de Damouria [tjy-^^ ■ H coule vers l'orient
« jusqu'auprès de la ville d'Aous ,j.jl , puis il va verser ses eaux
« dans la partie inférieure du lac Gbaglian yUiLt »jm^ , du côté
« du nord. La longueur de son cours, depuis sa source jusqu'à
«son cmboucliure, est de 70 parasanges ou de 226 milles. La
« route entre Saraous u-^!^— et Bendjar jLss^ (ou Bendjaw) passe
« à travers des contrées stériles et désertes; elle longe la partie
«inférieure des monts Ghirghizjiji J^=r, durant un espace de
« 10 journées, mais elle est parfaitement sûre. Bendjar^Ls^^ est
« une ville considérable , habitée par des Turks-Kimakis. Il y a
" de nombreux soldats et des ressources suffisantes pour les be-
« soins de ses habitants. Les montagnes environnantes contiennent
«des mines d'argent; on y chasse diverses espèces de martres-
. zibelines, d'ïalghach (/jiX., el quantité d'autres animaux. Il s'y
« fait un commerce d'exportation de fourrures considérable. »
Celui qui veut aller par eau à Ghaghan ijUU , ou à Caranitia
a-^ilaj^, ou à Sarous a^jj-^, ou à Damouria \ — jjj— *i, se rend de
BendjarjUv (ou Bendjaw) au Dehrat ^t^i, où il se trouve
des bâtiments de transport. Ce bourg est sur les bords du lac, à
) journée et demie de distance, savoir : de Bendjar jl_s?o à Ras
el-A'caba iuJuJ' o-b (le haut de la JVIontée), où est la station, et
de là à Dohrat ^\j-ibi, où il s'endjarque. Celui qui préfère aller
à Caranitia iUkj^j longe Jes bords du lac durant C journées, à la
rame , sans s'éloigner du rivage. S'il prenait la voie la plus directe,
à la voile, sa traversée serait de 3 journées (seulenient). Celui
NEUVIÈME SECTION. 217
qui veut aller à Ghaghan yliU directement traverse le lac dans l'eniiictivî vcno.
sa largeur en un jour et une nuit, si le vent est favorable. S'il veut
se rendre à Sarous u-'ij-^ ou à Damouria L.jj_«i, il s'embarque à
Delirat ealyfii, arrive à l'embouchure de la rivière de Sarous j_^j
ij^j)j~^, et remonte cette rivière jusqu'à la ville de Sarous ou jus-
qu'à celle de Damouria, selon sa volonté, soit à la voile, soit au
moyen du lialage. De Damouria à la ville du Kbacân Khizildji
^>=- yi-*^ on compte i 2 journées, à travers un désert tellement
dangereux que nul ne peut le parcourir sans une forte escorte.
Ce désert sépare le pays des Kbizildjis du pays des Kimakis.
L'espace compris entre Taran yl^ et Besardjan l'Inférieure,
bourg entouré d'habitations et de champs cultivés, est de 33
milles.
De là à Kesse Aïaïn ^ (j-oLl j..ta:& , G milles.
« Ce lieu est situé vers le midi , et c'est un hivernage pour les
" troupeaux des Turks-Khizildjis. Dans le voisinage et près de la
« montagne sont les pâturages d'hiver deslvhilkhis A-siLâ, espèces
« de Turks nomades. » De là à Keuk Clioub v.^ ^^^=, 1 2 milles.
« De là à Djebel Choub cj^.i Jj^ , bourg habité par des Turks,
« 1 2 milles. »
De là à Kulan-Ghaïa LU. ij^j.^= , 1 .5 milles.
De là à Bcrk J^, village, i5 milles.
La rivière de Berk 4h j-fij prend sa source dans une montagne
voisine de ce village dont elle conserve le nom, puis elle travei'se
l'Eïlâc (j^iVjl et va se perdre ensuite dans le Châch ^Ui (ou dans
le Jaxartes).
De là à Achabra s^j-il -, 1 5 milles;
Puisa Ghana-Bourkath <i*^^ U*, 2 4 milles;
A Djerk 4>^' «bourg considérable, » i2milles;
« Puis à Sà'a ^l-*«, bourg considérable, 2 1 milles; »
La version laliiie poiie Ayas.
Ou Asira, selon la même version.
ir. 28
218 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuilloi)72vor^n. Puis à la ville du Khacân ybli. **jOv^, 12 milles;
A Naw akath «iA^I^ , 12 milles;
A Kobab oUSj, 3 G milles;
Puis à Bersadjan la Supérieure, 10 journées de marche de ca-
ravane « par un pavs où l'eau et les pâturages sont abondants.
'■ Pour un courrier turk, le trajet n'est que de 5 journées. ■'
La distance qui sépare Taran de Bendja^J^,i3^o, dépendance du
Kimakia, est de 36 journées. En effet, de Taran à Kesser on
compte 45 milles. Puis on traverse une montagne et l'on par-
vient à Demirtakh ^hj-^i en 4 journées.
" Demirtakh est ime petite ville située au pied d'une montagne,
" ha])itéo par des guerriers ])raves et hicn armés. De là à tra-
« vers un désert inculte, bien que très-fertile ', et habité par des
" Khilkhis insoumis qui logent sous des tentes de poil comme
I'euilleii73 rocto. «les Arabcs, » au fort de khaïkam ^.«.^^^i. a*X», 20 journées, en
se dirigeant vers l'orient. « Ce fort appartient aux Turks-Khilkliis
« i^JiiiJl éjjâ] , et sert de résidence à leur roi , qui commande à des
«troupes braves et nombreuses, et qui possède un pays fertile.
» Ce château est construit sur le sommet d'une montagne, taillé
« dans le roc et entouré d'eau. Ces eaux forment une espèce de
' lac circulaire où l'on pêche des poissons gros et petits , d'un
« goût excellent, en grande abondance. De là au fort de Dehlan
>' y^Viîii *j«A3, ■y journées. Ce fort est également de bonne défense
« et habité par de braves soldats. C'est la première dépendance
« du pays de Kimak JL<«^j. Au pied du fort est un vaste lac d'eau
« douce, situé au milieu des montagnes, et dont les eaux scivent
« à l'approvisionnement des habitants du fort. «
De Dehlan à Bcndjar^l^, /( journées, durant lesquelles on
rencontre souvent des habitations et des champs ensemencés de
J)lé, d'orge et de riz.
' Colle indicalion osl piocieuse en ce qu'elle prouve jiisqu à quel [loiul les géo-
graphes arabes connaissaient la nalure (lu sol des sieppes tle celte partie île I Asie.
NEUVIEME SECTION. 219
Do là à khanaouch ^i^Li^i., 6 journées, en se dirigeant vci-s le FeuiiicnvSrecio.
nord. « Cette viile appartient aux Kimakis a_a5Uv^j et est située
" sur les bords d'une rivière qui prend sa source dans la mon-
« tagne voisine de Delilan, et qui reçoit les eaux d'une autre rivière
" provenant de la montagne de Lalan yitii J-^=-• »
De là à la ville de Lalan yi/i) A_ij.>^, en se dirigeant vers l'oc-
cident, 6 journées.
"Lalan est bâtie sur une haute montagne au sommet de iViiiiid 173 vcis».
« laquelle est une idole en marbre de dimension colossale. Les
« habitants de toute la contrée adorent cette idole, ont foi en
« elle, et viennent de tous côtés j_a5 i JS' ^^ la visiter en pèle-
« ri nage. »
Pour se rendre de Demirtakh ^b^i à Lalan yi)i) il y a deux
routes; l'une, la supérieure, est celle-ci : de Damartakb à Salo-
nia AAJJ.JU», en se dirigeant vers l'orient, 4 journées.
De là à Khozar jl^i^ , ville et château fort, 6 journées.
De là à Lalan ^ji'i', 7 journées.
De Salonia à Djinkou j-*àx=- , en se dirigeant vers le nord ,
4 journées.
De Djinkou à Naghran' yî^jij, 6 journées.
« Naghran y'^ est une jolie ville, située sur le plateau d'une
" montagne, défendue par une bonne citadelle et entourée d'ha-
" bitations et de cultures contiguës. Les habitants boivent de
" l'eau de puits creusés dans le roc. De là à Lalan yi'i', en se
" dirigeant vers l'orient, 6 journées.
« L'enceinte de cette dernière ville est vaste, et les habitations
« V sont nombreuses. Elle est située sur un plateau et aljntée du
« côté du midi par une chaîne de montagnes qui portent aussi
«le nom de Lalan. A 2 journées de distance, vers l'occident,
« coule une grande rivière qui se dirige (aussi) vers l'occident, et
' La version latine porte Baghoran et Hohaian.
28.
220 QUATRIÈME CLIMAT.
leuilletivSvcrio. « (loiil les eaux se déchargent clans un grand lac où l'on pêche
" beaucoup de poissons.
De Demirtakh rli>«i ', dont nous avons déjà parlé, a Bcudj-
« takh g>-^, jolie ville, 5 journées.
«De Bendjtakh à Djinkou jj»jOj-, ville considérable et bien
« peuplée, 5 journées.
..De là à Naghran yjyij, 6 journées. »
' Ce mol signifie en luik montagne de fer.
DIXIEME SECTION. 221
DIXIÈME SECTION.
Asie orientale. — Pays des Kiniakis.
La présente section comprend la description d'une partie de Feuilleii7.j\eibo.
la région située au delà du fleuve qui arrose le Kimakié i5X j
&jL£5Uv.5ri, «pays où sont diverses habitations, plusieurs rivières
1 et beaucoup de pâturages. Cette section terminera le qua-
« trième climat ; puis nous passerons au cinquième , sans nous
«départir, pour les détails, de la méthode que nous avons
« adoptée dans la description des précédents climats. >' Nous disons
donc que ce royaume de Kimakié est l'un des plus considérables ,
des plus célèbres et des plus peuplés. Les Kimakis sont infidèles
et adorateurs du feu, « et l'on compte parmi eux des individus
" sans religion aucune, qui vivent dans les forêts, au milieu des
« arbres touffus, et qui se nourrissent d'herbes. »
De Taran yl^ta à la ville capitale où leur roi fait sa résidence
on compte 81 journées, à travers les déserts des Turks-Khilkhis
Le Kimakié est une contrée extrêmement vaste et fertile qui
a au sud le Baghargharj*^ , au sud-ouest le pays des Kbizildjis
XAjlysl du côté qui touche au Tibet t:*xJ' i^^-l* J^j Ijf, à l'ouesl
le pays des Khilkhis, et à l'orient la mer Ténébreuse (la merde Fcuilki 174 iccio
Chine), dans laquelle on remarque diverses îles habitées où les
marchands ne parviennent qu'en traversant les eaux à gué et
montés sur le dos de bêtes de somme. Ils sont obligés de passer
toutes les nuits sur les arbres, tandis que leurs montures restent
attachées dans l'eau aux racines de ces arbres.
222 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuillet 17', lecio. Lcs villcs de Ce royauiiie de Kimakié sont au nombre de seize,
parmi lesquelles on remarque Aslour .^k*«t, Xcdjfa aAs?, Bowa-
regh ijt^ (ou Fowaregh), Sisian ^jUx-y.» , JManan ybU, Mostanah
^Ui«^ , la capitale qui se nomme Khacanah xjlïU- , Bcndjari
^jL^^, Dehlan (j5V:6i et Klianaoucli ^jiJ\Ji=w. L'itinéraire de Ben-
djari à Khacanah est comme il suit : en partant de Bendjari , vous
vous (liritrez exactement vers l'orient et vous arrivez k Astour
j_y b ,...1 , 6 journées à travers un désert.
'< Astour ji^Ja*«i est une ville habitée par des Turks, entourée
» de champs ensemencés et sillonnée par de nombreux cours
' d'eau. On cultive dans ce pays le froment et le riz. On s'y livre
« à l'exploitation des mines de fer, et l'on y fabrique avec ce métal
• des ouvrages dune rare perfection. La ville est située sur les
« bords de la rivière de Ghamach jiMj^; ses habitants sont très-
>' braves et toujours sur leurs gardes, ne marchant jamais qu'armés
« de toutes pièces. Les qualités de l'air et de l'eau sont telles en
1 ce pays, qu'ils sont les plus courageux, les plus intelligents, les
«plus soigneux de la garde de leurs frontières, et les plus en-
« treprenants d'entre les Turks. Ils tiennent im rang distingué,
» jouissent de beaucoup de considération auprès de leurs princes,
« et sont très-riches et très-puissants. »
D' Astour à Sisian yL**«j»-«, , en se dirigeant vers l'orient, on
compte 12 journées par terre, et moins par eau (littéral, par la
rivière). ■ La ville capitale du Khacân el-Melik JJi! ylïlà. est très-
« considérable, ceinte de fortes murailles et fermée de portes de
" fer. Le roi commande à de nombreuses et braves armées. Les
« i)rinces du Turkestan respectent sa souveraineté , redoutent sa
• colère et cherchent à se garantir de ses attaques; car ils savent
•< par expérience que c'est un prince très-puissant. Le gouverne-
'< ment est héréditaire dans sa famille. Le roi des Kimakis iiLJ_«
« « ■ «s^l f-fi^l revêt des vêlements tissus d'or et une tiare du même
«métal, et il se fait voir à ses sujets à quatre époques (diffé-
DIXIEME SECTION. 225
«rentes) de l'année. Il a un premier ministre et des vizirs. Son i emliciiv/i i
'administration est juste et vigilante, et ses sujets l'aiment à
" cause des bienfaits qu'il répand sur eux, de la sollicitude qu'il
« apporte à régler leurs aflaires, et du soin qu'il prend de les pro-
« téger contre leurs ennemis. Il possède des châteaux, des édi-
" lices très-hauts, et des lieux de plaisance très-agréables. Au
" reste, ce prince est d'un caractère sage et généreux, et les ha-
" bitants de la ville ne sont ni tourmentés de soucis, ni accables
«par la misère, mais au contraire ils sont les plus riches, les
'• mieux nourris, les plus solidement établis de toute la contrée.
« Les plus considérables d'entre eux s'habillent d'étoffes de soie
« de couleur rouge et jaune; mais il n'y a que les grands person-
« nages qui aient le droit de porter de tels vêlements. Les rues,
« les bazars et la plupart des maisons sont traversés par des cours
«d'eau. Ces peuples professent le sabéisme yj-Ajl^aJI ^ji, et ils
« adorent le soleil et les anges *;_Xlj:sKil . » De la ville du Khacân
el-Melik à Mostanah ^Ua**^ on compte fi journées. La di.s1ancc
est moindre en descendant le fleuve.
«Mostanah, d'après ce qu'on rapporte, était anciennement la
« capitale du pays; mais le siège du gouvernement a été trans-
« féré dans la ville où il est actuellement établi. « Do là à l'Océan
on compte 6 journées de distance.
Toutes les villes dont nous venons de parler, et au sujet des- Kiuiii.i i7V\
quelles nous sommes entrés dans des détails circonstanciés, sonl
situées sur les bords d'un grand fleuve qui , prenant sa source
dans les montagnes de BcndjarjWL. JUa-, coule en se dirigeant
à l'orient vers la ville d'Astoui- j^la-«! , située sur sa rive méri-
dionale; puis il descend vers Sisian ^1**»^*^, ville sur la rive sei)-
tentrionale, puis vers la capitale, bâtie sur la rive méridionale.
De là le fleuve détourne son cours et se dirige du côté du
nord vers la ville de Mostanah ^Lu**xi, bâtie sur la rive occiden-
tale; puis, reprenant (sa direction primitive) l'orient, il va se
224 QUATRIÈME CLIMAT.
Feuiilciiyiïci-so. perdre dans la mer. «Ce fleuve est extrêmement poissonneux, »
et, d'après ce que rapporte l'auteur du Livre dos Merveilles, ou
y trouve le sandjah x^»-o , sorte de poisson au moyen duquel les
médecins de l'Inde et de la Chine préparent un poison qui donne
la mort d'une manière tellement soudaine, qu'on n'en connaît
point de plus actif ni de plus mortel. Ce poison existe dans le
(iel de l'animal, et ses propriétés peuvent subsister sans alté-
ration durant quarante ans. <■ Divers affluents tombent dans ce
« fleuve et augmentent le volume de ses eaux ainsi que la rapi-
" dite de son cours. Ses bords sont couverts d'épaisses forêts et
' de quantité d'arbres parmi lesquels on remarque le kurkumar
' j\^ '=- dont la racine, d'après le rapport contenu dans fouvrage
' d'Aboubekr ben Wahchié, a la propriété de guérir à l'instant
■ les mauvais effets du poison. » De la ville capitale du KJiacân à
Bowaregh ijl^\ ville située au sud-ouest, on compte 4 journées.
<■ D'Astour à Ncdja' »j^ , petite ville bâtie sur le sommet d'une
.■montagne absolument inaccessible (la distance manque). C'est
« là que sont les richesses et les magasins du roi, gardés par des
« soldats préposés à cet effet par le prince. »
Sur toutes les côtes du pays de Kimakié, la mer, au moment
des tempêtes, dépose de l'or. «Les Turks riverains vont à la re-
« cherche de ce métal dans des lieux connus d'eux; ils l'extraient
« et le ramassent selon l'usage , le lavent ensuite à grande eau
„ yjyuîj, puis mêlent les parcelles d'or avec du mercure, mettent
1 le tout en fusion dans de la bouse de vache - et en recueillent
«des quantités considérables. Le roi prend ce qui lui est dû,
1 achète ce qu'on veut lui vendre , et le reste passe dans le com-
«merce. n II y a dans ce pays beaucoup de bêtes à musc, mais
le musc le plus estimé est celui du Tibet, qu'on préfère à celui de
rinde et de la Chine.
' La version laline porte BnrurjU.
DIXIEME SECTION. 225
« Le reste de celle contrée est couvert ou de flaques d'eau pro- Fcuillci 174 verso.
" duites par l'abondance (temporaire) des pluies, ou de champs
" cultivés et lertiles où les Turks font paître leurs troupeaux. Ces
« peuples se transportent d'un lieu à un autre, mènent un genre
« de vie nomade, comme les Arabes et les Berbers, et s'occupent
« à élever des chameaux et des chevaux. Tous les Turks mangent
« de la chair de cheval, qu'ils préfèrent à celles du bœuf et du
"mouton. Ils vivent de riz, de viande et de poisson, et font
« peu d'usage de licjueurs fermentécs. Leurs femmes sont d'une
« beauté remarquable et en général plus robustes que les hommes,
« plus ardentes à obtenir ce qu'elles désirent, tant à cause de la
« véhémence de leurs passions que de la fierté de leur caractère.
" Chez ces peuples l'huile est employée comme cosmétique, mais Feuillet 175 recio.
«pour l'éclairage, dans les lanternes, on fait usage de suif. Le
"lait, le beurre, le miel et le poisson sont très-abondants dans
« ce pays. La monnaie est de cuivre, et le vêtement des habitants
n est celui qu'on nomme techmir j-»-ci^àS\ là les plus longs jours
«sont de quatorze heures; il y pleut beaucoup, les brouillards
« y sont très-fréquents, et la neige n'y fond jamais sur les mon-
« tagnes.
« Nous voici parvenus au terme de la description des contrées
« comprises dans le présent climat. Nous avons rempli cette tâche
« selon nos forces , avec tout le soin et tout le zèle dont nous
« avons été capable. »
FIN DU QUATRIEME CLIMAT.
11.
CINQUIÈME CLIMAT.
PREMIÈRE SECTION.
Siiile Pi fin (le la descriplion de l'Espagne. — Sanl-Iago ou Saint-Jacques de Compos-
telle. — Burgos. — Ségovie. — Huesca. — Torlose. — Tanaeone. — Barcelone.
Kcuillei 170 recto. Cetlc scction Comprend Une partie du nord de l'Espagne JUi
iLAjU-»!, où se trouvent la Galice «-AJui»-, une partie de la Cas-
tille xHjcsJi (Castilla la ^ ieja), de la Gascogne iUjjXii dans le pays
des Francs, et une partie du Portugal JUj^, qui compte au nombi'e
de ses villes Colomria is^rto (Coïmbre), Mont-Mayor jj-yo >^^^,
Nedjau jU*^ (Viseu?), Sartan yb^ (Zaratan), Salamanque ioUt^i.
Samora Sj^-jw (Zamora), Abela *)«! (Alba de Tonnas?).
De la Galice dépendent Scgovie *-*^yiii , Léon y^J , Soria '
i^j^, Burgos (ji-*;j, Bahira »j^-l» (Beyra), Lokroni j^j^ (Lo-
grono), Castila i<XAla-.j (el-Castilo) , Bont-Lerina *Js?p txÀj (Puente-
la-Reyna), Pampelune iujAxij, Santa-Maria i^^ oU*. (\itloria?),
Dabelia iUXji (D'Abelia), Sant-Djuliana iLiLJ=- c>j.w (Santillane),
San-Pedro Jaju c:«jU; , Sant-Ardcni^^i,i oi.j-i (Santander?), San-
SaJvador Dhoulbeira i^j.jJji> jyi^^ c>-u«, et Rayonne -iO^o '■'. Du
pays de Heikel Souli J^-. J<Ai6 (temple de Sella ou de Salelles) dé-
' Les versions latine et espagnole portent /.irin, mais nos deux nianuserils mettent
à portée de rectifier cette leçon ainsi que la suivante.
' Sic.
PREMIERE SECTION. 227
pendent Tuclèle «XaL^-, Hiiesca iU*îj, Djaca Ails- ( Jaca), Calahorra leuiiiouvô lecto.
«j-f^; de la Gascogne XM^Sii^, Carcassonne iLjyij^ï, Comminges
x£^, Saint-Jean (de Luz) yl^^ <^m^, Rayonne xj^-s> , Auch ,jiit, et
Bordai JI^j (Bordeaux); du Poitou ^-k-j , Bcdares ^^«jIJv — >
(Poitiers), Balkir _,juiJo, Saint-Jean ( d'Angely ) yl^r» (..^u^, la
Rochelle *3l=-j, Angers jij.-A-:*'! ; et du pays de Cahors uSyjl s,
Angoulcme x«j_Uji et Ablakia iUïiVj! (Blaye). « Notre intention est
« de traiter des pays ci-dessus dcnonimcs et compris dans la pré-
" sente section, de décrire leur état actuel, et d'entrer dans les
» particularités qui les caractérisent. »
Et d'abord nous disons que la mer occidentale comprise dans
celle première section est l'océan Ténébreux dont il a déjà été
question. « A l'extrémité de cette mer, l'obscurité remplace le
1 jour. » Sur ses bords on remarque Cintra », * i^, Lisbonne
*_jjj.«iJ, c£ui dépendent de l'Espagne, ainsi que Colomria ^j-i^^
(Coïmbre), ville «petite, mais bien peuplée et florissante, dont
« les environs couverts de vignobles produisent beaucoup de fruits,
« tels que des pommes, des poires, etc. Il y a des sources d'eau
«vive. La ville est bâtie sur le sommet d'une montagne de terre,
>■ de bonne défense et de difficile accès , non loin d'une rivière du
« nom de Mondik j^.XJ-« (Mondego), qui coule à l'orient de la
« ville et qui fait tourner des moulins. » De Colomria à Santarin
(j-jjjuu; (Santarem), on compte 3 journées, en se dirigeant vers
le sud. De Colomria à la mer, vers l'occident, 12 milles. C'est
là qu'est l'embouchure du Mondik, rivière auprès de laquelle il
existe un château très-fort, nommé Mont-Mayor j^jç« oi-à.«, bâti
sur les bords de la mer « et entouré de terrains fertiles. »
Voici l'itinéraire de Colomria à Sant-Iacoub v>-*Iî '^^«-Â-i (Sant- Fcuiilci 175 verso.
lago de Conipostella) : si vous voulez vous y rendre par mer, en
partant du fort de Mont - Mayor j^_v« c:**^ (jaa=^ , vous allez à
l'embotichure du Nahr-Boudhou ^^jj j^j (le Rlo-Vadeo), rivière
navigable sur la frontière du Portugal, 70 milles.
2!)-
228 CINQUIEME CLIMAT.
Feuillet 175 verso. " Le Portugal JUijj est un pays florissant, couvert d'habitations,
" de places fortes et de villages contlgus. On y élève dos chevau.x :
" on y trouve des guerriers ardents à faire des incursions chez
" leurs voisins , et qui n'ont nul besoin de leur secours '. Le Nahr-
« Bouàhou y^à^ j~^ est une rivière considérable qui porte de
' grosses et de petites endjarcations. La marée y remonte à la dis-
« lance de plusieurs milles. » De là à l'embouchure du Douira
àjoji (le Duero), i5 milles.
Cette rivière est considérable, rapide, et remarquable par le
murmure et par la profondeur de ses eaux. C'est sur ses bords
que s'élève la ville de Samora ij^-jw (Zamora), située à 60 milles
de la mer.
De là à l'embouchure du Mino ^Jyy> (Minho), 60 milles.
Le Minho est un fleuve large, considérable et profond, dans
lequel la marée pénètre et où quantité de navires viennent , soit
pour jeter l'ancre, soit pour remonter le fleuve, soit pour visiter
les boursis et les châteaux, forts bâtis sur ses bords. Au milieu de
ce fleuve et à 6 milles de distance de son embouchure dans la mer
est un fort construit dans une île. 11 est d'autant plus susceptible
d'une vigoureuse défense, cp'il s'élève sur le sommet d'une émi-
nence de difficile accès et de médiocre hauteur. On nomme ce
fort Abraca i^j.i\ . Du Minho _j_i_A-vo^_^ à l'embouchure du Taron
yjy.t> (Rio de Castropol), cours d'eau considérable, où la marée
pénètre à plusieurs milles de distance , Go milles.
A peu de distance de la mer et au milieu du Taron sont une
île et une place forte dont les murailles sont de tous côtés bai-
gnées par ses flots. « Cette place est bien habitée et ses dépendances
"Sont considérables. » De là à l'embouchure d'el-Adrajiiil, ri-
vière petite, mais navigable, et où viennent mouiller beaucoup
de navires, 6 milles. De cette rivière à l'embouchure du î\lerai
' Le texte arabe porte J^Lu UàJù^ i)^ : lillnal. « qui ne cherchent point à s'é-
• clairer de leur feu. »
ou
SAINT-JACQDE5
DE COMPOSTELLE.
PREMIERE SECTION. 229
jt^-o, 6 milles. Le Merar est une grande rivière où la niarcc pé- Feuiiieii75>crso.
nètre et où viennent mouiller de gros navires. Son cours est de
peu d'étendue, mais à son embouchure dans la mer il existe une
île petite et déserte , où l'on trouve un port et où il est possible
de s'approvisionner d'eau et de bois. De là à l'embouchure de la
rivière de Sant-Iago, qui porte aussi le nom de Nahr Anachtj...<-i
c^AjI, on compte 6 milles. Le lit de cette rivière est large, et ses
eaux sont profondes; la marée s'y fait sentir, et les plus gros na-
vires la remontent durant un espace de près de 2 o milles. « A cette
« distance on remarque un beau pont soutenu par cinq arches tel-
" lement grandes, que de gros navires peuvent passer dessous à la
« voile. Auprès de ce pont est une place forte du nom de Anacht
« Ok-ibl , distante de l'église de Sant-Iago d'environ 6 milles. L'église sasi-iago
« dont il s'agit est célèbre par les pèlerinages dont elle est l'objet.
« Les chrétiens y viennent de toutes parts, et, si l'on en excepte
« l'église de Jérusalem, il n'en est pas déplus imposante. Elle peut
■< même être comparée à la Comamé &-«U (de Jérusalem), sous le
« rapport de la beauté et de la grandeur des constructions , comme
« aussi sous celui des richesses qu'elle renferme, produit de libé-
« ralités et d'aumônes. On y remarque quantité de croix d'or et
«d'argent enrichies de pierreries telles que saphirs, émeraudes
«et autres. Ces croix sont au nombre de plus de trois cents,
« grandes et petites. On y compte environ deux cents colonnes
n recouvertes d'ornements en or et en argent. Cette église est des-
" servie par cent prêtres, sans compter les serviteurs et les subal- Fcnlllii 17010010
« ternes. Elle est construite en pierres et en chaux mélangées ' ,
« et entourée de diverses maisons où logent les prêtres, les reli-
« gieux, les diacres et les yjj^^'j", et de marchés où l'on vend et où
« l'on achète. Il existe, tant auprès que loin de l'église, des bourgs
Le lexle porte lîiLjl , ce qui signifie , je crois , o mélangées sous forme île mor-
« fier ou de briques moulées. »
Le sens précis de ce mol nous est inconnu.
250 CINQUIEME CLIMAT.
Feuillet 17C recto. " qui par leur étendue peuvent être comparés à des villes, où l'on
« fait beaucoup de commerce et dont la population est immense. »
A partir de l'église de Sant-Iago, la mer Ténébreuse forme
un coude qui se dirige de l'ouest à l'est en déclinant un peu vers
le sud, et qui s'étend jusqu'à la ville de Bayonne. La roule de
l'un à l'autre de ces deux points, « en longeant la côte, » est ainsi
qu'il suit :
De Sant-Iaso vous vous dirigez vers la rivière de Tamarkat
i.^sj^b^ (Tarnbre), qui est navigable et oi!i les navires peuvent
mouiller. De là vers Ras el-TarfcJ^JaJ! ^.Ij (capOrtegal),qui s'avance
beaucoup dans la mer. De là vers la rinère Rouge^.;-i'i ^i\) ( la ria
de Aroza), qui est considérable et qui coule auprès d'une grande
église voisine de Bort-Tama «-«IL \=jj (Puerta-Tama). <■ Sur ses
bords on voit beaucoup de villages et d'habitations. » La distance de
ce pointa Sant-Iago est de k'i milles. De cette rivière vous allez à
Armeda ».>»_«,! , « place bien fortifiée, non loin de la mer et entou-
» réede villages. »De là à Alfaro^yUJi ', place également très-forte ,
où l'on voit les vestiges d'une grande église. De là à la rivière
(l'Artakira ijjfxsji [cl rio de Camarinas), où la marée pénètre et
sur les bords de laquelle est un fort nommé Mont-Saria-Dabelia
aaX?^ i^j^ i-^ji-* [Sierra de Abella) , on compte Go milles. « Ce fort
» est environné de champs ensemencés. » De là à Wadi-Calam-
l)ira s^AAio^^itj, rivière dont l'embouchure est très-large, où la
mer pénètre et où fou voit un grand phare - auprès duquel est
l'église de Santa-Giuliana iuUX=- cajl-,. Go milles.
De Wadi-Calanibira à Wadi-Sindria iù^iX^*. ts^'j [rio de Ce-
dcyra) , petite ri\'ière dont f embouchure est cependant assez large
pour offrir un mouillage aux navires et auprès de laquelle est
l'église de San-Pedro jJa^ ljJ^, .3o milles. De là à Wadi-Regina
' La version ialinc et la version espagnole portent A}gar ou Ahjuru.
' Le texte porIej_jUL^3 Jàj A^Jkc , ce que la version espagnole rend par ces mots :
» j- sohre el hay ana ulalinu ijrande. «
PREMIERE SECTION. 231
*^-vç=-j i^ilj, rivière auprès de laquelle est l'église de Sant-Ardem VmûUi i7Greno.
-ijl tAÀAv (Sautander?), A5 milles. Cette rivière est considérable ; la
mer, pénétrant dans son lit, y forme un bon port , et on y remarque
plusieurs îles habitées. De là à Wadi-Salvador Dhoulbeira ^^iîj
ij-i^ji, jji:LsiyM (Saint-Sébastien, ou port du Passage?), 5o milles.
Les eaux de cette rivière servent à l'arrosage de quanlité de
champs cultivés et couverts d'habitations et de villages. De là au
cap de Baskir^^AJCio Oj^ (Biaritz?), auprès duquel est la ville de
Bayonne, 3o milles. «Les voyageurs parcourent cette distance
« en vingt-trois jours , plus ou moins. Bayonne est située à l'ex-
« trémité de ce cap. >> A partir de là (le rivage de) la mer reprend
sa direction et fait face à l'occident. C'est au fort d'Alfar jLàJI
ou Alghar, dont nous venons de parler, que commence la chaîne
des montagnes de Chibah xix.i' (Ceva de Pyreneo) qui longent
les bords de la mer jusqu'à Bayonne, tantôt s'éloignant de la mer
à la distance d'une journée, et tantôt s'en rapprochant à la dis-
tance de 1 5 milles. Ces montagnes s'étendent sans interruption
jusqu'à Bayonne; là elles atteignent les montagnes du temple
de Vénus ïyijl] jSLu» Jo.». (de Port-Vendres) , et leur longueur Ff.iniien7rt\crso.
est de 9 journées, en évaluant la journée à 3o milles. Les mon-
tagnes du temple de Vénus, situées à l'extrémité de la presqu'île
d Andalousie , s'étendent en largeur et ferment l'espace compris
entre la nffcr Ténébreuse ou la mer des Anglais ^tv-,sJjuiil
s?
et la Méditerranée , c'est-à-dire entre Bayonne et le pays de
Barcelone. Ces montagnes sont très-hautes et portent le nom
d'el-Bortat i^ab^JI ^ (les Pyrénées). Elles séparent l'Andalousie
du pays des Francs. La longueur de ces montagnes, du nord
au sud et par des lignes (plus ou moins) courbes, est de 7 jour-
nées. Il y a quatre portes à l'entrée de défilés tellement étroits
Et non Sehta, comme il est dil clans la version espagnole.
M. de Sacy considi^iait ce nom d'el-Bortat comme une d(?nva(ion du mol porte. Il
est certain que divers passages des Pyrénées ont conservé cette dénomination.
■2:v2 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 176 verso, qu'il ne pcut y passer qu'un cavalier après un autre. Ces portes
sont larges et spacieuses, mais les chemins y sont affreux. L'une
d'entre elles, située du côte de Barcelone, s'appelle la Porte de
Djaca *_ïl=» ti>^; une autre, voisine de la précédente, s'appelle
Achmora fj^^; la troisième est celle qu'on nomme la Porte do
César jjLii ^j-^, et elle s'étend en longueur à travers la montagne
sur un espace de ,35 milles; la quatrième est la Porte de Bayonne.
Non loin de chacune de ces portes, et des deux côtés (des mon-
tagnes), on trouve des villes; ainsi, du côté de la Porte de César,
on remarque Pampelune, et, du côté de la Porte de Djaca Ail=- ,
la ville de ce nom (Jaca). «Nous traiterons ci-après, s'il plaît à
«Dieu, des pays situés au delà de ces montagnes et dépendants
« de la chrétienté -jyJI i^o; mais, reprenant à ce que nous avons
« commencé, nous disons que » l'itinéraire par terre de Colomria
i..y4<J> (Coimbre) à Sant-Iago vj-^l? '->-»^ est comme il suit :
De Coïmbre à Abah *_j) (Fiivadavia), village, 1 journée.
D'Abah à Wetaria ii^j (Hueteria), village, 1 journée.
De là à la frontière du Portugal, i journée.
Le chemin passe àtravers les terres du Portugal durant une jour-
née au bout de laquelle on parvient à Bouna-Car^l» «j^, village
situé sur les bords du Douro Hjjj^ , qui est le fleuve de Zamora
ijj.ev<j.^j . On traverse le fleuve sur des embarcations disposées
à cet effet. De ce lieu à la rivière de Minho j_vs<j..^J7 ou (plutôt)
au fort Abraca «-ïtjji y-^a.;»- , Go milles ou 2 journées. Puis à Toula
\jj.]o (Tuy), ville «peu considérable, mais jolie et dans un pays
« fertile, » 2 journées. De Touïa à Sant-lago, que nous avons dé-
crit avec assez d'étendue pour qu'il ne soit pas nécessaire de reve-
nir sur ce sujet, 1 journée.
«De Colomria a_>^-4^ (Coïmbre) à Salamanque xJUi-tui on
«compte, dans la direction du nord-est, 3 journées; de Zamora
« »j^<w à Salamanque, 1 journée. Zamora est une ville célèbre et
«l'une des capitales du pays chrétien. Elle est située sur la rive
PREMIERE SECTION. 255
« septentrionale du Douro, et ceinte de fortes murailles en pierres; Feuillet 17e verso.
" son territoire est fertile et couvert de vignobles, ses habitants pos-
« sèdent des richesses et se livrent au commerce. « De Zamora à
Léon yj_*J iiÀjO^ on compte 4 journées ou 1 00 milles. « Léon
» est l'une des villes capitales du pays de Castala «JLxAi (Vieille-
■ Castille); elle est florissante et peuplée d'hommes très-braves.
« On y fait un commerce avantageux. Ses habitants sont économes
« et prudents. De Léon à Astorba aj^I (Astorga?), ville petite,
" mais bien peuplée; >> de là à la montagne nommée Mont-Wad
iij o>^ \ 12 milles; à celle dite Mont-Cabrir^,.:?^ ow^ (Monte- l'cniiiei 177 recto.
il» oi-v-i, ,3 journées, « par un pays cou-
situé sur les bords de la mer des Anglais, 3 journées. L'itinéraire
de Léon à Pampelune, en se dirigeant vers l'orient, est, savoir :
de Léon à San-Fa'oun y^_it_U^ (Sant-Facund), « place fortifiée et
«bien peuplée, dont les environs sont très -agréables, » 1 jour-
née; de là à Carloun y^ï (Carrion de los Condes), «ville bien
" peuplée, de grandeur moyenne, entourée de terrains fertiles et
« bien cultivés, » 1 journée; de là à Burgos iJ^j~j, 1 journée.
Cabrero) et à Sant-Iago
^^'
« vert de villages et d'habitations. » De Léon à Algharo jj
Bi
est une grande ville , traversée par une rivière
" et divisée en quartiers entourés de murs. L'un de ces quartiers
« est particulièrement habité par des juifs. La ville est forte et
« susceptible de défense. Il y a des bazars, du commerce et beau-
« coup de population et de richesses. Elle est située sur la grande
«route des voyageurs; ses environs sont couverts de vignoiiles
« de villages et d'autres dépendances. « De Burgos à Nadjira »jj?-1
(Naxera), ville bien peuplée, 1 journée; de là à Castilia AJuk*^
" place forte liabitée par une population belle, brave et vigilante,
1 journée ; de là à Mont-Lerlna a_j^jj.J <..*X^ , « place forte entourée
' Le ms. B porte j\j ,^J^. Mont Fiaz.
Je pense qu'il faudrait lire ici ,,\jU) , ou le Phare. 11 s'agirait en te cas de h<
rogne.
'J>>
3o
■25'4 CINQUIÈME CLIMAT.
fcuillci 177 recto. « de beaucoup de vignes et de vastes dépendances, 1 journée; de
là à Panipelune, 1 journée. De Panipelune à Bayonne, en sui-
vant ies bords de la mer', on compte 2 journées. L'accès de l'une
à l'autre de ces villes a lieu par la Porte c:»;*)! de Bayonne , ainsi
que nous l'avons remarqué plus haut. De Léon à Tolède on
compte 7 journées; de Burgos à Tolède, également 7 journées;
de Sant-Iago à Tolède, par la route ordinaire, 9 journées; de
Salamanque à Ablla «XjI , « réunion de villages dont les habitants
« montent à cheval et sont très-braves, » 5o milles; de là à Se-
koubia iLm^Hh (Ségovie), 5o milles, en se dirigeant vers l'orient.
sFT.oviE. „ Ségovie *_*j^5liî n'est point une ville, mais un assemblage de
« villages nombreux , voisins , séparés les uns des autres et entre-
" mêlés d'habitations dont la population est très- considérable.
« Ses habitants sont des cavaliers au service du roi de Tolède.
" Ils possèdent des haras et des troupeaux , et sont très-renommés
" par leur bravoure et leur patience à endurer les périls et les
« fatigues de la guerre. » De Ségovie à Tudèle *K «Vis , en se diri-
geant vers le sud-est ^, 1 00 milles ; de Tudèle à Saracosta *la-~jy-v
(Saragosse), 00 milles. La distance totale entre Salamanque
»-XH^ et Saragosse ida*»S;-. est de 1 o journées. « Nous avons sul-
« fisamment parlé de Saragosse et de ses environs dans la des-
" cription des pays compris dans le quatrième climat. »
De même, de Tudèle ' à la ville de Salem ^U. Â_ijJv^, 1 jour-
née «et un peu plus. » De Saragosse à Wechca ajuïj (Huesca),
5o milles; de Ilucsca à Larida sùjil (Lcrida), 70 milles; de Huesca
à Meknasa A_tt,U5l« (Mequinenza), 70 milles; de Lerida à Mcqui-
HCEsc*. iienza, 00 milles. « Huesca xJùij est une ville jolie, bien peuplée,
" commerçante, avec bazars bien fournis et industrie permanente
•■ et productive. De même Mequinenza a-«,UJC« est une petite ville
' Sic.
' Il eùl fallu dire : tien l'est-nord-est.
' Le ms. B porle Sortit, mais en marge on a change ce nom de lieu.
PREMIERE SECTION. 235
» qu'on peut compter au nombre des places fortes, et qui sert vn Feuillet 177 recto.
« effet à la défense des frontières de l'Andalousie.
« Lerida si;^ est une ville de grandeur médiocre, mais abon- Feuillet 177 verso.
« dante en ressources. Elle est située sur les bords de la rivière
« dite des Oliviers y^^lj^, qui, prenant sa source dans les Py-
" rénées, passe à l'orient de Djaca ajI=-, baigne ia partie orientale
« des murs de Lerida, et parvient à Mequinenza où elle se jette
« dans l'Ebre »j-?l j^ , en sorte que Mequinenza est située entre
« les deux rivières. De Lerida à Afragha ks-\jj\, place forte avec
« marchés et fabriques , et dont les habitants sont très-braves , 5o
«milles.» D' Afragha à Tortose ii^^jl>, 5o milles. «Cette der- iortose.
» nière ville est agréablement située sur les bords de l'Ebre j.^ j^
« ij^\, à 20 milles de la mer Méditerranée, et défendue par un
" château fort. Les montagnes qui fenvironnent produisent des
« sapins ^^À.» dont le bois égale en beauté, en éclat, en épaisseur
« et en longueur, ce qu'il y a de mieux au monde. Il s'en fait une
" exportation considérable , soit pour la construction des édifices
« royaux et autres, soit pour la mâture des vaisseaux de guerre,
•< soit pour la fabrication de divers objets de service militaire ,
« tels que tours (de siège), grues t^L^^j^, échelles, etc. »
De Tortose à Tarragonc des Juifs ij.-.<_^i a-jjsJIs, ^5 milles. TAr.nAcoNE.
« Tarragone est située sur les bords de la mer et ceinte d'une
" nmraille cjui se compose de blocs de marbre blanc et noir d'une
'• rare beauté. Cette ville, aujourd'hui florissante, était autrefois
« dépeuplée à cause de sa situation limitrophe entre les musul-
" mans et les chrétiens. Elle est jolie, mais on y rencontre beau-
" coup de serpents dont la morsure est dangereuse. Il y a un bon
« port et de l'eau douce. » De là à Barcelone iLj^Li^ on compte
5o milles.
« Barcelone iLjjXw^ est une ville située sur le bord de la mer. baiicelone.
« Son port est peu profond, et les vaisseaux n'y peuvent pénétrer
« que lorsque ceux qui les dirigent en connaissent l'entrée et qu'ils
3o.
256 CINQUIÈME CLIMAT.
KeuilleH77 vfrso. • soiit experts en fait de navigation. Barcelone possède un fau-
" bourg et est défendue par de fortes murailles. L'accès de cette
" ville en Espagne a lieu par un défile (littéral, par une porte)
■ situé dans les montagnes dites du Temple de Vénus ijjbj JS^,
ou, en langage chrétien, de Bortoniourj(^_jS*ïr' (Port-Vendres).
" C'est à Barcelone que réside le roi des Francs ; cette ville est
« sa capitale. Il possède des navires destinés aux expéditions ma-
■ ritimes ou militaires. Les Francs sont doués d'une force irré-
' sistible et d'une bravoure à toute épreuve. On dit qu'ils sont
• issus de la race de Djafnah &à)L=- '. Le territoire de Barcelone
• produit beaucoup de froment et d'autres céréales, du miel, etc. »
De là à Carcassonne Ajyii^, «jolie ville située sur une cminence
" et entourée de vignobles et d'abondants cours d'eau, » (ajour-
nées. De Carcassonne à Comminges «^S»*, par les montagnes si-
tuées au nord, 80 milles. « Comminges ^. .-^ j est une ville de
' grandeur médiocre, mais jolie et abondante en ressources. Ses
" murailles sont construites en pierres, et fou y boit de l'eau de
■ sources et de fontaines. » De Comminges à Toulouse xûjJJa, en se
dirigeant vers le sud-est, 2 journées. De Carcassonne àToulouse,
vers l'orient, 60 milles. De Comminges à Morlans ^J»~j^J-^ (Mon-
tauban?) 80 milles. De Comminges à Saint-Jean ^J^f^ c>-U; (Saint-
l-euillci 178 recto. Jean-Pied-de-Port .^) , par la montagne, (3o milles. «Saint-Jean
« est une jolie petite ville bâtie sur une éminence. On y remarque
« une église très-belle et très-fréquentée. « De Saint-Jean à Morlans
j«^ij^, 65 milles. De la ville de Saint-Jean à celle de Bayonne
ï^yM , en se dirigeant vers le nord, 2 journées. De Saint-Jean à
Aucli jijl, en se dirigeant vers l'orient, 70 milles. De Bayonne
à Bordai Jlijj (Bordeaux) , 80 milles. Toute la contrée dont nous
parlons dépend de la Gascogne iUijXii, qui est bornée par le
Djebel el-Bortat cjIjjJI Ja». (par les Pyrénées). « Les villes
•I (principales) de cette province sont : Gironda » JvJ^ , Comminges
' Nom d'un ancien roi de Syrie. Voyez d'IIerbelol, Dibl. orient, au mol Gmsaniali.
PREMIERE SECTION. 257
» Aj^, Toulouse iUyAlî, Carcassonne iJyi^ï, Auch ySijl, Morlans Keuiiiei .-« iccio.
« (j«^V^ (Montauban?), Saint-Jean yl>=» cxJUi et Bordai J!i^ (Bor-
« deaux). Entre cette dernière ville et la nier on compte i 2 milles.
" Les provinces limitrophes de ia Gascogne »jùjS^aà sont : la Pro-
« vence iuajij^, le pays de Cahors ^Vi^ |<n-1-ï1, celui de Burgoch
« (jX^-cj-j (^•^', et le Poitou ^ii-^-j |<nAïI , qui confinent toutes à la
« Gascogne vers l'occident. Cependant la province de Burgoch '
« confine à la Gascogne parallèlement à Bayonnc du côté du
«midi , et à la province de Cahors -, qui a au nord le Poitou.
« Au nombre des villes principales du pays de Burgoch ^^..^s-^l
' ^yi.^J~J, on compte les villes d'Ach (jiT(Auch?), de Burgoch,
« d'Ancolazmia xa^j^JuI (Angoulème) , d'Agen q^»', dépendante
" du pays de Cahors jyjb. Nous devons ajouter que cette ville de
" Burgoch est entourée de murs et qu'elle donne son nom à la
" province. Elle est florissante et peuplée. Ses environs sont fer-
« tiles, bien arrosés et bien cultivés. » De Burgoch à Ach jjiTon ■
compte 5o milles; de Burgoch à Agen ^=-1, dépendance de Ca-
hors, 5o milles; d'Agen à Cahors, 60 nulles, en se dirigeant vers
le nord; de Burgoch à Angoulème, 100 milles; et de là à Bor-
dai Jti^ (à Bordeaux), dépendance de la Gascogne, loo milles.
■ Ancolazmia «-v«j,yjij! (Angoulème) est une ville considérable,
« florissante, entourée de fortes murailles et de campagnes très-
« fertiles. » De là à Iblakia ^ a *--ï5X_jl (Blaye), dépendance du
Poitou, 90 milles. «Blaye est une ville peu considérable, mais
« florissante et située sur les bords d'un fleuve dont les eaux ser-
« vent à la consommation des habitants. » De là à Bordai Jl^j >
(Bordeaux) on compte Zio milles.
"Bordeaux est une ville parfaite, renfermant toutes les res-
' La siluation de celle ville de Burgoch ou de Burgos esl trop obscurémenl in-
diquée par noire géographe pour qu'il soil possible de la délerminer avec précision.
J'ai préféré ia leçon du ms. A qui porle (j«)»ljj /<%Ail A—ùU». £% à celle du
ms. B qui porle ^jjlï (<%^î A_>_^Àr=- ^j .
' Les versions lalinc cl espagnole porlenl mal à propos Aila/tia.
258 CINQL'IÈME CLIMAT.
Feuillet i-i>i recto. " souiccs imaginables et où l'on trouve des fruits en quantité. » De
là à la mer on compte i 2 milles; et de la mer à Blaye « — a_ï^*^' .
1 ô milles '.
D'Angoulême à Saint-Jean, dépendance du Poitou y'.?*- <-^^*^
jkAJ ^jl tr» (Saint- Jean -d'Angely), /io railles; d'Iblakia â-j^j^X-jI
(Blaye) à Radjala «Jls-j (la Rochelle), i journée. « Cette dernière
" ville, qui dépend du Poitou, est peu considérable et située sur
« les bords de la mer. » De la Rochelle à Balkir^juiX*, ville située
sur les bords de l'océan Ténébreux , près l'embouchure du fleuve
d'Orléans ^UJjtj-^ (de la Loire), 1 journée maritime. De la
Rochelle à Saint-Jean (d'Angely), dépendance du Poitou, 5o
milles. De Saint-Jean à Balkir, même distance. » Betares t^jlu
« (Poitiers?) est la capitale d'une province du même nom qui
conline avec celle du Poitou ^kju ^jl ^\jii . C'est une grande et
«belle ville et une capitale célèbre, rangée au nombre des plus
« importantes de la chrétienté. On compte au nombre de ses dé-
.. pendances Andjirs o~r=^' (Angers) , ainsi que d'autres villes dont
» nous parlerons et que nous décrirons ci-après avec tous les
« détails convenables. "
' H V a évidemment erreur de chiffres dans ces évaiualions.
DEUXIEME SECTION. 239
DEUXIÈME SECTION.
Description de diverses parties de la France et de l'Italie. — Toulouse. — Agen.
Vienne. — Ljon. — Limoges. — Bourges. — Màcon. — Troyes. — Genève.
Lausanne. — Ravenne. — Gênes. — Pise. — Fionie. — Pavie. — Naples.
Amalfi.
La présente section contient la description de plusieurs villes Feuillet . 78 verso.
principales du pays des chrétiens situées dans diverses provinces
« parmi lesquelles sont une partie de celles de Caliors , la totalité de
« la Provence, c'est-à-dire : Narbonne iOjj;!, Mont-Beslierj.AA*^ cxà.*
'1 (Montpellier), Sandjili J-:?w. (Saint-Gilles), Bezars (j~;Ij.j (Bé-
• ziers), Afinoun yjjwii (Avignon), Balensia iL-x^mjJ^ (Valence),
« Biana ajU? (Vienne), Lyon ijy*i; et parmi les dépendances de
«la Gascogne : Toulouse AXjiL , Auch u^jl et Merlans jm^j^.
« voisines des pays de Cahors u-yjlï, et d'Agen y^=-i . Du côté de
« l'orient, ces dernières contrées touchent à celle du Puy i^j—>
<■ et de Clermont i.^»J>^i.^\ , et du côté du nord» à celle de la
Bourgogne des Francs i^,ié\jjt]\ àUjj*^ , qui compte au nombre
de ses villes : Mosins u^JU-^o (Moulins?), Nifars o-jUaj (Nevers)
et Maskoun ijjX»<»« (Màcon). Cette dernière province est limi-
trophe de la Bourgogne des Allemands ts-jl^t iUjyt^, où l'on
remarque : Djincvra »)juk=> (Genève), Lausanne H-jji et Agliintz
ii*ÀA*i (Aix en Savoie ?). La présente section comprend égale-
ment une partie de la Souabe aj!^^ ^:i\ , de l'Askandja A^iX»!
(d'Echingen) des Grisons jy^j^\ , et Ulm iUl (pays limitrophes
de la Tarenlaisc ijhj\^), ainsi que les rivages de la mer de
Venise, et le pays d'Aquilée àj^-^sI , otà sont situées les villes
de Pesaro ojjoj, de Castello ^Akiai, de Rabina aj-w, (Ravenne),
240 CINQUIÈME CLIMAT.
Feiiilleii;» verso, dc Comalglui iuJUi (Coniaccl)io ), (Ic Kratlis ^j«-jil^.^j (Gradisca) et
d'Astadjanko jS^\^^j».\ , el de plus un grand nombre de contrées
situées sur les bords de la mer des chrétiens, telles que Narbonne
Aj^jl, Montpellierj-juUisi ti.j^, Saint-Gilles J^jssLw, Hières o^y-j',
Bcniglo aJoU) (Oneille?), Savone iOjXw, Gênes <>^-«?-, Pise ji~>r-i,
Lucques i^, Levano «jjJ, tout le pays de Sinigaglia iLwJUU*. iSVj
et ce qui le touche du côté des Longobards «i^jXil i^j, des ^'éni-
tiens XïiUj et des Francs; les parties adjacentes de la Lombardie
iûi^!, telles que Turin y^yis, Saousa i*Mjl«, (Suze), Onibria ii^^t ,
Ghamendio^<XÀ5, Mediolan yi)^j.x^ (Milan), Babia i^ii (Pavie),
Sino _jjkjus (Sienne."*), Fcrrare »jl^, Bologne *-sjjJj, et enfin une
portion de la Calabre iùj^jAï et des contrées voisines, telles que
Melfi oUu (Anialfi), Sorrente XG^-» , Bénévent oUv" , Sanian-
djelo jXs^-ïw (Sant-Angelo dei Lombard! ). » Notre intention est
« de déterminer les limites de toutes ces contrées, de dire ce
« ([uelles offrent de remarquable, d'en indiquer les routes, les
■^ parties inconnues, et en général tout ce qui vaut la peine d'être
« décrit, ainsi que nous l'avons fait pour les précédentes régions. «
TODLODSB «Nous disons donc que Toulouse * — ^jJJ=, qui dépend de la
" Provence ' iUaÀ^^ (<>ii! (j^ ^i, est une grande et belle ville, en-
« tourée de champs ensemencés et de dépendances considérables. »
De Toulouse à Narbonne, sur le littoral, on compte 70 milles.
De la même ville à Carcassonne, en passant par les montagnes
connues sous le nom d'el-Bortat ^iijj (les Pyrénées), 60 milles;
à Béziers y-jîjj, «jolie ville, ceinte de fortes murailles, entourée
» de champs cultivés et de villages, et dépendante de la Pro-
« vence, » en se dirigeant vers l'orient, 80 milles. Egalement de
Toulouse au Puy ^^^ -, « ville importante , renfermant de nom-
'. breuses liabilations, entourée de campagnes fertiles, et dépen-
« dante de la province de Clermont, » 260 milles. » Celte province
• Sic.
■ Ccsl par erreur qu on lit Bcrry dans la version laliuc. p. aao
DEUXIÈME SECTION. 241
« a pour limites, à l'orient, la Provence; à l'occident, le pays de Feuillet. 79 recio.
« Cahors; et au nord, le Berri ^^ rnXi\. De Toulouse à Morlans
« ^J^^J-« (Montauban?) on compte 1 2 milles. Toulouse est située
"à mi-chemin d'Auch yiji à Morlans (j^ji/^^, ville considérable,
«florissante, peuplée, abondante en ressources et dépendante
« de la Gascogne jUjjXac *3U (j^. «De Morlans à Saint-Jean, ville
bâtie au pied d'une montagne, 80 milles. De Morlans à Agen
iji?-i, en se dirigeant vers le nord-est ' 5o milles. De Morlans à
Auch (jSi), 80 milles; d'Auch à Agen, 60 milles.
>' Agen est une ville peu considérable, mais bien peuplée, dont agen.
« le territoire produit beaucoup de froment et dont les environs
« sont très-agréables. Elle dépend du pays de Cahors (j«j^bi , ville
«importante de la chrétienté, possédant de nombreux édifices,
•' de l'eau courante , des vignobles et des vergers. De là à Agen
" tr-^' , dont nous venons de parler, on compte 60 milles. » De
Cahors à Burgos u^j*^ , " grande ville dont nous avons déjà fait
" mention, » on compte 80 milles.
De la ville du Puy j^^ *jvOv*, ci-dessus indiquée, à Vienne xiLo , vienne.
" ville située sur les bords du Bhôneyijy^^ j^, on compte 80
" milles; du Puy à Lyon y^J, ville bâtie sur les bords du même lyon.
«fleuve, 70 milles. Vienne est sur la rive orientale, Lyon sur la
« rive occidentale du Rhône. L'une et l'autre sont des villes peu
« considérables, mais bien peuplées. On y voit des bazars où il
« se fait des achats et des ventes. Dans l'intervalle qui sépare ces
•' villes on trouve des habitations contiguës, et à l'orient, du côté
« duMont-Djouzjjjj- ti^^ Ja=- (desAlpes),desvillages, des champs
« cultivés et des eaux courantes. » Du Puy j^jj xbo^ à Clermont
(en Auvergne) t-^i^jX^,], jolie ville dont les alentours sont très-
fertiles, on compte Go milles; de Vienne à Lyon, 3o milles; de
Lyon à Nifars jj«,LjuA_i (Nevers), i3o milles; de Lyon à Mosins
Je suis porlé à croire qu'il exisle ici quelque erreur de copiste, el qu'il faudrail
lire : vers le sad-ouest.
II. 3i
Feuillet 170 reclo.
Feuillet j '79 verso.
242 CINQUIEME CLIMAT.
L(«-i«~« (Moulins?), 80 milles; de Clermont à Cahors, Go milles; de
Clermonl à Xevers (j«;Uaj , 80 milles ; de Clcrmonl à Mont-Lui^on
y^-iJ cikX«, ville peu considérable, mais bien peuplée, et dont
« les environs sont pittoresques et le territoire très-productif, dé-
" pendance du Berri, » en se dirigeant vers le nord, 70 milles.
De Mont-Luçon à Limoges ,j«.-s-^, « l'une des villes de TAnjou
« jif\ rf>Aï! y.. , chef-lieu d'un district séparé qui porte le même nom
" (de Limoges), et qui a au midi le pays de Clermont, au nord
« celui de Nevers, à l'orient le Berri, et à l'occident le pays de
n Burgos, en se dirigeant vers l'ouest, 60 milles.
« Limoges ^,«i_=».j_*J est une ville bien bâtie, forte, abondante
" en ressources; elle est environnée de villages florissants, de cam-
" pagnes vastes et bien cultivées, et de vignobles contigus. De là
« à Nevers on compte 60 milles ; de Mont-Luçon à Bourges en
Ber
iSJ-^- w-^j^^
3o milles, vers le sud; de Mont-Luçon à
■ Nevers, en se dirigeant vers l'orient, 3o milles.
» Bourges ^r*-»;^ est la capitale du Berri, et (même) la seule
ville remarquable de cette province. Elle est, ainsi que Mont-
Luçon yyiJ t->.jU, environnée de villages bien peuplés, de ter-
rains fertiles et de vignobles. C'est l'une des principales villes
du pays des Francs. Quant au Berri, c'est une province parti-
culière qui a au midi le pays de Clermont, au nord celui de
Troyes (jS^^Js i'nJ^' , à l'occident celui de Nevers u-jLi*j («Aïi , et à
l'orient la Bourgogne des Francs (jvj?r^i)l \jj^jj . De Bourges
(ji-^jj à Nevers on compte 80 milles. Nevers y-jUy est une ville
célèbre, dont les habitants sont très-braves. Elle est considérée
comme l'une des plus importantes du pays. Ses environs sont
très-peuplés et très-riches. De là à Dijon ij^=-i, en se dirigeant
vers l'orient, 3o milles; à Langres aSÛJ , 60 milles; à Troyes,
60 milles; de Dijon à Langres, 70 milles; de Maskoun y.5-S^
(Mâcon) à Lyon y^ , 90 milles. Mâcon est une jolie ville,
bien peuplée, environnée de cultures contiguës, de vignobles
DEUXIEME SECTION. 2/i5
et de jardins. De là à Besnis (j*hv^ on compte 45 milles. Cette Feuillet 179 verso.
dernière ville (Besnis) est située à l'entrée des montagnes ap-
pelées Mont-Djouz j^.=- (_A.jc« (les Alpes). La longueur du défilé
est de 80, et même, selon d'autres relations, de 100 milles.
Au débouché de ces montagnes, du côté de la Lombardie *ji;jjl,
est la ville d'Anbouria i^jyj! (Novarre?). Ces montagnes (les
Alpes), d'une hauteur immense, ceignent du côté de l'occident
la Provence àa^u^^j, la Bourgogne des Francs (j-^î^i)! ioù,*^,
la Bourgogne des Allemands yol^l »m^j^ , la Souabe iol^*» , la
Tarentaise »)Jajl^ . Du côté de l'orient sont la Lombardie iUé^jj! ,
le pays de Gênes e^ir» i5\j, Pise ^Ji,M, Bome iCcjy, et ce qui est
contigu à ces contrées du côte des Longobards «i^jl i^o . Il y
a , dans ces montagnes, quatre issues pour pénétrer dans le pays
romain. Elles sont de tous les côtés d'une hauteur très-consi-
dérable, d'un accès des plus difficiles (du moins) jusqu'à leurs
cmies, et d'une largeur énorme. Il en sort diverses rivières dont
nous parlerons lorsque nous aurons terminé ce qui nous reste
à dire relativement aux pays situés à l'occident de ces mon-
tagnes.
'< Nous disons donc que la Bourgogne des Francs est bornée
du côté du midi ' par les montagnes dites Mont-Djouzj,^=- c^^jL»,
vers l'orient par la Bourgogne des Allemands, à l'occident par
le Berri ^g^-j et par quelques parties de la Provence rfvXst ^Jàx^
«*sÀj^^, et au nord par la France a-a--»j^I p^isl . Les principales
villes de la Bourgogne des Francs sont : Besnis u,>ysi~u , Mâcon
y^X.*.*, Dijon ^Jy=-:> , Nevers (j-jIxù, Ikchoun yyiJijI (Auxonne),
Troyes ji^jjJs et Langres *JCJ . Il a été déjà question de Besnis
<'QN~jJuM. De là à Màcon yj_5L..^, ville dont les ressources sont mâcon.
«abondantes, les édifices vastes, les marchés fréquentés, les ha-
La version laline et le texte du ms. \ sont ici tellement tronqués, que nous
cioyons devoir nous eu tenir exclusivement au.\ leçons l'ournies parle ms. B, quelque
imparfaites que puissent être ces leçons.
3i.
244 CINQUIÈME CLIMAT.
FeuiUet 179 verso. " bitations et Ics cultures enclavées les unes dans les autres,
GENÈVE. " vers l'orient, 45 milles. De Mâcon à Genève, ville située sur
" les bords et à Torient du Pihône , sur la frontière de la Bour-
« gogne des Allemands (j-sUJl *ajj*^ sy^^^^ji^ba jj, entourée de
Feuillet 180 recto. « villages florissants et de nombreuses babitations, 4o milles. De
DIJON. " Mâcon à Dijon yjj=.i, ville située au milieu d'une vaste plaine,
. dans une situation agréable et dans un j'ays fertile et abondant
■-■ en ressources, 60 milles. De Dijon à Langres aJCJ, ville située
« sur une éminence considérable , et entourée d'un territoire vaste
« et fertile, de vignobles et d'eaux courantes, 70 milles. De Lan-
iROïEs. " gres à Troyes jn^jjAs, ville solidement bâtie, dans une situation
« pittoresque <i»L^ '>-~'j^, et réunissant toute espèce d'agréments
■ et de ressources, 60 milles. De Troyes à Orléans ^j-jLJ;l, dé-
" pendance du pays de France, 60 milles; de Troyes à Nevcrs
■ ij«;Uaj, dont il a déjà été question, 60 milles; de Nevers à Lan-
« gres fSxi , 60 milles; de Langres à Besnis (j...«à,«.. , 80 milles; de
« Nevers à Dijon yy=-i, 35 milles; de Mâcon ^j^JL^ à Lyon, dé-
« pendance de la Provence & ><i » j^ ^_yj\ (j^ u.>Hi-Ii 85 milles; de
« Nevers à Antichoun y_j-«»*jl (Auxonne?), 4o milles; d'Antichoun
« yj-Sùo! à Troyes, 4o milles; d'Antichoun au Berri dont la ca-
" pitale est Bourges (j»->/j , 4o milles.
■ La Bourgogne des Francs est un pays couvert de villages et
■• offrant de grandes ressources, soit en vignobles, soit en cé-
■■ réaies. Ses habitants sont renommés par leur bravoure à la
" guerre et par leur capacité en affaires. Ils passent pour les plus
belliqueux d'entre les Francs, et leurs rois sont les plus consi-
dérables d'entre les rois (de cette nation). A cette province
• touche la Bourgogne allemande, qui compte au nombre de ses
" villes : Aghints e«Acl (Aix en Savoie?), Djinevra ijJtM»- (Genève),
■ Lausanne xj^J, Besançon y.>-«ô)j et Yerdoun [jj^jj (Yverdun.^),
' et qui est l'une des contrées les plus fertiles, les plus abondantes
« en productions et les plus peuplées qu'il soit possible de voir.
DEUXIÈME SECTION. 245
"Le roi des Allemands y lésidc et s'y maintient '. Cette province Feuillet 180 recto.
est bornée au midi par le Mont-Djouzjjj»- ii«.jL« (les Alpes), au le-
vant par l'Allemagne, au couchant par la Bourgogne des Francs,
et au nord par le pays de Lotaringa iSijJii (la Lorraine).
« La ville de Aghints c*à*c! (Aix en Savoie.»') est située sur une
éminence attenante au Mont-Djouz, dont la chaîne s'étend sur
son territoire qui est très-beau, très-bien cultivé, très-productif,
couvert d'habitations et d'eaux courantes. De là à Genève »jju«» cenève.
on compte lia milles. Cette dernière ville, très-florissante et
entourée d'un vaste territoire, est fortifiée. Elle est située sur
la rive orientale du Rhône. De Genève à Lyon dont nous avons
déjà parlé, on compte 100 milles. De Genève à Lausanne, en
se dirigeant vers l'orient, 35 milles. Lausanne iojJ est bâtie sur lais.^nse.
les bords d'un grand lac qui reçoit toutes les rivières provenant
du Mont-Djouz, et au nombre desquelles il faut ranger le Wadi
Rodon ^JJ>J t^il^ (le Rhône), dont nous avons précédemment fait
mention. Ses bords sont couverts de cultures, de vignobles et
de fertiles campagnes. De là (de Lausanne) à Besançon y^..^,
60 milles, en se dirigeant vers le nord-est '. De Besançon à
Langres ïSii, ville qui, comme nous venons de le dire, dépend
de la Bourgogne des Francs, 60 milles. Nous tcnninerons la
description de la Bourgogne des Allemands dans le sixième cli-
mat, s'il plaît à Dieu.
« Une étroite langue de terre sépare de l'Allemagne la Bour-
gogne des Allemands, et sur ce territoire est bâtie Bazela iij^
(Bâle), ville située sur la rive occidentale ^ du Pvhm^jj^ et
très-jolie. Ses murailles sont en terre et le territoire qui l'en-
vironne est populeux et fertile. (Nous en reparlerons quand il
sera question de tout le pays des Allemands.) A l'Allemagne
' Le lexte porte : Uft^yo j, iiwij •
' Sic.
246 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 180 recio. " Supérieure {jv^l J^j^ y^e! touche la Souabe *j!^*», qui est limitée
« au midi par les montagnes, à rorient par la Baïrj — *-> (jbji (la
« Bavière 1 , et à l'occident par le pays des Allemands. « De la
Feuillet 180 verso. Souabe dépendent Sekendja A.s^X« (Ecliingen), Akriza I^wj,_SjI,
Ulma ic_ll (Ulm) et Augsbourg «iJ^jJ»' • Sekendja ou Eskendja
A_^*JC»wt (Eebingen) est située sur une éminence qui fait partie
des montagnes où le Danube ^^ j-^ prend sa source. Entre cette
source du Danube et Eskendja on compte 12 milles. D'Eskendja,
en longeant les bords du fleuve dans la direction du nord-est, à
Ulm iLlI, on compte 60 milles. Cette dernière ville est agréable,
forte, entourée de villages, d'habitations, de vignobles, de ver-
gers et de champs très-fertiles. D'Ulm à Bazela %_> (Bâlc), dé-
pendance de la Bourgogne, on compte 170 milles; de Bazela à
Augsbourg, 3o milles.
«Augsbourg 'àj^jj^ est une ville de grandeur médiocre, mais
«florissante, peuplée et fréquentée par de riches marchands qui
" apportent toute sorte d'objets dans la contrée. La ville est bâtie
■ sur les bords du Danube '; nous en reparlerons ci-après. A cette
« province touche la Carantara ojlkii^ (la Tarentaise?) dont l'une
« des villes est Akriza ]j—?j. .-=^1 (Goritz) et qui est limitrophe du
«pays d'Ankilaia «jîVJji (d'Aquilce) et des lieux situés sur les
" bords de la mer des Vénitiens iijiUJl ^,_:«? . Quant à Akriza \jjjS'^ .
n c'est une petite ville bâtie sur le penchant d'une montagne, et
« dont dépendent un district florissant, des villages nombreux et
•< bien arrosés, des vignobles, des jardins, des champs cultivés en
" céréales. C'est un pays très-agréable. »
La route depuis Ancône jusqu'à l'extrémité du golfe est comme
il suit : d' Ancône à la rivière d'Ozmoum p.>-«>j' (Osimo) qui est
peu considérable , 1 1 milles. « De là à la rivière de Sinigaglia
« ii_JUJU;, i5 milles; de la rivière de Meninoy,kÀ» \Cesano;') qui
« est considérable, à milles; de là à Fano^U, ville appartenant
' Sic.
DEUXIÈME SECTION. 247
aux Vénitiens, ii milles; de Fano à Bensara »^«*»j (Pesaro), KeuiiicnSo verso.
ville située sur les bords d'une grande rivière qu'on nomme
Foglia &J5J, jolie, entourée de fortes murailles, de villages,
d'habitations et de lieux fortifiés, 6 milles. » De Pesaro à Arin-
minis ^j»a*«vj' (Rimini), 26 milles. «Cette ville est située sur
les bords d'une grande rivière nommée Marekela «J{,U (la
Marechia) dont le lit se rétrécit auprès de la ville, s'élargit
à mesure qu'on en remonte le cours, et prend sa source dans
un lac situé au pied des montagnes. Quant à la ville, elle est éloi-
gnée de la mer et entourée de champs cultivés et d'habitations
agréables. » De là à la ville de Serfia a_s_s^_w (Cervia '), » ville
considérable , commerçante, riche, située à 6 milles de la mer, »
i5 milles. De là à Ravenne a^j^j, «ville située au milieu des ravesne.
Vénitiens, qui la considèrent comme l'une de leurs capitales et
qui y possèdent cent vaisseaux, 25 milles. Les habitants de Ra- Ftuiilcti8i recio.
venne sont des hommes braves et des marins entreprenants. De
là à Comalga *)tiU (Comacchio), ville considérable, forte et ma-
ritime, 5o milles. » De là à Fathoua i^U (Padoue -), kk milles.
Padoue est également l'une des capitales des (états) vénitiens.
Leur roi y réside , il commande à des troupes et possède des
flottes. Cette ville est de tous côtés entourée par la mer ^. » De
à à Atrila «^^t (Adria ?), 28 milles. « Atrila est une ville floris-
sante et extrémemeut peuplée ; il y a beaucoup de vaisseaux de
guerre &_*jl^ji ^,,^^1^, des villages, des cultures et une petite
rivière dont on boit les eaux. » D' Atrila à Bonsa (jajyj, 1 8 milles.
Cette dernière ville est grande et commerçante; il y a une
douane productive et beaucoup de vaisseaux destinés aux expé-
' La version latine porte Sarsinii.
' Dans la transcription de ce nom de lieu , comme dans celle du nom de la rivière
de Foglia, j'observe que les copistes de nos deux manuscrits ont employé la lettre
(j surmontée d'un point, et non le i^ tie l'alphabet arabe-africain.
' Su:
248 CINQUIÈME CLIMAT.
FeuilleiiSi rccio. « dilions commerciales que font les habitants. " De là à Gradis
(j«il^.Ê> (Gradisca?), «ville considérable, très-peuplée, très-fré-
« quentée, et possédant beaucoup de navires destinés à l'exporta-
« tien et à l'importation , » 38 milles. De là à Astadjanko j_ÎjL=-Ua-oI ,
« ville importante , lieu habité par des militaires , des marchands et
« des fabricants, place forte bâtie sur les bords d'une rivière dont
«le volume des eaux est considérable, bien que sa source soit
«peu éloignée, » 5 milles. C'est là que se terminent et le golfe
de Venise et les états vénitiens. « Cette ville est l'entrepôt prin-
« Cipal (du commerce) du pays d'Aquiiée *j5XXjI ^y^, et l'on y
« équipe des flottes pour des expéditions guerrières '.
Feuillet 181 verso. « Tcls sont Ics pays compris dans la partie inférieure de la pré-
« sente section. Nous allons maintenant décrire en détail ceux
« qui sont situés sur le littoral de la mer de Syrie (de la Médi-
« terranée). »
De Narbonne *j^' à Mont-Beslier^^HS^-^ caJ»^ (Montpellier),
ville située à 18 milles de la mer -, « remarquable par ses
«nombreux édifices, et très-fréquentée par les voyageurs, » on
compte 38 milles. De Montpellier à Arles u«J,i , près la mer et
près l'embouchure du Rhône , 1 journée. De Montpellier à Saint-
' Le ms. A el TAbrigé conliennenl ici un passage qui manque dans le ms. B el
dont nous nous bornons à donner la transcription , d'après la version latine, p. 222
et 223 : De regionibus aulem meiUterraneis Aquileiœ sunt Verona quœ el Verana dicitur,
/(ii^^ et ij.jU JU. L'rbs Verona magna est tUstalque a ^j.jl-.JL stations bren. Etiam
ab nrbe eadem ad urbem xXj^ ix m. p. el ab hac ad Ammelam sive Angelam, cujus in-
colœsunt de gente Francorum, m M. p. Ab Ammela ad aV>-><Xàj l'rancoram, m m. p. et
ab liac ad Veronam seu Veranam, ii M. P. Verum de regiombiis muritimis est d'Istria qme
dutat a ^. .U JU urbe Aquileiœ, xxxiii M. P. Ab hac ad urbcin Moglo, quœ et Vmago
dicitur, IX M. P. Paritcr quoque ab urbe Verona mediterranea ad urbem Vmago mariti-
mam, cujus incolee sunt Franci, xviii M, p. Ab hac ad urbem Gentehona, quœ recens est
et ad Francos perlinet, et a Gentcbona ad Parengio, quœ etiam Parenzo vocatur, xii M
p. El ab hac ad Ruigo, quœ ad Francos quoque spectat , xv M. P. Ab hac ad urbem Polant
xu M. p. Ab hac ad Molodiam x\i M. p. Ab hac ad Albon xi. M. P. Ab hac ad Flamonu
VI M. p. A Fhimona ad Vrana, quœ ultima est inter rcgiones Aqudeia' maritimas, iv M. p.
■' &c.
DE'IXIÈME SECTION. 249
Gilles Jt-r» O..JI-U,, 6 milles. «L'une et l'autre de ces villes sont Feuillet 181 vmo.
« situées sur les bords du Rhône ', mais Saint-Gilles est situé
" sur la rive orientale ^ de ce lleuve , à 1 2- milles de la mer.
" C'est une ville florissante, agréable, dont les environs bien ar-
" rosés sont couverts d'arbres fruitiers. » De Saint-Gilles à Mas-
silia ».. A k A «M. ,« (Marseille), près la mer, 26 milles. « Massilia \hrseili.e.
« est une ville peu considérable , mais bien peuplée et entourée
« de vignobles et de champs cultivés. Elle est bâtie sur le pen-
« chant d'un monticule de terre qui se prolonge jusqu'à la mer. "
De Massilia à leres ^^j) (Hières), « ville située dans le voisinage
« de la mer, entourée de fortes murailles , dans un territoire
«agréable, couvert de vergers et d'habitations, et très-fertile, "
4o milles. De Hières à Albengala «)v*.ÀA]i (Albenga), «lieu très-
« fort avec une bonne citadelle, bâti dans un territoire couvert
« de cultures contiguës et abondant en productions de toute
« espèce , » 35 milles. De là à Sagona xjyi^ (Savone), «jolie ville ,
«dans une situation délicieuse, et dans une contrée fertile et
« boisée, » 35 milles. De Savone àDjenoua»jjw=- (Gènes), 25milles.
« Gênes «jje?- est une ville très-ancienne dont les environs sont gênes.
agréaliles, les édifices hauts et solides. Son territoire produit
des fruits en abondance; il est bien cultivé et couvert d'habita-
tions. La ville est bâtie non loin d'une petite rivière ; ses habi-
tants se livrent au commerce; ils sont fort riches, voyagent par Feuillet 183 recto.
terre et par mer, et entreprennent avec une égale hardiesse les
choses faciles et les choses difliciles. Possédant des flottes for-
midables, ils ''ont experts en fait de ruses de guerre ainsi que
de manœuvres militaires, et ils jouissent de beaucoup de célé-
brité parmi les chrétiens.» De là à Facarra «jX» ' (Carrara),
« place forte bien habitée, » 70 milles. De Facarra à Levna xj^
' Sic.
•- Sic.
' La version laliuc porte Capru.
II. 32
250 CINQUIEME CLIMAT.
Fcuilleii82 recio (Levano), « ville située auprès de la mer, entourée de cultures et
'. de villages, » 12 milles; de là à Bich ^fiM (Pise), ho milles.
nsE. « Pise ji^ , l'une des villes les plus importantes et les plus cé-
' lèbres du pays des chrétiens, possède de nombreux édifices et
" des marchés florissants, de vastes dépendances, beaucoup dejar-
« dins , de vergers contigus et de champs cultivés. Les vicissitudes
'. qu'elle éprouva furent très-grandes, et son histoire oCTre le récit
« d'événements terribles ^ Ses fortifications sont hautes, ses envi-
- rons fertiles, ses eaux abondantes, ses monuments très-remar-
« quables. Elle possède des vaisseaux et de la cavalerie, c'est-à-
« dire, tout ce qu'il fout pour faire la guerre par mer et parterre. «
Cette ville est située sur les bords d'une rivière considérable qui
vient des montagnes de la Lombardie , et sur les bords de laquelle
sont des moulins et des jardins.
De là au port de Khanziria iLjjjyi^ , défendu par une bonne
ritadelle, 60 milles.
Deceport àDjebita-Beka «X <-«*- (Cività-Vecchia), 00 milles.
De Cività-Vecchia à l'embouchure du fleuve de Rome, qu'on
appelle Tanabri ^^UL (le Tibre), 5o milles.
Quand on prend par l'intérieur des terres on se rend de Pise"-
à Levna \j^ (Levano), sur mer. Ao milles.
De là, par terre, à Besterkan ^J^>JJi^ , puis à Sihnkia iwJUU,
(Sienne), ville , puis à Mont-Alwat W^l Jj^ , puis à Rome ; car la
mer forme un golfe entre Rome et Pise , c'est-à-dire qu'elle se
détourne vers le fort Argentaro jUi=-jl (j-iaa- , vers Cività-Vecchia
e1 vers Rome, située à 12 milles de la mer.
ROME. Rome est l'une des colonnes de la chrétienté et le premier
d'entre les sièges métropolitains. Les autres sont Antioche iuSlkil ,
Alexandrie »jj.x.Xwt et Jérusalem y-ôodl c-yo; mais ce dernier,
' Celle version est un peu libre , j'en conviens ; mais ii me parail difficile de rendre
aulrcmenlle sens de ces mois : ïXjlô UftjUà-'j Jijtf-Ui; Lôji^! •
' Ou plutôt de Levano à Pise.
DEUXIÈME SECTION. 251
le plus récent, n'existait pas du temps des apôtres, et il fut ins- FeuiikiiSï recio.
titué depuis pour la glorification de la maison sainte. L'enceinte de
Rome est immense; car, d'après ce qu'on dit, cette capitale a 9
milles de circonférence. Elle est entourée d'une double muraille
en pierres. L'épaisseur de la muraille intérieure est de douze cou-
dées, et sa hauteur de soixante et dix. Quant à la muraille exté-
rieure, elle a huit coudées de large sur quarante-deux de haut.
Entre les deux murs est un canal pavé au moyen de plaques de
cuivre qui ont chacune quarante-six coudées de long\ Le marché
s'étend depuis la porte orientale jusqu'à la porte occidentale. On y
voit des colonnes de pierre d'un diamètre considérable et de trente
coudées do haut. Auprès de chaque colonne centrale sont deux co-
lonnes de bronze dont la hase , le fût et le chapiteau sont creux, et
auxquelles sont adossées des boutiques de marchands ^ Devant ces
colonnes et ces boutiques coule, du levant au couchant, un fleuve
dont le fond est pavé en lames de cuivre, en sorte qu'aucun na-
vire ne peut y jeter l'ancre ^ Ce fleuve est pour les Romains un Feuillet 182 verso.
moyen de compter les dates, car ils disent : « à partir de l'année du
cuivre. » Les embarcations naviguent sur ce fleuve et parviennent
toutes chargées jusqu'auprès des boutiques des marchands.
Dans l'intcricur de la ville on remarque ime grande église,
bâtie sous l'invocation de saint Pierre et de saint Paul. Les corps
de ces deux apôtres y reposent dans un tombeau. La longueur
de cet édifice est de trois cents coudées ^\jS , la largeur de cent, et
la hauteur également de cent. Les colonnes qui soutiennent le
toit sont en bronze , et les plafonds sont revêtus de cuivre jaune.
On compte à Rome douze cents églises; les marchés et les places
J'ignore ce qui peut avoir donné lieu à celte fable absurde dont aucun auteur, ii
ma connaissance, ne fait mention.
' Il en est ainsi, de nos jours, de la colonne brûlée , de la colonne Marciane et
d'autres monuments de Conslantinople.
' Voyez ci-dessus , note i .
252 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 185 verso, publiques soot pavés en marbre blanc ou en marbre bleu. Il y a
dans celte ville mille bains. On y remarque une église d'une belle
construction , bâtie sur le modèle du temple de Jérusalem et dans
les mêmes dimensions, soil en longueur, soit en largeur. Lautel
sur lequel on célèbre le sacrifice (de la messe) a dix coudées de
long, et sa surface est entièrement enrichie d'émeraudes vertes.
Cet autel supporte douze statues d'or pur de deux coudées et
demie de haut et dont les yeux sont formés de rubis. Les portes
de l'église sont couvertes de lames d'or pur, et d'autres, à l'ex-
térieur, sont revêtues de lames de cuivre ou d'ornements en bois
liabilement sculpté.
On voit à Rome le palais du prince qu'on nomme pape *-jI<.
Ce prince est supérieur en pouvoir à tous les rois ; i> ceux-ci le
"respectent à l'égal de la Divinité. Il gouverne avec justice,
« punit les oppresseurs, protège les faibles et les misérables, et
" empêche riu'il ne soit commis de vexations. Sa puissance spiri-
" tuelle surpasse celle de tous les rois de la chrétienté, et nul
« d'entre eux ne peut s'opposer à ses arrêts. La grandeur et la
« magnificence de Rome sont telles qu'il est impossible de les
« décrire convenablement. Les dépendances de cette ville sont
« nombreuses et célèbres. Au nombre de ces dépendances sont :
" Orta ls}J^, Malmalian yUU JU (MaglianoP), Westo yu»j (Spo-
« lete?), Mont-Iani jl c^à^ et Castal JUaï (Cività-Castellana?). »
Voici l'itinéraire de Rome à Ancône, ville située sur la mer
de Venise : de Rome à Orta l=,j!, ville de grandeur moyenne,
située sur la rive occidentale du Tibre, avec marchés, et ceinte
d'une muraille en terre, 2 journées. C'est au-dessus d'Orta que
la rivière de Torei ^sjyi (de Terni) se réunit au fleuve de Rome. Ce
dernier passe auprès de la ville de Todi ^iyi, laquelle est située
sur la rive orientale, vis-à-vis d'Amalia àJ^.' (Amelia), très-belle
ville , bâtie sur la rive opposée \ De là (d'Orta), en suivant le fleuve,
' Sic.
DEUXIEME SECTION. 253
à Naraoum -jtjU (Narni?), ville bâtie sur la rive orientale de la ri- Feuillet 182 verso.
vière de Terni * (la distance manque). Non loin de là est Rati
•^Ij (Rieti), ville agréable, bien peuplée et .située sui' la rive oc-
cidentale de la rivière. De là on se rend à Camerino (jjjÀ, belle
et noble ville; de là à Ozmoum -j^,! (Osimo), « ville florissante
« et abondante en productions de toute espèce; » et de là à An-
cône xjjXii , Il ville considérable et comptée au nombre des plus
«importantes de la chrétienté, bâtie sur les bords de la petite
« rivière d'Ozmoum p^-«jl , qui prend sa source auprès de la ville Feuilici i«3 recto.
<i de ce nom. El-Iaki ^UJI (Jesi) est une ville située sur la rive oc-
« cidentale de cette rivière, à 9 milles de la mer. »
La route qui conduit de Gênes »_>*»- à la Lombardie passe par
Bordja »^rj~> (Borgo?), 2 journées;
De là à la rivière dite Nadbema xJib (Tanaro?), 2 journées;
De cette rivière à Turin «jj^Ja, 2 journées.
Il Turin ^J^yJa est une ville florissante, agréable, bien peuplée,
« commerçante , riche et industrieuse. » De là à Ghamandwa
!j j^À_*U , Il ville considérable , entourée de villages , située sur
« les bords du Tesin y^»" j-^j ^, entourée de murailles, riche et
« commerçante, » on compte 2 journées;
De Ghamandwa à Pavie a-*jL>, 2 journées.
Il Pavie iUjl est l'une des principales villes de la Lombardie. 1 uie.
« Ses édifices sont beaux, ses quartiers florissants et peuplés, ses
Il marchés permanents. On y trouve de bonnes spéculations à faire.
Il beaucoup d'objets fabriqués, beaucoup de ressources. Elle est
«située sur le Tesin, vers le confluent de cette rivière avec le
•I Badi j^il» (le Pô). L'un et l'autre de ces cours d'eau prennent
l' leur source sur le revers oriental du Mont-Djouz (des Alpes),
Et 11011 du Tibre, comme on lit dans la version latine.
Toule la géographie de cette partie de l'Italie est extrêmement obscure et ne pa-
raît basée que sur des itinéraires fautifs. Nous croyons pourtant devoir préférer à
toutes autres les lei^ons données par le ms. A.
254 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 83 reci.j. " dirigeant leurs cours vers le sud-ouest ' jusqu'au point où le
. Tesin atteint la ville de Nadhema àUJàl. A partir de là il prend
" la direction du nord-est, se reKnit avec le Pô, et coule de ma-
.1 nière à ne former avec lui qu'un seul fleuve. Ce fleuve se divise
■< ensuite en deux branches dont l'une coule de Pavie vers Man-
« toue \yiJ^, ville considérable, située sur la rive orientale; puis
« vers Ferrare «jl;-», sur la rive occidentale. Auprès de ce point le
•' fleuve se diAÏse en deux branches, dont l'une se dirige vers Bo-
« nona xjyu (Bologne.^), lieu situé sur la rive occidentale, puis
•< vers la mer. La seconde branche passe non loin de la ville de
« Crémone iUy^j.^>, située à l'occident de ce canal, puis vers Ba-
» dra ôjiL (Adria.3), puis se jette dans la mer. De Ferrare à Bo-
■ nona xjjju on compte i forte journée ; de Badra SjiL. à la mer
•' on compte 3 milles. »
L'itinéraire de Gênes à Rome, en suivant les bords de la mer,
est ainsi qu'il suit :
De Gênes à Lucques «_É^, 2 journées.
« Lucques A-fi^ est une ville ancienne, remarquable par la beauté
. de ses édifices, la solidité de ses monuments, la fréquentation
.c de ses marchés et l'industrie de ses fabriques. » De Lucques à
Florence x^jyi -, „ ville considérable et florissante, située au pied
« d'une chaîne de montagnes et siir les bords de la rivière de
« Pise ^J£wOJ^, » 70 milles. De Florence à Salankilia A_»J^jaU-.,
" bourg bien peuplé, avec marchés et fabriques, » 2 journées.
De là à Mont-Alwat W^l Jyo- (Monte- Rosi .3), i5 milles;
Et de là à Rome, i5 milles.
' Cette partie de l'itinéraire manque dans ie ms. A. Nous laissons a lÏTudilion des
savants italiens le soin d'établir la concordance des noms de lieux.
DEUXIÈME SECTION.
255
Feuillet i83 verso.
ITINÉRAIRE DE GÊNES À ANCÔNE SUR LA MER DES VENITIENS. feuillet 1 83 reclo.
De Gênes à Levna *_i^ (Levano), sur le bord de la mer, ko
milles ;
De Levna à Lucques *-fi^, 5o milles.
<■ De Lucques à Florence x-^j^j, 70 milles.
« Si l'on veut, on peut passer de Lucques à Besterkam (»5jju^,
"bourg à 25 milles à l'orient de Lucques, peu considérable.
» mais bien peuple, entouré de murs et où il se fait beaucoup
« de commerce. Ce bourg est situé à l'entrée d'un défilé de mon-
" tagnes, par lequel on passe pour se rendre en [Lombardie, et
« à 1x0 milles de Florence. De là à Sankalilia iuXJi»-* on compte
« 60 milles. Sankalilia est une grande ville bâtie dans une plaine.
« De là à Satarian yL?y:-« , ville considérable , en se dirigeant vers
« le nord-est, on compte 70 milles.
" De là à Monte-Tïn (j_j ujJu>, petite ville , à l'orient de laquelle
« est celle de Kelounsi ,^m^^, 70 milles.
« De là à Aretsin tjv*o,i (Arezzo), 5o milles.
« Arezzo (j-**.j! est une ville florissante ,. forte et peuplée , bâtie
« dans une plaine à quelques milles de la rivière de Pise, qui ar-
" rose la majeure partie du territoire (arétin).
« De là à Sant-Iani ^jL o._i-v, 26 milles.
«De là à Bebeno^_U-j (Bibbieno), petite ville bien peuplée.
n 4o milles.
" De là à Castal J\
« De là à Asia
« vière, 26 milles.
« De là à Ozmoum |.j-«)l (Osimo), ville également baignée par
« une rivière, 26 milles;
« Et de là à Ancône xj^l , sur la mer de Venise, 1 1 milles. »
Celui qui désire se rendre àRavcnne la Maritime iuXa-LJi «ju,,
en partant de Gênes ou de Pise, prend la route que nous avons
(Città di Castello), 2 5 milles.
) (Jcsi) , jolie ville sur les bords d'ime ri-
250 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 83 verso, déjà décrite jusqu'à Castal Jb«»j (Città di Castello) , puis gravit,
en se dirigeant vers le nord, la montagne de Berdoun (jj^^j J»s?-
et parvient à la ville de Samangelo ^-L^si^-ev» (Sant-Angclo), a 5
milles.
De là à Sant-Lao jil oou» (San-Leo), ville bâtie sur le penchant
d'une montagne , i 5 milles ;
Et de là à Piavenné aàjj, <• ville qui est, ainsi que nous l'avons
« dit, au centre des états vénitiens, » /iS milles.
» La distance totale qui sépare Gênes de Ravenne est de 280
« milles. »
ITINÉRAIRE DE ROME À REGGIO yJj SUR LE DETROIT DE SICILE ,
EN SUIVANT LE LITTORAL.
De Rome à Astouna Aj^k^l (Nettuno?), 3o milles.
De là à Andja iùtf'i, port sûr et profond, 10 milles.
De là à Djirindjo_jjsJ,,=-, « qu'on nomme aussi DjerdjebojjL»^.=-
« (Circeo), ou le Magasin des Arabes ij^jJ' *J<l3+» (Torre Moresca), »
haute montagne au pied de laquelle coule une rivière considé-
rable, 3o milles.
De là à Terradjina iUs-^Ja (Terracina) , « jolie ville dont le ter-
" ritoire est fertile, mais » dont le port étroit n'est d'aucune uti-
lité (pour les navires), 76 milles'.
De là à Gaïta Xla*c (Gaëte) , 2/1 milles.
" Gaïta ii-k** est une ville considérable et très -peuplée, bâtie
« sur une presqu'île avec un joli et bon port où l'on trouve un silr
« hivernage. Ce port communique avec la terre et avec la mer, et
" les armements de troupes s'y réfugient. On y construit de grands
« et de petits navires. » De Gaïta à Garilian yL-*J;U (Garigliano),
lieu situé à l'embouchure de la rivière de Sasa *_wL^ (Sessa),
10 milles.
' La version latine porte vi M. p. , ce qui parait moins éloigné de la vérité.
DEUXIÈME SECTION. 257
Cette rivière est considérable et son cours est rapide. Les na- Feuillet ■ si verso.
vires peuvent y entrer. On voit deux tours à son embouchure.
De là à l'embouchure du Djalah ^y.e- , n'offrant qu'un port
ouvert incapable de recevoir de gros navires, 12 milles;
De là à l'embouchure de la rivière de Capoue iyJJj-jj (Vol-
turno), également ouverte et peu sûre, 6 milles;
De là à Baterma a..*^, village et mauvais port, 12 milles;
De là à Cuma i^^i^s (l'ancienne Cumes), petite ville un peu
éloignée de la mer, 6 milles;
De Cuma à Misina iO*-»^ (Misène), 12 milles.
« A Misène est un port sûr, quoique peu profond, où se réfu-
« gient les troupes (je veux dire les soldats de terre et de mer). »
De Misène à Castelli J, x A 3 (Pouzzole), château fort habité, et
petite ville adossée à un cap auprès d'un golfe, 8 milles;
De là à Nabel el-Kitan yUSTl Job (Naples du Lin), 12 milles. Feuillet i8i recto
n Naples yUMi J^b est une ville belle, ancienne, florissante, napi.es.
" peuplée , et pourvue de bazars où l'on trouve à faire d'utiles
« spéculations en marchandises et en objets de toute espèce. ■
De là à Scaïa iùl<lwl (Castel a Mare '?), port excellent, très-pro-
fond , situé au fond d'un golfe et à l'embouchure d'une rivière
dont l'eau est douce, 3o milles.
Celui qui veut se rendre directement par terre à Malli ouJU
(Amalfi) doit parcourir i5 milles.
Entre Naples et Scaïa on remarque le Djebel el-Nar jUI J^a=-
(le Vésuve), «montagne que l'on ne gravit pas attendu qu'elle
« vomit continuellement du feu et des pierres. » Celui qui préfère
suivre le littoral doit se rendre de Scaïa à Sorrent tx_y_M, (Sor-
rento), 3o milles.
n Sorrento est bâtie sur un cap qui s'avance dans la mer. C'est
« une ville agréable, bien peuplée, offrant d'abondantes res-
' Il est à remarquer qu'un peu plus haut (feuillet 268 verso) le ms. B porte en
toutes lettres ces mots LU jUuio Castali-Mara.
n. 33
258 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillei i84 recto. " sourccs et entourée de fertiles vergers. Elle possède un port étroit
« où non-seulement on peut hiverner, mais encore trouver toute
" sorte d'agrément^. On y construit des navires. »
De là au cap Montira «^jù-U (Punta di Montalto.-'), 12 milles:
Puis à Testaïa aJ^h ««j, petit port, i5 milles;
Et à Malfi oiJL. (Amalfi), 18 milles.
amai.fi. „ Amalfi est une ville florissante et un port bien iortitié du côté
« de terre. Si Ton voulait s'en emparer par mer, la chose serait
« facile. La ville est ancienne, entourée de murailles et extrême-
■< ment peuplée. « De là à l'embouchure du Badraoua Ijjii^, lieu
où les flottes peuvent trouver un mouillage, 10 milles.
» Cette rivière tire son nom d'un lieu situé sur une émmence
«voisine, lieu d'un difficile accès, où l'on ne peut parvenir que
" par deux points (littéral, par deux portes), et où l'on trouve de
» l'eau et du bois. » De cette rivière à Salerne ^j^ > ville remar-
« quable avec marchés et centre de communications où Ton trouve
« des céréales, etc. » 2 milles.
De Salerne à Silasa iU^*— , rivière et port de peu d'importance,
5 milles ;
De là à la rivière d'Abselo ^l«ol (Sele), 12 milles.
Cette rivière est profonde et navigable, «ses bords sont cou-
1 verts de forêts et de marais salants impraticables. Le port, .sans
« cette circonstance, serait susceptible de recevoir et d'abriter des
■ vaisseaux et (même) des flottes. » De là à Groboli Jj.*^ (^g^o-
poli) et à l'île de Baghouda a«>>-«-?. située près du continent,
mais sans port, 20 milles.
De cette île à Castel-Damar jUi JU-**, 10 milles.
De là à Boulia ioJyj (Pollica?) où se jette la rivière de Sant-Si-
niari ^j.f> '-« j^ , i3 milles.
DelààPolicastrojjjJa-o J^, » citadelle importante et peuplée, »
an nord de lacpielle coule une rivière, 2a milles.
DEUXIEME SECTION. 259
De là à Atrabis jj^^i! , qu'on nomme aussi le port du cap de Feuillet i8i recm.
Policastro, 6 milles.
De ce cap à Castro-Roli ^ ^k-*i , i 2 milles.
De Castro-Koli à Dascalia ^3U*.a (Scalea), citadelle , 1 2 milles.
De Scalea au cap Djezlé aJ>=- (j«|j , 9 milles.
Djezlé iiy>- (Lac) est aussi le nom d'une rivière où peuvent
entrer les navires légèrement chargés.
De ce cap à Almantia A-A.x-Àii (Amantea), jolie ville située au
fond du golfe d'Alba a-J' > 38 milles.
D' Almantia à Sainte-Euphémie ^^^ civjU», i4 milles. Funiiet 184 verso.
De là à l'embouchure de la rivière de Cazaletto <^yi ' (la dis-
tance manque);
Et à celle de la rivière de Makhata iilaU^, 2 milles.
De cette rivière à Indjitalo jilxucl, citadelle bien habitée,
1 3 milles.
D'Indjitalo^UoAjtfi à Banbouni jyÀj (Zambrone), 12 milles.
De là à Atrabia ivsj^l (Trapea), 12 milles.
De là à Vaticano _y_iUjl> (on dit aussi Baticamo par un inim),
C> milles;
Ce qui fait, pour la distance totale d' Almantia à Vaticano,
65 milles.
De Vaticano à Beggio jjj on compte 60 milles.
Du cap Vaticano jjUijL (j-ij au lieu de ce nom, 6 milles.
De ce cap à Atrabia ïmjJ^ (Trapea), ville jolie et célèbre parmi
les chrétiens, 6 milles.
D' Atrabia à Nicotera o^yù on compte 12 milles;
Et de Reggioj_>j au Phare jjUJI, 12 milles.
« Nous traiterons de la partie du continent voisine de Beggio
« dans la section suivante, qui a pour objet d'expliquer la carte
« troisième; mais il nous reste, pour terminer la présente, à indi-
Nous suivons ici les leçons données par le ms. B.
33.
260 CINQUIEME CLIMAT.
Feuillet iSAverso. « quer en quelques mots les pays voisins de Salerne _j_>j-L-« , ville
>i dont dépend celle de Bénévent '-^y^ ■ "
De Salerne à Avellino y^\ on compte, en se dirigeant vers le
nord, i^ milles.
De Salerne à Bénévent ci»J>-jj.v, 60 milles.
D' Avellino à Vielri »;JaAx=- , 2 o milles.
De Salerne à Vietri », h.«.»-«-, 3o milles'.
« Bénévent est une ville très-ancienne et bien peuplée, Avel-
« lino n'est qu'un gros bourg fortifié. >>
De Bénévent à la ville de Sarh ^ -« , en se dirigeant vers l'oc-
cident, 18 milles.
De cette ville à Argento c-Uis-jl (Caserta?), « belle ville ornée
« de beaux édifices et dans un état prospère, » Sa milles.
D' Argento à Capoue ij * *, « ville bâtie sur les bords d'une
« grande rivière ( le Volturne) qui vient du côté de Bénévent , >
3o milles.
De Capoue à Agersa ii^j^\ (Aversa), 8 milles;
Et d' Aversa à Naples Jwjb, 12 milles.
' Sic.
TROISIEME SECTION. 261
TROISIÈME SECTION.
Itinéraires de la Calabre, de la Poiiille, des environs de Naples el des cotes de
l'Adriatique. — Brindisi. — Bari. — Lésina. — Lovrana. — Zara. — Raguse.
— Iles de l'Adriatique. — Matera. — Venosa. — Potenza. — Cours des rivières
de ces pays.
La présente section contient une partie de la Calabre i5* i Feuillet 184 verso.
K>j^ et du pays des Lombards oi^ASoi i^o, la majeure partie du
canal des Vénitiens (j^ïiUJI ^v^ et les principales villes qui sont
situées sur ses bords. Parmi ces villes on remarque sur la rive
orientale : Righnoj-ùuj (Rovigno), Bola «Jj-j (Pola), Drouna *jjya
(Vrana?), Moscala ve Asia aa^Ij j&Jun^ ( Moscbenizza ), Santo-
Baoulos (jaJ_yj jbi^.. , Djadra «j^U- (Zara), Sant-Audji ^^Li_i_w,
Ragous u"_>-*; (Raguse), Sbatalo _>-U3L<>*«! (Spalatro), Borgorouz
j>j^^ (Gorizza), Cabra «^lï (Cattaro), Antiberia ii_î^xjl (Antl-
vari), Deldjina HJuJ,^ (Dulcigno) , Derast c^^lji (Durazzo), Bu-
terla lijJij (Butrinto?), Cania Ujb (Canina), Camanova i^JL^Iï et
Kira ij.»^ ;
Et sur la rive occidentale : Ibrindes ^^J^-j^t (Rrindisi), Sal-
mona « — y-t»—, Monopoli ^}^yM, Canborsano yL*sj._s«, Molfent
c^iiJu (Molfeta) , Bicbalia *JUlo (Bisceglia) , Atrana *j!^l (Trani) ,
Barlet aJij-; (Barletta), Fani ^\i , Sebnita ci>>^s-jU« qu'on appelle
aussi Bastia ajOI^L», Rodana Ailaj_^ (Rodi), Lachina AJUii) ou Lezina
*jjj (Lésina), Canbo-Marino y-jjU «^^ ( Campo-Marino ). Toute
cette contrée dépend du pays des Lombards ', sur la côte occi-
dentale (de l'Adriatique).
' Le texte porte : s:>j*ij\ :>'^ y^ o j^ J^
262 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet i84 ïers<> En fait de villes matitimes, on remarque aussi Termoles lt-Ju,^
(Termoli), Otrana « — il^l (Ortona a Mare), Mocca *ï^ (Torrc
Mucchia) et j\ncône «j^I .
En ce qui touche les lieux situes sur les rives de la mer do
Syrie (de la Méditerranée), on peut citer Tadjana «-j-s-Ua, Co-
trona *_ijyJas (Crotone) , Rossana « — >U,jy (Rossano), Rossianto
o<ÂA-«jj (Cassano) et Tarente ci^Ua.
Feuillet 1 85 rectn. Parmi les dépendances de la Calabre *oji^ : Catansano yl~jUai
(Catanzaro), Martorano (J^j^j-^, Bidjnak à\ — »_s? (Bisignano?),
Castroboli JoiyJo-.^ (Castrovillari), Benbent <->jljJu (Bénévent),
Melfi la Méditerranée iij^i oil», Consa j,«iii (Conza), Betounsa
âuajyki (Potenza), Sant-Ghathi JU ouU» (Santa-Agata) Klarinount
t*j_j.«jî^> (Chiaranionte), Sinis ^jhMt^ (Senise), Bestlano yL*_x-.»j
(Viesti), Sant-Mari ^^y o^J^-. (San-Marco?). Estirangeli J^I^jùl»,!
(Strongoli), Tergharco y>;V*^ (Tricarico) et Djerasna « — i— ;^^
(Acerenza). Tout ce pays fait partie de la Calabre.
Quant au-x. dépendances de la Londiardie *-ji^_<X»i i^o (j.,, ce
sont : Matira ay^, Gharnilia aaUj^ (Cerignola.^) , Motoli J-Lj^
qu'on appelle aussi Mâteli JJsU ou Mâti jL«, Grabiua « — «j!>»
(Gravina), Consa A*ajjj (Conza) ', Otrouna i.jfj^\ (Ortona), A'z-
cala ikiys- qii'on écrit aussi A'scala «XJL.* par un sm (Ascoli) , Sant-
Laurin qjjjJ cxjUm, Sant-Badjous u«j-=Ç' t^*^*" (San-Biagio), Djen-
tata JoUiir», Sant-Sebir^y+yo o^i-. (San-Severo), Sant-Angeli c*i-.
Jjtfl (Sant-Angelo), Lésina «jUJ, Canb-Marin (jj,U t^, et Ter-
moles (j«-W> (Termoli). Notre intention est de faire mention de
ces divers pays, un à un, et d'en indiquer les itinéraires, ainsi que
nous l'avons fait pour les autres climats. Mais comme nous avons
précédemment décrit , dans la 3"= section du k" climat -, la route
qui , suivant le littoral de la Méditerranée , conduit de Reggio ^j
à Otrantc ci^ji'. ville située à fcntréc de la mer des Vénitiens,
' Sic.
- Voyez ci-dessus, p. ii6 et suivantes.
TROISIEME SECTION. 265
il nous reste à continuer notre route en sviivant les bords de iiuiliti iS.i recto.
cette mer jusqu'à Ancône A_jj_iLji HJ^à^.
Nous disons donc que d'Otrante à Brindisi ^^JO^t, ville située
sur ses bords, on compte 58 milles; savoir :
D'Otrante au cap Suda «i^*» J^jj, 12 milles.
De là à Saint-Jean Martopoli i}^yij^ (j'>^ <->->-», « jolie petite
" ville, » I 2 milles.
De là à Konka \Soj^> (Chianca), 6 milles.
De là au cap San-Gennaro j^-«?- 0»^^ J-^^i, i-i milles.
De là au cap Mawra oj^U ^Wa^, 1 2 milles;
Et de là à Brindisi ,j«.xj^i, â milles.
"dette route est donc de 58 milles, en suivant les contours biunuisi.
« des golfes; elle ne serait que de ^8, si l'on allait directement. »
Ibrindes ^^«Jvj^l (Brindisi) est une ville remarquable, entourée
de trois côtés par la mer, ainsi que Constantinople la Grande, « et
"bien bâtie; ses rues et places publiques sont spacieuses; on y
« trouve beaucoup de ressources et de facilités pour voyager. » De
à là Gharchit li^yi^ ou Ghawchit c^v^ij*, lieu qui se compose de
trois îles agréables, situées à un demi-mille du continent, 12
milles.
De là à Saint-Nicolas de Bozeul Jjy^ *iyCj «-ou. (Torre di Poz-
zelli ), port agréable et sûr où l'on trouve de l'eau douce, 1 2 milles;
De là à Monopoli <j^_)jL«, ville peu considérable, mais bien
peuplée, 2 4 milles.
De là au fort de Boulian yLiX» ^..n-^ (Polignano) , non loin du-
([uel est un pays nommé Conbarsan yUa^+w (Gonversano), situé
à 9 milles de la mer, 6 milles.
De Polignano à San-Pictro jj kyj >.m^, port, 2 milles.
De San-Pietro à Bari ^^^Ij, « ville considérable, peuplée, située r.Ani.
« au fond d'un golfe, l'une des principales (du pays) des Lom-
" bards, lieu de construction pour les navires, très-renommé par-
" mi les chrétiens, » 12 milles.
264 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 85 recio. De Bari à la tour d'Agilo^Àv?-! ou d'Asilo yuy«.l , située vis-à-vis
de la ville de Bitent c^Àk.» (Bitonto), laquelle est sur le conti-
nent, à 6 milles de distance de la mer (la distance manque).
De là àDjebinas j-W^?- (Giovenazzo), 6 milles.
Fcuiileii 85 verso. De Djebiuas à Molenfet ooLJu, « qu'on nomme aussi Molfefet
« cioiiU (Molfeta), " située vis-à-vis de Ruba H-jjj (Ruvo), «jolie
< ville de grandeur moyenne, « à 6 milles de la mer (la distance
manque).
De Molfeta à Bichtalia «jJUAj (Bisceglia), vis-à-vis de Mourat
cjij_j_<, « ville agréable, bien peuplée, dans un beau site, et dont
« le territoire est abondant en fruits et très-fertile, à 9 milles de
« la mer (la distance manque). De Mourat à Trani jl^LI, sur le
« rivage, 8 milles. »
De Biclitalia *xlUxio dont il a déjà été question (Bisceglia), 6
milles.
'■■ Trani est une ville de grandeur moyenne , ceinte de murailles ,
« avec un marché très-connu. » De là à Barlet ii-J^ (Barletta), sur
le bord de la mer, 6 milles.
Vis-à-vis de Barlet et à 9 milles de la mer, sur le continent ,
est une ville nommée Andra oj.Sj\ (Andria) ; « elle est considé-
« rable et bien peuplée. "
De Barlet la Maritime «nyla-UJi ïij^ (Barletta) à la rivière de
Ludra ô^a^ I ^^il^ on compte G milles.
« Sur les bords de cette rivière on remarque un grand monas-
« tère connu sous le nom de couvent de Santa-Maria cji^-i_ j~^:>
» AjjU. » De là à Cani jLï (Canne), " ville peu considérable, mais
« riche et commerçante, située à quelque distance de la mer, »
A milles.
De Santa-Maria à San-Nicola Bebetra o^^jiw iJyb ._^a-. (Torre
San-Pietro), lieu situé sur un cap, vis-à-vis do la ville de Saï j^U»
Tre Santi), laquelle est à 6 milles de la mer, 1 2 milles;
De San-Nicola à la rivière de Rigolo ^j t^i'j ou Nicolo jAiùJ
TROISIÈME SECTION. 265
(Torre Rivolo), 12 milles. Le nom même de cette rivière est FcuiUcii 85 recto.
CanalarjilLo (Candelar).
De la rivière de Rigolo à celle de Kata xJsi^, i 1 milles.
De la rivière de Kata à la ville de Sibonto ' ca-jU*^ (Siponto) ,
située dans le voisinage de la mer, 2 milles; de là à Matenata
A-LUaU (Mattinata), près la mer, 12 milles.
De là à Sant-Angelo _>-l^i cajU., lieu situé à quelque distance
de la mer, 8 milles.
De Matenata à Sant Valenji ^^^-Jo cU*., «village avec une
grande église , » 1 2 milles.
De là à Bestia ajo:*o (Viesti), au fond d'une anse formée par
un cap qui s'avance dans la mer, 1 2 milles.
La distance qui sépare la ville de l'extrémité du cap est d'un
jet de flèche. " La largeur du cap est d'un demi-mille à son ex-
" trémité , et de 4 milles à sa base. »
De Viesti à Beskicli uiu>X»<.j (Peschisi), 12 milles.
De Peschisi à Piodna io^jj (Rodi), 8 milles.
De Rodi à Canian yWw (Cagnano), 12 milles.
De Cagnano à Dabia A-oIi, 1 1 milles.
De Dabia à Lésina aà-J, 8 milles.
« Lésina, qu'on nomme aussi Lazina xjji), est située auprès de iesina.
"la mer. » De là à Canb-Marin (^jU i.^ (Campo-Marino), 12
milles.
De Canb-Marin à Termola «X «^ (Termoli), « qu'on appelle
«aussi Tcrmolos, 20 milles.
« (De Lésina à Termoli, le golfe se détourne vers le sud.) »
De Termoli à l'embouchure de la rivière de Bescar jlstao (Pes-
cara) on compte 69 milles.
De Termoli à la rivière de Torontcik_j^ (le Trigno), 36 milles.
«Cette rivière est considérable, et sur ses bords, à une cer-
' Le nom de ce lieu semble indiquer que l'anliquc ville de Siponlo (près Manfre-
donia) exislail encore à l'époque où noire auteur écrivait.
n. 34
l'euillcl 1 86 icclo.
266 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuiiicii 85 verso. .. taine distance de la mer, est la ville de Toront o>_j^J:i, qu'on
«nomme aussi Tarent <^ — ij—s (Trivento), et qui est grande et
« abondante en ressources de toute espèce. »
De l'embouchure de la rivière de Toront à Cama X—oU, ville
considérable, située sur les bords de la mer, et environnée de
jardins et de vignobles, 58 milles.
De. Cama à l'ancienne et célèbre ville d'Ancône * — >^\ dont
nous avons déjà parlé, 6 milles.
« Entre Campo-Marino (jjJ^ t;-^ et Ancône on compte i a jour-
" nées ou 3oo milles de pays désert. Dans ce pays il existe une
« population qui vil dans les bois, s'occupant de chasse et de la
" recherche du miel. Nous avons déjà décrit, dans la précédente
«section, la contrée comprise entre Ancône et l'extrémité (sep-
« tentrionale) du golfe appartenant aux Vénitiens. Nous avons
« également parlé du pavs situé à l'orient de cette extrémité, c'est-
" à-dire des dépendances d'Aquilée xj^A^' S et nous en sommes
" restés à Lovrana xjjjiil , ville qui est sur la limite de ces dépen-
« dances. Cette ville est considérable, peuplée, et on y construit
« continuellement des navires. «
Il nous reste à décrire la côte orientale du golfe (de Venise),
et nous disons que de Lovrana iL-i^jH] à Buccari tsj--*^, ville ma-
ritime agréable et liien peuplée, première dépendance de la
Croatie «-a-mI^j?-, qu'on appelle aussi Dalmatie aji-«Us , on compte
1 o milles.
De là à Kouljara oj-j^^^, « ville consuiérable et peuplée, sui- le
" penchant d'une montagne, >> i6 milles.
De là à Sounna hIjo (Segna), «jolie ville bien peuplée, dont
« les habitants sont Slaves xJlJU; Ui^I et possèdent beaucoup de
" navires, « 3o milles.
De là à Castilasca *ju»iAA««j> , « jietile vdle dont la population
« est Slave et ne possède que peu de navires,
' Voyez ci-(lcssus, p. 2i8.
COTES
DE LA CROATIE
7.AÏ1A.
TROISIEME SECTION. 267
De là à Mascala «Xjua^, « appartenant aux Dalmatcs (jvÀAkl^xJ , » l'cuiiiot iSfi rccio.
an milles.
« De là à Arnes (jojjt (Ai-be?), ville de grandeur moyenne, ap-
« partenant aux Dalmates et possédant quantité de navires, »
1 5 milles.
De là à Sato^Us ou Satwa t^JaUs, « appartenant aux Dalmates,
' qui y possèdent des navires dont ils se servent |)Our des expé-
« ditions inilitaires, 3o milles. »
De Sato à Nouna xjy, qu'on nomme aussi Ninos ijaÀxj (Nona),
«ville considérable, jolie et naturellement très-forle, » 20 milles. i.ai.matie.
De là à Djadra S;>1 — .=- (Zaï-a), « ville dont l'étendue est vaste ,
« les édifices contigus; pays de vignobles, très-agréable, dont les
« habitants sont Dalmates. La mer baigne les murs de la ville. "
(La dislance manque.)
De Zara à Dograta ii-Ll^si (Novigrad), «ville dont la popula-
"tion, mélangée de Dalmates et de Slaves, est très-brave; lieu
«considérable dans la chrétienté, » .3o milles.
De là à Sanadji sbU- (Scbenic?), «ville considérable, rendez-
« vous des marchands qui y font des expéditions par mer et par
« terre, » 20 milles.
De là à Ourgbouri ^^^^ — é^î, qu'on appelle aussi Lourgharo
j.UJ, «ville remarquable par les agréments qu'elle présente et
«par ses fortifications, peuplée de Dalmates qui se livrent au
« commerce et entreprennent de lointains voyages ainsi que des
« expéditions militaires, » 5o milles.
De là à Tar Goris ^J«J.SJJ, qu'on nomme aussi Tar Gori i£j.^ yi
(Trau?), « lieu dont les habitants, d'origine dalmate, sont cons-
« tructeurs de navires, guerriers ou marchands, » 6 milles.
De Tar Gori à Sbâlto ^l>»wl (Spalatro), 12 milles.
Spalatro est une ville appartenant à la Dalmatie, florissante,
« vaste, bien bâtie, commerçante, entièrement pavée en dalles et
« possédant des vaisseaux de guerre. «Delà à Sigono^À*^ (Sliono),
34.
268
CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 186 verso.
II.E5 DE I,A Al EU
ADBIATIQIE.
« ville peuplée de Slaves, qui y possèdent de vastes domaines et
" des édifices conligus, et qui sont pour la plupart navigateurs, »
20 milles.
De là à Ragorsa u^j^j, qu'on nomme aussi Ragusa x».,^^, 3o
milles.
« Les habitants de cette dernière ville sont Dalmates; ils pos-
« sèdeut des navires de guerre et sont braves et courageux. (>'est
« là que se termine la Croatie A-s».i^j.a. iikj j_i.l . »
De Raguse à Cattaro ^^lï ou Cadharo j^ib, «ville florissante
" et peuplée de Dalmates guerriers et voyageurs qui possèdent
» nombre de navires, » 20 milles.
De là à Antibaro jyLiûul (Antivari), « lieu habité par des Slaves,
« résidence agréable et renommée, » 3o milles.
De là à Deloudjia A+s-^i (Dulcigno), « ville importante de l'Es-
« davonie x_aj^Xjlm,1 o^^iy» y.., peiiplée d'habitants (originaires) de
« Laodicée y^Aji'^ ^-^' , " 70 milles.
De là à Adrasto (Durazzo) des Francs t5>;^?>jl c^v-^i^il , 80 milles.
Ce point est le plus rapproché du contincnl de la ville d'O-
trante, et la largeur du détroit n'est ici que de 70 milles. De
Durazzo à Djemada »iU?:, en suivant le contour des montagnes,
la distance est de 2 2 0 milles. L'ancien nom de Djemada était
Butrinto c^w^jcj.
Telle est la description des rivages du golfe (Adriatique) « et
« des pays et des forts situés sur ce littoral ; description qui pa-
" raîlra suffisante aux personnes douées d'esprit de recherches et
« de curiosité. Quant à ce qui existe dans cette mer en fait d'îles,
« notre intention est d'en parler en détail et de manière à remplir
« le but que nous nous proposons et que nous avons expliqué. «
Il existe dans cette mer une île du nom d'Ousar j-wj! (Veglia.*'),
qui d'un côté est à 8 milles de la terre et de l'autre se prolonge
dans la mer. Elle est située dans le golfe d'Istrie a-^^jj-m! y^=- et
s'étend sur un espace en longueur de 20 milles, et en largeur
TROISIÈME SECTION. 269
de 12 milles. Elle est habitée et n'est séparée d'une autre île, ff"''!*!'**"^^ verso.
dite Djcrsa i^j-^- (Chcrso), que par un intervalle de 5 milles, et
du continent que de G milles. Cette dernière est grande, très-
peuplée , et plus longue que large, puisqu'elle a environ 6o milles
de long sur 26 de large. Il y a un comte Lr~«jj et un évoque
oiXwl. De là à l'île d'Arba i^J (Arbe) on compte 6 milles. Celle-
ci gît en face des montagnes de Croatie, située à 12 milles du
continent. Elle a environ 3o milles de long sur 18 de large. 11
y a un comte et un évêque. De là à l'île de Baga «-il (Pago), •
située en face de Nona .suiy, à 4 milles du continent, longue de
20 milles et large de 10 ou environ, on compte li milles. Toutes
ces îles sont habitées et dépendent de la Croatie. Quant aux îles
vénitiennes, elles sont au nombre de six, savoir : trois disposées
sur une ligne, et trois sur une autre. Elles sont toutes habitées
et situées au milieu des possessions de Venise, dont elles portent
le nom, ainsi que la mer.
« Dans le détroit dont nous avons déjà parlé, et dans le voisi- Feu Uei 187 recto.
«nage de Lablouna *jjAaJ (d'Avlona), il existe une île petite et
« déserte. En face de Brindisi il y en a trois autres connues sous
« le nom de Goucbta iOuiji-, voisines du continent, peu considé-
« râbles et désertes. Telles sont en somme toutes les îles , soit
« habitées, soit désertes, qui existent dans cette mer ^ »
Revenant maintenant à la description du continent (de l'Italie),
à celle des routes, des distances, de l'état des habitants et des
lieux les plus remarquables , nous allons donner l'itinéraire de
Tarente, dont nous avons parlé, à Naples.
De Tarente à Matira s^-ou (Matera), 60 milles.
De là à Agharbilia iLAjji-\ (Gravina?), 60 milles.
De là à Fanousa ii_*a_jj« (Venosa*), 20 milles.
' .Sic.
' 11 est remarquable que les deux manuscrils portent *_t3»Jo , et non « asj,àj •
Voyez à ce sujet notre précédente observation , p. 247-
270 CIISQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 187 recto. De Venosa à Andr.1 «j-X-il (Andretta), 18 milles:
Puis à Atraca iCiysi (Trcvico?), 18 milles;
A Bera Sj > , 1 5 milles ;
A Bradjanto ^kxr»i^, 26 milles;
A Djibiterra a,JUAA=- (Acerra?), 18 milles;
Et de là à Naples la Maritime a-J^^UJI J^jI, 3o milles.
' Toutes les villes que nous venons d'indiquer se ressemblent
" beaucoup entre elles et sont fréquentées à cause des ressources
" commerciales qu'elles présentent en divers genres, de la ferti-
lité de leur territoire et de la sécurité dont on y jouit. Elles
> dépendent pour la plupart ou, pour mieux dire, en totalité de
" la Calabre i»^j^ et de la Fouille *-aJ^ , provinces dont la cir-
•> conscription comprend un grand nombre de villes dont la pre-
» mière est Reggio j__};, petite ville avec marcIiés et commerce,
« située sur le détroit de Sicile.
" De Reggio à Terdjes ^JH.-s^ys on compte 1 journée.
«De là à Djeradji slfs- (Garace), 1 journée.
«De là à el-Mass ^j^^U', petite ville avec marchés, fruits, etc.
" 70 milles.
« De là à Castal JLa*«j>, petite ville, 3o milles.
« De Castal à Cotroni àir-^ (Crotone) , par mer directement ,
" 1 3 milles ;
^ Et en suivant les contours de la côte, 18 milles.
« De Cotroni jjyJaJi , si l'on veut traverser la mer dans sa laj -
' geur, on a à faire 1 journée maritime et 3o milles. Nous avons
' indiqué les particularités qui caractérisent le reste de la contrée.
"De Djeradji s[f^ (Garace) à Stillo j_Lik*»l , petite ville floris-
" santé et abondante en ressources, on comj)te 2 4 milles.
" De Djeradji on va à Catantaro jLiijiki (Catanzaro), jolie for-
« teresse, située à 12 milles en se dirigeant vers l'occident.
«De là à Sainte-Euphémie ^^ ciU*« dont nous avons déjà
" parlé , 1 2 milles
TROISIÈME SECTION. 271
"Tout ce pays fait partie de la Caiabre. FeuilieiiSv lecio.
«De Cotroni H^^jhi (Crotonc) à Tadjena i^ji-sa-LL, iieu situé
■' dans les terres, 3 milles francs ou 9 milles.
« De Cotroni àDjanco-Castro^^Ja«.jiyU^ (Belcastro?), 9 milles.
" De Tadjena iUs-Ua à Djanco-Castro jy_ia**ï yiÀ=- (la distance
« manque);
«Et à Samiri j^jjww (Soveria), lieu situé à 3 milles de la mer,
« i5 milles.
«Ces divers lieux sont peu considérables, mais bien peuplés
« et commerçants.
«De Samiri (<;-v<w à Catantaro ^UaÀkS (Catanzaro), i5 milles.
<• De Samiri à Tabarna ï^jAs (Taverno), 18 milles.
«De Samiri à Strongeli J~^j.-jl^\ (Strongoli), 21 milles.
« De Strongoli à Cotroni, 1 4 milles. FeuiiienSv verso.
« De Strongoli à la mer, 6 milles.
"De Strongoli à Abrianco yCiL^jl (Umbriatico), 1 1 milles.
« D'Umbriatico à Bâter Boli Jj^pL, 27 milles.
« De Bâter Boli à Absakbwa l^-i^v', 33 milles.
« D' Absakbwa à Rossiano la Maritime iixAa.l*J! yl^wj^ (Rossano),
« 1 5 milles.
" De Rossano à Sant-Mauro jj^-^ o..jLw, 5 milles.
« De Sant-Mauro à la mer, 6 milles.
« De Sant-Mauro à Arment ciw^i , 3 milles.
" D' Arment à Sant-Arcbangelo J~j^\.^sj] •^^^ , 6 milles.
« De Sant-Mauro à Bcsniano JLiJum, g milles.
«De Besniano à Akrat cji^^l (Cariati?), 12 milles.
" D'Akrat à Sant-Archangclo _y-i_sJ.^S ._.à.w, 12 milles.
«De Sant-Arcbangelo à Rocca-Felib ^-^Ji Ai, (Rocca-Nova),
" 6 milles.
« De Sant-Arcbangelo à Calabrat i^I^-Ji (Calabraro), 1 2 milles.
« D'Arcbangelo ^X^5jl , en prenant vers la droite, à Sinis ,
» (Senise), 1 2 milles.
il2 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 187 verso. " D'yVrcliangelo à GhananoyU*, vers la gauche, 1 2 milles.
«La rivière d'^ltri ^ç^^' ('^g'') sépare ces deux lieux.
« D'Archangelo à Castal JU-ô, lieu bien fortifié, 6 milles.
«De Castal-Michal JLiiw. Jbu«i à Cabeli J^ls, 2 milles.
«De là à Bens Adrat cjljil jj«ui_>, vers l'occident, 6 milles.
« De là à Castel-Laurcnte '->-i;^ J'ou«s, 6 milles.
« De là à Sant-Martino, 3 milles.
« De là à Monte-Moro j[j^ 4i<jL« (Monte-Murro), 6 milles.
« De là à Bedjal JU?, 6 milles.
■< De là à Mursica la Vieille «-^JoUl aJù«^ (Mursico Vetere),
« 6 milles.
« De là à Sabonara s^Ij-jUs , 1 2 milles.
«De là à Sarcouna iO^ï^, 3 milles.
«De Sinis ^JMM^ (Senise) à Tursa a-w^ (Tursi), 12 milles.
«De Tursa iL^ à Sant-Archangelo ^A^i-^sj! ok*-», 12 milles.
« De Sant-Archangelo au fort d'Akloun y>A^I yAai- , 6 milles.
«De ce fort à Sanghara 'àjXM>, 12 milles;
" Et de là à Tarente oojlL, 48 milles.
« Reprenant notre itinéraire, nous disons que :
« De Sinis (j«.aà-« (Senise) à Tursa aj-^j (Tursi) on compte i 2
" milles.
« De Tursa A_4«^- à Sant-Archangelo y^isv^jji u>jLw, 12 milles.
« De là à Akloun yj-^^l , 6 milles.
« De là au fort d'Archangelo J-^j^I (j->.a»- , 1 8 milles, ainsi que
" nous l'avons déjà dit'.
«De Sant-Archangelo _j_L^i^.^5jl <->-»..>. à Corioun (j_j-j^ (Cori-
« gliano), 18 milles.
« De Corigliano au fort de Calabrat l=|_,_Jj (j^/i-.- (Calabrara),
« "ik milles.
« Le fort de Calabrara est opposé à Corioun yjjjj, derrière la
" montagne. Telle est aussi la situation de Corioun par rapport
' Sic.
TROISIEME SECTION. 275
"à Calabria ii~>jj>Xi, ville située à 6 milles de distance, et k un Feuillet. 87 verso.
"lieu nommé Castio-Novo t_y^^Jxw.i (Casai - Nuovo?) , situé à 3
" milles de Calabria iL.jjAi .
« De Castro-Novo à Belberan ^jI_,_<jcj on compte 3 milles;
« Et de là à Sinis (j».aà-. (Senise), 6 milles.
" Ces quatre derniers lieux sont derrière la montagne.
« De Sant-Archangelo ^.^i^-^sj^ caà*u à Rocca-Felib i-v-aA» a — s,
« (Rocca-Nova.**) on compte G milles.
" Revenant à Tarente, nous disons que de cette ville à Galli-
« poli la Maritime iixU.UJi Jl+aX» , en se dirigeant vers le sud , on
« compte 60 milles;
' Et de là à Cirante ci>_yil, vers l'orient, 3o milles '.
" D'Otrante à Ledj i. (Lecce), ville, par terre, 72 milles.
" De Leccc à Brindisi, ville dont il a été question, située sur
" les bords de la mer des Vénitiens, 72 milles.
» De Tarente à Bentanki S^\ o»-àj , 1 8 milles.
« De là à l'étang iC^s^Ji, 18 milles.
« De l'étang à Castalnouta *iy JU**i (Castellaneta), ik milles.
«De Bentanki au fort dit Djibita-Leberal J'^jJ *!»**»- (Cività Feuillet 188 recio
« d'Albero-Bello.^), 2 4 milles.
« De là au fort de Mont-Afrid Ovj-»' i-vi^, au moins i5 milles.
"De Mont-Afrid à Sanala *!Uo (la Stella.^), 'ik milles.
«De Sanala à Sangbara «jjUwo, 27 milles.
« De Djibita-Leberal Jt^ «Ja^+s» à Sanala, ik milles.
«Nous ajouterons que de Bentanki (ilil «jj à Lama A_.«il, lor-
« teresse (Lato?), on compte 2 1 milles.
" De Lama à Cardjara ïj^j-ï, 27 milles;
«Et de là à la ville de Sanghara iyuuo aJuJwo, i5 milles.
« Demême,deLamax«i'àDjibita-Leberal J!^ i^i^ss»-, 1 5 milles.
« De Lama à Tarente ca—jjUs îCàjJ^, 6 milles.
«De Tarente au fort de Badj itéra »j.*j^Ij, 18 milles;
' Les mss. poi'lenl 33o, mais c'est évidemmenl une erreur.
n. 35
274 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 88 recto. 'De ce fort à cclui (le Birkel iL^=jj (on de l'étang), i ?, milles.
«De Birkel à Cardjara ij-o-ji, 12 milles.
De là à Sanghara s^-jUL» HmO^jo, i 2 milles.
« Du fort de Badjitera àyisÀ, à loulian yUL (Palagiano?), jolie
" citadelle, 1 8 milles.
De là à Balascoura iijj^JuJlj, i5 milles.
■ De Balascoura à Sanghara »,_jU*9 , 1 2 milles.
De Balascoura au fort de Basila «^^-wL ^yas>■ (San-Biagio), vers
"l'occident, 18 milles.
« De Balascoura à Castalnouta «y JU»o (Castellaneta), G milles.
« De là à Beskasarla *I,U« *Jlio, bourg ou petite ville, 8 milles
" francs, c'est-à-dire 2 4 milles.
« De là au fort de Sant-Donat Isba tJiXw, 2 4 milles.
«De là à Bocca-Albano ^^Ji iiS, (Monte-Albano), 18 milles.
« De la à Djanva 'jyj=» (Graua?), place forte, i5 milles.
" Du fort d'Albano^j^jJi (j*^»- à Saughara^jUts , ville, 1 8 milles.
« Du fort de Castro jjj_ia.«»j> à celui de Beraï ^^\JJ , 2 fi milles.
«De Beraï à Sanghara, 18 milles.
< De Sant-Donat Lli c^-^». à Rocca-Chebekh g>-i iLï;, 1 8 milles.
■< De là à Fedenia iUj jUJI , ,3 milles.
«De Fedenia à la ville de Sanghara ijJùuo , 12 milles.
"De Rocca-Delibo ^j-Ji iijj à Fedenia, 18 milles.
«De Djarwa ijy.=- à Afnia iUij\ (Alvano?), 12 milles;
«Et de là à Sanghara, 18 milles.
« Revenant encore sur nos pas, notis disons que :
«De Sanghara au fort d'Akloun on compte 36 railles.
' D'Akloun à Meksterniata xtUi^-X*, sur la droite, 9 milles;
«Et en se dirigeant vers le nord, à Baterandent o^-iJoIe^jL.,
« 1 5 milles.
« Du fort de Blana aj5>o , si vous allez vers Sanghara , vous
«trouvez au nord Fordjara «jW:^ et, en vous dirigeant un peu
«vers la droite, le fort de Bcdjenbro j>^-a*s?, à 18 milles.
TROISIEME SECTION. 275
"De Blana io^o à Sanghara, 36 milles. icuiiict 188 recto.
" Du fort de Djanva dont nous venons de parler à FalfaI JlUi,
<> 3 4 milles.
« De là à Sant-Donat i=bi ■-^i^, 18 milles.
I De là à Ascanou jJkXwl \ 2 4 milles.
' Puis à Bascoura oj^Ju.-) (ou Balascoura), 2 1 milles.
" De Balascoura i^yu^JL à Mont-Dedjoun y_)-=>i «.i.^^, 1 cS milles. i\uiiut 18S verso.
" De là à Lama A_«i) (Lato?), 24 milles.
" De Lama à Tarante oij,Uo iijijjwo, 6 milles.
« De Lama à Bentanki J^\ o^ , 1 8 milles.
" Du fort de Bentanki à Arbelan y^X^jl, 2 4 milles.
« D'Arbelan à Farnaghal JoiijU, 2 4 milles.
■< D'Arbelan au fort de Monte-Bal JL civju, 1 8 milles.
'< De ce fort à Lama, en ligne directe, 2 4 milles;
«Et en outre, de Falfal JLXU à Mont-de-Morwa ojy «i cx_iU
« (Alta-Mura?), 28 milles.
" De Matera ô^jU à Cast-Djorazd ^jj-^- k—ï (Gioia?) , 1 5 milles.
« Puisa Mont-de-Morwa ojy-^i o^i.^( Alta-Mura .''), 1 5 milles.
«De plus, de Calcas u~UXï à Castelnis ^r^Ax»**, 18 milles.
" De Castelnis à Cast-Djorazd Vy-=- ia~j , 9 milles.
« De Carancal JLjijjli à Castelloun yj.Wa«o (Castellaneta:') et à
« Meksernata A-Lb^-i-X* , 24 milles.
« De Meksernata à Sanghara a^j«À«, 2 4 milles.
« De même, de Monte-Ferand >Sjjj <-^Xj<, (Ferrandina.'') à Cas-
" telloun y^Jdii«j (Castellaneta?), 18 milles.
« De Castelloun à Falfal JUAi, 2 4 milles.
« La ville de Falfal est située au pied des montagnes de Cas-
« telloun. De Falfal à Lesious ,j«j_»*.], lien situé au pied des mon-
« tagnes de l'Alberal Jl^l , et de là à Djerawa ^j,j~^, lieu situé
" au pied des mêmes montagnes, i5 milles.
' Le ms. A porte Aslira «jjjuul.
35.
276 CINQUIÈME CLIMAT.
Fouiilci 188 verso. « De Monte-Mello^JUU o«J«-<> au fort d'Anklouna iij^i*i\ , situé au
«pied des mêmes montagnes, 18 milles.
« De Gliardia a^.^ji au fort de Carancala »)oijjj, situé à l'extré-
1 mité de ces montagnes, 18 milles;
« Et de là à Djibita-Leberal Jl^ *ia**=-, 33 milles.
« Ce pays est habité par une population qui s'occupe de l'ex-
« ploitation des mines. L'espace compris entre le mont Beral J-a»-
« J]jj, le mont Mabal JlU Jyi=- , et les villes de Djibita-Leberal
« J!^ *lax«.=- et de Bentanki t^t i-*àj, est de 2 4 milles.
« De Bentanki au fort de Lama dont il a déjà été question on
" compte 1 5 milles;
« Et de Lama à Tarente, 6 milles.
"Revenant (de nouveau) sur nos pas, nous disons que :
« De Djibita-Leberal au fort de Borat cyl^ y*a^ on compte
« I 8 milles.
« De ce fort à celui de Beratoiu' j,jj|^ , jolie place bâtie au pied
«des montagnes susdites, 18 milles.
" De Beratour à Balana «Ji'L, autre fort au pied des montagnes,
« 36 milles.
«De là à Rocca-Corali Jljy» ^j, 2 4 milles.
« Puis au fort de Gara «^iï (j — *a_=- , au pied des montagnes ,
« I 5 milles.
« De là au fort de Tan (jJo (^^j^x», au pied des montagnes, di-
«rectement, 12 milles.
«De là au fort de Câra-Becbkara ijKio «jlï (Pcscara), 9 milles.
« De là à Atrana la Maritime xAa-LJI xjt^I , qu'on écrit aussi
« Aihrana par un ilia iLij^i (Ortona a Mare), 18 milles.
« Revenant (encore) sur nos pas, nous disons :
« De Caricbtaloun y^J*^» au fort d'Anklouna io^JOI , 1 5 milles.
«D'Anklouna à Rocca-Batsi ^^^^ xJij, 18 milles.
«De là à Djibita-LeberalJI^ *iaA+=-i première dépendance du
«pays des Romains, 33 milles.
TROISIÈME SECTION. 277
« De là au fort de Tan (jt (jj^s-, situé au pied des montagnes, KeuiiietiSb venu.
« 2 4 milles.
«De là au fort de Bobolo ^-^^ C:^'^'^ (Popoli?), situé au pied
" des montagnes, 12 milles.
« De là à Ankhazma «.^jXil, 2I1 milles. Feuillet 189 iccto.
« De là à Atrana ou Atlirana la Maritime iu>.»UJt xjiy»! (Ortona
« a Mare), 36 milles, ainsi que nous l'avons expliqué plus haut.
« De même, de Carichtaloun y^Ajui^ à BalLasen (j_*.L^-Lj on
» compte 5 journées.
«De Canb-Marino (j-j^ v^ ^ Ghardia-Art loj\ ajûj* (Guar-
« dialfiera) , petite ville bien peuplée , 1 2 milles.
« De là à Carichteloun ^jtM^jj, 2 4 milles.
« De même, de Balma Ail à Balbasen (j*»L«Jj, 18 milles.
« De Balbasen à Arkelan y^i , 1 2 milles.
«De même, du fort de Venedo-Bonsa *-%«jj_ji&JV à celui de
« Djenes u«..à=-, 18 milles.
«De celui-ci à Balmela *UL>, i5 milles.
«De là au fort de Cazancal JLiijjis, 12 milles.
«De là à Vcnelatli J^b «-^u, qu'on appelle aussi Venetopoli
« J^-J5-> &ÀJ , 1 5 milles.
«De même, de Sanghara SjJlXj^ à loulian yUAj, /i milles;
« Et d' Arkelan à Venetotoli J^-j^j ^ , 9 milles.
"Du fort d' Arkelan y^jj! (j^'^'^ à Monte-Bal JL ciw-» (Mono-
« poli.»*) , 18 milles.
« De Monte-Bal à Lama ii_^i( (^*a^ , en ligne directe, 6 milles.
«De là à Tarente ciOjUo, 6 milles.
«De même, de la ville d'Atrouna aj^^Js! à Lentisca ^L^ù^jl^J,
« 6 milles.
« De ce dernier fort à Venetotoli J^y a.ju , 1 5 milles.
"De là à Rocca-Mont-Arblan yiXjji cjJ^ Mj (Mont-Albano),
« 1 2 milles.
278 CINQUIEME CLIMAT.
Feuillet 189 icrio. «De Lcntisca J.-iJiÀJ à Bonsa iUajjj , 9 milles.
» De Bonsa à Benlanki t^l ciO-j, ]5 milles.
«De Bentanki à Tarente oojlL, -iq milles.
«De Bentanki à Tan j^, 9 milles.
«De même, du fort de Lentisca ïiLsùuJ à Venetotoli J-j>>' hm.
« 1 5 milles.
« De là à Bocca-Monte-Belau yiLj c:*_i_« «_», (MontepelosoP) ,
« I 2 milles.
« De même, d'Artouna iujJoji, dont il a été question, à Bonsa
,. isjojy , 2 k milles.
« De Bonsa à Bentanki S-j\ ovjO , 1 5 milles.
"D'Artouna à Retina HJmj, 9 milles.
< De Retina à Bonsa a-^sj^j , 9 milles.
« De Retina à Rocca-Monte-Belan yîV^ ci«^ iis, , 1 2 milles.
«De IMonte-Belan à Toutli J^y» (ou Vcnctopoli), 9 milles.
« D'Atrana jUil^i (Trani?), ville sur les bords de la mer, à
« Buklano y^SL? , 1 2 milles.
«De Buklano à Retina ïJmj, 12 milles.
«De Buklano à Tat t^Ls, 12 milles.
"D'Atrana «jt^i à Tal ■^\-i , lieu distant de G milles dune ri-
« vière, 1 5 milles.
« De Tat à Angliazma A_«)Xil , 1 2 milles.
« D' Angliazma à Buklano y'5ÀsC_) , 9 milles. »
D'Anghazma '\^j^\ à Atrana io|_^l , sur mer, 36 milles.
Nous disons en outre que :
MATERA. De Tarente à Matira 'Sj-^y~<> (Matera), «ville considérable et
«jolie, » située vers le nord-ouest, on compte 180 milles;
Et de Tarente à Bari ^^j\>, en se dirigeant vers l'orient, 180
milles.
De Matira ijjJ^ à Agharbilia ^-^j^^ , « ville de peu dimpoi-
«tance, mais dont le territoire est fertile, » en .se dirigeant vers
le nord-ouest, 60 milles.
TROISIÈME SECTION. 279
D'Agliarbilia iijJjj^l à Venosa «-«yj, 180 milles. l'euiiiciiScjiectu.
« Venosa est une ville célèbre appartenant aux Lombards. » De venosa.
là à Bari ^jVi on compte, en se dirigeant vers l'orient, 65 milles.
De là à Andra ojj^-jl (Andria), en se dirigeant vers l'orient, Feuillet iby verso.
54. milles.
D'Andra à Atrana la Maritime iiAX».UM.Jl xjl^LI (Trani), vers
l'orient, 1^5 milles.
De Venosa i^My^ à Mont-Bendjos ^.^js^o oU* (Montepeloso.*') ,
70 milles.
« Mont-Bendjos u^^s^ c>à^ est un lieu très-fertile, couvert de
« vignobles et de bosquets. »
De là à AgbarlctOjiiJ;.*! , « petite ville bien peuplée, » 1 8 milles;
Puis à Alb-Djovvan yl>=- ^-Ji , 6 milles;
Puis à Anzigharco j — ïj\-x^j-j\ , quon nomme aussi Anzikarko
y^^jjS (Tricarico.''), 18 milles.
D'Alb-Djowan {J^y=^ <-^î à Bendjos ^y^^, 6 milles.
D'Anzigharco ^U^i à Aslan yy_wi (Acerenza?), 27 milles.
D'Aslan yi»..-»! à Ankeloim (j_jJS^ji, 2 4 milleS.
(Ce qui fait pour la distance) de Mont-Bendjos à Anzigharco
63 milles, vers l'occident.
D' Anzigharco à Djirasna iLji-uy_=- (Acerenza?), vdle, on compte
72 milles.
De Djirasna à Babotcra i£^j^yA (Voiturara?), 18 milles.
De Djirasna à Botansa xi-jLcj (Potenza), Go milles.
" Potenza est une ville très-considérable, très-peuplée et en- roiE.szA.
•< tourée de vignobles ainsi que d'habitations. »
De là à Monte-Melvi ^si-^-^ e*.^^ on compte, en se dirigeant
vers l'occident, i5o milles.
De Potenza iwjUo à Melfi la Méditerranée iCjjj^\ v_iA^, vers
l'occident, 54 milles.
280 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuilleii89\crso. De Mclfi o«Ju à Consa LT^ (Conza?), 108 milles '.
De Consa j-^-ii à Canbania ajù^ (Campagna), 60 milles.
De Campagna x-K-jLjt-k-i à Ebola »^\ (Evoli), vers l'occident,
27 milles.
D'Evoli à Salerne^Lw, 72 milles.
De même , de Campagna , ville et citadelle importante , an
fort de Balcas (j«J«-Ij, 72 milles.
De là au fort de Diaba a-jIjs , également 72 milles.
De ce fort à Cabouah ^'>aï (Capoue), 72 milles;
Et de Capoue à Salerne, 36 milles.
Nous reprenons notre itinéraire de MelG la Méditerranée- oCL.
* ^.aJI à Lésina «.j-^ùJ, ville située sur le bord de la mer des
Vénitiens.
De Melfi à Rocca-Sant-Gliathi ^U lj<x^ iCij (Santa-Agatha) , en
se dirigeant vers le nord-ouest, 54 milles.
De là au fort d'Ascala «Jjùsl (j*a»- (Ascoli), 36 milles.
« Ce fort s'appelle aussi A'zcola i^kiys. et A'scola «JJu»*. »
De là à Otrouna aJj^! (Ordona), 54 milles.
De là à Sant-Lorenso u^^j^ caO-., 54 milles.
De là à Toudj ^y, 27 milles.
De là à Castclnovo i^y JU.»J , 63 milles.
De là à Sant-Ailarko _^X^.I '-^.x^, 36 milles.
De là à Sant-Sabiroj_AA-a '■^>J^ (San-Severo), 54 milles;
Et de San-Severo à Lésina, 63 milles.
Lésina est dans le voisinage de la mer des Vénitiens.
La route depuis Otrouna ioj,^I (Ordona) jusqu'à Salerne, en
passant par Bénévent cajOuo , est comme il suit :
D'Otrouna à Arnana ajLjI (Ariane), ville, 16 milles.
D'Arnana à Andja g!, ville, 18 milles.
De là à Bénévent o.-À*ij, ville considérable, 27 milles.
' Sic.
' Notre auteur s'exprime ainsi pour qu'on ne confonde pas Melû avec Anialli.
TROISIÈME SECTION. 281
De là à Abellina iL^A^t (Avellino), 72 milles. Feuillet 1S9 verso.
D'Avellino h Salcrne jj^JU-, 72 milles.
De même, de Béiicvent à Djengala aJUàt», 27 milles;
Et de là à Naples Jub, 36 milles.
De même, de Bénévent à Monte-Choudj ^^ civÀ.«, 54 milles.
De là à Abroiila *!jyj!, 54 milles.
De là à Ardjent cxà-=-jI (Acerra.^), /12 milles.
De là à Djengala a]Ual=-, 2 1 milles.
De là à Balma a-IL (Palma), 12 milles.
De là à Serna aj,-«, (Scrino), 36 milles ;
Et de là à Salerne jjjJuw, 72 milles.
L'itinéraire d'Otrona a — jjj Li (Ortona a Mare) à Ancône est
comme il suit :
D'Otrona à la rivière de Leucado jJ^ijJj.^ , 75 milles.
De là au fort d'Anezca iLïy] ^jy»^», 20 milles.
De là à la rivière de Pescara jIsCso wj, 90 milles.
De là à Batlan yîUaj, 90 milles.
De là à Trania ^^[^5, 69 milles.
De là à Acama Ulïi, ville, 1 7 4 milles;
Et de là à la ville d' Ancône, 1 8 milles.
« Comme nous avons suffisamment parlé de ce dernier pays
« et que nous en avons donne les itinéraires dans la section pré-
« cédente, nous allons maintenant passer à l'indication des prin-
« cipales rivières qui baignent la contrée , et cela avec toute
« l'exactitude qui dépendra de nous.
« La première de ces rivières est celle de Sinis (j****. ou de Se- cocus
" nise (le Sinnio) \ Elle prend sa source dans les montagnes de ces biviehes.
« Carioun y^^ J^-s=-, coule entre Calavrata a-jj^As (Calabraro) et Lat. 40°.
" Castronovo t_>j_i j,^la*».ï (Rocca-Nova.^) , passe ensuite devant et ^°°^- >''"-"•
,.,'.. /o • \ • 1 !• ' • à l'estdu mcrijicn
« non lom de Smis ^J«M^ (Senise), puis, à peu de distance, réunit deP.iris.
' Pour plus de clarté nous croyons devoir indiquer approximativement les lati-
tudes et longitudes des lieux où les rivières en question ont leurs embouchures.
n. 36
282 CINQUIÈiME CLIMAT.
Feuillet . 90 recto. « ses eaiix à celles de la rivière de Santa âXl-,, passe devant Fiadli
L.it. ',0° i5'. "(jbLj, devant Sant-Bardekira Sj * "^j»]^ o>j>^ (Policoro), et se
ong \'i 1 . . jetjg ensuite dans la mer.
« Quant à la Sanka *JÛ-., elle sort de la montagne de Serino
" y-j;-» J-s=- (monte Sivino), se joint à la précédente, passe devant
« Fiadh ^JoL*-» et Bardekira ij-K^>>Jj (Policoro), puis se jette dans
« la mer.
" La montagne dont nous venons de parier est située vis-à-vis
« de Djinal Jl«?-, à la distance de i 2 milles d'AkIarmonte ciU.»^!
« (Chiaramonte) et de i5 milles de Djinal JUs-.
Lat. ha' 20'. « La rivière d'Akri isy^^S (Agri) prend sa source à l'occident
ong. i4 3o. „ jj^j mont Sivino, passe à Sarcoun yy^-w, à Sant-Martino i-.uU-,
« tJVJ;^, à Sant-Iouliano (jI-aAjI oU«., à Akioun y^i^jl, à Balcouri
« t5jyLlj , puis se jette dans la mer.
Lai, io' j5'. " Celle de Botensia ji.>,>»À x.; , qu'on nomme le Brantbal jLijI^
Long, li" 32 . „ (Basante), prend sa source auprès de Botensia *a*.j-*j (Potenza^
■ passe auprès de la ville nommée Alrigarco ^U^i (Tricarico),
« dont elle baigne les murs; puis auprès et à l'orient d'Agliomt
« '^j^^sS (Grottola), puis à k milles et demi à l'orient de loulioun
« y^A^!, puis à l'église de Sant-Ioudez jijj «-wU», puis auprès d'un
« lieu nommé Taghrir^^j^jO, qui reste en face vers l'orient, puis
« se jette dans la mer.
Lat. io° 35'. " Quant à la rivière de Bradano yt^l^j ou de Bratano y.jJa\j-4
Long. 14° 35'. , (Brandano), elle ne mêle pas ses eaux avec celles du Branthal
« Jli)l;j, car elle se compose d'abord de deux petits cours d'eau
« qui coulent entre deux pays dont l'un se nomme Locbara «jUx!
« et l'autre Potenza «-..^Uj . Ces cours d'eau se réunissent auprès
" de Rocca Fandjoulan yy.,a\j (San-Giuliano) où ils prennent le
« nom de Bradano^il^ , et coulent ensuite , à travers des lieux lia-
« bités, jusqu'à la mer. Les bords de cette rivière sont couverts de
« bois de sapin; ce boisparvientaumoyen de flottage jusqu'à la mer.
« On en extrait de la poix et du goudron, qui s'exportent au loin.
TROISIEME SECTION. 285
« La rivière de Fortola J^j^j (Fortore) sort de la montagne de Feuillet 190 vers,
Caterchal JLi^ , descend vers Riba * — k-jj (Riccia?), laissant ce lieu Lat. ii' 55'.
à 3 milles sur la droite, puis vers Castel-Mare ô^U JUij, qui reste °°^'
sur la droite à la distance d'un jet de flèche; puis vers Tufara
o^UL, c[ui reste vers le nord à 3 milles; puis à 3 milles de la
ville de Djerasna ajl«^j?-, puis à 1 mille de Macala a>^U, puis à
San-Giovanni-Maggiorejjjy« j'_j^ ij^jU,, à 3 milles de distance;
passe ensuite k 3 milles ou environ de Lorente owjjJ (Lauritel-
lo?) , laisse à droite DragonalaiObj_c,il , dont elle baigne les murs,
Djentataii^lkis- (Civitare?)etRibaldaloJl, (Ripalta),à la distance
d'un jet de flèche;puis enfin se jette dans la mer auprès de Lasina
AÀ^iJ, qu'on nomme aussiLazina isjji) (Lésina), comme nous l'avons
déjà dit. De l'embouchure de cette rivière à Lésina on compte
3 milles, vers l'occident; à 18 milles de cette embouchure, on
voit une petite ville qui porte le nom de Canb-Marin (jjjto w.Uï
(Campo-Marino), et qui est située à 9 milles de la mer.
'< La rivière de Neto ^kj prend sa source auprès de Sila y^^ytaJi Lat. 39° 20'.
(Sellia?), à droite de Djirintia U^j.^ (Cerenzia ?), et dirige son L™g- ' 4° i'o'-
cours exactement vers l'orient ; puis elle se joint à un autre
cours d'eau provenant d'une source à gauche du pays susdit,
située près d'un lieu connu sous le nom de la Saline ii-a^y-l! ;
laissant Cerensa oj-jy?- ' (Cosenza ) à 9 milles de distance, elle
passe à 1 mille et demi de Sant-Semiri j^;-*** •^^j^**" (Sant-Seve-
rina) , coule entre Crotone jjyJsï et Strongoli J^j^^-*^! , et se dé-
charge dans la mer.
« La rivière d'Akri i£j.£h^ ne coule point entre Sant-Archangelo
Ji^^rLSj;! ciwUi et Betrisa h^^jm, mais vis-à-vis de l'un et de
l'autre de ces lieux, de manière à passer très-près du pre-
: mier et à 1 mille et demi du second, en suivant, à 1 :* milles de
« distance, les contours du Monte-Maggiorej_j_JM c->_v>_« (Monte-
' Le manuscrit B porte AJbjj^ , ce qui peut donner une idée de la négligence
du copiste.
36.
Lat. il
Long. 1
25.
° 20'.
284 CINQUIÈME CLIMAT.
reuillet 190 verso. «AlbanoP). Cette rivière prend sa source dans le Monte-Secco
« jJL. Juus- , se dirige ensuite vers Betrisa *_*;-_*_) et Archangeio
« J^-s^w^>jI, ainsi que nous venons de le dire.
« La rivière de Sabato ^U-i (Sabbato) sort d'entre deux roches
« situées au nord dans les montagnes voisines de Serin y__j^-~
« (Serine), à 1 mille et demi d'intervalle. Elle continue à couler
« en passant à droite de Monte-Abrouj^I <.i>.i^(Monte-!\Iorano?),
" puis à 1 mille et demi à droite de Sant-Bernat hlj^ t-^^J^, puis
« au-dessous et à 1 mille et demi d'Afrantio j^uit^l , qui reste au
« nord; puis au-dessous de la montagne d'Abratna aàIsI^I J^x=- \
« puis à droite et à un jet de flèche du fort de Tocco ou de Toc
«yiL ou (fis, puis auprès de Kocca-Belta Hxkj ajj, puis à 1 mille
« et demi du fort de Djeberoun y,y+=- (j^^^- Le fort de Monte-
« Fosc j3.-«.iJjOi (Montefusco) et ses dépendances restent à droite.
« La rivière en question poursuit son cours entre les districts de
"Montefusco et de Djeberoun, et se termine au faubourg de
« Bénévent o«.j>_«ov u^uj qu'elle laisse à droite -.
«La rivière de Calour^^-Vï (Calore) prend sa source dans la
« montagne dite Montai JUJU, passe ensuite à Tarch j^ijis, à tra-
« vers des gorges de montagne, poursuit son cours jusqu'à i mille
Feuillet 191 recto. « et demi de Cantana ioLks», puis au-dessous à droite et au nord
« de Montefusco ij*«.» o«^ qu'elle laisse à 6 milles de distance.
« Cette rivière coule ensuite entre le fort d'Actaranda «.Xil^jUl et
« Fusco ^J-«j , de manière à laisser ce dernier lieu à 1 mille et
« demi de distance, puis passe à droite et à la distance d'un jet
« de pierre d'Abendja ^1 , puis au-dessous de Bedhoula « Ij<x_.
« (Bonito), lieu qui reste à droite et à 1 mille et demi de la rivière
« et à un demi-mille de la montagne; puis elle coule sous le pont
« de Balentekis u«hsa**JI? (Mancusi) qui s'élève à 3 milles de Béné-
Lal. 4i'
Long. 1 :
25'.
°35'.
' Le nom (le cette montagne manque dans le ms. B.
' Cette descriplion du cours du Sabbato est remarquablement exacte. En cflel
c'est au-dessous de Bénévent que la rivière en question se joint au Vullurne.
TROISIÈME SECTION. 285
" vent, puis elle se joint, auprès de Sant-Filos ^J^y — Xa* ooU., au Feuillet 19. recio.
« Sabbato ^kjU; ^..-j.
« La rivière de Lania iUiil ^^iij (Lao ou Laino) prend sa source Lai. ig- 45'.
« auprès de Marcori ^^j^^^ (Maramno), passe auprès de Dascalia ^""S- '3°3o'.
<■ &JUUvi (Scalea), puis se jette dans la mer.
« Celle de Raml X'j (ou du Sable) prend sa source dans une Lai 39' ;,o'.
•• colline auprès de Castroboli Jw^j-la--^ (Policastio?) et de Ma- '*"» ^^ io'.
« rathia Uii^ (Marathea '), puis se jette dans la mer, à 6 milles
« de Dascalia «JUUi et à 1 mille de Marathia Uil^.
" Celle de Policîastro tj^^k-JuX; prend sa source auprès de Sant- Lai. 40" 5'.
" Saïri ^jj\m O..À*. (Sanza), puis coule vers Policastro l^_,Ja-JiJL> où ^'>"^- '3" 25'.
« elle a son embouchure dans la mer.
" Celle de Molia icJ^ dérive de la montagne de Castelnos Lat. io"
" Lr~-^-»i, passe devant Camerata iiis\jd; parvenue auprès de Mo- ^°"g- "S"-
« lia iiAJj..«, elle se jette dans la mer.
«Celle d'Abourca A_ij,^-j! (Alento) descend du Monte-Forte Lat. 40° 20'.
« >^j^ c:*^, passe devant Carbala ÂV,j.i (il Vallo?), devant Terdjel ^°"^- ''' ''°'-
" J-s-^i , de là à Abourca iiij^l , puis à la mer.
«Celle d'Adiana ioUl (Diane) prend sa source à Monte-San Lat. 4o°.So'
« yUs c-Oai (Monte-Rotondo, près de Sanza), passe ensuite auprès Lods;. 12° 35'.
« de Badula x!j.Xo (Padula), puis entre Adiana a jLi' (Diano) et
«Sala XlU. (Salla), puis auprès d'Ebla 'ik,\ (Evoli), puis devant
« Ewellat ti>i)jl , et parvenue dans le voisinage du mont Tava ojL*
«(£^, elle se joint au Silo_^Jijsw (Sele).
«Celle de Cazalo ^yi, que les habitants du pays nomment
« Cazala 'éijJi (Casalnuovo), prend sa source auprès du monastère
« dit Deïr Akran yî^^l j-ji , passe ensuite auprès de Cazala , puis
" décharge ses eaux dans la rivière de Policastro j^.k*ja^^.
«Enfin la rivière d'Aglioura oj^^s^fel (rocca Gloriosa.^) descend
«des montagnes de Rofran ^iy^ (Rofrano), coule ensuite vers Lai. 40°.
« Aghoura»;j^l etversCamerylaAJst^joûellesejettedanslamer. » ^""S- '^°-
L'orthogra])he de ce nom de lieu esl parfaitement représentée par notre auteur.
286 CINQUIÈME CLIMAT.
QUATRIÈME SECTION.
Suite des bords de l'Adriatique. — Antivari. — Catlaro. — Raguse. — Albani.
Oklirida. — Serès. — Nissa. — Castoria. — Ancienne Thessalie. — Larissa.
Andriuoiile. — Armyros. — Plalamona. — Salonir]ue. — Ancienne Tlirace.
Gallipoli. — Rodoslo. — Constanlinople. — .ancienne Wthynie. — Nicée.
Feuillet igi recto. Cette scction Comprend le pays de Ragiise a*,^-*, a^o, l'Escla-
vonie iujjJiJU.t , la Germanie «-oU,.»- i>Xj, le canal de Constanti-
nople *js»kÀlx~j gv^, ainsi que les villes principales situées sur
ses bords, et quelques parties de la contrée située au delà (du
Bosphore) '. « Nous allons traiter ce sujet avec tous les détails pos-
"sibles, autant que nous le permettront nos forces et l'état de
" nos connaissances, s'il plaît à Dieu. »
Nous disons que le pays des Vénitiens *.jiUjJI iSVj, le pays des
Slaves xJU^i i>V), et (en général) tout ce qui est baigné par la
mer des Vénitiens est entouré comme d'une zone du côté de
l'orient par une chaîne de montagnes qui commence à 3o milles
d'Andrinople J_jy_;sl . Ces montagnes se nomment Lesso y — -J
' Le lecteur sera sans doute agréablement surpris de trouver ici de nombreuses
concordances de noms de lieux établies d'après les écrivains grecs du moyen âge.
Ces rapprocliements donnent en effet un intérêt tout particulier à la présente
paitie de notre travail, car ils tendent à prouver que les Arabes possédaient des
notions précises sur un grand nombre de localités fréquentées par les voyageurs
du XII* siècle, et à peu près oubliées ou inconnues de nos jours. Nous ne saurions
cependant revendiquer tout l'honneur d'avoir dissipé les obscurités que présentaient
nos itinéraires. Éclaircies pour la plupart avec un rare bonheur, ces obscurités ont
été l'objet d'un examen Irès-approfondi el de notes infiniment curieuses dont nous
sommes redevables à l'obligeance et au savoir de notre confrère M. Hase.
Nous transcrirons les noms anciens en caractères italiques et les modernes en
caractères romains.
QUATUIÈ.XJE SECTION. 287
( Alessio), et à leur sommet il existe une ville du même nom. Elles l'eniliet i.)i verso.
se prolongent vers le nord jusqu'à Castorina xjijjy;«»5, et il en dé-
rive un embranchement vis-à-vis de Durazzo o>_w!ji ' par lequel
passe le chemin qui conduit à cette dernière ville et ailleurs. Là la
montagne prend le nom d'Altamora oj^^ . Trois rivières dont le
cours se dirige vers Avlona xi^ji et Durazzo o«_wt;a y prennent
leur source, puis se déchargent dans la mer. La première, qui
est celle d' Avlona, se nomme la Chouzza &*5^ (la Voïoutza), la
seconde porte le nom de Dabli J^li, et la troisième celui de
Strina &*^jjUmI (le Drin). Cette chaîne s'étend ensuite dans la
direction de Durazzo c->-wIji jusqu'à 4o milles de Djadra ojiL».
(Zara). L'embranchement le plus voisin d'Andrinople Jyj;il et
de la ville de Cania Uib (Camio?), se dirige vers les bords de la
mer du Péloponnèse ^j^ydj jjf; , et se termine à 80 milles d'As-
tibos ^J».ÀAU.»"i (de Thèhes) « d'où ses cimes dominent la mer. "
« Quant à la montagne de Lesso ^-J Jj^»- , dont nous venons de
>• parler, elle est située à 1 5 milles de Durazzo. De la ville de
" Lesso j*J AÀjj^^ à Deldjina la Maritime aàa4-* (Dulcigno), on
"Compte 3o milles;
" Et de Deldjina à la montagne, 12 milles.
« Cette montagne se prolonge jusqu'auprès, 1° d'Antibara t>jX^\ antivam.
«(Antivari), jolie ville bâtie sur le penchant d'une colline, à
« 3 milles de distance de la mer; 2° de Cataro^^lï (Cattaro), lieu cattaho.
« situé à 3 milles de la montagne ; et 3° de la ville de Raguse hagise.
« Vis-à-vis de la ville de Cadara «jili (Cattaro) dont il est ici
« question , et au delà de la montagne , à une distance de 1 5
« milles, est Camio ^»b, ville florissante, située sur un emhran-
« chemenl et entourée de montagnes qui alTectent la forme d'un
« kief S, en sorte qu'on ne peut y parvenir que d'un seul côté.
" La chaîne se dirige ensuite vers Staghno y***,! (Stagno) et là il
La version lalineporle mal à propos, ce me selnbie, Unisi.
288 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 9 1 verso. " s'en détachc un pic très-clevé; puis vers Sbalato ^iaJL<L-«l (Spa-
" latro), situé à 6 milles de la montagne » derrière laquelle sont
deux villes, savoir: Nidjau jUr (Glissa?) et Kitra ojmS^; la pre-
mière à 1 2 milles de Spalatro et à i journée de la seconde. i L'une
n et l'autre sont environnées de montagnes d'un difficile accès. »
La chaîne se prolonge après vers Targhouri ^j^Sjj (Traw) et vers
Sinadji ^L^àji.». (Sebenico) , ville bâtie sur un contre-fort de mon-
tagnes; puis vers Djadera «jils- (Zara), située dans une plaine
à 1 journée des montagnes; puis vers Nouna la Maritime «jy
(Nona) , située à i a milles; puis vers Sana ajU. (Segna) sur le pen-
chant d'un coteau. Là ces montagnes atteignent, par une ligne
droite, les environs de Lobara IjLjJ (Lovrano), lieu situé sur une
agréable colline; puis par une ligne droite, les terres voisines
d'Aquilée aj^AjCj!, «hautes et d'un difficile accès. La chaîne de
" montagnes dont nous venons d'indiquer la direction ceint et
" protège toutes ces villes.
■ Entre la mer des Vénitiens et le détroit de Constantinople il
« existe quantité de lieux et de résidences célèbres. Nous allons
Feuillet 192 recto. « les indiquer en détail. » Nous disons donc que la route de Durazzo
ij«lji à Akhrisoboli Joj-^yj^l [Christopolis] est comme il suit :
De Durazzo sur les bords de la mer de Venise , en prenant par
terre la direction de Constantinople, on se rend d'abord à Teberla
Àj^ (Debra?), « lieu situé sur une éminence, » 2 journées.
« De là à Okhrida »0s?^^' (Ochrida), k journées.
or.HBiD*. « Okhrida ' est une ville remarquable par le nombre de ses édi-
« fices et par l'importance de son commerce. » Elle est bâtie sur une
agréable éminence et non loin d'un lac considérable où l'on se
livre à la pêche avec des embarcations. Autour de ce lac sont di-
vers lieux habités. Sa circonférence, située vers le midi de la ville,
embrasse un peu plus de 3 journées. A 2 journées de là est Bol-
' Ce nom de lieu fort important a clé omis , on ne sait pourquoi , par les abrévia-
leurs. Il est quelquefois écrit Okhrinda «<Xj»^l ilans nos manuscrits.
QUATRIÈME SECTION. 280
ghoura l^ (Pologos?), jolie ville située sur le sommet d'une Kcu.llei .92 rccio.
haute montagne, « à la distance de 4 journées, en se dirigeant vers
'. le nord-est de Sconia *^jyU,i (Scopia ou Uskup) , ville considé-
« rable, entourée de beaucoup de vignobles et de champs cultivés.
« De là on se rend à Cortos u-ijo-ï ', lieu également situé vers le
«nord-est, après avoir traversé le Fardari tsjijj (leV-ardar),
« grande rivière. Cortos est une ville florissante et peuplée, envi-
« ronnée de cultures et de vignobles. » De là à Strina iUjjju^\ (ou
Stranissa A_*.^.A_j,.x«,i ) -, « ville bâtie sur une éminence et remar-
" quable par la quantité de vignobles et de jardins qui l'envi-
« ronnent, » en se dirigeant vers l'orient, 1 journée.
De Stranissa iU^_,Ju«i à Raghoria %^[; {Rapelia?), «ville
«considérable, célèbre, des plus anciennes de la Romanie, en-
« tourée de villages et de cultures, » en se dirigeant vers le nord-
est, i journée.
« Au nord de cette ville coulent quatre rivières dont les eaux
» viennent se mêler à celles du Vardar ^sj^^^j^. «
De Raghoria ^)j^^j à Serès ^j.^ on compte 1 journée.
« Serès est une jolie ville bâtie sur une colline, dont les en- seuès.
« virons sont très-agréables , les habitations nombreuses et les
" ressources abondantes. »
De là à Rahna iUr-j (Drama), «ville agréable, bien peuplée,
« entourée de vignobles, d'habitations et de cultures, » en se diri-
geant vers l'orient, 1 journée.
De là à Akbrisoboli Joj-y^' {Christopulis) , grande ville située
sur les bords du détroit de Constantinople, 1 journée.
«ITINÉRAIRE DE DURAZZO u«lji À SALONIQUE 3mjX^ .
«De Durazzo à Teberla 4^3 (Debra.^), comme nous l'avons
« dit, 2 journées.
Karatoba, aiijouid'lmi SUilzaîlza.
Siroumnilza , aujourd'hui Osiroumja.
37
290 CINQUIEME CLIMAT.
Fpuilleiigî rwto. " De Toborla à Okiirida » jy^-i.! , /j journées.
" D'Okhridaà Toutili ij->^y (Tourboli?), ville agréable et jolie,
«vers l'orient, 2 journées.
« De Toiitili à Aberlis (j«<hJ)^' , lieu situé sur une éminence dont
n les alentours sont habités, cultivés et couverts de vignobles et
« de cultures, 1 demi-journée.
1 D' Aberlis à Osirobou ^j^j;-.! (O.strovo), 1 journée et demie.
« Ce pays est entouré par les eaux d'un lac de 1 journée et
" demie de circonférence, où l'on pèche beaucoup de poisson.
« D'Ostrobou à Boudiana ii — >l>i_^ (^'odina, l'antique Edesse),
"lieu situé sur une éminence, par la route la plus fréquentée,
« I jouruée.
« De là à Salonique dLù>^ , ville située sur le détroit de Cons-
n tantinople, 1 journées. »
Feuillet 192 verso.
ITINÉKAIBE DE DtliAZZO h BELGHBADOLN yjiyiL (bELGRADE)
SDB LE DANUBE.
De Durazzo à Teberla Ajm, 1 journées.
De là à Okhrida, Ajournées;
Puis à Boulghar jjtJ^, 2 journées;
Puis à Scopia ioi^yu.! (Uskup), 1 journée.
« (Nous avons déjà décrit ces pays.) »
De Scopia à Cortos ^J«^1^^, 1 journée.
Là vous laissez à droite la route d'Akhnsoboh Jljj-.^! et, des-
cendant vers le nord, vous arrivez à Formendos ^^i(j.«^, «ville
« bâtie sur le sommet d'une montagne et environnée de vignobles
« et de cultures, » 2 journées.
De là àMalsouda »i_j-«JU, « lieu situé sur un plateau et reinar-
« quable par la quantité de vergers, de jardins et de cultures qui
«l'environnent de tous côtés, » 1 journée et demie.
De là à Bermania iUiU^ (Vrana), «jolie ville située dans une
QUATRIÈME SECTION. 291
«plaine, au milieu de vignobles et de champs cultivés et fer- Feuillet 19a verso.
« tiles, » 3 journées.
De là à Stoboum jj-**-wt, « village, » 1 journée.
De là à Atralsa jLmJ!^!, «lieu bien peuplé et situé dans une
«plaine fertile, » 1 journée.
De là à Atroubi jsjj^' ou Atrouni, «lieu situé sur une mon-
« tague d'où découle ini cours d'eau qui se dirige vers la Morawa
« i\j^ , « 1 journée.
«De là à Nisou _y««uo (Nissa), 1 journée.
« Cette dernière ville est bâtie dans le voisinage d'une rivière "'ss*.
« qui se nomme la Morawa Isij^ et qui descend des montagnes
« de Serina iu^^ J^+=> (le Balkan).
«De Nissa _y~ysj à lialnia aàj_, (Rachna), 1 journée.
« De Rabna à Afridesfa U^J^^i (ou Akrideska), ville florissante,
« bâtie au sommet des montagnes qui s'étendent le long du Da-
« nube, ] journée et demie. »
D' Afridesfa à Belghradoun y^i^-jiXj, ville sur les bords de ce
fleuve \ 1 journée.
De la ville d'Avlona *jjJoi, située sur les bords de la mer de
Venise, à celle d'Armiroun ^jjj-t^J [Arinyros], sur le détroit de
Con.stantinople, la route est comme il suit :
D'Avlona à Adernobolit!y^ji'(^'}'no/'ofo), par terre, 2 journées.
A 1 journée de là est lalna ààJI. (lanina), ville « bâtie sur une
« éminence, bien peuplée, environnée de beaucoup d'eau et de
« vergers. >■
D'Adernoboli à Castoria i^jyiu^, 2 journées.
« Castoria est une ville agréable, riche, bien peuplée, eu- castokia.
« tourée de villages et d'habitations. Elle est située sur une émi-
« nence baignée par les eaux d'un grand lac où l'on pêche, au
« moyen de barques, beaucoup de poisson. ■>
' Celle imiicalion, qui nous esl fournie par le ms. A, et d'une manière incomplète
par la version latine, manque dans le ms. B.
292 CINQUIEME CLIMAT.
Feuillet 192 ver>o De là à Tarouftiika AJUi^ijUs (Trlcala ) ^, " ville située dans une
« plaine et entourée de vignobles et de cultures, » 3 journées;
LARISSA. De là à Larissa iu>,ji) (Larisse), «ville considérable, entourée
« de plantations de figuiers, de vignobles et de champs cultivés, »
I journée.
« De Larissa à Armirioun y^_^^t , ville située sur le détroit de
« Constantinople (nous en reparlerons ci- après), 2 fortes jour-
« nées. »
De Saint-Georges la Maritime sj.=- cj^à». (cap Saint-Georges.^),
en se dirigeant vers fintérieur des terres, on rencontre à 2 jour-
nées Rousioj-s««jj [Rhousion], "ville sur le penchant d'une haute
montagne,» vis-à-vis et à 1 journée de Tabos u<.^[i (Thasos?),
sur le rivage.
De Rousio yfr^nj à Kobsila S)y,.»,j.^> ( Ypsala), « ville située à 1 :>.
«milles de RodostoyLwijj, non loin d'une rivière qu'on appelle
«la Mariso ^-«yU (Maritza), rivière considérable et qu'on passe
« en bateau , » en se dirigeant vers le nord , 1 2 milles.
De Rousio y-fr^jj à Abrous (j-yji [Apros ^), « ville florissante de
« l'intérieur, entourée d'habitations et de vignobles, » 1 journée.
D" Abrous u^jj\ à Nicolowa 1^-Aï^ , 1 journée.
De là à Sorloua »jJ^ (Tchorlou), «après avoir traversé une
« rivière , » 1 journée.
«Tchorlou est une ville de l'intérieur, bâtie dans une plaine,
« au pied d'une montagne, vis-à-vis et à 5o milles de Randhos
« la Maritime ,j- jol (Panados). »
De Tchorlou s^J^ à Arkadioboli jL_)jjil(,l [Arcadwpolis'),
1 journée et demie « ou ào milles. »
D' Arkadioboli à Adrianoboli J^y^il ( Andrinople), 5o milles.
' Une noie en marge du ras. B semble indiquei' qu'il existe ici quelque ti aiisposi-
lion (le noms de lieu.
* Aujourd'hui Aînadjik.
' Le Bergula des itinéraires romains. Aujourd'liui Tchalal-Bourgliaz.
FeuilleligS reclo.
■vN[miNoi'i.t:.
QUATRIÈME SECTION. 293
« On traverse dans l'intervalle une rivière qui se nomme Aih- iVuiliii..|3 icio.
" lioun y^A^i^l {Agriancs ').
« Andrinople J^^^il est une ville continentale, belle, floris-
» santc, peuplée et entourée de nombreuses cultures. »
De là à Thamianos (j-jLyc [Damiaiios) , » après avoir également
« traversé l'Akhlioun y^^Xi-l^, » 60 milles.
De Thamianos u«jjU' à Carwi ^^j^lï [Karpos?), « ville au pied
" d'une chaîne de montagnes, » 1 journée
Delà à Costantiniah ^i^w-^k^j (Constantinople), en .se diri-
geant vers l'orient, 160 milles.
De même, de Carwi ^^^jb à Ligholgho ^ijiUJ, «ville impor-
« tante , située au sommet d'une montagne , en se dirigeant vers
« l'occident, » 1 journée.
De Carwi ^g^jlï à la chaîne de montagnes qui la domine vers
le nord, 20 milles.
Constantinople «AÀliùk-«ô est une grande ville, très-peupiée,
remplie d'édifices et dont les environs sont bien cultivés. Elle est
située à ào n)illes^ de Filibobolis ^J^ky^i^ [Philippopolis); «on
« traverse une rivière dans l'intervalle. »
De Philippopolis à Andrinople, en se dirigeant vers l'orient",
5o milles.
« D' Andrinople à Arcadiopolis, comme nous venons de le dire
« en faisant mention de ces deux villes, 5o milles.
« D'Arcadiopolis Jo^_jJ^^! à Sorloua »^J^ (Tchorlou) dont
« nous avons déjà parlé , /io milles.
« (La rivière d'Akhlioun y^Xi^l passe dans le voisinage de l'une
« et de l'autre de ces villes.) »
De Sorloua iji^ à Zaghoria *jj^!j' (l'ancienne Devcltm), « ville
« située auprès d'une chaîne de montagnes, » iGo milles.
' En turc Erkené.
' Sic.
Eam reyionem Bulrjari cum accepissent , Zagoram appcdlarunt. Zonare, Annal.
1. II, p. i56.
294 CINQUIEME CLIMAT.
Feuillet ■ 93 recto. De Zaghoiia ï^jy^^j à Salonique la Maritime iv4»-UJl Jjj^Jus.
1 4o milles.
« La montagne de Zaghoria se prolonge entre Zaglioria et La-
" risse ci-dessus mentionnée, sur un espace de 220 milles. »
De Larisse au passage de l'île d'Egribo.s ij«-j^' (ou de Négre-
pont) on compt ' 80 milles.
« La rivière de Lycostomi (j-tv~Ji.J [le Pènèe) passe dans le voi-
<■ sinage de Larisse i^j^ . De cette dernière ville à Taroufnica
■ «JuÀijijUs (Tricala) on compte 120 milles;
« De Larisse à un pays situé sur les bords de la mer et nommé
" kh.irista tiw«yLi. (Caritza), 3o milles.
«Taroufnica A-JuÀi^jUs, ville située dans l'intérieur des terres,
" est également voisine de la rivière de Lycostomi ^y«u> Ji ,«J , la-
« quelle se jette dans la mer entre Kharista u**yLi. et Atlnna &à*jI
« (Athènes), ville maritime peu éloignée du détroit du Pélopon-
" nèse jj»j>jaUj ^j_**a^; cette rivière coule entre Larisse et Athènes.
n Entre l'embouchure de cette rivière et celle du Fardari ^J^^j»
« (l'ancien Axius, aujourd'hui Yardar) on compte 5o milles.
«La montagne d'el-Lacoudemonia Ajj^:iyiii\ J^jjs- (Lacédé-
" mone) ' se prolonge du midi au nord à la distance de 1 2 5 milles
«de Costantiniah A»,ila>b,..,3 (de Constantinople), et de 4o milles
■■ de Carwi ^^^j^i . De cette montagne à la montagne la plus voisine
■< on compte 3o milles. Un embranchement se dirige de l'occi-
« dent vers l'orient, et un autre du nord au midi, à la distance
Feuillet 1 9.S verso. ,. de 20 milles de Carwi ^sij'^ ■ Toutes ces montagnes portent le
> nom de montagnes de Lacédémone. Les deux chaînes sont sé-
" parées par la rivière d'Akhlioun y^^v^l , laquelle est grande
■< et célèbre. Elle vient du côté du nord et coule à 120 milles
' Il esl évident que noire auleui- veut ici pailer du Balkan, ou du moins de la
partie <le cette chaîne qui s'étend entre Kirk-kilis>ia et Aïnada. La dénomination bi-
zaïTe qu'il lui doiuie ne peut provenir que de l'extrême imperfeclion des caries qu il
était a portée de consulter.
QUATRIÈME SECTION. 295
"de Constantinople. Celte rivière passe à 12 milles de Phi- KcmiUi 190 vuso.
" lippojwlis, se détourne vers l'occident, puis vers Andrinople;
« dont elle baigne les murs à l'occident; puis vers Sorioua »jJ^—
« (Tchorlou), puis vers Arkadoboli Jo^il^i , puis eulin directc-
» ment vers Akhrisobouli la Maritime Jo^^m^I [Cliristopolis) où
« elle prend le nom de Mari ^^jU (ou de Maritza). »
« Pour se rendre de Durazzo ^j^\ji à Constantinople AAÀAkÀia— ï,
en suivant les contours des rivages, on passe d'abord par Lab-
louna *jyX<J (Avlona) , puis on double la pointe du Péloponnèse
^J,^jyô■J ij^y=~ (j^ Jy4=;J, puis OU louge les côtes de cette pres-
qu'île jusqu'au détroit dont l'entrée est sur le côté opposé près
le cap Achkala AXil l?"Ij ( cap Skyllo ou Promontorium Scyl-
lœum). Nous avons déjà décrit cette route dans le cpiatrièiue
«climat'. Nous disons donc que d'Anaboll Jtjb (Napoli de Ro-
manie) à Hadjiria i^^jS- on compte 90 milles;
"Et de Hadjiria à Bendesia a_**..xàj (Vostitza?), en ligne di-
« recte et par terre, i35 milles.
« De Bendesia au cap Achkala, 5o milles.
" Ce cap est formé par une chaîne de montagnes qui pénètre
"à 100 milles dans l'intérieur du Péloponnèse.
« Du cap Achcala à Malbasa iUsUt» [Monembasia) , 280 milles;
«Et d'un cap à l'autre (dont le nom manque), comme nous
« l'avons dit, 6 milles.
"De l'entrée du détroit de la presqu'île à Bendesia «_*_.« j^ij,
«ville maritime, bien peuplée et commerçante, 45 milles.
«De Bendesia à Atbina ax>3\ (Athènes), 5o milles.
« Athènes est une ville populeuse, environnée de jardins et de
» champs cultivés.
«De là à Kbarista <_» — «r,Li. [Carj'stos] , ville maritime, très-
« peuplée, entourée de champs cultivés et de vergers, 60 milles.
Voyez ci-des.sus , p. i2'i el suiv.
^96 CINQUIÈME CLIMAT.
Feoiiieii9.3\eiw. « De là à l'extrémité de l'île d'Egrlbos (j«>a^I (Ncgrepont) et à
« la ville d'Armiroun ^jjj-f^j^ ', 88 milles.
« L'ilc d'Egribos (l'ancienne Eubce) a loo unlles de circonfc-
« rence, et on y remarque deux villes, savoir: celle qui est voisine
«de Kharista (de Carystos) et qui se nomme Aghinis (j«-vvsi
• [Hagius loannis?), et dans la partie orientale de l'île, près le cap
"Eskel-Fara s^UAJCwI (le port de Fara.^), la ville de Fasiniont
« ciwL» (^Is [Plialasia?).
• Le climat d'Egribos est salubre , son territoire fertile , cou-
« vert de cultures et produisant toute sorte de fruits en abou-
Ait.MVRos. „ dance. La ville d'Armiroun jjj^-s^' [Armjros), située à l'entrée
" du détroit, est considérable, peuplée et commerçante. C'est là
" que les Grecs entreposent leurs marchandises. » De là à Deme-
« triana *-jlj^i [Demetrias] , petite ville bien peuplée, on compte
« 3o milles.
DeDemetrianaà.\J:)latamouna «jj.«J=îXjl(Platamona), i lo milles.
" Entre ces deux villes coule la rivière de Lycostomi ^ j^^^JuJ
« (le Pénce).
pi.ATAMo.vA. « Ablatamona *j^^yol (Platamona) est une ville florissante
« dont les maisons sont hautes et magnifiques, et le territoire
« agréable et productif. Son port offre un bon mouillage. »
De là à Kitrosu-^i^s (kidros), « ville considérable, forte, com-
" merçante et bien peuplée, » lio milles.
5AL0MQCE. De là à Salonique ij-y>^, par la voie la plus directe, 20 milles.
« La mer forme ici un golfe peu considérable à l'extrémité
Feuiilci 194 recto. « duqucl cst bâtie Salonique, ville agréable, célèbre et possé-
" dant une nombreuse population. »
De là à Rendhina a.«Jvj;^, « ville entourée de murs et possédant
■' des marchés, » 26 milles.
■ Le ms. A porte Annioun (j_ys*>' •
' La lienlma des Bvzan(ins. acluellcment décime, mais existant encore sou.s les
noms de Vaslra ou de Rondino.
QUATRIÈME SECTION. 297
De Rendhina à Akhrisoboli la Maritime J^^-.yji.t [Christn- Fcuiliitui/i recto.
polis), 2 0 milles.
«, « Cette dernière ville est agréable et remarquable par la beauté
» de ses marchés et par l'importance de son commerce. Auprès de
« ses murs coule une rivière connue sous le nom de Marmari
« tsj^j-* (la Maritza). »
D Akhrisoboli à Akbristobolis(j*JjyUyji.l on compte 2 5 milles'.
« Vis-à-vis de ce dernier lieu et dans son voisina<re il existe
o
«une luontagne auprès de laquelle est un pays connu sous le
nom de Filibes ^J>^MSi [Pliilippcs'-), où il y a beaucoup d'indus-
trie et de commerce, soit d'exportation, soit d'importation. Ce
pays, couvert de vignes et de plantations de toute espèce, est
situé sur une éminence à 8 milles de la mer. Entre le premier
« et le second de ces lieux, coule une rivière connue sous le nom
de Magrobotami ^^jyt^ [Makropofamos ou Mavropotamos). Ce
fut à Filibes [Philippcs) que naquit Alexandre.
« De la rivière en qT estion à Akhristobolis ^^ i .j v ^..^ -^i on
« compte 1 2 milles. »
De Filibes ^jmaaJj à Kalah aK^j (la Cavale, anciennement /Vea-
polis), «ville maritime, forte et jolie , " 2 5 milles.
De là à Sant-Djordji ^=- t>j-w (Saint-Georges), «ville impor-
« tante, avec de magnifiques bazars, de larges rues, de belles
« maisons, peuplée, riche et commerçante, » 26 milles.
De là à Calliboli J~>~A^ (Gallipoli), «belle et grande ville,» GAu.iroi.r.
1 00 milles.
De Gallipoli à Nabdhos (j«._}«>s>li [Panados], « ville importante,
« dont les maisons sont nombreuses, les rues, les bazars et les
« places publiques larges, et vis-à-vis de laquelle est située, sur
«le continent, à 3o milles de distance, la ville de Rousio j^s*»»;
« dont nous avons déjà parlé, « 65 milles.
' Il y a évidemment ici quelque confusion.
' Lieu célèbre par la défaite de Bru tus et de Cassius.
n. 38
298 CINQUIÈME CLIMAT.
Fcnillrt igt iviio. De là à Roiloslo jju.ij^, , «jolie ville dont les iDaisons sont con-
lionosTo. « ligues, la situation ruuile, ot les environs couverts de vignobles , ■-
20 milles.
De là à Iraclia «jJj^I , qu'on nomme aussi Heraclia ii_»_Lï^_ô ,
' ville très-peuplée et très-commerçante où s'abritent les Hottes
« et les armées, » 20 milles.
D'Heraclia à Selimiria *_^,ju(|J^ (Sc/j'mina, aujourd'hui Silivri),
«ville forte et résidence bien connue, •■ 26 milles.
De là à Bathoura »j^L [Athyra, aujourd'hui Buïuk-Tchekme-
• djé), «lieu remarquable par ses vignobles, ses vergers et ses
« champs cultivés, » 20 milles.
De là à Rio^j [Rhegium, aujourd'hui Kutchuk-Tchekmedjé),
«pays commerçant, agréable et très-frcquenté '," 20 milles.
De là à Costantiniah iMAsùia^i (Constantinople) , 20 milles.
coNST.i>riNOPi.B. Cette capitale e.st bâtie sur une langue de terre de forme
triangulaire. Deux de .ses côtés sont baignés |)ar la nier ; h;
troisième comprend le terrain sur lequel s'élève la porte Dorée.
La longueur totale de la ville est de 9 milles ^. « Elle est ceinte
« d'une forte muraille dont la hauteur est de vingt et une cou-
« dées et revêtue d'un parapet haut de dix coudées, tant du côté
" de la terre que de celui de la mer. Entre ce parapet et la mer il
« existe une tour iCs-^ qui s'élève à la hauteur d'environ cinquante
« coudées rechacki. La ville a environ cent portes dont la princi-
« pale est celle qu'on nomme la porte Dorée; elle est en fer recou-
Feuillei 19/1 verso. « vert de lames d'or, et l'on n'eu connaît pas qui lui soit compa-
« rable en grandeur dans toute l'étendue de l'empire romain \
' Cette indication manque clans le ms. A.
' La version latine contient en outre la mention suivante : hubelque jtoynum uqua-
italcis iliiotlcrim milllaribas prolcruum. Heuieu.senienI notre texte nous met à portée (le
rectifier cette erreur ; cai- il ne s'agit point ici d'un clang d'eau douce auprès de Cons-
tantinople, mais bien du lac de Nicce. ainsi qu'on le verra plus loin (p. 3oi).
' X.0») jUaiii" IJai jjifil J ^-^Ji-« tiy^v ij^-v'j
QUATRIÈME SECTION. 299
"Cette ville renferme un palais renommé jjar la hauteur, la Feuillei 19 i verso.
« vaste étendue et la beauté de ses constructions, et de plus un
» hippodrome yjj^j par lequel on arrive à ce palais, cirque le
" plus étonnant qui existe dans l'univers. On y marche entre deux
" rangs de statues en bronze d'un travail exquis, leprésentant des
« hommes, des chevaux, des lions", etc. sculptées avec une per-
" fection de nature à faire le désespoir des artistes les plus ha-
« biles. Ces figures sont d'une stature plus haute que la grandeur
« naturelle. Le palais contient également un grand nombre d'ob-
«jets d'art infiniment curieux.
«Au delà du détroit et dans la direction de l'Arménie, il
«existe onze provinces ou dépendances, savoir : 1 ° l'y^biakhonia
« iuj^3Xjl ' ( la Paphlagonie ) , qui renferme cinq forteresses du
« côté de la mer de Syrie.
« 2" La plus éloignée d entre ces provinces est celle de Mala-
« tia ^^>X<i (ou de Mélitènc) dont le nom signifie les yeux et les
<i oreilles, qui renferme trois forteresses.
'• La ville de Nicomédie *ji.^jio , située à 8 milles de la mer, est
« actuellement ruinée.
« 3° La province deLamchik ^j_*A,^i/ (^Opsilàon) dont dépendent
« Nicée «_ji_»-x-j, grande ville, et dix autres places l'ortes. Auprès
« de Nicée est un lac d'eau douce dont la longueur est de
« I 2 milles.
« /i" La province d'el-Afachïn (j^*^*^' (Ephèse), qui contient
« quatre places fortes. La ville du même nom est située dans le
« district d'Alawasi ,^lj^I . » On dit qu'Afachïn yviii! est la ville
des possesseurs de la caverne (des sept Dormants); mais il n'en
est rien : ceux-ci sont dans une caverne qui existe entre A'mou-
ria *j;j.*c et Nikia loXù (Nicée) , et sur une montagne d'envi-
ron mille coudées de haut. A la surface du sol on voit une
caverne et une espèce d'escalier conduisant au lieu où sont les
' Nous avons cru devoir numéroter chacune de ces pi'ovinces , pour plus de clarté.
38.
500 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet igi verso. sc})t Donnants. Sur le sommet de la montagne est une ouver-
ture qui ressemble à un puits, par lequel on pénètre justju'à la
porte de la caverne. Au bout de trois cents pas on aperçoit do
la clarté, et l'on voit un portique soutenu par des colonnes, puis
diverses nicbes, parmi lesquelles il en est une de la bauteur
d'une coudée, avec une porte en pierres taillées. C'est là que
sont les morts connus sous le nom de possesseurs de ta caverne
(i_vftfi] tjLsol). Ils sont au nombre de sept, dormant sur le côté;
le lieu dans lequel ils reposent est joncbé de bois d'aloès, de
myrrbe et de camphre. A leurs pieds est un cbien coucbé, dont
la tête touche à la queue, mais dont il ne subsiste que le crâne
et la majeure partie des os parfaitement distincts.
Les habitants de l'Andalousie se trompent au sujet des sept
Dormants, lorsqu'ils disent que ce sont les martyrs de la ville
de Loucha «-ijj .
« L'auteur du présent ouvrage s'exprmie eu t'es termes ' : En
« l'année 5 lo (i i i y de J. C), j'allai voir cette caverne en com-
« pagnie d'autres personnes. Nous descendîmes dans un puits
« profond à peu près d'une toise, puis nous marchâmes pendant
« quelques instants dans un souterrain obscur. Arrivés à l'endroil
« où la caverne s'élargit, nous trouvâmes les morts couchés sur
« le côté, au nombre de sept. A leurs pieds gisait un chien dont
" la chair et la peau avaient disparu, et dont il ne restait que
« les os et le crâne. On ignore à quelle époque ces individus
« entrèrent ou furent introduits dans cette caverne. Le premier
« d'entre eux avait le col très-gros et la tête énorme. Les habi-
« tants de l'Andalousie rapportent une autre tradition relative-
Feuillet 1 95 recio. Il ment à ce sujet; mais la vérité est que les sept Dormants sont
" ceux dont nous venons de parler.
.< 5° Une autre province est le Batalous ^^-LLl [Analulikuus?),
' Ce passage semble prouver que noire auteur avait voyage' dans l'Asie mineure,
a l'époque où régnait Alexis Comnène.
QUATRIEME SECTION. 301
" où l'on remarque el-A'lamïn yv.UjtJî, Merdj el-Chahm «.^J! Sr-*' '■"liiif lyS «-cto.
« Maclikensïn (jv«--»-^'ii^, et, particulièrementA'mouria aj^^ (l'an-
" cienne Amorium) ' , belle ville dont les tours sont au nombre
« de quarante.
«6° Puis vient le Djarsioun ^Jy^J^>■ [ Kharsianon) , province
«située sur la route de Malatia iL_*_laA-o, comprenant quarante
«villes, dont la principale est Housba aj-^-^^».
«7° Puis, le Baclan yîVJb [Boul,cUarwn), où l'on remarque
« Ankira «yù! (Angora), Tamalo^Ja [Andabilis, aujourd'hui Ande-
« bal.»"), Caïssaria iojUajiï [Cœsarea ad Anjœiim) et seize autres villes.
«8° Puis, l'Arminiac (i,i-*.J^Ji [Armcniacon) , qui compte au
«nombre de ses dépendances Coniali ajojj [Iconium), Khizlassa
« x^y^ [Lystra?), et seize autres villes.
« 9° Puis la Djaldia ajOv.)^=- [Chaldia), dont l'extrême limite
« est Arsia ***»,! (Erzeroum), et qui comprend six places fortes.
« 1 o° Puis la Seleukia iy^^^, province située du côté de la
«mer de Syrie, gouvernée par l'intendant des routes-, et qui
« compte au nombre de ses dépendances Selefkia a^S^^ ou Se-
« leukia iijçsyLy, et dix villes.
« I 1° Puis le Benadec ^ijiUj [Lycandiis], qui a pour limites les
«montagnes de Tarsous ij^y^jia Sj^o. (le Taurus), Adana Ajii et
« el-Massissa xiax^ai' [Mopsuestia), et qui comprend au nombre
« de ses places fortes Corra oj-i (Koron?), Tibra \j—>~\ls [Tjane?],
« el-Adjouf o^s-i)l, Dzoul'kila' ^yJîi ^i, et quatorze autres moins
« considérables. Nous parlerons de ces diverses contrées lorsque
« l'occasion s'en présentera. «
Le détroit de Constantinople communique avec la mer de
Syrie, et sa largeur, auprès de Constantinople, est de A milles.
L'une de ses embouchures est vers le midi, auprès de la
ville d'yVbidah «J^jI iiJoO^ [Abydo.i], lieu oii sa largeur ne dé-
' Voyez, au sujet d'Amorium , le remarquable ouvrage de M. Leake , p. 86.
' C'est du moins ce que j'entends par ces mots : 4_t«)«>Ji Ji-«lc Uki'jjij •
502 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 1 95 recto, passc pas la porléc d'un jet de flèche, et où sont deux toufs et
des gardiens. La longueur de cette partie du canal est de iôo
milles. L'autre extrémité atteint la mer du Pont ^fJ^J^, et sa
longueur, à partir de Constantinople, est de 60 milles, « en sorte
«que la longueur totale du détroit, depuis ia mer du Pont jus-
• qu'à la mer de Svrie, est de Sjo milles. A l'entrée de la mer
« du Pont est la ville de Musnali «li».^ ', oi!i la largeur du canal est
«de 6 milles. Du côté de la mer de Syrie, sa partie la plus
« étroite est vers Abydos. Au-dessous de celte emLouchure, et à
" l'orient de la mer de Syrie, est la ville d'Azah ou d'Azila »jl
"(l'ancienne ^.woi), qui est peu considérable, mais bien peu-
« plée et industrieuse. De là à la ville de Damala ilUi (l'ancienne
"Damalis, aujourd'liui Scutari), Ajournées;
«Et de Damala à la ville d'el-A'bra - j^-oJ' aàj-x-o, située à
« 3 milles de Nicéc *joUj, 100 milles.
« Nicce est à l'Orient de el-A'bra, place forte et bien peuplée.
« De là à l'entrée du canal (de Constantinople) on compte 2 4 milles.
« On transporte des légumes de Nicée à Constantinople, villes
« séparées l'une de l'autre par une distance de 3o milles.
« De Nicée à la mer on compte 3 milles.
NICÉE « Nikia ml/^ (Nicée) est ime ville ancienne, ou plutôt antique.
« On ignore le nom de son fondateur. Elle est sur les bords d'un
« lac d'eau douce, de 1 2 milles de long sur 7 de large, où sont
«trois montagnes. Il existe une petite porte de communication
« entre le lac et la ville. Lorsque les habitants sont eilrayés par
" un danger, ou pressés par une nécessité quelconque, ils sortent
Feuillet iç,j verso. « en fouIc de la piace, se jettent dans des barques et vont cher-
« cher un refuge dans les montagnes en question. Du reste la
« ville est grande et belle.
' L'ancien Templam Jovis Uni, prè-s le nouveau château d'Asie.
^ Eriholuin. La même ville est indiquée sous le nom d'Enboea sur la carte de
Ptolémée.
QUATRIÈME SECTION. 5U5
" De Nicée à Camoudia ioi^' (Nicométlie)on compte /j journées. Feniiieii 95 verso.
«Cette dernière ville est très-ancienne et très-connue; c'était
» autrefois, avant la fondation de Constantinople, la capitale de
» l'empire romain ^^jj Jl oJÏl^jii. De là à Constantinople on
- compte 1 60 milles.
n De Nicée à Damlia iuiaa, petite ville bien peuplée et abon-
« dante en ressources, 4 journées.
« De Damlia à Azla *!)' (Assos), petite ville sur les bords de la
« mer, 4 journées.
« D'Azla à Abydos o:>^^\ , ville située sur la rive orientale du dé-
« troit, 3 journées.
«D' Abydos, en se dirigeant vers l'orient, à la ville d'Atramito
« jji^jj] [Adramyttium), ville très-forte et lieu de refoge très-sûr,
«auprès duquel coule une rivière du nom de Noiimar j\^^ (ou
« Koumar), 3 journées.
" D'j\]3ydos à Befkhia U^ [PeJ'Ina) , lieu situé sur une émi-
« nence , à ào milles de l'embouchure du détroit d'Abyilos,
« 2 faibles journées.
«Une rivière considérable, nommée Fimca Aji_*-À-j (l'ancien
« Limjrus), sépare Satalia iuJlk*. [Attalia) de Batra ïyjii [Patara);
« cette rivière prend sa source dans les montagnes de Bellchia
« UaJo dont il est ici question.
De Befkhiaà Afachïn (j>iijl (Ephèse), ville des sept Dormants,
« on compte, en se dirigeant vers l'orient, 3 journées.
«Ephèse, actuellement ruinée, était bâtie sur le penchant
« d'une montagne; de là à Amtelïn (vjOJa.*!, qu'on nomme aussi
« Mateli JJaU (le mont Latmus), château fort très-élevé, gardé
«par des hommes très-braves, en se dirigeant vers le midi,
« 2 journées.
«De là à Djoundiou ^j^jyja- (l'ancienne Myndus, aujourd'iuii
« Mentecha), fort près les bords de la mer, ko milles.
« De ce fort à la montagne de Zcrmi ^jj [Ceramas), qui touche
504 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 195 verso. « à la mer de Syrie et qui contient des mines de fer, beaucoup de
« gibier et quantité de plantes aromatiques, 1 journée.
" D'Amtelin (j-Ua^i à Chorent <^mj^, dont nous avons parlé dans
«le quatrième climat, Ajournées.
«De Nicée **_Jui à Kidros ,-.jO^_js^> ou u-.«iJ^ (Cedrea) , vill
uv
e
" peu considérable, niaisforte , peuplée et située auprès d'une
« montagne qui la domine, par une contrée déserte, 7 journées.
«De Kidros à A'mouria *jj^-«^, 1 faible journée.
« On trouve dans le lac de Nicée un petit poisson d'unfitr (en-
« viron 3 pouces) de longueur, de couleur verdoyante et rempli
«d'arêtes très-minces, qui, lorsqu'il est cuit et mangé avec de
« l'origan, a la propriété de couper instantanément la fièvre. On
« y pèche aussi des écrevisses dont le bouillon , mêlé avec du
« vinaigre , est un remède souverain contre la paralysie. Enfin
«on trouve sur ses bords des pierres jaunes, creuses et légères,
« qui, lorsqu'elles sont suspendues sur les bancbes d'une femme
« enceinte , bâtent singulièrement son accouchement : la chose
« a été éprouvée. Ces pierres sont connues sous le nom de pierres
"de Nicée, et il en est question, ainsi que de leurs propriétés,
« dans les livres des médecins. «
CINQUIÈME SECTION. 505
CINQUIÈME SECTION.
llineraiies d'une partie de l'Asie mineure cl de l'Arménie. — A'mouria. — Derb ou
Derbe. — Meiedni ou Melilène. — Kamkh. — Angora. — Libadliia. — Camroun .
La présente section comprend le Natos u«^UL» (Anatolie), pays Feuillet 1 96 recio.
dont le nom signifie l'orient, où sont situés A'mouria ajjj^ [Amo-
rium), le fort d'el-A'lamïn yvl>*Jt (j*aa- (ou des deux Drapeaux),
Merdj ci-Chaluu _^.*.^l ^^ (l'ancienne Germa), le fort de Bar-
ghouth vi'jijjJI (j-i^i^, Mechkenis (jwAjXsm \ la province de Bough-
lan y^Jb ù^o [Boukellarion) qui renferme Ankira i^l (Angora),
Talbour J_J-^XÎ^ ( Tabla ?) , Tokhat Lli? (Tocat) et Khazlassa i^^y^
(Cybistra?); la province d'Arminiac ^iU;^-•Jl J^ [Armcniacoii) où
sont : Coniah iujy» (l'ancienne Iconium), Ladikié «jç^ii/ ( Laodicea
combusta), Dirakio _jAïji , Caloumi ^gyki, Belouti J=_jAj ; de plus,
toutes les places fortes d'el-Cabadic jjjiUiiJi (de la Cappadoce),
province qui s'étend depuis Tarsous ^jt.^j^jh jusqu'à el-Leïn (jvJi!I
[VHalys), et divers autres lieux dont nous avons fait mention dans
le quatrième climat, «tels que le Lamchik ^j^v-voi" {Opsikion) où
«sont Nicée *u*aj, el-Iehoudi ^^i^^l [Hehraïcus?], Gharoboli
« i}-Jij», Aghradh ilj^il) [Aorala], et la ville de Libadhia «jyôU!
« (Lopadium). Notre intention est maintenant de donner la descrip-
« tion de ces lieux et findication de leurs dislances respectives,
« soit en milles, soit en journées, d'après la méthode que nous
« avons suivie dans les précédentes sections. «
De Nicée iUJijo à A'mouria *-J)^ on compte 8 journées , savoir :
de Nicée à la rivière de Mastara «yjc_«»^j..yj (l'Ascanlus ou ïllylas),
1 journée;
' Le nis. B porte Mechechhi jC«i»Sb.«, la version latine Almostasca.
II. 39
306 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuille! 196 recto. De cetto rivière à lîatransia *_.-i,j;>-X_> , « bourg bien peuplé, »
1 journée.
De là à Libadhia ioiUJ ' (Lopadium , aujourd'hui Loupadia),
« ville considérable, avec divers édifices et bazars, » située sur les
bords d'une rivière navigable pour de gros navires qui v par-
viennent par le détroit (de Constantinople), « entourée de vigno-
« blés, de jardins et d'habitations contiguës, » i journée.
De Libadhia XA*àUJ à Massissa a «.«,«..*, village, 1 journée.
De là à Castora »jyc-~ï, 1 journée;
Puis à la rivière de Maderi ^jiUj-^j (le Thymbris ?) , 1 journée;
A Kidros ,j»j,jOw^> (Cedrca), «petite ville bien peuplée, avec
«marchés, édifices, etc. » 1 journée;
Et à A'mouria »^jyi, 1 journée.
Voici une autre route d'A'mouria au Khalidj -s^Xi. (le Canal).
Sortis d'A'mouria, vous vous rendez au village des Poissons
^\y^ ÏLiji, I 5 journées ^.
De là à la rivière qui coule à l'occident d'A'mouria , i journées;
Puis à Fandj ^, 12 journées;
Puis à Calahl el-Ghâbé iùUJI jgîVi (ou de la Forêt), i5 jour-
nées;
Puis au fort du Juif j^aj..^! (j*^^^ [Hebraïcus?), i i journées;
A Sendaberi ^£J^\.>J>M (Santabaris , aujourd'hui Seïd el-Ghazy),
1 8 journées;
A Merdj Djama el-Melik Baderwana « — iljyil AJil * — 9: ^^.
3o journées;
Au fort de Gharoboll J->}j^ (j*»^- ^ journées;
.\ux Églises du Roi JJHl ^r-jU^, 3 journées;
A Mulawvven ^j^. 2 5 journées;
«A el-Aghradh il^ili [Aorata), i 5 journées; •
' Les manuscrits porteiil tantnl xiuàlij et tantôt AjiUJ.
' M. Hase pense qu'à partir d'ici jusqu'au bout ilc l'itinéraire, partout ou il y a
journées, il laul lire milles.
CINQUIEME SECTION. 307
A Meladjeiia ia».y^ (l'ancienne Melaguia, près la moderne Feuillet 196 verso.
Aïnigheul), 1 5 journées;
A l'Étable du Roi ^UU JyJxwl, 5 nulles;
Au fort d'el-A'bra lyuti\ (j.n-». , 3o nulles;
A el-Khalidj ^JÂ (le Canal), 2 4 milles.
« A'mouria H-tjyS [Amorium) ' est une ville considéraLle qui vmouiua.
«jouit d'une grande célébrité, soit dans le pays des chrétiens
« ^»jy-Ji , soit dans le pays des musulmans. Cette ville, très-
« ancienne , fut successivement prise et reprise par les armées
« musulmanes et chrétiennes. Ceinte de fortes murailles, » elle
est située sur les bords d'une grande rivière, qui coule vers le
midi et Unit par se perdre clans l'Euphrate ^. Le nom de cette
rivière est Cobakeb t-oUï. Cette ville est un centre de commu-
nications et un lieu de passage, tant vers les pays circonvoisins
fjue vers les pays éloignés. Nous allons donner (entre autres)
l'itinéraire d' A'mouria à Tarsous :
D' A'mouria i^jyi à \Vadi'lhourjj_iI (^iij, 1 2 milles.
De là à Andusiana iijU-v jol , « place forte , » 12 milles ;
A Meldjis (j«_x^, 20 milles;
Au faubourg de Coniah A^jy», i5 milles;
A la rivière d'el-Ahsa \.*«.=.^1^^, 1 8 milles;
Aux fontaines de Barghouth ii>ç^> (jy^, 1 (3 milles;
Au fort de Chamachki JiA^ (j-"»», 16 milles;
Au commencement de la forêt iijUJI (j-lj, 16 milles;
A la ville de Leïn yvJil âJo-x^, i5 milles;
A el-Bahasi ^gy^^\ , 3 journées;
A la rivière de Tarfa Is^l t^alj, 20 milles;
A Mo'asker jX»»jd! (le Camp), 12 milles;
' D'après M. Leake, lai. Sg" 20', long. 3i° ^o' à l'est du mtridieri de Greeinvicli.
' Voici le texte : ujI^I^^ i t;^-wx> yl Jl Ç^jw=- ^ ^n-»J • Celle indica-
tion n'est point exacte. Voyez toulefois , au sujet d'A'mouria ou d'Amoriuni ,
Leake s Journal of a tour in Asia minor, p. 86 et 88.
39.
508 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillei 196 verso. A Dorh oji [Dcrbe '), lieu dont il est question dans les poé-
DEBB OU DEBBE. slcs d" Amru'lcaïs. C'est une montagne qui sépare le pays d'Antaiia
iùJUaji (Satalie) et le Djersoun y.>-y^ (l'ancien thème, Kharsia-
non), et qui s'étend de l'ouest à l'est. Il y a des portes {Pylœ CUiciœ)
fortifiées et gardées par des troupes qui exercent leur surveil-
lance à l'égard des allants et des venants.
De Derb àBedendoun y^JO^ {Podandus ou Padyandus) (fort),
1 2 milles.
De là à Hardacoub oj-sa^j^ (fort), 12 milles.
Puis à el-Djewzat ^^jy4-, 7 milles;
A el-Zahra iy^', 12 milles;
A el-A'Uoïc i>*i*!i , 1 2 milles ;
Et de là à Tarsous ^f.y^jlo , 1 2 milles.
ITINÉRAIRE DE TARSOOS X ABYDOS jj-jJvh' VERS L'EMBOUCHCRE
DU CANAL DE CONSTANTINOPLE.
De Tarsous ^^ymjlo [Tarsus) à el-A'Uoïc, 12 milles.
De là à el-Zahra »y*>!! , 12 milles;
Puis à el-Djewzat <^l>4 (fort), 12 milles;
A Hardacoub tj^i,^^ (ou Djardacoub), 7 milles;
A Bedbedoun yjOvJv (ou Bedendoun), 1 2 milles;
Puis à el-Keroum ^^jy-fil, en prenant à gauche, 12 milles;
A el-Berrla iijjjJI , 1 9 milles ;
A el-Kenaïs u-^UJl (les Églises), 20 milles;
A Touleb wJ_^, 20 milles;
A Randa ôJvj, (ancienne Laranda), i5 milles;
A Belkisa «.«aX? , 1 5 milles;
A la prairie de l'Evêque oiJùJl j^, 9 milles;
A Falougbari ^SJ-^^ (château fort), 12 milles;
Au village des Idoles -U^sii! *^, 20 milles;
A Wadi'1-Rih ^jJ\ ^:>\j (la rivière du Vent), 17 milles;
' Lai. 37° 20', long. 33° ^o' à l'esl du mùrlJien de Greenwich.
CINQUIEME SECTION. 309
A Molouteni ^^^\ 26 milles; KcniiieiiyO verso.
A el-Sonaïma ài^ywaJt (la petite Idole), 1^ milles;
A A'mwa iyî, 19 milles;
A Modhonos j»,yj>^ (ou Madernos, d'après le manuscrit A),
20 milles;
« A Madjassa iUsLs; (ou el-A'thasïn (j-wLk*!!, d'après le même
«manuscrit), 18 milles;
«A Cariât el-Djouz j^i^ ii^,,i6 milles;
" A el-Ghathasïn (j-wlk*Ji, 22 milles; »
A Cariât el-Batric (^.^jJaJI a^ji, 20 milles;
A Merdj Bacoulia ajJ^I S/-*» '^ milles;
A Denos (j«.y i , 2 o milles ;
Au fort de Baloumïn (jvoj^ y^ack. , y milles ;
Au fort de Mandoutliia *At>j>>^^ tr'^»^, 12 milles;
A el-Roustac jbuyJI , 2 milles ;
Enfin à AJjydos ^^^^t, sur le détroit, \'6 milles.
« La distance totale de Kamkh g^^» (l'ancienne Kamakha) à
« A'mouria ii^jyi, et de là à Constantinople «AJklaÀk«J> , est de 1 86 '■'
" berid; or le berid équivaut à 3 milles. De même, de Kamkh à
« Ankira ii^l , ville ruinée, à Amtalïn yvXk^i et à Abydos u«j«Xj1 ,
« la distance est de 1 2 8 berid. »
De Kamkh ^-^s à Badhelou on compte 1 journée.
De là à Sadekha Ai.iUa (ou Thadna, d'après la version latine),
2 journées ^ ;
Puis au Chammou _5. <& , rivière sur laquelle est un pont, Feuillet 197 recto.
1 journée;
Puis à Harchana «j-ii^j», ville, 1 journée;
A Castoreta «J^jXm^, petite ville bien peuplée, 3 journées.
' La version latine porte Pelouti, et elle indique, ainsi que le ms. A, i5
au lieu de 26 milles.
' Le ms. A porte i36.
' La version latine porte 1 journée.
310 CINQUIÈME CLIMAT.
FeuiHfii97 rccio. • La route passe à travers de fertiles ])rairies »
De Castoreta à Cartisa ai-jJ^h». 3 journées.
De là à la rivière el-Leïn (jJli^^ (IHalys), 2 journées;
Au lac de Bousrenda oJ^j^^ Hjjl^ (lac Eber de M. Lapie),
■2 journées;
A Melouten yls^Ju {Polyboton , aujourdluii Buiouadin), une
denii-journée;
A A'mouria *jji>5, une demi-journée;
Et d' A'mouria au détroit (de Constantinople), 1 96 milles.
La route qui conduit d' A'mouria à Anlulia ajJ1.13jI (Sataiie),
ville située sur les bords de la mer de Syrie, est ainsi qu'il suit :
D' A'mouria à Melouten jjis^, une demi-journée.
De Melouten au lac de Bousrenda «Oy^-u,^ Hj^^ , une demi-
journée.
"Ce lac est considérable, et l'on y pêche des poissons de di-
•' verses espèces. »
De là à Faloumi ^jXi [Philomelium, aujourd'hui lighin), « pe-
«tite ville, ■« 1 journée;
De Faloumi à Ladikia »^.i>^ (Laodicea combusta), 2 journées;
De Ladikia àConiah aajjj [Iconium], « belle ville où les routes
« divergent, 1 journée.
« Celui qui veut aller à Antalia ioJUaj! [Aitalea ou Sataiie) sort
"(de Coniah) du côté du midi, et se rend d'abord à Amrouni
« jjy-ol , 1 journée ;
« Puis à la rivière de Coucha iJiyij^, 1 journée;
« Puis à Adjerousta AtL«,iy^l, 1 journée;
« A Foum A'rous ^J^<,J£ ^ (Homona?), 3 journées;
«A Kouthra ij-i^, 1 journée;
«A Antalia iyJ^JaJl (Sataiie), 1 journée.»
De Coniah *aj^ à Meldeni jo^ ', 3 journées.
De Coniah à Khazlassa iusi))ji., vers l'orient, à journées.
' La version laline porte MeUi-
CINQUIÈME SECTION.
311
A Taglilu >^«-j, 2 journées.
De Taghlu à Caïssaiia aj,U3aj> (Césarée de Cappadoce), ver.s
l'orient, 3 journées.
De Caïssaria à Sindou jAjUs, ,H journées.
De la ville de Sindou à Ablasta iJa*«X)! , ,'3 journées.
De là à Meldeni j.>Ju (l'ancienne Mclitène), ,H journées.
« Meldeni est une ville de grandeur moyenne, bâtie sur les
« bords d'une rivière qui coule vers le nord et se jette dans la
« mer du Pont. C'est un centre de communication, un lieu où se
« rassemblent les caravanes et où les chemins se divisent. »
De Meldeni à Kamkh g^_^, et de là à Tokhat LL-f (Tocat '),
4 journées.
De Tocat Isl* à la ville d'Amasia iU.«Ul , 2 journées.
D'Amasia à Kamkh ^5", 6 journées.
■■ De Kamkh à Arzinkian (j^jj (Erzinghian), sur les bords de
" l'Euphrate, une demi-journée.
«Kamkh ^S'esl, ainsi que nous l'avons dit, une ville forte et
« d'un bel aspect. On y fait un négoce avantageux et il y a de
« l'industrie.
"Pour se rendre de Coniah à Antakié ijS'\hj\ (Antioclie), on
« peut passer par Ankira »j.'xj\, qu'on appelle aussi Ankori ^j^^\
» (Angora), ville extrêmement agréable et belle, 5 journées;
De là à Laranda sJ^jjiJ, ville, à journées.
De Laranda à Santi 4^0*2 (ou Siti, d'après la version latine),
5 journées.
De Santi à Mancara i^^Jù-o, 6 journées.
De là à Khandaka iLSl^ià., 5 journées;
Au fort Mansour ji^Aaj>^ y**^ . ^ journées;
Et enfin à Antakié &A5lkil (Antioche), ,'^ journées.
" Celui qui veut aller à lorient de Coniah se rend à Ancori
Feuillet i C)- rcrto.
MElin \E
' La vprsioii laliiio porte mal à piopos Nachat.
LIBADUIA.
OU LUFADIUU.
512 CINQUIEME CLIMAT^
Feuillet 197 recto. " i£j-J^^ \ jolic ville qui fut ruinée dans les temps de troubles,
« 5 journées.
« De là à Ainasia iU-^Ul on compte 1 journée.
- D'Amasia à Gharghara o^jS. [Gangra, aujourd'hui Kankiri),
5 journées.
" De là à Castamouni ^^Ua*^, 1 journée.
«De Castamouni à Coniah, 5 journées.
• De Coniah à A'mouria %j^. également 5 journées.
" ITINÉRAIRE DE NICÉE k ANTALI.V LA NEIVE XjÔ^! ÂxJUajI .
«De Nicée iUJuj à Abrousia iU.«yj! (Brousse), ville célèbre et
r' bien peuplée, avec bazais et édifices, 1 journée.
«De là à Libadhia *A*bljJ [Lopadium), ville grande et forti-
fiée, bâtie sur les bords d'un fleuve navigable que les vais-
« seaux descendent et remontent (la distance manque).
• De là à Narba iu,b (ou Naria), ville, ajournées.
« De là à la rivière de Djelmata'^ Akie^^^ [VHermus?) , 2 jour-
« nées.
« De là au fort de Zahrac (iyt>yi\ y«» - situé au bas d'une mon-
«tagne, mais ruiné (la distance manque);
Feuillet 1 97 verso. « Et de ce fort à Autalla iuJUajS (la distance manque). »
ITINÉR.MRE de MELEDM jJ^ (mELITÈNE) k TIFLIS u~>iÀJ,
VILLE D' ARMÉNIE.
De Meledni à Kiartbourt ^y!->j^ (Kharpout), petite ville bien
peuplée, 2 journées.
De là au fort de Hamechka Ulù.*- (ou Habechka), 2 journées.
De là à Mazghit k^^ijU, 2 journées.
' n paraît qu'il s'agit ici de l'Ancyre de Galatie, qu'il ne faut pas confondie avec
la ville du mhiie nom qui existait en Phrygie. Au surplus la direction indiquée par
l'Edrisi est inexacte; il aurait fallu dire au nord, el non à louent.
' Le ms. A porte Khalfassa « ■n*^-'- ■
CINQUIÈME SECTION. 313
De là à Balou jJL (Palou), petite ville, y journées. Feuillet 197 verso.
De Palou au fort de Djendjkou_jX£i^=-, 3 journées.
De là au fort d'Amouch ^^^1 j^a^^ (Mouch) , situé sur une
haute montagne, 3 journées.
De Mouch à Tiflis ^-.osAij, ville considérable et célèbre dans le
pays d'Arménie i<ù^j\ ^Li i, 3 journées.
ITINÉn,\IKE DE MELEDtVI À ANTAKiÉ iij6Uaj! (aNTIOCHe).
De Meledni à Bahsana <^i-*^ , 4 journées.
De là à Kaïsoum ^y.^, fort, 2 journées;
Puis au fort Mansour j^^^a^L* i^^a^, k journées;
Au fort Hadith ci^o».». y^aa- , qui est à proprement parier une
ville, I journée.
De là à el-Harounié iUJjjWJ', 1 journée;
A TEglise-Noire \^^\ x»,^!, 1 faible journée;
A Tarsous u-^^yJa, 1 journée;
A Adana *ji! , 1 journée;
A ei-Massissa iLA^AAsll {Mopsaestia), 1 journée;
A Antakié iùSlkil (Antiochc), 2 journées.
Il existe une autre route de Meledni à cl-Massissa, savoir :
De Meledni au fort de Marach yitjU (j^aa. ', 3 journées.
De là à Amasia *a-«UI , 2 journées;
Puis à Kamkh ^vS', 5 journées;
A Khazounii ^jyi^ (ou Djaroumi) et à Tell-Hamdoun ^Ji■y^ jo,
5 journées;
A Nadhia Hj^^^, ville, 5 journées;
A el-Massissa iwoAAail , 3 journées.
ITINÉRAIRE DE KHAZLASSA X»i)).i. A EL-MASSISSA.
DeKhazlassa [Cybistra?) au fort d'Irène hjj^\ (j*aa- ^, 3 journées.
Qu'il ne faut pas confondre avec le Marach (jijtw» dont il est question t. I",
p. 336 et aillcur^s.
La version latine porte Ahrana. C'est l'IrenopoUs de Ptolémée, d'Hiéroclès, etc.
II- tio
514 CINQUIÈME CLIMAT.
Kcuiiiei 197 verso. Dc là au mont Nemous u-j-c tj-»^»^ - 2 journées;
Au fort Nitno jjJaAj ', 2 journées;
A i'Eglisc-Noire, 2 joiu-nées.
De là à Tarsous ^^--^is, 1 journée;
A Adana Ajil, ville, 1 journée;
A el-Massissa iùajç^l , 1 journée.
ITINÉRAIRE DE MELDEM jJv-L« À MEÏA-FAREKIN (j%_»;^W-* . VILLE
DE LA PETITE ARMENIE i<yJi*aJ! iUJcst)iJ! y"»^ tr« AÀj J^ .
De Meldeni au fort d'Iani jl>. dans le mont Nemous Jm>- i
ij.^, 2 journées;
De là au fort Chehid <>vs^, 1 journée.
Au fort d'el-Rommana iuUpi (de la Grenade), « gros bourg de
" bonne défense, « 3o milles.
Delà à Wadi'l-BacarycJ! ^^ilj (la rivière des Bœufs), 1 8 milles.
De là à Gharca b^ , » |)etite ville dont le territoire est très-
« fertile, » 1 8 milles;
De Gharca au Cabakeb 4-ôUï, " cours d'eau venant des monts
« el-Hamam «V.»-^ JUi» et affluent de l'Euphrate ; » puis au bourg
d'el-Hamam -U^ aj^, 12 milles.
En face de ce bourg et à la distance de i 2 milles, du côté du
midi , est situé le fort de Malatia &jdaL, (j-iaa. .
De là à Tell-Batrik i>j^ Jj (la colline du Patriarche) , 1 2 milles.
De là à Tell-Arsanas ^;«U*.jl J^ [Arsenia?), lieu situé sur les
bords d'un afQueut considérable de l'Euphrate, qui se jette dans
ce lleuve au-dessous de Simsat [Arsamosala) , 12 milles.
De Tell Arsanas à Hissn Ziadel-Kebir jjyii ilj y-a*-' 9 milles.
De là à Hiat t^U* , « ville ,"12 milles.
De là à Dhia't- el-Cass ^J*jiJI *jtA« (village), i5 milles.
' La version l^tint! porle lubler.
' C'est de Dlu'al que vieiil le mol espagnol Aldea.
CINQUIÈME SECTION. 515
De là à Ardis (j«^)i;l [Artagi-certa] ', «jolie ville de grandeur Feuillet 198 recto.
« moyenne, entourée de jardins et de bois, » 12 milles.
De là au fort de Dzou l-Carneïn (jyj^t ji (ou d'Alexandre), (|ui
est d'une très-bonne défense, 18 milles.
Puis à celui d'el-Hiadj ^U^l (j"^'» (du combat), 18 milles;
Enfin à Meïa-farekïn (^jlsU^ [Martyropolis] , place forte et
belle ville, dont nous reparlerons, s'il plaît à Dieu, 18 milles.
« ITINÉRAIRE d'aMID 0^1 X CAMROUN yjy^b , LIED SITUE AU NORD ,
« SUR LA RIVIÈRE DE SEBABA iùU*» j_<j .
« D'Amid J^! au fort de Nedram (•lj>>^j, i journée.
« De là à la rivière de Cbith k**! j^ , i journée ;
«A Ardjouna i^iya-J [Argana^), fort ruiné, i journée;
"A Ardis (j~>>)l, ville dont il a précédemment été question,
« 1 journée;
« A Ghighani ^g'MS-, gros bourg bien peuplé, i journée;
«A Châtia iU*^, i journée;
« A Damia iys^li, i journée;
«A Amouch ijii^I, ville ci-dessus mentionnée, i journée;
"A Bitlia ih^, 1 journée;
" A Calchana &jLiJi, i journée;
"A Ghitana iOUs, joli village, i journée;
« A Matghouri j<yy«ia^, fort, i journée;
Il A Chidhi j5.>uyi, fort, i journée;
Il A Ghichta &*&* , i journée ;
« A Coumaïa *jU, i journée;
Il A Tebanister^,j:-jU5, i journée;
Il A Camroun y_5^li (Maron?), i journée. camrocx.
Il Cette dernière ville est bâtie sur les bords d'une grande ri-
' Voyez l'Euphrate et le Tigre de d'Anville, p. 8i.
LaL 37° 80', long. 67° 10' à l'est du mtridien de l'île de Fer, d'après la carie
de G. Delisle, Paris, lySS.
4o.
516 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 198 recto. « vièrc que remontent les navires de guerre et autres. Cette
«rivière est dun cours égal et peu rapide, très-large et trcs-
" poissonneuse. Elle se jette dans la mer du Pont, entre Trébi-
« zonde ».>>j)j[^I et Achkisia A>«.,»<.<il (^Dioscurias).
' Tous les lieux que nous venons d'indiquer se ressemblent
I beaucoup entre eux, sous le rapport de l'étendue et sous celui
II des constructions; mais ils ne sauraient être comparés aux pays
« musulmans, relativement à la beauté des édifices et à la régu-
« larité de l'administration.
« ITINÉRAIRE DE LIBADHIA «-VéW À CAMROUN yjj-<t- .
« De Libadhia [Lopadium) , en se dirigeant vers l'orient, à Hissn
lehoud « i>-^ (j"^^^-, 3 journées.
« De Hissn lehoud ij-^i (j**=^ à Nitha *]*«, 1 journée;
« Puis à Kerdedja \^>j^, village, 1 journée;
«A Djoun yj^, village, 1 journée;
«A Nidja iù*", place forte, 1 journée;
«A Dherouta iojyi, village, 1 journée;
«A Bïnch (jiJkAj, village, i journée;
«A Khachtach j;. laA.,-^ , 1 journée;
«A Cabanlebech (jS^jJjlaj», 1 journée;
« A Dlîounia *Joji, 1 journée et demie.
« Dhounia est une ville agréable , dans un pays cultivé et fer-
n tile , sur les bords d'une rivière qu'on nomme la Grande jmm\ .
« Cette rivière prend sa source dans les montagnes situées à 1
«journée vers l'occident de Dhouni jji '. Dans l'origine elle se
« compose de deux affluents qui se réunissent ensuite et coulent
« simultanément. Les personnes qui désirent descendre son cours
"jusqu'à Camroun yjy^b peuvent le faire à partir de Dhounia
« et en se rendant d'abord à Namouni j_j^b, ville.
0 Puis à Camroun, 2 journées et demie.
' Sic. Je picsume qu'il s'agit ici de la rivière de Balouni ou de Baloumi.
CINQUIÈiME SECTION. 517
« Celles qui préfèrent la voie de terre ont i y journées à faire FeuilUtigS recto.
« à travers des pays difficiles, montagneux, boisés et peu habités.
'< En partant de Namouni j^b pour se rendre à Tiflis y^^Uj ,
» on se dirige vers le sud -est, savoir :
«De Namouni à Bendabwa I^IjUj, 3 journées vers le sud, à
« travers des prairies, des marécages, des terrains bas remplis de
« bêtes fauves et de gibier. Bendabwa est situé sur la rive septen-
» trionale de la Sebaba x>lA-a j..^,j (Zezoula?). On passe cette rivière
« et l'on se rend à Makri jJiU , cbâteau fort situé sur le sommet
» d'une montagne accessible seulement par un côté ; cbcmin dif-
« licile. De cette montagne sort une rivière qui fait tourner des
n moulins.
Il Du fort de Makri^U (ja^»- à celui de Matghouri i5;y«k.« y-^=- ,
« 2 journées par des montagnes escarpées, des gorges, des tor-
« rents ; chemin difficile.
« De Malghouri ^^^^jjitiL. à Tiflis ^j».*iJ^, dont nous reparlerons,
" 3 journées. »
Pour se rendre d'A'mouria ii^j^i (Amorium) à Tiflis, on se di-
rige vers l'orient par les prairies de Falan j^Jj ^y-*' savoir :
D'A'mouria à Cabakeb el-Nahar^;..^! 4-»iUï, 2 journées. Feuillet j 98 verso.
De là à Chuchouyi-i, 5 journées « à travers des prairies, des
« champs fertiles remplis de gibier, des cours d'eau. Point de
« montagnes. Chucbou est une ville agréable et bien peuplée. »
De là à la ville d'Afrana K>\jj\ , « en traversant quantité de cours
» d'eau de distance en distance , » 3 journées.
D'Afrana ajI^I à Bedhlan yi^Ov^ " lieu fortifié, sur une émi-
« nence de diflicile accès, » 3 journées.
De Bedhlan à Tiflis on peut choisir entre deux routes: l'une à
droite et vers l'orient et par Belied Ov^-j (ou Fehed), ajournées;
Amouch yij^l (ou Mouch), ajournées;
Et Tiflis ^J>t~djù , 3 journées ;
« Et l'autre à gauche par Feloudja *-».jAi, petite ville, 2 journées;
.^I« CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 198 verso. " Bciidabwa IjjOvJu, /ijournées faibles;
« Le lort Makri_^U jjjaa-, dont il a été question, 6 journées.
• Le fort Malghouri ^sjy^ (j-i^i-, 2 journées:
« Et Tiflis, 3 journées.
" ITINÉRAIRE DE DHOUNIA iLjùji À MELDENl ^j JJU ( LANCIENNE
« MELITÉNE ) , EN SE DIRIGEANT VEH.S l.E SLD.
" De Dhounia iUiji au mont Akourant «.^^1 Jo.=- , vers le sud ,
« 2 journées.
« Après avoir gravi cette montagne on arrive , en suivant la
« même direction, à Cliuchou^-iu-i (ou Chuchweï j^^i^), lieu sî-
0 tué dans la prairie de Falan jjX> j^, 2 fortes journées;
<■ De Chuchweï ^^yï-i à Castamouni ^j^Ja-^ ' , vers le sud ,
« 4 journées.
« De Castamouni à Kharthert i^^^j^ (Kharpout) . jolie petite
« ville, 2 journées.
«De Kharpout à Meldeni j>xA-<>, vers le sud, 2 journées.
« De Chuchweï on peut également prendre à droite par Sindwa
(, i^j^_i^, petite ville au sud de la prairie de Falan, 4 journées;
>< traverser la rivière de Cobakeb i-»sUj» j-^, et se rendre à Ablatsa
« iL^is^jl , 3 journées;
« Et de là à Meldeni jJJ-«, vers le sud, 3 journées.
«D'après ce que rapportent les Arméniens, il existe, au nord
« des prairies de Falan , un grand lac dont les eaux éprouvent des
" vai'iations annuelles. Ce lac est très-poissonneux, et ses bords
« sont de tous côtés fréquentés par des oiseaux. Au bout de sept
«ans, les eaux disparaissent et le lac reste entièrement à sec
«durant la huitième année. Puis, par la permission de Dieu,
« il se remplit de nouveau, et le poisson s'y multiplie au point
Clmcliou ou r.lmcliweï el Castamouni sont des lieux bien connu.s, mais il ne
semble pas possible d'expliquer {(miment noire auteur peut conseiller une telle
direction au voyageur qui voudrait se rendre de Dhounia ou de Batou à Melitène.
CINQUIÈME SECTION. ?>\9
« qu'on en débile dans toute la contrée. Ce lac est situé entre la FiullletjgSi
« ville de Nedjah xjf et celle de Chuchweï j^yi-i , au nord de
« cette dernière. A i journée et demie de distance, on remarque
« le mont Gharghouri isj^j^ "n se trouvent une caverne et, à -io
« toises tL de là, un puits très-profond. Si l'on y jette une pierre,
« on entend un bruit qui ressemble à celui du tonnerre et qui
«cesse ensuite. Si l'on répète l'expérience, le même phénomène
« se reproduit. Dans cette montagne on trouve ime mine de fer
« enqjoisonné. Les couteaux et les armes qu'on fabrique avec ce
« métal occasionnent des blessures mortelles.
« Au nord et à 2 journées de la ville de Nedjah **■ est Aber-
« thouri tsjy^jj^ , vdie peu considérable , mais située dans un ter-
« ritoire extrêmement fertile. Il s'y tient un marché à jour fixe. «
520 CINQUIÈME CLIMAT.
SIXIÈME SECTION.
Portions de l'Arméuie el de la Géorgie. — Berda'a. — Derbend. — Cali-Cala.-
Tiflis. — Lac de Van.
Feuillet 1 99 rpcto. La présente section comprend la majeure partie de l'Arménie,
diverses parties de l'Aderbaïdjan, tout le pavs de Ran y'j-JI ^5*-?,
" le mont Caucase j^jJiJi Jjl=- et les portions de l'Arménie qui s'y
« trouvent enclavées, Meïa-farekïn yvjjlsljç», BakheniS(j.us*^^ (Khe-
«nès?), Menardjird :>j=~jLi^ (Melezghird), Bedlis u<J^ (Bitlis),
« HalatLiV» (Akhlat), Ardjis u*x=-,l (Ardjich), Chitan ^jUa^i, Zou-
« zan^lj^j,, Nesoua I^..,^ (Tesouidj?), Cali-Cala :<Ki Jli (aujourd'hui
" Erzeroum),Dabil J-Aji, Seradj ^1^ (Chiragvan), Barkouzi i^)5^,
« Khoï j5^ , Salmas ^^^ et Arminiali *jyyvi)' ■ ^° ^'''^ de dcpen-
« dances du pays de Ran yipi iîJo , Berda'a xei^ et le Bilacan
"yUX-vfJI, Borzendj ^jj^, Samakhia *_và.Uv.J! (Chamakhia), Ser-
« man yU>-« , Alaïdjan yLs?y! , Sabiran yt^^LJ! , Kila aVs» (Kabala?) ,
» Sakli JJCw, Hathvva »y«- ', Samkoun y^5l«w, Tiflis (j».jsWj, Ahar
«j-i>\ et Racan yls^; et en fait de dépendances de l'Aderbaïdjan
<c yU^OJil,KouvvallerJJ>!^S^, ArdebilJyu:>jl,Elend JoJI (Elwend?),
"Bourend Jo,^, Warthan y'c;jj et Moucan yl;^ (Mogban). Cha-
« cune de ces villes jouit d'une certaine célébrité et mérite que
«nous en parlions avec détail, ainsi que nous l'avons fait pour
« diverses autres précédemment. »
BEr.DAA. Nous commençons donc par la ville de Berda'a «*i>^ ^, car
' Ou ijA». . d'après le ms. A.
' Il s'agit ici de Berde , lieu situé non loin des rives du Kour par ài" 5' de lati-
tude el If]' ào' de longitude du méridien de Greenwich.
SIXIEME SECTION. 521
c'est la métropole du pays de Ran yljJI i5>o y,\ el la ville la plus Ffuiiiei 199 recto.
importante de cette contrée. Elle est très-considérable en effet,
puisqu'elle a environ 3 milles de long sur une largeur un peu
moindre. « C'est une résidence très-agréable et offrant infiniment
" de ressources, entourée d'un territoire très-fecond, et couverte
« de vignobles, de jardins et de vergers. A 3 milles de cette
«ville est un canton nommé Anderab tjlj^jl, qui s'étend sur un
« espace d'une journée dans tous les sens, et couvert, comme
«d'un réseau, de jardins, de maisons de campagne, de vergers
« contigus et d'arbres fruitiers. Ce canton est d'un revenu consi-
« dérable, et il s'y fait beaucoup de commerce. On y recueille
• des noisettes et des cbâtaignes d'une grosseur et d'un goût
« comparables à ce qu'on trouve de mieux en Syrie, ainsi que
«le racban yU»j, sorte de fruit d'une qualité supérieure à tout
" ce qu'on peut voir en ce genre dans tout l'univers : ce fruit est
« doux quand il est mûr, et amer avant d'avoir atteint sa matu-
« rite. De la ville de Berda'a iCcijj au fleuve de Kour y^= j^i
« (le Cyrus), on compte environ 9 milles. Berda'a est fermée par
« une porte qu'on nomme la porte des Kurdes i,j^=i>\ Lj\j,.ei elle
« possède un marcbé connu sous le nom de Souc el-Kurki (i,^^
« Sj^^ ■ Ce marcbé s'étend sur un espace d'environ 3 milles; on
« s'y rend en foule tous les dimanches; il y vient du monde de
« tous les pays, et l'on y vend toutes sortes d'objets manufacturés
« et de productions. »
La route de Berda'a à Bab el-Abwab v'^»^' V^ (Derbend) est, Feuiiici 199 verso.
vers le nord-est, comme il suit:
De Berda'a à la ville de Beroundj ^jjj xiwo^, 5^ milles.
De Beroundj àCbamakhia iU£^Ltii (nova Chamakbia), ^2 milles.
De là à Serwan ylj^-«, 3 journées;
De Serwan à la ville d'Alaïdjan yL??^! , 2 journées.
D'Alaïdjan au port de Semmour jjJfv»j-«,r=-, 36 milles;
n. 4i
522 CINQUIEME CLIMAT.
Feuillet 1 99 ïerso. Et de là à cl-Bal) i->\j)i\ (Derbend), 60 milles.
Total, 3oo milles.
DEBBEND. gai) el-^Vlnvab tj'.>^^' V^ (1^ Porte des Portes ou Derbend) est
une ville considérable située sur les bords de la mer de Khozar
j\yÉLj^ (de la Caspienne). Au centre de cette ville est un port pour
les vaisseaux, et à l'entrée du port sont des constructions sem-
blables à deux môles, qui le ferment des deux côtés. Cette entrée
est fermée au moyen d'une cliaîne qui empêche d'y pénétrer et
d'en sortir, si ce n'est avec la permission de celui qui est maître
de la mer. Les deux môles sont faits de pierres très-dures, scel-
lées, dans leurs intervalles, avec du plomb fondu. «La ville est
« considérable , et ses jardins sont nombreux, mais peu productifs,
« en sorte qu'on est obligé de faire venir des fruits du dehors. Les
« murs de Derbend sont construits en pierres, en briques et en
"argile, avec une extrême solidité.
« Cette ville est l'entrepôt du commerce de la mer de Khozar
« (de la Caspienne), et le ti-ône de la puissance ' pour les autres
« parties du Tabaristan et du Djordjan. On y fabrique en quan-
«tité des toiles de lin, que les habitants portent au-dessous du
« costume (ordinaire) de ceux du pays de Ran yj^l iiX.., de l'Ar-
« mcnie iUJi^jl et de l'Aderbaïdjan yU?^ji!,
a Quant à Beroundj , dépendance de Chamakhia x«tf.UJI g^^,
« à Senvan ylj^-. , à Alaïdjan yW^" et à Semmour jy^ _^-~=- , ce
« sont des lieux qui se ressemblent beaucoup entre eux sous le
« rapport de l'étendue et de la quantité des habitations. H y a
« des marchés fréquentés, des fabriques, beaucoup de vergers et
« de jardins. Le pays est très-fertile, et ses habitants se livrent
« au commerce extérieur avec avantage.
' Notre auteur emploie ici le mol jjj^ , qui est con.sacié par les historiens orien-
taux quand il s'agit de Derbend. Voyez Richardson, Perstaii and Aruhic Dictionary,
édit. de 1829.
SIXIÈME SECTION. 323
ITINÉRAIRE DE BERDA'A A£i^ À ARDEBIL J^Sj' , EN SE DIRIGEANT Feuillet 199 verso.
VERS LE SUD-EST.
« De Berda'a à Bouban yiy^, ville agréable, entourée de jardins,
" d'habitations et de lieux de plaisance, de vergers, arrosée par
« des eaux courantes ( dans le voisinage sont des rivières qui
«font tourner des moulins), 21 milles.
« De là à Warthan ylijj , ville plus considérable , plus peuplée ,
« plus commerçante que Bilcan yUtUj , entourée de murailles et
« d'un faubourg, 2 i milles.
«De là à Bilcan yUiv?, 36 milles.
«De Bilcan à Nadjab vW-^^» bourg peuplé, avec des caravan-
« sérails où descendent les voyageurs, 2 1 milles.
«De là à Bezrend «>^jj>j (Betzirvan), petite ville bien peuplée,
«entourée de jardins, de moulins et d'habitations, 21 milles.
« De là à Ardebil J-aj*;!, 45 milles.
«Total, i63 (ou plutôt i35) milles.
« La route (ci-dessus) traverse des villages bien peuplés, des
«vergers, des jardins, qu'on voit, tant sur la droite que sur la
« gauche. Ardebil J-s?i;i est l'une des principales villes de l'Ader-
« baïdjan. »
ITINÉRAIRE DE BERDA'A iLei^ k TIFLIS (j«HsX*j .
De Berda'a à Ilanwa »j — »-=^, «jolie ville avec faubourg, vi-
« gnobles, jardins et cultures, » 27 milles.
De là à Samkoun y^^ « (Samuch), ville qui, sous le rapport
« de la culture et des eaux, ressemble beaucoup à la précédente, »
3o milles.
De Samkan yLX-jw ' à Haïan ^J. x ^ , «lieu de marché, place
n frontière bien lortifiée avec faubourg bien peuplé, » 63 milles.
De Haïan à el-Cala'a iùiXjiJ!, « château fort dont on attiibue la Feiuilcssoorocio.
«fondation au fils de Kodiman yU:.x£j (jjI, » 3o milles;
' Sic.
lii.
^2'-i CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 700 rerto. El d'el-Cala'a à Tiflis u»aAàj, 36 milles.
Total, I 86 milles.
ITINÉRAIRE DE BERDA'A À DABIL J^jyi .
De Berda'a à Calcatous ^j.^Jsl»Jli ', i petite ville entourée de
" murs, avec marché florissant, r> a-j milles.
De là à Mires (j«^jy>, « petite ville bien peuplée, » 3 9 milles.
De là à Kaïla Kouther^;jJils> , « bourg considérable et bien
" peuplé (la distance manque); »
Et à Sisdjan u^^fj^, ^nlle agréable, dont le climat est sain,
«l'aspect riant, l'étendue considérable et le sol couvert de jar-
« dins fruitiers très-productifs, « li8 milles.
De là à Dabil Jsvi, 48 milles.
Total de la distance, 162 milles.
>■ La route de Bezrend •>4yj, dont nous avons déjà parlé, passe
« par Ardebil. De Berda'a, on se rend à Dabil ^. De Berzend «Jw^
« à Meïmad, petite ville, 3 journées.
« De là à Ahary^l , 3 journées.
« De là à Warzecan ylijjj, ville florissante, agréable, ceinte de
«fortes murailles, ajournées;
« Et de là à Dabil J-u^. 2 journées. «
Total, 3 00 milles.
DABii.. «Dabil Juoi' est une ville plus considérable qu' Ardebil, et
« même la ville la plus remarquable de l'Arménie intérieure.
" Elle est la capitale, le chef-lieu du gouvernement de toute l'Ar-
« ménie *, comme Berda'a i^ijj est la capitale du pays de Han
« ylj i5)^>, comme Ardebil Jjoi,! est la capitale de l'Aderbaïdjan
" ylJs^o,il. Cette ville est entourée de murailles très-hautes et
' La veision laline porte Cakateres.
' Je présume que l'inlention de l'Edrisi a été de donner un second ilinéraire de
Berda'a à Dabil. .l'ajoulerais donc volontiers ici le mol savoir.
' On lit dans le ms. A Joui et Jooj.
' Le lexle porte : HLjJutA iiVj w>L« yji ajUi)! j'i U,iyai . ■
SIXIEME SECTION. 525
« très-solides. On y fabrique les tissus, de laine dits meraiz ysSj^ , Kpiniid-.ooreno,
« des tapis, des feutres, des coussins et divers autres objets fa-
« briqués en laine, qui sont supérieurs à tout ce qu'on peut ob-
« tenir en ce genre de plus parfait. »
L'Arménie se compose de deux contrées, dont l'une est l'Ar-
ménie intérieure et l'autre l'Arménie extérieure. La première
comprend Dabil Juj^, Naswa ^^yj, Cali-Cala y^» <jU, Aher^j»!,
Warzecan yU^yj et leurs dépendances. On remarque dans la se-
conde Barkouri ^^y^^v^, Kbalat iaîKi^ (ou Akblat), Ardjis ,j~A=-;t ,
Chetan yUa^, Zouzan y'jjjj, ainsi que les divers châteaux, can-
tons et territoires enclavés dans ces limites. Cali-Cala 5*^ JU est c.u.ioala.
une ville dont le territoire s'avance dans celui des Romains (des
Grecs), et une place forte située sur les limites de l'Arménie
et de rAderbaïd;an. « Agréable et bien peuplée, elle tomba plu-
« sieurs fois au pouvoir des Romains; mais les musulmans font
n reprise et elle est actuellement en leur possession. De Cali-
« Cala à Meïa-farekïn yvjjUU.* on compte 3 journées, et de Cali-
« Cala à Tiflis j-^àj, 4 journées.
« Tiflis est une ville bâtie sur les bords du Kour j.£> (Cyrus), tipt.is.
« et entourée de murailles de terre. Le territoire de cette ville
«est infiniment agréable et fertile, et ses habitants se font re-
« marquer par leur caractère bienveillant. 11 y a des bains qui, Feuillet 200 verso.
«comme ceux de Tabarié i^^jJs (Tibériade), sont naturellement
« chauds, sans qu'il soit nécessaire de les échauffer artificielle-
" ment'. On y recueille beaucoup de miel et de beurre, et ces ob-
« jets y sont à très-bon marché. »
De Tiflis u-jJjo à Trébizonde on compte 8 journées.
De Cali-Cala 5Xi JU à Tiflis, 4 journées.
De Cali-Cala à Trébizonde, 12 journées.
Trébizonde «j^jjjI^I est une ville considérable bâtie sur les
Les mois Tips , TœpUtz, Tcepel, désignent généralemeiil des sources d'eaux
tlicrmales : aquas Icpiilas.
526 CINQUIEME CLIMAT.
Feuillet 200 verso, bords clu Pont ^y^ki j.^ j^ Je, et d'où l'on peut partir pour se
rendre dans le reste du pays des Romains. » Nous en ferons ci-
" après la description, s'il plaît à Dieu. ■>
Meïa-farekïn (j^jMWj, est sur les limites de Djeziré ij'^'ys^' (de la
Mésopotamie) et de l'Arménie iUÀA.^jl. « Quelques personnes la
«considèrent comme faisant partie de l'Arménie, d'autres la
« comptent au nombre des dépendances du Djeziré. Elle est si-
"tuée à 2 journées, vers l'orient, du Tigre, et c'est pour cela
«qu'on la place en Arménie ^ Cette ville, ainsi que Cali-Cala
"y_ï JLj, Erzen yjjl (Erzeroum), Seradj jj^—», Menadjerd
« i,j=-'JU (Melezgbird), Bidlis (j«uJj^ (Bitlls), Niswa l^*»j et Bar-
« kouri j5>^>^ se ressemblent beaucoup entre elles sous le rap-
» port de l'étendue et de la quantité des édifices : il n'existe pas
" entre elles une grande différence. Leurs territoires sont, en gé-
« néral, fertiles, productifs, peuplés et sujets aux mêmes vicissi-
« tudes (littcr. changements) que ceux des autres pays du monde.
« Dans cette contrée et dans ses environs, il se fait un commerce
«considérable d'exportation, et l'on y trouve tout ce qu'il est
«possible de désirer en fait de bêtes de somme, de troupeaux
«de moutons et de tissus destinés à l'exportation, et, de plus,
«les feutres d'Arménie, qui sont fabriqués à Salmas ^-U— , et
«qui se débitent à Mcrend 00^ ', à Meires i^-yj^* (Tebriz?) et
« à Dabil Jyv^; les coussins, les petits tapis de pied d'Arménie si
« estimés, les voiles de lin teints en noir, dits sabani; ceux con-
« nus sous le nom de ma'arifat c;>UjU« et les serviettes JiUo qui
« se fabriquent à Meïa-farekïn , et qui sont d'une incomparable
« beauté.
« La route d'Ardebil à Maragha i^\j^ est comme il suit :
« D'Ardebil à Kour Souwa I^*»_,^£», beau château et place très-
' Le lexle porte ; ^ J'~-i'-^ »iLJ j>Jj l*-i.« (jv^Aa-^.* je Aa-i jj^ (j^ ^j
' Les mss. portent .Xjw», mais c'est évideinmt'iil une erreur.
SIXIÈME SECTION. 327
« forte, d'où dépend un territoire très-vaste et où se tiennent des Feuillet 200 verso.
« foires à diverses éjioqiies de l'année (nous en avons déjà parlé),
« 36 milles.
« (La distance de Sourat «V^, ville remarquable par la salu-
« britc de son climat, par ses productions, ses jardins fruitiers,
« ses eaux, ses moulins, ses caravansérails et ses bazars, à Ardebil,
" est de 2 1 milles.)
«De cette ville à Maragha **|^, 84 milles, à travers des can-
otons agréables, des villages bien peuplés, des bois et des cul-
« tures contiguës.
« Pour se rendre d' Ardebil à Amida » J^l (aujourd'hui Diarbekir),
n ville frontière du Djeziré (ou de la Mésopotamie), on passe par
« Maraglia &*ij_«. La distance qui sépare Ardebil de Maragha est
« d'environ 1 20 milles '. »
Si l'on veut, il est possible de se rendre par le lac (d'Ormiah)
de Maragha à Arminia Hmmj^ ; la distance est de 72 milles.
D'Arminia à Salmas ,j«lUw, 48 milles, ou 2 journées.
De Salmas à Khoï ^^^ , 2 7 milles.
De Khoï à Barkouri j^^^yj, 90 milles.
De là à Ardjis (j«— *=»i (Ardjich), 45 milles. Feuillet =01 recto
De là à la ville de Khalat ty.à. (Aldilat), ajournées ou 76 milles.
De Khalat à Bidliz^.>o (Bitbs), 76 milles.
De là à Erzen yjjl (Erzeroum), 76 milles.
D'Erzeroum yjy! à Meïa-farekïn y^ï^Ulv», 4 journées ou 112
milles.
De là à Amida oO^I, dépendance du Djeziré (ou de la Méso-
potamie), 2 milles.
Au midi de Khalat et d' Ardjis est un lac salé (le lac de lac de van.
Van), dont les dimensions, de l'orient vers l'occident, sont de
55 sur 27 milles. «On y pèche une espèce de petit poisson
' En additionnanl les deux nombres 36 et Sa ci-dessus, on trouve en effet la
distance indiquée par nolie auteur.
528 CINQUIEME CLIMAT.
Feuiiieiaoi recio. " connu SOUS le Dom de tarihli ^^U '; on sale ce poisson et on
■ le transporte au Djezirc, à Mossoul Jua^, à Racca a*,, clans
" riràc j|^' et ii Harran u\f^^ . Dans los environs du lac on
« trouve quantité de roseaux qui sont transportés dans l'Irâc et
"ailleurs pour les boulangers'-, et diverses fentes de rochers et
« fosses, d'où l'on tire de l'orpiment rouge et de l'orpiment jaune,
K que l'on exporte au loin. Sur les bords de ce même lac de Le-
« noudan yb^ (ou Keïoudan ^j\:>yxës, d'après le ms. B), en
« Arménie, on trouve une espèce d'argile qui sert à fabriquer les
n bardaques (i^:>j-f (sorte de pot à l'eau) qu'on expédie dans l'Irâc,
« en Syrie, en Egypte, et qui s'y vendent à très-haut prix.
« Ardis LT^aji'l (ou Ardenin (j-iajl d'après le ms. A) est une
" place forte sur la frontière du pays des Romains. Dans l'inter-
. « valle compris entre cette place et Hissn-Ziad ily, y->a^ on trouve
« un arbre dont nous ne connaissons ni l'espèce ni la dénomina-
« tion. Cet arbre porte un fruit qui ressend)le à l'amande, qu'on
« mange avec son écorce et qui est plus doux que le miel.
«La route de Maragha a*1^ à Dabil, par Arminia et Khoï,
« est comme il suit ;
"De Maragha à Khoï (^^, i5g milles.
" De Khoï à Niswa t^^-»-) , 5 journées.
«De Niswa à Dabil Jjui, à journées.
«Total, 3o5 milles.
« On peut également se rendre de Maragha à Djanwa »jà» ,
« 1 8 milles.
«De là à Mousa-Abad .sLl t^-j-o, i5 milles.
«De Mousa-Abad à Burzah e;jj, i5 milles;
« Et de là à Arminia *-*Jvy«;l , 42 milles.
« Cette dernière route passe au nord de la précédente. »
(.cIlP indicalion est encore avijourd'lmi parfailemeni exacte. Voyez mon Voyage
en Arménie et en Perse, p. iSg.
' C'est en effet au moyen de roseaux qu'on cliaulTe les lours dans cette contrée.
SIXIEME SECTION.
329
On dit que les villes de Kouran yl^^-^», de Harzaii ij'jy»- et FeuiUii 201 recto.
de Sisdjan (jL^-^v*» faisaient (autrefois) partie de l'empire des
Khozars, et que les cantons de Dabil J+ji, de Niswa i^y^, de
Surah ^Ij-w, deKhllatlaîVi., d'Ardjis u«..~=-jl et deBadjasis Lrws.«..=-l#
(Bayazid?) dépendaient de l'empire romain. Les Persans s'en em-
parèrent et poussèrent leurs conquêtes jusqu'au Cliirwan yl^^^,
pays où se trouvent, dit-on, la pierre de Moïse et la fontaine
cachée des animaux. Ce fut le roi Cobad (Caï-Cobad.^) qui lui le
fondateur des villes de Bilcan yliio, de Berda'a iLci^ , de Kila
isK» et de Madalïn (j:.Ji»>^. Ce fut Nouchirevvan qui fit construire
la ville de Cliabran yV,-v<i, située près de la mer Caspienne,
Kurkura a^jS^, Bab el-Abwab c->l^i)l <->[, (Derbend), et plus de
trois cent soixante châteaux à l'entrée des défilés des montagnes
de Cabc i>aj (du Caucase). Il fortifia aussi les approches de Bab
el-Abwab, du côté qui touche au pays des Khozars, ainsi que
Balandjar j.s?X, Samandra j.Xjcew et Beïdha Ii^ju. Dans le pays de Ffu.11.t201 vorso.
Khaziran yl;>i- ; il fonda Soghdabil Jw^^j»-» et Firouz-Cobad
il*» jif*^ •
On compte au nombre des villes de la petite Arménie a-*_"j'
^_;jt^! : Khoï isy^^ Sena-herria a^^^j U-o (Sinna), Chach qùI iJI,
KosalJL».^», Alaïdjan yUsi'î, le fort de Djardiban yLsj:»^^^, Han-
wan yi_yÀ=- , Chaca </Li et el-Bab <_>ljJi.
Quant à el-Abwab v'^^' (les Portes), ce sont des défilés de
montagnes dans le Caucase (^ , où l'on voit des forteresses,
telles que la porte de Soûl J^.^ ijL, la porte des Alan y5«l c_.L.
(ou des Alains), la porte des Saïran yl_^L».Jl oL,, la porte de
Lazca nij^ <->^ (ou des Lezghis), la porte des Bârcah *~ijL i->\, ,
celle des Sesdjesdjis ,J.^•^^a•^-. i-A^ (ou des Tchetchcnses'), celle du
possesseur du troue j-^j^^ ._.^=-Us >^[, , celle de Kilan-chah ^iU»
Peuple bien connu par sa bravoure , surlout depuis les progrès des Russes dans
l'isthme Caucasien. Les Tchelchenses habilcnt les bords de la Soundja, rivière qui
a son conflunni dans le Terek.
H.
/12
550 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuilleiîoi verso. sL-i , celle clcs Karouvviaii yljjyli' tj^' telle des Iran-chah yjwl «_>^
»l-i, et celle de I,iban-chah oU; ybJ.
Le Caucase i^-aï Jj.» est une chaîne immense de montagnes
renommées par leur hauteur. « Mas'oudi (Aboul-Has-san ben-
' Ahmed) rapporte qu'il y a dans ces montagnes trois cents bourgs
" ou villages, et que dans chacun d'eux on parle une langue dif-
" fércnte. El-Haukali (Ebn-Haukal) dit : Je niais le fait et je le
" considérais comme absurde jusqu'à ce que, m'étant rendu dans
«divers villages de ces montagnes, je trouvai que les habitants
«de ces montagnes parlaient des langues inintelligibles, et qui
" différaient essentiellement du persan.
« Du côté qui touche au pays des Khozars, il existe une chaîne
« de montagnes portant le nom de Siah-Kouh o^ sLv«, (montagne
« Noire), qui s'étend jusqu'au delà du pays des Khozars, se pro-
« longe dans le pays des Ghozzes, puis, se dirigeant vers l'orient
" du lac de khovvarezm ( du lac d'Aral) , parvient au Ferghanah
" et atteint les montagnes de la Chine.
« Le Zouzan y'jjj; est également une contrée couverte de lieux
« fortifiés et de montagnes qui, du côté de Hareth .^j\Â et de
« Houirath ^y^^s., touchent aux montagnes d'Ahe^y^l et de V\ ar-
« zacan ylsjjj, et du côté du nord atteignent Tiflis ^jt'.jSxi .
«Dans tout le pays de Ran yj^l ^5*0, (c'est-à-dire) depuis Bah
« el-AJbwab v'.^"^' h'^ (Derbend) jusqu'à Tillls, la garance croît
« sur le sol et on en recueille des quantités considérables. Cette
« substance est transportée par la mer Caspienne à Djordjan
« yU-,^a-, et de là à dos (de bête de somme) dans l'Inde. Elle est
" supérieure en qualité à toute autre espèce de garance '. »
' Voici le texle de ce passage inléressani : 4_>L v -^ (j.. u'j-'' *^ 1*^^ >i
à J— i»->>oj j-«i-fi' (^vUJ' '-1-À.* f^J »y»Jl '-t-'é;' «j '-V^ (j~V^ iJ' tjl^i/l
SIXIÈME SECTION. 351
Il y a dans l'Arménie deux fleuves célèbres; je veux parler du Keuiiici^oi
Ras ,j«p!^ (l'Araxes) et du Kour^,5'^^^ (le Cyrus). Ils se diri-
gent l'un el l'autre de l'occident vers l'orient. Le Kour est un
fleuve grand et navigable. Il prend sa source dans les montagnes,
passe à Tiflis ^J„.Ax<J j^ , se dirige vers les limites des pays de
Hanwa iy^s^ et de Samkoun yjX«w (Samucli?), puis se réunit au
Ras (à l'Araxes) et verse ses eaux dans la niei- Caspienne. Le Ras
U«pi est également un fleuve considérable. Il prend sa source
dans l'Arménie intérieure, non loin de Cali-Cala y.i Jl- ; passe
auprès de Ran ylj, reçoit les eaux de la rivière de ce nom, puis,
se dirigeant vers le nord , il atteint Warlhan ^Jli;J , mêle ses eaux
avec celles du Kour (du Cyrus). La ville de Rilcan est située
entre ces deux fleuves, qui Unissent par se jeter ensemble dans
la mer Caspienne.
IX'2.
552 CINQUIÈME CLIMAT.
SEPTIÈME SECTION.
Mer Caspienne. — Iles et loles de cette mer.
Feuillet -202 recto
Feuillet 201 verso. La présente section contient la description de la majeure par-
tie de la mer du Tabaristan qu'on appelle aussi mer de Kliozar,
» ainsi que celle des contrées haLitées par les Khozars et par les
" Ghozzes, notre intention étant de compléter en peu de mots ce
« que nous avons ébauché sur ce sujet. »
Nous disons donc que la mer du Tabaristan ,j\x^j^j^ (la
Caspienne) est isolée et sans communication avec les autres mers.
Sa longueur de l'occident à l'orient, en déclinant un peu vers le
nord, est de 8oo milles, et sa largeur de 6oo milles. Il y existe
quatre îles. Ebn-Haukal rapporte que cette mer isolée diffère
« des autres sotis le rapport de l'atigmentation et du mélange
«(des eaux),» en ce qu'elle est principalement alimentée par
le fleuve de Russie ^j^i j^ qu'on nomme Athil J^i (le Volga).
Ce fleuve prend sa source dans le pays des Turcs et vient du
côté de l'orient jusqu'à ce qu'il ait atteint Boulgbar jl*^. Là il se
divise en deux branches dont l'une coule vers la mer de Bah el-
yyjwab ^^\^^\ <^l (Derbend), dont nous avons déjà parlé, tandis
que l'autre ' se dirige à l'occident vers la mer du Pont (j«Ja-vj^,
qui commence à Constantinople *JvJaik-*i et qui coinnnuiique
avec l'Océan par le détroit de Zacac ijlijJt (ou de Gibraltar), d'où
il suit que si un homme voulait faire le tour de cette mer en
' N'oublions pas qu'au xii' siècle on considc^M-ail généralement li- Don conuni une
dérivation du Volga.
SEPTIÈME SECTION. 335
revenant au point d'où il serait parti , il pourrait le faire sans Kcuiiiet 202 recio.
rencontrer d'autre obstacle que le fleuve Athil J3\ et les autres
« fleuves qui s'y jettent et dont nous avons parlé. »
Les eaux de cette mer sont salées et n'éprouvent ni flux ni reflux ,
et ses profondeurs sont de couleur obscure, contrairement à ce
qui a lieu dans la mer de Colzoum (^.Xidl j^ (la mer Rouge) et
autres, attendu que le fond de celle-ci se comj)ose d'argile noire.
11 L'auteur du Livre des Merveilles prétend que cette mer com-
« munique avec celle du Pont par des canaux souterrains. L'isthme
«qui les sépare est d'environ 600 milles, et il se compose de
«terres contiguës. Cette mer n'offre d'autres productions que le
«poisson;» les négociants s'y endjarquent avec leurs marchan-
dises, et ils partent du pays des musulmans pour se rendre dans
celui des Khozars, lequel est situé entre le Ran y5_jJ' , le Djebal
J-*4i, le Tabaristan yU-y^UL et le Djordjan ij^j-=- ■ « Les habitants
« d' Athil Jol Jjb\ (ville) se rendent également par cette mer à
« Djordjan et sur d'autres parties du littoral , ensuite ils reviennent
« à Athil , s'embarquent sur de petits navires et remontent le
« fleuve de ce nom (le Volga) jusqu'à Boulghar jUX;; puis ils se
« hasardent sur la branche supérieure et parviennent jusqu'au
« Pont (Euxin).
«Il existe dans cette mer quatre îles désertes, et deux d'entre
« ces îles, quoique inhabitées, contiennent de l'eau et des arbres.
«L'une d'entre elles, qui se nomme Sakouna xjjXw (ouSakouia
« *jj^L« d'après le ms. B) , est la plus grande et gît vis-à-vis
« d'Aleskoun y^X»JI (Abeskoun.»'); on y trouve des fontaines, des
« bois , des pâturages, des bestiaux et des animaux sauvages. Elle
» est voisine de Djedwcllaghizj.JlMlj.Xs-, île considérable où l'on
« trouve également les pâturages, du bois et de l'eau. Il y croît
« de la garance que des marchands forains de Berda'a aas^j vont
« chercher. Ils y transportent des environs de ce pays, qui en
«est voisin, des bestiaux, puis ils les y laissent paître pour les
534 CINQUIEME CLIMAT.
Feuillet DOS recto, «engraisser '. Dans le voisinage de cette île il n'en existe point
«d'autre; mais en sY-loignant vers le nord on en voit une qui
" s'appelle l'île de Sehilan yiV>.<-«, ij-->j=r , qui est grande, sablon-
« neuse et dépourvue de végétation et de cultures. 11 s'y rélugie
« quantité d'oiseaux noirs comme des corbeaux, mais moins im-
« mondes. On ne trouve des oiseaux de semblable espèce que
" dans cette île seulement.
"Sur les côtes orientales de cette mer (de la Caspienne) il
» n'existe ni villes ni villages, si ce n'est Dahestan yU«^i, qui
Feuillet 2oa vei-si>. " dépend d'Aleskoun (jyXwJI , dont elle est à i 5o milles. Daliestan
« est une ville, ou plutôt un village dont la ])opulation est peu
« considérable. Non loin de là est une vallée où les eaux de la mer
" pénètrent, et oii les navires se réfugient en cas de tempête.
« Diverses peuplades s'y rendent pour se livrer à la pêche, car
'■ on y trouve beaucoup de poissons d'espèces et de couleurs
" différentes, d'un bel aspect et d'un goût excellent.
« A l'orient de cette mer il y a deux petits pays comparables
« à des villages, et situés sur le littoral. L'un d'eux se nomme
« Djouthra oyy=^ et l'autre Titiri isj***^ ; ils sont adossés contre une
« chaîne de montagnes qui s'élèvent à l'orient de la mer, et qui
« atteignent ses bords. Ces montagnes sont d'un très-difficile accès ,
•I en sorte qu'on ne peut parvenir qu'avec beaucoup de peine à ces
« deux pays, dont les habitants se livrent à la pêche. Ils font sécher
« à la fumée le poisson et s'en nourrissent. Dans les montagnes
« environnantes il croît beaucoup de halfa Ld». (sorte de plante
" aquatique), qu'ils ramassent et transportent à Djordjan ^J^-;-=-
' On trouvera la nicnlion tl'un usage semblable dans la relalion de mon Voyage
en Arménie et en Perse, p. \ko. Au surplus je crois d'autant plus devoir transcrire
le texte de ce passage curieux du ms. B, qu'il ne parait pas avoir été compris par le
copiste du ms. A, lequel a laissé en blanc le mot _ ^^ :
SEPTIEME SECTION. 335
«et ailleurs, où ils la vendent avec avantage : c'est leur (princi- F.uilleisosverso.
« pale) ressource.
« L'ile de Siah Kouh opTolA-v est, de nos jours, habitée par
«des Turcs qui, ayant eu des démêlés avec d'autres tribus de
« même race, s'en séparèrent et vinrent se réfugier et s'établir
« dans cette île, qui offre, comme nous l'avons dit plus haut ',
<i de l'eau et des pâturages en abondance.
«En se dirigeant d'Aleskoun y^^l (ou d'Abeskoun) vers le
« nord-, pour se rendre au pays des Khozars, on ne trouve que
«peu d'habitations contiguës, du côté de Bab el-Al)wab çjL
« v'^^' (Derbend) et de Khozar; mais si vous voulez, vous pou-
« vez vous rendre d'Aleskoun aux frontières du Djordjan, du
«Tabaristan, du Deïlem et du Djebal; vous entrerez dans le
« pays de Ran et puis dans le Moghan , d'où vous parviendrez à
« Derbend en 2 fortes journées. »
De Bab el-Abwab «_>l^i)i i_>lj (Derbend) à Samandar jO^à*». on
compte ajournées par un pays habité; et de Samandar à Athil
J-Si , 7 journées.
Athil Joi est la capitale du pays des Khozars. Elle se compose \nw..
de deux villes populeuses, bâties sur les rives du fleuve du
même nom (le Volga). Le roi fait sa résidence dans la ville qui
est sur la rive occidentale de ce fleuve; les marchands, les re-
vendeurs et la populace habitent la rive opposée. La longueur
totale d'Athil est d'environ 3 milles. « Cette ville est entourée
« de fortes murailles. La plupart des habitations sont des tentes
fi de feutre de forme conique, du genre de celles qui sont en
« usage chez les Turcs. Les personnes plus riches se logent dans
« des maisons bâties en argile. Le château royal est seul construit
' H est à présumer que noire auleur veut parler de 1 ile qu il a désignée < i-dessus .
p. 333, sous le nom de Sakoiina ou de Sakouia.
' Nous croyons devoir adopter ici la leçon du ms. A, qui porte L<JU>i ^^c au
lieu dcL^Jijyc (j£
356 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuiiiei 7(15 vers... «en brifjucs ; personne n'oserait se servir de semblables niaté-
«riaux, de peur d'exciler la colère du roi. »
Les Khozars sont ou chrétiens, ou musulmans, ou idolâtres;
mais personne ne songe à inquiéter autrui relativement aux
choses qui touchent à la religion. « Les campagnes d'Athil J3\
« sont dans le voisinage du fleuve et sur ses deux rives. A l'époque
« des moissons, tous les habitants, soit voisins, soit éloignés, ar-
" rivent, coupent les blés, les transportent en toute hâte sur les
« bords du fleuve , et les chargent sur des navires. Leur princi-
" pale nourriture est le riz et le poisson. »
La branche orientale de l'Athil (du Volga) prend sa source
du côté de Basdjirt c»j^a«o (des Bachkirs), coule entre les Bcdjna-
kias iU^UssJ! et Boulghar jViL , en dirigeant son cours vers l'oc-
Feuillei 3o:i recio. cideut jusqu'à Boulghar jUAj ; ensuite 11 se détourne vers l'orient,
traverse le pays des Rous (j«j>^I i^ (des Russes), passe à Boul-
ghar, à Barthas ^j^^jj, à Khozarjij.à. (ou à Athil), puis se jette
dans la mer. « On dit que le nombre des canaux qui en dérivent
« s'élève à plus de soixante et dix; mais le fleuve principal a son
« embouchure dans la mer Caspienne. On dit (aussi) que si toutes
« ces eaux étaient réunies, elles formeraient un fleuve plus vaste
" et plus profond que ne le sont le Djeïhoun yj.3ft.=- (l'Oxus) et la
« rivière de Balkh ^J~^^. De ce fleuve dérive rme branche ou
n un canal qui coule vers l'orient et se décharge dans la mer du
« Pont, ainsi que nous venons de le dire.
« Samandar j>Xjww »Ju,.y^ était autrefois une ville importante et
« très-peuplée. Fondée par INouchirewan, elle était entourée de
« jardins et d'Innombrables vignobles; mais elle fut attaquée par
.■ une tribu de Rous (j-j^l i^iXi (de Russes), qui s'en empara, et
" sa prospérité s'évanouit. »
De Samandar jOOUw aux limites extrêmes du territoire de cette
ville on compte 3o milles;
^- SEPTIEME SECTION. 537
Et de ces limites à celles du Saheb el-Serir ^^,^^1 w^a-Us (pos- Feuillet 2o3 ntio.
sesseur du trône), 5i milles.
Les habitants de la ville où réside ce prince sont chrétiens,
et le prince fut ainsi nommé parce qu'il possédait un trône d'or
d'un prix inestimable, qui lui fut ravi par un roi de Perse. Ce
trône avait été fabriqué anciennement ; lors de l'invasion des
Grecs ^««jyJi et du pillage qui s'ensuivit, ce trône fut respecté par
eux et laissé dans son état ancien; les princes du pays prirent
le surnom de Saheb cl-Serir.
La dislance existante entre Aleskoun ujSi>J\ et la mer Cas-
pienne est de 900 milles, ce qui forme la longueur totale de
cette mer. D' Aleskoun ' a Dahestan yLjC-<«j6i on compte 5 jour-
nées.
D'Athil à Samandar, 8 journées.
De Samandar à Bab cl-Abwab (Derbend), 4 journées.
D'Athil aux premières dépendances de Barthas u-Ua^j, 2 jour-
nées.
« On traverse cette mer dans sa largeur, c'est-à-dire depuis le
« Tabaristan yU^M^Uls jusqu'à Bab el-Abwab v'j-?^' V^ (Derbend),
«par un vent favorable, en 7 journées;
« Et dans sa longueur, également par un beau temps, en 9 jour-
« nées. »
Les vents qui soufflent sur cette mer se succèdent par périodes.
Ainsi, lorsqu'un certain vent a soufflé pendant 3o jours, il est
remplacé par un autre qui dure à peu près autant de temps;
« phénoniène qu'il convient d'attribuer à la sagesse du Créateur. »
' Celle assertion est en contradiclion formelle avec ce que notre auleur a dit un
peu plus haut. Nous laissons aux géographes le soin de concilier entre eux les deux
passages, et de lixer la situation réelle d' Aleskoun et d'Abeskoun.
43
538 CINQUIEME CLIMAT.
HUITIÈME SECTION.
Lacs d'Aral et de Ghorghoz. — Pays des Ghozzes el autres situés à l'orienl
de la mer Caspienne.
Fcuillei 2o3 recio. Cette scction Contient la description d'une partie du pays des
Ghozzes jj^ill iîV), «savoir : Dermali oU,i, Noudjah x=»y, Dja-
« jan yU>.L=-, Marcachan JUJijli, Darcou^,a, Darcnd Ovj,i, Gbar-
« ban ijiijS- et Ghorghoz jji^, ainsi que l'indication des fleuves
(' et des montagnes.
« Nous disons donc que, d'après les rapports des écrivains voya-
« geurs et de ceux d'entre les princes giiozzes j^j^ilt ii)jX« qui ont
i.Ac D'AiiAi.. «visite ces contrées, le lac de Khowarezm _y%jj\^ iy<^. (d'Aral)
« a 3oo milles de circonférence. Les eaux de ce lac sont salées
« et n'éprouvent pas d'apparente augmentation. Les fleuves ou
«rivières qui s'y jettent sont le Djeïhoun y.>s^.=- (l'Oxus), le
« Chach i^fiUiJ! (le laxartes), le Bark ii)j.^, le Roudlia li^^, le Mar-
« gha i^U, et quantité d'autres cours d'eau moins considérables.
' Cependant ses eaux ne s'adoucissent pas, et ne sont sujettes ni
« à augmenter ni à décroître. La distance qui sépare l'embou-
« chure du D)eïlioiin de celle du Chach est de lo milles. Les
« eaux du premier de ces fleuves gèlent fort souvent en hiver,
« dans le voisinage du lac, en sorte que les bœufs, les moutons
« et les hommes peuvent passer sur la glace. La distance qui sé-
» pare ce lac de la mer du Tabaristan yU^yUtjj*? (de la Cas-
« pienne) est de 20 journées. On voit, près des bords du lac,
«une montagne où les neiges ne fondent pas, même en été, et
« de temps en temps, au-dessus de ses eaux, un gros poisson vo-
HUITIEME SECTION. 539
«lant, à figure presque humaine, et servant de guide aux pê- Feuillet 2<].j jpcio,
« cheui'S pour trouver du poisson. Il prononce trois ou quatre
«mots il'un langage inconnu, puis il se plonge dans les eaux.
" Son apparition est le présage de la mort de quelqu'un d'entre
n les princes ghozzes. »
Le pays liabilé par ces peuples s'étend au loin vers le nord et
vers l'orient; il est remarquable par de hautes montagnes, sur les- Feuillet 2o3 verso.
quelles les Ghozzes ont élevé des citadelles très-fortes, où leurs
princes se tiennent à l'abri des attaques et conservent leurs appro-
visionnements. Il y a, dans le pays, des hommes préposés par le
prince pour veiller à la conservation de l'ordre. « Ces hommes res-
" semblent beaucoup aux Berbcrs sous le rapport de la manière
n de se réunir. Ils habitent des lieux plus ou moins stériles, et
« recherchent ceux où l'on trouve les pâturages les plus abondants.
" Leurs tentes sont faites de poil.
«A l'orient du lac (d'Aral) est le pays des Khandaghas (j^j!
« AftOUà., peuples ghozzes braves et indépendants. Ils possèdent
«d'excellents pâturages et de l'eau courante, mais le froid est
« excessif dans leur pays, » dont la ville principale se nomme Hiam
^/»^j^ . C'est dans cette place qu'ils se réfugient et qu'ils mettent
à l'abri des attaques tout ce qu'ils possèdent. Hiam est, en effet,
un lieu très-fort, situé sur une montagne presque inaccessible,
au pied de laquelle coule une grande rivière venant de l'inté-
rieur du pays des Ghozzes iojjJi s5\j J-i-li cj-.^». Le nom de la
montagne est Asfaroun y^i»i, et celui de la rivière, qui est
grande et navigable, est Roudlia lîjy. On peut se rendre par le
lac à Hiam ^^'ys=-, et de là à Djadjan yW-t:»- : la distance entre
ces deux lieux est de 7 journées. Le premier est au nord, et le
second au sud de la rivière : ils sont l'un et l'autre peu considé-
rables, mais extrêmement forts.
Au-dessous de la ville de Hiam ^^U=>- , du côté du nord, il existe
un grand fleuve, provenant d'une haute chaîne de montagnes qui
/.3.
340 CINQUIÈME CLIMAT.
Fciiiliei2o3\erso. séparent le pays des Ghozzes de celui des Basdjirits cj^L (Bacli-
kirs); elle se nomme MorgliàrjU^, et l'on ne peut atteindre à son
sommet à cause des neiges et des glaces éternelles qui le couvrent.
Le nom du fleuve est Morglia Is^. Lorsque ses eaux grossissent,
ou y trouve de l'or en quantité : on extrait aussi, du fond de ce
fleuve, beaucoup de lapis-lazuli a^jjV « qu'on porte dans le Kho-
" rasan. » Les forêts environnantes contiennent une sorte d'ani-
mal appelé bcber (ou neber) jm , dont la fourrure est de la plus
grande beauté et d'un très-grand prix. Ou expédie quantité de ces
fourrures dans l'Asie mineure^/»^^! i5»o et dans l'Arménie (j-yVI .
On trouve également dans ces forêts une espèce de renard de
couleur jaune d'or; mais cette espèce est très-rare, et les rois du
pays, qui font usage de cette fourrure pour se vêtir, n'accordent
Feuillet 2o4 recto, à personne la permission de l'exporter; » de sorte qu'on n'en
« voit nulle autre part que cbez eux. »
Des flancs de ces montagnes dérivent plus de mille sources,
dont les eaux viennent grossir le MorgbaU^, et vers leur som-
met on remarque deux villes, ou plutôt deux places fortes, dont
l'une se nomme Toudjab x=-jj (ou Noudjab *=-jj), et l'autre
Badegba *ial> ; la distance qui les sépare est de i journée. « Dans
" cet intervalle coule vers l'occident une grande rivière, dont
« les eaux tombent dans un lac *jU-« de 5o milles de circonfé-
« rence : ses eaux sont stagnantes, mais douces. Les environs du
« lac sont fertiles, et, durant l'été, les Turcs y font paître leurs
« troupeaux. » Entre ce lac et celui de Kbowarezm ^<Vylj — i-
(d'Aral) on compte 6 journées de distance. Le premier {**-•,
est situé au nord du second; « mais au nord de ce dernier les
» cbemins sont impraticables, à cause des obstacles que présente
0 la montagne de Morgbîr, dont nous venons de parler.
« La distance qui sépare des montagnes le laç le plus sep-
« tentrional est de 5 journées. Le pays est couvert de pâturages
« appartenant à des tribus turques. » Au pied des montagnes
HUITIÈME SECTION. 541
U existe deux villes dont l'une se nomme Darenda '»•> — j,i, et Feuiii. 1204 recto.
l'autre Darcou yji . La première est située à l'occident et à
3 journées de distance de la seconde. « Elles sont peu considé-
« râbles, mais il y a des marchés, de l'industrie, du commerce
« et d'excellentes fortilications. Ce pays est constamment couvert
« de neige ^ Les gens du pays font leurs moissons avant que le
«grain ait atteint sa maturité, et ils lont sécher à la fumée les
« épis encore humides; ils y sont contraints par l'excès du froid
« et par celui de l'humidité qu'occasionnent des pluies conti-
« nuelles. » On trouve, dans les cours d'eau qui sillonnent ces
montagnes, des rubis-balais, des turquoises '^ et d'autres pierres
précieuses.
De Darcou ^ï)i, en se dirigeant vers l'orient, aux sources du
Morgha ^;-<>, on compte /i journées.
De Darcan à Djadjan yl^-U-, dont il a déjà été question,
1 o journées.
« Le fleuve Rodoua ^ij^ prend sa source dans la chaîne de
« montagnes d'Asfaroun y^yu»!, dont nous avons déjà parlé. Ces
» montagnes sont d'une grande hauteur, leurs sommets sont cou-
« verts de neiges éternelles, et leur base ombragée de forêts con-
« tiguës et extrêmement giboyeuses. Du côté septentrional de
« cette chaîne , surgissent plus de vingt sources qui coulent vers
« l'occident et vont aboutir au lac Ghorghoz ^ j^js- »j^ . Ce lac i.ac de «iioughoj;.
" est considérable; il a 4oo milles de circonférence; les eaux en
« sont douces et l'on y pêche en quantité du poisson, principale
■I ressource des habitants de la contrée. Il dérive également, des
I monts Maghara j^U JW'»-, plus de cinquante ruisseaux qui ont
' Sic.
' Le texie porte oj^wô ; c'est donc à tort qu'on a rendu ce mol pai- amelhystas
dans la version latine.
' Les cartes anglaises indiquent en effel un lac du nom de Korgos ou de Kurglia,
au nord-est du lac d'Aral. Lai. /tô" 5o', long. 75° du méridien de Greenwich.
TA^s DF* r,»rt/./v^
Feuillet 20 'i verso.
3i2 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 2oirecio. « Icurs embouchurcs dans le même lac, et dont les bords sont cou
« verts de fertiles pâturages.
«Ces peuples sont des Turcs-Ghozzes qui marchent toujours
« armés, très-braves et toujours prêts à combattre les autres peu-
« plades turques. Au midi du lac il existe une montagne dont les
«rochers sont trè.s-durs et très-arides; sur cette montagne on
«voit un grand fort, qui porte le nom de Ghorghoz ainsi que
« le lac. »
De Ghorghoz j^j^ à Djadjan yl.=-U-, vers le sud -ouest,
6 journées.
De Djadjan yU-^», vers le sud-est, à Dahelan yyJ^i, environ
7 journées, à travers des déserts dépourvus d'habitations et de
cultures.
«Dahelan y^-^i est une place forte, dont les habitants, peu
> nombreux, font de temps en temps des incursions dans le Tou-
■ ran yUo ou pays du Châs ^j.UJl ^5*0 (du laxartes). De Dahelan
» y5U>i à Boubekth eX^, autre dépendance du Châs ^JC^J y..
«u«LJi, dont les habitants sont, de temps en temps paisibles,
» (c'est-à-dire en état de trêve), 4 journées.
« Le pays par lequel il faut passer pour pénétrer de Dahelan
à Bouketh, est défendu par des montagnes et des dunes « sablou-
« neuses d'un difficile accès. "
De Dahelan yyji>i à Hiam ^U»-, dans la direction de l'occi-
dent, on compte i 2 journées.
De Hiam à l'ancienne capitale des Ghozzes xc.>oiJ! ii^yx}\ , vers
le sud-ouest, h journées.
De Hiam à Nadja *a-b (ou Naha i^l), 8 journées.
De Roudhan yli^^ à Dahelan, Ajournées.
De même, de la ville de Dahelan y5U>i iUjj^ à Gharbian
yUj^, vers le nord-ouest, 5 journées.
<. A trois milles de la ville de Gharbian yly;^ \m^^ il existe
., une mine d'argent des plus abondantes el des plus riches; on
HUITIEME SECTION. 545
'. dit que le minerai brut rapporte un quart d'argent pur : on Fcniiieiïod ver»o.
« en extrait des quantités considérables. Les niarcbands du Cliâs
« ^UJi jLar s'y rendent avec des objets d'échange, achètent beau-
« coup de ce métal, et le transportent ensuite de tous côtés.
« Le pays des Ghozzes 'i~iyà\ i5Vj est très-fertile et ses habitants
«sont riches. Courageux comme des lions, mais extrêmement
« grossiers, ils vivent dans l'ignorance et dans le chagrin. Le liber-
« tinage est, chez eux, chose publique; ils ne le considèrent pas
» comme un vice et s'y livrent obstinément. »
Mk CINQUIÈME CLIMAT.
NEUVIÈME SECTION.
Asie centrale. — Pavs d'Adlikach. — Lac de Téhama.
Feuiilci 20 i verso Nous Comprenons dans la présente section la partie septentrio-
nale du pays de Kimakié iU^bU^^j et la totalité du pays d'Adli-
kach (jSwSii, c'est-à-dire « les villes, les châteaux et les rivières de
« ces contrées, que nous décrirons d'après la méthode que nous
<• avons précédemment suivie , et cela autant que nos lacultés nous
« le permettront; car tout secours vient du Très-Haut. »
ADHKACH. Nous disons donc que le pays d'Adhkach (jS^il a à son occi-
dent celui des Ghozzes jl^^i iî»^, et que les peuples qui l'ha-
bitent vers l'orient sont voisins des montagnes qui ceignent le
ladjoudj 2jj=-l> (Gog) et le Madjoudj 2;.>-=-U (Magog). « Cette
«terre d'Adhkach ui^ii ^j\ est fertile, et abonde en productions
« de toute espèce et en troupeaux. On y trouve du beurre et du
" miel supérieurs en qualité à tout ce qu'on peut se procurer
« dans beaucoup d'autres pays, soit circonvoisins, soit éloignés;
n car les troupeaux de moutons et de bœufs y sont innonibra-
n blés, à tel point que la viande est sans valeur, et que, quand un
« homme tue un ou deux moutons, c'est uniquement pour en
« avoir la peau , car il ne sait i qui donner la chair. La viande
« que préfèrent ces peuples est celle du cheval. »
LAC DE TÉHAMA. Au midi de cette contrée , il existe un lac dit de Téhama ijM^
iL.«Lj dont la circonférence est de aSo milles. Les eaux de ce
lac sont d'un vert foncé; elles exhalent un parfum agréable et
sont d'une saveur excellente. On y trouve une sorte de poisson
plat de couleurs variées et que les Turcs considèrent comme
NEUVIÈME SECTION. 345
possédant des vertus aphrodisiaques à un plus haut degré même Feuillet son recto.
que le sakankour^yU»^ '. « C'est un fait très-connu. Les pêcheurs
« de ce lac savent qu'après avoir jeté leurs filets, s'ils prennent
• un de ces poissons, ils en éprouvent sur-le-champ l'effet; que
« cet effet dure tout autant (ju'ils tiennent à la main le filet , et
« qu'il ne cesse tout à fait que quand ils ont lâché prise.
« Au milieu de ce lac il existe une espèce d'île dont le sol est
« extrêmement fertile et toujours couvert dune abondante végé-
« tation. Les Turcs y font paître leurs troupeaux et y campent
« durant toute la belle saison. Au centre de l'île est un puits sans
« eau dont on n'a pu trouver le fond. L'île produit, à ce qu'on
« dit, une plante dont les feuilles ressemblent à celles du so'ad
« J>ji»Ji -, qui s'étendent beaucoup, et qui sont de couleur verte.
« Cette plante porte à ses racines de petites graines d'une extrême
« douceur, qui sont réputées parmi ces peuples comme un remède
" souverain contre les maux d'yeux et contre l'impuissance.
« Quatre fleuves ont leur embouchure dans ce lac. Le premier
« est le Téhama, considérable, mais peu rapide, et très-profond.
» Ses sources sont à 6 journées de distance du lac, et elles se
« composent de trois fontaines surgissant en abondance, à la dis-
« tance de 2 journées les unes des autres. Un de ces cours d'eau
« coule à l'occident, et un autre à l'orient de la ville au-dessous
" de laquelle ils se réunissent, forment une masse d'eau consi-
« dérable et se jettent dans le lac. Les habitants du pays d'Adh-
« kach jji-^jil y conduisent leurs enfants pour les purifier dans
« les eaux de ce fleuve, à l'époque de la puljerté. Ces enfants de-
" viennent en effet très-sains , ne sont point sujets à la gale, et
« l'on n'en trouve dans le pays aucun qui soit impotent. Les effets
« de ces ablutions sont considérés par les habitants du pays comme
« incontestables. Ils disent qu'en buvant pendant sept jours de
' Lacerla monitor. Voyez ci-dessus, 1. 1", p. 3i.
" .le présume qu'il s'agit ici d'une sorte de galanga.
II. a
546 CINQUIÈME CLIMAT.
Feuillet 2o5 recto, a l'oau clc Ce flcuve , on a la certitude d'être guéri de quelque
« maladie que ce puisse être; qu'en se lavant la tête avec cette eau ,
" on est exempt de migraines pendant un an. Enfin ils ajoutent à
« ce sujet tant d'assertions et tant de particularités merveilleuses,
« qu'il (nous) paraît convenable de les passer sous silence.
" Le second des fleuves qui se jettent dans ce lac provient de
« la montagne de Djenf oUia- Jyt>. Son cours est rajiide et son
» lit rempli de cailloux roulés. On n'y trouve ni reptiles, ni gre-
« nouilles, ni poissons, enfin aucun être vivant; car ses eaux sont
« douces, mais excessivement froides. Le phénomène dont nous
" parlons est généralement attribué à l'influence exercée au
« moyen d'un talisman par le philosophe Marconos (<\iil ^r-j^ï^.
" Le troisième prend sa source dans la montagne dAscaroun
« yjçyU,! Jj>r»- , coule vers l'orient jusqu'à Rechaca iùjLS, aJuJv^,
«passe au midi, baigne les murs de cette ville, puis se dirige
« vers l'orient, coule au nord de Baknoun ^jy^, ville auprès de
" laquelle il détourne son cours vers le midi , longe la base des
" montagnes de Ras ^y.\J Jls=-, se jette dans la rivière de Djenf
Feuillet 2o5 verso. « ^ju=-^^, puis dans le lac.
« Le quatrième vient du midi.
" Au nord de ce lac il existe une colline de terre rouge parsemée
« de trous de toutes parts ; à la nuit tombante il sort de ces ou-
» vertures quantité de taupes noires qui paissent durant toute la
« nuit, et retournent au jour dans leurs demeures. Sur le som-
« met de la colline il existe une ville du nom de Chanderan
« yljjui, dont les habitants se livrent à la chasse de ces animaux;
" ils les tuent, mangent leur chair, et avec leurs peaux se font
« des fourrures ' dont rien n'égale la finesse et la beauté. »
A 4 journées de ce lieu est la montagne de Kharda J*»
lijLi. ■*, très-haute et de toutes parts inaccessible, car ses flancs
' En arabe jw»/ero«
' Ce nom est écril Ciarda tians la version latine.
NEUVIÈME SECTIO^J. 347
sont k pic et semblables à des murailles unies; mais au-dessous Keuiliei 20,'. verso.
de cette montagne on a taillé une grande porte, et, après avoir
fait des excavations, on y a pratiqué un cliemin, ou plutôt un
escalier avec des marches, par lequel on parvient au sommet de
la montagne et à une ville extrêmement forte et capable de ré-
sister, quand même il n'y resterait qu'un seul homme (pour la
défendre). Au centre de la ville est une source d'eau douce très-
abondante, qui sert à la consommation des habitants et à tous
autres usages. L'oxcédant de cette eau s'écoule auprès des murs,
sans qu'il en reste aucune trace, dans un trou dont personne ne
connaît la profondeur.
« Du lort de kliarda la^ à la ville de Chanderan yl^^xj^i, en
« se dirigeant vers l'occident, on compte 6 journées;
«Du même fort à la ville de Téhama *-«U,j, en se dirigeant
" vers le sud, 4 journées; »
Et du même fort à la montagne dite Cocaïa L>lïjJ>, 7 journées.
Cotte montagne est celle qui ceint le pays de Gog et de Magog.
Elle est tellement abrupte qu'il est impossible de la gravir, et
quand même on y parviendrait, il serait impossible d'atteindre
son sommet, à cause de la quantité de neiges éternelles qui y sont
amoncelées et des brouillards épais qui toujours l'environnent.
Au delà sont de nombreuses villes dépendantes du Gog et du
Magog. « Il y a dans cette montagne nombre de serpents et de
«reptiles énormes qui vivent au fond des vallées, d'où résul-
n tent des dangers et des obstacles pour quiconque voudrait la
«gravir. Si, cependant, quelqu'un se hasarde à le faire, il ne le
" peut qu'en deux jours et même davantage; » et si quelque rare
voyageur parvient au sommet pour observer ce qui s'y trouve el
ce qui est au delà, il lui est impossible de revenir sur ses pas,
soit à cause des animaux féroces, soit parce que les peuples de
la contrée ultérieure font prisonniers tous les étrangers qui
veulent pénétrer chez eux. Cependant, par une sorte de miracle.
3/i8 CÎ^QUIÈME CLIMAT.
Feuillet 2o5 verso, quclques personnes ont effectué ce voyage, et elles ont raconté
que, durant la nuit, elles avaient vu quantité de feux allumés
au delà des montagnes, et, durant le jour, rien autre chose que
de grands nuages et des brouillards.
Quant aux Turcs de la race de ceux qu'on nomme Adhkacli
jiSil , on dit qu'ils ont la face large, la tète grosse, beaucoup
de cheveux, les yeux très-vifs; qu'ils parlent un langage parti-
culier, et qu'ils adorent le feu ainsi que tout ce qui brille.
Au nord de leur pays il existe une chaîne de montagnes dites
Farghan y^^» ', qui s'étend en longueur, d'occident en orient,
sur un espace d'environ 18 journées. Dans ces montagnes est un
. plateau de forme ronde, au milieu duquel on voit un lac dont
personne n'a pu savoir la profondeur. Tout ce qui tombe dans
Feuillet s 06 recto, ce lac est perdu sans retour; aucun homme, aucun animal ne
peut nager dans ses eaux, et le bois même qu'on y jette reste
englouti : « c'est un phénomène très-singulier. Au bas de la mon-
« tagne, du côté du midi et vis-à-vis du lac, est une caverne doù
" sort souvent un bruit terrible , qui se fait entendre puis cesse
« tout à coup, sans qu'il soit possible d'en connaître la cause.
« L'entrée de cette caverne est habitée par des êtres animés ;
« sont-ce des hommes ou des bêtes? c'est ce qu'on ignore. On
"dit (aussi) qu'il s'en échappe des rafales de vent assez violentes
« pour renverser un homme, ce qui est une chose vraiment mer-
« veilleuse. Enlln les particularités qu'on raconte de cette ca-
« verne ont beaucoup de célébrité dans le pays comme dans les
« autres pays des Turcs, et divers écrivains en ont conservé la
« tiadition. L'auteur du Livre des Merveilles (entre autres) ra-
« conte à ce sujet des choses tellement insipides et absurdes,
« qu'il convient de n'en pas parler. Au surplus le divin Créateur
« de toutes clioses sait ce qui est la vérité. »
' La viMsion ialine porte Fdraun.
DIXIEME SECTION. 349
DrXIÈME SECTION.
Asie orientale. — Pays de Gog et de Magog.
La présente section est relative à la partie supérieure du Feuillet 206 recto,
ladjodj ^.y^lj (Gog), pays très-bien cultivé, habité par une popu-
lation innombrable, «qui possède des terrains fertiles, des eaux
" courantes, des plaines, des collines, de nombreux troupeaux.
« Ces peuples sont issus de Sem, fils de Noé, et ce sont eux qui
« sont désignés ' sous la dénomination d'hommes corrompus (qui
« sumllcnt la surface) de la terre. " Au delà de ce pays il existe
des peuples de basse stature; mais dans le ladjodj, la taille des
hommes et des femmes ne surpasse pas celle des habitants de nos
pays. On ignore quelles sont leurs religions et leurs croyances.
Quant aux peuples du Madjodj j_>^L» (Magog), ils habitent
une terre inférieure à la précédente, et sont de si petite taille
que les hommes et les femmes n'ont pas plus de 3 choubras
( environ 2 7 pouces) de haut. Leur face est complètement ronde;
ils sont entièrement couverts d'une espèce de duvet, et portent
des oreilles grandes, rondes et pendantes, « à tel point qu'elles at-
« teignent leurs épaules. Leur langage ressemble à un sifflement.
« Ces peuples sont essentiellement méchants, de mauvaise foi et
« livrés à une honteuse dépravation. La neige et les rigueurs de
« l'hiver se font ressentir chez eux durant tout le cours de l'an-
" née sans exception. On dit que Gog et Magog furent deux fières
>< issus d'un père commun.
" Les couleurs dominantes du teint de ces peuples sont le blanc
Dans le Coran , sur. 18, vers. y/(.
550 CINQUIÈ-MK CLIMAT.
Feuillet îo6 verso « et le TOUX, leur tempérament est très-ardent et leur race très-
" prolifique. Avant l'époque à laquelle Alexandre pénétra jusque
» chez eux et fit élever une digue (ou une barrière) à l'entrée de
« leurs montagnes, ils en sortaient pour se livrer à des incursions
« chez leurs voisins, et ils exerçaient de tels ravages dans les
« contrées situées à l'occident de ces montagnes, qu'ils les dépeu-
" plèrent presque entièrement. Presque toute la surface de cette
'• contrée était devenue déserte, sans culture, inhabitée; les rep-
" tiles s'y étaient multijjliés, les eaux y avaient creusé des torrents,
« la terre était devenue stérile.
«Notre intention est de parler de ce pays, des contrées envi-
" ronnantes et des Turquechs (ji5y , qui sont des peuples de race
"turque, ou plutôt de véritables Turcs'.
« La tradition rapporte que lorsque Goget Magogse révoltèrent
o et firent prévaloir finjustice et le mal dans ce pays , il en fut porté
« plainte à Alexandre. Le conquérant étant arrivé dans le voisi-
" nage de ces lieux, trouva une partie de la population honuèle,
" pieuse, mais misérable, qui venait au-devant de lui pour invo-
« quer sa protection, et pour lui exposer quelle était innocente
« des crimes commis par ceux de Gog et de Magog, ce qui fut
« confirmé par un grand nombre de tribus, qui attestèrent qu'en
'■effet ces peuples n'avaient, eu aucun temps, cessé de désirer
« avec ardeur la paix et la sécurité. Alors Alexandre les laissa
«vivre au delà de la barrière, et leur abandonna la possession
« du pavs. Les Arabes leur donnèrent le nom de Turcs, parce
« qu'ils faisaient partie de la tribu des Turcs d'Alexandre, quoique
« issus de celle de Gog et Magog. Ils se fixèrent donc au delà de
« la barrière; leur race se multiplia et leur prospérité s'accrut.
"Toutes les peuplades turques, je veux dire les Khizildjis
«\j>Âj^, les Thibélains ax^mj , les Khirkhirs a^^yj^j^, les lia-
« gharghars ijytyîj . les Kiniakis ajv^)UvS', les Mokbauiaus Ajûl.Lli
DIXIÈME SECTION. 551
« les Adhkachs (_fi5ii , les Turquechs ,ji5^, les Khafchaklis ^UiJii. , Feuillet 206 verso.
« lesKhilkhis ^à-, les Ghozzesj^c et lesBoulghares iùjUXj, furent
« laisses par Alexandre au delà de la barrière. Elles se répan-
» dirent sur la teirc , et la cultivèrent : leur nombre s'accrut ainsi
" que leur bien-être, leurs richesses et leur prospérité.
« Presque tous ces peuples sont idolâtres et adorateurs du
« feu. Leur caractère dominant est la violence, la cruauté, linso-
« lance et la présomption. Cependant ils obéissent à leurs chefs,
« et font preuve de beaucoup de courage , de hardiesse et d'ar-
« deur quand il s'agit de venger une injure , ou d'exiger le paye-
« ment des contributions d'un pays. »
FIN DU CINQUIEME CLIMAT.
SIXIEME CLIMAT.
PREMIÈRE SECTION.
Itinéraires de la Bretagne. — Nantes. — Rennes. — Vannes. — Saint-.Malo. —
Dinan. — Saint-Michel. — Qimat, productions et mœurs des habitants de ce
pays.
Feuillet 206 verso. La première section du sixième climat comprend en totalité
la Bretagne ajoUs^, diverses parties des pays de Sais (j~->U. ( Séez )
et du Poitou ^b.*.; . Les principales villes de la Bretagne sont :
Nantes u-^b, Rennes j^àj,, Saint-Michel JUsï l^^^m, Dol J^a,
Dinan ^,bi, Saint-Malo^U c-v^..., Saint-Malhieujll* c^^-, (Saint-
Brieux.^), LaïouneS(j«JjjJ (Lannion.^), Kirembïn (jjjyS'(Quimper),
Kinberlik j^jJ^jjIS' (Quimperlé), Faînes jj»jjo (Vannes), Redon
Feuillet 207 recto, ^ji^ et Raïs j^\j (le Croisic). Du Poitou dépendent Sates ij-jU»
(Saintes), Saint-Jean (d'Angely) ylj^ c:*i-i et Balkir^^oiJ^.
Cette dernière ville , ^,-sJi)y , très-peuplée, est située sur les
bords de la mer salée, entourée de nmrailles et pourvue de
marchés. «On s'y livre à la pêche du gros poisson, et ou y
« trouve d'abondantes ressources. » Comme cette ville est située
au fond d'un golfe, les vaisseaux partent de là pour Saint-Jacques
(de Conipostelle) y^L tivA-i, et pour les ports circonvoisins. De
Balkir ^jju'J'^ à Saint-Jean yl^.=- >-wu:, en se dirigeant vers l'orient,
on compte 70 milles;
PREMIERE SECTION. 353
De Saint-Jean à Ankelazma iUjîUji (Angoulême), /(o milles. Feuiilci 207 rf,to.
« L'une et l'autre fie ces villes dépendent du Poitou.
«De Nibars (j«;lv (Nevers) à Castal JU*i>i (Cliâteauroux ?),
>' lio nulles.
« De Castal à Tours ^J^J^, 70 Ynilles.
« Tours est le nom d'une province peu considérable, qui a à
« l'occident Angers jj«,_v?^i , au nord, le pays de Sais ^^a-jUo i^o
« (Séez), et au midi, le Berry j^ j^J .
« Castal JU«ii est une très-petite ville où il y a des marchés et
«où 11 se fait un peu de commerce. Son territoire est (cepen-
« dant) fertile, et on y élève des bestiaux. >>
De Balghir^^jotlj (ouBalkir) sur mer à Nantes (j«Jajb on compte
70 milles.
Nantes est située dans le voisinage de la mer, au fond d'un nantes.
golfe. C'est la première ville de Bretagne; « elle est grande, bien
» bâtie, bien peuplée; les navires y abordent et en sortent. Elle
<' est très-forte, et son territoire est fertile. A partir de là, le
«rivage de la mer se recourbe vers le nord, en sorte cjue, de-
« puis Nantes jusqu'à Saint-Michel, dernière ville de Bretagne,
« ou ne compte, par terre, que 1 10 milles, tandis que, par mer,
« on en compte 8,3 o. »
En effet la mer pénètre fort avant dans les terres, forme un
golfe et se rétrécit au-dessus de la Bretagne, de manière à re-
présenter une sorte de sac dont l'embouchure serait étroite et
le milieu large.
Celui qui veut aller de Nantes à Saint-Michel par terre passe bennes.
par Rennes ^;»À,v, , « ville considérable, peuplée, abondante en res-
« sources, entourée de fortes murailles, où l'on peut se livrer à
« des spéculations mercantiles, et où l'on trouve une indu.strie
« permanente , » 80 milles.
De Rennes à Saint-Michel JLusî i-oUi , ville bien peuplée et
bien bâtie , sur les bords de la mer, on compte 4o milles.
11. Zi5
QDIMPERLE.
SAIXT-MALO.
554 SIXIÈME CLIMAT.
Kcuillei307 recio. Cclui quI piéfère iu voic maritime se rend de Nantes à Raïs
j««iij (le Croisic), «jolie ville où sont un chantier de construction
" et un port, très-sûr, et des bazars, » 5o milles.
De Raïs ^j>^}j à Redon yjij, « ville de peu d'im|)ortance, située
« sur les bords du golfe dans un 'territoire abondant et fertile, et
« dont les maisons sont jolies et bien habitées, » 60 milles.
VANNES. De Redon yjij à Faînes u^àaj (Vannes), ville située sur im
Keniiiei 207 verso, cap, «à l'extrémité du golfe, extrêmement agréable et peuplée,
" où sont un port et des constructions navales, » 5o milles.
De là à Kenberlïn (j.J^j..iS'(Quimperlé), " lieu situé au fond du
«golfe, peu considérable, mais remarquable par ses marchés et
" son industrie, » 1 20 milles.
De là à Sant Kerenbïn ^.jjJjS' ^.mJ^ (Quimper), « promon-
« toire qui s'avance dans la mer, très-peuplé, très-fréquenté , com-
« merçant et abondant en ressources, » 5o milles;
Puis à Laïnos |j«jjc>J (Lannion), «ville agréable, bien peuplée
« et bien approvisionnée, » 1 25 milles;
A Sant Matha li« <-uu; (Saint-Brieux.-'), «ville située sur un
«cap où se termine le golfe de Bretagne, port sûr et bien fré-
«quenté, dont les habitants sont riches et font beaucoup de
«commerce,» i5o milles;
A Sant Mahlo _)-^ o^jLi (Saint-Malo), « ville dont les res-
« sources sont nombreuses, la population considérable, le com-
« merce riche et l'industrie active, entourée de champs cultivés
« et d'habitations contiguës, - 100 milles;
A Dinam ^^bi (Dinan), «ville ceinte de murs en pierres,
«commerçante, et port d'où l'on expédie de tous côtés des inar-
« chandises, » 60 mdles;
De Dinan à Dol Jja, « ville située au fond d un golfe, avec
» marché et bon commerce. Beaucoup de grains. On y boit de
SAlNT-MlCULr..
PREMIEHE SECTION. 555
" l'eau de puits, bien qu'il y ait des sources; vignoljles ' et plan- Feuillei suy verso.
« tations de toute espèce; » 5o milles.
De là à Sant Midjial JLs; <-^x^ (Saint-Michel), « ville célèbre,
«bien peuplée, de moyenne grandeur, entourée de vignobles et
« de vergers, où il existe une église très-frécjuentée et très-riche, «
5o milles.
De Saint-Michel, en se dirigeant vers le midi , on arrive à Sais
u^Lc (Séez), « ville considéralde, dépendante du pays de France
« iu^j^i ijojl tr« > environnée de campagnes extrêmement fertiles
i< ainsi que de vergers et de vignobles contigus, » 90 milles.
"De Sais y(*jl» (Séez) à Manis ,j~ajL. (le Mans), ville dont
« nous reparlerons ci-après, 3o milles;
«De Sais à Djaratrous uSyJsljU- (Chartres), vers le sud-est,
« 80 milles;
" De Sais à Rennes ,j*àj; en Bretagne, dont il a déjà été ques-
" tion, -70 milles;
» De Rennes à Laïnos (j->jvs1, près la nier, lieu dont nous avons
n également parlé, en se dirigeant vers l'occident, 90 milles.
« Les pays que nous venons de décrire se ressemblent entre
" eux sous le rapport des productions du sol et de l'état de la
« population. Les maisons y sont contiguës, les ressources de
«toute espèce et les céréales, abondantes; mais la population
« y est généralement ignorante ^, grossière et insouciante. Ces
« pays étant baignés du côté du couchant par la mer Ténébreuse,
« il vient continuellement de ce côté des brumes, des pluies, et
« le ciel est toujours couvert, particulièrement sur le littoral.
« Les eaux de cette mer sont épaisses et de couleur sombre ;
« les vagues s'y élèvent d'une manière effrayante ; sa profondeur
«est considérable; l'obscurité y règne continuellement; la na-
' Sic.
* Le lexle poile ; xJlc L^^l (^ *3^4i'
45.
356 SIXIEME CLIMAT.
f"euillei2o8 recio. " vigation v cst dilTjcile, les vents impétueux, et, du côté de l'oc-
« cident, les bornes en sont inconnues.
« Il existe dans cette mer quantité d'îles inhabitées. Peu de na-
« vigateurs osent s'y hasarder, et ceux qui le font, bien que doués
« des connaissances et de l'audace nécessaires, ne naviguent que
«côte à côte et sans s'éloigner de la terre; encore le temps fa-
" vorable pour ces expéditions se borne-t-il aux mois d'août et
« de septembre. Les principaux navigateurs de cette mer sont ceux
« qui sont connus sous le nom d'Anglais (^-.JXiXI , ou d'habitants
« de l'Angleterre s^la^i , de considérable, qui renferme beaucoup
.. de villes, de lieux habités, de campagnes fertiles et de rivières,
• et dont nous traiterons plus en détail par la suite, s'il plaît à
' Dieu.
« Malgré tout ce que cette mer présente d'effrayant , et malgré
« l'épaisseur de ses vagues, elle contient beaucoup de poisson
« excellent, et on s'y livre à la pèche dans des localités détermi-
« nées. Il y a aussi des animaux marins d'une grosseiu- tellement
it énorme, que les habitants des îles intérieures emploient leurs
« os et leurs vertèbres en guise de bois pour la construction
«des maisons. Ils en font aussi des massues, des javelines, des
«lances, des poignards, des sièges, des échelles, et, en général,
• tous les objets qu'on fabrique ailleurs avec du bois. »
DEUXIEME SECTION. 557
DEUXIÈME SECTION.
France. — Angers. — Tonrs. — Orléans. — Cliarires. — Reims. — Bourgogne des
Francs. — Langres. — Troyes. — Normandie. — Bayeux. — Rouen. — Ponloise.
— Bourgogne des Allemands. — Lausanne. — Besançon. — France.' — l'aris. —
Arras. — Flandre. — Gand. — Couriray. — Bruges. — Allemagne. — Mayence.
— Utrecht. — Ecliingen. — Ralisbonne. — Vienne.
La présente section comprend la France iU-^j^l , la Normandie KeniiietsoS redo.
i-jù^x^jj, la Flandre y«yj^JiJjl, le Hainaut y-i.*, la Lorraine *JG_5P ,
une partie de la Bourgogne des Francs ^j^ji^] ii-o^*^ , de la '
Bourgogne des Allemands y^jl^l Hmj^jj, de l'Allemagne ii-AjUJ!,
de la Bavière j-Ajtj, de la Carinthie o;Uaj[^», du pays de Louvain
AAjLjJ .iiKj, de la Frise iijj^i , de la Saxe xajj-"»-»» et de l'Angle-
terre ijUlsCjl ïj^y=- ■
Angers ^J>•JJ^\ est une ville dépendante de la Touraine »mj^, ingers.
belle, considérable et très-peuplée. Son vaste territoire est cou-
vert de vignobles et de cultures, et ses habitants sont riches. De
là à Sais ^jiijLo (Séez) on compte 70 milles;
A Nevers o-jUaj, 70 milles;
Et à Saint-Michel sur mer^.^! ^^ Jl:srv..« <..jUm, 80 milles.
De Sais à Saint-Michel, 70 milles.
A l'orient d'Angers est l'Anjou ^-:tf'l , province peu considérable,
mais couverte de nombreux villages et de champs cultivés et
fertiles. Au nombre des villes de cette province on remarque
Thours ij^jh, qu'on écrit également Tours u-^j par un ta, ville rom.s.
agréable, entourée de nombreux vignobles et de champs cultivés, Fcuiiici 2„h verso.
qui produisent toute sorte de grains en très-grande abondance.
358 SIXIÈME CLIMAT.
Feuillet 208 verso. De Tours à Nevers , en se dirigeant vers l'occident, 100 milles;
A Castal JU*~i (Chàteauroux?), 70 milles;
Et à Olianos j«jW (Orléans) , 60 milles.
oKi.tANs. » Olianos, qu'on écrit et qu'on prononce également Orlianos
« j^UJj' , est une ville dépendante de la province de France, bien
«peuplée, avec des marchés florissants, de l'industrie perma-
" nente, des champs fertiles et abondants en céréales. »
D'Orléans, eu se dirigeant vers l'orient, à Djalous ^^ — ILs-
(Châlons), 60 milles;
A Anchoun (j>-i«>l (Auxonne.''), dépendance de la Bourgogne
des Francs, dans la direction du midi, 60 milles;
A Chartres ,j«;yj,U-, 80 milles;
A Bonthizjy*k*j (Pontoise), 100 milles;
De ce dernier lieu à Chartres, 80 milles.
CHARTRES. «Chartrcs ^r^jU- , au nord d'Orléans, est une ville remar-
" quable par la fertilité de son territoire qu'arrosent des eaux
« courantes, et par son commerce. C'est une dépendance du pays
« de France, ainsi que Mails ou Maliz is^j^^ ,£jj^j o^l- (Meaux?),
« ville située à 60 milles de Chartres, qui renferme toute espèce
« de ressources et de productions utiles , où les eaux sont abon-
« dantes, les vignobles riches, les champs contigus et le sol ex-
« trêmement fertile. C'est le centre du pays de France '. <•
De cette ville, en se dirigeant vers le nord, à Barmani jU^j .
«petite ville du même pays, dont le territoire est très-boisé et
«très-fertile,» 60 milles.
De Barmani à Chartres ,j~;JjU- , vers l'occident, 70 milles.
REIMS. De Chàlons ^rp^ ^ Râmous urr«l; (Reims), «ville considé-
« rable siluée sur les bords d'une rivière, entourée de vignobles,
«de bois, de cultures et de pâturages; chef-lieu d'un pays qui
« confine du côté de l'orienl avec le Halnaut, » 80 milles.
DEUXIÈME SECTION. 559
« De Chartres ^(«^jU- ci-dessus mentionné à Sais jojUs (Séez),
« aussi 80 miiles. »
A l'occident de cette dernière ville, qui dépend du pays des
Francs, est el-Mans ij~.jU1 (le Mans), dépendance de la Touraine.
La distance qui les sépare est de 3o miiles.
n Du côté du midi , la terre de France confine avec la 13our-
« gogne des Francs, dont les villes principales sont : Mascoim
« y_^*.U (Mâcon), Nevers ij«jUaj, Dijon y_>=-i, Langres * S^-iJ,
« Troyes j^jj^l et Anichoun y^-tyijl (Auxonne.*'). Nous avons fait
« mention de la première de ces villes dans le cinquième climat.
«De là (c'est-à-dire de Mâcon) à Nevers t^jLUj, ville considé-
11 rable, commerçante et frénuentée, en se dirigeant vers le nord,
« on compte '70 mdles. »
De Nevers à Lyon yj,J , dépendance de la Provence , vers le
sud-ouest, i3o milles.
Kpiiiitct 20K \iTso.
lidUIlGOCNi;
DKS hHANC^.
«De
u~-
_>, lieu situé auprès d'une montagne, à Lyon,
« 80 milles. »
De Mâcon à Dijon y^^i , ville peu considérable mais bien
peuplée, 60 milles.
De Dijon, en se dirigeant vers le nord, à Lanka ii-SiJ (Langres), langbf.s.
«ville remarquable par ses édifices, par son commerce et par Fenillei jog recto.
« les facilités qu'on y trouve, soit pour se livrer aux affaires, soit
« pour voyager, » 70 milles.
De Mâcon u^i^ à Djinebra Ïjm^ (Genève), vers l'orient,
5o milles;
De Langres *JCJ à Bezalsoun y_>-«J>j (Besançon), dépendance
de la Bourgogne allemande, 60 miiles.
De Nevers (j«,Uy à Dijon y.>=-i, vers l'orient, 35 milles.
De Dijon à Mâcon y^i»^, 60 milles.
De Langres à Anichoun y_y^j( , vers l'occident, 80 milles.
De Langres à Troyes y^^j^l , Go milles.
"Cette dernière ville, résidence importante dans le pays des rnnvEs.
560 SIXIEME CLIMAT.
Feuille! 309 recio «cbréticns, sc fait remarquer par la facilité qu'on a de s'y pro-
» curer toutes choses à bon compte, par ses vignobles et ses
«jardins, et par la grandeur de son étendue. »
De là à Anichoun ^yi^' ou Antichoun y^^s^oj' (Auxonne.^),
«ville populeuse, entourée de murailles et de bonnes fortifica-
" lions, en se dirigeant vers l'occident, » 3o milles.
De Troyes à Orléans, dépendance du pays de France , dont
nous avons déjà fait mention, 60 milles.
soBMAXDiE. A celte terre de France touche, du côté du nord et vers les
rivages de la mer, la Normandie *jJwL«^ , dont les villes princi-
pales sont : Bayeux |>ijW , Evreux jij^jj) , Pontoise ^j^kw , Ro-
ihomagos ^j^-cUjJ», (Rouen), Dieppe ioLi , Cam ^ (Caen) et
Coslansa iu»jia*«j (Coutances). Celte province comprend en outre
de nombreux villages et beaucoup d'habitations contiguës.
mvf, y. Bayeux jijU?, ville agréable et populeuse, dont le territoire
est très-fertile et dont les ressources sont abondantes, est située
à 1 5 milles ' vers l'occident d'Évreux uril^l , ville qui présente
les mêmes avantages, et à 3o milles de Rolhomagos Lj*.éUj-is;
Kciiirx. (Rouen), ville très-importante et très-célèbre, sur la rive orien-
tale du fleuve.
De Rouen à Diaba â^\,:> (Dieppe), sur les bords de la mer, on
compte 20 milles^.
De Rouen à Lczan ^J\yi on compte 4o milles ; c'est près de
cette dernière ville , située sur les bords de la mer, que le fleuve
de Rouen a son embouchure.
De là à Hanflat cia^jUA (Honfleur.'') sur mer, 1 journée vers
l'orient', ou 25 milles.
De Ronfleur à Dieppe, «ville et port où l'on construit des
' S>c.
' La version latine porte 18.
' Sic.
DEUXIÈME SECTION. 361
« navires et d'où partent des expéditions maritimes, » en suivant Fcinlipiaooierfo.
la même direction, 4o milles.
De là à Tonques «Jiiyt sur mer, ville à l'occident de la précé-
dente, 3o milles.
De Tonques à la rivière d'Esterham |.Li^,.J:_^t (l'Orne),
60 milles.
Cette rivière offre un abri sûr aux navires ; son cours est d'en-
viron /|o milles, et son embouchure est située en face et à l'orient
de Bayeux t;-jU-> . Cette dernière ville est à 12 milles de la mer,
et à Zio milles de Costansa iw^i^wj (Coutances).
De Bayeux à Saint-Michel, en se dirigeant vers l'occident, on
compte 60 milles.
De Bayeux à Rouen, vers l'orient, l\5 milles.
De Bayeux à Malis jjaJU, dépendance de la France, 60 milles.
De Coiitances à Abrandjes (j«>i_^l (Avranches), par terre ',
3o milles.
D' Avranches à Saint-Michel, vers le nord, 10 milles.
D' Avranches à Sais jajUs (Séez), dépendance de la Touraine,
vers le sud, 4o milles.
«D' Avranches au Mans u—jHI, également en Touraine,
« 3o milles.
«D'Evreux (j-yj-ji à Chartres u«;J3;U>, en France, 5o milles. FeuilUt 209 verso.
«De Sais à Angers, yo milles.
« Du Mans à Evreux , 7 5 milles.
« A droite du voyageur qui se rend d'Evreux au Mans est Mo-
« riani jlij^ (Mortagne), qui, ainsi que le Mans, dont nous avons
« déjà fait mention, dépend de la France.
« De Rouen à Pontoisoj^kij, dernière dépendance de la Nor-
« mandie du côté du sud, on compte 3o milles.
' Sic.
n. liG
Feuillet :?09 vefso.
PONTOISE.
BOLRGOGXE
PES FRANCS.
BESANÇON.
362 SIXIÈME CLIMAT.
"Pontoisc, située sur nue rivière, est une ville populeuse,
«florissante et remarquable par la beauté, la grandeur et le
« nombre de ses habitations. »
La Bourgogne des Francs confine, du côté de l'orient, avec la
Bourgogne des Allemands, et ses principales villes sont Agliista
Iju-Asl (Aix.^), Genève ojj^i^, Lausanne iUji, Besançon yj,«ji.»o,
Bazia jJjl (Bâle), Esbira aj-^Ui] (Spire) et Verdun yji;^.
" Nous avons précédemment parlé d'Aghista comme d'une ville
« située au pied du mont Djouzjj,^ ou^ (des Alpes), à 5o milles
"de Màcon, et à une égale distance de Genève, ville sur le
■' Rhône.
«De Genève à Lausanne, ville bien peuplée, réunissant tous
' les genres de commerce, très-fréquentée et très-bien bâtie, en
" se dirigeant vers l'orient, on compte 3o milles;
«Et de Lausanne à Besançon fj^^Jjj, 5o milles.
«Besançon est une ville de grandeur médiocre, bien bâtie,
«bien arrosée, chef-lieu d'une province florissante, possédant
« des fabriques et des marchés bien fournis.
«De là à Verdun yj^^, ville industrieuse, commerçante, en-
« tourée de vignobles et de vergers, en se dirigeant vers le nord,
« 60 milles.
«De Besançon à Bazila ïiy, (Bâle), ville que quelques por-
« sonnes rangent au nombre des dépendances de la Bourgogne
" allemande, et que d'autres considèrent comme faisant partie
« de la Bourgogne, château fort, pays bien peuplé, en se diri-
« géant vers l'orient, 5o milles.
«De Bâle à Verdun, vers le nord-ouest, 70 milles.
"De Bâle à Esbir ^+-«1 (Spire), grande ville, située sur les
«bords du Rhin (jj.jj-^ ^ comme Bâle, (mais) sur la rive occi-
« dentale de ce lleuve, .5o milles.
«De Spire à Verdun, vers l'occident, ào milles.
DEUXIEME SECTION. 565
«La Bourgogne des Allemands est sous la domination d'un Fcuillei 209 verso.
» prince de cette nation, qui la protège et en perçoit les impôts. nounGocMi
« Elle est bornée, du côté du nord, par la Lohringa iXij-^l (Lor- ""' al..em,v.nds.
raine), province peu considérable, mais couverte de villages,
« de cbamps cultivés, d'héritages agglomérés et de troupeaux. Au
« nombre des dépendances de cette province on compte Mass ,
« ^jpU (Metz), Liadj ^UJ (Liège) et Comraï ^g\jJi (Coblentz?).
«Metz est une ville considérable et jolie, dont les habitants
« sont d'origines diverses, et où l'on fabrique divers ustensiles el
« autres objets. De là à Verdun yj^;-? on compte 3o milles;
« Et à Liège, 1 00 milles.
« La ville de Liège ~UJ est agréablement située dans une près- i.iÉtiE.
« qu'île formée par une rivière ou plutôt par deux , qui l'en-
» tourent de tous les côtés. De là à Comraï j^i;-», en se dirigeant
«vers le nord-est, 70 milles.
«Cette dernière ville, située sur la rive occidentale du Rhin, Feuillet 2 10 recto.
« est grande et contient de vastes et beaux édifices. »
o
De Liège à Raïs (j«-ji_; (Arras), en se dirigeant vers l'occident ',
1 00 milles.
De Raïs à Mouïch (j~j^, qu'on nomme aussi Mouiz par un
za, ou Mouïss par un ssad (Mons), en se dirigeant vers le nord,
60 milles.
La Lorraine est un pays limitrophe à l'Allandris (j«.j;4Xj2Vji (de fjwkc.e.
la France), qui est bornée, du côté du nord, par la mer. Au
nombre des dépendances de ce dernier pays il faut compter
Louns (j-jjJ (Laon), Abarizjj^I (Paris), Bontizj.Ak*j (Pontoise),
Djindjors jj*;j_^j.=> (Gisors), el-Zaïz _)otjJ! (BeauvaisP), la rivière
de Saint-Walerïn yj^j t-U», ^giij (Saint-Valery), Rewa o^j (Eu) et
Bort-Atriz j^^l ca^ (le Tréport).
Raïs (j» — j\j (Arras), ville florissante, peuplée, industrieuse, Anins.
commerçante, et possédant de vastes dépendances, est située à
' S,c.
46.
364 SIXIEME CLIMAT.
Feuillei2)oiecio. l'occident de Liège. D'Arras à Mouïch ^J^^ (Mons), en se di-
rigeant vers le nord ', on compte 60 milles;
Et de Mouïch à Louns ^r^y (Laon), ville très-ancienne et très-
célèbre de la chrétienté, environnée de vignobles, de vergers,
d'habitations, etc. 60 milles;
De là à Aiiarizjfjjj] (Paris), 70 milles.
piRis. « Cette ville, de grandeur médiocre, environnée de vignobles
« et de bois, est située dans une île de la Seine ^jy^^j^, fleuve
•< qui l'entoure de tous côtés; elle est extrêmement agréable, forte
« et susceptible de défense. »
De Paris, qu'on prononce également Aliarich yi^l, par un
cliïn ui, au Mans jajU, en se dirigeant vers le midi, ào milles;
A Louns u*jjJ (Laon), vers l'occident, en déclinant un peu
vers le midi ", 90 milles;
A Pontoise_>jJaju , « ville peu considérable, mais bien peuplée,
» industrieuse et commerçante, située sur les bords d'une rivière
" à l'orient de la Seine, » 3o milles ou environ.
De Pontoise à Louns, vers l'orient, 5o milles.
De Pontoise à Djindjors ^j.^^ (Gisors), «jolie petite ville,
« en suivant les bords de la rivière ^, » 26 milles.
De Djindjors à Raïs ij>-~>}ji^ (Arras), vers l'orient, 80 milles.
De Djindjors à Rothomagos ^j^l,^j (Rouen), vers l'occident,
3o milles.
El-Zaïzj^IjJI (Beauvaisi*) est une ville considérable, bien peuplée
et située à 80 milles de la rivière de Saint (Valéry) o^i— t^^ij.
très-petite ville sur les bords de la mer, d'où partent les vai.s-
seaux destinés pour l'Angleterre »yaJÀil , ilc très-importante dans
l'océan Ténébreux, séparée du continent |)ar un détroit de y 5
' Ceci esl une répélilion de ce qui vient d'être dit ci-dessus (p. 363).
' Il eût fallu dire vers l'orient, en déclinant un peu vers le nord
' .Sic.
DEUXIEME SECTION. 565
milles de largeur, et dont nous donnerons une complète des- iv.iiii<.(2iorecio.
cription dans le septième climat.
De Louns à Camraï ^^i^^ (CaniLrai), ville de Flandre, en se
dirigeant vers l'orient, 60 milles.
Revenant sur nos pas, nous disons que celui qui veut se rendre
de la rivière de Saint (Valéry) okÀ^ (^alj à la rivière de Rewa ^:>K
ojj (d'Eu), doit faire par mer 60 milles.
De cette rivière au fort Walcrïn (j-pj^^ 0-*»»- (Saint-Vallery-
en-Caux?), vers l'occident, 3o milles.
Du fort Walerïn à Bort-Atriz j.^! 1::^^- (le Trcport), ville si-
tuée sur les bords de la mer, vers l'occident, a 5 milles.
Du Tréport à Diaba LLi (Dieppe), ville de Normandie dont
nous avons déjà parlé, 26 milles.
« Tous les pays que nous venons d'indiquer sont sous la donii-
« nation du roi de France '. »
La Flandre est bornée, du côté de l'orient, par le pays de kj AM.m:
Louban yU! (jbjl (de Louvain), qui compte au nombre de ses
villes Tournai t^lyJs, Gand la*i, Camraï ^^l^^ (Cambrai), Bruges
^j*a-_^)l et Sant Mir^^.*^ cxà^ (Saint-Omer). « Cette contrée est par- Feuiiicii-io xrrso.
« tout extrêmement fertile, productive et couverte de villages et
" de cultures. Elle est bornée, à l'orient, par la Frise x^>^t, au
« midi, par la Lorraine «i^<J, et la principale de ses villes est
« Gand laÀï, bâtie sur la rive orientale du fleuve AWiz yj}\ j..^j (la .;a\d
Lys), ornée de quantité de grandes habitations et de beaux édi-
" lices, entourée de vignobles", de vergers et de belles cultures,
« distante de 35 milles de la mer. De Gand à Skela ^K—iUa ou
I Chkela *XXi (Bruxelles), ville dépendante de la Frise et dont nous
» reparlerons, en se dirigeant vers l'orient, on compte 80 milles.
«De Gand à Tournai j^lyJs, ville agréable et bien peuplée,
■' avec des dépendances considérables, vers le sud-ouest, 3o milles.
' Sic. '
Feuillet 2 1 o verso.
COrRTBA\.
366 SIXIÈME CLIMAT.
" De Tournay à Atringhos ij~«j>-)l (Courtrai) , ville située au-
■ dessous de Liège et au-dessus de Gand , sur les bords du fleuve
" Avvizjj^t (la Lvs), ko milles.
«De Gand à Atringhos, en se dirigeant vers le midi, 5o
K milles.
« DAtringhos à Ostrik viL,^^^-*-^,! , ville d'Allemagne y>x_« ij-.
" ajjUJ', en se dirigeant vers !e noi'd-est, loo milles.
« D' Atringhos à Camraï j^^jji (Cambrai), 4o milles.
« De Camraï à Ostrik, vers le sud-est, i 26 milles.
De Camraï à Lowanos ij^^ (Louvain), ville de Flandre dont
» il a déjà été question, vers l'occident, 60 milles.
«De Gand kiu à Bruges ,j,~=-;j! , ville de grandeur moyenne,
« bien peuplée, oflrant des ressources de toute espèce, entourée
«de vignobles' et de fertiles campagnes, vers l'occident, i5
11 milles.
"De Bruges à Sancola *KÀi« (Saint-Nicolas), ville située près
« de la mer, sur les bords d'un fleuve et au fond d'un golfe qui
« porte le nom de golfe de Saint-Nicolas, vers le nord, 3o milles.
« De là à la rivière de Saint (Valéry) «-^-^ t^^'j ci-dessus men-
■ tionnée, vers l'occident, 60 milles.
« De cette rivière, par terre, en se dirigeant vers le sud, à el-
" Raïz_>jipi (Arras), 80 milles.
« D'el-Raïz à Bruges, 60 milles.
«De Bruges à Sant M\r jj^ «-^ju- (Saint-Omcrj, petite ville,
■> a à milles.
« De Saint-Omer à Tournai ^sb^, 1 ;> milles. »
Le pays de Lïan yU est limité, du côté du midi, par l'Alle-
magne, et entouré, vers l'occident, par la Lorraine et par la
Bourgogne allemande. Il confine, vers le nord, avec la Souabe
Ajl^« cl la Bavière^^l. el, vers l'orient, avec la Sassonia Hm^ou.
' Sic.
DEUXIEME SECTION. 7>(il
(la Saxe), et une porlion de la Frise A_^_jjji i5X._j u^-x-j . On le- iviiiihi mo «erso
marque, au nombre des principales villes de ce pays, « Bâle iJyj,
«Spire tj-x.jk^\ , Cormiza Hj—i^yi (Woinis), Maïanssa ii-^ajU^
■I (Maycncc), Afrankborda «i,jij»jl (Francfort), iVIesla Ai-«U (We-
« sel), Cologne AAi^j», Ostrik >iLjX>^\ (Utreclit), Hardbourd i^Jijj»,
" et Nebsa Hmm (ou Bensa).
"Nous avons déjà parle de Bâle comme d'une ville considé- Feuiiid:.!! recto.
« rable et belle, dépendante de la Bourgogne allemande. De Bâle
« à Spire, ville située sur la rive occidentale du Rhin, on compte
« 60 milles.
. De Bâle à Ulma &il (Ulm), dépendance de la Souabe, dont
« nous nous proposons de reparler, 1 60 milles.
« D'Ulm *lt à Augsboui-g i4rOj' *^" Souabe, 3o milles.
«De Spire à Cormiza t,y^jj (Worms), ville grande, belle et
>• riche sur les bords du Pdiin, et dépendance de l'Allemagne,
« 3o milles.
« Mayence ii-wajuU, ville remarquable par le nombre de ses ha- smEsct.
« bitants et par la fertililé de son territoire, est située à l'em-
« bouchure d'une rivière qu'on nomme le Mourïn (jjj^(le Mein)
« dans le Rhin (jjjj-^- De là à Cormiza «jy^ji on compte, en se
« dirigeant vers le sud, 3o milles.
«De Mayence à Cologne *aj^, grande et belle ville, située
« sur la rive occidentale du Rhin, en se dirigeant vers le nord-
« est, 60 milles.
«De Cologne à Ostrik d^x^i (Utrecht), en se dirigeant vers
« le nord, 100 milles.
«Utrecht est une ville d'une beauté remarquable, située sur hhecht.
« la rive occidentale du Rhin. Ses édifices sont beaux, ses places
«publiques vastes, son commerce considérable. Son territoire
« est couvert de nombreux vignobles ', de vergers et de pâturages
M.I.EMAGXE
" magne, en se dirigeant vers l'orient,
"De Cologne à Massela,
568 SIXIÈME CLIMAT.
iVuilici2ii recin. " où l'on élève des bestiaux et des chevaux. Les habitants de cette
« ville limitrophe de la Frise sont braves, résolus et fiers.
«De Mayence à Massela «X^U (Wesel?), au centre de l'Alle-
o milles.
70 milles.
De Mayence à Francfort oi^jJii^, vers l'orient, 4o railles.
«De Cologne à Francfort, vers le sud, 60 milles.
» De Francfort à Massela, vers l'orient ', 3o milles.
«De Massela à Hardbourd i^i^, vers l'orient, 70 milles.
« Hardbourd est une ville considérable, florissante et riche,
« située sur les limites de la Saxe , et dont le territoire est cul-
• tivé partout sans interruption.
«De Hardbourd à Nebsa «^a+j, vers le sud-ouest, 60 milles.
«Do Massela «keU iWcsel.^) à Nebsa «.*axi, ^5 milles.
«De Cormiza «j.-*-^ (Worms) à Nebsa, vers l'orient, 70
« milles.
«Nebsa A^a^j (ou Bensa *>aÀj) est une ville considérable, peu-
« plée et forte, dont le territoire est fertile et dont les habitants
« sont renommés par leur bravoure dans les combats. C'est la
•> i:apitale du pays des Allemands. La Saxe x»jy,SM, la Pologne
" *-^_jJb, la Berania xùI^j (la PoméranieP), la Calantaria xj^Uaili
« (laCarinthie), les pays d'Aquilée *j5Vfe! (_jo,l , d'Abernesia &A«aj^l
« (de Venise), la Doscana *_>lJu«i (la Toscane), la Fransia xkm^\
Feuillet 2 1 1 verso, "(la Franconie), la Bavière ^^L>, la Souabe «j'j^, la Lorraine
«aSjj.^, le pays de Louvain «ajLtjJ , le Brabant ylyj , le Hainaut
«jjU* et la Bourgogne allemande; toutes ces provinces, au nombre
« de quinze, obéissent au roi dos Allemands.
« Mais la Flandre (j«;.>o5Xiî , la Frise »->>?;jl , la Bourgogne des
« Francs (jjs>»VI iUi^^, la Normandie «^.XJ^, la Bretagne A^\ioj^,
«le Maine *ijU, l'Anjou ^1 , la Touraine xo^^L, le Berry ^^ ,
« l'Albarnia aajjW (l'Auvergne), le Poitou^ia^u, la Gascogne iUi^Sii^.
' Sic.
DEUXIEME SECTION. 369
» la Provence «*aÀjjj; toutes ces treize provinces sont sous l'obéis- Feuilletai i verso..
« sance du roi des Franks. Le sol y est plus fertile en céréales, en
«fruits excellents, et les habitants y sont plus riches que dans
« le pays des Allemands.
« La Carantara sjUajjj est une province peu considérable dont
« la ville la plus importante est Akrizaw _jl>j^,.^5l (Gratz?), située
« à l'extrémité du mont Djouz j^^ caJL«, au delà de la rivière de
« Drava ijj^, commerçante et possédant des vignobles, des grains,
« des troupeaux, etc.
"De là à Ulm iC-iî, ville commerçante et bien peuplée, 5o
« milles '
« D'Akrizaw^^Hj-^»' à Eskindja xs^Xwl (Ehingen), vers le nord-
" ouest, 35 milles.
« Eskindja (Ehingen) est une grande ville située dans le voi-
" sinage du mont Djouz (des Alpes), à i 2 milles des sources du
" Danube jja^^ . Telle est aussi la distance qui sépare ces sources
« des montagnes. Cette ville, bâtie près la rive orientale du lleuve,
"est belle, florissante, peuplée et très -agréable. Dans ses envi-
« rons on remarque des jardins, beaucoup de sources et de cours
«d'eau. Elle fait partie de la Carantara ijUajji, province voisine
« de la Souabe *j!_>-», dont les villes principales sont : Ulm x-Li,
« Augsbourg àjjj^\, Bâle lijj et Echir^^s-i' (Spire?). La Souabe
« a peu d'étendue, soit en largeur, soit en longueur; mais c'est
" une province fertile et très-peuplée.
« D'Eskindja (Ehingen ) à Bâle, ville qui est considérée comme
"faisant partie de l'Allemagne, ainsi que nous l'avons dit, on
"Compte 100 milles.
" D'Ulm aJII , ville considérable et florissante sur les bords du
«Danube, à Auzbourk 4k;jI (Augsboiu-g), 3o milles.
« De là à Tebzawa ojjjo ou Tebsawa t^-t^xi ( Leipsick?) , ville
■ importante et remarquable par son commerce , par son indus-
' Sic.
U. 4y
570
SIXIEME CLhMAT.
Feuillet 31 1 verso.
RATISBONNE.
Feuilletais recto.
« trie et par les agréments et les ressources qu'elle présente, 80
« milles.
" De Tebzawaà Nebsa »muû, ville d'Allemagne dont nous avons
" déjà fait mention, 100 milles.
" DAugsbourg àj->j}\ à Nebsa, également 100 milles.
« D'Augsbourg à Francfort-sur-le-Main (jjj-* j-^ <}= :>jjJiJjj\ . 7 o
' milles.
• DAugsbourg à Rendjburk J^j ^j (Uatisbonne), 60 milles.
«Rendjburk, dépendance de la Bâbirj^L ou de la Bàlir^-Ail.
« (Bavière), est une ville dont l'enceinte est vaste et dont le ter-
« ritoire est couvert d'une abondante végétation et de vignobles '.
' Elle est située sur la rive méridionale du Danube. Quant à la
«la Bavière, c'est une province considérable, couverte d'babita-
"tions, de villages et de châteaux forts. Ses principales villes
■ sont : Rendjburk ii3^ gj ou Reinchburg éj~> (jS-i^j (Ratisbonne),
« Batssau^*aij (Passau) , Eïzercartha adsjijj^} (Stuttgard.^) et Ghar-
.1 maïcha «-ijU^ (ou Gharmasia). Limitrophe du côté de l'orient
« avec la Bavière \ du côté de l'occident avec la Souabe , du côté
" du midi avec la Carantara «jUaj^, et du côté du nord avec lAl-
« lemagne , cette province est remarquable par la fertilité de son
« sol et par l'abondance de ses productions.
«De Rendjburk, en se dirigeant vers l'orient, à Batssau ^.lai?
« (Passau), 70 milles.
«De Balssau à Eïzercartha «Js^jjI (Stuttgard?), ville considé-
rable, peuplée, riche, environnée de cours d'eau, de jardins,
1 de vignobles et de bois. 60 milles.
o
«De Gharmaïcba *-i>jU^ à Nebsa Hu^om, ville d'Allemagne ci-
« dessus mentionnée, en se dirigeant vers le nord-ouest, 70 milles;
■ Et à Biana ajU (Vienne), en se dirigeant vers l'orient, 60
■ milles.
Sic.
DEUXIÈME SECTION. 371
" Cette dernière ville dépend de la Noamia «jy«!y, qu'on écrit Feuiiiei 212 recto.
' aussi par un B (la Bohême), province très-vaste, très-peuplée et
« très-fertile , qui compte au nombre de ses principales villes ;
'< Djikelburkii)^ JSvs=- , Cliebrouna «jjj^ (Soprony?), Vienne ajUj ,
« Massau y^i, ou Bassau ^mI , Machla «)^U , Agrakta -xiail^j! et
« Ostrikouna «jj_S^i«t . Tout ce pays appartient à l'Allemand
« jL^l. C'est lui qui perçoit les impôts, qui veille à la sûreté pu-
«blique, qui gouverne à sa volonté, duquel émanent les ordres
«suprêmes, qui nomme et dépose les agents de son autorité,
» sans que personne ose s'y opposer ni enfreindre ses lois.
«La plus célèbre, la plus vaste et la plus populeuse d'entre
« les cités de la Bohême est Ostrikouna ou Ostrighouna iOj^j^JUii
« ijfS-jJUu^ i£}j:>) (Estergom), qui est la capitale et le chef-lieu
« du gouvernement. De là à Djikelburka «-êj^ J^ys»-- ville agréa-
«ble, qui offre d'abondantes ressources et des marchés pour le
«commerce, dont le territoire est fertile en fruits de toute es
« pèce et couvei't de vergers et de vignobles , en se dirigeant vers
«l'occident, 80 milles.
« De Djikelburka à Chebrouna Ajjyjbi (Soprony?), vers l'orient,
« 60 milles.
«De Chebrouna à Ostrikouna, vers le midi, 80 milles.
« Chebrouna est une ville remarquable dont les dépendances
«sont cultivées et fertiles, les marchés fréquentés, les maisons
« hautes et les agréments renommés. Elle est située dans une
«belle plaine, à 20 milles du fleuve.
«De Chebrouna i^jyJii à Vienne x»Uj, en se dirigeant vers le
« sud (ou plutôt vers le nord), ko milles.
« De même, de Vienne à Gharmachia n^ji-^^s-, vers l'occident,
« ko milles.
«Devienne à Ostrikouna *.j^5^I (Estergom), vers le sud,
« 5o milles.
A7.
Feuillet 2 1 2 recto.
Feuilletais verso.
572 SIXIEME CLIMAT.
« Vienne est, ainsi qu Ostrikouna , située à l'orient du Danube.
« D'Ostrikouna à Bassau^-»L, vers l'orient, ^o milles.
"(Bassau est une ville considérable, que nous décrirons ci-
" après.)
« De Bassau à Chebrouna, en se dirigeant vers le sud-est, 8o
« milles.
« D'Ostrigouna Aij^yu^] (E.stergom) à Belgraba «jlyiJb (ou Bel-
" grana ij\yXi), vers le sud, 3o milles.
« Belgraba est une ville qui dépend de la Carantara i^lki^ (la
n Cariptbie), province bornée à l'occident par le pays d'Aquilée,
" au midi par les états de Venise, à l'orient par la Onkaria io^l '
" (la Hongrie), et au nord par la Bohême, dont il vient d'être
« question. La Carantara est située entre le DanuLe jJi et la
« Drave «j^i , et ses principales villes sont Bedhvvara »;ljOv ,
« Bouzana «j'jjj, Neïtherm ^/^^a-o, Belgraba *j!_>*Xj, Sinola i'yiju.
« et Bouza oj^ .
«Tous ces pays sont voisins des états des Vénitiens, et il s'é-
< lève souvent, entre les deux peuples, de violentes querelles et
« de sanglantes guerres.
« Au nombre des villes de la Carintbie voisines des Vénitiens
«sont BilwarjjJjsî (Beliovar), située sur la rive méridionale de
" la Drave ojj:> j^, et Bouza aj^ (ou Boura). Celte dernière, à
« 5 journées de distance, vers l'orient, de la précédente, lui
« est comparable sous le rapport de l'étendue et de la population.
« L'une et l'autre possèdent des champs bien cultivés.
"De Bouza oj^ (ou Boura) à Sinola il^À*-*, 3 journées.
« Sinola (Szluin?) , ville considérable et jolie, située au midi de
la rivière (de la Drave), possède des bazars et offre toute espèce
" de ressources. Il existe, dans les montagnes qui l'environnent,
« des mines de fer, et ce métal y est d'une incomparable bonté , soit
' 11 est remarquable que noire géographe ne donne point a ce pays le nom de
Madjar, ni à Vienne celui de Betch.
DEUXIEME SECTION. 573
«sous le rapport du tranchant, soit sous celui de la nialléa- Ieniliei2i2 verso.
« bilitc.
«De Bouza à Chebrouna, en se dirigeant vers le nord, S
«journées;
«Et à Djikelburka aS^ J-5^Jsr-, vers le nord-ouest, 3 journées.
«De Djikelburka à Chebrouna, 60 milles.
«De Chebrouna à Ostrikouna, 80 milles ^
« L'Allemagne ajoUJI (jbjl est bornée au nord par la Frise ■'
« »^jjji\ , au couchant par le pays de Louban ^Ly (Louvain.»*), à
« l'orient par la Saxe iUjyai^, et (également) au nord par l'Océan.
« Les villes principales de la Frise sont Sikla aJsCa^ ( Zell ou
« Celle), Chwarss ^J^ (Schvvartzbourg), Akaroulindja ^^^,^.^51
« et Berna ajjj (Bremen). C'est un beau pays, dont les habita-
" tions et les cultures sont comparables entre elles.
« Sikla aJi<a^ ( Zell ) est une importante ville située dans une zell.
« plaine , dans un territoire agréable , possédant beaucoup cVha-
« bitations contiguës, des bazars et du commerce : c'est le centre
«de la Frise. De là à Ostrik wi).j^l (Utrecht), en se dirigeant
' vers l'occident, 80 milles;
«De Sikla à Chwarss ,j:.jlyi (Schwartzbourg), ville considé-
«rable, peuplée, possédant des marchés, des vignobles^ et des
«vergers, 80 milles;
« De Sikla à Akaroulindja «^iJ,.^jl , 70 milles;
« D'Akaroulindja à Berna aj^ près la mer (Bremen), 7 milles.
« Berna est une ville populeuse, entourée de vignobles" et de
« cultures, et située à 80 milles à l'orient des embouchures du
Leci osl une répétition de ce que vient de dire noire auteur. \'oyez ci -dessus,
pag. 371.
Les auteurs île la ver.sion latine ayant cru qu'il s'agissait ici de l'Autriche, ce
qu'ils disent de toute cette contrée est absolument inintelligible. Nous avons donc dû
considérer comme inédile et placer entre guiilemels celle partie de notre traduction.
' Sic.
' Sic.
574
SIXIÈME CLIMAT.
Feuillet j n verso «Rhin. Entre l'un des bras de ce fleuve et l'autre on compte
« (également) 80 milles.
« D'Akarnidindja ^tssJ^^,.^»! (ou Lakaroulindja) à Cologne, 100
« mdle.s.
n De Berna (Bremen) à Wurza Sjjj, ville de Saxe, en se diri-
« géant vers l'orient, 100 milles.
« De Chwarss ^Jyi^ à Dhoulburk liJ^ji , ville agréablement
« située au bas d'une montagne, avec des eaux courantes et des
FeuUlet2i3 recto. « cultures, en se dirigeant vers le sud, 60 milles.
'. De Dhoulburk à Sikla *Ka-« (Zell), 70 milles.
<■ Devant reparler ci-après de la Saxe , nous nous bornerons à
«dire pour le moment que le passage (d'Allemagne) en Angle-
« terre est par le golfe de Saint-Nicolas iUOUo, déjà mentionné.
« L'Angleterre «poJùijl est une île très-considérable , couverte
«d'habitations, de châteaux forts, de villages, de cultures, de
«fleuves et de rivières, de montagnes, de vallées et de terrains
« inhabités. La partie méridionale de cette île dewait être com-
« prise dans la section qui nous occupe présentement, et dont
« nous décrivons les villes les plus importantes. Cette partie de
«l'Angleterre comprend divers lieux habités, savoir : Sansabnar
«j'U^j.Ju^ (Chich ester?'), Gharham ^ (Warehani), Haïouna
« x_y_*_tf| (Corfe-Castle), Chorham J'j.^ (Shoreham), Hastings
« j^CijU»ji>, Dobres (j-^i (Douvres), Djartmouda '-yJij^ [I^orcl-
« iiiulli, aujourd'hui theNore), Barghik (^jj (Ipswich?), Aghrimes
« (ji-c^i (Lynn-Regis), Londres ^«,^0^, Gharcafortt:yy*S^ (\\ ai-
«lingford), Ghounester jJ:<«j^ (Winchester), et divers autres
« lieux qui seraient convenablement placés dans cette section ;
« mais , nous proposant de donner une description complète de
« l'île dans le septième climat, nous reviendrons alors sur les
" villes, les provinces, les montagnes et les fleuves de ce pays. »
TROISIEME SECTION. 375
TROISIÈME SECTION. j
Ilinéraires de la Bohême, de la Hongrie, de la Saxe el de la Pologne. — Belgrade.
La présente section comprend le restant de ia Bohême *a^î^, iVuiiletsiSrecio.
la Hongrie a^^I, la Pologne aaj^, la Saxe &Aj,ja-M et la Germanie
A-^l-iy-s-. « Les villes les plus connues de la Bohême sont : Bassau
• ^«l , Agra »j^l , j\]3iah aajI , Biths ^^k. , Sinolavvs (j«ji/jjU*y ,
" ville de Carinthie; Bedhrawara jjjtjjv (Peterwaradin), Belgraba
« x>[fÂio, Ostrigouna nj^^sjX^^ (Estergom), Chebrouna *_j^^_A_i
« (Soprony.3), Gharmasia &a«<-î>*, Titlous o-j-Uç; (Tltul), Neïtherni
« ^j-i^ (Nitra), Afrankbila .(Jvu é~iji^ et Abranbata a^ù^I . On
> range au nombre des dépendances de la Hongrie : Montir_;^yU.«
"(Modor?), Chent t:*i.û (Szentes), Baghss qo—x-^, Hcrengraha
« iotyj^i^ (Ovar?), Caworzowatjy_,jlï(Kovar?), Calgradoun yjijyAi
" (Galgotzium?), Akridisca Uu»Js!;,ï! (Gradisca?), Tensibou _yv*-,ukj
« (Kanyzsa?) et Zanla ikilj; parmi celles de la Saxe : Hardburd
'•ijj:ijji, Dhalibourka *-^5^i , Nurezbourka «.S^j^ (Nurem-
"berg), Hala «IL». (Hall) et Mesla -xk.*^ (Breslau?); parmi celles
« de la Pologne : Zamiou^<v»lj (Zaniosk!'), Cracal J^[fi (Cracovie),
■' Djenazia « — jjLj^-r- (Gnesen), Benkalaïa a_)5UL^ et Sermeli
" (J-i^-»• • "
La ville de Calam p^J» (Agram) dépend de la Carinthie et est
située sur les bords de la Diave <,jj:> (ou plutôt de la Save). « Elle
» est grande et belle , entourée d'eaux courantes et de vastes dé-
' |)endances. Nous en avons déjà fait mention. »
De là à Belgraba Ajl^jtX., ville située à une certaine distance de
Feuillet m 3 recto.
Feuillet 2 1 3 \erso.
376
la
7
SIXIEME CLIMAT.
rivière en question, on compte, en se dirigeant vers le nord,
o milles.
"Cette ville, remarquable par la beauté de ses édifices, est
<■ entourée de fortes murailles et pourvue de bazars. Elle est
« commerçante, industrieuse et fréquentée. Ses champs bien en-
« semences produisent du blé et des légumes en abondance. «
De lààBouzana*jl;^ (Bechka.^), ville demoyenne grandeur, sur
les bords du Danube, 35 milles;
De Bouzana à Bedbrawa «jljjs? (Peterwaradin), sur le même
llouvc, 60 milles.
La Drave se jette dans le Danube entre ces deux villes. Bou-
zana est la dernière dépendance de la Carinthie.
De Belgraba à Ostrikouna (Estergom), 3o milles.
De Bedbrawa à Neïtberni ^/^j-ia^j (Nitra), en se dirigeant vers
le nord, 70 milles.
De même, de Bouzana à Neïtberm, vers le nord-est, 70 milles,
« attendu que le Danube coule au midi, à partir de la ville de
«Bouzana, puis à l'orient vers Bedbrawa, puis se dirige vers le
«nord. Neïtberm ^j^!^ est une ville florissante et considérable,
« située dans iine plaine bien arrosée , bien cultivée et couverte
« de vignobles et d'habitations.
De Neïtherm à Agra «^t, ville de Bohême, « en se dirigeant
« vers le nord, » 4o milles.
Deux rivières prennent leurs sources dans la Bohême, et, après
avoir coulé vers le sud-ouest, vont se jeter dans le Danube. Ces
rivières descendent des montagnes de Balawat tjl^ , qui séparent
la Bohême de la Pologne. Après avoir coulé séparément, elles se
réunissent et versent, comme nous l'indiquons, leurs eaux dans
le Danube. « Les villes d'Agra ô^il et de Biths (j~ b ■ ' (Pets
«ou Fûnf-Kirchcn) sont bâties sur leurs bords. Biths est une
■ Lp nis. A porte Neiths y t." • .
TROISIEME SECTION. 577
" ville de peu d'importance, mais peuplée et environnée de vil- Feuiiiciii3 verso.
« lages. » De Bilhs à Ncïtherm, ver.s le nord-est, /(o milles.
« D'Agra à Arinia «-aàj)5, petite ville, vers l'orient, 80 milles.
« D'Arinia (Parkany), située sur la rive méridionale du Da-
«nube, à Banssïn (jv^a'V (Pancsova), ville célèbre, comptée au
« nombre des résidences les plus anciennes, commerçante, in-
« dustrieuse, babitée par de savants Grecs ', entourée de cultures
« et d'babitations, où le prix des grains est constamment modéré
« à cause de leur abondance, 60 milles.
« De Banssïn (j^^xom à Caworz jyjls (Carlowitz), ville importante
« sur le Danube, vers l'orient, 60 milles.
«D'Agra ô^l (Arad?) à Caworz, en se dirigeant vers le sud,
'I 1 60 milles.
« D'Agra à Bassau^^L (Passau?), ville de Bohême, vers le sud-
« ouest, 80 milles.
« De Bassau à Machesala «X*,uii.^ou Machela iOvA^, ville agréable,
o
» entourée de vastes et fertiles dépendances, et ceinte de fortes
«murailles, i5o mdles.
«De même, de Sinolaws ^j^^Hyu^, ville orientale dont nous Feuilletai i rccio.
« avons déjà parlé, à Afrankbila XX-u Jj^l , 80 milles.
« Cette dernière ville est considérable ; ses habitants boivent
« de l'eau de puits et de fontaines, jouissent d'abondantes res-
« sources, mais, pour la plupart, mènent une vie nomade '.
« D' Afrankbila à Abrendes ^«ovj^j! , ville dont la population
« est sédentaire ij^ksiL*, possédant des bazars et située dans un
«bas-fond au pied d'une montagne, vers le nord-est, 5o milles.
«De là à Caworz jjjli (Carlowitz), sur le Danube, 70 milles;
"Et à Banssïn (jv^à^ (Pancsova), également 70 milles.
« L'une et l'autre de ces villes sont populeuses, riciies et con-
« sidérées comme des mieux habitées du pays de 44ontrrie.
y>**J)-^l U^ l^j
"• à8
378 SIXIEME CLIMAT.
Feuillet a 1 4 recio. «Revenant sur nos pas, nous disons ([ue de Bedliwara «jI^J^j
" (Peterwaradin ) , dont nous avons déjà fait mention, à Titlous
" (j«jJUaj. sur le fleuve, en se dirigeant vers i'orient, 76 milles.
" De Titlous à Banssïn, 76 milles.
" Titious (j«j^AAj (Titul), située sur la rive septentrionale du
. lleuve, est une ville extrêmement riche et peuplée. Les habi-
• lants de toute cette contrée, je veux dire de la Hongrie, sont
" agriculteurs, riches et puissants Leur pays, couvert fl'hahita-
« tions et de villages, est limitrophe de l'Esclavonie iUjjAJÙ.f .
« Cette dernière province, iUjjAiwi, a été conquise en majeure
«partie, à l'époque où nous écrivons, par les Vénitiens «jiUsII.
« Elle était précédemment sous la domination du roi de Hongrie
«De Titlous jj-jJiJiAj ' à Afrankbila Aaj ^ilyj! , en se dirigeant
« vers le sud (la distance manque).
« D' Afrankbila à Caworz jj^b, 100 milles.
« D' Afrankbila, en se dirigeant vers le sud-ouest, à Akoulia
« iUJjji (Vukovar .5), ville d'Esclavonie (on dit qu'elle forme la li-
" mite de cette province), 70 milles.
« D' Akoulia aJ^! à Sinolaws u-jiljjsv»., 70 milles.
« Akoulia, ville d'Esclavonie, possédant de vastes dépendances
« et toutes sortes de ressources, est assise sur le penchant d'une
« montagne, et fortifiée contre les attaques des Vénitiens. De là
.1 à Balam ^"^ (Bellovar) on compte 70 milles.
« De Balam à Afrizizak ii)l>jj^^i (Verôtze?), vers l'occident, 5o
" milles.
« D' Afrizizak à Rendjburk àj—> ^j (Ratisbonne), ville de Ba-
« vière, 1 00 milles.
« Akoulia, Balam et Afrizizak sont limitrophes de la Carinthie.
» D'Afrankl^ia aKaj A^ji\ à Abrandes u-^>>i, 5o milles.
« D'Abrandes a Bania «jùI, petite ville bien peuplée et bien
' Le ms. A porle ici IMounes j»^^ •
TROISIÈME SECTION. 379
«fortifiée, sur les bords d'une rivière nommée Lina aJuJ, qui a l'etnlleiîii recin.
«son embouchure (dans le Danube) entre Caworz jj^ls et Bel-
« ^radc yjii^jJj, 76 milles.
« De Bania à Ablana aj^oI (Albana.^), ville florissante, 90 milles. Feuillei ■ni yen».
« D'Ablana à Rabna «àjj, ville considérable et bien peuplée,
« 1 20 milles.
«D'Ablana, en se dirigeant vers le sud, à Ghano jjU (NoviP),
« ville prise et ruinée par les Vénitiens, située sur les bords d'une
Il grande rivière, à ajournées par terre et à 2 journées par eau
'I de Nisowa _y-«<~vj (Nissa), li journées.
«De Nisowa à Rabna, 5o milles.
«De Bania à Belgrade y^il^jJj, vers le nord, 5 journées.
«De Bania à Cavvorz jjjli (Carlowitz), 100 milles.
De Caworz à Belgrade, 70 milles, ou 2 fortes journées; par
« le fleuve, la distance est moindre.
« Belgradoun yjiljjiX) est une ville florissante et très-peuplée p.ei.gkaue.
« où l'on voit de vastes églises. De là à Agridisca U^Os^^*' (Gra-
«distie), ville également importante et peuplée, par terre, 76
« milles;
" Et par la rivière, 2 journées.
«De Belgrade à Rabna, par terre, i^o milles.
" De Rabna à Agridisca, 2 fortes journées équivalant, à ce qu'on
« dit, à 100 milles. Cette dernière ville (Agridisca) est située dans
« une plaine cultivée, riche, fertile en grains et bien arrosée. Elle
« est commerçante et comptée au nombre des dépendances de la
« Makedounia iUs^JOU (Macédoine). De là à Nisowa, autre dépen-
« dance de la Macédoine, province que nous décrirons ci-après,
« 5o milles.
« Pou)' se rendre de Caworz ou Cawozjylj vers la Hongrie on
« se dirige vers le nord. La majeure partie de la Hongrie est arro-
« sée par la Butent c:*ix^ (la Maros) et par la Tissa l^i ( la Theiss).
« Ces rivières prennent l'une et l'autre leurs sources dans les
48.
380
SIXIEME CLIMAT.
Feuillet 21/1 verso. « montagnes de Kard ^j^> (les monts Crapaks), qui séparent la
" Hongrie «j^I de la Pologne «jù^L et du pays des Madjous ^j^J
a (j«^ia-U : elles coulent vers le couchant. Parvenues à 8 journées
Il de distance de leurs sources elles ne forment plus qu'un seul
" cours d'eau, qui se dirige vers le midi et finit par se jeter dans
«le Danube, entre Ca\\orz jj^b (Carlowitz) et Banssïn (jv_Aa„jw
« (Pancsova).
n De Caworz à Client o^jw (Szentz), lieu situé sur la rive occi-
« dentale du fleuve (ou de la rivière), 4 journées. De là, par
« eau, à Djerfgraba f^\jXij£=- ( Visegrad), ville considérable et com-
" merçante, 3 journées.
« De Djertgraba à Tensinova jj^u-uu, aussi par eau, 4 journées
■I ou 120 nulles.
«Tensinova est une ville agréable, offrant d'abondantes res-
« sources, et située au midi de la Tissia U'.yo (de la Theiss), ri-
•< vière.
" Il est possible de se rendre de Djertgraba !i^\jjCj.=~ k Zanla
« «Xj!j en 5 journées, savoir : do Djertgra])a à reiiibouchure de
« la Theiss, 1 forte journée ;
Feuillet îiSrccio. « Puis, en remontant la Butent ti<uii>j^, à Zanla, 4 journées.
(1 Cette dernière ville (Zanla) est florissante, peuplée et située
« sur les bords et dans la partie septentrionale de la Butent. De
«là à Tensinova ^Jhs-«w>j, en se dirigeant vers le sud, 4 fortes
"journées.
«On traverse des contrées cultivées et fertiles, situées entre
« les deux rivières.
« De Zanla «ki!) à Montiour^y.Aii.« (Modor.'') ' grande ville sur les
" frontières de Pologne , en se dirigeant vers l'occident, 5 journées.
« La Pologne est un pays remarquable par le nombre des savants
« (ju'elle renferme. Beaucoup de Grecs -^j amateurs des sciences
« V sont venus de toutes parts. Ce pays est florissant et peu])lé,
' Le ms. A porte Manbou ,
TROISIEME SECTION. 581
«ceint de tous côtés par des montagnes qui ie séparent de ia rvuiiiei!!,") rccm.
" Bohême iUj!^, de ia Saxe HM^aum et de la Piussle *a-«jij . L'une
«de ses villes les plus importantes est Cracal J«ïî_>j (Cracovie),
« remarquable par le nombre de ses édifices, de ses marchés, de
« ses vignobles ' et de ses jardins. De là, en se dirigeant vers
«l'occident, à Masla «X-.U (Breslau?), ville bien peuplée, i3o
" milles.
« De Masla à Bitlis (j*kj (Pets), vers le midi, 5 journées.
«De Cracal à Djenazia iijjU». (Gncsen), ville florissante, vers
«l'orient, loo milles.
«De Djenazia à Benklaïa aj5X.*Ju (Dukla.''), 60 milles.
«De Benklaïa à Sermeli J-^^m,, ville de la province de Sou-
« bara ij\j^M (de Siewierz), 100 milles.
«De Cracal à Hala a!U» (Hall), ville de Saxe très-importante
« et très-peuplée, 100 milles.
« De Cracal à NieuzburkviJjjjjo. autre ville de Saxe, 100 milles.
«De Nieuzburk à Hala isJU, 4o milles.
«De Nieuzburk à Dhoulburka aS^Jj^, belle ville, vers l'occi-
« cident, 60 milles.
« De Nieuzburk, en se dirigeant vers le midi, à Cazlaza «jif^j»,
« 1 00 milles ou à journées.
«De Cazlaza, vers l'occident, à Hardburd i^iyo, ville d'Alle-
« magne iUiltJ! (jbji (j^, 60 milles.
«De Cazlaza à Masla *K — û — < (Breslau?), vers l'orient, 100
« milles.
«De Hala *1U (Hall) à Masla, 80 milles.
« De Nieuzburk tiJjjjjjxi à Wurza ijj^, sur le fleuve, 26 milles.
«De Wurza à l'océan Ténébreux, 26 milles.
' Sic.
382 SIXIÈME CLIMAT.
QUATRIÈME SECTION.
Itinciaircj d'une partie de la Bulgarie, de la Servie, de la Pologne el de la Russie
méridionale. — Nissa. — Airawa. — Neocasiro. — Armocastro. — Ackenuaii. —
Cap Eminch.
Feuilletai 5 rccio La présente section comprend la Germanie iUjU^, la Gé-
ihulie ' «jJyi»- (Servie) et quelques parties de l'extrême Russie
j5_jjiajji iU-<j(pl . Les principales villes de la première d'entre
ces contrées sont : Nisowa ^«wù (Nissa) , Atravva 1^1 , Neocastro
jjXm^yi, Nidenou jjJvù (Widdin?), Banwa t^^v, Eisa x-w, Akri-
disca lx».Ov?jjl , Aghrios {yy^.>s\ et Mesinos u«j-jjs*~«-
A la Germanie appartiennent aussi Carwi tsjjjb , Ligholgho
yjjjui , Akranos ,j~j_j^l, Estios jj-j-h^*»' (ou Estimos), Denbeli
J^-yi , Krimial JU4>> (ou Caratamenial), el-Mas ,j~Ul , Zakatra
^^JJ^j , Mighal Tliermé e^yi J***-» , Ghorli J/* , Bastres u-jJt-o , Akli
Jol, Aksounboli Jusjj*».^! , Dclsina AjLv«Ji , Tamtana » — >Ua^,
Bidhlos (j^Jjy (ou Blrlos), Mhiolou ^Àa^I (Ahioli), Eïmen y-el
(Eminèh), Berça nto ycÀS^, Melisia &Jv>~A«, Berisklawa *_j5^_J1.«^,
Migbali Berisklawa «j^liL-yj JUa,. , Aghirmani (g^jsS , Mersinous
^^J_^_^y»^, Madhanios ^^iU, Calimalaïa L.i'Uyliï, Boulia khiscos
j»JL~à. ^y>, \ebrovva tsjjj-v, Constantinople AAÀkÀk««j>, Adrasto
yLvyil , Abloughis (j~**j^l , Basiliko _>i«Xç4.l. , Serboli J-^;— et
Akbiolou j-Ui-', résidences connues et villes célèbres de toutes
ces contrées.
,,,^5^ .. Nisowa _j-^ (Nissa) en Gcthulie est une ville remarquable
« par son étendue et par l'abondance et le bas prix des provi-
' Sic.
QUATRIÈME SECTION. 585
« sions, telles que ia viande, le poisson, le laitage et les fruits. FeuHipi M5iocto.
« Elle est située sur les bords de la Moiafa bl;^ (la Morawa), i-i-
« vièro qui vient des montagnes de Sirbia iUj^ (de Servie), et sur
« laquelle on a construit un grand pont destiné aux allants et aux
« venants. »
De Nissa à Atrowa lj>>>', vers l'orient, /jo milles.
Atrovva \jyj\ est bâtie sur les bords d'une petite rivière provenant ah'.owa.
des montagnes de Servie iijuj^ JU=-, coulant à l'orient d' Atrowa,
se jetant ensuite dans la Morawa, qui a son embouchure dans le
Danube auprès d'Akridisca Uu»jOv^1 (Gradistie). « Sur les bords
« de cette rivière on voit des moulins à farine, des vignobles et
« des jardins. »
D' Atrowa à Atralsa a-«JI^I « dont nous avons fait mention dans
« le cinquième climat, » ^o milles.
D' Atralsa à Estoboni j^y:-.il, « jolie ville, » i journée.
De là à Acartous (j«^j^1, ville située sur une baute montagne,
6 journées.
D' Acartous à Carwi (^jji», «sur la rivière d'Akhioiou j r, i
«jXka.1 », ào milles.
De là, en se dirigeant vers l'orient, à Saloni j^Juï, dans ime
plaine, 5o milles;
Puis à Rodosto _>**«ijj , «ville agréable,» 60 milles.
De là à Constantinople ia Grande ^^JàitJi xy>la.ik.»,j , vers l'orient,
1 2 milles ^
De Saloni à Ligholgho^jjtUJ, «ville considérable dont les en-
ci virons sont bien cultivés, située sur une montagne et non loin
« de la rivière d'Akbiolou dont nous venons de faire mention, "
en se dirigeant vers l'occident, 5o milles.
« Cette rivière descend, en se dirigeant vers le sud, de Ligliol- Fenillciiijvciso.
« gho à Carwi, lieux situés à 35 milles de distance; elle passe à
« Philippopolis LrJjjlo, puis à Andrinople J^^jil, puis à Sor-
' L'eneur de celle évaluation esl évidente.
38â SIXIÈME CLIMAT.
Feuillet :> 1 5 verso, "lowa iSfij^ (Tcliorlou), puis à Ai'kadiopoli JjjjilSsjl , puis se
• jette dans le canal d'Abydos o.XjI auprès de la ville d'Akhriso-
<> boli iJ^yM^\ [Cliristopolis) la Maritime, où elle porte le nom
« de Marmara t^jUjU (Maritza).
Feuillet 51 6 lecio. " Revenant sur nos pas , nous disons que de Nisowa^*«usJ (Nissa)
"à Ribna aAj, (Ribnitza), directement vers le nord, on compte
« 5o milles.
" De Ribna à Akridisca U.«Jw^i (Gradistie), sur le Danube, 6o
« milles.
« D'Atrowa jjjj\ il Banwa t^yj, ville peu considérable, sur une
«montagne, en se dirigeant vers l'est-nord-est, 90 milles.
«De Banwa à Nicha xioù (ou Bicba »Ji^), au nord-est, 6 iour-
« nées.
"Cette dernière ville est située sur ime montagne, vis-à-vis
« (en se dirigeant vers le sud) d'Acarnous o-^ït, à la distance de
« 4 milles.
" De Nicha ou Bicha, en se dirigeant vers le nord-est, à Me-
n sinous LT-jJijçwi..* , grande et ancienne ville, 5 milles.
«De Bicha à Bendi ^£'yJ^ (Widdin.''), grande ville au nord-
« ouest de Bicha, sur le Danube, 5 milles.
«De Carwi is)j^< dont nous avons fait mention, à Bouliakhis-
" cos y,Ju«ii»UJjj , 4 milles.
« La route passe à travers des champs cultivés sans intervalles
« en friches, de grands villages, des vignobles, des vergers et des
« pâturages couverts de bestiaux.
« De Bouliakhiscos (jo-wà-LJy à Nebrowa tsj^^, à travers des
" plaines dont le sol est fertile, 70 milles ou 3 journées. Nebrowa
« est une ville considérable et commerçante dont les habitants
« sont industrieux et les dépendances fertiles.
«De Nel)rowa à Abloughis y,*A*>Li [Philopatitim) , ville située
«sur une hauteur, à 12 milles du détroit du l'ont jH.iaX .; ^s^,
« en se dirigeant vers l'orient, 60 milles.
QUATRIEME SECTION. 585
«De Nebrowa à Calmilaïa ii-jy-Aiiï, 55 milles. Fcuiiiciîierccio.
«De Nebrowa à Carwi ci-dessus mentionnée, vers roccident,
• par une contrée agréable, fertile et bien arrosée, 90 milles.
« De Nebrowa à Constantinople x.«*l3*k»j> , ville dont nous avons
" donné une description aussi complète tju'il nous a été possible,
'< 3o milles. »
L'itinéraire de Constantinople aux boucbes du Danube, c'est-à-
dire au lieu où est située la ville de Maricb (ji-^ , est comme il suit :
De Constantinople à Ablougbis ^j«^^i (Philopatium), 2 5 milles.
Cette ville est située sur une éminence, à 12 milles. « L'em-
« pereur s'y rend tous les ans pour se livrer au plaisir de la cliasse
« aux onagres, et il y fait de longs séjours '. »
D' Ablougbis à Midia 1><>>hs», « ville florissante, agréablement si-
« tuée sur les bords de la mer, » 2 5 milles.
De là à Agatbopolis (j-^^UI (Akhteboli), 2 5 milles;
Puis à Wasiliko sur meryCtL^lj, 2 5 milles. FeuilUi 2 1 0 verso.
De Wasiliko à Sizeboli sur mer J^jy^, 2 5 milles.
De là à Akhiolou jAvi-l (Abioli), 25 milles.
Auprès d' Abioli la mer forme un golfe dont la largeur est de
13 milles, et la longueur de 20 milles.
D' Abioli à Eïmen sur mer y-ct (cap Eminèb), 2 5 milles.
D'Eïmen à Bidblos Lr^oy (Pyrgos), lieu situé dans le voisi-
nage de la mer, 5o milles.
De là à Armocastro jyjù»jj-«ji , 2 5 milles.
« Revenant de nouveau sur nos pas nous disons que « d'Akri-
diska Li«o.x,^^! (Gradistie), en descendant le Danube, à Neo-
eastro jj y.^jy on compte 2 journées et demie.
« Cette ville de Neocastro est située sur les bords du Danube, neocastro.
« qui y vient du côté du midi, non loin de l'emboucbure de la
Voyez, .lu siijel du mot Philopas, Geoffroy de Villehardouin , p. 70. Odon de
Deuil, pag. 3i, s'exprime en ces tetmet : ambitus spaliosus et speciosus, multimodam
vena lionem indmlent.
n. 49
586 SIXIEME CLIMAT
Feuillet 3i6 verso. « Morfa \ijy^ (Moiawa) et dans une contrée fei'tile. Les vivres y
" sont à bon marché, les vignobles et les vergers nombreux. » De
là, en descendant le fleuve, à Bidoni ji>v'-J (Widdin), près du
fleuve, 1 journée et demie;
El à Best Castrowa liy_*.«o ti^-^, « jolie ville sur le fleuve, en
'• se dirigeant vers l'orient, » même distance.
De là à Deristra »yi*yi {Drislra, aujourd'hui Silislrie), « ville
" dont les rues sont larges, les bazars nombreux et les ressources
«abondantes, » vers l'orient, inème distance.
De Deristra, par terre, à Berisklawa &iifeC^^ , <> ville sur les bords
« d'une rivière et près d'un marais, » vers l'orient, 4 journées.
De là à Desina *jU*.a , ville dont les ressources sont abon-
dantes et les dépendances fertiles, vers l'orient, 4 journées.
ARMor.ASTRo. De là, en se dirigeant vers le sud, à Armocastro jj-'i .«.i»^ .*j\ .
« ville ancienne dont les édifices sont hauts, les campagnes fer-
« tiles, le commerce avantageux, située sur le penchant d'une
■i agréable colline qui domine la mer, » 3 journées.
La route par terre de Bidhlos ij»J jy à Constantinople est ainsi
qu'il suit :
De Bidhlos àButhra »yù, jolie ville, vers l'occident, 3o milles.
De Buthra à Bercanto y^j^ - » ville située sur le penchant d'une
•< agréable colline, » 3o milles ou i journée.
« Entre le premier et le second de ces lieux coule une rivière
• qui, se dirigeant vers le midi, traverse Sklawa «jiWU., puis se
« jette dans la mer. »
De Bercanto yiHjj à Mighali-Berisklawa jf^VàL^j-» JW-» (Mar-
cianopolis ou Pnslhlaba, aujourd'hui Pravadi) , " ville de grandeur
moyenne, dans le voisinage de laquelle est une petite rivière, »
1 journée.
De Mighali-Berisklawa à Mobersinous ^y.yu^jj^. ville ancienne
et célèbre, pays bien cultivé, i journée.
De là à Aghirmini ^^yy^l, « ville également ancienne, ancien-
QUATRIÈME SECTION. 587
« nement ruinée, mais rétablie ensuite par Héraclius II ', qui lit l'euiHeLsiGvmo,
'I réparer ses édifices, la repeupla, la rendit florissante telle qu'on
"la voit aujourd'hui, et entourée de cultures,» en se dirigeant
vers l'orient, une demi-journée.
D'Aghirmini à Estimos ,j«yrfyc*ii (ou Estios), « ville agréable et
«bien bâtie, «vers l'occident, i journée.
D'Estimos à Bouliadjiscomos (j«..ï-».l=-UAj (ou Bouliakhiscos),
en se dirigeant vers le sud, 3 journées.
« Cette dernière ville est située dans le voisinage d'une mon-
« tagne d'où sort une rivière qui traverse la ville, réunit ses eaux
Il à celles de la rivière de Mesinos u^^m^,^, et finit par se perdre
'I dans le Danube entre Monte-Castro jjyU** o>.À.<etOdcstrae,Jc-«ijl. "
De Bouliadjimiscos LrJu.j?:LJj - à Calimalaïa bi'UJb, en se di-
rigeant vers l'orient, i journée.
1 Calimalaïa est une ville florissante où l'on trouve beaucoup
» de grains et beaucoup de gibier. Le seigneur de Constantinople
« va souvent chasser dans ses environs, qui sont montueux et très-
" boisés. »
De là à Madhanios jj»^Aji>U, jolie ville située vers l'orient, i a Fcuilleiîiv recio.
milles;
Et à Betrowa t5_5^*j, en se dirigeant vers le sud, 5o milles;
Et de Betrowa à Constantinople, 28 milles.
De même, de Madhanios à Melisia \.A^.\k*, 6 milles;
Et de Melisia au point maritime où est la ville d'Eïmen y_f I
(le cap Eminèh), en se dirigeant vers le sud, 6 milles.
« Eïmen est situé, comme nous l'avons dit, sur les bords de la cap fmim n.
'< mer du Pont.
« Nous ajouterons que de Bonte-Castro ou Monte-Castro à
■I Aghranzinos ,j^^^jj^\ on compte 2 journées ou 70 milles.
Voici le levle de ce passage qui nous paraît exlrèmement obscur, ainsi que
loul ce qui suil jusqu'à la fin de la seclion : jUJI Jjyi> LûLyj «jl owlS'.
' S,e. ' J- ■ ■
h-
388 SIXIÈME CLIMAT.
Feuillet 2 17 recto. «De là, en se dirigeant vers l'orient, à Mesinos u»^.* ..*^«>.«,
«ville commerçante où l'on fait beaucoup d'affaires, et où l'on
"trouve d'abondantes ressources, située sur une montagne, 4o
« milles.
«De Mesinos à Dblniboli Jijuoi, bourg situé dans une plaine
«couverte de vignobles et de cultures, 1 journée.
« De Dbiniboli là Caratanienia JUjUijj, dans une plaine, et près
• d'une colline couvertes d'arbres et de cultures, vers l'orient,
« 1 journée.
«De là à el-Mas u».Ut , ville bien peuplée, dont le territoire
«est abondant en fruits et en productions de toute espèce, et
«dont les dépendances sont vastes, vers l'orient, une demi-
" journée.
« D'el-Mas à Reknowa ^y.^sj, près d'une montagne, une demi-
« journée.
« De là à Rosso-Castro j^...iu»ji j-^jj. ville importante dans une
«plaine, vers l'orient, une demi-journée.
«De Rosso-Castro à Mighali-Thermé a^ JIjLço, petite ville
« ceinte de murs , une demi-journée.
« De là à Lino-Castro ^jj^^^ yi , place forte, commerçante, et
« centre de communications pour les voyageurs, vers l'orient, une
« demi-journée.
«De là à GhorloujJ;^, joli pays très-fréquenté par les mar-
« chands, qui y apportent divers objets de commerce , vers l'orient ,
« une demi-journée.
« De là à Basca *Ju«lj, petite ville bien peuplée, une demi-
« journée.
« De là à Akli ou Akla J>_ji , une demi-journée.
« Cette dernière ville est située dans une plaine extrêmement
Fcuiilei 217 verso, "fertile et parfaitement cultivée. Ses dépendances sont considé-
« rables et bien arrosées. Au nord sont de hautes montagnes au
« delà desquelles coule le Danube. Il y a de l'industrie et les
QUATRIÈME SECTION. 589
«ouvriers y sont très-habiles, surtout en fait de fabrication des Feuiilei ■i7vnrso.
" ouvrages en fer.
» D'Akli à Stlifanos j-jà» J^^u«I, ville considérable et qui était
plus importante encore avant l'époque actuelle, i journée.
Nous donnerons ultérieurement l'indication des routes qui con-
duisent de celte ville aux pays circonvoisins. Quant à la PologiU'
ii-AJjAj, ce pays de la science et des savants grecs, elle est fer-
tile, sillonnée de cours d'eau, couverte de villes et de villages.
La vigne et l'olivier y croissent ' ainsi que toute espèce d'arbres
à fruits. Ses villes principales sont : Cracal J^l^-i (Ci-acovie),
Djenazia iLjj\x=>- (Gnesen), Anklaïa «j^JùI, Serdawa ijli,.-*, Ne-
ghrada «ii^jti et Chitliovv_j-Âiyi (Kiew.*'). Elles sont toutes belles,
florissantes et célèbres, particulièrement en ce qu'elles sont
habitées par des hommes versés dans la connaissance des sciences
et de la religion grecques, et par des ouvriers habiles autant
qu'intelligents. Cracal J^|_^ (Cracovie), Djenazia *jjU=» (Gnesen)
et les autres villes que nous venons de citer sont remplies
d'habitations contiguës, présentent beaucoup de ressources et
se ressemblent singulièrement entre elles sous les rapports de
l'étendue et de l'aspect; les objets qu'on y fabrique sont à peu
près tous de même nature. Cette contrée est séparée de la
Saxe, de la Bohême et de la Russie par des montagnes qui l'en-
vironnent de toutes parts.
«DISTANCES DE (DIVERS LIEUX DE ) POLOGNE *-iS-J^J ■i^ tjbU»^ ^
«De Cracal à Masela iiX^U (Breslau.^), i3o milles.
«De Cracal à Djenazia i^)U=-, 80 milles.
« De Djenazia à Anclaïa ioSUji , 60 milles.
» D'Anclaïa à Sermeli J..,c^, 100 milles.
«De Sermeli à Zaca «jIj, 12 journées.
' Sic.
Ces distances manquent dans le ms. A.
590 SIXIÈME CLIMAT.
Feuillet 2 17 verso a De Zaca à Bentiowa tsf^, 180 milles.
"De Bermowa à Galisia » .<..«...»..>^ (Galiicie?), 200 milles.
" Ces deux derniers pays appartiennent à la Russie.
« Les rivières principales de la Pologne sont la Butent
" (la Marcs) et la Tessia **«« (la Theiss). Elles prennent leurs
» sources dans les montagnes qui séparent la Pologne de la Russie,
" du nord au sud; elles coident vers l'occident, puis se réunissent
•< et ne forment plus qu'un seul cours d'eau qui se jette dans le
"Danube à l'occident de Caworz jjjU (ou de Carlowitz).
« Quant à la Russie, i<M>}j jbjl, c'est une vaste contrée où les
« villes sont peu nombreuses et les habitations éparses, en sorte
« que pour aller d'un pays à l'autre il faut parcourir d'immenses
« distances, à travers des lieux inhabités. Les Russes sont en
"guerres et en disputes continuelles, soit entre eux, soit avec
' leurs voisins. Au nombre des villes de Russie comprises dans
«la présente section il faut compter Sermeli J^i-«, Zana a ilj,
« Barmounia xjJ^jj et Galisia t.-»^M.jJ^. La première de ces villes
" (Sermeli) est située sur le Dniest o.^-«i>iJi^^ (le Dniester), dans
« la partie septentrionale du cours de ce fleuve qui coule vers
« l'orient jusqu'à Zana iulj, durant 12 journées de distance. De
« Zana, ville sur ses bords, à Barmouni Jj-<^, 9 journées;
« Et de Barmouni à Galisia iL.v»j>Aé , 200 milles. »
CINQUIÈME SECTION. 591
CINQUIÈME SECTION.
Descriplion du lilloral et des îles de la niei- Noire. — Héraclée. — Amaslia.
Kidros. ' Sinope. — Lanio ou Enoe. — Vona. — Cérasonte. — Trébizonde.
Malrakha. — Russie méridionale.
La présente section comprend une partie ou plutôt la majeure Keuilki 2 1 7 verso.
partie de la mer du Pont, « et la description des villes, châteaux
«forts, ports, mouillages, îles habitées ou inhabitées de cette
■' mer; » une partie du Berdjan yW^J et autres dépendances de la
Russie, une grande partie de la Comanie *jùUi et divers lieux de
la Géthulie ii_»— 'j^'V • » Notre intention est d'apporter dans ces
" explications toute la clarté possible. » •
Nous disons donc que la mer du Pont (jJaivAJl j„^ est un vaste
canal dont la lonsrueur de l'orient à l'occident est de 3oo milles,
et dont la largeur varie; la plus grande est cependant de C jour-
nées de navigation. Du côté méridional qui touche à la partie
occidentale de cette mer on remarque Héraclée iUAïjjft, puis le Feuiilei^iSrccio.
Bilcan (jliU.j ', le Beltïm (<%IaAj, la Khozarie HjjyÀ, la Comanie
iUiU, la Russie xf.M<,j.l\ et le Berdjan u^jj ■
La mer du Pont commence auprès de Constantinople et com-
munique par un canal à la Méditerranée, laquelle est en com-
munication avec l'Océan. La largeur de ce canal à son embou-
chure est de 6 milles, et la distance qui sépare Constantinople
de cette emboucliure est de 60 milles. En entrant de là dans la
mer du Pont, la première ville qu'on rencontre estMesnah oU-
Je présume qu'il s'agit ici de la Bithynie et non de la Valacliie, comme l'oiil cni
les auteurs de la version latine.
.^92 SIXIÈME CLIMAT.
FeiiilicuiSrccto. Là, vers l'orient, commence un golfe qui se recourbe en forme
de y et au fond duquel sont les villes de Niconiédic A-ji^jj^ et de
Khakljidonia xo^-x^si. (Chalccdoine). Le canal aboutit, ainsi que
nous venons de le dire, à la mer du Pont, et sa longueur est de
60 milles.
ITINÉR.URE, PAR LE LITTORAL, DE CONSTANTINOPLE À TRÉBIZONDE ,
VILLE VOISINE DE l'armÉNIE.
De Constantinople on se rend à Mesnah «U»-, , près l'embou-
chure du canal [Templum Jovis Urii).
De là, en se dirigeant vers le sud-est, à l'île de Dabisia «jy-Moa
(Kefken, anciennement Calpc), 100 milles.
«Cette île, peu considérable et déserte, est située à 1 mille
" de distance du continent. »
De là à l'embouchure du Zaghra ijs-j (le Sangarius) , fleuve
considérable provenant du Bilcan yUAju (de la Bilhynie), qui
• porte de gros navires et dont le lit est très-large au point où il
se jette dans la m.er (la distance manque).
HÉRACLÉE De ce point à Héraclée iU^i^J», 60 milles.
" Ce qui fait, pour la distance totale de Mesnah à Héraclée, 8
■ journées. »
Toute la côte est dentelée de golfes et hérissée de montagnes,
de roches et d'écueils.
D'Héraclée à l'embouchure de la rivière de Barthano ^—À/j—i
(le Parthenios), 85 milles.
De là à Chamastro jyji.ik*U; (Amastra, l'ancienne Amastris), i5
milles.
AMASTHA " Amastra est une ville de peu d'importance dont les habitants,
■ pour la plupart, mènent un genre de vie nomade. Ceinte de
« fortes murailles, >> elle s'étend sur la côte vis-à-vis de Barthouna
jjj^, ville située sur la rivière de Barthano. Ces deux villes sont
à 5o milles de distance l'une de l'autre.
Fciiillel ^i<S recto.
I.AMO ou F.NOE.
CINQUIÈME SECTION. 395
D'Amastra à Sikothri ^^j-'iJCvi (Ridros, anciennement Cylhorus),
" petite ville au pied d'une montagne, sur la côte, » i5o milles.
De là à Sinoboli Js>y-i (Sinope), «petite ville bien peuplée,
« située sur la côte à 4 journées par terre et au nord de Tamouni
" j;j-*b (Castamouni), » i5o milles.
«De Sinope à l'embouchure de l'Aly â^ j-o^ [YHalys) ', fleuve
« considérable où entrent les navires, loo milles. »
De cette embouchure à Lanio_^.y (Ounièh, l'ancienne Eiioe),
i5o milles.
Lanio est ime ville considérable et florissante, qui donne son
nom à un canton du pays des Lazes j5MI , peuplade grecque nes-
torienne *_>jjJa-«o^^jj . On y construit des navires et des embar-
cations de guerre.
De là à Cania *^lï -, ville sur la côte, 4o milles;
Puis à Bona ajjj (Vona), petite ville florissante dont le terri- vosa.
toire est vaste et fertile, 5o milles.
De Vona à Khazenti ts^jjU. (l'ancienne Cerasiis ou Cérasonte), céi\asonte.
«ville agréable, considérable et commerçante, d'où partent des
«expéditions (soit militaires, soit commerciales), » .5o milles.
De Khazenti à Atrabezouni jjjjol^l, qu'on nomme aussi Atra- Feuillet 2 18 vprso.
bezonda oSjjy}\jls (Trébizonde), i3o milles.
« Trébizonde est une ville agréablement située sur les bords de
« la mer. A l'époque des khalifes ' et depuis elle a (constamment)
- été l'entrepôt du commerce des Grecs et des musulmans. Ses
-' habitants sont très-riches. »
TREBI/OSDE.
Celle dénomination d'Halys, donnée au fleuve qu'on nomme aujourd'hui Kizil
Ermak, est fort remarquable; elle prouve qu'au xu' siècle, l'invasion turke n'avait
pa.s encore fait dans celle conliée assez de progrès pour v dénalurer les noms de
lieux.
Le ms. B porte Cabia.
Parcelle expression : oij^Vil pU ,j, notre auteur entend sans doute .M'époque
des premiers khalifes.
"• 5o
.^O'i SIXIEME CLIMAT.
Feuillu 2iSïerso. «De Trébizondc à Constantinople on compte 9 journées et
' Hernie de navigation;
« A rcmhouchure du Danube, directement par mer, 9 journées;
«A la mer de Puissie ï^-tM^^j^ (ou d'Azow), 5 journées; >■
Et à Tiflis (j~aJ^, ville d'Arménie, 8 journées.
Celui qui veut se rendre de Trébizondc «JOj^l^l à Constan-
tinople, parterre, passe d'abord à Bersenda 8.xjk-^, 2 journées;
Puis à Kendia «-j.x_i^j, petite ville, 5 journées;
A Ania »ajT, très-petite ville, 3 journées;
A Astinoboli J^yjO-»!, 2 journées;
A Amastra la Maritime jLjs_U.LJI sy^-i^oLî, ajournées;
A Herakla "^jS ou Heraclia âh^J,»^ (Héraclée), 3 journées;
Et à Constantinople, 8 journées.
Pour aller de Constantinople à Matraklia Li^l^Jx», sur les rives
septentrionales (de la mer) \ on se rend d'abord à Abloughis
^y-^S [Philopatiiim], 2 5 milles;
Puis à Amidia Lo^y.! (Midia), 26 milles;
Puis à Agatbopolis (j,J^_^lcl, 26 milles;
Puis à Basilico j-XlL«1» , 26 milles;
A Sizeboli ^g-^sj^ > 2 5 milles;
A Akhiolou _^X«i.! (Ahioli), 25 milles. Entre ces deux villes la
mer forme un golfe Me i3 milles de largeur et dont le circuit
par terre est de 20 milles '.
D' Ahioli àEïmen y_cl (cap Eminèb), 2 5 milles.
De ià à Barnas j-J^ (Varna), 5o milles.
De Varna à Armocastro ^yi-jj^I, 2 5 milles.
D'Armocastro au Danube, 3 milles.
De ce fleuve à .Akliba *«Ai!, 1 journée de navigation.
' .Matrakha Ptail en effet le nom d'une ville ancienne et considérable dans la pres-
qu lie de Taman.
' Aujourd'hui le goll'e de Bourghaz.
' La version latine porte 1 5 milles.
CINQUIÈME SECTION. 595
De là à l'embouchure du Dniest l.j,^\j^ (du Dniester), i mille; l'euiiieij 18 verso.
Puis à Caria iùjj (ou Carta), 5o milles;
A Moules tj^y, 5o milles.
«De là à l'embouchure du Dhnabros y«^U«j_^ (le Dnieper
« ou le Borysthène) (la distance manque); «
Puis à Seknimil J^-m <^>Xw (la distance manque);
Puis à Kersona my^j^> (Cherson), un peu moins de 1 jour-
née de navigation, c'est-à-dire 80 milles.
De Cherson à Djalita &_Lî_JL>., dans le pays des Conians ', 3o
milles.
De Djalita à Gharzouni à>;y*, ville florissante sur les bords
de la mer, 1 2 milles.
De là à Bertabiti ^Us j, « ville petite, mais bien peuplée, où
« l'on construit des navires, » 10 milles.
De là à Lebadha iùôUi, jolie ville, 8 milles;
Puis à Chalousta iiitwjJLw , ville importante près la mer, 1 o
milles.
A Soldadia iLjiJoUaX^ (Soldaia ou Soudak en Crimée), près la
mer, 20 milles.
De Soldadia à Boutra^^, 20 milles.
De Boutra à l'embouchure du fleuve de Russie ku^mjjj..^^ il»«i.«
(le Don ou Tanaïs), 20 milles.
De cette embouchure à Matrakha, 20 milles.
" Matrakha A_=i.yJa.« est une ville très-ancienne; on Ignore le hathakha
« nom de son fondateur. Elle est entourée de cultures et de
«vignobles; ses princes, connus sous )a dénomination d'Olou
« Abas u«L! ^ji (les Abazes) et renommés par leur force, leur cou-
« rage et leur ardeur guerrière , se sont rendus très-redoutables
« à leurs voisins. Cette ville est très-peuplée et très-florissante.
« Il y a des bazars el des foires où l'on vient de toute la contrée
« environnante, comme aussi des pays les plus lointains. »
Feuillctzig recto.
ILES
DE L* MER NOIKE.
596 SIXIÈME CLIMAT.
Six grandes rivières mêlent leurs eaux à celles du fleuve de
Russie dont il vient d'être fait mention et dont les sources sont
dans les montagnes de Cocaïa ll:^ J-v=-, qui s'étendent depuis
la mer Ténébreuse jusqu'aux extrémités du monde habité. Ces
montagnes atteignent et dépassent les pays de Gog et de Magog
à l'extrême orient, puis se prolongent du côté du midi jusqu'à
la mer noire et ténébreuse connue sous le nom de mer de Poix-
résine. «Elles sont inaccessibles, à cause de l'excès du froid et
« de la permanence des neiges sur leurs sommets. Les vallées
« sont habitées par les peuples dits Nibaria x>jUi , qui possèdent
•' six places fortes et qui savent tellement bien se défendre dans
leurs retraites, qu'ils y sont inexpugnables. Ils ont pour cou-
« tume constante de ne point se séparer de leurs armes et sont
« extrêmement belliqueux. Nous en reparlerons dans la descrip-
« tien du septième climat. »
Les îles habitées comprises dans la présente section sont :
1° Andisera »^««uJs»l, île couverte de pâturages et de troupeaux,
dont la longueur s'étend d'occident en orient, et située à une
demi-journée de navigation de Siousa iU^y^, ville sur le conti-
nent. -2° A l'orient et à 2 journées de cette île, celle de Saranba
.>-sj;-w, située vis-à-vis et à une demi-journée de Cherson, et à
I journée et plus de Matrakha la JMaritimc. « Le sol de cette
« île est fertile et couvert de vignobles et de pâturages où l'on
<■■ élève de nombreux troupeaux. » 3° De l'île de Saranba à celle
de Gbardia iùi;.* , en se dirigeant vers le sud, on compte /io milles;
Et de Ghardia à Trébizonde, 3 journées de navigation. Cette
lie de Ghardia ioi;* est grande et peuplée.
4° De là, en se dirigeant vers l'orienl, à lîle d'Azela «J)l,
20 journées.
Cette dernière île est située à mi-chemin entre Trébizonde et
Matrakha, et c'est par là qu'on passe nécessairement cpiand on
veut se rendre de l'une à l'autre de ces villes.
CINQUIEME SECTION. 597
Pour revenir aux villes du Berdjan yl=-;j, nous disons (jue de ivnill.i 19 lecio.
Zakanra ^^jj.^,j, ville continentale dont nous avons lait nienlion
dans la deuxième section', à Bestrinos ^j^J^y^ , on compte 1
journée.
De Bestrinos à Rosso Castro jy_x-*>o y-^}j , 1 5 milles.
De là à Meghala Thernic s^j-'J SWt^ ci-dessus nientioimé, i5
milles.
De Meghala Thermé à Neo Castro ^jji^^ y\ , une demi-journée.
De là à Ghoulouni jjJ).c, une demi-journée.
De Ghoulouni à Basca ax^L, une demi-journée.
De Basca à Akli J-ïI , une demi-journée.
De là à Stlifanos y-jj^juA**,!, » lieu situé à 1 journée vers 1 orient
" d'Aniksoholi Jl^j— Jlil,» 1 journée.
« D'Aniksoholi à Aghathoholi J^yAti , vers l'orient, 1 journ(''e.
« D'Aghathoholi à Kirkisia H-j^j^ (Kirk-Klissia?) , 1 journée.
«De Kirkisia à Desina Ajvy«i, vers l'orient, 1 journée.
« De Desina (Sulina), lieu situé non loin de l'enihourhinc du
«Danuhe, à la mer, Ao milles.
"Ces divers lieux, se ressemhlant heaucoup entre eux, peu-
« vent être compris dans une description commune, et la j)luparl
« d'entre eux ont été mentionnés ci-dessus. »
En ce qui touche la Russie, les lieux de ce pays compris dans K.uiiioi-. rflxeiso.
la présente section sont : Lonsa ju^^ , Zala a!!), Seklalii jI^JT^, r.issiE.
Ghalisia iU*«,AA*, Sinoboli Jojj^, Barmonsa iLMjyijj, Armen tryl,
Narasansa iU^L»î_jj, Loudjagha aji^-^, Saska iiX^U., Awsia *a^^ï ,
Kaw j^ (Kiew) , Berizoula *!jjyj, Berizlavv j^jj-^, Cano^b, Tivver
ji^-*— > (Tvver), Aleska Ji^}\ et Molsa iUJ^-o.
Barmonsa i^^j^jj est une hellc ville, bâtie sur les hords du
Dnabros u«;obi (Dnieper). De là à Sinoboli J^^JUi, grande ville,
bâtie sur la rive occidentale du Danube, on compte 6 journ(''es.
' Sic.
398 SIXIEME CLIMAT.
Feuillet 219 verso. De Barmonsa , en descendant le Dnieper, à Kaw ^iJ' (Kiew),
ville sur les bords de ce fleuve , 6 journées.
De là à Berizoula *ijjj-j, ville au nord du fleuve, 5o milles.
De là à Awsia *-*-«jl, petite ville bien peuplée, par terre, 2
journées.
De là à Barasansa x»jU.I^ (ou Narasansa), par terre, 2 journées.
De là à Loudjagba **»-jJ, vers le nord, 2 journées.
De Loudjagha à Armen t>^!, en se dirigeant vers l'occident,
3 faibles journées.
D' Armen, en se dirigeant vers l'orient, à Barasansa, Ajournées.
De Barasansa à Molsa (j«Jj— «, près l'embouchure du Dnieper,
5 journées.
Aleska J^^\ est une ville (également) située près l'embouchure
du Dnieper, et de là à Cano ^ on compte Ii journées.
De Berezonla '•'ijjjj dont il vient d'être fait mention, en des-
cendant le fleuve, à Berizlaw ji*^, 1 journée.
De Berizlaw, en descendant le fleuve, à Cano, 1 journée et
demie.
De Kaw j\^s (Kievv) à Naï ^l>, ville de Comanie iUiU, 6 jour-
nées.
" Nous traiterons ci-après de ce dernier pays. »
SIXIEME SECTION. 599
. SIXIÈME SECTION.
Suite (le la mer du Pont ou de la mer Noire. — Istiberia. — Allania. — Comania.-
Boulghar. — Rhozaria.
La présente section comprend une partie de la mer du Pont Feuillet 219 verso.
et des pays situés sur ses rives; une partie de la Comanie ^f
iUiUJJ! , de la Russie extérieure ii=-jUl iouij^l , de la Boulgharie
xyUX) , du pays des Basdjirts ^^^^y^^ ^^o (des Bachkirs) , de celui
des Alains ySVI et des Khozars ^jj-à- .
Trébizonde , capitale « du pays des Grecs , connue par la préémi-
« nence dont ses rois ont constamment joui sur ceux des peuples
" (circonvoisins '), » est située sur les bords de cette mer. A ^o
milles vers l'orient de cette ville, est l'embouchure du Rousio
j.fMjj, qui prend sa source dans les montagnes du Cabc (f~*Xi\
(du Caucase), coule au nord (de Trébizonde) et traverse le pays
des Alains *_* JîAJi (jbjl . Il n'existe sur ses rives aucune ville cé-
lèbre, mais quantité de villages bien peuplés et de cultures. « Ce
«fleuve dirige ensuite son cours vers le couchant, puis se jette Feuillet 2 20 recto.
« dans la mer auprès du lieu ci-dessus indiqué. Il est navigable
» pour de petites embarcations et sert au transport des marchan-
« dises de peu de poids et à celui des objets d'approvisionne-
« ment d'une habitation à une autre. «
De l'embouchure du Rousio à Askisia «--uiXii , ville agréable
et place forte du pays des Alains, on compte i5o milles.
D' Askisia à Askala XilsCil , ville «peu considérable, mais bien
« peuplée ■■ du même pays, située à près de 6 milles de la mer,
20 milles.
' Le texte porte : ^^«^i)| S'X*'i «3jl JOdl^/»>XJiJL Ajjyjt» «.Xj^jl^si
Feuillet 220 rcclo.
rSTlREH!\.
''^0 SIXIÈME CLIMAT.
Do là à Isti])eria A_^^»iwl, en suivant le littoral, 20 milles.
■ Istibcria , située au bord de la mer, est florissante et peu-
■ plée. Ses marches sont frcrpientés, ses rues larges, ses maisons
« solidement bâties, ses habitants pour la plupart commerçants
« et riches. »
De là à AUania iLAjyJi , « ville d'où les Alains ont pris leur
' nom et tellement ancienne qu'on ignore le nom de son fonda-
« teur, » 2/1 milles. »
De là à Khozaria x>j!;^ , « ville considérable, bien arrosée, sur
«les bords d'une rivière, et d'où dérive le nom des Kbozars, »
45 mille.s.
De là à Kira Sjj^, 26 milles.
De Kira à Coniania *-^U ou ville des Comans, 2 5 milles.
" Cette ville, qui porte le nom de Coniania la Noire Ti^l iUjU,
« est séparée de Kira par une montagne escarpée, haute et de dif-
« ficile accès. On lui donne le nom de noire, parce que son ter-
«ritoire, montueux elboise, est traversé par une rivière dont
« les eaux, avant d'arriver à la mer, sont noires comme de la fu-
« niée. C'est un fait connu et incontestable. »
De là à Matloura Ai^Ak/»', qui porte aussi le nom de Comania
la Blanche t<ivs*Jl *-oU," ville considérable et peuplée, " 5o milles.
De Matlouca à Matrika Ub^, qu'on appelle aussi Matrakha
*-jiy.Ja_«, «grande ville dont les dépendances sont vastes, les
1 champs cultivés et les villages nombreux, située sur les bords
«d'une grande rivière nommée Sakir^;.*Ju«, qui dérive du fleuve
' Atliil Jvol dont le principal affluent passe auprès d'Athil, ville
>• voisine de la mer Caspienne, » 1 journée de navigation ou 100
milles.
De Matrakha à !'<ousia i^^j, '• ville dont les habitants sont en
« guerre continuelle avec ceux de Matrakha, et qui est située sur
' La version laline porte Matahna.
SIXIÈME SECTION. 401
les bords d'une grande rivière provenant du mont Cocaia J-*-» Fruillct 220 recto,
lliy», 27 milles.
De Rousia à la ville de Bouterj_j^ ',20 milles.
<> On range au nombre des villes de la Comanie ou pays des
« Comans : Kirah oyS, Narous ijijyb, Nouchi ^^ et Kiniow _^*iA3 .
«Nouchi (gii^, environnée de cultures arrosées par une rivière,
n e.st située à 5o milles au nord de Comania la Blancbe. De là à
a Kiniow jjuUS, ville considérable au pied d'une haute montagne,
«en se dirigeant vers le nord-est, ajournées ou joo milles.
«De même, de Nouchi à Narous o-jjb, petite ville commer- Feuillet 220 verso.
"çante, vers le nord-ouest, 100 milles.
«De Narous, en se dirigeant vers l'orient, à Slawa j^^-^s , i35
« milles.
« De Narous à Firah ou Kirah o>-Ai, vers l'occident, 5o milles.
"De Firah à Naï t^U, vers l'occident, 26 milles.
« De Slawa à Kokianah »-jL>S3^> , dépendance du pays de Boul-
"gharjLiiL ^1 (j.,, 8 journées.
'■ Kokianah est habitée par des Turcs connus sous le nom de
« Rousa U-jy (ou de Russes). Les Russes sont divisés en trois
« hordes dont l'une se nomme Beraws ij-jl^ ; son roi réside à
« Kokianah. La seconde se nomme Slawia Ao^y^o , et son roi de-
■ meure à Slawa »j5V«, ville sur le sommet d'une montagne. La
«troisième est Arthania ^oolyl; son roi réside à Arthan yb,i, jolie
« ville , bâtie sur une montagne escarpée entra Slawa et Kokianah ,
« c'est-à-dire à 4 journées de la première et de la seconde de ces
« villes. Les marchands musulmans parviennent à Kokianah. Quant
"à Arthaniah, d'après le rapport d'Ebn-Haukal , aucun étranger
« n'y peut pénétrer ; car les habitants mettraient à mort infailli-
« blement quiconque oserait s'introduire dans leur pays. On en
«tire des peaux de tigre ^^ noir, de renard noir, et du plomb.
La version latine porte Iiitcr. Noire auteur ajoute, sans doute par erreur, qu'il ,i
iléjà été question de ce lieu ainsi que du précédent.
n. 5i
Feuillet 2 50 verso.
BODLGBAn.
'102 SIXIÈME CLIMAT.
« Ce sont les marchands de Kokianali qui se livrent à ce commerce.
' Les Russes brûlent leur.s morts et ne les enterrent pas. Quel-
" ques-uns se rasent la barbe ; d'autres la réunissent et la tressent
" à la manière des Arabes du Douab vb*^' vl^' ■ Leur babille-
" nient est court et de l'espèce de ceux qu'on nomme kurtak
•' ^\j-i, tandis que celui des Khozars, des Boulghars et des Badj-
« nak ^iJUa? (Patzinègues) est le kurtak complet, tissu de soie, de
« coton, de lin ou de laine.
« Les Boulghars forment une peuplade nombreuse dont la civi-
" lisation approche de la civilisation des Grecs '. Quant aux Russes ,
» leur langue diffère entièrement de celle des Khozars et des
" Bartas.
« Boulghar jUJb est le nom d'une ville peuplée de chrétiens
" t4,Uaj et de musulmans. Ceux-ci y possèdent une grande mo.s-
« quée. Dans le voisinage de celte ville il existe des constructions
" en bois où les habitants se retirent durant l'hiver. L'été ils
« vivent sous des tentes.
« En Russie et en Boulgharie la longueur du jour n'est pas, en
« hiver, de plus de trois heures et demie. Ebn-Haukal assure
n qu'il a été témoin de ce fait , et il ajoute qu'en ce pays la lon-
« "ueur du jour, en hiver, suffisait à peine pour qu'il pût s'ac-
" quitter sans discontinuation des quatre prières obligatoires de
« la journée , et encore en ne faisant que peu de rika'at ^\ ,» ^
.: (de prosternations) entre Yedzan ylil (l'appel) et Yicamet «-.Ui
« (l'action de se tenir debout).
" La Khozarie jjJL i^o est un grand pays situé entre les deux
« mers (la Caspienne et la mer Noire). Les hal^itants de ce pays
«sont ou musulmans, ou chrétiens, et l'on rencontre parmi eux
.. des adorateurs d'idoles. Leurs villes principales sont : Scmandra
«jo^i^, en dehors de Bal) cl-abvvab v'.»^^' V^ (d^^ Dcrbend) ,
.. Balendjour^j^sJo, Beïdha l^i et Khalidj ^M^. Elles furent
' Texte : ^jjj\ ijU v>» JI^/«VJ^ à^.i
SIXIEME SECTION. 403
"toutes fondées par Nouchirewan-Cosroës ^gj .«■=^ yl^y^is-iy, et Feuillet a 20 vmio.
« sont actuellement florissantes. De Bab ei-abwab à Seniendra on
'< compte 4 journées.
«Du même îieu au royaume du Trône (d'or) j_j,-wJI *-J5jf, 8
• journées.
'I D'Athil J^l à Semendra, 8 journées.
«D'Atbil aux frontières du pays de Bartas, 20 journées.
« Le Bartas u-Uajj est une contrée qui s'étend en longueur sur Feuilletai 1 recto.
« un espace d'environ 1 5 journées.
« De ce pays à celui des Badjnaks iJUs? ' (des Patzinègues) on
« compte ) o journées.
«D'Athil Jôi au Badjnak, 1 mois.
" D'Athil à Boulghar jUiL , par ie désert , environ 1 mois ;
« Et par eau , 2 mois ,
« A cause des détours (littéral, des montées et des descentes) du
" fleuve, qu'on peut évaluer à environ 20 journées.
«De Boulghar à la frontière de Russie, 10 stations.
«De Boulghar à Kokianah xùI^^^j, environ 20 stations.
«Du Badjnak au Basdjird (Bachkir) intérieur AX..à.li>sJ! i^^^v,
« 1 o stations.
«De ce pays à Boulghar, 26 stations.
•' Khozar j^-à. est le nom générique de cette dernière contrée,
» et Athil Jot ie nom de sa capitale, comme aussi celui d'un fleuve
» (le Volga) , qui , venant de Russie et passant par Boulghar, dé-
" charge ses eaux dans la mer Caspienne. La source de ce fleuve
« est vers l'orient, dans une contrée déserte et fétide. Il coule
« vers l'occident et versBoulghar, se détourne ensuite vers l'orient,
« traverse la Russie , la Boulgharie et le pays des Bartas , et par-
« vient enfin à la Khozaric où il se jette dans la mer. On dit qu'il
' H y a lieu tle penser que c'est de Batljnak ou de Bodjiiak que dérive le nom
actuel de la Bosnie; de même que c'est de Boulghar, à l'est du Volga, que dérive
celui de Bulgarie , province située au sud du Danube.
5i.
'iO^ SIXIÈME CLIMAT.
Feuillet 22 1 recio. «Se divise en plus de soixante et dix bras formant ensemble le
" fleuve qui coule en Kliozarie.
« Les Bartas sont des peuples dont le pays est absolument li-
« mitrophe avec celui des Khozars. Ils possèdent des maisons de
« bois et des tentes de feutre. Leurs villes sont au nombre de
«deux, savoir : Bartas u~liyj et Sawan y!.»-». Ils parlent une
" langue qui diffère de celles des Kbozars et des Russes.
" Il y a deux espèces de Piusses : les uns sont ceux dont nous
« traitons dans la présente section ; les autres ceux qui habitent
' dans le voisinage de la Hongrie et de la Géthulie. Ces derniers,
« à l'époque où nous écrivons, ont subjugué les Bartas, les Boul-
« gbars et les Khozars; les ont chassés de leur pays, se sont em-
« parés de leurs possessions , en sorte qu'aux yeux des autres
« peuples il ne reste d'eux ( c'est-à-dire des Bartas , des Boulghars
" et des Khozars) sur la terre absolument rien que leur nom.
« Dans le pays des Kliozars il existe une chaîne de montagnes
•' dite Bâtera ayil J+a-, qui s'étend du nord au midi, et où se
« trouvent des mines d'argent et des mines de plomb. Ces métaux
« sont de qualité supérieure, et on en exporte en cpiantité dans
» les pays les plus lointains.
" Nous devons ajouter que, dans la partie de la mer du Pont
" dont la carte est ci-jointe ', il y a deux îles habitées dont lune
• se nomme Anbala -îJyJi et l'autre Nounechka ii-Cwy. La pre-
>• mière est située vis-à-vis et à 2 journées de navigation de Ma-
« trakha i^à^jh^, la seconde vis-à-vis et à 3 journées de Comania
« la Blanche ^Ja-u^\ «-vU . Auprès de Nounechka, c'est-à-dire dans
" un port situé dans la partie occidentale de cette île, on pêche,
' quand la mer est houleuse, le chahria ly^ \ poisson de la fa-
' Voyez en effet, p. 365 du nis. B, l'ébauclie de la caitc en question. Ouelque
grossière qu'elle soit, elle donne une idée assez cxacle de la disposition des lieux
mentionnés dans la présente section.
■ Mujus ccphalus.
SIXIÈME SECTION. 'i05
« famille des sakankours jyiiiu. . Il jouit des propriétés qui ( arac- Kiuiiiti 221 verso.
« térisent le sakankour, et même à un plus haut degré. En ellél,
« lorsque le pécheur en prend quelqu'un dans ses filets , il entre
« aussitôt en érection d'une manière inaccoutumée, sans pouvoir
« deviner la cause du phénomène. Ce poisson est très-rare ; .sa
« longueur varie entre une coudée et une choubra khassa ïj. — k^
«iLioLà., ni plus ni moins. Après l'avoir dépouillé de ses arêtes
" on le fait saler, on le saupoudre de gingembre, et on l'enveloppe
« dans des feuilles d'oranger pour être offert en présent aux rois
« de ces contrées. La dose qu'on peut prendre de cette sub.stance,
« en la plaçant sous la langue , est seulement d'un kirat. Ce lait
« est certain; il est connu de tous les voyageurs qui ont navigue
« sur cette mer et qui ont étudié les particularités qui la caracté-
« risent et les phénomènes qu'elle présente.
« La mer du Pont s'étend depuis Constantinople justju'au pays
« des Lazes Ajji) sur un espace de i3oo milles. Sa largeur varie
« de 3oo à 4oo milles. Au nord est l'embouchure du Dnabros
« (j-y-jla (Dnieper), fleuve provenant du lac de Termi j^jis ij-i^
" dont la longueur de l'est à l'ouest est de 3 00 milles, et la lar-
« geur de 100 milles. Nous en ferons mention et nous en don-
« nerons la carte ci-après ' . >>
' Voyez ci-après la cinquième section du septième climat.
406 SIXIÈME CLIMAT.
SEPTIÈME SECTION.
Pays des Basdjirts ou des Bacbkirs. — Namdjan. — Ghourdjan. — Caroukia.
Feuillet 22 1 verso. Cette section comprend une partie de la mer Caspienne, di-
verses dépendances des pays de Basdjirt l'Intérieur aX^I oJt ca,j4«s>,
de Basdjirt l'Extérieur ^Ul t:>^.^v (les Bachkirs), ainsi que ce qui,
du côté du nord, dépend de la contrée d'Asconia iUjjJu.1. La
majeure partie de ces lieux se compose de déserts contigus et de
solitudes stériles '. » Les villages y sont en petit nombre, éloi-
« gnés les uns des autres, très-misérables, et les communications
«• difficiles et dangereuses à cause des constantes querelles des
>< habitants.
PA)SDESBACHMB>. " Nous avoRs déjà indiqué, dans le cinquième climat, les li-
" mites du Basdjirt intérieur; » quant au Basdjirt extérieur, les
principaux lieux habités de ce dernier pays sont : Caroukia Uijyls,
Namdjan yLs^ et Ghourdjan y^-^. « La population y vit de ses
« propres ressources, et le commerce qu'elle y fait comme l'in-
« dustrie qu'elle y exerce sont (à peine) suffisants à ses besoins.
« Ces peuples font continuellement des incursions les uns chez
« les autres et tirent des pays circonvoisins les objets qui leur sont
« nécessaires. Le pays est (cependant) fertile, les pâturages y sont
«abondants, les troupeaux nombreux. Les Basdjirts se divisent
<■ en deux hordes qui habitent l'extrémité du pays des Ghozzes,
" non loin de celui des Boulghars. Ils mettent sur pied environ
" deux mille soldats, se réfugient ihms des bois où il est difficile
' Les auteurs de la version latine auront lu sans doute .l^p au lieu de .L^^ ; mais
nos textes sont précis et ne laissent aucune incertitude à cet égard.
SEPTIEME SECTION. 407
« de les atteindre, et ils sont braves aiitanl qu'entreprenants. Ils Keiniict22i \erso.
« obéissent aux Boulghars. Leurs dernières limites touchent au
« pays des Badjnaks vi)Us?, peuples qui sont aussi bien qu'eux de
« race turke , limitrophes de l'empire grec , et la plupart du temps
« en état de trêve avec lui. De Boulghar aux frontières de Russie
" on compte i o journées.
"Le pays des Basdjirts confine, du côté de l'orient, au pays Keuiikiîsa recto.
« fétide «_kXÀit iiJo dont nous parlerons ci-après, dans la huitième
"Section. Du Basdjirt extérieur à Namdjan yUjo, vers l'orient,
« 8 journées.
«Namdjan est une ville de peu d'imporlance, mais bien peu- vamww.
" plée, gouvernée de père en fils par des princes de race turke,
" qui savent se concilier l'amour et l'obéissance de leurs sujets
» par leur bonne conduite et leur extrême bienveillance envers
« les petits comme envers les grands. Cette ville esl située sur
» les bords d'une rivière qu'on appelle Soucan ybj_«, (l'Oural ou
" le Jaïk?), et dans le voisinage d'une chaîne de montagnes où se
« trouvent des mines de cuivre exploitées par un millier d'hommes.
« Le métal qu'on en extrait abondamment est transporté dans le
« Khowarezm^jjlj^, dans le Châs ^UJI i^o et chez les Ghozzes
«j\j^il\ ayj. On tire aussi de Namdjan des peaux de renard et
» de tigre jjjj) c[u'on transporte, par la rivière, sur les bords de la
« mer de Khozar (de la Caspienne) et dans leDeïlem où elles se
« vendent à très-haut prix. On y fabrique aussi de la poterie et
" des marmites très-estimées. On trouve sur les bords du Soucan
■< diverses sortes de pierres de couleur très-précieuses ainsi que
" du lapis-lazuli , et, dans ses eaux, tant de variétés de poissons
" qu'il serait trop long de les énumérer et de les décrire. Les
« habitants de Namdjan se livrent à la pêche avec autant d'ardeur
« que d'intelligence et de succès. C'est leur principale ressource
' pour subsister. Ils salent la majeure partie du poisson, le char-
« gent sur des navires qui descendent jusqu'à la mer Caspienne,
408 SIXIÈME CLIMAT.
Feaiilet252 recto. '■ côtoient ensuite les bords de cette mer et parviennent à Athil
« J3\ et ailleurs , où ils effectuent la vente de cette espèce de
« marchandises. «
GHODRDJA\. De Namdjan yU_aso à Ghourdjan (jl-=^ on compte 8 jour-
nées.
Cette dernière ville, qui dépend du pays d'Asconia des Turcs
jiyù\ Ujyù«l, est grande, populeuse et située dans la partie sep-
tentrionale de l'Athil cki'j-^ (du Volga), fleuve qui se jette dans
la mer Caspienne. » Entourée de villages et d'habitations conti-
« guës, il y vient souvent des marchands par le fleuve. C'est là
« que réside le roi du pays d'Asconia des Turcs, qui commande
« à des troupes nombreuses et qui possède quantité de châteaux
« forts et d'armures. Dans ce pays, les habitations sont éloignées
« les unes des autres. En fait de produits d'industrie , on y
« fabrique des selles et des armes supérieures en qualité à tout
« ce qui se fait de plus solide et de meilleur dans le pays des
« Turcs.
cARooKiA. (( De Ghourdjan à Caroukia Lùijylï ', en descendant le fleuve, 8
"journées;
" Et par terre, en se dirigeant vers l'occident, i6 journées.
'- Caroukia est une ville qui se compose de maisons de bois
« et de tentes de feutre. Elle est continuellement exposée aux
« attaques des Boulghars qui habitent à i6 journées de distance
« et qui lui font la guerre en tout temps.
«De Caroukia au Basdjirt extérieur A-p-jUi ti^^^v , lo jour-
n nées par des montagnes escarpées et des chemins étroits et
« difficiles.
«De Caroukia au Basdjirt intérieur *Xâ.loJi cj;-=sv ■ 12 jour-
« nées.
« Le Basdjirt ^j-^^*-j est un pays où les habitations sont extrè-
« mement éloignées les unes des autres. Du centre de celle de
' On peut-être Cazoukia.
SEPTIÈME SECTION. 409
" ces contrées qu'on nomme intérieure, au centrede l'extérieure , Feuillet 352 verso.
« on compte 1 1 journées.
« Les coutumes des Basdjirts sont les mêmes que celles des
"Turcs Boulghars, et comme eux ils portent de grands man-
" teaux ' . »
u.
410 SIXIEME CLIMAT.
HUITIÈME SECTION.
Pays au nord de la mer Caspienne. — Simriki ou Simbirsk. — Ghauran.
Dademi. — Pays Fétide. — Sisian.
Feuille(222 verso. La présente section comprend le pays Fétide «julU! joJ , le pays
de Simriki J,y.<w ubjl , c'est-à-dire des Turcs Khoidkhs ^j d^\ ;
le Sisian yU-,us—, pays ruinés par la méchanceté des habitants de
Gog et de Magog; contrées sauvages, lointaines, où peu de voya-
geurs et de marchands osent pénétrer (les indigènes seuls y
trafiqHent) à cause de la stérilité du sol, de l'insalubrité du cli-
mat, et de la continuité des pluies. Les principales localités du
Simriki sont : Marsan ^1 — -o^, Ghauran ylj^ , Dademi >^sb,
Sikrah «t^Lw, Khanmakhent c-ai-Uw»., Nadjra' ^j^ , Arsah «Uyl ,
Khorman try-^. , Denbeha l^:> et Bakliman yLj?? . Le Sisian yU-»*-.
(Sysran.^) est une contrée presque entièrement déserte et dont
les seuls lieux connus sont Sirmikia UiU;-». et Taghoura Iji^»^.
SIMBIRSK. Le pays de Simriki J^y-^ (Simbirsk) est ceint du côté du midi '
par des montagnes très-hautes et de difficile accès, qu'on ne peut
franchir que par un petit nomjjre de sentiers étroits et rudes. Il
est également entouré de montagnes du côté de l'orient. Marsan ,
Ghauran , Sikrah et Dademi sont quatre pays enclavés dans une
montagne de forme circulaire comme est la lettre y, et l'on n'y
pénètre que par une gorge tellement étroite, qu'elle peut être
facilement défendue par un petit nombre de guerriers. Il existe
sur cette gorge un pont (naturel) formé de roches compactes, à
la sommité duquel est une espèce d'escalier. Au-dessous de ce
' La version laline porte : du côté du nord; je pense que c'est une erreur.
HUITIÈME SECTION. 411
pont, qui facilite l'accès d'un pays à l'autre, coule une grande Feuillet 2 25 vers
rivière provenant de l'intérieur des montagnes, passant dans une
étroite gorge et se dirigeant vers un grand lac situé au delà des
montagnes. Les bords de ce lac sont habités par une peuplade no-
made, vagabonde et indépendante, comme le sont tant d'autres
dans tous les pays occupés par les Turcs et ailleurs. Il sort du
lac une rivière dont le cours se dirige vers le midi et qui dé-
charge ses eaux dans le fleuve dit Derenda «Aj^ij^.
« Ghauran ylj^ est une petite ville où réside le roi des Turcs <;h4ui,a\.
« Khoulkhs. Ce prince commande à de bonnes troupes, possède Feuiiiei>i3rect^
« de vastes domaines et se fait remarquer par son intrépidité, par
« son ardeur, et par le soin qu'il prend de protéger ses amis et
« ses voisins. Le pays est bien fortifié.
« De Ghauran à Derenda sJ^jji, 4 journées à travers un pays
" montueux et de difficile accès. «
De Ghauran à Marsan yUs^, « ville située sur une montagne
«escarpée, où l'on trouve des marchés, des fabriques et des
« sources d'eau surgissant du sommet de la montagne, » en se
dirigeant vers l'orient, 3 journées.
De Marsan à Sikrah «I^JLw , « ville considérable (à peu près dans
" les mêmes conditions que la précédente), » en se dirigeant vers
l'orient, 4 journées.
De même, de Marsan à Dademi ^ili, ajournées.
De Dademi à Sikrah, 4 journées.
« Dademi i^ila est située sur le penchant des montagnes dont il dademi.
« vient d'être question. C'est un lieu de peu d'importance, niai.s
" bien peuplé , où l'on cultive beaucoup de lin , et peu éloigné
n des sources d'une rivière qui ftùt constamment tourner des
" moulins. Il y a des vergers et des jardms. »
De là à Ghauran 0'j_j*, en descendant la rivière, .ajournées;
Et par terre, 6 journées;
Et à Chahadroudj ^^;0^_^, en se dirigeant vers le nord, 6
52.
412 SIXIEME CLIMAT.
Feuillet 2 23 recto, joumées « à travers un pays montueux et difficile. Celui qui dé-
" sire faire le voyage gravit, en partant de Dademi, une nion-
« tagne, i journée.
1 De là aux bords de la rivière de Chawran ylj^ j^ , i journée ;
<< Puis à une station dans le désert et à Saliarandj g/*-» (la
" distance manque).
» Ciiahadroudj ^jjJw-i; est une ville située au centre d'une île
« entourée par les eaux d'un étang. Cette ville est considérable ,
« peuplée , commerçante , industrieuse , abondante en ressources
« et forte. Elle est située sur les limites orientales du pays fétide
» La rivière qui arrose ce pays prend sa source dans les monts
" Oscasca lj-»\xwî (les monts Ourals) qui se prolongent du nord
" au sud avec une légère déclinaison vers l'orient. Les rivières
" qui découlent de ces montagnes sont au nombre de cinq, dont
« une est celle de Chabaroudj , et une autre qui coule, à 2 jour-
" nées de distance, plus bas que la précédente. Ces deux affluents
«réunis, au bout de deux jours, déchargent leurs eaux dans le
" Cliarvvan ^J^JJ^J^ (ou Chawran), du côté du sud. Ce sont les
« cours d'eau de la partie orientale du pays Fétide. Les trois autres
« alimentent l'Athil J^l (ou le Volga) '.
PAYS FÉTIDE. « Le pays Fétide xuUll (jbj! est âpre , noir, stérile , et s'étend en
Feuillet 2 23 verso <■ longueur sur uu espace de lo journées. On n'y trouve ni dans
«les plaines, ni dans les montagnes, aucune plante, aucune vé-
« gétation. Dans cette contrée sauvage, les habitations sont loin-
" taines et tristes, les guides toujours incertains, les voyageurs
" toujours affligés. L'air y exhale de désagréables odeurs. Là point
« d'habitation commode, point de route, point de paysage qui
<■ réjouisse , qui console le voyageur.
' Noire auteur répète ici les détails dans lesquels il est entré relativement au
cours de ce fleuve, cinquième climat, septième section, et sixième climat, sixième
section.
HUITIÈME SECTION. 413
"A l'extrémité de ce pays, du côté du nord, est Sokiuania FiuiiieiaîSvcrso.
« «_ajUs-w (ou Sokmakia), ville considérable et peuplée, qui n'est
" point gouvernée par un roi ni par un chef, mais dont l'admi-
« nistration est confiée à des vieillards ou à d'autres personnes
« éminentes. Elle est située sur le sommet d'une montagne es-
« carpée, au bas de laquelle les habitants possèdent des champs
« cultivés. Cette montagne porte le nomde Taghora ^jyàs ', par
« lequel on désigne également une autre ville de médiocre gran-
« deur, mais offrant d'abondantes ressources. Ces deux villes
« sont situées à l'orient de la terre Fétide et à l'orient du Sisian
« Le Sisian (Sysran) est lui pays complètement ruiné depuis msian.
« l'époque à laquelle Alexandre fit construire la digue et n'y laissa
" d'habitée que la ville de Raghwan y'^j, située, ainsi que nous
« l'avons déjà dit, au centre de ces contrées désertes dont la lon-
« gueur est de 2 5 journées.
« Pour en revenir au pays de Simriki J-?,.** , nous disons que
« de Dademi ^:>\:> à Lokhman yli}-, ville située à l'extrémité de
« forient, l'itinéraire est ainsi qu'il suit:
" De Dademi on monte et on descend dans une contrée mon-
" tagneuse durant l'espace d'une journée.
"Parvenu au pied des montagnes, on peut remonter par le
« fleuve (le Chawran) jusqu'à Khimakhith «ua^Uw;^, 5 journées.
« Par terre , même distance.
» Khimakhith ci« * à-U>à. se compose de deux villes bâties
" sur les rives du Chawran ytjj — i,j r_i. Celle qui est sur la
« rive méridionale est entourée de cultures et de forêts. On y
«apporte aussi en quantité, des monts Nedjou' f-,y—Jf ,» ; -^
" des bois destinés à l'exportation. La ville est peuplée, in-
» dustrieuse ; on y prépare des peaux de zibeline et d'hermine
On sait qu'en russe le mol <jora signifie montagne.
'il'i SIXIEME CLIMAT.
Feuiilei 223 verso. " Quant à la ville de Khimakhith la septentrionale, située au
« confluent de la rivière de Haithan yUys». ^ dans le Chawran
«ylj^, elle est très-considérable. On y voit des moulins, des
« roues destinées à élever l'eau , et des pêcheries pour le gros pois-
" son. La source de la Haïthan est dans les montagnes de Taghora.
« De Khimakhith , en suivant le cours du fleuve vers le sud-
" est, à Arsah «U»;!, ville considérable, bâtie sur les bords d'une
•< riNaère qui sort de la montagne de Chanan yUi Jy^s-, 4 jour-
" nées. Cette montagne est très-haute et les neiges y sont éter-
« nelles. Il en sort deux rivières qui viennent grossir le Chawran.
Feuillet 224 lecto. «Au pied de cette montagne, du côté du midi, est Nedjeragh
!■ i.-sf , ville considérable et dépendante de Simriki , peuplée
« d'hommes braves et courageux , et qu'on trouverait bien unis
" en cas d'attaque. De là à Arsah oLe,! , a journées.
"Entre ces deux villes il existe une montagne. Arsah est au-
" près des sources d'une rivière, au nord, et Nedjeragh au midi
" de la montagne. «
Celui qui veut se rendre d'Arsah à Kharcan y^;-^. (ville qui
donne son nom à une rivière considérable qui prend sa source
dans le mont Morghar jL*,.-» Ja=- ) se dirige vers le sud-est.
Nous avons indiqué (sur la carte) cette montagne dont la lon-
gueur est de 8oo milles, et au delà de laquelle, du côté du
midi, est une tribu turque-ghozze qui s'appelle Khanaketh «uSUi. .
Cette peuplade indépendante fait quelquefois des incursions dans
le Simriki , puis retourne dans son pays. Le mont Morghar sépare
les Khanakaths du Simriki.
La rivière sur les bords de laquelle est la ville de Kharcan
e.st ooosi-dérable. Elle prend sa source dans le mont Morghar et
coule du côté du nord vers un très-grand lac environné de mon-
tan;nes et de déserts. Son cours est obstrué par de grosses roches
qui interceptent la navigation. Cependant on la traverse sur des
barques dans les endroits les plus profonds. Ses eaux sont très-
HUITIEME SECTION. 415
froides, et diverses personnes assurent que, lorsqu'on s'en sert Feuillet 2 2 i recto
pour pétrir, on peut se passer de levain.
Celui qui veut aller d'Arsah eUo,! à Denbeha iU-wi se dirige
durant 7 journées directement vers l'orient , à travers des plaines
unies, couvertes de végétation et très-fertiles. Denbeha est une
jolie ville sur la rive occidentale du Lokhman yl4- m^ . Lokhman
est aussi le nom d'une ville commerçante et peuplée, dont les
habitants se livrent à l'agriculture et possèdent de nombreux
troupeaux. Quant à la rivière, elle décharge ses eaux dans le
même lac qui reçoit celles du Kharcan dont nous venons de
parler. Son cours est lent et navigable pour les embarcations
qui vont de Denbeha au lac, et qui remontent ensuite à Kharcan.
Au nombre des lieux remarquables du Simriki des Khoulkhs
jt j-^ Jhiir** ' il f=iut ranger Lohnan yUi , ville considérable et
bâtie sur le sommet du mont Chounia Ujyï , qui sépare le Sim-
riki du Sisian, pays dont nous avons déjà fait mention.
'il6 SIXIÈME CLIMAT.
NEUVIÈME SECTION.
Digue (ou muraille) de Gog et de Magog.
FeuilleUîi verso. La présente section comprend une partie du Khafchakh ^Uo
du Turquech ,ji^^, et la digue de Gog et de Magog t^^I? '•^^-^
^j_p-Uj . Le Turquech, voisin de cette digue, est un pays froid
oii les pluies et les neiges sont très-fréquentes, ainsi que dans
le nord du Khafchakh.
Quant à la digue (ou muraille) de Gog et de Magog, son exis-
tence est indiquée dans les livres et confirmée par les historiens.
Ce qu'en rapporte Salam el-Terdjeman , ou l'Interprète, ce qu'en
dit Abd-allah ben Khordadbèh dans son ouvTage, est répété par
Abou-Nasser el-Djihani. Ces auteurs racontent que le khalife
'Wàthek billah ', ayant vu en songe ouverte la digue construite
par Alexandre le Grand entre les pays de Gog et de Magog et
nous, fit appeler Salam el-Terdjeman et lui dit : Va, examine
cette construction et rapporte-moi des informations (précises)
sur l'état où elle se trouve. Il lui adjoignit cinquante personnes
pour l'accompagner, lui assigna pour cet objet une somme de
cinq mille dinars, lui donna en main propre dix mille dinars, et
ordonna que ses compagnons en reçussent cinquante mille, ainsi
que des provisions pour une année, et qu'il leur fût fourni cent
mulets pour le transport des vi\Tes et de l'eau.
Salam el-Terdjcman dit :
Nous partîmes de Sorra-Men-Ra J^j tr»j^ ", avec des lettres
Prince qui vivait en 227 de l'hégire (862 de J. C. ).
' \ iile située à près de 2 5 lieues au nord de Bagdad.
NEUVIÈME SECTION. 417
par lesquelles le khalife recommandait au roi d'Arménie Isliaak Feuillet 221 verso.
ben Ismaïl de prendre soin de nous et de nous faciliter les
moyens de bien remplir notre mission. Nous trouvâmes ce prince
à Tiflis; il nous recommanda au roi du Trône d'or; celui-ci,
lorsque nous fûmes arrives auprès de lui, nous accueillit avec
distinction, nous recommanda au roi des AUan y^WI »iLLo (des
Alains), lequel nous lit passer auprès de Filah-Chah. Nous sé-
journâmes durant plusieurs jours chez ce dernier prince, qui
nous procura cinq guides pour nous conduire dans les pays que
nous avions à parcourir.
Parvenus, au bout de vingt-sept jours, sur la frontière des
Basdjirts ^^j.^^^ (des Bachkirs), nous eûmes à traverser pendant
dix journées une contrée vaste, noire et exhalant une odeur fétide;
mais pour obvier aux inconvénients qui pouvaient résulter de
cette odeur, nous nous étions pourvus de parfums. Nous voya-
geâmes ensuite durant un mois dans un pays désert, couvert de
ruines et de vestiges d'anciennes habitations. Ayant pris des in-
formations à ce sujet auprès de nos guides, nous apprîmes que
c'étaient des villes anciennement conquises et dévastées par les
peuples de Gog et de Magog. Après six (autres) jours de marche,
nous atteignîmes des châteaux forts bâtis dans le voisinage des
montagnes sur l'extrémité desquelles était la digue; nous y trou-
vâmes des personnes qui parlaient l'arabe et le persan. 11 y existe
une ville dont le roi prend le titre de khacan Adhkach (ji5il ylïU^ ,
dont les sujets .sont musulmans et possèdent des mosquées et
des écoles. Ceux-ci nous ayant demandé d'où nous venions,
nous leur répondîmes que nous étions des envoyés du prince
des croyants Wathek. Cette réponse les surprit. Ils demandèrent
alors si le commandeur des croyants était vieux ou jeune; et sur
notre réponse qu'il était jeune, ils parurent encore plus surpris.
Ils voulurent savoir le nom de la ville qu'il habitait; nous ré-
pondîmes que c'était une ville de l'Irâc dont le nom est Sorra
418 SIXIEME CLIMAT.
Keuillei2 2ârccio. mcn Râ : àquoi. manifestant un nouvel étonneinent, ils nous
dirent qu'ils n'en avaient jamais entendu parler.
Nous les interrogeâmes à notre tour sur la question de savoir
d'où leur était venu l'islamisme, et qui leur avait enseigné le
Coran. Leur réponse fut : Il y a fort longtemps que nous avons
reçu l'islamisme; il nous fut apporté par un homme monté sur
un animal de haute stature, à longues jambes et jiortant sur son
dos une bosse (nous comprimes qu'ils voulaient parler d'un cha-
meau). Cet homme s'établit parmi nous, nous parla de manière
à se faire comprendre, nous enseigna les lois et les rites de la
religion musulmane, nous expliqua le Coran ainsi que ses signi-
fications les plus difficiles, et nous mit à portée de connaître ce
livre et de le retenir par cœur.
Suite de la relation de Salam. — Nous nous dirigeâmes en-
suite vers la digue. Elle est située à deux parasanges environ de
la ville; mais lorsque nous y parvînmes, voilà que nous aper-
çûmes une montagne (ou une masse de pierres) taillée sur un
ravin d'environ cent cinquante coudées de large , et vers le mi-
lieu de cette construction, une porte en fer haute de cinquante
coudées, soutenue par deux piliers, chacun de vingt-cinq coudées
de large, avec des saillies de dix coudées. Toute la construction
se compose de plaques en fer recouvertes de cuivre. Entre les
deux piliers règne un linteau en fer, de cent vingt coudées de
long, et se prolongeant au-dessus des deux piliers sur un espace
de dix coudées. Ce linteau supporte un édilice construit en fer,
recouvert de cuivre, s'élevant jusques au sommet de la mon-
tagne autant que la vue peut s'étendre. Cet édifice est surmonté
de créneaux en fer, armés de crochets (littéralement de cornes)
entremêlés les uns avec les autres.
La porte est munie de deux battants fermés, larges chacun de
cinquante coudées, épais de cinq coudées, et reposant sur des
gonds de forme ronde, qui s'élèvent jusqu'à la hauteur cUi linteau.
NEUVIEME SECTION. 'il9
Elle est fermée au moyen d'un verrou cylindrique long de sept Feuillet 225 recto.
coudées, épais d'une et placé à vingt-cinq coudées au-dessus du
niveau du sol. A cinq coudées au-dessus du verrou est une ser-
rure plus longue encore que le verrou, et au-dessus de la serrure
une clef d'une coudée et demie de long, garnie de douze anses,
toutes plus épaisses que des pilons de mortier. A chacune de ces
anses est attachée une chaîne de huit coudées de long, de quatre
choubras (environ trente-six pouces) de diamètre, et dont les
anneaux égalent en grosseur les anneaux d'une catapulte. Le seuil
inférieur de la porte est large de dix coudées et long de cent,
sans compter l'espace occupé par les piliers, dont la saillie appa-
rente n'est que de cinq coudées. Toutes ces dimensions sont me-
surées à la coudée dite sawdadi j^ib^-y.
Le commandant de cette forteresse monte à cheval tous les ven-
dredis, accompagné de dix cavaliers portant chacun un marteau
du poids de dix mines, et donnant trois fois par jour, à diverses
reprises, des coups de marteau sur le verrou, afin que ceux qui
sont de l'autre côté de la porte comprennent qu'elle est bien
gardée, et que la gent de Gog et de Magog ne forme aucune
entreprise contre elle. Après avoir ainsi frappé, ces cavaliers Feuilici 225 verso.
prêtent l'oreille pour écouter ce qui se passe, et ils entendent
(ordinairement) un bruit confus occasionné par la foule des per-
sonnes qui sont derrière la porte.
Dans le voisinage de ces lieux il existe un camp fortifié qui s'é-
tend sur un espace de dix parasanges dans tous les sens, « et qui ,
« par conséquent, mesure une aire de trois cents milles. » La porte
est défendue par deux forts de deux cents coudées carrées d'éten-
due, et entre lesquels est une source d'eau douce. Dans l'un de ces
forts on conserve les chaudières, les cuillers en fer et en général
les ustensiles qui servirent à fabriquer la digue. Les chaudières
sont placées sur des trépieds ; chaque trépied porte trois chau-
dières semblables à celles dont on se sert pour la fabrication du
53.
^20 SIXIÈME CLIMAT.
Feuillei225 verso, savon. On trouvc également, dans ce fort, les débris des plaques
de fer qui servirent à la construction de la digue. Ces plaques,
par suite de la rouille, sont devenues adhérentes les unes aux
autres. Leurs dimensions sont d'une condée et demie dans tous
les sens, sur un chobra (neuf pouces environ) d'épaisseur.
Nous demandâmes , continue Salajn , aux habitants de la contrée
qui nous transmettaient ces informations, s'ils avaient vu quel-
qu'un d'entre les habitants de Gog et de Magog; ils nous repon-
dirent qu'ils en avaient vu plusieurs sur les créneaux de la digue,
et qu'un vent très-violent étant venu à souffler, trois individus
de cette race étaient tombés de leur côté. La taille de ces trois
individus était de deux choidjras et demi (environ vingt-deux
pouces et demi ) de haut.
J'écrivis, ajoute le narrateur, toutes ces choses, et j'emportai
avec moi ma relation. Accompagnés de guides pris parmi les
habitants des forts, qui devaient nous diriger vers le Khorasan,
nous traversâmes les villes de Lokbman yl4-, de Gharian yl^,
de Bersadjan yU»-Uyj, de Taran yl^is, et parvenus à Samarcande
Ajjjrfw, nous passâmes quelques jours auprès d'Abdallah ben
Taher, qui me gratifia de cent mille dirhems, et qui fit donner
à chacun de nos compagnons cinq cents dirhems. Chaque cava-
lier de mon escorte reçut une solde de cmq dirhems par jour,
et chaque piéton, trois dirhems.
Nous nous rendîmes ensuite à Reï j^i, et de là à Sorra men
Rà j^I; ij^j^, ville où nous parvînmes an l)Out de viiigt-liuit mois
de route.
Telle est la relation de Salam el-Terdjeman au sujet de la
digue, des pays qu'il traversa, des populations qu'il vit sur sa
l'oute, de ce (|ui lui fut raconté par les personnes qu'il rencontra;
et c'est par ce récit que se termine la neuvième seclioii du sixième
climat.
DIXIEME SECTION. 'i21
DIXIÈME SECTION.
Siiile el lin iltvs pays <le Gog el de Magog.
Celte section comprenil une parlie du Gog et du Magog. Nous Feuillet 2 25 verso,
n'avons rien à ajouter à ce qu'en dit Ptoiémée dans loin rage ni-
titulé Gèoijruplue. Il nomme à peine ces deux pays, et lixe leur
longitude et leur latitude. Nous nous en rapportons donc aux
indications et aux preuves données par cet auteur, et nous tci-
nnnons ainsi la description des lieux compris dans le sixième
climat.
FIN DU SIXIEME CLIMAT.
SEPTIEME CLIMAT.
PREMIÈRE SECTION
Irlande et Ecosse.
Feuillet 2 25 verso.
Feuillet 2 26 reclo.
Toute cette section comprend une partie de l'océan Ténébreux
et diverses îles désertes et inhabitées qui s'y trouvent. « La plus
« considérable de ces îles est l'île de Berlanda s>y i)ij-> ( l'Ir-
« lande), dont nous avons déjà fait mention ^. De l'une des extré-
" mités de cette grande île à la partie supérieure de la terre de
« Bretagne, on compte 3 journées et demie de navigation;
" Et de l'autre à l'île déserte de Scosia ii-JUl ivv»yu« (d'Ecosse),
« 2 journées. »
Cependant l'auteur du Livre des Merveilles rapporte qu'il exis-
tait autrefois « dans cette dernière île » (en Ecosse) trois villes;
que l'île était habitée; que des navires y aljordaient et y jetaient
l'ancre pour y acheter de l'ambre et des pierres de couleur; que
quelques-uns d'entre ses habitants ayant voulu subjuguer les
autres et régner sur eux, il s'ensuivit des guerres civiles, des
inimitiés, des ravages à la suite desquels une partie des habitants
émigra sur le continent, en sorte que leurs villes restèrent dé-
sertes et ruinées.
' Celte seclioii manque dans le ms. B.
' Le passage ou noire auleur fait mention de celte
seclion du présent climat.
' se trouve dans la deuxième
SEPTIÈME CLIMAT. DEUXIEME SECTION. 425
DEUXIÈME SECTION.
Angleterre.
La présente section comprend la partie de l'océan Ténébreux Feuillet 220 recto.
où se trouve l'Angleterre s^JaiiUJ, île considérable, dont la l'orme
est celle d'une tète d'autruche et où l'on remarque des villes flo-
ri.ssantes, de hautes montagnes, de grandes rivières et des plaines.
" Ce pays est fertile, ses habitants sont braves, actifs, entrepre-
« nants; » mais il y règne un hiver perpétuel. La ville la plus pro-
chaine du continent est Wadi-Sant <_._;-«, ^^ii^ (Wissant?), qui
appartient à la France ,j« J^jî^t ^j! (j-. ; et la di.stance qui sépare
l'île du continent est de 1 2 milles.
Au nombre des villes d'Angleterre situées à l'extrémité occi-
dentale et dans la partie la plus étroite de cette île , il faut compter
Sansahnar jU()^.».>u (Chichester?), à 12 milles de la mer. Elle est
jolie, florissante et sur les bords d'une grande rivière qui vient
du côté du nord et qui se jette dans la mer à l'orient de la ville.
De là à Gharham ^«jû^ (Wareham), en suivant le rivage, on
compte 60 milles;
Et au cap le plus occidental de l'île, 38o milles;
A Djartmouda oi>Jij^ (Nordmutlt\ aujourd'hui the Nore), 80
milles;
Au dernier cap de l'île (ou de la presqu'île) dite Cornvvalia
»^\y,j^ (Lands End), 3oo milles-;
.le suis redevable de cette indication, ain.si que de plusieurs autres relatives à la
géographie de l'Angleterre, à M. William l'Iall, avocat, élève de l'École royale et
spéciale des langues orientales vivantes.
La version latine ne porte que loo milles, mais nos deux manuscrits sont
d'accord.
424 SEPTIEME CLIMAT.
Feuillet 226 recto. l,a |)artic la plus étroite (littéral, la plus mince) de ce cap
'< ressemble à un bec d'oiseau. »
De SansahnarjU^«»i-», à Salaberis y«^5V*, (Salisburyl') , daus les
terres, du côté du nord, 60 milles.
Salisbury est une jolie ville, située sur la rive orientale de
" la rivière qui se jette dans ia mer auprès de Sahsenar. »
De la ville de Gharham Pjs- (Wareham) au cap Haïouna a_j^aj»
(Corfp-Castle) qui s'avance dans la mer, 2.5 milles.
" Sur ce cap, du côté de l'orient, est Haïouna, ville floris-
« santé, auprès de laquelle, du côté de l'orient, se jette la rivière
0 de Ghounester jji*»jj* (Winchester).
Ghounester est « une ville située dans l'intérieur des terres,
à 80 milles de Haïouna et à ko milles de Salaboures jj-,jij_>y»«
( Salisbury .-•), en se dirigeant du côté de l'occident. La rivière de
Ghounester prend sa source dans des montagnes qui s'étendent
au centre de l'île (de l'Angleterre).
De Haïouna 'i^yJ> à Chorham -L*^ (Shoreham), 60 milles.
n Cette dernière ville, située sur les bords de la mer, est belle
Feuillet226 verso. « et bien peuplée. Il y a des chantiers de construction et des édi-
« fices (puJslics). »
De là à Hastings (j^>.»,v,>..it> , «ville considérable, très-peuplée,
"avec de nombreux édifices, des marchés, de l'industrie et lui
» riche commerce, » en suivant la côte, 5o milles.
De là, en suivant la côte et en se dirigeant vers l'orient, à
Dobres (j«^a (Douvres), ville également importante, située à l'en-
trée du détroit qui sépare (l'Angleterre) du grand continent, 70
milles.
De Douvres à Londres (j«j.>OjJ, ville de l'intérieur des terres,
située sur les bords d'un fleuve qui se jette dans la mer entre
Douvres ot Djartmouda oCsJii,^ "jolie ville du littoral," l\o
milles.
« De Douvres à l'embouchure du fleuve de Londres, 20 milles.
DEUXIEME SECTION. 'i25
« De cette embouchure à Djartmouda , dont il vient d'être ques- Feuillet 2 2C verso.
« tion, ko milles;
« Et par mer, de Douvres à Djartmouda, 60 milles.
" Le fleuve de Londres porte le nom de Rothaïda s^Us; ou
« Rothanda ôJoUsj (la Tamise). Il est considérable et rapide. Il
« prend sa source vers le centre de l'île , coule près de Gharcafort
' i^j^ ikjSsjS' (Wallingford) à 5o milles de sa source, passe au
«midi de cette ville, se dirige durant l'espace de 4o milles vers
« Londres, puis va se perdre dans la mer. >-
De Djartmouda (Nordmuth) à Barghik (i^ji (Ipswich?), ville
distante de 10 milles de la mer, go milles;
Et de Barghik à Aghrimes ^yjCjsS (Lynn-Regis), sur mer, 80
milles;
«En sorte que la distance totale de Djartmouda à Aghrimes,
« par mer, est de 1 5o milles. »
A partir de Djartmouda la mer forme un golfe de forme cir-
culaire dont la direction est vers le nord.
D' Aghrimes, ville ci-dessus mentionnée, à Afardik >i)oi^l (Ber-
wick), autre ville située à une certaine distance de l'océan Téné-
breux, et vers l'extrémité de l'île d'Ecosse ' qui est contiguë ïWL»
à l'île d'Angleterre, 80 milles.
» L'Ecosse s'étend en longueur au nord de la grande île. Il n'y
«a ni habitations, ni villes, ni villages. Sa longueur est de i5o
« milles. »
D' Afardik (Berwick) à l'embouclmre de la Beska *X*ïo (de l'Esk),
1 ko milles. Beska est aussi le nom d'une place forte , bâtie sur
les bords de la rivière de ce nom, à 12 milles de la mer.
D'Agbrimes à Nicola à^ (Lincoln) , dans l'intérieur des terres,
1 00 milles.
C'est du moins ainsi que i entends ces mots : *_**»»*..»« Swjyr' ovt) is . 'luo
tes auteurs de ia version latine ont cru devoir traduire par ceux-ci : in. exlrcinilute
insulœ Scotite.
II. Sa
426 SEPTIÈME CLIMAT.
FeuiHetaîS verso. ,, Le flcuvc traverse cette dernière ville par le milieu , se dirige
'■ ensuite vers Aghrimes, et décharge ses eaux dans la mer, au
« midi d' Aghrimes. "
De Nicolas' (jJyb (Lincoln) l'Intérieure à Afardik Joi^l, 90
milles;
«Puis, en se dirigeant vers le nord, à Durhalma « — il — i6jj>
« (Durham ) , ville située à une certaine distance de la mer, vers
" le nord, 80 milles. «
Entre l'extrémité de l'Ecosse, île déserte, et l'extrémité de la
Hirlanda sooi)^ (de l'Irlande), on compte 2 journées de naviga-
tion , en se dirigeant vers l'occident.
« L'Irlande «J^i»^ est une île très-considéralîle. Entre son ex-
« trémité supérieure et la Bretagne on compte 3 journées et demie
" de navigation. »
De l'extrémité de l'Angleterre i^kUil à l'île de Danes j»Ji , 1
journée.
De l'extrémité septentrionale de l'Ecosse à l'île de Reslanda
»j.^5)Uy (l'Islande), 3 journées '.
De l'extrémité de l'Islande à celle de l'Irlande la Grande , 1
journée.
De l'extrémité de l'Islande, en se dirigeant vers l'orient, à l'île
de Norbagha apLjJ (Norwège), 12 milles \
L'Islande s'étend sur un espace de /too milles de long sur 1 5o
milles de large.
' Sic.
' La version latine porte 78 milles.
' Sic.
TROISIÈME SECTION. 427
TROISIÈME SECTION.
Côtes de la Pologne, du Danemarck, de la Suède et de la Norwége.
Cette section comprend les rivages de la Pologne iOsJj^ et de Feuillet 22G verso.
la Suède «itjj, le Finmark J^L^wy», l'île de Darmarcha ii-i^ii
(le Danemarck) et l'île de Norwège **lyj ïj^j^- Nous décrirons Feuillet 2 37 recto.
ces rivages et ces îles conformément à la méthode que nous
avons suivie précédemment.
De la ville de Warzé ijyj (Odensee .>*) , située sur les bords d'une
rivière du même nom , à 1 5 milles de la mer, à Nieubork >ii^yù
(Nieborg), 2 5 milles.
De Warzé Sjjj à l'embouchure de l'Elbe, fleuve, *-<J!j.vj, 100
milles.
De ce fleuve à l'extrémité (littéral, à la bouche) de l'île nom-
mée Darmarcha «-i^^li, 60 milles.
Cette île est de forme ronde; son territoire est sablonneux.
On y remarque quatre villes principales, quantité d'habitations,
de villages, de ports entourés de murs et florissants, et entre
autres Sila «k.*^! (Secland?), ville située à gauche de celui qui
entre par l'extrémité de l'île, et à aS milles de ce point.
Cette ville est peu considérable, mais bien peuplée. Il y a des
marchés permanents et des édifices; elle est sur les bords de
la mer.
De là à Tordira it^iPa, port abrité contre tous les vents et
entouré d'habitations, 5o mdles.
De là à Khaw jy^ -, port également siîr, oti l'on trouve des
puits remplis d'eau douce, 100 milles.
54,
'128 SEPTIÈME CLIMAT.
Feuillet 2 57 rmo. De là au port de la rivière Lescada «ôUuJ ^^ilj, lieu bien ha-
bité, 200 milles.
C'est par ce dernier port et après 1 journée et demie de na-
vigation qu'on parvient à l'ile de Norwège iicl^ »rir=- -
De Lescada à Horch Hont <^mJ> ^fyJ>, ville peu considérable,
mais jolie, 200 milles.
De là au fort de Landwina ius.j.xjj, 80 milles.
De ce fort à Si.saboli «j^-am-o.*. (ou Misaljoli, d'après le ms. A),
ville, 1 00 milles.
De ce dernier lieu à l'extrémité de l'île, 12 milles.
La circonférence totale de cette île (de Darmarcb) est de 760
milles.
A partir de l'extrémité de file et en suivant la côte jusqu'à
Djarta «jj* , ville bien peuplée , avec marchés florissants , on
compte 1 00 milles.
De là à Landchouden ya^ooJ , ville considérable et floris-
sante, 200 milles.
De cette ville à l'embouchure de la Catlou _5Jlkï^j.^ , sur les
bords de laquelle est bâtie une jolie ville, nommée Sactoun
y^_iaJu, , 190 milles '.
De cette ville à Calmar ^L4o on compte 200 milles.
« Comme nous nous proposons de revenir sur cette partie du
« littoral, nous disons que de Djerta i^j^ ou Djczta xsy^ la Ma-
<i ritime iC-A^a-UJI à la ville de Zouada iiljj (la Suède), en se
« dirigeant vers l'orient, on compte 100 milles.
« Cette ville, qui est considérable et peuplée, donne son nom
« à toute une contrée remarquable par son peu de population et
•' par la rigueur de son climat.
« De Zouada à Elba «jJi ( l'.lbing ?) , en se dirigeant vers l'orient .
« 100 milles;
' Noire auteur répèle cette indication un peu plus bas
TROISIÈME SECTION. 'i29
«Et de là, en suivant la même direction, à Fimia a.*-«v», ville Fei.iiietsjv lecio.
" située à i oo milles de la mer, loo milles.
« Elba est vis-à-vis de Landchouden yi._j_iJ^ÀJ , en se dirigeaiil
Il vers le nord et vers l'océan Ténébreux.
Il De l'embouchure de la Catlou , rivière dont le nom se pro-
« nonce aussi Caterlou _^J;Jaj( (laVistule),à Calmar^Uo, on compte
" 2 00 milles.
« Caterlou est également le nom d'une ville bâtie sur les bords
" de cette rivière qui est très-grande , et qui , après avoir coulé de
« l'ouest à l'est \ se jette dans l'océan Ténébreux par deux embou-
" chures distantes l'une de l'autre de ."îoo milles.
« La Norwège a*1^ est une île très-considéra])le, mais en ma- Feuillet 227 verso.
■' jeure partie déserte. Cette île a deux caps, dont l'un, l'occi-
« dental, touche à l'île de Darmardja ' iés-^la (au Danemarck) et
" fait face au port nommé Wendlescada «iliUiJjvj,, situé à une
« demi-journée de navigation, et l'autre touche à la grande côte
« du Finmark iiJjL«vj>j .
« On remarque dans la Norwège trois villes florissantes dont
■1 deux confinent au Finmark, et la troisième au Darmardja. Ces
«villes ont toutes la même apparence, sont peu fréquentées et
'• peu riches; car il pleut beaucoup dans ce pays et il y règne de
« continuels brouillards.
« Les Norwégiens, après avoir semé leur grain, le moissonnent
« encore vert et le transportent dans leurs demeures pour le faire
« sécher au feu, car le soleil les éclaire fort rarement. On trouve
.< dans ce pays beaucoup d'arbres dont le bois est d'une grosseur
« énorme et d'une rare solidité. On dit qu'il y existe une race
■ d'hommes sauvages dont la tête est immédiatement fixée au-
" dessus des épaules , en sorte qu'ils n'ont absolument pas de cou.
« Ils vivent dans le fond des forêts, où ils se pratiquent des ha-
' Sic.
' Sic.
430 SEPTIEME CLIMAT.
FeaUletas; verso. « bitatioDs et se nourrissent de glands et de châtaignes '. Enfin on
« y trouve en quantité des animaux de l'espèce des martres, mais
■ plus petits que les martres de Russie, dont nous avons déjà fait
" mention. "
' Sic.
QUATRIÈME SECTION. 'i5I
QUATRIÈME SECTION.
Suite de la Russie. — Finmark. — Esthonie. — Pays des Madjoiis
La présente section comprend la majeure partie de la Russie, Feuillet 2 27 verso.
le Finmark tilj^^vv*' 1*2 Tebest <..,.M.»b, la Lestlanda i(J05U*J et le
pays des Madjous u«^r?-U (ou des Idolâtres). La majeure partie
de ces contrées est déserte et inhabitée, bien qu'on y trouve
quelques villages peuplés. Les neiges y sont éternelles.
Le Finmark, cependant, contient beaucoup de villages, d'ha-
bitations et de troupeaux; mais on n'y remarque pas d'autres
villes qu'Abreza o^t et Calmar jUsï, «qui sont l'une et l'autre
«assez grandes, mais mal peuplées et misérables. A peine leurs
« habitants y trouvent-ils les ressources nécessaires pour subsister.
« Il y pleut presque continuellement. »
De Calmar à Sactoun ijjWi ... , en se dirigeant vers l'occident,
200 milles.
« Le roi de Finmark possède des lieux habités dans laNorwège,
« île dont il a été précédemment question. »
De Calmar à la seconde des embouchures du Caterlou ^jiai
(de la Vistule) on compte 80 milles.
De cette rivière à Daghwada «il^ib (Dago), loo milles.
Daghwada, ville considérable et très-peuplée, située sur les
bords de la mer, fait partie du Tebest «-«.«....la, pays oit l'on trouve
beaucoup de bourgs et de villages, mais très-peu de villes. Le
froid y est plus rigoureux que dans le Finmark, et la gelée ainsi
que la pluie n'y cessent pas un seul instant.
D'Anbo ^.^jl , ville remarquable par la beauté de ses édilices
432 SEPTIÈME CLIMAT.
FcuiHet227 verso, et par son état florissant, et qui fait partie de l'Estlanda »oo5)u-l ' ,
à Daghwada »ilj*i, 200 milles.
Au nombre des villes de l'Estlanda est Calowri c^jj^^j, lieu for-
tifié, de peu d'importance, dont les habitants se li\Tent aux tra-
vaux de l'agriculture avec peu d'avantage, mais élèvent de nom-
breux troupeaux.
D'Anho j^l à Calowri, en se dirigeant vers l'orient, 6 journées.
Feuillet 2 28 recto. D'Anho, en Suivant la côte, jusqu'à l'embouchure de la Ber-
now^jo, ou de la Bernouwa l^j^ (le Pernau), 5o milles.
De là à Felmous ^;~^, fort situé à une certaine distance du
rivage, 100 milles.
" Ce fort est abandonné durant l'hiver. Dans cette saison les
« habitants se réfugient dans des cavernes éloignées de la mer,
« où ils allument du feu qu'ils ne cessent d'entretenir tant que
" dure la rigueur du froid. Quand l'été revient, et que les brouil-
« lards épais et les pluies cessent de régner sur la côte, ils re-
« viennent à leurs demeures primitives. »
De Felmous à Madsouna &j^«.»J^, « ville considérable et très-
« peuplée, dont les habitants sont madjous o-^sî, c'est-à-dire
" infidèles et ignicoles, « 3oo milles.
De là à Sounouy^-», dépendance des Madjous, sur la côte,
70 milles.
Au nombre des lieux de cette contrée les plus éloignés de la
mer il faut ranger Cabi jl»'^, ville qui en est distante de 6 jour-
nées.
De là à Calowri tsj^. 4 journées.
De Calowri, en se dirigeant vers le midi, à Djintiar jUjwl=-,
7 journées.
' Il ne s'agit point ici de l'Islande, ainsi que l'ont cru les auteurs de la version
latine, mais bien de lEslhonie, province à laquelle, encore de nos jours, les Russe»
donnent le nom d'Ksthandia.
"' La version latine porte Say.
QUATRIÈME SECTION. 453
" Djintiar est une ville considérable, sur le sommet d'une mon- Feuiiioi 228 lecio.
« tagne inaccessible, où les habitants se défendent contre les at-
" taques des magiciens de Russie iU-^^j é^j^- Cette ville n'est sous
« la domination d'aucun roi.
«On remarque, en Russie, Martori j^^^s^ , ville située près
« des sources du Dniest tx*^^ (de la Diesna). De là à Sermeli
« J^ «j — «u on compte, en se dirigeant vers le sud, 4 journées.
«Sermeli porte en grec le nom de Touïa aj^ (Toula.^), et,
«ainsi que Martori, cette ville dépend de la Russie, vaste con-
« trée qui s'étend beaucoup, soit en longueur, soit en largeur.
« Dans l'océan Ténébreux il existe quantité d'îles désertes. Il
« y en a cependant deux qui sont habitées et qui portent le nom
« d'îles d'Amraînes des Madjous ^J<.y^\ lt^I^I . La plus occiden-
« taie est peuplée d'hommes seulement; on n'y voit point de
"femmes. L'autre n'est habitée que par des femmes, et on n'y
« trouve point d'hommes. Tous les ans, au retour du printemps,
«les hommes passent, au moyen de barques, dans la seconde
« île, y cohabitent avec les femmes, y passent un mois ou envi-
«ron, puis retournent dans leur île, où ils résident jusqu'à l'an-
" née suivante, époque à laquelle chacun vient retrouver sa femme,
« et ainsi de suite tous les ans : celte coutume est connue et
« constante. Le point le plus voisin de ces îles est la ville d'Anho
"j^l, qui en est à trois journées de navigation. On peut s'y
«rendre aussi de Calmar jL_K-ï et de Daghwada «il^i (Dago);
« mais l'abord en est difficile et il est rare qu'on y parvienne, à
« cause de la fréquence des brumes et des profondes ténèbres qui
« régnent sur cette mer. «
H. 55
434 SEPTIÈME CLIMAT.
CINQUIÈME SECTION,
Eussie et Comanie septentrionales
Feuillet 228 verso. La présente section comprend la partie septentrionale de la
Russie et de la Comanie. Dans le premier de ces pays, qui est
environné de montagnes, les lieux habités sont rares, et personne
n'a pu nous en indiquer avec certitude les noms. « Un grand
' nombre de cours d'eau découlent de ces montagnes et vont se
« perdre dans le Termi ^jls, lac très-considérable, au milieu du-
'< quel est une haute montagne peuplée de chèvres sauvages et
«d'autres animaux nommes Jeher jj^. La majeure partie de ce
« iac, du côté de l'orient, dépend de la Comanie «ajU. De l'autre
< côté , c'est-à-dire vers le midi , le fleuve Dnabrous ^ly-^bi ( le
••Dnieper ou le Borysthène) prend sa source au milieu de prai-
• ries et de forêts , et là il porte le nom de Belles j,^ . Sur ses
• bords on remarque Sinoboli J~ty^ et Mounichka »-'»A,* ..i»^,
" villes florissantes de la Comanie. » L'extrémité occidentale de
l'océan Ténébreux touche à la partie septentrionale de la Russie,
et s'étend du côté du nord , puis se détourne vers l'occident. Là
il n'existe aucun lieu susceptible d'être traversé par les naviga-
teurs.
SIXIÈME SECTION. 435
SIXIÈME SECTION.
Comanie intérieure et Boulgharie.
La présente section comprend la Comanie intérieure iUiLjjJ! Feuillet 228 verso.
«ki.tjJI, et une partie de la Boulgharie istjUJo. Dans la Comanie
intérieure', il existe deux villes, savoir : Troïa \j>)jis (Troïtzk) et
Akliba «aj4*!, qui sont l'une et l'autre florissantes et comparables
entre elles sous le rapport des ressources et de l'apparence. De
Troïa à Silan y^wo, en se dirigeant vers le sud à travers des
plaines désertes, ou du moins peu habitées, on compte 100
milles.
De Troïa à Akliba, dernière dépendance des Comans (jvUfJi
à l'époque actuelle, 8 journées.
Dans la partie septentrionale de la Comanie on voit le lac de
Ghanoun yjji ij*^ , dont les eaux sont gelées à leur surface en
tout temps, excepté durant un petit nombre de jours d'été. Ce
lac reçoit les eaux de huit rivières, dont une, la Cherwa iS3j^^
n'est susceptible d'être traversée qu'en été, à cause de l'extrême
rigueur du froid de ses eaux, et il nomrit dans son sein beau-
coup de poissons dont on extrait une grande quantité de colle
\jÀ. Dans les forêts environnantes on trouve le beber (sorte de
tigre).
Il existe, dans le pays de Boulghar jUXj, une ville du nom de
Taboim y>>iï', qui est forte, située sur le sommet d'une mon-
' El non extérieure. Le ms, A porte A_i»jU{l . Les auteurs de la version latine
ont suivi cette leçon fautive.
Le ms A porte Hamouni j^^Uft, et la version latine Babun.
55.
/|36 SEPTIEME CLIMAT.
Feuillet 228 verso, tagne, et entourée de champs fertiles et d'habitations. Au delà
de ce pays sont les monts Cocaïa L.b^, au delà desquels on ne
trouve ni habitations, ni êtres animés, à cause de la rigueur du
froid.
iJJJ
SEPTIEME SECTION. 437
SEPTIÈME SECTION.
Suite et fin des pays des Bachkii'S et des Badjnaks.
Cette section comprend le reste du pays de Basdjirt ailo aax. Feuillet 228 vi-rso.
jjj^f*^ (des Bachkirs), la partie septentrionale du pays Fétide
»Miii\ ^joji'l JUii, et la majeure partie du pays de Badjnak JUar.
Le premier de ces pays renferme deux villes peu considérables,
Mastra ojXmI» et Castra »^Jù»JiS où peu de marchands osent s'aven-
turer, attendu que les indigènes tuent tous les étrangers qui vou-
draient traverser leur pays. Ces deux villes sont sur les bords i.uili.iijg recto.
d'une rivière qui se jette dans l'Atbil J^l j_^ (dans le Volga).
Quant au pays de Badjnak, il n'y existe, du moins à notre
connaissance, qu'une ville du nom de Banamouni j^lL. Les
peuplades de cette contrée sont nombreuses et de race turque.
Toujours en guerre avec les Russes et avec les habitants, leurs
voisins, du pays romain, elles habitent des montagnes et des fo-
rêts où personne ne peut les atteindre. « Les Badjnaks ont les
« mêmes mœurs et suivent les mêmes coutumes que les Russes.
«Ils brûlent leurs morts; quelques-uns se rasent, d'autres se
" tressent la barbe. Leur vêlement consiste en manteaux courts,
" et leur langue diffère, tant de la langue russe que de celle que
.' parlent les Basdjirts ivù>^4vJ! (ou les Bachkirs). »
La version lafine iiorle Mnsini et Cnsmi.
438 SEPTIÈME CLIMAT.
HUITIÈME SECTION,
Vallée inconnue de l'Asie orientale
Feuillet 2 29 recio. La présente section comprend une contrée misérable, où l'on
trouve une profonde vallée " qui présente les plus singuliers phé-
« nomènes. ■■ El-Djihani rapporte en effet dans son livre que, lors-
que les voyageurs (dont il a été précédemment question) furent
sortis du pays Fétide, ils virent la vallée qui nous occupe, et en
longèrent les bords durant une journée sans pouvoir y descendre
d'aucun côté , à cause de la grande profondeur du sol et de l'as-
périté des abords. Ils jugèrent cependant que ce pays était ha-
bité, parce qu'ils y aperçurent en plusieurs endroits de la fumée
en plein jour, et durant la nuit des feux qui, comme les étoiles,
paraissaient et disparaissaient par intervalles. Ce qu'il y a de
plus surprenant , c'est qu'il y existe un fleuve coulant du nord au
sud, «sur lequel apparaissent des fantômes» et dont les bords
sont couverts d'édifices. Mais il est impossible de descendre dans
cette vallée ni d'en sortir, tant les bords en sont escarpés. Béni
soit celui qui créa toutes ces choses et qui maîtrise toutes ces
forces I
NEUVTÈME SECTION. 439
NEUVIÈME SECTION.
Suite et fin de l'Asie orientale
Cette section comprend une partie des pays intérieurs de Gog Feuillet 2 29 recto.
et de Magog et une partie de la mer de Poix-résine, c'est-à-dire
de l'océan Oriental, qui est constamment couvert de ténèbres.
L'auteur du Livre des Merveilles rapporte qu'au fond du Gog et
du Magog il existe un fleuve connu sous le nom d'el-Macher^y-iJLI ,
d'une profondeur inconnue , et dans lequel les habitants du pays
précipitent leurs prisonniers, lorsqu'ils en ont fait dans leurs
combats réciproques. Il ajoute qu'aussitôt après d'énormes oi-
seaux sortent des cavernes situées sur les bords du fleuve, sai-
sissent les corps de ces prisonniers avant qu'ils aient atteint le
fond, et les transportent dans les cavernes, où ils les dévorent. Feuillet 229 verso
On dit aussi qu'il y a, au fond de ce fleuve, un feu qui brûle
toujours; mais Dieu sait ce qu'il y a de vrai dans toutes ces
assertions ' !
' Voici le texte de celte remarquable formule : Â^s I j^,A ïLjLx-X^ kel aHI,
440 SEPTIÈME CLIMAT. DIXIÈME SECTION.
DIXIÈME SECTION.
Océan Ténébreux.
Feuillet J29 verso. Toute cette sectioii est occupée par l'océan Ténébreux, où il
n'existe absolument aucun lieu habité, et au delà duquel on
ignore ce qui existe.
Telles sont, en somme, toutes les choses qui sont parvenues
à notre connaissance relativement aux diverses régions , soit habi-
tées, soit désertes, de la terre. Nous terminons donc cette descrip-
tion en invoquant les bénédictions du Maître des mondes, du
Tout-puissant, de l'Auteur de tout bien.
FIN DU TOME SECOND ET DERNIER.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
A badan ^.liLvi, i55.
Abali X jl (Rivadavia), 202.
Abal jLt ((vAos».. fort auprès duquel
sont siuic'cs des mines de mercure),
66.
Abar el-Racba iLjjjJi iLl , 43.
Abar (station d'j.Lj!, 56.
Abarizvj^l (Paris), 363, 364-
A'bbas (rivière d') |i«L<lC W/j' V*^'
Abdallah ben-Edris , y.
Abdallah ben-Kbordadbèli (auteur), 4 1 6.
Abdallah ben-Tabcr, A20.
Abderrahnian Nassr-eddin-allali l'Om-
miade, 60.
Abela aKjI (Âlba deTormasi'), 226.
Abellina AjkJbl (Avellino), 281.
Abendja Àjl , 284-
Aberlis JiLfJjj] , 290.
Abernesia (pays d') «AAajwjl , 368.
Aberthouri joj_jwjl (ville), 319.
Abherj.^t, i/i3, 162,1 65, 168,
Abiah XAot (ville), 375.
Abicha A_«iAjl (montagne), 36.
Abi Cliama iC«l*i jl , 102 , io3.
Abidali oiXji ou .Mjdous^ui.Okjl
lias, ville), 3oi, 3o3, 309.
Abila Ajt,23ii.
'79-
(--liv-
Abi Nour j^j ^1 , 1 i 1
Abi Tbour .y;-,! (Caltavuluro^J , 106.
A'bla *Xa£ (plaine fertile), /Ig.
Ablakhonia Ajjk^yol ( la l'aphlago-
nie, province), 299.
Ablakia iijijiVj! (Blaye), 227.
Ablana iO^oi (Albana?), 879.
Ablasia * kl w 1^ ; 1 , 3 1 1 .
Ablatamouna Kjij.tis'^] ( Walamona ,
ville) , 296.
Ablalana AÀLyo! (château lorl) , 100.
Ablatanoii j^Uo^ibi (rivière), 111.
Ablalsa x^^Jo^oi , 3 1 8.
Ablat.sa iL«i*iaXjI (fort), 100.
Abloughis ^j«j:»Jijl (l'Iulopalniiii , ville),
382,38/1,385, 3(jà.
Abou-Nasser el-Djihani (auteur), /116.
Abourca &ijwl (Alento, rivière), 285.
Abourca \ijy)] (ville), 285.
El-A'bra LjjJi (l'ancienne Enbolum ,
ville), 3o2 , 307.
Abraca *j\jt (fort), 228, 232.
Abracana iUïlwl (cap), n8.
Abranbata «aajjjI. SyS.
."^brandjes ^j^^jj] (A\ ranci
Abrantes ou Abrandcs jj^iXjwjS
des), ii5, 120, 377, 378.
56
36i.
Brin-
442
Abralna «jijKj! (montagne), aSi.
Abreza »jj^! > 43i.
Abiiaiico^iiljwj! (Umbrialico), 271.
Abroula « •Ujj'- 281.
AbiouSjj,jjl [Apros, \û\e], 292.
Abrousia *a-«w! (Brousse, ville), 3ij.
Ab.sakli\va î. *x ,t , 2'71.
Abselo Jv,„«j! {Sele, rivière), 238.
Kl-Abwab v'j-îi" (les Porles), défilés
(les montagnes du Caucase, 32g.
Abvdos oOv^l (détroit d'), iZr> , 384.
Acama Ul»! (ville), 281.
.\caniicli ^ji^Aj^s! (ville), 90.
Acarnous j..., •■■ ïl , 38ii.
Acartous jj,^\jl (ville), 383.
Acli ^jiT(Aach?), 237.
Acliabra f, * .'^l , 217.
Achbouna «jJ.^^i (Lisbonne), 26.
Achek liLût, 169.
Acbirj..£l (forteresse), 53.
Achkala aJêC^I (cap SLyllo ou Promon-
toriam Scylleeiim) , isS, îgS
Achkala iJiC;! (fort), 126.
.Achkisia Aju-j^Cil [Dioscarias] , 3i(j.
Achloub tjj-A-ii Jt-A_=- (montagne),
216,
Achmoura Sj»^l (porte ou passage des
Pyrénées), 282.
Aclouîa xjjljil (rivière), i
Actaranda »,XjljJcil (fort)
'9-
28/i.
Adana Ajil, i32 , 1 33, 160, 3oi, 3i3,
3i4.
Aderbaïdjanou.Adlierbaïdjan^jl^Vojil,
i4a, 171, 174, 330, 324.
Aderkend >XÂÊ3,aI ( ou plutôt Uzkend
•Xi^jjjl), 20,5, 210, 21 1.
AderlakaI
Aderma is^il
.■5(jii,2o6.
37.
Adenio^jii (ville), io4, 108.
Adernoboli Jvojii {Drynopohs},
Aderno|K)]i J^_)_jj_,«,) (Andria?).
T.\BLE DES MATIÈRES.
Adhéra ôijil (ville), \btj.
.Adhernou^jjit (village), i65.
Adiikacli j/.'^^.'.l (contrée) , 344. 345.
Adhkachs (jî^il (peuplade), 8.48,351.
Adiana iuLii (Diano, ville), 283.
Adiana AjLàl ( Diano , rivière ) , 285.
ElAdjassa x-^ls-ii! , 1 13.
Adjerousta xju-,fsa.\ , 3 10.
."^'djima a,«v^, i45.
El-Adjouf (j,jj».i)| , 3oi.
.\djouïn yj_^=-l (ville), 176, 177,
Adjral (j,L.s»! (montagne) , g.
.Vdra ij^ (bourg), 45, 40.
Ei-Adrajiilt (rivière), 228.
.\drama x«jil, i42, i4i), i5o.
Adraso (j-iil ou Adrasto c-> -«.Ijil
(j->jj! ou yi*,jil (Durazzo), 102,
2G8, 382.
Adrianoboli (Andrinople), 292.
El-.\fachin (jv.AJi)l (Eplièse, province).
299-
Afachïn (jySij! (Ephèse, ville), 299,
3o3.
-Afardik wlL>ijjI (Berwick, ville), 425.
-Alinoun ^jyyLjl (Avignon), 239.
.\flandris jji^j^yjl (Flandre), 363.
.i\floumat el-Sawàri -.< . ■■ H jL^Jiil .
118.
Afnia iUÀ»! (Alvano?), 274.
Al'rafaranda » Joiwiljji ( Karayana) , 5o.
.\liagha iLi\ji\ (l'raga, ville), 16, 235.
Afrana Ailyi! (ville), 317.
.Vfrankbila aK-aj liLiviS (ville), ?>-]b .
377, 378.
Afrankborda 6aj_*Sjw»l (Francfort),
367.
Afrantio^^iAjIjjl, 284.
Africains, 2.
Afridesfa Li^<X_j^l ( ou Akiideska ,
ville), 291 ■
.Afrique x-jjujj] , 72 , 73.
291.
iiG
TABLE DES MATIÈRES.
f-lli5
Afrique moyemie li.u(»JI <_>wxJ1.66.
Afrizizak lilKovj-»' (Ncrôlze), 378.
Agathopolis j_Ju»jlcI ( Aklileboli ) ,
385, 394.
Agen /yi=»I (ville), 237, 24 1-
Agersa jL^yss-] (Aversa), 260.
Agliaibilia &_Jbys! (Gravina), 26g,
278.
AgliarielOj.JaJ»*i (Bai-letla, ville), 279.
Aghathoboli jL_jyjUI, 397.
Aghinis (J^JLaéI ( Hagios loannès?),
296.
Agliinlz 4i«JLicl (Aix en Savoie?) , 239,
2àà, 245.
Agliirmani (g^ys\ ou Aghirmini (Ac-
kerman), 382 , 386.
Aghisla LA«»yk*t, 362.
Aghourl .-.j^^l (GroUola), 282.
Aghi-adli ii_^i)| (Aorala), 3o5, 3o6.
Aghrauziuos ^jM^ijjjyÂ\ , 387.
Aghrimes ^j^j.c! (Lynn-Regis, ville),
374,425.
Aglirios ^jjjii , 382.
Agilo_jXç=-i ou Asilo_ji>^l (lour), a64.
Aglioura <sjyl^s\ (Rocca Gloriosa?),
285.
Agra Sj^\ (ville), 375, 376, 377.
Agrakla AjaiiJii (ville), 371.
Agridisca UUiiXjj-*' (Gradislie) , 379.
Ahar ou Aher wA| , 320 , 324 , 325.
Aher (montagnes d') y6i , 33o.
El-AhsaU.:^ii| (rivière), 307.
Aliwazjiyûi , iGi.
Aïdouli (jj<Xj' (Aidone), io3, io4.
A'în el-Djebal JLvil (^s.< i54.
A'ïn el-llamm^_^. Jl y%_*, 169,179.
A'ïn el-IIuboub cjjj.il (j-c, 96.
A'în Kasis y».*«!j (^y^, 178.
A'ïn Zarba iojj (jvc {Anazarba) , 12g,
i33, i4o.
Akarlamou^yL..^,! ^^iîj (rivière), 102.
Akha' )t^l ,182.
Aklicbikalli e._Jl,
Akaroulindja A^U«j.^i , 873 , 074.
Akarsif ,_ji.*,^! (ville), 10.
Akeronla av.j^^I . 73.
ij^l ou Akli.sikalli
, 2o5, 20g, 2 ui, 2 12,
2 i4.
Akliiolou_,Jui.l (Abioli), 385, 382,
394.
Aklilioun yyjli».i {Agrumes), 293.
Akhiioun (rivière) , 294.
Akhrisoboli 1 ,, ,„.,,J^ I ( Christopnlis ) ,
288, 289, 290, 295, 297, 384.
Akhrislobolis (j^wAjjaaw^ i , 2g7.
.Vklarmonle t>.À.«Ji^! (Cbiaramonle ),
282.
Aklesdjik »iL^>0^!, 206.
Akli J^i (ou Akla, ville), 382, 388,
389, 397.
Akliba iLjuJïl , 394,435.
Akloun Mj-)^' (j*^>^»- (fort) , 272 , 274.
282.
Akoulia iuL,ï! (Vukovar?), 378.
AkouianI ovJ,»j! J^-ss» (monlagne) ,
3i8.
Akra ow.^3! (Agri? rivière), 118.
Akranos (j<g»_i Jji , 382.
Akrat iiaiw^)! (Cariali?), 271.
Aki-i j^^^^i (. A gri, rivière), 272, 282,
283.
yVkridisca LjùwiXjjjl (Gradisca?), 375.
Akridi.sca Lji^iXowil (Gradislie), 382,
383,384, 385.
Akriza ki.^^l (Gorilz), 2 46.
Akrizaw .Iv-jw^j! (Gralz?), 3G9.
Aksilbua
' }'J~
ii3.
Aksounboli 1 ? '-j — '^^ I ■ 382.
A'Iab cJlc (ville), i43.
Alabcrdja L-s-jji'l, 93.
Alaïdjan yUsri/| (ville), 32 0,32 1,02 2,
329.
,56.
444
TABLE DES MATIÈRES.
El-A'lamîii yv4oJ|, 3o5, 3o6.
Mains (pays des) yiO), 899.
Alana «ji/I (Alaro, rivière), 117.
Alasnam ^^U-aiil (mont), 75, 96.
Alasnam ^^U»iJI, 111.
A'IatlaiVc (Galali), 109.
Alawasi (^ji)| (district), 299.
Alba ii^\ (golfe), 25g.
Mbalia i^UI (ile), 68.
Albarnia Xj^j^UJi (Auvergne), 368.
Albengala «Vjuxll (Albenga) , 2^9.
.\lb Djowan ^J\y>. <_Jt , 279.
Alberal J|_^I (montagnes), 276.
AlbilallaiUîJiUjI (\illada deMontesa.
province), ij.
Alboucbarat uljL_i_çJI (.Aipujanas,
province d'Espagne), it>.
-Vlcama x.jLAc jjai (fort), 195, 197.
A'Jcamt iijUU, 95.
A'Icanara à.LiJiXc ni.
Alcant tj^jûj! (ville), ij, 39.
Alcanlara ijhXiô\ (ruines), 3.
-Alcantara «,JaijUl (ville), 33.
Alcarad j>JU! , 42.
.\lcassarjjaxll (ville), 23, 26.
-Alcata *iUJI (Alicata), 1 12.
A'ichana «.jUiAc (ville), i3.
Aldjoudi ^ Nj i! , appelé aussi leiuanin,
montagne sur Liquelle s'arrêta l'arche
de Noc, i54.
-\ieska Ji^] , 397.
Aieskoun y^XiJI (ville), 179, 180.
-Aleskoun y, t"m.ll f .\beskoun ?) , 333.
334,333, 337.
."Alexandre le Grand, 35o.
Alexandrie (phare d), où la femme
d'Alexandre exerçait ses talents, 2 5.
Alexandrie *_>, JvUSCw! , 25o.
Mfagliar jjiill (province), i5.
,\lfar ,L«JI ou Algbar ffort), 23 1.
Alfaro j|,UJl , 2 3o.
Algezira »w)jji ,110.
.Algéziras Jijjh «wj-s» , ou l'Ile \ erte,
(ville; en espagnol : isla de his Palo-
mas, ile des Colombes), 4, 18. 19.
.Algéiiras (liabitanis d) ijwjyi' • 3.
AlgharOjyLjiJi, 233.
Alliama x , J) ^7.
Alicante, 4i.
-\lichaiia iOLi^xIi ou Alisana ji^'u«yJ!
(Lucena, ville), autrement dite El-
bira o,JSs!I (IHora), \U, hU-
.\llania iUjyJi (ville), 4oo.
Allemagne a_ajI^I , 357, 373.
.\llemagne supérieure (jjl^l ^,1 iVci,
245.
El-A'lloïc j^JLtJI , 3o8.
Almakhada ius^^l (ville), 3o,33.
Almantia XjÇCÀii (Amantea, ville), 269.
.Almassa «aoII (Mozza, ville), 69, 116.
Almassisa iùâjuaXI (l'ancienne Mop-
suestia] ,129,
.\lméria iù»il (ville), 12, i3, i4, 4o .
43,45,48, 52,64,66.
Almod 0^1 (Mojo?), 110.
Mmodou j Ov^l (Mojo, fort), 108.
-■Umodovar,, Jsi! /wiasfc. (fort), 42 , 57.
.Alphonse liLUI /»<jj,>ii)l , roi des chré-
tiens, d'origine castillane, 33.
.Alsanam ^»LjuaJI (bourg) , 94.
-\ltaiuora e,»_jjl (montagnes), 287.
.\ly jT(rHalys, fleuve), 398.
.\lzerada iiljvll, 42.
.Vmaléciles , 3i.
.\malia iùJUl (Amelia, ville), 252.
Amasia Aji.»,UI (ville), 3ii,3i2.3i3.
Amastra «jii^Ui, 394.
.Vmid kV_ol , 3i5.
.\mid J^^l ou «Jv^l (l'ancienne Ami-
tia, aujourd'hui l)iar-I5ekir). i42 ,
i5i, i54, i55, 327.
\midia Lj^.<l (Midia , ville;, 3g4.
TABLE DES MATIÈRES.
I\li5
Amlali A^l , 208.
Amloubalou J^J*,»! (village), 181
Amol J_*l , 169, 177, 178, 179, 1 83,
)86. 188, 192.
Amoucli (ji^! ij""^ ( Mouch , fori ) ,
3i3, 3i5, 317.
A'mouria *j ivî [Amorium , ville) , 29g,
3o 1 , Soi , 3o5 , 3o6 , 307, 309 , 3 1 o,
3i2 , 317.
Amraïnes des Madjous (j,»»jsil (j,^|_^l
(îles), 433.
Aratalïn ^jjjlla^i , 309.
Amielin yOJa,^! ou J, L?l « Maleli
(mont Lalmiis), 3o3, ioà-
A'niwa LS, 309.
A'na iCjlc (Analho, ville), i38, iti2.
Anaboli Jobl (Napoli de Ronianie),
125, 295.
Anaclil c*-»ib! (fort), 22g.
Anastasia ^ ■ .,.11^ ■■■-.t . io5.
A'nat caUi (ville), làà-
Anbala aKajI (ville) , ioà.
Anbala «XajI (rivière), io5.
Anbai-jUi^I (ville), i38, 1Z12, làà-
El-Anbassi ^^«sljji)| , 1 13.
Anbouria AjjkAj! (Novarie?), 243.
Anbouris ^,^\ ( Ampurias , ville) , 68.
Ancliouii fjyiij\ ( Auxonne ? ville ) ,
358.
Ancolazmia *_*_«j5\-ji_ii . Angolazma
MfXkj\ ou Ankelamia iL«)5*jij| (An-
goulème), 227, 237, 238, 353.
Ancône XjjXii , a46, 255, 262,263,
266, 281.
Andalous (pays des) ,j^j^_jt a5Vj,
connu par les chrétiens sous les noms
d'Espagne ou de presqu'île d'Anda-
lous, I.
Andalousie, 2 , 3, 3i.
Anderab <_>i ,,Xj| , 170.
Anderamcch (j;;;_*I,o^j| , 210.
Andiscra Sj^ï«jJ^ji (île) , 396.
Andja ijf] (port), 256.
Andja ^! , 280.
Andjirs ^j^\ (Angers), 238.
Andoudjar , -.j.v.l (Anduxar, lurl),
42. ' " '
Andra »,Jol (Andretta), 270.
Andra «..Xj! (Andria, ville), 264, 279.
Andrinople ^JLo»_i)il , 286, 287, 293,
295, 383.
Andros ojjol (île). 128.
Andusiana iiiL^wJOl (place forte), So-
Anecbt c:v.^jl, 21 4.
Anezca ii_s)jl ij'^-^ (fort), 281.
Angers ^.yjySîl ou ^JiyJ^\ , 237, 353 ,
357,361.
Angliazœa A_«v.>o! ou Ankazma, 277.
278.
Anglais yy-«JiSCji/i , 35b.
Angleterre SjisSjU 356, 357, 364,
374.
Angleterre sJaXîijJ, 42 3.
.AnliCj^l (ville), 43i, 432, 433.
.\nia xjùl (ville), 394.
Anichoun ^.^Jiijij] (Auxonne?/, 35y,
36o.
Aniksoboli J^y^j] , 397.
.Anjou j_:^i, 357, 368.
Ankana iUSTjill , 112, 1 1 3.
Aukilaia «j^Aj^l (pays d'Aquilce) , 246.
Ankira sJijl ou Ankori ^5 Joi ( An-
gora) , 3o 1 , 3o5 , 3og , 3 1 1 .
Anklaïa iijyjij! (ville), 389.
.\nklouna AjJUiit (fort), 276.
Ankouza lijXi! (île), 68.
Antakié iU^jUajl (Anliocbe), 66, 121).
i3i, i32, i33, i35,3ii,3i3.
Antalia A.jJUajl (Salalie). 3o8, 3io
3l2.
Antalia la Neuve »0'.j«xJl AjJUajl (ti^i-
talie), 129, i34, i4o.
Mi6
TABLE DES MATIÈRES.
Anialia l'Incendiée ii_S^! a » Uh;l .
12g, i3ii.
Antar Nastiri ^j;j_Ai„^ jJOl ( Mlsler-
bianco?), lob.
Anlarsous ^ij nj^bj! 129, i.So.
Antekira Swviii) (Antequera), 53.
Antibara «^.jJiil , Anlibaro ,,L<OjÎ . ou
Antiberia *_>^_*xil (Antivari), 261,
268, 287.
Aniichoun
u>-»*j
I (.Auxoiine), viàh.
Antioche ïi ^iMiil 200.
Anzelan /jiKjl (porl). 8, 9.
Anzigharco _^U^! . 279.
Aous jj^jl (ville), 216.
Aquilée «j'^feCji ,266, 288.
Aquilce (pavs d') ïj^X^rsl . 23f|. 368,
372.
.Arabes du Douab <_>l,jOI
/^^
.! ,Zi02.
Arabes (cap des) tjwxJl tjjis. 22.
A'rac jj_c (ville), 2o3, 2o5.
Aradwaii (j'ji'j' • '82, i84. 186.
Arba «_jj! (Arbe, île), 269.
A'rban ylyX (ville), i42, i5o.
El-Arbat Jolyill (rivière), i3i.
Arbal Ablana iijîVjl \jj\ (fort), \ià-
Arbelan ^.5X_j,!, 275.
Arbre (port del) Sy^~^\ (»^wo, 112.
Arcadiopolis Jo»jJvSjI. 298.
Archcoul Jj^jUy! iyjys^ (île appelée
aussi Ardjelouii ij»X»-jl .aujourdlu'i
Rachgoun y^jjàxilj ) , 1 1 .
Archidouua *j»0^*i)! (ville), i4, 53.
Ardebil JujSj! (ville'i, 1G9, 170, 171,
320, 323, 324, 32().
.Ardekliacheniïn ^r (•'■■ ■^ ^j^ . 1 8().
.Vrdelankatb «i>X»i)i,i , 2 i3.
Ardis |j„kjijl {Artu(ii-certtt . ville) , 3i 5,
328.
Ardjelat «i>5X,»jl (colonnes-slplions ou
soa-teruzi) , 2 5.
Ardjent o«.i.=-)l (Acerra?), 281.
Ardjis (j,»Ai>.,l (Ardjich) , 320. 325,
327, 329.
.Vrdjouna Hj^is-j] (.■\rgana), 3i5.
.\rdoulaiikatli liAjCiil.ijI (ville). 211
.Ai-ctba iùjjt (ville), 19.
Arelsin 0v,^«»jjt (Arezzo), 255.
.Argentaro jUjkE»jl ia'^^ (fort . 25o.
Argenio i_*j^»,! , 260.
.\rgbira «wjiijl (.\lcira), i5.
Argho »j.,! (Argos), i25.
Arkelan y^i . 277.
.\rinia *jyb)t (Parkanv), 377.
.Arinminis ,,. ^\c- ■■! (Riiuinij. 'jà'
Arkadie iL_>«>Oijl ou Arcadie (ville),
12Z1.
Arkadioboli jLo^il^! ou Arkadoboli
(Jo.sl^i Arcadiopolis), 292. 295,
38i.
Arkocli
(j-'aj.
.\rcos de la
Fronicra), i3.
.Arkoudha »i«S^l l'I'^)- T^-
Arlach fjiilj\ . Arias ^j„ j\ ou .'^vlacli
^i)j! (fort), lU, ilio.
Arlech (col d") ^Jijj] «AJic ou .Vwlecli
(jiJjt , 64.
Arles ^jjj\ . 248.
Arlilh iajJji (Ariza, province). 16.
.\rmeda 8J^_«)I, 23o.
.Armen (j-yî. 897.
Arménie A_<JL«,i, i42 , i43, 32 o. 32().
33i.
.Arménie extérieure, 320.
.Arménie intérieure, 325.
Arménie (petite) ^^jjuaJ! iUiutj^ . 329.
Arélluise (fontaine d), 85.
Arment <_iuL«jl . 271.
Arminia iOvÀx^jl . 327, 328.
Arminiac
^
,jl (A
rmcmuron ,
pro-
vince), 3oi, 3o5.
.\rminiali xjSmj\ , 320.
.■Vrmirioun mjJ;-*;' (ville), 292.
TABLE DES MATIERES.
kk-,
Aniiirouii (j!vA-«jl [Armyros, ville),
291, 29(3.
Armocasiro j|wX_*»._iV-«jl (ville), 385,
386,394.
Arnana iijb^i (Ariano), nSù.
Arnos (jajii (Arbe? ville), 267.
El-Arou ,,iJ! (rivière), 101.
Arsah «Le,! (ville), txio. 4ii, /il 5.
Arsanikalh cuXiÀ**)! (ville), 2o3.
Ar.sia *-v*»jI (Eizeroum) , 3oi.
Arsiankath liv-jjliçwj i , '-'.oG.
Arlaliira Syoijjl (el rio de Camarinas) ,
23o.
Arihan ijlijt (ville), 401.
Arlliania iLvilijl (iribu), 4oi.
Artidjan yl^S,! (ville), 197, 199.
Artouna iijJs.i , 278.
Arzen ,.■..] (canton), i5i.
Arzinkian ylsO»! (Erzingliian , ville),
3ii.
El-Asawara «jjUuiii (buurg), iG5.
Asbandjan [.t^u,^! (ville), 199.
Ascala «XjLoi (wi,i=». ( Ascoli , fort) , éga-
lement connu sous les noms d'A'z-
cala, A'zcola et A'scola, 2G2 , 280.
Ascanouj.iJUu! , 276.
Ascaran y!^Jù«l , 182, i83.
Ascaras ^jJjA^] , 182, 1 85, 186.
Ascaroun yj Jl»»| (montagne), 346.
Asconia AjoJi<«l (contrée), 4o6.
Asconia des Turcs (contrée), 4o8.
Asfaroun y^yuai (montagne), 339,
34i.
Aslinan jjUajUuI , 211, 21 3.
Asia ,\A*u\ (lesi, ville) , 255.
Askala iUfli! (ville), 399.
Askalfa UJsLw! ou Aksiloufa ljju««»^l
(cap), 128.
Askandja \:sSm\ ■ Voyez Eskindja.
Askifcan yliiuJ[lui! , 200.
Askisia iUAXil (ville), 399.
El-Asir^,j^,»„i)i, 16G.
El--'\sl Jkj,»jtJ! (ou rivière du Miel), luo.
Aslan (j>\_«,l (Acerenzal*) , 279.
Aslan (.y^wi (fort), 11.
A'slouka À^5jjl«»,£ (village) ,19.
Asnas (j«,U^i (bourg), i88.
El-A'ssi ^^UJi (l'Oronte, riv.), i3i.
A'ssim ^_.,_oLe (mont) , 5o.
Asroud i«w4ul (rivière), 200.
Asladjanko jJoLsL^l , 24o, 248.
Astalaria Lj^oCwl (<-ap), 124.
Asterabad iLlj.AA«t, 162, i63, i65,
169, 177, 178, 179.
Asterabadan yiiLLXwl, 179.
Asiidjan |.l^vJi<u| , 199, 202.
Astifas |_j.»\jUL»«i , Astibas ^j„L_çji_a^I
ou Astibos |»»_AAJU«.! (Thèbcs), i2.t,
287.
Astinoboli jLj^i^yLui! , 394.
Astorba *jjJt»,l (Astorga?), 233.
Astouna ioJa^t (Nettuno?), 266.
/Vstour ,j_ia^| (ville), 222, 223.
Astoura i)»_la.wl (rivière), 1 19.
Astourkalh (i«S^ji;^î ,212.
Astroboli Jojj^^Lu,! (j*a». (fort), 129,
A'tbabi ^\jis (sorte d'étolfc fabriquée à
Alméria) , 44.
Atliana iij>3\ (rivière), 65.
Alliil J^l_^ (Volga, fleuve). 332,
333,33G,4oo,4o8.
Athil J3\ (ville), 535, 337, 4o3, 4o8.
Athioa aJUSI (Athènes), 294, 295.
Atraba a.jjj1 ou Atrabia iL^-j^t ('l'ra-
pea, ville), 69, 116,259.
Atrabezouni j^^l^i (Trébizonde) .
393.
Atrabis (j,>_)^| , 259.
Atraca àLïLijI (Trevico), 270.
Airacana blsLi,! (ville), 2 i4, ■•! 1 5.
Atralsa iLwJKjl ,291, 383.
448
TABLE DES MATIÈRES.
Alr'ainito •JOojj! [Adramiltium, ville),
3o3.
Atrana «jtJs! ou iijtjjl (Tiani, ville),
261 , 278, 27g.
Afrana la Maritime AjLji (Oiioiia a
mare), 27G, 277.
Atrawa ]jj2] ou Atrowa (ville), 382,383,
38^.
Airigarco »^lxjjji ( Tricaiico , ville) ,
282.
Atrila «^^t (Adria?), 2^7.
Atniighos jj„jij^! (Courlrai), 366.
Alroubi j3jjl ou Airouni, 291.
Aliouna «jjJsI (ville) , 277.
Aubi ^j] (fort), 95.
Auch (jitouyiji, 227, 236, 237,
îSg, 2^1 .
Augsbourg ii)»yy' , 246, 367,369,370.
Aveil ijl , 167.
Aveliino »jUAji . 260.
Avloiia AjJbl (ville), 291.
Awal Jljl (ville), 211.
Awizyjjl (la Lys, fleuve), 365.
Awsia Ax*«jl , 397.
Azali sjl ou Azila ikojl (ancienne As-
sos), 3o2, 3o3.
Azam ^^jt (village), 179.
Azdekhamsin (^j\_,«^^ijl, 192.
Azcla aKI (ile) , 396.
Azila 5>oj| , appelée aussi Assila ^Lkxsi
(ville), 7.
Azilakh Ajil, 21 3.
B
Ba'am ^^U> (village), 32.
Kl-Bal) oUit (ville), 329.
l^ab el-Abwab 4jl^_}i)l oL (la Porte
des Portes, Derbend), 180, 32 1,
322, 329, 33o, 335, 337, io3.
Babakelam |.y.ïLL (ville), 7.
Babia *ajL (Pavie). 24o.
Babil J^[, ^.\ (province), 160.
Babil JioL (vill.-ige qui remplace la pins
antique ville de l'Iràc) , 160.
Bàbir wjul», Bàlirj_*ilj ou Baïr ,^,1
j_*_j (Bavière), 2/16, 370.
B.ibotera ^ly,Vjj , 279.
Kl-B.ibsa * ,v ,1 ■ Il (Levanzo, ile), 72.
Ri-Bac ijLJI (diàteau construit sur le
mont Mardin par Hamdan, fils de
Hassan), i5i.
Bacbenii ^^vio (canal), 178.
Bacli
ib J-jiojJ
Pachino ou
Passaro. cap), 112.
Baclan y^Jb ( Boukeilarion , prov.) , 3o i .
Bâcles jjff Vi'i. (fort) , 80
Baclis u„W'- (Palti), iiA.
Badajoz yf,. ■, Ut .■ (ville), 3o.
Badakhkath ii«Xs».<Xi, 208, 212.
Badeglia iis-:>[> (ville), 34o.
Bades (j«iL (ville), 4, 9.
Badhelou, 309.
Badhousian y\ju»»^i>l>, 179.
Badi^iL (le Pu, fleuve), 253.
Badis
(J~-^'
>l,,66.
Badis M«ilj (fds de Habous le Siinlia-
dji, qui acheva les constructions d'El-
vira commencées par son père), 62.
El-Badja iCsxJ! (cap), 118.
Badjasis ijK^',yr-y^: (Bayazid), 329.
Badjerwan yij^.=-L (ville), 129. i36,
i42 , i5i, i53.
Badjesa aj«.^L> , 1 46.
Badjilera »>is-L (fort), 273. 274.
Badjnaks iSUa? (Palzinègues, peuples),
4o2 , 4o3, 407, 437.
TABLE DES MATIÈRES.
'149
Badia »jiL (Adiia?), 254.
Badiaoua l_j_)iL (rivière), 258.
Badula iijj»>^ (Padula), 2 85.
Badzrouia iùjjislj (ville), iSy.
Baga A^L (Pago, île), 2G9.
Bagdad il j,oLj, 187, i38, i/i3, làà,
iA5, làG. i56, 167, i58, 169, 160,
168.
Bagha j^\j (ville), 53.
Baglianoun (jvAaJI UJ^ (lUnivedcla
Chine) , 187.
Baghankath c*Xà*j, 207.
Bagharghars HjjjijÀ} (peuplade), 21 4,
221, 35o.
Baglierbaîa LLjii» (canton), i5i.
Baghina Uaxj, 1^9.
Baghnacli ^^jmu, 186.
Baghouda i^yu (île), 258-
Baghras ^j^l^jij jj*arw (forl), i4o,
Bahira »jm>-[> (Beyra), 226.
Baghss yait) , 376.
El-Bahasi ^^^^^it , 307.
El-Bahniïn y\.<yjJi (ville), 32.
Bahsana ^^L*ii_(o , 3i3.
Baïan yUj (ville) ,162,
Bakalh «ivCj (ville), 207.
Baklienis, 320.
Baklmian (jL#r , 4 1 o.
Bakiiouan (,I^_^L, 2i5
Bakhsan yl... j. I. 2oZi, 2o5
Baknoun y_jjijb (ville), 34G
Balam _^y.j (Beliovar, ville), 378.
Ba'lan y^jt) o^ (cap), 10.
Balana xiill (forl), 27G.
Balaian yliilL (ville), 207.
Balandjar jU^Uj ,829.
Balascoura ij^ûJl, 27/i.
El-Balala iaiûji ^^«Ij (cap ilu Vieux-
Palais), II 1.
Balawat iiiI_jAj (monlagaes), 37G.
Balbasen /j_»L)JL> ,277.
II.
Balcas /j«JiXj (forl), 280.
Balcouri ^5,jjiHj , 282.
Balcourin jjjJiXj , 72.
Balecli (jiJl), i36.
BalendjourjiysOlj (ville), /I02.
Balensia iu,,<jjlj ( Valence , ville), i3,
i5, 3C, 239.
Balensol Jj.„»i)b (Palazzuolo), io3.
Balentekis (j,,_oUiJL (Mancusi), 28^.
Baies jj^L jljjJa^ (grand élang), 89.
Baies j^L (Vêlez Blanco, fort) , lù.
Baigliirj,A*Jlj ou BalkirjjoiJL) (ville),
2 37,2 38,352,35.3.
Balicli jjiJj (vLUeel château) , A7.
Bîdinas LfuUjJb ou Banias (ville, Apol-
lonie de Syrie), i3o.
Balkh (rivière de) A_,, 336.
Balnia iiiL (Palma), 277, 281.
Balmela «Xii». 277-
Balou jJL (Palou ville,), 3i3.
Balouniïn ^j^^yki (forl), 309.
Bamkakhes (j,,,j». (jCot ,211.
Banamouni Jj^bL (viUe), 437.
Banbonni jkAÂj (Zambrone) , 269.
Bandhos la Maritime /•« jvjl» (Panadosl,
292.
Bandjkalh o>_5[^io , 202.
Banliakalli e*Xsvo (ville), 201.
Bania iUjL (ville), 878.
Banikath «iJ^L, 209.
Banosa ii_w^L (Pianosa, île), G8, 70.
Banssîn (j_iaju (Pancsova), 878.
Bantobera »j_i <i^ (Vanlodena, ville),
70.
Banwa ^y^ (ville), 882, 38/i.
Barama UjL (montagne), 1^7.
Barania U,l (ville), i42.
Barca ajw (Parco), 110.
Barca'ïd .X.xxijj (ville), 1^2, 1A9.
Barcelone iijjJli^. iG, 85, GG . 68,
235.
57
450
TABLE DES MATIÈRES.
Baicliic
l>+->^
( Taichiz
'>A->i ■•
,lS/4.
Bardaques (jli»^ (sorte de pol à l'eau
que l'on fabrique sur les bords du
lac de Lenoudan , el dont il se l'ail
des envois considérables dans l'iràc.
la Syrie et l'Egypte) , 328.
El-Bared a,UJi (rivière), lOf).
Barema x«il», i65.
Barema UjL (montagnes), i54.
Barenbaia A>wjjwj (ile) , 126.
Barenio
y^J^'
Barghik |i_»iwj (Ipswich ?), Syi, iib.
Barghouth
^^^
(fort), 3o5.
Barghouth i±j»ijj (fontaines), Soy.
Bari ^X, (ville), 263, 278, 279.
Banda i^jL (canton), i5i-
Bark Sjj (fleuve), 338.
Barka a_SjIj, 199.
Barkath linS^L (bourg) , 201, 2o4, 211.
Barkouri ^gJ^yJ (ville), 325,326. 327.
Barkouîi (<j«Sjj . 320.
Bai-let iij_^ (Barletla, ville), a6i, 264.
Barmani jUw (ville), 358.
Barmes |j„_^l) (canal), 198.
Barmonsa ^ w ■ » ^m } . 397.
Barmounia iLowow (viUe), 390.
Barnas (jhJjj (Varna), 396.
Barousa iL«»,.wj- 212.
Barsen lyMifj (canal), 198.
Barsin (j_«,,j ou Barchin , 182.
Bartas u^Uao (peuples), àoà-
Bartas luMoyj (contrée) , iio3.
Bartenic mjjisyj (Partaniia ou Parle-
nico), 89, 94. 95, 110.
Barthano ^jiyj (le Parllicnios , rivière),
392.
Barlbas ^\isy (ville), 336, 337, 4o/i.
Barlbouna j»jvj 'ville), 392.
Basa rinferieure jijiA.«JI L^uo. 210.
Basa la Supérieure UA*JI L»o. 210.
Basai ia*«o (ville, I5az.a), 5o.
Basca AjLuif (ville), 388.
Basea ajl.»,L. 397.
Bascoura oj^x,^ ou Balascoura. 276.
Basdjirt extérieur iia-.UJl tj^^^-o (con-
trée), Zio6 , 4o8.
Basdjirt intérieur xV .:^l.v tl ,_,j__:a-o
(conirée), 4o6, 4o8.
Basdjiris cjw;:a^ Basdjirds ou Bacfakirs
•>] ■f~ • ( pays des), 336, 3/io, 399,
4o3, 4o6, 417, 437.
Baslla«X„ilj (wui=». (San-Biagio. forl»,
274.
Basili (Jws~L ÀSj (champs), 107, 108.
Basilico jXslUil» , 382 , 394.
Baskalli '■•■•f,,,. . 21 3.
Ba'il.ir . C,r\. (jjJa (Biarilz, cap),
23i.
BassaUj_»,Li (Passau? ville j, 073. 'i-jb.
377.
Bassora
i55, i56, i6i.
Bassou i>_«ol, (château), 80.
Bassra x •^. (montagnes), 7.
Bassra »w*aj ou Bassra du Gbarb
ijj^
<_j^i i (ville), 7
Baslam «L^^^o (ville), 169. 176, 1-9,
181.
Bastam -\hr- • (canton), 207.
Bastres (j,y_>;,«j, 382.
El-BalAih j^'JaJl (marais), i38.
Balalari j^.iVJaj (fort), 93.
Batalios |j«kAJittî (Badajoz, ville), la,
2 1, 22, 23, 29, 65.
Balalous ^«jJJoL [Analoti/ious?], 3oo.
Balara sJaL» [Palara, ville), 139, i34
Balerandent t<>J4>vjI »»jL. 274.
Baler Boli Jj^yiL ,271.
Baterm:i * j., U. (village et port), 257.
Balerna \,.U, (lieu où se trouve une
mine de mercure) , 46.
Baterno ^ JsL, (Palerno), lo.^, io4.
io5.
TABLE DES MATIÈRES.
'i5l
Ballioura »)».j'l> { Alliyra) , 298.
Ballan y^Maj, 281.
Batra iyii, (Palara), 3o3.
Balra Bwil (l'alias?), i-xli.
Balransia iCA*«jvAj (bourg), 006.
Balri ^, U. (ville), i42.
Batricona iijyj Jaj (rivière), 117.
Balssau »AaAj (Passau, ville), 870.
Bavière j.AiL , 357, 366, 368.
Bawales [ujljjjt iMy (cap Passaro) ,
85.
El-Bawaless ^i_jjJI ,_q^j^ (port), 112.
Baveux (jii.lv (ville), 36o, 36 1.
Bayonne io«ju < 226, 227, 23i, 2 3/i,
236.
Bazela Xko ou Bazla i]\\i (Bâle), a/jS,
362 , 3G9.
BebenOj^ixj (Bibbicno, ville), 255.
Becara 6,Uj (forl), 106.
Bechkessar jUajTAj (ville), là.
Bedandour j,i>o«XjJi , i3o.
Bedarcs (j,gj5^ (Poitiers), 227.
Bedendoun (.,<>,^Jyi { Podandus on Pa-
dyundus, fort) , 3o8.
Bedliecli (ji<Xj (fort), 176, 177.
Bedblan (.i)»k_), 317.
Bedhoula a1,vK_) (Bonilo), 28^.
Bedlirawara
bi'j^
_j ou Bedbwara
âjljj^j (Pelerwaradin), 072, 075,
378.
Bedjaia iÇilsr (province), i/i.
Bedjal Jlsr. 272.
Bedjana AjL^ (ville) , 48, 4y.
Bedjana (vallée dç) iCiLs?, IxU-
El-Bedjanis (j«ol.s? (bourg), 45.
Bedjenbro » wAjiri? , 274
Bedjnakias X_*^Ià^vJI, 336.
Bedjrenk iiljj.sr ,211.
Bediis ^Jv (Bitlis) , 320.
Befkhia UiJ.j (Pefkia), 3o3.
Behecb keiid iXjlës u*-<^J • '77-
Bcliccliouii i.çji^^^ ou Beliecliouz jj^i,^
(montagne), i63.
Bebed <>>..(_>, 317.
Beblous (j,»Ju^ ou Djebal JUii ((.ou-
trée), i42, 143, 168.
Behmen abad iLl (.«.«yJ • 176, 182.
Behn.aLad iLUvj, i83.
Beïdlia LiAj (ville), 829, 4o2.
Beïglierd iJCvj , 2 1 3.
Beïkend JOiX»._j (ville), 192 , 198, 194,
195.
Beïlcan (jUiXaj (ville), 170, 179
Beka uSij j^ (rivière), i8.
Beka aXj (Vcjèr de la Miel), i3.
Bekalik ^).J«j , 207.
Bekiren y^^iSo (Bocavrenlclieu Ibrtilié),
38.
Bêlai (pay.s el fort de) ^^SK-> (Velaj),
54.
El-Belat JaiVjl , 29, 3o.
El-Belalh Isî^jJi (province), 16.
Belallia icL^Vj (province), 16.
Belban /jaAj ou Belian (ville), 1 5o.
Belbera (forl), 4i.
Belch |j;Jb (Elb.as, viUe), 29.
Beldja A^^ ,96.
Belcd 4>s,JLj (canton), i5i, i53, i54.
Beled .xJL) (ville), i42, 169.
Beled el-Fil JoOJI oJL, (Calane),82.
Beledzouz ij jjij (Bolodui), 49.
Belgraba «jl^jiXj ou Belgrana ajI^^Aj
(ville) , 372, 375, 376.
Belgrade y^si^j , 379.
Belghradoun yji^jiXj (Belgrade) , 291.
Belicanlra jjuiJiAj (Polvcandro) , 127.
Belichana ajLsX (Belicena, ville), 55.
Beliounecli jjSjjaAj (contrée), 5.
Belisana ioL«uJj (bourg), 46.
Belkisa iL««JUlj, 3o8.
Belloun M Aï' 16g.
Belouli ^JU, 3o5.
57.
452
TABLE DES MATIÈRES.
Belles (j«jJb (nom du Dnieper à sa
source) , 43/1.
Benadec rïiUj [l.ycandus, province),
3oi.
Benakath «iv^sLij , 212, 2 1 3.
Bendabwal^ÎJOo, 3i7, 3i8.
Bend Camales (j«JUi Jsjkj (forl), lili.
Bendesa ii.u,>>Okj (Prevesa?), 121, 122.
Bendesia xjçwJOij (ville) ,120.
Bendesia a_a-uiJOu (V'oslitza ?) , itjb.
Bendi ^^ (Widdin ? viUe), 38/1.
Bénévenl citjxio , 2/10, 260, 262, aSo,
281, 28/i.
Bendjar jV^V "^^ Bendjaw ^1.^;^ , 21 G,
218.
Bendjarjl.-^j ^K»—- (monlagnes), 228.
Bendjari ^.l^vj (ville) , 222.
Bendjtakli igi^^, 220.
Benkalaia Xj5,>jlv ou Benklaîa (Dukla ?),
375, 38i.
Béni A'bdous ^j^yM ^^_j (bourg),
Béni Djouniali ^^.s, ^^ *S^ (canal).
i45.
Beniglo XWj (Oneille?) , 2^0.
Beni-IIannr ^5» (^ (Benimer), 02.
Bénit laAij (forêt de sapins), io3.
Bcni-Tamian ^} ■ , I- ^^, ià"-
Beni-Wazar ji\j ^ ou Beni-Waïad
^bi <^ ' '' ' " •
Benkcr /Vbad iLl jj!!ij (nom d'une par-
tie de la ville de Djordjan ) , 1 80.
Bens .\drat (olji! (j»J<uj,272.
Bensara <i, ■,„ ' ■ (l'csaro, ville), 2^7.
Bentanki Jilj! c^jj, 273,270, 276,
278.
Bentargha iijbuu (rivière), 101, 102.
Bera »j_j, 270.
Bcraï i^lw) (fort), 27/1.
Beral JL_j Jyi=- (niontao;ne), 276.
Berania AajKj (l'omùranie?), 3(i8.
Bcratour ,»j|j^ (fort), 27G.
Bcraws |w«,lwj (horde russe), 4oi.
Berbàt ijljjj j.^ (rivière), 18, 19.
Bcrbers, 6, 28.
Bereanlo j_;uijjo , 382 , 386.
Berda'a iCcijj (Berde), 1 43, 170,330.
321, 323, 32/i, 32g, 333.
Berdeghour j vSio , i83, i84.
Berdja iùa-w (dépendance d'Alméria).
45.
Berdja &i>^ (rivière) , 45.
B<;rdja *»yj(Vera, ville), i4.
Berdjan yl&.jo, 3f)i, 397.
Berdouti Mj^rJ (montagne), 2 56.
El-Bercnda Ijyw (bourg), i48.
Beridji f^.j^, 179-
Berisklawa A-i^sC— 1^_) (ville) , 382 ,
386.
Berizlaw «i^y— j , 897.
Berizoula *1, j ^^ , 397.
Berk J^j w.j_) (fleuve), 191,207, 208.
2i3, 217.
Berk iik^ (village), 217.
Berkoucli yijSjj, 207.
Berlanda gj^i^jj (Irlande, île), 422.
Berniania àUiU^j (Vrana, villcl, 290.
Bermowa ^ci—*y> • ^90.
Berna iLjv^ (Bremen), 873, 374.
Bernow »_>jj ou Bcrnowa (le Pernaii ,
rivière) , 432.
Beroua tjo ^JjJ» 5o.
Beroundj ^«>-> ftjjjoo
322.
El-Berria iùjjji\ , 3o8.
Berry ^^j ^.( (contrée), 2/11, 243.
353,368.
Bersadjan yU-Uyj (ville), 420.
Bersadjan yLs:.j, 21 4.
Bersadjan la Supérieure, 2 18
Bcrsné iLJLw^ . <6;>.
Bcrlabiii ^Us^ (ville), ogS
f\ille), 32 1.
TABLE DES MATIERES.
ou
(ville), 38G.
lO.
Besançon (j^*,,wjj_j , (j^^»^~-_
y_j^Jj.j, 2/i4, 2/i5, 359, 3G2.
ElBesalh IsL^JI (bourg), h-].
Rpgpnr l^,-:-. ■ (Pescara, rivière), 265
Beska iJCio (l'Esk , rivière), 425.
Beskasarla »jL« «Xi»j (bourg), 274.
Beskicli y>> -fy, . (Pescliisi), 3 05.
Besniano (.Lvi-wo ,271.
Besnis ^j„usâ*«j, 243, 244-
Besraria \jj\yM ,111
Best Casirowa ljvA*i»i
Besterkan (j^3j„a*«o, 25o
Besterkoum j,, V v ,y . (bourg), 2 55
Beslia ioÇCino ou Besliano ,
(Viesli, ville) , 262 , 2G5.
Beslili ^;J.M^ (bourg), i85
Beslrinos ^j„^jjiMj>. , 397.
Belaouïa Aj^laj (peuples), .„.
Betares (uijLlo (Poitiers?), 238.
Betounsa xnajjloj (Polenza), 262.
Betralia XjJI Jaj (Peiralia, cliàtcau fort),
106, 107.
Betrana * ■! , ■' ■ ( Peiralia ? ) , 91, g3 ,
106.
Betrisa x»»»aj, 283, 284.
Betrouch jr-j,, \^< ou Beirous ^j.,,wjkj
(place forte) , i5, G4, 65.
Betrowa ^£»yJi3 , 387.
Beyra Sjm q *a-»- (fort), 4o, 43.
Beyra »^aj ^^ii^ (Vera, rivière), 4o.
Bezars (j«.j!w (Béziers), 239, 2 4o.
Bezliana ajIaJv) (bourg), 47.
Bezrend «Xjj>< (Beizirvan, ville), 323,
324.
Biana ioU^ (Baena, ville), i4, 54.
Biana xjLu (Vienne, ville), 370.
Biana &jU^ (Vienne), 239.
Biasa Aj^Uj (Baeza, ville), 42, 5i.
Bicb (jijLj (Pise), 25o.
Bichalia «jJUio ou Bicbtalia iuJU*io
(Bisceglia, ville), 2G1, 364.
455
(cliàleriii
Bicou jjuj ou Bicoua iJi
fort), 91, 93, 106.
Bideni^j^j^ (Widdin), 386.
Bidblos ^jjjv (P,V''gos). 382, 385,
38G.
Bidjnak liJljLs? (BisignanoP) , 262.
Bidlis (j^wJOv ou Bidliz yjjjy (Bitlis),
326, 327.
Bilacan yLJiUJI , 320.
Bilcan yUiJuj (Ditbynie, contrée ) , 091 .
3g3.
Bilcan yLilA^ (ville), 329, 33o, 33 1.
Bilwar ,Juj (Bellovar, ville), 372.
Bïncb
^J^fjM
village), 3i5.
El-Bir^t (ville)
Bir el-IIassneîn
Bir Hamid
Birket a *^.' (forO' 274
Bisa Ximju , 382.
Bisler jji,»,^xj (ville), i4
Bisuloun (monument de), i63
Bilent c>ji-kj (Bitonlo, ville), •!G4
Bilha i^x,, 3i5.
Bilhs jj^ (Pets, ville), 375,376, 38j
Bizini /àjVj (Vizzini), 101, 102.
Biana ajîVj (fort), 274, 275.
Blanche (rivière) yàAjiii m Ji , 38, 4o
Blalanou «j^Lyo ou Blatanoua I ».j^32\j
(Platanella, fort), 94, 96, 97.
Blatanoua i»_ii35Xj (Plalani, rivière,
l'ancien Lycus), 94.
BobolOj.Jijj^ ^-r"— (Popoli, fort), 377.
Bobeïra »jjt^ (province), i3.
Bohême iijç«l^, 372, 3-jb, 38 1.
Bola >3j_j (Pola, ville), 261
Bolcs /j»J»j (Polizzi, fort), loG
Boles u^^, 107.
BoIghourajyiVj {Pologos}' ville), 280.
BolinoujjixLj (Polino, île), 127.
Bologne iL|yJl(, 24o.
Bona Aj^ (Voua, ville) , oij'à.
'i54 TABLE DES
Bonona x>«À) (Bologne?), 25d
Bonsa i%aj^ (ville), 247-
Bonsa >i 1^ ., . a ■78.
Bonlliiz ijyJajij (Ponloise, ville), 358.
060, 363.
Bont-Lerina âiJoJ i_«jj 'PuenlelaRcv-
na) . 226.
Hoiua &_«»J^ (Ponza , île) ,71.
El-Boraîil OojjJi , 1 3 1 .
Borat (Ibii), 276.
Bordai Jlijj (Bordeaux), 227, 236, 237.
El-Bordj p»hJ!. 162, 165, 166.
Bordja Ji.=>-w (Borgo), 253.
Borgach (jii.^»j (ville) , 20 1.
Borgorouzj,,j,Sjj (Goriiza, ville), 261 .
Borsana «jUsjj (Bruzzano), 117.
Borl-Atriz vjil cjjo (leTréporl), 363,
365.
ElBortal Ljb^jJI (les Pyrénées), 23i,
2^0,
Borlat lïib^l /wvJùil (pays des Porlcs
ou des Pyrénées), 16.
Borloman el-Kebir^jkj^l ^jUtjj (porl) ,
40.
Bort-Tama iC^Uo la»-? (Puerla-Tama),
23o.
Borza Sjj~> . 170.
Borzendj ^•,o,32o.
Bosoul (mer de) Jj_*»j ws? . 5.
Bosl os,«.j (port), i35.
Bolam Axj JU»- ouBolin^^ (mon-
tagnes), ig8, 200.
Bolansa X „,i\-:; ou Boleusia A_*„«>Àij
(Polenza) , 279, 282.
Bolhra «wJù (Bova) ,117.
Boubachlera s^JCijj (forl), 53.
Boubaii ^jl,^ (ville) , .323.
Boubekili >i*XJ|v? , 342.
Boubcrfcris ^u^yjjjyi (ville), 200.
BoucUana iLoL>iy_j (Vodina, l'antique
Edesse), 390.
MATIERES.
Boudjkadi ii*ij»-»j (ville), 207.
Bougie i^jLs? (ville), 66.
Bougblan (j5\ «_) (Boukellarwn, pu
vince), 3o5.
Boukend j^jk.Ê3 »j , 214.
Bou Kbaïkath ii«jCvà. »j , 206.
192, 193, 199.
Boukliara ^^jls?
Bou Kliikatli
^ (ville) , 2o3.
Boukir wjJG (Bucclieri), 102, io3.
Boukrit luj.^3^ (rivière), 102, io3,
106.
Boulgbar jVxJLj (ville), 290, 332 , 333,
330 , 4o2 , 4o3.
Boulgbars (peuplade), 35i, 4o2.
Boulgharie xjjUJL) , Sgg, 435.
Boulia iuJ^ (Pollica?), 258.
Bouliadjimiscos .j. .« in- T^ V- 1' .■ . 387.
UJ,
,382,
Boulia Kliiscos ,
384.
Bouliau (jUJij (Polignano, fort), 2 63.
Bou Mandjekalb (i«.X;SOo
(ville).
200, 203, 2o5.
Bouna-Car jb *j^ (village), 232.
Boura ïj^ j^ (rivière), 190
Bouran ,,1j»j- 189.
Bourcad ilswj (cliàleau), 78.
Bourgaz VS.JJJ , 202.
Bourges ,,,. --, ; , 244
Bourges en Berry ^40 (j».=-j_>. 242.
Bourgogne des .\ll(;inands » *_jy_fi>_j
(jjl^i,239, ••43, 244, 357. 362,
363, 368.
Bourgogne d. s Francs a *_jj_c^
(^r jtf'Ijji'! , 239, 242, 243, 2 44,
357, 359,362,368.
Bourouzcm
^jijSri' "J'
El-Boussa ^^ja*)! (presqu'île). i32.
(lu Boucliiudj), i83.
Bous
Bousrciid.i aOO^^Éj (lac), 3io.
Bouter
j^yf
(ville), 4oi.
Boulra jj»j, 395.
TABLE DES MATIÈRES.
455
Bouza ijy, (ville), 372.
Bouzana *j!v (Beclika? ville), 372,
376.
Bouzdjan j.L=»\jj, 182, i83.
Bouzend «Xjjkj , 32 o.
Bouzkour ,j.^,\jj (port), g.
Bouzmakhaii jji.Uj»^ (canal dérivé de
la Soglid) , 19g.
Bowaregli s.)!»j (ville), 222, 223.
Bozroua tj, vj (PozzoReale, forleressc),
92.93
-Li
"J~!
Btahanl ijljyj , 368.
Biadano jjîil wj ou Biatano ,
(Brandano, rivière), 282.
Bradjaiilo jjai=»!jj , 270.
Branlhal JLijLj (Basenle, rivière),
282.
Bralana xÀlsU.i (le Brandano, rivière
qui sépare la Basilicale de la terre
d'Otrante), 118.
Bretagne ivoUo^j , 352 , 368.
Brindisi ^j^O^—jwi t 263, 270.
Bruges jj„,j>.jjl, 365, 366.
B.sara «jUaj (Ipsara, île) , 127.
Bubalos (jiJUvj ,110.
Buccari j< Jij (ville), 266.
Budrinl cj>._ij»>vj (Butrinto), 1 16.
Buklano y^feC_J, 278.
Burchana iijLwjj (Purchena) , là. ài-i
Burgocli (contrée), 237.
Bursos
cr-^
, 226, 233, 23Zi, 2iil.
Buriana AjLjj (ville), i5, 36.
Burzah ej«j, 32 8.
Burzian ^jLjw) , 16g.
BulenI otjUj (Maros, rivière), 379.
38o, 390.
Bulerla *ljjj (Butrinto?), 261.
Butliira ïyMj ,û>«)-< (Butera), 80, 100,
112.
Buthra a
Butrinto
«j.jk.> ^vdle), 386.
J^J^
(ville) ,121.
Buzurdjerd ùj^jyi, i65, 166.
El-Cabadic j^iL^jd! (la Cappadoce,
province) , 3o5.
Cabakeb <^Ui (rivière), 3i/i.
Cabakeb el-Nahar^^JI ^^ïU», 317.
Cabanlebecli (_^^J,àaï, 3i6.
Cabc (montagnes du) ^^jj^\ (Caucase),
329.399.
Cabeli Jolï, 272.
Cadesia iU^ilii, i55, i56.
Cadesia iU»»,iUJ! (lieu où l'on fabrique
le verre dit de l'Iràc) , i46.
El-Cahemin (j;.nJiJl (ville), 16.
Cabors ySy^ls (province), 2^1 .
Cahors ^ijjls (ville), 227, 2iii.
El-Caïcab ;.,_iuJL!i (montagnes), i3/i.
Caîsi j^wkA* (rivière), loi.
Caïsi j^vuA* (Capizzi, ville fortifiée), 107.
Caïssaria «j.UaAi { Civsareu ad Arçjatmi,
ville), 3oi.
Caïssaria ii.jXtaXi (Cèsarèe de Cappa-
doce) , 3i 1.
Cadjana xiUï , gi-
El-Cala'a AjJcili (fort), 323.
Cabes Rousia KtMjj lyjji ,116.
Cabi ^\i (ville), 432.
Cabilat ebn-Asouad >. ,,,1 ^\ * h-^'
(cap) , ko.
Cabouali ^\y*i (Capoue), 280.
Caboudia *jijj,ï, 73.
Cabra Sjm (fort), 54-
Cabra oyXi (Capri, île), 70, 71.
Cabra ijXi (ville), i/t.
Cabra o<.jlï (Catlaro, ville), 261.
Cabrcira »j_jj.aj (Capraia, ile). 70.
456
TABLE DES MATIÈRES.
£l-Coblal JUa+JiJ! o>> (cap), Sg.
Caillai JUaAÏ (village), 18, 42.
Cablourjjiuï (village), 18.
Cacabecli ijiAJiï, gS.
Caclian yLiL-, 162, i65, 166, 167.
174, 17,"), 211.
Cachanclioun ^.A^ Aj , i35.
Cachcar jUL^Is ij^ys^ (ile ou pres-
qu'île de) , II.
Cadesy^als (Cadix), 18,21 ,/i2, 56.
El-Cala' AjJiJi (.\lcolea?),33.
Calabral iaLjJiï (Calabrai-o), 271, 272.
Calabre xjjAi, 116, 2/10, 261, 262,
270.
Calacli iJi'iKi (dislricl), 206.
Calabi el-Gliàbé ioljtJI jg^Vj, 3oG.
Calaliorra ojy^Ji (ville) , 34, 227.
Calam ^^y^ (.\gram, ville),
Calama «^iVS (cap dell' .\rmi), 117.
(^alantaria AjJaJ^ (Carinlbie), 368.
Cala't Abi Cbama ii^eUî ^1 Hjtki (Bus-
cemi, cliâleau fori), 101.
Cala't Alimi ^-<y A— «Aï (cliàleau fort),
g5.
Cala't Aïoub tjjj! iùtJU (Calatavud),
i6,34.
(Cala't Alsanain (<\jiijl iOilkï.gS.
Cala't el-Beloiit IsjJijJI axVs (Callabel-
lola},87, g4.
Cala't el-Cawareb <_>,I»aJ! A*Jli(ouforl
des bateau-x), 7g, log, ii4
Cala't Darouca A-ïjji X_*Ji5 (Daroca,
ville), 16.
Cala't el-Djenoun ijyiJi. A*Aï (fort, ap-
pelé aussi cl Kbauzaria).
Cala't el-FarjljUt \x\i. 102.
Cala't-Mour ,j_« iOjj, 96.
Cala't el-Nisa L^l KnJlj (Callanisetla,
le château des Femmes) , g7, g8, gg,
100.
Cala't Nawa ^»j iyJiS (château fort) , 89
Cala't Rabah -Lj iUjlï (Calatiava, ville),
i5, 3o, G5.
Cala't el-Seral laljjaJI iùd» (fort), 107.
C;da'l cl-Tarik (f.)Jiai\ a*Jj, ga.
Calavrala i^jAi (Calabraro), 281.
Calcas j,JiAi, 276.
Calcatous (j^UsUdï (ville), 024.
Calchana iOLiAï. 3i5.
Calgradoun yjsL_jLij (Galgotziuni) ,
375.
CaH Cala Jlj jlï (ville) , 32o, 325, 326,
33i.
Cali-Cala ilts Jti (montagnes de), 187.
CalimaLiïa LjJUJli, 382 , 387.
Calliboli JlaaAï (Gallipoli, ville), 116,
297-
Calmar ,Hô, 428, 429, 43i, 433.
Calmera sAji (Gallura, ville), 6g.
Calmilaîa Aj^JUits, 385.
Caimo j,ms (l'ancienne Calymna, île),
128.
Caloumi ^^J^ï, 3o5.
Calour jJlj (Calore, rivière), 284.
C^alowri ^jjjkï (ville), 432.
Calsabourj^UipJU (ville), i42.
Calsabourj»_jL««X3 (district), i4g.
Calsabour j^jU-Jli (montagne), i 54.
Cals.^a A.,aAi (lieu fortilic) , 4i.
Cam ^/»lj (Caen), 36o.
Cama i^ts (ville), 26G.
Camales ,j,JU' (ville), 124-
Camanova I^Ji^lj (ville), 261.
Camen (wolï, 2o3.
Camerala xial-j', 285.
Camerino /jJvj (ville) , 253.
Camioj^k,*!- (ville), 287.
Cammarala iUsUj (ville), 94,97, 106.
Camoudia Aji»4 (iSicomédie, ville),
3o3.
Camraï lAyi (Cambrai), 365, 366.
Camroun y, wols, 3i5, 3 16.
TABLE DES MATIERES.
45"
Canborsaiio yL«3jjkÀï
El-Candouna
Cana iLJ>Ji (forl), 63.
Canal des Vénitiens ^_jil.jiA]i ^^Si^ .
261.
Canalar jiJUï (Candelar, rivière), 264.
El-Canalir^UiJI (lesTonls), 18, 5G.
Canb-Marin /jJjU t»_i-j» (Campo Ma-
rine, ville), 261, 262, 265, 277,
283.
Canbania AAjUÀi (Campagna), 280.
Ile), 261.
/j..XÀi)l (terriloirc d'une
grande fertilité), ào.
Cani aU (Cannes, ancienne Cannœ,
ville), 2G6.
Cania Ljolï (Camio? ville) , 287.
Cania iLijli (ville) , SfjS.
Cania iijùlï (Canina, ville), 261.
Canian /jUàï (Cagnano) , 265
Canitra Malimouda Si^^î- x. if . ;. v
(ville), 33. ■
Cano^U, 397.
Cantana iLiUails, 286.
Cantarat Abi Eioub cj^jl j\ »j_laÀï,
i63.
CantaratAclikanaAjIsiil «jW-r (Alcan-
tarilla), ai.
Canlarat Andanias
166.
Lr~*
>xji i
ijJiX.
Cantarat el-Na'man ^.L.,j«jJI »»JaÀ-ï,
162.
Cantarat el-Seïl' oU*«.Ji sJaÀï (le pont
de l'Epéc) , 16, 25, 3o.
El-Canlir wOuUJ! (iles), 16.
Ca'oun uy&\i (montagne), 38.
Cap (le) ^j.\j}\, lia.
Cap extrême j_i.i/! oOill , i là.
Cap ou Bec de l'Aiirlp ,.. :ll j_jj! , 1 1 i.
Capoue ijAi, 2C0.
Capoue (rivière de) Su).'ij^ (VoiUuno),
257.
Cap Saint-Vincent, 2.
II.
Cara sjo ^j^a. (fort), 276.
Cara Bechcara «jl^Aj aji (Pescara),
276.
Carandjilocb (jiA#jJ>, 50.
Caranlara sXSaJJi (la Carinihie, pio-
vince), 367, 372.
Carantara 6,Uaj|jj (la Tarenlaisei" pro-
vince), 246.
El-Caralam ^.^LjiJl ((irovince)
Caratam ( seigneurs du)^,^! JiJ
Caratamenial JLjçUrijJ, 388.
Carancal JUijjlî, 276.
Carancala A^îjjj (forl), 276- ,
Caranilia JùJajwj, 216, 2i5
Carankatli (i»iij.ï, 207.
Carankin (jJilvï (bourg), igi.
1:).
3/1.
El-Careb «_>)UiII v^i (riviure), 96.
Carbala SXjjj, 2 85.
Carbonera ïjMoyi (île) , ào.
Carcassonne ëJ^Ajiat C8, 227, 236,
287.
Cardjara «ws-Ji, 273, 27/1.
': " '>
Caria iijwj, 396.
Cariât Carankïn (jjTjIwï ^oô, 192.
Cariât el-Balric ^fc^Ja+Ji &j»S, 309.
Cariât el-DjouzjjJi X^ï, 309.
Cariet el-A'sel Ju»..xJl ioJs, i65.
Carie t Madjous u«^ji! iows (village),
.75.
Caricblaloun rj^JjiiiJi, 276, 277.
Carinibie ».l U,l.«. voyez Carantaïa.
Carioun (j_^_j>-ï J— S-»- (montagnes),
281.
Carioun (jovs (Carrion de los Condes,
ville) , 233.
Carmachin yv_^L.<^_5, Carniachiz
>A.iUjj , ou Carmasin yv-t»U^
(ville), 1(43, i63, iGà.
Carmouna m^ji (Carmona, ville), i3,
55, 56.
Caroukia Uïjjls, 606, /408.
58
458
TABLE DES MATIERES.
Carounia ajo.JCI) (Caronia, forl, point
où commence la province de Déme-
nés en Sicile), 7g, 109, ni.
Carlliagène Ajkr^Usvi ^ ville), i5, 3g, /io.
Carlisa « y ■Ij, » 010.
Canvi ;5«jlï> 293, 294. 382, 383,
384, 385.
Casala a3L«j ( faubourg de Malaga), 48.
Casalo»_Jvï (rivière), 285.
Caspienne (mer), 4o6.
Cassaba ou château fort, ik, 3i.
Cassarîn ^jjUajUi (rivière), 200.
Càsseres |u,w«et> (place forte), 3o.
H-Cassr jjajijl , i38, i42, 161.
Cassr A'bd al-Kerim ^,,_)jJSl >Xa£ y^ali
(bourg), 7.
Cassr A inrou .,_£ wiai, i64-
Cassr Chirïn ^ ■ . . ,•:•. j.^'; (ville), i43,
159.
Cassr Ebn-Barei tiL ,yi\ -, •"'•■, i5i.
Cassr Ebn-Matkoud ij.jr_x_« -oi ytai
(cliàleau fort) , 96.
Cassr el-Hobeira LaxA yai (ville), i58.
Cassr el-Lossous jc^.iaJiS| ..^'j (ville) ,
162 , i65.
Cassr elMelli X\\ ■. ■-'» 176.
Cassr lani ^Li jjai (Caslro-Giovanni,
ville), 90, g8, 99 , 100, 102, io3.
Cassr Masmouila i
ij fio tjjaj
(châ-
teau forl), 4, 0.
Cassr Novo »jy , -r'- (Castro-Novo), 92,
94.
Cassr Tazoka JL^^-A-; , ^^'i (fort), 9.
Caslal JU«ij (Civilà-Caslellana?) , 262,
2 55, 270, 272.
Caslal JU:,ii,j (Chàteauroux?),353, 358.
Castala «^Iv.-;-, j ( Vieille -Casiille), i3,
226, 233.
Castala «H --;;>} (Caslel-Sardo ? ville), Gg.
Castalnoula iijvj Jl ■■■,„> (Caslellanela),
273, 274.
Casiamouni ^^Ua««j, 3i2, 3 18.
Castana « .\U...'; 169.
CaslDjor.izd ij>.s» Viv^ f (Gioia?). 275.
El-Caslel Jo^ljUI , 129, 137.
Castel Damar ,Ui Jljù«yj, 258
Casiel Lanrenle tiOijJ J"mf 272.
Caslcl-Mare o^U JU-ij, 283.
Casielli ^ ■■ifi-f [Pouzzole, château fort).
257.
CasIeUo JJa*aï (ville), 23g.
CaslcUoun ^.»Jj3*»j, 275.
Castelnis jj^jjijwj», 275.
Castelnos ^j,- ■t-.„rt (montagne), 285.
Caslelnovi > »j iotJiï (Castel a mare ?) ,
111.
Caslelnovo t_>»j JOù««j> 280.
Casiera -.U...; (Castro), 1 16.
Castila x^Aii-^ (el-Caslilo), 226.
Castilasca ioùJUJù-J» (ville), 266.
Castilion ^. \U^i (Castiglione. place
forte), 108.
Castora s
l'a ôjyiAMJi
3o(i.
Castorela iLisJùwj (ville), 309.
Castoria iojyi*««J> (ville), 291.
Castorina HJujyiMj, 287.
Castra -, v ...U (Castro, ville), 120,
437.
Castro ,Ja-««,i (fort), 276.
Casiroholi 1 .j . U ~ y (Policastro?),
285.
Castroboli 1 ,■,) hv.» ( Castrovillari ) ,
262.
Castro-Koli ^.^jiVi-' (cap), 25g.
Casironovo cjv-i « Ji»»j (Rocca-Nova ?) ,
273, 281.
Calala «lUai, 1 17.
Calana Ajl^ ou Catania Ajolki (Ca-
tane, ville), 56, 82,83, ii3.
Calansano (.U-jUaï (Catanzaro), 262.
CalanlarOjUaiki (Catanzaro, forteresse),
270,271.
TABLE DES MATIERES.
459
Cateiiiana ajUàI^S, U'X.
Calerchal JL<i\j(i (montagne), 283.
Caterlou^JJai ( la Vislule), voyez Callou
Catilouca li^Julaï (Callolica?), iif).
Cation jAlai ou Calerlou JJai (la Vis-
tule, fleuve), 428, A29, 43i.
Cattaro , Jolï ou Caclharo j.ilï , 268,
287.
Caucase
i>^
JkA=>., 320, 33o.
Caverne des Sept Dormants, agg.
Caworz jj.lji (Carlowitz, ville), 877, 378,
379, 3go.
Caworzowa lj'i;«t: (Kovar ?) , 376.
Cazala i^Wi, 137.
Cazaletlo okjJvS (rivière), 259.
Cazancal JUjjb (fort), 277.
Cazavva »«l>i. i85.
Cazlaza Sj^jj, 38 1.
Cazwïn jj..,j,vï (ville) , ik'i, 162, 167,
168. '
Céphalonif «ajJUL»- (île), 116.
Cerensa »vjw»- (Cosenza), 280.
Ceuta *Xa*« ou Sebla (ville), 4-
Cha Ber-Rhast 4_*^li.jj Uii (village),
170.
Chabran yL_»_i; (ville), 32 y.
Chaca iCjiLiJi (Sciacca, ville), 86, g4.
96, 111.
. Chaca JCaÏ (ville), 32g.
, Cliacli ijSiUJ! ouCliàSjj^Ui (le lavartes,
lleuve), 187, igi, 20g, 217, 338,
342, 343.
El-Cliâch (jiUiJI (province), 2o3,2o6,
211, 212 , ^07.
Chacli yiUiJI (ville), 32y.
Chacoura «.Juil (Segura, ville et fort) ,
i5, 42.
Chacouran ^jt)j_ïLi, 189.
Chafglian (.VxiUi, 208
Chaliailroudj r- }y->^M , 4 1 1 , 4 1 2 .
Chakath liJli ,212.
Chakrach ijiwXi; (village), 22.
Chalousta x U ..^ 11 ■■:■. (ville), SgB.
Chaltich yi, I ■ViViv itw>\.£> (île) , 20 , 2 I ,
23.
Chaltich (ville) ,21.
Châm ^,Ui (la Syrie), 2u3-
Chamachki i^s^ q-;-, , 307.
Chamakliia ii^j^Wii, 320, 32i, 822.
Chamastro S^yJHm^^ (Amastra), 392.
Chamet el-Beïdha L-iàxJi iLoLi, 4o.
Chammou ,_ffi, (rivière), Sog.
Chanan ^^Xii (montagne), 4i4.
ou Chanlariii
Chancharin
uriJ-
Chajzar
>.■)■' lit (Santarem, ville) , iG, 2g.
Chanderan (jl,.XÀ.Ai (ville), 346,347-
Cha'ra Nouar ,|jj Ljt^, gg.
Charchour ,^.iwij! jj Js^ (étang), 112.
El-Charf tjy^l (Alxarfa, province),
i4.
El-Charf ^jjSJI (territoire produisaiil
l'huile qui forme le principal coin
merce de Séville), ig,
Charia LjLiï (fleuve), 216.
El-Charran yIA_,i»JI (les Montagne»,
province), 16.
El-Charrat ( Sierra , chaîne de hautes
montagnes), 12, i3, 32.
Chartres (u,.ojL:^ , 358, 35g, 36 1.
Chat laU; isî/J> (1^0"''g)' ^7-
Château d'Ebn Abi Danes w—ja-jUI
Chateba A-xisUi ou Chaliba (Xativa,
viUe) , i5, 37.
Châtia xiJUi, 3i5.
Chawran mIjij-»" (rivière), 4i2.
Chehka èSjUi (les Filets), 1 14.
Cheblir wjJLç^ ou peutêlre Chelir (mon-
tagne), 45.
Chehrouna xj«jA*; (Soprony?), 371.
JJHV*
373,375.
58.
460
TABLE DES MATIERES.
Cliedouiat ctfLjLi.«>s*l; [Chelidonice In-
sulœ), i34.
Cliedouna xj,^^ (Sidonia, province),
i3.
Cliehid «Xiç^ (forl), 5ili.
rhplirP7iiiir j-j ^ ■•;•. ir)6, iSg, i65,
167, 172.
Clicliiiana
>^j-i-^
(nom d'une parlie
de la ville d'ispahan),
Chelb ^Jui (Silves en Algarbe, ville),
i5, 2 1, 22 , a3.
Cheliala AjaUJui (ville), 100, io3.
ChelibaAAAû, 179, 180, 181.
Chelir el-Teldj AâJI^^jJU; (montagne
d'Espagne couverle de neiges éter-
nelles), ilg, 52
Clieloubaiiia iUjijAi (bourg), 46.
El-Chelouk ^^jXsJi ^^j^ (po'O ,111.
Chencliir jjk,iiJUî (province dont le ter-
ritoire est renommé par les figues
qu'il produit) ,22.
Chenil JouLi (rivière salée) , 52.
Chenil Jm^ (Xenil, fleuve), 55.
Client cxjUï (Szentes), 875, 38o.
Chenlorb
i^jyÀ.Km
i (Ccnlorbi) , \ok-
Cherech ^i^^ (Xorcs, ville) , i3, 55, 56.
Chericha iùioww (Xérès de E\lrenia-
dura), i5, 3o.
Cherwa
t5Ar"
(rivière), 435.
Clielan ,IV> l'r 325.
Chelawir wjJa.^ (fleuve), 23.
Chibah aaa*; (Ceva de Pyreneo, mon-
tagnes), 23l.
Chidhi j^Jvs^ (foil)i -^i-'-
Chidhouna iLjjjs^ «jj^^ (Sidonia,
province), 55.
Chien (cap du) oJkSi i_*jt . \\h.
Chikia *JsC.i ouChikla Maîorj^jy, iJSLi
(Ischia, ilc) , 70.
Chiklé aJiCw ou Chikia (Scicli, fort), 85,
Chincou JUa^ . 206.
Cliinicli ijioyUi (Cisini), 90.
Chinlra ayj^ (Cintra, ville), 16. 227.
Chirama « -. ■ ,'[; 167,
Chiricli iJ:.i,yJ!i, (Xérès), voyez Clierech.
Chirwan ^.!j,j_A^ , i43, i56, 168,329.
Chilan ijUa^, 020.
''S>-
r.liiili U . .■;■. ^j (rivière), 3 1 5.
Cliilliow^ÂA^ (Kiew!'), 889.
Chora'a t .-û , '94.
Chorent ti«J>-»i; , 3o4,
Chorham ^wijShoreham) , 374. 424-
Choucar (montée de) jjLû Xxiis, 43.
Choucar Juî (rivière), 87.
Choucar JLi (Xucar, ville), i5.
Choudhar jij^ (lodar, forteresse d où
la teinture écarlale dite choudan tire
son nom) , 5i.
Chounia iL«j»*i (montagne), 4i5.
Chouzza «.«i>*.w (Voioutza, rivière), 287.
Chrétiens ^^jiJ! ■ 12.
r.linrlinii ,■;;. ,■;; ou Cluicliwei ,
317, 3i8, 319.
Chwaros ^j]^^ (Schwartzbourg, ville),
373,374.
Chypre (j«wij» (ile), 126, 128, 129, i3o.
Cité bénie i^Ull ïÀjtJvo (ville), i43.
Clermonl (|)ays de) c-s-i^opi^î . 289,
24o, 24l.
Clou (ile du) jUv»»!' 'h^y'r' ■ 1 13-
Cobad , roi (Cal-Cobad), 829.
Cobakebt^U» ..jj (rivière), 807, 3i8.
Coblîé (pierres dites de) «aIsaï. 64.
Cocaïa \j\iii (monlagnw). 347, 896,
4oj , 43G.
Codjcnsa j«Ji.»-kï (Cosenzaj, 116.
Colei'ah iOuiili , 4a, 56, bj.
Colimria ou Colomria *jj^ (Coïmbrc,
viUe), 26, 82, 226, 227, 232.
(iollcira »j.Jj> (CuUera, château) , 87.
Cologne \*j^ki- 867, 368, 874.
TABLE DES MATIÈRES.
Colombes (porl (les) ,\ f -!1 ,e*}-«- 1 12.
Colombes (île ries) ,1 ,ij Sj_)v.s».
1 12.
Comalgba ii_ji.Jv^ (Comacchio) , 24o ,
2/17.
Comamé iooUi ( tie Jérusalem), -j'jg.
Comania la Blanche l.^ . » li ii_A_iL4
(ville), ioo, 4o4.
Comania la Noire lij_«J! iujU (ville),
4oo.
Comanie AxXi (coniréej, Scji, 3grj,
4oi, 434.
Comanie Intérieure «)v&.ljJi &_a.jL} ,
435.
Comrainges ii^vj; , 237, 236.
Comrai ^[Ji (Coblenlz?), 363.
Conbarsan yLu^jjo (Conversano), 263.
Coniali AAJji [Iconium, ville), 3oi,3o5,
307, 3 10, 01 1, 3 12.
Consa ^j„oo , j.»«^ ou A-xij^ (Conza) ,
262, 280.
Constantine du Fer .v .,viJ &ÀAlailâ«««i,
57.
Constantiiiople jÙAiiÀk««.ï , i35, 295,
309, 332, 382, 383, 385, 392, 39/i,
/»o5.
Conslanlinople (canal de) ^ i ,:.
<)UÀlîÀla*«j , 286, 3io.
Corawa g.lwj, i83.
Corbeau (église du) tji_^Ji x«*«^=,
22.
Corcoub <_ȕJ>, i55.
Cordoue ^.^Js^ (description de la
grande mosquée de) , 67 et suiv.
Corfos jj,,^ï (Corfou, île), 116, 121.
Coria Ajiki (ville), 25.
Corinthe (isthme), i23.
Corinthe c-wjkS (viUe), i23, 124.
Corioun ijyji (Corigliano), 272.
'l(il
Corhoun (jjaJjJ (Corleone, ville), tp. ,
93.
Cormiza »vv«J> (Worms), 367, 368.
Cornwalîa xjljjyj (Lands End), 423.
Coronia iyyjfi (Coron, ville), 124.
Coros (j~j»-ï [Cirrlias, fort), iSg.
Corra iwj, i3o.
Corra tjji [Koron? ville), 3oi.
Corse (île de) HmjÏ ïfij^' ^8. 69.
Cortoba iUlsjj (Cordoue, ville), 12, i/|,
24,41,42,53, 54, 55, 56.
Cortos u«J3;_^ (ville), 289, 290.
Cosra »,_»5jj ou s^«,»j (île), 68, 72 , 70.
Coss
"'^'
iA3J», 42.
Coslansa x«»u>la<«J> (Coulances), 36<).
36i.
Costanliniah a . ;U:l^...-,i (Conslanli-
nople), 293, 294, 298.
Cotaniana AjUÀki, 67.
Cotrona iij»Jai, Coirouna ou Coiroiii
t3_5^Jaj( (Crotone, ville), n8, 262,
270, 371 , 283.
Cotwan-deré 8,i /jLlai, 212.
^^-««*3
(rivière), 3io.
Coucli.
Couhestan |.ljù«j6»j, 174, i83.
Coumaïa xj\4, 3i5.
Coum ^^ (ville dont le territoire con-
lient des plantations de pislachiers) ,
i65, 166, 167, 174, 175.
Coumes (j„_*_ji, 176, 179, i83.
Counka «iTjjj» (Cuença, ville), 4i.
Couria Ajjjj (Coria, ville), 16.
Cracal jjjl^-i (Cracoviej, 371, 38 1.
^ 389.
Crémone Ji. \. j>. '^^ . 254.
Crèle (j-Ja^ , Lj^iiJ^I ou j^JojjjI ( ile),
73, 122 , 126.
Croatie K-t^^ys^, 266.
Cuma iOoj^j (l'ancienne Cumes) , 257.
't*î2
TABLE DES MATIERES.
D
Oabelia xAii (D'Abelia), 226.
Dabia iÙLjli, 265.
Dabil Jtjoi , 3ao, Sai , Safi , 3a6, S28,
329.
Oabisia < ■ w ■ ■ *■ (Îlc),3g2.
Oabli (Jola (rivière), 287.
Oabousia « .^ ,„,, . s (ville), i()4, 197.
199,202.
Llachma xjwi (Diezma, bourg), 5o.
Dademi j^ili,âio,4ii,4i3-
Daghwada SiLili (Dago, ville), /i3i ,
Zi32, /i33.
Dahelaii ^.^»>^i (place l'oiie), 3^2.
Dabe.slan ^AjiMi^i (ville), 334, 337
Daïnour jjjui (ville), ii3.
Dakbercan yliwà^li . 173.
r.bn Dakhni ^^lS1> ^ol «kà-s (anse),
1 12.
Ualia iuJ|>xJi (ville), i38. itxi. i/if..
Dalia xjjt:> ^g»^ (porl), 1 li.
Dalmalie &jç««Ui, 266.
Damala ijJUi (Daraalia, ville), 3o2.
Damas ji,i^i , 1 3 1 .
Damghan , ,\jL«îi (l'ancienne Hecaloyi-
Pj/oi, vUlc), 169. 17(1, 179, 181.
Damia iyuoli , 3i5.
Damlia xJuà (ville), 3o3.
Damouria L ,w«> (ville), 2 i Ti, 216, 217.
Danes
LT^'
(île), .'126.
Dania iLKi\i> (Dénia, ville), 1 5, 87, 38,
Sg, 66, 67.
Dania Ajij|,i (rivière), ài
Danube ^:> (fleuve), ■>.!>{>. SGg, 872,
376,,39/i.
Dar jli ^ .^-^ (lieu dont les environs
produisent d'eNcdlenles poires) , /19.
Dara Lli, i5i.
El-Daradja *ia.t,wOI. 1 1 i
El-Daradja el-Soghéira « ».|,«X. Jl
i< . . j ii-i H (ou la Petite), ii3.
El-Daradja el-VVaseli ,^JI «j=-ijv>Jl
(ou du Milieu), 1 13.
Darcou^ji (ville), 338, 3/ii.
Darcoudi j^i«J>%s, 100.
Darcouni j»_ïjs, 100
Dared-Abail iU i.li, i6ô.
Darein j^,l,xil ^5*^ (p'»"')' ' 'S-
Dar el-BacarjJuJl ,1^,65.
Dar el-Bacra »j_)i*Ji jli . 64
Darend Jvjji , 338.
Darenda sjo.i (ville), 34i •
Dargbach iji^j:) (nom d'un quarliei
de Djordjan), 189, 190.
Dargham ^^U^ (canton), igg.
Dai-marcha iL-ij__«j!i ou Darmardjà
&r>.w«)i (Danemarck), ^27, 629.
Daroca *ï«)i (ville), 34.
Dascalia aaJ1ju«S ( Scalea , citadelle),
269, 285.
Duskara sS^i (ville), i/i3, 158, 169.
Danser j.»«,i , i36.
David, i3.
,.37.
i6i.
Dedjlé iiVîa-i (le Tigre, fleuve)
Dedjiet el-Gliaura i^ytJI «Kj^-i,
Dehanakalli livXjlii , 20I1
DeUan y^VAi (ville), 223.
Debrat c:jU^i. 216, 217.
Deilem kji (contrée), 162, 169, 407.
Deîlem IwjJi JU=- (montagnes), 178.
Deilem Vji (ville), i43.
Deïnour ,_jj>ji . l 'Jo ■ ' R2 . 1 63 , 1 6;') ,
167, 169.
Deïr Akran ^J|_>.^i ^i • 28,5.
Deirat el-Djemala a!U4 »^>a (station),
10.
TABLE DES
Deïr Barema n^X, -ji , i Ik).
Deir el-Hissn ^..^ i! , .v (l'oi-t), 17/1.
Deïr Karan yL^> w>ô , ibg.
Delaïa ioili (Dalia, dépeudance d'AI-
méria) , 45, 62.
Deldjina la Marilimc &ÀA^i ou Delou-
djia iC«>.Ji (Dukigno, ville), 3G1,
268,287.
Delsina xU-^Ji, 382.
Demestan ^jUL«»w«i, 16g, 179.
Demetriana AjL)JC«i [Deinetnas, ville) ,
296.
Demirtakli ~.[iy^:> , 218, 219, 220.
Deniones ^jiMi^ |<>Jjil (province), 7g.
Denawada »il»ji, 18/I.
Denbeha U^i, 4 10, 4i5.
Denbeli J^Aji, 382.
Denberani j!»AJi (village), 181.
Dendari ^^jlo^ii ij^\j (cap), ii/|.
Dendema iLoO^ji (ile), 71
Dendara »jt,>Oi, 71-
Denliadja (pays de) &_a-l^i, 7.
Deniar Kazi ^^j!) jl^ji (ville) ,181.
Denkerwan ^.Ijjji, i83.
Denos (u,>ji, 3og.
Derast o\.,«i!ji, voyez Durazzo.
Derb <_r,i (Deibe),3o8.
Derecli (jiii, 178.
Derenda sjyjji (rivière) , Ai i.
Derhié Xjç(5ji (village), 181.
Deristra s^x^^i (Dristra. aujourd'hui
Silistrie, ville), 386.
Dennali »Uji, 338.
Desina AÀ(V*iii(Sulina, ville), 386, 397.
Destouri ^^.yc^i et Isfaliâni jL,jL4»l
(riches brocarts fabriqués à .Vutioche!,
i3i.
Détroit de Conslantiuopic, 3oi.
Détroit du Pont jji,Ja*j <ijJli.. 384.
Dhalibourka A^>j_«j,Ji, 375.
Dhehel J^i ,181.
MATIÈRES. 465
Dherouta iLjjji ( village j, 3 16.
Dhia't el-Cass (j^JiJ! &**« (villa;,'!-
3i4.
Dhiniboli jLjuOi (hourg), 388.
Dhnabros |^jjU*i (Dnieper ou Bc vt-
ihciie, lleuve), igb.
Dhoulburg lilwjJi (ville), 374-
Dhoulburka a. ^^, J.s (ville), 38 .
Dhoul-Carneïn (Alexandre le Grami
198.
Dhouni
<i>
..3i6,
Dhounia «jùji (ville), 3i6, 3i8
Diaba LLi (Dieppe), 36o, 365.
Diaba iùLà (Ibrt), 280.
Diar Mûdhar jjà., jLi (contrée), i5,"i,
DiarRebi'a &**jj ,LiS, i43, i48, )
:5o.
Diavvend Jvjjlii (ville), i43.
Dibgherd iJOiji ,212.
Digue (ou muraille) de Gog et de V
gog, 4i6, 4i8, 419, 420.
Dijon ^Jys-:>, 242, 243, 244, 35;
Dilo_^i (Délos,îlc), 128.
Dina Liji (pont), 157."
Dinan ^,Lji, 352, 354.
Dinavend .XjjLui (fort), 180.
Dinavvend J^j^Lui (ou plutôt D( "
wend, montagne), J76, 180.
Dirakiojjiiji , 3o5.
Diwaly (jiji (J,jis (cap), 11.
Dizel-Sal JL*aJ!j^i, ,61.
Djabhel jJL> (ville), 161.
Djaca iLïU- (Jaca, ville), 3, 16, . •
235.
Djadjan yLs.l=,, 338, 339, 34i, àUv.-
Djadjito <,..A.».U» (Zanle, île), 1 1 6, 121.
Djadra i,iij». (Zara, ville), 261,267,
287, 288.
Djafnah *ijb»- (nom dtin ancien i\ ■
Syrie), 3 36,
Djaîmend <XjLf l». 18:'.
464
TABLE DES MATIÈRES.
Djakatli t±^^^\-y.. 2o6-
Djalah —'iKi^ (rivièrp), aSy.
Djaldin «jJsJl>. [Chaldia, province),
Djalila iUajJL», ogS.
Djallab tj^^s» (j*^^- {(otI), iSa.
Djalous ^_,v,^L=- (Ciialons, ville), 358^
Djanco-Caslro ,j_lx^ jjiis» (Belcas-
tro?), 271.
Djanda »j<uk=», ilx5.
l)jankatli e*X)U>-, 21 3.
Djanwa SyL»., 328.
DjaTjLa. (GiKicKilaviar, fleuve), 36.
DJaradji 3!^^ ^^ii^ (rivière de Ga-
race), 117.
Djaradji ou Djeradji 3!^ (Garace) ,
116,117, 270.
Djaias ,j«!jU-, 107.
Djaratrous yiJaljl». (Chartres, ville),
355.
Djardiban yU^i^.;» (fort), 829.
Djardjaïa iCjl^jj». (ville), i43.
El-Djai'f <_yJI (>Aa» (fort), lia, 67.
Djarl' el-Tafl JoiliJI o>-=» (ecueil de
l'Enfant), 112.
Djarian (jU».=- (ou Harian, ville) , 137,
1^2, l52.
Djarins jjoâjjj» (ville), 1^2.
Djarit oij%,r» (ville), i/13.
Djarsioun i.y^Mjs>- {Kharsianon, pro-
vince), 3oi.
Djarta Ajw&- (ville), 428.
Djarluiouda aO^jj». (Nordmulh, ville),
37/4 , /I23 , i'j^.
Djarwa i«j.»- (Graua?), 27^, 275.
Djaloua tjjLa- (fort), gi, 94, gS.
Djebal J\jJl (contrée), liS, 1G2, 17^,
333.
El-Djebel Jy4, 172
Djebelc iiXx». (Gabala) , i3o, i3i.
Djebel el-Amim ff^^i)\ Jyk^ , 4/i.
Djebel A'œir^U Jjj»- , 6.')
Djebel el-A'ious ^;-j^l Jyir» (mon-
tagne de la Nouvelle Epouse), 58.
Djebel el-Borlal ,^^1 J.j^ (Pyré-
nées), 236.
Djebel Choub «jj-i J-s^?- (Ijourg), 2 1 7.
Djebel Hamed Ov_«U- Jyt=>- (montn-
gne).88.
Djebel el-Mina Ajysi' J-S»-- &•
Djebel Monni ^Xj, Juls- , ig
Djebel Mousa ^g«yo Jy.^ (montagne
ainsi nommée à cause de Mousa ben-
Nassir), à-
Djebel el-NarjLJI Ju^ (l'Etna), 82,
ici, 108.
Djebel el-Nar jLJI Jy^» (le Vésuve),
207.
Djebel O'îoun ^JyJt JkA=- (la monla-
sne des Sources)
1, 23, 57
DjebelTarek (Gibraltar), 17.
Djeberoun yjjjL». (fort), 28/i.
Djebinas j_j^\_Ll=- (Giovenazzo) , 263.
Djebila-Beka «_5Lj oias» (Cività-Vec-
chia), 25o.
Djed\vellagbizjj3!ijjvr» (ilcj, 333
Djefaloudi A_I_La.l >..JI ^^i^jLjLs-
(Cefaki, ville), 7g, 108, 10g, ii4.
Djefalounia iLjjJU.»- (Céphalonie,île),
13 I.
Djefaludi elSoglira ^j_jLjaJI j^sJijL;»
(la Petite), 1 i/i.
DjeCra «. ■ * -^ (l'ancien Zcpliinuin,
cap), 1 17.
Djeihan ,,1 ^ — (l'ancien /^yranius.
rivière), i33.
Djeihonn yk^vv»- (1 Oxus, llcuve)
18g, igi, 210, 212, 338.
Djeiboun du kliorasan (.,
(jLwl^ (l'Ovus), 137.
Djeiloun yJigL=» (.Mcmi, ville)
147.
, i83.
i43,
TABLE DES MATIÈRES.
465
Djelmata ii^.^0. ( t'Hrrmas ? rivière) ,
3l2.
Djemada salç:, 268.
Djenazia ajjIàe» (Gneseii), 375. 3Hi,
389.
Djendjkou »_SC^v.E», 3i3.
Djenes ^J„M>■ (forl), 277.
Djenf i^jis» (montagne), 346.
Djengala XllxÀs»., 281.
Djenoua ayi^s- (Gênes), 24;).
Djentata IsUaÂs- , 262.
Djcnlata cjlkÀ=- (Civilarei'), 283.
Djentina « ^Ai'^ — 124
Djera'ankalh ci»-JjU^>=» , igS, 197.
Djerada 5il_^^ (bourg), 176, 177.
Djeradji 3!.-», voyez Djaradji.
Djerami ^^t»;»- (rivière), io4, io5.
Djerami ^^I^j». (Ccrami), 107.
Djora'nkalh «iJljls,-=- (ville), 200,
203.
Djerasna « i ..^ -~. (Acerenza), 262,
283.
Djerawa !«»=>-. 275.
Djenlan ^.tij^, i46.
Djerdjeraia LL.=-jj». (ville), i6i.
Djerha lj^j.=- (village), 181.
Djerk ii)w:»- (bourg), 217.
Djerman ijU^J» *>;'>=' (''^)' ''^
Djersa ii*u).i» (Cbcrso, île), 269.
Djersoun y »_^w=- ,100, 3o8.
Djerta Xif^ ou Djezla Aji-s- la Mari-
lime, 428.
Djerigraba xi^jCSyS- (Visegrad, ville) ,
38o.
El-Djeser j..,M,:|l , 129
Djeser Abad iLl w»«.i» , 177.
Dje.ser Wadjerd iwjs-t, w«,j». . 177,
184.
El-Djewzat caijj^ , 3o8.
Djeziré »f_jv_E- (Mésopotamie), i42,
i43, 755, 326.
Djeziret Cboucar Jui »wv.=- , 37, 4i.
Djeziret Ebn-0'mar j._5 ^jl k .^ --
(iZnWiceHa, ville) . i42. i53, i54.
172,
Djeziret el-Firaii yijjuiJ! »^*- (•''')■
39-
Djeziret lenclilalat XkiUiiwb » w>v=- ■ 18.
Djeziret el-Khadra ijMsJL ijjy=^ (Al-
gézira.s), 17.
Djeziret 0mm Hakini (yvia- Ji ij-^y^ ■
"7-
Djeziret Tarif i_aj>J3 •tîV?' (Tarifa ,
ville). iG, 17.
Djeziè aJwS- (cap), 269.
Djezlè a]j->- (Lao, rivière), 269.
Djian m^^ (Jaen, ville), i4, 5o, 66.
Djibita-Leberal JLjJ a13aaj»- (Cività
d'Albero-Bello?) , 273, 2 7 G.
Djibiterra ïyMjms- (Acerra?), 270.
Djighoukalli ç.-.^'^j «1 — . 207.
El-Djiliani (auteur), 438.
Djikelburk ^i)^ j£^^ (ville), 371.
Djikclburka À^^ J^vV»- (ville) , 37 1 ,
373.
Djinal JUr=. , 282.
Djinandjikalli si»X».:^lÀ&- , 206.
Djindjala iJL^Ls» (Chinchilla, ville),
4i
Djindjors jj^w^i.-» (Gisors) , 363, 364.
Djinebra iwijira., voyez Genève.
Djinkou .JUas- , 219, 220.
Djinliar^Ujiis, (ville), 452.
Djirintia iijvCjf». (Ccrcnzia?), 283.
Djirasna ii
^y^
(ville)
Djirdjent civi»-,.^». , voyez Ghirghent.
Djir Djerai ^^\j.s>~js^. l58.
Djirindjo ^jtf^.j>. , nomme aussi Djer-
djebo (Circco) ou le Magasin des
Arabes (Torre Moresca) , 266.
Djizak lilK
212.
59
ou (jlv*^ , 2o3, 2o5,
466
TABLE DES MATIÈRES.
Djoda'n yl«,>v»- (montagne), 172.
Djoheîna « » ■ g — (village), 181.
Djondi Sabour ,^Lw j^oOkjs- (ville),
Djordjan yL»-<.=» , 169, 177, 179.
180, 181, i85, 33o,333.
Djordjania a o\.> w> , 187, 188,
192.
Djoudica *ji»_=- Iville), io4
Djoumara «jUjr (nommée en grec Ba-
rento, ville) ,116, 130.
Djoun M»=- village), 3 16.
Djoiindioii »_nXJt» ( Myndus , fort),
3o3.
Djourta iiisy^ , 106.
Djoulhra o wjj.=>- . 334-
Djotu iws» <.:.uL« (montagnes), 369.
El-Djouzal uKjJi, lio.
Dnabros |i«jolii (le Dnieper ou le Bo-
rvslhène, fleuve), 397, 4o5, ùià-
Dniest •■■■■„ ■•'•< (Dniester, fleuve) , Sgo ,
395.
Dniest .. ., „, ; ■•> (la Diesiia, rivière),
433.
Dobres (j»wii (Douvres, ville), 37^,
42A.
Dodjaïl Joçs-i (canal de dérivation du
Tigre), 1^7.
DodjailJ,^a-i (ville), i/l3.
Dograta AjsUii ^Novigrad , ville), 367.
Dokliares
U-j
,U-i, 192
Dokkan yK'i , i64.
Dol Jji , 352 , 354.
Don kk^jjj^ (fleuve), 396.
Dorac ^ï ,i , 1 83.
Doraki j^^i , 1 45.
Dorza ij.i, (ville), 174.
Doscana AiUuua (la Toscane) , 368.
Doudan m'^j^ (ville). i84
Douira «w«i (Duero), 328.
Douman |.U»i , 16g.
Douro «w.i (fleuve), 232.
Dragonala Xlbj^jil . 283.
Drave ««jà (rivière), SGg, 372, 376.
Drouna *jjja (ville), 361.
Diira77ri , ■ ,,.1 y ou (j«!ji, 261, 287,
288, 28g, 2g5.
Durhalma * [\ ift. •■ ( Durham , ville),
426.
Dzou'l-Carneïn (jvjJill j,> ^ -n^ ( fort
d'Alexandre), 3i5.
Dzou'lkila' c^AiUI ji, 3oi.
Eau douce (rivière d) JtJIwjj, 123.
Ebda sJsjI (Ubeda), 42, 5i.
Ebla ou Ebola iXjl (Evoli), 380,285.
Eblnasa i-oUJoi (Blanes, port), 89.
Ebn-AbiOmar. gouverneur d'une con-
trée d'Espagne au nom des klialifes
Ommiades, 53.
Ebn el-Fetni ^^UjJI ^jjl ou Fenli ^jUi.
III.
Ebn Haukal , historien, 332 , 4oi.
Ebn-Selim joJL. jjj) «jy<>w» (ville |,
19.
Èbre owji j-(j (fleuve), 34, 36, a35.
Echbilia AjJijyUil (Séville, ville), i3.
Echir wUîl (Spire?), 367, 369.
Eclich (jS-çlil 1 i6-
Ecosse, 425.
Edrisi (cet auteur semble avoir voyagé
dans l'Asie mineure trente-sept ans
avant la publication de son ouvrage) ,
3oo.
Edrisites , 8.
Églises du Roi ^iUil j^'J^s , 3o6.
Église Noire lij^l iU-jçiÊi .3i3, 3i4.
TABLE DES MATIÈRES.
467
Eglise de Saint-Jacques deCompostelle,
229.
Egribos (««jvsI (Négreponl, île) , 2g4 ,
296.
Egypte, 32 , 48.
Eilac ^ï5X^I j_jj (fleuve) , 191, 210.
Eilàc ^»tA-jl (province) ,206, 212, 217.
Eïmen /w^I (Eminèh, ville), 382,385,
387.
Eimen /j_fl (cap Eminch), 387, 3g4.
Eizercarta xlsjjjVji (Stuttgard?), 870.
Elba *_J! (Elbing?), 1x28, ù-i^.
Elbas (ville) , 29.
Elbe (île d') iOJi,68,70.
Elbe «_iJi (fleuve), l\2-j.
Elbira »j.A«Ji (Elvira, province), i4-
EJbira »j_J! (Elvira, ville), 62.
Elcba ^Jl- (Elche, ville), i5, 38.
Elend j^jj! (Elwend), 320.
Elmira «w^ii { tour ) , 1 2 3.
Emir ( rivière de 1' ) , 91.
Emir ( château de 1' ) jjyoi)! jjai ,90.
El-Enbiada ôiLiAjill ,111.
Epée (cap de 1') o<--<«JI ^^ij (Capo
Spada) ,126.
Erzen yj.i (Erzeroum), 326, 327.
Esbira ïyjuiM\ (Spire) , 362.
Esclavonie aajjJju»! (province) , 286,
378.
Eslidjab cJ^—^^JL^wl , 208, 212.
Esiindjab tjl^vul*.,! , 206.
Esidja Usv.„| (Ecija, ville), là. 54,
55, 5'6'.'
Eskel Fara o.UiSLwl (cap), 296.
Eskindja A,^\X«,i (Ehingen, ville), 246,
369.
Espagne ^Joi)! , 11, i3, 36.
Espagne xajU*>,1 ,226.
Esleladja iL=«.yjU«! (rivière), 117.
Eslerliam ^..UbjXwI (l'Orne, rivière),
36i.
Eslimos (j^^,<v;C4»t ou Estios ^^ ..y*.».!
(ville), 38^,387.
Eslirangcli J^LjyU«( (Sirongoli), 262.
Estlanda (Eslhonie) , 432.
Estoboni
a^jr*^]
(vifle),383.
L'Etable du Koi é-W Jyia-v! , 307.
Etoiles fabriquées à Alméria , 44 ; — à
ispalian, 168; — à Webzar, 201.
Eu[)brate]3L.i (fleuve), 137, i38, i42,
i43.
Evreux y„»j_ji , 36o, 36 1.
Ewellal >^Sj\ , 285.
F
Fabrique de papier >X£l^à Xativa, 37.
Facarra gJij (Carrara), 249.
Facbkio^.A5r^lj (ville) , n6, 121.
Faikoudha oi^S^K» (îlc)i 72.
Faînes ifn-Xxi (Vannes ) , 352 , 354.
Falan ^Jli r»^ (prairies), 317.
Falfal J^iAi (\''ille) , 275.
El-Falica A.juJlxli (j^s- (Finika, golfe),
i34.
Faloughari ^^j^Ai (fort), 3o8.
Faloumi ^^As {PlatoincUum), 3 10.
Famia iCA^lj [Apamwa) , 129.
Fanda io^jlj (bourg), i48.
Ei-Faudak (jj^joiji (Ibrt), 53.
Fandj j#Lj, 3oG.
Fanen ^^-ili (ville), i83.
Fani jîj (ville), 261.
Fano»_iU (ville). 246.
Fanousa iLwj» (Venosa), 269.
Farab cjIjI» (province), 187, 208, 2 10
Faran yKls ou Caran jj'il»' '79-
Farandin jjjJoLj (bourg), 175.
59.
468
TABLE DES MATIÈRES.
Farandjoloch ^A.A:^Ji (ville), 5".
El-Fararelli e>,L_iII, i6i.
Farch ni»-» (j*a^ (foi"l). 57.
Farclii ^gijJlJI (.l=»jJi (marbre renom-
uie par sa beauté), 67.
Farda j^ijj (canton), i5i.
Fardari ^<)li«j (l'ancien .4j:ius, aujour-
d'imi le V;udar), 28g, 2()i.
El-Fardlia xëjjiJI , ii5.
Farghan m^>» ( monlagnes ou se trouve
une caverne au sujet de laquelle on
raconte des fables absurdes), 348.
Farnaghal JuijjU, 'JyS.
Fasiraoïil ua.X« a»U (Phalasia ? ville) ,
296.
Faskio_j_«XA«lj (ville), 122.
Fadioua \y2\i (Padoue), 2^7.
Fawarat el-Caboudlii -xj » M «il»—»
(la fontaine d'Aréthuse), 84.
Fedenia Laj<XAJI , 274.
Feknan mU^j (territoire), 2o5.
Feloudja xs^yïi (ville), 817,
Felmous ^jmJ^ (fort), 432.
Ferebrj_jjj (ville), 192, ig4, ig5,
210.
Fereira Syjyi (fort des NoLx) , 49-
Ferghana ou Ferghanali AjUijj ( Pro-
vince), 187, 2o3, 210, 33o.
Ferrare «jljj, 24o, 2 54.
Fétide (pays) «ÀxÀil (jpjl • 4iO.
Fèz^^U (ville), 8.
Fiiidh (joUi, 282.
Filali-Cliab, 417.
Filadent «i^iy»**, 10g
Filibcs ij,.jSi (Philippes), 29-,.
Filibobolis ^j,^yi^ { Pliili|)popolis ) ,
293.
Fimia &ji.«\j (ville), 428.
Finana ajU** (fort) , 49.
Finica juix» (Limyras, rivière) , 3o3.
Finistère (cap) , 1 2.
Finniark J,L.jyvi, 427, 429, 43i.
Firouj Cob.ad iLjj jawo , 329.
Filana &jUajù (Oristani? ville), 69.
Flandre ^j^XjOit , 357, 365 , 368.
Fleuve d'Orléans y^UJjt y^ (la Loire),
238.
Florence iL->»jJl», 2 54, 2 55.
Fôc ^^ (fort), 17a.
Foglia xJv» (rivière), 247.
Fontaines d'Abbas (j«L** (J ♦** ■ ' ' '•
Fordjara iX^ji, 274.
Formendos jj,ui(j,.yj (ville), 290.
Fort du Juif j^ik^-iJI fj-^ — (Hehrai-
ciis?) , 3o6.
Fortola Jjj\i (Fortore, rivière), 283.
Foum A'rous ^ytjjS,^^ , 3 10.
El-Foul ^^ (ville), 8, 33, 37.
Foutirocb (jiAAisjj (fort), 108.
Francs (bravoure des), 236.
France iU,^jj] rfvlii!,343, 357.
Francfort Siw>jijw», 368.
Francfort-sur-le-Mein j,^ j^ a^jjijjjl
yjj^, 370.
Franghîn yvXijji i^ (village), 189.
Fransia «juujjj! (Franconie), 368.
Frise iijvjjjl , 357, 365 , 378.
Fusco -j Vf t 284.
G
Gaita «t-i-g (Gaèta, ville), 70, 256
Galice (mer de), yv i^jjLiiJI
12.
Galice ÀAJuJb» , 226.
Galisia a j.JétjlÈ- (Gallicie?), 3go, 391.
Gallipoli la Maritime iUi^UiJI JuauJl*,
273.
TABLE DES MATIERES.
469
Gallipoli (JijuJj (viUp). 119-
Gand laÀ-ïi 365, 36G.
Gange ^j„,js^ (fleuve), iSy.
Garace (ville) , voyez Djaradji.
Garance ( lieux où l'on récolte celle
plante) , 33o, 333.
Garilian (.UJjl* (Garigliano), 2 56.
Garnala iClsbyS (Grenade, ville), i4,52.
Garnata Albira ijjwJi !i>is\ij (Grenade,
ville), 48.
Gascogne iiAjjXi;.*, 226, 327, 236,
237,241,368.
Gênes iy>^, 2^9, 253, 255.
Gènes (pays de) «jjij» tXJb, ^àS.
Genève iwiiÀ»- , 239 , 244 , 245 , 35g ,
362.
Génois (mœurs et caractère des), 249.
Germanie xjGUj.»-, 286, 375, 382.
Gélliulie iUJj,i'j>. (Servie), 382, Sgi,
4o4.
Gethuria iCj jjX»- ( Astros ?) , 1 2 5.
Gliadira «.ils, 42.
El-Gliadran ytjJ^xJi (les Étangs), 93.
Gliafec |ij\.s (fort) , i5, 65.
Ghaghan (lac de) m^Is *)rS*? > 21 5,
216.
Ghaghan ylil* xijJ^^ (ville), 2i5,
217.
Ghairan yK^jiJl , 56.
Ghala XiL^, 110.
Ghaliana ji_;LJl* (Gagliano), io5.
Ghallsia iL**É«A)i , voyez Galisia.
Gharaach j^\^ y^ (rivière), 222.
Ghamandwa !j>XjL«\,i (ville), 253.
Ghamendiojo Jsjii , 24o.
Glvana-Bourkalh iv*^..,. U» ,217.
Ghanadj ^Lvc, 206.
Ghanano^Lic, 272.
Ghanat ijlp (pays) , 6.
Ghano jjVs (Novi ?) , 879.
Ghanoun ijjJ>* (l^c), 435.
Gharb (pays du) <_>),*, 29.
Gharban /jLjJ . 338.
Gharbian ^.\Myi (ville à trois milles de
laquelle sont des mines d'argent très-
riches) ,342.
Gharca lïw_s (ville), 3i4.
Gharcafort i:jj_j A^jw^ (Wallinglord.
ville), 374, 425.
^--W-^V^'
Gharchit c_<.a-wj,s ou Ghawchit
263.
Gharcoudha »JoL»yi, 99
Ghardia iCjiyi, 276.
Ghardia «_jiji (ile) , 396.
Ghardia-Art Ja,! iOiji (Guardialfiera,
ville) , 277.
Ghardouta xjjij,.é, 96.
Gliarghara ayiyi (G.ingra), 3i2.
Gliarghouri ^yij* (mont), Sig.
Gharham J^yi CWareham), 374, 420,
424.
Gharian , ,ljj,s, U20.
Gharkendèh o^X^>y , 206.
Gharkoré oy^sfi (village), 212.
Gharmachia *_*,û,j»j,i ou Gharmasia .
371, 375.
Gharmaïcha xiioUji (ville), 370.
Gharnilia AAJlAJyi (Cerignola), 262.
Gharoboli Jljjj*, 3o5, 3o6.
Gharzouni jjjv^ (ville), 396.
El-Ghathasïn ^j ...ll^ill , 009.
El-Ghaur_jyJ| , i3.3.
Ghauran /jl.»* , 4 1 o , 4 1 1 .
Ghazk tilvs, 207.
Ghichta xUii, 3i5.
Ghighani ^jv** (bourg), 3i5.
Ghilan /ji)^, 169.
Ghirghent c:» »-51^5 ou Djirdjent
c:»jtj»^ja- (l'ancienne Agrigente), 86,
97- 99- '»>•
Ghirghizvjj^ J'J'^»- (monts), 216.
Ghitaua jCjUSs (village), 3i5.
470
TABLE DES MATIÈRES.
(Jliizar.Ài (étoile (issue d'or), ?>!t.
Gliodos (i» Jvi (Gozzo, île) , 78.
Ghomara iXs (p^ys). 8, 9.
GUor^hoz j^yS- (iac), 338, 3Ai.
Ghorghoz j^iw^c (fort), 3/iï.
Ghorli Jj^, 382.
Ghorlou »Jv*, 388.
Ghoudji;
^J^,
?-J^
2l3.
Ghoulouni jJ^, 397.
Gliouneslei -jjcjji l\Vincliesler),374,
42/1.
Gliourdjan ^1.».^, 4o6. ioS
Ghozzes (pays des) iLj\.Jt^\ ii!k_j ou
jlyèiJI, 187, 209, 33o, 340, 343,
35i. 4o7-
Gliozzia la Neuve iLîjOvJl ii^>*. 209
Gibraltar (déiroil de), 7.
Gironda iJOws- (ville), 236.
Girone »>Kj>j>. (ville), 68.
Gog (contrée), 35o, 396, 439.
Gog et Magog (contrées), 35o, 42 1.
Golfe d'Islrie xj Ji*»l M»^ ' '^^^
Gouclila iU.û^ (îles). 269.
Grabina AJLoLi (Gravina), 262.
Gradis ij^:>\f^, (Gradisca?), 248.
Grand Zab^yjyjjj cjljjl (district), i48.
Grand Zabjjy,fi] t_>UJi (rivière), 147.
Grenade iO^b^ (ville), 47, 53, 66.
Grisons ,y_)j^l (contrée), 239.
Groboli Jlj.w* (;\gropoli), 268.
H
Ilablakath tiJUA, 2i3.
Habouroun
206.
Habous le Sanliadji ^\ g >>i!l ^j^y^s—
(qui fonda la ville d'Elvira et l'entoura
de murs) , 52.
Hachawilcs
(Sy'^-=-
(secle) , 167.
Hachkida SJy^jCiJÛ,
Hadhar_^,ûiil (ville) ,
176.
l42.
Hadlier^^ijx». (Haïra, ville), 147.
Hadith ii,Js^> tr^=- ('"''')• 3»3.
Hadjada SiVS", 196.
Hadelh cixxJi i\dle), 129, 139.
Hadilb (ioiX.:»., i56.
Hadilha rÂjJsj- (ville), i42 , 147.
Iladjar O'niar ,LS j^> ii4.
El-Iladjar^' (ville). 8.
Hadjar Ebn-Abi-Khalid jl M— '' J
O^iâ-, 23.
Hadjar cl-Mathcoub tjjJLxil j,^
l'iocbe Percée, fort), 99, 100.
Hadjar Sarlo»J,L»u>.S", lo5.
Hadjiria io»^ (ville), 125, 295.
Hadraii |.l,Os^>., 172.
Hadrou j,<x_». (rivière), 52.
Haï ^. i55.
Haian yUj>. (ville), 323.
Haiouna iLj»_*_ft (Corfe Castle, cap),
374, 424.
Haiouna iJyfJb (ville), 424.
Hainautywi5, 357, 368.
Haîlhaii rjUAi»- (rivière), 4i4.
Hala >Jl» (Hall), 375, 38i.
Halalty^ (Akhial), 320.
Halfa \ « l -w (plante aquatique).
334.
Haleb ou Alep i^Jb» (Heroê), 129, i35,
i36, iSg.
Halilba liJs. (bourg), i46.
Haloula i)_jJk=^ {IIuliu, ville), 169.
Hama j^.»i! , 99.
Hiima sLj», i32.
El-Hama JLii (forteresse), 43, 48.
89,95.
Hamadan yl^xS (l'ancieinie Ecbalanc),
i43, 1G2, iG4, iG5, 166.
El-Hamam J^ (bourg). 3 1 4.
TABLE DES MATIERES.
/471
El-Hamam^,L»jl JU=>- (montagnes) ,
3i/i.
El-Hamar ,1 ^i? (caravansérail), 107.
Hamarnas |j«b,l^, 129.
Hamd <X^ (cloffe fabriquée à Almé-
ria) , Ixlx-
Hamechka Uùi.-- (fort), 3 12.
El-Hamra l^, 186.
H
Jlj
Hanacli
ir**
Handjiala /ijU^v-a- (Chinchilla, ville),
i5.
Hanflat e>yjU* (Ilonflem?), 36o.
Hanwa de Djordjania ^j 4 âj ;. s^
AAiU=-^ (ville), 188, 18g, 190,
192 , 323, 33i.
Hanwa «^ ^^ y^ (rivière), 190.
(ville), 329.
99-
Hanwan y
Haraca ii_ïl
Haraoua s.
(ville) , 10.
Haras ij»!^.;». ou Hanwas, 189.
El-Harcha UljJI (j^Ja (cap) ,11.
Harchana i^JuCiya. (viUe), 309.
Hardacoub <_>jjiw». (fort), 3o8.
Hardbourd iwjiyi (ville), 367, 368,
375,381.
Harelh,ijjUi, 33o.
Pjl-Harounia ,
3i3.
Harran ,'
jjj\.-^\\, i4o, 1/11
(ville), lag, 1^12.
Harran (j|j.i»- (principale ville des Sa-
béens , où est un oratoire dont ils at-
tribuent la fondation à Abraham),
i53, i55.
Harzan ijijj»- (ville) , 329.
Hasania iLA«»-» (ville), i5o.
Hastings ^j,jMji,t^ (ville), 37/1, ial
Hatwa iyïs» , 320.
El-Haudh j_^ji[ (faubourg), 44.
H-Haukali (Ebn-Haukal) , 33o.
Haulak ii)J»a. , 2 li.
El-Hawanit citjùlj^t 161.
Ilawara »,!
rivière) , 1/49.
, 209.
Heïkel Souli Jj_^ J6L.*_<6 (temple de
Sella ou de .Salelles), 226.
Heikel el-Zahira «^ A^ H JSLa-A (le
temple de Vénus ou le cap de Creuz),
12.
Helat t:j5Aj6, 211.
Heli Jl_(6 ,211.
Heloun yj_Jj6^v_> (rivière), h\.
Hems ou Honis jja^ (Emesse), i32.
137, 139.
Henïn mv»J^ ou Huneîn,^, lo, 11, 66.
Heracla ^feT,) ou Heraclia «jji^ (Hé-
raclée), 3g 1, 392, 3g/i.
Héraclius II, 387.
El-Heras iv-tyjl , 1 1 5.
Herat y^Syjb , 1 83.
Herbadé SiLyfi (ville), i3i.
Herbes sèches (ile des) iL«iX^.s ïw>>=>-<
68.
Herengraba AjLjij_ï^ (Ovar.'), 370.
Hersous ^M^^ty^ ('O')' 2^.
Hezarasb (_,,«( 'jly*. ig2.
Hezarest '■■^ n^K /> . 1 8g , i go.
El-Hiadj ^WJl (jjAx»-' 3i5.
Hiam ^_^U.3. (ville), SSg, 342-
HIal cjUtO (ville), 3i4.
Hicla *Kib^ (l'ancienne //jccara.'), gi,
93.99-
Hières jiwi - 2i4o, 2 4g.
Hini ^jij». (ville), i42.
Hippodrome (j«j"Xj (deConslanlinople),
299-
Hissana iijUi». (château), kk-
Hissa Cbacoura Sj»ju» j. ""^ (Segura,
ville), 4i.
Hissn Dharsoua 'Symyià rj-^^ (Castel
Rosso, fort), i3A.
Hissn Ecla iiXil ij*a.&- (Aguila, petit
port), 4o.
472
Hissii Ebn-Harrun ij«jLa /jj
(fort), i5.
Hissn el-Cassrj.AaJUI /j^a»- (Caslio-
Ma^iii, fort) , 1^.
Hissn cl-Cosseîr jjkAaill i,v>a^^ (loit;.
à9-
Hissn Hanirn Sw^ /y*a;».. S4.
Hissn Ichoud i»—.^ j..--^ . 3i6.
Hissn Kasiala '-} ' -^ . -^ -- (fori).
21.
Hissn Kerkal Jk^^^ (j***- • 9-
Hissn Moslàsa iLwUa*»^ , . .^ -^ (fort),f).
U^i fj *iii-w . 3".
TABLE DES MATIÈRES
Hissn el-Rialiin /jyi^i,,
Hissn el-Zaliar yjt\}
Hissn Ziad el-kebir ^j^aSI il,, y.,
Siii.
Hit ti«JJ^ {jEiopoUs), i38, lia, i44
El-Hodliak ijl j^l. ^^»j_« (port), 112.
HoKvan ,.1 Jk». . i55. i56, i58, 169,
160, 163, i6i, 168.
Honach (jS^jis^ (Honachei, fort), 65.
Hongrie iLjSj\, 3/5, 379, 38o, Itoli.
Hoirli Hoiil ovÀ^ urH* (ville) , 428.
lloi'iniiz (jawali 5»^ y.**,JÊ. 187,
Hardjan ^jL-s»»».. 182.
Hissn Ziad
"> IJ*^'^
328.
Hoiiiialh <jj.jj.&., 33o.
Housba *jt*»»i«. (ville). 3oi.
Huesca « « ;';,, 22-.
Huueiii (j;jL*. voyez Henin
labadan ylûLL,, 177.
labesa /uoL (Ivice,île), 38, 67.
labesa il^jL (Levansa?île), 88.
labora »)»jL (Tabora, ville), i5.
ladjoudj ^jja~\j {Gog),3i^, 34i)-
El-Iaki jtùjr(lesi, ville), 253.
lalan ^Ji)l,, 21^.
lalna âodL, (Janina), 291.
lama ^^, 170
lamoudakh ^ii»^, 21 3.
lana *_>l;j^ (la Guadiana, fleuve)
21, 23, 2ii, 3o.
lana AjL
(J*aa.
(ville). 3o. 36.
lani ^\j, (fort). 3i4.
lasoukb p-t-rr • ou Bisoukb ^ ^'éji . 20ii,
2 10, 211.
lalpbasas (j„L«jLX_; (fort). 9.
Iblakia *aï2VjI (Blaye), 237, 238.
Ibrindes ij-.^v. .. .1 (Brindisi, ville),
261.
Idoles (village des) ^LMcill «^, 3o8
lebora »jy^ (Evora, ville), 23.
El-Iehoudi j5ii»_jjji {Hebraicus?], 3o5.
El-Iehoudia iijij,)_JI (nom d une par-
lie de la ville d'Ispaban ) ,
lemanln (jj<f (montagne), ibU-
lémen (Arabes de 1 ), 21.
Ikchoun ,.,. ffr'«.,1 (Auxonne), 243.
Ile de Cades i)<,ib »V^v=» (Cadix) , j3.
Ee des Porreaux cjiwSl
!/"
ij^y^
(Isola
delli Porri), 112
Ile Verte ijMi irirS- (Algéziras), i3,
53.
Ilkh J^l (ville), 207.
Inde. 48.
Indjilalo J^iiA,:*'! (citadelle), 269.
loulian yL*JL> (Palagiano ? citadelle) ,
274, 277.
loulioun mmJo, 282.
lourgacb |jiJ-w> (réservoir dérivé de la
rivière de Sogbd), 198.
Iràc jïl.i, 32 , 48, i42, i55, 2o3
Iraclia «jJ^^jl , nommée aussi Hcraclia
KffkijJ» (ville), 298.
Iragbna Ajiftl^jl (rivière), 118.
Irène A—iwI •jJ'Os— (fort). 3i3.
TABLE DES MATIÈRES.
Irlande oJ^_iiLé , daô.
Irouda {Navarin, porl), 124-
Isa (£«*as f^J (ou canal de Jésus), i38,
ià!t. "
Isfahani jLjLio! (nom d'une étoffe fa-
briquée à Alméria), 43.
Ishaak ben-Ismaïl, roi d'Arménie, 4 17.
Iskaf beni-Djesed <>s-,<.=» ^j oljCwI .
i58.
Isourkalh e.S3^v*ol , 207.
Ispahan yV.<-iusl (ville), i43,
164, i65, 166, 167.
473
i6i,
Istiberia iiij./ùuJ (ville), 4oo.
Istichan (pont d') j,
Eslefan) , 42.
Ithaque j_iLS (île), 11 G.
lussoudakh ^\:,y^ (ville), 207
Izkian yKL^I ,211
(Pueiite de
Jaca «jUs- . Voyez Djaca.
Jérusalem (u,<xii!
, 25o.
R
KablouT .yitj^ , 42-
Kachania iUjUJîi , 199,202,
Kacbk ki).,£.^3 , 200.
Kachoukatb ■■'•. ^ .■:■. -^^ 21 4.
Kachtali Jbiav£> (Castello de la Plana,
fort), 16^
Kafar Ara - ,(
iSJ'J-
■illc), i48.
.37.
Kafar Toula \:yi jt<=-. (village)
i5o, i5i.
Raider ,o^A.^5 ou Raïderm, 182.
Kaïlakoulher^iJOCi^s (bourg) , 324.
Kaïsoum^^i.^M*A^3 (fort,), 3i3.
Rakh J^ iCj»3 (village), 175.
Kakhchak ^^^ , 2 1 3.
Kalah aJ^ (la Cavale , ancienne Neapo-
Us, ville) , 297.
RallaLïX (ville), i3o.
Ramkh la^^^ , Sog, 3i 1, 3i3.
Ranbania iL_»_jLAÀ^> (Campina, pro-
vince) , i4.
Rancbkat cjliCiui^i , 2i4-
Rankerat t^LJCi^j , 206.
Ranoudan ylijij , Raboudan yli^xS'
ou Kendan (.ÎJsJlS (lac d'Ormiah),
172.
II.
Kanoud-Bacljkath lî^S-cf. i «j>^s . 202.
Karakh ^|^, i56.
Kard ^y^= (monts Crapaks), 38o.
Rardj — .'^ (ville), iG5, 166, 167.
Rarkb ^^\ ou Rardj -<==..■ i46,
162 , i65.
Karmwan yl^jjS', 189.
Rata x-lal^ (rivière) , 266.
Kalb ii.1^, 189, 192.
Ratbib,_wyL^., i55.
Kaw ^ (Kiew), 397.
Kecb (|~.^> (ville), 199, 200.
Recbmech |ji,^vio, 187.
Redak lillJO, 207.
El-Redemona ioy.«J«.Ml (Lacédémone),
125.
Reden [.J.w^>, 208.
Kebcblm
'ille).
'79-
255.
Rebda ji.v, ^^. 175.
Reïda s jyo\ 2o4.
Relan ^J% (ville), 17H,
Relounsi ^m^^ (ville)
Reiwad i!_yX, i56.
Kemkli ».^s , 137.
Reniouua ioJi (Comino, île), 68.
60
474
TABLE DES MATIERES.
Keno L»_S (canton), îi3.
Rena L»_ï (viUe). 2o4, 210, 211.
El-Kenaïs (j»_)Ufit (les Eglises), 3o8.
Kenawa n . ! -^ 1 , 1 6.
Kenbeiiîn ^^^^^^^^(Quimperlé), 354.
Kent) .vi^^ (ville), 309, 2i3.
Kendia xjjsji^) (ville), Sgi.
Kendjdeh «,.v-â.'S^ (district), 208.
Kenisel el-Ghorab tjlwjLj! « ... -^^^
(le cap Saint-Vincent ou l'Eglise du
Corbeau ) , 1 2 .
Reniera n, ïi^i (ville), Sy.
Rcrbela %X. -j*^ (lieu où se trouve le
tombeau de Hussein fdsd'Aly), i58.
Rerdan yiw^, 189, 190, 192.
Rerdedja &i».ij,5'(vi]lage), 3i6.
Rerdewan Rbawas (j«l»i^ Qit«ijj (ri-
vière), 190.
Rerdi Tamidi (^J^_«li"
1^2.
Kerdj ^^, (ville), i43.
Rerkalh (i»5l^> . 206.
Rerkera ^ySiy^> (Caracuil, forteresse),
39, 3o, 1.55.
Kerkisia « ■ y, ■
l42.
Rerkisia
i/i5.
>JS'. 195, 196.
(ville), i3o.
1 12.
^fj^\ , 3o8.
Rersona K>yMiy^=> (Cberson), SgS.
Rerla i^y^s port), 10.
212.
iJi ( Circesium) , 1 38 ,
'iyi JUs- (montagnes).
Rerminia
Rernebia
Rerni j
El-Rerouni
Renvàn ^t,
Rcsser Alain
tr-?
l.lj,>i^.
Relbama (contrée de) «_«U^. 7-
Reuk Choub lj^JH iÙ^^s-, 217.
El-Rewakeb <_^^;l Jji (ou montagnes
des Etoiles), 8.
Kbabouca iij^jl.^ , nomme, aussi Kha-
louca AjiJlji. (ville), i42, i/l5, i5o.
Rbabour jjjli. (district), lig.
Rhabour jjjL^ (Chaboras, ville), i/15.
i5i.
Rhabour^^yi (le Chaboras, rivière),
i38, i5o, i54.
Rbabt — ■ -n *jjj. 189.
Rhacan Adliknch . |i,^^il (jlsl^,4i7.
Rliacan des Rhiziidjis J\
(ville du) ,217,218.
Rliachcanah XilsVà. (ville), 222
Rbach ijilà., 21 fi.
Rbaclikaiem ^j^ji^i,,, i64.
Rhachlacb ^. U .■:■. j- . 3 16.
Lïl
Rhad'al Ji^js.i. (canton), 210, 21 1 .
Rhadjach jiUB- (ville), 207.
Rliadjada »ilS" ou Iladjada, 19^.
Rhadnikath CAX«j^.,i., 20b, 2i3.
_ï (ville) , Rhafchakh
(contrée), 4 16.
(peuplade), 35 1.
iUAi (fort), 218.
Aklilat, ville), 325,
Rlial'cliakli!
Rbaikliam
Rhalat Jo^X.
327.
Rhaldjidouia AAj.iXaka^ (Chalcédoine),
392.
Rbalessa iUaJl». (quartier de Païenne),
77-
Rhali jL-i. fjnSj (cap), ii4.
Rhalidj ^^Xi. (villt
El-Rbalouca iC_ïJL~l
Rlian /jU^, 170.
Rhanaoucli ^^
Rliandac-As ^t
Rhandagbas Xs
zes), 33g.
Rhandaka X^>I>Xà
Rhaiulak-Cabir
Rbanekïn
3o6, 307, koi.
i38.
(ville) ,219. 222.
Zig.
(peuplades ghoz-
JrSM ^
iUe)
,49.
43.
Rhan cl-Djan ylJ^ y'-i- . '65-
Rliaiikîn (jXili. (ville), 169.
Klianiiiaklieiil ■, ■ ■■V ^f.'^ 4io
TABLE DES MATIERES.
475
Khanakelh c--^^\. l^ ( Iribu (urque-
gliozze), àià-
Klianouiikatli ii»X_j«jl^, 207.
Klian Rewan /jUj ijLi. . 184, 186.
Klianzaria Ajjlyx:^, 102.
Khanziria iijwjv*^ (porl), 260.
Khan Zowan ,.1,% /jLi-, 182.
Khar^tjj^ (ville), i-jb. 176.
Kliarakenda a«X_j>_^jlw=w, 210.
Rliarcan m^Sj»- (ville), 170, àià
Kharcanah Ajlï^à. (ville), 2o3,2oA.
2o5, 206, 212.
Kharchikath ci«_5Cwu; j.é^ , 206, 207.
KhardalijU. ([on),U-].
Kharda ii.li. (monlagne), 346.
Kharista ■ ■• ,inl i. (Carystos, ville),
294, 295, 296.
Kharkhakath (i«Xi.>.i. (ville), 207.
Khannakin ^r, ^'•j-^ . 196, 196.
Kliarminkath ■■•.. VI. .., ^ . 21 3.
Kharoukerd :>jS^y^ (ou Kliarka), 182.
Kharous (j« , ,Li. ,212.
khartbert t^jijjJofi». (Rharpout, ville),
3i2, 3i8.
Khassou »,«£>U». , 93.
Kha\v_jji. (porl), 42 7.
Kliawar .tj.^ , 169, 179, 181.
Kliawas (j~!jj». (ville), lyo.
Khawast ■— ivU^r , 1 70.
Khaws (j»,jLi». , 206.
El-khazan ij\y (fort), 91.
Kliazenti ^^i_ijL
393.
Khaziran ^.!,-,
Khazlassa x— ei)'
3io, 3i3.
Khazoumi ^^jj^., 3i3.
Klieila 5)Uà. (ville) ,211
Kherglial J.ÇjJ«. (canton
Kliilal IsîX^ji. , 329.
Khilkhia iUr^^^ , 21 A
Ctrasonle, ville)
329.
Cybistra?), 3o5 ,
, 207.
Khilkhis iU^s^ ( Iribu de Turks no-
mades), 217, 221, 35 1.
Khimakhith -■•.•i. 1 .-..i^ (ville)
Khio wt^iw (Cliios, île), 127.
/.i3.
Khirkliirs « •. ' -^ j -^ . 35o.
Khizildjis (pays des)
35o.
Khizildjis iijk^ovsai (tribu), 191,214
Kliizlassa HJo^y^ [Lyslra ? ville), 3oi .
Khocliab ■ •> :■ _■:, i36.
Khodjenda gjvji^, 2o4, 2o5, 20g,
2 10.
Klioi
i£i^
328, 329.
(ville), 143, 320, 327,
( aujourd'hui Khoi) ,171.
Kboïd
Khonidjan (.Isftjyi. (village), 166.
Khorasan, 174-, 187.
Khorman (j,*«.i. , 4io.
Khotla (la), 32 , 167, 174 et ailleurs.
Khoulani jiL_i! (rivière), i64-
Khouzislan
Khowarezm
^J}'.
(contrée) , i56.
(conirce) , 18g,
407.
Khowarezm »%,!^i. *»**: {^^^ d'Aral),
187, igi, 209, 33o, 338, 34o.
Kbozaria Aj.lvi. (ville) , 4oo.
Khozarie iJjyà- ( contrée ) , Sg 1 .
Khozars ( pays des ) y. J- , 180, 219,
329 , 3o3 , 333 , 336 , Sgg , 4o3 ,
4o3.
Kidjala iLH^Vj (Quesada, fort), 5i.
Kidros (j„,.>,^ji^3 ou (u,,,<Xj (Cedrea,
ville) , 3o4 , 3o6.
Kikhkath ci<XsSV,^j . 199.
Kila iiJytj (Kabala) , 320,329.
Kiniakia x».^)l.<v^3, 2i4, 21. 5, 221,
344.
Kimakis aa^jUn^s (peuplade), 221,
35o.
Kiiiberlik j^aJ^joi^j (Quimperlé), 352.
Kiniow ,,xiXi (ville), 4oi.
60.
476
TABLE DES MATIÈRES.
Kirkes ,,^5^ (Cirr/ii/s? fort), i3o, iSa.
Kinnesrin m ^ y"-' (ville), 129, i35.
— (province), i36.
Rira ïyjj^, (ville), 261, 4oo.
Kirah ow*j (ville), 4oi.
Kircmbin yvAJwëj (Quimper), 352.
Kirkes (ji»j>5 (Kirkesia), 129.
Kirkes (j«>ijj (
Kirkesia L-A,»»3JiIi . i5o.
Kirkisia a,a*»jJs, 097.
Kirkous |j«j_ïwO> (forl), i32.
Kiri i^yKi (ou Mouri ^o»^ d'après le
ms. A), io3.
Kirtha «•■. -/^^ 207.
El Kissa'a cUoiJl *.Vi^i (anse), 112.
El-Kila'a cLlaJOI (Siculiana), 97, 99.
Kilra eyj.^ (ville), 288.
Kilros jj.j-.g^ (Kidros, ville), 296.
Klarmount (,::<_j»_«Jl^ (Cliiaramonle),
262.
Kobal) I A ■ £^ . 218.
Kobsila X\a*«-!.^i (l)3ia/a, ville), 292.
KodjenJ «XÀi. , 209.
Koik i«_),ï (rivière), i35, i36.
Kokianah ajU^'v^' ( ville), 4o 1, 4o3.
Ronka nSj^^s (Cliianca), 263.
Kosal JU*.^ (ville), 329.
Kouaser j,»„t j^= , 170
Koubara «. .-j*^^ (ville), 266.
Koud iyfe, 19,1.
Koufa A_»»^>, i38. 1^2, 1 55, 1 56,
i58.
Koubclnm ^ .fr^.^^. 2i3.
Koui j^
Koukalh <i».
(Cos, île), 128.
(ville), 2o3.
Koum f,y^3 (ville du Deîiem), 178.
Koumena '>ii.^^<^-, (Comino, île), 73.
Kounka Aisj»^» (Cuença, province),
Kouiika tSj^^s (Cuença, ville), i5.
Kourj|j^> (montagne) , 5i.
Kour j_^ j_|j (le Cyrus , fleuve) , 32 1
325, 33i.
Kouran yKj_^3 (ville), 211, 329.
(province)
Kour el-Djebcl J -il ,,
i65.
Kour Souwa L ... jj '^ . 32 6.
Koulba el-Tarik ^jial\ l>j^ (nom
d'une partie de la ville de Koulharia ),
161.
Koutbaria UjliV^ (ville), 161.
Kouthra iL_j>^3, 3io.
Kouwaber j_d>lj^> , 320.
Kradis ^ .sL-:^ (Gradisca), 24o.
Krimial JUfj.», 382.
Kulan-Ghaïa UU yil^^j, 217.
Kurkura «, <:^^^^. 329.
Lablouna îLjJlJ (Avlona), 116, 120,
121, 2G9, 295.
Laclian /jUili/ (montagnes), 17/I.
Lachina AJUSil ou Lezina xj)J (Lésina),
261.
El-Lacoudemonia AAj«»«ijJiMl (Lacédé-
mone, montagne) , agi.
Ladikia iLjoùai) ou Ladikié xx^ii)
(LaoJicea combusla), 3o5, 3io.
Ladikié iùuijii) (Laodicée) , 129, i3i.
Lahnoul IsyJ, (ville), 207.
Lalnos (j«»JkxJ (Lannion, ville), 554,
355.
Laiounes ^Jmj^ (Lannion?), 35a.
La'kalb dsiiJ (ville), 2o5.
Lalaii yilil Jj,=- (montagne au som-
met de laquelle est une idole qui at-
tire en ce lieu de nombreux pèle-
rins) , 2 19.
Lalan ^jjli) A_ijJ^ (ville), 219.
TABLE DES MATIERES
LamaX-oV (Lalo ? foii) , 273,275, 276,
/l7-
277.
Lamchik
/à.AÀtïwO'
il (Ojosi/ion, province)
Lampcdousc ^^jJ^aàJ ('1p)> V^-
Landcliouden ySfcÀÏJ^Àj {vilk'), 1^28,
/129.
LanJwina jLijjJ^jJ (Tort), ^28.
Langies «JCJ, 2^2, 243, 2i/i, 2^5,
359.
Lania iixjV (Lao ou Laine, riv.), 286.
Lanio^ji) (Ounièli, ville), SgS.
Lanka a_5JvJ (Langres, ville), SSg.
Laianda »,Xj)^, 3ii.
Larda ou Larida «i.iJ (Lérida, ville),
16, 35, 234, 235.
Larissa A^.i) (Larisse, ville), 292 , 294.
Laro j.i) (Lero), 128.
Lasina ou Lazina xiji) (Lésina), 283.
Lalino (jJoiJ (rivière), 118.
Lausanne a_j>J, 289, 244, 245, 362.
Lazes (pays des) iijji), 3g3, 4o5.
Lcbadha ii^iU (ville) , SgS.
Lebadj (île de) ^LJ ï>j-^j=r , 1 13.
Lebadj ^UJ (AciReale, bourg), 82 , 83.
Lebiri |^j,j>a] (château fort), 80, ii/|.
Lcbla aXjuJ (Nicbla, ville), i4, 19, 20.
Lebrala a!!^ (Librilla), 43.
LecantovJiJ (Alicante, ville), i5.
Ledj J. (Lecce, ville) , 116,120, 273.
Lcfcosia Aj^.JUj (Nicosia, ville), i3o.
Lehakalh civ^jy., 21 3.
Leica ïJjuà (Leuca, promontoire) , 120.
El-Lein (jvMI {Halys, riv.), 3o5 , 010.
Lein (jvJ (ville), i3o, 307.
Leitb iJm.L igo.
Lekiam ^UilMI (Taurus, chaîne de mon
tagnes), i3g.
Lenfiadha siLçlU (ville), 86.
Lenoudan (.fijjjou Kaeioudan (lac de
Van), 328.
Lenlini ^^L*aàJ (ville), 83, 102. io3,
io5.
Lenlisca iiJ^*iJjJ (fort), 277, 278.
Léon Mj— *■! ■JiÀJiJwoi 226, 2 33, 2 34.
Lescada »iUu«.J (port) , 428.
Lésina iCÀ*»J , appelée aussi Lazina, 262 ,
265, 280.
Lésions ^JuyJ.AM} ,275.
Lesso^.^^ (Alessio, montagnes), 286.
287.
T.pssn ,^J (ville), 287.
Lcsllanda o ■>■ j^^ V.w ^ (Esthonie, pro-
vince) , 43i.
Leuca Lï^ (île), 121.
Leucado j Jyjj j.>j (rivière), 281.
Leucala iLjrlïj,] (île), 116.
Leucata iiUiJ (port), i23.
Levna A_j«J (Levano) , 2 4o, 249, 260,
255.
Lczan ykj (ville), 36o.
Liadj g-LJ (Liège), 363.
Lian /jLjiJ (pays), 366.
LibaJhia AxtiUJ ou iùiUJ [iMpadium],
3o5, 3o6, 3i2 , 3i6.
Libari (île de) ^^yjt,jJ (Liparl), 68, 71.
Liclibona iLj»xiJ (Lisbonne, ville),
12 , 16 , 28, 33, 227.
Lièvre (île du) t-Oiill iùjvis. , ii5.
Llgholgho _j_sW! (ville), 2g3, 382,
383.
Limna ^ à \. (rivière), 1 18.
Limoges ^JM.ss.^f^, 242.
Lina a_àaJ (rivière), 37g.
Lino Castro jijj;.^ jjj (ville), 388.
Lisbonne &_j»jL*i.j, voyez Liclibona.
Livre (île du) tjUJl! iîj.jyz=- . 68, 73.
Lobara ijLJ (Lovrano), 288.
Locbara «.IjJiJ, 282.
Lobnan yUi (ville), 4i5.
Lohringa »Sjj.^i ou Lolaringa &_5Cj>jJ
(Lorraine), 245, 357, 363, 368-
'i78
TABLE DES MATIÈRES.
Lokliman yl^ (vilie), 4i3, 4i5, ^20.
Lokroni j.Jj (Logrono) , 226.
Lombarclie *_>ijki! , lio, 343.
Lombaidic AjawiXjl i^o. 262-
Londres (j„j.Xj»J. S^i. Uili-
Longobards »iw_<j3l iîXj, 2/io, 2/!i3.
Loiisa *««ojJ, 397.
Loia », J (fori) , ^2 , 56, 67.
Lorca iiji,j (Lurca, ville), i5.
Lorente < ■■ ■,,1 (Laiiritello?), 283.
Loucha iUï^J (Loja, ville), 52, 000.
Loudjagha **».J, 397.
Lougliari ^^iLs-J, 110.
Louns (jxjjJ (Laon), 363, 364-
Lourj^I, 166, 167, 168.
Lourca iijijj (ville), 4o, 43.
Louvain ( jiays de ) » ■ jlf. ) i5X_j .
Lovrana ii^.ji)! (ville), 266.
ylyj ou (j^lyj, 355, 357, 366,
368,373.
Lucqucs A H, 2 4o, 2 54, 2 55.
Ludra »ji»J (rivière), 264-
Lukus ^j^j^ (rivière), 7.
Lycostomi ^,(^ yrï.t (le Pénée), 294.
296.
Lyon ijtjJ. 239, 24i, 242 , a44, 359.
M
El-Ma'aden /j<>otll (Almada, ou fort de
la Mine, en Portugal), 26.
Ma'aken ^j<^l»- (bourg), 194, 196.
Mabal JLU JUï» (luontagne), 276.
El-Mabrak J^i . i46
Macala «XiU, 2 83.
El-Macher j,im , 489.
Machesala JiV ■„■'■■ -r (ville), 377.
Maclikensïn yy«,jviCi^, 3oi.
Maclila iiJuiU (ville), 371.
Macri ^^j^jill y^jy. (golfe). 128, ik,,
i34.
Madalîn (j\jijv^, 329.
El-Madar^iom (ville), 161.
Maderan yl.iU. 162, i65.
Maderi j^jiU (le Tkymbris, riv.), 3o6.
Mader Wasian (.La..»!. jiU (village),
i64.
Madliaiiios jj«»_»jiU, 382. 387.
Vladblan y5(j^,«, 172.
Madbmouma &_<j,^«i>« , 192.
El-Madjan ^jLail cap), 6
Madjassa * yl -^« ou El ■ A'tbasiu
(jv-wUajJI ■ 309.
.Madjkian y(sC^ . 98. 99.
Madjlil laA^ (Madrid, ville), 16.
Madjoudj ^^i?-!-» (Magog), 344, 34;)
Madjous (pays des) ^>.=>.l«, 38o,43i.
Madradj jj,K.Xjo (château), 95.
Madradj ~j»Xj« ou Madrague? (pêche-
rie de thon), 89.
Madradj _l,Jv^ (rivière), 111.
Madsouna f .V. iv> t (ville), 432.
Maghara L*U (monts), 34 1-
Maghrourin (OjuL» (voyageurs) , 26
Maghrourin (nom d'une rue de la ville
de Lisbonne), 27.
Magog — »s»U (contrée), 396, 439.
Magropolami ^^j.wiC» [Makropotamos
ou Mavropolainos , rivière) , 297.
Mahkesa « y^C'-^ (iribu), 8.
Maïaiissa ii^ajU.* (Mayonce), 367.
Maîla iskv», 179.
Maine AjuU, 368.
Maior.jjyo (ville), 70.
Maîorca *_5)»js« (Majorque, île), 67.
Maïtha ajÙU (ville) . I24.
Malza' cVjU (canton), 202.
MakedouniaiUj.JoLo (Macédoine), 379.
Makel Abad iLl JoLc«, 175.
TABLE DES MATIÈRES.
479
Makliadet el-Bclal IsiJUJI iUiljiî.,39.
Makhala iitUi (rivière), 269.
Makhril iaj J^ (pelile ville el cliàleau
forl),33.
Makrij_sU (fort), 317, 3i8.
Maksïn ^j, v'î^-It (Machusa, ville),
1A2, i54.
Malaïa aj^X^ (Malée, cap) , 124. i25.
Malaïa Aj5^ (ville), 12^.
Ma'laiallia JLSLjJjw (ville) , ilxi.
Malatia iLji_kJu, Meledni j J.>_JL^ ou
Molouleni ^i^Ju (l'ancienne Méli-
lène), 129, 137, i38, iSg, 3o 1,309,
3i4.
Malatia ^iiJU (province de Mélitène),
299-
Malbasa iL-eUJU (Monembasia), 2g5.
Malca iCilL» (Malaga, ville), \U, )8,
45,47, 48,53,64,66.
Malfi JJU (Amalfi, ville), 70, 71
257, 258.
Malia ïxlU (ville), 177.
Ma'lia IjJbM (district), lig.
Maliassa «_olJU (Monembasia)
Malin j^U, 182.
Malis ^gtjJi, j5_5^_5 ^3U ( Meaiix .^ ) ,
358, 36i.
Malmalian ^La-JL^ JU (Magliano?),
252.
Malsouda Si»_«JU, 290.
Malle AjaJU (île), 68,73.
Mamilir j,a1o^U, i43, 1G9, 178, 179.
Manan ybU (ville), 222.
Mananedj j^-'Ià^ (ville) , 171.
Mancara ^yXi^, 3i 1.
Mandjaba ii_)\.iL«, 109.
Mandjekalb e«X^Vw«, 194, 196, 2o3.
Mandoulhia &_jJ3j,XjL« (fort), Sog.
Manbakalh ci«X^v^, 199.
Maniadj —LU-o (Maniace, bourg), 108,
109.
, 2 4o,
125,
Manis ^j«yoU (le Mans, ville), 355.
El-Mankeb ^xX\ ( Almunecjar, ville ) ,
46, 47, 52.
Le Mans u^Ui , 369, 36i , 364.
Mansnur j. .^ ; ^ (j**:^ (fort), 1 3o ,
3i 1, 3i3, i38, 139.
Manlia iux*-« (Amantbea, en Calabre),
7'-
Mantoue t»Xx^, 254-
Sjjt^ ou ivia rai ei-i>ia man »j_jt«
yU*iJI, 139.
Marach (itiU -j-^-^ (fort), 3i3.
Mara'ch ji^jtwo (ville), 129, iSg.
Mar'aclian ^.Uijy-«, 210.
Maragha xsLii (fort), 137.
Maragha iiiTw» (ville), 169, 170, 172 ,
326, 327,328.
Maralliia USiw« (Marathea), 285.
Marbila Akjwo (Marvella, ville), 53.
(Caslrwn Merghaluii
ElMarcab ij-^ïjll
fort), i3o.
Marcacban |.li,ijU . 338.
Marcori ^n'^-r' (Maranino), 285.
Mardadjegl-.an yUrs-liw», 189, igo.
Maidin /jjiw» Jl».=» (montagne), i5i.
Mardïn ^wjijU (ville), i42.
El-Mardj jj^l , i65.
Mardj el-Cala' iùJùiJI ^ _», i63.
^/:"
Lcj^tr*
Marekela *J^U (la Mai-ecliia, rivière),
247.
Margha UjU (fleuve), 338.
Marghana ioiiw», 93.
El-Marh _ li ou El-Mardj _ Il , 57.
Mari ic-X' O" Maritza (rivière), 295.
Marich (jii~)w« (ville) , 385.
Marida ei,U (Merida, ville), 16, 21.
24, 29, 65.
Mariso^^jU (Maritza, rivière), 292.
Marmara ou Marmari ^^ jLsjU (la Ma-
ritza, rivière), 297, 384
480
TABLE DES MATIÈRES.
Marracria (pays de) *jw«j^, 16.
Mars A'iy ^^ lyy^ (Maisala , vil-Je) , 88.
III.
Marsan (.Uoj^. 172 , i 10, /il 1.
.Marlcla/JojUou Maitola aVjwo /yai».
(Merlola, ville), i5,2i, 32, 23, .So.
Martoraiio (.UjJswo. 262.
Marlori jO^J»-* (ville) , /i33.
Marlos ^«.Jo-U (Morlorano?), 1 16.
El-Mas ^j.m (ville) , 382 , 388.
Marzeban j.Ljj_«, 199.
Masandan ou Masendan ,jt-v : ...I-
(viUc), i43, iG/1, i65.
Mascala iiyjùfM (Mascali , bourg) ,108,
267.
Mascala iiyjù«-o JwlavS (Mascali, cap),
m3.
Masela «\^U (Bre.slau ?), 389.
Maskoun ^j, C^... .. (Mâcon), 339,2^3,
243, -là'i. 3Ô9, 362.
Masla «y^U (Breslau?),38i.
Masna iuuuL» (bourg) , 8.
Mas'oiidi, historien, 33o.
Masourîn ^^jj^^U (montagne), ibà-
El-Mass jjoUl (ville), 270.
Mass I y^U (Melz) , 363.
Massai! «.«jU/ nu Bassau . ,^.1. (ville),
37..
Massela Xlv^U (Wesel?), 368.
Massilia iuJim.„,w« (Marseille), 249.
O-Massissa iUsA^ali (Mopsucstiii), i33,
i4o, 3oi, 3i3, 3i4.
l*"J-Massissa à .^ y^\\ j , \ (rivière),
i4o.
Massissa ,« m, ; vi- t (village), 3o6.
Mastara syOw»» [Ascanius ou Hylus ,
rivière). 3o5.
Masiiki jCJaA2.« (espèce de gomme que
l'on recolle à Samos), 127.
Maleli jJaUlfort), i35.
Mateiiata iisUîal. (Maltinala), 265.
Matera »wU. voyez Malira.
Malgliouri ^^jjjtla-» (fort). 3i5, 317.
318.
El-Malhcab u^Ui! (fort), i32, i4o.
Malira »jjii«ou Malera ejjU (Matera) .
262 . 26g, 275, 278.
Mallouca «JjJJa.» (ville), 4oo.
Matrakiia Li.iJi< (ville), 394, 395.
Malrika Uij JLe ou Malrakha « .:- , U .
(ville) , 4oo.
Mawar' el-Naliar j_^JiJl *|)jt» . 187,
2o3 , 206.
Mawra »j.U (cap) , 263.
Mayence «aûjoU > 368.
Mazara ,jU (Mazzara, ville), 87, gi .
95, ,111.
Mazgliit JajySjU, 3 12.
Mazk.ila »Jéy« (peuplade), 9.
Mazzara ljty«. 72.
Mebrar,! jj.^ ou Mebdar ,| Jyijo (ville).
176,
177.
Mebersinous |j^^àa.u(jj.-o (ville), 386.
Meclikenis (j„_AiXiiil , 3o5.
Medelin ^jJ.X^ ^jas^,. (forteresse), 3o.
Medellin (ville), 16.
Medinet Ebn Selam ^'iS.M, /.ji &ÀJ.X.*
(fort), 1 3.
Medinet el-Bewareh _l,l»_jji X-i>.>-«
(ville), i46.
Medinet Salem ^U« *jo.X^ (Médioa-
Céli), 32.33,34.
Mediolan yiJ^jJ^ (Milan), 24o.
Méditerranée A^\ j^ , 1, 2, 3, lao.
23l.
Mcdnitha iiJ>jy,>w<> (ville), 190, 192
Medri ^j,i^_^^ (rivière),
Medri jO'^>-« (ville), 190.
Medwar ,ij,X^. 211.
El-Mcllah xiiil (ville), 163.
Megliala Thermé a_«^' aILjUo Voyez
Mijjhala Thermé.
TABLE DES MATIÈRES.
Mplierdjan ^.L»->.<^^ (ville), i84, i85,
186.
Meliran du Sind .XÀ«»J1 (.lj.> .« (l'In-
clus, fleuve) , iS^.
Meïa-Farekin /jvïjljLyo (eanlon) , 1 f) 1 .
Meîa-Farekin jj\j>,lsljyj [MartyropoUs ,
ville), i!)2, 3i5, 32o, oî.'S, 3a6,
327.
Meîniad (ville^, 32/1.
Meires
(j"yrV<
, 326.
Mcknasa XuiUX» (Mequiiienza , ville),
16, 3o, 35, 23/i.
Mekscinata iL^\jy»S^ , ou Mekstcr-
niala &LUj;Jù«X<i , 27^, 275.
Mcladjeiia iU^îV^ (Melagina), 307.
Melassa iùo2X..« (cap), 127.
Melbal JLJU j^ ou Melial JUJU (ri-
vière), 57.
Meldja khalil JjjL^ \^^, io4.
Meldjis iji^jy^,^, 307.
Mercure (emploi de ce métal pour le
traitement des sables aurifères cliez
les Kimakis) , 224.
Modaïn ^_)ij\^S (Monuments el ruines
de) , 160.
Meledni jj^Ji_«. Voyez Malalia.
Melfi otU, voyez Malfi.
Melli la Méditerranée i^j^jjl oi— )i-^
2(32 , 279, 280.
Melial JLJU (fort), 56.
Melila A>yJu (ville) , 4, 10.
Melisia ii_»*«.>Juo . 382 , 387.
Melilma ii^kxJu (Maretimo), 72, 88.
Melilo »_laAJu (château de Calabre, où
lut enseveli le roi Roger) , 75.
Melki (espèce de sabres damasquinés),
3i.
Meloulen ^J^JU, 3 10.
Meiwia i^Ju (rivière) , 1 1 .
Menadjird ij,=-\jc« (Melezghird), 320,
326.
El-Mencbar^Uiom
99-
Menino yij,.M (rivière)
481
la Scie, fori ), 97,
2^6.
Menzil Aban yLl Jy^L», 57.
Menzil el-Eniir jjç«^! Jv>^> 9'
Menzil lousouf i_à_^^ Jy>-< (station
de Joseph, rivière), 93.
Menzil khalil JyJi^ J>À^. 'o3.
Menzil Meldja khalil  J. „ Jj^À_<>
J-jvXi^, 102.
Meradouba io.ilw» (fort), 67.
Mera'iz vclw» (tissus de laine fabriqués
à Dabil), 32 5.
Merar
jb-^
(rivière), 229.
Merchana iiUiwo (Marchena, fort), là.
Merde Bab el-Abwab cjl^ifl 4j[, (de
Derbend),332.
Mer de Colzoum «yjljijl y>? (la nier
Rouge), 333.
Merde kbozarjlvJi y^ (la Caspienne),
169, 191, 322 , 407.
Mer de Poix-résine ou océan Oriental,
396, 439.
Mer des Vénitiens yNjiU*]! w# , on
golfe Adriatique, 120, 246.
Mer de Syrie (Méditerranée) , a48, 3o2.
El-Merdj ^^! , i/,8.
Merdj-Bacoulia iuJjilj -,^,309.
Merdj Djama el-Melik Baderwana „ ^
AjIjyiL jiiXl a:?:, 3o6.
Merdj cl-Ahmarw^,5J! jr/--*' ^^^'
Merdj el-Chahm » -Ail »^ (1 ancienne
Germa) , 3oi.
Mer du Pou l ^.f. U:. ^r , ou mer Noire ,
3o2 , 332 ,391, 39g, 4o4.
Merend «Xjw«, 826.
Mérida, reine, 25.
Mérlda »i,U (ville
, 3o.
Mcrma-Mandjekath livSC^v^Uw.* , 19a.
Mersa Anbana a_jLajI j^wo (Taviano),
119.
61
482 TABLE DES
Mersa Carinos (j»JLjJ> .^y^, i lO.
Mersa Madjeloiid iJl^ tS*»-* (?<""')■
119.
Mprsa Noderos (j«, ,i,»_i ^a^j-^ (pelil
port appelé aussi Narlos el Nardo),
119.
Mersa Tradja A^-Lis iC^j-* ■ ' ' 9-
Mers el-Chadjia ij^anJ! fMj^ (le porl
des Arbres ) , 1 8.
Mers el-Feroudj -, ,ylll ^Mf^ (anse ou
pelit port) , 46.
Mers el-Sabbaghin
CJr*
L^.-.aJI
iSV-^
(port des Teinturiers , détroit), 128.
Mers el-Tïu (jJaJl /jww» (le poH Va-
seux), 1 10.
Mcrsinous y j i. .■■, . , 382 .
Mer Ténébreuse , ou mer des Anglais
y\— «iijiji'l j-ST . 23i.
Mer Ténébreuse (la mer de Chine ) ,
321, 23o, 396.
Merlola ÂXj
iy iù"
(château remar-
quable par la solidité de ses forlifi-
cations) , voyez Martola.
Merw j|w«, 187.
Merwan (tribu) ,17.
Merw Cliabidjan (.L^l^r^iJI ^j^ , 1 83 ,
186.
Merw el-Roud a^vJl jw». 186, 187.
Merzeban (jtjji-»' 201.
Mesadjid Ov;».L«ki! (San-Lur,ar, ville),
18, à-i.
Mesiuos ijufMJM^ (rivière), 387.
Mesinos ^^àju.»»^ (ville), 382, 38i ,
388.
Mcskouna x.,(y ■» 169.
Mc'sla iX^U (VVesel), 367.
Mesla aK<«.^ (Bresiau ?) , 376.
Mcsnab ôL-w^, 891,392.
Mesouk ^i)j_,,^ (lieu jadis fortifie et ha-
bité par des Berbeis), 5/i.
Messine (déiroil) ,81.
MATIÈRES,
Messine ^jwç«»j« (ville), 81, 109, ii3.
Meya iU,* (Moya, ville), i5.
Mezma iUvl! (bourg), 9.
Mezma ïJyX\ (ville), 4, 66.
Miala aKa.*, 178.
Mian Roudhan ylijj mW» (canton i,
211, 212.
Mico.s (j„Ju,« .110.
Midia Loy^, (ville), 385.
Miel (rivière du) J,,.^! ^^ilj, 117.
Mighali Berisklawa x-i'))àLMj.-i jUjy»
[}farcianopolis ou Pristhtaba, aujour-
d'hui Pravadi), 382, 386.
Mighali Thermé iL^y-3 JLijyo (ville) ,
382,388.
Mikoula àMCw (.Miconi, ile), 128
Mila Ji>yç«, 169.
Mdass ^sîVx» (Milazzo), 80, 110, 1 14.
MilojJu^ (île), 127.
El-Mina (ville), 5.
Mina'l-Mu'ta Ji«til Ua_« (havre), i34.
Minaou «Ujy» (Mineo, château fort),
102.
Mines d'argent, 342 , 896 et ailleurs.
Miniat iCAÀ/o ou plutôt Kerminia, 194.
Mino ^jljy, (Minho, lleuve), 228, 23a.
Minorque xijyM (île), 67, 69.
El-Mira g^iil (Myra), i34.
Mirdja L^^ws* (château fort), 96.
Mires ij«wvo (ville), 324-
Mirnao jbw». 91 •
Misina aàa*»^ (Misène), 237.
Mo'asker jX«jdl . 807.
Mocca A_ïj,< (Torre Mucchia, ville),
2G2.
Modain y_)l J^i (ancienne résidence
des Cosroês ) , 19, 1 60 , 161.
Mndli.Ti- .^ ., (province), i3G, i43.
Modhoiios jj*,^_ii»->o, 809.
Modica iLji»,« (ville), 101.
Moghan yljC» (province), 169, 171.
TABLE DES MATIERES.
Mohammed ben-beni-A'mer, 5.
MohammeJia Aj»x.,»ii (ville), iSy,
ih'i.
Mokliamans AjùUUi ( peuplade tur-
que), 35o.
Moine (île du) t^_(6ij.il ijjy=^ (Favi-
gnana?), 68, 73, 88.
Moïse (rivière qui se jette dans le golfe
de Calane) , 83.
Molenfeth lixiÂJLo, nommée aussi Mol-
fent c^AjtxLo (Molfeta, ville), 261, 264.
Molia iuJ»^ (rivière), 285.
Molia aaJj^ (ville), 286.
Molsa A_«Jj^, 397.
Mondic |«_j4>\_jCo (Mondego, rivière),
26, 227.
Mondoudjar j.;=-,«Xà^ (Monduxar, fort),
El-Moiikeb (.«JiÀi' (Almuûeçar, ville),
i/i.
Monopoii Jkjjj»^ (ville), 261, 263.
Monsa xu(-j»-< (île), 71-
Mont Alïid iXjjj! t-jJ^ (fort), 273.
Montagnes du Temple de Vénus Jl*^»-
ijjb-AS ,J^Jj> (ou de Port-Vendres),
23l.
Montai Jliw« (montagne), 28/i.
Montalban yUJI (_*ji^, 110.
Mont Alwat y^l] Ju,=- (Mont Rosi ?) ,
25o, 25^.
Mont-Bcndjo.s ^j„»,^\>j okÀ^ (Montepe-
loso), 27g.
Monl-Beslier^A.A*
(Montpellier),
i_*jL< ( Monte Ca-
239, 2/10, 248
Mont Cabrir j_jj_
brero), 2 33.
Mont de Morwa \,. «i i_»-ji_« (Alta
Mura?) ,275.
MoDt Dedjoun Mj=-'i <-ajO), 275.
Mont-Djouz j-a» -:-, a .k J. ■ — (les
Alpes), 24i, 243, 245, 362.
J>^'
Monte Abrou
no?), 284.
Monte Bal JL
277.
Monte Castro ,j..
Monte Choudj p,,
Monle Ferand
dina?), 275.
Monle Forte
483
i_*.Jc« (MonteMora
285.
lUwj ti».vo, 109,
Monte Fosc j w, ', " », - (Monlefusco,
fort), 284.
Monte Maggiore
Albano?), 283.
Monle Mello^JJu
Monte Moro
272.
Monte San
J^
«V.O
I (Monle
276.
(Monle Murro),
{ Monle Roton-
de), 285.
Monte Secco^JLw Jy*^-, 284.
Monle Tïn ^jv_j cajL» (ville) , 255.
Monte lani jL c^.*^, 252.
Monliour ,».a*jL« (Modor?) , 38o.
Monlirj_AAÀ.» (Modor), 375.
Montira SwiXJk^ (cap), 258.
,233.
242.
Mont Lerina iCÀj J
Mont-Lui;on y^J <.^m
MonI Mayor j^ji_« ci«_*.« (Monlemor,
fort), 26.
Mont Mayor ,_y_iyo <i>jC« (ville), 226,
227.
Monle Melvi ^^A.» cjwc*, 279.
MontSaria Daljelia nuXi^i ^r*" '•^^»^
(Sierra de Abella, fort), 23i.
MontWadilj ov.à^, 233.
Morafa Ij! ,V/> (la Morawa, rivière) , 291 ,
383 , 386.
Morcan m^V-o ou Moucan, 186.
Morda
nommée aussi VVoudal
Jlij (rivière), 190.
MorgliaU|v^ (llcuve), 34o.
Morgliâr j\.Cj^ (monlagne), 34o, 4i4.
61.
484
TABLE DES MATIERES.
Moriani jliw» (Morlagne, ville), 36i.
Morlans j«Ji/j_« ( Monlauban ?) , 206,
287, 289 , 2/11.
Morlela iXo^ (Montilla, ville), i^.
Moscala vc Asia A_*^ Ij «kJùa^ ( Mos-
chcnizza), 361.
Mosnis ,j.'— ,■ (Moulins?), 23(),24i-
Mosquée de Cordoue (sa desciiption) ,
58, 59, 60, 61, 62.
Mosquée des Drapeaux v::>ljlJI >>v.^n^ ,
(où furent déposés les étendards des
musulmans venus pai" le Djebel-
Tarek ) , 1 7 ■
Mossoul Jk.oj_«. 1^2, i46. 147. i48.
i53, 168.
Moslaghanein j«_,U_iL«,w« (ville) , 4.
Moslanali —Ui»,»^. 222,223.
Mololi ijAsy (Matcli ou Mali), 262.
Motonia KtjJi* (Modon), 124.
Moucan jjliV» (Moghan), i84, 320.
Moukli
(T^r*
(MoDs), 363, 364.
Moula iiL^ (Mùla, ville), i5, 42.
Moules jj^»^, 3g,5.
Mouncan , ,Uj»
i83.
Mouniclika f'.i,-:-j.'- (ville) , 434-
Mourat I
'by^
(ville), 264.
Mourclian ^Uîj»» (bourg) , 56.
-Mourdjan (.L:»,»^ (fort), 176, 177.
Mourin (wjj»^ (le Mein, rivière), 067.
Mousa-Abad aU jg«vo, 328.
.Mousa ben-Nassir, de la tribu de Mer-
wan , conquérant d'Algéziras , 17.
Moutons ( île des ) |<>ji!| »jj>=>- .11,
27. ^
Murâdjirj_=»UL« (éloffe fabriquée ,i Al-
méria), 44.
Muburdja Foundouk jïJsJLj I ~-j , -
(ville), i43.
EIMula\vw..n yjlii (fort), 182 . i33,
.3o6.
Munbedj ^suL», 129, i38, iSg, i55.
Murbathrwialjw» (Murviedro, province),
i5.
MurbathrjJsljiw«( Murviedro, ville), i5,
36.
Murcie (fleuve de) aa**w« »^. 38.
Murcie &x.i»w< (ville capitale du pavs
de Tadmir), i5, 87, 39 , 4o. 4i, 42,
43.
Murdjani ^iLis^w» ou couleur de corail
(nom d'une éloffe fabriquée i\ Almé-
ria), 43.
Mursica la Vieille ii.^<isjij! a_ju-«w«
(Mursico Vetere), 272.
Musnali yl '•■tr,' (ville), 3o2.
El-Myra iw^' • '^Q-
N
Nabacta ajUjo (Lépante, anciennement
Naupaclas), 121.
Nabacto JaJLo (Lépante), 122, i23.
Nabdbos |j«, JoLi (Panados, Ville), 297.
-Nabcl Job (Naples), 70, 178, 179,
260, 270, 281.
Nabel ou Napoli d'Afrique, 72.
Nabel el-h.ilan ylïiTl Jk>l Naples du
Lin), 257.
Nacban (.lib. 187.
Nadbema XpJib (rivière), 253.
Nadhema (ville), 254-
El-Nadlier JàÀJI ojJs (Caslillo .Santa-
l'ola, cap) , 39.
Nadliia «jyéb (ville), 3i3.
Nadja to-b ou Naha «».b. 342.
Nadjab <_>L>-b (bourg), 323.
.Nadjera Uja-b ou Badjera Kja-b. i53
Nadjeran .jl w*' , 178.
Nadjina *ÀAi>-b (po''0' '24.
TABLE DES MATIÈRES.
485
Nadjira JLs-l* (Naxera, ville), 233.
Nadjra' z. ^^ , k\0.
NaCira iyJJ^S i^jjt (porl), àb-
Naglioura àj|j_ibi '30.
Nagliran m'j*J' 2'9> 220.
El-Nahareïn j, • ff i!| , \bù.
Nahnahad iLL^j, 177.
Nalir Abi'l-Asad J..*»ill j,! j^ (canal),
161.
Nahr Abi Ma'akel JuCito jl j.^ (tanal),
161.
NahrAnacht . , A .■* j 1^ ■ (rivière), 22g.
Nahr A'sel Ji,w.£ v^j (ruisseau), 17.
Nahr Boudhou »,4j,^ j.^ (Uio-Vadeo),
227, 228.
Nahr Djacabdac nj JyuiL». ^^ , i65.
Nabr elAbiad ^y^ ■ ■ Ml ,. g ,'■ (la rivière
Blanclie, ou rivière de Murcie), i2.
Nahr el-Kebir ^uifil j^ (la Grande ri-
vière, rivière de Cordoue ou Guadal-
quivir), 42, 56.
Nahr el-Malik »iJJi! j^ (canal dérivé
de l'Euphrale) , iâ8.
Nahr el-Melh Ail wgj {Fiume Salso,
rivière) , 86.
-Nahr elMoud^ez y^^\,] j^ (rivière),
118.
Nahr 'Isa ^^wj^s j-g.i (canal dérivé de
l'Euphrale), 167.
Nahr La'an ^oj y^, i6i.
Nahrowan ^.ijj.^j (rivière), 167, 161.
Nalirowan ^.l.j^ (ville), i/i3, i58,
169.
Naî Jij (ville), 3g8, 4oi.
Naias ^^Uj, iSa, i4o.
Nama x^[j (Porl Lambro), 13/I.
Namdjan ^jLa?o, 4o6, 407.
Namel J^b (village), 181.
Namorghoji^ (Amorgos), 128.
Namouni j»-«b (ville), 3 16.
Naples Job. Voyez Nabel.
Naraoun ijjUlj (Narni? viUe), 253.
Narasansa ii„*jU«ly , 397.
Narba Aj.b (ville), 3i2.
Narbonne iu»oii . 68, 23g, 2^0, 2/18.
Narest c-i^b, 177-
Nareslan ^Ux^b, 167.
Narizj_jjj, 172.
Naro_5_^Lj, 97,99.
.Narous i&jjli (ville), 4ui.
Naspf ,_i „. ; 199, 200.
Nasih (moulins de) ^b la-jl , 57.
Naswa j< »*««.>, 32 5.
Nalha LS'Lj, 169.
Nalira j<jjJaj (ville), ibà-
Nan
les jj^Jajb, 352 , 353.
Natos iftJali (Analolie), 3o5.
Nawakalh ev^sîjj , 218.
Nawsa &^,b, i45.
Nawsia iiA^.b (ville), là/l-
Naxia ^ .vm.ij (Naxos,île), 128.
Nebrovva ^^jjjù (ville) , 382 , 38/i, 385.
Nebsa iùajj ou Bensa, 367, 368, 370.
Nedja' &x^ (ville), 224-
Nedjah *_#' (ville), 3ig.
Nedjau ,Ljtf (Viseu?), 226.
Nedjclaïa !Lj%jt' (rivière), 117.
Nedjcragh i-:^ (ville), lnà-
Nedjou' ejjc (monlagiies), Zii3.
Nedjcra ^^,jtf (canlou) , 2 1 1 .
Nedjl'a «Àj^ (ville), 222.
Nedjkalh li^j*' , 21 3.
Xedrani j.!,J^j (fort), 3i5.
Nedrouna &j.ji>0 (ville), 10.
Neghrada «sLjij (ville), 389.
Nehawend Osj.Ljj (ville), i43, 162,
164, i65, 1G6.
.Nekba xijCiJi ou Nekia (village), 186.
Nekour ,jJC» ou Tekrour , «jjii d a()res
le texte imprimé à Madrid (ville) , ù-
Neïlherm -. U . ; (Nitra, ville), 372,
375, 376.
'i86
Nemoiirank «iLiljjjÇ , 2(>-j.
Nemous ij^yC (j->a»- (raonl), 5ià.
Nemousa xijjf ; Liiiosa, île) , 68, y3.
Neocasliojjj;,^^ (ville), 382, 385, 397.
NesaL*^. i83, i85.
TABLE DES MATIÈRES.
Nesoua 1. ,, > 320.
Neto Jaj (rivière), 283.
Nevers (pays de) ^j«jUuj p<iii!.242.
243, 359.
Nevers ^.\aaj, 239, 2^1, 244, 353.
Newbian ^Ujjj, 181.
Niakatli ii«^3Lij. 206.
Nibaria A^Uj (peuples), 396.
Nicée ou Nikia «jùùj (ville) , 299 , 3o2 ,
3o4. 3o5, 3 12.
Nicha Xwuvj ou Bicha f jr ■ • , 384.
Nicola ijjjij (Lincoln), 42D, 426.
Nicolowa ijljuj, 292.
Nicomédie ^_j ,>wojJu j , 299, 392.
Nicosîn (j.iiJiAÀji (bourg forliliè), 106.
Nicosîn ^j. ,A ci ■ ; (rivière), io5.
Nicolera sAsJij, 269.
Nidenon^j^AJ (ville), 382.
NidjaA_sr (ville), 3i6.
NidjaujLs? (Glissa? ville) , 288.
Nidjda i^^ (monl), 42.
Nieubork liLjjjo (Nieborg), 427.
Nieuzburk lÎJwvij (ville), 38 1.
Nikalh iiAX*i, 206, 207, 212 , 2 1 3.
Nikia A^AAJ . \ oyez Nicée.
Nikoua IJuj (ville), i42.
Nil JovjJ! (neuve), 137.
El-Nimasoun ijtT r-^* (Limasol, ville).
i3o.
Nie _j_jô (île), 127.
Niniva t^Juù (Ninive), i48.
Ni.sabour ,^U«>jo (\ille), 177, 182, i83,
186.
Nisana iijL-jy (village), 19.
Nisou ou Nisowa »M»jû (Nissa, ville),
291, 379,382, 384.
Nissibin (j\aa*3j (canton), i5i.
Nissibin y^_»juaj (Nisibis), 137, i42,
149, i5o, i55.
Niswa
(Sy^
I n y- •• ■ 326, 328, 329.
Nilba *iiAJ- 3 16.
Niino »jj3.ù (fort) , 3i4.
Noamia xji-«ljj (Bohême), 371.
Norbagha Ail,»j (Norwège), 426.
Nonnandie iL)0^jc«»J, 357, 36o, 368.
Norwège ïéLjj, 427, 428, 429.
Norwégiens; 429.
Nolos ^j_kj (Noio, ville), 84, 10a.
Nouclii ^gi.»j (ville), 4oi.
Noucliirewan Cosroës - , n-^rj* jj .'i?j ■
(roi de Perse), 329, 4o3.
Noudjah «j=>.»j , 328.
Noukalh livSi^ (ville), 207.
Noumar.Ujj nu Kouraar, rivière), 3o3
Noun /)>>• ^7^-
Nounala Marilime aJjj ou Ninos jajuù
(Nona), 267, 288.
Nounechka &XiJjj (île) , 4o4.
Nounkalh ti^jTj^j, 21 3.
Nurczbourka xSw'm+j (Nuremberg),
"■j-^r"-
170.
0
O'beidia AjJ^a»!! (ville) , i5o.
Obélisque ,LàI! del-Mankeb (en Espa-
gne), ji7.
Obolla «LiJI (ville), 162.
Obra if.>j\ r>i3;>- ou Obda ( ville) , 3o.
Océan, I, 2 , iG, 3o, 42.
Océan Ténébreux, 227, 38i, 422,433,
434, 44o.
TABLE DES MATIERES.
48'
Ochouna A_ij_^! (Ossuna, province),
là.
Ochouna iijj^l (Ossuna, forl), 55.
Odesira ojj^ijl , 387.
Odranl CAJjit , voyez Olrante.
O'kbara I^UJi (ville), i43, 146.
Okhrida oO^j^l (Ochrida, ville), 288,
^go-
Oliviers (rivière des) y_jjk^( w.^,235.
Oiou Abas if^\j\ J.l (les Abazes, prin-
ces), 395.
Ombria &jj.Aii , 2/10.
Ouim Dja alar wi»=» ^»i iwuas». (fort),
192.
Omra elRhammar (île d) ,l_,_~l^,i ,
68.
Onkaria i;_jjjl (la Hongrie), 872.
Oran m'v-"'} O" VValiran (ville) , 4-
Oriwala ii^.jj\ ou ftSiwjj' (Oriliuela,
ville), 1 5, 38, 39, 42.
Orlianos (j^UJ,) (Orléans), 244, 358.
Ormiah (lac) , 027.
Onuiiiiali
^ji , 170.
Orla isjjl , 252.
Oscasca UL»vlii.mI (les monls Ourals) ,
4l2.
Osrouchna *_JUi«»-«ui'l , 187, 201.
Osirikouna iLij-S^JU»! ou Oslrigbouna
HiySjJiM.] (Eslergom), 371, 372,
373, 375, 376.
OslrikiL^! (Utrecht), 366,367, 373.
Ostrobou ..j ,y:,»yl (Ostrovo), 290.
Olhman, Ids d'Affan (il exislail quatre
^ feuillets de sa main dans l'exemplaire
du Coran qui se trouvait dans la
grande mosquée de Cordoue ) , 6 1 .
El-0'touf opaxjl (les Détours), 18
Otrana ou Otrona Ajl jjl ( Orlona a
Mare, ville) ,262.
Otrante o>_i,ii. ou Odranl, 116, 120,
121, 262 , 273.
Otrona «j.Ja! (Ortona a Mare), 281.
Otrouna iLj.Jsl (Orlona), 262, 280.
Ouch ijiijf (ville), 2o5, ai 1.
Ouclis (jj^aX»! (Ucles, ville), 42.
El-Oukhlein
CJ>».a-
i/S (les Deux-Sœurs j
El-Ouldja *jiJi (Alulgha, province), i5.
Ourdania iCjùiijjJi (port), 11.
1 , appelée aussi
Ourghouri
i£Ji
"Ji
Lourgharo jjltj-l (ville), 267.
Oursia iC*^,.! ,210.
Ousar
*W1^I
j^y
(Veglia,île), 268.
Ousela aK^.I (Isola, île), 117.
Oustica ioCCi! (Ustica, île), 68.
Ouzkend .XÀ^jjjl , 2o4-
Ozinoum j,j_«\jl (Osimo , rivière)
253.
>46,
Oz:
255.
r-yy
(Osii
ville) ,
Palerme ^^ Jb , 76 , go , 110.
Pampelune AjJUju , 226, 234.
Pancsova y>*aÀi (viUe), 377.
Paterno, 106.
Pavie iCul, 2 53.
Pays de Cahors ^y.jj\i rfvlïl . 237.
Pays des chrétiens »%il\ o^Vj , 34-
Pays des Ghozzes jivci)| i,5\j , 338.
Pays des Lombards ..v. •, ( .1 ii)k^j ,
2G1.
Pays Fétide, 4i2 , 437.
Pèche du thon , 5 , 89.
Pèche du corail, 6.
Péloponnèse ^j^ySj ,122.
Péloponnèse (détroit du) j . ^ .
(jmJ^Xaj. 294.
488
TABLE DES MATIÈRES.
Péloponnèse (mer du)
.87.
Peiiiscola iiJSLiiA^ (place forte), 36.
Pesaro «wiaj (ville), îSg.
Pescara jljllio »_<j (rivière), 281.
Petit Zab yi^aJJI tjl^! {Zalus Minor.
rivière), 1/16.
Phare (le) .jUili , 1 13, 1 15, 259.
Philippopolis y„jL)»JUi, 295, 383.
Pierre d'Abi Klialifa xjLjJli. ^\ j.^ ■
ii3.
Pise fJiM • ià<>. 243.
Poitou »_laAj j<>,XïS , 227, 287, 352.
Policaslro j Ja*><ji JUj, 268.
Policaslro l,Ja««JUJb (rivière), 285.
Pologne iUjJb , 268, 375, 38o,38g,
/i27.
Pont-Euxin , 333.
Pont de Sandour.jj^jLw »j,tjii. 171-
Pontnise vilaÀj , 36i. 56à
Poras (j«Ij_>, 12^.
Porc (cap du) jjyiiîi v_jijt ,112.
Porte cawJI <le Bayonne (passage des
Pyrénées) , 2 3i.
Porte de César .jUî c:^j (passage des
Pyrénées) ,232.
Porte de Djaca «iU». c;>jj , 282.
Porte de Kilan-Cliali sLi (j>_aj <->[, ,
329.
Porte tle Lazca aS,î< <_<l, ou des Lez-
ghiz, 329.
Porte de Liban-Chah »Ui
,UJ (_>L>,33o.
Porte des Alan y2\||
>L (des Alains) ,
329.
Porte des Bàrcah xj-L. <->L. 32g.
Porte des Iran-Chah »Li m' >-j' V'? •
33o.
Porte des Karouwïan /jlfjjli" v^ • ^^°'
Porte de Soûl Jj-o <_jL , 829.
Porte des Sairan |.LoU«Jl c_>L,329.
Porte des Sesdjesdjis _ -f.^.^ ^., tjL
(des Tchetchenses), 829.
Porte du Possesseur du trône t^l j
jj^«JI «-«.a-Lo , 329.
Porto Maria ii-j.U lawi i'7-
Portugal JUj\j , 226, 228.
Pouille iuJjj , 270.
La Prairie de l'Evêque _■ «^yll t r^
3o8.
Provence «,n vj ■ 287, 2^0. 2à>, 'iài.
369.
Ptoléinée , i2 1 .
Pui (le) ^^ (ville), 289, 260, ilii
Pyla: CtUciœ, i34, 3o8.
R
Rabca iub,, 181.
RabdarjlOvjj (canal), 199.
R.ibdh el-Djobn (jjl (jiaj, ( le bourg
du Fromage), 126.
Itabdh elKhandac
iO^J^
(>hj
(le
bourg du Fossé, ville), 126.
RabetaKastaly JJa^W «lajj (Castellon
do la Plana , château fort) , 36.
Rabota Rota iiistj *lajlj, '8.
Rabcla AjajIJi (station), ^3.
Rabina iU^j (Ravcnne), 289.
Rabna xJu, (Rachna), 291.
Rabna Ki^, (ville), 879.
Racan iJij, 320.
Racca «JiJi, 129.
Racca à_Ï) , en grec .iVnikos ^y .»..», jl
(NicepJioriiim.) , i35, i36, 187, i42,
145,1/16. iZi8, i5i, 102, i53, i55.
Rachgoun (ile de), 11.
Racouca iiïyi, , 169.
Radjala aJI^j (la Rochelle), 227, 238.
Rafeca AJiii, ou AJiiJi (ville), 129, i55.
TABLE DES MATIÈRES.
liaglioria &jj|»ii, (Ropelia ? ville), 389.
Raghous ^J^yS■J ou Ragorsa a_^jj^j
(Raguse, ville), 85, 101, 261, 268,
287.
Raghwan m'jJj (ville), /ii3.
Raguse (pays de) iLu^j aîVj. 286.
Rahaba Ka,»-, , i38.
El-Raliaba iUj:^ji\ (ville), i42.
Rahaljé Malek beu-Taouk ,iUU «aj^i
'jy-^ o^
iZi5.
Rahabet-Malek ^JU iU^j, i38.
Ralil el-Armal J._o,i)l J^=-,, 96.
Rabl el-Caïil J^_,W1 J^a-j, 95.
Rahl el-Maral il^t J^j, g/i-
Rahna JU;^, (Drama, ville), 289.
Raî ^^J\ (ville). Voyez Reî.
Raiah &_jlj, 92.
Raïab xj\j f^t^tW J^k (montagne) ,
Raïs (j«w)li (le Croisic), 352, 354.
- Raïs tjx-j!) ou vjIj (Arras), 363, 364,
366. "
Ramen y,«|j (ville), i65.
Rametla iUa.«, (fori), 10g.
Ramin (jv«'j "" Zamin , 2o3, 2o4,
2o5, 206, 212.
Raml Jlw«j (rivière), 2 85.
Râraous (j-^yot, (Reims, viUe) , 358.
Ran (pays de) ylj i^^ , 170, 320.
324, 33o, 333.
Ran yl, (ville), 33 1.
Randa ôJw, (Laranda), 3o8.
Randadj _| Jvj, (Randaizo, ville), io8,
109.
Ras ^j^\j j^ (l'Araxes , fleuve) , 33i .
Ras ^\j (montagnes de) , 346.
Rasa iC.4M jjl , i44.
Rasa «_i,j ou Wasa *_.«,, i45.
Ras elA'caba iùJuJI ^j„t,, 216.
Rasel-A'ïn (j%jj| y„j, (canton), i5i,
i55.
Ras el-A'ïn yv^l (j«lj '
i5o.
Ras el-Khanzir
l32.
'r^r-
489
l'ille), 137, i42,
.1
0"
I) (cap) ,
Ras el-Tarf oJaJi ^^, (cap Orlegal),
23o.
Raset '■ -^ ».ij!l , 2o3.
Rasian ^La^mj, 210.
Ras el-Kelb ^^1 (j.1^
El-Rassif >_Xjç«» Ji • '4°
Rastcx.^1,, 188.
176.
Ralbat xaj, (Arlebat), 49, 5o
Ratekian ylsii,.
84.
Rati »^b (Rieli, ville), 253.
RauhaU-jJI (ville), i43, 147.
Ravenne xJu , ou Ravenne la Maritnne
A-jAr..UMJI iouj, 247, a55, 256.
Ravendah oiXj.i), i65.
Râwnah ^jK (ville), 186.
Rechaca AjLi, (ville), 346.
Redon (j.ij, 352, 354.
Reggio_j_j,, 6g, 116, 259, 262, 270.
Reï ^ , ou El-Reï j^ Jt ( l'ancienne
Rhagès ou Arsacie, ville), i43, i64,
65, 169, 174, 175, 180, 420.
Reknowa I
,, 388.
Rendbina *Àjjy, (ville), 296.
Rendjburk .'i. ^, ou Reinchburg
liJjj (J~*:!) (Rati.sbonne), 370, 378.
Rennes (j*ou, , 35
353, 355.
ly (Islande, île).
Reslanda »iX_>5
426.
El-Rcssafa iCjUsJl , 129, 137.
Relina Ajwj)- 278.
Rewa aifj (rivière d'Eu), 363, 365.
Rbin jj.-!] ouj_j, (fleuve), 245, 367.
Rhodes (j,yij,j, 128, 129
Rhône
J^^JJ /V
j (fleuve), 24 1.
53.
Riah (pays de) «_>, ,
Riat &_jj (Rule, province), i4.
Riba axj) (Riccia?), 283.
62
490
TABLE DES MATIERES.
Ribalda IjJly (Ripalla), 283.
Ribna àjkjj (Ribnilza), iSà-
Riglin» jjoiy (Rovigno, ville), 261.
Rigolo jJ>*jj ou Nicole Jliuj {Torre
Rivolo. rivière) , 264.
Rigonovo j_jjj«(j ) (rivière), gS.
Rilian ijLaC'j, »65.
Rima iLÇj. 169.
Rio^, (Rhegium), 398.
Rivière Grecque Jb-C tS''^}' "^"
Rivière Froiile i.LJI ^^'J' • "3.
Rivière de Ragous ^~„ i-, jcsl» (Ra-
gusa ) . 112.
Rivière Salée ^vil ^^ii • (Fiume Salso),
111.
Rivière Salée i.\XI _(j , 123.
Robat el-Calass ^oyjiji iaUj
aussi El-Barc jwijl,2i2.
RobalHifs jaJL:»- IsLj. 177-
Robal Sa'd
Jol», , 204, 3 12.
Rocca Aibano «JwJl Aii (Monte Alba-
no), 274.
Rocca-Batsi
Rocca-Belta iLidb
^pMAj i<ij , 276.
284.
Rocca Cliebekli ^s^ ^-^j ■ ^7'i-
Rocca Corail (iijyi ii-ïj, 276.
Rocca UelibojjuJi «_»,, 274.
Rocca Fandjoulao ^'SKjS^ { San Giu-
liano), 282.
Rocca Felib (.^wJli Ai, (Rocca Nova),
271,37
3.
u'^y
t^-^UL^ A-^>
Rocca Monl-Arblan
(Mont-Albano), 277.
Rocca Moiile-Belan (j5X_; '"^ • .t *_»j
(Montepeloso?), 278.
Rocca Sanl-Ghalbi jL* ■ - ■ ■■ ii_ï)
(.Santa Agatlia) , 280.
Roche (la) Sjjed!, ii4.
Roche-du-Cerl' (la), 3.
La Rochelle «lU»-j • Voyez Radjala.
Rodana «jlj>j) f Rodi, ville) , 261,265.
RodoslOj.j:^ij,j (ville), 298, 383.
Rodoua ,ij, (lleuve), 34 1.
Rofran ij|r*; (Rofraiio, montagnes),
285.
Roger, lils de Tancrè<le , conquiert une
grande partie de la Sicile en 453
(1061 de l'ère chrétienne), 74-
Roger II, roi de Sicile, -jb.
El-Roha U^Ji (l'ancienne Edesse, au-
jourd'hui Orla, ville), 129, i36, i42,
l52.
Roi du Trône d'or, 417-
H-Rokn (l'Angle, port), 90.
El-Rokn fj^ji\ (l'Angle), 11 3.
Romanie i^U,, 123.
Rome
Xojj
, 243, 25o, 256.
appelé El-Rommal JUJi (les Sables, ville),
"V
El-Rommana xjUJi (fort), 3i4.
RonboloJiAj, (rivière), io3, 106.
Roseau (fonlaine du) l- '" '^' tJ^* •
ii3.
Rosiana *jU-<m ou Rossana a
(Rossano, ville), 118, 262.
j
Rosous j.^. ,vj fy/tOL^ ( Rhosus , Ibrt).
l32.
RossianolaMaritime AAJl^U«JI^Lk,Mi«)
(Rossano) ,271.
Rossianto • . ., ^ ,„,. (Cassano, ville),
262.
Rosso Castro ,Ji«»ï ^.Mj. ville), 388,
397-
Rolhaïda «OsjUsi ou Rotbanda (la Ta-
mise, rivière), 42.S.
Rotliomagos j^itAsj { Rouen ) , 36o ,
36i, 364.
Rouban ^jIj«j, 179-
Roudha Iij,j (fleuve) , 338 , 339.
Roudhan ijli,, (ville), 162, i65, 166,
2 10, 2i4, 342.
Roudhan i-'ij/Jl (canton renommé
TABLE DES MATIERES.
491
par la bonté du safran qu'il produit),
166.
Rouge (rivière) _^i/t j^alj (i" Ri^ de
Aroïa), aSo.
Roum ^,,jjt i5X_) (l'Asie mineure),
i33, i/i3.
Roundj g:j,j, 179.
Rous (pays des) m«j_J! (des Russes),
336.
Rousa Lu», (tribu de Turks), 4oi.
Rousia Ajyi.j (ville), 4oo.
Rousio »_jk^,, (lleuve), 399.
Rousio ^.Jy*Myj
297-
ElRoustac
(Rhousion, ville), 292,
Roula Mart tawo lï«) (ville), 120.
Rouzah
'JiJ
i65.
,3^1,309.
Ruba *_)«j (Ruvo, ville) , 26/1.
Russie (^_jjiaji)l ii-^yw^ Jl, 082
Russie &_A*^jn , ,'>8i, 390, 391, 397,
43 1, A.33.
Russie e.\térieure
399-
Russes, 4o2, àoli.
,Lâ*
V
Sabiran |.L_jL«JI. 3-20.
Sacloun ,..Uii ... (ville), ^28, /|3i.
.Sadeklia «Hji^iUs , Sog.
Sa' c.L«o , 10.
Sa 'a tLw (bourg), 217.
Sa'afa iybc,o , 1 là-
Sabak ii)LL>« (ville), 2o3.
Sabal îoLl.*^, loti, 206, 212.
Sabalo^j9U.i (Sabbato, rivière ), 2 Sii ,
285.
Saber Djas ^uX^s- j-jL»», 166.
.Sabonara »,li^Us, 272.
Sabouca Ai»oU« (place forle) , 97.
Sabran ^.Iwims , 208.
Saclal)ia ii_*jyjL»«. (Sclafani), 106.
Saclatoun y^l^îXJLw (nom d'une étoffe
fabriquée à Alméria) , ai.
Saf oU» (bourg) , 56.
Safardad iiyu» (rivière) , 7.
.Saferzeii ^jjyjLu., np-
El-Safdia iCaïyuaJt (le Plateau), 3.
Saglianian ^.L*jl«.io , 198, 2o3.
Saghra LiCw Jy.=» (montagne), 202.
Sagona xj^iut, (Savone), 249.
.Saliarandj --^ n ... 4 12.
Sabeb el-Serir ^^Jt i.,,.».l,^o , 337.
Sahmam ^^Ln-w (ville), 179.
Saï ^^Lo (Tre Santi, ville), 264.
Sa'id -y ■»„. ■ (j; (rivière), i45.
El-Saîla AKA«y.JI j.^ (rivière), 91, gS.
Saimara <>j.«yiaJI (ville), i43, i56, i65,
168.
Saint-Eli J| . -v;.,,, (Sant-Alessio) , 11 3.
Sainte-Eunliémie
cr*>*
69, 1 16,
269, 270.
Saint-Georges la Maritime 35.=»
292.
Sainl-Gilles ^J..=- c^à*», 24o, 249.
Saint-Jacques jj^ïL o>.jv*u, 12.
Saint-Jacques de Composlelle /■■■ • {;■
cj>ït>, 227, 2 32 , 2 33, 234 , 352.
Saint- Jacques de Compostelle (église de)
<->»3L i^KJMi x>»wsÀ^3, 12, 229.
237, 24l.
<r>^\>.
Saint-Jean ij'>=
Saint-Jean (d'Angcly) ^.1,
227, 238, 352.
Sainl-Jean (de Luz.) |j'v=»-
Saint-Jean (Marlopoli) yL
J^j.3^, 263.
Saint-Jean ( l'ied-de Port) ^.1, —
236.
Saint-Malo JUûU c>j.«i. 352.
G2.
492
Saint-Matliieu «L.
TABLE DES MATIÈRES.
.^ (Saint-
352 , 353 ,
357.
(Saint -Omer),
Brieux?), 352.
Saint-Michel JLçsî
355, 357.
Saint-Michel-sur-Mer ^^ JUs^.^ .
Sainl-Mir ,
365.
Saint-Nicolas «XjU« (golfe), 366, 374.
Saint-Nicolas de Bozoul aÎ^JlJ '■■•, r, m
Jjjj (Terre di Pozzelli, port), 263.
Saint-Valenji ^^^Oo ouLw (village),
265.
Saint-VaJery oùi^ ^^i,^^ (rivière de),
365, 366.
Saint- Walerin jj_j J, ._ ■ .^ .^ (Sainl-
Valery, rivière de), 363.
El-Saîr ^yiaJ! io ï (bourg), 11 4.
Sais ^J,^Uo (Séez), 352, 355, 357, SSg,
36i.
Sais (pays de) ^ajUs iîVj , 353.
SflïS.TI- ^, ^ ,^r 170.
Sakakend jv.A._S3lsC«, (ville), 207.
Sakhrat el-Harir^ Jl k. ^^ (le Roc de
la Soie, fort), 79.
Sakila iX^iLu- (fort) , 56.
Sakirjjyiu, (rivière) , doo.
Sakli JJCui, 320.
Sakna iUSi^ tS'^'j (rivière), 118.
Sakouna i;_>j_il« ou Sakouia Aj^^jUm
(île), 333.
SalaXjUs (Salla), 286.
O^H
yu» i Salisburv ? ville)
Salaberis
424.
Salaboures u^^y»w (Salisbury), 424.
Salamanque *^ y^ ;; 226, 282 , 236.
Salam el-Terdjeman (auteur), 4i6.
Salamia iL^i»... (V*^^ (fort), 129, 137.
Salankilia xJ^oûJu. (bourg), 2 54.
Salée (rivière) J^l j_j^JI (Fiume
Salso), 98, 99.
Salem ^Um iLJuJ»,^, 2 34.
Salerne ijJUm, 258, 260, 280, 281.
Al-Saliba ^..juyUaJI ^1, (cap de roche
dure), 1 13.
Saline (la) ^i_X&.i^l ,111.
Salit iL:.t_Ajlw , 120.
Salklii /^^..u, , 208.
Salmas ^j^Lj,.*», i43, 172, 320, 326,
327.
Salmira »j.*.ty*>, (rivière), 1 17.
Salmona A_j»_t>*« (ville), 261.
Salmoun (,, ,^,,,v (rivière), 96.
Salomon, i3.
Salomon ( table de) , 3 1 .
Saloni j Jui, 383.
Salonia iLAJvî'^-**" ' 2 1 9.
Salonique jLoJua ou
290, 296.
Salonique la Maritime
&_*Xa.LJI, 294.
Salons (_j«jJu« (ville) , 16g
Sallicli (île de) y,;- 'ht 1,. Swjy:»- (Uè
d'Huelba), i4.
Sam ^^Lui, i35.
Samakliia asAi».l<wJl . voyez Cbamakliia.
Samaudar , »Xji.jw , 335, 336, 337,
Samandjelo jj^:^>fw (Sant-Angelo dei
Lombardi) , 24o.
Samandra ,JOt«v«. 329.
Samangelo »J^v.<w (Sant-Augelo, ville),
256.
Samarcande ,XÀï^.<w (ville), 195, 197,
19g, 420.
Samarcande ■ v i «^^ . y,., , 201 , 2o4, 211.
Sam Djas ^j^Ua-^^Lw (lac), 194.
Samiri j^jjk.ç», (Soveria), 271.
Samkoun jj»iC«w (Sarauch ? ville), 820,
323, 33i.
Samnan ^jLi^vi , i65, 169.
.Samo»^Us (Samos,île), 127.
Samora ijy^m (Zamora), 226, 228.
TABLE DES MATIERES.
495
Samosale JaUi^ ■ i2y, iSy, i38, iSg,
i52, i55, iià.
Sana AjLx (Segna) , 288.
Sanadji gbUv (Sebenic?), 267.
Saiiala iiiU^ (La Stella), 273.
Sanankalh «iJjU-ui, 208.
San-Bilar j.IaA_j o«jU«i (San-Pedro, ck'-
troit), 18.
San-Chikii ^JSLi c>.jl*«, 11 3.
Sancola ïXjjua ( Sain I- Nicolas, ville),
366.
Sandjili J^^^si..^
San-Fa oun ^, . »
ville), 233.
Sant-Filit iixjJi
10^, io5.
Sanghara s.
Sainl-Gilles) , 23g.
xJi^ {Sant-Facund ,
(San-Filippo) ,
San-Gennaro ,Uj»-
Sanliadja (tribu), 6.
Sanka iiSXm (rivière)
Sankalilia luXdxkM {
273, 27/i, 275, 277.
(cap), 263.
San -Marco
^jl
ôyCu
282.
me), 255.
; (église).
109.
San-Nicola Bebetra
(Torre San-Pieiro), 26A
San-Pedro ^tiAj ■r^.^w 226.
San-Pcdro Jaj cxÀ.» (église]
111.
(port
23o.
San-Pictro^kxj <-wt«
San-Pietro
San-Rochit
.'tro j JaAj
263.
c:aa<w%] CAjk<ui
118.
Sansabnar ,Lji_^.,»»À^ (Chichester?),
37/1, 423, li2à-
San-Salvador Dlioulbeira ...laxLui
S^Jji, 226
Sansanaï
I ^^u'.^mj'^m (village), i63.
Sansara iyMiXAs (bourg) , 49.
Santa-Giuliana xiUi=» cikÀ*» (église),
280.
Sant-Aklarko^_S^LX^^I ci<.À*« , 280.
Sant-Alban yLJl
château), loo.
Santa-Maria, 4i.
Sanla-Maria Ebn-Razin iLjjl 0 -, ■^ à à
(ù—ô^J (J^' (°" d'Albarracin), 33.
Santa-Maria d'el-Gliarb
*-J>— »
tj^xJi (ville) ,21.
Santa-Maria Aj»,» CikJUï (Santa-Maria
de l'Algarve, ville), i5.
Sanla-Maria &jw< 1— >.À,<i, connue aussi
sous le nom d'EbM-Ilazin (Albarracin,
ille), i5.
ta-\
264.
Santa-Maria a_j,U
-?^
(couvent) ,
( \'itloria ) ,
226.
Sant-Anastasia fi'.m'Am.i) ■-•^'\w 106.
Saul-Andji ^^\jUjm (ville), 261.
Sant-Angcli^jLtf! i.i«.À^ (Sant-Angelo).
262.
Sanl-Angelo j_i:#') ci»-*.», 265.
Sant-Archangelo jJk^i_S^I cj^à-» . 271.
283, 284.
Sant-Ardem ^^ijl OkjLw (Santander) ,
226.
Sanlarem ^jjvXLi iUjiX.^ (ville), 33,
227.
Sanlarina AjbycÀ*« (rivière), 118.
Sant-Aslabin ^j^ .U...I o>-v*u (Saint-
Etienne) , 1 13.
Sant-Badjous (Mj^s? o.àa« (San-Biagio),
262.
Sant-Bardekira s
coro) ,282.
=>i)L
(Poli
Sant-Bernat IrbvJ
, 284.
Sanl-Djordji ^, -^ ci». *_^ (Sainl-
Georges, ville), 297.
Sanl-Djuliana «^U-*A=- i_a.à.».i (Santil-
lane) , 226.
Sant-Donal lobi c-v-à-»» (Ibrt), 274
275.
(Montalbano, Sanl-Filos jj,g^Juj ovJcw, 285.
Sanl-Glialbi ■\[i 1
262.
(Sanla-Agala
!idi\
TABLE DES MATIÈRES.
San-Giovanni-Magg^ore jt
Sarakhs
jy-"
283.
W-^J-^
i83, i85, 186.
Sant-Iacoiib ou Sant-Iago ç>jj>l>
\ ovcz Sainl-Jacqucs de Compostelle.
Sant'Iala a!L
fortifié) , b!t
Saranba A_»jwxi (île), 3g6.
Saraous ^j^jL^ (ville), 315,316,317.
Sarat ii\^. 171.
( Santaella , lieu Sarawan ^jl,l,U« (ville), 177.
Santi
CS>-Ma
.■5n
355.
, 282.
-«Jk-.. 283.
SantKerenhïn /j^ a..^^^ . . ^ l'j (Quim-
per) , ,S54.
nt-Lao j5j <_»ji.«« (San -Léo, ville),
256.
Sant-Ioudez ji»j
Santlouliano jjLaAjI
Sarcouna A_)y(>.«u, 272.
Sarclaigiie (île du) ii,
67, 68, 69.
tr-
(ville), 260.
Saril-Lauriii (j_j,^
Sant-Lorenso |««_j,jj
.SantMahlo »Jtv_<
334.
San-Marco «S^U
Sanl-Maii ^
263.
Sant-Martino
Sant-Matha L
354.
262.
, 280.
Saint -Malo),
cjv-ir*
(château) , 80.
(San-Marco!') ,
272 , 283.
Saint-Brieux?),
Sarh
Sarkat Lk^jjU,, 2oà.
Sari ftjjL, , ilic).
Saria AjjU« (Sari, ville), i43, 177, 169,
Saroudj ^jy^u (ville), 129, i3f), 162.
i55.
Sarous fj^fjj^j^ (rivière), 217.
ir-Sar , ir 3 vr
phrate) , 157.
Sar-Sar yjoya (canal dérivé de l'Eu-
Sar-Sa
yJOyJO
(ville), 157.
Sant-Maui'O
Sant-Mir
JJJ-*
366.
^
271.
SainlOmer, ville).
Santo-Baoulos ,^ !. ■ j. W,.^ (ville),
261.
Santorini ^,i^j»_x.jL«» (Santorin, île).
Sartan m^j-*" (^-aralan, ville), 226.
Sasa iC*«L>«( (Sessa, rivière), 266.
Saska AJCuLw, 397.
Sassonia « . •■, ..» — . Voyez Saxe.
Satalia ^..■.Hki n< [Altalea), 3o3.
Satarian (.Lyc*. (ville), 255.
Sates ^M-iUo (Saintes), 352.
Sato jijUo ou Satwa I^JaUo. 267
Savone *_jjju», 2io.
Sawah »jU»i (ville), 16A, i65. 166.
167, 1G9.
Sawamek i»L«jL«, 182.
Sawan m'>« (ville), ioi.
Sawdar jli.Lui, 202.
Saxe &jù».ia*>i, 357, 368, 366, 373,
375, 38 1.
Sbalalo JaJU—l ou Sbalalo ^i^\ji^\
(Spalalio, \ille), 261, 367, 288.
Saracosla *ixi«j>-»i (Saragosse), 16, 34. Sbcrlenga aJCJja.»,! (Sperlinga, ville),
35, 37,41. 234. 106.
Saragousa x_»»jjj..>«. Vovez Syracuse.
127.
Sant-Saîri ^^_)L.« v_.^j
285.
Sant-Sabiro ou Sant-Sebii
(San-Seve\"o), 262, 280.
Sant-Semiri ^yj^^m ■ '.viv (!
rina) , 283.
.Saousa A.u<«l.«« I.Su?.!'). ■i4o.
( Sauza )
Scaia A_)(si^I (Casiel a Mare !•) , 257.
TABLE DES
Scanderounia ài_js_j»)«i>-ÀS^ (Alexan-
dretle), i4o.
Sciacca a_J(\u» . V-
Sconia x*jju«i (Scopiaou Uskup, ville),
289.
Scopia iCoyL4«l (Uskup), 290.
Scosia jk_«.^jju» (Ecosse), ^22.
Sebaba xjU» wj-j (Zezoula? rivière),
Sebnila ./ ■'^v , qu'on appelle aussi
Raslia (ville), 261.
Sebou »_i.,o j_(j (rivière), 8.
Sebla ïLjUm, ,4,5,6,8, 17.
Sedhar jjftiXw (village), 181.
Sedjana A_iL^ (bon port), 60.
Sedjeslan |jU«,jSî , i83.
Ségovie iUjyJU;, 2 2(3.
Sehilan y^W-w (île) , 334.
Seider^iX*^ (j«»-=^ (ff»"!), 65.
Seihan [jLaA.«»i (l'ancien Saros, rivière),
i33.
Seihen ,yaR.»«, 202.
Seikend .v '^' i« , 208, 20g.
Seïra iwyo. ^7.
Sekend j^iS^), 208.
Sekendja iLs^Xw. Voyez Eskindja.
Seklabi J^JtfL», 897.
- Seknimi] J^jç* (jS^, Sgb.
Sekoubia !>.j^Smi (Ségovie), 234.
Sekoun m*X" • ■ 69.
Scldjin y\.^,^, i44.
Selefkia ou Seleukia x.<s..,l... (Séleu-
cie, ville) , i34, 3oi.
Seleukia iiAïJu» (province) , 3oi.
Selimiria «jj-fyJu« (Selymbria , ville),
298-.
Sella ii^M^ (rivière), 78.
Semandra ,j^;i,4v» (ville), 4o2 , 4o3.
Semmour j^.fw , 32 2.
Semmour ,j.j«, wwks». (pont), Sa 1, 322.
Semnan yU,«v< (ville), 17G, 179.
MATIÈRES. 495
Sena-Berria ajw Iàas (Siiuia, ville),
329.
.Senakend J>.À^»U.»» ,211.
Senca \jiXmi ou Senfaia *jLiÀ.«M. 187.
Sendaberi ^jj|.XÂ,«». 3o6.
Scndasb ,_,_»„! OsjUy (ville), 182,
Senfaia iûljiÀ,**,, i88.
Senn lyMi {Cœne), i46.
Seradj r^^y-w (Chiragvan), 320, 826.
Serboli Jow,m<, 382.
•Serdawa »,|ij_»y (ville), 389.
Serès ^j^jM, (ville), 289.
Serfia
Séria
Serin
Serina HJuyM (le Balkan , montagne)
Séria iij— ui (Sarrion, ville), i5.
jJfM (Cervia, ville), 247
Sa
/jjwu, (Serino), 284.
i .
291.
Serino /jJw»» J-S»- (Monte Sivino, mon
tagne) , 282.
Serman ^jL»w.w, 32 o.
Sermeli (jt^^.»» (ville), 37.'^),38i, 38g,
Sgo, 433.
Serna Xjy^m (Serino), 281.
Serwan ^jf«w.w,3ai, 322.
Séville &jJi.AA,ii (ville) , i4 , 18, 19,23
42,53, 55,56,64.
Siah - Kouh «»â> «U^»* ( montagnes ) .
3.3o.
Siah-Kouli a^£= oU<» (île), 335.
Sibonio i_«.À_>A.u. (Siponto, ville), 266.
Sicile (île de) x .l;'» ig. 68, 71, 78, 1 10.
Sigono ».ii.4» (Silono), 267.
Sikian ^jL«Xç»»/ ou Sfbkian , 182.
Sikkel el-A'bbas (j.,La»J1 hSmi , 1 54
Sikia aJsLç*» (Zellou Celle), SyS, i-]à
Sikolbri - 1 ^-S, (Kidros), 3g3.
Sikrah sKjuu, 4io, 4ii
Sila «y,Av»JI (Seeland? ville), 437-
SilaîV^yaJI (Sellia?), 283.
Silab «_>5)U» ,212.
Silan (j5V.c , /iSS.
'i96
TABLE DES MATIÈRES.
Silasia «ji«»JLm (rivière), 258.
Silinkia «jiJijJLu, (Sienne), 25o.
Silo Jijçu, (Sele, rivière), 285.
■j i^. (pays des Tiirks
.Simriki
Klioulklis), 4io, di3.
Simsal. Voyez Samosate.
Sinab uLm-ui (Seniab, village), i36.
Sinadji jl -^ ■ ly (Sebenico), 288.
Sindi j^*><jU, , 96.
Sindja ii^.*» w.*;». (pont romain sur
l'Euphrate) , iSy.
Sindja ii.^v^ (ville), i3g.
Sindjar.L^v,^ (canton), idg, i5i.
Sindjar^Ls^.*», i4a, i^g, i54.
Sindou ,js._i_.o (ville), 3ii.
Sindwa lj.>s«» (ville), 3 18.
Sinigaglia xJUUu. (ville), 2A0.
Sinigaglia iUiljiiii (rivière), 246.
Sinis jj,,u»A.w (Senise, ville), 262 ,271,
272 , 273.
Sinis jm ^ \m ou Senise (le Sinnio, ri-
vière), 281.
Sino ^Jijço (Sienne?) , 24o.
Sinoboli JojJLi (Sinope, ville du Pont),
393, 397.
Sinoboli |^j»j^ (ville de Russie), 434.
Sinola V, •',- (ville), 872.
Sinolaws n n » ^j« * .', w (ville), 375, 377,
378.
Siousa « 11.. * IV (ville), 3gG.
Sir.i Sjjyw (ville), 211.
Sirbia x*.jj-»» (montagnes de Servie),
.383.
-Sirmikia Ux*».»», 4 10.
El-Sirra iij.jaJl (canal qui arrose les
jardins des environs de Bagdad), 157.
Sisaboli Jjj,....*^, 4!8.
Sisdjan |.L:a«\A^ (ville), 324. 329.
Sisian y\.jk<«uw«». (contrée), 4io, 4i3.
Sisian jjl .'. »n.'."' (ville), 222, 223.
Sisouk .'I. T- ■ IV , 2 1 3.
Sizcboli Jlojj^, 385, 394.
Skanderoun y^j.XÀX«,l (Alexandrette),
l32.
Skela *)0t» ou Cbkela «Jslû (Bruxelles),
3fi5.
Skilia iijJsC»»! {Scyllwam promontormm ,
cap), 127.
Skilo^AxC*,! (Skiro, l'ancienne Scyros,
île), 127.
Sklawa Aj'5AiLw,386.
Slaves (pays des) AjJUjaJI iiV^, 286
Slawaj5)L«) (ville), 4oi.
Slawia x>,y«»o (tribu), 4oi.
Sogdh ^_ii vi II j^ilj (rivière), 194,
'96. 199. 202.
Soghd J0U3JI yOw» (province), ig6,
202 , 2o3.
Soghdabil JkAjOvjc», 329.
Sohba jixsï', i63, i65.
Sokmania iCjùLjji^ (ville), 4i3.
Sokn jj_X*« j.:^ (roche formant la li-
mite entre les Lombards et les Francs,
en Calabre ) ,
Sokn el-A'bbas ^j„U*JI ^^S^ (ville).
l42.
Soldadia iUlsUiJi*;, SgS.
El-Sonaïma a f moII , 3og.
Sor _«, (ville), i42.
Sora ij^Mi (ville), 43.
Soraîtli Jajj,^ (rivière), i54.
Soria ioj»^, 226.
Soritlajwui, 172.
Sorlowa ajw^ (Tcliorlou, ville), 292.
2g3, 295, 384.
Soriowa »JL.4„ (Tcborlou), 384.
Sorra-Men-Ha ^U ij^^m (ville), i43,
i4G, 147, i5(), 4i6, 420.
SorrenI ci^j^,^ (Sorrento, ville), 24o,
257.
Sorrente (
(île), 70.
Sotir waIs^ (Sutera), 96, 97, 98, 99.
TABLE DES MATIÈRES.
497
Souabe *j1 »,io (<nAï! . 23f), 243, 246,
366, 368, 369.
Souaîdïé «jtXj»^ (Séleueie), i3i, i32.
Soiibara sXjyM (Siewierz, province),
38i.
Soucan iJiyM (rivière), Aoy.
Souc el-Ahad Jv=..i)l i»»^ (ville), 1^2,
i48.
Souc el-Kurki J\_fi^l (jj-w (marché de
Berdasa), 32 1.
Souchenil Jkjk.i*i^, 67.
Soudan, 6.
Soumau ^jU«.»>i, 2o3.
Soundj
^r:
Sounna àijUs (Segna, ville), 266.
Sounou
y^'
432.
Soura tjy*« (ville), i42, i58.
Soiira !,v««i (rivière), i38, i64.
Sourat »tj_»u (ville), 327.
SonrenI i_*j)»,w wi (monastère), i35.
Sous (habitants de) (j^j^^JI Jk.di , 2.
Sousanîn (j%A.,iy»,ui , i65.
Spire. Voyez Echi
Staghno
jÀiiyLwl (
Stagno) , 287.
Stanbalaia ^5)u*Ji*«I (Stanpalia), 127.
Slilo Jui4ul (montagnes), 117.
Stillo »Jljkii*,I (ville), 270.
Stlil'anos u«jju» (JjU«! (ville) , 389 ,
•'^97-
Slobouni j_j-<LA*»l (village), 291.
Strangelo ( île de ) AsdyXjJt ( Strom-
boh), 68, 71.
Sirina iiMy^ (le Drin, rivière), 287.
Sirinn « : ■ . .V.u t ou Stranissa iu»yùjju«il
(vdlc), 289.
Sirongeli Jlj<,jU;! (Strongoli), 271,
283.
Submersion (fosse de la) ^jv i. i^
^ijJ.-*Ji, 112.
Suda \i,y^ (cap), 263.
Suède ».st.j, 427.
Suleïman yL.<JLw (ville), 162.
Sultan (fontaine du) ^jLlaJl«,<JI /j_a*.
ii3.
Sura-Sura
Surali
Z'-f*
i.\ yoyoy l38, l42.
., 829.
Syracuse ii.«<»»w«i , 83 , 1 02 , 112.
Syrie , Sa , 48.
Syrie (mer de) (la Méditerranée)
66, 129.
vUl=j.^
Tabahriat iÇjj,^!; , 10.
Tabarié (bains de) i^-iJo (Tibériade),
325.
Tabaristan yU-iyUls (contrée), 169,
179, 180, 333, 337.
Tabaristan (mer du) i\.
(la Caspienne), 2 , 332 , 338
Tabarmin yv-*^— s-t» (Taormina) , 82 ,
83, 10g.
Tabarna aj^aIo (Taverno) , 271.
Tabela «XjUs (San-Giovanni d'Avolo),
117.
Taberan yKjJ» , 1 84 .
II.
Tabès (j^Us (Tavi? château fort), io3,
io4.
Tabira iykXi ,21.
Tabos (j«jj(ï (Thasos?), 292.
Taboun ij«jb (ville), 435.
Tachkar ^XaJs (château fort), 16, 5o.
Tadmir (])ays de) j_a^JsJ , 1 5 , 4o.
Tadjana iU^-Us (ville), 262, 271.
Tadjnou jj^e-Us (rivière), 117.
TafirKenil o«jU^> wjb ( port ) , 10.
Tage ii=»L> (fleuve), 2G, 33.
Taghlib 4j^.AXij i^y>y^^ (tribu), i5o.
Taghlu Juij, 3l 1.
63
498
TABLE DES MATIERES.
Taghora l.yiJa (montagne), 4i3.
Taghoura ou Taghora Ijyils (ville),
dio.
Taghrir^ jt> , 282.
Talieria x^^Us (viUe), 188, 189.
Talavera ou Talbira iwwJkis (ville), 16,
3o, 3i, 33.
Talbour j^aUs (Tabia?) , 3o5.
Talecan yÙjl.L , 168, iGg.
Tamaklies |j,»i».L*i3, 21 1.
Tamalo Jl«J3 {^m/a6i7is? ville) , 3oi.
Tamarkbal *_^>w«lï j..<j (Tambre, ri-
vière), 2 3o.
Tame'ada l,Xj«^L,, 1J2.
Tamesna a.«»,.»L, 179-
Tamisa iu».*^ (ville), 169, 177.
Tamouni jv*ti (Caslaniouni), SgS.
Tamtana * .^W.r ^ ■ 382.
Tan (Ja <>*«»- (fort), 276, 277, 278.
Tanabri ^jLi^ (Tibre), 2 5o.
Tanger «.-îUo ou Tandja (ville) ,3,4.
Tanger (pays de) , 3.
Tankir j^jijo (ville), \lii.
Taran iji^' 208, 21a, 217, 221, 420.
Tarbi'al iLxMfj , 1 1 4.
Tarbi'at ioiA_>»j (lieu où coulent plu-
sieurs ruisseaux dont les eaux font
tourner des moulins et où sont de
vastes fabriques de pâtes (vermicelle
ou macaroni) , 78.
Tarbichana iLilio Jo (Trebuxêua) , 18,
42.
Tarcb nivis (bourg), 47.
Tarch ,<i»L. 284.
Tarek, llls d'Abdallah le Zenaty, con-
quérant d Algéîiras, 17.
Tarenlaise «vlajlJa, 2.19, 243.
Tarente
^j
lU-,, 118, 362, 369, 273,
275, 276, 277, 278.
Tarfa ijJaJl (rivière), 307.
Tarfania joùlj^ (Favignana ?) , 68.
Targba AiJa ouTougba xijlo, i
08.
Targbouri
Tar Cioris
(Traw)
ou Tar Gori
(Trau?) , 367.
Tarhine.s (j«J>aï»- «Js ou Tarbis ^yr * — - . if
(Traîna, ville), io5 , 107, 108.
Tarif (île de) \JljJs «hv?- (Tarifa),
1 3, 21.
Tarif 00 -ij *r^>=T' (Tarifa, ville), 4.
Tarikh ^ Js (poisson que l'on pèche
dans le lac de Van et dont il se fait
un grand commerce), 828.
Tarkhis (j,ut=^ (rivière), io4.
Taron yjJs (l^'o de Castropol), 228.
Taroufoika «JUij^^Uo [Tricala. ville),
292 , 294.
Tarracona AjjjJa ou Tarrakona *Jj5jJ
(Tarragone, ville), lU, 35, 36
Tarragone des Juifs ^^ j ■Il xj^i^i
2 35.
Tarsous (pins de) ^yksjiai\ ■jy>.«aJI
59.
Tarsous
i4o, 3o5, 3o8, 3i3, 3i4
Tarsous (montagnes de) ^^^^^.^^ JW?-
3oi.
Tarza ojjs (village), i65.
Tasana «jU«ij (Tocina), i3.
Tat cjb, 278.
Talhend .XJ^b (ville), 169.
^y.y*^Jis (ville), 129, 133,
Tav
S^
fmont) , 285.
Tawawis ^j,^jl_jJaJI , 194, 196, 196.
Tcbenardjan ^jU-,lj^ (ville), 169.
El-Tebànin ^j^UÎJI (faubourg de Ma-
laga) , 48.
Tebrlî vj jj (Tauris), i43, 170.
Tebanisler^'^ajUj, 3i5.
Teberla i^^xi ( Debra ? ) , 288 , 389 .
390.
Tebesl ': - v^ 'V- , 43 1.
El-Tebnat laUjjJl (fort), i32.
TABLE DES MATIÈRES.
499
Tebzawa a%\Xi OU Tebsawa ùy—ta a-j
(Leipsick?), SÔg.
Teclmies (pays de) ^yt-ti,^, 6.
Têliama i^C^ (lac), 344.
Téliama iULj (rivière), 345.
Tehama iC«L,3 (ville) , 347-
Telieiiié JLjXâJi , i45.
Tekouzjjji, g.
Tekril ov^ (viUe), i44, i46, 147,
i48, i55, i56.
Tel Jl_j, 172.
Tel Jlj iOjJ^ (ville), i54.
Tell Beni-Senan (.L-»—». ^50 Jo (col-
line), i5i.
Tell Beni-Senan /jU-« ^^ Jo àiÀj.X-o
(ville) , i5i.
Tell elRhair^ Jo, i54.
Tell Ferasa A.»«,iw» Jo , '49.
Tell Arsanas ^U^.l J.j (Ai'senia?),
3i4.
Tell Batric jj ■, U . Jo, 3i4.
Tell Hamdoun y»0\..^ Jo , 3i3.
Telme.san ^jU«»i>j (ville), 10.
Tel Mouran ^J^yyM JO'. i37, 162.
TelWarjlj Jo, 169.
Tel Toura'a jL^yi Jo, i5i.
Temple de Vénus SyJb\ JSCa.iû (monta-
gnes du) ou de Porl-Vendres , 236.
Temps (source des) qui coule aux mo-
ments prescrits pour la prière et qui
tarit en tout autre temps, 85.
Ténébreuse (mer) ou l'Océan, 1, 26.
Tennès jj„JL5
Tensibou
, 66.
(Kanyzsa?), 875.
Tensinova . i|-,„.v , 38o.
Terdja 5^ (village), 177.
Terdjel ,}^s-jJi, 285.
Terdjos ij^.^yi, 270.
Tcrdji ^j3, 169.
Tergharco jjij.t^ (Tricarico) , 262.
Termèh. Voyez Thermèli.
Teniii ^A^ (lac), 4o5, 434-
Termola aX^wS ou Termoles y„ li i<, :■
(Tei-moli, ville) , 262 , 265.
Terradjina xje>-j.L (Terracina, ville),
256.
Terrana (mer) iol jJs ( Tirrhenum mare) ,
69.
Tesin /j-a-w ^ (fleuve), 253.
Tessia iCjL»«j (la Theiss, rivière), 3go
Teslaîa a_)Uxi«»ï (port), 2 58.
Telouan ou Telawaii ^.,1 U-i (fori), 8,
Tbacou jJLj (Ithaque), 121.
Thalban yUUs (ville), i42, i5o.
Thamcsa x „ ,|-. (ville), i43.
Thamianos ,j^\ji^' ou ^^\j; (Damia-
nos) , 293.
Thartharjliy:;- (ville), i42, i46.
Thelia xJlJ (rivière), io5.
Themiè a_>owj \xiii (château), 78.
Thermè a .. •;■ (Termini), gi, gS,
108.
Thibet, 221.
Tliibétains XjUaaj , 35o.
Thirthar ,liyj ^j (rivière), 147.
Thon (poisson), 5.
ThourA'bdïn ^ ..v^c ,, U (canton),
i5i.
Tliouth \sAs (rivière), g5.
Tibra Iwijia ( Tytme?) , 3oi.
Tillis (j„jjiij, 3i3, 317, 320, 323,
39,5, 33o, 33i, 3g4.
Tigre Àki=.i (fleuve), i42, 147.
Tilasan yUJuL (ville), i43.
Tino . i 1 ï (l'ancienne Tenos, île),
128.
Tini f^M (j«ilj (Sainl-Jean, cap),
Tisali J^M^ (Nisari), 128.
Tiliri ^jXUj, 334.
Tissa 1 iT ■ ••• ou Tissia U.««aj (la Th
rivière), 379 , 38o.
G3.
126
500
ir.
TABLE DES
(Tilul, ville), 370,
Tidous
377.
Ti\\er,yxi (T\ver),397.
Toba el-Akhir, roi de l'Arabie heureuse
(auquel on allribue la fondation de
Samarcande), 198.
Tocco Jii; ou Toc ^^l^ (forl), 284.
Todi ^^i»-> (ville), 252.
Tokliat ^U^ (Tocal, ville), 3o5 , 3ii.
Toleilala ïjJajJtj (Tolède, ville), 12,
16, 3i,3ai 33,43, 64,23i.
Tonques auijjjs, 36 1.
Tor jjJo (montagne des environs de
Tabarmin, renommée par les miracles
qui s'y opèrent), 82.
Torbichana g jL&o Ja ■ ^'oye2 Tarbi-
chana.
Tordira SwjiJa (po'"')' 427.
Tordjala ii]L&.jj (Truxillo, ville) , 3o.
Torei ^<j»j (Terni, rivière), 202.
ToronI tAjJs, nommée aussi Terenl
c:«jij (Trivenlo, ville), 266.
Toron t cajJs (le Trigno , rivière),
265.
Terri jijJo ou Torzi ^o^ (château),
92.
Tortoucha iCiJs Ja (Tortose, ville), 16,
35, 235.
Tortueuse (rivière) j-k*i' ^;;ilJ, ii*^-
Toudj jvk-j, 280.
Toudjalï A»»j ou Nou<ljah « --, ■•
(viUe), iào.
Toudjala iOlr» Js (Tuogla, fort), i4.
Touïa iijAs ( 1 uy, ville), 2 32.
Touleb i^Ja, i3o, 3o8.
Toulouse iUilJlJa, 236, 237, 23y, 24o,
24l.
Touna fjAs (fort), 5i.
MATIÈRES.
Touraine aàjjjJ», 357, 368.
Touran m'i^I» (contrée), 342-
Tourchet Abad iLl
ff^jj
,111
Tour llaousa Xw»»- j»!», i65-
Touri ji).!» ou Tourzi ^ojjJs, 94-
Tournay ^AiJis, 365, 366.
Tours n-yisy 353, 357.
Tous iy.Jis (ville), i83, i84.
Toutili (J-*_>«j (Tourboli? ville), 290.
Touz'a iiivls (Tusa), 79, 109, ii4-
Trabanos y^ÀjLJa (Trapani ou Drepa-
nuin] , 72 , 88, 1 1 1, 1 15.
Trani jljJot , 2t)4-
Trania jLjùLj , 281.
Trébizonde o J^jwijJal ou » Jwjjvjlrisl •
3 16, 32 5, 394, 396, 399.
Tripoli de Syrie ^^LiiJI y,j_Ljt^_i3,
i3o.
Troïa Ijjjis (Troitzk, ville), 435.
Trois Eglises (j«wjU_j liJi!! , 1 13.
Trône d'or (royaume du) jjjj^\ îjuf .
4o3.
Troyes i_r^j5/i» ^u (j„_,jy,y (ville),
243, 244, 359.
Troyes (pays de) ir^.J^ i<nJU>' . 242.
Tudèle AÏsjJâj (ville), 34, 35, 227,
234.
Tufara «.lila. 283.
Turks-Gliozzes, 342.
Turks-Khoulkhs (pays des) iyM. iJwJt,
4io.
Turks (pays des), 32.
Turin ijjmla ou sj^Ja, 24o, 2 53.
Turkech ^:-- ^^■. ■• (contrée), 4i5.
Turkechs ,.■:■■ g^ . ■< (peuplades lurkes),
35o, 357.
Tursa iù«jj (Tursi), 272.
Tuteila J^aIsj (Tuilcle , ville) , 16.
TABLE DES MATIERES.
501
u
Ulm iLJll , aSg, 2/i6, 367, 869
Ustica
i^XO^^
t (île)
72.
Valence, 87, ^1.
Van (lac de), 327.
Vastai-ia A_),Ua*». (fort), 181.
Valicano jjUjlj (cap), 259.
Venedo-Bonsa ^ m ■ . • ^ *ju (fort), 275.
Venelalli Jolï *Àj ou Venetopoli, 277.
Venetololi Joj-j A-io, 278.
Venise (états de), 372.
Venise (golfe de) (jjùjiUxl! y^s-,i2o.
Vénitiens iLjiLiu , 2/10.
Vénitiens (pays des) «_»jaUiJI iîVj ,
286.
Veuosa
*-«o_jÀ», 27g.
Vénus (conques de), G.
Verdun
(JJ^J-I
<J}'
a^, 362.
Vêtemcnis riches el épais fabriqués à
Alméria *.jyj«li tjUiîl , /i3.
Vienne AjUj, 2^1, 871.
Viniri ii ti-;— , 260.
Voiles ornés de fleurs JUJKi! j^_a-*«JI
fabriqués à Alméria, 43.
Volcan (île du) y|^ *ri''-==-' ^''^' 7'-
w
Wad ilj \jji (bourg) , 5o.
Wad al-Kebirj^iAfî] ilj, voyez Wadi'-
Kebir.
WadhilatHamadan|.Io»^ iUuiè,, i65.
Wadi Acb j;i\ ^giSj (point où abou-
tissent plusieurs roules) , 5o.
Wadi-Ach jjiil ^i,]^ (Guadix, viUe), li,
àçj, 52.
VVadi'l-Bacar^JI ^i!j (la rivière des
Bœufs), 3ià.
VVadi'l-BoUj_Ji ^ilj, 111.
Wadi-Calainbira a^xisï ^^itj (rivière),
23o.
WadiCastellari j^^ii^ ti^'j • "2.
Wadi'l-Careb tjjUJI ^^il^ ( la rivière
du Bateau), 111.
Wadi'l-Émir^,.A^N;l ^i) j (la rivière du
Prince), 1 14.
VVadi'l-Hidjara »jL^" ^alj (Guada-
laxara), 16, 33.
Wadi'1-Hour ,j^ tS'^'j' -^O/-
VVadi'l-Kebir^^t ^:>\j (Gu.idalqui-
vir), 19,51, 118.
VVadi-Lenlini ^^jaJ ^gilj, ii3.
Wadi'l-Madjnoun y_^ÀaiI ^^ii^ (ou la
rivière du Fou), 88.
Wadi-Mousa 1^^ ^^ilj (la Giarrela.
rivière), io3, io4, io5, 106, io8,
ii3.
Wadi'1-Nesa U^l ^«à!. (la rivière des
Femmes) , 17.
Wadi O'boud ijjx t5.i'j> 1 '3.
VVadi'1-Rib ^ Jl ^ilj (rivièreduVeni),
3o8. '-•'
Wadi Romman /jl^i tS-^'j' "^V'
Wadi Regina K-Xms~j j^il^ (rivière),
2 3o.
502
TABLE DES MATIÈRES.
Wadi nodon y^i, ^^ilj (le Rhône),
245.
WadiSalvadorDlioulbeira jJaAJU. i^i'j
5yijJ,i (Saint -Sébastien, ou Port
du Passage), 23i.
Wadi-Sanl ■ ■■ ' y ^-^^j (Wissaiil!'
viltej.^aS.
Wadi'l-Sawàri ^j'. n-^l (^•>'j (rivière),
112, 1 i/i.
WadH-Scba' ^U-JI ^^il_5. i^5.
Wadi SiiiJria *^,J^j>.*. (^,>lj (R>o tl^
Cedevra) , 23o.
VVadi'1-Tin /wykli ^gilj (ou la rivière
Bourbeuse), io3, io4, io6.
Wadi'l-Zakoudji gjSjJl t^i'j > '"
Wadi Zeidoun rjs'Jvj i5^'j' ''^'
Wabran m'h'j °" Oran (ville), ii.
Walerïn (jjJ« ^V"^^- (Saint-Valery-
en-Caux) , 365.
Wankatb ii«_Jii , , 2io, ai 3.
Wara'ch ji^jj (rivière), 199.
Wardana iLjiijIj, igi. 196-
Wardouk ji)^i,j, 207.
Warllian yb,j (ville), 320, 323, 33 1.
Warzacan (montagnes), 33o.
Waizé ôj,, (Odensée ? ville), 427.
Warzecan ^jlïjj», 32^, 325.
El-Wasa U«JI (montagne), i5o.
Wasafi ou Asali, 29.
Wasdjerd :,jjS:], , 2o3.
Wasekli ^,,208.
VVasiiikoj,XJU-lj,385.
Wasitiî^ij, i55, i56, 161.
Watbekb'illah(Uialife),4i6.
Webde oJo, ou Webcda 50^J^^ (Hue-
le, ville), 16, 4i, 62.
Webiar ,1 jy, (ville renommée pour la
fabrication des étoCFes de coton dites
webzaric) , igi), 201.
Welba xjj, xij Jw« (Huelba , ville), iti.
20 , 22.
\\ endlescada »aUi«»Josjj (port), 429.
Wesca Ai*«« ou Weclika «XCj (Hues-
ca, ville), iG, 35, 334.
Weslo »:j^, (Spolete?), 252.
Wetaria «jjisj (Hueteria), 232.
Wurza ijjj (ville), 374, 38i.
\aliva ÂaIsL^, 37, 38.
Zab tjipi (ville), i43, i44.
Zabalra sJojj, i3o, i38.
Zaca A_ilj, 38y.
Zadjkatb ^i^j^j (ville), 207.
Zagboria Ajjyêh (l'ancienne Dcvcltus) ,
2g3, 294
Zaglioria io,»ilj (montagne), 294.
Zagbia tjS-j (le Sunyanas) , 392.
Al-Zahirn i^j^Ji (vUle),64.
El-Zabra »^pl 'Zara, ville), i4
El-Zalira iyjbyi\ , 3o8.
Zalirac |«y»>JI (fort), 3i2.
El-Zaizj^iyi (15eauvais?), 363, 364.
Zakak ^\iyi\ (iléiroit de Gibraltar), 2,
4,16, 332.
Zakak (mer de) ^\iy}\ jj^ . 5.
Zakatr
, 382.
Zakanra ^^jX^^j (ville), 397.
Zala fi\j, 897.
Zamiou »jy«!j (Zamosk), 875.
TABLE
DES
MATIERES. 50
Zamora «.j^w, aSa.
Zana iij!j (ville), Sgo.
Zanla xki\j, Syô.SSo.
El-Zaoui ^^jtj^l , iSy.
Zendjan ^Ltfj , ou plutôt Zenghia
(ville), 'i«.
Zenima iLtsjj, 179, 180, 181.
Zeiman yU^j,, 197.
ElZarada ail
57.
•V'
(moulins) ,
Zarara «jlij (montagne), g3.
Zawaïa (détroit de) iCjjKJI i«J^ (port
et village) ,22.
El-Zeïtoun ^. y .j II (province des Oli-
viers), 16.
Zeîtoun (jyijj wj (la Cinea, rivière),
35
Zem
Zendjan (jl*'\.
168,
171, 179.
Zernii ^.j [Ceramus, montagne) , 3o3.
Ziad iLjjiyai (châteaux), i64.
El-Zindjar^Lîe^jJI, 56.
El-Ziouh — jjvjt , 112.
Zobekla aJs^Jl, i63
Zobeldié &jO>,ajj, 164.
Zouada iitjj (la Suède), 628.
Zouagha **!«) (fort), 65.
Zoura \j^\ (ville), 162.
Zournan /jbj«j, ou Zouzan, 182.
Zouzan (jlj«j, i'i3, i48,320, 32 5, 33o.
FIN DE LA TABLE DES MATIERES DU SECOND ET DERNIER VOLUME.
«r^r' ,'
ERRATA.
Malgré tous les soins qu'on a pris pour éviter les différences d'orthographe dans la trans-
cription des noms de lieux, on ne peut se dissimuler que, durant le cours de l'impression du
présent ouvrage, il s'est glissé diverses fautes provenant, soit de la multiplicité de ces noms,
soit de la négligence des copistes arabes, soit du défaut de concordance des manuscrits. Pour
obvier à cet inconvénient, on a tâché de rectifier ces erreurs dans la Table des matières, qui
peut être considérée comme présentant avec une exactitude suffisante la transcription des
noms dont il s'agit. Enfin, pour ne laisser, sous ce rapport, que le moins possible à désirer
au lecteur, on met ici sous ses veux la liste des corrections les plus essentielles.
TOME PREMIER.
Pages XV et suiv. jusqu'à la page xxii , ajoute: en maiye . Feuillet i el Feuillet 2.
Pag. XXIII, lignes 3 et 9, au lieu ie deux cent trente-six et deux cent trente-sixième, lisez deux
cent vingt-neuf f( deux cent vingt-neuvième.
Pag. 54, en note, au feu de Pocoke, lisez Pococke.
Pag. 59, au lieu, de d'aprè. Usez d'après.
^ TOME SECOND.
Pag. 1 2 , en note, aa lieu, de Hartman , lisez Hartmann.
Pag. 1 5 'aa lieu de Mertela , Usez Mertola.
Pag. 22, lig. 1 4, après les mots Lj\yii\ fl ,1, ,> i ^ 1 mettez le chiffre '.
Pag. 76, lig. 7, 8 et 9 , supprimez les guillemets.
Pag.3i8, en note, aulieu Je Batou, iisf; Batoum.
Pag. 1 1 1 , oii lieu de Castel novo , lise: Castel novi.
Pag. 117, 122 et suiv. ou lieu de Péloponèse, lisez Péloponnèse
Pag. i34, au lieu de Pilœ Cilicia;, lisez Pjlœ Ciliciœ.
Pag. i55 et i56, ou lieu de Elwao et de Halwan, lisez Holwan.
Pag. 162, oofeuii'Ecbatanes, lisez Ecbatane.
Pag. 172 , au lieu de Kanoudan , lisez Khabodan.
Pag. 280 , ou lica d'Ordona , lisez Ortona.
Pag. 286, au lieu (i'.\lbani, lisez Albanie.
Pag. 3o3, au lieu d'Atialia, lisez Aitalea,
Pag. 3o8, après les mots: l'ancien thème, supprimez la virgule.
Pag. 32 1 , lig. dern. au lieu de port, lisez pont.
Pag. 348, 35o et ailleurs, ou lieu de Turcs, Usez Turks.
Pag. 35i, 4i6 et ailleurs, uu Ueu de Turquechs, lisez Turkechs.
Pag. 388, ou /i«u de Caratamenia, lisez Caratamenial.
^