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Full text of "Recueil de Voyages et de Mémoires publié de la Société de Geographie"

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GÉOGRAPHIE  D'EDRISI. 


TOME  SECOND. 


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GÉOGRAPHIE  D'ÉDRISI 

TRADUITE   DE  L'ARABE    EN   FRANÇAIS 

D'APKÈS     DEUX     MANUSCRITS     DE     l.\     BIBLIOTHÈQUE     DU     BOI 
KT    ACCOMPAGNÉE   DE   NOTES 

PAR  P.  AMÉDÉE  JAUBERT 

CHEVALIEB    DE    L'OnDHE    I\OYAL   HE    LA   LÉGION   D'HONNECH,  DE    L'AIGLE    BODGE    DE    PriCSSE 

DU  NICHÂNI  IFTIKHÂR  DE  TDBQUIE,  DD  LION  ET  DU  SOLEIL  DE  PEBSE 

MEMBBE  DE  L'INSTITUT    (  ACADÉMIE  DES  INSCRIPTIONS  ET  BELLES-LETTRES  ) 

CONSEILLES     D'ÉTAT    EN    SERVICE    EXTRAORDINAIBE 

PROFESSEUR  DE  PERSAN  AU  COLLÈGE  DE  FRANCE 

PROFESSEUR    DE    TURK    X    L'ÉCOLE    SPÉCIALE    DES    LANGUES    ORIENTALES    VIVANTES 

ETC.  ETC.  ETC. 

TOME  SECOND 


PARIS 


IMPRIMÉ  PAR  AUTORISATION  DU  ROI 

A  L'IMPRIMERIE  ROYALE 

M  DCCC   XL 


TABLE  DES  SOMMAIRES 

DU   TOME   SECOND. 


IV'  CLIMAT,  i"  SECTION.  Suite  et  fin  de  l'Afrique  occidentale.  —  Ceuta.  — 
Tanger.  —  Espagne  ou  Andalousie.  —  Algéziras.  —  SéviUe. —  Badajoz.  — 
Merida.  —  Coïmbre.  —  Lisbonne.  —  Talavera.  —  Tolède.  —  Calatayud.  — 
Saragosse.  — Tortose.  —  Valence.  —  Alicante. —  Carlhagène.  —  Murcie.  — 
Alméria.  —  Grenade.  —  Cordoue Page        i 

2*  SECTION.  Iles  de  la  Méditerranée. —  Sardaigne. —  Corse. —  Elbe. — Pianosa. 
— Capri.  —  Strangelo.  —  Stromboli.  —  Cossra. —  Lampedouse.' —  Descrip- 
tion de  la  Sicile.  —  Paierme.  —  Messine.  —  Taormina.  —  Catane.  —  Syra- 
cuse. —  Noto. —  Agrigenle.  —  Sciacca. —  Mazzara. — Marsala. —  Trapani. — 
Castro-Giovanni. —  San  Filippo.  —  Corleone 68 

3'  SECTION.  Description  d'une  partie  de  la  Calabre  et  des  côtes  de  l'Adriatique. 
— Reggio.  —  Tarente.  —  Gallipoli.  —  Olrante 1 1 6 

W  SECTION.  Péloponnèse.  —  Isthme  de  Corinihe.  — Lacédémone.  — Argos.  — 
Des  de  l'Archipel 12  2 

5°  SECTION.  De  de  Chypre. —  Latakié  ou  Laodicée.. —  Antioche.  —  Adana. — 
Tarsous.  —  Alep.  —  Racca.  —  Malalia 12g 

6°  SECTION.  Djeziré  ou  Mésopotamie.  —  Anbar.  —  Maditha.  —  Mossoul.  —  Nis- 
sibïn  ou  Nisibis.  —  Amid. —  Roha. —  Iràc. —  Bagdad. —  Holwan. —  Modain. 
—  Djebal. —  Hamadan. —  Rel. —  Cazwïn, —  Ispahan. —  Maragha. —  Ardebil.   lUi 

j'  SECTION.  Suite  du  Djebal.  —  Coum.  —  Cachan.  —  Deilem. — Djordjan. — 
Tous.  —  Meherdjan.  —  Moucan.  —  Nesa 174 

8'  SECTION.  Suite  et  lin  du  Khorasan  et  du  Mawar'el-Nahar.  —  Lac  d'Aral.  — 
Boukhara.  —  Samarcande  —  Kech.  —  Ferghanah.  —  Osrouchna.  —  Rives 
du  Chach  ou  du  Jaxartes.  —  Eïlâc.  —  Farab 187 

9"  SECTION.   Asie  centrale.  —  Pays  des  Khizildjis 2i4 

10'  SECTION.  A.sie  orientale.  —  Pays  des  Kimakis 221 

V  CLIMAT.  1"  SECTION.  Suite  et  fin  de  la  description  de  l'Espagne.  —  Sant- 
iago ou  Saint-Jacques  de  ComposteUe.  —  Burgos.  —  Ségovie.  —  Huesca. 


VI  TABLE 

— Torlose.  —  Tarragone.  —  Barcelone Page  226 

2'  SECTION.  Descriplion  de  diverses  parties  de  la  France  et  de  l'Italie. —  Tou- 
louse.—  Agen.  —  Vienne.  —  Lyon.  —  Limoges.  —  Bourges.  —  Màcon.  — 

Troyes. Genève.  —  Lausanne.  —  Ravenne.  —  Gênes.  —  Pise.  —  Rome. 

—  Pavie.  —  Naples.  —  Amalû 239 

3'  SECTION.  Itinéraires  de  la  Calabre ,  de  la  Fouille ,  des  environs  de  Naples  et 
des  côtes  de  l'Adriatique. — Brindisi.  —  Bari.  —  Lésina. —  Lovrana. —  Zara. 

Raguse.  —  Des  de  l'Adriatique.  —  Matera.  —  Venosa.  —  Potenza.  — 

Cours  des  rivières  de  ces  pays 261 

W  SECTION.  Suite  des  bords  de  l'Adriatique.  —  Anlivari.  —  Catlaro.  —  Ra- 
guse.   Albanie.  —  Okhrida.  —  Serès.  —  Nissa.  —  Castoria.  —  Ancienne 

Tliessalie.  —  Larissa.  —  Andrinople.  —  Amiyros.  —  Platamona.  —  Salo- 
nique.  —  Ancienne  Thrace.  —  Gallipoli.  —  Rodosto.  —  Constantinople.  — 

Ancienne  Bithyuie.  —  Nicée a86 

'  5'  SECTION.  Itinéraires  d'une  partie  de  l'Asie  mineure  eldel' Arménie. — A'mou- 

ria. Derb  ou  Derbe.  —  Meledni  ou  Melitène.  —  Kamkh.  —  Angora.  — 

Libadhia. —  Camroun 3o5 

6"  SECTION.  Portions  de  l'Arménie  et  de  la  Géorgie.  —  Berda'a. —  Derbend. — 

Cali-Cala.  — TiBis.  — Lac  de  Van 320 

7'  SECTION.  Mer  Caspienne.  —  Iles  et  côtes  de  cette  mer Sa 

8'  SECTION.  Lacs  d'Aral  et  de  Ghorghoz.  —  Pays  des  Gbozzes  et  autres  situés 

à  l'orient  de  la  mer  Caspienne 338 

9"  SECTION.  Asie  centrale.  —  Pays  d'Adbkach.  —  Lac  de  Téhama 344 

10'  SECTION.  Asie  Orientale.  —  Pays  de  Gog  et  de  Magog 349 

Vr  CLIMAT.   1"  SECTION.  Itinéraires  de  la  Bretagne.  —  Nantes. —  Rennes. 

Vannes.  —  Saint-Malo.  —  Dinan. — Sainl-Micbel.  —  Qimat,  productions, 

etmœursdes  babilants  de  ce  pays 302 

2*  SECTION.  France. —  Angers.  —  Tours. —  Orléans.  —  Chartres.  —  Reims.  — 
Bourgogne  des  Francs.  —  Langres.  —  Troyes.  —  Normandie.  — Bayeux.  — 
Rouen. Pontoise. —  Bourgogne  des  Allemands. —  Lausanne.  —  Besançon. 

—  France.  —Paris.  —  Arras.—  Flandre.—  Gand.  —  Courtray.  —  Bruges. 

—  Allemagne.  —  Mayence.  —  Utrecbt.  —  Elilngen. —  Ralisbonne. — Vienne.  35; 
3'  SECTION.  Itinéraires  de  la  Bohème,  de  la  Hongrie,  de  la  Saxe  et  de  la  Pologne. 

—  Belgrade ^75 

4*  SECTION.  Itinéraires  d'une  partie  de  la  Bulgarie ,  de  laServie ,  de  la  Pologne 

et  de  la  Russie  méridionale.  — Nissa.— Atrawa.—Neocastro.—  Armocastro. 

—  Ackerman.  —  Cap  Eminèh **va 

5'  SECTION.  Description  du  littoral  et  des  îles  de  la  mer  Noire.  —  Héraclée.  — 

Amaslra.  —  Kidros.  —  Sinope.  —  Lanio  ouEnoe. — Vona. — Cérasonte. — 
Trébizonde.  —  Matrakba.  —  Russie  méridionale Sg  1 


DES  SOMMAIRES. 


vu 


6'  SECTION.  Suite  de  la  mer  du  Pont  ou  de  la  mer  Noire.  —  Isliberia.  —  Alla- 
nia.  — Comania. —  Boulgliar. —  Kliozaria Page  Sqci 

7'  SECTION.  Pays  des  Basdjirls  ou  des  Bachkirs.  —  Namdjan.  —  Ghourdjan. 
—  Caroukia ^og 

8"  SECTION.  Pays  au  nord  de  la  mer  Caspienne. — Simriki  ou  Simbirsk. —  Ghau- 
ran.  —  Dademi.  —  Pays  Fétide.  — Sisian i^jo 

g'  SECTION.  Digue  (ou  muraille)  de  Gog  et  de  Magog 4i6 

lo'  SECTION.  Suite  et  fin  des  pays  de  Gog  et  de  Magog ^2  1 

VII*  CLIMAT,    i"  SECTION.  Irlande  et  Ecosse ii22 

2*  SECTION.  Angleterre ^23 

3"  SECTION.  Cotes  delà  Pologne,  du  Danemarck,  de  la  Suède  et  delà Norwège.  427 
W  SECTION.    Suite  de  la  Russie.  —  Finmark. —  Esthonie.  —  Pays  des  Madjous.  à5i 

y  SECTION.  Russie  et  Comanie  septentrionales ^3^ 

6°  SECTION.  Comanie  intérieure  et  Boulgharie /i35 

7'  SECTION.  Suite  et  fin  du  pays  des  Bacbkirs  et  des  Badjnaks 43y 

8°  SECTION.  Vallée  inconnue  de  l'Asie  orientale ^38 

9"  SECTION.  Suite  et  fin  de  l'Asie  orientale 43q 

lo*  SECTION.  Océan  Ténébreux 44o 


GÉOGRAPHIE 


D'EDRISI. 


QUATRIÈME  CLIMAT. 


PREMIÈRE  SECTION. 

Suite  et  fin  de  l'Afrique  occidentale.  —  Ceuta.  — Tanger.  —  Espagne  ou  Andalousie. 
—  Algéziras.  —  Séville.  —  Badajoz.  —  Merida.  —  Coimbre.  —  Lisbonne.  — 
Talavera.  —  Tolède.  —  Calalayud.  —  Saragosse.  —  Torlose.  —  Valence.  — 
Alicanle.  —  Carlhagène.  —  Murcie.  —  Alméria.  —  Grenade.  —  Cordoue. 


Cette  première  section  commence  à  la  partie  de  l'extrême  ceci-  Feuillet  1 19  verso. 
dent  baignée  par  l'océan  Ténébreux  dont  émane  la  mer  de 
Syrie  (  la  Méditerranée  ) ,  qui  s'étend  '  vers  l'orient.  C'est  là  qu'est 
situé  le  pays  Andalous  (j*Jooi  iiXj,  que  les  chrétiens  appellent 
Espagne  ou  presqu'île  d'Andalous,  attendu  que  sa  forme  trian- 
gidaire  se  rétrécit  du  côté  de  l'orient  au  point  de  ne  laisser  entre 
la  Méditerranée  et  l'Océan,  qui  l'entourent,  qu'un  intervalle  de 

Je  lis  ici  i,U  et  non  I,L«,  malgré  l'aulorilc  de  don  Joseph  Antonio  Conde, 
auquel  on  est  redevable  de  la  reproduction  du  texte  arabe  et  d'une  version  de  la  des- 
cription de  l'Espagne.  — Madrid,  Imprenta  real,  178g. 

II.  1 


2  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuilleiiigïtrso,  5  journées.  La  plus  grande  largeur  de  cette  presqu'île  est  d'en- 
viron 1 1  journées,  à  partir  d'un  cap  '  de  l'extrême  occident  où  se 
termine  la  portion  habitée  de  la  terre  ceinte  par  la  mer  Océane  '-. 
Personne  ne  sait  ce  qui  existe  au  delà  de  cette  mer,  personne 
na  pu  rien  en  apprendre  de  certain,  à  cause  des  difficultés«qu'o|)- 
posent  à  la  navigation  la  profondeur  des  ténèbres,  la  hauteur 
des  vagues,  la  fréquence  des  tempêtes,  la  multiplicité  des  ani- 
maux monstrueux  et  la  violence  des  vents.  Il  y  a  cependant  dans 
cet  Océan  un  grand  nombre  d'îles,  soit  habitées,  soit  désertes; 
mais  aucun  navigateur  ne  se  hasarde  à  le  traverser  ni  à  gagner 
la  haute  mer  ;  on  se  borne  à  côtoyer,  sans  perdre  de  vue  les  ri- 
vages. Les  vagues  de  cette  mer,  hautes  comme  des  montagnes, 
bien  qu'elles  s'agitent  et  se  pressent,  restent  cependant  entières 
et  ne  se  brisent  (littér.  ne  se  fendent)  pas.  S'il  en  était  autre- 
ment, il  serait  impossible  de  les  franchir. 

La  Méditerranée,  d'après  ce  qu'on  raconte,  était  autrefois  un 
lac  fermé,  comme  l'est  aujourd'hui  la  mer  du  Taharistan  (la  Cas- 
pienne) dont  les  eaux  n'ont  aucune  communication  avec  celles 
des  autres  mers ,  de  sorte  que  les  habitants  de  l'extrême  occi- 
dent faisaient  des  invasions  chez  les  peuples  de  l'Andalousie  et 

Feuiileii2o  recto,  leur  Occasionnaient  toute  sorte  de  dommages.  Ces  derniers,  à 
leur  tour,  résistaient  aux  Africains  et  les  combattaient  de  tout 
leur  pouvoir.  Les  choses  demeurèrent  ainsi  jusqu'à  l'époque  où 
Alexandre  pénétra  dans  l'Andalousie  et  apprit  des  habitants  de 
ce  pays  qu'ils  étaient  en  guerre  continuelle  avec  ceux  de  Sous 
^^^^1  J.it>l .  Ce  prince  fit  venir  des  ingénieurs  et  leur  mdiqua  le 
lieu  dit  el-Zakak  ^3^s)J!  (le  Détroit),  dont  le  terrain  était  aride, 
leur  prescrivit  de  le  mesurer  avec  le  niveau  et  d'en  comparer  la 
hauteur  avec  celle  de  la  surface  de  chacune  des  deux  mers.  Ceux- 
ci  trouvèrent  que  le  niveau  de  la  grande  mer  était  plus  élevé 

'  I^e  cap  Sainl-Vincent. 
'   Voyei  tom.  I",  pag.  3. 


PREMIERE  SECTION.  5 

que  celui  de  la  Méditerranée  d'une  quantité  peu  considérable  '.  Feuillet  120 recto. 
On  exhaussa  (donc)  les  terrains  sur  le  littoral  de  cette  mer,  et 
on  les  transporta  de  bas  en  haut;  puis  on  creusa  un  canal  entre 
Tanger  ks^  et  l'Andalousie  (j«J.Xji)l  aîXo ,  et  l'on  poursuivit  le 
creusement  jusqu'à  ce  qu'on  eût  atteint  la  partie  inférieure  des 
montagnes.  Là  on  construisit  sans  peine  une  chgue  en  pierres  et 
en  chaux.  La  longueur  de  cette  digue  était  de  12  milles,  di.s- 
tance  égale  à  celle  qui  séparait  les  deux  mers;  on  en  construisit 
une  autre  en  face,  c'est-à-dire  du  côté  de  Tanger,  en  sorte  que 
l'espace  existant  entre  les  deux  digues  était  de  6  milles  seule- 
ment. Lorsque  ces  ouvrages  furent  achevés  ",  on  creusa  (un  canal) 
du  côté  de  l'Océan ,  et  les  eaux ,  par  leurs  pentes  et  leurs  forces 
(naturelles),  s'écoulèrent  entre  les  deux  digues  et  entrèrent  dans 
la  Méditerranée.  Elles  occasionnèrent  une  inondation  par  suite 
de  laquelle  plusieurs  villes  situées  sur  les  deux  rives  furent  dé- 
truites, et  un  grand  nombre  de  leurs  habitants  périrent  submer- 
gés, car  les  eaux  s'élevèrent  à  la  hauteur  d'environ  1  1  coudées  au- 
dessus  des  digues.  Celui  de  ces  ouvrages  qui  avait  été  construit 
sur  la  côte  d'Andalousie  est  encore  parfaitement  visible,  durant 
les  basses  marées,  au  lieu  nommé  el-Safdia  iia^juaJI  (le  Plateau). 
Il  s'étend  en  ligne  droite ,  et  son  épaisseur  est  d'une  coudée. 
Nous  l'avons  vu  de  nos  propres  yeux,  et  nous  avons  marché  tout 
le  long  du  détroit  sur  cette  construction  que  les  habitants  d'Al- 
géziras  '^j~>.jJl  ap|)ellent  Alcantara  »-kix!l,  et  dont  le  milieu  cor- 
respond au  lieu  nommé  la  Pioche-du-Ccrf  Js>VÎ  _*■,  près  de  la 
mer.  Quant  à  la  digue  qui  se  trouvait  du  côté  du  pays  de  Tanger, 
les  eaux  y  ayant  pénétré  et  ayant  creusé  le  terrain  qui  se  trouvait 

Voici  le  texte  de  cette  obseivalion  qui  est  Irès-jusle  au  fond  :  y^^]  l«Jv_».,, 
jJiMJ  lS^  ^^LiJ!  j..isJ'  (^  o%Xc  k_Â_«io  jmm\  ■  On  sait  que,  vers  l'istlime  de 
.Suez,  la  différence  des  niveaux  est  de  3o  pieds  6  pouces  à  marée  haute. 

Le  ms.  A  présente  ici  une  lacune  que  l'édition  espagnole  du  texte  nous  met  i 
portée  de  remplir. 


4  QUATRIÈME  CLIMAT. 

F«uillcii2orccio.    derrière,  l'ouwage  s'est  entièrement  écroulé,  en  sorte  que  la 
mer  touche  aux  montagnes  de  tous  côtés. 

La  longueur  du  détroit  connu  .sous  le  nom  de  Zakak  jiijJI  est 
de  1  2  milles.  Sur  ses  bords,  du  côté  du  levant,  est  la  ville  d'Al- 
géziras  ïyn  «^A=-  (ou  l'île  Verte)  \  et  du  côté  du  couchant 
celle  de  Tarif  oi—î^Jo  »,_>y_=-  (Tarifa),  vis-à-vis  de  laquelle, 
sur  la  rive  opposée,  est  situé  le  château  dit  Cassr  Masmouda 
l^^j  ,"•[  i->y^\  -kaill  -.  Vis-à-vis  d'Algéziras ,  sur  la  même  rive , 
est  la  ville  de  Ceuta  ****«  ajo.x-«  (ou  Sebta) ,  située  à  1 8  milles  de 
distance.  Entre  Tarifa  et  le  château  de  Masmouda,  la  distance  est 
de  1  2  milles.  Telle  est  également  la  largeur  du  bras  de  mer  qui 
sépare  ces  deux  points.  Le  flux  et  le  reflux  ont  lieu  deux  fois 
par  jour  dans  cette  mer,  et  cela  constamment,  par  un  effet  de 
la  toute-puissance  et  de  la  sagesse  du  Créateur. 

Au  nombre  des  villes  dépendantes  de  la  présente  section  et 

situées  sur  les  rives  de  la  grande  mer,  on  remarque  Tanger  «JS^J3 

ou  Tandja),  Nekour  ^^^li  ^,  Bades  u-il>,  Mezma  a-»^  ,  Melila 

iXJu.Iluneïnyv^,  Bcni-Wazar^Ijl^,  ^,Oran  yly»,,  (ou  VVahran) 

et  Mostaghanem^^U>:-~^ . 

«EDTi  011  CEUTA.  La  viUc  dc  Sebta  «-*a*«  (Ceuta),  située  vis-à-vis  de  l'île  Verte 
fou  d'Algéziras),  est  bâtie  sur  sept  collines  qui  se  touchent.  Elle 
est  bien  peuplée,  et  sa  longueur,  dc  l'ouest  à  l'est,  est  d'environ 
I  mille.  On  voit  à  2  milles  de  distance  le  Djebel  Mousa  (^^  Jjl=-, 
montagne  ainsi  nommée  à  cause  de  Mousa  ben-Nassir^^aj  ^jj  i^j-«, 
personnage  qui  fit  la  conquête  de  l'Andalousie  dans  les  premiers 
temps  de  l'islamisme.  Sebta  est  entourée  de  jardins,  de  vergers 
et  d'arbres  qui  produisent  des  fruits  en  abondance.  On  y  cultive 
la  canne  à  sucre,  et  l'oranger  dont  les  fruits  sont  transportés  des 
environs  de  cette  ville  dans  divers  autres  pays.  Toute  la  contrée 

'  En  espagnol  isla  de  las  Palomas  (ile  des  Colombes) ,  auprès  d'Algéziras. 

'  En  espagnol  Alcazar. 

'   Le  texte  imprime  a  Madrid  porto  j.j53  Tekrour. 


PREMIÈRE  SECTION.  5 

porte  le  nom  de  Beliounech  ij:~jy.i^;  ii  y  a  de  l'eau  courante,    Fi-uilieii^o verso. 
des  sources  d'eau  vive  et  toute  sorte  de  productions. 

Il  existe  à  l'orient  de  cette  ville  une  montagne  dite  Djebel  el- 
Mina  «jwil  J^jo-  ,  et  sur  le  plateau  qui  couroime  cette  montagne, 
une  muraille  construite  par  ordre  de  Mohammed  ben-beni-A'mer 
à  l'époque  de  son  retour  d'Andalousie.  11  voulait  transforer  la 
ville  sur  ce  plateau;  mais  la  mort  le  surprit  lorsqu'il  venait  d'en 
achever  les  murs.  Les  habitants  de  Sebta  n'eurent  pas  la  possibi- 
lité de  se  transporter  à  el-Mina;  ils  demeurèrent  dans  leur  ville, 
et  el-Mina  resta  privée  de  population.  Quant  au  nom  de  Sebta 
iU**,',  il  lui  fut  donné  parce  qu'en  effet  elle  est  bâtie  sur  une 
presqu'île  close  par  la  mer  de  toutes  parts,  excepté  du  côlé  du 
couchant,  en  sorte  qu'il  ne  reste  (à  sec)  qu'un  isthme  de  la 
largeur  de  moins  d'un  jet  de  flèche.  La  mer  qui  baigne  ses  murs 
au  nord  se  nomme  mer  de  Zakak  jlï).]!  ^  ;  celle  du  côté  du 
midi  porte  le  nom  de  mer  do  Bosoul  J^*«j  j.^;  Sebta  est  im  port 
excellent  où  l'on  esta  l'abri  de  tous  les  vents. 

"  Il  existe  auprès  de  Sebta  des  lieux  où  l'on  pêche  de  gros  pois- 
«  sons-.  Nulle  côte  n'est  plus  productive,  soit  sous  le  rapport  de 
"l'abondance,  soit  sous  celui  de  la  qualité  du  poisson.  On  en 
«  compte  plus  de  cent  espèces  diffcrentos,  et  l'on  se  livre  particu- 
«  lièrement  à  la  pêche  du  gros  poisson  qui  s'appelle  le  thon  yJl . 
«  et  qui  se  midtiplie  beaucoup  dans  ces  parages.  On  s'embarque 
"  dans  des  nacelles,  muni  de  lances  (ou  de  harpons);  l'extrémito 
«  de  ces  lances  renferme  des  ailes  qui,  en  se  déployant,  pénètrent 
«  dans  le  corps  du  poisson  et  n'en  sortent  plus.  Le  bois  du  harpo'i 

LV'lymologie  piopo:ée  par  l'Edrisi  consisie  à  faire  dériver  le  nom  de  Ceiila  du 
mot  lalin  sepla  ,  qui  signiGe  enclos. 

Ainsi  que  nous  l'avons  fait  remarquer  dans  la  note  explicative  placée  en  lêle  du 
tome  I",  p.  XXIV  et  ailleurs,  les  passages  compris  entre  guillemets  n'avaient  jamais  été 
traduils.  Les  deux  manuscrits  de  la  Bibliothèque  du  roi  présentent  donc  un  texte 
beaucoup  plus  complet  que  ne  l'est  celui  qui  a  été  reproduit  en  ai-abe  et  traduit  en 
espagnol  par  M.  Conde. 


6  QUATRIÈME   CLIMAT. 

Feuillet  1 20  verso.  «  est  garni  de  longues  ficelles  de  chanvre.  Ces  pêciicurs  sont  tel- 
«  lemcnt  exerces  el  tellement  habiles  dans  leur  métier,  qvi'ils  nont 
"  au  monde  point  de  rivaux. 

«  On  pêche  également  le  corail  aux  environs  de  Sebta.  Cet 
»  arbuste  '  v  donne  ses  produits  dont  la  beauté  svirpasse  ce  qu'on 
«  peut  voir  de  plus  admirable  en  ce  genre  dans  toutes  les  autres 
■  contrées  et  dans  toutes  les  autres  mers. 

«  On  choisit,  on  dispose,  on  perce,  enfin  on  travaille  dans  le 
«marché  de  Sebta  les  conques  de  Vénus  (sorte  de  coquillage] 
«  destinées  à  l'exportation.  La  majeure  partie  est  transportée  à 
«  Ghanat  x>Vc  et  dans  tout  le  Soudan  où  on  en  fait  grand  usage.  » 

On  compte  1  2  milles  de  Sebta  ijj^  à  Cassr  Masmouda  _yai 
»aj.na.«,  «  château  fort  situé  sur  le  bord  de  la  mer,  où  l'on  construit 
«  des  navires  et  des  nacelles  destinés  à  la  navigation  sur  les  côtes 
«  d'Andalousie.  Ce  fort  est  bâti  sur  le  cap  el-Midjan  yl=il ,  le  plus 
«  voisin  des  possessions  espagnoles.  ■' 
TA\DTAom\scEB.  Dc  Cassr  Masmouda  à  Tandja  «^^Ja  (Tanger)  on  compte  'io 
milles.  «  Cette  dernière  ville  est  ancienne  et  connue.  Bâtie  sur  une 
'•  montagne  assez  haute  qui  gît  parallèlement  à  la  mer,  ses  habita- 
«  tions  sont  situées  à  mi-côte  et  s'étendent  jusqu'au  rivage.  Cette 
«  ville  est  jolie  :  il  y  a  un  marché,  des  fabriques,  et  divers  quar- 
«  tiers.  On  construit  à  Tanger  des  navires,  et  c'est  un  port  d'où 
«  l'on  fait  voile  et  oii  l'on  aborde.  La  ville  est  bâtie  sur  un  terrain 
«qui  touche  à  une  plaine  cultivée,  ensemencée  et  habitée  par 
«  des  Berbors  ap|)artenant  à  la  tribu  de  Sanhadja'^  » 

A  partir  de  "^l'angcr,  la  mer  Océanc  forme  un  coude  et,  se  diri- 

Feuiiieiiji  recio.    géant  vcrs  Ic  midi,  atteint  le  pays  de  Techmes  j~<\i^,  <  dont  la 

■■  capitale  fut  autrefois  considérable.  Entourée  de  murs  et  de  bons 

»  pâturages,  cette  ville  est  située  sur  les  bords  d'ime  rivière  dite 

■  N'oublions  pas  qu'au  temps  de  l'ÉcIrisi  les  Arabes  regardaieni  le  corail  comme 
une  production  végétale. 


PREMIERE  SECTION.  7 

«  Safardad  :>sjJu»,  à  près  d'un  mille  de  la  mer.  Ses  environs  sont    Feuillet  121  ncio. 
«  |jeuplés  de  Berbcrs  querelleurs  et  méchants,  et  vivant  dans  un 
«  état  de  guerre  et  de  disputes  continuelles.  » 

De  Techmes  (on  se  rend)  àCassr  A'bdal-Rerim  *-j^1  >k*£^.oj, 
bourg  situé  dans  le  voisinage  de  la  mer  à  -à  journées  de  distance 
de  Tanger,  «  et  sur  les  bords  de  la  rivière  de  Lukus  ltXIj^.  Il 
«  y  a  des  bazars  dont  l'importance  est  proportionnée  à  celle  de 
"  l'endroit,  et  où  l'on  trouve  toute  sorte  de  marchandises.  » 

De  Tanger  à  Azila  2>ojI  on  compte  une  laible  journée.  «  Azila 
«  est  une  très-petite  ville  dont  il  ne  reste  actuellement  que  peu 
«de  vestiges;  ses  marchés  étant  situés  auprès  des  terres  (culti- 
«  vables).  On  l'appelle  aussi  Assilay.**»!  ;  elle  est  ceinte  de  murs,  et 
«  située  à  l'extrémité  du  détroit  (de  Gibraltar).  On  y  boit  de  l'eau 
«  de  puits,  bien  que  la  rivière  de  Safardad ,  qui  coule  entre  elle 
«  et  Cassr  A'bd  al-Kerini ,  n'en  soit  pas  très-éloignée.  Cette  livière 
«  est  assez  considérable  pour  recevoir  des  navues;  ses  eaux  sont 
«  douces,  et  les  habitants  de  Techmes,  ville  dont  nous  venons  de 
«  parler,  en  font  usage.  Elle  est  formée  par  la  réunion  de  deu\ 
«  afQuents  dont  l'un  prend  sa  source  dans  le  pays  de  Denhadia 
«  is=-l.^ji  et  dans  les  montagnes  de  Bassra  s^.- ,  et  l'autre  dans  la 
'  contrée  de  Kethama  a^US^  Les  habitants  de  Bassra  naviguent 
«  sur  cette  rivière  et  s'en  servent  pour  le  transport  de  toute  sorte 
«  d'objets.  De  Techmes  à  Bassra  on  compte  un  peu  moins  d'une 
«journée  en  suivant  ses  bords. 

«  Bassra  iyaj  (  ou  Bassra  du  Gharb  vy^'  S  *,r*=^  )  f  si  une  ville 
'  Iréquentée.  Ceinte  de  murs  mais  non  point  forte,  elle  est  en- 
«  tourée  de  villages  et  de  cultures.  Ses  principales  productions 
«  consistent  en  coton,  en  blé  et  en  autres  céréales;  elles  v  sont 
«très-abondantes.  Le  pays  est  bien  cultivé,  le  climat  tenq)éré, 
«  les  habitants  polis  et  d'un  caractère  facile.  A  dix-huit  milles,  ou 
«environ,  de  distance,  on  trouve  Babakelam  *5\iLl,,  ville  bâtie 
«  par  ordre  d'Abdallah  hon-Edris,  au  milieu  de  montagnes  très- 


Feuillet  1  ?  I  recto. 


8  QUATRIEME  CLIMAT. 

•  boisées  '  dont  l'accès  n'est  possible  que  dun  seul  côté.  Cette 
-  ville  est  forte.  Il  \  a  de  l'eau  et  des  fruits  on  abondance.  Non 
"loin  de  là  est  Fout  tyy,  ville  sans  murs  d'enceinte,  située  sur 
n  le  sommet  d'une  montagne  escarpée;  il  y  a  beaucoup  d'eau  et 
"  d'habitations  agglomérées  ;  on  y  cultive  surtout  du  blé ,  de  l'orge 
"  et  d'autres  céréales.  Tout  ce  pays  dépend  de  Tanger  et  fait  partie 
"  du  territoire  de  cette  ville. 

"  Au  midi  de  Bassra  et  sur  les  bords  de  la  Sebou  y-«  j-^j ,  rivière 
"  qui  vient  du  côté  de  Fez,  est  un  gros  bourg  nommé  Masna  >J-»l/. . 
«  C'était  jadis  une  vdle  entourée  de  murs  et  pourvue  de  marchés; 
«  mais  elle  fut  ruinée.  On  remarqxie  dans  son  voisinage  el-Hadjar 
"j^' ,  ville  fondée  par  les  Edrisites,  sur  le  sommet  d'une  mon- 
"  tagne  très- escarpée;  cette  place  est  forte  et  d'un  accès  très- 
«  difficile,  car  on  n'y  parvient  que  par  un  chemin  tellement  étroit 
«  et  rapide  qu'un  homme  n'y  peut  passer  qu'après  un  autre.  Le 
«pays  est  fertile,  abondant  en  ressources  de  toute  espèce,  cou- 
«  vert  d'habitations  et  de  jardins,  i- 


De  Sebta 


au  fort  de  Tetouan  n^-'a^  (ou  Tetawan],  en  se 


Ui 


dirigeant  vers  le  sud-est,  on  compte  une  faible  journée.  Tetouan 
est  une  place  forte  «  bâtie  sur  un  terrain  plat,  »  à  cinq  milles  de 
distance  de  la  mer  Méditerranée.  Elle  est  habitée  par  une  tribu 
Feuillet  121  vmo.  berbère  dite  Mahkesa  jwJGsî.  De  là  à  Anzelan  y^l,  port  floris- 
sant, bien  habité  et  situé  sur  la  limite  du  pays  de  Ghomara 
»_,U.c  j^o  Jji ,  on  compte  environ  i  5  milles.  «  Le  pays  dont  nous 
"  parlons  est  très-montagneux  et  très-boisé.  Il  s'étend  sur  un  es- 
'  pace  d'environ  3  journées.  Il  touche,  du  côté  du  midi,  aux 
-  montagnes  dites  el-Kewakeb  ^\^\  (ou  des  Etoiles),  qui  sont 
«  également  habitées  et  très-fertiles;  elles  comprennent  un  espace 
«  d'environ  4  journées  et  se  prolongent  jusqu'auprès  de  Fez 
«  ^y.\i  ius..>v>».  Ces  montagnes  étaient  autrefois  habitées  par  une 
«population  nombreuse,   mais  le  Tout-puissant   en   purgea   le 


PREMIERE  SECTION.  9 

«pays,  détruisit  les  habitants  et   ruina   leurs  demeures  à  cause    Keuiil.ti^i  \erso. 
«  de  l'énormité  do  leurs  crimes,  de  leur  pou  do  foi,  de  leur  ini- 
«pudlcité,  de  leur  dépravation,  de  leur   habitude   du  meurtre 
"  illicite.  Juste  châtiment  réservé  aux  méchants  !  « 

De  Sebta  pour  se  rendre  à  Fèz  on  a  8  journées  à  faire  on 
marchant  sans  se  presser  '.  «  A  la  distance  d'une  demi-journée 
1  du  port  d'Anzilan  y^t  ,s-y-<>  on  trouve  le  fort  de  latohasas 
«  (j«1*jOcj,  dont  les  habitants  sont  en  état  de  guerre  continuelle 
«  avec  les  peuplades  de  Ghomara  «jls .  »  De  latghasas  à  Cassr 
Tazeka  nSjhjMu,  port  de  mer,  on  compte   i3  milles. 

De  là  à  Hissn  Mostàsa  ii^ik-*-»  (j^^»-,  fort  appartenant  aux 
Ghomara,  une  demi-journée. 

De  là  à  Hissn  Kerkal  Jl5^y->a.».,  dépendant  aussi  des  Gho- 
mara, 1 5  milles. 

De  là  à  Bades  u-it,  une  demi-journée. 

«  Bades  est  une  ville  bien  habitée  où  l'on  trouve  dos  bazars 

«  et  des  artisans,  et  où  les  Ghomara  viennent  chercher  les  objets 

«  qui  leur  sont  nécessaires  ;  c'est  l'extrême   limite  de   leur  pays. 

«  Elle  est  située  à  4  milles  vers  le  nord  d'une  montagne  ancien- 

o 

n  ncment  habitée  par  une  peuplade  dite  Mazkala  aJSy^,  qui  se 
«composait  d'hommes  audacieux,  entreprenants,  querelleurs  et 
«sans  cesse  incommodes  à  leurs  voisins;  mais  le  Tout-puissant 
«  en  a  délivré  le  pays.  » 

De  Bades  à  Bouzkour  jjS^^j  ,  port  «  qui  fut  jadis  une  ville  dont 
«il  ne  reste  pas  de  vestiges,  et  qui  est  désigné  dans  les  chro- 
«  niques  sous  le  nom  de  Tekouz  j^  ,  »  20  milles. 

Il  existe  entre  Bades  et  Bouzkour  une  montagne  connue  sous 
le  nom  d'Adjraf  o|_h;-!,  où  Ton  ne  trouve  aucun  port. 

De  Bouzkour  à  Mezma  x«jit ,  «  bourg  autrefois  peuplé  et  port 
«où  l'on  chargeait  des  navires,  »  io  milles. 

Le  liadiicleur  espagnol,   nayaul  pas  bien   lu  les  mois  ^jL=»j  ^^.Jis^  a  tr» 
qu  il  s'agissait  de  journées  mannes,  e(  a  mis  mal  à  propos  (page  18)  :  pormur. 


10 


QUATRIÈME  CLIMAT. 


Feuillet n  1  verso.  Mpznia  est  placée  non  loin  d'une  rivière  située  à  iq  milles 
de  distance  du  cap  Ba'lan  y5Uj  o^'  qui  s'avance  beaucoup  dans 
la  mer.  De  là  au  port  de  Kerta  iU^^S^  on  compte  20  milles  -.  A 
l'orient  de  Kerta  coule  une  rivière  ([ui  vient  du  côte  de  Sa'  ç.U,. 
De  Kerta  à  rextrémité  d'un  golfe,  io  milles. 

De  Kerta  à  Melila  *AA«,  par  inor,  1  2  milles. 

Et  par  terre,  ao  milles. 

«  iMelila  iXXt  iUjO^  esl  une  ville  jolie,  de  médiocre  grandeur, 
■  entourée  de  fortes  murailles  et  dans  une  bonne  situation  sur 
«  le  bord  de  la  mer.  Il  y  avait,  avant  la  présente  époque,  des 
'  maisons  contiguës  et  beaucoup  de  cultures.  On  y  trouve  un 
■'  puits  alimenté  par  une  source  permanente  dont  l'eau  est  abon- 
«  dante  et  sert  à  la  consommation  des  babitants.  Cette  ville  est 
"  environnée  de  tribus  berbères,  issues  des  Betaouïa  «.j^k^.  » 

De  Melila  à  l'emboucbure  de  la  rivière  qui  vient  d'Akarsif 
ou-yjl,  vis-à-vis  cette  embouchure,  est  un  petit  îlot;  et  dans  le 
désert  une  ville  du  nom  de  Haraoua  ^  »,*!;■=>-.  On  compte  20  milles. 

De  cette  eniboucbiire  au  |)ort  de  Tafir  Kenit  w*xi>S'^l-,  où  est 
un  château  peu  considérable  mais  bien  fortifié,  4o  milles. 
Feuillet  1 32  recio.         De   Tafir  Kcnil   au    fort   de  Tabahrial  Xj^b,  par  terre,   4o 
milles  \ 

(Ce  fort  est  bien  construit,  bien  peuplé  et  domine  un  port 
de  mer  très-fréquenté.  De  Tabahriat  à  Henïn  (jaàa  on  compte, 
par  mer,  1  1  milles  ^.  ) 

Et  de  là  à  Telniesan  yU4ô,  par  terre,  4o  milles.  Entre  ces 
deux  lieux  (Henïn  et  Telniesan)  on  remarque  Nedrouna  io^^Jo, 
«ville  considérable,  bien  peuplée,  ceinte  de  murailles,  pourvue 


'  La  version  espagnole  ne  donne  pas  le  nom  de  ce  cap. 

'  Celle  dislance  manque  dans  le  ms.  A. 

'  Ces  indicalions  manquent  dans  le  ms.  \. 

'  La  version  espagnole  |)Oi'le  sculemcnl  8  milles. 

'   Le  passage  compris  entre  deux  parentlièses  manque  dans  le  ms.  A. 


PREMIERE  SECTION.  11 

«de  mardiés   et   siltice  sur  une  liaiileur  à  mi-côte.  Des  champs    icuilki  122  rerto. 

«  ensemencés  et  arrosés  par  une   rivière   en   dépendeiit.  Sur  la 

"  hauteur,  du  côté  de  l'orient,  on  trouve  des  jardins,  des  vergers, 

n  des  habitations  et  de  leau  en  abondance.  Henïn  (^yfJdii  est  une 

«  jolie  |)etite  vdle  sur  le  bord  de  la  mer;  il  y  a  tm  niarclié,  et  les 

"  environs  sont  couverts  de  cultures.  » 

De  Henïn,  en  suivant  le  rivage,  au  port  dit  Ourdania  iiAjiijjJl, 
6  milles. 

De  là  à  l'île  (ou  à  la  presqu'île)  de  CachcarjUuils  »/j>=-,  8  milles. 

De  là  à  l'île  de  Archccul  Jyuîjl  iijjy=r  •  "  qn'on  appelle  aussi 
«  Ardjcloun  yj-^-j!  ' ,  où  était  autrefois  un  château  lori  »  et  où 
ion  trouve  des  citernes  et  beaucoup  d'eau  pour  l'approvision- 
nement des  navires  (la  distance  man(jue). 

«  Cette  île  est  habitée  et  située  vis-à-vis  l'embouchure  de  la 
n  rivière  dite  Melwia  HjyLt.  ■ 

De  cette  embouchure  au  fort  d'Aslan  y^-wl,  par  mer,  on 
compte  6  milles. 

De  là  à  un  cap  qui  s'avance  dans  la  mer,  20  milles. 

Vis-à-vis  ce  cap  est  l'île  des  Moutons  |<\*!l  ï^^y?-,  à  une  di.s- 
tance  de  1  2  milles. 

De  cette  île  à  Beni-Wazar  jtj^  cs^'^   17  milles. 

Du  cap  Diwaly  Jiji  oj.L  au  cap  el-Harcha  Li^l  cj^jo ,  1  2 
milles. 

De  là  à  Wahran  y'jJ^j  (ou  Oran),  dont  nous  avons  parlé  en 
détail  dans  le  troisième  climat,   12  milles''. 

Nous  revenons  maintenant  à  la  description  de  l'Espagne  j^Jwifl , 
à  celle  de  ses  routes,  «  au  détail  de  la  circonscription  de  ses  pro- 
"  vinces  et  de  ses  limites,  des  sources  de  ses  fleuves  et  de  leurs 

'   L'île  HonI  il  est  ici  question  est  celle  de  Racligoiin  ,  bien  connue  comme  faisant 
partie  des  possessions  françaises  en  Afrique 
'  Le  ms.  A  porte  il.^  ^;_,  Beni-Warad. 
'  Cette  distance  manque  dans  le  ms.  A 


12  QUATRIÈME   CLIMAT. 

Feuillet  1  î 7  rocio.  "  emboucliurcs  daiis  la  nier,  de  ses  montagnes  les  plus  célèbres, 
"  de  ses  raretés  les  plus  remarquables;  et  cela  sans  négliger  d'in- 
"  voqucr  le  secours  divin.  •• 

Nous  disons  donc  que  l'Espagne  forme,  dans  la  plus  grande 
e.vtension  de  ce  terme,  un  triangle.  Elle  est,  en  effet,  bornée 
de  trois  côtés  par  la  mer,  savoir  :  au  midi  par  la  Méditerranée, 
à  louest  par  l'Océan,  et  au  nord  par  la  mer  que  les  chrétiens 
|.j_^l  nomment  mer  de  Galice  yA.i.AAjiJ!  ^^  \  Elle  s'étend  en  lon- 
gueur depuis  Keniset  el-Ghorab  cjij_xJi  a.w.aJiS' (le  cap  Saint- 
Vincent  ou  l'église  du  Corbeau),  situé  sur  l'Océan,  jusqu'à  la 
montagne  dite  Heïkcl  el-Zabira  iijj>j}\  JJCçè  (le  temple  de  Vénus 
ou  le  cap  de  Creuz  près  Collioure-)  sur  une  dislance  de  onze 
cents  milles,  et  en  largeur  depuis  l'église  de  Saint-Jacques  (de 
Compostelle)  vj^l;!  '"**>"  *-»>..v*^,  située  sur  un  cap  de  la  mer  de 
(îalice  (le  cap  Finistère),  jusqu'à  Alméria  a-j^1  X-j_>Ow«,  ville 
située  sur  les  bords  de  la  Méditerranée,  sur  un  espace  de  six 
cents  milles. 

La  péninsule  espagnole  est  séparée  en  deux  sur  toute  sa  lar- 
geur par  une  longue  chaîne  de  montagnes  qu'on  appelle  Charrat 
cjIjUiJi  (Sierra^),  au  midi  de  laquelle  est  située  Toleïlala  iJkjJis 
(Tolède).  Cette  ville  est  le  centre  de  toute  l'Espagne,  car  de 
Tolède  à  Cortoba  iUb^  (Cordoue),  au  sud-ouest,  on  compte  (j 
journées;  de  Tolède  à  Lichbona  Ajy-iJ  '  (Lisbonne),  à  l'ouest,  g 
journées;  de  Tolède  à  Saint-Jacques  <^^\>  o^u.,  sur  la  nier  de 

'  L'abrège  porte  [^jvj,«uJuijiJI  j_^  ,  te  que  lc>  trailui.  leurs  lalins  oui  leiiilu  par 
mare  Anglorum.  M.  Coude  atlople  celle  leçon. 

'  Voyez,  au  sujel  de  ces  dcuoiiiiuallons.  VEdristi  Hispania  de  Harlmau  — Mar- 
hourg,  180:!. 

'  Dans  la  présente  version  de  la  description  de  1  Espagne,  les  noms  modernes  des 
lieux  sont  placés  entre  deux  parenthèses.  Nous  avons  généralement  adopté  les  judi- 
cieuses concordances  proposées  par  M.  Conde  à  cel  égard. 

'  La  deuxième,  la  troisième  et  la  quatrième  de  ces  indications  uianquenl  dans 
le  ms.  A. 


PREMIERE  SECTION.  15 

Galice,  9  journées;  de  Toiède  à  Jaca  *.ïU-,  à  l'orient  (ou  plutôt    Fcuilld  122  lecto. 
au  nord),  9  journées;  de  Tolède  ù  Balcnsia  i^^^JL  (\'alenie), 
au  sud-est,  9  journées;  enfin  de  Tolède  à  Alniéria  ^^1,  9  jour- 
nées. 

La  ville  de  Tolède  était,  du  temps  des  chrétiens,  la  capitale 
de  l'Espagne  et  le  lieu  de  la  résidence  de  ses  rois.  On  y  trouva 
la  table  de  Salonion,  lils  de  David,  ainsi  qu'un  grand  nonihre  tic 
raretés  qu'il  serait  trop  long  d'énumérer.  Le  pays  situé  au  sud  des 
monts Charrat  se  nomme  Espagne  ivsjU-wl  ;  la  partie  située  au  nord  FeuiH'i  122  verso. 
de  ces  montagnes  porte  le  nom  de  Castille  *JLx.*i.ï.  «  A  l'épotiue 
"  actuelle  encore,  le  sultan  des  chrétiens  des  deux  Castilles  et  de 
«  l'Andalousie,  qui  composent  ce  qu'on  nonmie  l'Espagne,  fait  sa  ré- 
«  sidence  à  Tolède  '.  Ce  pays  comprend  diverses  provinces,  diverses 
«  régions  cultivées,  et  un  grand  nomlore  de  villes  que  nous  nous 
«  proposons  de  décrire  une  à  une,  »  en  commençant  par  la  province 
connue  sous  le  nom  de  Boheïra  »^-a^,  qui  s'étend  depuis  les  bords 
de  rOcéan  jusqu'à  ceux  de  la  Méditerranée,  et  qui  conqirend  (dans 
ses  dépendances)  l'ile  de  Tarif  ou^  */-^>^  (Tarifa) ,  l'île  \er\e 
sy^  Sj^.^  (Algéziras),  l'ile  de  Cades  ^ili  »j.j^=-  (Cadix),  le  i'ort 
d'Arkoch  o~>^'  (:y*=i^  "  (Arcos  de  la  Frontera),  Beka  &£a.  (  \  eier 
de  la  Miel),  Cherech  (jiy-i  (Xérès),  Tasana  ajU-Js  ^  (Tocina), 
Medinet  ebn  Selam  «y-w  ^^'l  i^o^,  et  un  grand  nombre  de  châ- 
teaux forts  comparables  en  population  à  des  villes  «  et  dont  nous 
«  traiterons  en  leur  lieu.  » 

Vient  ensuite  la  province  de  Chedouna  xj^^^i  (Sidonia),  située 
au  nord  de  la  précédente  (de  celle  de  Boheïra),  qui  compte  au 
nombre  de  ses  dépendances  Echbilia  ^xUaw;!  (Séville),  Carmouna 
xj^-«^  (Carmona) ,  A'ichana  i^jUi-At ,  et  divers  autres  lieux  fortifiés. 

'   iNous  croyons  ilevoir  Iranscrire  ce  passage  impoilaiil  ;  ^  iUv._ia_*Jj3  iv^_,J^^, 

"   La  version  laline  porle  par  erreur  Sabri'-sa  ou  Hobrissa. 
'   La  version  espagnole  porle  AiUifla  on  Tavêiia. 


14  QUATRIÈME   CLIMAT. 

i-'euiiici  122  verso.  Cette  provincc  est  limitrophe  à  celle  d'el-Charf  o^^i  (Aixarfe), 
située  entre  Séville,  LeMa  *kjJ  (Niebla)  et  la  mer  Occane,  et  com- 
[irenant,  entre  autres  lieux  fortifiés,  Hissn  el-Cassr -i^l  ^  .-^-^ 
(Castro  Mai  in  ),  la  ville  de  Lebla  iOyJ  (Niebla),  Welba  i^J,  (Huclba), 
l'île  (le  Saltich  ,j~vkU»  ij-^.^  (l'ile  d'Huelba),  Djebel  O'ïoun  Jy^»- 
^Jys.  (la  montagne  des  Sources,  en  espagnol  Gibralcon). 

Puis  vient  la  province  dite  Kanbania  iLoU*^»  (Campiiïa),  dont 
dépendent  Cortoba  iUla^j  (Cordoue),  el-Zabra  »,_*^!  (Zara),  Esidja 
*as>-.i  (Ecija),  Biana  iuUj  (Baena),  Cabra  »^  et  Alicbana  &_»UiuJi 
(Lucena). 

Puis  la  province  d'Ochouna  aj^I  (Ossuiia) ,  comprenant  des 
châteaux  forts ,  tels  que  Lora  ij^  et  Ossuna.  Cette  province ,  d'une 
étendue  peu  considérable,  confine  du  côté  du  midi  avec  celle  de 
Hiat  ï-fj  (Rute),  dont  les  villes  principales  sont  Malca  a__»_JL.« 
(Malaga),  Archidouna  iCij J^^l ,  Mortela  a)o^  (Montilla),  Bister 
-L>,uu ,  Bechkessar  jl^aiCio  et  autres. 

Puis  la  province  d'Alboucliarat  mijU-JI  (  Alpujarras) ,  dont  la 
ville  principale  e.st  Djian  yU»  (Jaen),  et  qui  compte,  indépen- 
damment d'un  grand  nombre  de  châteaux  forts,  plus  de  six  cents 
villages  d'où  l'on  tire  de  la  soie  ^ 

Puis  la  province  de  Bedjaia  ioL^,  comprenant  dans  sa  cir- 
conscription les  villes  d'Alméria  iù^l  de  Bcrdja  a=-^  (Vera)  ,  et 
plusieurs  lieux  fortifiés,  tels  que  Merchana  A_jli^  (Marchena), 
Burchana  iLjLijo  (Purchena),  Toudjala  aJU-^  (Tuegla),  Baies 
j-JU  (Vêlez  Blanro). 

Puis,  vers  le  midi,  la  province  d'Elbira  i^i  (Elvira),  où  sont 
Garnata  iUsljj  (Grenade),  Wadi  Ach  ji\  ^^iij  (Guadix),  el- 
Monkeb  t_*Jlm  (Almuiieçar) ,  et  autres  lieux  fortiliés  dont  nous 
traiterons  ci-après. 

Le  lexle  arabe  porle  y~ijjl.  Lj  «Xj^j  HjJi  ajU  •  -  iv  ;  on  ne  sait  pourquoi 
M.  Contle  traduit  ces  mois  ainsi  qu'il  suil  :  Caentansc  hast  i  seiscicnlas  alguerias,  y  5ç 
hallun  muchas  fnenles 


PREMIERE   SECTION.  15 

Puis  le  pays  de  Taclmir^,jv«>>^  h^^'^  o"  sont  Murcie  jC^--.,-.,  Fcuiiutij  verse. 
Oriwala  ïi^.jj^  (Orihuela),  Cartiiagène  iOs-Ua^,  Lorca  isjj^  (Lui- 
ca),  Moula  *]j-«  (Mula),  Handjiala  «Jl^^^va.  (  ('.iiinchilla  ),  située 
sur  la  limite  de  la  province  de  Kounka  tSj^^s  '  (Cuença),  et  de 
plus  Oriwala  «Jj-jjji  (Orihuela'^) ,  Elcha  (jsJ!  (Elche) ,  Lecant  <_^ 
(Alicanle),  Kounka  *Jjjj=5  (Cuença),  Chacoura  »;yu;  (Segiira). 

Puis  la  province  d'Arghira  Hj-r^j^  (Alcira),  où  sont  Chateba 
iOjsU;  (Xativa),  Choucar^^Jui  (Xucar)  Dania  ivot^i  (Dénia),  et  un 
grand  nombre  d'autres  lieux  fortifiés. 

Puis  la  province  de  Murbathr^L^  (Murviedro),  où  sont  Ba- 
lensia  *.a-^u  (Valence),  Murbathr^l^  (Murviedro)',  Buriaiia 

Puis,  en  se  dirigeant  vers  l'intérieur  des  terres,  la  province 
d'el-Caratam^.— laîyJ! ,  où  sont  Alcant  cxiJiJI  et  Santa-Maria  caà-« 
*_^^,  également  connue  sous  le  nom  d'Ebn-Razin  (j— jj'j  y— >' 
(Albarracin). 

Puis  la  province  d'el-Ouldja  *^^i  (Alulgha?),  où  sont  :  Séria 
xj.-,  (Sarrion.^),  Meya  \j^  (Moya.^),  Cala't  Rabah  ^L_jj  iLjt_Ji_i 
(Calatrava). 

Puis  celle  d'Albilalta  iOaJîUJi  (Villada  de  Montesa?),  où  sont 
divers  lieux  fortifiés  dont  les  plus  cojisidérables  sont  :  Betrous 
(j«jj-laj,  Gbafec  t^i'vc,  Hissn  ebn-Haroun  yj_jU6  ^jl  (^^—  ,  etc. 

A  l'occident  de  cette  province  est  celle  d'Alfagliar  jjiiJ!,  où 
sont  :  Santa-Maria  aj^  >_u-:  (Santa-Maria  de  l'Algarve),  Marlela 
a)o,U  (Mertela),  Cbclb  ^^ki,  (Silves),  et  diverses  autres. 

A  cette  province  est  limitrophe  celle  du  Château  d'Ebn  Abi    Feuillet. s3  iwio. 
Danes  ^r-j'^  a.'  o^^  v'j-**^'^-'^',  où  sont  :  labor?  o,jjL,  (Tabora), 
Batalios  (j-j^kj  (Badajoz),  Chericha  A-^»-i  (Xérès  de  Extrema- 

'   La  conjecture  de  M.  Conde  se  trouve  ici  p.arfailement  fondée;  nos  manuscrits 
portent  aSj^^s  et  non  aSjy^s  . 
'  Sic. 
'  L  ancienne  Saeonte. 


16  Ql  VPRIÈMK   CLIMAT. 

Feuillet  1 23 recio.    dura),  MaHcla  »i)U  (Merida),  Cantarat  el-Seï(  >-«.~ll  «^Jai»  (Al- 
cantara)  et  Couria  iù,_jj  (Coria). 

Puis  vient  la  province  d'cl-Belatli  Jai^JI ,  oii  est  la  ville  du  même 
nom  et  Medellin;  puis  la  province  de  Belatlia  aIs^o,  où  sont  : 
Chancharin  (j-j^AJLi  (Santarem),  Lichbona  »^y^  (Lisbonne)  et 
Chintra  oyaLii  (Cintra);  puis  celle  d'el-Charran  ul.UiJi  (o\i  des  Mon- 
tagnes), qui  comprend  :TaIliira  i^^MJis  (Talavcra),  Toleïlala*W3AJJ3 
(Tolède),  Madjlit  k^v-U;  (Madrid),  el-Cahemin  (^^\ ,  VVadil'- 
hidjara  ijW'  t^ilj  (Guadalaxara)  \  Eclich  ^i^jJ^l  et  Weheda  »j>j6j 
(Huete),  et  qui  est  limitrophe  de  la  province  d'Arlith  k*i;l  (Ari- 
za) ,  dans  le  territoire  de  laquelle  sont  situés  Cala't  Aïoub  «jiAi 
t->j_)l  (Calatayud),  Cala't  Darouca  »i}j^  «j«Xi  (Daroca),  Saracosta 
*ii»»i^-«  (Saragosse),  Wechka  «xij  (Huesca)  et  Tuteïla  A_Lji_iij 
(Tudèle). 

Vient  ensuite  la  province  d'el-Zeïtoun  y^jc^l  (ou  des  Oliviers), 
qui  comprend  Djaca  &jU-  (Jaca),  Larda  SijH  (Lerida),  Meknasa 
*-.LX«  (Mcquinenzal  et  Afraglia  a-cI^jI  (Fraga),  puis  le  pays  des 
Bortat  kjlï^jJI  j<sAsl  (des  portes  ou  des  Pyrénées),  où  sont  :  Tor- 
toucha  i^^jls  (Tortose),  Tarrakona  aj^Ss^  (Tarragone)  et  Bar- 
chelouna  iOjJui^  (Barcelone);  puis  enfin,  vers  l'occident,  le  pays 
de  Marmeria  a^^^j^,  (jui  contient  des  forteresses  abandonnées  -, 
et,  sur  les  bords  de  la  mer,  le  fort  de  Tachker jXiJa ,  Kachtali 
^liji-^s  (Castello  de  la  Plana),  et  Kenawa  «^ji^  ^. 

Telles  sont  les  diverses  provinces  de  l'Espagne  ,  pays  df)nt  leii- 
send)le  porte  le  nom  d'Andalous. 

Djeziret  Tarif  oijjJa  »/j/^=-  (Tarifa)  est  située  sur  les  bords  de 
la  Méditerranée,  au  commencement  du  détroit  de  Zakak.  Elle  a 
du  côté  de  l'occident  la  mer  Océane.  C'est  une  ville  peu  consi- 
dérable «  dont  les  murs  sont  en  terre,  et  l'enceinte  traversée  par 

'  Ces  mois  signifient  :  la  rivière  des  pierrei. 

'  Le  Icxie  porte  :  XjJLi.  (j_y*a»-  Axij  ■ 

'  Lieu  ilont  la  situation  n'est  pas  clélcrminée  d'une  manière  précise. 


ALGEZIMAS. 


PREMIÈRE  SECTION.  17 

■<  un  cours  d'eau.  On  y  voit  des  marchés,  des  caravanséraHs  et  des    Feuillet i a,'?  recto. 
»  bains.  »  Vis-à-vis  sont  deux  îles  qui  portent  le  nom  d'el-Cantir 
j.-»-jiXi}\ ,  et  qui  sont  situées  à  peu  de  distance  du  continent.  De 
Djeziret  Tarifa  Djeziret  el-Kliadra  iiynà  ij^j-'  (l'île  Verte  ou  Al- 
géziras),  on  compte  18  milles. 

On  traverse  Wadi'1-Nesa  U-JI  ^^ilj  (la  rivière  des  Femmes). 

De  là  à  Algéziras  (la  distance  manque). 

«  Cette  dernière  ville  est  bien  peuplée.  Ses  murs  sont  en  pierres 
«  et  consolidés  avec  de  la  chaux.  Elle  a  trois  portes  et  un  arsenal 
"  situé  dans  l'intérieur  de  la  ville.  Algéziras  est  traversé  par  un 
«  ruisseau  appelé  Nalir  A'sel  J-««.£^^,  dont  les  eaux  sont  douces 
«  et  servent  aux  besoins  des  habitants  et  à  l'arrosage  des  jardins 
"  et  des  vergers.  C'est  un  lieu  de  travail,  d'embarquement  et  de 
«  débarquement;  le  détroit  maritime  qui  le  sépare  de  Sebta  a*a-». 
1  a  18  milles  de  large.  Vis-à-vis  est  une  île  connue  sous  le  nom 
"de  Djeziret  0mm  Hakim  rÇfS^  J  ï>-'>^'  '^^^  ^'^^  remarque  une 
n  chose  singulière  ;  c'est  im  puits  profond  et  abondant  en  eau 
«  douce,  tandis  que  l'île,  en  elle-même  peu  considérable,  est  de 
a  surface  plate,  à  tel  point  que  peu  s'en  faut  qu'elle  ne  soit  sub- 
«  mergée  par  la  mer.  » 

Djeziret  el-Kbadra  Sjmi  »^.^  (Algéziras)  fut  la  première 
ville  conquise  par  les  musulmans  en  Andalousie  durant  les  pre- 
miers temps,  c'est-à-dire  en  l'an  90  de  l'hégire.  Elle  fut  prise 
par  Mousa  ben-Nassir  de  la  tribu  de  Merwan,  et  par  Tarek  fds 
d'Abd-allah  le  Zenaty  '  qu'accompagnaient  des  tribus  berbères.  Il 
y  a  du  côté  de  la  porte  de  la  mer  une  mosquée  dite  la  mos- 
quée des  Drapeaux  (  cjLt^l  Ov.^^  ).  On  rapporte  cjue  ce  fut  là 
qu'on  déposa  les  étendards  des  musulmans  venus  par  le  Djcbel- 
Tarek  (Gibraltar),  nom  rpii  fut  donné  à  cette  montagne  parce 
que  Tarek,  fds  d'Abdallah  le  Zenaty,  lorsqu'il  eut  passé  (le  détroit) 

L'Abrégé  el  le  ms.  B  portent  : ^j;  ^jj  hen  nemou  ;  le  nis.  A  porte  :  jli>.JI  ^^^ 
C  est  la  leçon  que  nous  croyons  devoir  ailopter. 

"•  3 


18  QUATRIÈME   CLIMAT. 

Feuillet I î3  recio.  avcc  ses  Berbcrs,  s'y  fortifia.  Mais  réfléchissant  que  les  Arabes 
pourraient  bien  ne  s'y  pas  maintenir,  et  voulant  prévenir  ce  mal- 
heur, il  ordonna  que  l'on  brûlât  les  navires  avec  lesquels  il  était 
passé;  précaution  qui  lui  réussit.  De  là  à  Algéziras  on  compte 
6  milles. 

Cette  montagne  est  isolée  à  sa  base  ;  du  côté  de  la  mer  on  voit 
une  vaste  caverne  d'où  découlent  des  sources  d'eau  y\\Q  ;  près 
de  là  est  un  port  dit  Mers  el-Cliadjra,  s^js^Jt  ^j^  fie  port  des 
Arbres). 
Feuillet  1 23 verso.  D'Algéziras  «jjiail  ijjj^  à  Séville  on  compte  5  journées,  et 
d'.Algéziras  à  Malca  ajJU  (Malaga),  5  journées  faibles,  c'est-à-dire 
loo  milles  '. 

D'Algéziras  à  Séville  &aX-^*^I  i^  y  ^  deux  routes,  l'une  par  eau, 
l'autre  par  terre.  Voici  la  première  : 

D'Algéziras  à  el-Piommal  JU^I  (les  Sables),  à  l'embouchure  de 
la  rivière  de  Berbât  lal-j^wj,  dans  la  mer,  28  milles. 

De  là  à  l'embouchure  de  la  rivière  do  Beka  ïS.^j^,  6  milles. 

De  là  au  détroit  de  San-Bitar  ^iaju  t-^^À-,  (San-Pedro),  12 
milles. 

De  là  à  el-CanatirjJsUiiJI  (les  Ponts),  vis-à-vis  la  presqu'île  de 
Cades  ^;-.^^i>  (Cadix),   12  milles. 

(La  distance  entre  ces  deux  points  est  de  6  milles.) 

D'cl-Canatir  à  Rabeta  Rota  iitjj  iiiij'j,  8  milles. 

De  là  à  el-Mesadjid  ^ç-Ud!  (San-Lucar),  6  milles. 

Ensuite  on  remonte  le  fleuve  en  passant  par  Tarbichana  iolio^ 
(Trebuxêna),  el-0'touf  o^kK^I  (les  détours),  Cablour^y^y»,  Câblai 
JUaxï  (Cabtour  et  Cabtal  sont  deux  villages  situés  au  milieu  du 
fleuve*),  Djeziret  lenchtalat  iJU.ii.ij  ïj->y=r,  Hissn  el-Zahar  (j-^^ 

'  M.  Coude  croit  que  la  journée  est  de  100  milles.  C'est  une  erreur,  car  le  Icxto 
arabe  dit  :  J,jç4i  X.U  ^j  oljLi.  J>ji-|^  0>Jg'  xiiU  Jl  Sy^  ï^lr^  t^ 

'  D'après  M.  Conde,  ce  sont  les  lieux  connus  sous  la  dc^nominalion  de  tas  islas 
tic  las  ^faresmas. 


PREMIERE  SECTION.  19 

wdJI;  puis  on  arrive  à  Séville.  De  cette  ville  à  la  mer  on  compte    t>uill^i  123  verso. 
60  milles. 

Quant  à  la  seconde  route  (la  route  par  terre),  elle  est  comme 
il  suit  : 

D'Algéziras  on  se  rend  à  Aretba  x*3jl ,  puis  à  la  rivière  de 
BerJjât  L>l^j.<j,  puis  à  Nisana  &jU».aJ,  village;  puis  à  la  ville  d'Ebn- 
Selim  (<%JLw  (jjl  AjyJ^,  puis  à  Djebel  Mount  t^^u  Jjj=-,  puis  à 
A'slouka  iLS}X»>t,  village  où  est  une  .station  [posada);  puis  à  el- 
Modaïn  yjt<xil,  puis  à  Deïrat  el-Djemala  aJUJI  «^.js,  station;  de  là 
à  Séville  une  journée. 

«  Cette  dernière  ville  est  grande  et  bien  peuplée.  Les  édifices  seulll. 

•  y  sont  bauts,  les  murailles  solides,  les  marcbés  vivants  et  ani- 
«  mes  par  une  population  considérable.  Le  principal  commerce 
«  de  cette  ville  consiste  en  builes  qu'on  expédie  à  l'orient  et  à 
«  l'occident  par  terre  et  par  mer;  ces  huiles  proviennent  d'un  ter- 
«  ritoire  dit  el-Cbarf  oj-iJl,  dont  l'étendue  est  de  4o  milles,  et 
«  qui  est  entièrement  planté  d'oliviers  et  de  figuiers;  il  se  prolonge 

•  depuis  Séville  jusqu'à  Lebla  aKjJ  (Niebla),  sur  une  largeur  d'en- 
«  viron  I  2  milles.  Il  y  existe,  dit-on,  huit  mille  villages  florissants, 

•  un  grand  nombre  de  bains  et  de  maisons  de  plaisance.  De  Sé- 
«  ville  au  lieu  où  commence  ce  territoire  on  compte  3  milles. 

•  Il  se  nomme  el-Charf  (jy-iJi ,  parce  qu'en  effet  '  c'est  la  partie 
«  la  plus  haute  du  district  de  Séville  ;  il  se  prolonge  du  nord  au 
«sud,  formant  une  colline  de  couleur  rouge.  Les  plantations 
«  d'oliviers  s'étendent  jusqu'au  port  de  Lebla  *KaJ  (Niebla).  »  Sé- 
ville est  bâtie  sur  les  bords  du  Wad  al-Kebir^,ju^i  ilj ,  c'est-à-dire 
du  fleuve  de  Cordouc  s^jjj.^. 

Lebla  aVjJ  est  une  ville  ancienne,  jolie,  «de  moyenne  gran- 
«  deur,  et  ceinte  de  foites  murailles,  "  à  l'orient  de  laquelle  coule 
une  rivière  venant  des  montagnes,  et  qu'on  passe  auprès  de  cette 

Celle  élymologie   donnée   pai'  1  Etliisi  [laraii   préférable  à  celle  que  propose 
M.  Conde,  pag    lyy. 

3. 


20  OUA'I'IUKMK   <;i,l\l  \T 

rriiilii'i 1 93 vm».  ville  sur  un  poiil.  "  On  Ifiil  'i  l.rMn  un  lion  ((nnincrcc,  cl  on  en 
"  lire  diverses  prodmliiins  utiles.  On  y  lioil  de  l'eiin  des  sources 
"  evisliinles  dîuis  une  pi.urie  située  h  l'oer'ideiil  de  la  ville.  »  De 

I  I  lil.i    ;i    l;i    iiiei'   (  )c'<'':iiii'    on    iiiiii|>li'    li    iiiillcs.    "  I  .à    est    un    lir;is 
"(II'    uni    .'Ullit'i'S  duiiuel   es!    siliice   l.i    ville   de    \\  clli,)  iùJj  ^«>^^ 
"  (  I  iuelli.'i  )  ,  vdie    |ieii    ciinsideiidde    uiius    liieii    |ieu|)li''e.    <('iiile 
"  d'inu!  nuM'iulIc  en  pierres,  pourvue!  de  li.i/:ns  lu'i   l'on   linl  le   ne- 
"  ffoce,  el   où   Ion   exerce  divers  inéliei'S.    1,11c  de  (lli.dlicli   iiwivx»- 
■■  (jS._vi_li.A-^    est   enloiirce    de    Ions  côtés   p:u    l;i    mer.   Du  côlé  de 
lin  lin!  ,  l'Ile  est   séparée  du  coutiiienl   par  un   liras  de  nier  ipii 
ii'.i    de    laineiir  (pie   cidle   d'un   demi    |el    de    pierre,  <'l    par   li;- 
ipii'l    on    transporte    l'eau    nécessaire    à    la    i  iinsonunalion    des 
ji.dul.iiils.  » 
(iette  ile  a  un   peu   plus  d'un   mille  île  Imi;;.   el    la    \ille    princi- 
pale (-si  située  <lu  cillé  du  niiili. 

I  ,.'i  est  un  liras  de  mer  ipii  coïncide  avec  reniliiuii  liiii  e  de  la 
l'ivit*-!'!'  de  lelil.i,  el  (pu  s'élargit  au  pomi  ilemliiasseï  plus  d'un 
mille.  I  .es  vaisseaiu  le  lenioiileiil  sans  cesse  pis(|u'au  lien  où  il 
se  rétrécil  cl  n'a  plus  ipie  la  largeur  de  la  n\  lire ,  c'est  à  dire  |,i 
moitié  d'un  pi  de  pierre  '.  I  ..i  rivière  pi  ov  uni  du  pied  d'une  mon 
taf^ue  au-dessus  de  l.iipn  Ile  est  la  \ille  de  \\  (dlia  >yJj ,  ji.ir  oi'i 
passe  le  cliemm  de  I  .i'M,i. 
Fouiltot  lit  rcolo.  (.tiLiiil  à  l.i  \  ille  de  (   liall  h  li  ,  elle  n'es!   jiiiml  eulonrée  de  mu 

■■r.iilles,  III  di'Iendue  par  une  iiladelle.  Toutelois  les  maisons  y 
I'  sont  (  oiilii;ui's;  il  y  a  un  marclié.  (  )n  y  travaille  le  1er,  sorte  d'iji 
I'  diisliie  à  l.iMiielle  repii^iieiil  de  se  livrer  les  lialiilanls  du  p.iys, 
n  el  ipii  est  1res  conmmne  d.iiis  les  poils  de  mer,  dans  les  lieux 
•<  où  mouilliMil  les  vaisseaux,  (.'l  dans  ceux  oii   I  on  i  liar^e  et   où 

"  l'on  décliaii^e  des  marcliandises  '.   i 

n 

'    Non»  :<iiiviiii.i  il  i  r.'\liii(;i' ,  ir  |m»H;im'  iiiiiMi|iU'  iliiii»  II'  iiiH.  A. 
'   Ifi  le  li>xl(<  ilii  iiiM.  A  l'iiiilii'Ml ,  l'oliilivi'iiii'iil  II  (io  |ii'i'l('iiiliiii  aoi'cioi's,  un  cotilr 
i|iii'  niiiri  iioiiM  iilinli'iiiiii»  ili<  lioiliiirn. 


PUKMIÈHF,  SKC/l'ION.  21 

Do  la  ville  do  (Iliailiili  ja-AiLii  a^oJv^  à  la  pr('S(nrîl('  do  (ladcs    l'Vulllii  n:^  icrto. 
L)«iti  »)-jj~=-  (Cadix)  oïl  cdiiiplo  I  oo  milles. 

])e  (]ado.s  à  l'île  (!(,'  Tarila,  (i.'i  milles. 

Do  l'île  do  (lli;dli(li  en  .se  din^canl  par  mer  vor.s  le  noid  à 
Ilissn  Kastala  ikii^^  ij*^=- ,  ' ''^  mille.s. 

(7o.sl  enli'oees  doux  pomls  (jiio  sont  situés,  i"  remboiielniro  de 
la  rivière  de  lana  «jL^j  (la  (iiiadiana),  (|ui  est  (;elle  (|iii  coule  à 
Marida  »i,U  el  à  lîalaleos  ^y-i^kj  (Badajo/,),  et  :>."  le  eliAleaii  de 
Merlola  Aj^^  ^_y,^::^,  si  eomiii  |)mi'  la  lioiilé  de  ses  lorliliealioiis. 
Illssii  Kasiala  o.st  un  l'oi'l  conslruil  sur  les  bords  do  mer.  De  là  i'i 
Talma  »j..<aj,  ;'i  proxiinih''  de  la  mei\   i /|  milles. 

De  'l'aljira  à  Saiita-Maria  e!-<diarl>  o^;iii  \jj^  •^■X^,   i  :>.  milles. 

(iell(!  dernière  villcî  esl  hàlie  sur  les  liords  do  l'Océan,  cl  ses 
nnirs  sonL  halgnés  par  le  Ilot  de  la  marée  monlanlo.  «  l'Jlc'  esl  de 
«  grandeur  médiocre  el  très-jolie;  il  y  a  nno  grande  cl  une  pelito 
"mosquée;  on  y  l'ail  la  kliolbu  (le  vendredi);  il  y  aborde  et  il 
"  en  ])art  des  navires.  Le  pays  produit  beaucoup  do  figues  el  de 
n  raisins.  « 

De  la  ville  de  Santa-Maria  à  colle  do  (iliell)  c-vXii  (Silvos  en 
Algarbo),  y 8  mill(!s. 

«  Cliell)  t_XS  (Silves),  ville  lii^lio  dans  une  plaine,  esl  enlouiée 
'I  de  murs  et  défendue  p.u-  une  ciladclle.  Ses  environs  sont  cultivés 
"  et  plantés  en  jardins;  on  y  holl  l'oaii  d'une  rivière  qui  vieni  k  la 
«  ville  du  côté  du  midi  ',  el  qui  l'ait  tourner  des  moulins.  La  mer 
"  Océane  en  est  à  trois  milles  du  côté  de  l'occident.  L'embou- 
"  churc  de  la  rivière  forme  un  ancrage,  et  les  montagnes  envi- 
"  ronnanles  produisent  imc  (piaiilllé  considérable  de  bois  qu'on 
«  exporte  au  loin,  l^a  ville  est  jolie  el  l'on  y  voit  d'élégants  édilices 
<■  et  des  marchés  bien  fournis.  Sa  population  ainsi  que  celle  des 
«villages  environnants  se  compose  d'Ariilies  de  riémm  et  autres, 
•  (pii  jiailcnl    im  (liaiccle  .irahc   très-|)Mr;  ils  savenl  aussi  réciter 

'    Ou  |illll('>l  rlll  IJCJI.I 


22  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 3 1  rccio.  «  dcs  vers,  et  sont  en  général  éloquents  et  habiles.  Les  habitants 
"des  campagnes  de  ce  pays  sont  extrêmement  généreux;  nul  ne 
«  l'emporte  sur  eux  sous  ce  rapport.  La  ville  de  Chelb  fait  partie 
"  de  la  province  de  Chencbir^,jySuLi,  dont  le  territoire  est  renom- 
"  mé  par  les  figues  qu'il  produit,  et  qui  sont  d'une  bonté  et  d'une 
Feuillet  12/1  verso.    „  douccur  incomparables.  » 

De  Chelb  à  Batalios  ^yM^  (Badajoz),  3  journées. 

De  Chelb  à  Marlola  ikijl.,  fort,  ajournées. 

De  Martola  à  Welba  xJj  (Huelba),  2  journées  faibles. 

De  Chelb  au  détroit  de  Zawaïa  * — jj^j}\  i^i»-,  port  et  village, 
20  milles. 

De  là  à  Chakrach  ^fy — «-i,  village  «  sur  le  bord  de  la  mer,  . 
1  8  milles. 

De  là  au  cap  des  Arabes  «j;j«JI  ^jls.  qui  s'avance  dans  l'Océan, 
1  2  milles. 

De  là  à  l'église  du  Corbeau  <^[y^\  iU^çiS',  7  milles. 

«  Cette  église,  depuis  l'époque  des  premiers  chrétiens,  n'a  point 
"  éprouvé  de  changements;  il  y  a  des  richesses  cpi'on  emploie  à 
«  faire  des  aumônes  et  des  offrandes,  et  qui  y  sont  apportées  par  les 
«  chrétiens.  Elle  est  située  sur  un  promontoire  qui  s'avance  dans 
«la  mer'.  Sur  le  faîte  de  l'édifice  sont  dix  corbeaux;  personne 
«  ne  sait  pourquoi  ils  y  exi.stent,  personne  n'a  jamais  pu  consta- 
«  ter  leur  absence  ;  les  prêtres  desservant  l'église  disent  que  ces 
■  ■  oiseaux  ont  quelque  chose  de  merveilleux.  Du  reste  il  est  im- 
'  possible  de  passer  par  là  sans  prendre  part  au  repas  liospitalier 
«  que  donne  l'église;  c'est  une  nécessité,  un  usage  dont  on  ne  se 
"  départ  jamais,  et  auquel  on  se  conforme  d'autant  plus  exacte- 
■  ment  qu'il  est  ancien,  transmis  d'âge  en  âge  et  très-connu. 

I  L'église  est  desservie  par  des  prêtres  et  des  religieux.  Il  y  a 
•  un  tré.sor  et  quantité  d'objets  précieux;  la  majeure  partie  de  ces 
"  riche.sses  a  été  recueillie  dans  les  contrées  occidentales,  et  est 

'   Le  cap  Saint-Vincpnl. 


PREMIERE  SECTION.  25 

«  employée  en  totalité  ou  en  partie  aux  besoins  de  rétablissement.  »    Feuillet  ni  verse. 

De  cette  église  à  Alcassar  j-ojU!,  ■!  journées. 

De  Clielb  à  Alcassar,  4  journées. 

Alcassar  est  une  jolie  ville  de  grandeur  moyenne,  bâtie  sur  les 
bords  du  Chetawir  jj^m  \  grand  fleuve  qui  est  remonté  par 
quantité  d'embarcations  et  de  navires  de  commerce.  "  La  ville 
«  est  de  tous  côtés  entourée  de  forêts  de  pins  dont  le  bois  sert 
«à  de  nombreuses  constructions.  Le  pays,  naturellement  très- 
«  fertile,  produit  en  abondance  du  laitage,  du  beurre,  du  mil 
«  et  de  la  viande  de  boucberie.  >  D' Alcassar  à  la  mer  on  compte 
20  milles,  et  d' Alcassar  à  lebora  «jyo  (Evora),  2  journées. 

"  Cette  dernière  ville  est  grande  et  bien  peuplée.  Entourée  de 
"  murs,  elle  possède  une  Cassaba  (ou  château  fort),  et  une  grande 
«  mosquée.  Le  territoire  qui  l'environne  est  d'une  fertilité  singu- 
«  lière;  il  produit  du  blé,  des  bestiaux,  toute  espèce  de  fruits  et 
"  de  légumes.  C'est  un  pays  excellent  où  le  commerce  est  avanta- 
«  geux  soit  en  objets  d'exportation,  soit  en  objets  d'importation.  » 

De  lébora  à  Batalios  (j^^Xk?  (Badajoz),  vers  l'orient,  2  journées.  i.adajoz. 

«  Batalios  est  une  ville  remarquable,  située  dans  une  plaine 
«  et  entourée  de  fortes  murailles.  Elle  possédait  autrefois  vers 
«  l'orient  un  faubourg  plus  grand  que  la  ville  même,  mais  il  est 
«  devenu  désert  par  suite  des  troubles.  Cette  ville  est  bâtie  sur 
«  les  bords  de  la  lana  »j\jj^  (la  Guadiana),  fleuve  qui  porte  aussi 
«  le  nom  de  fleuve  des  Précipices  parce  qu'après  avoir  été  a.ssez 
«grand  pour  porter  des  vaisseaux  il  se  perd  ensuite  sous  terre, 
«  au  point  qu'il  ne  reste  pas  une  goutte  de  ses  eaux;  il  poursuit 
«  ensuite  son  cours  jusqu'à  Martola  aKj,U  y*as-  (Mertola),  et  finit 
«  par  se  jeter  dans  la  mer  auprès  de  l'île  de  Cbaltich  »,      -j  — 

De  Batalios  à  Séville  on  compte   6  journées  en  passant   |)ar 
Hadjar  ebn-abi-Khalid  oO^  jl  yj'>s-,  et  Djebel  O'ioun  yj-<£  J^a^. 
'  Le  ins.  A  porte  wjkL  Tavir. 


24  QUATRIÈME   CLIMAT. 

Feuillet  ni  verso.        De  Batalios  à  Cortoba  ï^ji  (Cordoue)  par  ia  grande  roule, 
6  journées. 

Do  Batalios  à  Marida  ».>jU  (Merida),  en  suivant  les  bords  de 
la  lana  xiL^.^,  à  l'orient,  3o  milles. 

Feuillet  125 recto.        «Dans  l'intervalle  est  un  fort  que  le  voyageur  qui  se  rend  à 
MERIDA.  .1  Marida  laisse  à  sa  droite.  Cette  dernière  ville  (Merida  «.ijU)  fut  le 

«  siège  du  gouvernement  de  ia  reine  fille  du  roi  Hersous  u-^^yo, 
•  et  il  y  existe  des  vestiges  qui  attestent  la  puissance,  la  grandeur 
«  et  ia  gloire  de  ce  roi.  Au  nombre  de  ces  monuments  est  le  pont 
«situé  à  l'occident  de  ia  ville,  remarquable  par  ia  hauteur,  la 
«  largeur  et  le  nombre  de  ses  arclies.  Au-dessus  de  ce  pont  on  a 
«  pratiqué  des  arceaux  voûtés  qui  communiquent  de  l'extrémité 
«  du  pont  à  l'intérieur  de  la  ville,  et  qui  sont  destinés  à  y  con- 
«  duire  les  eaux,  sans  être  visibles.  Les  hommes  et  les  animaux 
«  passent  au-dessus  de  cet  aqueduc  dont  la  construction  est  des 
«  plus  solides  et  le  travail  des  plus  curieux.  Il  en  est  do  même 
«  des  murs  (de  Merida)  qui  sont  en  pierres  de  taijle  et  d'une 
«  grande  solidité. 

On  voit  dans  l'une  des  Cassabas  ^  un  pavillon  tombant  en 
«ruines  qu'on  nomme  la  cuisine,  et  voici  pourquoi  :  ce  pavillon 
«  était  placé  au-dessus  de  la  salle  d'assemblée  du  château.  L'eau 
«  y  parvenait  au  moyen  d'un  canal  dont  il  subsiste  encore  aujour- 
«  d'hui  des  traces,  bien  qu'il  soit  à  sec.  On  plaçait  des  plats  d'or  et 
«  d'argent  dans  ce  canal,  au-dessus  de  feau,  de  telle  façon  qu'ils 
«  arrivaient  devant  la  reine;  on  les  posait  ensuite  sur  des  tables. 
«  Lorsque  son  repas  était  terminé,  on  remettait  les  plats  sur  le 
«  canal,  et  au  moyen  des  circonvolutions  de  l'eau,  ils  revenaient 
«  à  la  portée  des  cuisiniers  qui  les  enlevaient.  L'eau  s'écoulait 
«  ensuite  par  les  aqueducs  du  château.  » 

«Ce   qu'il   y  avait  de  plus   curieux,  c'était   la   manière   dont 

'  Nous  hasardons  ce  mot  dont  la  signification  est  bien  connue  en  France,  surtout 
depuis  la  conquête  de  l'Algérie. 


PREMIERE  SECTION.  25 

"  on  amenait  les  eaux  à  cet  édifice.  On  avait  élevé  quantité  de    Fenilloiiaorei-to. 
't  colonnes  nommées  anljelat  ^^^j^  ',  cpi  subsistent  encore  sans 
«  avoir  souffert  en  aucune  façon  des  injures  du  temps.  11  y  en 
"avait  de  plus  ou  moins  hautes,  selon  les  exigences  du  niveau 
du  sol  au-dessus  ducpiel  elles  avaient  été  placées,  et  la  plus  haute 
avait  six  coudées.  Elles  étaient  toutes  construites  sur  une  ligne 
droite.  L'eau  y  arrivait  au  moyen  de  conduits  pratiqués  sous 
terre.  Ces  colonnes  étaient  construites  avec  tant  d'art  et  de  so- 
lidité qu'on  pourrait  croire  (encore  aujourd'hui)  qu'elles  sont 
d'une  seule  pierre.  Au  centre  de  la  ville  on  voit  une  arcade  au- 
dessous  de  laquelle  peut  passer  un  cavalier  tenant  un  drapeau. 
Le  nombre  des  blocs  de  pierre  dont  se  compose  cette  arcade  est 
de  on^.e  seulement,  savoir  :  trois  de  chaque  côté,  quatre  pour 
«  le  cintre  et  une  pour  la  clef  de  la  voiîte. 

«  Au  midi  des  murs  de  la  ville  était  un  petit  édifice  surmonté 
«  d'une  tour,  où  était  placé  le  miroir  où  la  reine  Merida  regardait 
«  sa  figure.  Ce  miroir  avait  3o  choubras  (environ  6  pieds  8  pou- 
"  ces)  de  circonférence.  Il  tournait  sur  des  gonds  dans  le  sens 
"  vertical.  Le  lieu  où  il  était  subsiste  encore.  On  dit  qu'il  avait 
«  été  fabriqué  par  (ordre  de)  Merida  pour  correspondre  avec  la 
"  femme  d'Alexandre ,  qui  exerçait  ses  talents  dans  le  phare 
«  d'Alexandrie.  « 

De  Merida  à  Cantarat  el-Seïf  oi-uJ!  i^kAS  (le  pont  de  l'Épée), 
2  journées. 

«  Ce  pont  est  une  des  constructions  les  plus  singulières  qu'il 
«  soit  possible  de  voir.  Il  est  surmonté  d'un  fort  pour  ainsi  dire 
"  imprenable  ;  on  n'y  peut  pénétrer  que  par  une  porte  seule- 
"  ment.  « 

De  Cantarat  el-Seïf  à  Coria  *j;_j.S,  2  journées  faibles.  Feuillci  n5  voiso. 

«  Coria  est  maintenant  au  pouvoir  des  chrétiens.  C'est  une 

'  Il  s'agit  ici  lies  soii-lcrazi ,  ou  des  siphons,  ilonl  on  liouveia  la  descriplion  clans 
l'ouvrage  de  M.  le  général  Andréossy,  intitulé  :  Constantinople  et  le  Bosphore  de  Thnice. 

u.  4 


26  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet I2D verso,    «ville  forte,  ancienne,  bien  bâtie,  entourée  d'un  territoire  ex- 
"  trèmomont  fertile,  qui  pro(hiit  en  abondance  des  fruits,  et  sur- 
«  tout  dos  raisins  et  des  lijjucs.  ■ 
coîMBRi:.  De  là  à  Colimria  HjiJ^  (Coïnibre)  on  compte  Ajournées. 

«Cette  dernière  ville  est  bâtie  sur  une  montagne  ronde,  en- 
«  tourée  de  bonnes  murailles,  fermée  de  trois  portes,  et  fortifiée 
«  en  perfection.  Elle  est  située  sur  les  bords  de  la  rivière  de 
"  Mondic  ,3_>o^-j»_«  (Mondego),  qui  coule  à  l'occident  de  la  ville 
'  vers  la  mer,  et  dont  l'embouchure  est  défendue  par  le  fort  de 
"  Mont  Maïor  jj_j — «  ci._i_»  (Montcmor),  et  sur  laquelle  sont  des 
■'  moulins.  Le  territoire  de  cette  ville  consiste  en  vignobles  et  en 

o 

,  "jardins.  Dans  la  partie  qui  s'étend  vers  la  mer,  du  côté  du  cou- 

"  chant,  sont  des  champs  cultivés  où  l'on  élève  des  bestiaux.  I.a 
"  population  fait  partie  de  la  communion  chrétienne.  » 

n'Aicassar  -lajjl,  dont  il  a  été  fait  mention,  à  Achbouna  xj,*^l 
(i-isbonne),  2  journées. 
LisBossii.  "  Lisbonne  est  bâtie  sur  le  liord  d'un  fleuve  qu'on  nonune  le 

'•  Tage  Aj»-li,  ou  fleuve  de  Tolède;  sa  largeur  auprès  de  Lisbonne 
«  est  de  6  milles,  et  la  marée  s'y  fait  ressentir  violemment.  Cette 
"  belle  ville  s'étend  le  long  du  fleuve,  est  ceinte  de  murs  et  pro- 
'•  tégée  par  un  château  fort.  Au  centre  de  la  ville  est  une  source 

•  d'eau  chaude  en  été  comme  en  hiver. 

«  Située  à  proximité  de  la  mer  Ténébreuse  (ou  de  l'Océan  , 
'  cette  ville  a  vis-à-vis  d'elle,  sur  la  rive  opposée  et  [)rès  de  l'eni- 
"  bouchure  du  fleuve,  le  fort  d'el-Maaden  yj^l  ou  de  la  Mine 
«  (Alniada),  ainsi  nommé  parce  qu'en  effet  la  mer  jette  des  pail- 

•  iettes  d'or  pur  sur  le  rivage.  Durant  l'hiver  les  habitants  de  la 
"  contrée  vont  auprès  du  fort  à  la  recherche  de  ce  métal ,  et  s'y 
"  livrent  avec  plus  ou  moins  de  succès,  tant  que  dure  la  saison 
"  rigoureuse.  C'est  un  fait  curieux  dont  nous  avons  été  témoins 
«  nous-mêmes.  » 

Ce  fut  de  Lisbonne  que  partirent  les  Maghrourin  ^jj^jt*,  lors 


PREMIÈRE  SECTION.  27 

(le  leur  expédition  «ayant  pour  objet  de  savoi'r  ce  que  renferme    Kcuiiicti'.'5  verso. 
«  l'Océan  et  quelles  sont  ses  limites.  »  Ainsi  que  nous  l'avons  dit 
plus  haut^,  il  existe  (encore)  à  Lisbonne,  auprès  des  bains cbauds, 
une  rue  qui  porte  le  nom  de  rue  (ou  de  chemin)  des  Maghrourin. 

Voici  comment  la  chose  se  passa  :  ils  se  réunirent  au  nombre 
de  huit,  tous  proches  parents  (littéral,  cousins-germains);  et 
après  avoir  construit  un  vaisseau  de  transport  ils  y  embarquèrent 
de  l'eau  et  des  vivres  en  quantité  suffisante  pour  une  navigation 
de  plusieurs  mois.  Ils  mirent  en  mer  au  premier  souille  '^  du 
vent  d'est.  Après  avoir  navigue  durant  onze  jours  où  environ, 
ils  parvinrent  à  ime  mer  dont  les  ondes  épaisses  exhalaient  une 
odeur  fétide,  cachaient  de  nombreux  récifs  et  n'étaient  éclairées 
que  faiblement.  Craignant  de  périr,  ils  changèrent  la  direction 
de  leurs  voiles,  et  coururent  vers  le  sud  durant  douze  jours,  et 
atteignirent  l'île  des  Moutons  f^xi\  ijjty=-,  ainsi  nommée  parce  que 
de  nombreux  troupeaux  de  moutons  y  paissaient  sans  berger  et 
sans  personne  pour  les  garder. 

Ayant  mis  pied  à  terre  dans  cette  île,  ils  y  trouvèrent  une 
source  d'eau  courante  et  des  figuiers  sauvages.  Ils  prirent  et  tuèrent 
quelques  moutons,  mais  la  chair  en  était  tellement  amère  qu'il 
était  impossible  de  s'en  nourrir.  Ils  n'en  gardèrent  que  les  peaux , 
naviguèrent  encore  douze  jours,  et  aperçurent  enfin  une  île  qui 
paraissait  habitée  et  cultivée;  ils  en  approchèrent  afin  de  savoir 
ce  qui  en  était;  peu  de  temps  après  iisfurcnt  entourés  de  barques,  i Viiilletisii  recto, 
faits  prisonniers  et  conduits  à  une  ville  située  sur  le  bord  de  la 
mer.  Ils  descendirent  ensuite  dans  une  maison  où  ils  virent  des 
hommes  de  haute  stature,  de  couleur  rousse  et  basanée,  por- 
tant des  cheveux  longs  (littéral,  non  crépus);  et  des  femmes  qui 
étaient  d'une  rare  beauté.  Ils  restèrent  trois  jours  dans  cette  mai- 

Voyez  t.  I",  p.  200  el  201, 

Le  ms.  A  porte  :  iifjjjiJ\  ^jj\  ij-jj^  Jj'  ï  "  """  premiers  feuillets  du  veut 
«  oriental.  » 


28  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Fcuilleii26reiio.  SOU.  Le  quatrième  ils  virent  venir  un  homme  parlant  la  langue 
arabe,  qui  leur  demanda  qui  ils  étaient,  pourquoi  ils  étaient 
venus,  et  quel  était  leur  pays.  Ils  lui  racontèrent  toute  leur  aven- 
ture; celui-ci  leur  donna  de  bonnes  espérances  et  leur  fit  savoir 
qu'il  était  interprète.  Deux  jours  après  ils  furent  présentés  au 
roi  (du  pays),  qui  leur  adressa  les  mêmes  (pestions,  et  auquel 
ils  répondirent,  comme  ils  avaient  déjà  répondu  à  l'interprète, 
qu'ils  s'étaient  hasardés  sur  la  mer  afin  de  savoir  ce  qu'il  pouvait 
y  avoir  de  singulier  et  de  curieux,  et  afin  de  constater  ses  ex- 
trêmes limites. 

Lorsque  le  roi  les  entendit  ainsi  parler,  il  se  mit  à  rire  et  dit 
à  l'interprète  :  Explique  à  ces  gens-là  que  mon  père  ayant  (jadis) 
prescrit  à  quelques-uns  d'entre  ses  esclaves  de  s'embarquer  sur 
cette  mer,  ceux-ci  la  parcoururent  dans  sa  largeur  durant  un 
mois,  jusqu'à  ce  que,  la  clarté  (des  cieux)  leur  ayant  tout  à  lait 
manqué,  ils  furent  obligés  de  renoncera  cette  vaine  entreprise.  Le 
roi  ordonna  de  plus  à  l'interprète  d'assurer  les  Maghrourin  de  sa 
bienveillance  afin  qu'ils  conçussent  une  bonne  opinion  de  lui,  ce 
qui  fut  fait.  Ils  retournèrent  donc  à  leur  prison,  et  y  restèrent  jus- 
qu'à ce  qu'un  vent  d'ouest  s'étant  élevé  on  leur  banda  les  yeux,  on 
les  fit  entrer  dans  une  barque  et  on  les  fit  voguer  durant  quelque 
temps  sur  la  mer.  Nous  courûmes,  disent-ils,  environ  trois  jours 
et  trois  nuits,  et  nous  atteignîmes  ensuite  une  terre  où  l'on  nous 
flébarqua  les  mains  liées  derrière  le  dos,  sur  un  rivage  où  nous 
lûmes  alDandonnés.  Nous  y  restâmes  jusqu'au  lever  du  soleil,  dans 
le  plus  triste  état,  à  cause  des  liens  qui  nous  serraient  forte- 
ment et  nous  incommodaient  beaucoup;  enfin  ayant  entendu  des 
éclats  de  rire  et  des  voix  humaines,  nous  nous  mîmes  à  pousser 
des  cris.  .Alors  quelques  habitants  de  la  contrée  vinrent  à  nous, 
et  nous  ayant  trouvés  dans  une  situation  si  misérable,  nous  déliè- 
rent et  nous  adressèrent  diverses  cpiestions  auxquelles  nous  ré- 
pondîmes par  le  récit  de  notre  aventure.  C'étaient  des  Berbers. 


PREMIÈRE  SECTION.  29 

L'un  d'entre  eux  nous  dit  :  Savez-vous  quelle  esj  la  distance  ([ui  KfuiiieiivG  reno. 
vous  sépare  de  votre  pays?  Et  sur  notre  réponse  négative,  il 
ajouta  :  Entre  le  point  où  vous  vous  trouvez  et  votre  patrie  il  y 
a  deux  mois  de  chemin.  Celui  d'entre  ces  individus  qui  parais- 
sait le  plus  considérable  disait  (sans  cesse):  Wasali  (hélas!)  voilà 
pourquoi  le  nom  de  lieu  est  encore  aujourd'hui  Asafi.  C'est  le  port 
dont  nous  avons  déjà  parlé  comme  étant  à  l'extrémité  de  l'ocident. 

De  Lisbonne,  en  suivant  les  bords  du  fleuve  et  en  se  dirigeant 
vers  l'orient,  jusqu'à  Chantarin  (j_y_;^À^  (Santarem),  on  compte 
80  milles.  On  peut  s'y  rendre  à  volonté  par  terre  ou  par  eau. 
Dans  l'intervalle  sont  les  champs  dits  de  Belat  Lî^o .  Les  habi- 
tants de  Lisbonne  et  la  plupart  de  ceux  du  Gharb  t-ijÀ  disent  que 
le  blé  qu'on  y  sème  ne  reste  pas  en  terre  plus  de  quarante  jours, 
et  qu'il  peut  être  moissonné  au  bout  de  ce  temps.  Ils  ajoutent 
qu'une  mesure  en  rapporte  cent,  plus  ou  moins. 

"  Chantarin  fjjjXjUi  (Santarem)  est  une  ville  bâtie  sur  une  mon- 
«  tagne  très-haute,  au  midi  de  laquelle  est  un  vaste  enfoncement. 
«  Il  n'y  a  point  de  murailles,  mais  au  pied  de  la  montagne  est 
«  un  faubourg  bâti  sur  le  bord  du  fleuve  (du  Tage);  on  y  boit  de 
«  l'eau  de  source  et  de  l'eau  du  fleuve.  Il  y  a  beaucoup  de  jar- 
"  dins  produisant  des  fruits  et  des  légumes  de  toute  espèce.  » 

De  Chantarin  à  Batalios  ^J«J_-^__Lia_>  (Badajoz)  on  compte  /j 
journées. 

A  droite  de  la  route  est  Belch  (ji—U  (Elbas)  ',  ville  forte  située 
au  pied  d'une  montagne.  «  Dans  la  plaine  qui  l'environne  sont  de 
«  nombreuses  habitations  et  des  bazars.  Les  femmes  y  sont  d'une 
•'  grande  beauté.  »  FcuilUi  ■  ^i.  veno. 

De  là  (d'Elbas)  à  Batalios  u-jJlkj  (Badajoz),   12  milles. 

De  Marida  »i,U  (Merida)  à  Kerkera  ^^j.^=j^,  (Caracuil  )  -,  for- 
teresse, 3  journées. 

'  L'Abrég(!'  [îorle  jjiJb  ou  lelcli. 

'   L'Aliii'r,'!'  porle  ^«_^>j.^i  Kpi-ekouï. 


50  QUATRIRME  CLIMAT. 

Feuillet  126  verso.         De  Kerkora  à.Cala't  Rabah  ^ly  iUAi  (Calatrava),  sur  les  bords 
de  la  lana  ajIij-^  (Giiadiaoa),  (la  distance  manque). 

•  Ce  dernier  (leuve  prend  sa  source  dans  des  prairies  situées 
•  au-dessus  de  Cala't  Rabah  ^ly  iuAs,  passe  aiiprès  de  cette  place, 
«  puis  auprès  de  celles  d'Iana  *jli  (j^aa.  et  de  Obra  »^j!  ^J  <n  -»■ 
«  (on  Obda),  puis  à  Merida  »i,U,  ])uis  à  Badajoz  (,j»;_4iaj)»  pi^iis 
«  auprès  de  Chericha  *-iy^  %jl*  JI  ,  puis  à  Martela  iOojU  (Mer- 
"  tola),  puis  se  jette  dans  l'Océan.  » 

De  Cala't  Rabah  ^Ly  «jiXs  (Calatrava),  en  se  dirigeant  vers  le 
nord,  au  fort  de  Belat  Li*^  (j-^a^^ ,  2  journées. 

De  ce  fort  à  Talbira  o-axXL  (Talavera),   2  journées. 

De  Cantarat  el-Seïfv_ÀA-JI  »;iaÀï  à  AlmaJchada  iuoUil,  ajournées. 

D'Almakhada  à  Talavera,  2  journées. 

De  Merida  à  Medelin  (jj<y^  tr»^».  "  forteresse  habitée  par  des 
"  hommes  très-braves  et  des  cavaliers  très-considércs  parmi  les 
"  chrétiens,  >>  2  journées  faibles. 

De  Medehn  à  Tordjala  *JU-^  (Truxillo),  2  journées  faibles. 

"  Cette  dernière  ville  ressemble  à  une  forteresse  ;  il  y  a  des 
«bazars  bien  approvisionnés.  Les  habitants  de  cette  place,  tant 
"  piétons  que  cavaliers,  exercent  continuellement  des  brigandages 
•  stir  le  pays  des  chrétiens.  Leur  caractère  dominant  est  l'amour 
'<  du  pillage  et  la  perfidie.  Leurs  murs  sont  très-solidement  cons- 
«  truits. 

'  De  là  à  Câsseres  o-/-*"'*  ^  2  journées  faibles.  Cette  dernière 
«  place  est  également  forte,  et  ses  habitants  pillent  et  ravagent  le 
«  pays  des  chrétiens. 

.  De  Meknasa  «— .U-Sa-.  à  Makhadet  el-Belat  lo^iK^^  a— éU«t, 
"  2  journées. 

"  D'el-Belat  la^jJ!  à  Talavera  SjmXIs,  2  journées. 

'  Le  vas.  A  nous  met  a  poiUe  de  remplir  ici  une  lacune  asseî  considérable  qu  on 
remarque  dans  l'Abrégé,  et  par  conséquent  dans  la  version  laline  et  dans  la  version 
espagnole 


PREMIERE  SECTION.  31 

«  Talavera  Hj-fr^^  i>.J.j<y.^  est  une  grande  ville  bâtie  sur  les  bords  Feuillet  1 2G  verso. 
«du  Tage,  parfaitement  bien  fortifiée  et  remarquable  par  sa  tai-ukua. 
"  beauté  comme  par  l'étendue  île  son  territoire  et  la  variété  de 
«  ses  productions.  Les  bazars  sont  curieux  à  voir,  et  les  maisons 
"  agréablement  disposées  ;  un  grand  nombre  de  moulins  s'élèvent 
•'  sur  le  cours  du  fleuve.  Clapitale  d'une  province  importante  , 
«  Talavera  est  environnée  de  cbamps  fertiles  et  de  riants  paysages. 
«  Ses  édifices  sont  solidement  construits ,  et  ses  monuments  très- 
«  anciens.  Cette  ville  est  située  à  4o  milles  de  Tolède  iJMajJis. 

"  La  ville  de  Tolède,  à  l'orient  de  Talavera,  est  une  capitale  Toi.i;nt 

«  non  moins  importante  par  son  étendue  que  par  le  nombre  de 
«  ses  liabitants.  Entourée  de  bonnes  murailles,  elle  est  défendue 
«  par  une  Cassaba  bien  fortifiée.  L'époque  de  sa  fondation  est 
«  très-ancienne  (littéral,  remonte  aux  temps  des  Amalécites).  Elle 
"  est  située  sur  une  éminence,  et  l'on  voit  peu  de  villes  qui  lui 
"  soient  comparables  pour  la  solidité  et  la  bauteur  des  édifices,  la 
«  beauté  des  environs,  et  la  fertilité  des  campagnes  arrosées  par 
«  le  grand  fleuve  qu'on  nonune  le  Tage.  On  y  voit  un  pont  très- 
«  curieux,  composé  d'une  seule  arche  au-dessous  de  laquelle  les 
«  eaux  coulent  avec  une  grande  violence  et  font  mouvoir  une  ma- 
"  chine  hydraulique  qui  fait  monter  les  eaux  à  90  coudées  de 
«  hauteur;  parvenues  au-dessus  du  pont,  elles  suivent  la  même 
«  direction  (littéral,  elles  coulent  sur  son  dos)  et  pénètrent  en- 
«  suite  dans  la  ville. 

«  A  l'époque  des  anciens  chrétiens,  Tolède  fut  la  capitale  de 
«  leur  empire  et  im  centre  de  communications.  Lorsque  les  inu- 
«  sulmans  se  rendirent  maîtres  de  l'Andalousie,  ils  trouvèrent  F^-uillii  127  recic 
«  dans  cette  ville  des  approvisionnements  et  des  richesses  incal- 
"  culables,  entre  autres  cent  soixanle-dix  couronnes  d'or  enrichies 
"  de  perles  et  de  pierres  précieuses,  mille  sabres  damasquinés  de 
«l'espèce  dite  mclki ,  des  perles  et  des  pierreries  par  boisseaux, 
11  quantité  de  vases  d'or  et  d'argent,  la  table  de  Salomon,  fils  de 


32  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuilleii37  rccio.    ™  Davu) ,  qui ,  (lit-oii .  était  enrichie  d'éoieraudes  et  qu'on  voit  ac- 
«  tuellement  à  Rome. 

«  Les  jardins  qui  environnent  Tolède  sont  entrecoupés  de  ca- 
"  naux  sur  lesquels  sont  établies  des  roues  à  chapelet  destinées 
1  à  l'arrosage  des  vergers  qui  produisent,  en  quantité  prodigieuse, 
'<  des  fruits  d'une  beauté  et  d'une  bonté  incomparables.  On  ad- 
«  mire  de  tous  côtés  de  beaux  domaines  et  des  châteaux  bien  for- 
«  tifiés. 

«  A  quelque  distance ,  au  nord  de  la  ville ,  on  aperçoit  la 
«chaîne  des  hautes  montagnes  dites  el-Charrat  ^IjUill  (Sierra), 
»  qui  s'étendent  depuis  Medinet  Salem  ^Lw  iUjJv^  jusqu'à  Colimria 
«  *_>_t^j  (Coïmbre),  à  l'extrémité  de  l'occident.  Ces  montagnes 
"  nourrissent  quantité  de  troupeaux  de  moutons  et  de  bœufs  qui 
"  sont  ensuite  conduits  par  des  pâtres  voyageurs  '  dans  d'autres 
«  contrées.  Il  est  impossible  de  voir  des  bestiaux  plus  grands  et 
«  donnant  du  beurre  d'une  qualité  supérieure.  On  n'en  trouve 
"jamais  de  maigres;  c'est  un  fait  proverbialement  répandu  dans 
«  toute  l'Espagne. 

«  Non  loin  de  Tolède  est  un  villaçre  connu  sous  le  nom   de 

o 

«  Ba'am  Juu,  dont  les  montagnes  produisent  une  terre  comestible 
■  supérieure  à  toutes  celles  qu'on  peut  rencontrer  dans  l'univers. 
'  On  en  expédie  en  Egypte,  en  Syrie,  dans  l'Irâc  et  dans  le  pays 
"  des  Turks.  Cette  terre  est  très-agréable  au  goût  et  son  usage  est 
"  très-salutaire.  On  trouve  également  dans  les  montagnes  de  Tolède 
«  des  mines  de  cuivre  et  de  fer.  Au  nondire  des  dépendances  de 
■'  cette  ville  et  au  pied  des  montagnes  est  Makhrit  la_> -i^ ,  petite 
«  ville  et  château  fort;  du  temps  de  l'islamisme,  il  y  existait  une 
«  grande  mosquée  où  l'on  faisait  toujours  la  khotba.  Il  en  était  de 
"  même  d'el-Bahmïn  (j%_(y-«-I' -  jolie  ville,  bien  habitée,  pourvue 
«  de  beaux  bazars  et  d'édilices  où  Ion  voyait  une  grande  mosquée 
«à  khotba.  Tout  ce  pays  aujourd'hui  est,  ainsi  que  Tolède,  au 
'  Le  texie  poric  i,y%^^  ■ 


PREMIÈRE  SECTION.  33 

«pouvoir    des    chrétiens   dont    le   roi,   d'origine    castillane,   est    Keuiliei .  27  rciio. 
«  connu  sous  le  nom  d'Alphonse  *i^l  jj»j^iVl . 

«  A  5o  milles  ou  2  journées  à  l'orient  de  cette  capitale  est 
«  Wadi'lhidjara  «jLW'  i^itj  (Guadalaxara),  ville  dont  le  territoire 
«  est  fertile  et  abondant  en  productions  et  en  ressources  de  toute 
«  espèce.  Elle  est  entourée  de  murs  et  bien  fortifiée,  et  l'on  y  boit 
«  de  l'eau  de  source.  A  l'occident  de  cette  ville  coule  une  petite 
»  rivière  qui  arrose  des  jardins,  des  vergers,  des  vignobles  et  des 
«  campagnes  où  l'on  cultive  beaucoup  de  safran  destiné  pour 
Il  l'exportation.  Cette  rivière  coule  vers  le  sud  et  se  jette  ensuite 
«  dans  le  Tage. 

«  Quant  à  ce  dernier  fleuve,  il  prend  sa  source  dans  les  mon-  Feuillet  127  verso, 
«  tagnes  qui  touchent  à  el-Cala'  iU«-XJL)l  (yUcolea?)  et  à  ei-Font 
«  o>„;_ii-JÎ,  puis,  se  dirigeant  vers  l'occident,  il  descend  à  Tolède 
"  «UxçVij,  puis  à  Talavera  »,_*AWa,  puis  à  Almakhada  iL^sUil ,  puis 
«à  Alcanlara  SjJaÀJili ,  puis  à  Canitra  Mahmouda  iiy4-  »_;  W  ■. 'V , 
«  puis  à  la  ville  de  Santarem  y,?ya.i  iCu^^,  puis  à  Lisbonne  ^ij^-vil , 
«  où  il  se  jette  dans  la  nier. 

Du  Wadi'lhidjara  «jl — ^' (^ilj  (Guadalaxara),  en  se  dirigeant 
vers  l'orient,  à  Medinet  Salem  yèV^  iui.jjs_..  (  Medina-Céli ) ,  5o 
milles. 

"Cette  dernière  ville  est  jolie;  située  dans  un  bas-fond,  elle 
»  est  vaste  et  possède  un  grand  nombre  d'édifices,  de  jardins  et 
«  de  vergers. 

De  là  à  Santa-Maria  ebn-Razin  yjj|;  (jjI  xj^U  «.xà.».  (ou  d'Albar- 
racin),  2  journées  faibles. 

De  là  à  el-Font  ouiJl  ',  4  journées. 

De  Santa-Maria  à  el-Font  ._^ijDI ,  2  journées. 

Ces  deux  villes  sont  belles,  «  bien  bûties,  pourvues  de  marchés 

'  M.  Conde  lit  o>_iJiJt  et  pense  qu'il  s'agit  ici  d'Altuniz;  mais  le  ms.  A,  d'accord 
avec  l'abrégé ,  porte  cxxjOi 

u.  5 


34  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1=7  verso,    «permanents  et  d'édifices  contigus.  C'étaient,  au  temps  de  l'isla- 
«  misnie  et  des  soigneurs  du  Caratam  (oJsIylll  ',  deux  stations.  ■> 
CAI.AHÏUD.  l)e  JVledinet  Salcui  à  Cala't  Aioub  v^l  &*J>i  (Caiatayud),  5o 

milles  vers  l'orient. 

»  Cala't  Aioub  est  une  ville  considérable,  forte  et  bien  défendue, 
"  et  dont  le  territoire  est  planté  de  beaucoup  d'arbres  et  produit 
<'  beaucoup  de  fruits.  Des  sources  nombreuses  et  des  canaux  fer- 
«  lilisent  cette  contrée  où  l'on  peut  se  procurer  de  tout  à  bon 
"marché.  On  y  fabrique  le  ghczar  j\-y — c  (sorte  d'étoffe  tissue 
^  d'or)  qu'on  exporte  au  loin.  ■> 

De  Cala't  Aïoub  v>j'  a*Aï  (Caiatayud),  en  se  dirigeant  vers  le 
sud  ,  à  Daroca  iiijyi,  on  compte   i  8  milles. 

«  Cette  dernière  ville  est  peu  considéralile,  mais  populeuse  et 
■  bien  habitée;  ses  jardins  et  ses  vignobles  sont  remarquables; 
"  on  y  trouve  de  tout  en  abondance  et  à  bon  marché.  ■' 

De  Daroca  ajjj'^  à  Saraco.sta  *k-~ïy-«.  (Saragosse),  5o  milles. 
De  Cala't  Aïoub  à  Saracosta,  également  ôo  milles. 
sAnAoossE.  •  Saragosse  Ala-.»^—  est  Tune  des  villes  capitales  de  l'Espagne. 

Klle  est  grande  et  très-peuplée.  Ses  édifices  publics  sont  consi- 
■■■  derables,  ses  rues  larges,  ses  maisons  belles  et  contigués.  Elle 
.  est  entourée  de  vergers  et  de  jardins.  Les  murailles  de  cette 
ville  sont  construites  en  pierres  et  très-fortes  ;  elle  est  bâtie  sur 
«  les  bords  d'un  grand  fleuve  qu'on  nonnne  l'Ebre  o^i .  »  Ce  fleuve 
provient  en  partie  du  pays  des  chrétiens  -jyJI  i3*j,  en  partie  des 
montagnes  de  Cala't  Aioub,  et  en  partie  des  environs  de  Cala- 
horra  tj^^  ^ly  <j.. .  La  réunion  de  ces  divers  cours  d'eau  s'ef- 
fectue au-dessus  de  Tudèle  iOyJaj  '■'.  «  Le  fleuve  coule  ensuite  vers 
«Saragosse,  puis  vers  Hissn  Hamra  »^— ï-  tj--«^=-=-   •  o"  ''  lecoit  les 

'   Nom  (i'iinc  [juilif  du  pays  d'AlbaiTatin  qui  elait  renomme  poui-  la  eullure  du 
Carlliame.  Vove/.  la  Descnpciendi:  Espaiia,  trad.  do  M.  (À)nde.  [)    192 
■'  Le  ms.  A  porte  "^  -t^  ■    sans  doute  pai'  erreur. 
'  Le  même  ms.  porte  $>^.^  . 


PREMIERE  SECTION.  55 

«  eaux  de  la  rivière  de  Zeïtoun  y^_x_jj^j_|^_.  (la  Cinea) ,  puis  vers    Fcuiliit  127  verso. 
Tortosc  i^jAsjls,  ville  à  l'occident  de  lacpielle  il  se  jetle  clans  la 
mer.  Saragosso  porte  aussi  le  nom   d'el-Beïdha  Lià.ji_Jt ,  ou  de 
ville  blanche,  à  cause  de  ses  fortifications  revêtues  de  chaux. 
«  Une  particularité  remarquable ,  c'est  qii'on  n'y  voit  jamais  de 
serpents.  Lorsqu'un  reptile  de  cette  espèce  y  pénètre  ou  y  est  ap- 
porté du  dehors ,  il  périt  à  l'instant.  Il  existe  à  Saragosse  un  très- 
grand  pont  sur  lequel  on  passe  pour  entrer  dans  la  ville  ilont 
les  murailles  et  les  fortifications  sont  d'une  grande  hauteur.  » 
De  Saragosse  à  Wesca  &X»«j  (Huesca),  4o  milles. 
De  Wesca  à  Larida  «cj;^  (Lerida),  70  milles. 
De  Saragosse  à  Tudèle  i^Axi  \  5o  milles. 

«  Lerida  est  une  petite  ville  bien  habitée,  entourée  de  fortes 
'•  murailles  et  bâtie  sur  les  bords  d'une  grande  rivière.  » 

De  Meknasa  &_u,Lj_)k_«  ( Mequinenza )  à  Tortose  on  compte  2     Fiuillet . 38 recio. 
journées  on  5o  milles. 

Tortose  «--«Js^o  est  une  ville  bâtie  au  pied  d'une  montagne  toutose. 

«  et  ceinte  de  fortes  murailles.  H  y  a  de  beaux  édifices,  un  château, 
«  des  bazars  et  de  l'industrie.  On  y  construit  de  grands  vaisseaux 
«avec  le  bols  que  produisent  les  montagnes  qui  l'environnent, 
"  et  qui  sont  couvertes  de  pms  d'une  grosseur  et  d'une  hauteur 
"  remarquaJjles.  Ce  bois  est  employé  pour  les  mâts  et  les  an- 
"  tennes  des  navires;  il  est  de  couleur  rouge,  très-sain,  très- 
'<  solide  et  il  n'est  pas,  comme  les  autres,  sujet  à  être  détérioré 
«par  les  insectes.  Il  a  de  la  réputation.  ■■ 

De  Tortose  iLw^Js^L  à  l'embouchure  du  fleuve,  12  milles. 
De  Tortose  à  Tarracono  a^iyi^  (Tarragone),  5o  milles. 
Tarragone  est  une  ville  juive  bâtie  sur  les  bords  de  la  mer. 
Ses  murs  sont  en  marbre,  «  ses  édifices  beaux  et  ses  tours  très- 
fortes.  »  De  Tarragone  à  Barcelone  iii^jj ,  en  se  dirigeant  vers 
l'orient,  60  milles. 

'  Le  m.s.  A  poi-le  encore  ici  J^XaIsj 

5. 


36  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuillet  1  j8  recto.         De  Tarragone  à  l'embouchure  de  l'Ebre,   fleuve  qui   est  ici 
d'une  grande  largeur,  ^o  milles. 

De  cette  embouchure  en  .se  dirigeant  vers  roccident  et  près  de 

la  mer  à  Rabeta  Kastaly  J. h  ^^  iH^j  (Castellon  de  la  Plana), 

I  6  milles. 

"  Ce  dernier  château  fort  est  solidement  construit  et  habité 
«  par  une  population  estimable.  Sur  les  bords  de  la  mer,  et  auj)rès 
"  de  ce  fort  est  une  ville  assez  considérable  environnée  de  cul- 
"  tures. 

"  De  là  à  lana  ajL,  vers  l'occident  et  près  de  la  mer,  6  milles. 

«De  là  à  Peniscola  «WTaàj,  place  forte  sur  le  rivage,  entourée 
"  de  cultures  et  de  villages  où  l'on  trouve  de  l'eau  en  abondance 
«  (la  distance  manque).  " 

De  Peniscola  *Xii  ^j,  à  Aliicha  iCi^ji,  '■  montagne  très-haute 
"qui  s'élève  au-dessus  du  rivage,  d'un  accès  difficile  et  dont  le 
«  sommet  est  très-escarpé,  »  y  milles. 

De  la  même  ville  à  Buriana  xil;^,  «jolie  ville  abondante  eu 
«  ressources  de  toute  espèce,  entourée  d'arbres  et  de  vignobles, 
"  et  bâtie  dans  une  plaine  à  3  milles  ou  environ  de  la  mer,  »  20 
milles. 

De  Buriana  à  Murbatr^l^  (Murviedro),  réunion  de  bourgs 
bien  peuplés  entourés  de  vergers  arrosés  par  des  eaux  courantes  et 
«  situés  à  proximité  de  la  mer,  »  20  milles.  De  là  à  Balensia  xkj,^j 
(Valence),  en  se  dirigeant  vers  l'occident,   12  milles. 
ïAi.EscE.  «  Valence,  l'une  des  villes  les  plus  considérables  de  l'Espagne, 

"  est  bâtie  dans  une  plaine  et  bien  habitée.  Sa  population  se 
•  compose  (surtout)  de  marchands.  Il  y  des  bazars,  et  c'est  un 
■  lieu  de  départ  et  d'arrivée  pour  les  navires.  Cette  ville  est 
"  située  à  trois  milles  ou  environ  de  la  mer  où  l'on  parvient  en 
«  suivant  le  cours  d'un  fleuve  qui  se  nomme  Djar  jU»  (Guadala- 
«  viar),  et  dont  les  eaux  sont  utilement  employées  à  l'arrosage  des 
«  champs,  des  jardins,  des  vergers  et  des  maisons  de  campagne.  « 


PREMIÈRE  SECTION.  57 

De  Valence  à  Saragosse,  en  passant  par  Kenlera  ij. — ï-CS''.  !i    Fiuiiie(i28reito. 
journées. 

De  Valence  à  Kentera  iyuS',  3  journées. 

De  Kentera  à  Hissn  el  Riahïn  (jr^-lyJI  (jAoa- ,  deux  journées. 

De  là  à  el-Font  o-JUii,  2  journées. 

De  Valence  à  Djeziret  Clioucar  ^^JCi  iijjj^ ,  lieu  situé  sur  les    iVuilin  128  verso. 
bords  de  la  rivière  du  niènic  nom,  «  dun  aspect  agréable,  plante 
"  d'un  grand  nombre  d'arbres  fruitiers,  bien  arrosé,  bien  peuplé 
«  et  sur  la  route  de  Murcie  i^v^,   18  milles.  » 

De  Djeziret  Cboucar  à  Cbatiba  «UJaUi  (Xativa),   12  milles. 

«  Xativa  est  une  jolie  ville  possédant  des  cbâteaux  dont  la 
«beauté  et  la  solidité  ont  passé  en  proverbe;  on  y  fabrirpie  du 
«  papier  .X-tL^j  tel  qu'on  n'en  trouve  pas  de  pareil  dans  tout 
Il  l'univers.  On  en  expédie  à  l'orient  et  à  l'occident.  " 

De  là  à  Dania  iCAJÏi  (Dénia)  ",2  5  milles. 

Et  à  Valence  «U-j^Xj,  Sa  milles. 

De  Valence  à  Dénia,  en  se  dirigeant  par  mer  vers  le  sud,  65 
milles. 

Le  château  de  CoUeira  s^Ai  (CuUera),  situé  près  de  l'embou- 
chure du  Choucar  —i-i,  est  bien  fortifié;  de  là  à  Valence  on 
compte  /jo  milles. 

"  Quant  à  Dania  il.^J>\:i  (Dénia),  c'est  une  jolie  ville  niantiuie 
1  avec  un  faubourg  bien  peuplé.  Elle  est  ceinte  de  fortes  murailles 
«et  ces  murailles,  du  côté  de  l'orient,  ont  été  prolongées  jus- 
«  que  dans  la  mer,  avec  beaucoup  d'art  et  d'intelligence.  La  ville 
"  est  défendue  par  un  château  fort  qui  domine  les  habitations. 
«  Elle  est  entourée  de  vignobles  et  de  plantations  de  figuiers.  Il 
«  s'y  fait  des  expéditions  de  navires  pour  les  contrées  les  plus 
»  lointaines  de  l'orient  ;  il  en  part  aussi   des  flottes  et  des  arme- 

'  M.  Coude  lil  ici  Kentwla  el  pense  qu'il  s'agit  peul-êlre  tie  Catamta  {Desrripcion 
de  Espafia,  p.  2  i4)- 

'  L'ancienne  D/anmni,  il'après  le  même  auteur 


38  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  128 verso.    «  iiients  pour  ia  guerre  ',  et  il  s'y  fabrique  des  navires,  car  c'est 
'  un  chantier  de  constructions.  ■■ 

Au  midi   de  cette  ville  est  une  montagne  ronde  du  sommet 

o 

de  iafjuelle  on  aperçoit  les  hauteurs  de  lahesa  iwjL  (Ivice)  en 
pleine  mer.  Cette  montagne  s'appelle  Ca'oun  y^lï. 

De  Xativa  à  Bekiren  (jj->S^  (Bocayrente),  vers  l'occident,  ^n 
milles. 

■  Bekiren  est  un  lieu  fortifié  qui  a  l'importance  dune  ville. 
'  Il  y  a  un  marché  renommé,  et,  à  l'entour,  beaucoup  d'habi- 
tations contiguës.  Il  s'y  fabrique  des  étoffes  blanches  cpai  se 
'  vendent  à  très-haut  prix  et  qui  sont  de  longue  durée.  Elles 
«  sont  incomparables  sous  le  rapport  du  moelleux  et  de  la  sou- 
«  plesse  du  tissu;  c'est  an  point  que,  pour  la  blancheur  et  pour 
«  la  finesse,  elles  égalent  le  papier. 

•  De  Bekirin  à  Dénia,  /le  milles. 

'  Et  à  Elch  jjiJI  ,  4o  milles.  » 

Elch  jiJ\  (Elche)  est  une  ville  bâtie  dans  une  plaine  traver- 
sée par  un  canal  «  provenant  d'une  rivière.  Les  eaux,  après  avoir 
«passé  sous  les  murailles  de  la  ville,  servent  à  alimenter  des 
«  bains  et  coulent  dans  les  bazars  et  dans  les  rues.  Les  eaux  de  la 
«  rivière  dont  nous  parlons  sont  chaudes  et  salées.  Pour  boire, 
"les  habitants  sont  obligés  d'apporter,  dans  des  vases  de  terre, 
«  de  l'eau  du  dehors,  c'est-à-dire  de  l'eau  pluviale. 

«  D'Elcli  (jiJl  à  Oriwala  aJI^jjI  (Orihuela),  ville  bâtie  sur  les 
"  bords  de  la  rivière  Blanche  i>aju^l  ,-^'  "u  du  fleuve  de  Murcie 
■■  v-^  ~^,  28  milles '^ 

"  Les  murs  d'Oriwala  s'élèvent  sur  la  rive  occidentale  de  ce 
•  fleuvi?  traversé  par  un  pont  de  bateaux  qui  donne  accès  à  la 
«  ville.  Cette  ville  est  défendue  par  un  château  très-fort,  bâti  sur 
"  une  éminence,  et  environnée  de  jardins  et  de  vergers  cpii  pro- 

'  Le  ms.  A  porte  20  milles 


PREMIERE  SECTION.  59 

«  duisent  des  fruits  en  quantité  prodigieuse.  On  y  jouit  de  tontes    fVuiiiit  12S  ^mo. 
«  les  lonniiodités  de  la  vie.   Il  y   a  un  marché   public. 
■  D'Orihueia  aJI^^^I  à  Murcie  *A-«y-«,    1 '.^   milles.» 

Et  à  Carthagène  *ju?-Us;J>,  li!)  milles. 

De  Dania  &*j!i  (Dénia),  ville  maritime  dont  il  a  été  plus  lianl 
fait  mention,  à  Alcant  c>.jL»JI  (Alicante),  en  se  dirigeant  \er.s 
l'ouest  par  mer,  70  milles. 

«  Alicante  est  une  ville  peu  considérable,  mais  bien  peuplée.    Fcuiliei  129  recio. 
«  Il  y  a  un  bazar  et  une  grande  mosquée  où  Ton  fait  la  kholba.  altcanti: 

«On  fait  venir  d' Alicante  ,  pour  tous  les  pays  maritimes,  des 
"hommes  habiles  dans  l'art  de  calfater  (les  navires).  Le  pavs 
«  produit  beaucoup  de  fruits  et  de  légumes,  et  particulièrement 
"  des  ligues  et  du  raisin.  Le  château  cjui  défend  cette  ville,  cons- 
«  Iruit  sur  une  montagne  que  l'on  ne  peut  gravir  qu'avec  beau- 
»  coup  de  peine,  est  très-fort.  Malgré  son  peu  d'importance,  AIl- 
«  cante  est  un  lieu  où  l'on  construit  des  vaisseaux  pour  le  com- 
«  merce  et  de  petites  embarcations'.  »  Dans  le  voisinage,  c'est-à- 
dire  à  I  mille  de  distance  est  un  très-beau  port  nommé  Eblnasa 
A-oUAji  (Blanes),  qui  sert  à  abriter  les  navires  destinés  à  la  guerre. 
Vis-à-vis  de  ce  port  est  le  cap  dit  el-Nadher  jJbUJI  cyJs  (Castillo 
Santa-Pola).  De  là  à  Alicante  on  compte  10  milles-. 

D' Alicante  à  Elch  j«Jl,  par  terre,   i  journée  faible. 

Et  d' Alicante  aux  bouches  de  Baies  ^yJ[>  (j_>^ ,  07  milles. 

Baies,  avec  son  port  et  ses  embouchures,  est  un  grand  étang 
où  entrent  les  navires  ^. 

De  Baies  à  Djeziret  el-Firan  yl_^I  *^^j>=?-.  1   mille. 

De  cette  île  à  la  terre  ferme,  i  mille  et  demi. 

De  là  au  cap  el-Cabtal  JUavill  o;is,    12  milles. 

'  Le  texte  porte  :  jj'^jJ'j  iù^yuJI  t-v^al^l  L^  Uijo  Ljyj*^   «^  . 

■  Ces  distances  manquent  dans  ie  ms.  A 

'  M,  Conde  lit  SwÇj^j  Xji,l  ,  au  lieu  de  »w^A^^  iôi.l 


40  QUATRIEME   CLIMAT. 

Feuilipt  1 29  rpcio.         De  là  à  Bortoiiian  '  el-Kebir  j-^jf!  yU^,  port,  3o  milles. 

De  là  à  Carihagène  iÀ=-U3;j>,   i  2  milles. 
CABTHAGÈNE.  Cartliagène  iUs-Uo^  est  le  port  de  la  ville  de  Murcie.  C'est 

une  ville  ancienne,  «possédant  un  port  qui  sert  de  refuge  aux 
•  plus  grands  comme  aux  plus  petits  navires,  et  qui  olFre  beaucoup 
"  d'agréments  et  de  ressources.  Il  en  dépend  un  territoire  connu 
«  sous  le  nom  del-Candouua  yjOv^i,  d'une  rare  fertilité.  On  rap- 
"  porte  que  les  grains  qu'il  produit,  arrosés  seulement  par  les 
«  eaux  pluviales,  sont  d'une  qualité  parfaite.  » 

De  Carthagène  sur  mer  J-s-LJI  i^  aàjs-Usjj  à  Sedjana  XjUst , 
'bon  port  d'où  dépend  un  village,  »  2  4  milles. 

De  là  à  Ilissn  Ecla  «Xil  (j*a^»-  (^g^'^^)'  «petit  port  situé  sur 
'  le  bord  de  la  mer,  marcbé  principal  de  Lourca  iiïuJ ,  dont  il  est 
n  éloigné  de  26  milles,  12  milles.  » 

De  Hissn  Ecla  à  la  rivière  de  Beyra  Sjju  ^^il^  (Vera).  au  fond 
d'un  golfe,  I12  milles. 

Près  l'embouchure  de  cette  rivière  est  une  montagne  sur  la- 
quelle est  bâti  le  fort  de  Beyra  ijju  fjMus~,  qui  domine  la  mer. 

De  là  à  l'île  nommée  Carbonera  ij^y»,  12  milles. 

Puis  à  el-Rassif  >_À<y«^l ,  6  milles, 

A  Chamet  el-Beïdha  UàjsjJI  x-li,  8  milles. 

Au  cap  de  Cabitat  ebn-Asouad  ^^-.l  j^j!  i^^,  6  milles. 

De  là  à  Alméria  aj^I,  12  milles. 

De  Carthagène  à  Murcie  on  compte,  par  terre,  4o  milles. 
MiiiciE.  Murcie  H*mj^,  capitale  du  pays  de  Tadmir^«^j,  est  située 

dans  une  plaine  sur  les  bords  de  la  rivière  Blanche  ^ja^Hlj.^. 
"Il  en  dépend  un  faubourg  qui,  ainsi  que  la  ville,  est  entouré 
«  de  murailles  et  de  fortifications  très-solides.  «  Ce  faubourg  e.st 
traversé  par  des  eaux  courantes.  Quant  à  la  ville  ,  elle  est  bâtie 
sur  l'une   des  rives  de  la  rivière;  on  y  parvient  au  moyen   d'un 

'  Le  même  auteur  pense  que  ce  nom  est  une  altération  de  Portas  maamis.  (Jette 
conjecture  paraît  très-plausible. 


PREMIERE  SECTION.  41 

pont  de  bateaux.  «Il  y  a  des  moulins  construits  sur  des  navires,    Fcruiici  ■  jg  rc.io. 

"  comme  les  moulins  de  Saragosse,  qui   peuvent  se  transporter 

"  d'un  lieu  à  un  autre,  et  quantité  de  jardins,  de  vergers,  d'ha- 

«  bitations   et  de   vignobles   complantés    de   figuiers.   De   celte 

«ville  dépendent  divers  châteaux  forts,  maisons  de  plaisance  et 

"  métairies  d'une  beauté  admirable.  »  De  Murcie  à  Valence  on 

compte  5  journées  ; 

A  Alméria  sur  mer  Jj».UJI  j^  *J)I' ,  5  journées; 

A  Cortoba  iUis^  (Cordoue),  lo  journées;  Feuillet 1 29  verso. 

A  Hissn  Chacoura  'ijy^  (j^'^^~  (Segura),  4  journées; 

A  Djindjala  itlU^-s-  (Chinchilla),  5o  milles. 

"  Djindjala  AlWi,=-  (Chinchilla)  est  une  ville  de  moyenne  gran- 
■<  deur  défendue  par  un  château  fort ,  et  entourée  de  vergers. 
«  On  y  fabrique  des  couvertures  de  laine  qu'on  ne  saurait  imiter 
«ailleurs,  circonstance  qui  dépend  de  la  qualité  de  l'air  et  des 
"  eaux.  Les  femmes  y  sont  d'une  rare  beauté.  » 

De  là  à  Counka  aJTjjj  (Cuença),  "  ville  petite,  mais  ancienne, 
«  et  fréquentée  à  cause  des  objets  qu'on  y  fabrique,  »  2  journées. 

«  Cuença  est  environnée  de  murs ,  mais  sans  faubourg.  Les 
"  étoffes  de  laine  qu'on  y  fait  sont  d'excellente  qualité.  » 

De  Cuença  à  Calssa  x^aXi,  vers  l'orient,  3  journées. 

«  Ce  dernier  lieu  est  fortifié  et  construit  sur  le  revers  de  nion- 
«  tagnes  où  croissent  beaucoup  de  pins.  On  en  coupe  le  bois  et 
"  on  le  fait  descendre  par  la  rivière  jusqu'à  Dania  aajI^  ^Denia) 
«  et  à  Valence  \->^.„.jJ^ .  En  effet ,  ces  bois  descendent  de  Calssa 
«  à  Djeziret  Choucar  ^^  '^j^j^^  ^^  ^'^  1''  '"^*  ^^rt  de  Belbera  sur 
«  mer  »^;  là  on  les  embarcpie  pour  Dénia  où  ils  sont  employés 
«  à  la  construction  des  navires,  ou  pour  Valence  où  ils  servent  à 
«  celle  des  maisons.  » 

De  Calssa  à  Santa-Maria ,  3  journées. 

De  Calssa  à  Alicante,  même  distance. 

De  Cuença  à  Webde  «^.^j  (Huete),  même  distance. 
11.  6 


42  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuiiloi  1 79  verso,  Wcbde  t^.  et  Ouclis  lt-J^!  (Uclesl  sont  deux  petites  villes 
"  entourées  de  champs  cultivés  et  d'habitations,  et  »  distantes  l'une 
de  l'autre  de  18  milles'. 

D'Ouclis  à  Chacoura  ij^jUi  (Segura),  3  journées. 

Chacoura  ijyi^  (Segura)  est  un  fort  habité  comme  une  ville, 
situé  sur  le  sommet  d'une  montagne  très-haute  et  très-escarpée. 
Ses  constructions  sont  belles.  Du  pied  des  montagnes  surgissent 
deux  rivières,  dont  l'une  est  celle  de  Cordoue  ou  le  Nalir  el- 
Kehir^^AAJÎ^I  MJ  (la  grande  Rivière),  et  l'autre  celle  de  Murcie  ou 
le  \ahr  el-Abiad  ijàjui)]  j^  (la  rivière  Blanche). 

l^a  première  (celle  de  Cordoue)  sort  d'un  lac  l'ormé  par  la 
réunion  des  eaux,  au  sein  de  la  montagne  ,  puis  se  précipite 
sous  les  rochers  et  en  ressort  ,  se  du')<reant  à  l'ouest  vers  le 
mont  Nidjda  à-y~:f ,  puis  vers  Ghadira  «jilj  et  Ehda  »Jv'  (Ubeda), 
passe  au  pied  des  murs  de  la  ville  de  Biasa  * — *«L*_j  (Baeza), 
puis  auprès  du  fort  de  Andoudjarj_=-j>K_i!  (  Anduxar) ,  de  Cosseïr 
j  «  An  .•'» ,   (lu   pont  d'Istichan  yLi^Juil   (  Puente   de   Estefan),   de 

Cordoue  a.  *   hj ï ,  îles  forts  d'vVlmodovar  jj>xU  (jAa=- ,  de  Djarf 

<jj^?-,  de  Lora  «j^  ,  de  Coleï'a  *j«AAi  ,  de  Cateniana  AjUikï -,  d'Al- 
zcrada  «i^jJi ,  de  Séville  iUAxA.it,  de  Cabtal  Jdaxï,  de  Kabtour 
jy^ ,  de  Torbichana  AjUio^  (Tribuxêna),  d'el-Mesadjid  J>.».U»il, 
"  de  Cades  ^J^i^  (Cadix),  »  puis  se  jette  dans  l'Océan. 

L'autre,  c'est-à-dire  la  rivière  Blanche  ou  de  Murcie,  sort  des 
mêmes  montagnes  (on  prétend  qu'elle  dérive  du  même  lieu  que 
la  rivière  de  Cordoue),  se  dirige  vers  le  midi  en  passant  par 
Alcarad  i^i  ',  Moula  «Jj-o  (Mùla) ,  Murcie  iLk-«^,  Oriwala  aII^^^I 
(Orihuela),  Almodovar jj^il,  puis  se  jette  dans  la  mer. 

De  Chacoura   «yxi  (Segura)  à  Sora  ij^^,  "  ville  assez   consi- 

'  M.  Conde  fait  observer  que  ces  distances  sont  trop  fortes. 

'  M.  Concle  propose  de  lire  ici  Constantina. 

'  Le  même  auteur  lit  ici  Alfered  :  ne  serait-ce  point  Alairas? 


PREMIÈRE  SECTION.  45 

•  dérable,  dont  la  construction  est  belle  et  le  territoire  fertile,    Keuiiicusjverso 
'■  située  dans  le  voisinage  du  fort  de  Cana  iUi ,  2  journées  fortes.  » 

De  ce  fort  à  Toleïtola  «XxiAJa  (Tolède),  2  journées. 

Celui  qui  veut  se  rendre  de  Murcie  à  Alméria  doit  passer  par  Kimiilei  i3o  recto 
Cantarat  Achkana  ioUSIil  a^^  (  Alcantarilla  ) ,  Lebrala  aJIjjJ  (  Li- 
brilla),  Hama  x«Lil  et  Lourca  «jj^  (Lorca),  «ville  importante, 
«  fortifiée  sur  une  montagne ,  avec  bazar  et  faubourg  entouré 
«  de  murs  et  situé  au-dessous  de  la  ville.  H  y  a  un  marché 
«  aux  farines  et  un  marché  aux  drogueries.  Le  pays  produit  de  la 
«terre  jaune  (de  l'ocre)  et  de  la  terre  rouge  (de  la  sanguine) 
»  dont  il  se  fait  une  grande  exportation.  » 

De  Lorca  à  Murcie  on  compte  ^o  milles. 

A  Abar  el-Racba  aa»P!  jLI  et  à  Beyra  «^   (Vera  ) ,  «  place  forte 

•  dans  un  vallon  auprès  de  la  mer,    1    journée.  » 

De  là  à  la  montée  de  Choucar  ^-ci  xUs,  montée  tellement 
escarpée  qu'un  cavalier  ne  peut  la  gravir  qu'en  mettant  pied  à 
terre'  (la  distance  manque). 

De  cette  montée  à  Rabeta  ickjyi ,  qui  n'est  point  un  fort  ni  un 
village,  mais  une  station  où  sont  des  gardes  chargés  de  veiller 
à  la  sûreté  du  chemin,  i  journée. 

De  là  à  Alméria  k,jX]  ,  1  journée  faible. 

«  Alméria  ii^l  était  ime  ville  musulmane  à  l'époque  des  Mo-  ai.mlria. 

«  ravides  (*U1I  pLi  i  .  Elle  était  alors  très-industrieuse  et  on  y 
«comptait,  entre  autres,  huit  cents  métiers  à  tisser  la  soie,  où 
«  l'on  fabriquait  des  manteaux  précieux,  des  brocarts,  les  étoffes 
«  connues  sous  le  nom  de  saclatoun  ^j^yju. ,  de  isfahani  jLjuai , 
«  de  murdjani  à^^  (ou  couleur  de  corail);  des  voiles  ornés  de 
'<  fleurs  aUAI  j,yùJI,  des  vêtements  riches  et  épais  nj^d}  vU*^!,  le 

Voici  le  fexie  de  ce  passage  qui  ne  me  paraît  pas  avoir  élé  bien  rendu  par  le 
traducteur  espagnol  :  ylA:^^!  Uftj^i^L,  Uij  I3k^=tj  1*)!^=-  ,^2  J^a^l  jOOù  il^ 

6. 


44  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  i3o  recto.     '  liaiiifl  vS^ ,  le  a'tliabi  jUfi,  le  mucâdjir^yj=-UU  et  divers  autres 
»  tissus  de  soie. 

«  Avant  l'époque  actuelle  Alniéria  iojil  était  égaleuient  le- 
«  uomniée  pour  la  fabrication  des  ustensiles  en  cuivre  et  en  fer 
..  parfaitement  travaillés.  La  vallée  qui  en  dépend  produisait  une 
«  quantité  considérable  de  fruits  qu'on  vendait  à  très-bon  niarcbé. 
«Cette  vallée,  connue  sous  le  nom  de  Bedjana  iOU??,  est  située 
«à  à  milles  d'Alméria.  On  y  voyait  nombre  de  vergers,  de  jar- 
.<  dins  et  de  moulins,  et  ses  produits  étaient  envoyés  à  Alméria. 
«  Le  port  de  cette  ville  recevait  des  vaisseaux  d'Alexandrie  et 
"  de  toute  la  Syrie,  et  il  n'y  avait  pas,  dans  toute  l'Espagne,  de 
«gens  plus  riches,  plus  industrieux,  plus  commerçants  que  ses 
-habitants,  ni  plus  enclins,  soit  au  luxe  et  à  la  dépense,  soit  à 
"  l'amour  de  thésauriser. 

«  Cette  ville  est  bâtie  sur  deux  collines  séparées  par  un  fossé 
«  où  sont  des  habitations.  Sur  la  première  est  le  château  si 
«connu  sous  le  nom  de  ilis.sana  «jUaa-;  sur  la  seconde,  dite 
«Djebel  el-Amïm  yv-oif!  Jyu-=-,  est  le  faubourg:  le  tout  est 
«  entouré  de  murs  et  percé  de  portes  nombreuses.  Du  côté  de 
«l'orient  est  le  faubourg  nommé  el-Haudh  (.v->Ji,  entouré  de 
«murs,  renfermant  un  grand  nombre  de  bazars,  d'édihces,  de 
«  caravansérails  et  de  bains.  En  somme  Alméria  était  une  ville 
«très-importante,  très-commerçante  et  très-fréquentée  par  les 
•  voyageurs;  11  n'y  en  avait  pas  en  Espagne  déplus  riche  et  de 
.  plus  populeuse.  Le  nombre  des  caravansérails  enregistrés  à  la 
«douane  était  de  mille  moins  trente  (970).  Quant  aux  métiers 
«  à  tisser,  ils  étaient,  comme  nous  venons  de  le  dire,  également 
«  très-nombreux. 

«  Le  terrain  sur  lequel  est  bâtie  cette  ville  est,  jusqu'à  un  cer- 
«  tain  rayon  de  tous  côtés,  fort  pierreux.  Ce  ne  sont  que  roches 
«  amoncelées  et  que  cailloux  roulés  comme  des  dents  molaires 
«  sous  la  terre  végétale  ;  c'est  comme  si  on  avait  passé  au  crible 


e>" 


PREMIÈRE  SECTION.  45 

"  ce  terrain  et  qu'on  eût  fait  exprès  de  n'en  conserver  c{ue  les    Feuiiifi.3o verso. 
«  pierres.  A  l'époque   où  nous  écrivons  le  présent  ouvrage ,  Al- 
«  méria   est   tombée   au   pouvoir  des  chrétiens.   Ses   agréments 
«ont  di.sparu,   ses  habitants  se  sont  dispersés,  les  maisons,  les 
"  édifices  publics  ont  été  détruits  et  il  n'en  subsiste  plus  rien.  » 

Les  dépendances  ou  succursales  >jl.>u  de  cette  ville  sont  Berdia 
ii^jj  et  Delaïa  iù^/i  (Dalia). 

La  distance  qui  sépare  Alméria  de  la  première  de  ces  villes 
est  de   1   forte  journée. 

De  Berdja  à  Delaïa  on  compte  8  milles. 

"  Berdja,  plus  considérable  que  Delaïa,  possède  des  marchés, 
«  des  fabriques  et  des  champs  cultivés.  » 

On  peut  se  rendre  d' Alméria  àMalca  iUlL.  (Malaga)  par  terre 
ou  par  mer. 

La  première  de  ces  voies  est  montueuse  ;  la  distance  est  de 
7  journées. 

Par  mer  on  compte  i8o  milles; 

Savoir  : 

D' Alméria  au  bourg  d'el-Bedjanis  ^r^LsT  '  sur  mer,  6  milles. 

(  La  route  de  terre  de  Berdja  et  de  Delaïa  passe  par  el-Be- 
djanis.  ) 

De  ce  bourg  à  l'extrémité  du  golfe  oit  est  une  tom-  où  l'on 
allume  du  feu  pour  avertir  de  l'approche  des  bâtiments  enne- 
mis,  6  milles. 

De  ce  cap  au  port  de  Nafira   ijjfJùl\  (^^-o,   22   milles. 

De   là  au  bourg  cfA'dra  sur  mer  ^^_a^JI  ,ja  ijù^,   1  j    milles. 

"Ce  bourg  n'est  point  un  lieu  de  marché,  mais  il  y  a  des 
"  bains  et  il  est  très-peuplé.  A  l'occident  est  l'embouchure  d'une 
"grande  rivière  qui  vient  des  montagnes  de  Cheblir  ^^^^  (ou 
«peut-être  Chelir),  reçoit  les  eaux  de  Berdja  «.=-^  et  autres,  et 
«  se  jette  ici  dans  la  mer. 
'  M.  Confie  Jit  Ben-Egaa. 


46  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuillet  1 3n  vi-r>o.  D'A'dra  à  BelisaDa  «jlwwJb  ,  '.  bourg  peuplé  sur  les  bords  de 
la  mer,  »  20  milles. 

De  là  à  Mers  el-Feroudj  ^jy-JJ'  ^j~*'  anse  ou  petit  |)or1,  12 
milles. 

De  là  à  Baterna  io^,  «  où  l'on  trouve  une  mine  de  mercure, 
'  métal  qui  est  ici  d'une  qualité  supérieure,  »  6  milles. 

De  là  à  Chcloubania  i<jJ^^L^ ,  bourg,    12   milles. 

De  là  à  el-Mankeb  t^JC^l ,  sur  mer,  8  milles. 

«  Cette  dernière  ville  est  de  moyenne  grandeur,  mais  jolie. 
■  On  y  pêche  beaucoup  de  poisson  et  on  y  recueille  beaucoup 
'<  de  fruits.  Au  milieu  de  cette  ville  est  un  édifice  carré  comme 
«  le  piédestal'  d'une  statue,  large  à  sa  base,  étroit  à  son  sommet. 
■<  Il  V  existe  deux  ouvertures  parallèles  des  deux  côtés  et  se  j)ro- 
longeant  de  bas  en  haut.  Vers  l'angle  formé  par  un  de  ces  côtés 
•  est  un  grand  bassin  creusé  dans  le  sol  et  destiné  à  recevoir 

'  Bien  que  le  mot  (iv-o  signifie  grnéralenienl  une  idole,  il  paraîl  que  dans  le  dia- 
lecte de  l'Ediisi  ou  1  employait  aussi  pour  exprimer  l'idée  d'une  ia<e,  d  un  piédestal. 
Celte  dernière  acception  résulte  évidemment  du  passage  que  nous  mettons  sous  les 
yeux  du  lecteur,  et  justifie  suffisamment,  ce  nous  semble,  la  manière  dont  nous  avons 
cru  devoir  traduire  le  mot  À,»  dans  la  première  partie  de  la  présente  version  (  1"  cli- 
mat, 1"  section) ,  et  au  sujetde  laquelle  nous  avons  reçu  deM.  de  Macedo,  secrétaire 
perpétuel  de  l'Académie  des  sciences  de  Lisbonne,  de  judicieuses  et  bienveillantes 
observations. 

Voici  le  texte  de  ce  passage  curieux  : 

Jl  Jw-^i-ô  ^5^J  ^sj-=^^l  A_A3-'^1  Jl  J^uj  jULil  5*.ci  J!  Ou«*3j  ^\^  Ul 

<  i. s — « — «s  3j 

Cette  description  correspond  parfaitement  avec  ce  qu'on  sait  des  soit-terazi  Voyet 
là-dessus  1  ouvrage  de  M.  le  général  Andiéossy.  que  nous  avons  cité  p.  25. 


PREMIÈRE  SECTION.  47 

«les  eaux  amenées  d'environ    i    mille  de  distance  par  un  a([iic-    Knniiii  i.'io  verse. 
«  duc  composé  d'arcades  nombreuses  construites  en  pierres  très- 
«  dures. 

"  Les  honmies  instruits  du  pays  d'el-Mankeh  disent  que  l'eau 
"  s'élançait  autrefois  au  sommet  de  l'obélisque  jLU!  et  descen- 
"  dait  ensuite  du  côté  opposé  où  était  un  petit  moulin.  On  voit 
"  encore  aujourd'hui,  sur  une  montagne  qui  domine  la  mer,  des 
«vestiges  dont  personne  ne  connaît  l'ancienne  destination.  " 

D'el-Mankeb  ^-JCiit  à  Grenade  Hioiijs. ,  par  terre,  ào  milles. 

De  la  mcmc  ville  au  bourg  de  Chat  isUi  io^,    i  i    milles  '. 

«  Ce  bourg  produit  quantité  de  raisins  secs  de  couleur  louge, 
«et  dont  le  goût  approche  de  celui  du  vin  sec  et  doux'-.  On 
«  en  expédie  dans  toute  l'Espagne,  et  il  est  connu  sous  le  nom 
«  de  raisin  de  Ghât.  » 

De  ce  bourg  à  celui  de  Tarrh  yi^,  sur  le  bord  de  la  mer, 
1  y   milles. 

De  là  à  la  ville  et  château  de  Balicb  (jS.Aj,«  lieu  l'ortilié  sur  FimuII.i  ..'.i  ncio. 
'  le  bord  de  la  mer,  à  l'occident  duquel  est  l'embouchure  d'une 
»  rivière  dont  les  eaux  sont  salées  et  qui  vient  du  côté  du  nord 
"  .  .  .milles.  Cette  rivière  passe  à  Alhama  «  t  -^' ,  traverse  des 
«  campagnes  fertiles  où  elle  reçoit  quantité  de  bonnes  eaux, 
«  descend  au  bourg  d'el-Besath  LL-jJl ,  puis  se  jette  dans  la  mer 
«  à  l'occident  de  Balicb  ^jiJlj .  » 

De  cette  ville  à  Seira  itjju^,  bourg,   7  milles. 

De  Seira  à  Bezliana  xjUJjj  ,  «  gros  bourg  situé  dans  une  plaine 
«sablonneuse,  pourvu  de  bains,  de  caravansérails;  et  de  ma- 
■  dragues  destinées  à  la  pèche  du  gros  poisson,  lequel  s'expédie 
«  dans  les  pays  environnants ,  »  7  milles. 

De  Bezliana  à  Malca  &JiJU  (Malaga),  8  milles. 

'   L'auteur  reprend  ici  son  ilinéraire  d'Alim-ria  à  Malaga. 

8jt^  X«»JU3  c^v^Aj  . 


48  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet i3i  recto.  "  Malaga  *i!U  est  une  ville  très-belle,  très-peuplc-e ,  très-vaste 
«  et  très-célèbre.  Ses  marchés  sont  florissants ,  son  commerce 
"  étendu  et  ses  ressources  nombreuses.  Le  territoire  environnant 
«est  planté  en  vergers  de  figuiers,  produisant  des  fruits  ([u'on 
"  expédie  en  Egypte,  en  Syrie,  dans  l'Irâc  et  même  dans  l'Inde; 
<<  ces  figues  sont  d'une  qualité  parfaite.  Auprès  de  la  ville  sont 
"  doux  grands  faubourgs;  l'un  se  nomme  Casala  aIU-j»,  et  l'autre 
"  el-Tebànïn  (;y>iUilI .  Les  habitants  de  Malaga  boivent  de  f  eau 
«de  puits,  et  cette  eau,  prise  à  la  source,  est  d'une  douceur 
"  extrême.  Près  de  la  ville  est  un  torrent  dont  les  eaux  ne  coulent 
"  que  durant  Fhiver  et  le  printemps,  et  qui  est  à  sec  le  reste  de 
«l'année.  Notre  intention  étant,  s'il  plaît  à  Dieu,  d'en  reparler 
"  ])lus  loin ,  nous  revenons  à  Alnicria  iij)X\ .  » 

Celui  qui  veut  se  rendre  de  cette  dernière  ville  à  Garnata 
Albira  ÏjmI^  iUsb^i  (Grenade),  doit  faire  d'abord  6  milles  pour 
parvenir  à  Bedjana  iji^ ,  ville  jadis  célèbre  dont  la  population 
lut  transportée  à  Alméria,  «  et  dont  il  ne  reste  plus  maintenant 
"  que  les  ruines  et  une  grande  mosquée  qui  est  encore  debout. 
«Autour  de  Bedjana  sont  des  vergers,  des  jardins,  des  lieux  de 
«  promenade,  et  des  vignobles  produisant  un  revenu  considérable 
"  aux  habitants  d' Alméria  ii^jX\ .  »  A  droite  et  à  six  milles  de  Be- 
djana xiLsr  est  el-Hama  iLoUi,  «forteresse  située  sur  le  sommet 
«  d'une  montagne.  Les  voyageurs  dans  les  pays  lointains  rap- 
"  portent  qu'il  n'en  est  point  au  monde  de  plus  solidement  cons- 
"  truite  et  qu'il  n'est  point  de  lieu  dont  les  eaux  thermales  soient 
«  plus  efficaces.  De  tous  côtés  il  y  vient  des  malades,  des  iniirmes; 
"  ils  y  restertt  jusqu'à  ce  que  leurs  maux  soient  soulagés  ou  to- 
"  talement  guéris.  Comme  les  habitants  de  la  ville,  dans  la  belle 
«  saison ,  prennent  ces  bains  avec  leurs  femmes  et  leurs  enfants, 
«  et  V  dépensent  beaucoup  d'argent,  soit  pour  leur  nourriture, 
«soit  pour  leur  entretien,  il  arrive  que  le  loyer  dune  habitation 
»  s'y  élève  quelquefois  jusqu'à  trois  dinars  (moravides)  par  mois. 


PREMIÈRE  SECTION.  49 

«  Les  montagnes  voisines  d'el-Hania  sont  en  totalité  formées  de    F,iiiileti3i  rccio. 
"  gypse.  On  en  extrait  cette  substance,  on  la  brûle  et  on  la  trans- 
"  porte  à  Alméria  pour  être  employée  à  la  construction  des  édi- 
«  fiées.  Elle  s'y  vend  à  très-bon  niarcbé  à  cause  de  son  aijondance.  » 

De  Bedjana  xjLs?  au  bourg  de  Béni  A'bdous  ^y.)^i^ v-c  c^, 

6  milles. 

De  là  à  Mondoudjar  ^^,i».j>XjL<>  (  Monduxar) ,  lieu  où  est  une 
auberge  pour  les  voyageurs  qui  viennent  d'Alméria,  6  milles. 
«  Le  fort  de  Mondoudjar  est  construit  sur  une  colline  dont 
"  la  terre  est  de  couleur  rouge,  et  auprès  de  laquelle  coule  une 
«  rivière.  L'auberge  est  dans  le  village  ;  on  trouve  à  y  acheter  du 
«  pain ,  du  poisson  et  toute  sorte  de  fruits  selon  la  saison. 

De  là  on  se  rend  à  Burchana  tiSL^jj-»  (Purchcna),  lieu  situé    FeuiiieiiSi  vmo. 
près  le  confluent  de  deux  rivières  et  fort  très-solidement  cons- 
truit; puis  à  Beledzouz  ij  JJj  (Bolodui),  puis  à  Hissn  el-Cosseïr 
^^-*a3aJ!  y-ias-,   fort  très-solide,   construit  dans  la   partie  la  plus 
étroite  de  la  vallée  et  par  laquelle  il  faut  nécessairement  passer; 
puis  à  Khandak-Cabir  ^as  (i-xii-,  puis  à  Ratbat  iUnj  (Artebat), 
puis  à  A'bla  «Uc,  puis  au  fort  de  Finana  iCilUs,  puisa  Sansara 
oj^aJua,  bourg,  puis  au  commencement  de  la  fertile  plaine  d' A'bla 
*Xa6  «  qui  a  1  2  milles  de  longueur,  sans  courbure  ni  embran- 
chement. Le  voyageur  laisse  à  sa  droite  la  montagne  dite  Chelir 
el-Tedj  ^Jl  ^^..J^  (ou  de  la  Neige),   où  l'on  remarque  divers 
lieux  fortifiés,  tels  que  Fereiraô^,  aussi  appelé   le  fort  des 
Noix,  parce  qu'en  effet  le  terrain  en  produit  en  quantité  extraor- 
dinaire et  d'une  qualité  supérieure,  et  Dar^li  (j^a^ ,  dont  les 
environs  produisent  d'excellentes  poires;  une  seule  de  ces  poires 
pèse  quelquefois  un  rotl  (une  livre)  d'Andalousie;  communé- 
ment deux  atteignent  ce  poids.  » 
De  rextrémjté   de  la  plaine  d' A'bla  «J^jjt  ,ja.i  on   se  rend  à 
Khandac-As  ^t-i  iï«>>-ii-  et  de   là  à  Wadi  Acli  ^Ji.]  ^ilj  (Guadix), 
«ville  de  médiocre  grandeur,  ceinte  de  murailles,  où  l'on  peut 
II.  7 


50  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Fei.illeiiSi  verso,  "faire  (les  bénéfices  clans  le  négoce,  abondamment  pourvue 
«  d'eau,  car  il  v  a  une  petite  rivière  cpii  ne  tarit  jamais;  »  puis 
à  Dachnia  A^i  (Diezma),  bourg  où  est  une  auberge;  puis  à 
Ratbat  *-^j,,  puis  à  Afrafaranda  »joI^Ij_»I  (Farayana),  puis  au 
bourg  de  Wad  il^  \>j^,  «dont  les  maisons  sont  contiguës,  «et 
situé  à  8  milles  de  distance  de  la  ville  de  Grenade. 

Wadi  Ach  ijil  t^ilj  est  un  point  où  aboutissent  plusieurs  routes. 
Le  voyageur  qui  (par  exemple)  veut  se  rendre  de  là  à  la  ville 
de  Basât  k~o  (Baza),  gravit  ie  mont  A'ssim^^-oU,  passe  au  bourg 
de  Beroua  Ijyj  a^ji  et  parvient  à  Basât  k*--»  après  avoir  fait  3o 
milles. 

«  Cette  dernière  ville  est  de  grandeui'  moyenne,  agréablement 
»  située  et  bien  peuplée;  elle  est  entourée  de  fortes  murailles  et 
«  possède  un  bazar  très-propre  et  de  belles  maisons.  Il  s'y  fait  du 
«  commerce,  et  il  y  a  des  fabriques  de  divers  genres.  Non  loin  de 
«  là  est  le  cbâteau  de  TachkarjXiJc,  qui  par  sa  hauteur,  la  soli- 
«  dite  de  ses  fortifications,  la  bonté  du  sol  et  la  pureté  de  l'air,  est 
.1  préférable  à  tous  les  forts  de  l'Espagne.  Il  n'est  possible  d'y  gravir 
•'  que  par  deux  points  distants  entre  eux  de  l'espace  de  i  2  milles 
«  et  par  des  sentiers  très-étroits  ';  au  sommet  de  cette  montagne 
«  sont  des  cbamps  cultivés,  extrêmement  fertiles  et  parfaitement 
1  arrosés.  " 

De  Wadi  Ach  ji^  ,^^1^  à  Djian  yU»-  (Jaen),  on  compte  2  fortes 
journées; 

Et  de  Basât  la-.s>  à  Djian  yU=-  (Jaen),  3  journées  faibles. 

«Jaen  est  une  jolie  ville  dont  le  territoire  est  fertile,  et  où 
«  l'on  peut  se  procurer  de  tout  à  bon  compte ,  principalement  de 
"  la  viande  et  du  miel.  Il  en  dépend  trois  mille  villages  ^  où  Ton 
'  élève   des  vers  à  soie.   La  ville   possède  un  grand  nombre  de 

'  Litléralemenl  :  «semblables  à  des  courroies  de  souliers  ou  à  des  escaliers  île 

«  fourmis,»  J_jJI   ^^.X-«^  JotiJ!  ci)'^  J^^ 


PREMIERE  SECTION.  51 

'•  sources  qui  coulent  au-dessous  de  ses  murs,  et  un  château  des  iVuiiioi  ..Sr  vorso 
"  plus  forts  où  l'on  ne  peut  parvenir  que  par  un  sentier  étroit.  Elle 
"  est  adossée  contre  la  montagne  de  Konrj^&>,  entourée  de  jar- 
"  dins,  de  vergers,  de  clian)ps  où  l'on  cultive  du  Lié,  de  l'orge, 
"et  toute  sorte  de  céréales  et  de  légumes.  A  i  mille  de  la  ville  Kiuiiiei  1^2  iTdo 
«coule  la  rivière  de  Heloun  yji^»^^,  qui  est  considérable  et 
«  sur  laquelle  on  a  construit  un  grand  nombre  de  moulins.  Jaen 
"  possède  également  une  grande  mosquée  trè.s-honorée  et  à  la- 
«  quelle  sont  attachés  de  savants  docteurs.  »  De  là  à  Biasa  a_^Uj 
(Baeza),  on  compte  20  milles.  De  Jaen  on  aperçoit  Baeza,  et  ré- 
ciproquement. «  La  deuxième  de  ces  villes  (Baeza)  est  bâtie  sur 
«  une  colline  de  terre  noire,  près  des  bords  du  Wadi'lkebir  (Gua- 
"dalquivir),  fleuve  qui  passe  à  Cordoue,  ceinte  de  murailles  et 
"  pourvue  de  bazars.  Les  champs  qui  l'environnent  sont  bien  cul- 
"  tivés  et  produisent  beaucoup  de  safran.  «  A  7  milles  do  distance 
vers  l'orient,  non  loin  du  même  fleuve,  est  Ebda  »Jsj(  (Ubeda), 
petite  ville  dont  le  territoire  est  également  très-fertile. 

Dans  l'espace  compris  entre  Jaen,  Baeza  etGuadix,  sont  divers 
lieux  fortifiés,  florissants,  bien  habités  et  produisant  de  tout  en 
abondance.  Tels  sont,  1°  Choudhar  jiyi  (Jodar),  forteresse  im- 
portante, située  à  l'orient  de  Jaen  et  vis-à-vis  Baeza,  d'où  la  tein- 
ture écarlate  '  dite  citoudari  tire  son  nom.  De  là  au  fort  de  Touna 
iij^'',  vers  l'orient,  on  compte  12  milles. 

2°  Kidjata  Ailsa-ï  (Quesada)  ',  fort  peuplé  comme  une  ville, 
possédant  des  bazars,  des  bains,  des  caravansérails  et  un  fau- 
bourg. «  Ce  lieu  est  situé  au  pied  d'une  montagne  où  l'on  coupe 
"  le  bois  qui  sert  à  fabriquer  des  écuelles,  des  plats  et  autres  us- 
«  tensiles  dont  il  se  fait  un  grand  débit,  tant  en  Espagne  que  dans 

'  Le  nis.  A  porte  «^  Ja . 

'  Ce  nom  de  lieu  devenu  célèlire  à  jamais,  grâce  à  l'admirable  roman  de  Micliel 
Cervantes,  est  écrit  iUslMi^Ai  dans  l'Abrégé. 


52  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 32 recio.  «la  majeure  partie  de  l'Afrique  occidentale.  Cette  montagne  se 
«prolonge  jusqu'auprès  de  Baeza.  »  De  là  (de  Quesada)  à  Jaen, 
on  compte  2  journées; 

A  Guadix,  2  journées; 

Et  à  Grenade,  2  journées; 

Et  de  Guadi.>t  à  Grenade ,  /io  milles. 
GRENADE.  „  Gamata  i^bji-  (Grenade)  fut  fondée  à  répo(|ue  de  l'invasion 

«  musulmane  en  Espagne.  La  principale  ville  de  ce  pays  était 
«  (auparavant)  Elbira  ajj^}\  (Elvira)  dont  les  habitants  éniigrèrent 
"  et  se  transportèrent  à  Grenade.  Celui  qui  en  lit  une  ville,  qui 
«  la  fortifia,  l'entoura  de  murs  et  fit  construire  son  château,  fut 
«  Habous  le  Sanhadji  sL,**aJ!  jj«j_va.,  auquel  succéda  Badis  ^J«ôl<, 
«  son  fils.  Celui-ci  acheva  les  constructions  commencées  et  l'éta- 
«  biissement  de  la  population  qui  y  subsiste  encore  aujourd'hui. 
«  Cette  ville  est  traversée  par  une  rivière  qui  porte  le  nom  de 

«  Hadrou  ^jS a. .   Au  midi  coule  la  rivière  salée  qu'on  appelle 

"  Chenil  J^jUi,  et  commence  la  chaîne  de  montagnes  dites  Chclir, 
«  ou  montagnes  de  Neige.  Cette  chaîne  s'étend  sur  un  espace  de 
«  2  journées;  sa  hauteur  est  considérable,  et  les  neiges  y  sont 
«perpétuelles  ^  Wadi  Ach  ,jil  ^^:>^)  (Guadix),  Garnata  i__LLj^ 
"  (Grenade),  et  la  partie  des  montagnes  qui  s'étend  vers  le  sud 
«  peuvent  être  aperçues  de  la  mer  à  une  distance  de  1 00  milles 
«ou  environ.  Dans  la  partie  inférieure,  vers  la  mer,  sont  Beni- 
«  Hanir  ^  ^  (Benimer)  et  Delaïa  o.—ji'i  (Dalia),  dont  nous 
«  avons  déjà  parlé.  » 

De  Grenade  à  el-Mankeb  >.^S<J^\  (Alnmneçar),  sur  mer,  on 
compte  4o  milles. 

De  Grenade  à  Loucha  iUijJ  (Loja),  en  suivant  le  lleuve,  2.5 
milles. 

D'el-Mankeb  4,-XjLI!  (  Almuneçar)  à  Alméria  KjjX\  ,  par  mer,  1  oo 
milles. 

Lillér-iiement  :  «  y  durent  été  comme  liiver.  » 


PREMIERE  SECTION.  53 

D'el-Mankeb  c-XU!  à  Malca  iUUU  (Malaga)  ',  ville  capitale  du 
pays  de  Riah  a-j,,  8o  milles. 

De  Malca  iUJU  (Malaga)  à  Cortoba  ii^L^  (Cordoue),  en  se  di-    t'euiiietiSaiciso. 
rigeant  vers  le  nord,  k  journées. 

De  Malaga  à  Grenade,  80  milles; 

A  l'île  Verte  (Algéziras),  100  milles; 

A  Séville,  5  journées; 

A  Marbila  alij^  (Marvella),  sur  la  route  d'Algéziras,  ko  milles. 

«  Marbila  *Vo^  (Marvella)  est  une  ville  petite,  mais  bien  ba- 
il bitée,  et  dont  le  territoire  produit  des  figues  en  quantité.  Au 
"  nord  est  le  fort  de  Boubacbtera  ï-jjiM,  d'une  très-bonne  dé- 
"  fense  et  d'un  difficile  accès.  »  Entre  Malaga  et  Cordoue  sont 
divers  lieux  fortifiés  et  peuplés  d'habitants  à  demeure  Ilxe;  parmi 
ces  lieux  on  remarque  Arcbidouna  iojJv.^;!  et  Antekira  s^ajujI 
(Antequera),  villes  situées  à  35  milles  l'une  de  l'autre,  et  à  35 
milles  de  Malaga.  «  Ces  deux  villes  étaient  (continuellement)  en 
Il  état  de  guerre  à  l'époque  de  l'invasion  musulmane ,  et  même 
Il  après  la  domination  d'Ebn-abi-Oniar,  qui  gouvernait  le  pays  au 
I'  nom  des  khalifes  Ommiades.  » 

D' Arcbidouna  ii^j.>Jij\  à  Achir  -il,  «  forteresse  contenant  une 
«  population  nombreuse  et  de  vastes  bazars,  "  20  milles. 

Et  de  là  à  Bagha  ii*U ,  1 8  milles. 

«Bagha  ii-sL  est  une  ville  de  peu  d'étendue,  mais  extréme- 
"  ment  agréable,  à  cause  de  la  quantité  d'eaux  qui  la  traversent. 
«  Ces  eaux  font  tourner  des  moulins  dans  fintérieur  même  de 
"  la  ville  dont  le  territoire,  couvert  de  vignobles  et  de  vergers. 
Il  est  on  ne  peut  pas  plus  fertile.  »  Ce  pays  confine  du  côté  de 
l'orient  avec  celui  du  fort  dit  el-Fandak  j^J^-oUl  ^  0  bâti  sur  le 

'  Le  ms.  A  contient  ici  une  description  de  Malaga  conforme  en  tout  à  celle  qu'on 
vienl  de  lire  ci-dessus,  pag.  48. 

'  L'Abri^gé  et  la  version  espagnole  portent  Algaîâac  |j!<3vajJ1,  nom  de  lieu  dont 
I emplacement  correspond,  selon  M.  Conde,  à  celui  d'Alcaudele. 


l'VniHel  i32  verso. 


fcuiiicl  i33  reclo. 


54  QUATRIÈME  CLIMAT. 

sommet  d'une  montagne  qui  fait  face  à  l'occident,  et  où  est  un 
marché  renommé.  « 

De  là  à  Biana  *jLl>  (Baena),  château  fort  «  Ix'iti  sur  une  émi- 
nence  entourée  de  vergers,  d'oliviers  et  de  champs  ensemen- 
cés, »  1  journée  faible. 

De  Biana  au  fort  de  Cabra  »jm,  «  comparable  par  son  impor- 
tance à  une  ville,  solidement  construit  et  situé  à  l'entrée  d'une 
plaine  couverte  d'habitations  et  de  cultures,  i  journée  faible.  » 

De  là  à  la  ville  de  Cortoba  aJs^j  (Cordoue),  l^o  milles. 

Entre  le  sud  et  l'ouest  (de  cetle  Nille)  est  Alisana  ii-jV...»  «Jl 
(Lucena),  »  autrement  dite  Elbira  e^H^J'  (Illorai'),  d'où  dépend 
«  un  faubourg  habité  par  des  musuhnans  et  par  quelques  juiiis, 
«  pourvu  d'une  grande  mosquée,  mais  non  point  entouré  de  murs. 
«  Quant  à  la  ville,  elle  est  ceinte  de  bonnes  murailles  et  de  toutes 
Il  parts  environnée  par  un  fossé  profond  et  toujours  plein  d'eau. 
«  Les  Juifs  habitent  l'intérieur  de  la  ville  et  n'y  laissent  pas  pé- 
"  nétrer  les  musulmans.  La  population  (je  veux  dire  les  juifs)  y 
«  est  plus  riche  qu'en  aucun  des  pays  soumis  à  la  domination 
'  musulmane;  elle  y  est  à  l'abri  de  toutes  entreprises  hostiles.  • 

D'Alisana  A_iL.oJI  à  Cordoue  on  compte  ào  milles. 

«  Ce  pays  est  limitrophe  de  celui  de  Belaï  ^^^>KJ  (Velay)  et  de 
«  Mesouk  d)^-«>fc.o,  qui  furent  jadis  des  lieux  fortifiés  et  habités  par 
«  des  Berbers.  » 

Du  fort  de  Belaï  ^gîX^  à  Cordoue,  20  milles. 

Dans  le  voisinage  de  Belaï  est  Sant-lala  aîI.  cajU  (Santaella), 
«  lieu  fortifié,  dépourvu  d'eau  de  source,  si  ce  n'est  à  une  grande 
«  distance.  » 

De  là  à  Esidja  *-_:Sïl  \  vers  l'occident  oriental,  on  compte  i5 
milles. 

Et  à  Cordoue,  28  milles. 

Esidja  «jSïl  est  une  ville  bâtie  sur  les  l)ords  du  fleuve  de  Gre- 

'  L'Abrégé  et  la  version  csj)agiiole  porleiil  x^i^]  Eslidja;  mais  l'orthographe  du 


PREMIERE  SECTION.  55 

nade ,  qu'on  appelle  le  Chenil  t>-uU;  (Xenil).  «  Cette  ville  est  jolie;    HVuiiici  i33  ncu.. 

«  elle  possède  un  pont  très-remarquable,  construit  en  pierres  de 

«taille  d'excellente  qualité,  des  bazars  très-fréquentés  où  il  se 

«lait  beaucoup  de  commerce,  des  jardins  et  des  vergers  où  la 

"  végétation  est  très-vigoureuse  ',  des  enclos  où  croissent  des  arbres 

'<  fruitiers.  » 

D'Esidja  lus:]  à  Cortoba  ï^ji  (Cordoue),  35  milles. 

D'Esidja,  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  au  fort  d'Ochouna  ^--'-^ 
iij^i  (Ossuna),  «place  dont  la  population  est  considérable,» 
une  demi-journée. 

Et  de  là  à  Bclichana  ajU^Aj  (Belicena),  «place  bien  habitée  et 
«  dont  les  fortifications  sont  entourées  de  vergers,  d'oliviers,  » 
20  milles. 

D'Esidja  à  Carmouna  iCy^  (Carmona),  AS  milles. 

«Cette  dernière  vdle  est  grande,  et  ses  murailles  sont  com- 
«  parables  (littéral,  semblables)  à  celles  de  Séville.  Elle  était  pré- 
«  ccdemment  au  pouvoir  des  Berbers,  et  ses  habitants  actuels  sont 
«  encore  très-méchants.  Située  sur  le  sommet  d'une  inontatrne 
«  elle  est  très-forte.  La  campagne  qui  l'environne  est  extrêmement 
«  fertile  et  produit  en  abondance  de  l'orge  et  du  froment.  » 

De  là,  en  se  dirigeant  vers  l'occident,  à  Séville,  dontnous  avons 
déjà  parlé,  on  compte  18  milles. 

De  Carmouna  à  Cberich  jn^j^  (Xérès),  ville  dépendante  de  la 
province  de  Cliidbouna  xjjj^-i  ïjy^>  (Sidonia),  3  journées. 

De  Séville  à  Xérès  on  compte  2  fortes  journées. 

"  Chiricli  jjiwr^(Xcrès)  est  une  place  forte  de  grandeur  moyenne, 
«  entourée  de  jardins  d'un  agréable  aspect  et  de  quantité  de 
«  vignobles.  On  cultive  aussi  dans  ses  environs  l'olivier,  le  figuier 
"  et  le  froment.  Les  vivres  y  sont  à  un  prix  raisonnable.  » 

ms.  A  paraît  préférable,  puisqu'il  existe  en  effet,  sur  le  Guadalquivir,   une  ville 
bien  connue  sous  le  nom  d'Ecija. 

iOlXA.4  c:^ljij>>^  ^ô'Umu  • 


56  QUATRIÈME  CLIMAT. 

FeiiillciiSSrecio.  De  Xcrès  à  l'île  de  Cadès  u«ib  »^-^="  (Cadix),  12  milles,  sa- 
voir :  de  Xérès  à  el-Canatir ^UiJ!  (les  Ponts),  6  milles; 

Et  de  là  à  Cadès  ^J^i\i  (Cadix),  6  milles. 

"De  Séville  à  Cordoue  on  compte  3  journées,  et  l'on  peut  s'y 
»  rendre  par  trois  chemins  différents,  savoir  :  par  el-Zindjar^L*^! , 
«  par  Lora  »;_^,  ou  par  le  fleuve  (le  Guadalquivir).  »  Le  premier 
df  ces  itinéraires  (nous  l'avons  déjà  donné)  est  ainsi  qu'il  suit  : 

De  Séville  à  Carmouna,  1  journée. 

De  Carmouna  à  Esidja,  1  journée; 

Et  d'Esidja  à  Cordoue,  1  journée. 

"  Quant  à  la  route  de  Lora  »jj-l,  la  voici  :  de  Séville  on  se  rend 
"à  la  station  d'Abar^L^t,  puis  à  Chirich  ^Ji-J^^^^  (Xérès),  puis 
«à  Coleïah  ^UaJJJI,  où  est  la  station.  Entre  Chirich  et  Coleïah, 
«  on  aperçoit  le  fort  de  Catania  iOùliaS  (jj*a»- ,  situé  au  nord.  La 
"  route  de  Coleïah  se  prolonge  sur  les  bords  du  Nahr  el-Kebir 
«^^A«l  j-jj  (Guadalquivir),  fleuve  qu'on  traverse  au  moyen  de  ba- 
"  teaux.  De  Coleïah  on  se  rend  à  Ghaïran  y[,.-*_)»JI ,  puis  à  Lora 
'  ij^ ,  lieu  situé  à  la  distance  d'à  peu  près  un  jet  de  flèche  de  la 
«  route.  A  droite  du  voyageur  est  une  grande  citadelle,  bâtie  sur 
>■  les  bords  du  fleuve.  De  Lora  on  va  au  bourg  de  Saf  «jU»  i^jJi. 
«  en  face  duquel ,  sur  la  gauche  du  voyageur,  est  un  fort  construit 
«  .sur  une  haute  montagne.  Ce  fort  s'appelle  Sakila  *>vs»*-«,  et  c'était 
«  anciennement  un  entrepôt  de  marchandises  pour  les  Berbers. 
Fcuillei  1 ,1,^  verso.  «  De  Saf  oUs  '  on  se  rend  à  Melial  JLjçU,  fort  situé  sur  les  bords 
«  de  la  rivière  de  ce  nom,  qui  porte  aussi  celui  de  rivière  de  Ca- 
<' randjiloch  ^fi^)^JS  -^  .  De  ce  pont  ^  à  Carandjiloch  yijX*?^, 
"  on  compte  i  2  milles.  Du  même  pont  on  se  rend  au  bourg  de 
«  Mourchan  yli^  ',  situé  sur  les  bords  du  Guadalquivir,  puis  au 

'  OuSadf  tjj^^  . 
'  Sic. 
Ou  Sourclian  yL*^».»  • 


PREMIERE  SECTION. 


0/ 


"  fort  de  Mejadouba  \jj:>\j.x,  où  est  la  station.  »  La  distance  totale    Feuillet  1 33  verso. 
de  Séville  à  Cordouc  est  par  cette  voie  de  80  milles. 

«  D'Almodovar jj.xit ,  dont  nous  avons  déjà  parlé,  à  Farandjo- 
«  loch  ^iJ^^,  ville  agréable,  forte,  entourée  de  quantité  de 
«vignes  et  de  vergers,  et  dans  le  voisinage  de  laquelle  sont  des 
«  mines  d'or  et  d'argent  situées  dans  ini  lieu  nommé  el-Marh 
«  ^^1  (ou  el-Mardj  ^^i)'  "  '^  milles. 

"  De  là  à  Constantine  du  Fer  .x_j  J^il  HmI^à,^  ,  lieu  renommé 
«  par  l'abondance  et  l'excellente  qualité  du  for  qu'on  en  tire  et 
"  qui  s'exporte  dans  tous  les  pays ,  .  .  .  milles.  Non  loin  de  Cons- 
«  tantine  est  le  fort  de  Farch  ^fy^  çj*^^^,  où  l'on  taille  une  espèce 
«  de  marbre  renommé  par  sa  beauté  et  connu  sous  le  nom  de 
«  Farchi  ^j.!ii\  p^^^yJ'  •  Ce  marbre  est  en  effet  le  plus  blanc,  le 
«  mieux  veiné ,  le  plus  dur  qu'il  soit  possible  de  voir.  De  ce  fort 
«  à  celui  connu  sous  le  nom  de  Djebel  O'ïoun  yj-^-«  cK-s-=-  (  la 
«montagne  des  Sources),  on  compte  3  faibles  journées.  » 

Celui  qui  veut  se  rendre  par  eau  de  Séville  à  Cordoue  s'em- 
barque sur  le  fleuve  et  le  remonte  en  pa.ssant  par  les  moulins 
dits  cl-Zarada  «itjjJI  U-j! ,  par  le  coude  dit  Menzil  Aban  o>  b  c 
yll  3j~M,  par  Cotaniana  xiUÀkï,  par  Coleï'ah  iC«JJiJI ,  par  Lora  ïj^ , 
par  le  fort  el-Djarf  o;-4  (j-'^'^i  par  Souchenil  Jm^j^  ,  par  le 
confluent  de  la  rivière  de  Melbal  JLA*  _^  (ou  Melial  JUA..«) ,  par 
le  fort  d'Almodovar  ^j .xi!  (y^a- ,  par  Wadi  liomman  yUj  ^s^'j- 
par  les  moulins  de  Nasili  ^b  la-;! ,  d'où  il  arrive  à  Cordoue. 

«  Cordoue  est  la  capitale  et  la  métropole  de  l'Espagne  et  le  coudoue. 
«  siège  du  kbalifat  parmi  les  Musulmans.  Les  tribus  qui  com- 
«  posent  sa  population  sont  trop  nombreuses  et  trop  connues 
«pour  qu'il  soit  nécessaire  d'en  faire  mention,  et  les  vertus  qui 
«  caractérisent  les  habitants  sont  trop  évidentes  pour  qu'il  soit 
>■  possible  de  les  passer  sous  silence.  Ils  possèdent  au  plus  haut 
»  degré  l'élévation  et  la  splendeur.  Sommités  intellectuelles  de 
«la  contrée,  sources  de  savoir  et  de  piété,  ils  sont  renommés 

IT.  8 


58  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillcii 33 verso.  "  par  la  purclé  de  leur  doctrine,  l'exactitude  de  leur  probité, 
'  et  la  beauté  de  leurs  coutumes ,  soit  en  ce  qui  concerne  leur 
«  manière  de  se  vêtir  et  leurs  montures,  soit  en  ce  qui  touclie 
•<  l'élévation  des  sentiments  qu'ds  apportent  dans  leurs  assemblées 
»  et  dans  l'assignation  des  rangs,  ainsi  que  dans  le  choix  des  ali- 
■  ments  et  des  boissons;  joignez  à  cela  qu'ils  sont  doués  du  ca- 
"  ractère  le  plus  aimable,  des  qualités  les  plus  dignes  d'éloges, 
"  et  que  jamais  Cordoue  ne  manqua  de  savants  illustres  ni  de 
«  personnages  distingués.  Quant  aux  négociants,  ils  possèdent 
»  des  richesses  considérables,  des  ameublements  somptueux,  de 
«  beaux  chevaux,  et  ils  ne  sont  mus  que  par  une  noble  ambition. 

«  Cordoue  se  compose  de  cinq  villes  contiguës  les  unes  aux 
«  autres,  entourées  chacune  en  particulier  de  murailles'  et  pos- 
«  sédant  en  quantité  suffisante  des  marchés  ouverts,  des  marchés 
«fermés,  des  bains  et  des  édihces  pour  toutes  les  professions. 

«La  ville  s'étend  en  longueur  de  l'occident  à  l'orient,  sur 
«  un  espace  de  3  milles.  Quant  à  sa  largeur,  depuis  la  porte  du 
«pont  jusqu'à  celle  des  Juifs,  située  vers  le  nord,  on  compte 
«  I  mille.  Elle  est  bâtie  au  pied  d'une  montagne  qu'on  appelle 
•'  Djebel  el-A'rous  (j~jy*t'  Ja=?-  (ou  de  la  Nouvelle-Epouse).  C'est 
'  dans  le  quartier  central  que  se  trouvent  la  porte  du  pont  et 
"la  grande  mosquée  qui,  parmi  les  mosquées  musulmanes,  n'a 
«pas  sa  pareille,  tant  sous  le  rapport  de  l'architecture  et  de  la 
■grandeur  des  dimensions,  que  sous  celui  des  ornements. 

«  La  longueur  de  cet  édifice  est  de  loo  toises  »k>^j^  ^L,  et  sa 

largeur  de  8o'-.  Une  moitié  est  couverte  d'un  toit,  l'autre  est 

«  à  ciel  ouvert.  Le  nombre  des  nefs  couvertes  est  de  dix-neuf. 

'    wrs-U». ,  agger,  mur  ou  remparl. 

■  M.  le  comte  A.  de  Laborde  [Description  de  l'Espagne,  lom.  Il,  pag.  7)  porte  ces 
dimensions  à  C20  pieds  de  long  sur  àho  de  large.  Pour  que  le  rap[)0rt  indiqué  par 
I  Edrisi  fût  exact,  il  faudrait  réduire  le  premier  de  ces  nombres  à  55o  pieds,  ou 
porter  le  second  à  Agfi  ;  la  valeur  de  la  loise  arabe  dile  ha  murselet  serait,  dans  celle 
dernière  supposition,  d'environ  6  pieds  1  pouces. 


PREMIERE  SECTION.  59 

On  y  remarque  des  colonnes  (je  veux  dire  des  piliers  portant    Feuillet  1 34  rccio 
chacun  un  cintre  qui  s'étend  d'une  colonne  à  l'autre  en  face), 
grandes  et  petites.  En  y  comprenant  celles  qui  soutiennent  la 
grande  coupole,  elles  sont  au  nombre  de  mille'. 

«  On  compte  dans  cette  mosquée  cent  treize  candélabres  desti- 
nés à  l'illumination.  Le  plus  grand  de  ces  candélabres  supporte 
mille  lampes,  et  le  moindre  douze. 

"  La  charpente  supérieure  de  cet  édifice  se  compose  de  pièces 
de  bois  fixées  au  moyen  de  clous  sur  les  solives  de  la  toiture. 
Ces  bois  proviennent  des  énormes  pins  de  Tarsous  y_>^-c  cj- 
^^»ojhi\  j.jy<ksi\  '^ .  La  dimension  de  chaque  pin  est,  savoir  :  en 
épaisseur,  sur  une  face,  de  1  grand  choubra  (de  9  à  10  pouces); 
sur  l'autre  face,  de  1  choubra  moins  3  doigts  (de  8  à  9  pouces); 
et  en  longueur,  de  87  choubras  (environ  20  pieds  3  pouces). 

«  Entre  une  solive  et  l'autre  il  existe  un  intervalle  égal  à  l'é- 
paisseur d'une  solive.  La  charpente  dont  je  parle  est  entière- 
ment plate  et  revêtue  de  divers  ornements  hexagones  ou  treil- 
lages ;  c'est  ce  qu'on  appelle  chatons,  cercles  ou  peintures. 
Ils  ne  sont  point  semblables  les  uns  aux  autres,  mais  chaque 
charpente  forme  un  tout  complet  sous  le  rapport  des  orne- 
ments qui  sont  du  meilleur  goût  et  des  couleurs  les  ])]us  bril- 
lantes. On  y  a  employé  en  eflét  le  rouge  de  cinabre,  le  rouge 
orangé,  le  blanc  de  céruse,  le  bleu  lapis,  le  vert  de  gris,  le 
noir  d'antimoine;  le  tout  réjouit  la  vue  à  cause  de  la  pureté 
des  dessins,  de  la  variété  et  de  l'heureuse  combinaison  des 
couleurs. 

"  La  largeur  du  pavé  de  chaque  arcade  cintrée  est  de  33 
choubras  (environ  2  3  pieds  1  1  pouces).  La  distance  qui  sépare 
une  colonne  de  l'autre  est  de  1 5  choubras  (  1  1  pieds  3  pouces). 

'  M.  le  comte  A.  de  Labonle  ilil  :  huit  cent  cinquanle. 
Le  ms.  A  poiie  de  Tortosc;  mais  je  crois  que  la  vraie  leçon  esl  celle  que  donne 
le  ms.  B. 

8. 


60  QUATRIÈME  CLIMAT. 

KeuiHeii3irecio.    "Chaque  colonne  s'élève  sur  un  piédestal  en  marbre  et  est  sur- 
«  montée  d'un  chapiteau  de  même  matière. 

«  Les  entrecolonnements  consistent  en  arceaux  d'un  style  ad- 
«  mirable  au-dessus  desquels  s'élèvent  d'autres  arceaux  portant 
«  sur  des  pierres  de  taille  très-dures  ;  le  tout  est  recouvert  en 
«  chaux  et  en  plâtre,  et  disposé  en  compartiments'  ronds  et  en 
"  relief  exécutés  en  mosaïques  de  couleur  rouge.  Au-dessous  (et 
«  dans  l'intérieur)  des  arceaux  sont  des  ceintures  j|jl  en  l)ois,  con- 
-  tenant  (inscrits)  divers  versets  du  Coran. 

'  La  kibla'-  de  cette  mosquée  est  d'une  beauté  et  d'une  élé- 
«  gance  impossililes  à  décrire ,  et  d'une  solidité  qui  dépasse  tout 
"  ce  que  l'intelligence  humaine  peut  concevoir  de  plus  parlait. 
«  Elle  est  entièrement  couverte  d'émaux'  dorés  et  coloriés  en- 
«  voyés  en  grande  partie  par  l'empereur  de  Constantinople  à 
«  Abderrahman  Nassr-eddin-AUah  l'Oramiade. 

«  De  ce  côté,  je  veux  dire  du  côté  du  sanctuaire  du  mihrab  ', 
«'  il  y  a  7  arcades  soutenues  par  des  colonnes  ;  chacune  de  ces  ar- 
■1  cades  se  fait  remarquer  par  une  délicatesse  d'ornements  supé- 
«  rieure  à  tout  ce  que  l'art  des  Grecs  et  des  ^lusulmans  a  produit 
«  en  ce  genre  de  plus  exquis. 

«  Au-dessus  de  chacune  d'elles  sont  des  inscriptions  encastrées 
«  dans  des  cartouches  formés  d'émaux  dorés  sur  un  fond  bleu 
•  d'azur.  La  partie  inférieure  est  ornée  d'inscriptions  semblables, 
«  c'est-à-dire  composées  d'émaux  dorés  sur  un  fond  il'azur.  La 

'  Le  le\lc  poile  ,»_rf,  mol  lechiiique  dont  il  ne  m'a  pas  l'ié  possible  de  Irouver 
l'exacte  signification. 

'  Lieu  indiquant  avec  précision  la  direction  vers  laquelle  les  Musulmans  doivent 
se  tourner  pour  faire  leurs  prières. 

'  J'entends  par  cmaax  ces  fragments  cuLiques  de  niaibre  artificiel ,  de  pierres  de 
couleur  ou  autres,  qu'on  employait  dans  les  mosaïques  et  dans  les  arabesques  du 
nioven  âge,  et  qu'à  Constantinople  on  fait  monter  en  bagues  encore  aujourd'hui. 

*  Le  mihrab  est  une  sorte  de  niclie  indiquant  d'une  manière  gcncrale  la  direction 
dont  il  s'agit. 


PREMIERE  SECTION.  61 

surface  même  du  mihrah  est  revêtue  d'ornements  et  de  peintures  Feuillet  ■  3  v  ï<tso. 
variées.  Sur  les  côtés  sont  quatre  colonnes  dont  deux  sont 
vertes  et  deux  jaunes  d'or  d'une  inestiniaLle  valeur.  Au-dessus 
du  sanctuaire  est  une  coupole'  en  marbre  d'un  seidbloc,  cise- 
lée ,  sculptée  et  enrichie  d'admirables  ornements  d'or,  d'azur  et 
d'autres  couleurs;  tout  autour  règne  un  encadrement  '  en  bois 
orné  de  précieuses  peintures. 

«  A  droite  du  mihrab  est  la  tribune  (ou  chaire  à  prêcher)  qui 
n'a  pas  sa  pareille  dans  tout  l'univers.  Elle  est  en  ébène,  en 
buis  et  en  bois  de  senteur  ■*.  Les  annales  des  khalifes  Ommiades 
rapportent  qu'on  travailla  à  la  sculpture  et  à  la  peinture  de  ce 
bois  durant  sept  ans;  que  six  ouvriers ,  indépendamment  de  leurs 
aides,  y  furent  employés,  et  que  chacun  de  ces  ouvriers  recevait 
par  jour  un  demi-mithcal  mahmoudi  d'or. 

«  Au  noi'd  est  un  édifice  contenant  quantité  de  vases  d'or  et 
d'argent  destinés  à  fillumination  de  la  27°  nuit  du  ramadhan. 
On  voit  dans  ce  trésor  un  exemplaire  du  Coran  que  deux 
hommes  peuvent  à  peine  soulever  à  cause  de  sa  pesanteur,  et 
dont  quatre  feuillets  sont  écrits  de  la  main  d'Othman  fds  d'Af- 
fan  (que  Dieu  lui  soit  favorable!);  on  y  remarque  plusieurs 
gouttes  de  son  sang.  Cet  exemplaire  est  extrait  du  trésor  tous 
les  vendredis  \  Deux  d'entre  les  gardiens  de  la  mosquée,  précé- 
dés d'un  troisième  portant  un  flambeau,  sont  chargés  du  soin 
d'apporter  l'exemplaire  renfermé  dans  un  étui  enrichi  de  pein- 
tures et  d'ornements  du  travail  le  plus  délicat.  Une  place  par- 
ticulière (littéral,  un  trône)  lui  est  réservée  dans  l'oratoire. 
L'imam ,  après  avoir  lu  la  moitié  d'une  section  du  Coran ,  le 
remet  à  cette  place. 


Le  n)s.  A  porte  :  lotis  les  jours. 


62  QUATRIÈME  CLIMAT. 

i'ciiiiicii3/ivfrso  «  A  droite  du  mikrab  et  de  la  tribune  est  une  porte  servant  à 
"  la  communication  entre  ia  mosquée  et  le  palais  (el-cassr)  et  don- 
«  nant  sur  un  corridor  pratique  entre  deux  murailles  percées  de 
••  huit  portes ,  dont  quatre  s'ouvrent  du  côté  du  palais  et  quatre 
«  du  côté  de  la  mosquée. 

«  Cet  édifice  a  vingt  portes  '  recouvertes  de  lames  de  cuivre  et 
<  d'étoiles'-  de  même  métal.  Chacune  de  ces  portes  tourne  sur 
«  deux  gonds  très-solides;  les  murs  qui  leur  font  l'ace  sont  ornés 
"  de  mosaïques  travaillées  avec  art  en  terre  cuite  rouge  et  formant 
I-  divers  dessins. 

«  Les  parties  extérieures  des  ouvertures  ou  des  fenêtres  qui 
«  régnent  tout  autour  et  au  haut  de  l'édifice  pour  donner  passage 
■<  à  la  lumière,  et  l'intérieur  (de  ces  fenêtres)  sont  soutenus  jus- 
'  qu'au  plafond  de  la  toiture  par  des  entablements  de  marbre  dont 
"  la  longueur  est  de  i  toise,  la  largeur  de  36  pouces  et  fépaisseur 
"  de  4  doigts.  Tous  ces  entablements  sont  travaillés  en  liexagones 
«  et  en  octogones  sculptés,  taillés  en  creux^  de  diverses  manières, 
«  de  sorte  qu'ils  ne  se  ressemblent  point  entre  eux. 

«  Au  nord  de  la.  mosquée  il  existe  une  tour  dont  la  construction 
«  est  singulière,  le  travail  curieux  et  la  forme  d'une  beauté  rare. 
"  Elle  s'élève  dans  les  airs  à  une  hauteur  de  i  oo  coudées  recliachè. 
«De  la  base  au  balcon  où  se  place  le  muedzin  (le  crieur)  on 
«  compte  8o  coudées,  et  de  là  jusqu'au  sommet  de  la  tour  20  cou- 
«  dées.  On  monte  au  haut  de  ce  minaret  au  moyen  de  deux 
■'  escaliers  dont  l'un  est  situé  à  l'ouest  et  l'autre  à  l'est  de  l'édi- 
"  fice,  de  sorte  que  deux  personnes  parties  chacune  de  son  côté 
■  du  pied  de  la  tour  et  se  dirigeant  vers  son  sommet,  ne  se  re- 
Feuillet  1 35  iccio.  „  joignent  que  lorsqu'elles  y  sont  parvenues.  La  façade  de  cet 
«  édifice  se  compose  de  pierres  dures  jointes  ensemble,  et  revê 

'  M.  de  Laboiile  dil  :  dis-sept. 

'  ("csl  ainsi  ilii  moins  qne  je  crois  devoir  rendre  le  mol  siyiJL» 


PREMIERE  SECTION.  05 

tues,  à  partir  du  sol  jusqu'au  sommet  de  la  tour,  de  beaux  or- 
nements, produits  des  divers  arts  de  la  dorure,  de  l'écriture  et 
de  la  peinture. 

«  Sur  les  cpiatre  côtés  de  la  tour  régnent  deux  rangs  d'arcades 
reposant  sur  des  colonnes  du  plus  beau  marbre.  Le  nombre  des 
colonnes  existantes  dans  l'intérieur  ou  à  l'extérieur  de  l'édilice 
s'élève  à  trois  cents  en  y  comprenant  les  grandes  et  les  petites. 
Au  haut  est  un  pavillon  avec  quatre  portes  destiné  au  logemenj 
des  crieurs  qui  doivent  y  passer  la  nuit.  Ces  crieurs  sont  au 
nombre  de  seize  employés  chacuji  à  son  tour,  de  telle  sorte  qu'il 
y  en  a  toujours  deux  de  service  par  jour.  Au-dessus  de  la  cou- 
pole qui  couvre  ce  pavillon  on  voit  trois  pommes  (ou  boules) 
d'or  et  deux  d'argent'.  La  plus  grande  de  ces  pommes  pèse  Go 
rotls  (ou  livres  de  l'espèce  de  celles  dont  on  se  sert  pour  le 
pesage  de  l'huile).  Le  nombre  total  des  personnes  attachées 
au  service  de  la  mosquée  est  de  soixante.  Elles  sont  sous  l'ins- 
pection d'un  intendant  chargé  de  veiller  à  leurs  intérêts.  Lorsque 
l'imam  a  commis  quelque  faute  ou  négligence,  il  ne  fait  point 
ses  adorations  avant  la  cérémonie  dite  le  selam,  mais  bien 
après. 

«  A  l'époque  où  nous  écrivons  le  présent  ouvrage ,  la  ville  de 
Cordoue  a  été  écrasée  sous  la  moule  du  moulin  de  la  discorde; 
les  rigueurs  de  la  fortune  ont  changé  sa  situation,  et  ses  habi- 
tants ont  éprouvé  de  très-grands  malheurs,  en  sorte  que  sa 
population  actuelle  est  peu  considérable.  Il  n'est  pas  (cependant) 
de  ville  plus  célèbre  dans  toute  l'Espagne. 

«  On  voit  à  Cordoue  un  pont  qui  surpasse  tous  les  autres  en 
beauté  et  en  solidité  de  construction.  Il  se  compose  de  dix-sept 
arches.  La  largeur  de  chaque  pile  et  celle  de  chaque  arche  même 
est  de  5o  choubras  (environ  44  pieds  3  pouces).  Ce  pont  est  cou- 

'   Le  fexieajoiile ici  les  expressions  suivantes  :  tM»j  iUÀm^u,  ^^|,^iJ,  ce  qui  sifjni- 
lie  :  «et  lea  Jeuilles  de  lys  sont  (au  nombre  de)  neuf.  » 


Keuillcl  i.;.")  ri'ilo 


64 


QUATRIÈME  CLIMAT. 


Feuillet  i35  recio.  «  vert  de  tous  côtés  de  parapets  qui  s'élèvent  à  hauteur  d'homme. 
»  La  hauteur  du  pont,  à  partir  du  plancher  sur  lequel  on  marche, 
"jusrp'au  niveau  des  plus  basses  eaux  dans  les  temps  de  séclie- 
«resse,  est  de  trente  coudées  U,i.  Lors  des  fortes  crues,  leau 
"  atteint  à  peu  près  à  la  hauteur  des  ouvertures.  En  aval  du  pont 
'  et  au  travers  de  la  rivière  est  une  digue  construite  en  pierres 
de  l'espèce  de  celles  dites  Cobtïé  «jOia+ï,  et  portant  sur  de  solides 
«  piliers  de  marbre.  Au-dessus  de  cette  digue  sont  trois  édifices 
«  contenant  chacun  quatre  moulins.  En  somme  la  beauté  et  la 
«grandeur  (des  édifices)  de  Cordoue  sont  au-dessus  de  tout  ce 
"  qu'il  est  possible  d'imaginer.  » 

De  Cordoue  à  al-Zahira  »^it)Jl  on  compte  .5  milles. 

«  Cette  dernière  ville  subsiste  encore  avec  ses  murailles  et  les 
i>  vestiges  de  ses  palais  habités  par  un  petit  nombre  d'individus  et 
«  de  familles.  C'est  une  ville  considérable  bâtie  en  étages  (littéral, 
«ville  sur  ville),  en  sorte  que  la  ville  supérieure  est  parallèle 
«(ou  correspond)  à  celle  du  milieu,  et  celle-ci  à  l'inférieure. 
■<  Toutes  sont  entourées  de  murs.  Dans  la  partie  supérieure  il 
"  existait  un  château  dont  il  est  impossible  de  donner  la  des- 
«  cription.  Dans  la  partie  moyenne  étaient  des  jardins  et  des  ver- 
«  gers,  en  bas  les  maisons  et  la  grande  mosquée.  Mais  cette  ville 
«  est  en  ruines  et  en  état  de  décadence.  » 

De  Cordoue  à  Alméria  aj^I  on  compte  8  journées; 
Fcuiiicii 35 verso.         A  Séville  xaXm^! ,  8o  millcs; 

A  Malca  (Malaga)  *jiJU,  loo  milles; 

A  Tolède  idk^Ws,  9  journées. 

Celui  qui,  partant  de  Cordoue,  veut  se  diriger  vers  le  noi'd, 
passe  par  le  col  d'Arlech  ^jJj\  xoic  (ou  d'Awlech  (/Jj'),  1  1  milles. 

De  là  à  Dar  el-Bacra  «jJUJl  jli,  6  milles. 

De  là  à  Bctroucli  ^jijjiaj,  /(o  milles. 

'■  Betrouch  est  une  place  forte,  bien  bâtie,  bien  peuplée  et  pour- 
•  vue  de  hautes  fortifications.  Ses  habitants  sont  braves,  courageux 


PREMIÈRE  SECTION.  65 

«  et  toujours  prêts  à  repousser  leurs  ennemis.  Les  montagnes  et    Fouiii.iiss verso. 

«  les  plaines  environnantes  produisent  une  espèce  de  chêne  por- 

«  tant  un  gland  bon  à  manger,  et  qui  surpasse  en  qualité  tous 

«  les  autres;  aussi  les  habitants  de  ce  lieu  ont-ils  soin  den  con- 

«  server  des  provisions  pour  subvenir  à  leur  nourriture  durant 

«  les  années  de  disette.  « 

De  Betrous  à  Ghâfec  (jjU,  7  milles. 

«  Ce  dernier  fort  est  un  bon  lieu  de  reluge;  ses  habitants  sont 
f  braves,  courageux,  et  entreprenants.  Ils  s'cxcrcenl  surtout  à  la 
«  poursuite  des  chrétiens  ;  lorsque  ceux-ci  sortent  de  leurs  do- 
«maines,  ils  les  réduisent  en  captivité  et  se  partagent  le  butin. 
«  Les  chrétiens,  connaissant  leur  force,  exercent  beaucoup  de 
«surveillance  sur  ces  terres,  et  se  mettent,  autant  que  possijjle, 
«  à  l'abri  de  leurs  attaques.  » 

De  là  à  Djebel  A'mirj-oU  J^a=-,    i  journée; 

Puis  à  Dar  el-BacarjJUJ!  jii,  1  journée; 

A  Cala't  Rebah  ^[>j  iOtAs  (Calatrava),  jolie  ville  dont  nous  avons 
déjà  parlé,   1  journée. 

«L'itinéraire  de  Cordoue  à  Batalios  u»^ — aJ^Lj  (Badajoz)  est 
«  comme  il  suit  : 

«De  Cordoue  à  Dar  el-Bacar  yiJ!  jli,  dont  nous  avons  déjà 
«fait  mention,  1  journée. 

«  De  là  au  fort  de  SeïderjOw»*  (j-^^-^*-  (probablement)  1  juurnée. 

«  Puis  à  Zouagha  *J-ljj,  fort  situé  sur  une  éuiinence  et  dont  le 
«  mur  d'enceinte  est  de  terre,   1  journée; 

«  Puis  à  la  rivière  d'Athana  *Jo!  \   1  journée; 

«  Puis  à  Ilonach  (jSwà».  (Honachez),  fort  très-haut,  trés-hicn  cons- 
«truit,  d'une  très-bonne  défense  et  protégeant  bien  le  pays, 
«  I  journée. 

«De  là  à  Marida  s^J^,  1  journée  agréable. 

«De  là  à  Batalios  u-yvUaj  (Badajoz),  1  journée  faible. 
Le  ms.  A  porte  :  Abana  a.à^! 


66  QUATRIEME   CLIMAT. 

Feuiiieii 35 verso.        «  Ce  qui  forme,  pour  le  total  de  la  distance  qui  sépare  Cordoue 
"  de  Badajoz,  7  journées. 

«  A  partir  de  la  première  de  ces  villes ,  en  se  dirigeant  vers 
«  le  nord ,  on  trouve  à  une  journée  de  distance  le  fort  d'Abal 
.<  JLjt  0  *n.->,  auprès  duquel  sont  situées  des  mines  de  mercure, 
"  d'où  l'on  extrait  ce  métal  ainsi  que  le  cinabre,  destinés  à  être 
«  exportés  dans  toutes  les  parties  du  monde.  L'exploitation  se 
«  fait  au  moyen  de  plus  de  mille  ouvriers  dont  les  uns  descendent 
«  dans  les  puits  et  travaillent  à  la  coupe  des  pierres ,  les  autres 
«  sont  employés  au  transport  du  bois  nécessaire  pour  la  combus- 
"  tion  du  minerai ,  d'autres  à  la  fabrication  des  vases  où  Ion 
«  fond  et  où  l'on  sublime  le  mercure,  et  enfin  d'autres  au  service 
«  des  fours. 

"  J'ai  visité  moi-même  ces  mines,  et  j'ai  été  informé  que  leur 
>i  profondeur,  à  partir  de  la  surface  du  sol  jusqu'au  point  le  plus 
•  bas,  est  de  plus  de  260  brasses  «-«t> .  « 

De  Cordoue  à  Grenade  icLl^i  on  compte  Ajournées  ou  100 
milles  ; 

Et  de  Grenade  à  Djian  yW»  (Jaen),  5o  milles  ou  2  journées. 
La  mer  de  Syrie  (la  Méditerranée),  qui  baigne  les  côtes  mé- 
ridionales de  l'Espagne,  commence  vers  le  couchant  tjj-jtli  et  se 
termine  à  Antakié  XxfeUajt  (Antiocbe).  La  distance  qui  sépare  ces 
deux  points  est  de  36  journées  de  navigation.  Quant  à  la  largenr 
de  cette  mer,  elle  varie  beaucoup;  ainsi,  par  exemple,  de  Malca 
Feuillet i36  recto.  iUJU  (Malaga)  à  Mczma  i^yX^  et  à  Badis  Lr-)il> ,  lieux  situés  sur  la 
rive  opposée,  on  compte  1  journée  de  navigation,  en  supposant 
un  vent  de  force  moyenne  et  favorable.  A  Alméria  &j^t  corres- 
pond sur  l'autre  rive  Henïn  y>À*,  et  la  distance  est  de  2  journées. 
Dania  iUsli  est  située  vis-à-vis  de  Tenues  u«>Ij,  et  la  distance  est 
de  3  journées.  (Enfin)  de  Barcelone  aj^X£,L  à  Bougie  ajL^,  ville 
située  en  face,  sur  la  côte  de  l'Alrique  moyenne  ia^jil\  s^',  on 

'   Le  ins.  A  porle  :  de  plus  île  cent  cinquunle  coupes. 


PREMIPIRE  SECTION.  67 

compte  par  mer  Ajournées.  Or,  la  journée  de  navigation  équi-    FeuiiknSGrecio. 
vaut  à  I  00  milles. 

L'île  de  labesa  ii-w^L.  i>j^j='  (Iviza)  est  jolie,  «plantée  en  vigno- 
«  blés  et  produisant  beaucoup  de  raisin  ;  on  y  remarque  une  ville 
«  petite,  mais  agréable  et  bien  peuplée.  •■  Le  point  le  pins  voisin 
de  cette  partie  du  continent  de  l'Espagne  est  Dania  ivoli,  ville 
située  à  i  journée  de  navigation.  A  l'orient  de  cette  île  et  à  i  jour- 
née de  distance  est  l'île  de  Maïorca  \ijy.j<>  (Majorque),  «  dont  la 
«  capitale  est  grande  et  dont  le  prince  gouverneur  commande  une 
"  brave  garnison  et  peut  disposer  de  beaucoup  d'armes  et  de  res- 
"  sources.  «  Egalement  à  l'orient,  on  remarque  l'île  de  Minorque 
Aijfcw,  située  en  face  de  Barcelone,  à  i  journée  de  distance.  De 
Minorque  à  l'île  de  Sardaigne  iUjiaj-io  i>j~>j^,  on  compte  4  jour- 
nées de  navigation. 


68  QUATRIÈME  CLIMAT. 


DEUXIÈME  SECTION. 

IJcs  de  la  Médilerraiiée.  —  Sardaigne.  —  Corse.  —  Elbe.  —  Pianosa.  —  Capri.  — 
Sirangelo.  —  Slromboli.  — Cossra.  —  Lampedouse.  —  Description  de  la  Sicile. 
—  Païenne.  —  Messine.  —  Taormina.  —  Catane.  —  Syracuse.  —  Nolo.  —  Agri- 
gente.  —  Sciacca.  —  Mazzara.  —  Marsala.  — Trapani.  —  Casiro- Giovanni.  — 
San  Filippo.  —  Corleone. 


Feuillet  1 36 recio.  Celle  .sectioii  comprend  la  description  d'une  partie  de  la  nier 
de  Syrie;  celle  de  diverses  îles,  soit  habitées,  soit  désertes,  «  soit 
»  célèbres,  soit  peu  connues,  et  d'une  partie  du  pays  des  chrétiens 
«  dont  nous  parlerons  ensuite ,  s'il  plaît  à  Dieu.  »  Nous  disons  donc 
qu'au  nombre  des  principales  îles  comprises  dans  la  présente 
section,  il  faut  ranger  les  îles  de  Sardaigne  jUjîa,^,  de  Corse  *-^ 
et  de  Sicile  ■is^^*» ,  et  parmi  les  moins  importantes  celles  d'Elbe 
A-Jl ,  de  Banosa  iL^yL  (Pianosa) ,  de  Strangelo  et  la  montagne  du 
Volcan  fj^jj  Ja=-j  ^Xr^yiw!  (Stromboli),  l'île  du  Volcan  y\^  'j^j^, 
l'île  de  Libari  (^^jjJ  (Lipari),  l'île  des  Herbes  sèches  A_o.>^i  *ri>^' 
celle  dite  0mm  el-Khammar  jL«.ii^^l,  Tarlania  x-A-jb^Js  (Favi- 
gnana?),  Ankouza  «ijJil ,  Oustica  iiJùJll  (Ustica) ,  Albalia  *_aJIiJI, 
l'île  du  Moine  wui!_^l  «;-.£>.=-,  Cosra  »/-"^»  '.  l'île  du  Livre  »^.^>»- 
cjLïfii,  Nemousa  *.ij^  (Linosa),  Kcmouna  «j^»  (Cumino)  et  Malte 

Huant  aux  parties  des  côtes  situées  sur  h;  continent,  on  v  re- 
marque :  Barcelone  «_j^A_wjj,  Girone  »>Xj_=- ,  Aiilioiiris  ^ij^Ajl 
(Ampurias),  Narbonne  *j>jj'  et  Carcassonne  «jj-ij^  (villes),  qui 
dépendent  toutes  de  la  Gascogne  «Aj^Xii^ .  Dans  la  partie  orientale 

'  Le  mol  liorkaii  pour  volcan  parai!  cviilennneiil  rire  d'origine  laline 
,         '  Ou  i>j.ji^ ,  tra])res  le  ms.  A. 


DEUXIEME  SECTION.  (Hi 

de  cette  section,  et  au  nombre  des  dépendances  de  la  Calahrc    PViiiiieii36rtcio. 

x-ijyki,  sont  :  Reggio^_jj,  Almassa  iOwait  (Mozza),  Atral)a  » j.-jÎ 

(Trapea),  et  Sainte-Euphéniie  (^^  cajUï. 

De  l'île  de  Minorquc  *J>SjJU  aux  côtes  de  Barcelone  on  compte 
1  journée  de  navigation,  et  de  cette  même  île,  en  se  dirigeant 
vers  l'orient,  à  celle  de  Sardaigne,  4  journées. 

La  Sardaigne  xaj'^^-"  t'st  une  île  considérable,  montagneuse  sai;dai«ne. 
el  peu  pourvue  d'eau  '.  Elle  embrasse  en  longueur  un  espace  de 
280  milles,  et  en  largeur  un  espace  de  1  80  milles;  cette  dernière 
dimension  est  de  l'orient  à  l'occident.  Sa  longueur  est  du  midi 
au  nord,  en  se  dirigeant  un  peu  vers  l'orient.  On  y  remarque  trois 
villes  principales,  savoir  :  1°  Fitana  iulkiAi  (Oristani?),  ville  bien 
peuplée  et  située  dans  la  partie  méridionale  de  l'île;  2°  Calmera 
s -ils  (Gallura?),  près  le  cap  situé  sur  le  détroit  qui  sépare  la  Sar- 
daigne de  la  Corse;  et  3°  Castala  aSLa-^-ï  (Castel  Sardo?)  •'.  Les  FcuiiieiiSi;  verso. 
habitants  de  la  Sardaigne  sont  d'origine  romaine,  c'est-à-dire  des 
tribus  issues  de  Romains  et  devenues  barbares  et  sauvages;  "ils 
«sont  braves,  entreprenants  et  ne  quittent  jamais  leurs  armes.  « 
L'île  renferme  des  mines  d'argent;  ce  métal  est  d'excellente  qua- 
lité et  on  l'exporte  dans  diverses  provinces  romaines.  La  largeur 
du  détroit  qui  sépare  la  Sardaigne  de  la  Corse  est  de  20  milles. 

Cette  dernière  île  a-»jj  iij^j^=~,  entourée  de  rochers  abruptes,  ..ouse. 

a  vers  l'orient  la  mer  qu'on  nonuue  en  langue  barbare  Tcrrana 
t<j}jJs  [Tirrlicnum  marc),  et  elle  possède,  dans  sa  partie  occi- 
dentale, une  ville  jolie,  de  grandeur  médiocre  et  bien  peuplée  ". 
La  longueur  de  l'île  est  de  1  5o  milles,  et  sa  largeur  de  27.  «  La 
«  Corse  i^jj  est  une  île  fertile,  bien  peuplée,  et  dont  les  habi- 


JOIl. 


'  L  est  ditTicile  de  se  rendre  coniple  du  molil  sur  lequel  rejiose  une  telle  ,'isserl 
Peut-êlre  1  ancienne  Pliausanla  ou  Fausina,  dont  il  est  question  dans  les  geo 
graphes  anciens.  Voyez  Azinii ,  Histoire  de  la  Sardaiyne,  1. 1 ,  p.  24 
'  Le  nis.  B  porte  CusiUa. 
''  Probablement  Ajaccio. 


Feuillet  1 3t)  lerso. 


70  QUATRIÈME  CLIMAT. 

«  tants  fréquentent  le  pays  des  Romains  ou  des  Chrétiens.  Ce  sont 
"  les  plus  voyageurs  d'entre  les  peuples  chrétiens.  » 

Parmi  les  îles  qui  avolsinentcepays  il  faut  compter  l'île  d'Elbe 
a-ilJI  ij^j^,  distante  do  la  Corse  d'une  journée  de  navigation,  et 
dont  le  circuit,  en  suivant  le  contour  de  la  côte,  est  de  i  oo  milles. 
C'est  une  dépendance  de  Pise  jiM  JUI  y... 

De  l'île  d'Elbe  à  celle  de  Banosa  *_u,j_j',.  (Pianosa),  en  se  diri- 
geant vers  le  nord-est,  on  compte  2  5  milles.  Cette  dernière  a 
3o  milles  de  circonférence,  et  elle  est  dépourvue  d'habitants. 

De  Pianosa  à  Cabreira  Ïjjjj^  (Capraia),  i3  milles. 

De  Cabreira  à  la  rivière  de  Pise  ^JiM  ^^ilj,  '6  A  milles. 

De  Cabreira  à  Cabra  «^-aS  '  (Capri),  vers  l'orient  (la  distance 
manque). 

Capri  est  peuplée,  et  ses  habitants  issus  de  ceux  de  Malfi  jJU 
(Amalfi)  «  élèvent  des  troupeaux;  »  il  y  a  dans  cette  île  une  ville 
de  médiocre  grandeur,  au  milieu  de  laquelle  surgit  une  source. 

De  Capri  à  Sorrente  tivj^  on  compte  1 2  milles.  Cette  île  pos- 
sède un  petit  port  dans  sa  partie  orientale. 

De  là  à  Nabel  J«jb  (Naples),  3o  milles; 

Et  à  l'île  de  Chikla  *kCw  (Ischia),  île  peu  considérable,  située 
à  l'occident  de  Nabel  la  maritime  (Naples),  6o  milles. 

Les  habitants  de  celte  île  sont  d'origine  romaine,  et  ils  vivent 
avec  leurs  femmes  et  leurs  enfants  dans  une  jolie  ville  qui  s'ap- 
pelle Maïor,  d'où  l'île  a  pris  le  nom  de  Chikla  Maior  j^x^  A^Xi. 

De  là  à  Naples  on  compte  3o  milles; 

EtàBantobera  Sj->  oU;^  (Vantodena.^) ,  île  où  l'on  voit  une  ville 
et  un  arsenal  pour  la  construction  des  navires  creusé  dans  le  roc, 
ainsi  qu'un  aqueduc  creusé  vis-à-vis  de  cet  arsenal  (l'eau  parvient 
à  la  ville  au  moyen  de  ce  canal  creusé  dans  le  roc),  5o  milles. 

De  Bantobera  ij^  <i*Àj  à  Gaïta  iUa->U  (Gaëta),  20  milles. 


'  Le  ms.  B  porte  arj^  ■ 

■  Le  ms.  A  porte  »wjLjlj  ,  et  la  version  latine.  Puntatera. 


DEUXIÈME  SECTION.  71 

A  3o  milles  de  Bantobera,  en  se  dirigeant  vers  le  sud-ouest,    F.iulietiîCverso. 
sont  des  îles  peuplées  dont  l'une  se  nomme  Monsa  * — ««^^—a  et 
l'autre  Bonsa  ii.*MJ^  (Ponza)  '. 

De  l'île  de  Capri  à  celle  de  Strangelo  ^i^jXjJt ,  située  au  sud- 
est,  vers  la  Sicile  (la  distance  manque). 

De  Malfi  jJU  (Amalfi)  à  cette  dernière  île  on  n'en  trouve  au- 
cune autre  que  Capri. 

Strangelo yJ^\j.iuJ\  est  une  île  située  au  nord-est  de  l'île  du  stravgeio. 
Volcan  J^jjf^\  >iyy=r'i  il  y  ^  des  sources  d'eau  vive,  mais  point  de 
port;  "  c'est  une  montagne  très-haute  où  l'on  voit  du  feu  de  temps 
«  en  temps  -;  »  le  continent  le  plus  voisin  de  cette  île  est  celui 
de  Mantia  i*_jv_A-*.^  (Amanthea),  en  Calabre,  à  la  distance  de  ^o 
milles. 

De  Strangelo  à  l'île  du  Volcan  on  compte  3o  milles. 

Cette  dernière,  yl^l  ij^j^  (Stromboli),  n'est  pas  très-grande,  strombom. 
mais  il  y  existe  une  haute  montagne  où  l'on  voit  à  certaines 
époques  un  très-grand  feu  ;  il  est  rare  que  ce  feu  cesse  de  pa- 
raître. Au  moment  des  éruptions,  la  montagne  vomit  des  pierres 
embrasées ,  et  l'on  entend  un  bruit  épouvantable  qui ,  à  une  grande 
distance,  ressemble  à  celui  du  tonnerre.  On  trouve  dans  cette  île  Feniiiit  137  icoo. 
des  chèvres  sauvages.  La  plus  courte  distance  de  là  à  la  côte  de 
Sicile,  c'est-à-dire  à  Dendara  «jiJOi,  est  de  i5  milles. 

De  l'île  en  question  à  celle  de  Lipari^ji*)  »j~'j^,  qui  nest  ha- 
bitée qu'à  certaines  époques  et  où  il  existe  une  forteresse,  on 
compte,  en  se  dirigeant  vers  l'ouest  et  tirant  un  peu  vers  le  nord, 
k  milles. 

On  trouve  à  Lipari  du  bois,  de  l'eau  et  un  petit  port. 

De  là  à  la  petite  île  de  Dendema  A_<4>wi,  dépourvue  de  port, 
on  compte,  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  3  milles; 

'  La  version  laline  porle  Tunesa  et  lunesa. 

'  Nous  croyons  devoir  suivre  ici ,  de  préférence  à  loules  autres ,  les  leçons  qui  nous 
ont  données  par  le  ms.  D 


72  QUATRIEME   CLIMAT. 

Fciiilleti37  rectn.  Et  à  Celle  dc  Faïkoudha  ii^iCo,  inhabitée  et  dépourvue  de  port, 
vers  le  midi,  lo  milles. 

De  cette  dernière  à  Arkoudlia  »i>&ji  ',   lo  milles. 

La  première  de  ces  îles  est  située  au  sud-est  de  la  seconde 
qui,  bien  que  peu  considérable,  offre  cependant  un  refuge  et 
un  petit  port  aux  navigateurs. 

IV Arkoudlia  sij-^sji  à  Ustica  ioUxijI ,  île  où  l'on  trouve  de 
leau  et  un  bon  ancrage,  ko  milles. 

Cette  dernière  est  située  en  face  et  à  [\o  milles  de  distance  de 
Balcourin,  dépendance  de  Palerme  en  Sicile  x_;^v\^  ^^^  (ji}->^ 

Au  midi  d'Ustica  est  l'île  du  Moine  t-^jfti^l  !>j^y=r,  qui  dans  la 
partie  du  sud  et  dans  celle  de  l'est  possède  divers  ports  où  peu- 
vent mouiller  tranquillement  les  navires.  Elle  est  située  au-dessus 
et  à  i5  milles  de  Trabanas  y—vJ^L  (Trapani  ou  Drepanum).  Au 
nord  de  l'île  du  Moine  est  la  petite  île  d'el-Babsa  a-«^LJI  (Le- 
vanzo?),  dépourvue  de  port  et  d'eau  douce.  Le  pays  de  Sicile  le 
plus  voisin  de  cette  île  est  Trabanas  lt^jI^  (Trapani),  qui  en  est 
distant  do  lo  milles.  De  lilc  du  Moine,  du  côté  du  couchant, 
à  celle  de  Melitma  iuSaAX^,  située  vis-à-vis  de  Tunis-lez-Carthage -, 
où  il  n'y  a  point  d'ancrage  et  où  l'on  trouve  des  chèvres  et  des 
daims,  on  compte  3o  milles.  A  l'orient  de  Melitma  et  au  sud-est 
de  l'île  du  Moine,  est  celle  dc  Cossra  »j-«_>ï,  située  (d'un  côté) 
en  face  de  Nabel  ou  Napoli  d'Afrique,  (et  dc  l'autre)  en  face  de 
Sciacca  et  de  Mazzara  ^J>j^i  «il-i,  à  la  distance  de  loo  milles.  De 
Cos.sra  au  continent  de  l'Afrique,  on  com|)te  également  i  oo 
milles. 

'  L?.  version  latine  donne  à  ces  îles  les  noms  de  DiJium,  l'Iicniioile  el  Heruodc. 
I^'après  louvrage  de  M.  l'abbé  Ferrara ,  intitulé  :  /  cainpi  allegri  délia  Sicilia,  p.  20.3 
et  246,  Me.ssine  ( i8io),  DiJima  est  l'île  connue  sous  le  nom  de  Saluiii;  Arkoadhu 
ou  Ericodes  est  aujourd'hui  Alicuri,  et  Fallioudha ,  Fiïicun. 

'  La  version  latine  porte  :  c  rcrjioue  Tunis  Carthuginicnsiiim  ;  mois  le  mol  ^jL  >■ 
signifie  :  qui  lorrrspond ,  qui  est  situé  puralhlcinent  ou  enfuie 


DEUXIEME  SECTION.  75 

oj.^^  '  est  une  île  fortifiée.  Il  y  a  des  puits,  des  rivages    rri,iiuii37  reno 
(cultivés)  et  des  oliviers.  On  y  trouve  beaucoup  de  chèvres  sau-  ooMnA. 

vages  qui  fuient  à  l'aspect  des  hommes.  Il  y  a  du  côté  du  midi  un 
port  très-abrité  contre  plusieurs  vents.  Précisément  vers  l'orient 
et  à  ]  oo  milles  de  cette  île  est  celle  de  Ghodos  j-i^.*  (Gozzo), 
où  se  trouve  un  bon  ancrage.  De  là  on  se  rend  à  une  petite  ile 
nommée  Koumena  xCoy.-^^  (Comino),  à  l'orient  de  laquelle  est 
Malle  «JalU,  ile  considérable  et  remarquable  par  la  bonté  de  son 
port  situé  à  l'orient  de  l'île ,  «  auprès  duquel  est  une  ville.  L'île 
"abonde  en  pâturages  et  en  troupeaux  de  moutons,  en  iiuits  et 
«  en  miel.  »  De  là  au  point  le  plus  voisin  de  la  Sicile,  c'est-à-dire 
au  lieu  dit  Akeronta  iOuj.^=t,  on  compte  80  milles.  Après  Malte, 
en  se  dirigeant  vers  l'orient  et  vers  le  midi ,  il  n'existe  point  d'autre 
île  que  celle  de  Crète  jjiJay^l .  Quant  à  Lampedouse  iU^^xJ ,  la 
distance  qui  sépare  cette  île  du  point  le  plus  rapproché  de  l'Afrique 
iUJM^!,  c'est-à-dire  de  Caboudia  «.ji^,  est  de  2  journées  de  na- 
vigation. Lampedouse  possède  un  port  abrité  contre  tous  les  vents       i.»Mri;DoijsE. 
et  capable  de  contenir  des  flottes  nomlireuses.  Ce  port  est  situé 
au  sud-ouest  ■^A'  de  l'île,  «  où  l'on  ne  trouve  d'ailleurs  aucune    f. mil,  î  1.17  verso. 
«  espèce  de  fruits  ni  d'animaux.  »  A  5  milles  du  côté  du  nord, 
en  tirant  un  peu  vers  l'ouest  de  Lampedouse,  est  une  jolie  île 
qu'on  nomme  île  du  Livre  <J^\  et  qui  est  très- agréable.  De  là  à 
NemousaiU;^  (Linosa?),  en  se  dirigeant  vers  le  iiord-nord-est,  on 
compte  .3o  milles.  «Il  n'existe  à  Nemousa  ni  port  ni  arbres,  mais 
"  quelques  cbanips  ensemencés.  Le  mouillage  y  est  dangereux.  » 
De  l'île  de  Ghodos  u-i^  à  Nemousa  iJi^yé  on  compte  2  journées 
de  navigation.  Grâces  à  Dieu,  après  avoir  sommairement  traité 
de  ces  diverses  îles  en  indiquant  ce  qu'elles  offrent  de  remar- 
quable, il  nous  reste  maintenant  à  parler  de  la  noble  Sicile  aJ^JU» 

'  .le  suppose  qu'il  s'agit  ici  de  l'ile  de  Panlellaria. 
Voici  la  premiùre  fois  que  nous  Irouvons  employi-  par  noire  auleur  le  mol  Liliudj 
(Lebeccio  ou  Libyque) 

ir.  10 


74  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuillet  1 37  verso.  l-vWI ,  «  à  indiquer  clairement  ses  diverses  régions,  ses  villes,  et 
«  ses  lieux  un  à  un;  à  dire  ce  dont  elle  a  droit  de  se  glorifier,  à 
»  expliquer  l'importance  des  avantages  dont  elle  jouit,  le  tout  avec 
«  le  moins  de  ]iaroles  et  le  plus  de  sens  qu'il  sera  possible  ',  s'il 
'■  plait  à  Dieu.  » 
SICILE.  „  jVJoxis  disons  donc  que  la  Sicile  est  une  perle  du  siècle  en 

"  fait  d'excellence  des  productions,  de  fertilité  du  sol,  d'agrément 
«  des  villes  et  des  habitations.  Depuis  les  époques  les  plus  an- 
«  ciennes,  tous  les  voyageurs  qui  y  sont  venus  du  dehors  et  qui 
"  ont  comparé  entre  elles  (littéral,  discuté  sur)  les  mérites  des  di- 
»  verses  villes  et  capitales,  se  sont  plu  à  vanter  cette  île,  à  exalter 
<i  l'étendue  de  son  territoire,  la  beauté  de  ses  sites,  la  variété  de 
«  ses  produits  et  en  général  les  avantages  dont  elle  jouit.  Ses 
«rois  sont  les  plus  fortunés  des  princes,  et  ils  inspirent  la  ter- 
«  reur  à  leurs  ennemis,  car  ils  disposent  d'un  très-grand  pouvoir, 
"  sont  entourés  d'ime  grande  considération,  doués  d'une  haute 
"  sollicitude  et. placés  dans  le  rang  le  plus  glorieux. 

«Ce  fut  en  l'an  453,  d'après  le  comput  des  Arabes  (io6i  de 
"  l'ère  chrétienne),  que  l'illustre,  sage,  excellent  et  puissant  mo- 
«  narque  Roger,  fils  de  Tancrède,  conquit  la  meilleure  partie 
«  de  cette  contrée ,  et  avec  l'aide  de  ses  compagnons  parvint  à 
«  humilier  l'orgueil  des  rebelles  qui  s'opposaient  à  sa  domination 
«et  qui  résistaient  à  ses  armes.  Ce  prince,  l'élite  des  princes 
«francs,  jj-Aitfjji'l  d/^v»  ïj^^ ,  ne  cessa  du  disperser  les  ennemis 
«de  la  Sicile,  de  combattre  les  révoltés,  de  faire  chez  eux  des 
«incursions,  de  leur  occasionner  toute  sorte  de  dommages,  de 
«les  détruire,  de  les  passer  au  lil  de  l'épée,  jusqu'à  ce  qu'il  se 
«  fût  rendu  maître  par  ses  victoires  de  toute  la  contrée,  et  qu'il 
«  l'eût  conquise  province  ))ar  province,  et  château  (fort)  par  ciiâ- 
«teau;  et  cela  dans  l'espace  de  trente  ans.  Lorsque  le  pays  fut 
"  soumis  à  ses  ordres  et  qu'il  y  eut  élaJjli  sa  jjuissance  sur  des 
'  Le  lexic  porte  :  jUy  Uaiï^l  j-«  Jyijl  y..  jjir>-jJL 


DEUXIEME  SECTION.  75 

(■  fondements  solides,  il  répandit  les  bienfaits  de  la  justice  sur    Feuillet . 37  vdso. 

«  les  habitants;  il  les  tranquillisa  sur  l'exercice   de  leurs  reli- 

«  gions  et  sur  l'observation  de  leurs  lois  ;  il  leur  assura  la  con- 

«  servation  de  leurs  biens,  de  leurs  vies,  de  leurs  femmes  et  de 

"  leurs  enfants.  Ce  fut  ainsi  qu'il  gouverna  durant  le  temps  de 

«  sa  vie,  jusqu'à  sa  mort  qui  lut  naturelle  et  qui  arriva  en  l'an  /19/i 

n(iioo  OU  1101),  tandis  qu'il  se  trouvait  dans  le  château  de 

"fioALt  (Melito)  en  Calabre,  où  il  fut  enseveli.  11  laissa  pour  héri- 

n  tier  son  lils,  le  grand  roi  qui  porte  le  même  nom  que  lui,  et 

«qui,   adoptant  les  mêmes  principes  de  conduite,  marche  sur 

"Ses  traces.  Roger  II,  en  effet,  a  constitué  la  puissance,  orné 

«  l'empire,  ennobli  la  souveraineté,  donné  aux  affaires  une  équi- 

«  table  in)pulsion;  et  cela  au  moyen  d'une  surveillance  évidente 

«et  d'actions  louables  jointes  au  maintien  de  la  justice,   de  la    Fcuiii.ti  38  recto. 

■1  paix  et  de  la  sécurité ,  en  sorte  cjue  des  rois  se   sont  soumis 

«à  son  ol)éissance,  se  sont  fait  honneur  d'être  ses  auxiliaires  et 

«  ses  adhérents,  lui  ont  conlié  les  clefs  de  leurs  états,  et  se  sont 

«  de  toutes  parts  rendus  auprès  de  lui  pour  se  mettre  sous  la  pro- 

«  tection  de  ses  lois  et  à  fombre  de  sa  clémence.  La  considéra- 

«tion,  la  gloire,  la  grandeur  dont  ce  prince  jouit  à  l'époque 

«où   nous  écrivons  le  présent  ouvrage,  sont  au  delà  de  toute 

«  limite. 

«  Quant  à  la  Sicile,  dont  il  vient  d'être  question,  c'est  une  île 
«  d'une  importance  majeure  et  dont  les  dépendances  et  les  villes 
■•  sont  nombreuses,  les  agréments  et  les  avantages  infinis.  Notre 
"  intention  est  de  les  énumérer  avec  soin  et  de  décrire  l'état  de 
«ce  pays  ville  par  ville;  dessein  dont  l'objet  est  glorieux  et  les 
«  moyens  d'exécution  difficiles.  Nous  ferons  cependant  tout  ce 
"  qui  dépendra  de  nous  pour  servir  de  guides  à  nos  lecteurs  et 
«  pour  atteindre  le  but  que  nous  nous  sommes  proposé. 

«  Nous  disons  donc  que  cette  île,  à  l'époque  où  nous  écrivons, 
«  c'est-à-dire  sous  le  règne  du  grand  roi  Roger,  comprend  cent 

I  o. 


76  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet 1 38 recto.  «  trente  villes  ou  châteaux,  sans  compter  les  villages,  les  lieux  de 
»  station  et  les  hameaux.  Nous  traiterons  d'abord  sommairement 
«  de  la  partie  maritime  de  l'île,  en  n'indiquant  que  ce  qui  carac- 
"térise  particulièrement  les  rivages,  et  en  procédant  de  manière 
"  à  revenir  au  point  d'où  nous  serons  partis;  puis  nous  passerons 
<i  à  la  description  des  villes,  forts  et  dépendances  habités  de  l'in- 
«térieur,  pays  par  pays,  s'il  plaît  à  Dieu. 
p»!.EHME.  „  La  première  de  ces  villes  est  Palerme  ^ ,  cité  des  plus  re- 

«  marquables  par  sa  grandeur,  lieu  des  plus  célèbres  par  son 
«importance,  métropole^  des  plus  illustres  de  l'univers.  Elle 
«  réunit  en  effet  tous  les  genres  de  gloire  et  tout  ce  qu'il  v  a  de 
«  plus  noble  en  fait  de  splendeur.  Siège  du  gouvernement  dès  les 
n  temps  primitifs  et  les  époques  les  plus  anciennes  de  l'islamisme, 
"  c'est  de  là  que  sortaient  les  flottes  et  les  armées  conquérantes, 
«  comme  elles  en  sortent  encore  aujourd'hui. 

«  Cette  ville  est  située  sur  le  rivage  à  l'orient  de  la  mer,  et  en- 
«  tourée  de  hautes  montagnes.  Le  rivage  offre  du  côté  oriental 
«un  coup  d'œil  ravissant.  11  est  couvert  de  quais  magnifiques, 
«  et  d'où  le  voyageur  (littéral,  le  cavalier)  peut  contempler  la 
«beauté  des  édifices,  ainsi  quela  perfection  du  travail  et  félé- 
<<  gance  des  arts  qui  présidèrent  à  leur  construction. 

"  Palerme  se  compose  de  deux  parties,  c'est-à-dire  du  château 
«  (el-Cassar j.»aJiJI  )  et  des  faubourgs.  Le  château  est  uu  antique  édi- 
«  fice  renommé  dans  tout  l'univers,  qui  se  divise  en  trois  quartiers 
«  (littéral,  étages)'-;  celui  du  milieu  comprend  divers  forts,  diverses 
«belles  et  nobles  habitations,  beaucoup  de  petites  mosquées,  de 
«bazars,  de  bains  et  de  magasins  de  gros  négociants.  Quant  aux 
«deux  autres  quartiers,  il  s'y  trouve  aussi  de  beaux  hôtels,  de 
«  hautes  maisons  et  beaucoup  de  bains  et  de  marchés  couverts. 
«  C'est  là  qu'on  remarque   la  grande  mosquée  qui  était  destinée 

'  Le  texte  porte  :  j_a*.«  ,  lieu  de  prédications. 


DEUXIEME  SECTION.  77 

"à  cette  partie  de  la  ville  dans  les  temps  anciens.  Elle  subsiste    Feuillet 1 38 vfrso. 
"  encore,  à  l'époque  actuelle,  dans  son  état  primitif,  comme  elle 
«  était  auparavant,  et  surpasse  tout  ce  qu'il  est  possible  de  con- 
«  cevoir  d'élégant,  de  rare  et  d'exquis  en  fait  de  peintures,  de 
«  dorures  et  d'inscriptions.  » 

Le  faubourg  entoure  la  ville  de  tous  côtés.  11  est  bâti  sur  l'em- 
placement de  la  ville  antique  qui  portait  le  nom  de  Khalessa 
iC-iaJUi.,  où  résidait  le  sultan,  et  où  étaient  le  palais  paiticulier  du 
prince  du  temps  des  musulmans  ',  le  port  de  la  marine,  l'arsenal  ^ 
pour  la  construction  des  vaisseaux. 

De  tous  côtés,  aux  environs  de  la  ville,  on  trouve  des  eaux 
courantes,  des  fontaines  et  des  canaux;  «les  fruits  y  sont  en 
«abondance,  les  habitations  belles,  délicieuses  à  tel  point  qu'il 
«  est  impossible  à  la  plume  de  les  décrire  et  à  l'intelligence  de  les 
«  concevoir;  le  tout  offre  un  admirable  coup  d'oeil. 

«  Le  château  dont  il  vient  d'être  fait  mention  (el-Cassar)  peut 
«  être  rangé  au  nombre  des  places  les  plus  fortes  ;  il  est  très- 
«  haut,  très-susceptible  de  défense  et  (pour  ainsi  dire)  imprenable. 
«  Au  sommet  est  un  fort  bâti  par  les  ordres  du  grand  Roger. 
«Construit  en  pierres  de  tailles  très-dures,  la  disposition  de 
«  cet  ouvrage  est  très-forte,  sa  hauteur  considérable,  ses  tours  et 
«ses  casemates'  très-solides  ainsi  que  les  pavillons  et  les  appar- 
«  tements intérieurs.  Cet  édifice,  d'une  hauteur  considérable,  est 
«  couvert  d'inscriptions  tracées  avec  un  art  surprenant  et  d'orne- 
«  ments  admirables.  Tous  les  voyageurs  attestent  la  splendeur 
«  de  Palerme  et  font  une  description  séduisante  de  cette  ville.  Ils 
«  conviennent  qu'il  n'en  est  point  dont  les  édifices  soient  plus 
«curieux,  les  habitations  plus  nobles,  les  palais  plus  imposants 

'  Le  texte  porte  :  yv.Wil  [.Li   i  AasUIj  ^jUaJuJI  ^jiX«  \.^  (^\  .  Il  >  a  donc 
iiiexaclilude  dans  la  version  latine  :  preesertim  tempore  Moslemanorum  erat  mies  rcqia. 
À_cL»*aJ!  jlà  <lar  cssuna'l ,  d'oi'i  vienneiil  les  mois  darce,  arsenal,  AiL.»j ,  etc. 


78  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet 1 38 verso,  «et  Ics  niaisons  plus  agréables.  Le  faubourg  qui  environne  i'an- 
"  cieune  citadelle  dont  il  vient  d'être  fait  mention  est  très-vaste, 
«  car  il  contient  un  grand  nombre  de  maisons,  de  caravansérails, 
«  de  bains,  de  boutiques  et  de  marchés.  Il  est  entouré  d'un  mur 
«  et  d'un  fossé  servant  de  clôture.  Dans  l'intérieur  du  faubourg  il 
«y  a  beaucoup  de  jardins,  de  promenades  charmantes,  de  ruis- 
"  seaux  d'eau  courante  provenant  des  montagnes  qui  avoisinent 
«h  ville.  Au  midi  de  Païenne  coule  la  rivière  cVA'bbas  j-Ucj.^, 
«  qui  fait  tourner  des  moulins  en  assez  grand  nombre  pour  suf- 
i<  fire  aux  besoins  des  habitants  de  la  ville.  A  l'orient  et  à  une 
«journée  de  distance  on  voit  le  château  de  Thermé  * — ^  iotXi  ' 
«  bâti  sur  une  saillie  qui  domine  la  mer  ;  c'est  une  construction 
«  des  plus  belles  et  des  plus  vastes.  Il  est  entouré  de  murailles 
«  et  l'on  y  voit  des  vestiges  d'anciens  monuments  et  d'édifices 
«parmi  lesquels  on  remarque  un  amphithéâtre  magnifique,  qui 
«atteste  la  puissance  de  ceux  qui  relevèrent;  des  fortifications, 
«  deux  bains  d'eaux  thermales  très-beaux ,  voisins  l'un  de  l'autre 
«  et  surmontés  de  constructions  antiques.  »  A  l'occident  est  un 
lieu  très-agréable  connu  sous  le  nom  de  Tarbi'at  * — «-r*j>-j'  (ou 
Carré),  «où  coulent  des  ruisseaux  dont  les  eaux  font  tourner 
»  plusieurs  moulins  et  où  sont  de  vastes  habitations  dans  les- 
«  quelles  on  fabrique  une  sorte  de  pâte  hlamenteuse ,  a — jjJs\ 
«  (vermicelle  ou  macaroni),  dont  il  se  fait  une  exportation  consi- 
«dérable,  soit  en  Calabre,  soit  dans  les  province  musulmanes, 
«  soit  dans  les  pays  chrétiens.  Là  coule  aussi  la  Sella  aLw!  ,  rivière 
«  considérable  dont  les  eaux  sont  douces,  et  où  fon  pèche  au 
«printemps  le  poisson  connu  sous  le  nom  de  Raï  ^^i.  Dans  la 
«  baie  (de  Thermé)  on  se  livre  à  la  pêche  du  thon.  «  A  i  2  milles 
de  distance  est  le  château  de  Bourcad  iL-^,  «  ])âti  sur  une  émi- 
-  nence  où  l'on  voit  de  nombreuses  habitations,  un  marché,  une 
«citerne  pour  les  eaux  pluviales.  Auprès  sont  des  cours  d'eau, 
'  Termini. 


DEUXIEME  SECTION.  79 

«des  moulins,  des  vergers,  des  villages  populeux,  des  champs    Feuilltii 39 recto. 
«  cultivés.  Ce  château  est  situé  à  2  milles  de  la  mer.  »  De  là  à 
Sakhrat  el-Harir  j^il  i^  (le  roc  de  la  Soie),  «  petit  fort  bâti  suj 
«  un  cap  escarpe  qui  s'avance  dans  la  mer,  »  1  2  milles. 

«  Du  côté  de  la  terre  sont  des  dunes  sablonneuses,  des  champs 
«  fertiles  et  des  lieux  parfaitement  cultivés.  De  là  à  Djefaloudi 
«  ^^i^a-  (Cefalù),  1  faible  journée. 

<•  Djefaloudi  est  une  ville  fortifiée ,  bâtie  sur  les  bords  tic  la 
«mer,  possédant  des  bazars,  des  bains,  des  moulins,  et  dans 
«  l'intérieur  de  laquelle  est  une  source  d'eau  douce  et  fraîche , 
«  servant  aux  besoins  des  habitants.  11  y  a  un  bon  port  où  l'on 
"  aborde  de  toutes  parts.  Le  pays  est  très -florissant  et  défendu 
«  par  un  cliâteau  bâti  au  sommet  d'une  montagne  presque  inac- 
«  cessible.  » 

De  là  à  Touz'a  ks^  (Tusa)  ',  1  journée  faible. 

«  Ce  fort,  de  construction  ancienne,  est  solidement  bâti  et  en- 
"  vironné  d'habitations.  Le  faubourg  est  situé  au  sommet  d'une 
«montagne  escarpée,  et  l'on  n'y  parvient  que  par  des  chemins 
«  difficiles.  Le  territoire,  formé  de  campagnes  d'un  sol  excellent, 
«est  très-fertile,  très-peuplé,  très-bien  cultivé.  Touz'a  est  à  en- 
»  viron  2  milles  de  la  mer.  De  là  à  Calât  el-Cawareb  vjiyiJ!  «jtXi, 
«fort  également  très-ancien,  avec  fau])ourg,  de  toutes  parts  en- 
«  tourc  de  champs  cultivés,  fertiles  et  bien  arrosés,  12  milles.  » 

A  la  distance  d'un  mille  et  demi  de  ce  fort  est  un  mouillage 
fréquenté  par  les  navires  qui  viennent  y  effectuer  leurs  charge- 
ments. 

De  là  à  Carounia  iOij^_;UJ!  (Coronia),  fort  où  commence  la 
province  de  Demones  ^r-j-oi  ^Ui! ,  1  2  milles.  ; 

«  Ce  fort,  composé  de  constructions  très-antiques  et  d  ou\ rages 
«  d'une  époque  plus  récente,  est  entouré  de  jardins,  de  ruisseaux, 
«  de  vignobles  et  de  bois.  Auprès  du  port  situé  à  la  distance  d'un 

'  La  version  laline  poile  Taijha. 


80  QUATRIEME  CLIMAT. 

Keoilleti 39 recto.  «  mille  OD  remarque  des  filets  (madragues),  où  l'on  pêche  quan- 
"  tité  de  thons.  »  De  là  à  San-Marco  _»^U  c:*.^^-»; ,  château  très- 
important  où  l'on  voit  des  ruines  d'anciens  monuments  et  de 
beaux  édifices ,  1  o  milles. 

'■  San-Marco  possède  des  marchés,  des  bains.  On  y  trouve  en 

•  abondance  toute  sorte  de  firuits,  car  la  campagne  qui  l'environne 
"  e.st  vaste,  fertile  et  bien  arrosée.  Il  y  croît  partout  quantité  de 
"  violettes  qui  embaument  l'air  des  plus  délicieux  parfums.  Le 
«  pays  produit  aussi  beaucoup  de  soie,  et  sur  la  côte  qui  est  fort 
"  belle .  on  construit  des  vaisseaux  avec  les  bois  provenant  des 
«  montagnes  environnantes.  « 

De  là  à  Bassou^-*sL,  «  château  situé  à  2  milles  de  la  mer,  sui 
"  une  éminence  environnée  de  champs  fertiles,  de  jardins,  de 
•'  cours  d'eau,  de  moulins,  dans  un  paysage  riant  et  offrant  les 

•  points  de  vue  les  plus  agréables,  >>  10  milles. 

De  Bassou  à  Bactes  ^j«Ja*j ,  «  fort  bâti  à  1  mille  de  la  mer,  dans 
■  une  contrée  également  vaste,  fertile,  bien  habitée  et  arrosée 
"  par  des  eaux  courantes ,  >■  1  2  milles. 

De  là  à  Lebiri  t^jM^i ,  lieu  remarquable  par  sa  beauté ,  «  et  châ- 
Fcuillct  1 39 verso.  „  tg^y  fg^-^  assez  important,  sur  les  bords  de  la  mer,  avec  marchés, 
«bains,  habitations,  champs  cultivés,  vignobles,  eaux  courantes 
■■  et  moulins,  »  3  milles. 

«  Dans  la  baie,  qui  offre  un  bon  mouillage,  on  pêche  quantité 
«  de  thons.  » 

De  Lebiri  à  Milass  ^_J^5V^^_«  (Milazzo),   12  milles. 

»  Milass  est  une  place  forte  importante,  bâtie  sur  les  flancs  d'un 
"  cap  qui  s  avance  dans  la  mer.  Les  constructions  en  sont  trè.s- 
«  solides  et  très-hautes.  C'est  un  des  lieux  les  plus  beaux,  couj- 
"  parablc  aux  villes  les  plus  populeuses,  renommé  par  la  grandeur 
"  des  édifices,  par  la  liberté  dont  on  y  jouit  et  par  les  ressources 
«  de  toute  espèce  qu'offrent  ses  marchés.  Cette  place  est  environnée 
"  par  la  mer  do  tous  les  rôtés.  excepté  du  côté  du  nord.  On  peut 


DEUXIEME  SECTION.  81 

«s'y  rcntlre  par  mer  et  par  terre.  Il  s'y  fait  une   grande  expor-    Feuillet  i.'Stj  verso. 
"  tation  de  très-bon  iin;  les  campagnes  environnantes  sont  bien 
Il  arrosées  et  très-fertiles.   Il  y  a   sur  la  côte    des  ]iêcheries  de 
0  thon.  " 

De  Milass  à  Messine  <^vo«..«  on  compte  i  fadjle  journée. 

La  ville  de  Messine  est  située  vers  la  pointe  la  plus  orientale  MEssist. 

de  la  Sicile  et  entourée  de  montagnes  (surtout)  du  côté  de  l'oc- 
cident. «  Ses  rivages  oflrent  un  bel  aspect;  son  territoire  se  com- 
«  pose  de  vergers  et  de  jardins  produisant  des  fruits  en  abondance, 
"  et  sillonnés  par  des  cours  d'eau  qui  font  tourner  plusicTU's  mou- 
«  lins.  C'est  une  ville  des  plus  remarquables,  des  mieux  bâties  et 
"  des  plus  fréquentées  par  les  allants  et  les  venants.  On  y  cons- 
«  truit  des  vaisseaux  et  on  vient  y  jeter  l'ancre  de  toutes  les 
Il  parties  maritimes  de  la  clirélieiité.  C'est  là  c[u'on  trouve  réunis 
Il  les  plus  grands  vaisseaux ,  ainsi  que  les  voyageurs  et  les  mar- 
II  chands  des  pays  chrétiens  et  musulmans  cjui  y  arrivent  de  toutes 
Il  ])arts.  Ses  bazars  sont  bien  approvisionnés,  et  on  peut  y  conclure 
Il  des  affaires  avantageuses,  car  il  y  a  grand  concours  de  vendeurs 
Il  et  d'acheteurs.  Les  montagnes  environnantes  produisent  du  fer 
«  qu'on  transporte  dans  les  pays  circonvoisins.  »  Le  port  est  l'un 
des  plus  admirables  qui  soient  au  monde;  car  les  plus  gros  beâti- 
ments  y  mouillent  si  près  du  rivage,  qu'une  personne  à  terre 
peut  facilement  recevoir  un  objet  quelconque  des  mains  de  celui 
qui  est  à  bord  du  vaisseau. 

C'est  auprès  de  Messine  qu'on  voit  le  détroit  qui  sépare  la 
Sicile  de  la  Calabre,  et  tlont  le  passage  est  difficile  alors  surlont 
que  le  vent  souffle  dans  une  direction  contraire  au  courant,  ou 
lorsque  les  eaux  de  la  marée  montante  rencontrent  celles  du  cou- 
rant descendant;  alors  le  navire  qui  se  trouve  placé  entre  ces  deux 
forces  ne  peut  se  sauver  que  parla  permission  de  Dieu.  La  pins 
grande  largeur  de  ce  détroit  est  de  lo  milles,  et  la  moindre 
de  3  milles. 


82  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet i3n verso.         DeMessinc  àTabarmin(jvîr'^(Taormina)on  compte  ijournée. 
lAORxiiNA.  "  Taorniina  est  une  place  forte  des  plus  anciennes  et  des  plus 

«respectables.  Elle  est  Làtie  sur  une  montagne  qui  domine  la 
«  mer,  avec  un  joli  port  où  les  navires  viennent  de  toutes  parts 
"Opérer  des  chargements  de  grains,  des  caravansérails  et  des 
«  marchés.  C'est  le  rendez-vous  des  caravanes  et  des  voyageurs  qui 
-  viennent  à  Messine.  A  l'cntour  sont  des  villages  populeux  et  dos 
"  champs  fertiles,  une  mine  d'or,  une  montagne  nommée  Tôr  j^, 
«  renommée  par  les  miracles  qui  s'y  opèrent  ;  des  cours  d'eau 
«  qui  font  tourner  divers  moulins,  et  un  petit  nombre  de  jardins. 

Feuillei  1  ,'io recio.  „  Qn  y  remarque  aussi  un  pont  magnifique  attestant  l'habileté  et 
«  la  puissance  de  celui  qui  le  construisit,  un  amphithéâtre  an- 
"  ciennement  destiné  aux  jeux  scéniques  des  Romains  et  dont 
"  les  vestiges  prouvent  aussi  une  noble  domination  et  un  grand 
«  pouvoir  '.  " 

A  I  journée  de  distance  est  Lebadj  ^UJ  (Aci  Reale),  «  bourg 
«  situé  sur  les  bords  de  la  mer  et  dont  les  constructions  sont 
«anciennes.  Les  champs  qui  l'entourent  sont  très -fertiles,  et 
«  l'époque  des  moissons  y  est  plus  précoce  que  dans  le  reste  de 
«  la  Sicile,  à  cause  de  la  chaleur  du  climat.  On  en  exporte  de  la 
«  poix  résine,  du  goudron,  du  bois  et  divers  autres  objets.  A  l'oc- 
«  cident  de  ce  lieu  est  la  montagne  connue  sous  le  nom  de  Djebel 
«  el-Nar_;UJi  Ja=-,  ou  la  montagne  du  feu  (l'Etna).  De  là  à  Catania 
«  «jùUûi  on  compte  6  milles. 
c*T*NE.  «  Cette  dernière  ville,  également  connue  sous  le  nom  de  Beled 

'  el-lil  J«AJiJI  ^,  est  belle,  considérable  et  renommée.  Située 
«  sur  les  bords  de  la  mer,  on  y  voit  des  marchés  florissants,  des 
"  habitations  charmantes,  de  grandes  et  de  petites  mosquées, 
"  des  bains,  des  caravansérails.  Le  port  en  est  beau,  très-fréquenté, 
«  et  on  y  charge  toutes  sortes  de  marchandises;  les  jardins  nom- 

'  Les  lieux  maïuisciils  ri'pèlent  ici  la  mention  qui  vient  ilêtre  faite  île  rc\islciice 
d'une  mine  d'or. 


DEUXIEME  SECTION.  85 

»  breiix  et  parfaitement  arrosés.  Il  y  existe  une  rivière  présentant    Feuillet  lio  recto. 

«  un  phénomène  des  plus  singuliers  qui  consite  en  ce  f[ue,  durant 

«  certaines  années,  les  eaux  y  grossissent  au  point  de  faire  tourner 

«  des  moulins  et  de  remplir  une  vallée,  et  que,  durant  certaines 

«  autres,  elle  est  à  sec  au  point  de  n'y  point  trouver  à  Loire.  Les 

«  édifices  de  Catania  sont  vastes,  son  territoire  fertile  et  ses  mu- 

"  railles  très-fortes.  L'éléphant  d'où  provient  la  dénomination  de 

"  Beled  el-fil  est  un  talisman  qui  se  compose  de  la  représentation 

«  en  pierre  de  cet  animal.  Ce  talisman  s'élevait  autrefois  sur  une 

n  éminence  ;  on  l'a  transporté  depuis  à  l'église  d'un  couvent  dans 

«  l'intérieur  de  la  ville.  »  A  l'occident  de  (Catania  coule  une  rivière 

considérable  dite  la  rivière  de  Moïse,  se  jetant  dans  le  golfe  de 

Catania ,  et  abondante  en  poissons  d'une  grosseur  énorme  et  d'un 

goût  exquis. 

Les  villes  de  Taormina,  Lebadj  et  Catania  sont  bâties  du 
côté  de  l'orient  et  au  pied  du  mont  (Etna)  dont  il  vient  d'être 
fait  mention.  On  compte  i  journée  de  Catania  à  Lentini  ^aaAJ, 
«château  bien  fortilié,  possédant  des  marchés  fréquentés  qui 
«lui  donnent  l'aspect  d'une  ville,»  et  situé  à  six  milles  de  la 
mer  sur  les  bords  d'une  rivière  du  même  nom,  rivière  que  les 
navires  peuvent  remonter  tout  chargés,  et  qu'ils  remontent  en 
effet;  les  marchandises  sont  débarquées  ensuite  vis-à-vis  de  la 
vdle  à  l'orient.  A  l'occident  sont  de  vastes  plaines  et  dos  cam- 
pagnes d'une  vaste  étendue.  «  On  pccJic  dans  la  rivière  des 
"  poissons  aussi  rares  qu'excellents  qu'on  transporte  dans  tous 
«  les  environs.  Les  marchés  de  Lentini  .sont  en  bon  état  ainsi 
«  que  les  caravansérails.  On  y  voit  toujours  beaucoup  de  monde.  » 
De  là  à  Saragousa  « — ^^_^_^  (  Syracuse  )  on  compte  i  forte 
journée. 

«  (.ettc  dernière  ville  e.sl  l'une  des  plus  célèbres  et  des  plus  .svmcuse. 

»  remarquables   du  inonde.   On  y  voit  nombre  Je  bourireois  et 

î 
"  de  paysans,  et  il  y  vient  des  mnrcliaiuls  de  tous  les  pays.  »  Bâtie 


84  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuilli'ii/iorerio.  sur  los  boids  rlc  la  nier,  qui  l'entoure  de  tous  côtés,  il  n'\  a 
pour  y  entrer  et  pour  en  sortir  qu'une  seule  porte  située  au  nord. 
"  Au  reste  la  célébrité  de  Syracuse  nous  dispense  d'en  parler  avec 
"  beaucoup  de  détails  ;  tout  le  monde  sait  en  effet  que  c'est  une 
«  métropole  des  plus  illustres  et  un  marclié  des  plus  renommés.  » 
Il  y  a  deux  ports  qui  n'ont  pas  leurs  pareils  dans  tout  l'univers; 

feuillet i/ioveiso.  l'un,  le  plus  vaste,  au  midi;  l'autre,  le  plus  connu,  au  nord.  On 
voit  à  Syracuse  la  source  connue  sous  le  nom  de  Fa^va^at  el- 
(iaboudhi  (^ijjJiJl  ijly  (la  fontaine  d'Aréthuse),  qui  surgit  d'une 
caverne  sur  le  bord  de  la  mer,  «  et  qui  est  vraiment  surprenante. 
«  En  fait  de  bazars,  de  marcbés  aux  provisions,  de  caravansérads, 
«  de  maisons,  de  bains,  de  beaux  édifices,  de  places  publiques, 
«  on  y  voit  ce  qu'il  est  possible  de  trouver  de  plus  remarquable 
"  dans  les  plus  grandes  capitales.  Le  territoire  qui  en  dépend 
«est  vaste,  couvert  d'babitations,  fertile  et  parfaitement  cultivé. 
«  On  y  charge  du  blé  et  d'autres  productions  pour  tous  les  pays. 
Il  Les  jardins  environnants  produisent  des  fruits  en  quantité  pro- 
"  digieuse.  » 

De  Syracuse  à  Notos  tj-jhi  (Noto),  i  journée. 
""^^  Il  Notos,  défendu  par  un  foit  très-baiit  et  très-solidement  coiis- 

«truit,  est  une  ville  remarquable  par  sa  beauté,  par  son  éteii- 
«  due  et  par  l'excellence  de  ses  productions;  il  y  a  des  bazars 
Il  d'une  construction  élégante,  des  édifices  d'une  grande  solidité, 
«  des  cours  d'eau  douce  qui  font  tourner  beaucoup  de  moulins. 
Il  des  dépendances  considérables,  des  cbanips  parfaitement  ense- 
II  menées  et  tiès-fcrtiles.  La  ville  est  ancienne  et  possède  divers 
Il  monuments.  »  Elle  est  à  huit  milles  de  la  mer,  et  dans  l'in- 
tervalle (jul  l'en  sépare,  on  trouve  une  station  "  dite  (iastir- 
II  nouii  (jj,Jc~j.  dans  un  site  agréable  et  entouré  do  champs 
Il  cultivés.  » 

De  Notos  au  cap  qui  formé  l'extrémité  orientale  '  de  la  Sicile 
'  Ou  plulol  m(^ridionale. 


DEUXIÈME  SECTION.  85 

on  compte  i  |oiirnée;  cet  espace  est  entièrement  désert.  Le  cap    Feuillei  i4o verso, 
se  nomme  port  de  Bawales  ^aJi^+Ji  ._^j^,  (cap  Passaro).  De  Notos 
à  Chiklé  *JsCi  (Scicii),  fort  situé  .sur  le  sommet  d'une  montagne 
à  .'5  milles  de  la  mer,  on  compte  i  journée. 

«  Ce  fort  est  dans  le  meilleur  état  possible;  ses  environs  très- 
«  bien  cultivés  se  composent  de  campagnes  très-peuplées  on  se 
«  tiennent  des  foire.s  fréquentées  par  les  halntants  de  tous  les  au- 
■I  très  cantons.  Ces  champs  sont  vastes,  fertiles  et  entremêlés  de 
«  jardins  produisant  beaucoup  de  fruits.  On  y  vient  par  mer  de 
»  tous  les  points  delaCalabre  iijjjAi,  de  l'Mrique  iUii^i,  de  Malte 
"âikIU,  et  d'ailleurs.  La  situation  de  Scicii  est  des  meilleures, 
»  ses  grains  des  plus  estimés  et  les  affaires  de  commerce  qu'on 
«  peut  y  entreprendre,  des  plus  sûres.  Ces  campagnes  sont  arro- 
"  sées  par  des  cours  d'eau  sur  lesquels  sont  divers  moulins.  »  On 
y  voit  une  soince  connue  sous  le  nom  de  source  des  Temps,  et 
offrant  cette  particularité ,  qu'elle  coule  aux  moments  prescrits 
pour  ia  prière,  et  qu'elle  tarit  en  tout  autre  temps.  De  là  à  Ra- 
glious  a^y^j  (Ragusa),  lieu  bien  fortifié  et  petite  ville  «  ancienne, 
«  entourée  de  cours  d'eau  et  de  rivières  qui  font  tourner  beau- 
«  coup  d'usines  et  de  moulins,  et  située  au  milieu  do  vastes  et 
«  de  fertiles  campagnes,  "   i3  milles. 

Cette  ville  est  à  sept  milles  de  la  mer.  La  rivière  qui  porte 
son  nom  coule  du  côté  de  l'orient  ',  et  forme  à  son  endjou- 
chure  dans  la  mer  un  port  où  les  vaisseaux  peuvent  entrer, 
charger  et  décharger  leurs  marchandises.  «  On  y  vient  de  tous 
"  les  pays.  » 

De  Raghous  à  Buthiia  »^>  (Butera)  on  compte  a  faibles  jour-  Feuiileii/ji  recto. 
nées  ou  45  milles.  «  Buthira  est  un  château  fort  liâti  sinime  émi- 
»  nence  et  environné  de  campagnes  bien  peuplées.  Il  a  l'aspect 
«  d'une  grande  ville,  car  les  édifices  y  sont  beaux,  les  maisons  d'une 
«  remarquable  solidité  et  les  bazars  bien  dis|)osés.  Il  y  a  plusieurs 
Ou  plulôl  ilii  midi. 


86  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Fcuillei  1  ',  1  recto.  "  niosquées  principales,  des  bains  et  des  caravansérails.  La  ville  est 
«  entourée  par  une  très-grande  rivière  dont  les  eaux  servent  à  ar- 
"  roser  de  tous  côtés  des  jardins  produisant  quantité  de  fruits  ad- 
"  mirables.  >-  De  Buthira  à  la  mer  on  compte  environ  7  milles,  et 
à  LenGadha  siLoU!  ',  1  journée  ou  2b  milles.  Lenfiadha  est 
ime  place  forte  bâtie  sur  un  rocber  ceint  par  la  mer  et  par  une 
rivière ,  en  sorte  qu'on  ne  peut  y  pénétrer  que  par  une  seule 
porte.  Il  y  a  un  port  fréquenté  par  les  navires  qui  viennent  y 
opérer  leurs  chargements,  des  édifices,  un  marché  et  des  dépen- 
dances considérables  produisant  d'excellent  blé.  La  rivière  qui 
se  jette  dans  la  mer  s'appelle  Nahr  cl-JMelh  AM  j^  (Fiume  Salso). 
On  y  pèche  beaucoup  d'excellent  poisson.  De  là  a  Ghirghent  i_«^cSyS^ 
(l'ancienne  Agrigente)  on  compte  1  journée  ou  2 5  milles. 
Acr.ioESTE  n  Agrigente  est  une  ville  habitée  par  les  plus  nobles  familles  et 

«  fréquentée  par  les  voyageurs.  Son  château  est  très-fort  et  très- 
"  haut.  La  ville  est  agréable,  antique  et  renommée  dans  tous  les 
«  pays,  soit  à  cause  de  l'importance  de  ses  fortifications,  soit  à  cause 
"  des  avantages  qui  la  distinguent.  C'est  un  lieu  de  réunion  pour 
«  les  navires  et  un  centre  de  communications.  Ses  édifices  sont  des 
"  plus  hauts  et  ses  quartiers  des  plus  dignes  d'attirer  l'attention 
n  des  voyageurs.  Il  y  a  des  bazars  où  Ion  trouve  à  acheter  toute 
»  sorte  de  productions  et  de  marchandises.  La  ville  est  entourée 
«  de  jardins  et  de  vergers  admirables  qui  produisent  diverses  es- 
■'  pèces  de  fruits.  L'importance  de  ses  monuments  atteste  une 
«  antique  splendeur.  Les  plus  grands  vaisseaux  peuvent  v  trouver 
"de  quoi  opérer  leurs  chargements,  même  dans  les  temps  de 
(disette,  à  cause  de  la  quantité  d'approvisionnements  contenus 
«  dans  ses  magasins.  Les  jardins  et  les  blés  d' Agrigente  sont  en 
«grand  renom.  Elle  est  située  à  3  milles  de  la  mer.  '■  De  là  à 
SCUCC.1.  Chaca  A-sU-Ji  (Sciacca)  on  compte  1  journée  ou  2 5  milles.  Chaca 

'  Il  s'agil  prol)al)leracnl  iii  il'Alicala,  anciennemcnl  noinmoc  Finziada,  d'après 
Cluveriiis,  cite  par  M.  Orlolaiii  clans  son  Nuovo  Dizionario  yeoyrajivo  ilcUa  Sicilia. 


DEUXIEME  SECTION.  87 

est  une  petite  ville  située  sur  les  bords  de  la  mer  occidentale  '.    iVuiiieiiu  recto. 

«  Il  y  a  des  édifices  pujjlics,  des  marchés  et  beaucoup  de  mai- 

«  sons.  Elle  est  actuellement  le  chef-lieu  de  divers  districts  et  des 

"  dépendances  qui  l'environnent.  Son  port  est  constamment  en 

"  bon  état ,  et  des  navires  y  arrivent  sans  cesse  de  Tripoli  u^^\jls 

«  et  (du  reste)  de  l'Afrique  i<~>Sjjj,\ .  L'une  de  ses  dépendances  est 

«  Cala't  el-Belout  -  tijJ+Ji  Hjdi  (ou  des  Chênes),  château  fort  cons- 

«  truit  sur  le  sommet  d'une  montagne  d'un  difijcile  accès ,  entouré 

«  de  campagnes  fertiles  et  de  villages  où  l'on  trouve  en  abondance 

«  diverses  espèces  de  fruits  d'un  goût  excellent.  Le  pays  est  ar- 

"  rosé  par  des  eaux  de  source  et  par  des  rivières  qui  font  tourner 

«  des  moulins.  Il  y  avait  naguère  une  population  nombreuse  qui 

«  a  émigré  et  s'est  transportée  à  Chaca.  Il  ne  reste  plus  à  Cala't 

«el-Belout  qu'une  faible  garnison  pour  la  défense  du  chcâteau,    Kc.ilieti/u  ^c^so. 

«  situé  à  1  2  milles  de  distance  de  la  mer,  à  9  milles  de  Chaca  et 

«  à  1  forte  journée  d'Agrigente.  « 

De  Chaca  à  Mazara  jjU  (Mazzara)  on  compte  2  faibles  journées.  m.w.aha. 

«  Mazara  est  une  ville  charmante,  bien  bâtie,  et  qui  n'a  pas  sa  pa- 
«  reille  en  fait  de  situation  et  d'agréments.  La  beauté  de  ses  cons- 
»  tructions  est  au-dessus  de  tout  éloge,  et  les  avantages  dont  elle 
"jouit  dépassent  tous  ceux  qu'on  pourrait  trouver  dans  d'autres 
«  résidences.  Elle  est  entourée  de  murailles  hautes  et  solides;  les 
•<  maisons  y  sont  belles,  les  rues  larges,  les  quartiers  et  les  bazars 
"  en  bon  état  et  remplis  de  boutiques  de  marchands  et  d'ouvriers. 
«  Les  bams  y  sont  bien  tenus,  les  caravansérails  vastes,  les  jar- 
«  dms  fertiles  et  jjarfaltement  cultivés.  On  vient  à  Mazara  de  tous 
"les  côtés,  et  on  en  exporte  une  quantité  considérable  de  pro- 
«  ductions.  La  province,  qui  est  très-étendue,  comprend  un  grand 
«  nombre  de  belles  habitations  et  de  villages.  «  Au  pied  des  murs 

Ou  pUiloI  méridionale. 

Calal.ilx'lloUa,  lieu  connu  par  une  victoire  remportée  en  io35  par  Ilof,'er  1"  sur 


les  .S. 


anasuis. 


88  QUATRIEME  CLIMAT. 

Fpiiilldiii  verso,    de  la  ville  coule  la  rivière  dite  ^^  adi'l-Madjnoun  yj-Â=^'  ^gil^  (ou 
la  rivière  du  Fou);  elle  sert,  soit  au  ciiargciuent  des  n;ivires.  soil 
à  l'hivernage  des  navires. 
M4RSALA.  „  23e  Mazara  à  Mars  A'iy^  ij.j^  (Marsala)  on  compte  8  milles. 

1  Marsala,  qui  jadis  avait  été  l'une  des  villes  les  plus  anciennes  et 
"  les  plus  nobles  de  la  Sicile ,  fut  ensuite  ruinée  ;  mais  elle  a 
«  été  restaurée  par  le  comte  Roger  F"'  J^yi  jW-j  c^y^^ ,  qui  la 
«  entourée  de  murs.  Elle  possède  maintenant  des  habitations , 
"  des  marchés  et  des  caravansérails.  Sou  territoire  est  considé- 
«  rable  et  sa  juridiction  étendue.  Il  y  vient  beaucoup  d'Africains 
"  *_iij^i!  Jjti .  On  y  boit  de  l'eau  de  puits  ])ratiquès  dans  les  niai- 
«  sons  et  de  l'eau  des  sources  existantes  dans  le  voisinage.  Il  y  a 
'■  des  bazars,  des  bains,  des  jardins  et  de  bonnes  cultures.  »  De  là 
à  Trabanos  ^^^1^  (Trapani),  on  compte  i  journée  ou  2  3  milles. 
THAPAM.  Cette  dernière  ville,  ancienne  ou  plutôt  antique,  est  située  sur 

les  bords  de  la  mer  dont  les  eaux  l'environnent  de  toutes  parts, 
en  sorte  qu'on  n'y  peut  parvenir  qu'au  moyen  d'un  pont  et  d'une 
porte  situés  à  forient  de  la  ville.  Le  port  est  au  midi  et  parfaite- 
ment sûr  et  tranquille.  La  plupart  des  navires  y  passent  l'hiver  à 
labri  de  tout  danger  maritime.  «  On  y  pèche  quantité  de  pois- 
«sons,  et  notamment  lespèce  de  poisson  connu  sous  le  nom  de 
•>  thon,  au  moyen  de  très-grands  filets  (ou  de  madragues),  et  de 
«  très-beau  corail.  Près  de  la  porte  de  la  ville  est  un  marais  d'où 
»  l'on  extrait  du  sel  marin.  Le  territoire  environnant  est  cultivé 
«  et  fertile.  Trabanos  possède  en  outre  de  grands  marchés  où  l'on 
«  trouve  des  provisions  en  abondance.  »  Dans  son  voisinage  sont 
l'ile  du  Moine  ,..;^-ia\j.I\  »^>=-  (Favignana.'*),  l'ile  de  labesa  «-~ol> 
(Levansa.-*)  et  l'ile  de  Melitma  iU^a^Lc  (Marefinio).  On  trouve  dans 
chacune  de  ces  îles  un  port,  des  puits  et  des  luiissons.  «  Qu^"!'^  à 
"  Trabanos,  on  y  mouille  même  en  hiver,  à  cause  de  la  boulé  de 
"  .son  port  et  de  la  tranquillité  de  la  mer  qui  l'environne.  »  De 
cette  ville  à  Djebel  Ilamed  ji^_«L=>  Jol=-,  monl:igne  très-haute,  très- 


DEUXIÈME  SECTION.  89 

escarpée ,  au  sommet  de  laquelle  il  existe  un  plateau  fertile ,  beau-    Feuillet  .4?  rccio. 
loup  d'eau  et  un  château  fort  abandonné,  environ   lo  milles. 

De  là  à  el-Hâma  «-«lil  '  on  compte  20  milles. 

El-Hàma  est  un  château  très-fort,  compté  au  nombre  des  meil- 
leures citadelles,  et  ayant  la  mer  au  nord  à  la  distance  d'environ 
3  milles.  Le  poit  qui  en  dépend,  défendu  par  au  château  connu 
sous  le  nom  de  Madradj  ^t)<x.«  '\  est  fréquenté  par  les  navires  «  et 
«  on  V  pêche  le  thon  avec  de  grands  lllets.  Quant  au  nom  de 
«  Hdma  i^Ui,  il  fut  donné  à  ce  château  parce  qu'en  effet  on  y  voit 
«  une  source  d'eau  thermale  sortant  dune  rociie  voisine  et  où 
«  l'on  vient  se  baigner.  La  température  de  cette  eau  est  modérée 
«  et  sa  saveur  douce  et  agréable.  Auprès  de  là  sont  des  ruisseaux 
Il  et  des  cours  d'eau  faisant  tourner  des  moulins,  des  champs  cul- 
"tivés,  des  promenades  et  des  jardins  protUusant  des  fruits  en 
«  abondance.  Les  dépendances  d'el-Hâma  sont  vastes  et  lertiles.  » 
La  dislance  qui  sépare  ce  lieu  de  Trabanos  est  d'une  faible  jour- 
née. D'el-Hâma  à  Cala't  Navva  ^^y  A.*ii  on  compte  10  milles. 

«  Ce  dernier  château  est  très-fort,  environné  d'un  fertile  terrl- 
II  toire,  et  distant  de  la  mer  d'environ  ^  milles.  Il  en  dépend  un 
port  «  oii  l'on  vient  charger  du  blé  et  d'autres  grains  en  grande 
Il  quantité,  et  une  carrière  ^  d'où  l'on  extrait  des  meules  pour  les 
Il  moulins  à  eau  et  pour  les  moulins  à  manège.  «  De  Cala't  Navva 
à  el-Hâma  iL«UI ,  1  o  milles; 

Et  du  même  lieu  à  Barlenic  (^iiojj  (Partenico),  1  j  milles. 

«  Bartenic  est  une  jolie  petite  ville  d'un  aspect  extrêmement 

Il  agréable,  et  entourée  de  fertiles  campagnes  où  l'on  cultive  beau- 

11  coup  de  coton,  le  henné  ''  et  diverses  autres  sortes  de  végétaux, 

'  Alcamo  ? 
Ce  nom  de  Mailvaitj ,  iloiiné  à  un  lieu  si  voisin  dune  pêcherie  de  thon,  poiie  à 
penser  que  le  mol  madrague ,  sorle  de  filet  de.slinc  à  celle  pêche ,  csl  d'origine  arabe. 
^  Voici  le  texte  de  ce  passage  qui  paraît  as.sez  curieux  :  L^jL»  «iai-j  MO>Jt«  aj« 

XnS^yUIlj  iC^'UI  U-jiJI  jls-\  - 

*  Lawsonta  incnnis,  piaule  bien  connue  qui  serl  à  Icindrc  en  ronge,  en  orange,  cit. 


90  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuilieii;i3  recto,  «et  arrosée  par  un  cours  d'eau  qui  fait  tourner  plusieurs  mou- 
'  lins.  Le  fort  est  bâti  sur  une  émlncnce  connue  sous  le  nom  de 
"  Djenan  yU=-.  Quant  au  ])ort,  il  porte  le  nom  d'el-Roku  (j^=^l 
«  (l'Angle),  et  est  situé  au  nord  et  à  environ  3  milles  de  la  ville. 
De  là  à  Chinich  ^jiM^  (Cinisi  '),  «station  assez  importante, 
«  située  au  bas  d'une  montagne ,  dans  un  territoire  où  la  végéta- 
«tion,  les  pâturages  et  les  fruits  sont  abondants,  »  ayant  la  mer 
au  nord,  à  4  milles  environ  de  distance  -.  De  là  à  Acarnich 
iji^ji^  ^  8  milles. 

«  Acarnich  est  une  ville  petite,  mais  jolie  et  bien  fortifiée,  dont 
«  le  territoire  produit  beaucoup  de  fruits.  Ses  marchés  sont  nom- 
«  breux  et,  ainsi  que  les  bains  et  les  maisons,  plus  vastes  que  ne 
■>  le  comporte  la  population.  On  exporte  de  ce  pavs  beaucoup 
«d'amandes,  de  figues  sèches  et  de  caroubes  qu'on  charge  sur 
"  des  embarcations  et  qu'on  envoie  dans  la  majeure  partie  de  la 
«  contrée.  Il  y  a  de  l'eau  douce  qui  se  répand  dans  les  environs 
«  et  pénètre  dans  les  jardins,  et  un  fort  construit  sur  une  cmi- 
"  nence  distante  de  la  mer  d'environ  i  mille.  »  De  là  à  Palerme  ^jJ^ 
on  compte  i  2  milles. 

Tels  sont  les  trente-cinq  lieux  (de  la  Sicile)  situés  sur  le  litto- 
ral de  la  mer.  Il  existe  un  grand  nombre  d'autres  châteaux,  forts, 

Feuiil.>ii42\erso.  bourgs  et  villages  dans  l'intérieur;  nous  nous  proposons  de  les 
décrire  un  à  un  en  commençant  par  donner  l'itinéraire  de  la  ville 
(Palerme)  à  Cassr  lani  ^[i.j*ai  (Castro-Giovanni),  lieu  situé  vers 
le  centre  de  l'île. 

De  la  ville  (Palerme)  au  château  de  rEmir^,_»^i'tj-iaJi,  «  retraite 
»  agréable ,  lieu  fortifié  et  arrosé ,  entouré  de  champs  ensemencés,  » 
en  se  dirigeant  vers  l'orient ,  6  milles. 


'  La  version  latine  porle  Sis,  mais  c'est  évidemment  nne  erreur. 
'  Je  pense  qu'il  s'agit  ici  Je  la  distance  qui  sépare  (linisi  de  Partcnico;  car  le  pre- 
mier de  CCS  lieux  n'est  pas  à  plus  d'un  mille  de  la  mer. 
'  Le  ms.  B  porle  Carnich  jiMyi  ;  la  version  latine ,  Farlis. 


DEUXIEME  SECTION.  91 

De  là  à  el-Khazan  y]>=i  ',  «  très-beau  fort  construit  surlesommet    Feuillet  142  verso. 
«  d'une  montagne,  entouré  de  champs  des  plus  fertiles,  et  dans  un 
"  état  des  plus  prospères,  »  6  milles. 

C'est  là  que  prend  sa  source  la  rivière  dite  de  lEmir,  «  qui , 
«  descendant  par  divers  canaux,  réunit  ses  eaux  à  celles  de  la  rivière 
«  de  Cadjana  ajUï  ,  lieu  situé  au  nord,  à  9  milles  de  distance  de 
«  Hicla  «.Vi.-».  (l'ancienne  Hyccara.'*).  La  jonction  a  lieu  au-dessous 
"  de  Mirnao  jljj— «,  station  qui  reste  à  droite  du  voyageur,  à  j 
>i  mille  et  demi  de  Cadjana.  Ces  eaux  coulent  ensuite  vers  Menzil 
«  el-Emir  ^^^y!  ^yLt,  qui  reste  au  nord  et  à  1  mille  et  demi  de 
"  distance  de  la  rivière.  De  Mirnao  à  Menzil  el-Emir  on  compte 
«  6  milles  ; 

"  Et  du  même  lieu  à  la  mer,  1  fort  mille.  » 

D'el-Khazan  (j5>=i  à  Hicla  Akis-  -,  une  demi-journée  ou  1  o  milles. 

De  Menzil  el-Emir  à  Hicla  îUOi».,  même  distance. 

"  Ce  dernier  lieu  est  situé  dans  un  bon  pays  et  possède  de 
-vastes  dépendances,  des  villages,  des  auberges,  des  eaux  qui 
«sont  distribuées  et  répandues  dans  la  campagne,  des  champs 
«  cultivés.  »  D'elKhazan  à  Bicoua  ^  lyUj ,  «  château  fort  et  lieu  de 
«refuge  très  bien  Icrmé,  entouré  d'eaux  courantes  et  de  nom- 
«  breuses  cultures,  »  situé  à  1  mille  de  distance  de  la  rivière  qui 
coule  vers  Ternièh  a^',  dite  el-Saïlah  Aa«J!  ,  i5  milles. 

«  De  Bicou  à  Betrana  a_jI^_*_j  (Petralia?),  château  fort  bien  dé- 
'<  fendu,  dont  le  territoire  est  fertile  en  grains  et  dont  les  dépen- 
«  dances  habitées  sont  linntrophesau  territoire  dcBlcou,  9  nulles.  » 

D'el-Khazan  yl>=i  à  Djatoua  lyl=-,  environ  i5  milles. 

«  Djatoua  est  un  fort  construit  sur  une  éminence  et  d'un  très- 
«  difficile  accès.  La  campagne  qui  l'environne  est  fertile  en  grains 

La  version  laline  porle  Alchortiz. 
La  ver.sion  laline.  porte  ad  Cifalnm. 

La  version  laline  porte  A  1(0,  ce  (]ui  semblerait  indiquer  qu  il  s'agilici  àe  Nicosia. 

1  2. 


92  QUATRIKiME  CLIMAT. 

Fcnillei  ii3  verso.  '■  d'uiic  qualité  parlaitc.  Il  y  existe  une  prison  destinée  à  renfermer 
'■  ceux  qui  ont  encouru  la  colère  du  roi.  Mais  ce  fort  n'est  pa.s 
"  pourvu  d'eau  courante ,  et  il  n'y  a  dans  les  environs  aucune 
«  rivière.  » 

De  Djatoua  à  Torri  (ou  Torzi,  selon  le  nis.  B)  ^glti  ou  ^^Sj—b, 
«  château  remarquable  par  son  antiquité  et  la  solidité  de  sa  cons- 
"  truction,  et  la  fertilité  de  son  territoire,  »  9  milles.  Ce  territoire 
confine  du  côte  du  nord  avec  celui  de  Djatoua,  et  du  côté  du 
midi  avec  celui  de  Corlioun  yj.*^  (  Corleone),  ville  située  à  environ 
8  milles  de  distance.  De  Corlioun  à  Cala't  el-Tarik  i>jjiaJl  ^*Xï,  en 
se  dirigeant  vers  le  nord,  on  compte  9  milles  arabes,  ce  qui  équi- 
vaut à  3  milles  francs;  car  ce  dernier  vaut  3  milles  arabes. 
CORLEONE.  «Corlioun  yys^ï  ((Corleone)  est  une  place  très-forte  dont  les 

«maisons  sont  contiguës,  et  située  non  loin  d'une  rivière  du 
«même  nom,  »  à  la  distance  de  8  milles,  en  se  dirigeant  vers 
l'occident,  de  Raïali  ajIj,  de  .5  milles  francs  de  Djatoua  1^1=-,  de 
10  milles,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  de  Bozroua  îj^  (Pozzo 
Reale.**),  «bonne  forteresse,  environnée  d'un  faubourg  bien  peu- 
'<  plé,  d'eaux  courantes,  de  fontaines  et  de  champs  cultivés  d'une 
«  grande  fertilité  et  d'une  vaste  étendue ,  »  et  à  1  y  milles  de 
Cassr  Novo  ^y_^-kaj  ((^astro-Novo),  «lieu  très-agréable,  offrant 
•  toute  sorte  de  productions,  de  choses  utiles,  et  arrosé  par  des 
«  eaux  courantes.  » 

De  Cassr  Novo  y^yai   à  liaïali    «—li^  (en  se  dirigeant    vers 
l'occident)  on  compte  environ   12  milles; 
Kouillci  1 /i3  rccio.         Et  de  Corlioun  à  Raïah,  8  milles  '. 

Au  reste  Bozroua  Ijyjj  est  située  au  nord ,  Cassr  Novo  yiyyai 
à  l'orient;  Corlioun  ijy<\fi  au  couchant,  et  Raïah  *_>!;  au  midi. 
Cette  dernière  station  est  noble,  «  éminente  et  remarquable  par 

'  Ceci  est  vine  répélilioi]  que  nous  croyons  devoir  (Onservei  pour  iclaircir.  s'il  est 
possible,  l'obscurllé qui  règne  d.ins  ces  noms  de  lieux;  nous  suivons  en  général  les 
leçons  clii  nis.  U. 


DEUXIEME  SECTION.  95 

la  fertilité  (en  jjrains)  de  ses  champs,  (jui  sont  des  terres  de    l'eu 
bénédiction  '. 

«  Quant  à  la  rivière  d'cl-Saïla  iOyuJI  j^,  ([ui  n'est  autre  que  la 
rivière  de  Termèh  x<pj-j-i  (Termini?) ,  elle  prend  sa  source  dans 
la  montagne  dite  Raïah  x^\j  ^^^w^l  J-+4,  vers  l'occident;  coule 
vers  le  nord  jusqu'à  ce  qu'elle  atteigne  les  eaux  de  Bozroua 
qu'elle  laisse  à  droite  vers  l'est,  à  3  milles  de  distance;  continue 
son  cours  vers  la  station  de  Marghana  iL-ks-j^,  située  au  nord  à 

1  mille  de  distance.  (De  Marghana  à  Bozroua  on  compte  4 
milles.)  Cette  rivière  passe  ensuite  au-dessous  de  Bicou  yX-i^ ,  qui 
reste  vers  la  droite  à  i  mille.  (De  Marghana  à  Bicou  on  compte 
3  milles.)  Là  elle  mêle  ses  eaux  avec  celles  du  Rigonovo^^jub, , 
qui  prend  sa  source  dans  la  montagne  de  Zarara  »j|jj,  vers  un 

11. lieu  nommé  el-Ghadran  yl_j.xjiJI  (les  Etangs),  où  elle  reçoit  les 
eaux  du  Menzil  lousouf  o»-»^  J>j-<i  (la  Station  de  Joseph),  lieu 
situé  vers  la  droite.  Toutes  ces  eaux  se  réunissent  au-dessous  de 
Bicou  yU.^,  se  dirigent  ensuite  vers  Betrana  «jl^  (PetraliaP), 
qui  reste  à  droite  à  S  milles  de  distance  (de  Bicou  yùj  à  Be- 
trana «j|^  on  compte  9  milles);  coulent  vers  Alaberdja  Ls-wi)! , 
qui  reste  à  droite  à  3  milles  de  distance  (d' Alaberdja  à  Betrana, 

2  milles);  passent  auprès  de  Cacabech  (j~«JU,  qui  reste  à  droite  à 
2  milles  (d' Alaberdja  1=-;j5(1  à  Cacabech  ^r^^-"-*,  2  milles);  enlln 
cette  rivière  termine  son  cours  à  Termèh  &— o^',  qui  reste  à 
droite  (de  Cacabech  ji^'i  à  Termèh,  10  milles),  et  se  jette  dans 
la  mer. 

"  De  Hicla  «>oi=-,  dont  il  a  été  question,  à  Khassou ^^aU. ,  lieu 
«  tertile  en  grains  de  toute  espèce,  on  compte  2  milles  Irancs. 

"  De  Khassou  j-aU^  à  Bicou  yu.j ,  2  milles.  » 

De  Corlioun  uyàji  à  Batalari  ^^jSUa.;,  vers  le  midi,  /(  milles. 

«  Batalari  est  un  fort  antique,  solidement  construit,  entouré 
«de  montagnes  et  de  sources  d'eau  vive,  à  10  milles  de  distance 

'  Sic. 


94  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Fciiiilci  1  'i3  recio  «  de  Cala't  el-Belout  isjXJI  i^Ai  (Caltabellota )  dont  nous  avons  déjà 
«parlé,  et  qui  est  à  4  milles  francs  ou  à  i  a  milles  arabes  de 
0  Cliaka  AjiU;  (Sciacca).  <■ 

De  Touri  (Sjy^  (ou  Tourzi  ^sjj^)  «i  la  station  dite  Rahl  cl-Maral 
»I^I  J-^j  (ou  de  la  Femme),  «lieu  bien  habité,  produisant  du 
«blé,  du  lait,  du  beurre  en  abondance,  »  i8  milles  arabes  '. 

De  cette  station  à  Bartenic  i>-is»Î3jj  (Partanna?),  i  faible  jour- 
née ou  I  8  milles; 

Et  à  Alsanam  -U*aJi,  en  se  dirigeant  à  loccident  sur  la  route 
de  MazarajjjU  (Mazzara)^,  9  milles  arabes. 

«Alsanam  est  im  bourg  considérable,  très-peuplé,  défendu 
•  par  un  château  fort  très-élevé,  entouré  d'arbres,  de  jardins  et 
«d'eaux  courantes.»  D'Alsanam  à  Mazara j_;U«,  ville  dont  nous 
avons  déjà  fait  connaître  l'importance,  7  milles  francs  ^ 

Revenons  à  Cassr  Novo  ^yijj^^  (Castro-Novo)  dont  il  a  déjà 
été  question.  Nous  disons  donc  que  c'est  là  que  la  rivière  de  Bla- 
Feuillci  1 13  vei-so.  tanoua  îj  *  IstiV-j  (Platani,  l'ancien  Lycus)  prend  sa  source.  Cette 
rivière,  qui  est  considérable  ,  passe  à  Cammarata  i^}jÀ,  puis  à  Bla- 
tanoua  !^^5.V>,  puis  se  jette  dans  la  mer.  De  Cassr  Novo  à  Cam- 
marata on  compte  10  milles;  et  de  Cammarata  à  Blatanoua,  3o 
milles  ou  1  journée.  «  Cammarata  est  une  ville  assez  importante 
"  dont  les  vercers  sont  bien  cultivés,  la  citadelle  forte  et  domi- 
"  nantc,  et  dont  les  alentours  produisent  beaucoup  de  fruits.  Il 
«  en  est  de  même  du  fort  de  Blatanoua,  situé  sur  une  éminence, 
«  et  à  environ  6  milles  de  la  mer. 

«  Revenant  sur  nos  pas ,  nous  disons  que   du  fort  de  Djatoua 


'  Je  lis  xxjyS  d'après  le  ms.  B,  cl  non  HmjÀ  ■ 

'  Cette  indicalion  est  parfailemenl  juste,  et  il  en  résullo  que  la  posilion  d' Alsanam 
répond  à  celle  do  Casielveirano. 

'  Les  deux  manuscrits  et  la  version  latine,  pag;.  1-5,  portent  ici  l'indication  d'iuie 
distance  (de  3  milles  francs)  qui  est  en  contradiction  avec  ce  qui  précède.  C  est  un 
point  de  fait  à  vérifier  sur  les  lieux. 


DEUXIEME  SECTION.  95 

Il  Ij-LU-,  dont  il  a  déjà  été  question,  au  fort  d'Aubi  jjl ,  également    Feuillei  ii3\ 
«  indiqué  ci-dessus  ',  on  compte  5  milles  francs. 

D'Aubi  à  A'icamt  x-4S-Xc,  «  station  vaste  et  commode,  cliamps 
«  cultivés,  marché  permanent,  commerce,  industrie,  »  i  mille  et 
demi  arabe. 

D'A'lcamt  ^As  à  Mirdja  l.=-;^y«,  «  petit  château  fort  avec  fau- 
«  bourg,  terroir  fertile,  »  i  mille  vers  le  nord. 

De  là  à  el-Hâma  «-«UI  dont  nous  avons  déjà  parlé,  i  mille  franc. 

D'el-Hâma  à  Madradj  ^IjJv»,  «  château  fort  remarquable  par  la 
«solidité  de  ses  constructions  situées  sur  une  éminence,  et  par 
«  les  fossés  qui  l'environnent  et  qui ,  creusés  dans  le  roc ,  ne 
"  laissent  d'accès  qu'au  moyen  d'un  pont  de  bois  qu'on  peut 
«supprimer  ou  rétablir  à  volonté,  jardins  fruitiers,  vignobles, 
"  petit  port,  »  2  milles  francs. 

De  Madradj  ^IjO^  à  Aubi  j^!,  ci-dessus  mentionne,  3  milles 
francs. 

D'Aubi  à  Bartenic  ^j.aà1ojj,  ci-dessus  mentionné,  3  milles. 

De  Bartenic  à  Djatoua  iyL»-,  ci-dessus  mentionné,  i3  milles. 

Revenant  de  nouveau  sur  nos  pas,  nous  disons  que  d'el-Ilâma 
io»yi  à  Cala't  Afimi  ^^^  Hjdi,  «château  fort  de  construction 
"ancienne  et  irréprochable,  avec  faubourg  florissant,  champs, 
«  bosquets,  peu  d'eau,  «  environ  i8  milles. 

De  là  à  Cala't  Alsanam  |<wl!!  ijtki,  dont  nous  avons  déjà  parlé, 
1  2  milles. 

De  là  à  Rahl  el-Caïd  j^jUJI  J^a-j,  lo  milles. 

De  là  à  Alasnam  pUoi/l,  sur  les  bords  de  la  mer,  lo  milles. 

C'est  dans  la  montagne  d'Alsanam  ^À^aJ!  que  la  rivière  de  Thouth 
IsjJa  (du  Mûrier)  prend  sa  source.  Elle  traverse  le  territoire  d'Al- 
sanam qu'elle  laisse  à  l'occident,  et  continue  de  couler  vers  la 
mer  où  elle  se  jette  dans  le  voisinage  de  Mazara  jj,l_. ,  point  d'où 

Nous  n'avons  pu  reliouver  ce  nom  de  lieu  dans  les  manuscrils. 


96  QUATRIKME  CLIMAT. 

Feuillet  1,13 verso  iious  icpieiions  notrc  itinéraire,  en  disant  que  de  là  à  Cassr  Ebn 
Matknud  i^ix^  j^I^^iaj,  situé  au  nord-est,  on  compte   i  f)  milles. 

De  là  à  la  station  de  Sindi  ^^^x^ ,  6  milles; 

Puisa  Rahl  el-Armal  Jwtjifl  J-»-,,  au  nord-ouest,  g  milles. 

De  Sindi  ^^.>^J^  à  (iala't  Mourj^_«  A.».li,  à  Batalari,  en  se  diri- 
geant vers  1  orient,  G  milles. 

«  Cassr  Ebn  Matkoud  i^i^L*  (jj!^,-aï  est  un  château  fort  dont  le 
«  territoire  est  vaste  et  les  dépendances  considérables.  Il  y  a  des 
"  champs,  des  jardins  et  un  marécage  fertile.  Beldja  xaio  est  éga- 
■■  iement  un  lieu  très-fort,  très-haut  et  très- susceptible  de  dé- 
"  fense ,  car  il  est  entouré  de  tous  côtés  par  des  montagnes  et 
•'  protégé  par  des  marais.  A  l'cntour  sont  des  bosquets  et  quelque 
«  peu  de  champs  cultivés.  »  La  rivière  d'el-Careb  i_.jUJi^^,  qui 
coule  dans  son  voisinage,  prend  sa  source  dans  les  montagnes 
iVuiliei  1  u  recto,  ({ui  Ceignent,  du  côté  du  nord,  le  territoire  de  Corlioun  u)-fjji 
(Corleone);  passe  à  l'orient  de  cette  ville,  se  détourne  ensuite 
vers  l'occident,  baigne  la  partie  occidentale  du  territoire  de  Sindi 
^vX,»^,  traverse  un  pays  montagneux  situé  au  midi ,  passe  à  l'orient 
de  Beldja  a^j,  puis  à  A'ïn  el-Huboub  LjyJL  (jv*,  et  finit  par  se 
jeter  dans  la  mer  auprès  d'Alasnam  -Li^si)! .  Son  cours,  à  partir  de 
sa  source  jusqu'à  son  emboucliure,  est  de  5o  milles. 

"  De  cette  embouchure  à  celle  du  Salmoun  y^-l»-.,  cours  d'eau 
"  de  peu  d'étendue  qui  prend  sa  source  dans  une  montagne,  et 
'  distant  de  Cbaca  iiU;  (Sciacca)  de  i  2  milles,  on  compte  5  milles; 

El  de  Chaca  *.»'ui  à  Blatanou  yioik>,   i  y  milles. 

«  Blatanou  j-j^y-j  (Platanella.'')  est  un  lieu  de  refuge  remar- 
'  quable,  environné  de  campagnes  fertiles,  de  jardins,  de  bos- 
"  quets,  fréquenté  j)ar  les  voyageurs  et  bien  peuplé.  »  La  rivière 
qui  porte  le  même  nom  coule  à  l'orient  de  ce  lieu  d'oi!i,  en  se 
dirigeant  vers  l'orient,  on  se  rend  à  Gbardouta  Kijiji,  «station 
«  agréable  et  peuplée,  dont  les  environs  sont  jiarfaitement  culti- 
«  vés;  «  puisa  Sotir^^Ak-,  (Sutera),  «  lieu  situé  au  nord,  environné 


DEUXIEME  SECTION.  97 

«  de  loiilcs  parts  de  montagnes,  florissant,  peuplé,  fréquenté  par    Fru.iiri  r/,4  lo.to. 
«  les  allants  et  les  venants.  La  distance  que  l'on  parcourt  est  de 
«  9  milles.  i> 

De  Sotir^Ak^w  (Sutera)  à  Cammarata  tdo^jJi,  dont  il  a  déjà  été 
question,  18  milles. 

De  même,  de  Djirdjent  i^x^-j^  (Agrigente)  à  el-MencharjUiJll 
(la  Scie),  en  se  dirigeant  vers  le  nord-est,  i8  milles. 

«  El-MencharjL.ii.UI  est  un  fort  l)âti  sur  le  sommet  d'une  mon- 
"  tagne  escarpée,  habité,  florissant  et  environné  de  terrains  cul- 
i<  tivés  et  fertiles.  De  là  à  el-Kila'a  «.UaXJ!  (Siculiana),  lieu  égale- 
0  ment  situé  vers  le  midi,  sur  une  éminence,  bien  peuplé  et  dans 
«le  meilleur  état  de  culture,  10  milles.  » 

D'el-Kita'a  c.UaJiJ!  à  Djirdjent  oiÀs-j.=>  (Agrigente) ,  en  se  diri- 
geant vers  l'ouest,  12  mdles; 

Et  à  Blatanou  jOls^Xj ,  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  20  milles. 

De  Djirdjent  c^=-,.=-  (Agrigente)  à  Naro  jjU,  en  se  dirigeant 
vers  l'orient,   12  milles. 

«  Naro  est  une  résidence  agréable  où  l'on  voit  des  bazars  très- 
«  fréquentés  et  une  industrie  active.  Il  y  a  un  marché  à  jour  fixe, 
«  des  champs  coutigus  et  des  édilices  publics.  »  De  Naro  à  el-Kita'a, 
en  se  dirigeant  vers  le  nord,   10  milles; 

Et  à  Sabouca  *J>^U«,  vers  l'orient,  12  milles. 
D'el-Kita'a  à  Sabouca,  également  12  milles. 

De  Menchar  à  Sabouca,  on  se  dirigeant  vers  le  sud-est,  1  i 
milles. 

«  Sabouca  xs^jL.  (Sambuca)  est  une  place  forte  dont  la  popu- 
«  lation  est  considérable,  et  un  lieu  d'entrepôt  pour  les  grains, 
«  abondant  en  ressources,  où  l'on  trouve  toutes  sortes  de  produc- 
«  tions  utiles.  »  De  là  à  Cala't  el-Nisa  LwjJl  Hjdi  (Caltanisetta,  le  châ- 
teau des  Femmes),  sur  le  chemin  de  Djirdjent  <^-*-^j^s~  (^.-jjL  i  , 
12  milles; 

H.  l3 


98 


QUATRIEME  CLIMAT. 


Feuillet  li.i  icclo. 


Feuille!  i4il  veiao. 

CASTRO-GIOVANNI. 


Et  de  Naro  à  Cala't  el-l\isa,  en  se  dirigeant  vers  le  sud-est, 
2  1  milles. 

«  Cala't  ci-Nisa  L.«jji  ioJj,  cliâleau  d'une  Ijcile  construction,  se 
«  fait  remarquer  par  ses  habitations  coutiguës  et  par  l'abondance 
«  des  ressources  que  son  territoire  oflVe  en  grains  et  en  fruits.  « 
La  rivière  Salée  AIij_r^i  (Fiume  Salso)  coule  à  l'orient  et  à 
peu  de  distance  de  ce  château,  situé  à  i8  milles  de  Cassr  lani 
jl — ij   tnJi  (Castro-Giovanni). 

>i  La  ville  de  Cassr  lani  jL  j.*ai»  '  est  l)âtie  sur  le  sommet  dune 
«  montagne  et  défendue  par  une  citadelle  très-forte.  Ses  dépen- 
«  dances  sont  vastes,  ses  édifices  imposants,  ses  bazars  d'une 
«belle  disposition,  ses  maisons  d'une  construction  solide.  On  y 
«  exerce  divers  arts  et  divers  métiers,  et  l'on  s'y  livre  au  com- 
«  merce.  La  juridiction  de  cette  ville  s'étend  au  loin;  ses  champs 
"  sont  fertiles,  les  grains  de  bonne  qualité,  la  température  de 
«  l'air  fraîche  et  de  nature  à  rendre  la  santé  aux  personnes  qui  y 
«  arrivent.  En  somme  c'est  une  résidence  des  plus  agréables.  Bien 
«qu'elle  soit  siluée  sur  une  montagne,  cependant  on  y  trouve 
«des  champs  cultivés,  et  de  l'eau  courante  qui  n'a  pas  besoin 
«  d'art  pour  être  répandue  sur  le  sol ,  qui  est  d'excellente  qua- 
«  lité.  C'est,  d'ailleurs,  une  place  de  difficile  accès  et  (pour  ainsi 
«  dire)  imprenable.  » 

De  Cassr  Lani  jLj-^ï  à  Madjkian  yXai,  en  se  dirigeant  vers  le 
nord,  i8  milles. 

«De  Madjkian  à  Cassr  - en  se  dirigeant  vers  le  sud-esl . 

"  I  5  mdies.  « 

De  Madjkian  à  Sotiij,Ak*»  (^Sulera),  en  se  dirigeant  vers  l'oc- 
cident, 1  5  milles. 

'  Caslro-Giovaniii  ctaiU  considéré  comme  le  centre  de  la  Sicile ,  c'est  vers  ce  point 
que  noire  auteur  a  dirigé  ses  premiers  ilinéraires.  Voyez  ci-des.sus ,  p.  go.  La  descrip- 
lion  qu'il  en  fail  est  conforme  à  ce  qu'en  di.senl  les  voyageurs.  Voyc^Orlolani.  p.  M\; 
le  Voyage  en  Sicile  de  M.  le  comie  Augusie  do  Sayvc ,  I.  11 ,  p.  Gj  ,  elc. 

"  (le  nom  de  lieu  manque  dans  nos  manusciils. 


DEUXIEME  SECTION.  99 

"  De  Sotir  jAiMi  (Sutera)  à  Djirtijent  L.^i^j^  (Agrigcnte),   3G    Fc-nillcii  Uhtso. 
«  milles  ou  ]  forte  journée.  La  route  passe  par  Gharcoudlia  Afe^ïjj, 
«  déjà  mentionné;  par  el-Menchar  jLsjil,  par  el-Kita'a  ^UaJiJK   et 
«  aboutit  à  Djirdjent  oU=-;^- .  « 

De  SotirjjJa-y  à  Cassr  Novo  ^y^,.«ii,  lieu  situé  vers  l'orient, 
2  A  milles. 

"  (Nous  avons  décrit  ces  divers  châteaux  et  lieux  de  refuge  du- 
"  rant  le  cours  du  présent  ouvrage.)  »  De  Djircljent  o«_«.,;»-^_&.  à 
(larcoudi  ^^:iy3jJi,  vers  l'orient,  on  compte  1 18  milles  '. 
De  Carcoudi  à  Naro  jjl ,  2  4  milles. 
De  Naro  à  Djirdjent  i.iKX=>-j^,  12  milles. 
De  Naro  à  Cala't  el-Nisa  L~^]i  iUAï,  2  i  milles. 
De  Cala't  el-Nisa  L*«-»JI  x-*Ji,  en  se  dirigeant  vers  le  midi,  à 
Carcoudi  tgi^ï^,   1  5  milles. 

«  Carcoudi  ^i^ï  est  un  joli  pays  situé  sur  une  montagne  du 
plus  difQcile  accès.  Cependant  le  terrain  y  est  très-productif  et 
les  cultures  très-renommées.  La  rivière  Salée  Ali  .^^  (Fiume 
Salso)  coule  auprès  de  là,  vers  Torient.  Cette  rivière  prend  sa 
source  dans  un  pays  boisé  dit  Cha'ra  Nouar  jly  }jj^,  qui  est 
situé  dans  le  voisinage  (à  1  mille  et  demi)  de  Hicla  «XJir»-.  Elle 
dirige  ensuite  son  cours  vers  le  midi,  passe  vis-à-vis  (à  1  mille) 
de  Hicla  Ai--,  atteint  ensuite  Hama  iLtJl,  puis  la  station  nom- 
mée Haraca  *_5r>j» ,  qu'elle  laisse  à  droite  à  la  distance  d'un  jet 
«  de  pierre  (on  compte  6  milles  entre  Hicla  et  Hama).  Durant 
toute  cette  partie  de  leur  cours,  les  eaux  de  cette  rivière  sont 
douces;  mais  parvenues  dans  le  territoire  et  à  droite  de  Madj- 
kian  ylsCsi,  elles  traversent  des  marais  salants  et  y  deviennent 
saumâtres.  Cette  rivière  passe  ensuite  à  l'occident  de  Cassr  lani 
jL;j.iaJi  (Castro-Giovanni)  et  à  l'orient  de  Cala't  el-Nisa  L~àJI  iuJU, 
à  5  milles  de  distance,  puis  à  2  milles  de  Hadjar  el-Mathcoub 

'  Il  y  a  cvidemmcnl  erreur  ilans  cette  distance  donnée  par  nos  manuscrits  et  par 
la  version  latine. 

i3. 


100  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feiiillei  1  ii  verso.  "  cjjjiÂil^^  (la  rochc  Pcrcéc) ,  lieu  situé  vers  l'orient  à  -i  milles 
"  de  distance,  puis  à  l'orient  deDarcouni  j^ijà,  lieu  situé,  comme 
«nous  l'avons  déjà  dit  \  à  g  milles  de  distance,  et  où  la  rivière 
«  change  son  cours  et  se  dirige  exactement  vers  l'occident.  Par- 
«  venu  à  Lenbiada  iiiLiÀJ  (Alicata.^),  elle  tourne  vers  le  midi  et  se 
«jette  dans  la  mer,  à  peu  de  distance  de  cette  ville. 

"De  Darcouni  j_j-»;i  à  Buthira  Sjmj  (Butera),  en  se  dirigeant 
"  vers  le  midi  à  travers  la  montagne,  on  compte  i  2  milles; 

«  Et  en  passant  par  la  plaine,  i[\  milles.  » 

De  Buthira  à  Lenbiada  »il.^sj^,  19  milles. 

n  Nous  avons  déjà  fait  mention  de  Lenbiada  dans  la  description 
•I  des  villes  du  littoral.  « 
Feuillet  1 45 recto.        De  Buthira  6jmj  à  Cheliata  AjaUi^i  on  compte,  en  se  dirigeant 
vers  le  nord-est,  12  milles. 

"  Cheliata  «ilAi  est  située  dans  une  plaine  arrosée  par  des 
«eaux  courantes,  connue  par  sa  fertilité  et  par  l'abondance  de 
«  ses  productions.  La  rivière  dite  d'cl-A'sl  S—^-* — "  (ou  du  Miel) 
«  coule  à  l'occident  de  cette  plaine;  de  là,  en  se  dirigeant  vers  le 
«  nord  et  à  10  milles  de  distance,  on  trouve  Ablatana  a.  *  I^^l, 
■  château  fort  où  se  tient  un  marché  à  jour  fixe,  environné  de 
-champs  cultivés  produisant  beaucoup  do  grains,  et  de  jardins 
"  abondants  en  fruits.  C'est  auprès  de  là  que  la  rivière  dont  nous 
«  venons  de  parler  prend  sa  source.  D' Ablatana  à  Darcoudi  <£i>»ji , 
"  vers  l'occident,  on  compte  environ  i5  jnilles; 

«Et  à  Hadjar  el-Mathcouh  t_yiiilj.S-,  même  dislance. 


«  Hadjar  el-Mathcouh  <_>yiillj^  (pietra  Perzia)  est  un  fort  de 
«  bonne  défense  et  un  lien  de  refuge  très-silr  dont  les  dcpen- 
«  dances  sont  vastes,  fertiles  et  bien  arrosées.  »  De  ce  lieu  à  Cassr 
lani  jljjjkflj  (Castro-Giovanni)  on  compte  12  milles; 

A  Cheliata  iUsUlui,  20  milles; 

ACala'tel-NisaU-Ji  iu«Aî  (Caltanisetta) ,  au  nord-ouest,  7  milles. 

'  Nos  manuscrits  ne  font  pas  nienlion  de  cette  dislance. 


DEUXIEME  SECTION.  101 

De  Chcliata  à  Cala't  el-Djenoun  yy4  "^«^  (le  château  de  hi    iViniici  1 15  recto. 
Folie),  qu'on  nomme  aussi  el-Khanzaria  iL>j\yXÂ  iuAi,  «  fort  cons- 
«  truit  sur  le  sommet  d'une  montagne  et  entouré  de  champs 
«  cultivés  où  l'on  recueille  beaucoup  de  miel,  »  10  milles. 

D'el-Khanzaria  xylyiil  à  Ragous  ^j^^^j  (Ragusa),  26  milles. 

«  Cette  dernière  résidence  est  agréable.  Les  maisons  y  sont 
«  solidement  bâties  et  fort  hautes,  le  cliâteau  de  bonne  défense. 
«  Auprès  coule  une  rivière  qui  porte  le  même  nom.  De  Ragusa  à 
"  la  mer  on  compte  1  2  milles  ;  " 

Puis,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  à  Chikla  ASui  (Scicli),  12 
milles  (Chikla  est  à  8  milles  de  Modica  &ii^); 

Et,  vers  le  nord,  à  Modica  iLii^,  5  milles. 

"  Moflica  xji^,  située  dans  un  pays  de  montagnes,  est  cepen- 
«  dant  fertile  en  grains  et  en  productions  de  toute  espèce.  De  là 
«  à  Cala't  Abi  Chama  «»«U;  ji  iùJi,  en  se  dirigeant  vers  le  nord, 
«  1 6  milles.  » 

D'Abi  Chama  a^U  jI,  vers  le  midi,  à  Ragous  ^^j,  1  6  milles; 

Et  à  Lentini  ^^uJ,  2  4  milles. 

«  Abi  Chama  «.-«U;  ^)  (Buscemi)  est  un  château  fort  et  un  lieu 
«  de  refuge  situé  dans  un  pays  montueux  et  boisé ,  où  les  ri- 
«  vières  nommées  el-Arou  jyi/i  et  Bentargha  xs,Uij  prennent  leur 
«source.  Celle-ci  (la  Bentargha)  a  son  embouchure  auprès  de 
«Syracuse  iLuyijM,  et  l'autre  (l'Arou)  décharge  ses  eaux  dans  hi 
«  mer  vers  l'angle  le  plus  méridional  de  la  Sicile.  » 

De  Lentini  à  Bizini  ^jj  (Vizzini),  en  se  dirigeant  vers  le  nord- 
ouest,  2  5  milles. 

De  Ragous  ^j-c,  à  Bizini ,  2 o  milles. 

De  Cheliata  «JoULS  à  Bizini  (^jj,  «  lieu  environné  de  terres 
"  excellentes  et  bien  cultivées,  et  situé  sur  le  penchant  d'une 
«  montagne  d'où  découlent  deux  rivières  qui  se  réunissent  à  une 
«  certaine  distance ,   traversent  la   montagne  ,   longent  un  pays 


102  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuiliei  1 10  rerio.    «  Ijoisé ,  et,  prenant  le  nom  de  rivière  d'Akarlamou  >-l)^»'  ^s^'j ,  se 
"jettent  dans  la  mer,  »  2  5  milles. 

De  Bizini  (^jj  à  Abi  Chama  iCoLi  ^jl,  2  5  milles. 

UAbi  Chama  à  Notos  ^j-jJso  (Noto),  3o  milles. 

De  Notos  à  la  mer,  du  côté  de  Malte,  *.kJU  x.^  t»..,  20  milles. 

De  Notos  à  la  Bentargha  acjUàj  ',  «  rivière  qui  coule  autour  des 
«  montagnes  de  Syracuse ,  après  avoir  pris  sa  source ,  ainsi  que  nous 
«l'avons  dit,  auprès  d'Abichania,  »  19  milles. 
Feuillet  ii5  verso.        De  Cette  rivière  à  Syracuse,  en  se  dirigeant  vers  l'orient -,  19 
milles; 

Et  à  Lentini,  vers  l'occident,  12  milles. 

De  Lentini  à  MinaoujU*^  (Mineo),  «joli  château  fort  situé  dans 
«  les  montagnes  de  Bizini  <^jj  (Vizzini) ,  entouré  de  sources  d'eau 
«jaillissante,  de  champs  ensemences,  de  vergers  et  de  pâturages; 
«  sol  excellent;  ■>  en  se  dirigeant  vers  le  sud-ouest,  2  4  milles. 

'■  De  Minaou  jUy»  k  Bizini  (^s!>j  ,  vers  le  midi,   i  4  milles;  » 

A  Khanzaria  Aj,!jJiiw,  vers  l'ouest,  10  milles; 

A  Cala't  cl-Far^UJI  ^jJi ^,  vers  le  nord,  3  milles; 

Et  à  Menzil  Meldja  Khalil  J^aJ^  a^L»  Jy^,  9  milles. 

"  Cette  dernière  résidence  est  très-populeuse  et  très-fertile.  Au 
«  midi  sont  des  montagnes  où  la  rivière  dite  Boukrit  1xjj5^  ^^if^ 
"  prend  sa  source.  »  De  Menzil  Ain  Khalil  J^s^  jl  J>jC«  à  Khan- 
zaria Aj,5>jii^,  vers  le  sud,  9  milles. 

De  Menzil  Khalil  J-J^  Jy^  à  Cassr  lani  jl.^;-^  (Castro-Gio- 
vanni), 24  milles. 

De  Minaou  jVj^j^  ,  en  se  dirigeant  exactement  vers  l'orient  à 
travers  les  montagnes,  à  Boukir  jkXi,   18  milles. 

'  Cestà  tort, ce  me  semble,  que  les  ault'urs  de  l,i  version  laliiic;  mil  pris,  jiag.  177, 
Bentargha  pour  une  ville. 

'  Pour  rectifier  ce  que  celle  iiulicalioii  a  d'inexact,  il  l'aut  supposorquc  par /'oncn( 
noire  auteur  entend  l'oncnt  d'été. 

'  La  version  latine  porte  Algar. 


DEUXIÈME  SECTION.  103 

«  Boukir  vX  (Buccheri)  est  situé  dans  une  plaine  parfaitement    Feuillei  as  verso. 
"  rultivée,  remarquablement  fertile  en  grains,  en  fruits,  et  con- 
«  tiguë  du  côté  de  roccident  à  la  forêt  de  sapins  connue  sous  le 
«  nom  de  Bénit  hjM .  » 

De  Boukir  à  Lentini,  ville  située  au  nord,  uo  milles; 

A  ALi  Chama ,  vers  le  sud,  7  milles. 

«  Les  territoires  de  ces  deux  villes  se  confondent  et  se  lou- 
n  chent  en  quelques  lieux.  » 

De  Cassrlani  jlj.«ii  (Castro-Giovanni)  à  Ablatsa  A-^MJaîVjl  ',  «  fort 
"  situé  au  midi  entre  el-Khanzaria  iujljjil  et  Hadjar  el  Mathcoub 
"  tjylÂii^^»^  (pietra  Pierza),  à  i4  milles  de  ce  dernier  lieu,  •>  ■>(> 
milles. 

«  D' Ablatsa  A-wis^ol  à  Cbeliata  xiUi-i,  vers  le  midi,  1  2  milles. 

«De  Mcnzil  Khalil  J^Ji^  Jy^  à  Daterno  j-i^JsL  (Paterno),  20 
«  milles. 

«  D'Alii  Cbama  à  Balensol  J^-*^  (Palazzuolo),  2  milles. 

«De  Balensol  à  Kiri  j^aS  (ou  Mouri  ^^j^,  d'après  le  ms.  A), 
"  2  2  milles.  » 

D' Ablatsa  à  Aïdouli  J^Ov— j1  (Aitlone),  vers  le  nord,  9  milles. 

C'est  à  Aïdouli  que  prend  sa  source  le  Ronbolo  jJUj; ,  rivière 
qui,  coulant  vers  l'orient,  réunit  ses  eaux  à  celles  de  Boukrit 
k,?^5^j  '^,  dont  nous  venons  de  parler,  puis  à  celles  du  Wadi'l-Tin 
(j — s — 1^''  cs^'j  (ou  ba  rivière  Bourbeuse),  au  bout  de  8  milles. 
Toutes  ces  eaux  se  dirigent  vers  la  mer  et,  après  s'être  réunies 
au  Wadi  Mousa  i^j~<>  ^^\j ,  ne  forment  plus  qu'un  seul  affluent 
qui  se  décbarge  dans  la  mer.  D' Aïdouli  à  Cassr  lani  jL^^-wai  (Castro- 
Giovanni)  on  compte,  en  se  dirigeant  au  nord-ouest,  i5  milles; 

Et  à  Meldja  Khalil  J^iAi.  a.^^,  environ  10  milles. 

De  Cassr  lani  jL^  »n  j>.  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  à  Tabès 
(j-jUo  (Tavi?),   10  milles. 

La  version  lalinc  porle  Plaza. 

Ou  Incarit,  d'après  la  même  version. 


Feuillet  1 45  verso. 


104  QUATRIÈME  CLIMAT. 

«  Tabès  est  un  château  fort  et  un  lieu  de  refuge  construit  sur 
«une  cniinence;  il  y  a  de  l'eau  et  des  cultures.  Le  \\adi"l-Tin 
„  yvUl  (^i!j  prend  sa  source  auprès  de  ce  fort ,  coule  vers  l'orient , 
.puis  se  jette  dans  le  Wadi  Mousa  ^^^f^^^^j-  dans  le  voisi- 
«  nage  de  la  mer.  De  Tabès  jj^U,  à  Djoudica  xJi:.j^ ,  vers  l'orient, 
«  12  milles; 

.  Et  d'Aïdouli  à  Djoucbca ' ,  vers  le  nord,  également  1 2  milles. 

..  Djoudica  xii^^  est  une  résidence  considérable,  très-peuplée, 

a  et  environnée  d'un  vaste  et  fertile  territoire  qui  produit  beau- 

.<coup  de  grains. .  De  là  à  Meldja  Khalil  J^J-^  -M>-*-  vers  le 

midi,  1  3  milles. 

De  Tabès  y-^U»  à  Sant  Filit  ^L>  ^*^  (San  Filippo),  vers  le 
nord ,  1  1  milles  -  ; 

A  Chentorb  vjy-xi^  (Centorbi),  lo  milles. 
..  Chentorb  est  un  très-beau  lieu  dont  les  campagnes  sont  très- 
Fouille.  ■  46  recio.  «productives,  très-vastes  et  très- populeuses.  Il  est  exactement 
-.  situé  à  l'orient  de  Sant  Filit  ^«Ai  c^*^  (San  Filippo  d'Argiro), 
«  et  l'une  des  résidences  les  plus  agréables  et  l'un  des  plus  nobles 
u  séjours.  La  majeure  partie  de  son  territoire  est  cultivée  en  grains 
t.  et  en  autres  productions  utiles. 

,.  De  Chentorb  oj^iU  à  Adernô  y^:.! ,  vers  le  nord ,  1 3  milles. 
«C'est  au-dessus  d'Aderno  qu'a  lieu  la  jonction  du  Tarkhis 
«  ^.-^y ,  du  Djcrami  ^1^^  et  du  Ca'isi  ,s^  ^  et  de  divers  autres 
..  cours  d'eau.  Aderno  est  une  petite  ville  bâtie  sur  une  éminence. 
.  Il  y  a  des  bains,  un  bazar,  d'agréables  promenades,  beaucoup 
«  d'eau.  Cette  ville  est  située  sur  le  penchant  méridional  du  Djebel 
«  el-Nar  jLJl  J.a>  (du  mont  Etna).  »  De  là,  en  suivant  les  contours 
de  cette  montagne,  à  Baterno  y>.  (Paterno),  «lieu  fortifié  et 

'   La  version  laline  porle  Gudala. 

'  Celte  distance  manque  dan;,  la  même  version. 

'  Le  ms.  A  porte  j^i -^   Miain»,  el  ^i^-s-  Djerailji 


DEUXIÈME  SECTION.  105 

«  de  très-bonne  défense,  construit  sur  une  double  colline  ;  cbanips    Feuiiiti  i/i(i  recio. 
«  cultivés,  vignobles,  jardins  et  vergers,  »  6  milles. 

De  Paterno  à  Anastasia  A-A^Ua«Mol,  vers  le  sud-est,  7  milles. 

D'Anastasia  à  la  mer,  12  milles; 

A  Lcntini  ^^ajcà!,  vers  le  midi,  19  milles; 

Au  Wadi  Mousa  ;s->«t5i'j,  2  milles  et  demi. 

Le  Wadi  Mousa  se  compose  de  la  réunion  de  quatre  affluents 
dont  l'un  est  le  Djerami  ^^1;.-=-  \  qui  prend  sa  source  dans  les 
montagnes  de  Caïsi  (Capizzi)  ^  et  le  second  découle  des  montagnes 
et  des  jardins  du  même  nom.  Le  Djerami  poursuit  son  cours  à 
travers  les  montagnes  durant  l'espace  de  2  milles  et  demi,  se 
joint  ensuite  à  son  confrère  ',  en  sorte  qu'ils  coulent  ensemble 
jusqu'auprès  de  Djerami  j^l;-~=-  (Cerami).  (La  distance  entre  ce 
confluent  et  Djerami  est  de  6  milles.)  Ils  passent  au-dessous  et  à 
1  mille  vers  l'occident  de  ce  lieu  où  sont  des  moulins  (de  ce  même 
confluent  à  Hadjar  Sarlo  _5.J;L^^,_s-,  8  milles).  Auprès  de  ces 
moulins  et  à  1  fort  mille  de  Djerami  ils  reçoivent  les  eaux  de 
la  rivière  de  Nicosïn  (j\*i.iij.  La  rivière  ainsi  formée  coule  entre 
San  Filit  c>_xJj  ^u^  (San  Filippo)  etGhaliana  xjUXc  (Gagliano), 
de  manière  à  laisser  ce  dernier  lieu  vers  l'orient  à  la  distance 
d'un  demi-mille ,  et  San  Filippo  vers  l'occident  à  la  même  dis- 
tance. Elle  descend  ensuite  vers  Antar  Nastiri  ^^yjimj jji^\  (Mis- 
terbianco),  entre  Aderno  et  Centorbi,  de  manière  à  laisser  le 
premier  de  ces  lieux  à  1  mille  vers  l'orient,  et  le  second  à  1  mille 
et  demi  vers  l'occident.  C'est  là  qu'a  lieu  la  jonction  du  Wadi 
Mousa  ^gw^  ^^iij  avec  la  rivière  qui  vient  de  Tarbines  jj^_*x=»-jj3 
(Traîna),  ainsi  qu'avec  le  Tbelia  i^ki  et  l'Anbala  «XajI  ',  de  sorte 
que  la  cbstance  de  Tarbines  à  ce  confluent  est  de  8  milles. 

Le  ms.  B  porle  conslanunonl  llaïami  j^tw». 

La  version  laliiie  porle  Capizi. 
'  Sic. 
'   La  version  laline  poilo  Faliia  cl  Anlalta. 

H.  lA 


100  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Keniiiciiidrecio.        De  Thelia  au  même  lieu,  k  milles. 

D'Anbala  au  même  lieu,  5  milles. 

Une  fois  réunis  en  une  seule  rivière,  ces  divers  cours  d'eau 
se  dirigent  vers  Djourta  «Ja^js-,  laissant  à  l'orient  Paternô  j-j^-Isj 
et  Sant  Anastasia  aju>Jù«jI  oijLi,  savoir  :  le  premier  de  ces  lieux 
à  un  demi-mille,  et  le  second  à  2  milles  de  dislance. 

Le  Wadi  Mousa  opère  sa  jonction  avec  le  Wadl'l-Tin  j^ilj 
cjJaJl,  le  Ronbolo^^j,  le  Krit  \^j.^=,  à  peu  de  distance  de  la 
mer,  où  il  linit  par  jeter  ses  eaux. 

Revenant  maintenant  à  notre  sujet,  nous  disons  que  de  Bicou 
jJuj  à  Bclraiia  &-iî^  on  compte  9  milles. 
Feuillet  1 16  verso.        De  Betrana  à  Saclabia  *^yjù.  '  (Sclafani),  5  milles. 

De  Saclabia  au  fort  d'Abi  Thourjj_3  ^1  (Caltavuturo?),  «  lieu 
«populeux,  cultivé,  fertile,  situé  vers  l'orient,»  6  milles. 

De  là  à  Boles  (j*Jjj  (Polizzi),  «  fort  construit  sur  la  cime  d'une 
'<  montagne  et  entouré  de  terrains  fertiles,  »  vers  le  midi,  5  milles. 

De  Bolcs  à  Bolralia  iLj}\j!aj  (Petralia),  vers  l'orient,  6  milles. 

«  Petralia  ^j^Jaj  est  un  cbàteau  très-fort  et  un  excellent  lieu 
«  de  refuge.  Les  cultures  de  ses  environs  sont  contiguës  et  très- 
"  productives.  Il  y  a  un  bazar  et  une  citadelle  dignes  de  figurer 
«  dans  les  plus  grandes  villes.  » 

De  Petralia  àBecara  o^lJO  -,  «  fort  entouré  de  beaucoup  de  niai- 
«sons,  de  ciiamps  cultivés,»  8  milles. 

De  là  à  Sberlenglia  *5jJ,j-*«i  (Sperlinga),  «lieu  considérable, 
«  productif,  fécond  en  ressources  de  toute  espèce,  bien  peuplé  ; 
<i  vaste  territoire;  »  en  se  dirigeant  vers  le  sud,   10  milles. 

De  Sperlinga  à  Cammarala  >^\jï  dont  nous  avons  précédem- 
ment fait  mention,  ai'}  milles. 

Et  à  Nicosïn  (j>i.AAJj|,  «  lieu  des  mieux  lortiliés,  avec  faubourg 
«  bien  b;d)ilé,  luaucoup  d'édilices  contigus,  et  de  campagnes  par- 

'   La  version  laliiio  porle  Siicaloniu. 
'  Ou  Megara,  d  après  la  même  version. 


DEUXIÈME  SECTION.  107 

™  faitement  cultivées,"  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  \  ■>.  milles,     i  (.liiici  i.'iR  verso. 

De  là  à  Tarlils  jj»yii-^l3  (Traina)  ',  «  ville  forlifice  et  populeuse, 
«  lieu  de  refuge  entouré  de  cultures  et  d'habitations  contigucs,  » 
vers  le  nord-est,  également  12  milles. 

De  Tarins  (j,ykr>^  (Traina),  en  se  dirigeant  vers  l'occident,  à 
Djerami  j^I_, — s-  (Cerami),  «lieu  fertile,  peuplé,  avec  de  l'eau 
«  douce  en  abondance ,  »  8  milles. 

De  Djerami  à  Caïsi  ^gw^  (Capizzi),  vers  le  nord,  9  milles. 

«  Caïsi  (^wajU>  (Capizzi)  est  une  place  très-forte  entourée  de  vi- 
«  gnobles,  de  champs  fertiles  qui  produisent  toute  sorte  de  biens 
■  de  la  terre,  et  située  à  1  5  milles  à  l'ouest  de  Djaras  ij«|j^-=-  (Go- 
«  raci),  lieu  abondant  en  fruits  et  en  céréales,  avec  vaste  faubourg 
«  et  habitations  éparses  ',  situé  au  milieu  des  montagnes  et  de 
«  dépendances  contiguës.  » 

De  Djaras  à  Betralia  (Petralia) ,  environ  i  o  milles. 

Aux  chamjîs  de  Basili  ^}->r^^  *-i; ,  «  renommés  par  l'abondance 
«  et  l'excellente  cpalité  de  leurs  productions,  »  en  se  dirigeant  vers 
le  nord,  9  milles. 

(Ces  champs  sont  situés  à  10  milles  à  lest  d'el-Hamar ^L  ♦  -!.', 
caravansérail  bâti  sur  le  sommet  d'une  montagne.) 

De  Djaras  à  cl-HamarjU^,  i3  milles. 

D'el-Hamar  à  Boles  ^yJ^  (Polizzi),  vers  le  sud-ouest,  6  milles; 

Et  à  Cala't  el-Serat  Ll^-iaJI  axAî,  vers  l'ouest,  9  milles. 

«  Cala't  el-Serat  est  un  fort  construit  sur  une  colline  très-haute 
«  où  il  y  a  beaucoup  d'eau  et  de  pâturages,  et  dominé  par  une 
«  haute  montagne  sur  le  sommet  de  laquelle  était  une  citadelle 
"  extrêmement  forte  où  l'on  remisait  des  bœufs  et  des  moutons. 
«  Cette  citadelle  a  été  démolie  et  transférée  sur  l'emplacement 

Ou  TraAi«o ,  d'après  la  version  latine. 

ijMiJlM  tjt,Ls.  Celte  expression,  en  opposition  avec  xX/âX.<  cjl.ljî,  est  loiil 
à  fait  remarquable. 

a. 


108  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuillet  1  '16  verso.    "  qu'elle  occupc  actuellement ,  en  exécution  des  ordres  du  grand 
"  roi  Roger.  » 

De  Cala't  el-Serat  à  Djcfaloudi  la  maritime  i<->A=~\^l\  ^^:>^)J^£=, 
(Cefalù),  8  milles. 

(On  trouve  sur  la  route  un  fort  peu  considérable,  nommé  Fou 
liroch  ji^y.) 

De  Cala't  el-Serat  à  Thermè  a^-  (Termini),  sur  les  bords  do 
Fiuilici ) i7 rccio.    {^  mer,  en  se  dirigeant  vers  l'ouest-nord-ouest,  i5  milles. 

Des  cliamps  de  Basiii  à  Targha  nJjJo  (ou  Tougba  *éjls)  dont 
nous  avons  déjà  parlé  \   i  0  milles. 

Reprenant  notre  récit,  nous  disons  que  de  Tarliines  ^j,a«.-jJ3 
(Traina)  à  Maniadj  jLaà.»,  qu'on  nomme  aussi  Gbaïran  el-Dakik 
jj_ASoJi  yl/**!  on  compte  -lo  milles. 

Il  Maniadj  gW-<>  (Maniace)  est  un  bourg  florissant,  bâti  dans 
■1  une  plaine  où  l'on  trouve  un  bazar  bien  fourni,  du  commerce 
«  et  toute  sorte  de  provisions  en  abondance.  "  Ce  bourg  est  situé 
vers  l'angle  septentrional  du  Djebel  el-Nar  (du  mont  Etna),  à  5 
milles  de  distance,  «  sur  les  bords  d'un  cours  d'eau  qui  prend  sa 
«  source  à  3  milles  el  qui  fait  tourner  des  moulins.  »  De  Maniadj 
à  Aderno^il  dont  nous  avons  déjà  parlé  (le  chemin  longe  les 
bords  du  Wadi  Mousa  ^y^  ^s^^j)>  'îo  milles. 

De  Maniadj  à  Randadj  g' -M;  (Randazzo),  en  se  dirigeant  vers 
l'orient,  10  milles. 

«  Randadj  ■^■^^j  (Randazzo)  est  un  bourg  ou  plutôt  une  petite 
«  ville  avec  inarcbé  florissant,  commerce,  industrie.  On  en  exporte 
•  beaucoup  de  bois.»  De  là  à  Castilion  yPJx«»j  (Castiglione),  7.0 
milles. 

Dans  l'intervalle  est  un  petit  fort  ou  une  station  dite  Almodou 
jO^i  (Mojo).  «  Castilion  est  une  place  forte  bâtie  sur  une  éminence , 
«  bien  peuplée  et  très-commerçante.  «  De  là  à  Mascala  *>oùa^  (Mas- 
cali),  bourg  situé  sur  l'angle  maritime  de  la  montagne  (du  nionl 

'  Tusa? 


DEUXIEME  SECTION.  109 

Etna)  «et  sur  une  éniinence  considérable,  l)ien    peuplé  et   tra-    Ftuillei  i  ,7  mio. 
«  verse  par  des  cours  d'eau  »  (la  distance  manque); 

Et  à  Tabarmïn  (^.^çytio  (Taormina),  sur  le  rivage,  6  milles. 

Entre  le  premier  et  le  second  de  ces  lieux  on  traverse  la  ri- 
vière dite  el-Bared  i^UJi  (ou  la  rivière  Froide),  qui  prend  sa  source 
dans  les  montagnes  (jui  s'élèvent  à  l'occident  de  Maniadj  ^LvL« 
et  coule  sans  faire  aucun  détour  à  l'orient  vers  la  mer.  La  lon- 
gueur de  son  cours  est  de  80  milles. 

De  Randadj  ^\<>-j\j  (Randazzo)  à  Sant  Alban  yUJI  c-u-«  (Mont- 
albano),  »  château  situé  au  milieu  des  montagnes,  d'un  accès  des 
«  plus  difficiles,  où  l'on  élève  beaucoup  de  bestiaux  et  d'abeilles,  •• 
20  milles. 

De  -Montalban  yUi  <-^i.^  '  à  Mandjaba  xjL^^,^  et  à  A'Ial  laiVs 
(Galati),  «lieu  de  refuge  bien  foi'tifié,  situé  dans  un  pays  mon- 
«tagneux,  peuplé,  cultivé,  où  l'on  élève  des  troupeaux  et  où  l'on 
«  cultive  beaucoup  de  lin  au  moyen  d'arrosages,  »  en  se  dirigeant 
vers  l'orient ,  1  o  milles. 

De  là  à  l'église  de  San  Marco  ^jU  >-^;Lw  ,  vers  le  nord -ouest. 
7  milles. 

De  San  Marco  à  Filadent  o^ji^Ui,  5  milles. 

De  Filadent  à  Carounia  iL^ij^Uli ,   1  /\  milles. 

«  Carounia  A.vjy'.JiJi  (Caronia)  est  un  château  fort  bâti  sur  une 
•<  éminence  qui  domine  la  mer.  Il  en  dépend  une  pêcherie  de 
«  thon  ,  des  vignobles  et  diverses  habitations.  » 

De  là  à  Cala't  el-Cawareb  vj'.>-*^'  *^^  (ou  fort  des  Bateaux), 
situé  à  2  milles  de  la  mer,  9  milles. 

De  ce  fort  à  Touz'a  iLsjia  (Tusa),  7  milles; 

Et  de  ce  dernier  lieu  à  Djefaloudi  ^^ij-U».  (Cefalù),  1  2  milles. 

Revenant  sur  nos  pas  nous  disons  que  de  Messine  ^^uk^.^  au 
fort  de  Rametta  aJin^j  on  compte  9  milles. 

De  ce  fort  à  Monteforte  <^j.-ii  e^o^,  vers  le  sud,  /|  nulles. 

'  D'après  le  ms.  15. 


110  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feiiiiiot  1 47  rcrio.         De  Monteforte ,  vers  le  nord,  à  Milass  j^^y^^s*  (Milazzo),   i5 
milles: 

Et,  vers  le  midi,  à  Micos  j,_jlv»,  lieu  situé  entre  Messine  et 
Taormina,  dans  un  pays  dont  les  chemins  sont  difficiles,  1  5  milles. 

De  Loughari  t5j\-*j-I  à  Bubalos  y.^^,  vers  le  nord-ouest,  i.") 
milles  ; 

Et  de  Monteforte  à  Bubalos,  vers  l'ouest,  20  milles. 
Feuillet  1  i7  verso.  .  Bubalos  lt-Xjjj  est  un  fort  d'une  construction  spacieuse  el 

"belle,  et  dont  les  habitants  sont  riches.»  De  là  à  Almod  J^l 
(Mojo.''),  vers  le  midi,  5  milles; 

A  Montalban  yW  4-.*^^,   1  a  milles; 

Et  de  Montalban  à  Ahnod.  10  milles. 

C'est  ici  que  se  termine  la  description  de  la  Sicile.  «  Nous  ne 
«  connaissons  pas,  dans  l'univers,  d  ile  située  au  milieu  des  mers 
.  qui  contienne  un  plus  grand  nombre  do  villes  et  de  lieux  ba- 
il bités.  »  Mais  il  nous  reste  à  indiquer  ses  ports  ou  ses  mouillages, 
un  h  un ,  et  à  donner  leurs  distances  respectives;  c'est  ce  que  nous 
allons  faire,  en  invocjuant  le  secours  divin.  Nous  disons  donc  que, 
de  la  ville  si  connue  sous  le  nom  de  Palerme  ^j^,  à  Barca  iU^ 
(Parco),  on  compte,  en  suivant  les  contours  du  rivage,  5  milles. 

De  Barca  à  Mers  el-Tïn  (jJaJi  ^^-j^  (le  port  Vaseux) ,  5  milles. 

De  Mers  el-Tïn  à  Ghala  iOLs-,  2  milles. 

De  là  à  Algezira  S;.^,  4  milles; 

Et  à  Mersa  Carinos  (j^J^yj  is-v»»  6  milles. 

De  là  au  promontoire  situé  au-dessous  de  Hanach  ^^iJ>l>■  ',  3 
milles. 

De  là  à  l'aiguade  du  même  nom,  3  milles. 

De  là  au  promontoire  situé  entre  ce  dernier  lieu  et  Bartenic 
j^juJsjJ  (Partenico),  3  milles. 

De  là  à  la  rivière  qui  passe  auprès  de  ce  dernier  lieu.  1  mille 
et  demi. 

'  Le  ms  A  \mv[e DJanacIt  ^j;--  ^~-   la  \eision  laline  Iliinas 


DEUXIEME  SECTION.  111 

De  là  à  la  rivière  de  Castelnovo  j,_jj  &jJi  (Castel  a  mare?),    Keuiilei  117  vmo. 
5  milles; 

Puis  à  celle  de  Madradj  ^ijJ^,  4  milles. 

De  Madradj  à  San-Pielro^kAj  cxà-«,  12  milles. 

De  là  à  Trabanos  iji-v[;.i3  (Trapani),  26  milles. 

De  Trabanos  à  Mars  Aly  i^  ^5*^  (Marsala),  2.5  milles. 

De  Mars  Aly  au  cap  situé  entre  ce  lieu  et  Mazara  IjjLo  (Mazzara) , 
I  2  milles. 

De  Mazara  au  cap  el-Balata  IsiVji  ^^iJ  (du  viens  Palais) ,  6  milles. 

De  ce  cap  aux  fontaines  d'Abbas  j-Iac  yj-sc,  6  milles. 

«  De  ces  fontaines  à  Alasnam  -LUaVl ,  k  milles. 

"  D' Alasnam  à  Abi  Nour_;^  ^!  ',  6  milles.  » 

De  là  à  VVadi'lcareb  i^j^\  ,^^1^  (la  rivière  du  Bateau),  (j  milles. 

De  là  au  cap  (littéral,  au  bec)  de  l'Aigle  j.~wJI  i^ji ,  6  milles. 

De  ce  cap  à  Chaca  «iUiJi  (Sciacca),  6  inilles. 

De  Sciacca  à  Wadi'lbou^i  ^^^i^,  8  milles. 

De  cette  rivière  au  cap  formé  par  la  rivière  d'Ablatanou^^Js^jl , 
9  milles. 

De  ce  cap  à  Tourchet  Al^ad  iU  xi^,  6  milles. 

De  Tourchet  Abad  à  el-Oukhteïn  yvxji.ii|  (les  Deux-Sœui's), 
9  milles. 

De  là  à  Ghirghent  c^U^j^^j  (Agrigente),  9  milles. 

De  Ghirghent  à  Wadi'lzakoudji  g^^s  J^Ji  (^ilj  -,  3  milles. 

Delààlapierred'Ebn  el-Fetni  (^:aJi  ^jI  (ouFenti^juki),  9  milles. 

De  cette  pierre  à  Besraria  x.ji^-«o  \  1  8  milles. 

De  là  à  la  Saline  iU.=..5m  ,  3  milles. 

De  là  à  el-Enbiada  oiLA+J^' ,  3  milles. 

D'el-Enbiada  à  la  rivière  Salée  A-li  ^^ilj  (FiumeSalso),  1  mille. 

De  cette  rivière  au  port  d'el-Chelouk  (i^^\  ts"j~«,  8  milles. 

'  Ou  Ahi  Tliom;  d'après  le  ms.  A. 
Le  ms.  A  porle  3-_j_S3JI  ^^itj  •  et  la  version  latine/umen  Arruruhi, 
Ou  Besraria,  d'après  la  même  version. 


112  QUATRIÈME  CLIMAT. 

fcuillei I i7 verso.        De  ce  port  à  cclui  de  Buthira  «^  (g*;^  (Butera),  8  milles. 

De  là  à  Wadi'l-Sawari  j^j'j-Jl  ^^^'j,   12  milles. 

Do  cette  rivière  à  la  rivière  Grecque  yo^  cS^'j'   '  2  milles. 

De  là  à  i'ile  des  Colombes  -L^  *.^^i>=?- .  1  '-*  milles. 

De  cette  île  à  Kerni  j^.^»,  7  milles. 

De  Kerni  à  la  rivière  de  Bagous  ^y^j  i^ilj  (Ragusa) ,  1  2  milles. 

De  cette  rivière  à  Djarf  el-Tafl  JoiîaJI  o,^  (écueil  de  l'Enfont), 
Il  milles. 

De  cet  écueil  au  port  de  Chikla  ii^i^  ^j^  (Scicli),  4  milles. 

De  là  à  l'étang  de  Charchour^,^.ij-iJ)j.j.x*,  2  milles. 

De  cet  étang  au  port  de  Dareïn  (^jl  jJl  ^^^^  '•  ^  milles. 

De  là  au  port  de  l'Arbre  Sj.^\  sv^^   '   mille. 

De  ce  port  à  l'île  des  Porreaux  ciI^ËI  ,«^j-=-  (isola  delli  Porri), 
.1  milles. 
Feuillet  1 48 recio.        De  cette  île  au  port  d'el-Bawaless  ,jaJijjJI  (S-y-*,  3  milles. 

De  là  à  l'île  de  Djerman  yU^  *r'>=»i  8  milles. 

De  cette  île  à  la  vigne  d'el-Ziouh  ^y>Jl ,  3  milles; 

Puis   au  cap   Bachinou  ■  y-i^i»  J^Iojj  (  Pachino   ou  Passaro  ) , 
3  milles. 

De  ce  cap  à  l'anse  d'el-Kissa'a  ^liax!i  *Xi.i,  6  milles. 

De  là  au  port  des  Colombes  ^^V^^JL  ^j^,  6  milles. 

De  ce  port  à  l'anse  d'Ebn  Dakni  ^J.^=^  (jjÎ  *Xi>i ,  6  milles. 

De  là  à  Alcata  *iaUJi ,  6  milles  ; 

Puis  à  Wadi  Castellari  t^^ou^  t^^'j,  1  2  milles; 

Puis  au  port  d'el-Hodhak  ^jij^  isv^^  '^  milles; 

A  Ankana  iJjTji)! ,  (i  milles; 

Au  cap  du  Porc^f,r,jiI  oUi ,  8  milles; 

A  Syracuse  iCw^i,--,,  G  milles; 

A  la  fosse  delà  Submersion  a-r'^^  ^ù^*^,  (i  milles; 

I.p  ms    B  |ioiU'  Dcrunun  y.<lji  ,  l-i  version  lalii;e  Dur. 
'  Parsiiiled'imc  iiiadverloiice,  les  aiiteuis  de  la  version  laliiieonl  ecril  ici  Vudum 
Maseno. 


DEUXIEME  SECTION.  115 

A  l'île  du  CloUjL^^I   ïjr'j^,   k  milles;  heu.llel  ■ ',«  reclo. 

A  Aksifoiia  lyu*,/.^!! ,  [\  milles; 

Au  cap  el-Saliba  a+aWII  ^jJj  (de  roche  Dure),  6  milles; 

A  Wadi  Zeïdoun  y^'Xjj  ts^'j.  G  milles; 

A  el-Rokn  (j^^jJt  (à  l'Angle),  6  milles; 

A  Wadi  Lentini  (^uiJ^iij,  3  milles; 

A  Wadi  Mousa  ^s^^ is^^j  (la  Giarreta,  rivière),  3  milles; 

A  Calana  Ajlkj  (Catane),  6  milles; 

A  Ankana  iuiji/l  \  3  milles; 

Aux  îles  de  Lebadj  ^^\ys=-,  3  milles; 

A  la  rivière  du  même  nom ,  3  milles  ; 

A  San  Cliikli  JJùi  o>j^,  6  milles. 

A  la  fontaine  du  Roseau  t-^_jnji!l  (j^ ,  3  milles; 

Au  cap  Mascala  *Xj„^  J~a%-ï  (Mascali),  3  milles  ; 

A  la  rivière  froide  i;L<J!  t^il^l,  9  milles; 

A  el-Fossouss  ^^j^\,  3  milles  ; 

A  el-Anbassi  ,^^«.1*3^1,  5  milles; 

A  el-Daradja  ^[,>xJt  -  ; 

A  Saint  Eli  JI  t-..;^  (Sant  Alessio?),  .5  milles; 

A  el-.4djassa  xol.=.i)I  ',  6  milles; 

A  el-Daradja  el-wascti  Ja-«^!  A_=>tj>xJI  (ou  du  milieu),  6  milles; 

A  la  fontaine  du  Sultan  yUaUJî  (j^c,  2  milles. 

A  el-Daradja  el-sogheïra  if>Jual\  x=-I^J^JI  (ou  petite),  2  milles; 

A  la  pierre  d'Abi  Khalifa  iUUJii.  a'j-^i  3  milles; 

A  Sant  Astabin  cj^+kol  c^wi^  (Saint-Estienne),  3  milles: 

Aux  Trois-Egliscs  (j^jU^s  eJiJ! ,  7  milles  ; 

A  Messine  (s-^^,  6  milles. 

De  Messine  au  Phare  jjUJ!,  12  milles; 

A  Wadi  O'boud  ^^xs.  ^ilj,  1  2  milles; 

'  Sic. 
La  dislance  manque  dans  nos  denx  manuscrits,  mais  l'Abrégé  porte  lo  milles. 
La  version  latine  porte  Sant  Ascabiii  et  Atabussu. 

Il-  i5  ■ 


11 'i  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Fcuiiiei  1 18  rt'cio.         A  Milass  ^iU^  (Milazzo),   12  miiics; 

Au  cap  u~ipt,  6  luillcs. 

Du  cap,  en  suivant  les  contours  du  golfe,  à  I.ebiri  (^^J  (Li- 
Lrizzi?),  2  5  milles  ; 

Au  cap  Dendari  t^^'vXji  ^j^\j,  ,'5  milles; 

ABactiS(j«JaAj  (Patti),  en  suivant  les  contours  du  golfe,  4  mi  lies; 

Au  cap  Khali  Ji_i.  ,j^\j,  2  milles; 

Au  port  Dalia  i^\i  (g-y-«,  4  milles  ; 

A  Djefaludi  el-soghra  ^jJuai\  ^:>jXi=~  (la  petite),  3  milles; 

A  Sa'afa  aà*»  et  à  A'icanara  ijUiAs  ',26  milles; 

A  Carounia  A^jyUJ!  (Caronia),  12  milles; 

A  Cala't  el-Ca\vareb  tjjljJiJi  ïjJi  (le  fort  des  Barques) ,  6  milles. 

A  Touz'a  ïLcjis  (Tusa),  6  milles; 

,\u  cap  du  Chien  t_J^!  oij!,  4  milles; 

Et,  en  suivant  les  détours  du  golfe,  à  Djefaloudi  ^^i_j-U=-  (Ce- 
lalù),  8  milles; 

A  Hadjar  O'niar  jLSjjS-,  2  milles; 

Au  Cap  extrême jjà-iil  olii)! ,  4  milles; 

A  la  Roche  it^^J] ,  6  milles  ; 

A.  ^'^  adil-Sawari  i^j^^^^  ts^'j  >  -^  milles; 

■  A  Wadi  Abi  Rokad  il^  ^^ilj, ,  3  milles;  » 

.\  Thermi  x^  (Termim),  G  milles  ; 

Au  Tarbi'at  *jw^j  -,  3  milles  ; 

A  Chebka  icij-i  (aux  Filets),  3  milles; 

Au  bourg  d"el-Saïr_^JS*aJi  ï^j-'i,  6  milles; 

A  Wadri-Emirj_s.«i)l  ^^iij  (la  rivière  du  rnnce),  par  les  di- 
lours,  2  milles  ; 

\  la  ville  AÀJJV..0  (de  Palerme),  6  milles. 

Nous  avons  dit  dans  la  présente  section  tout  ce  qui  nous  pa- 
raissait utile  et  convenable.  L'île  de  Sicile  est  de  forme  triangu- 


'   Ou  Alcomara i  d'après  la  version  laliite. 

'  Pour  la  (Icsii  iplion  Je  ce  lieu,  voncï  ci-dessus  |i.  78. 


DEUXIEME  SECTION.  115 

huTC.  Son  côté  oriental,  c'est-à-dire  depuis  Messine  jusqu'à  l'ik'    reuiiici  ■  i8  i 
(lu  Lièvre  «r^^'  iK>^'  s'étend  sur  un  es])ace  de  200  milles. 

De  cette  île  à  Trabanos  u~yo^  (  Trapani  )  on  compte  2  5o 
milles  ',  et  c'est-ià  le  côté  méridional.  Le  troisième  côté,  qui 
s'étend  depuis  Trabanos  jusqu'à  el-Heras  (j~l;~^  et  jusqu'au  Pliarc 
jj\~xl\ ,  embrasse   également  un  espace  de  260  milles. 

'  Le  nis  B  porte  àbo. 


i5. 


116 


QUATRIEME  CLIMAT. 


TROISIÈME  SECTION. 


Descriplion  d'une  parlie  de  la  Calabre  et  des  côles  de  l'Adrialiquc.  —  Regg^io. 
Tarenle.  —  Gallipoli.  —  Olranle. 


Feuillet  1  i8  verso.  Cette  troisième  section  du  quatrième  elimat  comprend  la  des- 
criplion de  la  partie  de  la  Méditerranée  où  se  trouvent  les  îles 
de  Corfou  ji-jjj»,  de  Leucata  aUjP,  d'Ilhaque  jJii-,  de  Céphalonie 
ajù^jUs-,  et  de  Djadjito  t-vs-U-  (Zante),  et  celle  du  littoral  où  Ion 
remarque  Sainte-Euphémie  ,^*Ai  o«^,  Atrabia  *a^!  (Trapea),  Al- 
massa  *-iail,  Codjensa  ^rJ-s-^ï  (Cozensa),  Djaradji  ^s^-J/^  (Garace), 
Martos  o-_^jU  (Mortorano?),  CalliLoli  J^j-Ji  (Gallipoli),  Casfera 
ojJa».}  (Castro),  Odrant  c^it  (Otrante),  Abrandes  ij~.Xj^I  (Brin- 


oJ\«Xj 


des),  Ledja  1  (Lecce) ,  Lablouna  aj^XJ  (Avlona),  Budrint 
(Butrinto),  Djoumara  »;l5^,  Faclikioj.A5rx;lî,  Bendesa  iL^j^j,  Ader- 
nopoli  J^^-jji!  (Andria?),  et  laltha  ^L..  Notre  intention  est  de 
procéder  à  cette  description  ville  par  ville  et  contrée  par  contrée. 
Nous  disons  donc  que  la  partie  de  la  mer  comprise  dans  la 
présente  section  embrasse  en  largeur,  du  côté  de  l'occident,  un 
espace  de  6  fortes  journées  de  navigation ,  c'est-à-dire  depuis 
Reggio^jj  jusqu'à  Cabes  Rousia  iU^-jy  cr^-  P'^gS'^'  tléj)endance 
de  la  Calabre  «jj^,  est  située  sur  le  bord  du  détroit  de  Sicile, 
à  la  distance  de  7  milles  de  Messine,  ce  qui  forme  la  largeur  du 
détroit  sur  ce  point.  "  Quoique  cette  ville  (Reggio)  soit  |3eu  con- 
«sidérable,  on  y  trouve  en  quantité  des  fruits  et  des  légumes; 
•I  elle  est  bien  peuplée,  et  on  y  remarque  des  bazars  florissants, 
»  des  bains  cl  une  muraille  en  pierres;  »  elle  est  bâtie  sur  la  côte 


TROISIEME  SECTION.  117 

orientale  du  détroit.  De  là,  en  suivant  la  côte,  au  cap  (ialaina    reuillpii. '18 verso. 
A-«yj  (del  Arnii?),  on  compte  6  milles'. 

De  ce  cap  à  Bothra  o^  (Bova?),  3  milles. 

De  là  à  Catala  ÂMaï,  par  terre,  3  milles. 

De  Bothra  à  la  rivière  du  Miel  J^«JI  ^:>\j,  6  milles. 

De  là  à  Tabela  «Xjli,  (San  Giovanni  d'Avolo),  bourg,  6  milles. 

De  Tabela  au  cap  Djclira  «^^uU-'^,  de  ce  cap  à  la  rivière  de 
Batricona  iO^ï^  et  à  Borsana  ajUojj  (Bruzzano),  6  nulles. 

«  Borsana  iCjLsjj  est  vni  heu  situé  sur  une  montagne,  et  d  oii 
«  dépendent  des  terrains  fertiles.  Les  habitants  possèdent  des 
«bœufs  et  des  moutons,  des  cliamps  contigus  et  des  revenus 
"  assurés.  »  De  là  à  la  rivière  de  Djaradji  ^^^l^  ^^ilj  (ou  de  Ga- 
race),  1  2  milles. 

«  La  ville  qui  porte  ce  nom  (Garace),  et  qui  s'élève  sur  les 
«bords  de  cette  rivière,  est  jolie,  assez  considérable,  bien  bâtie; 
«  à  i'entour  sont  des  champs  ensemencés  et  des  vignobles.  » 

De  là  à  la  rivière  d'Alana  <\j5(t  (l'ALuo),  qui  provient  des  mon- 
tagnes de  Stilo  j^AA^I ,  on  compte  2  4  milles. 

De  là  à  la  rivière  de  Nedjelaïa  *j5*-:*',  sur  laquelle  sont  des 
iTioulins,   1  2  milles. 

De  cette  rivière  à  celle  d'Esteladja  *j^5U-*l  (Squillace?) ,  qui 
est  navigable,  10  milles; 

Puis  à  la  rivière  de  Tadjnou_yÀ=-li5,  10  milles; 

Puis  à  celle  de  Salmira  ijjJ^,  1  2  milles. 

De  Salmira  à  Ousela  id*y^i  (Isola?),  île  agréable,  et  à  Porto- 
Maria  ajjU  Isjj,  «port  considérable,  mais  rempli  d'herbes  qui 
«  croissent  dans  la  mer,  »  6  milles. 

'   La  version  laliiie  porle  1 1  milles. 

■  Je  suis  porlé  à  croire  qu'il  s'agit  ici  ilu  cap  Sparlivenlo,  qui  porlail  autrefois  le 
nom  de  Zephyrium.  Il  est  à  rejuarquer  que ,  du  temps  de  l'Edrisi ,  il  y  avait  un  grand 
nombre  de  lieux  dont  les  noms  anciens  subsistaient  encore;  exemples  :  Péloponèse, 
Abydos,  Lacédémone,  etc.  La  distance  indiquée  entre  le  cap  Djclira  et  Borsana. 
ou  Bruzzano ,  autorise  ma  conjecture. 


118  QUATRIEME  CLIMAT. 

Fcuiliot  1^8  verso.        De  Porto-Maria  à  Afloumat  el-Sawâri  ^^^l^-Jt  *w«^I ,  où   l'on 
remarque  des  constructions  antiques,  G  milles. 

De  lààColrouna  x^jUai  (Crotonc),  «  ville  dont  les  constructions 
«  sont  anciennes,  l'étendue  vaste,  et  la  population  considérable,  » 

Feuillet  1  ig  rcclo.      |  o  milles; 

Puis  à  l'eniboucliure  de  la  rivière  de  Santarina  HmjXJm,  formant 
>m  port  exposé  à  trois  vents,  i  2  milles. 

De  là  au  cap  el-Badja  a^I  ,j«Ij,  2  4  milles. 

De  là  à  l'église  bâtie  sur  le  cap  Abracana  *ij!^l  y-^  ',12  milles: 

A  Rosiana  iijLyw;  (Rossano),  20  milles; 

A  Wadi'l-KebirjjiAfil  ^^ilj  (la  grande  Rivière),   12  milles; 


A  San  Rocbit 


'jy 


1  2  milles; 


A  la  rocbe  dite  Sokn  (j5l»  »r=£^,  formant  la  limite  entre  les 
Lombards  et  les  Francs  (Francavilla?),  12  milles. 

De  cette  rocbe  à  la  rivière  Sakna  aàCk  ^^i\^ ,  qui  est  navigable 
et  qui  offre  un  excellent  mouillage,  6  milles. 

De  cette  rivière  à  celle  de  Bratana  aj^WJ^j  (le  Brandano '-^ ) , 
»  couronnée  de  montagnes  couvertes  de  forêts  de  pins,  d'où  Ion 
"  extrait  du  goudron  et  de  la  poix  résine  qui  s'exporte  au  loin ,  » 
24  milles. 

De  là  à  Akra  o^Sl  (Agri?  ),  rivière,  6  milles; 

A  Nabr  el-Moudjez j.=-^i j-^j,  rivière,   18  milles; 

A  riragbna  AJkci^i,  rivière,  3  mdles; 

A  la  rivière  de  Latlno  ^^^^  (Lato?),   10  milles: 

A  celle  de  Limna  ajJL,  3  milles; 

A  la  rivière  Tortueuse  2>«-ll  i^^'j,  (J  milles; 

A  celle  dont  les  eaux  font  tourner  les  moulins  de  Taroiite 
i-iwjUs  (js-Ua^,  3  milles. 

De  là  à  Tarente  s-^jU»,  6  milles. 

"  Tarente  est  une  ville  grande,  ancienne,  et  (même)  anti(jue, 

'   La  version  lalinc  porte  Ahriimia. 

'  Uiviure  qui  sOpare  la  15asilicale  de  la  terre  d'Olranle. 


TROISIÈME  SECTION.  119 

«  remarquable  sous  le  rapport  de  la  beauté  des  cdilices  publics  cl    Kcuiiiei  i4<,  ntio. 

"  des  maisons  particulières,  fréquentée  par  un  grand  nondirc  de 

"  marchands  et  de  voyageurs.  Les  vaisseaux  y  opèrent  des  cliargc- 

«  ments  et  les  caravanes  y  arrivent,  car  elle  est  riche  et  commer- 

«  çante.  »  Il  existe  à  l'occident  de  la  ville  un  port  rempli  par  les 

eaux  de  la  grande  mer.  Au  nord-est  est  un  lac  qui  environne  la 

ville,  en  telle  sorte  que  l'espace  compris  entre  le  pont'  et  la  porte 

de  la  ville  est  de  i  2   milles.  Ce  pont  sépare  le  lac  de  la  grande 

mer;  sa  longueur,  depuis  la  porte,  dans  la  direction  du  sud-ouest , 

jusqu'à  la  terre  ferme,  est  de  .3oo  coudées,  et  sa  largeur  de   i5. 

Le  pont  est  percé  de  soupiraux  au  moyen  desquels,  deux   fois 

par  jour  et  deux  fois  par  nuit,  les  eaux  du  lac  s'écoulent  dans  la 

grande  mer,  et  réciproquement.  La  profondeur  du  lac  varie  de  1  o 

k  i5  et  à  3o  brasses.  Au  reste  de  tous  les  côtés,  excepté  du  côté 

du   nord,  Tarente  est  entourée  par  la  grande  mer  et  par  le  lac. 

De  cette  ville  en  se  dirigeant  à  l'orient  vers  la  rivière  d'A-stoura 

Sj^k*»! ,  011  les  navires  peuvent  mouiUer,  on  compte  12  milles. 

De  là  à  la  rivière  d'Aclouïa  &jjiï! ,  3  milles. 

DelààCatilouca«ijAAlaï(Catolica?),oùcstunefontaine,  i  2  mille.-*. 

De  là  à  Mersa  Madjeloud  iji^  s^j-'-  T^^rt  à  l'abri  de  tous  les 
vents,  oîi  l'on  trouve  des  citernes  et  des  puits,  12  milles; 

Puis  à  Mersa  Noderos  o-^j^y  is-v*'  P^tit  port  qu'on  appelle 
aussi  Nartos  (j-^^b  (Nardo),  et  qui  est  situé  à  A  milles  de  la  mer, 
1  2  milles. 

De  là  à  Mersa  Tradja  x^-I^is  ^j^,  bon  port,  eau  douce  en  alioii- 
dance,  1  2  milles. 

De  là  à  Gallipoli  J-s^Xï,  «ville  considérable,   ancienne,  bien         .;u,i  inn.i. 
«  peuplée ,  construite  sur  une  langue  de  terre  baignée  de  tous 
«  côtés  par  la  mer  en  sorte  qu'elle  forme  une  presqu'île,  •>  6  milles. 

Do  Gallipoli  à  Mersa  Anbana  «jLvl  (^^^  (Taviano),  où  est  une 
source  d'eau  douce,   i5  milles. 

'   Sic. 


120  QUATRIEME   CLIMAT. 

Feuillet  lig  verso.        De  là  à  Leïca  *jlJ  (Leuca),  promontoire  qui  s'avance  dans  la 
mer  et  où  l'on  trouve  deux  fontaines,  i5  milles. 

i^e  là  à  Castra  oyu«b  (Castro),  petite  ville  sur  le  bord  de  la 
mer,   in  milles. 

De  là  à  Routa  Mait  c^  bjy  (Marlignanol'),  ville  située  dans 
les  terres,  i  2  milles. 

De  là  à  Salit  oLaX*.,  3  milles. 

Puis  à  Ledj  1  (Lecce),  ville,  26  milles. 
oTBANTE.  Puis  à  Odrant  ow;il  (Otrante),  3o  milles. 

<i  Cette  dernière  ville  est  ancienne ,  très-peuplée ,  très-bien  bâtie  ; 
"  il  y  a  des  marchés  florissants  où  il  se  fait  beaucoup  de  commerce.  » 
Ses  nmrailles  sont,  de  trois  côtés,  entourées  par  les  eaux  de  la 
mer,  en  sorte  quOtrante  ne  touche  au  continent  que  par  un 
isthme  situé  du  côte  du  nord.  Près  de  là  coule  une  rivière  venant 
du  même  côté,  passant  auprès  de  la  porte  de  la  ville,  et  se  diri- 
geant vers  le  golfe  de  Venise  iLjiUJl  ^y>-  et  vers  Abrantes  ^-J^j^l 
on  Abrandes  ,j«Jw^I  (Brindes).  La  distance  qui  sépare  ces  deux 
villes  est  de  4o  milles.  Les  habitants  de  Brindes  sont  Lombards, 
et  la  ville  appartenait  anciennement  au  seigneur  de  Constanti- 
noplo.  Quant  à  Otrante,  elle  est  à  l'entrée  du  détroit  qui  sépare 
la  Méditerranée  -UJI^.^  de  la  mer  des  Vénitiens  ^^-v^UJI  j-s? 
du  coté  du  couchant,  et  de  cette  ville  à  Adraso  (j«yi'  (Durazzo), 
on  compte  70  milles. 

«Adraso  u»,^!  (Durazzo),  ville  florissante,  abondante  en  res- 
«  sources,  pourvue  de  nombreux  marchés  et  dans  une  situalif)ii 
"  prospère,  est  située  sur  la  rive  orientale  du  détroit.  ■■ 

De  là  à  Lablouna  a^^y*!  (Avlona),  ville  située  sur  les  bords 
de  la  Méditerranée,  on  compte  100  milles; 

Et  en  suivant  les  contours  du  golfe ,  1  26  milles. 

De  Lablouna  à  Djoumara  ij^-,  ville  considérable  et  populeu.se, 
en  suivant  les  contours  du  cap,  100  milles. 


TROISIEME  SECTION.  121 

(Le  nom  de  Djoumara  est  en  grec  Barento  yo^j  '.)  De  là  à    Krmiiotiiy  verso. 
Rutrinto  jJij^j,  petite  ville  bien  peuplée,  avec  marchés,  etc.  on 
compte  ko  milles. 

De  Djoimiara,  en  suivant  le  littoral,  à  Fachkio  yJuiU,  ville  de 
grandeur  médiocre,  à  l'orient  de  laquelle  il  existe  un  canal  trè.s- 
étroit,  mais  cependant  accessible  aux  navires,  60  milles. 

De  Fachkio  ^Ajr.i:lj  i\  Bendesa  ii^^M  ( Prevesa .*' ) ,  «petite  ville 
'1  ceinte  de  murailles  et  commerçante,  »  3o  milles; 

Et  de  Bendesa  à  Nabakta  A.AJi.o  (Lépantc,  anciennement  Nau- 
pactus"^),  i5o  milles. 

Près  de  Djoumara,  c'est-à-dire  à  3o  milles  de  distance,  11  existe 
une  île  jolie  et  boisée  où  est  un  port  et  qu'on  nomme  Thacou 
_>jii-  (Ithaque).  Au  sud-ouest  de  cette  île  est  celle  de  Corfos  (j-j^-ï 
(Corfou),  qui  est  considérable,  puisque  sa  longueur  est  de  100 
milles.  Il  y  a  une  ville  florissante  «  et  un  fort  construit  sur  une 
«  cime  escarpée.  Les  habitants  de  cette  île  sont  braves  et  en  étal 
«  de  résister  à  leurs  ennemis.  «  De  Thacou  ^  à  Corfou  u>-^yi 
on  compte  3o  milles. 

De  Corfou  à  Otrante ,  dont  il  a  déjà  été  fait  mention ,  90  milles, 
ou  1  journée  de  navigation. 

De  Corfou  à  Lablouna  iojAJ  (Avlona),  90  milles. 

Parmi  les  îles  situées  dans  ces  parages  est  celle  de  Djefalounia 
MJ^^À^  (Céphalonie),  située  à  l'orient  de  Corfou,  ayant  200  milles 
de  circonférence,  bien  peuplée,  et  où  l'on  remarque  une  ville. 

De  Céphalonie  à  Djadjito  c^=-U-  ij^j^  (Zante),  île  également 
peuplée  et  qui  a  80  milles  de  tour,  on  compte  5o  milles. 

De  Céphalonie,  en  se  dirigeant  du  côté  du  nord,  à  l'île  de 
Leuca  Ai^,  qui  a  la  forme  d'un  triangle  dont  chaque  côté  est  de 
■20  milles,  lio  milles. 

La  version  latine  porte  Corintlms.  Turenliwi ,  Puschio,  elc. 

Les  Turcs  ont  encore  plus  tlcfiguré  ce  nom.  Us  nommeni  Lcpanle  Aïna-Iitdlili 

n.  i6 


122 


QUATRIÈME  CLIMAT. 


QUATRIÈME  SECTION. 


Pcloponèse.  —  Islhme  de  Corinthe.  —  Lacédémonc.  —  Argos.  —  lies  de  l'Ardiipel. 


Feuillet  i5o  recto.  Cette  scclion  comprend  la  partie  de  la  Méditerranée  où  sont 
pÉLOPoxÈsE.  diverses  îles  et  entre  autres  celles  de  la  Romanie  «jo^^^,  le  Pélo- 
ponèse  ^Jl*jyX> ,  grande  presqu'île  entourée  par  les  eaux  de  la  mer 
sur  un  espace  de  looo  milles,  sans  autre  communication  avec  le 
continent  que  par  un  isthme  de  la  largeur  de  6  milles;  isthme 
sur  lequel  l'un  des  empereurs  romains  fit  construire  une  muraille 
de  même  largeur,  c'est-à-dire  de  6  milles.  «  Le  Pcloponèse  ren- 
«  ferme  treize  villes  principales  et  bien  connues,  sans  compter 
«  un  très-grand  nombre  de  lieux  fortifiés,  de  villages  et  d'habita- 
«  tions.  »  Dans  cette  section  sont  également  comprises  f  île  de  Crète 
ij^yi,  comptée  au  nombre  des  plus  grandes  de  la  Méditerranée, 
vingt-huit  autres  petites  îles  dont  les  unes  sont  désertes  et  les 
autres,  en  plus  grand  nombre,  habitées.  Nous  allons  entrer  dans 
(juelque  détails  sur  leur  état  actuel ,  s'il  plaît  à  Dieu. 

Ainsi  que  nous  l'avons  expliqué  plus  haut,  de  Bendesa  iu«JOu 
(Prevesa?)  à  Nabacto  ^kJùj  (Lépante),  on  compte  i  5o  milles. 

Mais  en  suivant  le  littoral  de  Faskio  _^aX*,Is \  ville  dont  nous 
avons  déjà  parlé,  à  la  rivière  salée  l\i\j^,  «  sur  les  bords  de  la- 
«  quelle  est  bâtie  la  ville  de  Bendesa,  à  3  milles  de  distance  de 
«  la  mer,  »  6  milles. 

De  cette  rivière  à  celle  dite  d'Eau-Dotice^iiit j..^,  où  sont  un 
grand  port  et  des  fontaines  jaillissantes,  a/|  milles. 

'  Il  s'agil  ici  do  la  ville  dont  le  nom  est  écrit  l'iichliio  pages  1 1 G  et  1  a  i  ci<lessu!>. 


QUATRIÈME  SECTION.  123 

De  là  au  |jort  de  Leucata  \^\a1  ^^j.^,  qui  est  également  très-    (•VuilletiSo  recto. 
vaste  et  où  l'on  trouve  de  l'eau  douce,  12  milles. 

De  là  à  Elmira  ij^lt ,   tour  bâtie  à  l'entrée   d'un   détroit  qui  isthme 

porte  le  nom  de  Mers  'el-SaLbaghïn  (jAslIxaJI  ^j^  (port  desTein-       be  comMHr. 
turiers  '),  3  milles. 

Ici  ie  bras  de  mer  se  rétrécit  au  point  qu'une  personne  placée 
sur  l'une  des  deux  rives  peut  facilement  distinguer  presque  tous 
les  objets  sur  la  rive  opposée;  mais  ensuite  il  s'élargit  et  s'étend 
jusqu'à  l'embouchure  de  la  presqu'île  du  Péloponèse.  La  ville  de 
Nabacto  j.J3Jixj  (Lépantc)  est  située  sur  ce  bras  de  mer,  du  côté 
du  nord,  au  bas  d'ime  montagne  et  vis-à-vis  (en  déclinant  un  peu 
vers  l'orient)  de  la  ville  de  Corintlio  du  Péloponèse.  La  distance 
qui  les  sépare  en  ligne  directe  est  de  35  milles. 

De  Nabacto,  et  suivant  par  terre  le  rivage,  à  ^5  milles  on  trouve 
Astifas  (j«U»A«l  qu'on  nomme  aussi  ^^Uaï^!  Astilias  (Tlièbes),  ville 
située  à  6  milles  de  1;(  mer.  Quant  à  Corintlie  "-^j^y»  *àj>x^,  c'est 
une  ville  grande  et  populeuse,  bâtie  sur  le  rivage  de  la  mer,  à    Feuillet i5û verso. 
3o  milles  (de  l'entrée)  du  détroit. 

La  circoni'érence  du  Péloponèse  est,  ainsi  que  nous  l'avons 
dit,  de  1000  milles,  et  l'isthme  par  lequel  cette  presqu'île  com- 
munique avec  le  continent  a  6  milles  d'étendue.  Les  petites 
embarcations  pénètrent  dans  le  golfe  des  Sabbaghïn  ^J^ — =- 
yjssC.*aJi ,  parviennent  à  l'extrémité  du  canal  et  sont  transportées 
(littéral,  traînées)  par  terre  durant  6  milles.  Cette  voie  est  la  plus 
courte  pour  les  personnes  qui  désirent  arriver  promptement, 
mais  les  grands  vaisseaux  ne  sauraient  la  prendre;  ils  sont  obligés 
de  faire  le  tour  de  la  presqu'île,  c'est-à-dire  1000  milles,  pour 
parvenir  à  l'entrée  du  Péloponèse  :  il  ne  leur  est  pas  possible 
d'éviter  ce  détour. 

'  n  existe  ici  dans  le  ms.  B  une  lacune  que  nous  essayons  de  remplir  d'après  les 
indications  qui  nous  soni  Iburiiics  par  le  môme  ms.  p.  282  cl  283,  par  le  ms.  A  et 
par  la  version  laliiie. 

16. 


124  QUATRIÈME   CLIMAT. 

Feuillet  1 30 verso.  Cette  presqu  îlc  est  florissante,  et  l'on  y  compte  à  peu  près  cin- 
quante villes  parmi  lesquelles  seize  ou  environ  sont  importantes 
et  rcnonunécs.  Il  y  a  de  plus  nombre  de  bourgs  et  de  villages,  de 
cours  d'eau,  et  une  nombreuse  population'.  La  première  des 
villes  de  l'intérieur  et  sur  le  littoral  est  Corintbe  i-^Jji,  dont  nous 
venons  de  parler.  De  cette  ville  à  Poras  u^^jj>.  on  compte  .io  milles. 

De  Poras  à  Djentina  ^uudaj^î-î  ^8  milles. 

De  là  à  Nadjina-  AÀx=-b,  port  considérable  défendu  pai  im 
château  fort,  /io  milles. 

De  là  à  Batra  ùyil  (Patras?),  promontoire  où  sont  une  église 
et  une  ville,  4o  milles. 

De  là  au  fort  dit  Arbat-Ablana  ioy^l  *o;i,  près  duquel  une 
petite  rivière  a  son  embouchure ,  i  2  milles. 

De  ce  fort  à  celui  de  Bend-Camales  oaI*-î>>^,  i  i  milles. 

De  ce  dernier  lieu  au  cap  Astalaria  l.j5Vx^i  la  distance  manque. 

De  la  ville  de  Camales  jJU  «Jo j^  à  celle  d'Arkadie  *j>x^i , 
qu'on  écrit  aussi  Arcadie  aj^I  par  un  caf,  loo  milles. 

Arcadie  est  une  ville  grande  et  peuplée  où  les  navires  abordent 
et  d'où  ils  mettent  à  la  voile.  De  là  au  port  d'Irouda  (Navarin), 
qui  est  très-vaste,  3o  milles. 

De  là  à  Motonia  »^yLc  (Modon),  ville  défendue  par  un  lort 
qui  domine  la  mer,  3o   milles. 

De  Modon  à  Nama  *^b  (port  Lambro),  12   milles. 

De  là  à  Coronia  iUijyi  (Coron),  petite  ville  avec  un  fort  qui 
domine  la  mer,  28  milles. 

De  Coron  à  Maïtba  i^U\  ville  grande  et  peuplée,  20  milles. 

De  Maïtba  à  Malaïa  x.>V«,  2  4  milles. 

'   C'esl  par  erreur  sans  doiile  que  la  version  lalinc  porle  saUcilnis  ahundans.  Le  lexle 

ilil  seulement  -aÎ^"   t)-^j 

'  Les  auteurs  de  la  version  latine  pensent  qu'il  s'agit  ici  d'Lgine 

•  La  version  latine  porte  Mailiia.  le  ms.  B  «ajyj  et  indique  une  distance  de  60 

milles.  Je  suis  porté  à  croire  qu'il  faut  lire  ici  Maina. 


QUATRIÈME  SECTION.  125 

Malaïa  est  aussi  le  nom  d'un  promontoire  (Malée)  à  partir  K.uiiiei  i5o\frso. 
duquel  la  mer  forme  une  courbure  vers  le  nord.  De  h\  on  peut 
apercevoir,  par  un  temps  clair,  les  montagnes  de  l'île  de  Crète 
ij~k^l.  Ce  passage,  que  doivent  nécessairement  franchir  ceux 
qui  veulent  pénétrer  dans  la  Remanie  ou  en  sortir,  a  60  milles 
de  largeur. 

De  Malaïa  à  el-Kedcmona  aj^j^JJ!  (Lacédémone)  on  compte  hckhémone. 
56  milles.  Lacédémone  est  une  ville  considérable  et  florissante 
située  à  6  milles  de  la  mer.  De  Lacédémone  à  Maliassa  xoUU 
(  Monembasia  ) ,  ville  défendue  par  un  château  très-élevé  qui 
domine  la  mer,  d'où  l'on  aperçoit  l'île  de  Crète,  à  la  distance 
de  90  (d'autres  disent  de  68)  milles,   90  milles. 

De  Maliassa  à  Gethuria  Ajj_>io-  (Astros.^),  lieu  distant  d'en- 
viron   8   milles   de    la  mer,  3o   milles. 

De  là  à  Argho  _j*;t    (Argos),  lieu   célèbre    et   beau   paysage,  augus. 

70  milles. 

De  là  à  Anaboli  J-jb!  (Napoh  de  Remanie),  90  (ou  plutôt 
9)  milles. 

De  là  à  Hadjiria  i^jss- ,  jolie  ville  située  dans  une  plaine 
sablonneuse ,  non  loin  du  fort  d'Achkala  xViif  ^^y„a^ ,  à  la  base 
d'un  promontoire  qui  s'avance  dans  la  mer  sur  un  espace  de 
00  milles,  et  qui  a  y. 5  milles  de  largeur,  90  milles. 

De  Hadjiria  à  la  ville  de  iLk^o^Xj  Bcndesia,  par  la  roule  di-    Feuilld  i.u  lecio. 
recte,  i35  milles. 

Celte  ville  est  située  à  5o  milles  du  cap  Achkala  «XST^i  ^1,, 
et  dernier  contrefort  d'une  montagne  qui  s'étend  dans  l'inté- 
rieur du  Péloponèse  sur  un  espace  de  100  milles.  De  ce  cap 
à  Maliassa  xoUU  (Monembasia),  y 80  milles. 

Entre  les  deux  caps  (dont  les  noms  manquent)  on  compte 
6  milles. 

De  l'entrée  du  détroit  du  Péloponèse  à  Bendesia,  /i5  milles. 

Ces  diverses  villes  de  la  presqu'île  sont  célèbres,  et  on  y  trouve 


IlE    I.  IRCIIIPEL. 


126  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Fuuillciiôi  rccio.  des  marchés  permanents.  Les  villages  et  châteaux  qui  on  dé- 
pendent sont  très-nombreux;  les  habitants  (de  ce  pays)  possèdent 
des  navires  de  transport,  mais  ils  ne  communiquent  avec  le 
continent  que  par  l'isthme  de  6  milles  dont  nous  avons  déjà 
parlé. 
"•^^  Du  Pcloponèse  à  l'île  de  Crète  ^.Jaj^l  on  compte  80  milles. 

Cette  île,  grande,  peuplée  et  fertile,  contient  diverses  villes 
lloris.Santes.  Elle  s'étend,  en  longueur,  du  couchant  au  levant, 
c'est-à-dire  depuis  le  cap  de  l'Epée  oi^y-JI  ,j.r,  (capo  Spada) 
jusqu'à  l'autre  cap  qui  regarde  le  levant,  sur  un  espace  de 
35o  milles.  Les  largeurs  du  cap  de  l'Epée  et  de  l'autre  cap 
(opposé)  sont  de  100  milles.  Du  cap  de  l'Epée  au  cap  Tini  ' 
(^  u»\j  (Saint-Jean)  on  compte  3  journées  (d'autres  disent 
:>.  journées  et  demie)  de  navigation.  «  Mais  cette  différence 
n  d'évaluation  provient  de  la  différente  marche  des  navires  ainsi 
«  que  de  la  force  ou  de  la  faiblesse  des  vents.  " 

Ainsi  que  nous  venons  de  le  dire,  l'île  de  Crète  est  considé- 
rable, et  l'on  y  remarque,  entre  autres  villes,  celles  qu'on 
nomme  Rabdh  el-Khandac  jJvj^iîl  u^j^  (le  bourg  du  Fossé^)  et 
Rabdh  el-Djobn  fjx  ijuj  (le  bourg  du  Fromage).  Auprès  de 
cette  dernière  il  existe  une  mine  d'or  «  et  des  jardins  fruitiers. 
'■  On  y  fabrique  d'excellents  fromages ,  qu'on  expédie  dans  les 
n  autres  pays.  Les  montagnes  environnantes  sont  peuplées  de 
«chèvres  sauvages  (ou  de  chamois).  »  L'étendue  de  l'île  est,  en 
longueur,  de  12,  et  en  largeur  de  6  journées;  et  la  distance 
qui  la  sépare  de  l'île  de  Chypre  i^j*i,  située  vers  l'orient,  est 
de  k  journées  de  navigation. 

Il  faut  compter  au  nombre  des  îles  de  Romanie  (de  l'Archipel  ) 
comprises  dans  la  présente  section,  l'île  de  Barenbala  aVaj^j,  qui 

'  La  version  laliiie  porle  Thini. 

'  Une  noie  inscrite  en  marge  du  ms.  B  nous  apprend  qu  on  nommai I  ainsi  la  ville 
de  Candie  iij  JOiS".  -i  1  époque  où  noire  auleur  écrivait. 


QUATRIÈME  SECTION.  127 

est  déserte  et  qui  gît  à  5o  milles  du  cap  de  Melassa  iUs^X-»  dé-    KeuilleiiSi  recio. 
pendant  du  Péloponèse,  et  à  26  milles  de  l'ile  de  Milo  jXy»;  le 
Péloponèse  étant  à  l'occident  et  l'île  de  Milo  à  l'orient  de  cette 
île.  De  l'île  de  Milo  à  celle  de  Bolinou  jjUJ^  (Polino),  qui  est 
habitée,  4  milles. 

De  cette  dernière  à  celle  de  Bclicantra  jJUJiXj  (Polycaudro), 
située  vers  l'orient  et  habitée,  6  milles. 

De  Polycandro  à  Nio  yà,  île  habitée,  fertile,  où  sont  deux 
ports,  1  o  milles. 

Dans  le  voisinage,  c'est-à-dire  à  'jo  milles  vers  l'orient  de 
Nio,  est  l'île  de  Stanbalaia  AjyjuU^i  (Stanpalia),  qui  a  12  milles 
de  circonférence,  est  cultivée  et  peuplée,  où  l'on  trouve  des 
ressources,  des  bœufs  et  des  moutons.  De  Stanpalia  à  Santorini 
ig^jXÀM  (Santorin),  île  peuplée,  4  milles. 

De  là  au  cap  septentrional  de  l'île  de  Crète  on  compte  5o 
milles. 

De  même  du  Péloponèse,  c'est-à-dire   du  cap  Skilia  UJsl-wï    Kunii.- 
(Scyllœum  promontoriam) ,   à    l'île    de    Skilo  jXkiCwl   (Skiro,  l'an- 
cienne Scyros),  dans  la  direction  diî  sud-est,  108  milles. 

«  L'île  de  Skiro  est  habitée;  il  y  a  même  une  jolie  ville.  » 

De  là  à  l'île  de  Bsara  ojUaj  (Ipsara),  qui  est  déserte,  5o  milles. 

D'Ipsara  à  Khio^Aiw  ',  île  grande,  très-peuplée,  et  où  il  existe 
une  jolie  ville,  96   milles. 

Do  Khio  ^xi.  (Chios)  à  Sanio  ^Us,  35  milles. 

"  Samo  ^L»  (Samos)  est  une  île  considérable,  peuplée  et 
'■  boisée ,  où  l'on  trouve  des  bœufs  et  des  moutons.  Il  y  a  une 
«jolie  ville.  »  On  y  recueille  la  gomme  de  mastiki  J^h^a^,  qui 
se  mâche,  et  dont  il  se  fait  une  grande  consommation,  tant  dans 
les  contrées  voisines  que  dans  les  pays  lointains.  "  Cette  île  est 
«  très-giboyeuse.  » 

Ail  lieu  (le  Paiio.  En   général   nous  croyons  devoir  nous  écarler  des  leçons  qui 
sont  ici  lournies  par  la  version  latine. 


l't  1  ;)  1  \erso. 


128  QUATRIEME  CLIMAT. 

Fcuillei  1 5 1  verso.        De   Samos  à  Laro  jj^   (Lcro),  en  se  dirigeant  vers  le  norci , 
3o  milles. 

Du  cap  du  Péloponèse  connu  sous  le  nom  dAskalfa  Ul^i 
(ou  Aksiloufa  Is^Ju-^î)  à  l'île  d'Andros  sjJwI,  en  .se  dirigeant 
vers  l'orient,  12  milles. 

«  Cette  île  est  florissante  et  populeuse  ;  vi.s-à-vi.s  l'un  de.s 
«caps  d'Andros,  à  4  mdles  de  distance,  on  remarque  l'île  de 
"  Tino  yvs>  (l'ancienne  Tenos);  puis,  à  3  milles  de  celle-ci, 
"Celle  de  Mikoula  V^Xa-o  (Miconi  ),  qui  est  d'une  étendue  plus 
«vaste  que  n'est  l'île  de  Tino,  et  où  l'on  voit  une  haute  nion- 
a  tagne ,  une  jolie  ville  et  des  habitants.  De  Miconi  à  Ddo  ^i 
"(Délos),  île  de  forme  ronde,  déserte,  sans  population,  mais 
"  possédant  un  port ,  "  en  se  dirigeant  vers  l'orient ,  1  2  milles. 

De  Délos  à  Naxia  &a«>*j  (Naxos),  «  île  considérable  et  peuplée 
«  de  Grecs  -^^ ,  qui  y  font  paître  des  bœufs  et  des  moutons ,  «  en 
se  dirigeant  vers  le  midi,  3o  milles. 

De  Naxia  à  Namorgho^-c  (Amorgos),  «  île  importante,  très- 
«  peuplée  et  où  il  y  a  beaucoup  de  bénéfices  à  faire,  »  3o  milles. 

.1  D'Àmorgos  à  Laro  jjil  (Lero),  île  florissante  et  peuplée,  dé- 
<'  fendue  par  un  fort,  4  milles.  " 

De  là  à  Calmo  ^b  (l'ancienne  Calymna),  jolie  île,  peuplée, 
avec  un  bon  port,  4  milles. 

De  là,  en  se  dirigeant  vers  foccident,  à  Koui  ^^^(Cos),  île 
également  peuplée,  avec  un  port,  20  milles. 

De  là,  en  se  dirigeant  vers  forient,  à  Tisali  J~mM  (Nisari), 
lie  habitée,  agréable  et  possédant  un  port  où  l'on  est  à  fabri 
de  tous  les  vents,  24  milles. 

De  Tisali  ou  Nisali  jJyo  à  fîlc  de  Pdiodes  o-ijj ,  située  en 
face  du  golfe  de  Macri  tsyd!  y>=- ,  on  compte  1 00  milles. 

De  l'diodes  à  fîle  de  Chypre  ^-.^j^,  dont,  s'il  plaît  à  Dieu, 
nous  traiterons  ci-après,  ainsi  que  de  plusieurs  autres,  3  jour- 
nées de  navigation  ou  3oo  milles. 


CINQUIEME  SECTION.  129 


CINQUIÈME  SECTION. 

Ile  de  Chypre.  —  Latakié  ou  LaocHcoe.  —  Antioche.  —  Aciana.  —  Tarsous. 
Alep.  —  Racca.  —  Malatia. 


La  présente  section  contient  la  description  de  ia  partie  de  reuiiicuâi  verso. 
ia  mer  de  Syrie  où  sont  les  îies  de  Rhodes  ^f-i^j  et  de  Chypre 
j«j_sj,  et  celle  de  diverses  contrées  sur  la  côte  septentrionale 
de  cette  nier,  appartenant,  soit  aux  chrétiens,  soit  aux  musul- 
mans, jusqu'au  point  où  se  termine  le  littoral  sur  lequel  on  re- 
marque, parmi  les  dépendances  de  la  Syrie,  Antarsous  ^«^-u^l, 
Ladikié  *Aïi!5\lI  (  Laodicée'),  Antalcié  iùSliiji  (Antioche),  Almassisa 
xtfjAAoi!  (l'ancienne  Mopsuestia),  A'in-Zarba  ii^jj  y^c,  Tarsous  Feuiliii  1,12  rcno. 
ij«j-«^,  kirkes  u^yi  (Kirkesia),  Ilamarnas  ^^«1,.^,  Antalia  l'in- 
cendiée iCi^l  iuJllai! ,  Antalia  la  neuve  iti^x^l  iullkit ,  Batara 
ijXÀf  (Patara),  el-Myra  ij^l ,  le  golfe  de  Macri  ^^^i  y_^a.,  le 
fort  d'Astroboli  Joji^^wl  (j*»^-;  et  dans  l'intérieur  du  pays  de 
Syrie,  Faniia  aa-oU  [Apamœa],  le  fort  de  Salamia  iU^  ,jAai» , 
Kinnesrïn  ^^j^^Ài,  el-Castel  JJa— .jd!,  Haleb  ou  Alep  <-JU..  (Beroë), 
Ressafa  iiiUopi,  Racca  aï^I,  Rafeca  AJiil^l,  Badjerwan  yljj^>.l,. 
el-Djescr  j-«*4,  Munbedj  gU«,  Mara'ch  uiJy-» ,  Saroudj  ^ij^, 
Harran  yl^^- ,  el-Roha  \J>ji\  (l'ancienne  Edesse),  Hadeth  <±..o^JI, 
Samosate  JaU^-i,   Malatia    iUkU    (l'ancienne   Melitène),    le   fort 

Nous  continuons  tle  placer  entre  paienllièses  ceux  d'enlre  les  noms  de  lieux 
apparlenant  à  la  géographie  ancienne  ou  moderne  dont  la  connaissance  nous  est 
acquise  de  la  manière  la  plus  probable.  Si  cette  partie  de  notre  travail  est  jugée 
digne  de  quelque  approbation ,  c'est  surtout  aux  travaux  de  d'Anville ,  de  fen 
M.  Rousseau  et  de  M.  le  capitaine  Callier  qu'il  convient  de  l'atlribucr. 
II.  1  7 


130  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 52  recto.  Mansour  jij,.aÀ/«  (j.«t». ,  Ziibalra  «pajj,  Djersoiin  y^.»^j»-,  t'I-Leïii 
(^J!!,  Bedandour  ^jJoOvJ',  C.oira  SjJi  et  Touleb  ^4^- 

Comme  il  est  de  notre  devoir  de  donner  des  notions  précises 
sur  ces  diverses  contrées,  sur  leurs  limites  et  sur  leurs  chemins, 
ainsi  que  nous  l'avons  fait  pour  les  autres  précédemment, 
ii.E  DE  CHYPRE,  nous  disons  que  l'île  de  Chypre  est  d'une  vaste  étendue,  puis- 
qu'elle embrasse  un  espace  de  i  6  journées  de  chemin.  Il  y  existe 
nombre  de  villages,  de  champs  cultivés,  de  montagnes,  de  bois, 
de  prairies  et  des  mines  de  vitriol,  substance  d'oii  elle  tire  son 
nom  et  qu'on  exporte,  soit  dans  les  pays  circonvoisins,  soit  au 
loin.  Celte  île  contient  trois  villes,  savoir  :  i°  el-Nimasouii 
^jy^t^ji}]  (Limasol),  «jolie  ville  située  dans  la  partie  méridionale, 
«  avec  des  marchés  et  de  nombreux  édifices;  «  2°  Lefcosia  ji.«,^.«,«,l 
(Nicosia);  3°  Kernebia  «et  Kalta  ^yyo/S' et  LJS' «  formant  doux 
'  villes  agréables ,  avec  bazars  où  l'on  trouve  toute  sorte  de  pro- 
•<  visions,  d'objets  fabriqués  et  de  marchandises.  Le  pays  produit 
"  beaucoup  de  miel.  » 

De  l'île  de  Chypre  à  Tripoli  de  Syrie  -UJi  ij.^\jlo  on  compte 
2  journées  de  navigation,  et  à  Djebelé  &Xa=-  (Gabaia),  i  journée 
et  demie.  Cette  île  fut,  de  temps  «  immémorial,  renommée,  tant  à 
«  cause  de  la  fertilité  de  son  territoire  que  par  l'abondance  des 
«  ressources  qu'elle  présente.  Le  point  du  continent  le  plus  voisin 
'  du  côté  du  nord  est  le  fort  de  Kirkes  u*.ï;j  (Cirrhus.^),  d'où 
■  l'on  aperçoit  les  montagnes  de  Chypre  à  la  distance  d'environ 
'■  70  milles.  »  A  l'orient  de  cette  île  est  un  golfe  où  se  termine 
la  mer  de  Syrie  aux  rivages  de  la  province  de  ce  nom ,  province 
dans  laquelle  sont  situées  les  villes  dont  nous  venons  de  donner 
la  nomenclature.  Antarsous  ij«,^jUajl  est  une  petite  ville  près 
de  la  mer,  avec  marchés  et  commerce  assez  étendu ,  à  S  milles 
de  dislance  d'el-Marcab  t-^i^Ii  [Caslriim  Mcrgha(um),  fort  bâti 
sur  une  montagne  de  toute  |)art  inaccessible.  D'el-Marcab  à 
Balinas  ou  Banias  tj-UJb  (Apollonle  de  Syrie),  «petite  ville  si- 


CINQUIÈME  SECTION.  151 

"tuée  à  k  milles  de  la  mer,  bien  peuplée,  et  dont  les  environs    Feuillet .  5 ,!  ivcto. 
«produisent  des  fruits  et  des  céréales  en  abondance,  »  8  milles. 

De  Balinas  à  Djebelé  iSx^  (Gabala),  «jolie  petite  ville  bâtie 
CI  sur  les  bords  de  la  mer  et  près  la  côte,  »  lo  milles. 

De  là  à  Ladikié  AAiiii)  (Latakié  ou  Laodicée) ,  «  ville  florissante  i.atakié 

I'  et  popvileuse,  oITrant  des  ressources  de  toute  espèce,  bâtie  sur  "" 

11111  •      1-  .  11  1  TAOnicfcE. 

"  le  bord  de  la  mer,  avec  un  joli   port  ou  peuvent  mouiller  les 
«navires  et  les  bateaux,  «  lo  milles. 

De  là  à  Herbadé  i^Xijjb,  «  place  forte,  bien  peuplée,  et  remar-    Fcuilieiiria  verso. 
«  quable  par  l'industrie  de  ses  habitants,  »  i8  milles. 

De  Herbadé  à  Souaïdié  ajOvi^^  (Séleucie),  entrepôt  du  com- 
merce d'Antakié  iuS'Uajî ,  sur  le  liord  de  la  mer,  i  5  milles. 

D'Antakié  iUS'Uajl  (Antioche)  au  point  de  la  côte  où  l'cl-A'ssi 
^^-oUJI  (FOronte)  a  son  embouchure  dans  la  mer  auprès  de  Souaï- 
dié,  1  2  milles. 

"  Antakié  iiASlkjî  (Anlioche)  est  une  ville  peu  considérable, 
«  mais  bâtie  dans  un  site  agréable  et  dans  un  pays  fertile.  11  n'en 
«est  point,  après  Damas  i^-iiw»^,  dont  les  environs  et  l'intérieur 
«  présentent  un  plus  riant  aspect.  Il  y  a  quantité  d'eaux  courantes 
a  qui  rafraîchissent  les  bazars,  les  rues  et  (même)  les  édifices, 
«  un  mur  d'enceinte  et  des  jardins.  Ce  mur,  d'une  solidité  sur- 
«  prenante  et  construit  en  pierres,  entoure  la  ville  ainsi  que  la 
«  montagne  sur  laquelle  s'élève  Antioche,  et  il  embrasse  dans  son 
«  enceinte  des  moulins,  des  jardins,  des  vergers  et  des  promenades 
«  charmantes.  Les  marchés  de  cette  ville  sont  florissants,  ses  édi- 
«  fices  magnifiques,  son  industrie  active,  son  commerce  prospère, 
«  ses  ressources  et  ses  productions  bien  connues.  On  y  fabrique 
«  de  belles  étoffes  de  couleur  unie,  et  de  plus  les  riches  tissus  de 
«soie  moirée,  les  brocarts  dits  dcsfoiiri  ^£J^A^i, ,  isfaliâni  jU^l, 
•■■  et  autres.  »  La  ville  est  bâtie  sur  le  fleuve  à  contours  sinueux 
qu'on  nomme  (ici)  el-Arbat  loL^ilI ,  et  dont  la  source  est  dans  le 
territoire  de  D;mias  vers  l'embranchement  de  la  route  (fel-Boraïd 


A^TlOf;HI•.. 


152  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1D2  verso.  JvjyJi.  Il  passc  ensuite  à  Hems  ^yi:^  (Emesse),  puis  à  Hama  il.?- 
et  à  Chaïzarjj^  ',  puis  dans  la  partie  méridionale  dAntioche,  on 
il  détourne  son  cours  vers  le  midi,  et,  continuant  de  couler  dans 
cette  direction,  il  va  se  perdre  dans  la  Méditerranée  au  midi  de 
Souaïdié  *jJs.^*«. 

De  cette  dernière  ville  à  la  montagne  formant  le  cap  dit  Ras 
el-Khanzirj.;!)jii  u-lj  (ou  du  Porc)  on  compte  20  milles. 

Sur  cette  montagne  il  existe  un  grand  monastère  situé  sur 
l'extrême  limite  de  l'Arménie  (^j1!\  i^o  et  de  la  Syrie  -UJl  ay^. 
De  ce  lieu  de  difficile  accès  au  fort  de  Rosous  ij«^*y  (j*».»  (Rlio- 
sus),  bâti  près  d'une  rivière  qui  coule  exactement  au-dessous 
du  cap  el-Khanzir,  10  milles. 

Du  fort  de  Rosous  ^^^j  ij-^^j^  à  celui  d'el-Tebnat  caU*JI  (  des 
Pailles) ,  «  qui  domine  la  mer,  et  auprès  duquel  on  coupe  les 
«  bois  de  pins  qu'on  transporte  ensuite  dans  le  reste  de  la  Syrie,  >■ 
1  5  milles. 

De  là  au  fort  d'el-Matlicab  4-oiÂll  (de  la  Vrille),  8  milles. 

De  ce  fort  à  la  presqu'île  dite  el-Boussa  (5*3+11 ,  1  o  milles. 

De  là  au  fort  el-Mula\\-\ven  ^^1  (Coloré),  i5  milles; 

Puis  à  Kirkes  ij^yi,  «  fort  qui  domine  la  mer,  »  2  5  milles; 

Puis  à  Kirkous  o-^sjhv»,  fort  du  haut  duquel  on  aperçoit  les 
côtes  de  l'île  de  Chypre ,  1 3  milles. 

Revenant  sur  nos  pas,  nous  disons  que,  de  la  ville  d'Antioche 
AjÇS'lkj!  «-s>OvA>  à  Adana  *jil  on  compte  3  journées. 

D'Antioche  à  Skanderoun  y^^ooiJl.i  (Alexandrette),  place  forte 
bâtie  sur  le  bord  de  la  mer,  auprès  de  laquelle  sont  beaucoup  de 
palmiers-  et  de  champs  cultivés  et  fertiles,  45  milles. 

De  Skanderoun  à  Naias  ^^-Uj'',  1  journée  faible. 

De  Naias  à  el-Massissa  iUaA^i ,    1  journée  ou  ào  milles. 

'  La  version  laline  porte  Sttiza. 

ty>*a.*».j  cj5Vé_j  ijM^)  f-jjjj  JrS*'  ^i  ■ 
'  La  version  laline  porle  Cabas. 


CINQUIÈME  SECTION.  153 

El-Massissa  porte  en  grec  le  nom  de  Maniestra  »;j«<w«U  [Mon-  i.e„iii,.i,  ,3 
suestia).  Celle  ville  est  divisée  en  deux  quartiers  sépares  l'un  de 
l'autre  par  la  rivière  de  Djeïhan  yVaîi.=- ,  "  sur  laquelle  est  un  pont 
"  en  pierres.  Le  nom  du  premier  de  ces  quartiers  est  al-Massissa 
«à^A>.xai\,  et  celui  du  second  Kafrina  Uj^LS^  On  voit,  aux  en- 
»  virons,  des  cultures  contiguës  et  des  jardins.  » 

La  rivière  de  Djeïhan  yU^a-j^  (l'ancien  Pyramus)  prend  sa    Ku.nllei  jSS  iccto. 
source  dans  le  pays  de  Roum  p^jJi  iîV.  (l'Asie  mineure),  coule 
auprès  de  Massissa,  traverse  ensuite  le  territoire  du  fort  el-Mu- 
lawwen  yj!ut  (j^aa.  (Mallus'),  puis  se  jette  dans  la  Méditerranée. 
De  Massissa  à  la  mer  on  compte  1  2  milles  ; 

Et  de  cette  ville  à  A'ïn  Zarba  aj;j  ^JX&  (Anazarba),  «  pays  qui 
«ressemble  à  el-Ghaur  jyiil  (auprès  de  Damas),  produisant  des 
"  fruits  en  abondance,  très-agréable  et  très-productif,  ■>  1  journée. 

«  Adana  iijil  est  une  ville  belle,  florissante,  industrieuse,  com-  apana. 

«nierçante,  fréquentée  par  les  voyageurs,  et  située  sur  la  rive 
«  occidentale  du  Seïhan  yUa.^  (  l'ancien  Saros) ,  rivière  moins  con- 
«  sidérable  que  le  Djeïhan  yL*;.^»,  sur  laquelle  est  un  pont  de 
«  construction  singulière  et  d'une  grande  longueur.  Cette  rivière 
«  prend  sa  source  dans  le  ])ays  de  Roum  -j^l  i5>o.  D'Adana  à 
«  Massissa ,  1  journée. 

«  De  Massissa  (comme  il  vient  d'être  dit)  à  A'ïn  Zarba,  »i  journée. 

D'A'ïn  Zarba  à  Antikié  (ou  Antioche),  2  journées; 

Et  en  prenant  la  direction  du  nord ,  d'Adana  à  Tarsous  (j-^-vjis , 
1  journée. 

«  Tarsous  u^^^jis  est  une  ville  considérable ,  renfermant  deux  iabsous. 

«  bazars  construits  en  pierres,  et  très-commerçante.  Entre  cette 
I  ville  et  la  frontière  de  Roum  il  existe  des  montagnes  entre- 
On  sail  que  les  Orienlaux  arabisent  ou  turcisenl  volonliers  les  noms  tliangers. 
J'ai  citi',  dans  un  précédent  ouvrage,  les  mots  Eleçjia,  llarpassus,  Tefthès.  On  peut  y 
joindre  Mallus,  Anazarba,  Zeugma,  Resaina,  transformés  en  Mulawwen.  Ain-Zarba, 
Tchechmeh  ,  Ras-A'in ,  qui  ont  tous  des  signilicalions. 


134  QUATRIÈME   CLIMAT. 

Feuillet  1 53 recio.  «  coupécs  de  fossés  {pilœ  CHiciœ)  qu'on  dirait  destinés  à  servir 
«  de  lignes  de  défense  anx  deux  provinces'.  De  Tarsous  à  la  nlei- 
«  on  compte  i  2  milles.  » 

C'est  là  qu'on  remarque  le  fort  d'Arlach  ^iX,!  (ou  d'Avlach 
^5(^1),  qui  est  l'entrepôt  (du  commerce)  de  Tarsous.  De  ce  fort 
à  Selevkia  iUSji*.  (Séleucie)  on  compte  2  journées; 

Et  de  Selevkia  à  Antalia  l'incendiée  iii^t  aJUs^I  ,  Zj  milles'-. 

"Cette  ville,  actuellement  peu  habitée,  était  anciennement 
"  florissante  et  très-peuplée.  Elle  est  tombée  en  ruines,  et  la  po- 
"  pulation  s'est  transportée  à  Antalia  la  neuve  ».>oJs.4-l  aaIUijI  (Sa- 
"  talia),  ville  située  à  2  journées  de  distance  sur  le  sommet  d'une 
«  haute  montagne.  De  là  au  havre  dit  Mina'l-mu'ta  ^^«11  Ua.«,  qui 
«  est  très-beau ,  »  1 8  milles. 

De  ce  havTC  aux  deux  îles  dites  Chedoniat  i:i>Ui}«>^  [Chelidoniœ 
insulœ)  on  compte  i  journée  de  navigation  où  53  milles;  la  dis- 
tance qui  sépare  ces  îles  du  continent  est  de  i  o  milles.  De  ces 
îles  au  golfe  d'el-Falica  aju^I  yy»-,  dont  la  profondeur  est  de 
2o  milles,  et  à  l'extrémité  duquel  sont  l'embouchure  d'une  grande 
rivière  et  le  fort  dit  Hissn  Dharsoua  \yjjo  (j*as.  (Castel  Ro.sso) 
(la  distance  manque). 

De  l'extrémité  du  golfe  d'el-Falica  ïxJjiil  y^&  (Finika)  à  el- 
Mira  »^l  (Myra),  ,3o  milles. 

C'est  par  là,  et  entre  deux  montagnes  dites  el-Caïcab  wJuJiJI, 
dont  la  longueur  est  de  20  milles,  que  pénètrent  les  navires.  De 
là  à  Batara  i^JsL  (Patara),  ville  située  sur  le  continent,  20  milles. 

De  cette  ville  au  golfe  de  Macri  ^sjjiil  (j>=?-'  <!"'  f^'t  ^^^ce  à  l'île 
de  Rhodes,  en  suivant  les  contours  du  rivage,  200  milles;  et  en 
ligne  directe,  70  milles. 

'  Voici  le  (exte  de  ce  passage  intéressant  :  Jl_i,_=»  ^jyA\  -y-z-  cjv-jj  ^— t-J>-»-v 

'  Bien  que  lousles  mss.  |>oiU>iit  h  miUvs ,  je  pense  que  (  csl  /t  journées  qu  a  voulu 
dire  notre  auteur. 


CINQUIÈME  SECTION.  ISf) 

De  i'extrémilé  de  ce  golfe  à  Astroboli  J~>jjj^\ ,  «petite  ville    iiniiicii53re<to 
«  bien  peuplée,  sur  le  bord  de  la  mer,  »  5o  milles. 

De  là  à  Cachanchoun  yyijuij»,  lieu  situé  sur  la  crète  d'une 
montagne  qui  domine  la  mer,  120  milles. 

De  là  à  Sam  -l.^  ',  5o  milles. 

De  Sam  à  Sourent  o«;j.^jj:>,  «  monastère  considérable  babité 
'■  par  des  prêtres  et  par  des  religieux,  »  00  milles. 

De  là  au  port  de  Bost  4:x*»j ,  1  2  milles. 

Puis  au  fort  de  Mateli  JJsU  ' ,  «  bâti  sur  le  sommet  d'une 
«  colline  à^  .  .  .  milles  de  la  mer,  qui  forn)e  un  golfe  du  même 
«  nom ,  »  1  2  G  milles. 

De  ce  fort  à  l'embouchure  du  détroit  d'Abydosyfcj  «Jw!  aj 
(fMiil,\  ",  1 00  milles. 

De  là  à  Constantinople  iUJklajJa<,«.ï ,  3  journées  de  navigation. 

Reprenant  notre  itinéraire   nous  disons  que,  pour  se  rendre    Feuilleu 53  verso. 
d'Antakic  iùSltijI  (Antiocbe),  ville  célèbre  ainsi  que  nous  l'avons 
dit,  à  Racca  a_ï_,,  on  passe  par  Ilaleb  <^a~  (Alep),  c'est-à-dire  que 
d'Antakié  à  Kinnesrïn  (jj^^—àj  on  parcourt  un  espace  de  4o  milles. 

«  Kinnesrïn  (^j^^i  est  une  ville  qui  donne  son  nom  à  une  pro- 
«  vince.  Elle  fut  jadis  entourée  de  fortes  murailles  qui  furent 
«  démolies  à  l'époque  du  meurtre  de  Hussein ,  fds  d'Aly,  par  les 
«ordres  de  \ezid,  fds  de  Moaviah;  les  vestiges  (même)  de  ces 
«murailles  ont  aujourd'hui  disparu.  La  ville,  défendue  par  un 
«  château  fort,  pourvue  d'un  marché  commerçant,  est  située  sur 
«  les  bords  du  Koïk  i^jj.*  ou  de  la  rivière  d'Alep,  qui,  après  avoir 
«  coulé  près  de  Kinnesrïn ,  va  se  perdre  dans  un  marais.  »  De 
Kinnesrïn  à  Alep,  20  milles. 

'  Le  ms.  B  porte  ^j^^„J^  *ij  el  ^{^ . 
'  La  version  latine  porte  Mitkcsa. 
'   La  dislance  manque  dans  nos  deux  manuscrits. 

*  La  version  latine  porte  ostium  Andi ,  mais  les  manuscrits  nous  mettent  à  portée 
de  rectifier  cette  erreur. 


ou 
Ai.Er. 


136  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 53  verso.  «  Haleb  i-Uj»  (Alep),  capitale  de  la  province  de  Kinnesrïii^jti 
iiAi.EB  «  ^jjj...^  »jUi)I ,  est  une  ville  extrêmement  peuplée ,  située  sur  la 

«  grande  route'  de  l'Irâc,  de  la  Perse  et  du  Khorasan,  et  ceinte 
"  de  murailles  en  pierres  de  couleur  blanche.  La  rivière  de  koïk 
«  f^yi,  qui  coule  auprès  d'une  des  portes'^,  est  peu  considénd)Ie ; 
'I  mais  au  moyen  d'aqueducs  on  a  Introduit  ses  eaux  dans  la  ville 
«  de  manière  à  les  faire  couler  dans  les  rues ,  dans  les  bazars  et 
"  (même)  dans  les  malsons.  Ces  eaux  sont  employées  à  tous  les 
«  usages  de  la  vie  par  les  habitants.  Le  Koïk  prend  sa  source  au- 
«  près  d'un  village  qui  s'appelle  Sinab  cjUa-»  (Senlab),  à  6  milles 
«  de  Dabec  ^îi.  Cette  rivière  parcourt,  avant  d'arriver  à  Alep, 
«un  espace  de  i8  milles,  passe  ensuite  à  Kinnisrïn,  io  milles; 

«Puis  à  Merdj  el-Ahmar_^iJl  ■^j^''^  12  milles. 

«  Là  elle  se  perd  dans  un  marais.  La  totalité  de  son  cours 
"  embrasse  un  espace  de  Ixi  milles  *.  Dans  la  Cassaba  d'Alep  on 
«  trouve  une  source  d'excellente  eau.  » 

Pour  se  rendre  d'Alep  à  Racca  *_*,  on  peut  choisir  entre  deux 
routes  dont  l'une  est  celle  qui  passe  par  Naghoura  »jy.s\i,  par 
Khochab  t_>Liji.,  par  Balech  (jiJl)  et  par  Dauserj-wjs.  »  Racca,  si- 
«  tuée  au  milieu  du  pays  de  Modhar^,^^^,  centre  de  communica- 
«  tion  pour  les  voyageurs  et  entrepôt  de  commerce,  est  une  jolie 
«  ville  bâtie  à  l'orient  de  l'Euphrate.  Il  y  a  des  bazars,  des  mar- 
«chands,  des  fabricants,  et  ses  habitants  sont  riches.  »  Capitale 
du  pays  de  Modhar,  ainsi  que  nous  venons  de  le  dire,  elle  s'appe- 
lait autrefois  en  grec  Anikos  u-yuj'  [Nicephorium).  On  compte 
au  nombre  des  villes  qui  en  dépendent  Badjervvan  ylj,j — s-L, 
Harran  y!/=-,  el-Roha  UjJI  (l'ancienne  Edesse),  Saroudj  ^jy-»», 

'  Tel  est  évidemment  le  sens  des  mois  -, .,  U!l  v_*a^  ,^ ,  ^ciis  qui  u'csl  ex- 
pliqué dans  aucun  de  nos  lexiques. 

■  C'esl  la  poi'le  indiquée  sous  le  nom  de  Djenamè,  ou  des  .lardins,  dans  la  carie 
dressée  en  1818  par  M.  Rousseau. 

'  Ce  lieu  porte  aujourd'hui  le  nom  de  Mcnlj  el-SnIliin,  ou  la  prairie  du  Prince. 

'  En  addilionnanl  les  nombres  ci-dessus,  on  trouve  5o  milles. 


CINQUIÈME  SECTION.  137 

Samosate  LlA^i,  Ras-A'in  yxs  ^i^,   Ka[;ir  Toula  l.jjj.i5'(le  vil-    l'cuillcii'i;'.  verso. 
iage  des  Mûriers),  Tel-Mouran  yl;^.*  J>j,  el-Zaoui  t^jjjJi,  Nissibïn 
(j^AAAai  (Nisibis),  Aderma  &^il  et  el-Ressafa  -NiLs^t. 

Q)uant  à  la  route  de  Racca  à  Heins  ^a.^  (ou  Homs),  elle  est 
comme  il  suit  :  de  Racca  h  el-Ressafa  A.iU:.^JI ,  «  lieu  où  les  klialifes 
«  Ommiades  firent  construire  divers  châteaux  dont  les  environs 
«sont  habites  et  couverts  de  villages,  et  où  sont  des  marches 
»  florissants ,  »  2  4  milles. 

De  là  h  Maragha  iCil^i  ' ,  "  foit  situe  sur  la  limite  du  désert  et 
«  dont  le  territoire  est  sujet  aux  incursions  des  Arabes,  »  2^  milles. 

De  Maragha  à  el-Castel  Jia«JiJl ,  36  milles. 

De  là  à  Salamia  aa.^^,  «  fort  et  petite  ville  sur  la  frontière  du 
"  désert,  •>  3o  milles. 

De  là  à  llems  ^a^  (ou  Iloms),  «  dont  nous  avons  déjà  parle,  » 
■2  II  tiiilles  ou  1  journée. 

La  présente  section  comprend  FEiiplirate  Lt^i,  fleuve  célèbre 
qui  est  compté  au  nombre  des  six  ^  plus  grands  fleuves  de  l'uni- 
vers, lescpiels  sont  le  Nil  J^ii ,  le  Dedjlc  iiXs-i  (  le  Tigre) ,  le  Frat 
U^iil  (l'Euphrate),  le  Mchran  du  Sind  ^x^^i]  yl^^  (l'Indus),  le 
(îanges  ,j^jsv^1  ,  le  Baghanoun  de  la  Chine  (ja.jJI  ^Jy^!u.  et  le 
Djeïhouu  (lu  Khorasan  yl^!^  y_^a^y=-  (l'Oxus). 

L'Euphrate  prend  sa  source  dans  flntérieur  du  pays  de  Roum  FcuiHeii54  reci.. 
(de  l'yVsie  nnneure),  non  loin  de  Cazala  aII^-s  et  dans  les  mon- 
tagnes de  Cali-Cala  5Vï  Jb;  poursiùvant  son  cours  dans  ce  pays, 
il  passe  à  Kemkh  ^S',  puis  auprès  (à  2  milles)  de  Malatia  iC^kA^, 
puis  à  Samosate  l5Ui..«^,  où  il  commence  à  devenir  navigable  jus- 
fjuà  Bagdad  il»XÀj;  coulant  vers  le  midi  en  déclinant  un  peu 
vers  l'orient,  il  se  dirige  vers  Djarian  y's-j-s-  (ou  Harian),  vers  le 
])ont  de  Sandja  iijsi.^  j^,.^ ,  vers  cl-Rafeca  ioiil^I ,  et  vers  Racca 
K^j,  qu'il  laisse  à  l'orient.  Il  atteint  ensuite  Mohammedia  *^-:<X4i 

'   Lai.  36°  i5',  long.  5G°  ào' ,  d'api'ès  lEnphrate  cl  le  T/f/ic  de  li'AavilIf. 
'  Lisez  sepl. 

II.  18 


158  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  i5i  mio  (ju'il  laissc  à  l'occident ,  el-KJialouca  ASjAil ,  Kerkisia  «jv«»j^  [Cir- 
cesium),  où  s'opère  sa  jonction  avec  le  KhabouijijjULi  (le  Cba- 
boras);  Rababct-Malck  J.JU  .-0.».^,  Dalia  icJli  (la  Vigne),  A'na  *jU 
(Anatho),  Hit  owi»  [.Eiopolis).  AnbarjUil,  où  est  son  conlliicnt 
avec  le  Fsa  j^whs*.  où  il  se  rapproche  de  Bagdad  ^IjoLj'.  ville 
située  sur  les  bords  du  Tigre.  L'Euphrate  descend  ensuite  à  Ra- 
haba  iUi-j  à  tiaversle  désert,  où  il  se  divise  en  plusieurs  brancbes 
dont  l'une  est  celle  qui  passe  à  Sura-Sura  jj©;-»  ,  la  deuxième 
celle  d"el-Cassr  j-iaJiJ! ,  la  troisième  celle  de  Soura  lj_>-«,  et  la  qua- 
trième celle  dé  Koufa  xjjS'.  Ces  diverses  branches  s'écoulent  et 
se  perdent  ensuite  dans  les  marais  dits  el-Batâïb  jstUa+J'- 
jiALATiA  Malatia  H-fiiLù,  place  forte  ,  »  fut  une  ville  considérable  jusqu'à 

«  l'époque  des  invasions  romaines  ;  alors  sa  situation  changea  et 
«  sa  prospérité  disparut.  »  Elle  est  située  à  5 1  milles  de  Samosatc 
tU»*^,  «ville  et  château  fort  situés  sur  les  bords  de  l'Euphrate, 
«  dans  la  partie  orientale  d'une  vallée  qui  s'étend  le  long  de  ce 
■  fleuve.  Les  montagnes  environnantes  produisent  en  abondance 
«  des  noix,  du  raisin,  et  d'autres  fruits  d'hiver  et  d'été  qui  n'ont 
«  pas  de  propriétaire.  » 

Il  existe  entre  Samosate  et  Malatia  une  petite  ville  connue  sous 
le  nom  de  fort  Mansouij^*ax^  {j*a=~,  "  fpii  est  jolie  et  renommée 
«  par  la  fertilité  des  campagnes  qui  l'environnent;  »  elle  est  située 
à  1  journée,  c'est-à-dire  à  22  milles  de  Samosate,  à  3o  milles 
de  Malatia  et  à  i  5  milles  de  Zabatra  i^j  "■ 

La  distance  qui  sépare  Munbedj  g^J^  de  Malatia  est  de  .">  jonr 
nées; 

Et  de  Samosate ,  de  2  journées. 

«  Munbedj  ^X^  [Hierapolis] ,  ville  considérable ,  située  à  1  forte 
«journée  de  l'Euphrate,  est  entourée  de  murailles  construites 

'  Je  liaituis  ainsi  par  lonjcctuic. 

'  Le  1113.  B  porle  ».   U  ,\  ,  mais  c'esl  l'vicleiiiineiil  une  cneiii. 


CINQUIÈME  SECTION.  159 

«par  les  anciens  Romains'.  11  y  a  des  marchés  bien  fournis,  un    Feuillet 1 5/1  recto. 
«  commerce  étendu,  beaucoup  de  richesses,  beaucoup  d'approvi- 
«  sionnements  en  tous  genres.  »  Non  loin  de  là  est  Sindja  iC^^—, 
«  petite  ville  bien  peuplée ,  dans  le  voisinage  de  laquelle  est  im 

I  pont  construit  en  pierres  de  taille  avec  beaucoup  d'art  et  beau- 
«  coup  de  solidité;  il  est  connu  sous  le  nom  de  pont  de  Sindja 
«  A.s?>^  w*..^'-,  et,  sous  le  rapport  de  la  grandeur,  c'est  l'un  tiesplus 
«  remarquables  qu'il  soit  pc«ssible  de  voir,  car  il  embrasse  toute 
«  la  largeur  de  l'Euphrate.  » 

De  Mimbedj  ^J^  à  Mara'ch  (ji^j-o  on  compte  3  journées; 

C'est-à-dire  de  Munbedj  à  Hatleth  v^j^j».,  2  journées; 

Et  de  Hadeth  à  Mara'ch,  1  journée  ; 

La  distance  qui  sépare  Munbedj  ^J^  de  Ilaleb  v_J*  (Alep)  est 
la  même,  c'est-à-dire  que  de  Munbedj  à  Coros  ,j«;yi  (Cirrhus) 
on  compte  2  journées; 

F]t  de  Coros  à  Haleb,   1  journée. 

«Coros  est  un  fort  bâti  sur  une  montagne  qui  l'ait  partie  de    Feuillet  1 54  verso. 

II  la  chaîne  du  Lekiam  pU^Xil  (ou  du  mont  Taurus).  » 

De  Munbedj  ^J^  à  Malatia  iUkX»,  5  journées; 

Et  à  Samosate  3  journées  (d'autres  disent  2  journées). 

«De  Samosate  au  fort  Mansour  j^-ksjLo  Q.«a».,   1  forte  journée. 

«  Du  fort  Mansour  à  Hadeth  ^.Xr.- ,   1  journée. 

"  De  Haleb  à  Ilenis  ,ja^,  »  5  journées; 

A  Ma'ra  a^jt^,  dépendance  de  la  province  de  Kinnesrïn,  1  forte 
journée. 

«  Ce  dernier  lieu,  qui  se  nomme  Ma'rat  el-Na'man  yUj«j<J!  »jjm, 
«  est  habité  et  peuplé.  Il  y  a  des  édifices  et  des  marchés;  mais  on 
«ne  trouve,  dans  ses  environs,  ni  eau  courante,  ni  fontaine;  la 
«  majeure  partie  du  pays  est  sablonneuse,  et  les  habitants  n'v  boi- 

On  trouve,  en  eflel,  dans  la  Table  Tlicoclosieniie  une  slalioii  a<l  jiontem  Sintjœ, 
sur  la  roule  de  Samosate  à  Zeug^na  (d'Anville,  l'Euphrate  et  le  Ti(jrc ,  p.  -j). 

18. 


l'iO  QUATRIÈME   CLIMAT. 

Feuillei  1 5i verso,  «vent  que  de  l'eau  du  ciel.  Cependant  on  y  récolte  quantité  de 
"  productions,  et  notamment  des  olives,  duraisin,  des  figues,  des 
"  pistaches,  des  noix,  etc. 

«  Hadeth  >i>Ov.»-  et  Mara'ch  ,ji^^  sont  deux  villes  d'importance 
«  à  peu  près  égale;  entourées  de  bonnes  murailles,  pouniies  de 
•'  bazars,  et  fréquentées  par  les  voyageurs  qui  y  viennent  à  cause 
«  des  profits  qu'olïrc  le  négoce. 

«  D'Antakié  AjÇSlkii ,  dont  il  a  déjà  été  fait  mention,  à  Scande- 
"  rounia  ».jjjj>jS^  (Aiexandrette),  on  compte  l^o  milles. 

•<  De  même  d'Antakié  au  fort  de  Baghras  (j«|^  (j*»».,  .situé  sur 
«  la  route  de  la  frontière \  où  est  un  menhcr  (pour  faire  la  kliotha) 
••  et  une  population  nombreuse,  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  i  u 
•<  milles. 

«  Le  fort  Arla«  u-!^J  tr^'=^ >  situé  sur  le  littoral,  est  de  bonne 
"  défense.  »  La  distance  qui  sépare  le  fort  Baghras  de  Scanderounia 
iUijjJUiCu,  (Aiexandrette)  est  de  9  milles. 

«  Les  divers  forts  exi.stant  sur  ce  littoral  dépendent  de  Souaïdié. 
"  On  se  rend  (d'abord)  à  Naias  u*.Ui  (fancienne  Issus),  puisa  el- 
"  Malhcah  t-oLii! ,  puis  à  la  rivière  d'el-Massissa ,  puis  à  celle 
«  d'Adana,  puis  à  Tarsous,  lieux  qui  sont  tous  situés  sur  le  rivage 
"  de  la  mer. 

«  De  Scanderounia  iixj^jiXiCw  à  Naias  u«Uj,  1  faible  journée. 

"  De  Naias,  par  terre,  à  el-Harounia  iUj^jLJt ,  )  5  milles. 

«  D'el-Harounia  à  Mara'ch  Ji^j^,  place  forte  sur  la  frontière  du 
«  Djeziré  »jjj-=-  (ou  de  la  Mésopotamie),   1  forte  journée. 

«  De  Naias  à  el-Massisa,  1  forte  journée: 

n  D'el-Massisa  à  A'in-Zarba  \>jj  ^jjs-  .  1  journée. 
D'el-Massisa  à  Adana,  i  journée. 

"D'Adana  à  Tarsous  ^y.yJu.Jlo,  1  journée. 

"  De  Tarsous  à  cl-Djouzat  tjlj^,  1  forte  journée. 

■  Baqias  Calé'si  est.  en  efict,  d'après  la  tarie  de  M.  Rousseau,  un  foii  Ijàli  sur  li 
revers  oriental  de  l'Amanus. 


CINQUIÈME  SECTION.  141 

«  EI-Harounia  iUj^jLJ!  est  un  petit  bourg  sur  i'une  des  branches    Feuilltu  54  verso. 
«  de  la  chaîne  du  Lekiam  (du  mont  Taurus).  Il  fut  construit  par 
«  les  ordres  du  khalife  Haroun  el-Rechid.  Nous  traiterons  de  Bag- 
•'  dad  et  du  reste  de  la  Mésopotamie  dans  la  section  suivante.  » 


142  QUATRIÈME  CLIMAT. 


SIXIÈME  SECTION. 

Djeziré  ou  Mosopolaniie.  —  Anbar.  — HacUtlia. — Mossoul.  —  Nissibin  ou  Nisibis. 
— Amid. —  Roha. —  Irâc. — Bagdad. —  Hohvan. — Modaiu. —  Ujebal. —  Ilamadan. 
—  Reî.  —  Cazwîn.  —  Ispahan.  —  Maiagha.  —  Ardebil. 


Feuillet i.i4  ïcrso.  Les  contrées  décrites  dans  la  présente  section  sont  :  la  majeure 
partie  du  Djeziré  »^>i'  (ou  de  la  Mésopotamie),  une  partie  de 
l'Arménie  «hOl^I  ,  une  partie  de  rAdherbaïdjan  ylcÊVojil ,  et  le 
Behlous  ij-^fi^,  également  connu  sous  le  nom  d'ei-Djehal  JW-'  '• 
DjE7,iR£.  On  entend  par  Djeziré  le  pays  compris  entre  le  Tigre  *.Wi  et 

l'Euplirate  Lj^j,  et  les  villes  (principales)  de  ce  pays  sont:  Racca 
ii-ï,,  Rafeca  wuilj,  Kliabouca  AiyjUw,  Badjerwan  ylj^,.=-L ,  A'rban 
yl._^,  Sokn'  el-A'bbas  u~luJl  <^^.  Tlialban  ^jUXL,  Tankir  ^^.AJiii-, 

Fei.iiieii.i5iTcto.  Mohammedia  iO^^.^!,  Kerkisia  Kf^^^yi,  el-Rahaba  iUs-^i,  Dalia 
iUJI>>Ji,  A'na  AjU,  Hitoyv^.Zab  viy  <  Anbar jUiiil,  Sura-Suraj-s^-», 
el-Cassr^^A3xII ,  Soura  \jy^  ,  koufa  xijS',  Maksin  i^v->~5U  (  Macimsa) , 
Sindjar  jL^w.,  Hadhar^^-^iii ,  Mossoul  J-«.j-«,  Beled  j^L),  Djeziret 
ebn-0'marj^  j^jl  ij^y^.  Barca'ïd  Jvotï^,  Adrama  xoj^K  Nissibin 
jjAxviai,  Ras'  el-A'ïn  (jvJ'  o-'j ,  Mardïn  (jji,U,  Rolia  U»^!,  Harran 
yi^,  Saroudj  ^^r^^  Djarian  u\>.j^,  Djarnis  ,jaxi^'-,  Batri  ^^ji^j, 
Hini  45!-=-,  Amid  .yJ\,  Nikoua  l^Jtù'',  Calsabour  j^Uii,  Kcrdi 
Tamidi  ^^J^b  ^gi^i,  Ma'laïatba  iiSUVo ,  Souc  el-Abad  >Xo.Vl  i^^^ 
(le  marché  du  dimanche),  Haditba  *ijcXa^ ,  Sor  ^;-«  et  Barama 
uJL.  Toutes  ces  villes  sont  comprises  dans  le  Djeziré;  quant  à 
celles  qui  dépendent  de  l'Irâc,  ce  sont  :  Tliartbarjl.y  ,  Zoura  \jjj, 

'   Ou  le  Cuidislau  persan  (Malle-Brun,  Précis  de  la  Gcogr.  iinw.  I.  III,  p.  243). 
*  La  version  latine  porte  Hanun.  et  Ilarbas 
'  La  version  latine  porte  Benbu. 


SIXIÈME  SECTION.  145 

Sorra-Men-Ra' ^r,  tr^ji-"  1  (littéral,    lœtatas  fuit  qui  î'ic/jf  ) ,  A'iab    Fi-nilieiisr. i 

t-Jc ,    Djarit   ov^_^.=- ' ,    O'kbara  l^UXc,   Bagdad  iiJoLj,    Djeïloiin 

y  Jyv=-  ,  Iiauha  >-=-j^i ,  Nahrowan  ij^jj^i .  Djardjaïa  1.1=-,.=-  v\  Dodjaïl 

Jw=-i.  DuDjebal  JU=-  dépend entDaskara  »jX»ui ,  Khanckïn  yjJijU^, 

Cassr-Chirïn   ^jjy^i yaj ,  Chirwân  yl^j-^^,  Saïmara  a;-«v»s,    Car- 

niasïn  ^yA*,U^,  Daïnour  jjjua ,  Zouzan  yl^^j  (ou,  d'après  la  version 

latine ,  Rudhan  ) ,  Kerdj  g-jS'et  Diawend  >>OjL.i ;  du  Belilous  ,j«ji>^j^ 

Rai\g^l ,  Ispalian  yl.<j.*oi ,  Hamadan  yt>>^â,  Nehavvcnd   J^L^^, 

Muhurdja-Foundouk^ijO^Àj  L=-,-(_«,  Masendanylj^À.«U^,Cazwïnyjj5^ï 

et  la  Cité  bénie  éj^ji.^  *js?'>^;  du  Dcïleni  ^i  ,  Abber^-^i ,  Zendjan 

yL*Jj  (ou  plutôt  Zengbian),  El-ljir^Jl ,  Tilasan  yL^At,  Deïleni 

ijs  ,  Amol  "  Jwoi ,  Saria  xijU- ,  Mamilliir  j.AJa^U  et  Tbanicsa  iL^Ja. 

Enfin  dans  l'Arménie  sont  compris  Tebriz_y^j  ^,  Berda'  iCii^ 

(Berde),  Djanda  is»>^À=-,   Salmas  u«Li^  et  Kboï  tsj-=^'  pays  (|ui 

tous  sont  peuplés  et  couverts  de  villes  florissantes,  et  dont  nous 

donnerons  une  description  détaillée  d'après  la  métbode  que  nous 

avons  siiivie  dans  le  présent  ouvrage,  s'il  plaît  à  Dieu. 

Nous  disons  donc  que  le  Djeziré  ''ij^j4-'^  est  le  pays  situé  entre 
le  Tigre  et  l'Eupbrate  qui  comprend,  dans  ses  limites,  le  Dïar 
Rebi'a  iùiAj;  jli  et  le  Modbarjjii^.  «  L'Eupbrate  prend  sa  source 
«  dans  le  pays  de  Roum  -j^Ji  i^o  (l'Asie  mineure),  ainsi  que  nous 
«  l'avons  déjà  dit  ;  ce  fleuve  arrose  diverses  contrées  dont  nous 
«avons  donné  la  description,  et  d'autres  dont  il  nous  reste  à 
«  parler.  «Nous  donnerons  d'abord  l'itinéraire  de  Bagdad  à  Racca, 
en  se  dirigeant  vers  l'occident. 

'  La  version  latine  porte  Harib  et  Hailun. 
Notre  auteur  vient  de  dire  que  le  Djcbal  el  le  Belilous  ne  f'ormeni  qu'une  seule 
et  même  conirée.  Il  les  distingue  ici  apparemment  pour  spécialiser  ce  qu'il  veut  dire 
des  lieux  compris  dans  chacune  des  deux  circonscriptions. 
'  La  version  latine  porte  Masebadan. 
*  La  version  latine  porte  Ahela. 
Les  mss.  portent  Naziz,  la  version  latine  Nariz;  mais  c'est  i'vidcnmient  par 
erreur. 


Feuillet  1 55  recto. 


Feuillet  1 55  verso. 


14/j  QUATRIÈME  CLIM.AT. 

De  Bagdad  à  Seldjïn  (j^^-»,  12  journées. 

De  là  à  .\nbar  jUiVI ,  2  Ix  journées. 

"  Anbar  est  une  petite  ville  bien  peuplée,  avec  un  marché,  des 
■I  fabriques,  et  dont  les  environs  produisent  beaucoup  de  fruits. 
■Elle  est  située  auprès  de  l'entrée  du  canal  dTsa  igM*sj^, 
"(ou  de  Jésus).  En  effet,  dans  les  temps  anciens,  les  eaux  de 
«  l'Euphrate  ne  parvenaient  point  du  tout  au  Tigre,  mais  elles  se 
•  perdaient  entièrement  dans  les  marais.  A  l'époque  de  l'isla- 
«  misme  on  creusa  le  canal  dTsa,  afin  de  pouvoir,  par  ce  moyen , 
«  arriver  à  Bagdad;  maintenant  c'est  une  rivière  considérable  sur 
"laquelle  des  navires  flottent  jusqu'à  Bagdad  '.  » 

D'Anbar^loI  à  Zab  <->\j,  «ville  florissante  entourée  de  villages 
«et  de  vastes  jardins,  "   21  milles. 

De  Zab  à  Hit  ^-^j^,  «  ville  fortifiée  et  des  plus  peuplées,  à 
<■  foccident  de  fEupbrate,»  et  dont  la  situation  correspond  à 
celle  de  Tekrit  ^v^,  ville  située  dans  la  partie  septentrionale 
de  flrâc  et  à  l'occident  du  Tigre,  36   milles. 

De  Hit  à  Nawsia  Hj^^Ij-,  petite  ville  bien  peuplée,  environnée 
"  de  jardins  qui  produisent  des  fruits  et  toutes  choses  en  abon- 
«dance,»  et  située  dans  une  île  (lisez  une  presqu'île)  formée 
par  l'Euphrate,   2  1  milles. 

De  Nawsia  à  Rasa  iLwfi\  ',  lieu  situé  à  une  certaine  distance 
(le  ce   fleuve,    2  1  milles. 

De  Rasa  à  A'nat  cjUc,  «petite  ville  au  milieu  de  l'Euphrate, 


'  Ce  pa.ssage  nous  paraissant  assez  curinix,  nous  crevons  devoir  en  ilonner  le  Icxlc: 

■  La  carie  de  <1  Anvillc  porte  Naûsa. 

'  La  version  latine  porte  Dma  ou  Vusa;  le  nis.  B,  iC.*» , . 


SIXIEME  SECTION.  145 

«  et  entourée  par  les  eaux  de  ce  fleuve,  avec  marchés,  fabriques,    Feuiiieii 55  verso. 
«  etc.  »   2  1  milles. 

D'A'nat  à  Dalia  A-^Jli,  pethe  ville  sur  la  rive  occidentale  de 
l'Euphrate,   21  milles. 

De  Dalla  à  Rahabé-Malek  ben-Taouk  (^^  ^j  J-JU  *-»=-;,  ville 
florissante  et  peuplée,  située  sur  les  bords  et  à  l'orient  de  l'Eu- 
phrate, «ceinte  de  murailles  en  terre,  pourvue  de  marchés, 
«ornée  d'édifices,  etc.»  3o  milles. 

De  là  à  Khabour  j^lii.  (Chaboras),  en  suivant  les  détours  du 
fleuve,  2  journées. 

«  Khabour^^U.  est  une  ville  petite,  mais  très-agréable,  située 
«sur  les  bords  de  l'Euphrale.  Elle  est  environnée  de  jardins  et 
«  de  vergers  produisant  beaucoup  de  fruits.  De  là  à  Khabouca 
«iUjjU..,  qu'on  nomme  aussi  Khalouca  ^iplà-,  petite  ville  avec 
«  marché  fréquenté,  faisant  un  assez  bon  commerce,  >■  2  journées. 

De  Khabouca  à  Racca  *-jj,  «dont  nous  avons  donné  la  des- 
«  cription  et  dont  nous  avons  fait  connaître  l'état  actuel,  »  2  jour- 
nées. 

La  distance  qui  sépare  Bagdad  de  Racca  est  donc  de  1  5  jour- 
nées, mais  il  existe  une  autre  route,  par  le  désert,  qui  n'est 
que  de  10  ou  environ.  La  voici  :  sortant  de  Bagdad  vous  vous 
rendez  à  Nawsa  x»»jb;  là  vous  quittez  l'Euphrate  en  vous  diri- 
geant par  la  droite  et  à  l'orient  de  ce  fleuve  à  travers  le  désert, 
vous  parvenez  à  Rasa  *-«;  ou  Wasa  a^j  ,   2  1  milles. 

De  là  à  A'djima  *.«y^,   18  milles; 

Puis  à  Tehenic  ii-v^j,  par  le  désert,  36  milles; 

Puis   à  Doraki   àjja,  18  milles; 

A  el-Fardha  iùô^l  (ou  l'Entrepôt),  18  milles. 

A  Wadi'1-Seba'  ^U*Ji  ^^il^  (ou  la  vallée  des  Lions)  i5  milles; 

«Au  canal  de  Beni-Djoumab  ^~=='  (^  ^S^ ,  i5  milles; 

Aux  montagnes  de  Kerkisia  U*i«ï^JU=-,  31  milles; 

A  la  rivière  de  Sa'id  .^mu^j.^,  24  milles; 

II.  19 


146  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 55 verso.        A  Djerclaii  yli^,  /|2  milles; 

A  el-Mabrak  liJ^j^,  33  milles; 

A  Racca,  2  4  milles. 

Le  total  de  cet  itinéraire  se  monte  à  372  milles  '. 

Il  existe  une  troisième  route  de  Bagdad  à  Racca,  en  passant 
par  Mossonl  J-»^.  On  se  rend  d'abord  à  Tliarthar  jliyS,  «  l'une 
«des  dépendances  de  Tekrit  ci^^jJi  Jl*l  <j...»  De  Tliarthar  à 
O'kbara  'jUCs,  «  petite  ville  sur  la  rive  orientale  du  Tigre,  "  on 
compte  1 5  milles. 

D'O'kbara  i,LJlc  à  Badjesa  ii.»..ra-L.,  9  milles. 

De  là  à  Cadesia  iov-iUJi ,  «lieu  où  l'on  fabrique  le  verre  dit 
■I  de  rirâc ,  et  qui  est  marqué  du  nom  de  cette  province  -,  »  21 
milles. 

De  Cadesia  à  Sorra-men-Ra  ^^Ij  y-,  j..»,  9  milles. 

«  Cette  dernière  ville  fut  fondée  par  le  kbalife  el-Mansour, 
>  fils  d'Abbas.  Elle  est  entièrement  ruinée,  mais  on  y  voit  encore 
'  divers  châteaux,  des  villages,  des  troupeaux,  et  même  il  s'y 
"  tient  des  marches  où  l'on  vend  du  fruit  et  où  il  est  possible 

■  de  renouveler  ses  provisions.  » 

De  Sorra-men-Ra  à  Karkh  ^j^,  "  petite  ville  bien  j)eu|)lée, 
Feuillet  1 50 lecio.    «à  l'orient    du    i'igre,  »   6  milles. 

De  Karkh  à  Halitha  liyU-,  «gros  bourg,  »  18  milles. 

De  là  à  Senn  ^j*.  (C'œ/ie),  «petite  ville  entourée  de  fortes 
"  murailles,  »  auprès  de  lacjuelle  le  petit  Zi\b  jjim^\  vb-''  [Xulms 
minor)  se  jette  dans  le  Tigre,  i5  milles. 

La  distance  qui  sépare  Senn  de  Tekrit  est  de  /(o  milles,  ol 
de  Medinet  el-Bevvareh  ^j'^'  iuu^.«  de  1  2  milles.  »  Cette  der- 
«  nière  est  bâtie   sur   les  bords   et   à   l'occident  du  petit   Zab , 

■  vers  son  endjouchurc,  à  la  distance  d'un  jet  de  llèche  de  Senn. 

'   En  adniellatil  (cliose  asseî  vraisemblal)le)  que  la  ilislance  de  Bagdad  à  Nawa.sa 
est  de  86  milles,  le  calcul  de  uotic  auteur  est  exacl. 
'  Le  texte  poile  aJQL^  «_«%«>«■ 


SIXIEME  SECTION.  147 

"  Elle  est  comptée  au  nombre  des  dépendances  de  Djeziré  (do    Feuillci  i56  rtcio. 
«  la  Mésopotamie  )  et  du  Modhar.  » 

De  Senn  à  Haditha  Ai^ô^-s-  on  compte  36  milles. 

«  Haditha  est  une  ville  florissante  où  l'on   peut  se  piocurer  maiiihia. 

Il  des  grains  et  toutes  choses  en  abondance.  »  Elle  est  bâtie  sur 
la  rive  orientale  du  Ti^re  et  auprès  du  confluent  du  grand  Zab 
^aSI  Lj\y}] ,  à  la  distance  de  i  o  milles  de  la  montagne  de  Barama 
UjL  ' .  Sur  les  bords  du  Zab  et  non  loin  de  cette  montagne  est  la 
ville  de  Djeiloun  y^Axa- -  (Aloni),  ville  très-jolie,  très-agréable  et 
très-fortifiée.  Sur  le  Zab  (  même)  et  du  côté  de  l'Arménie  est  la 
ville  de  Rauha  la-^j  '. 

Les  deux  Zab  sont  deux  grandes  rivières  qui,  si  elles  élaienl 
réunies,  formeraient  un  volume  d'eau  égal  ou  même  supérieur 
à  la  moitié  de  celui  du  Tigre  '. 

De  Haditha  aÂjO^».  à  Benl-Tamian  yU^Ja  (^,21  milles; 

Puis  à  Tekrit  i^jjSs,  2  1  milles. 

Tekrit  ^.^jS^j,  l'une  des  dépendances  de  Mossoul  J^y,  est 
située  à  l'occident  du  Tigre  aXj»-.^  ,  vis-à-vis  de  Hadiicr  .^-^ 
(Hatra),  ville  agréable  sur  la  rivière  de  Thirthar ^b  J  _-j,  dans 
le  désert.  ■■  Les  habitants  de  Tekrit  sont  pour  la  plupart  cbré- 
«  tiens;  les  édifices  y  sont  construits  en  plâtre  et  en  briques.  » 
C'est  auprès  de  là  qu'a  lieu  la  dérivation  du  Dodjaïl  Jus-i,  qui 
découle  du  Tigre,  arrose  les  campagnes  de  Tekrit,  puis  celles 
de  Sorra-Men-Ka  ^^\j  y^  J-.,  et  aboutit  ensuite  auprès  de  Bagdad. 

La  version  laliiie  dil  Curema. 
"'  La  carie  de  d'Anville  porle  Ghiton. 

Lat.  37°,  long.  62°  25',  d'après  d'Anville. 

Notre  illuslre  géographe  s'exprime  en  ces  termes  dans  son  mémoire  surleTigre 
etl'Euphrate,  p.  90  :  «Il  y  a  quelque  défaut  dans  la  traduction  de  l'Edrisi  ou  il  se 
«  trompe  lui-même  dans  la  VI'  parlie  du  iv'  climat ,  en  disant  que  les  deux  Zab  lorsqu'ils 
«se  joignent,  qaamlo  m  iinum  coulesciinl ,  égalent  et  surpassent  même  la  moitié  du 
"Tigre.  »  D'Anville  a  raison,  et  il  suHit  de  jeter  les  yeux  sur  le  texte  pour  voir  ce  que 
notre  auteur  a  voulu  dire  réellement  :  bl^.  Lx.^^^1   lii  ,  .[^làs-  ,  ,Iv<  j  ,  ,ll-JI. 


148  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Keuiliei  1 56  recto.    Le  voyageur  qui  désire  se  rendre  de  Tekrit  à  Racca  Kij  par  le 
désert  et  par  le  Diar  Raljia'  ajujj  ^l?^  a  9  journées  de  chemin  à 
faire;  celui  qui  veut  aller  (de  Tekrit)  à  Mossoul,  par  le  Tigre, 
n'en  a  que  deux  faibles. 
M0S50LL.  Mossoul  J-M^  est  une  ville  sise  sur  la  rive  occidentale  du  Tigre, 

"  dans  un  terrain  fertile  et  sous  un  climat  tempéré.  Les  habitants 
"  boivent  les  eaux  de  ce  fleuve.  Il  y  a  une  rivière  qui  traverse 
"  cette  ville  par  le  milieu ,  et  dont  les  eaux  sont  d'environ 
'  60  coudées  plus  basses  que  la  surface  du  sol.  Les  jardins  (de 
«Mossoul)  sont  peu  nombreux,  mais  les  villages  et  les  champs 
"  cultivés  aux  environs  sont  considérables.  La  ville  est  bâtie  en 
«plâtre  et  tn  pierres.  Son  territoire  et  ses  dépendances  sont 
«très-vastes.  On  y  remarque,  entre  autres,  Niniva  I^aj ',  ville 
«  antique  où  l'on  voit  des  vestiges  d'anciens  monuments,  où  fut 
«  envoyé  (le  prophète)  Jonas,  fds  de  Sa,  ainsi  que  le  rapportent 
a  les  Ecritures,  »  et  qui  est  située  à  l'orient  du  Tigre,  vis-à-vis 
de  Mossoul.  Le  territoire  (de  Ninive)  conline  avec  celui  de  el- 
Merdj  ^jVi  (la  Prairie),  qui  est  également  très-vaste  et  où  l'on 
trouve  une  ville  connue  sous  le  nom  de  Souc  el-Ahad  .x-a-^!  j^-» 
«  (ou  le  marché  du  Dimanche),  où  viennent  les  Kurdes  à  cer- 
«  taines  époques  précises  et  convenues.  Cette  ville  est  fortillée 
«et  bâtie  parallèlement  à  une  haute  montagne.»  Dans  le  voi- 
sinage de  ce  lieu  est  Kalar  Ara  ^^jlyuS',  ville  habitée  par  des 
«  chrétiens  et  par  des  musulmans.  Les  premiers  sont  connus 
«sous  la  dénomination  de  chahanljc  jL-s-jL^.»  Il  existe  entre 
Kafar  A'ra  et  Souc  cl-Ahad  deux  districts  nommés,  l'un  le  grand 
Zab_,dv*fii  iiyi,  et  l'autre  Harra  <>j.=^,  dont  les  territoires  produisent 
cki  froment  en  quantité.  Fanda  iJvjU  et  el-Berenda  iJw^  sont 
deux  gros  bourgs  voisins  l'un  de  l'autre,  situés  à  l'orient  du  Tigre 
et  remanjuables  par  lems  fabriques  ainsi  que  par  leur  richesse. 

'  C'est  à  tort  que  les  auteurs  de  la  version  laline  ont  écrit  Lino.  Nos  deux,  manus- 
crits sont  d'accord  el  portent  i«JuO. 


SIXIEME  SECTION.  149 

Le  district  de  Khabourj^U-  comprend   plusieurs  villes  et  de    Feuillen, se  recto. 
vastes  dépendances  ^   Il   est  voisin   de   celui   de   Sindjar  jls^-«. 
et  touche  aux  montagnes.   Quant  à  Ma'lia  UX*^  et  à  Calsabour 
jyilmXi,  ce  sont  (également)  deux  cantons  très-fertiles. 

Au-dessus  de  Mossoul,  et  comme  cette  ville,  sur  la  rive  occi-  Fcuiiicn 50  verso. 
dentale  du  Tigre,  ;\  2  i  milles  de  distance,  est  la  ville  de  Bcled 
jJb,  «renommée  par  la  fertilité  de  ses  champs,  où  il  n'y  a  pas 
«  (cependant)  d'eau  courante  autre  que  celle  du  lleuve,  dont  les 
•  habitants  se  servent,  soit  pour  leur  boisson,  soit  pour  tout 
"  autre  usage.  » 

De  là  à  Sindjar  j>.^v^  on  compte  2  1  milles. 

Sindjar  est  situé  à  l'occident  dans  le  désert  et  au  pied  d'une 
montagne.  «On  y  trouve  de  l'eau,  et  tout  autour  sont  des  vil- 
«  lages.  Cette  ville  est  ceinte  de  murs  en  pierre  très-solides.  On 
«y  recueille  des  fruits  en   abondance".» 

Auprès  de  là  coule  le  Hawaii  Jijj.- ,  rivière  qui  vient  du  Diar 
Rebia',  &*aj;  jLi,  «  et  sur  les  bords  de  laquelle  résident  des  Arabes 
«  qui  possèdent  des  troupeaux,  des  vignobles  et  des  habitations 
«fixes.»  Auprès,  c'est-à-dire  à  18  milles  du  Hawaii  Ji^-a-,  à 
36  milles  de  Beled  oJj,  et  à  ^7  milles  de  Nissibïn  yvA^^aj  (Nisi- 
bis),  est  la  ville  do  Barca'ïd  «Xxjtj^. 

Celui  qui  veut  se  rendre  de  Mossoul  à  Nissibïn  doit  passer 
d'abord  par  Beled  ùJj,  21  milles; 

Puis  par  Baghina  Lyob,  18  milles; 

Par  Barca'ïd  j^a-*^  ,  1  8  milles  ; 

Par  Adrama  x^j>\,  18  milles; 

Par  Tel  Ferasa  iL»,\jj  Jo  ',  !  5  milles. 

De  là  à  Nissibïn  (j^AA*aj  on  compte  1  2  milles. 

«Barca'ïd  ■y^A-xJi^  est  une  ville  considérable,  jolie,  où  l'on 

'   Voici  le  lexle  :  *x*«lj  Jljlj  S^jyLSs  y>^-<>  •SS»  jijj'-=i  J^j- 

'  La  version  laline  porle  Nedasa,  mais  nos  deux  manuscrits  sont  d'accord. 


150  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuillet  1 51,  verso.  '<  ti'ouve  bcaucoup  de  ressources  et  qui  est  habitée  pai-  une 
«  peuplade  de  la  tribu  de  Taghlib  i^Uxj  ^^  -yi.  Adrama  x«,ii  est 
«  également  uue  ville  assez  importante  et  bien  bâtie.  »  Kafar 
Touta  ly^jl5'(le  village  des  Mûriers)  se  fait  remarquer  par  la 
fertilité  de  ses  champs  et  par  la  beauté  de  sa  situation.  Ras  el- 
A'ïn  (jv*JI  wb  ^^^  ""*^  ^'^^^  considérable,  où  l'on  voit  près  de 
trois  cents  sources ,  environnées  de  grillages  en  fer  pour  qu'on 
ne  puisse  y  tomber.  Ces  eaux  forment  la  source  du  Kiiabour 
j^U.  (Chaboras),  rivière  qui  va  se  jeter  dans  l'Euphrate  auprès 
de  Kirkesia  U»,,i^I ,  sur  les  bords  de  laquelle  les  habitants  de 
Ras-el-A'ïn  yvxJ!  ^«1^  possèdent  de  nombreuses  dépendances,  et 
entre  autres  A'rban  yl?^,  jolie  ville  située  à  h  journées  de  Kir- 
kesia. Entre  A'rban  et  Khabouca  «5>jU.  on  voit  à  peu  de  distance 
des  bords  du  Khabour  diverses  villes,  et  particulièrement  auprès 
d' A'rban,  Thalban  yLJkL,  Hasania  iL,yi..«..->  ,  Belban  (jJj  (ou 
Belian)  et  O'beïdia  xjjyujJi.  «Tout  ce  pays  est  en  proie  aux 
«  incursions  des  nomades,  et,  quoique  les  villes  soient  entourées 
«  de  nmraillcs,  cependant  leurs  habitants  sont  souvent  obligés 
-  de  se  réfugier  dans  des  cavernes.  Mais,  pour  revenir  à  Nissibïn 
""'"'"'  Il  (jjvM-iaj  (Nisibis),  nous  disons  que  cette  ville,  l'une  des  dépen- 

NisiBis.  «  dances  du  Diar  Rebia'  iUjujjLi,   est  grande,   bâtie  dans   une 

"  plaine  et  entourée  de  fortes  murailles;  qu'elle  possède  des 
«marchés  florissants,  des  lieux  de  rendez-vous  pour  le  coni- 
«  merce;  qu'il  y  a  de  l'industrie,  et  notamment  des  fabrit[ues  de 
«belles  étoffes,  et  de  l'eau  en  abondance.  La  principale  source 
«  de  ces  eaux  surgit  d'une  gorge  de  montagnes  qu'on  appelle  el- 
«  Wasa  L~>JI .  C'est  un  site  des  plus  agréables.  De  là  les  eaux  se 
«  répandent  dans  les  jardins ,  dans  les  champs  et  dans  la  plu- 
«  part  des  édifices  et  des  maisons  de  Nissibïn.  Tout  autour,  et 
«  à  une  grande  distance  de  cette  ville,  il  y  a  de  vastes  territoires, 
«  de  jolis  villages,  de  fertiles  collines  où  abondent  les  céréales 
«et   les  troupeaux.   On  v  rencontre  (aussi)  des  scorpions   dont 


SIXIÈME  SECTION.  151 

"la  piqûre  est  mortelle.  Non  loin  de  Nissibïn  est  la  montagne  Feuillet  1 56  verso. 
"de  Mardïn  y — ji^  Jos-,  dont  la  hauteur,  depuis  la  surface 
«  du  sol  jusqu'au  sommet,  est  d'environ  6  milles.  Sur  le  sommet, 
"  Hamdan,  fils  de  Hassan,  (it  construire  un  château  qui  porte  Fenilleui- recto. 
"  le  nom  d'el-Bâc  ;«IaJI  ,  et  (jui,  tant  à  cause  de  la  solidité  de  sa 
«construction  que  de  la  situation  des  lieux,  est  imprenable. 
"  On  trouve  dans  cette  montagne  de  très-beau  cristal  de  roche 
"  jl — a-)Jî^^ij_r=-,  cju'on  transporte  dans  tout  le  Djeziré;  »  on 
y  trouve  aussi  beaucoup  de  serpents  dont  la  morsure  est  mor- 
telle. 

On  compte  au  nombre  des  cantons  du  Diar  Rebia'  :  Nissibïn 
(jvAAjAj,  Arzen  yjjî,  Amid  »K^i,  Ras  el-A'ïn  (^*}\  ^«1;,  Meïa-Fare- 
kïn  (j^jlsLç»,  Bagherbaïa  LL^L,  Beled  j^Aj,  Sindjar^Ui-w,  Farda 
^i,»i,  Barida  1j>.j^L  et  Tbour  A'bdïn  (^Jvi*j,^L.  De  Nissibïn  à 
Dara  ijîi,  «jolie  petite  ville  environnée  de  champs  cultivés,  »  on 
compte  1  5  milles. 

De  là  à  Kafar  Touta  byjjlS',   ■!  i  milles. 

De  Kafar  Touta  à  Khaljour  j^U!,  i5  milles; 

Puis  au  fort  de  Maslema  xt«*..«  (y^-^,  '8  milles; 

A  Badjerwan  y!;jj=-L,  «  petite  ville  bien  peuplée,  avec  bazar, 
«où  l'on  fait  quelcjue  commerce,»   -i  i  milles; 

Et  à  Racca  xïj^\ ,  q  milles. 

«  Le  fort  de  Maslema  ^^-^  ^•'•23-  fut  construit  par  un  per- 
«  sonnage  de  ce  nom,  fils  d'Abdalmelik,  fils  de  Merwan,  sur  une 
«  colline  dite  Tel  beni-Senan  yU^-  ^^  Jo.  On  n'y  boit  que  de 
«  l'eau  de  pluie.  La  ville  de  Tel  beni-Senan  yU-«  ^  Jo-  iujJ^.*  est 
«peu  considérable,  ceinte  de  murs  en  pierres  et  à  la  distance 
«  d'une  journée  de  Ras  el-A'ïn  y>*JI  ^i^.  .  L'itinéraire  de  Nissibïn 
à  Amid  est  comme  il  suit  : 

De  Nissibïn  à  Dara  i^Ii,  i5  milles. 

De  là  à  Cassr  ebn-Bare'i  cjl.  ^^\  jmx»,  Aij  milles; 

Puis  à  Tel  Toura'a  aj^j  Jj',  i8  milles; 


152  QUATRIEME   CLIMAT. 

Feuillet  1  .">7  rocio.         Et  à  Aiiiid  .>w«ii ,  2  1  milles. 

■"""■  «  Aniid  iXxit  '  est   une   belle  ville,  bâtie  sur  une  éminenee,  à 

"  roccidcnt  du  Tigre,  à  la  hauteur  d'environ  loo  brasses.  Elle 
«  est  entourée  de  murailles  construites  en  pierres  meulières, 
"  de  couleur  noire ,  et  de  beaucoup  d'arbres.  Dans  l'intérieur 
"  de  la  ville  on  voit  de  l'eau  courante  et  même  des  moulins, 
«  des  bosquets  et  des  jardins.  » 

On  passe  ensuite  le  Tigre  et  on  arrive  en  2  journées  à  Meia- 
Farekïn  (j\_ï,UU-»,  ville  qui  est  comptée  par  quelques  personnes 
au  nombre  des  dépendances  de  l'Arménie,  et  par  d'autres  au 
nombre  des  villes  du  Djezirc.  «  Située  à  2  journées  à  l'orient 
«du  Tigre,  Meïa-Farekïn  est  une  ville  considérable,  belle  et 
«forte,  située  dans  une  gorge  de  montagnes^.  On  y  fabrique 
"des  cordages  qui  égalent,  s'ils  ne  surpassent  en  qualité,  ceux 
«  de  Salmas,  et  de  plus  des  mouchoirs,  des  i'raz  u^l^^  et  des 
»  voiles  de  lin   dits  sabaniat  v^Uy^.  » 

Pour  aller  d'Aniid  à  Racca  on  prend  à  droite,  et  d'abord 
d'Amid  à  Samosate  on  parcourt  70  milles  ^. 

De  Samosate  à  Tel  Mouran  yj_>-«  J-> ,  1 5  milles  ; 

De  là  à  Djarian  (jVj-=?-i  "jolie  petite  ville,  »   18  milles; 

Puis  à  Tame'ada  iiliwli,  i5  milles; 

Au  fort  Djallab  v^*^  y"^^'  ^  '  milles; 

A  Roha  L*p! ,  1  2  milles. 
r.onA.  "  Roha  U^p!  *  est  une  ville  de  moyenne  grandeur,  située  dans 

"  un  territoire  qui  touche  à  celui  de  Harran  y'j-*»--  La  majeure 

'  L'ancienne  Amida,  plus  connue  aujourd'hui  sous  le  nom  de  Diar-bekir. 

'  C'est  ainsi,  du  moins,  que  j'eutends  Ji_i,^  (jàjycr».  i- 

^  Je  ne  comprends  pas  trop, je  l'avoue,  pourquoi  ce  détour  par  Samos.ite.  Ou  la 
carie  de  d'Anville  est  inexacte,  ou  notre  auteur  a  voulu  donner  l'iliurrairc  suivi  par 
les  caravanes  seidement.  Dans  tous  les  cas  c'est  un  point  à  vérifier  par  les  per- 
sonnes qui ,  dans  l'avenir,  voudront  bien  éclaircir  par  leurs  recherches  les  nombreuses 
obscurités  que  présente  le  texte  de  noire  auteur. 

'  .\ujourdhui  Orfa,  l'ancienne  Edesse. 


SIXIEME  SECTION.  155 

«partie  de  la  population  se  compose  de  chrétiens,  et  l'on  y  voit    Feuillet  iSy  recio. 

«  plus  de  deux  cents  églises,  couvents  ou  lieux  habités  par  des 

"  religieux.  H  y  a  même  une  église,  qui  est  la  plus  considérable 

"  d'enlre  celles  des  chrétiens,  où  l'on  conservait  le  suaire'  du 

n  seigneur  Messie;  mais  le  roi  des  Romains  (l'empereur  de  Cons- 

«tantinople)  le  prit  aux  habitants  de  Roha,  et  leur  accorda  (en 

«  échange)  une  trêve  perpétuelle.  » 

De  là  on  se  rend  à  Ilarran  yj;.»- ,  i  J  milles. 

«  Harran  (j[;^~  est  la  ville  (principale)  des  Sabéens;  ils  y 
«  possèdent  une  colline  sur  laquelle  est  un  oratoire  qu'ils  vé- 
«  nèrent  beaucoup  et  dont  ils  attribuent  la  fondation  à  Abraham, 
«.sur  qui  soit  le  salut!  C'est  un  très-beau  pays,  cependant  l'eau  Feuillet  i.'iy  verso. 
«  et  les  arbres  y  sont  rares.  Divers  villages  et  habitations  en 
«  dépendent.  Harran  est  située  dans  une  plaine  entourée  de 
«hautes  montagnes,  qui  s'étendent  sur  un  espace  de  2  journées 
«  de  dislance.  » 

De  là  à  Nadjera  \j^i  (ou  Badjera  ^j^^),  12  milles; 

Puis  à  Badjcrwan  y!jç_,.=-L,  21  milles; 

Et  à  Racca  aï,  ,  9  milles. 

ITINÉRAllŒ    DE    MOSSOLL    À    AMID. 

De  Mossoul  J»œj-«  à  Beled  o^,  .soit  par  terre,  soit  par  le 
Tigre,  2  1  milles. 

De  Beled  à  Djezirct  ebn-0'maryî  ^^i  Sjj.j^  ,  69  milles. 

'■  Djeziret  ebn-0'mar  (Zabdicena)  est  une  petite  ville  où  il  y 
«  a  des  arbres  et  de  l'eau  courante,  et  environnée  de  murs.  C'est 
«  ini  entrepôt  du  commerce  de  l'Arménie  ou  du  pays  des  Ar- 
«  méniens,  de  Meïa-Farekïn  et  d'Arzen,  et  c'est  là  que  s'arrêtent 
«  les  navires  chargés  de  marchandises  pour  Mossoid.  »  Ce  lieu 

C'est  ainsi  que  je  ciois  devoir  traduire  le  mot  mantUl,  dont  dérivent  les  mots  man- 
tille, niante,  manteau,  elc. 


H. 


20 


154  QUATRIÈME  CLIMAT. 

reuiilci  1 57  verso,  est  adossé  k  la  chaîne  des  montagnes  de  Icmanïn  (jyiw,  de 
Masourïn  ^^J^^lt  et  de  Calsabour  j^U-ii,  dont  fait  partie  le 
mont  Aldjoudi  ^5^^,  qui  touche  à  Aniid  .X-«I  du  côté  de  hi 
Irontière.  Le  mont  lemanïn  est  le  même  que  lAldjoudi,  sur 
lequel  s'arrêta  l'arche,  je  veux  dire  l'arche  de  Noé,  sur  qui 
soit  le  salut  1  De  Djeziret  (ebn-Oinar)  vous  vous  rendez  à  l'em- 
bouchure de  la  rivière  de  Soraïlh  laj^^-»,  qui  se  compose  de  deux 
affluents  provenant  des  montagnes  de  Barema  U,L,  se  réuni.s- 
sant  auprès  du  Tigre  et  déchargeant  ensuite  leurs  eaux  dans 
ce  fleuve.  Sur  les  bords  de  cette  rivière  est  la  ville  de  Tel 
Jkj  iixjj^.  Du  lieu  où  se  joignent  ces  deux  affluents  à  l'em- 
bouchure de  la  rivière  de  Barema  (la  distance  manque). 

Cette  rivière,  qui  est  considéraljle,  a  sa  source  dans  l'Arménie 
et  se  décharge  dans  le  Tigre,  à  l'orient  de  ce  fleuve.  De  cette 
rivière  à  Natira  isjj^i^  \  »  petite  ville  à  l'occident  du  Tigre  »  (la 
distance  manque); 

Et  de  là  à  Amid  (la  distance  manque); 

En  sorte  que  la  distance  (totale)  d'Amid  à  Djeziret  ebn-0'mar 
est  de  3  journées. 

ITINÉRAir.E    DE    BELED    À    RACCA. 

De  Beled  à  Tel  el-Rhaïr  jjsâ  Jo ,  en  se  dirigeant  vers  l'occi- 
dent, 1  5  milles; 

Puis  à  Sindjar  jl^v„w,  2  1  milles; 

A  A"ïn  el-Djebal  ^\ « 4  is-- — =  (1^  source  des  Montagnes), 

i5  milles; 

A  Sikket  el-A"bbas  ^J«L^-«Jl  ^  ^  .w,  sur  le  Khabour^j — jU.  , 
2  1  mdlcs; 

A  el-iNahareïn  yj^^.^1,  sur  la  même  rivière,  lô  milles; 

A  Maksïn  (jv~5U,  sur  la  même  rivière,  18  milles; 

'  La  version  laùni'  |)oiic  Maiirii. 


SIXIÈME  SECTION.  155 

A  Kerkisia  \jy«.*i^,  sur  l'Euphrate  et  sur  le  Khabour,  i  i  milles,    l'euillci  157  verso. 

De  Kerkisia  à  Racca,  4  journées. 

Racca  ajj  et  Rafeca  Mii\j  sont  deux  villes  qui,  quoique  conli- 
guës  (en  apparence),  sont  cependant  séparées  (en  réalité)  par 
un  grand  nombre  de  coudées  d'intervalle.  «  Chacune  d'elles 
«possède  une  grande  mosquée,  des  édifices,  des  villages  et  de 
«  l'eau  en  aliondancc.  « 

D'Amid  à  Samosale  on  compte  3  journées. 

De  Samosate  à  Nissibïn,  90  milles. 

De  Nissibïn  à  Ras  el-A'ïn,  S  journées. 

De  Ras  el-A'ïn  à  Racca ,  4  journées. 

De  Ras  el-A'ïn  à  Harran,  3  journées. 

De  Harran  à  Racca,  3  journées. 

De  Harran  au  pont  de  Munbedj ,  i  journées; 

Et  de  Roha  à  Samosate,  3  journées. 

Saroudj  ^jj-^  est  une  ville  dépendante  du  Diar  Modliar^Lj 
jMi^';  ses  environs  abondent  en  Iruits;  elle  est  située  au  nord 
de  la  route  de  Harran  au  pont  de  Munbedj,  à  une  journée  de 
distance  de  Harran.  Voilà  tout  ce  que  contient  le  Djeziré  itj-^.y" 
(ou  la  Mésopotamie)  en  fait  de  pays  connus  et  de  résidences 
remarquables. 

Quant  à  l'Irâc  (jl^ill ,  il  s'étend  en  longueur  depuis  Tekrit  iiiÀc. 

okj^^-  jusqu'à  A'badan  yiiUi,  à  l'entrée  du  golfe  Persique,  et  en 
largeur  depuis  Cadcsia  iU*«alï  jusqu'à  Koufa  »^^,  Bagdad  il^xj 
et  Elvvan  ylj.).^..  Du  côté  de  Wasit  la*»lj  cette  largeur  s'élend 
presque  depuis  Kathib  vsaâ5',  Corcoub  (~»jji  et  Bassora  0,-kaj  jus-  iVuilletiôS  lecio. 
qu'à  Haï  3.  La  distance  cjui  sépare  Tekrit  de  la  mer,  du  côté 
de  l'orient ,  peut  être  évaluée  à  un  mois  de  route ,  et  en  revenant 
de  la  mer  vers  l'occident,  par  une  ligne  courbe,  à  un  pareil 
intervalle. 

Le  le\l''  porte j.Ais^  ,lj i  iUjO^.«  ~»w«»;  mais  je  ne  crois  pas  que  a à_jJ^_« 

signifie  ici  mctropohs,  comme  i'oiil  pense  les  auteurs  de  la  version  latine. 

20. 


156  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 58  recto.        De  Bagdad  à  Sorra-Men-Ra  ^^J  tr.J-.  on  compte  3  journées. 

De  Sorra-Men-Ra  à  Tekrit,  2  journées. 

De  Bagdad  à  koufa,  5  journées. 

De  Koufa  à  Cadesia,  3  journées. 

De  Bagdad  à  Wasit,  8  journées. 

De  Wasit  à  Bassora,  7  journées'. 

De  Bagdad  à  Halwan,  6  journées. 

De  Bagdad  à  Cliirwan  [J^iy^  et  Saïmara  »;..«>«,  G  journées. 

De  Koufa  à  Wasit,  par  le  chemin  des  marais  ^}^^\,  6  journées. 

De  Bassora  à  la  mer,  2  journées. 

Ainsi  la  largeur  de  ITrâc,  si  l'on  prend  la  route  de  Bagdad  et  de 
llalwan  jusqu'à  Cadesia,  est  de  1  1  journées;  et  de  Sorra  men  Ra 
à  Cliehrezour^jj^;-^^,  dépendance  de  l'Adlierbaïdjan,  de  5  jour- 
nées Mais  l'espace  cultivé  dans  cet  intervalle  est  de  moins  de 
1  journée.  Quant  à  la  largeur  du  pays  qui  sépare  Wasit  du 
Khouzistan  yU-.jj^,  elle  est  d'environ  4^  journées.  La  distance 
existante  entre  la  frontière  du  pays  de  Bassora  à  Haï  est  de 
1  journée. 
B*GB.iD.  Nous  commencerons  par  Bagdad  ilovju  la  description  de  l'Iràc. 

Cette  grande  ville  fut  fondée  sur  la  rive  occidentale  du  Tigre, 
par  le  khalife  el-Mansour,  qui  divisa  le  territoire  environnant  en 
fiefs  jjUai  cpi'il  départit  ensuite  entre  ses  amis  et  ses  adhérents. 
El-Mohdi ,  lorsqu'il  gouverna  Bagdad,  établit  ses  troupes  sur  la 
rive  orientale  ensorte  que  le  lieu  de  ce  campement  fut  nommé 
le  camp  d'el-!\lohdi;  alors  chacun  ayant  élevé  des  constructions 
sur  le  terrain  qui  lui  était  échu  en  partage,  il  arriva  que  ces  con.s- 
tructions  s'étendirent  depuis  Karakh  ^lyT  au-dessous  de  Bagdad 
jusqu'à  Hadith  ii*j.K=i-.  Le  palais  d'el-Mohdi  se  trouva  placé  au 
milieu  de  ces  édifices  vis-à-vis  du  palais  d'el-Mansour,  bâti  sur  la 
rive  opposée,  et  les  maisons  de  Bagdad  se  prolongèrent  jusqu'à 
Kelvvad  it^Js'  «  ville  qui  possède  une  grande  mosquée.  Entre  les 
'  La  version  laline  poi  le  0  ,  ainsi  que  le  ms  A. 


SIXIÈME  SECTION.  157 

deux  villes  dont  se  compose  Bagdad  il  y  a  deux  ponts  construits  l'euillei  j  58  rcno. 
sur  des  navires,  et  par  lesquels  tout  It  monde  peut  passer.  Ils 
«  sont  destinés  à  faciliter  les  communications  entre  la  rive  occi- 
dentale et  la  rive  orientale,  et  réciproquement.  Cette  dernière 
rive  est  remarquable  par  la  quantité  de  jardins  et  de  vergers 
«  dont  elle  est  couverte.  Elle  est  arrosée  par  les  eaux  du  Nahrovvan 
y!jy4j  et  du  ....  '  qui  sont  deux  rivières  considérables.  On  en 
«  lire  toute  l'eau  nécessaire,  soit  pour  l'arrosage,  soit  pour  les  autres 
«  usages  de  la  vie,  sans  qu'il  soit  besoin  d'avoir  recours  au  Tigre, 
si  ce  n'est  pour  une  quantité  très-minime.  La  rive  occidentale 
est  arrosée  par  le  Nahr  'Isa  ^^wacj^,  canal  dérivé  de  l'Euplirato, 
ainsi  que  nous  l'avons  dit,  à  l'einboucbure  duquel  est  un  ponl 
dit  de  Dina  Uj^^-  De  ce  canal  dérive  un  embranchement  moins 
considérable  qu'on  appelle  el-Sirra  ijjoil ,  et  dont  les  eaux  ar- 
«  rosent  les  jardins,  les  villages  situés  sur  la  rive  occidentale  de 
«Bagdad,  et  pénètrent  jusque  dans  la  ville  où  elles  servent  aux 
«  besoins  des  habitants.  Le  Nahr  'Isa  n'est  obstrué  par  aucune 
digue,  par  aucun  obstacle,  et  il  est  navigable  depuis  l'Euphrate 
jusqu'à  Bagdad.  Il  n'en  est  pas  de  même  du  Nahr  Sirra  »»AaJ! ^.^j 
sur  lequel  il  existe  beaucoup  d'écluses,  beaucoup  de  mouHns, 
'  Sur  le  Nahr  'Isa  on  remarque  Badzrouia  i^jji>\j,  ville  où  il  existe 
«  une  douane  très-productive,  et  divers  canaux  dont  les  eaux  cou- 
n  lent  dans  les  bazars  et  dans  les  rues.  Sur  leurs  bords  on  voit 
«  des  édifices,  des  villages  et  des  jardins.  »  Le  pays  compris  entre 
Bagdad  et  Koufa  est  couvert  d'une  infinité  de  villages  et  de  cam- 
pagnes  arrosées  par  des  cours  d'eau  dérivés  de  l'Euphrate,  el 
notamment  parle  Sar-Sar^-o^^r,  cjinal  navigable,  sur  lequel  esl 
bâtie  la  ville  du  même  nom  «  située  à  9  milles  de  Bagdad,  donl  l'ouilki  liS  verso. 
«  le  commerce  est  florissant,  et  les  marcliés  nombreux  et  iiourvus 
«  de  fruits  et  de  denrées  de  toute  espèce,  mais  non  entourée  de 
«  murs.  Il  y  a  un  pont  de  bateaux  sur  lequel  tout  le  monde  passe. 
'  Mol  illisible  dans  nos  ileux  niauubciib. 


158  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillcii 58 verso.  «Ce  canal  est  séparé  d'un  troisième  qui  est  très-considérable  ' 
«et  qu'on  appelle  Nahr  el-Malik  JJll^^,  sur  les  bords  duquel 
«  est  une  jolie  vdle  bien  peuplée  tloul  les  environs  sont  couverts 
«  de  palmiers  et  d'autres  arbres,  avec  un  pont  de  bateaux.  Vous 
«  allez  de  ce  canal  à  Cassr  el-Hobeïra  [^xjdtjMii,  ville  importante 
■'  par  les  marchés  et  par  les  édifices  qu'elle  possède,  la  plus  con- 
«  sidérable,  la  plus  riche,  la  plus  abondante  en  ressources  de 
'  loute  la  contrée  environnante,  située  à  un  jet  de  flèche  de 
"  i'Fuphrate  et  à  3  faibles  journées  de  Bagdad;  et  de  là  à  Soura 
■<  !;_>*«,  ville  de  grandeur  moyenne,  située  sur  les  bords  de  l'Eu- 
"phrate,  entourée  de  plantations  de  palmiers  et  de  campagnes 
1  vastes  et  fertiles.  »  C'est  de  là  que  les  eaux  de  lEuphrate  se 
répandent  dans  la  contrée  de  Koufa  &ijS'i!^^,  puis  vont  se  perdre 
dans  les  marais. 

Kerbela  y^^est  un  lieu  situé  à  l'occident  de  ce  fleuve  vis-à- 
vis  de  Cassr  ebn-Hobeira  \jmJ>  ^JJ\  jmxî.  On  y  voit  le  tombeau  de 
Hussein,  fils  d'Aly,  visité  à  certaines  époques  de  l'année  par  un 
nombreux  concours  de  pèlerins. 

«  L'excédant  des  eaux  des  marais  forme  de  nombreuses  flaques 
"  auprès  desquelles  sont  des  villages  et  des  domaines.  » 

De  Bagdad  à  Nahiowan  y'j;^  on  compte  12  milles. 

«  Nahrowan  est  une  petite  ville  située  sur  la  rive  orientale  et 

■  traversée  par  la  rivière  du  même  nom  dont  les  eaux  arrosent 
•  une  partie  du  territoire  de  Bagdad,  c'est-à-dire  jusqu'à  Iskaf- 
'  beni-Djesed  j^-i,.^  ^  c-iC-I  et  à  DjirDjeraï  ^^l^.=-^^?-,  lieu  distani 

■  de  2  journées  de  Nahrowan.  Cette  dernière  ville  est  environnée 

■  de  jardins,  de  villages  populeux  et  de  fertiles  campagnes;  mais 
"  à  mesure  ([u'on  remonte  la  rivière  en  se  dirigeant  par  Daskara 
■■  »,X«.i  vers  Holwan  (j'_>J^i>-,  sur  la  route  du  Khorasan,  les  eaux 

'  L'Edrisi  veul  dire  sans  doute  que  le  Nahr  'Isa  esl  le  premier,  le  Nahr  Sar  Sar  le 
.second,  et  le  Nahr  el-Melik  le  troisième  d'entre  les  canaux  dérivés  de  l'Euphrate  au- 
près de  Bagdad.  Ce  dernier  esl  le  Nahar  Malka  de  d'Anvillc. 


SIXIÈME  SECTION.  159 

>;  tarissent  et  le  nombre  des  palmiers  diminue.  "  De  Nahro\\an  à    Keuill.i  i5x  verso. 
Racouca  Hiyij',  sur  la  rivière,  on  compte  2/i  milles. 

ITINÉRAIRE    DE    BAGDAD    À    HOLWAN. 

De  Bagdad  iij^*j  à  Nahrovvan  y'j_)-*-»  12  milles. 

De  là  à  Deir  Barema  x«,L^.i  1  2  milles. 

De  là  à  Daskara  s^i^i  2I1  milles. 

«  Daskara  est  une  petite  ville  entourée  de  palmiers  et  de  cul- 
11  tures,  auprès  de  laquelle  est  une  fortification  en  terre  dont  f  en- 
«  ceinte  est  abandonnée  (et  même)  cultivée.  On  dit  que  le  prince 
«  All,\  résidait  là  durant  certaines  époques  de  l'année  ,  et  que 
«  c'était  pour  ce  motif  que  le  lieu  reçut  le  nom  de  Daskarat-el- 
«  Melik  Jiil  ïj-Si^i.. 

De  là  à  Haloula  iJ^ir».  (Halus),  «petite  ville,  »  2  i   milles. 

De  Haloula  à  Kbankïn  (j-^-ÎLjU-  «petite  ville  bien  peuplée,  » 
27  milles. 

De  là  à  Cassr  Cliirïn  i^j^jjAi  (la  distance  manque). 

C'est  à  Cassr-Chirïn  que  les  deux  routes  de  Chehrezourj^jy.^ 
et  de  Holwan  yl^Xa-  se  divisent.  Celui  qui  veut  aller  à  la  pre- 
mière de  ces  villes  prend  à  droite,  fautre  se  dirige  vers  l'orient 
et  parvient  à  Holwan  y'^^.  Le  premier,  parti  de  Cassr  Chirïii 
se  rend  d'abord  à  Deïr  Karan  ^^^jji,  (3  milles. 

De  Deïr  Karan  à  Cbebrzourjjjj.^,  54  milles.  FeuilUi  1Ô9  recto. 

«  La  ville  (principale)  de  ce  pays,  qui  se  nomme  Adbera  ol^ii, 
«  est  située  à  moitié  cbemin  de  Modaïn  où  est  le  Pyrée  d'el-Chir'". 

Le  voyageur  qui  se  dirige  vers  Holwap  326  milles  à  faire  de- 
puis Cassr  Cbirïn  jusqu'à  cette  ville,  d'où  il  résulte  que  la  dis- 
La  version  laline  porle  Rafiica,  mais  les  deux  manuscrits  sont  d'accortl  sur  la 
leçon  que  nous  proposons. 

'  Voici  le  lexle  de  ce  passage,  d'après  le  ms.  A  :  ^j^j  ^  «1,51  ^J^  L^ÀjJ^j 


160  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuillet  1 59  recio.    laiicc  totale  qui  la  sépare  de  Bagdad  est  de  6  journées  ou  de 
1  1  k  milles, 
iioi.w.w.  <'  Ilohvan  ^^^^^  est  une  ville  considérable  bâtie   au  bas  et  à 

«  6  milles  d'une  montagne  qui  se  prolonge  dans  l'Irâc.  La  gran- 
«  deur  de  cette  ville  est  à  peu  près  égale  à  la  moitié  de  celle  de 
«  Deïnourjjjui.  Ses  environs  sont  couverts  de  palmiers;  et  si  l'on 
'  en  excepte  Bassora,  koufa  et  A\  asit,  il  n'est  dans  l'Irâc  aucune 
"  ville  qui  surpasse  celle-ci  en  population,  en  étendue  et  en  abon- 
«  dance  de  ressources.  On  vante  beaucoup,  entre  autres  fruits, 
'  les  figues  que  produit  le  pays.  11  n'y  a  dans  l'Irâc  aucune  autre 
«  ville  qui  soit  plus  rapprochée  de  la  montagne.  Il  y  tombe  de 
«  la  neige  quelquefois,  et  dans  la  montagne  il  en  tombe  tous  les 
«  ans.  " 

ITINÉRAIRE    DE    BAGDAD    À    BASSORA. 


De  Bagdad  à  Modaïn  jjjljdl,  i5  milles. 

«  Modaïn  est  une  ville  petite,  mais  célèbre  et  royale,  située  sur 
»  la  rive  occidentale  du  Tigre.  On  y  voit  des  runies  imposantes 
»  et  des  vestiges  d'édifices  les  plus  remarquables  par  leur  gran- 
"  deur  et  leur  élévation;  la  majeure  partie  des  grosses  pierres 
n  dont  ils  se  composaient  a  été  et  est  encore  (de  nos  jours)  trans- 
ie portée  à  Bagdad  à  une  journée  de  distance.  Modaïn  '  fut  la 
«  résidence  des  Cosroës.  On  y  remarque  un  palais  dont  la  vaste 
«  étendue  est  passée  en  proverbe,  et  qui  fut  construit  en  briques 
Il  et  en  plâtre.  Il  n'existe  aucun  monument  des  Cosroës  qui  soit 
I'  comparable  à  celui-ci.  » 

«  Le  pays  porte  le  nopi  de  province  de  Babil  J^i»  o^j'-  Le  vil- 
"  lage  de  ce  nom  est  peu  considérable,  mais  il  remplace  ime  ville 
■'  importante,  la  plus  antique  ville  de  l'Irâc,  et  dont  la  fondation 
"remonte  à  l'époque  des  Kanaaniens  (j^j'^âxÊ!,   qui  l'habitèrent. 

'  Dans  le  nis.  A  il  existe  une  lacune  considérable;  nous   làclions  d'y  sujipk'ei'  au 
inoven  du  ms.  B,  fol.  ?.33  cl  234. 


SIXIEME  SECTION.  161 

«  Ses  édifices  royaux  ont  subi  les  effets  des  révolutions  des  temps.    Feuillet. ôg  verso. 

«mais  il  en  subsiste  des  vestiges  encore  deliout,  qui  attestent 

«  que  c'était  dans  les  temps  anciens  une  ville  immense  ^lài^*a^. 

"  On  rapporte  qu'elle  fut  bâtie  par  Zolink  jLasJI,  (qu'elle  fut  en- 

"  suite  la  résidence  des  rois  de  l'Arabie  beureuse  &.-*-jLjljJI  ,  et 

«  qu'elle  fut  visitée  par  Abrabam,  sur  qui  soit  le  salut!  A  l'orient 

«  de  Babil  est  Koutbaria  L)jli>5",  petite  ville,  où  l'on  raconte  que 

«  ce  patriarcbe  s'établit  au  milieu  des  flammes.  Elle  se  compose 

«  de  deux  villes  dont  l'une  se  nomme  Koutba-'ltarik  ^fjjhl\  bjJ' 

«  et  l'autre  Koutbaria  ^.j^jS'.  Il   y   a    dans    celle-ci    des   collines 

«  composées  de  cendres  devenues  adbérentes.  On  dit  que  ce  sont 

'■■  celles  qui  provinrent  du  feu  de  Nemrod  :>j,jji,  au  milieu  duquel 

.<  s'établit  Abrabam,  sur  qui  soit  le  salut!  Il  existe  auprès  de  Mo- 

«  daïn  et  sur  les  bords  de  l'Eupbrate  deux  petites  villes  dont  dé- 

«  pendent  des  villages  florissants  et  de  fertiles  campagnes.  De 

«Modaïn,  en  descendant  le  Tigre,  à  Djerdjeraia  l^^j^j^ ,  petite 

«ville,  on  compte  l[0  milles. 

«De  là  ;\  Djabbel  J^=- ,  ville  également  petite,  où  est  le  con- 
•'  fluent  du  Nabrowan  y'^j-^^l  c^*aj  l^',  2.5  milles. 

«De  là,  toujours  en  descendant  le  Tigre  à  Wasil,   /|o  milles. 

«  De  Wasit  on  descend  à  Nabr  La'an  (jjJ^,  puisa  el-Fararetb 
«  cijl^xl!,  puis  à  Diz  el-Sal  JUaJIj^i,  puis  à  el-Hawanit  ^j^^yâ  (les 
«Boutiques),  à  el-Cassr^..LaiJ! ,  dans  le  Nalir  Abi'1-Asad  ^}  j-y>  i 
«Ov^ili,  dans  le  Dedjlet  el-Gbauza  !j,j>J!  *^>i  i,  dans  le  Nalir 
«  Abi  Ma'akel  J.JLj._«  j;l^,_^_j,  dans  les  grandes  eaux  de  Bassora 

«  ïj-iiuJt   (jàAJ;  puis  à  Bassora   »,aajJl. 

«  De  Wasilà  Abvvaz  jiy£.l ,  à  forient  du  Tigre,  on  compte  i  oo 
"  milles. 

«Parmi  les  villes  babitées  on  remarque  Wasit  lxu,Ij,  el-Madar 

Je  pri'sumc  qu'il  y  a  quelque  eircur  dans  la  driiouiinalion  de  ce  caual.  La  carie 
de  d'Anvilie  porle  ici  le  noui  d'au  lieu  dil  Na'auianie,  ou  se  liouve  eu  elVel  l'emliou- 
chure  d'un  cours  d'eau  connu  sous  le  nom  de  Zab. 


162  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 59 verso,    ojij^l,  el-Meftah  A«ll ,  Baïan  yUj,  Siileïnianan  ybU^X».,  Obolla 
«  «X^ill;  nous  avons  déjà  parlé  de  ces  divers  pays  d'une  manière 
'■  suffisante  '  ;  »  il  nous  reste  maintenant  à  décrire  le  Djebal  JU4- 
iijtEAi..  Nous  disons  que  cette  province  contient  plusieurs  villes  célè- 

bres et  résidences  remarquables  parmi  lesquelles  les  plus  consi- 
dérables sont  Hamadan  0t<x$  (l'ancienne  Ecbatanes),  Deïnour 
ji^oa,  Ispahan  yLjusI  et  Coum  ^i;  et  diverses  autres  moins  im- 
portantes, telles  que  Cacban  yûilj»,  Nehawend  oo^l^j,  Roudban 
ylijy,  Rarkb  ou  Kardj  ^^ou  ^^,  El-Bordj  jj-«JI ,  Abberj^^jl 
et  Çazwîn  (jjj_>».  bien  cpie  quelques  personnes  rangent  cette 
dernière  ville  au  nombre  des  dépendances  du  Deïlem  loi. 
u.\MADi.\.  «  Hamadan  yl«>v$  est  une  \ille  très-considérable  et  très-peuplée 

■  possédant  des  bazars  où  il  se  fait  un  commerce  fort  étendu. 
»  Les  habitants  de  cette  ville  se  font  remarquer  par  leur  intelli- 
«  gence  et  leur  instruction,  ainsi  que  par  la  pureté  et  l'aménité  de 
«  leurs  mœurs.  Le  prix  des  denrées  y  est  (généralement)  modéré. 
"  On  y  trouve  en  abondance  de  la  viande  de  mouton  et  autres 
«  animaux,  du  beurre  et  toute  sorte  de  laitage.  » 

ITINÉRAIRE    DE    Il.AMAD.W     À     IIOI.WAN. 

Feuillet lOorccio.        De  Hamadan  à  Asterabad  iLi^JUwl ,  /|5  milles. 

La  géographie  d'Ebn-khordadbèh  ne  porte  que  2  à  milles. 

«Asterabad  est  une  ville  agréable,  très-commerçante  et  en- 
«  tourée  de  cultures  contiguës.  »  De  là  à  Cassr  el-Lossous  jmS 
^_jr^*a>JI  (le  château  des  Voleurs),  «ville  jolie,  agréaJ^le,  d'un 
«aspect  ravissant,  et  lieu  de  passage  fréquenté  par  les  voya- 
"  geurs,  »  2  I  milles. 

De  là  à  Maderan  yl^iU,  «petite  ville  bien  peuplée  et  indus- 
«  trieuse,  »  2  1  milles. 

De  là  à  Cantarat  el-Na'man  yU«JJI  «jJaiï,  «  petite  rivière,  ■■ 
i5  milles. 

'  Voyez  l.  I",pag.  369. 


SIXIEME  SECTION.  16,'> 

De  là  à  Cantarat  Abi  Eïoub  c->^l  ^1  «pa^i,  12  milles.  Feuillet  160  lecio. 

De  là  à  Behechoun  yyi-^-'  ou  Behechouz  jyi>^  (la  distance 
manque). 

«  Bebechoim  est  une  montagne  très-baute,  sur  laquelle  esl 
"  un  village  qu'on  nomme  Sansanai  (^iL-j-y  ,  et  une  caverne 
«  creusée  et  sculptée  (de  main  d'bomme)  où  l'on  voit  la  repré- 
"  sentation  d'un  ancien  roi,  à  cbeval  ^f.-i  ^^  i^j— 5",  connu  sous 
"  le  nom  de  Cheïdan  yl^.i  '.  " 

De  Behecboun  à  Carmacbïn  (Jvi^^  ou  Carmachiz  jjk-iUyji  par 
un  :a  ^sl)-"^.  "  ville  agréable,  commerçante,  bien  bâtie,  entourée 
"  de  gras  pâturages,  de  sources  d'eau  vive  et  d'eaux  courantes,  » 
2  4  milles. 

De  Carmacbïn  à  Zobeïda  o,>^jj.JI,  «  station  agréalile,  »  2ii  milles. 

De  là  à  Mardj  el-Cala'  iù«AjiJi  ^j— «  (le  pré  du  Chàlcau  fort), 
«ville  qui  n'est  entourée  que  de  nmrs  en  terre,  mais  qui  est 
«  remarquable  par  la  beauté  de  ses  maisons  et  de  ses  lieux  de 
«plaisance,  par  l'abondance  des  ressources  cju'elle  présente  et 
»  par  la  fraîrbeur  de  ses  pâturages,  »  27  milles. 

De  là  à  Holwan  yi^ia-,  dont  nous  avons  déjà  parlé,  3o  milles. 

Pour  se  rendre  de  Hamadan  à  Deïnour  j^jui  on  passe  d'abord 
par  Asterabad,  ainsi  que  nous  l'avons  dit,  àà^  milles"; 

Puis  par  Sobba  iU=a=,  27  milles. 

De  là  à  Deinour^yu^,  '-ih  milles. 

«  Le  territoire  de  Deinour  est  très-fertile  et  très-abondant  en 
«fruits,  en  céréales,  et  les  babitants  de  cette  ville  sont  natu- 
«  rellement  plus  sidjtils  que  ceux  de  Hamadan.  Beaucoup  d'eau, 
"  beaucoup  de  jardins.  » 

'  Bien  qu'il  paraisse  exister  une  iilenlilé  complèlt'  entre  Bechehoun  et  Bisuloun  , 
l'indicalion  donnée  par  1  Etlrisi  ne  nous  semble  point  indigne  de  fixer  1  attention  des 
voyageurs  futurs. 

'  Ou  plutôt  45.  Voyez  ci-dessus  ,  pag.  162. 


16^1  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  160  recto.  ,  .  ■   .. 

ITINER.\IIiE     DE     IIAMADAN     A     liEl    j^ly I . 

De  Ilamadan  à  Sawah  ojLw,  «ville  située  .sur  le  cheiiiin  de 
>  rirâc,  fréquentée  par  les  chameliers,  et  plus  encore  par  les 
«  pèlerins  qui  se  rendent  à  la  Mecque  montés  sur  leurs  propres 
«  chameaux,  »  90  milles. 

.  De  Sawah  à  Reï  j^tjJ!  (  l'ancienne  Rages  ou  Arsacie),  5o  milles. 
KEî.  Reï  est  une  ville  considérable,  dont  l'étendue  en  longueur 

"était  anciennement  de  4  milles,  el  la  largeur  de  la  moitié 
«  de  cette  surface.  Ses  murailles  sont  en  terre  et  ses  maisons 
«  en  terre,  en  chaux,  en  plâtre  et  en  briques.  Elle  a  plusieurs 
«portes,  plusieurs  bazars  011  il  se  fait  beaucoup  de  commerce. 
«  Dans  la  citadelle  on  voit  une  grande  mosquée.  La  ville  est  en 
«  majeure  partie  ruinée,  mais  le  faubourg  est  peuplé.  On  y  boit 
"  de  l'eau  de  puits  et  de  l'eau  amenée  par  les  canaux.  Il  y  a 
«  deux  rivières,  l'une  qui  traverse  la  ville  et  le  bazar  dit  el-Roudah 
"•^.J^'';  on  appelle  cette  rivière  Soura  'j^-*;  l'autre,  qui  se 
«nomme  Khoulani  ji'jii,  coule  auprès  de  la  ville.  Comme  les 
»  eaux  en  sont  pures,  on  les  boit  (sans  inconvénient).  » 

ITINÉRAIKE    DE    IIOLWAN     .\     VS.I,    EN     SE     DIRIGEANT     D'OCCIDENI 
EN     ORIENT. 

De  Holwan  à  Mader  Waasian  yUwT^jsU,  village,  12  milles; 

Aux  châteaux  de  Ziad  iLjjywaï,  12  milles; 

A  Zobeïdié  aj.Xxjj,  18  milles; 
Feuillet  1 60  verso.        A  Kliachkarem  -jlsCiJw ,  ()  milles  ; 

A  Cassr  A'mrou  jy^^^ ,  1  2  milles  ; 

A  Carmachïn  ^Tv-iUj_»,  distante  de  Masandan  y!.KÀ-.U  de 
(j  milles  sur  la  gauche,  si  vous  voulez  prendre  la  route  du 
Khorasan,  en  allant  ensuite  à  Dokkan  y'^i,  i  1  milles. 

Si  vous  voulez  aller  à  Nehawend  ^jjl^j  et  à  l.spahan  yl^jusl , 


SIXIEME  SECTION.  165 

parvenu  à  Dokkan,  vous  prenez  à  droite  et  vous  vous  dirigez  vers    Feuillet  lOovciso, 
Maderan  y|;iU,  dont  il  a  déjà  été  question;  puis  à  Nohawend, 
qui  est  l'une  des  villes  dont  se  compose  la  province  dite  Kour 
el-Djehel  J^+JI^^.  Les  autres  sont  Haniadan  yl^$,  Iloudlian 
y'ijj.il  ,   Buzurdjerd    :>j.=r_iy.  ,    KarUi    ^jiîi ,   Ravendali    s^jj'j, 
«  Cassr   el-Lossous  ^jpyaH&y&i,  Sohba  &Aiiï=,  Asterabad  iLly-wi, 
el-Mardj  ^^! ,  Tour  Flaousa  a-.^^ji_^,  Cliehrezour  ^^j^^  , 
Rihan  yLarj ,  Abherj^i,  Samnan  yU^,  Coum  _„,«^ï,  Cachan 
yUls,  Rouzah  ojjj,  Bersné  iU*y>; ,  el-Kardj  ^j^l,  el-Bordj  ^j-sl', 
Ispahan  yl^-',  Khan  el-Djan  ylil  yli^,  Barema  &^jL,  la  ville 
de  Saïmara  «^-««a]!  jUjJ^,  Masendan  yIo^.«,U,  iNahr  Djncabdac 
«  jj^jJil=>j^j,  le  district  de  Koufa,  cest-à-dire  Dcïnour  aj^  »U 
}y^.^  gi\  celui   de   Bassra,  c'est-à-dire   Nehawend  ^>Ojl,^;  Ha- 
niadan yiJ^  et  Coum  ^^. 

De  Dokkan  à  Cassr  el-Lossous,  ai  milles; 

Puis  à  Asterabad,  2  i  milles; 

Puis  à  Cariet  cl-A'sel  J.«jJl  i.j^ï  (le  village  du  Miel),  ()  milles; 

Puis  à  Wadhifat  Hamadan  ylo^iÈ  i^iij,  7  parasanm's; 

Puis  à  Hamadan,  i5  milles. 

De  Hamadan  à  Adhernou^jil ,  village,  1 ,')  milles. 

De  là  à  Tarza  ojyh,  village,   i  2  milles; 

Puis  à  el-Asawara  »jjL4.i)i,  gros  bourg  avec  bazar,  1  2   milles; 

A  Dared  Abad  iLi  i,!i,  1  2  milles; 

A  Sousanïn  ^^^y^,  9  milles; 

A  Sawah  «jU,  ville  dont  il  a  déjà  été  question,  1  .■)  milles; 

A  Maskouna  ij^-^^^,  27  milles; 

Et  enfin  à  Reï  ^J^  ',21  milles. 

ITINÉRAIRE     DE     HAMADAN     À     ISPAHAN. 

De  Hamadan  à  Ramcn  (^..ij,  ville  florissante,  21  milles. 
De  là  à  Buzurdjerd  ^_f=rjy! ,  «ville  plus  considérable  cl  plus 
'  Sic.  Nos  manuscrits  portent  lanlot  ^IJI  et  tantôt  ^^  J| . 


166  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 60  verso.  «  importante  sous  tous  les  rapports  que  Ramen,  dont  le  territoire 
"produit  en  quantité  des  fruits  qui  sont  transportés  à  Kardj 
«  •^^^  à  Ispahan  et  à  Reï,  »  33  milles. 

De  Buzurdjerd  à  Kardj,  3o  milles. 

«  Kardj  ^^(ou  Karkii  ^^,  d'après  le  manuscrit  A)  est  une 
«ville  plus  importante  encore,  mieux  bâtie,  plus  riclio,  jdns 
"  industrieuse  et  plus  commerçante  que  Buzurdjerd  i^j>-j_^.  « 

De  Kardj  à  Bordj  rrj^,  «jolie  ville,  »  3 G  milles. 

De  Bordj  à  Khonidjan  yWvj^,  village,  3o  milles; 

Et  de  là  à  Ispahan  ^UjUal.  sans  aucune  ville  dans  l'intervalle, 
90  milles. 

ITINÉRAUiE    DE    HAMAD.\N     \    KHOLZISTAN. 

De  Hamadan  à  Roudhan  y'ij^' ,  1  7  milles. 

«  Roudhan  est  le  nom  d'un  canton  agréable ,  dont  le  territoire 
«  est  fertile  et  produit  du  safran  tel  qu'il  n'en  existe  pas  de  pareil 
"dans  l'univers.  La  ville  principale,  cpii  s'appelle  Roudhan,  est 
«peu  considérable.»  De  là  à  Nehawend  j^j^L^,  yi  milles. 

«Nehavvend   est   une  jolie  \ille,  bâtie  sur  une  émincnce   et 

«entourée  de  murs  construits  en  terre,  ainsi  que  les  maisons. 

«  Aux  alentours  sont  des  jardins,  des  vergers,  des  promenades 

«  parfaitement  arrosées.  Cette  ville  est  très-commerçante  et  son 

Feuillet  161  rccio.    «  territoire  très-peuplé.  » 

De  Nehawend  à  el-Asir_;.*^yi ,  3o  milles. 

De  là  à  Saber  Djas  ^U-^L.  et  à  Lour^^l,  90  milles,  sans 
trouver  de  ville  ni  de  village. 

De  LourjijJii  à  Canlarat  Andamas  ^j~«l.xjl  »^»  et  à  Djondi 
Sabonr  ji^U.  ^^'^'^  ''  ^  journées. 

De  Hamadan  à  Sawah  »^U«  on  compte  90  milles. 

De  Sawah  à  Coum  «j,  36  milles,  qu'on  parcourt  en  2  jours. 

n  Coum  est  une  grande  cl  belle  ville,  ainsi  que  Cachan  jjUl». 
'  Celle  ville  csl  considérée  comme  la  capitale  du  Khouzistan. 


SIXIEME  SECTION.  167 

«  L'une  el  l'autre  sont  riches,  commerçantes;  mais  les  habitants    Keuilleiitii  ndu. 
"  de  la  première  (Coum)  sont  ]îOur  la  plupart  Chi'ites,  et  ceux 
«  de  la  seconde  (Cachan)  de  la  secte  des  Hachavvitcs  ^^^i^.  » 

De  Hamadan  à  Narestan  yU^jL  on  compte  3o  nulles. 

De  Narestan  à  Avedi^l,  ik  milles. 

D'Aved  à  Cazvvïn  ^j^^yi,  i  journées. 

«  Il  n'existe  aucune  ville  entre  Hamadan  et  Cazwïn.  Il  est  peu  cu-win. 

«  de  villes  comparables  à  Cazwïn.  Ses  bazars  et  ses  édifices  sont 
«  contigus;  son  commerce  est  considérable;  ses  habitants  se  font 
'  remarquer  par  la  politesse  de  leurs  manières  et  par  leur  péné- 
«  tration  dans  l'étude  des  sciences.  » 

De  Hamadan  à  Dcïnour^>_j k — ji  on  compte  un  peu  plus  de 

60  milles. 

De  Deïnour  à  Chehrezour  jjjj..r-i  ,  /|  journées. 

De  même  de  Holvvan  à  Chehrezour,  t\  journées. 

De  Deïnour  à  Chirania  ë^^jj^ ,  1  journée. 

D'cl-Lourj^i!l  à  Kardj  ■rj^-  6  journées. 

D'Ispahan  à  Cachan  yUilï ,  3  journées. 

De  Coum  à  Cachan,  2  journées; 

Et  de  Coum  à  Sawali  iAj^^  1  journées. 

«  Ispahan  ^Vf^'  ^^  compose  de  deux  villes,  dont  l'une  se  ispahan 

«nomme  el-Iehoudia  iùi5_.^_*JI  et  l'autre  Chehriana  ï^\,j.^Xi, 
«  situées  à  la  distance  de  2  milles  l'une  de  l'autre.  Ces  deux 
«villes  ont  chacune  un  mcnhcr  \  mais  la  première,  Ajij-<,Ji  , 
«  est  deux  fois  plus  grande  cpio  la  seconde.  Les  maisons  de  l'une 
"  et  de  l'autre  sont  construites  en  terre.  Cette  ville  est  la  plus 
«  importante  de  tout  le  Djebal,  soit  sous  le  rapport  de  l'étendue, 
«  soit  sous  celui  de  la  population  et  des  richesses.  C'est  le  marché 
"(ou  l'entrepôt  commercial)  du  Fars,  du  Djejjal,  du  Kborasan 
«  et  du  Khouzistan.  On  y  trouve  quantité  de  chameaux  propres 
«  à  servir  de  monture  et  au  transport  des  lardeaux.  11   existe  à 

'  Chaire  où  l'on  (inlla /iliotba. 


168  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet i«i  recto.  «  Ispahan  des  métiers  où  l'on  fabrique  de  riches  étoffes  de  soie, 
"telles  que  l'itabi  i>M.\xs,  l'ouchi  ,s^j  et  autres,  et  des  tissus  de 
«  coton.  Beaucoup  de  marchands  y  viennent,  et  achètent  ces 
«  étoffes  pour  les  transporter  ailleurs.  On  y  trouve  aussi  de  beau 
"  safran.  Il  n'est  pas,  après  Reï,  de  ville  plus  grande  qu'Ispahan  '.  » 

De  Hoh\an  à  Chirwan  y'j^^  on  compte  i  fortes  journées. 

De  Chirwan  y'jyjs-i  à  Saïmara  Sj-s^m,  ■}.  journées. 

De  Chirwan  à  cl-Lour ^jJJI,  -i  journées,  qu'on  peut  évaluer  à 
une  très-forte  journée ,  sur  les  flancs  d'une  montagne. 

«  Do  là  à  Bagdad,  9  journées. 

1  Chirwan  ylj_>ji-i  et  Saïmara  »j-tyo  sont  deux  petites  villes  dont 
«  les  maisons  sont  pour  la  plupart  construites  en  pierres  et  en 
«plâtre,  comme  celles  de  Mossoul  J-j^^a.  On  y  trouve  quantité 
de  fruits,  tels  que  la  datte,  la  noix  et  (de  plus)  les  fruits 
n  des  pays  froids.  Il  y  a  beaucoup  d'eau  courante,  soit  dans  les 
«  bazars ,  soit  dans  la  plupart  des  maisons.  Ces  deux  villes  sont 
"  extrêmement  agréables  et  leurs  environs  ravissants. 

«  Quant  à  Cazwïn  (j.jj(>»'  c'est  une  belle  ville  et  une  place 
«  forte  située  sur  la  frontière  du  Djcbal,  à  90  milles  de  Reï  et  à 
"36  milles  du  lieu  où  le  roi  du  Deïlem  fait  sa  résidence.  Talecan 
'■  yUJUo  est  plus  rapprochée  du  désert.  Il  n'y  a  pas,  à  Cazwïn, 
"  d'eau  courante;  on  est  obligé  de  boire  celle  qui  est  amenée 
■  par  des  conduits,  et  elle  n'est  pas  d'une  parfaite  douceur.  " 

"  Abberj^Y^i  et  Zendjan  [J^j  (ou  Zenghian)  sont  deux  petites 
Feuillet iGi  verso.  «  villes  fortifiées  dont  les  environs  sont  boisés,  bien  arrosés  et 
«  bien  cultivés.  La  seconde  (Zengliian)  est  plus  considérable  que 
«  la  première;  mais  les  lud)itauts  d"y\iher  sont  plus  sjjirituels  et 
«  plus  Instruits  que  ceux  de  Zenghian;  car  ceux-ci  sont  bien  connus 
■<  par  leur  ignorance  et  par  leur  paresse.  De  Zenghian  à  Dcïnoiu- 
«  on  compte  90  milles. 

•■  A  la  contrée  nommée  Bchlous  (j->^  ou  Djebal  JU4^  touche 

'  Le  lexle  porle  :  yL,çoi  cj-^r!^  i^r"  >'^*J  (j~^j- 


SIXIEME  SECTION.  169 

le  Tabaristan  ybu.^,  pays  très-peuplé,  très-arrosé,  produisant  Feuillet  .Ci  lerso. 
beaucoup  de  fruits  et  couvert  d'arbres  et  de  forêts.  Les  maisons 
y  sont  construites  en  bois  et  en  roseaux,  et  les  pluies  presque 
continuelles.  Les  principales  villes  de  ce  pays  sont  :  Amol 
J^l,  Natba  bl,  Gbilan  ^5X5',  Mila  iOv»,  Mamtir  ^^xLu.U ,  Sari 
ajjLw,  Tamisa  \,^^]s,  Asterabad  5L!^.x-«!,  Djordjan  ^1=.^.=-,  De- 
<  niestan  ^_,lx»w«i,  Sekoun  y^^,  Salous  u-^U,  Mogban  yUj^, 
Talecan  yUJUo,  RimaiU;^,  Khawar^l^,  Samnan  yU?*,  Danighan 
"  U^ — «—«là,  Bastam  ^^Ik-w ,  Douman  yU^i ,  Terdji  syi,  dans  la 
"  contrée  montagneuse  du  Deïleni  kji.  En  venant  de  Reï  ^^^i  (j_, 
«l'entrée  du  Tabaristan  est  par  Salous  u-^U.,  ville  .située  sur 

«  les  bords  de  la  mer  Salée ,  qu'on  appelle  mer  de  Khozar^ *? 

«jjJl  ou  de  Tabaristan  yUuyy4=j^,  dont  nous  parlerons  en  son 
»  lieu,  si  l'occasion  s'en  présente  et  s'il  plaît  à  Dieu.  » 
L'itinéraire  de  Reï  à  Amol  est  comme  il  suit  : 
De  Reï  à  Burzian  ^jljjj  \  i  journée  faible. 
De  Burzian  à  Tatbend  JO^b,   «grande  ville.»   i  journée. 
De  Tatlicnd  à  Achek  J^l ,  i  journée. 
D'Acbek  k  Belloun  y^ ,  i  journée  ; 
Et  de  Belloun  à  Amol  Jo«l ,  i  journée. 

D'Amol  à  A'ïn  el-Hamm  -^t  (j>£  (ou  la  fontaine  des  Soucis), 
près  l'cmboucbure  de  la  rivière  d'Aniol  dans  la  mer,  i  journée. 
Pour  se  rendre  de   Reï   à  la   frontière    du   Djebal  on    passe 
par  Castana  iolk«>ï,  i  journée; 
Par  Meskouna  *jjjC»^,  i  journée. 
De  là  à  Sawab  «jUv,  27  milles. 

ITINÉRAIRE    DE    DEÏNOLR  ;,yji   À    MARAGHA   ii^]j^  ET    À    ARDEBll.  Juuij'  ■ 

De  Deïnour  j^ji  à  Tcbenardjan  yU-^Ua.,   «petite  ville  bien 
"  peuplée,  »  2 y  milles. 

De  là  à  Tel  War  ^i^  Jj,  18  milles; 

La  version  latine  porte  Buziaii.  lamsekend,  Asck. 


170  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Ffiiilictiiii  verso,         Puis  à  Saïsar^^-,i»A^ ,  7  i  milles; 

A  Anderab  <_>!jJwl,  «ville,»  12  milles; 

A  Beïlcan  yUUj ,  1  5  milles. 

«  Beïlcan  est  une  ville  agréable,  entourée  d'arbres,  de  jardins 
«et  de  vergers,  sur  les  bords  d'une  rivière  dont  les  eaux  font 
«  tourner  des  moulins.  Celui  qui  veut  se  diriger  vers  l'orient  par- 
«  court  un  espace  de  2  4  milles  et  arrive  à  Berdlia'  **i;j  (Bcrde), 
"  grande  ville  dont  la  longueur  est  de  3  milles  et  la  largeur 
«moindre.  On  y  trouve  d'abondantes  ressources,  des  arbres, 
"  des  eaux  courantes,  et  c'est  la  capitale  de  tout  le  royaume  de 
«  Ran  l.^JS'yljJ!  iy>j  J.  Celui  qui  se  rend  à  Ardebil  J-u^;!  va  de 
«  Beïlcan  à  Borza  ijjj  ,  »  1 8  milles. 

De  Borza,  dépendance  de  l'Arménie,  à  Cha-Ber-Khast  __>  Li 


là-,  «village,»  2 II  milles; 
MiFiAGiiA.  Et  de  là  k  Maragha  ^!^,  «  ville  bien  bâtie,  dont  les  environs, 

"  couverts  d'arbres  à  fruits,  de  jardins  et  de  culture,  sont  vastes, 
«  fertiles  et  agréables.  De  certains  villages  qui  en  dépendent 
»  on  apporte  à  Maragha  des  melons  de  forme  allongée,  dont 
«  l'écorce  est  rouge  et  l'intérieur  vert,  et  dont  la  douceur  sur- 
«  passe  celle  du  miel.  » 

De  Maragha  à  Kharcan  yl->^'  ^3  milles. 
De  là  à  Tebrizjjj.Aj  (Tauris),  27  milles; 
Feuillci  16?  rocio.        Puis  à  Nuriz  _)j^  ,  12  miUcs. 
A  Khan  yUI,  12  milles; 
A  Khawast  cA^i_yjw,  3  milles; 
A  Kouaser ^^IjS",  3o  milles; 
A  lama  ^^,  i5  milles. 

Puis  enfin  à  Ardebil  J^:>j\  (la  distance  manque). 

AnoEiiu..  «Ardebil  est  une  grande  et  belle  ville,  chef-lieu  de  gouver- 

«  nemcnt  et  quartier  général  des  troupes  et  des  armées,  dont 

«  les  dépendances  s'étendent  sur  un  espace  de  90  milles  dans 

«  tons    les  sens.   Les   édifices   y  sont   construits  en   terre  et   en 


SIXIEME  SECTION.  171 

«briques,    les    approvisionnements   permanents,    le    commerce    l'euiiietiGj  rcc 
«avantageux.  Cette  ville  est   entourée   de  villages,  et,  sous    le 
«  rapport  de  la  grandeur,  on  peut  la  comparer  à  Maragha ,  dont 
«  nous  venons  de  parler.  « 

ITINÉRAlItE    D'AIlOElirL    À    ZENDJAN    (  OU    ZENGHIAN  ). 

D'Ardebil  au  pont  de  Sandour^jJvjL».  SjJaÀi,  i  journée. 

De  Sandour  à  Sarat  »lj-v,  i  journée. 

De  Sarat  à  Boni  ^^  ',  i  journée. 

De  Bouï  à  Zendjan  y^j,  2   journées. 

«  Sarat  «I^-w  est  un  château  grand  comme  une  ville.  11  y  a  un 
«bazar  et  un  lieu  de  pèlerinage  aussi  fréquenté,  et  même  plus, 
«  que  n'est  le  mawcaf  de  la  Mecque.  Ebn-Haukal  en  parle  lon- 
«  guement  et  il  en  fait  une  description  qui  dépasse  toutes  les 
«  bornes  -.  Il  est  situé  sur  la  route  de  Maragha  pour  celui  qui 
«  vient  d'Ardebil;  mais  si  l'on  préfère  passer  par  Mauanedj  ^U^, 
«  ville  agréable,  entourée  de  jardins,  où  toutes  les  denrées  sont 
«  à  bas  prix,  etc.  on  a  6o  milles  à  parcourir.  « 

De  Mananedj  à  Khoïdj  g:^  (aujourd'hui  Khoï),  i  journée. 

«Kboïdj  est  également  une  ville  agréable,  commerçante,  in- 
«  dustrleuse  et  riche.  Il  y  existe  un  lieu  d'observation  (un  bureau 
«  de  douane)  sur  tout  ce  qui  sort  de  l'Adherbaïdjan,  en  fait  de 
«farmes,  de  bêtes  de  somme,  et  sur  toute  espèce  de  marchan- 
«  dises  et  de  bestiaux.  « 

De  Khoïdj  à  l'Adherbaïdjan  yUc^^i! ,  i  forte  journée. 

De  Mananedj  à  Zendjan ,  sans  passer  par  Khoïdj ,  2  journées. 

D'Ardebil  à  Moghan  yljCo  (province)  sur  les  bords  de  la  mer 
(Caspienne),  2  journées. 

La  version  latine  porle  Bara. 
'  Voici  le  texte  :  ^^  ,^^L  x^^  ■^■^^i  (iy^  '^  i^M^  j^j^  «l^ 
)_^i   J^a.   ^j_E  Xs-^l    j^r^    ^AÂ^5  J~'y^  *À£  iiCz..  Job..!  jJft  Js?  ^! 


Keuillet  163  reclo. 


172  QUATRIÈME  CLIMAT. 

ITINÉRAIRE     DE    CHEHREZODR    À    MARAGHA. 

De  Chehiezour  jjj^,--^  .'i  Hadran  yljj^a^,  village  kurde  au 
pied  des  montagnes,  par  un  chemin  difficile,  1  journée. 

De  Hadran  à  Fôc  (j^,  fort  de  peu  d'importance  au  pouvoir 
des  Kurdes,  1  journée. 

De  là  à  \ariz  jj^,  1  journée; 

Et  à  Maragha  a*I^,  2  journées. 

Voici  la  route  de  Djeziret  ebn  O'mar  ^  ^\  '^j^j^  •*^'  P''y^ 
d'Arménie  : 

De  Djeziret  el)n  O'mar  à  Tel  Jo,  gros  bourg  Irès-peuplé, 
situé  sur  les  bords  du  Sorit  hjijMj^,  1  journée. 

De  Tel  au  mont  Djoda'n  yUjvr»  J-s=-,  sur  les  bords  de  la 
même  rivière,  1  journée. 

«  Il  existe  dans  cette  montagne  une  mine  d'où  l'on  extrait 
it  en  quantité  d'excellent  fer,  qu'on  transporte  en  divers  lieux.  » 
De  là  à  el-Djebel  Jjiil,  1  journée. 

n  La  station  est  sur  le  haut  de  la  montagne  où  sont  des  sources 
«  d'eau  vive,  des  eaux  courantes  et  des  champs  cultivés  par  les 
«Kurdes.  L'hiver,  et  même  l'été,  il  y  tombe  de  la  neige,  mais 
»  elle  fond  par  intervalles.  »  D'ei-Djebel  le  voyageur  se  rend  à 
Madhlan  yi'j»-»,  «ville  ruinée,  autrefois  considérable,  mais  qui 
«  fut  dévastée  et  dépeuplée  par  les  Kurdes,  en  sorte  que  ses 
«  richesses  et  ses  habitants  ont  disparu ,  et  qu'elle  est  actuelle- 
«  ment  en  ruines. 

De  Madhlan  y^i^  à  Marsan  yUa^,  1  journée; 

Et  de  là  à  Salmas  (j.U^,  en  Arménie,  1  journée. 

Cette  dernière  ville  est  bâtie  à  une  certaine  distance  dq  lac 
de  Kanoudan  y'i^S',  Kendan  yi,>U^5  (ou  d'Ormiah),  dont  les 
eaux  sont  salées  à  tel  point  qu'on  n'y  trouve  aucun  être  animé, 
aucun  poisson.  «  Ce  lac  est  traversé  par  quantité  de  navires  pro- 
«  venant  de  l'Arménie,  de  Maragha,  des  dépendances  de  Sari 


SIXIEME  SECTION.  175 

>'  ^^J^  3\^\  et  de  Dakhercan  yb^la.  Ses  bords  sont  de  tous  côtés    Fci.iiieiiea  recio. 

«  couverts  de  villages  florissants  et  de  champs  cultivés  et  con- 

«  tigus.  De  ce  lac  (en  se  dirigeant  vers  l'est)  à  Maragha  on  compte 

"  i5  milles,  (en  se   dirigeant  vers  l'ouest)  à  Orminiah  a.ajvs«;I  ,    Fomiiet  162 verso. 

«  6  milles;  » 

Et  à  Dakherkan  yls^li ,  1  2  milles. 

La  longueur  de  ce  lac  est,  du  nord  au  sud,  de  à  journées,  et 
sa  largeur,  depuis  Maragha  jusqu'à  Orminiah ,  est  d'environ 
60  milles.  Les  vagues  s'y  élèvent,  (surtout)  en  hiver,  à  une 
hauteur  telle  que  les  navires  y  périssent.  «  Au  milieu  sont  des 
«  montagnes  de  difiicile  accès,  habitées  par  des  mariniers  qui  v 
«  vivent  avec  leurs  familles,  mais  qui  n'ont  à  boire  que  de  l'eau 
"  de  mauvaise  qualité  et  peu  abondante.  » 


IT'i 


QUATRIÈME  CLIMAT. 


SEPTIÈME  SECTION. 


Suite  du  Djebal.  — Coum.  —  Caclian.  —  Deïlem.  —  Djordjan.  —  Tous. 
Meherdjan.  —  Moucan.  —  Nesa. 


Feuille!  162  verso. 


La  présente  section  comprend  ce  qui  nous  reste  à  décrire  du 
Djebal  J'-s^,  de  l'Adherbaïdjan  yt^^jii,  de  la  partie  du  Couhestan 
^j\jiM^ji  qui  touche  au  grand  désert,  et  de  diverses  portions  du 
Khorasan  yL«!^. 

Nous  disons  donc  que  les  montagnes  de  Lachan  yLii/  s'éten- 
dent depuis  Ispahan  jusqu'à  Reï.  Dans  cette  contrée  se  trouvent 
comprises  les  villes  de  Couni  /»j  et  de  Cachan  ylib,  et  c'est  par 
là  que  doivent  passer  ceux  qui  veulent  se  rendre  de  Reï  à  Is- 
pahan, savoir  : 

De  Reï  à  Dorza  ïjj^,  petite  ville  où  est  un  menher^  et  où  coule 
un  faible  ruisseau  (  il  n'existe  pas  de  lieux  habités  dans  l'inter- 
valle ,  si  ce  n'est  à  la  distance  de  six  milles  au  milieu  de  la 
route),  1  journée. 

De  Dorza  à  Deïr  el-Hissn  (j  un  ^j-ip  (le  couvent  du  Château 
fort),  1  journée  "à  travers  un  pays  désert.  Deïr  el-Hissn  est  un 
"  château  très-fort  entouré  de  murailles  construites  en  briques 
«  et  en  plâtre ,  habité  par  des  gens  mariés  préposés  à  la  garde  du 
■•  chemin,  et  servant  d'asile  aux  voyageurs.  Il  n'y  a  tout  autour  ni 
«  arbres,  ni  cidtures,  et  les  personnes  qui  y  résident  n'ont  à  boire 
■'  que  de  l'eau  saumâtre  d'un  puits  ou  de  l'eau  de  pluie  recueillie 
«  dans  deux  citernes  situées  hors  du  couvent,  que  le  désert  en- 
"  vironne  de  tous  côtés.  » 

'  Chaire  ou  l'on  fail  la  lihotbu  1111  le  prorip  du  vendredi.  \'ovcz  ci-dessus  ,  |)ag.i67. 


SEPTIEME  SECTION.  175 

De  là  au  village  de  Kakh  ^fe'iujj,   i  journée.  Feuillet  162  verso 

«  Cette  station  est  misérable.  On  y  boit  de  l'eau  de  pluie  re- 
«  cueillie  dans  des  citernes  où  elle  contracte  un  goût  saumâtre.  « 

De  Kakh  à  Coum  /«.»,   1  journée  «à  travers  un  désert  où  l'on  ,,oum. 

<i  ne  rencontre  point  d'habitations,  si  ce  n'est  dans  le  voisinage, 
«  c'est-à-dire  à  la  distance  de  6  milles  de  Coum,  ville  importante, 
"  bien  peuplée,  ceinte  de  fortes  murailles  en  terre.  On  y  boit  de 
«  l'eau  de  puits;  quant  à  celle  qui  est  nécessaire  pour  l'arrosage 
«  des  jardins,  on  l'extrait  de  la  terre  au  moyen  de  manèges  mus 
«  par  des  chameaux.  Cette  ville  possède  des  champs  cultivés,  des 
«jardins  plantés  en  arbres  à  fruits  et  surtout  en  noisetiers  et  en 
«  pistachiers.  Ces  arbres  ne  croissent  pas  dans  les  contrées  voi- 
«  sines;  mais  à  Coum  on  recueille  en  si  grande  quantité  des 
«noisettes  et  des  pistaches  \  qu'on  en  exporte  en  beaucoup  de  Feuillet  1 63  lecio. 
«  pays  et  de  régions.  Les  habitants  de  Coum  sont  pour  la  plu- 
ie part  sectateurs  d'Aly.  » 

De  Coum  à  Cariet  Madjous  a^y^  •'m^j,  1  journée,  «  par  un  ])ays 
"  cultivé.  On  trouve  dans  ce  village  une  peuplade  d'ignicolcs.  « 

"De  Cariet  Madjous  à  Cachan  yLili,  ville  d'une  étendue  peu  cchan. 

"  considérable,  mais  peuplée,  commerçante  et  industrieuse,  dont 
«les  maisons  sont  construites  en  terre,  1  journée. 

«  Les  autres  lieux  de  cette  contrée  sont  peu  importants.  » 

ITINÉRAIRE    DE     REÏ    À    NISABODR. 

De  Reï  ^ji\  à  Ma'kel  Al^ad  iLl  JJi**,  18  milles. 
De  là  à  Farandïn  yjooijj '^  «bourg  peuplé,  «  ik  milles; 
A  Kebda  »«>w^,  «  bonne  station,  avec  de  l'eau  et  des  cultures,  » 
2  1  milles  ; 

A  Khârjty-=,  18  milles. 

Ce  dernier  fruit  se  trouve  en  abontlance  dans  les  environs  de  Cazwîn. 
'  Ou  Carandin,  d'après  la  version  latine  et  d'après  le  nis.  A. 
Il  est  question  de  ce  pays ,  ainsi  que  de  Semnan  et  de  Baslam  ou  de  Boslan ,  dans 


176  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuilipi  i63  recio  «  Kliâr  est  une  ville  peu  considérable,  mais  peuplée  d'hommes 
"  distingués,  qui  vous  répondent  avec  bienveillance  et  iirba- 
"  nité.  Il  y  a  im  cours  d'eau  provenant  des  environs  du  Dinawcnd 
«  >>OjU.;i  (ou  plutôt  Demawend),  et  plusieurs  villages  et  champs 
cultivés  en  dépendent.  Le  Dinawend  est  une  montagne  très- 
«  haute  ;  on  prétend  même  que ,  entre  trois  et  quatre  heures 
<•  après  midi ,  l'ombre  qu'elle  projette  couvre  un  espace  de 
«  1  2  milles.  Son  sommet  est  remarquable  par  la  fumée  qui  en 
«  sort  continuellement.  » 

A  Cassr  el-Melh  ^ij-^  (le  château  du  Sel),  i8  milles; 

A  Ras  el-Kelb  .^1  ^j.\j  (la  tête  du  Chien),  a  i  milles; 

A  Semnan  yU<w,  i/i  milles. 

«  Semnan  est  ime  ville  de  grandeur  médiocre,  avec  bazar  et 
«  fabriques.  C'est  la  première  dépendance  du  pays  de  Coumes 
«  LT^jj»  i^o,  qui  comprend  dans  ses  limites  Damghan  yljCli  et 
«  Bastam  -Ik--^.  Cette  dernière  est  plus  petite  cpie  Semnan,  et 
"  Semnan  plus  petite  que  Khâr,  dépendance  de  Reï.  » 

De  Semnan  à  Adjouïn  ^jj,y=.^ ,  27  milles. 

De  là  à  Coumes  du  Damghan  yljt«!jJ!  (j«-<i>i,  24  milles; 

«  En  sorte  que  la  distance  totale  qui  sépare  Reï  de  ce  dernier 
«  lieu  est  de  189  milles.  » 

De  Coumes  à  Djerada  sil^,.^,  1  journée  ou  2  1  milles. 

De  là  à  Bedhech  QiJv  ',  1  journée  ou  2  1  milles; 

Puis  à  Mourdjan  yW-ji>«,  1  journée; 

A  Mebrar  jl^^jwo,  1  journée  ou  3 G  milles; 

A  Hachkida  »,>.A5CaJ^,  21  milles; 

A  Behmen  ALad  iM  ^J^  ,  1  8  milles  ; 

A  Noun  (jy,  18  milles; 

le  Mémoire  de  M.  le  capilaine  Tiuilhier,  inséré  clans  le  lome  IX,  pag.  1 18  cl  suiv. 
du  Bulletin  do  la  Société  de  géog;raphie  (cahier  de  mars  i838). 

'  M.  le  capilaine  Truilhier  parle  d  un  lieu  du  nom  de  Bedeschi  dans  son  Mémoire , 
pag.   139. 


SEPTIÈME  SECTION.  177 

A  Djeser  Wadjerd  ^j^S^j-j,.^,  i8  milies;  Feuillet  1 03  rf<to. 

A  Djeser  Abad  ilS^,-».^,  12  milles; 

A  NahnaLad  iUi^i,  i5  milles; 

A  Behech  Rend  «xiS'^ji^^,  18  milles; 

Et  de  là  à  Nisahour j^Uuo  (Nicliapour),  i5  milles. 

"  Adjouïn  ij^.yr^ .  dont  il  vient  d'être  question  (  dans  cet 
'■  itinéraire  ) ,  est  une  petite  ville  ornée  d'édifices  et  entourée  de 
«champs  cultivés;  Djerada  iiii^-=-  est  un  gros  bourg  peuplé, 
"  adossé  à  une  montagne;  Bedhech  jiJv  un  château  fort;  Mour- 
«  djan  ij'-^rjy  un  bourg  important,  très-peuplé,  très-étendu  ; 
«  Mebrarjljj..*  ou  Mebdar  j1.x.m  une  petite  ville,  ainsi  que  Nah- 
«  nabad  iLU^,  première  dépendance  du  pays  de  Nisabour.  Quani 

«  à  Djeser  Wadjerd  ij =t-'jj •«-=-,  c'est  un  gros  bourg  situé  à 

«  6  milles  à  forient  de  Sarawan  yljljU»,  ville  agréable  et  bien 
«  peuplée.  » 

ITINÉRAIRE    DU    TABARISTAN    À    DJORDJAN. 

D'Amol  J^l  à  Malia  i>A«,  «  gros  boiu-g  fortifié,  ou  plutôt  ville 
«  de  grandeur  moyenne  et  jolie,  »  6  milles. 

De  Malia  à  Terdja  sj^^  "  village,  »  9  milles;  Feuillet  1 63  verso. 

Puis  à  Saria  ajjU,  (Sari),  «ville  bien  peuplée,  mais  petite,  » 
1  journée. 

De  là  à  Narest  o-wjl,  1  journée; 

A  labadan  y'iLl»,  1  journée; 

A  Tamisa  x»*a^L  ',  «  bourg  considérable  et  bien  peuplé;  » 

A  Asterabad  aliyu,t ,  «  ville  de  grandeur  moyenne  et  bien 
«  peuplée;  puis  à  Robat  Hifs  ^axa-  Ll,,  i  journée. 

De  Robat  Hifs,  «  château  important  où  est  un  marché  et  dont 
«  la  population  est  considérable,  »  à  Djordjan  y\.»-^j=-  ,  on  compte 
1  journée. 

'   La  version  laline  |)orle  Taisatn. 

II.  2  3 


178  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feiiiiloti  63  verso.         «  A  partir  de  Miala  «Xj^«  on  peut  prendre  par  Mamitir    -biU, 
I   journée; 

«  Par  Derech  ^rl;*.  i  journée  ; 

"  A'ïn  Rasis  ij«>-««lj  y>c,  i  journée; 

"  Nadjeran  y!^,  i  journée; 

«  Et  enfin  Asterabad  bUjX^] ,  i  journée. 

«Mais  la  première  des  deux  roules  est  la  plus  fréquentée, 
«attendu  {|u'on  y  trouve  deux  menbers  (lieux  où  l'on  l'ail  la 
«  Ichotba  ).  » 

L'itinéraire  d'Ainol  J>^i  aux  montagnes  du  Deïlem  i-!«>Jl  JU^ 
est  comme  il  suit  : 

On  part  d'Aniol  et  on  se  rend  à  Nabel  J^ jb,  petite  ville, 

1  journée. 

De  là  à  Salous  ,j«jJU«,  «ville  bien  peuplée,  ceinte  de  fortes 
«murailles,  avec  marché  florissant,  »  i  journée. 

De  là  à  Kelan  yîtS',  «  ville  dont  l'état  est  prospère  et  la  popu- 
«  lation  nombreuse,  »  i  journée. 

De  là  au  Deïlem  i>Ji,  i  journée. 
DEîi.EM.  (I  Les  habitants  du  Deïlem  (ou  Dilem  )  habitent  des  montagnes 

"  d'un  difficile  accès.  Le  lieu  où  leur  roi  fait  sa  résidence  se 
«  nomme  Koum  ^^\  c'est  la  métropole  de  la  secte  des  IIo- 
«  saïnis  et  le  siège  du  gouvernement.  On  dit  que  les  Dilémites 
«  tirent  leur  origine  d'un  lézard.  Leurs  montagnes  sont  couvertes 
«de  forêts,  principalement  du  côté  qui  fait  face  à  la  n)er  du 
«  Tabaristan  (la  Caspienne);  ils  sont  cultivateurs,  mais  dans 
«  leurs  travaux  ils  ne  font  aucun  usage  de  bêtes  de  sonmie.  Leur 
«  langue  est  une  langue  à  part,  qui  n'est  ni  le  persan,  ni  le  rani 
«  *JôljJI,  ni  l'arménien.  Ils  sont  en  général  maigres  et  peu  velus, 
«  d'un  caractère  versatile  et  de  peu  de  constance  dans  les  affaires, 
•  ne  s'inquiétant  de  rien  et  ne  pensant  pas  même  aux  maux  qui 
«  peuvent  leur  arriver  d'une  manière  soudaine.  Ils  furent  infi- 
«  dèles  jusqu'à  l'époque  de  Ilosaïn,  fils  de  Zeïd,  fils  de  Moham 


SEPTIÈME  SECTION.  179 

«med,  fils  d'Ismaïl,  fils  de  Zeïd,  fils  de  Hassan,  [ils  d'Aly,  fils    Femiipi  ifi:?\pr»o. 
"  d'Atoii  Taleb.  La  plupart  d'entre  eux  devinrent  alors  musiil- 
"  mans  et  embrassèrent  la  secte  d'Aly. 

«  Les  montagnes  du  Deïlem  sont  au  nombre  de  trois,  savoir: 
«celle  de  Badhousian  yU^jil»,  celle  de  Roundj  -r^j  et  celle  de 
«  Faran  y^ls  (ou  Caran  yjlï).  Elles  sont  de  difficile  accès,  gou- 
«  vernées  chacune  par  un  chef  particulier,  et  excessivement 
«  agréables  et  fertiles.  La  dernière  et  ses  dépendances  sont  cou- 
«  vertes  de  villages  et  de  cultures,  mais  on  n'y  voit  d'autre  ville 
«  que  celle  qui  porte  le  nom  de  Sahmam  [♦Wy»" ,  et  qui  est  située 
«à  une  journée  de  distance  de  Saria  ^jU»,  (Sari),  où  réside  le 
«  chef  du  Faran  ;  c'est  depuis  un  temps  immémorial  le  refuge 
"  de  ces  peuples  et  l'entrepôt  de  leurs  approvisionnements.  Le 
«  Badhousian  ne  possède,  pour  la  résidence  de  son  chef,  qu'un 
«  village  nommé  Azam  ^V)l ,  éloigné  de  Saria  d'une  journée  de 
«  distance.  11  n'y  a  du  reste  aucune  ville.  Quant  avi  Roundj  .ipij, 
«  le  chef  de  cette  contrée  montagneuse  habite  un  château  fort 
"  d'où  dépendent  des  champs  cultivés,  situé  entre  le  Tabaristan 
«  et  Rei.  Le  passage  du  Tabaristan  à  Reï  a  (également)  lieu  par 
Salous  u«j.iU.,  ville  fortifiée  sur  les  bords  de  la  mer.  De  ce  pays 
"  de  Deïlem  à  Asterabad  et  à  la  mer  on  compte  i  journée.  Les  Fcuiilci  164  recto. 
«  montagnes  touchent  à  la  mer,  et  depuis  le  lieu  où  elles  com- 
«  mencent  jusqu'à  la  mer  on  compte  plus  de  2  journées.  Du 
«  côté  de  l'occident  elles  atteignent  Abber  ».^i ,  Zendjan  J^j 
«  et  Beïlcan  yUXo .  » 

«Les  pays  voisins  de  Reï  sont:  Khawar^l^i^,  Cheliba  aaaJU;, 
"  et  Zenima  iUyj  ;  ceux  cpii  dépendent  du  Coumes  (j*.^^  sont  : 
■  Semnan  yUjw,  Damghan  yU^ii  et  Bastam  [.Ua>»j;  du  Tabaris- 
"tan,  Amol  J^i,  Nabcl  Job,  Salons  (j._^U,,  Kelan  yilfi',  Rouban 
«yLjj,  Maïla  aKa^,  Beridji  i^^j^,  A'ïn  el-Hcuim  *.JI  (j~6,  Ma- 
"  mitir^^di^U  et  Tamesna  aà*.^;  du  Djordjan,  Djordjan  yU»,r=-, 
«  Asterabadan   yliLiyi-.!,  Alcskoun  ^^i^i  et  Demestan  yl 

23. 


180  QUATRIÈME  CLIMAT. 

FeuiiipiiG/i  recto.  »  La  majeuie  partie  du  Djordjan  se  compose  de  montagnes.  On 
•'  y  compte  peut-être  sept  cents  châteaux  forts.  Djordjan  et 
«  Tabaristan  sont  deux  villes  situées  entre  les  dépendances  de 
njoRiijAN.  «  Reï  et  et  celles  du  Khorasan.  La  première  (Djordjan),  dont  le 
«  territoire  touche  à  celui  du  Tabaristan ,  est  une  très-grande 
«  ville,  avec  lacpieile  nulle  autre,  dans  la  contrée,  ne  peut  entrer 
«  ejf  comparaison.  Les  édifices  y  sont  en  terre,  et  (cependant) 
»  il  y  pleut  continuellement.  Elle  se  compose  de  deux  quartiers 
«séparés  par  une  grande  rivière  sur  laquelle  est  un  pont  soli- 
«  dément  construit;  le  premier,  bâti  sur  la  rive  orientale  de 
«cette  rivière,  s'appelle  Djordjan  yU-^j»;  l'autre,  sur  la  rive 
«occidentale,  et  moins  considérable,  porte  le  nom  de  Benker 
«  Abad  iU  jXv.  Les  environs  sont  couverts  de  cultures,  de  jardins, 
«  d'habitations  et  de  vignobles.  On  y  recueille  beaucouj)  de 
«fruits,  et  entre  autres  beaucoup  de  ligues  et  d'olives.  Les  ha- 
«  bitants  sont  bienveillants  et  polis,  et  l'on  compte  parmi  eux 
«beaucoup  de  savants.  La  monnaie  du  pays,  ainsi  que  celle  du 
«Tabaristan,  est  le  dirhein  et  le  dinar.  Djordjan  possède,  sur  le 
«  bord  de  la  mer,  un  entrepôt  qu'on  nomme  Aleskoun  yjX-JI  : 
«c'est  une  ville  agréable  et  jolie,  où  l'on  s'embarque  pour  le 
"  pays  des  Khozars  jjA  >yo ,  pour  le  Bab  el-Abwab  v'.?^^'  V^ 
«  (Derbend)  et  pour  les  montagnes  du  Deïlem.  Nous  en  reparle- 
«  rons  ci-après  dans  le  cinquième  climat,  quand  il  s'agira  de  la 
«  mer  (Caspienne).  » 

Le  chemin  pour  se  rendre  de  Reï  à  Chcliba  xsJU;  et  à  Zeninia 
passe  par  le  Dinavend  Jo^Uji  ',  «montagne  située  à  i  journée 
«de  distance  (de  Reï),  d'une  hauteur  et  d'un  escarpement  tels 
«  que  peu  de  personnes  parviennent  ju.squ'à  son  sommet,  d'où 
«  découlent  des  eaux  en  abondance.  Sur  ses  flancs  est  bâti  le 
«fort  de  Dinavend  «xj^Ujû  ,  entouré  de  divers  villages,  tels  que 

Je  présume  qu'il  est  ici  question  du  Demaveud ,  voliau  lioiil  noire  auteur  a  déjà 
parlé. 


SEPTIÈME  SECTION.  181 

Denberani  ^j^s,  Derhié  a^^jû,  Namcl  J^b,  Rabca  m^j,  Sedhai'    Feuiilpti6'ircito. 
«jU>^*«  et  Nevvbian  ^J^y■  On  ne  connaît,  dans  cette  contrée, 
«  aucune  montagne  plus  baute  que  le  Dinavencl.  »  De  là  à  Chelil)a 
et  à  Zenima  on  compte  i  journée. 

Il  Ces  deux  villes  sont  situées  entre  Dinavend  (^t  le  Deïlem; 
«elles  sont  moins  considérables  que  Kbawar  j!_j^;  cependant 
«  Zenima  i^vi;  est  plus  grande  que  Cbcliba  axaL;.  Elles  sont  eu- 
«  vironnées  de  cultures,  de  jardins,  de  vergers,  de  vignobles  et 
"de  treilles.  Khawar^tj-à.  gît,  du  côté  du  sud,  entre  ces  deux 
«  villes ,  et  il  y  fait  extrêmement  froid.  Cette  ville  est  bâtie  dans 
«le  voisinage  du  grand  désert  qui  s'étend  entre  le  Khorasan, 
'<  le  Sedjestan,  le  Fars  et  le  Kerman.  « 

Voici  l'itinéraire  de  Djordjan  au  Coumes  : 

De  Djordjan  yUs-,^»  à  Djobeïna  «ji-»^»-,  «joli  village  bâti  sur 
«  les  bords  d'une  rivière,  »  i  journée. 

De  Djobeïna  à  Dhebel  Jjfti  ,  18  milles. 

De  Dhehel  à  Bastani  pUx«y,  «  jolie  ville  ceinte  de  murs  en  terre ,    Feuillet .  04  verso. 
"  marché  fréquenté  et  lieu  de  perception  d'impôts,  »  1  journée. 

De  Bastam  à  Vastaria  <s;jUa*.j ,  cliâteau  fort  dépendani  du 
Coumes  (la  distance  manque). 

De  Vastaria  à  Damghan  yloïi ',  «ville  plus  considérable  cjue 
«  celle  de  Khawar  du  pays  de  Rcï  ^^ji\  j\^  ij^  j*.Ss\  et  la  mieux 
«  peuplée  du  Coumes,  »  1  joui-née. 

«  ITINÉHAIRE    DE     D.IORD.IAN     À    NlSAliOl  T.    nC    KHORASAN. 

«De  Djordjan  à  Djerba  iAjs=- ,  village,  1  journée. 

«De  là  à  Deniar  Razi  tsjjIjjW^,  ville  jjetitc,  mais  llorissante, 
«  1  journée. 

«  De  là  à  Amloubalou  jAj^I  ,  joli  village  sur  les  bords  d'une 
«  petite  rivière,  i  journée. 

'   L'ancienne  Hécalon-pylos. 


182  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Friiiiiei  .6/,  verso.         «  De  là  à  Akha'  fà-l,  station  très-populeuse,  avec  château  fort 
"  et  bazar,  i  journée. 

•  D'Akha'  à  Sendasb  (_«.IJOU.,  ville  petite,  mais  florissante, 
«  I  journée. 

«De  Sendasb  à  Ascaras  u-I^Jùal ,  ville  de  moyenne  grandeur, 
bien  peuplée,  riche  et  commerçante,  i  journée. 
«  D' Ascaras,  première  ville  du  pays  de  NisaJjour,  à  la  ville  de 
>  ce  nom  ,  5  journées. 

n  Nisabour  j^L<jù  '  est  une  ville  célèbre  et  très-ancienne  dont 
les  constructions  sont  en  terre.  Située  dans  une  plaine,  elle 
s'étend  sur  un  espace  de  3  milles  dans  tous  les  sens,  et  un 
vaste  faubourg  l'environne.  C'est  là  qu'est  la  princij)ale  mosquée. 
Cette  ville  est  défendue  par  un  château  fort  (  cassaba  )  et  a 
quatre  portes,  savoir  :  celle  du  Pont  8j,l3«.ii,ll  tjL,  celle  du  Che- 
min du  Refuge  JJUil  xSa-.  çjL  ,  celle  de  la  Cassaba  xuaxlt  lj[,  et 
celle  du  pont  de  Der  Mekïn  y>!r.«ji  SjiaXi  «-il.  Il  y  coule  une 
rivière  dont  les  eaux  servent  à  la  consommation  des  habitant.s 
et  à  l'arrosage  des  campagnes.  Les  dépendances  de  Nisabour 
sont  très-considérables  et  ses  campagnes  très-peuplées.  On 
compte  dans  ses  environs  plusieurs  villes  bien  connues;  telles 
sont  Bouzdjan  yU-j^,  Malin  jjlU ,  Djaïmend  o^U-,  Sawamek 
iiL«jU.,  Sikian  yUXJy»»  (ou  Sehkian),  Zournan  ylyjj  (ou  Zouzan), 
Kaïder  j<x>5  (ou  Kaïderm),  Barsïn  (j-*-^  (ou  Barchïn),  Khan 
Zowan  (j'jj  y^ ,  Aradwan  y'jilj' ,  Kharoukcrd  >j^>jjj^  (ou 
«Kharkhara),  Behmen  Abad  ili  (j^,  Ascaran  ylyù.1,  Houdjan 

'  Comparez  ce  que  notre  auleur  dit  ici  de  Nisabour  avec  le  pa.ssage  Iraduil  1. 1", 
pag.  !iJi  du  présent  ouvrage.  On  lit,  en  marge  du  manuscrit  A,  la  noie  suivante  : 
«  On  dit  que  cette  ville  fut  ainsi  nommée  parce  que  Sabour,  fils  de  Honnuz,  prince 
«  de  la  dynastie  des  Sassanides ,  lorsqu'il  vint  en  ce  pays ,  en  fut  émerveillé  et  dit  :  Il 
•  est  convenable  de  fonder  ici  une  ville.  Comme  il  y  croissait  beaucoup  de  roseaux,  il 
"les  fil  couper,  el,  par  ses  ordres,  la  ville  .s'éleva  sur  cet  emplacement.  Lorsque  la 
«  construction  en  fui  aclievee,  on  nomma  cette  ville  Nai  Subour,  c'est-à-dire  Ro^cau.v 
a  de  Sabour,  attendu  que  le  mot  nui  signifie  roseau  en  persan.  » 


SEPTIEME  SECTION.  183 

"  yU-j.»-,  Denkerwan  yljj.<=n.a,  Mouncan  yULjj--<>  et  Berdghour    jeuiiieiiOivpuo. 
"ji_}*ifj.  Nisabour  est  une   métropole ,  un  centre  de   coinniuni- 
"  cation   avec   divers    pays.  En   effet,   de    Nisabour  à   Asterabad 
»  i-jljJOw!,  extrême  limite  du  pays  de  Coumes  (j.«-«jj,  on  compte 
«  9  journées. 

«  A  Sarakhs  ^J«.iy^,  6  journées. 

«  De  Sarakhs  ^j«..=w,^  à  Mervv  Chahidjan  yUa^Li  ^^  (  ou  à 
«  Merw  el-Roud,  d'après  le  ms.  A),  5  journées. 

«  De  Merw  jj-^  à  Amol  J^! ,  sur  les  bords  du  Djeïhoun  (ou  de 
"  rOxus),  6  journées.  » 

Depuis  les  premières  dépendances  de  Nisabour,  du  côté  du 
Coumes,  jusqu'à  ce  fleuve  (l'Oxus),  en  ligne  droite,  ^3  jonr- 
nées. 

«  De  Nisabour  à  Bouzdjan  y^>■j^ ,  4  journées  faibles. 

«De  Bouzdjan  à  Bousih  ^^y>  (ou  Bouchindj),  /i  journées. 

«De  Bousih  ^-^^  ou  Bouchindj,  à  Hérat  >^\j—A,  i  jour- 
«  née. 

«  De  Hérat  à  Ascaran  y|^i*«l ,  3  journées. 

"  D' Ascaran  à  Dorac  ^jji ,  dernière  dépendance  de  Hérat , 
"  'i  journées. 

«  De  Dorac  au  Sedjestan  ybucst,  y  journées. 

«En  somme,  depuis  l'extrémité  des  dépendances  de  Nisabour 
«jiyU«j  jusqu'au  Sedjestan,  en  passant  par  Dorac  ^jjji,  on  compte 
«  1 9  journées. 

«  De  Nisabour  à  Tous  (j«^,  en  se  dirigeant  vers  le  nord-est, 
«  h  journées. 

«  De  Tousa  à  Nesa  l~j,  6  journées. 

«  De  Nesa  à  Corawa  »j|jj,  à  journées. 

«De  Nisabour  à  Fanen,  principale  ville  du  Couhestan  (j_iU 
«  yL*-»«ii>ji  iUtai,  vers  le  sud-ouest,  environ  9  journées. 

«  De  Fanen  yjlj  à  Hérat,  8  journées. 

«  De  Nisabour  à  Behnabad  aLU.^^,  vers  l'occident,  5  journées. 


Feuillet  iG/i  verso. 


Feuillet  lÔD  recto. 

TOCS. 


MEHF.ROJAN. 


184  QUATRIEME  CLIMAT. 

■  De  Nisabour  à  Djeser  Wadjerd  i,^ljj-.»=-,  dépendance  de 
«  Nisaboiir,  à  i  journée  de  distance  de  cette  ville,  2  journées. 

«De  Nisabour  à  Barchic  ,>*.«^  (Tarchiz^^y.?),  Zi  journées '. 

«De  Nisabour  à  Khan  Rewan  yl^j  y^-i-,  vers  le  nord,  1  jour- 
<'  née. 

■■  De  Khan  Rcwan  à  Meherdjan  ^1=-;..^,  1  journée. 

"De  Meherdjan  yU-^^  à  Aradwan  y'ji'jl ,  1  journée. 

«  D'Aradwan  ^'j^ljl  à  Denawada  »ily.>,  1  journée. 

«De  Denawada  iiiiyi,  1  journée. 

"Tous  tj>.y^  est  une  ville  considérable,  bien  bâtie,  bien  peu- 
"plée,  avec  de  nombreux  marchés  offrant  beaucoup  de  res- 
"  sources,  et  dont  les  environs,  qui  sont  très-beaux,  contiennent 
'■  diverses  villes  avec  menher,  parmi  lesquelles  on  remarque 
«  Ratekian  y\silj,  Taberan  yl^-îJ»  et  Berdeghour  ^j^>>j.  La  pre- 
«  mière  est  une  petite  ville ,  avec  marché  fréquenté  où  il  se  fait 
«  un  bon  commerce.  Il  en  est  de  même  de  Doudan  y'iji,  ville 
"bien  peuplée,  où  Ion  trouve  diverses  productions  utiles,  de 
«  beaux  édifices,  de  larges  rues  et  des  constructions  solides. 

"  Meherdjan  yU-^.(-«  est  une  ville  dont  les  maisons  et  les 
«  marchés  sont  en  bon  état,  les  ressources  abondantes  et  les 
»  productions  recherchées.  Elle  est  entourée  de  murs  en  terre 
I  et  d'un  faubourg  bien  peuplé.  On  y  boit  de  l'eau  apportée 
«  du  dehors.  De  Meherdjan  à  Denawada  Silyi,  ville  florissante, 
»  environnée  d'une  muraille  et  d'un  faubourg  construits  en  terre 
«  et  en  chaux  (on  y  boit  de  l'eau  de  puits  qui  est  très-douce), 
«  2  journées. 

■'  Moucan  J<iy>  est  encore  une  ville  des  plus  remarquables  par 
<■  ses  marchés,  ses  murailles  et  ses  fortifications  construites  en 
"  terre.  11  y  a  beaucoup  de  richesses,  de  connuerce  et  d'industrie. 
«Elle  est  défendue  par  une  bonne  citadelle,  et  l'on  y  voit  le 
.'  tombeau  d'Aly  ben-Mousa  el-Riza.  Dans  la  montagne  de  Mou- 

'   Celte  iiidicalion  niaiiquc  ilaiis  le  ms.  A. 


SEPTIÈME  SECTION.  185 

«  can  est  une  carrière  d'où  l'on  extrait  la  pierre  qui  sert  à  fabri-    Fiuiliciiesrccio. 

«  quer  des  mortiers  ou  des  chaudrons  (  Jjj  )  pour  tout  le  Kho- 

«  rasan.  Il  s'y  trouve  aussi  des  mines  d'argent,  de  fer  et  de  cuivre 

«  d'où  l'on  tire  des  turquoises,  ime  sorte  d'émeraude  ^^  et  du 

<'  cristal  (de  roche).   Moucan  yliy»  était  la  capitale  du  Khorasan 

«à  l'époque   des  Taherides;  mais  depuis  cette  époque  le  siège 

«  du  gouvernement  a  été  transféré  à  Nisabour,  et  la  splendeur 

"  de  Moucan  a  disparu. 

«  Sarakhs  (j>-à^j^  est  située  entre  Nisabour  et  Merw,  dans  une 
«  plaine;  nous  en  avons  précédemment  parlé  d'une  manière  suf- 
"  fi santé. 

«  Nesa  U*i  est  une  ville  dont  les  environs  sont  fertiles,  bien  nesa. 

"  arrosés  et  cultivés  en  jardins  ;  égale ,  sous  le  rapport  de  l'éten- 
«  due,  à  la  moitié  de  Sarakhs,  arrosée  par  de  l'eau  courante  qui 
'■  circule  dans  les  maisons  et  dans  les  rues,  elle  est  extrêmement 
«agréable  et  belle.  Son  territoire,  qui  est  très-productif,  est 
«  abrité  du  côté  du  nord  par  des  montagnes. 

«  Cazawa  ijlyi  est  un  lieu  bien  peuplé,  mais  il  n'y  a  pas  plus 
"  de  commerce  et  d'industrie  que  n'en  comportent  les  nesoins 
«  des  habitants.  C'est  une  dépendance  du  Khorasan,  située  près 
"d'un  désert  qui,  s'étendant  sur  un  espace  de  12  journées, 
«  n'offre  ni  cultures ,  ni  villages ,  ni  maisons.  Les  habitants  de 
"  ce  lieu  boivent  de  l'eau  d'une  fontaine  qui  surgit  du  creux 
«  d'un  vallon  et  dont  l'excédant,  peu  considérable,  sert  k  l'arro- 
«  sage  des  légumes.  De  Cazawa  «jIjj,  en  se  dirigeant  vers  l'ouest, 
«  à  Bestih  ^■^i,  bourg  entouré  de  fortes  murailles  (avec  marché 
»  sulfisant),  où  l'on  boit  de  l'eau  de  puits,  et  également  situé 
"  sur  la  limite  du  désert  qui  s'étend  jusqu'à  Djordjan  yl.=v?- , 
«  4  journées. 

«  De  Nesa  L»j  à  Ascaras  u.!^jùvl ,  dépendance  de  Nisabour,  en 
«  se  dirigeant  vers  l'occident,  4  journées. 

«  (On  trouve  dans  l'intervalle  des  villages  et  des  habitations.) 
II.  2/1 


186  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 65  recto.         „  D'Ascaras  à  Tous,  6  journées. 

«  (Dans  l'intervalle  on  rencontre  Râwnah  *=j'j,  ville  située  à 
"  4  journées  de  Cazawa.  ) 

«De  Râwnah  -b=jIj  à  Meherdjan,  vers  le  nord,  on  compte 
«  'i  journées. 

«  De  Meherdjan  à  Nisabour,  2,  journées. 

"  D'Ascaras  ,j«jyu.t  à  Meherdjan,  5  journées  faibles. 

«  De  Khan  Rewan  ylj^  ylà.  (ville)  à  Meherdjan,  1  journée. 

«  De  Khan  Rewan  à  Nisabour,  également  1  journée. 

«  D'Aradwan  y'jiîj!  à  Debwada  »il^a,  1  journée. 

«De  Debwada  à  Meherdjan,  1  journée. 

«  Ces  divers  lieux  sont  comparables  entre  eux  sous  le  rapport 
«  des  productions,  des  ressources,  de  l'aspect  et  de  l'étendue. 
«  L'itinéraire  de  Nisabour  au  fleuve  (l'Oxus)  est  comrae.il  suif  : 

«  De  Nisabour  à  liaghnach  (ji-««j,  lâ  milles. 

«  De  Baghuach  à  el-Ilnnira  l^»-L' .  18  milles; 

«  Puis  à  Morcan  ylï)-»  (ou  Moucan),  i8  milles; 

«  Puis  à  Merw  Chahidjan  jUS-UJi  j,^,  12  parasanges. 

-  De  là  à  Nekba  àUSUi  (ou  Nekia),  village,  2  4  milles. 

«  De  là  à  la  ville  de  Sarakhs  (j~ï>y-»»  on  compte  1  8  milles. 

«De  Sarakhs  à  Merw  el-Roud  Sj^JI  j^,  en  se  dirigeant  vers 
«  le  nord-est,  i35  milles. 

«  De  Sarakhs  à  Amol  J-«l,  directement,  8  journées. 

«  Nous  allons  traiter  plus  explicitement  de  ces  divers  lieux , 
«  s'il  plaît  à  Dieu.  » 


HUITIÈME  SECTION.  187 


HUITIÈME  SECTION. 

Suite  el  lin  du  Kliorasan  et  du  Mawar'  el-Naliar. — Lac  d'Aral.  —  Boukhara.  —  Sa- 
raarcande.— Kech. —  Ferghanah. —  Osrouchna.— Rives  du Chacli  ou  du  Jaxartes. 
—  Eïlâc.  —  Faïah. 


La  présente  section  comprend  la  description  d'une  partie  du  Feuillet  lO.')  verso. 
Khorasan,  celle  du  fleuve  et  des  pays  situes  au  delà  (du  fleuve), 
c'est-à-dire  le  Ferghanah  xÀs-ji,  Osrouchna  xUj_^!  (ou  Ochrousna 
»J^jj^j\),  les  pays  de  Chach  uil-i.Ji ,  de  Farab  <->\j\i  et  des  Ghozzes 
j^js-bl\ ,  vastes  contrées  où  l'on  trouve  quantité  de  lieux  florissants 
et  peuplés,  quantité  de  villes  et  de  capitales  célèbres. 

«  Quant  à  ce  qui  concerne  le  restant  du  pays  de  Merw  iiV  aaxj 
"ir*,  c'est-à-dire  Kechmech  ui-^^i^  (ou  Kechmehïn),  Hormuz 
Cawah  «yj.^,  et  Nachan  (jUib,  nous  en  avons  déjà  parlé  dans 
le  troisième  climat';  nous  ajouterons  cependant  que  Kechmech 
is-i<^,  lieu  et  mcnbcr  situé  à  une  journée  de  Merw  el-Roud 
•^ir"  jy-«,  sur  la  lisière  du  désert  et  sur  les  bords  d'une  grande 
rivière,  est  environné  de  jardins  fruitiers.  II  y  a  un  petit  bazar 
bien  approvisionné,  des  caravansérails  et  des  bains.  A  3  milles 
du  côté  du  nord  est  la  ville  de  Hormuz  Cawah  (ou  Corra)_>^ 
oji  ou  ^5j^^,  située  sur  la  route  des  déserts  sablonneux  de 
Senca  Ui«  (ou  de  Senfaïa  «.jLU.^)  lesquels  s'étendent  à  l'occident 
du  fleuve  (de  rOxus)  jusqu'à  Djordjania  xoLa-,^,  dépendance 
du  Khowarezm.  Ces  déserts  sont  vastes,  contigus,  inhabités, 
bien  que  l'eau  y  soit  abondante  dans  le  voi,sinage  du  fleuve. 
Quant  au  Mawara'  el-NaharJ_^^l  «I^^U,  il  commence  à  Zem  .j 
et  se  termine  au  lac  bien  connu  sous  le  nom  de  lac  de  Kho- 
warezm |.jjl^.  (ou  d'Aral).  Nous  avons  parlé  de  Zem  et  d'Amol 
Voyez  ci-dessus,  t.  1",  p.  467  etsui\. 

2/1. 


188  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet i6ô\irso  "  dans  le  troisième  climat,  et  les  détails  circonstanciés  dans  les- 
"  quels  nous  sommes  entrés  à  cet  égard  nous  dispensent  d'y 
«  revenir.  Amol  est  situé  à  3  milles  du  fleuve  et  à  i  2  journées 
«  de  Djordjania  du  Khovvarezm.  De  Djordjania  au  lac  qui  porte 
«  son  nom  on  compte  6  journées.  » 

ITINÉRAIKE    D'.\M01.    .\    KHOWAREZM. 

"  D'Amol  J.  il  à  Wabrali  «^^ ,  petite  ville  bien  peuplée ,  avec  niar- 
«  chés  et  haliitations  qui  touchent  au  fleuve,  1  journée. 

"  De  Wabrah  à  Mardous  o-j^^,  grand  village  bien  peuplé,  dont 
FeuiUeii66  redo.  «le  territoire  très-ferlile  et  très-productif  s'étend  sur  une  rive 
"du  fleuve,   i  journée. 

«  De  Mardous  à  Asnas  (j«Ià*.I,  joli  petit  bourg  entouré  de  nui- 
"  railles,  mais  sans  faubourg,  lieu  de  marché  sur  les  bords  du 
«fleuve,  \  journée. 

«  D' Asnas  (j«,U*«i  à  Senfaïa  isf^J***"  ,  première  dépendance  du 
«Khowarezm,  2  journées  faibles. 

«De  Senfaïa  à  Taheria  i!.jj.a>'<l3,  ville  très-belle,  très-commer- 
«  çante  entourée  d'un  territoire  bien  ensemencé,  fertile  en  pro- 
"  ductions  de  toute  espèce  et  surtout  en  fruits  dont  l'abondance 
«  excède  les  besoins  de  ses  habitants,  1  journée. 

"De  Taheria  à  Raset  ov-wlj  lieu  i'ortlfié,  situé  à  proximité  du 
»  fleuve,  bien  peuplé,  et  environné  de  cultures  et  de  jardins,  2 
«journées. 

«  De  Raset  à  Hanwa  de  Djordjania  iUj^jA  (^  iy^ ,  belle  ville 
«  où  l'on  trouve  toute  sorte  de  choses  utiles,  ceinte  de  fortes  mu- 
"  railles,  et  environnée  d'un  terjitoire  vaste  et  fertile  en  grains  et 
«  en  fruits,  2  journées. 

«De  Hanwa  iyu.-  à  Djordjania  aajLs-^.j>-,   1  journée. 

«  Cette  dernière  ville  •  est  la  plus  importante  et  la  capitale  de 
«  tout  le  Khowarezm;  elle  se  compose  de  deux  quartiers  bâtis  sur 

'  Conférez  cette  description  avec  ce  qui  a  été  dil  deDjoixljan  ,  p.  80,  ci-dessus. 


HUITIEME  SECTION.  180 

«  les  deux  rives  du  fleuve ,  et  communiquant  entre  eux  au  moyen    Foiniiti  nio  reno. 

«  d'emljarcations.  Le  nom  du  quartier  oriental  est  Darghach  (ji^ji, 

«  et  celui  de  l'occidental  Djordjania  iUiU-j^=-.  La  ville  est  grande, 

«  florissante ,  ornée  de  bazars  et  environnée  de  faubourgs  ceints 

«  de  murailles.  Elle  a  près  de  sept  milles  de  long  sur  autant  de 

«  large.  C'est  l'entrepôt  du  commerce  des  Ghozzes,  et  c'est  de  là 

"  que  partent  les  caravanes  destinées  pour  le  Djordjan;  ancienne- 

«  ment  elle  en  expédiait  pour  le  pays  des  Khozars  et  pour  tout 

«  le  Khorasan.  Khowarezm  est  le  nom  de  la  province ,  laquelle  est 

»  distincte  et  séparée  du  Khorasan  et  du  Mawar'  el-Nahar;  cette 

«province,  de   toute    part  environnée   de   déserts,   est   considé- 

«rable,  ses  dépendances   sont  vastes  et  ses  villes  nombreuses. 

«On  y  remarque  (entre  autres)  Darghach  tj^-s-j^  qu'on  appelle 

«  aussi  Darghaz  jlc;i ,  Hezarest  <,iA^!jjk ,  Hanwah  «j-u». ,  Ardekha- 

«  chemin  yj<û»jwiji,  Chacouran  yt,_^U;,  Bouran  y'j^j,  Karmwau 

"  u'^i-'j^'i  Haras  tj«l_>-a-  (ou  Hanwas  u*Sj,j«..),  Kerdan  yi)5'',  le  village 

«  de  Franghïn  ^jJoi^  *^,  Mardadjeghan  yUa-li^  et  Kath  cjIS'. 

«  La  première  d'entre  les  dépendances  du  Khowarezm  est  Ta- 
«  herla  iy^UaJi ,  située  à  l'occident  du  fleuve,  et  dont  le  territoire 
«s'étend  le  long  de  la  rive  occidentale  du  Djeïhoun  (ou  Dji- 
«  houn).  Sur  la  rive  orientale  il  n'y  a  pas  d'habitations,  et  celles 
«  qui  existent  entre  Taheria  et  Hezarest  i-A^j\yj)  '^  sont  d'une 
«  largeur  peu  consirable.  Les  cultures  sur  les  bords  du  Djeïhoun 
«jusqu'à  la  ville  de  Khowarezm  s'étendent  sur  un  espace  d'environ 
«  9  milles.  Elles  se  terminent  au  village  de  Kliabt  cA^i.  Kj^,  et 
«  non  au  delà.  Ce  village  est  situé  au  pied  d'une  montagne  d'où 
«jaillissent  des  eaux  et  des  fontaines  d'eau  courante;  derrière 
«  cette  montagne   est  le   désert.  A  partir  de  Hezarest  u>_»j!)^i» 

'  Ou  Kerdounn,  d'apiès  le  nis.  A. 

'  Ce  nom  est  écrit  Mezarasb  dans  la  carte  de  G.  de  Lille ,  Kliizarist  ou  Hvzurasf 
dauj  celle  du  capitaine  Bornes,  Khizarist  dans  celle  de  M.  Fraser,  Huzurasp  pai- 
d'Herbelol. 


190  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Fdiriipii6f>rocio  "  en  SB  dirigeant  vers  la  rive  occidentale  du  Djeïhoun',  il  existe 
«  des  rivières  (ou  des  canaux)  parmi  lesquels  sont  :  i"  le  Ilezarest 
-qui  est  dérivé  du  Djeïhoun  du  côlé  d'Amol.  11  est  considérable 
■'  et  porte  bateaux.  Hezarest  est  bâtie  sur  ses  bords.  2°  à  6  milles 
"  de  distance  de  Hezarest  est  la  rivière  (ou  le  canal)  connue  sous 

•  le  nom  de  Kerdewan-Kliawas  ^J^\^  u'j^^.  (Ii"  est  plus  consi- 
«  dérable  que  la  précédente.  Khavvas,  petite  ville  construite  sur 
«ses  bords,  est  bien  habitée,  florissante  et  entourée  de  cidtures 
"  et  de  jardins.  3"  la  rivière  de  Hanwa  ïj_i_a.  j_jj,  plus  considé- 
"  rable  encore  que  celle  de  Kerdewan-Khawas ,  et  d'où  les  embar- 
«  cations  descendent  vers  Hanwa.  4°  puis  à  deux  milles  de  distance, 

Feiiillci  1 60 verso.    „  celle  de  Medri  j^^o^  qui  est  également  très-forte  et  sur  laquelle 

•  les  navires  descendent  à  Medri,  ville  jolie,  bien  peuplée,  en- 
"  tourée  de  murailles  et  possédant  un  bazar.  5''  puis  celle  de 
«  Morda  ^£:>y>  qui  arrose  les  alentours  de  Djordjania  et  qui  porte 
«  aussi  le  nom  de  A\  oudal  Jli^.  Elle  est  navigable  et  décharge  ses 
1  eaux  ^  au-dessous  de  Djordjania  à  6  milles  de  distance  de  cette 
'  ville.  6°  puis  la  rivière  de  Boura  »j^j-^,  qui  prend  sa  source 
«  dans  une  montagne  limitrophe  du  désert  et  qui  verse  ses  eaux 
«  à  peu  de  distance  et  au-dessous  de  Darghach  jiXij^. 

«  A  36  milles  de  distance  de  la  ville  (de  Djordjania)  dans  la 
«partie  inférieure  du  Kbowarezm  et  en  face  de  Leith  <i*jJ, 
'  du  côté  du  nord ,  il  existe  une  ville  connue  sous  le  nom  de 
«  Mednitha  &Saj'*>-«,  et  située  à  12  milles  du  Djeïhoun.  Elle  fait 
"  partie  (du  territoire)  de  Djordjania,  bien  qu'elle  ne  soit  pas  .sur 
■  les  bords  du  fleuve.  Elle  est  floris.sante. 

"  Entre  Kerdan  yli^et  le  Djeïhoun  on  remarque  le  canton 
«  jijU-.y  de  Mardadjaghan  yU=-li^.  La  ville  de  ce  nom  est  petite 
"  mais  très-peuplée.  Ses  environs  sont  souvent  fréquentés  par  les 


Ce  passage  etani  iinporlant,  mais  assez  obscur,  nous  croyons  devoir  en  donner 

le  tcxle  ; I , 

'  Probablement  dans  le  Djeïhoun  on  l'0\us. 


'jV*'   tW^S=?-  dl^  t^  U^U»,  <ji  (_*^j[yk  tr*. 


HUITIÈME  SECTION.  191 

«  Ghozzes.  Elle  est  située  à  6  milles  de  distance  du  Djeilioun  et    feuiileu 66  verso. 

«  vis-à-vis  du  pays  des  Khizildjis  i^4t^  t^i^  Si-  ^  partir  de  là 

«jusqu'au  lac  de  Khowarezni  (ou  d'Aral)  il  n'existe  pas  de  cul- 

«  tures.  Les  bords  de  ce  lac  sont  habités  par  des  pécheurs  qui  ne 

«possèdent  ni  villages,  ni  maisons.  Le  lieu  de  l'embouchure  du 

«  fleuve  dans  le  lac  est  connu  sous  le  nom  de  Khalidjan  yUsv-U.. 

"  Sur  les  bords  du  lac  et  en  face  du  pays  des  Ghozzes  est  une 

«  peuplade  très-brave  qui,  en  temps  de  paix,  fréquente  le  bourg 

«  de  Carankïn  (j^\jj.  De  l'autre  côté  de  Djordjania,  c'est-à-dire 

«  depuis  l'embouchure  du  fleuve  (le  Djeïhoun  ou  l'Oxus)  jusqu'au 

«  lieu  où  le  Clias  jj«LiJ!  (le  Jaxartes)  décharge  ses  eaux,  on  compte 

«environ   lo  milles  [sic). 

«  D'après  ce  que  nous  avons  pu  savoir,  la  circonférence  du  lac  lac  u'abal. 
«  de  Khowarezm  est  d'environ  3oo  milles.  Ses  eaux  sont  salées  et 
«  elles  n'éprouvent  pas  de  crues  ou  d'augmentation  apparente.  Di- 
»  verses  rivières,  telles  que  le  Djeïhoun,  le  Chas,  le  BcrkiiJ^j^j,  le 
»  Eïlac  (j%j\j^,  y  versent  leurs  eaux.  Ces  eaux  ne  changent  jamais 
«  de  nature  et  leur  volume  n'éprouve  ni  augmentation  ni  dimi- 
»  nution.  On  rapporte.  Dieu  seul  sait  ce  qui  en  est,  que  ce  lac 
<•  communique  par  des  canaux  souterrains  avec  la  mer  de  khozar 
«  (la  Caspienne).  La  distance  qui  les  sépare  est  en  ligne  directe 
«  d'environ  i  8  journées.  11  est  permis  de  douter  de  la  vérité  de 
«  cette  assertion. 

«  Les  habitants  du  Khowarezm  sont  (en  général)  dans  l'aisance, 
«  doués  d'un  caractère  bienveillant,  pour  la  plupart  amateurs 
"  de  voyages  et  possesseurs  de  grandes  richesses.  On  tire  de  ce 
«  pays  des  étoffes  de  coton  et  de  laine,  et  diverses  marchandises 
«  destinées  à  l'exportation.  La  langue  qu'on  y  parle  est  un  idiome 
»  spécialement  distinct  (de  tout  autre).  Ces  peuples  sont  grossiers 
«  mais  braves.  Les  Ghozzes  redoutent  bcaucouj)  leur  puissance  et 
«  se  garantissent  avec  soin  de  leurs  attaques.  On  y  amène  du  pays 
«  des  Ghozzes  et  des  Khozars  des  troupeaux,  des  bêtes  de  somme 


192  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 60  verso.  «  et  dcs  csclavcs.  On  y  apporte  aussi  des  fourrures,  telles  que  des 
«peaux  de  belette,  de  marte-zibeline,  de  renard,  de  lièvre  et 
«  autres.  Voici  les  distances  respectives  des  lieux  situés  dans  ce 
«  pays  :  » 

Du  Khowarezm,  c est-à-dire  de  sa  capitale,  qui  se  nomme  Kath 
c.\^,  à  Hanwa  ojJi=- ,  on  compte  i  journée. 

De  Hanwa  à  Hezarasb  t-»-.ijl)ji>  ',  i  journée. 

De  Kath  à  Djordjania,  3  journées,  savoir  : 

De  Kath  à  Azdekhamsin  (^^^ij\ ,  i  ; 

De  là  à  Bourouzem  rjij^  '  ■ 

Et  de  là  à  Djordjania  iLùV=-^  i . 

De  Hanwa  à  Saferzen  y^U^,  i6  milles. 

De  Saferzen  à  Mednitha  iJijJ-y^,  <)  milles. 

De  Mednitha  à  Kerdan  yi>5',  en  passant  par  Dokhares  o-y^-^  \ 
3  journées; 

Car  de  Dokhares  ,j.jii^a  à  Kerdan  on  compte  i  journée. 

Et  de  Kerdan  à  la  ville  de  Mednitha,  2  journées. 

Mednitha  et  Cariât  Carankïn  (j-Xj^^  *Jj^  sont  deux  lieux  de 
grandeur  à  peu  près  égale.  Mednitha  est  plus  voisine  du  Djeïhoun , 
n'étant  éloignée  de  ce  fleuve  que  de  i  2  milles. 

Le  pays  situé  derrière,  (c'est-à-dire  au  midi)  du  fleuve  appar- 
tient au  Khorasan.  D'Amol  on  se  rend  à  Ferebr^;.^,  jolie  ville 
située  dans  le  voisinage  du  Djeïhoun,  ainsi  que  Madhniouma 
iUj.«jeL«,  qui  fait  partie  de  la  même  ville;  puis  à  Boukhara  ^sj'^- 
De  Ferebr^jj  à  Beïkend  JOijl,  on  compte  en  efl"et  2  faibles  jour- 
nées, savoir  :  de  Ferebr  au  fort  d'Omm  Dja'afar  ^;àx=-  pi  (jaû»-, 
1  8  milles; 

I-a  version  latine  porte  mal  à  propos  Ilaoaas. 
'  On  iS'acurn,  cl  après  la  même  version. 

'  Les  auteurs  de  celle  version  ont  interverti  l'ordre  des  stations  suivi  dans  nos 
manuscrils. 


HUITIÈME  SECTION.  193 

Et  de  là  à  Beïkend  "XàJCv,  iS  milles.  Feuiii.i  ifiu  verso. 

Celte  dernière  ville  possède  de  jolis  bazars  et  de  beaux  quar- 
tiers. Elle  est  à  2  1  milles  de  distance  de  Boukhara. 

«  Boukhara  j^ylis?  est  comparable  aux  plus  grandes  villes  sous  rolkhaiu 
«  le  rapport  de  l'étendue,  et  les  surpasse  sous  celui  de  la  beauté 
«  de  l'aspect  et  des  agréments.  En  effet  ses  quartiers  sont  beaux, 
«  ses  environs  couverts  de  végétation  et  d'arbres  à  fruits.  Elle  est 
«  bâtie  dans  une  plaine  et  les  maisons  y  sont  en  bois  disposé  en  leuilleti(i7ret(o. 
"  forme  de  treillage  '.  Autour  de  ces  maisons  on  voit  des  palais, 
«des  jardins,  des  places  publiques,  des  rues  pavées,  et  des 
»  villages  contigus  embrassant  un  espace  de  i3o  milles  dans  tous 
"  les  sens.  Cet  espace  est  entièrement  fermé  par  ime  muraille 
«  environnant  tous  les  palais,  tous  les  quartiers,  toutes  les  habi- 
'<  tations  qui  sont  censées  faire  partie  de  la  ville,  et  où  demeurent 
«  en  effet  ses  habitants  durant  l'été  comme  en  hiver. 

«  A  l'intérieur  est  une  seconde  muraille  qui  s'étend  sur  une 
«  longueur  et  sur  une  largeur  d'environ  3  milles,  et  qui  embrasse 
«les  constructions  aussi  belles  que  solides  de  la  ville  (propre- 
«  ment  dite).  Cette  muraille  est  revêtue  en  plâtre.  Il  existe  au 
«  dehors  de  la  ville  une  Cassaba,  espèce  de  petite  ville,  où  sont 
«  une  citadelle,  des  maisons  de  plaisance  et  de  belles  habitations 
«  dont  l'aspect  réjouit  les  yeux  et  enchante  les  regards.  Ce  fut  là 
«  que  les  Samanides  établirent  leur  résidence  et  le  siège  de  leur 
«  gouvernement  à  cause  de  la  beauté  et  de  l'étonnante  solidité 
«  des  constructions. 

«  De  la  ville  de  Boukhara  dépend  un  faubourg  vaste  et  bien 
«  bâti.  La  |)lupart  des  marchés  publics  sont  dans  ce  faubourg.  On 
«  y  voit  aussi  une  grande  et   magnifique  mosquée  qui  attire  un 

Le  Icxie  |)oi'k-  :  ^iL^-ii.^  L^i,<  LAjIxjj.  Noire  aiilciir  ne  s'expliqm?  pas  sur  la 
nalure  des  matériaux  qui  bouchenl  les  ouvertures  de  ces  treillages.  M.  de  Meyendorff 
nous  apprend  (p.  1 69  de  son  Voyage)  que  c'est  de  la  terre  mêlée  de  paille  hachée  et 
maintenue  à  l'aide  de  piliers  en  bois  de  4  à  5  pouces  d'épaisseur. 

"•  25 


194  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuillet  167  rccio.    "  noiiibrcux  coiicours.  Elle  est  située  près  la  porte  (qui  conduit) 
«  de  la  Cassaba  dans  la  ville. 

"La  population  de  Boukhara  est  considérable,  innombrable, 
«prodigieuse,  et  elle  se  distingue  par  sa  politesse,  et  par  l'état 
.<  d'aisance  et  par  les  richesses  dont  jouissent  les  habitants,  qui  ibnt 
'•  un  commerce  immense.  Le  faubourg  est  traversé  par  la  Soghd 
«  Jvi.iaJl^j^,  rivière  dont  les  eaux  circulent  dans  la  plupart  des 
■■maisons,  des  rues  et  des  marchés,  et  qui  est  elle-même  une 
"  dérivation  de  la  rivière  de  Samarcande,  sur  laquelle  les  haliitants 
a  de  Boukhara  possèdent  de  nombreux  moulins.  Ses  bords  sont 
"  couverts  de  promenades  charmantes,  de  vergers,  de  jardins,  de 
«  campagnes  ombragées  d'arbres  et  couvertes  de  belles  cultures. 
«  L'excédant  de  ses  eaux  s'écoule  dans  un  lac  situé  dans  le  canton 
"  de  Beïkend  .xJiXo,  et  auprès  de  Ferebr^^.  Le  nom  de  ce  lac 
«  est  Sam-Djas  ,j«U-  ^.L.  '. 

(I  De  la  ville  de  Boukhara  dépendent  plusieurs  autres  villes. 
<•  Telles  sont  Tavvawis  ij»ojI^i,  Miniat  iU^  (ou  plutôt  Kerminia) 
"  Mandjekath  eJC^v.»,  W  ardana  i^\:>j\j,  Beïkend  o^-àJCu,  Ferebi 
"jjji,  Ma'akan  (jSl*.*  et  Kliadjada  ou  Hadjada  i^l^.  » 

ITINÉRAIKE    DE    1501  KHARA    À    SAMARCANDE^. 

De  Boukhara  à  Chora'a  ^j-i,  12  milles. 
De  là  à  Dabousia  «^«.^0,  i5  milles; 

'  Ce  lac  porle  d.ms  la  carie  de  M.  de  Meyendorff  le  nom  de  Cara-Koul;  ^e  ne  le 
trouve  pas  inenlioinié  dans  la  savante  notice  du  Mesahk-alabsar,  mù-ri-e  dans  le 
lorae  XIII  des  Notices  et  extraits  des  mss.  de  la  Bibl.  du  roi,  où  on  lit  Madj/aith  au 
lieu  de  Mandjehath,  Muharkehin  au  lieu  de  Maakan.  el  Hadjara  au  lieu  ilt>  Kliadjada. 

■  Voici  le  même  itinéraire,  d'après  le  ms.  B  : 

De  Boukhara  à  Chora'a  c.  v*î.  12  milles; 

■.  Puis  à  Tonl-.Scifan  j».»^.*,,  Jjlo,  18  milles; 

"A  Koud  -)»^5  ,  18  milles; 

"A  Kerminia  ei-fMuty^s,  18  milles; 

«  A  Dabousia  &_;i<«jji  ,  1 5  milles  ; 

«A  Arlilian  ijL.i,->Jj' >  '5  miUes; 


HUITIÈME  SECTION.  195 

A  Koud  i^,   18  milles;  FVuiliet  167HTS0. 

A  Kcrminia  ikxM^J!f,   1  2  milles; 

Au  fort  d'Alcama  &jLl£j„>ai,   i5  milles; 

A  Sarmacande,  6  milles. 

«  La  distance  totale  qui  sépare  Samarcande  de  Boukhara  est 
de  ]  2  I  milles,  à  partir  de  l'intérieur  du  mur  d'enceinte  de 
Boukhara.  Quant  aux  villes  situées  en  dehors  de  ce  mur,  telles 
que  Beïkend  JoXo,  Ferebr  j_jj.»,  Kerminia  *AiA^^=,  Tawawis 
U-yi^L,  Kharmakïn  (j^i.<j^,  Djera'ankath  evJjlç^j»- ,  Merma- 
Mandjekath  •^:^^m  U^.*,  la  plus  considérable  d'entre  elles  est 
Tawawis  (ji^j^i^Js,  qui  est  florissante  et  qui  possède  un  marché 
vers  lequel,  à  une  époque  déterminée  de  l'année,  les  habitants 
et  les  marchands  se  dirigent  de  toutes  les  parties  du  Khorasan, 
soit  pour  vendre,  soit  pour  acheter.  On  y  apporte  beaucoup 
de  marchandises,  et  on  en  exporte  des  étoffes  de  coton  des- 
tinées, en  majeure  partie,  pour  l'Irâc.  Ces  étoffes  sont  fabri- 
quées sur  les  lieux,  où  l'on  trouve  également  des  fruits  de 
toute  espèce,  car  il  y  a  beaucoup  de  jardins  arrosés  par  quan- 
tité de  cours  d'eau ,  et  très-fertiles.  Tawawis  est  défendue  par 
un  château  et  par  une  muraille  qui  l'entoure.  On  y  voit  une 
grande  mosquée.  De  là  à  Boukhara  on  compte  1  journée  ou 
2  7  milles. 

"  Mandjckatli  ii»i^^^,  est  une  ville  moins  grande  que  la  pré- 
«  cédente  ;  elle  est  florissante ,  peuplée  et  environnée  d'un   mur 

«  A  Zermaii  yl.«y ,  iS  milles; 
«  Au  fort  d'A'Icama  iL-jjJs ,  1 5  milles  ; 
"  A  Samarcande  iX-jLï^<>„,  6  milles.  » 

La  version  ialine  ajoute  à  la  station  de  Dabousia  une  station  du  nom  de  Arsun  un 
de  Artihan,  à  la  distance  de  i5  milles. 

Ainsi ,  d'après  le  ms.  A ,  la  distance  totale  entre  ces  deux  villes  serait  de  78  milles , 
D'après  la  version  Ialine,  de  g3  milles  ; 
Et  d'après  le  ms.  B,  de  \3!t  milles. 

C'est  ce  dernier  nombre  qui  semble  se  rapprocher  le  |>lus  de  la  vérité. 

2.5. 


196  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 07  verso.  «Cil  terre.  Elle  possède  beaucoup  de  fabriques,  des  jardins,  des 
«  vergers,  des  habitations  contigiiës.  Elle  est  située  au  nord  de 
"  Boukhara,  à  la  dislance  de  2  4  milles. 

"  \^  ardana  «jtijij  est  comparable  à  Mandjekath  sous  le  rap- 
"  port  de  la  population  et  de  l'étendue.  Pourvue  d'eaux  cou- 
1  rantes,  elle  possède  des  jardins  fruitiers.  Elle  est  située  à  12 
«milles  au  nord  de  la  ville,  et  à  un  mille  et  demi  du  grand 
"  chemin. 

"  Ma'aken  (j^jLico  est  également  un  gros  bourg  avec  des  mar- 
«  chcs  et  un  comnierce  essentiellement  permanent  '.  Possédant 
«  des  jardins  et  des  habitations  contiguës,  ce  bourg  est  situé  à 
«  9  milles  sur  la  droite  du  chemin  qui  mène  à  Beïkend. 

«  Hadjada  SiUs-  est  de  la  même  importance  et  de  la  même 
«  étendue.  Possédant  aussi  des  marchés  et  des  édifices  contigus, 
«  ce  bourg  est  situé  sur  la  droite  du  voyageur  cpii  se  rend  de 
"Boukhara  à  Beïkend,  à  9  milles  de  distance  (de  cette  dernière 
■  ville),  et  à  3  milles  environ  du  chemin. 

«De  Tawawis  (j^jjijJ»  à  Kerminia  AJ^jA-«,.S^,  sur  la  route  de 

«Samarcande,  on  compte  une  journée;  mais  Kerminia  est  plus 

florissante  et  plus  populeuse  que  Tawawis.  Le  territoire  en  est 

•  plus  fertile,  surtout  en  fruits,  et  la  température  de  l'air  plus 
•'  agréable.  On  y  voit  une  grande  [mosquée  et  un  menber,  et 
«  nombre  de  villages  en  dépendent. 

«  De  Kerminia  à  Kharmekïn  (^Ji>yi^  on  compte  6  milles ,  en 
.  longeant  le  pays  de  Soghd  JviiaJI  :>>Ki  Jo  h:.  Kharmekïn  est  si- 
«  tué  à  un  jet  de  flèche  du  chemin,  vers  la  gauche  du  voyageur 

•  qui  se  rend  à  Samarcande.  Mandjekath  eX^  -,  est  une  ville 
«située  au  delà  de  (littéralement,  derrière)  la  rivière  de  Soghd 

>>ot^'l  ^gitj  ^Xi-,  à  six   milles   au-dessus  de  Kharmekïn.   Ces 
divers  lieux  sont  à  peu  prés  de  même  étendue,  de  même  po- 

•  Le  texle  poi-le  :  L_^I.>>o  i^\i  iii-îjlj*'  • 
■  Le  ms.  A  porlt  .  ■   -^[tj  - . 


HUITIEME  SECTION.  197 

"pulalion,  de  même  importance.  On  trouve  dans  chacun  d'eux    Feuillet  16- vn-so. 
<•  une  mosquée  et  un  menber  où  l'on  fait  régulièrement  la  khotba. 

«  Djcra'ankatli  ci*Xjlcj.s-  est  situé  vis-à-vis  IJ^s?  de  Kerminia, 
«  à  une  parasange  au  delà  du  fleuve.  Son  territoire  touche  du 
«côté  de  l'orient  au  Boukhara,  et  du  côté  du  midi  au  pays  de 
"  Soghd  JoLo  ^Jr■J\.  Et  d'ahord,  si  vous  dépassez  Kerminia,  vous 
«  vous  rendez,  en  vous  dirigeant  vers  l'orient,  à  Dahousia  iU*vj.ji, 
«  j  journée  ou  ad  milles. 

«  Dabousia  iiji-vjji  est  une  jolie  ville  dont  dépendent  quantité 
"  de  jardins,  de  villages,  de  champs  cultivés  et  de  belles  habita- 
«  tiens.  Elle  est  ceinte  d'une  muraille  en  terre,  et  possède  de 
"  l'eau  courante. 

«De  Dabousia  à  Artidjan  ^j^ôj!  ,  vdle  de  moyenne  grandeur,    Kouillet  1  es  recto. 
«avec  marché,  commerce,  fabriques,  cultures  et  jardins,  1  jour- 
«  née  faible  ou   1  5  milles. 

«De  là  à  Zerman  yU;j,  18  milles. 

"De  Zerman  à  A'icama  XJKlc,  château,   i5  milles. 

«  De  là  à  Samarcande  A^ï^-ew,  6  milles. 

«  Samarcandc  ^iij.<v.,  grande  et  belle  ville  située  au  midi  de  samarcande. 
"  la  rivière  de  Soghd,  est  la  capitale  de  la  province  de  Soghd. 
«  Les  rues  et  les  places  piddiqucé  y  sont  vastes,  les  édifices  très- 
«  hauts,  ainsi  que  les  bazars  et  les  bains.  Elle  est  ceinte  d'un 
«  mur  en  terre  et  environnée  d'un  fossé.  Son  territoire  est  très- 
"  fertile  et  produit  quantité  de  fruits.  Elle  a  quatre  portes.  L'eau 
«  nécessaire  à  la  consommation  de  la  ville  y  pénètre ,  du  côté  du 
«  midi,  par  la  grande  porte.  Il  existe,  .sur  les  bords  de  cette  ri- 
«vière,  une  construction  (une  digue  ou  une  chaussée)  qui,  en 
«  quelques  endroits,  s'élève  à  une  grande  hauteur  au-dessus  du 
«niveau  du  sol;  c'est  par  là  que  l'eau  entre  dans  la  ville  et  se 
«  répand  dans  la  plupart  de  ses  édifices.  On  y  a  établi  des  gar- 
diens, des  préposés,  qui  exercent  ime  surveillance  extrême 
«  pour  empêcher  que  rien  d'impur  n'entre  dans  la  ville.  La  cita- 


108  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet i6S  recio.  "  délie  esl  belle  et  forte,  et  la  grande  mosquée,  située  au-dessus 
"  de  la  citadelle,  en  est  séparée  par  une  grande  chaussée.  Il  v  a, 
1  dans  Saniarcande,  quantité  de  maisons  et  do  palais,  et  il  esl 
"  peu  d'édifices  de  quelque  importance  qui  soient  dépourvus  de 
«  jardins,  de  vergers  et  d'eaux  courantes. 

«Le  siège  du  gouvernenienl  était  autrefois  Samarcande,  mais 
«  il  fut  transféré  à  Boukhara.  A  l'époque  où  nous  écrivons,  la 
•'  majeure  partie  de  cette  belle  ville  est  en  ruines,  et  la  popula- 
«  tion  est  allée  s'établir  à  Boukhara,  par  suite  de  la  translation 
«dont  il  s'agit.  D'après  ce  qu'on  ra])porte,  Samarcande  doit  sa 
"fondation  au  Toba  cl-Akbar  (roi  de  l'Arabie  Heureuse),  et  ses 
«  progrès  à  Dhoul-Carneïn  (Alexandre  le  Grand).  C'est  un  lieu 
"  de  rassendjlement  pour  les  esclaves  du  Mawara'  el-Nahar. 

«  Quant  à  la  rivière  de  Soglid,  qui  coule  à  Samarcande  et  qui 
«  descend  ensuite  vers  Boukhara;  elle  a  sa  source  dans  les  mon- 
"  tagnes  de  IJolm  Avj,  au  midi  de  Saghanian  ylolé*?;  après  avoir 
«  surgi  des  montagnes,  ses  eaux  tombent  dans  un  réservoir  doni 
•I  le  nom  est  lourghach  ji^j^. ,  puis  se  subdivisent  en  divers  ca- 
■  naux,  dont  le  plus  considérable  est  celui  f|ui  arrose  Samar- 
I  cande. 

"Ces  canaux  sont  :  i"  celui  qui  esl  situé  du  côté  de  l'orient, 
«auprès  du  réservoir  de  lourghach  ij^j^t,  et  qui  porte  le  nom 
«  de  Barsen  y*«H  ;  2"  plus  bas,  celui  de  Barmes  ,j«w«,l<;  .S°  celui 
«de  Bachemi  ^s^vi^.  Le  premier  (celui  de  Barsen  (j-«^),  coule 
«au  midi  de  Samarcande,  et  c'est  de  lui  que  dérivent  tous  les 
«  cours  d'eau  qui  entourent  la  ville  et  les  villages,  depuis  le  pre- 
«  mier  jusqu'au  dernier.  Le  second,  celui  de  Barmes  u»-«jl?. 
«  roule  parallèlement  au  précédent,  du  côté  du  midi.  La  lon- 
«  gueur  de  son  cours  est  de  1  journée;  ses  bords  sont  partout 
«  couverts  d'habitations  contiguës  et  de  villages  florissants.  Quant 
«au  troi.sième,  celui  de  Bachemi  ^^e-io,  il  e.st  dérivé  du  précé- 
n  dent.  De  ces  cours  d'eau,  les  ])lns  considéraljles   sont  ceux  de 


HUITIEME  SECTION.  199 

Bannes  (j«..«,L  et  de  Barsen  (^-"^>j,    puisqu'ils   sont   navigaJjles.    I\uilleii08  n-to. 
Ou  en  dérive   quantité  de  canaux   dont  les  eaux  parviennent 
enfin  à  la   rivière    dite  Wara'ch  iji-s-jj  (ou  lt-Sjj)-   A  l'endroil 

où  commence   le   Barmes  ^y^. «jL  on  remar([ue  le  canton   de 

Dargliam  ^s-j.^,  dont  le  territoire  a  en  longueur  3o  milles, 
en  plus  grande  largeur  i  3  milles,  et  en  moindre  largeur  3 
milles. 

«  Dans  le  voismage  el  au-dessus  de  Samarcande,  trois  canaux 
dérivent  de  la  rivière  qui  coule  vers  celte  ville,  savoir:  i°  ce- 
lui de  Bouzmakhan  (ji^U^^j,  dont  la  prise  d'eau  est  du  côté  de  Feuillet  1 68  verso. 
1  orient;  il  arrose  divers  cantons,  jusqu'à  ce  qu'il  soit  parvenu 
à  celui  de  Rabdar  ^î^jj;  2°  celui  d'Asbandjan  y,s^^*«i,  dont  les 
eaux  ne  sont  d'aucune  utilité  pour  l'arrosage  depuis  son  origine 
et  durant  un  espace  d'environ  i  2  milles.  11  se  divise  en  deux 
branches  qui  arrosent  un  territoire  de  27  milles  d'étendue,  et 
se  termine  à  Asbandjan  yLsi.A.»wl ,  dont  il  fertilise  les  dépen- 
dances; c'est  le  plus  considérable  de  tous  ces  canaux.  3°  celui 
de  Kikhkat  i_JC3ij.^j  ;  il  passe  auprès  de  divers  bourgs  et  de  di- 
vers villages  situés  sur  des  hauleursj.^5L«i,  et  arrose  les  ter- 
ritoires (le  Kikhkat  c^J^^,,  de  Marzcban  yLjy.-«  et  autres;  passe 
auprès  de  Kachania  i^jl^i.^»,  et  se  prolonge  jusqu'aux  limites 
de  l'enceinte  de  Boukliara  ^^yLis'  k-jU..  L'excédant,  ou  plutôt  la 
majeur.e  partie  des  eaux  de  ces  divers  canaux  et  de  la  rivière 
de  Soghd<x>«^j,  parvient  à  Samarcande,  et  coule  sous  un 
pont  situé  près  la  porte  de  celle  ville.  Là  ces  eaux  forment  un 
courant  très-large,  très-considérable  et  très-profond,  qui  s'ac- 
croît encore  lors  de  la  fonte  des  neiges  des  montagnes  de  Botm 
-  et  d'Osrouchna. 

«  Samarcande  compte  au  nombre  de  ses  dépendances  quantité 
«  de  villes  et  de  villages,  parmi  lesquels  on  remarque  Dabousia 
»  *.A*,^i,,  Arlidjan  (j.^jl ,  Kecb  ,j.«^=,  Nasef  uUJ,  Barka  s&ji , 
«  Webzar  j|;^.j,  Astidjan   (j^iUvI ,  Kachania  ii.AiLi.ul,  Manhakalli 


200  QUATRIÈME  CLIMAT 

Feuillet  1(58 verso.    "OU  Maiidjekalli  ciXsx^,  Djeiu'iikalli  ciJôls,.=»,  Carankath  ii*3o>j 
"  et  Bouinendjekatli  lij-S^i^^^. 

ITISÉRAlIiE    DE    SAMAIICANDE    À    RALKH. 

«De  Samarcande  à  Kech  ui.^>  ',  2  journées. 
EECH.  «Kech  est  une  belle  ville  très-peuplée  et  très-commerçante, 

"  avec  deux  faubourgs  entourés  do  murs;  elle  possède  une  grande 
"  mosquée  et  un  château  non  fortifié.  Elle  (ou  plutôt  son  tcrri- 
ntoire)  s'étend  sur  un  espace  de  9  milles  dans  tous  les  sens;  ses 
«  constructions  sont  en  terre  et  en  bois.  Le  pays  produit  beau- 
"  coup  de  fruits  en  partie  destinés  à  la  consommation  de  Samar- 
«  cande  et  de  Boukbara  :  il  n'est  pas  sain.  La  ville  intérieure  est 
«  fermée  par  quatre  portes  en  bois  revêtu  de  fer.  Deux  rivières 
"  considérables  arrosent  cette  contrée  :  l'une,  connue  sous  le 
«nom  de  rivière  des  Cassarin  (jjjUaJLlI ^..^ ,  provenant  des  mon- 
"  tagnes  de  Botam  ^»bù  JU=-,  coule  au  midi  de  la  ville;  l'autre, 
"  i'Asroud  i^j-wi,  prend  sa  source  dans  le  territoire  de  Kaclik 
"  jIa&  ^5-ç>^J,  et  coule  au  nord;  il  reçoit  plusieurs  affluents. 
«  Toutes  ces  eaux  se  réunissent  auprès  de  Nasef  uji-<j.  On  lire 
»  de  Kech  du  sel  gemme  très-blanc,  dont  il  se  fait  une  grande 
'■exportation,  et  les  montagnes  (environnantes)  produisent  en 
«abondance  du  terendjebïn  (sorte  de  manne). 

«  Kech  possède  aussi  diverses  dépendances ,  et  entre  autres 
«  Bouberferis  (j»_^jj^^,  Soundj  -r^-«  (qui  dépend  aussi  de  Djeraz 
'^j\f=r  lï^J^^'  (j-«),  et  Askifcan  ^jAitS^^Ji.  Bouberferis  est  une  petite 
«  ville  bien  peuplée,  avec  un  marché  suffisamment  approvisionné. 
"  De  là  à  Kech  on  compte  1  petite  journée,  et  à  Soundj  1  jour- 
«  née.  Soundj  est  une  ville  bien  peuplée,  entourée  de  murs  en 
«  terre  et  dont  les  édifices  sont  contigus.  De  Soundj  à  Nasef 
«  on  compte  1  journée.  Bouberferis  est  à  la  gauche  du  voya- 
■■  geur  qui  se  rend  de  Kech  à  jNasef.  Askifcan  est  à  3  milles  de 
'  On  sait  quu  lc  fut  à  Kech  que  iiaquil  le  l'ameu\  Tiniour. 


HUITIEME  SECTION.  201 

«Soundj,  c'est-à-dire  plus  rapproché  de  ce  dernier  lieu  que  de    KeuillcuGS  verso. 
«Nasef,  dont  il  est  à    12   milles,  ou  une  demi-journée  de  dis- 
<i  tance. 

"De  Samarcande,  en  se  dirigeant  sm-  l'orient,  à  Barkath 
Cl  e*^>_,L,   1  journée  ou  2  1  milles. 

«  Barkath,  sur  les  confins  du  pays  d'Osrouchna  AÀ-w^^i)  *Vbu, 
«  est  un  bourg  peu  considérable  et  sans  menber.  De  là  à  Webzar 
'jijv;^,  on  compte  une  faible  journée.  Cette  dernière  ville  jijvj  FcimUpi  lOy  recio. 
«  est  de  grandeur  médiocre;  on  y  fabrique  les  étoffes  dites  wcb- 
"  zarié ,  tissues  de  coton  sur  coton,  et  laites  avec  un  art  surpre- 
«  nant;  on  les  emploie  écrues  et  sans  en  rien  retrancher.  Il  n'est 
"  point  de  prince ,  de  ministre ,  de  cadi ,  dans  tout  le  Khorasan , 
"  qui  n'en  porte  en  hiver  par-dessus  ses  vêtements.  La  beauté 
I'  de  ces  étoffes  est  évidente,  leur  éclat  de  notoriété  publique  : 
«  elles  sont  de  couleur  tirant  sur  le  jaune  safran,  douces  et  moel- 
«  leuses  au  toucher,  et'( cependant)  très-épaisses,  d'un  excellent 
«  usage  et  d'une  longue  durée.  Le  prix  d'un  manteau  varie  de  3 
"à  20  dinars,  selon  la  qualité.  En  somme  il  est  impossible  de 
«  rien  voir  de  préférable,  soit  sous  le  rapport  de  la  beauté,  soit 
Il  sous  celui  de  la  solidité. 

"De  Webzar  dépendent  des  villages,  des  métairies,  des 
Il  champs  cultivés  dont  quelques-uns  sont  limitrophes  des  dé- 
II  pendances  de  Merzeban  u'^jj-^ .  De  Webzar  à  Samarcande  on 
Il  compte  6  milles. 

Il  II  faut  ranger  au  nombre  des  dépendances  de  cette  dernière 
«ville  Banliakath  e*.r.s^j,  ville  florissante  et  jolie,  avec  menber, 
«  dont  le  territoire  est  vaste  et  extrêmement  fertile,  et  située  à 
Il  27  milles  de  Samarcande.  Entre  Banhakath  et  Samarcande  on 
«trouve  Borgach  ij^j-^,  petite  ville  bien  peuplée,  très-agréable. 
Il  et  dont  le  territoire  produit  beaucoup  de  fruits.  Ce  territoire 
Il  est  arrosé  par  un  canal  dérivé  de  la  rivière  de  Samarcande  et 
«  dont  les  eaux  fertilisent  les  cultures.  De  là  à  Samarcande  on 
II.  '  26 


202  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  169  recto.  «  compte  1  2  milles.  Bandjkatli  ciXsvj  '  est  adossé  contre  les  mon- 
0  tagnes  de  Savvdar  ^ti^lu,  ,  traversées  par  de  vastes  vallées  et 
«  par  des  rivières  dont  les  eaux  servent  aux  habitants  des  villages 
11  et  à  l'arrosage  des  champs  cultivés.  La  partie  solitaire  de  ces 
"  montagnes  contient  diverses  espèces  de  gibier.  Entre  le  Sawdar 
ajiijLw  et  Bo\irg?Lz yi-j^ ,  du  côté  de  Samarcande,  sont  les  can- 
etons de  Maiza'  *-ajU  et  de  Seihen  y-a^-»,  lesquels  sont  très- 
«  boisés,  couverts  de  villages,  et  possèdent  de  l'eau  douce  en 
'■  abondance.  «  De  Samarcande  à  Kanoud-Badjkath  '^  ii.Ji!3?  ^y*^', 
jolie  ville  dont  le  territoire  est  très-fertile  en  grains  d'excellente 
cpjalité,  6  milles.  De  Samarcande  à  Astidjan  y\^s*ju,l  ,  en  se  di- 
rigeant vers  le  sud-est,  2  1  milles. 

o 

«  Astidjan  est  une  ville  très-remarquable  iijX^  par  les  agré- 
"  ments  qu'elle  présente  et  par  la  quantité  de  ses  jardins.  Son 
«territoire  est  couvert  de  cultures,  de  lieux  de  plaisance  et  de 
«  promenades.  Ses  maisons  sont  belles  et  construites  avec  élé- 
»  gance  ;  on  y  voit  un  beau  château  fort  ;  on  y  boit  de  l'eau  de 
«  rivière  et  de  l'eau  de  source.  Il  y  a  un  faubourg  considérable 
■  et  très-peuplé.»  De  là  à  Kachania  ii-A-jl.  A'Sall  on  compte  27 
milles.  «  Cette  dernière  ville  est  également  comprise  dans  le  pays 
«  de  Soglid  ooi-^aJi  yj^  y^.  Elle  est  comparable  à  Astidjan  sous 
«  le  rapport  de  l'étendue;  cependant  Kachania  e.st  plus  considé- 
..  rable,  plus  abondante  en  ressources  et  plus  peuplée.  Quant  à 
"  Astidjan,  elle  possède  un  plus  grand  nombre  de  villages  et  un 
"  territoire  plus  peuplé  et  plus  vaste,  car  il  s'étend  sur  les  flancs 
"  de  la  montagne  de  Sagbra  \jS\m  JyLs-  jusqu'à  Kachania,  c'est-à- 
«  dire  sur  un  espace  de  2  journées  au  nord  do  la  rivière  de 
«  Soghd  -y  •  ■<•  j^itj,  tandis  que  Dal^ousia  *_*-— ^_)i  et  Artidjan 
"  yt??ô)l  sont  au  midi  de  cette  rivière,  sur  la  grande  route  du 
"  Khorasan. 

'  Sic. 

'  La  version  laline  porte  Kanud-Muhchelh. 


OSIIOOCHNA. 


HUITIEME  SECTION.  203 

«  Non  loin  de  la  ville  de  Kachania,  à  i  journée  de  distance,  est  Feuiiiei  1G9  rcno. 
"  Djera'nkath  ii*53l£^=-,  ville  dont  le  territoire  est  limitrophe  de 
«l'enceinte  de  Boukhara,  du  côte  du  nord.  Elle  est  peu  consi-  Feuiiiet  169 verso. 
«  dérable;  on  y  jouit  d'un  air  pur  et  frais;  il  y  a  beaucoup  de 
"  fruits,  beaucoup  de  céréales,  beaucoup  d'eau  douce.  De  Samar- 
<■  cande  à  Mandjekath  liX^Co,  en  suivant  la  rivière,  on  compte  1 
«  journée. 

«  Mandjekath  est  une  dépendance  de  l'Osrouchna  ,j_jt.x_«  y_« 
"  aXm,jijm\  ;  car  Osrouchna  est  le  nom  d'une  province ,  de  même 
'  qu'Irâc  (i[}--£,  Châm  (.L-ci  (la  Syrie),  Soghd  s-jua ,  Ferghanah 
«  *jL»^,  el-Châch  jiiUJI  désignent  des  circonscriptions  de  ter- 
"  ritoire  comprenant  nombre  de  pays  et  de  villes.  Osrouchna 
"  A_À_^_5_,_^!  est  donc  une  province  du  Mawar'  el-Nahar,  bornée  à 
"  l'orient  par  quelques  dépendances  du  Ferghanah  et  du  Camen 
«  ^J^^ ,  à  l'occident  par  le  Soghd  et  le  Sagbanian  yLol.*AaJIj  .X)i*aJI , 
«  au  nord  par  le  Châch  jjiLiJt,  et  au  midi  par  Souman  yU»j_w, 
"  Wasdjerd  i^lj  et  Raset  i.:*^y! .  La  ville  la  plus  considérable 
«  de  cette  province  est  Bou  Mandjekath  ii*XsJ-o^;  les  autres  sont  : 
'  Arsanikath  <s:Ssi\^j\ ,  Koukath  e*^,^^,,  A'rac  ^j;^,  Boukhikath 
"  ciiXsà-^,  Sabak  JLL.,  Ramin  ou  Zamin  (jv-«!j,  Djizak  àjj.s~  et 
«  Kharcanah  ajIs^.  Quant  à  Mandjekath  «uil^\w«,  c'est  une  ville  cé- 
'  lèbre,  siège  du  gouvernement,  entourée  de  murailles  très-fortes 
"  et  d'un  faubourg  également  ceint  de  fortes  murailles  qui  touchent 
"  à  celles  de  la  ville,  au  milieu  de  laquelle  coule  une  grande  ri- 
«  vièie  où  sont  des  moulins.  Le  plus  grand  marché  est  situé  dans 
«  le  faubourg  extérieur.  Les  nmrs  de  ce  faubourg  embrassent  un 
«  espace  d'environ  3  milles  occupé  par  des  jardins,  des  champs 
'  cultivés  et  des  vignobles.  La  ville  possède  une  grande  mosquée 
'  et  est  construite  sur  les  flancs  d'une  montagne. 

"  De  l'Osrouchna  dépend  aussi  Djizak  éjMa.\  ville  située  dans 

On  lit  /ezzfl/i' sur  la  carie  du  Fergliaiiali ,  joiiile  à  la  version  anglaise  ilcs  Mé- 
moires de  Bahei-. 

26. 


204  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillci  169  verso.  «  unc  plaiue  et  dans  la  partie  inférieure  de  la  province.  H  y  a  un 
'I  caravansérail  pour  les  habitants  de  Samarcande.  Cette  ville  est 
"bien  peuplée,  de  grandeur  médiocre,  et  arrosée  par  de  l'eau 
"  courante.  Kharcanah  xib^^^,  Ramin  cjv»!;  et  SabattlL».  sont  des 
"  lieux  situés  sur  la  route  de  Samarcande  au  Ferghanah  et  au 
■  Châch.  Voici  l'itinéraire  de  Samarcande  à  Ramin,  lieu  d'où  l'on 
"  peut  se  rendre  ensuite  au  Ferghanah  et  au  Chàch  : 

"De  Samarcande  à  Barkath  <i._^L,  12  milles  ou  une  ileun- 
' journée. 

«De  là  à  Robat  Sa'd  Jsj««.  tly,  i5  milles  ou  1  journée. 

«  De  là  à  Ramin  jjv»!; ,  1  journée. 

«Ramin  ou  Zamin  est  une  ville  bien  peuplée,  abondanunent 
«  pourvue  de  tout  ce  qui  lui  est  nécessaire,  soit  en  objets  de  con- 
«  sommation,  soit  en  produits  d'industrie.  C'est  là  que  se  bifur- 
«  quent  les  roules  du  Ferghanah  et  du  Chàch.  Celui  qui  veut  se 
«  rendre  à  la  première  de  ces  provinces  passe  d'abord  par  Sabat 
«  LljU. ,  petite  ville  avec  bazars  et  fabriques ,  1  journée  ;  » 

Puis  à  Ouzkend  J^i^^!,  1  journée; 

Puis  à  Sarkat  o^.^^.U,   1  journée; 

A  Khodjenda  s^xs-,  1  journée; 

A  Keïda  «.Xa^"  *^»-  1  journée; 

A  lasoukli  ^y^.\   1  journée; 

A  Bakhsan  ^jl— i-l? ,   1  journée  ou  1 8  milles. 

.  Bakhsan  est  au  centre  du  Ferghanah ,  et  la  distance  totale 
..  qui  sépare  ce  lieu  de  Samarcande  est  de  1 60  milles.  De 
«  Bakhsan  à  Kena  U» ,  dont  il  a  été  précédemment  question  , 
»  on  compte  1  journée. 

«Kena  est  l'une  des  villes  les  plus  remarquables  (de  cette 

'  La  version  latine  offre,  dans  la  Iranscriplion  de  ces  noms  de  lieux,  diverses  va- 
riantes qui  s'expliquent  par  la  position  plus  ou  moins  exacte  des  points  diacritiques. 


HUITIEME  SECTION.  205 

«  contrée)  el  des  plus  abondantes  en  ressources  de  toute  espèce.    KouiiUi  i7urerto. 

«  Son  territoire  est  très- vaste,  et,  sous  le  rapport  de  l'étendue, 

»  cette  ville  peut  être  comparée  à  Akhchikatli  ejÇui.i.i .  Elle  pos- 

«  sède  un  château  fort  et  une  belle  mosquée.  Le  laui)Ourg  qui 

«  l'environne  est  entouré  de  murs  et  de  nombreux  jardins  arrosés 

«  par  des  eaux  courantes.  On  dit  qu'elle  doit  sa  fondation  à  Kesri 

«  Nouchirevvan,  qui  la  peupla  en  y  transportant  des  habitants  de 

«  tous  ces  pays  et  lui  imposa  le  nom  de  c:  lier  lihaiich  «_jU.  ^a>  j! , 

«  ce  qui  signifie  de  toutes  maisuns.  De  Kena  LàS  à  Khodienda  «o^juS- 

«  on  compte  iS  milles.  Entre  ces  deux  villes  on  trouve  celle  de 

«  Bakhsan  yL-w.à.L.,  située  à  3o  milles  de  Kena  et  à  27  milles  de 

«  Khodjenda.  De  Kena  à  Ouch  ^iji ,  grande  ville  dont  nous  avons 

«  déjà  parlé  ',  on  compte  6  parasanges.  De  là  on  se  rend  à  Ader- 

"  kend  j^aS^^I  (ou  plutôt  Uzkend  ju^jjI),  dernière  dépendance 

«  du  Ferghanah,  du  côté  du  Tibet.  Nous  en  avons  suffisamment 

"  parlé  dans  la  8'  section  du  3'  climat. 

«  Revenant  sur  nos  pas,  nous  disons  que  la  ville  de  Bou  Mandje- 
»  kath  <i:uXsJ_«^_j  est  la  capitale  de  la  province  d'Osrouchna,  et 
«que  parmi  ses  dépendances  on  remarque  La'kath  «uJoJ,  petite 
«  ville  avec  marchés,  champs  cultivés,  etc.  située  à  gauche  de  la 
«précédente,  sur  la  route  de  Khodjenda;  A'rac  (ijs,  petite  ville 
«avec  marché  et  forteresse,  située  à  6  milles  de  La'kath  liJotJ. 
«  De  là  à  Khodjenda  «.xis-  on  compte  1  8  milles.  La'kath  et  A'rac 
«  dépendent  l'un  et  l'autre  de  l'Osrouchna  et  sont  sur  la  route 
«  de  Khodjenda  à  Bou  Mandjekath. 

«  Kharcanah  «jls^-i.  est  également  une  ville  de  cette  province. 
«  Elle  est  d'une  belle  apparence  et  d'une  vaste  étendue.  De  là  à 
«  Ramin  (jv.«i;  on  compte  2  7  milles.  De  Kharcanah  à  Djizak  Jj-es- , 
«  en  se  dirigeant  vers  le  nord ,  1  5  milles.  Djizak  est  une  ville 
«  florissante  et  peuplée,  située  dans  un  bas-fond  et  entourée  d'un 
«  territoire  qui  porte  le  nom  de  Feknan  yl — i-O,  au  nord  d'Os- 

'  Voyez  t.  I",  p.  ààS. 


206  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuillet  1 70  rertn.  "  rouclina.  C'est  là  que  stationnent  les  habitants  (les  caravanes) 
"  de  Samarcande.  Il  y  a  de  l'eau  courante  en  abondance  et  des 
«jardins.  De  Ramin  yv«^  à  Sabat  1=1.1^,  9  milles.  De  Bamin ,  en 
•  suivant  la  direction  de  Kbaws  (j-^U^,  à  Kerkath  e»SJ.^,  sur  la 
«gauche  du  voyageur  qui  se  rend  au  Ferghanali,  89  milles.  De 
"la  ville  d'Osrouchna  à  Sabat,  en  se  dirigeant  vers  le  sud-est, 
«5  milles.  De  Bou  Khaikath  ii«.iÂi.  ^  à  Kharcanah,  également 
'  vers  le  sud-est,  6  milles. 

«  Arsiankath  liJiU-v;!  est  sur  les  limites  du  Ferghanah,  à  l'oricnl 
«  et  à  27  milles  de  distance. 

0  Telles  sont  en  détail  les  dépendances  du  pays  d'Osrouchna.  » 
Quant  au  Châch  ,jiU;  et  à  l'Eilâc  j5>ol  ',  l'étendue  de  ces  pro- 
vinces est  de  2  journées  de  largeur  sur  3  (de  longueur),  «  et  il 
'  n'en  est  point  dans  le  Mawar'  el-Nahar  où  l'on  trouve  en  plus 
"  grande  quantité  des  lieux  de  prédication  ^li*,  des  villages  bien 
'<  habités,  de  vastes  cultures.  Elles  s'étendent  depuis  le  fleuve  du 
»  Châch  ^  jusqu'à  la  Porte  de  Fer,  là  où  commence  le  district 
"  dit  de  Calacb  lt^j,  auprès  d'Esfindjab  t^L^OU,! .  Le  Châch  se 
"Compose  de  pays  de  plaines;  on  n'y  voit  ni  montagnes  ni  col- 

Feuillci  170  verso.  ..  lines,  mais  quantité  de  vergers,  de  jardins  potagers  et  de  lieux 
"  de  plaisance.  C'est  l'un  des  postes  avancés  contre  les  invasions 
"  des  Turks  ',  car  ses  habitants  sont  braves  et  capables  de  rési.s- 
"  tance.  Les  plus  fertiles  d'entre  ses  cantons  sont  ceux  de  Nikatli 
-vivXù,  Dehanakath  c^^sUiii,  Djinandjikath  e*X*^L;j»,  Djakatli 
«  c*^=l=.,  Niakath  e«SL«,  Kharchikath  eJCvi>i-,  Chincon  ^JUa.^. 
■  .Aderlakath  e^SVjil ,  Khaduikath  eXù«^^  ,  Kankerat  K::}\j.S-i^s  , 
«  Aklesdjik  AasO^I,  Gharkendèh  o.yXS^,  Ghanadj  ^U»,  Habouroun 

'  Ce  mol ,  011  plulàt  (ï^oLi  ïailâc,  signifie  en  turk  oriental  pâturages  d'été. 

'  L'ancien  Jaxartes. 
Le  texte  du  ms.  B  porte  :  Ajj!  ^js?  i  ^i  jyiÂJI  y^  ^f  '^^  q"e  la  version 
latine  rend  mal  à  propos,  si  ion  nous,  par  cps  mois  :  ex  projiii(jiuiculis  maris  Taira- 
mm.  Le  ms.  A  porte  :  ^Jt^^  ^  .i)^l  iU;».b  i  tjJl  jyti!'  t>-«  Si  ' 


HUITIEME  SECTION.  207 

«  yjj-iLs- ,  Wardouk  ii)ji)j,  Kirtha  «-j>k.^,  Nemourank  eX-ilj^^c,    l'euillei  170  verso. 
«  Boiicljkhatlni*X=-^ ,  Gliazk  éji,  Isourkath  ii*^3j^*»jl,Bagliankalli 
"  «iJlixj,  Berkouch  ^Ji^^^^,  Klianounkath  «iXjyli.,  Djighoukatli 
«  e*feyiA=-  ,  Carankath  «A^Ji^j,  Kedak  à^.s^=,  Bekalik  J.JI<j  .  Telles 
Il  sont  les  dépendances  du  Châch. 

«  Nikath  eJoj  est  une  ville  dont  l'étendue  est  considérable,  la 
«  population  nombreuse  et  le  commerce  important  ainsi  que  les 
Il  ricbesses  et  les  productions.  Elle  est  entourée  dune  forte  mu- 
«  raille,  d'agréables  promenades  et  d'eaux  courantes.  Hors  de  la 
«  ville  est  un  faubourg  entouré  de  murs ,  et  c'est  dans  ce  faubourg 
■■  que  se  trouvent  les  bazars  les  plus  fréquentés. 

«  Une  rivière  autre  que  le  Châch  décharge  ses  eaux  dans  ce 
"  fleuve.  Connue  sous  le  nom  de  Berk  àjjj^,  elle  vient  en  partie 
"  du  canton  de  Bastam  ^..Ua-o  et  en  partie  de  celui  du  Kherghal 
Il  J^j.^;  mais  sa  source  (principale)  est  dans  le  pays  des  Turks 
«  Khizildjis.  Elle  tombe  dans  le  fleuve  vis-à-vis  de  Niakath  e*3Uj. 

«  Une  autre  ville,  comparable  à  Niakath  >••■< ■S^\.*j  sous  le  rapport 
»  de  la  grandeur,  est  Kharchikath  e^Jy^-i^,  ville  florissante,  trés- 

I  agréable  et  très-peuplée.  Il  en  est  de  même  de  Isourkath  ii.5y.«o, 

II  place  forte  dont  les  environs  sont  fertiles,  bien  arrosés  et  bien 
Il  habités.  Les  autres  villes  du  Châch  sont  moins  considérables, 
«  moins  riches  ei  moins  peuplées. 

«  Quant  au  Eïlâc  ^^iXjt ,  cette  province  est  contiguë  à  celle  du  i^ïi-àc. 

'I  Châch  du  côté  du  midi.  Sa  capitale  se  nomme  Noukath  ''-«^y, 
Il  et  les  autres  villes  :  Sakakend  .xifeIsC»,  Khadjach  jil^i,  Balaïai^ 
«  yL.i)l;,  Bakatli  e«_$lj,   Ilkh  ^j',  lussoudakh  ^!ij-iA_),   LahnoiraP 
«Isyui,  Boudjkath,  ciJC=-^,  Kehchïm  ^i^^^n,  Zadjkath  e*JLs»j,, 
Il  et  Kharkhakath  >i»ià.-i.  '. 

Il  Noukath  liv^j^j,  capitale  du  Eïlâc,  est  une  grande  ville  avec 
«  faubourg  bien  peuplé.  Elle  est  ceinte  d'une  forte  muraille  percée 

'  La  leiminaison  en  kalh  de  la  pluparl  des  noms  de  lieux  semble  lésnller  de  l'ai- 
léralioa  du  mol  kend  «XÀ^s ,  ([ui  signifie  en  persan  villaye,  bourg,  ou  même  ville. 


208  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  170 verso.  »  (le  plu.sicurs  portcs.  Scs  marchés  sont  florissants,  ses  revenus 
"  considérables;  ses  rues,  ses  dépendances  et  ses  champs  sont 
"  arrosés  par  des  cours  d'eau.  Bien  qu'elle  soit  la  principale 
"  du  Eïlac ,  cette  ville  est  cependant  d'une  moindre  étendue  que 

■  la  moitié  de  Noukatli  li^Sy  (capitale  du  Châch);  mais  elle  est 
"  forte,  ses  marchés  et  ses  faubourgs  s'étendent  sur  les  bords  du 
«  Berk  lùj-i ,  et  son  territoire  touche  à  celui  d  Esfidjah  ij'i-jcyL»,! . 
«  C'est  (au  surplus)  une  ville  florissante,  construite  sur  un  ter- 
rain uni,  et  possédant  diverses  dépendances  au  nombre  des- 

«  quelles  il  faut  ranger  Bad;ikhkath  ejCâ-Jv.  Sanankath  eJiU»., 
"  Taran  (j|^,  Aiulah  A-«' ,  Salkhi  <^^^— .,  Keden  yX^s,  Sekend 
"  OsjX..,  Chafghan  y'jiiLi,  Sabran  y|,>+«=  et  \\asekh  g-j. 

"  Sanankath  liXU*.  fait  partie  du  district  de  Kendjdèh  <>j^.^v^=  , 
"  tandis  que  Keden  yi^^j  dépend  de  celui  de  Farab  vb^'  ^insi 
•  que  Wasekh  f).  Quant  à  Sabran  y^^+*s,  c'est  une  ville  où  les 
«  Ghozzes  se  réunissent  pour  conclure  la  paix  ou  la  trêve,  et  pour 
FiRAn.  "  faire  le  commerce   en  temps  de  paix.  Farab  vb^  ^st  le  nom 

"  d'une  province  dont  l'étendue  dans  tous  les  sens  est  d'un  peu 
moins  d'une  journée.  Cette  province  est  bien  fortifiée  et  sus- 

■  ceptible  de  résistance.  C'est  un  pays  reculé  où  l'on  trouve  des 
"  forêts  ^j:Xks.  lijii  et  des  champs  cultivés. 

«  Seïkcnd  OvâJTa^  ,  mcnber  et  lieu  de  réunion  des  Turks,  est  situé 

"  sur  les  bords  du  fleuve,  non  loin  du  lieu  où  la  rivière  de  Berk 

Feuillet  171  rceto.    ,,  Aj  y  décharge  ses  eaux,  et  sur  la  rive  occidentale  du  fleuve.  Le 

^pays  compris  entre  Farab  et  kendjdèh  »,x.sJ.£=  est  couvert  de 

^i  cultures  et  de  pâturages  excellents.  Tout  autour  liabitent  des 

■■  tribus  turques  et  ghozzes  qui  ont  depuis  longtemps  embrassé 

"  l'islamisme  et  qui  élèvent  des  bestiaux  dans  ces  pâturages. 

«  Taran  (jl^-L  est  un  lieu  de  passage  pour  les  musulmans  qui  y 
"  ont  établi  des  fortifications  contre  les  Turks,  car  ce  pays  est 
'  borné  du  côté  du  nord  par  celui  des  Turks  Khizildjis  avec  les- 

■  quels  les  niusulmans  sont  la  plupart  du  temps  en  état  de  guerre 


HUITIEME  SECTION.  209 

«  Lorsqu'il  y  a  des  trêves,  alors  il  s'établit  entre  ces  deux  peuples    [>uillci  171  recto. 
•  des  relations  de  commerce  en  marchandises,  en  bestiaux,  en 
'<  fourrures,  etc. 

"  khodjenda  »J^J^,  limitrophe  du  Fcrghanah ,  existe  sous  une 
"  administration  séparée.  Cette  ville  est  située  sur  la  rive  occiden- 
«  taie  du  Cliâch  et  elle  est  plus  longue  que  large.  Rend  Ovà_^j,  à 
«3  milles  de  Khodjenda,  est  une  jolie  ville,  environnée  de  vi- 
«  gnobles  et  de  jardins.  Il  n'y  a,  dans  ce  canton,  d'autre  ville  que 
"Kend  J^-À.^,  qui  se  compose  de  maisons  et  de  jardins  épars 
«  au  milieu  desquels  on  voit  une  citadelle  et  une  grande  mos- 
«  quée.  L'hôtel  du  gouvernement  est  dans  une  place  publique  qui 
«  dépend  du  faubourg.  Le  fleuve  coule  tout  auprès. 

«Ce  fleuve  est  le  Châch  ijiL^i,  formé  de  jjlusieurs  aflluenls 
"  qui  se  réunissent  dans  le  pays  des  Turks  auprès  d'Aderkend 
«  <Xj».,^i! .  D'autres  cours  d'eau  viennent  s'y  joindre  ensuite,  et 
"  la  totalité  du  fleuve  coule  auprès  d'Akhsikath  ci._Sôu«..i..l  ',  puis 
«  passe  à  Khodjenda  »^>^à5-,  à  Banikalh  ciJTjL  (probablement  Fina- 
le ket,  qui  reçut  depuis  le  nom  deScliarolJiia),  puis  à  Seikend  JOkCi^ 
«  (Tachkend:')  dans  le  Farab.  Après  avoir  dépassé  Sabran  (j]jjuo  , 
»  il  entre  dans  le  désert  appartenant  aux  Turks  Ghozzes,  passe  à 
«  3  milles  de  distance  de  la  ville  de  Ghozzia  la  Neuve  ii'jj^il  *4>c, 
«  puis  décharge  ses  eaux  dans  le  lac  de  Khovvarezm  (•jylî-^  *;rs^ 
«  (le  lac  d'Aral),  à  une  distance  de  Ghozzia  la  Neuve  qu'on  peut 
»  parcourir  en  2  journées  de  chemin  en  temps  de  paix. 

"  Quant  à  Ghozzia  la  Neuve,  bien  que  cette  ville  soit  la  capitale 
"  du  pays  des  Ghozzes  et  que  leur  roi  l'habite  durant  l'hiver,  ce- 
«  pendant  on  y  trouve  des  musulmans  aussi  bien  qu'à  Kodjend 
»  .xàX  et  à  Hawara  ijy-  dont  les  sultans  sont  Ghozzes.  De  Ghoz- 
«  zia  à  Khowarezm  on  compte   1  2  journées; 

La   carie  joinle  à  l'extellenle   version  anglaise  des  Mémoires  de  Baber  porle  ■ 
Akhsi ,  ce  qui  vieni  à  l'appui  de  noire  conjecture  sur  la  signilicalion  du  mot  kiilh. 
Voyez  ci-dessus,  pag.  207. 

n.  2  7 


210  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 7 1  recto.         «  Et  à  Farab ,  2  0  journées. 

•  Ferghana  «jlc^  ou  Ferghanah  «jU^  est  le  nom  d'une  vaste 
«province  qui,  indépcndaiiimenl  de  nomLrciix  villages,  compte 
«  sept  villes  dont  la  principale  est  Aklisikatli  cA-X<««.i.  1 ,  bâtie  sur 
"les  bords  du  Châch,  dans  une  plaine,  à  i  mille  et  demi  de  la 
«  montagne.  Elle  est  située  au  nord  du  fleuve  et  possède  un  fau- 
"  bourg  bien  peuplé.  On  voit  des  bazars,  tant  dans  le  faubourg 
"  que  dans  la  ville  ;  mais  la  majeure  partie  de  ces  marcbés  est 
«  dans  la  ville  dont  les  rues  sont  arrosées  par  des  eaux  courantes 
"  ou  embellies  par  de  nombreux  bassins.  De  l'autre  côté  du  fleuve 
"  (du  Châch)  on  voit  quantité  de  prairies  et  de  pâturages.  Les 
«  sables  commencent  à  i  journée  au  delà.  » 

De  Akhsikath  à  Kena  Uï  on  compte  3  journées; 

Et  à  Aderkend  o^ji-^yi! ,  4  journées. 

La  distance  totale  qui  sépare  le  Djeïhoun  y^^\i=-_^  (l'Oxus), 
à  partir  de  Ferebr^.^,  et  Aderkend  .Xii^jjii ,  est  de  2  0  journées  '. 

«  Aderkend,  dont  nous  avons  déjà  parlé,  est  un  lieu  de  jiassage 
«situé  à  l'entrée  du  pays  des  Turks.  Il  y  a  beaucoup  de  jardins, 
"  de  vergers  et  de  cultures ,  et  beaucoup  d'eaux  courantes. 

"  On  compte  au  nombre  des  dépendances  du  Ferghanah  :  Ba.sa 
FcuHlcii7i  verso.  ..  la  Supérieure  La_U1!  U-.j,  Basa  l'Inférieure  JuUJi  1-»j,  Roudhaii 
•  yiijj ,  qui  en  est  voisine ,  Khad'al  J>^.Xiw  -  et  Oursia  *.A-»yji .  Basa 
rinlcrieure  J^jL*Ji  U«j  est  le  premier  canton  du  Ferghana  quand 
«  on  vient  du  côté  de  Khodjenda  sOvji^  '.  Ses  dépendances  sont  : 
«  Wankath  ui.Xjij,  lasoukh  ^^-j,  Kharakenda  ii^i^=l^  et  Rasian 
«  yLjs—j.  Basa  la  Supérieure  L^J*!!  W<  est  contiguë  et  compte  au 
«  nombre  de  ses  dépendances  :  Mar'achan  yLij^..*,  Anderamech 

'  C'est  ici  que,  dans  la  version  lalino,  se  lermiiio  la  8'  seclion  du  h'  clinial. 

'  Le  ms.  A  porte  Jlc  Jvj=-  ■ 

'  Voyez  l'Onenfa/  Gcofimphy  d'Ebn  Ilaiikal,  Irad.  de  M.  Ouscley,  p.  271.  Au  lieu 
de  Jul«Ji  U«j  .  ou  V  lit  /j_)>.jj  ^^U^-j  D'autres  noms  de  lieux  s'y  trouvent  égale- 
ment changes. 


HUITIÈME  SECTION.  211 

"  ^ji-«|_,ool,  Bedjrenk  Jo^^s?,  Aslinan  yLv>.i<.i ,  Izkian  jjls^l  el  Heli    Feujiitii 

«  J^Jt>.  Ces  deux  cantons  du  Ferghanah  se  composent  de  pays  de 

«  plaines  et  on  n'y  voit  point  de  montagnes.  Quant  à  Sira  a^-s-., 

«  c'est  une  ville  dont  le  territoire  est  coupé  de  plaines  et  de  col- 

"  lines,  et  qui  compte  Tamakhes  j,wà.Ui3  et  Bamkaklies  (j«.â.lsCel. 

"  au  nombre  de  ses  dépendances. 

«  lasoukh  ^_>-»j  (ou  Bisoukh  ^,y^)  est  une  ville  située  au  pied 
«  des  montagnes,  possédant  60  villages  et  extrêmement  agréable. 
«  Awal  JijI  est  le  nom  d'une  ville  dont  dépendent  divers  villages. 
«C'est  un  canton  montueux,  mais  fertile,  qui  porte  le  même 
«nom,  et  qui  ne  compte  d'autre  ville  que  celle-ci  et  Oucb  q£j' . 
«  Kena  Ui  est  également  le  nom  d'une  ville  environnée  de  nom- 
"  breus  villages,  mais  unicpie  dans  le  canton.  A  6  milles  de  dis- 
«  tance  de  Oucb  ^ijl  '  est  une  autre  ville  qui  porte  le  nom  de 
'  Medwar  jlj>x_<>.  Aderkend  ^xSji,\  est  le  nom  d'une  ville  entourée 
«  de  villages,  mais  unique  dans  le  canton.  Cachan  (jluilï  est  un  nom 
«  de  ville  et  de  canton  c[iii  com])tc  dans  sa  circonscription  beau- 
«  coup  de  villages.  Kbad'al  Jscx^  est  le  nom  d'un  canton  dont 
"  la  capitale  et  la  ville  unique  porte  le  nom  de  Ardoulankatb 
«  ui^UjiJ  .  Mian  Roudhan  yli^sj  ^j^  '  est  le  nom  d'un  canton  qui 
«  comprend  beaucoup  de  villages,  et  dont  la  ville  principale  s'ap- 
«  pelle  Kbeïla  5\.Ai. .  Kouran  y|j|^^=  est  le  nom  d'une  ville  envi- 
«  ronnée  de  villages.  Ncdjem  ^^t-^  est  le  nom  d'un  canton.  Aurasi 
«ci*-Myjl,  Scnakend  J^Ji^U*»  et  Helat  vi^y^,  également  entourés 
«de  nombreuses  habitations,  sont,  ainsi  que  le  Mïan  Roudhan 
«  ylijy  yU.0  ct  Aderkend  .KA^jjii ,  des  lieux  de  passage  pour  entrer 
«  dans  le  pays  des  Turks.  » 

ITINÉRAIRE    DE    SAMARCANDE    AU    CHÀCH   ^&\m    (l'ANCIEN    IAXARTEs). 

"De  Saniarcande  à  Barkath  ciw^^L,   1  journée. 

'   Ce  passage  manque  dans  le  ms.  A. 

'  Ce  mol  signifie  en  persan  entre-rivières. 


212  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuillet  171  verso.         «De  Barkalh  à  Robat  Sa  ad  o^x*.  1=1^,  1  journée. 

«De  là  à  Barousa  iU.jj^,   i  journée; 

«Puis  à  Raniin  yv«lj,   1  journée; 

»  A  Sabat  laUL-,,   i  journée; 

.1  Et  à  Cotwan-deré  oji  o'^-  1  journée. 

"  Si  vous  voulez,  vous  pouvez  prendre  par  Kharcanah  «_»b^. 

..  De  là  à  Djizak  3yij^  on  compte   1  journée. 

«De  Djizak  à  Bir  ei-Hassneïu  (j^^l^^,   1  journée. 

«De  là  à  Bir  Hamid  j^a^^,  1  journée. 

«Puis  à  Dibgherd  i^^^.   '  journée. 

«  De  là  à  Astourkatb  ii*^j:c-»1 ,  1  journée; 

«  A  Nikath  c^JCo,  1  journée  ; 

«A  Robat  el-Caldss  ^^^X^\  l=L_v,,  qu'on  appelle  aussi  el-Barc 
"  (ij^^,  1  journée; 

«A  Gharkeré  »j-^'j^,  village,  1  journée; 

"  A  Esfidjab  LjUtyu.!,  1  journée; 

«A  Badaklikalli  >iX^Jvj,   1  journée. 

«  De  Badakbkath  à  Taran  y!^  on  compte  2  journées  sans 
.  gîte,  sans  habitations,  sans  cultures.  Celui  qui  préfère  prendre 
«  par  Benakath  c^^^U  passe  par  Barkath  e»^l.,  par  Robat  Sa'ad 
..  >>*.«  1=U,,  par  Ramin  (jv-lj,  pai'  Kbarous  c-}J^^  •  P^r  Benakath 
«  «u^U.  et  par  Astourkatb  cu^jijh^!  .  La  distance  totale  entre  le 
..  fleuve  Djeïhoun  et  Tarun  yl^  est  de  28  journées.  Les  dépen- 


<_>>.-: 


L^twJUvi 


dances  du  Châch  ^iU,  du  Eïlâc  ^3^0!  et  d'Esfidjab 
»  sont  respectivement  voisines,  et  leurs  cantons  sont  enclaves  les 
..  uns  dans  les  autres. 

«  D'Akbsikatb  >i^iLu^i  à  Cbakath  e^-i-i,  où  commence  le 
-Mïan  Roudhan  ylijy  yU.'-  on  compte  27  milles. 

«  DAkhsikatli  à  Silab  v^-^-  où  ilnit  le  Mïan  Roudhan.  envi- 
«  ron  5  journées. 

«  D'Mhsikath  à  Kerwân  ^j^jj-^ ,  i  7  '"iHes. 


HUITIÈME  SECTION.  -215 

«  (Le  pays  d'Akhsikath  touche  à  celui  d'Eïlâc,  ainsi  que  nous    Feuillet  17.  verso. 
"  l'avons  dit  plus  haut.) 

«  De  Kend  .xj-^r  au  fleuve  de  Châcli  ^^iLw  _j_),  3  milles. 

«  De  Wankath  eJCil^  au  fleuve,  un  peu  plus  de  ?>  milles. 

«  Kena  Uu»  est  un  canton  situé  à    1  journée  de  distance  du 
"  fleuve. 

«  De  Kena  à  Asfinan  yU^Xw!,  9  milles. 

«De  Asfinan  au  fleuve,  21  milles. 

«Les  pays  d'Asfinan,  de  Kakhchak   ji- i-^,  d'Ardelankatii 

Il  ci»S!ii)ij| ,  de  Baskath  «i«X«»j  et  de  Sisouk  ii)j-««A*M  embrassent  un  leuiUei  17- recto. 
espace  d'une  journée.  Ceux  qui  sont  situés  entre  Benakath 
cu^jUj,  Nikath  ci^^^j,  le  Châch  (jSiLi^,  et  le  fleuve  Eïlâc  ^<_i 
^ij5»ot,  c'est-à-dire,  GhoudjiaiU=-^,  khach  (_fiU.,  Nedjkath  eJ^, 
Nikath  e«X*j  '  et  Kouhchïm  ^£^y&>,  s'étendent  sur  2  journées 
de  long  et  sur  moins  d'une  journée  de  large.  Quant  aux  pays 
compris  entre  les  fleuves  Cliâch  et  Eïlâc,  à  l'occident  de  Noun- 
kath  lixJoy,  c'est-à-dire  Azilakh  ^jil  et  lamoudakh  ^'i^^,  leur 
étendue  est  de  i5  milles.  Djankath  e»Jljl=-  est  sur  le  chemin 
qui  conduit  de  Beïgherd  a^l»  à  Nikath  eviTxi,  à  6  milles  de  dis- 
tance du  Châch.  Lehakath  e*^.U.  est  sur  les  bords  de  ce  fleuve 
et  près  du  confluent,  je  veux  dire  près  du  lieu  où  les  eaux  du 
Berk  éj~^j^-^j  s'y  déchargent.  De  là  à  la  rivière  de  Hablakath 
>i*J5Lft  on  compte  g  milles.  Khanounkath  ■-.  '^^-.^  i^  est  sur  le 
Berk  liJ^  -^j  (}s  et  dans  le  voisinage  de  Khadnikath  (i._C^Jvi- . 
De  là  à  Kharminkatii  tuSli^s-»^,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  on 
compte  1  2  milles. 

«  S'il  plaît  à  Dieu ,  nous  décrirons  ci-après  les  autres  parties 
"  du  pays  de  Châch  fjiL^\  i^o  iUi^ .  » 
'  Sic. 


214  QUATRIÈME  CLIMAT. 

NEUVIÈME  SECTION. 

Asie  centrale.  —  Pays  des  Kliizildjis. 


Feuillet  172  recto.  La  présente  section  comprend  une  partie  du  pays  du  Khacân 
des  Kliizildjis  et  des  Turks-Kliizildjis,  c'est-à-dire  le  Roudban 
ylijj,  rialan  yi'Li,  le  Bersadjan  inférieur  JJuJI  y*-:?^,  le  Khil- 
khia  ivuika. ,  avec  leurs  villes  et  leurs  châteaux,  ainsi  qu'une  partie 
du  Kimakia  «jk^sLev^.,  «  que  nous  décrirons  d'après  ce  que  nous 
«  en  avons  pu  savoir  de  plus  certain,  ainsi  que  nous  l'avons  fait 
"  pour  les  pays  précédents.  » 

Nous  disons  donc  que  la  route,  depuis  Akhsikath  ta.^..>.  ■.,.  ,-^1 
jusqu'à  Caranitia  *jJaj^  ',  dépendance  du  Baghargliar^^jt^i  iîVj , 
est  ainsi  qu'il  suit  : 

D' Akhsikath  à  Kachoukath  e»^.yi.^.,   1  journée. 

De  là  à  Anecht  <-Uij! ,  1  journée  ; 

A  Kanchkat  v:jl<ij»^a  ^  1  journée  ; 

A  Boukend  «xà^j^,  1  journée; 

A  la  montagne  J>«f4'   1  journée; 

A  Haulak  yiUjô. ,  3  journées  ; 

Et  de  ce  village  à  la  ville  du  Khacân  des  Khizildjis,  33  milles. 

«  Cette  ville,  oii  réside  le  Khacân  (ou  rcnipercur)  des  Khizil- 
djis,  contient  beaucoup  d'édifices,  de  lieux  fortifiés,  d'hommes 
'■  courageux.  » 

De  là  à  Atracana  btsi^i ,  »  ville  considérable,  faisant  partie  du 

'   Voyez,  sur  les  Caranites  ,  la  relation  de  Plan-Car|iin  ,  publiée  avec  de  nombreuses 
et  intéressantes  observations  par  M.  d'Avezac  ,  pag.  \/ià  et  i5/i. 
'  La  version  latine  porte  Kansal. 


NEUVIEME   SECTION.  215 

»  pays  des  Khizildjis,  irès-forlifiée ,  pourvue  d'eau  de  sources,  et    Ken 
"  peuplée  d'hommes  braves  qui  obéissent  aux  ordres  du  roi  des 
«  Khizildjis,  »  6  journées. 

D'Atracana  à  Caranitia  iUlaj^,  lo  journées. 

«  A  travers  un  désert  peuplé  de  Turks  nomades  qui  possèdent 
"  des  troupeaux,  des  chameaux,  et  qui  vivent  dans  un  état  pros- 
«  père.  La  ville  de  Caranitia  est  la  première  qu'on  rencontre  en 
"  entrant  dans  la  Kimakia  ii_A_^>Uy^3 .  Elle  est  grande,  (puisque) 
«  sa  longueur  est  de  9  milles  et  sa  largeur  de  3  ,  et  située  sur 
«  les  bords  d'un  grand  lac  qui  s'appelle  lac  de  Ghaghan  Hjj^ 
f  yltlc,  et  qui  embrasse  en  longueur  un  espace  de  6  journées 
«  siu'  une  largeur  d'une  journée  et  demie.  Le  roi  de  Caranitia  est 
"  puissant  et  brave,  et  il  commande  à  de  nombreuses  troupes 
«de  soldats,  de  cavaliers  et  d'archers;  tous  ces  peuples  tirent 
«  de  l'arc.  » 

De  là  à  la  ville  (principale  du  pays)  de  Kimakia  on  compte  Feu 
2  A  journées  en  se  dirigeant  constamment  de  l'occident  vers 
l'orient.  De  Caranitia  K-j^yi  à  Bakhouan  ^ij,  ■^L,  ■y  journées. 
D'Atracana  blïl^l  (ou  Atracatha)  à  Bakhouan,  3  journées,  en  se 
dirigeant  vers  le  sud.  «  Le  lac  connu  sous  le  nom  de  Ghaghan 
«  jLtU  a  sur  ses  bords  occidentaux  une  ville  du  même  nom, 
«  située  à  6  journées  de  Caranitia.  Cette  ville  (Ghaghan)  est  joHe 
"  et  abondante  en  ressources  et  en  productions.  On  y  fabrique 
«des  étoffes  de  soie,  et  l'on  peut  s'y  procurer  de  riches  vète- 
«  ments  formés  de  fourrures;  les  marchands  turks  en  exportent 
«  considérablement  dans  le  reste  du  pays  des  Turks.  De  la  ville 
«  de  Ghaghan  yUU  iHjJv^  à  Damouria  Ly^i,  vers  l'occident,  4 
«journées.  Damouria  est  une  ville  dépendante  de  la  Kimakia 
«  *A^'U>^>,  florissante  et  très-peuplée.  De  Damouria  à  Saraous 
"  <J"jlr*"  ^  journées,  à  travers  xm  pays  couvert  d'habitations  et 
«  de  villages  turks-kimakis.  Saraous  est  une  ville  grande,  ceinte 
«d'une  forte  muraille,  et  contenant  quantité  de  braves  Turks, 


iilt't  t-;2  recto. 


illut  1  72  verso. 


216  QUATRIEME  CLIMAT. 

Feuillet  172  verso,    "de  chevaux  et  de  juments.  De  là  à  Ghaghan,  en  se  dirigeant 
«vers  le  sud,  3  journées. 

"  Damouria  \fj^>  et  Saiaous  u-jl;-»  sont  situés  sur  les  bords 
"  du  Charia  \jjiii,  fleuve  considérable,  dont  le  cours  est  peu  ra- 
■■  |)ide ,  et  navigable  pour  des  embarcations  de  diverses  espèces  qui 
«servent,  soit  à  descendre,  soit  à  renionler.  Ce  fleuve  a  deux 
"  sources  :  l'une  qui  est  située  au  pied  du  mont  Achloub  J — »-=- 
"  ij^Ju;! ,  l'autre  auprès  de  Damouria  [tjy-^^  ■  H  coule  vers  l'orient 
«  jusqu'auprès  de  la  ville  d'Aous  ,j.jl ,  puis  il  va  verser  ses  eaux 
«  dans  la  partie  inférieure  du  lac  Gbaglian  yUiLt  »jm^  ,  du  côté 
«  du  nord.  La  longueur  de  son  cours,  depuis  sa  source  jusqu'à 
«son  cmboucliure,  est  de  70  parasanges  ou  de  226  milles.  La 
«  route  entre  Saraous  u-^!^—  et  Bendjar  jLss^  (ou  Bendjaw)  passe 
«  à  travers  des  contrées  stériles  et  désertes;  elle  longe  la  partie 
«inférieure  des  monts  Ghirghizjiji  J^=r,  durant  un  espace  de 
«  10  journées,  mais  elle  est  parfaitement  sûre.  Bendjar^Ls^^  est 
«  une  ville  considérable ,  habitée  par  des  Turks-Kimakis.  Il  y  a 
"  de  nombreux  soldats  et  des  ressources  suffisantes  pour  les  be- 
«  soins  de  ses  habitants.  Les  montagnes  environnantes  contiennent 
«des  mines  d'argent;  on  y  chasse  diverses  espèces  de  martres- 
.  zibelines,  d'ïalghach  (/jiX.,  el  quantité  d'autres  animaux.  Il  s'y 
«  fait  un  commerce  d'exportation  de  fourrures  considérable.  » 
Celui  qui  veut  aller  par  eau  à  Ghaghan  ijUU ,  ou  à  Caranitia 
a-^ilaj^,  ou  à  Sarous  a^jj-^,  ou  à  Damouria  \ — jjj— *i,  se  rend  de 
BendjarjUv  (ou  Bendjaw)  au  Dehrat  ^t^i,  où  il  se  trouve 
des  bâtiments  de  transport.  Ce  bourg  est  sur  les  bords  du  lac,  à 
)  journée  et  demie  de  distance,  savoir  :  de  Bendjar jl_s?o  à  Ras 
el-A'caba  iuJuJ'  o-b  (le  haut  de  la  JVIontée),  où  est  la  station,  et 
de  là  à  Dohrat  ^\j-ibi,  où  il  s'endjarque.  Celui  qui  préfère  aller 
à  Caranitia  iUkj^j  longe Jes  bords  du  lac  durant  C  journées,  à  la 
rame ,  sans  s'éloigner  du  rivage.  S'il  prenait  la  voie  la  plus  directe, 
à  la  voile,  sa  traversée  serait  de  3  journées  (seulenient).  Celui 


NEUVIÈME  SECTION.  217 

qui  veut  aller  à  Ghaghan  yliU  directement  traverse  le  lac  dans  l'eniiictivî  vcno. 
sa  largeur  en  un  jour  et  une  nuit,  si  le  vent  est  favorable.  S'il  veut 
se  rendre  à  Sarous  u-'ij-^  ou  à  Damouria  L.jj_«i,  il  s'embarque  à 
Delirat  ealyfii,  arrive  à  l'embouchure  de  la  rivière  de  Sarous j_^j 
ij^j)j~^,  et  remonte  cette  rivière  jusqu'à  la  ville  de  Sarous  ou  jus- 
qu'à celle  de  Damouria,  selon  sa  volonté,  soit  à  la  voile,  soit  au 
moyen  du  lialage.  De  Damouria  à  la  ville  du  Kbacân  Khizildji 
^>=-  yi-*^  on  compte  i  2  journées,  à  travers  un  désert  tellement 
dangereux  que  nul  ne  peut  le  parcourir  sans  une  forte  escorte. 
Ce  désert  sépare  le  pays  des  Kbizildjis  du  pays  des  Kimakis. 

L'espace  compris  entre  Taran  yl^  et  Besardjan  l'Inférieure, 
bourg  entouré  d'habitations  et  de  champs  cultivés,  est  de  33 
milles. 

De  là  à  Kesse    Aïaïn  ^  (j-oLl  j..ta:& ,  G  milles. 

«  Ce  lieu  est  situé  vers  le  midi ,  et  c'est  un  hivernage  pour  les 
"  troupeaux  des  Turks-Khizildjis.  Dans  le  voisinage  et  près  de  la 
«  montagne  sont  les  pâturages  d'hiver  deslvhilkhis  A-siLâ,  espèces 
«  de  Turks  nomades.  »  De  là  à  Keuk  Clioub  v.^  ^^^=,  1  2  milles. 

«  De  là  à  Djebel  Choub  cj^.i  Jj^ ,  bourg  habité  par  des  Turks, 
«  1  2  milles.  » 

De  là  à  Kulan-Ghaïa  LU.  ij^j.^= ,  1 .5  milles. 

De  là  à  Bcrk  J^,  village,   i5  milles. 

La  rivière  de  Berk  4h  j-fij  prend  sa  source  dans  une  montagne 
voisine  de  ce  village  dont  elle  conserve  le  nom,  puis  elle  travei'se 
l'Eïlâc  (j^iVjl  et  va  se  perdre  ensuite  dans  le  Châch  ^Ui  (ou  dans 
le  Jaxartes). 

De  là  à  Achabra  s^j-il  -,  1  5  milles; 

Puisa  Ghana-Bourkath  <i*^^  U*,  2  4  milles; 

A  Djerk  4>^'  «bourg  considérable,  »  i2milles; 

«  Puis  à  Sà'a  ^l-*«,  bourg  considérable,  2  1  milles;  » 

La  version  laliiie  poiie  Ayas. 
Ou  Asira,  selon  la  même  version. 

ir.  28 


218  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuilloi)72vor^n.         Puis  à  la  ville  du  Khacân  ybli.  **jOv^,  12  milles; 

A  Naw akath  «iA^I^ ,  12  milles; 

A  Kobab  oUSj,  3 G  milles; 

Puis  à  Bersadjan  la  Supérieure,  10  journées  de  marche  de  ca- 
ravane «  par  un  pavs  où  l'eau  et  les  pâturages  sont  abondants. 
'■  Pour  un  courrier  turk,  le  trajet  n'est  que  de  5  journées.  ■' 

La  distance  qui  sépare  Taran  de  Bendja^J^,i3^o,  dépendance  du 
Kimakia,  est  de  36  journées.  En  effet,  de  Taran  à  Kesser  on 
compte  45  milles.  Puis  on  traverse  une  montagne  et  l'on  par- 
vient à  Demirtakh  ^hj-^i  en  4  journées. 

"  Demirtakh  est  ime  petite  ville  située  au  pied  d'une  montagne, 
"  ha])itéo  par  des  guerriers  ])raves  et  hicn  armés.  De  là  à  tra- 
«  vers  un  désert  inculte,  bien  que  très-fertile  ',  et  habité  par  des 
"  Khilkhis  insoumis  qui  logent  sous  des  tentes  de  poil  comme 
I'euilleii73 rocto.  «les  Arabcs,  »  au  fort  de  khaïkam  ^.«.^^^i.  a*X»,  20  journées,  en 
se  dirigeant  vers  l'orient.  «  Ce  fort  appartient  aux  Turks-Khilkliis 
«  i^JiiiJl  éjjâ] ,  et  sert  de  résidence  à  leur  roi ,  qui  commande  à  des 
«troupes  braves  et  nombreuses,  et  qui  possède  un  pays  fertile. 
»  Ce  château  est  construit  sur  le  sommet  d'une  montagne,  taillé 
«  dans  le  roc  et  entouré  d'eau.  Ces  eaux  forment  une  espèce  de 
'  lac  circulaire  où  l'on  pêche  des  poissons  gros  et  petits ,  d'un 
«  goût  excellent,  en  grande  abondance.  De  là  au  fort  de  Dehlan 
>'  y^Viîii  *j«A3,  ■y  journées.  Ce  fort  est  également  de  bonne  défense 
«  et  habité  par  de  braves  soldats.  C'est  la  première  dépendance 
«  du  pays  de  Kimak  JL<«^j.  Au  pied  du  fort  est  un  vaste  lac  d'eau 
«  douce,  situé  au  milieu  des  montagnes,  et  dont  les  eaux  scivent 
«  à  l'approvisionnement  des  habitants  du  fort.  « 

De  Dehlan  à  Bcndjar^l^,  /(  journées,  durant  lesquelles  on 
rencontre  souvent  des  habitations  et  des  champs  ensemencés  de 
J)lé,  d'orge  et  de  riz. 

'  Colle  indicalion  osl  piocieuse  en  ce  qu'elle  prouve  jiisqu  à  quel  [loiul  les  géo- 
graphes arabes  connaissaient  la  nalure  (lu  sol  des  sieppes  tle  celte  partie  île  I  Asie. 


NEUVIEME   SECTION.  219 

Do  là  à  khanaouch  ^i^Li^i.,  6  journées,  en  se  dirigeant  vci-s  le    FeuiiicnvSrecio. 
nord.  «  Cette  viile  appartient  aux  Kimakis  a_a5Uv^j  et  est  située 
"  sur  les  bords  d'une  rivière  qui  prend  sa  source  dans  la  mon- 
«  tagne  voisine  de  Delilan,  et  qui  reçoit  les  eaux  d'une  autre  rivière 
"  provenant  de  la  montagne  de  Lalan  yitii  J-^=-•  » 

De  là  à  la  ville  de  Lalan  yi/i)  A_ij.>^,  en  se  dirigeant  vers  l'oc- 
cident, 6  journées. 

"Lalan    est  bâtie  sur  une  haute  montagne   au    sommet   de    iViiiiid  173  vcis». 
«  laquelle  est  une  idole  en  marbre  de  dimension  colossale.  Les 
«  habitants  de  toute  la  contrée  adorent  cette  idole,   ont  foi  en 
«  elle,  et  viennent  de  tous  côtés  j_a5  i  JS' ^^  la  visiter  en  pèle- 
«  ri  nage.  » 

Pour  se  rendre  de  Demirtakh  ^b^i  à  Lalan  yi)i)  il  y  a  deux 
routes;  l'une,  la  supérieure,  est  celle-ci  :  de  Damartakb  à  Salo- 
nia  AAJJ.JU»,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  4  journées. 

De  là  à  Khozar  jl^i^  ,  ville  et  château  fort,  6  journées. 

De  là  à  Lalan  ^ji'i',  7  journées. 

De  Salonia  à  Djinkou  j-*àx=-  ,  en  se  dirigeant  vers  le  nord , 
4  journées. 

De  Djinkou  à  Naghran'  yî^jij,  6  journées. 

«  Naghran  y'^  est  une  jolie  ville,  située  sur  le  plateau  d'une 
"  montagne,  défendue  par  une  bonne  citadelle  et  entourée  d'ha- 
"  bitations  et  de  cultures  contiguës.  Les  habitants  boivent  de 
"  l'eau  de  puits  creusés  dans  le  roc.  De  là  à  Lalan  yi'i',  en  se 
"  dirigeant  vers  l'orient,  6  journées. 

«  L'enceinte  de  cette  dernière  ville  est  vaste,  et  les  habitations 
«  V  sont  nombreuses.  Elle  est  située  sur  un  plateau  et  aljntée  du 
«  côté  du  midi  par  une  chaîne  de  montagnes  qui  portent  aussi 
«le  nom  de  Lalan.  A  2  journées  de  distance,  vers  l'occident, 
«  coule  une  grande  rivière  qui  se  dirige  (aussi)  vers  l'occident,  et 

'  La  version  latine  porte  Baghoran  et  Hohaian. 

28. 


220  QUATRIÈME  CLIMAT. 

leuilletivSvcrio.  «  (loiil  les  eaux  se  déchargent  clans  un  grand  lac  où  l'on  pêche 
"  beaucoup  de  poissons. 

De  Demirtakh  rli>«i  ',  dont  nous  avons  déjà  parlé,  a  Bcudj- 
«  takh  g>-^,  jolie  ville,  5  journées. 

«De  Bendjtakh  à  Djinkou  jj»jOj-,  ville  considérable  et  bien 
«  peuplée,  5  journées. 

..De  là  à  Naghran  yjyij,  6  journées.  » 

'  Ce  mol  signifie  en  luik  montagne  de  fer. 


DIXIEME  SECTION.  221 

DIXIÈME  SECTION. 

Asie  orientale.  —  Pays  des  Kiniakis. 


La  présente  section  comprend  la  description  d'une  partie  de    Feuilleii7.j\eibo. 

la  région  située  au  delà  du  fleuve  qui  arrose  le  Kimakié  i5X j 

&jL£5Uv.5ri,  «pays  où  sont  diverses  habitations,  plusieurs  rivières 
1  et  beaucoup  de  pâturages.  Cette  section  terminera  le  qua- 
«  trième  climat  ;  puis  nous  passerons  au  cinquième ,  sans  nous 
«départir,  pour  les  détails,  de  la  méthode  que  nous  avons 
«  adoptée  dans  la  description  des  précédents  climats.  >'  Nous  disons 
donc  que  ce  royaume  de  Kimakié  est  l'un  des  plus  considérables , 
des  plus  célèbres  et  des  plus  peuplés.  Les  Kimakis  sont  infidèles 
et  adorateurs  du  feu,  «  et  l'on  compte  parmi  eux  des  individus 
"  sans  religion  aucune,  qui  vivent  dans  les  forêts,  au  milieu  des 
«  arbres  touffus,  et  qui  se  nourrissent  d'herbes.  » 

De  Taran  yl^ta  à  la  ville  capitale  où  leur  roi  fait  sa  résidence 
on  compte  81  journées,  à  travers  les  déserts  des  Turks-Khilkhis 

Le  Kimakié  est  une  contrée  extrêmement  vaste  et  fertile  qui 
a  au  sud  le  Baghargharj*^ ,  au  sud-ouest  le  pays  des  Kbizildjis 
XAjlysl  du  côté  qui  touche  au  Tibet  t:*xJ'  i^^-l*  J^j  Ijf,  à  l'ouesl 
le  pays  des  Khilkhis,  et  à  l'orient  la  mer  Ténébreuse  (la  merde  Fcuilki  174  iccio 
Chine),  dans  laquelle  on  remarque  diverses  îles  habitées  où  les 
marchands  ne  parviennent  qu'en  traversant  les  eaux  à  gué  et 
montés  sur  le  dos  de  bêtes  de  somme.  Ils  sont  obligés  de  passer 
toutes  les  nuits  sur  les  arbres,  tandis  que  leurs  montures  restent 
attachées  dans  l'eau  aux  racines  de  ces  arbres. 


222  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  17',  lecio.  Lcs  villcs  de  Ce  royauiiie  de  Kimakié  sont  au  nombre  de  seize, 
parmi  lesquelles  on  remarque  Aslour  .^k*«t,  Xcdjfa  aAs?,  Bowa- 
regh  ijt^  (ou  Fowaregh),  Sisian  ^jUx-y.» ,  JManan  ybU,  Mostanah 
^Ui«^ ,  la  capitale  qui  se  nomme  Khacanah  xjlïU-  ,  Bcndjari 
^jL^^,  Dehlan  (j5V:6i  et  Klianaoucli  ^jiJ\Ji=w.  L'itinéraire  de  Ben- 
djari  à  Khacanah  est  comme  il  suit  :  en  partant  de  Bendjari ,  vous 
vous  (liritrez  exactement  vers  l'orient  et  vous  arrivez  k  Astour 
j_y  b  ,...1 ,  6  journées  à  travers  un  désert. 

'<  Astour  ji^Ja*«i  est  une  ville  habitée  par  des  Turks,  entourée 
»  de  champs  ensemencés  et  sillonnée  par  de  nombreux  cours 
'  d'eau.  On  cultive  dans  ce  pays  le  froment  et  le  riz.  On  s'y  livre 
«  à  l'exploitation  des  mines  de  fer,  et  l'on  y  fabrique  avec  ce  métal 

•  des  ouvrages  dune  rare  perfection.  La  ville  est  située  sur  les 
«  bords  de  la  rivière  de  Ghamach  jiMj^;  ses  habitants  sont  très- 
>'  braves  et  toujours  sur  leurs  gardes,  ne  marchant  jamais  qu'armés 
«  de  toutes  pièces.  Les  qualités  de  l'air  et  de  l'eau  sont  telles  en 
1  ce  pays,  qu'ils  sont  les  plus  courageux,  les  plus  intelligents,  les 
«plus  soigneux  de  la  garde  de  leurs  frontières,  et  les  plus  en- 
«  treprenants  d'entre  les  Turks.  Ils  tiennent  im  rang  distingué, 
»  jouissent  de  beaucoup  de  considération  auprès  de  leurs  princes, 
«  et  sont  très-riches  et  très-puissants.  » 

D' Astour  à  Sisian  yL**«j»-«, ,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  on 
compte  12  journées  par  terre,  et  moins  par  eau  (littéral,  par  la 
rivière).  ■  La  ville  capitale  du  Khacân  el-Melik  JJi!  ylïlà.  est  très- 
«  considérable,  ceinte  de  fortes  murailles  et  fermée  de  portes  de 
"  fer.  Le  roi  commande  à  de  nombreuses  et  braves  armées.  Les 
«  i)rinces  du  Turkestan  respectent  sa  souveraineté ,  redoutent  sa 

•  colère  et  cherchent  à  se  garantir  de  ses  attaques;  car  ils  savent 
•<  par  expérience  que  c'est  un  prince  très-puissant.  Le  gouverne- 
'<  ment  est  héréditaire  dans  sa  famille.  Le  roi  des  Kimakis  iiLJ_« 
«  «  ■  «s^l  f-fi^l  revêt  des  vêlements  tissus  d'or  et  une  tiare  du  même 
«métal,  et  il  se  fait  voir  à  ses  sujets  à  quatre  époques  (diffé- 


DIXIEME  SECTION.  225 

«rentes)  de  l'année.  Il  a  un  premier  ministre  et  des  vizirs.  Son    i  emliciiv/i  i 

'administration  est  juste  et  vigilante,   et  ses   sujets  l'aiment  à 

"  cause  des  bienfaits  qu'il  répand  sur  eux,  de  la  sollicitude  qu'il 

«  apporte  à  régler  leurs  aflaires,  et  du  soin  qu'il  prend  de  les  pro- 

«  téger  contre  leurs  ennemis.  Il  possède  des  châteaux,  des  édi- 

"  lices  très-hauts,  et  des  lieux  de  plaisance  très-agréables.  Au 

"  reste,  ce  prince  est  d'un  caractère  sage  et  généreux,  et  les  ha- 

"  bitants  de  la  ville  ne  sont  ni  tourmentés  de  soucis,  ni  accables 

«par  la  misère,  mais  au  contraire  ils  sont  les  plus  riches,  les 

'•  mieux  nourris,  les  plus  solidement  établis  de  toute  la  contrée. 

«  Les  plus  considérables  d'entre  eux  s'habillent  d'étoffes  de  soie 

«  de  couleur  rouge  et  jaune;  mais  il  n'y  a  que  les  grands  person- 

«  nages  qui  aient  le  droit  de  porter  de  tels  vêlements.  Les  rues, 

«  les  bazars  et  la  plupart  des  maisons  sont  traversés  par  des  cours 

«d'eau.  Ces  peuples  professent  le  sabéisme  yj-Ajl^aJI  ^ji,  et  ils 

«  adorent  le  soleil  et  les  anges  *;_Xlj:sKil .  »  De  la  ville  du  Khacân 

el-Melik  à  Mostanah  ^Ua**^  on  compte  fi  journées.  La  di.s1ancc 

est  moindre  en  descendant  le  fleuve. 

«Mostanah,  d'après  ce  qu'on  rapporte,  était  anciennement  la 
«  capitale  du  pays;  mais  le  siège  du  gouvernement  a  été  trans- 
«  féré  dans  la  ville  où  il  est  actuellement  établi.  «  Do  là  à  l'Océan 
on  compte  6  journées  de  distance. 

Toutes  les  villes  dont  nous  venons  de  parler,  et  au  sujet  des-  Kiuiii.i  i7V\ 
quelles  nous  sommes  entrés  dans  des  détails  circonstanciés,  sonl 
situées  sur  les  bords  d'un  grand  fleuve  qui ,  prenant  sa  source 
dans  les  montagnes  de  BcndjarjWL.  JUa-,  coule  en  se  dirigeant 
à  l'orient  vers  la  ville  d'Astoui- j^la-«! ,  située  sur  sa  rive  méri- 
dionale; puis  il  descend  vers  Sisian  ^1**»^*^,  ville  sur  la  rive  sei)- 
tentrionale,  puis  vers  la  capitale,  bâtie  sur  la  rive  méridionale. 
De  là  le  fleuve  détourne  son  cours  et  se  dirige  du  côté  du 
nord  vers  la  ville  de  Mostanah  ^Lu**xi,  bâtie  sur  la  rive  occiden- 
tale; puis,  reprenant  (sa  direction  primitive)  l'orient,  il  va  se 


224  QUATRIÈME  CLIMAT. 

Feuiilciiyiïci-so.  perdre  dans  la  mer.  «Ce  fleuve  est  extrêmement  poissonneux,  » 
et,  d'après  ce  que  rapporte  l'auteur  du  Livre  dos  Merveilles,  ou 
y  trouve  le  sandjah  x^»-o ,  sorte  de  poisson  au  moyen  duquel  les 
médecins  de  l'Inde  et  de  la  Chine  préparent  un  poison  qui  donne 
la  mort  d'une  manière  tellement  soudaine,  qu'on  n'en  connaît 
point  de  plus  actif  ni  de  plus  mortel.  Ce  poison  existe  dans  le 
(iel  de  l'animal,  et  ses  propriétés  peuvent  subsister  sans  alté- 
ration durant  quarante  ans.  <■  Divers  affluents  tombent  dans  ce 
«  fleuve  et  augmentent  le  volume  de  ses  eaux  ainsi  que  la  rapi- 
"  dite  de  son  cours.  Ses  bords  sont  couverts  d'épaisses  forêts  et 
'  de  quantité  d'arbres  parmi  lesquels  on  remarque  le  kurkumar 
' j\^  '=-  dont  la  racine,  d'après  le  rapport  contenu  dans  fouvrage 
'  d'Aboubekr  ben  Wahchié,  a  la  propriété  de  guérir  à  l'instant 
■  les  mauvais  effets  du  poison.  »  De  la  ville  capitale  du  KJiacân  à 
Bowaregh  ijl^\  ville  située  au  sud-ouest,  on  compte  4  journées. 
<■  D'Astour  à  Ncdja'  »j^ ,  petite  ville  bâtie  sur  le  sommet  d'une 
.■montagne  absolument  inaccessible  (la  distance  manque).  C'est 
«  là  que  sont  les  richesses  et  les  magasins  du  roi,  gardés  par  des 
«  soldats  préposés  à  cet  effet  par  le  prince.  » 

Sur  toutes  les  côtes  du  pays  de  Kimakié,  la  mer,  au  moment 
des  tempêtes,  dépose  de  l'or.  «Les  Turks  riverains  vont  à  la  re- 
«  cherche  de  ce  métal  dans  des  lieux  connus  d'eux;  ils  l'extraient 
«  et  le  ramassent  selon  l'usage ,  le  lavent  ensuite  à  grande  eau 
„  yjyuîj,  puis  mêlent  les  parcelles  d'or  avec  du  mercure,  mettent 
1  le  tout  en  fusion  dans  de  la  bouse  de  vache  -  et  en  recueillent 
«des  quantités  considérables.  Le  roi  prend  ce  qui  lui  est  dû, 
1  achète  ce  qu'on  veut  lui  vendre ,  et  le  reste  passe  dans  le  com- 
«merce.  n  II  y  a  dans  ce  pays  beaucoup  de  bêtes  à  musc,  mais 
le  musc  le  plus  estimé  est  celui  du  Tibet,  qu'on  préfère  à  celui  de 
rinde  et  de  la  Chine. 

'  La  version  laline  porte  BnrurjU. 


DIXIEME  SECTION.  225 

«  Le  reste  de  celle  contrée  est  couvert  ou  de  flaques  d'eau  pro-  Fcuillci  174  verso. 
"  duites  par  l'abondance  (temporaire)  des  pluies,  ou  de  champs 
"  cultivés  et  lertiles  où  les  Turks  font  paître  leurs  troupeaux.  Ces 
«  peuples  se  transportent  d'un  lieu  à  un  autre,  mènent  un  genre 
«  de  vie  nomade,  comme  les  Arabes  et  les  Berbers,  et  s'occupent 
«  à  élever  des  chameaux  et  des  chevaux.  Tous  les  Turks  mangent 
«  de  la  chair  de  cheval,  qu'ils  préfèrent  à  celles  du  bœuf  et  du 
"mouton.  Ils  vivent  de  riz,  de  viande  et  de  poisson,  et  font 
«  peu  d'usage  de  licjueurs  fermentécs.  Leurs  femmes  sont  d'une 
«  beauté  remarquable  et  en  général  plus  robustes  que  les  hommes, 
«  plus  ardentes  à  obtenir  ce  qu'elles  désirent,  tant  à  cause  de  la 
«  véhémence  de  leurs  passions  que  de  la  fierté  de  leur  caractère. 
"  Chez  ces  peuples  l'huile  est  employée  comme  cosmétique,  mais  Feuillet  175  recio. 
«pour  l'éclairage,  dans  les  lanternes,  on  fait  usage  de  suif.  Le 
"lait,  le  beurre,  le  miel  et  le  poisson  sont  très-abondants  dans 
«  ce  pays.  La  monnaie  est  de  cuivre,  et  le  vêtement  des  habitants 
n  est  celui  qu'on  nomme  techmir  j-»-ci^àS\  là  les  plus  longs  jours 
«sont  de  quatorze  heures;  il  y  pleut  beaucoup,  les  brouillards 
«  y  sont  très-fréquents,  et  la  neige  n'y  fond  jamais  sur  les  mon- 
«  tagnes. 

«  Nous  voici  parvenus  au  terme  de  la  description  des  contrées 
«  comprises  dans  le  présent  climat.  Nous  avons  rempli  cette  tâche 
«  selon  nos  forces ,  avec  tout  le  soin  et  tout  le  zèle  dont  nous 
«  avons  été  capable.  » 


FIN     DU    QUATRIEME    CLIMAT. 


11. 


CINQUIÈME  CLIMAT. 


PREMIÈRE  SECTION. 

Siiile  Pi  fin  (le  la  descriplion  de  l'Espagne.  — Sanl-Iago  ou  Saint-Jacques  de  Compos- 
telle. — Burgos.  —  Ségovie. — Huesca.  — Torlose.  —  Tanaeone.  —  Barcelone. 


Kcuillei  170  recto.  Cetlc  scction  Comprend  Une  partie  du  nord  de  l'Espagne  JUi 
iLAjU-»!,  où  se  trouvent  la  Galice  «-AJui»-,  une  partie  de  la  Cas- 
tille  xHjcsJi  (Castilla  la  ^  ieja),  de  la  Gascogne  iUjjXii  dans  le  pays 
des  Francs,  et  une  partie  du  Portugal  JUj^,  qui  compte  au  nombi'e 
de  ses  villes  Colomria  is^rto  (Coïmbre),  Mont-Mayor  jj-yo  >^^^, 
Nedjau  jU*^  (Viseu?),  Sartan  yb^  (Zaratan),  Salamanque  ioUt^i. 
Samora  Sj^-jw  (Zamora),  Abela  *)«!  (Alba  de  Tonnas?). 

De  la  Galice  dépendent  Scgovie  *-*^yiii ,  Léon  y^J ,  Soria  ' 
i^j^,  Burgos  (ji-*;j,  Bahira  »j^-l»  (Beyra),  Lokroni  j^j^  (Lo- 
grono),  Castila  i<XAla-.j  (el-Castilo) ,  Bont-Lerina  *Js?p  txÀj  (Puente- 
la-Reyna),  Pampelune  iujAxij,  Santa-Maria  i^^  oU*.  (\itloria?), 
Dabelia  iUXji  (D'Abelia),  Sant-Djuliana  iLiLJ=-  c>j.w  (Santillane), 
San-Pedro  Jaju  c:«jU; ,  Sant-Ardcni^^i,i  oi.j-i  (Santander?),  San- 
SaJvador  Dhoulbeira  i^j.jJji>  jyi^^  c>-u«,  et  Rayonne  -iO^o '■'.  Du 
pays  de  Heikel  Souli  J^-.  J<Ai6  (temple  de  Sella  ou  de  Salelles)  dé- 

'  Les  versions  latine  et  espagnole  portent  /.irin,  mais  nos  deux  nianuserils  mettent 
à  portée  de  rectifier  cette  leçon  ainsi  que  la  suivante. 
'  Sic. 


PREMIERE  SECTION.  227 

pendent Tuclèle  «XaL^-,  Hiiesca  iU*îj,  Djaca  Ails-  (  Jaca),  Calahorra    leuiiiouvô  lecto. 
«j-f^;  de  la  Gascogne  XM^Sii^,  Carcassonne  iLjyij^ï,  Comminges 
x£^,  Saint-Jean  (de  Luz)  yl^^  <^m^,  Rayonne xj^-s> ,  Auch  ,jiit,  et 
Bordai  JI^j   (Bordeaux);    du   Poitou  ^-k-j ,  Bcdares  ^^«jIJv — > 
(Poitiers),   Balkir  _,juiJo,   Saint-Jean    (  d'Angely  )   yl^r»  (..^u^,   la 

Rochelle  *3l=-j,  Angers  jij.-A-:*'!  ;  et  du  pays  de  Cahors  uSyjl s, 

Angoulcme  x«j_Uji  et  Ablakia  iUïiVj!  (Blaye).  «  Notre  intention  est 
«  de  traiter  des  pays  ci-dessus  dcnonimcs  et  compris  dans  la  pré- 
"  sente  section,  de  décrire  leur  état  actuel,  et  d'entrer  dans  les 
»  particularités  qui  les  caractérisent.  » 

Et  d'abord  nous  disons  que  la  mer  occidentale  comprise  dans 
celle  première  section  est  l'océan  Ténébreux  dont  il  a  déjà  été 
question.  «  A  l'extrémité  de  cette  mer,  l'obscurité  remplace  le 

1  jour.  »  Sur  ses  bords  on  remarque  Cintra  », * i^,  Lisbonne 

*_jjj.«iJ,  c£ui  dépendent  de  l'Espagne,  ainsi  que  Colomria  ^j-i^^ 
(Coïmbre),  ville  «petite,  mais  bien  peuplée  et  florissante,  dont 
«  les  environs  couverts  de  vignobles  produisent  beaucoup  de  fruits, 
«  tels  que  des  pommes,  des  poires,  etc.  Il  y  a  des  sources  d'eau 
«vive.  La  ville  est  bâtie  sur  le  sommet  d'une  montagne  de  terre, 
>■  de  bonne  défense  et  de  difficile  accès ,  non  loin  d'une  rivière  du 
«  nom  de  Mondik  j^.XJ-«  (Mondego),  qui  coule  à  l'orient  de  la 
«  ville  et  qui  fait  tourner  des  moulins.  »  De  Colomria  à  Santarin 
(j-jjjuu;  (Santarem),  on  compte  3  journées,  en  se  dirigeant  vers 
le  sud.  De  Colomria  à  la  mer,  vers  l'occident,  12  milles.  C'est 
là  qu'est  l'embouchure  du  Mondik,  rivière  auprès  de  laquelle  il 
existe  un  château  très-fort,  nommé  Mont-Mayor  j^jç«  oi-à.«,  bâti 
sur  les  bords  de  la  mer  «  et  entouré  de  terrains  fertiles.  » 

Voici  l'itinéraire  de  Colomria  à  Sant-Iacoub  v>-*Iî  '^^«-Â-i  (Sant-    Fcuiilci  175  verso. 
lago  de  Conipostella)  :  si  vous  voulez  vous  y  rendre  par  mer,  en 
partant  du   fort  de  Mont  -  Mayor  j^_v«  c:**^  (jaa=^  ,   vous  allez  à 
l'embotichure  du  Nahr-Boudhou  ^^jj j^j  (le  Rlo-Vadeo),  rivière 
navigable  sur  la  frontière  du  Portugal,  70  milles. 

2!)- 


228  CINQUIEME  CLIMAT. 

Feuillet  175 verso.  "  Le  Portugal  JUijj  est  un  pays  florissant,  couvert  d'habitations, 
"  de  places  fortes  et  de  villages  contlgus.  On  y  élève  dos  chevau.x  : 
"  on  y  trouve  des  guerriers  ardents  à  faire  des  incursions  chez 
"  leurs  voisins ,  et  qui  n'ont  nul  besoin  de  leur  secours  '.  Le  Nahr- 
«  Bouàhou  y^à^  j~^  est  une  rivière  considérable  qui  porte  de 
'  grosses  et  de  petites  endjarcations.  La  marée  y  remonte  à  la  dis- 
«  lance  de  plusieurs  milles.  »  De  là  à  l'embouchure  du  Douira 
àjoji  (le  Duero),  i5  milles. 

Cette  rivière  est  considérable,  rapide,  et  remarquable  par  le 
murmure  et  par  la  profondeur  de  ses  eaux.  C'est  sur  ses  bords 
que  s'élève  la  ville  de  Samora  ij^-jw  (Zamora),  située  à  60  milles 
de  la  mer. 

De  là  à  l'embouchure  du  Mino  ^Jyy>  (Minho),  60  milles. 

Le  Minho  est  un  fleuve  large,  considérable  et  profond,  dans 
lequel  la  marée  pénètre  et  où  quantité  de  navires  viennent ,  soit 
pour  jeter  l'ancre,  soit  pour  remonter  le  fleuve,  soit  pour  visiter 
les  boursis  et  les  châteaux,  forts  bâtis  sur  ses  bords.  Au  milieu  de 
ce  fleuve  et  à  6  milles  de  distance  de  son  embouchure  dans  la  mer 
est  un  fort  construit  dans  une  île.  11  est  d'autant  plus  susceptible 
d'une  vigoureuse  défense,  cp'il  s'élève  sur  le  sommet  d'une  émi- 
nence  de  difficile  accès  et  de  médiocre  hauteur.  On  nomme  ce 
fort  Abraca  i^j.i\ .  Du  Minho  _j_i_A-vo^_^  à  l'embouchure  du  Taron 
yjy.t>  (Rio  de  Castropol),  cours  d'eau  considérable,  où  la  marée 
pénètre  à  plusieurs  milles  de  distance ,  Go  milles. 

A  peu  de  distance  de  la  mer  et  au  milieu  du  Taron  sont  une 
île  et  une  place  forte  dont  les  murailles  sont  de  tous  côtés  bai- 
gnées par  ses  flots.  «  Cette  place  est  bien  habitée  et  ses  dépendances 
"Sont  considérables.  »  De  là  à  l'embouchure  d'el-Adrajiiil,  ri- 
vière petite,  mais  navigable,  et  où  viennent  mouiller  beaucoup 
de  navires,  6  milles.  De  cette  rivière  à  l'embouchure  du  î\lerai 

'  Le  texte  arabe  porte  J^Lu  UàJù^  i)^  :  lillnal.  «  qui  ne  cherchent  point  à  s'é- 
•  clairer  de  leur  feu.  » 


ou 

SAINT-JACQDE5 
DE    COMPOSTELLE. 


PREMIERE  SECTION.  229 

jt^-o,  6  milles.  Le  Merar  est  une  grande  rivière  où  la  niarcc  pé-  Feuiiieii75>crso. 
nètre  et  où  viennent  mouiller  de  gros  navires.  Son  cours  est  de 
peu  d'étendue,  mais  à  son  embouchure  dans  la  mer  il  existe  une 
île  petite  et  déserte ,  où  l'on  trouve  un  port  et  où  il  est  possible 
de  s'approvisionner  d'eau  et  de  bois.  De  là  à  l'embouchure  de  la 
rivière  de  Sant-Iago,  qui  porte  aussi  le  nom  de  Nahr  Anachtj...<-i 
c^AjI,  on  compte  6  milles.  Le  lit  de  cette  rivière  est  large,  et  ses 
eaux  sont  profondes;  la  marée  s'y  fait  sentir,  et  les  plus  gros  na- 
vires la  remontent  durant  un  espace  de  près  de  2  o  milles.  «  A  cette 
«  distance  on  remarque  un  beau  pont  soutenu  par  cinq  arches  tel- 
"  lement  grandes,  que  de  gros  navires  peuvent  passer  dessous  à  la 
«  voile.  Auprès  de  ce  pont  est  une  place  forte  du  nom  de  Anacht 
«  Ok-ibl ,  distante  de  l'église  de  Sant-Iago  d'environ  6  milles.  L'église  sasi-iago 
«  dont  il  s'agit  est  célèbre  par  les  pèlerinages  dont  elle  est  l'objet. 
«  Les  chrétiens  y  viennent  de  toutes  parts,  et,  si  l'on  en  excepte 
«  l'église  de  Jérusalem,  il  n'en  est  pas  déplus  imposante.  Elle  peut 
■<  même  être  comparée  à  la  Comamé  &-«U  (de  Jérusalem),  sous  le 
«  rapport  de  la  beauté  et  de  la  grandeur  des  constructions ,  comme 
«  aussi  sous  celui  des  richesses  qu'elle  renferme,  produit  de  libé- 
«  ralités  et  d'aumônes.  On  y  remarque  quantité  de  croix  d'or  et 
«d'argent  enrichies  de  pierreries  telles  que  saphirs,  émeraudes 
«et  autres.  Ces  croix  sont  au  nombre  de  plus  de  trois  cents, 
«  grandes  et  petites.  On  y  compte  environ  deux  cents  colonnes 
n  recouvertes  d'ornements  en  or  et  en  argent.  Cette  église  est  des- 
"  servie  par  cent  prêtres,  sans  compter  les  serviteurs  et  les  subal-  Fcnlllii  17010010 
«  ternes.  Elle  est  construite  en  pierres  et  en  chaux  mélangées  ' , 
«  et  entourée  de  diverses  maisons  où  logent  les  prêtres,  les  reli- 
«  gieux,  les  diacres  et  les  yjj^^'j",  et  de  marchés  où  l'on  vend  et  où 
«  l'on  achète.  Il  existe,  tant  auprès  que  loin  de  l'église,  des  bourgs 

Le  lexle  porte  lîiLjl ,  ce  qui  signifie ,  je  crois ,  o  mélangées  sous  forme  île  mor- 
«  fier  ou  de  briques  moulées.  » 

Le  sens  précis  de  ce  mol  nous  est  inconnu. 


250  CINQUIEME  CLIMAT. 

Feuillet  17C  recto.    "  qui  par  leur  étendue  peuvent  être  comparés  à  des  villes,  où  l'on 
«  fait  beaucoup  de  commerce  et  dont  la  population  est  immense.  » 

A  partir  de  l'église  de  Sant-Iago,  la  mer  Ténébreuse  forme 
un  coude  qui  se  dirige  de  l'ouest  à  l'est  en  déclinant  un  peu  vers 
le  sud,  et  qui  s'étend  jusqu'à  la  ville  de  Bayonne.  La  roule  de 
l'un  à  l'autre  de  ces  deux  points,  «  en  longeant  la  côte,  »  est  ainsi 
qu'il  suit  : 

De  Sant-Iaso  vous  vous  dirigez  vers  la  rivière  de  Tamarkat 
i.^sj^b^  (Tarnbre),  qui  est  navigable  et  oi!i  les  navires  peuvent 
mouiller.  De  là  vers  Ras  el-TarfcJ^JaJ!  ^.Ij  (capOrtegal),qui  s'avance 
beaucoup  dans  la  mer.  De  là  vers  la  rinère  Rouge^.;-i'i  ^i\)  (  la  ria 
de  Aroza),  qui  est  considérable  et  qui  coule  auprès  d'une  grande 
église  voisine  de  Bort-Tama  «-«IL  \=jj  (Puerta-Tama).  <■  Sur  ses 
bords  on  voit  beaucoup  de  villages  et  d'habitations.  »  La  distance  de 
ce  pointa  Sant-Iago  est  de  k'i  milles.  De  cette  rivière  vous  allez  à 
Armeda  ».>»_«,! ,  «  place  bien  fortifiée,  non  loin  de  la  mer  et  entou- 
»  réede  villages.  »De  là  à  Alfaro^yUJi  ',  place  également  très-forte , 
où  l'on  voit  les  vestiges  d'une  grande  église.  De  là  à  la  rivière 
(l'Artakira  ijjfxsji  [cl  rio  de  Camarinas),  où  la  marée  pénètre  et 
sur  les  bords  de  laquelle  est  un  fort  nommé  Mont-Saria-Dabelia 
aaX?^  i^j^  i-^ji-*  [Sierra  de  Abella) ,  on  compte  Go  milles.  «  Ce  fort 
»  est  environné  de  champs  ensemencés.  »  De  là  à  Wadi-Calam- 
l)ira  s^AAio^^itj,  rivière  dont  l'embouchure  est  très-large,  où  la 
mer  pénètre  et  où  fou  voit  un  grand  phare  -  auprès  duquel  est 
l'église  de  Santa-Giuliana  iuUX=-  cajl-,.  Go  milles. 

De  Wadi-Calanibira  à  Wadi-Sindria  iù^iX^*.  ts^'j  [rio  de  Ce- 
dcyra) ,  petite  ri\'ière  dont  f  embouchure  est  cependant  assez  large 
pour  offrir  un  mouillage  aux  navires  et  auprès  de  laquelle  est 
l'église  de  San-Pedro  jJa^  ljJ^,  .3o  milles.  De  là  à  Wadi-Regina 

'  La  version  ialinc  et  la  version  espagnole  portent  A}gar  ou  Ahjuru. 
'  Le  texte  porIej_jUL^3  Jàj  A^Jkc ,  ce  que  la  version  espagnole  rend  par  ces  mots  : 
»  j-  sohre  el  hay  ana  ulalinu  ijrande.  « 


PREMIERE  SECTION.  231 

*^-vç=-j  i^ilj,  rivière  auprès  de  laquelle  est  l'église  de  Sant-Ardem  VmûUi  i7Greno. 
-ijl  tAÀAv  (Sautander?),  A5  milles.  Cette  rivière  est  considérable  ;  la 
mer,  pénétrant  dans  son  lit,  y  forme  un  bon  port ,  et  on  y  remarque 
plusieurs  îles  habitées.  De  là  à  Wadi-Salvador  Dhoulbeira  ^^iîj 
ij-i^ji,  jji:LsiyM  (Saint-Sébastien,  ou  port  du  Passage?),  5o  milles. 
Les  eaux  de  cette  rivière  servent  à  l'arrosage  de  quanlité  de 
champs  cultivés  et  couverts  d'habitations  et  de  villages.  De  là  au 
cap  de  Baskir^^AJCio  Oj^  (Biaritz?),  auprès  duquel  est  la  ville  de 
Bayonne,  3o  milles.  «Les  voyageurs  parcourent  cette  distance 
«  en  vingt-trois  jours ,  plus  ou  moins.  Bayonne  est  située  à  l'ex- 
«  trémité  de  ce  cap.  >>  A  partir  de  là  (le  rivage  de)  la  mer  reprend 
sa  direction  et  fait  face  à  l'occident.  C'est  au  fort  d'Alfar  jLàJI 
ou  Alghar,  dont  nous  venons  de  parler,  que  commence  la  chaîne 
des  montagnes  de  Chibah  xix.i'  (Ceva  de  Pyreneo)  qui  longent 
les  bords  de  la  mer  jusqu'à  Bayonne,  tantôt  s'éloignant  de  la  mer 
à  la  distance  d'une  journée,  et  tantôt  s'en  rapprochant  à  la  dis- 
tance de  1  5  milles.  Ces  montagnes  s'étendent  sans  interruption 
jusqu'à  Bayonne;  là  elles  atteignent  les  montagnes  du  temple 
de  Vénus  ïyijl]  jSLu»  Jo.».  (de  Port-Vendres) ,  et  leur  longueur  Ff.iniien7rt\crso. 
est  de  9  journées,  en  évaluant  la  journée  à  3o  milles.  Les  mon- 
tagnes du  temple  de  Vénus,  situées  à  l'extrémité  de  la  presqu'île 
d  Andalousie ,  s'étendent  en  largeur  et  ferment  l'espace  compris 
entre   la  nffcr  Ténébreuse  ou  la  mer  des  Anglais  ^tv-,sJjuiil 


s? 


et  la  Méditerranée ,  c'est-à-dire  entre  Bayonne  et  le  pays  de 
Barcelone.  Ces  montagnes  sont  très-hautes  et  portent  le  nom 
d'el-Bortat  i^ab^JI  ^  (les  Pyrénées).  Elles  séparent  l'Andalousie 
du  pays  des  Francs.  La  longueur  de  ces  montagnes,  du  nord 
au  sud  et  par  des  lignes  (plus  ou  moins)  courbes,  est  de  7  jour- 
nées. Il  y  a  quatre  portes  à  l'entrée  de  défilés  tellement  étroits 

Et  non  Sehta,  comme  il  est  dil  clans  la  version  espagnole. 
M.  de  Sacy  considi^iait  ce  nom  d'el-Bortat  comme  une  d(?nva(ion  du  mol  porte.  Il 
est  certain  que  divers  passages  des  Pyrénées  ont  conservé  cette  dénomination. 


■2:v2  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  176  verso,  qu'il  ne  pcut  y  passer  qu'un  cavalier  après  un  autre.  Ces  portes 
sont  larges  et  spacieuses,  mais  les  chemins  y  sont  affreux.  L'une 
d'entre  elles,  située  du  côte  de  Barcelone,  s'appelle  la  Porte  de 
Djaca  *_ïl=»  ti>^;  une  autre,  voisine  de  la  précédente,  s'appelle 
Achmora  fj^^;  la  troisième  est  celle  qu'on  nomme  la  Porte  do 
César  jjLii  ^j-^,  et  elle  s'étend  en  longueur  à  travers  la  montagne 
sur  un  espace  de  ,35  milles;  la  quatrième  est  la  Porte  de  Bayonne. 
Non  loin  de  chacune  de  ces  portes,  et  des  deux  côtés  (des  mon- 
tagnes), on  trouve  des  villes;  ainsi,  du  côté  de  la  Porte  de  César, 
on  remarque  Pampelune,  et,  du  côté  de  la  Porte  de  Djaca  Ail=- , 
la  ville  de  ce  nom  (Jaca).  «Nous  traiterons  ci-après,  s'il  plaît  à 
«Dieu,  des  pays  situés  au  delà  de  ces  montagnes  et  dépendants 
«  de  la  chrétienté  -jyJI  i^o;  mais,  reprenant  à  ce  que  nous  avons 
«  commencé,  nous  disons  que  »  l'itinéraire  par  terre  de  Colomria 
i..y4<J>  (Coimbre)  à  Sant-Iago  vj-^l?  '->-»^  est  comme  il  suit  : 

De  Coïmbre  à  Abah  *_j)  (Fiivadavia),  village,   1  journée. 

D'Abah  à  Wetaria  ii^j  (Hueteria),  village,  1  journée. 

De  là  à  la  frontière  du  Portugal,  i  journée. 

Le  chemin  passe  àtravers  les  terres  du  Portugal  durant  une  jour- 
née au  bout  de  laquelle  on  parvient  à  Bouna-Car^l»  «j^,  village 
situé  sur  les  bords  du  Douro  Hjjj^  ,  qui  est  le  fleuve  de  Zamora 
ijj.ev<j.^j  .  On  traverse  le  fleuve  sur  des  embarcations  disposées 
à  cet  effet.  De  ce  lieu  à  la  rivière  de  Minho  j_vs<j..^J7  ou  (plutôt) 
au  fort  Abraca  «-ïtjji  y-^a.;»- ,  Go  milles  ou  2  journées.  Puis  à  Toula 
\jj.]o  (Tuy),  ville  «peu  considérable,  mais  jolie  et  dans  un  pays 
«  fertile,  »  2  journées.  De  Touïa  à  Sant-lago,  que  nous  avons  dé- 
crit avec  assez  d'étendue  pour  qu'il  ne  soit  pas  nécessaire  de  reve- 
nir sur  ce  sujet,  1  journée. 

«De  Colomria  a_>^-4^  (Coïmbre)  à  Salamanque  xJUi-tui  on 
«compte,  dans  la  direction  du  nord-est,  3  journées;  de  Zamora 
«  »j^<w  à  Salamanque,  1  journée.  Zamora  est  une  ville  célèbre  et 
«l'une  des  capitales  du  pays  chrétien.  Elle  est  située  sur  la  rive 


PREMIERE  SECTION.  255 

«  septentrionale  du  Douro,  et  ceinte  de  fortes  murailles  en  pierres;  Feuillet  17e  verso. 
"  son  territoire  est  fertile  et  couvert  de  vignobles,  ses  habitants  pos- 
«  sèdent  des  richesses  et  se  livrent  au  commerce.  «  De  Zamora  à 
Léon  yj_*J  iiÀjO^  on  compte  4  journées  ou  1  00  milles.  «  Léon 
»  est  l'une  des  villes  capitales  du  pays  de  Castala  «JLxAi  (Vieille- 
■  Castille);  elle  est  florissante  et  peuplée  d'hommes  très-braves. 
«  On  y  fait  un  commerce  avantageux.  Ses  habitants  sont  économes 
«  et  prudents.  De  Léon  à  Astorba  aj^I  (Astorga?),  ville  petite, 
"  mais  bien  peuplée;  >>  de  là  à  la  montagne  nommée  Mont-Wad 
iij  o>^  \  12  milles;  à  celle  dite  Mont-Cabrir^,.:?^  ow^  (Monte-    l'cniiiei  177  recto. 

il»  oi-v-i,  ,3  journées,  «  par  un  pays  cou- 

situé  sur  les  bords  de  la  mer  des  Anglais,  3  journées.  L'itinéraire 
de  Léon  à  Pampelune,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  est,  savoir  : 
de  Léon  à  San-Fa'oun  y^_it_U^  (Sant-Facund),  «  place  fortifiée  et 
«bien  peuplée,  dont  les  environs  sont  très -agréables,  »  1  jour- 
née; de  là  à  Carloun  y^ï  (Carrion  de  los  Condes),  «ville  bien 
"  peuplée,  de  grandeur  moyenne,  entourée  de  terrains  fertiles  et 
«  bien  cultivés,  »   1  journée;  de  là  à  Burgos  iJ^j~j,   1  journée. 


Cabrero)  et  à  Sant-Iago 


^^' 


«  vert  de  villages  et  d'habitations.  »  De  Léon  à  Algharo  jj 


Bi 


est  une  grande  ville ,  traversée  par  une  rivière 
"  et  divisée  en  quartiers  entourés  de  murs.  L'un  de  ces  quartiers 
«  est  particulièrement  habité  par  des  juifs.  La  ville  est  forte  et 
«  susceptible  de  défense.  Il  y  a  des  bazars,  du  commerce  et  beau- 
«  coup  de  population  et  de  richesses.  Elle  est  située  sur  la  grande 
«route  des  voyageurs;  ses  environs  sont  couverts  de  vignoiiles 
«  de  villages  et  d'autres  dépendances.  «  De  Burgos  à  Nadjira  »jj?-1 
(Naxera),  ville  bien  peuplée,  1  journée;  de  là  à  Castilia  AJuk*^ 
"  place  forte  liabitée  par  une  population  belle,  brave  et  vigilante, 
1  journée  ;  de  là  à  Mont-Lerlna  a_j^jj.J  <..*X^  ,  «  place  forte  entourée 

'   Le  ms.  B  porte j\j  ,^J^.  Mont  Fiaz. 
Je  pense  qu'il  faudrait  lire  ici  ,,\jU)  ,  ou  le  Phare.  11  s'agirait  en  te  cas  de  h< 


rogne. 


'J>> 


3o 


■25'4  CINQUIÈME  CLIMAT. 

fcuillci  177  recto.  «  de  beaucoup  de  vignes  et  de  vastes  dépendances,  1  journée;  de 
là  à  Panipelune,  1  journée.  De  Panipelune  à  Bayonne,  en  sui- 
vant ies  bords  de  la  mer',  on  compte  2  journées.  L'accès  de  l'une 
à  l'autre  de  ces  villes  a  lieu  par  la  Porte  c:»;*)!  de  Bayonne ,  ainsi 
que  nous  l'avons  remarqué  plus  haut.  De  Léon  à  Tolède  on 
compte  7  journées;  de  Burgos  à  Tolède,  également  7  journées; 
de  Sant-Iago  à  Tolède,  par  la  route  ordinaire,  9  journées;  de 
Salamanque  à  Ablla  «XjI  ,  «  réunion  de  villages  dont  les  habitants 
«  montent  à  cheval  et  sont  très-braves,  »  5o  milles;  de  là  à  Se- 
koubia  iLm^Hh  (Ségovie),  5o  milles,  en  se  dirigeant  vers  l'orient. 
sFT.oviE.  „  Ségovie  *_*j^5liî  n'est  point  une  ville,  mais  un  assemblage  de 

«  villages  nombreux ,  voisins ,  séparés  les  uns  des  autres  et  entre- 
"  mêlés  d'habitations  dont  la  population  est  très- considérable. 
«  Ses  habitants  sont  des  cavaliers  au  service  du  roi  de  Tolède. 
"  Ils  possèdent  des  haras  et  des  troupeaux ,  et  sont  très-renommés 
"  par  leur  bravoure  et  leur  patience  à  endurer  les  périls  et  les 
«  fatigues  de  la  guerre.  »  De  Ségovie  à  Tudèle *K  «Vis ,  en  se  diri- 
geant vers  le  sud-est  ^,  1 00  milles  ;  de  Tudèle  à  Saracosta  *la-~jy-v 
(Saragosse),  00  milles.  La  distance  totale  entre  Salamanque 
»-XH^  et  Saragosse  ida*»S;-.  est  de  1  o  journées.  «  Nous  avons  sul- 
«  fisamment  parlé  de  Saragosse  et  de  ses  environs  dans  la  des- 
"  cription  des  pays  compris  dans  le  quatrième  climat.  » 

De  même,  de  Tudèle  '  à  la  ville  de  Salem  ^U.  Â_ijJv^,  1  jour- 
née «et  un  peu  plus.  »  De  Saragosse  à  Wechca  ajuïj  (Huesca), 
5o  milles;  de  Ilucsca  à  Larida  sùjil  (Lcrida),  70  milles;  de  Huesca 
à  Meknasa  A_tt,U5l«  (Mequinenza),  70  milles;  de  Lerida  à  Mcqui- 
HCEsc*.  iienza,  00  milles.  «  Huesca  xJùij  est  une  ville  jolie,  bien  peuplée, 

"  commerçante,  avec  bazars  bien  fournis  et  industrie  permanente 
•■  et  productive.  De  même  Mequinenza  a-«,UJC«  est  une  petite  ville 

'  Sic. 

'  Il  eùl  fallu  dire  :  tien  l'est-nord-est. 

'  Le  ms.  B  porle  Sortit,  mais  en  marge  on  a  change  ce  nom  de  lieu. 


PREMIERE   SECTION.  235 

»  qu'on  peut  compter  au  nombre  des  places  fortes,  et  qui  sert  vn    Feuillet  177  recto. 
«  effet  à  la  défense  des  frontières  de  l'Andalousie. 

«  Lerida  si;^  est  une  ville  de  grandeur  médiocre,  mais  abon-  Feuillet  177  verso. 
«  dante  en  ressources.  Elle  est  située  sur  les  bords  de  la  rivière 
«  dite  des  Oliviers  y^^lj^,  qui,  prenant  sa  source  dans  les  Py- 
"  rénées,  passe  à  l'orient  de  Djaca  ajI=-,  baigne  ia partie  orientale 
«  des  murs  de  Lerida,  et  parvient  à  Mequinenza  où  elle  se  jette 
«  dans  l'Ebre  »j-?l  j^ ,  en  sorte  que  Mequinenza  est  située  entre 
«  les  deux  rivières.  De  Lerida  à  Afragha  ks-\jj\,  place  forte  avec 
«  marchés  et  fabriques ,  et  dont  les  habitants  sont  très-braves ,  5o 
«milles.»  D' Afragha  à  Tortose  ii^^jl>,  5o  milles.  «Cette  der-  iortose. 

»  nière  ville  est  agréablement  située  sur  les  bords  de  l'Ebre  j.^  j^ 
«  ij^\,  à  20  milles  de  la  mer  Méditerranée,  et  défendue  par  un 
"  château  fort.  Les  montagnes  qui  fenvironnent  produisent  des 
«  sapins ^^À.»  dont  le  bois  égale  en  beauté,  en  éclat,  en  épaisseur 
«  et  en  longueur,  ce  qu'il  y  a  de  mieux  au  monde.  Il  s'en  fait  une 
"  exportation  considérable ,  soit  pour  la  construction  des  édifices 
«  royaux  et  autres,  soit  pour  la  mâture  des  vaisseaux  de  guerre, 
•<  soit  pour  la  fabrication  de  divers  objets  de  service  militaire , 
«  tels  que  tours  (de  siège),  grues  t^L^^j^,  échelles,  etc.  » 

De  Tortose  à  Tarragonc  des  Juifs  ij.-.<_^i  a-jjsJIs,  ^5  milles.  TAr.nAcoNE. 
«  Tarragone  est  située  sur  les  bords  de  la  mer  et  ceinte  d'une 
"  nmraille  cjui  se  compose  de  blocs  de  marbre  blanc  et  noir  d'une 
'•  rare  beauté.  Cette  ville,  aujourd'hui  florissante,  était  autrefois 
«  dépeuplée  à  cause  de  sa  situation  limitrophe  entre  les  musul- 
"  mans  et  les  chrétiens.  Elle  est  jolie,  mais  on  y  rencontre  beau- 
"  coup  de  serpents  dont  la  morsure  est  dangereuse.  Il  y  a  un  bon 
«  port  et  de  l'eau  douce.  »  De  là  à  Barcelone  iLj^Li^  on  compte 
5o  milles. 

«  Barcelone  iLjjXw^  est  une  ville  située  sur  le  bord  de  la  mer.        baiicelone. 
«  Son  port  est  peu  profond,  et  les  vaisseaux  n'y  peuvent  pénétrer 
«  que  lorsque  ceux  qui  les  dirigent  en  connaissent  l'entrée  et  qu'ils 

3o. 


256  CINQUIÈME   CLIMAT. 

KeuilleH77  vfrso.  •  soiit  experts  en  fait  de  navigation.  Barcelone  possède  un  fau- 
"  bourg  et  est  défendue  par  de  fortes  murailles.  L'accès  de  cette 
"  ville  en  Espagne  a  lieu  par  un  défile  (littéral,  par  une  porte) 

■  situé  dans  les  montagnes  dites  du  Temple  de  Vénus  ijjbj  JS^, 
ou,  en  langage  chrétien,  de  Bortoniourj(^_jS*ïr'  (Port-Vendres). 

"  C'est  à  Barcelone  que  réside  le  roi  des  Francs  ;  cette  ville  est 
«  sa  capitale.  Il  possède  des  navires  destinés  aux  expéditions  ma- 

■  ritimes  ou  militaires.  Les  Francs  sont  doués  d'une  force  irré- 
'  sistible  et  d'une  bravoure  à  toute  épreuve.  On  dit  qu'ils  sont 

•  issus  de  la  race  de  Djafnah  &à)L=-  '.  Le  territoire  de  Barcelone 

•  produit  beaucoup  de  froment  et  d'autres  céréales,  du  miel,  etc.  » 
De  là  à  Carcassonne  Ajyii^,  «jolie  ville  située  sur  une  cminence 
"  et  entourée  de  vignobles  et  d'abondants  cours  d'eau,  »  (ajour- 
nées. De  Carcassonne  à  Comminges  «^S»*,  par  les  montagnes  si- 
tuées au  nord,  80  milles.  «  Comminges  ^.  .-^  j  est  une  ville  de 
'  grandeur  médiocre,  mais  jolie  et  abondante  en  ressources.  Ses 
"  murailles  sont  construites  en  pierres,  et  fou  y  boit  de  l'eau  de 

■  sources  et  de  fontaines.  »  De  Comminges  à  Toulouse  xûjJJa,  en  se 
dirigeant  vers  le  sud-est,  2  journées.  De  Carcassonne  àToulouse, 
vers  l'orient,  60  milles.  De  Comminges  à  Morlans  ^J»~j^J-^  (Mon- 
tauban?)  80  milles.  De  Comminges  à  Saint-Jean  ^J^f^  c>-U;  (Saint- 

l-euillci  178 recto.  Jean-Pied-de-Port .^) ,  par  la  montagne,  (3o  milles.  «Saint-Jean 
«  est  une  jolie  petite  ville  bâtie  sur  une  éminence.  On  y  remarque 
«  une  église  très-belle  et  très-fréquentée.  «  De  Saint-Jean  à  Morlans 
j«^ij^,  65  milles.  De  la  ville  de  Saint-Jean  à  celle  de  Bayonne 
ï^yM ,  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  2  journées.  De  Saint-Jean  à 
Aucli  jijl,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  70  milles.  De  Bayonne 
à  Bordai  Jlijj  (Bordeaux) ,  80  milles.  Toute  la  contrée  dont  nous 
parlons  dépend  de  la  Gascogne  iUijXii,  qui  est  bornée  par  le 
Djebel  el-Bortat  cjIjjJI  Ja».  (par  les  Pyrénées).  «  Les  villes 
•I  (principales)  de  cette  province  sont  :  Gironda  »  JvJ^  ,  Comminges 
'  Nom  d'un  ancien  roi  de  Syrie.  Voyez  d'IIerbelol,  Dibl.  orient,  au  mol  Gmsaniali. 


PREMIERE  SECTION.  257 

»  Aj^,  Toulouse  iUyAlî,  Carcassonne  iJyi^ï,  Auch  ySijl,  Morlans  Keuiiiei .-«  iccio. 
«  (j«^V^  (Montauban?),  Saint-Jean  yl>=»  cxJUi  et  Bordai  J!i^  (Bor- 
«  deaux).  Entre  cette  dernière  ville  et  la  nier  on  compte  i  2  milles. 
"  Les  provinces  limitrophes  de  ia  Gascogne  »jùjS^aà  sont  :  la  Pro- 
«  vence  iuajij^,  le  pays  de  Cahors  ^Vi^  |<n-1-ï1,  celui  de  Burgoch 
«  (jX^-cj-j  (^•^',  et  le  Poitou  ^ii-^-j  |<nAïI  ,  qui  confinent  toutes  à  la 
«  Gascogne  vers  l'occident.  Cependant  la  province  de  Burgoch  ' 
«  confine  à  la  Gascogne  parallèlement  à  Bayonnc  du  côté  du 
«midi ,  et  à  la  province  de  Cahors  -,  qui  a  au  nord  le  Poitou. 
«  Au  nombre  des  villes  principales  du  pays  de  Burgoch  ^^..^s-^l 
'  ^yi.^J~J,  on  compte  les  villes  d'Ach  (jiT(Auch?),  de  Burgoch, 
«  d'Ancolazmia  xa^j^JuI  (Angoulème) ,  d'Agen  q^»',  dépendante 
"  du  pays  de  Cahors  jyjb.  Nous  devons  ajouter  que  cette  ville  de 
"  Burgoch  est  entourée  de  murs  et  qu'elle  donne  son  nom  à  la 
"  province.  Elle  est  florissante  et  peuplée.  Ses  environs  sont  fer- 
«  tiles,  bien  arrosés  et  bien  cultivés.  »  De  Burgoch  à  Ach  jjiTon  ■ 
compte  5o  milles;  de  Burgoch  à  Agen  ^=-1,  dépendance  de  Ca- 
hors, 5o  milles;  d'Agen  à  Cahors,  60  nulles,  en  se  dirigeant  vers 
le  nord;  de  Burgoch  à  Angoulème,  100  milles;  et  de  là  à  Bor- 
dai Jti^  (à  Bordeaux),  dépendance  de  la  Gascogne,  loo  milles. 
■  Ancolazmia  «-v«j,yjij!  (Angoulème)  est  une  ville  considérable, 
«  florissante,  entourée  de  fortes  murailles  et  de  campagnes  très- 

«  fertiles.  »  De  là  à  Iblakia  ^  a *--ï5X_jl  (Blaye),  dépendance  du 

Poitou,  90  milles.  «Blaye  est  une  ville  peu  considérable,  mais 
«  florissante  et  située  sur  les  bords  d'un  fleuve  dont  les  eaux  ser- 

«  vent  à  la  consommation  des  habitants.  »  De  là  à  Bordai  Jl^j > 

(Bordeaux)  on  compte  Zio  milles. 

"Bordeaux  est  une  ville  parfaite,  renfermant  toutes  les  res- 

'  La  siluation  de  celle  ville  de  Burgoch  ou  de  Burgos  esl  trop  obscurémenl  in- 
diquée par  noire  géographe  pour  qu'il  soil  possible  de  la  délerminer  avec  précision. 
J'ai  préféré  ia  leçon  du  ms.  A  qui  porle  (j«)»ljj  /<%Ail  A—ùU».  £%  à  celle  du 
ms.  B  qui  porle  ^jjlï  (<%^î  A_>_^Àr=-  ^j  . 

'  Les  versions  lalinc  cl  espagnole  porlenl  mal  à  propos  Aila/tia. 


258  CINQL'IÈME    CLIMAT. 

Feuillet  i-i>i  recto.  "  souiccs  imaginables  et  où  l'on  trouve  des  fruits  en  quantité.  »  De 
là  à  la  mer  on  compte  i  2  milles;  et  de  la  mer  à  Blaye  « — a_ï^*^'  . 
1  ô  milles  '. 

D'Angoulême  à  Saint-Jean,  dépendance  du  Poitou  y'.?*-  <-^^*^ 
jkAJ  ^jl  tr»  (Saint- Jean -d'Angely),  /io  railles;  d'Iblakia  â-j^j^X-jI 
(Blaye)  à  Radjala  «Jls-j  (la  Rochelle),  i  journée.  «  Cette  dernière 
"  ville,  qui  dépend  du  Poitou,  est  peu  considérable  et  située  sur 
«  les  bords  de  la  mer.  »  De  la  Rochelle  à  Balkir^juiX*,  ville  située 
sur  les  bords  de  l'océan  Ténébreux ,  près  l'embouchure  du  fleuve 
d'Orléans  ^UJjtj-^  (de  la  Loire),  1  journée  maritime.  De  la 
Rochelle  à  Saint-Jean  (d'Angely),  dépendance  du  Poitou,  5o 
milles.  De  Saint-Jean  à  Balkir,  même  distance.  »  Betares  t^jlu 
«  (Poitiers?)  est  la  capitale  d'une  province  du  même  nom  qui 
conline  avec  celle  du  Poitou  ^kju  ^jl  ^\jii .  C'est  une  grande  et 
«belle  ville  et  une  capitale  célèbre,  rangée  au  nombre  des  plus 
«  importantes  de  la  chrétienté.  On  compte  au  nombre  de  ses  dé- 
..  pendances  Andjirs  o~r=^'  (Angers) ,  ainsi  que  d'autres  villes  dont 
»  nous  parlerons  et  que  nous  décrirons  ci-après  avec  tous  les 
«  détails  convenables.  " 

'  H  V  a  évidemment  erreur  de  chiffres  dans  ces  évaiualions. 


DEUXIEME  SECTION.  239 


DEUXIÈME  SECTION. 


Description  de  diverses  parties  de  la  France  et  de  l'Italie.  — Toulouse.  —  Agen. 
Vienne.  —  Ljon.  —  Limoges.  —  Bourges.  —  Màcon.  —  Troyes.  —  Genève. 
Lausanne.  —  Ravenne.  —  Gênes.  —  Pise.  —  Fionie.  —  Pavie.  —  Naples. 
Amalfi. 


La  présente  section  contient  la  description  de  plusieurs  villes  Feuillet .  78  verso. 
principales  du  pays  des  chrétiens  situées  dans  diverses  provinces 
«  parmi  lesquelles  sont  une  partie  de  celles  de  Caliors ,  la  totalité  de 
«  la  Provence,  c'est-à-dire  :  Narbonne  iOjj;!,  Mont-Beslierj.AA*^  cxà.* 
'1  (Montpellier),  Sandjili  J-:?w.  (Saint-Gilles),  Bezars  (j~;Ij.j  (Bé- 
•  ziers),  Afinoun  yjjwii  (Avignon),  Balensia  iL-x^mjJ^  (Valence), 
«  Biana  ajU?  (Vienne),  Lyon  ijy*i;  et  parmi  les  dépendances  de 
«la  Gascogne  :  Toulouse  AXjiL ,  Auch  u^jl  et  Merlans  jm^j^. 
«  voisines  des  pays  de  Cahors  u-yjlï,  et  d'Agen  y^=-i .  Du  côté  de 
«  l'orient,  ces  dernières  contrées  touchent  à  celle  du  Puy  i^j—> 
<■  et  de  Clermont  i.^»J>^i.^\ ,  et  du  côté  du  nord»  à  celle  de  la 
Bourgogne  des  Francs  i^,ié\jjt]\  àUjj*^ ,  qui  compte  au  nombre 
de  ses  villes  :  Mosins  u^JU-^o  (Moulins?),  Nifars  o-jUaj  (Nevers) 
et  Maskoun  ijjX»<»«  (Màcon).  Cette  dernière  province  est  limi- 
trophe de  la  Bourgogne  des  Allemands  ts-jl^t  iUjyt^,  où  l'on 
remarque  :  Djincvra  »)juk=>  (Genève),  Lausanne  H-jji  et  Agliintz 
ii*ÀA*i  (Aix  en  Savoie  ?).  La  présente  section  comprend  égale- 
ment une  partie  de  la  Souabe  aj!^^  ^:i\  ,  de  l'Askandja  A^iX»! 
(d'Echingen)  des  Grisons  jy^j^\ ,  et  Ulm  iUl  (pays  limitrophes 
de  la  Tarenlaisc  ijhj\^),  ainsi  que  les  rivages  de  la  mer  de 
Venise,  et  le  pays  d'Aquilée  àj^-^sI  ,  otà  sont  situées  les  villes 
de  Pesaro  ojjoj,  de  Castello  ^Akiai,  de  Rabina  aj-w,  (Ravenne), 


240  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feiiilleii;»  verso,  dc  Comalglui  iuJUi  (Coniaccl)io ),  (Ic  Kratlis  ^j«-jil^.^j  (Gradisca)  et 
d'Astadjanko  jS^\^^j».\  ,  el  de  plus  un  grand  nombre  de  contrées 
situées  sur  les  bords  de  la  mer  des  chrétiens,  telles  que  Narbonne 
Aj^jl,  Montpellierj-juUisi  ti.j^,  Saint-Gilles  J^jssLw,  Hières  o^y-j', 
Bcniglo  aJoU)  (Oneille?),  Savone  iOjXw,  Gênes  <>^-«?-,  Pise  ji~>r-i, 
Lucques  i^,  Levano  «jjJ,  tout  le  pays  de  Sinigaglia  iLwJUU*.  iSVj 
et  ce  qui  le  touche  du  côté  des  Longobards  «i^jXil  i^j,  des  ^'éni- 
tiens  XïiUj  et  des  Francs;  les  parties  adjacentes  de  la  Lombardie 
iûi^!,  telles  que  Turin  y^yis,  Saousa  i*Mjl«,  (Suze),  Onibria  ii^^t , 
Ghamendio^<XÀ5,  Mediolan  yi)^j.x^  (Milan),  Babia  i^ii  (Pavie), 
Sino  _jjkjus  (Sienne."*),  Fcrrare  »jl^,  Bologne  *-sjjJj,  et  enfin  une 
portion  de  la  Calabre  iùj^jAï  et  des  contrées  voisines,  telles  que 
Melfi  oUu  (Anialfi),  Sorrente  XG^-» ,  Bénévent  oUv" ,  Sanian- 
djelo  jXs^-ïw  (Sant-Angelo  dei  Lombard!  ).  »  Notre  intention  est 
«  de  déterminer  les  limites  de  toutes  ces  contrées,  de  dire  ce 
«  ([uelles  offrent  de  remarquable,  d'en  indiquer  les  routes,  les 
■^  parties  inconnues,  et  en  général  tout  ce  qui  vaut  la  peine  d'être 
«  décrit,  ainsi  que  nous  l'avons  fait  pour  les  précédentes  régions.  « 
TODLODSB  «Nous  disons  donc  que  Toulouse  * — ^jJJ=,  qui  dépend  de  la 

"  Provence  '  iUaÀ^^  (<>ii!  (j^  ^i,  est  une  grande  et  belle  ville,  en- 
«  tourée  de  champs  ensemencés  et  de  dépendances  considérables.  » 
De  Toulouse  à  Narbonne,  sur  le  littoral,  on  compte  70  milles. 
De  la  même  ville  à  Carcassonne,  en  passant  par  les  montagnes 
connues  sous  le  nom  d'el-Bortat  ^iijj  (les  Pyrénées),  60  milles; 
à  Béziers  y-jîjj,  «jolie  ville,  ceinte  de  fortes  murailles,  entourée 
»  de  champs  cultivés  et  de  villages,  et  dépendante  de  la  Pro- 
«  vence,  »  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  80  milles.  Egalement  de 
Toulouse  au  Puy  ^^^  -,  «  ville  importante ,  renfermant  de  nom- 
'.  breuses  liabilations,  entourée  de  campagnes  fertiles,  et  dépen- 
«  dante  de  la  province  de  Clermont,  »  260  milles.  »  Celte  province 

•   Sic. 

■   Ccsl  par  erreur  qu  on  lit  Bcrry  dans  la  version  laliuc.  p.  aao 


DEUXIÈME  SECTION.  241 

«  a  pour  limites,  à  l'orient,  la  Provence;  à  l'occident,  le  pays  de    Feuillet. 79  recio. 

«  Cahors;  et  au  nord,  le  Berri  ^^  rnXi\.  De  Toulouse  à  Morlans 

«  ^J^^J-«  (Montauban?)  on  compte  1  2  milles.  Toulouse  est  située 

"à  mi-chemin  d'Auch  yiji  à  Morlans  (j^ji/^^,  ville  considérable, 

«florissante,  peuplée,  abondante  en   ressources  et  dépendante 

«  de  la  Gascogne  jUjjXac  *3U  (j^.  «De  Morlans  à  Saint-Jean,  ville 

bâtie  au  pied  d'une  montagne,  80  milles.  De  Morlans  à  Agen 

iji?-i,  en  se  dirigeant  vers  le  nord-est  '  5o  milles.  De  Morlans  à 

Auch  (jSi),  80  milles;  d'Auch  à  Agen,  60  milles. 

>'  Agen  est  une  ville  peu  considérable,  mais  bien  peuplée,  dont  agen. 

«  le  territoire  produit  beaucoup  de  froment  et  dont  les  environs 
«  sont  très-agréables.  Elle  dépend  du  pays  de  Cahors  (j«j^bi ,  ville 
«importante  de  la  chrétienté,  possédant  de  nombreux  édifices, 
•'  de  l'eau  courante ,  des  vignobles  et  des  vergers.  De  là  à  Agen 
"  tr-^' ,  dont  nous  venons  de  parler,  on  compte  60  milles.  »  De 
Cahors  à  Burgos  u^j*^ ,  "  grande  ville  dont  nous  avons  déjà  fait 
"  mention,  »  on  compte  80  milles. 

De  la  ville  du  Puy  j^^  *jvOv*,  ci-dessus  indiquée,  à  Vienne  xiLo ,  vienne. 

"  ville  située  sur  les  bords  du  Bhôneyijy^^  j^,  on  compte  80 
"  milles;  du  Puy  à  Lyon  y^J,  ville  bâtie  sur  les  bords  du  même  lyon. 

«fleuve,  70  milles.  Vienne  est  sur  la  rive  orientale,  Lyon  sur  la 
«  rive  occidentale  du  Rhône.  L'une  et  l'autre  sont  des  villes  peu 
«  considérables,  mais  bien  peuplées.  On  y  voit  des  bazars  où  il 
«  se  fait  des  achats  et  des  ventes.  Dans  l'intervalle  qui  sépare  ces 
•'  villes  on  trouve  des  habitations  contiguës,  et  à  l'orient,  du  côté 
«  duMont-Djouzjjjj-  ti^^  Ja=-  (desAlpes),desvillages,  des  champs 
«  cultivés  et  des  eaux  courantes.  »  Du  Puy  j^jj  xbo^  à  Clermont 
(en  Auvergne)  t-^i^jX^,],  jolie  ville  dont  les  alentours  sont  très- 
fertiles,  on  compte  Go  milles;  de  Vienne  à  Lyon,  3o  milles;  de 
Lyon  à  Nifars  jj«,LjuA_i  (Nevers),  i3o  milles;  de  Lyon  à  Mosins 

Je  suis  porlé  à  croire  qu'il  exisle  ici  quelque  erreur  de  copiste,  el  qu'il  faudrail 
lire  :  vers  le  sad-ouest. 

II.  3i 


Feuillet  170  reclo. 


Feuillet  j '79  verso. 


242  CINQUIEME  CLIMAT. 

L(«-i«~«  (Moulins?),  80  milles;  de  Clermont  à  Cahors,  Go  milles;  de 
Clermonl  à  Xevers  (j«;Uaj  ,  80  milles  ;  de  Clcrmonl  à  Mont-Lui^on 
y^-iJ  cikX«,  ville  peu  considérable,  mais  bien  peuplée,  et  dont 
«  les  environs  sont  pittoresques  et  le  territoire  très-productif,  dé- 
"  pendance  du  Berri,  »  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  70  milles. 
De  Mont-Luçon  à  Limoges  ,j«.-s-^,  «  l'une  des  villes  de  TAnjou 
«  jif\  rf>Aï!  y.. ,  chef-lieu  d'un  district  séparé  qui  porte  le  même  nom 
"  (de  Limoges),  et  qui  a  au  midi  le  pays  de  Clermont,  au  nord 
«  celui  de  Nevers,  à  l'orient  le  Berri,  et  à  l'occident  le  pays  de 
n  Burgos,  en  se  dirigeant  vers  l'ouest,  60  milles. 

«  Limoges  ^,«i_=».j_*J  est  une  ville  bien  bâtie,  forte,  abondante 
"  en  ressources;  elle  est  environnée  de  villages  florissants,  de  cam- 
"  pagnes  vastes  et  bien  cultivées,  et  de  vignobles  contigus.  De  là 
«  à  Nevers  on  compte  60  milles  ;  de  Mont-Luçon  à  Bourges  en 


Ber 


iSJ-^-  w-^j^^ 


3o  milles,  vers  le  sud;  de  Mont-Luçon  à 


■  Nevers,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  3o  milles. 

»  Bourges  ^r*-»;^  est  la  capitale  du  Berri,  et  (même)  la  seule 
ville  remarquable  de  cette  province.  Elle  est,  ainsi  que  Mont- 
Luçon  yyiJ  t->.jU,  environnée  de  villages  bien  peuplés,  de  ter- 
rains fertiles  et  de  vignobles.  C'est  l'une  des  principales  villes 
du  pays  des  Francs.  Quant  au  Berri,  c'est  une  province  parti- 
culière qui  a  au  midi  le  pays  de  Clermont,  au  nord  celui  de 
Troyes  (jS^^Js  i'nJ^'  ,  à  l'occident  celui  de  Nevers  u-jLi*j  («Aïi ,  et  à 
l'orient  la  Bourgogne  des  Francs  (jvj?r^i)l  \jj^jj  .  De  Bourges 
(ji-^jj  à  Nevers  on  compte  80  milles.  Nevers  y-jUy  est  une  ville 
célèbre,  dont  les  habitants  sont  très-braves.  Elle  est  considérée 
comme  l'une  des  plus  importantes  du  pays.  Ses  environs  sont 
très-peuplés  et  très-riches.  De  là  à  Dijon  ij^=-i,  en  se  dirigeant 
vers  l'orient,  3o  milles;  à  Langres  aSÛJ  ,  60  milles;  à  Troyes, 
60  milles;  de  Dijon  à  Langres,  70  milles;  de  Maskoun  y.5-S^ 
(Mâcon)  à  Lyon  y^  ,  90  milles.  Mâcon  est  une  jolie  ville, 
bien  peuplée,  environnée  de  cultures  contiguës,  de  vignobles 


DEUXIEME  SECTION.  2/i5 

et  de  jardins.  De  là  à  Besnis  (j*hv^  on  compte  45  milles.  Cette  Feuillet  179  verso. 
dernière  ville  (Besnis)  est  située  à  l'entrée  des  montagnes  ap- 
pelées Mont-Djouz  j^.=-  (_A.jc«  (les  Alpes).  La  longueur  du  défilé 
est  de  80,  et  même,  selon  d'autres  relations,  de  100  milles. 
Au  débouché  de  ces  montagnes,  du  côté  de  la  Lombardie  *ji;jjl, 
est  la  ville  d'Anbouria  i^jyj!  (Novarre?).  Ces  montagnes  (les 
Alpes),  d'une  hauteur  immense,  ceignent  du  côté  de  l'occident 
la  Provence  àa^u^^j,  la  Bourgogne  des  Francs  (j-^î^i)!  ioù,*^, 
la  Bourgogne  des  Allemands  yol^l  »m^j^  ,  la  Souabe  iol^*» ,  la 
Tarentaise  »)Jajl^ .  Du  côté  de  l'orient  sont  la  Lombardie  iUé^jj! , 
le  pays  de  Gênes  e^ir»  i5\j,  Pise  ^Ji,M,  Bome  iCcjy,  et  ce  qui  est 
contigu  à  ces  contrées  du  côte  des  Longobards  «i^jl  i^o .  Il  y 
a ,  dans  ces  montagnes,  quatre  issues  pour  pénétrer  dans  le  pays 
romain.  Elles  sont  de  tous  les  côtés  d'une  hauteur  très-consi- 
dérable, d'un  accès  des  plus  difficiles  (du  moins)  jusqu'à  leurs 
cmies,  et  d'une  largeur  énorme.  Il  en  sort  diverses  rivières  dont 
nous  parlerons  lorsque  nous  aurons  terminé  ce  qui  nous  reste 
à  dire  relativement  aux  pays  situés  à  l'occident  de  ces  mon- 
tagnes. 

'<  Nous  disons  donc  que  la  Bourgogne  des  Francs  est  bornée 
du  côté  du  midi  '  par  les  montagnes  dites  Mont-Djouzj,^=-  c^^jL», 
vers  l'orient  par  la  Bourgogne  des  Allemands,  à  l'occident  par 
le  Berri  ^g^-j  et  par  quelques  parties  de  la  Provence  rfvXst  ^Jàx^ 
«*sÀj^^,  et  au  nord  par  la  France  a-a--»j^I  p^isl .  Les  principales 
villes  de  la  Bourgogne  des  Francs  sont  :  Besnis  u,>ysi~u ,  Mâcon 
y^X.*.*,  Dijon  ^Jy=-:> ,  Nevers  (j-jIxù,  Ikchoun  yyiJijI  (Auxonne), 
Troyes  ji^jjJs  et  Langres  *JCJ .  Il  a  été  déjà  question  de  Besnis 

<'QN~jJuM.  De  là  à  Màcon  yj_5L..^,  ville  dont  les  ressources  sont  mâcon. 

«abondantes,  les  édifices  vastes,  les  marchés  fréquentés,  les  ha- 

La  version  laline  et  le  texte  du  ms.  \  sont  ici  tellement  tronqués,  que  nous 
cioyons  devoir  nous  eu  tenir  exclusivement  au.\  leçons  l'ournies  parle  ms.  B,  quelque 
imparfaites  que  puissent  être  ces  leçons. 

3i. 


244  CINQUIÈME  CLIMAT. 

FeuiUet  179  verso.    "  bitations  et  Ics  cultures  enclavées  les  unes  dans  les  autres, 

GENÈVE.  "  vers  l'orient,  45  milles.  De  Mâcon  à  Genève,  ville  située  sur 

"  les  bords  et  à  Torient  du  Pihône ,  sur  la  frontière  de  la  Bour- 

«  gogne  des  Allemands  (j-sUJl  *ajj*^  sy^^^^ji^ba  jj,  entourée  de 

Feuillet  180  recto.    «  villages  florissants  et  de  nombreuses  babitations,  4o  milles.  De 

DIJON.  "  Mâcon  à  Dijon  yjj=.i,  ville  située  au  milieu  d'une  vaste  plaine, 

.  dans  une  situation  agréable  et  dans  un  j'ays  fertile  et  abondant 

■-■  en  ressources,  60  milles.  De  Dijon  à  Langres  aJCJ,  ville  située 

«  sur  une  éminence  considérable ,  et  entourée  d'un  territoire  vaste 

«  et  fertile,  de  vignobles  et  d'eaux  courantes,  70  milles.  De  Lan- 

iROïEs.  "  gres  à  Troyes  jn^jjAs,  ville  solidement  bâtie,  dans  une  situation 

«  pittoresque  <i»L^  '>-~'j^,  et  réunissant  toute  espèce  d'agréments 

■  et  de  ressources,  60  milles.  De  Troyes  à  Orléans  ^j-jLJ;l,  dé- 
"  pendance  du  pays  de  France,  60  milles;  de  Troyes  à  Nevcrs 

■  ij«;Uaj,  dont  il  a  déjà  été  question,  60  milles;  de  Nevers  à  Lan- 
«  gres  fSxi ,  60  milles;  de  Langres  à  Besnis  (j...«à,«.. ,  80  milles;  de 
«  Nevers  à  Dijon  yy=-i,  35  milles;  de  Mâcon  ^j^JL^  à  Lyon,  dé- 
«  pendance  de  la  Provence  &  ><i  »  j^  ^_yj\  (j^  u.>Hi-Ii  85  milles;  de 
«  Nevers  à  Antichoun  y_j-«»*jl  (Auxonne?),  4o  milles;  d'Antichoun 
«  yj-Sùo!  à  Troyes,  4o  milles;  d'Antichoun  au  Berri  dont  la  ca- 
"  pitale  est  Bourges  (j»->/j  ,  4o  milles. 

■  La  Bourgogne  des  Francs  est  un  pays  couvert  de  villages  et 
■•  offrant  de  grandes  ressources,  soit  en  vignobles,  soit  en  cé- 
■■  réaies.  Ses  habitants  sont  renommés  par  leur  bravoure  à  la 
"  guerre  et  par  leur  capacité  en  affaires.  Ils  passent  pour  les  plus 
belliqueux  d'entre  les  Francs,  et  leurs  rois  sont  les  plus  consi- 
dérables d'entre  les  rois  (de  cette  nation).  A  cette  province 
•  touche  la  Bourgogne  allemande,  qui  compte  au  nombre  de  ses 
"  villes  :  Aghints  e«Acl  (Aix  en  Savoie?),  Djinevra  ijJtM»-  (Genève), 

■  Lausanne  xj^J,  Besançon  y.>-«ô)j  et  Yerdoun  [jj^jj  (Yverdun.^), 
'  et  qui  est  l'une  des  contrées  les  plus  fertiles,  les  plus  abondantes 
«  en  productions  et  les  plus  peuplées  qu'il  soit  possible  de  voir. 


DEUXIÈME  SECTION.  245 

"Le  roi  des  Allemands  y  lésidc  et  s'y  maintient  '.  Cette  province    Feuillet  180 recto. 
est  bornée  au  midi  par  le  Mont-Djouzjjj»-  ii«.jL«  (les  Alpes),  au  le- 
vant par  l'Allemagne,  au  couchant  par  la  Bourgogne  des  Francs, 
et  au  nord  par  le  pays  de  Lotaringa  iSijJii  (la  Lorraine). 

«  La  ville  de  Aghints  c*à*c!  (Aix  en  Savoie.»')  est  située  sur  une 
éminence  attenante  au  Mont-Djouz,  dont  la  chaîne  s'étend  sur 
son  territoire  qui  est  très-beau,  très-bien  cultivé,  très-productif, 
couvert  d'habitations  et  d'eaux  courantes.  De  là  à  Genève  »jju«»  cenève. 

on  compte  lia  milles.  Cette  dernière  ville,  très-florissante  et 
entourée  d'un  vaste  territoire,  est  fortifiée.  Elle  est  située  sur 
la  rive  orientale  du  Rhône.  De  Genève  à  Lyon  dont  nous  avons 
déjà  parlé,  on  compte  100  milles.  De  Genève  à  Lausanne,  en 
se  dirigeant  vers  l'orient,  35  milles.  Lausanne  iojJ  est  bâtie  sur  lais.^nse. 
les  bords  d'un  grand  lac  qui  reçoit  toutes  les  rivières  provenant 
du  Mont-Djouz,  et  au  nombre  desquelles  il  faut  ranger  le  Wadi 
Rodon  ^JJ>J  t^il^  (le  Rhône),  dont  nous  avons  précédemment  fait 
mention.  Ses  bords  sont  couverts  de  cultures,  de  vignobles  et 
de  fertiles  campagnes.  De  là  (de  Lausanne)  à  Besançon  y^..^, 
60  milles,  en  se  dirigeant  vers  le  nord-est  '.  De  Besançon  à 
Langres  ïSii,  ville  qui,  comme  nous  venons  de  le  dire,  dépend 
de  la  Bourgogne  des  Francs,  60  milles.  Nous  tcnninerons  la 
description  de  la  Bourgogne  des  Allemands  dans  le  sixième  cli- 
mat, s'il  plaît  à  Dieu. 

«  Une  étroite  langue  de  terre  sépare  de  l'Allemagne  la  Bour- 
gogne des  Allemands,  et  sur  ce  territoire  est  bâtie  Bazela  iij^ 
(Bâle),  ville  située  sur  la  rive  occidentale  ^  du  Pvhm^jj^  et 
très-jolie.  Ses  murailles  sont  en  terre  et  le  territoire  qui  l'en- 
vironne est  populeux  et  fertile.  (Nous  en  reparlerons  quand  il 
sera  question  de  tout  le  pays  des  Allemands.)  A  l'Allemagne 

'  Le  lexte  porte  :  Uft^yo  j,  iiwij  • 

'  Sic. 


246  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  180  recio.  "  Supérieure  {jv^l  J^j^  y^e!  touche  la  Souabe  *j!^*»,  qui  est  limitée 
«  au  midi  par  les  montagnes,  à  rorient  par  la  Baïrj — *->  (jbji  (la 
«  Bavière  1 ,  et  à  l'occident  par  le  pays  des  Allemands.  «  De  la 

Feuillet  180 verso.  Souabe  dépendent  Sekendja  A.s^X«  (Ecliingen),  Akriza  I^wj,_SjI, 
Ulma  ic_ll  (Ulm)  et  Augsbourg  «iJ^jJ»' •  Sekendja  ou  Eskendja 
A_^*JC»wt  (Eebingen)  est  située  sur  une  éminence  qui  fait  partie 
des  montagnes  où  le  Danube  ^^  j-^  prend  sa  source.  Entre  cette 
source  du  Danube  et  Eskendja  on  compte  12  milles.  D'Eskendja, 
en  longeant  les  bords  du  fleuve  dans  la  direction  du  nord-est,  à 
Ulm  iLlI,  on  compte  60  milles.  Cette  dernière  ville  est  agréable, 
forte,  entourée  de  villages,  d'habitations,  de  vignobles,  de  ver- 
gers et  de  champs  très-fertiles.  D'Ulm  à  Bazela  %_>  (Bâlc),  dé- 
pendance de  la  Bourgogne,  on  compte  170  milles;  de  Bazela  à 
Augsbourg,  3o  milles. 

«Augsbourg  'àj^jj^  est  une  ville  de  grandeur  médiocre,  mais 
«florissante,  peuplée  et  fréquentée  par  de  riches  marchands  qui 
"  apportent  toute  sorte  d'objets  dans  la  contrée.  La  ville  est  bâtie 
■  sur  les  bords  du  Danube  ';  nous  en  reparlerons  ci-après.  A  cette 
«  province  touche  la  Carantara  ojlkii^  (la  Tarentaise?)  dont  l'une 
«  des  villes  est  Akriza  ]j—?j.  .-=^1  (Goritz)  et  qui  est  limitrophe  du 
«pays  d'Ankilaia  «jîVJji  (d'Aquilce)  et  des  lieux  situés  sur  les 
"  bords  de  la  mer  des  Vénitiens  iijiUJl  ^,_:«? .  Quant  à  Akriza  \jjjS'^  . 
n  c'est  une  petite  ville  bâtie  sur  le  penchant  d'une  montagne,  et 
«  dont  dépendent  un  district  florissant,  des  villages  nombreux  et 
•<  bien  arrosés,  des  vignobles,  des  jardins,  des  champs  cultivés  en 
"  céréales.  C'est  un  pays  très-agréable.  » 

La  route  depuis  Ancône  jusqu'à  l'extrémité  du  golfe  est  comme 
il  suit  :  d' Ancône  à  la  rivière  d'Ozmoum  p.>-«>j'  (Osimo)  qui  est 
peu  considérable  ,  1  1  milles.  «  De  là  à  la  rivière  de  Sinigaglia 
«  ii_JUJU;,  i5  milles;  de  la  rivière  de  Meninoy,kÀ»  \Cesano;')  qui 
«  est  considérable,  à  milles;  de  là  à  Fano^U,  ville  appartenant 
'   Sic. 


DEUXIÈME  SECTION.  247 

aux  Vénitiens,  ii  milles;  de  Fano  à  Bensara  »^«*»j  (Pesaro),  KeuiiicnSo verso. 
ville  située  sur  les  bords  d'une  grande  rivière  qu'on  nomme 
Foglia  &J5J,  jolie,  entourée  de  fortes  murailles,  de  villages, 
d'habitations  et  de  lieux  fortifiés,  6  milles.  »  De  Pesaro  à  Arin- 
minis  ^j»a*«vj'  (Rimini),  26  milles.  «Cette  ville  est  située  sur 
les  bords  d'une  grande  rivière  nommée  Marekela  «J{,U  (la 
Marechia)  dont  le  lit  se  rétrécit  auprès  de  la  ville,  s'élargit 
à  mesure  qu'on  en  remonte  le  cours,  et  prend  sa  source  dans 
un  lac  situé  au  pied  des  montagnes.  Quant  à  la  ville,  elle  est  éloi- 
gnée de  la  mer  et  entourée  de  champs  cultivés  et  d'habitations 
agréables.  »  De  là  à  la  ville  de  Serfia  a_s_s^_w  (Cervia  '),  »  ville 
considérable ,  commerçante,  riche,  située  à  6  milles  de  la  mer,  » 
i5  milles.  De  là  à  Ravenne  a^j^j,  «ville  située  au  milieu  des  ravesne. 
Vénitiens,  qui  la  considèrent  comme  l'une  de  leurs  capitales  et 
qui  y  possèdent  cent  vaisseaux,  25  milles.  Les  habitants  de  Ra-  Ftuiilcti8i  recio. 
venne  sont  des  hommes  braves  et  des  marins  entreprenants.  De 
là  à  Comalga  *)tiU  (Comacchio),  ville  considérable,  forte  et  ma- 
ritime, 5o  milles.  »  De  là  à  Fathoua  i^U  (Padoue  -),  kk  milles. 
Padoue  est  également  l'une  des  capitales  des  (états)  vénitiens. 
Leur  roi  y  réside ,  il  commande  à  des  troupes  et  possède  des 
flottes.  Cette  ville  est  de  tous  côtés  entourée  par  la  mer  ^.  »  De 
à  à  Atrila  «^^t  (Adria  ?),  28  milles.  «  Atrila  est  une  ville  floris- 
sante et  extrémemeut  peuplée  ;  il  y  a  beaucoup  de  vaisseaux  de 
guerre  &_*jl^ji  ^,,^^1^,  des  villages,  des  cultures  et  une  petite 
rivière  dont  on  boit  les  eaux.  »  D' Atrila  à  Bonsa  (jajyj,  1  8  milles. 
Cette  dernière  ville  est  grande  et  commerçante;  il  y  a  une 
douane  productive  et  beaucoup  de  vaisseaux  destinés  aux  expé- 

'   La  version  latine  porte  Sarsinii. 

'  Dans  la  transcription  de  ce  nom  de  lieu ,  comme  dans  celle  du  nom  de  la  rivière 
de  Foglia,  j'observe  que  les  copistes  de  nos  deux  manuscrits  ont  employé  la  lettre 
(j  surmontée  d'un  point,  et  non  le  i^  tie  l'alphabet  arabe-africain. 

'   Su: 


248  CINQUIÈME  CLIMAT. 

FeuilleiiSi  rccio.  «  dilions  commerciales  que  font  les  habitants.  "  De  là  à  Gradis 
(j«il^.Ê>  (Gradisca?),  «ville  considérable,  très-peuplée,  très-fré- 
«  quentée,  et  possédant  beaucoup  de  navires  destinés  à  l'exporta- 
«  tien  et  à  l'importation ,  »  38  milles.  De  là  à  Astadjanko  j_ÎjL=-Ua-oI , 
«  ville  importante ,  lieu  habité  par  des  militaires ,  des  marchands  et 
«  des  fabricants,  place  forte  bâtie  sur  les  bords  d'une  rivière  dont 
«le  volume  des  eaux  est  considérable,  bien  que  sa  source  soit 
«peu  éloignée,  »  5  milles.  C'est  là  que  se  terminent  et  le  golfe 
de  Venise  et  les  états  vénitiens.  «  Cette  ville  est  l'entrepôt  prin- 
«  Cipal  (du  commerce)  du  pays  d'Aquiiée  *j5XXjI  ^y^,  et  l'on  y 
«  équipe  des  flottes  pour  des  expéditions  guerrières  '. 

Feuillet  181  verso.  «  Tcls  sont  Ics  pays  compris  dans  la  partie  inférieure  de  la  pré- 
«  sente  section.  Nous  allons  maintenant  décrire  en  détail  ceux 
«  qui  sont  situés  sur  le  littoral  de  la  mer  de  Syrie  (de  la  Médi- 
«  terranée).  » 

De  Narbonne  *j^'  à  Mont-Beslier^^HS^-^  caJ»^  (Montpellier), 
ville  située  à  18  milles  de  la  mer  -,  «  remarquable  par  ses 
«nombreux  édifices,  et  très-fréquentée  par  les  voyageurs,  »  on 
compte  38  milles.  De  Montpellier  à  Arles  u«J,i ,  près  la  mer  et 
près  l'embouchure  du  Rhône  ,  1  journée.  De  Montpellier  à  Saint- 

'  Le  ms.  A  el  TAbrigé  conliennenl  ici  un  passage  qui  manque  dans  le  ms.  B  el 
dont  nous  nous  bornons  à  donner  la  transcription  ,  d'après  la  version  latine,  p.  222 
et  223  :  De  regionibus  aulem  meiUterraneis  Aquileiœ  sunt  Verona  quœ  el  Verana  dicitur, 
/(ii^^  et  ij.jU  JU.  L'rbs  Verona  magna  est  tUstalque  a  ^j.jl-.JL  stations  bren.  Etiam 
ab  nrbe  eadem  ad  urbem  xXj^  ix  m.  p.  el  ab  hac  ad  Ammelam  sive  Angelam,  cujus  in- 
colœsunt  de  gente  Francorum,  m  M.  p.  Ab  Ammela  ad  aV>-><Xàj  l'rancoram,  m  m.  p.  et 
ab  liac  ad  Veronam  seu  Veranam,  ii  M.  P.  Verum  de  regiombiis  muritimis  est  d'Istria  qme 
dutat  a  ^.  .U  JU  urbe  Aquileiœ,  xxxiii  M.  P.  Ab  hac  ad  urbcin  Moglo,  quœ  et  Vmago 
dicitur,  IX  M.  P.  Paritcr  quoque  ab  urbe  Verona  mediterranea  ad  urbem  Vmago  mariti- 
mam,  cujus  incolee  sunt  Franci,  xviii  M,  p.  Ab  hac  ad  urbem  Gentehona,  quœ  recens  est 
et  ad  Francos  perlinet,  et  a  Gentcbona  ad  Parengio,  quœ  etiam  Parenzo  vocatur,  xii  M 
p.  El  ab  hac  ad  Ruigo,  quœ  ad  Francos  quoque  spectat ,  xv  M.  P.  Ab  hac  ad  urbem  Polant 
xu  M.  p.  Ab  hac  ad  Molodiam  x\i  M.  p.  Ab  hac  ad  Albon  xi.  M.  P.  Ab  hac  ad  Flamonu 
VI  M.  p.  A  Fhimona  ad  Vrana,  quœ  ultima  est  inter  rcgiones  Aqudeia'  maritimas,  iv  M.  p. 

■'   &c. 


DE'IXIÈME  SECTION.  249 

Gilles  Jt-r»  O..JI-U,,  6  milles.  «L'une  et  l'autre  de  ces  villes  sont    Feuillet  181  vmo. 

«  situées  sur  les  bords  du  Rhône  ',  mais  Saint-Gilles  est  situé 

"  sur  la  rive  orientale  ^  de  ce  lleuve ,  à   1  2-  milles  de  la  mer. 

"  C'est  une  ville  florissante,  agréable,  dont  les  environs  bien  ar- 

"  rosés  sont  couverts  d'arbres  fruitiers.  »  De  Saint-Gilles  à  Mas- 

silia  »..  A  k  A  «M.  ,«  (Marseille),  près  la  mer,  26   milles.  «  Massilia         \hrseili.e. 

«  est  une  ville  peu  considérable ,  mais  bien  peuplée  et  entourée 

«  de  vignobles  et  de  champs  cultivés.  Elle  est  bâtie  sur  le  pen- 

«  chant  d'un  monticule  de  terre  qui  se  prolonge  jusqu'à  la  mer.  " 

De  Massilia  à  leres  ^^j)  (Hières),  «  ville  située  dans  le  voisinage 

«  de  la  mer,  entourée   de  fortes  murailles ,  dans  un  territoire 

«agréable,  couvert  de  vergers  et  d'habitations,  et  très-fertile,  " 

4o  milles.  De  Hières  à  Albengala   «)v*.ÀA]i  (Albenga),  «lieu  très- 

«  fort  avec  une  bonne  citadelle,  bâti  dans  un  territoire  couvert 

«  de   cultures   contiguës  et  abondant  en  productions   de  toute 

«  espèce ,  »  35  milles.  De  là  à  Sagona  xjyi^  (Savone),  «jolie  ville , 

«dans  une  situation  délicieuse,  et  dans  une  contrée  fertile  et 

«  boisée,  »  35  milles.  De  Savone  àDjenoua»jjw=-  (Gènes),  25milles. 

«  Gênes  «jje?-  est  une  ville  très-ancienne  dont  les  environs  sont  gênes. 

agréaliles,  les  édifices  hauts  et  solides.  Son  territoire  produit 
des  fruits  en  abondance;  il  est  bien  cultivé  et  couvert  d'habita- 
tions. La  ville  est  bâtie  non  loin  d'une  petite  rivière  ;  ses  habi- 
tants se  livrent  au  commerce;  ils  sont  fort  riches,  voyagent  par  Feuillet  183  recto. 
terre  et  par  mer,  et  entreprennent  avec  une  égale  hardiesse  les 
choses  faciles  et  les  choses  difliciles.  Possédant  des  flottes  for- 
midables, ils  ''ont  experts  en  fait  de  ruses  de  guerre  ainsi  que 
de  manœuvres  militaires,  et  ils  jouissent  de  beaucoup  de  célé- 
brité parmi  les  chrétiens.»  De  là  à  Facarra  «jX»  '  (Carrara), 
«  place  forte  bien  habitée,  »  70  milles.   De  Facarra  à  Levna  xj^ 

'  Sic. 
•-  Sic. 
'  La  version  laliuc  porte  Capru. 

II.  32 


250  CINQUIEME  CLIMAT. 

Fcuilleii82  recio    (Levano),  «  ville  située  auprès  de  la  mer,  entourée  de  cultures  et 
'.  de  villages,  »   12  milles;  de  là  à  Bich  ^fiM  (Pise),  ho  milles. 
nsE.  «  Pise  ji^ ,  l'une  des  villes  les  plus  importantes  et  les  plus  cé- 

'  lèbres  du  pays  des  chrétiens,  possède  de  nombreux  édifices  et 
"  des  marchés  florissants,  de  vastes  dépendances,  beaucoup  dejar- 
«  dins ,  de  vergers  contigus  et  de  champs  cultivés.  Les  vicissitudes 
'.  qu'elle  éprouva  furent  très-grandes,  et  son  histoire  oCTre  le  récit 
«  d'événements  terribles  ^  Ses  fortifications  sont  hautes,  ses  envi- 
-  rons  fertiles,  ses  eaux  abondantes,  ses  monuments  très-remar- 
«  quables.  Elle  possède  des  vaisseaux  et  de  la  cavalerie,  c'est-à- 
«  dire,  tout  ce  qu'il  fout  pour  faire  la  guerre  par  mer  et  parterre.  « 
Cette  ville  est  située  sur  les  bords  d'une  rivière  considérable  qui 
vient  des  montagnes  de  la  Lombardie ,  et  sur  les  bords  de  laquelle 
sont  des  moulins  et  des  jardins. 

De  là  au  port  de  Khanziria  iLjjjyi^ ,  défendu  par  une  bonne 
ritadelle,  60  milles. 

Deceport  àDjebita-Beka  «X  <-«*-  (Cività-Vecchia),  00  milles. 

De  Cività-Vecchia  à  l'embouchure  du  fleuve  de  Rome,  qu'on 
appelle  Tanabri  ^^UL  (le  Tibre),  5o  milles. 

Quand  on  prend  par  l'intérieur  des  terres  on  se  rend  de  Pise"- 
à  Levna  \j^  (Levano),  sur  mer.  Ao  milles. 

De  là,  par  terre,  à  Besterkan  ^J^>JJi^ ,  puis  à  Sihnkia  iwJUU, 
(Sienne),  ville ,  puis  à  Mont-Alwat  W^l  Jj^ ,  puis  à  Rome  ;  car  la 
mer  forme  un  golfe  entre  Rome  et  Pise ,  c'est-à-dire  qu'elle  se 
détourne  vers  le  fort  Argentaro  jUi=-jl  (j-iaa- ,  vers  Cività-Vecchia 
e1  vers  Rome,  située  à  12  milles  de  la  mer. 
ROME.  Rome  est  l'une  des  colonnes  de  la  chrétienté  et  le  premier 

d'entre  les  sièges  métropolitains.  Les  autres  sont  Antioche  iuSlkil , 
Alexandrie  »jj.x.Xwt  et  Jérusalem  y-ôodl  c-yo;  mais  ce  dernier, 


'  Celle  version  est  un  peu  libre ,  j'en  conviens  ;  mais  ii  me  parail  difficile  de  rendre 
aulrcmenlle  sens  de  ces  mois  :  ïXjlô  UftjUà-'j  Jijtf-Ui;  Lôji^!  • 
'  Ou  plutôt  de  Levano  à  Pise. 


DEUXIÈME   SECTION.  251 

le  plus  récent,  n'existait  pas  du  temps  des  apôtres,  et  il  fut  ins-  FeuiikiiSï  recio. 
titué  depuis  pour  la  glorification  de  la  maison  sainte.  L'enceinte  de 
Rome  est  immense;  car,  d'après  ce  qu'on  dit,  cette  capitale  a  9 
milles  de  circonférence.  Elle  est  entourée  d'une  double  muraille 
en  pierres.  L'épaisseur  de  la  muraille  intérieure  est  de  douze  cou- 
dées, et  sa  hauteur  de  soixante  et  dix.  Quant  à  la  muraille  exté- 
rieure, elle  a  huit  coudées  de  large  sur  quarante-deux  de  haut. 
Entre  les  deux  murs  est  un  canal  pavé  au  moyen  de  plaques  de 
cuivre  qui  ont  chacune  quarante-six  coudées  de  long\  Le  marché 
s'étend  depuis  la  porte  orientale  jusqu'à  la  porte  occidentale.  On  y 
voit  des  colonnes  de  pierre  d'un  diamètre  considérable  et  de  trente 
coudées  do  haut.  Auprès  de  chaque  colonne  centrale  sont  deux  co- 
lonnes de  bronze  dont  la  hase ,  le  fût  et  le  chapiteau  sont  creux,  et 
auxquelles  sont  adossées  des  boutiques  de  marchands  ^  Devant  ces 
colonnes  et  ces  boutiques  coule,  du  levant  au  couchant,  un  fleuve 
dont  le  fond  est  pavé  en  lames  de  cuivre,  en  sorte  qu'aucun  na- 
vire ne  peut  y  jeter  l'ancre  ^  Ce  fleuve  est  pour  les  Romains  un  Feuillet  182  verso. 
moyen  de  compter  les  dates,  car  ils  disent  :  «  à  partir  de  l'année  du 
cuivre.  »  Les  embarcations  naviguent  sur  ce  fleuve  et  parviennent 
toutes  chargées  jusqu'auprès  des  boutiques  des  marchands. 

Dans  l'intcricur  de  la  ville  on  remarque  ime  grande  église, 
bâtie  sous  l'invocation  de  saint  Pierre  et  de  saint  Paul.  Les  corps 
de  ces  deux  apôtres  y  reposent  dans  un  tombeau.  La  longueur 
de  cet  édifice  est  de  trois  cents  coudées  ^\jS ,  la  largeur  de  cent,  et 
la  hauteur  également  de  cent.  Les  colonnes  qui  soutiennent  le 
toit  sont  en  bronze ,  et  les  plafonds  sont  revêtus  de  cuivre  jaune. 
On  compte  à  Rome  douze  cents  églises;  les  marchés  et  les  places 

J'ignore  ce  qui  peut  avoir  donné  lieu  à  celte  fable  absurde  dont  aucun  auteur,  ii 
ma  connaissance,  ne  fait  mention. 

'  Il  en  est  ainsi,  de  nos  jours,  de  la  colonne  brûlée ,  de  la  colonne  Marciane  et 
d'autres  monuments  de  Conslantinople. 

'  Voyez  ci-dessus ,  note  i . 


252  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  185  verso,  publiques  soot  pavés  en  marbre  blanc  ou  en  marbre  bleu.  Il  y  a 
dans  celte  ville  mille  bains.  On  y  remarque  une  église  d'une  belle 
construction ,  bâtie  sur  le  modèle  du  temple  de  Jérusalem  et  dans 
les  mêmes  dimensions,  soil  en  longueur,  soit  en  largeur.  Lautel 
sur  lequel  on  célèbre  le  sacrifice  (de  la  messe)  a  dix  coudées  de 
long,  et  sa  surface  est  entièrement  enrichie  d'émeraudes  vertes. 
Cet  autel  supporte  douze  statues  d'or  pur  de  deux  coudées  et 
demie  de  haut  et  dont  les  yeux  sont  formés  de  rubis.  Les  portes 
de  l'église  sont  couvertes  de  lames  d'or  pur,  et  d'autres,  à  l'ex- 
térieur, sont  revêtues  de  lames  de  cuivre  ou  d'ornements  en  bois 
liabilement  sculpté. 

On  voit  à  Rome  le  palais  du  prince  qu'on  nomme  pape  *-jI<. 
Ce  prince  est  supérieur  en  pouvoir  à  tous  les  rois  ;  i>  ceux-ci  le 
"respectent  à  l'égal  de  la  Divinité.  Il  gouverne  avec  justice, 
«  punit  les  oppresseurs,  protège  les  faibles  et  les  misérables,  et 
"  empêche  riu'il  ne  soit  commis  de  vexations.  Sa  puissance  spiri- 
"  tuelle  surpasse  celle  de  tous  les  rois  de  la  chrétienté,  et  nul 
«  d'entre  eux  ne  peut  s'opposer  à  ses  arrêts.  La  grandeur  et  la 
«  magnificence  de  Rome  sont  telles  qu'il  est  impossible  de  les 
«  décrire  convenablement.  Les  dépendances  de  cette  ville  sont 
«  nombreuses  et  célèbres.  Au  nombre  de  ces  dépendances  sont  : 
"  Orta  ls}J^,  Malmalian  yUU  JU  (MaglianoP),  Westo  yu»j  (Spo- 
«  lete?),  Mont-Iani  jl  c^à^  et  Castal  JUaï  (Cività-Castellana?).  » 
Voici  l'itinéraire  de  Rome  à  Ancône,  ville  située  sur  la  mer 
de  Venise  :  de  Rome  à  Orta  l=,j!,  ville  de  grandeur  moyenne, 
située  sur  la  rive  occidentale  du  Tibre,  avec  marchés,  et  ceinte 
d'une  muraille  en  terre,  2  journées.  C'est  au-dessus  d'Orta  que 
la  rivière  de  Torei  ^sjyi  (de  Terni)  se  réunit  au  fleuve  de  Rome.  Ce 
dernier  passe  auprès  de  la  ville  de  Todi  ^iyi,  laquelle  est  située 
sur  la  rive  orientale,  vis-à-vis  d'Amalia  àJ^.'  (Amelia),  très-belle 
ville ,  bâtie  sur  la  rive  opposée  \  De  là  (d'Orta),  en  suivant  le  fleuve, 

'  Sic. 


DEUXIEME  SECTION.  253 

à  Naraoum  -jtjU  (Narni?),  ville  bâtie  sur  la  rive  orientale  de  la  ri-  Feuillet  182  verso. 
vière  de  Terni  *  (la  distance  manque).  Non  loin  de  là  est  Rati 
•^Ij  (Rieti),  ville  agréable,  bien  peuplée  et  .située  sui'  la  rive  oc- 
cidentale de  la  rivière.  De  là  on  se  rend  à  Camerino  (jjjÀ,  belle 
et  noble  ville;  de  là  à  Ozmoum  -j^,!  (Osimo),  «  ville  florissante 
«  et  abondante  en  productions  de  toute  espèce;  »  et  de  là  à  An- 
cône  xjjXii ,  Il  ville  considérable  et  comptée  au  nombre  des  plus 
«importantes  de  la  chrétienté,  bâtie  sur  les  bords  de  la  petite 
«  rivière  d'Ozmoum  p^-«jl ,  qui  prend  sa  source  auprès  de  la  ville  Feuilici  i«3  recto. 
<i  de  ce  nom.  El-Iaki  ^UJI  (Jesi)  est  une  ville  située  sur  la  rive  oc- 
«  cidentale  de  cette  rivière,  à  9  milles  de  la  mer.  » 

La  route  qui  conduit  de  Gênes  »_>*»-  à  la  Lombardie  passe  par 
Bordja  »^rj~>  (Borgo?),  2  journées; 

De  là  à  la  rivière  dite  Nadbema  xJib  (Tanaro?),  2  journées; 

De  cette  rivière  à  Turin  «jj^Ja,  2  journées. 

Il  Turin  ^J^yJa  est  une  ville  florissante,  agréable,  bien  peuplée, 
«  commerçante ,  riche  et  industrieuse.  »  De  là  à  Ghamandwa 
!j  j^À_*U ,  Il  ville  considérable ,  entourée  de  villages  ,  située  sur 
«  les  bords  du  Tesin  y^»"  j-^j  ^,  entourée  de  murailles,  riche  et 
«  commerçante,  »  on  compte  2  journées; 

De  Ghamandwa  à  Pavie  a-*jL>,  2  journées. 

Il  Pavie  iUjl  est  l'une  des  principales  villes  de  la  Lombardie.  1  uie. 

«  Ses  édifices  sont  beaux,  ses  quartiers  florissants  et  peuplés,  ses 
Il  marchés  permanents.  On  y  trouve  de  bonnes  spéculations  à  faire. 
Il  beaucoup  d'objets  fabriqués,  beaucoup  de  ressources.  Elle  est 
«située  sur  le  Tesin,  vers  le  confluent  de  cette  rivière  avec  le 
•I  Badi  j^il»  (le  Pô).  L'un  et  l'autre  de  ces  cours  d'eau  prennent 
l' leur  source  sur  le  revers  oriental  du  Mont-Djouz  (des  Alpes), 

Et  11011  du  Tibre,  comme  on  lit  dans  la  version  latine. 

Toule  la  géographie  de  cette  partie  de  l'Italie  est  extrêmement  obscure  et  ne  pa- 
raît basée  que  sur  des  itinéraires  fautifs.  Nous  croyons  pourtant  devoir  préférer  à 
toutes  autres  les  lei^ons  données  par  le  ms.  A. 


254  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet 1 83 reci.j.  "  dirigeant  leurs  cours  vers  le  sud-ouest  '  jusqu'au  point  où  le 
.  Tesin  atteint  la  ville  de  Nadhema  àUJàl.  A  partir  de  là  il  prend 
"  la  direction  du  nord-est,  se  reKnit  avec  le  Pô,  et  coule  de  ma- 
.1  nière  à  ne  former  avec  lui  qu'un  seul  fleuve.  Ce  fleuve  se  divise 
■<  ensuite  en  deux  branches  dont  l'une  coule  de  Pavie  vers  Man- 
«  toue  \yiJ^,  ville  considérable,  située  sur  la  rive  orientale;  puis 
«  vers  Ferrare  «jl;-»,  sur  la  rive  occidentale.  Auprès  de  ce  point  le 
•'  fleuve  se  diAÏse  en  deux  branches,  dont  l'une  se  dirige  vers  Bo- 
«  nona  xjyu  (Bologne.^),  lieu  situé  sur  la  rive  occidentale,  puis 
•<  vers  la  mer.  La  seconde  branche  passe  non  loin  de  la  ville  de 
«  Crémone  iUy^j.^>,  située  à  l'occident  de  ce  canal,  puis  vers  Ba- 
»  dra  ôjiL  (Adria.3),  puis  se  jette  dans  la  mer.  De  Ferrare  à  Bo- 
■  nona  xjjju  on  compte  i  forte  journée  ;  de  Badra  SjiL.  à  la  mer 
•'  on  compte  3  milles.  » 

L'itinéraire  de  Gênes  à  Rome,  en  suivant  les  bords  de  la  mer, 
est  ainsi  qu'il  suit  : 

De  Gênes  à  Lucques  «_É^,  2  journées. 

«  Lucques  A-fi^ est  une  ville  ancienne,  remarquable  par  la  beauté 
.  de  ses  édifices,  la  solidité  de  ses  monuments,  la  fréquentation 
.c  de  ses  marchés  et  l'industrie  de  ses  fabriques.  »  De  Lucques  à 
Florence  x^jyi  -,  „  ville  considérable  et  florissante,  située  au  pied 
«  d'une  chaîne  de  montagnes  et  siir  les  bords  de  la  rivière  de 
«  Pise  ^J£wOJ^,  »  70  milles.  De  Florence  à  Salankilia  A_»J^jaU-., 
"  bourg  bien  peuplé,  avec  marchés  et  fabriques,  »  2  journées. 

De  là  à  Mont-Alwat  W^l  Jyo-  (Monte- Rosi .3),  i5  milles; 

Et  de  là  à  Rome,  i5  milles. 

'  Cette  partie  de  l'itinéraire  manque  dans  ie  ms.  A.  Nous  laissons  a  lÏTudilion  des 
savants  italiens  le  soin  d'établir  la  concordance  des  noms  de  lieux. 


DEUXIÈME  SECTION. 


255 


Feuillet  i83  verso. 


ITINÉRAIRE    DE    GÊNES    À    ANCÔNE    SUR    LA    MER    DES    VENITIENS.  feuillet  1 83  reclo. 

De  Gênes  à  Levna  *_i^  (Levano),  sur  le  bord  de  la  mer,  ko 
milles  ; 

De  Levna  à  Lucques  *-fi^,  5o  milles. 
<■  De  Lucques  à  Florence  x-^j^j,  70  milles. 
«  Si  l'on  veut,  on  peut  passer  de  Lucques  à  Besterkam  (»5jju^, 
"bourg  à  25  milles  à  l'orient  de  Lucques,  peu  considérable. 
»  mais  bien  peuple,  entouré  de  murs  et  où  il  se  fait  beaucoup 
«  de  commerce.  Ce  bourg  est  situé  à  l'entrée  d'un  défilé  de  mon- 
"  tagnes,  par  lequel  on  passe  pour  se  rendre  en  [Lombardie,  et 
«  à  1x0  milles  de  Florence.  De  là  à  Sankalilia  iuXJi»-*  on  compte 
«  60  milles.  Sankalilia  est  une  grande  ville  bâtie  dans  une  plaine. 
«  De  là  à  Satarian  yL?y:-« ,  ville  considérable ,  en  se  dirigeant  vers 
«  le  nord-est,  on  compte  70  milles. 

"  De  là  à  Monte-Tïn  (j_j  ujJu>,  petite  ville ,  à  l'orient  de  laquelle 
«  est  celle  de  Kelounsi  ,^m^^,  70  milles. 
«  De  là  à  Aretsin  tjv*o,i  (Arezzo),  5o  milles. 
«  Arezzo  (j-**.j!  est  une  ville  florissante ,.  forte  et  peuplée ,  bâtie 
«  dans  une  plaine  à  quelques  milles  de  la  rivière  de  Pise,  qui  ar- 
"  rose  la  majeure  partie  du  territoire  (arétin). 
«  De  là  à  Sant-Iani  ^jL  o._i-v,  26  milles. 

«De  là  à  Bebeno^_U-j  (Bibbieno),  petite  ville  bien  peuplée. 
n  4o  milles. 

"  De  là  à  Castal  J\ 
«  De  là  à  Asia 
«  vière,  26  milles. 

«  De  là  à  Ozmoum  |.j-«)l  (Osimo),  ville  également  baignée  par 
«  une  rivière,  26  milles; 

«  Et  de  là  à  Ancône  xj^l ,  sur  la  mer  de  Venise,  1 1  milles.  » 

Celui  qui  désire  se  rendre  àRavcnne  la  Maritime  iuXa-LJi  «ju,, 

en  partant  de  Gênes  ou  de  Pise,  prend  la  route  que  nous  avons 


(Città  di  Castello),  2  5  milles. 
)  (Jcsi) ,  jolie  ville  sur  les  bords  d'ime  ri- 


250  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 83  verso,  déjà  décrite  jusqu'à  Castal  Jb«»j  (Città  di  Castello) ,  puis  gravit, 
en  se  dirigeant  vers  le  nord,  la  montagne  de  Berdoun  (jj^^j  J»s?- 
et  parvient  à  la  ville  de  Samangelo  ^-L^si^-ev»  (Sant-Angclo),  a  5 
milles. 

De  là  à  Sant-Lao  jil  oou»  (San-Leo),  ville  bâtie  sur  le  penchant 
d'une  montagne ,  i  5  milles  ; 

Et  de  là  à  Piavenné  aàjj,  <•  ville  qui  est,  ainsi  que  nous  l'avons 
«  dit,  au  centre  des  états  vénitiens,  »  /iS  milles. 

»  La  distance  totale  qui  sépare  Gênes  de  Ravenne  est  de  280 
«  milles.  » 

ITINÉRAIRE    DE    ROME    À    REGGIO  yJj    SUR    LE    DETROIT    DE    SICILE  , 
EN    SUIVANT    LE    LITTORAL. 

De  Rome  à  Astouna  Aj^k^l  (Nettuno?),  3o  milles. 

De  là  à  Andja  iùtf'i,  port  sûr  et  profond,   10  milles. 

De  là  à  Djirindjo_jjsJ,,=-,  «  qu'on  nomme  aussi  DjerdjebojjL»^.=- 
«  (Circeo),  ou  le  Magasin  des  Arabes  ij^jJ'  *J<l3+»  (Torre  Moresca),  » 
haute  montagne  au  pied  de  laquelle  coule  une  rivière  considé- 
rable, 3o  milles. 

De  là  à  Terradjina  iUs-^Ja  (Terracina) ,  «  jolie  ville  dont  le  ter- 
"  ritoire  est  fertile,  mais  »  dont  le  port  étroit  n'est  d'aucune  uti- 
lité (pour  les  navires),  76  milles'. 

De  là  à  Gaïta  Xla*c  (Gaëte) ,  2/1  milles. 

"  Gaïta  ii-k**  est  une  ville  considérable  et  très -peuplée,  bâtie 
«  sur  une  presqu'île  avec  un  joli  et  bon  port  où  l'on  trouve  un  silr 
«  hivernage.  Ce  port  communique  avec  la  terre  et  avec  la  mer,  et 
"  les  armements  de  troupes  s'y  réfugient.  On  y  construit  de  grands 
«  et  de  petits  navires.  »  De  Gaïta  à  Garilian  yL-*J;U  (Garigliano), 
lieu  situé  à  l'embouchure  de  la  rivière  de  Sasa  *_wL^  (Sessa), 
10  milles. 
'   La  version  latine  porte  vi  M.  p.  ,  ce  qui  parait  moins  éloigné  de  la  vérité. 


DEUXIÈME  SECTION.  257 

Cette  rivière  est  considérable  et  son  cours  est  rapide.  Les  na-    Feuillet ■  si  verso. 
vires  peuvent  y  entrer.  On  voit  deux  tours  à  son  embouchure. 

De  là  à  l'embouchure  du  Djalah  ^y.e-  ,  n'offrant  qu'un  port 
ouvert  incapable  de  recevoir  de  gros  navires,  12  milles; 

De  là  à  l'embouchure  de  la  rivière  de  Capoue  iyJJj-jj  (Vol- 
turno),  également  ouverte  et  peu  sûre,  6  milles; 

De  là  à  Baterma  a..*^,  village  et  mauvais  port,  12  milles; 

De  là  à  Cuma  i^^i^s  (l'ancienne  Cumes),  petite  ville  un  peu 
éloignée  de  la  mer,  6  milles; 

De  Cuma  à  Misina  iO*-»^  (Misène),  12  milles. 

«  A  Misène  est  un  port  sûr,  quoique  peu  profond,  où  se  réfu- 
«  gient  les  troupes  (je  veux  dire  les  soldats  de  terre  et  de  mer).  » 
De  Misène  à  Castelli  J,  x  A  3  (Pouzzole),  château  fort  habité,  et 
petite  ville  adossée  à  un  cap  auprès  d'un  golfe,  8  milles; 

De  là  à  Nabel  el-Kitan  yUSTl  Job  (Naples  du  Lin),  12  milles.    Feuillet i8i recto 

n  Naples  yUMi  J^b  est  une  ville  belle,  ancienne,   florissante,  napi.es. 

"  peuplée ,  et  pourvue  de  bazars  où  l'on  trouve  à  faire  d'utiles 
«  spéculations  en  marchandises  et  en  objets  de  toute  espèce.  ■ 
De  là  à  Scaïa  iùl<lwl  (Castel  a  Mare  '?),  port  excellent,  très-pro- 
fond ,  situé  au  fond  d'un  golfe  et  à  l'embouchure  d'une  rivière 
dont  l'eau  est  douce,  3o  milles. 

Celui  qui  veut  se  rendre  directement  par  terre  à  Malli  ouJU 
(Amalfi)  doit  parcourir  i5  milles. 

Entre  Naples  et  Scaïa  on  remarque  le  Djebel  el-Nar  jUI  J^a=- 
(le  Vésuve),  «montagne  que  l'on  ne  gravit  pas  attendu  qu'elle 
«  vomit  continuellement  du  feu  et  des  pierres.  »  Celui  qui  préfère 
suivre  le  littoral  doit  se  rendre  de  Scaïa  à  Sorrent  tx_y_M,  (Sor- 
rento),  3o  milles. 

n  Sorrento  est  bâtie  sur  un  cap  qui  s'avance  dans  la  mer.  C'est 
«  une   ville    agréable,  bien   peuplée,  offrant    d'abondantes  res- 

'  Il  est  à  remarquer  qu'un  peu  plus  haut  (feuillet  268  verso)  le  ms.  B  porte  en 
toutes  lettres  ces  mots  LU  jUuio  Castali-Mara. 

n.  33 


258  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillei  i84  recto.  "  sourccs  et  entourée  de  fertiles  vergers.  Elle  possède  un  port  étroit 
«  où  non-seulement  on  peut  hiverner,  mais  encore  trouver  toute 
"  sorte  d'agrément^.  On  y  construit  des  navires.  » 

De  là  au  cap  Montira  «^jù-U  (Punta  di  Montalto.-'),  12  milles: 

Puis  à  Testaïa  aJ^h ««j,  petit  port,  i5  milles; 

Et  à  Malfi  oiJL.  (Amalfi),  18  milles. 
amai.fi.  „  Amalfi  est  une  ville  florissante  et  un  port  bien  iortitié  du  côté 

«  de  terre.  Si  Ton  voulait  s'en  emparer  par  mer,  la  chose  serait 
«  facile.  La  ville  est  ancienne,  entourée  de  murailles  et  extrême- 
■<  ment  peuplée.  «  De  là  à  l'embouchure  du  Badraoua  Ijjii^,  lieu 
où  les  flottes  peuvent  trouver  un  mouillage,  10  milles. 

»  Cette  rivière  tire  son  nom  d'un  lieu  situé  sur  une  émmence 
«voisine,  lieu  d'un  difficile  accès,  où  l'on  ne  peut  parvenir  que 
"  par  deux  points  (littéral,  par  deux  portes),  et  où  l'on  trouve  de 
»  l'eau  et  du  bois.  »  De  cette  rivière  à  Salerne  ^j^  >  ville  remar- 
«  quable  avec  marchés  et  centre  de  communications  où  Ton  trouve 
«  des  céréales,  etc.  »  2  milles. 

De  Salerne  à Silasa iU^*— ,  rivière  et  port  de  peu  d'importance, 
5  milles  ; 

De  là  à  la  rivière  d'Abselo  ^l«ol  (Sele),  12  milles. 

Cette  rivière  est  profonde  et  navigable,  «ses  bords  sont  cou- 
1  verts  de  forêts  et  de  marais  salants  impraticables.  Le  port,  .sans 
«  cette  circonstance,  serait  susceptible  de  recevoir  et  d'abriter  des 
■  vaisseaux  et  (même)  des  flottes.  »  De  là  à  Groboli  Jj.*^  (^g^o- 
poli)  et  à  l'île  de  Baghouda  a«>>-«-?.  située  près  du  continent, 
mais  sans  port,  20  milles. 

De  cette  île  à  Castel-Damar  jUi  JU-**,  10  milles. 

De  là  à  Boulia  ioJyj  (Pollica?)  où  se  jette  la  rivière  de  Sant-Si- 
niari  ^j.f>  '-« j^ ,  i3  milles. 

DelààPolicastrojjjJa-o  J^,  »  citadelle  importante  et  peuplée,  » 
an  nord  de  lacpielle  coule  une  rivière,  2a  milles. 


DEUXIEME  SECTION.  259 

De  là  à  Atrabis  jj^^i! ,  qu'on  nomme  aussi  le  port  du  cap  de    Feuillet  i8i  recm. 
Policastro,  6  milles. 

De  ce  cap  à  Castro-Roli  ^  ^k-*i ,  i  2  milles. 

De  Castro-Koli  à  Dascalia  ^3U*.a  (Scalea),  citadelle ,  1  2  milles. 

De  Scalea  au  cap  Djezlé  aJ>=-  (j«|j  ,  9  milles. 

Djezlé  iiy>-  (Lac)  est  aussi  le  nom  d'une  rivière  où  peuvent 
entrer  les  navires  légèrement  chargés. 

De  ce  cap  à  Almantia  A-A.x-Àii  (Amantea),  jolie  ville  située  au 
fond  du  golfe  d'Alba  a-J'  >  38  milles. 

D' Almantia  à  Sainte-Euphémie  ^^^  civjU»,  i4  milles.  Funiiet  184  verso. 

De  là  à  l'embouchure  de  la  rivière  de  Cazaletto  <^yi  '  (la  dis- 
tance manque); 

Et  à  celle  de  la  rivière  de  Makhata  iilaU^,  2  milles. 

De   cette  rivière  à  Indjitalo  jilxucl,  citadelle  bien  habitée, 
1  3  milles. 

D'Indjitalo^UoAjtfi  à  Banbouni  jyÀj  (Zambrone),  12  milles. 

De  là  à  Atrabia  ivsj^l  (Trapea),  12  milles. 

De  là  à  Vaticano  _y_iUjl>  (on   dit  aussi  Baticamo  par  un  inim), 
C>  milles; 

Ce  qui  fait,  pour  la   distance  totale   d' Almantia  à  Vaticano, 
65  milles. 

De  Vaticano  à  Beggio  jjj  on  compte  60  milles. 

Du  cap  Vaticano  jjUijL  (j-ij  au  lieu  de  ce  nom,  6  milles. 

De  ce  cap  à  Atrabia  ïmjJ^  (Trapea),  ville  jolie  et  célèbre  parmi 
les  chrétiens,  6  milles. 

D' Atrabia  à  Nicotera  o^yù  on  compte  12  milles; 

Et  de  Reggioj_>j  au  Phare  jjUJI,   12  milles. 

«  Nous  traiterons  de  la  partie  du  continent  voisine  de  Beggio 
«  dans  la  section  suivante,  qui  a  pour  objet  d'expliquer  la  carte 
«  troisième;  mais  il  nous  reste,  pour  terminer  la  présente,  à  indi- 
Nous  suivons  ici  les  leçons  données  par  le  ms.  B. 

33. 


260  CINQUIEME  CLIMAT. 

Feuillet  iSAverso.  «  quer  en  quelques  mots  les  pays  voisins  de  Salerne _j_>j-L-« ,  ville 
>i  dont  dépend  celle  de  Bénévent  '-^y^  ■  " 

De  Salerne  à  Avellino  y^\  on  compte,  en  se  dirigeant  vers  le 
nord,  i^  milles. 

De  Salerne  à  Bénévent  ci»J>-jj.v,  60  milles. 

D' Avellino  à  Vielri  »;JaAx=- ,  2  o  milles. 

De  Salerne  à  Vietri  »,  h.«.»-«-,  3o  milles'. 

«  Bénévent  est  une  ville  très-ancienne  et  bien  peuplée,  Avel- 
«  lino  n'est  qu'un  gros  bourg  fortifié.  >> 

De  Bénévent  à  la  ville  de  Sarh  ^ -« ,  en  se  dirigeant  vers  l'oc- 
cident, 18  milles. 

De  cette  ville  à  Argento  c-Uis-jl  (Caserta?),  «  belle  ville  ornée 
«  de  beaux  édifices  et  dans  un  état  prospère,  »  Sa  milles. 

D' Argento  à  Capoue  ij  *  *,  «  ville  bâtie  sur  les  bords  d'une 
«  grande  rivière  (  le  Volturne)  qui  vient  du  côté  de  Bénévent ,  > 
3o  milles. 

De  Capoue  à  Agersa  ii^j^\  (Aversa),  8  milles; 

Et  d' Aversa  à  Naples  Jwjb,  12  milles. 

'  Sic. 


TROISIEME  SECTION.  261 


TROISIÈME  SECTION. 


Itinéraires  de  la  Calabre,  de  la  Poiiille,  des  environs  de  Naples  el  des  cotes  de 
l'Adriatique.  —  Brindisi.  —  Bari.  —  Lésina.  —  Lovrana.  —  Zara.  —  Raguse. 
—  Iles  de  l'Adriatique.  —  Matera.  —  Venosa.  —  Potenza.  —  Cours  des  rivières 
de  ces  pays. 


La  présente  section  contient  une  partie  de  la  Calabre  i5* i    Feuillet  184  verso. 

K>j^  et  du  pays  des  Lombards  oi^ASoi  i^o,  la  majeure  partie  du 
canal  des  Vénitiens  (j^ïiUJI  ^v^  et  les  principales  villes  qui  sont 
situées  sur  ses  bords.  Parmi  ces  villes  on  remarque  sur  la  rive 
orientale  :  Righnoj-ùuj  (Rovigno),  Bola  «Jj-j  (Pola),  Drouna  *jjya 
(Vrana?),  Moscala  ve  Asia  aa^Ij  j&Jun^  (  Moscbenizza  ),  Santo- 
Baoulos  (jaJ_yj  jbi^.. ,  Djadra  «j^U-  (Zara),  Sant-Audji  ^^Li_i_w, 
Ragous  u"_>-*;  (Raguse),  Sbatalo  _>-U3L<>*«!  (Spalatro),  Borgorouz 
j>j^^  (Gorizza),  Cabra  «^lï  (Cattaro),  Antiberia  ii_î^xjl  (Antl- 
vari),  Deldjina  HJuJ,^  (Dulcigno) ,  Derast  c^^lji  (Durazzo),  Bu- 
terla  lijJij  (Butrinto?),  Cania  Ujb  (Canina),  Camanova  i^JL^Iï  et 
Kira  ij.»^  ; 

Et  sur  la  rive  occidentale  :  Ibrindes  ^^J^-j^t  (Rrindisi),  Sal- 
mona  « — y-t»—,  Monopoli  ^}^yM,  Canborsano  yL*sj._s«,  Molfent 
c^iiJu  (Molfeta) ,  Bicbalia  *JUlo  (Bisceglia) ,  Atrana  *j!^l  (Trani) , 
Barlet  aJij-;  (Barletta),  Fani  ^\i ,  Sebnita  ci>>^s-jU«  qu'on  appelle 
aussi  Bastia  ajOI^L»,  Rodana  Ailaj_^  (Rodi),  Lachina  AJUii)  ou  Lezina 
*jjj  (Lésina),  Canbo-Marino  y-jjU  «^^  ( Campo-Marino ).  Toute 
cette  contrée  dépend  du  pays  des  Lombards  ',  sur  la  côte  occi- 
dentale (de  l'Adriatique). 

'  Le  texte  porte  :  s:>j*ij\  :>'^  y^  o  j^  J^ 


262  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet i84  ïers<>  En  fait  de  villes  matitimes,  on  remarque  aussi  Termoles  lt-Ju,^ 
(Termoli),  Otrana  « — il^l  (Ortona  a  Mare),  Mocca  *ï^  (Torrc 
Mucchia)  et  j\ncône  «j^I . 

En  ce  qui  touche  les  lieux  situes  sur  les  rives  de  la  mer  do 
Syrie  (de  la  Méditerranée),  on  peut  citer  Tadjana  «-j-s-Ua,  Co- 
trona  *_ijyJas  (Crotone) ,  Rossana  « — >U,jy  (Rossano),  Rossianto 
o<ÂA-«jj  (Cassano)  et  Tarente  ci^Ua. 

Feuillet  1 85  rectn.  Parmi  les  dépendances  de  la  Calabre  *oji^  :  Catansano  yl~jUai 
(Catanzaro),  Martorano  (J^j^j-^,  Bidjnak  à\ — »_s?  (Bisignano?), 
Castroboli  JoiyJo-.^  (Castrovillari),  Benbent  <->jljJu  (Bénévent), 
Melfi  la  Méditerranée  iij^i  oil»,  Consa  j,«iii  (Conza),  Betounsa 
âuajyki  (Potenza),  Sant-Ghathi  JU  ouU»  (Santa-Agata)  Klarinount 
t*j_j.«jî^>  (Chiaranionte),  Sinis  ^jhMt^  (Senise),  Bestlano  yL*_x-.»j 
(Viesti),  Sant-Mari  ^^y  o^J^-.  (San-Marco?).  Estirangeli  J^I^jùl»,! 
(Strongoli),  Tergharco  y>;V*^  (Tricarico)  et  Djerasna  « — i— ;^^ 
(Acerenza).  Tout  ce  pays  fait  partie  de  la  Calabre. 

Quant  au-x.  dépendances  de  la  Londiardie  *-ji^_<X»i  i^o  (j.,,  ce 
sont  :  Matira  ay^,  Gharnilia  aaUj^  (Cerignola.^) ,  Motoli  J-Lj^ 
qu'on  appelle  aussi  Mâteli  JJsU  ou  Mâti  jL«,  Grabiua  « — «j!>» 
(Gravina),  Consa  A*ajjj  (Conza)  ',  Otrouna  i.jfj^\  (Ortona),  A'z- 
cala  ikiys-  qii'on  écrit  aussi  A'scala  «XJL.*  par  un  sm  (Ascoli) ,  Sant- 
Laurin  qjjjJ  cxjUm,  Sant-Badjous  u«j-=Ç'  t^*^*"  (San-Biagio),  Djen- 
tata  JoUiir»,  Sant-Sebir^y+yo  o^i-.  (San-Severo),  Sant-Angeli  c*i-. 
Jjtfl  (Sant-Angelo),  Lésina  «jUJ,  Canb-Marin  (jj,U  t^,  et  Ter- 
moles  (j«-W>  (Termoli).  Notre  intention  est  de  faire  mention  de 
ces  divers  pays,  un  à  un,  et  d'en  indiquer  les  itinéraires,  ainsi  que 
nous  l'avons  fait  pour  les  autres  climats.  Mais  comme  nous  avons 
précédemment  décrit ,  dans  la  3"=  section  du  k"  climat  -,  la  route 
qui ,  suivant  le  littoral  de  la  Méditerranée ,  conduit  de  Reggio  ^j 
à  Otrantc  ci^ji'.  ville  située  à  fcntréc  de  la  mer  des  Vénitiens, 

'  Sic. 

-  Voyez  ci-dessus,  p.  ii6  et  suivantes. 


TROISIEME  SECTION.  265 

il   nous  reste  à  continuer  notre  route  en  sviivant  les  bords  de    iiuiliti  iS.i  recto. 
cette  mer  jusqu'à  Ancône  A_jj_iLji  HJ^à^. 

Nous  disons  donc  que  d'Otrante  à  Brindisi  ^^JO^t,  ville  située 
sur  ses  bords,  on  compte  58  milles;  savoir  : 

D'Otrante  au  cap  Suda  «i^*»  J^jj,  12  milles. 

De  là  à  Saint-Jean  Martopoli  i}^yij^  (j'>^  <->->-»,  «  jolie  petite 
"  ville,  »  I  2  milles. 

De  là  à  Konka  \Soj^>  (Chianca),  6  milles. 

De  là  au  cap  San-Gennaro  j^-«?-  0»^^  J-^^i,   i-i  milles. 

De  là  au  cap  Mawra  oj^U  ^Wa^,  1  2  milles; 

Et  de  là  à  Brindisi  ,j«.xj^i,  â  milles. 

"dette  route  est  donc  de  58  milles,  en  suivant  les  contours  biunuisi. 

«  des  golfes;  elle  ne  serait  que  de  ^8,  si  l'on  allait  directement.  » 

Ibrindes  ^^«Jvj^l  (Brindisi)  est  une  ville  remarquable,  entourée 
de  trois  côtés  par  la  mer,  ainsi  que  Constantinople  la  Grande,  «  et 
"bien  bâtie;  ses  rues  et  places  publiques  sont  spacieuses;  on  y 
«  trouve  beaucoup  de  ressources  et  de  facilités  pour  voyager.  »  De 
à  là  Gharchit  li^yi^  ou  Ghawchit  c^v^ij*,  lieu  qui  se  compose  de 
trois  îles  agréables,  situées  à  un  demi-mille  du  continent,  12 
milles. 

De  là  à  Saint-Nicolas  de  Bozeul  Jjy^  *iyCj  «-ou.  (Torre  di  Poz- 
zelli  ),  port  agréable  et  sûr  où  l'on  trouve  de  l'eau  douce,  1  2  milles; 

De  là  à  Monopoli  <j^_)jL«,  ville  peu  considérable,  mais  bien 
peuplée,  2 4  milles. 

De  là  au  fort  de  Boulian  yLiX»  ^..n-^  (Polignano) ,  non  loin  du- 
([uel  est  un  pays  nommé  Conbarsan  yUa^+w  (Gonversano),  situé 
à  9  milles  de  la  mer,  6  milles. 

De  Polignano  à  San-Pictro  jj  kyj  >.m^,  port,  2  milles. 

De  San-Pietro  à  Bari  ^^^Ij,  «  ville  considérable,  peuplée,  située  r.Ani. 

«  au  fond  d'un  golfe,  l'une  des  principales  (du  pays)  des  Lom- 
"  bards,  lieu  de  construction  pour  les  navires,  très-renommé  par- 
"  mi  les  chrétiens,  »  12  milles. 


264  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 85  recio.  De  Bari  à  la  tour  d'Agilo^Àv?-!  ou  d'Asilo  yuy«.l ,  située  vis-à-vis 
de  la  ville  de  Bitent  c^Àk.»  (Bitonto),  laquelle  est  sur  le  conti- 
nent, à  6  milles  de  distance  de  la  mer  (la  distance  manque). 

De  là  àDjebinas  j-W^?-  (Giovenazzo),  6  milles. 
Fcuiileii 85  verso.        De  Djebiuas  à  Molenfet  ooLJu,  «  qu'on  nomme  aussi  Molfefet 
«  cioiiU  (Molfeta),  "  située  vis-à-vis  de  Ruba  H-jjj  (Ruvo),  «jolie 
<  ville  de  grandeur  moyenne,  «  à  6  milles  de  la  mer  (la  distance 
manque). 

De  Molfeta  à  Bichtalia  «jJUAj  (Bisceglia),  vis-à-vis  de  Mourat 
cjij_j_<,  «  ville  agréable,  bien  peuplée,  dans  un  beau  site,  et  dont 
«  le  territoire  est  abondant  en  fruits  et  très-fertile,  à  9  milles  de 
«  la  mer  (la  distance  manque).  De  Mourat  à  Trani  jl^LI,  sur  le 
«  rivage,  8  milles.  » 

De  Biclitalia  *xlUxio  dont  il  a  déjà  été  question  (Bisceglia),  6 
milles. 

'■■  Trani  est  une  ville  de  grandeur  moyenne ,  ceinte  de  murailles , 
«  avec  un  marché  très-connu.  »  De  là  à  Barlet  ii-J^  (Barletta),  sur 
le  bord  de  la  mer,  6  milles. 

Vis-à-vis  de  Barlet  et  à  9  milles  de  la  mer,  sur  le  continent , 
est  une  ville  nommée  Andra  oj.Sj\  (Andria)  ;  «  elle  est  considé- 
«  rable  et  bien  peuplée.  " 

De  Barlet  la  Maritime  «nyla-UJi  ïij^  (Barletta)  à  la  rivière  de 
Ludra  ô^a^ I  ^^il^  on  compte  G  milles. 

«  Sur  les  bords  de  cette  rivière  on  remarque  un  grand  monas- 
«  tère  connu  sous  le  nom  de  couvent  de  Santa-Maria  cji^-i_  j~^:> 
»  AjjU.  »  De  là  à  Cani  jLï  (Canne),  "  ville  peu  considérable,  mais 
«  riche  et  commerçante,  située  à  quelque  distance  de  la  mer,  » 
A  milles. 

De  Santa-Maria  à  San-Nicola  Bebetra  o^^jiw  iJyb  ._^a-.  (Torre 
San-Pietro),  lieu  situé  sur  un  cap,  vis-à-vis  do  la  ville  de  Saï  j^U» 
Tre  Santi),  laquelle  est  à  6  milles  de  la  mer,  1  2  milles; 

De  San-Nicola  à  la  rivière  de  Rigolo  ^j  t^i'j  ou  Nicolo  jAiùJ 


TROISIÈME   SECTION.  265 

(Torre  Rivolo),  12  milles.   Le  nom  même  de  cette  rivière  est    FcuiUcii 85  recto. 
CanalarjilLo  (Candelar). 

De  la  rivière  de  Rigolo  à  celle  de  Kata  xJsi^,  i  1  milles. 

De  la  rivière  de  Kata  à  la  ville  de  Sibonto  '  ca-jU*^  (Siponto) , 
située  dans  le  voisinage  de  la  mer,  2  milles;  de  là  à  Matenata 
A-LUaU  (Mattinata),  près  la  mer,  12  milles. 

De  là  à  Sant-Angelo  _>-l^i  cajU.,  lieu  situé  à  quelque  distance 
de  la  mer,  8  milles. 

De  Matenata  à  Sant  Valenji  ^^^-Jo  cU*.,  «village  avec  une 
grande  église ,  »  1 2  milles. 

De  là  à  Bestia  ajo:*o  (Viesti),  au  fond  d'une  anse  formée  par 
un  cap  qui  s'avance  dans  la  mer,  1  2  milles. 

La  distance  qui  sépare  la  ville  de  l'extrémité  du  cap  est  d'un 
jet  de  flèche.  "  La  largeur  du  cap  est  d'un  demi-mille  à  son  ex- 
"  trémité ,  et  de  4  milles  à  sa  base.  » 

De  Viesti  à  Beskicli  uiu>X»<.j  (Peschisi),   12  milles. 

De  Peschisi  à  Piodna  io^jj  (Rodi),  8  milles. 

De  Rodi  à  Canian  yWw  (Cagnano),  12  milles. 

De  Cagnano  à  Dabia  A-oIi,  1  1  milles. 

De  Dabia  à  Lésina  aà-J,  8  milles. 

«  Lésina,  qu'on  nomme  aussi  Lazina  xjji),  est  située  auprès  de  iesina. 

"la  mer.  »  De  là  à  Canb-Marin  (^jU  i.^  (Campo-Marino),  12 
milles. 

De  Canb-Marin  à  Termola  «X «^  (Termoli),  «  qu'on  appelle 

«aussi  Tcrmolos,  20  milles. 

«  (De  Lésina  à  Termoli,  le  golfe  se  détourne  vers  le  sud.)  » 

De  Termoli  à  l'embouchure  de  la  rivière  de  Bescar  jlstao  (Pes- 
cara)  on  compte  69  milles. 

De  Termoli  à  la  rivière  de  Torontcik_j^  (le  Trigno),  36  milles. 

«Cette  rivière  est  considérable,  et  sur  ses  bords,  à  une  cer- 

'  Le  nom  de  ce  lieu  semble  indiquer  que  l'anliquc  ville  de  Siponlo  (près  Manfre- 
donia)  exislail  encore  à  l'époque  où  noire  auteur  écrivait. 

n.  34 


l'euillcl  1 86  icclo. 


266  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuiiicii  85  verso.  ..  taine  distance  de  la  mer,  est  la  ville  de  Toront  o>_j^J:i,  qu'on 
«nomme  aussi  Tarent  <^ — ij—s  (Trivento),  et  qui  est  grande  et 
«  abondante  en  ressources  de  toute  espèce.  » 

De  l'embouchure  de  la  rivière  de  Toront  à  Cama  X—oU,  ville 
considérable,  située  sur  les  bords  de  la  mer,  et  environnée  de 
jardins  et  de  vignobles,  58  milles. 

De.  Cama  à  l'ancienne  et  célèbre  ville  d'Ancône  * — >^\  dont 
nous  avons  déjà  parlé,  6  milles. 

«  Entre  Campo-Marino  (jjJ^  t;-^  et  Ancône  on  compte  i  a  jour- 
"  nées  ou  3oo  milles  de  pays  désert.  Dans  ce  pays  il  existe  une 
«  population  qui  vil  dans  les  bois,  s'occupant  de  chasse  et  de  la 
"  recherche  du  miel.  Nous  avons  déjà  décrit,  dans  la  précédente 
«section,  la  contrée  comprise  entre  Ancône  et  l'extrémité  (sep- 
«  tentrionale)  du  golfe  appartenant  aux  Vénitiens.  Nous  avons 
«  également  parlé  du  pavs  situé  à  l'orient  de  cette  extrémité,  c'est- 
"  à-dire  des  dépendances  d'Aquilée  xj^A^'  S  et  nous  en  sommes 
"  restés  à  Lovrana  xjjjiil ,  ville  qui  est  sur  la  limite  de  ces  dépen- 
«  dances.  Cette  ville  est  considérable,  peuplée,  et  on  y  construit 
«  continuellement  des  navires. « 

Il  nous  reste  à  décrire  la  côte  orientale  du  golfe  (de  Venise), 
et  nous  disons  que  de  Lovrana  iL-i^jH]  à  Buccari  tsj--*^,  ville  ma- 
ritime agréable  et  liien  peuplée,  première  dépendance  de  la 
Croatie  «-a-mI^j?-,  qu'on  appelle  aussi  Dalmatie  aji-«Us  ,  on  compte 
1  o  milles. 

De  là  à  Kouljara  oj-j^^^,  «  ville  consuiérable  et  peuplée,  sui-  le 
"  penchant  d'une  montagne,  >>  i6  milles. 

De  là  à  Sounna  hIjo  (Segna),  «jolie  ville  bien  peuplée,  dont 
«  les  habitants  sont  Slaves  xJlJU;  Ui^I  et  possèdent  beaucoup  de 
"  navires,  «  3o  milles. 

De  là  à  Castilasca  *ju»iAA««j> ,  «  jietile  vdle  dont  la  population 
«  est  Slave  et  ne  possède  que  peu  de  navires, 

'   Voyez  ci-(lcssus,  p.  2i8. 


COTES 
DE    LA  CROATIE 


7.AÏ1A. 


TROISIEME  SECTION.  267 

De  là  à  Mascala  «Xjua^,  «  appartenant  aux  Dalmatcs  (jvÀAkl^xJ ,  »    l'cuiiiot  iSfi  rccio. 
an  milles. 

«  De  là  à  Arnes  (jojjt  (Ai-be?),  ville  de  grandeur  moyenne,  ap- 
«  partenant  aux  Dalmates  et  possédant  quantité  de  navires,  » 
1  5  milles. 

De  là  à  Sato^Us  ou  Satwa  t^JaUs,  «  appartenant  aux  Dalmates, 
'  qui  y  possèdent  des  navires  dont  ils  se  servent  |)Our  des  expé- 
«  ditions  inilitaires,  3o  milles.  » 

De  Sato  à  Nouna  xjy,  qu'on  nomme  aussi  Ninos  ijaÀxj  (Nona), 
«ville  considérable,  jolie  et  naturellement  très-forle,  »  20  milles.         i.ai.matie. 

De  là  à  Djadra  S;>1 — .=-  (Zaï-a),  «  ville  dont  l'étendue  est  vaste  , 
«  les  édifices  contigus;  pays  de  vignobles,  très-agréable,  dont  les 
«  habitants  sont  Dalmates.  La  mer  baigne  les  murs  de  la  ville.  " 
(La  dislance  manque.) 

De  Zara  à  Dograta  ii-Ll^si  (Novigrad),  «ville  dont  la  popula- 
"tion,  mélangée  de  Dalmates  et  de  Slaves,  est  très-brave;  lieu 
«considérable  dans  la  chrétienté,  »  .3o  milles. 

De  là  à  Sanadji  sbU-  (Scbenic?),  «ville  considérable,  rendez- 
«  vous  des  marchands  qui  y  font  des  expéditions  par  mer  et  par 
«  terre,  »  20  milles. 

De  là  à  Ourgbouri  ^^^^ — é^î,  qu'on  appelle  aussi  Lourgharo 
j.UJ,  «ville  remarquable  par  les  agréments  qu'elle  présente  et 
«par  ses  fortifications,  peuplée  de  Dalmates  qui  se  livrent  au 
«  commerce  et  entreprennent  de  lointains  voyages  ainsi  que  des 
«  expéditions  militaires,  »  5o  milles. 

De  là  à  Tar  Goris  ^J«J.SJJ,  qu'on  nomme  aussi  Tar  Gori  i£j.^ yi 
(Trau?),  «  lieu  dont  les  habitants,  d'origine  dalmate,  sont  cons- 
«  tructeurs  de  navires,  guerriers  ou  marchands,  »  6  milles. 

De  Tar  Gori  à  Sbâlto  ^l>»wl  (Spalatro),  12  milles. 

Spalatro  est  une  ville  appartenant  à  la  Dalmatie,  florissante, 
«  vaste,  bien  bâtie,  commerçante,  entièrement  pavée  en  dalles  et 
«  possédant  des  vaisseaux  de  guerre.  «Delà  à  Sigono^À*^  (Sliono), 

34. 


268 


CINQUIÈME  CLIMAT. 


Feuillet  186  verso. 


II.E5    DE    I,A    Al  EU 
ADBIATIQIE. 


«  ville  peuplée  de  Slaves,  qui  y  possèdent  de  vastes  domaines  et 
"  des  édifices  conligus,  et  qui  sont  pour  la  plupart  navigateurs,  » 
20  milles. 

De  là  à  Ragorsa  u^j^j,  qu'on  nomme  aussi  Ragusa  x».,^^,  3o 
milles. 

«  Les  habitants  de  cette  dernière  ville  sont  Dalmates;  ils  pos- 
«  sèdeut  des  navires  de  guerre  et  sont  braves  et  courageux.  (>'est 


«  là  que  se  termine  la  Croatie  A-s».i^j.a.  iikj  j_i.l .  » 

De  Raguse  à  Cattaro  ^^lï  ou  Cadharo  j^ib,  «ville  florissante 
"  et  peuplée  de  Dalmates  guerriers  et  voyageurs  qui  possèdent 
»  nombre  de  navires,  »  20  milles. 

De  là  à  Antibaro  jyLiûul  (Antivari),  «  lieu  habité  par  des  Slaves, 
«  résidence  agréable  et  renommée,  »  3o  milles. 

De  là  à  Deloudjia  A+s-^i  (Dulcigno),  «  ville  importante  de  l'Es- 
«  davonie  x_aj^Xjlm,1  o^^iy»  y..,  peiiplée  d'habitants  (originaires)  de 
«  Laodicée  y^Aji'^  ^-^' ,  "  70  milles. 

De  là  à  Adrasto  (Durazzo)  des  Francs  t5>;^?>jl  c^v-^i^il ,  80  milles. 

Ce  point  est  le  plus  rapproché  du  contincnl  de  la  ville  d'O- 
trante,  et  la  largeur  du  détroit  n'est  ici  que  de  70  milles.  De 
Durazzo  à  Djemada  »iU?:,  en  suivant  le  contour  des  montagnes, 
la  distance  est  de  2  2  0  milles.  L'ancien  nom  de  Djemada  était 
Butrinto  c^w^jcj. 

Telle  est  la  description  des  rivages  du  golfe  (Adriatique)  «  et 
«  des  pays  et  des  forts  situés  sur  ce  littoral  ;  description  qui  pa- 
"  raîlra  suffisante  aux  personnes  douées  d'esprit  de  recherches  et 
«  de  curiosité.  Quant  à  ce  qui  existe  dans  cette  mer  en  fait  d'îles, 
«  notre  intention  est  d'en  parler  en  détail  et  de  manière  à  remplir 
«  le  but  que  nous  nous  proposons  et  que  nous  avons  expliqué.  « 

Il  existe  dans  cette  mer  une  île  du  nom  d'Ousar j-wj!  (Veglia.*'), 
qui  d'un  côté  est  à  8  milles  de  la  terre  et  de  l'autre  se  prolonge 
dans  la  mer.  Elle  est  située  dans  le  golfe  d'Istrie  a-^^jj-m!  y^=-  et 
s'étend  sur  un  espace  en  longueur  de  20  milles,  et  en  largeur 


TROISIÈME  SECTION.  269 

de  12  milles.  Elle  est  habitée  et  n'est  séparée  d'une  autre  île,  ff"''!*!'**"^^  verso. 
dite  Djcrsa  i^j-^-  (Chcrso),  que  par  un  intervalle  de  5  milles,  et 
du  continent  que  de  G  milles.  Cette  dernière  est  grande,  très- 
peuplée  ,  et  plus  longue  que  large,  puisqu'elle  a  environ  6o  milles 
de  long  sur  26  de  large.  Il  y  a  un  comte  Lr~«jj  et  un  évoque 
oiXwl.  De  là  à  l'île  d'Arba  i^J  (Arbe)  on  compte  6  milles.  Celle- 
ci  gît  en  face  des  montagnes  de  Croatie,  située  à  12  milles  du 
continent.  Elle  a  environ  3o  milles  de  long  sur  18  de  large.  11 
y  a  un  comte  et  un  évêque.  De  là  à  l'île  de  Baga  «-il  (Pago),  • 
située  en  face  de  Nona  .suiy,  à  4  milles  du  continent,  longue  de 
20  milles  et  large  de  10  ou  environ,  on  compte  li  milles.  Toutes 
ces  îles  sont  habitées  et  dépendent  de  la  Croatie.  Quant  aux  îles 
vénitiennes,  elles  sont  au  nombre  de  six,  savoir  :  trois  disposées 
sur  une  ligne,  et  trois  sur  une  autre.  Elles  sont  toutes  habitées 
et  situées  au  milieu  des  possessions  de  Venise,  dont  elles  portent 
le  nom,  ainsi  que  la  mer. 

«  Dans  le  détroit  dont  nous  avons  déjà  parlé,  et  dans  le  voisi-  Feu  Uei  187  recto. 
«nage  de  Lablouna  *jjAaJ  (d'Avlona),  il  existe  une  île  petite  et 
«  déserte.  En  face  de  Brindisi  il  y  en  a  trois  autres  connues  sous 
«  le  nom  de  Goucbta  iOuiji-,  voisines  du  continent,  peu  considé- 
«  râbles  et  désertes.  Telles  sont  en  somme  toutes  les  îles ,  soit 
«  habitées,  soit  désertes,  qui  existent  dans  cette  mer  ^  » 

Revenant  maintenant  à  la  description  du  continent  (de  l'Italie), 
à  celle  des  routes,  des  distances,  de  l'état  des  habitants  et  des 
lieux  les  plus  remarquables ,  nous  allons  donner  l'itinéraire  de 
Tarente,  dont  nous  avons  parlé,  à  Naples. 

De  Tarente  à  Matira  s^-ou  (Matera),  60  milles. 

De  là  à  Agharbilia  iLAjji-\  (Gravina?),  60  milles. 

De  là  à  Fanousa  ii_*a_jj«  (Venosa*),  20  milles. 

'     .Sic. 

'  11  est  remarquable  que  les  deux  manuscrils  portent  *_t3»Jo ,  et  non  « asj,àj  • 

Voyez  à  ce  sujet  notre  précédente  observation  ,  p.  247- 


270  CIISQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  187 recto.        De  Venosa  à  Andr.1  «j-X-il  (Andretta),  18  milles: 

Puis  à  Atraca  iCiysi  (Trcvico?),  18  milles; 

A  Bera  Sj > ,  1  5  milles  ; 

A  Bradjanto  ^kxr»i^,  26  milles; 

A  Djibiterra  a,JUAA=-  (Acerra?),   18  milles; 

Et  de  là  à  Naples  la  Maritime  a-J^^UJI  J^jI,  3o  milles. 

'  Toutes  les  villes  que  nous  venons  d'indiquer  se  ressemblent 
"  beaucoup  entre  elles  et  sont  fréquentées  à  cause  des  ressources 
"  commerciales  qu'elles  présentent  en  divers  genres,  de  la  ferti- 
lité de  leur  territoire  et  de  la  sécurité  dont  on  y  jouit.  Elles 
>  dépendent  pour  la  plupart  ou,  pour  mieux  dire,  en  totalité  de 
"  la  Calabre  i»^j^  et  de  la  Fouille  *-aJ^  ,  provinces  dont  la  cir- 
•>  conscription  comprend  un  grand  nombre  de  villes  dont  la  pre- 
»  mière  est  Reggio  j__};,  petite  ville  avec  marcIiés  et  commerce, 
«  située  sur  le  détroit  de  Sicile. 

"  De  Reggio  à  Terdjes  ^JH.-s^ys  on  compte  1  journée. 

«De  là  à  Djeradji  slfs-  (Garace),  1  journée. 

«De  là  à  el-Mass  ^j^^U',  petite  ville  avec  marchés,  fruits,  etc. 
"  70  milles. 

«  De  là  à  Castal  JLa*«j>,  petite  ville,  3o  milles. 

«  De  Castal  à  Cotroni  àir-^  (Crotone) ,  par  mer  directement , 
"  1  3  milles  ; 

^  Et  en  suivant  les  contours  de  la  côte,  18  milles. 

«  De  Cotroni  jjyJaJi ,  si  l'on  veut  traverser  la  mer  dans  sa  laj  - 
'  geur,  on  a  à  faire  1  journée  maritime  et  3o  milles.  Nous  avons 
'  indiqué  les  particularités  qui  caractérisent  le  reste  de  la  contrée. 

"De  Djeradji  s[f^  (Garace)  à  Stillo  j_Lik*»l ,  petite  ville  floris- 
"  santé  et  abondante  en  ressources,  on  comj)te  2 4  milles. 

"  De  Djeradji  on  va  à  Catantaro  jLiijiki  (Catanzaro),  jolie  for- 
«  teresse,  située  à  12  milles  en  se  dirigeant  vers  l'occident. 

«De  là  à  Sainte-Euphémie  ^^  ciU*«  dont  nous  avons  déjà 
"  parlé ,  1  2  milles 


TROISIÈME  SECTION.  271 

"Tout  ce  pays  fait  partie  de  la  Caiabre.  FeuilieiiSv  lecio. 

«De  Cotroni  H^^jhi  (Crotonc)  à  Tadjena  i^ji-sa-LL,  iieu  situé 
■'  dans  les  terres,  3  milles  francs  ou  9  milles. 

«  De  Cotroni  àDjanco-Castro^^Ja«.jiyU^  (Belcastro?),  9  milles. 

"  De  Tadjena  iUs-Ua  à  Djanco-Castro  jy_ia**ï  yiÀ=-  (la  distance 
«  manque); 

«Et  à  Samiri  j^jjww  (Soveria),  lieu  situé  à  3  milles  de  la  mer, 
«  i5  milles. 

«Ces  divers  lieux  sont  peu  considérables,  mais  bien  peuplés 
«  et  commerçants. 

«De  Samiri  (<;-v<w  à  Catantaro ^UaÀkS  (Catanzaro),   i5  milles. 

<•  De  Samiri  à  Tabarna  ï^jAs  (Taverno),  18  milles. 

«De  Samiri  à  Strongeli  J~^j.-jl^\  (Strongoli),   21  milles. 

«  De  Strongoli  à  Cotroni,   1  4  milles.  FeuiiienSv  verso. 

«  De  Strongoli  à  la  mer,  6  milles. 

"De  Strongoli  à  Abrianco  yCiL^jl  (Umbriatico),  1  1  milles. 

«  D'Umbriatico  à  Bâter  Boli  Jj^pL,  27  milles. 

«  De  Bâter  Boli  à  Absakbwa  l^-i^v',  33  milles. 

«  D' Absakbwa  à  Rossiano  la  Maritime  iixAa.l*J!  yl^wj^  (Rossano), 
«  1  5  milles. 

"  De  Rossano  à  Sant-Mauro  jj^-^  o..jLw,  5  milles. 

«  De  Sant-Mauro  à  la  mer,  6  milles. 

«  De  Sant-Mauro  à  Arment  ciw^i ,  3  milles. 

"  D' Arment  à  Sant-Arcbangelo  J~j^\.^sj]  •^^^ ,  6  milles. 

«  De  Sant-Mauro  à  Bcsniano  JLiJum,  g  milles. 

«De  Besniano  à  Akrat  cji^^l  (Cariati?),  12  milles. 

"  D'Akrat  à  Sant-Archangclo  _y-i_sJ.^S  ._.à.w,   12  milles. 

«De  Sant-Arcbangelo  à  Rocca-Felib  ^-^Ji  Ai,  (Rocca-Nova), 
"  6  milles. 

«  De  Sant-Arcbangelo  à  Calabrat  i^I^-Ji  (Calabraro),  1  2  milles. 

«  D'Arcbangelo  ^X^5jl ,  en  prenant  vers  la  droite,  à  Sinis  , 
»  (Senise),  1  2  milles. 


il2  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  187  verso.         "  D'yVrcliangelo  à  GhananoyU*,  vers  la  gauche,  1  2  milles. 

«La  rivière  d'^ltri  ^ç^^'  ('^g'')  sépare  ces  deux  lieux. 

«  D'Archangelo  à  Castal  JU-ô,  lieu  bien  fortifié,  6  milles. 

«De  Castal-Michal  JLiiw.  Jbu«i  à  Cabeli  J^ls,  2  milles. 

«De  là  à  Bens  Adrat  cjljil  jj«ui_>,  vers  l'occident,  6  milles. 

«  De  là  à  Castel-Laurcnte  '->-i;^  J'ou«s,  6  milles. 

«  De  là  à  Sant-Martino,  3  milles. 

«  De  là  à  Monte-Moro  j[j^  4i<jL«  (Monte-Murro),  6  milles. 

«  De  là  à  Bedjal  JU?,  6  milles. 

■<  De  là  à  Mursica  la  Vieille  «-^JoUl  aJù«^  (Mursico  Vetere), 
«  6  milles. 

«  De  là  à  Sabonara  s^Ij-jUs  ,  1 2  milles. 

«De  là  à  Sarcouna  iO^ï^,  3  milles. 

«De  Sinis  ^JMM^  (Senise)  à  Tursa  a-w^  (Tursi),  12  milles. 

«De  Tursa  iL^  à  Sant-Archangelo  ^A^i-^sj!  ok*-»,   12  milles. 

«  De  Sant-Archangelo  au  fort  d'Akloun  y>A^I  yAai- ,  6  milles. 

«De  ce  fort  à  Sanghara  'àjXM>,  12  milles; 

"  Et  de  là  à  Tarente  oojlL,  48  milles. 

«  Reprenant  notre  itinéraire,  nous  disons  que  : 

«  De  Sinis  (j«.aà-«  (Senise)  à  Tursa  aj-^j  (Tursi)  on  compte  i  2 
"  milles. 

«  De  Tursa  A_4«^-  à  Sant-Archangelo  y^isv^jji  u>jLw,  12  milles. 

«  De  là  à  Akloun  yj-^^l ,  6  milles. 

«  De  là  au  fort  d'Archangelo  J-^j^I  (j->.a»- ,  1  8  milles,  ainsi  que 
"  nous  l'avons  déjà  dit'. 

«De  Sant-Archangelo  _j_L^i^.^5jl  <->-»..>.  à  Corioun  (j_j-j^  (Cori- 
«  gliano),  18  milles. 

«  De  Corigliano  au  fort  de  Calabrat  l=|_,_Jj  (j^/i-.-  (Calabrara), 
«  "ik  milles. 

«  Le  fort  de  Calabrara  est  opposé  à  Corioun  yjjjj,  derrière  la 
"  montagne.  Telle  est  aussi  la  situation  de  Corioun  par  rapport 
'  Sic. 


TROISIEME  SECTION.  275 

"à  Calabria  ii~>jj>Xi,  ville  située  à  6  milles  de  distance,  et  k  un    Feuillet. 87  verso. 
"lieu  nommé  Castio-Novo  t_y^^Jxw.i  (Casai  -  Nuovo?) ,  situé  à  3 
"  milles  de  Calabria  iL.jjAi . 

«  De  Castro-Novo  à  Belberan  ^jI_,_<jcj  on  compte  3  milles; 

«  Et  de  là  à  Sinis  (j».aà-.  (Senise),  6  milles. 

"  Ces  quatre  derniers  lieux  sont  derrière  la  montagne. 

«  De  Sant-Archangelo  ^.^i^-^sj^  caà*u  à  Rocca-Felib  i-v-aA»  a — s, 
«  (Rocca-Nova.**)  on  compte  G  milles. 

"  Revenant  à  Tarente,  nous  disons  que  de  cette  ville  à  Galli- 
«  poli  la  Maritime  iixU.UJi  Jl+aX»  ,  en  se  dirigeant  vers  le  sud ,  on 
«  compte  60  milles; 

'  Et  de  là  à  Cirante  ci>_yil,  vers  l'orient,  3o  milles  '. 

"  D'Otrante  à  Ledj  i.  (Lecce),  ville,  par  terre,  72  milles. 

"  De  Leccc  à  Brindisi,  ville  dont  il  a  été  question,  située  sur 
"  les  bords  de  la  mer  des  Vénitiens,  72  milles. 

»  De  Tarente  à  Bentanki  S^\  o»-àj  ,  1 8  milles. 

«  De  là  à  l'étang  iC^s^Ji,   18  milles. 

«  De  l'étang  à  Castalnouta  *iy  JU**i  (Castellaneta),  ik  milles. 

«De  Bentanki  au  fort  dit  Djibita-Leberal  J'^jJ  *!»**»-  (Cività    Feuillet  188 recio 
«  d'Albero-Bello.^),  2 4  milles. 

«  De  là  au  fort  de  Mont-Afrid  Ovj-»'  i-vi^,  au  moins  i5  milles. 

"De  Mont-Afrid  à  Sanala  *!Uo  (la  Stella.^),  'ik  milles. 

«De  Sanala  à  Sangbara  «jjUwo,  27  milles. 

«  De  Djibita-Leberal  Jt^  «Ja^+s»  à  Sanala,  ik  milles. 

«Nous  ajouterons  que  de  Bentanki  (ilil  «jj  à  Lama  A_.«il,  lor- 
«  teresse  (Lato?),  on  compte  2  1  milles. 

"  De  Lama  à  Cardjara  ïj^j-ï,  27  milles; 

«Et  de  là  à  la  ville  de  Sanghara  iyuuo  aJuJwo,   i5  milles. 

«  Demême,deLamax«i'àDjibita-Leberal  J!^  i^i^ss»-,  1 5  milles. 

«  De  Lama  à  Tarente  ca—jjUs  îCàjJ^,  6  milles. 

«De  Tarente  au  fort  de  Badj itéra  »j.*j^Ij,  18  milles; 

'  Les  mss.  poi'lenl  33o,  mais  c'est  évidemmenl  une  erreur. 

n.  35 


274  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 88  recto.  'De  ce  fort  à  cclui  (le  Birkel  iL^=jj  (on  de  l'étang),  i  ?,  milles. 

«De  Birkel  à  Cardjara  ij-o-ji,  12  milles. 
De  là  à  Sanghara  s^-jUL»  HmO^jo,  i  2  milles. 

«  Du  fort  de  Badjitera  àyisÀ,  à  loulian  yUL  (Palagiano?),  jolie 
"  citadelle,  1  8  milles. 

De  là  à  Balascoura  iijj^JuJlj,  i5  milles. 

■  De  Balascoura  à  Sanghara  »,_jU*9  ,  1 2  milles. 

De  Balascoura  au  fort  de  Basila  «^^-wL  ^yas>■  (San-Biagio),  vers 
"l'occident,   18  milles. 

«  De  Balascoura  à  Castalnouta  «y  JU»o  (Castellaneta),  G  milles. 

«  De  là  à  Beskasarla  *I,U«  *Jlio,  bourg  ou  petite  ville,  8  milles 
"  francs,  c'est-à-dire  2 4  milles. 

«  De  là  au  fort  de  Sant-Donat  Isba  tJiXw,  2  4  milles. 

«De  là  à  Bocca-Albano  ^^Ji  iiS,  (Monte-Albano),  18  milles. 

«  De  la  à  Djanva  'jyj=»  (Graua?),  place  forte,  i5  milles. 

"  Du  fort  d'Albano^j^jJi  (j*^»-  à  Saughara^jUts ,  ville,  1  8  milles. 

«  Du  fort  de  Castro  jjj_ia.«»j>  à  celui  de  Beraï  ^^\JJ ,  2  fi  milles. 

«De  Beraï  à  Sanghara,   18  milles. 

<  De  Sant-Donat  Lli  c^-^».  à  Rocca-Chebekh  g>-i  iLï;,  1 8  milles. 

■<  De  là  à  Fedenia  iUj  jUJI  ,  ,3  milles. 

«De  Fedenia  à  la  ville  de  Sanghara  ijJùuo ,  12  milles. 

"De  Rocca-Delibo  ^j-Ji  iijj  à  Fedenia,  18  milles. 

«De  Djarwa  ijy.=-  à  Afnia  iUij\  (Alvano?),   12  milles; 

«Et  de  là  à  Sanghara,  18  milles. 

«  Revenant  encore  sur  nos  pas,  notis  disons  que  : 

«De  Sanghara  au  fort  d'Akloun  on  compte  36  railles. 

'  D'Akloun  à  Meksterniata  xtUi^-X*,  sur  la  droite,  9  milles; 

«Et  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  à  Baterandent  o^-iJoIe^jL., 
«  1  5  milles. 

«  Du  fort  de  Blana  aj5>o  ,  si  vous  allez  vers  Sanghara ,  vous 
«trouvez  au  nord  Fordjara  «jW:^  et,  en  vous  dirigeant  un  peu 
«vers  la  droite,  le  fort  de  Bcdjenbro  j>^-a*s?,  à  18  milles. 


TROISIEME  SECTION.  275 

"De  Blana  io^o  à  Sanghara,  36  milles.  icuiiict  188 recto. 

"  Du  fort  de  Djanva  dont  nous  venons  de  parler  à  FalfaI  JlUi, 
<>  3  4  milles. 

«  De  là  à  Sant-Donat  i=bi  ■-^i^,  18  milles. 

I  De  là  à  Ascanou  jJkXwl  \  2  4  milles. 

'  Puis  à  Bascoura  oj^Ju.-)  (ou  Balascoura),  2  1  milles. 

"  De  Balascoura  i^yu^JL  à  Mont-Dedjoun  y_)-=>i  «.i.^^,  1  cS  milles.    i\uiiut  18S  verso. 

"  De  là  à  Lama  A_«i)  (Lato?),  24  milles. 

"  De  Lama  à  Tarante  oij,Uo  iijijjwo,  6  milles. 

«  De  Lama  à  Bentanki  J^\  o^ ,  1  8  milles. 

"  Du  fort  de  Bentanki  à  Arbelan  y^X^jl,  2  4  milles. 

«  D'Arbelan  à  Farnaghal  JoiijU,  2  4  milles. 

■<  D'Arbelan  au  fort  de  Monte-Bal  JL  civju,  1  8  milles. 

'<  De  ce  fort  à  Lama,  en  ligne  directe,  2  4  milles; 

«Et  en  outre,  de  Falfal  JLXU  à  Mont-de-Morwa  ojy «i  cx_iU 

«  (Alta-Mura?),  28  milles. 

"  De  Matera  ô^jU  à  Cast-Djorazd  ^jj-^-  k—ï  (Gioia?) ,  1 5  milles. 

«  Puisa  Mont-de-Morwa  ojy-^i  o^i.^( Alta-Mura .''),  1  5  milles. 

«De  plus,  de  Calcas  u~UXï  à  Castelnis  ^r^Ax»**,   18  milles. 

"  De  Castelnis  à  Cast-Djorazd  Vy-=-  ia~j ,  9  milles. 

«  De  Carancal  JLjijjli  à  Castelloun  yj.Wa«o  (Castellaneta:')  et  à 
«  Meksernata  A-Lb^-i-X* ,  24  milles. 

«  De  Meksernata  à  Sanghara  a^j«À«,  2  4  milles. 

«  De  même,  de  Monte-Ferand  >Sjjj  <-^Xj<,  (Ferrandina.'')  à  Cas- 
"  telloun  y^Jdii«j  (Castellaneta?),   18  milles. 

«  De  Castelloun  à  Falfal  JUAi,  2  4  milles. 

«  La  ville  de  Falfal  est  située  au  pied  des  montagnes  de  Cas- 
«  telloun.  De  Falfal  à  Lesious  ,j«j_»*.],  lien  situé  au  pied  des  mon- 
«  tagnes  de  l'Alberal  Jl^l ,  et  de  là  à  Djerawa  ^j,j~^,  lieu  situé 
"  au  pied  des  mêmes  montagnes,  i5  milles. 

'   Le  ms.  A  porte  Aslira  «jjjuul. 

35. 


276  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Fouiilci  188  verso.         «  De  Monte-Mello^JUU  o«J«-<>  au  fort  d'Anklouna  iij^i*i\ ,  situé  au 
«pied  des  mêmes  montagnes,   18  milles. 

«  De  Gliardia  a^.^ji  au  fort  de  Carancala  »)oijjj,  situé  à  l'extré- 
1  mité  de  ces  montagnes,  18  milles; 

«  Et  de  là  à  Djibita-Leberal  Jl^  *ia**=-,  33  milles. 

«  Ce  pays  est  habité  par  une  population  qui  s'occupe  de  l'ex- 
«  ploitation  des  mines.  L'espace  compris  entre  le  mont  Beral  J-a»- 
«  J]jj,  le  mont  Mabal  JlU  Jyi=-  ,  et  les  villes  de  Djibita-Leberal 
«  J!^  *lax«.=-  et  de  Bentanki  t^t  i-*àj,  est  de  2  4  milles. 

«  De  Bentanki  au  fort  de  Lama  dont  il  a  déjà  été  question  on 
"  compte  1  5  milles; 

«  Et  de  Lama  à  Tarente,  6  milles. 

"Revenant  (de  nouveau)  sur  nos  pas,  nous  disons  que  : 

«  De  Djibita-Leberal  au  fort  de  Borat  cyl^  y*a^  on  compte 
«  I  8  milles. 

«  De  ce  fort  à  celui  de  Beratoiu' j,jj|^  ,  jolie  place  bâtie  au  pied 
«des  montagnes  susdites,  18  milles. 

"  De  Beratour  à  Balana  «Ji'L,  autre  fort  au  pied  des  montagnes, 
«  36  milles. 

«De  là  à  Rocca-Corali  Jljy»  ^j,  2  4  milles. 

«  Puis  au  fort  de  Gara  «^iï  (j — *a_=- ,  au  pied  des  montagnes , 
«  I  5  milles. 

«  De  là  au  fort  de  Tan  (jJo  (^^j^x»,  au  pied  des  montagnes,  di- 
«rectement,  12  milles. 

«De  là  au  fort  de  Câra-Becbkara  ijKio  «jlï  (Pcscara),  9  milles. 

«  De  là  à  Atrana  la  Maritime  xAa-LJI  xjt^I ,  qu'on  écrit  aussi 
«  Aihrana  par  un  ilia  iLij^i  (Ortona  a  Mare),  18  milles. 

«  Revenant  (encore)  sur  nos  pas,  nous  disons  : 

«  De  Caricbtaloun  y^J*^»  au  fort  d'Anklouna  io^JOI ,  1  5  milles. 

«D'Anklouna  à  Rocca-Batsi  ^^^^  xJij,  18  milles. 

«De  là  à  Djibita-LeberalJI^  *iaA+=-i  première  dépendance  du 
«pays  des  Romains,  33  milles. 


TROISIÈME  SECTION.  277 

«  De  là  au  fort  de  Tan  (jt  (jj^s-,  situé  au  pied  des  montagnes,    KeuiiietiSb  venu. 
«  2  4  milles. 

«De  là  au  fort  de  Bobolo  ^-^^  C:^'^'^  (Popoli?),  situé  au  pied 
"  des  montagnes,  12  milles. 

«  De  là  à  Ankhazma  «.^jXil,  2I1  milles.  Feuillet  189  iccto. 

«  De  là  à  Atrana  ou  Atlirana  la  Maritime  iu>.»UJt  xjiy»!  (Ortona 
«  a  Mare),  36  milles,  ainsi  que  nous  l'avons  expliqué  plus  haut. 

«  De  même,  de  Carichtaloun  y^Ajui^  à  BalLasen  (j_*.L^-Lj  on 
»  compte  5  journées. 

«De  Canb-Marino  (j-j^  v^  ^  Ghardia-Art  loj\  ajûj*  (Guar- 
«  dialfiera) ,  petite  ville  bien  peuplée  ,  1 2  milles. 

«  De  là  à  Carichteloun  ^jtM^jj,  2  4  milles. 

«  De  même,  de  Balma  Ail  à  Balbasen  (j*»L«Jj,   18  milles. 

«  De  Balbasen  à  Arkelan  y^i ,  1  2  milles. 

«De  même,  du  fort  de  Venedo-Bonsa  *-%«jj_ji&JV  à  celui  de 
«  Djenes  u«..à=-,  18  milles. 

«De  celui-ci  à  Balmela  *UL>,  i5  milles. 

«De  là  au  fort  de  Cazancal  JLiijjis,  12  milles. 

«De  là  à  Vcnelatli  J^b  «-^u,  qu'on  appelle  aussi  Venetopoli 
«  J^-J5->  &ÀJ ,  1 5  milles. 

«De  même,  de  Sanghara  SjJlXj^  à  loulian  yUAj,  /i  milles; 

«  Et  d' Arkelan  à  Venetotoli  J^-j^j  ^ ,  9  milles. 

"Du  fort  d' Arkelan  y^jj!  (j^'^'^  à  Monte-Bal  JL  ciw-»  (Mono- 
«  poli.»*) ,   18  milles. 

«  De  Monte-Bal  à  Lama  ii_^i(  (^*a^  ,  en  ligne  directe,  6  milles. 

«De  là  à  Tarente  ciOjUo,  6  milles. 

«De  même,  de  la  ville  d'Atrouna  aj^^Js!  à  Lentisca  ^L^ù^jl^J, 
«  6  milles. 

«  De  ce  dernier  fort  à  Venetotoli  J^y  a.ju  ,  1 5  milles. 

"De  là  à  Rocca-Mont-Arblan  yiXjji  cjJ^  Mj  (Mont-Albano), 
«  1  2  milles. 


278  CINQUIEME  CLIMAT. 

Feuillet  189  icrio.         «De  Lcntisca  J.-iJiÀJ  à  Bonsa  iUajjj  ,  9  milles. 

»  De  Bonsa  à  Benlanki  t^l  ciO-j,   ]5  milles. 

«De  Bentanki  à  Tarente  oojlL,  -iq  milles. 

«De  Bentanki  à  Tan  j^,  9  milles. 

«De  même,  du  fort  de  Lentisca  ïiLsùuJ  à  Venetotoli  J-j>>'  hm. 
«  1  5  milles. 

«  De  là  à  Bocca-Monte-Belau  yiLj  c:*_i_«  «_»,  (MontepelosoP) , 
«  I  2  milles. 

«  De  même,  d'Artouna  iujJoji,  dont  il  a  été  question,  à  Bonsa 
,.  isjojy  ,  2  k  milles. 

«  De  Bonsa  à  Bentanki  S-j\  ovjO  ,  1 5  milles. 

"D'Artouna  à  Retina  HJmj,  9  milles. 

<  De  Retina  à  Bonsa  a-^sj^j  ,  9  milles. 

«  De  Retina  à  Rocca-Monte-Belan  yîV^  ci«^  iis, ,  1  2  milles. 

«De  IMonte-Belan  à  Toutli  J^y»  (ou  Vcnctopoli),  9  milles. 

«  D'Atrana  jUil^i  (Trani?),  ville  sur  les  bords  de  la  mer,  à 
«  Buklano  y^SL? ,   1  2  milles. 

«De  Buklano  à  Retina  ïJmj,   12  milles. 

«De  Buklano  à  Tat  t^Ls,   12  milles. 

"D'Atrana  «jt^i  à  Tal  ■^\-i ,  lieu  distant  de  G  milles  dune  ri- 
«  vière,  1  5  milles. 

«  De  Tat  à  Angliazma  A_«)Xil ,  1  2  milles. 

«  D' Angliazma  à  Buklano  y'5ÀsC_) ,  9  milles.  » 

D'Anghazma  '\^j^\  à  Atrana  io|_^l ,  sur  mer,  36  milles. 

Nous  disons  en  outre  que  : 
MATERA.  De  Tarente  à  Matira   'Sj-^y~<>  (Matera),  «ville  considérable  et 

«jolie,  »  située  vers  le  nord-ouest,  on  compte  180  milles; 

Et  de  Tarente  à  Bari  ^^j\>,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  180 
milles. 

De  Matira  ijjJ^  à  Agharbilia  ^-^j^^ ,  «  ville  de  peu  dimpoi- 
«tance,  mais  dont  le  territoire  est  fertile,  »  en  .se  dirigeant  vers 
le  nord-ouest,  60  milles. 


TROISIÈME  SECTION.  279 

D'Agliarbilia  iijJjj^l  à  Venosa  «-«yj,  180  milles.  l'euiiiciiScjiectu. 

«  Venosa  est  une  ville  célèbre  appartenant  aux  Lombards.  »  De  venosa. 

là  à  Bari  ^jVi  on  compte,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  65  milles. 

De  là  à  Andra  ojj^-jl   (Andria),  en  se  dirigeant  vers  l'orient,    Feuillet iby  verso. 
54.  milles. 

D'Andra  à  Atrana  la  Maritime  iiAX».UM.Jl  xjl^LI  (Trani),  vers 
l'orient,  1^5  milles. 

De  Venosa  i^My^  à  Mont-Bendjos  ^.^js^o  oU*  (Montepeloso.*') , 
70  milles. 

«  Mont-Bendjos  u^^s^  c>à^  est  un  lieu  très-fertile,  couvert  de 
«  vignobles  et  de  bosquets.  » 

De  là  à  AgbarlctOjiiJ;.*! ,  «  petite  ville  bien  peuplée,  »  1  8  milles; 

Puis  à  Alb-Djovvan  yl>=-  ^-Ji ,  6  milles; 

Puis  à  Anzigharco  j — ïj\-x^j-j\ ,  quon  nomme  aussi  Anzikarko 
y^^jjS  (Tricarico.''),   18  milles. 

D'Alb-Djowan  {J^y=^  <-^î  à  Bendjos  ^y^^,  6  milles. 

D'Anzigharco ^U^i  à  Aslan  yy_wi  (Acerenza?),  27  milles. 

D'Aslan  yi»..-»!  à  Ankeloim  (j_jJS^ji,  2  4  milleS. 

(Ce  qui  fait  pour  la  distance)  de  Mont-Bendjos  à  Anzigharco 
63  milles,  vers  l'occident. 

D' Anzigharco  à  Djirasna  iLji-uy_=-  (Acerenza?),  vdle,  on  compte 
72  milles. 

De  Djirasna  à  Babotcra  i£^j^yA  (Voiturara?),  18  milles. 
De  Djirasna  à  Botansa  xi-jLcj  (Potenza),  Go  milles. 

"  Potenza  est  une  ville  très-considérable,  très-peuplée  et  en-  roiE.szA. 

•<  tourée  de  vignobles  ainsi  que  d'habitations.  » 

De  là  à  Monte-Melvi  ^si-^-^  e*.^^  on  compte,  en  se  dirigeant 
vers  l'occident,  i5o  milles. 

De  Potenza  iwjUo  à  Melfi  la  Méditerranée  iCjjj^\  v_iA^,  vers 
l'occident,  54  milles. 


280  CINQUIÈME   CLIMAT. 

Feuilleii89\crso.        De  Mclfi  o«Ju  à  Consa  LT^  (Conza?),  108  milles  '. 

De  Consa  j-^-ii  à  Canbania  ajù^  (Campagna),  60  milles. 

De  Campagna  x-K-jLjt-k-i  à  Ebola  »^\  (Evoli),  vers  l'occident, 
27  milles. 

D'Evoli  à  Salerne^Lw,  72  milles. 

De  même ,  de  Campagna ,  ville  et  citadelle  importante ,  an 
fort  de  Balcas  (j«J«-Ij,  72  milles. 

De  là  au  fort  de  Diaba  a-jIjs  ,  également  72  milles. 

De  ce  fort  à  Cabouah  ^'>aï  (Capoue),  72  milles; 

Et  de  Capoue  à  Salerne,  36  milles. 

Nous  reprenons  notre  itinéraire  de  MelG  la  Méditerranée-  oCL. 

* ^.aJI  à  Lésina  «.j-^ùJ,  ville  située  sur  le  bord  de  la  mer  des 

Vénitiens. 

De  Melfi  à  Rocca-Sant-Gliathi  ^U  lj<x^  iCij  (Santa-Agatha) ,  en 
se  dirigeant  vers  le  nord-ouest,  54  milles. 

De  là  au  fort  d'Ascala  «Jjùsl  (j*a»-  (Ascoli),  36  milles. 

«  Ce  fort  s'appelle  aussi  A'zcola  i^kiys.  et  A'scola  «JJu»*.  » 

De  là  à  Otrouna  aJj^!  (Ordona),  54  milles. 

De  là  à  Sant-Lorenso  u^^j^  caO-.,  54  milles. 

De  là  à  Toudj  ^y,  27  milles. 

De  là  à  Castclnovo  i^y  JU.»J ,  63  milles. 

De  là  à  Sant-Ailarko  _^X^.I  '-^.x^,  36  milles. 

De  là  à  Sant-Sabiroj_AA-a  '■^>J^  (San-Severo),  54  milles; 

Et  de  San-Severo  à  Lésina,  63  milles. 

Lésina  est  dans  le  voisinage  de  la  mer  des  Vénitiens. 

La  route  depuis  Otrouna  ioj,^I  (Ordona)  jusqu'à  Salerne,  en 
passant  par  Bénévent  cajOuo  ,  est  comme  il  suit  : 

D'Otrouna  à  Arnana  ajLjI  (Ariane),  ville,  16  milles. 

D'Arnana  à  Andja  g!,  ville,  18  milles. 

De  là  à  Bénévent  o.-À*ij,  ville  considérable,  27  milles. 

'  Sic. 

'  Notre  auteur  s'exprime  ainsi  pour  qu'on  ne  confonde  pas  Melû  avec  Anialli. 


TROISIÈME  SECTION.  281 

De  là  à  Abellina  iL^A^t  (Avellino),  72  milles.  Feuillet  1S9 verso. 

D'Avellino  h  Salcrne  jj^JU-,  72  milles. 

De  même,  de  Béiicvent  à  Djengala  aJUàt»,  27  milles; 

Et  de  là  à  Naples  Jub,  36  milles. 

De  même,  de  Bénévent  à  Monte-Choudj  ^^  civÀ.«,  54  milles. 

De  là  à  Abroiila  *!jyj!,  54  milles. 

De  là  à  Ardjent  cxà-=-jI  (Acerra.^),  /12  milles. 

De  là  à  Djengala  a]Ual=-,  2  1  milles. 

De  là  à  Balma  a-IL  (Palma),   12  milles. 

De  là  à  Serna  aj,-«,  (Scrino),  36  milles  ; 

Et  de  là  à  Salerne  jjjJuw,  72  milles. 

L'itinéraire  d'Otrona  a — jjj  Li  (Ortona  a  Mare)  à  Ancône  est 
comme  il  suit  : 

D'Otrona  à  la  rivière  de  Leucado  jJ^ijJj.^ ,  75  milles. 

De  là  au  fort  d'Anezca  iLïy]  ^jy»^»,  20  milles. 

De  là  à  la  rivière  de  Pescara  jIsCso  wj,  90  milles. 

De  là  à  Batlan  yîUaj,  90  milles. 

De  là  à  Trania  ^^[^5,  69  milles. 

De  là  à  Acama  Ulïi,  ville,  1  7 4  milles; 

Et  de  là  à  la  ville  d' Ancône,  1  8  milles. 

«  Comme  nous  avons  suffisamment  parlé  de  ce  dernier  pays 
«  et  que  nous  en  avons  donne  les  itinéraires  dans  la  section  pré- 
«  cédente,  nous  allons  maintenant  passer  à  l'indication  des  prin- 
«  cipales  rivières  qui  baignent  la  contrée ,  et  cela  avec  toute 
«  l'exactitude  qui  dépendra  de  nous. 

«  La  première  de  ces  rivières  est  celle  de  Sinis  (j****.  ou  de  Se-  cocus 

"  nise  (le  Sinnio)  \  Elle  prend  sa  source  dans  les  montagnes  de       ces  biviehes. 
«  Carioun  y^^  J^-s=-,  coule  entre  Calavrata  a-jj^As  (Calabraro)  et  Lat.  40°. 

"  Castronovo  t_>j_i  j,^la*».ï  (Rocca-Nova.^) ,  passe  ensuite  devant  et      ^°°^-  >''"-"• 

,.,'..  /o       •      \  •  1       !•  '        •       à  l'estdu  mcrijicn 

«  non  lom  de  Smis  ^J«M^  (Senise),  puis,  à  peu  de  distance,  réunit         deP.iris. 

'  Pour  plus  de  clarté  nous  croyons  devoir  indiquer  approximativement  les  lati- 
tudes et  longitudes  des  lieux  où  les  rivières  en  question  ont  leurs  embouchures. 
n.  36 


282  CINQUIÈiME  CLIMAT. 

Feuillet . 90  recto.  «  ses  eaiix  à  celles  de  la  rivière  de  Santa  âXl-,,  passe  devant  Fiadli 
L.it. ',0°  i5'.  "(jbLj,  devant  Sant-Bardekira  Sj  *  "^j»]^  o>j>^  (Policoro),  et  se 
ong  \'i  1  .      .  jetjg  ensuite  dans  la  mer. 

«  Quant  à  la  Sanka  *JÛ-.,  elle  sort  de  la  montagne  de  Serino 
"  y-j;-»  J-s=-  (monte  Sivino),  se  joint  à  la  précédente,  passe  devant 
«  Fiadh  ^JoL*-»  et  Bardekira  ij-K^>>Jj  (Policoro),  puis  se  jette  dans 
«  la  mer. 

"  La  montagne  dont  nous  venons  de  parier  est  située  vis-à-vis 
«  de  Djinal  Jl«?-,  à  la  distance  de  i  2  milles  d'AkIarmonte  ciU.»^! 
«  (Chiaramonte)  et  de  i5  milles  de  Djinal  JUs-. 
Lat.  ha'  20'.  «  La  rivière  d'Akri  isy^^S  (Agri)  prend  sa  source  à  l'occident 

ong.  i4  3o.      „  jj^j  mont  Sivino,  passe  à  Sarcoun  yy^-w,  à  Sant-Martino  i-.uU-, 
«  tJVJ;^,  à  Sant-Iouliano  (jI-aAjI  oU«.,  à  Akioun  y^i^jl,  à  Balcouri 
«  t5jyLlj ,  puis  se  jette  dans  la  mer. 
Lai,  io'  j5'.  "  Celle  de  Botensia  ji.>,>»À  x.; ,  qu'on  nomme  le  Brantbal  jLijI^ 

Long,  li" 32 .  „  (Basante),  prend  sa  source  auprès  de  Botensia *a*.j-*j  (Potenza^ 
■  passe  auprès  de  la  ville  nommée  Alrigarco  ^U^i  (Tricarico), 
«  dont  elle  baigne  les  murs;  puis  auprès  et  à  l'orient  d'Agliomt 
«  '^j^^sS  (Grottola),  puis  à  k  milles  et  demi  à  l'orient  de  loulioun 
«  y^A^!,  puis  à  l'église  de  Sant-Ioudez  jijj  «-wU»,  puis  auprès  d'un 
«  lieu  nommé  Taghrir^^j^jO,  qui  reste  en  face  vers  l'orient,  puis 
«  se  jette  dans  la  mer. 
Lat.  io°  35'.  "  Quant  à  la  rivière  de  Bradano  yt^l^j  ou  de  Bratano  y.jJa\j-4 

Long.  14° 35'.  ,  (Brandano),  elle  ne  mêle  pas  ses  eaux  avec  celles  du  Branthal 
«  Jli)l;j,  car  elle  se  compose  d'abord  de  deux  petits  cours  d'eau 
«  qui  coulent  entre  deux  pays  dont  l'un  se  nomme  Locbara  «jUx! 
«  et  l'autre  Potenza  «-..^Uj  .  Ces  cours  d'eau  se  réunissent  auprès 
"  de  Rocca  Fandjoulan  yy.,a\j  (San-Giuliano)  où  ils  prennent  le 
«  nom  de  Bradano^il^ ,  et  coulent  ensuite ,  à  travers  des  lieux  lia- 
«  bités,  jusqu'à  la  mer.  Les  bords  de  cette  rivière  sont  couverts  de 
«  bois  de  sapin;  ce  boisparvientaumoyen  de  flottage  jusqu'à  la  mer. 
«  On  en  extrait  de  la  poix  et  du  goudron,  qui  s'exportent  au  loin. 


TROISIEME  SECTION.  285 

«  La  rivière  de  Fortola  J^j^j  (Fortore)  sort  de  la  montagne  de  Feuillet  190  vers, 
Caterchal  JLi^ ,  descend  vers  Riba  * — k-jj  (Riccia?),  laissant  ce  lieu  Lat.  ii'  55'. 
à  3  milles  sur  la  droite,  puis  vers  Castel-Mare  ô^U  JUij,  qui  reste  °°^' 
sur  la  droite  à  la  distance  d'un  jet  de  flèche;  puis  vers  Tufara 
o^UL,  c[ui  reste  vers  le  nord  à  3  milles;  puis  à  3  milles  de  la 
ville  de  Djerasna  ajl«^j?-,  puis  à  1  mille  de  Macala  a>^U,  puis  à 
San-Giovanni-Maggiorejjjy«  j'_j^  ij^jU,,  à  3  milles  de  distance; 
passe  ensuite  k  3  milles  ou  environ  de  Lorente  owjjJ  (Lauritel- 
lo?) ,  laisse  à  droite  DragonalaiObj_c,il ,  dont  elle  baigne  les  murs, 
Djentataii^lkis-  (Civitare?)etRibaldaloJl,  (Ripalta),à  la  distance 
d'un  jet  de  flèche;puis  enfin  se  jette  dans  la  mer  auprès  de  Lasina 
AÀ^iJ,  qu'on  nomme  aussiLazina  isjji)  (Lésina),  comme  nous  l'avons 
déjà  dit.  De  l'embouchure  de  cette  rivière  à  Lésina  on  compte 
3  milles,  vers  l'occident;  à  18  milles  de  cette  embouchure,  on 
voit  une  petite  ville  qui  porte  le  nom  de  Canb-Marin  (jjjto  w.Uï 
(Campo-Marino),  et  qui  est  située  à  9  milles  de  la  mer. 

'<  La  rivière  de  Neto  ^kj  prend  sa  source  auprès  de  Sila  y^^ytaJi  Lat.  39°  20'. 
(Sellia?),  à  droite  de  Djirintia  U^j.^  (Cerenzia  ?),  et  dirige  son  L™g-  '  4°  i'o'- 
cours  exactement  vers  l'orient  ;  puis  elle  se  joint  à  un  autre 
cours  d'eau  provenant  d'une  source  à  gauche  du  pays  susdit, 
située  près  d'un  lieu  connu  sous  le  nom  de  la  Saline  ii-a^y-l!  ; 
laissant  Cerensa  oj-jy?-  '  (Cosenza  )  à  9  milles  de  distance,  elle 
passe  à  1  mille  et  demi  de  Sant-Semiri  j^;-***  •^^j^**"  (Sant-Seve- 
rina) ,  coule  entre  Crotone  jjyJsï  et  Strongoli  J^j^^-*^! ,  et  se  dé- 
charge dans  la  mer. 

«  La  rivière  d'Akri  i£j.£h^  ne  coule  point  entre  Sant-Archangelo 

Ji^^rLSj;!  ciwUi  et  Betrisa  h^^jm,  mais   vis-à-vis  de   l'un   et   de 

l'autre  de  ces  lieux,  de  manière  à  passer  très-près   du  pre- 

:  mier  et  à  1  mille  et  demi  du  second,  en  suivant,  à  1  :*  milles  de 

«  distance,  les  contours  du  Monte-Maggiorej_j_JM  c->_v>_«  (Monte- 

'  Le  manuscrit  B  porte  AJbjj^  ,  ce  qui  peut  donner  une  idée  de  la  négligence 
du  copiste. 

36. 


Lat.  il 
Long.  1 


25. 

°  20'. 


284  CINQUIÈME  CLIMAT. 

reuillet  190 verso.  «AlbanoP).  Cette  rivière  prend  sa  source  dans  le  Monte-Secco 
«  jJL.  Juus- ,  se  dirige  ensuite  vers  Betrisa  *_*;-_*_)  et  Archangeio 
«  J^-s^w^>jI,  ainsi  que  nous  venons  de  le  dire. 

«  La  rivière  de  Sabato  ^U-i  (Sabbato)  sort  d'entre  deux  roches 
«  situées  au  nord  dans  les  montagnes  voisines  de  Serin  y__j^-~ 
«  (Serine),  à  1  mille  et  demi  d'intervalle.  Elle  continue  à  couler 
«  en  passant  à  droite  de  Monte-Abrouj^I  <.i>.i^(Monte-!\Iorano?), 
"  puis  à  1  mille  et  demi  à  droite  de  Sant-Bernat  hlj^  t-^^J^,  puis 
«  au-dessous  et  à  1  mille  et  demi  d'Afrantio  j^uit^l ,  qui  reste  au 
«  nord;  puis  au-dessous  de  la  montagne  d'Abratna  aàIsI^I  J^x=-  \ 
«  puis  à  droite  et  à  un  jet  de  flèche  du  fort  de  Tocco  ou  de  Toc 
«yiL  ou  (fis,  puis  auprès  de  Kocca-Belta  Hxkj  ajj,  puis  à  1  mille 
«  et  demi  du  fort  de  Djeberoun  y,y+=-  (j^^^-  Le  fort  de  Monte- 
«  Fosc  j3.-«.iJjOi  (Montefusco)  et  ses  dépendances  restent  à  droite. 
«  La  rivière  en  question  poursuit  son  cours  entre  les  districts  de 
"Montefusco  et  de  Djeberoun,  et  se  termine  au  faubourg  de 
«  Bénévent  o«.j>_«ov  u^uj  qu'elle  laisse  à  droite  -. 

«La  rivière  de  Calour^^-Vï  (Calore)  prend  sa  source  dans  la 
«  montagne  dite  Montai  JUJU,  passe  ensuite  à  Tarch  j^ijis,  à  tra- 
«  vers  des  gorges  de  montagne,  poursuit  son  cours  jusqu'à  i  mille 

Feuillet  191  recto.  «  et  demi  de  Cantana  ioLks»,  puis  au-dessous  à  droite  et  au  nord 
«  de  Montefusco  ij*«.»  o«^  qu'elle  laisse  à  6  milles  de  distance. 
«  Cette  rivière  coule  ensuite  entre  le  fort  d'Actaranda  «.Xil^jUl  et 
«  Fusco  ^J-«j ,  de  manière  à  laisser  ce  dernier  lieu  à  1  mille  et 
«  demi  de  distance,  puis  passe  à  droite  et  à  la  distance  d'un  jet 

«  de  pierre  d'Abendja  ^1 ,  puis  au-dessous  de  Bedhoula  « Ij<x_. 

«  (Bonito),  lieu  qui  reste  à  droite  et  à  1  mille  et  demi  de  la  rivière 
«  et  à  un  demi-mille  de  la  montagne;  puis  elle  coule  sous  le  pont 
«  de  Balentekis  u«hsa**JI?  (Mancusi)  qui  s'élève  à  3  milles  de  Béné- 


Lal.  4i' 
Long.  1  : 


25'. 

°35'. 


'  Le  nom  (le  cette  montagne  manque  dans  le  ms.  B. 

'  Cette  descriplion  du  cours  du  Sabbato  est  remarquablement  exacte.  En  cflel 
c'est  au-dessous  de  Bénévent  que  la  rivière  en  question  se  joint  au  Vullurne. 


TROISIÈME  SECTION.  285 

"  vent,  puis  elle  se  joint,  auprès  de  Sant-Filos  ^J^y — Xa*  ooU.,  au    Feuillet  19.  recio. 
«  Sabbato  ^kjU;  ^..-j. 

«  La  rivière  de  Lania  iUiil  ^^iij  (Lao  ou  Laino)  prend  sa  source  Lai.  ig-  45'. 
«  auprès  de  Marcori  ^^j^^^  (Maramno),  passe  auprès  de  Dascalia  ^""S-  '3°3o'. 
<■  &JUUvi  (Scalea),  puis  se  jette  dans  la  mer. 

«  Celle  de  Raml  X'j  (ou  du  Sable)  prend  sa  source  dans  une       Lai  39'  ;,o'. 
••  colline  auprès  de  Castroboli  Jw^j-la--^  (Policastio?)   et  de  Ma-      '*"»  ^^ io'. 
«  rathia  Uii^  (Marathea  '),  puis  se  jette  dans  la  mer,  à  6  milles 
«  de  Dascalia  «JUUi  et  à  1   mille  de  Marathia  Uil^. 

"  Celle  de  Policîastro  tj^^k-JuX;  prend  sa  source  auprès  de  Sant-        Lai.  40"  5'. 
"  Saïri  ^jj\m  O..À*.  (Sanza),  puis  coule  vers  Policastro  l^_,Ja-JiJL>  où      ^'>"^-  '3"  25'. 
«  elle  a  son  embouchure  dans  la  mer. 

"  Celle  de  Molia  icJ^  dérive  de  la  montagne  de  Castelnos         Lat.  io" 
"  Lr~-^-»i,  passe  devant  Camerata  iiis\jd;  parvenue  auprès  de  Mo-         ^°"g-  "S"- 
«  lia  iiAJj..«,  elle  se  jette  dans  la  mer. 

«Celle  d'Abourca  A_ij,^-j!  (Alento)  descend  du  Monte-Forte  Lat.  40°  20'. 
«  >^j^  c:*^,  passe  devant  Carbala  ÂV,j.i  (il  Vallo?),  devant  Terdjel  ^°"^-  '''  ''°'- 
"  J-s-^i ,  de  là  à  Abourca  iiij^l ,  puis  à  la  mer. 

«Celle  d'Adiana  ioUl  (Diane)  prend  sa  source  à  Monte-San       Lat.  4o°.So' 
«  yUs  c-Oai  (Monte-Rotondo,  près  de  Sanza),  passe  ensuite  auprès       Lods;.  12° 35'. 

«  de  Badula  x!j.Xo  (Padula),  puis  entre  Adiana  a jLi'  (Diano)  et 

«Sala  XlU.  (Salla),  puis  auprès  d'Ebla  'ik,\  (Evoli),  puis  devant 
«  Ewellat  ti>i)jl ,  et  parvenue  dans  le  voisinage  du  mont  Tava  ojL* 
«(£^,  elle  se  joint  au  Silo_^Jijsw  (Sele). 

«Celle  de  Cazalo  ^yi,  que  les  habitants  du  pays  nomment 
«  Cazala  'éijJi  (Casalnuovo),  prend  sa  source  auprès  du  monastère 
«  dit  Deïr  Akran  yî^^l  j-ji ,  passe  ensuite  auprès  de  Cazala ,  puis 
"  décharge  ses  eaux  dans  la  rivière  de  Policastro  j^.k*ja^^. 

«Enfin  la  rivière  d'Aglioura  oj^^s^fel  (rocca  Gloriosa.^)  descend 
«des  montagnes  de  Rofran  ^iy^   (Rofrano),  coule  ensuite  vers  Lai. 40°. 

«  Aghoura»;j^l  etversCamerylaAJst^joûellesejettedanslamer.  »         ^""S-  '^°- 
L'orthogra])he  de  ce  nom  de  lieu  esl  parfaitement  représentée  par  notre  auteur. 


286  CINQUIÈME  CLIMAT. 


QUATRIÈME  SECTION. 

Suite  des  bords  de  l'Adriatique.  —  Antivari.  —  Catlaro.  —  Raguse.  —  Albani. 
Oklirida.  —  Serès.  —  Nissa.  —  Castoria.  —  Ancienne  Thessalie.  —  Larissa. 
Andriuoiile.  —  Armyros.  —  Plalamona.  —  Salonir]ue.  —  Ancienne  Tlirace. 
Gallipoli.  —  Rodoslo.  — Constanlinople.  —  .ancienne  Wthynie.  —  Nicée. 


Feuillet  igi  recto.  Cette  scction  Comprend  le  pays  de  Ragiise  a*,^-*,  a^o,  l'Escla- 
vonie  iujjJiJU.t ,  la  Germanie  «-oU,.»-  i>Xj,  le  canal  de  Constanti- 
nople  *js»kÀlx~j  gv^,  ainsi  que  les  villes  principales  situées  sur 
ses  bords,  et  quelques  parties  de  la  contrée  située  au  delà  (du 
Bosphore)  '.  «  Nous  allons  traiter  ce  sujet  avec  tous  les  détails  pos- 
"sibles,  autant  que  nous  le  permettront  nos  forces  et  l'état  de 
"  nos  connaissances,  s'il  plaît  à  Dieu.  » 

Nous  disons  que  le  pays  des  Vénitiens  *.jiUjJI  iSVj,  le  pays  des 
Slaves  xJU^i  i>V),  et  (en  général)  tout  ce  qui  est  baigné  par  la 
mer  des  Vénitiens  est  entouré  comme  d'une  zone  du  côté  de 
l'orient  par  une  chaîne  de  montagnes  qui  commence  à  3o  milles 
d'Andrinople  J_jy_;sl .  Ces  montagnes  se  nomment  Lesso  y — -J 

'  Le  lecteur  sera  sans  doute  agréablement  surpris  de  trouver  ici  de  nombreuses 
concordances  de  noms  de  lieux  établies  d'après  les  écrivains  grecs  du  moyen  âge. 
Ces  rapprocliements  donnent  en  effet  un  intérêt  tout  particulier  à  la  présente 
paitie  de  notre  travail,  car  ils  tendent  à  prouver  que  les  Arabes  possédaient  des 
notions  précises  sur  un  grand  nombre  de  localités  fréquentées  par  les  voyageurs 
du  XII*  siècle,  et  à  peu  près  oubliées  ou  inconnues  de  nos  jours.  Nous  ne  saurions 
cependant  revendiquer  tout  l'honneur  d'avoir  dissipé  les  obscurités  que  présentaient 
nos  itinéraires.  Éclaircies  pour  la  plupart  avec  un  rare  bonheur,  ces  obscurités  ont 
été  l'objet  d'un  examen  Irès-approfondi  el  de  notes  infiniment  curieuses  dont  nous 
sommes  redevables  à  l'obligeance  et  au  savoir  de  notre  confrère  M.  Hase. 

Nous  transcrirons  les  noms  anciens  en  caractères  italiques  et  les  modernes  en 
caractères  romains. 


QUATUIÈ.XJE  SECTION.  287 

(  Alessio),  et  à  leur  sommet  il  existe  une  ville  du  même  nom.  Elles  l'eniliet  i.)i  verso. 
se  prolongent  vers  le  nord  jusqu'à  Castorina  xjijjy;«»5,  et  il  en  dé- 
rive un  embranchement  vis-à-vis  de  Durazzo  o>_w!ji  '  par  lequel 
passe  le  chemin  qui  conduit  à  cette  dernière  ville  et  ailleurs.  Là  la 
montagne  prend  le  nom  d'Altamora  oj^^ .  Trois  rivières  dont  le 
cours  se  dirige  vers  Avlona  xi^ji  et  Durazzo  o«_wt;a  y  prennent 
leur  source,  puis  se  déchargent  dans  la  mer.  La  première,  qui 
est  celle  d' Avlona,  se  nomme  la  Chouzza  &*5^  (la  Voïoutza),  la 
seconde  porte  le  nom  de  Dabli  J^li,  et  la  troisième  celui  de 
Strina  &*^jjUmI  (le  Drin).  Cette  chaîne  s'étend  ensuite  dans  la 
direction  de  Durazzo  c->-wIji  jusqu'à  4o  milles  de  Djadra  ojiL». 
(Zara).  L'embranchement  le  plus  voisin  d'Andrinople  Jyj;il  et 
de  la  ville  de  Cania  Uib  (Camio?),  se  dirige  vers  les  bords  de  la 
mer  du  Péloponnèse  ^j^ydj  jjf; ,  et  se  termine  à  80  milles  d'As- 
tibos  ^J».ÀAU.»"i  (de  Thèhes)  «  d'où  ses  cimes  dominent  la  mer.  " 

«  Quant  à  la  montagne  de  Lesso  ^-J  Jj^»- ,  dont  nous  venons  de 
>•  parler,  elle  est  située  à  1 5  milles  de  Durazzo.  De  la  ville  de 
"  Lesso  j*J  AÀjj^^  à  Deldjina  la  Maritime  aàa4-*  (Dulcigno),  on 
"Compte  3o  milles; 

"  Et  de  Deldjina  à  la  montagne,   12  milles. 

«  Cette  montagne  se  prolonge  jusqu'auprès,  1°  d'Antibara  t>jX^\  antivam. 

«(Antivari),  jolie  ville  bâtie  sur   le  penchant   d'une  colline,  à 
«  3  milles  de  distance  de  la  mer;  2°  de  Cataro^^lï  (Cattaro),  lieu         cattaho. 
«  situé  à  3  milles  de  la  montagne  ;  et  3°  de  la  ville  de  Raguse  hagise. 

«  Vis-à-vis  de  la  ville  de  Cadara  «jili  (Cattaro)  dont  il  est  ici 
«  question ,  et  au  delà  de  la  montagne ,  à  une  distance  de  1  5 
«  milles,  est  Camio ^»b,  ville  florissante,  située  sur  un  emhran- 
«  chemenl  et  entourée  de  montagnes  qui  alTectent  la  forme  d'un 
«  kief  S,  en  sorte  qu'on  ne  peut  y  parvenir  que  d'un  seul  côté. 
"  La  chaîne  se  dirige  ensuite  vers  Staghno y***,!  (Stagno)  et  là  il 
La  version  lalineporle  mal  à  propos,  ce  me  selnbie,  Unisi. 


288  CINQUIÈME   CLIMAT. 

Feuillet  1 9 1  verso.  "  s'en  détachc  un  pic  très-clevé;  puis  vers  Sbalato  ^iaJL<L-«l  (Spa- 
"  latro),  situé  à  6  milles  de  la  montagne  »  derrière  laquelle  sont 
deux  villes,  savoir:  Nidjau  jUr  (Glissa?)  et  Kitra  ojmS^;  la  pre- 
mière à  1  2  milles  de  Spalatro  et  à  i  journée  de  la  seconde.  i  L'une 
n  et  l'autre  sont  environnées  de  montagnes  d'un  difficile  accès.  » 
La  chaîne  se  prolonge  après  vers  Targhouri  ^j^Sjj  (Traw)  et  vers 
Sinadji  ^L^àji.».  (Sebenico) ,  ville  bâtie  sur  un  contre-fort  de  mon- 
tagnes; puis  vers  Djadera  «jils-  (Zara),  située  dans  une  plaine 
à  1  journée  des  montagnes;  puis  vers  Nouna  la  Maritime  «jy 
(Nona) ,  située  à  i  a  milles;  puis  vers  Sana  ajU.  (Segna)  sur  le  pen- 
chant d'un  coteau.  Là  ces  montagnes  atteignent,  par  une  ligne 
droite,  les  environs  de  Lobara  IjLjJ  (Lovrano),  lieu  situé  sur  une 
agréable  colline;  puis  par  une  ligne  droite,  les  terres  voisines 
d'Aquilée  aj^AjCj!,  «hautes  et  d'un  difficile  accès.  La  chaîne  de 
"  montagnes  dont  nous  venons  d'indiquer  la  direction  ceint  et 
"  protège  toutes  ces  villes. 

■  Entre  la  mer  des  Vénitiens  et  le  détroit  de  Constantinople  il 
«  existe  quantité  de  lieux  et  de  résidences  célèbres.  Nous  allons 

Feuillet  192  recto.  «  les  indiquer  en  détail.  »  Nous  disons  donc  que  la  route  de  Durazzo 
ij«lji  à  Akhrisoboli  Joj-^yj^l  [Christopolis]  est  comme  il  suit  : 

De  Durazzo  sur  les  bords  de  la  mer  de  Venise ,  en  prenant  par 
terre  la  direction  de  Constantinople,  on  se  rend  d'abord  à  Teberla 
Àj^  (Debra?),  «  lieu  situé  sur  une  éminence,  »  2  journées. 
«  De  là  à  Okhrida  »0s?^^'  (Ochrida),  k  journées. 
or.HBiD*.  «  Okhrida  '  est  une  ville  remarquable  par  le  nombre  de  ses  édi- 

«  fices  et  par  l'importance  de  son  commerce.  »  Elle  est  bâtie  sur  une 
agréable  éminence  et  non  loin  d'un  lac  considérable  où  l'on  se 
livre  à  la  pêche  avec  des  embarcations.  Autour  de  ce  lac  sont  di- 
vers lieux  habités.  Sa  circonférence,  située  vers  le  midi  de  la  ville, 
embrasse  un  peu  plus  de  3  journées.  A  2  journées  de  là  est  Bol- 

'  Ce  nom  de  lieu  fort  important  a  clé  omis ,  on  ne  sait  pourquoi ,  par  les  abrévia- 
leurs.  Il  est  quelquefois  écrit  Okhrinda  «<Xj»^l  ilans  nos  manuscrits. 


QUATRIÈME  SECTION.  280 

ghoura  l^  (Pologos?),  jolie  ville  située  sur  le  sommet  d'une    Kcu.llei  .92  rccio. 

haute  montagne,  «  à  la  distance  de  4  journées,  en  se  dirigeant  vers 

'.  le  nord-est  de  Sconia  *^jyU,i  (Scopia  ou  Uskup) ,  ville  considé- 

«  rable,  entourée  de  beaucoup  de  vignobles  et  de  champs  cultivés. 

«  De  là  on  se  rend  à  Cortos  u-ijo-ï  ',  lieu  également  situé  vers  le 

«nord-est,  après  avoir  traversé   le  Fardari  tsjijj  (leV-ardar), 

«  grande  rivière.  Cortos  est  une  ville  florissante  et  peuplée,  envi- 

«  ronnée  de  cultures  et  de  vignobles.  »  De  là  à  Strina  iUjjju^\  (ou 

Stranissa  A_*.^.A_j,.x«,i  )  -,  «  ville  bâtie  sur  une  éminence  et  remar- 

"  quable  par  la  quantité  de  vignobles  et   de  jardins  qui  l'envi- 

«  ronnent,  »  en  se  dirigeant  vers  l'orient,   1  journée. 

De  Stranissa  iU^_,Ju«i  à  Raghoria  %^[;  {Rapelia?),  «ville 
«considérable,  célèbre,  des  plus  anciennes  de  la  Romanie,  en- 
«  tourée  de  villages  et  de  cultures,  »  en  se  dirigeant  vers  le  nord- 
est,   i  journée. 

«  Au  nord  de  cette  ville  coulent  quatre  rivières  dont  les  eaux 
»  viennent  se  mêler  à  celles  du  Vardar  ^sj^^^j^.  « 

De  Raghoria  ^)j^^j  à  Serès  ^j.^  on  compte  1  journée. 

«  Serès  est  une  jolie  ville  bâtie  sur  une  colline,  dont  les  en-  seuès. 

«  virons   sont  très-agréables ,  les  habitations   nombreuses   et  les 
"  ressources  abondantes.  » 

De  là  à  Rahna  iUr-j  (Drama),  «ville  agréable,  bien  peuplée, 
«  entourée  de  vignobles,  d'habitations  et  de  cultures,  »  en  se  diri- 
geant vers  l'orient,   1  journée. 

De  là  à  Akbrisoboli  Joj-y^'  {Christopulis) ,  grande  ville  située 
sur  les  bords  du  détroit  de  Constantinople,  1  journée. 

«ITINÉRAIRE    DE    DURAZZO    u«lji    À    SALONIQUE     3mjX^  . 

«De  Durazzo  à  Teberla  4^3  (Debra.^),  comme  nous  l'avons 
«  dit,  2  journées. 

Karatoba,  aiijouid'lmi  SUilzaîlza. 
Siroumnilza ,  aujourd'hui  Osiroumja. 

37 


290  CINQUIEME  CLIMAT. 

Fpuilleiigî  rwto.         "  De  Toborla  à  Okiirida  »  jy^-i.! ,  /j  journées. 

"  D'Okhridaà  Toutili  ij->^y  (Tourboli?),  ville  agréable  et  jolie, 
«vers  l'orient,  2  journées. 

«  De  Toiitili  à  Aberlis  (j«<hJ)^'  ,  lieu  situé  sur  une  éminence  dont 
n  les  alentours  sont  habités,  cultivés  et  couverts  de  vignobles  et 
«  de  cultures,   1   demi-journée. 

1  D' Aberlis  à  Osirobou  ^j^j;-.!  (O.strovo),  1  journée  et  demie. 

«  Ce  pays  est  entouré  par  les  eaux  d'un  lac  de  1  journée  et 
"  demie  de  circonférence,  où  l'on  pèche  beaucoup  de  poisson. 

«  D'Ostrobou  à  Boudiana  ii — >l>i_^  (^'odina,  l'antique  Edesse), 
"lieu  situé  sur  une  éminence,  par  la  route  la  plus  fréquentée, 
«  I  jouruée. 

«  De  là  à  Salonique  dLù>^ ,  ville  située  sur  le  détroit  de  Cons- 
n  tantinople,  1  journées.  » 


Feuillet  192  verso. 


ITINÉKAIBE    DE    DtliAZZO    h    BELGHBADOLN    yjiyiL    (bELGRADE) 
SDB    LE    DANUBE. 

De  Durazzo  à  Teberla  Ajm,  1  journées. 

De  là  à  Okhrida,  Ajournées; 

Puis  à  Boulghar  jjtJ^,  2  journées; 

Puis  à  Scopia  ioi^yu.!  (Uskup),   1  journée. 

«  (Nous  avons  déjà  décrit  ces  pays.)  » 

De  Scopia  à  Cortos  ^J«^1^^,   1  journée. 

Là  vous  laissez  à  droite  la  route  d'Akhnsoboh  Jljj-.^!  et,  des- 
cendant vers  le  nord,  vous  arrivez  à  Formendos  ^^i(j.«^,  «ville 
«  bâtie  sur  le  sommet  d'une  montagne  et  environnée  de  vignobles 
«  et  de  cultures,  »  2  journées. 

De  là  àMalsouda  »i_j-«JU,  «  lieu  situé  sur  un  plateau  et  reinar- 
«  quable  par  la  quantité  de  vergers,  de  jardins  et  de  cultures  qui 
«l'environnent  de  tous  côtés,  »  1  journée  et  demie. 

De  là  à  Bermania  iUiU^  (Vrana),  «jolie  ville  située  dans  une 


QUATRIÈME   SECTION.  291 

«plaine,  au  milieu  de  vignobles  et  de  champs  cultivés  et  fer-    Feuillet  19a  verso. 
«  tiles,  »  3  journées. 

De  là  à  Stoboum  jj-**-wt,  «  village,  »  1  journée. 

De  là  à  Atralsa  jLmJ!^!,  «lieu  bien  peuplé  et  situé  dans  une 
«plaine  fertile,  »   1  journée. 

De  là  à  Atroubi  jsjj^'  ou  Atrouni,  «lieu  situé  sur  une  mon- 
«  tague  d'où  découle  ini  cours  d'eau  qui  se  dirige  vers  la  Morawa 
«  i\j^ ,  «   1  journée. 

«De  là  à  Nisou  _y««uo  (Nissa),  1  journée. 

«  Cette  dernière  ville  est  bâtie  dans  le  voisinage  d'une  rivière  "'ss*. 

«  qui  se  nomme  la  Morawa  Isij^  et  qui  descend  des  montagnes 
«  de  Serina  iu^^  J^+=>  (le  Balkan). 

«De  Nissa  _y~ysj  à  lialnia  aàj_,  (Rachna),   1  journée. 

«  De  Rabna  à  Afridesfa  U^J^^i  (ou  Akrideska),  ville  florissante, 
«  bâtie  au  sommet  des  montagnes  qui  s'étendent  le  long  du  Da- 
«  nube,  ]  journée  et  demie.  » 

D' Afridesfa  à  Belghradoun  y^i^-jiXj,  ville  sur  les  bords  de  ce 
fleuve  \  1  journée. 

De  la  ville  d'Avlona  *jjJoi,  située  sur  les  bords  de  la  mer  de 
Venise,  à  celle  d'Armiroun  ^jjj-t^J  [Arinyros],  sur  le  détroit  de 
Con.stantinople,  la  route  est  comme  il  suit  : 

D'Avlona  à  Adernobolit!y^ji'(^'}'no/'ofo),  par  terre,  2  journées. 

A  1  journée  de  là  est  lalna  ààJI.  (lanina),  ville  «  bâtie  sur  une 
«  éminence,  bien  peuplée,  environnée  de  beaucoup  d'eau  et  de 
«  vergers.  >■ 

D'Adernoboli  à  Castoria  i^jyiu^,  2  journées. 

«  Castoria  est  une  ville   agréable,  riche,  bien  peuplée,  eu-         castokia. 
«  tourée  de  villages  et  d'habitations.  Elle  est  située  sur  une  émi- 
«  nence  baignée  par  les  eaux  d'un  grand  lac  où  l'on  pêche,  au 
«  moyen  de  barques,  beaucoup  de  poisson.  ■> 

'  Celle  imiicalion,  qui  nous  esl  fournie  par  le  ms.  A,  et  d'une  manière  incomplète 
par  la  version  latine,  manque  dans  le  ms.  B. 


292  CINQUIEME  CLIMAT. 

Feuillet  192  ver>o         De  là  à  Tarouftiika  AJUi^ijUs  (Trlcala  )  ^,  "  ville  située  dans  une 
«  plaine  et  entourée  de  vignobles  et  de  cultures,  »  3  journées; 
LARISSA.  De  là  à  Larissa  iu>,ji)  (Larisse),  «ville  considérable,  entourée 

«  de  plantations  de  figuiers,  de  vignobles  et  de  champs  cultivés,  » 
I  journée. 

«  De  Larissa  à  Armirioun  y^_^^t ,  ville  située  sur  le  détroit  de 
«  Constantinople  (nous  en  reparlerons  ci- après),  2  fortes  jour- 
«  nées.  » 

De  Saint-Georges  la  Maritime  sj.=-  cj^à».  (cap  Saint-Georges.^), 
en  se  dirigeant  vers  fintérieur  des  terres,  on  rencontre  à  2  jour- 
nées Rousioj-s««jj  [Rhousion],  "ville  sur  le  penchant  d'une  haute 
montagne,»  vis-à-vis  et  à  1  journée  de  Tabos  u<.^[i  (Thasos?), 
sur  le  rivage. 

De  Rousio  yfr^nj  à  Kobsila  S)y,.»,j.^>  (  Ypsala),  «  ville  située  à  1  :>. 
«milles  de  RodostoyLwijj,  non  loin  d'une  rivière  qu'on  appelle 
«la  Mariso  ^-«yU  (Maritza),  rivière  considérable  et  qu'on  passe 
«  en  bateau ,  »  en  se  dirigeant  vers  le  nord ,  1  2  milles. 

De  Rousio  y-fr^jj  à  Abrous  (j-yji  [Apros  ^),  «  ville  florissante  de 
«  l'intérieur,  entourée  d'habitations  et  de  vignobles,  »  1  journée. 

D" Abrous  u^jj\  à  Nicolowa  1^-Aï^ ,  1  journée. 

De  là  à  Sorloua  »jJ^  (Tchorlou),  «après  avoir  traversé  une 
«  rivière ,  »  1  journée. 

«Tchorlou  est  une  ville  de  l'intérieur,  bâtie  dans  une  plaine, 
«  au  pied  d'une  montagne,  vis-à-vis  et  à  5o  milles  de  Randhos 
«  la  Maritime  ,j- jol  (Panados).  » 

De  Tchorlou  s^J^  à  Arkadioboli  jL_)jjil(,l  [Arcadwpolis'), 
1  journée  et  demie  «  ou  ào  milles.  » 

D' Arkadioboli  à  Adrianoboli  J^y^il  (  Andrinople),  5o  milles. 

'  Une  noie  en  marge  du  ras.  B  semble  indiquei'  qu'il  existe  ici  quelque  ti  aiisposi- 
lion  (le  noms  de  lieu. 
*  Aujourd'hui  Aînadjik. 
'  Le  Bergula  des  itinéraires  romains.  Aujourd'liui  Tchalal-Bourgliaz. 


FeuilleligS  reclo. 


■vN[miNoi'i.t:. 


QUATRIÈME  SECTION.  293 

«  On  traverse  dans  l'intervalle  une  rivière  qui  se  nomme  Aih-    iVuiliii..|3  icio. 
"  lioun  y^A^i^l  {Agriancs  '). 

«  Andrinople  J^^^il  est  une  ville  continentale,  belle,  floris- 
»  santc,  peuplée  et  entourée  de  nombreuses  cultures.  » 

De  là  à  Thamianos  (j-jLyc  [Damiaiios) ,  »  après  avoir  également 
«  traversé  l'Akhlioun  y^^Xi-l^,  »  60  milles. 

De  Thamianos  u«jjU'  à  Carwi  ^^j^lï  [Karpos?),  «  ville  au  pied 
"  d'une  chaîne  de  montagnes,  »  1  journée 

Delà  à  Costantiniah  ^i^w-^k^j  (Constantinople),  en  .se  diri- 
geant vers  l'orient,   160  milles. 

De  même,  de  Carwi  ^^^jb  à  Ligholgho  ^ijiUJ,  «ville  impor- 
«  tante ,  située  au  sommet  d'une  montagne ,  en  se  dirigeant  vers 
«  l'occident,  »   1  journée. 

De  Carwi  ^g^jlï  à  la  chaîne  de  montagnes  qui  la  domine  vers 
le  nord,  20  milles. 

Constantinople  «AÀliùk-«ô  est  une  grande  ville,  très-peupiée, 
remplie  d'édifices  et  dont  les  environs  sont  bien  cultivés.  Elle  est 
située  à  ào  n)illes^  de  Filibobolis  ^J^ky^i^  [Philippopolis);  «on 
«  traverse  une  rivière  dans  l'intervalle.  » 

De  Philippopolis  à  Andrinople,  en  se  dirigeant  vers  l'orient", 
5o  milles. 

«  D' Andrinople  à  Arcadiopolis,  comme  nous  venons  de  le  dire 
«  en  faisant  mention  de  ces  deux  villes,  5o  milles. 

«  D'Arcadiopolis  Jo^_jJ^^!  à  Sorloua  »^J^  (Tchorlou)  dont 
«  nous  avons  déjà  parlé ,  /io  milles. 

«  (La  rivière  d'Akhlioun  y^Xi^l  passe  dans  le  voisinage  de  l'une 
«  et  de  l'autre  de  ces  villes.)  » 

De  Sorloua  iji^  à  Zaghoria  *jj^!j'  (l'ancienne  Devcltm),  «  ville 
«  située  auprès  d'une  chaîne  de  montagnes,  »  iGo  milles. 

'   En  turc  Erkené. 

'  Sic. 
Eam  reyionem  Bulrjari  cum   accepissent ,  Zagoram  appcdlarunt.    Zonare,   Annal. 
1.  II,  p.  i56. 


294  CINQUIEME  CLIMAT. 

Feuillet  ■  93  recto.  De  Zaghoiia  ï^jy^^j  à  Salonique  la  Maritime  iv4»-UJl  Jjj^Jus. 
1  4o  milles. 

«  La  montagne  de  Zaghoria  se  prolonge  entre  Zaglioria  et  La- 
"  risse  ci-dessus  mentionnée,  sur  un  espace  de  220  milles.  » 

De  Larisse  au  passage  de  l'île  d'Egribo.s  ij«-j^'  (ou  de  Négre- 
pont)  on  compt  '  80  milles. 

«  La  rivière  de  Lycostomi  (j-tv~Ji.J  [le  Pènèe)  passe  dans  le  voi- 
<■  sinage  de  Larisse  i^j^ .  De  cette  dernière  ville  à  Taroufnica 
■  «JuÀijijUs  (Tricala)  on  compte   120  milles; 

«  De  Larisse  à  un  pays  situé  sur  les  bords  de  la  mer  et  nommé 
"  kh.irista  tiw«yLi.  (Caritza),  3o  milles. 

«Taroufnica  A-JuÀi^jUs,  ville  située  dans  l'intérieur  des  terres, 
"  est  également  voisine  de  la  rivière  de  Lycostomi  ^y«u>  Ji  ,«J ,  la- 
«  quelle  se  jette  dans  la  mer  entre  Kharista  u**yLi.  et  Atlnna  &à*jI 
«  (Athènes),  ville  maritime  peu  éloignée  du  détroit  du  Pélopon- 
"  nèse  jj»j>jaUj  ^j_**a^;  cette  rivière  coule  entre  Larisse  et  Athènes. 

n  Entre  l'embouchure  de  cette  rivière  et  celle  du  Fardari  ^J^^j» 
«  (l'ancien  Axius,  aujourd'hui  Yardar)  on  compte  5o  milles. 

«La  montagne  d'el-Lacoudemonia  Ajj^:iyiii\  J^jjs-  (Lacédé- 
"  mone)  '  se  prolonge  du  midi  au  nord  à  la  distance  de  1  2  5  milles 
«de  Costantiniah  A»,ila>b,..,3  (de  Constantinople),  et  de  4o  milles 
■■  de  Carwi  ^^^j^i .  De  cette  montagne  à  la  montagne  la  plus  voisine 
■<  on  compte  3o  milles.  Un  embranchement  se  dirige  de  l'occi- 
«  dent  vers  l'orient,  et  un  autre  du  nord  au  midi,  à  la  distance 
Feuillet  1 9.S verso.  ,.  de  20  milles  de  Carwi  ^sij'^ ■  Toutes  ces  montagnes  portent  le 
>  nom  de  montagnes  de  Lacédémone.  Les  deux  chaînes  sont  sé- 
"  parées  par  la  rivière  d'Akhlioun  y^^v^l ,  laquelle  est  grande 
■<  et  célèbre.  Elle  vient  du   côté  du  nord  et  coule  à  120  milles 

'  Il  esl  évident  que  noire  auleui-  veut  ici  pailer  du  Balkan,  ou  du  moins  de  la 
partie  <le  cette  chaîne  qui  s'étend  entre  Kirk-kilis>ia  et  Aïnada.  La  dénomination  bi- 
zaïTe  qu'il  lui  doiuie  ne  peut  provenir  que  de  l'extrême  imperfeclion  des  caries  qu  il 
était  a  portée  de  consulter. 


QUATRIÈME   SECTION.  295 

"de  Constantinople.    Celte    rivière   passe  à    12    milles   de   Phi-    KcmiUi  190  vuso. 

"  lippojwlis,  se  détourne  vers  l'occident,  puis  vers  Andrinople; 

«  dont  elle  baigne  les  murs  à  l'occident;  puis  vers  Sorioua  »jJ^— 

«  (Tchorlou),  puis  vers  Arkadoboli  Jo^il^i ,  puis  eulin  directc- 

»  ment  vers  Akhrisobouli  la  Maritime  Jo^^m^I  [Cliristopolis)  où 

«  elle  prend  le  nom  de  Mari  ^^jU  (ou  de  Maritza).  » 

«  Pour  se  rendre  de  Durazzo  ^j^\ji  à  Constantinople  AAÀAkÀia— ï, 
en  suivant  les  contours  des  rivages,  on  passe  d'abord  par  Lab- 
louna  *jyX<J  (Avlona) ,  puis  on  double  la  pointe  du  Péloponnèse 
^J,^jyô■J  ij^y=~  (j^  Jy4=;J,  puis  OU  louge  les  côtes  de  cette  pres- 
qu'île jusqu'au  détroit  dont  l'entrée  est  sur  le  côté  opposé  près 
le   cap   Achkala  AXil  l?"Ij  (  cap   Skyllo    ou  Promontorium  Scyl- 
lœum).   Nous  avons  déjà  décrit  cette  route  dans  le  cpiatrièiue 
«climat'.   Nous  disons  donc  que  d'Anaboll  Jtjb  (Napoli  de  Ro- 
manie)  à  Hadjiria  i^^jS-  on  compte  90  milles; 
"Et  de  Hadjiria  à  Bendesia  a_**..xàj  (Vostitza?),  en  ligne  di- 
«  recte  et  par  terre,  i35  milles. 

«  De  Bendesia  au  cap  Achkala,  5o  milles. 

"  Ce  cap  est  formé  par  une  chaîne  de  montagnes  qui  pénètre 
"à  100  milles  dans  l'intérieur  du  Péloponnèse. 

«  Du  cap  Achcala  à  Malbasa  iUsUt»  [Monembasia) ,  280  milles; 
«Et  d'un  cap  à  l'autre  (dont  le  nom  manque),  comme  nous 
«  l'avons  dit,  6  milles. 

"De  l'entrée  du  détroit  de  la  presqu'île  à  Bendesia  «_*_.« j^ij, 
«ville  maritime,  bien  peuplée  et  commerçante,  45  milles. 
«De  Bendesia  à  Atbina  ax>3\  (Athènes),  5o  milles. 
«  Athènes  est  une  ville  populeuse,  environnée  de  jardins  et  de 
»  champs  cultivés. 

«De  là  à  Kbarista  <_» — «r,Li.   [Carj'stos] ,  ville  maritime,  très- 
«  peuplée,  entourée  de  champs  cultivés  et  de  vergers,  60  milles. 

Voyez  ci-des.sus ,  p.  i2'i  el  suiv. 


^96  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feoiiieii9.3\eiw.         «  De  là  à  l'extrémité  de  l'île  d'Egrlbos  (j«>a^I  (Ncgrepont)  et  à 
«  la  ville  d'Armiroun  ^jjj-f^j^  ',  88  milles. 

«  L'ilc  d'Egribos  (l'ancienne  Eubce)  a  loo  unlles  de  circonfc- 
«  rence,  et  on  y  remarque  deux  villes,  savoir:  celle  qui  est  voisine 
«de  Kharista  (de  Carystos)  et  qui  se  nomme  Aghinis  (j«-vvsi 
•  [Hagius  loannis?),  et  dans  la  partie  orientale  de  l'île,  près  le  cap 
"Eskel-Fara  s^UAJCwI  (le  port  de  Fara.^),  la  ville  de  Fasiniont 
«  ciwL»  (^Is  [Plialasia?). 

•  Le  climat  d'Egribos  est  salubre ,  son  territoire  fertile ,  cou- 
«  vert  de  cultures  et  produisant  toute  sorte  de  fruits  en  abou- 
Ait.MVRos.  „  dance.  La  ville  d'Armiroun  jjj^-s^'  [Armjros),  située  à  l'entrée 
"  du  détroit,  est  considérable,  peuplée  et  commerçante.  C'est  là 
"  que  les  Grecs  entreposent  leurs  marchandises.  »  De  là  à  Deme- 
«  triana  *-jlj^i  [Demetrias] ,  petite  ville  bien  peuplée,  on  compte 
«  3o  milles. 

DeDemetrianaà.\J:)latamouna  «jj.«J=îXjl(Platamona),  i  lo  milles. 

"  Entre  ces  deux  villes  coule  la  rivière  de  Lycostomi  ^ j^^^JuJ 

«  (le  Pénce). 
pi.ATAMo.vA.  «  Ablatamona   *j^^yol  (Platamona)  est  une  ville  florissante 

«  dont  les  maisons  sont  hautes  et  magnifiques,   et  le   territoire 
«  agréable  et  productif.  Son  port  offre  un  bon  mouillage.  » 

De  là  à  Kitrosu-^i^s  (kidros),  «  ville  considérable,  forte,  com- 
"  merçante  et  bien  peuplée,  »  lio  milles. 
5AL0MQCE.  De  là  à  Salonique  ij-y>^,  par  la  voie  la  plus  directe,  20  milles. 

«  La  mer  forme  ici  un  golfe  peu   considérable  à  l'extrémité 
Feuiilci  194  recto.    «  duqucl  cst  bâtie   Salonique,  ville  agréable,  célèbre  et  possé- 
"  dant  une  nombreuse  population.  » 

De  là  à  Rendhina  a.«Jvj;^,  «  ville  entourée  de  murs  et  possédant 
■'  des  marchés,  »  26  milles. 


■   Le  ms.  A  porte  Annioun  (j_ys*>'  • 

'  La  lienlma  des  Bvzan(ins.  acluellcment  décime,  mais  existant  encore  sou.s  les 
noms  de  Vaslra  ou  de  Rondino. 


QUATRIÈME  SECTION.  297 

De  Rendhina  à   Akhrisoboli   la  Maritime  J^^-.yji.t  [Christn-    Fcuiliitui/i  recto. 
polis),  2  0  milles. 

«,  «  Cette  dernière  ville  est  agréable  et  remarquable  par  la  beauté 
»  de  ses  marchés  et  par  l'importance  de  son  commerce.  Auprès  de 
«  ses  murs  coule  une  rivière  connue  sous  le  nom  de  Marmari 
«  tsj^j-*  (la  Maritza).  » 

D  Akhrisoboli  à  Akbristobolis(j*JjyUyji.l  on  compte  2 5  milles'. 

«  Vis-à-vis  de  ce   dernier  lieu  et  dans  son  voisina<re  il  existe 

o 

«une  luontagne  auprès  de  laquelle   est  un  pays  connu  sous  le 
nom  de  Filibes  ^J>^MSi  [Pliilippcs'-),  où  il  y  a  beaucoup  d'indus- 
trie et  de  commerce,  soit  d'exportation,  soit  d'importation.  Ce 
pays,  couvert  de  vignes  et  de  plantations  de  toute  espèce,  est 
situé  sur  une  éminence  à  8  milles  de  la  mer.  Entre  le  premier 
«  et  le  second  de  ces  lieux,  coule  une  rivière  connue  sous  le  nom 
de  Magrobotami  ^^jyt^  [Makropofamos  ou  Mavropotamos).  Ce 
fut  à  Filibes  [Philippcs)  que  naquit  Alexandre. 
«  De  la  rivière  en  qT  estion  à  Akhristobolis  ^^  i  .j  v  ^..^  -^i  on 
«  compte  1  2  milles.  » 

De  Filibes  ^jmaaJj  à  Kalah  aK^j  (la  Cavale,  anciennement /Vea- 
polis),  «ville  maritime,  forte  et  jolie  ,  "  2  5  milles. 

De  là  à  Sant-Djordji  ^=-  t>j-w  (Saint-Georges),  «ville  impor- 
«  tante,  avec  de  magnifiques  bazars,  de  larges  rues,  de  belles 
«  maisons,  peuplée,  riche  et  commerçante,  »  26  milles. 

De  là  à  Calliboli  J~>~A^  (Gallipoli),  «belle  et  grande  ville,»         GAu.iroi.r. 
1 00  milles. 

De  Gallipoli  à  Nabdhos  (j«._}«>s>li  [Panados],  «  ville  importante, 
«  dont  les  maisons  sont  nombreuses,  les  rues,  les  bazars  et  les 
«  places  publiques  larges,  et  vis-à-vis  de  laquelle  est  située,  sur 
«le  continent,  à  3o  milles  de  distance,  la  ville  de  Rousio  j^s*»»; 
«  dont  nous  avons  déjà  parlé,  «  65  milles. 

'  Il  y  a  évidemment  ici  quelque  confusion. 

'  Lieu  célèbre  par  la  défaite  de  Bru  tus  et  de  Cassius. 

n.  38 


298  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Fcnillrt  igt  iviio.  De  là  à  Roiloslo  jju.ij^, ,  «jolie  ville  dont  les  iDaisons  sont  con- 
lionosTo.  «  ligues,  la  situation  ruuile,  ot  les  environs  couverts  de  vignobles ,  ■- 

20  milles. 

De  là  à  Iraclia  «jJj^I  ,  qu'on  nomme  aussi  Heraclia  ii_»_Lï^_ô , 
'  ville  très-peuplée  et  très-commerçante  où  s'abritent  les  Hottes 
«  et  les  armées,  »  20  milles. 

D'Heraclia  à  Selimiria  *_^,ju(|J^  (Sc/j'mina,  aujourd'hui  Silivri), 
«ville  forte  et  résidence  bien  connue,  •■  26  milles. 

De  là  à  Bathoura  »j^L  [Athyra,  aujourd'hui  Buïuk-Tchekme- 
•  djé),  «lieu  remarquable  par  ses  vignobles,  ses  vergers  et  ses 
«  champs  cultivés,  »  20  milles. 

De  là  à  Rio^j  [Rhegium,  aujourd'hui  Kutchuk-Tchekmedjé), 
«pays    commerçant,  agréable   et  très-frcquenté  ',"    20   milles. 

De  là  à  Costantiniah  iMAsùia^i  (Constantinople) ,  20  milles. 
coNST.i>riNOPi.B.  Cette  capitale  e.st  bâtie  sur   une   langue  de  terre  de  forme 

triangulaire.  Deux  de  .ses  côtés  sont  baignés  |)ar  la  nier  ;  h; 
troisième  comprend  le  terrain  sur  lequel  s'élève  la  porte  Dorée. 
La  longueur  totale  de  la  ville  est  de  9  milles  ^.  «  Elle  est  ceinte 
«  d'une  forte  muraille  dont  la  hauteur  est  de  vingt  et  une  cou- 
«  dées  et  revêtue  d'un  parapet  haut  de  dix  coudées,  tant  du  côté 
"  de  la  terre  que  de  celui  de  la  mer.  Entre  ce  parapet  et  la  mer  il 
«  existe  une  tour  iCs-^  qui  s'élève  à  la  hauteur  d'environ  cinquante 
«  coudées  rechacki.  La  ville  a  environ  cent  portes  dont  la  princi- 
«  pale  est  celle  qu'on  nomme  la  porte  Dorée;  elle  est  en  fer  recou- 
Feuillei  19/1  verso.  «  vert  de  lames  d'or,  et  l'on  n'eu  connaît  pas  qui  lui  soit  compa- 
«  rable  en  grandeur  dans  toute  l'étendue  de  l'empire  romain  \ 

'  Cette  indication  manque  clans  le  ms.  A. 

'  La  version  latine  contient  en  outre  la  mention  suivante  :  hubelque  jtoynum  uqua- 
italcis  iliiotlcrim  milllaribas  prolcruum.  Heuieu.senienI  notre  texte  nous  met  à  portée  (le 
rectifier  cette  erreur  ;  cai-  il  ne  s'agit  point  ici  d'un  clang  d'eau  douce  auprès  de  Cons- 
tantinople, mais  bien  du  lac  de  Nicce.  ainsi  qu'on  le  verra  plus  loin  (p.  3oi). 

'  X.0»)  jUaiii"  IJai  jjifil  J  ^-^Ji-«  tiy^v  ij^-v'j 


QUATRIÈME  SECTION.  299 

"Cette  ville  renferme  un  palais  renommé  jjar  la  hauteur,  la  Feuillei  19  i  verso. 
«  vaste  étendue  et  la  beauté  de  ses  constructions,  et  de  plus  un 
»  hippodrome  yjj^j  par  lequel  on  arrive  à  ce  palais,  cirque  le 
"  plus  étonnant  qui  existe  dans  l'univers.  On  y  marche  entre  deux 
"  rangs  de  statues  en  bronze  d'un  travail  exquis,  leprésentant  des 
«  hommes,  des  chevaux,  des  lions",  etc.  sculptées  avec  une  per- 
"  fection  de  nature  à  faire  le  désespoir  des  artistes  les  plus  ha- 
«  biles.  Ces  figures  sont  d'une  stature  plus  haute  que  la  grandeur 
«  naturelle.  Le  palais  contient  également  un  grand  nombre  d'ob- 
«jets  d'art  infiniment  curieux. 

«Au  delà  du  détroit  et  dans  la  direction  de  l'Arménie,  il 
«existe  onze  provinces  ou  dépendances,  savoir  :  1  °  l'y^biakhonia 
«  iuj^3Xjl  '  (  la  Paphlagonie  ) ,  qui  renferme  cinq  forteresses  du 
«  côté  de  la  mer  de  Syrie. 

«  2"  La  plus  éloignée  d  entre  ces  provinces  est  celle  de  Mala- 
«  tia  ^^>X<i  (ou  de  Mélitènc)  dont  le  nom  signifie  les  yeux  et  les 
<i  oreilles,  qui  renferme  trois  forteresses. 

'•  La  ville  de  Nicomédie  *ji.^jio ,  située  à  8  milles  de  la  mer,  est 
«  actuellement  ruinée. 

«  3°  La  province  deLamchik  ^j_*A,^i/  (^Opsilàon)  dont  dépendent 
«  Nicée  «_ji_»-x-j,  grande  ville,  et  dix  autres  places  l'ortes.  Auprès 
«  de  Nicée  est  un  lac  d'eau  douce  dont  la  longueur  est  de 
«  I  2  milles. 

«  /i"  La  province  d'el-Afachïn  (j^*^*^'  (Ephèse),  qui  contient 
«  quatre  places  fortes.  La  ville  du  même  nom  est  située  dans  le 
«  district  d'Alawasi  ,^lj^I .  »  On  dit  qu'Afachïn  yviii!  est  la  ville 
des  possesseurs  de  la  caverne  (des  sept  Dormants);  mais  il  n'en 
est  rien  :  ceux-ci  sont  dans  une  caverne  qui  existe  entre  A'mou- 
ria  *j;j.*c  et  Nikia  loXù  (Nicée)  ,  et  sur  une  montagne  d'envi- 
ron mille  coudées  de  haut.  A  la  surface  du  sol  on  voit  une 
caverne  et  une  espèce  d'escalier  conduisant  au  lieu  où  sont  les 

'   Nous  avons  cru  devoir  numéroter  chacune  de  ces  pi'ovinces ,  pour  plus  de  clarté. 

38. 


500  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet igi verso.  sc})t  Donnants.  Sur  le  sommet  de  la  montagne  est  une  ouver- 
ture qui  ressemble  à  un  puits,  par  lequel  on  pénètre  justju'à  la 
porte  de  la  caverne.  Au  bout  de  trois  cents  pas  on  aperçoit  do 
la  clarté,  et  l'on  voit  un  portique  soutenu  par  des  colonnes,  puis 
diverses  nicbes,  parmi  lesquelles  il  en  est  une  de  la  bauteur 
d'une  coudée,  avec  une  porte  en  pierres  taillées.  C'est  là  que 
sont  les  morts  connus  sous  le  nom  de  possesseurs  de  ta  caverne 
(i_vftfi]  tjLsol).  Ils  sont  au  nombre  de  sept,  dormant  sur  le  côté; 
le  lieu  dans  lequel  ils  reposent  est  joncbé  de  bois  d'aloès,  de 
myrrbe  et  de  camphre.  A  leurs  pieds  est  un  cbien  coucbé,  dont 
la  tête  touche  à  la  queue,  mais  dont  il  ne  subsiste  que  le  crâne 
et  la  majeure  partie  des  os  parfaitement  distincts. 

Les  habitants  de  l'Andalousie  se  trompent  au  sujet  des  sept 
Dormants,  lorsqu'ils  disent  que  ce  sont  les  martyrs  de  la  ville 
de  Loucha  «-ijj . 

«  L'auteur  du  présent  ouvrage  s'exprmie  eu  t'es  termes  '  :  En 
«  l'année  5  lo  (i  i  i  y  de  J.  C),  j'allai  voir  cette  caverne  en  com- 
«  pagnie  d'autres  personnes.  Nous  descendîmes  dans  un  puits 
«  profond  à  peu  près  d'une  toise,  puis  nous  marchâmes  pendant 
«  quelques  instants  dans  un  souterrain  obscur.  Arrivés  à  l'endroil 
«  où  la  caverne  s'élargit,  nous  trouvâmes  les  morts  couchés  sur 
«  le  côté,  au  nombre  de  sept.  A  leurs  pieds  gisait  un  chien  dont 
"  la  chair  et  la  peau  avaient  disparu,  et  dont  il  ne  restait  que 
«  les  os  et  le  crâne.  On  ignore  à  quelle  époque  ces  individus 
«  entrèrent  ou  furent  introduits  dans  cette  caverne.  Le  premier 
«  d'entre  eux  avait  le  col  très-gros  et  la  tête  énorme.  Les  habi- 
«  tants  de  l'Andalousie  rapportent  une  autre  tradition  relative- 
Feuillet  1 95  recio.  Il  ment  à  ce  sujet;  mais  la  vérité  est  que  les  sept  Dormants  sont 
"  ceux  dont  nous  venons  de  parler. 

.<  5°  Une  autre  province  est  le  Batalous  ^^-LLl  [Analulikuus?), 

'  Ce  passage  semble  prouver  que  noire  auteur  avait  voyage'  dans  l'Asie  mineure, 
a  l'époque  où  régnait  Alexis  Comnène. 


QUATRIEME  SECTION.  301 

"  où  l'on  remarque  el-A'lamïn  yv.UjtJî,  Merdj  el-Chahm  «.^J!  Sr-*'    '■"liiif  lyS  «-cto. 
«  Maclikensïn  (jv«--»-^'ii^,  et,  particulièrementA'mouria  aj^^  (l'an- 
"  cienne  Amorium)  ' ,  belle  ville  dont  les  tours  sont  au  nombre 
«  de  quarante. 

«6°  Puis  vient  le  Djarsioun  ^Jy^J^>■  [ Kharsianon) ,  province 
«située  sur  la  route  de  Malatia  iL_*_laA-o,  comprenant  quarante 
«villes,  dont  la  principale  est  Housba  aj-^-^^». 

«7°  Puis,  le  Baclan  yîVJb  [Boul,cUarwn),  où  l'on  remarque 
«  Ankira  «yù!  (Angora),  Tamalo^Ja  [Andabilis,  aujourd'hui  Ande- 
«  bal.»"),  Caïssaria  iojUajiï  [Cœsarea  ad  Anjœiim)  et  seize  autres  villes. 

«8°  Puis,  l'Arminiac  (i,i-*.J^Ji  [Armcniacon) ,  qui  compte  au 
«nombre  de  ses  dépendances  Coniali  ajojj  [Iconium),  Khizlassa 
«  x^y^  [Lystra?),  et  seize  autres  villes. 

«  9°  Puis  la  Djaldia  ajOv.)^=-  [Chaldia),  dont  l'extrême  limite 
«  est  Arsia  ***»,!  (Erzeroum),  et  qui  comprend  six  places  fortes. 

«  1  o°  Puis  la  Seleukia  iy^^^,  province  située  du  côté  de  la 
«mer  de  Syrie,  gouvernée  par  l'intendant  des  routes-,  et  qui 
«  compte  au  nombre  de  ses  dépendances  Selefkia  a^S^^  ou  Se- 
«  leukia  iijçsyLy,  et  dix  villes. 

«  I  1°  Puis  le  Benadec  ^ijiUj  [Lycandiis],  qui  a  pour  limites  les 
«montagnes  de  Tarsous  ij^y^jia  Sj^o.  (le  Taurus),  Adana  Ajii  et 
«  el-Massissa  xiax^ai'  [Mopsuestia),  et  qui  comprend  au  nombre 
«  de  ses  places  fortes  Corra  oj-i  (Koron?),  Tibra  \j—>~\ls  [Tjane?], 
«  el-Adjouf  o^s-i)l,  Dzoul'kila'  ^yJîi  ^i,  et  quatorze  autres  moins 
«  considérables.  Nous  parlerons  de  ces  diverses  contrées  lorsque 
«  l'occasion  s'en  présentera.  « 

Le  détroit  de  Constantinople  communique  avec  la  mer  de 
Syrie,  et  sa  largeur,  auprès  de  Constantinople,  est  de  A  milles. 
L'une  de  ses  embouchures  est  vers  le  midi,  auprès  de  la 
ville    d'yVbidah  «J^jI  iiJoO^  [Abydo.i],  lieu  oii  sa  largeur  ne   dé- 

'  Voyez,  au  sujet  d'Amorium  ,  le  remarquable  ouvrage  de  M.  Leake  ,  p.  86. 
'  C'est  du  moins  ce  que  j'entends  par  ces  mots  :  4_t«)«>Ji  Ji-«lc  Uki'jjij  • 


502  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  1 95 recto,  passc  pas  la  porléc  d'un  jet  de  flèche,  et  où  sont  deux  toufs  et 
des  gardiens.  La  longueur  de  cette  partie  du  canal  est  de  iôo 
milles.  L'autre  extrémité  atteint  la  mer  du  Pont  ^fJ^J^,  et  sa 
longueur,  à  partir  de  Constantinople,  est  de  60  milles,  «  en  sorte 
«que  la  longueur  totale  du  détroit,  depuis  ia  mer  du  Pont  jus- 
•  qu'à  la  mer  de  Svrie,  est  de  Sjo  milles.  A  l'entrée  de  la  mer 
«  du  Pont  est  la  ville  de  Musnali  «li».^  ',  oi!i  la  largeur  du  canal  est 
«de  6  milles.  Du  côté  de  la  mer  de  Syrie,  sa  partie  la  plus 
«  étroite  est  vers  Abydos.  Au-dessous  de  celte  emLouchure,  et  à 
"  l'orient  de  la  mer  de  Syrie,  est  la  ville  d'Azah  ou  d'Azila  »jl 
"(l'ancienne  ^.woi),  qui  est  peu  considérable,  mais  bien  peu- 
«  plée  et  industrieuse.  De  là  à  la  ville  de  Damala  ilUi  (l'ancienne 
"Damalis,  aujourd'liui  Scutari),  Ajournées; 

«Et   de   Damala   à  la   ville  d'el-A'bra  -  j^-oJ'  aàj-x-o,  située  à 
«  3  milles  de  Nicéc  *joUj,  100  milles. 

«  Nicce  est  à  l'Orient  de  el-A'bra,  place  forte  et  bien  peuplée. 
«  De  là  à  l'entrée  du  canal  (de  Constantinople)  on  compte  2  4  milles. 

«  On  transporte  des  légumes  de  Nicée  à  Constantinople,  villes 
«  séparées  l'une  de  l'autre  par  une  distance  de  3o  milles. 

«  De  Nicée  à  la  mer  on  compte  3  milles. 
NICÉE  «  Nikia  ml/^  (Nicée)  est  ime  ville  ancienne,  ou  plutôt  antique. 

«  On  ignore  le  nom  de  son  fondateur.  Elle  est  sur  les  bords  d'un 
«  lac  d'eau  douce,  de  1  2  milles  de  long  sur  7  de  large,  où  sont 
«trois  montagnes.  Il  existe  une  petite  porte  de  communication 
«  entre  le  lac  et  la  ville.  Lorsque  les  habitants  sont  eilrayés  par 
"  un  danger,  ou  pressés  par  une  nécessité  quelconque,  ils  sortent 
Feuillet  iç,j  verso.  «  en  fouIc  de  la  piace,  se  jettent  dans  des  barques  et  vont  cher- 
«  cher  un  refuge  dans  les  montagnes  en  question.  Du  reste  la 
«  ville  est  grande  et  belle. 

'   L'ancien  Templam  Jovis  Uni,  prè-s  le  nouveau  château  d'Asie. 
^  Eriholuin.  La  même  ville  est  indiquée  sous  le  nom  d'Enboea  sur  la  carte  de 
Ptolémée. 


QUATRIÈME  SECTION.  5U5 

"  De  Nicée  à  Camoudia  ioi^'  (Nicométlie)on  compte  /j  journées.    Feniiieii  95  verso. 

«Cette  dernière  ville  est  très-ancienne  et  très-connue;  c'était 
»  autrefois,  avant  la  fondation  de  Constantinople,  la  capitale  de 

»  l'empire  romain  ^^jj Jl  oJÏl^jii.  De  là  à  Constantinople  on 

-  compte  1  60  milles. 

n  De  Nicée  à  Damlia  iuiaa,  petite  ville  bien  peuplée  et  abon- 
«  dante  en  ressources,  4  journées. 

«  De  Damlia  à  Azla  *!)'  (Assos),  petite  ville  sur  les  bords  de  la 
«  mer,  4  journées. 

«  D'Azla  à  Abydos  o:>^^\ ,  ville  située  sur  la  rive  orientale  du  dé- 
«  troit,  3  journées. 

«D' Abydos,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  à  la  ville  d'Atramito 
«  jji^jj]  [Adramyttium),  ville  très-forte  et  lieu  de  refoge  très-sûr, 
«auprès  duquel  coule  une  rivière  du  nom  de  Noiimar j\^^  (ou 
«  Koumar),  3  journées. 

"  D'j\]3ydos  à  Befkhia  U^  [PeJ'Ina) ,  lieu  situé  sur  une  émi- 
«  nence ,  à  ào  milles  de  l'embouchure  du  détroit  d'Abyilos, 
«  2  faibles  journées. 

«Une  rivière  considérable,  nommée  Fimca  Aji_*-À-j  (l'ancien 
«  Limjrus),  sépare  Satalia  iuJlk*.  [Attalia)  de  Batra  ïyjii  [Patara); 
«  cette  rivière  prend  sa  source  dans  les  montagnes  de  Bellchia 
«  UaJo  dont  il  est  ici  question. 

De  Befkhiaà  Afachïn  (j>iijl  (Ephèse),  ville  des  sept  Dormants, 
«  on  compte,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  3  journées. 

«Ephèse,  actuellement  ruinée,  était  bâtie  sur  le  penchant 
«  d'une  montagne;  de  là  à  Amtelïn  (vjOJa.*!,  qu'on  nomme  aussi 
«  Mateli  JJaU  (le  mont  Latmus),  château  fort  très-élevé,  gardé 
«par  des  hommes  très-braves,  en  se  dirigeant  vers  le  midi, 
«  2  journées. 

«De  là  à  Djoundiou  ^j^jyja-  (l'ancienne  Myndus,  aujourd'iuii 
«  Mentecha),  fort  près  les  bords  de  la  mer,  ko  milles. 

«  De  ce  fort  à  la  montagne  de  Zcrmi  ^jj  [Ceramas),  qui  touche 


504  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  195  verso.  «  à  la  mer  de  Syrie  et  qui  contient  des  mines  de  fer,  beaucoup  de 
«  gibier  et  quantité  de  plantes  aromatiques,   1  journée. 

"  D'Amtelin  (j-Ua^i  à  Chorent  <^mj^,  dont  nous  avons  parlé  dans 
«le  quatrième  climat,  Ajournées. 

«De  Nicée  **_Jui  à  Kidros  ,-.jO^_js^>  ou  u-.«iJ^  (Cedrea) ,  vill 


uv 


e 


"  peu  considérable,  niaisforte ,  peuplée  et  située  auprès  d'une 
«  montagne  qui  la  domine,  par  une  contrée  déserte,  7  journées. 

«De  Kidros  à  A'mouria  *jj^-«^,  1  faible  journée. 

«  On  trouve  dans  le  lac  de  Nicée  un  petit  poisson  d'unfitr  (en- 
«  viron  3  pouces)  de  longueur,  de  couleur  verdoyante  et  rempli 
«d'arêtes  très-minces,  qui,  lorsqu'il  est  cuit  et  mangé  avec  de 
«  l'origan,  a  la  propriété  de  couper  instantanément  la  fièvre.  On 
«  y  pèche  aussi  des  écrevisses  dont  le  bouillon ,  mêlé  avec  du 
«  vinaigre ,  est  un  remède  souverain  contre  la  paralysie.  Enfin 
«on  trouve  sur  ses  bords  des  pierres  jaunes,  creuses  et  légères, 
«  qui,  lorsqu'elles  sont  suspendues  sur  les  bancbes  d'une  femme 
«  enceinte ,  bâtent  singulièrement  son  accouchement  :  la  chose 
«  a  été  éprouvée.  Ces  pierres  sont  connues  sous  le  nom  de  pierres 
"de  Nicée,  et  il  en  est  question,  ainsi  que  de  leurs  propriétés, 
«  dans  les  livres  des  médecins.  « 


CINQUIÈME  SECTION.  505 


CINQUIÈME  SECTION. 

llineraiies  d'une  partie  de  l'Asie  mineure  cl  de  l'Arménie.  —  A'mouria. —  Derb  ou 
Derbe.  —  Meiedni  ou  Melilène.  —  Kamkh.  — Angora.  —  Libadliia.  — Camroun . 


La  présente  section  comprend  le  Natos  u«^UL»  (Anatolie),  pays  Feuillet 1 96 recio. 
dont  le  nom  signifie  l'orient,  où  sont  situés  A'mouria  ajjj^  [Amo- 
rium),  le  fort  d'el-A'lamïn  yvl>*Jt  (j*aa-  (ou  des  deux  Drapeaux), 
Merdj  ci-Chaluu  _^.*.^l  ^^  (l'ancienne  Germa),  le  fort  de  Bar- 
ghouth  vi'jijjJI  (j-i^i^,  Mechkenis  (jwAjXsm  \  la  province  de  Bough- 
lan  y^Jb  ù^o  [Boukellarion)  qui  renferme  Ankira  i^l  (Angora), 
Talbour  J_J-^XÎ^  (  Tabla  ?) ,  Tokhat  Lli?  (Tocat)  et  Khazlassa  i^^y^ 
(Cybistra?);  la  province  d'Arminiac  ^iU;^-•Jl  J^  [Armcniacoii)  où 
sont  :  Coniah  iujy»  (l'ancienne  Iconium),  Ladikié  «jç^ii/  (  Laodicea 
combusta),  Dirakio  _jAïji ,  Caloumi  ^gyki,  Belouti  J=_jAj  ;  de  plus, 
toutes  les  places  fortes  d'el-Cabadic  jjjiUiiJi  (de  la  Cappadoce), 
province  qui  s'étend  depuis  Tarsous  ^jt.^j^jh  jusqu'à  el-Leïn  (jvJi!I 
[VHalys),  et  divers  autres  lieux  dont  nous  avons  fait  mention  dans 
le  quatrième  climat,  «tels  que  le  Lamchik  ^j^v-voi"  {Opsikion)  où 
«sont  Nicée  *u*aj,  el-Iehoudi  ^^i^^l  [Hehraïcus?],  Gharoboli 
«  i}-Jij»,  Aghradh  ilj^il)  [Aorala],  et  la  ville  de  Libadhia  «jyôU! 
«  (Lopadium).  Notre  intention  est  maintenant  de  donner  la  descrip- 
«  tion  de  ces  lieux  et  findication  de  leurs  dislances  respectives, 
«  soit  en  milles,  soit  en  journées,  d'après  la  méthode  que  nous 
«  avons  suivie  dans  les  précédentes  sections.  « 

De  Nicée  iUJijo  à  A'mouria  *-J)^  on  compte  8  journées ,  savoir  : 
de  Nicée  à  la  rivière  de  Mastara  «yjc_«»^j..yj  (l'Ascanlus  ou  ïllylas), 
1  journée; 

'   Le  nis.  B  porte  Mechechhi  jC«i»Sb.«,  la  version  latine  Almostasca. 

II.  39 


306  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuille!  196 recto.         De  cetto  rivière  à  lîatransia  *_.-i,j;>-X_> ,  «  bourg  bien  peuplé,  » 
1  journée. 

De  là  à  Libadhia  ioiUJ  '  (Lopadium ,  aujourd'hui  Loupadia), 
«  ville  considérable,  avec  divers  édifices  et  bazars,  »  située  sur  les 
bords  d'une  rivière  navigable  pour  de  gros  navires  qui  v  par- 
viennent par  le  détroit  (de  Constantinople),  «  entourée  de  vigno- 
«  blés,  de  jardins  et  d'habitations  contiguës,  »  i  journée. 

De  Libadhia  XA*àUJ  à  Massissa  a  «.«,«..*,  village,   1  journée. 

De  là  à  Castora  »jyc-~ï,  1  journée; 

Puis  à  la  rivière  de  Maderi  ^jiUj-^j  (le  Thymbris  ?) ,  1  journée; 

A  Kidros  ,j»j,jOw^>  (Cedrca),  «petite  ville  bien  peuplée,  avec 
«marchés,  édifices,  etc.  »  1  journée; 

Et  à  A'mouria  »^jyi,   1  journée. 

Voici  une  autre  route  d'A'mouria  au  Khalidj  -s^Xi.  (le  Canal). 

Sortis  d'A'mouria,  vous  vous  rendez  au  village  des  Poissons 
^\y^  ÏLiji,  I  5  journées  ^. 

De  là  à  la  rivière  qui  coule  à  l'occident  d'A'mouria ,  i  journées; 

Puis  à  Fandj  ^,   12  journées; 

Puis  à  Calahl  el-Ghâbé  iùUJI  jgîVi  (ou  de  la  Forêt),  i5  jour- 
nées; 

Puis  au  fort  du  Juif  j^aj..^!  (j*^^^  [Hebraïcus?),  i  i  journées; 

A  Sendaberi  ^£J^\.>J>M  (Santabaris ,  aujourd'hui  Seïd  el-Ghazy), 
1  8  journées; 

A  Merdj  Djama  el-Melik  Baderwana  « — iljyil  AJil  * — 9:  ^^. 
3o  journées; 

Au  fort  de  Gharoboll  J->}j^  (j*»^-  ^  journées; 

.\ux  Églises  du  Roi  JJHl  ^r-jU^,  3  journées; 

A  Mulawvven  ^j^.  2  5  journées; 

«A  el-Aghradh  il^ili  [Aorata),   i  5  journées;  • 

'   Les  manuscrits  porteiil  tantnl  xiuàlij  et  tantôt  AjiUJ. 

'   M.  Hase  pense  qu'à  partir  d'ici  jusqu'au  bout  ilc  l'itinéraire,  partout  ou  il  y  a 
journées,  il  laul  lire  milles. 


CINQUIEME  SECTION.  307 

A  Meladjeiia  ia».y^  (l'ancienne  Melaguia,   près  la  moderne    Feuillet  196  verso. 
Aïnigheul),   1  5  journées; 

A  l'Étable  du  Roi  ^UU  JyJxwl,  5  nulles; 

Au  fort  d'el-A'bra  lyuti\  (j.n-». ,  3o  nulles; 

A  el-Khalidj  ^JÂ  (le  Canal),  2 4  milles. 

«  A'mouria  H-tjyS  [Amorium)  '  est  une   ville  considéraLle  qui  vmouiua. 

«jouit  d'une  grande  célébrité,  soit  dans  le  pays  des  chrétiens 
«  ^»jy-Ji  ,  soit  dans  le  pays  des  musulmans.  Cette  ville,  très- 
«  ancienne ,  fut  successivement  prise  et  reprise  par  les  armées 
«  musulmanes  et  chrétiennes.  Ceinte  de  fortes  murailles,  »  elle 
est  située  sur  les  bords  d'une  grande  rivière,  qui  coule  vers  le 
midi  et  Unit  par  se  perdre  clans  l'Euphrate  ^.  Le  nom  de  cette 
rivière  est  Cobakeb  t-oUï.  Cette  ville  est  un  centre  de  commu- 
nications et  un  lieu  de  passage,  tant  vers  les  pays  circonvoisins 
fjue  vers  les  pays  éloignés.  Nous  allons  donner  (entre  autres) 
l'itinéraire  d' A'mouria  à  Tarsous  : 

D' A'mouria  i^jyi  à  \Vadi'lhourjj_iI  (^iij,  1  2  milles. 

De  là  à  Andusiana  iijU-v  jol ,  «  place  forte ,  »   12  milles  ; 

A  Meldjis  (j«_x^,  20  milles; 

Au  faubourg  de  Coniah  A^jy»,  i5  milles; 

A  la  rivière  d'el-Ahsa  \.*«.=.^1^^,  1  8  milles; 

Aux  fontaines  de  Barghouth  ii>ç^>  (jy^,  1  (3  milles; 

Au  fort  de  Chamachki  JiA^  (j-"»»,   16  milles; 

Au  commencement  de  la  forêt  iijUJI  (j-lj,  16  milles; 

A  la  ville  de  Leïn  yvJil  âJo-x^,  i5  milles; 

A  el-Bahasi  ^gy^^\ ,  3  journées; 

A  la  rivière  de  Tarfa  Is^l  t^alj,  20  milles; 

A  Mo'asker  jX»»jd!  (le  Camp),  12  milles; 

'  D'après  M.  Leake,  lai.  Sg"  20',  long.  3i°  ^o'  à  l'est  du  mtridieri  de  Greeinvicli. 

'  Voici  le  texte  :  ujI^I^^  i  t;^-wx>  yl  Jl  Ç^jw=- ^  ^n-»J  •  Celle  indica- 
tion n'est  point  exacte.  Voyez  toulefois  ,  au  sujet  d'A'mouria  ou  d'Amoriuni  , 
Leake  s  Journal  of  a  tour  in  Asia  minor,  p.  86  et  88. 

39. 


508  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillei  196 verso.  A  Dorh  oji  [Dcrbe  '),  lieu  dont  il  est  question  dans  les  poé- 
DEBB  OU  DEBBE.  slcs  d" Amru'lcaïs.  C'est  une  montagne  qui  sépare  le  pays  d'Antaiia 
iùJUaji  (Satalie)  et  le  Djersoun  y.>-y^  (l'ancien  thème,  Kharsia- 
non),  et  qui  s'étend  de  l'ouest  à  l'est.  Il  y  a  des  portes  {Pylœ  CUiciœ) 
fortifiées  et  gardées  par  des  troupes  qui  exercent  leur  surveil- 
lance à  l'égard  des  allants  et  des  venants. 

De  Derb  àBedendoun  y^JO^  {Podandus  ou  Padyandus)  (fort), 
1 2  milles. 

De  là  à  Hardacoub  oj-sa^j^  (fort),  12  milles. 

Puis  à  el-Djewzat  ^^jy4-,  7  milles; 

A  el-Zahra  iy^',  12  milles; 

A  el-A'Uoïc  i>*i*!i ,  1 2  milles  ; 

Et  de  là  à  Tarsous  ^f.y^jlo ,  1  2  milles. 

ITINÉRAIRE    DE    TARSOOS    X    ABYDOS     jj-jJvh'     VERS    L'EMBOUCHCRE 
DU    CANAL    DE    CONSTANTINOPLE. 

De  Tarsous  ^^ymjlo  [Tarsus)  à  el-A'Uoïc,  12  milles. 
De  là  à  el-Zahra  »y*>!! ,   12  milles; 
Puis  à  el-Djewzat  <^l>4  (fort),  12  milles; 
A  Hardacoub  tj^i,^^  (ou  Djardacoub),  7  milles; 
A  Bedbedoun  yjOvJv  (ou  Bedendoun),  1  2  milles; 
Puis  à  el-Keroum  ^^jy-fil,  en  prenant  à  gauche,  12  milles; 
A  el-Berrla  iijjjJI ,  1 9  milles  ; 
A  el-Kenaïs  u-^UJl  (les  Églises),  20  milles; 
A  Touleb  wJ_^,  20  milles; 
A  Randa  ôJvj,  (ancienne  Laranda),  i5  milles; 
A  Belkisa  «.«aX?  ,  1  5  milles; 
A  la  prairie  de  l'Evêque  oiJùJl  j^,  9  milles; 
A  Falougbari  ^SJ-^^  (château  fort),   12  milles; 
Au  village  des  Idoles  -U^sii!  *^,  20  milles; 
A  Wadi'1-Rih  ^jJ\  ^:>\j  (la  rivière  du  Vent),  17  milles; 
'   Lai.  37°  20',  long.  33°  ^o'  à  l'esl  du  mùrlJien  de  Greenwich. 


CINQUIEME  SECTION.  309 

A  Molouteni  ^^^\  26  milles;  KcniiieiiyO verso. 

A  el-Sonaïma  ài^ywaJt  (la  petite  Idole),  1^  milles; 

A  A'mwa  iyî,  19  milles; 

A  Modhonos  j»,yj>^  (ou  Madernos,  d'après  le  manuscrit  A), 
20  milles; 

«  A  Madjassa  iUsLs;  (ou  el-A'thasïn  (j-wLk*!!,  d'après  le  même 
«manuscrit),  18  milles; 

«A  Cariât  el-Djouz  j^i^  ii^,,i6  milles; 

"  A  el-Ghathasïn  (j-wlk*Ji,  22  milles;  » 

A  Cariât  el-Batric  (^.^jJaJI  a^ji,  20  milles; 

A  Merdj  Bacoulia  ajJ^I  S/-*»  '^  milles; 

A  Denos  (j«.y  i ,  2  o  milles  ; 

Au  fort  de  Baloumïn  (jvoj^  y^ack. ,  y  milles  ; 

Au  fort  de  Mandoutliia  *At>j>>^^  tr'^»^,  12  milles; 

A  el-Roustac  jbuyJI ,  2  milles  ; 

Enfin  à  AJjydos  ^^^^t,  sur  le  détroit,  \'6  milles. 

«  La  distance  totale  de  Kamkh  g^^»  (l'ancienne  Kamakha)  à 
«  A'mouria  ii^jyi,  et  de  là  à  Constantinople  «AJklaÀk«J> ,  est  de  1  86  '■' 
"  berid;  or  le  berid  équivaut  à  3  milles.  De  même,  de  Kamkh  à 
«  Ankira  ii^l ,  ville  ruinée,  à  Amtalïn  yvXk^i  et  à  Abydos  u«j«Xj1  , 
«  la  distance  est  de  1  2  8  berid.  » 

De  Kamkh  ^-^s  à  Badhelou  on  compte  1  journée. 

De  là  à  Sadekha  Ai.iUa  (ou  Thadna,  d'après  la  version  latine), 
2  journées  ^ ; 

Puis  au  Chammou  _5. <&  ,   rivière  sur  laquelle  est  un  pont,    Feuillet  197  recto. 

1  journée; 

Puis  à  Harchana  «j-ii^j»,  ville,  1  journée; 

A  Castoreta  «J^jXm^,  petite  ville  bien  peuplée,  3  journées. 


'  La  version  latine  porte  Pelouti,  et  elle  indique,  ainsi  que  le  ms.  A,  i5 
au  lieu  de  26  milles. 
'  Le  ms.  A  porte  i36. 
'  La  version  latine  porte  1  journée. 


310  CINQUIÈME  CLIMAT. 

FeuiHfii97  rccio.         •  La  route  passe  à  travers  de  fertiles  ])rairies  » 

De  Castoreta  à  Cartisa  ai-jJ^h».  3  journées. 

De  là  à  la  rivière  el-Leïn  (jJli^^  (IHalys),  2  journées; 

Au  lac  de  Bousrenda  oJ^j^^  Hjjl^  (lac  Eber  de  M.  Lapie), 
■2  journées; 

A  Melouten  yls^Ju  {Polyboton ,  aujourdluii  Buiouadin),  une 
denii-journée; 

A  A'mouria  *jji>5,  une  demi-journée; 

Et  d' A'mouria  au  détroit  (de  Constantinople),  1 96  milles. 

La  route  qui  conduit  d' A'mouria  à  Anlulia  ajJ1.13jI  (Sataiie), 
ville  située  sur  les  bords  de  la  mer  de  Syrie,  est  ainsi  qu'il  suit  : 

D' A'mouria  à  Melouten  jjis^,  une  demi-journée. 

De  Melouten  au  lac  de  Bousrenda  «Oy^-u,^  Hj^^ ,  une  demi- 
journée. 

"Ce  lac  est  considérable,  et  l'on  y  pêche  des  poissons  de  di- 
•'  verses  espèces.  » 

De  là  à  Faloumi  ^jXi  [Philomelium,  aujourd'hui  lighin),  «  pe- 
«tite  ville,  ■«  1  journée; 

De  Faloumi  à  Ladikia  »^.i>^  (Laodicea  combusta),  2  journées; 

De  Ladikia  àConiah  aajjj  [Iconium],  «  belle  ville  où  les  routes 
«  divergent,  1  journée. 

«  Celui  qui  veut  aller  à  Antalia  ioJUaj!  [Aitalea  ou  Sataiie)  sort 
"(de  Coniah)  du  côté  du  midi,  et  se  rend  d'abord  à  Amrouni 
«  jjy-ol ,  1  journée  ; 

«  Puis  à  la  rivière  de  Coucha  iJiyij^,  1  journée; 

«  Puis  à  Adjerousta  AtL«,iy^l,  1  journée; 

«  A  Foum  A'rous  ^J^<,J£  ^  (Homona?),  3  journées; 

«A  Kouthra  ij-i^,  1  journée; 

«A  Antalia  iyJ^JaJl  (Sataiie),  1  journée.» 

De  Coniah  *aj^  à  Meldeni  jo^  ',  3  journées. 

De  Coniah  à  Khazlassa  iusi))ji.,  vers  l'orient,  à  journées. 

'   La  version  laline  porte  MeUi- 


CINQUIÈME  SECTION. 


311 


A  Taglilu  >^«-j,  2  journées. 


De  Taghlu  à  Caïssaiia  aj,U3aj>  (Césarée  de  Cappadoce),  ver.s 
l'orient,  3  journées. 

De  Caïssaria  à  Sindou  jAjUs,  ,H  journées. 

De  la  ville  de  Sindou  à  Ablasta  iJa*«X)! ,  ,'3  journées. 

De  là  à  Meldeni  j.>Ju  (l'ancienne  Mclitène),  ,H  journées. 

«  Meldeni  est  une  ville  de  grandeur  moyenne,  bâtie  sur  les 
«  bords  d'une  rivière  qui  coule  vers  le  nord  et  se  jette  dans  la 
«  mer  du  Pont.  C'est  un  centre  de  communication,  un  lieu  où  se 
«  rassemblent  les  caravanes  et  où  les  chemins  se  divisent.  » 

De  Meldeni  à  Kamkh  g^_^,  et  de  là  à  Tokhat  LL-f  (Tocat  '), 

4  journées. 

De  Tocat  Isl*  à  la  ville  d'Amasia  iU.«Ul ,  2  journées. 

D'Amasia  à  Kamkh  ^5",  6  journées. 

■■  De  Kamkh  à  Arzinkian  (j^jj  (Erzinghian),  sur  les  bords  de 
"  l'Euphrate,  une  demi-journée. 

«Kamkh  ^S'esl,  ainsi  que  nous  l'avons  dit,  une  ville  forte  et 
«  d'un  bel  aspect.  On  y  fait  un  négoce  avantageux  et  il  y  a  de 
«  l'industrie. 

"Pour  se  rendre  de  Coniah  à  Antakié  ijS'\hj\  (Antioclie),  on 
«  peut  passer  par  Ankira  »j.'xj\,  qu'on  appelle  aussi  Ankori  ^j^^\ 
»  (Angora),  ville  extrêmement  agréable  et  belle,  5  journées; 

De  là  à  Laranda  sJ^jjiJ,  ville,  à  journées. 

De  Laranda  à  Santi  4^0*2  (ou   Siti,  d'après  la   version  latine), 

5  journées. 

De  Santi  à  Mancara  i^^Jù-o,  6  journées. 

De  là  à  Khandaka  iLSl^ià.,  5  journées; 

Au  fort  Mansour  ji^Aaj>^  y**^ .  ^  journées; 

Et  enfin  à  Antakié  &A5lkil  (Antioche),  ,'^  journées. 

"  Celui  qui  veut  aller  à  lorient  de  Coniah  se  rend  à  Ancori 


Feuillet  i  C)-  rcrto. 


MElin  \E 


'   La  vprsioii  laliiio  porte  mal  à  piopos  Nachat. 


LIBADUIA. 

OU    LUFADIUU. 


512  CINQUIEME  CLIMAT^ 

Feuillet  197  recto.  "  i£j-J^^  \  jolic  ville  qui  fut  ruinée  dans  les  temps  de  troubles, 
«  5  journées. 

«  De  là  à  Ainasia  iU-^Ul  on  compte  1  journée. 

-  D'Amasia  à  Gharghara  o^jS.  [Gangra,  aujourd'hui  Kankiri), 
5  journées. 

"  De  là  à  Castamouni  ^^Ua*^,   1  journée. 

«De  Castamouni  à  Coniah,  5  journées. 

•  De  Coniah  à  A'mouria  %j^.  également  5  journées. 

"  ITINÉRAIRE    DE    NICÉE    k    ANTALI.V    LA    NEIVE     XjÔ^!   ÂxJUajI  . 

«De  Nicée  iUJuj  à  Abrousia  iU.«yj!  (Brousse),  ville  célèbre  et 
r'  bien  peuplée,  avec  bazais  et  édifices,   1  journée. 

«De  là  à  Libadhia  *A*bljJ  [Lopadium),  ville  grande  et  forti- 
fiée, bâtie  sur  les  bords  d'un  fleuve  navigable  que  les  vais- 
«  seaux  descendent  et  remontent  (la  distance  manque). 

•  De  là  à  Narba  iu,b  (ou  Naria),  ville,  ajournées. 

«  De  là  à  la  rivière  de  Djelmata'^  Akie^^^  [VHermus?) ,  2  jour- 
«  nées. 

«  De  là  au  fort  de  Zahrac  (iyt>yi\  y«»  -  situé  au  bas  d'une  mon- 
«tagne,  mais  ruiné  (la  distance  manque); 
Feuillet  1 97  verso.         «  Et  de  ce  fort  à  Autalla  iuJUajS  (la  distance  manque).  » 

ITINÉR.MRE    de    MELEDM     jJ^    (mELITÈNE)    k    TIFLIS    u~>iÀJ, 
VILLE    D' ARMÉNIE. 

De  Meledni  à  Kiartbourt  ^y!->j^  (Kharpout),  petite  ville  bien 
peuplée,  2  journées. 

De  là  au  fort  de  Hamechka  Ulù.*-  (ou  Habechka),  2  journées. 
De  là  à  Mazghit  k^^ijU,  2  journées. 

'  n  paraît  qu'il  s'agit  ici  de  l'Ancyre  de  Galatie,  qu'il  ne  faut  pas  confondie  avec 
la  ville  du  mhiie  nom  qui  existait  en  Phrygie.  Au  surplus  la  direction  indiquée  par 
l'Edrisi  est  inexacte;  il  aurait  fallu  dire  au  nord,  el  non  à  louent. 

'  Le  ms.  A  porte  Khalfassa  «  ■n*^-'-  ■ 


CINQUIÈME  SECTION.  313 

De  là  à  Balou  jJL  (Palou),  petite  ville,  y  journées.  Feuillet  197 verso. 

De  Palou  au  fort  de  Djendjkou_jX£i^=-,  3  journées. 

De  là  au  fort  d'Amouch  ^^^1  j^a^^  (Mouch) ,  situé  sur  une 
haute  montagne,  3  journées. 

De  Mouch  à  Tiflis  ^-.osAij,  ville  considérable  et  célèbre  dans  le 
pays  d'Arménie  i<ù^j\  ^Li  i,  3  journées. 

ITINÉn,\IKE    DE    MELEDtVI    À    ANTAKiÉ    iij6Uaj!     (aNTIOCHe). 

De  Meledni  à  Bahsana  <^i-*^ ,  4  journées. 

De  là  à  Kaïsoum  ^y.^,  fort,  2  journées; 

Puis  au  fort  Mansour  j^^^a^L*  i^^a^,  k  journées; 

Au  fort  Hadith  ci^o».».  y^aa- ,  qui  est  à  proprement  parier  une 
ville,  I  journée. 

De  là  à  el-Harounié  iUJjjWJ',   1  journée; 

A  TEglise-Noire  \^^\  x»,^!,   1  faible  journée; 

A  Tarsous  u-^^yJa,  1  journée; 

A  Adana  *ji! ,  1  journée; 

A  ei-Massissa  iLA^AAsll  {Mopsaestia),  1  journée; 

A  Antakié  iùSlkil  (Antiochc),  2  journées. 

Il  existe  une  autre  route  de  Meledni  à  cl-Massissa,  savoir  : 

De  Meledni  au  fort  de  Marach  yitjU  (j^aa.  ',  3  journées. 

De  là  à  Amasia  *a-«UI  ,  2  journées; 

Puis  à  Kamkh  ^vS',  5  journées; 

A  Khazounii  ^jyi^  (ou  Djaroumi)  et  à  Tell-Hamdoun  ^Ji■y^  jo, 
5  journées; 

A  Nadhia  Hj^^^,  ville,  5  journées; 

A  el-Massissa  iwoAAail ,  3  journées. 

ITINÉRAIRE    DE    KHAZLASSA    X»i)).i.     A    EL-MASSISSA. 

DeKhazlassa  [Cybistra?)  au  fort  d'Irène  hjj^\  (j*aa-  ^,  3  journées. 

Qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  le  Marach  (jijtw»  dont  il  est  question  t.  I", 
p.  336  et  aillcur^s. 

La  version  latine  porte  Ahrana.  C'est  l'IrenopoUs  de  Ptolémée,  d'Hiéroclès,  etc. 
II-  tio 


514  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Kcuiiiei  197  verso.        Dc  là  au  mont  Nemous  u-j-c  tj-»^»^  -  2  journées; 
Au  fort  Nitno  jjJaAj  ',  2  journées; 
A  i'Eglisc-Noire,  2  joiu-nées. 
De  là  à  Tarsous  ^^--^is,   1  journée; 
A  Adana  Ajil,  ville,   1  journée; 
A  el-Massissa  iùajç^l ,  1  journée. 

ITINÉRAIRE     DE    MELDEM     jJv-L«    À    MEÏA-FAREKIN     (j%_»;^W-*  .     VILLE 
DE     LA     PETITE    ARMENIE   i<yJi*aJ!  iUJcst)iJ!   y"»^  tr«  AÀj  J^ . 

De  Meldeni  au  fort  d'Iani  jl>.  dans  le  mont  Nemous  Jm>-  i 
ij.^,  2  journées; 

De  là  au  fort  Chehid  <>vs^,   1  journée. 

Au  fort  d'el-Rommana  iuUpi  (de  la  Grenade),  «  gros  bourg  de 
"  bonne  défense,  «  3o  milles. 

Delà  à  Wadi'l-BacarycJ!  ^^ilj  (la  rivière  des  Bœufs),  1  8  milles. 

De  là  à  Gharca  b^ ,  »  |)etite  ville  dont  le  territoire  est  très- 
«  fertile,  »  1  8  milles; 

De  Gharca  au  Cabakeb  4-ôUï,  "  cours  d'eau  venant  des  monts 
«  el-Hamam  «V.»-^  JUi»  et  affluent  de  l'Euphrate  ;  »  puis  au  bourg 
d'el-Hamam  -U^  aj^,  12  milles. 

En  face  de  ce  bourg  et  à  la  distance  de  i  2  milles,  du  côté  du 
midi ,  est  situé  le  fort  de  Malatia  &jdaL,  (j-iaa. . 

De  là  à  Tell-Batrik  i>j^  Jj  (la  colline  du  Patriarche) ,  1  2  milles. 

De  là  à  Tell-Arsanas  ^;«U*.jl  J^  [Arsenia?),  lieu  situé  sur  les 
bords  d'un  afQueut  considérable  de  l'Euphrate,  qui  se  jette  dans 
ce  lleuve  au-dessous  de  Simsat  [Arsamosala) ,  12  milles. 

De  Tell  Arsanas  à  Hissn  Ziadel-Kebir  jjyii  ilj  y-a*-'  9  milles. 

De  là  à  Hiat  t^U* ,  «  ville  ,"12  milles. 

De   là  à   Dhia't-   el-Cass    ^J*jiJI  *jtA«   (village),   i5  milles. 

'   La  version  l^tint!  porle  lubler. 

'  C'est  de  Dlu'al  que  vieiil  le  mol  espagnol  Aldea. 


CINQUIÈME  SECTION.  515 

De  là  à  Ardis  (j«^)i;l  [Artagi-certa]  ',  «jolie  ville  de  grandeur    Feuillet  198  recto. 
«  moyenne,  entourée  de  jardins  et  de  bois,  »  12  milles. 

De  là  au  fort  de  Dzou  l-Carneïn  (jyj^t  ji  (ou  d'Alexandre),  (|ui 
est  d'une  très-bonne  défense,  18  milles. 

Puis  à  celui  d'el-Hiadj  ^U^l  (j"^'»  (du  combat),  18  milles; 

Enfin  à  Meïa-farekïn  (^jlsU^  [Martyropolis] ,   place   forte   et 
belle  ville,  dont  nous  reparlerons,  s'il  plaît  à  Dieu,   18  milles. 

«  ITINÉRAIRE    d'aMID    0^1     X    CAMROUN    yjy^b  ,     LIED    SITUE    AU    NORD , 
«  SUR    LA    RIVIÈRE    DE    SEBABA    iùU*» j_<j  . 

«  D'Amid  J^!  au  fort  de  Nedram  (•lj>>^j,   i  journée. 
«  De  là  à  la  rivière  de  Cbith  k**!  j^ ,  i  journée  ; 
«A  Ardjouna  i^iya-J  [Argana^),  fort  ruiné,   i  journée; 
"A  Ardis  (j~>>)l,  ville  dont  il  a  précédemment  été  question, 
«  1  journée; 

«  A  Ghighani  ^g'MS-,  gros  bourg  bien  peuplé,  i  journée; 

«A  Châtia  iU*^,  i  journée; 

«  A  Damia  iys^li,  i  journée; 

«A  Amouch  ijii^I,  ville  ci-dessus  mentionnée,  i  journée; 

"A  Bitlia  ih^,  1  journée; 

"  A  Calchana  &jLiJi,  i  journée; 

"A  Ghitana  iOUs,  joli  village,  i  journée; 

«  A  Matghouri  j<yy«ia^,  fort,  i  journée; 

Il  A  Chidhi  j5.>uyi,  fort,  i  journée; 

Il  A  Ghichta  &*&* ,  i  journée  ; 

«  A  Coumaïa  *jU,  i  journée; 

Il  A  Tebanister^,j:-jU5,  i  journée; 

Il  A  Camroun  y_5^li  (Maron?),  i  journée.  camrocx. 

Il  Cette  dernière  ville  est  bâtie  sur  les  bords  d'une  grande  ri- 

'   Voyez  l'Euphrate  et  le  Tigre  de  d'Anville,  p.  8i. 
LaL  37°  80',  long.  67°  10'  à  l'est  du  mtridien  de  l'île  de  Fer,  d'après  la  carie 
de  G.  Delisle,  Paris,  lySS. 

4o. 


516  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  198  recto.  «  vièrc  que  remontent  les  navires  de  guerre  et  autres.  Cette 
«rivière  est  dun  cours  égal  et  peu  rapide,  très-large  et  trcs- 
"  poissonneuse.  Elle  se  jette  dans  la  mer  du  Pont,  entre  Trébi- 
«  zonde  ».>>j)j[^I  et  Achkisia  A>«.,»<.<il  (^Dioscurias). 

'  Tous  les  lieux  que  nous  venons  d'indiquer  se  ressemblent 

I  beaucoup  entre  eux,  sous  le  rapport  de  l'étendue  et  sous  celui 

II  des  constructions;  mais  ils  ne  sauraient  être  comparés  aux  pays 
«  musulmans,  relativement  à  la  beauté  des  édifices  et  à  la  régu- 
«  larité  de  l'administration. 

«  ITINÉRAIRE    DE    LIBADHIA    «-VéW    À    CAMROUN    yjj-<t- . 

«  De  Libadhia  [Lopadium) ,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  à  Hissn 
lehoud  «  i>-^  (j"^^^-,  3  journées. 

«  De  Hissn  lehoud  ij-^i  (j**=^  à  Nitha  *]*«,  1  journée; 

«  Puis  à  Kerdedja  \^>j^,  village,  1  journée; 

«A  Djoun  yj^,  village,  1  journée; 

«A  Nidja  iù*",  place  forte,   1  journée; 

«A  Dherouta  iojyi,  village,  1  journée; 

«A  Bïnch  (jiJkAj,  village,  i  journée; 

«A  Khachtach  j;.  laA.,-^  ,   1  journée; 

«A  Cabanlebech  (jS^jJjlaj»,  1  journée; 

«  A  Dlîounia  *Joji,  1  journée  et  demie. 

«  Dhounia  est  une  ville  agréable ,  dans  un  pays  cultivé  et  fer- 
n  tile ,  sur  les  bords  d'une  rivière  qu'on  nomme  la  Grande  jmm\  . 
«  Cette  rivière  prend  sa  source  dans  les  montagnes  situées  à  1 
«journée  vers  l'occident  de  Dhouni  jji  '.  Dans  l'origine  elle  se 
«  compose  de  deux  affluents  qui  se  réunissent  ensuite  et  coulent 
«  simultanément.  Les  personnes  qui  désirent  descendre  son  cours 
"jusqu'à  Camroun  yjy^b  peuvent  le  faire  à  partir  de  Dhounia 
«  et  en  se  rendant  d'abord  à  Namouni  j_j^b,  ville. 

0  Puis  à  Camroun,  2  journées  et  demie. 

'   Sic.  Je  picsume  qu'il  s'agit  ici  de  la  rivière  de  Balouni  ou  de  Baloumi. 


CINQUIÈiME  SECTION.  517 

«  Celles  qui  préfèrent  la  voie  de  terre  ont  i  y  journées  à  faire    FeuilUtigS  recto. 
«  à  travers  des  pays  difficiles,  montagneux,  boisés  et  peu  habités. 

'<  En  partant  de  Namouni  j^b  pour  se  rendre  à  Tiflis  y^^Uj , 
»  on  se  dirige  vers  le  sud -est,  savoir  : 

«De  Namouni  à  Bendabwa  I^IjUj,  3  journées  vers  le  sud,  à 
«  travers  des  prairies,  des  marécages,  des  terrains  bas  remplis  de 
«  bêtes  fauves  et  de  gibier.  Bendabwa  est  situé  sur  la  rive  septen- 
»  trionale  de  la  Sebaba  x>lA-a  j..^,j  (Zezoula?).  On  passe  cette  rivière 
«  et  l'on  se  rend  à  Makri  jJiU ,  cbâteau  fort  situé  sur  le  sommet 
»  d'une  montagne  accessible  seulement  par  un  côté  ;  cbcmin  dif- 
«  licile.  De  cette  montagne  sort  une  rivière  qui  fait  tourner  des 
n  moulins. 

Il  Du  fort  de  Makri^U  (ja^»-  à  celui  de  Matghouri  i5;y«k.«  y-^=-  , 
«  2  journées  par  des  montagnes  escarpées,  des  gorges,  des  tor- 
«  rents  ;  chemin  difficile. 

«  De  Malghouri  ^^^^jjitiL.  à  Tiflis  ^j».*iJ^,  dont  nous  reparlerons, 
"  3  journées.  » 

Pour  se  rendre  d'A'mouria  ii^j^i  (Amorium)  à  Tiflis,  on  se  di- 
rige vers  l'orient  par  les  prairies  de  Falan  j^Jj  ^y-*'  savoir  : 

D'A'mouria  à  Cabakeb  el-Nahar^;..^!  4-»iUï,  2  journées.  Feuillet  j  98  verso. 

De  là  à  Chuchouyi-i,  5  journées  «  à  travers  des  prairies,  des 
«  champs  fertiles  remplis  de  gibier,  des  cours  d'eau.  Point  de 
«  montagnes.  Chucbou  est  une  ville  agréable  et  bien  peuplée.  » 

De  là  à  la  ville  d'Afrana  K>\jj\ ,  «  en  traversant  quantité  de  cours 
»  d'eau  de  distance  en  distance ,  »  3  journées. 

D'Afrana  ajI^I  à  Bedhlan  yi^Ov^  "  lieu  fortifié,  sur  une  émi- 
«  nence  de  diflicile  accès,  »  3  journées. 

De  Bedhlan  à  Tiflis  on  peut  choisir  entre  deux  routes:  l'une  à 
droite  et  vers  l'orient  et  par  Belied  Ov^-j  (ou  Fehed),  ajournées; 

Amouch  yij^l  (ou  Mouch),  ajournées; 

Et  Tiflis  ^J>t~djù ,  3  journées  ; 

«  Et  l'autre  à  gauche  par  Feloudja  *-».jAi,  petite  ville,  2  journées; 


.^I«  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  198 verso.         "  Bciidabwa  IjjOvJu,  /ijournées  faibles; 

«  Le  lort  Makri_^U  jjjaa-,  dont  il  a  été  question,  6  journées. 
•  Le  fort  Malghouri  ^sjy^  (j-i^i-,  2  journées: 
«  Et  Tiflis,  3  journées. 

"  ITINÉRAIRE    DE    DHOUNIA     iLjùji     À    MELDENl     ^j  JJU    (  LANCIENNE 
«  MELITÉNE  )  ,    EN     SE    DIRIGEANT    VEH.S     l.E    SLD. 

"  De  Dhounia  iUiji  au  mont  Akourant  «.^^1  Jo.=- ,  vers  le  sud , 
«  2  journées. 

«  Après  avoir  gravi  cette  montagne  on  arrive ,  en  suivant  la 
«  même  direction,  à  Cliuchou^-iu-i  (ou  Chuchweï  j^^i^),  lieu  sî- 
0  tué  dans  la  prairie  de  Falan  jjX>  j^,  2  fortes  journées; 

<■  De  Chuchweï  ^^yï-i  à  Castamouni  ^j^Ja-^  ' ,  vers  le  sud , 
«  4  journées. 

«  De  Castamouni  à  Kharthert  i^^^j^  (Kharpout) .  jolie  petite 
«  ville,  2  journées. 

«De  Kharpout  à  Meldeni  j>xA-<>,  vers  le  sud,  2  journées. 

«  De  Chuchweï  on  peut  également  prendre  à  droite  par  Sindwa 
(,  i^j^_i^,  petite  ville  au  sud  de  la  prairie  de  Falan,  4  journées; 
><  traverser  la  rivière  de  Cobakeb  i-»sUj»  j-^,  et  se  rendre  à  Ablatsa 
«  iL^is^jl ,  3  journées; 

«  Et  de  là  à  Meldeni  jJJ-«,  vers  le  sud,  3  journées. 

«D'après  ce  que  rapportent  les  Arméniens,  il  existe,  au  nord 
«  des  prairies  de  Falan  ,  un  grand  lac  dont  les  eaux  éprouvent  des 
"  vai'iations  annuelles.  Ce  lac  est  très-poissonneux,  et  ses  bords 
«  sont  de  tous  côtés  fréquentés  par  des  oiseaux.  Au  bout  de  sept 
«ans,  les  eaux  disparaissent  et  le  lac  reste  entièrement  à  sec 
«durant  la  huitième  année.  Puis,  par  la  permission  de  Dieu, 
«  il  se  remplit  de  nouveau,  et  le  poisson  s'y  multiplie  au  point 

Clmcliou  ou  r.lmcliweï  el  Castamouni  sont  des  lieux  bien  connu.s,  mais  il  ne 
semble  pas  possible  d'expliquer  {(miment  noire  auteur  peut  conseiller  une  telle 
direction  au  voyageur  qui  voudrait  se  rendre  de  Dhounia  ou  de  Batou  à  Melitène. 


CINQUIÈME  SECTION.  ?>\9 

«  qu'on  en  débile  dans  toute  la  contrée.  Ce  lac  est  situé  entre  la    FiullletjgSi 

«  ville  de  Nedjah  xjf  et  celle  de  Chuchweï  j^yi-i ,  au  nord  de 

«  cette  dernière.  A  i  journée  et  demie  de  distance,  on  remarque 

«  le  mont  Gharghouri  isj^j^  "n  se  trouvent  une  caverne  et,  à  -io 

«  toises  tL  de  là,  un  puits  très-profond.  Si  l'on  y  jette  une  pierre, 

«  on  entend  un  bruit  qui  ressemble  à  celui  du  tonnerre  et  qui 

«cesse  ensuite.  Si  l'on  répète  l'expérience,  le  même  phénomène 

«  se  reproduit.  Dans  cette  montagne  on  trouve  ime  mine  de  fer 

«  enqjoisonné.  Les  couteaux  et  les  armes  qu'on  fabrique  avec  ce 

«  métal  occasionnent  des  blessures  mortelles. 

«  Au  nord  et  à  2  journées  de  la  ville  de  Nedjah  **■  est  Aber- 
«  thouri  tsjy^jj^ ,  vdie  peu  considérable ,  mais  située  dans  un  ter- 
«  ritoire  extrêmement  fertile.  Il  s'y  tient  un  marché  à  jour  fixe.  « 


520  CINQUIÈME  CLIMAT. 


SIXIÈME  SECTION. 

Portions  de  l'Arméuie  el  de  la  Géorgie.  —  Berda'a.  —  Derbend.  —  Cali-Cala.- 
Tiflis. —  Lac  de  Van. 


Feuillet  1 99 rpcto.  La  présente  section  comprend  la  majeure  partie  de  l'Arménie, 
diverses  parties  de  l'Aderbaïdjan,  tout  le  pavs  de  Ran  y'j-JI  ^5*-?, 
"  le  mont  Caucase  j^jJiJi  Jjl=-  et  les  portions  de  l'Arménie  qui  s'y 
«  trouvent  enclavées,  Meïa-farekïn  yvjjlsljç»,  BakheniS(j.us*^^  (Khe- 
«nès?),  Menardjird  :>j=~jLi^  (Melezghird),  Bedlis  u<J^  (Bitlis), 
«  HalatLiV»  (Akhlat),  Ardjis  u*x=-,l  (Ardjich),  Chitan  ^jUa^i,  Zou- 
«  zan^lj^j,,  Nesoua  I^..,^  (Tesouidj?),  Cali-Cala  :<Ki  Jli  (aujourd'hui 
"  Erzeroum),Dabil  J-Aji,  Seradj  ^1^  (Chiragvan),  Barkouzi  i^)5^, 
«  Khoï  j5^  ,  Salmas  ^^^  et  Arminiali  *jyyvi)'  ■  ^°  ^'''^  de  dcpen- 
«  dances  du  pays  de  Ran  yipi  iîJo ,  Berda'a  xei^  et  le  Bilacan 
"yUX-vfJI,  Borzendj  ^jj^,  Samakhia  *_và.Uv.J!  (Chamakhia),  Ser- 
«  man  yU>-« ,  Alaïdjan  yLs?y! ,  Sabiran  yt^^LJ! ,  Kila  aVs»  (Kabala?) , 
»  Sakli  JJCw,  Hathvva  »y«- ',  Samkoun  y^5l«w,  Tiflis  (j».jsWj,  Ahar 
«j-i>\  et  Racan  yls^;  et  en  fait  de  dépendances  de  l'Aderbaïdjan 
<c  yU^OJil,KouvvallerJJ>!^S^,  ArdebilJyu:>jl,Elend  JoJI  (Elwend?), 
"Bourend  Jo,^,  Warthan  y'c;jj  et  Moucan  yl;^  (Mogban).  Cha- 
«  cune  de  ces  villes  jouit  d'une  certaine  célébrité  et  mérite  que 
«nous  en  parlions  avec  détail,  ainsi  que  nous  l'avons  fait  pour 
«  diverses  autres  précédemment.  » 
BEr.DAA.  Nous  commençons  donc  par  la  ville  de  Berda'a  «*i>^  ^,  car 

'  Ou  ijA».  .  d'après  le  ms.  A. 

'  Il  s'agit  ici  de  Berde ,  lieu  situé  non  loin  des  rives  du  Kour  par  ài"  5'  de  lati- 
tude el  If]'  ào'  de  longitude  du  méridien  de  Greenwich. 


SIXIEME  SECTION.  521 

c'est  la  métropole  du  pays  de  Ran  yljJI  i5>o  y,\  el  la  ville  la  plus    Ffuiiiei  199  recto. 

importante  de  cette  contrée.  Elle  est  très-considérable  en  effet, 

puisqu'elle  a  environ  3  milles  de  long  sur  une  largeur  un  peu 

moindre.  «  C'est  une  résidence  très-agréable  et  offrant  infiniment 

"  de  ressources,  entourée  d'un  territoire  très-fecond,  et  couverte 

«  de  vignobles,   de  jardins  et   de  vergers.  A  3   milles   de  cette 

«ville  est  un  canton  nommé  Anderab  tjlj^jl,  qui  s'étend  sur  un 

«  espace  d'une  journée  dans  tous  les  sens,  et  couvert,  comme 

«d'un  réseau,  de  jardins,  de  maisons  de  campagne,  de  vergers 

«  contigus  et  d'arbres  fruitiers.  Ce  canton  est  d'un  revenu  consi- 

«  dérable,  et  il  s'y  fait  beaucoup  de  commerce.  On  y  recueille 

•  des    noisettes   et  des  cbâtaignes  d'une  grosseur  et  d'un  goût 

«  comparables  à  ce  qu'on  trouve  de  mieux  en  Syrie,  ainsi  que 

«le  racban  yU»j,  sorte  de  fruit   d'une  qualité  supérieure  à  tout 

"  ce  qu'on  peut  voir  en  ce  genre  dans  tout  l'univers  :  ce  fruit  est 

«  doux  quand  il  est  mûr,  et  amer  avant  d'avoir  atteint  sa  matu- 

«  rite.  De  la  ville  de  Berda'a  iCcijj  au  fleuve  de  Kour  y^=  j^i 

«  (le  Cyrus),  on  compte  environ  9  milles.  Berda'a  est  fermée  par 

«  une  porte  qu'on  nomme  la  porte  des  Kurdes  i,j^=i>\  Lj\j,.ei  elle 

«  possède  un  marcbé  connu  sous  le  nom  de  Souc  el-Kurki  (i,^^ 

«  Sj^^ ■  Ce  marcbé  s'étend  sur  un  espace  d'environ  3  milles;  on 

«  s'y  rend  en  foule  tous  les  dimanches;  il  y  vient  du  monde  de 

«  tous  les  pays,  et  l'on  y  vend  toutes  sortes  d'objets  manufacturés 

«  et  de  productions.  » 

La  route  de  Berda'a  à  Bab  el-Abwab  v'^»^'  V^  (Derbend)  est,    Feuiiici  199 verso. 
vers  le  nord-est,  comme  il  suit: 

De  Berda'a  à  la  ville  de  Beroundj  ^jjj  xiwo^,  5^  milles. 
De  Beroundj  àCbamakhia  iU£^Ltii  (nova  Chamakbia),  ^2  milles. 
De  là  à  Serwan  ylj^-«,  3  journées; 
De  Serwan  à  la  ville  d'Alaïdjan  yL??^! ,  2  journées. 

D'Alaïdjan  au  port  de  Semmour jjJfv»j-«,r=-,  36  milles; 
n.  4i 


522  CINQUIEME  CLIMAT. 

Feuillet 1 99  ïerso.        Et  de  là  à  cl-Bal)  i->\j)i\  (Derbend),  60  milles. 
Total,  3oo  milles. 
DEBBEND.  gai)  el-^Vlnvab  tj'.>^^'  V^  (1^  Porte  des  Portes  ou  Derbend)  est 

une  ville  considérable  située  sur  les  bords  de  la  mer  de  Khozar 
j\yÉLj^  (de  la  Caspienne).  Au  centre  de  cette  ville  est  un  port  pour 
les  vaisseaux,  et  à  l'entrée  du  port  sont  des  constructions  sem- 
blables à  deux  môles,  qui  le  ferment  des  deux  côtés.  Cette  entrée 
est  fermée  au  moyen  d'une  cliaîne  qui  empêche  d'y  pénétrer  et 
d'en  sortir,  si  ce  n'est  avec  la  permission  de  celui  qui  est  maître 
de  la  mer.  Les  deux  môles  sont  faits  de  pierres  très-dures,  scel- 
lées, dans  leurs  intervalles,  avec  du  plomb  fondu.  «La  ville  est 
«  considérable ,  et  ses  jardins  sont  nombreux,  mais  peu  productifs, 
«  en  sorte  qu'on  est  obligé  de  faire  venir  des  fruits  du  dehors.  Les 
«  murs  de  Derbend  sont  construits  en  pierres,  en  briques  et  en 
"argile,  avec  une  extrême  solidité. 

«  Cette  ville  est  l'entrepôt  du  commerce  de  la  mer  de  Khozar 
«  (de  la  Caspienne),  et  le  ti-ône  de  la  puissance  '  pour  les  autres 
«  parties  du  Tabaristan  et  du  Djordjan.  On  y  fabrique  en  quan- 
«tité  des  toiles  de  lin,  que  les  habitants  portent  au-dessous  du 
«  costume  (ordinaire)  de  ceux  du  pays  de  Ran  yj^l  iiX..,  de  l'Ar- 
«  mcnie  iUJi^jl  et  de  l'Aderbaïdjan  yU?^ji!, 

a  Quant  à  Beroundj ,  dépendance  de  Chamakhia  x«tf.UJI  g^^, 
«  à  Senvan  ylj^-. ,  à  Alaïdjan  yW^"  et  à  Semmour  jy^  _^-~=- ,  ce 
«  sont  des  lieux  qui  se  ressemblent  beaucoup  entre  eux  sous  le 
«  rapport  de  l'étendue  et  de  la  quantité  des  habitations.  H  y  a 
«  des  marchés  fréquentés,  des  fabriques,  beaucoup  de  vergers  et 
«  de  jardins.  Le  pays  est  très-fertile,  et  ses  habitants  se  livrent 
«  au  commerce  extérieur  avec  avantage. 

'  Notre  auteur  emploie  ici  le  mol jjj^ ,  qui  est  con.sacié  par  les  historiens  orien- 
taux quand  il  s'agit  de  Derbend.  Voyez  Richardson,  Perstaii  and  Aruhic  Dictionary, 
édit.  de  1829. 


SIXIÈME  SECTION.  323 

ITINÉRAIRE  DE  BERDA'A   A£i^    À   ARDEBIL  J^Sj' ,  EN   SE   DIRIGEANT  Feuillet  199  verso. 

VERS   LE   SUD-EST. 

«  De  Berda'a  à  Bouban  yiy^,  ville  agréable,  entourée  de  jardins, 
"  d'habitations  et  de  lieux  de  plaisance,  de  vergers,  arrosée  par 
«  des  eaux  courantes  (  dans  le  voisinage  sont  des  rivières  qui 
«font  tourner  des  moulins),  21  milles. 

«  De  là  à  Warthan  ylijj ,  ville  plus  considérable ,  plus  peuplée , 
«  plus  commerçante  que  Bilcan  yUtUj ,  entourée  de  murailles  et 
«  d'un  faubourg,  2  i  milles. 

«De  là  à  Bilcan  yUiv?,  36  milles. 

«De  Bilcan  à  Nadjab  vW-^^»  bourg  peuplé,  avec  des  caravan- 
«  sérails  où  descendent  les  voyageurs,  2  1  milles. 

«De  là  à  Bezrend  «>^jj>j  (Betzirvan),  petite  ville  bien  peuplée, 
«entourée  de  jardins,  de  moulins  et  d'habitations,  21  milles. 

«  De  là  à  Ardebil  J-aj*;!,  45  milles. 

«Total,  i63  (ou  plutôt  i35)  milles. 

«  La  route  (ci-dessus)  traverse  des  villages  bien  peuplés,  des 
«vergers,  des  jardins,  qu'on  voit,  tant  sur  la  droite  que  sur  la 
«  gauche.  Ardebil  J-s?i;i  est  l'une  des  principales  villes  de  l'Ader- 
«  baïdjan.  » 

ITINÉRAIRE  DE  BERDA'A  iLei^   k  TIFLIS   (j«HsX*j . 

De  Berda'a  à  Ilanwa  »j — »-=^,  «jolie  ville  avec  faubourg,  vi- 
«  gnobles,  jardins  et  cultures,  »  27  milles. 

De  là  à  Samkoun  y^^  «  (Samuch),  ville  qui,  sous  le  rapport 
«  de  la  culture  et  des  eaux,  ressemble  beaucoup  à  la  précédente,  » 
3o  milles. 

De  Samkan  yLX-jw  '  à  Haïan  ^J.  x  ^ ,  «lieu  de  marché,  place 
n  frontière  bien  lortifiée  avec  faubourg  bien  peuplé,  »  63  milles. 

De  Haïan  à  el-Cala'a  iùiXjiJ!,  «  château  fort  dont  on  attiibue  la    Feiuilcssoorocio. 
«fondation  au  fils  de  Kodiman  yU:.x£j  (jjI,  »  3o  milles; 

'  Sic. 

lii. 


^2'-i  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet 700 rerto.         El  d'el-Cala'a  à  Tiflis  u»aAàj,  36  milles. 
Total,  I  86  milles. 

ITINÉRAIRE  DE  BERDA'A   À   DABIL   J^jyi  . 

De  Berda'a  à  Calcatous  ^j.^Jsl»Jli  ',  i  petite  ville  entourée  de 
"  murs,  avec  marché  florissant,  r>  a-j  milles. 

De  là  à  Mires  (j«^jy>,  «  petite  ville  bien  peuplée,  »  3 9  milles. 

De  là  à  Kaïla  Kouther^;jJils> ,  «  bourg  considérable  et  bien 
"  peuplé  (la  distance  manque);  » 

Et  à  Sisdjan  u^^fj^,  ^nlle  agréable,  dont  le  climat  est  sain, 
«l'aspect  riant,  l'étendue  considérable  et  le  sol  couvert  de  jar- 
«  dins  fruitiers  très-productifs,  «  li8  milles. 

De  là  à  Dabil  Jsvi,  48  milles. 

Total  de  la  distance,  162  milles. 

>■  La  route  de  Bezrend  •>4yj,  dont  nous  avons  déjà  parlé,  passe 
«  par  Ardebil.  De  Berda'a,  on  se  rend  à  Dabil  ^.  De  Berzend  «Jw^ 
«  à  Meïmad,  petite  ville,  3  journées. 

«  De  là  à  Ahary^l ,  3  journées. 

«  De  là  à  Warzecan  ylijjj,  ville  florissante,  agréable,  ceinte  de 
«fortes  murailles,  ajournées; 

«  Et  de  là  à  Dabil  J-u^.  2  journées.  « 

Total,  3 00  milles. 
DABii..  «Dabil  Juoi'  est  une  ville  plus  considérable  qu' Ardebil,  et 

«  même  la  ville  la  plus  remarquable  de  l'Arménie  intérieure. 
"  Elle  est  la  capitale,  le  chef-lieu  du  gouvernement  de  toute  l'Ar- 
«  ménie  *,  comme  Berda'a  i^ijj  est  la  capitale  du  pays  de  Han 
«  ylj  i5)^>,  comme  Ardebil  Jjoi,!  est  la  capitale  de  l'Aderbaïdjan 
"  ylJs^o,il.  Cette  ville   est  entourée  de   murailles  très-hautes  et 

'  La  veision  laline  porte  Cakateres. 

'  Je  présume  que  l'inlention  de  l'Edrisi  a  été  de  donner  un  second  ilinéraire  de 
Berda'a  à  Dabil.  .l'ajoulerais  donc  volontiers  ici  le  mol  savoir. 
'   On  lit  dans  le  ms.  A  Joui  et  Jooj. 
'   Le  lexle  porte  :  HLjJutA  iiVj  w>L«  yji  ajUi)!  j'i  U,iyai .  ■ 


SIXIEME  SECTION.  525 

«  très-solides.  On  y  fabrique  les  tissus, de  laine  dits  meraiz ysSj^ ,    Kpiniid-.ooreno, 
«  des  tapis,  des  feutres,  des  coussins  et  divers  autres  objets  fa- 
«  briqués  en  laine,  qui  sont  supérieurs  à  tout  ce  qu'on  peut  ob- 
«  tenir  en  ce  genre  de  plus  parfait.  » 

L'Arménie  se  compose  de  deux  contrées,  dont  l'une  est  l'Ar- 
ménie intérieure  et  l'autre  l'Arménie  extérieure.  La  première 
comprend  Dabil  Juj^,  Naswa  ^^yj,  Cali-Cala  y^»  <jU,  Aher^j»!, 
Warzecan  yU^yj  et  leurs  dépendances.  On  remarque  dans  la  se- 
conde Barkouri  ^^y^^v^,  Kbalat  iaîKi^  (ou  Akblat),  Ardjis  ,j~A=-;t , 
Chetan  yUa^,  Zouzan  y'jjjj,  ainsi  que  les  divers  châteaux,  can- 
tons et  territoires  enclavés  dans  ces  limites.  Cali-Cala  5*^  JU  est  c.u.ioala. 
une  ville  dont  le  territoire  s'avance  dans  celui  des  Romains  (des 
Grecs),  et  une  place  forte  située  sur  les  limites  de  l'Arménie 
et  de  rAderbaïd;an.  «  Agréable  et  bien  peuplée,  elle  tomba  plu- 
«  sieurs  fois  au  pouvoir  des  Romains;  mais  les  musulmans  font 
n  reprise  et  elle  est  actuellement  en  leur  possession.  De  Cali- 
«  Cala  à  Meïa-farekïn  yvjjUU.*  on  compte  3  journées,  et  de  Cali- 
«  Cala  à  Tiflis  j-^àj,  4  journées. 

«  Tiflis  est  une  ville  bâtie  sur  les  bords  du  Kour  j.£>  (Cyrus),  tipt.is. 

«  et  entourée  de  murailles  de  terre.  Le  territoire  de  cette  ville 
«est  infiniment  agréable  et  fertile,  et  ses  habitants  se  font  re- 
«  marquer  par  leur  caractère  bienveillant.  11  y  a  des  bains  qui,  Feuillet 200 verso. 
«comme  ceux  de  Tabarié  i^^jJs  (Tibériade),  sont  naturellement 
«  chauds,  sans  qu'il  soit  nécessaire  de  les  échauffer  artificielle- 
"  ment'.  On  y  recueille  beaucoup  de  miel  et  de  beurre,  et  ces  ob- 
«  jets  y  sont  à  très-bon  marché.  » 

De  Tiflis  u-jJjo  à  Trébizonde  on  compte  8  journées. 

De  Cali-Cala  5Xi  JU  à  Tiflis,  4  journées. 

De  Cali-Cala  à  Trébizonde,   12  journées. 

Trébizonde  «j^jjjI^I  est  une  ville  considérable  bâtie  sur  les 

Les  mois  Tips ,   TœpUtz,    Tcepel,  désignent  généralemeiil  des  sources  d'eaux 
tlicrmales  :  aquas  Icpiilas. 


526  CINQUIEME  CLIMAT. 

Feuillet 200  verso,  bords  clu  Pont  ^y^ki  j.^ j^  Je,  et  d'où  l'on  peut  partir  pour  se 
rendre  dans  le  reste  du  pays  des  Romains.  »  Nous  en  ferons  ci- 
"  après  la  description,  s'il  plaît  à  Dieu.  ■> 

Meïa-farekïn  (j^jMWj,  est  sur  les  limites  de  Djeziré  ij'^'ys^'  (de  la 
Mésopotamie)  et  de  l'Arménie  iUÀA.^jl.  «  Quelques  personnes  la 
«considèrent  comme  faisant  partie  de  l'Arménie,  d'autres  la 
«  comptent  au  nombre  des  dépendances  du  Djeziré.  Elle  est  si- 
"tuée  à  2  journées,  vers  l'orient,  du  Tigre,  et  c'est  pour  cela 
«qu'on  la  place  en  Arménie ^  Cette  ville,  ainsi  que  Cali-Cala 
"y_ï  JLj,  Erzen  yjjl  (Erzeroum),  Seradj  jj^—»,  Menadjerd 
«  i,j=-'JU  (Melezgbird),  Bidlis  (j«uJj^  (Bitlls),  Niswa  l^*»j  et  Bar- 
«  kouri  j5>^>^  se  ressemblent  beaucoup  entre  elles  sous  le  rap- 
»  port  de  l'étendue  et  de  la  quantité  des  édifices  :  il  n'existe  pas 
"  entre  elles  une  grande  différence.  Leurs  territoires  sont,  en  gé- 
«  néral,  fertiles,  productifs,  peuplés  et  sujets  aux  mêmes  vicissi- 
«  tudes  (littcr.  changements)  que  ceux  des  autres  pays  du  monde. 
«  Dans  cette  contrée  et  dans  ses  environs,  il  se  fait  un  commerce 
«considérable  d'exportation,  et  l'on  y  trouve  tout  ce  qu'il  est 
«possible  de  désirer  en  fait  de  bêtes  de  somme,  de  troupeaux 
«de  moutons  et  de  tissus  destinés  à  l'exportation,  et,  de  plus, 
«les  feutres  d'Arménie,  qui  sont  fabriqués  à  Salmas  ^-U— ,  et 
«qui  se  débitent  à  Mcrend  00^  ',  à  Meires  i^-yj^*  (Tebriz?)  et 
«  à  Dabil  Jyv^;  les  coussins,  les  petits  tapis  de  pied  d'Arménie  si 
«  estimés,  les  voiles  de  lin  teints  en  noir,  dits  sabani;  ceux  con- 
«  nus  sous  le  nom  de  ma'arifat  c;>UjU«  et  les  serviettes  JiUo  qui 
«  se  fabriquent  à  Meïa-farekïn ,  et  qui  sont  d'une  incomparable 
«  beauté. 

«  La  route  d'Ardebil  à  Maragha  i^\j^  est  comme  il  suit  : 

«  D'Ardebil  à  Kour  Souwa  I^*»_,^£»,  beau  château  et  place  très- 

'  Le  lexle  porte  ;  ^  J'~-i'-^  »iLJ  j>Jj  l*-i.«  (jv^Aa-^.*  je  Aa-i  jj^  (j^  ^j 


'  Les  mss.  portent  .Xjw»,  mais  c'est  évideinmt'iil  une  erreur. 


SIXIÈME  SECTION.  327 

«  forte,  d'où  dépend  un  territoire  très-vaste  et  où  se  tiennent  des    Feuillet 200 verso. 
«  foires  à  diverses  éjioqiies  de  l'année  (nous  en  avons  déjà  parlé), 
«  36  milles. 

«  (La  distance  de  Sourat  «V^,  ville  remarquable  par  la  salu- 
«  britc  de  son  climat,  par  ses  productions,  ses  jardins  fruitiers, 
«  ses  eaux,  ses  moulins,  ses  caravansérails  et  ses  bazars,  à  Ardebil, 
"  est  de  2  1  milles.) 

«De  cette  ville  à  Maragha  **|^,  84  milles,  à  travers  des  can- 
otons agréables,  des  villages  bien  peuplés,  des  bois  et  des  cul- 
«  tures  contiguës. 

«  Pour  se  rendre  d' Ardebil  à  Amida  »  J^l  (aujourd'hui  Diarbekir), 
n  ville  frontière  du  Djeziré  (ou  de  la  Mésopotamie),  on  passe  par 
«  Maraglia  &*ij_«.  La  distance  qui  sépare  Ardebil  de  Maragha  est 
«  d'environ  1  20  milles  '.  » 

Si  l'on  veut,  il  est  possible  de  se  rendre  par  le  lac  (d'Ormiah) 
de  Maragha  à  Arminia  Hmmj^  ;  la  distance  est  de  72  milles. 

D'Arminia  à  Salmas  ,j«lUw,  48  milles,  ou  2  journées. 

De  Salmas  à  Khoï  ^^^ ,  2  7  milles. 

De  Khoï  à  Barkouri  j^^^yj,  90  milles. 

De  là  à  Ardjis  (j«— *=»i  (Ardjich),  45  milles.  Feuillet  =01  recto 

De  là  à  la  ville  de  Khalat  ty.à.  (Aldilat),  ajournées  ou  76  milles. 

De  Khalat  à  Bidliz^.>o  (Bitbs),  76  milles. 

De  là  à  Erzen  yjjl  (Erzeroum),  76  milles. 

D'Erzeroum  yjy!  à  Meïa-farekïn  y^ï^Ulv»,  4  journées  ou  112 
milles. 

De  là  à  Amida  oO^I,  dépendance  du  Djeziré  (ou  de  la  Méso- 
potamie), 2  milles. 

Au  midi   de   Khalat  et  d' Ardjis  est  un  lac  salé  (le  lac  de       lac  de  van. 
Van),  dont  les  dimensions,  de  l'orient  vers  l'occident,  sont  de 
55  sur  27  milles.   «On  y  pèche  une  espèce  de  petit  poisson 

'  En  additionnanl  les  deux  nombres  36  et  Sa  ci-dessus,  on  trouve  en  effet  la 
distance  indiquée  par  nolie  auteur. 


528  CINQUIEME  CLIMAT. 

Feuiiieiaoi  recio.  "  connu  SOUS  le  Dom  de  tarihli  ^^U  ';  on  sale  ce  poisson  et  on 
■  le  transporte  au  Djezirc,  à  Mossoul  Jua^,  à  Racca  a*,,  clans 
"  riràc  j|^'  et  ii  Harran  u\f^^ .  Dans  los  environs  du  lac  on 
«  trouve  quantité  de  roseaux  qui  sont  transportés  dans  l'Irâc  et 
"ailleurs  pour  les  boulangers'-,  et  diverses  fentes  de  rochers  et 
«  fosses,  d'où  l'on  tire  de  l'orpiment  rouge  et  de  l'orpiment  jaune, 
K  que  l'on  exporte  au  loin.  Sur  les  bords  de  ce  même  lac  de  Le- 
«  noudan  yb^  (ou  Keïoudan  ^j\:>yxës,  d'après  le  ms.  B),  en 
«  Arménie,  on  trouve  une  espèce  d'argile  qui  sert  à  fabriquer  les 
n  bardaques  (i^:>j-f  (sorte  de  pot  à  l'eau)  qu'on  expédie  dans  l'Irâc, 
«  en  Syrie,  en  Egypte,  et  qui  s'y  vendent  à  très-haut  prix. 

«  Ardis  LT^aji'l  (ou  Ardenin  (j-iajl  d'après  le  ms.  A)  est  une 
"  place  forte  sur  la  frontière  du  pays  des  Romains.  Dans  l'inter- 
.  «  valle  compris  entre  cette  place  et  Hissn-Ziad  ily,  y->a^  on  trouve 
«  un  arbre  dont  nous  ne  connaissons  ni  l'espèce  ni  la  dénomina- 
«  tion.  Cet  arbre  porte  un  fruit  qui  ressend)le  à  l'amande,  qu'on 
«  mange  avec  son  écorce  et  qui  est  plus  doux  que  le  miel. 

«La  route  de  Maragha  a*1^  à  Dabil,   par  Arminia  et  Khoï, 
«  est  comme  il  suit  ; 

"De  Maragha  à  Khoï  (^^,   i5g  milles. 

"  De  Khoï  à  Niswa  t^^-»-) ,  5  journées. 

«De  Niswa  à  Dabil  Jjui,  à  journées. 

«Total,  3o5  milles. 

«  On  peut  également  se  rendre  de  Maragha  à  Djanwa  »jà»  , 
«  1 8  milles. 

«De  là  à  Mousa-Abad  .sLl  t^-j-o,  i5  milles. 

«De  Mousa-Abad  à  Burzah  e;jj,   i5  milles; 

«  Et  de  là  à  Arminia  *-*Jvy«;l ,  42  milles. 

«  Cette  dernière  route  passe  au  nord  de  la  précédente.  » 

(.cIlP  indicalion  est  encore  avijourd'lmi  parfailemeni  exacte.  Voyez  mon  Voyage 
en  Arménie  et  en  Perse,  p.  iSg. 

'  C'est  en  effet  au  moyen  de  roseaux  qu'on  cliaulTe  les  lours  dans  cette  contrée. 


SIXIEME  SECTION. 


329 


On  dit  que  les  villes  de  Kouran  yl^^-^»,  de  Harzaii  ij'jy»-  et  FeuiUii 201  recto. 
de  Sisdjan  (jL^-^v*»  faisaient  (autrefois)  partie  de  l'empire  des 
Khozars,  et  que  les  cantons  de  Dabil  J+ji,  de  Niswa  i^y^,  de 
Surah  ^Ij-w,  deKhllatlaîVi.,  d'Ardjis  u«..~=-jl  et  deBadjasis  Lrws.«..=-l# 
(Bayazid?)  dépendaient  de  l'empire  romain.  Les  Persans  s'en  em- 
parèrent et  poussèrent  leurs  conquêtes  jusqu'au  Cliirwan  yl^^^, 
pays  où  se  trouvent,  dit-on,  la  pierre  de  Moïse  et  la  fontaine 
cachée  des  animaux.  Ce  fut  le  roi  Cobad  (Caï-Cobad.^)  qui  lui  le 
fondateur  des  villes  de  Bilcan  yliio,  de  Berda'a  iLci^  ,  de  Kila 
isK»  et  de  Madalïn  (j:.Ji»>^.  Ce  fut  Nouchirevvan  qui  fit  construire 
la  ville  de  Cliabran  yV,-v<i,  située  près  de  la  mer  Caspienne, 
Kurkura  a^jS^,  Bab  el-Abwab  c->l^i)l  <->[,  (Derbend),  et  plus  de 
trois  cent  soixante  châteaux  à  l'entrée  des  défilés  des  montagnes 
de  Cabc  i>aj  (du  Caucase).  Il  fortifia  aussi  les  approches  de  Bab 
el-Abwab,  du  côté  qui  touche  au  pays  des  Khozars,  ainsi  que 
Balandjar  j.s?X,  Samandra  j.Xjcew  et  Beïdha  Ii^ju.  Dans  le  pays  de  Ffu.11.t201  vorso. 
Khaziran  yl;>i-  ;  il  fonda  Soghdabil  Jw^^j»-»  et  Firouz-Cobad 
il*»  jif*^  • 

On  compte  au  nombre  des  villes  de  la  petite  Arménie  a-*_"j' 

^_;jt^!  :  Khoï  isy^^  Sena-herria  a^^^j  U-o  (Sinna),  Chach  qùI iJI, 

KosalJL».^»,  Alaïdjan  yUsi'î,  le  fort  de  Djardiban  yLsj:»^^^,  Han- 
wan  yi_yÀ=- ,  Chaca  </Li  et  el-Bab  <_>ljJi. 

Quant  à  el-Abwab  v'^^'  (les  Portes),  ce  sont  des  défilés  de 
montagnes  dans  le  Caucase  (^ ,  où  l'on  voit  des  forteresses, 
telles  que  la  porte  de  Soûl  J^.^  ijL,  la  porte  des  Alan  y5«l  c_.L. 
(ou  des  Alains),  la  porte  des  Saïran  yl_^L».Jl  oL,,  la  porte  de 
Lazca  nij^  <->^  (ou  des  Lezghis),  la  porte  des  Bârcah  *~ijL  i->\, , 
celle  des  Sesdjesdjis  ,J.^•^^a•^-.  i-A^  (ou  des  Tchetchcnses'),  celle  du 
possesseur  du  troue  j-^j^^  ._.^=-Us  >^[, ,  celle  de  Kilan-chah  ^iU» 

Peuple  bien  connu  par  sa  bravoure ,  surlout  depuis  les  progrès  des  Russes  dans 
l'isthme  Caucasien.  Les  Tchelchenses  habilcnt  les  bords  de  la  Soundja,  rivière  qui 
a  son  conflunni  dans  le  Terek. 


H. 


/12 


550  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuilleiîoi  verso.    sL-i ,  celle  clcs  Karouvviaii  yljjyli'  tj^'  telle  des  Iran-chah  yjwl  «_>^ 
»l-i,  et  celle  de  I,iban-chah  oU;  ybJ. 

Le  Caucase  i^-aï  Jj.»  est  une  chaîne  immense  de  montagnes 
renommées  par  leur  hauteur.  «  Mas'oudi  (Aboul-Has-san  ben- 
'  Ahmed)  rapporte  qu'il  y  a  dans  ces  montagnes  trois  cents  bourgs 
"  ou  villages,  et  que  dans  chacun  d'eux  on  parle  une  langue  dif- 
"  fércnte.  El-Haukali  (Ebn-Haukal)  dit  :  Je  niais  le  fait  et  je  le 
"  considérais  comme  absurde  jusqu'à  ce  que,  m'étant  rendu  dans 
«divers  villages  de  ces  montagnes,  je  trouvai  que  les  habitants 
«de  ces  montagnes  parlaient  des  langues  inintelligibles,  et  qui 
"  différaient  essentiellement  du  persan. 

«  Du  côté  qui  touche  au  pays  des  Khozars,  il  existe  une  chaîne 
«  de  montagnes  portant  le  nom  de  Siah-Kouh  o^  sLv«,  (montagne 
«  Noire),  qui  s'étend  jusqu'au  delà  du  pays  des  Khozars,  se  pro- 
«  longe  dans  le  pays  des  Ghozzes,  puis,  se  dirigeant  vers  l'orient 
"  du  lac  de  khovvarezm  (  du  lac  d'Aral) ,  parvient  au  Ferghanah 
"  et  atteint  les  montagnes  de  la  Chine. 

«  Le  Zouzan  y'jjj;  est  également  une  contrée  couverte  de  lieux 
«  fortifiés  et  de  montagnes  qui,  du  côté  de  Hareth  .^j\Â  et  de 
«  Houirath  ^y^^s.,  touchent  aux  montagnes  d'Ahe^y^l  et  de  V\  ar- 
«  zacan  ylsjjj,  et  du  côté  du  nord  atteignent  Tiflis  ^jt'.jSxi . 

«Dans  tout  le  pays  de  Ran  yj^l  ^5*0,  (c'est-à-dire)  depuis  Bah 
«  el-AJbwab  v'.^"^'  h'^  (Derbend)  jusqu'à  Tillls,  la  garance  croît 
«  sur  le  sol  et  on  en  recueille  des  quantités  considérables.  Cette 
«  substance  est  transportée  par  la  mer  Caspienne  à  Djordjan 
«  yU-,^a-,  et  de  là  à  dos  (de  bête  de  somme)  dans  l'Inde.  Elle  est 
"  supérieure  en  qualité  à  toute  autre  espèce  de  garance  '.  » 

'   Voici  le  texle  de  ce  passage  inléressani  :  4_>L   v   -^  (j..  u'j-''  *^  1*^^  >i 
à  J— i»->>oj  j-«i-fi'  (^vUJ'   '-1-À.*   f^J  »y»Jl  '-t-'é;'  «j  '-V^  (j~V^  iJ'   tjl^i/l 


SIXIÈME   SECTION.  351 

Il  y  a  dans  l'Arménie  deux  fleuves  célèbres;  je  veux  parler  du  Keuiiici^oi 
Ras  ,j«p!^  (l'Araxes)  et  du  Kour^,5'^^^  (le  Cyrus).  Ils  se  diri- 
gent l'un  el  l'autre  de  l'occident  vers  l'orient.  Le  Kour  est  un 
fleuve  grand  et  navigable.  Il  prend  sa  source  dans  les  montagnes, 
passe  à  Tiflis  ^J„.Ax<J  j^  ,  se  dirige  vers  les  limites  des  pays  de 
Hanwa  iy^s^  et  de  Samkoun  yjX«w  (Samucli?),  puis  se  réunit  au 
Ras  (à  l'Araxes)  et  verse  ses  eaux  dans  la  niei-  Caspienne.  Le  Ras 
U«pi  est  également  un  fleuve  considérable.  Il  prend  sa  source 
dans  l'Arménie  intérieure,  non  loin  de  Cali-Cala  y.i  Jl- ;  passe 
auprès  de  Ran  ylj,  reçoit  les  eaux  de  la  rivière  de  ce  nom,  puis, 
se  dirigeant  vers  le  nord ,  il  atteint  Warlhan  ^Jli;J ,  mêle  ses  eaux 
avec  celles  du  Kour  (du  Cyrus).  La  ville  de  Rilcan  est  située 
entre  ces  deux  fleuves,  qui  Unissent  par  se  jeter  ensemble  dans 
la  mer  Caspienne. 


IX'2. 


552  CINQUIÈME  CLIMAT. 

SEPTIÈME    SECTION. 

Mer  Caspienne.  —  Iles  et  loles  de  cette  mer. 


Feuillet -202  recto 


Feuillet  201  verso.  La  présente  section  contient  la  description  de  la  majeure  par- 
tie de  la  mer  du  Tabaristan  qu'on  appelle  aussi  mer  de  Kliozar, 
»  ainsi  que  celle  des  contrées  haLitées  par  les  Khozars  et  par  les 
"  Ghozzes,  notre  intention  étant  de  compléter  en  peu  de  mots  ce 
«  que  nous  avons  ébauché  sur  ce  sujet.  » 

Nous  disons  donc  que  la  mer  du  Tabaristan  ,j\x^j^j^  (la 
Caspienne)  est  isolée  et  sans  communication  avec  les  autres  mers. 
Sa  longueur  de  l'occident  à  l'orient,  en  déclinant  un  peu  vers  le 
nord,  est  de  8oo  milles,  et  sa  largeur  de  6oo  milles.  Il  y  existe 
quatre  îles.  Ebn-Haukal  rapporte  que  cette  mer  isolée  diffère 
«  des  autres  sotis  le  rapport  de  l'atigmentation  et  du  mélange 
«(des  eaux),»  en  ce  qu'elle  est  principalement  alimentée  par 
le  fleuve  de  Russie  ^j^i  j^  qu'on  nomme  Athil  J^i  (le  Volga). 
Ce  fleuve  prend  sa  source  dans  le  pays  des  Turcs  et  vient  du 
côté  de  l'orient  jusqu'à  ce  qu'il  ait  atteint  Boulgbar  jl*^.  Là  il  se 
divise  en  deux  branches  dont  l'une  coule  vers  la  mer  de  Bah  el- 
yyjwab  ^^\^^\  <^l  (Derbend),  dont  nous  avons  déjà  parlé,  tandis 
que  l'autre  '  se  dirige  à  l'occident  vers  la  mer  du  Pont  (j«Ja-vj^, 
qui  commence  à  Constantinople  *JvJaik-*i  et  qui  coinnnuiique 
avec  l'Océan  par  le  détroit  de  Zacac  ijlijJt  (ou  de  Gibraltar),  d'où 
il  suit  que  si  un  homme  voulait  faire  le  tour  de  cette  mer  en 

'  N'oublions  pas  qu'au  xii'  siècle  on  considc^M-ail  généralement  li-  Don  conuni  une 
dérivation  du  Volga. 


SEPTIÈME  SECTION.  335 

revenant  au  point  d'où  il  serait  parti ,  il  pourrait  le  faire  sans    Kcuiiiet  202  recio. 
rencontrer  d'autre  obstacle  que  le  fleuve  Athil  J3\  et  les  autres 
«  fleuves  qui  s'y  jettent  et  dont  nous  avons  parlé.  » 

Les  eaux  de  cette  mer  sont  salées  et  n'éprouvent  ni  flux  ni  reflux , 
et  ses  profondeurs  sont  de  couleur  obscure,  contrairement  à  ce 
qui  a  lieu  dans  la  mer  de  Colzoum  (^.Xidl  j^  (la  mer  Rouge)  et 
autres,  attendu  que  le  fond  de  celle-ci  se  comj)ose  d'argile  noire. 
11  L'auteur  du  Livre  des  Merveilles  prétend  que  cette  mer  com- 
«  munique  avec  celle  du  Pont  par  des  canaux  souterrains.  L'isthme 
«qui  les  sépare  est  d'environ  600  milles,  et  il  se  compose  de 
«terres  contiguës.  Cette  mer  n'offre  d'autres  productions  que  le 
«poisson;»  les  négociants  s'y  endjarquent  avec  leurs  marchan- 
dises, et  ils  partent  du  pays  des  musulmans  pour  se  rendre  dans 
celui  des  Khozars,  lequel  est  situé  entre  le  Ran  y5_jJ' ,  le  Djebal 
J-*4i,  le  Tabaristan  yU-y^UL  et  le  Djordjan  ij^j-=-  ■  «  Les  habitants 
«  d' Athil  Jol  Jjb\  (ville)  se  rendent  également  par  cette  mer  à 
«  Djordjan  et  sur  d'autres  parties  du  littoral ,  ensuite  ils  reviennent 
«  à  Athil ,  s'embarquent  sur  de  petits  navires  et  remontent  le 
«  fleuve  de  ce  nom  (le  Volga)  jusqu'à  Boulghar  jUX;;  puis  ils  se 
«  hasardent  sur  la  branche  supérieure  et  parviennent  jusqu'au 
«  Pont  (Euxin). 

«Il  existe  dans  cette  mer  quatre  îles  désertes,  et  deux  d'entre 
«  ces  îles,  quoique  inhabitées,  contiennent  de  l'eau  et  des  arbres. 
«L'une  d'entre  elles,  qui  se  nomme  Sakouna  xjjXw  (ouSakouia 
«  *jj^L«  d'après  le  ms.  B) ,  est  la  plus  grande  et  gît  vis-à-vis 
«  d'Aleskoun  y^X»JI  (Abeskoun.»');  on  y  trouve  des  fontaines,  des 
«  bois  ,  des  pâturages,  des  bestiaux  et  des  animaux  sauvages.  Elle 
»  est  voisine  de  Djedwcllaghizj.JlMlj.Xs-,  île  considérable  où  l'on 
«  trouve  également  les  pâturages,  du  bois  et  de  l'eau.  Il  y  croît 
«  de  la  garance  que  des  marchands  forains  de  Berda'a  aas^j  vont 
«  chercher.  Ils  y  transportent  des  environs  de  ce  pays,  qui  en 
«est  voisin,  des  bestiaux,  puis  ils  les  y  laissent  paître  pour  les 


534  CINQUIEME  CLIMAT. 

Feuillet  DOS  recto,  «engraisser  '.  Dans  le  voisinage  de  cette  île  il  n'en  existe  point 
«d'autre;  mais  en  sY-loignant  vers  le  nord  on  en  voit  une  qui 
"  s'appelle  l'île  de  Sehilan  yiV>.<-«,  ij-->j=r  ,  qui  est  grande,  sablon- 
«  neuse  et  dépourvue  de  végétation  et  de  cultures.  11  s'y  rélugie 
«  quantité  d'oiseaux  noirs  comme  des  corbeaux,  mais  moins  im- 
«  mondes.  On  ne  trouve  des  oiseaux  de  semblable  espèce  que 
"  dans  cette  île  seulement. 

"Sur  les  côtes  orientales  de  cette  mer  (de  la  Caspienne)  il 
»  n'existe  ni  villes  ni   villages,  si   ce  n'est  Dahestan  yU«^i,  qui 

Feuillet  2oa  vei-si>.  "  dépend  d'Aleskoun  (jyXwJI ,  dont  elle  est  à  i  5o  milles.  Daliestan 
«  est  une  ville,  ou  plutôt  un  village  dont  la  ])opulation  est  peu 
«  considérable.  Non  loin  de  là  est  une  vallée  où  les  eaux  de  la  mer 
"  pénètrent,  et  oii  les  navires  se  réfugient  en  cas  de  tempête. 
«  Diverses  peuplades  s'y  rendent  pour  se  livrer  à  la  pêche,  car 
'■  on  y  trouve  beaucoup  de  poissons  d'espèces  et  de  couleurs 
"  différentes,  d'un  bel  aspect  et  d'un  goût  excellent. 

«  A  l'orient  de  cette  mer  il  y  a  deux  petits  pays  comparables 
«  à  des  villages,  et  situés  sur  le  littoral.  L'un  d'eux  se  nomme 
«  Djouthra  oyy=^  et  l'autre  Titiri  isj***^  ;  ils  sont  adossés  contre  une 
«  chaîne  de  montagnes  qui  s'élèvent  à  l'orient  de  la  mer,  et  qui 
«  atteignent  ses  bords.  Ces  montagnes  sont  d'un  très-difficile  accès , 
•I  en  sorte  qu'on  ne  peut  parvenir  qu'avec  beaucoup  de  peine  à  ces 
«  deux  pays,  dont  les  habitants  se  livrent  à  la  pêche.  Ils  font  sécher 
«  à  la  fumée  le  poisson  et  s'en  nourrissent.  Dans  les  montagnes 
«  environnantes  il  croît  beaucoup  de  halfa  Ld».  (sorte  de  plante 
"  aquatique),  qu'ils  ramassent  et  transportent  à  Djordjan  ^J^-;-=- 

'  On  trouvera  la  nicnlion  tl'un  usage  semblable  dans  la  relalion  de  mon  Voyage 
en  Arménie  et  en  Perse,  p.  \ko.  Au  surplus  je  crois  d'autant  plus  devoir  transcrire 
le  texte  de  ce  passage  curieux  du  ms.  B,  qu'il  ne  parait  pas  avoir  été  compris  par  le 
copiste  du  ms.  A,  lequel  a  laissé  en  blanc  le  mot  _  ^^  : 


SEPTIEME  SECTION.  335 

«et  ailleurs,  où  ils  la  vendent  avec  avantage  :  c'est  leur  (princi-    F.uilleisosverso. 
«  pale)  ressource. 

«  L'ile  de  Siah  Kouh  opTolA-v  est,  de  nos  jours,  habitée  par 
«des  Turcs  qui,  ayant  eu  des  démêlés  avec  d'autres  tribus  de 
«  même  race,  s'en  séparèrent  et  vinrent  se  réfugier  et  s'établir 
«  dans  cette  île,  qui  offre,  comme  nous  l'avons  dit  plus  haut  ', 
<i  de  l'eau  et  des  pâturages  en  abondance. 

«En  se  dirigeant  d'Aleskoun  y^^l  (ou  d'Abeskoun)  vers  le 
«  nord-,  pour  se  rendre  au  pays  des  Khozars,  on  ne  trouve  que 
«peu  d'habitations  contiguës,  du  côté  de  Bab  el-Al)wab  çjL 
«  v'^^'  (Derbend)  et  de  Khozar;  mais  si  vous  voulez,  vous  pou- 
«  vez  vous  rendre  d'Aleskoun  aux  frontières  du  Djordjan,  du 
«Tabaristan,  du  Deïlem  et  du  Djebal;  vous  entrerez  dans  le 
«  pays  de  Ran  et  puis  dans  le  Moghan ,  d'où  vous  parviendrez  à 
«  Derbend  en  2  fortes  journées.  » 

De  Bab  el-Abwab  «_>l^i)i  i_>lj  (Derbend)  à  Samandar  jO^à*».  on 
compte  ajournées  par  un  pays  habité;  et  de  Samandar  à  Athil 
J-Si ,  7  journées. 

Athil  Joi  est  la  capitale  du  pays  des  Khozars.  Elle  se  compose  \nw.. 

de  deux  villes  populeuses,  bâties  sur  les  rives  du  fleuve  du 
même  nom  (le  Volga).  Le  roi  fait  sa  résidence  dans  la  ville  qui 
est  sur  la  rive  occidentale  de  ce  fleuve;  les  marchands,  les  re- 
vendeurs et  la  populace  habitent  la  rive  opposée.  La  longueur 
totale  d'Athil  est  d'environ  3  milles.  «  Cette  ville  est  entourée 
«  de  fortes  murailles.  La  plupart  des  habitations  sont  des  tentes 
fi  de  feutre  de  forme  conique,  du  genre  de  celles  qui  sont  en 
«  usage  chez  les  Turcs.  Les  personnes  plus  riches  se  logent  dans 
«  des  maisons  bâties  en  argile.  Le  château  royal  est  seul  construit 

'  H  est  à  présumer  que  noire  auleur  veut  parler  de  1  ile  qu  il  a  désignée  <  i-dessus . 
p.  333,  sous  le  nom  de  Sakoiina  ou  de  Sakouia. 

'  Nous  croyons  devoir  adopter  ici  la  leçon  du  ms.  A,  qui  porte  L<JU>i  ^^c  au 
lieu  dcL^Jijyc  (j£ 


356  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuiiiei 7(15 vers...    «en  brifjucs ;  personne  n'oserait  se  servir  de  semblables  niaté- 
«riaux,  de  peur  d'exciler  la  colère  du  roi.  » 

Les  Khozars  sont  ou  chrétiens,  ou  musulmans,  ou  idolâtres; 
mais  personne  ne  songe  à  inquiéter  autrui  relativement  aux 
choses  qui  touchent  à  la  religion.  «  Les  campagnes  d'Athil  J3\ 
«  sont  dans  le  voisinage  du  fleuve  et  sur  ses  deux  rives.  A  l'époque 
«  des  moissons,  tous  les  habitants,  soit  voisins,  soit  éloignés,  ar- 
"  rivent,  coupent  les  blés,  les  transportent  en  toute  hâte  sur  les 
«  bords  du  fleuve ,  et  les  chargent  sur  des  navires.  Leur  princi- 
"  pale  nourriture  est  le  riz  et  le  poisson.  » 

La  branche  orientale  de  l'Athil  (du  Volga)  prend  sa  source 
du  côté  de  Basdjirt  c»j^a«o  (des  Bachkirs),  coule  entre  les  Bcdjna- 
kias  iU^UssJ!  et  Boulghar  jViL ,  en  dirigeant  son  cours  vers  l'oc- 
Feuillei  3o:i  recio.  cideut  jusqu'à  Boulghar  jUAj  ;  ensuite  11  se  détourne  vers  l'orient, 
traverse  le  pays  des  Rous  (j«j>^I  i^  (des  Russes),  passe  à  Boul- 
ghar,  à  Barthas  ^j^^jj,  à  Khozarjij.à.  (ou  à  Athil),  puis  se  jette 
dans  la  mer.  «  On  dit  que  le  nombre  des  canaux  qui  en  dérivent 
«  s'élève  à  plus  de  soixante  et  dix;  mais  le  fleuve  principal  a  son 
«  embouchure  dans  la  mer  Caspienne.  On  dit  (aussi)  que  si  toutes 
«  ces  eaux  étaient  réunies,  elles  formeraient  un  fleuve  plus  vaste 
"  et  plus  profond  que  ne  le  sont  le  Djeïhoun  yj.3ft.=-  (l'Oxus)  et  la 
«  rivière  de  Balkh  ^J~^^.  De  ce  fleuve  dérive  rme  branche  ou 
n  un  canal  qui  coule  vers  l'orient  et  se  décharge  dans  la  mer  du 
«  Pont,  ainsi  que  nous  venons  de  le  dire. 

«  Samandar  j>Xjww  »Ju,.y^  était  autrefois  une  ville  importante  et 
«  très-peuplée.  Fondée  par  INouchirewan,  elle  était  entourée  de 
«  jardins  et  d'Innombrables  vignobles;  mais  elle  fut  attaquée  par 
.■  une  tribu  de  Rous  (j-j^l  i^iXi  (de  Russes),  qui  s'en  empara,  et 
"  sa  prospérité  s'évanouit.  » 

De  Samandar  jOOUw  aux  limites  extrêmes  du  territoire  de  cette 
ville  on  compte  3o  milles; 


^-  SEPTIEME  SECTION.  537 

Et  de  ces  limites  à  celles  du  Saheb  el-Serir ^^,^^1  w^a-Us  (pos-    Feuillet  2o3  ntio. 
sesseur  du  trône),  5i   milles. 

Les  habitants  de  la  ville  où  réside  ce  prince  sont  chrétiens, 
et  le  prince  fut  ainsi  nommé  parce  qu'il  possédait  un  trône  d'or 
d'un  prix  inestimable,  qui  lui  fut  ravi  par  un  roi  de  Perse.  Ce 
trône  avait  été  fabriqué  anciennement  ;  lors  de  l'invasion  des 
Grecs  ^««jyJi  et  du  pillage  qui  s'ensuivit,  ce  trône  fut  respecté  par 
eux  et  laissé  dans  son  état  ancien;  les  princes  du  pays  prirent 
le  surnom  de  Saheb  cl-Serir. 

La  dislance  existante  entre  Aleskoun  ujSi>J\  et  la  mer  Cas- 
pienne est  de  900  milles,  ce  qui  forme  la  longueur  totale  de 
cette  mer.  D' Aleskoun  '  a  Dahestan  yLjC-<«j6i  on  compte  5  jour- 
nées. 

D'Athil  à  Samandar,  8  journées. 

De  Samandar  à  Bab  cl-Abwab  (Derbend),  4  journées. 
D'Athil  aux  premières  dépendances  de  Barthas  u-Ua^j,  2  jour- 
nées. 

«  On  traverse  cette  mer  dans  sa  largeur,  c'est-à-dire  depuis  le 
«  Tabaristan  yU^M^Uls  jusqu'à  Bab  el-Abwab  v'j-?^'  V^  (Derbend), 
«par  un  vent  favorable,  en  7  journées; 

«  Et  dans  sa  longueur,  également  par  un  beau  temps,  en  9  jour- 
«  nées.  » 

Les  vents  qui  soufflent  sur  cette  mer  se  succèdent  par  périodes. 
Ainsi,  lorsqu'un  certain  vent  a  soufflé  pendant  3o  jours,  il  est 
remplacé  par  un  autre  qui  dure  à  peu  près  autant  de  temps; 
«  phénoniène  qu'il  convient  d'attribuer  à  la  sagesse  du  Créateur.  » 

'  Celle  assertion  est  en  contradiclion  formelle  avec  ce  que  notre  auleur  a  dit  un 
peu  plus  haut.  Nous  laissons  aux  géographes  le  soin  de  concilier  entre  eux  les  deux 
passages,  et  de  lixer  la  situation  réelle  d' Aleskoun  et  d'Abeskoun. 


43 


538  CINQUIEME  CLIMAT. 


HUITIÈME  SECTION. 

Lacs  d'Aral  et  de  Ghorghoz.  —  Pays  des  Ghozzes  el  autres  situés  à  l'orienl 
de  la  mer  Caspienne. 


Fcuillei  2o3  recio.  Cette  scction  Contient  la  description  d'une  partie  du  pays  des 
Ghozzes  jj^ill  iîV),  «savoir  :  Dermali  oU,i,  Noudjah  x=»y,  Dja- 
«  jan  yU>.L=-,  Marcachan  JUJijli,  Darcou^,a,  Darcnd  Ovj,i,  Gbar- 
«  ban  ijiijS-  et  Ghorghoz  jji^,  ainsi  que  l'indication  des  fleuves 
('  et  des  montagnes. 

«  Nous  disons  donc  que,  d'après  les  rapports  des  écrivains  voya- 
«  geurs  et  de  ceux  d'entre  les  princes  giiozzes  j^j^ilt  ii)jX«  qui  ont 
i.Ac  D'AiiAi..  «visite  ces  contrées,  le  lac  de  Khowarezm  _y%jj\^  iy<^.  (d'Aral) 
«  a  3oo  milles  de  circonférence.  Les  eaux  de  ce  lac  sont  salées 
«  et  n'éprouvent  pas  d'apparente  augmentation.  Les  fleuves  ou 
«rivières  qui  s'y  jettent  sont  le  Djeïhoun  y.>s^.=-  (l'Oxus),  le 
«  Chach  i^fiUiJ!  (le  laxartes),  le  Bark  ii)j.^,  le  Roudlia  li^^,  le  Mar- 
«  gha  i^U,  et  quantité  d'autres  cours  d'eau  moins  considérables. 
'  Cependant  ses  eaux  ne  s'adoucissent  pas,  et  ne  sont  sujettes  ni 
«  à  augmenter  ni  à  décroître.  La  distance  qui  sépare  l'embou- 
«  chure  du  D)eïlioiin  de  celle  du  Chach  est  de  lo  milles.  Les 
«  eaux  du  premier  de  ces  fleuves  gèlent  fort  souvent  en  hiver, 
«  dans  le  voisinage  du  lac,  en  sorte  que  les  bœufs,  les  moutons 
«  et  les  hommes  peuvent  passer  sur  la  glace.  La  distance  qui  sé- 
»  pare  ce  lac  de  la  mer  du  Tabaristan  yU^yUtjj*?  (de  la  Cas- 
«  pienne)  est  de  20  journées.  On  voit,  près  des  bords  du  lac, 
«une  montagne  où  les  neiges  ne  fondent  pas,  même  en  été,  et 
«  de  temps  en  temps,  au-dessus  de  ses  eaux,  un  gros  poisson  vo- 


HUITIEME   SECTION.  539 

«lant,  à  figure  presque  humaine,  et  servant  de  guide  aux   pê-    Feuillet  2<].j  jpcio, 
«  cheui'S  pour  trouver  du   poisson.  Il  prononce  trois  ou   quatre 
«mots  il'un   langage   inconnu,  puis  il  se  plonge  dans  les   eaux. 
"  Son  apparition  est  le  présage  de  la  mort  de  quelqu'un  d'entre 
n  les  princes  ghozzes.  » 

Le  pays  liabilé  par  ces  peuples  s'étend  au  loin  vers  le  nord  et 
vers  l'orient;  il  est  remarquable  par  de  hautes  montagnes,  sur  les-  Feuillet  2o3  verso. 
quelles  les  Ghozzes  ont  élevé  des  citadelles  très-fortes,  où  leurs 
princes  se  tiennent  à  l'abri  des  attaques  et  conservent  leurs  appro- 
visionnements. Il  y  a,  dans  le  pays,  des  hommes  préposés  par  le 
prince  pour  veiller  à  la  conservation  de  l'ordre.  «  Ces  hommes  res- 
"  semblent  beaucoup  aux  Berbcrs  sous  le  rapport  de  la  manière 
n  de  se  réunir.  Ils  habitent  des  lieux  plus  ou  moins  stériles,  et 
«  recherchent  ceux  où  l'on  trouve  les  pâturages  les  plus  abondants. 
"  Leurs  tentes  sont  faites  de  poil. 

«A  l'orient  du  lac  (d'Aral)  est  le  pays  des  Khandaghas  (j^j! 
«  AftOUà.,  peuples  ghozzes  braves  et  indépendants.  Ils  possèdent 
«d'excellents  pâturages  et  de  l'eau  courante,  mais  le  froid  est 
«  excessif  dans  leur  pays,  »  dont  la  ville  principale  se  nomme  Hiam 
^/»^j^ .  C'est  dans  cette  place  qu'ils  se  réfugient  et  qu'ils  mettent 
à  l'abri  des  attaques  tout  ce  qu'ils  possèdent.  Hiam  est,  en  effet, 
un  lieu  très-fort,  situé  sur  une  montagne  presque  inaccessible, 
au  pied  de  laquelle  coule  une  grande  rivière  venant  de  l'inté- 
rieur du  pays  des  Ghozzes  iojjJi  s5\j  J-i-li  cj-.^».  Le  nom  de  la 
montagne  est  Asfaroun  y^i»i,  et  celui  de  la  rivière,  qui  est 
grande  et  navigable,  est  Roudlia  lîjy.  On  peut  se  rendre  par  le 
lac  à  Hiam  ^^'ys=-,  et  de  là  à  Djadjan  yW-t:»-  :  la  distance  entre 
ces  deux  lieux  est  de  7  journées.  Le  premier  est  au  nord,  et  le 
second  au  sud  de  la  rivière  :  ils  sont  l'un  et  l'autre  peu  considé- 
rables, mais  extrêmement  forts. 

Au-dessous  de  la  ville  de  Hiam  ^^U=>- ,  du  côté  du  nord,  il  existe 
un  grand  fleuve,  provenant  d'une  haute  chaîne  de  montagnes  qui 

/.3. 


340  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Fciiiliei2o3\erso.  séparent  le  pays  des  Ghozzes  de  celui  des  Basdjirits  cj^L  (Bacli- 
kirs);  elle  se  nomme  MorgliàrjU^,  et  l'on  ne  peut  atteindre  à  son 
sommet  à  cause  des  neiges  et  des  glaces  éternelles  qui  le  couvrent. 
Le  nom  du  fleuve  est  Morglia  Is^.  Lorsque  ses  eaux  grossissent, 
ou  y  trouve  de  l'or  en  quantité  :  on  extrait  aussi,  du  fond  de  ce 
fleuve,  beaucoup  de  lapis-lazuli  a^jjV  «  qu'on  porte  dans  le  Kho- 
"  rasan.  »  Les  forêts  environnantes  contiennent  une  sorte  d'ani- 
mal appelé  bcber  (ou  neber)  jm  ,  dont  la  fourrure  est  de  la  plus 
grande  beauté  et  d'un  très-grand  prix.  Ou  expédie  quantité  de  ces 
fourrures  dans  l'Asie  mineure^/»^^!  i5»o  et  dans  l'Arménie  (j-yVI . 
On  trouve  également  dans  ces  forêts  une  espèce  de  renard  de 
couleur  jaune  d'or;  mais  cette  espèce  est  très-rare,  et  les  rois  du 
pays,  qui  font  usage  de  cette  fourrure  pour  se  vêtir,  n'accordent 
Feuillet 2o4 recto,  à  personne  la  permission  de  l'exporter;  »  de  sorte  qu'on  n'en 
«  voit  nulle  autre  part  que  cbez  eux.  » 

Des  flancs  de  ces  montagnes  dérivent  plus  de  mille  sources, 
dont  les  eaux  viennent  grossir  le  MorgbaU^,  et  vers  leur  som- 
met on  remarque  deux  villes,  ou  plutôt  deux  places  fortes,  dont 
l'une  se  nomme  Toudjab  x=-jj  (ou  Noudjab  *=-jj),  et  l'autre 
Badegba  *ial>  ;  la  distance  qui  les  sépare  est  de  i  journée.  «  Dans 
"  cet  intervalle  coule  vers  l'occident  une  grande  rivière,  dont 
«  les  eaux  tombent  dans  un  lac  *jU-«  de  5o  milles  de  circonfé- 
«  rence  :  ses  eaux  sont  stagnantes,  mais  douces.  Les  environs  du 
«  lac  sont  fertiles,  et,  durant  l'été,  les  Turcs  y  font  paître  leurs 
«  troupeaux.  »  Entre  ce  lac  et  celui  de  Kbowarezm  ^<Vylj — i- 
(d'Aral)  on  compte  6  journées  de  distance.  Le  premier  {**-•, 
est  situé  au  nord  du  second;  «  mais  au  nord  de  ce  dernier  les 
»  cbemins  sont  impraticables,  à  cause  des  obstacles  que  présente 
0  la  montagne  de  Morgbîr,  dont  nous  venons  de  parler. 

«  La  distance  qui  sépare  des  montagnes  le  laç  le  plus  sep- 
«  tentrional  est  de  5  journées.  Le  pays  est  couvert  de  pâturages 
«  appartenant  à  des  tribus  turques.  »  Au  pied  des  montagnes 


HUITIÈME  SECTION.  541 

U  existe  deux  villes  dont  l'une  se  nomme  Darenda  '»•> — j,i,  et    Feuiii.  1204  recto. 

l'autre  Darcou  yji .   La  première   est  située   à  l'occident   et  à 

3  journées  de  distance  de  la   seconde.  «  Elles  sont  peu  considé- 

«  râbles,  mais  il  y  a  des  marchés,  de  l'industrie,  du  commerce 

«  et  d'excellentes  fortilications.  Ce  pays  est  constamment  couvert 

«  de  neige  ^  Les  gens  du  pays  font  leurs  moissons  avant  que  le 

«grain  ait  atteint  sa  maturité,  et  ils  lont  sécher  à  la  fumée  les 

«  épis  encore  humides;  ils  y  sont  contraints  par  l'excès  du  froid 

«  et  par  celui  de  l'humidité  qu'occasionnent  des  pluies  conti- 

«  nuelles.  »  On  trouve,  dans  les  cours  d'eau  qui  sillonnent  ces 

montagnes,  des  rubis-balais,  des  turquoises '^  et  d'autres  pierres 

précieuses. 

De  Darcou  ^ï)i,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  aux  sources  du 
Morgha  ^;-<>,  on  compte  /i  journées. 

De  Darcan  à  Djadjan  yl^-U-,  dont  il  a  déjà  été  question, 
1  o  journées. 

«  Le  fleuve  Rodoua  ^ij^  prend  sa  source  dans  la  chaîne  de 
«  montagnes  d'Asfaroun  y^yu»!,  dont  nous  avons  déjà  parlé.  Ces 
»  montagnes  sont  d'une  grande  hauteur,  leurs  sommets  sont  cou- 
«  verts  de  neiges  éternelles,  et  leur  base  ombragée  de  forêts  con- 
«  tiguës  et  extrêmement  giboyeuses.  Du  côté  septentrional  de 
«  cette  chaîne ,  surgissent  plus  de  vingt  sources  qui  coulent  vers 
«  l'occident  et  vont  aboutir  au  lac  Ghorghoz  ^  j^js-  »j^ .  Ce  lac  i.ac  de  «iioughoj;. 
"  est  considérable;  il  a  4oo  milles  de  circonférence;  les  eaux  en 
«  sont  douces  et  l'on  y  pêche  en  quantité  du  poisson,  principale 
■I  ressource  des  habitants  de  la  contrée.  Il  dérive  également,  des 
I  monts  Maghara  j^U  JW'»-,  plus  de  cinquante  ruisseaux  qui  ont 

'  Sic. 

'  Le  texie  porte  oj^wô  ;  c'est  donc  à  tort  qu'on  a  rendu  ce  mol  pai-  amelhystas 
dans  la  version  latine. 

'  Les  cartes  anglaises  indiquent  en  effel  un  lac  du  nom  de  Korgos  ou  de  Kurglia, 
au  nord-est  du  lac  d'Aral.  Lai.  /tô"  5o',  long.  75°  du  méridien  de  Greenwich. 


TA^s   DF*  r,»rt/./v^ 


Feuillet  20 'i  verso. 


3i2  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  2oirecio.    «  Icurs  embouchurcs  dans  le  même  lac,  et  dont  les  bords  sont  cou 
«  verts  de  fertiles  pâturages. 

«Ces  peuples  sont  des  Turcs-Ghozzes  qui  marchent  toujours 
«  armés,  très-braves  et  toujours  prêts  à  combattre  les  autres  peu- 
«  plades  turques.  Au  midi  du  lac  il  existe  une  montagne  dont  les 
«rochers  sont  trè.s-durs  et  très-arides;  sur  cette  montagne  on 
«voit  un  grand  fort,  qui  porte  le  nom  de  Ghorghoz  ainsi  que 
«  le  lac.  » 

De    Ghorghoz  j^j^    à   Djadjan   yl.=-U-,   vers    le    sud -ouest, 

6  journées. 
De  Djadjan  yU-^»,  vers  le  sud-est,  à  Dahelan  yyJ^i,  environ 

7  journées,  à  travers  des  déserts  dépourvus  d'habitations  et  de 
cultures. 

«Dahelan  y^-^i  est  une  place  forte,  dont  les  habitants,  peu 
>  nombreux,  font  de  temps  en  temps  des  incursions  dans  le  Tou- 
■  ran  yUo  ou  pays  du  Châs  ^j.UJl  ^5*0  (du  laxartes).  De  Dahelan 
»  y5U>i  à  Boubekth  eX^,  autre  dépendance  du  Châs  ^JC^J  y.. 
«u«LJi,  dont  les  habitants  sont,  de  temps  en  temps  paisibles, 
»  (c'est-à-dire  en  état  de  trêve),  4  journées. 

«  Le  pays  par  lequel  il  faut  passer  pour  pénétrer  de  Dahelan 
à  Bouketh,  est  défendu  par  des  montagnes  et  des  dunes  «  sablou- 
«  neuses  d'un  difficile  accès.  " 

De  Dahelan  yyji>i  à  Hiam  ^U»-,  dans  la  direction  de  l'occi- 
dent, on  compte  i  2  journées. 

De  Hiam  à  l'ancienne  capitale  des  Ghozzes  xc.>oiJ!  ii^yx}\ ,  vers 
le  sud-ouest,  h  journées. 

De  Hiam  à  Nadja  *a-b  (ou  Naha  i^l),  8  journées. 

De  Roudhan  yli^^  à  Dahelan,  Ajournées. 

De  même,  de  la  ville  de  Dahelan  y5U>i  iUjj^  à  Gharbian 
yUj^,  vers  le  nord-ouest,  5  journées. 

<.  A  trois  milles  de  la  ville  de  Gharbian  yly;^  \m^^  il  existe 
.,  une  mine  d'argent  des  plus  abondantes  el  des  plus  riches;  on 


HUITIEME  SECTION.  545 

'.  dit  que  le  minerai  brut  rapporte  un   quart  d'argent  pur  :  on    Fcniiieiïod  ver»o. 
«  en  extrait  des  quantités  considérables.  Les  niarcbands  du  Cliâs 
«  ^UJi  jLar  s'y  rendent  avec  des  objets  d'échange,  achètent  beau- 
«  coup  de  ce  métal,  et  le  transportent  ensuite  de  tous  côtés. 

«  Le  pays  des  Ghozzes  'i~iyà\  i5Vj  est  très-fertile  et  ses  habitants 
«sont  riches.  Courageux  comme  des  lions,  mais  extrêmement 
«  grossiers,  ils  vivent  dans  l'ignorance  et  dans  le  chagrin.  Le  liber- 
«  tinage  est,  chez  eux,  chose  publique;  ils  ne  le  considèrent  pas 
»  comme  un  vice  et  s'y  livrent  obstinément.  » 


Mk  CINQUIÈME  CLIMAT. 

NEUVIÈME  SECTION. 

Asie  centrale.  —  Pavs  d'Adlikach.  —  Lac  de  Téhama. 


Feuiilci  20  i  verso  Nous  Comprenons  dans  la  présente  section  la  partie  septentrio- 
nale du  pays  de  Kimakié  iU^bU^^j  et  la  totalité  du  pays  d'Adli- 
kach (jSwSii,  c'est-à-dire  «  les  villes,  les  châteaux  et  les  rivières  de 
«  ces  contrées,  que  nous  décrirons  d'après  la  méthode  que  nous 
<•  avons  précédemment  suivie ,  et  cela  autant  que  nos  lacultés  nous 
«  le  permettront;  car  tout  secours  vient  du  Très-Haut.  » 
ADHKACH.  Nous  disons  donc  que  le  pays  d'Adhkach  (jS^il  a  à  son  occi- 

dent celui  des  Ghozzes  jl^^i  iî»^,  et  que  les  peuples  qui  l'ha- 
bitent vers  l'orient  sont  voisins  des  montagnes  qui  ceignent  le 
ladjoudj  2jj=-l>  (Gog)  et  le  Madjoudj  2;.>-=-U  (Magog).  «  Cette 
«terre  d'Adhkach  ui^ii  ^j\  est  fertile,  et  abonde  en  productions 
«  de  toute  espèce  et  en  troupeaux.  On  y  trouve  du  beurre  et  du 
"  miel  supérieurs  en  qualité  à  tout  ce  qu'on  peut  se  procurer 
«  dans  beaucoup  d'autres  pays,  soit  circonvoisins,  soit  éloignés; 
n  car  les  troupeaux  de  moutons  et  de  bœufs  y  sont  innonibra- 
n  blés,  à  tel  point  que  la  viande  est  sans  valeur,  et  que,  quand  un 
«  homme  tue  un  ou  deux  moutons,  c'est  uniquement  pour  en 
«  avoir  la  peau ,  car  il  ne  sait  i  qui  donner  la  chair.  La  viande 
«  que  préfèrent  ces  peuples  est  celle  du  cheval.  » 

LAC  DE  TÉHAMA.  Au  midi  de  cette  contrée ,  il  existe  un  lac  dit  de  Téhama  ijM^ 

iL.«Lj  dont  la  circonférence  est  de  aSo  milles.  Les  eaux  de  ce 
lac  sont  d'un  vert  foncé;  elles  exhalent  un  parfum  agréable  et 
sont  d'une  saveur  excellente.  On  y  trouve  une  sorte  de  poisson 
plat  de  couleurs  variées  et  que  les  Turcs  considèrent  comme 


NEUVIÈME  SECTION.  345 

possédant  des  vertus  aphrodisiaques  à  un  plus  haut  degré  même  Feuillet  son  recto. 
que  le  sakankour^yU»^  '.  «  C'est  un  fait  très-connu.  Les  pêcheurs 
«  de  ce  lac  savent  qu'après  avoir  jeté  leurs  filets,  s'ils  prennent 
•  un  de  ces  poissons,  ils  en  éprouvent  sur-le-champ  l'effet;  que 
«  cet  effet  dure  tout  autant  (ju'ils  tiennent  à  la  main  le  filet ,  et 
«  qu'il  ne  cesse  tout  à  fait  que  quand  ils  ont  lâché  prise. 

«  Au  milieu  de  ce  lac  il  existe  une  espèce  d'île  dont  le  sol  est 
«  extrêmement  fertile  et  toujours  couvert  dune  abondante  végé- 
«  tation.  Les  Turcs  y  font  paître  leurs  troupeaux  et  y  campent 
«  durant  toute  la  belle  saison.  Au  centre  de  l'île  est  un  puits  sans 
«  eau  dont  on  n'a  pu  trouver  le  fond.  L'île  produit,  à  ce  qu'on 
«  dit,  une  plante  dont  les  feuilles  ressemblent  à  celles  du  so'ad 
«  J>ji»Ji  -,  qui  s'étendent  beaucoup,  et  qui  sont  de  couleur  verte. 
«  Cette  plante  porte  à  ses  racines  de  petites  graines  d'une  extrême 
«  douceur,  qui  sont  réputées  parmi  ces  peuples  comme  un  remède 
"  souverain  contre  les  maux  d'yeux  et  contre  l'impuissance. 

«  Quatre  fleuves  ont  leur  embouchure  dans  ce  lac.  Le  premier 
«  est  le  Téhama,  considérable,  mais  peu  rapide,  et  très-profond. 
»  Ses  sources  sont  à  6  journées  de  distance  du  lac,  et  elles  se 
«  composent  de  trois  fontaines  surgissant  en  abondance,  à  la  dis- 
«  tance  de  2  journées  les  unes  des  autres.  Un  de  ces  cours  d'eau 
«  coule  à  l'occident,  et  un  autre  à  l'orient  de  la  ville  au-dessous 
"  de  laquelle  ils  se  réunissent,  forment  une  masse  d'eau  consi- 
«  dérable  et  se  jettent  dans  le  lac.  Les  habitants  du  pays  d'Adh- 
«  kach  jji-^jil  y  conduisent  leurs  enfants  pour  les  purifier  dans 
«  les  eaux  de  ce  fleuve,  à  l'époque  de  la  puljerté.  Ces  enfants  de- 
"  viennent  en  effet  très-sains ,  ne  sont  point  sujets  à  la  gale,  et 
«  l'on  n'en  trouve  dans  le  pays  aucun  qui  soit  impotent.  Les  effets 
«  de  ces  ablutions  sont  considérés  par  les  habitants  du  pays  comme 
«  incontestables.  Ils  disent  qu'en  buvant  pendant  sept  jours  de 

'  Lacerla  monitor.  Voyez  ci-dessus,  1. 1",  p.  3i. 

"  .le  présume  qu'il  s'agit  ici  d'une  sorte  de  galanga. 

II.  a 


546  CINQUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet 2o5  recto,  a  l'oau  clc  Ce  flcuve ,  on  a  la  certitude  d'être  guéri  de  quelque 
«  maladie  que  ce  puisse  être;  qu'en  se  lavant  la  tête  avec  cette  eau , 
"  on  est  exempt  de  migraines  pendant  un  an.  Enfin  ils  ajoutent  à 
«  ce  sujet  tant  d'assertions  et  tant  de  particularités  merveilleuses, 
«  qu'il  (nous)  paraît  convenable  de  les  passer  sous  silence. 

"  Le  second  des  fleuves  qui  se  jettent  dans  ce  lac  provient  de 
«  la  montagne  de  Djenf  oUia-  Jyt>.  Son  cours  est  rajiide  et  son 
»  lit  rempli  de  cailloux  roulés.  On  n'y  trouve  ni  reptiles,  ni  gre- 
«  nouilles,  ni  poissons,  enfin  aucun  être  vivant;  car  ses  eaux  sont 
«  douces,  mais  excessivement  froides.  Le  phénomène  dont  nous 
"  parlons  est  généralement  attribué  à  l'influence  exercée  au 
«  moyen  d'un  talisman  par  le  philosophe  Marconos  (<\iil  ^r-j^ï^. 

"  Le  troisième  prend  sa  source  dans  la  montagne  dAscaroun 
«  yjçyU,!  Jj>r»- ,  coule  vers  l'orient  jusqu'à  Rechaca  iùjLS,  aJuJv^, 
«passe  au  midi,  baigne  les  murs  de  cette  ville,  puis  se  dirige 
«  vers  l'orient,  coule  au  nord  de  Baknoun  ^jy^,  ville  auprès  de 
"  laquelle  il  détourne  son  cours  vers  le  midi ,  longe  la  base  des 
"  montagnes  de  Ras  ^y.\J  Jls=-,  se  jette  dans  la  rivière  de  Djenf 
Feuillet  2o5  verso.    «  ^ju=-^^,  puis  dans  le  lac. 

«  Le  quatrième  vient  du  midi. 

"  Au  nord  de  ce  lac  il  existe  une  colline  de  terre  rouge  parsemée 
«  de  trous  de  toutes  parts  ;  à  la  nuit  tombante  il  sort  de  ces  ou- 
»  vertures  quantité  de  taupes  noires  qui  paissent  durant  toute  la 
«  nuit,  et  retournent  au  jour  dans  leurs  demeures.  Sur  le  som- 
«  met  de  la  colline  il  existe  une  ville  du  nom  de  Chanderan 
«  yljjui,  dont  les  habitants  se  livrent  à  la  chasse  de  ces  animaux; 
"  ils  les  tuent,  mangent  leur  chair,  et  avec  leurs  peaux  se  font 
«  des  fourrures  '  dont  rien  n'égale  la  finesse  et  la  beauté.  » 

A  4  journées  de  ce  lieu  est  la  montagne  de  Kharda  J*» 
lijLi.  ■*,  très-haute  et  de  toutes  parts  inaccessible,  car  ses  flancs 

'    En  arabe  jw»/ero« 

'  Ce  nom  est  écril  Ciarda  tians  la  version  latine. 


NEUVIÈME  SECTIO^J.  347 

sont  k  pic  et  semblables  à  des  murailles  unies;  mais  au-dessous  Keuiliei 20,'. verso. 
de  cette  montagne  on  a  taillé  une  grande  porte,  et,  après  avoir 
fait  des  excavations,  on  y  a  pratiqué  un  cliemin,  ou  plutôt  un 
escalier  avec  des  marches,  par  lequel  on  parvient  au  sommet  de 
la  montagne  et  à  une  ville  extrêmement  forte  et  capable  de  ré- 
sister, quand  même  il  n'y  resterait  qu'un  seul  homme  (pour  la 
défendre).  Au  centre  de  la  ville  est  une  source  d'eau  douce  très- 
abondante,  qui  sert  à  la  consommation  des  habitants  et  à  tous 
autres  usages.  L'oxcédant  de  cette  eau  s'écoule  auprès  des  murs, 
sans  qu'il  en  reste  aucune  trace,  dans  un  trou  dont  personne  ne 
connaît  la  profondeur. 

«  Du  lort  de  kliarda  la^  à  la  ville  de  Chanderan  yl^^xj^i,  en 
«  se  dirigeant  vers  l'occident,  on  compte  6  journées; 

«Du  même  fort  à  la  ville  de  Téhama  *-«U,j,  en  se  dirigeant 
" vers  le  sud,  4  journées; » 

Et  du  même  fort  à  la  montagne  dite  Cocaïa  L>lïjJ>,  7  journées. 
Cotte  montagne  est  celle  qui  ceint  le  pays  de  Gog  et  de  Magog. 
Elle  est  tellement  abrupte  qu'il  est  impossible  de  la  gravir,  et 
quand  même  on  y  parviendrait,  il  serait  impossible  d'atteindre 
son  sommet,  à  cause  de  la  quantité  de  neiges  éternelles  qui  y  sont 
amoncelées  et  des  brouillards  épais  qui  toujours  l'environnent. 
Au  delà  sont  de  nombreuses  villes  dépendantes  du  Gog  et  du 
Magog.  «  Il  y  a  dans  cette  montagne  nombre  de  serpents  et  de 
«reptiles  énormes  qui  vivent  au  fond  des  vallées,  d'où  résul- 
n  tent  des  dangers  et  des  obstacles  pour  quiconque  voudrait  la 
«gravir.  Si,  cependant,  quelqu'un  se  hasarde  à  le  faire,  il  ne  le 
"  peut  qu'en  deux  jours  et  même  davantage;  »  et  si  quelque  rare 
voyageur  parvient  au  sommet  pour  observer  ce  qui  s'y  trouve  el 
ce  qui  est  au  delà,  il  lui  est  impossible  de  revenir  sur  ses  pas, 
soit  à  cause  des  animaux  féroces,  soit  parce  que  les  peuples  de 
la  contrée  ultérieure  font  prisonniers  tous  les  étrangers  qui 
veulent  pénétrer  chez  eux.  Cependant,  par  une  sorte  de  miracle. 


3/i8  CÎ^QUIÈME  CLIMAT. 

Feuillet 2o5  verso,  quclques  personnes  ont  effectué  ce  voyage,  et  elles  ont  raconté 
que,  durant  la  nuit,  elles  avaient  vu  quantité  de  feux  allumés 
au  delà  des  montagnes,  et,  durant  le  jour,  rien  autre  chose  que 
de  grands  nuages  et  des  brouillards. 

Quant  aux  Turcs  de  la  race  de  ceux  qu'on  nomme  Adhkacli 
jiSil ,  on  dit  qu'ils  ont  la  face  large,  la  tète  grosse,  beaucoup 
de  cheveux,  les  yeux  très-vifs;  qu'ils  parlent  un  langage  parti- 
culier, et  qu'ils  adorent  le  feu  ainsi  que  tout  ce  qui  brille. 

Au  nord  de  leur  pays  il  existe  une  chaîne  de  montagnes  dites 
Farghan  y^^» ',  qui  s'étend  en  longueur,  d'occident  en  orient, 
sur  un  espace  d'environ  18  journées.  Dans  ces  montagnes  est  un 
.  plateau  de  forme  ronde,  au  milieu  duquel  on  voit  un  lac  dont 
personne  n'a  pu  savoir  la  profondeur.  Tout  ce  qui  tombe  dans 
Feuillet  s  06  recto,  ce  lac  est  perdu  sans  retour;  aucun  homme,  aucun  animal  ne 
peut  nager  dans  ses  eaux,  et  le  bois  même  qu'on  y  jette  reste 
englouti  :  «  c'est  un  phénomène  très-singulier.  Au  bas  de  la  mon- 
«  tagne,  du  côté  du  midi  et  vis-à-vis  du  lac,  est  une  caverne  doù 
"  sort  souvent  un  bruit  terrible ,  qui  se  fait  entendre  puis  cesse 
«  tout  à  coup,  sans  qu'il  soit  possible  d'en  connaître  la  cause. 
«  L'entrée  de  cette  caverne  est  habitée  par  des  êtres  animés  ; 
«  sont-ce  des  hommes  ou  des  bêtes?  c'est  ce  qu'on  ignore.  On 
"dit  (aussi)  qu'il  s'en  échappe  des  rafales  de  vent  assez  violentes 
«  pour  renverser  un  homme,  ce  qui  est  une  chose  vraiment  mer- 
«  veilleuse.  Enlln  les  particularités  qu'on  raconte  de  cette  ca- 
«  verne  ont  beaucoup  de  célébrité  dans  le  pays  comme  dans  les 
«  autres  pays  des  Turcs,  et  divers  écrivains  en  ont  conservé  la 
«  tiadition.  L'auteur  du  Livre  des  Merveilles  (entre  autres)  ra- 
«  conte  à  ce  sujet  des  choses  tellement  insipides  et  absurdes, 
«  qu'il  convient  de  n'en  pas  parler.  Au  surplus  le  divin  Créateur 
«  de  toutes  clioses  sait  ce  qui  est  la  vérité.  » 

'    La  viMsion  ialine  porte  Fdraun. 


DIXIEME  SECTION.  349 

DrXIÈME  SECTION. 

Asie  orientale.  —  Pays  de  Gog  et  de  Magog. 


La  présente  section  est  relative  à  la  partie  supérieure  du  Feuillet 206  recto, 
ladjodj  ^.y^lj  (Gog),  pays  très-bien  cultivé,  habité  par  une  popu- 
lation innombrable,  «qui  possède  des  terrains  fertiles,  des  eaux 
"  courantes,  des  plaines,  des  collines,  de  nombreux  troupeaux. 
«  Ces  peuples  sont  issus  de  Sem,  fils  de  Noé,  et  ce  sont  eux  qui 
«  sont  désignés  '  sous  la  dénomination  d'hommes  corrompus  (qui 
«  sumllcnt  la  surface)  de  la  terre.  "  Au  delà  de  ce  pays  il  existe 
des  peuples  de  basse  stature;  mais  dans  le  ladjodj,  la  taille  des 
hommes  et  des  femmes  ne  surpasse  pas  celle  des  habitants  de  nos 
pays.  On  ignore  quelles  sont  leurs  religions  et  leurs  croyances. 

Quant  aux  peuples  du  Madjodj  j_>^L»  (Magog),  ils  habitent 
une  terre  inférieure  à  la  précédente,  et  sont  de  si  petite  taille 
que  les  hommes  et  les  femmes  n'ont  pas  plus  de  3  choubras 
(  environ  2  7  pouces)  de  haut.  Leur  face  est  complètement  ronde; 
ils  sont  entièrement  couverts  d'une  espèce  de  duvet,  et  portent 
des  oreilles  grandes,  rondes  et  pendantes,  «  à  tel  point  qu'elles  at- 
«  teignent  leurs  épaules.  Leur  langage  ressemble  à  un  sifflement. 
«  Ces  peuples  sont  essentiellement  méchants,  de  mauvaise  foi  et 
«  livrés  à  une  honteuse  dépravation.  La  neige  et  les  rigueurs  de 
«  l'hiver  se  font  ressentir  chez  eux  durant  tout  le  cours  de  l'an- 
"  née  sans  exception.  On  dit  que  Gog  et  Magog  furent  deux  fières 
><  issus  d'un  père  commun. 

"  Les  couleurs  dominantes  du  teint  de  ces  peuples  sont  le  blanc 

Dans  le  Coran  ,  sur.  18,  vers.  y/(. 


550  CINQUIÈ-MK   CLIMAT. 

Feuillet îo6  verso  «  et  le  TOUX,  leur  tempérament  est  très-ardent  et  leur  race  très- 
"  prolifique.  Avant  l'époque  à  laquelle  Alexandre  pénétra  jusque 
»  chez  eux  et  fit  élever  une  digue  (ou  une  barrière)  à  l'entrée  de 
«  leurs  montagnes,  ils  en  sortaient  pour  se  livrer  à  des  incursions 
«  chez  leurs  voisins,  et  ils  exerçaient  de  tels  ravages  dans  les 
«  contrées  situées  à  l'occident  de  ces  montagnes,  qu'ils  les  dépeu- 
"  plèrent  presque  entièrement.  Presque  toute  la  surface  de  cette 
'•  contrée  était  devenue  déserte,  sans  culture,  inhabitée;  les  rep- 
"  tiles  s'y  étaient  multijjliés,  les  eaux  y  avaient  creusé  des  torrents, 
«  la  terre  était  devenue  stérile. 

«Notre  intention  est  de  parler  de  ce  pays,  des  contrées  envi- 
"  ronnantes  et  des  Turquechs  (ji5y ,  qui  sont  des  peuples  de  race 
"turque,  ou  plutôt  de  véritables  Turcs'. 

«  La  tradition  rapporte  que  lorsque  Goget  Magogse  révoltèrent 
o  et  firent  prévaloir  finjustice  et  le  mal  dans  ce  pays ,  il  en  fut  porté 
«  plainte  à  Alexandre.  Le  conquérant  étant  arrivé  dans  le  voisi- 
"  nage  de  ces  lieux,  trouva  une  partie  de  la  population  honuèle, 
"  pieuse,  mais  misérable,  qui  venait  au-devant  de  lui  pour  invo- 
«  quer  sa  protection,  et  pour  lui  exposer  quelle  était  innocente 
«  des  crimes  commis  par  ceux  de  Gog  et  de  Magog,  ce  qui  fut 
«  confirmé  par  un  grand  nombre  de  tribus,  qui  attestèrent  qu'en 
'■effet  ces  peuples  n'avaient,  eu  aucun  temps,  cessé  de  désirer 
«  avec  ardeur  la  paix  et  la  sécurité.  Alors  Alexandre  les  laissa 
«vivre  au  delà  de  la  barrière,  et  leur  abandonna  la  possession 
«  du  pavs.  Les  Arabes  leur  donnèrent  le  nom  de  Turcs,  parce 
«  qu'ils  faisaient  partie  de  la  tribu  des  Turcs  d'Alexandre,  quoique 
«  issus  de  celle  de  Gog  et  Magog.  Ils  se  fixèrent  donc  au  delà  de 
«  la  barrière;  leur  race  se  multiplia  et  leur  prospérité  s'accrut. 

"Toutes  les  peuplades  turques,  je  veux  dire  les  Khizildjis 
«\j>Âj^,  les  Thibélains  ax^mj ,  les  Khirkhirs  a^^yj^j^,  les  lia- 
«  gharghars  ijytyîj .  les  Kiniakis  ajv^)UvS',  les  Mokbauiaus  Ajûl.Lli 


DIXIÈME  SECTION.  551 

«  les  Adhkachs  (_fi5ii ,  les  Turquechs  ,ji5^,  les  Khafchaklis  ^UiJii. ,    Feuillet  206  verso. 
«  lesKhilkhis  ^à-,  les  Ghozzesj^c  et  lesBoulghares  iùjUXj,  furent 
«  laisses  par  Alexandre  au  delà   de  la   barrière.  Elles  se   répan- 
»  dirent  sur  la  teirc ,  et  la  cultivèrent  :  leur  nombre  s'accrut  ainsi 
"  que  leur  bien-être,  leurs  richesses  et  leur  prospérité. 

«  Presque  tous  ces  peuples  sont  idolâtres  et  adorateurs  du 
«  feu.  Leur  caractère  dominant  est  la  violence,  la  cruauté,  linso- 
«  lance  et  la  présomption.  Cependant  ils  obéissent  à  leurs  chefs, 
«  et  font  preuve  de  beaucoup  de  courage ,  de  hardiesse  et  d'ar- 
«  deur  quand  il  s'agit  de  venger  une  injure ,  ou  d'exiger  le  paye- 
«  ment  des  contributions  d'un  pays.  » 


FIN     DU     CINQUIEME    CLIMAT. 


SIXIEME  CLIMAT. 


PREMIÈRE  SECTION. 

Itinéraires  de  la  Bretagne.  —  Nantes.  —  Rennes.  —  Vannes.  —  Saint-.Malo.  — 
Dinan.  —  Saint-Michel.  —  Qimat,  productions  et  mœurs  des  habitants  de  ce 
pays. 


Feuillet 206  verso.  La  première  section  du  sixième  climat  comprend  en  totalité 
la  Bretagne  ajoUs^,  diverses  parties  des  pays  de  Sais  (j~->U.  (  Séez  ) 
et  du  Poitou  ^b.*.; .  Les  principales  villes  de  la  Bretagne  sont  : 
Nantes  u-^b,  Rennes  j^àj,,  Saint-Michel  JUsï  l^^^m,  Dol  J^a, 
Dinan  ^,bi,  Saint-Malo^U  c-v^...,  Saint-Malhieujll*  c^^-,  (Saint- 
Brieux.^),  LaïouneS(j«JjjJ  (Lannion.^),  Kirembïn  (jjjyS'(Quimper), 
Kinberlik  j^jJ^jjIS' (Quimperlé),  Faînes  jj»jjo  (Vannes),  Redon 

Feuillet 207  recto,  ^ji^  et  Raïs  j^\j  (le  Croisic).  Du  Poitou  dépendent  Sates  ij-jU» 
(Saintes),  Saint-Jean  (d'Angely)  ylj^  c:*i-i  et  Balkir^^oiJ^. 

Cette  dernière  ville ,  ^,-sJi)y ,  très-peuplée,  est  située  sur  les 
bords  de  la  mer  salée,  entourée  de  nmrailles  et  pourvue  de 
marchés.  «On  s'y  livre  à  la  pêche  du  gros  poisson,  et  ou  y 
«  trouve  d'abondantes  ressources.  »  Comme  cette  ville  est  située 
au  fond  d'un  golfe,  les  vaisseaux  partent  de  là  pour  Saint-Jacques 
(de  Conipostelle)  y^L  tivA-i,  et  pour  les  ports  circonvoisins.  De 
Balkir  ^jju'J'^  à  Saint-Jean  yl^.=-  >-wu:,  en  se  dirigeant  vers  l'orient, 
on  compte  70  milles; 


PREMIERE  SECTION.  353 

De  Saint-Jean  à  Ankelazma  iUjîUji  (Angoulême),  /(o  milles.       Feuiilci  207  rf,to. 

«  L'une  et  l'autre  fie  ces  villes  dépendent  du  Poitou. 

«De  Nibars  (j«;lv  (Nevers)  à  Castal  JU*i>i  (Cliâteauroux  ?), 
>'  lio  nulles. 

«  De  Castal  à  Tours  ^J^J^,  70  Ynilles. 

«  Tours  est  le  nom  d'une  province  peu  considérable,  qui  a  à 
«  l'occident  Angers  jj«,_v?^i ,  au  nord,  le  pays  de  Sais  ^^a-jUo  i^o 
«  (Séez),  et  au  midi,  le  Berry  j^  j^J  . 

«  Castal  JU«ii  est  une  très-petite  ville  où  il  y  a  des  marchés  et 
«où  11  se  fait  un  peu  de  commerce.  Son  territoire  est  (cepen- 
«  dant)  fertile,  et  on  y  élève  des  bestiaux.  >> 

De  Balghir^^jotlj  (ouBalkir)  sur  mer  à  Nantes  (j«Jajb  on  compte 
70  milles. 

Nantes  est  située  dans  le  voisinage  de  la  mer,  au  fond  d'un  nantes. 

golfe.  C'est  la  première  ville  de  Bretagne;  «  elle  est  grande,  bien 
»  bâtie,  bien  peuplée;  les  navires  y  abordent  et  en  sortent.  Elle 
<' est  très-forte,  et  son  territoire  est  fertile.  A  partir  de  là,  le 
«rivage  de  la  mer  se  recourbe  vers  le  nord,  en  sorte  cjue,  de- 
«  puis  Nantes  jusqu'à  Saint-Michel,  dernière  ville  de  Bretagne, 
«  ou  ne  compte,  par  terre,  que  1  10  milles,  tandis  que,  par  mer, 
«  on  en  compte  8,3 o.  » 

En  effet  la  mer  pénètre  fort  avant  dans  les  terres,  forme  un 
golfe  et  se  rétrécit  au-dessus  de  la  Bretagne,  de  manière  à  re- 
présenter une  sorte  de  sac  dont  l'embouchure  serait  étroite  et 
le  milieu  large. 

Celui  qui  veut  aller  de  Nantes  à  Saint-Michel  par  terre  passe  bennes. 

par  Rennes  ^;»À,v, ,  «  ville  considérable,  peuplée,  abondante  en  res- 
«  sources,  entourée  de  fortes  murailles,  où  l'on  peut  se  livrer  à 
«  des  spéculations  mercantiles,  et  où  l'on  trouve  une  indu.strie 
«  permanente ,  »  80  milles. 

De  Rennes  à  Saint-Michel  JLusî  i-oUi ,  ville  bien  peuplée  et 
bien  bâtie ,  sur  les  bords  de  la  mer,  on  compte  4o  milles. 
11.  Zi5 


QDIMPERLE. 


SAIXT-MALO. 


554  SIXIÈME  CLIMAT. 

Kcuillei307 recio.  Cclui  quI  piéfère  iu  voic  maritime  se  rend  de  Nantes  à  Raïs 
j««iij  (le  Croisic),  «jolie  ville  où  sont  un  chantier  de  construction 
"  et  un  port,  très-sûr,  et  des  bazars,  »  5o  milles. 

De  Raïs  ^j>^}j  à  Redon  yjij,  «  ville  de  peu  d'im|)ortance,  située 
«  sur  les  bords  du  golfe  dans  un  'territoire  abondant  et  fertile,  et 
«  dont  les  maisons  sont  jolies  et  bien  habitées,  »  60  milles. 

VANNES.  De  Redon  yjij  à  Faînes  u^àaj  (Vannes),  ville  située   sur  im 

Keniiiei 207 verso,  cap,  «à  l'extrémité  du  golfe,  extrêmement  agréable  et  peuplée, 
"  où  sont  un  port  et  des  constructions  navales,  »  5o  milles. 

De  là  à  Kenberlïn  (j.J^j..iS'(Quimperlé),  "  lieu  situé  au  fond  du 
«golfe,  peu  considérable,  mais  remarquable  par  ses  marchés  et 
"  son  industrie,  »  1  20  milles. 

De  là  à  Sant  Kerenbïn  ^.jjJjS' ^.mJ^  (Quimper),  «  promon- 
«  toire  qui  s'avance  dans  la  mer,  très-peuplé,  très-fréquenté ,  com- 
«  merçant  et  abondant  en  ressources,  »  5o  milles; 

Puis  à  Laïnos  |j«jjc>J  (Lannion),  «ville  agréable,  bien  peuplée 
«  et  bien  approvisionnée,  »   1  25  milles; 

A  Sant  Matha  li«  <-uu;  (Saint-Brieux.-'),  «ville  située  sur  un 
«cap  où  se  termine  le  golfe  de  Bretagne,  port  sûr  et  bien  fré- 
«quenté,  dont  les  habitants  sont  riches  et  font  beaucoup  de 
«commerce,»   i5o  milles; 

A  Sant  Mahlo  _)-^  o^jLi  (Saint-Malo),  «  ville  dont  les  res- 
«  sources  sont  nombreuses,  la  population  considérable,  le  com- 
«  merce  riche  et  l'industrie  active,  entourée  de  champs  cultivés 
«  et  d'habitations  contiguës,  -  100  milles; 

A  Dinam  ^^bi  (Dinan),  «ville  ceinte  de  murs  en  pierres, 
«commerçante,  et  port  d'où  l'on  expédie  de  tous  côtés  des  inar- 
«  chandises,  »  60  mdles; 

De  Dinan  à  Dol  Jja,  «  ville  située  au  fond  d  un  golfe,  avec 
»  marché  et  bon  commerce.  Beaucoup  de  grains.   On  y  boit  de 


SAlNT-MlCULr.. 


PREMIEHE  SECTION.  555 

"  l'eau  de  puits,  bien  qu'il  y  ait  des  sources;  vignoljles  '  et  plan-    Feuillei  suy  verso. 
«  tations  de  toute  espèce;  »  5o  milles. 

De  là  à  Sant  Midjial  JLs;  <-^x^  (Saint-Michel),  «  ville  célèbre, 
«bien  peuplée,  de  moyenne  grandeur,  entourée  de  vignobles  et 
«  de  vergers,  où  il  existe  une  église  très-frécjuentée  et  très-riche,  « 
5o  milles. 

De  Saint-Michel,  en  se  dirigeant  vers  le  midi ,  on  arrive  à  Sais 
u^Lc  (Séez),  «  ville  considéralde,  dépendante  du  pays  de  France 
«  iu^j^i  ijojl  tr«  >  environnée  de  campagnes  extrêmement  fertiles 
i<  ainsi  que  de  vergers  et  de  vignobles  contigus,  »  90  milles. 

"De  Sais  y(*jl»  (Séez)  à  Manis  ,j~ajL.  (le  Mans),  ville  dont 
«  nous  reparlerons  ci-après,  3o  milles; 

«De  Sais  à  Djaratrous  uSyJsljU-  (Chartres),  vers  le  sud-est, 
«  80  milles; 

"  De  Sais  à  Rennes  ,j*àj;  en  Bretagne,  dont  il  a  déjà  été  ques- 
"  tion,  -70  milles; 

»  De  Rennes  à  Laïnos  (j->jvs1,  près  la  nier,  lieu  dont  nous  avons 
n  également  parlé,  en  se  dirigeant  vers  l'occident,  90  milles. 

«  Les  pays  que  nous  venons  de  décrire  se  ressemblent  entre 
"  eux  sous  le  rapport  des  productions  du  sol  et  de  l'état  de  la 
«  population.  Les  maisons  y  sont  contiguës,  les  ressources  de 
«toute  espèce  et  les  céréales,  abondantes;  mais  la  population 
«  y  est  généralement  ignorante  ^,  grossière  et  insouciante.  Ces 
«  pays  étant  baignés  du  côté  du  couchant  par  la  mer  Ténébreuse, 
«  il  vient  continuellement  de  ce  côté  des  brumes,  des  pluies,  et 
«  le  ciel  est  toujours  couvert,  particulièrement  sur  le  littoral. 

«  Les  eaux  de  cette  mer  sont  épaisses  et  de  couleur  sombre  ; 
«  les  vagues  s'y  élèvent  d'une  manière  effrayante  ;  sa  profondeur 
«est  considérable;  l'obscurité   y  règne  continuellement;  la  na- 

'   Sic. 

*  Le  lexle  poile  ;  xJlc  L^^l  (^  *3^4i' 

45. 


356  SIXIEME  CLIMAT. 

f"euillei2o8  recio.    "  vigation  v  cst  dilTjcile,  les  vents  impétueux,  et,  du  côté  de  l'oc- 
«  cident,  les  bornes  en  sont  inconnues. 

«  Il  existe  dans  cette  mer  quantité  d'îles  inhabitées.  Peu  de  na- 
«  vigateurs  osent  s'y  hasarder,  et  ceux  qui  le  font,  bien  que  doués 
«  des  connaissances  et  de  l'audace  nécessaires,  ne  naviguent  que 
«côte  à  côte  et  sans  s'éloigner  de  la  terre;  encore  le  temps  fa- 
"  vorable  pour  ces  expéditions  se  borne-t-il  aux  mois  d'août  et 
«  de  septembre.  Les  principaux  navigateurs  de  cette  mer  sont  ceux 
«  qui  sont  connus  sous  le  nom  d'Anglais  (^-.JXiXI ,  ou  d'habitants 
«  de  l'Angleterre  s^la^i ,  de  considérable,  qui  renferme  beaucoup 
..  de  villes,  de  lieux  habités,  de  campagnes  fertiles  et  de  rivières, 

•  et  dont  nous  traiterons  plus  en  détail  par  la  suite,  s'il  plaît  à 
'  Dieu. 

«  Malgré  tout  ce  que  cette  mer  présente  d'effrayant ,  et  malgré 
«  l'épaisseur  de  ses  vagues,  elle  contient  beaucoup  de  poisson 
«  excellent,  et  on  s'y  livre  à  la  pèche  dans  des  localités  détermi- 
«  nées.  Il  y  a  aussi  des  animaux  marins  d'une  grosseiu-  tellement 
it  énorme,  que  les  habitants  des  îles  intérieures  emploient  leurs 
«  os  et  leurs  vertèbres  en  guise  de  bois  pour  la  construction 
«des  maisons.  Ils  en  font  aussi  des  massues,  des  javelines,  des 
«lances,  des  poignards,  des  sièges,  des  échelles,  et,  en  général, 

•  tous  les  objets  qu'on  fabrique  ailleurs  avec  du  bois.  » 


DEUXIEME  SECTION.  557 


DEUXIÈME  SECTION. 


France.  —  Angers.  —  Tonrs.  —  Orléans.  —  Cliarires.  —  Reims.  —  Bourgogne  des 
Francs. —  Langres.  —  Troyes.  —  Normandie.  —  Bayeux.  —  Rouen.  —  Ponloise. 

—  Bourgogne  des  Allemands.  —  Lausanne.  —  Besançon.  —  France.' —  l'aris. — 
Arras.  —  Flandre.  —  Gand.  —  Couriray.  —  Bruges.  —  Allemagne.  —  Mayence. 

—  Utrecht.  —  Ecliingen.  —  Ralisbonne.  —  Vienne. 


La  présente  section  comprend  la  France  iU-^j^l ,  la  Normandie  KeniiietsoS  redo. 
i-jù^x^jj,  la  Flandre  y«yj^JiJjl,  le  Hainaut  y-i.*,  la  Lorraine  *JG_5P , 
une  partie  de  la  Bourgogne  des  Francs  ^j^ji^]  ii-o^*^ ,  de  la  ' 
Bourgogne  des  Allemands  y^jl^l  Hmj^jj,  de  l'Allemagne  ii-AjUJ!, 
de  la  Bavière  j-Ajtj,  de  la  Carinthie  o;Uaj[^»,  du  pays  de  Louvain 
AAjLjJ  .iiKj,  de  la  Frise  iijj^i ,  de  la  Saxe  xajj-"»-»»  et  de  l'Angle- 
terre ijUlsCjl  ïj^y=-  ■ 

Angers  ^J>•JJ^\  est  une  ville  dépendante  de  la  Touraine  »mj^,  ingers. 

belle,  considérable  et  très-peuplée.  Son  vaste  territoire  est  cou- 
vert de  vignobles  et  de  cultures,  et  ses  habitants  sont  riches.  De 
là  à  Sais  ^jiijLo  (Séez)  on  compte  70  milles; 

A  Nevers  o-jUaj,  70  milles; 

Et  à  Saint-Michel  sur  mer^.^!  ^^  Jl:srv..«  <..jUm,  80  milles. 

De  Sais  à  Saint-Michel,  70  milles. 

A  l'orient  d'Angers  est  l'Anjou  ^-:tf'l ,  province  peu  considérable, 
mais  couverte  de  nombreux  villages  et  de  champs  cultivés  et 
fertiles.  Au  nombre  des  villes  de  cette  province  on  remarque 
Thours  ij^jh,  qu'on  écrit  également  Tours  u-^j  par  un  ta,  ville  rom.s. 

agréable,  entourée  de  nombreux  vignobles  et  de  champs  cultivés,    Fcuiiici  2„h  verso. 
qui  produisent  toute  sorte  de  grains  en  très-grande  abondance. 


358  SIXIÈME   CLIMAT. 

Feuillet 208 verso.    De  Tours  à  Nevers ,  en  se  dirigeant  vers  l'occident,  100  milles; 

A  Castal  JU*~i  (Chàteauroux?),  70  milles; 

Et  à  Olianos  j«jW  (Orléans) ,  60  milles. 
oKi.tANs.  »  Olianos,  qu'on  écrit  et  qu'on  prononce  également  Orlianos 

«  j^UJj' ,  est  une  ville  dépendante  de  la  province  de  France,  bien 
«peuplée,  avec  des  marchés  florissants,  de  l'industrie  perma- 
"  nente,  des  champs  fertiles  et  abondants  en  céréales.  » 

D'Orléans,  eu  se  dirigeant  vers  l'orient,  à  Djalous  ^^ — ILs- 
(Châlons),  60  milles; 

A  Anchoun  (j>-i«>l  (Auxonne.''),  dépendance  de  la  Bourgogne 
des  Francs,  dans  la  direction  du  midi,  60  milles; 

A  Chartres  ,j«;yj,U-,  80  milles; 

A  Bonthizjy*k*j  (Pontoise),   100  milles; 

De  ce  dernier  lieu  à  Chartres,  80  milles. 
CHARTRES.  «Chartrcs  ^r^jU- ,  au  nord  d'Orléans,  est  une   ville  remar- 

"  quable  par  la  fertilité  de  son  territoire  qu'arrosent  des  eaux 
«  courantes,  et  par  son  commerce.  C'est  une  dépendance  du  pays 
«  de  France,  ainsi  que  Mails  ou  Maliz  is^j^^  ,£jj^j  o^l-  (Meaux?), 
«  ville  située  à  60  milles  de  Chartres,  qui  renferme  toute  espèce 
«  de  ressources  et  de  productions  utiles ,  où  les  eaux  sont  abon- 
«  dantes,  les  vignobles  riches,  les  champs  contigus  et  le  sol  ex- 
«  trêmement  fertile.  C'est  le  centre  du  pays  de  France  '.  <• 

De  cette  ville,  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  à  Barmani  jU^j . 
«petite  ville  du  même  pays,  dont  le  territoire  est  très-boisé  et 
«très-fertile,»  60  milles. 

De  Barmani  à  Chartres  ,j~;JjU- ,  vers  l'occident,  70  milles. 
REIMS.  De  Chàlons  ^rp^  ^  Râmous  urr«l;  (Reims),  «ville  considé- 

«  rable  siluée  sur  les  bords  d'une  rivière,  entourée  de  vignobles, 
«de  bois,  de  cultures  et  de  pâturages;  chef-lieu  d'un  pays  qui 
«  confine  du  côté  de  l'orienl  avec  le  Halnaut,  »  80  milles. 


DEUXIÈME  SECTION.  559 

«  De  Chartres  ^(«^jU-  ci-dessus  mentionné  à  Sais  jojUs  (Séez), 
«  aussi  80  miiles.  » 

A  l'occident  de  cette  dernière  ville,  qui  dépend  du  pays  des 
Francs,  est  el-Mans  ij~.jU1  (le  Mans),  dépendance  de  la  Touraine. 
La  distance  qui  les  sépare  est  de  3o  miiles. 

n  Du  côté  du  midi ,  la  terre  de  France  confine  avec  la  13our- 
«  gogne    des  Francs,    dont  les  villes  principales  sont  :  Mascoim 

«  y_^*.U  (Mâcon),  Nevers  ij«jUaj,  Dijon  y_>=-i,  Langres  * S^-iJ, 

«  Troyes  j^jj^l  et  Anichoun  y^-tyijl  (Auxonne.*').  Nous  avons  fait 
«  mention  de  la  première  de  ces  villes  dans  le  cinquième  climat. 
«De  là  (c'est-à-dire  de  Mâcon)  à  Nevers  t^jLUj,  ville  considé- 
11  rable,  commerçante  et  frénuentée,  en  se  dirigeant  vers  le  nord, 
«  on  compte  '70  mdles.  » 

De  Nevers  à  Lyon  yj,J ,  dépendance  de  la  Provence ,  vers  le 
sud-ouest,  i3o  milles. 


Kpiiiitct  20K  \iTso. 


lidUIlGOCNi; 
DKS    hHANC^. 


«De 


u~- 


_>,    lieu    situé   auprès   d'une    montagne,    à    Lyon, 


«  80  milles.  » 

De  Mâcon  à  Dijon  y^^i  ,   ville  peu  considérable  mais  bien 
peuplée,  60  milles. 

De  Dijon,  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  à  Lanka  ii-SiJ  (Langres),  langbf.s. 

«ville  remarquable  par  ses   édifices,   par  son   commerce  et  par    Fenillei  jog  recto. 
«  les  facilités  qu'on  y  trouve,  soit  pour  se  livrer  aux  affaires,  soit 
«  pour  voyager,  »  70  milles. 

De  Mâcon  u^i^  à   Djinebra   Ïjm^  (Genève),  vers   l'orient, 
5o  milles; 

De  Langres  *JCJ  à  Bezalsoun  y_>-«J>j  (Besançon),  dépendance 
de  la  Bourgogne  allemande,  60  miiles. 

De  Nevers  (j«,Uy  à  Dijon  y.>=-i,  vers  l'orient,  35  milles. 

De  Dijon  à  Mâcon  y^i»^,  60  milles. 

De  Langres  à  Anichoun  y_y^j( ,  vers  l'occident,  80  milles. 

De  Langres  à  Troyes  y^^j^l ,  Go  milles. 

"Cette  dernière  ville,  résidence  importante  dans  le  pays  des  rnnvEs. 


560  SIXIEME  CLIMAT. 

Feuille! 309 recio  «cbréticns,  sc  fait  remarquer  par  la  facilité  qu'on  a  de  s'y  pro- 
»  curer  toutes  choses  à  bon  compte,  par  ses  vignobles  et  ses 
«jardins,  et  par  la  grandeur  de  son  étendue.  » 

De  là  à  Anichoun  ^yi^'  ou  Antichoun  y^^s^oj'  (Auxonne.^), 
«ville  populeuse,  entourée  de  murailles  et  de  bonnes  fortifica- 
"  lions,  en  se  dirigeant  vers  l'occident,  »  3o  milles. 

De  Troyes  à  Orléans,  dépendance  du  pays  de  France ,  dont 
nous  avons  déjà  fait  mention,  60  milles. 
soBMAXDiE.  A  celte  terre  de  France  touche,  du  côté  du  nord  et  vers  les 

rivages  de  la  mer,  la  Normandie  *jJwL«^  ,  dont  les  villes  princi- 
pales sont  :  Bayeux  |>ijW  ,  Evreux  jij^jj) ,  Pontoise  ^j^kw ,  Ro- 
ihomagos  ^j^-cUjJ»,  (Rouen),  Dieppe  ioLi ,  Cam  ^  (Caen)  et 
Coslansa  iu»jia*«j  (Coutances).  Celte  province  comprend  en  outre 
de  nombreux  villages  et  beaucoup  d'habitations  contiguës. 
mvf, y.  Bayeux  jijU?,  ville  agréable  et  populeuse,  dont  le  territoire 

est  très-fertile  et  dont  les  ressources  sont  abondantes,  est  située 
à  1 5  milles  '  vers  l'occident  d'Évreux  uril^l ,  ville  qui  présente 
les  mêmes  avantages,  et  à  3o  milles  de  Rolhomagos  Lj*.éUj-is; 
Kciiirx.  (Rouen),  ville  très-importante  et  très-célèbre,  sur  la  rive  orien- 

tale du  fleuve. 

De  Rouen  à  Diaba  â^\,:>  (Dieppe),  sur  les  bords  de  la  mer,  on 
compte  20  milles^. 

De  Rouen  à  Lczan  ^J\yi  on  compte  4o  milles  ;  c'est  près  de 
cette  dernière  ville ,  située  sur  les  bords  de  la  mer,  que  le  fleuve 
de  Rouen  a  son  embouchure. 

De  là  à  Hanflat  cia^jUA  (Honfleur.'')  sur  mer,  1  journée  vers 
l'orient',  ou  25  milles. 

De  Ronfleur  à  Dieppe,  «ville  et  port  où  l'on  construit  des 

'  S>c. 

'  La  version  latine  porte  18. 

'  Sic. 


DEUXIÈME  SECTION.  361 

«  navires  et  d'où  partent  des  expéditions  maritimes,  »  en  suivant    Fcinlipiaooierfo. 
la  même  direction,  4o  milles. 

De  là  à  Tonques  «Jiiyt  sur  mer,  ville  à  l'occident  de  la  précé- 
dente, 3o  milles. 

De  Tonques  à  la  rivière  d'Esterham  |.Li^,.J:_^t  (l'Orne), 
60  milles. 

Cette  rivière  offre  un  abri  sûr  aux  navires  ;  son  cours  est  d'en- 
viron /|o  milles,  et  son  embouchure  est  située  en  face  et  à  l'orient 
de  Bayeux  t;-jU-> .  Cette  dernière  ville  est  à  12  milles  de  la  mer, 
et  à  Zio  milles  de  Costansa  iw^i^wj  (Coutances). 

De  Bayeux  à  Saint-Michel,  en  se  dirigeant  vers  l'occident,  on 
compte  60  milles. 

De  Bayeux  à  Rouen,  vers  l'orient,  l\5  milles. 

De  Bayeux  à  Malis  jjaJU,  dépendance  de  la  France,  60  milles. 

De  Coiitances  à  Abrandjes  (j«>i_^l  (Avranches),  par  terre  ', 
3o  milles. 

D' Avranches  à  Saint-Michel,  vers  le  nord,  10  milles. 

D' Avranches  à  Sais  jajUs  (Séez),  dépendance  de  la  Touraine, 
vers  le  sud,  4o  milles. 

«D' Avranches  au  Mans  u—jHI,  également  en  Touraine, 
«  3o  milles. 

«D'Evreux  (j-yj-ji  à  Chartres  u«;J3;U>,  en  France,  5o  milles.      FeuilUt 209 verso. 

«De  Sais  à  Angers,  yo  milles. 

«  Du  Mans  à  Evreux ,  7  5  milles. 

«  A  droite  du  voyageur  qui  se  rend  d'Evreux  au  Mans  est  Mo- 
«  riani  jlij^  (Mortagne),  qui,  ainsi  que  le  Mans,  dont  nous  avons 
«  déjà  fait  mention,  dépend  de  la  France. 

«  De  Rouen  à  Pontoisoj^kij,  dernière  dépendance  de  la  Nor- 
«  mandie  du  côté  du  sud,  on  compte  3o  milles. 
'   Sic. 

n.  liG 


Feuillet  :?09  vefso. 

PONTOISE. 


BOLRGOGXE 
PES    FRANCS. 


BESANÇON. 


362  SIXIÈME  CLIMAT. 

"Pontoisc,  située  sur  nue  rivière,  est  une  ville  populeuse, 
«florissante  et  remarquable  par  la  beauté,  la  grandeur  et  le 
«  nombre  de  ses  habitations.  » 

La  Bourgogne  des  Francs  confine,  du  côté  de  l'orient,  avec  la 
Bourgogne  des  Allemands,  et  ses  principales  villes  sont  Agliista 
Iju-Asl  (Aix.^),  Genève  ojj^i^,  Lausanne  iUji,  Besançon  yj,«ji.»o, 
Bazia  jJjl  (Bâle),  Esbira  aj-^Ui]  (Spire)  et  Verdun  yji;^. 

"  Nous  avons  précédemment  parlé  d'Aghista  comme  d'une  ville 
«  située  au  pied  du  mont  Djouzjj,^  ou^  (des  Alpes),  à  5o  milles 
"de  Màcon,  et  à  une  égale  distance  de  Genève,  ville  sur  le 
■'  Rhône. 

«De  Genève  à  Lausanne,  ville  bien  peuplée,  réunissant  tous 
'  les  genres  de  commerce,  très-fréquentée  et  très-bien  bâtie,  en 
"  se  dirigeant  vers  l'orient,  on  compte  3o  milles; 
«Et  de  Lausanne  à  Besançon  fj^^Jjj,  5o  milles. 
«Besançon  est  une  ville  de  grandeur  médiocre,  bien  bâtie, 
«bien  arrosée,  chef-lieu  d'une  province  florissante,  possédant 
«  des  fabriques  et  des  marchés  bien  fournis. 

«De  là  à  Verdun  yj^^,  ville  industrieuse,  commerçante,  en- 
«  tourée  de  vignobles  et  de  vergers,  en  se  dirigeant  vers  le  nord, 
«  60  milles. 

«De  Besançon  à  Bazila  ïiy,  (Bâle),  ville  que  quelques  por- 
«  sonnes  rangent  au  nombre  des  dépendances  de  la  Bourgogne 
"  allemande,  et  que  d'autres  considèrent  comme  faisant  partie 
«  de  la  Bourgogne,  château  fort,  pays  bien  peuplé,  en  se  diri- 
«  géant  vers  l'orient,  5o  milles. 

«De  Bâle  à  Verdun,  vers  le  nord-ouest,  70  milles. 
"De  Bâle  à  Esbir  ^+-«1    (Spire),  grande   ville,    située  sur  les 
«bords  du  Rhin  (jj.jj-^  ^  comme  Bâle,  (mais)  sur  la  rive  occi- 
«  dentale  de  ce  lleuve,  .5o  milles. 

«De  Spire  à  Verdun,  vers  l'occident,  ào  milles. 


DEUXIEME  SECTION.  565 

«La  Bourgogne   des  Allemands  est  sous  la  domination  d'un    Fcuillei 209 verso. 
»  prince  de  cette  nation,  qui  la  protège  et  en  perçoit  les  impôts.        nounGocMi 
«  Elle  est  bornée,  du  côté  du  nord,  par  la  Lohringa  iXij-^l  (Lor-     ""'  al..em,v.nds. 

raine),  province  peu  considérable,  mais  couverte  de  villages, 
«  de  cbamps  cultivés,  d'héritages  agglomérés  et  de  troupeaux.  Au 
«  nombre  des  dépendances  de  cette  province  on  compte  Mass  , 

«  ^jpU  (Metz),  Liadj  ^UJ  (Liège)  et  Comraï  ^g\jJi  (Coblentz?). 

«Metz  est  une  ville  considérable  et  jolie,  dont  les  habitants 
«  sont  d'origines  diverses,  et  où  l'on  fabrique  divers  ustensiles  el 
«  autres  objets.  De  là  à  Verdun  yj^;-?  on  compte  3o  milles; 

«  Et  à  Liège,  1 00  milles. 

«  La  ville  de  Liège  ~UJ  est  agréablement  située  dans  une  près-  i.iÉtiE. 

«  qu'île  formée  par  une  rivière  ou  plutôt  par  deux ,  qui  l'en- 
»  tourent  de  tous  les  côtés.  De  là  à  Comraï  j^i;-»,  en  se  dirigeant 
«vers  le  nord-est,  70  milles. 

«Cette  dernière  ville,  située  sur  la  rive  occidentale  du  Rhin,    Feuillet 2 10 recto. 
«  est  grande  et  contient  de  vastes  et  beaux  édifices.  » 

o 

De  Liège  à  Raïs  (j«-ji_;  (Arras),  en  se  dirigeant  vers  l'occident  ', 
1 00  milles. 

De  Raïs  à  Mouïch  (j~j^,  qu'on  nomme  aussi  Mouiz  par  un 
za,  ou  Mouïss  par  un  ssad  (Mons),  en  se  dirigeant  vers  le  nord, 
60  milles. 

La  Lorraine  est  un  pays  limitrophe  à  l'Allandris  (j«.j;4Xj2Vji  (de  fjwkc.e. 

la  France),  qui  est  bornée,  du  côté  du  nord,  par  la  mer.  Au 
nombre  des  dépendances  de  ce  dernier  pays  il  faut  compter 
Louns  (j-jjJ  (Laon),  Abarizjj^I  (Paris),  Bontizj.Ak*j  (Pontoise), 
Djindjors  jj*;j_^j.=>  (Gisors),  el-Zaïz  _)otjJ!  (BeauvaisP),  la  rivière 
de  Saint-Walerïn  yj^j  t-U»,  ^giij  (Saint-Valery),  Rewa  o^j  (Eu)  et 
Bort-Atriz j^^l  ca^  (le  Tréport). 

Raïs  (j» — j\j  (Arras),  ville  florissante,  peuplée,  industrieuse,  Anins. 

commerçante,  et  possédant  de  vastes  dépendances,  est  située  à 

'  S,c. 

46. 


364  SIXIEME  CLIMAT. 

Feuillei2)oiecio.    l'occident  de  Liège.  D'Arras  à  Mouïch  ^J^^  (Mons),  en  se  di- 
rigeant vers  le  nord  ',  on  compte  60  milles; 

Et  de  Mouïch  à  Louns  ^r^y  (Laon),  ville  très-ancienne  et  très- 
célèbre  de  la  chrétienté,  environnée  de  vignobles,  de  vergers, 
d'habitations,  etc.  60  milles; 

De  là  à  Aiiarizjfjjj]  (Paris),  70  milles. 
piRis.  «  Cette  ville,  de  grandeur  médiocre,  environnée  de  vignobles 

«  et  de  bois,  est  située  dans  une  île  de  la  Seine  ^jy^^j^,  fleuve 
•<  qui  l'entoure  de  tous  côtés;  elle  est  extrêmement  agréable,  forte 
«  et  susceptible  de  défense.  » 

De  Paris,  qu'on  prononce  également  Aliarich  yi^l,  par  un 
cliïn  ui,  au  Mans  jajU,  en  se  dirigeant  vers  le  midi,  ào  milles; 

A  Louns  u*jjJ  (Laon),  vers  l'occident,  en  déclinant  un  peu 
vers  le  midi  ",  90  milles; 

A  Pontoise_>jJaju ,  «  ville  peu  considérable,  mais  bien  peuplée, 
»  industrieuse  et  commerçante,  située  sur  les  bords  d'une  rivière 
"  à  l'orient  de  la  Seine,  »  3o  milles  ou  environ. 

De  Pontoise  à  Louns,  vers  l'orient,  5o  milles. 

De  Pontoise  à  Djindjors  ^j.^^  (Gisors),  «jolie  petite  ville, 
«  en  suivant  les  bords  de  la  rivière  ^,  »  26  milles. 

De  Djindjors  à  Raïs  ij>-~>}ji^  (Arras),  vers  l'orient,  80  milles. 

De  Djindjors  à  Rothomagos  ^j^l,^j  (Rouen),  vers  l'occident, 
3o  milles. 

El-Zaïzj^IjJI  (Beauvaisi*)  est  une  ville  considérable,  bien  peuplée 
et  située  à  80  milles  de  la  rivière  de  Saint  (Valéry)  o^i—  t^^ij. 
très-petite  ville  sur  les  bords  de  la  mer,  d'où  partent  les  vai.s- 
seaux  destinés  pour  l'Angleterre  »yaJÀil ,  ilc  très-importante  dans 
l'océan  Ténébreux,  séparée  du  continent  |)ar  un  détroit  de  y 5 

'   Ceci  esl  une  répélilion  de  ce  qui  vient  d'être  dit  ci-dessus  (p.  363). 
'  Il  eût  fallu  dire  vers  l'orient,  en  déclinant  un  peu  vers  le  nord 
'  .Sic. 


DEUXIEME  SECTION.  565 

milles  de  largeur,  et  dont  nous  donnerons  une  complète  des-    iv.iiii<.(2iorecio. 
cription  dans  le  septième  climat. 

De  Louns  à  Camraï  ^^i^^  (CaniLrai),  ville  de  Flandre,  en  se 
dirigeant  vers  l'orient,  60  milles. 

Revenant  sur  nos  pas,  nous  disons  que  celui  qui  veut  se  rendre 
de  la  rivière  de  Saint  (Valéry)  okÀ^  (^alj  à  la  rivière  de  Rewa  ^:>K 
ojj  (d'Eu),  doit  faire  par  mer  60  milles. 

De  cette  rivière  au  fort  Walcrïn  (j-pj^^  0-*»»-  (Saint-Vallery- 
en-Caux?),  vers  l'occident,  3o  milles. 

Du  fort  Walerïn  à  Bort-Atriz  j.^!  1::^^-  (le  Trcport),  ville  si- 
tuée sur  les  bords  de  la  mer,  vers  l'occident,  a 5  milles. 

Du  Tréport  à  Diaba  LLi  (Dieppe),  ville  de  Normandie  dont 
nous  avons  déjà  parlé,  26  milles. 

«  Tous  les  pays  que  nous  venons  d'indiquer  sont  sous  la  donii- 
«  nation  du  roi  de  France  '.  » 

La  Flandre  est  bornée,  du  côté  de  l'orient,  par  le  pays  de  kj AM.m: 

Louban  yU!  (jbjl  (de  Louvain),  qui  compte  au  nombre  de  ses 
villes  Tournai  t^lyJs,  Gand  la*i,  Camraï  ^^l^^  (Cambrai),  Bruges 
^j*a-_^)l  et  Sant  Mir^^.*^  cxà^  (Saint-Omer).  «  Cette  contrée  est  par-  Feuiiicii-io  xrrso. 
«  tout  extrêmement  fertile,  productive  et  couverte  de  villages  et 
"  de  cultures.  Elle  est  bornée,  à  l'orient,  par  la  Frise  x^>^t,  au 
«  midi,  par  la  Lorraine  «i^<J,  et  la  principale  de  ses  villes  est 
«  Gand  laÀï,  bâtie  sur  la  rive  orientale  du  fleuve  AWiz yj}\  j..^j  (la  .;a\d 

Lys),  ornée  de  quantité  de  grandes  habitations  et  de  beaux  édi- 
"  lices,  entourée  de  vignobles",  de  vergers  et  de  belles  cultures, 
«  distante  de  35  milles  de  la  mer.  De  Gand  à  Skela  ^K—iUa  ou 
I  Chkela  *XXi  (Bruxelles),  ville  dépendante  de  la  Frise  et  dont  nous 
»  reparlerons,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  on  compte  80  milles. 

«De  Gand  à  Tournai  j^lyJs,  ville  agréable  et  bien  peuplée, 
■'  avec  des  dépendances  considérables,  vers  le  sud-ouest,  3o  milles. 

'   Sic.   ' 


Feuillet  2 1  o  verso. 

COrRTBA\. 


366  SIXIÈME  CLIMAT. 

"  De  Tournay  à  Atringhos  ij~«j>-)l  (Courtrai) ,  ville  située  au- 

■  dessous  de  Liège  et  au-dessus  de  Gand ,  sur  les  bords  du  fleuve 
"  Avvizjj^t  (la  Lvs),  ko  milles. 

«De  Gand  à  Atringhos,  en  se  dirigeant  vers  le  midi,  5o 
K  milles. 

«  DAtringhos  à  Ostrik  viL,^^^-*-^,! ,  ville  d'Allemagne  y>x_«  ij-. 
"  ajjUJ',  en  se  dirigeant  vers  !e  noi'd-est,  loo  milles. 

«  D' Atringhos  à  Camraï  j^^jji  (Cambrai),  4o  milles. 

«  De  Camraï  à  Ostrik,  vers  le  sud-est,  i  26  milles. 

De  Camraï  à  Lowanos  ij^^  (Louvain),  ville  de  Flandre  dont 
»  il  a  déjà  été  question,  vers  l'occident,  60  milles. 

«De  Gand  kiu  à  Bruges ,j,~=-;j! ,  ville  de  grandeur  moyenne, 
«  bien  peuplée,  oflrant  des  ressources  de  toute  espèce,  entourée 
«de  vignobles'  et  de  fertiles  campagnes,  vers  l'occident,  i5 
11  milles. 

"De  Bruges  à  Sancola  *KÀi«  (Saint-Nicolas),  ville  située  près 
«  de  la  mer,  sur  les  bords  d'un  fleuve  et  au  fond  d'un  golfe  qui 
«  porte  le  nom  de  golfe  de  Saint-Nicolas,  vers  le  nord,  3o  milles. 

«  De  là  à  la  rivière  de  Saint  (Valéry)  «-^-^  t^^'j  ci-dessus  men- 

■  tionnée,  vers  l'occident,  60  milles. 

«  De  cette  rivière,  par  terre,  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  à  el- 
"  Raïz_>jipi  (Arras),  80  milles. 

«  D'el-Raïz  à  Bruges,  60  milles. 

«De  Bruges  à  Sant  M\r  jj^  «-^ju-  (Saint-Omcrj,  petite  ville, 
■>  a  à  milles. 

«  De  Saint-Omer  à  Tournai  ^sb^,   1  ;>  milles.  » 

Le  pays  de  Lïan  yU  est  limité,  du  côté  du  midi,  par  l'Alle- 
magne, et  entouré,  vers  l'occident,  par  la  Lorraine  et  par  la 
Bourgogne  allemande.  Il  confine,  vers  le  nord,  avec  la  Souabe 
Ajl^«  cl  la  Bavière^^l.  el,  vers  l'orient,  avec  la  Sassonia  Hm^ou. 

'   Sic. 


DEUXIEME  SECTION.  7>(il 

(la  Saxe),  et  une  porlion  de  la  Frise  A_^_jjji  i5X._j  u^-x-j .  On  le-    iviiiihi  mo  «erso 

marque,  au  nombre  des  principales  villes  de  ce  pays,  «  Bâle  iJyj, 

«Spire    tj-x.jk^\ ,    Cormiza    Hj—i^yi   (Woinis),    Maïanssa    ii-^ajU^ 

■I  (Maycncc),  Afrankborda  «i,jij»jl  (Francfort),  iVIesla  Ai-«U  (We- 

«  sel),  Cologne  AAi^j»,  Ostrik  >iLjX>^\  (Utreclit),  Hardbourd  i^Jijj», 

"  et  Nebsa  Hmm  (ou  Bensa). 

"Nous  avons  déjà  parle  de  Bâle  comme  d'une  ville  considé-    Feuiiid:.!!  recto. 
«  rable  et  belle,  dépendante  de  la  Bourgogne  allemande.  De  Bâle 
«  à  Spire,  ville  située  sur  la  rive  occidentale  du  Rhin,  on  compte 
«  60  milles. 

.  De  Bâle  à  Ulma  &il  (Ulm),  dépendance  de  la  Souabe,  dont 
«  nous  nous  proposons  de  reparler,  1 60  milles. 

«  D'Ulm  *lt  à  Augsboui-g  i4rOj'  *^"  Souabe,  3o  milles. 

«De  Spire  à  Cormiza  t,y^jj  (Worms),  ville  grande,  belle  et 
>•  riche  sur  les  bords  du  Pdiin,  et  dépendance  de  l'Allemagne, 
«  3o  milles. 

«  Mayence  ii-wajuU,  ville  remarquable  par  le  nombre  de  ses  ha-         smEsct. 
«  bitants  et  par  la  fertililé   de  son  territoire,  est  située  à  l'em- 
«  bouchure  d'une  rivière  qu'on  nomme  le  Mourïn  (jjj^(le  Mein) 
«  dans  le  Rhin  (jjjj-^-  De  là  à  Cormiza  «jy^ji  on  compte,  en  se 
«  dirigeant  vers  le  sud,  3o  milles. 

«De  Mayence  à  Cologne  *aj^,  grande  et  belle  ville,  située 
«  sur  la  rive  occidentale  du  Rhin,  en  se  dirigeant  vers  le  nord- 
«  est,  60  milles. 

«De  Cologne  à  Ostrik  d^x^i  (Utrecht),  en  se  dirigeant  vers 
«  le  nord,   100  milles. 

«Utrecht  est  une  ville  d'une  beauté  remarquable,  située  sur         hhecht. 
«  la  rive  occidentale  du  Rhin.  Ses  édifices  sont  beaux,  ses  places 
«publiques  vastes,  son  commerce  considérable.   Son  territoire 
«  est  couvert  de  nombreux  vignobles  ',  de  vergers  et  de  pâturages 


M.I.EMAGXE 


"  magne,  en  se  dirigeant  vers  l'orient, 
"De  Cologne  à  Massela, 


568  SIXIÈME  CLIMAT. 

iVuilici2ii  recin.    "  où  l'on  élève  des  bestiaux  et  des  chevaux.  Les  habitants  de  cette 
«  ville  limitrophe  de  la  Frise  sont  braves,  résolus  et  fiers. 

«De  Mayence  à  Massela  «X^U  (Wesel?),  au  centre  de  l'Alle- 

o  milles. 
70  milles. 
De  Mayence  à  Francfort  oi^jJii^,  vers  l'orient,  4o  railles. 

«De  Cologne  à  Francfort,  vers  le  sud,  60  milles. 

»  De  Francfort  à  Massela,  vers  l'orient  ',  3o  milles. 

«De  Massela  à  Hardbourd  i^i^,  vers  l'orient,  70  milles. 

«  Hardbourd  est  une  ville  considérable,  florissante  et  riche, 
«  située  sur  les  limites  de  la  Saxe ,  et  dont  le  territoire  est  cul- 
•  tivé  partout  sans  interruption. 

«De  Hardbourd  à  Nebsa  «^a+j,  vers  le  sud-ouest,  60  milles. 

«Do  Massela  «keU  iWcsel.^)  à  Nebsa  «.*axi,  ^5  milles. 

«De  Cormiza  «j.-*-^  (Worms)  à  Nebsa,  vers  l'orient,  70 
«  milles. 

«Nebsa  A^a^j  (ou  Bensa  *>aÀj)  est  une  ville  considérable,  peu- 
«  plée  et  forte,  dont  le  territoire  est  fertile  et  dont  les  habitants 
«  sont  renommés  par  leur  bravoure  dans  les  combats.  C'est  la 
•>  i:apitale  du  pays  des  Allemands.  La  Saxe  x»jy,SM,  la  Pologne 
"  *-^_jJb,  la  Berania  xùI^j  (la  PoméranieP),  la  Calantaria  xj^Uaili 
«  (laCarinthie),  les  pays  d'Aquilée  *j5Vfe!  (_jo,l ,  d'Abernesia  &A«aj^l 
«  (de  Venise),  la  Doscana  *_>lJu«i  (la  Toscane),  la  Fransia  xkm^\ 
Feuillet 2 1 1  verso,  "(la  Franconie),  la  Bavière ^^L>,  la  Souabe  «j'j^,  la  Lorraine 
«aSjj.^,  le  pays  de  Louvain  «ajLtjJ  ,  le  Brabant  ylyj ,  le  Hainaut 
«jjU*  et  la  Bourgogne  allemande;  toutes  ces  provinces,  au  nombre 
«  de  quinze,  obéissent  au  roi  dos  Allemands. 

«  Mais  la  Flandre  (j«;.>o5Xiî ,  la  Frise  »->>?;jl ,  la  Bourgogne  des 

«  Francs  (jjs>»VI  iUi^^,  la  Normandie  «^.XJ^,  la  Bretagne  A^\ioj^, 

«le  Maine  *ijU,  l'Anjou  ^1 ,   la  Touraine  xo^^L,  le  Berry  ^^ , 

«  l'Albarnia  aajjW  (l'Auvergne),  le  Poitou^ia^u,  la  Gascogne  iUi^Sii^. 

'  Sic. 


DEUXIEME  SECTION.  369 

»  la  Provence  «*aÀjjj;  toutes  ces  treize  provinces  sont  sous  l'obéis-    Feuilletai  i  verso.. 
«  sance  du  roi  des  Franks.  Le  sol  y  est  plus  fertile  en  céréales,  en 
«fruits  excellents,  et  les  habitants  y  sont  plus  riches  que  dans 
«  le  pays  des  Allemands. 

«  La  Carantara  sjUajjj  est  une  province  peu  considérable  dont 
«  la  ville  la  plus  importante  est  Akrizaw  _jl>j^,.^5l  (Gratz?),  située 
«  à  l'extrémité  du  mont  Djouz  j^^  caJL«,  au  delà  de  la  rivière  de 
«  Drava  ijj^,  commerçante  et  possédant  des  vignobles,  des  grains, 
«  des  troupeaux,  etc. 

"De  là  à  Ulm  iC-iî,  ville  commerçante  et  bien  peuplée,  5o 


«  milles  ' 


«  D'Akrizaw^^Hj-^»'  à  Eskindja  xs^Xwl  (Ehingen),  vers  le  nord- 
"  ouest,  35  milles. 

«  Eskindja  (Ehingen)  est  une  grande  ville  située  dans  le  voi- 
"  sinage  du  mont  Djouz  (des  Alpes),  à  i  2  milles  des  sources  du 
"  Danube  jja^^ .  Telle  est  aussi  la  distance  qui  sépare  ces  sources 
«  des  montagnes.  Cette  ville,  bâtie  près  la  rive  orientale  du  lleuve, 
"est  belle,  florissante,  peuplée  et  très -agréable.  Dans  ses  envi- 
«  rons  on  remarque  des  jardins,  beaucoup  de  sources  et  de  cours 
«d'eau.  Elle  fait  partie  de  la  Carantara  ijUajji,  province  voisine 
«  de  la  Souabe  *j!_>-»,  dont  les  villes  principales  sont  :  Ulm  x-Li, 
«  Augsbourg  àjjj^\,  Bâle  lijj  et  Echir^^s-i'  (Spire?).  La  Souabe 
«  a  peu  d'étendue,  soit  en  largeur,  soit  en  longueur;  mais  c'est 
"  une  province  fertile  et  très-peuplée. 

«  D'Eskindja  (Ehingen  )  à  Bâle,  ville  qui  est  considérée  comme 
"faisant  partie  de  l'Allemagne,  ainsi  que  nous  l'avons  dit,  on 
"Compte  100  milles. 

"  D'Ulm  aJII  ,  ville  considérable  et  florissante  sur  les  bords  du 
«Danube,  à  Auzbourk  4k;jI  (Augsboiu-g),  3o  milles. 

«  De  là  à  Tebzawa  ojjjo  ou  Tebsawa  t^-t^xi  (  Leipsick?) ,  ville 
■  importante  et  remarquable  par  son  commerce ,  par  son  indus- 
'  Sic. 

U.  4y 


570 


SIXIEME   CLhMAT. 


Feuillet  31 1  verso. 


RATISBONNE. 


Feuilletais  recto. 


«  trie  et  par  les  agréments  et  les  ressources  qu'elle  présente,  80 
«  milles. 

"  De  Tebzawaà  Nebsa  »muû,  ville  d'Allemagne  dont  nous  avons 
"  déjà  fait  mention,   100  milles. 

"  DAugsbourg  àj->j}\  à  Nebsa,  également  100  milles. 

«  D'Augsbourg  à  Francfort-sur-le-Main  (jjj-*  j-^  <}=  :>jjJiJjj\ .  7  o 
'  milles. 

•  DAugsbourg  à  Rendjburk  J^j  ^j  (Uatisbonne),  60  milles. 

«Rendjburk,  dépendance  de  la  Bâbirj^L  ou  de  la  Bàlir^-Ail. 
«  (Bavière),  est  une  ville  dont  l'enceinte  est  vaste  et  dont  le  ter- 
«  ritoire  est  couvert  d'une  abondante  végétation  et  de  vignobles  '. 
'  Elle  est  située  sur  la  rive  méridionale  du  Danube.  Quant  à  la 
«la  Bavière,  c'est  une  province  considérable,  couverte  d'babita- 
"tions,  de  villages  et  de  châteaux  forts.  Ses  principales  villes 

■  sont  :  Rendjburk  ii3^  gj  ou  Reinchburg  éj~>  (jS-i^j  (Ratisbonne), 
«  Batssau^*aij  (Passau) ,  Eïzercartha  adsjijj^}  (Stuttgard.^)  et  Ghar- 
.1  maïcha  «-ijU^  (ou  Gharmasia).  Limitrophe  du  côté  de  l'orient 
«  avec  la  Bavière  \  du  côté  de  l'occident  avec  la  Souabe ,  du  côté 
"  du  midi  avec  la  Carantara  «jUaj^,  et  du  côté  du  nord  avec  lAl- 
«  lemagne ,  cette  province  est  remarquable  par  la  fertilité  de  son 
«  sol  et  par  l'abondance  de  ses  productions. 

«De  Rendjburk,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  à  Batssau  ^.lai? 
«  (Passau),  70  milles. 

«De  Balssau  à  Eïzercartha  «Js^jjI  (Stuttgard?),  ville  considé- 
rable, peuplée,  riche,  environnée  de  cours  d'eau,  de  jardins, 
1  de  vignobles  et  de  bois.  60  milles. 

o 

«De  Gharmaïcba  *-i>jU^  à  Nebsa  Hu^om,  ville  d'Allemagne  ci- 

«  dessus  mentionnée,  en  se  dirigeant  vers  le  nord-ouest,  70  milles; 

■  Et  à  Biana  ajU  (Vienne),  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  60 

■  milles. 


Sic. 


DEUXIÈME  SECTION.  371 

"  Cette  dernière  ville  dépend  de  la  Noamia  «jy«!y,  qu'on  écrit  Feuiiiei  212  recto. 
'  aussi  par  un  B  (la  Bohême),  province  très-vaste,  très-peuplée  et 
«  très-fertile ,  qui  compte  au  nombre  de  ses  principales  villes  ; 
'<  Djikelburkii)^  JSvs=- ,  Cliebrouna  «jjj^  (Soprony?),  Vienne  ajUj  , 
«  Massau  y^i,  ou  Bassau  ^mI  ,  Machla  «)^U ,  Agrakta  -xiail^j!  et 
«  Ostrikouna  «jj_S^i«t .  Tout  ce  pays  appartient  à  l'Allemand 
«  jL^l.  C'est  lui  qui  perçoit  les  impôts,  qui  veille  à  la  sûreté  pu- 
«blique,  qui  gouverne  à  sa  volonté,  duquel  émanent  les  ordres 
«suprêmes,  qui  nomme  et  dépose  les  agents  de  son  autorité, 
»  sans  que  personne  ose  s'y  opposer  ni  enfreindre  ses  lois. 

«La  plus  célèbre,  la  plus  vaste  et  la  plus  populeuse  d'entre 
«  les  cités  de  la  Bohême  est  Ostrikouna  ou  Ostrighouna  iOj^j^JUii 
«  ijfS-jJUu^  i£}j:>)  (Estergom),  qui  est  la  capitale  et  le  chef-lieu 
«  du  gouvernement.  De  là  à  Djikelburka  «-êj^  J^ys»--  ville  agréa- 
«ble,  qui  offre  d'abondantes  ressources  et  des  marchés  pour  le 
«commerce,  dont  le  territoire  est  fertile  en  fruits  de  toute  es 
«  pèce  et  couvei't  de  vergers  et  de  vignobles ,  en  se  dirigeant  vers 
«l'occident,  80  milles. 

«  De  Djikelburka  à  Chebrouna  Ajjyjbi  (Soprony?),  vers  l'orient, 
«  60  milles. 

«De  Chebrouna  à  Ostrikouna,  vers  le  midi,  80  milles. 

«  Chebrouna  est  une  ville  remarquable  dont  les  dépendances 
«sont  cultivées  et  fertiles,  les  marchés  fréquentés,  les  maisons 
«  hautes  et  les  agréments  renommés.  Elle  est  située  dans  une 
«belle  plaine,  à  20  milles  du  fleuve. 

«De  Chebrouna  i^jyJii  à  Vienne  x»Uj,  en  se  dirigeant  vers  le 
«  sud  (ou  plutôt  vers  le  nord),  ko  milles. 

«  De  même,  de  Vienne  à  Gharmachia  n^ji-^^s-,  vers  l'occident, 
«  ko  milles. 

«Devienne  à  Ostrikouna  *.j^5^I  (Estergom),  vers  le  sud, 
«  5o  milles. 

A7. 


Feuillet  2 1 2  recto. 


Feuilletais  verso. 


572  SIXIEME  CLIMAT. 

«  Vienne  est,  ainsi  qu  Ostrikouna ,  située  à  l'orient  du  Danube. 

«  D'Ostrikouna  à  Bassau^-»L,  vers  l'orient,  ^o  milles. 

"(Bassau  est  une  ville  considérable,  que  nous  décrirons  ci- 
"  après.) 

«  De  Bassau  à  Chebrouna,  en  se  dirigeant  vers  le  sud-est,  8o 
«  milles. 

«  D'Ostrigouna  Aij^yu^]  (E.stergom)  à  Belgraba  «jlyiJb  (ou  Bel- 
"  grana  ij\yXi),  vers  le  sud,  3o  milles. 

«  Belgraba  est  une  ville  qui  dépend  de  la  Carantara  i^lki^  (la 
n  Cariptbie),  province  bornée  à  l'occident  par  le  pays  d'Aquilée, 
"  au  midi  par  les  états  de  Venise,  à  l'orient  par  la  Onkaria  io^l  ' 
"  (la  Hongrie),  et  au  nord  par  la  Bohême,  dont  il  vient  d'être 
«  question.  La  Carantara  est  située  entre  le  DanuLe  jJi  et  la 
«  Drave  «j^i ,  et  ses  principales  villes  sont  Bedhvvara  »;ljOv  , 
«  Bouzana  «j'jjj,  Neïtherm  ^/^^a-o,  Belgraba  *j!_>*Xj,  Sinola  i'yiju. 
«  et  Bouza  oj^ . 

«Tous  ces  pays  sont  voisins  des  états  des  Vénitiens,  et  il  s'é- 
<  lève  souvent,  entre  les  deux  peuples,  de  violentes  querelles  et 
«  de  sanglantes  guerres. 

«  Au  nombre  des  villes  de  la  Carintbie  voisines  des  Vénitiens 
«sont  BilwarjjJjsî  (Beliovar),  située  sur  la  rive  méridionale  de 
"  la  Drave  ojj:>  j^,  et  Bouza  aj^  (ou  Boura).  Celte  dernière,  à 
«  5  journées  de  distance,  vers  l'orient,  de  la  précédente,  lui 
«  est  comparable  sous  le  rapport  de  l'étendue  et  de  la  population. 
«  L'une  et  l'autre  possèdent  des  champs  bien  cultivés. 

"De  Bouza  oj^  (ou  Boura)  à  Sinola  il^À*-*,  3  journées. 

«  Sinola  (Szluin?) ,  ville  considérable  et  jolie,  située  au  midi  de 

la  rivière  (de  la  Drave),  possède  des  bazars  et  offre  toute  espèce 

"  de  ressources.  Il  existe,  dans  les  montagnes  qui  l'environnent, 

«  des  mines  de  fer,  et  ce  métal  y  est  d'une  incomparable  bonté ,  soit 

'    11  est  remarquable  que  noire  géographe  ne  donne  point  a  ce  pays  le  nom  de 
Madjar,  ni  à  Vienne  celui  de  Betch. 


DEUXIEME   SECTION.  573 

«sous   le  rapport  du  tranchant,  soit  sous  celui  de  la  nialléa-    Ieniliei2i2 verso. 
«  bilitc. 

«De  Bouza  à  Chebrouna,  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  S 
«journées; 

«Et  à  Djikelburka  aS^  J-5^Jsr-,  vers  le  nord-ouest,  3  journées. 

«De  Djikelburka  à  Chebrouna,  60  milles. 

«De  Chebrouna  à  Ostrikouna,  80  milles  ^ 

«  L'Allemagne  ajoUJI  (jbjl  est  bornée  au  nord  par  la  Frise  ■' 
«  »^jjji\ ,  au  couchant  par  le  pays  de  Louban  ^Ly  (Louvain.»*),  à 
«  l'orient  par  la  Saxe  iUjyai^,  et  (également)  au  nord  par  l'Océan. 
«  Les  villes  principales  de  la  Frise  sont  Sikla  aJsCa^  (  Zell  ou 
«  Celle),  Chwarss  ^J^  (Schvvartzbourg),  Akaroulindja  ^^^,^.^51 
«  et  Berna  ajjj  (Bremen).  C'est  un  beau  pays,  dont  les  habita- 
"  tions  et  les  cultures  sont  comparables  entre  elles. 

«  Sikla  aJi<a^  (  Zell  )  est  une  importante  ville  située  dans  une  zell. 

«  plaine ,  dans  un  territoire  agréable ,  possédant  beaucoup  cVha- 
«  bitations  contiguës,  des  bazars  et  du  commerce  :  c'est  le  centre 
«de  la  Frise.  De  là  à  Ostrik  wi).j^l  (Utrecht),  en  se  dirigeant 
'  vers  l'occident,  80  milles; 

«De  Sikla  à  Chwarss  ,j:.jlyi  (Schwartzbourg),  ville  considé- 
«rable,  peuplée,  possédant  des  marchés,  des  vignobles^  et  des 
«vergers,  80  milles; 

«  De  Sikla  à  Akaroulindja  «^iJ,.^jl ,  70  milles; 

«  D'Akaroulindja  à  Berna  aj^  près  la  mer  (Bremen),  7  milles. 

«  Berna  est  une  ville  populeuse,  entourée  de  vignobles"  et  de 
«  cultures,  et  située  à  80  milles  à  l'orient  des  embouchures  du 

Leci  osl  une  répétition  de  ce  que  vient  de  dire  noire  auteur.  \'oyez  ci -dessus, 
pag.  371. 

Les  auteurs  île  la  ver.sion  latine  ayant  cru  qu'il  s'agissait  ici  de  l'Autriche,  ce 
qu'ils  disent  de  toute  cette  contrée  est  absolument  inintelligible.  Nous  avons  donc  dû 
considérer  comme  inédile  et  placer  entre  guiilemels  celle  partie  de  notre  traduction. 
'  Sic. 
'  Sic. 


574 


SIXIÈME  CLIMAT. 


Feuillet j n verso  «Rhin.  Entre  l'un  des  bras  de  ce  fleuve  et  l'autre  on  compte 
«  (également)  80  milles. 

«  D'Akarnidindja  ^tssJ^^,.^»!  (ou  Lakaroulindja)  à  Cologne,  100 
«  mdle.s. 

n  De  Berna  (Bremen)  à  Wurza  Sjjj,  ville  de  Saxe,  en  se  diri- 
«  géant  vers  l'orient,   100  milles. 

«  De  Chwarss  ^Jyi^  à  Dhoulburk  liJ^ji ,  ville  agréablement 
«  située  au  bas  d'une  montagne,  avec  des  eaux  courantes  et  des 
FeuUlet2i3 recto.    «  cultures,  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  60  milles. 

'.  De  Dhoulburk  à  Sikla  *Ka-«  (Zell),  70  milles. 

<■  Devant  reparler  ci-après  de  la  Saxe ,  nous  nous  bornerons  à 
«dire  pour  le  moment  que  le  passage  (d'Allemagne)  en  Angle- 
«  terre  est  par  le  golfe  de  Saint-Nicolas  iUOUo,  déjà  mentionné. 

«  L'Angleterre  «poJùijl  est  une  île  très-considérable ,  couverte 
«d'habitations,  de  châteaux  forts,  de  villages,  de  cultures,  de 
«fleuves  et  de  rivières,  de  montagnes,  de  vallées  et  de  terrains 
«  inhabités.  La  partie  méridionale  de  cette  île  dewait  être  com- 
«  prise  dans  la  section  qui  nous  occupe  présentement,  et  dont 
«  nous  décrivons  les  villes  les  plus  importantes.  Cette  partie  de 
«l'Angleterre  comprend  divers  lieux  habités,  savoir  :  Sansabnar 
«j'U^j.Ju^  (Chich ester?'),  Gharham  ^  (Warehani),  Haïouna 
«  x_y_*_tf|  (Corfe-Castle),  Chorham  J'j.^  (Shoreham),  Hastings 
«  j^CijU»ji>,  Dobres  (j-^i  (Douvres),  Djartmouda  '-yJij^  [I^orcl- 
«  iiiulli,  aujourd'hui  theNore),  Barghik  (^jj  (Ipswich?),  Aghrimes 
«  (ji-c^i  (Lynn-Regis),  Londres  ^«,^0^,  Gharcafortt:yy*S^  (\\  ai- 
«lingford),  Ghounester  jJ:<«j^  (Winchester),  et  divers  autres 
«  lieux  qui  seraient  convenablement  placés  dans  cette  section  ; 
«  mais ,  nous  proposant  de  donner  une  description  complète  de 
«  l'île  dans  le  septième  climat,  nous  reviendrons  alors  sur  les 
"  villes,  les  provinces,  les  montagnes  et  les  fleuves  de  ce  pays.  » 


TROISIEME  SECTION.  375 

TROISIÈME  SECTION.  j 

Ilinéraires  de  la  Bohême,  de  la  Hongrie,  de  la  Saxe  el  de  la  Pologne.  —  Belgrade. 


La  présente  section  comprend  le  restant  de  ia  Bohême  *a^î^,  iVuiiletsiSrecio. 
la  Hongrie  a^^I,  la  Pologne  aaj^,  la  Saxe  &Aj,ja-M  et  la  Germanie 
A-^l-iy-s-.  «  Les  villes  les  plus  connues  de  la  Bohême  sont  :  Bassau 
•  ^«l ,  Agra  »j^l  ,  j\]3iah  aajI  ,  Biths  ^^k. ,  Sinolavvs  (j«ji/jjU*y , 
"  ville  de  Carinthie;  Bedhrawara  jjjtjjv  (Peterwaradin),  Belgraba 
«  x>[fÂio,  Ostrigouna  nj^^sjX^^  (Estergom),  Chebrouna  *_j^^_A_i 
«  (Soprony.3),  Gharmasia  &a«<-î>*,  Titlous  o-j-Uç;  (Tltul),  Neïtherni 
«  ^j-i^  (Nitra),  Afrankbila  .(Jvu  é~iji^  et  Abranbata  a^ù^I  .  On 
>  range  au  nombre  des  dépendances  de  la  Hongrie  :  Montir_;^yU.« 
"(Modor?),  Chent  t:*i.û  (Szentes),  Baghss  qo—x-^,  Hcrengraha 
«  iotyj^i^  (Ovar?),  Caworzowatjy_,jlï(Kovar?),  Calgradoun  yjijyAi 
"  (Galgotzium?),  Akridisca  Uu»Js!;,ï!  (Gradisca?),  Tensibou  _yv*-,ukj 
«  (Kanyzsa?)  et  Zanla  ikilj;  parmi  celles  de  la  Saxe  :  Hardburd 
'•ijj:ijji,  Dhalibourka  *-^5^i ,  Nurezbourka  «.S^j^  (Nurem- 
"berg),  Hala  «IL».  (Hall)  et  Mesla  -xk.*^  (Breslau?);  parmi  celles 
«  de  la  Pologne  :  Zamiou^<v»lj  (Zaniosk!'),  Cracal  J^[fi  (Cracovie), 
■' Djenazia  « — jjLj^-r-  (Gnesen),  Benkalaïa  a_)5UL^  et  Sermeli 
"  (J-i^-»•  •  " 

La  ville  de  Calam  p^J»  (Agram)  dépend  de  la  Carinthie  et  est 
située  sur  les  bords  de  la  Diave  <,jj:>  (ou  plutôt  de  la  Save).  «  Elle 
»  est  grande  et  belle ,  entourée  d'eaux  courantes  et  de  vastes  dé- 
'  |)endances.  Nous  en  avons  déjà  fait  mention.  » 

De  là  à  Belgraba  Ajl^jtX.,  ville  située  à  une  certaine  distance  de 


Feuillet  m  3  recto. 


Feuillet  2 1 3  \erso. 


376 
la 

7 


SIXIEME   CLIMAT. 

rivière  en  question,  on  compte,  en  se  dirigeant  vers  le  nord, 
o  milles. 


"Cette  ville,  remarquable  par  la  beauté  de  ses  édifices,  est 
<■  entourée  de  fortes  murailles  et  pourvue  de  bazars.  Elle  est 
«  commerçante,  industrieuse  et  fréquentée.  Ses  champs  bien  en- 
«  semences  produisent  du  blé  et  des  légumes  en  abondance.  « 

De  lààBouzana*jl;^  (Bechka.^),  ville  demoyenne  grandeur,  sur 
les  bords  du  Danube,  35  milles; 

De  Bouzana  à  Bedbrawa  «jljjs?  (Peterwaradin),  sur  le  même 
llouvc,  60  milles. 

La  Drave  se  jette  dans  le  Danube  entre  ces  deux  villes.  Bou- 
zana est  la  dernière  dépendance  de  la  Carinthie. 

De  Belgraba  à  Ostrikouna  (Estergom),  3o  milles. 

De  Bedbrawa  à  Neïtberni  ^/^j-ia^j  (Nitra),  en  se  dirigeant  vers 
le  nord,  70  milles. 

De  même,  de  Bouzana  à  Neïtberm,  vers  le  nord-est,  70  milles, 
«  attendu  que  le  Danube  coule  au  midi,  à  partir  de  la  ville  de 
«Bouzana,  puis  à  l'orient  vers  Bedbrawa,  puis  se  dirige  vers  le 
«nord.  Neïtberm  ^j^!^  est  une  ville  florissante  et  considérable, 
«  située  dans  iine  plaine  bien  arrosée ,  bien  cultivée  et  couverte 
«  de  vignobles  et  d'habitations. 

De  Neïtherm  à  Agra  «^t,  ville  de  Bohême,  «  en  se  dirigeant 
«  vers  le  nord,  »  4o  milles. 

Deux  rivières  prennent  leurs  sources  dans  la  Bohême,  et,  après 
avoir  coulé  vers  le  sud-ouest,  vont  se  jeter  dans  le  Danube.  Ces 
rivières  descendent  des  montagnes  de  Balawat  tjl^ ,  qui  séparent 
la  Bohême  de  la  Pologne.  Après  avoir  coulé  séparément,  elles  se 
réunissent  et  versent,  comme  nous  l'indiquons,  leurs  eaux  dans 
le  Danube.  «  Les  villes  d'Agra  ô^il  et  de  Biths  (j~  b  ■  '  (Pets 
«ou  Fûnf-Kirchcn)  sont  bâties  sur  leurs  bords.  Biths  est  une 
■  Lp  nis.  A  porte  Neiths  y  t."  • . 


TROISIEME  SECTION.  577 

"  ville  de  peu  d'importance,  mais  peuplée  et  environnée  de  vil-    Feuiiiciii3  verso. 
«  lages.  »  De  Bilhs  à  Ncïtherm,  ver.s  le  nord-est,  /(o  milles. 

«  D'Agra  à  Arinia  «-aàj)5,  petite  ville,  vers  l'orient,  80  milles. 

«  D'Arinia  (Parkany),  située  sur  la  rive  méridionale  du  Da- 
«nube,  à  Banssïn  (jv^a'V  (Pancsova),  ville  célèbre,  comptée  au 
«  nombre  des  résidences  les  plus  anciennes,  commerçante,  in- 
«  dustrieuse,  babitée  par  de  savants  Grecs  ',  entourée  de  cultures 
«  et  d'babitations,  où  le  prix  des  grains  est  constamment  modéré 
«  à  cause  de  leur  abondance,  60  milles. 

«  De  Banssïn  (j^^xom  à  Caworz  jyjls  (Carlowitz),  ville  importante 
«  sur  le  Danube,  vers  l'orient,  60  milles. 

«D'Agra  ô^l  (Arad?)  à  Caworz,  en  se  dirigeant  vers  le  sud, 
'I  1 60  milles. 

«  D'Agra  à  Bassau^^L  (Passau?),  ville  de  Bohême,  vers  le  sud- 
«  ouest,  80  milles. 

«  De  Bassau  à  Machesala  «X*,uii.^ou  Machela  iOvA^,  ville  agréable, 

o 

»  entourée  de  vastes  et  fertiles  dépendances,  et  ceinte  de  fortes 
«murailles,  i5o  mdles. 

«De  même,  de  Sinolaws  ^j^^Hyu^,  ville  orientale  dont  nous    Feuilletai  i  rccio. 
«  avons  déjà  parlé,  à  Afrankbila  XX-u  Jj^l ,  80  milles. 

«  Cette  dernière  ville  est  considérable  ;  ses  habitants  boivent 
«  de  l'eau  de  puits  et  de  fontaines,  jouissent  d'abondantes  res- 
«  sources,  mais,  pour  la  plupart,  mènent  une  vie  nomade '. 

«  D' Afrankbila  à  Abrendes  ^«ovj^j!  ,  ville  dont  la  population 
«  est  sédentaire  ij^ksiL*,  possédant  des  bazars  et  située  dans  un 
«bas-fond  au  pied  d'une  montagne,  vers  le  nord-est,  5o  milles. 

«De  là  à  Caworz  jjjli  (Carlowitz),  sur  le  Danube,  70  milles; 

"Et  à  Banssïn  (jv^à^  (Pancsova),  également  70  milles. 

«  L'une  et  l'autre  de  ces  villes  sont  populeuses,  riciies  et  con- 
«  sidérées  comme  des  mieux  habitées  du  pays  de  44ontrrie. 

y>**J)-^l  U^  l^j 

"•  à8 


378  SIXIEME  CLIMAT. 

Feuillet  a  1 4  recio.  «Revenant  sur  nos  pas,  nous  disons  ([ue  de  Bedliwara  «jI^J^j 
"  (Peterwaradin  ) ,  dont  nous  avons  déjà  fait  mention,  à  Titlous 
"  (j«jJUaj.  sur  le  fleuve,  en  se  dirigeant  vers  i'orient,  76  milles. 

"  De  Titlous  à  Banssïn,  76  milles. 

"  Titious  (j«j^AAj  (Titul),  située  sur  la  rive  septentrionale  du 
.  lleuve,  est  une  ville  extrêmement  riche  et  peuplée.  Les  habi- 
•  lants  de  toute  cette  contrée,  je  veux  dire  de  la  Hongrie,  sont 
"  agriculteurs,  riches  et  puissants  Leur  pays,  couvert  fl'hahita- 
«  tions  et  de  villages,  est  limitrophe  de  l'Esclavonie  iUjjAJÙ.f . 

«  Cette  dernière  province,  iUjjAiwi,  a  été  conquise  en  majeure 
«partie,  à  l'époque  où  nous  écrivons,  par  les  Vénitiens  «jiUsII. 
«  Elle  était  précédemment  sous  la  domination  du  roi  de  Hongrie 

«De  Titlous  jj-jJiJiAj  '  à  Afrankbila  Aaj  ^ilyj! ,  en  se  dirigeant 
«  vers  le  sud  (la  distance  manque). 

«  D' Afrankbila  à  Caworz  jj^b,   100  milles. 

«  D' Afrankbila,  en  se  dirigeant  vers  le  sud-ouest,  à  Akoulia 
«  iUJjji  (Vukovar .5),  ville  d'Esclavonie  (on  dit  qu'elle  forme  la  li- 
"  mite  de  cette  province),  70  milles. 

«  D' Akoulia  aJ^!  à  Sinolaws  u-jiljjsv».,  70  milles. 

«  Akoulia,  ville  d'Esclavonie,  possédant  de  vastes  dépendances 
«  et  toutes  sortes  de  ressources,  est  assise  sur  le  penchant  d'une 
«  montagne,  et  fortifiée  contre  les  attaques  des  Vénitiens.  De  là 
.1  à  Balam  ^"^  (Bellovar)  on  compte  70  milles. 

«  De  Balam  à  Afrizizak  ii)l>jj^^i  (Verôtze?),  vers  l'occident,  5o 
"  milles. 

«  D' Afrizizak  à  Rendjburk  àj—>  ^j  (Ratisbonne),  ville  de  Ba- 
«  vière,   1  00  milles. 

«  Akoulia,  Balam  et  Afrizizak  sont  limitrophes  de  la  Carinthie. 

»  D'Afrankl^ia  aKaj  A^ji\  à  Abrandes  u-^>>i,  5o  milles. 

«  D'Abrandes  a  Bania  «jùI,  petite  ville  bien   peuplée  et  bien 

'  Le  ms.  A  porle  ici  IMounes  j»^^  • 


TROISIÈME  SECTION.  379 

«fortifiée,  sur  les  bords  d'une  rivière  nommée  Lina  aJuJ,  qui  a    l'etnlleiîii  recin. 
«son  embouchure  (dans   le  Danube)  entre   Caworz  jj^ls  et  Bel- 
«  ^radc  yjii^jJj,  76  milles. 

«  De  Bania  à  Ablana  aj^oI  (Albana.^),  ville  florissante,  90  milles.     Feuillei  ■ni  yen». 

«  D'Ablana  à  Rabna  «àjj,  ville  considérable  et  bien  peuplée, 
«  1  20  milles. 

«D'Ablana,  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  à  Ghano  jjU  (NoviP), 
«  ville  prise  et  ruinée  par  les  Vénitiens,  située  sur  les  bords  d'une 
Il  grande  rivière,  à  ajournées  par  terre  et  à  2  journées  par  eau 
'I  de  Nisowa  _y-«<~vj  (Nissa),  li  journées. 

«De  Nisowa  à  Rabna,  5o  milles. 

«De  Bania  à  Belgrade  y^il^jJj,  vers  le  nord,  5  journées. 

«De  Bania  à  Cavvorz  jjjli  (Carlowitz),  100  milles. 

De  Caworz  à  Belgrade,  70  milles,  ou  2  fortes  journées;  par 
«  le  fleuve,  la  distance  est  moindre. 

«  Belgradoun  yjiljjiX)  est  une  ville  florissante  et  très-peuplée         p.ei.gkaue. 
«  où  l'on  voit  de  vastes  églises.  De  là  à  Agridisca  U^Os^^*'  (Gra- 
«distie),  ville  également  importante  et  peuplée,  par  terre,  76 
«  milles; 

"  Et  par  la  rivière,  2  journées. 

«De  Belgrade  à  Rabna,  par  terre,   i^o  milles. 

"  De  Rabna  à  Agridisca,  2  fortes  journées  équivalant,  à  ce  qu'on 
«  dit,  à  100  milles.  Cette  dernière  ville  (Agridisca)  est  située  dans 
«  une  plaine  cultivée,  riche,  fertile  en  grains  et  bien  arrosée.  Elle 
«  est  commerçante  et  comptée  au  nombre  des  dépendances  de  la 
«  Makedounia  iUs^JOU  (Macédoine).  De  là  à  Nisowa,  autre  dépen- 
«  dance  de  la  Macédoine,  province  que  nous  décrirons  ci-après, 
«  5o  milles. 

«  Pou)'  se  rendre  de  Caworz  ou  Cawozjylj  vers  la  Hongrie  on 
«  se  dirige  vers  le  nord.  La  majeure  partie  de  la  Hongrie  est  arro- 
«  sée  par  la  Butent  c:*ix^  (la  Maros)  et  par  la  Tissa  l^i  (  la  Theiss). 
«  Ces  rivières  prennent  l'une  et  l'autre  leurs  sources  dans  les 

48. 


380 


SIXIEME  CLIMAT. 


Feuillet 21/1  verso.  «  montagnes  de  Kard  ^j^>  (les  monts  Crapaks),  qui  séparent  la 
"  Hongrie  «j^I  de  la  Pologne  «jù^L  et  du  pays  des  Madjous  ^j^J 
a  (j«^ia-U  :  elles  coulent  vers  le  couchant.  Parvenues  à  8  journées 
Il  de  distance  de  leurs  sources  elles  ne  forment  plus  qu'un  seul 
"  cours  d'eau,  qui  se  dirige  vers  le  midi  et  finit  par  se  jeter  dans 
«le  Danube,  entre  Ca\\orz  jj^b  (Carlowitz)  et  Banssïn  (jv_Aa„jw 
«  (Pancsova). 

n  De  Caworz  à  Client  o^jw  (Szentz),  lieu  situé  sur  la  rive  occi- 
«  dentale  du  fleuve  (ou  de  la  rivière),  4  journées.  De  là,  par 
«  eau,  à  Djerfgraba  f^\jXij£=-  ( Visegrad),  ville  considérable  et  com- 
"  merçante,  3  journées. 

«  De  Djertgraba  à  Tensinova  jj^u-uu,  aussi  par  eau,  4  journées 
■I  ou  120  nulles. 

«Tensinova  est  une  ville  agréable,  offrant  d'abondantes  res- 
«  sources,  et  située  au  midi  de  la  Tissia  U'.yo  (de  la  Theiss),  ri- 
•<  vière. 

"  Il  est  possible  de  se  rendre  de  Djertgraba  !i^\jjCj.=~  k  Zanla 
«  «Xj!j  en  5  journées,   savoir  :  do  Djertgra])a  à  reiiibouchure  de 
«  la  Theiss,  1  forte  journée  ; 
Feuillet îiSrccio.        «  Puis,  en  remontant  la  Butent  ti<uii>j^,  à  Zanla,  4  journées. 

(1  Cette  dernière  ville  (Zanla)  est  florissante,  peuplée  et  située 
«  sur  les  bords  et  dans  la  partie  septentrionale  de  la  Butent.  De 
«là  à  Tensinova  ^Jhs-«w>j,  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  4  fortes 
"journées. 

«On  traverse  des  contrées  cultivées  et  fertiles,  situées  entre 
«  les  deux  rivières. 

«  De  Zanla  «ki!)  à  Montiour^y.Aii.«  (Modor.'')  '  grande  ville  sur  les 
"  frontières  de  Pologne ,  en  se  dirigeant  vers  l'occident,  5  journées. 

«  La  Pologne  est  un  pays  remarquable  par  le  nombre  des  savants 
«  (ju'elle  renferme.  Beaucoup  de  Grecs  -^j  amateurs  des  sciences 
«  V  sont  venus  de  toutes  parts.  Ce  pays  est  florissant  et  peu])lé, 

'  Le  ms.  A  porte  Manbou  , 


TROISIEME  SECTION.  581 

«ceint  de  tous  côtés  par  des  montagnes  qui  ie  séparent  de  ia    rvuiiiei!!,")  rccm. 

"  Bohême  iUj!^,  de  ia  Saxe  HM^aum  et  de  la  Piussle  *a-«jij  .  L'une 

«de  ses  villes  les  plus  importantes  est  Cracal  J«ïî_>j  (Cracovie), 

«  remarquable  par  le  nombre  de  ses  édifices,  de  ses  marchés,  de 

«  ses  vignobles  '  et  de   ses  jardins.  De  là,  en  se  dirigeant  vers 

«l'occident,  à  Masla  «X-.U  (Breslau?),  ville   bien  peuplée,    i3o 

"  milles. 

«  De  Masla  à  Bitlis  (j*kj  (Pets),  vers  le  midi,  5  journées. 

«De  Cracal  à  Djenazia  iijjU».  (Gncsen),  ville  florissante,  vers 
«l'orient,   loo  milles. 

«De  Djenazia  à  Benklaïa  aj5X.*Ju  (Dukla.''),  60  milles. 

«De  Benklaïa  à  Sermeli  J-^^m,,  ville  de  la  province  de  Sou- 
«  bara  ij\j^M  (de  Siewierz),  100  milles. 

«De  Cracal  à  Hala  a!U»  (Hall),  ville  de  Saxe   très-importante 
«  et  très-peuplée,   100  milles. 

«  De  Cracal  à  NieuzburkviJjjjjo.  autre  ville  de  Saxe,  100  milles. 

«De  Nieuzburk  à  Hala  isJU,  4o  milles. 

«De  Nieuzburk  à  Dhoulburka  aS^Jj^,  belle  ville,  vers  l'occi- 
«  cident,  60  milles. 

«  De  Nieuzburk,  en  se  dirigeant  vers  le  midi,  à  Cazlaza  «jif^j», 
«  1  00  milles  ou  à  journées. 

«De  Cazlaza,  vers  l'occident,  à  Hardburd  i^iyo,  ville  d'Alle- 
«  magne  iUiltJ!  (jbji  (j^,  60  milles. 

«De  Cazlaza  à  Masla  *K — û — <  (Breslau?),  vers  l'orient,  100 
«  milles. 

«De  Hala  *1U  (Hall)  à  Masla,  80  milles. 

«  De  Nieuzburk  tiJjjjjjxi  à  Wurza  ijj^,  sur  le  fleuve,  26  milles. 

«De  Wurza  à  l'océan  Ténébreux,  26  milles. 
'  Sic. 


382  SIXIÈME  CLIMAT. 


QUATRIÈME  SECTION. 


Itinciaircj  d'une  partie  de  la  Bulgarie,  de  la  Servie,  de  la  Pologne  el  de  la  Russie 
méridionale.  —  Nissa. —  Airawa.  —  Neocasiro.  —  Armocastro.  —  Ackenuaii. — 
Cap  Eminch. 


Feuilletai 5  rccio  La  présente  section  comprend  la  Germanie  iUjU^,  la  Gé- 
ihulie  '  «jJyi»-  (Servie)  et  quelques  parties  de  l'extrême  Russie 
j5_jjiajji  iU-<j(pl .  Les  principales  villes  de  la  première  d'entre 
ces  contrées  sont  :  Nisowa  ^«wù  (Nissa) ,  Atravva  1^1 ,  Neocastro 
jjXm^yi,  Nidenou  jjJvù  (Widdin?),  Banwa  t^^v,  Eisa  x-w,  Akri- 
disca  lx».Ov?jjl ,  Aghrios  {yy^.>s\  et  Mesinos  u«j-jjs*~«- 

A  la  Germanie  appartiennent  aussi  Carwi  tsjjjb ,  Ligholgho 
yjjjui ,  Akranos  ,j~j_j^l,  Estios  jj-j-h^*»'  (ou  Estimos),  Denbeli 
J^-yi ,  Krimial  JU4>>  (ou  Caratamenial),  el-Mas  ,j~Ul ,  Zakatra 
^^JJ^j ,  Mighal  Tliermé  e^yi  J***-» ,  Ghorli  J/* ,  Bastres  u-jJt-o ,  Akli 
Jol,  Aksounboli  Jusjj*».^! ,  Dclsina  AjLv«Ji ,  Tamtana  » — >Ua^, 
Bidhlos  (j^Jjy  (ou  Blrlos),  Mhiolou  ^Àa^I  (Ahioli),  Eïmen  y-el 
(Eminèh),  Berça nto  ycÀS^,  Melisia  &Jv>~A«,  Berisklawa  *_j5^_J1.«^, 
Migbali  Berisklawa  «j^liL-yj  JUa,.  ,  Aghirmani  (g^jsS ,  Mersinous 
^^J_^_^y»^,  Madhanios  ^^iU,  Calimalaïa  L.i'Uyliï,  Boulia  khiscos 
j»JL~à.  ^y>,  \ebrovva  tsjjj-v,  Constantinople  AAÀkÀk««j>,  Adrasto 
yLvyil  ,  Abloughis  (j~**j^l  ,  Basiliko  _>i«Xç4.l. ,  Serboli  J-^;—  et 
Akbiolou  j-Ui-',  résidences  connues  et  villes  célèbres  de  toutes 
ces  contrées. 
,,,^5^  ..  Nisowa  _j-^  (Nissa)  en  Gcthulie  est  une   ville  remarquable 

«  par  son  étendue  et  par  l'abondance  et  le  bas  prix  des  provi- 

'   Sic. 


QUATRIÈME  SECTION.  585 

«  sions,  telles  que  ia  viande,  le  poisson,  le  laitage  et  les  fruits.    FeuHipi  M5iocto. 
«  Elle  est  située  sur  les  bords  de  la  Moiafa  bl;^  (la  Morawa),  i-i- 
«  vièro  qui  vient  des  montagnes  de  Sirbia  iUj^  (de  Servie),  et  sur 
«  laquelle  on  a  construit  un  grand  pont  destiné  aux  allants  et  aux 
«  venants.  » 

De  Nissa  à  Atrowa  lj>>>',  vers  l'orient,  /jo  milles. 

Atrovva  \jyj\  est  bâtie  sur  les  bords  d'une  petite  rivière  provenant  ah'.owa. 

des  montagnes  de  Servie  iijuj^  JU=-,  coulant  à  l'orient  d' Atrowa, 
se  jetant  ensuite  dans  la  Morawa,  qui  a  son  embouchure  dans  le 
Danube  auprès  d'Akridisca  Uu»jOv^1  (Gradistie).  «  Sur  les  bords 
«  de  cette  rivière  on  voit  des  moulins  à  farine,  des  vignobles  et 
«  des  jardins.  » 

D' Atrowa  à  Atralsa  a-«JI^I  «  dont  nous  avons  fait  mention  dans 
«  le  cinquième  climat,  »  ^o  milles. 

D' Atralsa  à  Estoboni  j^y:-.il,  «  jolie  ville,  »  i  journée. 

De  là  à  Acartous  (j«^j^1,  ville  située  sur  une  baute  montagne, 
6  journées. 

D' Acartous  à  Carwi  (^jji»,  «sur  la  rivière  d'Akhioiou  j r, i 

«jXka.1  »,  ào  milles. 

De  là,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  à  Saloni  j^Juï,  dans  ime 
plaine,  5o  milles; 

Puis  à  Rodosto  _>**«ijj ,  «ville  agréable,»  60  milles. 

De  là  à Constantinople ia  Grande  ^^JàitJi  xy>la.ik.»,j ,  vers  l'orient, 
1  2  milles  ^ 

De  Saloni  à  Ligholgho^jjtUJ,  «ville  considérable  dont  les  en- 
ci  virons  sont  bien  cultivés,  située  sur  une  montagne  et  non  loin 
«  de  la  rivière  d'Akbiolou  dont  nous  venons  de  faire  mention,  " 
en  se  dirigeant  vers  l'occident,  5o  milles. 

«  Cette  rivière  descend,  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  de  Ligliol-    Fenillciiijvciso. 
«  gho  à  Carwi,  lieux  situés  à  35  milles  de  distance;  elle  passe  à 
«  Philippopolis  LrJjjlo,  puis  à  Andrinople  J^^jil,  puis  à  Sor- 

'  L'eneur  de  celle  évaluation  esl  évidente. 


38â  SIXIÈME  CLIMAT. 

Feuillet  :>  1 5  verso,  "lowa  iSfij^  (Tcliorlou),  puis  à  Ai'kadiopoli  JjjjilSsjl ,  puis  se 
•  jette  dans  le  canal  d'Abydos  o.XjI  auprès  de  la  ville  d'Akhriso- 
<>  boli  iJ^yM^\  [Cliristopolis)  la  Maritime,  où  elle  porte  le  nom 
«  de  Marmara  t^jUjU  (Maritza). 
Feuillet  51 6  lecio.  "  Revenant  sur  nos  pas ,  nous  disons  que  de  Nisowa^*«usJ  (Nissa) 
"à  Ribna  aAj,  (Ribnitza),  directement  vers  le  nord,  on  compte 
«  5o  milles. 

"  De  Ribna  à  Akridisca  U.«Jw^i  (Gradistie),  sur  le  Danube,  6o 
«  milles. 

«  D'Atrowa  jjjj\  il  Banwa  t^yj,  ville  peu  considérable,  sur  une 
«montagne,  en  se  dirigeant  vers  l'est-nord-est,  90  milles. 

«De  Banwa  à  Nicha  xioù  (ou  Bicba  »Ji^),  au  nord-est,  6  iour- 
«  nées. 

"Cette  dernière  ville  est  située  sur  ime  montagne,  vis-à-vis 
«  (en  se  dirigeant  vers  le  sud)  d'Acarnous  o-^ït,  à  la  distance  de 
«  4  milles. 

"  De  Nicha  ou  Bicha,  en  se  dirigeant  vers  le  nord-est,  à  Me- 
n  sinous  LT-jJijçwi..* ,  grande  et  ancienne  ville,  5  milles. 

«De  Bicha  à  Bendi  ^£'yJ^  (Widdin.''),  grande  ville  au  nord- 
«  ouest  de  Bicha,  sur  le  Danube,  5  milles. 

«De  Carwi  is)j^<  dont  nous  avons  fait  mention,  à  Bouliakhis- 
"  cos  y,Ju«ii»UJjj  ,  4  milles. 

«  La  route  passe  à  travers  des  champs  cultivés  sans  intervalles 
«  en  friches,  de  grands  villages,  des  vignobles,  des  vergers  et  des 
«  pâturages  couverts  de  bestiaux. 

«  De  Bouliakhiscos  (jo-wà-LJy  à  Nebrowa  tsj^^,  à  travers  des 
"  plaines  dont  le  sol  est  fertile,  70  milles  ou  3  journées.  Nebrowa 
«  est  une  ville  considérable  et  commerçante  dont  les  habitants 
«  sont  industrieux  et  les  dépendances  fertiles. 

«De  Nel)rowa  à  Abloughis  y,*A*>Li  [Philopatitim) ,  ville  située 
«sur  une  hauteur,  à  12  milles  du  détroit  du  l'ont  jH.iaX  .;  ^s^, 
«  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  60  milles. 


QUATRIEME  SECTION.  585 

«De  Nebrowa  à  Calmilaïa  ii-jy-Aiiï,  55  milles.  Fcuiiiciîierccio. 

«De  Nebrowa  à  Carwi  ci-dessus  mentionnée,  vers  roccident, 
•  par  une  contrée  agréable,  fertile  et  bien  arrosée,  90  milles. 

«  De  Nebrowa  à  Constantinople  x.«*l3*k»j> ,  ville  dont  nous  avons 
"  donné  une  description  aussi  complète  tju'il  nous  a  été  possible, 
'<  3o  milles.  » 

L'itinéraire  de  Constantinople  aux  boucbes  du  Danube,  c'est-à- 
dire  au  lieu  où  est  située  la  ville  de  Maricb  (ji-^ ,  est  comme  il  suit  : 

De  Constantinople  à  Ablougbis  ^j«^^i  (Philopatium),  2  5  milles. 

Cette  ville  est  située  sur  une  éminence,  à  12  milles.  «  L'em- 
«  pereur  s'y  rend  tous  les  ans  pour  se  livrer  au  plaisir  de  la  cliasse 
«  aux  onagres,  et  il  y  fait  de  longs  séjours  '.  » 

D' Ablougbis  à  Midia  1><>>hs»,  «  ville  florissante,  agréablement  si- 
«  tuée  sur  les  bords  de  la  mer,  »  2  5  milles. 

De  là  à  Agatbopolis  (j-^^UI  (Akhteboli),  2  5  milles; 

Puis  à  Wasiliko  sur  meryCtL^lj,  2  5  milles.  FeuilUi  2 1 0  verso. 

De  Wasiliko  à  Sizeboli  sur  mer  J^jy^,  2  5  milles. 

De  là  à  Akhiolou  jAvi-l  (Abioli),  25  milles. 

Auprès  d' Abioli  la  mer  forme  un  golfe  dont  la  largeur  est  de 
13  milles,  et  la  longueur  de  20  milles. 

D' Abioli  à  Eïmen  sur  mer  y-ct  (cap  Eminèb),  2  5  milles. 

D'Eïmen  à  Bidblos  Lr^oy  (Pyrgos),  lieu  situé  dans  le  voisi- 
nage de  la  mer,  5o  milles. 

De  là  à  Armocastro  jyjù»jj-«ji ,  2  5  milles. 

«  Revenant  de  nouveau  sur  nos  pas  nous  disons  que  «  d'Akri- 
diska  Li«o.x,^^!  (Gradistie),  en  descendant  le  Danube,  à  Neo- 
eastro  jj  y.^jy  on  compte  2  journées  et  demie. 

«  Cette  ville  de  Neocastro  est  située  sur  les  bords  du  Danube,        neocastro. 
«  qui  y  vient  du  côté  du  midi,  non  loin  de  l'emboucbure  de  la 


Voyez,  .lu  siijel  du  mot  Philopas,  Geoffroy  de  Villehardouin ,  p.  70.  Odon  de 
Deuil,  pag.  3i,  s'exprime  en  ces  tetmet  :  ambitus  spaliosus  et  speciosus,  multimodam 
vena  lionem  indmlent. 

n.  49 


586  SIXIEME  CLIMAT 

Feuillet 3i6  verso.  «  Morfa  \ijy^  (Moiawa)  et  dans  une  contrée  fei'tile.  Les  vivres  y 
"  sont  à  bon  marché,  les  vignobles  et  les  vergers  nombreux.  »  De 
là,  en  descendant  le  fleuve,  à  Bidoni  ji>v'-J  (Widdin),  près  du 
fleuve,  1  journée  et  demie; 

El  à  Best  Castrowa  liy_*.«o  ti^-^,  «  jolie  ville  sur  le  fleuve,  en 
'•  se  dirigeant  vers  l'orient,  »  même  distance. 

De  là  à  Deristra  »yi*yi  {Drislra,  aujourd'hui  Silislrie),  «  ville 
"  dont  les  rues  sont  larges,  les  bazars  nombreux  et  les  ressources 
«abondantes,  »  vers  l'orient,  inème  distance. 

De  Deristra,  par  terre,  à  Berisklawa  &iifeC^^ ,  <>  ville  sur  les  bords 
«  d'une  rivière  et  près  d'un  marais,  »  vers  l'orient,  4  journées. 

De  là  à  Desina   *jU*.a ,  ville  dont  les  ressources  sont  abon- 
dantes et  les  dépendances  fertiles,  vers  l'orient,  4  journées. 
ARMor.ASTRo.  De  là,  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  à  Armocastro  jj-'i  .«.i»^  .*j\ . 

«  ville  ancienne  dont  les  édifices  sont  hauts,  les  campagnes  fer- 
«  tiles,  le  commerce  avantageux,  située  sur  le  penchant  d'une 
■i  agréable  colline  qui  domine  la  mer,  »  3  journées. 

La  route  par  terre  de  Bidhlos  ij»J  jy  à  Constantinople  est  ainsi 
qu'il  suit  : 

De  Bidhlos  àButhra  »yù,  jolie  ville,  vers  l'occident,  3o  milles. 

De  Buthra  à  Bercanto  y^j^  -  »  ville  située  sur  le  penchant  d'une 
•<  agréable  colline,  »  3o  milles  ou  i  journée. 

«  Entre  le  premier  et  le  second  de  ces  lieux  coule  une  rivière 
•  qui,  se  dirigeant  vers  le  midi,  traverse  Sklawa  «jiWU.,  puis  se 
«  jette  dans  la  mer.  » 

De  Bercanto  yiHjj  à  Mighali-Berisklawa  jf^VàL^j-»  JW-»  (Mar- 
cianopolis  ou  Pnslhlaba,  aujourd'hui  Pravadi) ,  "  ville  de  grandeur 
moyenne,  dans  le  voisinage  de  laquelle  est  une  petite  rivière,  » 
1  journée. 

De  Mighali-Berisklawa  à  Mobersinous  ^y.yu^jj^.  ville  ancienne 
et  célèbre,  pays  bien  cultivé,   i  journée. 

De  là  à  Aghirmini  ^^yy^l,  «  ville  également  ancienne,  ancien- 


QUATRIÈME  SECTION.  587 

«  nement  ruinée,  mais  rétablie  ensuite  par  Héraclius  II  ',  qui  lit    l'euiHeLsiGvmo, 
'I  réparer  ses  édifices,  la  repeupla,  la  rendit  florissante  telle  qu'on 
"la  voit  aujourd'hui,  et  entourée  de  cultures,»  en  se  dirigeant 
vers  l'orient,  une  demi-journée. 

D'Aghirmini  à  Estimos  ,j«yrfyc*ii  (ou  Estios),  «  ville  agréable  et 
«bien  bâtie,  «vers  l'occident,   i  journée. 

D'Estimos  à  Bouliadjiscomos  (j«..ï-».l=-UAj  (ou  Bouliakhiscos), 
en  se  dirigeant  vers  le  sud,  3  journées. 

«  Cette  dernière  ville  est  située  dans  le  voisinage  d'une  mon- 
«  tagne  d'où  sort  une  rivière  qui  traverse  la  ville,  réunit  ses  eaux 
Il  à  celles  de  la  rivière  de  Mesinos  u^^m^,^,  et  finit  par  se  perdre 
'I  dans  le  Danube  entre  Monte-Castro jjyU**  o>.À.<etOdcstrae,Jc-«ijl.  " 

De  Bouliadjimiscos  LrJu.j?:LJj  -  à  Calimalaïa  bi'UJb,  en  se  di- 
rigeant vers  l'orient,  i  journée. 

1  Calimalaïa  est  une  ville  florissante  où  l'on  trouve  beaucoup 
»  de  grains  et  beaucoup  de  gibier.  Le  seigneur  de  Constantinople 
«  va  souvent  chasser  dans  ses  environs,  qui  sont  montueux  et  très- 
"  boisés.  » 

De  là  à  Madhanios  jj»^Aji>U,  jolie  ville  située  vers  l'orient,  i  a    Fcuilleiîiv  recio. 
milles; 

Et  à  Betrowa  t5_5^*j,  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  5o  milles; 

Et  de  Betrowa  à  Constantinople,  28  milles. 

De  même,  de  Madhanios  à  Melisia  \.A^.\k*,  6  milles; 

Et  de  Melisia  au  point  maritime  où  est  la  ville  d'Eïmen  y_f  I 
(le  cap  Eminèh),  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  6  milles. 

«  Eïmen  est  situé,  comme  nous  l'avons  dit,  sur  les  bords  de  la        cap  fmim n. 
'<  mer  du  Pont. 

«  Nous  ajouterons  que  de  Bonte-Castro  ou  Monte-Castro  à 
■I  Aghranzinos  ,j^^^jj^\  on  compte  2  journées  ou  70  milles. 

Voici  le   levle  de  ce  passage  qui  nous   paraît  exlrèmement  obscur,  ainsi  que 
loul  ce  qui  suil  jusqu'à  la  fin  de  la  seclion  :  jUJI  Jjyi>  LûLyj  «jl  owlS'. 
'   S,e.  '  J-  ■        ■ 

h- 


388  SIXIÈME  CLIMAT. 

Feuillet 2 17 recto.  «De  là,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  à  Mesinos  u»^.*  ..*^«>.«, 
«ville  commerçante  où  l'on  fait  beaucoup  d'affaires,  et  où  l'on 
"trouve  d'abondantes  ressources,  située  sur  une  montagne,  4o 
«  milles. 

«De  Mesinos  à  Dblniboli  Jijuoi,  bourg  situé  dans  une  plaine 
«couverte  de  vignobles  et  de  cultures,   1  journée. 

«  De  Dbiniboli  là  Caratanienia  JUjUijj,  dans  une  plaine,  et  près 
•  d'une  colline  couvertes  d'arbres  et  de  cultures,  vers  l'orient, 
«  1  journée. 

«De  là  à  el-Mas  u».Ut ,  ville  bien  peuplée,  dont  le  territoire 
«est  abondant  en  fruits  et  en  productions  de  toute  espèce,  et 
«dont  les  dépendances  sont  vastes,  vers  l'orient,  une  demi- 
" journée. 

«  D'el-Mas  à  Reknowa  ^y.^sj,  près  d'une  montagne,  une  demi- 
«  journée. 

«  De  là  à  Rosso-Castro  j^...iu»ji  j-^jj.  ville  importante  dans  une 
«plaine,  vers  l'orient,  une  demi-journée. 

«De  Rosso-Castro  à  Mighali-Thermé  a^  JIjLço,  petite  ville 
«  ceinte  de  murs ,  une  demi-journée. 

«  De  là  à  Lino-Castro  ^jj^^^ yi  ,  place  forte,  commerçante,  et 
«  centre  de  communications  pour  les  voyageurs,  vers  l'orient,  une 
«  demi-journée. 

«De  là  à  GhorloujJ;^,  joli  pays  très-fréquenté  par  les  mar- 
«  chands,  qui  y  apportent  divers  objets  de  commerce ,  vers  l'orient , 
«  une  demi-journée. 

«  De  là  à  Basca  *Ju«lj,  petite  ville  bien  peuplée,  une  demi- 
«  journée. 

«  De  là  à  Akli  ou  Akla  J>_ji ,  une  demi-journée. 

«  Cette  dernière  ville  est  située  dans  une  plaine  extrêmement 

Fcuiilei 217 verso,    "fertile  et  parfaitement  cultivée.  Ses  dépendances  sont  considé- 

«  rables  et  bien  arrosées.  Au  nord  sont  de  hautes  montagnes  au 

«  delà  desquelles  coule  le  Danube.  Il  y  a  de  l'industrie  et  les 


QUATRIÈME  SECTION.  589 

«ouvriers  y  sont  très-habiles,  surtout  en  fait  de  fabrication  des    Feuiilei  ■i7vnrso. 

"  ouvrages  en  fer. 

»  D'Akli  à  Stlifanos  j-jà»  J^^u«I,  ville  considérable  et  qui  était 
plus  importante  encore  avant  l'époque  actuelle,  i  journée. 
Nous  donnerons  ultérieurement  l'indication  des  routes  qui  con- 
duisent de  celte  ville  aux  pays  circonvoisins.  Quant  à  la  PologiU' 
ii-AJjAj,  ce  pays  de  la  science  et  des  savants  grecs,  elle  est  fer- 
tile, sillonnée  de  cours  d'eau,  couverte  de  villes  et  de  villages. 
La  vigne  et  l'olivier  y  croissent  '  ainsi  que  toute  espèce  d'arbres 
à  fruits.  Ses  villes  principales  sont  :  Cracal  J^l^-i  (Ci-acovie), 
Djenazia  iLjj\x=>-  (Gnesen),  Anklaïa  «j^JùI,  Serdawa  ijli,.-*,  Ne- 
ghrada  «ii^jti  et  Chitliovv_j-Âiyi  (Kiew.*').  Elles  sont  toutes  belles, 
florissantes  et  célèbres,  particulièrement  en  ce  qu'elles  sont 
habitées  par  des  hommes  versés  dans  la  connaissance  des  sciences 
et  de  la  religion  grecques,  et  par  des  ouvriers  habiles  autant 
qu'intelligents.  Cracal  J^|_^  (Cracovie),  Djenazia  *jjU=»  (Gnesen) 
et  les  autres  villes  que  nous  venons  de  citer  sont  remplies 
d'habitations  contiguës,  présentent  beaucoup  de  ressources  et 
se  ressemblent  singulièrement  entre  elles  sous  les  rapports  de 
l'étendue  et  de  l'aspect;  les  objets  qu'on  y  fabrique  sont  à  peu 
près  tous  de  même  nature.  Cette  contrée  est  séparée  de  la 
Saxe,  de  la  Bohême  et  de  la  Russie  par  des  montagnes  qui  l'en- 
vironnent de  toutes  parts. 

«DISTANCES  DE   (DIVERS  LIEUX  DE  )    POLOGNE    *-iS-J^J  ■i^  tjbU»^  ^ 

«De  Cracal  à  Masela  iiX^U  (Breslau.^),  i3o  milles. 
«De  Cracal  à  Djenazia  i^)U=-,  80  milles. 
«  De  Djenazia  à  Anclaïa  ioSUji ,  60  milles. 
»  D'Anclaïa  à  Sermeli  J..,c^,   100  milles. 
«De  Sermeli  à  Zaca  «jIj,   12  journées. 

'  Sic. 
Ces  distances  manquent  dans  le  ms.  A. 


590  SIXIÈME  CLIMAT. 

Feuillet 2 17  verso         a  De  Zaca  à  Bentiowa  tsf^,  180  milles. 

"De  Bermowa  à  Galisia  » .<..«...»..>^  (Galiicie?),  200  milles. 

"  Ces  deux  derniers  pays  appartiennent  à  la  Russie. 

«  Les  rivières  principales  de  la  Pologne  sont  la  Butent 
"  (la  Marcs)  et  la  Tessia  **««  (la  Theiss).  Elles  prennent  leurs 
»  sources  dans  les  montagnes  qui  séparent  la  Pologne  de  la  Russie, 
"  du  nord  au  sud;  elles  coident  vers  l'occident,  puis  se  réunissent 
•<  et  ne  forment  plus  qu'un  seul  cours  d'eau  qui  se  jette  dans  le 
"Danube  à  l'occident  de  Caworz  jjjU  (ou  de  Carlowitz). 

«  Quant  à  la  Russie,  i<M>}j  jbjl,  c'est  une  vaste  contrée  où  les 
«  villes  sont  peu  nombreuses  et  les  habitations  éparses,  en  sorte 
«  que  pour  aller  d'un  pays  à  l'autre  il  faut  parcourir  d'immenses 
«  distances,  à  travers  des  lieux  inhabités.  Les  Russes  sont  en 
"guerres  et  en  disputes  continuelles,  soit  entre  eux,  soit  avec 
'  leurs  voisins.  Au  nombre  des  villes  de  Russie  comprises  dans 

«la  présente  section  il  faut  compter  Sermeli  J^i-«,  Zana  a ilj, 

«  Barmounia  xjJ^jj  et  Galisia  t.-»^M.jJ^.  La  première  de  ces  villes 
"  (Sermeli)  est  située  sur  le  Dniest  o.^-«i>iJi^^  (le  Dniester),  dans 
«  la  partie  septentrionale  du  cours  de  ce  fleuve  qui  coule  vers 
«  l'orient  jusqu'à  Zana  iulj,  durant  12  journées  de  distance.  De 
«  Zana,  ville  sur  ses  bords,  à  Barmouni  Jj-<^,  9  journées; 
«  Et  de  Barmouni  à  Galisia  iL.v»j>Aé ,  200  milles.  » 


CINQUIÈME  SECTION.  591 


CINQUIÈME  SECTION. 


Descriplion  du  lilloral  et  des  îles  de  la  niei-  Noire.  —  Héraclée.  —  Amaslia. 
Kidros.  '  Sinope.  —  Lanio  ou  Enoe.  —  Vona.  —  Cérasonte.  —  Trébizonde. 
Malrakha.  —  Russie  méridionale. 


La  présente  section  comprend  une  partie  ou  plutôt  la  majeure  Keuilki 2 1 7  verso. 
partie  de  la  mer  du  Pont,  «  et  la  description  des  villes,  châteaux 
«forts,  ports,  mouillages,  îles  habitées  ou  inhabitées  de  cette 
■'  mer;  »  une  partie  du  Berdjan  yW^J  et  autres  dépendances  de  la 
Russie,  une  grande  partie  de  la  Comanie  *jùUi  et  divers  lieux  de 
la  Géthulie  ii_»— 'j^'V  •  »  Notre  intention  est  d'apporter  dans  ces 
"  explications  toute  la  clarté  possible.  »  • 

Nous  disons  donc  que  la  mer  du  Pont  (jJaivAJl  j„^  est  un  vaste 
canal  dont  la  lonsrueur  de  l'orient  à  l'occident  est  de  3oo  milles, 
et  dont  la  largeur  varie;  la  plus  grande  est  cependant  de  C  jour- 
nées de  navigation.  Du  côté  méridional  qui  touche  à  la  partie 
occidentale  de  cette  mer  on  remarque  Héraclée  iUAïjjft,  puis  le  Feuiilei^iSrccio. 
Bilcan  (jliU.j  ',  le  Beltïm  (<%IaAj,  la  Khozarie  HjjyÀ,  la  Comanie 
iUiU,  la  Russie  xf.M<,j.l\  et  le  Berdjan  u^jj  ■ 

La  mer  du  Pont  commence  auprès  de  Constantinople  et  com- 
munique par  un  canal  à  la  Méditerranée,  laquelle  est  en  com- 
munication avec  l'Océan.  La  largeur  de  ce  canal  à  son  embou- 
chure est  de  6  milles,  et  la  distance  qui  sépare  Constantinople 
de  cette  emboucliure  est  de  60  milles.  En  entrant  de  là  dans  la 
mer  du  Pont,  la  première  ville  qu'on  rencontre  estMesnah  oU- 


Je  présume  qu'il  s'agit  ici  de  la  Bithynie  et  non  de  la  Valacliie,  comme  l'oiil  cni 
les  auteurs  de  la  version  latine. 


.^92  SIXIÈME  CLIMAT. 

FeiiilicuiSrccto.  Là,  vers  l'orient,  commence  un  golfe  qui  se  recourbe  en  forme 
de  y  et  au  fond  duquel  sont  les  villes  de  Niconiédic  A-ji^jj^  et  de 
Khakljidonia  xo^-x^si.  (Chalccdoine).  Le  canal  aboutit,  ainsi  que 
nous  venons  de  le  dire,  à  la  mer  du  Pont,  et  sa  longueur  est  de 
60  milles. 

ITINÉR.URE,   PAR  LE   LITTORAL,   DE   CONSTANTINOPLE    À  TRÉBIZONDE  , 
VILLE    VOISINE   DE   l'armÉNIE. 

De  Constantinople  on  se  rend  à  Mesnah  «U»-, ,  près  l'embou- 
chure du  canal  [Templum  Jovis  Urii). 

De  là,  en  se  dirigeant  vers  le  sud-est,  à  l'île  de  Dabisia  «jy-Moa 
(Kefken,  anciennement  Calpc),  100  milles. 

«Cette  île,  peu  considérable  et  déserte,  est  située  à  1  mille 
"  de  distance  du  continent.  » 

De  là  à  l'embouchure  du  Zaghra  ijs-j  (le  Sangarius) ,  fleuve 
considérable  provenant  du  Bilcan  yUAju   (de   la  Bilhynie),  qui 
•  porte  de  gros  navires  et  dont  le  lit  est  très-large  au  point  où  il 
se  jette  dans  la  m.er  (la  distance  manque). 
HÉRACLÉE  De  ce  point  à  Héraclée  iU^i^J»,  60  milles. 

"  Ce  qui  fait,  pour  la  distance  totale  de  Mesnah  à  Héraclée,  8 

■  journées.  » 

Toute  la  côte  est  dentelée  de  golfes  et  hérissée  de  montagnes, 
de  roches  et  d'écueils. 

D'Héraclée  à  l'embouchure  de  la  rivière  de  Barthano  ^—À/j—i 
(le  Parthenios),  85  milles. 

De  là  à  Chamastro  jyji.ik*U;  (Amastra,  l'ancienne  Amastris),  i5 
milles. 
AMASTHA  "  Amastra  est  une  ville  de  peu  d'importance  dont  les  habitants, 

■  pour  la  plupart,  mènent  un  genre  de  vie  nomade.  Ceinte  de 
«  fortes  murailles,  >>  elle  s'étend  sur  la  côte  vis-à-vis  de  Barthouna 
jjj^,  ville  située  sur  la  rivière  de  Barthano.  Ces  deux  villes  sont 
à  5o  milles  de  distance  l'une  de  l'autre. 


Fciiillel  ^i<S  recto. 


I.AMO  ou    F.NOE. 


CINQUIÈME  SECTION.  395 

D'Amastra  à  Sikothri  ^^j-'iJCvi  (Ridros,  anciennement  Cylhorus), 
"  petite  ville  au  pied  d'une  montagne,  sur  la  côte,  »   i5o  milles. 

De  là  à  Sinoboli  Js>y-i  (Sinope),  «petite  ville  bien  peuplée, 
«  située  sur  la  côte  à  4  journées  par  terre  et  au  nord  de  Tamouni 
"  j;j-*b  (Castamouni),  »  i5o  milles. 

«De  Sinope  à  l'embouchure  de  l'Aly  â^ j-o^  [YHalys)  ',  fleuve 
«  considérable  où  entrent  les  navires,   loo  milles.  » 

De  cette  embouchure  à  Lanio_^.y  (Ounièh,  l'ancienne  Eiioe), 
i5o  milles. 

Lanio  est  ime  ville  considérable  et  florissante,  qui  donne  son 
nom  à  un  canton  du  pays  des  Lazes  j5MI ,  peuplade  grecque  nes- 
torienne  *_>jjJa-«o^^jj .  On  y  construit  des  navires  et  des  embar- 
cations de  guerre. 

De  là  à  Cania  *^lï -,  ville  sur  la  côte,  4o  milles; 

Puis  à  Bona  ajjj  (Vona),  petite  ville  florissante  dont  le  terri-  vosa. 

toire  est  vaste  et  fertile,  5o  milles. 

De  Vona  à  Khazenti  ts^jjU.  (l'ancienne  Cerasiis  ou  Cérasonte),        céi\asonte. 
«ville  agréable,  considérable  et  commerçante,  d'où  partent  des 
«expéditions  (soit  militaires,  soit  commerciales),  »  .5o  milles. 

De  Khazenti  à  Atrabezouni  jjjjol^l,  qu'on  nomme  aussi  Atra-    Feuillet 2 18 vprso. 
bezonda  oSjjy}\jls  (Trébizonde),  i3o  milles. 

«  Trébizonde  est  une  ville  agréablement  située  sur  les  bords  de 
«  la  mer.  A  l'époque  des  khalifes  '  et  depuis  elle  a  (constamment) 
-  été  l'entrepôt  du  commerce  des  Grecs  et  des  musulmans.  Ses 
-'  habitants  sont  très-riches.  » 


TREBI/OSDE. 


Celle  dénomination  d'Halys,  donnée  au  fleuve  qu'on  nomme  aujourd'hui  Kizil 
Ermak,  est  fort  remarquable;  elle  prouve  qu'au  xu'  siècle,  l'invasion  turke  n'avait 
pa.s  encore  fait  dans  celle  conliée  assez  de  progrès  pour  v  dénalurer  les  noms  de 
lieux. 

Le  ms.  B  porte  Cabia. 

Parcelle  expression  :  oij^Vil  pU  ,j,  notre  auteur  entend  sans  doute .M'époque 
des  premiers  khalifes. 

"•  5o 


.^O'i  SIXIEME  CLIMAT. 

Feuillu 2iSïerso.  «De  Trébizondc  à  Constantinople  on  compte  9  journées  et 
'  Hernie  de  navigation; 

«  A  rcmhouchure  du  Danube,  directement  par  mer,  9  journées; 

«A  la  mer  de  Puissie  ï^-tM^^j^  (ou  d'Azow),  5  journées;  >■ 

Et  à  Tiflis  (j~aJ^,  ville  d'Arménie,  8  journées. 

Celui  qui  veut  se  rendre  de  Trébizondc  «JOj^l^l  à  Constan- 
tinople, parterre,  passe  d'abord  à  Bersenda  8.xjk-^,  2  journées; 

Puis  à  Kendia  «-j.x_i^j,  petite  ville,  5  journées; 

A  Ania  »ajT,  très-petite  ville,  3  journées; 

A  Astinoboli  J^yjO-»!,  2  journées; 

A  Amastra  la  Maritime  jLjs_U.LJI  sy^-i^oLî,  ajournées; 

A  Herakla  "^jS  ou  Heraclia  âh^J,»^  (Héraclée),  3  journées; 

Et  à  Constantinople,  8  journées. 

Pour  aller  de  Constantinople  à  Matraklia  Li^l^Jx»,  sur  les  rives 
septentrionales  (de  la  mer)  \  on  se  rend  d'abord  à  Abloughis 
^y-^S  [Philopatiiim],  2  5  milles; 

Puis  à  Amidia  Lo^y.!  (Midia),  26  milles; 

Puis  à  Agatbopolis  (j,J^_^lcl,  26  milles; 

Puis  à  Basilico  j-XlL«1»  ,  26  milles; 

A  Sizeboli  ^g-^sj^  >  2  5  milles; 

A  Akhiolou  _^X«i.!  (Ahioli),  25  milles.  Entre  ces  deux  villes  la 
mer  forme  un  golfe  Me  i3  milles  de  largeur  et  dont  le  circuit 
par  terre  est  de  20  milles  '. 

D' Ahioli  àEïmen  y_cl  (cap  Eminèb),  2  5  milles. 

De  ià  à  Barnas  j-J^  (Varna),  5o  milles. 

De  Varna  à  Armocastro  ^yi-jj^I,  2  5  milles. 

D'Armocastro  au  Danube,  3  milles. 

De  ce  fleuve  à  .Akliba  *«Ai!,  1  journée  de  navigation. 

'  .Matrakha  Ptail  en  effet  le  nom  d'une  ville  ancienne  et  considérable  dans  la  pres- 
qu  lie  de  Taman. 

'  Aujourd'hui  le  goll'e  de  Bourghaz. 
'  La  version  latine  porte  1  5  milles. 


CINQUIÈME  SECTION.  595 

De  là  à  l'embouchure  du  Dniest  l.j,^\j^  (du  Dniester),  i  mille;    l'euiiieij  18  verso. 

Puis  à  Caria  iùjj  (ou  Carta),  5o  milles; 

A  Moules  tj^y,  5o  milles. 

«De  là  à  l'embouchure  du  Dhnabros  y«^U«j_^  (le  Dnieper 
«  ou  le  Borysthène)  (la  distance  manque);  « 

Puis  à  Seknimil  J^-m  <^>Xw  (la  distance  manque); 

Puis  à  Kersona  my^j^>  (Cherson),  un  peu  moins  de  1  jour- 
née de  navigation,  c'est-à-dire  80  milles. 

De  Cherson  à  Djalita  &_Lî_JL>.,  dans  le  pays  des  Conians  ',  3o 
milles. 

De  Djalita  à  Gharzouni  à>;y*,  ville  florissante  sur  les  bords 
de  la  mer,  1  2  milles. 

De  là  à  Bertabiti  ^Us  j,  «  ville  petite,  mais  bien  peuplée,  où 
«  l'on  construit  des  navires,  »  10  milles. 

De  là  à  Lebadha  iùôUi,  jolie  ville,  8  milles; 

Puis  à  Chalousta  iiitwjJLw ,  ville    importante   près  la   mer,   1  o 
milles. 

A  Soldadia  iLjiJoUaX^  (Soldaia  ou  Soudak  en  Crimée),  près  la 
mer,  20  milles. 

De  Soldadia  à  Boutra^^,  20  milles. 

De  Boutra  à  l'embouchure  du  fleuve  de  Russie  ku^mjjj..^^  il»«i.« 
(le  Don  ou  Tanaïs),  20  milles. 

De  cette  embouchure  à  Matrakha,  20  milles. 

"  Matrakha  A_=i.yJa.«  est  une  ville  très-ancienne;  on  Ignore  le  hathakha 
«  nom  de  son  fondateur.  Elle  est  entourée  de  cultures  et  de 
«vignobles;  ses  princes,  connus  sous  )a  dénomination  d'Olou 
«  Abas  u«L!  ^ji  (les  Abazes)  et  renommés  par  leur  force,  leur  cou- 
«  rage  et  leur  ardeur  guerrière ,  se  sont  rendus  très-redoutables 
«  à  leurs  voisins.  Cette  ville  est  très-peuplée  et  très-florissante. 
«  Il  y  a  des  bazars  el  des  foires  où  l'on  vient  de  toute  la  contrée 
«  environnante,  comme  aussi  des  pays  les  plus  lointains.  » 


Feuillctzig  recto. 


ILES 
DE  L*    MER    NOIKE. 


596  SIXIÈME  CLIMAT. 

Six  grandes  rivières  mêlent  leurs  eaux  à  celles  du  fleuve  de 
Russie  dont  il  vient  d'être  fait  mention  et  dont  les  sources  sont 
dans  les  montagnes  de  Cocaïa  ll:^  J-v=-,  qui  s'étendent  depuis 
la  mer  Ténébreuse  jusqu'aux  extrémités  du  monde  habité.  Ces 
montagnes  atteignent  et  dépassent  les  pays  de  Gog  et  de  Magog 
à  l'extrême  orient,  puis  se  prolongent  du  côté  du  midi  jusqu'à 
la  mer  noire  et  ténébreuse  connue  sous  le  nom  de  mer  de  Poix- 
résine.  «Elles  sont  inaccessibles,  à  cause  de  l'excès  du  froid  et 
«  de  la  permanence  des  neiges  sur  leurs  sommets.  Les  vallées 
«  sont  habitées  par  les  peuples  dits  Nibaria  x>jUi ,  qui  possèdent 
•'  six  places  fortes  et  qui  savent  tellement  bien  se  défendre  dans 
leurs  retraites,  qu'ils  y  sont  inexpugnables.  Ils  ont  pour  cou- 
«  tume  constante  de  ne  point  se  séparer  de  leurs  armes  et  sont 
«  extrêmement  belliqueux.  Nous  en  reparlerons  dans  la  descrip- 
«  tien  du  septième  climat.  » 

Les  îles  habitées  comprises  dans  la  présente  section  sont  : 
1°  Andisera  »^««uJs»l,  île  couverte  de  pâturages  et  de  troupeaux, 
dont  la  longueur  s'étend  d'occident  en  orient,  et  située  à  une 
demi-journée  de  navigation  de  Siousa  iU^y^,  ville  sur  le  conti- 
nent. -2°  A  l'orient  et  à  2  journées  de  cette  île,  celle  de  Saranba 
.>-sj;-w,  située  vis-à-vis  et  à  une  demi-journée  de  Cherson,  et  à 
I  journée  et  plus  de  Matrakha  la  JMaritimc.  «  Le  sol  de  cette 
«  île  est  fertile  et  couvert  de  vignobles  et  de  pâturages  où  l'on 
<■■  élève  de  nombreux  troupeaux.  »  3°  De  l'île  de  Saranba  à  celle 
de  Gbardia  iùi;.* ,  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  on  compte  /io  milles; 

Et  de  Ghardia  à  Trébizonde,  3  journées  de  navigation.  Cette 
lie  de  Ghardia  ioi;*  est  grande  et  peuplée. 

4°  De  là,  en  se  dirigeant  vers  l'orienl,  à  lîle  d'Azela  «J)l, 
20  journées. 

Cette  dernière  île  est  située  à  mi-chemin  entre  Trébizonde  et 
Matrakha,  et  c'est  par  là  qu'on  passe  nécessairement  cpiand  on 
veut  se  rendre  de  l'une  à  l'autre  de  ces  villes. 


CINQUIEME   SECTION.  597 

Pour  revenir  aux  villes  du  Berdjan  yl=-;j,  nous  disons  (jue  de    ivnill.i   19  lecio. 
Zakanra  ^^jj.^,j,  ville  continentale  dont  nous  avons  lait  nienlion 
dans  la  deuxième  section',  à  Bestrinos  ^j^J^y^ ,  on  compte   1 
journée. 

De  Bestrinos  à  Rosso  Castro  jy_x-*>o  y-^}j ,   1  5  milles. 

De  là  à  Meghala  Thernic  s^j-'J  SWt^  ci-dessus  nientioimé,  i5 
milles. 

De  Meghala  Thermé  à  Neo  Castro  ^jji^^  y\ ,  une  demi-journée. 

De  là  à  Ghoulouni  jjJ).c,  une  demi-journée. 

De  Ghoulouni  à  Basca  ax^L,  une  demi-journée. 

De  Basca  à  Akli  J-ïI ,  une  demi-journée. 

De  là  à  Stlifanos  y-jj^juA**,!,  »  lieu  situé  à  1  journée  vers  1  orient 
"  d'Aniksoholi  Jl^j— Jlil,»   1  journée. 

«  D'Aniksoholi  à  Aghathoholi  J^yAti ,  vers  l'orient,  1  journ(''e. 

«  D'Aghathoholi  à  Kirkisia  H-j^j^  (Kirk-Klissia?) ,  1  journée. 

«De  Kirkisia  à  Desina  Ajvy«i,  vers  l'orient,   1  journée. 

«  De  Desina  (Sulina),  lieu  situé  non  loin  de  l'enihourhinc  du 
«Danuhe,  à  la  mer,  Ao  milles. 

"Ces  divers  lieux,  se  ressemhlant  heaucoup  entre  eux,  peu- 
«  vent  être  compris  dans  une  description  commune,  et  la  j)luparl 
«  d'entre  eux  ont  été  mentionnés  ci-dessus.  » 

En  ce  qui  touche  la  Russie,  les  lieux  de  ce  pays  compris  dans    K.uiiioi-. rflxeiso. 
la  présente  section  sont  :  Lonsa   ju^^  ,  Zala  a!!),  Seklalii  jI^JT^,  r.issiE. 

Ghalisia  iU*«,AA*,  Sinoboli  Jojj^,  Barmonsa  iLMjyijj,  Armen  tryl, 
Narasansa  iU^L»î_jj,  Loudjagha  aji^-^,  Saska  iiX^U.,  Awsia  *a^^ï  , 
Kaw  j^  (Kiew) ,  Berizoula  *!jjyj,  Berizlavv  j^jj-^,  Cano^b,  Tivver 
ji^-*— >  (Tvver),  Aleska  Ji^}\  et  Molsa  iUJ^-o. 

Barmonsa  i^^j^jj  est  une  hellc  ville,  bâtie  sur  les  hords  du 
Dnabros  u«;obi  (Dnieper).  De  là  à  Sinoboli  J^^JUi,  grande  ville, 
bâtie  sur  la  rive  occidentale  du  Danube,  on  compte  6  journ(''es. 
'  Sic. 


398  SIXIEME  CLIMAT. 

Feuillet  219  verso.  De  Barmonsa ,  en  descendant  le  Dnieper,  à  Kaw  ^iJ' (Kiew), 
ville  sur  les  bords  de  ce  fleuve ,  6  journées. 

De  là  à  Berizoula  *ijjj-j,  ville  au  nord  du  fleuve,  5o  milles. 

De  là  à  Awsia  *-*-«jl,  petite  ville  bien  peuplée,  par  terre,  2 
journées. 

De  là  à  Barasansa  x»jU.I^  (ou  Narasansa),  par  terre,  2  journées. 

De  là  à  Loudjagba  **»-jJ,  vers  le  nord,  2  journées. 

De  Loudjagha  à  Armen  t>^!,  en  se  dirigeant  vers  l'occident, 
3  faibles  journées. 

D' Armen,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  à  Barasansa,  Ajournées. 

De  Barasansa  à  Molsa  (j«Jj— «,  près  l'embouchure  du  Dnieper, 
5  journées. 

Aleska  J^^\  est  une  ville  (également)  située  près  l'embouchure 
du  Dnieper,  et  de  là  à  Cano  ^  on  compte  Ii  journées. 

De  Berezonla  '•'ijjjj  dont  il  vient  d'être  fait  mention,  en  des- 
cendant le  fleuve,  à  Berizlaw  ji*^,  1  journée. 

De  Berizlaw,  en  descendant  le  fleuve,  à  Cano,  1  journée  et 
demie. 

De  Kaw  j\^s  (Kievv)  à  Naï  ^l>,  ville  de  Comanie  iUiU,  6  jour- 
nées. 

"  Nous  traiterons  ci-après  de  ce  dernier  pays.  » 


SIXIEME  SECTION.  599 


.     SIXIÈME  SECTION. 

Suite  (le  la  mer  du  Pont  ou  de  la  mer  Noire.  —  Istiberia.  —  Allania.  —  Comania.- 
Boulghar.  —  Rhozaria. 


La  présente  section  comprend  une  partie  de  la  mer  du  Pont    Feuillet  219  verso. 
et  des  pays  situés  sur  ses  rives;  une  partie  de  la  Comanie  ^f 
iUiUJJ! ,  de  la  Russie  extérieure  ii=-jUl  iouij^l ,  de  la  Boulgharie 
xyUX)  ,  du  pays  des  Basdjirts  ^^^^y^^  ^^o  (des  Bachkirs) ,  de  celui 
des  Alains  ySVI  et  des  Khozars  ^jj-à- . 

Trébizonde ,  capitale  «  du  pays  des  Grecs ,  connue  par  la  préémi- 
«  nence  dont  ses  rois  ont  constamment  joui  sur  ceux  des  peuples 
"  (circonvoisins  '),  »  est  située  sur  les  bords  de  cette  mer.  A  ^o 
milles  vers  l'orient  de  cette  ville,  est  l'embouchure  du  Rousio 
j.fMjj,  qui  prend  sa  source  dans  les  montagnes  du  Cabc  (f~*Xi\ 
(du  Caucase),  coule  au  nord  (de  Trébizonde)  et  traverse  le  pays 
des  Alains  *_* JîAJi  (jbjl .  Il  n'existe  sur  ses  rives  aucune  ville  cé- 
lèbre, mais  quantité  de  villages  bien  peuplés  et  de  cultures.  «  Ce 
«fleuve  dirige  ensuite  son  cours  vers  le  couchant,  puis  se  jette  Feuillet 2 20 recto. 
«  dans  la  mer  auprès  du  lieu  ci-dessus  indiqué.  Il  est  navigable 
»  pour  de  petites  embarcations  et  sert  au  transport  des  marchan- 
«  dises  de  peu  de  poids  et  à  celui  des  objets  d'approvisionne- 
«  ment  d'une  habitation  à  une  autre.  « 

De  l'embouchure  du  Rousio  à  Askisia  «--uiXii ,  ville  agréable 
et  place  forte  du  pays  des  Alains,  on  compte  i5o  milles. 

D' Askisia  à  Askala  XilsCil ,  ville  «peu  considérable,  mais  bien 
«  peuplée  ■■  du  même  pays,  située  à  près  de  6  milles  de  la  mer, 
20  milles. 

'   Le  texte  porte  :  ^^«^i)|  S'X*'i  «3jl  JOdl^/»>XJiJL  Ajjyjt» «.Xj^jl^si 


Feuillet  220  rcclo. 

rSTlREH!\. 


''^0  SIXIÈME  CLIMAT. 

Do  là  à  Isti])eria  A_^^»iwl,  en  suivant  le  littoral,  20  milles. 

■  Istibcria ,  située  au  bord  de  la  mer,  est  florissante  et  peu- 
■  plée.  Ses  marches  sont  frcrpientés,  ses  rues  larges,  ses  maisons 
«  solidement  bâties,  ses  habitants  pour  la  plupart  commerçants 
«  et  riches.  » 

De  là  à  AUania  iLAjyJi ,  «  ville  d'où  les  Alains  ont  pris  leur 
'  nom  et  tellement  ancienne  qu'on  ignore  le  nom  de  son  fonda- 
«  teur,  »  2/1  milles.  » 

De  là  à  Khozaria  x>j!;^  ,  «  ville  considérable,  bien  arrosée,  sur 
«les  bords  d'une  rivière,  et  d'où  dérive  le  nom  des  Kbozars,  » 
45  mille.s. 

De  là  à  Kira  Sjj^,  26  milles. 

De  Kira  à  Coniania  *-^U  ou  ville  des  Comans,  2  5  milles. 

"  Cette  ville,  qui  porte  le  nom  de  Coniania  la  Noire Ti^l  iUjU, 
«  est  séparée  de  Kira  par  une  montagne  escarpée,  haute  et  de  dif- 
«  ficile  accès.  On  lui  donne  le  nom  de  noire,  parce  que  son  ter- 
«ritoire,  montueux  elboise,  est  traversé  par  une  rivière  dont 
«  les  eaux,  avant  d'arriver  à  la  mer,  sont  noires  comme  de  la  fu- 
«  niée.  C'est  un  fait  connu  et  incontestable.  » 

De  là  à  Matloura  Ai^Ak/»',  qui  porte  aussi  le  nom  de  Comania 
la  Blanche  t<ivs*Jl  *-oU,"  ville  considérable  et  peuplée,  "  5o  milles. 

De  Matlouca  à  Matrika  Ub^,  qu'on  appelle  aussi  Matrakha 
*-jiy.Ja_«,  «grande  ville  dont  les  dépendances  sont  vastes,  les 
1  champs  cultivés  et  les  villages  nombreux,  située  sur  les  bords 
«d'une  grande  rivière  nommée  Sakir^;.*Ju«,  qui  dérive  du  fleuve 
'  Atliil  Jvol  dont  le  principal  affluent  passe  auprès  d'Athil,  ville 
>•  voisine  de  la  mer  Caspienne,  »  1  journée  de  navigation  ou  100 
milles. 

De  Matrakha  à  !'<ousia  i^^j,  '•  ville  dont  les  habitants  sont  en 
«  guerre  continuelle  avec  ceux  de  Matrakha,    et  qui  est  située  sur 

'  La  version  laline  porte  Matahna. 


SIXIÈME  SECTION.  401 

les  bords  d'une  grande  rivière  provenant  du  mont  Cocaia  J-*-»    Fruillct  220  recto, 
lliy»,  27  milles. 

De  Rousia  à  la  ville  de  Bouterj_j^  ',20  milles. 

<>  On  range  au  nombre  des  villes  de  la  Comanie  ou  pays  des 
«  Comans  :  Kirah  oyS,  Narous  ijijyb,  Nouchi  ^^  et  Kiniow  _^*iA3 . 
«Nouchi  (gii^,  environnée  de  cultures  arrosées  par  une  rivière, 
n  e.st  située  à  5o  milles  au  nord  de  Comania  la  Blancbe.  De  là  à 
a  Kiniow  jjuUS,  ville  considérable  au  pied  d'une  haute  montagne, 
«en  se  dirigeant  vers  le  nord-est,  ajournées  ou  joo  milles. 

«De  même,  de  Nouchi  à  Narous  o-jjb,  petite  ville  commer-    Feuillet 220 verso. 
"çante,  vers  le  nord-ouest,  100  milles. 

«De  Narous,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  à  Slawa  j^^-^s ,  i35 
«  milles. 

«  De  Narous  à  Firah  ou  Kirah  o>-Ai,  vers  l'occident,  5o  milles. 

"De  Firah  à  Naï  t^U,  vers  l'occident,  26  milles. 

«  De  Slawa  à  Kokianah  »-jL>S3^>  ,  dépendance  du  pays  de  Boul- 
"gharjLiiL  ^1  (j.,,  8  journées. 

'■  Kokianah  est  habitée  par  des  Turcs  connus  sous  le  nom  de 
«  Rousa  U-jy  (ou  de  Russes).  Les  Russes  sont  divisés  en  trois 
«  hordes  dont  l'une  se  nomme  Beraws  ij-jl^  ;  son  roi  réside  à 
«  Kokianah.  La  seconde  se  nomme  Slawia  Ao^y^o ,  et  son  roi  de- 
■  meure  à  Slawa  »j5V«,  ville  sur  le  sommet  d'une  montagne.  La 
«troisième  est  Arthania  ^oolyl;  son  roi  réside  à  Arthan  yb,i,  jolie 
«  ville ,  bâtie  sur  une  montagne  escarpée  entra  Slawa  et  Kokianah , 
«  c'est-à-dire  à  4  journées  de  la  première  et  de  la  seconde  de  ces 
«  villes.  Les  marchands  musulmans  parviennent  à  Kokianah.  Quant 
"à  Arthaniah,  d'après  le  rapport  d'Ebn-Haukal ,  aucun  étranger 
«  n'y  peut  pénétrer  ;  car  les  habitants  mettraient  à  mort  infailli- 
«  blement  quiconque  oserait  s'introduire  dans  leur  pays.  On  en 
«tire  des  peaux  de  tigre  ^^  noir,  de  renard  noir,  et  du  plomb. 

La  version  latine  porte  Iiitcr.  Noire  auteur  ajoute,  sans  doute  par  erreur,  qu'il  ,i 
iléjà  été  question  de  ce  lieu  ainsi  que  du  précédent. 

n.  5i 


Feuillet  2  50  verso. 


BODLGBAn. 


'102  SIXIÈME  CLIMAT. 

«  Ce  sont  les  marchands  de  Kokianali  qui  se  livrent  à  ce  commerce. 

'  Les  Russes  brûlent  leur.s  morts  et  ne  les  enterrent  pas.  Quel- 
"  ques-uns  se  rasent  la  barbe  ;  d'autres  la  réunissent  et  la  tressent 
"  à  la  manière  des  Arabes  du  Douab  vb*^'  vl^'  ■  Leur  babille- 
"  nient  est  court  et  de  l'espèce  de  ceux  qu'on  nomme  kurtak 
•'  ^\j-i,  tandis  que  celui  des  Khozars,  des  Boulghars  et  des  Badj- 
«  nak  ^iJUa?  (Patzinègues)  est  le  kurtak  complet,  tissu  de  soie,  de 
«  coton,  de  lin  ou  de  laine. 

«  Les  Boulghars  forment  une  peuplade  nombreuse  dont  la  civi- 
"  lisation  approche  de  la  civilisation  des  Grecs  '.  Quant  aux  Russes , 
»  leur  langue  diffère  entièrement  de  celle  des  Khozars  et  des 
"  Bartas. 

«  Boulghar  jUJb  est  le  nom  d'une  ville  peuplée  de  chrétiens 
"  t4,Uaj  et  de  musulmans.  Ceux-ci  y  possèdent  une  grande  mo.s- 
«  quée.  Dans  le  voisinage  de  celte  ville  il  existe  des  constructions 
"  en  bois  où  les  habitants  se  retirent  durant  l'hiver.  L'été  ils 
«  vivent  sous  des  tentes. 

«  En  Russie  et  en  Boulgharie  la  longueur  du  jour  n'est  pas,  en 
«  hiver,  de  plus  de  trois  heures  et  demie.  Ebn-Haukal  assure 
n  qu'il  a  été  témoin  de  ce  fait ,  et  il  ajoute  qu'en  ce  pays  la  lon- 
«  "ueur  du  jour,  en  hiver,  suffisait  à  peine  pour  qu'il  pût  s'ac- 
"  quitter  sans  discontinuation  des  quatre  prières  obligatoires  de 
«  la  journée ,  et  encore  en  ne  faisant  que  peu  de  rika'at  ^\  ,»  ^ 
.:  (de  prosternations)  entre  Yedzan  ylil  (l'appel)  et  Yicamet  «-.Ui 
«  (l'action  de  se  tenir  debout). 

"  La  Khozarie  jjJL  i^o  est  un  grand  pays  situé  entre  les  deux 
«  mers  (la  Caspienne  et  la  mer  Noire).  Les  hal^itants  de  ce  pays 
«sont  ou  musulmans,  ou  chrétiens,  et  l'on  rencontre  parmi  eux 
..  des  adorateurs  d'idoles.  Leurs  villes  principales  sont  :  Scmandra 
«jo^i^,  en  dehors  de  Bal)  cl-abvvab  v'.»^^'  V^  (d^^  Dcrbend) , 
..  Balendjour^j^sJo,  Beïdha  l^i  et  Khalidj  ^M^.  Elles  furent 

'  Texte  :  ^jjj\  ijU  v>»  JI^/«VJ^  à^.i 


SIXIEME  SECTION.  403 

"toutes  fondées  par  Nouchirewan-Cosroës  ^gj  .«■=^  yl^y^is-iy,  et    Feuillet  a  20  vmio. 
«  sont  actuellement  florissantes.  De  Bab  ei-abwab  à  Seniendra  on 
'<  compte  4  journées. 

«Du  même  îieu  au  royaume  du  Trône  (d'or)  j_j,-wJI  *-J5jf,  8 
•  journées. 

'I  D'Athil  J^l  à  Semendra,  8  journées. 

«D'Atbil  aux  frontières  du  pays  de  Bartas,  20  journées. 

«  Le  Bartas  u-Uajj  est  une  contrée  qui  s'étend  en  longueur  sur    Feuilletai  1  recto. 
«  un  espace  d'environ  1 5  journées. 

«  De  ce  pays  à  celui  des  Badjnaks  iJUs?  '  (des  Patzinègues)  on 
«  compte  )  o  journées. 

«D'Athil  Jôi  au  Badjnak,   1  mois. 

"  D'Athil  à  Boulghar  jUiL ,  par  ie  désert ,  environ  1  mois  ; 

«  Et  par  eau ,  2  mois , 
«  A  cause  des  détours  (littéral,  des  montées  et  des  descentes)  du 
"  fleuve,  qu'on  peut  évaluer  à  environ  20  journées. 

«De  Boulghar  à  la  frontière  de  Russie,  10  stations. 

«De  Boulghar  à  Kokianah  xùI^^^j,  environ  20  stations. 

«Du  Badjnak  au  Basdjird  (Bachkir)  intérieur  AX..à.li>sJ!  i^^^v, 
«  1  o  stations. 

«De  ce  pays  à  Boulghar,  26  stations. 

•'  Khozar  j^-à.  est  le  nom  générique  de  cette  dernière  contrée, 
»  et  Athil  Jot  ie  nom  de  sa  capitale,  comme  aussi  celui  d'un  fleuve 
»  (le  Volga) ,  qui ,  venant  de  Russie  et  passant  par  Boulghar,  dé- 
"  charge  ses  eaux  dans  la  mer  Caspienne.  La  source  de  ce  fleuve 
«  est  vers  l'orient,  dans  une  contrée  déserte  et  fétide.  Il  coule 
«  vers  l'occident  et  versBoulghar,  se  détourne  ensuite  vers  l'orient, 
«  traverse  la  Russie ,  la  Boulgharie  et  le  pays  des  Bartas ,  et  par- 
«  vient  enfin  à  la  Khozaric  où  il  se  jette  dans  la  mer.  On  dit  qu'il 

'  H  y  a  lieu  tle  penser  que  c'est  de  Batljnak  ou  de  Bodjiiak  que  dérive  le  nom 
actuel  de  la  Bosnie;  de  même  que  c'est  de  Boulghar,  à  l'est  du  Volga,  que  dérive 
celui  de  Bulgarie ,  province  située  au  sud  du  Danube. 

5i. 


'iO^  SIXIÈME  CLIMAT. 

Feuillet 22 1  recio.  «Se  divise  en  plus  de  soixante  et  dix  bras  formant  ensemble  le 
"  fleuve  qui  coule  en  Kliozarie. 

«  Les  Bartas  sont  des  peuples  dont  le  pays  est  absolument  li- 
«  mitrophe  avec  celui  des  Khozars.  Ils  possèdent  des  maisons  de 
«  bois  et  des  tentes  de  feutre.  Leurs  villes  sont  au  nombre  de 
«deux,  savoir  :  Bartas  u~liyj  et  Sawan  y!.»-».  Ils  parlent  une 
"  langue  qui  diffère  de  celles  des  Kbozars  et  des  Russes. 

"  Il  y  a  deux  espèces  de  Piusses  :  les  uns  sont  ceux  dont  nous 
«  traitons  dans  la  présente  section  ;  les  autres  ceux  qui  habitent 
'  dans  le  voisinage  de  la  Hongrie  et  de  la  Géthulie.  Ces  derniers, 
«  à  l'époque  où  nous  écrivons,  ont  subjugué  les  Bartas,  les  Boul- 
«  gbars  et  les  Khozars;  les  ont  chassés  de  leur  pays,  se  sont  em- 
«  parés  de  leurs  possessions ,  en  sorte  qu'aux  yeux  des  autres 
«  peuples  il  ne  reste  d'eux  (  c'est-à-dire  des  Bartas ,  des  Boulghars 
"  et  des  Khozars)  sur  la  terre  absolument  rien  que  leur  nom. 

«  Dans  le  pays  des  Kliozars  il  existe  une  chaîne  de  montagnes 
•'  dite  Bâtera  ayil  J+a-,  qui  s'étend  du  nord  au  midi,  et  où  se 
«  trouvent  des  mines  d'argent  et  des  mines  de  plomb.  Ces  métaux 
«  sont  de  qualité  supérieure,  et  on  en  exporte  en  cpiantité  dans 
»  les  pays  les  plus  lointains. 

"  Nous  devons  ajouter  que,  dans  la  partie  de  la  mer  du  Pont 
"  dont  la  carte  est  ci-jointe  ',  il  y  a  deux  îles  habitées  dont  lune 
•  se  nomme  Anbala  -îJyJi  et  l'autre  Nounechka  ii-Cwy.  La  pre- 
>•  mière  est  située  vis-à-vis  et  à  2  journées  de  navigation  de  Ma- 
«  trakha  i^à^jh^,  la  seconde  vis-à-vis  et  à  3  journées  de  Comania 
«  la  Blanche  ^Ja-u^\  «-vU .  Auprès  de  Nounechka,  c'est-à-dire  dans 
"  un  port  situé  dans  la  partie  occidentale  de  cette  île,  on  pêche, 
'  quand  la  mer  est  houleuse,  le  chahria  ly^  \  poisson  de  la  fa- 

'  Voyez  en  effet,  p.  365  du  nis.  B,  l'ébauclie  de  la  caitc  en  question.  Ouelque 
grossière  qu'elle  soit,  elle  donne  une  idée  assez  cxacle  de  la  disposition  des  lieux 
mentionnés  dans  la  présente  section. 

■  Mujus  ccphalus. 


SIXIÈME  SECTION.  'i05 

«  famille  des  sakankours  jyiiiu. .  Il  jouit  des  propriétés  qui  (  arac-    Kiuiiiti 221  verso. 

«  térisent  le  sakankour,  et  même  à  un  plus  haut  degré.  En  ellél, 

«  lorsque  le  pécheur  en  prend  quelqu'un  dans  ses  filets ,  il  entre 

«  aussitôt  en  érection  d'une  manière  inaccoutumée,  sans  pouvoir 

«  deviner  la  cause  du  phénomène.  Ce  poisson   est  très-rare  ;  .sa 

«  longueur  varie  entre  une  coudée  et  une  choubra  khassa  ïj. — k^ 

«iLioLà.,  ni  plus  ni  moins.  Après  l'avoir  dépouillé  de  ses  arêtes 

"  on  le  fait  saler,  on  le  saupoudre  de  gingembre,  et  on  l'enveloppe 

«  dans  des  feuilles  d'oranger  pour  être  offert  en  présent  aux  rois 

«  de  ces  contrées.  La  dose  qu'on  peut  prendre  de  cette  sub.stance, 

«  en  la  plaçant  sous  la  langue ,  est  seulement  d'un  kirat.  Ce  lait 

«  est  certain;  il  est  connu  de  tous  les  voyageurs  qui  ont  navigue 

«  sur  cette  mer  et  qui  ont  étudié  les  particularités  qui  la  caracté- 

«  risent  et  les  phénomènes  qu'elle  présente. 

«  La  mer  du  Pont  s'étend  depuis  Constantinople  justju'au  pays 
«  des  Lazes  Ajji)  sur  un  espace  de  i3oo  milles.  Sa  largeur  varie 
«  de  3oo  à  4oo  milles.  Au  nord  est  l'embouchure  du  Dnabros 
«  (j-y-jla  (Dnieper),  fleuve  provenant  du  lac  de  Termi  j^jis  ij-i^ 
"  dont  la  longueur  de  l'est  à  l'ouest  est  de  3 00  milles,  et  la  lar- 
«  geur  de  100  milles.  Nous  en  ferons  mention  et  nous  en  don- 
«  nerons  la  carte  ci-après  ' .  >> 

'  Voyez  ci-après  la  cinquième  section  du  septième  climat. 


406  SIXIÈME  CLIMAT. 


SEPTIÈME  SECTION. 

Pays  des  Basdjirts  ou  des  Bacbkirs.  —  Namdjan.  —  Ghourdjan.  —  Caroukia. 


Feuillet 22  1  verso.  Cette  section  comprend  une  partie  de  la  mer  Caspienne,  di- 
verses dépendances  des  pays  de  Basdjirt  l'Intérieur  aX^I oJt  ca,j4«s>, 
de  Basdjirt  l'Extérieur  ^Ul  t:>^.^v  (les  Bachkirs),  ainsi  que  ce  qui, 
du  côté  du  nord,  dépend  de  la  contrée  d'Asconia  iUjjJu.1.  La 
majeure  partie  de  ces  lieux  se  compose  de  déserts  contigus  et  de 
solitudes  stériles  '.  »  Les  villages  y  sont  en  petit  nombre,  éloi- 
«  gnés  les  uns  des  autres,  très-misérables,  et  les  communications 
«•  difficiles  et  dangereuses  à  cause  des  constantes  querelles  des 
><  habitants. 

PA)SDESBACHMB>.  "  Nous  avoRs  déjà  indiqué,  dans  le  cinquième  climat,  les  li- 
"  mites  du  Basdjirt  intérieur;  »  quant  au  Basdjirt  extérieur,  les 
principaux  lieux  habités  de  ce  dernier  pays  sont  :  Caroukia  Uijyls, 
Namdjan  yLs^  et  Ghourdjan  y^-^.  «  La  population  y  vit  de  ses 
«  propres  ressources,  et  le  commerce  qu'elle  y  fait  comme  l'in- 
«  dustrie  qu'elle  y  exerce  sont  (à  peine)  suffisants  à  ses  besoins. 
«  Ces  peuples  font  continuellement  des  incursions  les  uns  chez 
«  les  autres  et  tirent  des  pays  circonvoisins  les  objets  qui  leur  sont 
«  nécessaires.  Le  pays  est  (cependant)  fertile,  les  pâturages  y  sont 
«abondants,  les  troupeaux  nombreux.  Les  Basdjirts  se  divisent 
<■  en  deux  hordes  qui  habitent  l'extrémité  du  pays  des  Ghozzes, 
"  non  loin  de  celui  des  Boulghars.  Ils  mettent  sur  pied  environ 
"  deux  mille  soldats,  se  réfugient  ihms  des  bois  où  il  est  difficile 

'  Les  auteurs  de  la  version  latine  auront  lu  sans  doute  .l^p  au  lieu  de  .L^^  ;  mais 
nos  textes  sont  précis  et  ne  laissent  aucune  incertitude  à  cet  égard. 


SEPTIEME  SECTION.  407 

«  de  les  atteindre,  et  ils  sont  braves  aiitanl  qu'entreprenants.  Ils    Keiniict22i  \erso. 

«  obéissent  aux  Boulghars.  Leurs  dernières  limites  touchent  au 

«  pays  des  Badjnaks  vi)Us?,  peuples  qui  sont  aussi  bien  qu'eux  de 

«  race  turke ,  limitrophes  de  l'empire  grec ,  et  la  plupart  du  temps 

«  en  état  de  trêve  avec  lui.  De  Boulghar  aux  frontières  de  Russie 

"  on  compte  i  o  journées. 

"Le  pays  des  Basdjirts  confine,  du  côté  de  l'orient,  au  pays    Keuiikiîsa recto. 
«  fétide  «_kXÀit  iiJo  dont  nous  parlerons  ci-après,  dans  la  huitième 
"Section.  Du  Basdjirt  extérieur  à  Namdjan  yUjo,  vers  l'orient, 
«  8  journées. 

«Namdjan  est  une  ville  de  peu  d'imporlance,  mais  bien  peu-  vamww. 

"  plée,  gouvernée  de  père  en  fils  par  des  princes  de  race  turke, 
"  qui  savent  se  concilier  l'amour  et  l'obéissance  de  leurs  sujets 
»  par  leur  bonne  conduite  et  leur  extrême  bienveillance  envers 
«  les  petits  comme  envers  les  grands.  Cette  ville  esl  située  sur 
»  les  bords  d'une  rivière  qu'on  appelle  Soucan  ybj_«,  (l'Oural  ou 
"  le  Jaïk?),  et  dans  le  voisinage  d'une  chaîne  de  montagnes  où  se 
«  trouvent  des  mines  de  cuivre  exploitées  par  un  millier  d'hommes. 
«  Le  métal  qu'on  en  extrait  abondamment  est  transporté  dans  le 
«  Khowarezm^jjlj^,  dans  le  Châs  ^UJI  i^o  et  chez  les  Ghozzes 
«j\j^il\  ayj.  On  tire  aussi  de  Namdjan  des  peaux  de  renard  et 
»  de  tigre  jjjj)  c[u'on  transporte,  par  la  rivière,  sur  les  bords  de  la 
«  mer  de  Khozar  (de  la  Caspienne)  et  dans  leDeïlem  où  elles  se 
«  vendent  à  très-haut  prix.  On  y  fabrique  aussi  de  la  poterie  et 
"  des  marmites  très-estimées.  On  trouve  sur  les  bords  du  Soucan 
■<  diverses  sortes  de  pierres  de  couleur  très-précieuses  ainsi  que 
"  du  lapis-lazuli ,  et,  dans  ses  eaux,  tant  de  variétés  de  poissons 
"  qu'il  serait  trop  long  de  les  énumérer  et  de  les  décrire.  Les 
«  habitants  de  Namdjan  se  livrent  à  la  pêche  avec  autant  d'ardeur 
«  que  d'intelligence  et  de  succès.  C'est  leur  principale  ressource 
'  pour  subsister.  Ils  salent  la  majeure  partie  du  poisson,  le  char- 
«  gent  sur  des  navires  qui  descendent  jusqu'à  la  mer  Caspienne, 


408  SIXIÈME  CLIMAT. 

Feaiilet252  recto.    '■  côtoient  ensuite  les  bords  de  cette  mer  et  parviennent  à  Athil 
«  J3\  et  ailleurs ,  où  ils  effectuent  la  vente  de  cette  espèce  de 
«  marchandises.  « 
GHODRDJA\.  De  Namdjan  yU_aso  à  Ghourdjan  (jl-=^  on  compte  8  jour- 

nées. 

Cette  dernière  ville,  qui  dépend  du  pays  d'Asconia  des  Turcs 
jiyù\  Ujyù«l,  est  grande,  populeuse  et  située  dans  la  partie  sep- 
tentrionale de  l'Athil  cki'j-^  (du  Volga),  fleuve  qui  se  jette  dans 
la  mer  Caspienne.  »  Entourée  de  villages  et  d'habitations  conti- 
«  guës,  il  y  vient  souvent  des  marchands  par  le  fleuve.  C'est  là 
«  que  réside  le  roi  du  pays  d'Asconia  des  Turcs,  qui  commande 
«  à  des  troupes  nombreuses  et  qui  possède  quantité  de  châteaux 
«  forts  et  d'armures.  Dans  ce  pays,  les  habitations  sont  éloignées 
«  les  unes  des  autres.  En  fait  de  produits  d'industrie ,  on  y 
«  fabrique  des  selles  et  des  armes  supérieures  en  qualité  à  tout 
«  ce  qui  se  fait  de  plus  solide  et  de  meilleur  dans  le  pays  des 
«  Turcs. 
cARooKiA.  ((  De  Ghourdjan  à  Caroukia  Lùijylï  ',  en  descendant  le  fleuve,  8 

"journées; 

"  Et  par  terre,  en  se  dirigeant  vers  l'occident,  i6  journées. 

'-  Caroukia  est  une  ville  qui  se  compose  de  maisons  de  bois 
«  et  de  tentes  de  feutre.  Elle  est  continuellement  exposée  aux 
«  attaques  des  Boulghars  qui  habitent  à  i6  journées  de  distance 
«  et  qui  lui  font  la  guerre  en  tout  temps. 

«De  Caroukia  au  Basdjirt  extérieur  A-p-jUi  ti^^^v ,  lo  jour- 
n  nées  par  des  montagnes  escarpées  et  des  chemins  étroits  et 
«  difficiles. 

«De  Caroukia  au  Basdjirt  intérieur  *Xâ.loJi  cj;-=sv  ■  12  jour- 
«  nées. 

«  Le  Basdjirt  ^j-^^*-j  est  un  pays  où  les  habitations  sont  extrè- 
«  mement  éloignées  les  unes  des  autres.  Du  centre  de  celle  de 

'  On  peut-être  Cazoukia. 


SEPTIÈME  SECTION.  409 

"  ces  contrées  qu'on  nomme  intérieure,  au  centrede  l'extérieure ,    Feuillet 352  verso. 
«  on  compte  1 1  journées. 

«  Les  coutumes  des  Basdjirts  sont  les  mêmes  que  celles  des 
"Turcs  Boulghars,  et  comme  eux  ils  portent  de  grands  man- 
"  teaux  ' .  » 


u. 


410  SIXIEME  CLIMAT. 


HUITIÈME  SECTION. 


Pays  au  nord  de  la  mer  Caspienne.  —  Simriki  ou  Simbirsk.  —  Ghauran. 
Dademi.  —  Pays  Fétide.  —  Sisian. 


Feuille(222  verso.  La  présente  section  comprend  le  pays  Fétide  «julU!  joJ  ,  le  pays 
de  Simriki  J,y.<w  ubjl ,  c'est-à-dire  des  Turcs  Khoidkhs  ^j  d^\  ; 
le  Sisian  yU-,us—,  pays  ruinés  par  la  méchanceté  des  habitants  de 
Gog  et  de  Magog;  contrées  sauvages,  lointaines,  où  peu  de  voya- 
geurs et  de  marchands  osent  pénétrer  (les  indigènes  seuls  y 
trafiqHent)  à  cause  de  la  stérilité  du  sol,  de  l'insalubrité  du  cli- 
mat, et  de  la  continuité  des  pluies.  Les  principales  localités  du 
Simriki  sont  :  Marsan  ^1 — -o^,  Ghauran  ylj^  ,  Dademi  >^sb, 
Sikrah  «t^Lw,  Khanmakhent  c-ai-Uw».,  Nadjra'  ^j^  ,  Arsah  «Uyl , 
Khorman  try-^. ,  Denbeha  l^:>  et  Bakliman  yLj??  .  Le  Sisian  yU-»*-. 
(Sysran.^)  est  une  contrée  presque  entièrement  déserte  et  dont 
les  seuls  lieux  connus  sont  Sirmikia  UiU;-».  et  Taghoura  Iji^»^. 
SIMBIRSK.  Le  pays  de  Simriki  J^y-^  (Simbirsk)  est  ceint  du  côté  du  midi  ' 

par  des  montagnes  très-hautes  et  de  difficile  accès,  qu'on  ne  peut 
franchir  que  par  un  petit  nomjjre  de  sentiers  étroits  et  rudes.  Il 
est  également  entouré  de  montagnes  du  côté  de  l'orient.  Marsan , 
Ghauran ,  Sikrah  et  Dademi  sont  quatre  pays  enclavés  dans  une 
montagne  de  forme  circulaire  comme  est  la  lettre  y,  et  l'on  n'y 
pénètre  que  par  une  gorge  tellement  étroite,  qu'elle  peut  être 
facilement  défendue  par  un  petit  nombre  de  guerriers.  Il  existe 
sur  cette  gorge  un  pont  (naturel)  formé  de  roches  compactes,  à 
la  sommité  duquel  est  une  espèce  d'escalier.  Au-dessous  de  ce 
'  La  version  laline  porte  :  du  côté  du  nord;  je  pense  que  c'est  une  erreur. 


HUITIÈME  SECTION.  411 

pont,  qui  facilite  l'accès  d'un  pays  à  l'autre,  coule  une  grande  Feuillet 2 25 vers 
rivière  provenant  de  l'intérieur  des  montagnes,  passant  dans  une 
étroite  gorge  et  se  dirigeant  vers  un  grand  lac  situé  au  delà  des 
montagnes.  Les  bords  de  ce  lac  sont  habités  par  une  peuplade  no- 
made, vagabonde  et  indépendante,  comme  le  sont  tant  d'autres 
dans  tous  les  pays  occupés  par  les  Turcs  et  ailleurs.  Il  sort  du 
lac  une  rivière  dont  le  cours  se  dirige  vers  le  midi  et  qui  dé- 
charge ses  eaux  dans  le  fleuve  dit  Derenda  «Aj^ij^. 

«  Ghauran  ylj^  est  une  petite  ville  où  réside  le  roi  des  Turcs         <;h4ui,a\. 
«  Khoulkhs.  Ce  prince  commande  à  de  bonnes  troupes,  possède    Feuiiiei>i3rect^ 
«  de  vastes  domaines  et  se  fait  remarquer  par  son  intrépidité,  par 
«  son  ardeur,  et  par  le  soin  qu'il  prend  de  protéger  ses  amis  et 
«  ses  voisins.  Le  pays  est  bien  fortifié. 

«  De  Ghauran  à  Derenda  sJ^jji,  4  journées  à  travers  un  pays 
"  montueux  et  de  difficile  accès.  « 

De  Ghauran  à  Marsan  yUs^,  «  ville  située  sur  une  montagne 
«escarpée,  où  l'on  trouve  des  marchés,  des  fabriques  et  des 
«  sources  d'eau  surgissant  du  sommet  de  la  montagne,  »  en  se 
dirigeant  vers  l'orient,  3  journées. 

De  Marsan  à  Sikrah  «I^JLw ,  «  ville  considérable  (à  peu  près  dans 
"  les  mêmes  conditions  que  la  précédente),  »  en  se  dirigeant  vers 
l'orient,  4  journées. 

De  même,  de  Marsan  à  Dademi  ^ili,  ajournées. 

De  Dademi  à  Sikrah,  4  journées. 

«  Dademi  i^ila  est  située  sur  le  penchant  des  montagnes  dont  il  dademi. 

«  vient  d'être  question.  C'est  un  lieu  de  peu  d'importance,  niai.s 
"  bien  peuplé ,  où  l'on  cultive  beaucoup  de  lin ,  et  peu  éloigné 
n  des  sources  d'une  rivière  qui  ftùt  constamment  tourner  des 
"  moulins.  Il  y  a  des  vergers  et  des  jardms.  » 

De  là  à  Ghauran  0'j_j*,  en  descendant  la  rivière,  .ajournées; 

Et  par  terre,  6  journées; 

Et  à  Chahadroudj  ^^;0^_^,  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  6 

52. 


412  SIXIEME  CLIMAT. 

Feuillet 2 23  recto,  joumées  «  à  travers  un  pays  montueux  et  difficile.  Celui  qui  dé- 
"  sire  faire  le  voyage  gravit,  en  partant  de  Dademi,  une  nion- 
«  tagne,  i  journée. 

1  De  là  aux  bords  de  la  rivière  de  Chawran  ylj^  j^ ,  i  journée  ; 

<<  Puis  à  une  station  dans  le  désert  et  à  Saliarandj  g/*-»  (la 
"  distance  manque). 

»  Ciiahadroudj  ^jjJw-i;  est  une  ville  située  au  centre  d'une  île 
«  entourée  par  les  eaux  d'un  étang.  Cette  ville  est  considérable , 
«  peuplée ,  commerçante ,  industrieuse ,  abondante  en  ressources 
«  et  forte.  Elle  est  située  sur  les  limites  orientales  du  pays  fétide 

»  La  rivière  qui  arrose  ce  pays  prend  sa  source  dans  les  monts 
"  Oscasca  lj-»\xwî  (les  monts  Ourals)  qui  se  prolongent  du  nord 
"  au  sud  avec  une  légère  déclinaison  vers  l'orient.  Les  rivières 
"  qui  découlent  de  ces  montagnes  sont  au  nombre  de  cinq,  dont 
«  une  est  celle  de  Chabaroudj ,  et  une  autre  qui  coule,  à  2  jour- 
"  nées  de  distance,  plus  bas  que  la  précédente.  Ces  deux  affluents 
«réunis,  au  bout  de  deux  jours,  déchargent  leurs  eaux  dans  le 
"  Cliarvvan  ^J^JJ^J^  (ou  Chawran),  du  côté  du  sud.  Ce  sont  les 
«  cours  d'eau  de  la  partie  orientale  du  pays  Fétide.  Les  trois  autres 
«  alimentent  l'Athil  J^l  (ou  le  Volga)  '. 
PAYS  FÉTIDE.  «  Le  pays  Fétide  xuUll  (jbj!  est  âpre ,  noir,  stérile ,  et  s'étend  en 

Feuillet  2  23  verso  <■  longueur  sur  uu  espace  de  lo  journées.  On  n'y  trouve  ni  dans 
«les  plaines,  ni  dans  les  montagnes,  aucune  plante,  aucune  vé- 
«  gétation.  Dans  cette  contrée  sauvage,  les  habitations  sont  loin- 
"  taines  et  tristes,  les  guides  toujours  incertains,  les  voyageurs 
"  toujours  affligés.  L'air  y  exhale  de  désagréables  odeurs.  Là  point 
«  d'habitation  commode,  point  de  route,  point  de  paysage  qui 
<■  réjouisse ,  qui  console  le  voyageur. 

'  Noire  auteur  répète  ici  les  détails  dans  lesquels  il  est  entré  relativement  au 
cours  de  ce  fleuve,  cinquième  climat,  septième  section,  et  sixième  climat,  sixième 
section. 


HUITIÈME  SECTION.  413 

"A  l'extrémité  de  ce  pays,  du  côté  du  nord,  est  Sokiuania  FiuiiieiaîSvcrso. 
«  «_ajUs-w  (ou  Sokmakia),  ville  considérable  et  peuplée,  qui  n'est 
"  point  gouvernée  par  un  roi  ni  par  un  chef,  mais  dont  l'admi- 
«  nistration  est  confiée  à  des  vieillards  ou  à  d'autres  personnes 
«  éminentes.  Elle  est  située  sur  le  sommet  d'une  montagne  es- 
«  carpée,  au  bas  de  laquelle  les  habitants  possèdent  des  champs 
«  cultivés.  Cette  montagne  porte  le  nomde  Taghora  ^jyàs  ',  par 
«  lequel  on  désigne  également  une  autre  ville  de  médiocre  gran- 
«  deur,  mais  offrant  d'abondantes  ressources.  Ces  deux  villes 
«  sont  situées  à  l'orient  de  la  terre  Fétide  et  à  l'orient  du  Sisian 

«  Le  Sisian  (Sysran)  est  lui  pays  complètement  ruiné  depuis  msian. 

«  l'époque  à  laquelle  Alexandre  fit  construire  la  digue  et  n'y  laissa 
"  d'habitée  que  la  ville  de  Raghwan  y'^j,  située,  ainsi  que  nous 
«  l'avons  déjà  dit,  au  centre  de  ces  contrées  désertes  dont  la  lon- 
«  gueur  est  de  2  5  journées. 

«  Pour  en  revenir  au  pays  de  Simriki  J-?,.** ,  nous  disons  que 
«  de  Dademi  ^:>\:>  à  Lokhman  yli}-,  ville  située  à  l'extrémité  de 
«  forient,  l'itinéraire  est  ainsi  qu'il  suit: 

"  De  Dademi  on  monte  et  on  descend  dans  une  contrée  mon- 
"  tagneuse  durant  l'espace  d'une  journée. 

"Parvenu  au  pied  des  montagnes,  on  peut  remonter  par  le 
«  fleuve  (le  Chawran)  jusqu'à  Khimakhith  «ua^Uw;^,  5  journées. 

«  Par  terre ,  même  distance. 

»  Khimakhith  ci« * à-U>à.  se  compose  de  deux  villes  bâties 

"  sur  les  rives  du  Chawran  ytjj — i,j r_i.  Celle  qui  est  sur  la 

«  rive  méridionale  est  entourée  de  cultures  et  de  forêts.  On  y 
«apporte  aussi  en  quantité,  des  monts  Nedjou'  f-,y—Jf  ,»      ;      -^ 
"  des  bois   destinés  à   l'exportation.    La  ville   est   peuplée,   in- 
»  dustrieuse  ;  on  y  prépare  des  peaux  de  zibeline  et  d'hermine 

On  sait  qu'en  russe  le  mol  <jora  signifie  montagne. 


'il'i  SIXIEME  CLIMAT. 

Feuiilei 223 verso.         "  Quant  à  la  ville  de  Khimakhith  la  septentrionale,  située  au 

«  confluent  de  la  rivière  de  Haithan  yUys».  ^  dans  le  Chawran 

«ylj^,  elle  est  très-considérable.  On  y  voit  des  moulins,  des 

«  roues  destinées  à  élever  l'eau ,  et  des  pêcheries  pour  le  gros  pois- 

"  son.  La  source  de  la  Haïthan  est  dans  les  montagnes  de  Taghora. 

«  De  Khimakhith ,  en  suivant  le  cours  du  fleuve  vers  le  sud- 

"  est,  à  Arsah  «U»;!,  ville  considérable,  bâtie  sur  les  bords  d'une 

•<  riNaère  qui  sort  de  la  montagne  de  Chanan  yUi  Jy^s-,  4  jour- 

"  nées.  Cette  montagne  est  très-haute  et  les  neiges  y  sont  éter- 

«  nelles.  Il  en  sort  deux  rivières  qui  viennent  grossir  le  Chawran. 

Feuillet  224  lecto.    «Au  pied  de  cette  montagne,  du  côté  du  midi,  est  Nedjeragh 

!■  i.-sf ,  ville  considérable  et  dépendante  de  Simriki ,   peuplée 

«  d'hommes  braves  et  courageux ,  et  qu'on  trouverait  bien  unis 

"  en  cas  d'attaque.  De  là  à  Arsah  oLe,! ,  a  journées. 

"Entre  ces  deux  villes  il  existe  une  montagne.  Arsah  est  au- 
"  près  des  sources  d'une  rivière,  au  nord,  et  Nedjeragh  au  midi 
"  de  la  montagne.  « 

Celui  qui  veut  se  rendre  d'Arsah  à  Kharcan  y^;-^.  (ville  qui 
donne  son  nom  à  une  rivière  considérable  qui  prend  sa  source 
dans  le  mont  Morghar  jL*,.-»  Ja=- )  se  dirige  vers  le  sud-est. 
Nous  avons  indiqué  (sur  la  carte)  cette  montagne  dont  la  lon- 
gueur est  de  8oo  milles,  et  au  delà  de  laquelle,  du  côté  du 
midi,  est  une  tribu  turque-ghozze  qui  s'appelle  Khanaketh  «uSUi. . 
Cette  peuplade  indépendante  fait  quelquefois  des  incursions  dans 
le  Simriki ,  puis  retourne  dans  son  pays.  Le  mont  Morghar  sépare 
les  Khanakaths  du  Simriki. 

La  rivière  sur  les  bords  de  laquelle  est  la  ville  de  Kharcan 
e.st  ooosi-dérable.  Elle  prend  sa  source  dans  le  mont  Morghar  et 
coule  du  côté  du  nord  vers  un  très-grand  lac  environné  de  mon- 
tan;nes  et  de  déserts.  Son  cours  est  obstrué  par  de  grosses  roches 
qui  interceptent  la  navigation.  Cependant  on  la  traverse  sur  des 
barques  dans  les  endroits  les  plus  profonds.  Ses  eaux  sont  très- 


HUITIEME  SECTION.  415 

froides,  et  diverses  personnes  assurent  que,  lorsqu'on  s'en  sert    Feuillet 2 2 i recto 
pour  pétrir,  on  peut  se  passer  de  levain. 

Celui  qui  veut  aller  d'Arsah  eUo,!  à  Denbeha  iU-wi  se  dirige 
durant  7  journées  directement  vers  l'orient ,  à  travers  des  plaines 
unies,  couvertes  de  végétation  et  très-fertiles.  Denbeha  est  une 
jolie  ville  sur  la  rive  occidentale  du  Lokhman  yl4- m^  .  Lokhman 
est  aussi  le  nom  d'une  ville  commerçante  et  peuplée,  dont  les 
habitants  se  livrent  à  l'agriculture  et  possèdent  de  nombreux 
troupeaux.  Quant  à  la  rivière,  elle  décharge  ses  eaux  dans  le 
même  lac  qui  reçoit  celles  du  Kharcan  dont  nous  venons  de 
parler.  Son  cours  est  lent  et  navigable  pour  les  embarcations 
qui  vont  de  Denbeha  au  lac,  et  qui  remontent  ensuite  à  Kharcan. 

Au  nombre  des  lieux  remarquables  du  Simriki  des  Khoulkhs 
jt  j-^  Jhiir**  '  il  f=iut  ranger  Lohnan  yUi ,  ville  considérable  et 
bâtie  sur  le  sommet  du  mont  Chounia  Ujyï ,  qui  sépare  le  Sim- 
riki du  Sisian,  pays  dont  nous  avons  déjà  fait  mention. 


'il6  SIXIÈME  CLIMAT. 


NEUVIÈME  SECTION. 

Digue  (ou  muraille)  de  Gog  et  de  Magog. 


FeuilleUîi  verso.        La  présente  section  comprend  une  partie  du  Khafchakh  ^Uo 

du  Turquech  ,ji^^,  et  la  digue  de  Gog  et  de  Magog  t^^I?  '•^^-^ 
^j_p-Uj .  Le  Turquech,  voisin  de  cette  digue,  est  un  pays  froid 
oii  les  pluies  et  les  neiges  sont  très-fréquentes,  ainsi  que  dans 
le  nord  du  Khafchakh. 

Quant  à  la  digue  (ou  muraille)  de  Gog  et  de  Magog,  son  exis- 
tence est  indiquée  dans  les  livres  et  confirmée  par  les  historiens. 
Ce  qu'en  rapporte  Salam  el-Terdjeman ,  ou  l'Interprète,  ce  qu'en 
dit  Abd-allah  ben  Khordadbèh  dans  son  ouvTage,  est  répété  par 
Abou-Nasser  el-Djihani.  Ces  auteurs  racontent  que  le  khalife 
'Wàthek  billah  ',  ayant  vu  en  songe  ouverte  la  digue  construite 
par  Alexandre  le  Grand  entre  les  pays  de  Gog  et  de  Magog  et 
nous,  fit  appeler  Salam  el-Terdjeman  et  lui  dit  :  Va,  examine 
cette  construction  et  rapporte-moi  des  informations  (précises) 
sur  l'état  où  elle  se  trouve.  Il  lui  adjoignit  cinquante  personnes 
pour  l'accompagner,  lui  assigna  pour  cet  objet  une  somme  de 
cinq  mille  dinars,  lui  donna  en  main  propre  dix  mille  dinars,  et 
ordonna  que  ses  compagnons  en  reçussent  cinquante  mille,  ainsi 
que  des  provisions  pour  une  année,  et  qu'il  leur  fût  fourni  cent 
mulets  pour  le  transport  des  vi\Tes  et  de  l'eau. 
Salam  el-Terdjcman  dit  : 
Nous  partîmes  de  Sorra-Men-Ra  J^j  tr»j^  ",  avec  des  lettres 

Prince  qui  vivait  en  227  de  l'hégire  (862  de  J.  C.  ). 
'  \  iile  située  à  près  de  2  5  lieues  au  nord  de  Bagdad. 


NEUVIÈME  SECTION.  417 

par  lesquelles  le  khalife  recommandait  au  roi  d'Arménie  Isliaak  Feuillet  221  verso. 
ben  Ismaïl  de  prendre  soin  de  nous  et  de  nous  faciliter  les 
moyens  de  bien  remplir  notre  mission.  Nous  trouvâmes  ce  prince 
à  Tiflis;  il  nous  recommanda  au  roi  du  Trône  d'or;  celui-ci, 
lorsque  nous  fûmes  arrives  auprès  de  lui,  nous  accueillit  avec 
distinction,  nous  recommanda  au  roi  des  AUan  y^WI  »iLLo  (des 
Alains),  lequel  nous  lit  passer  auprès  de  Filah-Chah.  Nous  sé- 
journâmes durant  plusieurs  jours  chez  ce  dernier  prince,  qui 
nous  procura  cinq  guides  pour  nous  conduire  dans  les  pays  que 
nous  avions  à  parcourir. 

Parvenus,  au  bout  de  vingt-sept  jours,  sur  la  frontière  des 
Basdjirts  ^^j.^^^  (des  Bachkirs),  nous  eûmes  à  traverser  pendant 
dix  journées  une  contrée  vaste,  noire  et  exhalant  une  odeur  fétide; 
mais  pour  obvier  aux  inconvénients  qui  pouvaient  résulter  de 
cette  odeur,  nous  nous  étions  pourvus  de  parfums.  Nous  voya- 
geâmes ensuite  durant  un  mois  dans  un  pays  désert,  couvert  de 
ruines  et  de  vestiges  d'anciennes  habitations.  Ayant  pris  des  in- 
formations à  ce  sujet  auprès  de  nos  guides,  nous  apprîmes  que 
c'étaient  des  villes  anciennement  conquises  et  dévastées  par  les 
peuples  de  Gog  et  de  Magog.  Après  six  (autres)  jours  de  marche, 
nous  atteignîmes  des  châteaux  forts  bâtis  dans  le  voisinage  des 
montagnes  sur  l'extrémité  desquelles  était  la  digue;  nous  y  trou- 
vâmes des  personnes  qui  parlaient  l'arabe  et  le  persan.  11  y  existe 
une  ville  dont  le  roi  prend  le  titre  de  khacan  Adhkach  (ji5il  ylïU^ , 
dont  les  sujets  .sont  musulmans  et  possèdent  des  mosquées  et 
des  écoles.  Ceux-ci  nous  ayant  demandé  d'où  nous  venions, 
nous  leur  répondîmes  que  nous  étions  des  envoyés  du  prince 
des  croyants  Wathek.  Cette  réponse  les  surprit.  Ils  demandèrent 
alors  si  le  commandeur  des  croyants  était  vieux  ou  jeune;  et  sur 
notre  réponse  qu'il  était  jeune,  ils  parurent  encore  plus  surpris. 
Ils  voulurent  savoir  le  nom  de  la  ville  qu'il  habitait;  nous  ré- 
pondîmes que  c'était  une  ville  de  l'Irâc  dont  le  nom  est  Sorra 


418  SIXIEME   CLIMAT. 

Keuillei2  2ârccio.  mcn  Râ :  àquoi.  manifestant  un  nouvel  étonneinent,  ils  nous 
dirent  qu'ils  n'en  avaient  jamais  entendu  parler. 

Nous  les  interrogeâmes  à  notre  tour  sur  la  question  de  savoir 
d'où  leur  était  venu  l'islamisme,  et  qui  leur  avait  enseigné  le 
Coran.  Leur  réponse  fut  :  Il  y  a  fort  longtemps  que  nous  avons 
reçu  l'islamisme;  il  nous  fut  apporté  par  un  homme  monté  sur 
un  animal  de  haute  stature,  à  longues  jambes  et  jiortant  sur  son 
dos  une  bosse  (nous  comprimes  qu'ils  voulaient  parler  d'un  cha- 
meau). Cet  homme  s'établit  parmi  nous,  nous  parla  de  manière 
à  se  faire  comprendre,  nous  enseigna  les  lois  et  les  rites  de  la 
religion  musulmane,  nous  expliqua  le  Coran  ainsi  que  ses  signi- 
fications les  plus  difficiles,  et  nous  mit  à  portée  de  connaître  ce 
livre  et  de  le  retenir  par  cœur. 

Suite  de  la  relation  de  Salam.  —  Nous  nous  dirigeâmes  en- 
suite vers  la  digue.  Elle  est  située  à  deux  parasanges  environ  de 
la  ville;  mais  lorsque  nous  y  parvînmes,  voilà  que  nous  aper- 
çûmes une  montagne  (ou  une  masse  de  pierres)  taillée  sur  un 
ravin  d'environ  cent  cinquante  coudées  de  large ,  et  vers  le  mi- 
lieu de  cette  construction,  une  porte  en  fer  haute  de  cinquante 
coudées,  soutenue  par  deux  piliers,  chacun  de  vingt-cinq  coudées 
de  large,  avec  des  saillies  de  dix  coudées.  Toute  la  construction 
se  compose  de  plaques  en  fer  recouvertes  de  cuivre.  Entre  les 
deux  piliers  règne  un  linteau  en  fer,  de  cent  vingt  coudées  de 
long,  et  se  prolongeant  au-dessus  des  deux  piliers  sur  un  espace 
de  dix  coudées.  Ce  linteau  supporte  un  édilice  construit  en  fer, 
recouvert  de  cuivre,  s'élevant  jusques  au  sommet  de  la  mon- 
tagne autant  que  la  vue  peut  s'étendre.  Cet  édifice  est  surmonté 
de  créneaux  en  fer,  armés  de  crochets  (littéralement  de  cornes) 
entremêlés  les  uns  avec  les  autres. 

La  porte  est  munie  de  deux  battants  fermés,  larges  chacun  de 
cinquante  coudées,  épais  de  cinq  coudées,  et  reposant  sur  des 
gonds  de  forme  ronde,  qui  s'élèvent  jusqu'à  la  hauteur  cUi  linteau. 


NEUVIEME  SECTION.  'il9 

Elle  est  fermée  au  moyen  d'un  verrou  cylindrique  long  de  sept  Feuillet  225  recto. 
coudées,  épais  d'une  et  placé  à  vingt-cinq  coudées  au-dessus  du 
niveau  du  sol.  A  cinq  coudées  au-dessus  du  verrou  est  une  ser- 
rure plus  longue  encore  que  le  verrou,  et  au-dessus  de  la  serrure 
une  clef  d'une  coudée  et  demie  de  long,  garnie  de  douze  anses, 
toutes  plus  épaisses  que  des  pilons  de  mortier.  A  chacune  de  ces 
anses  est  attachée  une  chaîne  de  huit  coudées  de  long,  de  quatre 
choubras  (environ  trente-six  pouces)  de  diamètre,  et  dont  les 
anneaux  égalent  en  grosseur  les  anneaux  d'une  catapulte.  Le  seuil 
inférieur  de  la  porte  est  large  de  dix  coudées  et  long  de  cent, 
sans  compter  l'espace  occupé  par  les  piliers,  dont  la  saillie  appa- 
rente n'est  que  de  cinq  coudées.  Toutes  ces  dimensions  sont  me- 
surées à  la  coudée  dite  sawdadi  j^ib^-y. 

Le  commandant  de  cette  forteresse  monte  à  cheval  tous  les  ven- 
dredis, accompagné  de  dix  cavaliers  portant  chacun  un  marteau 
du  poids  de  dix  mines,  et  donnant  trois  fois  par  jour,  à  diverses 
reprises,  des  coups  de  marteau  sur  le  verrou,  afin  que  ceux  qui 
sont  de  l'autre  côté  de  la  porte  comprennent  qu'elle  est  bien 
gardée,  et  que  la  gent  de  Gog  et  de  Magog  ne  forme  aucune 
entreprise  contre  elle.  Après  avoir  ainsi  frappé,  ces  cavaliers  Feuilici 225 verso. 
prêtent  l'oreille  pour  écouter  ce  qui  se  passe,  et  ils  entendent 
(ordinairement)  un  bruit  confus  occasionné  par  la  foule  des  per- 
sonnes qui  sont  derrière  la  porte. 

Dans  le  voisinage  de  ces  lieux  il  existe  un  camp  fortifié  qui  s'é- 
tend sur  un  espace  de  dix  parasanges  dans  tous  les  sens,  «  et  qui , 
«  par  conséquent,  mesure  une  aire  de  trois  cents  milles.  »  La  porte 
est  défendue  par  deux  forts  de  deux  cents  coudées  carrées  d'éten- 
due, et  entre  lesquels  est  une  source  d'eau  douce.  Dans  l'un  de  ces 
forts  on  conserve  les  chaudières,  les  cuillers  en  fer  et  en  général 
les  ustensiles  qui  servirent  à  fabriquer  la  digue.  Les  chaudières 
sont  placées  sur  des  trépieds  ;  chaque  trépied  porte  trois  chau- 
dières semblables  à  celles  dont  on  se  sert  pour  la  fabrication  du 

53. 


^20  SIXIÈME  CLIMAT. 

Feuillei225 verso,  savon.  On  trouvc  également,  dans  ce  fort,  les  débris  des  plaques 
de  fer  qui  servirent  à  la  construction  de  la  digue.  Ces  plaques, 
par  suite  de  la  rouille,  sont  devenues  adhérentes  les  unes  aux 
autres.  Leurs  dimensions  sont  d'une  condée  et  demie  dans  tous 
les  sens,  sur  un  chobra  (neuf  pouces  environ)  d'épaisseur. 

Nous  demandâmes ,  continue  Salajn ,  aux  habitants  de  la  contrée 
qui  nous  transmettaient  ces  informations,  s'ils  avaient  vu  quel- 
qu'un d'entre  les  habitants  de  Gog  et  de  Magog;  ils  nous  repon- 
dirent qu'ils  en  avaient  vu  plusieurs  sur  les  créneaux  de  la  digue, 
et  qu'un  vent  très-violent  étant  venu  à  souffler,  trois  individus 
de  cette  race  étaient  tombés  de  leur  côté.  La  taille  de  ces  trois 
individus  était  de  deux  choidjras  et  demi  (environ  vingt-deux 
pouces  et  demi  )  de  haut. 

J'écrivis,  ajoute  le  narrateur,  toutes  ces  choses,  et  j'emportai 
avec  moi  ma  relation.  Accompagnés  de  guides  pris  parmi  les 
habitants  des  forts,  qui  devaient  nous  diriger  vers  le  Khorasan, 
nous  traversâmes  les  villes  de  Lokbman  yl4-,  de  Gharian  yl^, 
de  Bersadjan  yU»-Uyj,  de  Taran  yl^is,  et  parvenus  à  Samarcande 
Ajjjrfw,  nous  passâmes  quelques  jours  auprès  d'Abdallah  ben 
Taher,  qui  me  gratifia  de  cent  mille  dirhems,  et  qui  fit  donner 
à  chacun  de  nos  compagnons  cinq  cents  dirhems.  Chaque  cava- 
lier de  mon  escorte  reçut  une  solde  de  cmq  dirhems  par  jour, 
et  chaque  piéton,  trois  dirhems. 

Nous  nous  rendîmes  ensuite  à  Reï  j^i,  et  de  là  à  Sorra  men 
Rà  j^I;  ij^j^,  ville  où  nous  parvînmes  an  l)Out  de  viiigt-liuit  mois 
de  route. 

Telle  est  la  relation  de  Salam  el-Terdjeman  au  sujet  de  la 
digue,  des  pays  qu'il  traversa,  des  populations  qu'il  vit  sur  sa 
l'oute,  de  ce  (|ui  lui  fut  raconté  par  les  personnes  qu'il  rencontra; 
et  c'est  par  ce  récit  que  se  termine  la  neuvième  seclioii  du  sixième 
climat. 


DIXIEME  SECTION.  'i21 


DIXIÈME  SECTION. 


Siiile  el  lin  iltvs  pays  <le  Gog  el  de  Magog. 


Celte  section  comprenil  une  parlie  du  Gog  et  du  Magog.  Nous  Feuillet 2 25 verso, 
n'avons  rien  à  ajouter  à  ce  qu'en  dit  Ptoiémée  dans  loin  rage  ni- 
titulé  Gèoijruplue.  Il  nomme  à  peine  ces  deux  pays,  et  lixe  leur 
longitude  et  leur  latitude.  Nous  nous  en  rapportons  donc  aux 
indications  et  aux  preuves  données  par  cet  auteur,  et  nous  tci- 
nnnons  ainsi  la  description  des  lieux  compris  dans  le  sixième 
climat. 


FIN     DU     SIXIEME     CLIMAT. 


SEPTIEME  CLIMAT. 


PREMIÈRE  SECTION 


Irlande  et  Ecosse. 


Feuillet  2 25  verso. 


Feuillet  2  26  reclo. 


Toute  cette  section  comprend  une  partie  de  l'océan  Ténébreux 
et  diverses  îles  désertes  et  inhabitées  qui  s'y  trouvent.  «  La  plus 

«  considérable  de  ces  îles  est  l'île  de  Berlanda  s>y i)ij->  (  l'Ir- 

«  lande),  dont  nous  avons  déjà  fait  mention  ^.  De  l'une  des  extré- 
"  mités  de  cette  grande  île  à  la  partie  supérieure  de  la  terre  de 
«  Bretagne,  on  compte  3  journées  et  demie  de  navigation; 

"  Et  de  l'autre  à  l'île  déserte  de  Scosia  ii-JUl  ivv»yu«  (d'Ecosse), 
«  2  journées.  » 

Cependant  l'auteur  du  Livre  des  Merveilles  rapporte  qu'il  exis- 
tait autrefois  «  dans  cette  dernière  île  »  (en  Ecosse)  trois  villes; 
que  l'île  était  habitée;  que  des  navires  y  aljordaient  et  y  jetaient 
l'ancre  pour  y  acheter  de  l'ambre  et  des  pierres  de  couleur;  que 
quelques-uns  d'entre  ses  habitants  ayant  voulu  subjuguer  les 
autres  et  régner  sur  eux,  il  s'ensuivit  des  guerres  civiles,  des 
inimitiés,  des  ravages  à  la  suite  desquels  une  partie  des  habitants 
émigra  sur  le  continent,  en  sorte  que  leurs  villes  restèrent  dé- 
sertes et  ruinées. 


'   Celte  seclioii  manque  dans  le  ms.  B. 
'  Le  passage  ou  noire  auleur  fait  mention  de  celte 
seclion  du  présent  climat. 


'  se  trouve  dans  la  deuxième 


SEPTIÈME  CLIMAT.  DEUXIEME  SECTION.       425 

DEUXIÈME  SECTION. 

Angleterre. 


La  présente  section  comprend  la  partie  de  l'océan  Ténébreux  Feuillet 220  recto. 
où  se  trouve  l'Angleterre  s^JaiiUJ,  île  considérable,  dont  la  l'orme 
est  celle  d'une  tète  d'autruche  et  où  l'on  remarque  des  villes  flo- 
ri.ssantes,  de  hautes  montagnes,  de  grandes  rivières  et  des  plaines. 
"  Ce  pays  est  fertile,  ses  habitants  sont  braves,  actifs,  entrepre- 
«  nants;  »  mais  il  y  règne  un  hiver  perpétuel.  La  ville  la  plus  pro- 
chaine du  continent  est  Wadi-Sant  <_._;-«,  ^^ii^  (Wissant?),  qui 
appartient  à  la  France  ,j«  J^jî^t  ^j!  (j-.  ;  et  la  di.stance  qui  sépare 
l'île  du  continent  est  de  1  2  milles. 

Au  nombre  des  villes  d'Angleterre  situées  à  l'extrémité  occi- 
dentale et  dans  la  partie  la  plus  étroite  de  cette  île ,  il  faut  compter 
Sansahnar  jU()^.».>u  (Chichester?),  à  12  milles  de  la  mer.  Elle  est 
jolie,  florissante  et  sur  les  bords  d'une  grande  rivière  qui  vient 
du  côté  du  nord  et  qui  se  jette  dans  la  mer  à  l'orient  de  la  ville. 
De  là  à  Gharham  ^«jû^  (Wareham),  en  suivant  le  rivage,  on 
compte  60  milles; 

Et  au  cap  le  plus  occidental  de  l'île,  38o  milles; 

A  Djartmouda  oi>Jij^  (Nordmutlt\  aujourd'hui  the  Nore),  80 
milles; 

Au  dernier  cap  de  l'île  (ou  de  la  presqu'île)  dite  Cornvvalia 
»^\y,j^  (Lands  End),  3oo  milles-; 

.le  suis  redevable  de  cette  indication,  ain.si  que  de  plusieurs  autres  relatives  à  la 
géographie  de  l'Angleterre,  à  M.  William  l'Iall,  avocat,  élève  de  l'École  royale  et 
spéciale  des  langues  orientales  vivantes. 

La  version  latine  ne  porte  que  loo  milles,  mais  nos  deux  manuscrits  sont 
d'accord. 


424  SEPTIEME   CLIMAT. 

Feuillet 226 recto.  l,a  |)artic  la  plus  étroite  (littéral,  la  plus  mince)  de  ce  cap 

'<  ressemble  à  un  bec  d'oiseau.  » 

De  SansahnarjU^«»i-»,  à  Salaberis  y«^5V*,  (Salisburyl') ,  daus  les 
terres,  du  côté  du  nord,  60  milles. 

Salisbury  est  une  jolie  ville,  située  sur  la  rive  orientale  de 
"  la  rivière  qui  se  jette  dans  ia  mer  auprès  de  Sahsenar.  » 

De  la  ville  de  Gharham  Pjs-  (Wareham)  au  cap  Haïouna  a_j^aj» 
(Corfp-Castle)  qui  s'avance  dans  la  mer,  2.5  milles. 

"  Sur  ce  cap,  du  côté  de  l'orient,  est  Haïouna,  ville  floris- 
«  santé,  auprès  de  laquelle,  du  côté  de  l'orient,  se  jette  la  rivière 
0  de  Ghounester  jji*»jj*  (Winchester). 

Ghounester  est  «  une  ville  située  dans  l'intérieur  des  terres, 
à  80  milles  de  Haïouna  et  à  ko  milles  de  Salaboures  jj-,jij_>y»« 
( Salisbury .-•),  en  se  dirigeant  du  côté  de  l'occident.  La  rivière  de 
Ghounester  prend  sa  source  dans  des  montagnes  qui  s'étendent 
au  centre  de  l'île  (de  l'Angleterre). 

De  Haïouna  'i^yJ>  à  Chorham  -L*^  (Shoreham),  60  milles. 

n  Cette  dernière  ville,  située  sur  les  bords  de  la  mer,  est  belle 
Feuillet226  verso.    «  et  bien  peuplée.  Il  y  a  des  chantiers  de  construction  et  des  édi- 
«  fices  (puJslics).  » 

De  là  à  Hastings  (j^>.»,v,>..it> ,  «ville  considérable,  très-peuplée, 
"avec  de  nombreux  édifices,  des  marchés,  de  l'industrie  et  lui 
»  riche  commerce,  »  en  suivant  la  côte,  5o  milles. 

De  là,  en  suivant  la  côte  et  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  à 
Dobres  (j«^a  (Douvres),  ville  également  importante,  située  à  l'en- 
trée du  détroit  qui  sépare  (l'Angleterre)  du  grand  continent,  70 
milles. 

De  Douvres  à  Londres  (j«j.>OjJ,  ville  de  l'intérieur  des  terres, 
située  sur  les  bords  d'un  fleuve  qui  se  jette  dans  la  mer  entre 
Douvres  ot  Djartmouda  oCsJii,^  "jolie  ville  du  littoral,"  l\o 
milles. 

«  De  Douvres  à  l'embouchure  du  fleuve  de  Londres,  20  milles. 


DEUXIEME  SECTION.  'i25 

«  De  cette  embouchure  à  Djartmouda ,  dont  il  vient  d'être  ques-    Feuillet  2  2C  verso. 
«  tion,  ko  milles; 

«  Et  par  mer,  de  Douvres  à  Djartmouda,  60  milles. 

"  Le  fleuve  de  Londres  porte  le  nom  de  Rothaïda  s^Us;  ou 
«  Rothanda  ôJoUsj  (la  Tamise).  Il  est  considérable  et  rapide.  Il 
«  prend  sa  source  vers  le  centre  de  l'île ,  coule  près  de  Gharcafort 
'  i^j^  ikjSsjS'  (Wallingford)  à  5o  milles  de  sa  source,  passe  au 
«midi  de  cette  ville,  se  dirige  durant  l'espace  de  4o  milles  vers 
«  Londres,  puis  va  se  perdre  dans  la  mer.  >- 

De  Djartmouda  (Nordmuth)  à  Barghik  (i^ji  (Ipswich?),  ville 
distante  de  10  milles  de  la  mer,  go  milles; 

Et  de  Barghik  à  Aghrimes  ^yjCjsS  (Lynn-Regis),  sur  mer,  80 
milles; 

«En  sorte  que  la  distance  totale  de  Djartmouda  à  Aghrimes, 
«  par  mer,  est  de  1 5o  milles.  » 

A  partir  de  Djartmouda  la  mer  forme  un  golfe  de  forme  cir- 
culaire dont  la  direction  est  vers  le  nord. 

D' Aghrimes,  ville  ci-dessus  mentionnée,  à  Afardik  >i)oi^l  (Ber- 
wick),  autre  ville  située  à  une  certaine  distance  de  l'océan  Téné- 
breux, et  vers  l'extrémité  de  l'île  d'Ecosse  '  qui  est  contiguë  ïWL» 
à  l'île  d'Angleterre,  80  milles. 

»  L'Ecosse  s'étend  en  longueur  au  nord  de  la  grande  île.  Il  n'y 
«a  ni  habitations,  ni  villes,  ni  villages.  Sa  longueur  est  de  i5o 
«  milles.  » 

D' Afardik  (Berwick)  à  l'embouclmre  de  la  Beska  *X*ïo  (de  l'Esk), 
1  ko  milles.  Beska  est  aussi  le  nom  d'une  place  forte ,  bâtie  sur 
les  bords  de  la  rivière  de  ce  nom,  à  12  milles  de  la  mer. 

D'Agbrimes  à  Nicola  à^  (Lincoln) ,  dans  l'intérieur  des  terres, 
1  00  milles. 

C'est  du  moins  ainsi  que  i  entends  ces  mots  :  *_**»»*..»«  Swjyr'  ovt)  is  . 'luo 
tes  auteurs  de  ia  version  latine  ont  cru  devoir  traduire  par  ceux-ci  :  in.  exlrcinilute 
insulœ  Scotite. 

II.  Sa 


426  SEPTIÈME  CLIMAT. 

FeuiHetaîS  verso.  ,,  Le  flcuvc  traverse  cette  dernière  ville  par  le  milieu ,  se  dirige 
'■  ensuite  vers  Aghrimes,  et  décharge  ses  eaux  dans  la  mer,  au 
«  midi  d' Aghrimes.  " 

De  Nicolas'  (jJyb  (Lincoln)  l'Intérieure  à  Afardik  Joi^l,  90 
milles; 

«Puis,  en  se  dirigeant  vers  le  nord,  à  Durhalma  « — il — i6jj> 
«  (Durham  ) ,  ville  située  à  une  certaine  distance  de  la  mer,  vers 
"  le  nord,  80  milles.  « 

Entre  l'extrémité  de  l'Ecosse,  île  déserte,  et  l'extrémité  de  la 
Hirlanda  sooi)^  (de  l'Irlande),  on  compte  2  journées  de  naviga- 
tion ,  en  se  dirigeant  vers  l'occident. 

«  L'Irlande  «J^i»^  est  une  île  très-considéralîle.  Entre  son  ex- 
«  trémité  supérieure  et  la  Bretagne  on  compte  3  journées  et  demie 
"  de  navigation.  » 

De  l'extrémité  de  l'Angleterre  i^kUil  à  l'île  de  Danes  j»Ji ,  1 

journée. 

De  l'extrémité  septentrionale  de  l'Ecosse  à  l'île  de  Reslanda 

»j.^5)Uy  (l'Islande),  3  journées  '. 

De  l'extrémité  de  l'Islande  à  celle  de  l'Irlande  la  Grande ,  1 

journée. 

De  l'extrémité  de  l'Islande,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  à  l'île 
de  Norbagha  apLjJ  (Norwège),  12  milles  \ 

L'Islande  s'étend  sur  un  espace  de  /too  milles  de  long  sur  1  5o 
milles  de  large. 

'  Sic. 

'  La  version  latine  porte  78  milles. 
'  Sic. 


TROISIÈME  SECTION.  427 

TROISIÈME  SECTION. 

Côtes  de  la  Pologne,  du  Danemarck,  de  la  Suède  et  de  la  Norwége. 


Cette  section  comprend  les  rivages  de  la  Pologne  iOsJj^  et  de    Feuillet 22G  verso. 
la  Suède  «itjj,  le  Finmark  J^L^wy»,  l'île  de  Darmarcha  ii-i^ii 
(le  Danemarck)  et  l'île  de  Norwège  **lyj  ïj^j^-  Nous  décrirons    Feuillet 2 37  recto. 
ces   rivages  et  ces   îles  conformément  à  la  méthode  que  nous 
avons  suivie  précédemment. 

De  la  ville  de  Warzé  ijyj  (Odensee  .>*) ,  située  sur  les  bords  d'une 
rivière  du  même  nom ,  à  1 5  milles  de  la  mer,  à  Nieubork  >ii^yù 
(Nieborg),  2  5  milles. 

De  Warzé  Sjjj  à  l'embouchure  de  l'Elbe,  fleuve,  *-<J!j.vj,  100 
milles. 

De  ce  fleuve  à  l'extrémité  (littéral,  à  la  bouche)  de  l'île  nom- 
mée Darmarcha  «-i^^li,  60  milles. 

Cette  île  est  de  forme  ronde;  son  territoire  est  sablonneux. 
On  y  remarque  quatre  villes  principales,  quantité  d'habitations, 
de  villages,  de  ports  entourés  de  murs  et  florissants,  et  entre 
autres  Sila  «k.*^!  (Secland?),  ville  située  à  gauche  de  celui  qui 
entre  par  l'extrémité  de  l'île,  et  à  aS  milles  de  ce  point. 

Cette  ville  est  peu  considérable,  mais  bien  peuplée.  Il  y  a  des 
marchés  permanents  et  des  édifices;  elle  est  sur  les  bords  de 
la  mer. 

De  là  à  Tordira  it^iPa,  port  abrité  contre  tous  les  vents  et 
entouré  d'habitations,  5o  mdles. 

De  là  à  Khaw  jy^ -,  port  également  siîr,  oti  l'on  trouve  des 
puits  remplis  d'eau  douce,  100  milles. 

54, 


'128  SEPTIÈME  CLIMAT. 

Feuillet 2 57  rmo.  De  là  au  port  de  la  rivière  Lescada  «ôUuJ  ^^ilj,  lieu  bien  ha- 
bité, 200  milles. 

C'est  par  ce  dernier  port  et  après  1  journée  et  demie  de  na- 
vigation qu'on  parvient  à  l'ile  de  Norwège  iicl^  »rir=-  - 

De  Lescada  à  Horch  Hont  <^mJ>  ^fyJ>,  ville  peu  considérable, 
mais  jolie,  200  milles. 

De  là  au  fort  de  Landwina  ius.j.xjj,  80  milles. 

De  ce  fort  à  Si.saboli  «j^-am-o.*.  (ou  Misaljoli,  d'après  le  ms.  A), 
ville,   1  00  milles. 

De  ce  dernier  lieu  à  l'extrémité  de  l'île,  12  milles. 

La  circonférence  totale  de  cette  île  (de  Darmarcb)  est  de  760 
milles. 

A  partir  de  l'extrémité  de  file  et  en  suivant  la  côte  jusqu'à 
Djarta  «jj* ,  ville  bien  peuplée ,  avec  marchés  florissants ,  on 
compte  1 00  milles. 

De  là  à  Landchouden  ya^ooJ ,  ville  considérable  et  floris- 
sante, 200  milles. 

De  cette  ville  à  l'embouchure  de  la  Catlou  _5Jlkï^j.^ ,  sur  les 
bords  de  laquelle  est   bâtie   une  jolie  ville,   nommée  Sactoun 

y^_iaJu,  ,   190  milles  '. 

De  cette  ville  à  Calmar  ^L4o  on  compte  200  milles. 

«  Comme  nous  nous  proposons  de  revenir  sur  cette  partie  du 
«  littoral,  nous  disons  que  de  Djerta  i^j^  ou  Djczta  xsy^  la  Ma- 
<i  ritime  iC-A^a-UJI  à  la  ville  de  Zouada  iiljj  (la  Suède),  en  se 
«  dirigeant  vers  l'orient,  on  compte  100  milles. 

«  Cette  ville,  qui  est  considérable  et  peuplée,  donne  son  nom 
«  à  toute  une  contrée  remarquable  par  son  peu  de  population  et 
•'  par  la  rigueur  de  son  climat. 

«  De  Zouada  à  Elba  «jJi  (  l'.lbing  ?) ,  en  se  dirigeant  vers  l'orient . 
«  100  milles; 

'   Noire  auteur  répèle  cette  indication  un  peu  plus  bas 


TROISIÈME  SECTION.  'i29 

«Et  de  là,  en  suivant  la  même  direction,  à  Fimia  a.*-«v»,  ville    Fei.iiietsjv  lecio. 
"  située  à  i  oo  milles  de  la  mer,  loo  milles. 

«  Elba  est  vis-à-vis  de  Landchouden  yi._j_iJ^ÀJ ,  en  se  dirigeaiil 
Il  vers  le  nord  et  vers  l'océan  Ténébreux. 

Il  De  l'embouchure  de  la  Catlou ,  rivière  dont  le  nom  se  pro- 
«  nonce  aussi  Caterlou _^J;Jaj(  (laVistule),à  Calmar^Uo,  on  compte 
"  2  00  milles. 

«  Caterlou  est  également  le  nom  d'une  ville  bâtie  sur  les  bords 
"  de  cette  rivière  qui  est  très-grande ,  et  qui ,  après  avoir  coulé  de 
«  l'ouest  à  l'est  \  se  jette  dans  l'océan  Ténébreux  par  deux  embou- 
"  chures  distantes  l'une  de  l'autre  de  ."îoo  milles. 

«  La  Norwège  a*1^  est  une  île  très-considéra])le,  mais  en  ma-  Feuillet  227  verso. 
■' jeure  partie  déserte.  Cette  île  a  deux  caps,  dont  l'un,  l'occi- 
«  dental,  touche  à  l'île  de  Darmardja  '  iés-^la  (au  Danemarck)  et 
"  fait  face  au  port  nommé  Wendlescada  «iliUiJjvj,,  situé  à  une 
«  demi-journée  de  navigation,  et  l'autre  touche  à  la  grande  côte 
«  du  Finmark  iiJjL«vj>j . 

«  On  remarque  dans  la  Norwège  trois  villes  florissantes  dont 
■1  deux  confinent  au  Finmark,  et  la  troisième  au  Darmardja.  Ces 
«villes  ont  toutes  la  même  apparence,  sont  peu  fréquentées  et 
'•  peu  riches;  car  il  pleut  beaucoup  dans  ce  pays  et  il  y  règne  de 
«  continuels  brouillards. 

«  Les  Norwégiens,  après  avoir  semé  leur  grain,  le  moissonnent 
«  encore  vert  et  le  transportent  dans  leurs  demeures  pour  le  faire 
«  sécher  au  feu,  car  le  soleil  les  éclaire  fort  rarement.  On  trouve 
.<  dans  ce  pays  beaucoup  d'arbres  dont  le  bois  est  d'une  grosseur 
«  énorme  et  d'une  rare  solidité.  On  dit  qu'il  y  existe  une  race 
■  d'hommes  sauvages  dont  la  tête  est  immédiatement  fixée  au- 
"  dessus  des  épaules ,  en  sorte  qu'ils  n'ont  absolument  pas  de  cou. 
«  Ils  vivent  dans  le  fond  des  forêts,  où  ils  se  pratiquent  des  ha- 

'  Sic. 

'  Sic. 


430  SEPTIEME  CLIMAT. 

FeaUletas;  verso.    «  bitatioDs  et  se  nourrissent  de  glands  et  de  châtaignes  '.  Enfin  on 
«  y  trouve  en  quantité  des  animaux  de  l'espèce  des  martres,  mais 
■  plus  petits  que  les  martres  de  Russie,  dont  nous  avons  déjà  fait 
"  mention.  " 
'  Sic. 


QUATRIÈME  SECTION.  'i5I 

QUATRIÈME  SECTION. 

Suite  de  la  Russie.  —  Finmark.  —  Esthonie.  —  Pays  des  Madjoiis 


La  présente  section  comprend  la  majeure  partie  de  la  Russie,    Feuillet 2 27  verso. 
le  Finmark  tilj^^vv*'  1*2  Tebest  <..,.M.»b,  la  Lestlanda  i(J05U*J  et  le 
pays  des  Madjous  u«^r?-U  (ou   des  Idolâtres).  La  majeure  partie 
de  ces  contrées  est  déserte  et  inhabitée,  bien  qu'on  y  trouve 
quelques  villages  peuplés.  Les  neiges  y  sont  éternelles. 

Le  Finmark,  cependant,  contient  beaucoup  de  villages,  d'ha- 
bitations et  de  troupeaux;  mais  on  n'y  remarque  pas  d'autres 
villes  qu'Abreza  o^t  et  Calmar jUsï,  «qui  sont  l'une  et  l'autre 
«assez  grandes,  mais  mal  peuplées  et  misérables.  A  peine  leurs 
«  habitants  y  trouvent-ils  les  ressources  nécessaires  pour  subsister. 
«  Il  y  pleut  presque  continuellement.  » 

De  Calmar  à  Sactoun  ijjWi ... ,  en  se  dirigeant  vers  l'occident, 
200  milles. 

«  Le  roi  de  Finmark  possède  des  lieux  habités  dans  laNorwège, 
«  île  dont  il  a  été  précédemment  question.  » 

De  Calmar  à  la  seconde  des  embouchures  du  Caterlou  ^jiai 
(de  la  Vistule)  on  compte  80  milles. 

De  cette  rivière  à  Daghwada  «il^ib  (Dago),  loo  milles. 

Daghwada,  ville  considérable  et  très-peuplée,  située  sur  les 
bords  de  la  mer,  fait  partie  du  Tebest  «-«.«....la,  pays  oit  l'on  trouve 
beaucoup  de  bourgs  et  de  villages,  mais  très-peu  de  villes.  Le 
froid  y  est  plus  rigoureux  que  dans  le  Finmark,  et  la  gelée  ainsi 
que  la  pluie  n'y  cessent  pas  un  seul  instant. 

D'Anbo  ^.^jl ,  ville  remarquable  par  la  beauté  de  ses  édilices 


432  SEPTIÈME  CLIMAT. 

FcuiHet227  verso,    et  par  son  état  florissant,  et  qui  fait  partie  de  l'Estlanda  »oo5)u-l  ' , 
à  Daghwada  »ilj*i,  200  milles. 

Au  nombre  des  villes  de  l'Estlanda  est  Calowri  c^jj^^j,  lieu  for- 
tifié, de  peu  d'importance,  dont  les  habitants  se  li\Tent  aux  tra- 
vaux de  l'agriculture  avec  peu  d'avantage,  mais  élèvent  de  nom- 
breux troupeaux. 

D'Anho  j^l  à  Calowri,  en  se  dirigeant  vers  l'orient,  6  journées. 
Feuillet 2 28  recto.         D'Anho,  en  Suivant  la  côte,  jusqu'à  l'embouchure  de  la  Ber- 
now^jo,  ou  de  la  Bernouwa  l^j^  (le  Pernau),  5o  milles. 

De  là  à  Felmous  ^;~^,  fort  situé  à  une  certaine  distance  du 
rivage,  100  milles. 

"  Ce  fort  est  abandonné  durant  l'hiver.  Dans  cette  saison  les 
«  habitants  se  réfugient  dans  des  cavernes  éloignées  de  la  mer, 
«  où  ils  allument  du  feu  qu'ils  ne  cessent  d'entretenir  tant  que 
"  dure  la  rigueur  du  froid.  Quand  l'été  revient,  et  que  les  brouil- 
«  lards  épais  et  les  pluies  cessent  de  régner  sur  la  côte,  ils  re- 
«  viennent  à  leurs  demeures  primitives.  » 

De  Felmous  à  Madsouna  &j^«.»J^,  «  ville  considérable  et  très- 
«  peuplée,  dont  les  habitants  sont  madjous  o-^sî,  c'est-à-dire 
"  infidèles  et  ignicoles,  «  3oo  milles. 

De  là  à  Sounouy^-»,  dépendance  des  Madjous,  sur  la  côte, 
70  milles. 

Au  nombre  des  lieux  de  cette  contrée  les  plus  éloignés  de  la 
mer  il  faut  ranger  Cabi  jl»'^,  ville  qui  en  est  distante  de  6  jour- 
nées. 

De  là  à  Calowri  tsj^.  4  journées. 

De  Calowri,  en  se  dirigeant  vers  le  midi,  à  Djintiar  jUjwl=-, 
7  journées. 

'  Il  ne  s'agit  point  ici  de  l'Islande,  ainsi  que  l'ont  cru  les  auteurs  de  la  version 
latine,  mais  bien  de  lEslhonie,  province  à  laquelle,  encore  de  nos  jours,  les  Russe» 
donnent  le  nom  d'Ksthandia. 

"'  La  version  latine  porte  Say. 


QUATRIÈME  SECTION.  453 

"  Djintiar  est  une  ville  considérable,  sur  le  sommet  d'une  mon-    Feuiiioi 228  lecio. 
«  tagne  inaccessible,  où  les  habitants  se  défendent  contre  les  at- 
"  taques  des  magiciens  de  Russie  iU-^^j  é^j^-  Cette  ville  n'est  sous 
«  la  domination  d'aucun  roi. 

«On  remarque,  en  Russie,  Martori  j^^^s^ ,  ville  située  près 
«  des  sources  du  Dniest  tx*^^  (de  la  Diesna).  De  là  à  Sermeli 
«  J^ «j — «u  on  compte,  en  se  dirigeant  vers  le  sud,  4  journées. 

«Sermeli  porte  en  grec  le  nom  de  Touïa  aj^  (Toula.^),  et, 
«ainsi  que  Martori,  cette  ville  dépend  de  la  Russie,  vaste  con- 
«  trée  qui  s'étend  beaucoup,  soit  en  longueur,  soit  en  largeur. 

«  Dans  l'océan  Ténébreux  il  existe  quantité  d'îles  désertes.  Il 
«  y  en  a  cependant  deux  qui  sont  habitées  et  qui  portent  le  nom 
«  d'îles  d'Amraînes  des  Madjous  ^J<.y^\  lt^I^I  .  La  plus  occiden- 
«  taie  est  peuplée  d'hommes  seulement;  on  n'y  voit  point  de 
"femmes.  L'autre  n'est  habitée  que  par  des  femmes,  et  on  n'y 
«  trouve  point  d'hommes.  Tous  les  ans,  au  retour  du  printemps, 
«les  hommes  passent,  au  moyen  de  barques,  dans  la  seconde 
«  île,  y  cohabitent  avec  les  femmes,  y  passent  un  mois  ou  envi- 
«ron,  puis  retournent  dans  leur  île,  où  ils  résident  jusqu'à  l'an- 
"  née  suivante,  époque  à  laquelle  chacun  vient  retrouver  sa  femme, 
«  et  ainsi  de  suite  tous  les  ans  :  celte  coutume  est  connue  et 
«  constante.  Le  point  le  plus  voisin  de  ces  îles  est  la  ville  d'Anho 
"j^l,  qui  en  est  à  trois  journées  de  navigation.  On  peut  s'y 
«rendre  aussi  de  Calmar jL_K-ï  et  de  Daghwada  «il^i  (Dago); 
«  mais  l'abord  en  est  difficile  et  il  est  rare  qu'on  y  parvienne,  à 
«  cause  de  la  fréquence  des  brumes  et  des  profondes  ténèbres  qui 
«  régnent  sur  cette  mer.  « 


H.  55 


434  SEPTIÈME  CLIMAT. 

CINQUIÈME  SECTION, 

Eussie  et  Comanie  septentrionales 


Feuillet  228  verso.  La  présente  section  comprend  la  partie  septentrionale  de  la 
Russie  et  de  la  Comanie.  Dans  le  premier  de  ces  pays,  qui  est 
environné  de  montagnes,  les  lieux  habités  sont  rares,  et  personne 
n'a  pu  nous  en  indiquer  avec  certitude  les  noms.  «  Un  grand 
'  nombre  de  cours  d'eau  découlent  de  ces  montagnes  et  vont  se 
«  perdre  dans  le  Termi  ^jls,  lac  très-considérable,  au  milieu  du- 
'<  quel  est  une  haute  montagne  peuplée  de  chèvres  sauvages  et 
«d'autres  animaux  nommes  Jeher  jj^.  La  majeure  partie  de  ce 
«  iac,  du  côté  de  l'orient,  dépend  de  la  Comanie  «ajU.  De  l'autre 
<  côté ,  c'est-à-dire  vers  le  midi ,  le  fleuve  Dnabrous  ^ly-^bi  (  le 
••Dnieper  ou  le  Borysthène)  prend  sa  source  au  milieu  de  prai- 

•  ries  et  de  forêts ,  et  là  il  porte  le  nom  de  Belles  j,^ .  Sur  ses 

•  bords  on  remarque  Sinoboli  J~ty^  et  Mounichka  »-'»A,*  ..i»^, 
"  villes  florissantes  de  la  Comanie.  »  L'extrémité  occidentale  de 
l'océan  Ténébreux  touche  à  la  partie  septentrionale  de  la  Russie, 
et  s'étend  du  côté  du  nord ,  puis  se  détourne  vers  l'occident.  Là 
il  n'existe  aucun  lieu  susceptible  d'être  traversé  par  les  naviga- 
teurs. 


SIXIÈME  SECTION.  435 


SIXIÈME  SECTION. 

Comanie  intérieure  et  Boulgharie. 


La  présente  section  comprend  la  Comanie  intérieure  iUiLjjJ!  Feuillet  228  verso. 
«ki.tjJI,  et  une  partie  de  la  Boulgharie  istjUJo.  Dans  la  Comanie 
intérieure',  il  existe  deux  villes,  savoir  :  Troïa  \j>)jis  (Troïtzk)  et 
Akliba  «aj4*!,  qui  sont  l'une  et  l'autre  florissantes  et  comparables 
entre  elles  sous  le  rapport  des  ressources  et  de  l'apparence.  De 
Troïa  à  Silan  y^wo,  en  se  dirigeant  vers  le  sud  à  travers  des 
plaines  désertes,  ou  du  moins  peu  habitées,  on  compte  100 
milles. 

De  Troïa  à  Akliba,  dernière  dépendance  des  Comans  (jvUfJi 
à  l'époque  actuelle,  8  journées. 

Dans  la  partie  septentrionale  de  la  Comanie  on  voit  le  lac  de 
Ghanoun  yjji  ij*^ ,  dont  les  eaux  sont  gelées  à  leur  surface  en 
tout  temps,  excepté  durant  un  petit  nombre  de  jours  d'été.  Ce 
lac  reçoit  les  eaux  de  huit  rivières,  dont  une,  la  Cherwa  iS3j^^ 
n'est  susceptible  d'être  traversée  qu'en  été,  à  cause  de  l'extrême 
rigueur  du  froid  de  ses  eaux,  et  il  nomrit  dans  son  sein  beau- 
coup de  poissons  dont  on  extrait  une  grande  quantité  de  colle 
\jÀ.  Dans  les  forêts  environnantes  on  trouve  le  beber  (sorte  de 
tigre). 

Il  existe,  dans  le  pays  de  Boulghar  jUXj,  une  ville  du  nom  de 
Taboim  y>>iï',  qui  est  forte,  située  sur  le  sommet  d'une  mon- 

'  El  non  extérieure.  Le  ms,  A  porte  A_i»jU{l  .  Les  auteurs  de  la  version  latine 
ont  suivi  cette  leçon  fautive. 

Le  ms    A  porte  Hamouni  j^^Uft,  et  la  version  latine  Babun. 

55. 


/|36  SEPTIEME   CLIMAT. 

Feuillet  228  verso,  tagne,  et  entourée  de  champs  fertiles  et  d'habitations.  Au  delà 
de  ce  pays  sont  les  monts  Cocaïa  L.b^,  au  delà  desquels  on  ne 
trouve  ni  habitations,  ni  êtres  animés,  à  cause  de  la  rigueur  du 
froid. 


iJJJ 


SEPTIEME  SECTION.  437 

SEPTIÈME  SECTION. 

Suite  et  fin  des  pays  des  Bachkii'S  et  des  Badjnaks. 


Cette  section  comprend  le  reste  du  pays  de  Basdjirt  ailo  aax.    Feuillet  228  vi-rso. 
jjj^f*^  (des  Bachkirs),  la  partie  septentrionale  du  pays  Fétide 
»Miii\  ^joji'l  JUii,  et  la  majeure  partie  du  pays  de  Badjnak  JUar. 

Le  premier  de  ces  pays  renferme  deux  villes  peu  considérables, 
Mastra  ojXmI»  et  Castra  »^Jù»JiS  où  peu  de  marchands  osent  s'aven- 
turer, attendu  que  les  indigènes  tuent  tous  les  étrangers  qui  vou- 
draient traverser  leur  pays.  Ces  deux  villes  sont  sur  les  bords    i.uili.iijg recto. 
d'une  rivière  qui  se  jette  dans  l'Atbil  J^l  j_^  (dans  le  Volga). 

Quant  au  pays  de  Badjnak,  il  n'y  existe,  du  moins  à  notre 
connaissance,  qu'une  ville  du  nom  de  Banamouni  j^lL.  Les 
peuplades  de  cette  contrée  sont  nombreuses  et  de  race  turque. 
Toujours  en  guerre  avec  les  Russes  et  avec  les  habitants,  leurs 
voisins,  du  pays  romain,  elles  habitent  des  montagnes  et  des  fo- 
rêts où  personne  ne  peut  les  atteindre.  «  Les  Badjnaks  ont  les 
«  mêmes  mœurs  et  suivent  les  mêmes  coutumes  que  les  Russes. 
«Ils  brûlent  leurs  morts;  quelques-uns  se  rasent,  d'autres  se 
"  tressent  la  barbe.  Leur  vêlement  consiste  en  manteaux  courts, 
"  et  leur  langue  diffère,  tant  de  la  langue  russe  que  de  celle  que 
.'  parlent  les  Basdjirts  ivù>^4vJ!  (ou  les  Bachkirs).  » 

La  version  lafine  iiorle  Mnsini  et  Cnsmi. 


438  SEPTIÈME  CLIMAT. 

HUITIÈME  SECTION, 

Vallée  inconnue  de  l'Asie  orientale 


Feuillet 2 29 recio.  La  présente  section  comprend  une  contrée  misérable,  où  l'on 
trouve  une  profonde  vallée  "  qui  présente  les  plus  singuliers  phé- 
«  nomènes.  ■■  El-Djihani  rapporte  en  effet  dans  son  livre  que,  lors- 
que les  voyageurs  (dont  il  a  été  précédemment  question)  furent 
sortis  du  pays  Fétide,  ils  virent  la  vallée  qui  nous  occupe,  et  en 
longèrent  les  bords  durant  une  journée  sans  pouvoir  y  descendre 
d'aucun  côté ,  à  cause  de  la  grande  profondeur  du  sol  et  de  l'as- 
périté des  abords.  Ils  jugèrent  cependant  que  ce  pays  était  ha- 
bité, parce  qu'ils  y  aperçurent  en  plusieurs  endroits  de  la  fumée 
en  plein  jour,  et  durant  la  nuit  des  feux  qui,  comme  les  étoiles, 
paraissaient  et  disparaissaient  par  intervalles.  Ce  qu'il  y  a  de 
plus  surprenant ,  c'est  qu'il  y  existe  un  fleuve  coulant  du  nord  au 
sud,  «sur  lequel  apparaissent  des  fantômes»  et  dont  les  bords 
sont  couverts  d'édifices.  Mais  il  est  impossible  de  descendre  dans 
cette  vallée  ni  d'en  sortir,  tant  les  bords  en  sont  escarpés.  Béni 
soit  celui  qui  créa  toutes  ces  choses  et  qui  maîtrise  toutes  ces 
forces  I 


NEUVTÈME  SECTION.  439 


NEUVIÈME  SECTION. 

Suite  et  fin  de  l'Asie  orientale 


Cette  section  comprend  une  partie  des  pays  intérieurs  de  Gog  Feuillet  2 29  recto. 
et  de  Magog  et  une  partie  de  la  mer  de  Poix-résine,  c'est-à-dire 
de  l'océan  Oriental,  qui  est  constamment  couvert  de  ténèbres. 
L'auteur  du  Livre  des  Merveilles  rapporte  qu'au  fond  du  Gog  et 
du  Magog  il  existe  un  fleuve  connu  sous  le  nom  d'el-Macher^y-iJLI , 
d'une  profondeur  inconnue ,  et  dans  lequel  les  habitants  du  pays 
précipitent  leurs  prisonniers,  lorsqu'ils  en  ont  fait  dans  leurs 
combats  réciproques.  Il  ajoute  qu'aussitôt  après  d'énormes  oi- 
seaux sortent  des  cavernes  situées  sur  les  bords  du  fleuve,  sai- 
sissent les  corps  de  ces  prisonniers  avant  qu'ils  aient  atteint  le 
fond,  et  les  transportent  dans  les  cavernes,  où  ils  les  dévorent.  Feuillet 229 verso 
On  dit  aussi  qu'il  y  a,  au  fond  de  ce  fleuve,  un  feu  qui  brûle 
toujours;  mais  Dieu  sait  ce  qu'il  y  a  de  vrai  dans  toutes  ces 
assertions  '  ! 

'  Voici  le  texte  de  celte  remarquable  formule  :  Â^s  I  j^,A  ïLjLx-X^  kel  aHI, 


440        SEPTIÈME  CLIMAT.   DIXIÈME   SECTION. 

DIXIÈME  SECTION. 

Océan  Ténébreux. 


Feuillet J29 verso.  Toute  cette  sectioii  est  occupée  par  l'océan  Ténébreux,  où  il 
n'existe  absolument  aucun  lieu  habité,  et  au  delà  duquel  on 
ignore  ce  qui  existe. 


Telles  sont,  en  somme,  toutes  les  choses  qui  sont  parvenues 
à  notre  connaissance  relativement  aux  diverses  régions ,  soit  habi- 
tées, soit  désertes,  de  la  terre.  Nous  terminons  donc  cette  descrip- 
tion en  invoquant  les  bénédictions  du  Maître  des  mondes,  du 
Tout-puissant,  de  l'Auteur  de  tout  bien. 


FIN     DU     TOME     SECOND     ET     DERNIER. 


TABLE  DES  MATIÈRES 


CONTENUES  DANS  CE  VOLUME. 


A  badan  ^.liLvi,  i55. 

Abali  X jl  (Rivadavia),  202. 

Abal  jLt  ((vAos»..  fort  auprès  duquel 

sont  siuic'cs  des  mines  de  mercure), 

66. 
Abar  el-Racba  iLjjjJi  iLl ,  43. 
Abar  (station  d'j.Lj!,  56. 
Abarizvj^l  (Paris),  363,  364- 
A'bbas  (rivière  d')  |i«L<lC  W/j'  V*^' 
Abdallah  ben-Edris ,  y. 
Abdallah  ben-Kbordadbèli  (auteur),  4 1 6. 
Abdallah  ben-Tabcr,  A20. 
Abderrahnian  Nassr-eddin-allali    l'Om- 

miade,  60. 
Abela  aKjI  (Âlba  deTormasi'),  226. 
Abellina  AjkJbl  (Avellino),  281. 
Abendja  Àjl ,  284- 
Aberlis  JiLfJjj] ,  290. 
Abernesia  (pays  d')  «AAajwjl ,  368. 
Aberthouri  joj_jwjl  (ville),  319. 
Abherj.^t,  i/i3,  162,1 65,  168, 
Abiah  XAot  (ville),  375. 
Abicha  A_«iAjl  (montagne),  36. 
Abi  Cliama  iC«l*i  jl ,  102  ,  io3. 
Abidali  oiXji  ou  .Mjdous^ui.Okjl 

lias,  ville),  3oi,  3o3,  309. 
Abila  Ajt,23ii. 


'79- 


(--liv- 


Abi  Nour  j^j  ^1 ,  1  i  1 
Abi  Tbour  .y;-,!  (Caltavuluro^J ,  106. 
A'bla  *Xa£  (plaine  fertile),  /Ig. 
Ablakhonia    Ajjk^yol    (  la  l'aphlago- 

nie,  province),  299. 
Ablakia  iijijiVj!  (Blaye),  227. 
Ablana  iO^oi  (Albana?),  879. 
Ablasia  *  kl  w  1^  ;  1 ,  3  1 1 . 
Ablatamouna  Kjij.tis'^]  (  Walamona  , 

ville) ,  296. 
Ablalana  AÀLyo!  (château  lorl) ,    100. 
Ablatanoii j^Uo^ibi  (rivière),  111. 
Ablalsa  x^^Jo^oi ,  3 1 8. 
Ablat.sa  iL«i*iaXjI  (fort),  100. 
Abloughis  ^j«j:»Jijl  (l'Iulopalniiii ,  ville), 

382,38/1,385,  3(jà. 
Abou-Nasser  el-Djihani  (auteur),  /116. 
Abourca  &ijwl  (Alento,  rivière),  285. 
Abourca  \ijy)]  (ville),  285. 
El-A'bra  LjjJi    (l'ancienne  Enbolum , 

ville),  3o2 ,  307. 
Abraca  *j\jt  (fort),  228,  232. 
Abracana  iUïlwl  (cap),  n8. 
Abranbata  «aajjjI.  SyS. 
."^brandjes  ^j^^jj]  (A\  ranci 


Abrantes  ou  Abrandcs  jj^iXjwjS 
des),  ii5,  120,  377,  378. 
56 


36i. 
Brin- 


442 

Abralna  «jijKj!  (montagne),  aSi. 
Abreza  »jj^!  >  43i. 
Abiiaiico^iiljwj!  (Umbrialico),  271. 

Abroula  « •Ujj'-  281. 

AbiouSjj,jjl  [Apros,  \û\e],  292. 
Abrousia  *a-«w!  (Brousse,  ville),  3ij. 
Ab.sakli\va  î.  *x  ,t  ,  2'71. 
Abselo  Jv,„«j!  {Sele,  rivière),  238. 
Kl-Abwab  v'j-îi"  (les  Porles),  défilés 

(les  montagnes  du  Caucase,  32g. 
Abvdos  oOv^l  (détroit d'),  iZr> ,  384. 
Acama  Ul»!  (ville),  281. 
.\caniicli  ^ji^Aj^s!  (ville),  90. 
Acarnous  j...,  •■■  ïl ,  38ii. 
Acartous  jj,^\jl  (ville),  383. 
Acli  ^jiT(Aach?),  237. 
Acliabra  f,  *  .'^l ,  217. 
Achbouna  «jJ.^^i  (Lisbonne),  26. 
Achek  liLût,  169. 
Acbirj..£l  (forteresse),  53. 
Achkala  aJêC^I  (cap  SLyllo  ou  Promon- 

toriam  Scylleeiim) ,  isS,  îgS 
Achkala  iJiC;!  (fort),  126. 
.Achkisia  Aju-j^Cil  [Dioscarias] ,  3i(j. 
Achloub  tjj-A-ii  Jt-A_=-  (montagne), 

216, 
Achmoura  Sj»^l  (porte  ou  passage  des 

Pyrénées),  282. 
Aclouîa  xjjljil  (rivière),  i 
Actaranda  »,XjljJcil  (fort) 


'9- 
28/i. 


Adana  Ajil,  i32  ,  1 33,  160,  3oi,  3i3, 

3i4. 
Aderbaïdjanou.Adlierbaïdjan^jl^Vojil, 

i4a,  171,  174,  330,  324. 
Aderkend  >XÂÊ3,aI  (  ou  plutôt Uzkend 

•Xi^jjjl),  20,5,  210,  21 1. 


AderlakaI 
Aderma  is^il 


.■5(jii,2o6. 

37. 
Adenio^jii  (ville),  io4,  108. 
Adernoboli  Jvojii  {Drynopohs}, 
Aderno|K)]i  J^_)_jj_,«,)  (Andria?). 


T.\BLE  DES  MATIÈRES. 

Adhéra  ôijil  (ville),  \btj. 
.Adhernou^jjit  (village),  i65. 
Adiikacli  j/.'^^.'.l  (contrée) ,  344.  345. 
Adhkachs  (jî^il  (peuplade),  8.48,351. 
Adiana  iuLii  (Diano,  ville),  283. 
Adiana  AjLàl  ( Diano ,  rivière ) ,  285. 
ElAdjassa  x-^ls-ii! ,  1 13. 
Adjerousta  xju-,fsa.\ ,  3 10. 
."^'djima  a,«v^,  i45. 
El-Adjouf  (j,jj».i)| ,  3oi. 
.\djouïn  yj_^=-l  (ville),  176,  177, 
Adjral  (j,L.s»!  (montagne) ,  g. 
.Vdra  ij^  (bourg),  45,  40. 
Ei-Adrajiilt  (rivière),  228. 
.\drama  x«jil,  i42,  i4i),  i5o. 
Adraso  (j-iil  ou  Adrasto  c-> -«.Ijil 

(j->jj!  ou  yi*,jil  (Durazzo),  102, 

2G8,  382. 
Adrianoboli  (Andrinople),  292. 
El-.\fachin  (jv.AJi)l  (Eplièse,  province). 

299- 
Afachïn  (jySij!  (Ephèse,  ville),  299, 

3o3. 
-Afardik  wlL>ijjI  (Berwick,  ville),  425. 
-Alinoun  ^jyyLjl  (Avignon),  239. 
.\flandris  jji^j^yjl  (Flandre),  363. 
.i\floumat  el-Sawàri    -.< .   ■■  H  jL^Jiil . 

118. 
Afnia  iUÀ»!  (Alvano?),  274. 
Al'rafaranda  »  Joiwiljji  (  Karayana) ,  5o. 
.\liagha  iLi\ji\  (l'raga,  ville),  16,  235. 
Afrana  Ailyi!  (ville),  317. 
.Vfrankbila    aK-aj  liLiviS    (ville),    ?>-]b . 

377,  378. 
Afrankborda   6aj_*Sjw»l    (Francfort), 

367. 
Afrantio^^iAjIjjl,  284. 
Africains,  2. 
Afridesfa  Li^<X_j^l  (  ou  Akiideska  , 

ville),  291  ■ 
.Afrique  x-jjujj] ,  72  ,  73. 


291. 
iiG 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


f-lli5 


Afrique  moyemie  li.u(»JI  <_>wxJ1.66. 
Afrizizak  lilKovj-»'  (Ncrôlze),  378. 
Agathopolis   j_Ju»jlcI    (  Aklileboli  ) , 

385,  394. 
Agen  /yi=»I  (ville),  237,  24 1- 
Agersa  jL^yss-]  (Aversa),  260. 
Agliaibilia    &_Jbys!    (Gravina),   26g, 

278. 
AgliarielOj.JaJ»*i  (Bai-letla,  ville),  279. 
Aghathoboli  jL_jyjUI,  397. 
Aghinis   (J^JLaéI    (  Hagios   loannès?), 

296. 
Agliinlz  4i«JLicl  (Aix  en  Savoie?) ,  239, 

2àà,  245. 
Agliirmani  (g^ys\  ou  Aghirmini  (Ac- 

kerman),  382 ,  386. 
Aghisla  LA«»yk*t,  362. 
Aghourl  .-.j^^l  (GroUola),  282. 
Aghi-adli  ii_^i)|  (Aorala),  3o5,  3o6. 
Aghrauziuos  ^jM^ijjjyÂ\ ,  387. 
Aghrimes  ^j^j.c!  (Lynn-Regis,  ville), 

374,425. 
Aglirios  ^jjjii ,  382. 
Agilo_jXç=-i  ou  Asilo_ji>^l  (lour),  a64. 
Aglioura  <sjyl^s\  (Rocca  Gloriosa?), 

285. 
Agra  Sj^\  (ville),  375,  376,  377. 
Agrakla  AjaiiJii  (ville),  371. 
Agridisca  UUiiXjj-*'  (Gradislie) ,  379. 
Ahar  ou  Aher  wA| ,  320  ,  324  ,  325. 
Aher  (montagnes  d')  y6i ,  33o. 
El-AhsaU.:^ii|  (rivière),  307. 
Aliwazjiyûi  ,  iGi. 
Aïdouli  (jj<Xj'  (Aidone),  io3,  io4. 
A'în  el-Djebal  JLvil  (^s.<  i54. 
A'ïn  el-llamm^_^.  Jl   y%_*,  169,179. 
A'ïn  el-IIuboub  cjjj.il  (j-c,  96. 
A'în  Kasis  y».*«!j  (^y^,  178. 
A'ïn  Zarba  iojj  (jvc  {Anazarba) ,  12g, 

i33,  i4o. 
Akarlamou^yL..^,!  ^^iîj  (rivière),  102. 


Akha'  )t^l  ,182. 
Aklicbikalli  e._Jl, 


Akaroulindja  A^U«j.^i ,  873  ,  074. 
Akarsif  ,_ji.*,^!  (ville),  10. 
Akeronla  av.j^^I  .  73. 

ij^l  ou  Akli.sikalli 
,  2o5,  20g,  2  ui,  2  12, 

2  i4. 
Akliiolou_,Jui.l  (Abioli),  385,  382, 

394. 
Aklilioun  yyjli».i  {Agrumes),  293. 
Akhiioun  (rivière) ,  294. 
Akhrisoboli     1  ,, ,„.,,J^  I    (  Christopnlis  )  , 

288,  289,  290,  295,  297,  384. 
Akhrislobolis  (j^wAjjaaw^ i ,  2g7. 
.Vklarmonle   t>.À.«Ji^!    (Cbiaramonle  ), 

282. 
Aklesdjik  »iL^>0^!,  206. 
Akli  J^i   (ou  Akla,  ville),  382,  388, 

389,  397. 
Akliba  iLjuJïl ,  394,435. 
Akloun  Mj-)^'  (j*^>^»-  (fort) ,  272  ,  274. 

282. 
Akoulia  iuL,ï!  (Vukovar?),  378. 
AkouianI    ovJ,»j!  J^-ss»    (monlagne)  , 

3i8. 
Akra  ow.^3!  (Agri?  rivière),  118. 
Akranos  (j<g»_i  Jji ,  382. 
Akrat  iiaiw^)!  (Cariali?),  271. 
Aki-i  j^^^^i  (. A gri,  rivière),  272,  282, 

283. 
yVkridisca  LjùwiXjjjl  (Gradisca?),  375. 
Akridi.sca  Lji^iXowil  (Gradislie),  382, 

383,384,  385. 
Akriza  ki.^^l  (Gorilz),  2  46. 
Akrizaw  .Iv-jw^j!  (Gralz?),  3G9. 


Aksilbua 


'  }'J~ 


ii3. 


Aksounboli     1  ?  '-j  —  '^^ I  ■  382. 
A'Iab  cJlc  (ville),  i43. 
Alabcrdja  L-s-jji'l,  93. 
Alaïdjan  yUsri/|  (ville),  32  0,32  1,02  2, 
329. 

,56. 


444 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


El-A'lamîii  yv4oJ|,  3o5,  3o6. 
Mains  (pays  des)  yiO),  899. 
Alana  «ji/I  (Alaro,  rivière),  117. 
Alasnam  ^^U-aiil  (mont),  75,  96. 
Alasnam  ^^U»iJI,  111. 
A'IatlaiVc  (Galali),  109. 
Alawasi  (^ji)|  (district),  299. 
Alba  ii^\  (golfe),  25g. 
Mbalia  i^UI  (ile),  68. 
Albarnia  Xj^j^UJi  (Auvergne),  368. 
Albengala  «Vjuxll  (Albenga) ,  2^9. 
.\lb  Djowan  ^J\y>.  <_Jt ,  279. 
Alberal  J|_^I  (montagnes),  276. 
AlbilallaiUîJiUjI  (\illada  deMontesa. 

province),  ij. 
Alboucbarat  uljL_i_çJI  (.Aipujanas, 

province  d'Espagne),  it>. 
-Vlcama  x.jLAc  jjai  (fort),  195,  197. 
A'Jcamt  iijUU,  95. 
A'Icanara  à.LiJiXc  ni. 


Alcant  tj^jûj!  (ville),  ij,  39. 
Alcanlara  ijhXiô\  (ruines),  3. 
-Alcantara  «,JaijUl  (ville),  33. 
Alcarad  j>JU! ,  42. 
.\lcassarjjaxll  (ville),  23,  26. 
-Alcata  *iUJI  (Alicata),  1 12. 
A'ichana  «.jUiAc  (ville),  i3. 
Aldjoudi  ^  Nj  i! ,  appelé  aussi  leiuanin, 

montagne  sur  Liquelle  s'arrêta  l'arche 

de  Noc,  i54. 
-\ieska  Ji^] ,  397. 
Aieskoun  y^XiJI  (ville),  179,  180. 
-Aleskoun  y,  t"m.ll  f  .\beskoun  ?) ,  333. 

334,333,  337. 
."Alexandre  le  Grand,  35o. 
Alexandrie   (phare  d),   où  la  femme 

d'Alexandre  exerçait  ses  talents,  2  5. 
Alexandrie  *_>,  JvUSCw! ,  25o. 
Mfagliar  jjiill  (province),  i5. 
,\lfar  ,L«JI  ou  Algbar  ffort),  23 1. 
Alfaro  j|,UJl ,  2  3o. 


Algezira  »w)jji ,110. 
.Algéziras  Jijjh  «wj-s»  ,  ou  l'Ile  \  erte, 
(ville;  en  espagnol  :  isla  de  his  Palo- 
mas,  ile  des  Colombes),  4,  18.  19. 
.Algéiiras  (liabitanis  d)  ijwjyi' •  3. 
AlgharOjyLjiJi,  233. 
Alliama  x  ,  J)    ^7. 
Alicante,  4i. 

-\lichaiia  iOLi^xIi  ou  Alisana  ji^'u«yJ! 
(Lucena,  ville),  autrement  dite  El- 
bira  o,JSs!I  (IHora),  \U,  hU- 
.\llania  iUjyJi  (ville),  4oo. 
Allemagne  a_ajI^I  ,  357,  373. 
.\llemagne  supérieure  (jjl^l    ^,1  iVci, 

245. 
El-A'lloïc  j^JLtJI ,  3o8. 
Almakhada  ius^^l  (ville),  3o,33. 
Almantia  XjÇCÀii  (Amantea,  ville),  269. 
.Almassa  «aoII  (Mozza,  ville),  69,  116. 
Almassisa  iùâjuaXI    (l'ancienne   Mop- 

suestia]  ,129, 
.\lméria  iù»il  (ville),  12,  i3,  i4,  4o . 

43,45,48,  52,64,66. 
Almod  0^1  (Mojo?),  110. 
Mmodou  j Ov^l  (Mojo,  fort),  108. 
-■Umodovar,,  Jsi!  /wiasfc.  (fort),  42  ,  57. 
.Alphonse  liLUI  /»<jj,>ii)l ,  roi  des  chré- 
tiens, d'origine  castillane,  33. 
.Alsanam  ^»LjuaJI  (bourg) ,  94. 
-\ltaiuora  e,»_jjl  (montagnes),  287. 
.\ly  jT(rHalys,  fleuve),  398. 
.\lzerada  iiljvll,  42. 
.Vmaléciles ,  3i. 

.\malia  iùJUl  (Amelia,  ville),  252. 
Amasia  Aji.»,UI  (ville),  3ii,3i2.3i3. 
Amastra  «jii^Ui,  394. 
.Vmid  kV_ol  ,  3i5. 

.\mid  J^^l  ou  «Jv^l  (l'ancienne  Ami- 
tia,   aujourd'hui    l)iar-I5ekir).   i42  , 
i5i,  i54,  i55,  327. 
\midia  Lj^.<l  (Midia  ,  ville;,  3g4. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


I\li5 


Amlali  A^l ,  208. 

Amloubalou  J^J*,»!  (village),  181 

Amol  J_*l ,  169,  177,  178,  179,  1 83, 

)86.  188,  192. 
Amoucli  (ji^!  ij""^  (  Mouch  ,  fori ) , 

3i3,  3i5,  317. 
A'mouria  *j  ivî  [Amorium ,  ville) ,  29g, 

3o  1 ,  Soi ,  3o5 ,  3o6 ,  307, 309 , 3 1  o, 

3i2 ,  317. 
Amraïnes  des  Madjous  (j,»»jsil  (j,^|_^l 

(îles),  433. 
Aratalïn  ^jjjlla^i ,  309. 
Amielin  yOJa,^!  ou  J, L?l «  Maleli 

(mont  Lalmiis),  3o3,  ioà- 
A'niwa  LS,  309. 

A'na  iCjlc  (Analho,  ville),   i38,  iti2. 
Anaboli  Jobl    (Napoli  de  Ronianie), 

125,  295. 
Anaclil  c*-»ib!  (fort),  22g. 
Anastasia  ^  ■  .,.11^ ■■■-.t .  io5. 
A'nat  caUi  (ville),  làà- 
Anbala  aKajI   (ville) ,  ioà. 
Anbala  «XajI  (rivière),  io5. 
Anbai-jUi^I  (ville),  i38,  1Z12,  làà- 
El-Anbassi  ^^«sljji)|  ,  1 13. 
Anbouria  AjjkAj!  (Novarie?),  243. 
Anbouris  ^,^\  (  Ampurias ,  ville) ,  68. 
Ancliouii    fjyiij\    (  Auxonne  ?  ville  )  , 

358. 
Ancolazmia  *_*_«j5\-ji_ii .  Angolazma 

MfXkj\  ou  Ankelamia  iL«)5*jij|  (An- 

goulème),  227,  237,  238,  353. 
Ancône  XjjXii ,  a46,  255,  262,263, 

266,  281. 
Andalous  (pays  des)  ,j^j^_jt  a5Vj, 

connu  par  les  chrétiens  sous  les  noms 

d'Espagne  ou  de  presqu'île  d'Anda- 

lous,  I. 
Andalousie,  2  ,  3,  3i. 
Anderab  <_>i  ,,Xj| ,  170. 
Anderamcch  (j;;;_*I,o^j| ,  210. 


Andiscra  Sj^ï«jJ^ji  (île) ,  396. 

Andja  ijf]  (port),  256. 

Andja  ^!  ,  280. 

Andjirs  ^j^\  (Angers),  238. 

Andoudjar  ,    -.j.v.l   (Anduxar,  lurl), 

42.    '     "     ' 
Andra  »,Jol  (Andretta),  270. 
Andra  «..Xj!  (Andria,  ville),  264,  279. 
Andrinople  ^JLo»_i)il ,  286,  287,  293, 

295,  383. 
Andros  ojjol  (île).  128. 
Andusiana  iiiL^wJOl  (place forte), So- 
Anecbt  c:v.^jl,  21 4. 
Anezca  ii_s)jl  ij'^-^  (fort),  281. 
Angers  ^.yjySîl  ou  ^JiyJ^\ ,  237,  353  , 

357,361. 
Angliazœa  A_«v.>o!  ou  Ankazma,   277. 

278. 
Anglais  yy-«JiSCji/i ,  35b. 
Angleterre   SjisSjU  356,  357,  364, 

374. 
Angleterre  sJaXîijJ,  42  3. 
.AnliCj^l  (ville),  43i,  432,  433. 
.\nia  xjùl  (ville),  394. 
Anichoun  ^.^Jiijij]    (Auxonne?/,  35y, 

36o. 
Aniksoboli  J^y^j] ,  397. 
.Anjou  j_:^i,  357,  368. 
Ankana  iUSTjill ,  112,  1 1 3. 
Aukilaia  «j^Aj^l  (pays  d'Aquilce) ,  246. 
Ankira   sJijl    ou   Ankori    ^5 Joi    (  An- 
gora) ,  3o  1 ,  3o5 ,  3og ,  3 1 1 . 
Anklaïa  iijyjij!  (ville),  389. 
.\nklouna  AjJUiit  (fort),  276. 
Ankouza  lijXi!  (île),  68. 
Antakié  iU^jUajl  (Anliocbe),  66,  121). 

i3i,  i32,  i33,  i35,3ii,3i3. 
Antalia  A.jJUajl   (Salalie).  3o8,  3io 

3l2. 

Antalia  la  Neuve  »0'.j«xJl  AjJUajl  (ti^i- 
talie),  129,  i34,  i4o. 


Mi6 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Anialia  l'Incendiée  ii_S^!   a  »  Uh;l . 

12g,  i3ii. 
Antar  Nastiri    ^j;j_Ai„^  jJOl    (  Mlsler- 

bianco?),  lob. 
Anlarsous  ^ij  nj^bj!    129,  i.So. 
Antekira  Swviii)  (Antequera),  53. 
Antibara  «^.jJiil ,  Anlibaro  ,,L<OjÎ  .  ou 

Antiberia  *_>^_*xil   (Antivari),  261, 

268,  287. 


Aniichoun 


u>-»*j 


I  (.Auxoiine),  viàh. 


Antioche  ïi  ^iMiil    200. 

Anzelan  /jiKjl  (porl).  8,  9. 

Anzigharco  _^U^! .  279. 

Aous  jj^jl  (ville),  216. 

Aquilée  «j'^feCji  ,266,  288. 

Aquilce  (pavs  d')  ïj^X^rsl .  23f|.  368, 

372. 


.Arabes du  Douab  <_>l,jOI 


/^^ 


.!  ,Zi02. 


Arabes  (cap  des)  tjwxJl  tjjis.  22. 
A'rac  jj_c  (ville),  2o3,  2o5. 
Aradwaii  (j'ji'j'  •  '82,  i84.  186. 
Arba  «_jj!  (Arbe,  île),  269. 
A'rban  ylyX  (ville),  i42,  i5o. 
El-Arbat  Jolyill  (rivière),  i3i. 
Arbal  Ablana  iijîVjl  \jj\  (fort),  \ià- 
Arbelan  ^.5X_j,!,  275. 
Arbre  (port  del)  Sy^~^\  (»^wo,  112. 
Arcadiopolis  Jo»jJvSjI.  298. 
Archcoul  Jj^jUy!  iyjys^   (île  appelée 

aussi  Ardjelouii  ij»X»-jl  .aujourdlu'i 

Rachgoun  y^jjàxilj  ) ,  1 1 . 
Archidouua  *j»0^*i)!  (ville),  i4,  53. 
Ardebil  JujSj!  (ville'i,  1G9,  170,  171, 

320,  323,  324,  32(). 
.Ardekliacheniïn  ^r  (•'■■  ■^  ^j^ .  1 8(). 
.Vrdelankatb  «i>X»i)i,i ,  2  i3. 
Ardis  |j„kjijl  {Artu(ii-certtt  .  ville) ,  3i  5, 

328. 
Ardjelat  «i>5X,»jl  (colonnes-slplions  ou 

soa-teruzi) ,  2  5. 
Ardjent  o«.i.=-)l  (Acerra?),  281. 


Ardjis  (j,»Ai>.,l  (Ardjich)  ,  320.  325, 

327,  329. 
.Vrdjouna  Hj^is-j]  (.■\rgana),  3i5. 
.\rdoulaiikatli  liAjCiil.ijI    (ville).  211 
.Ai-ctba  iùjjt  (ville),  19. 
Arelsin  0v,^«»jjt  (Arezzo),  255. 
.Argentaro  jUjkE»jl  ia'^^    (fort  .  25o. 
Argenio  i_*j^»,! ,  260. 
.\rgbira  «wjiijl  (.\lcira),  i5. 
Argho  »j.,!  (Argos),  i25. 
Arkelan  y^i .  277. 
.\rinia  *jyb)t  (Parkanv),  377. 
.Arinminis    ,,.  ^\c-  ■■!  (Riiuinij.  'jà' 
Arkadie  iL_>«>Oijl  ou  Arcadie  (ville), 

12Z1. 
Arkadioboli  jLo^il^!  ou  Arkadoboli 

(Jo.sl^i  Arcadiopolis),  292.   295, 

38i. 


Arkocli 


(j-'aj. 


.\rcos  de  la 


Fronicra),  i3. 
.Arkoudha  »i«S^l  l'I'^)-  T^- 
Arlach  fjiilj\ .  Arias  ^j„ j\  ou  .'^vlacli 

^i)j!  (fort),  lU,  ilio. 
Arlech  (col  d")  ^Jijj]  «AJic  ou  .Vwlecli 

(jiJjt ,  64. 
Arles  ^jjj\ .  248. 
Arlilh  iajJji  (Ariza,  province).  16. 
.\rmeda  8J^_«)I,  23o. 
.Armen  (j-yî.  897. 
Arménie  A_<JL«,i,  i42  ,  i43,  32 o.  32(). 

33i. 
.Arménie  extérieure,  320. 
.Arménie  intérieure,  325. 
Arménie  (petite)  ^^jjuaJ!  iUiutj^ .  329. 
Arélluise  (fontaine  d),  85. 
Arment  <_iuL«jl .  271. 
Arminia  iOvÀx^jl .  327,  328. 


Arminiac 


^ 


,jl   (A 


rmcmuron  , 


pro- 


vince), 3oi,  3o5. 
.\rminiali  xjSmj\  ,  320. 
.■Vrmirioun  mjJ;-*;'  (ville),  292. 


TABLE  DES  MATIERES. 


kk-, 


Aniiirouii  (j!vA-«jl  [Armyros,  ville), 
291,  29(3. 

Armocasiro j|wX_*»._iV-«jl  (ville),  385, 
386,394. 

Arnana  iijb^i  (Ariano),  nSù. 

Arnos  (jajii  (Arbe?  ville),  267. 

El-Arou  ,,iJ!   (rivière),  101. 

Arsah  «Le,!  (ville),  txio.  4ii,  /il 5. 

Arsanikalh  cuXiÀ**)!  (ville),  2o3. 

Ar.sia  *-v*»jI  (Eizeroum) ,  3oi. 

Arsiankath  liv-jjliçwj i ,  '-'.oG. 

Arlaliira  Syoijjl  (el  rio  de  Camarinas) , 
23o. 

Arihan  ijlijt  (ville),  401. 

Arlliania  iLvilijl  (iribu),  4oi. 

Artidjan  yl^S,!  (ville),  197,  199. 

Artouna  iijJs.i ,  278. 

Arzen  ,.■..]  (canton),  i5i. 

Arzinkian  ylsO»!  (Erzingliian ,  ville), 
3ii. 

El-Asawara  «jjUuiii  (buurg),  iG5. 

Asbandjan  [.t^u,^!  (ville),  199. 

Ascala  «XjLoi  (wi,i=».  ( Ascoli ,  fort) , éga- 
lement connu  sous  les  noms  d'A'z- 
cala,  A'zcola  et  A'scola,  2G2  ,  280. 

Ascanouj.iJUu! ,  276. 

Ascaran  y!^Jù«l ,  182,  i83. 

Ascaras  ^jJjA^]  ,  182,  1 85,  186. 

Ascaroun  yj  Jl»»|  (montagne),  346. 

Asconia  AjoJi<«l  (contrée),  4o6. 

Asconia  des  Turcs  (contrée),  4o8. 

Asfaroun  y^yuai  (montagne),  339, 
34i. 

Aslinan  jjUajUuI  ,  211,  21 3. 

Asia   ,\A*u\  (lesi,  ville) ,  255. 

Askala  iUfli!   (ville),  399. 

Askalfa  UJsLw!  ou  Aksiloufa  ljju««»^l 
(cap),  128. 

Askandja  \:sSm\  ■  Voyez  Eskindja. 

Askifcan  yliiuJ[lui! ,  200. 

Askisia  iUAXil  (ville),  399. 


El-Asir^,j^,»„i)i,  16G. 
El--'\sl  Jkj,»jtJ!  (ou  rivière  du  Miel),  luo. 
Aslan  (j>\_«,l  (Acerenzal*) ,  279. 
Aslan  (.y^wi  (fort),  11. 
A'slouka  À^5jjl«»,£  (village)  ,19. 
Asnas  (j«,U^i  (bourg),  i88. 
El-A'ssi  ^^UJi   (l'Oronte,  riv.),  i3i. 
A'ssim  ^_.,_oLe  (mont) ,  5o. 
Asroud  i«w4ul  (rivière),  200. 
Asladjanko  jJoLsL^l ,  24o,  248. 
Astalaria  Lj^oCwl  (<-ap),  124. 
Asterabad    iLlj.AA«t,    162,   i63,   i65, 

169,  177,  178,  179. 
Asterabadan  yiiLLXwl,  179. 
Asiidjan  |.l^vJi<u| ,  199,  202. 
Astifas  |_j.»\jUL»«i ,   Astibas  ^j„L_çji_a^I 

ou  Astibos  |»»_AAJU«.!  (Thèbcs),  i2.t, 

287. 
Astinoboli  jLj^i^yLui! ,  394. 
Astorba  *jjJt»,l  (Astorga?),  233. 
Astouna  ioJa^t  (Nettuno?),  266. 
/Vstour  ,j_ia^|  (ville),  222,  223. 
Astoura  i)»_la.wl  (rivière),  1 19. 
Astourkalh  (i«S^ji;^î  ,212. 
Astroboli  Jojj^^Lu,!  (j*a».  (fort),  129, 


A'tbabi  ^\jis  (sorte  d'étolfc  fabriquée  à 

Alméria) ,  44. 
Atliana  iij>3\  (rivière),  65. 
Alliil  J^l_^  (Volga,  fleuve).   332, 

333,33G,4oo,4o8. 
Athil  J3\  (ville),  535,  337,  4o3,  4o8. 
Athioa  aJUSI  (Athènes),  294,  295. 
Atraba  a.jjj1  ou  Atrabia  iL^-j^t  ('l'ra- 

pea,  ville),  69,  116,259. 
Atrabezouni  j^^l^i    (Trébizonde) . 

393. 
Atrabis  (j,>_)^| ,  259. 
Atraca  àLïLijI  (Trevico),  270. 
Airacana  blsLi,!  (ville),  2  i4,  ■•!  1  5. 
Atralsa  iLwJKjl  ,291,  383. 


448 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Alr'ainito   •JOojj!    [Adramiltium,  ville), 

3o3. 
Atrana  «jtJs!  ou  iijtjjl  (Tiani,  ville), 

261 ,  278,  27g. 
Afrana  la   Maritime  AjLji   (Oiioiia  a 

mare),  27G,  277. 
Atrawa  ]jj2]  ou  Atrowa  (ville),  382,383, 

38^. 
Airigarco  »^lxjjji    ( Tricaiico ,  ville) , 

282. 
Atrila  «^^t  (Adria?),  2^7. 
Atniighos  jj„jij^!  (Courlrai),  366. 
Alroubi  j3jjl  ou  Airouni,  291. 
Aliouna  «jjJsI  (ville) ,  277. 
Aubi  ^j]  (fort),  95. 
Auch  (jitouyiji,    227,   236,    237, 

îSg,  2^1 . 


Augsbourg  ii)»yy' ,  246, 367,369,370. 


Aveil  ijl ,  167. 

Aveliino  »jUAji  .  260. 

Avloiia  AjJbl  (ville),  291. 

Awal  Jljl  (ville),  211. 

Awizyjjl  (la  Lys,  fleuve),  365. 

Awsia  Ax*«jl  ,  397. 

Azali  sjl  ou  Azila  ikojl  (ancienne  As- 

sos),  3o2,  3o3. 
Azam  ^^jt  (village),  179. 
Azdekhamsin  (^j\_,«^^ijl,  192. 
Azcla  aKI  (ile) ,  396. 
Azila  5>oj| ,  appelée  aussi  Assila  ^Lkxsi 

(ville),  7. 
Azilakh  Ajil,  21 3. 


B 


Ba'am  ^^U>  (village),  32. 

Kl-Bal)  oUit  (ville),  329. 

l^ab  el-Abwab   4jl^_}i)l  oL   (la  Porte 

des   Portes,    Derbend),    180,    32 1, 

322,  329,  33o,  335,  337,  io3. 
Babakelam  |.y.ïLL  (ville),  7. 
Babia  *ajL  (Pavie).  24o. 
Babil  J^[,  ^.\  (province),   160. 
Babil  JioL  (vill.-ige  qui  remplace  la  pins 

antique  ville  de  l'Iràc) ,  160. 
Bàbir  wjul»,   Bàlirj_*ilj   ou  Baïr     ,^,1 

j_*_j  (Bavière),  2/16,  370. 
B.ibotera  ^ly,Vjj ,  279. 
Kl-B.ibsa  *  ,v ,1  ■  Il  (Levanzo,  ile),  72. 
Ri-Bac  ijLJI  (diàteau  construit  sur  le 

mont  Mardin   par  Hamdan,  fils  de 

Hassan),  i5i. 
Bacbenii  ^^vio  (canal),  178. 


Bacli 


ib   J-jiojJ 


Pachino  ou 


Passaro.  cap),  112. 
Baclan  y^Jb  ( Boukeilarion ,  prov.) ,  3o i . 


Bâcles  jjff  Vi'i.  (fort)  ,  80 
Baclis  u„W'-  (Palti),   iiA. 
Badajoz  yf,. ■, Ut .■  (ville),  3o. 
Badakhkath  ii«Xs».<Xi,  208,  212. 
Badeglia  iis-:>[>  (ville),  34o. 
Bades  (j«iL  (ville),  4,  9. 
Badhelou,  309. 
Badhousian  y\ju»»^i>l>,  179. 
Badi^iL  (le  Pu,  fleuve),  253. 


Badis 


(J~-^' 


>l,,66. 


Badis  M«ilj  (fds  de  Habous  le  Siinlia- 
dji,  qui  acheva  les  constructions  d'El- 

vira  commencées  par  son  père),  62. 

El-Badja  iCsxJ!  (cap),  118. 

Badjasis  ijK^',yr-y^:  (Bayazid),  329. 

Badjerwan  yij^.=-L  (ville),  129.  i36, 
i42 ,  i5i,  i53. 

Badjesa  aj«.^L>  ,  1 46. 

Badjilera  »>is-L  (fort),  273.  274. 

Badjnaks  iSUa?  (Palzinègues,  peuples), 
4o2  ,  4o3,  407,  437. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


'149 


Badia  »jiL  (Adiia?),  254. 
Badiaoua  l_j_)iL  (rivière),  258. 
Badula  iijj»>^  (Padula),  2  85. 
Badzrouia  iùjjislj  (ville),  iSy. 
Baga  A^L  (Pago,  île),  2G9. 
Bagdad  il j,oLj,  187,  i38,  i/i3,  làà, 
iA5,  làG.  i56, 167,  i58,  169,  160, 
168. 
Bagha  j^\j  (ville),  53. 
Baglianoun  (jvAaJI  UJ^  (lUnivedcla 

Chine) ,  187. 
Baghankath  c*Xà*j,  207. 
Bagharghars  HjjjijÀ}  (peuplade),  21  4, 

221,  35o. 
Baglierbaîa  LLjii»  (canton),  i5i. 
Baghina  Uaxj,  1^9. 
Baghnacli  ^^jmu,  186. 
Baghouda  i^yu  (île),  258- 
Baghras  ^j^l^jij  jj*arw  (forl),  i4o, 
Bahira  »jm>-[>  (Beyra),  226. 
Baghss  yait) ,  376. 
El-Bahasi  ^^^^^it ,  307. 
El-Bahniïn  y\.<yjJi  (ville),  32. 
Bahsana  ^^L*ii_(o ,  3i3. 
Baïan   yUj   (ville)  ,162, 
Bakalh  «ivCj  (ville),  207. 
Baklienis,  320. 
Baklmian  (jL#r  ,  4 1  o. 
Bakiiouan  (,I^_^L,  2i5 
Bakhsan  yl...  j.  I.    2oZi,  2o5 
Baknoun  y_jjijb  (ville),  34G 
Balam  _^y.j  (Beliovar,  ville),  378. 
Ba'lan  y^jt)  o^  (cap),  10. 
Balana  xiill  (forl),  27G. 
Balaian  yliilL  (ville),  207. 
Balandjar  jU^Uj  ,829. 
Balascoura  ij^ûJl,  27/i. 
El-Balala  iaiûji  ^^«Ij    (cap  ilu  Vieux- 
Palais),  II 1. 
Balawat  iiiI_jAj  (monlagaes),  37G. 
Balbasen  /j_»L)JL>  ,277. 
II. 


Balcas  /j«JiXj  (forl),  280. 
Balcouri  ^5,jjiHj  ,  282. 
Balcourin  jjjJiXj ,  72. 
Balecli  (jiJl),  i36. 
BalendjourjiysOlj  (ville),  /I02. 
Balensia  iu,,<jjlj  ( Valence ,   ville),   i3, 

i5,  3C,  239. 
Balensol  Jj.„»i)b  (Palazzuolo),  io3. 
Balentekis  (j,,_oUiJL  (Mancusi),  28^. 
Baies  jj^L  jljjJa^  (grand  élang),  89. 
Baies  j^L  (Vêlez  Blanco,  fort) ,  lù. 
Baigliirj,A*Jlj  ou  BalkirjjoiJL)  (ville), 

2  37,2  38,352,35.3. 
Balicli  jjiJj  (vLUeel  château)  ,  A7. 
Bîdinas  LfuUjJb  ou  Banias  (ville,  Apol- 

lonie  de  Syrie),  i3o. 
Balkh  (rivière  de)  A_,,  336. 
Balnia  iiiL  (Palma),  277,  281. 
Balmela  «Xii».  277- 
Balou  jJL  (Palou  ville,),  3i3. 
Balouniïn  ^j^^yki  (forl),  309. 
Bamkakhes  (j,,,j».  (jCot  ,211. 
Banamouni  Jj^bL  (viUe),  437. 
Banbonni  jkAÂj  (Zambrone) ,  269. 
Bandhos  la  Maritime  /•«  jvjl»  (Panadosl, 

292. 
Bandjkalh  o>_5[^io ,  202. 
Banliakalli  e*Xsvo  (ville),  201. 
Bania  iUjL  (ville),  878. 
Banikath  «iJ^L,  209. 
Banosa  ii_w^L  (Pianosa,  île),  G8,  70. 
Banssîn  (j_iaju  (Pancsova),  878. 
Bantobera  »j_i  <i^  (Vanlodena,  ville), 

70. 
Banwa  ^y^  (ville),  882,  38/i. 
Barama  UjL  (montagne),  1^7. 
Barania  U,l  (ville),  i42. 
Barca  ajw  (Parco),  110. 
Barca'ïd  .X.xxijj  (ville),  1^2,  1A9. 
Barcelone  iijjJli^.   iG,  85,  GG .  68, 
235. 

57 


450 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Baicliic 


l>+->^ 


(  Taichiz 


'>A->i  ■• 


,lS/4. 


Bardaques  (jli»^  (sorte  de  pol  à  l'eau 
que  l'on  fabrique  sur  les  bords  du 
lac  de  Lenoudan ,  el  dont  il  se  l'ail 
des  envois  considérables  dans  l'iràc. 
la  Syrie  et  l'Egypte) ,  328. 

El-Bared  a,UJi  (rivière),  lOf). 

Barema  x«il»,  i65. 

Barema  UjL  (montagnes),  i54. 

Barenbaia  A>wjjwj  (ile) ,  126. 


Barenio 


y^J^' 


Barghik  |i_»iwj  (Ipswich  ?),  Syi,  iib. 


Barghouth 


^^^ 


(fort),  3o5. 


Barghouth  i±j»ijj  (fontaines),  Soy. 
Bari  ^X,  (ville),  263,  278,  279. 
Banda  i^jL  (canton),  i5i- 
Bark  Sjj  (fleuve),  338. 
Barka  a_SjIj,  199. 

Barkath  linS^L  (bourg) ,  201,  2o4, 211. 
Barkouri  ^gJ^yJ  (ville),  325,326. 327. 
Barkouîi  (<j«Sjj .  320. 
Bai-let  iij_^  (Barletla,  ville),  a6i,  264. 
Barmani  jUw  (ville),  358. 
Barmes  |j„_^l)  (canal),  198. 
Barmonsa  ^  w  ■  »  ^m } .  397. 
Barmounia  iLowow  (viUe),  390. 
Barnas  (jhJjj  (Varna),  396. 
Barousa  iL«»,.wj-  212. 
Barsen  lyMifj  (canal),  198. 
Barsin  (j_«,,j  ou  Barchin  ,  182. 
Bartas  u^Uao  (peuples),  àoà- 
Bartas  luMoyj  (contrée) ,  iio3. 
Bartenic    mjjisyj  (Partaniia  ou  Parle- 

nico),  89,  94.  95,  110. 
Barthano  ^jiyj  (le  Parllicnios ,  rivière), 

392. 
Barlbas  ^\isy  (ville),  336,  337,  4o/i. 
Barlbouna  j»jvj  'ville),  392. 
Basa  rinferieure  jijiA.«JI  L^uo.  210. 
Basa  la  Supérieure  UA*JI  L»o.  210. 
Basai  ia*«o  (ville,  I5az.a),  5o. 


Basca  AjLuif  (ville),  388. 
Basea  ajl.»,L.  397. 

Bascoura  oj^x,^  ou  Balascoura.  276. 
Basdjirt  extérieur  iia-.UJl  tj^^^-o  (con- 
trée), Zio6 ,  4o8. 
Basdjirt  intérieur  xV  .:^l.v   tl  ,_,j__:a-o 

(conirée),  4o6,  4o8. 
Basdjiris  cjw;:a^  Basdjirds  ou  Bacfakirs 

•>]  ■f~  •  (  pays  des),  336,  3/io,  399, 

4o3,  4o6,  417,  437. 
Baslla«X„ilj  (wui=».  (San-Biagio.  forl», 

274. 
Basili  (Jws~L  ÀSj  (champs),  107,  108. 
Basilico  jXslUil» ,  382  ,  394. 
Baskalli  '■•■•f,,,. .    21 3. 
Ba'il.ir        .  C,r\.    (jjJa    (Biarilz,  cap), 

23i. 
BassaUj_»,Li  (Passau?  ville j, 073.  'i-jb. 

377. 


Bassora 


i55,  i56,  i6i. 


Bassou  i>_«ol,  (château),  80. 


Bassra  x  •^.  (montagnes),  7. 
Bassra  »w*aj  ou  Bassra  du  Gbarb 


ijj^ 


<_j^i  i  (ville),  7 
Baslam  «L^^^o  (ville),  169.  176,  1-9, 

181. 
Bastam  -\hr-  •  (canton),  207. 
Bastres  (j,y_>;,«j,  382. 
El-BalAih  j^'JaJl  (marais),  i38. 
Balalari  j^.iVJaj  (fort),  93. 
Batalios  |j«kAJittî  (Badajoz,  ville),  la, 

2  1,  22,  23,  29,  65. 
Balalous  ^«jJJoL  [Analoti/ious?],  3oo. 
Balara  sJaL»  [Palara,  ville),  139,  i34 
Balerandent  t<>J4>vjI   »»jL.  274. 
Baler  Boli  Jj^yiL  ,271. 
Baterm:i  *  j., U.  (village  et  port),  257. 
Balerna  \,.U,  (lieu   où  se  trouve   une 

mine  de  mercure) ,  46. 
Baterno  ^  JsL,   (Palerno),   lo.^,   io4. 

io5. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


'i5l 


Ballioura  »)».j'l>  { Alliyra) ,  298. 
Ballan  y^Maj,  281. 
Batra  iyii,  (Palara),  3o3. 
Balra  Bwil  (l'alias?),  i-xli. 
Balransia  iCA*«jvAj  (bourg),  006. 
Balri  ^, U.  (ville),  i42. 
Batricona  iijyj Jaj  (rivière),  117. 
Balssau  »AaAj  (Passau,  ville),  870. 
Bavière j.AiL ,  357,  366,  368. 
Bawales  [ujljjjt  iMy  (cap  Passaro) , 

85. 
El-Bawaless  ^i_jjJI  ,_q^j^  (port),  112. 
Baveux  (jii.lv  (ville),  36o,  36 1. 
Bayonne  io«ju  <  226,  227,  23i,  2  3/i, 

236. 
Bazela  Xko  ou  Bazla  i]\\i  (Bâle),  a/jS, 

362 ,  3G9. 
BebenOj^ixj  (Bibbicno,  ville),  255. 
Becara  6,Uj  (forl),  106. 
Bechkessar jUajTAj  (ville),  là. 
Bedandour  j,i>o«XjJi  ,  i3o. 
Bedarcs  (j,gj5^  (Poitiers),  227. 
Bedendoun  (.,<>,^Jyi  { Podandus on Pa- 

dyundus,  fort) ,  3o8. 
Bedliecli  (ji<Xj  (fort),  176,  177. 
Bedblan  (.i)»k_),  317. 
Bedhoula  a1,vK_)  (Bonilo),  28^. 


Bedlirawara 


bi'j^ 


_j  ou  Bedbwara 


âjljj^j  (Pelerwaradin),  072,  075, 

378. 
Bedjaia  iÇilsr  (province),  i/i. 
Bedjal  Jlsr.  272. 
Bedjana  AjL^  (ville) ,  48,  4y. 
Bedjana  (vallée  dç)  iCiLs?,  IxU- 
El-Bedjanis  (j«ol.s?  (bourg),  45. 
Bedjenbro  »  wAjiri?  ,  274 
Bedjnakias  X_*^Ià^vJI,  336. 
Bedjrenk  iiljj.sr  ,211. 
Bediis  ^Jv  (Bitlis) ,  320. 
Befkhia  UiJ.j  (Pefkia),  3o3. 
Behecb  keiid  iXjlës  u*-<^J  •  '77- 


Bcliccliouii  i.çji^^^  ou  Beliecliouz  jj^i,^ 
(montagne),  i63. 

Bebed  <>>..(_>,  317. 

Beblous  (j,»Ju^  ou  Djebal  JUii  ((.ou- 
trée), i42,  143,  168. 

Behmen  abad  iLl   (.«.«yJ  •  176,  182. 

Behn.aLad  iLUvj,   i83. 

Beïdlia  LiAj  (ville),  829,  4o2. 

Beïglierd  iJCvj ,  2 1 3. 

Beïkend  JOiX»._j  (ville),  192  ,  198,  194, 
195. 

Beïlcan  (jUiXaj  (ville),  170,  179 

Beka  uSij  j^  (rivière),  i8. 

Beka  aXj  (Vcjèr  de  la  Miel),  i3. 

Bekalik  ^).J«j ,  207. 

Bekiren  y^^iSo  (Bocavrenlclieu  Ibrtilié), 
38. 

Bêlai  (pay.s  el   fort  de)  ^^SK->  (Velaj), 
54. 

El-Belat  JaiVjl ,  29,  3o. 

El-Belalh  Isî^jJi  (province),  16. 

Belallia  icL^Vj  (province),  16. 

Belban  /jaAj  ou  Belian  (ville),  1  5o. 

Belbera  (forl),  4i. 

Belch  |j;Jb  (Elb.as,  viUe),  29. 

Beldja  A^^  ,96. 

Belcd  4>s,JLj  (canton),  i5i,  i53,  i54. 

Beled  .xJL)  (ville),  i42,  169. 

Beled  el-Fil  JoOJI  oJL,  (Calane),82. 

Beledzouz  ij  jjij  (Bolodui),  49. 

Belgraba  «jl^jiXj  ou  Belgrana  ajI^^Aj 
(ville)  ,  372,  375,  376. 

Belgrade  y^si^j ,  379. 

Belghradoun  yji^jiXj  (Belgrade) ,  291. 

Belicanlra  jjuiJiAj  (Polvcandro) ,  127. 

Belichana  ajLsX  (Belicena,  ville),  55. 

Beliounecli  jjSjjaAj  (contrée),  5. 

Belisana  ioL«uJj  (bourg),  46. 

Belkisa  iL««JUlj,  3o8. 

Belloun  M  Aï'  16g. 

Belouli  ^JU,  3o5. 

57. 


452 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Belles  (j«jJb   (nom   du  Dnieper  à  sa 

source) ,  43/1. 
Benadec  rïiUj  [l.ycandus,  province), 

3oi. 
Benakath  «iv^sLij  ,  212,  2  1 3. 
Bendabwal^ÎJOo,  3i7,  3i8. 
Bend  Camales  (j«JUi  Jsjkj  (forl),  lili. 
Bendesa  ii.u,>>Okj  (Prevesa?),  121,  122. 
Bendesia  xjçwJOij  (ville)  ,120. 
Bendesia  a_a-uiJOu  (V'oslitza  ?) ,  itjb. 
Bendi  ^^  (Widdin  ?  viUe),  38/1. 
Bénévenl  citjxio  ,  2/10,  260,  262,  aSo, 

281,  28/i. 
Bendjar  jV^V  "^^  Bendjaw  ^1.^;^  ,  21  G, 

218. 
Bendjarjl.-^j  ^K»—-  (monlagnes),  228. 
Bendjari  ^.l^vj  (ville) ,  222. 
Bendjtakli  igi^^,  220. 
Benkalaia  Xj5,>jlv  ou  Benklaîa  (Dukla  ?), 

375,  38i. 
Béni  A'bdous  ^j^yM  ^^_j  (bourg), 

Béni Djouniali  ^^.s,  ^^  *S^  (canal). 

i45. 
Beniglo  XWj  (Oneille?) ,  2^0. 
Beni-IIannr  ^5»  (^  (Benimer),  02. 
Bénit  laAij  (forêt  de  sapins),  io3. 
Bcni-Tamian  ^}  ■  ,  I-  ^^,  ià"- 
Beni-Wazar  ji\j  ^  ou  Beni-Waïad 

^bi  <^  '  ''  '  "  • 

Benkcr  /Vbad  iLl  jj!!ij  (nom  d'une  par- 
tie de  la  ville  de  Djordjan  ) ,  1 80. 

Bens  .\drat  (olji!  (j»J<uj,272. 

Bensara  <i,  ■,„  '  ■  (l'csaro,  ville),  2^7. 

Bentanki  Jilj!  c^jj,  273,270,  276, 
278. 

Bentargha  iijbuu  (rivière),  101,  102. 

Bera  »j_j,  270. 

Bcraï  i^lw)  (fort),  27/1. 

Beral  JL_j  Jyi=-  (niontao;ne),  276. 

Berania  AajKj  (l'omùranie?),  3(i8. 


Bcratour  ,»j|j^  (fort),  27G. 

Bcraws  |w«,lwj  (horde  russe),  4oi. 

Berbàt  ijljjj  j.^  (rivière),  18,  19. 

Bcrbers,  6,  28. 

Bereanlo  j_;uijjo  ,  382  ,  386. 

Berda'a iCcijj  (Berde),  1 43, 170,330. 

321,  323,  32/i,  32g,  333. 
Berdeghour  j vSio ,  i83,  i84. 
Berdja  iùa-w  (dépendance  d'Alméria). 

45. 
Berdja  &i>^  (rivière) ,  45. 
B<;rdja  *»yj(Vera,  ville),  i4. 
Berdjan  yl&.jo,  3f)i,  397. 
Berdouti  Mj^rJ  (montagne),  2  56. 
El-Bercnda  Ijyw  (bourg),  i48. 
Beridji  f^.j^,  179- 
Berisklawa  A-i^sC— 1^_)    (ville) ,  382  , 

386. 
Berizlaw  «i^y— j ,  897. 
Berizoula  *1,  j  ^^ ,  397. 
Berk  J^j  w.j_)  (fleuve),  191,207,  208. 

2i3,  217. 
Berk  iik^  (village),  217. 
Berkoucli  yijSjj,  207. 
Berlanda  gj^i^jj  (Irlande,  île),  422. 
Berniania  àUiU^j  (Vrana,  villcl,  290. 
Bermowa  ^ci—*y>  •  ^90. 
Berna  iLjv^  (Bremen),  873,  374. 
Bernow  »_>jj  ou  Bcrnowa  (le  Pernaii , 

rivière) ,  432. 
Beroua  tjo  ^JjJ»  5o. 
Beroundj   ^«>->  ftjjjoo 

322. 

El-Berria  iùjjji\ ,  3o8. 

Berry  ^^j  ^.(  (contrée),  2/11,  243. 

353,368. 
Bersadjan  yU-Uyj  (ville),  420. 
Bersadjan  yLs:.j,  21 4. 
Bersadjan  la  Supérieure,  2  18 
Bcrsné  iLJLw^ .   <6;>. 
Bcrlabiii  ^Us^  (ville),  ogS 


f\ille),  32  1. 


TABLE  DES  MATIERES. 


ou 


(ville),  38G. 


lO. 


Besançon  (j^*,,wjj_j ,  (j^^»^~-_ 

y_j^Jj.j,  2/i4,  2/i5,  359,  3G2. 
ElBesalh  IsL^JI  (bourg),  h-]. 
Rpgpnr    l^,-:-.  ■  (Pescara,  rivière),  265 
Beska  iJCio  (l'Esk  ,  rivière),  425. 
Beskasarla  »jL«  «Xi»j  (bourg),  274. 
Beskicli  y>>  -fy, .  (Pescliisi),  3  05. 
Besniano  (.Lvi-wo  ,271. 
Besnis  ^j„usâ*«j,  243,  244- 
Besraria  \jj\yM  ,111 
Best  Casirowa  ljvA*i»i 
Besterkan  (j^3j„a*«o,  25o 
Besterkoum  j,, V v ,y .  (bourg),  2  55 
Beslia  ioÇCino  ou  Besliano  , 

(Viesli,  ville) ,  262  ,  2G5. 
Beslili  ^;J.M^  (bourg),  i85 
Beslrinos  ^j„^jjiMj>. ,  397. 
Belaouïa  Aj^laj  (peuples),  .„. 
Betares  (uijLlo  (Poitiers?),  238. 
Betounsa  xnajjloj  (Polenza),  262. 
Betralia  XjJI  Jaj  (Peiralia,  cliàtcau  fort), 

106,  107. 
Betrana  *   ■! ,    ■'  ■  (  Peiralia  ?  ) ,  91,  g3 , 

106. 
Betrisa  x»»»aj,  283,  284. 
Betrouch  jr-j,,  \^<  ou  Beirous  ^j.,,wjkj 

(place  forte) ,  i5,  G4,  65. 
Betrowa  ^£»yJi3 ,  387. 
Beyra  Sjm  q  *a-»-  (fort),  4o,  43. 
Beyra  »^aj  ^^ii^  (Vera,  rivière),  4o. 
Bezars  (j«.j!w  (Béziers),  239,  2  4o. 
Bezliana  ajIaJv)  (bourg),  47. 
Bezrend  «Xjj><  (Beizirvan,  ville),  323, 

324. 
Biana  ioU^  (Baena,  ville),  i4,  54. 
Biana  xjLu  (Vienne,  ville),  370. 
Biana  &jU^  (Vienne),  239. 
Biasa  Aj^Uj  (Baeza,  ville),  42,  5i. 
Bicb  (jijLj  (Pise),  25o. 
Bichalia  «jJUio   ou  Bicbtalia  iuJU*io 

(Bisceglia,  ville),  2G1,  364. 


455 

(cliàleriii 


Bicou  jjuj  ou  Bicoua  iJi 

fort),  91,  93,  106. 
Bideni^j^j^  (Widdin),  386. 
Bidblos   ^jjjv   (P,V''gos).   382,  385, 

38G. 
Bidjnak  liJljLs?  (BisignanoP) ,  262. 
Bidlis  (j^wJOv  ou  Bidliz  yjjjy  (Bitlis), 

326,  327. 
Bilacan  yLJiUJI ,  320. 
Bilcan  yUiJuj  (Ditbynie,  contrée  ) ,  091 . 

3g3. 
Bilcan  yLilA^  (ville),  329,  33o,  33 1. 
Bilwar  ,Juj  (Bellovar,  ville),  372. 


Bïncb 


^J^fjM 


village),  3i5. 


El-Bir^t  (ville) 

Bir  el-IIassneîn 

Bir  Hamid 

Birket  a  *^.'  (forO'  274 

Bisa  Ximju  ,  382. 

Bisler jji,»,^xj  (ville),  i4 

Bisuloun  (monument  de),  i63 

Bilent  c>ji-kj  (Bitonlo,  ville),  •!G4 

Bilha  i^x,,  3i5. 

Bilhs  jj^  (Pets,  ville),  375,376,  38j 

Bizini  /àjVj  (Vizzini),  101,  102. 

Biana  ajîVj  (fort),  274,  275. 

Blanche  (rivière)  yàAjiii   m  Ji ,  38,  4o 

Blalanou  «j^Lyo  ou  Blatanoua  I  ».j^32\j 

(Platanella,  fort),  94,  96,  97. 
Blatanoua   i»_ii35Xj    (Plalani,   rivière, 

l'ancien  Lycus),  94. 
BobolOj.Jijj^  ^-r"—  (Popoli,  fort), 377. 
Bobeïra  »jjt^  (province),  i3. 
Bohême  iijç«l^,  372,  3-jb,  38 1. 
Bola  >3j_j  (Pola,  ville),  261 
Bolcs  /j»J»j  (Polizzi,  fort),  loG 
Boles  u^^,  107. 

BoIghourajyiVj  {Pologos}'  ville),  280. 
BolinoujjixLj  (Polino,  île),  127. 
Bologne  iL|yJl(,  24o. 
Bona  Aj^  (Voua,  ville) ,  oij'à. 


'i54  TABLE  DES 

Bonona  x>«À)  (Bologne?),  25d 

Bonsa  i%aj^  (ville),  247- 

Bonsa  >i  1^ ., .    a ■78. 

Bonlliiz  ijyJajij  (Ponloise,  ville),  358. 

060,  363. 
Bont-Lerina  âiJoJ  i_«jj  'PuenlelaRcv- 

na) .  226. 
Hoiua  &_«»J^  (Ponza ,  île)  ,71. 
El-Boraîil  OojjJi ,  1 3 1 . 
Borat  (Ibii),  276. 

Bordai  Jlijj  (Bordeaux), 227, 236,  237. 
El-Bordj  p»hJ!.  162,  165,  166. 
Bordja  Ji.=>-w  (Borgo),  253. 
Borgach  (jii.^»j  (ville) ,  20 1. 
Borgorouzj,,j,Sjj  (Goriiza,  ville),  261 . 
Borsana  «jUsjj  (Bruzzano),  117. 
Borl-Atriz  vjil  cjjo  (leTréporl),  363, 

365. 
ElBortal  Ljb^jJI  (les  Pyrénées),  23i, 

2^0, 
Borlat  lïib^l  /wvJùil   (pays  des  Porlcs 

ou  des  Pyrénées),  16. 
Borloman  el-Kebir^jkj^l  ^jUtjj  (porl) , 

40. 
Bort-Tama  iC^Uo  la»-?  (Puerla-Tama), 

23o. 
Borza  Sjj~> .  170. 
Borzendj  ^•,o,32o. 
Bosoul  (mer  de)  Jj_*»j  ws?  .  5. 
Bosl  os,«.j  (port),  i35. 
Bolam  Axj  JU»-  ouBolin^^  (mon- 
tagnes),  ig8,  200. 
Bolansa  X  „,i\-:;  ou  Boleusia   A_*„«>Àij 

(Polenza) ,  279,  282. 
Bolhra  «wJù  (Bova)  ,117. 
Boubachlera  s^JCijj  (forl),  53. 
Boubaii  ^jl,^  (ville) ,  .323. 
Boubekili  >i*XJ|v? ,  342. 
Boubcrfcris  ^u^yjjjyi  (ville),  200. 
BoucUana  iLoL>iy_j  (Vodina,  l'antique 
Edesse),  390. 


MATIERES. 

Boudjkadi  ii*ij»-»j  (ville),  207. 
Bougie  i^jLs?  (ville),  66. 

Bougblan   (j5\ «_)  (Boukellarwn,  pu 

vince),  3o5. 
Boukend  j^jk.Ê3 »j  ,  214. 
Bou  Kbaïkath  ii«jCvà.  »j  ,  206. 
192,  193,  199. 


Boukliara  ^^jls? 


Bou  Kliikatli 


^  (ville) ,  2o3. 


Boukir  wjJG  (Bucclieri),  102,  io3. 
Boukrit  luj.^3^  (rivière),  102,  io3, 

106. 
Boulgbar jVxJLj  (ville),  290,  332  ,  333, 

330  ,  4o2  ,  4o3. 
Boulgbars  (peuplade),  35i,  4o2. 
Boulgharie  xjjUJL)  ,  Sgg,  435. 
Boulia  iuJ^  (Pollica?),  258. 
Bouliadjimiscos    .j. .« in- T^ V- 1' .■  .  387. 


UJ, 


,382, 


Boulia  Kliiscos  , 

384. 
Bouliau  (jUJij  (Polignano,  fort),  2  63. 


Bou   Mandjekalb    (i«.X;SOo 


(ville). 


200,  203,  2o5. 
Bouna-Car  jb  *j^  (village),  232. 
Boura  ïj^  j^  (rivière),  190 
Bouran  ,,1j»j-  189. 
Bourcad  ilswj  (cliàleau),  78. 
Bourgaz  VS.JJJ ,  202. 
Bourges  ,,,.  --,  ; ,  244 


Bourges  en  Berry  ^40  (j».=-j_>.  242. 
Bourgogne  des  .\ll(;inands  » *_jy_fi>_j 

(jjl^i,239,  ••43,  244,  357.  362, 

363,  368. 
Bourgogne  d.  s  Francs  a *_jj_c^ 

(^r  jtf'Ijji'! ,  239,   242,   243,    2  44, 

357,  359,362,368. 
Bourouzcm 


^jijSri'  "J' 


El-Boussa  ^^ja*)!  (presqu'île).  i32. 
(lu  Boucliiudj),  i83. 


Bous 


Bousrciid.i  aOO^^Éj  (lac),  3io. 


Bouter 


j^yf 


(ville),  4oi. 


Boulra  jj»j,  395. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


455 


Bouza  ijy,  (ville),  372. 

Bouzana  *j!v   (Beclika?  ville),  372, 

376. 
Bouzdjan  j.L=»\jj,  182,  i83. 
Bouzend  «Xjjkj ,  32  o. 
Bouzkour  ,j.^,\jj  (port),  g. 
Bouzmakhaii  jji.Uj»^  (canal  dérivé  de 

la  Soglid) ,  19g. 
Bowaregli  s.)!»j  (ville),  222,  223. 
Bozroua  tj,  vj  (PozzoReale,  forleressc), 

92.93 


-Li 


"J~! 


Btahanl  ijljyj ,  368. 
Biadano  jjîil  wj  ou  Biatano  , 

(Brandano,  rivière),  282. 
Bradjaiilo  jjai=»!jj ,  270. 
Branlhal   JLijLj    (Basenle,  rivière), 

282. 
Bralana  xÀlsU.i   (le  Brandano,   rivière 

qui  sépare  la  Basilicale  de  la  terre 

d'Otrante),  118. 
Bretagne  ivoUo^j ,  352  ,  368. 


Brindisi  ^j^O^—jwi  t  263,  270. 
Bruges  jj„,j>.jjl,  365,  366. 
B.sara  «jUaj  (Ipsara,  île) ,  127. 
Bubalos  (jiJUvj  ,110. 
Buccari  j<  Jij  (ville),  266. 
Budrinl  cj>._ij»>vj  (Butrinto),  1 16. 
Buklano  y^feC_J,  278. 
Burchana  iijLwjj  (Purchena) ,  là.  ài-i 
Burgocli  (contrée),  237. 


Bursos 


cr-^ 


,  226,  233,  23Zi,  2iil. 


Buriana  AjLjj  (ville),  i5,  36. 

Burzah  ej«j,  32  8. 

Burzian  ^jLjw) ,  16g. 

BulenI   otjUj  (Maros,   rivière),    379. 

38o,  390. 
Bulerla  *ljjj  (Butrinto?),  261. 
Butliira  ïyMj  ,û>«)-<  (Butera),  80,  100, 

112. 
Buthra  a 


Butrinto 


«j.jk.>  ^vdle),  386. 


J^J^ 


(ville)  ,121. 


Buzurdjerd  ùj^jyi,  i65,  166. 


El-Cabadic  j^iL^jd!  (la  Cappadoce, 

province) ,  3o5. 
Cabakeb  <^Ui  (rivière),  3i/i. 
Cabakeb  el-Nahar^^JI  ^^ïU»,  317. 
Cabanlebecli  (_^^J,àaï,  3i6. 
Cabc  (montagnes  du)  ^^jj^\  (Caucase), 

329.399. 
Cabeli  Jolï,  272. 
Cadesia  iU^ilii,  i55,  i56. 
Cadesia  iU»»,iUJ!  (lieu  où  l'on  fabrique 

le  verre  dit  de  l'Iràc) ,  i46. 
El-Cahemin  (j;.nJiJl  (ville),  16. 
Cabors  ySy^ls  (province),  2^1 . 
Cahors  ^ijjls  (ville),  227,  2iii. 
El-Caïcab  ;.,_iuJL!i  (montagnes),  i3/i. 
Caîsi  j^wkA*  (rivière),  loi. 
Caïsi  j^vuA*  (Capizzi, ville  fortifiée),  107. 


Caïssaria  «j.UaAi  { Civsareu  ad  Arçjatmi, 
ville),  3oi. 

Caïssaria  ii.jXtaXi  (Cèsarèe  de  Cappa- 
doce) ,  3i  1. 

Cadjana  xiUï ,  gi- 

El-Cala'a  AjJcili  (fort),  323. 

Cabes  Rousia  KtMjj  lyjji  ,116. 

Cabi  ^\i  (ville),  432. 

Cabilat  ebn-Asouad  >.  ,,,1  ^\  *  h-^' 
(cap) ,  ko. 

Cabouali  ^\y*i  (Capoue),  280. 

Caboudia  *jijj,ï,  73. 

Cabra  Sjm  (fort),  54- 

Cabra  oyXi  (Capri,  île),  70,  71. 

Cabra  ijXi  (ville),  i/t. 

Cabra  o<.jlï  (Catlaro,  ville),  261. 

Cabrcira  »j_jj.aj  (Capraia,  ile).  70. 


456 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


£l-Coblal  JUa+JiJ!  o>>  (cap),  Sg. 

Caillai  JUaAÏ  (village),  18,  42. 

Cablourjjiuï  (village),  18. 

Cacabecli  ijiAJiï,  gS. 

Caclian  yLiL-,  162,  i65,  166,  167. 
174,  17,"),  211. 

Cachanclioun  ^.A^  Aj  ,  i35. 

Cachcar  jUL^Is  ij^ys^  (ile  ou  pres- 
qu'île de) ,  II. 

Cadesy^als  (Cadix),  18,21  ,/i2,  56. 

El-Cala' AjJiJi  (.\lcolea?),33. 

Calabral  iaLjJiï  (Calabrai-o),  271,  272. 

Calabre  xjjAi,  116,  2/10,  261,  262, 
270. 

Calacli  iJi'iKi  (dislricl),  206. 

Calabi  el-Gliàbé  ioljtJI  jg^Vj,  3oG. 

Calaliorra  ojy^Ji  (ville) ,  34,  227. 

Calam  ^^y^  (.\gram,  ville), 

Calama  «^iVS  (cap  dell'  .\rmi),  117. 

(^alantaria  AjJaJ^  (Carinlbie),  368. 

Cala't  Abi  Cbama  ii^eUî  ^1  Hjtki  (Bus- 
cemi,  cliâleau  fori),  101. 

Cala't  Alimi  ^-<y  A— «Aï  (cliàleau  fort), 
g5. 

Cala't  Aïoub  tjjj!  iùtJU  (Calatavud), 
i6,34. 

(Cala't  Alsanain  (<\jiijl  iOilkï.gS. 

Cala't  el-Beloiit  IsjJijJI  axVs  (Callabel- 
lola},87,  g4. 

Cala't  el-Cawareb  <_>,I»aJ!  A*Jli(ouforl 
des  bateau-x),  7g,  log,  ii4 

Cala't  Darouca  A-ïjji  X_*Ji5  (Daroca, 
ville),  16. 

Cala't  el-Djenoun  ijyiJi.  A*Aï  (fort,  ap- 
pelé aussi  cl  Kbauzaria). 

Cala't  el-FarjljUt  \x\i.  102. 

Cala't-Mour  ,j_«  iOjj,  96. 

Cala't  el-Nisa  L^l  KnJlj  (Callanisetla, 
le  château  des  Femmes) ,  g7,  g8,  gg, 
100. 

Cala't  Nawa  ^»j  iyJiS  (château  fort) ,  89 


Cala't  Rabah  -Lj  iUjlï  (Calatiava,  ville), 

i5,  3o,  G5. 
Cala't  el-Seral laljjaJI  iùd»  (fort),  107. 
C;da'l  cl-Tarik  (f.)Jiai\  a*Jj,  ga. 
Calavrala  i^jAi  (Calabraro),  281. 
Calcas  j,JiAi,  276. 
Calcatous  (j^UsUdï  (ville),  024. 
Calchana  iOLiAï.  3i5. 
Calgradoun   yjsL_jLij   (Galgotziuni) , 

375. 
CaH  Cala  Jlj  jlï  (ville) ,  32o,  325, 326, 

33i. 
Cali-Cala  ilts  Jti  (montagnes  de),  187. 
CalimaLiïa  LjJUJli,  382  ,  387. 
Calliboli  JlaaAï  (Gallipoli,  ville),  116, 

297- 
Calmar  ,Hô,  428,  429,  43i,  433. 
Calmera  sAji  (Gallura,  ville),  6g. 
Calmilaîa  Aj^JUits,  385. 
Caimo  j,ms  (l'ancienne  Calymna,  île), 

128. 
Caloumi  ^^J^ï,  3o5. 
Calour  jJlj  (Calore,  rivière),  284. 
C^alowri  ^jjjkï  (ville),  432. 
Calsabourj^UipJU  (ville),  i42. 
Calsabourj»_jL««X3  (district),  i4g. 
Calsabour  j^jU-Jli  (montagne),  i  54. 
Cals.^a  A.,aAi  (lieu  fortilic) ,  4i. 
Cam  ^/»lj  (Caen),  36o. 
Cama  i^ts  (ville),  26G. 
Camales  ,j,JU'  (ville),  124- 
Camanova  I^Ji^lj  (ville),  261. 
Camen  (wolï,  2o3. 
Camerala  xial-j',  285. 
Camerino  /jJvj  (ville) ,  253. 
Camioj^k,*!-  (ville),  287. 
Cammarala  iUsUj  (ville),  94,97,  106. 
Camoudia  Aji»4   (iSicomédie,   ville), 

3o3. 
Camraï  lAyi  (Cambrai),  365,  366. 
Camroun  y,  wols,  3i5,  3 16. 


TABLE  DES  MATIERES. 


45" 


Canborsaiio  yL«3jjkÀï 
El-Candouna 


Cana  iLJ>Ji  (forl),  63. 

Canal  des  Vénitiens  ^_jil.jiA]i  ^^Si^  . 

261. 
Canalar jiJUï  (Candelar,  rivière),  264. 
El-Canalir^UiJI  (lesTonls),  18,  5G. 
Canb-Marin  /jJjU  t»_i-j»  (Campo  Ma- 
rine, ville),   261,   262,  265,  277, 

283. 
Canbania  AAjUÀi  (Campagna),  280. 
Ile),  261. 
/j..XÀi)l  (terriloirc  d'une 

grande  fertilité),  ào. 
Cani  aU    (Cannes,   ancienne  Cannœ, 

ville),  2G6. 
Cania  Ljolï  (Camio?  ville) ,  287. 
Cania  iLijli  (ville) ,  SfjS. 
Cania  iijùlï  (Canina,  ville),  261. 
Canian  /jUàï  (Cagnano) ,  265 
Canitra  Malimouda  Si^^î-  x.  if  .  ;.  v 

(ville),  33.    ■ 
Cano^U,  397. 
Cantana  iLiUails,  286. 
Cantarat  Abi  Eioub  cj^jl  j\  »j_laÀï, 

i63. 
CantaratAclikanaAjIsiil  «jW-r  (Alcan- 

tarilla),  ai. 


Canlarat  Andanias 
166. 


Lr~* 


>xji  i 


ijJiX. 


Cantarat el-Na'man  ^.L.,j«jJI  »»JaÀ-ï, 

162. 
Cantarat  el-Seïl'  oU*«.Ji  sJaÀï  (le  pont 

de  l'Epéc) ,  16,  25,  3o. 
El-Canlir  wOuUJ!  (iles),  16. 
Ca'oun  uy&\i  (montagne),  38. 
Cap  (le)  ^j.\j}\,  lia. 
Cap  extrême  j_i.i/!  oOill ,  i  là. 
Cap  ou  Bec  de  l'Aiirlp    ,..  :ll  j_jj! ,  1 1  i. 
Capoue  ijAi,  2C0. 
Capoue  (rivière de)  Su).'ij^  (VoiUuno), 

257. 
Cap  Saint-Vincent,  2. 
II. 


Cara  sjo  ^j^a.  (fort),  276. 

Cara  Bechcara  «jl^Aj  aji  (Pescara), 
276. 

Carandjilocb  (jiA#jJ>,  50. 

Caranlara  sXSaJJi  (la  Carinihie,  pio- 
vince),  367,  372. 

Carantara  6,Uaj|jj  (la  Tarenlaisei"  pro- 
vince), 246. 

El-Caralam  ^.^LjiJl  ((irovince) 

Caratam  (  seigneurs  du)^,^!  JiJ 

Caratamenial  JLjçUrijJ,  388. 

Carancal  JUijjlî,  276. 

Carancala  A^îjjj  (forl),  276-     , 

Caranilia  JùJajwj,  216,  2i5 

Carankatli  (i»iij.ï,  207. 

Carankin  (jJilvï  (bourg),  igi. 


1:). 
3/1. 


El-Careb  «_>)UiII  v^i  (riviure),  96. 


Carbala  SXjjj,  2  85. 
Carbonera  ïjMoyi  (île) ,  ào. 
Carcassonne  ëJ^Ajiat  C8,  227,  236, 

287. 
Cardjara  «ws-Ji,  273,  27/1. 

':  "  '> 

Caria  iijwj,  396. 
Cariât  Carankïn  (jjTjIwï  ^oô,  192. 
Cariât  el-Balric  ^fc^Ja+Ji  &j»S,  309. 
Cariât  el-DjouzjjJi  X^ï,  309. 
Cariet  el-A'sel  Ju»..xJl  ioJs,  i65. 
Carie t  Madjous   u«^ji!  iows  (village), 

.75. 
Caricblaloun  rj^JjiiiJi,  276,  277. 
Carinibie  ».l  U,l.«.  voyez  Carantaïa. 
Carioun  (j_^_j>-ï  J— S-»-  (montagnes), 

281. 
Carioun  (jovs  (Carrion  de  los  Condes, 

ville) ,  233. 
Carmachin   yv_^L.<^_5,    Carniachiz 

>A.iUjj ,   ou   Carmasin    yv-t»U^ 
(ville),   1(43,  i63,  iGà. 
Carmouna  m^ji  (Carmona,  ville),  i3, 

55,  56. 
Caroukia  Uïjjls,  606,  /408. 

58 


458 


TABLE  DES  MATIERES. 


Carounia  ajo.JCI)  (Caronia,  forl,  point 
où  commence  la  province  de  Déme- 
nés en  Sicile),  7g,  109,  ni. 

Carlliagène  Ajkr^Usvi  ^ ville),  i5,  3g, /io. 

Carlisa  «  y  ■Ij,  »    010. 

Canvi  ;5«jlï>  293,  294.  382,  383, 
384,  385. 

Casala  a3L«j  (  faubourg  de  Malaga),  48. 

Casalo»_Jvï  (rivière),  285. 

Caspienne  (mer),  4o6. 

Cassaba  ou  château  fort,  ik,  3i. 

Cassarîn  ^jjUajUi   (rivière),  200. 

Càsseres  |u,w«et>  (place  forte),  3o. 

H-Cassr  jjajijl  ,  i38,  i42,  161. 

Cassr  A'bd  al-Kerim  ^,,_)jJSl  >Xa£  y^ali 
(bourg),  7. 

Cassr  A  inrou  .,_£  wiai,  i64- 

Cassr  Chirïn  ^  ■ . .  ,•:•.  j.^';  (ville),  i43, 
159. 

Cassr  Ebn-Barei  tiL  ,yi\  -,  •"'•■,  i5i. 

Cassr  Ebn-Matkoud  ij.jr_x_«  -oi  ytai 
(cliàleau  fort) ,  96. 

Cassr  el-Hobeira  LaxA  yai  (ville),  i58. 

Cassr  el-Lossous  jc^.iaJiS|  ..^'j  (ville) , 
162 ,  i65. 

Cassr  elMelli  X\\  ■.  ■-'»    176. 

Cassr  lani  ^Li  jjai  (Caslro-Giovanni, 
ville),  90,  g8,  99 ,  100,  102,  io3. 


Cassr    Masmouila    i 


ij  fio  tjjaj 


(châ- 


teau forl),  4,  0. 
Cassr  Novo  »jy  ,  -r'-  (Castro-Novo),  92, 

94. 
Cassr  Tazoka  JL^^-A-;  ,  ^^'i  (fort),  9. 
Caslal  JU«ij  (Civilà-Caslellana?) ,  262, 

2  55,  270,  272. 
Caslal  JU:,ii,j  (Chàteauroux?),353,  358. 
Castala  «^Iv.-;-,  j  (  Vieille -Casiille),  i3, 

226,  233. 
Castala  «H --;;>}  (Caslel-Sardo  ?  ville),  Gg. 
Castalnoula  iijvj  Jl ■■■,„>  (Caslellanela), 

273,  274. 


Casiamouni  ^^Ua««j,  3i2,  3 18. 
Castana  «  .\U...';    169. 
CaslDjor.izd  ij>.s»  Viv^ f  (Gioia?).  275. 
El-Caslel  Jo^ljUI ,  129,  137. 
Castel  Damar  ,Ui  Jljù«yj,  258 
Casiel  Lanrenle  tiOijJ  J"mf    272. 
Caslcl-Mare  o^U  JU-ij,  283. 


Casielli  ^  ■■ifi-f  [Pouzzole,  château  fort). 

257. 
CasIeUo  JJa*aï  (ville),  23g. 
CaslcUoun  ^.»Jj3*»j,  275. 
Castelnis  jj^jjijwj»,  275. 
Castelnos  ^j,-  ■t-.„rt  (montagne),  285. 
Caslelnovi    >  »j  iotJiï  (Castel  a  mare  ?) , 

111. 
Caslelnovo  t_>»j  JOù««j>  280. 
Casiera  -.U...;  (Castro),  1 16. 
Castila  x^Aii-^  (el-Caslilo),  226. 
Castilasca  ioùJUJù-J»  (ville),  266. 
Castilion  ^.   \U^i  (Castiglione.  place 

forte),  108. 


Castora  s 


l'a  ôjyiAMJi 


3o(i. 


Castorela  iLisJùwj  (ville),  309. 
Castoria  iojyi*««J>  (ville),  291. 
Castorina  HJujyiMj,  287. 
Castra  -,    v     ...U  (Castro,  ville),  120, 

437. 
Castro  ,Ja-««,i  (fort),  276. 
Casiroholi     1   .j .   U  ~  y  (Policastro?), 

285. 
Castroboli     1  ,■,)  hv.»   ( Castrovillari ) , 

262. 
Castro-Koli  ^.^jiVi-'  (cap),  25g. 
Casironovo  cjv-i  «  Ji»»j  (Rocca-Nova  ?) , 

273,  281. 
Calala  «lUai,  1 17. 
Calana  Ajl^  ou  Catania  Ajolki  (Ca- 

tane,  ville),  56,  82,83,  ii3. 
Calansano  (.U-jUaï  (Catanzaro),  262. 
CalanlarOjUaiki  (Catanzaro, forteresse), 

270,271. 


TABLE  DES  MATIERES. 


459 


Cateiiiana  ajUàI^S,  U'X. 
Calerchal  JL<i\j(i  (montagne),  283. 
Caterlou^JJai  (  la  Vislule),  voyez  Callou 
Catilouca  li^Julaï  (Callolica?),  iif). 
Cation  jAlai  ou  Calerlou  JJai  (la  Vis- 

tule,  fleuve),  428,  A29,  43i. 
Cattaro  ,  Jolï  ou  Caclharo  j.ilï ,  268, 

287. 


Caucase 


i>^ 


JkA=>.,  320,  33o. 


Caverne  des  Sept  Dormants,  agg. 
Caworz  jj.lji  (Carlowitz,  ville),  877,  378, 

379,  3go. 
Caworzowa  lj'i;«t:  (Kovar  ?) ,  376. 
Cazala  i^Wi,  137. 
Cazaletlo  okjJvS  (rivière),  259. 
Cazancal  JUjjb  (fort),  277. 
Cazavva  »«l>i.  i85. 
Cazlaza  Sj^jj,  38 1. 
Cazwïn  jj..,j,vï  (ville) ,   ik'i,    162,    167, 

168.  ' 
Céphalonif  «ajJUL»-  (île),  116. 
Cerensa  »vjw»-  (Cosenza),  280. 
Ceuta  *Xa*«  ou  Sebla  (ville),  4- 
Cha  Ber-Rhast  4_*^li.jj  Uii  (village), 

170. 
Chabran  yL_»_i;  (ville),  32 y. 
Chaca  iCjiLiJi  (Sciacca,  ville),  86,  g4. 

96,  111. 
.    Chaca  JCaÏ  (ville),  32g. 
,     Cliacli  ijSiUJ!  ouCliàSjj^Ui  (le  lavartes, 

lleuve),   187,  igi,  20g,  217,  338, 

342,  343. 
El-Cliâch  (jiUiJI  (province),  2o3,2o6, 

211,  212 ,  ^07. 
Chacli  yiUiJI  (ville),  32y. 
Chacoura  «.Juil  (Segura,  ville  et  fort) , 

i5,  42. 
Chacouran  ^jt)j_ïLi,  189. 
Chafglian  (.VxiUi,  208 
Chaliailroudj  r- }y->^M ,  4  1  1 ,  4 1  2 . 


Chakath  liJli  ,212. 
Chakrach  ijiwXi;  (village),  22. 
Chalousta  x U  ..^  11  ■■:■.  (ville),  SgB. 
Chaltich  yi,  I  ■ViViv  itw>\.£>  (île) ,  20 ,  2  I , 

23. 

Chaltich  (ville)  ,21. 
Châm  ^,Ui  (la  Syrie),  2u3- 
Chamachki  i^s^ q-;-,  ,  307. 
Chamakliia  ii^j^Wii,  320,  32i,  822. 
Chamastro  S^yJHm^^  (Amastra),  392. 
Chamet  el-Beïdha  L-iàxJi  iLoLi,  4o. 
Chammou  ,_ffi,  (rivière),  Sog. 
Chanan  ^^Xii  (montagne),  4i4. 

ou  Chanlariii 


Chancharin 


uriJ- 


Chajzar 


>.■)■'  lit  (Santarem,  ville) ,  iG,  2g. 
Chanderan  (jl,.XÀ.Ai  (ville),  346,347- 
Cha'ra  Nouar  ,|jj  Ljt^,  gg. 
Charchour  ,^.iwij!  jj Js^  (étang), 112. 
El-Charf  tjy^l    (Alxarfa,   province), 

i4. 

El-Charf  ^jjSJI    (territoire   produisaiil 

l'huile  qui   forme  le  principal  coin 

merce  de  Séville),  ig, 
Charia  LjLiï  (fleuve),  216. 
El-Charran  yIA_,i»JI  (les  Montagne», 

province),  16. 
El-Charrat   (  Sierra ,  chaîne  de  hautes 

montagnes),  12,  i3,  32. 
Chartres  (u,.ojL:^  ,  358,  35g,  36 1. 
Chat  laU;  isî/J>  (1^0"''g)'  ^7- 
Château    d'Ebn   Abi  Danes    w—ja-jUI 

Chateba  A-xisUi  ou  Chaliba  (Xativa, 
viUe) ,  i5,  37. 

Châtia  xiJUi,  3i5. 

Chawran  mIjij-»"  (rivière),  4i2. 

Chehka  èSjUi  (les  Filets),  1 14. 

Cheblir  wjJLç^  ou  peutêlre  Chelir  (mon- 
tagne), 45. 

Chehrouna  xj«jA*;  (Soprony?),  371. 


JJHV* 


373,375. 


58. 


460 


TABLE  DES  MATIERES. 


Cliedouiat  ctfLjLi.«>s*l;   [Chelidonice  In- 

sulœ),  i34. 
Cliedouna  xj,^^  (Sidonia,  province), 

i3. 
Cliehid  «Xiç^  (forl),  5ili. 
rhplirP7iiiir    j-j  ^  ■•;•.    ir)6,   iSg,   i65, 

167,  172. 


Clicliiiana 


>^j-i-^ 


(nom  d'une  parlie 


de  la  ville  d'ispahan), 

Chelb  ^Jui  (Silves  en  Algarbe,  ville), 
i5,  2 1,  22 ,  a3. 

Cheliala  AjaUJui  (ville),  100,  io3. 

ChelibaAAAû,  179,  180,  181. 

Chelir  el-Teldj  AâJI^^jJU;  (montagne 
d'Espagne  couverle  de  neiges  éter- 
nelles), ilg,  52 

Clieloubaiiia  iUjijAi  (bourg),  46. 

El-Chelouk  ^^jXsJi  ^^j^  (po'O  ,111. 

Chencliir  jjk,iiJUî  (province  dont  le  ter- 
ritoire est  renommé  par  les  figues 
qu'il  produit)  ,22. 

Chenil  JouLi  (rivière  salée) ,  52. 

Chenil  Jm^  (Xenil,  fleuve),  55. 

Client  cxjUï  (Szentes),  875,  38o. 


Chenlorb 


i^jyÀ.Km 


i  (Ccnlorbi) ,  \ok- 


Cherech  ^i^^  (Xorcs,  ville) ,  i3,  55,  56. 
Chericha  iùioww   (Xérès  de  E\lrenia- 
dura),  i5,  3o. 


Cherwa 


t5Ar" 


(rivière),  435. 


Clielan     ,IV>  l'r   325. 

Chelawir  wjJa.^  (fleuve),  23. 

Chibah  aaa*;  (Ceva  de  Pyreneo,  mon- 
tagnes), 23l. 

Chidhi  j^Jvs^  (foil)i  -^i-'- 

Chidhouna  iLjjjs^  «jj^^  (Sidonia, 
province),  55. 

Chien  (cap  du)  oJkSi  i_*jt .  \\h. 

Chikia  *JsC.i  ouChikla  Maîorj^jy,  iJSLi 
(Ischia,  ilc) ,  70. 

Chiklé  aJiCw  ou  Chikia  (Scicli,  fort),  85, 


Chincou  JUa^  .  206. 
Cliinicli  ijioyUi  (Cisini),  90. 


Chinlra  ayj^  (Cintra,  ville),  16.  227. 
Chirama  «  -.  ■  ,'[;    167, 
Chiricli  iJ:.i,yJ!i,  (Xérès),  voyez  Clierech. 
Chirwan  ^.!j,j_A^ ,  i43,  i56,  168,329. 
Chilan  ijUa^,  020. 


''S>- 


r.liiili  U  .  .■;■.  ^j  (rivière),  3 1 5. 
Cliilliow^ÂA^  (Kiew!'),  889. 
Chora'a  t  .-û  ,  '94. 
Chorent  ti«J>-»i; ,  3o4, 
Chorham  ^wijShoreham) ,  374.  424- 
Choucar  (montée  de)  jjLû  Xxiis,  43. 
Choucar  Juî  (rivière),  87. 
Choucar  JLi  (Xucar,  ville),  i5. 
Choudhar  jij^  (lodar,  forteresse  d  où 

la  teinture  écarlale  dite  choudan  tire 

son  nom) ,  5i. 
Chounia  iL«j»*i  (montagne),  4i5. 
Chouzza «.«i>*.w  (Voioutza, rivière),  287. 
Chrétiens  ^^jiJ!  ■  12. 
r.linrlinii    ,■;;.  ,■;;  ou  Cluicliwei , 

317,  3i8,  319. 
Chwaros  ^j]^^  (Schwartzbourg,  ville), 

373,374. 
Chypre  (j«wij»  (ile),  126,  128,  129,  i3o. 
Cité  bénie  i^Ull  ïÀjtJvo  (ville),  i43. 
Clermonl   (|)ays   de)  c-s-i^opi^î .   289, 

24o,  24l. 
Clou  (ile  du) jUv»»!'  'h^y'r'  ■  1 13- 
Cobad  ,  roi  (Cal-Cobad),  829. 
Cobakebt^U»  ..jj  (rivière),  807, 3i8. 
Coblîé  (pierres  dites  de)  «aIsaï.  64. 
Cocaïa   \j\iii    (monlagnw).  347,  896, 

4oj ,  43G. 
Codjcnsa  j«Ji.»-kï  (Cosenzaj,  116. 
Colei'ah  iOuiili ,  4a,  56,  bj. 
Colimria  ou  Colomria  *jj^  (Coïmbrc, 

viUe),  26,  82,  226,  227,  232. 
(iollcira  »j.Jj>  (CuUera,  château) ,  87. 
Cologne  \*j^ki-  867,  368,  874. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Colombes  (porl  (les)   ,\  f  -!1    ,e*}-«-  1 12. 
Colombes   (île  ries)      ,1    ,ij    Sj_)v.s». 
1  12. 

Comalgba  ii_ji.Jv^  (Comacchio) ,  24o  , 

2/17. 
Comamé  iooUi  (  tie  Jérusalem),  -j'jg. 
Comania  la  Blanche  l.^  .  »  li  ii_A_iL4 

(ville),  ioo,  4o4. 
Comania  la  Noire  lij_«J!  iujU  (ville), 

4oo. 
Comanie  AxXi   (coniréej,   Scji,   3grj, 

4oi,  434. 
Comanie  Intérieure  «)v&.ljJi  &_a.jL}  , 

435. 
Comrainges  ii^vj;  ,  237,  236. 
Comrai  ^[Ji  (Coblenlz?),  363. 
Conbarsan  yLu^jjo  (Conversano),  263. 
Coniali  AAJji  [Iconium,  ville),  3oi,3o5, 

307,  3 10,  01 1,  3 12. 
Consa  ^j„oo  ,  j.»«^  ou  A-xij^  (Conza) , 

262,  280. 
Constantine  du  Fer  .v  .,viJ  &ÀAlailâ«««i, 

57. 
Constantiiiople  jÙAiiÀk««.ï ,  i35,  295, 

309,  332,  382,  383,  385,  392,  39/i, 

/»o5. 
Conslanlinople  (canal  de)    ^       i      ,:. 

<)UÀlîÀla*«j ,  286,  3io. 
Corawa  g.lwj,  i83. 
Corbeau   (église  du)  tji_^Ji  x«*«^=, 

22. 
Corcoub  <_ȕJ>,  i55. 
Cordoue   ^.^Js^   (description  de  la 

grande  mosquée  de) ,  67  et  suiv. 
Corfos  jj,,^ï  (Corfou,  île),  116,  121. 
Coria  Ajiki  (ville),  25. 
Corinthe  (isthme),  i23. 
Corinthe  c-wjkS  (viUe),  i23,  124. 
Corioun  ijyji  (Corigliano),  272. 


'l(il 

Corhoun  (jjaJjJ  (Corleone,  ville),  tp. , 

93. 
Cormiza  »vv«J>  (Worms),  367,  368. 
Cornwalîa  xjljjyj  (Lands  End),  423. 
Coronia  iyyjfi  (Coron,  ville),  124. 
Coros  (j~j»-ï  [Cirrlias,  fort),  iSg. 
Corra  iwj,  i3o. 
Corra  tjji  [Koron?  ville),  3oi. 
Corse  (île  de)  HmjÏ  ïfij^'  ^8.  69. 
Cortoba  iUlsjj  (Cordoue, ville),  12,  i/|, 

24,41,42,53,  54,  55,  56. 
Cortos  u«J3;_^  (ville),  289,  290. 
Cosra  »,_»5jj  ou  s^«,»j  (île),  68,  72  ,  70. 


Coss 


"'^' 


iA3J»,   42. 


Coslansa  x«»u>la<«J>  (Coulances),  36<). 
36i. 

Costanliniah  a  .  ;U:l^...-,i  (Conslanli- 
nople), 293,  294,  298. 

Cotaniana  AjUÀki,  67. 

Cotrona  iij»Jai,  Coirouna  ou  Coiroiii 
t3_5^Jaj(  (Crotone,  ville),  n8,  262, 
270,  371 ,  283. 

Cotwan-deré  8,i  /jLlai,  212. 


^^-««*3 


(rivière),  3io. 


Coucli. 

Couhestan  |.ljù«j6»j,  174,  i83. 

Coumaïa  xj\4,  3i5. 

Coum  ^^  (ville  dont  le  territoire  con- 

lient  des  plantations  de  pislachiers) , 

i65,  166,  167,  174,  175. 
Coumes  (j„_*_ji,  176,  179,  i83. 
Counka  «iTjjj»  (Cuença,  ville),  4i. 
Couria  Ajjjj  (Coria,  ville),  16. 
Cracal  jjjl^-i  (Cracoviej,  371,  38 1. 
^  389. 

Crémone  Ji. \.  j>.  '^^ .  254. 
Crèle  (j-Ja^ ,  Lj^iiJ^I  ou  j^JojjjI  ( ile), 

73,  122  ,   126. 
Croatie  K-t^^ys^,  266. 
Cuma  iOoj^j  (l'ancienne Cumes) ,  257. 


't*î2 


TABLE  DES  MATIERES. 


D 


Oabelia  xAii  (D'Abelia),  226. 

Dabia  iÙLjli,  265. 

Dabil  Jtjoi ,  3ao,  Sai ,  Safi ,  3a6,  S28, 

329. 
Oabisia  <  ■  w  ■  ■  *■  (Îlc),3g2. 
Oabli  (Jola  (rivière),  287. 
Oabousia  «  .^ ,„,, . s    (ville),   i()4,    197. 

199,202. 
Llachma  xjwi  (Diezma,  bourg),  5o. 
Dademi  j^ili,âio,4ii,4i3- 
Daghwada  SiLili  (Dago,  ville), /i3i , 

Zi32,  /i33. 
Dahelaii  ^.^»>^i  (place  l'oiie),  3^2. 
Dabe.slan  ^AjiMi^i  (ville),  334,  337 
Daïnour jjjui  (ville),  ii3. 
Dakbercan  yliwà^li  .  173. 
r.bn  Dakhni  ^^lS1>  ^ol  «kà-s  (anse), 

1 12. 
Ualia  iuJ|>xJi  (ville),  i38.  itxi.  i/if.. 
Dalia  xjjt:>  ^g»^  (porl),  1  li. 
Dalmalie  &jç««Ui,  266. 
Damala  ijJUi  (Daraalia,  ville),  3o2. 
Damas  ji,i^i  ,  1 3 1 . 
Damghan  ,  ,\jL«îi  (l'ancienne  Hecaloyi- 

Pj/oi,  vUlc),  169.  17(1,  179,  181. 
Damia  iyuoli ,  3i5. 
Damlia  xJuà  (ville),  3o3. 
Damouria  L  ,w«>  (ville),  2  i  Ti,  216,  217. 


Danes 


LT^' 


(île),  .'126. 


Dania  iLKi\i>  (Dénia,  ville),  1  5,  87,  38, 

Sg,  66,  67. 
Dania  Ajij|,i  (rivière),  ài 
Danube  ^:>  (fleuve),  ■>.!>{>.  SGg,  872, 

376,,39/i. 
Dar  jli  ^  .^-^  (lieu  dont  les  environs 

produisent  d'eNcdlenles  poires) ,  /19. 
Dara  Lli,  i5i. 
El-Daradja  *ia.t,wOI.  1  1  i 


El-Daradja  el-Soghéira  « ».|,«X. Jl 

i< . .  j ii-i H  (ou  la  Petite),  ii3. 
El-Daradja  el-VVaseli  ,^JI  «j=-ijv>Jl 

(ou  du  Milieu),  1 13. 
Darcou^ji  (ville),  338,  3/ii. 
Darcoudi  j^i«J>%s,  100. 
Darcouni  j»_ïjs,  100 
Dared-Abail  iU  i.li,  i6ô. 
Darein  j^,l,xil   ^5*^  (p'»"')'  '  'S- 
Dar  el-BacarjJuJl  ,1^,65. 
Dar  el-Bacra  »j_)i*Ji  jli .  64 
Darend  Jvjji ,  338. 
Darenda  sjo.i  (ville),  34i       • 
Dargbach  iji^j:)  (nom  d'un  quarliei 

de  Djordjan),  189,  190. 
Dargham  ^^U^  (canton),  igg. 
Dai-marcha  iL-ij__«j!i  ou  Darmardjà 

&r>.w«)i  (Danemarck),  ^27,  629. 
Daroca  *ï«)i  (ville),  34. 
Dascalia  aaJ1ju«S   (  Scalea  ,   citadelle), 

269,  285. 
Duskara  sS^i  (ville),  i/i3,  158,  169. 
Danser  j.»«,i ,  i36. 
David,  i3. 


,.37. 

i6i. 


Dedjlé  iiVîa-i  (le  Tigre,  fleuve) 

Dedjiet  el-Gliaura  i^ytJI  «Kj^-i, 

Dehanakalli  livXjlii ,  20I1 

DeUan  y^VAi  (ville),  223. 

Debrat  c:jU^i.  216,  217. 

Deilem  kji  (contrée),  162,  169,  407. 

Deîlem  IwjJi  JU=- (montagnes),  178. 

Deilem  Vji  (ville),  i43. 

Deïnour  ,_jj>ji  .  l 'Jo  ■   '  R2  .   1 63 ,  1 6;') , 

167,  169. 
Deïr  Akran  ^J|_>.^i  ^i  •  28,5. 
Deirat  el-Djemala  a!U4  »^>a  (station), 

10. 


TABLE  DES 

Deïr  Barema  n^X,  -ji ,  i  Ik). 

Deir  el-Hissn  ^..^  i!  ,  .v  (l'oi-t),  17/1. 

Deïr  Karan  yL^>  w>ô ,  ibg. 

Delaïa  ioili  (Dalia,  dépeudance  d'AI- 

méria) ,  45,  62. 
Deldjina  la  Marilimc  &ÀA^i  ou  Delou- 

djia  iC«>.Ji  (Dukigno,  ville),  3G1, 

268,287. 
Delsina  xU-^Ji,  382. 
Demestan  ^jUL«»w«i,  16g,  179. 
Demetriana  AjL)JC«i  [Deinetnas,  ville) , 

296. 
Demirtakli  ~.[iy^:> ,  218,  219,  220. 
Deniones  ^jiMi^  |<>Jjil  (province),  7g. 
Denawada  »il»ji,  18/I. 
Denbeha  U^i,  4 10,  4i5. 
Denbeli  J^Aji,  382. 
Denberani  j!»AJi  (village),  181. 
Dendari  ^^jlo^ii   ij^\j  (cap),  ii/|. 
Dendema  iLoO^ji  (ile),  71 
Dendara  »jt,>Oi,  71- 
Denliadja  (pays  de)  &_a-l^i,  7. 
Deniar  Kazi  ^^j!)  jl^ji  (ville)  ,181. 
Denkerwan  ^.Ijjji,  i83. 
Denos  (u,>ji,  3og. 
Derast  o\.,«i!ji,  voyez  Durazzo. 
Derb  <_r,i  (Deibe),3o8. 
Derecli  (jiii,  178. 
Derenda  sjyjji  (rivière) ,  Ai  i. 
Derhié  Xjç(5ji  (village),  181. 
Deristra  s^x^^i  (Dristra.  aujourd'hui 

Silistrie,  ville),  386. 
Dennali  »Uji,  338. 


Desina  AÀ(V*iii(Sulina,  ville),  386, 397. 
Destouri  ^^.yc^i  et  Isfaliâni  jL,jL4»l 

(riches  brocarts  fabriqués  à  .Vutioche!, 

i3i. 
Détroit  de  Conslantiuopic,  3oi. 
Détroit  du  Pont  jji,Ja*j  <ijJli..  384. 
Dhalibourka  A^>j_«j,Ji,  375. 
Dhehel  J^i  ,181. 


MATIÈRES.  465 

Dherouta  iLjjji  ( village j,  3 16. 
Dhia't  el-Cass   (j^JiJ!  &**«    (villa;,'!- 

3i4. 
Dhiniboli  jLjuOi  (hourg),  388. 
Dhnabros  |^jjU*i  (Dnieper  ou  Bc  vt- 

ihciie,  lleuve),  igb. 
Dhoulburg  lilwjJi  (ville),  374- 
Dhoulburka  a.  ^^,  J.s  (ville),  38  . 
Dhoul-Carneïn   (Alexandre  le  Grami 

198. 


Dhouni 


<i> 


..3i6, 


Dhounia  «jùji  (ville),  3i6,  3i8 
Diaba  LLi  (Dieppe),  36o,  365. 
Diaba  iùLà  (Ibrt),  280. 
Diar  Mûdhar  jjà.,  jLi  (contrée),  i5,"i, 
DiarRebi'a  &**jj  ,LiS,  i43,  i48,  ) 

:5o. 
Diavvend  Jvjjlii  (ville),  i43. 
Dibgherd  iJOiji  ,212. 
Digue  (ou  muraille)  de  Gog  et  de   V 

gog,  4i6,  4i8,  419,  420. 
Dijon  ^Jys-:>,  242,  243,  244,  35; 
Dilo_^i  (Délos,îlc),  128. 
Dina  Liji  (pont),  157." 
Dinan  ^,Lji,  352,  354. 
Dinavend  .XjjLui  (fort),  180. 
Dinavvend  J^j^Lui   (ou  plutôt  D(  " 

wend,  montagne),  J76,  180. 
Dirakiojjiiji ,  3o5. 
Diwaly  (jiji  (J,jis  (cap),  11. 
Dizel-Sal  JL*aJ!j^i,  ,61. 
Djabhel  jJL>  (ville),  161. 
Djaca  iLïU-  (Jaca,  ville),  3,  16,  .     • 

235. 
Djadjan  yLs.l=,,  338,  339,  34i,  àUv.- 
Djadjito  <,..A.».U»  (Zanle,  île),  1 1  6,  121. 
Djadra  i,iij».  (Zara,  ville),  261,267, 

287,  288. 
Djafnah  *ijb»-  (nom  dtin  ancien  i\    ■ 

Syrie),  3  36, 
Djaîmend  <XjLf  l».    18:'. 


464 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Djakatli  t±^^^\-y..  2o6- 

Djalah  —'iKi^  (rivièrp),  aSy. 

Djaldin    «jJsJl>.   [Chaldia,   province), 

Djalila  iUajJL»,  ogS. 
Djallab  tj^^s»  (j*^^-  {(otI),  iSa. 
Djalous  ^_,v,^L=-  (Ciialons,  ville),  358^ 
Djanco-Caslro  ,j_lx^  jjiis»  (Belcas- 

tro?),  271. 
Djanda  »j<uk=»,  ilx5. 
l)jankatli  e*X)U>-,  21 3. 
Djanwa  SyL».,  328. 
DjaTjLa.  (GiKicKilaviar,  fleuve),  36. 
DJaradji   3!^^  ^^ii^    (rivière  de  Ga- 

race),  117. 
Djaradji  ou  Djeradji  3!^  (Garace) , 

116,117,  270. 
Djaias  ,j«!jU-,  107. 
Djaratrous  yiJaljl».  (Chartres,  ville), 

355. 
Djardiban  yU^i^.;»  (fort),  829. 
Djardjaïa  iCjl^jj».  (ville),  i43. 
El-Djai'f  <_yJI  (>Aa»  (fort),  lia,  67. 
Djarl'  el-Tafl  JoiliJI  o>-=»  (ecueil  de 

l'Enfant),  112. 
Djarian  (jU».=-  (ou  Harian,  ville) ,  137, 

1^2,    l52. 

Djarins  jjoâjjj»  (ville),  1^2. 

Djarit  oij%,r»  (ville),  i/13. 

Djarsioun  i.y^Mjs>-  {Kharsianon,  pro- 
vince), 3oi. 

Djarta  Ajw&-  (ville),  428. 

Djarluiouda  aO^jj».  (Nordmulh,  ville), 
37/4 ,  /I23  ,  i'j^. 

Djarwa  i«j.»-  (Graua?),  27^,  275. 

Djaloua  tjjLa-  (fort),  gi,  94,  gS. 

Djebal  J\jJl  (contrée),  liS,  1G2,  17^, 
333. 

El-Djebel  Jy4,  172 

Djebelc  iiXx».  (Gabala) ,  i3o,  i3i. 

Djebel  el-Amim  ff^^i)\  Jyk^  ,  4/i. 


Djebel  A'œir^U  Jjj»-  ,  6.') 

Djebel  el-A'ious  ^;-j^l  Jyir»  (mon- 
tagne de  la  Nouvelle  Epouse),  58. 

Djebel  el-Borlal  ,^^1  J.j^  (Pyré- 
nées), 236. 

Djebel  Choub  «jj-i  J-s^?-  (Ijourg),  2  1 7. 

Djebel  Hamed  Ov_«U-  Jyt=>-  (montn- 
gne).88. 

Djebel  el-Mina  Ajysi'  J-S»--  &• 

Djebel  Monni  ^Xj,  Juls- ,  ig 

Djebel  Mousa  ^g«yo  Jy.^  (montagne 
ainsi  nommée  à  cause  de  Mousa  ben- 
Nassir),  à- 

Djebel  el-NarjLJI  Ju^  (l'Etna),  82, 
ici,  108. 

Djebel  el-Nar  jLJI  Jy^»  (le  Vésuve), 
207. 

Djebel  O'îoun  ^JyJt  JkA=-  (la  monla- 


sne  des  Sources) 


1,  23,  57 


DjebelTarek  (Gibraltar),  17. 
Djeberoun  yjjjL».  (fort),  28/i. 
Djebinas  j_j^\_Ll=-  (Giovenazzo) ,  263. 
Djebila-Beka  «_5Lj  oias»  (Cività-Vec- 

chia),  25o. 
Djed\vellagbizjj3!ijjvr»  (ilcj,  333 
Djefaloudi  A_I_La.l  >..JI  ^^i^jLjLs- 

(Cefaki,  ville),  7g,  108,  10g,   ii4. 
Djefalounia  iLjjJU.»-  (Céphalonie,île), 

13  I. 

Djefaludi  elSoglira  ^j_jLjaJI  j^sJijL;» 

(la  Petite),  1  i/i. 
DjeCra  «.    ■  *  -^  (l'ancien  Zcpliinuin, 

cap),  1 17. 
Djeihan  ,,1  ^  —  (l'ancien   /^yranius. 

rivière),  i33. 
Djeihonn  yk^vv»-  (1  Oxus,  llcuve) 

18g,  igi,  210,  212,  338. 
Djeiboun  du  kliorasan  (., 

(jLwl^  (l'Ovus),  137. 
Djeiloun   yJigL=»   (.Mcmi,  ville) 

147. 


,  i83. 


i43, 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


465 


Djelmata   ii^.^0.   (  t'Hrrmas  ?  rivière) , 

3l2. 

Djemada  salç:,  268. 

Djenazia  ajjIàe»  (Gneseii),  375.  3Hi, 

389. 
Djendjkou  »_SC^v.E»,  3i3. 
Djenes  ^J„M>■  (forl),  277. 
Djenf  i^jis»  (montagne),  346. 
Djengala  XllxÀs».,  281. 
Djenoua  ayi^s-  (Gênes),  24;). 
Djentata  IsUaÂs- ,  262. 
Djcnlata  cjlkÀ=-  (Civilarei'),  283. 
Djentina  «  ^Ai'^ —    124 
Djera'ankalh  ci»-JjU^>=» ,   igS,  197. 
Djerada  5il_^^  (bourg),  176,  177. 
Djeradji  3!.-»,  voyez  Djaradji. 
Djerami  ^^t»;»-  (rivière),  io4,  io5. 
Djerami  ^^I^j».  (Ccrami),  107. 
Djora'nkalh    «iJljls,-=-   (ville),    200, 

203. 

Djerasna  «    i   ..^   -~.  (Acerenza),  262, 

283. 
Djerawa  !«»=>-.  275. 
Djenlan  ^.tij^,  i46. 
Djerdjeraia  LL.=-jj».  (ville),  i6i. 
Djerha  lj^j.=-  (village),  181. 
Djerk  ii)w:»-  (bourg),  217. 

Djerman  ijU^J»  *>;'>='  (''^)'  ''^ 

Djersa  ii*u).i»  (Cbcrso,  île),  269. 

Djersoun  y »_^w=-  ,100,  3o8. 

Djerta  Xif^  ou  Djezla  Aji-s-  la  Mari- 
lime,  428. 

Djerigraba  xi^jCSyS-  (Visegrad,  ville) , 
38o. 

El-Djeser  j..,M,:|l ,  129 

Djeser  Abad  iLl  w»«.i»  ,  177. 

Dje.ser  Wadjerd  iwjs-t,  w«,j».  .  177, 
184. 

El-Djewzat  caijj^ ,  3o8. 

Djeziré  »f_jv_E-  (Mésopotamie),  i42, 
i43,  755,  326. 


Djeziret  Cboucar  Jui  »wv.=- ,  37,   4i. 
Djeziret  Ebn-0'mar  j._5  ^jl   k     .^   -- 

(iZnWiceHa,  ville) .   i42.    i53,   i54. 

172, 
Djeziret  el-Firaii  yijjuiJ!  »^*-  (•''')■ 

39- 

Djeziret  lenclilalat  XkiUiiwb  » w>v=- ■  18. 
Djeziret  el-Khadra  ijMsJL  ijjy=^  (Al- 

gézira.s),  17. 
Djeziret  0mm  Hakini  (yvia-  Ji  ij-^y^  ■ 

"7- 
Djeziret   Tarif  i_aj>J3  •tîV?'    (Tarifa , 

ville).  iG,  17. 
Djeziè  aJwS-  (cap),  269. 
Djezlè  a]j->-  (Lao,  rivière),  269. 
Djian  m^^  (Jaen,  ville),  i4,  5o,  66. 
Djibita-Leberal    JLjJ  a13aaj»-   (Cività 

d'Albero-Bello?) ,  273,  2 7 G. 
Djibiterra  ïyMjms-  (Acerra?),  270. 
Djighoukalli  ç.-.^'^j «1  — .  207. 
El-Djiliani  (auteur),  438. 
Djikelburk  ^i)^  j£^^  (ville),  371. 
Djikclburka  À^^  J^vV»-  (ville) ,  37  1 , 

373. 
Djinal  JUr=.  ,  282. 
Djinandjikalli  si»X».:^lÀ&- ,  206. 
Djindjala   iJL^Ls»   (Chinchilla,  ville), 

4i 
Djindjors  jj^w^i.-»  (Gisors) ,  363,  364. 
Djinebra  iwijira.,  voyez  Genève. 
Djinkou  .JUas-  ,  219,  220. 
Djinliar^Ujiis,  (ville),  452. 
Djirintia  iijvCjf».  (Ccrcnzia?),  283. 
Djirasna  ii 


^y^ 


(ville) 


Djirdjent  civi»-,.^». ,  voyez  Ghirghent. 

Djir  Djerai  ^^\j.s>~js^.  l58. 

Djirindjo  ^jtf^.j>. ,  nomme  aussi  Djer- 
djebo  (Circco)  ou  le  Magasin  des 
Arabes  (Torre  Moresca) ,  266. 

Djizak  lilK 
212. 

59 


ou    (jlv*^  ,    2o3,    2o5, 


466 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Djoda'n  yl«,>v»-  (montagne),  172. 
Djoheîna  «  »  ■  g  —  (village),  181. 
Djondi   Sabour    ,^Lw  j^oOkjs-    (ville), 

Djordjan  yL»-<.=» ,    169,   177,    179. 

180,  181,  i85,  33o,333. 
Djordjania    a o\.>  w>  ,     187,    188, 

192. 
Djoudica  *ji»_=-  Iville),  io4 
Djoumara  «jUjr  (nommée  en  grec  Ba- 

rento,  ville)  ,116,  130. 
Djoun  M»=-    village),  3 16. 
Djoiindioii   »_nXJt»    (  Myndus ,  fort), 

3o3. 
Djourta  iiisy^  ,  106. 
Djoulhra  o wjj.=>- .  334- 
Djotu  iws»  <.:.uL«  (montagnes),  369. 
El-Djouzal  uKjJi,  lio. 
Dnabros  |i«jolii  (le  Dnieper  ou  le  Bo- 

rvslhène,  fleuve),  397,  4o5,  ùià- 
Dniest  •■■■■„  ■•'•<  (Dniester,  fleuve) ,  Sgo , 

395. 
Dniest  ..  .,  „,  ;   ■•>  (la  Diesiia,  rivière), 

433. 
Dobres  (j»wii   (Douvres,  ville),  37^, 

42A. 


Dodjaïl  Joçs-i  (canal  de  dérivation  du 

Tigre),  1^7. 
DodjailJ,^a-i  (ville),  i/l3. 
Dograta  AjsUii  ^Novigrad ,  ville), 367. 


Dokliares 


U-j 


,U-i, 192 


Dokkan  yK'i ,  i64. 

Dol  Jji  ,  352  ,  354. 

Don  kk^jjj^  (fleuve),  396. 

Dorac  ^ï  ,i  ,   1 83. 

Doraki  j^^i  ,  1 45. 

Dorza  ij.i,  (ville),  174. 

Doscana  AiUuua  (la  Toscane) ,  368. 

Doudan  m'^j^  (ville).  i84 

Douira  «w«i  (Duero),  328. 

Douman  |.U»i ,  16g. 

Douro  «w.i  (fleuve),  232. 

Dragonala  Xlbj^jil .  283. 

Drave  ««jà  (rivière),  SGg,  372,  376. 

Drouna  *jjja  (ville),  361. 

Diira77ri  ,    ■    ,,.1    y   ou   (j«!ji,    261,  287, 

288,  28g,  2g5. 
Durhalma   *   [\   ift. •■   (  Durham  ,   ville), 

426. 
Dzou'l-Carneïn  (jvjJill  j,>  ^  -n^  (  fort 

d'Alexandre),  3i5. 
Dzou'lkila'  c^AiUI  ji,  3oi. 


Eau  douce  (rivière  d)  JtJIwjj,  123. 

Ebda  sJsjI  (Ubeda),  42,  5i. 

Ebla  ou  Ebola  iXjl  (Evoli),  380,285. 

Eblnasa  i-oUJoi  (Blanes,  port),  89. 

Ebn-AbiOmar.  gouverneur  d'une  con- 
trée d'Espagne  au  nom  des  klialifes 
Ommiades,  53. 

Ebn  el-Fetni  ^^UjJI  ^jjl  ou  Fenli  ^jUi. 
III. 

Ebn  Haukal ,  historien,  332  ,  4oi. 

Ebn-Selim  joJL.  jjj)  «jy<>w»  (ville |, 
19. 


Èbre  owji  j-(j  (fleuve),  34,  36,  a35. 

Echbilia  AjJijyUil  (Séville,  ville),  i3. 

Echir  wUîl  (Spire?),  367,  369. 

Eclich  (jS-çlil  1  i6- 

Ecosse,  425. 

Edrisi  (cet  auteur  semble  avoir  voyagé 
dans  l'Asie  mineure  trente-sept  ans 
avant  la  publication  de  son  ouvrage) , 
3oo. 

Edrisites ,  8. 

Églises  du  Roi  ^iUil  j^'J^s ,  3o6. 

Église  Noire  lij^l  iU-jçiÊi  .3i3,  3i4. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


467 


Eglise  de  Saint-Jacques  deCompostelle, 

229. 
Egribos  (««jvsI  (Négreponl,  île) ,  2g4  , 

296. 
Egypte,  32  ,  48. 

Eilac  ^ï5X^I  j_jj  (fleuve)  ,  191,  210. 
Eilàc  ^»tA-jl  (province)  ,206,  212,  217. 
Eïmen  /w^I  (Eminèh,  ville),  382,385, 

387. 
Eimen  /j_fl  (cap  Eminch),  387,  3g4. 
Eizercarta  xlsjjjVji  (Stuttgard?),  870. 
Elba  *_J!  (Elbing?),  1x28,  ù-i^. 
Elbas  (ville) ,  29. 
Elbe  (île  d')  iOJi,68,70. 
Elbe  «_iJi  (fleuve),  l\2-j. 
Elbira  »j.A«Ji  (Elvira,  province),  i4- 
EJbira  »j_J!  (Elvira,  ville),  62. 
Elcba  ^Jl-  (Elche,  ville),  i5,  38. 
Elend  j^jj!  (Elwend),  320. 
Elmira  «w^ii  { tour ) ,  1 2 3. 
Emir  (  rivière  de  1'  ) ,  91. 
Emir  (  château  de  1'  )  jjyoi)!  jjai  ,90. 
El-Enbiada  ôiLiAjill  ,111. 
Epée  (cap  de  1')   o<--<«JI  ^^ij  (Capo 

Spada)  ,126. 
Erzen  yj.i  (Erzeroum),  326,  327. 
Esbira  ïyjuiM\  (Spire)  ,  362. 


Esclavonie   aajjJju»!    (province) ,  286, 

378. 
Eslidjab  cJ^—^^JL^wl ,  208,  212. 
Esiindjab  tjl^vul*.,!  ,  206. 
Esidja  Usv.„|    (Ecija,   ville),    là.   54, 

55,  5'6'.' 
Eskel  Fara  o.UiSLwl  (cap),  296. 
Eskindja  A,^\X«,i  (Ehingen,  ville),  246, 

369. 
Espagne  ^Joi)! ,  11,  i3,  36. 
Espagne  xajU*>,1  ,226. 
Esleladja  iL=«.yjU«!  (rivière),  117. 
Eslerliam  ^..UbjXwI  (l'Orne,  rivière), 

36i. 
Eslimos  (j^^,<v;C4»t  ou  Estios  ^^  ..y*.».! 

(ville),  38^,387. 
Eslirangcli  J^LjyU«(  (Sirongoli),  262. 
Estlanda  (Eslhonie) ,  432. 


Estoboni 


a^jr*^] 


(vifle),383. 


L'Etable  du  Koi  é-W  Jyia-v! ,  307. 
Etoiles  fabriquées  à  Alméria  ,  44  ;  —  à 

ispalian,  168;  —  à  Webzar,  201. 
Eu[)brate]3L.i  (fleuve),  137,  i38,  i42, 

i43. 
Evreux  y„»j_ji ,  36o,  36 1. 

Ewellal  >^Sj\  ,  285. 


F 


Fabrique  de  papier  >X£l^à  Xativa,  37. 
Facarra  gJij  (Carrara),  249. 
Facbkio^.A5r^lj  (ville)  ,  n6,  121. 
Faikoudha  oi^S^K»  (îlc)i  72. 
Faînes  ifn-Xxi  (Vannes  ) ,  352  ,  354. 
Falan  ^Jli  r»^  (prairies),  317. 
Falfal  J^iAi  (\''ille) ,  275. 
El-Falica  A.juJlxli  (j^s- (Finika,  golfe), 

i34. 
Faloughari  ^^j^Ai  (fort),  3o8. 
Faloumi  ^^As  {PlatoincUum),  3 10. 


Famia  iCA^lj  [Apamwa) ,  129. 
Fanda  io^jlj  (bourg),  i48. 
Ei-Faudak  (jj^joiji  (Ibrt),  53. 
Fandj  j#Lj,  3oG. 
Fanen  ^^-ili  (ville),  i83. 
Fani  jîj  (ville),  261. 
Fano»_iU  (ville).  246. 
Fanousa  iLwj»  (Venosa),  269. 
Farab  cjIjI»  (province),  187,  208,  2  10 
Faran  yKls  ou  Caran  jj'il»'  '79- 
Farandin  jjjJoLj  (bourg),  175. 
59. 


468 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Farandjoloch  ^A.A:^Ji  (ville),  5". 

El-Fararelli  e>,L_iII,  i6i. 

Farch  ni»-»  (j*a^  (foi"l).  57. 

Farclii  ^gijJlJI  (.l=»jJi  (marbre  renom- 
uie  par  sa  beauté),  67. 

Farda  j^ijj  (canton),  i5i. 

Fardari  ^<)li«j  (l'ancien  .4j:ius,  aujour- 
d'imi  le  V;udar),  28g,  2()i. 

El-Fardlia  xëjjiJI ,  ii5. 

Farghan  m^>»  (  monlagnes  ou  se  trouve 
une  caverne  au  sujet  de  laquelle  on 
raconte  des  fables  absurdes),  348. 

Farnaghal  JuijjU,  'JyS. 

Fasiraoïil  ua.X«  a»U  (Phalasia  ?  ville) , 
296. 

Faskio_j_«XA«lj  (ville),  122. 

Fadioua  \y2\i  (Padoue),  2^7. 

Fawarat  el-Caboudlii  -xj  »  M  «il»—» 
(la  fontaine  d'Aréthuse),  84. 

Fedenia  Laj<XAJI  ,  274. 

Feknan  mU^j  (territoire),  2o5. 

Feloudja  xs^yïi  (ville),  817, 

Felmous  ^jmJ^  (fort),  432. 

Ferebrj_jjj  (ville),  192,  ig4,  ig5, 
210. 

Fereira  Syjyi  (fort  des  NoLx) ,  49- 

Ferghana  ou  Ferghanali  AjUijj  (  Pro- 
vince), 187,  2o3,  210,  33o. 

Ferrare  «jljj,  24o,  2  54. 

Fétide  (pays)  «ÀxÀil  (jpjl  •  4iO. 

Fèz^^U  (ville),  8. 

Fiiidh  (joUi,  282. 

Filali-Cliab,  417. 

Filadent  «i^iy»**,   10g 


Filibcs  ij,.jSi  (Philippes),  29-,. 
Filibobolis    ^j,^yi^   {  Pliili|)popolis  ) , 

293. 
Fimia  &ji.«\j  (ville),  428. 
Finana  ajU**  (fort) ,  49. 
Finica  juix»  (Limyras,  rivière) ,  3o3. 
Finistère  (cap) ,   1  2. 
Finniark  J,L.jyvi,  427,  429,  43i. 
Firouj  Cob.ad  iLjj  jawo  ,  329. 
Filana  &jUajù  (Oristani?  ville),  69. 
Flandre  ^j^XjOit ,  357,  365 ,  368. 
Fleuve  d'Orléans y^UJjt  y^  (la  Loire), 

238. 
Florence  iL->»jJl»,  2  54,  2  55. 
Fôc  ^^  (fort),  17a. 
Foglia  xJv»  (rivière),  247. 
Fontaines  d'Abbas  (j«L**  (J ♦**  ■  '  '  '• 
Fordjara  iX^ji,  274. 
Formendos  jj,ui(j,.yj  (ville),  290. 
Fort  du  Juif  j^ik^-iJI   fj-^ —  (Hehrai- 

ciis?) ,  3o6. 
Fortola  Jjj\i  (Fortore,  rivière),  283. 
Foum  A'rous  ^ytjjS,^^  ,  3 10. 
El-Foul  ^^  (ville),  8,  33,  37. 
Foutirocb  (jiAAisjj  (fort),  108. 
Francs  (bravoure  des),  236. 
France  iU,^jj]  rfvlii!,343,  357. 
Francfort  Siw>jijw»,  368. 
Francfort-sur-le-Mein  j,^  j^  a^jjijjjl 

yjj^,  370. 
Franghîn  yvXijji  i^  (village),  189. 
Fransia  «juujjj!  (Franconie),  368. 
Frise  iijvjjjl ,  357,  365  ,  378. 
Fusco  -j  Vf  t    284. 


G 


Gaita  «t-i-g  (Gaèta,  ville),  70,  256 

Galice  (mer  de),  yv i^jjLiiJI 

12. 
Galice  ÀAJuJb» ,  226. 


Galisia  a  j.JétjlÈ-  (Gallicie?),  3go,  391. 

Gallipoli  la  Maritime iUi^UiJI  JuauJl*, 
273. 


TABLE  DES  MATIERES. 


469 


Gallipoli  (JijuJj  (viUp).  119- 
Gand  laÀ-ïi  365,  36G. 
Gange  ^j„,js^  (fleuve),  iSy. 
Garace  (ville) ,  voyez  Djaradji. 
Garance  (  lieux   où  l'on    récolte   celle 

plante) ,  33o,  333. 
Garilian  (.UJjl*  (Garigliano),  2  56. 
Garnala  iClsbyS  (Grenade,  ville),  i4,52. 
Garnata  Albira  ijjwJi  !i>is\ij  (Grenade, 

ville),  48. 
Gascogne   iiAjjXi;.*,   226,  327,  236, 

237,241,368. 
Gênes  iy>^,  2^9,  253,  255. 
Gènes  (pays  de)  «jjij»  tXJb,  ^àS. 
Genève  iwiiÀ»- ,  239  ,  244  ,  245  ,  35g  , 

362. 
Génois  (mœurs  et  caractère  des),  249. 
Germanie  xjGUj.»-,  286,  375,  382. 
Gélliulie  iUJj,i'j>.  (Servie),  382,  Sgi, 

4o4. 
Gethuria  iCj  jjX»-  (  Astros  ?) ,  1 2  5. 
Gliadira  «.ils,  42. 
El-Gliadran  ytjJ^xJi   (les  Étangs),  93. 
Gliafec  |ij\.s  (fort)  ,  i5,  65. 
Ghaghan  (lac  de)  m^Is  *)rS*?  >  21  5, 

216. 
Ghaghan  ylil*  xijJ^^  (ville),    2i5, 

217. 
Ghairan  yK^jiJl  ,  56. 
Ghala  XiL^,  110. 
Ghaliana  ji_;LJl*  (Gagliano),  io5. 
Ghallsia  iL**É«A)i  ,  voyez  Galisia. 
Gharaach  j^\^  y^  (rivière),  222. 
Ghamandwa  !j>XjL«\,i  (ville),  253. 
Ghamendiojo  Jsjii ,  24o. 
Glvana-Bourkalh  iv*^..,.  U»  ,217. 
Ghanadj  ^Lvc,  206. 
Ghanano^Lic,  272. 
Ghanat  ijlp  (pays) ,  6. 
Ghano  jjVs  (Novi  ?) ,  879. 
Ghanoun  ijjJ>*  (l^c),  435. 


Gharb  (pays  du)  <_>),*,  29. 

Gharban  /jLjJ .  338. 

Gharbian  ^.\Myi  (ville  à  trois  milles  de 
laquelle  sont  des  mines  d'argent  très- 
riches)  ,342. 

Gharca  lïw_s  (ville),  3i4. 

Gharcafort  i:jj_j  A^jw^  (Wallinglord. 
ville),  374,  425. 


^--W-^V^' 


Gharchit  c_<.a-wj,s  ou  Ghawchit 

263. 

Gharcoudha  »JoL»yi,  99 
Ghardia  iCjiyi,  276. 
Ghardia  «_jiji  (ile) ,  396. 
Ghardia-Art  Ja,!  iOiji  (Guardialfiera, 

ville) ,  277. 
Ghardouta  xjjij,.é,  96. 
Gliarghara  ayiyi  (G.ingra),  3i2. 
Gliarghouri  ^yij*  (mont),  Sig. 
Gharham  J^yi  CWareham),  374,  420, 

424. 
Gharian  ,  ,ljj,s,  U20. 
Gharkendèh  o^X^>y ,  206. 
Gharkoré  oy^sfi  (village),  212. 
Gharmachia  *_*,û,j»j,i  ou  Gharmasia  . 

371,  375. 
Gharmaïcha  xiioUji  (ville),  370. 
Gharnilia  AAJlAJyi  (Cerignola),  262. 
Gharoboli  Jljjj*,  3o5,  3o6. 
Gharzouni  jjjv^  (ville),  396. 
El-Ghathasïn  ^j    ...ll^ill ,  009. 
El-Ghaur_jyJ| ,  i3.3. 
Ghauran  /jl.»* ,  4 1  o ,  4 1 1 . 
Ghazk  tilvs,  207. 
Ghichta  xUii,  3i5. 
Ghighani  ^jv**  (bourg),  3i5. 
Ghilan  /ji)^,  169. 
Ghirghent  c:» »-51^5   ou    Djirdjent 

c:»jtj»^ja-  (l'ancienne  Agrigente),  86, 

97-  99-  '»>• 
Ghirghizvjj^  J'J'^»-  (monts),  216. 
Ghitaua  jCjUSs  (village),  3i5. 


470 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


(Jliizar.Ài  (étoile  (issue  d'or),  ?>!t. 
Gliodos  (i»  Jvi  (Gozzo,  île) ,  78. 
Ghomara  iXs  (p^ys).  8,  9. 
GUor^hoz  j^yS-  (iac),  338,  3Ai. 
Ghorghoz j^iw^c  (fort),  3/iï. 
Ghorli  Jj^,  382. 


Ghorlou  »Jv*,  388. 


Ghoudji; 


^J^, 


?-J^ 


2l3. 


Ghoulouni  jJ^,  397. 

Gliouneslei -jjcjji  l\Vincliesler),374, 

42/1. 
Gliourdjan  ^1.».^,  4o6.  ioS 
Ghozzes   (pays  des)  iLj\.Jt^\  ii!k_j  ou 
jlyèiJI,  187,  209,  33o,  340,  343, 

35i.  4o7- 


Gliozzia  la  Neuve  iLîjOvJl  ii^>*.  209 
Gibraltar  (déiroil  de),  7. 
Gironda  iJOws-  (ville),  236. 
Girone  »>Kj>j>.  (ville),  68. 
Gog  (contrée),  35o,  396,  439. 
Gog  et  Magog  (contrées),  35o,  42 1. 
Golfe  d'Islrie  xj  Ji*»l  M»^  '  '^^^ 
Gouclila  iU.û^  (îles).  269. 
Grabina  AJLoLi  (Gravina),  262. 
Gradis  ij^:>\f^,  (Gradisca?),  248. 
Grand  Zab^yjyjjj  cjljjl  (district),  i48. 
Grand  Zabjjy,fi]   t_>UJi  (rivière),  147. 
Grenade  iO^b^  (ville),  47,  53,  66. 
Grisons  ,y_)j^l  (contrée),  239. 
Groboli  Jlj.w*  (;\gropoli),  268. 


H 


Ilablakath  tiJUA,  2i3. 


Habouroun 


206. 


Habous  le  Sanliadji  ^\  g  >>i!l  ^j^y^s— 
(qui  fonda  la  ville  d'Elvira  et  l'entoura 
de  murs) ,  52. 


Hachawilcs 


(Sy'^-=- 


(secle) ,  167. 


Hachkida  SJy^jCiJÛ, 
Hadhar_^,ûiil  (ville) , 


176. 
l42. 

Hadlier^^ijx».  (Haïra,  ville),  147. 

Hadith  ii,Js^>  tr^=-  ('"''')•  3»3. 

Hadjada  SiVS",  196. 

Hadelh  cixxJi  i\dle),  129,  139. 

Hadilb  (ioiX.:».,  i56. 

Hadilha  rÂjJsj-  (ville),  i42  ,  147. 

Iladjar  O'niar  ,LS  j^>  ii4. 

El-Iladjar^'  (ville).  8. 

Hadjar  Ebn-Abi-Khalid  jl  M— '' J 

O^iâ-,  23. 
Hadjar  cl-Mathcoub  tjjJLxil  j,^ 

l'iocbe  Percée,  fort),  99,  100. 
Hadjar  Sarlo»J,L»u>.S",  lo5. 
Hadjiria  io»^  (ville),  125,  295. 
Hadraii  |.l,Os^>.,  172. 


Hadrou  j,<x_».  (rivière),  52. 

Haï  ^.  i55. 

Haian  yUj>.  (ville),  323. 

Haiouna  iLj»_*_ft  (Corfe  Castle,  cap), 

374,  424. 
Haiouna  iJyfJb  (ville),  424. 
Hainautywi5,  357,  368. 
Haîlhaii  rjUAi»-  (rivière),  4i4. 
Hala  >Jl»  (Hall),  375,  38i. 
Halalty^  (Akhial),  320. 
Halfa  \  «      l      -w  (plante  aquatique). 

334. 
Haleb  ou  Alep  i^Jb»  (Heroê),  129,  i35, 

i36,  iSg. 
Halilba  liJs.  (bourg),  i46. 
Haloula  i)_jJk=^  {IIuliu,  ville),  169. 
Hama  j^.»i! ,  99. 
Hiima  sLj»,  i32. 
El-Hama  JLii  (forteresse),   43,  48. 

89,95. 
Hamadan  yl^xS  (l'ancieinie  Ecbalanc), 

i43,  1G2,  iG4,  iG5,  166. 
El-Hamam  J^  (bourg).  3 1 4. 


TABLE  DES  MATIERES. 


/471 


El-Hamam^,L»jl  JU=>-  (montagnes) , 

3i/i. 
El-Hamar  ,1  ^i?  (caravansérail),  107. 
Hamarnas  |j«b,l^,  129. 
Hamd  <X^  (cloffe   fabriquée  à  Almé- 

ria) ,  Ixlx- 
Hamechka  Uùi.--  (fort),  3 12. 
El-Hamra  l^,  186. 


H 


Jlj 


Hanacli 


ir** 


Handjiala  /ijU^v-a-  (Chinchilla,  ville), 

i5. 
Hanflat  e>yjU*  (Ilonflem?),  36o. 

Hanwa  de   Djordjania  ^j 4  âj ;. s^ 

AAiU=-^  (ville),    188,    18g,    190, 
192 ,  323,  33i. 
Hanwa  «^   ^^  y^  (rivière),  190. 
(ville),  329. 
99- 


Hanwan  y 
Haraca  ii_ïl 


Haraoua  s. 


(ville) ,  10. 


Haras  ij»!^.;».  ou  Hanwas,  189. 
El-Harcha  UljJI  (j^Ja  (cap)  ,11. 
Harchana  i^JuCiya.  (viUe),  309. 
Hardacoub  <_>jjiw».  (fort),  3o8. 
Hardbourd  iwjiyi  (ville),  367,  368, 

375,381. 
Harelh,ijjUi,  33o. 


Pjl-Harounia  , 

3i3. 
Harran    ,' 


jjj\.-^\\,  i4o,  1/11 


(ville),  lag,  1^12. 

Harran  (j|j.i»-  (principale  ville  des  Sa- 
béens ,  où  est  un  oratoire  dont  ils  at- 
tribuent la  fondation  à  Abraham), 
i53,  i55. 

Harzan  ijijj»-  (ville) ,  329. 

Hasania  iLA«»-»  (ville),  i5o. 

Hastings  ^j,jMji,t^  (ville),  37/1,  ial 

Hatwa  iyïs» ,  320. 

El-Haudh  j_^ji[  (faubourg),  44. 

H-Haukali  (Ebn-Haukal) ,  33o. 

Haulak  ii)J»a. ,  2  li. 

El-Hawanit  citjùlj^t  161. 


Ilawara  »,! 


rivière) ,  1/49. 
,  209. 
Heïkel  Souli  Jj_^  J6L.*_<6  (temple  de 

Sella  ou  de  .Salelles),  226. 
Heikel  el-Zahira  «^     A^  H  JSLa-A  (le 

temple  de  Vénus  ou  le  cap  de  Creuz), 

12. 
Helat  t:j5Aj6,  211. 
Heli  Jl_(6  ,211. 

Heloun  yj_Jj6^v_>  (rivière),  h\. 
Hems  ou  Honis  jja^  (Emesse),  i32. 

137,  139. 
Henïn  mv»J^  ou  Huneîn,^,  lo,  11,  66. 
Heracla  ^feT,)  ou  Heraclia  «jji^  (Hé- 

raclée),  3g  1,  392,  3g/i. 
Héraclius  II,  387. 
El-Heras  iv-tyjl ,  1  1 5. 
Herat  y^Syjb ,  1 83. 
Herbadé  SiLyfi  (ville),  i3i. 
Herbes  sèches  (ile  des)  iL«iX^.s  ïw>>=>-< 

68. 
Herengraba  AjLjij_ï^  (Ovar.'),  370. 
Hersous  ^M^^ty^  ('O')'  2^. 
Hezarasb  (_,,«( 'jly*.  ig2. 
Hezarest  '■■^  n^K /> .  1 8g ,  i  go. 
El-Hiadj  ^WJl  (jjAx»-'  3i5. 
Hiam  ^_^U.3.  (ville),  SSg,  342- 
HIal  cjUtO  (ville),  3i4. 
Hicla  *Kib^  (l'ancienne //jccara.'),  gi, 

93.99- 
Hières  jiwi  -  2i4o,  2  4g. 
Hini  ^jij».  (ville),  i42. 
Hippodrome  (j«j"Xj  (deConslanlinople), 

299- 
Hissana  iijUi».  (château),  kk- 
Hissa  Cbacoura  Sj»ju»  j.  ""^  (Segura, 

ville),  4i. 
Hissn  Dharsoua  'Symyià  rj-^^   (Castel 

Rosso,  fort),  i3A. 
Hissn   Ecla  iiXil  ij*a.&-   (Aguila,   petit 

port),  4o. 


472 


Hissii  Ebn-Harrun  ij«jLa  /jj 

(fort),  i5. 
Hissn  el-Cassrj.AaJUI  /j^a»-  (Caslio- 

Ma^iii,  fort) ,  1^. 
Hissn  cl-Cosseîr  jjkAaill  i,v>a^^   (loit;. 

à9- 
Hissn  Hanirn  Sw^  /y*a;»..  S4. 
Hissn  Ichoud  i»—.^  j..--^  .  3i6. 
Hissn  Kasiala   '-}  '     -^      .  -^  --     (fori). 

21. 
Hissn  Kerkal  Jk^^^  (j***-  •  9- 
Hissn  Moslàsa iLwUa*»^  , . .^ -^  (fort),f). 
U^i    fj  *iii-w  .  3". 


TABLE  DES  MATIÈRES 


Hissn  el-Rialiin   /jyi^i,, 
Hissn  el-Zaliar  yjt\} 


Hissn  Ziad  el-kebir ^j^aSI  il,,  y., 

Siii. 

Hit  ti«JJ^  {jEiopoUs),  i38,  lia,  i44 
El-Hodliak  ijl  j^l.  ^^»j_«  (port),  112. 
HoKvan  ,.1  Jk». .  i55.  i56,  i58,  169, 

160,  163,  i6i,  168. 
Honach  (jS^jis^  (Honachei,  fort),  65. 
Hongrie  iLjSj\,  3/5,  379,  38o,  Itoli. 
Hoirli  Hoiil  ovÀ^   urH*  (ville) ,  428. 
lloi'iniiz  (jawali  5»^  y.**,JÊ.  187, 
Hardjan  ^jL-s»»»..   182. 


Hissn  Ziad 


">  IJ*^'^ 


328. 


Hoiiiialh  <jj.jj.&.,  33o. 
Housba  *jt*»»i«.  (ville).  3oi. 
Huesca  «  «  ;';,,    22-. 
Huueiii  (j;jL*.  voyez  Henin 


labadan  ylûLL,,  177. 
labesa  /uoL  (Ivice,île),  38,  67. 
labesa  il^jL  (Levansa?île),  88. 
labora  »)»jL  (Tabora,  ville),  i5. 
ladjoudj  ^jja~\j  {Gog),3i^,  34i)- 
El-Iaki  jtùjr(lesi,  ville),  253. 
lalan  ^Ji)l,,  21^. 
lalna  âodL,  (Janina),  291. 
lama  ^^,  170 
lamoudakh  ^ii»^,  21 3. 
lana  *_>l;j^  (la  Guadiana,  fleuve) 
21,  23,  2ii,  3o. 


lana  AjL 


(J*aa. 


(ville).  3o.  36. 


lani  ^\j,  (fort).  3i4. 

lasoukb  p-t-rr  •  ou  Bisoukb  ^ ^'éji .  20ii, 

2  10,  211. 
lalpbasas  (j„L«jLX_;  (fort).  9. 
Iblakia  *aï2VjI  (Blaye),  237,  238. 
Ibrindes   ij-.^v.     ..    .1    (Brindisi,  ville), 

261. 
Idoles  (village  des)  ^LMcill  «^,  3o8 
lebora  »jy^  (Evora,  ville),  23. 
El-Iehoudi  j5ii»_jjji  {Hebraicus?],  3o5. 


El-Iehoudia  iijij,)_JI  (nom  d  une  par- 
lie  de  la  ville  d'Ispaban  ) , 
lemanln  (jj<f  (montagne),  ibU- 
lémen  (Arabes  de  1  ),  21. 
Ikchoun  ,.,.  ffr'«.,1  (Auxonne),  243. 
Ile  de  Cades  i)<,ib  »V^v=»  (Cadix) ,  j3. 
Ee  des  Porreaux  cjiwSl 


!/" 


ij^y^ 


(Isola 


delli  Porri),  112 
Ile  Verte  ijMi  irirS-  (Algéziras),  i3, 

53. 
Ilkh  J^l  (ville),  207. 
Inde.  48. 

Indjilalo  J^iiA,:*'!  (citadelle),  269. 
loulian  yL*JL>  (Palagiano  ?  citadelle) , 

274,  277. 
loulioun  mmJo,  282. 
lourgacb  |jiJ-w>  (réservoir  dérivé  de  la 

rivière  de  Sogbd),  198. 
Iràc  jïl.i,  32  ,  48,  i42,  i55,  2o3 
Iraclia  «jJ^^jl ,  nommée  aussi  Hcraclia 

KffkijJ»  (ville),  298. 
Iragbna  Ajiftl^jl  (rivière),  118. 
Irène  A—iwI   •jJ'Os—  (fort).  3i3. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Irlande  oJ^_iiLé  ,  daô. 

Irouda  {Navarin,  porl),  124- 

Isa  (£«*as  f^J  (ou  canal  de  Jésus),  i38, 
ià!t.  " 

Isfahani  jLjLio!  (nom  d'une  étoffe  fa- 
briquée à  Alméria),  43. 

Ishaak  ben-Ismaïl,  roi  d'Arménie,  4 17. 

Iskaf  beni-Djesed  <>s-,<.=»  ^j  oljCwI . 
i58. 


Isourkalh  e.S3^v*ol ,  207. 
Ispahan    yV.<-iusl    (ville),    i43, 
164,  i65,  166,  167. 


473 


i6i, 


Istiberia  iiij./ùuJ  (ville),  4oo. 


Istichan  (pont  d')  j, 

Eslefan) ,  42. 
Ithaque  j_iLS  (île),  11  G. 
lussoudakh  ^\:,y^  (ville),  207 


Izkian  yKL^I  ,211 


(Pueiite  de 


Jaca  «jUs- .  Voyez  Djaca. 


Jérusalem  (u,<xii! 


,  25o. 


R 


KablouT  .yitj^ ,  42- 
Kachania  iUjUJîi ,  199,202, 
Kacbk  ki).,£.^3 ,  200. 
Kachoukatb  ■■'•.  ^  .■:■.  -^^    21 4. 
Kachtali  Jbiav£>  (Castello  de  la  Plana, 
fort),  16^ 


Kafar  Ara    -  ,( 


iSJ'J- 


■illc),  i48. 


.37. 


Kafar  Toula  \:yi jt<=-.  (village) 
i5o,  i5i. 

Raider  ,o^A.^5  ou  Raïderm,  182. 

Kaïlakoulher^iJOCi^s  (bourg) ,  324. 

Kaïsoum^^i.^M*A^3  (fort,),  3i3. 

Rakh  J^  iCj»3  (village),  175. 

Kakhchak  ^^^ ,  2  1 3. 

Kalah  aJ^  (la  Cavale ,  ancienne  Neapo- 
Us,  ville) ,  297. 

RallaLïX  (ville),  i3o. 

Ramkh  la^^^  ,  Sog,  3i  1,  3i3. 

Ranbania  iL_»_jLAÀ^>  (Campina,  pro- 
vince) ,  i4. 

Rancbkat  cjliCiui^i ,  2i4- 

Rankerat  t^LJCi^j ,  206. 

Ranoudan  ylijij  ,  Raboudan  yli^xS' 
ou  Kendan  (.ÎJsJlS  (lac  d'Ormiah), 
172. 

II. 


Kanoud-Bacljkath  lî^S-cf.   i  «j>^s .  202. 
Karakh  ^|^,  i56. 
Kard  ^y^=  (monts  Crapaks),  38o. 
Rardj  —  .'^  (ville),  iG5,  166,  167. 
Rarkb  ^^\    ou    Rardj   -<==..■    i46, 

162 ,  i65. 
Karmwan  yl^jjS',  189. 
Rata  x-lal^  (rivière) ,  266. 
Kalb  ii.1^,   189,  192. 
Ratbib,_wyL^.,  i55. 
Kaw  ^  (Kiew),  397. 
Kecb  (|~.^>  (ville),  199,  200. 
Recbmech  |ji,^vio,  187. 
Redak  lillJO,  207. 
El-Redemona  ioy.«J«.Ml  (Lacédémone), 

125. 

Reden  [.J.w^>,  208. 


Kebcblm 


'ille). 


'79- 
255. 


Rebda  ji.v,  ^^.  175. 
Reïda  s  jyo\  2o4. 
Relan  ^J%  (ville),  17H, 
Relounsi  ^m^^  (ville) 
Reiwad  i!_yX,  i56. 
Kemkli  ».^s ,  137. 
Reniouua  ioJi  (Comino,  île),  68. 
60 


474 


TABLE  DES  MATIERES. 


Keno  L»_S  (canton),  îi3. 

Rena  L»_ï  (viUe).  2o4,  210,  211. 

El-Kenaïs  (j»_)Ufit  (les  Eglises),  3o8. 

Kenawa  n .  !  -^  1 ,  1 6. 

Kenbeiiîn  ^^^^^^^^(Quimperlé),  354. 

Kent)  .vi^^  (ville),  309,  2i3. 

Kendia  xjjsji^)  (ville),  Sgi. 

Kendjdeh  «,.v-â.'S^  (district),  208. 

Kenisel  el-Ghorab  tjlwjLj!  «  ...  -^^^ 
(le  cap  Saint-Vincent  ou  l'Eglise  du 
Corbeau ) ,  1 2 . 

Reniera  n,   ïi^i  (ville),  Sy. 

Rcrbela  %X.  -j*^  (lieu  où  se  trouve  le 
tombeau  de  Hussein  fdsd'Aly),  i58. 

Rerdan  yiw^,  189,  190,  192. 

Rerdedja  &i».ij,5'(vi]lage),  3i6. 

Rerdewan  Rbawas  (j«l»i^  Qit«ijj  (ri- 
vière), 190. 


Rerdi  Tamidi  (^J^_«li" 

1^2. 

Kerdj  ^^,  (ville),  i43. 

Rerkalh  (i»5l^> .  206. 

Rerkera  ^ySiy^>  (Caracuil,  forteresse), 

39,  3o,  1.55. 
Kerkisia  «   ■   y,  ■ 

l42. 
Rerkisia 
i/i5. 

>JS'.  195,  196. 

(ville),  i3o. 
1  12. 
^fj^\ ,  3o8. 
Rersona  K>yMiy^=>  (Cberson),  SgS. 
Rerla  i^y^s    port),  10. 
212. 


iJi  (  Circesium) ,  1 38 , 
'iyi  JUs-  (montagnes). 


Rerminia 
Rernebia 
Rerni  j 


El-Rerouni 


Renvàn  ^t, 
Rcsser  Alain 


tr-? 


l.lj,>i^. 


Relbama  (contrée  de)  «_«U^.  7- 
Reuk  Choub  lj^JH  iÙ^^s-,  217. 
El-Rewakeb  <_^^;l  Jji  (ou  montagnes 

des  Etoiles),  8. 
Kbabouca  iij^jl.^  ,  nomme,  aussi  Kha- 


louca  AjiJlji.  (ville),  i42,  i/l5,  i5o. 
Rbabour jjjli.  (district),  lig. 
Rhabour jjjL^  (Chaboras,  ville),  i/15. 

i5i. 
Rhabour^^yi  (le  Chaboras,  rivière), 

i38,  i5o,  i54. 
Rbabt  — ■  -n    *jjj.  189. 
Rhacan  Adliknch  .  |i,^^il  (jlsl^,4i7. 


Rliacan  des  Rhiziidjis  J\ 

(ville  du)  ,217,218. 
Rliachcanah  XilsVà.  (ville),  222 
Rbach  ijilà.,  21  fi. 
Rbaclikaiem  ^j^ji^i,,,  i64. 
Rhachlacb  ^.  U .■:■.  j-  .  3 16. 


Lïl 


Rhad'al  Ji^js.i.  (canton),  210,  21 1 . 
Rhadjach  jiUB-  (ville),  207. 
Rliadjada  »ilS"  ou  Iladjada,  19^. 
Rhadnikath  CAX«j^.,i.,  20b,  2i3. 


_ï  (ville) ,         Rhafchakh 


(contrée),  4 16. 

(peuplade),  35 1. 
iUAi  (fort),  218. 
Aklilat,  ville),  325, 


Rlial'cliakli! 
Rbaikliam 
Rhalat  Jo^X. 

327. 
Rhaldjidouia  AAj.iXaka^  (Chalcédoine), 

392. 

Rbalessa  iUaJl».  (quartier  de  Païenne), 

77- 
Rhali  jL-i.  fjnSj  (cap),  ii4. 


Rhalidj  ^^Xi.  (villt 
El-Rbalouca  iC_ïJL~l 
Rlian  /jU^,   170. 
Rhanaoucli  ^^ 
Rliandac-As  ^t 
Rhandagbas  Xs 

zes),  33g. 
Rhandaka  X^>I>Xà 
Rhaiulak-Cabir 
Rbanekïn 


3o6,  307,  koi. 
i38. 

(ville)  ,219.  222. 
Zig. 
(peuplades  ghoz- 


JrSM  ^ 


iUe) 


,49. 
43. 


Rhan  cl-Djan  ylJ^   y'-i- .  '65- 
Rliaiikîn  (jXili.  (ville),  169. 
Klianiiiaklieiil  ■,  ■  ■■V  ^f.'^     4io 


TABLE  DES  MATIERES. 


475 


Khanakelh  c--^^\.  l^    (  Iribu    (urque- 

gliozze),  àià- 
Klianouiikatli  ii»X_j«jl^,  207. 
Klian  Rewan  /jUj  ijLi. .  184,  186. 
Klianzaria  Ajjlyx:^,  102. 
Khanziria  iijwjv*^  (porl),  260. 
Khan  Zowan  ,.1,%  /jLi-,  182. 
Khar^tjj^  (ville),  i-jb.  176. 
Kliarakenda  a«X_j>_^jlw=w,  210. 
Rliarcan  m^Sj»-  (ville),  170,  àià 
Kharcanah  Ajlï^à.  (ville),   2o3,2oA. 

2o5, 206,  212. 
Kharchikath  ci«_5Cwu; j.é^ ,  206,  207. 
KhardalijU.  ([on),U-]. 
Kharda  ii.li.  (monlagne),  346. 
Kharista  ■  ■•     ,inl i.  (Carystos,  ville), 

294,  295,  296. 
Kharkhakath  (i«Xi.>.i.  (ville),  207. 
Khannakin  ^r,  ^'•j-^  .  196,  196. 
Kliarminkath  ■■•..  VI. ..,  ^  .  21 3. 
Kharoukerd  :>jS^y^  (ou  Kliarka),  182. 
Kharous  (j«  ,  ,Li.  ,212. 
khartbert  t^jijjJofi».  (Rharpout,  ville), 

3i2,  3i8. 
Khassou  »,«£>U». ,  93. 
Kha\v_jji.   (porl),  42 7. 
Kliawar  .tj.^ ,  169,  179,  181. 
Kliawas  (j~!jj».  (ville),  lyo. 
Khawast  ■—  ivU^r  ,  1 70. 
Khaws  (j»,jLi». ,  206. 
El-khazan  ij\y  (fort),  91. 
Kliazenti  ^^i_ijL 


393. 
Khaziran  ^.!,-, 
Khazlassa  x— ei)' 

3io,  3i3. 
Khazoumi  ^^jj^.,  3i3. 
Klieila  5)Uà.  (ville)  ,211 
Kherglial  J.ÇjJ«.  (canton 
Kliilal  IsîX^ji. ,  329. 
Khilkhia  iUr^^^  ,  21 A 


Ctrasonle,  ville) 
329. 


Cybistra?),  3o5 , 


,  207. 


Khilkhis  iU^s^   (  Iribu  de  Turks  no- 
mades), 217,  221,  35 1. 
Khimakhith  -■•.•i.  1  .-..i^   (ville) 
Khio  wt^iw  (Cliios,  île),  127. 


/.i3. 


Khirkliirs  «    •.  '  -^  j  -^  .  35o. 
Khizildjis  (pays  des) 

35o. 
Khizildjis  iijk^ovsai  (tribu),  191,214 
Kliizlassa  HJo^y^  [Lyslra  ?  ville),  3oi . 
Khocliab  ■  •>  :■  _■:,      i36. 
Khodjenda   gjvji^,   2o4,  2o5,  20g, 

2  10. 
Klioi 


i£i^ 


328,  329. 


(ville),   143,   320,   327, 
(  aujourd'hui  Khoi)  ,171. 


Kboïd 

Khonidjan  (.Isftjyi.  (village),  166. 

Khorasan,  174-,  187. 

Khorman  (j,*«.i. ,  4io. 

Khotla  (la),  32  ,  167,  174  et  ailleurs. 

Khoulani  jiL_i!  (rivière),  i64- 


Khouzislan 
Khowarezm 


^J}'. 


(contrée) ,   i56. 
(conirce)  ,   18g, 


407. 
Khowarezm  »%,!^i.  *»**:  {^^^  d'Aral), 

187,  igi,  209,  33o,  338,  34o. 
Kbozaria  Aj.lvi.  (ville) ,  4oo. 
Khozarie  iJjyà-  (  contrée  ) ,  Sg  1 . 
Khozars  (  pays  des  )   y.  J-  ,   180,  219, 

329  ,  3o3  ,  333  ,  336 ,  Sgg  ,  4o3  , 

4o3. 
Kidjala  iLH^Vj  (Quesada,  fort),  5i. 
Kidros  (j„,.>,^ji^3  ou  (u,,,<Xj  (Cedrea, 

ville) ,  3o4  ,  3o6. 
Kikhkath  ci<XsSV,^j .  199. 
Kila  iiJytj  (Kabala) ,  320,329. 
Kiniakia  x».^)l.<v^3,  2i4,  21. 5,  221, 

344. 
Kimakis  aa^jUn^s  (peuplade),  221, 

35o. 
Kiiiberlik  j^aJ^joi^j  (Quimperlé),  352. 
Kiniow  ,,xiXi  (ville),  4oi. 
60. 


476 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Kirkes  ,,^5^  (Cirr/ii/s?  fort),  i3o,  iSa. 


Kinnesrin   m  ^  y"-'  (ville),   129,  i35. 

—  (province),  i36. 
Rira  ïyjj^,  (ville),  261,  4oo. 
Kirah  ow*j  (ville),  4oi. 
Kircmbin  yvAJwëj  (Quimper),  352. 
Kirkes  (ji»j>5  (Kirkesia),  129. 
Kirkes  (j«>ijj  ( 
Kirkesia  L-A,»»3JiIi .  i5o. 
Kirkisia  a,a*»jJs,  097. 
Kirkous  |j«j_ïwO>  (forl),  i32. 
Kiri  i^yKi  (ou  Mouri   ^o»^  d'après  le 

ms.  A),  io3. 
Kirtha  «•■.  -/^^    207. 
El  Kissa'a  cUoiJl  *.Vi^i  (anse),    112. 
El-Kila'a  cLlaJOI  (Siculiana),  97,  99. 
Kilra  eyj.^  (ville),  288. 
Kilros  jj.j-.g^  (Kidros,  ville),  296. 
Klarmount  (,::<_j»_«Jl^  (Cliiaramonle), 

262. 
Kobal)  I  A  ■  £^ .  218. 
Kobsila  X\a*«-!.^i  (l)3ia/a,  ville),  292. 
KodjenJ  «XÀi. ,  209. 
Koik  i«_),ï  (rivière),  i35,  i36. 
Kokianah  ajU^'v^'  ( ville), 4o  1,  4o3. 
Ronka  nSj^^s  (Cliianca),  263. 
Kosal  JU*.^  (ville),  329. 
Kouaser  j,»„t  j^= ,  170 
Koubara  «.  .-j*^^  (ville),  266. 


Koud  iyfe,  19,1. 

Koufa  A_»»^>,   i38.    1^2,  1 55,  1 56, 

i58. 
Koubclnm  ^  .fr^.^^.  2i3. 
Koui  j^ 
Koukalh  <i». 


(Cos,  île),  128. 


(ville),  2o3. 


Koum  f,y^3  (ville  du  Deîiem),  178. 
Koumena  '>ii.^^<^-,  (Comino,  île),  73. 
Kounka  Aisj»^»  (Cuença,  province), 


Kouiika  tSj^^s  (Cuença,  ville),  i5. 

Kourj|j^>  (montagne) ,  5i. 

Kour  j_^  j_|j  (le  Cyrus ,  fleuve) ,  32  1 

325,  33i. 
Kouran  yKj_^3  (ville),  211,  329. 


(province) 


Kour  el-Djebcl  J  -il  ,, 

i65. 
Kour  Souwa  L   ...  jj  '^ .  32  6. 
Koulba  el-Tarik  ^jial\  l>j^  (nom 

d'une  partie  de  la  ville  de  Koulharia  ), 

161. 
Koutbaria  UjliV^  (ville),  161. 
Kouthra  iL_j>^3,  3io. 
Kouwaber j_d>lj^> ,  320. 
Kradis  ^  .sL-:^  (Gradisca),  24o. 
Krimial  JUfj.»,  382. 
Kulan-Ghaïa  UU  yil^^j,  217. 
Kurkura  «,  <:^^^^.  329. 


Lablouna  îLjJlJ  (Avlona),  116,  120, 

121,  2G9,  295. 
Laclian  /jUili/  (montagnes),  17/I. 
Lachina  AJUSil  ou  Lezina  xj)J  (Lésina), 

261. 
El-Lacoudemonia  AAj«»«ijJiMl  (Lacédé- 

mone,  montagne) ,  agi. 
Ladikia  iLjoùai)  ou  Ladikié  xx^ii) 

(LaoJicea  combusla),  3o5,  3io. 
Ladikié  iùuijii)  (Laodicée) ,  129,  i3i. 


Lahnoul  IsyJ,  (ville),  207. 

Lalnos  (j«»JkxJ  (Lannion,  ville),  554, 
355. 

Laiounes  ^Jmj^  (Lannion?),  35a. 

La'kalb  dsiiJ  (ville),  2o5. 

Lalaii  yilil  Jj,=-  (montagne  au  som- 
met de  laquelle  est  une  idole  qui  at- 
tire en  ce  lieu  de  nombreux  pèle- 
rins) ,  2  19. 

Lalan  ^jjli)  A_ijJ^  (ville),  219. 


TABLE  DES  MATIERES 

LamaX-oV  (Lalo  ?  foii) ,  273,275,  276, 


/l7- 


277. 
Lamchik 


/à.AÀtïwO' 


il  (Ojosi/ion,  province) 


Lampcdousc  ^^jJ^aàJ  ('1p)>  V^- 
Landcliouden  ySfcÀÏJ^Àj  {vilk'),  1^28, 

/129. 
LanJwina  jLijjJ^jJ  (Tort),  ^28. 
Langies    «JCJ,   2^2,  243,  2i/i,  2^5, 

359. 
Lania  iixjV  (Lao  ou  Laine,  riv.),  286. 
Lanio^ji)  (Ounièli,  ville),  SgS. 
Lanka  a_5JvJ  (Langres,  ville),  SSg. 
Laianda  »,Xj)^,  3ii. 
Larda  ou  Larida  «i.iJ   (Lérida,  ville), 

16,  35,  234,  235. 
Larissa  A^.i)  (Larisse, ville),  292  ,  294. 
Laro  j.i)  (Lero),  128. 
Lasina  ou  Lazina  xiji)  (Lésina),  283. 
Lalino  (jJoiJ  (rivière),  118. 
Lausanne  a_j>J,  289,  244,  245,  362. 
Lazes  (pays  des)  iijji),  3g3,  4o5. 
Lcbadha  ii^iU  (ville) ,  SgS. 
Lebadj  (île  de)  ^LJ  ï>j-^j=r  ,  1 13. 
Lebadj  ^UJ  (AciReale,  bourg),  82  ,  83. 
Lebiri  |^j,j>a]  (château  fort),  80,   ii/|. 
Lcbla  aXjuJ  (Nicbla,  ville),  i4,  19,  20. 
Lebrala  a!!^  (Librilla),  43. 
LecantovJiJ  (Alicante,  ville),  i5. 
Ledj  J.  (Lecce,  ville) ,  116,120,  273. 
Lcfcosia  Aj^.JUj  (Nicosia,  ville),  i3o. 
Lehakalh  civ^jy.,  21 3. 
Leica  ïJjuà  (Leuca,  promontoire) ,  120. 
El-Lein  (jvMI  {Halys,  riv.),  3o5 ,  010. 
Lein  (jvJ  (ville),  i3o,  307. 
Leitb  iJm.L  igo. 
Lekiam  ^UilMI  (Taurus,  chaîne  de  mon 

tagnes),  i3g. 
Lenfiadha  siLçlU  (ville),  86. 
Lenoudan  (.fijjjou  Kaeioudan  (lac  de 
Van),  328. 


Lenlini  ^^L*aàJ  (ville),  83,  102.  io3, 

io5. 
Lenlisca  iiJ^*iJjJ  (fort),  277,  278. 
Léon  Mj— *■!  ■JiÀJiJwoi  226,  2  33,  2  34. 
Lescada  »iUu«.J  (port) ,  428. 
Lésina  iCÀ*»J ,  appelée  aussi  Lazina,  262 , 

265,  280. 
Lésions  ^JuyJ.AM}  ,275. 
Lesso^.^^  (Alessio,  montagnes),  286. 

287. 
T.pssn  ,^J  (ville),  287. 
Lcsllanda  o ■>■  j^^ V.w  ^  (Esthonie,  pro- 
vince) ,  43i. 
Leuca  Lï^  (île),  121. 
Leucado  j  Jyjj  j.>j  (rivière),  281. 
Leucala  iLjrlïj,]  (île),  116. 
Leucata  iiUiJ  (port),  i23. 
Levna  A_j«J  (Levano) ,  2  4o,  249,  260, 

255. 
Lczan  ykj  (ville),  36o. 
Liadj  g-LJ  (Liège),  363. 
Lian  /jLjiJ  (pays),  366. 
LibaJhia  AxtiUJ  ou  iùiUJ  [iMpadium], 

3o5,  3o6,  3i2  ,  3i6. 
Libari  (île  de)  ^^yjt,jJ  (Liparl),  68,  71. 
Liclibona    iLj»xiJ   (Lisbonne,   ville), 

12  ,  16  ,  28,  33,  227. 
Lièvre  (île  du)  t-Oiill  iùjvis. ,  ii5. 
Llgholgho _j_sW!   (ville),  2g3,  382, 

383. 
Limna  ^  à  \.  (rivière),  1 18. 
Limoges  ^JM.ss.^f^,  242. 
Lina  a_àaJ  (rivière),  37g. 
Lino  Castro  jijj;.^  jjj  (ville),  388. 
Lisbonne  &_j»jL*i.j,  voyez  Liclibona. 
Livre  (île  du)   tjUJl!   iîj.jyz=- .  68,  73. 
Lobara  ijLJ  (Lovrano),  288. 
Locbara  «.IjJiJ,  282. 
Lobnan  yUi  (ville),  4i5. 
Lohringa  »Sjj.^i  ou  Lolaringa  &_5Cj>jJ 
(Lorraine),  245,  357,  363,  368- 


'i78 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Lokliman  yl^  (vilie),  4i3,  4i5,  ^20. 
Lokroni  j.Jj  (Logrono) ,  226. 
Lombarclie  *_>ijki! ,  lio,  343. 
Lombaidic  AjawiXjl  i^o.  262- 
Londres  (j„j.Xj»J.  S^i.  Uili- 
Longobards  »iw_<j3l  iîXj,  2/io,  2/!i3. 
Loiisa  *««ojJ,  397. 
Loia  »,  J  (fori) ,  ^2  ,  56,  67. 
Lorca  iiji,j  (Lurca,  ville),  i5. 
Lorente  <  ■■    ■,,1  (Laiiritello?),  283. 
Loucha  iUï^J  (Loja,  ville),  52,  000. 
Loudjagha  **».J,  397. 
Lougliari  ^^iLs-J,  110. 


Louns  (jxjjJ  (Laon),  363,  364- 
Lourj^I,  166,  167,  168. 
Lourca  iijijj  (ville),  4o,  43. 
Louvain    (  jiays    de  )   »     ■  jlf.   )  i5X_j  . 
Lovrana  ii^.ji)!  (ville),  266. 

ylyj  ou  (j^lyj,  355,  357,  366, 

368,373. 

Lucqucs  A H,  2  4o,  2  54,  2  55. 

Ludra  »ji»J  (rivière),  264- 
Lukus  ^j^j^  (rivière),  7. 
Lycostomi  ^,(^  yrï.t  (le  Pénée),  294. 

296. 
Lyon  ijtjJ.  239,  24i,  242  ,  a44,  359. 


M 


El-Ma'aden  /j<>otll  (Almada,  ou  fort  de 

la  Mine,  en  Portugal),  26. 
Ma'aken  ^j<^l»-  (bourg),  194,  196. 
Mabal  JLU  JUï»  (luontagne),  276. 
El-Mabrak  J^i .  i46 
Macala  «XiU,  2  83. 
El-Macher  j,im ,  489. 
Machesala  JiV  ■„■'■■  -r  (ville),  377. 
Maclikensïn  yy«,jviCi^,  3oi. 
Maclila  iiJuiU  (ville),  371. 
Macri  ^^j^jill  y^jy.  (golfe).  128,  ik,, 

i34. 
Madalîn  (j\jijv^,  329. 
El-Madar^iom  (ville),  161. 
Maderan  yl.iU.  162,  i65. 
Maderi  j^jiU  (le  Tkymbris,  riv.),  3o6. 
Mader  Wasian  (.La..»!.  jiU  (village), 

i64. 
Madliaiiios  jj«»_»jiU,  382.  387. 
Vladblan  y5(j^,«,  172. 
Madbmouma  &_<j,^«i>« ,  192. 
El-Madjan  ^jLail    cap),  6 
Madjassa  *       yl       -^«   ou  El  ■  A'tbasiu 

(jv-wUajJI  ■  309. 
.Madjkian  y(sC^ .  98.  99. 


Madjlil  laA^  (Madrid,  ville),  16. 

Madjoudj  ^^i?-!-»  (Magog),  344,  34;) 

Madjous  (pays  des)  ^>.=>.l«,  38o,43i. 

Madradj  jj,K.Xjo  (château),  95. 

Madradj  ~j»Xj«  ou  Madrague?  (pêche- 
rie de  thon),  89. 

Madradj  _l,Jv^  (rivière),  111. 

Madsouna  f  .V.  iv>  t  (ville),  432. 

Maghara  L*U  (monts),  34 1- 

Maghrourin  (OjuL»  (voyageurs) ,  26 

Maghrourin  (nom  d'une  rue  de  la  ville 
de  Lisbonne),  27. 

Magog  — »s»U  (contrée),  396,  439. 

Magropolami  ^^j.wiC»  [Makropotamos 
ou  Mavropolainos ,  rivière) ,  297. 

Mahkesa  «  y^C'-^  (iribu),  8. 

Maïaiissa  ii^ajU.*  (Mayonce),  367. 

Maîla  iskv»,  179. 

Maine  AjuU,  368. 

Maior.jjyo  (ville),  70. 

Maîorca  *_5)»js«  (Majorque,  île),  67. 

Maïtha  ajÙU  (ville) .  I24. 

Malza'  cVjU  (canton),  202. 

MakedouniaiUj.JoLo  (Macédoine),  379. 

Makel  Abad  iLl  JoLc«,  175. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


479 


Makliadet  el-Bclal  IsiJUJI  iUiljiî.,39. 
Makhala  iitUi  (rivière),  269. 
Makhril  iaj  J^   (pelile  ville  el  cliàleau 

forl),33. 
Makrij_sU  (fort),  317,  3i8. 
Maksïn   ^j,    v'î^-It  (Machusa,   ville), 

1A2,  i54. 
Malaïa  aj^X^  (Malée,  cap) ,  124.  i25. 
Malaïa  Aj5^  (ville),  12^. 
Ma'laiallia  JLSLjJjw  (ville) ,  ilxi. 
Malatia  iLji_kJu,  Meledni  j  J.>_JL^  ou 

Molouleni  ^i^Ju  (l'ancienne  Méli- 

lène),  129,  137,  i38,  iSg,  3o  1,309, 

3i4. 
Malatia  ^iiJU  (province  de  Mélitène), 

299- 
Malbasa  iL-eUJU  (Monembasia),  2g5. 
Malca  iCilL»  (Malaga,   ville),   \U,   )8, 

45,47,  48,53,64,66. 

Malfi  JJU  (Amalfi,  ville),  70,  71 

257,  258. 
Malia  ïxlU  (ville),  177. 
Ma'lia  IjJbM  (district),  lig. 
Maliassa  «_olJU  (Monembasia) 
Malin  j^U,  182. 
Malis  ^gtjJi,  j5_5^_5  ^3U   (  Meaiix  .^  ) , 

358,  36i. 
Malmalian  ^La-JL^  JU  (Magliano?), 

252. 

Malsouda  Si»_«JU,  290. 
Malle  AjaJU  (île),  68,73. 
Mamilir  j,a1o^U,  i43,  1G9,   178,  179. 
Manan  ybU  (ville),  222. 
Mananedj  j^-'Ià^  (ville) ,  171. 
Mancara  ^yXi^,  3i  1. 
Mandjaba  ii_)\.iL«,  109. 
Mandjekalb  e«X^Vw«,  194,  196,  2o3. 
Mandoulhia  &_jJ3j,XjL«  (fort),  Sog. 
Manbakalh  ci«X^v^,  199. 
Maniadj  —LU-o  (Maniace,  bourg),  108, 
109. 


,  2  4o, 


125, 


Manis  ^j«yoU  (le  Mans,  ville),  355. 
El-Mankeb  ^xX\  (  Almunecjar,  ville  ) , 

46,  47,  52. 
Le  Mans  u^Ui ,  369,  36i  ,  364. 
Mansnur  j.   .^    ;    ^  (j**:^  (fort),  1 3o  , 

3i  1,  3i3,  i38,  139. 
Manlia  iux*-«  (Amantbea,  en  Calabre), 

7'- 
Mantoue  t»Xx^,  254- 


Sjjt^  ou  ivia  rai  ei-i>ia  man  »j_jt« 

yU*iJI,    139. 

Marach  (itiU  -j-^-^  (fort),  3i3. 
Mara'ch  ji^jtwo  (ville),  129,  iSg. 
Mar'aclian  ^.Uijy-«,  210. 
Maragha  xsLii  (fort),  137. 
Maragha  iiiTw»  (ville),  169,  170,  172  , 

326,  327,328. 
Maralliia  USiw«  (Marathea),  285. 
Marbila  Akjwo  (Marvella,  ville),  53. 


(Caslrwn  Merghaluii 


ElMarcab  ij-^ïjll 

fort),  i3o. 
Marcacban  |.li,ijU .  338. 
Marcori  ^n'^-r'  (Maranino),  285. 
Mardadjegl-.an  yUrs-liw»,   189,  igo. 
Maidin  /jjiw»  Jl».=»  (montagne),  i5i. 


Mardïn  ^wjijU  (ville),  i42. 

El-Mardj  jj^l ,  i65. 

Mardj  el-Cala'  iùJùiJI  ^  _»,  i63. 


^/:" 


Lcj^tr* 


Marekela  *J^U  (la  Mai-ecliia,  rivière), 
247. 

Margha  UjU  (fleuve),  338. 

Marghana  ioiiw»,  93. 

El-Marh  _    li  ou  El-Mardj  _    Il  ,  57. 

Mari  ic-X'  O"  Maritza  (rivière),  295. 

Marich  (jii~)w«  (ville) ,  385. 

Marida  ei,U  (Merida,  ville),  16,  21. 
24,  29,  65. 

Mariso^^jU  (Maritza,  rivière),  292. 

Marmara  ou  Marmari  ^^ jLsjU  (la  Ma- 
ritza, rivière),  297,  384 


480 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Marracria  (pays  de)  *jw«j^,  16. 
Mars  A'iy  ^^  lyy^  (Maisala ,  vil-Je) ,  88. 

III. 
Marsan  (.Uoj^.  172  ,  i  10,  /il  1. 
.Marlcla/JojUou  Maitola  aVjwo  /yai». 
(Merlola,  ville),  i5,2i,  32,  23,  .So. 
Martoraiio  (.UjJswo.  262. 
Marlori  jO^J»-*  (ville) ,  /i33. 
Marlos  ^«.Jo-U  (Morlorano?),  1 16. 
El-Mas  ^j.m  (ville) ,  382  ,  388. 
Marzeban  j.Ljj_«,  199. 
Masandan  ou  Masendan  ,jt-v       :   ...I- 

(viUc),  i43,  iG/1,  i65. 
Mascala  iiyjùfM  (Mascali ,  bourg)  ,108, 

267. 
Mascala  iiyjù«-o  JwlavS  (Mascali,  cap), 

m3. 
Masela  «\^U  (Bre.slau  ?),  389. 
Maskoun  ^j,  C^...  ..  (Mâcon),  339,2^3, 

243,  -là'i.  3Ô9,  362. 
Masla  «y^U  (Breslau?),38i. 
Masna  iuuuL»  (bourg) ,  8. 
Mas'oiidi,  historien,  33o. 
Masourîn  ^^jj^^U  (montagne),  ibà- 
El-Mass  jjoUl  (ville),  270. 
Mass  I  y^U  (Melz) ,  363. 
Massai!  «.«jU/  nu   Bassau  .  ,^.1.  (ville), 

37.. 
Massela  Xlv^U  (Wesel?),  368. 
Massilia  iuJim.„,w«  (Marseille),  249. 
O-Massissa  iUsA^ali  (Mopsucstiii),  i33, 

i4o,  3oi,  3i3,  3i4. 
l*"J-Massissa   à  .^  y^\\  j  ,  \    (rivière), 

i4o. 
Massissa  ,«  m, ; vi-  t  (village),  3o6. 
Mastara    syOw»»    [Ascanius    ou   Hylus , 

rivière).  3o5. 
Masiiki  jCJaA2.«  (espèce  de  gomme  que 

l'on  recolle  à  Samos),  127. 
Maleli  jJaUlfort),  i35. 
Mateiiata  iisUîal.  (Maltinala),  265. 


Matera  »wU.  voyez  Malira. 
Malgliouri  ^^jjjtla-»  (fort).   3i5,  317. 

318. 
El-Malhcab  u^Ui!  (fort),  i32,  i4o. 
Malira  »jjii«ou  Malera  ejjU  (Matera) . 

262  .  26g,  275,  278. 
Mallouca  «JjJJa.»  (ville),  4oo. 
Matrakiia  Li.iJi<  (ville),  394,  395. 
Malrika  Uij  JLe  ou  Malrakha  «   .:-  ,  U  . 

(ville) ,  4oo. 
Mawar'  el-Naliar  j_^JiJl  *|)jt»  .  187, 

2o3 ,  206. 
Mawra  »j.U  (cap) ,  263. 
Mayence  «aûjoU  >  368. 
Mazara  ,jU  (Mazzara,  ville),  87,  gi . 

95, ,111. 
Mazgliit  JajySjU,  3 12. 
Mazk.ila  »Jéy«  (peuplade),  9. 
Mazzara  ljty«.  72. 
Mebrar,!  jj.^  ou  Mebdar  ,|  Jyijo  (ville). 


176, 


177. 


Mebersinous  |j^^àa.u(jj.-o  (ville),  386. 

Meclikenis  (j„_AiXiiil ,  3o5. 

Medelin  ^jJ.X^  ^jas^,.  (forteresse),  3o. 

Medellin  (ville),  16. 

Medinet  Ebn  Selam  ^'iS.M,   /.ji  &ÀJ.X.* 

(fort),  1 3. 
Medinet  el-Bewareh  _l,l»_jji  X-i>.>-« 

(ville),  i46. 
Medinet  Salem  ^U«  *jo.X^  (Médioa- 

Céli),  32.33,34. 
Mediolan  yiJ^jJ^  (Milan),  24o. 
Méditerranée  A^\  j^ ,  1,  2,  3,  lao. 

23l. 

Mcdnitha  iiJ>jy,>w<>  (ville),  190,  192 
Medri  ^j,i^_^^  (rivière), 
Medri  jO'^>-«  (ville),  190. 
Medwar  ,ij,X^.  211. 
El-Mcllah  xiiil  (ville),  163. 
Megliala  Thermé  a_«^'  aILjUo    Voyez 
Mijjhala  Thermé. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Mplierdjan  ^.L»->.<^^  (ville),  i84,  i85, 
186. 

Meliran  du  Sind  .XÀ«»J1  (.lj.>  .«  (l'In- 
clus, fleuve) ,   iS^. 

Meïa-Farekin  /jvïjljLyo  (eanlon) ,   1  f)  1 . 

Meîa-Farekin  jj\j>,lsljyj  [MartyropoUs , 
ville),  i!)2,  3i5,  32o,  oî.'S,  3a6, 
327. 

Meîniad  (ville^,  32/1. 


Meires 


(j"yrV< 


,  326. 


Mcknasa  XuiUX»  (Mequiiienza  ,  ville), 

16,  3o,  35,  23/i. 
Mekscinata  iL^\jy»S^  ,   ou    Mekstcr- 

niala  &LUj;Jù«X<i ,  27^,  275. 
Mcladjeiia  iU^îV^  (Melagina),  307. 
Melassa  iùo2X..«  (cap),  127. 
Melbal  JLJU j^  ou  Melial  JUJU  (ri- 
vière), 57. 
Meldja  khalil  JjjL^  \^^,  io4. 
Meldjis  iji^jy^,^,  307. 
Mercure  (emploi  de  ce  métal   pour  le 

traitement  des  sables  aurifères  cliez 

les  Kimakis) ,  224. 
Modaïn  ^_)ij\^S  (Monuments  el  ruines 

de) ,  160. 
Meledni  jj^Ji_«.  Voyez  Malalia. 
Melfi  otU,  voyez  Malfi. 
Melli  la   Méditerranée  i^j^jjl  oi— )i-^ 

2(32  ,  279,  280. 
Melial  JLJU  (fort),  56. 
Melila  A>yJu  (ville) ,  4,  10. 
Melisia  ii_»*«.>Juo .  382  ,  387. 
Melilma  ii^kxJu  (Maretimo),  72,  88. 
Melilo  »_laAJu  (château  de  Calabre,  où 

lut  enseveli  le  roi  Roger) ,  75. 
Melki  (espèce  de  sabres  damasquinés), 

3i. 
Meloulen  ^J^JU,  3 10. 
Meiwia  i^Ju  (rivière) ,  1 1 . 
Menadjird  ij,=-\jc«  (Melezghird),  320, 

326. 


El-Mencbar^Uiom 

99- 
Menino  yij,.M  (rivière) 


481 

la  Scie,  fori  ),  97, 

2^6. 


Menzil  Aban  yLl  Jy^L»,  57. 
Menzil  el-Eniir  jjç«^!  Jv>^>  9' 
Menzil  lousouf  i_à_^^  Jy>-<   (station 

de  Joseph,  rivière),  93. 
Menzil  khalil  JyJi^  J>À^.   'o3. 
Menzil  Meldja  khalil  Â       J.    „  Jj^À_<> 

J-jvXi^,  102. 
Meradouba  io.ilw»  (fort),  67. 
Mera'iz  vclw»  (tissus  de  laine  fabriqués 

à  Dabil),  32  5. 


Merar 


jb-^ 


(rivière),  229. 


Merchana  iiUiwo  (Marchena,  fort),  là. 
Merde  Bab  el-Abwab  cjl^ifl  4j[,  (de 

Derbend),332. 
Mer   de   Colzoum   «yjljijl  y>?   (la  nier 

Rouge),  333. 
Merde  kbozarjlvJi  y^  (la Caspienne), 

169,  191,  322  ,  407. 
Mer  de  Poix-résine  ou  océan  Oriental, 

396, 439. 
Mer  des  Vénitiens  yNjiU*]!   w#  ,  on 

golfe  Adriatique,  120,  246. 
Mer  de  Syrie  (Méditerranée) ,  a48,  3o2. 
El-Merdj  ^^! ,  i/,8. 
Merdj-Bacoulia  iuJjilj  -,^,309. 
Merdj  Djama  el-Melik  Baderwana  „  ^ 

AjIjyiL  jiiXl  a:?:,  3o6. 
Merdj  cl-Ahmarw^,5J!   jr/--*'  ^^^' 
Merdj  el-Chahm  »  -Ail  »^  (1  ancienne 

Germa) ,  3oi. 
Mer  du  Pou  l  ^.f.  U:.  ^r  ,  ou  mer  Noire , 

3o2  ,  332 ,391,  39g,  4o4. 
Merend  «Xjw«,  826. 
Mérida,  reine,  25. 


Mérlda  »i,U  (ville 


,  3o. 


Mcrma-Mandjekath  livSC^v^Uw.* ,  19a. 
Mersa  Anbana  a_jLajI  j^wo  (Taviano), 
119. 

61 


482  TABLE  DES 

Mersa  Carinos  (j»JLjJ>  .^y^,  i  lO. 
Mersa  Madjeloiid  iJl^  tS*»-*  (?<""')■ 

119. 
Mprsa  Noderos  (j«,  ,i,»_i  ^a^j-^  (pelil 

port  appelé  aussi  Narlos  el  Nardo), 

119. 
Mersa  Tradja  A^-Lis  iC^j-*  ■  '  '  9- 
Mers  el-Chadjia  ij^anJ!  fMj^  (le  porl 

des  Arbres  ) ,  1 8. 
Mers  el-Feroudj  -,  ,ylll  ^Mf^  (anse  ou 

pelit  port) ,  46. 


Mers  el-Sabbaghin 


CJr* 


L^.-.aJI 


iSV-^ 


(port  des  Teinturiers ,  détroit),  128. 

Mers  el-Tïu  (jJaJl  /jww»  (le  poH  Va- 
seux), 1 10. 

Mcrsinous  y j  i.  .■■,  . ,  382 . 

Mer  Ténébreuse ,  ou  mer  des  Anglais 
y\— «iijiji'l  j-ST  .  23i. 

Mer  Ténébreuse  (la  mer  de  Chine  ) , 
321,  23o,  396. 


Merlola  ÂXj 


iy  iù" 


(château  remar- 


quable par  la  solidité  de  ses  forlifi- 

cations) ,  voyez  Martola. 
Merw  j|w«,  187. 
Merwan  (tribu)  ,17. 
Merw  Cliabidjan  (.L^l^r^iJI  ^j^ ,  1 83 , 

186. 
Merw  el-Roud  a^vJl  jw».  186,  187. 
Merzeban  (jtjji-»'  201. 
Mesadjid  Ov;».L«ki!  (San-Lur,ar,  ville), 

18,  à-i. 
Mesiuos  ijufMJM^  (rivière),  387. 
Mesinos  ^^àju.»»^  (ville),  382,  38i , 


388. 

Mcskouna  x.,(y  ■»    169. 

Mc'sla  iX^U  (VVesel),  367. 

Mesla  aK<«.^  (Bresiau  ?) ,  376. 

Mcsnab  ôL-w^,  891,392. 

Mesouk  ^i)j_,,^  (lieu  jadis  fortifie  et  ha- 
bité par  des  Berbeis),  5/i. 

Messine  (déiroil)  ,81. 


MATIÈRES, 

Messine  ^jwç«»j«  (ville),  81,  109,  ii3. 

Meya  iU,*  (Moya,  ville),  i5. 

Mezma  iUvl!  (bourg),  9. 

Mezma  ïJyX\  (ville),  4,  66. 

Miala  aKa.*,  178. 

Mian  Roudhan  ylijj  mW»  (canton  i, 

211,  212. 
Mico.s  (j„Ju,«  .110. 
Midia  Loy^,  (ville),  385. 
Miel  (rivière  du)  J,,.^!  ^^ilj,  117. 
Mighali  Berisklawa  x-i'))àLMj.-i  jUjy» 

[}farcianopolis  ou  Pristhtaba,  aujour- 
d'hui Pravadi),  382,  386. 
Mighali  Thermé  iL^y-3  JLijyo  (ville) , 

382,388. 
Mikoula  àMCw  (.Miconi,  ile),  128 
Mila  Ji>yç«,  169. 

Mdass  ^sîVx»  (Milazzo),  80,  110,  1 14. 
MilojJu^  (île),  127. 
El-Mina  (ville),  5. 

Mina'l-Mu'ta  Ji«til  Ua_«  (havre),  i34. 
Minaou   «Ujy»   (Mineo,  château  fort), 

102. 
Mines  d'argent,  342  ,  896  et  ailleurs. 
Miniat  iCAÀ/o  ou  plutôt  Kerminia,   194. 
Mino  ^jljy,  (Minho,  lleuve),  228,  23a. 
Minorque  xijyM  (île),  67,  69. 
El-Mira  g^iil  (Myra),  i34. 
Mirdja  L^^ws*  (château  fort),  96. 
Mires  ij«wvo  (ville),  324- 
Mirnao jbw».  91  • 
Misina  aàa*»^  (Misène),  237. 
Mo'asker  jX«jdl .  807. 
Mocca   A_ïj,<   (Torre  Mucchia,  ville), 

2G2. 
Modain  y_)l  J^i   (ancienne  résidence 

des  Cosroês  ) ,  19,  1 60 ,  161. 
Mndli.Ti-      .^ .,  (province),  i3G,  i43. 
Modhoiios  jj*,^_ii»->o,  809. 
Modica  iLji»,«  (ville),  101. 
Moghan  yljC»  (province),  169,  171. 


TABLE  DES  MATIERES. 


Mohammed  ben-beni-A'mer,  5. 

MohammeJia  Aj»x.,»ii  (ville),  iSy, 
ih'i. 

Mokliamans  AjùUUi  (  peuplade  tur- 
que), 35o. 

Moine  (île  du)  t^_(6ij.il  ijjy=^  (Favi- 
gnana?),  68,  73,  88. 

Moïse  (rivière  qui  se  jette  dans  le  golfe 
de  Calane) ,  83. 

Molenfeth  lixiÂJLo,  nommée  aussi  Mol- 
fent  c^AjtxLo  (Molfeta, ville), 261, 264. 

Molia  iuJ»^  (rivière),  285. 

Molia  aaJj^  (ville),  286. 

Molsa  A_«Jj^,  397. 

Mondic  |«_j4>\_jCo  (Mondego,  rivière), 
26,  227. 

Mondoudjar  j.;=-,«Xà^  (Monduxar,  fort), 

El-Moiikeb  (.«JiÀi'  (Almuûeçar,  ville), 

i/i. 
Monopoii  Jkjjj»^  (ville),  261,  263. 
Monsa  xu(-j»-<  (île),  71- 
Mont  Alïid  iXjjj!  t-jJ^  (fort),  273. 
Montagnes  du  Temple  de  Vénus  Jl*^»- 

ijjb-AS  ,J^Jj>  (ou  de  Port-Vendres), 

23l. 

Montai  Jliw«  (montagne),  28/i. 

Montalban  yUJI   (_*ji^,  110. 

Mont  Alwat  y^l]  Ju,=-   (Mont  Rosi  ?) , 

25o,  25^. 
Mont-Bcndjo.s  ^j„»,^\>j  okÀ^  (Montepe- 

loso),  27g. 


Monl-Beslier^A.A* 


(Montpellier), 
i_*jL<  (  Monte  Ca- 


239,  2/10,  248 
Mont  Cabrir  j_jj_ 

brero),  2  33. 
Mont  de  Morwa  \,. «i  i_»-ji_«  (Alta 

Mura?)  ,275. 
MoDt  Dedjoun  Mj=-'i  <-ajO),  275. 
Mont-Djouz  j-a»  -:-,  a  .k  J.  ■  —  (les 

Alpes),  24i,  243,  245,  362. 


J>^' 


Monte  Abrou 
no?),  284. 

Monte  Bal  JL 
277. 

Monte  Castro  ,j.. 

Monte  Choudj  p,, 

Monle  Ferand 
dina?),  275. 

Monle  Forte 


483 

i_*.Jc«  (MonteMora 


285. 


lUwj  ti».vo,  109, 
Monte  Fosc  j  w,  ',  "  »,  -  (Monlefusco, 

fort),  284. 
Monte  Maggiore 

Albano?),  283. 
Monle  Mello^JJu 


Monte  Moro 

272. 
Monte  San 


J^ 


«V.O 


I  (Monle 

276. 
(Monle  Murro), 

{ Monle  Roton- 


de), 285. 
Monte  Secco^JLw  Jy*^-,  284. 
Monle  Tïn  ^jv_j  cajL»  (ville) ,  255. 
Monte  lani  jL  c^.*^,  252. 
Monliour  ,».a*jL«  (Modor?) ,  38o. 
Monlirj_AAÀ.»  (Modor),  375. 
Montira  SwiXJk^  (cap),  258. 

,233. 
242. 


Mont  Lerina  iCÀj  J 


Mont-Lui;on  y^J  <.^m 

MonI   Mayor  j^ji_«  ci«_*.«  (Monlemor, 

fort),  26. 
Mont  Mayor   ,_y_iyo  <i>jC«   (ville),  226, 

227. 
Monle  Melvi  ^^A.»  cjwc*,  279. 
MontSaria  Daljelia  nuXi^i  ^r*"  '•^^»^ 

(Sierra  de  Abella,  fort),  23i. 
MontWadilj  ov.à^,  233. 
Morafa  Ij!  ,V/>  (la  Morawa,  rivière) ,  291 , 

383 ,  386. 
Morcan  m^V-o  ou  Moucan,  186. 


Morda 


nommée  aussi  VVoudal 


Jlij  (rivière),  190. 
MorgliaU|v^  (llcuve),  34o. 
Morgliâr  j\.Cj^  (monlagne),  34o,  4i4. 
61. 


484 


TABLE  DES  MATIERES. 


Moriani  jliw»  (Morlagne,  ville),  36i. 
Morlans  j«Ji/j_«  ( Monlauban  ?) ,  206, 

287,  289 ,  2/11. 
Morlela  iXo^  (Montilla,  ville),  i^. 
Moscala  vc  Asia  A_*^  Ij  «kJùa^  (  Mos- 

chcnizza),  361. 
Mosnis    ,j.'—  ,■  (Moulins?),  23(),24i- 
Mosquée  de  Cordoue  (sa  desciiption)  , 

58,  59,  60,  61,  62. 
Mosquée  des  Drapeaux  v::>ljlJI  >>v.^n^ , 

(où  furent  déposés  les  étendards  des 

musulmans    venus    pai"   le    Djebel- 

Tarek  ) ,  1 7  ■ 
Mossoul  Jk.oj_«.  1^2,  i46.  147.  i48. 

i53,  168. 
Moslaghanein  j«_,U_iL«,w«  (ville) ,  4. 
Moslanali  —Ui»,»^.  222,223. 
Mololi  ijAsy  (Matcli  ou  Mali),  262. 
Motonia  KtjJi*  (Modon),  124. 
Moucan  jjliV»  (Moghan),  i84,  320. 


Moukli 


(T^r* 


(MoDs),  363,  364. 


Moula  iiL^  (Mùla,  ville),  i5,  42. 
Moules  jj^»^,  3g,5. 


Mouncan  ,  ,Uj» 


i83. 


Mouniclika  f'.i,-:-j.'-  (ville) ,  434- 


Mourat  I 


'by^ 


(ville),  264. 


Mourclian  ^Uîj»»  (bourg) ,  56. 
-Mourdjan  (.L:»,»^  (fort),  176,  177. 


Mourin  (wjj»^  (le  Mein,  rivière),  067. 

Mousa-Abad  aU  jg«vo,  328. 

.Mousa  ben-Nassir,  de  la   tribu  de  Mer- 

wan  ,  conquérant  d'Algéziras ,  17. 
Moutons    (  île  des  )   |<>ji!|  »jj>=>-  .11, 

27.   ^ 
Murâdjirj_=»UL«  (éloffe  fabriquée  ,i  Al- 

méria),  44. 
Muburdja  Foundouk   jïJsJLj  I  ~-j  ,  - 

(ville),  i43. 
EIMula\vw..n  yjlii  (fort),  182 .    i33, 

.3o6. 
Munbedj  ^suL»,  129,  i38,  iSg,  i55. 
Murbathrwialjw»  (Murviedro,  province), 

i5. 
MurbathrjJsljiw«( Murviedro,  ville),  i5, 

36. 
Murcie  (fleuve  de)  aa**w«  »^.  38. 
Murcie  &x.i»w<  (ville  capitale  du  pavs 

de  Tadmir),  i5,  87,  39  ,  4o.  4i,  42, 

43. 
Murdjani  ^iLis^w»  ou  couleur  de  corail 

(nom  d'une  éloffe  fabriquée  i\  Almé- 

ria),  43. 
Mursica  la  Vieille  ii.^<isjij!  a_ju-«w« 

(Mursico  Vetere),  272. 
Musnali  yl  '•■tr,'  (ville),  3o2. 
El-Myra  iw^'  •  '^Q- 


N 


Nabacta  ajUjo  (Lépante,  anciennement 

Naupaclas),  121. 
Nabacto  JaJLo  (Lépante),  122,  i23. 
Nabdbos  |j«,  JoLi  (Panados,  Ville),  297. 
-Nabcl  Job  (Naples),   70,   178,  179, 

260,  270,  281. 
Nabel  ou  Napoli  d'Afrique,  72. 
Nabel  el-h.ilan  ylïiTl  Jk>l     Naples  du 

Lin),  257. 
Nacban  (.lib.  187. 


Nadbema  XpJib  (rivière),  253. 

Nadhema  (ville),  254- 

El-Nadlier  JàÀJI  ojJs  (Caslillo  .Santa- 

l'ola,  cap) ,  39. 
Nadliia  «jyéb  (ville),  3i3. 
Nadja  to-b  ou  Naha  «».b.  342. 
Nadjab  <_>L>-b  (bourg),  323. 
.Nadjera  Uja-b  ou  Badjera  Kja-b.  i53 
Nadjeran  .jl  w*' ,  178. 
Nadjina  *ÀAi>-b  (po''0'  '24. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


485 


Nadjira  JLs-l*  (Naxera,  ville),  233. 

Nadjra'  z.  ^^  ,  k\0. 

NaCira  iyJJ^S   i^jjt  (porl),  àb- 

Naglioura  àj|j_ibi  '30. 

Nagliran  m'j*J'  2'9>  220. 

El-Nahareïn  j,  •    ff i!|  ,  \bù. 

Nahnahad  iLL^j,  177. 

Nalir  Abi'l-Asad  J..*»ill   j,!  j^  (canal), 

161. 
Nahr  Abi  Ma'akel  JuCito  jl  j.^  (tanal), 

161. 
NahrAnacht  .  ,  A  .■*  j  1^  ■  (rivière),  22g. 
Nahr  A'sel  Ji,w.£  v^j  (ruisseau),  17. 
Nahr  Boudhou  »,4j,^  j.^  (Uio-Vadeo), 

227,  228. 
Nahr  Djacabdac  nj  JyuiL».  ^^  ,  i65. 
Nabr  elAbiad  ^y^  ■   ■  Ml  ,.  g  ,'■  (la  rivière 

Blanclie,  ou  rivière  de  Murcie),  i2. 
Nahr  el-Kebir  ^uifil  j^  (la  Grande  ri- 
vière, rivière  de  Cordoue  ou  Guadal- 

quivir),  42,  56. 
Nahr  el-Malik   »iJJi!  j^    (canal  dérivé 

de  l'Euphrale) ,  iâ8. 
Nahr  el-Melh  Ail  wgj   {Fiume  Salso, 

rivière) ,  86. 
-Nahr  elMoud^ez y^^\,]  j^   (rivière), 

118. 
Nahr  'Isa  ^^wj^s  j-g.i   (canal  dérivé  de 

l'Euphrale),  167. 
Nahr  La'an  ^oj  y^,  i6i. 
Nahrowan  ^.ijj.^j  (rivière),  167,  161. 
Nalirowan   ^.l.j^   (ville),    i/i3,    i58, 

169. 
Naî  Jij  (ville),  3g8,  4oi. 
Naias  ^^Uj,  iSa,  i4o. 
Nama  x^[j  (Porl  Lambro),  13/I. 
Namdjan  ^jLa?o,  4o6,  407. 
Namel  J^b  (village),  181. 
Namorghoji^  (Amorgos),  128. 
Namouni  j»-«b  (ville),  3 16. 


Naples  Job.  Voyez  Nabel. 

Naraoun  ijjUlj  (Narni?  viUe),  253. 

Narasansa  ii„*jU«ly ,  397. 

Narba  Aj.b  (ville),  3i2. 

Narbonne  iu»oii .  68,  23g,  2^0,  2/18. 

Narest  c-i^b,   177- 

Nareslan  ^Ux^b,  167. 

Narizj_jjj,  172. 

Naro_5_^Lj,  97,99. 

.Narous  i&jjli  (ville),  4ui. 

Naspf  ,_i  „.  ;     199,  200. 

Nasih  (moulins  de)  ^b  la-jl ,  57. 

Naswa  j<  »*««.>,  32  5. 

Nalha  LS'Lj,  169. 

Nalira  j<jjJaj  (ville),  ibà- 


Nan 


les  jj^Jajb,  352  ,  353. 


Natos  iftJali  (Analolie),  3o5. 
Nawakalh  ev^sîjj ,  218. 
Nawsa  &^,b,  i45. 
Nawsia  iiA^.b  (ville),  là/l- 
Naxia  ^  .vm.ij  (Naxos,île),  128. 
Nebrovva  ^^jjjù  (ville) ,  382  ,  38/i,  385. 
Nebsa  iùajj  ou  Bensa,  367,  368,  370. 
Nedja'  &x^  (ville),  224- 
Nedjah  *_#'  (ville),  3ig. 
Nedjau  ,Ljtf  (Viseu?),  226. 
Nedjclaïa  !Lj%jt'  (rivière),  117. 
Nedjcragh  i-:^  (ville),  lnà- 
Nedjou'  ejjc  (monlagiies),  Zii3. 
Nedjcra  ^^,jtf  (canlou) ,  2  1 1 . 
Nedjl'a  «Àj^  (ville),  222. 
Nedjkalh  li^j*' ,  21 3. 
Xedrani  j.!,J^j  (fort),  3i5. 
Nedrouna  &j.ji>0  (ville),  10. 
Neghrada  «sLjij  (ville),  389. 
Nehawend  Osj.Ljj  (ville),    i43,   162, 

164,  i65,  1G6. 
.Nekba  xijCiJi  ou  Nekia  (village),  186. 
Nekour  ,jJC»  ou  Tekrour  ,  «jjii  d  a()res 

le  texte  imprimé  à  Madrid  (ville) ,  ù- 
Neïlherm     -.  U  . ;  (Nitra,  ville),  372, 

375,  376. 


'i86 

Nemoiirank  «iLiljjjÇ ,  2(>-j. 
Nemous  ij^yC  (j->a»-  (raonl),  5ià. 
Nemousa  xijjf  ;  Liiiosa,  île) ,  68,  y3. 
Neocasliojjj;,^^  (ville),  382, 385, 397. 
NesaL*^.  i83,  i85. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Nesoua  1. ,, >    320. 

Neto  Jaj  (rivière),  283. 

Nevers  (pays  de)  ^j«jUuj  p<iii!.242. 

243,  359. 
Nevers  ^.\aaj,  239,  2^1,  244,  353. 
Newbian  ^Ujjj,  181. 
Niakatli  ii«^3Lij.  206. 
Nibaria  A^Uj  (peuples),  396. 
Nicée  ou  Nikia  «jùùj  (ville) ,  299  ,  3o2  , 

3o4.  3o5,  3 12. 
Nicha  Xwuvj  ou  Bicha  f  jr  ■  • ,  384. 
Nicola  ijjjij  (Lincoln),  42D,  426. 
Nicolowa  ijljuj,  292. 
Nicomédie  ^_j ,>wojJu j ,  299,  392. 
Nicosîn  (j.iiJiAÀji  (bourg  forliliè),  106. 
Nicosîn  ^j.  ,A ci ■  ;  (rivière),  io5. 
Nicolera  sAsJij,  269. 
Nidenon^j^AJ  (ville),  382. 
NidjaA_sr  (ville),  3i6. 
NidjaujLs?  (Glissa?  ville) ,  288. 
Nidjda  i^^  (monl),  42. 
Nieubork  liLjjjo  (Nieborg),  427. 
Nieuzburk  lÎJwvij  (ville),  38 1. 
Nikalh  iiAX*i,  206,  207,  212  ,  2  1 3. 
Nikia  A^AAJ .  \  oyez  Nicée. 
Nikoua  IJuj  (ville),  i42. 
Nil  JovjJ!  (neuve),  137. 
El-Nimasoun  ijtT  r-^*  (Limasol,  ville). 
i3o. 


Nie  _j_jô  (île),  127. 

Niniva  t^Juù  (Ninive),  i48. 

Ni.sabour  ,^U«>jo  (\ille),  177, 182,  i83, 

186. 
Nisana  iijL-jy  (village),  19. 
Nisou  ou  Nisowa  »M»jû  (Nissa,  ville), 

291,  379,382,  384. 
Nissibin  (j\aa*3j  (canton),  i5i. 
Nissibin  y^_»juaj  (Nisibis),  137,   i42, 

149,  i5o,  i55. 


Niswa 


(Sy^ 


I  n  y-  ••  ■    326,  328,    329. 


Nilba  *iiAJ-  3 16. 
Niino  »jj3.ù  (fort) ,  3i4. 
Noamia  xji-«ljj  (Bohême),  371. 
Norbagha  Ail,»j  (Norwège),  426. 
Nonnandie  iL)0^jc«»J,  357,  36o,  368. 
Norwège  ïéLjj,  427,  428,  429. 
Norwégiens;  429. 

Nolos  ^j_kj  (Noio,  ville),  84,  10a. 
Nouclii  ^gi.»j  (ville),  4oi. 
Noucliirewan  Cosroës    - ,  n-^rj* jj .'i?j ■ 

(roi  de  Perse),  329,  4o3. 
Noudjah  «j=>.»j ,  328. 
Noukalh  livSi^  (ville),  207. 
Noumar.Ujj  nu  Kouraar,  rivière),  3o3 
Noun  /)>>•  ^7^- 
Nounala  Marilime  aJjj  ou  Ninos  jajuù 

(Nona),  267,  288. 
Nounechka  &XiJjj  (île) ,  4o4. 
Nounkalh  ti^jTj^j,  21 3. 
Nurczbourka   xSw'm+j    (Nuremberg), 


"■j-^r"- 


170. 


0 


O'beidia  AjJ^a»!!  (ville) ,  i5o. 
Obélisque  ,LàI!  del-Mankeb  (en  Espa- 
gne), ji7. 
Obolla  «LiJI  (ville),  162. 


Obra  if.>j\  r>i3;>-  ou  Obda  (  ville) ,  3o. 
Océan,  I,  2 ,  iG,  3o,  42. 
Océan  Ténébreux,  227,  38i,  422,433, 
434,  44o. 


TABLE  DES  MATIERES. 


48' 


Ochouna  A_ij_^!  (Ossuna,  province), 

là. 
Ochouna  iijj^l  (Ossuna,  forl),  55. 
Odesira  ojj^ijl ,  387. 
Odranl  CAJjit  ,  voyez  Olrante. 
O'kbara  I^UJi  (ville),  i43,  146. 
Okhrida  oO^j^l  (Ochrida,  ville),  288, 

^go- 
Oliviers  (rivière  des)  y_jjk^(    w.^,235. 

Oiou  Abas  if^\j\  J.l  (les  Abazes,  prin- 
ces), 395. 

Ombria  &jj.Aii ,  2/10. 

Ouim  Dja  alar  wi»=»  ^»i  iwuas».  (fort), 
192. 

Omra  elRhammar  (île  d)  ,l_,_~l^,i , 
68. 

Onkaria  i;_jjjl  (la  Hongrie),  872. 

Oran  m'v-"'}  O"  VValiran  (ville) ,  4- 

Oriwala  ii^.jj\  ou  ftSiwjj'  (Oriliuela, 
ville),  1 5,  38,  39,  42. 

Orlianos  (j^UJ,)  (Orléans),  244,  358. 

Ormiah  (lac) ,  027. 

Onuiiiiali 


^ji ,  170. 
Orla  isjjl  ,  252. 
Oscasca  UL»vlii.mI    (les  monls  Ourals) , 

4l2. 

Osrouchna  *_JUi«»-«ui'l ,  187,  201. 
Osirikouna  iLij-S^JU»!  ou  Oslrigbouna 

HiySjJiM.]    (Eslergom),    371,    372, 

373,  375,  376. 


OslrikiL^!  (Utrecht),  366,367, 373. 
Ostrobou  ..j  ,y:,»yl  (Ostrovo),  290. 
Olhman,  Ids  d'Affan  (il  exislail  quatre 
^    feuillets  de  sa  main  dans  l'exemplaire 

du   Coran  qui   se    trouvait   dans    la 

grande  mosquée  de  Cordoue  ) ,  6 1 . 
El-0'touf  opaxjl  (les  Détours),  18 
Otrana    ou   Otrona    Ajl  jjl     (  Orlona    a 

Mare,  ville)  ,262. 
Otrante  o>_i,ii.  ou  Odranl,  116,  120, 

121,  262 ,  273. 
Otrona  «j.Ja!   (Ortona  a  Mare),  281. 
Otrouna  iLj.Jsl   (Orlona),  262,  280. 
Ouch  ijiijf  (ville),  2o5,  ai  1. 
Ouclis  (jj^aX»!  (Ucles,  ville),  42. 


El-Oukhlein 


CJ>».a- 


i/S  (les  Deux-Sœurs  j 


El-Ouldja  *jiJi  (Alulgha,  province),  i5. 
Ourdania  iCjùiijjJi  (port),  11. 

1  ,   appelée   aussi 


Ourghouri 


i£Ji 


"Ji 


Lourgharo  jjltj-l  (ville),  267. 
Oursia  iC*^,.!  ,210. 


Ousar 


*W1^I 


j^y 


(Veglia,île),  268. 


Ousela  aK^.I  (Isola,  île),  117. 
Oustica  ioCCi!  (Ustica,  île),  68. 
Ouzkend  .XÀ^jjjl  ,  2o4- 
Ozinoum  j,j_«\jl  (Osimo  ,  rivière) 
253. 


>46, 


Oz: 


255. 


r-yy 


(Osii 


ville)  , 


Palerme  ^^  Jb  ,  76  ,  go ,  110. 
Pampelune  AjJUju  ,  226,  234. 
Pancsova  y>*aÀi  (viUe),  377. 
Paterno,  106. 
Pavie  iCul,  2  53. 
Pays  de  Cahors  ^y.jj\i  rfvlïl .  237. 
Pays  des  chrétiens  »%il\  o^Vj  ,  34- 
Pays  des  Ghozzes  jivci)|  i,5\j  ,  338. 


Pays  des  Lombards  ..v.   •,  (  .1  ii)k^j , 

2G1. 
Pays  Fétide,  4i2  ,  437. 
Pèche  du  thon ,  5 ,  89. 
Pèche  du  corail,  6. 
Péloponnèse  ^j^ySj  ,122. 
Péloponnèse  (détroit  du)  j       .       ^    . 

(jmJ^Xaj.  294. 


488 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Péloponnèse  (mer  du) 

.87. 

Peiiiscola  iiJSLiiA^  (place  forte),  36. 
Pesaro  «wiaj  (ville),  îSg. 
Pescara jljllio  »_<j  (rivière),  281. 
Petit  Zab  yi^aJJI   tjl^!   {Zalus  Minor. 

rivière),  1/16. 
Phare  (le)  .jUili ,  1 13,  1 15,  259. 
Philippopolis  y„jL)»JUi,  295,  383. 
Pierre  d'Abi  Klialifa  xjLjJli.  ^\  j.^  ■ 

ii3. 
Pise  fJiM  •  ià<>.  243. 
Poitou  »_laAj  j<>,XïS ,  227,  287,  352. 
Policaslro  j  Ja*><ji  JUj,  268. 
Policaslro  l,Ja««JUJb  (rivière),  285. 
Pologne  iUjJb  ,  268,  375,  38o,38g, 

/i27. 

Pont-Euxin ,  333. 

Pont  de  Sandour.jj^jLw  »j,tjii.  171- 

Pontnise  vilaÀj ,  36i.  56à 

Poras  (j«Ij_>,  12^. 

Porc  (cap  du)  jjyiiîi  v_jijt  ,112. 

Porte  cawJI  <le  Bayonne  (passage  des 

Pyrénées)  ,  2  3i. 
Porte  de  César  .jUî  c:^j  (passage  des 

Pyrénées)  ,232. 
Porte  de  Djaca  «iU».  c;>jj ,  282. 


Porte  de  Kilan-Cliali  sLi  (j>_aj  <->[, , 

329. 
Porte  tle  Lazca  aS,î<  <_<l,  ou  des  Lez- 


ghiz,  329. 
Porte  de  Liban-Chah  »Ui 


,UJ  (_>L>,33o. 


Porte  des  Alan  y2\|| 


>L  (des  Alains) , 

329. 

Porte  des  Bàrcah  xj-L.  <->L.  32g. 
Porte  des  Iran-Chah    »Li  m' >-j'   V'?  • 

33o. 
Porte  des  Karouwïan  /jlfjjli"  v^ •  ^^°' 
Porte  de  Soûl  Jj-o  <_jL  ,  829. 
Porte  des  Sairan  |.LoU«Jl  c_>L,329. 
Porte  des  Sesdjesdjis  _  -f.^.^  ^.,  tjL 

(des  Tchetchenses),  829. 
Porte  du  Possesseur  du  trône  t^l j 

jj^«JI    «-«.a-Lo  ,  329. 
Porto  Maria  ii-j.U  lawi   i'7- 
Portugal  JUj\j  ,  226,  228. 
Pouille  iuJjj ,  270. 
La  Prairie  de  l'Evêque  _■  «^yll  t  r^ 

3o8. 
Provence  «,n  vj  ■   287,  2^0.  2à>,  'iài. 

369. 
Ptoléinée ,  i2  1 . 

Pui   (le)  ^^  (ville),  289,  260,  ilii 
Pyla:  CtUciœ,  i34,  3o8. 


R 


Rabca  iub,,  181. 
RabdarjlOvjj  (canal),  199. 
R.ibdh  el-Djobn  (jjl  (jiaj,  (  le  bourg 
du  Fromage),  126. 


Itabdh  elKhandac 


iO^J^ 


(>hj 


(le 


bourg  du  Fossé,  ville),  126. 
RabetaKastaly  JJa^W  «lajj  (Castellon 

do  la  Plana ,  château  fort) ,  36. 
Rabota  Rota  iiistj  *lajlj,  '8. 
Rabcla  AjajIJi  (station),  ^3. 
Rabina  iU^j  (Ravcnne),  289. 


Rabna  xJu,  (Rachna),  291. 

Rabna  Ki^,  (ville),  879. 

Racan  iJij,  320. 

Racca  «JiJi,  129. 

Racca  à_Ï)  ,  en  grec  .iVnikos  ^y  .»..»,  jl 
(NicepJioriiim.) ,  i35,  i36,  187,  i42, 
145,1/16.  iZi8,  i5i,  102,  i53,  i55. 

Rachgoun  (ile  de),  11. 

Racouca  iiïyi, ,  169. 

Radjala  aJI^j  (la  Rochelle),  227,  238. 

Rafeca  AJiii,  ou  AJiiJi  (ville),  129,  i55. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


liaglioria  &jj|»ii,  (Ropelia  ?  ville),  389. 
Raghous  ^J^yS■J  ou  Ragorsa  a_^jj^j 

(Raguse,  ville),  85,  101,  261,  268, 

287. 
Raghwan  m'jJj  (ville),  /ii3. 
Raguse  (pays  de)  iLu^j  aîVj.  286. 
Rahaba  Ka,»-,  ,  i38. 
El-Raliaba  iUj:^ji\  (ville),  i42. 
Rahaljé   Malek  beu-Taouk   ,iUU  «aj^i 


'jy-^  o^ 


iZi5. 


Rahabet-Malek  ^JU  iU^j,  i38. 
Ralil  el-Armal  J._o,i)l  J^=-,,  96. 
Rabl  el-Caïil  J^_,W1  J^a-j,  95. 
Rahl  el-Maral  il^t  J^j,  g/i- 
Rahna  JU;^,  (Drama,  ville),  289. 
Raî  ^^J\  (ville).  Voyez  Reî. 
Raiah  &_jlj,  92. 
Raïab   xj\j  f^t^tW  J^k  (montagne)  , 

Raïs  (j«w)li  (le  Croisic),  352,  354. 
-  Raïs  tjx-j!)  ou  vjIj  (Arras),  363,  364, 

366.   " 
Ramen  y,«|j  (ville),  i65. 
Rametla  iUa.«,  (fori),  10g. 
Ramin  (jv«'j  ""  Zamin ,  2o3,   2o4, 

2o5,  206,  212. 
Raml  Jlw«j  (rivière),  2  85. 
Râraous  (j-^yot,  (Reims,  viUe) ,  358. 
Ran  (pays  de)   ylj  i^^ ,  170,  320. 

324,  33o,  333. 
Ran  yl,  (ville),  33 1. 
Randa  ôJw,  (Laranda),  3o8. 
Randadj  _|  Jvj,  (Randaizo,  ville),  io8, 

109. 
Ras  ^j^\j  j^  (l'Araxes ,  fleuve) ,  33i . 
Ras  ^\j  (montagnes  de) ,  346. 
Rasa  iC.4M jjl ,  i44. 
Rasa  «_i,j  ou  Wasa  *_.«,,  i45. 
Ras  elA'caba  iùJuJI  ^j„t,,  216. 
Rasel-A'ïn  (j%jj|  y„j,  (canton),  i5i, 

i55. 


Ras  el-A'ïn  yv^l  (j«lj  ' 

i5o. 
Ras  el-Khanzir 

l32. 


'r^r- 


489 

l'ille),  137,  i42, 
.1 


0" 


I)  (cap) , 


Ras  el-Tarf  oJaJi  ^^,  (cap  Orlegal), 

23o. 
Raset  '■ -^  ».ij!l ,  2o3. 
Rasian  ^La^mj,  210. 
Ras  el-Kelb  ^^1  (j.1^ 
El-Rassif  >_Xjç«»  Ji  •  '4° 
Rastcx.^1,,  188. 


176. 


Ralbat  xaj,  (Arlebat),  49,  5o 


Ratekian  ylsii,. 


84. 


Rati  »^b  (Rieli,  ville),  253. 
RauhaU-jJI  (ville),  i43,  147. 
Ravenne  xJu ,  ou  Ravenne  la  Maritnne 

A-jAr..UMJI  iouj,  247,  a55,  256. 
Ravendah  oiXj.i),  i65. 
Râwnah  ^jK  (ville),  186. 
Rechaca  AjLi,  (ville),  346. 
Redon  (j.ij,  352,  354. 
Reggio_j_j,,  6g,  116,  259,  262,  270. 
Reï    ^ ,   ou   El-Reï  j^  Jt    (  l'ancienne 

Rhagès  ou  Arsacie,  ville),  i43,  i64, 
65,  169,  174,  175,  180,  420. 


Reknowa  I 


,,  388. 


Rendbina  *Àjjy,  (ville),  296. 
Rendjburk  .'i.         ^,  ou  Reinchburg 
liJjj  (J~*:!)  (Rati.sbonne),  370,  378. 


Rennes  (j*ou, ,  35 


353,  355. 

ly  (Islande,  île). 


Reslanda  »iX_>5 

426. 

El-Rcssafa  iCjUsJl ,  129,  137. 
Relina  Ajwj)-  278. 
Rewa  aifj  (rivière  d'Eu),  363,  365. 
Rbin  jj.-!]  ouj_j,  (fleuve),  245,  367. 


Rhodes  (j,yij,j,  128,  129 


Rhône 


J^^JJ  /V 


j  (fleuve),  24 1. 


53. 


Riah   (pays  de)  «_>, , 
Riat  &_jj  (Rule,  province),  i4. 
Riba  axj)  (Riccia?),  283. 
62 


490 


TABLE  DES  MATIERES. 


Ribalda  IjJly  (Ripalla),  283. 
Ribna  àjkjj  (Ribnilza),  iSà- 
Riglin» jjoiy  (Rovigno,  ville),  261. 
Rigolo  jJ>*jj   ou   Nicole   Jliuj  {Torre 

Rivolo.  rivière)  ,  264. 
Rigonovo  j_jjj«(j )  (rivière),  gS. 
Rilian  ijLaC'j,  »65. 
Rima  iLÇj.  169. 
Rio^,  (Rhegium),  398. 
Rivière  Grecque  Jb-C  tS''^}'  "^" 
Rivière  Froiile  i.LJI  ^^'J' •  "3. 
Rivière  de  Ragous     ^~„  i-,  jcsl»  (Ra- 

gusa  ) .  112. 
Rivière  Salée  ^vil  ^^ii  •  (Fiume  Salso), 

111. 
Rivière  Salée  i.\XI   _(j  ,  123. 
Robat  el-Calass  ^oyjiji  iaUj 

aussi  El-Barc    jwijl,2i2. 
RobalHifs  jaJL:»-  IsLj.  177- 


Robal  Sa'd 


Jol», ,  204,   3  12. 


Rocca  Aibano  «JwJl  Aii  (Monte  Alba- 


no),  274. 
Rocca-Batsi 


Rocca-Belta  iLidb 


^pMAj  i<ij ,  276. 


284. 


Rocca  Cliebekli  ^s^  ^-^j  ■  ^7'i- 
Rocca  Corail  (iijyi  ii-ïj,  276. 
Rocca  UelibojjuJi  «_»,,  274. 
Rocca  Fandjoulao    ^'SKjS^   {  San  Giu- 

liano),  282. 
Rocca  Felib  (.^wJli  Ai,   (Rocca   Nova), 


271,37 


3. 


u'^y 


t^-^UL^     A-^> 


Rocca  Monl-Arblan 

(Mont-Albano),  277. 
Rocca  Moiile-Belan  (j5X_;  '"^   •  .t  *_»j 

(Montepeloso?),  278. 
Rocca  Sanl-Ghalbi  jL*  ■  -   ■  ■■   ii_ï) 

(.Santa  Agatlia) ,  280. 
Roche  (la)  Sjjed!,  ii4. 
Roche-du-Cerl' (la),  3. 
La  Rochelle  «lU»-j  •  Voyez  Radjala. 
Rodana  «jlj>j)  f  Rodi,  ville) ,  261,265. 


RodoslOj.j:^ij,j  (ville),  298,  383. 

Rodoua  ,ij,  (lleuve),  34 1. 

Rofran  ij|r*;  (Rofraiio,  montagnes), 
285. 

Roger,  lils  de  Tancrè<le ,  conquiert  une 
grande  partie  de  la  Sicile  en  453 
(1061  de  l'ère  chrétienne),  74- 

Roger  II,  roi  de  Sicile,  -jb. 

El-Roha  U^Ji  (l'ancienne  Edesse,  au- 
jourd'hui Orla,  ville),  129, i36,  i42, 

l52. 

Roi  du  Trône  d'or,  417- 
H-Rokn  (l'Angle,  port),  90. 
El-Rokn  fj^ji\  (l'Angle),  11 3. 
Romanie  i^U,,  123. 


Rome 


Xojj 


,  243,  25o,  256. 


appelé        El-Rommal  JUJi   (les  Sables,  ville), 


"V 


El-Rommana  xjUJi  (fort),  3i4. 

RonboloJiAj,  (rivière),  io3,  106. 

Roseau  (fonlaine  du)   l-   '"  '^'  tJ^*  • 

ii3. 

Rosiana  *jU-<m  ou  Rossana  a 

(Rossano,  ville),  118,  262. 
j 
Rosous  j.^.  ,vj  fy/tOL^  (  Rhosus  ,  Ibrt). 

l32. 

RossianolaMaritime  AAJl^U«JI^Lk,Mi«) 

(Rossano)  ,271. 
Rossianto  •  .   .,  ^  ,„,.  (Cassano,  ville), 

262. 
Rosso  Castro  ,Ji«»ï  ^.Mj.    ville),  388, 

397- 

Rolhaïda  «OsjUsi  ou  Rotbanda  (la  Ta- 
mise, rivière),  42.S. 

Rotliomagos  j^itAsj  {  Rouen  ) ,  36o , 
36i,  364. 

Rouban  ^jIj«j,  179- 

Roudha  Iij,j  (fleuve) ,  338  ,  339. 

Roudhan  ijli,,  (ville),  162,  i65,  166, 
2  10,  2i4,  342. 

Roudhan   i-'ij/Jl    (canton   renommé 


TABLE  DES  MATIERES. 


491 


par  la  bonté  du  safran  qu'il  produit), 

166. 
Rouge  (rivière)  _^i/t  j^alj  (i"  Ri^  de 

Aroïa),  aSo. 
Roum  ^,,jjt  i5X_)  (l'Asie  mineure), 

i33,  i/i3. 
Roundj  g:j,j,  179. 
Rous  (pays  des)  m«j_J!   (des  Russes), 

336. 
Rousa  Lu»,  (tribu  de  Turks),  4oi. 
Rousia  Ajyi.j  (ville),  4oo. 
Rousio  »_jk^,,  (lleuve),  399. 


Rousio  ^.Jy*Myj 

297- 
ElRoustac 


(Rhousion,  ville),  292, 


Roula  Mart  tawo  lï«)  (ville),  120. 


Rouzah 


'JiJ 


i65. 


,3^1,309. 


Ruba  *_)«j  (Ruvo,  ville) ,  26/1. 
Russie  (^_jjiaji)l  ii-^yw^  Jl,  082 
Russie  &_A*^jn ,  ,'>8i,  390,  391,  397, 
43 1,  A.33. 


Russie  e.\térieure 

399- 
Russes,  4o2,  àoli. 


,Lâ* 


V 


Sabiran  |.L_jL«JI.  3-20. 

Sacloun  ,..Uii ...  (ville),  ^28,  /|3i. 

.Sadeklia  «Hji^iUs  ,  Sog. 

Sa'  c.L«o ,  10. 

Sa 'a  tLw  (bourg),  217. 

Sa'afa  iybc,o  ,  1  là- 

Sabak  ii)LL>«  (ville),  2o3. 

Sabal  îoLl.*^,  loti,  206,  212. 

Sabalo^j9U.i  (Sabbato,  rivière  ),  2  Sii , 

285. 
Saber  Djas  ^uX^s-  j-jL»»,  166. 
.Sabonara  »,li^Us,  272. 
Sabouca  Ai»oU«  (place  forle) ,  97. 
Sabran  ^.Iwims  ,  208. 
Saclal)ia  ii_*jyjL»«.  (Sclafani),  106. 
Saclatoun  y^l^îXJLw  (nom  d'une  étoffe 

fabriquée  à  Alméria) ,  ai. 
Saf  oU»  (bourg) ,  56. 
Safardad  iiyu»  (rivière) ,  7. 
.Saferzeii  ^jjyjLu.,  np- 
El-Safdia  iCaïyuaJt  (le  Plateau),  3. 
Saglianian  ^.L*jl«.io ,  198,  2o3. 
Saghra  LiCw  Jy.=»  (montagne),  202. 
Sagona  xj^iut,  (Savone),  249. 
.Saliarandj  --^    n  ...    4 12. 
Sabeb  el-Serir  ^^Jt  i.,,.».l,^o  ,  337. 


Sahmam  ^^Ln-w  (ville),  179. 
Saï  ^^Lo   (Tre  Santi,  ville),  264. 
Sa'id  -y  ■»„.  ■  (j;  (rivière),  i45. 
El-Saîla  AKA«y.JI  j.^  (rivière),  91,  gS. 
Saimara  <>j.«yiaJI  (ville),  i43,  i56,  i65, 

168. 
Saint-Eli  J|  . -v;.,,,  (Sant-Alessio) ,  11 3. 


Sainte-Eunliémie 


cr*>* 


69,  1 16, 


269,  270. 
Saint-Georges  la  Maritime  35.=» 

292. 
Sainl-Gilles  ^J..=-  c^à*»,  24o,  249. 
Saint-Jacques  jj^ïL  o>.jv*u,  12. 
Saint-Jacques  de  Composlelle  /■■■    •   {;■ 

cj>ït>,  227,  2  32  ,  2  33,  234 ,  352. 
Saint- Jacques  de  Compostelle  (église  de) 

<->»3L  i^KJMi  x>»wsÀ^3,  12,  229. 
237,  24l. 


<r>^\>. 


Saint-Jean  ij'>= 
Saint-Jean    (d'Angcly)    ^.1, 

227,  238,  352. 
Sainl-Jean  (de  Luz.)  |j'v=»- 
Saint-Jean  (Marlopoli)  yL 

J^j.3^,  263. 
Saint-Jean  (  l'ied-de  Port)  ^.1,  — 

236. 
Saint-Malo  JUûU  c>j.«i.  352. 
G2. 


492 

Saint-Matliieu  «L. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


.^  (Saint- 


352  ,  353 , 


357. 


(Saint -Omer), 


Brieux?),  352. 
Saint-Michel  JLçsî 

355,  357. 
Saint-Michel-sur-Mer  ^^  JUs^.^  . 

Sainl-Mir  , 

365. 
Saint-Nicolas  «XjU«  (golfe),  366,  374. 
Saint-Nicolas  de  Bozoul  aÎ^JlJ  '■■•,   r,  m 

Jjjj  (Terre  di  Pozzelli,  port),  263. 
Saint-Valenji  ^^^Oo  ouLw    (village), 

265. 
Saint-VaJery  oùi^  ^^i,^^  (rivière  de), 

365,  366. 
Saint- Walerin  jj_j  J,  ._  ■   .^  .^   (Sainl- 

Valery,  rivière  de),  363. 
El-Saîr  ^yiaJ!  io   ï  (bourg),  11 4. 
Sais  ^J,^Uo  (Séez),  352, 355,  357,  SSg, 

36i. 
Sais  (pays  de)  ^ajUs  iîVj ,  353. 

SflïS.TI-  ^,  ^   ,^r        170. 

Sakakend  jv.A._S3lsC«,  (ville),  207. 
Sakhrat  el-Harir^   Jl  k.  ^^  (le  Roc  de 

la  Soie,  fort),  79. 
Sakila  iX^iLu-  (fort) ,  56. 
Sakirjjyiu,  (rivière) ,  doo. 
Sakli  JJCui,  320. 
Sakna  iUSi^  tS'^'j  (rivière),  118. 
Sakouna  i;_>j_il«  ou  Sakouia  Aj^^jUm 

(île),  333. 
SalaXjUs  (Salla),  286. 


O^H 


yu»    i  Salisburv  ?   ville) 


Salaberis 

424. 

Salaboures  u^^y»w  (Salisbury),  424. 
Salamanque  *^ y^  ;;    226,  282  ,  236. 
Salam  el-Terdjeman  (auteur),  4i6. 
Salamia  iL^i»...  (V*^^  (fort),  129,  137. 
Salankilia  xJ^oûJu.  (bourg),  2  54. 
Salée  (rivière)  J^l  j_j^JI  (Fiume 

Salso),  98,  99. 


Salem  ^Um  iLJuJ»,^,  2  34. 

Salerne  ijJUm,  258,  260,  280,  281. 

Al-Saliba  ^..juyUaJI  ^1,  (cap  de  roche 

dure),  1 13. 
Saline  (la)  ^i_X&.i^l  ,111. 
Salit  iL:.t_Ajlw ,  120. 
Salklii  /^^..u, ,  208. 
Salmas  ^j^Lj,.*»,  i43,   172,  320,  326, 

327. 
Salmira  »j.*.ty*>,  (rivière),  1 17. 
Salmona  A_j»_t>*«  (ville),  261. 
Salmoun  (,,  ,^,,,v  (rivière),  96. 
Salomon,  i3. 
Salomon  (  table  de) ,  3 1 . 
Saloni  j  Jui,  383. 
Salonia  iLAJvî'^-**"  '  2  1 9. 
Salonique  jLoJua  ou 

290,  296. 
Salonique  la  Maritime 

&_*Xa.LJI,   294. 
Salons  (_j«jJu«  (ville) ,   16g 
Sallicli   (île  de)    y,;-  'ht  1,.  Swjy:»-   (Uè 

d'Huelba),  i4. 
Sam  ^^Lui,  i35. 

Samakliia  asAi».l<wJl .  voyez  Cbamakliia. 
Samaudar  , »Xji.jw ,  335,  336,  337, 
Samandjelo  jj^:^>fw  (Sant-Angelo  dei 

Lombardi) ,  24o. 
Samandra  ,JOt«v«.  329. 
Samangelo  »J^v.<w  (Sant-Augelo,  ville), 

256. 
Samarcande  ,XÀï^.<w  (ville),  195,  197, 

19g,  420. 
Samarcande  ■  v  i «^^ .  y,., ,  201 ,  2o4,  211. 
Sam  Djas  ^j^Ua-^^Lw  (lac),  194. 
Samiri  j^jjk.ç»,  (Soveria),  271. 
Samkoun  jj»iC«w  (Sarauch  ?  ville),  820, 

323,  33i. 
Samnan  ^jLi^vi ,  i65,  169. 
.Samo»^Us  (Samos,île),  127. 
Samora  ijy^m  (Zamora),  226,  228. 


TABLE  DES  MATIERES. 


495 


Samosale  JaUi^  ■  i2y,  iSy,  i38,  iSg, 

i52,  i55,  iià. 
Sana  AjLx  (Segna) ,  288. 
Sanadji  gbUv  (Sebenic?),  267. 
Saiiala  iiiU^  (La  Stella),  273. 
Sanankalh  «iJjU-ui,  208. 
San-Bilar  j.IaA_j  o«jU«i  (San-Pedro,  ck'- 

troit),  18. 
San-Chikii  ^JSLi  c>.jl*«,  11 3. 
Sancola  ïXjjua  ( Sain I- Nicolas,  ville), 

366. 


Sandjili  J^^^si..^ 
San-Fa  oun  ^, .  » 

ville),  233. 
Sant-Filit  iixjJi 

10^,  io5. 
Sanghara  s. 


Sainl-Gilles) ,  23g. 
xJi^  {Sant-Facund , 

(San-Filippo) , 


San-Gennaro  ,Uj»- 
Sanliadja  (tribu),  6. 
Sanka  iiSXm  (rivière) 
Sankalilia  luXdxkM  { 


273,  27/i,  275,  277. 
(cap),  263. 


San -Marco 


^jl 


ôyCu 


282. 

me),  255. 
;   (église). 


109. 


San-Nicola  Bebetra 

(Torre  San-Pieiro),  26A 
San-Pedro  ^tiAj  ■r^.^w    226. 
San-Pcdro  Jaj  cxÀ.»  (église] 
111. 
(port 


23o. 


San-Pictro^kxj  <-wt« 
San-Pietro 


San-Rochit 


.'tro  j  JaAj 


263. 


c:aa<w%]   CAjk<ui 


118. 


Sansabnar   ,Lji_^.,»»À^  (Chichester?), 

37/1,  423,  li2à- 
San-Salvador  Dlioulbeira  ...laxLui 


S^Jji,  226 
Sansanaï 


I  ^^u'.^mj'^m  (village),  i63. 
Sansara  iyMiXAs  (bourg) ,  49. 
Santa-Giuliana  xiUi=»  cikÀ*»  (église), 

280. 
Sant-Aklarko^_S^LX^^I  ci<.À*« ,  280. 
Sant-Alban  yLJl 

château),  loo. 
Santa-Maria,  4i. 


Sanla-Maria  Ebn-Razin  iLjjl 0  -,  ■^  à  à 

(ù—ô^J  (J^'  (°"  d'Albarracin),  33. 


Santa-Maria  d'el-Gliarb 


*-J>— » 


tj^xJi  (ville)  ,21. 
Santa-Maria  Aj»,»  CikJUï  (Santa-Maria 

de  l'Algarve,  ville),  i5. 
Sanla-Maria  &jw<  1— >.À,<i,  connue  aussi 

sous  le  nom  d'EbM-Ilazin  (Albarracin, 


ille),  i5. 
ta-\ 
264. 


Santa-Maria  a_j,U 


-?^ 


(couvent) , 
(  \'itloria  ) , 


226. 

Sant-Anastasia  fi'.m'Am.i)  ■-•^'\w    106. 
Saul-Andji  ^^\jUjm  (ville),  261. 
Sant-Angcli^jLtf!   i.i«.À^  (Sant-Angelo). 

262. 
Sanl-Angelo  j_i:#')  ci»-*.»,  265. 
Sant-Archangelo  jJk^i_S^I  cj^à-»  .  271. 

283,  284. 
Sant-Ardem  ^^ijl   OkjLw  (Santander) , 

226. 
Sanlarem  ^jjvXLi  iUjiX.^  (ville),  33, 

227. 
Sanlarina  AjbycÀ*«  (rivière),  118. 
Sant-Aslabin    ^j^    .U...I  o>-v*u   (Saint- 
Etienne)  ,  1 13. 
Sant-Badjous  (Mj^s?  o.àa«  (San-Biagio), 

262. 
Sant-Bardekira  s 

coro)  ,282. 


=>i)L 


(Poli 


Sant-Bernat  IrbvJ 


,  284. 


Sanl-Djordji  ^,     -^  ci». *_^  (Sainl- 

Georges,  ville),  297. 
Sanl-Djuliana  «^U-*A=-  i_a.à.».i  (Santil- 

lane) ,  226. 
Sant-Donal   lobi  c-v-à-»»   (Ibrt),  274 

275. 
(Montalbano,         Sanl-Filos  jj,g^Juj  ovJcw,  285. 


Sanl-Glialbi    ■\[i  1 
262. 


(Sanla-Agala 


!idi\ 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


San-Giovanni-Magg^ore  jt 


Sarakhs 


jy-" 


283. 


W-^J-^ 


i83,  i85,  186. 


Sant-Iacoiib  ou  Sant-Iago  ç>jj>l> 

\  ovcz  Sainl-Jacqucs  de  Compostelle. 


Sant'Iala  a!L 
fortifié) ,  b!t 


Saranba  A_»jwxi  (île),  3g6. 

Saraous  ^j^jL^  (ville),  315,316,317. 

Sarat  ii\^.  171. 


(  Santaella  ,  lieu         Sarawan  ^jl,l,U«  (ville),  177. 


Santi 


CS>-Ma 


.■5n 


355. 
,  282. 
-«Jk-..  283. 
SantKerenhïn  /j^  a..^^^  .  .  ^  l'j  (Quim- 
per) ,  ,S54. 

nt-Lao  j5j  <_»ji.««  (San -Léo,  ville), 
256. 


Sant-Ioudez  ji»j 
Santlouliano  jjLaAjI 


Sarcouna  A_)y(>.«u,  272. 
Sarclaigiie  (île  du)  ii, 
67,  68,  69. 


tr- 


(ville),  260. 


Saril-Lauriii  (j_j,^ 
Sant-Lorenso  |««_j,jj 
.SantMahlo  »Jtv_< 

334. 
San-Marco  «S^U 
Sanl-Maii   ^ 

263. 
Sant-Martino 
Sant-Matha  L 

354. 


262. 
,  280. 
Saint -Malo), 


cjv-ir* 


(château) ,  80. 
(San-Marco!') , 

272 ,  283. 
Saint-Brieux?), 


Sarh 

Sarkat  Lk^jjU,,  2oà. 

Sari  ftjjL, ,  ilic). 

Saria  AjjU«  (Sari,  ville),  i43,  177,  169, 

Saroudj  ^jy^u  (ville),  129,  i3f),  162. 

i55. 
Sarous  fj^fjj^j^  (rivière),  217. 
ir-Sar  ,  ir  3  vr 

phrate) ,  157. 


Sar-Sar  yjoya   (canal  dérivé  de  l'Eu- 


Sar-Sa 


yJOyJO 


(ville),  157. 


Sant-Maui'O 
Sant-Mir 


JJJ-* 


366. 


^ 


271. 

SainlOmer,  ville). 


Santo-Baoulos     ,^  !.   ■  j.  W,.^  (ville), 

261. 
Santorini  ^,i^j»_x.jL«»    (Santorin,   île). 


Sartan  m^j-*"  (^-aralan,  ville),  226. 

Sasa  iC*«L>«(  (Sessa,  rivière),  266. 

Saska  AJCuLw,  397. 

Sassonia  «  .  •■, ..»  — .  Voyez  Saxe. 

Satalia  ^..■.Hki  n<  [Altalea),  3o3. 

Satarian  (.Lyc*.  (ville),  255. 

Sates  ^M-iUo  (Saintes),  352. 

Sato  jijUo  ou  Satwa  I^JaUo.  267 

Savone  *_jjju»,  2io. 

Sawah   »jU»i   (ville),    16A,    i65.   166. 

167,   1G9. 
Sawamek  i»L«jL«,  182. 
Sawan  m'>«  (ville),  ioi. 
Sawdar  jli.Lui,  202. 
Saxe  &jù».ia*>i,  357,  368,  366,  373, 

375,  38 1. 
Sbalalo    JaJU—l    ou    Sbalalo  ^i^\ji^\ 

(Spalalio,  \ille),  261,  367,  288. 
Saracosla  *ixi«j>-»i  (Saragosse),  16,  34.         Sbcrlenga  aJCJja.»,!  (Sperlinga,  ville), 

35,  37,41.  234.  106. 

Saragousa  x_»»jjj..>«.  Vovez  Syracuse. 


127. 
Sant-Saîri  ^^_)L.«  v_.^j 

285. 
Sant-Sabiro  ou  Sant-Sebii 

(San-Seve\"o),  262,  280. 
Sant-Semiri  ^yj^^m  ■  '.viv   (! 

rina) ,  283. 
.Saousa  A.u<«l.««  I.Su?.!').  ■i4o. 


(  Sauza ) 


Scaia  A_)(si^I  (Casiel  a  Mare  !•) ,  257. 


TABLE  DES 

Scanderounia  ài_js_j»)«i>-ÀS^   (Alexan- 

dretle),  i4o. 
Sciacca  a_J(\u»  .  V- 
Sconia  x*jju«i  (Scopiaou  Uskup,  ville), 

289. 
Scopia  iCoyL4«l  (Uskup),  290. 
Scosia  jk_«.^jju»  (Ecosse),  ^22. 
Sebaba  xjU»  wj-j  (Zezoula?  rivière), 

Sebnila  ./  ■'^v  ,  qu'on   appelle  aussi 

Raslia  (ville),  261. 
Sebou  »_i.,o  j_(j  (rivière),  8. 
Sebla  ïLjUm,  ,4,5,6,8,  17. 
Sedhar  jjftiXw  (village),  181. 
Sedjana  A_iL^  (bon  port),  60. 
Sedjeslan  |jU«,jSî ,  i83. 
Ségovie  iUjyJU;,  2  2(3. 
Sehilan  y^W-w  (île) ,  334. 
Seider^iX*^  (j«»-=^  (ff»"!),  65. 
Seihan  [jLaA.«»i  (l'ancien  Saros,  rivière), 

i33. 
Seihen  ,yaR.»«,  202. 
Seikend  .v    '^'  i«  ,  208,  20g. 
Seïra  iwyo.  ^7. 
Sekend  j^iS^),  208. 
Sekendja  iLs^Xw.  Voyez  Eskindja. 
Seklabi  J^JtfL»,  897. 
-  Seknimi]  J^jç*  (jS^,  Sgb. 
Sekoubia  !>.j^Smi  (Ségovie),  234. 
Sekoun  m*X"  •  ■  69. 
Scldjin  y\.^,^,  i44. 
Selefkia  ou  Seleukia  x.<s..,l...  (Séleu- 

cie,  ville) ,  i34,  3oi. 
Seleukia  iiAïJu»  (province) ,  3oi. 
Selimiria  «jj-fyJu«    (Selymbria  ,  ville), 

298-. 
Sella  ii^M^  (rivière),  78. 
Semandra  ,j^;i,4v»  (ville),  4o2  ,  4o3. 
Semmour  j^.fw ,  32  2. 
Semmour  ,j.j«,  wwks».  (pont), Sa  1,  322. 
Semnan  yU,«v<  (ville),  17G,  179. 


MATIÈRES.  495 

Sena-Berria  ajw  Iàas   (Siiuia,   ville), 

329. 
.Senakend  J>.À^»U.»»  ,211. 
Senca  \jiXmi  ou  Senfaia  *jLiÀ.«M.   187. 
Sendaberi  ^jj|.XÂ,«».  3o6. 
Scndasb  ,_,_»„! OsjUy  (ville),   182, 
Senfaia  iûljiÀ,**,,  i88. 
Senn  lyMi  {Cœne),  i46. 
Seradj  r^^y-w  (Chiragvan),  320,  826. 
Serboli  Jow,m<,  382. 
•Serdawa  »,|ij_»y  (ville),  389. 
Serès  ^j^jM,  (ville),  289. 


Serfia 
Séria 

Serin 

Serina   HJuyM  (le  Balkan ,  montagne) 


Séria  iij— ui  (Sarrion,  ville),  i5. 


jJfM  (Cervia,  ville),  247 
Sa 
/jjwu,  (Serino),  284. 
i  . 
291. 


Serino  /jJw»»  J-S»-  (Monte  Sivino,  mon 

tagne) ,  282. 
Serman  ^jL»w.w,  32  o. 
Sermeli  (jt^^.»»  (ville),  37.'^),38i,  38g, 

Sgo,  433. 
Serna  Xjy^m  (Serino),  281. 
Serwan  ^jf«w.w,3ai,  322. 
Séville  &jJi.AA,ii  (ville) ,  i4  ,  18,  19,23 

42,53,  55,56,64. 
Siah - Kouh  «»â>  «U^»*   (  montagnes  ) . 

3.3o. 
Siah-Kouli  a^£=  oU<»  (île),  335. 
Sibonio  i_«.À_>A.u.  (Siponto,  ville),  266. 
Sicile  (île  de)  x  .l;'»  ig.  68,  71,  78,  1 10. 
Sigono  ».ii.4»  (Silono),  267. 


Sikian  ^jL«Xç»»/  ou  Sfbkian  ,    182. 
Sikkel  el-A'bbas  (j.,La»J1  hSmi  ,  1  54 
Sikia  aJsLç*»  (Zellou  Celle),  SyS,  i-]à 
Sikolbri    -    1  ^-S,  (Kidros),  3g3. 


Sikrah  sKjuu,  4io,  4ii 


Sila  «y,Av»JI  (Seeland?  ville),  437- 
SilaîV^yaJI  (Sellia?),  283. 
Silab  «_>5)U»  ,212. 
Silan  (j5V.c ,  /iSS. 


'i96 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Silasia  «ji«»JLm  (rivière),  258. 
Silinkia  «jiJijJLu,  (Sienne),  25o. 
Silo  Jijçu,  (Sele,  rivière),  285. 


■j       i^.  (pays  des  Tiirks 


.Simriki 

Klioulklis),  4io,  di3. 

Simsal.  Voyez  Samosate. 

Sinab  uLm-ui  (Seniab,  village),  i36. 

Sinadji  jl  -^  ■  ly  (Sebenico),  288. 

Sindi  j^*><jU,  ,  96. 

Sindja   ii^.*»  w.*;».  (pont  romain   sur 
l'Euphrate) ,  iSy. 

Sindja  ii.^v^  (ville),  i3g. 

Sindjar.L^v,^  (canton),  idg,  i5i. 

Sindjar^Ls^.*»,  i4a,  i^g,  i54. 

Sindou  ,js._i_.o  (ville),  3ii. 

Sindwa  lj.>s«»  (ville),  3 18. 

Sinigaglia  xJUUu.  (ville),  2A0. 

Sinigaglia  iUiljiiii  (rivière),  246. 

Sinis  jj,,u»A.w  (Senise,  ville),  262  ,271, 
272 ,  273. 

Sinis  jm  ^ \m  ou  Senise   (le  Sinnio,  ri- 
vière), 281. 

Sino  ^Jijço  (Sienne?) ,  24o. 

Sinoboli  JojJLi  (Sinope,  ville  du  Pont), 
393,  397. 

Sinoboli  |^j»j^  (ville de  Russie),  434. 

Sinola  V,   •',-  (ville),  872. 


Sinolaws  n  n  »  ^j«  * .',  w  (ville),  375,  377, 

378. 
Siousa  «  11..  *  IV  (ville),  3gG. 
Sir.i  Sjjyw  (ville),  211. 
Sirbia  x*.jj-»»  (montagnes  de  Servie), 

.383. 
-Sirmikia  Ux*».»»,  4 10. 
El-Sirra  iij.jaJl  (canal  qui  arrose  les 

jardins  des  environs  de  Bagdad),  157. 
Sisaboli  Jjj,....*^,  4!8. 
Sisdjan  |.L:a«\A^  (ville),  324.  329. 
Sisian  y\.jk<«uw«».  (contrée),  4io,  4i3. 
Sisian  jjl  .'. »n.'."'  (ville),  222,  223. 
Sisouk  .'I.  T-  ■  IV ,  2  1 3. 


Sizcboli  Jlojj^,  385,  394. 
Skanderoun  y^j.XÀX«,l  (Alexandrette), 

l32. 

Skela  *)0t»  ou  Cbkela  «Jslû  (Bruxelles), 

3fi5. 
Skilia  iijJsC»»!  {Scyllwam  promontormm , 

cap),  127. 
Skilo^AxC*,!  (Skiro,  l'ancienne  Scyros, 

île),  127. 
Sklawa  Aj'5AiLw,386. 
Slaves  (pays  des)  AjJUjaJI   iiV^,  286 
Slawaj5)L«)  (ville),  4oi. 
Slawia  x>,y«»o  (tribu),  4oi. 
Sogdh  ^_ii  vi  II  j^ilj  (rivière),  194, 

'96.  199.  202. 
Soghd  J0U3JI  yOw»  (province),  ig6, 

202 ,  2o3. 
Soghdabil  JkAjOvjc»,  329. 
Sohba  jixsï',  i63,  i65. 
Sokmania  iCjùLjji^  (ville),  4i3. 
Sokn  jj_X*«  j.:^  (roche  formant  la  li- 
mite entre  les  Lombards  et  les  Francs, 

en  Calabre  ) , 
Sokn  el-A'bbas   ^j„U*JI   ^^S^   (ville). 

l42. 

Soldadia  iUlsUiJi*;,  SgS. 

El-Sonaïma  a  f  moII  ,  3og. 

Sor  _«,  (ville),   i42. 

Sora  ij^Mi  (ville),  43. 

Soraîtli  Jajj,^  (rivière),  i54. 

Soria  ioj»^,  226. 

Soritlajwui,  172. 

Sorlowa  ajw^  (Tcliorlou,  ville),  292. 

2g3,  295,  384. 
Soriowa  »JL.4„  (Tcborlou),  384. 
Sorra-Men-Ha  ^U  ij^^m  (ville),  i43, 

i4G,  147,  i5(),  4i6,  420. 
SorrenI  ci^j^,^  (Sorrento,  ville),  24o, 

257. 


Sorrente  ( 


(île),  70. 


Sotir  waIs^  (Sutera),  96,  97,  98,  99. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


497 


Souabe  *j1  »,io  (<nAï!  .  23f),  243,  246, 

366,  368,  369. 
Souaîdïé  «jtXj»^  (Séleueie),  i3i,  i32. 
Soiibara  sXjyM   (Siewierz,  province), 

38i. 
Soucan  iJiyM  (rivière),  Aoy. 
Souc  el-Ahad  Jv=..i)l  i»»^  (ville),  1^2, 

i48. 
Souc  el-Kurki  J\_fi^l  (jj-w  (marché  de 

Berdasa),  32  1. 
Souchenil  Jkjk.i*i^,  67. 
Soudan,  6. 
Soumau  ^jU«.»>i,  2o3. 


Soundj 


^r: 


Sounna  àijUs  (Segna,  ville),  266. 


Sounou 


y^' 


432. 


Soura  tjy*«  (ville),  i42,  i58. 

Soiira  !,v««i  (rivière),  i38,  i64. 

Sourat  »tj_»u  (ville),  327. 

SonrenI  i_*j)»,w  wi  (monastère),  i35. 

Sous  (habitants  de)  (j^j^^JI  Jk.di ,  2. 

Sousanîn  (j%A.,iy»,ui ,  i65. 

Spire.  Voyez  Echi 


Staghno 


jÀiiyLwl  ( 


Stagno) ,  287. 


Stanbalaia  ^5)u*Ji*«I  (Stanpalia),  127. 


Slilo  Jui4ul  (montagnes),  117. 

Stillo  »Jljkii*,I  (ville),  270. 

Stlil'anos   u«jju»   (JjU«!    (ville)  ,  389  , 

•'^97- 
Slobouni  j_j-<LA*»l  (village),  291. 
Strangelo  (  île   de  )  AsdyXjJt    (  Strom- 

boh),  68,  71. 
Sirina  iiMy^  (le  Drin,  rivière),  287. 
Sirinn  «  :  ■ . .V.u t  ou  Stranissa  iu»yùjju«il 

(vdlc),  289. 
Sirongeli   Jlj<,jU;!    (Strongoli),  271, 

283. 
Submersion   (fosse  de  la)    ^jv i. i^ 

^ijJ.-*Ji,  112. 
Suda  \i,y^  (cap),  263. 
Suède  ».st.j,  427. 
Suleïman  yL.<JLw  (ville),  162. 
Sultan  (fontaine  du)  ^jLlaJl«,<JI   /j_a*. 

ii3. 
Sura-Sura 
Surali 


Z'-f* 


i.\ yoyoy   l38,   l42. 

.,  829. 

Syracuse  ii.«<»»w«i ,  83 ,  1 02  ,  112. 
Syrie  ,  Sa  ,  48. 

Syrie  (mer  de)  (la  Méditerranée) 
66,  129. 


vUl=j.^ 


Tabahriat  iÇjj,^!; ,  10. 

Tabarié  (bains  de)  i^-iJo  (Tibériade), 

325. 
Tabaristan  yU-iyUls  (contrée),  169, 

179,  180,  333,  337. 
Tabaristan  (mer  du)  i\. 

(la  Caspienne),  2 ,  332  ,  338 
Tabarmin  yv-*^— s-t»  (Taormina) ,  82  , 

83,  10g. 
Tabarna  aj^aIo  (Taverno) ,  271. 
Tabela  «XjUs  (San-Giovanni  d'Avolo), 

117. 
Taberan  yKjJ» ,  1 84 . 
II. 


Tabès  (j^Us  (Tavi? château  fort),  io3, 

io4. 
Tabira  iykXi  ,21. 
Tabos  (j«jj(ï  (Thasos?),  292. 
Taboun  ij«jb  (ville),  435. 
Tachkar  ^XaJs  (château  fort),  16,  5o. 
Tadmir  (])ays  de)  j_a^JsJ  ,  1 5 ,  4o. 
Tadjana  iU^-Us  (ville),  262,  271. 
Tadjnou jj^e-Us  (rivière),  117. 
TafirKenil  o«jU^>  wjb  ( port ) ,  10. 
Tage  ii=»L>  (fleuve),  2G,  33. 
Taghlib  4j^.AXij  i^y>y^^  (tribu),  i5o. 
Taghlu  Juij,  3l  1. 

63 


498 


TABLE  DES  MATIERES. 


Taghora  l.yiJa  (montagne),  4i3. 

Taghoura  ou  Taghora  Ijyils  (ville), 
dio. 

Taghrir^  jt> ,  282. 

Talieria  x^^Us  (viUe),  188,  189. 

Talavera ou  Talbira  iwwJkis  (ville),  16, 
3o,  3i,  33. 

Talbour  j^aUs  (Tabia?) ,  3o5. 

Talecan  yÙjl.L  ,  168,  iGg. 

Tamaklies  |j,»i».L*i3,  21 1. 

Tamalo  Jl«J3  {^m/a6i7is?  ville) ,  3oi. 

Tamarkbal  *_^>w«lï j..<j  (Tambre,  ri- 
vière), 2  3o. 

Tame'ada  l,Xj«^L,,  1J2. 

Tamesna  a.«»,.»L,  179- 

Tamisa  iu».*^  (ville),  169,  177. 

Tamouni  jv*ti  (Caslaniouni),  SgS. 

Tamtana  *  .^W.r  ^  ■  382. 

Tan  (Ja  <>*«»-  (fort),  276,  277,  278. 

Tanabri  ^jLi^  (Tibre),  2  5o. 

Tanger  «.-îUo  ou  Tandja  (ville)  ,3,4. 

Tanger  (pays  de) ,  3. 

Tankir  j^jijo  (ville),  \lii. 

Taran  iji^'  208,  21a,  217,  221,  420. 

Tarbi'al  iLxMfj  ,  1 1 4. 

Tarbi'at  ioiA_>»j  (lieu  où  coulent  plu- 
sieurs ruisseaux  dont  les  eaux  font 
tourner  des  moulins  et  où  sont  de 
vastes  fabriques  de  pâtes  (vermicelle 
ou  macaroni) ,  78. 

Tarbichana  iLilio  Jo  (Trebuxêua) ,  18, 
42. 

Tarcb  nivis  (bourg),  47. 

Tarch  ,<i»L.  284. 

Tarek,  llls  d'Abdallah  le  Zenaty,  con- 
quérant d  Algéîiras,  17. 

Tarenlaise  «vlajlJa,  2.19,  243. 


Tarente 


^j 


lU-,,  118, 362, 369, 273, 


275,  276,  277,  278. 
Tarfa  ijJaJl  (rivière),  307. 
Tarfania  joùlj^  (Favignana  ?) ,  68. 


Targba  AiJa  ouTougba  xijlo,  i 


08. 


Targbouri 
Tar  Cioris 


(Traw) 

ou  Tar  Gori 


(Trau?) ,  367. 
Tarhine.s  (j«J>aï»- «Js  ou  Tarbis  ^yr  *  — - .  if 

(Traîna,  ville),  io5  ,  107,   108. 
Tarif  (île  de)  \JljJs  «hv?-   (Tarifa), 

1  3,  21. 

Tarif  00 -ij  *r^>=T'  (Tarifa,  ville),  4. 
Tarikh   ^  Js  (poisson  que  l'on  pèche 

dans  le  lac  de  Van  et  dont  il  se  fait 

un  grand  commerce),  828. 
Tarkhis  (j,ut=^  (rivière),  io4. 
Taron  yjJs  (l^'o  de  Castropol),  228. 
Taroufoika  «JUij^^Uo  [Tricala.  ville), 

292 ,  294. 
Tarracona  AjjjJa  ou  Tarrakona  *Jj5jJ 

(Tarragone,  ville),  lU,  35,  36 
Tarragone  des  Juifs   ^^  j  ■Il  xj^i^i 

2  35. 

Tarsous  (pins  de)  ^yksjiai\   ■jy>.«aJI 

59. 
Tarsous 

i4o,  3o5,  3o8,  3i3,  3i4 
Tarsous  (montagnes  de)  ^^^^^.^^  JW?- 

3oi. 
Tarza  ojjs  (village),  i65. 
Tasana  «jU«ij  (Tocina),  i3. 
Tat  cjb,  278. 
Talhend  .XJ^b  (ville),  169. 


^y.y*^Jis    (ville),     129,    133, 


Tav 


S^ 


fmont) ,  285. 


Tawawis  ^j,^jl_jJaJI ,   194,  196,  196. 
Tcbenardjan  ^jU-,lj^  (ville),  169. 
El-Tebànin  ^j^UÎJI  (faubourg  de  Ma- 

laga) ,  48. 
Tebrlî  vj  jj  (Tauris),  i43,  170. 
Tebanisler^'^ajUj,  3i5. 
Teberla  i^^xi    (  Debra  ?  )  ,  288  ,  389  . 

390. 
Tebesl  ':  -  v^  'V-  ,  43 1. 
El-Tebnat  laUjjJl  (fort),  i32. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


499 


Tebzawa  a%\Xi  OU  Tebsawa  ùy—ta a-j 

(Leipsick?),  SÔg. 

Teclmies  (pays  de)  ^yt-ti,^,  6. 

Têliama  i^C^  (lac),  344. 

Téliama  iULj  (rivière),  345. 

Tehama  iC«L,3  (ville) ,  347- 

Telieiiié  JLjXâJi ,  i45. 

Tekouzjjji,  g. 

Tekril  ov^  (viUe),  i44,  i46,  147, 
i48,  i55,  i56. 

Tel  Jl_j,  172. 

Tel  Jlj  iOjJ^  (ville),  i54. 

Tell  Beni-Senan  (.L-»—».  ^50  Jo  (col- 
line), i5i. 

Tell  Beni-Senan  /jU-«  ^^  Jo  àiÀj.X-o 
(ville) ,  i5i. 

Tell  elRhair^  Jo,  i54. 

Tell  Ferasa  A.»«,iw»  Jo  ,  '49. 

Tell  Arsanas  ^U^.l  J.j  (Ai'senia?), 
3i4. 

Tell  Batric  jj  ■, U .  Jo,  3i4. 

Tell  Hamdoun  y»0\..^  Jo ,  3i3. 

Telme.san  ^jU«»i>j  (ville),  10. 

Tel  Mouran  ^J^yyM  JO'.  i37,  162. 

TelWarjlj  Jo,  169. 

Tel  Toura'a  jL^yi  Jo,  i5i. 

Temple  de  Vénus  SyJb\  JSCa.iû  (monta- 
gnes du)  ou  de  Porl-Vendres ,  236. 

Temps  (source  des)  qui  coule  aux  mo- 
ments prescrits  pour  la  prière  et  qui 
tarit  en  tout  autre  temps,  85. 

Ténébreuse  (mer)  ou  l'Océan,  1,  26. 


Tennès  jj„JL5 
Tensibou 


,  66. 


(Kanyzsa?),  875. 
Tensinova  .  i|-,„.v ,  38o. 
Terdja  5^  (village),  177. 
Terdjel  ,}^s-jJi,  285. 
Terdjos  ij^.^yi,  270. 
Tcrdji  ^j3,  169. 
Tergharco  jjij.t^  (Tricarico) ,  262. 


Termèh.  Voyez  Thermèli. 
Teniii  ^A^  (lac),  4o5,  434- 
Termola  aX^wS  ou  Termoles  y„   li   i<,   :■ 

(Tei-moli,  ville) ,  262  ,  265. 
Terradjina  xje>-j.L  (Terracina,  ville), 

256. 
Terrana  (mer)  iol jJs  (  Tirrhenum  mare) , 

69. 
Tesin  /j-a-w  ^  (fleuve),  253. 
Tessia iCjL»«j  (la  Theiss,  rivière),  3go 
Teslaîa  a_)Uxi«»ï  (port),  2  58. 
Telouan  ou  Telawaii  ^.,1  U-i  (fori),  8, 
Tbacou  jJLj  (Ithaque),  121. 
Thalban  yUUs  (ville),  i42,  i5o. 
Thamcsa  x  „  ,|-.  (ville),  i43. 
Thamianos  ,j^\ji^'  ou  ^^\j;  (Damia- 

nos) ,  293. 
Thartharjliy:;- (ville),  i42,  i46. 
Thelia  xJlJ  (rivière),  io5. 
Themiè  a_>owj  \xiii  (château),  78. 


Thermè  a       ..    •;■  (Termini),  gi,  gS, 

108. 
Thibet,  221. 
Tliibétains  XjUaaj  ,  35o. 
Thirthar  ,liyj  ^j  (rivière),  147. 
Thon   (poisson),  5. 
ThourA'bdïn  ^   ..v^c  ,,  U  (canton), 

i5i. 
Tliouth  \sAs  (rivière),  g5. 
Tibra  Iwijia  (  Tytme?) ,  3oi. 
Tillis  (j„jjiij,   3i3,  317,  320,   323, 

39,5,  33o,  33i,  3g4. 
Tigre  Àki=.i  (fleuve),  i42,  147. 
Tilasan  yUJuL  (ville),  i43. 
Tino  .    i     1  ï  (l'ancienne  Tenos,  île), 

128. 
Tini  f^M  (j«ilj  (Sainl-Jean,  cap), 
Tisali  J^M^  (Nisari),  128. 
Tiliri  ^jXUj,  334. 
Tissa  1  iT  ■  •••  ou  Tissia  U.««aj  (la  Th 

rivière),  379 ,  38o. 

G3. 


126 


500 


ir. 


TABLE  DES 

(Tilul,   ville),   370, 


Tidous 

377. 
Ti\\er,yxi  (T\ver),397. 
Toba  el-Akhir,  roi  de  l'Arabie  heureuse 

(auquel  on  allribue  la  fondation  de 

Samarcande),  198. 
Tocco  Jii;  ou  Toc  ^^l^  (forl),  284. 
Todi  ^^i»->  (ville),  252. 
Tokliat  ^U^  (Tocal,  ville),  3o5 ,  3ii. 
Toleilala  ïjJajJtj  (Tolède,  ville),  12, 

16,  3i,3ai  33,43,  64,23i. 
Tonques  auijjjs,  36 1. 
Tor  jjJo   (montagne  des  environs  de 

Tabarmin,  renommée  par  les  miracles 

qui  s'y  opèrent),  82. 
Torbichana  g jL&o  Ja  ■  ^'oye2  Tarbi- 

chana. 
Tordira  SwjiJa  (po'"')'  427. 
Tordjala  ii]L&.jj  (Truxillo,  ville) ,  3o. 
Torei  ^<j»j  (Terni,  rivière),  202. 
ToronI  tAjJs,  nommée  aussi  Terenl 

c:«jij  (Trivenlo,  ville),  266. 
Toron  t   cajJs    (le  Trigno  ,  rivière), 

265. 
Terri  jijJo  ou  Torzi  ^o^  (château), 

92. 
Tortoucha iCiJs Ja  (Tortose, ville),  16, 

35,  235. 
Tortueuse  (rivière)  j-k*i'  ^;;ilJ,  ii*^- 
Toudj  jvk-j,  280. 
Toudjalï  A»»j  ou  Nou<ljah    «     --,    ■• 

(viUe),  iào. 
Toudjala  iOlr» Js  (Tuogla,  fort),  i4. 
Touïa  iijAs  (  1  uy,  ville),  2  32. 
Touleb  i^Ja,  i3o,  3o8. 
Toulouse  iUilJlJa,  236,  237,  23y,  24o, 

24l. 

Touna  fjAs  (fort),  5i. 


MATIÈRES. 

Touraine  aàjjjJ»,  357,  368. 
Touran  m'i^I»  (contrée),  342- 


Tourchet  Abad  iLl 


ff^jj 


,111 


Tour  llaousa  Xw»»- j»!»,  i65- 
Touri  ji).!»  ou  Tourzi  ^ojjJs,  94- 
Tournay  ^AiJis,  365,  366. 
Tours  n-yisy  353,  357. 
Tous  iy.Jis  (ville),  i83,  i84. 
Toutili  (J-*_>«j  (Tourboli?  ville),  290. 
Touz'a  iiivls  (Tusa),  79,  109,  ii4- 
Trabanos  y^ÀjLJa  (Trapani  ou  Drepa- 

nuin] ,  72  ,  88,  1 1 1,  1 15. 
Trani  jljJot ,  2t)4- 
Trania  jLjùLj ,  281. 
Trébizonde  o J^jwijJal  ou  »  Jwjjvjlrisl  • 

3 16,  32  5, 394,  396,  399. 
Tripoli  de  Syrie  ^^LiiJI  y,j_Ljt^_i3, 

i3o. 
Troïa  Ijjjis  (Troitzk,  ville),  435. 
Trois  Eglises  (j«wjU_j  liJi!! ,  1 13. 
Trône  d'or  (royaume  du)  jjjj^\  îjuf . 

4o3. 
Troyes  i_r^j5/i»  ^u   (j„_,jy,y   (ville), 

243,  244,  359. 
Troyes  (pays  de)  ir^.J^  i<nJU>' .  242. 
Tudèle  AÏsjJâj   (ville),  34,   35,  227, 

234. 
Tufara  «.lila.  283. 
Turks-Gliozzes,  342. 
Turks-Khoulkhs  (pays des)  iyM.  iJwJt, 

4io. 
Turks  (pays  des),  32. 
Turin  ijjmla  ou  sj^Ja,  24o,  2  53. 
Turkech  ^:-- ^^■.  ■•  (contrée),  4i5. 
Turkechs  ,.■:■■  g^ . ■<  (peuplades  lurkes), 

35o,  357. 
Tursa  iù«jj  (Tursi),  272. 
Tuteila  J^aIsj  (Tuilcle ,  ville) ,  16. 


TABLE  DES  MATIERES. 


501 


u 


Ulm  iLJll ,  aSg,  2/i6,  367,  869 


Ustica 


i^XO^^ 


t  (île) 


72. 


Valence,  87,  ^1. 
Van  (lac  de),  327. 
Vastai-ia  A_),Ua*».  (fort),  181. 
Valicano  jjUjlj  (cap),  259. 
Venedo-Bonsa  ^ m  ■ .  •  ^  *ju  (fort),  275. 
Venelalli  Jolï  *Àj  ou  Venetopoli,  277. 
Venetololi  Joj-j  A-io,  278. 
Venise  (états  de),  372. 
Venise  (golfe de)  (jjùjiUxl!  y^s-,i2o. 
Vénitiens  iLjiLiu ,  2/10. 
Vénitiens  (pays  des)  «_»jaUiJI  iîVj , 
286. 


Veuosa 


*-«o_jÀ»,  27g. 


Vénus  (conques  de),  G. 


Verdun 


(JJ^J-I 


<J}' 


a^,  362. 
Vêtemcnis  riches  el  épais  fabriqués  à 

Alméria  *.jyj«li  tjUiîl ,  /i3. 
Vienne  AjUj,  2^1,  871. 
Viniri  ii     ti-;— ,  260. 
Voiles  ornés  de  fleurs  JUJKi!  j^_a-*«JI 

fabriqués  à  Alméria,  43. 
Volcan  (île  du)  y|^  *ri''-==-'  ^''^'  7'- 


w 


Wad  ilj  \jji  (bourg) ,  5o. 

Wad  al-Kebirj^iAfî]  ilj,  voyez  Wadi'- 

Kebir. 
WadhilatHamadan|.Io»^  iUuiè,,  i65. 
Wadi  Acb  j;i\  ^giSj  (point  où  abou- 
tissent plusieurs  roules) ,  5o. 
Wadi-Ach  jjiil  ^i,]^  (Guadix,  viUe),  li, 

àçj,  52. 
VVadi'l-Bacar^JI  ^i!j  (la  rivière  des 

Bœufs),  3ià. 
VVadi'l-BoUj_Ji  ^ilj,  111. 
Wadi-Calainbira  a^xisï  ^^itj  (rivière), 

23o. 
WadiCastellari  j^^ii^  ti^'j  •  "2. 
Wadi'l-Careb  tjjUJI  ^^il^  (  la  rivière 

du  Bateau),  111. 
Wadi'l-Émir^,.A^N;l  ^i)  j  (la  rivière  du 

Prince),  1 14. 


VVadi'l-Hidjara  »jL^"  ^alj  (Guada- 

laxara),  16,  33. 
Wadi'1-Hour  ,j^  tS'^'j'  -^O/- 
VVadi'l-Kebir^^t  ^:>\j  (Gu.idalqui- 

vir),  19,51,  118. 
VVadi-Lenlini  ^^jaJ  ^gilj,  ii3. 
Wadi'l-Madjnoun  y_^ÀaiI  ^^ii^  (ou  la 

rivière  du  Fou),  88. 
Wadi-Mousa  1^^  ^^ilj  (la  Giarrela. 

rivière),  io3,  io4,  io5,  106,  io8, 

ii3. 
Wadi'1-Nesa  U^l  ^«à!.  (la  rivière  des 

Femmes) ,  17. 
Wadi  O'boud  ijjx  t5.i'j>  1  '3. 
VVadi'1-Rib  ^  Jl  ^ilj  (rivièreduVeni), 

3o8.       '-•' 

Wadi  Romman  /jl^i  tS-^'j'  "^V' 
Wadi  Regina  K-Xms~j  j^il^  (rivière), 
2  3o. 


502 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Wadi  nodon  y^i,  ^^ilj   (le  Rhône), 

245. 
WadiSalvadorDlioulbeira jJaAJU.  i^i'j 

5yijJ,i   (Saint -Sébastien,  ou  Port 

du  Passage),  23i. 
Wadi-Sanl  ■  ■■     '   y  ^-^^j    (Wissaiil!' 

viltej.^aS. 
Wadi'l-Sawàri  ^j'. n-^l  (^•>'j  (rivière), 

112,  1  i/i. 
WadH-Scba' ^U-JI  ^^il_5.  i^5. 
Wadi  SiiiJria  *^,J^j>.*.  (^,>lj  (R>o  tl^ 

Cedevra) ,  23o. 
VVadi'1-Tin  /wykli  ^gilj  (ou  la  rivière 

Bourbeuse),  io3,  io4,  io6. 
Wadi'l-Zakoudji  gjSjJl  t^i'j  >  '" 
Wadi  Zeidoun  rjs'Jvj  i5^'j'  ''^' 
Wabran  m'h'j  °"  Oran  (ville),  ii. 
Walerïn  (jjJ«  ^V"^^-   (Saint-Valery- 

en-Caux) ,  365. 
Wankatb  ii«_Jii ,  ,  2io,  ai 3. 
Wara'ch  ji^jj  (rivière),  199. 
Wardana  iLjiijIj,  igi.  196- 
Wardouk  ji)^i,j,  207. 
Warllian  yb,j  (ville),  320,  323,  33 1. 


Warzacan  (montagnes),  33o. 

Waizé  ôj,,  (Odensée  ?  ville),  427. 

Warzecan  ^jlïjj»,  32^,  325. 

El-Wasa  U«JI  (montagne),  i5o. 

Wasafi  ou  Asali,  29. 

Wasdjerd  :,jjS:],  ,  2o3. 

Wasekli  ^,,208. 

VVasiiikoj,XJU-lj,385. 

Wasitiî^ij,  i55,  i56,  161. 

Watbekb'illah(Uialife),4i6. 

Webde  oJo,  ou  Webcda  50^J^^  (Hue- 
le,  ville),  16,  4i,  62. 

Webiar  ,1  jy,  (ville  renommée  pour  la 
fabrication  des  étoCFes  de  coton  dites 
webzaric) ,  igi),  201. 

Welba  xjj,  xij  Jw«  (Huelba ,  ville),  iti. 
20 ,  22. 

\\  endlescada  »aUi«»Josjj   (port),  429. 

Wesca  Ai*««  ou  Weclika  «XCj  (Hues- 
ca,  ville),  iG,  35,  334. 

Weslo  »:j^,  (Spolete?),  252. 

Wetaria  «jjisj  (Hueteria),  232. 

Wurza  ijjj  (ville),  374,  38i. 


\aliva  ÂaIsL^,  37,  38. 


Zab  tjipi  (ville),  i43,  i44. 

Zabalra  sJojj,  i3o,  i38. 

Zaca  A_ilj,  38y. 

Zadjkatb  ^i^j^j  (ville),  207. 

Zagboria  Ajjyêh  (l'ancienne  Dcvcltus) , 

2g3, 294 
Zaglioria  io,»ilj  (montagne),  294. 
Zagbia  tjS-j  (le  Sunyanas) ,  392. 
Al-Zahirn  i^j^Ji  (vUle),64. 
El-Zabra  »^pl  'Zara,  ville),  i4 


El-Zalira  iyjbyi\  ,  3o8. 
Zalirac  |«y»>JI  (fort),  3i2. 
El-Zaizj^iyi  (15eauvais?),  363,  364. 
Zakak  ^\iyi\  (iléiroit  de  Gibraltar),   2, 

4,16,  332. 
Zakak  (mer  de)  ^\iy}\  jj^  .  5. 


Zakatr 


,  382. 


Zakanra  ^^jX^^j  (ville),  397. 

Zala  fi\j,  897. 

Zamiou  »jy«!j  (Zamosk),  875. 


TABLE 

DES 

MATIERES.                         50 

Zamora  «.j^w,  aSa. 
Zana  iij!j  (ville),  Sgo. 
Zanla  xki\j,  Syô.SSo. 
El-Zaoui  ^^jtj^l ,  iSy. 

Zendjan   ^Ltfj ,    ou    plutôt    Zenghia 

(ville), 'i«. 
Zenima  iLtsjj,  179,  180,  181. 
Zeiman  yU^j,,  197. 

ElZarada  ail 


57. 


•V' 


(moulins) , 


Zarara  «jlij  (montagne),  g3. 

Zawaïa  (détroit  de)  iCjjKJI  i«J^  (port 
et  village)  ,22. 

El-Zeïtoun  ^.  y .j  II  (province  des  Oli- 
viers), 16. 

Zeîtoun  (jyijj  wj  (la  Cinea,  rivière), 
35 

Zem 


Zendjan  (jl*'\. 


168, 


171,  179. 


Zernii  ^.j  [Ceramus,  montagne) ,  3o3. 

Ziad  iLjjiyai  (châteaux),  i64. 

El-Zindjar^Lîe^jJI,  56. 

El-Ziouh  — jjvjt ,  112. 

Zobekla  aJs^Jl,  i63 

Zobeldié  &jO>,ajj,  164. 

Zouada  iitjj  (la  Suède),  628. 

Zouagha  **!«)  (fort),  65. 

Zoura  \j^\  (ville),  162. 

Zournan  /jbj«j,  ou  Zouzan,  182. 

Zouzan  (jlj«j,  i'i3,  i48,320,  32  5,  33o. 


FIN    DE    LA    TABLE    DES    MATIERES    DU    SECOND    ET    DERNIER    VOLUME. 


«r^r'  ,' 


ERRATA. 


Malgré  tous  les  soins  qu'on  a  pris  pour  éviter  les  différences  d'orthographe  dans  la  trans- 
cription des  noms  de  lieux,  on  ne  peut  se  dissimuler  que,  durant  le  cours  de  l'impression  du 
présent  ouvrage,  il  s'est  glissé  diverses  fautes  provenant,  soit  de  la  multiplicité  de  ces  noms, 
soit  de  la  négligence  des  copistes  arabes,  soit  du  défaut  de  concordance  des  manuscrits.  Pour 
obvier  à  cet  inconvénient,  on  a  tâché  de  rectifier  ces  erreurs  dans  la  Table  des  matières,  qui 
peut  être  considérée  comme  présentant  avec  une  exactitude  suffisante  la  transcription  des 
noms  dont  il  s'agit.  Enfin,  pour  ne  laisser,  sous  ce  rapport,  que  le  moins  possible  à  désirer 
au  lecteur,  on  met  ici  sous  ses  veux  la  liste  des  corrections  les  plus  essentielles. 


TOME  PREMIER. 

Pages  XV  et  suiv.  jusqu'à  la  page  xxii ,  ajoute:  en  maiye  .  Feuillet  i  el  Feuillet  2. 

Pag.  XXIII,  lignes  3  et  9,  au  lieu  ie  deux  cent  trente-six  et  deux  cent  trente-sixième,  lisez  deux 

cent  vingt-neuf  f(  deux  cent  vingt-neuvième. 
Pag.  54,  en  note,  au  feu  de  Pocoke,  lisez  Pococke. 
Pag.  59,  au  lieu,  de  d'aprè.  Usez  d'après. 

^  TOME  SECOND. 

Pag.  1 2 ,  en  note,  aa  lieu,  de  Hartman ,  lisez  Hartmann. 

Pag.  1 5  'aa  lieu  de  Mertela ,  Usez  Mertola. 

Pag.  22,  lig.  1 4,  après  les  mots  Lj\yii\   fl  ,1,  ,>  i  ^  1  mettez  le  chiffre  '. 

Pag.  76,  lig.  7,  8  et  9 ,  supprimez  les  guillemets. 

Pag.3i8,  en  note,  aulieu  Je  Batou,  iisf;  Batoum. 

Pag.  1 1 1 ,  oii  lieu  de  Castel  novo ,  lise:  Castel  novi. 

Pag.  117,  122  et  suiv.  ou  lieu  de  Péloponèse,  lisez  Péloponnèse 

Pag.  i34,  au  lieu  de  Pilœ  Cilicia;,  lisez  Pjlœ  Ciliciœ. 

Pag.  i55  et  i56,  ou  lieu  de  Elwao  et  de  Halwan,  lisez  Holwan. 

Pag.  162,  oofeuii'Ecbatanes,  lisez  Ecbatane. 

Pag.  172 ,  au  lieu  de  Kanoudan ,  lisez  Khabodan. 

Pag.  280 ,  ou  lica  d'Ordona ,  lisez  Ortona. 

Pag.  286,  au  lieu  (i'.\lbani,  lisez  Albanie. 

Pag.  3o3,  au  lieu  d'Atialia,  lisez  Aitalea, 

Pag.  3o8,  après  les  mots:  l'ancien  thème,  supprimez  la  virgule. 

Pag.  32  1 ,  lig.  dern.  au  lieu  de  port,  lisez  pont. 

Pag.  348,  35o  et  ailleurs,  ou  lieu  de  Turcs,  Usez  Turks. 

Pag.  35i,  4i6  et  ailleurs,  uu  Ueu  de  Turquechs,  lisez  Turkechs. 

Pag.  388,  ou  /i«u  de  Caratamenia,  lisez  Caratamenial. 


^