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Full text of "Recueil historique d'actes, negotiations, memoires et traitez, depuis la paix d'Utrecht jusquà .."

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:T,r  m,^'^  {à) 


HARVARD 
COLLEGE 
LIBRARY 


RF.CUEIL 
HISTORIQUE 

D'A  C  T  ES, 

NEGOCIATIONS, 
M  E  M  Gf  I  RE  S 

ET-' 

TRAITE  Z. 

DepMÎi  U  Paix  ^UTKECHt 
jnfqH'à  fréfcHt» 

Fat  Mr.    R  O  U  S  S  E  T, 

Membre  de  h  Société  Royale  dei 
Sciences»  de  Berlin. 

TOME     ri. 


Chez    PIERRE     GOSSE* 
M,  Dec.  XXXII. 


i:-v^rv?r*7-2.'?,vft 


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\    LieRARVj 

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*■  ;  • 

4^^ 

:  ^  ".  u   u  ."^ 


'^mi^f    sr 


MONSIEUR. 


PIERRE     ANTOINE 


DE    HUYBERT, 


SEIGNEUR  DE  ÇRUININGEN, 


RILL  ANT,  ac 


DROS^ 


DROSÇART   ET  BAILLIFrpEÎ; 
VitLES  DE  MOÏfîEN,  WEESP^ 
NAERDEN  ET  DÛ:GbOILAÎ4ari' 

coMJM^  mssjrp^imEsvm^ 

carSp^l:   E^ 'H^UT.  B^ïr: 
MEÉR>"     ':  '.-■■T^^:-^..'    .  ,    •   3  :^ 

INT^NlJÀNt  >£  J^À   Di<ît|g 
J>E  BU IDEN,  éd^Sec  •  ?  ?  ■ 


-:;'.:  f- 


ONSIEUR, 


-  La  nature  de  ce  Recueil  , 
ne  me  fermettant  £en  /»«- 
blier  les  Volumes  que  fuccej^ 

ftve^ 


E  F  I-'T  R  E 

ta^€  du  pmv^ir  me  ûrvirde 
ces  4>cc^nspèur  dbnnèr  un 
témoignage  publie  de  ma  rC" 
tmrmffance  a  fh^eurs  Ptf^- 
fonnes  ilkfires  qui  m*hn(h 
rent  de  leur  Vroteàion  €5* 
de  leur  BietweilUnce,  J'Ai 
dédié  les  trois  premiers  To-^ 
mes  €5*  ceux  qui  les  ont  fiti^ 
*v$Sy  k  deux  Seigneurs  de  *vos 
Amis^  qui  les  ont  reçus  fievo- 
rahlement,  Tejpere^  MON- 
SIEUR, que  vous  me  per^ 
mettrez^ ,  ctmme  Eux ,  de 
faire  paràtre  le  fixieme  €5* 
le  feptieme  Jbus  vos  ùiufpi^ 
ces. 

Dsns  f  opinion  oùjejuis, 
*  3  que 


EPITIILE 

que  ce  Jeroit  prendre  une 
fnauvaijevoye  pçur^ous  flak- 
r(?,  MONSIEUR,  ^»(?Jf 
'VOUS  offrir  des  louanges  eju^M 
-njous  eft  plus  glorieux  de  mfr 
•riter  que  de  recevoir ,  je  ne 
fuivrài  point  la  méthode  or" 
dinaire  des  Dédicaces,  F  lus 
on  a  de  mérite ,.  moins  on 
doit  être  touché  de  cette  forr 
te  dencens^  qui  fs  donne  du» 
yeux,  du  Public ,  parce  que 
ny  allant  point  dérègle  cer^ 
.taine  pour  faire  diftinguer 
s'il  eji  jufies  un  Flateurmr^ 
di  le  prodigue  indifférem-* 
ment ,  0:  Te  mejure  jiir  les 
fruits  qu'il  en  ejpere  ,  beau- 
coup plus  que  fur  IdjufUce, 
V..  Je 


nu  Juis  prcpojey  p  que 'vous 
*vouleZi  bien  prouver  ^  c\fi  de 
'vms  renow^eUer  hstnarams 
du  refie^  kvec  lequel  je  pis  t 


..:v  -• 


MONSIEUR, 


Votre  très-humble  &  trcs- 
obéïflànt  Serviteur, 

R  O  U  S  S  E  T. 

*  4  AU 


Â'U'} 


tEGTXW-R. 


Gîd  le  fixieme  Volume  de 
mon  Recueil,  auflî  com* 

{)let  que  le  Public  puiflc 
c  fbuhaî^rjipuîTqu'ilco^^ 
tient  toute  la  Négociation  depuis 
le  Traité  de  Seville,  ou  plutôt  de- 
puis la  rupture  du  Congrès  de 
Soiflbns,  vers  la  fin  de  1730.  Il 
peut  paûer  pour  un  des  plus  cu- 
rieux par  rimportance  &  l'ordre 
des  matières  j  puifque  j'ai  eu  foin 
d'y  x^>ortcr  tout,  ce  qui  a  été 
écrit  .pour  &  contre  le  fameux 
Traité  de  Vienne ,  &  la  Pragma- 
tique ^anâion.  On  y  trouvera 
des  Pièces  qui  n'ont  pas  encore 
|>ar«  en  François,  &  d'autres  qui 

ont 


AU  LECTIUR. 

/ 

eàt  aeâfé  l'attentbii  de  toute  VEn^ 
rope.  La  confcrvatiôn  de  ces  for*} 
tes  d^Ëctits ,  â  ion  utilité  3  on  y 
troâim  i%s:plkation  de  bien  des( 
Enigmes  Politi(jues,  &  PHiftoire 
y  puife  les  motifs  de  bien  des  d6^ 
marches  qu'elle  ne  pouroit  éxpli^ 
^pier  £ins  cela.  Oeft  au  moins  ce 
que  penfc  de  ces  fortes  de  Re^ 
cueils  rAuteur,  qui  préparc  la  bel- 
le Traduaion  de  l'Hiftoire  de  Mr. 
iie  Thou  ,  que  le  Public  a  raifbti 
d'attendre  avec  tant  d'impatiencci 
les  ^vantes  ^  utiles  &  curieufes  No- 
tes )  dont  il  a  enrichi  fk  Traduc- 
tion, prouvent  Tavantage  que  PHi- 
ftoiré  retire  de  ces  Ecrits  du  tems, 
arrachiez  par  quelques  Curieux  à 
feùr  deftinée ,  qui  eft  de  périr  en 
naiilânt. .  Ainfi  ce  n'efl:  pas  fans  rai* 
fon  que  je  compte  rendre  en  ceci 
un  fervîcè  au  Public  &  à  la  Pos* 
terité. 

Le  feprieme  Voluiôe   eft    ibu« 

Preflc,   &  paroîtra  inceflamment, 

on  y  trouvera  les  Pièces  ^ui  con- 

*  j'  ccr- 


AUijIlÊCTEUtK;. 

ceffitnt  les  iffïitfès  furvtautsà  la, 
ttwcr/e  5  $C:  qui  n'avoiçn  t  pas.  wiç, 
Ijaifon  iiéçeflgirg  avec  la  grande  & 
princ^alc  Négociation,  çQinnip  cel-r 
Îe8  de  Mecklembouna;,  celles,  d'Ôôft- 
frifè  ,  celles  des  Compagnies  des 
Indes,  &c. 

:  Ainfi  le  Public  trouvera  dans  ces 
deux  Volumes  tout  ce  qui  s'eft  paf- 
(è  dans  la  Politique  depuis  le  milieu 
de  1730.  jufqueç  vers  le  milieu  de 
la  préiènte  année  1732. 

Je  ne  puis  finir  cet  Avertiflement, 
làns  tirer  d'Erreur  ceux  qui  £è  font 
imaginé  que  le  Traité  des  Intérêts 
préfens  des  ^uijfances  de  P Europe^ 
^c.  que  j'ai  promis  au  Public,  & 
qui  paroitra ,  fans  faute. ,  vers  le 
mois  de  Mars  prochain ,  a  quelque 
relation  avec  le  préfent  Recueil. 
Celui-ci  contient  des  Faits,  des 
Négociations  &  des  Aftes  tirez  du 
Cabinet  des  Politiques  5  l'autre  eft 
une  fuite  de  railbnnemens  fondez 
fur  des  Traitez  folemnels  &  fur  des 
Conventions  particulières,  qui  fer- 

vent 


AW  LECÎwÈtïW 

vent  delpjreuves  aux  râifôhiieriichk* 
Ainfi  ceux  qui  zurontU  Lam^r^^ 
(dont  ce  Recueil-ci  peut  pâflèr-^our 
une  continuation)  1  tAon  Recuéit^ 
&  les  Intérêts  préfens^  trouveirôri^ 
dans  ce  petit  nombre  de  Volumes^ 
tout  ce  que  la  Politique  a  produit; 
depuis  le  commencement  de  ce  Sièf 
de  9  &  un  Code  iiuvi  des  Lbix  qui 
peuvent  expliquer  &  terminer  les 
démêlez  qui  pouroient  furvenir  en* 
tre  les  Puiflances  de  TEuropc. 

Comme  le  Public  a  jufqu'ici  a* 
prouvé  mon  Travail ,  je  me  crois 
en  droit  de  lui  demander  quelque 
reconnoiflance;  elle  fera  complète  > 
&  je  ferai  très-content,  fi  Meilleurs 
les  Miniftrcs  veulent  me  faire  la 
grâce  de  me  communiquer ,  avec 
plus  de  facilité)  les  Pièces  qui  peu* 
vent  voir  le  jour.  Ce  n*eft  pas  moi 
qui  en  profiterai,  je  ne  ferai  que  le 
canal ,  par  lequel  ils  enricheront  le 
Public,  &  donneront  à  la  Pofterité 
des  lumières  fur  les  Négociations 
qui  leur  auront  paflë  parles  mains. 

On 


Al?;LfCTEUR. 

On  MK  <]tte  je  mets  fxnis  les  jours 
ça  ordre  des  Membres  de  mm 
temsy  Ouveag^  deftiné  à  être  Pb£^ 
thume,  &  où  j'aurai  foin  de  ccmlôr- 
ver  les  Anecdotes  dont  je  ferai  bien 
informé)  c'eft^à  où  j'aurai  occafîon 
de  tânoigner  une  véritable  recon- 
ooiflànce  à  ceux  qui  m'aivont  aidé 
4  ièrvic  udlcment  le  Public 


TA^ 


TABLE 

DES 

P  I  E   C  E  3^ 

Contenues  dam  le  Tome  yt   * 

^"^^     du  ^.Dicemlfrét'/^p.  '''"'     k 

Déclaira^  du  Marqms  dèÇafi^lare  dmix'Ém 

Irake  dé  héfme  dn  \^.  Mars  17^1.  ètl 
Latin.  ;  /'  "    *\  i| 

Lf  mêmes  iTdd$tît  en  François.  %^ 

Ùmrtts  Ohfervatims  fkrl€*ttaitt  de  Vkmmi 

Lettre  ek  Mr.D.  M,  à  Mr,  L.  C.p,  M 
Jkjet  du  Traité  deVkipie.  -^^ 

Seconde  Lettre  d»  mime.  ^9 

Déclaration  d^EJpaçne,  revocatpire  de  çeUi  de$ 
Marqkis  de  Q^elaré.  [',  ç6 

Difiof&s  dn  Comte  de  èintzkndeirfa  ÏJnri 
Hantes  Pnijfances  ^.  en  cpmnntmeptam  h 
Traiildelf^senne.    ^^  9i> 


i^^^-ivTABrE /DES   PIÈCES.      • 

Ù^ffVjerfktion  entré  deux  JingloU ,  aufnjet  dn 
rT^raittde  yi^ne^^,,^     '  ^       lor 

iMM^dm  Gefi^ilkmf0ne  jif^Uira  Mr.  dé 

C.  Gentilhomme  Hollandais  ,  fttr  In  Con-^ 

vn^ion  e^e  deJ^  jinglés^^  I    i  j  i 

Seconds  Lettre  du  même.  *  1 5  z 

iMtre  de  Leurs  ihutfs  Puijfances  aux  Etats 

des  Provinces  reJheEiives  en  leur  commu" 

fmquan^  U  Tr^^jle  Vwme.     y       '^7^ 

Jl^m^riju^mn  fonj^atéesjh;  le^^raité\de 

Vienne.  185 

Trakij de^S^kpte.xemre   I^En^eur:^  les 

Rois  dÉJpagne  é"  de  la  Grande-Bretagne 

e  même ,  /r^jii^àuçru.FrànçG^s.^    .  \     xxx 
?^^(ifl^  «ir  if«^^  de 

o  Aùdicis  f^ ù  Roi  d^Efpagne^^    .    .   ?Î5 
fi^iW^^?^:Ifi^K:^¥  T^ceftionr/defl^aMf' 
t>i&'en  Tofeane.  \,       245 

h/claration  du  Rûi^kE/pagne  asf  Jkjet  de  Us 
\iÇo^»vention  de  F^iUe  avec  les;^çliciSi. 

4T     ^  "  ^  V        245 

^^^ydjiccejftm  du  Grand  Duc  a»  Zr^té 
,  i^dey%enne  du  zi.  ymUèt.  r  •  .  248 
'^R^lution  Impériale  tofschant  V^mancifation 
^'deJIufant'Duc.  .255 

^^at  de  la  Flote  combinée  %  qui  a  Jervi  au 
\trAfffort  de   V  Infant -Duc   en  Tofiane. 

^^lenPent  touchant  flntrodu^ion  ^  la  Re- 

Jidence 


TABLE    DES    PÏECEl 

Jidenct   des   Trof^s  EfiagmUs  tn  Tù^ 

cane.  259 

'Alie  de  C^urrefxe  de$  Ëiais  GAiéifidix\'idi, 

Traité  de  Vieme  du  16.  Mars  175  i;^en 

Latin.*  *f  '    ^   .  t        ..  44^ 

Xe  même  traduit  en  Frân^ois.  *  r;  '45  $ 

Traite  ^jlUiame  entre  les  EkSarktsdeSaxe 

&  èk  Hofêovre*        ,        \  •  -'474 


.\ 


StJït  LA  PRAGMATIQUE  ' 
„    SANCTION. 

TiEcret  de  Camnnjjlon  Impériale  à  la  Hiete 
dn  19.  A£tjf  ijii.  268 

Concltêfion  de  fBmfire  ^^^-^ettve  tlntro' 
daHien  des  Ej^offuls  en  ^Tofiane  (fr  VoT'- 
me.  ^7î 

Second  Décret  de  Ccmmijj^  In^eriale  k  la 
DiètCi  du  18.  ORobre  175  i.  274 

^Ê^e  de  Cemmuffication  de  la  froj^natique 
Sanilicn  au  Confiil  d'Etat  de  P Empereur 
en  1715.  278 

ItéflexUrns  £tm  Patriote  Allemand  &  fntpâr^ 
tial  fur  la  Garantie  de  la  Pragmatique 
Soutien.  28; 

Oppofitions  dès  EleSleurs  de  Èaviere ,  de  Saxe 
^  Palatin  y  k  la  Garantie  de  la  Pragma» 
titpte  Sanfûm.  ;  i  ^ 

uiRc  de  Garantie  de  la  Pragmatique  SanElion 
4ç  la  part  de  F  Empire.  347 


TABLÇ-  I>ES    PIECES» 

Séft^içff^     ».  .   .  ,  ^/ 355 

Deduâio  Turidîca ,  quod  in  fampi^r  c^ufa 
:  Guarantis  .imjare^  Statusi^  ^4i(I$R^tç^ 

Boa  ohUgènt<\  .;.  *  \;,  j\,  \  i<^i 

I>manfbration  fiUiU ,  en  fAvm^.::ée  40  Çf^ 

clufion  de  la  Diète  ;  74 

RàèMnj/tei  deï  4%*4^^  U  i^^^jSjf^  ^  U 

Pragmatiqféf^Sa^      .  -   >  398 

JUflexioHS  dun  Cojmofolke  fur  la  Frafffuui'- 


.OT   V.5^ 


RE- 


RECUEIL 

;aîi  s  TORIQUE 

D'ACTES,  NEGOQAOIONS, 


;E  Traité  ^cte  âoâfe^lcdnclii^ 
la  iùi^de  .r7^'>iâia9f  loi&jf a& 
fermir  d'abord  la  itcaoquiité 
^  JB^^^BBHtFM  iSc  la  Ratx  de  £Eoiope>  'com<^ 
#>  ^^^■■^■'  me  «'en  aétoieik  flatei  cfsus 
à>':<iai4'avofeDt  conclu»  xnaiiqm  d'jrtainqDer 
iy  Ja  rdi&ocde  &  <d^  alluinar  tnêtne  la  guerre. 
^  X'fimpereur  '  ne  put  'fe Tefoudre  ik  aprouver 
#,  J5Art-  iX.  <te  -ce  T»ité<quî  âiimiUoit'  le  VI 
9>  ide  .la  <^iadnipie- Alliance.  '  11  St  obofioî* 
i^-tre  Àscaflâraies,  xiui  i]ai({oicnt  des  motifip 
o  que  la  0)jLir  d'Elbs^ne  paroLQhxt  avoir  euQ^ 
i^^cn.  .£ibftituant  des  Troup^  Efpagnoles  à 
)>  des  Gamifbns  neutres ,  ftipulées  dans  la 
»'  Qeudtfiple  Alliance.  On  n'épargna  ni  pfo* 
«,  mellèsj  ni  .{^erfuafion»  niièraicns^  ni  ^; 
Time  n  A  n  ^^^. 


5,  rantie,  pour  raflcurcr  Sa  Maj.  Imp.  Ce 
9,  fut  en  vain.  On  a  vu  à  la  fin  du  Volume 
y,  preonlent  >  coaunent  les  Miniftres  Impe- 
,,  riaux  répondirent  aux  TemperaffteMs  que 
,,  les  Alliez  de  Seyille  propoferent ,  ce  ^ui 
3,  rompit  le^  Congrès  de  Soiflbns ,  qui  dc- 
„  puis  longtèms  *  étoit  transféré  à  Pans. 

9>  Le  Miniftère  de  la  Grande-Bretagne 
^^,  qui  étoit  le  principal  reffi^t  des  negocia- 
3%  tions>  que  Sa  Maj.  Brit.,  de  concert  alors 
P,  avec  Sa  Maj.  Très-Chrét. ,  vouloit  con- 
7,  duire  au  but  defiré ,  n'éparena  rien  pour 
yy  en  venir  àl)out.  Le  Mmîtére  lmpctiaL\% 
yy  qui  agiflbit  avec  autant  de  prudence  que 
^  de  Politique  y  trouvant  Toccafion  favora- 
9,  ble,  vouloit  en  profiter,  &  obtenir ,  en  fà- 
9,  veur  du  confentement,  qu'on  exigeoit  de 
yy  r£mpereur,  pour  l'adcniflion  des  Trou- 
pe pes  Espagnoles  en  Tofcane ,  la  Garantie 
9)  de.  la  fameuiè  Pragmatique  SanShuy  qui 
yy  règle  la  fucceffion  indivifible  aux  Etats  de 
9)  TAugufte  Maiibn.  La  France  ne  pouvoir» 
«>  &ns  renoncer  à  toutes  les  maximes  &  à 
9>  plufieurs  de  fes  Droits  ou  Pretenfions , 
yy  prendre  part  à  cette  Garantie  générale  ^ 
9y  c'eft  pourquoi  les  Alliez,  pour  fe  prêter 
yy  aux  intérêts  de  cette  G)uronne,  offrirent 
9>  à  Sa  Maj.  Imp.  la  Garantie  particoliére 
„  de  ks  Etats  d'Italie;  cette  négociation  du* 
yt  Ta  lc»]g-tems,  fans  aucun  fiiccès,  &  enfin 
yy  le  Mioiftére  Britannique  conçut  aUëménc 

'„  qu'on 

*  Lft  dernière  Coofcrenœ  (è  tint  k  Soiflbns  dans  le  mois  de 
Mai  1729  Cependant  les  Plenipotenciaiies  refterenttous '^ 
Taris  jufqtf  en  Septemb.  1 7  30.  qne  It  plu^  fur^  rappeUe^ 


Négofiiatlansy  Mmoires  fjr  Trakez^l    3 

^  qu'on  ne  pourroit  réui&r ,  tant  que  Ton 

,,  ^entéceroic  de  ne  rien  faire  que  de  con- 

3,  cert  avec  la  Cour  de  France.    Cependant 

„  il  7  avoir,    ce  qu'on  peut  véritablement 

p  nommer  Fericulmm  in,  mori.    L'£mpereur 

,,  avoir  fait  pafler  des  Troupes  en  Italie»  àc 

^y  comme  s'il  craignoir  véritablement  que  les 

yj  Alliez  de  SevilTe  n'empbyafTenr  la  force 

y,  pour   introduire   une   Armée   d'Efp^nole 

P  dans  la  Tc^cane ,    il  augmenra  con&léra- 

P  blement  les   Troupes  qu'il  avoit   dans  le 

^  Royaume  de  Naples ,  pour  lequel  il  té- 

yy  moignoit  )e  plus  d'inquiétude  ;  &  le  G9I- 

^  fe  Adriadoue  fut-  couvert  de  Tartanes  qui 

^  y,  paflèrent  de  Fhtme  &  de  Triefte  y  à  Otran- 

'  yy  te  Se  à  Manfiedonia  y  pour  y  tranfporter 

yy  l'Infitnterie  Allemande;    On  qemanda  pal^ 

,>  fiige  aux  Grifbns  &  au  Pape,  &  dansjpeu    . 

9,  la  Lombardie  fut  toute  couverte  de  ool- 

yy  dats    AUemans.     La  Cour   Impériale   ai 

yy  vint  même  indireâement  aux  menaces  de 

„  cafler    toutes   les  difpofitions  favorables  à 

„  rinfànt  d'Efpagne,  Se  le  Grand  «Duc  ne 

yy  paroidbit  pas  éloigné  de  fë  prêter  à  tou- 

„  tes    les    mefures    que    l'Empereur    pren- 

,)  droit»  &  qui,  dans  la  fituation  où  étoient 

„  les   chofes  ,    ne   pouvoient  que  fervir   à 

„  vangcr  Son   Altefie  Rojrale  de  Knjufticc 

2,  Qu'elle  croyoit   qu'on  lui  avoit  faite ,  en 

9,  di^ofànt  de  &  Sucteffion  ans  la  conful*» 

»  ter. 

!  »  Ces  cîrconftanccs  donnèrent  lieu  i  une 
p  nouvelle  Négociation  (ècrete ,  dont  le 
9  Miniftére  Anglois  »  de  concet  avec  celui 
ff  d'£Q>agne  ^  chargea  Mr,  Bobinjon  Secre- 
A  a  »  taire 


4        SectgeillBIM^  JCjSSUêI 
9,  taise  d'Asqbai&de,  qvii,  fut  envoyé  4e  If^ 
j^  ris.  à  Vienne,,  fous  ^p^e^exte  de  ^Uor^ux 
^  afiaires  de  la  Or.  fireç^,,  eay/aWcncè 
^  du    Com»   Waldegrave  1^   aw  «^ok   été 
^  placé  de  Vienne  à  Paris.  Jao^ia^rNégo-» 
^  çiation  ne  fut  conduit^  af^eç  fi^  df^ie* 
:^  cret  r  cq>endant  il   en    tçît^gittt.7qu^u€ 
J9,  chofe  dès  le  naois  de  Ji^o^Yier,^  SMHQMon 
7931  vit  à  Londres,   dans  le  i;r^^mf^;y-Huoe 
^  Lettre,  dont  f  Auteur  àvojt /jperjgÛAfSQciv 
^  eu  vent  de  ce  qui  ic  paffoitt.M.  -  -  a.  -j  / 
.    „  L'Eipagne  irnpatiénte  ^cl^;pe^.tinNF.($i9nm 
^avantage  du   Traité  de ^Se^le;,.-:^^^  fat 
„  conduite  de  ja  Cour  I^pm^ji^jMÎ^ 
^  r^écution.»  faifint  des  |nft«HC9lriluitik8  .à 
^  la  Cour  Srittannicitte»  ^^  à^^pi^c^  d^,  F«aQr 
^  ce,  on  loi  £nfott^des  ^g«àxBq^ 
g,  h'alloit  pas  plus  loin.'  La;ft>noç9  ij^  £i 
^,  doutoit  ^ù'on  néipcieitf  ^i;i%Mî^  dj^  Jt 
3,  Vienne,  mais  qui  ignoKMt,jie^f«jétr4ç  te 
^  Négociation ,  fei^it   i^  piPoj^e^  f^çà 
^  plus  grandes  ^ue  les  autres;;ç  je%.  4i^C& 
3^  même  quelques  Plans  d'Opénjtîrafgirqii'el* 
.09  le  communiqua  aux  Alliez  4f  ^éirltiftin  & 
^  fiiivant  lefquels  on  devoit  çon^ii^re  l'J^fiQ^ 
y  pereur  à  en  pa(&r  jpar  ce  qui.av9it  i^.x^ 
^  glé  à  Seville.    Ceft  ce  ^uç^e  .6f  jin^iucjr 
»,  par  fes  Miniftres  à  tSevue^^.^  Lqodi^  âç 
^  a  la  Hajre,  à  la  fin  de  i73o»4Ûnfi4au'il  ^pf^ 
«,  roit  par  le  difcours  fui?an;  quç  j^A^drqtiis 
p  de  Fendon  prononça  dans  une  Coh£ei^ix« 
„  ce  avec  les  Députer  4aa  £tM9.  Généiâi»  ^ 
«0  le  4*  <le  Decciabre. 


MËSl 


'XéKfnytàoa  WUîtrci  avoir  crdj  lorfiji/fl» 
Ae^  rappeler  en  ftànixy  pour  me  faire  rem^ 


eSciràê  ^qifV  îécç^ôir  les  témoignage»'  de  re*^ 
cô^rçtQbice'4é^Yoki^  Rro^^^  oui  lui 
dbyroic"l&  Kiécez  ae  fts  affaires  les  plus  io» 
terëfliâites  ;  ^thais  le  Maître  des  Evenémena 
énJà^tmfiéntdi[poB[  Et  loin  que  Sa  Maj; 
tnt  e6  étà^de  vôuis  fkié  annoncer  le  rétablie 
âjtnentffe-h  TVaiic^iHtë  PuWtque  ,  pour  là^ 
oœl  ôn^  a  {ravâillé^  en  me>  ren^royanc  aufouiy 
alnii  auprès  de  L.  H.  P.>  .Elle  m'a  chargé  dû 
fo^f'rètffëfeneër'^'çéccffité'd'^^^  daiià  des 
tnéfurès  dte  guertte,  qui  paroiflènt  devenir  in^ 
diTpenfibleirpar.rinflexibilitè  dé  la  Cour  de 
l^enné*  *  Cëft  donc  de  ces  mefures  de  guer* 
té^y  deibrmais  nécçflàires ,  que  j'ai  ordre  de 
♦faus' entretenir. 

'  -il  rreft]>as'bdbin>  Meflrs.  de.  vous  rappeU 
1er  tout  ce  qui  a  été  t^nté,  pour  éviter  creti 
Véiïf  S"  cette  fiSclièuré  extrémité.  Vous  fa- 
yh  ^ec  'q&ello  facilité  le  Roi ,  mon  Mal^ 
Cre  y  s'étoit  p|Qrté  en  tlernier  fieu  à  ce  que 
'iMàs^^\meL  devof^r  '  déterminçr  TEmpereur  y 
^wt^ir^  Cette  tentative  n*a 

"fervi  qtfa' '  corffirmèf  >  '  combien  la  Cour  de 
IflbmK^nh  ftîf  ^ue'  rf'énfler  de  nos  délais  Se 
*djp  ÏK»  êc^ndéTcenditocës ,  pour  en  devenir 
«tou/Bbi^  plûV  Stfçy  Enfin  vous'  n'aurez  pas 
l9QoBSzVquc%s  Modérations  de  notre  Gour 
tuî  ODt  ipuveac  attiré  d&  là^  part  de  votre 


6        Becfêeil  Hiftariffte  d^Mes  ; 

République»  toute  pacifique  j]u'Elle  efl>  & 
de  Ces  {âges  Miniftr^;,  de  jodicieulès  Retnon- 
traoces  ,  pour  que  nous  ne  pouflàflions  pas 
trop  loin  desdi^fitions  fi  juftes  en  elles-mê?^ 
mes. 

he  moment  efi:  venu ,  Meflrs.  de  mon- 
trer >, que.  le  miême  Ëfprit  qui  infpire  au  Roi 
mon  Maître  ,  l'élpignement  de  la  Guerre» 
Vy  fait  courrir,  quand  elle  eft  reconnue 
néceflaire.  i^es  motifi;  &  les  eng^emens 
i  remplir ,  vous  (ont  communs  avec  lui. 
Il  n'v.  a  de  diflfèrence  entre  vous  ,  fi  non 
que  la  France  n'a  d^aucres  Intérêts  à  fai- 
re prévaloir  que  ceux  de.  (es  Alliez ,  & 
qu'il  s'agit  nommément  d'alTurer  les  vô- 
tres. 

En  efièt ,  Mcflrs.  que  pourriez  vous  légi- 
timement attendre,  pour  le  fuccez  de  ce  qui 
vous  intereffe  en  particulier,  d'une  Alliance, 
où  l'exécution  du  Traité  de  Seville  fourni- 
roit  le  funeAe  exemple,  ou  de  la  violatioa 
des  Engagemens  les  plus  Solemnels  ,  ou  d'u^ 
ne  inaâion  qui  la  feroit  demeurer  (ans  fuc-^ 
cez. 

11  eft  donc  tems  de  concerter  enfemble 
des  tnefures  convenables  >  pour  rendre  nos 
eflforts  communs  efficaces. 

Il  eft  vrai;  qu'entre  les  Alliez,  il  ne  doit 
s'exiger  .  de  Concours  ,  que  proportionne- 
ment  aux  Forces  de  chacun  d'eux.  C'efl: 
fur  celles  du  Roi,  mon  Maître»  à  employer 
toutes  entières  à  l'avantage  de  la  Cauiè  coin- 
mune ,  que  j'aurai  à  vous  développer  les 
Plans  que  le  Roi ,  mon  Maître  ,  Te  propo- 
&  de  (uivre,  &  fur  lefquels  Sa  Majedé  leira 

toû- 


toujours  difpofise  à  donner  une  preference 
entière  9  à  ceux  qui  feront  jugex  les  plus  pro- 
pres à  aflùrer  la  âcisfaâion  de  vôtre  .Répu- 
blique, &  à  procurer  le  redreflèment  foUde 
de  {&  Grieis  y  en  particuliers  de  ceux  du 
Commerce,  fans  que  k  Roi,  mon  Maître, 
veuille  rien  retenir  pour  lui  fous  quel  pretexr 
te  que  fe  puiflè  être,  de  tout  ce  que  le  fuc* 
cez  de  la  Guerre,  fera  tomber  au  pouvoir 
de  nos  armes  Communes. 

Ceft  ici  >  Meflrs.  une  déclaradon  iblemr 
nelle  &  invariable,  .^te  j'ai  ordre;  de  fiiire, 
pour  qu'elle  demeure  dans  vos  Regiftres,  & 
y  (bit  un  monument  perpétuel  du  des-inter- 
reflèment  de  S.  M.   ^    .  ... 

Le  Roi,  mon  Maître,  s'attend  j  que  par 
un  rétour  bien  jufte  de  la  part  de  L.  H.  P. 
Vous  en.  uferex  avec  une  Confiance  entière, 
&  que  de  vôtre  côté,  vous  me  mettrez  en 
état  d'informer  S.  M.  du  jugement  que  vous 
porterez  fur  les  moyens  à  prendre  pour  ef- 
feduer  l'exécution  du  Traité  de  Seviile^  & 
fur  le  choix  des  entreprifes ,  capables  de  for- 
ceri  enfin,  la  Cour  de  Vienne  à  recoiSnoi- 
ne  Qu'elle  s'eft  réduite  elle  même  au  point 
où  die  fe  trouve,  puis  qu'au  lieu  de.pro&ter 
des  mefures  pacifiques^  elle  a  crû  pouvoir 
en  abufèr. 

„  La  Cour  d'Efpagne  fe  lai(&  prendre  à 
'yy  Tappas  de  cette  propofition  ,  s'imaginant 
9,  que  celle  de  France  penfoit  comme  elle 
^>  parloir,  mais  on  ftvoit  trop  bien  à  Lon- 
9,  dres  ce  qu'on  devoir  en  juger,  &  le  Cardinal 
jy  de  FUtfrj  avoit  trop  fait  connoitre  combien 
A4  »  il 


0 


9  .  Htcuéil  mfkmfu  ^MtSy 
9>il  était  refialu  de  ne  point  troubler:  fbn 
!>: iMiniftÈte*  par-  les.  emlwas^d^e  guerre^ 
^  podr  ^ou?on-  Vf .  UUât  pecfuader  que  :cef 
:^,  pÂ>pofiaons.  icoient  >  suitie^  cbofe  c^erdos 
^^.  imrotes  'y .  mais  '  qui  ^  n^iétoion  t^  faites .  quriàani 
^y.  Ui  «mëf  d'angàg^  les  AlUez  à  s'expliquer.^ 
)^  &{  de  pénétrer  ainftle  iftmda  de  la  négD# 
«p  dation  <  de  VleimeJ;  Atnfi  là  Coqr  Bricanf 
^.rncfR^  idonml  auj  Goiiite  de  Broglio  ono 
„  régonfe  jnégative.,>^aBmnw-' L-  H.  P>  i» 
V  dbnnemit  <  au^  Msiitqui$  de)  Rénélon. .  USS- 
^y  pagnév  ponfiie:  à  bi|it  <sSèipltquft  enfin  het« 
,^  teménc  fur  ^b  oMcbiice  de  fès'ÂUiez  dany 
),  une  xlédkradon^.qvys.fe  Marquis  de  Gafr 
yy  telar  leur  remit  à  Pariri»  le  29^  janvier 
j,  1731.  tellequé  l4^oicl<  ^ 
..•'''         .        . .  i/.»  '-'  r  î 

l^iclaration  donnée  le  ït'.'Jénvier  au  noftf 

.  ^  Koi  cfEjpagne  a^  Mmiftires  JtJÉ^r^ 

ghs^trre^  de  Fvançfi.  f^  des  Ews  Ginif 

:    r/MMf  dçs  Prwincts  TsJnies^  '  .\ 

LE  Marquis  de  Caftdar,  AmbàffadioUIr 
Eimraordinaire  &  Plénipotentiaire  du  KtA 
Catholique  9  die  quf  quoi  ^qu'iminediatemecit 
ttprôs  que  Pfimpereur  eut'  rcAifé  de -con^ 
ientir  aux  proportions  pacifiques  qui  furérit 
jâiteis  en  tdvtnes  ^miabjes-  par  \es  Alliez  pour 
lfffis(3uer  rEtabliiièinentl  du  Sereniflime  In*- 
ftnt  Don-^Carlos  dans  fes  Etats  de  Tofc*- 
nt  &'  de  Piirnie ,  ati  moyen  de  Tlntroi- 
^U(£iion'  des  600Q.  '  Efptgnols  dans  les  Places 
de  Ces  Païs-là'j  çpmme  ^principal  objet- du 
•.   ••  Traité 


IZmitédèSévÏÏlevft  M:  Ctfth.  ait  pu  reniMw 

Jucr,  non  ftns^un-grind  étonncmcnt,  Vmé^ 
ilutidB-^ âoft  ^att«B€kie  de^  PuiflGinces  Alliées» 
fur-  l!e8é6utioR  dli  'même  Traité  ^  néan« 
iQQins^  te  bonne- foi  convenable  à  un  Traité 
iufli  Sblemnel»  l'honneur  6t  la  Dignité 
d  une  Alliance  aoffi'  puifliihte  y  &  Tentiére* 
confiance  avec  laquelle  S.  M.  avoic  mis  6 
g^ereufeftient  (es  Intérêts  entre  les  maina 
dea>  Puinknces  Gûnfederée»  eurent  tant  de 
pouvoir  for  PEfprit  <le  -  S.  Mt  qu'elle  you^ 
lut  vQÎr  te  procédé  d»  (es  Alliez  (ê  vérifier 
évideimoent',  &•  déiooijvrir  leur  precife  vo- 
lonté avant  que  de^  prendre  une  dernière  ré- 
(bludon.'  A  cette*  fin  le  Roi  Cath.  ordonna 
que  le  Marquis  de'  Gaftélar  Ce  rendit  i  te 
Cour  de  Firanc-e  avec  le  Caraftère  de  foh 
Ambtt0àdéur  &-  Ptenipôtentiaire  pour  expor 
kt  le  fondement  6c  les  raifûns  des  mndei 
plaintes  que  S,  M.  avoir  i  faire  fur  rinob* 
wrvation  du  Traité  de  Seville,  &  poutre- 
prefcnter  aus  Puiflànces  Alliées  qu  enfin  te 
cas  éioit  arrivé  >  qu'il  ftHôit  recourir  à  te 
fiirce  d^s  Armes  pour  (bn  exécution  ;  cholë 
tant  de' fois  proome^âns  le  cours  de  neuf 
mois  qui  (b  ibnt  padiS^  en  Négociation  in^^ 
f^âueuiê^epuû.r Alliante  fignée  &  fdern*- 
fiellenient  jUr^i  En  cver tu  des  ordres  quà 
l'Ambaflld^r  avoit  €h<,Rèi,  fon  Maître,  9 
expo(a  aux  Minières  dtt  PuiiTânces  Alliée^ 
parim  Klémoîre  daté  du^'^oi  Odobre  der?»- 
nier^  délivré' i  ces*  mfêtBaeé  Miniflirè&,  là  des- 
iiierô  Rêfolûtion  de  S.  M.  Catholique;  Do- 
(>uî$.  41  a  continué  les -plus  vives  infiances. 
pouf  obteîur  des*  Allieik  une-  détermitiàtioii. 

^  .  As.  \  fi*^* 


Xo  Ricfieil  Hiflorique  éf^Stes^ 

finale  &  même  un  foin  exceffif  pour  la  pré- 
cipiter  &  pour  recevoir  les  reponfes  de  leurs 
Cours  refpeâivesî  Mais  tout  cela  a  été  inu- 
tile»  &  rÂmbaflàdeur  n'a  gagné  à  (on  grand 
étonnement  &  à  celui  de  toute  FEurope  que 
d'être   témoin   des   nouvelles    diBScuItés   & 
embarras  qu'ont  produit  les  reponfes   inde- 
cifes  données  à  ce  Mémoire  9  ainfi  que  du 
peu  de  conformité  que  &ifoient  remarquer 
entr'eux  les  Miniftres  des  fusdites  Puiflànces 
dans    ces    conférences  réitérées  &  fuivies  > 
quelqu'un  d'eux  recourant  à  des  interpréta- 
tions arbitraires  du  véritable  (êns  du  Traité 
de  Se  ville  ^  Et  cela  à  un  point  qu'enfin  a  a 
moyen  de  ces  délais  fi  pernicieux  >    la  totale 
répugnance  des  Alliez  à  entrer  dans  l'entre- 
fïiCc  dûë  &  promife  de  l'exécution  exade 
du  Traité  de  Seville  &  fbeçialemenc  de  ce 
qui  c&  ftipulé  dans  l'Article  6.  des  fecrèts  du 
même  Traité,  s'eft  évidemment  manifeftée. 
Pour  ces  raifons  6c  (Pudeurs  autres  hren  fon- 
dées que  S.  M.  fê  referve  de  n^anifefter  en 
fon  tems ,  renouvellant  pour  le  prefent  les 
mêmes  importans   motl6    expofès    dans   le 
Mémoire  précédemment  cité.    S.  M.  a  or- 
donné précifement  au  Marquis  de  Caftelar 
d'exécuter  fes  ordres.    Il  protefte  formelle- 
ment au  nom  du  Roi,  (on  Maître,  aux  Mini- 
ftres de  S.  M.  T.  C.  Britannique  &  des 
Provinces  Unies,  qu'attendu  que  l'obligation 
des    PuifTances  contraâantes  du  Traité  de 
Seville  eft  mutuelle  &  réciproque,  que  l'exé- 
cution en  eft  inféparable  &  indivifible  en 
coûtes  ces  parties»    &  qu'il  eft  déjà  vérifié 
par  tant  d'expenence  fx  claires  de  fi  réitérées, 

que 


NégffCÛitmSy  Mémoires  &  Trake^T*   i\ 

que  par  k  diverfité  des  feidmens  &  la- con- 
trariété des  Réfblutlons  des  Alliez,  la  dur 
exécutioo  des  ftipolacions  du  Traité  fuadic 
demeufé  entieretnent  éludée  &  frufirée  ,  à 
quoi  fe  joignent  d'autres  puif&ns  indices  qui 
produifeot  une  nouvelle  &  fondée  défiance 
envers  quelqu'une  des  Puiflànces  contraâan- 
tes  &  confédérées  S.  M.  Cath«  ne  peut  ni 
ne  doit  confentir  à  d'aufli  grands  préjudices, 
ni  à  des.  procédures  fi  diamétralement  opo<- 
lees  à  la  Dignité  Royale  &  à  fbn  honneur, 
&  qui  reoverfe  l'objet  principal  de  ion  Al- 
liance'» ni  donner  lieu  à  des  plus  grands  dé- 
lais après  ceux  qu'elle  a  toléré  depuis  un  An» 
Dans  cet  Efprit  fixe  S.  M.  fe  déclare  entiè- 
rement libre  de  tous  les  engageroens  con« 
traâés  de  fa  part  dans  le  même  Traité  avec 
les  PuiCTances  Confédérées  :  &  fe  tient  en 
pleine  liberté  de  prendre  le  parti  qui  .con- 
viendra le  plus  i  &s  intérêt?  »  cela  étant  là 
Royale  reiblution  de  S.  M.  &  fa  dernière  6c 
confiante  détermination  ,  &  en  conféquen- 
ce  l'Ambaffadeur  d'£fpagne  déclare  au(&  poui: 
ce  qui  le  regarde  pertonnellement  qu'il  fe  re- 
tire, dès  à  préiènt  de  la  Négociation  y  qui  efl 
fur  le  Tapis ,  &  qu'il  ne  demeurera  en  cette 
Cour  que  pour  attendre  les  ordres  ultérieurs 
que  le  Koi>  fon  Maître ,  daignera  lui  donner. 
A  Paris,  le  xi.  Janvier  1731. 

Efoit  Signé  y 

Le  Marquis  de  Castzlar» 

Les 


.'^  LjM-Allicc'Vgbréfent  les  uns  far  lef.m»^ 
^  tre^ie^  reprôclfes'  contenus  dans  cette  Dé^ 
/,  icbr>tiDiï,  WÏKtnces'en  prenoit  i  fi  Or; 
^  Brètagne'tler'la*' don -exécution  dU  Tttttté^^ 
iy  la  Gr. 'Bretagne  '6t  ï&  Holbndoi»  Ôif^fent, 
/»  voir  tï\icr  Itm  fifcàdriBS  combinées  avbienjji 
a  attendu  inutiietnetic  îAufieurs.  mois  à  S2Ï\ 
iy  theadt  :  'Qaoiqu'il  en  É^it,  on  pretendir!  que 
jy  la  Cotrr  ^Ëf{Kignfe  neprit  la  Réfblutioa  de 
^^6ire  cette.  I%daràtion  que  par  le  coù^ 
^  du  Miniftére'Brftianhiqiie  &  afin  de  yoir^â 
yy  la  Franxre  jrrepondrôit  fur  un  ton  qu.i  ?aoj 
;/ cordât  avec  h  Décoration  que  fes  AmSaf^ 
il  fedeors  venoienr  dfe  feire.  Il  eft  certain  au 
^1  moins  que  la  '  DéclaVanon  Ju  Mvquis.  dé 
9j  Caftdat  Ti*inquieta,  f)asjes  Anglois,  gtiiç 
^  leurs  fonds- publics  rfëii  bajfiferent  pas,  et 
•^' que  le  Chevalier  R6bert  Walpole  apric  çèjt* 
'^y  te  noUvelb  comme  on  aprend  cdies  âu& 
^  quelles  ont  s'att^d ,  ée  qui  fait  juger  qu'qti 
yy  n'a  pas  accufë  fàusf*  quand  on  a  dit  qu'ion 
^,  avait  vu  à  Londrei  &  à  la  Haye  cette  Ûé- 
i,  clarationS  dreflêe  i^Seville  &  corrigée  è 
j,,*St.  Jàtnès,  avant  qtféite  fut  délivrée  à  Farit 
^y  ÈtAtiy  lorsqu'on  V  ^rifoit  le  moin$,  on  Vit 
„  le  fruit  de  tant  de  conférences  ,  tenues  i 
5,  Vienne,  à  Londres  &  à  la  Haye,  Scdetatu 
i,  d'Exprès  dépêches  de  Londres  l  Vienne, 
„  où  on  figna  le  f6.  de  Mars  le  Traité  fui* 
„  vant  dont  le  but  étoit  de  faire  entrer  TEm* 
I,  pereur  dans  les  mefures  du  Traité  de  Se* 
.^  ville  pour  maintenir  &  afiurer  la  Pais  fie 
î,  la  Tranquilicé  publique  dans  PEuropc. 


TMtf  itjlBrame  eme  'SMrMajèJtl  7m^ 
:  ]fj^àfe  &  Sa  Majefté  BtitanniqHe^ 
vliaFic^e  le  i6.de  Mars  ijil. 


Ik  WbM  1  ne  SARr t ssim a  ac  Ϋi6 


i^terfft  >  tfirir  qftemodqcinpque  httefeffe  fot^ 
'P  C.ifSrl"^  ^^^i^^s:  ac  FctenfiJ^mi 
irHiSpir  ^  e^  Domhns  CaroHi  VI.  RomaaeJ^ 
rim  ^^mpfj^dter  y  H$Jhania,rum.y  ntn$(fqite-SUi* 
&if'7  t^ngariéf  ac  Mohetifw  Rem  ,  jgretiém 
HnPrufl^ëtc.  &c.  tum  SfrmJ^mtis  ai  Peâewm 
tffijhûs'^fff'fffps  "^  Vomtm^  ^eargiat  U.  AUm 
«jpfoif  i^tijémni^»  Tranciâ^  ^^  lUhermée  Rex,^ 
ieptèn  "^Ift  et  Toientes^Dmi^i  StaUti  Gexe^ 
fakftk^arum  WeeJeraii  MefgjU  FrovMctàmm^ 
eitffidirate  merto  turbiiûqu^,f.enm^  qui  imae 
e/f,  -l$iiropâ ,  ftatu;,  '^ff  p^nJefmit 
9ʧdid.^'-^lmi  non  moido  m^i^eKif^fiHitiyas  hâ 
Jfifs  n}a^k  fnagifiine^^  JSmuliatiÎH^  ^amjam  ent^; 
tmra  oMtiverterentitr ,  fiâ^^^MhlUa  tran^ik 
Uêasmffle^inantnm  fierrjf^^  ,^fiabih,aç.fe* 
remrafmfo ,  ,wW%iff  nna  V  fremptatrafipne  pr^ 
HMtretnr^  Fr^fata  Sua  ifajffifis  ae  TrJfatï 
Ordims^  Oeneraks^y  frifenjo  pensas  ^ads  fiutbû 
ânSi'^^ims  tam  falutare  fremovendi/terfcien^ 
^%^^  t^  jjp  jndicavèrmif  ,  ^jertis  ij'n^ 
Jam  ^ceâJêtionAm^signeraW^ui  mter  Jkxenv^e^^ 
mtea  hafisJece  mfifnmen$,^]^f^*iMéan^^^ 
'-^^  tientmm 


ft4  "  ^^ctêeUHiJhriqtu  d^ji^eij 
tkntium  fracifumtm  in  Emrtpâ  Frm^um 
OMsmi  €atKilism^ty^éf*  cotaraverpa  ,  aua  inter 
eofdem  nm  ahfque  puHka  tranjumtafis  pe» 
rsculoy  juam  maxmè  Jam  vigent  ^  comfonenAe 
firent^ 

Hune  itaque  mfaem  Sacra  Sua  Cffé^Cath^ 
JMajefias  Ctlfiffmum  Frinci^em  ac  Daminum 
^Mientum  y  SahaudiéB  &  Pfdepxmtii  Prmci" 
fem  y  sbrfatéf  SuéB  Maj.  CaJ,  é'  Catb.  Ctm^ 
filiaritm  aBuaUm  mtmrnm  y  Conflu  Aulèco^ 
BeUià  frafdem  y  fitumjue  laQcutn  ^  temufem 
Generakm  y  Sacri  Imperii  'Romane  Campt-Ma-- 
tefihallum  ac  ejufdem  'Regaarum  ac  Statttum 
fer  Italiam  Vicarium  Generakm  y  &  wnrns  De^ 
fuUmorum  Legionis  TrafeSium  ,  Aurei  Felle- 
ris  Eauitem  ;  necnm  lUufiriJfmum  ^  Excet^ 
îentiffmum  Domhtum  ThiGppnm  Ludovknm  ^ 
Sacri  Romani  Imperii  Thefauraritm  béeredita- 
rinmy  Comitem  à  ZintzenJorffy  Uherum  Ba^ 
ronem  in  Ernfihrunn ,  Dominum  Dynaftiantm 
GfoU  y  Suferiorls  Seh*o)$ts  y  Porlitz  y  Sator  , 
jSfn/fig  y  LooS'Zaany  &  Dreskau  y  Bnrgra^ 
wum  in  Rteineck ,  Supremum  héÉreiitartum 
Scutiferum  y  ac  Fracifirem  in  Superiori  ac  in* 
feriori  Aufiria  ai  Anafumy  Aurei  Velleris  JS- 
fuitemy  Sacra  Cafar.  Cath,  JMajefiatis  Came* 
rafium  y  ASualém  Confdiarium  intmum  ac 
pftmum  Aula'  Caneellarium  ^c,  ac  llhftrifjh- 
tnum  ér  Excellentijpnum  Dominum  Gundac^ 
carum  Thomam  y  Sacri  Romani  ImperH  Comir* 
tem  de  Staremherg,  in  Schaumburg  ér  Waxen* 
turg  y  Dominum  Ditionum  EJcheWerg  y  Ueck» 
tenhageny  Roteneg,  Prêyfi^dt  y  Haus  y  Ober^ 
nualfty  Senjfenbergy  Bodendorffy  Hatwan  Aurei 
Velleris  Ejuitemy  S.  Caf.  Cath.  Hfaj.  ConJiHa^ 

rium 


r'" 


Négociât  Uns  l  Mémoires  ^  TréUi^  ïf 
rmmintifmm^  aSuatem  jircbiJucatus  AufiriéB 
Sifperiaris  ér  Infetmis^  Marefihalbm  héetedû 
tarium^  Satra  veto  Regia  Majeftss  Britatmica 
Dûtmnum  Thomam  Eohinjony  Armigerum  y  m 
Comiiu  Parlamenti  Magnée  Brifanèi^  Sensto^ 
rem  &  Mmfirumfuum  apud  TraM&am  Maje^ 
fiatem  Suam  Caf  &  Cath.'j  lum  Celp  &  Fo^ 
tentes  Status  Générales  Umtarum  Fœderati  BeU 

gii.Pfovmâarnm fkna 

fotefiate  mumvimiiSy  qui  coUatis  intet  fi  confia 
éiis  é^  cemmutatis  prius  Plenipotentiarum  T4i» 
Mis,  infifuentes  Articulas  e^  cenditiones  c(m* 
venerunt. 

ARTICULUS  I. 

Sit  maneatque  intet  Sac.  Cœf  Catb.  Ma^ 
jefiatem,  Sacram  "Regiam  Majefiatem  Magné$ 
Btitanni^y  as  utriufijue  harem  &  fitcteffores^ 
necnon  Celjfis  ac  Patentes  Dominas  Status  Gfr- 
nerales  Fœderati  Belgii  firma  y  fncera  ér  nevi^ 
lahilis  amieitia,  'pro  mutuis  commodis  Frovin- 
âarum  ac  Subditorum  ad  unumquemjue  ex 
Frincipibus  contrahentihus  JpeBantium  ita  fia* 
Hlita  y  ut  fnguli  contrahentes  Ditiones  & 
Suhdstof  aUerum  tueri,  necnon  pacem  manutem 
nere  atfue  alkrum  relijuorum  conifieéentium 
eommoda  ceu  fua  promavere  ,  danma  'oero  ér 
injurias  cujufcumjue  generit  pravenire  éf  aver* 
tere  teneantur ,  Itaque  juxta  tenorem  pTéCce* 
dentiunt  pacis,  amiticia  ac  fœderis  Traéiatuum 
ac  ConventianuvTy  qui  omnes  ac  SinguH  TraSa^ 
tus  ac  C^ventiones  exceptis  foiummodo  iis  Ar^ 
ticulis^  Claufulis  aut  Conditionihus  y  'quibus  pet 
pTsefintem  TraSatum  derogare  è  re  vifum  efty 
plénum  fium  in  emmhus  ac  per  omnia  robur  ac 
vim  ebtineant  y  conjeanturque  vigore  prajentis 

Trac-- 


traSatus  renovati  iè*  c^i^mnti  ;  ^tque  Mfip^ 
Varies  Contfahmtes  ad  mutiiam  iuithnem^  feu^ 
ttti  voiont  y  Guarantiatn^ ,  'otnnium  J^ei^nmm^ 
iDitionum  ac  Terrarpfn.^  tmaqua^ue  fatum:: 
dm  fofftjjarum  tum  etUm  juriim.'j(if*immft^ 
nitatum  .^uibits  unaqu^lfOêfaudir^  aut  ^der^ 
débet  y  difertm  fi  fi  viger^-  hi^jv»'  Artkuli  itb^ 
firenxerunt  y  ita  quidem  ut  mktuo  dedaforh^ 
ac  fibimet  invicem  Jpopouderint  ,  qmod  4fmmh*(l 
vtribus  fi  fi  fini  ^ofitur^e  e^matiitàS  ifftfnut»^e 
Jinguhrum ,  qui  firjan ,  prêter  /pemy  vel  ùlhm 
ex  €antrahemtihûs  y  vel  evpumdem  JaccefforeiaiÇ 
bénedes  i»  qmetâ  pojfijjione  tllorum  T^w^m.^ 
Ditionumy  Prevmciarum ,  t^fTdO'umy  jurium 
^ç  Immumtatum  ,  turbare  'veUenty  ^uibut  u» 
né^quaque  centrahentium  pars  ùmpore  ^anitufi  > 
frafieftis  TraSatus  gaudit'  imt  .gaudere  debe* 
yet. 

II.  §uandêquidem  mmm  ^aer^  Csefi  C^tk* 
Majffiatis  fiefùês  expofitum  fuityhaud^Su.pu^ 
tlieam  tranqiilbtatem  swgere^àc  *  eo^fiare  y  nec 
fiwram  fro  confer'Oando  âuraturQ   m  Euf^pa 
é^uUsbrh  rathnem  êxc^itafi-fôffesy    nifi  fiki 
fieweralss  tuitiù,  fp&Hfio  a€  evè^hy  fiu  y  uti^,^ 
vecém$9  Giur^ntisL  Miuf  fue^edemli  ctibmis  pr^^ 
fietur  y  qui  juxta  ^Declaration0m  >uinuû  ifi^* 
emanatamy  i»  Sereniffima  Dâmê^Aufiriaca-ûbtir 
net  y  Sacra  ftegia  Majefflas  BritamUca  :a€  Celp 
ac  Patentes  Ordines  Generalet^  Umtarum  Fader^ 
rati  Belgii  Proviuciarum  y  tam^ea  fiudie  dn£f$^^ 
jquû    in   tranquillitatem  pubûcam  tuendam  r^t 
JEquilibrium  in  Eurapi  confirpàndum  firimfmr 
quam  intuitu   condètianum  ,  :q$ée   utriqué^  heê^ 
ffiopo  maxime  infirvientes' in  Jubfiquenfib^  jA'^^ 
SimtiscUJp9pt4$  rfferiuntnr^  vigarefr^fintisjfp" 

fintO 


tl^âcUtkfa^  Mémoires  &  Ttédtet..  i'f 
l^wâGuarantiam  modk  JàSi  fiuceiendi  OrJims^ 
gMeralem  infefufiipunt  ac  ^ties  ofus  fuerit^ 
ientra  fnofiuMfme  prafiandam  f fendent ,  frémit^ 
Rentes  foinde  que  jieri^teft  métier e  acfirmere  me^ 
de ^qned emmifus  *vmbus  fais  Sueri yfnanuteptere, 
me  uti  vocanSgazrzntigizre'velinSacdeiéanSeemm 
tra  quofcuit^uè ,  Rôties  ùpusfiteris ,  illumfuceeden* 
di  erdifiem ,  quem  Sua  Maj,  Céef,  in  ferma  ferpeSui^ 
inMviJibilis  acinfeparahilis  Pidéi-cemmiûl  Prime» 
lenitura  affèSi  frouniverjls  Sua  Majefiatis^  «• 
triusque  Sexus  haredibus  Inflrumento  f9lemni£e 
iç.  Aprilis  Anne  lyii.prôusibujusinfirumenti 
Cepia  adjinem  Tradatus  adjunâtareperituryde* 
xlaravit  acftaHli'Vit  y  quiqutfubiTuk  ah  OrMmbkâ 
^  Statibus  univerjbrum  Regnerum^  Archidues» 
tuunty  Trinéipatuumy  Vrevinciarum  y  ac  Ditie^ 
num  ad  SereniJJimam  Domum  Aufiriacam  jure 
hareMtarie  fpeStantium  communi  emnium  vetê 
frfieptus  y   et  grato  fabmij/bfue  Anime  agni^ 
tus  y  atque  in  vim  LfgiSy  SanStionifque  Prag» 
maticée  perpétue  *vaUturay  in  Tublica  Menu^ 
ment  a  relatus  fuit  ,    e^  auemadmedum  jnxte^ 
banc  faccedends  nermam  ^  eriUnem  eum  in  en* 
famy   ubiannuente  Divina  Mfiricerdia  mafinm 
la  Proies  è  Suâ  Majeflate  Caf.  Catb.  defcei^^ 
dent   9Xtabii  ,   Primegemius  fUerum  faerune 
sut  hoc  pra-mortue  hujus  primegeniti  primege'» 
nitus;  nulld  autem  de  Suâ  Caf.  Catb,  Majef^ 
tate  proie  mafculinà  extante^  primogenita  plia* 
rrnn  faarunt  Serem^arum  Aufiriét  Archidtà* 
gum^  erdini  de  jure  primogèmtutie  indivijîbilis 
Munquam  non  obfervatOy  faccedere  eidem  débet  ^ 
m  omnibus  RegniSy  Provinciis  ac  Ditionibue  , 
muas   aSlu  Suâ  Cétf.  Maj.  po$det^   absjue  ee 

Jifme  yj,  B  fno4 


îî         SéCHetP  flift&fîtlpit  àP-MtSy  -   ^ 

^Uùd  ii^fi^UiiPf  fini  fa^on  iihf)ifà  ^aui  illatUfhy  ^ 
vêlqù^  defetumày  ièrii^àufûkefiùfelihê'âau^ 
gfddUfifki:^  aUt  allai  ^uàcui^^rimum de'iauji 
divipàni  ùHi  àutfeparaticfiikcksft;  hùciffôqm^ 
fue  ùfdinè  Oc  junpri^'oieiiiîtùr)£  indivifiim  iÉ 
CfXinihuî  reliqùis  cafihiis  fatitêt t)btinente ^ac per^ 
fitiiis  in  dv)neisi)ùmtèfriforiiit5ohféfvand0yqui 
vel  in  Lifieâ  majcntinâ  Sua  Càf.,  Majepatis  ^  fi 
DkJinum  Numek  mafcula  éandefn  proie  bearet^ 
^èly  extinitâ  Lineâ  inafcitlînâ ,  in  "Lima  ejusdem 
fœmininâ  evenite^  vel  déni  que  àliai  ^  quoties  de 
Jkccejpone  in  Begna^  fyyvikciài  ac  Dhiones  H^- 
fèdiuriài  Sérenijjim^  ï>ofnUs  Aufiriaisa  quaftià 
énajcefetur  ,  obtingere  fojjènt,  Ita  fua  Sacra 
itegia  Britannica  Majeflai  ^  Xelji  ac  Trapa^ 
tentes  DbtHini  Status  Ge?iérafei  Paderati  Êe/giî 
jfràfttitfUnt  ac  Jkfî  ohfirînguHt^  quod  illùm  *vel 
illaMy  qui  'Vel  qita  jùxta  Tiorfnaih  ^  or  dînent 
haêténii's  recénfitmh  in  l^egnà  "BfoviHciks  ac  Di^ 
tioneiy  quas  Sua  Ma j.  C^J,  aBu  poffidet  y  fuc^ 
cederè  débet  y  in  iisdm  ma^utenerèy  ac  contra 
^uoscitnquey  qui  for  fan  turbare  hanc  poffeffionenà 
ttllaîenûs  proe fumèrent  y  pefpetuo  tutari  vèlint 
se  t'enedntur, 

III.  Cumqiie  Sac.  C^f  Cath,  .  Majefiatî  ^ 
nùfninè  Sacra  B»gi^  Majefiatis  Britannica  ^ 
Çélforufh  ac  Potentïum  Ordinum  Generaliu?^ 
iBcedérati  Èélgii  amicijjtmis  verbis  expofitufn  y2p- 
pius  fuefity  non  effe  certius  médium  ex^ftataim 
tam  diu  pùblicam  tranquillitatem ,  quo  feri  po^ 
fefiy  promïiofi  modo  fiabiliéndi  y  quam  Ji  per  im^- 
fnediatam  sntrodu&toném  fhx  fnilhum  Wffano^ 
Yum  mîlitûm  in  munît  a  H^ruriây  l^arma  ^ 
tlacmtiik  hca^    di^natà  SireniJJtmo  Injfdnfê 

l>on 


N'égoila$ioK5  j  Jkfimeiret  e^  Traitez,",  t^ 

JkM'Carhsy  en  modo  JiSos  Décafus  SueçiJJh 

magls  adhuc  firmetur  :•   Froffi^a   8.  M.  Çaf. 

Cath.  ijuû  ^'  iffa  patina  Sus  Ma],  BrittimnU 

t»  ae  Cel^rum  ac  Fttentiwm  Ordmttm  Gène» 

raHuvf  Wœjeféitk  Bflgii  Ctmfilia  ac  Vota  fromo^ 

^fetety  fuà  e»  parte  nulla  protfus  raiiom  oi* 

Met  praJUhrnm  fix  mUium  Hi^amrum  mi» 

mum  facat£  tntfMiSHoni  in  mnnkà  Hertr^ris\ 

FêPma    ac    Flacensis    Ducatnum    hca  juxta 

Sfonjhnes  à  Biffa  Suâ  Ma],   Britiannicâ  at- 

^ue  Orimbus  Generablnts  defrper  inîPas.     Çum 

verâ  bunc  infinem  Sac.  Maj  Caf.  Cath,  Infperii 

f/0que  canfenfim  mcejfarium  cenfeaty  fimul  ea-- 

Jèm  promttit  auoà  omnem  opérant  adh'tbere  vf* 

H$y  fuod  ctmfinfus   ifle  tntra  duerum  mer^pum 

fiatkim  ,  aut  citius  Ji  fiert  poterit  obtineatury 

at^ue  ufpromptius  obviam  eatur  malts  y  public^ 

^ifti  hnmineniibus'y  ^tmdet  pneterea  Sua  Maù 

CafCath.  quod  ^atim  pofi  ctmmutatas  invi^etn 

ratihabitmum  tabulas  y  conjenfim  à  fe  epta  Im-- 

perii  capiUy  prafà$4B  pacaPa  întroduftioni  ftpe^ 

WuM  y  tnm  Magnt  Betruria  Ducis ,  tum  Far* . 

menfi  Mèuffiro  in  Aulà  fui  commorantibuSy  ali" 

Mve  ?  ubi  cenvenkns  vifrm  fuerity  notumfa&ifra 

f^  y   nec  minus  f^pffuta  Sua  Maj,  Cé^f.  C^tf). 

prûmittit  ac  fiandei  tam  longe  à  fi  abejfe  men^ 

tem  vej  MreïH  vel  indire£lè  ^dmijfoni  prafidim 

arii  Hiffani  militis   in  antediSa  hca  impedi^ 

mentuni  ullum  Jkfcitandi  aut  afferendiy  ut  potius 

officia  ac  autoritatem  fuam    intetpojkur^  fit^ 

ftfo,  enafiente  prater  ffem  obfiacule  aut  cmtra^ 

diBieme  quidqufd  antememoraia  admijjioni  obef^ 

fi  pojjèfy  amoveatftr 'y  atejue  adeofex  milla  Hif^ 

panorum  militurrt  tranquille  ^  fine  marâ  in  mu* 

lâta  Magni  Hetruria  Ducatus  tum  Farma  tum 

B  a  Flécen- 


lêlqMdefeeuMà,  tMl^  ààtûkefim  lihtâ  au^ 

]^tddujlu9ii:,aut  allai  ^uûM^rimumde^cauJÊ 

é^ipdni  ùlli  àUtfeparâftè^tocàsfip;  hôciffi^uû.^ 

que  ofdinè  Oc  jun,  prMpiiîtltrdf  indMJihVis  la 

ùffinibus  reliais  cafihUs  ftiHtêt obtiiiente yàc pet^^ 

ptuii  in  dmne6e*vùff^tèfnporî%5  ohfefvando  ^  qui 

vel  in  Ltneâ  maJcùRnâ  S^u^  Càf.,  Majefiatis ,  / 

DMnum  NUmek  tnafcula  eandein  proie  beâtet  ^ 

^èlyextinaâ  Ltneâ  ifiafcuUnâ^inUneâejusdem 

hemininâ  evenife^  vel  ikmque  àliài  ^  qùoties  de 

ficcejffione  in  Begna^  Prtfvihciai  ac  DhiùKes  Ha'- 

fèditafias  Séfenijfm^  bowUs  Aufifiaea  ^u^eftiù 

.  éftâfcereiuf  ,   obtingere  pojjkfît,     Ita  fua  Sacra 

itegia  Britannica  Majeftai  &  Xelfi  ac  Vrapo^ 

tentes  Dmini  Status  Générales  Pû^derati  Belgii 

pràfnitrunt  at  fijè  obpînguHt^  quod  illum  'vel 

H/amy  qui  'Vel  qiœ  juxta  Tiormaih  é'  orànem 

haStènus  recénfitûih  in  l^egnà  Ftovi^ciÀs  ac  .D/- 

tiene^y  quas  Sua  Ma].  CdJ,  aBu  poffidet^  Juc-^ 

cederé  débet ^  in  iisckih  màfiutenerèy  ac  èontra 

^uoscunquey  qui  forfait  turba're  hanc  pojfejj^onem 

ultaienhs  proe fumèrent  y  pefpetuh  tut  art  vetint 

ac  teftedntur. 

III.  CùmqUe  Sac.  Caf  Càth.  Majejlati  , 
dominé  Sacta  B^egiiè  Majeftafis  Britannica  e^ 
Velforuth  ac  TotentiiiPt  Ordinim  Generaliurft 
iBmderati  Belgii  afnicijjtmis  verbts  expoftufn  fa* 
pîus  fuefity  non  ep  certius  médium  ex^ptatam 
fam  diU  pùblicam  tranquilÎHatem  ^  quo  Jieri  po* 
tefi^  promïiori  modo  fiabiiiéndi  ^  quam  fi  p&r  im^- 
fnediàtam  iHtrodu&ioném  (hx  milUum  Wfpano* 
fum  militùm  in  munïta  Hétruriâ j^Parm/e  ^ 
flacentiék  hca^    dMiitaU  Sireniffim^  InfanH 


Don 


JXM'Carhs  y  ^  modo  dèSûs  Dêcatus  Stieeijp^ 
VMgU  adhuc  firmetur  ^  Frafi^a  8.  M,  Çaf. 
Catb.  jua  ^'  iffa  patina  Sué$  JMaj,  BrittamU 
té^  OC  Cêtfofum  ac  P$teHtiim  Ordinum,  Gène» 
Tolînm  Wmderéità  BelgH  Çûnfilia  ac  yota  promo* 
nterety  fuâ  ex  parte  nuUa  prorfus  raiione  oi^ 
Met  pTéeç^lhrnm  fix  mUium  Hijpamrt/m  «r^. 
mtm  paeala  mtreMéihni  in  mtmkà  Hertr^ri^  ^ 
¥êfmée  ac  Fiacentia  Ducatuurn  hca  juxta 
Sfonfi^nes  à  Biffa  Suâ  Ma].  Brttiannicâ  at- 
fue  Ordinihns  Generalihts  defiper  iniPas.  Çum 
'verâ  bujK  infinem  S^ac.  Maj  Caf.  Cath,  Ir^perii 
fiteque  confenfim  mcejfarium  cenfeat^  fimul  ea^ 
dèmpromittit  quoi  omnem  operam  adh'tbere  vç^ 
te,  quod  cenfinfus  ijh  Mra  duerum  mei^um 
fiathtm  y  aut  citius  Ji  fieri  poterit  obt'meatury 
at^ue  utpromptfus  ohviam  eatur  malts  y  public^ 
^ieti  bnminentihus'^  Sfondet  praterea  Sua  Mah 
CafCath,  quod  ^atim  pofi  commutât  as  mvi^em 
ratihahitmitm  tabulas  y  conjenfum  à  fe  jua  Im^ 
perii  capitOy  prafAta  pacata  IntroduéHoni  fr^* 
'ékumytum  Magnt  Hetruria  DuciSy  tum  Far-^ , 
menp  Minipro  in  Aulà  (uâ  commorantibuSy  aU^ 
Mve  y  ubi  convenkns  vifkm  fuerity  notufft  faéiifra 
f^  y  nec  minus  fésptfata  Sua^  Maj.  Cé^f.  Catf). 
prowttiit  ac  fiendet  tatn  longe  à  fi  abejfe  pien^ 
tem  'oeJ  direïf?  v$l  indireSiti  ^âmijfoni  prapdU 
mtH  Hifpani  ndlitis  in  antediSa  hca  impedi^ 
mentmm  ullum  JufcifanS  aut  afferendiy  ut  pot  tut 
officia  ac  autoritatem  fiam  interpofitur^  fit  ^ 
fno,  enafcente  prater  jpem  obfflaculo  aut  contra^ 
TSâi^iwe  quidqufd  antememoraia  admijfioni  obef^ 
Je  poffsty  amoveatftf'^  atefue  adeofex  milla  Hif^ 
panarum  miHtum  tranquille  &  fine  morâin  mu- 
nita  Magni  Hetntria  Ducatùs  tum  Parma  tum 
B  a  Flacen- 


10         Recueil  Hifiertifue  J-AEiesl 

TUeéncia  Dneatum  hca^  fira  ânte  diSum  efti 
modo  introduti  fieant, 

IV.  Sint  froinde  n/aneantque  Artknh  de 
quibus  hrrevoiabili  partium  centrahentlum  con* 
Jinju  hoc  modo  tonventum  eft  y  iU  firmker  ^ 

recifrocè  jUhilèti  femtùfqpe  deàfi^  ut  nejve  he 
$is  ,  f»4r  absane  mori  ^  fiatim  poft  ratihm* 
bstienum  tabulés  mvicem  commutatas  effè^ui 
dauda  Jknt  y  neque  in  iis  qua  in  amne  éevum 
inconcuffa  fermanere  debent  y  purtibus  centra^ 
btntibuSy  uUa  in  reretedert  ab  iis  liteat. 

V.  Cum  pro  ajjèquendo  fcopo,  quem  pâttet 
ftéefentem  7)raéiatum  contrahêntes  attiugere 
inteudunt  y  mcejjarium  vtfum  fit  y  ut  cuu&a 
diffidierum  (df  dtjfintionunf  fimiua  radicitks 
evellantur  y  atfue  adeo  prifiinus  ille  amicitia 
nexus  qui  modo  memoratas  fartes  contrahêntes 
invicem  Ugaverat  y  non  tantum  renevetuty  fed 
,ét  in  dies  arSius  Jhringatur  :  hinc  -efi  quod 
JMlaj,  Sua  ÇéeJ.  Cat%.  promittit  as  feje  vigfire 
prafentis  Artisuli  obfirinpt ,  quod  cejjare  pe^ 
nitus  illico  c^  in  perpetuum  debeat  omne  ex 
Betgio  Auftriaco  y  ac  ex  aliis  DitUmibus  y  quée 
tempère  Caroli  II.  Hijpaniarum  Régis  Catb. 
fab  Hijpana  Dominatione  étant  in  Indias 
Orientales  Cemmercium  &  Navigatio^  et  quoj 
bond  fide  effk&ui  fit  daturéty  ne  vel  Ofienda^ 
na  Sociétés  y  vel  quivis  alius  y  fin  in  Belges 
Auflriacoyjeu  in  DitionibuSy  qusy  uti  di^um 
efi  y  tempère  Caroli  IL  Régis  quondam  Cathç^ 
lic^yfub  Hijpana  Dominatione  eranty  exifienSy 
huic  in  perpetuum  fiabilita  normge  direSè  o*  »»- 
dire8è  unquam  contraveniat  y  duabus  tantusm 
navibus  exceptis  qua  nonnifi  unicâ  adbuc  vice 
ex  Ofiendane  portu   curfitm  fnum  in    Indsas 

Oriem^ 


Négocierions ^.Mhmires  &  Testez,,  ai 
Onentsks  dm^ert ,  ^  inJe  OJhndam  merci* 
kus  mtufa^  Tivertfrey  ibidemqut  pro  Ubitu  af' 
fortatss  ex  Imbir^werces  vensles  exponere  piH 
termt.  Et  Sm^  Beg.  Maj,  Mag.  Brit.  CeU 
fipte  a€  détentes  SUtus^  Générales^  Wœd,  Belg^ 
frâ  pteqite  ex  parte  premtttmty  fique  oiJhhH 
gtms^  jwfd  nuUâ  mterpoptâ  fuefijuper  corn*, 
mercie  &  nted»  ve&ig^um  ,  vulge  Tarif  nmm* 
mpMtOy  neimm  TraOsium  m  quaniMm  éA  Belm 
gium  Aufiriacnm  attmety  ad  menfem  Art.  26. 
TraBatis  ,  €u$  à  UmétUms  nemen  inditum  fuif^ 
vtffgè  Barrière)  nm  Suâ  Cétf  Maj.  inire  ve*  . 
iint.  §imm  qmdem,  hf  finem  n^mmandi  fta-i 
tim  emnt  àpêftibùs  eemtrabentibus  Cemmijffariiy 
^à  entra  fiathm  dtioram  Menfmm  à  dse  frh^ 
jiripti  TraSatus  eamputandorum  Antuetpàs 
fe  fi  tengregare  y  ae  tmm  Jiper.  sis  quét  pie* 
mariam  executiomm  ante  memmtati  TraSatus^ 
€tti  à  limitibus  notnen  inditum  y  quique  Antmet'^ 
fid  ibe  6  NovembrJr.  Anna  171}.  c.oncluJus 
frit  y  tam-  CênvfHiienis  pofierlork.  Haga  -  C^f 
eiûtiim  die  fî  I>er.  lyiS.  fufcripta  çoncetimnt  y 
temfemre ,  tum  veto  Jpeciatim  npvum  ,  in/i 
^èâum  eft  y  fitpêf  Çûmmercio  &  mede^  Ve^igd" 
àmay  in  quantum  ad  Belgiam- Aiffiriacum  at* 
thfet  y  TraSatnm^  ad  meutem  ^ntemfifnorati 
ArtiemU  26.  inire  debebunt  :  cpnventumque 
infuper  ac  folemni.  fiipulatione  cautum  eft  y  qued 
emoBa  ea  y  qu^  Cemmiffariis  Antverpi^  ce»" 
^greg^ndis  demandare  è  re  vifum  fmty  qaam  ch 
ù^è  fieri  peterit  y.  ex  ^quo  &  bme  ad  finem 
-^fenitns  perdncenda  fiât  y  ita  quidemy  uf  non  tàr-- 
Sus  y  quam  adptmmum  intra  duorum  annorum 
^atiumnbima  operi  manus  admovmda  ventât» 
VI.  Cftm  reliquoruin  Capitum.txmf»  ^^ 
B  3  ^î/^ 


d^ffoi  ^  fiu  i/^s  inter  fmr^s.ftuj^^^n^ 
tes  fifUÉlUtpnn"  ^  eèkundM  Fé^da^^din^ 

é^dm  ^^tùifiti  hoc  ftrûm.fiMur  0&petd^t'^  ftâ.^ 

f$h^)glkf^^^ forent)^  frafitthffhtr  ^  ^mpè»^ 
ftm  ^oimtfyMmfuii^  ^  ^Mt.siMkem  Sdu/arçUtr^ 
épt9il  Ttèitû^Uê  TOnmes  CokpenPioétvfte  âk  4nhH 

pyjiltWè^foffm  ,  m  fÊMPmk  ^àbcet^  rei  Mlkvi 
IfaUd  i^éfflé»tur-^    f»è  \fwt  frefinpfht  ^hmc 

fiie^  fiu  iirHèr  di^s^^^fmt^s'^façèfcmUs^yrfiM 
^UimHhèt  *ix^  êàYum  Jmdem^s  '/vmiie.  ftdm  f»à* 
Mkm  dirhfendif.,  dt^uè  itttmtea^^  *fia4fibus  am^ 
trabéHf^us  eà  MaifmtndMm  ^fit ,  «^.  wema  ex 
fis  y  qièetùm'nfsinc<mtmvmj».finH'^  ^ûik 
VhtdiMhlh'tfi'Utifo/flt. 

II.  SuaMPemMgj,Gmf;^Cuth.^fiii^ 
làtis  Régis  M$g,  BriPHémm^^  Dènrimfrufif  Or* 
dinum  Gét^raUum  de  ipfarum  .CtoxMrrdb  itr^fte- 
pto  SfHUa  '^ertendo  i$uHus  iduUê'iocus ^'fuperft^ 
jam  mmc  dnlàrure  nnin$^ilhs ^^d^ikymi»:^ 
Àd  éàndem  mrmafn  hkh'iimm  tri  ^  uti  fmhêi 
Jknty  avt  i^heri  deimerhs  y^^t^y^me  Wjpimi»^ 
tum  Régis  Car^li  îï.  încijtw^  Mmo^ue  ^  iuc 
front  'Gens  ^iniiei/Jmw  i^fkefi  ernsfiée^it;- 

VIII.  Incliidentur  ismk  Q^éhMn  ^eifr^ 
cationîs  Omses  iUi\  qni  yàjft^  fofnwiafwnem^ 
ISabulartm  ratihabitivms  ,  i^à  jèx  ikenffs  job 
Vna  n>el  altéra  fsrte  fx  emmitm  f0Jsfifsfif  «#-« 
winahuntitr. 

IX.  Àffrohakitùr  é*  rMbaMhër 'frafiàts 
TraffatifS  ^  Swd  ÇffÇ^tk.  iftfoj.  è  StàâiSac. 


jR^»  4^  Jfi^.  ^if^  ^f/Cl^i/jf  &  Pofcnti^ 

^  rafih^Ht;j^^f^^4h)ée  intra  Sfc^tium  fepc 
Sf^iîf^'nàtum  i  ^is  fuhfertftionfs  cçrnfutan^ 
4^rftm^  Vienne  ^î^^fi^^fX^d^^^^  ^  commuta-- 
hw»tur.  ^  .^  ^ 

Minifief  flena  pariter  facultate  munitus  Tabulât 
bas  fr^riis  vi^bus  JjjJ/JcrjffirM^t  i^  SigiÛif 
fuis  muniverunt.  Aaa  bac  funt  Vienna  Au^ 
firi^o   i(J.  4Jf<  Mf.njis  Martii ,  Anno  Damm 

AaTICUÎ  us   SjBPAJLAT.tTî;     . 

£Uamvis  Articula  l^rinto  Trj^Batus  inter 
Sacram  CathoHcam  Majeflatem  Sacram  Re^ 
^juim  Magna  Btitapji^iàe  Ma\efiat^m  ^  i)a- 
minos  Status  Qenerales  Unit  arum  Fœ^rati  Bel* 
gii  Trovmciaruin  hodïerne  die  çojiclufi^  Far* 
tes  Cq'ntrahentes  inter  alia  Sibimet  invicem  fio- 
fonderiîft  y  quod  Omnibus  ^tribus  fejc  o^pajz^ 
turés  fint  conatibUs  omnium  ac  Sh/gtflorum^  ^ui 
forfan  prater  fpem  vel  ullum  ex  Çontrahentîbus 
vel  eorundum  Ju'ccé^res  ac  Haredet  in  ^uietâ 
popjfione  illor4tm  Kegporum  y  Ditianum  Pro^ 
vifUiarum  y  Xerr/irum  ^^  Jufmp  aut'immuni^ 
tatum  turbare  vellenf ,  quibt^s  t(na.<iuiefue  Co»^ 
trahenttum  Fars  tempore  conclu^ ^rejenïis  Trac* 
tafus  gaudet  aut  ^gaudere  déberét  |*  eànnjQntum 
tOfàen  y  intêT  eafdem  Fartes  pàdfcBHfes  vigore 
IprÀfeTftis  Arficùli  feparati  éfi \  '^uod,  fi  for- 


ftn  traSu  temfms  camfingeret  ut  Sacram  C»»r 
^ream  Catholicam  Majèfiatem  aut  ejus  Hét^ 
redes  ^  Succefforef^  Turea  in  fuietâ  foJf^S^onf 
l^ptorum  y  h'ttumum  y  Trpvinci^fumyl^rrét^ 
rum  y  jurium  aut  immunitatum  y  quiiut  S$fm 
CéefMrea  Majeflas  sSu  g^det  ja^t  gaudere  de-» 
herpt  y  turbare  veHent  y  ad  hùnc  fibtm  y  qui  mdd^ 
memoratus  efi ,  Çafum  y  Guarântise  i»  diéio 
Articula  fritfw  faucita  y  nuUatenuf  fxtemli  de^ 
keant. 
^rticuîus  hic  $efar(ituf  èandm  vimy  ^ç. 

Pecl^atio   fuper  Prxfidiis  Hifpanicîs  in 
munira  Hxtruri»,  Parmap  &  Placenti^, 
loca  introducendis, 

CUm  Sua  Sacra  Cffarea  Catholica  JMajefiafy 
4ntefuamfuâ  expart e  confenfrm  fraberet 
fis  y  qua  jiriiculo  tertio  TraSatus  hoMema  £e 
xoncmfiy  d^  immédiat  a  introd^Bione  fr^pdiarU 
flijp4fni  JMilitis  in  munit  a  Hetr^riay  rarma  ' 
^  Plaçeptid^  loc4y  dijpofitafinty  fyfer  verf 
jfcopo  ^  objeHo  Sponpohum  y  quée  de  Jufer  in 
JYaS^tu  WJfalenfi  fartim  nona  fartim  vige^^ 
fma  f(ima  Novembris  die  y  Anna  1  jij.  fuh^ 
fcriptQ  cQntinetury  jèc^r^  omnina  reJdi  volue^ 
rit;  S4tçr4  Sua  "ftegta  Magn^  Britannia  Ma^ 
jejtat  y  é*  Çfffiy  0Ç  Patent.  P^ammi  Statut 
Générales  fœder^ti  Belpi  nçm  fantum  Jfonfa^ 
nés  iftaSy  fra^ti  hic  annexa  referiuntury  Ju^ 
^acra  Cafatea  Catholica  Majefiati  hana  fidm 
(iikih^^^h  '^^'^  <^^<fw  firmiffima  ajfeverarm 


Nifgaeiatiims y  JUimôires  &  Traitez,,  if 
bitud  dubitarunt ,  non  fuijfhjîhiy  cum  de  intro^ 
dHcendo  in  tmtnita  ILetruriégy  Tarm^  ér  Pla* 
€enfia  bca  Hijfano  Frefidiario  MiliU  amr 
njtmffent^  menton  ^  ntU  in  re  ab  iis  recéder^ 
^a  Articula  fuinto  fœderis  quadruflicis  Lonr 
dini  die  zx\  fui,  2.  Aug,  Anne  1718.  conclufi^ 
tum  de  Cafareis  ^  imfefH  juribut ,  tum  fr9 
êecnritate  Regnerum  ac  Ditionum  quas  Sua 
^ajêfias  Cajarea  in  Itatia  a^u  foffidety  tum 
deni^ue  pro  eonjervanda  quiète  ac  dignitate  ee^ 
rum^  qui  tune  eranty  fr^diBorum  Ducatuum 
Legitimorum  Ttfjf^jjbrum  fancita  repertuntut  , 
quafropter  Sua  Hegia  Magna  Britannia  Méh» 
jefiof  é*  Çelfi  ac  Fot,  Domina  Status  Gênera- 
les  Fœderati  BelgH  declararunt  preuH  déclarant 
f^  frompti  paratique  ad  dandas^  prouti  vigare 
fTécfentis  inftrumenti  dant  fua  Céefarea  Catbem 
bca  Majefiati  tam  Juper  rerum  faptibus  fupe» 
rius  récent itis  y  quant  Juper  omnibus  iis  y  qua 
edterius  adhue  pr^diSo  Articule  quinto  Fœde* 
ris  quadruplicis  nuncupati  centinentur^  Jpon^ 
nés  y  eveStioneSy  jeu  uti  vulgo  vacant  ^  Guft*» 
rancias,  quantum  defderari  paterunt  ^  validât 
^  fikmnes, 

Frafins  Declaratio  eandem  vim  ^  ^e. 

pcclaratk)  fuper  Parmçnfî 
Succçâione* 

V7E  inopina  Mats  Sereniffimi  Frincipis  An^ 

J-^  tonii  FarneJU  ,  dum  viveret^  Forma  ae 

fheenpi^  Ducis^  que  in  id  ipùm  tempns^  que 

B  5  ^  * 


%C  ,  Hecueil  Hiftorùjm  d^jîSeSy 
M  c^nclendo  prafenti  Ttaàatu  agfih^ftur ,  înciM  i 
ê^ujdem  concluront  V9(^am  aut  ebfiaculum  ^iffiret  ^ 
•Sy^  Majefias  Cajarê4i  Catholka  viêprif  hujusm^ 
firumenti  Jeciarat,  ac  fefe  ^hfirsn&ty  quodiUo  ca^ 
-fu ,  fuofpesdeGraviÂ^eSereniffm^  J>ucis  VUu^ 
trafnti  Seretûffimi  JPucis  Antonn;  dum  ^iveret 
^O^jugis ,  concefia  hmdevunefcefet ,  ^  di&a  DtâX 
miibia  fr^lem  M^fiuiam  in  jMcetn  edere^.y  cm&0 
.€A  ^uâs  in  intYoducmdo  in  farm^e  ié*  Tla^entia 
jfmnita  loca^  TraféUrio  Hi/pano  mkie  t^mAt^ 
44cMk  tertio  Trtt^eftas  hochertM  die  ûonckfiytum 
dechratfonts  inffiri/n^ento  in/uper  dato  fancitiZ 
font  y  aquè  lofum  ohfinere  deheant  ac  fi  mrs 
jfi^t  inopina  héLud  co^aigîffef.  ^odfi  'vero  <vel 
if/u^mefceret  ^s  de  %r^td$tate  pr^ediS^  Jh^'^ 
\4isnnduée  concepta^  vel  V^hupuimjUa  m  iu^ 
Mm  edereti^ .  ium  an^efst4  SjMt  Majeftas  Ca-. 
^jfkrea  déclara  j$ç  Jk[e  ^ftrm^t  §uo4  hco  w- 
'^Mdu(emii.'m.fm»iMParw0e^  FUcen^  hc^ 
JB^dmii  m^am  mUtk  ^  iffe  S^eniffimus 
Jë^miamm.  liffans  C^roltus  ,  juxt^  normam.y 
Jk'  quiy  actedaate  fonfi»f¥  Jn^peim^y  ejm  Bàf- 
4^i  AulÀ  flôw  cwsm^r^y  âtter^^fyue  Iny^^ 
pitufée  eventuaîts  y  quarum  ténor  i»  çmnikiis 
ArticMlis  ,  Qkufubsjtc  <:m^t$Rf^s^yfto  tfpe^ 
tito  ^  canfirmato  hahendus  efi  y  in  fojfe^jio^ 
vem  préçfatofum  Ducatuum  mittendus  fit ,  itm 
^amen  ut  prius  -tàm  diSius  Hijpaniarum  Infans  ^ 
^uam  Hijpana  Aula  iis  f^tfiat  fatis  qu^  Trac^ 
Xatus  anteriores  ,  quorum  Imperator  accedente 
^.Jinferii  confia  Tors  contrahe^s  exifiit  ,  ^e^ 
.^  ^uirunt  ^  cuni^e.  pofi  mortem  antememùrati 
,  Bucis  Àntouii  IBarnefii  Mies  'Cajfareus  in  nm-- 
^  miFama  ^  Tlacepti^  ioca  mtrodu^us  fit  y 


Kigoçîatians^  JMwArrs  ^  Traitez,,  ij 

mm  ea  mente  j  ut  obftacuhm  afferretur  Suc* 

4eJpom  eventuab ,   frouti  il/a  Serenijfme  /jr» 

fMaiX:af»lo  fér  Tfû^twk  ^itkâine^em  ,  vjr^ 

^0  BœdMS    ^uaèruflex    nuncupatum  ^    deftinatà 

fittTttt ,    feâ    Ht    antevefttfmtuT    fifâfcumque 

Italie    tmMqùïlit^tem    fmrbhre   pmetsnt  Corn- 

filia  y   Sacra  Sua  Mnjefi^  Céefarea  CdtboHca 

quietem  fublïctnn  ^uxta  pacijica  jua  vota  y  Trae^ 

tatu  bodierna  die  conclufo  ,   in    quantum  feri 

fètuit^  fiabi&tam  frm^aimqtèe  €ernens  >   dertWQ 

Jetlaralt  fmd  immittendo  copias  fitàs  m  munitm 

ParuM  ^  Placentia  bca  ,  non  aîia  fihi -fhens 

fuifit   ^am    ut  ^uàntwm  pênes  if/am  erat  ^ 

Succ^jjhnem  Seren^mi    Infant js  Don  CarJfis  -^ 

frouti  4lla  TraSiatu  liojfdinenf  oiJem  Infauti 

^fiinata  fiûty  magis  fiàffuUiret  9   éfuodpie  tan- 

tmt  ^fit^'y  rtft  *vel  fredi&x  fitueffioni  ^  fi  fW". 

fm  ,prûks  me^la  Parjltefia  .fontpas  fitret  ex^ 

iiitBa ,  iAfifiefo ,  tfel  Ytiam  ^itaradu&ioni  Pr^tf- 

fidiarH  Hàfpam  Militîs ,  fi  forfim  Dux  viébra 

PefiJâmum  îé  tutem  ederot  ^  ofOmré  fitfè  nm» 

lit  y  ifmod  ^fétius  deilaret.  ,afi  .promit tat  fr'9pri9 

iuffiâ .  Oapi^  fitus  inde  edutandas  fire  ^  feu  Ut 

ilfè  htfjmsiGaroki  in  foffeffioném  fafpe  memr 

ratorum  Ducatuum ,  junta    tenarem  hitter^ 

mm  Mve^UtTie  eveutnalis  iMtatur  y  fin  ut 

mtroJmi  ^idem  fataté*  e^.jmnime   oififiente 

"Uiffana  ^Frmfidia  ^oaM.^:^»^  îffif  Br^fidia 

-ma»  ^H  ufin.i^fervfre  Jehehmt,»  fnam  4t/  eer- 

Mûr  de  >êo»emione  fnnnijfiç  fiki.  fiutejfiomt  >  in 

^Êum  'oafitm  ^0  freiks  xmafiula,  Far^efia  femtMS 

^0rit  ^x$inSm ,  Infaus  Caisalksjé^atër, 

ïrmfevt  \Pedaratio  eandom  -vm  >  &t* 


1  s         Recueil  ffiftmqsie  ^CAUes  l 

Dcclaratio  à  Miniftris  Regîs  Ma- 
gnas Brittanniae  &  Dominorum 
Ordinum  Generalium  plenâ  fa^ 
culcate  munitis  fubfcripta. 

QlJando  jutdem  inter  slias  C&mUtienêî^  de 
quihus  TraBatu  Hifpalenp  nona  ^  v'tge^ 
*  fiwa  frima  novembres  me  Anne  1729. 
Subfcripto ,  favore  Magni  Hetruriét  tàucatuSy 
,tum  Tarma  Tlaeentiaque  Ducutuum  convent^ 
fat ,  eautum  quo^ue  fitit  ,  ut  quam  frimum 
SeremJJimus  Htjffaniarum  Infans  Careks ,  vet 
is^  .  f«i  m  jura  ejujdem  frbintrat  ,  m  quiet  a 
fopffione  JeJUnafée  phi  fucceffionis  ,  ér  fecu^ 
rus  ah  omni  hoftiii  invafione ,  ae  contra  juftas 
firmdtnûm  eaufas  fuerit  ,  tune  Hegia  Sua 
Maiefias  Catholica  frêtinus  effeBui  pt  datura 
lit  Coifia  y  ad  ipfam  é^non  ad  Infmtem  Caro* 
éumy  tv/  eumy  qui  in  jura  ejujdem ^  uti  antes 
eUBum  efiyfuhintrat,  fpeSantes^  est  antememO' 
^atis  Ducatihus  educantur. 

lufrafcripti  Minijiri  Eeiit  Magn^  Brittam^ 
'Tsi^  ér  Dominerum  Ordinum  fSesserabttm  vi* 
gère  prafentis  infirumenti  diiiarant  y  quod 
quemadmodum  alte  fat  a  Sua  Regus  iétàjefiaf 
Magna  Britanniét  &  Celfi  ae  Potentes  Sta^ 
'^«s  Générales  Fœderati  BelgH  numquam  nem 
Fron^ffafra  admplere  confieverunt  y  ita  etiawu 
ctmfians  iUonsmmens  ae  voUntas  ft^  ut  fra-- 
dfffus  h  cafihus  Ht^atta  ffff^a  ex  Hetru^. 

riet^ 


] 


Négociations'^  Mimohns  ft  Traînt».  251 

fuBy  Farméi  &  t  lacent  ié6  DucaiUms  frotinnt 
iducantuT. 

Frafins  Declarath  fient  a  manetOy  bateat^ 
tamen  eandem  tnrn,  &c. 

Articulus    Séparâtes: 

CUm  VraSatus  bodjema  dh  mter  Majejts^ 
tem  faam  C^faream  Catholkam ,  Mt^ 
jefiatemjuam  Brittannicam  &  Celfis  ac  P§* 
tentes  Domines  Ordines  Qeneraies  Unitantm 
Belgii  Tfovlnciarum  conthjus  à  JMiniftre  dic^ 
tomm  Ordinum  Generali$tm  in  AuU  C^arem 
iommerante  ideo  fibfctiU  &  fgnari  haud  pe^ 
tnerit ,  fuod  juxta  morem  m  Rept/Uica  ufita^ 
tum  epîfyue  Regiminis  firmam  ,  Plenipoten^ 
tiamm  takuU  frsdiBo  Nmiftro  y  tsm  ùte  ac 
efns  fuit ,  expedhi  nequrverunt  ;  conventum 
inter  Cafaream  ^  Regiam  Britannicam  Ma^-^ 
jefiates  efi  y  ut  fr^atl  Ordhes  Générales 
{quiffe  pʻs  Conditiones  in  hoc  TraBatu  fan^ 
dta  plurimum  tangunt)  fro  Tarte  PrineipaR 
centrahente  haheantur  ac  cenfiantur  ;  ècut 
etiam  in  ipji  Traffatu  nominatim  infirti  Jimt^ 
frb  fpe  fiilicet  fidentigimi  iVos  eidem  tam 
cHo  accèjfuros  ac  cenfaeta  Regiminis  ipforum 
forma  pati  id  peterit.  Et  auoniam  fitfdmm  , 
fuod  Refpublica  illa  pro  jfaMienda  firman^ 
dafue  tranquititate  puUici  tefatur  >  prét^ 
diSis  Majepatihis  nulbm  '  dubitandi  bcum 
reliuquit ,  juin  é"  pf^ata  Refpublica  ^  ^ue 
farticeps  fiât  eorum  ^  quéC  in  ipfms  favorem 
antemenm^o   TraSatu  fancita   teperiuntur  y 

Pars 


HA 

ce 

LI 


NéiocfatioHS  y  Mémlm^  Trditrt.  $1 
itettre,  a  bien  voulu  leur  expliquer  for  cet- 
te affaire  fes  véritables  Scfltimens,  &  les  raP» 
furcr  par  ce  moyen  des  craintes  qu'ils  paroiC» 
fent  avoir  conçues  ;  pour  cet  effet  on  n*i 
pas  hefité  de  leur  déclarer  par  le  prefent  adc 
de  fa  part,  que  fon  intention  a  toujours  été, 
&  eft  encone  y 

I.  Que  Tamniftic  qu'elle  a  très-gracîeufe- 
tnent  accordée  à  ceux  d'Etnbden  &  à  leurs 
Adhétens ,  forte  entièrement  fon  Effet  ,  Se 
qtfîunfl  toutes  les  peines  qui  ont  été  décré- 
tées contre  ceux  d'Embden  &  leurs  Adhé* 
rens,  à  caufe  de  leur  Retitence,  ne  foient 
point  exécutées  ,  &  qu'à  Tégard  de  celles  ^ 
qui  depuis  la  très-gracieufe  acceptation  de  la 
foumiffion  faite  par  ceux  d'Embden  &  leurs 
Adhérens,  auroient  déjà  été  exécutées  ,  le 
tout  foit  remis  dans  Tétat  où  il  étoit  avant 
que  ladite  foumiffion  ait  été  acceptée,  c'cft- 
à-dire,  avant  le  7,  Mai  1719.  Sauf  ce  qui 
fera  dit  ci-apfès  lur  la  concurence  à  Tim* 
demiii&tîon  pour  les  pertes  que  ceux  qui 
ont  été  pillés,  durant  les  troubles,  ont  fout- 
fertes. 

II.  Sa  Majefté  Imp.  &  Cath.  ayant  très- 
gracieufement  permis  par  là  Réfolution  da 
12.  Sept.  17^9.  à  ceux  de  la  Ville  d'Emb- 
den  &  à  leurs  Adhérens ,  de  déduire  de  nou^ 
veau  leurs  Griefe  en  ce  qtfils  fe  croyent  le- 
ïéspatles  Décrets  des  années  172 1.  &  fuî- 
vantes ,  touchant  le  fond  des  af&ires ,  fur 
lefiiuelliBs  ils  ont  eu  des  differens  avec  le 
Prfncè ,  &:  lefdits  Griefe  ayant  été  exhibés 
par  après  le ... .  Novembre  de  la  même  année 
en  toute  foumiffiott  au  Confeil  Imp.  Auli'qtie, 

Sadice 


^5  RecHeîl  Hiflôriquc  cHjIBes^ 
Tors  tjufdem  Frincipalts  contraheits  (pf/zntociiif 
Jleri  €UfiaSy  ea  coi^mim  op0r0.  ékU^/korabHnt  am^ 
bée  Majefiates  Suée ,  uf  vttra  tns  mfnfes  à  4ie 
Subfcipttams  prafentis  TraBatus  coifiputandos  y 
aut  âtius  f  fieri  poterit,  jiomine  qnoque  tUc* 
torum  Ordmnm.  S9ntra  lit/m  Ihc  ^Tt^éiafus 
Haga-Comitum  Suhferihî  f!r  fipiari  fojfit-^ 
Neceffarinm  evim  tam  Og/in^  fàom  td^s^ 
Brittannidf  Majâftati  pra  a^equevdo  fcppo  jMfi 
ftafente  T\raSaU$  intenjitur  pêrfiçienffo^ue  C9m- 
numis  tranqwtilath  op^re  vifum  eji  ift  J^ape  Me-- 
moraii  Orabies  Generaks  in  parfum  juû^ue  ^ 
Sachtatem  barum  paQorum  ventant, 
é^rtkului  bk  Stfaratus  eanifem  vfWx  ^r. 

Déclaratif  touchant  POofi-'frifi^ 


LEs  Etats  Généraux  des  Provinces -Unies 
des  Païs-Bas,  ayant  en  pluûeurs  occa* 
fions  fait  cpnnoitre  à  S.  M.  Imp.  &  Cathol. 
que,  dans  l'intérêt  qu'ils  prennent  %  ce  que 
le  repos  dans  leur  Voiûnage ,  jSc  par  con- 
fequent  dans  la  Province  aOoft  -  Frife ,  al* 
teré  par  les  troubles  qui  y  font  furvenu^ 
depuis  •  quelques  années  ,  foit  remis  i<c  con^ 
ièrvé  3  leur  intention  n'a  jamais  été  de  don- 
ner la  moindre  atteinte  k  la  dépendance  , 
Jont  ladite  Province  d'Ooft- Frife  relevé  de 
J'Emp,  &  de  l'Empire  ,  Sadite  Maj.  Imp. 
&  Cath.  pour  donner  une  nouveljc  preu- 
ve aux  Etats  Généraux  de  fon  defir  à  leur 
complaire,  autant  que  la  Juftice  le  peut  per- 
mettre ^ 


Négociations^  M(moires  (^  Trkite^.  \t 
xftiettre ,  a  bien  voulu  leur  expliquer  for  cet- 
te affaire  fes  véritables  Sentimens,  &  les  raf* 
furer  par  ce  moyen  des  craintes  qu'ils  paroif* 
(fent  avoir  conçues  ;  pour  cet  effet  on  vfi 
pas  hefîté  de  leur  déclarer  par  le  prefènt  adc 
de  (à  part,  que  fon  intention  a  toujours  été, 
&  eft  encore  » 

I.  Que  i'amniftie  qu'elle  a  très-gracîeufc- 
mcnt  accordée  à  ceux  d'Etnbden  &  à  leurs 
Adhérens  ,  forte  entièrement  fon  Effet  ,  & 
qtfalnfl  toutes  les  peines  qui  ont  été  décré- 
tées contre  ceux  a'Embden  &  leurs  Adhé- 
rens, à  caufe  de  leur  Retitence,  ne  foient 
point  exécutées  ,  &  qu'à  l'égard  de  celles  ^ 
oui  depuis  la  très-gracicufe  acceptation  de  la 
foumiffion  faite  par  ceux  d'Embden  &  leurs 
Adhérens,  auroient  déjà  été  exécutées  ,  le 
tout  foit  remis  dans  Tétat  où  il  étoit  avant 
que  ladite  foumiffion  ait  été  acceptée,  c'efl- 
à-dîre,  avant  le  5.  Mai  1719.  Sauf  ce  qui 
fera  dît  ci-apfès  lur  la  concurence  à  rim* 
ctemnifàtîon  pour  les  pertes  que  ceux  qui 
ont  été  pillés,  durant  les  troubles,  ont  foufr- 
fcrtes. 

II.  Sa  Majeflé  Imp.  &  Cath.  ayant  très- 
gracieufement  permis  par  là  Réfolution  du 
12.  Sept.  17^9.  à  ceux  de  la  Ville  d'Emb- 
den  &  à  leurs  Adhérens ,  de  déduire  de  noiï- 
veau  leurs  Griefs  en  ce  qu'ils  fè  croyent  le^ 
ïésparlôs  Décrets  des  années  172 1.  &  fui- 
vantes ,  touchant  le  fond  des  af&ires ,  fur 
lefquclles  ils  ont  eu  des  differens  avec  le 
Prince ,  &  lefdits  Griefiî  ayant  été  exhibés 
par  après  le  —  Novembre  de  la  même  année 
en  toute  foumiffion  an  Confeil  Imp.  Au!f':[tie , 

Sadite 


1)2         RtCMeît  HifiorUpii  etjiâif^i 

Sadite  Maj.  a  déjà  ordonné  par  iâ   très-gii^ 
cieufe  Réfolution   ultérieure  du  ji.  Août  ^ 
que   CCS  Grieft  foienc    examinés    Je    plûtÔD 
que  faire  fc  pourra;  &  fa  confiante  volonté, 
comme  il  a  été  fouvent  déclaré,  a  toujours 
été,  &  eft  encore,  ou'il  (bit  décidé  &  ftatué 
ià-dcflùs  en  toute  juitice ,  audî  -  tôt  qu'il  fe- 
ra poflible  ,   fuivans  les  accords,   conven* 
tions  &  décidons,  qui  font  le  droit  particu- 
lier de  la  Province  d'Ooft-Frife,  &  qui  font 
allégués  dans  les  lettres  réver&les  du   Pr. , 
paflèes  à  fon  avetiement  à  la  Régence;  bien 
entendus  néanmoins  que   fous  fes  Accords , 
Conventions  &  Décidons  ceu2  &  celles  ne 
£iuroient  être  comprifes  qui  ont  été  caflées 
&  annullées  pr  les  Auguftes   Predecedeurs 
de  S.  M.  I.  dans  l'Empire,  ou  qui  donnent- 
atteinte  aux  Droits  fupremes  de  TEmp.  &  de 
l'Empire  fur  la  Province  d'Ooft-Frife  :  Et  Sa 
JMaj.  Imp.  &  Cath.  pour  mieux  donner  à  con-» 
noitre  fa  très-gracieuiê  intention  d^abréger  , 
autant  que  la  juftice  le  permet,  l'examen  dea 
Griè6  de  ceux  d'Embden  &  de  leurs  Ad-, 
hércns ,  a  déjà   ordonné  par  fa  Réfolution 
du  31.  Août  de  l'Année  paflée,  que  dès  que 
l'infinuation  fera   faite  à  ceux ,   auxquels    il 
convient  de  la  faire  ,  (êlon  la  teneur  de  It 
Réfolution  fuCmentionée ,    ces  derniers  ayent 
.à  y  repondre   au  plutôt  &  une  feule  fois 
pour  toutes;   après  quoi  S.  M.  1.  fur   l'a- 
vis de  fon  Confeil  Imp.  Aulique  remédie- 
ra point  pour  point ,   à  chaque    plainte   qui 
fera  trouvée  fondée   dans  les  accords  cités 
ci-defïus. 
II L  Comme  fUivant  la  dernière  Réfblu^ 

tion 


Nigociatîmsy  Mémoires  &  Traitez,.  5^ 

lion  de  S/M.  I.  &  Cath.  du  31.  Août  1750^ 
il  a  déjà  été  ordonné,  que  ceux  delà  Ville 
d'Embden  &  leurs  Adherans ,  doivent  être 
admis  à  raflèmblée  des  Etats,  qui  doit  être 
convoquée  pour  délibérer  fans  contrainte  fur 
Jes  a&ires  qui  font  de  leur  compétence,  S. 
M.  L  de  Cath.  tiendra  la  main  à  ce  que  cet* 
te  réfolution  porte  (on  entier  effet,  &  à  ce 
que  contre  fa  teneur  pcrfonne  de  ceux  qui 
ont  droit  d'y  affilier  n*en  (bit  exclus. 

IV.  A  regard  de  rindemnifàtion  S.  M.  L 
trouve  bon  qu'il  foit  feit  un  état  des  dom* 
mages  qui  félon  la  teneur  de  TAmniftie  pu- 
bliée le  .  •  .  .  de  Tannée  1728.  &  delà  Ré- 
folution du  12.  Sept.  1729.  doivent  être  ré- 
parés par  les  Rénitens,  &  que  cet  Etat  leur 
fuit  communiqué  pour  alléguer  ce  qu'ils  trou-^ 
vent  à  y  redire;  après  quoi  S.  M.  I.  Se  Cath. 
fera  accommoder  le  dtfêrent  iPamiable,  ou 
au  de&ut  d'un  accommodement ,  décidera  , 
en  toute  équité ,  de  la  fomme  qui  fera  requi- 
fe  pour  le  dédommagement  des  pertes  fouf- 
ferres. 

Sa  Maj.  Imp.  &  Catholique  perfifte  dans 
rintemion  quelle  à  toujours  eue  d'avoir  un 
ibin  particulier  dû  payement  des  Intérêts  des 
fbmnaes  que  les  Etats  d'CX)ft-Prife  &  la  Vil- 
le d*Embden  ont  empruntés  deà  Sujets  des 
Provinces-Unies,  comme  auffi  du  rembour- 
ièment  du  Capital»  fuivant  la  teneur  des  obli- 
gations palTées  à  ce  fujet. 

j»  Voici  la  Traduftion  de  ce  Traité. 


Tamê  n.  C       ?  KXf 


54        R^P^l^  JUifiinri^  d!Meii 
Au  Nom  de  la  Tres-Sainte  &  In- 

DivipuB  Trinité'.  Ainfi  foit-il. 
A  TOUS  ceux  qu'il  appartiendra,  ou  qui 
pourront  y  prendre  quelque  intérêt ,  ûvoir 
faifqns  :  Que  le  Séréniffime  &  Très-PuiA 
fant  Prince  éc  Seigneur  Charles  V. ,  Em- 
pereur des  Romains»  Roi  des  £ipagncs,  des 
deux  Siciles ,  de  Hons;rie  &  de  Bohême  , 
Archiduc  d'Autriche,  &c.  &c,  &  le  Sérc- 
niflSme  &  Très-Puiilànt  Prince  &  Seigneur 
George  IL  y  Roi  de  la  Grande  Bretagne,  de 
France  &  d'Irlande,  &  les  Hauts  &  Puii- 
&ns  Seigneurs  les  États  Généraux  des  Pro- 
vinces-Unies des  Païs-Bas:  Ayant  fait  at- 
tention à  l'état  chancelant  &  tumultueux  des 
afiaises  prestes  ^e  PËurope  «  ils  ont  ré- 
fléchi n^reqiient  aux  movens  que  l'on  pour- 
rpit  çœfddyer ,  non  ïèulement  pour  préve- 
nu: les  aûdUbeurs  qui  naîtroietit  bientôt  &  in- 
fahUbiemiént' clés  Troubles  &:  Démêlez  qui  s'y 
fome^ent  de  jour  en  jour;  mais  encore  pour 
é(;ablir  la  Tranquillité  publi<]^e  d'une  ma* 
niere  fure>  durable  >  facile  &  ample,  autanc 
que  fâioe  iè  pourra.  Pour  cet  effet,  leurs 
(ufdites  Majeftez  &  lefdits  Etats  Généraux  > 
animezi  d'ui^  zèle  ardent  ^  fincere  de  tra« 
vailler  à  un  Ouvi^  fi  ûlutaire,  &  de  le 
conduire  à  (z  perfeâion,  ont  jugé  qu'il  étoic 
à  propos  de  convenir  emr'Eux  de  certaines 
Coâd^âons  générales ,  qui  puûènt  fervir  com- 
me de  baie  ,  fuivant  laquelle  on  pût  con- 
cilier les  Efprits  d^  principaux  Princçs  de 
l'Europe,  aigris  les  uns  contre  les.  autres  , 
&  r^ler  les  Conteftations ,  qui ,  animées 
comme  elles  font  entre  £ux>  font  craindre 


dvep  raifon  pour  h  Trânqit^illscé  publique^ 
.  C^ft  pour  eiec  ^St%  >  que  du  côté  de  S« 
ii  Iipi^  ^  Cath.  te  çrè9-hi|ut  Prince  &  Seig« 
oeor  £Â^rie  »  Plioce  de  Savpye  &  de  Pi6- 
mont  9  CQnfeilIer  Aâuel  &  Intime  de  Sa 
foWite  Majeftfî  Ippi  &  Cath.  Préfidcnt  di» 
Goniêil  des  Païs-B^s  Autrichiens  à  Vienne  9 
^  Lieut^nânt^Géoera) ,  Maréchal  de  C^imp 
du  Se.  £nipire>  Vicake  Général  de  tous  les 
Royaumes  &  Etats  dudit  St.  Empire  1  dans 
Ftalie  y  Colonel  d'un  Régiment  de  Dragons, 
&  Chevriiel  âé  la  Toifon  d'Or  ;  &  auffi 
i'iliqftriâlnie  fc  ^ceUentâffime  Seigneuf  Phi* 
l4)pe  Lom's  Tréforiev  Héréditaire  dû  Sl  Ëm« 

fre^  Conce  de  ZiaziendoffF,  Baron  Libre  de 
mftbrun,  Sèment  d^  Terres  dtf  GroU^ 
du  bsnit  Selowit9>  Porlicz,  Sabor  ,  Muifig, 
Loos-Zaan  ^  Oteskau^  Burgrave  et  Rhei^ 
neck ,  Grand  £ciiyer  Héré£taire  >  Cbcivt« 
lier  de  la  Toiron  d'Or  >  Chaipb&l^  de  8a 
Majefté  Impérial^  &  C^h- ,  CboÊfller  Ac^ 
tuel  èc  Intime  »  Grand  GhancéKer  de  fai 
Cour  ,  Scc.^  &  auiB  PIH(i(h?i&me  Ac  Ejr< 
DtUetitifiinae  Sdgpeur  ôundacker  Tfioaias  j^ 
Çomie  da  St.  Empire ,  de  Stacemberg ,  dé 
SchauQ^urg  &  Wasembuig  ^  Seigdoar  deè 
EKHMtni^^  d'Efchelderg,  |:.iacbKâhagen5  |t<yi 
^fite^  Ffihrftadt,  Haas  ,  Oberwalfe,  Sen^ 
âniberg  ,  Bodendorff  j  Hatwan  ,  Cfaevsyièt 
4e  la  Totfon  d'Or^  Confeiller  locime  Se  Ae^ 
tud  de  Sa  Majeflé  Imp.  6c  Càth.y  Maréchal 
Héréditaire  de'  l'AcchidUché  de  là  Haute  & 
Bafle  Autriche  :  Et  du  câié  de  Sa  Mi^eftfi 
k  R0i  (i<f  k  Grande -Bsetagiie^  Mon(ieua 
Tfamna$-  Rcfbîaibo  4  ficuser  >  Membre  do 
Ca  Pftr- 


5^        Stcueil  HifiùriqtU  JtJUeSj 

Parlement  de  la  Grande-Bretagne  ,  &  fort 
Miniftrc  auprès  de  Sa  fufdice  Majefté  fnip. 
&  Qith.  :  Et  du  côté  des  Hauts  &  Puiflàns 
Etats   Généraux    des    Provinces -Unie»   des 

Païs-Ba» Tous  Icfquels- 

bien  &  duêmcnt  munit  de  Pleines-Pouvoirs^  ^ 
après  avoir  eu  des  Conférences  enfemble,  & 
avoir  échangé  leurs  Lettres  de  Créances  & 
Pleins^Pouvoirs ,  font  convenus  des  Articles 
&  Conditions  fuivantes. 

.  An TICI.S   Premier. 

Qu'il  y  ait  dès  à  preiènt  &  dans  la  fuite, 
entre  S,  M.  Imp.  &  Cath. ,  S.  M. le  Roi  delà 
Grande-Bretagne  9  les  Héritiers  de  l'une  & 
Tautre  Majefté,  ée  entre  les  Hauts  &  PuilTans 
Sei^eurs  les  États  Généraux  des  Provinces- 
Unies  des  Païs-Bas,  une  Amitié  ftable,  fincére 
&  inviolable,  pour  le  bien  commun  des  Pro* 
vinces  &  Sujets  appartenants  à  chacun  des 
Princes  Contradans  ^  &  que  cette  Paix  foie 
tellement  affermie,  que  chacun  des  Contrac- 
tans  fcfit  obligé  de  protêt  6c  défendre  les 
Etats  &  Sujets  des  autres ,  de  maintenir  la 
Paix ,  de  procurer  les  avantages  des  autres 
ContraÔans ,  tout  comme  il  feroit  les  fiens 
propres:  Enfin,  de  prévenir  &  de  détourner 
tous  les  dommages  &  ii^'ures ,  de  quelque 
elpece.quç  ce  foit,  qu'on  pourroit  leur  tai* 
re.  Pour  cet  effet  ,  tous  les  précédens 
Traitez  ou  Conventions  de  Paix,  <f Ami- 
tié &  d'Alliance,  fortiront  leur  plein  ef- 
fet &  confêrveront  en  tout  &  par  tout 
leur  force  &  leur  vigueur ,  èc  même  ils  fe- 
ront mffxàsL  coinme  renouvellex  &  con- 
firmez 


'  NégQcîmons  ^  \Mimoires  é'  Tr4itez,*  37 
firnie:^  en  vertu  du  préfent  TraÎÈé ,  excep» 
té  feulement  dms  les  Ârticles  ,  Claufes  , 
&  Conditions  ,  auxquelles  on  a  jugé  à  pro- 
pos de  déroger  par  le  préfent  Traité.  Et 
de  plus  9  lefdites  Parties  Ooncraâantes  fe 
fimt  obligées  expreflement  •  en  vertu  du  pré^ 
fent  Article ,  à  une.  mutuelle  dé&nfe  ,  ou  > 
comme  l'on  appelle  >  une  Garantit  recipm- 
que  de  tous  les  Royaumes ,  Etats  &•  Terres 
^  chacune  >diEUes  pofledent ,  &..ϐnie 
d^  Drcte  £c  Immunités  dont  chacune  jouît, 
ou  doit  jouir  j  df  telle  manière  que  Ton  ifdk 
déclaré  mutuettemeot ,  & .  leidit^  Parties 
Gontraâantes  fe  .feint  promis  réciproquement 
qu'elles  s'oppoferoient  de  toutes. l^rs  forces 
aux  entrepriies.  de.  tous  &  chacun  ^  qui  (ce 
que  l'on  n'eipere  pas  )  voudooidDt  trouble 
auctHi  des  Contraâans  9  leurs  Succefleurs  ou 
Héritieisy  dans  Jsi  paiïible  poifeiSkm  de3  Roy- 
aumes, Etats  >  P^vinces,  Terres  «  Droits 
&  InnnuniteZr  >  dont  chacun  Iplo^  Parties 
.Contraâantes  jouït^  oià  devoit  jouïc  au  tems 
-de  Ja.  Conclufion  du  préfent  Traité. 

II.î  D'autant*  plus  qu'il  a  été  fouvent  re- 
montré de  la  part  de  S.  M.  Imp»  &/Catho 
jque  la  Tranquilicé  publique  ne  pouvoîc  pas 
régner  ni  durer  iœ^^tetts  9  &  que  l'on  ne 
pbuvoit  trouver  aucon  autre  moyen  (ûr  pour 
entretenir  PEquiUbris  en  Europe  ,  (]u'we  Oé* 
fenfe  y  un  Engagement»  une  Eviâion,  ou> 
comme  Ton  appelle,  une  Garantie  générale 
envers  S.  M.  Imp.pour  l'ordre  de  u  Suc- 
ceffion,  fuivant  qu'elle  eft  réglée. par  la  Dé- 
claration Impi.  de  1713.  &  reçue  dans  la 
Ser.  Malfoa  SAuttithey  S.  M.  le  Roi  de 
Ç  3  là 


jg    Recueil  Hijforiquc  J^ASles , 

la  Grande  Bretagne    dc'ks  Hiuts  &  Puiilààs 
États    Généraux  des    Provinces  -  Unies   des 
PaXs<»6à8^  mus  par  F^ent  defir  qu'ils  ooc 
d-a(rufêr  la  Tr^nquilité  publique,  &  die  coci- 
ferver  -  l'Eqiûiibre  en  Europe^  comme^  auffi 
en  vue  des  Conditions  établies  dans  les  Ar- 
ticles fuivans,  &  qui  font  e'xtrenjement  pro- 
-pres  à  >  parvenir  à  Fua  &  l'aatrc  but  :    En 
iTttrtii  dû  çt£Sknt  Article  le    /ehargem  de.  la 
JGârjmtU  Géntrali  dq  fufiiit^  Ordre  de  Siuc* 
4aêffionf>' & .  t'obligent  de  ta  !  fo&t0fiir  touees 
fois  :qu'il  çn  fera   befoia  contre  quiconque 
que  ce  foit ,  &  par^  cnoift^snc  ils  promet- 
cent  dp-'iiç  manière  h  plues  authentique  qu 
^e  feipeût  y.  de-'  défendne  ^   a^aintenir  >   & 
conïRie  r^ii'  dit,   garantir,  de.  toutes   leurs 
For<î^j  &  -contre   quiconûoe*  que  ce  foit, 
toutes- ioîdl^o'il  en  toa  betaûi,  cet  ^Qrdte 
4e  Siioteffioir ,    que  S^  M.  :Iiiip.,8  déclaré 
&  étahJi  pp'un  Aâe  folëmncl  le  19.. Avril 
17 13^  eff  fonaae  de  perpétuel,  indivifible  ^ 
inlf^fabW  F«2itri-.CiM^      eo;  ftyeur  dœJU- 
nez,  pour  tous  les  Hérîdcvs^de  l'un  &  rau- 
trt;  Sl«6V  de 'S.  M.  j^u^u^  Aâe  Ton.ittou- 
<viii\xsi  C0ple  loinéè  ^i-  UAii  d&lcé  :Tnmé 
'£(  Ieâtt0t  jdit  A^  fefj  àxit  gaffi^tod  reçu 
#1^  éolQtduàl  cenflKitcpMiBt  par  tous  ler^r- 
4$^  fli^BtatS'de  ttH^-ks  Ro^ricb,  Archi- 
âutheib  Princ^uéeï,  9KMrinpès  âc  Domai- 
I16S  5  âp^ftisrns  pat  Droit  ^Héritage  à  la 
^tt.   Maifôn   ^Am¥kbe^   tqas  Jérqoels  i^y 
'|bnè  faàtfibidfijent  foomis  $:  avfec  àaioas  de 
|nicd,  ^  i'cHit  {fanftrié  danr  ks  Régiftrts 
publics,  cooDoîe  ayant  la  force  de  Loi  de 
\  Sflbi^n  Pragmatique  >  qîii  dofc  fubâtùr 


Négociations  y  Mémoires  ^  'Traitez,.  59 

à  perpétuité  dans  toute  fa  force.  Et  comme 
fuivant  cette  Ri^le  ,&  cet  Ordre  de  Succef- 
fion ,  en  cas  que  Dîçu ,  par  (k  MUèricor- 
de,  donne  à  S.  M.  Imp.  &  Cath,  des  En- 
fons  mâles  >  TAiné  de  fes  Fils ,  où  celui-ci 
étant  mort  avant  FAiné  de  l'Aine;  &  s'il  ne 
refte  après  S.  M.  Imp.  &  Cath.  aucune  Li- 
gnée Mâle»  dcfcendante  d'elle ,  FAinée  de 
fes  Filles ,  les  Ser.  Archiducheffes  d'Autri- 
che ,  par  l'ordre  &.  le  droit  d' AinelTe  que 
l'on  a  toujours  gardé  indivifiblement ,  doit 
ifucceder  à  Sadite  Majeftéimp.  dans  tous  (es 
Royaumes ,  Provinces  &  Domaines ,  tels 
qu'elle  les  poITede  aâuellement  y  fins  qu'il 
puiflè  y  avoir  jamais  aucune  raiibn  pour  les 
divilêr  ou  les  feparer,  en  faveur  de  ceux  ou 
de  celles  >  lefquels  ou  lesquelles  feront  de  la 
(èconde,  la  troifiéme,  ou  ultérieure  Ligne» 
ou  enfin  pour  quelque  autre  caufe  que  ce 
foitp  &  ce  roem^e  ordre  &  droit  d'Aineflc 
indivifible  doit,  êtrç  gardé  dans  tous  les  cas> 
6e  obier vé  à  perpétuité  dan^  tous  les  âges, 
auflS  bien  dans  la  Ligne  MafcuUhe  dé  S.  M* 
Imp.^  il  Pieu  lîû  en  accorde  >  que  dans  la 
Ligne  Féminine  de  là  Ligne  MaiculinC)  ou 
enfin  dans  tous  les  ca$  où  il  fera  qùçftioa 
de  la  Succeffiqp  dçs  Royaumes  >  Provinces 
&  Domaines  Héréditaires  de  là  Sén  Mailbn 
d'Autriche.  A  çcj:  efet ,  S.  M;  lé  Roi  (}e 
h  Grande-Bretagne  &  les  Haurs  &  Pùiflàps 
Sei^eurs  les  Etats  Généraux  des.  Provinces- 
Urnes  des  Païs-^>  promettent  .&  s'obli- 
gent de  tnâititemr  celui  ou  cèUç  %  leqvfael 
où  liàqùeSe  doit  fucceder ,  (elôn  la  Règle 
C4  & 


40  Rtcueil  Hijioruiue  d^AElcs^j 
&  Tordre  que  l'on  vient  d'expofcr  dans  W 
Royaumes  ,  Provinces  ou  Domaines  que 
Sa  Majefté  Imp.  poflcde  aftuellement,  & 
s'engagent  à  la  défendre  à  perpétuité  con- 
tre tous  ceux  qui  voudroient  peut  être  trou- 
bler cette  pofleffion  en  quelque  manière  que 
ce  foit. 

IlL  Et  d'autant  ou'il  a  été  fouvent  ré- 
préfenté  à  S.  Maj.  imp.  &  Cath.  avec  des 
expredions  remplies  d'amitié  de  la  part  de 
S.  M.  le  Roi  de  la  Grande-Bretagne,  & 
des  Hauts  &  Puiflàns  Seigneurs  les  Etats 
Généraux  des  Provinces -Unies ,  qu'il  n'y 
avoit  point  de  moyen  plus  fur  pour  établir 
une  Tranquilité  publique  5  délirée  depuis  fi 
longtems,  &  pour  y  parvenir  le  plus-promp* 
tement  qu'il  eft  poflÎDle ,  que  d'affurer  en- 
core d'avantage  la  Succeffion  des  Duchez 
de  Tofcane^  Forme  &  Vlatfance^  deftinée  au 
Sereniffiipe  Infant  Don  Carhf,  en  introduis 
fant  (impédiatement  dans  les  Places  fortes 
defdîts  Duchçz  6000.  Hommes  de  Troupes 
Efpagnbleàj  Sadite  '  Majefté  Imp.  &  Cath. 
défirant  (Tentrer  dans  les  vues,  &  de  fécon- 
der lés  '^défirs  pacifiques  de  Sa  Maj.  Britan. 
&  des  Hauts-  fie  Puiflàns  Etats  Généraux  dçs 
ProviHc^s- Unies,  ne  s*oppofersi  en  aucune 
façon,  "d^  fon  côté,  à  l'introduaion  paci- 
fique défdtts  6poo.  Efpagnols  daiis  les  Pla- 
ces fortes  des  Duchez  de  tofiane^  Tarme  & 
TUsfaïke  ,  '  çn  confequence  des  promefles  , 
faites  çî-deflus  par  Sadite  Maj.  Brit.  &  par 
:les  Etats  Généraux.  Et  Sa  M.  Imp.  &  Cath, 
ju^nt  néceûàire  que  l'Empire  y  donne  auÀt 
'^  foa 


1 


Négociations  9  Mémoires  (jr  Traitez,.  41 
fon  confentement  9  elle  promet  en  tncmc 
tems  qu'elle  ne  négligera  rien  pour  que  ce 
confentemenc  (bit  donné  dans  J'eipace  de 
deux  mois  ou  plutôt ,  fi  faire  fe  peut  9  & 
pour  obvier  plus  promptement  aux  troubles 

Îui  menacent  le  repos  public ,  Sa  Majefté 
mp.  &  Catb.  promet  en  outre  9  qu'auifi* 
rôt  que  Ton  aura  fait  rechange  mutuel  des 
Ratincations,  elle  notifiera  le  confentemeot 
qu'elle  a  donné  en  qualité  de  Chef  de  l'Em- 
pire Dour  ladite  Introdudtion  paifible ,  au 
Mioiftre  du  Grand  Duc  de  Tojiane  ,  auil^- 
bien  qu*au  Miniftre  de  Varme^  l'un  &  Tau* 
tre  Refidens  à  (à  Cour>  Sx,  par.tout  où  l'on 
jugera  convenable.  Sa  (ufdite  Majefté  Imp. 
&  Cath.  promet  encore,  &  aflure  »  qu'elle 
cfl  fi  éloignée  de  fufciter  ou  d'apporter  au- 
cun empêchement ,  direûement  ou  indirec- 
tement,  à  ce  que  Ton  reçoive  les  Garnir- 
ions Efpagnoles  dans  les  Places  fufdites  » 
Ju'au  contraire  elle  employera  Tes  bons  Of- 
ces  &  interpolera  fon  Autorité  ,  pour  le- 
ver tous  les  obftacles;^  difficultés  ,  ou  en- 
fin tout  ce  qui  pourroit  s'oppofer  à  ladite 
Introduâion  >  &  par  confêquent  pour  que 
les  dooo.  Hommes  de  Troupes  Efpagno- 
les puifTent  être  introduits  tranquilement  & 
&ns  aucun  retardement  dans  les  Places  for- 
tes, tant  du  grand  Duché  de  Tofcane^  que 
dans  celles  des  Duchez  de  fartne  &  de 
PiéifêTtce,  d^  h/  manière  qui  a  été  dite  d- 
delTus. 

IV.  Que  tous   les  Articles  dont  l'on  eft 
ftinfi  convenu  >  d'un  coniêntement  irrévoçar 

ble 


4i  ÈecHeil  Hifiorique  JCjiLUs , 
ble  des  Parties  Contraâantes,  foient  fî  fer- 
mement &  réciproquement  établis  &  entiè- 
rement décidez ,  qu'il  ne  foît  permis  aux 
Parties  Contraàantes  de  s'en  éloigner  en 
aucune  manière ,    tant   par  rapport  à  ceux 

3ui  doivent  être  mis  à  exécution  fens  retar- 
ement  &  immédiatement  après  rechange 
des  Ratifications  ,  <jue  par  rapport  à  ceux  qui 
doivent  demeurer  mviolàbles  dans  tous  les 
tems. 

V.  Comme  il  a  paru  néceflàire,  pour  par- 
venir au  bût  que  les  Parties  Con^raftantes 
de  ce  Traité  ffc  font  propoféj  d'arracher  juf- 

3u'à  la  moindre  racine  de  divifion  ou  de 
iflcntionj  comme  auffi  pour  que  cette  an- 
cienne Amitié  ,  dont  les  Pâmes  Contrac- 
tantes étoient  ci -devant  unies,  foit  non 
kulcment  renouveilce  >  mais  pour  que  le 
lieu  en  devienne  de  jour  en  jour  plu^  étroit, 
c'eft  pourquoi  Sa  Mâj.  Impériale  ôc  Cath. 
proiliet,  &  en  vertu  du  prefeht  Article  yd- 
Wige,  de  faire  cçfler  inccfïàmment  &  pour 
toujours  tout  Commerce  &  Navigation  aux 
Indes  Orientales  dans  toute  l'étendue  dès 
Païs  >  Bas  Autrichiens ,  &  dans  tous  les  au- 
tres Païs  qui,  du  tems  de  Charles  II. >  Roi 
Cath.  d'Efpagne  ,  étoient  fous  la  Domina- 
tion d'Efoagne,  &  que  de  bonne  foi  elle 
fera  en  forte  qqe  ,  ni  la  Compagnie  d'Ot 
tende,  ni  aucune  autre,  foit  dans  lès  Païs 
qui,  comme  Ton  vient  de  dire  y  étoient  fous 
la  Domination  Efpagnole  du  tems  de  Charles 
II.,  ci-devant  Roi  Cath.,  puiffe  jamais  con- 
trevenir ni  direâemcnc  m  indireâement  à 

cette 


Negçcidtums ,  Mémoires  (fr  Traitez».  45 
cette  Règle  établie  à  perpétuité  :  excepté 
qae  ladite  Compagnie  d'OileiKle  pourra  en- 
voyer pour  une  fois  (èuiemeac  deux  Vai{- 
iêaux  y  qui  partiront  dudic  Port  pour  fè 
lendre  aux  Indes  Orientales  ,  &  de-là  reve- 
nir à  Oftende  9  où  ladite  Compagnie  pour- 
ra expofer  en  Vente,  fi  bon  Jui  lemble,  les 
Mardundiiès  apportées  des  Indes.  Ec  Sa 
Majefté  le  Roi  de  la  Grande-Bretagne  &  les 
Hauts  âc  Poillàns  Seigneurs  les  Etats  Gé- 
néraux des  Piovinces-Unies  promettent  aùffi 
de  leur  parc>  &  s'obligent  de  &ire>  fans  au- 
cun délai,  un  nouveau  Traité  avec  S.  M. 
Imp.  au  fuj^  du  Commerce  &  des  Innpôts» 
appeliez  communément  Tarif,  quant  à  ce 
qui  concerne  les  Païs«-Ba$  Autrichiens,  ^ 
iuivanc  ^intention  de  PArtide  XXVI.  du 
Traité  communément  appelle  de  la  Bar- 
riet^e  ,  &  pour  cet  efièt  les  Parties  Con- 
trtûantes  nommeront  inceUàtnment  des 
Commtflàires ,  qui  s'afTembleront  à  Anvers 
dans  ïà  terme  de  deux  mois ,  è  compter  du 
jour  de  la  Signature  du  préiênt  Traité,  pour 
conveifir  enfemble  fiir  tout  ce  qui  resarde 
l'entière  e»(cution  du  fuBit  Traité  de  la 
Barrière,  4)(fi  tf  été  cdricki  à  Anvers  le  17- 
Novembre  i^rç.  <c  de  te  Convention  fig- 
née  depuis  \  la  Haye  \e  %%.  Décembre  17  il. 
&  particulieremenc  encore  pour  y  conclure 
un  nouveau  Traité,  comme  on  Ta  dit.  Air 
le  Commerce  &  fur  les  Droits ,  quant  à 
ce  qui  regarde  les  PaïsBas  Autrichiens ,  & 
dans  ridée  de  TArticle  XXVI.  du  Traité 
(ufdit.    On  eft  ,  outre  cela  ,  convenu ,    & 

l'on 


44  Rec$eeil  Hijim^ue  ctjiEl^s  j 
Ton  a  foIemncUement  ftipulé,  qae  tout  ce 
que  l'on  a  jugé  à  propos  d^ordonner  aux 
CommiiTaires  >  qui  doivent .  s'ailèmbler  à 
Anvers,  fera  entièrement  terminé  dans  tou* 
te  la  juftiçe  &  la  droiture  ,  le  plus  promp- 
tement  que  faire  fc  pourra  ,  ôc  de  forte 
que  Ton  ait  mis  la  dernière  main  à  cet  Ou* 
vrage  tout  au  moins  dans  l'efpace  de  deux 
ans. 

VI.  L'examen  &  la  dilcuffiop  des  autres 
Chefs  qdf  reftent  à  difcuter ,  foit  entre  les 
Parties  Contradtantes ,  foie  entre  quelques 
uns  de  leurs  Conféderex  y  demandant  beau- 
coup plus  de  tcips  qu'on  ne  peut  >  en  em- 
ployer dans  la  fituation  critique  des.  affaires 
publiques  :  Pour  donc  éviter  tous  les  délais 
qui  pKDurroient  être  nuifibles  au  bien  com- 
mun ,  l'on  eft  convenu  &  l'on  -a  accordé 
de  fe  déclarer  mutuellement ,  que  tous  les 
Traitez  &  toutes  les  Conventions  que  les- 
dites  Parties  Contraâantes  ont  Sût  avec 
d'autres  Princes  ou. Etats,  puiilent  fiibEfter 
comme  ils  font  9  mais  entant  qu'ils  ne  font 
contraires  à  aucun  des  points  réglez  par  le 
préfent  Traité ,  6c  en  outre  que  toutes  les 
difputes  qui  font  aâuellement  ^re  les  Par- 

•  ties  Contraâantes  ,  ou  entre  qui  que  ce 
ibit  de  leurs  Alliez  ,  (èront  terminées  au 
plutôt  à  l'amiable  y  &  pour  cet  .e£^t  les 
Parties  Contraôantes  travailleront  mutuel- 
lement à  empêcher  qu'aucun  de  ceux  qui 
ont  des  démêlez    n'en  viennent  aux  voyes 

.  de  &it  pour  foutenir  leurs  Prétentions. 

'  VIL 


Négociations^  Mémoires  f^  Traite^ç».  4Ç 
VII.  Afin  qu'il  ne  refte  aucun  doute  aux 
Sujets  du  Roi  de  la  Grande-Bretagne  &  à 
ceux  des  Seigneurs  Etats  Généraux,  tou- 
chant leur  Commerce  dans  le  Royaume  de 
Sicile  ,  S.  M.  lœp.  &  Cath.  a  bien  voulu 
déclarer  ,  que  dés  à  préfent  elle  les  regar- 
dera tout  de  même  &  fur  le  même  pied 
qu'ils  ont  été  regarder  >  ou  dû  l'être  du  tems 
de  Charles  1 1.  Roi  d'Efpagne ,  d'Heureufe 
Mémoire,  &  comme  Ton  a  coutume  de  re- 
garder une  Nation  avec  laquelle  on  eft  lié 
d'une  étroite  Amitié. 

'VIII.  On  comprendra  dans  ce  Traité 
de  Paix  tous  ceux  qui ,  dans  fcfpSLce  de 
lix  mois,  après  fa  Ratification ,  feront  pro- 
poJêz  par  l'une  ou  l'autre  des  Parties  Uon- 
traâantes  >  &  d'un  commun  confente- 
ment. 

IX.  Ce  piéfent  Traité  fera  approuvé  & 
ratifié  par  Sa  Majefté  Imp.  &  Catholique  » 
par  Sa  Majefté  le  Roi  de  la  Grande-Bretagne» 
&  par  les  Hauts  &  Puiilàns  Seigneurs  les 
Etats  Généraux  des  Provinces -Unies  ,  & 
les  Lettres  de  Ratification  feront  données 
&  écluuigées  à  Vienne  dans  Tefpace  de  6. 
femaines  >.  à  compter  du  jour  de  la  Signa- 
ture. 

£n  foi  dequoi .  tant  les  Commiflatres  Im« 
ptriaux  ,  en  qualité  de  Plénipotentiaires  Ex- 
traordinaires >  que  le  Miniftre  du  Roi  de  la 
Grande-Bretagne,  lÀuni  également  de  Pleins- 
Pouvoirs  ,  ont  figné  ce  Traité  de  leurs  pro- 
pres mains ,  &  y  ont  appofê  leurs  Sceaux. 
Fut  à  Vienne,  eu  Autriche >  le  i6.  jour  du 

moîa 


45        R^caeit  Hifia^i^ê  (fj0es  i 

mois   de    Mars,  l'An   du    SeigneiH:  l7Jt. 

(Z*.  S.)     Eugène  de  SavoYÉ, 

(£#.5.)    fWtfpe  Lmis   4^   ZiNTZEN* 

DORFF. 

(L.  ^.)    Gundacre    Thomas    4f    S  T  A  R-» 

RHENBERO.       . 

(L.  5.)    Tbmas  RoBiNsoH. 
Article  Sépare'. 

Quoique  par  le  premier  Article  du  Trai* 
.  té  conclu  aujourd'hui  entre  S.  M. 
Imp.  &  Catholique  ,  de  fa  Sacrée  IMajeftc 
Brittannique  &  *ies  Seigneiurs  Etats  Gâie* 
raux  des  Provinces  -  Unies  des  Païs  -  Bfts  , 
les  Parties  Contraâsmtes  fe  foienc  entr'au- 
tres  promis  tnutueUement  >  qu'elles  s'oppo* 
fèroient  de  toutes  leurs  forces  aux  entrepri-. 
fe^  dfi  tops  &  chacun  qui  Teodroftnt  (ce 

aue  l'on  n'efpcre  pas  )  troubler  quelqu'une 
es  Parties  ContraâanteS)  leurs  Succeuèurs, 
ou  Héritiers  >  dans  la  paiffibie  pof&ffion  de 
leurs  Royaumes >  Etats,  PaïS)  Terres,  Droits 
ou  Immunitex,  dont  chacun  des  Contrac* 
tans  jouît  ou  devroit  jouir ,  au  montent  cte 
la  Gpnclafion  du,  pcéfent , Traité  ;.  lefilites 
Parties  Contraélantes  font  cependant  conve* 
nues  entr'elles ,  en  vertu  âa  préfest  Ar- 
ticle Séparé  ,  qu'en  cas  qu'il  arrivât  dms  bi 
fuiito  destemsque  Sa  Majefte  ïtnp.  &  Ca^ 
tholique,  Cts  Uérkiers,  ou  Succetteurs,  firf^ 
fent  troublez  par  les  Turcs  dans-k  pflâfi^ 
ble  pofièlSon  des  Royaumes»  Etats,  Pw> 
Tenes,  Dmù  ça  Imoamèi  dont  &  M. 

Imp» 


Négociations  y  JHémoius  ^  Traitez,.  47 
Icjp.  &  Catb.  jouît  ou  devrdt  jouïr,  les 
Garanties  ftipulées  dans  ledit  Article  premier, 
ce  doivent  pas  s'étendrç  au  cas  donc  il  vient 
d'être  fait  mention. 

Cet  Article  Séparé  aura  la  même  for- 
ce, &c. 

Déclaration  au  fujet  des  Garnifins  EJpd" 
gnôles  que  Von   doit   introduire  dans  les 
Places  fortes  de   Tofcane  ,    Parme    ^ 
Plaifitnce» 

D'Autant  que  S.  M.  Imp.  &  Cath.  a  vou- 
lu avoir  toutes  fes  furetez  avant  que 
dé  confemir,  de  ion  coté,  à  r Article  III. 
du  Traité  conclu  aujôurdTiUi ,  qui  règle 
PlntroèoStoii  immédiate  des  Garnifôns  If. 
gnôles  datls  les  Places  fortes  de  Tofcanc, 
Partbe  &  Plâifânce,  en  conformité  des  vé- 
ritables vues  &  intentions,  contenues  dans 
les  promeffes  faites  &  fignéés  dans  le  Traité 
de  Sevillç,  le  Ji  de  Novembre  17295  S. 
M.  le, Roi  de  la  Grande-Bretagne  &  les 
Hauts  &  PuiiTans  Seigneurs  les  Etats  Géné- 
raux des  Provinces-Unies  des  Pi^ïs-B^s,  ont 
non  feulctpent  de  bonne  foi  exhibé  à  S.  M. 
Imp.  &  Cath.  ces  promeflès»  telles  qu'on 
les  voit  ci-jointes ,  mais  encore  ils  n'ont  pas 
craint  d'atflûrer  très-fortepoent,  que  iors^'ib 
font  convenus  d'iritrpduir.e  les  Gatnifops  Ef- 
Éttgnolès  dans  lès  Placés  fortes  de  Tofcane, 
F^rnie  ^'Plaifaiice,  ils  'ç'opt  eu  aucune 
éiiÇeqtlpn  de  iÔ^^^tt^  ÇQ  quoique   <fe  £)ië 


48         Recueil  HificriqHe  à'JStes  \ 

de  ce  que  Ton  trouve  réglé  dans  TArtide 
V.  de  la  Quadruple- Alliance,  conclue  à 
Londres  le  2.  Août  1718. 5  foit  à  T^ard 
des  Droits  de  S.  M.  Imp,  &  de  l'Empi- 
re ,  foit  pour  la  fureté  des  Royaumes  & 
Etats  que  Sa  Mijefté  Imp.  poGède  aâuelle- 
ment  en  Italie  y  foit  enfin  pour  conferver 
le  Repos  &  la  Dignité  de  ceux  qui  éto- 
ient  pour  lors  légitimes  Poflèflèurs  de  ces 
Duchez:  Pour  cet  effet,  S.  M.  le  Roi  de 
la  Grande-Bretagne  &  les  Hauts  &  PuiG- 
fans  Seigneurs  les  Etats  Généraux  des  Pro- 
vinces-Unies des  Pais  «Bas,  ont  déclaré  & 
déclarent  9  Qu'ils  font  tous  dKpolez  Se  prêts 
à  donner  à  S.  M.  Imp.  &  Ckth. ,  comme 
ils  font  par  le  préfent  Aâe,  toutes  les  pro- 
meflès,  JEviâions,  ou,  comme  Ton  dit,  les 
Garanties ,  aufli  fortes  &  auflî  £)lemnelles 
qu'on  peut  les  fouhaiter ,  tant  fur  les  ^Chefs 
(|ue  Ton  a  rappoté  ci-deffus  »  que  fur  tous 
les  autres  points  qui  font  encore  contenus 
dans  le  fufdit.  V.  Article  du  Traité  nommé 
la  Quadruple-Alliance. 

,  Cette  préfente  Déclaration  aura  la  même 
force,  &c. 

Déclaration  concernai  la  Succeffion  de 
Parme, 

DAns  la  crainte  jue  la  mort  imprévue 
du  feu  Ser.  Prince  Antoine  Fameze^ 
dans  fon  vivantf  Duc  de  Parme  &  de  Plai- 
fance ,  n'apporte  quelque  retardement  ou 
quelque   obiteclc  à    la   Conclufion   de   ce 

Traité 


NegociMmSy  Mcamr^s  ^  Triitez,'.  4^ 
Traioé,  étant  arrivée' dans  le  tems  même 
Gue  l'on  étoic  fur  le  poîric  de  la  conclure  ( 
d.  M.  Imp.  &  Cach«9  en  vertu  du  préfeàc 
Ade,  déclare  &  s'engage  à  ce  qu'au  cas  que 
refpérance  où  l'on  eft  de  la  Grofleffe  de  /a 
Scr.  Duchcffc,  Veuve  dudit  Scr.  .Duc  Aiê^ 
toiney  vient  à  (b  confirmer^  &  que  ladite 
DucbefTe  Veuve  mit  au  Monde  quelque 
£nfanc  mâle,  tout  ce  qui  a  été  réglé  au  fu* 
jet  de  rintroduâion  des  Garnifons  de  Trou* 

g:s  Ëfpagnoles    dans  les    Places    fortes  de 
arme  &    de  Piaifance  ,    tant  par  l'Article 
I/I.   du   Traité  ,    conclu   ajjourd'hui ,    que 
par  TAâe  de  Déclaration  rapporté  ci-deflu^, 
aura  lieu,  tout  comme  fi  la  more  imprévue 
du  Duc  n'étoit  point  furvenuë  :    Mais  que 
fi  l'e&erance  que  l'on  a  conçue  de  It  Gro(^ 
ièfle  de  la  fufdice  Ducheffe   Veuve  vient  ft 
s'évanouir  >    ou    qu'£lle  mette  au    Monde 
une  Fille  pofthume,    pour  lors  S.  M.  Imp. 
fufdite  déclare  &  s'engage  à  ce  qu'au  lieu 
d'introduire   les   Garnifons  Ëfpagnoles    dans 
les  Places  fortes  de  Parme  &  de  Plaiûnce, 
le    Ser.    Infant  d'Efpagne   Don  Canfilos   foit 
mis  en  poiTeflion  dekiits  Duchez,  de  la  mê- 
me manière  dont  Ton  étpic  convenu ,  du  con- 
fentement  de  l'Empire  >  avec  la  Cour  d'Et 
pagne,    &  fuivant  la  teneur  des  Lettres  de 
rinveftiture  éventuelle;    laquelle  teneur  fera 
regardée  comme  répétée  &  confirmée  dans 
tous   {es  Articles ,   Claufes  fx,   Conditions  ; 
en   force  cependant  que  ledit  Infant  d'Efpa- 
gne,  ainû  que  la  Cour.  d'Efpagne  y   (âtim^ 
xont  à    tous   les   Traite^    auterieurs ,    dont 
TEmpereur  eft  Partie  Contraâj^ice>  du  con* 
Tme  n.  D  fca- 


)0        Ji0CUeil  Jm/hiiftk  ét^ASksi 
ftotement  de  l'Empiire.    De  ptus ,  lea  Tî^ 
pcft  Ivapr*    n'ayant  pai  été  mifes,   après  h 
mort  du  fufdit  Duc  Antoine  Fanêêt» ,  daûs 
k»  Places  fortes  de  Parme  &  de  Plaifance» 
son  ett  vfië'  d'apporte)r  aucun  eropëcheraent 
à  la-  Succefflon    éventuelle,    félon    qu'elle 
cft  afluîée  au  Ser.  Infant  Don  Carhs  ^    par 
le-  Tratté  de  Londres ,    appelle   commune^ 
nient  de  la  Quadruple -Alliance  ;  mais  pour 
préVetiir  toutes  les  entreprilè^  qui   auroienc 
|û   troubler  la   tranquillité  de    Tltalie,    S; 
M.  Imp.  &  Cath.    voyant  que  pzr  le  Traité 
conclu  anJQurd'hui,  le  repos  public  eft  ré- 
tabli,   &  afiërmi>    autant  qu'il  a  été  poffii. 
llle ,    fiûvant  fes  defirs  pacifiques  ,    Elle  dé* 
cliçpe   derechef  qu'en    mettant   fes    Troupes 
^mé'lefl  Plates  fortes  de  Parme  &  de  Plai* 
fincr.    Elle    n'a  eu  d'autre   intention    que 
^  tfaflUfer,  autant  qu'il  étoit  en  fon  pouvoir, 
It  Succeflîon  du  Ser.    Infant  Don  Carlos  y 
fàûa  qu'elle  eft  aflûrée  audit  Infam  par  le 
Traité  de  Londres^  &  que  bien  loin  de  s'op- 
pofer  à  ladite  Succèflioh  ,    au    cas  que  la 
li^e*  Màfculine  de  M  Màifon  de  TafneKe 
Ibtr  tlitierement  ëteintic ,    bien  loin  duili  de 
widaif  ^  s^oppofer  à  ITntroduftion  des  Trou- 
pes Eipognoles,   fi  la  Duché0è  Veuve  ve- 
itoir  à  mettre  au  Mbnde  un  Fils  pofthuroe  : 
Sb  Majefté  Imp.  tu  conmdre»    dédare  fie 
podnm  de  donner  des  ordres  expr^  pour 
enr  fiiire  fortir  fes  Troupes,    foit  afin   que 
Vfiiftifct  Don  Carbs  entre  en  poflèffion  des 
filfilita  Duchez ,    fuivant  llr  teneut  des  Lei?^ 
très»  dfinvefticure  éventuelle,    Ibit  pour  que 
\»  Oamifinr  E^l^tey  puiflèol  .être  ùï* 


r 


Négociatiànïy  Mémpirts  (^  T^âhcx».  jl 

troduites  paiûbkment  &  (ans  aucune  réfrr 
fiance  de  qui  que  ce  foie  y  mais  ces  Garr 
niions  ne  pourront  fervir  à  autre  ufâge  que 
pour  ailurer  i  rin&ot  Don  Carhs  Ja  Suct 
ceffion ,  au  cas  que  la  Ligpe  Mafculine  foie 
ientiérement  éteinte  dans  la  Mailbn  de  Far^ 
neze. 

ta    préfèoté  Dédaratioo  aura  là  mcoif 
forcci  &c. 

Déclaration  qui  a  été  fignée  far  Us  MU 
nifhres  du  Rai  de  la  Grande  Bretar 
gne  (^  des  Seigneurs  Etats  Génen^ux^ 
en  vertu  de  leurs  Pleins  -  Pouvoirs. 

D'Autant  qu'entre  plufieurs  Articles  donc 
on  étoit  convenu  dans  le  Traité  ds 
Se^ille  ,    figné  le  li.  de  Novembre  172p. 
en   faveur  dn  Grand  Duché  de  Tofcane^ 
aidfi  bien  que  les   Oucbez   de   Parme   & 
Plaiûnce,  on  y  avoir  auffi  réfblu^  qu'auîQ* 
lot   que  le  Ser.  Infant  d'Efpagne  Don  Carm 
bf  9   ou  celui   qui   entre  dans  fes  Droits  * 
iêroit  paiâble  PoiTefTeur  de  la  Succeffion  qui 
lui  étoit  delHnée»  qu'il  fê  feroit  afTuré  con- 
tre toutes  les  infultes  de  fes  Ennemis  ,  Se 
contre  tous  les  jufles  fujets  de  crainte,  pour 
lors  S.  M.  Cath.  donneroit  ordre  de   retiret 
des  fiifclits  Ducbez  fes  propres  Troupes  >  ma£i 
non  pas  celles  de  PInfànt  Don  Carios^  ou  de 
celui 9  qui.  comme  on  vient  de  le  dire>  entre 
dans  fes  Droits* 

D  2  Les 


5»         Recueil  Hifioricfue  éfjiSeSf 

Les  Souflignez  Miniftres  du  Roi  de  la 
Grande-Bretagne  &  des  Seigneurs  les  Etatç 
Généraux  ,  en  vertu  du  préfent  Ade ,  dé- 
clarent que  Sadite  Majefté  Britrannique  & 
les  Hauts  &  Puiflans  Seigneurs  Etats -Gé- 
néraux des  Provinces  -  Unies  ont  coutume 
d'accomplir  invioïablemcnt  tout  ce  qu'ils  ont 

i promis  :  Ainfi  >  ils  pcrfiftent  toujours  dans 
'intention  &  la  volonté  que  dans  les  cas  fuC- 
dits,  les  Troupes  Efpagnoles  feront  inceflàm- 
ment  retirées  des  Duchex  de  Tofcane,  Parme 
&  PlaiÉmce. 

Cette  Déclaration  doit  demeurer  fècrette  , 
mais  qu'elle  ait^  cependant  la  même  for- 
ce, &c. 

Article    Sépare'. 

LE  Traité  conclu  aujourd'hui  entre  S. 
M.  Imp.  &  Cath. ,  S.  M.  Brit.  &  les 
Hauts  &  Puiflans  Seieneurs  les  Etats  Gé- 
néraux des  Provinces- Unies  des  Païs-Bas  > 
n'ayant  pfl  être  ifbufcrit  ni  ligné  par  le  Mi- 
xiiftre  defdits  Etats  Généraux,  réûdant  à  la. 
Cour  Impériale ,  attendu  que  félon  les  ufages 
xeçùs  dans  fa  République,  &  fuivant  la  for- 
me de  fbn  .Gouvernement ,  elle  ne  pouvoic 
lui  expédier  ,  ni  Je  fufdit  Miniftre  recevoir- 
les  Pleins  -  Pouvoirs  aufE-tôt  qu'il  eut  été 
néceflàire  :  11  a  été  convenu  entre  S.  M. 
Imp.  &  S..  M.  Brit. ,  que  lefdits  Etats  Gé- 
néraux, d'autant  qu'il  y  a  dans  ledit  Traité 
plufieurs  Conditions  qui  les  concernei^t  en 
particulier  &  les  intereflent ,   feront  établis 

& 


Négociations  9  Mémoires  é*  Traitez».   55 

2c  conGderez  comme  Partie  principale  Con- 
^dlaate  >  étant  même    expreâement  nom- 
mez en  cette  qualité  dans  ledit  Traité,  dan^ 
la  ferme  efperance    qu'ils   y    accéderont   le 
plutôt  que  la  forme  ordinaire  de  leur  Gou- 
rernement  pourra  le  permettre  :  Et ,    parce 
que  le  xèle  que  cette  République  fait   pa- 
roflltre  pour  établir  &  affurer  la  Tranquillité 
publique  ,    ne  laifTe  à   Leurs   fufdites  Ma- 
jeftez.   aucun   lieu  de  douter  que  la  fufdite 
République  ne  ibuhaite  de  devenir  au  plu- 
tôt   Partie    Principale    Contraâante    dudit 
Traité ,  afin  de  pouvoir  jouir  de  ce  qui  y  a 
été   ftipulé   d'avantageux  pour  elle  :    C'eft 
pourquoi  Leurs  Majeftez  travailleront    tou- 
tes deux  de  concert  pour    que    ce   Traité 
pùi0e  ëtr^  fîgné  &  ratifié  à  la  Haye ,  de  la 
part  defilits  Etats   Généraux  dans  le  terme 
de  trois  mois  9   à    compter   du  jour  de  la 
S^nature  du  préfenr  Traité,  ou  mêo^e  plu- 
tôt fi  faire  fe  peut  :  Car  il  a  paru  necefiaire 
à  L«  M'.  Imp.  &  Brit. ,   pour  parvenir  au 
but  qu^elles  fe  font  propo(e  dans  le  préfênt 
Traité  ,  d'aflurer  la  Tranquillité  commune , 
que    leidits    Etats    Généraux    foient    Partie 
&  entrent  en  Société  des  fufiiites  Conven- 
tions. 
Cet  Article  Séparé   aura   la   même  for- 

ÇCy    &C. 

Declaratton      touchant  l'Ooft-Frifc. 


„On 


*  On  U  ccoBVC.  €i-4eâùs  Pag.  )«. 


54        RfcmUMfiwkjueetAElesl 

;;  /^N  peut  juger  comment  la  Cour  de 
99  V^  France  apric  la  conclufion  de  ce 
99  Traité  par  ce  que  fes  Miniftres  en  repan* 
99  dirent  dans  le  public  9  dans  quelques 
yy  Ecrits  aufquds  on  répondit  9  ces  pièces 
99  (ont  d'autant  plus  intereflàntes  qu'elles 
^9  apprennent  ce  qu'on  penibit  de  coté  £c 
,9  d'autre  dans  le  tems  que  le  Traité  fut 
9»  conclu  9  ibuveot  les  circonftances  cfaan- 
99  gent  enfuite  &  alors  on  penfe  diferem-; 
0»  ment^   Voici  ces  Pièces. 

Çmrte$  Oifirvatiom  fitr  le  ttom/tau  Trai^ 
ti  conclu  à  Vienne ,  tntre  l* Empereur  ^ 
•  le  Rot  d^JIngleterre. 

SI  Vofi  çtabU  pour  principe  que  le  véii- 
table  moyen  de  faciliter  une  bonne  Paix 
^ntre  des  Princes  qui  ^nt  en  conteftation, 
çft  celui  d'accorder  leurs  diferens,  avec  la 
concurrence  9  &  l'agrément  mutuel  d'un 
chacun ,  op  n'aura  pas  de  peine  è  convenir 
que  le  Roi  d'Angleterre  s'eft  écarté  du  droit 
chemin  qui  conduit  au  bien  général  de  la 
Paix  9  de  qu'A  a  pris  celui  qui  mène  au 
précipice  d'une  fatale  guerre  9  en  conclu* 
ant  le  dernier  Traité ,  fans  avoir'  confulté 
préalablement  les  Puiffances  intereflees,  & 
iàns  aucun  égard  pour  la  foi  des  Traités 
antérieurs  9  ni  pour  'les  Droits  (âcrés  de 
l'Amitié.    C'eft  la  conduite  que   ce  Prince 

Tient 


neac  détenir  néacmmâit^^  en  &  dten^aot 
trop  i^esBOienc  desoeagagemens  û  retenir 
n^lkemem  concÊaâés  fjor  le  Traité  4e;  5c«». 
vtBe.  À^en  abandoonanc^rÂUîiQce  de  Fnuioe;^ 
par  uae  .ccaiiite  autant  iache  que  niai  cook 
çûë ,  que  ies  Etats  d'Aliemag^  aai^ient  p& 
ecreitrojp  «pofès>  s'il  eût  exécuté  fidekaient 
oe  dont  il  étoit  ooavcna  par  ledit  Traité,  ea 
faveur  de  Plnfànt  Don  Csfh$\  Mzv$  eom* 
me  c'efl  le  Siècle  des  Ëvéneaiais  extraofdi'* 
nfivesy  il  n'eft  pas  étonnant  de  ^oir  de» 
exemples  d'tine  înfidelké  :&  d'une  ingiuiticu*- 
de  ^  nunifefte  &  fi  éclatante ,  .  quoi  i^ii 
(on  oependaot  fDrt  à  cmindre  que  le^  fiiice» 
ïita  iby^nt  que  tcop  .  âdieufes ,  8c  d^one 
dangereolê  conféqu^ice  au  repos  de  l'£ilro«< 
pe,  fi  la  France,  juAscafCiit  irritée  de  Vnt^ 
âronc  qu'-eUe  reçoit  en  cette  occafion  >  fait 
jeiter  les  r^lbrts  de  £t  ifine  «Politique  >  pput 
en  airer^  vangeaoce. 

Cette  Couronne  8wk  époufë  les  interStt 
du  Roi  d'Angleceupe  avec  tant  de  chakur  j 
qu'on  a  vu  arriver  des  choies  erès«iM9pre« 
nances  9  &  que  nos  DcTcendans  auront  «  de 
la  peiae  i  croire.  Cette  France  ^qui  avoit 
depeofé  tant  de  Tréfors  immenfesaux-F^^r^^ 
dfîcationa  de  MâfJ^k  àc  Dufdttr^jife  ^  Jpooff 
fe  ^rantir  en  tout  tems  contre  les  eittrepri* 
les  de  fès  Ennemis ,  a  eu  la  complaîlâtioe 
(pour  non  pas  dire  la  foMcSé)  de  conTcn* 
tir  à  la  démolition  de  Ces  imponantes  for^ 
terefles,  au  grand  préju(iice  de  Tes  intérêts 
6ç  au  regret  étemel  de  toute  la  Nation.  On 
a  vu  cette  même  France ,  qui  ^oit  éfMi^ 
D  4  «c 


ç*    .    Recueil  Hifibrùpie  iT^Hesl 
fée  ^r  mettre  le  Roi  Philippe  V.  fur  le 
Tfône   d'Efpagne,  fidre  des   Alliances  dé* 
fàvantageuiès   &    ooéreufes    i    ce    Prince  > 
vouloir  le  forcer  à  acquiefter  à  des  condi- 
tions injaftes  &  porter  le   flambeau  de  la 
Guerre  dans  fes  Etats,  en  haine  de  fon  op- 
pofition ,   au  grand  éconnement  de  tout  le 
monde  entier  :.  Enfin  on  n'ignore  pas  >  que 
par  les  fortes  infinuations  de  la  France  ,    la 
Cour  d'fifpagne  s'eft   yûc  obligée  d'accor- 
der  ail»  Anglois   des    avantages    confidéra- 
blés  dans  leur  Commerce,  &  cela  efl  allés 
notoire  >  *  puisque  les  autres  Nations    (  qui 
a'onC   pas  donné   tant  de  fujet  de  mécon- 
tentement à  l'Efpagne  )  en  ont  été  ,  6c  en 
font  encore  jalouies.     L'on    eft    également 
informé  qu'au  moyen  des  Intrigues  du  Mi- 
Qiiftère  d'Angleterre  >   celui  de  France  fit  au  . 
Roi  Catholique  le  fenfible  afiront  de  ren- 
voyer l'Infante,    afin  de  femer  la   divifion 
entre  les    deux   Couronnes  ,    dont   l'union 
donnoit  trop  d'omtM-age  au  feu  Roi  George  y 
&  ce  deffein  réuffit  fi  bien  que  S.  M.  Cath. 
fe  jetta  d'abord  entre  les  bras  de  l'Empereur 
&  conclu   avec  lui  un   Traité  de  Paix  & 
d'Alliance.    Ce  fut  le  génie  inquiet  &  pé- 
tulant des  Miniftres  Anglois  qui  en  fut  la 
caufe  principale ,  &  voyant  alors  que  le  fiic- 
cès  n'avoit  point  fecondé   leur  attente  »  il* 
inventèrent   de  nouvelles  Brigues  &  forgè- 
rent   l'Alliance   de    Hanover.     Dans    cette 
occafion  *    comme   dans  toutes   les  autres  y 
la .  France  fè  prêta  à  toutes  les  mefures  que 
le  ^  Roi  de  la  Gr.  Bret.  jugea  convenables  > 

tanti 


NégoçiaiUn5~j  Mémoires^  Tr^tez,.  57 

tant  pour  défdnir  les  Cours  de  Vienue  6c  de 
Madrid  >  que  pour  porter  enfuite  la  pre- 
mière à  une  Négociation  amiable  >  &  elle 
a  toujours  agi  avec  cet  eiprit  de  modéra- 
tion 6c  de  prudence  très-néceflaire  à  condui- 
re; les  chofes  à  une  bonne  fin.  De  plus,  la 
Fiance  a  tâdié  dans  d'autres  diferentes  ren- 
contres de  faire  connoître  y  combien  elle 
étoit  inclinée  à  maintenir  une  amitié  iince- 
re  avec  le  Rcn  d'Angleterre,  6c  la  plus  par- 
£ûte  union  avet:  la  Nation  Britanique.  La 
conduite  qu'elle  a  tenue  dans  des  tems  très- 
critiques  5  6c  tout  ce  qu'elle  a  fait  iî  gène* 
reufement  en  eft  une  preuve  bien  convain* 
cante  ,  6c  S.  M.  Brit.  n'a  pu  s'empêcUb 
de  l'avoiier  elle-même  à  ion  Parlementi 
Cependant  pour  prix  de  tant  de  généreu- 
&s  condefcendances ,  elle  eft  payée  mainte* 
nant  de  la  plus  noire  ingratitude  par  le  Mi- 
niflère  d'Angleterre,  c'eft  ainfi  qu'on  tra- 
me des  tromperies  d'un  côté,  pendast  que 
la  bonne -fol  fe  manifefle  de  l'autre.  Quel- 
les feuretés  peut  On  fè  promettre  d'un  Prin- 
ce qui  abandonne  {\  légèrement  fes  Alliés, 
rompt  les  Traités  auffi-tôt  que  conclus  ,  6c 
qui  en  forme  de  nouveaux ,  fuivant  le  ca- 
price 6c  la  fantaifîe  de  fes  Miniftres ,  lef- 
ouels  trop  embarraflës  à  faire  valoir  leur 
oyftême  ,  ont  récours  à  des  remèdes  vio- 
lents  ?  Ils  ne  manqueront  pas  de  couvrir 
leur  conduite  odieufe  du  frivole  prétexte, 
qu'ils  ont  agi  pour  le  bien  général ,  comme 
û  ces  imprudentes  précautions  pouvoienc 
faciliter  le  repos  tant  défiré.  Ils  ne  favent 
D  5  que 


5S  .     RecueU  H^hmfÊÊt  4tj0ei^ 

que  trop  les  e£fets  qu'elles  produitiMit^'^ft 
que  le  Roi  TrèisrCbrétien ,  ecaoc  un  Prisée 
trop  Pui0àot  &  jtloQK  de  (à  Gloire,  tkSk 
pa{i  en  état  d'être  impunément  bravé  8c  in» 
iôlcé,  miis  bien  eu  contraire,  qu'il  peut'  eau» 
^r  &  donner  de  la  bôfogne  aux  A«gloitf,  ^ 
&  rainer  leur  Commerce  y  en  i^uniAnc 
tvec  r£rpa(pie  Tout  cela  n^eft  pas  cepen- 
dant Tobjct  de  leur  auention.  ils  aimeac 
mieux  expofer  la  Nation  auxj^angers  &  aux 
défordres  &  malheurs  que  II  guen%  entra!* 
se  après  elle  ,  que  d'xécuter  fidèlement  lea 
Conventbns  »  &  correspondre  aux  déferea*- 
ces  d'un  bon  Allié:  Clela  leur  fembkfoit 
trop  honteux ,  &  fuivant  les  déteftabiei 
MntfDea de  Machiavel,  ils  s'ima»nent  poa- 
mr  détruire  ,  enfraindre;  &  reformer  tout 
ce  qui  lesembarraflè^  ou  leur  dépliât,  ^ana 
les  Tiakés  les  plus  (blemnels. 
.  Laiffînt  bien  d'autres  ^confid^ations  Ibus 
fience,  on  iè  contentera  de  dire  qae  la* 
Ffanee  a  jui^urd'hni  un  motif  aifés  légiti- 
me pour  prendre  des  mefures  capables  de 
k  garantir  d'un  voifin  de  mauvaife  foi ,  en 
3Commençant  par  faire  rétablir  le  Port  de 
Dunlcerque,  &  en  fe  fortifiant  de  tous  cô» 
tés,  &  que  s'il  furvient  là-deflus  quelque 
iacheux  accident,  capable  de  mettre  le 
•arooble  &  la  féditîon  «dans-  toute  rEurojpe  , 
tHi  devra  en  attribuer  la  caufe  aux  Minières 
ilngiois.  Il  eft  à  fouhatcer  en  ce  cas,  que  les 
«unes  Puiffiinces  voifines  ne  iê  mêlent  point 
jdans  une  femblable  querelle  »  fie  qu'elles  em- 
^bcaflcnt  le  parti  de  la  neutralité  &  de  la  médi- 
ation » 


Né^maiiûm ,  Mimoins  <^  Traitex».  /f9 
tion  9  afin  d^empêcber  qu'elle  devienne  gé* 
aérale;  mais  c'eft  Fimpoilibilicé  morale  dans 
ce  Siècle  ,  fi  le  Tout  -  Puiffaot ,  Maître 
abiblu  de$  Coeurs  des  Princes,  n'y  remédie  , 
parce  que  le  préfent  Miniftère  d'ADgîeterrç 
étant  très-ingenieux  à  inventer  de  faux  pré- 
textes 9  '  lorfqu'il  s'agit  de  donner  certaine! 
couleurs  de  vrai  -  femblaïKe  aux  afiâires,  il 
ne  manquera  pas  d'ajouter  l'or  à  la  ruiè 
|)our  fuborner  cjssùx  qui  lui  feront  oppo- 
fés  ,  £c  attirer  des  Puiûànces  dans  iba 
parti. 
Ceft  iifles    parler    des  *  dangers  émineots 

3ui  menacent  Phurope  par  la  conclufion 
u  nouveau  Traité  ,  venons  à  examiner 
à^  préfent  les  Conditions  qui  y  font  ftipu^ 
Içes. 

I.  A  regard  de  la  SanSion*Frag^dtiqifei 
tout  bon  Politique  doit  convenir  oue  le 
lidiniftère  Anglois  n'a  pas  aOes  réfléchi  > 
loriqu'il  s'eft  engagé  à  la  garantir ,  puUqué 
cette  ^G^antie  eft  d'une  trop  grande  étendue  ^ 
&  d'une  très^dangereufe  conlequence  dans 
la  '  fuite  ilijette  à  des  contre  •  tems  qu'on 
aura  de  la  peine  à  éviter ,.  par  des  nufons 
qu^on  peut  aifement  deviner  y  mais  il  eft 
viai  d'un  autre  côté  que  le  Miniftère  An- 
glois étant  fi  peu  fcrupuleux  de  maintenir 
ce  qu'il  promet  >  il  n'aura  pâs  de  peine  i 
ibrtir  de  tdut  embarras,  en  y  faifant  de^  chan- 
gemens ,  fuivjant  que  le  cas  &  les  conve^» 
nanccs  l'exigeront ,  pourvu  que  les  acd- 
dens  du  tems ,  &  à  mauvaife  manière  d'agfr 
«e  jettft  pas  l'Angleterre  dans  XmgjoiSmçfi 

de 


é6  Recueil  Hiflmque  étjiSleSj 
de  pouvoir  tourner  les  chofès  à  (bn  avan- 
tage, &  peut-être  dans  la  néceffité  d'avoir 
recours  à  ceux  qu'elle  abandonne  aujour- 
d'hui pour  la  confervation  de  Tes  plus  eflentiels 
droits. 

2.  Il  a  été  convenu  que  les  6000.  Efpa* 

fiols  entreront  en  Italie ,  6c  que  les  deux 
uiflances  Maritimes  garantiront  à  rEmpc- 
reur  que  ce  nombre  n'augmentera  jamais  j 
mais  il  n'eft  point  fait  mention  qui  garan-. 
tira  à  l'Efpagne  que  les  Impériaux  n^inquie- 
teront  jamais  leldites  Troupes  Efpagnoles  , 
ou  la  poffeffion  de  l'Infant  Don  Caries.  Il 
eft  cependant  plus  naturel  de  croire  que  le 

{lus  fort  peut  contraindre  le  plus  fbible. 
>'aiUeurs  le  Gouvernement  de  Milan  a  dé- 
jà voulu  empiéter  fur  les  Droits  du  Duc  de 
Parme  ,  6c  a  même  exercé  ci -devant  des 
Aâes  de  violence  dans  les  confins ,  au  fu- 
jet  de  quelque  Limites  :  Et  quoi  que  cet 
Article  loit  très  -  cfTentiel  à  l'Infent  Don 
Carlos  >  pour  fonder  la  po0eflion  tranquile 
de  ces  Etats -là  >  on  n'entend  pourtant  pas 
qu'on  ait  réglé  ce  point  dans  le  nouveau 
Traité.  Il  y  a  encore  l' Affaire  de  Sienne  à 
régler  :  Nous  avons  vu  que  l'Empereur  a 
donné  l'Inveftiture  de  ce  Duché  au  préfcnt 
PofTefTeur.  *   Cependant     l'Efpagne    prétend 

3u'elle  a  le  droit  de  Sous  ^  Inféoder  ,  en  vertu 
e  deux  Patentes  données  pr  l'Empereur 
Charles  -  Quint ,  au  Roi  d'Efpagne  Philip- 
pe IL 

Outre  cela ,    pofons   le  Cas   que  la  Du- 
cheflè  amc.  Opliairierc  de  Parme,  continue 

dans 


Négociations  9  Mémoires  ^  Traitez,.  Ct 

dans  {à  grofieHè,   &  qu'elle  met  au  mon^ 
de  un   Prince ,    que  deviendront  les  Trou- 
pes d*Efpagne  ?  On  dira  qu'il  faudra  nécef^ 
fairement    que  le    Roi   Catholique  les  ftfle 
rembarquer  à  nouveaux  fraix,  pour  les  faire 
retourner  en   Efpagne  :    Mais  L.  M.  Cath* 
fe  contenteront  -  elles  d'avoir  cédé  la  Sar- 
daigne ,    évacué  la  Sicile  &  donné  tant  de 
fubfides  à  l'Emperenr ,    fans  autre  fruit  que 
celui  d'une  longue  attente  inutile?  Ceft  ce 
qu'on  ne   £iuroit    fe    perftiader.     De  plus  > 
qu'elle  autorité  a-t-elle  (  l'Angleterre  )  pour 
ftipuler  comme  une  Condition  Sine  qua  non, 
le  payement  des  Subfides  dûs  par  1  Elpàgne 
i  l'Empereur  pour   l'Introduâion  des  Trou- 
pes Efp^oles  en  Italie  ?  Sont-ce  des  fom- 
mes  de  fi  peu  de  confequence  ?    Il  eft  aifS 
de  faire  le  libéral  avec  le  bien  d'autrui,  mais 
il  refte  à  fivoir  fi  la  partie  intereflée  approu- 
vera   ce    procédé  trop    libre    &    infultant. 
L'Efpagne  avoit-elle  befoin  du  fecours   du 
Roi    d'Angleterre   pourtfe   réconcilier  avec 
l'Empereur  à  ce  prix  ?    On  peut  dire  à  la 
vérité ,  que  le  Miniftère  Anglois  cft  très-of- 
ficieux &  prévenant  quand  il  s'agit  de  dé- 
broiiiller  iès  affaires  aux  dépens  des  autres  > 
mais  un  peu  de  tcms  nous  développera  bien 
d'autres  Myfières,   &  nous  fera  voir  tous 
les   projets   ambitieux    du   préfent   Miniftè- 
re Britannique   qui  défilleront  les  yeux  aux 
autres  Puirfances ,  &  fur  •  tout  à  l'Efpagne 
laquelle   ne    manquera    pas    de    fe    révolter 
contre  fes  manèges,    &  de  courir  au  Ar- 
mes en  s'uniflànt  avec  la  France  >  déjà  vi- 
vement 


(fi         Recueil  IffifloriqHe  d'ASes^ 

yemcnt.  choquée  ^  &  ces  deux  PuHTancest 
auJQurdliui  infiniment  tnieuit  en  état  que 
dans  le  tems  jadis,  pourront  faire  têce  à  tous 
ceux  qui  fe  déclareront  les  foutiens  de  rio? 
juftice, 

3.  Il  eft  auffi  fkipulé  Mr  un  autre  Arti- 
cle que  la  Compagnie  d'Oftende   eft  entier 
rement  abolie  ,  &  qu'une  fois  pour  toutes , 
deux   Vaiâëaux  iront  aux    Indes.  ;^    afin  dç 
traniporter  en  Europe  les  eâets  ^   Marchaa* 
difes ,    &c.    Qu*edlc  a  dans  fcs  Colonies  â 
mais   il  n'eft    pas  dit  dans;,  quel  tçms   ces 
Vaillèaux  y  doivent,  faire  voile  >  ni  le  terme 
à  peu  près  de  leur  retour,  non  plus  qu'à  re- 
gard de  ceux  qui  font  déjà  là  -bas  >   &  qui 
font  allés  fous  le  niafaue  des  Pavillons   £^ 
trangers>   depuis  la  signature  dès   Prélimi- 
naires ,   fans  parler  de  celui  qni  fut  arrêié  » 
&  que  MelTrs.  les  Direâeurs  s*eâbrcent,  eo 
vain ,  de  dire  qu'il  ne  leur  appartient  point* 
Les   Anglois    &    1^   HoUandob  font    trop 
expérimentés ,   & .  clair  voyans  en  ce  genre 
de  Négoce  dandeflin  9   pour  pouvoir  leus 
en  impofcr  fi    aifémentr    11    femble  qu'o^ 
auroit  dû  expliquer  tout  ceci  dans  un  Arti- 
cle exprès  >    afin  d'éviter  toutes  fortes   d^ 
difputes  à.  Vavenir ,   en  y  réglant  que  les  x*. 
Vaififeaux  accordés    auroient  été  munis    de 
Paffeports    des    Puiflànces    Maritimes    pour 
plus  grande  feureté  d'un  chacun  ^  car  iàos 
cela  la   Compagnie  ne  manquera   certaine-- 
ment  pas  d'en  envoyer  un  plus  grand  nom^ 
bre  ,    &  fi   à  leur  retour  ils  ne  font  poiaC 
rencontrés  par  les    Gardes  -  Côtes    Anglois 
&  HoUandois  j   ils  débarqueront  leurs  Mar* 

cban* 


NegociMtims^  JMmi^e^  ^  Traiter.  €^ 

iteidÔbt  fc  là  fourdine  ed  quelque  Pore 
V^fin  ,  étéà  elles  (èront  enfuite  ou  veii« 
dues  daûs  4e  Ueu>  ou  tranfportées,  fuivanc 
ouToQ  le  trouvera  plu»  convenable ,  Se  s'ib 
lom  rencontrés  en  chemin ,  ils  pourront 
àkc  que  Ce  (ont  les  Vaiflèaux  de  PermÎA 
fioh.  Ce  qui  eft  anivé  par  le  paile ,  peut 
fervir  d*«ertiplc  pour  l'avenir. 

4.  Dans  le  fufdic  Traité  il  n^y  a  eu  rien 
de'  ftipulé  touchant  les  cfiferens  d'Ooft-Frî- 
fc  :  •  On  f'eft  contenté  d^'inférer  une  -  Déclâ- 
jration  de  la  manière  qu'on  peut  les  accoin- 
IDoder  ».  laquelle  paroit  d'autant  plus  iujeQp 
te  i  cawôn  qu'on  auroit  bien  pu  terminer 
cette  afSire  tout  comme  les  autres  ,  a  tes 
intentions  \  en  avoient  été"  iinccres  ,  ce  qai 
Eût  voir  qu'on  fouhaite  les  traîner  en  lon- 
gueur, &  que  la  Cour  de  Vienne  ne  fe 
relâchera  en  ce  point  qu'à  bonnes  enlei- 
gnes. 

On  peut  conclure  de  tout  ceci,  .&  da 
Traité  fecret  que  l'Angleterre  a  fait  fur  IcB 
aflEàires  d^AUemagne  en  particulier ,  que  l' An-^ 
gleterre  n'a  rien  oublié  pour  la  leureté  d« 
fis  propres  avantages,  mais  qu'elle  s'eft  con^ 
duîte  avec  trop  de  négligence  pour  les  in-î 
terêts  d'autrui,  &  il  doit  s'enfuivre  que  û 
la  République  de  Hollande  confidére  mû- 
rement ces  menées  &  leurs  pernideufes  con- 
iiquences ,  elle  fe  gardera  bien  d*accédec 
à  ce  Traité ,  à  moins  que  tous  les  Points  6c 
Griè6  qui  la  retardent  ne  foyent  au  préa-] 
lable  entièrement  difcutés ,  &  règles  :  Cat^ 
•ucreaieiit  elle  fera  la  viâime  de  £à  bonnd 

foi> 


ïf 4  Rtcueil  Hifierique  djISles  l 
foi,  &  ne  tirera  peut-être  d'autre  fruit  que 
celui  d'une  attente  de  Négociations  ttès- 
inutiles;  &  l'on  peut  conclure  en  diÊnt  que 
le  Miniftère  Anglois  a  engagé  le  Roi  à  &- 
crifier  l^s  plus  importans  intérêts  &  avanta- 
ges de  l'Angleterre,  à  l'augmentation  &  au 
ponheur  des  Etats  de  Hanover,  &  qu'il  ex- 
pofè  en  même  tems  la  Nation  Britanique 
à  des  malheurs  terribles  >  (i  Dieu  ,  par  & 
Toute-Puiffance  5  ne  daigne  écarter  l'Orage 
qui  la  menace,  ainfi  qu^il  eft  à  ibuhaiter. 

j  Lettre  de  Monjîem  D. .  •  M.  ...a  Mon^ 

\  ficur  L.  C.  D. ,  au  fujet  dn  Traité  con^ 

cIh  à  Vienne  le  17.  Mars  175 1. 


MONSIEUR, 

TE  vous  fuis  très-redevable  de  la  bonté  que 
I  vous  avez  eue  de  me  communiquer  le 
Traité  de  Paix  figné  à  Viienne  entre  Sa  Ma- 
jefté  Impériale  &  Sa  Majefté  Britannique  ^ 
&  vous  remercie  très -humblement  des  Re- 
marques &  des  Objedions  que  vous  avez 
bien  voulu  y  joindre,  en  me  priant  de  vous 
en  dire  mon  fentiment. 

Il  me  paroît  que  vous  n'êtes  pas  (ans  in- 
quiétude que  l'engagement  où  l'on  propofe 
à  Leurs  Hautes  Puiflàntes  d'entrer  pour 
garantir  la  Succeffion  des  Etats  de  l'Em- 
pereur en  faveur  de  ^rArchiducheflè  Aînée 

n'atc 


Ne^acrdthns  y  Mémoires  ^  Traitez,,  êf 
tfàît  des  fuites  dangercufcs  6c  onércufes  potir 
la  République. 

Je  vous  avoue,  MoMsiËua,  que  je 
ne  puis  appercevoir  le  fondement  de  vos 
craintes,)  &  que  je  ne  les  pardonne  qu'à 
ceux  qui  ri'enviftgeat  rengagement  en  quet 
tion  que  d'une  manière  vague  >  (ans  entrer 
dans  aucun  détail  ;  ou  qui  ne  faifânt  attention 
qu'à  la  firuatiôn  àftuellé  de  la  République, 
oublient  tous  les  dangers  partez,  &  he  s'em- 
barraflènt  point  de  Ceux  où  elle  peut  être 
expofét  à  Faverilr. 

Mais  pour  peu  que  vdiis  examiniez  l'en- 
gagement qu'on  nous  propofe  relativement 
aux  Maximes  conftantes  que  là  République 
a  toujours  fbivies  ,  &  aux  différentes  fitua- 
tfons  où  elle  a  été,  &  où  elle  peut  enco- 
,  re  fe  trouver  ,  je  fuis  perfuadé  que  vous 
convîfendrei  avec  îtioi ,  qu'il  ne  renferme 
ricrt  qui  puiflc  nous  faire  de  la  peine;  St 
qu'au  contraire  il  nous  procurera  des  avan- 
tages (i  réels ,  que  nous  ne  devons  pas  dif« 
fcrer  à  f  donner  lés  mains. 

f .  Parce  que  bien  loiii  qu'il  y  ait  aucuri 
dai^r  à  entrer  ^dans  un  pareil  engage- 
ment,  il  cft  très-iléceflairc  à  notre  iurc- 
té. 

^.  Parce  qu'on  nous  offre- là  uii  moyenf 
facile  de  fortir  de  la  fimation  fâcheufe  St 
iiicertaine  où  nous  femmes  dépuis  quelques 
Années. 

3.  Parce  qbé  de  totités  lés  inefures  qu'bti 
peut  prendre)  on  n'en  fauroit  trouver  de  plus 
pippre  à  prévenir  uoe  Ouerre  après  la  mort 
de  r£inpereur. 


Je  me  flatte  qu'il  ne  lèra  pas  difEcUe  de 
vous  le  prouver. 

1.  Quelque  confidcwble  que  fdt  cette 
Éîépubliqae  en  elle-même,  on  ne  peut  cii£> 
convenir  qu^'elle  ne  doive  principafemeot  fea 
I^pos  ^  fa  Tranquillité  au  tnaintien  d'yoe 
eibece  d'égalité  entre  les  deux  Maifons  d'Au^ 
triche  &  de  Bourbon:  Elle  en  a  été  (i  per- 
fûadée ,  &  elle  a  (i  fort  appréhendé  que 
la  ruine  de  l'une  de  ces  FuiŒinces  n'entrai* 
nat  enfuite  naturellement  la  fienne,  qu'elle 
n'a  rien  oublié  de  tout  ce  qui  étpit  en  foo 
pouvoir  pour  maintenir  ceç  Equilibre.  Les 
trois  dernières  Guerres  nu'elle  a  (butenuës 
avec  tant  de  dép^ofe  &  d éclat,  en  font  des 
preuv.es  Jjjen  fenfîbles  :  Si  vous  jcttez  Jes 
yeux  fur  l'Hiltoire ,  vpus  verrez  même  oue 
depuis  plus  de  deux  Siècles  la  plupart  des 
Guerre^  doivent  leur  origine  à  ià  trcp  grao^ 
St  Puiâa/Qcè  de  l'une  ou  de  l'autre  de  Ge$ 
deux  Niaifbns ,  &  à  la  néceflité  où  l'on  a 
été  d'y  mettre  des  bornes.  Ceft  ce  qu*uDi 
*  ^Auteur  judicieux  nou^  a  retracé  en  {)eu 
djs  mots,  ,&aKcc  t^  d'ivîdeûce,  que  vous 
ne  £bre^  pas  raché  qi^  r j^  vous  communi. 
que  (^e. Morceau,  cuii  &rvira  )  vous  ràp* 
peller  &  ^  ëclaircir  plufieurs  Idées  dont  Vous 
fçijtitez  ygus-mênje  l'utilité  pour  ]o  (lijct 
dont  ij.  5'âg^t,:  l^e  voïcj.    , 

%,a  Me'volùtpm  arrivée  en  UjpAffêt  fut  U  fin 
du  Kf^tî.  Siècle  qui  vient  de  iécouUr  ,  pré^ 
péffc^  uni  av^le  matière  i  ttHifioin  du  ma^vemm 

sUctê 

tci  d'Amtodan  du  j.  Janvier  17014 


Négocîatmfl  Mémoires  ^  Tr^ltezT.  &j 
i^/ck  ûk  nom  entrons.  Ceux  ^i  vivrpnf  j^ 
fris  mus  y  verront  les  jnites  de  c^  ffr^d  Eve^ 
nementy  qui  a  été  amené  ^  p^r  divers  d^sri*^ 
éu  foiut  oè  nous  le  voyons,  l^o^s  ne  fo^vos^ 
fue  jet^  les  yeu^  fur  ce  qfSi  l'a  ffécMijé.  Of 
en  s  déjà  touché  quelque  chofe  la  dernière 
fiis ,  far  reff(9rt  à  ^ Année  ou  ^  ^  arrivé. 
X)n  remonter^  pjps  h^t  au\o^rjfbuï  far  rafs' 
fort  au  Siècle,^  four  tu  rem.4arquer  F  origine  ^  Je 
progrès  :  ChA^ûe  Sjéck  efi  urte  f^fvê  pour  celui 
gui  le  fift. 

Quoique  le  ^émf^k^^^'^ont  de  PEptfsre  Jium 
kfain  M  fèppé  les  fondepiens  £u^e  jPOfrs^ 
fdùnarthie  ^  il  4  .fféei»utoins  dans  la  fiùte  ^ 
tems  ,  donné  lieu  à  rélevaiion  de  Je/»^  i^^r 
des  Vuijfances  dans  pcttre  Qcddent  y  que  Ta$' 
'a  regardéei .  fmpant  Je  4ire  du  Dmc  Je  IR^a^^ 
tomme  les  deux  Pôles  ,  de^iîels  -dçfcenr 
dent  Its  Jnfluehcf  s  de  Paix  &  de  vGuecie  fur 
les  4iqtres  £i¥^ts  :  lË,t  cet  ne  .jiî^ê^e  4^  jragf^ 
^u^ictjes  Uurêts  des  Pr,i^cp,  fof^r  tfuir  J^ 

Celle  JtEfpiifist^  ,  imnte  u^  .gT:^  tkH^i 
iétoit  éteniié  au  l^Ufié'  ^  l^W  Jf^fgWdmf 
tè  nouveau  i^de  %  pats  je  prétenfiSe  Jpefieu^ 
t étendre  la  Voi  S^aiholique  y  fiiiva^t  l^  Cam* 
€ejfa9s  du  Tape  AlfXA^  ^f  •'  Sûurce  4e  £{- 
ehejfes  mmenfçs  ^  é*  fP  Jpimo  tems  JfmpU 
tez  f^  de  eruAfitéP  é^flrmes  ,  par  tawdèté  4^ 
teux  à  q^i  cette  È^pe^tion  fitt  co^sm^fe  :  Sur^ 
fuaijejkmfm  ^^f^r  PW  B.  de  k$  Ça^ 
oMeejfa  m  Èçi.^  Ji^  &  C^hietfne  Eê^ 
monif^nçe  i^ml^ti  da^s.fm^l^^^y^oi^.iapris 
4voir  repretenté  ^  comhiem  les  crii  des  rauvrét 
E  a  é; 


68         Jieaieil  Hifioriqiu  d'ASleSy. 

iér  dis  Malheureux  atthotént  ta  cùlèrjf  de 
Dieufir  les  Peuples  é^  fur  les  Rois  ^  ér  que 
tes  horribles  excès  ne  pouvoiext  qu^àttirer  des 
thâtimens  fur  toute  PEfpagné'^  Ceux',  ajQÛ^ 
te-t'H  5  qui  viendront  après  nous ,  ne  ver- 
ront que  trop  la  vérité  de  cette  trophc- 
tie. 

Vémulattùn  de  la  Maifùn  dff  Valois ,  aid/e 
far  Pintéret  commun  de  quelques  autres  Vuif- 
fonces  ,  fut  une  digue  à  ta  valeur  &  *àux  fro^ 
grès  de  ï Empereur  Charles  -  ^int  y  qui  avoit 
hérité  de  ces  vafies  Etats  :  Mais  lé  tuftre  de 
cette  MatfoH  ,  Çi  féconde  en  Vrinces ,  qui  en 
'donna  même  un  à  la  Pologne  ^  fi  ternit  par  de 
Janglantes  Tragédies  ,  ^  enfin,  s^éteignit  tout 
êun  coup  peut  faire  place  ii  la  Maifon  deBour^ 
bon  y  qui  monta  fur  le  Trône  ,  quoiqu^éloighée  dm 
dix  à  {"onzième  degré ^  dont  il  nj  avoit  Ramait 
eu  d^exempk  en  France, 

Henri  le  Grand  étoit  troteflant  hrsqu^il 
farvint  i  la  Couronne  ,  mais  iî  cejja  de  Petre 
four  la  fiirtefttr  contre  les  dejjeins  de  la  fa- 
yneufe  Ugue  Catholique.  ïl  mit  fin  à  Pher^ 
reur  des  Guerres  Civiles ,  deîft  il  recueillit  les 
débris  y  ^  fe  fou^énant  de'  ceux  qui  Pàvoient 
Jeutenu  ,  U  rétablit  la  Paix  au  dedans  &  au 
dehors  ,  rendit  en  peu  tannées  là  'Royaume 
floriffant  y  &  femit  ep  état  de  fe  rendre  à  fon 
tour  redoutable  à  Jes  Ennemis, 

VHifioire  aconfervé  les  grands  projets  qu'il 
avoit  fermés  a»  comment^ment  du  dernier 
Siècle  5  Jbus  le  prétexte  Jpécieux  de  réduire 
*la  Maifon  et  Autriche  dans  les  bornes  dê,tEf^ 
yagnh  ér  de  fis  Terres  Héréditaires,  Mais 
fur  le  point  que  ce  grand  Projet  alloit  éclere^ 

%  ■    .  il 


Négociations  j  Mémoires  &  Trditeio.  iî^ 
S  s^évanQuit  tout  d'un  coup ,  far  un  aceidenp 
4^pforahle  y  qui  finit  les  jours  de  ce  grand  Prin^ 
fe. ..  '. 

Louïs  XIII.  »  fin  Bib  ,  ne  fut  fi-tit  re^ 
prendre  ce  dejjèin  ,  d  caufe  de  fa  Minorité ^  trom 
ve/féfi  par  l^ambition  des  Qrands  et  des  Wavo^ 
ris.  Tout  demeura  fufpendu  par  la  conclujwd 
dun  double  Mariage  entre  les.  deux  Couronnes. 
UEfpagne ,  (^«r/  »>  pQtnt  de  I^oi  Sali^ue ,  exi-^ 
géa  unf  Renonciation  de  Vlnfante  Anne  £Am^ 
triche  ,  pour  garder  Vénalité  entre  ces  deux 
Omrxinnes  Rivaies  ^  Incompatibles  ;  fiiblé 
Jlempart  !  comme  la  futte  ta  fait  voir.  La 
Cardinal  de  Richelieu ,  parvenu  au  Miniftère , 
fnontra  bien  tôt  ce  quun  gra^sd  génie  et  oit  ca-^ 
'fable  d entreprendre  ér  d exécuter,  ît  abaiffa 
les  Grands^  éleva  r autorité  Royale^  puis  tour-^ 
nant  fes  vues  contre  la  Maifon  d  Autriche  ^  il 
excita  ce  grand  mouvement  quon  a  yû  alors 
dans  toute  F  Europe  y  Ô*  malgré  les  épines  qu^il 
trouvait  fous  fes  pas  à  la  Cour  >  il  fraya  le  che- 
min à  tout  ce  que  nous  voyons  aujourdhui.  Mais 
Ja  mort  y  fuivie  de  celle  du  Roij  changea  four 
un  tems  la  face  des  affaires^ 

Louis  le  Grand  ,    parvenu   à  la  Couronne 
dans  fin  bas  âge -^  Jous  la  Régence  de  la  Reine 
Ja   Merèj    ér  fous  le  Minière  du  Cardinal 
Maz.arin  y    eut  d  abord  dès  commencement  glo- 
rieux ^    mms  enfiïte  trouble^,  par   une  Guerre 
Civile  ,  qui  mit  la  Couronné  en.  périls  éf*  don» 
t^a  lieu    aux   Pfoteflans  dj  pgnaler  leur  fide^ 
iSr^/,  qkoiqué  dans  la  fuite  elle  7^ ait  pé  les  ga- 
r^ntir  de  leur  ruine,     La    Faix  de  Munflèr  y 
^ui  mit  fn  aux  Troubles  dAllem^gne^,  S*  ^f' 
ferme    les   Provinces  -  Unies  ,  fut  fuivie  queU 
^        .  £  3         \  ques 


y 6  '      Jtccml  Hifloxi^ue  d'ji^al    . 

^es  améès  après  de  celles  dès  Pirenées  c5*  A{ 
Mâture   du  R9i  t.  Ç.  d^êc  tî^dntè  Méfier 
^tterèfl.     iviihè   *   noUn>éibit  TtéWitims  é^ 
de  nouveaux  Démêlez ,  dont   nous  ne  voyoM 
pas  encore  là  fin,  VE/hàghe  ffut  ahrs  y  avoir 
j^mi  ta  fortè  avec  le  Scêalt  ttunè  Vienoncià'» 
tion  foièmneàè  j    «^^3!/^  èltè  ta  vit  hien-tot  ou* 
vrhr  après  ta  moft  de  Philiffe  IV.     La  TralUé 
iàvàlt  eu  le  tèf^s  de  reprendre  de  nouvelles  for^ 
ces  ,     tés    àffàiVès  avoient  chaHgé  de  face    èh^ 
Angteterfe  pat  le  rùàblijfeméni  du  Roi  Vharléi 
iï.  spires  une  terrshle  Càtaftràphe  ,  te  Pouvoir 
Slu  ttoi  TJ  Ç.  dans  [es  E^aSs  n^avoit  plus  d'au^ 
ires  bornes  que  Ja  volent ë  ^  &  la  conjonÛur^, 
favorijoit  de  tous  câtez  ^exécution  des  grands 
dejfeins  de  Jon  Àyeul  :    Ainfi ,    rien  ne  paruk 
ipspojjtlfle    à    ce    grand  Monarque  •     non  fof^ 
eneme  de  tendre  la  France    hute  Catholique  : 
i^éunion  ,  qui  ,    au  jugement   de  Mr.  Taton  ^ 
àans  f  Arrêt  du    aj-  Janvier   i6%%.  pàrôîA' 
fbit  y    non -feulement  aux   Politiques  ,  tnaîs 
$iux  Pçrfoinhes  les  plus  piéufe's    éç    les    plus 
Talées  1    un  Projet  également  chimérique  fie 
dangereux  :    Et  qui  en  effet  eut  été  égne  d^Ur 
ne  louange  immortelle  ,   fi  rejprif  de  PEva»^ 
jgile  en  eût  dirigé  le  plan  ^  V exécution  ^    dams 
aux  qui  en  avoient  le  Joih  ,   au  lieu  du  ren^ 
vèrjêment  de    PEdit    de    Plantés  ^  de   tap^. 
de  moyens  ciriàns  ,    pratique^   pour  faire   des 
Converjtohs  qui    i/én,  ont    aujour^hui    que    4r, 
nom.  ^ 

Les  fuites  ont  fait  voir  dans  Je  tours  dk, 
près  de  40*  ^ns  >  quels  ont  été  les  effets  que 
iette  grande  Tuijfance  a  fait  Jentir  à  tous. 
ios  autres  Etats  y    ^   comhion  ^èffifrts  Ù  # 

^        fallu 


Négçcuuions^  Mémoires  ^  Traiter,  ^t 
filh  multiplier  ^  froportien  du  4(^9  ponf 
rumew^  fSquiUbre.  ÏJOrage  ffétoù  ffs  d^ 
fpé  dam  un  lieu  qu'il  éc/afgif  dart$  un  auk^y 

Je  ^fle  à  préfept  à  rexamcn  de  l'étft 
aftuel  où  fc  trofivçnt  les  RJai/ons  cI'Ah- 
triche  &  dé  Bourbon  :  y  ^-t-îl  critre-eili?fl 
cette  ^alité  de  Force  fie  de  Ppiffanpe  qui 
doit  faire  la  Sûreté  $  |a  Tranquillité  de  U 
^é|Hrtilîcjuc? 

Je  vois  d'un  côté  la  France  égaletpcaF 
redoutable,  tant  pa^r  J!çtenduë  de  fon  Com- 
merce, la  fertilité  &  la  TicBçflè  de  Joo  païs* 
que  par  &  firuatioh  &  la  formé  de  fon  (fou- 
vernement  ,  abfolurnept  defpoqque  :  £lJ!p 
a  plus  de  200.  mille  Hommes  fûjr  pie^ ,  ^ 

Î>]u3  de  200.  Millions  de  Revenus  ;  ÈHc  eft 
a  ifcuie  qui  ait  en  quelque  manière  proEié 
/ie  Ja  î^auc,  dont  pn  a  fouï  pendiçint  ij.  aa- 
héc;s,  pour  rétablir  ks  Finances  à  \fn  pcJt\C 
que  le  )lentes  fur  môte]  de  Ville  &  tou- 
tes fes  dépéris  pour  Tentretjen  de  iSjs 
Trodpés ,  de  la  Mgi^îne  &c ,  érâiit  exa^P- 
pient  payées,  elle  épargne  .eni^orè  ahi^uet- 
•iement  pliiiîéurs  'Mflïioàs  î  Ajo^itôos  ,  qisp 
-yâge  d^  Roi  de  France ,  qui  fe  voit  4qà 
des'  Succeflçur?,  ^^  y  moralemeot  par- 
lant, fon  Royaume  à  Tabri  des  Troubles 
qui  afccbmpagnent  prdinaîrqment  une  Mi- 
tjorité. 

fe  vois  d*un  autre  cpté ,  jiqe  la  M^ifop 
d^Autriche  ppÎTede,  ^  li^ vérité,  une  yafle  è- 
icenduë  de'Paîg,  maïs  prefque  fans  aucun 
iCpmtnêrce  ni  Marine.  &  fi  peu  riches,  que 
les  Revends  en  fumrent  à  peine  pour  fen- 
E  ^  tretien 


yi  JRecueil  Hiftcrique  d^,4£lesi 
tretien  des  Troupes  néçeflaires  à  leur  dér 
ifenfe  ï  Leur  fituation  les  rend  encore  de 
difficile  garde ,  à  caufe  qu'ils  font  fort  c- 
loignex  les  uns  des  j  autres  i  outré  qu'une 
partie  eft  continuelleme;nt  expoiee  à  une, 
mvafiôn  de  la  part  des  Turcs  :    Jie   conviens 

Îue  l'Empereur  a  préfentement  160.  mille 
îomtnçs  Uir  pied  ;  mais  ignorez  vous.  Mon- 
SIEÎ7R ,  côrnbien  lui  a  coûté  un  pareil  cflfort^ 
quels  Emprunts  il  a  été  obligé  de  faire  ,  èc 
rimpoflîbilité  oi^  il  feroit  de  cqntinucr  cette 
dépenfe? 

Que  n'aurois-|c  pas  encore  à  dirç  poiy 
vou^  faire  fentir  la  grande  difproportiqn  dç 
,1a  PuiCTance  de  cçs  deux  Maifons?  Que  dç 
Miracles  n'a- 1 -il  pas  fallu  a^  commencer 
^nent  de  la  dernière  Guerre  oour  (àuver  la 
Maifon  d'Autriche ,  quoique  les  deqx  Puif- 
fânces  Maritimes  euflent  relirai  tputes  leurj 
Forces  aiix  fiennes  &  à  celles  de  l'Empire  ? 
Cela  fuiBt  ;pour  vous  convainae,  que  bieç 
loin  de  contribuer  à  un  glus  grand  abaiflcr 
ihcnt  de  la  Maifon  d'Autriche,  déjà  fi.  io- 
ferieure  à  fa  Rivalè^i  il  eft  de  notre  intérêt 
d'entrer  dans  toutes  lès  mefures  propres  i|i 
établir  &  maintenir  lur  une  même  Tête  la 
Succeflîbn  entière  des  États  dé  à.  M*  Imp. 
Pou vevvous  donc ,  Monsieur,  trou- 
ver du  danger  pour  la  République ,  lors- 
qu'elle prendra  un  pareil  Engagement  ? 
N^eft-il  pas  au  contraire  abfolament  necef- 
faire  à  fa  fureté?  Ne  vous  ai-jè  pas  fouvent 
entendu  dire,  que^e  plus  gr^nd  bonheur 
qui  pur  arriver  à  l'Europe  feroit  ,  quç 
FEmf  eretir  eût  un  Archiduc  ?  On  y  fup- 
»  ''  plcc. 


Nê^ocîdtioHs  y  Mirnoires  é*  Traitez,,    rff 

idée  à  préfeot,  &  on  obtient  en  quelque 
inaniere  le  même  avantage ,  en  preTe4 
nant  le  dçpaembretneilt  des  £uts  de  l*Ëcn-9 
pereur. 

IL  Mais  quand  notre  fûfcté  n*y  feroit-  pas 
autant  intereflée  ,    la   Garantie  qu'on    nous 
proppfe  a  nous  offie  un  moyen  facile  de  for- 
dr   d'une    iîtuation  fâcheufe    &   incertaine 
On  peut  dire  en  quelque  manière  >  que  de^ 
puis  le  Traité   d'u  trecht ,    nous  avons   eu 
une   Paix   fans  Repos,  &  une  Guerre  fana 
Kuptgre:   En  quelle  (ituation  fomtnes  nous,^ 
iùr  tout  depuis  le  Traité  dje  Seviile  ?    Gbli-! 
gez  d'un  côté  à  rexécutipii  de  ce   Traité  » 
îous  peine  de  perdre  ramitie   de  TEi^  agne  > 
&  par    çonféquçnt  hs  avantages   de    notre 
Comrnerce,  on  s'eft  vu  de  l'autre  dans  Tim* 
poffibilité  de  rexécuter  ,    à  caufe  des  diffi-». 
cultez    &  des  inconveniens    qui    font  afîez 
connus,  '&  dont  perfonnc  n'a  une  plus  par- 
faite çonooifiÈnce  que  vous,  Monsievr» 
qui  n'ignorez  pas  les  Plans  qui  ont  été  pro^ 
poiêz  X  &  qui    nous,  auroient  entraînés  dans 
une  Querre  générale  :    Nous  fommes  donc 
bien  heureux  que  l'Empereur  ait   tellement 
à  cœur  la  Garantie  de  la  SucçeiBon  de  fes 
Etats,  qu'il  veuille,  en   faveur   d'un  enga-5 
gement,   qui  çopvicnt  fi  fort   à  notre   pro*- 
pre  fureté ,    applanir  des  diiïicultez  auffi  ré-, 
elles  ,    &    nous    fournir  par  -  là  les  moyens^ 
de  fortir  d<ç  l'erob^rras   pu  nçigs  nous  trou- 
vons. 

Pour   rendre  h  chofe   encore   plus  fenfi-! 

ble  ,    fuppofons  pour  un    moment   FEmpe- 

^çyr    morm    Verriops-nous  .en   Speûatcura, 

£  5  in:^ 


J4         ^9e$êen  Syhrhjue  éfj^s, 

inâifiêrens  les  Guerres  qui  f&e^&roi&fkl  en* 
ttc  len  Pcéteodans  à  la  Succd&oo  des  Etâ» 
de  Sa  M^efté  It»p.  P  Ne  fious  haeèrionsr 
nous  pas  d'accourir  pour  empêcher  le  dér 
membreinenc  d*<»ie  FuiffaBce  qui  a  déjà 
beaucoup  de  peine  à  tenir  l'Equilibre  en 
Europe?'  Qu'accédons  nous  à  préfent  pas 
la  Garantie  qu'on  nous  demande  ?  Rien  que 
ec  que  (le  cas  .  arriAranc)  nous  donnfrions 
iâns  aucun  engagement,  pour  notre  propre 
intérêt  :  Ne  trouvcz-yotts  pas  cette  diffé- 
rence remarqualjiiè  ?  Ce  que  nous  ferions 
alors  par  néceffité,  6c  fans  aucune  certitude 
de  retirer  les  grands  avantages  qu'on  noua 
Qffre»  nous  pouvons  le  faire  à  préfent  très- 
utilement  pour  nous  en  particulier  y  de  par* 
venir  en  même  tems,  à  toutes  les  fins  de 
l'Alliance  de  Hanover  &  du  Traité  de  Se* 
ville. 

I,a  Républioue  avolt  fms  doute  déjà  pré- 
vu d'avance ,  ièlon  fa  fageflè  ordinaire  ,  le$ 
avantages  qtii  refukeroicnt  de  4a  Garantie 
piopofée,  lors  »•  qu'à  la  première  demande 
que  l'Rropcreur  en  fit  ftwe,  &  qUi  fut  rç- 
jettée  |>ar  la  France,  elle  ordonna  à  (es 
Miniftres  qui  ^toietit  à  Paris  de  déclarer 
qu'elle  ae  trouvoic  pas  cette  Propofidpn 
hors  de  faifon,  &  qu'elle  cioit  d'avis  qu'on 
traitât  fur  ce  pied-là.  Peu  après  j.  elle  of- 
frit à  4'£mpereur ,  conjointement  avec  la 
France  &  l'Angleterre,  la  Garantie  de  tous 
ks  Etats  en  Italie:  Garantie,  qui  de  tou- 
tes eft  la  moins  intereilànte  pour  nous. 
Puiique  nous  avons  donc  pu  nous  engager 
à  garantir  ^ette  Partie  des  Etats  de  S.  M. 

Imp. , 


Imp  »  n'avons -nous  pas  certainement  des  xai? 
ions  bien  plus  fortes  pour  garantir  l'autre  >  quf 
Qous  touche  de  plus  près. 

m.  J'ai  dit  en  3  me.  lieu  ,  que  t Engage^ 
ment  en  ^ueJliM  efi  itn  des  moyens  les  plus  pre* 
près  À  prévenir  u^e  Çuett^  après  la  mort  Je, 
tlEmptreur. 

Efièâivement  n'a-t-pn  pas  lieu  de  juge^ 
^vec  vrai-^mblance ,  que  ceux  qui ,  aprè« 
le  décès  de  S.  M.  Imp*  ,  voudroient  s'apT 
proprier  ou  partager  tes  États  ,  y  penfcroni: 
plus  d'uq^  fois  avant  que  d'avoir  recours  4 
la  force  ,  guand  ils  verront  que  par  -  là  il$ 
s*attireront  immediatcnaent  fur  les  bras  les 
t^uiflàaices  Maritimes  :  Mais  fuppofé  qu'on 
ne  put  éviter  une   Guerre  ,    pourroir-on  l^. 

S  farder  cpmme  Tefifet  de  nôtre  Garantie  ? 
(peinent  ^  car  nous  y  ferions  eog^cgcz.  jpa^ 
des  lien^  plus  forts  que  ceu^  d'un  fimple 
Contrat  f  &yoir  x^tre  propre  confery»- 
tipn  9  air\ii  que  je  Itai  Ci^ainmçni:  déniooT 
tré. 

Voys  me  feitea  »  Moj^sï^ur  x  àeax 
dbjeâioQS  contre  cette  Goimtie)  ^ui  v.qu« 
parbiHcAt  mériter  beaucoup  d^atcention  :  La 

gcmsere  >  que  la  Pxance  s  en  oâènfeu  :  La 
conile^    quç  î&ous  ne .  jouerions  la  .doiw 
net   hxxi  mécontenter  ks  Pw^ 
pira. 

A  Ké^ét  de  la  .preaDe^e^  Je  vous  prie  de 
conBiJerer  que  l'engagement  .qu'on  nous, 
prqpote  n'eft  nas  contraire  à  ceux  que  nouç 
avon£^  .avçc  la  -Fiaoce:.  ^gd  nous  avons, 
droit  'ÀG  le  contaSbcr  ;  ^  Que  -çctie  CoyrxMi- 
œ  ne  s'y  t»w^  'P^âinjclç^tée -  «Ex  qu'dle  au? 


^S        Recueil  Hiflorlque  etuiSies  ^ 

roit  d^autant  moins  lieu  de  s'en  formalifer^ 

3tfclie  même ,  par  l'Article  HI.  de  la  Qua- 
ruple- Alliance  a  garanti  à  S.  M.  Imp.  Se 
&  tous  fes  Defcendans ,  fans  diftindHon  dç 
Sexe,  tous  fês  Pa:is  &  Et^ts,  &ç.  La  fer- 
meré  de  la  Cour  de  Vienne ,  &  'les  Fofcei 
qu'elle  a  fait  pafTer  en  Italie  >  ont  donné  ex- 
térieurement une  grande  idée  de  fa  Puiflàn- 
ce  :  Mais  l'on  fait  aflcz  qu'elle  y  a  été 
encotfragée  par  les  inconveniens  que  les 
Alliez  ont  trouvez  à  agir  de  leur  côté,  aiofi 
qu'ils  auroient  pu.  L'Empereur  &  le  Roi 
de  la  Grande-Bretagne  fe  font  enfin  laflex 
de  voir  qu'ils  s'épyifoient  fèuls  par  des  grandi 
préparatife  de  Guerre,  pendant  que  la  France 
yeftoit' tranquille  ,  &  fe  cpntentoit  de  la  voye 
de  Négociation  ,  pour  procurer  à  l'Efpagac 
l'exécution  des  engagemens  pris  par  le  Trai- 
té de  Seville:  Or ,  "comme  l'Efpagne  viçnc 
d'obrenir  pleinement  par  celui  de  Vienne 
ce  qu'elle  défire  ,*ne  puis -je  pas  conclure 
que.  la  France  doit  ê,tre  contente  9  au  cai 
qu'elle  n'ait  eu  d'autre  but  que  de  procureç 
fatisfinâion  à  l'Efpagne  ?  Et  fi  la  France 
n'étoit  pas  contente  ,  ne  donneroit-elle  pas 
lieu  de  croire  qu'elle  a  eu  d'autres  vues  ca- 
chées, dont  je  fuis  perfuadé  que  le  fimple 
foupçon  rofïènferoit  ? 

A  l'égard  de  la  apae.  Objedliop,  il  n'y  a 
proprement  que  les  Eleûeurs  de  Saxe  &  de 
feaviere  qui  pourroient  trouver  à  redire  à  no- 
tre Garantie  ,  mais  (ans  aucune  niifbn ,  puis- 
qu'ils ont  renoncé  de  la  manière  la  plus  €o^ 
lémnelle  à  toutes  Prétentions  aux  SucceO- 
fions  de  l'Empereur  >  &  qu'ils  ont  depuis  ga- 
ranti 


Negocù&mSi  Mcmîres  ^  Traitez^,  y'f 

rtnd  à  S.  M.  Iinp.  tous  lés  Païs  Héredi^ 
iSûi:es  9  &c/  Pour  ce  qui.  concerne  les  au* 
très  Princes  de  l'Empire,  ils  doivent  être 
bien  aifes  dç  cette  Garantie ,  puis  qu*elle 
ne  tend  qu'à,  foutenir  la  Dignité  de  l'Em- 
pire. 

Les  autres  diflScultçi  que  vous  faites  ; 
font  plutôt,  permettez-moi  de  vous  le  dire  > 
îes  raffinemens  d'un  Critique  que  les  Ol>* 
îeàions  d'un  Politique.  Croyez.- vous  qu'il 
îeroit  poffibte  dé  coucher  un  Traité  de  telle 
panière^  qu'une  Critique  fevcre  n'y  trouvât 
rien  à  ^?^dire  ?  N'a-t-on  pas  toujours  rei- 
çônriu  que  dans  les  aÔàires  importantes  il 
^ut  s'attacher  ~  principalement  aut  grands 
Objets  de  pan  &  d'autre,  &  ne  pas  accrc* 
cher  V  bien  moins  ficrifief ,  des  intérêts 
réels  &  fqlides  à  des  vétilles,  ou  chofes  de 
très-peu  d*itnportanCe.  Un  ancien  Hiftoriea 
rapporte  ,  que  la  Bigotterie  fcrupuleufe  des 
égyptiens  les  avoir  portez  à  ériger  une 
Aloucbe  en  Divinité»  &  à  lui  iàcriâer  des 
Boeufs.    Né  fuivons  pas  cet  ei^em^ile. 

Je  finis.  Monsieur^  par  la  Balance 
de  ce  due  nous  gagnerons  d'un  côté  par 
ce  Traite,  &  de  ce  que. nous  donnerons  de 
Pâutre>  en  nous  y  engageant. 

I^jous  obtenons  toutes  les  hns  de  F Allian*^ 
ce  de  Hanover,  &  nous  en  évitons  eo  même, 
tems  tous  les  dangers. 

LoL  Compa^ie  d'Ofténde  eft  abolie  à  per-» 
petufté:  Les  Affaires  d'Ooft-Frife  font  ter- 
minées à  notre  fatisfaâion,.  L'exécutioa 
(erillçuie  du  Traite  de  SevillcL  fe  fait  tran- 
Quillmnent  >  nous  évitons  une  Guerre  9 
^  dodl 


.  1 

fS        RmtéH  Mifiofiqm  d'ABes; 

dont  nous  avons  fait  feiidr  les  difficalttt  • 
>  &  même  les  faites  daneereufo, 
*  L*E^gne  a  déjà  déclaré  qu'elle  fera  con- 
tente: Nous  avons  lieu  de  croire  que  la 
France  te  fera  aaffi  ,  &  nous  venons  refleu- 
rir notre  Commerce  :  Pouvons- nous  de&tr 
quelque  Aofe  de  plus  ? 

Que  donnons* nous )  ou  à  quoi  nous  en- 
gageons -  nous  à  préfent   par   la  Garantie  ? 
Sinnplemeht  à  empêcher  la  rùïne  de  la  Mai- 
ûm  d*Autricbe ,  C'eft-à-dîre  à  maintéoir  f£- 
quîlibre  en  Europe,  d-oû  dépend  notre  pro- 
pre Sdot.    Tout  ce  qU*oh  peut  objeÛer  con- 
tre la  Garantie,  fe  réduit  à  craindre  qu'elle 
pourra  nous  cnçajger  quèlquiè  jour  dans  une. 
Guerre  ,   mais  j'ai  déjà  démontré  que  notrjé 
propre  idterêt  ,   indépendamment    de   cette 
Garantie ,  nous  y  cntraîneroit  z\ot$.    "En  ire- 
fWàht  de  la  domier  à  préfent  ^  ne  courons- 
nous  point  rilque  de  perdre ,   du  de  fie  pas 
obtenir  dans  ta  fuite  Tes  avantages  menrion- 
ïktl}  'De  voir  que  PAngleterre  .profitera  feu* 
le  dé  tout  le  Commerce,  ce  .qui ,  me  fem- 
ifle  mérite  une  grande  attention  j  Et  de  reAer 
de  plus  expofez  à  une  Gueric  prochaine  ^ 
plus  pcrilleufe  >  ^ue  celle  qdî  jftft  dans  Fà* 
Venir  ?  JN'eft-il  pas  plus  naturel  dé  prolîtét 
tfune  Gàmonôure  fl  favorable ,  tjui  ûÀArt 
dès-à- prêtent    aotre   Tranquilité    &    notre' 
Commerce  ?  Je  crois^  .M  o«  s  i  é  tr  ïi .,    que 
tout  bon  Compatriote  doit  le  ifoùhaitet  ,    ;& 
que  vous  ne  pourrez  plus  balancer  à  être  di 
imm  fentimeht  à  cet  égard.    Jfefuia, '&c. 
A  KJrKtcnr  €e^^.  fiVTÛiJiu. 


SéCimdè  Lettre  k  Mùûjîetir  lé  C.  D^  * *; 
émjkjet  du  Traité  conclu  i  f^ienne  le  i6^ 
Mars  ly^u 


V 


MONSIEÛRi 

Ou8  éces  oontetit  i  Sua  venu  ,  dr^  k 
Lettzie  du  i^au  dd  Mois  derokr  :  £116 
répond  aux  Objeâ'ions  qu'on  pourroit  finrd 
pour  détourner  k  RépubHque  de  l^Accèffi- 
on  qui  kû  a  été  démsuidéc  >  d^une  rnaniére 
û  dîAifiguée  &  fi  konoTkble  pour  elle ,  pa 
In  de«â.  Minières  9  qui  dnt  eu  titnt  d-lû* 
floeiice  fur  U  Conclufion  àt  de  Tnâté* 
Vous  wriex  pourtant  fenhaifié  qa^en  tte  ft 
fôt  pRs  retiferiné  duos  tes  'étroites  bornes 
des  trois  PrQpofitiQf3S>  qu'cm  a  fuffifâmntifit 
piouyées^  &  vôûs  denoanâèi  quelques  Ré* 
fesofis  plus  éceilduëi  hr  le  cpdtemi  <Râ 
TiaiQé.  il  fitut  Vous  Mèùâre  ^  Monfieùr  i 
%jg  daok  elt  d'autant  pU»  fkcile,  qiAipuèi 
la  kébltte  de  tant  de. Traités,  tionclus  dcp^^ 
puis  %f*  wns^  on  eft  obligé  d^avoiter  qu'il 
iOLf  en  a  pcMnt  de  plus  compkt  ni  de  fnieittt 
éigsté  <fis  celui-ci.  Les  autres  otit  tùiM 
m  fiijets  à  des  ineonréntdis ,  qui  les  imt 
i^eBAiB  inutiles,  ^ou  qui  ont  obligé  les  Pttf^ 
vm  GenCraâadtes  à  recourir  ^  des  kitS»* 
nrétadoDS,  à  faite  des  changenletiSi  ^  tOÊtaS 
i  ttonmO^  de  nouirelte  AXHÊmës,  pùfàt 
tSjibik  m  fortifier  les  piéeédeiites ,  Wéê 


lefquelles  ces-  dernières  fe  font  quelquesfbîs 
trouvées  contradiaoires.  Celui* ci  touché 
au  but  où  tous  les  précedens  tendoient  :  Il 
ioupe*  la  racine  à  toutes  les  difficultés  qui 
pouvoient  naître  de  ceux  -  là  :  Il  remédie 
abfoluraent  à  tous  les  maux  auxquels  les 
autres  n'avoient  apporté  que  des  palliatifs  : 
Enfin  ,  il  établit  la  trartquilité  -de  l*Eùrop<i 
fur  de  folides  fbndcmens.  C'eft-ce  dont 
conviendront  tous  ceux  qui  liront  chaque 
Article  de  ce  Traité  avec  quelqu'atten- 
tioui 

-  Il  a  été  prouvé  dans  la  Lettre  du  la*  du 
paflè,  combien  la  République  avoit  d'fnte- 
tét  à  affermir  TEquilibre  du  pouvoir  en  Eu^ 
rope.  Mais  la  République  y  efli-^lle  feule 
intereffée?  L'Empire  entier,  &  les  Couron- 
nes du  Nord  n'ont-elles  pas  te  même  inté- 
rêt? Leur  conduite  dans  les  dernières  Gucr* 
res  en  eft  un  aveu  formel.  Cette  coôfef- 
vation  de  l'Equilibre,  de  l'aveu  de  tous  les 
Politiques  ,  dépend  dés  bornes  qui  feront 
preferites  à  la  puiflànce  des  Maifons  d'Au- 
triche &  de  Bourbon.  Ces  bornes  ont  été 
le  principal  objet  de  toutes  lés  Alliances  , 
fie  de  tous  les  Traités  qui  ont  été  faits  de- 
puis que  la  Maifon  de  Bourgogne  a  été  réii- 
nie  à  celle  d'Autriche.  Combien  de  fois  ces 
t)ornes  n'ont -elles  pas  été  enlevées  &  dé^ 
truites?  On  fçait  par  qui.  Des  jaloudes, 
des  changemens  d'intérêts,  des  Révolutions 
y  ont  donné  lieu.  La  xnort  de  Charles  Ifj 
Roi  d'£fpagae  menaçant  l'Europei  dé  Tefr 
çlavage*  on  eut  recours  aux  Traités  de 
Fanages.    Mais  quels  effets  ont-ils  eu  ?    Le 

Ibrt 


Négociations^  Mémoires  é'  Traitez..  8i' 
fort  des  Armes  ,  difons  mieux  ,  la  Provi- 
dence rompit  les  fers,  &  la  Paix  d'Utrecht 
Jurait  les  bornes  enlevées  :  Mais  quelles 
bornes  ;  &  qu'il  étoit  facile  de  les  renver-» 
fer  de  nouveau!  Quels  refforts  les  Puifl&n-» 
ces  les  plus  inrereffées  à  cet  Equilibre  mal- 
aflîiré  ,  n'ont-elles  pas  été  obligées  de  fai* 
îc  jouen  5  pouf  empêcher  une  trop  intime 
union  entre  les  Couronnes  de  France  & 
d'Efpagne^  lie  déguifons  rien,  difons,  pour* 
entretenir  la  diflention  entre  les  deux  Cours; 
entre  les  deux  Nations?  Tant  on  étoit  per-* 
fuadé ,  .avec  raifon  ,  que  quelques  mesures 
que  Ton  prit>  pour  agrandit*  la  Maifen  d'Au- 
triche ,  la  balance  pancheroit  toujours  du 
côté  de  celle  de  Bourbon  ,  auffi-tôt  qu'elle 
auroit  l'Efpagrte  pour  elle.  Peut-être  mê- 
me eft-ce  la  crainte  de  ne  pouvoir  défunit 
ces  deu^  Couronnes  ,  qui  a  le  plus  con- 
tribué à  faire  arracher  .  de  celle  d*£fpagne 
les  beaux  Fleurons  que  l'Italie  y  attachoit. 
Toutes  ces  mefures  ne  fixoicnt  cependant 
point  encore  ce  précieux  &  néeeflàirc  E- 
quilibrc:  .  Il  fallut  en  prendre  de  tiouvel-» 
les. 

La  Minorité  du  Chef  de  la  Maifort  de 
Bourbon,  &  les  circonftances  dont  elle  é-» 
toit  accompagnée  J  fit  naître  l'idée  tfenga'* 
ger  la  France  ^  à  concourir  elle-mêrafe ,  à 
h  fixation  de  cet  Equilibre  &  à  ménager? 
pour  l'Efpagne ,  des  intérêts  qui  puflènt  1^ 
tenir  attachée  au  parti  de  la  Maiibn  d'Autri- 
che. De-là  le  fameux  Traité  de  la  Qua- 
druple-Alliance, où  l'oit  eut  tant  de  peine 
à  faire  entrer  le  Roi  Catholique*  Le  Titre 
J0mè  FI.  F  « 


s  2  Recueil  Hi^mepie  d^j^es^ 
te  le  PFéarabule  de  ce  Traké,  font  voir 
qu'il  n'avoit  été  négocie  &  conclu  que  pour 
la  Pacification  de  l'Europe,  c'eft-à  dire  pour 
en  fixer  l'Equilibre.  Quelles  peines  n'eût* 
on  pas  à   &ire  goûter  les  Maximes  fur  lof. 

Suelles  il  étoit  fondé?  Maximes  néanmokis 
ont  dépend  \%  confervation  de  cet  Equili- 
bre. Tous  les  Traités  conclus  depuis  ont 
tendu  au  même  but;  mais  les  chemins  de 
traverfe  que  l'on  a  pris  >  en  ont  toujours 
éloigné  ;  enfin  ,  celui  qu'on  vient  de  con» 
dure  9  frape  à  ce  but.  Vous  aliez.  en  écr^ 
convaincu* 

U  £xe,  par  le  moien  des  Garanties  >  la  & 
tuation  de  la  Maifon  d' Autriche  ^  il  atta* 
che>  par  ces  mêmes  Garanties ,  l'Efpagpic 
à  cette  Augufte  Maifon  >  ou ,  du  moins  ^ 
lui  lie  les  mains»  par  rapport  à  la  , France  ^ 
la  &ule  PuiQance  qui  pourroit  im  jour  trou* 
bkr  k  Succedlon  féminine  9  dans  ]ts  Ètâcs 
de  cette  Maifon  :  Enfin  il  lie  l'£fp<^€ie  aus 
PuifTances  Maritimes,  Garantes  des  Succef^ 
fions  de  Parme  &  de  Tofcane.  De  {otxm 
que,  fi  k  France  voubit  franchir  jes  boiw 
nés  de  (a  Puiflànce,  telle  qu'elle  e(l  écaUte 
à  préfent,  &  empiéter  fur  les  Etats  de  la 
Maifon  d'Autriche ,  TEfpagne  fe  trouve 
obl^ée  de  courir  au  fecoivs  de  cett«  cter- 
fiiere:  Si-,  au  contraire ,  k  Maifon  d* Au- 
triche alioic  attaquer  k  France  (ce  qui  fè- 
roit  un  Phénomène  nouveau)  rien  ne  Ue 
l'Efpagne  en  fiiveur  de  l'Agreâèur ,  &  cUe 
ibroit  libre  de  prêter  la  main  à  k  France» 
pour  r«mpêcher  de  fuccomber ,  &  pour 
^miofer  à  r^exfieaiiion  de  4a  jpuiAaoe  de  la 
y  4iai&m 


Négocîathns  y  JUimoires  (^Draitex,.  I5 

fA^on  d'Autriche.  Voilà  Tanai  contredit^ 
an  nouvel  avantage  des  Garanties  »  qui  nV 
voit  p(4nt  été  remarqué  dans  la  Lettre  pré* 
cedfente  ^  &  cpmme  dans  tous  Traités ,  en- 
tre Puiiptnces  égaler  ,  les  avantages  doivent 
être  é^ttx  ,  on  peut  dire  que ,  d'un  côté 
k  Mailqn  d'Autriche  tire  de  la  Garantie 
Tavamag^  d'être  afïuréc  de  l-cxécution  de  Q 
Piagnutique-Sanaion,  &  les  autres  Puiflin- 
fx»  trouveqc  une  égs^lité  d'avant^  dans 
l'uniOQ  que  forment  entr'ellcs  cette  Ga- 
rantie i  union  qui  fixe  abfolufxieût  PËqui- 
libre  y  Jfm  dépend  la  traQqui|ité  de  touie 
l'Europe.' 

Mais  <Hi  dira  i  ce  Traité  eft  donc  fait 
contre  la  France?  A  Dieu  ne  plaifei  Puis- 
qu'il ne  tefid  qu'à  fîir«  éx^Ecuter  entière* 
ment  >  fôrement  &  paifiblement  ,  trois 
iFraités  ,  dpnc  cette  Giuronne  it&  jpartie 
i6orKra£tan{e  ;  '  .qui  ^nt  celgi  de  Londres  » 
t:duî  de  Hanover  6c  c^ui  ^e  Seviile^  &  fi 
l'on  diibit  qui)  eft  contre  la  France ,  çc 
œ  pourroit  être  qu'en  li  confidérant  comr 
tae  ËaneRMe  de  i^  tranquilité  de  l'Europe; 
idée  dooit  certainement  élte  s'offenferoic 
«vec  mfon.  Le  ûgê  Minîftrequi  la  goi|- 
Wne  aujourd%ui  >  a  dor^  ]^s  d'uoe 
{preuve  <le  fon  zèle  pour  k  P^ix ,  &  de  fed 
nctenâoÀ  cootinueUe  à  prévenir  jufques  aux 
imoiûdres  piéccx^tés  de  Ki^ture  &  de  Guer- 
<ie.  Son  E^sinence ,  dont  la  penétraôoii 
•£^t  -d'^àbord  Iç  v^riuble  point  de  v&ië  des 
«fiàires  les  plus  épineuf^ ,  n'a-t-elle  pas 
.ipqiQJigQé  f ubjigi^^m^nt  çombie^  fÀi^  éfoît 
couteSte  de  ce  Traité,  ne  rqxetxaôt  .iV^e 
F  2  de 


§4  ./R^ril  HiftprùiHe  d^AElesi 

^e  n'avoir;  point  eu  de.  part  à  la  Glotre 
de  fa  Cqnclufion  ,  puisqu^il  ajfùrott  la  Faix 
é*  la  iranquiltté  de  l  Europe  ?  Outre  ces  a- 
vantages  généraux  de  la  Garantie*  la  Ré- 
publique ,  en  particulier ,  n'y  trouve  t-elle 
pas  dans  ces  Mots  :  Guarantiam  omnium  Reg* 
morum  ...  .  Jurium  ac  Immunitatum  >  quihus 
unaquaque  Fars  Contrakeniium  tewpore  co»' 
£Îufi  prafintii  TraSatus  gaudet  aut  gaudero 
:deifet  y^jce\m.^c  voir  hors  de  contefte  la  pot 
feffion-  a<Suelle  où  elle  eft  du  droit  d'avoir 
une  Garn|(bn  dans  la  Ville  d'£mbden  ,  ce 
qui  doit  ê|re  compté  pour  beaucoup  >  à  plu- 
fleurs  égards. 

Oq  uit  wie  Objeâion  ztEss  forte  contre 
.les    Garanties  >    fur  -  tout    contre   celle    de 
l'Article  JI.    On  prétend  que  cette  Garan- 
.  tie  feule  efl:  capable  d'anéantir  tout  le  Trai- 
té, pàrcç  que  jamais  la  France  ne  Tapprou- 
vera  &  qu'elle  n'y  accédera  pas.    Je  réponds 
deux  chofes.    I.  Qu'il  n'y  a  aucune  appa- 
rence que  l'on  demande  l'Acceflioa  de  cette 
.Couronne ,  ainfi  elle  n'aura  pas  occafion  de 
la  refufer  :    Il  n'y  a  rien  dans  tout  le  Tçai- 
té  qui  la  concerne  :   Audi  a  voit  elle,  déclaré 
.par  fes  Miniftres  à  la  Haje  &  à  Londres  ^ 
(#)  que  la  Ffomct  t^avait  £  autres  intérêts  à 
,  faire,  prévaloir  que  teux  de  fis  .Alliéf.    IL  Que 
.quand  même  on  l^i ;  demanderoit  toa  Ac- 
.  ceŒon  >  elle  ne  poçrroit  alléguer  la  Garao- 
{ tie  de  la  Pragmatique  rSanâ^ion  > .  comme  ua 
;  motif  de  la   refufer  >    puifque  TArticle  II. 

'•ne 

(•)   Difîntrs   4m  Mér^uîs  de   Ftmlw  aux   Dé^utêt  du 


Négociations  y  Mémoires  &  Traitez,.  -8^ 

ne  peut  paflèr  que  comme  ^utié  «xtenfion , 
xHi^  fi  l'on  veut  ,    une   explication  de  l*Ar- 
ticle  Iir.  du  Traité  de  la  Qnadruple- Allian- 
ce ,   où  la  France  s'eft  exprefïèmertt  char- 
gée  de    cette   Garantie.     Voie!    lés  propres 
termes    de    cet    Article.    Sa   Majefté   Trè** 
Chrétienne  conjointement   avec   Sa   Màjefté 
Brittannique  ,  &  les  Seigneurs  Etats  Géné- 
raux des  Provinces  -  Unies  des  '  Païà  •  Basf> 
promettent  pour  eux  leurs- Héritiers  &  Sug- 
ceflèurs,  de  ne  jamais  troubler  diredemem 
fi  Sacrée  Majefté  ïnipériale  &   Catholique  ^ 
fes   Héritiers    &    Succefleurs  >  'dans   aucun 
des  Royaumes,    Païs  &  Provinces ;î  qu'elle 
poffede  préfentcment ,  en  •  vcrti  dés  Traités 
d'Urrccbt  &  de  Bade ,  où  dont  cite  obtien*- 
dra  ia    poflèflGon ,    par   fe  prêtent   Traité  ; 
mais  au  contraire  dà  garatitir  lous'teii'K^yàa:- 
xnes ,    Provinces  &   Droits'  qu'eHé  pèffledè 
bu  pofledera  ,   ^en  vertu  de  ce  l^raité  ,  -tant 
en   Allemagne  i  &  dans  les  PWs'i.'Bisi  Weti 
Italie  ;  s'engageait  'de  défendre  lefdit^'ROf- 
-aumes  &  '  Pais  ^'tte  '^Si  .Sacrèf  î^'ï®i(rté:.  Jm- 
pcriaTc  &  Catholique  >    contre  tpû^6€  d»*- 
cun  de  ceux  qùi-'^orîroient   ïd^' at?esiquer^ 
&  de  fpurnfr  ï  Sa^Sidiéé' Ms^tt^  lmp6^ 
riale  &  Catholique,  lectis  arrivatitV'  iesfe- 
cours  dont  elle  aura  befoin,  fuiviinttej^  tcSi- 
dîtions.  {♦)  '    •       •  \      .■ ':r,\y /.  -r 

-  Pçut-etre  trouvera-t-on  '  que  je  •  dbnnc  •  trop 
d'étendue  à  la  Garantie  ,  (iont  •  h  F'rancc 
Vcft  chaînée  dans",  r Article  qù -on 'Vient  de 

lirej 

F? 


fc«        Recueil  ffiftoriqne  d*j0es; 

lire  ;  Mais  j'ai  pour  mon  fentitnent  la  na- 
ture même  du  Traité  :  Ce  û'eft  pas  une  dé 
ces  Alliances  Léonines,  où  i^une  des  Par- 
ties Contraâantes  emporte  tous  les  avanta- 
ges auK  dépens  de  l'autre.  Tout  a  dû  y  être 
tgz\i  &  paifque  Sa  Majefté  Impériale  garan- 
tit dans  l'Article  ÎV.  à  Sa  Màjefté  Très- 
Chrétienne  i  toutes  les  Etats  Je  ta  Coàronné 
de  France  y  il  s'enfuit  naturellement  que  la  ga- 
lerie du  Rdi  Très -Chrétien  n'a  pat  été  plus 
rcftraittre. 

,  L'on  ne  pourra  pas  m'objeâer  que>  dans 
ie  Traité  de  Vienne  y  ii  s'agit  d'une  garan- 
tie de  Succeflion  >  &  non  dans  celui  de  la 
Quadnipler  Alliance  ^  puiTque  la  ftipulatioil 
de  l'Article  cité  ci-deâus ,  n'eft  pas  reftrain- 
te  i  Sa  Majefté  Impériale  y  mais  s'étend  à 
les  Héritiers  &  Succeffeiirs  :  Or,  que  l'Em- 
pereur ait  uti  y  ou  plufieurs  Succefleurs/ 
4ûm  xî^.  États  garantis»  il  n'importe;  la 
l^'fance  leur/en  garantie  la  paifible  pofleffion^ 
.^jodtoflU  qu'en  pn^qt  même  reftriâive- 
j&ent  hjgizoM  (tipulée.^ns  l'Article  que 
1^  a  cm%  l'engcigeoMot  que  la  France  f 
a  contsipaâé  fuffit  pour  lui  oter  tout  prêtez* 
^^  PcfiiA^T'h  giiraiitié  de  la  Pragmatique 
ânâion  ;  Puisque  >  uns  douté ,  la  France 
îie  fX'itieroit^  à  la  mort  de  r£mpereur>  au- 
cune prétention  Fur  les  Provinces  Archkhi- 
calesy  ni. fur  les  Royaumes  de  Hongrie  Se 
^  Bohême^  Elle  avoit  ofièrt  par  les  Tem- 
peraowns  propofib  en  1730^  {*)  de  garaotir 

ceux 


Nigoei^tiéni y  Mémoires  ^  Tirdîtez,.  87 
ceux  de  Naplcs  &  dé  Sicile  &  le  Mikncz: 
«n(î  i)  ne  lui  refterok  pour  troubler  la 
SucceCfion  établie  par  la  Pragmatique  Sanc* 
tion,  que  de  prétendre  faire  valoir  certains 
Droits  fur  les  Paît,  Terres,  Provinces, 
que  Pott  iuppoferoit  ^ranties  reftriâive- 
ment  par  les  mots ,  poffédent  fréjentement  ^ 
en  vertu  des  traités  dVtrechf  é*  de  Bade. 
De  quelque  manière  donc  qu'on  entende 
t* Article  lll.  du  Traité  de  Londres  ,  Sa 
Majefté  Très -Chrétienne  y  cft  déjà  en- 
trée dans  les  nnêmes  engs^emens ,  où  el- 
le entreroit  en  garanthlant  la  Pragmatique 
Sanction  ,  dont  il  s'agit  dans  TArticlé 
Second  du  Traité  de  h  Triple  Alliance  de 
Vienne.  Paflbns  aux  autres  Articles  de  ce 
Traité. 

Le  contenu  de  l'Article  IIL  eft>  en  quel- 
que manière,  une  AcceiTion  de  l'Empereur, 
au  Traité  de  Seville,  qui  ne  contenoit  rien 
de  contraire  aux  precedens  Traités ,  que  le 
changement  qu'on  avoit  fait  de  fix  mille 
Soldats  neutres  y  en  fix  mille  Efpagnols. 
L'Empereur  prétendit  ,  avec  raifon  ,  qu'on 
ta'avoît  pu  faire  ce  el^ngemcnt  dans  un  des 
Articles  les  plus  eflfentiels  de  la  Qiiadruple- 
'Alliance  ,  fans  le  confentement  de  toutes 
les  Parties  Gontraâantes ,  &  fur- tout  de 
celle  qui  avoit  infifté  fur  la  nature  des  Gar- 
nifons,  &  qui  avoit  exigé,  pour  des  raifons, 
uns  doute  importantes  &  qu'on  avoit  trou- 
vées juftes,  que  ces  Soldats  ne  fuffent  point 
Efpagnoîs.  AujourdTiui  l'Empereur  approu- 
ve ce  changement ,  §itto  é^  if  fa  ,  Pacifi'^ 
ui  fua  Jdajefiafis  Britanmcay  ac  Celfirttm 
F  4.  ^c 


88  Recueil  Hifiorique  d'jiHes] 
fic  Fotentium  Ordinutu  Generalium  FvdfraH 
Pelgif  ,*  coxjiiia  ac  vota  fromoveret.  Sa  Mzr 
jefté  Impériale  fait  plus,  Elle  fe  charge  de 
faire  ratifier  par  rËmpire  ce  changemenc 
auquel  la  Cour  de  Vienne  s'étoic  fur -tout 
oppofée  jufqu'à  préfent ,  fous  ce  préiexce  » 
quelle  ne  pouvoir  y  donner  les  mains,  par-r 
ce  qu*elle  étoit  liée  par  les  Confticutions  de 
r£mpire&  par  le  Décret  de  la  Diète,  tou- 
chant les  1  raités  de  Londres  &  de  Vienne. 
Ce  Prince  peut-il  donnor  une  preuve,  /plu^ 
éclatante  de  la  fincerité  de  fes  intentions, 
pour  la  confervation  &  le  maintien  de  I4 
Paix  §c  de  la  Tranquilité  publique  ?  Ne 
va-til  pas  même  jufqu'à  hasarder  de  fc 
compromettre  avec  l'Empirç  ,  en  promet- 
tant dans  le  même  Article  de  fuppléer  aux 
longueurs  indifpenfables  des  Délibérations 
d'un  Corps  aulU  nombreux ,  en  donnant 
ion  contentement ,  comme  Chef  de  l'Empire  , 
£c  en  employant  toute  fon  Autorité  pour 
lever  les  obftacles  que  pourroit  rencontrer 
rintro4u(^iQn  de  ces  ûx  n^ille  Espagnols  en 
Jtaliç. 

L*on  ne  peut  nier  que  cet  Article  ne  foit 
coujché  dans  les  termes  les  plus  capables  de 
confirmer  le  IX.  Article  du  Traité  de  Sevill^ 
conclu  exprès  pour  affermir  la  Paix  en 
Europe,  &  prévenir  tous  les  fujets  dç 
broiiillerie.  H  eft  hors  de  doute  qu'il  n'y 
aura  aucune  Puiflûncc  qui  ne  l'approuve, 
Çc  qui  ne  fè  fafle  une  vraye  gloire  de  con- 
courir au  but  fâlutaire  de  Sa  Majefté  Impé- 
riale ,  &  dç^s  Pu*  (Tances  qui  ont  contradé 
ftvcç  EJle,. 

Ces 


NégocMms^  Mimoireî  &  Traitez,.  89- 

'  Ces  deux  Articles  ont  été  jugés  fi  impor-* 
tans  pour  le  falut  -de  TEurope ,    &  pour  y 
conferver    la   Paix ,    qu'inftruit   par    Texpé- 
rience  de  ce  qui  eft  arrivé  dans  les  Négocia 
ations  de  SeviJle,  relativement  à  la  Quadru- 
ple-Alliance^   on  a  jugé  ncceflàire  de  pré- 
venir le  même  inconvénient ,   par  rArticIe 
IV.  qui  lie  les  mains  aux  Parties  Contrac- 
tantes &c  Accédantes ,   fur    tous    les  chan- 
gemens  qu'elles    pourroient  faire    dans    ces 
deux   Articles  5    précaution  qui    fixe  encore 
plus  que  toute  autre  chofe,  l'état  de   rEii- 
rope,    dont  la  rranquilité  a   dépendu  ,    de- 
puis  la    Paix  d'Utrecht  5    de  la  Succeflîon 
aux  Etats  de  la  Maifon  d'Autriche,  &  d'un 
Etablififement  pour  les  Enfàns  que   le  Roi 
Phjlippe  a   eus  de  fon  fécond  Mariage.    On 
a  6it  plus  encore  j  afin  qu'il  ne  reftât   au- 
cune   équivoque  ,    afin   de   lever  toutes  lei 
difficultés,  &  pour   prévenir   tous   les    ob* 
ftacles  ,    Ton  a  joint  au  Traité  trois  Décla- 
rations   qui    expliquent    les    intentions    des 
Parties   Uontraftantcs    fur   tous  les  cas  ^uî 
peuvent   fe  préfenter  ;   en  forte  qu'il   n'y  a 
rien  à  -défîrer  aux  précautions  prifes  par  les 
I    Parties    Contractantes  à    cet    égard  :  '  Pré- 
I    cautions  nécef&ires,-  puisque   pour   y   avoir 
\   manqué  dans  le  Traité  de   Vienne,  conclu 
I    en  1725.  &  dans  celuû  dé  Seville,  figné^  en 
1729.  'y  ces  deux  Traités  font   reftés ,   juf- 
qu'à  préfent,  fans^  teécution. 

L^ Article.    V*   n'eft  pas  moins   important 

que    le    II.   &   le  Uh,  qui  dépendent   tous 

deux,    ou  du  moins  te  premier,  de  ce  V. 

Arpcte;^   gyec  lequel. ils  opt  une  liaifon  na-i 

F  ç  turçllç^ 


turelle.  Tous  les  Politiques  ont  recomti 
que  l'Equilibre  ne  pouvoir  fubfifter  en  £u- 
fope  qa'aucanc  que  l'Ancien  Syttèttw  ,  qui 
lie  PEmpercur  &  TEmpire  avec  la  Grande^ 
Breti^e  &  la  République  des  Provinces- 
Unies,  fublîfteroic.  Louis  XIV,,  rtm  des 
plus  grands  Princes  que  l'Europe  ait  admi-» 
lé,  en  étoit  6  pérfuadé,  que  tous  les  reA 
forts  de  fa  Politique  n'ont  été  employés 
qu'à  défunir  ces  trots  Puiffances.  Tant 
qu'elles  ont  été  urtics  i  il  a  été  impolSble  aux 
plus  giunds  eftbrts  de  ce  Monarque  de  don* 
net  ià  Loi  à  aucune  des  trois.  Ce  qq^il 
ti'a  pu  faire,    rétabliffement  de  la  Compa* 

Sie  d'Oftende  l'a  fait  de  nos  jours.  Les 
ibitans  dés  Provinces  -  Unies  ne  purent 
concevoir  qu'un  étabiii!bcnent  au(&  prcju* 
diciable  à  leur  République ,  put  fub&fter 
avec  les  Lois  d'une  fincére  amitié  &  d'une 
étroite  Alliance,  entre  Leurs  Hautes  PuiC- 
fiinees  &  la  Cour  Impériale.  De  là  les 
Ibupçons ,  les  reproches ,  la  méfintdligen^ 
ce ,  les  plaintes .  rétoérées  ,  fans  ^poir  de 
changement  ;  enfin  la  promptitude  avec  la- 
quelle la  République  prit  parti  avec  ia 
Grande  Bretagne ,  contre  la  Cour  Impéri* 
aie,  en  faveur  de  l'Efpagné,  dans  le  fameux 
Traité  de  Seville. 

Cette  Alliance  fut  i  peine  conclue  qu« 
Ton  entrevit  toutes  les  difficultés  qui  en 
rendoicnt  Téxécution  impraticable.  Nous 
nous  éloignerions  de  nôtre  fujet  fi  nous 
voulions  entrer  dans  la  difcuflion  d'une 
chofe  dont  il  n'eft  plus  queftion  ^  il  TufSe 
que    l'on    iêntlt  que   l'Europe   ne  pouvolc 

jouir 


Négociations  j  Mémùins  &  TrMtez».  yf 

jo&ir  y  de  la  Paix  ^  fi  Ton  n'en  rtvenoit  k 
l'Ancien  Syftème  i  à  l'Alliance  néceflaire 
de  l'Ëropd'eui'  avec  les  PuiiOraaces  Mariti« 
mes;  Alliance  néanmoins  qui  lie  pouvoit 
fabfifter  avec  les  jaloufies  excitées  jpar  PEt^ 
bliilèment  de  la  ComjM^nie  d*Oftende>  aiafi 
il  Mut  h  ûtcrifiet  au  falut  de  l'Europe  >  de 
te  font  lés  Conditions  de  ce  Sacrifice  qilei 
contient  TArticIe  V.  de  la  Triple  Alliance  dtt 
Vienne. 

Il  eft  virai  qu'on  auroît  pu  charger  cec 
Arncle  de  reftriâions  &  d^expKcations  qui 
f  manquent ,  mais  auxquelles  on  peut  fup^ 
pléer  par  une  Déclaration  ,  telle  que  celles 
qui  font  l'Appendisc  de  ce  Traité.  On  y 
peut  déterminer  le  pott  des  deux  Vaidèaux^ 
qu'il  eft  permis  à  la  Compagnie  abolie  >  d'en- 
voyct  une  feule  fois  aux  Indes  »  pour  en  racn- 
i)orter  lés  effets  qu'elle  y  a  encore  :  ôa 
y  peut  fixer  le  tems  de  leur  retour  :  L'on 
peut  y  convenir  qu'aucuns  Vaiilèaux  rêve- 
jians  des  Indes  ,  appartenans  à  quelque  Puif^ 
fance  que  ce  foie  >  iie  pourront  aborder  ni 
relâcher  dans  aucun  des  Ports  des  Païs-Bas, 
tou  autre  Etat  qui  étoit  fous  h  Oomihatioa 
de  l'Erpagne  avant  la  mort  de  Charles  I L 
Enfin  ^e  conformément  à  l'Article  VL 
du  Traité  de  Weftphalic,  il  n'y  aura  aucH- 
he  Navigation  ni  Commerce  des  Sujets 
dé  l'Empereur  dans  les  Ports  9  Roysui^ 
mes  &   Terres  des  Ëfpagnols  >  eq  Ameri». 

Quoiqu'il  feh  foit  de  tes  reftriftions,  cet- 
te  ftipulatîôil  ^&  fi  avantageufe  à  la  Repu- 
blique  a  que  quand  même  elle  n'auroit  point 

d'au- 


^1  Recueil  HiftoriqHe  d*  ASies  i 
d'autre  motif  d'accéder  à  ce  Traité-,  leg 
avantages  qu'elle  tire  de  cet  Article  devro- 
ient  fulEre  à  l'y  déterminer  ,  d'autant  phis 
que  (ans  cela ,  après  l'expiration  du  Traité 
Préliminaire  de  1727.,  le  Négoce  d'Often- 
de  aux  Indes  auroit  recommencé  infaillible- 
ment ,  &  avec  des  avantages  &  des  profits 
plus  confidérables  encore  que  ceux  que  cet- 
te Compagnie  a  faits  jufqu'à  préfent,  &  par 
conféquent  plus  préjudiciables  au  Commerce 
des  Sujets  de  la  République.  Cette  pierre 
d'achopement  étant  ainfi  levée,  rien  n'empê- 
che que  le  renêuvellement  de  Panàenne  ér 
étroite  amitié^  harmonie  (^  bonne  intelligence  y 
entre  S,  M.  Impériale  ^  Catholique  ^  la  Ré^ 
publique  ne  foit  la  bafe  ^  le  fondement  de  et 
Traita  (*)*y  Amitié,  Harmonie,  &  bonne  In- 
telligence qui  étoient  incompatibles  avec 
ia  continuation  de  la  Compagnie  d*Oftende, 
fliriû  que  rexperièncc  ne  l'a  que  trop  fait 
connoître  depuis  ■  1721.  époque  fatale  de 
r.Ùaroi  de  cette  Compagnie:  Amitié,  Har- 
monie ,  &  bonne  Intelligence ,  dont  Sa 
Alajefté  Impériale  feit  tant  de  cas ,  qu'elle 
n'a  point  balancé ,  dès  qu'elles  étoient  à  ce 
prix  ,  de  leur  fàcrifier  cfet  Oâroi,  par  ci! 
elle  s'étoit  engagée  d'honneur  à  maintenir 
l'établiflement  pour  lequel  il  étoit  accordé. 
Sacrifice  qui  mérite  quelque  retour  ,  fi  l'on 
fait  fur-tout,  attention  à  la  manière  génereufe 
avec  laquelle  ce  Prince  s'y  eft  porté ,    puis 

qu*uii 


le  difiêurs 


i  fnt  Us  expreffioM  du  C*mtt  de  Sltnctndwff^  dmtÉ' 
difiêurs  que  S,   Ex.  fit   aux  Députe's  de   L.  H,  ?•  /wr 
invittr  U  B£fublî^u9  d  l'jtecejpm* 


Négociations  y  Mimons  &  Traitezl  ^f 

qu'un  Article  fi  âvorable  eft  ftipulé,  fans 
nos  ioftances  &  fans  nôtre  concours  :  En 
forte  qu'on  pourroit  dire  que  Sa  Majefté 
Impériale  nous  Ta  offert  d'Elle-tnême ,  ou 
parce  qu'elle  fentoit  la  juftice  des  inftance^ 
que  nous  avions  faites  autrefois,  ou  parce 
qu'elle  préferoit  nôtre  amitié  à  toute  autre 
chofe. 

L'Article  VI.  ne  peut  paffer  que  pour 
une  cxténûon  du  premier ,  dont  il  eft  auffi 
une  fuite  naturelle;  quHqu'«fff /erwr,  fineerey 
C^  inviolable  amitté  ne  peut  être  rétablie  6t 
fubfifter  entre  les  Parties  Contraâantes  , 
qu'autant  que  les  Anciens  Traités  y  qui 
en  étoknt  la  baie ,  font  renouvelles  de  con« 
firmes. 

Enfin  l'Article  VII.  eft  parellèle  à  l'Ar- 
ticle V.  ;  il  remédie  à  des  Griefe  connus, 
&  que  les  Anglois  &  les  Hollandois  avoienfr 
portés  inutilement  ,  depuis  plufieurs  Années , 
a  la  Cour  Impériale. 

AinO  tout  bien  confideré  ;  ce  Traité 
renferme  une  fàtisfaaion  générale  que 
l'Empereur  dcxine  \  les  Anciens  Alliés ,  fur 
les  plaintes  qu'ils  lui  avoient  portées  ,  &  fur 
des  Griefs  importans  qui  avoient  donné  lieu 
à  un  funefte  refroidiflement  ;  c'eft  tout  ce 
qu'on  prou  voit  exiger  ;  L'Empereur  s'eft 
prêté  à  tout  j  la  Grande  -  Bretagne  &  la 
République  voyenç  leurs  Griefs  redreffés , 
même  en  ce  qui  concerjie  l'Ooft-Frife,  vu 
qtf outre  l'ample  Déclaration  ,  qui  eft  fur 
ce  fujet ,  à  la  fin  du  Traité ,  Sa  Majeftér 
Impériale  a  fait  promettre  à  Leurs  HauteS; 
PuiOânces   toutes  les  facilités   qu'elles  pou- 

ÏODC 


94         Jf/tcueU  HifimdiHe  d^j^es  y 

lonl  défircr ,    pour   ceroiiner  cette   afiire 
promptemeDt    éç    à    Tainiabie.      L.'Ë(ptgne 
ptidètit   It    prompte    exécution    des   T raité^ 
àé  Londres  >  de  Vientie  ôc  de  Seville ,  & 
h  France  n'eft  lézée  en  rienj  puis   qu'elle 
«voit  déclaré,   j«V&  jw  demmnd^t  rien.     On 
a  donc  «iJ  raifon  d-avancer  quç  ce  Traité 
(étpit  complet  dans  tous  Tes  points,  &  qu'il 
létabli&it  &  affcrmiflS>it  abfblument  la  Faix 
&  '  la    Tranquilîté  ï»rini   les  Princes  Chré- 
tiens, non  leu(ecnent  en  çt  que  leurs  inté- 
rêts y  font  ré^és  à  leur  &tisfaâk)n  récipror 
que  ;  fnais  encore  en  ce  qu'il  rétablie  PAi^- 
ckp  &  néceflkire  SySème  ,  ep  réiiniflimt  ^ 
.commue  ci -devant,  rËmpcreur  &  l'Empire 
aux  Puiflànçes  Maritimes»   &  pn  attachant 
TËfpag^e  aux  trois  Puifltinces  ^  de  tnaniéfe 
qu'^  fera  toujours  la  Maitf)e(|fe  dé  main* 
temr    f  Equilibre  ,    (âne  qu  il  dépende   d*el}e 
de  iinre  pancher  la  bal9nce  du  Pouvoir ,  i 
moins  que  de  s'expofer  ^    die  ooeaie ,    ait 
icbffijger  d'en  être  k  viâinne.     V^là  le  but 
mt'bn  a  dierdié    inutilement  dans  tops  les 
Traités,  depuis  plias  d'un  Siéde;  but  ^ont 
enfin  atteint  les  Grands  Mm&^ff»  qui   ons 
manié  cette  Afiîure  avec  ttmt  de  pfudeROjB 
&  de  dextérité.  Se  à  la  gloire  defquiels  PEu- 
nipe  devroic  élever  im  Monument  Étemel- 
le yto,  ôcc. 

F.  S.  Te  viens  de  lire  ,  Mpnfîear  ,  lei 
Comtes  Chjèrvêtiim  (*)  (vf  le  Traité  »  q^ 
i^tis  m'avez  en vpy^ée^;  Il  fèroit  à  ioiilûâ- 
ter  j   pour  l'boflneur  de  FAuteur ,  ^qu'il  les 


Négocia/tUns  y  Mâmîres  ^  TréStez,.  pf 

fi&t  faites  plus  courtes  >    au   moics  des  troi9 

3uart  &  demi  ;    il  fe  fût  épàr^gné  la  boote 
e  vop^iir  écs  Grofiiéretés   contre  un  Soif* 
verain ,  dont  h  Prudence ,  la  bageilè  ,  la 
3onne-foi    dans    l'obrervatipo    des   Trairésj 
font  le  caraâèries  diftiniâifs  ;  il   auroit  auŒ 
épargné   à    ks    Leâeurs    l'indtpiatipn     qu| 
accompagne  toujours  la  leâui^  des  Sophil* 
mes  y  qui  n'ont  pas  Top^bre  du   bon  fèos 
&  ne  font  foûcenus  que  d'un  bslieux  em* 
portexnent  :    Enfin  ,    il   le  fCijt  éxemté  de 
déguifer  aialicieufemenc  la  vérité  ^   en   plu* 
£eurs  endroits  ,    &    même   d'avancer   avec 
une    impudente    fecurité  dbs    cboTes   abfo» 
lament    fau^fes,    ne   ftk-<qe   que  dans  fon 
Alt.  2.  où  il  dit  effrontéaienc  :    De  plus  ^ 
fuelie  Autwité  l'Angleterre  a  t- elle   de  fit- 
fêler  comme  pne  CondUim ,   Sine  qua   non , 
^^  payememt   des    Suhjùks    dits  par  /"Efpj^ne 
i  fEmperemr  ,    four   Plvtrééhtfimt  des  Trosn 
fes  £fpagnole$  en   Italie?  Ne  diroit-on  pas 
que   cette    ftipulation    fe     trouve    dans   le 
Tr^i^    de    Vienne  i    Ceft    néanmoins     ce 
qu'on    ne    peut    y    découvrir.     DiipenfeZr 
moi,' Monfieur,  de  faire  l'Analyfe  de  cet 
avorton   iAnaljfe.     Ceil    une    trop    maa- 
svSt    Pièce  pour    que   \txk  perde    un   in» 
fiant  \  la  lire  :    En  un  xnot ,  ce  ne  peut- 
être  qu'une  produâioa  de  qudque  Jiàco- 
B I T  E  bilieux  ,    qui  a   faili  cette  occafion 
pour  fê  déchaîner  Contre  un  Traité,    qui» 
fixant    l'état  de  l'Europe  ,  ôte  à  ion  cher 
Prétendant  toute   occafion  de  troii- 
lilei  ie  T^os  dTuoe  Natioû   à  qm  dt  due 
"^  la 


^S        Recueil 'Hifloriqué  d'Atleil 

la  gloire  d'avoir  afluré  la  Paix,  d'une  mt^ 
niére  à  ne  craindre  de  long-tems  aucune 
rupture.    A  Vtr^hty  le  15.  May  l^\^. 

ji  TJEndant  qu'on  fàifoit  ces  Remarques 
»  JT  fur  le  Traité  de  Vienne ,  la  Cour 
5,  Britannique ,  qui  ne  vouloit  point  perdre 
„  de  tems,  &  qui  a  voit  intérêt  à  convain- 
j,  cre  Sa  Maj.  Cath.  de  la  finccrité  de  fes 
,,  proraeOès  &  de  toute  la  droiture  de  fa. 
j,  conduite,  hii  fit  communiquer  le  Traité 
3,  qui  venoit  d'être  conclu,  &  par  lequel 
3,  l'Empereur  aprouvoit  les  Articles ,  de  celui 
„  dé  Seville ,  dont  il  n'avoit  point  youlu 
j,,  entendre  parler  jufqu'alors.  S.  M  Q^h. 
j,  cdovaincUe  que  le  Roi  de  la  Grande-Bre- 
5,tagne'âgiflbit  de  bonne-foi  &  qu'il  n'y 
'5,  avoit  point  de  fa  faute  fi  le  Trait^de  Se» 
,,  ville  n'avoit  pas  été  plutôt  exécuté ,  elle 
,,  révoqua,  malgré  les  oppofitions  d'une  au- 
j,  ;tre  Fuiflance  ,  la  Déclaration  donnée  le 
„  28.  Janvier  par  la  Marquis  de  Caftellare  , 
3,  par  une  autre  que'  voici ,  &  qui  fut  fig- 
„  née  à  Seville  le  6.  Juin. 

Déclaration  qne  nous  les  SoHfJîgnés  Minip- 
très  de  Leurs  Majefiés  BritannitjHe  ^ 
Cath.j  faifim  en  vertu  des  ordres  que 

•    nous  avons  des  Rois  nos  Maîtres. 

X  E  Roi  de  la  Grande-Bretagne  ayant  fait 
-^  communiquer  à   Sa   Majefté   Qfc.   le 

Traité 


Negocidthns ,  '  Mémoires  (fr  TrÀiiez,.  ^^  \ 

TrtiitÉ  qu'il  a  conclu,  en  dernier  lieu ,  ave<i  • 
TËmpereur  '  de   aïâtic  '  déclaré  (]u'jr  4  donné  [ 
par-ft  des  preuves,  les  plus  évidentes 'de  là  ^^ 
fihcémé  de  fes   intefirion^  pour   i'exéciidoa . 
du  Trahé  de  SevilleS    unt'  g^f  !  rapport'  i^  ' 
Pintroduâkioû  cffeafve  dfcs  6000,  i  Hommea 
de  Troupes  Efj^agnfdes ,    fuiyânt  'Icg  difpo-  ^ 
firions  dudit  Tfaité  ^   dans  lés  *Plaçc§  forcer 
de  Pafmc  &  de  Tbfcane  y  que  par  rapport 
à  la  prompte  poflêlBon  ,    de  Tintant  Uoii 
Carlos  r  y     cohfennéaîent     au     contenu    de 
rArtîde.    VJ   fie    la:    Quadruple    Alliance,  ' 
(ans  que  de  la-part'  du    Séréhiffim^  It^t  ' 
Don  Carlos  ni  deîSî'Majefté  Catii.  il  fôîc 
néceflaire  dé;'di(p&téî*,  débatre^  ou  applariîr 
quelque  difficulté  que  :ce  folt  ^ui.  pôiirrdit  * 
rtlarer ,  fousituciih  ^éteite  que  ce  puilTô 

être.  3-^>  •  •  c^- :.'-•-;  "-•  -•. -^  •' 

Sa  Maj'.  Ckth.'dfclare  que  pourvu  que. 
tout  ce  oui  vient  M^treérioacé  foit  promp- 
tennent'  iscecuifé'5  elle  fera '  pléinenie'nt  fatis-  ' 
faté;^8c  que  ndnobftarit  là  Déclarâtibn  faite 
i  Parti  le    28.   Janvief  démie^   pat^  TAni-  ' 
baflàdeur  extraordfmaire-  le  Marquis  ^de  CaC- 
tdlar  ,  les  Arficlfe' du  fufàit  Traité  .de  Se* 
viBe  <}tH  concernent  ïirêiaetnent  &  Vécipro- 
aoen^ent   îes    deux^  Couronnes  ,' fubfiftcnc 
asuïs  toute  leur  force  /gc  toute  lêuf  éxtenlion, 
6c  4e»    deux    RtMs.^^fiionamés  promettent 
^gticment  de  faite  exécuter   ponâuellemcnc 
Jei'  -conditions:  exprimées  dans  lefdits    Arti- 
cles V   auxquels' ils  " s'engagent  &  s'obligent 
por^' l^'P^ëfenC'Ihftruthejîc;  bien  entendu  que 
dans  le  tienne  de^  cinq  mois  ,  à  compter  du 

Sl^meVl.  Q  Jour 


p8        RiCMfil  Hifiariff^  JtMes^ 

Jou^  Je  la  .date\dd  cet  lottrumeot^  ou  cja^ 
tÂt  fi  îétt  &  poum  9.  ^a  Ma}.  ËriLiért 
efiè^Vethçj^t  introduire  .les  6poa  Hommes  ' 
déf  l^ifôupéf  Ëi^agiiores',  dah's^lês  Etats  de. 
PSttme  &  .dç  Tdfcane  ,.  :&  ;mcttrct  l'Xiiiint* 
rbn  Càrfds  éà  l^>âèfI|on  aâ'uel^  dea  ïTuta  ' 
^é  PàrmW.S;  (fe  Tofcao^^  en  cpn£bjri»ic4 de 
raïtidè  V.  oc  là  ()ukirupll^'AMince^èCr^x 
îûvtÔ^iifititKèï^^âky  Sa  Maj,  Cath. 
eâtèad  oc  diklai^  iiue  de»  ajie  Jàdice  lAtc«>- 
dûâiôn  Sç  PoàcBètkMs  Mt&  de  PiurBa^- 
£;  de  Ihâlfance  fera  ^'âuee  ,^  '  ùt^  ré&lûtioB 


vii%ès*^j  jCôpjceflïopa.  &  ^xfjv^pùms  en .  ia^ 
vto  oc  la  Xjrtandc- Bretagne,   qiif  ont  çti^ 
flbulés^  fQDC,.litte|Fakfiienc.cmt         dàps' 
ledits  Articieéa^  èc^  danç  1^  Tff^  ff^^ll^^r 
ctitlè  tes' 4çu\^^rônp^iV  çonarmis  Ë^  jl^ 
,Trâité  dé  Sevillei' jpôùr,  être  "^j^iproqueine^t  ^ 
bbfervéi  ^  éxç^utçs  pon^ufj^^  %Aii'c 

dé(}uô^>6Qi   Tëa  fbâitk  i^Q^^  ^u&gji^.r 
de  Léviû  j^âf^-fim*  ^;^'^(;ay0D^^g^|^\. 
prî^feUie;  Uéclàrâtibn  ^,  j{  avons  £ût  ^mpfiqr  ^ 
Je  Cachet  dé  nos  Arô^s  i.  âît  ^  SevtO^^^  W  .  j 
ùM  de  Juki  iVîji.    ..  '^c.  -  -    i .  AJ 

»  Comme  les  Ètài»  Oénèxm  zvçieDt  été. 


^compris  d^9  le.  Traité  coâ^iM  pno^îpft^J 
9,ie  partie  obntraâante.^  X'Ëmp^eor  ]»  i^at  d 
>>  6t  coihmualquer   par  Top  £^0^.  :£xtrie».j 
„  ordinaire    k  Uomce.  Wcaccflas  de  S^^  | 
^  Xcndorff»  Mimftrè  babile»  poli^»  infina^ 


;>:a«r>  &  peUt-itre  lé  &fA  i  dom  les  Oilete 
yvpou^ôieolt  diminuer  lief  regret  é^  bi  perte 

I  y^éa  Comte  Kôningfem  £rpr;  Vbtet  lé 
yràUkoars  que  ce  Imiime  fiv  acn^ CotntaHl 
^ÊHMd  Députez  de  Lem9  HflMer  Fofffito^ 

I  3,  ocr,  dans  anorGonfereiice  ctappamCr  Mfe(^ 
fieai»^  Sa  Majl  hnp.  &  Cadi.  tÊft  ordonné 

I  de  vQiM  comiMUni^uer  le  tiVké   concki  6< 

'  Tigné  à  Vtentfié  le  16.  du  itok  pttai  eftti^e' 
Sa  Maj.  knp.  &  Caih.  &  ^i  Ma);  le  Roi 
de  la  ôrande-Brecagne  9  &  d^hivic»  b  Re-^ 
poUiqtts  d'y>  entité  oomtne  Fêftie  frimifmle 
c$Hi$rMaa9itf.  Wm  y  t&  noiattiéè  coiâiAc 
tdle^  parée  qœ  S.'  Kl  Iiap.  &  Gfttft.  à  jc^ 
Giie  ceh  coftveoMt  ^  k  Gfeire  dtt^  fitâics 
Généraux  >  &  que  eé^  teirme  cMM]Ué  Ai<îu)c 

3uè  tout  autre  io'  gra«deieftime  que  Sa  MaJL 
iâp«   £c   Cêxikx   iaifr  de  PAmttift  de  t6hie 
ReplibMqtt&>    fts    iiiterte  y  ibnt  teUeoiete 
mcna|ey ,  que  j^e^ere  que  ifoua  iiÉigàM«fas< 
ledit  Tiaké  c^mtne  avantageât,  &  ô  j*o<b 
le  dire,  neceflaire  pour  le  bien  éXB  det^' 
£tat^,   te  que  vobs  de  bahneetlfe  plu#  de 
prendre  avec  l'Empereur   dei  Eng^iemens- 
reolproqttes.    S»  Ma>  Imp.  fie-  CaA.  :  Aë^ 
Toiâ'  ffft  fitéaMA  iraster  eeftif  a^irè  dh 
ie  HmM^tt9flteffP  Jk  hf  îi^Kiâiiim  yjâf^é^  là 
fim  avfi  té pm^fMpùiM  delà  RsfpMq^ty  fÊlêh 
ia^i0éhtre  Jr  Im  Aefi  $^  PSamt  fiim  fitmh^^  " 
£lJe  m'a^  chargé  de  vous  aHfinef^)  MeflKstii^-, 
qiMle  aura  eor  voùay  ^  t^<)^^'  (^<^ott  » 
une  confiance pvfiiicfeyflc que lVîiA<cèet€eiténl 
iDiij^rs  avec  vow  tooe  oe  qui^r^Ridi  ié  bièi' 
commun. 

G  2  J^ 


Je  dokàJQatèr  que  la  bàze  &  le  fondement! 
du .  Traité  idonc  j'ai  l'honneur  &  la  iatisfac-  ; 
tion  de  Yous)  faire  communicscion ,    &  dans 
lequel  je  vouJ  invite  d'entrer i  comme,   Par-- 
th  frincipalf  C9ntraêiant€  ^  eft  ,   &  doit  être  lo: 
renpuvellemenc  de  l'anâenae  6c  étroite  ami- 
tié >  harmonie  ,  &  bonne  imdligence   entre  . 
"S^  Mai.  Imp.  &  Cath  ,  Sa  Maj.  le  Rch  de 
la  Gr«  Bretagne  &  votre  Republique  ,  qui  a  : 
fubMé  fi  longeems,  &  de  procurer  des  avan-  • 
tages  réciproques. .        ,  , .  »  '  ;     .j 

«»  M.   le  Baron    de    Lynde  qui   préfidotc 
^,  :  à  cette  conférence  lui  répondit  en  peu  de  > 
5,.motSi.^*a»  informerait  les  Pravktces  de  cette 
^^  graeieufe  tn'qitatitm  de  Sa  Maj.  Imp.  éf  ^t^H  • 
5,  »]/  avait  pas  lieu  de  douter  qu'elles  »y  com^  » 
„  Jèntijpnt  ,  four  peu  ^uiûft  s^aperput ,  après  • 
^y /examen   de   ce  7)raité  y    qu'il  ne  déragemt 
y%  t^t  à  ceux  qui  avaient  été  conclus  antérieur 
^^  rement  é*  qu^H  ne  prejudicioit  ni  aux  Inté^  : 
,,  rets  de  la  République  m  â  ceux  dé  leurs  Amit 
^y^  Alliez,  -' 

.,9  L'accei&on  de  L.  H.  P.  auroit  trop  fbr-  < 
„  tifié  cette  Alliance  pour  qu'on  ne  tentâr 
9,  pas^de  la  traverfèr;  les  Ëfpnt$  jétoient  dif- 
„  pofez  de  .manière  ,  qu'il  n'y  avoit  point 
yy  4d'aparence  qu'une  oppôfition  direâe  eût 
,>  quelque  fuccès ,  c'eft  pour<|uoi  Ton  eue 
3,  recours  à  des  infinuacions  qu'on  répandit 
yy  adroitem^t  dans  le  Public  &  qui  écoîeat 
,,  clans  le  goût  des  Caurtfis^Ohfirvatiomsj.  peut- 
99  être  fcMrtoient-elies  de.  la  même  *  pluoie  r 
yy  Ôn.^les  raâc^ble  toutes  dans,  la  Pièce  imr' 
^  vante.         -       *  .i. .  .    . 


NigoçiatmSf  Jhlimoirfs  (^  Traitez,.  lot 

Coftver/atUn  entre  denx  jinglois. 

B.  X\Ous  voiU  cependant,  MonGeur,  ar*-^ 
rivés  au  grand  dénouement  de  nôtre  Trai- 

I  '  té  de  Vienne.'  \ 

A.  Quoy  !  il  eft  donc  vrai  que  FË<|)agné 
a  fîgné  ?  Ngs  v^fins  les  HoUandoisr  ont- 
ils  auffi  déjà  reâifié  par  leur  Acceffion 
en  forme  >  l'irreguiarité  de  nôtre  part  y 
41'avoir  fait  parler  leur  Republique  ,  fur 
h  parole  de  ceux  que  nous  avons  crû 
en  état  de  nous  repondre  d'elle  y  comme 
Partie  contraâante,  avant  ouede  l'avoir 
conf^kée  ?  Don  Carlos  eâ:  -  il  déjà  ea 
mer  pour  aUer  psendre  poUèffion  des 
..Etats  de  Parme  &  Plaiiânce  ?  Les  Pla- 
ces fortes  deXofcane  font -elles  ouvertes 
à  fes  £f{^gnoIs  ?  Ëft-il  temps  de  danfer 
fur  les  ruines  de  la  Compagnie  d'Often- 
de?  Enfin  la  France  eft  elle  entrée  dans  le 
Traité?  , 

fi.  Que  vous  allés  vite,  &  que  de  chofes  vous 
mettez  enfemblej  II  ni  a  rien,  moins  que 
tout  cela,  monfieur. 

A.  Quoi!  n'eft-il  cas  au  moins  véritable  que 

l^fo^e  a  figné? . 
,  6.  Diions  plûjtàt  que  c'eft  nous  qui  avons  fî- 
gné >  &  TËfpagne  qui  a  accepté  nôtre  figna- 
ture. 
:  A-  Que  voulez  vous  dire?  N'acccdcrt'elle  pas 
^u  Traité?  .,    . 

G  3  B.  Ri:a 


B.  Rien  moins  que  cela  ;  rEfpagne  adopte 
uniquement  ce  qui  eft  pc^rfonnel  à  Don 
Càug§  &  tout  ce  ^ui  a  «:é  {promis  -pour  Ja 
iûreté  de  ibn  établiflèment.  D'ailleurs  elle 
ne  nomme  pas  feulement  leTrait|È^Yien« 
ae  /&  <M'Je  lapeiip  en  aucune  Êtçon. 
Vjous  me/urpiscnttKi. 

Ecoutez  moi  jufqu'au  bouc  ,  &  je  vous 
iiaprendiai  «ocont  SeLYÊUims.  Vofis  cie- 
yez  peut-êti»  qu^au  xaoïm  il  y|i  un  tel 
rapport  entœ  h  Dedaracioa  qui  a  été  £« 

r^  en  ËTpagne  (car  ce  imlquc  cela) 
DÙtxeftmé  À€  Vietupe»  qiic  feaécu- 
GOQ.dei^JUiie  sflTiire  en  entier  fexGçuiâoade 
l^auti^? 
A>  Sam  dou(te. 

£.  Px9int  du  tout  :  Et  k  fuppoiêr ,  eocnme 
noiis  le  fiomettons  à  FËCpagnep  que  Don 
Garlos  a^viant  Fescplration  de  cinq  cnois , 

aui  eft  le  term^  étiolé,  fok  étabiîDuc 
^  Pûtioe  6c  maEcre  des  ^ces  forces  de 
T<ifcasie>  PË^ae  k  la  vérité  fera  ^iàcis* 
hitc ,  -&  nous  entrerons ,  à  (bû  ^rd> 
dans  la  jouiflànce  de  tous  les  «woàiges^ 
privilèges  &  concevons  6x9  le  Conunerée 
(que  las  Traités  aaterieurs  nous  4>nt  obte* 
DUS  &  que  celui  de  SevîMe  avoit  uonfir- 
fiiés  9    mais   pour    Ut  furplus   de   nô»«e 
^Traité  avec  la  Cour  de  Vienne  »  4k  pour 
fout  ce  qfJÀ  regarde  ,    par  exemple  ,     isi 
Compagnie  d'Ofte^de ,   )es  intér ëts  :  par- 
ticuliers des  HoUandois  fur  l'Ooft-Frife  , 
&c.    L^Efpaçne  9*^  (m  leoue  en  wcufàe 
maniera 

A.  Qu'im- 


Nigocuutons^  Mewfires  e^  Traitez,^  loj 

À.    jQu'iippotfe   ^j^    tout  ?;  Ppjiryii  que 

nous  primibjis    ç^  ^pg|gne'^    ^i^   pous 

.  J^vû^rs;'  8ç.  ^  ii^i^  ppipiiKrce  4«ura^ 
fc  à.propottiçw.cjpc  ^çeM  4(Ç  nos^voi- 
fins  dinjm^  Ce  4w-^ï^  ^ine  ^paxî- 
j9)^  c^nffcjwepQur  jnp4s.,quç  }mm  1« 
fJpBl^iidois ,  par  <ei^ffiBJje  ,  4^  ^ront 
jiys  ifcu4>lçs,  .^  jdys  4^.tiôtt)B  fj^n- 
da^Sice  ^^p  iqpafid  l^s  fffiJTjÇS  ^ronc 
ff^l.  ^us  .ipnwes  leur  4^mi  ifeççflài- 
/^  :  C^  jW  Jfefa^  p^  .dw  fc  q^  QÙ  le 
befoin  deviendra  ^4£at  .cpils  poarronc 
«'en  psifler.  Nous  avons. 4^  jtOMC  1'^- 
^jpnt  4es.  P«fciculif3S  4f .  çhfij  çi^,  qu'A 
pÎACent  dp  prôÈrewx  d^  ^  ,fai^  de 
^^{ce  Naôon  ;  3oas  ^'^uroâii  c^ncore  alors 
d'avant^  Tia^dis  ^uç  jk^j^  /Eond^  fe* 
font  âiniî  entre  no^  p^vp^s  ^  ^gye  hk 
j?orcaae\de.  ee  ijii^il  y.  a  ije/pte  coi^- 
jdecabie  çf^içux  cçoai^r^  ^  à  iosfui^  que 
la  PrpJt^rité  de  QOti;^  CJpBWWrQ^,  fera 
hliu{]^  nps  fonds  ^  pp^  jti^p^-tà  de 
bons  pi;a,ns  de  noire  i[i;|çndatic  ^  cet- 
ie  R^ubKque»  H  nen  )fc/oU  ^fp  de 
m^iw  fi  iiÀ  Cbmrpwi?  jvpfpWftf  j  & 
,â  cQax  d'enp^eUes  qjgii.vjepjç^eîit- noui 
porxer  teir  Argent  ^rpvwîçiîit  .à  Kemplo- 
jser  plj^  ii^iJ^Baeot  çJ^ei .  eux*  ..Qî  font 
des  yoifias  que  tifous.  n^  àfyojxs  fos  laiC- 
ièx  jiérir  çfuTqu'ils  nous  icryçot  4ç  Bar- 
*^      &  (Ju'ib  nous  çoaSenjt  leur3  Tre- 

iîilfic."  Encore  une'  fois    reflèntiel 


idère  &  cju'ib  nous  çpaSenjt  leur^  Tre- 
nous 

G4  fft 


|04       .Recueil  Hifimtpêi  d'jiSles^j 
eft  que.  PÈfpagne  foit  à  nôtre  dévotion  ff, 
que  par  \k  nous  attirions  i  nous  tout  le 
Commerce  de  TAmerique. 

9.  Mus,  Monfieur,  comment  Pêntendez- 
vous,  s'a  vous  plaît?  Vous  croyez  peut- 
être  ^  iiir  ce  qu  on  vous  a  dit  du  rêtablif- 
fcment  du  Traité  de  SevîUc  que  nous 
rentrons  de  ce  moment  dans  lajoiiiflan- 
ce  xlc  tous  les  Privilèges  &  avantages 
que  les  TVaitez  antérieurs  nous  a  voient 
acquis?  Et  'que  c'eft  PEfpagne  qui  »  en 
confideration .  de    ce    que    nous    faifbns 

■  •  pourlTt^bliflëmcnt  dé  Don  C^ir/î?/,  fc 
jette  entre  nos  bras? 

'A.    AfTuréineht. 

^P.    Vous  vous   trompez  bien  ^  Monficur  J 
.  Ceft  tout  le   contraire  ;   c'cft  nous  qui 

*  nous  jettons  entre  le^bras  de  PEfpagno 

*  &  qui  nou9  mettons  à  fa  merci. 
B.   Comment  cela? 

/L.    Lifèz:  Et   Sa  Màjefié  Catholique  entend 

'-       &  dé(Ure  fne  tlès  fne  ladite  IntroiuBiom 

ér  ^offeJpoH  des  mats  de  Parme  é'  Pl^i* 

'    fancijèra  ejfèBuéis^  fa  Refilution  e^  {pas 

■  plutôt ,   'prenez  garde  '  à   ceci  s'il  vous 

plait)    jue   1er  At fuies  fismentionne%  du 

Traité  de  Sevilte  fuhfifient   aufR  bien  fua 

la  jûMsffànce  de  tous  lef   Privikges ,    Con^ 

eeffions  <$•  exemptions  en  faveur  de  la  Gr, 

Jbretagne  /jui  ont  étéfiipulex  é'^ent  été  lit-- 

teralement   contenus   dans   lejdits   Articles 

eb*  dans   les  "Draitez  '  antérieurs  entre    les 

ikux  Couronnés  y   confirmez' par  le    Tarait é' 

4e  $ev$lk  &i.    Tirez  vos  cbnftquences. 


NegocUtioHS  j  Mémoires  f^  Traitez»*  105 

.E  £h  bien!  En  é^biif&nt  Don  Cados 
ça  Italie  nous  fonimes  iurs  de  nôtre 
j&it. 

[^  Mais,  Monfieur ,  ave^^vous  oublié  que 

;  (fe&  nous  qui  avons  le  plus  travaillé  à 
ouvrir  les  yeux  de  TEfpagne  pour  lui  fai- 
re  comprendre    que   jamais    l'Empereur 

'  n'avôit  eu  &  n'auroit  une  intention  fin- 
cere  d'établir  l'Infant  Don  Carlos  aux 
termes  du  Traiçé  de  Londres  ?  N*çft-ce 
pas  ce  que  nous  avons  toujours  dit  & 
pcnfé?  Qu'arrivera-t'il  cependant  fi  cette 
difpofition  que  nos   Miniures,  dans  tou- 

^  tés  les  Cours,  ont  fi  fouvent  imputée  à 
l'Empereur  &  qui  eft  zQsz  vrai-iêmbla-. 
ble,  fe  trouve  vraie? 

B.    Vous  m'embarraflcT;. 

A.  Ce  n'eft  pas  tout ,  Monfieur  ;  répoo- 
dez-moi,  je.  vous  prie?  Aujourd'hui  que 
nous  avons  ofiènfe  de  gayeté  de  coeur  la 
France,  (bmmes-nous  en  état,  ûlus  elle 
de  contraindre  par  la  force  l'Empereur  à 
eSèduer  dans  le  terme  prefcrit  l'ét^blii^ 
fement  en  Italie,  de  Don  Carlos,  tant 
comme  poflèflèur  aûuel  de  Parme  &  de 
Plailânce,  que  comme  Succçfieur  éven^ 
tuel  deTofcane? 

B.  Non  aflurément. 

A*  Et  qu^nd  nos  amis  les  .HoUando^  & 
mettroient  delà  partie,  en  ferions  nous 
plus  forts  pour  ooligcr  l'Empereur  id'ac- 

^  çomplir.,  fur  cela,  ce- que  nous  avons 
toujours  dit  &  crû,  qu'il  n'^compliroit 
^jgmaîs  par  force? 


m6        JRecuiil  H^orlq$te  étj^es^ 

8.  Bon,  les  Hdtondds!  Ceux  d*entr'cux 
qui  fe  fent  entendus  fous  main  avec  nô* 
trc  Miniftre  à  la  Haye.  pouF  la  N^oqa- 
tion  de  Vienne,  turoiem-ils  ofé  le  faire 
s^iis  n'avoîent  pas  eu  porir  ei^x  la  crainte 
oà  ils  voyoient  leur  Nation,  d'avoir  à 
■entrer  en  Guerre?  Et  aujourdliui  ils  la 
feroient  avec  nous  ftuis  éns  la  France 
pour  craHtr  Don  Carlos  en  Italie  >.mal- 

fré  l'Empereur  ?  Ne  nous  arrêtons  pas, 
'fonfieur ,   à  une  ^  pareille   çuçiiion  ,   ni 
-eux,  ni  iiôtre  Miniftérc  ne  veulent  point 
de  Guerre  contre  FEmpereur. 
A.   Cependant ,    Monfieur  ,   avec  ce  beau 

•  Principe,  nous  allons  demeurer  à  la  mer- 
ci, ou  de  la  Cour  de  Vienne,  ou  4c 
l'Efpagnç,  ou  pour  mieux  dire  de  .toutes 
les  deux  à  la  fois.  Le  moins  qu'on  puif^ 
fe  pen&r  de  PEmpeœur  (wx  une  chofe 
^i\  ne  peut  pas  certainement  eflfeftuer 
volontiers,  eft  qrffl  cherdiera  à  gagner 
du  «erops:  Vous  convenez  qu'il  Je  peut 
4àns  danger  avec  nou^  y  &  mênac  en 
mettant  les  HoHandoîs  par  defliis  le  mar- 
ché. Les  prétextes  ne  lui  en  manqueront 
pas,  ftr  tout  fi  la  Dvicheffe  4e,  JParine  en- 
ceinte, vient  à  mettre  au  monde  unç  ^- 
fknt  mâle.  La  Proteftaricpn  de  fETpagine 
contre  It  grofleffe  de  cette  ^rinceffepa- 
roîtrat-eHe  à  la  Cour  de  Vienne  un  Titre 
fuffifant  pour  exclure  le  jiotivcàu  né;  & 
pour  mettâ-e  en  pofleflSon  Don  Carlos  y 

*  ^onnwe  Duc  de  Parme?  Ctft  pourtant  ce 
^que  nous  promettons.    L'Empereur  mê- 

•    roe  fera-t  il  fort  content  de  nôtre  Con- 
vention 


Nigùfimmis^  Mfmrim  &  TrMtez,.  167 
ureocîon  4uœc  rËfpggoe ,  «id  H  ièœUe  que 
4Wiç  Coaronae  wfe  ^fS&Sé  de  ne    pas 
««mattr  rendement  le  Tftké  M  Vienne? 
Aroos^ficws  éroic  d'attendre  que  H  Cour 
^  Vienoe  pafiba  par-dcITus  tout  cela  , 
&  qiir  foor  f amour  de  nous  >  6c  par  le 
•mocâf  4c  iwas  tirer  d'embarras  ,  die  fe 
wdlèra  de  iê  ^mier ,  I  dte-  même,  ce- 
iHÎ  dVôir  pour  voïfin  du  Milanois  Don 
Carios  fcrâtenu  de  l'Efpagne  &  appara- 
ment    arec  le   temps ,    de  la   France  ? 
Copcndam  fi   les  cinq  mois  ftipukz  fé« 
^wcnt    4àns  que  les   ^àces    totrt^   de 
Tofeane    foiewt    livTée^    aux    Gamifons 
Ç^nolcs,    te  hm  que   Don   Cark» 
fok  mis  en  pofletffion  iiâ»dte  des  £tats 
4^  Parme  ,    iknh  voill    broua!«t   avec 
llgfpa^  êc  de  ce  fncMnricnt  - 11^ ,    nous 
naom  tFouvons  déchus  ,  de  nôtre  aveu  ^ 
(  «TOUS  favez  vé  )  de  toutes  les  eonceC- . 
fions ,  exemptions ,  2c  privfléges  en  fa- 
ireur^  la  GraideA-etagne,  ftipulez  dans 
les  Traitez  antérieure  ,   entre  les   deux 
Ouronnes  ,    èc  confirmez  par  celui  de 
Se^f^le.     Ce    mot    A^anttrlmrs  ,     Mon- 
fieur ,  a  bkn  de  l'étendue,*  il  ne  xemon- 
te  pas  feulement   du  Traité  de  Seville 
jufi^'à  ccuï  d^Utrccht,   il  feut  Tentcn- 
dre   encore   de  tous  les  autres  Traitez 
gue    ceux    d'Utrecbt    rappcBent.     Voilà 
donc  fouvrage   de    bien     des  Miniftrea 
&  de  bien  des  années  perdu  ^  pour  nous  » 
d'un  feul  trait  de  jrfumc  9  &  cela  par*» 
nôtre    propre  ftit  5    car   ce  tfeft  poinr 
jci  un   afte  furpris  ,    eu  que  rEfjpagne 

nous 


io8.      Recueil  Hiftarique  éf^es  9 
.  nous  aye  arraché^   c'eft  nous  qui  en  a^ 
vons  fellické  la  fignature.    L'Eipagne  n'a 
fait  que  (ê  prêter  à  ce  que  nous  lui  avons 
o£Fbrc ,    &  où  9    de  nôtre  mouvement  ^ 
nous   avons    figné  notre   condamnation. 
Tant  de  Traitez  avantageux  pour  nôtre 
Commerce ,    que  les  conjonâures  favo- 
rables nous  avoient  donné  lieu  d'obtenir 
fucceffivement   de   rEfpagne ,    difparoit 
fenty  pour  nous,  par  le  feul  retardement 
d'exécution    fur   rétabliflcment   de  .  Don 
Carlos  en  Italie^  établiûèment  néanmoins 
qu'il  ne  dépend  pas  de  nous  d'eSèâuer  > 
mais  de  l'Empereur^  ainii  c'eft  de  lui  de 
qui  dépendra  nôtre  fort,  avec  r£f{»£ne; 
&  par  confequent,  celui, de  nôtre  Com- 
merce.   Quelle  honte  pour  nêj^rç  Nation  1 
Quel  affreux  avenir  !    Mais  nous  préfère- 
ions   peut  -  être  de  demeurer  attachez  à 
J'Efpagne  &  de.  coaferver  nos  avantages 
^e  ce  côté  là?  II. faudra  donc  nous  brouil- 
ler de   nouveau  avec  l'Empereur.     Mais 
cela  ne  fuffira  pas.     Vous  avez  reconnu 
nôtre  impuiflance  :   Il  faudra  que ,  pour 
.  faire  réellement  peur  à  l'Empereur,  nous 
ayons  recours  à  la  France,  çn  lui  faifânç 
amande   honorable  de  nôtre  infidélité  & 

2ue  nous  la  (bUicitions  fur  le  plan  d'une 
ruerre  générale ,  de  reprendre  des  idées 
dont  nous  avons  fait  le  prete^rte  dç  nos 
manquements,  aux  engagements  lesi  plus 
folemnels  ,  &  en  particulier  à  ceu^x  du 
Traité  de  Hanover.  Mais  la  France  fe- 
ra^t'elle  difpofée  à  nous  écouter  ?  N'a- 
'  t  elle  pasy  ai^  contraire,  liey  4çy9pplau- 

dir 


Nigocpatimi 'i  Mimoirts  &  Traitez,.  lO^' 

dir  de  fc  voir  dégagée  par  nôtre  manque-  * 
ment  à  k  foi  de  nos  Traitez  communs, 
des  engagemcns  onéreux  qu'elle  avoir 'a- 
vcc  nous  ?  Voudra  t-elle  reprendre  des 
fers  que  nous  avons  nousHnoêmes  briTéz.  ? 
Ne  rira- 1 -elle  pas  plutôt  de  nôtre  em- 
barras ?  Voilà  le  fruit  qui  nous  attend  de 
cette  pufiUianimicé,  qui  a  fait  de  nos  Mi-> 
niftres  de  Prothées  qui  ont   crû  pouvoir 

,  impunément  prendre  fucccffivement  toutes 

'  les  formes.. 
B.  Il  y  a  long-tems,  Monfieur,  que  je  vous 

:  écoute;  foufFrez  que  je  parle  à  mon  to«r. 

.  Tout  ce  que  vous  venez  de  me  dire  n'eft 

Îi*un  Sophifme  &  une  pure  déclamation, 
ourqiioi  voulez- vous  que  TEfpagne  Sr^ 
prenne  à  nous  ,  quarïd  il  arriveroit  que 
Don  Carlos  ne  feroit  point  établi  eh  ita- 

-  fie  dans  le  terme  ftîpule  ?  Serons -nous 
.  téfponfables  des   difficultez  que  la  Cour 

de  Viemiefera  naître  &  des  délais  qu'dle 
apportera  pour  les  lever  ?    La  chofe  ne 

-  manquera  pas  de  nôtr«  part  :  Nous  ccii- 
.  vrirons    la   Méditerranée    de    VaifTeauit  : 

•  Nous  ferons  à  Vienne  Réprefentation  fur 
.  RéprefeoratÉon  :  Nous  offrirons  même  à 
'  rE^agne,  fi  elle  le  veut ,  de  tranfponer 
.  fi»  Armées.  » 

£A,<Mais  toute  cela,  Monfieur  >  mettra-t'il  Don 

* 'Carlos  en  ^pofllffiou  ?  ^ 
S.!Nt)tt5lvduleivoas  qu'avec  les  feules  forces 

♦  dyrâfpagne  &  nos  Vaiflèaux  nous  foyons 
,pms  forts  en  Iralie  que  l'Encreur  avec 

toutes,  fe^  Troupes  ?   .   c     .  » 

Jk*  Que  diça  cependant  TEfpagne?    •         -' 
'.'   -     \  '       B.  Nà- 


ixo      1ii*Mmtmfim^'dj4am^^ 

B.  Nôtr«  impuiffaace  bous  joftifien^:    Ce 
fie  kt^  pas.  à  nous  qu'il  feudm  iar.fpta* 
éxc  y  vam  à  la-  Fvaooe  &  à  Ibn  ctffus 
d'accéder  au  Tiaitô  &  de^  iê  join^tf^  à 
nous  &  à  VEiç&gvi».    Neus^  «êêox»  fait 
preuve,  de  nêcre  boaoe  Volonté  «  cSfe  , 
aa  Gontraife  >  aura  fiicrifîé  les  hicéfé»  de 
Don  Car lofr  à-  an  poiift  dliôfttieuv  te  à 
une  vaine  délkanefle,     L'kidigbatioii  ftra 
pour   elle  ,:  &  coûter  hsr  ânrânrpour 
nous.    Cependant  l'Empereur  gagnara^-  du 
tems  ;  il  &   mâintfelidrar  dans^  Ik  pçâèf- 
fkxv  ^'il  a  pi^Q  de  FËcat^  dé  Pagine;  2c 
&  le  Grand  D\jic  vient/  à^  œcuirir,  tt*  oc- 
cupera de  même  la  ToTcahéc    Moiiis^  il 
aui«  de  droit  do  demeurer  fâifi'  de'  ees 
Etats  y  plu6  U  aura  befoin  de  ne  fe  pnint 
6ire  dfenBemiir,  6c  {dus^  par  cbkiféqâenc 
ilk  aura  intérêt  de  noi»  méofeigpen     {/ai- 
greur fubfiftem  etltris  lui  &  rË^Mgoe  > 
lâafs  feus  pouvofr  etf  venir  à  uns  Goer- 
re  ott^rttf  l'un  cofltre  l'auttie  ^-  caufe  de 
Ir  Meif  qui  les  feparerà.    Nous  fcmamr- 
tefoiis  h  cftvifion  y  nOu^  rendant  aniéa* 
bba^  d'Mie  £i$^  >  à  Vienm^^,  &  dtilie 
aoiit^  en  Eipïgne.    Nourisaar  tMos^- 
nwtf  k»  Aveuis  de  la"  dei!tiiere>  ftir    le 
commerce  >  pendant  que  nôtre  Vccài  xjxérz 
i  fârtif  dekr*  Cour  de  Viemàer»   par  i^ 
port  à  fes  intérêts  peffeMetr?    efr  Bafle* 
Alfeflatfgoe.    Qi^t  à  noa  Amis^  1er  Hbl^' 
kadoii^  y  nous  obtiendrons^  de  ^Bnjpevtoiir 
pQUP  eo»>   attanc  cp^tl  en^  faodrÉ  pc)ar> 
comme  je  vous  l'ai  déjà  dit  y/  1er  faire 
vivoter. 

A.  Vol^ 


r 


A,  Voiià.*  MoRâeuF,  uo  beau  fdaa  t  Si 
c'eft  for  ce  fondemeiic  qu'a  été  biiMe 
Tmcé  de  Vietlne»  lé  tchtmiifneDC  «r  Ara- 
t-U  pas  un  ^ett  étrange  pouf  nôcfe  Na* 

,,  don? 

B.  Eoraoge  um:  ^'il  vou»  phint^   poa#v& 
..,  «19  J19UI  CéfîÊom   d'âffàh-ff ,    que   ii^us 

toyoQs  bieô  »y«G  rËinf>srear>  &   mk^x 
,  qtiô  jaaGMifi  ayeié  VEf^pfftCi 
A.   M#9 ,  .  Mpnfiéur  >  y   srei.  voas  bien 
penlè  > .  q^nd  vc^  vous  Ctes  âûe  ilne 
^reafeeWée? 

A*   Le  yoicii  Moafietic^    Vofis  cfOfeK  ({u!^ 

fiêcre  jftrocegldliië   botaii   vatonté ,    dénc 

.  mm  âUrâbs  f»c  parade  c»  Efpigâe,  M- 

.  firt  podi  çf^é&6  nous  eit  tieime  coâsq^te 

es.  pottt^  <j|u'eUe  ixxia  fkfiè  jouir  du  toua 

I^. avantages  (fam  iK^ua  ooua  ferons  ti^us 

.swaaât  recoaona  exdua  4e  droit  ?  Véas 

tJsxfM  qu'jÉprèa  Fexperieàce  qu'elle»  ftra 

<^  flôtce  iîBpuiSàacc  9  poor  eâB^uef  ce 

lyie  JUMja  avoua  pi'amiS)  elle  m'aida  ;éfue 

^»  yeiak  d'tfBiiulgeace  pour  nous  àc  tcttr* 

nef»  ttMit  fon  couroaat.  cbi^tre  la  Pràncfe? 

.  je  your>  difr  >  m  contraire^   que   ttètre 

im^tàsm  reconooë  aebeweva  de  tdn- 

vaiocm  IWpagoe  qu'eUer  tl^  de   vriie 

.  f^unce  à  atc(»wh^  qi»  du  côté  dt  la 

.   Framce:  :  Ab6  tous  les  m^nagemeAs  & 

-.  tùar»  lef  faveurs  fisrocnr  pour  elle,   & 

pour  nootf  le  mépris  &  yimdigtiaetoii.  (Vl^is 

.    œ  t^eft  pi»  touc  ^  creyet*vouà  que  l'Eài- 

pânw  ilaticomiliodsEiii  de  rmcei^itùde  od 

Ttee  bc»a .  Fia»  Je  «Ot^iltiië  &   die^  la 

iituatioa 


fituation   toujours  dangerbjfe    polir    lui  j^ 
parce  qu'il  aura  à  craindre >  en  Italie,  de 
.   h  part  de  la  France  &  de  l'Efpj^e?  S'il 
.  s'ennuie  de  ctitte  fituation  ^ 'fi',  pour  en 
.fortir,    il  s'accorde   (ans  nous  avec   ces, 
*'  deux  Couronnes,  où'  en  &rob^  nckis?  Je' 
vais  plus  loin  :  Je  fuppofe  pour  un  mo- 
'  ment ,  cqntre  ce  que  nous  avons  toujours 
penfé,  &  filorig-tems  dit,    que  l'Empe- 
reur fe  rendra  à  nos  inftances  &cque  Don 
Carlos   fera    dans  cinq   mois  réeÛemenc 
établi  Duc  de  Parme  &  maître  des  Pla- . 
I    ces  de  Tofcane,  l'appui  de  la  France  ne- 
paroitra't-il  pas  abrs  ,  à  rEfpagne  ,    né-  ^ 
cefTaire,  &  le  feul  véritable  foutien  pour 
maintenir  Don  Carios  dans  ia  Poiftlfiott 
où  il  aura  été  mis  ?    L'Empereur  cepen- 
;  dant  ne  s'al)armera>t-il  pas  de  fintc^lligen- 
;   ce  de  ces  deux  Couronnes  pour  le  (bu- 
;   tien  d'un  Prince.  d'Eipagne,  poiâkmtnenc 
ç  établi   dans    le  voifinage   (lu  ;  Miianois  ? 
i  N'aurons  \aoQS  point  à  crmdre  de  -voir 
.  encore  une  fois  la  Cour  de:Vittiuie  chan- 
.  ger  de  fiftême.&  rechercheir  k  France 
^  &  rEfpagne?  Enfin  ne  cou^ôrïs-nDas  pas 
.  rifijue  d'être  les  viaimes.  dé  ce  lyac  çc» 
i.  trois  grandes  Puiffances  pourront  mutuel- 
.  leipent  s'accorder,  à  notre,  exclufion,  6c 

rut-étre  à  nos  dépens?  Qui  faitriÉtême 
malgré  tout  itlôtre  tiafcehflant^ciiirt^es 
-  Hôllandois  ,   ces   réflexions  )  qui  ne  i  leur 
,  échaperont  pas ,  ne  leur  en.  feixnit'  point 
faire  pour  .eux-même?   Après- tout    qui 
les  preflé  de  s'engager  ?  A  bien  coniide- 
]  rer  nôtre.  fitustUon  f>refente>  ne  klevrions- 

nouer 


l< 


N^ocidt ions]  Mémoires  &  Traitez,^.  ii\ 
nous  pas  nous-mêmes  défirer  qu'au,  lieU 
de  prendre  parti,  ils  demeur^ffènt  piùtôç 
eà  étàc  d'être  des  efpeces  de  Médiateurs 
pour  nous  réconcilier  avec  Ic^T"  PuHIan- 
tes  que  nous  avons  tour  \  tôuif  ôfFen* 
fées,  &  pour  hoûs  cirer  du  G^hôs  où 

^:  nous  ont  jèccé  nos  imprudent  Miniftrés. 

$.  Je  n'ai  plud  rien  ,  Monfieur^  )  v6i&  ré- 
pondre :   j'Applaudiilbls  au  hoûvéaù  fuc- 

.  ces  de  votre  Minillère  en  Efoaghe  'i  & 
vous  ihe  corifterncL^   n^ais  donnez.: mot 

.    cette  Déclaration  que  je  U  selife  encore.    ^ 

h.  La  voilà  je  fiiis  oUigé  de  Vous  quitter  > 
&  je  vous  la*  Wffe; 

Suite   de   la  rConvetfat^ion  entre 
depx  Anglais, 

À.  TTOus  mViei  preCwe  oinvatacu  ; 
V  Mrit  du  tortinexcufàble  de  nos:  Mi- 
piiftre^y  t&aisf.  gprdsr.y  avoir  bim-  teSéchi  » 
je  crout^e  que,  c'ell!. vous  gui  lescohdanio 
sez  mal  àjpiopos.  Qûo  vouliez^  vous  qu'ili 
fiflent  ?  ypu«  Javez  qu'il  qe.^tint  ^  à 
„  Dous-qjiQ.lejciynrport:  de  PiAnnée  Efpa*-, 
gnoie  çn  baiki -ne  fe  fie  raimée  demieie.' 
Nous  qÀoqns.  0O8  Vaiâeauz>  nôtce  Efca- 

.  dre  étoipi  pjrieçç  ^  nous  avions  déeertniné 
les  rioUandois  à  fuivre  nôtre  exeoiple  % 
4ear$  VaiOçamc ,  étdiéat  eà;  ottt  <)e  >fatré 


:  ks  oocBEs^  BOBS  ikiÎBHi  cm- 

B  Tsanrcs   Nirii^iéit   pour 

à  FAnke  £%vnfe  &  dc- 

cuc  as  rcsBdnt  de  f  Italie 

pas  k  ite  iKik> 

âxBOKfiâcBt  de  leur 

FnBCC  ftak  fr  ccfaom  ce 

V  «ne  fnfùEàaâ 

les  Afin  coBvin- 

dcmii  fomnir  pour  une 
:  I/oB  DCfdk  la  &Hôa 
f  d^ ,  ai  TSDEi  awtHhrin«  iôr  cette 
pqyofirion,  &  foodonnletcaïf  àPEiii^ 
peicui  de  le  mettre  co  tcBe  pofture  ^  en 
fcdie  ,  par  le  gnod  nonobre  de  Tioupei 
ooS  7  lit  ddunAfcr,  qaH  cftt  enfiure 
été  bien  daiiRcicig  <£abofder>  pour  aller 
Fjr  attaquer  :  A  (m  doit-oo  s'enprendre 
teoD  à  la  France?  Crpmdaiit  rÊipagqé 
qui'fe  moir  trompée  ië  ficboit  avec 


laîfca'x  '  Non  câowniBBaccKdela  De- 
daauioBcqDe  k^Marqu^  dfe:Gafldhr  a 
£tte>dqHii;  i 7 aBote do raâéaaciflfenieiic 
dci  i^mlém  &:  des  C^tticeflBoiis  qw 
lajRJiidpaie  içnucBrit  udtie  Commerce: 
.  N'émiii^il  pat  tamtotbitif  d^]lleliicer- 
tjtûle  9|ir  dunûc  dfljpds  û  'fedjr-teois  ? 
Oitr  'ndoit^il  wmàt  Yengiger  £ais    une 
Goèire'  gteéraie  'comme  te^  vouloit  la 
Fraise  ^  Oitait-là  quelle  cfaerdioic  *  à  iioua 
cobdoinoj' m^étoic-ce  nôtre  compte? 
£toit-ce  celui  des  HoUandoîs  de   laillèr 
allumer  la  Guerre  daoa  leur  Voifiiiagç«.  & 

Im 


les  Déclarations  que  la  France  fàifbic 
réïterer  par  fes  Mînlftres ,  de*  ne  vouloir 
iricn  gardier  pour  elle  de  ce  que  nos  Ar- 
mes communes  prendroient,  ccoierit-clles 
des  garans  bien  fiirs  de  ce  désinteireflc- 
ment  qu'elle  aflfedloit  ?  Rcftoic-if  donc 
autre  chofe  à  fdre  que  de  nous  retourner- 
cotome  nous  l'avons  fait  j  ,  vers  la  Cour 
de  Vienne  ?  Si  le  fuccès  à  piafle  les  è(pe- 
rances  ;  fi  ^  fans  tirer  l'épée  ,  nous  ayons 
négocié  aflèz  habrilemeht  pour  obtenir  de 
l'Empereur  le  changement  pour  les  Gar- 
hifeùs  des  Suifle^  en  Efpagnols  (choie que 
la  Cour  de  Vienne  avoit  toujours  die 
qu'elle  n*accôrderoit  jamais  )  fi  nous  avons 
obtenu  Tabolitton  de  là  Compagnie  d'O- 
ftende  fans  équivalent;  une  fatisfeâioii 
fur  les  avantages  particuliers  jprocurez.  ^ 
nôtre  Roi  dans  la  baffè  Allemagne;  enfin 
(de  quoi  nods  tirer  d'affiirè  avec  l'Efpa- 
Çne,  eh  demeurant  'avec  les  Hollandois^ 
liïïis  i  l'Eftipereur  ,  pouvons-nous  donner 
Irop  d*élpges  à  l'habilité  de  nos  Miniftres, 
&  lie  leur  devez- vous  pas  une  réparation 
àc  tous  les  reprocher  dont  vous  les  àve^ 
thargeZi  dsdus  nôtre  dernière  Converfii*-^ 
tien?  ;' 

B.  Votis  êtes  revenu ,  Monfieur ,  garni  de 
biett  des  arguments.  Je  pourrois  les  re* 
futer  dans  le 'même  ordre  où  vous  venez 
de  les  déduire,  mais  reponde2>-moi  plûtôl^ 
à  quelques  queiïions  que  je  vais  voilé 
JBiîre?  Si  la  France  avoit,  cherche,  corn- 
ai voU^  te  fiippofet,  i  ùou$  engager  dans 
H  i  é  uiiè 


•1 

I 

5ri(f       Recueil  Hifiorltpic  d^AHes^      - 

une  Guerre  général^,  en  yûë-de  n'être  pas 
fi  désintereffic ,  dans  la  pratique,  qu'elle 
profeflbit  de  l'être,  pouvoit-elle  en  avoir 
une  plus  belle  occafion  qu'en  1727.9  avant 
la  ûgnature  des  Préliminaires  ?  D'un  côté 
nôtre  Cour  &  celle  de  Vienne  ne  ^rdo- 
ient  plus  de  toefures  entr*elks.  L'aigreur 
&  les  ptocédez  étoient  pouffez  ,  de  part 
&  d'autre  ^  aux  dernières  extrémitez.  Du 
Côté  de  FEfpagne  les  chofes  n'ctôient 
pas  moins  aigries.  Nous  n'avions  pas 
même  attendu  qi^  la  rupture  fut  ouverte 
pouf  nous  rendre  >  iàns  la  participâtioii 
de  nos  Alliez ,  les  Agreflèurs  en  Ameri- 

Îue,  par  l'Efcadre  qui  tint  fi  long-temps 
brto  Bello  bloqué  ,   &  Fon  fait  ce.  qui 
feroit  arrivé    fi  une   autre   Efcadrc    que 
nous  envoyâmes  fur  les  côtes  d'Efpagne 
eut  rencontré  la  Flotille  qui  lui  échappa: 
C'eft    ainfi    que    nous    courions   à   une 
Guerre  générale  ,    que  nous  ayOns  tant 
craint  depuis  y    &c   contre  qui  ?    Contre 
l'Empereur  &  TEfpagne  à  là  fois  ,,    & 
-    dans  un  temps  où  l'Empereur^,  par  fon 
union   avec  l'Efpagne ,   h'avoit  point  à 
craindre  de  diverfion  eh  Italie  >  de  la  parc 
de  cette  Couronné,  &'  pou  voit,  par  con-, 
fequent  porter  toutes  les  forces  ailleurs. 
Nous  entraînions    dans  cette  Guerre  El 
Hollande  ,  qui  d'ailleurs  y  étoît  animée 
par  le  préjudice  qu'elle  fouflFroit  de   Té- 
tablidèment  de  la  Compagnie  d'Oftepde. 
la   France   n'avôit   qu'à   laiflcr    aller  les 
chofes   leur    cours    naturel  ^   la    rupture 
étoit  idfailUble  6C  nous  lui  aurions   fçQf 

p6 


Çrê  alors,  avec  le$  Hollandois;  de  tout  ce 
^*elle  auroit  entrepris  contre  rEmpercur  : 
Cependant  ce  fut  elle  qui ,  par  ià  con- 
duite ailex  ferme  pour  intimider  la  Cour 
4e  Vienne,  &  affez  mefurée  pour  ne  la 
pa»  cabrer,  conferva  la  Paix,  &  détour- 
na la  Guerre  prête  à  embrafer  TEuropc; 
dans  un  temps  où  cette  Couronne  étoic 
prefque  feule  en  fituation  d'en  profiter. 
Cette  Epoque,  Monfieur ,  eft  bien  con- 
fidérable  en  faveur  des  intentions  de  la 
France  i  Con  Miniftère  n'a  pas  changé  de- 
puis. Le  Sage  Cardinal  ,  qui  travailla 
alors  fi  eflBcacemenc,  &  avec  des  vues  fi 
pures  pour  la  tranquiiité  de  l'Europe,  eft 
'dé  même  à  la  tête  de$  affaires.  Quelles 
raifons  avons -nous  eu  ,  après  cela  ,  de 
douter  de  la  fincerijié-des  Déclarations 
réïterex  d'un  dés  intereffement  dont  nous 
avions  déjà  fait  l'expérience  ?  Mais  ce 
n'eft  pas  tout:  A  qui  nôtre  Roi  dut  il, 
fi  non  à  la  France,  la  confervation  de  fes. 
Etats  dans  la  BafTe  Allemagne,  lorfqae  la 
Guerre  iFut.  fur  Iç  point,  il  y  a  deux  ans, 
de  s'allumer  entce  lui  &  le  Roi  de  Pr uf- 
ie  ?  Les  Troupes  Hanovriennes  n'étoient 
certainement  pas  en  état  de  faire  tête  aux 
forces  du  Roi  de  Pruflè  ;  l'invafion  étoit 
certaine*  &  nôtre  Roi  alloit  être  dépouil- 
lé de  jfês  Etats  Héréditaires.  Quelle  plus 
belle  occafion  pour  la  France,  fi  elle  eût 
cherché  à  engager  une  Guerre  générale  i 
pour  en  faire  fon  prQfit  î  De  quelle  nécef- 
(îté  ne  devenoit  pas  alors  fon  appui  pour 
Recouvrer  ce  qu'on  auroit  perdu  ?  Et  de 
H  3  quelles 


^x8      Xumit  Sî^iri^ 

qiidles^Qmplaiiânces,  fur  £e  qui  rturo^ 
accommodé  >  n'auroic  die  pas  pu  le  £ûrè 
acheter  à  nôtre  Coût  ?  Cependant  eUe 
préféra  encore  une  fois  d'étoufibr  la  Guer- 
j'e ,  déjà  prefque  allumée  :daAS  h  Baiïe 
allemagne^  &  vous  iâvez^  tout  ce  qu'elle 
fit  pour  contenter  le  Roi  de  Prude. 

'A«  Il  eft  vrai  y  Monfieur  ,  que  la  France  > 
après  avoir  été  fidèle  pour  nous,  &xlés- 
iûtercfféc  en  Ï727.  Fa  été  epcore  en  1729,' 
mais  étoit-ce  une  fureté  qu'elle  auroit 
.  continué  à  l'être,  fi  une  fois  la  Guerre 
Générale  eut  été  engagée  &  que  nous 
l'cudions  mife,  par -là  ^ïème^  en  état  de 
s'emparer  des  places  à  û  bienfeance  ? 
Croyez -vous  que  les  HoUandois  éuflent 
été  bien  iàges  de  s'j  fier  ? 

9'  Que  failoit-il donc,  Monfieur,  que  cet- 
te Couronne  fit  pour  nous  perfuader  de 
6m  désintereflèment  &  pour  fixer  nôtre 
confiance?  • 

'A.  Elle  lie  pouvoit  rien  faire  de  plus^  mais 
nous  ne  devions  pas ,  pour  cela  nous  y 
6er  davantage.  Le  pl^s  fôr  écoit  de'  iàiré 
comme  nous  avons  &it.  La  Cour  de 
Vienne  voyoit  l'orage  qui  la  menaçoit  » 
c*étoit  le  tems  d'en  tout  obtenir»  quand 
elle  nous  vérroit  difpofez  à  nous  déta- 
cher pour  renoiicr  avec  elle.  VoulieT.-vou$ 
que  nous  perdiSions  cette  conjondlv^c  heur 
reufc  ? 

SL  Fort  bien  ,  Monfieur  ,   vous  develope^ 

'    là  de  belles  Maximes  de  nôtre  Politique! 
Mais  répondez -moi  encore  à  une  ques- 
tion ? 


r 


toOBL  ?  Y  zroktA  ^udque .  Artide  4a^Trai- 
té  djp  ScfiUe  où  H  fik  cU£>  que  loc$  i]oe  la 
i  Giwpe  ferodt.cnamée  len  Italie^  .la  Fxan* 
:,:  te  ioc  ^pourrotc  pas  atta^jner  te  Ëtats  de 
.  lîEtppeieiiraiUeaTsf 
A»  .Ga  ^'avoit  eu  garde,  de  rien  ftipuler  de 
ibœbltble:  Qu'«uf oie  dit:  r£f{>affid?.  C'eut 
:jéié'  un  beau  ïnoTen  de  la  détacher  de 
"  KEcçeneur&.de  luiperfiiader  qu'on  vou- 
bit.  fêrieufement  efFeâuer  rétahliflèment 
•deiDon  Çaàos  ,&  llntroduaion  des  Gar- 
^âîfons  Efpagnolcs ,  que  de  dcdarw:  que 
par  tout  ailleurs  qrfen  Italie  >  où  on  ne 
■   pQOfoit>  aller  que  Ipar.  Mer,  TEmpcreur 
4i'aiiioit  rien  \  craindre  des  AHiest  :  Un 
paséï  Article  eût  été  ridicule. 
B.  Noua  voilà  d'aocordo  Monûcur  »   mais 
puifquc  cela  «ùtrété  ridicule  .à  ftipuler  , 
mgic^ii  moim  d'en  feire  lUÔtre  plan  ?  Ce 
rfèft  pas  itOMt;  ▼ous  convencZi  qu-on  ne 
V^tok  point  Ké ics^.mains  ffâr  le  Traite  de 

•  •    Sesrille,  fur  1  attaque  ^es  Ëtats,dc:l'Ennpe- 

léîir  ,  ipor  tout  ailleurs  qu'en  Italie  î  En 

'  même  teips  donc  que  la  Guerre. fe  feroit 

-     cnçamiPéc  de  lee  côtfrlàj  la  iffrunce  ppu- 

•i   jràky^\  ccwMJoencfir  ;fur  le  Rhin  jSc  dans 

i»/  Pai-Basi  elle >  nJaVoit  ipas  :  bcfoin  de 

•  jQÔtw  fpcriwffion  peur,  cela;  il  lui  jfiiffifoic 
'  qocf  Empereur;  fut  devenu  rfinnepiicom- 

mpa:.  Ni  noas,  ni  les  Hollandois  ne 
;  poqvièns  nbt»  ^plaindre  en  la  voyant  ufcr 
/duMDrdt^  nacarcl  de  la  Guerre ,  poui^  atta- 

2tiei  VJEnneoàî ,  partcout  où  elle  le  pouvoit 
ûre  wec  avanttçe:    Que  devfpoit  alors 
^  -ccpewiant?  te^pro^^t  M  ^Q^vc.\mk  faire 


'  y  Guerre  en  Italie,  mais  de  réioîgiier  des. 
autres  Paû  oà  â  ne  conveooit  (difions 
nous)  ni  aux  HoUandois,  si  à  nous  de  la' 
kiflèr  alluBicr  ?  N'étoic-ce  pas  courir  è  ce 
que  nous  voulions  éviter,  que  de  jrc&tj 
tbmnie  nous  lé  fâifioos,  la  rupture  en  Ita-' 
fie?  Les  HoUandois  qui,  i  nôtre  fididta- 
tk>n,  avoient ,  il  y  a  deux  ans ,  envoyé 
iine  Efcadre  fur  nos  côtes  pour  fê  mettre 
à  là  flûte  de  nos  Vaifleauz,  doue  nous 
menacions  alofs  l'Efpaene  ,  furent -ils' 
mieux  confèillez  de  paroitre  fi  difpoiëz  , 
en  cette. nouvelle  bccafon,  d'aller  encore 
dvec  nous  plus  vite  que  la  France  ?  Si 
cette  Couronne  avoit  cherciié  à  en  venir 
aux  mains  d'une  façon  pro6table  pour 
.  elle  9  nous  lui  en  fournirons  l'occafiod', 
die  n'avoit  qu'à  nous  lailTer  précipi- 
ter  la  rupture  en  Italie,  comn^  nous  fai- 
lions  mine  de  le  vouloir,  rien  ne  Tauroit 
empêché  (nous  l'avons  vu)  de  fe  jetter, 
en  même  tems  ,  dans  le  Païs>Bias  &  le; 
long  du  R^,  fur  les  Places  de  TEmpe* 
l-eun 
A.  Tout  ce  que  Voua  vet^et  de  dire ,  Moa* 
fieur,  fuppofe  une  Guerre  férieufe,  en 
Italie;,  c'eft  bien  de  cela  dont  il  s'â^^it!! 
La  facilité  que  nous  avoQS  trouvée  pour 
conclure  avec  la  Cour  de  Vienne ,  dès 
que  nous  nous  (bmmes  livrez,  à  dfe,  mon* 
trc  afïèz  ce  qui  '  feroit  arrivé  :  A  [dos  for- 
te raifofi  lorfqu*elle  auroit  vu  que  ë'étoit 
tout  de  bota  que  Tltalie  étoit  menacée. 
Cette  Cour  étoit  trop  Age  pour  ne  pas 
prévoir  les  fuites  de  cçtte  Guerre  jSc  pour 


1 


^{gocimkni^  MimîrêS  é*  T^^ii^^*  ï*t 
bé  les  pas  prévenir.    Toute  la  dijBerénce 
Huroit  été)  qu^^u  lieu  que  nous  avons  dû, 
feire  les  prençjiers  pas  avec  eHe  j  ell^  les 
auroit  fiiit  avec  nous,  voflà  ce  que  nous 
avons  perdu  par  Tobftade  que.  mirent  à 
nôtre  projet,  les  conteftâtions  de  la  Fran- 
ce fur  le  plan  de  proportion. 
$.    Mais ,  Mr.  croyez- vous  que  la  France 
ne  nous  aye  pas  connus;  &  que,  pendant 
comme  vous  nous  faites  penfer,  elle  ne 
c'en  (bit  pas  douté?    Avoit-elle  donc  tort 
de  nç  vouloir  point  engager  la  Guerre  en 
Italie^  avànç  que  de  s'être  affurée  du  fonds 
quelle  pouvoir  faire  ftrr  les  deux  Puiflan- 
ces  Maritimes?  N'éfpk-ir point  même  de 
l'interêr  bien  cntetidu  de  l'Elpagne  qu'elle. 
i»n  ufat  ainfi  ?  N'étoit-ce  pas  expofer  cet- 
te Couronne  à  un  échec  prefque  certain 
&  dont  elle  ne  fe  feroit  peut-être  jamais 
rekvée,  que  de  U  pouffer  à  faire  débarquer 
une  Armée  en  Italie,  avant  que  les  Alliez 
fuflent  d'accord  fur  un  plan  cfe  Diverfion, 
qui  mît  l'Empereur  hors  d*ctàt  de  Tacca- 
bler    par  la  fûperiorité    dc^    forces   qu'il 
pouvoir  raflèmbler  encePaïs-là?  En  quel- 
le fituation  fe  ferok  trouvée  l'Efpagne  par- 
la perte  de  l'Armée  qu'elle  auroit  aînfi  pré- 
maturément hazardée  ,  &  que  devcnoient 
alors  k^  efperancés  pour    rérabliflèment 
de  D.  Carlos?  D'ailleurs  y  avoit  il  rien  de 
/Oplus  jufte  que  ce  que  demandoit  la  France? 
-  N'avoit-il  pas  été  expreflëment   ftïpulé 
dans  le  Traité  de  tSeville;  ou*en  cas  d'o- 
pofitions  à    llntroduâiôn*  des  Gariiifons 
Efpagnoles,  les  Parties  contraûantes  join- 
'  H  5  droient 


droienc  kuis  forces  pour  i«sc  canjobter 
mcat  te  Guerre  ^  &  ne  pQfaoîent  point 
les  armes,  que  tout  ce  qui  était  promis  à 
rEipo^ie  ne  fut  eotîeresocot  accatèf  £t 
te  piécaudon  priiê  par  ks  Hpltendois  de 
jftipuler,  pour  cw  co  particulier,  que  dans 
le  cas,  où  l'on  ÙKàt  àbtigjb  d'eu  venir  i 
une  Guerre ,  ils  ne  fi^roient  pas  tonus  de 
fcumir  plus  de  trcMS  miUe  hommes  ,  pour 
celle  qui  te  leroit  en  Italie ,  ne  montre 
^elle  pas  que  c'ccoit  d'wie  Guerre  de  di« 
▼erfion  qu  il  s'agiflôic  ?  Qu'a  donc  pu  pen« 
{et  l'Ë^pagpc  de  nous  ,  qui  avions  été  fi 
ardens  Prompteurs  du  Tfiûlé  de  Seville  , 
lorfqu'elle  nous  a  vu  reculer ,  dès  que  Ton 

Farloit  de  ne  iè  pas  borner  à  attaauer. 
Empereur  dans  ks  £tats  d'Italie  ,  c'elt-à- 
dire  de  l'attaquer  ailleurs  encore  que  dans 
le  Pats  où  nous  édons  hors  de  portée  dç 
faire  la  Guerre»  lie  où  te  France  &  VEf- 
pa^e  fe  feroieQt  bîeujtQt  vues  feules  à  te. 
îbucenir  ?  Qu'a  dû  çonchm  cette  derniè- 
re Coutocme ,  quanc^  elle  rfeft  apperçûë 
que  l'emb^ras  où  nous  mettaient  les  in- 
ftances  qu'on  &iiR>it.de  convenir  d'un  plan 
4e  Guerre  ierieufe  contre  l'Empereur  9 
^ous  avoit.dejà  fait  courir  iiYienné,  pour 
nous  cirer  d'afteîre  par  une  Négodadon 
particulière?  NVt'dle  pas  été  en  droit 
alors  de  s'erpliquer  comme  elle  Ta  fiât 

E'  ar  la  Déclamation  du  Marquis  de  Caftel- 
ir  ?  Ne  nous  fommes-nous  pas  attirez 
cette  Déclaration  ,  &  toutes  les  fiiites  ^ 
£:  nôtre  copdùice   n'a-t'dle   pa3  donné 

lieu 


r 


Jieu  ^  kJ?r9ficc  de  l^c  toucher  au  doigt  » 
\  l'Ëipsigac  k  peu  de  fonds  qu'elle  pouvoic' 
fiuit^jrurjpo«i6? 
A.  Qur  Youkz-vou6  copclure  Mr.  de  tous 
€esip^ifQni)e0iens?'Valoit'il  donc  mieux  ^ 
à  votre  avis,  en  venir  i  une  Guerre  gé- 
nérale ;  &  deyoir  feulement  à  la  forcer 
^cs  Aroies  k^  mêmes  choies  que  nous 

eHivioiis  obtenir  i  l^amiable  >  par  une 
cgQciacion  parricuiiere  à  la  vérité?  N'eût 
ce  pas  été  un  (crupulc  bien  placé  que  de 
n'o/er ,  «n  pareil  cas  ^  pafler  par  deffus 
l'enggg^mèn^  pris  dans  le  Traité  de  Hano- 
vre, de  tf  entrer  dan$  aucune  Négociation, 
ou  Traité  que  de  concert  ?  Ne  fait  ^  on 
pjis  que  ces  ^rtês  de  Stipulations  ibnc  de 
ftile  &  n'obligent  pas  pour  les  cas  de  né- 
çelEté?  Ou  eft  >  après -tout ,  rinfidelité 
de  ngtre  part?  Nou%. avons  obtenu  pour 
f£^:;agne.tout  cequ'elle.d^^ndoit;  c'eft- 
l-dire»  le  confentement  de  l'Empereur  au 
cbsngeii;içnt  des  Siii(k^  en  JEipaênols^  & 
\  leur  iQtrodué^on  efièâtve^  Nôtre  Roi 
.ofi  poavolt  .rien  défiref,  fur  U»  intérêts,' 
'  4an^  U  bÂ(&  :Allemagoe ,  au  delà  deis  «van* 
lag^  que.nQus  lui  avons  procurez:  Rien 
.de  cçjcôtc  )à.p*a  été  oublié.  A  la  vérité 
1^5  Hpllgndois  paroijOE)icnt  defirer  quelque 
^hofe  de  mieuic  que  :ce  que  nous  avons 
,ftipulé  pour  eux  i  xnais  auffi  ils  font  trop 
difficile^,  &  après'  s'étrç.  bjeri.  fait  tirer 
Toreille,  il  faudra  bien  qu'ils  y  viennent; 
nous  en  avons  de  h(XtÀ  garans  chez  eux?; 
ï^ouc  la  France  nous  la  traiterons  comme, 
les  .  Bciks  fismipea  ^'oo  .iatfTe  bouder , 
^  pou< 


pour  ua  tems,  &  que  l'on  ramadoue  etis 
fuite  par  des  pedces  complai&nces.  Tout 
fe  trouvera  ajufté  &  il  n  en  aura  coûté  , 
pour  toute  cela,  que  de  garantir  à  TEmpe^ 
reur  fa  Pragmatique.  I^uvoit^on  jamais 
faire  un  meilleur  marché. 
B.  Il  eft  trop  bon  ,  Mr ,  &  c'eft  là  où  je 
vous  attendoisj  à  force  d*être  bon ,  il  ne 
vaut  rien.  Eii  effet  quel  eft  l'équivalent 
pour  TËmpereur  ,  de  tous  les  avantages 
accordez  à  nôtre  Roi,  comme  Eleâeuç 
de  Hanovre  j  &  qu*il  pouvoit  acheter  de 
l'abolition  dé  la  Compagnie  d'Oftendej 
de  ce  que  l'on  veut  que  la  Cour  de  Vien- 
ne ajoute  encore  par  rapport  au  Tarif  j 
^e  ce  qu'elle  a  fait  en  faveur  de  la  Repu- 
blique des  Hollandois,  touchant  l'Ooft- 
Friîè  ;  enfin  du  confentement  à  l'Intro- 
dudion  efFeâive  des  Efpag^ols  en  Italie  ?< 
La  Garantie,  me  direz-vous,  de  la  Prag- 
matique ,  qui  aflfiire  la  SuccefGon  de  l'Em- 
pereur. Voilà  l'équivalent  pour  lui,  qui 
la  déterminé.  Mais ,  Mr. ,  ^  de  grâce  , 
dites-moi  >  quelles  font  les  Puiflànces  qi^c 
la  Cour  de  Vienne  aurôit  véritablement  à 
craindre  dans  le  cas  où  la  Succeffion  de 
l'Empereur  viendroit  à  être  ouverte  ?  Se- 
roit-ce  nous,  ou  les  Hollandois?  J'enr 
tends  que  vous  me  repondez  qu'indépeii* 
damment  de  nôtre  Garantie,  nôtre  lèul 
intérêt  ne  nous  permettroit  pas  de  voir 
tranquillement  la  Succeffion  de  l'Empe- 
reur fe  démembrer,  &  qu'il  n'y  a  rien  qui 
nous  convienne  davantage  que  le  opiain- 
tien  d'une  Puiiknce?  en  état   de 'faire 

dans 


NegoctétionSyJjidémoires^é'  Traitez.,  ixjl 

dans   TEurope  rJEquilibre  de  celle  de  la 
France  &  de  rËfpagnè  réunies  dans  une 
même  Maifon.    Mais  >   Mr. ,  pour  tant 
de  chofes  arrachées  à  là  Cour  de  Vienne  > 
nous  ne  lui  avons  donc  rien  donné  dé 
réel  au  de-ià  de  ce  dont  elle  étoît  déjà 
bien  fûre.  Ce  tfeft  pas  tout  :  Suivez-moii 
je  vous  prie.    Croyez-vous  que  l'Empe* 
reur,  après  avoir  vu  par  lui-même  nôtre 
jiufillanimité,  fur  l'exécution  dû  Traité  de 
Seville  , .  noua  regarde  comme  des  garant 
bieh  furs  pour  le  maintien  de  l'ordre  éta« 
bli  dans  (à  Succeffion  ?  Sera-ce  notre  fidè- 
lité  pont  une  religieufe  obfervatioh  de  nod 
Traitet  qui  le  rauûrerà  ?  Sa  confiance  fè-' 
rà-t-ellé  bien    etitierè.eh   nous,   voyant 
traiter  de  Clailfes  de  îftile  les  (lipulations 
les  plus  (blemnellés  6c  lés  plus  fondamen- 
tales de  nos  Alliances  ?  Ne  craindra-t-il 
point  que  quelque  intérêt  de  Minillère  ne 
puifle  nous  faire  varier,  non  feulement 
lUr  nos  engagemens  >  mais  fur  nos  maxi- 
mes i  dont  nous  croyons  pouvoir  chan- 
ger comme  nous  changeons  de  parti  en 
Angleterre  ?    Enfin  après   avoir  reconnu 
nôtre  irépugnance  pour  une  Guerre  géné- 
rale, &  nos  terreurs  de  ce  côté-là^  Comp- 
tera-tll  beaucoup  fur  nous,  sll  s'àgiflbît 
de  s'oppoiêr  au  démembrement  dé  fk  Siîc^ 
ceflSon,  par  exemple  en  Italie?  Vous  vo- 
yez donc,  Mr.  à  (|uol  fe  réduit,,  pour 
l'Empereur  &  pour  fa  Pragmatique ,  le 
mérite    de   nôtre   Garantie.     Cependant 
cette  Cour  eft-elle  accoutumée  à  faire 
tant  de  facrifices  réels  &  préfeiis>  poui: 


liîr        RiCiuU  ffifforiqite  ^  AUes  'i 

un  morceau  de  Papier,  fur  un  cas>  I  ve^ 
nir  &  qui>  dans  le  fonds  ,  ne  lui  donne 
Yicti  qu'elle  eû^  déjà  ;  &  n'ajoute  rien  de 
réel  à  fa  (ureté?  Cette  réflexion  n*avoit- 
elle  ipàs  de  quoi  tioUs  faire  aller  bridé  eii 
main  fur  ce  mairché,  fi  bon  eh  àppared* 
'..ce. 

jS.  Quelle  vue  voulez -vous  doric  ,  Mr., 
quVie  eu  l'Empereur,  &  quelle  k&  l*idéé 
que  vous  vou3  faites  des  Aâaires  géâerà- 
les.  ; 

%  La  Voici.  Là  Côdr  dé  Vienne,,  la  Fran- 
ce, &  TElpagpe  ne  s'entendent  point  fous 
main»  comme  lious  avons  paru  le  crain* 
jdre  plus  d'ùqe;  fois  j  mais  chacune  de  ces 
;  trois  PuîflanCesfe  conduit  aujourd'hui 
fuïvant  fcs  Véritables  inrçrêts  &  par  des 
maximes  d'uiie  fiv^nte  Politique;  nous, 
à\x  conttaîrei  nous  nous  conduifohs  fort 
..mal.-  V    •■ 

L'Efp^ae  à  foîf  ce  qu'elfe  devoitj  elle  k 
|)ris  avec  nous^  tous  fes  avantages.  Elle  à 
d'abord  ariéartti ,  tf  itti  îèul  coup  dk  Hume  , 
par  fa  Déclaration  <ïu .  Marquis  de  ÇaBfcUar 
tout  ce  qiu'imé  dite  de  Traités  >  flépuis  plu< 
de  fbixànte  ans",  avoient  accordé  xié  ccmcef- 
lions  Se  de  Privilège»  en  faveur  jde  nôtre 
QHnmércé^  &  elïe  s'cft  fervic»  pour  cela >  dé 
la  juftè  oceafion  ^ue  lui  en  à  fourni  nôtre 
.conduite..  Enfuité  elle  nous  a  fait  iigner 
dans  la  Déolaratibû  dç '6.  Juiti'^dernier,  no- 
tre 'propre  condamnfttTon  ,  tant  pour  le^  paflS 
qjie  pour  l'avenir.  \  C'eft  feulement  àprè^ 
q)ie  les  Efpagnôls  feront  introduits  dans 
"places  forteit  de  Toiciane  »  &  quà  Dota 


Nigoctmîoni]  Mùfmttî  é*  Trakrx.  tz^f 
Càrios  fera  établi  Podèilèur  des  £tacs  de 
Panne,  qUe  les  avantages  des  Traités  anc»* 
tmrs  auront  lieu  pour  nous  :  Par  confe* 
fient,  c'eft  nous-tnêmes  qui  avons  reconnu*^ 
pur  nôtre  propre  aâe,  que  tout  à  nôtre  é^ 
^d,  jufques  à  cette  rélurreâlûrk ,  avoir  été 
anéanti  avec  jufUce.  La  Cour  d*Efpsiffat 
pouvoit-dle  rien  faire,  de  plus  gloiieux  pouf 
die  cjLie  tirer  de  nous  cet  aveu,  de  en  m£^, 
me  teiâs  de  plus  fage,  que  de?  nous  mettre 
alnfidansla  néceffité,  ou  de  tout  perdra  fuir 
notre  Commerce)  ou  de  aoiis  évertuer  au* 

fyiés  de  I4  Cour  de  Vienne^   de  façon  que 
'Introduâion  des  Efpagot)ls?fis  l'établiiTement 
de  DoQ;  Carlos  s'enfutviSèflt  .xf&divemenft 
La  France»  de  fon  côté.^  joue  fen  jeu. 
Elle  n'a  pu  certainemegafi   qu'applaudir   aux 
jufles  pcécaudods  que  TË^agne  a  pnfes,  en 
iàifànc  dépeiidre  notre  fiirc  des  e£b  de  nô^ 
cre  bonoe  foi ,  &  de.  raoèompliâèment  dé 
ce  que  nous  avons  prôa^  !  Cette  CouroiW 
ne  n'a^fOit  donc   garde  de  s^itriguer  pour 
âétoufner  l*E^ttgoe  de  cdolèntir  à  une  D6- 
daritiaii  de  Tdpéce  de  celle:  que  nous  avoiû 
figçée:  à  Sévi{le  :  Eût  a  vu ,  aa  contiaife  » 
tveç  complaifincr>  l'E&agne  prendre  d'aiiffi 
bgofies  mefercf  pdair  irecve  pas  une  iêccta^: 
defbi»  nom'  dupe;    £Ue'  ne  verra  j^  tfvà^ 
moins  de  &tis&â»on  Don  Gaiios  mis'  rédle^ 
ment  ea  pÉâèfficm  de  r£tit)de  Panne,  Si 
lesi  Ëlpagnols  incDOduits  (Ans- les.  Places'  for^^ 
tm>  de  Tôfeatk!  £c  roii  psdD  ^^ncer ,  làiii 
Cwffàn^  d'eii  trop  direr^ipt'elle' attend  cet 
6vienemeilc>  apparaxim^  avec  autatic  d'icn^ 

j       patieâct 


tiS  Kecueil  Htfiariipte  ét^^ei^ 
patience  que  rËifpagne  même.  Mais  3  jr' 
a  plus  pouï-  h.  Frànct,  elle  trôuvfe  encor^ 
fon  compte  particulier  à  là  (ituacion  ôû  là 
met  nôtre  conduite  à  fon  égard ,  fur  tout  ce 
que  les  engagemens  de  nos  Traités  >  com- 
muns avec  cette  Courohne  &  fes  Hollàtw 
dois  i  a  voient  de  gênant  &  d'énereu^  pouir 
elle.  Ainfi  en  nous  làilTant  fiiife,  elle  i 
gagné ,  par  nôtre  infidélité  «  uiie  liberté 
quelle  ne  fera  plues  apparemment' d'humetîir 
à  perdre. 

.  Quant  à  la  Cour  de  Vienne,  die  fentôit 
bien  qu'il  feudioit  quelle  finit  par  accordeir 
ce  qu'on  exigeoit  d'elle;  mais  elle  a  voit  ijii 
^rand  intérêt  à  ie  Ëtire  plutôt  pai^  un  Traité  . 
particulier  ftvecndus^  qa'^ec'  tous  les  Air 
liez  de  Seville  enfemble. 

Ce  qu'elle  eût  fait  en  commun  9  avec  eut 
totis ,  âuroit  affermi.  l'Alliance  qui  lui  étoit 
^redoutable,  &  elle  Ja  diffipok  pferun  Traité 
à  part.  DansUa  f&cheufe  neCeffité  c^  elle 
fç  voyoir  d'envenir  àPexécotiob  ,- fur  TEta^ 
i>ltflèment  de  Don  -  Carlos  ,'^:^e  qui- M  con-i 
venoit  j  fur  tout,  étoit  de  détacher  dc^  rAlf 
jiiance  les  Puiflàpées  Abridmer;  elle  -(èparoiè 
par  là  nos  iméc&s:  de  ceux  diB  Figfpagnè  ^ 
4e  là  France.  Gocnme  ces.deax  Couronnes 
fe  croiroit».  ùum-  doute  ,  fbrt  '  dif|)ets{ees  de 
prendre  part  à.  ce  qu'on  liôus  accorde  pat 
yn  Traité  patoticulier,  l'Empereor  le  fera^ 
en  même  teoxs.  Nous  '  nous  trobverons  na^ 
tureliement  exclus  de  tout  ce  i  que -la  noa- 
velle  face  que  va  donner  aux  amtires  f arri'^ 
jfée  de  Don  Carlos  "&  des  £^aagnols  en:  Ita*- 
)ie>  ppurra  feire   mettre   fur*  le  Tapis  en- 


Négi^ff^t^Ù  ^Mmh^ &  Irritez,,  f^if 
ISjB  Jps  i.  fWiM^^îs  Puy&Qq^îg  dp  J'£ur9pe, 

Jw«^fo  Xi  ^o}w  p'ix  4ivÂ9n?  ;p^  tenji  Jcpremiec 

fe:Qîiri0J>l^c^0  *  'K>ac  ceHgi|ç,noms  auriçw 
.qbt^pu  j>(>ur  «.ou^  .^  .pour  np&  ^amis  k^ 
ilaiùniloi^^,çoçitinHoit,à  faire  çcà^ife  coromu- 
4JB  .«vep  ^  ;aw<e  î;gn  MiCcor^pk  à  ,l*pfpagne. 
>VQilfi  iaei<jMe;I^.,Gour.d^  Viçpqe  ^voic  iip 
JwterôttfiJ|pî|4f4îerflpqcber..  Ç!eft  ^  l^avii- 
t^,au'elle^r«ja;vf5rital?kpoeçft;,ep  vV^ë,  n^ 
gi^'atfe  a.fsû  ,n<w  couvrir  .<je/çwpî«(ï^rpent 

^  garder  (^  fi(^ii(e>è  Ups  fAVi^J^j  q«c  :nQ«5 

avpQs  pitf-du  Ji  ^p|is  çn^^ç^r^r.    [11  :Çil  âîè 

•  rff  juâcr  ^«1^3  l'i&«?P^r^ur  A'ftprpit.^pîis  :%i 

.^^4^  de  Qg^iPe  généiiale.biçq  qp^çrfé  j«|r 

SL-«»fi&09#  4fl9Ç  été  au^ttp^jîQqr  le>,Çlan. 
-Çi^  QVi  n'ift  «»  Pérawftrat^i;,  ,ji':€ai  :fairc 

Jj^  cpf^luitS  tfPH^^e  ?  J/B  frpBPfc  .q/aq  ijECHit 
4Ç^  .«Uf8  ft9»s  4y$»^  F^»i-S  à  i'gfB^gnc  s'ef- 

^m?  W.  I     ^  au- 


i}0         JbcHrîf  OfimifÊt  JtJSBks^ 

autiemait)  ^vnoL  Fezpintioo  du  terme 
fixé  les  Efin^iob  fcrooc  dans  ks  Pl^es  lor« 
tes  de  Tofcuie,  &  Don  Orios  en  {rteme 
poOcffioa  des  Etits  de  Pantie;   qu'anivera- 
t^  alors  ?    Le  Yoid  ;   FE^pn^ie  ne  croin 
pas  plus  devoir  ce  fiicccz  à  oocre  bonne-foi 
qu'à  notre  zèle  pour  fes  înto-cts;  die  la  re- 
gardera ,  &  avec  raiibn  ,  comme  un  fruit 
de  la  DédaratioD  du  Marquis  de  Caftellar 
&  de  l'état  forcé  où  die  nous  a  mis  enfuitc 
par  la  Déclaration   du  6.  Juin  dernier  ,  de 
ibrmomer  d'une  fiiçon  ou  d'autre  ,   tous  les 
obftacks  du  côté  de  k  Cour  de  Vienne. 
EUe  croira  encore  le  devoir  à  la  France  » 
dont  k  jodideuiê   refifiance  k  détourna  » 
Tannée  dernière,   de  précipiter  ks  chofes 
par  une  rupture  prématurée  en  Italie ,  com- 
me cette  Couronne  le  vouloit  alors  &  com- 
me nous  1*7  pouffions.    Ce  n'eft  pas  tout  ^ 
Don  Carlos  une  fois  établi  en  Italie,  TEf* 
pagne  ne  nous  regardera  pas  affiirémentcooi* 
me  k  Pui£&nce  à  portée  &  capable  de  le  rnain* 
tenir  dans  les  Etats  dont  nous  aurons  contribué 
i  k  mettre  en  poflèffion.  Je  veux  que  TEjpt» 
gnefe  piquealorsdefidditépournous&qu'el- 
fe  nous  rétabliflë  dans  k  joiiiflànce  desFrivi*  / 
ieges  &  avantages  de  nôtre  commerce  >  quel%^ 
Déckration'du  Marquis  de  Caftellar  avoir  ^ 
iiéantie  ;  ce  fera  toujours  de  ces  fidelitez  fterilà 
reiêrvées  pour  ceux  de  qui  on  n'a  plus  rien'f 
attendre:  D^ûlleurs  tout  ce  que  cette  fidc  ' 
nous  vaudra,  nous  le  tiendrons  de  TËipa^ 
d'une  manière  précaire  avec  le  danger  enc 
re  de  voir  anéantir  de  nouveau,  au  prec 

méccNt 


Negpciâtumsj  Mémoires  ^  7r4te£l  jtjï 
Doécontentement  de  cette  Courooae-tps  blê- 
mes chpiës  qu'elle  nous  aura  rendues,. ^èc  ce- 
la (ans  qu'il  nous  reite  peribnqe  à  qiii  âyoyr 
récours  pour  s'interefler  dans  nôtre  querelle. 
Nous  aurons  indifpofé.  la  Cour  de  Vienn^e 
I  dans  le  point  le  plus  fenfible  p^r  la  Signature 
précipitée  de  nôtre  I)éclaration  avec  f  Ë(pa-« 
gne  pour  efifeâuer  nos  promeflès.     Ce  ieni 
cependant  à  la  tx)nne-foi  de  1^  Cour  Impè- 
ride,   ainfi  néceflàirement  ulcérée,  contre 
nous,  que  nous  i^ous  trouverons  livres^  fiir 
tous  les  avantages  particuliei^  dçnt  l'appât 
nous  a  tentés:  £t  la  France,  qui  ieule.  pou* 
roit-étre  nôtre  reflburce  dans  les  cas  quie  l'on 
peut  facilement  imaginer ,  non-feulemeià  fe 
verra  difpenlée  de  compatir  à  ces  embaras» 
mais  {t  croira  même  engagée  à  rire,  pour  ne 
dire  rien  de  plus. 

Que  dites-vous,  Monfiçur,  de  cette  fitiiâ-^ 

don  où  nous  nous  fbmmes   mis  dé  gayeté 

de  cœur,   &  od  chaque  événement,  lors 

même  qu'il  a  l'air  d'un  iiiccès  de  plus  poo^ 

nous,  &  que  nous  en  triomphodii ,  ^  un 

nouveau  pas  que  nous  faiibns  dans  l'abifine. 

De/âbufez  vous  Mo^   d'attribuer. la- peine 

que  les  Hollandois  ont  \  (ë  déterminer'  enrie* 

l-einfent^  à  9utre  cl;^  qu'à  l'embaras  oà  ils 

fe  trouvent,  non  tant  encore  potir  un  peu 

|4us>  ou  un  peu  moins,  fur  les  conditions 

^  leur  Acceffion ,  que  parce  qu'ils  apper- 

oiveat^  fans  même  en  excepter  ceux  d'en- 

:'euz  qu'une  anciennç  déférence  pour  nous^ 

>ic  d'abord  féduits,.  que  nous  £)mmes  ^e 

ivw  cond^Ae^rs.    Quoique  ce  Ibit  ui^ 

la  peu 


_      aï 


-cxmp)  et  ^%  foÈmt  ifqonvd^Mii 
ï^viRcéës  poïiF  pMffâc  rectikr  ,  ils  m* 

«ftciKiàr  ^guides  %  Toodfoittt  bien  ëcreiea- 
éort  i  tems  <fe  cboifir  ime  xdcilteia-e  route 

-ficttf>  teiquiks«ri^4>rtacipiletoeût.->qgc?: 
^  pr^t  11  ftt  ^  ^dic^^en  ^aMâuit  d'im- 
^radbJce  h  côndiikc  ^  nos  MifiÉft^es^^  "& 
^  *jc^n^ttiiois  pts'i^i'ltie  fervir  de*qi|c^ii0s 
\ërAiC5  blés  fcrts  ^«icôrc 
-A.  ]'ai  <tù<^  Môiffiair^  iwolr  r«faflè  de 
'  Àiôi  Vous  >ccm¥uàère  de  VÔff^  liûJQftioe 
'  j^'fiôtrê  Mîtiîfee,  ttè  vcilà^de«>»- 
'    ^râtti'C^^iftàidii*  ' 

'    ^  ^Ges'^IhChiteiâ6âs  ti6  fèftwait^potec  ifins 
^  Tefiitation  &  Pon  publia ,  îpour  j  ^feeoti- 
%i*e,:lês'cJtettt'liéCtftifuh^ttt^  '^ 

isfÊgr€]t^MB  Gemàhdmme Àqglois'^  3ir. >& 

'iTÊ  nb  'puis  iflcz  'vbtas  tcteoi|nter  ^usa  it 
J  (îëfaribiffiuice  tferàt¥éQlS6n  queVôtiS>S^csdi 

'tne^ftîtiirer  lés  Bî-bdiurés  qui  ^pàM>iCRmti 
tamiiï'W^réx^e  cUéZ'^VQas ,  fiir  lès  -afiM 

*>rès  rfEtà  "pour  âidér  à  diffijèr  Feiîb^H,'<tt 
cft'àffci^înfeparable  d'utie  rctMte"«uŒ  -^ 

'  iiiâb:c^%ie  la 'tnicûnet    II  faut  vèlis    -*** 

''ouéiletôuies  ceUés  <2^ej^ai  lâë«»<il' 


Ç).    ^abYoqs^jéeé.eiwpji^  ^'Ani^dis^ 

Ctt  cUq  a  âlé  fàbriji^yi^fMt  qu.'oa,aî)|  çr^iiit 
I  fVfT  HAnteiir  c»  &t*aij(çn^fti:  déeo^^fjfB^  4, 

naiflance.  Il  faudroit  ne  point  conMi^Fj^hn 
Politiiuej  de  le  «i>,%tew.ftflo^  teujîi^é- 
te  de  pen&r  &  <k  j'^pnns^,  kwis^  4émr9 
ches.  âc  Iqur^  ictiéf  et^  >  >  p&i^  fe  kiff^r  p^fijûki 
d0c^  cfiimme  qi^eb^'^Qv  l'i^âmë,  qw.  <^$4 
Gojwerâtiioa  eft  Fw^rage:  df  ^elq^e^  3Rvt 
f|K>  &  pour  no  ^gma  d'^id^,  i$  9^4mij>tt 
conjdâuarer,  xom  V'^wmsm  da^  qu^.C^T 

pia^.    L'Autour  avouëi^  pp^rtatxt  qu'il  o^'y  4 

Ppint  foivi  It^  précises  44)  If  boai^  &Mt9t 

riqqe,  il  n'a  ppipt  gardé  U  'x;?v»yis$»'|y^^ 

cotte  Eable,    Pou^qiK)^  Coq^çr^Oft  fW^ 

4eus  ^««/f»f  .^  Pourquoi  p^  plui|ôf  epj^ç  d«ii 

fnaoffm ,  Car  après.  t€(ttti)  Aagloi»  a*t-U  jaméi 

raifeooé  çcei^s  &  detr^ei^s,  comme  oairi^ 

ibanc.datia  eette  fitPXiSt|ilç    CoxiY^rftnom  ? 

Angloîs  a-t-il  jamais  parlé  poUtîque  awo  4 

.pou  de  Sisi^.  comnuin.^  Çeroe  U>nt  quedes 

'mots  jettcz^u.  Waril  fitf  le  papte  &:cï«& 

Iboahlèz  to  &irme  d^déckmaitoii ,  0Û  f  on 

.  -  '    *     .  »•:  :!  c''  '  •  -  •  •  utid» 

^  (*)  Brochure  d'une  feuille  &  demîe  ,  in  4.  profç^ 
1»^  VQCW^  m  f^m'W^^'.^c  wna  envqy^fd'JVm. 
mm^  F^f  là  Pofte  à  tous  les  Miniffres  étrangp£s~  ré^ 
plaôris^à  la  ^ti^e  ,  à  qudqiies  llleti^its  de  l'Rcac  >  Î6e 
■»êaM^quà^i]â'tikaires.j»aac.-Midé^r«.    ..j;..   -. 


tâdie-d'iffit^  te  Uttsi  j  d'aflarmer  fes  autres  J 
d*c3cdter  la  jaloufie  chex  ceux-ci  20.  dé  dc- 
ciler  Ceut  là;  en  ufi  mot  >  d'en  donner  à 
garder  àiquiconque  n'examine  pas,  &  tout 
çek  i  la  fâveur  de  quelques  Sophifmes  afTez 
groffîers^  de  plufieurs  pétitions  de  principe 
&  toujours  cb  fupofknt  ce  qui  n'eft  abfblu- 
îûcnc  pàSi 

*  Il'iaut  que  l'Auteur  ait  fondé  le  fîiccès 
qu'il  eipére  de  fon  Ecrit,  fur  la  fiicilité  avec 
laquelle  le  plus  grand  nombre ,  parmi  les 
faôtnme^i^  fe  laifTe  prévenir,  &  fur  leur  jpa- 
refle,  qui  les  empêche  d'examiner  une  cno« 
fei  fonds,  &  les  détermine  à  fe  livrer  ùaxs 
réflexion  aux  premières  impreffions.    C'eil: 
fiuis  <loUte  la  même  raifon  qui  lui  a  fait  pré-  ^ 
férer  le  Dialogue  à  la  Lettre:  C'eft  un  gen- 
re d'écrire  plus  propre  à  fafcinerlesLeâeurs, 
peu  accoutumez  à  réfléchir,  &  qui  croyenc 
i^ue  celui  qui  répond,  emplojre  toutes  fes  ar- 
mes pour  repoufTer  ibn   Âdvèrfiôre.    L'in- 
tëtition  >  du  Canverfationmaire  a  été  de  fiûre 
du  mal  en  répendant  cet  Ecrit,  opoibns-lui 
un  contrepoifon,  qui  développe  le  venin  de 
Ùl  Omverjation,  " 

J^  crois  qu'on  peut  la  réduire  à  ces  trois 
Gbeft,  que  l'Auteur  a  en  vue. 
''■    I.    D'exciter   la  Jaloufie    des    Hottanàms 
contre  les  Anglais  ^  afin  de  les  détourner  de 
l'Acceffion,  ou  du  moins  de  la  îûxq  di£fe- 
rcr, 

2.  D^irriter  la  Nation  Britannique  contre 
le  Miniftère ,  en  fâifiint  accroire  que  celui- 
ci  a  (àcrifié  les  intérêts  du  Peuple  par  ra< 

port 


port  au  Commerce. 

^.  De  perfuader  que  le  Traité  de  Vienm 
eft  plus  propre  à  allumer  la  Guerre  qu'à  af- 
fermir la  Paix. 

I.  Pour  réiiffir  dans  le  premier  Article  ^^ 
OQ  fuppofe  gratuitement  que  la  Nation  Bri'^ 
Ummque  confidére  les  HoÙanJois  comme  une 
Nation  obligée  à  faire  tout  ce  que  nôtre 
Miniftère  auroit  réfolu,  &  que  nous  Tom- 
mes encore  dans  ces  tems ,  où  le  célèbre 
Van  Betmimgen  appelloit  nôtre  Monarque  , 
le  Stathoudre  mAr^leterre  &  Roi  de  Ha/- 
Umde.  L'Auteur  étale  avec  emphafe  l'avan- 
tage que  la  Gr.  Bret.  tira  de  ce  que  les  plus 
riches  HoUambis  ont  la  meilleure  partie  de 
leurs  biens  dans  les  Fonds  '^ Angleterre  ^ 
d'où  il  conclut  que  ces  Opulens  des  Pro- 
vinces-Unies font  obligez  de  concourir  aux 
vues  d'une  Nation  dépofitaire  de  leurs  Tré- 
fors;  &  que  pour  toute  reconnoiflànce  YAn^ 
gkterre  enlevé  tout  le  Commerce  à  cette 
Nation^  eictave  de  Tes  volontez,  è  qui  d-* 
le  n'en  laifie  que  ce  qu'il  lui  en  faut  pour 
vivoter. 

Cette  prétendue  fbumifSon  des   Hêllam^ 

Jets  aux  volontex  des  Anglais ,  eft  la  fupo- 

fition  la  plus  faufTe ,  la  plus  impertinente 

que   le   Can^erfatiannaire  pouvoit  avancer. 

Je  n'employerai  aucun  r^nnemenc  |)our 

le  convaincre  de  faux;  je  le  renvoyerai  au 

Traité  de  la  <2iiadruple  Alliance  »  Se  à  ce* 

I  lui  de  Vienne^  donc  il  s'agit  à  préfent.  Qu'il 

^  feuilleté  ]ts  Regiftres»  qu'il  liië  les  Mémoi* 

^  res  des  Années  1718.  19»  £ç  29  :   Qjj'il  ">* 

l4_  -  ^      peUe 


i  ^6  ÈecmîtH^&f^À'jlSkfi  '  ' 
pelle  les  fureurs  du  GétS^tA  CoAgaml  èc 
fès  adroites  iMiiJÙagbô^  diif  G/^mze  de  Mor-^ 
^U&y  qfuIF  j^té  ks  Y^xsi  (àf  ta  mordasQte 
Médaille  du  Marquis  Beretti-^Là^  y  &  qu'il 
publie  après*  cela  cfoe  leà-s  Hkrtiesr  PûifQn- 
ces  font  a^reugletâéfit  feutfiifëâ  MX  vofc^Cd^ 
du  Miniftèré IMtfmnià^.  fmt-iac\t  Cûfhi 
'ôerfati&muifén^^  fabhqUei'a-t'a  me  Acccfc 
fitm  de  lâf  RéjîùbKqué ,  à  ttfstmmx  Traité? 
3  ne  fâiuif  pis"  plas  de  ikr'diéffé  p^oc  avaiKer 
Fun  qut  Tatitrè.  Les  Kég^iâd^w  qm  du- 
rent dejpuîà  plur  db  4.  tftôte  fow  déca^mmei' 
L.  H.  P.  à  aîcéédei^  à  m  TMié  folemad  ,• 
èâ  l'on  ne  péitt  ^feorivefijf  qOe  léMîiiiftè-* 
ré  Aillais  a  eu  fa  ddiç^ffb  de  )m  tmux 
«n  Partie  pritacte^le  côtttri*éfetttcy  f  M  ^©fw 
fîent-dSes  pas  met  pdbïkfÊ^rMm  ïê  démena» 
ti  à  {fàccfn&dé  à  fehardiefle  d'^aiieâf  ^u^ 
t^ôtfe  Réputtiqtié  feit  avétlgléttieâf  tctot  co 
que  itotjà  tôiïlôiW, 

E^uif  âtrtfé  eôté  rAuiatf  {W^d  1<X  M»k 
f4^jf^  fbr- leur  ffcrfble,  ett'éfeflài«  lâ^  avffl* 
tfttgei  dir  CJ6tnttifertté  qiîé^  mà^  tuoi^toisâ 
fur  eux  en.  ECpagne.  Mais  ceci  eft-tt  bien 
Vïâi?  Ces  fàV6urj?  fet  fatcttfî^^  faf  t^tt 
9tl  Coiîfiàiéi-ce  i  que  lé^  A^Mi  Haï  wtê^ 

éfis;  fcmr.élfe,ïëeHé^  «Uetifô  «é  dàntf  b 
CéirieBë  dtf  Gmerfi^itmaéttf.-  i^itm  lift 
*ôu^  foi  Trtitëi  dç9  m/miàfà  avec  VE^fi 

ffâtîoïi  li-pM  filvérîféé^  àfiWÎj,  -«fc  -^  Ifè 
jfr^^i^  %iflénî^'p<H«:  e«j  Sa  Vi  ftiipuleisi 

pouir 


pour  tes  HêUéMukis  èc  poirir  les  Frmfois^ 
purceque  Cêi  tfoig  Nations  étaot  refpeâive«^ 
ttem  tt^ti»  Mt  genf  éoMJfma  ^  tmvaîBer 
aux  «T^magies  de  Futie^  c^eft  ttisvaiUer  i 
ceux  des  déuft  imteê.  Si  tes  HaUknJriif  D'eu 
l^ofiteât  pasr,  ce  a'èft  fii  Ut  iauce  des  ^w*-^ 
^/«rr,  ni  cette  de»  Traitez,  ni  celle  àe  ceux 
qui  font  au  Ooatvernail  de  la^  République^ 
Un  doit  s'en  pirendre  ou  à  l'indolence  de» 
]^amctdiers,  ou  i  cr  qu'ifs  cf oient  trouves 
fim  d'avanfage  à  négocier  diUeurs  qu'yen 
Af^^ique,  U Auteur  perd  donc  h  Rbéto- 
TÏ^ne  quand  ï\  diercbe  à  exciter,  de  ce  cô« 
té-là  la  jatouGe  des  âl/émdêis..  Us  n'ont 
aucune  raifbn  de  s'en  pren4i^  à  cet  ^ard 
aux  Anglo^.  Les  Traitez-  font  pour  les  uns 
comme  pour  les  autres;  &,  comme  je  l'ai 
d^ja  remarqué,  lè^  avantages  que  les  Anghh 
abtientfent,  retombent  de  droit  fur  les  HoU 
h(ndoi$  y  '  en  ve^rtu  de  l'ArUcle  XVII.  dti 
Traité  à*U$fecbf^  confirmé  par  celai  de  80^^ 
^ttéy  auquel  L.  H,  P.  ont  ac^dé,  Void 
cet  Article  XVJf;  ,j  Les  Sujets  defdits  Sei^ 
^y  gneCirs  Etais  Généraux  'fie  pourrom  auffi 
,,  être  trdtezr  en  EJ^gpê^  ni  daiis  les  Ro-» 
;,  yautnes  &  les  Etats  en  dé^ndans,  autre-' 
,5  ment)  ou  inoins  farofablement ,  que  la 
,5  Nation  la  plus  fkvoriièe;  th^  ils  Jr  joui- 
•jir  i^ut  au  fete  <iu  Commerce  08  ée  la  Na* 
,^  vigation,  il  gêfieraletnent  en  tout ,  kns 
,',  aucune  ôJTceptîdiia  ni  tèkvft ,  des  mé- 
,-,  mes  Prftiie]|e^,  FranchifeS)  EîWinptions, 
,V  ImmiMii^èT;-  &  ^'éfretû. ,  dont  ils  oùt  jouï 
•:  évant  ^<Stc.  Giiferre  -  Ak  -dont  d'autre* 
*?-  I5  ,,Na. 


V;8    ,  R^fteillIifiorifM it^eSf 

99  Nations  ou  Villes  trafiquantes  tespbsfa^ 
»  voriféès  pou  voient,  ou  pouroient  encore 
>i  ci*après  jouïr  par-deflus ,  (oit  en  vertu 
y^  des  Traitez  de  Paix  ou  de  Commerce, 
yy  ou  par  Comraâs,  Ordonnances  ou  Ac- 
„  tes  particuliers ,  tellement  que  les  mêmes 
9,  Privilèges,  Franchifes,  Exemptions ,  Im- 
„  munitez  &  Seîretu,  qui  ont  été  accor- 
n  dez  ou  iêroient  accordez  au  Roi  de  Fran^ 
%j  ce^  à  la  Reine  de  la  Gfande-Bretasne ,  ou 
„  à  quelqu'autre  Royaume,  Etat,  Nation  , 
9,  ou  Villes,  quelles  qu'elles  foient ,  ou  à 
„  leurs  Seigneurs,  feront  pareillement  ac- 
„  cordez  auxdits  Seigneurs  Etats ,  ou  à 
„  leurs  Sujets ,  avec  toutes  les  claufes  ^ 
„  circonftances  avantageufes  qui  y  foient  . 
„  ajoutées,  &c. 

Peut-on  rien  de  plus  précis?  Après  cela 
que  fignifient  ces  infinuations  ?  §lu'importe, 
fourvi  que  nous  primions  en  Ejfagne ,  que 
nous  dccumulions  Je  ce  coté4i  faveurs  fur  J^* 
veufs^  e^  que  notre  Commerce  fleurijfe  à  fro^ 
portion  que  celui  Je  nos  Voifins  (les  Hol* 
landois  )  Jiminuerâ  ?  •  »  •  Vejfentiel  efi  que 
tEfpagne  Joit  à  nôtre  Jévotion  j  é"  1^  M'^ 
là  nous  attirions  à.  nous  tout  le  Commerce 
Je  P Amérique.  Ces  expreffions  dénuées  de 
tous  (èns ,  qui  ne  font  fondées  fur  aucune 
vérité,  qui  ne  ibnt  avancées  à  la  légère  que 
pour  iêmer  la  jalou&e  entre  les  deux  Na* 
tions,  peuvent  tout  au  plus  fervir  à  décou- 
vrir le  mauvais  génie  de  celui  qui  les  dé- 
bite, &  qu'il  faut  que  la  caufe  qu'il  plaide 
ibit  bien  mauraiiè  >  puifque ,  pour  la  dé- 
fendre. 


Négociations j  Mémoires  &  Traitez..  159 

fendre,  il  eft  obligé  d'avoir,  recours  .à  de  teUes* 
armes. 

-  Je  ne  prétends  pas  que  nôtre  Nation  ne 
ÉiBh  tous  fes  efforts  pour  aire  fleurir  (on 
Commerce  en  Effagne  Se  en  Amerifitey  fie 
^  tirer  tous  les  avantages  poflibles.  Mm 
pourquoi  avancer,  uns.  preuve,  .que  c'eft 
aux  dépens  des  HoUamIms ,  plutôt  qu'aux 
dépens  des  Franfois  ?  Ces  trois  Nations 
ibnt  également  intéreflees  au  Commerce 
de  Y  Amérique  y  àss  Gallions ,  de  la  Flotille, 
&c.  Les  Anglais  y  dit -on,  obtiennent  fk* 
veurs.  Pourquoi  en  conclure  que  c'efl:  plu- 
tôt au  préjudK:e  des  Hollandôh  aue  ees  Frms^ 
fois  ?  Au  contraire  en  fuivant  les  principes 
du  Converfisionnaire  y  on  devroit  conclure 
que  plus  les  Anglais  feront  favorifez  &  plus 
leur  Commerce  réiiflira)  plus  les  Holhndais 
en  profiteront;  car  ces  avantages  &  ces  fuc* 
ces  feront  monter  les  fonds  Anglais  ,  où, au 
dire  de  TÂuteur ,  les  riches  Hollandais  ont 
tout  leur  bien ,  &  alors  ces  Hollandais  en 
tireront  de  plus  gros .  intérêts.  Pourquoi 
écrire,  quand  on  ne  iàit  pas  raiibnner?  U  eft 
vrai  que  dans  la  Conver&tion  on  lâche  bien 
des  chofes  qui  ne  fervent  qu'à  empêcher 
qu'elle,  languifle  ,  mais  lors  qu'on  s'entre- 
tient furie  papier,  U  h\xt  du  raifonnemenr, 
il  faut  des  preuves.. 

Si  Ton  en  croit  l'Auteur  nous  avons belbin 
des  Hollandais  y  ils  nous  fervent  de  rempart; 
&  pour  toute  recoonoiflànce  ,  nous  croyons 

Îu'il   fufit   que   nous   les  laiflions  invatér. 
l'efl  comme  qui  dirpît  Strasbourg ,  handauy 
'    ^      "  Tbion-' 


TUmmnlkiy  &c.  ferrent  de  baoriète  à  1* 
France;  il  fuflSt  d'y  entretenir  quelques  VP^. 
fimbte»  Bivalkles  Se  ^  faif&r  leurs  Fortifia 
«aâoni  dans  uo^  état  tel  quel.  Qud  food  > 
dé  bo»^  ktm  \  JVfeiis  l'expreffion  de  vivoter 
tô'choiÊe:^  elle  a  quelque  chofe  de  \é%&t^ 
de  délie^î.  ViviO^r  !  Le  cbannaot  Néolo» 
^ûvasr^  il  mérite  place  dans  quelqpie  Calote^ 
icS».  Hatitm  pouroie  dépêcher  à  rAuteui^ 
on  Bl<ê>ret  de  PnétvSgmà  des  BMandÊtt^ 
Qu^ib  lui  one  4'ob>%ttion  en  efièt,  d^  veâ- 
kr  fiinbruts  intépâts  !  Les .  bonae&  gens  n'oofi 
perfoane  à  k  tête  de  tear  Ré{Hib»}ue  eapa<r 
bie  de  réfiftor  aux  impérieux  jùigfmr^  li 
B^  a  pkis  de  BùetfoUett^  de  Wa^naers^  dp 
ièmgeiàndn^  de  Fagelsy  de  ^te  I/jmatw^  de 
Sin^Tutêinky  de  Vifiatêti^  é^  ^gàfOs  de  i^^vh 
Ar  Dmffm^  de  Berfib,  ètGcfiingAy  à^HÊf^ 
de  1^  ^Mi  9empdm^  de  Btry^  &c.  Ne  dt» 
foitHEm  pas  que  nous  n'a:vons  chez  voua  à  la 
bouche  que  ïe  fie  tvalo  fit  jukea?  Ne  diroit^s 
en  pas  ^e  vous  nou^^  êtes  vendus  ai  spio 
noqs  r^andons  c)^z  vous  aos  Guinées  avec 
autant  de  prodigalité,  qu'on  les  a  reçues  ail^ 
leurs  avec  avidité  ?  Votre  République  n'a 
point  de  Dana^.  Mais'  à  l'entendre  >  il  7  d 
de  vos  R^ens  qui  fi  fint  entendus ,  fixis 
main  NB.  avec  tAtte  Miniftfe  à  la.  Hap.j 
pour  la  Négociation  de  Vienne.  Quand  on 
lit  cette  affirmation  ,  ne  diroit-on  point  que 
c'eft  un  iàtt  inconteftable  ^  cela  ^  débité 
avec  cette  aflUrance  qtfcinprunte  un  Petils» 
Miître  François  pour  faire  croire  qu'il  eiji 
toute  couvert  des  ikveurs  de  quelque^  Belle; 

Cepcn- 


9«r  HAiiceiiir  c»  6}|  aij(^(^ar  <ié(^ij^«$g^  .fi. 

OD.  L^aiVOtt  .fiât;  iH^tnffj.C^QS.J^  ii^ii  :^  4 

naiflance.    Il  faudrait  ne  point  conneîjti^i^ 

Fcdtôques  4e  le  I{ri>,*.)çw;ftile^  ^uqvfiaflié- 

te  de  peaGsT'  &  dre  j'^pnn^çi},  leuEs,  4éimr9 

cfaes.  âc  \mr»  i|]tléf ef^  > .  p&i«r  é»  laiS*^r  p^fijHit 

deç,  cïimine  qHebp'tiA  l'i^fi^ïlë,  q^  i;iat$4 

Coovedàtiioa  eft  FOM^rag^  df  ^e)q^e^  :3Rvt 

r/c,  &  pûur  no  ppÂai  4'^cd^  î»  ;i^#^ij>tt 

conidâttfer,  im»  prq^tni^iH^  dan^  qudX^T 

iM  cette  Qati^fation  ^'^  (<^Qiië  iaj?  }^  f^ 

piei^,    L'Autour  aviauëv^  pPur'Çaut  qu'il  9^y  4 

ppim:  foivi  les  précep^s  4§  k  ho^i^  BJbét^t 

riqiie,  il  n'a  ppiqt  gardé  Ja  vmjmkiwfï^^mi 

cette  Eabfe.    Pou^qi^)!^  Coqver4âfiiQ|3i  ^^r^ 

4eua  ^«|g;A»f  ?  Poiirqapf  pg^t,  pluiiôf  epj<f ç  d«li 

fra»fmy  Car  après  t€(<tt>  A«ig;lo«  a«t-il  jamûl 

raifeané  çce4«  &  de  travers,  comme iOArrab 

fenne  daafi  cette  fitpyajïlç   CoxiYerftâom  ? 

Anglois  a-t-il  jamais  parlé  poUtiquç  awo  & 

peu  de  Ssi»  commiinj^  Çerœ  font  que  des 

mots  jettes ^u.  Waid  fac  le  papi^  ^.cri(& 

Icfxihlèz  to  &irme  d^Qéckunaliôa,  '0û  .(on 

,    rS    r-'     --^    •   •     ':itâd» 
(«)   Brochure   d'une  feuille  &  demie  ,    in  4.  profç^ 

fWér4*m    par  là  Pofte  à  tous   les  Miniftres  étcang|p£s~  ré^ 
i'Séaais'''à   là  ~^Ei^  ,    à  qu^q^  ^^^^^  ^^  TRcac  >    '5è 

-    .  13^ 


*èek  ^rë^-  coupV  de  '^1b  faSÊfmtWjcmàlMA 
-l^à^aviffKîéëà  pêTtiip'  p*ftmrir  rectiler ,  ils  «- 

•ai»e^iir^uiaes^&  Vôtidfoteftf  bien  «Breieii- 
'^éôrfe  4  AB3S  -de  'chbifir  taie  mcifleure  loutc 
^tié  dafe  ôb^ôu's'îfenfiidtiéns.  Vcrilà,:jV!oii. 
"étui i  èêSqui %fe ^ôï'flê^t^r^dpfeletaent. Jbjjcs; 
^'^t)i#nt  fi  ftà^lt  ^motù  i}iraliftmtd?fln. 
-pïiwfericé  fe  ddtidiiicc  ^de  nos  Nliflifl)re&,  v& 
HS'^j'é^n^rôis'  pals 'fû-îhe  fervir  4e>qi|dlques 
^*ès' pia»  foïts  ^cô*e. • 
-A,  f^i  "tfu  %  Mdfifiaif -,  itwlr  rtnkaè  de 
-•  -^ôi'JVbils  .^cohvWôcJrè'  de  VÔtttK  îifijûftioe 
^'  bBt*?fiôtfe  WSbifti^^ei  tûè  vôaà^de-ii©o- 

^  réfutation  &  l'on  publia ',  ipoUr  7  îfecioti- 

•:,'^  *ë^  les' Asuî^iiictfts^-  fttlvâtttes'.     -  • 
/  >     C*^  '^.  GemUijmm  Holkndois, 

'•-.  «Monsieur; 

'YÈ^nfe-jpuis  îffez^vbtts  tcinoJêifcrittiBi  vt- 
'J-  <î6faiî6iï6hce'de  ràtïéitiôn  quévoiis>«"^ea« 
'*tDe  ^pftSttirer  Ks  Btbtïiîrés  qui  ^pàW)ilSttit: 
"tahci  llimdres  ti^e  ÊHéz^Vous ,  far  lès  aiHà 
*^yës  (PEt'à  t)our  âidér  à'diffijiér  renlMi,'<4q^ 
;eft  'àâct'Méparablé  d'uiie  retraite' Itufli  c8(« 

hiâb-é^^tie  !a  'tniëimet    II  faut  vèûs  ^t¥^t9à 
'fluéilc  toutes  ccflés  que  j^ai  lâ«^,fl' tfy^ 

•  -  -  *  a  poij 


sè>.  ialbtcjiëej:  Qm5i^ê^'jmrÂi4^^'r^4Êmfh 

duos  wu?;;:  c^  n/frft  Cirtêirw^çnt  ppiffettiaç 
tô  eUe  a  âié  fateri!(p^>iil|^/èi»t  qvi'opiâjA  çr^^ 
9«^  HAsiteùr  qi»  &I  eii^i^mr  <léÇQi)Y«9{i5  îjt; 
oa.  Mmom  &it:  iinf$itD«ri.d^s.J^  lieu  :^  4 
I   naiflance.    Il  faudroit  ne  point  con^îjtFj^i^ 

ce  di?  pen&n  ^  <k  ç'^^piiii^,  lemis^  4éQ»r9 
^hcs.  de  \mrs  iméifèU y ,  p&iar  fe  laiff^r  |)(f£ijMA 

Comrer&tiûn  eft  l'^aierag^  4f  ^el^M^  TNTt 
r^9  &  pour  ne  igipim  .4'^cd^  î$  t^^4mi^ifk 
èwî^âutûty  xom  pr^^imm^  da^  qirà.CiàaiT 
n^  cette  Ch0\}eflriàiiQn  ^>ft  ç^Duë  fyr  .^  fttt 
pîep,  L'Âutwr  arauëï^  pp4S^ai&t  qu'il  9:y  il 
point  faivi  le$  préc$|)|e$  (^  1^  hofim  BJtiét^r 
riqiie,  il  n'a  poiat  gardé  la  'vmjmkkmf^tàmi 
cotte  Fabto*  PouTqiK)\  Canvfr4â!Cioft  tî«r^ 
éeua  ^«i^i»r }  Pourri  p^  piluf  ôl  eoiar«|  deis 
jyw/é«,  Car  apffès  tQOË,  Aaglot^ a-t-il  jtWMW 
raifenoé  çi?e4]s  &  de  triées,  GQPu»e:ofitrA|y 
fenne.dana  c^ei^  pitpyi^l^lç  Com^^fe^^i»? 
Anglois  a-t-il  jamais  parlé  politique  awQ  £ 
peu  dr  &!«  commiin:^  Çor  oe  (ont  iqueides 
mots  jettez^u.  Wai^  A»r  k  pap^r  fic::ifi(& 
Isœblèzto  &irme  di^C|éc}gm$lt0fi>  '0û  .fon 

.    i.:.'-   ,^■. '•  ...   .  ;     u-tâi^ 

(«)  Brochure  d'une  feuille  &  demîe  ,  in  4.  prof^ 
Wfvc  Vq(4î^e  çft  Wgier,J^lç^,^.«c  ^nH  çnvqy^:  d'JVm. 
flbaylanï  par  là  Pofte  à  cous  les  Miniftres  ëciangpt»  r^ 
^iAxaf'z  &  >Hïy<  ,  à  qud4îtes^  ^emKrts  de  rKcac  9  flè 
:m£ixi^  U  qoéboà  'LiWaires.^oùiL4filidéhttèr. .  '  ^ .  i, .  '.      > 


J44        iî*«^«*i  JJi^mque  ^J:4^s^ 
mo^vemej^ty   fmf  4mm  fy»4  w^e  condfiifh 

'hles  nous  avoiept  49m^  Ueu.^obt^èr  fyc0t§c 
-^m^nt  de  l£ffagn^  y  J^m^t  ffi^r  n$us^ 
f0r  le  fenl  m/9r^k^np  d'e^écutm  f^r  fé$4r 
Mlfeme^t  ^  ^00^  Carlos  e^fJ^aH^  :  R^A^if 

^iteffe^fter  mes  ^  PSofiferf^r ^.1^:  f"e0  é 
JUK  de  qui   d^»4^^a   notm  ,/(^f  .4^.  rMtffAr 

^*  ^^  t>OfKff  fmr  mtn  M§ffOM  >'  ^t 
cUtaaiioïi^i.  dOf»c  J'Awtwr  igawtt.ç'^pSiWjdiir.? 

A:ii^&n$ . promis  à  I'^/^he^  par  la .  Qéc]A»iri0n 
éftxé»  ;  de  jMi»^'.  Qr  j  qui  j»ç  ôk .qy«  mus  IV 

'  UAe £fcadre.  ph^s,nQmtn:e^^)<|p'g^^néo«f' 
^re,  eft/peuCrsiêtre  (i^'a. arrivée  j&urJ^Câips 

é'S^Sifey,  feus  te^  ordr)Q3  dei'A^^  Wisr; 

jBOUfi  »voos.  la  promeSe  ibcaiclle .  de .  ïTLvmf^ 

itm  &  du  QraAd  Duc  y  ^^\m  6009. £^« 
.  fodfi  fecone  «eç&s ,  iàns  û  ,«2in^  «iâficiAl- 

ié^  ,auâi-tiai:  ^ik  ik  çmtmtétogit.ê»  kteCS^- 
.  l^  de  T^j€0nt:^  jSc  Jbs  ardfei  .^nft^  m^v^ojptx 
•  fiQur  celu  >T^\  X«f0^i4Af  9.  ^cQitfskrnMaiflipc 
nu  Traité  d&.  ^»«e.  d»  1(^3; ^a):^/,   &.à 

oekû  de  U  Tiû^e  Allttnce  qid  viei^  id'çire 

lexécuté 


ïe>  iofcitjiëei:  Qmiff^êê9^'jmrÂi4^^'^^4tmfh 
duos  TRQug^  CQ:  n!frfî^  çfrt^inmi^çnt  ppif^Jàaç 

911»  IfiAddteur  tOi  &l  âiidi^in;  déçQ^Y^fg^  .& 
I  00.  UaivosQ  &it:  im^tD^ri.d^s.J^  lieu  .^  4 
I   naiflance.    Il  faudroit  ne  point  confi^^^}^ 

ce  isi  peo&r:  $ç  <k  ç'^^piina^,  \t\ix^  ^éoWo 
i^hes.  âc  Iqur^  iotéf  êe?  9  >  p&lïT  fe  kiff^r  jp^fijûki 

rjsc»  &  pour  ne  ^gfmm  4'^(4^  »  99)  dM^ij>M 

eoiveâitfisr,  maia  i^rgmxm^  da^  qirà  QàliT 

fifc  cetxc  GonHTseariâiion  ^'^  çwuë  àir  .^  fttt 

p»^.    L'Autwr  arauëï^  pp^rçanc  qu'il  iJ^'y  4 

{»int  faivl  le$^  préc$|).Ee$  c^  k  bûai^  &hét^ 

riqqe>  il  n'a  poiac  gardé  la  'vmJe^'Mmi'ùà^ 

cotte  Eable^    PouïqiK)\  Convei^&âQft  tî%lr(i 

4nu8  ^««[j&iî^  ?  Pourquoi  pi^.  plu(|ôl  eoj^ç  d«IS 

VrMfêà» ,  Qir  apf èa  tQOË,  A(>(glw  a«-t-U  jamôl 

raifeiÉiaé  çrei^ss  &  de  triées ,  CQPU»e  ofit  ri^ 

fenne.  dana  c:eo«  pitpyal^lç   CoQYer&l^i^  ? 

Anglois  a-t-il  jamais  parle  politique  a^MQ  ii 

{looL  di^  &i«  comnuin  ^  Cerœ  ént  iquedes 

mots  jettez^u.  hastard  fitf  te  papier  &:ii(& 

liunhlèz  to  ftirme  di^C|éckmaitâii  >  'Oû  f  on 

j".'^  c^.  '    .    .  .  ■    -.tio)» 

(«)  Brochure  d'une  feuille  &  demîe  ,  in  4.  prof^ 
W|tf  Vq(4î^«î  çft  wgier,J^lç^,.'«c  ^nû  envqy^t  d'JVm* 
PKâidanî  par  la  Pofte  à  côûs  les  Mîniftres  étrange  r^ 
"^"      fà   fe  «ïye  ,    à  ^dqites  illemKrts  de  TKac  >    flè 


Pfonpeaceur  ^  4<)Wé  ,  ,puW  f^  m  PttÇ  dft 
îrfrÂi?,  fli^  le?  Tiïiiupfs  JR/fêgitoks  m  tfWi- 

Cette  fiq^^&îkm  4«  fm^  mmÇismm  foor. 

ps^nçis»  j^cgat  abipU^ioieRt  r^^^  ^  rnnyi^*» 
fi;e^  on  voit  rççJait  à  i^^a^  cr^-fl|in(D^  fufpé»» 
le  trjonipbe.  4js  Ml^ur»  m^  .ÇQOpl^M: 
4e  ^  ^ufle  fuFp^n,  Vftapt  9b|^ 
a'4;nçipl9W   jig  fiwpe    fjQntift  i'flniBwJ^  ,  i7 

(m  ht  f^ifpff  wafl^  J^or^We  4e,  mtâ 

T^  f^t  .pm^m  à  4mi  «iie  ^  Pbiîsée:  «%^ 
l^rs  .frettç    QpurqnçjB.  .Qg  .^   appelle     m^ 

Ip^  ccjui  4e  Stfmlk  y  v^m  pppr  but,  Tafifer^ 
iniflèipent  4^  Ig  Pai^  ^  dg  1^  Trapqy^îiôi; 
Wtf^  ]^^  Pjrinçes  Ck^?fe»S.  Qtf'a  fi^  S% 
iAmM  %ita99i^uc  ^fipHi*'  ce  çeni^  -=-  lî|  , 
flii'pa  p4^i0e  jr/QPYpr  c^mnm  ï  ce  l>Ù^)1 
Toufieg  fes  iN^Giatjons  i  r*»f#,  ;^  ^#»^ 
j/f^O  à  P^w,  j[  Sevilh,  ont;^llç|  eu    ^^u-J 


I 


tK  motif?  Et  peut- on  trouver  dans'  le  Trai* 
té  de  Vkmêe  autre  chofè  que  la  conftrmation 
de  ceux  de  la  Quadruple  AHiance  &  do 
SêviSey  négociez  &  conclus  de  concert  avec 
h  Frawte.  Où  eft  donc  cette  iiHUHsté^ 
donc  il  fâudroit  fiûre  amande  bonoraf/e?  Oâ 
font  ces   œanquemens  aux  engsmmens  les 

Çlu5  iblemnels  ;  âc  en  particulier  a  ceux  du 
'faite  de  Hamvre  t  On  fcnt  bien  que  Fil- 
hiftre  Cam^ejiàthmaire  a  ici  en  vue  1?  Article 
VI.  de  ce  Traité ,  que  voici.  ,,  Et  comme 
))  le{3its  trois  Serenffîmes  Rots  font  réfbloa 
»  de  reflfarer  de  plus  en  plus  Fctroite  Union 
iy  qui  règne  entr'eux,  par  toutes  les  marque! 
»  poiSbles  d'une  bonne -foi  &  d'une  con- 
9y  nancé  mutuelle  >  ils  font  convenus  réci* 
3)  proquetâent  >  non -feulement  de  n'entrer 
)}  àstns  aucun  Traité,  AHiance  y  ou  &iga« 
»  gement  quelconque  qui  pouroit-être  coa- 
>>  tTjûré ,  en  quelque  manière  que  -ce  fut, 
^  aux  intérêts  les  uns  des  autres  y  mais,  mê-» 
3}  me  de  s'entrecommuniquer  fideBement  lea 
9)  piopofitions  qui  pouroient  leur  être  faites, 
99  oc  de  ne  prendre  fur  ce  qui  leur  feroit 
7y  propoS  y  aucune  Réfolution  ^e  de  'con- 
5>  cert ,  &  après  avoir  examine  cônjoinâe- 
)>  ment  ce  qut  feroît  convenable  i  leurs  in« 
fy  térêts  communs  ,  ôt  propre  à  màintcnit 
91  réquîKbre  de  VBurepe'y  qu'A  eft  fi  nécef- 
»  dire  de  confèrver  pour  le  bien  de  la  Paix 
„  générale. 

Qu\)n  examine  todtê  ta    conduite   de  h 

Cour  Brittannique  depuis  Septembre  1725., 

a-tfelle  ftit  un  pas  contraire  à  cet  Attîcle  ? 

N'a-t?eUe  pas  toujours  agi  de  concert  avec 

K  a  la 


ri48  XfiCÊtèil  Hifiarùpêe  iFj0esl 
h  Trance  conformément  à  cet  Article  >ja(^ 
qu'au  Traité  de  SeviUe  concerté  &  conck 
avec  cette  Couronne  ?  ^  Çonc  Sa  Ma^fte 
Britt.  a  accompli  réliglLepTement  cet  Ardcle. 
Le  Traité  de  Viemu  ejl-il  autre  chofe  qu'u- 
ne confirmation  de  celui  de  SeviUe  ,  obte^ 
nue  de  l'Empereur  par  Sa  Maj.  Brit.  après 

Ju'on  eut  feit  tout  ce  que  Ton  pouvoit  pour 
obtenir  de  concert  avec  la  France  :    Mais 
parce  que  celle  d  avoit  des  intérêts  particu- 
Uers  9    qu'elle   vouloit    confondre  avec    les 
généraux,  ce  qui  formoit  à  Henné  un  ob- 
flade   invincible  à  une   utile   &  nece££ûrd 
conclufion;  falloit-il  pour  cela  que  l'ouvrage 
âlutaire  de  la  Paix  en  ibuffrit  ?    Et  les  Mi- 
niftres  de  la  Grande  -  Ëretagne  n'ont -ils  pai 
ad  avec  autant  de  raifon  que  de  iâgeûê  &t 
oe   prudence  ,    en   préférant  la   conçlufipà 
d'un  Traité»  qui  confirme  &  prefle  l'ëxécu* 
tion  de  «celui  de  SeviUe  ,  concerté  &  conclu 
avec  la  France^  aux   idées  S  une   Guette,  gé-^ 
néfaky  qu'on  n'a  propofe  de  la  part  de_Ii 
France^   que   pour  obtenir,  par  force  »  de 
TEmpereur  >    l'exécution  du  Traité  de  .Se-> 
ville  ^    que  le  Traité  de  Vienne  obtient  pa- 
cifiquement. &  fuivant  le  but   de  tou$  not 
CBgagemens  >    qui  ne  flipulent  la  foixre  ou* 
verte    que    quand    toutes    les  voyéa'  de   h 
douceur  &  de  la   négociation  feront .  inutU 
les. 

Je  m'attends  bien  que  notre  Cenfverfatmt^ 
méùre  demandera  dans  quel .  Traité  la  Frama 
a  confenti  que  fes  Alliez  ^rantiflent  à  11 
Maifon  d'Autriche  l'union  Sp  tous  {%s  £tat 
Hérédinires>   &  une  nouvelle  Loi  qui   éti 

blil 


blit    une  facceffion   femelle  >    au   préjudice 
des  Maifons  qui  peuvent  &ire  paraître  fur  U 
Scène  quelques   Prirfces  habiles  à  fuCceder  , 
&  qui  pouroient  av^ir  des  Droits,  fi  non  à 
tpus>  du  nooins  à  quelques-uns  de  fes  Etats? 
On   fait  que  c*eft-là  ,   où   eft  Tenclouture.' 
L'Article  de  la  Garantie  eft  la  Pierre  d'iacho- 
pement  du  Traité  de   Vienne*/  Le  Conver"^ 
Jatiùnnaate  ne  nous  aprend  rien  de  nouveau  j^ 
mais   auffi  on  ne  le  croit 'pas  aflez  ignare 
dans  les    intérêt  de  VEurapey   pour  doutée 
qu'if   ne    foit  perfuàdé,    s'il  peut    raifonneç 
fans  partialité)  que.  l'Union  indiûbluble  des 
Etats  dç  la  Maiion^  d* Autriche ,    paflènt  par 
voye  de  fuccè(5on  fur  une  feule  &  même 
têtCy  foit  mâle,  foie  femelle ,  eft  aujourd'hui 
l'unique    moyen  de   conferver  &  maintenir 
FEquiiibre  du  pouvoir  en  Europe.,  ju'it  eji 
f  néceffàire  de    conferver  pour  le  bien  de    la 
Paix  y  ftlon  l'Efprit  &  la  Lettre  du  Traité 
de  Hanovre  y  Art.  IV.  cité  ci-deflus.    Outre 
cela    quels   Maies    pouroient  fe    préfenter  » 
comme  habiles  à  fuccèder  à  quelques  por- 
tions des  Etats  de  l'Âugufte  Maifon ,    donc 
les  Droits  ne  feroient  pas  fondez  fur  la  fuc- 
ceflîon    femelle  ?    Et    le    Conver/ationnaire 
penfe-t-il  que  chacun  re(pe(9:e  fi  peu  les  Re- 
nonciations ?    À  t-ôn   après    cela  raifon   de 
dcc]4.mer    contre  l'ordre  établi  pat  Sa  Ma-* 
jette  Imp.  en  faveur  de  fa  Fille  amée  ?  C'eft 
un  droit  attache  à'   la  Dignité   Impetiale^  de. 
Ibtuer  fur  l'ordre  des  TucceflSons  cfans  l'Em-; 
pire  i    pourquoi  Charles' VL  y  renontefoit-lt 
In   ce  qui  regarde  fà   çropre  Famille ,    fur-' 
mt  <iaris  un  cas',  où  Mflaù't  ;  tn'îùburatit^ 
K  3  cette 


950  R^ueU  Hifi^upte  JtJ^es^ 
cette  importante  aâkire  iodécife ,  il  expofi»^ 
roit  TEurope  entière  à  une  combuftion  iné- 
vitable, &  peut-£cre>  fuivant  oue  le  fort 
des  Armes  en  décideroit ,  à  des  Chaînes  é- 
lemelles.  Enfin  il  n'y  a  rien  dans  cette  ga- 
rantie de  la  pragmatique  Sanâion  Autri- 
chienne dont  la  France  puiflè  iè  plaindre  ^ 
s'il  eft  vrai ,  comme  il  me  femble  qu'oq 
Ta  aflëz  prouvé  dans  un  Lettre  de  Mr.  .  . , 

ILU  Comte  de que  cette  Couronne 

Fa  déji  garantie ,  tout  au  moins  indireâe- 
tnent,  dans  b  Traité  de  Lmkbres  &  dans 
d'autres. 

Ainfi,  Monfieur,  vdlà  encore  nôtre  Mi- 
niftère  juftifié  de  ce  côté -Il  ,    &  je  crois 

3ue  toute  r£urope  concurra  à  lui  donner 
es  Lettres  d'Abolition  de  la  fencence  du 
Conver/athnnairei  qui  le  condamnoit  à  faire 
Amande'  Honaraile  :  expreffion  Françoiiè) 
s'il  en  fut  jamais,  &  qui  paroit  avoir  déii- 
cieufement  chatouillé  l'imagmadon  du  Politi* 
que  par  hazard. 

III.  Après  avoir  établi,  c[uoi  qu'à  ^aal 
nôtre  impuiHànce  pour  l'exécution  du  Trai- 
té de  ykfine  ,  ou  de  la  Dédaratioo  de  Se^ 
Vflle ,  <e  qui  eft  la  même  chofe  ,  l'Auteur 
ajoute ,  aujourd'hui  que  mus  avens  offtnjé 
4e  gayeté  ae  cœur  la  France  y  Jommes  *  notes 
en  àat  j  fins  elk  y  de  contraindre  par  Im 
force ,  FEmfereur  à  effiifitef  dans  le  termm 
ffèfcrit  retaUiJfement  de  Don  Carlos ,  &cc^ 
^t  ailleurs  il  faudra  donc  nous  brouiller  d^ 
nouveau  avec  f  Empereur  ,  il  faudra  >  potsp 
fui  faire  feur  y  avoir  recours  à  la  France.  •  .  , 
P$n^eur  f^alleirmer^  de  fétaftl^ement ,  ^ 


NégocUttkfnyMh^&ra^Tfdtez,.  151 

Vm  CMos  dms  h  Véifikai&  dû  MHànéty  &t. 
Eft  un  tftot ,  tt  graïftf  fttotoue  vWiC  coifr- 
itt  vait  A  iWaréc',  qtaîcf  Icsr  T«ltW;  fôfettt 
i  pféfeht  de  Vafe  ft(JtAs,  &  (JUe  trs  ^biT- 
knêeè  ikm.  femttcé  i  tcwtfe  bcfnrtdr  Pbi. 
EnfiA  ,  qi/àiï  kitWtaWît:  effort  fKpafe  une  in- 
ti^oAjôfcm  pdifi(tùt  i  ort  dbft  ânttbf  fWtIr 
empkjyer  la  fcîfecf  &  eti  vattfr  à  ûWb  mp- 
ttorc.  Si  cafte  nSaKîftie  eft  éfôMf  (J;te  fc 
Traite'z  de  Paix  font  des  DéclafOtfini  de 
Guerre-^  il  n'eft  plus  néceflàiré  de  négocier^ 
il  ne  fout  plos  df Anlb^deiin*  fti  dr  O»^ 
f^è$;  il  ne  feue  gue  .de^  Géiftérautt  &.des 
Armées.  Tout  ce  que  le  Convi^fitimÊHaù> 
re  dit  fur  ce  fujct ,  eft  fi  dépourvu  de  boa 
fcns  ,  qu'il  ne  mérite  pas*  qa'ea  1«  réfute. 
Tout  eft  fondé  fur  cette  lupofinon  >  que 
TEmpcreur  n'a  jamais  été  d'intention  d'exé- 
tuter  les  Traitez  qu'if  a  faits;  &  que  fi:  nous 
en  huions  voir  V&téicntkMy  it  feadra  l'ôb- 
tettîr  par  la  force  La  hudfeté  dfe'  cettfe  l8h 
pofitfon  eft  tetofrtefferHb  ,  8t  l'Acrtew  ifàf- 
iégat  rfen  pôut  ptotarer>  frtêÎMie'  à  w/fertw^  > 
ces  diÇxûfitfon^  de  8*  Maj.  fmpmafflî,  quf  a 
foffifaflïnient  proftft^è  te  ctttttraiVe  ,  tant  grr 
hs  dénaarches  qu'eBe  a  faites'  tapttsr  Sx  Gfr. 
Duc ,  que  paff  ks  Décîlkratiôm  jWntejî  au 
Traité  de  Vpfwfe  >  &  par  Ics^  Gbmîitlbflîr  db 
twaveaa  Traité  <fAIfertce,  qu'oïl  vieftt  db 
conclure  entre  Sa  Maj.  Impériale,  TEfpagrte 
&  la  Grande  Bretagne.  Elles  militent  fuffi- 
fâmment  pour  ceux  qui  foutieiinent  <juc  les 
intentions  de  ce  gra^nd.  Prince  ont  tdujtfm;» 
#l£  droites  >  d'aafiai^;.ijpr«s  -.qofilt  audéjât  don- 
K  4,  •  .     lie 


X  5  %  HecœH  Bftoruitie  dj^es  i 
né  des  ordres  pour  radtniffioQ  de  tfooo? 
Efoagnols.  Outre  cela ,  tout  ce  que  TAu- 
teur  avance  &  foutient ,  eft  fuffifàmcQent 
itfuté  par  tous  les  caraâères  de  fâuffeté  ré- 
pandus dans  cette  Cùnvèrjatkn  à  plaifîr  >  te 
qui»  après  les  remarçjues  de  cette  Lettre,  ne 
poura  faire  aucune  imprefSon  fiir  TeTprit  de 
ceux  qui  confultéront  moins  leur  Paf&on  ^ 
eue  rÉquité ,  le  bon  Sens  &  la  Vérité.  Je 
ws>  &c. 

Seconde  Lettre  dun  CentUhonme  Anglois 
à  Mr.  de  C*  *.  aentillhmme  Hol* 
landois. 

MONSIEUR, 

Votre  Lettre ,  que  je  viens  de  rece» 
voir,  &  rimprimé  (*)  que  vous  y 
avez  joint,  m'aprennent  que  la  charmante 
Converfatum  entre  deux  Anglais  vient  d'être 
renouee,  ou  plutôt  que  Ton  voit  reparoî- 
tre  fur  la  Scène  Politique  le  même  Fran- 
çois ,  qui  comme  Arjb^uin  >  dans  de  cer- 
taines Comédies,  chait^e  de  place  ,  prend 
deux  tons  de  voix ,  loutient  un  Diai02;ue 
avec  lui-même  »  &  raiibnne  afTez  mal  oiia 
côté,  pour  vaincre  plus  facilement  de  Tau* 
tre. 

•        Je 


Négociations  y  Jl^imoires  (^  Traitez,.  155' 
Je  n'ai  trouvé  ni  une  nouvelle  matière, 
ni  un  nouveau  fujèt  dans  ce  fuplément  à  la. 
première  Converfation,  &  Ton  diroit  qu'il 
ne  doit  fa  naiflance  qu'au  r^èt  qu'a  eu  l'Au- 
teur de  n'avoir  pas  ait  briller  dans  la  préce« 
dente  ,  certaines  expreflions  précieuiès  qu'il 
chérit  d'inclination,  &  qu'il  a  mi/ès  ici  en 
ceuvre.  J'en  reviens  à  ma  première  idée; 
on  s'imagine  voir  un  Petit-Maître  qui  rentre 
chez  lui  deux  ou  trois  fois  par  jour  ,  pour 
changer  d'habit ,  prendre  quelque  nouvel  or- 
nement >  &  ajouter  un  nœud  d'Epaule,  oa 
un  Plumet  ;  mais  qui  rentre  en  compagnie 
Cernent  ennuyeux ,  par  une  converfation 
de  routine  toujours  la  même,  &  infuporta* 
ble  par  la  fuffifance  &  l'aâeâation  avec 
laquelle  il  débite  fa  ipauvaife  marchan- 
dile. 

La  Politefle ,  qui  affurement  n'eft  point 
l'appanage  de  nôtre  Nation  ;  la  Politefle  » 
dis-je,  de  ce  Dialogue ,  découvre  afièz  que 
ç'eft  la  production  d'un  François.  Les  An- 
glois  contredirent  volontiers,  &  ne  laifiènt 
pas  facilement  pafTer  loccafion  de  faire  pa- 
rade de  leur  avantage  fur  leur  adverfaire. 
Mais  que  les  deux  Anglois  de  la  Converfa- 
tion font  bien  mieux  faits  !  Leur  Politeflfc 
réciproque  laide  toutes  les  difScultex  difpa^ 
roîtrej  par  exemple,  le  premier  commence 
par  alléguer  les  argumens  qui  non- feulement, 
juflifient  le  Traité  de  Vienne  ,  mais  qui  dé- 
montrent même  la  néceffité  qu'il  y  avoit 
de  le  faire  :  Son  Ami  lui  réplique,  mus 
êtes  revenu  y  Mr.  ,  garni  de  bien  des  Argu^ 
paens  ,    je   peur  ois  les  réfuter    dans  le   même 


ï  54  RecMell  Htfi&riqne  J^JHa  ; 
9rire  oè  vous  ve^ez  de  les  éUMre'j  matt  riz 
f&îukfi  mi  plutôt  i  fuel^Uit  quêfiitff^f  qué  js 
^ais  vous  fsire?  Quel  excd»  de  PôUtefle! 
U  pourrok  les  refucerj  maris  il  ne  lé  Veut 
point  :  Il  n'en  i^  aUifi,  fins  ddute  5  iftxt 
dans  l'eTpérance  de  trouver  un  jt^e  fetour 
^  Politedè  de  h  part  de  fon  ACAi  ;  &  îl 
oe  fe  trompe  pas  :  il  le  trotivo  même  aréé 
intérêt ,  car  rAmi  ne  voulant  pât  hrt  fifr- 

Eue  en  Polkeffis,  renchérit  fur  lui  Se  au 
u  de  combattre  fes  foibfes  ara;tttMM  > 
îi  fini:  la  pièce  en  difant ,  m  tfOila  de  00m* 
veau  toufondué 

Je  vous  avoue  que  je  ne  tne  trouve  point 
pourvu  d'un  fond  auffi  inépuifable  de  cette 
forte  de  Politeflèi  ainfi  ce  Breton  Ftandft 
se  trouvera  pas  mauvais  que  je  fui  répôo* 
de  ce  que  Ton  Ami  auroic  du  lui  répli« 
9uer. 

Il  eft  vrai  qu'en  1717.  la  Franco ,  fi  eHé 
eût  voulu  »  avoit  une  belle  occafion  de 
nous  engager  dans  une  Guerre  générale  ^ 
Hiais  funefte  à  l'équilibre  de  l'Europe.  lË)l6 
n'en  a  pas  profité,  doit-on  lui  en  fevôir  gré  ? 
Ne  doit-on  pas  bien  plutôt  l'attribuer  à  un 
certain  afièmblage  de  circonftances  qui  ne 
lui  lai{]bient  pas  la  liberté  de  le  vouloir;  ces 
circonftances  fe  trouvèrent  réiinies  alors,  & 
peut-être  cet  aflèmblage  ne  fe  rétrouvera 
jamais.  La  modération  »  refprit  ck>ux  & 
l^cifique  du  CardînaUMiniftre  j  ion  grand 
âge,  hi  jeuneflè  du  Roi  qui  n'avoit  pas  alors 
de  Dauphin  ;  l'Efpagne  qu'il  falloir  attaquer 
&-qu'oQ  aimoit  mieux,  comme  il  parut  bien 

.     ,   enfui- 


Negociatims'i  Memcires  &  Tr^ez^.  155 

èfifuite  y  détacher  de  fou  Allié  à  quelque 
prix  que  ce  fur  Ces  circonftances  ont  boj^ 
Vé  TEurope,  pour  le  coup  ,  bien  moins  que 
la  volonté  de  la  France;  mais  falloit-il  pour 
cela  refter  dans  cette  dang^reufe  ûtuatioa^ 
ou  faudroit-il  y  retourner  ?  S'il  eft  certain 
que  tous  ceux  qui  connoidbient  on  qui  avo^ 
ient  à  coeur  les  intérêts  de  l'Europe ,  trem- 
bloient  pour  le  danger  qu'elle  couroir  alors  ; 
il  eft  clair  qu'il  falloit  l'en  tirer  au  plutôt,  & 
I  ne  fe  pas  fier  plus  long^  tems  à  un  concourn 
prelque   miraculeux   de    çirconftances  >    c^ài 

Sur   ce   tems -là,    détournoient    le    coup, 
ais  dit  le  Converjkthsaaire  y    c'eft  le  même 
j        Cardinal  jm  efi  à  la  teU  des  affaires  :  Ti  eft 
vrai,   mais  ce  même  Cardinal  a  quatce  ans 
:       de  plus  aujourd'hui ,  ce  qui  à  Ton  âge  ,   don- 
!       ne  trop  lieu  de  craindre  qae ,  félon  le  cours 
ordinaire  de   la    nature  >    il  ne  foit  bientôt 
I       obligé  de  céder  ibn  Mini  ftére  à  un  Succef*. 
ibur  plus  jeune  ,    naturellement   plus  ambi- 
^  tieu^  >  &  probablement  moins  doux  &  pa*- 
cifique.    D'ailleurs   l'Elpagne  ,.  l'Ennetni  que 
la   France    ménagedit    aiors  ,    détachée   de 
TEmpereur ,    promettoic     une   viâoire   plu$ 
facile,  &  toute  l'Europe  unie  contre  la  feu- 
le puifTance,  de  la  Maiicm  d^Âutriche,  feule 
rivale  de  celle  de  Bourbon,  étoit  une  ten- 
tation trop  forte   pour    ne   pas   douter  un 
peu  û  le  Girdinal  pouiroit   œ   être  à  l'é- 
jweuve. 

Le  Çenverfationnaire  s'efllbrce  de  prouver 
que  le  Cardinal  ne  vouhtt  fotnt  ta  Guertey 
Moique  l'occajtan  fit  fi  favorable  ^  que  tous 
M  'dUif^  ta  dmandaffent  ,  mais  bientôt 
"*  après 


^$6      kecueâ  Hijhriqiie  d! ABesl 

après  il  déclare  que  le  Cardinal  voulut  I^^ 
Guerre  quand  fes  AUicz  ne  la  voulurent, 
plus  ;  &  il  la  vouloir  même  geftçraky  com- 
ine  il  paroît  affez  clairement  par  le  Mémoi- 
re préfenté  à  notre  Cour  &  aux  Etats  Gé- 
néraux y  par  les  Ambaffadeurs  de  France. 
Ce  font  là  de  petites  contradïâribrts  Fran- 
çoifes  qu'un  Apglois  n'eft  pas  obligé  d*ac-. 
corder  entr'elles,  c'eft  TafiSirc  du  poli  CoMver-^ 
fétionnairt. 

Il  veut  que  Sa  Majcfté  Brit.  foit  redeva- 
We  à  la  France  de  la  confervàtidh  de  fès 
Etats  en  Allemagne ,  quand  la  Guerre  fut  fur 
\e  point  de  s'allumer  entre  ce  Prince  &  le 
Roi  de  Pruflè.  C'éft  ici  que  lé  Converfa- 
tionnaire  fait  claquer  fon  fouet  ;  c*eft  ici 
qu'il  donne  dans  l'emphafe  &  qu'il  fe  dé- 
couvre tout  François.  Je  ne  doute  nulle- 
ment que  la  France  ne  fut  venue  au  fecours 
de  Sa  Majefté  fi  elle  eut  été  attaquée  i  mais' 
il  eft  de  notoriété  publique ,  &  par  confe-  , 
qucnt  inconteftâble  j  que  ce  qui  prévint  le 
coiip,  fut  fealement  l'exaftitude  des  Etats. 
Généraux  à  remplir  leurs  cngagemens  mais 
fur -tout  rempreflement.  amiable  qu'ils  té- 
moignèrent dans  cette  occafion ,  en  donnant 
d'abord  prefoue  le  '  double  de  Troupes  que 
le  Miniftère  Britannique  avoit  demandé  ,  ou. 
pouvoit  exiger  ,  en  vertu  des  Traitez.  Que 
faifbit  atarsla  France?  Elle  s'informoitfoignéu- 
fement  du  fait,  &  fc  contcntoit  de  rçpréfenta- 
dons  verbales. 

Il  révient  à  la  Charge  par  raport  à  ceux 
qui  répondent  pour  la  République,  &  qu'il 
Veut  que  l'on  Gonfidére  comme*  nos  garant  ^ 


«fcjc  itie  y  ainfi  qu'il  1^  nomme.  Ceft-là 
fon  pcHnt  fiivori,  &  il  paroîc  oe  l'étaler  que 
dans  la  bonne  éc  pieufe  intention  de  femec 
de  la  jalQufie  dans  l'Etat  &  d'exciter  de  la 
défiance  entre  ceux  dont  le  véritable  intérêt 
de  la  République  demande  l'Union.  Ap« 
profondiflons  un  peu  un  Article  auiS  im^ 
portant.  .S'il  veuç  défigner,  comme  il  n'tft 
pas  difficile  de  le  deviner  9  les  dçux  grande 
Miniftre&,  qui  depuis  tant  d'années  &  avec 
tant  4*éclac  ont  confacre  leur  tems  &  iàcrifié 
leur  repos  &  leur  fanté  au  fervice  de  l'Etat , 
il  aura  de  la  peine  à  réiiffir  dans  fon  deflèin* 
t)es  fervices  aprouvez  pendant  un  cours  de 
jplus  de  quarante  ans 9 un  dèsjmereilbment  re*^^ 
connu.)  &  'es  talens  de  ces  deux  Minières  qui 
les  ont  fait  rechercher  &  admirer  de  toute 
l'Europe 9  les  mettent  ââèz  à  fabri  dépareilles 
attaqua. 

U  n'y: a  qu'une  ignorance  totale  de  la  fbr-»^ 
sne  du.  {gouvernement  de  la  République  y 
qui  fm&  mettre  dans  la  bouche  de  quel- 
qu'un >.  que  ces  Miniftres  peuvent  répandre  y 
guand  cnepie  ils  le  voudrqient  9  des  délibe- 
jationj  At.  la  République,  Ils  n'ont  pat 
iêuleaiçpt  voix  dans  le  .Gouvernement^  il^ 
ç'ont  pas  en  main  Ips  moyens  qu'ont  lea 
^iinif^rçs  dans  les  autrçs^  Etats;  ils  ne  iàat 
ai  arnî»  de  menaces,  ni  munis  de  récom^ 
penfes^  pour  s'en  feryir  felon  le  befoios, 
£t  coqsment  répondrment-ils  des  Réfolutiona 
d'un  gouvernement  tel  que  celui-ci  y  com- 
pofé  d'un  grand  nombre  de  perfoni|es  les 
plus  éclairées  de  diverfes  Provinces  ,  dont 
iunanjgÈni^xfl:  requife^  &  qui  n'ont  rien  à 
y  ■  i      ^   '  craîa-i 


Î58      RiCMil  mjhriqfte  ijtâeil 
€raifi^  ou  à  dpérer  de  ces  MIniftretf.    Itr 
fl'onc  en  partage  que  leur ,  grande  expérien* 
ee  dans  les  afi^res  ,    kur   lâgefle  dans  les 
Confeite  ,  leur  probité  &  leur  fiddité  fi  (ôu- 
vent  éprouvées.    Ce  font  là  les  fources  de 
rinfiuence   qu'ils  peuvent   avoir;    influends 
paiement  glorieufe  pour  eux  &  pour  la  Ré» 
publique  9  &  que  leurs   Ennemis  cohimuni 
iêuls   peuvent  envier,  car  les  plus  éclaire^ 
du  Gouvernement ,    n'ont  jamais  roug»  de 
déférer    en    quelque    çhofe   aux    confâls  de 
tels  Veres  de  la  VattU.    Ne  pouront-ils  donc 
dire   leur    fcntimcnt    fur    une    propofition  ^ 
fins  qu'on  le  faflè  paflër  ce  fentiment,  pour 
le  delTein    formé  d'engager   la   République, 
ou    de  Tendre  pour  elle  ?  Il   eft  vrai  que 
les  fentimens  de  ces  deux  Grands  Hommes 
font  des  indices  afiez  probables  de  ce  que 
l'Etat  refoudra ,   mais  ce  n'cft  l'eflfet  d'aucu* 
ne  confiance  aveugle  qu'on  ait  en  eux  i  c'eft 
Mniquement  parce  que  n'ayant  d^autre  objet 
que  le  bien  de  leur  Tatrie  y  &  agiflànt  ii^ 
variablement   fur  ce    Principe ,   leurs-  lèiaA* 
mens  fe   trouvent  ordinairement   conformes 
à  ceux  des  autres  râembrcs  éclairet  Se  ré* 
Ict.  pour  le  bien  Public.    Eft-celà  téfônêr^ 
CM  s'engager  pour    la' conduite  de  la  Répu- 
blique }    dans  le  fèiis    que    le  CdnverfitfwMm 
Tfaire  veut  i'infinuerV    Quand   ces  Mtniftrc» 
difent  qu'ils  croient  que  telle  ou  "telle  cbo^ 
cft  de  l'intérêt  de   la  République  ,    û  c'cijt 
téffmàft-i  c'eil   répondre   bien  glorieuftment 
pour  elle  j    car    c'eft  dire  qu'ils  la  croient 
aflèz  éclairée  pour  connoître    fes   véritables 

intérêts,    &  affex  ferme  pour  lcs\poarfui-i 

"  -  -   -  -  -    .-  -  .  ^ 


NigoçùitmSj  Mémoires  &  Traitez».  15^ 

vr9'  Mais  quittons  ce  trait  d^une  petke  fie' 
\^ffe  malice ,  &  qui  fèmble  n'être  que  la 
é^nme  jCOPVulfioQ  de  quelqu'intérêc   agooi* 

|1  regf)e  dans  toute  cette  judjcieufe  Con^ 
yarf^orii  tine  admirable  &   io^ieufe  ^^ 
fj^âatipa  de  fe  concilier  VEfpAsne  ,  ou  plû« 
^ôc  4e  lai  laire  la  cour  aux  dépens  de  fea 
Allie:^.     A  en   croire    le  Comvirfdtionnsire , 
ç'^ft  ig  France  feule  qui  a  em^cbf  que  tvm 
m^^xf^fât  cette  Couronne    à  un    échee^  t^^fy^ 
Ofrt^in  &  Jont  elle  ne  fe  Jeroit  jamais  rék* 
^fy  ea  s'opofiint  au  tranfport  des  Troupes 
£ip%QOlc$    en    Italie ,    «à    ^Empereur   étoiê 
0»    /t^t    de  Pdccakkr  f^r    la  Juperierité  det 
fff^s  f «W  pouvoit    rajfemUér^  dans  ee  Païs^ 
^.    Il  auroit  du   dire ,  que  la  lenteur  d^f 
lUiblutions   dé   la    France  avoic    donné  le 
IfBis  à  ^Empereur  de  rafièmbler  ces  forces^ 
£t  il  ne  &k  pas  réflexion  que  toute  l'Europe 
4  é^  témoin  alors  9  que ,  fi  les  Confêils  des 
As^^m  &  des  HoUaQdois  aboient  été  hivis^  , 
iê  débarquement  aiiroit  été  tenté  Ans  pfe& 
4yis  d'Opafiiâoo  >    avant  que  PËmpereur    ft 
fy%  ^ifi  fortifié  »  qui  ren^eit  le  fuceès  4ie 
ïmp:^prib  en   quelque  feçoa  «ertâlne ,   6e 
^GQ     mpim   équivoque    qu^l    n'auroie   ét& 
4aps  la  alite ,  malgré  toutes  les  àvefpns  ^  • 
iQ^î  n'éieiefit  devenues  néceiTàines ,  que  pi^r^ 
•Heqjoe  la  Fiance  avoit  fak  manquer  le  coup^ 
igrif^w  la  circanftance  écoitr  &vorabIe.    L'ai^ 
4eiir  dt^  plaira  à  l'E^agne  emporte  le  Con^ 
^fffffati9n»am  dans  un  enchaînement  de  cou:- 
(filiiâiQh^    Puifqu'apès  avoir  voulu  &ire  ua 

meriw 


t6o         Recueil  Hifieriqm  a^ji^eSi 

mérice  à  la  France  d'avoir   été   cauiè  qu'fl 
d'y  a  pas  eu  de  rupture  ,  avant  la  fignature 
des  Préliminaires  >  il  tente  un   moment  a- 
près  de  lui  faire  un  mérite  d'avoir  fait  tous 
fcs   eflforts  pour  mettre   toute   l'Europe  en 
combuftion  ;  &   en  même  tems  il  fait  un 
crime  aux  Puiflànces  Maritimes  d'avoir  em- 
pêché alors  cette  combuftion,  c'eft-à>dire> 
d'avoir  fait  la  même  chofe)  qui  *devoit  être 
confiderée ,  deux  pages  plus  haut  >   comme 
une  aâion  glorieufe  pour  la  France.    Si  ce 
ne  font  point  là  des  contradiâions  inibute- 
nables)  je  ne  fâi  ce  qui  en  fera.    Mais  il  j 
a  plus  ^  il'  y  a  du  faux  en  tout  cela.    Car 
Ttous  f^ avons   poinf  fait  faroitre  de  FËÊfUani-^ 
mité ,  quand  il    a  été  queilion  d'agir    mut 
n^avons   pas    chetthé  i    fréeifiter    fEfioffÊê 
dam    un   abime   d'où  elle    ne   feroit  jaoïais 
fortie;    wms    fi  avons,  pas   voulu    la  Guerre 
quand  la  France  la  dijfuadoit'y   nous  fiavon^ 
pas  refufé  de  concourir  à  des  mejures  qui  au- 
roient  paru  néceffaires ,  &  qui  aurolent  été 
propofees  de    bonne-foi  ^  &  û  nous  av<Mit 
préteré  la  voye  des  Négociations  à  celle  des 
Armes,    c'efi:   que  celle-là  conduifoic  plus 
fûrement  au  but  &  n'expofoit  pas  VEqsêiB^ 
hrf  de  VEurope  ,   qui  auroit  couru  plus  de 
danger   à  proportion  du  plus  de  fuccès  ^ue 
nos  armes  auroient  eu.    Nous  avons  réiiffi 
plus  fûrement  9    c'eft  ce   qui  fait  boudn  le 
Converfationnaire ,    c'eft    ce    qui  le  met  de 
mauvaife  humeur.    C'eft  ce  qui  lui  fait' dire 
que  le  marché  que   nous   avons   fidt  '  avec 
l'Empereur  (par  les  deux  Traitez  de  Vieo- 
.ne^  de  Mgrs  &  de  Juillet)   ne  vaut  rkm  à 

fot€% 


Négociafhnij  Memotres  ér  Iraitez..  ï6\ 
^ce  d'être  Un.  Bxpreffion  précîcufc!  Maii 
comment  le  proÛTe^t-il?  G'éfl:  ea  fâiânt 
un  long  détail  de  tous  les  avantages  qu6 
noua  ayons  ftipulé  pour  nous ,  &  pour  nos 


qa'it  cedoit ,  ec  puis 
cluano  avec  un.  grand  botl  téns-y  que  cepêft» 
dant  ià  Cêur  hnpertale  k]eft  p^s  accoutumée 
àfaifè  tant  de  Susrifices  réels  et  préfi'ns  pour 
vn  jnorceau  du  papier  ikr  en  cas  a  venir: 
Jc-laiife  au  Leâeiir  Ife  puis  pénétrant  à  rem« 
piir  le  X>wc  de .  ce  raifoiinement»  L'Empe^ 
i:ear  ne  docUie  rien  pour  rien  î  .  il  vient  dâ 
«  donner  beaucoup  &  n'a  rien  obtend;  danci 
Ëft-ce  là  «ne  nouvelle  contràdiâiôn?  Qu'ofI 
en  juge.  ..  Elle.,  eft  accompagnée  d'un  Pard^ 
doxe.  Lé  Convnfationnatre  |>réteiid  pre^ 
paierçcnent  que  rEmperéur.  a  toûC  accorda 
à  la  Grande^  Bretagne  y  à  la  Hollande  &  à 
r£rpaene  9  Ëuis.  un  équivalent  pràpbrtiohaé  , 
fui  eft  la  garantie  de  11  Pragmatique ,  éqoi- 
valent  qui  doit  étve  réputé  pmtr  rhn  ^  puif^ 
^e  l'Angleterre  9  dit  notre.  Auteur^  a  tktl 
intérêt  ca^HtaU  quand  on  ne  lui  accorderoic 
aucun  des  avantages  .qu'on  lui  aiccôrdeji 
<l'enipêc|icr.  le  défliembrethent  de  la  iiiccei^ 
ûon  ds  l'Empereur ,  afin  de  maintenir  TE- 

2uilibre  du  poaydir.  des  branches  de  la  Mai« 
>n  de  Bourbon  .réiinies,.  Se  ei^ite.il  s'ac- 
^rde  (i  peu  àyeç  lui-même»  qu^rès  avoic 
encore  maltraité  notre  Mintftére ,  ,il  infinaë 

2UC  l'Empereur  auroit  fort  à  craindre,  que  la 
rrande-Bretagnc  ne  tint  pas  ce  qu'il  vient 


d'afSrmer  >  deux  lignes  plus  hftut  >  ^u'dld 
•voit  un  intérêt  abfolu  d'obferv^r  ra^;ietf* 
femeot. 

Le  Con'vtrfatiêftnasre  Jévehf  ki  de  Mks 
nutxhftes  de  PoUfifuet ,   pour  ^rkr  cdmm^ 
lui  9   6Q   quftiifisnc  les  Traitez  hs  plus  6>* 
lemnds  de  petit  Mereesm  de   Ftepier.    Cdt 
du  mësie  fond  de  Politique  que  fort  Vesu 
preffioo  tUi^es  de  (tih  \  tout  cela  eft  àfièii 
femblabie  à  la  diftinâiôn  A'EJftH  du  IMfé 
ou  I^ifre  du  T^aM  y  Se  part  fans  doute  de 
la  même  foiirôe.    Mais   le   CouvtrJa^eimâi>' 
te  a  tol-t  de  «lettre  (w  nôtre   compte    k 
maxime  >   qu'il  7  a  des  jUpubumui  fui  fiut 
de  ftibe  &  ym  i^ebligent  pus  :    La  maxinp 
B'eft  pas  Ângloife  ,    nou5  ne  nous  en  faHi^ 
mes  jamais  fervi.    On  examine  nôtre  cou-' 
duice  dans  la  Négociation  de   Vienne    fiÉr 
rAmdc  VL  du  Traité  de  Hanovre,  %c  on 
Conclut  «ue  nous  avons  commis  une   Iufi>- 
édifé.    mets  t)n  ne  Je  {vomre  pas  »  &  nous 
avons  déjà  (*)   fait  voir  que  TaccilSitittlÉ 
cfl:  &ns  fbndeiDent ,  ou  ii  fiiut  qu^Ofi  plfflSb 
dire  que  fon  contrevieiit  Jk  tm    Tteité  «i 
l'exécutant  ;   ùû  xin^ft-^ce  que  te  Tràfté  de 
Vienne ,   que  l'exécution  de  ceux  de  Hih> 
fiovre,  de  Londres  le  de  SetiUe^   Ount 
qu'ton  ne  pevt  encofe  nous  accoftr  Ae  fi^ 
vbir  pas  Concerté  avec  la  i^ieace  >   piuiiqW 
nous  h'avDiis  rien  négocié  a^ec  FEicnpiSrétt 
i  ibn  in%ti,  &  ^^^  ^fûlus  n'AvMs  concla  % 
Ans  die:,  que  parceqaliift  ttiMbk  à\f!ctit^ 

{^J  |huu  h  piemioc  Lettre  p.  I4». 


NégociâHçHS  y  Mémrires  &  Trdifez,.  t6^ 

der  à  Sa  Maj.  Imp.  une  cholè  fans  laquel* 
fc  ce  Prince  rcfufoit  de  fc  prêter  à  rien ,  8c 
qu'au  dire  du  Canverfatimnain  ^  cela  même 
que  TEmpcreur  a  obtenu,  eft  fi  peu  de  cho* 
te  en  foi -même,  que,  fans  Traité,  nout 
&  nos  Alliez  étions  obl^ez  de  l'eti  faire 
jouir. 

Cette  Conver&tîoh  finit  par'  Pidée  que 
le  Ctmverfdtionnarri  fe  fait  des  Af&ires  gé- 
nérales; idée  particulière  au  feul  Conver* 
Jathnnairt y  entre  tous  les  Politiques;  idée 
Clément  injurieùfe  à  FEmpereur ,  au  Roi 
d'Efpagne  &  à  nôtre  Miniftère  ;  idée  ab- 
folument  feufle  ,  n'étant  fondée ,  comme 
tout  le  refte,  que  fur  des  fuppofitions  6c 
des  petidons  de  principes  ;  vous  en  juge- 
rti  y  je  vais  vous  la  rapporter  tout  entiè- 
re. 

La  (*)  Cour  de  Vienne ,  la  France  ,  ^ 
/Efpagne  ne  t'enteiultnt  point  Jbus  main^  tom^ 
nu  mus  avons  paru  k  craindre  plus  Jf  une  fois '^ 
mais  chacun  de  ces  trois  Puijfancesfi  iOnduit  fii-^^ 
'Oant  Jit  ve^itahles  intirits  ér  pur  des  Maximes 
éfune  favantt  foliti^uei  ions  au  àontrairoy  nous 
mous  cmMfins.firt  md. 

E'ÊÇjagîie  à  'jkit  ce  ju^eUe  devait  ;  elle  a 
fris  avec  nous'tOks  fis  avantages.  Elle  a 
é^jthrd  anéanti  Jhm  feul  coup  de  Plume  ,  pat 
la  Declat,ation  du  Marquis  de  Caftclare,  touf 
ce  fu^s^  fuite  de  Traitez  depuis  plus  de  Jos^ 
aOusnie  ans  ,  avait  accumul/  de  Concédions  é* 
dt'PriYûtges  éH  faveur  de  notre  Commerce  e^ 

elle 


<*)  Pag.  9.  4e  U  9uite  de  la  Conveilàtion»  p.  l^^^ 

La 


x64  Rtcttetl  Hijhriq^e,  £J^€S  \ 
tlk  s^efi^  fervie  pour  cela  de  la  jufie  iieafmi 
fue  lui  en  a  fourni  notre  tonduite.  Enjuitf 
tlle  mus  fait  fi^nêr  dans  la  Déclaration  Jk  6. 
Juin  dernier  notre  fropré  condamnation  tant 
four  ie  pajfé  que  pour  Pavenir.  Ceft  fiule-i 
ment  après  que  les  Éfpagnoïs  feront  introduits 
dans  les  Places  Fortes  de  Tofcane,  &  fue 
Don  Garlcs  fera  étabU  PoirefTeur.  des  Etats 
de  Parme,  que  les  avantages  des  Traitez,  an- 
terieurs  auront  lieu  pour  nous  ^  par  ionféquent 
i^eft  nous  mime  qui  avons  reconnu  far  notre 
propre  a&e  que  tout  à  nôtre  égards  j^fv^^  ^ 
fette  refurreêtion ,  avott  été  an/ànti  avec  ju^ 
fiice.  La  Cour  d'Efpagne  péuvoit-elle  rien 
faire  de  plus  glorieux  pour,  elle  que  de  tirer  de 
nous  cet  aveu  y  &  en  même  tems^  ^.p\^  f^Sfii 

£e  de  nous  mettre  ainp  dans  la  nécejjpté  y   on 
tout  perdre  fur  notre  Commerce  y  ou  de 
nous  évertuer  auprès  de  la\  Conr  de  Vienae» 
de  façon  que  tintroduSion  des  Efpagnoïs   & 
fEtabliJfemen$  de  Doib  Carlos  s'tnfuiviffent  ef^ 
pSivément* 

Enfin  le  Converfaiionnake  eÀ  obligé  d'a- 
vouer que  les  Cours  de  Plennè  y  de  Froncé 
te  d*EJpagne  agiflènt»  comme  on  dit,,  à  h 
franquette  ^  &  qu'il  n'y  à  ai  diffitnulation  , 
n!  collufion  ,  ni  fourberie  »  dans  leuf  con- 
duite! i  qui  eft  conforme  à  leurs  vérijtables 
intérêcs,  &  fondée  fiir  des  maximes  d'une 
fige  Politique.  Ceriés  ces  Cours  lui  ont 
bien  de  l'obligation  de  cet,  aveu  public  > 
feul  capable  de  rétablir  leur  honneur,  qui 
ians  cela  couroit  grand  rifque.  Ces  Cours 
ont  agi  de  bonne  foi  contre  l'opinion  de 
TAuteur,  quel  miracle  !  Quelje  agréable  fur- 

prifc/ 


Ne^&ciatiûMy  Mémoires  &  TràH^xT.  x6$ 

prife  1  Elles  fuivenc  leurs  véritables  intérêts  ; 
rsfàs  cela  eft  étonnam^  cela  eft  du  plus  ex« 
tnordinaire!  Qje  dites-vous  de  la  Magnifique 
Paraphrafe  de  h  Déclaration  du  Marquis  de 
CAfielare  &  de  celle  du  6.  de  Juin.  Il  faut  ê- 
tre  au  moins  un  ^rgus  pour  découvrir  tant  de 
belles  cbofès  dans  ces  Déclarations ,  par  exem* 
ple>  cet  anéantiffement  de  tous  nos  Privilèges 
accumulez  depuis  plus  de  69.  aQnées  >  qui  îè 
font  9  dans  la  çreiniere,  d'un  coup  ou  trait  de 
plume  ^  &  notre  propre  condainnation  que 
nous  iîgnons,  pomme  des  ibts  dans  la  leçon* 

]Rare  effort  tT^ne  m^gtnaitive  , 
§ui  ne  h  cZk  en  rien  à  nulle  Ame  ^ui  vive  ! 

Permettez -moi  une  petite  reflexipii  fur  le 
peu    de  réflexion   de   l'Auteur  ;    il  nomme 
ici  anéanttQement  d'une  chofe  >   de  la  rejur^^ 
région  de  laquelle  il  parle  ailleurs  ;   en  vé- 
rité un  Anglois  ne  tomberoit  pas  dans  cet- 
te   faute  »    il    ne  cqmbineroit  certainement 
pas  deu?  idées  6  oppoféps  ,    ^éant  $c  Rtf- 
firreâion,   ne    font    pas   des  idées  à  marier 
enfèmble.    Je  pefdrois  le   tems   fi  je  vou- 
iois  examiner  en  détail  ce  qui  fiiit  >  ce  n'efk 
qu'une    amplification    de    Khetorique,    qui 
comprend    une    récapitulation  de  ce  qui  a 
déjà  été  dit  dans  la   première  ConverKation. 
fl   fuffit  de  vous  renvoyer  \  ces  deux  Dé- 
çlajrationsf  (*)•    Je  fuis  bien  afluré>   que   ni 

VOUS 

<«)  Elles  ibst  raportées  dans  le  McTOttC  Hiftotique  ^ 
90.  pag.  ikto.  Ti  91.  p.  84. 

L  3 


TOUS  ni  perfbbrieau  Monde  tfy  trouverez  tout 
ce  que  VAfgui  François  j  a  découvert.  Amf 
idée  hnOk  à  cet  égard. 

JLs  France  (*)  di  fw  cité  jHiê  flm  jm. 
Elle    n'a    pé   e^atnememt   ^i^àfflâMàir   mm 
jufiep  fricaufkm  tfM  /*iLfpagne  a  ffèfis^    en 
faàfant  défendre  notre  fert  des  effets  de  netre 
hmme  fin  ^  de   tAtcêmfbJJment  de  tent  ce 
fue   nous    avons  ffomis.    Cette  Conforme  n^a^ 
'Voit  dono  garde   de  s^mtr^or  fonr  detommer 
f£rpagne  de    semfentW  à  une  Déclaration  Je 
tej^ce  de   celte  jne  nons  avons  fifffée  à   Se- 
vule  ,     Elle  a  vu  au   contraire  avec  complais 
fance  ,    f  EfpagDe  prendra  etaujfi  bonnes  mefu^ 
rei  pour  n'être  pas  une  féconde  fois  notre  du* 
pe.    Elle  ne   verra  pas  avec  ntùins  de  fatit* 
faSion  Don  Carlos  mis  réellement  en  poffef 
jhn  de  PEtat  de  Parme  &  les  Efpag^als  in- 
troduits  dans  les  Places  fortes  de  lofcane  i  <$• 
ton  peut  avancer  fans  craindre  Jten  trop  Mte  ^ 
qu'elle  atênd  cet   événement  aparemment  avec 
autant  d'impatience  que  fEfpiagne  mime.   Mais 
H  y  a  plus  pour  la  France.    J^lle  trouve  encore 
fon  compte  particulier  à  la  ftuation  ok  la  mit 
nitre  conduite  à  fon  égard  fur  tout  ce  que  les 
ongagemens  de  nos  TVaitez  communs  avec    cette 
Couronne  ér  lés  HoUandois  avoient  de  gênant 
^  d^ onéreux  pour  elle  :  Ainp  en  nous  laifTant 
faire  elle  a  gagné  par  notre  infdelité  une  liierté' 
qu'elle  ne  fera  plus  apparemment   eF humeur  à 
perdre. 

Tout  cet  Article  peut  paffer  tout  au  plus 
pour  un  eâbrt  d'imagination  9   car  il   n^  ^ 

point 

(*)  Pag.  i%6. 


poiai  i'^ppaçencç  ^gç  l' Auteur  vçqilte  q^'oa 
craye  qu'il  a  préceodu  dire  la  yéir4  ^aq4 
il  étale  la  roaixicre  dont  la  France  a  s%.  dit- 
a,  Iç  fucçès  dçs  Nçg<?ciat;ions  de  vknnt.^ 
Oa  eauçvoit  pourtant  une  cfpéce  de  con- 
fiance dan?  la  manière  donc  il  a^rme  que 
€etu  ÇQur9nne  v*avQit  g^rdf  '<fe  rtntriguçç 
pour  détourner  PE/fa$9e  (k  çonjentir  4  unf 
Pe€hr4tm  df  Pejpecf  d^  c^Ue  que  n9^s  ^vons 
Jkn^  a  Sfvillei  Çcc*  Ne  diroit-on  paa 
qu'il  crpiç  débiter  une  vérité?  Tout  ce  qu^Qn 
en  peut  conclure,  ç'çft  quç  |e  Cawetfifiêwr 
94:r€  n'a  point  eu  communication  des  la- 
ftra<aion$  du  Comte  de  RQttmbênrgy  ^ 
qu'il  n'a  ^  même  de  Çorrçfppndant  à  Se- 
ville  9  pour  ^informer  des  mpuvemçns  quç 
c«  Miniftre  s'cft  donné  >  5c  combien  H  /V/f 
mtrkué  pour  détourner  la  Cour  d'Efpagnç 
de  le  prêter  auî^  mefiires  prifes  par  Sa  MaJ, 
Britaniq.  pour  les  intérêts  de  rinfânt  Pon 
Çarks,  Peut-être  «ft-il  Iç  fcul  Politique  ç9 
Europe  qui  l'ignore»  ou  qui  veut  biçn  fejnr 
dre  dç  Tignorçr.  Ay  moin?  faut-jl  qu'il 
avoue  qu'a  nç  is'eft  point  Couvenu  en  ^^t 
endroit  de  çç  qu'il  avpït  dit  j  au  conjtpçn- 
cemçnç,  da  h^m^efti  de  U  Cpur  de  Frgq- 
,çe ,  autrement  jç  ferai  en  droit  de  miettrie 
toute  cette  tirade  fur  hs  compte  des  lùppQ- 
jGcions  ou  des  çontràdiâlons.  Mais  quelle 
réflexion  ne  inérite  paç  la  fin  de  cet  Articlç? 
L'Autçur  feroit-il  fort  aprouvé  par  la  Cour 
de  France  ^  pour  la  conféq^iençe  de  con- 
duite que  les  Puiflànces  Maritimes  pour 
roient  tirer  de  ce  qu  il  avance,  que  la  Fran-^ 
L4  _,       ce 


^(i8  Recuetl  JUfl^rtqHe  aAStS^ 
€f  trouvi  fin  compte  pârfUutitr  à  ta  ftuaU^ 
ci  là  met  notre  conduite  à  fin  ^ard ,  fit 
fout  ce  fie  lef  engagef^ens'  de  nos  Traitesi 
iommuns  avec  cette  Couronne  é^  les  Hollan»' 
ibis  ,  aboient  de  gênant  é^  J^onereux  pkur 
iUe  y  aivji  en  nous  taijfant  faire  elle  a  gagné  y 
pour  nhtre  infidélité  \  une  îibertl  ^ffoUe  »e 
fixa  plus  apparemmene  Jhùmiur  a  perdre,  Ce^* 
ci  va  loin,  comme  vous  voyez,  &  il  n'cft 
èas  néçcfiàire  que  je  vous  développe ,  Mon- 
Ëeur  ,'  toutes  lès  çonféquences  que  nous 
&  nos  Alliez  en  pourrions  tii-er.  Sans  dou- 
te ce  Prince  feroit  'dii  nombre  âç  èeux 
^u'on  n^adnîet  qu*<;h  Vejettant  les  çonfé-' 
quences"*' qui  en  émanent'  néceflàirement  ^' 
inais  qui  font  trop  diangereufes.  '  On  pour- 
rbit  auûrcr  que  ni  nôtre  Cour ,  ni  les  É- 
tats  Généraux /n*çA  profiteront  pasi  ^*que^ 
fiiivant  leur  c6nl$ante  coutume^  ils  n'en  fe- 
rosnt  pas  moins  r^eligieux  Obfervatéurs  dç 
feurs  Traitez  avec  la  France/ \kiw/f  i^ée 
feuflè  encore  à  cet  égard  f'  *' 
*  §iuand  (*)  à  la  Cour  de  Vienne^  elk 
Jèntoii  bien  auHlfaudr oit  ^u*elk  finit  par  a^ 
iorder  ce  t^on  exigeiit  d'elle  y  mais  elk  'avoét 
>»  grand  intérêt  à  le  faire  plutôt  par  un  lirait}^ . 
particulier  avec  nous  éfavec  tous  les  Alliez  Jç 
%ymt  enfemik/  '        '  '  '   * 

Ce  qu*el(e  eût  fzit  en  commun  avec  eusf 
tous  y  auroit  a^ertm  f  Alliance  qui  lui  étmÈ 
Redoutable ,  *elle  la  dijfipoit  par  un  TVaité  ii 
j^ar,^.    Ifans    la  facheufi    néce^é  oi^  elle  ^ 


(*)  Pag.  i»9. 


Négociations^  Mémoires  é*  Traitez,.  16^ 
f$yiif  d'en  venir   à  F  exécution  fur  T et  ablijfe^ 
ment  de  Don  Carlos,    ce  qui   lui  convonoi^ 
fur-tout  y  et  Oit  de  la  détacher  de  f  Alliance  des 
Tuijfames-  Maritimes  ;   èile  féparqit  far-lâ  ndf 
mtérêts  de  ceux  de  TElpàgnè  &  dé  la  Fran- 
te.    Comme    ces   deux    Couronnes  fi    croiront 
fans  doute  firt  difpènfées  de  prendre  part  à  ce 
nu^âm  ifous  a  accordé  par  un  Trait  f  particulier  » 
tBmperepr  le  fera  de  mêfite  d'avoir  à  P avenir 
i  compter  avec  elles  fur  ce  qù*il  nous  promet^. 
JE»  mime  tems  nous  nous  trouverons  naturelle^ 
ment  exclus  de  toiti  ce  que  la  nouvelle  face  que 
va  donner  aux  affaires  f  arrivée  de  Don  Car- 
tes &  des'Efç^gtoh  en  Italie  y  pourra  faire, 
mettre  ^  k  Tapts'  entre   les    trois  premières^ 
Tuiffances  de  f Europe^  /^Empereurj  w  Fran- 
ce C^  /'Efpagne.     Au  contraire  ^  en  demeurant 
fermes  dans  f Alliance  y  fi  nous  n^ y  avions  pas 
tenu  le  premier  rang  y  nous  y  aurions  au  moin^ 
€onfert;é  la  féconde  Flace]  &  tout  ce  quf  nous 
aurions'  oïfienu  pour  nous   &  pour  nos  Àmts 
tes   Hollando^ ,  continuoit  i  faire  caufi  comr^ 
■inune  avec  ce  que  ton  accordait  à  rEfpagné. 
Voilà  ce  que  la  Cour  de  Vienne  avoit  un  in^ 
iérèf  capital  fjmfefbex.    CUfi-li  davantage 
quelle 'a  eu  véritablement  en  vue  y  mais  qu'elle 
a  Jeu  nous  couvrir  de  fempreffemont  qu'elle  a 
affempos^  notre  Garantie  particu^ere  de  fa 
Tra^a^ique.^  qùoiqi^èlle  en  connut  toute  Fin-- 


'  Tbut  "  cet  Article,  n'eft  qu^ijnç  repetitipfx 
de  ce  iqui  a*  déjà  'été  dit  ci-devant ,  mêmp 
dans  la  prèmiefe  Converfition.  On  y  fup- 
èofe  toujours   gratuitement   que   FEmpereur 


170         Recueil  Hifioriepie  étjÂ8iS.9 
n'a  jamais  eu  rintention  d'en  venir  à  l'«(«- 
cution  de  l'Ëtablinemenc  de  Don  Carks  w 
Italie,  on  y  fah  jouer  à  la  Cctur  de  Vkiuie 
un  rôle  au  deffous  d'elle  ^  on  lui  attribue  à^ 
fentimens  &  une  conduite  qui  ne  peuvent 
fubfiiler  tout  au  plus  que  dans  l'imaginatioo 
du  CQnverjationnaire  ,  &   qui    font   toujours 
fondez  fur  ia  fuppofition   que   Sa    M^fté 
Impériale   s'embarraiTe    peu    de   l'exécutioo 
des  Traitez  \ti  plus  iblemnels^  enfin  on  fu- 
pofe   encore   de   nouveau    que   l'Empereur 
regarde    comme   injuffifanu   nôtre  Garantie 
de  (à  Pragmatique.    Ceci  feul  pourroit  fiure 
douter  que  le  Converfationnétin  fut  un  Fran- 
çois^ car  il  n'y  en  a  point  qui  ignore  que 
ce  n'eft  que  cette  Garantie  de  la  Ptapnati* 
jf«ff,  pour  parler  le  langage   de  vôtre  Ami , 
qui  a  été  la    pierre  dachopement   dans  la 
Négociation   de    la    fin  de  17)0  ^   6c    que 
l'Empereur  regardoit  cette  Garantie  comme 
&  folide  &  fi  importante  >    qu'il   n'a  Tt€P 
voulu  céder  à  cet  égard)  ce  qui  fut  la  (eu* 
le  caufe   qu'on   fut    obligé  de  terminer  te 
Négociation,  fans  y  comprendre  la  France , 
qui  feule  ne  vouloit  pas  entendre  parler  de 
cette  Garantie,    Ainft  idée  fauiTe  encore  à 
cet  égard. 

Venons  {^)  à  nous»  mus  aurions  MUtéOft 
gagné  à  garder  la  fidélité  à  nos  Alliez  fue  nous 
avons  perdu  à  nous  en  écarter.  Il  eS  aifé  de 
juger  que  PEntpereur  n^auroit  p^  jfe»/  par  eu 
moins  faire  pour  échaper  à  un  plan  foîide  de 
Guerre  générale  ,  bien  concerté  entre   tous  les 

Alliez 

(*)  Pag-  ïaS>. 


Ne^ociatkm  y  Mémir&s  é"  TirÀstez,.  tji 
Ukz  Jk  Seville   fvi  mr^H  métaté  tmts  Jh 
Etatf  À  htfoify    fmpmr  fmjoiitage  ie  mut 
a^é^er  dms  m  TréiiSé  J^aré.    Notts  en  euf* 
fmt  Jêm  hé  fmftef  fom  h   Flém.     Cétoit 
k  cas  pour  fmu  ,   fnv  aimm  tant  ce  qui  liejk 
fme  Dimonjhathn  ,    /«»  faire  une  falntahe  , 
&  qui  mus  amrmt  éfarp^  Us  embarras  que 
mum  meus  femmes  fréfmex.    gjv  devins  "news 
éfttfndre  maisHenmst  de  la  eonauite  eentraire  f 
Je  fiffùjè  que  teut  ee  que  mus  avens  premh 
è  fEfp^  ,   s^effèOuera  {&  ek  en  feriens^ 
meus  ràl  en  éUnt  autrement  ?    qu^ avant  fex^ 
firatien  dm   terme  fine  y  les  Efp^ols  feront 
dams  ks  Flaces  fertes  de  Tofcane,   &  Don 
Cark»  en  phim  pofiffien  des  Etats  de  Par- 
me i    ^'arrroera-t^l  abrs  i  Le  veki ,  /fEA 
pcigoe  ne  creira  pas  fhs   dèvwr  se  fitccis  m 
ssitre  heme  Fei  qt^i  natte  %èk  pour  nos  inm 
térSts  ^    elk  la  regardera  ,    &  avec  raifon  , 
eemme  m»  fruit  de  la  Déclaration  du  Marquis 
de  Caftdâre  é^  de  fétat  féné  ok  elk  mut  à 
mis  enfmtei  par  la  Déclaration  du  6.  Juin 
dernier ,    de  fisrmonter  d^um  fafon  ou  i autre 
tous  ks  obftacbs  du  toti  de  la  Cour  de  Vien- 
ne.   EBa  crmra  encore  k  devoir  à  la  France» 
dont  la  jtnUcieifè  ref^ance  la   détourna  tan^ 
née  dernière   de  précipiter  ks   cbofes  par  une 
rupture  prématuré»    r«:  Italie  ,    comme    cette 
Couronne  le  vouhit  alors  éf*  cemme  nous  ly 
pouffions.     Ce    s^efi  pas    tout.     Don    Carlos 
une  fms  étakb  en  Italie  ,    f Ëfpagne  ne  nous 
regardera  pas  afficrement   comme   la  puiffanee 
à  portée  <i  ^  capaUe  de  k  maintenir  dans  ks 
Etats   dont   mus  aurons  tontribué  à  le  mettre 
on  pog^effiew.    J^  veux  que  fE^pagnc  fè  pi^ 

que 


fut  akrs  de  fidélité  four  mus  &  f^elk  mùi 
XétMiJfe  dans  U  jeuiffance  des  Frivil^es  ($• 
avantages  de  Cemmerce  ^  que  U  DécUrutkm 
4^  Marquii  de  Caâelare  ésnms  anéantis  y  C9 
fera  teiiJQurs  de  m  fideUtez  fier  îles  refirvéet 
f^r  ceux  de  fUM  en  n^a  ffus  rien  à  attendre^ 
p'ailleursy  tout  ee  fue  eette  fidélité  neus  vau^^ 
ifruy  nous  le  tiendrons  de  PÉfpagpc  dHune  ma-* 
piere  frécaire ,  avec  le  danger  encore  de  voit 
an4$ntir  de  nouveau  »  a»  frewner  mécontente' 
ment  de  cette  Çefsroftue  ,  les  mêmes  cbofet 
qu'elle  nouf  a^a  rendues  &,  cela  fans  qu'il 
w^€^  ^^fif  ffrjinn^  à  qui  avoir,  recours  fgfur. 
^interejptr  dafts  notre  querelk.  Nous  aurons 
V^diffojé  la  Cour  de  Vienne  dans  le  point  le 
plus  Jenfible  par  l^  fipsattfre  précipita  de  notre 
Çéctaratiois  a^veç  FEip^c  •  &  par  Pofpfce, 
i0,  violfuc^q^a  nfiUf  aura  fallu  faire  enfuite  à 
PEmpfnceur  pffur  effefiuer  nos  promejfes.  Ce  fera 
cependant  i  la  bonne  foi  de  ta  Cour  Impériale  , 
^hifi  nicegairem9n$  uUerée  courte  nous  y  que 
nous  nous  trouverons  livrez  fkr  tous  les  avam^ 
tAges  particuliers  y  dont  t^it  meut  a  tenter  > 
e^  la  Francoy  qui  fiule  pfiurroif  être  notre  refi^ 
Jour  ce  dans  les  ca^  que^  Pon  peut  facilement, 
magner  y  nofS' feulement  fe  verra  dtjfpen/ée.  de. 
compatir  à  po^  embarras  y  mais  fe  croira  usé'- 
i^e  engagée  ^  fn  rir^  y  pour  ne  dire  rien  de. 
pl^s. 

Voilà  ce  oue  Muteur  apelle  Pldée  qu'il 
9  de  nôtre  miutioo  à  Tégard  dés  affaires 
générales.  Idée  certainement  la  plus  ob- 
i^ure,  la  plus  embaraflëe  qu'on  puiflè  (g 
fiure  de  Tétat  de  nos  intérêts  ^  idée  fondée 
çQmoie  tout  le  rçft^,  fur  le  foible  pilotis  cL'ut 

ne 


îfe^cchttims  y  Mémoires  é'  Trahez,".  \j^ 
ne  fouie  (jle  fuppoftions  gratuites  ^   telles  quq 
celles  :    Que  l'Empereur  fCagit  de  bonne  foi 
en  rien:  §u^un  FUn  de  Guerre  générale ,  Jam 
avoir  envie  de  U  fairé^  stêroit  Jenl  effrayé  la 
Cour  de   Vienne  y  éf  tamroit  fait  confentir  à 
tout:  fue  nous  avonsfigne,  i  l'ipfçû  de  TEm-- 
perèur,  la  Déclaration  dû  6.  Juin  «  qui  avoii 
^ur  tani  éiï  minutée  avec  fes  Minores  :  Que 
nout  en  éitjpons  M  quittes  four  le  flan  :  AveU 
iJDgenu  qui  fuffit  (ëulpoùr  ai)prendre  ad  Pu- 
blic fi  notre  Cour  èc  les  Etats  Généraux  ont 
eu  tort  de  ne  pas  donner  dans  le  pàneau  du 
Mémoire  circulaire  d'Oâobré  dérniet-.  L'Âu- 
ticiir  ne  fe .  contente  pas   à*zy6ir  dépeint  la 
Cour  dé  .Vienne  comme  pèii  fcrupuleu^  k 
s'acquitef  de  &s  prômèfles^  3  ait  à  peu  prêi 
le  même  portrait  de  celle  d'Erpagne ,   qu'il, 
cajolé  néanmoins  beauc<:>dp  d'ailleurs ,.  il  la. 
fuppoiè  mêixie  iiigràte  .£  iiotre  ^rd. .  fAm, 
Ces  travers  dans  Vé  rationnement  ne  doivent 
point  vous  étonner,  ils  partent  d'un  Principe 9, 
c'cft  du  peu  de  cas  que  F  Auteur  parôît  faire] 
de  rpbfervation  des  Traitez,  iqu'il  corifedére" 
tomme  de  petits  cbifons  de  papier^  qui  méritent, 
peu  d'àtténâon.     Avec  dé  pareils  ierïtimend 
li'eA-il  pas  âirprénant  qu'il  eh  foit  reftélà,  $C 
qu'il  n'ait  pas  porté  jplus  loin  cet  odiduic  Mà^ 
diiavèlifmè. 

Paflbris  duti"é.  Vbiéi  dû  plus  pompèuiç 
(îalimatias  ,  voici  de  ces  grands  tndts  qûî 
tâchetit  de  dire  quelque  choré,  iâns  pouvoir. 
y  réiiffir.  §lg^e  cùtes^vous  y  Monfieur^  ajoute- 
t-il  >  de  eette  Rtuation  oh  nous  nous  fimmes 
^if  dé  i^jeté  ae  cœur  y  &  oi  chaque  événe- 
ment y 


Pfetft  y  brs  mimeqifil  à  tair  Xtm  (uccès  de 
phf  pour  vous  y  (&  jwe  nous  ttUrmwons  y  efi 
mn  Wfuveau  pas  fue  nous  falfpns  dans  PAbi» 
me.  Empêcher  la  Déclaration  d'une  guerre 
qui  auroit  mis  toute TEurope  en  combuftion; 
confirmer  les  Traitez  précédens  par  un  nou- 
veau 'y  conduire  l'Empereur  au  but  où  on  le 
▼oulpit  avoir  depuis  id.  ans ,  &  où  il  difé* 
roit  toujours  de  fe  rendre }  affermir  TEquili- 
bre  de  l'Europe  par  de  bonnes  Alliances; 
prévoir  tout  ce  qui  pourroit  troubler  la  tran- 
qttillfté  publiaue  ,  &  y  pourvoir  ;  enfin  affu- 
rer  les  intérêts  de  notre  Commerce  par  de 
bons  Traitez  de  Paix,  d'Amitié,  &  d'Al- 
liance ;  voilà  ce-  que  notre  Miniftère  a  fait 
4q>uis  la  fameufe  b^clarashn  du  Marquis  de 
Cajhlafe;  &  voîlà  cç  que  leConverfationnaire 
t^éiïe^des  Evenemens  qui  ont  Tair  de  ficcês 
S*  de  nouveaux  pas  que  fon  fait  dans  FAhime. 
Je  doute  qu'il  trouve  quelqu'un  de  (on  fenti- 
ifiènt,  &  qui  fçacbe  fi  tpal  dénommer  les 
çhofès. 

Le  Conver/atiânnairé  à  gardé  poiif:  le  der- 
fiïer  5  pour  fon  Cprps-de-referve  ,  Ton  Aftî- 
dé  favori ,  celui  poqr  lequel,  tout  le  rcfte 
eft  Fait,  enfin  tops  Tes  efforts  pour  exciter 
Ja'  défiance  entre  les  Hollandois'  6C  nous  ^ 
&  fur  7  tout  pour/leiir  infinuer  adroîremenc 
qu'ils  doivent  bien  (è  garder  de  fe  prêter  à 
«os  invitations  d'accéder  au  Traité  de  Vien- 
ne. 

Vefabujez  vous^  jMonGeur ,  dit-il ,  d*attri^ 
huer  la  peine  que  les  HolianJois  ont  à  Je  ^«r- 
niinér  entièrement  y  à  autre  shofi  qu*à  fembar" 

tas 


NégocîMknSy  Mémoires  é^  Traitez,.  175^ 
f^  où  ils  fr  trouvent  y  nom  tant  encore  pour  un 
feu  fins  ou  un  feu  moins  fur  kt  cenUtions  de 
Uur  Acceffion ,  «[ue  farce  qu'Us  apperfoivent , 
fins  même  en  excepter  ceux  ttentr'eux^    ju^u» 
né  ancienne  déférence  pour  nous  avoit  d'abord 
jéduits  y    fue    nous  femmes  de  mauvais    Con* 
duSmurs.    Quoique  ce  fbit  un  peu  après  coup  ^ 
C^  jÊ^ilt  fiient  aujourd'hui  éien  avancer  pour 
pouvoir    reculer  y    ils   reconnoiffènf   le   dai^er 
ft^il  y  M,  à  nous  prendre  pur  guides ,  ér  vou» 
droient  tien  être  emore  à  tems  de  choifir  une 
mmlkure  roUto  fue  cfUe  oè  mus  les  menêns.' 
Voilà  y  Monfmaty  ce  finr  kt  arrêtt  principal 
lement. 

Vous  ÙLveiy  Monfieur,  la  faufleté  de  tout 

ce  (W  eft  avancé  dtM'  tù  dernier  Article. 

^  La  Ké(blution   des  Etats  de  Hollande  pour 

PAccdlion»  les  Oélibéationsiles  autres  Pro* 

vinces  for  ce  fujetj  te  Refuleae  des  Confiren* 

€et  freretes'y  en  un  mot,   TAcceffion  fur  le 

point  d'être  (ignée  »   toig.  des  faits  fuffifàn^ 

pour  Tefiicer  tout  ce  que  vous  veneï  de  li* 

re;  «c  fanion  éax>ite  de  L.  H.  P.  avec  Sa 

Maj.  firit.  n'étant  point  furète  à  interpréta* 

ti0»>  il  -eft  conâint  qu'ËHes  ne  regarderont 

jattudsjxe  fidèle  Allié  y  ^otftme  un  mauvais 

Mîde  r  ctmxme  u¥i  v^n  capable  de  le$  (&. 

cuire  &  de  te  traiter  en  Dupés.    L'Autfcur^ 

atiKvtt  peine^  )é  crois,   de  tmuver  tjuand  Va: 

République  Ta  été  de  qù^qi/un ,  &  elle  dfc 

Cfiop  fagemeflt  gouvernée  pouir  craindre  qu^eU 

le  te  (bit  à  pti&nt.  .  ■      - 

Après  ces  remarques,  crdyeî&-vous,  Môn- 

fieî&r,  que  l'un  des  Inttfriocuteuts  aft  pu  en 

coni 


1^6  HfCUfil  Hifioriqûe  d'jicfesi 
confcicncc  fe  détlarer  confondu.  Il  n'a  fini 
la  Converfation  de  cette  manière  ex  ahrupro; 
que  pour  pouflèr  réellement  la  Poiitejffk  jui^ 
qu'au  bout^  &  ce  dernier  mot  eft  plus  que 
(ufHfânt  pour  vous  convaincre  qu'un  Anglois^ 
c'eft-à-dire,  un  de  ces  hommes  à  demonftrà- 
tjons ,  ne  peut*  être  cet  Interlocuteur  eonfon» 
du  par  un  DifcoQr^  où  l'on  n'en  trouve  pad 
toe  feule.  Je  fuis  avec  cenfideration. 
A  B  \  .  .  k,  et  i.  Seftemin  17  Ji. 


a  Voici  ia  Lettré  qiie  L.  H.  P.  écriviirént 
)9  aux  Provinces  en  leur  envc^anc  Copie  dd 
>,  Traité  de  Vienne; 

i^ÔBLES  Et  PiriSSAMS  S&IGfUiVRJB. 

LE  Comte  de  Cheftd-field  9  Ambaflâdeur 
Extraordinaire  &  Plénipotentiaire  de  Sa 
Majefté  Britannique»  nons  ayant  prié  de  com*^ 
inettre  quelques  Seigneurs  de  notre  Aâèm* 
blée ,  pour  entrer  avec  lui  en  conférence  » 
&  ayant  comiQÎs  à  cet  e^  le  Seigneut  de 
Lindeiii  ,&  nos  aatr^  Députez  pour  les  af» 
fâirçs  étrangères  qui  ont  tenu  ladite  Con-^ 
£§rence,  ils  nous- ont  hit  rapport  que  le 
Comte  de  ChefteriSeld  kur  avoit  déclare 
qu'il  avoit  reçu  ordre  de  Saditc  Majiefté  dé 
commuaiquer  ,à  L,,  Ij*  P.  le  Traité  coa<- 
du  entre  S.  M«  &  l'Emperour^  quoique* 
Sadite  Nîajçfté,  n'eût  pas  encore  reçu  ledit 
Traité,  aufli-tôt  qu'il  feroit  figné  ^  ce  qui 
s'eft  fait  le  6.  de  Mars  dernier.  Que  les 
premières  Proportions  faites  de  la  part  de 

lËOl-^ 


NégoeléUms^y  Mémoires  é'  Ti'éîtezT.  ïyy 
PEmpereur  aïant  fait  efperer  à  Sa  Maj.  de 
mettre  fin  ,  par  le  moïen  de  cette  Négocia- 
tion ,  aux  differens  qui  étoient  fur  le  Tapis  , 
prévenir  la  Guerre  6c  fortir  de  Tétat  violent 
où  les  chofes  fe  trouvoient;  Sa  Maj.  avoit 
donné  les  mains  à  cette  Négociation  ,  met- 
tant  toujours   pour    bafê    raccompliflèment 
desr engagemens  précedens;  &  fur- tout  ceux, 
du  Traité  de  Sevil]^.     Qu'on  ctoit  heureu- 
fement  parvenu  à  d*  but ,  que  les  difFérens 
étoient  terminez  de  manière  que  Sa  Maj.  e(- 
peroit  que  la  Republique  en  feroit  contente, 
&  que  le  Traité  de  Seville  qui  ayoit  ren* 
contré  tant  d'obftaclês  &  de  dangers  feroit 
paifiblement   exécuté.    Que   Sa  Maj.  auroit 
fort  fouhaité  que  cette  Négociation  eut  été 
entamée  de  continuée  de    concert  &  avec 
l'approbation  de  la    Republique  j   mais   que 
rincertitude  du  fuccès  &  le  fecret  j  fur  le- 
quel la  Cour  de  Vienne  avoit  fort   infifté  , 
I  ne  l'avoient  pas  permis.    Que  Sa  Maj.  avoit 
apporté  tous  les  foins  poffibles  à  régler  félon 
fes  defirs  les   Articles  qui   concernent  l'Etat 
en  particulier.    Que  Sa  Maj.  avoit  le  plus 
inûâé  fur    ces   Articles ,    & ,    comme  elle 
l'efpere,  avec  fuccès.    Que  dans  cette  con- 
fiance   la    Republique    étoit   nommée   dana 
tous  les  Traités  comme  une   des  principa- 
les  parties  contraâantes  ,    d'autant  plus  que 
Je   principal   objet    du  Traité  concernant  la 
République  faifoit  voir    qu'il   ne   cônvcnoit 
ni  à  la  dignité  ni  à  l'honneur  de  l'Etat  d'y 
entrer  autrement    Que  lui  Comte  de  Chef- 
terâeld    avoit  ordre  d'ajouter  que  Sa  Maj. 
TamêVI^  M  ft 


fc  flatpiç  cji^  fpn  ajttcn^cfijt.  à  éviter  la  Guern 
re,  &  à  rétablir  la  traoqiMliré  d^os  l'Euro^ 
pê  ,  feroit  agréable  à  L.  H#  P*  &  qu'ellci 
To^droiçQC.  bien  mettre  la  dernière  mm.  k 
un  fi  faint  Ouvrage ,  qui  faos  elles  rcAeroii 
uns  ejEIet^  puifque  Sa  Maj.  regarderoit  cooi*? 
me  imparfait  tout  ce  à  quoi  ne  conçour^oojl 
pas  un  Etat  dont  l'amitié  lui  eft  fi  cbére  & 
rapprobatiott  fi  glorieufe..  Que  ledit  Comte 
de  Chefterfield  avoit  remjs,  aux  Députe^  une 
Copie  du  Traité  ,  des  Déch^m^m  ^  dei 
Articles  (epare^^,  que  les  Députez,  nou^  ont 
délivrez. 

Que  ledit  Comte  de  Chofter^eld  avdt 
encore  ajouté  qu'on  remarqueroit  {ans  douts 
lu'il  n'eft  pas  hiit  mention,  dans  le  Traité^ 
le  Sa  Maj.  Brit*>  comme  Eleveur  de  Ha« 
novre,  majs  que  Sa  Maj.  avoit  n%ocié  fi^ 
parement  par  rapport  à  Tes  intérêts,  relatifs  è 
FEleâorat,  fans  les  mêler  avec  ceux  du  pré? 
fent  Traité  :  Que  néanmoins  il  pouvait  at 
furér  que  Sa  Maj.  en  qualité  d'Eleâeur  av(»t 

firanti.la  fucceffion  de  FEmpereur  dans  fef 
tats  héréditaires  9  conformément  à  la  Pr^^ 
matique  S^â;on. 

Le  Comte   de  Sintzendorff  Enyçyé  Eï-^ 
traordinaire  Sç   Plenipotenti^re   de  Sa  M^â^ 
Imp.  ayanç  auffi  demandé  une.  Conférence  ^ 
qui  lui  fut.  accordée  &.  qui   fut  t^Hië   f^^ 
nos  mêmes  Seigneurs  Députez;  ils  nous  ot^: 
rapporté  quQ' ledit  Comte  Siptzendorff  lecMr 
avoit  dit  que  Sa  M4<^  Imp.  &  Cath.  lui  avc»^ 
ordonné  de  communiquer  à   L.  H.  P.  i 
le  Traité  conclu  &  figpé , à. Vienne  le  16^ 
mois  psiSè  entre  Sz  Maj.  Imp.  Ôç,  Cativ^ 


1 


NégmiiAbnSy  Mémoires  é"  Traitez.,  jcj^ 
SsL  Map  le  Roi  de  la  Gr.  Bret.  &  dinvite^ 
k  Republique  d'y.  entrer,  comme  partie  prin- 
cipale côntraftante  :  Qu*èlle  y  ett  noitimée 
comme  telle,  parcequeSà  Maj.  Imp.  &CathJ 
a' jugée  que  cela  conytnoit  i  la  Gloire  des 
Ëtatr  Généraux  ,  &  i^ue  ce  terme  marque 
knieurque  tout  autre  la  grande  eftime  que' 
Sa  Mq'.  Ibp.  fie  Catfai  fkit  de  l^amidé  de  b, 
HépuUique.  Q^e  (es  Intérêts  y  font  relle- 
tnënc  fetiénage^  qu'ail  efpérbit  qu'elle  regar* 
derok  ledit  Traite  comme  avantageux ,  fie, 
s'il'  ofoît  le  dire>  comnie  ûéccflàire  poiic 
le  bien  tfes  deux  Etats '^  fie  que  L.  H.  P» 
ne  b^ncetoient  point  à  prendre  avec  TEm- 
pereur  les  -  Engagemens  réciproques.  Que 
&  Majefté  linp.  fie  Catholique  aurolt  fon! 
fouhafté  de  traiter  cette  aâaîre  dès  le  comr 
mencenjent  de  h  Négociation  ,  jufqubs  ï 
h  fin»  avec;  la  participation  de  la  Repu* 
bUque  ;  maïs  que  la  nature  de  la  chofe  ne 
Taïant.  point  permis  ,  elle  Tavoit  chargé  di^ 
Paflurcr  qu'elle  auroit  toujours  len  C:  .HJ 
P.,  en  toute  occafion  ,  une  confiance  par*» 
faite  fit  qu^on  concerteroit  toujours  avecl 
die»  tout  ce  qui  regarde  le  bien  cpmr' 
mun.  *  ,     ' 

Qu^ft  <tevbît  ajouter  que  la  Bafe  $  fe 
fondement  du  Tî^^tc  dont  il  avoit  Vhoôr] 
lieur  fie  la  (âtisfoaion;  de  faine  çpmmunl.' 
cation  à  la  République  >  fie  dans  lequel  elle 
étoît  invitée  d^fentret ,  comme  partie  prîtxr 
cîpale  contradlante  ,  étoit  fie  devoit  être  le 
'  rétiouvenement  de  rancienne  fie  étroite  ami* 
^6  9  harmonie  fie  bonne  intelligence  entre 
Ba  Mq.  Imp.  fie  Cadi*  y  Sa  Mflj.  le  Roi 
Ma  de 


l8p  RecMcH  Hifiorique  itASei^ 
de  la  Gr.  Bret.  &  nôtre  République^  qui  t 
fubfifté  â  Iong-teins>  &  procuré  des  avantages 
Tcciproques.  Qu'enfuite  le  Comte  de  Sinticn- 
dorfF  avoit  jremis  auxdits  Seigneurs  Députez 
une  Gope  dudit  Traité  avec  les  Déclarations 
&  Articles  féparex^  que  les  Députez  nous  on&  ; 
délivrez.  ' 

Nous  n'avons   pu  diflFcrcr  à  en  informer 
V.  N.  p.  &   les  Seigneurs  Etats  des  au- 
tres  Provinces  >  &  leur  envoyer  Copie  du- 
dit Traité,   des  Déclarations,  &  des  Arti- 
cles réparez  ,  tels  qu'ils  nous  ont  été  com- 
muniquez ,    n'y    manauant    que    la    Prsg* 
matiqué  Sanâion  fur  l'ordre  de  la  Succe^ 
fioh   aux  Etats  de  l'Empire  dont  il  eft  fait 
mention  dans  l'Art.   IL    comme  jointe   au 
Traite  ,    que    le   Comte  de  ChefteriScld  a 
dit  rie  lui    avoir  pas  été  envoyée  &  qu'il 
atténdoit  cet  Adle  âlTez  connu  &  facile  à 
trouver.    Nous  prions  V.  N.  P.  &  les  Sei- 
gneurs Etats  des   autres  Provinces  d'exami- 
ner ledit  Traité,  les  pièces  annexes  &  les 
propofitipns    des    fufdits    Miniftres  âiite    au 
nom  de  leurs  Maîtres^  &  de  prendre  une  - 
Réfdlutipn    telle    qu'il   fera,  trouvé   le    plus. 
convenable  pour  le  fervice ,  le  bien  &   Fa- 
^antage  de  l'Etat  j    de  nous  informer  le  plu- 
tôt polTible  de  cette  réiblution  &  d'autori- 
fèr  leurs  Seigneurs  Députez  ici  >   de  déci- 
der de  concert  ^ur  le- plus^^rand  avantagé  de 
rËtat  fur  les  rémarques   que  l'on  pourroif 
iairc- 

Lorfque  nous  avons  reçu  la  communîca- . 
tipn  du  fufdit  Traité  &  que  nous  ravons. 
ézàmioé>  nous  avons  rénurqué  que    rlei^ 


NeffuHkiomj  Mémoires  ^Trakez,y  x8s 

ne  poavdit-être  plus  défirable  jfcur.l'Etati 
^  que  nous  ne  défîrions   rien  plus  que  d^ 
voir  rétablie  &  aJOTermie  la  crinquillité  pu^ 
-   biique  d'où  dépend  œlle  de  rËtat ,  &  que 
la  République    obtient    fatis&âion    fur  lés 
tjrièfe  qui  Vont  ecjgagée  à  enti-ef  dans  les 
Alliances  de   Hâhovre   &  de  5cville,   fans 
en  venir  d^un  côté  à  des  extrémitez,  même 
à  entreprendre  une  Guerre  qui  outre  Tin- 
certitude   du  fuccès  ,    feroit  exporée  à  de 
grands  inconveniens  dans  la  conjonâure  pr&- 
iente,   cependant  quelques-uns  àè  nos  AI7 
liez  la  regardoient  comme  inévitable  &  çom* 
me  Tunique  moïen  dé  parvenir  au  but  de 
nos  Alliances;  âç  de  l'autre  côté  éviter  une 
Guerre  générale  &  parvenir  à  cette  fin  fans 
entrer  dans  le  fofdit  Traité,  ou  d'autres  en- 
gagemens  ;   mats   cotnme  cela  'nous   parolt 
impodîble  6c  que  néanmoins  nous  ne  pou- 
vons jetter  les  yeux  fans  Inquiétude  fur  une 
Guerre  générale,  &  même  fur  la  continua- 
tion de   rincertitude  où  flottent  les  af&r» 
de  l'Europe  depu^  tapt  de  temsj  nous   ne 
pouvons  nous  empêcher  de  prier  W  Confé- 
dérée de  pefer  fi  les   difficultés  qui  'pour- 
roîenc   s'enfuivre    de   nôtre   acceffion.  à  ce 
Traité,  contrebalancçrplcnt  ce  que  nous  ve- 
nons de  faire  remarquer,  fur- tout  fi  l'on  fait 
attention  que  peut-être  ces  difScultez  ne  font 
pas  telles  qu'elles  poiiroient  paroître  de  prime- 
abord. 

Nous  ne  croïons  pas  qu'il  foit  néceflàire 

que   nous  entrions  ici  dans  la  diicuffion  de 

tous  les  points  de  ce  Traité ,  que  nous  fou^ 

mettons  à  l'examen  des  Seigneurs  Etats  des 

M  3  Pro. 


Proyincç3  x^i^eSày^^  cependant  ncMis  pi^ 
jriendrbns  quelques  réflexions  qui  n^eot  ms* 
turpll<gàQeat;fuif  1^1  garantie  gcnérgje,  &  partî- 
iCuKérementTar  cdlç  d^  Tardrç  de  la  fucce(« 
Bon  âMx'JSmcs  de  la  Maifon  d'Autriche>  ainG 
nù'elle  eiï  regléç  parlaTragi;Dàtique  Sanâioq 
4e  171.3-  p9ur  einpêcber  le,  déinembremeiic 
Sérdits  Etats  ,  puflîqwe  ç^dJ:  PArticle  /fur  Iç- 
iquèl  on  ;peut  faire  le  ;glus  d'objjcaions,  Siir 
^e  fujçi  nom?  jçrôîpôs   cjù'on  jpeut    romai;- 

■jguef...''  '^  •  ^  '•  ",.;/;  " 

IL  IQuQ  lé  Traité  &é  la  IBarriére ,  cçjrifo 
jiié  dans  }e- premier  Artide  y.  pdfe  pour  baie 
dè^Ut'  le  Traite  quç  les  Ét^ts  de  la  iKJ^- 
Xoip^  .jd^AutricIie'  néfterpnt  dacis  une  feule 
xnaîn^j^  '/ansL  être  jpartagez>;  â:  contient  en 
outrq  ^n^éJMrântie  de  x^ette^partie  de  1^  Stic-? 
jçeQÏQri  i^e^'Etn|^  fera  imnpanca-^ 

biementu  première  attaquée»  dès  que  QuàU 

Îue  Prince  voudra  s'em^rer  des  ..Etats  de  h 
^  4àifon.4*Antriche,,   &  ^dont  la  .Képubliqui? 
ilcvra'  pî^eç  là.  g^^pe^'^rfoa  lui  d^ipapde 
aijijourcrliuû        ^  .  /    ;  .  . 
'   I|.    Que,  loriquç  la  -képùBlique  concluî 
çn  r7iîfri*Àniance  déjfenfîye  avec'  la  ferancç 
j6c   la  Gmnde  Bretagne.^'  qiii  contient   usm 
jwrantiè  réciproque  oe  tous;  les  Royaupies, 
jEcats  ,   Pafleffion^  &  Droits  rcfpe<àifs,   die 
a  témoigné  être  '  difpoiee,  à  &ire  yne  ïcxûr 
Iblàble  Alliance  avec  PEmpcrcur  ;  qu'çnfiiito 
l'Etat  avoir  réfolx^  d'entrer  dans  la  '  Qyadru- 
jple  AlUancç  qui  contûen$  june  garantie  bïér^ 
|)lus  ample,  ^rla  vfri^  fous  certaines  condi^ 
tîonsV  mais  qui  n'ont  rien  de  commun  aveo 
ics/ agaycs  préfewes,   .E/3^.  jjtf a  tfy  a  que. 


Négéùkf^(m$y  g^oîr€S  ^  TfMitert.  185 

|)ieu  de  tèitis ,  ^e  la  République,  pour  fbrtfr 
de  Pembaras  bû  ¥da  étoit>  a  cohfènti  avec 
dss  Alliez  à  "gaff^cir  les  Etats  de  l*Ethipereûr 
M  Italie. 

ilL  Que  le  but  d'e  la  gafantte  éfiiôt  de 
tf^MfeiVër  lés  Etats  Autrichiens  dans  une 
'Sbàc  main ,  &  nMiiftenir  par  ce  ùiàytn 
Péquitibrc  en  Europe  tout  s'accorde  a^c  lé 
gafld  ifitérêt  de  TEtat  &  avec  les  derrife» 
TtHkei  de  Paix. 

iV«  Que  cômihe  TEtat  protncttroît  fa  g^- 
rtntie  à  l'Empereur  ^  l'Einpereur  de  tnêhie 
promettroit  h  fieAne  à  la  Republique  ,  qui 
isd  eft  d'autant  plus  importante  que  les  feh^ 
tnsiens  Se  les  méfufes  de  rEînpéreUr  btlt 
We  grâhde  influence  fur  lés  DélfMfatibiii 
des  Prûices  &  Etats  de  l'Empire. 

V.  Enfin  que  la  Garantie  d'un  diiâ 
^n^és^e  p2js  Se  <|u11<eft  tncertàin,  fi  ou 
ifiSLOi  il  exiftera»  ftolble  ptéfétékie  MX 
tmbarAs  préfenii,  qu^'oh  efpére  de  diôipdr 
faix  h  prbmeffe  dé  cette  Garantie  :  Éènhàm 
èâi  âe  tnanqa)e):oât'  pas  d'âUgthênt^r  6c  dé 
éem^ît  phss  diii^ilès  torfqué  l6è  fept  âtltiééï 
du  Tndté  Prélitninake  de  ij^i.  ftrént  et- 
fihéb,  fil'oâ  n'eft  convenu  aupàtt^ani  d'Oà 
4ccd&imodement  à  l'amiable  ,  àùM  il  if  y  ft 
4»btàr  apparence  qUè  fbn  Cbnviénné  ftns  prè* 
mettre  ladite  Garantie^ 

Nous  ajouterons  aux  Confîdérations  pré- 
cédentes ,  fur  la  Garantie,  une  réflexion 
•fiir  le  Ttétk  ea  général^  (avoir  que  fi  d'un 
côté  on  a  eu  foin  de  l'entier  accomplifiè- 
mënt  de  ce  que  l'Erpagne  peut  prétendre  en 
tcrîttde  la  Quàdfuple-AUîancc  &  du.Ttàé 
M  4.  de 


1 84  accueil  Hifiorique  iAHes , 
de  Seville,  de  l'autre  on  ne  trouve  rien  dans 
^ucun  Article  oui  puiflè  donner  occaGon  à 
Ja  France  de  (oûtenir  qu'elle  y  eft  intereC- 
lee»  encore  moins  lézée,  ou  qu'il  y  ait 
quelque  chefe  qui  ne  s'accordât  pas  exaâe-> 
inent  avec  l'eflence  des  Traitex  entre  çcitç 
Couronne  &  les  autres  Alliex.  Cette  Ré- 
flexion Tur  le  Traité  en  général  nous  pa-  ! 
roît  d'autanc  plus  importante  que  nous 
croïons  que  nonobftant  nôtre  réconcilia- 
tion avec  l'Empereur,  on  ne  peut  mena- 
fer  avec  trop  d'attention  l'amitié  de  la 
rance.  Nous  avons  crû  devoir  propofer 
ces  Réflexions  à  V.  N,  P.  &  aux  Sei- 
gneurs Etats  des  autres  Provinces»  .  afin 
que  dan9  leurs  délibérations  elles  y  £i{£bnt 
l'attention  qu'elles  çrojrpqt  qu'elle?  ipéri» 
tent. 

Cette  a£&ire  nou3  paroît  fi  importante, 
que  nous  efperons  que  les  Confédéré:^  rcr 
4>eâifs  l'examineront  fans  délai  ;  &  qu'à 
cet  effet  les  Etats  des  Provinces  qui  ne 
iont  pas  aQëmblez,  ou  ne  doivent  pas 
/aflèmbler  fi-tôt,  voudront  bien  a'aûèoi- 
.b)er  incefl^mment  y  &  nou^  priqtis  Qu'ils 
loient  CQnvQque:^  à  cet  eSèc  fans  délais 
Nogs  prions  le  Tout-Puiffant ,  N.  &  P»^ 
S.  qu'a  ait  V.  N.  P.  en  fà  faintc  garde,  ^ 
A  la.  Haye  le  7.  Avril  i-j^u  \ 

Paraphe. 

H.  VAN  ISSBLMUTDE. 

9,  Quelque   tems  après  on  répandit  dans 
99  le  publie  l'Ecrit  fuivant  fous  le  titre  d^ 


\ 


^ 


Négociations]  Mémoires  é'  Traitez,.  i8j 

Itemarques  non  Confiatées  ffir  le  Traité 
çoncln  a  Vienne  le  '  i6.  Mars  lyji» 
faitjss  a  Voccafion  de  l'invitation  de  l*Em^ 
pereur  &  de  Sa  Maj.  Brit.  envers  /*£- 

•  tat  des  Provinces ''Unies  four  j  en^ 
trèr. 


T  Edit  Traité  en  y  réfléchi(ïànt  en  général, 
*-'  cft  regardé  comme  un  moyen  propre 
&  vra^ièmbiable  pour  iôrcir  de  la  fituacion 
perplexe  &  incercakie  où  :  les  aSàires  de 
FËurope  >  &  fpecialement  aufli  celles  de 
cet-Etat  fe  font  trouvées  depuis  l'année  172Ç. 
&  fe  trouvent  encore;  &  comme  un  moyen 
d'obtenir  utie  fàtisfàâiîon  équitable  fur  ces 
Grièfe  particuliers,  ainfi  qu'ils  ont  été  prefcn-. 
tés  z\x  Congrez  de  Soiflbns.     - 

Et  enfuite  on  a  conclu  généralement  que 
l'Etat  y  dQvroit  entrer  doirie  manière  la 
plus  cpnvenable  ;  moyennant  qu'il  foit  (à-r 
tisâit  à  quelques  remarques  qui  font  tenues 
pour  fi  importantes  &  u  raisonnables  qu'on 
ne  (àuroit  craindre  qu'elles  puiffent  porter 
aucun  retardement  conûderable  à  l'accom- 
pliflèment  de  ce  grand  ouvrage  &  moins 
encore  que  Sa  Maj.  Imp»  &  Sa  Maj.  Brit. 
puiflent  faire  la  moindre  difficulté  d'y  fatis-» 
feire  autant  qu'elles  les  regardent  refpeaive- 
mem,        :  • 

M  5  *    La 

s   ■  1^  • 


La  première  remarque  tombe  fur  Texteo* 
tion  aUmitée  de  la  Garantie  générale  &  mu* 
'Quelle  ftipulée  dans  le  premier  Article  da 
Traité  qui  s'étend  sux  l^yaumes ,  Etats  y 
Vfvincts  ,  Vais  ,  Pfùits  ,  çj* .  immunitez  , 
^t  tbaetme  des  parties  CmtfadanitS'  jouit 
êu  fovrrmt  ymir  au  tm»  de  JaOtadt^m  de 
t0  Xrmtf:  Ce. qui  va  plus  loin  t]u^aucune 
Carande  précédente  &  particulièrement  cel- 
le que  Sa  Maj.  Imp*  &  les  Couronnes  de  la 
Gr.  Bret.  &  de  France  à  laquelle  TECpagne 
a  accédé  enfuite)  ont  ftipulée  dans  le  Traité 
iidetohel  de  la  Quadruple- AUiaticè  (te  Van*' 
©éc  1718. 

,  A  cette  reman|[fte  on  pwrtDtc  fttisfaim 
m  limitant  la  fufiiite  Garantie  fîénerde  âc 
mutuelle  aux  'Rojasmés ,  Etats  Pre/wnees  ^ 
fms  ^  Drmts  ér  Iwmumtn  donf  tbacma 
en  parties  CmtSt^Sgtftrs  Jéut  aSmtilemexi 
m  pofiffim  &  em  jémgkmce  &  dont  ia  pèf 
f^fi0U  &  iouiffame  1»'^  pas  eontfjére  à  fM^ 
fues  Traitez  Antmneurs  y  tu  fmrroit  être 
fimdée  jur  des  Traitées  jui  efemà  p^ftt,  M 
40mmu»ijuez  à  cet  Etat:  Limitation  qui 
paroit  d'autant  plus  néceQiiire*  qufil  pouvoir 
y  Avoir  des  TraimE,  dont  .l'£cat  ii^a  aacuilO 
ponnoi0ànc6. 

>:  La  féconde  Remarque  r^ada  la  Garan- 
tie de  ia  Succeffion  des  Pais  Héréditaires  dû 
Sa  Maj,  Imp.  laquelle  >  fisivanc  le  fécond 
Article  du  Traité ,  a  pour  baiLe  te  motif 

gincipal  la  confervatkm  de  l'équilibre  ea 
tifope,  fans  que  par  le  même  Article  il  f 
foit  Pourvu  contre  le  danger'  ou  l'équîltbte 
fa  Ëurqpe  pourrait  êtfe  expole  par  le  Ma« 

riagp 


Négociations  y  Memokos  (jr  Traitez,.  %%j 

i^gedel'Archiducheflè  (qui  fuivant  ledit  or« 
,*dre  de  Succemon  aurait  droit  aux  Païs  héredi* 
taires  de  S.  M.  Imp.  )  avec  un  Prince  qiii  par 
cette  Alliance  (èroit  mis  en  état  de  renverfer 
FéauUibre  en  Europe  >  tellement  qu'il  ^  été 
r^lé  par  les  Traités  antérieurs. 

L'on  pouroit  iâtisfaire  à  cette  Remarque* 
avec  une  claufè^  que  dans  ce  ca$-Ià  ia  Gar^tt^ 
fie  fiimroït  foint  lie»  en  fiipulant  que  U  Gr* 
Vret.  m  Jeroit  point  tenue  lorfque  aè*  toutes 
ibif  qu^une  Archiducheffe  Je  trouvant  dans  le 
lyreit  de,  la  SanSien  Pragmatique  feroit  un  ma^ 
fiage  qui  pût  donner  des  rai  fins  bien  fondées  do 
eraindre  le  renverfement  de  r équilibre  en  Eur 
tope.  \  . 

£o  troiQéme  lieu  il  eft  à  remarquer  que  là 
manière  d'exécuter  cette  Garantie  n'eft  p^ 
limitée  ni  réglée  par  le  premier  &  fécond  Âr* 
ticle  du  Traité  3  autrement  que  par  les  fimpleè 
paroles  Omnibus  Viribus:  Ce  qui  difiere.beauT 
coup  de  toutes  les  Garanties  antérieures  ^ 
feecialement  de  ceUe  que  Sa  Maj.  Imp  âç 
Cath.  a  ftipulées  dans  la  fufdite  Quiadruplef»^ 
Alliance. 

Cette  difficulté  paroît-être  levée  par  uno 
Déclaration  xonjointe  des  Puiffances  con-i 
traâantes^  que  pour  ce  qui  regarde  la  manière 
ttxécuter  leurs  Garanties  ftipulées  dans  h. 
premier  é*  ficond  Article  du  Droite ,  Pm 
fiivreit  le  VIL  Article  de  la  ^luadruphrAU, 
liance  à  laquelle  cet  Etat  fi  pourroit  xon* 
fermer  ,     quiant    à    cet  Article^     moyennar^t 

Js^il  y    foit  déclaré  de  même-  fprce  qu^il  a  eti 
Hpulé  dans  de  femblables   occafions  précédentes 
^  ffen  efmfidération  de  ,U  ffomie  diftancey 


x88       Recueil  Hifioritjue  d'j^Sles  J 

la  dtfference  du  Climat  ér  de  plupeurs  autret 
raifinsy  cette  République  ne  fera  ebUgé  dans  nul 
eas  i envoyer  des  Troupes  en  Italie  ^  où  dans  d'au^ 
très  Etats  éloignez  de  f  Empereur  qui  ne  pm$ 
peint  fous  t  Empire  en  AUemaguey  mais  pour  a  ^ 
dans  ces  cas-là  fatisf aire  en  argent  ^  les  ficours  i 
prêter  fuivant  l'évaluation  du  fufdit  Article 

m. 

En  quatrième  lieu  )  il  y  a  plufieurs  Remar- 
ques a  faire  fur  le  IV.  Art.  lefquels  confiftent 
en  deux  points  :  L*on  remarque  fur  la  pre- 
mière >  touchant  la  Navigation  &  le  Com- 
merce aux  Indes  qu'on  y  parle  feulement  a- 
vec  reftriaion  à  Tégard  des  Indes  Orienta- 
les >  nonobftant  que  la  queftion  de  la  Navi- 
gation d'Oftende  aux  Indes*  à  commencé  a 
regard  des  Indes  Occidentales,  &  que  l'Etat 
a  autant  de  droit  d'infifter  fur  une  pleine  fa- 
tisfàâion  par  rapport  aux  uns  que  par  rap- 
port aux  autres,  de  même  qu'il  eft  parlé  auffi 
dans  les  Art.  Préliminaires  de  Tannée  17^7. 
des  Indes  en  général  de  fans  aucunes  diftinc- 
tions. 

En  {ècond  lieu  par  le  même  Art.  il  eft  bien 
arrêté  que  d'orenavant  aucuns  Vaiflèaux   ne 

Pourront  naviguer  aux  Indes -Orientales  des 
brts  de  Flandres  ou  d'autres  Ports  qui  ap- 
partenoient  à  l'Efpagne  du  tems  de  Charles  IL 
maïs  qu'il  n'y  eft  pas  parlé  (ou  cela  y  eft 
d'une  manière  fort  obfcure)  qu'aucuns  VaiC- 
féaux  équipez  dans  d'autres  Ports  ne  pour- 
ront décharger  à  leur  retour ,  dans  les  Ports 
de  Flandres ,  ou  d'autres  qui  appartenoient  à 

Éa   troiâème  lieu  >  qu'il  n'y  efl  pas  aflez 

pour« 


r- 


Né^ociatmSj  Mémoires  &  Traitez,.  189 
pourvu  contre  de  mauvais  u(âges  qui  pou- 
roienc  être  fiadts  de  la  perroiffion  qui  >  fuivant 
TArt.  fufdit,  feroit  accordée  pour  2  Vaifleaux 
de  la  Compagnie  d'Oftende,  de  pouvoir  aller 
encore  pour  une  fois  aux  Indes>  non  pour  y 
aller  chercher  feulement  les  Fadeurs  Se  effets 
delà  Compagnie  (fuivant que  cette  permiffion 
fut  demandée  ci-devant  )  mais  pour  y  faire  du 
négoce  &  de  retourner  à  Oftende  'avec  des 
Marchandifes. 

Pour  fe  précautionner  contre  les  3.  fuidites 
Remarques»  au  défaut  du  premier  point  de 
TArt.  V.  Ton  pourroit  convenir  i.^e  les  mots 
Orient aUs  dans  l'endroit  oiî  il  eft  mentionné  la 
première  fois  dans  l'Art.  V. ,  feroit  rayé  & 
qu'il  feroit  tnis  en  fa  place  tam  OrientaUsquam 
Oceidentalis,  2.  Qu'aucuns  Vaiflfeaux  équipez 
en  d'autres  Ports  ne  pourront  à  leur  retour  des 
Indes,  entrer  dans  les  Ports  de  Flandres,  ou 
d'autres  Ports  qui  appartenoient  à  l'Efpagne 
&  moins  encore  y  décharger  leur  Cargat- 
fon  &  mettre  en  vente,  ou  vendre ,  ni  en 
tout  ni  en  partie ,  fous  quelque  prétexte  que 
fe  foit. 
j.  Que  lefdits   2.  Vaifleaux  ne  pourront 

foint  toucher  ni  Etire  négoce  aux  endroits 
orts  ou  Côtes  appartenants  à  la  Compagnie 
des  Indes  Orientales  de  ce  Païs  ci,  où  là 
où  elle  a  le  Commerce  privatif  à  Texclufioa 
de  toutes  les  autres  Nations  de  l'Europe  » 
n'y  ne  pourront  -  être  dehors  plus  long-tema 
que  pour  le  terme  de  deux  ans ,  ou  tout  au 
plus  de  deux  ans  &  demi,  à  compter  du 
jour  de  la  ratification  du  Traité  ,  fans  que 
ce   tcras  puiffe  être  prolongé    fous   quelque 


"ijO      Recueil  Hîftariqne'd^.Mts^ 
prétexte    d'acciclent     de   malheur    pour  Ici 
Vaifleauî  de  long  Voyage,  ou  pour  d'autres 
raifons  relies  que  fe  puifle  êtrei   &  qu^avant 
que  lefdits  Vaifleaux  partent  d'Oftende ,  leur 

Ïrandeur  avec  leurs  noms  &  ceux  de  leur 
'apitaines  feront  manifeftei  à  la  Grande^ 
Bretagne  &  à  l'Etat  >  qui  leur  donneront 
des  Paffeports  néceflàires  pour  leur  feureté 
Tenvers  les  Vaiflèauit  de  la  Cfompagnîe  Angloi^- 
fe  des  Indes  -  Orientales  >  &  de  celle  de  ce 
ï^aïs. 

Sur  ce  fécond  point  de  l'Art.  V.  touchant 
Pétabliffèment  d'un  nouveau  Tarif  pour  les 
Païs-Bas  Autrichiens,  fuivant  le  20.  Art.  du 
Traité  de  Bariére  &  touchant  l'exécutiott 
ultérieure  de  ce  Traité  il  eft  à  remarquer 
que  cette  négociation  eft  une  matière  qui 
n'a  aucun  rapport  à  la  Navigation  aux  Indes» 
&  qui  cependant  a  été  compliquée  dans  le 
tnême  Article  &  point  diftringuée  en  deux 
Art.  comme  là  nature  de  ces  matières  pou- 
roient  le  demander  j  &  quoique  l'on  ne 
prétende  point  décider  de  la  manière  dont 
ces  deux  (i  différentes,  matières  ont  été 
unies  dans  un  feul  Art.  dont  on  pourroit 
tirer  avec  fondement  des  conféquences 
au    desavantage    de    l'Etat ,    néanmoins  ce 

?u'âutrefôis  Ton  prétendoit  de  la  part  de 
Empereur,  autorife  &  même  oblige  l'Etat 
d'agir  en  ceci  avec  toute  la  circonfpec- 
^ion  poffible.  S'il  n'y  a  point  de  defleiii 
préitiedité  dans  l'union  des  fufdites  matiè^ 
tes  dans  un  Art.  feul ,  comme  on  en  eft 
peffuadé,  on  ne  peut  &  doit  croire  en  mê- 
me tems  que  Sa  Maj.  Imp.  &  Cath.  ne  fera 

pu 


pl9.de  diffieulté  de  panq^  ledk  V.  Articl» 
en  dettx  Articles  >  iâns  faire,  d^iendre  l'uo 
d»  Ftiutce  en  aucune  tnauiefe,  ou  bien  de 
donner  à  cet  %urd  une  Dédaration  qui  puifle 
«itfficemeDt  tranquililèr  L.  H.  P. 

En  cinquième  lieo»  on  remarque  que  la 
Oédaradon  de  Sa  Majefté  Imp.  fur  TafiFai-* 
ie  dX^oft-FriTe  eft  fi  générale.  &  fi  defec- 
tueuiè,  que  ceux  d'Embden  ,  &  les  Reni« 
tons  ainfi  nommez»  n'y  ftmt  nullement  {o\jt^ 
làgjsly  &  que  pour  cela  &  à  caufe  qu'il  n*efl! 
pas  parlé   du  tout  dans   ladite  Déclaration 
à»  Garnifona  de  l'Etat  a  Embden  &  à  Lie- 
root  >  on  ne  peut  point  s'en  contenter^  mak 
on  eft  généralement  du  fentiment  qu'avant 
d'entrter  dans  un  détail  à  ce  fujet,  il  eft  né*» 
ceflàire  dfattendre  le  rapport  que  les   Etats 
Généraux  ont  demandé  là-deflus. 
.  Outre  les  Tufdites  Remarques  (  ^ui  paroiP 
ént.être  fi  importantes  qubn  croit  que  l'E^ 
tac  ne  aurait    être   requis  d'entrer  dans  lu 
Traité  ùûs.  qu'il  y   foir   fâtisfiift  félon   l'ë^^ 
quité)  il  y  a  enoore  à  obferver  que    par  lé 
Traité  il  n'a  point  été» arrêté  de   la  pwrt  de 
l'An^ecerre.  &  de  cet  Etat  d'engager  l'Em- 
pereur à  faire    ceflèr  les  défenfes  touchant 
Fentrée  de  certaines  Marchandas  d'iVngle^ 
terre  &  de  Hollande  dans  les  Pais  HérecK^ 
lattes  de  Si  Majeftér  Impériale,  comme?  aufli 
de   (upprimer  les,  Impôts  établis  en    1725; 
(•eDfiiiee:.  des  brooiUeries  avec  TEmp.  }  fur 
d'tatttrcs  :  Marchandifes  1     au  grand  prejudiofe 
àm  Mams&âures  de:  l'Etat  Sa  de  la  Gi  randè 
Bretagne.    Lefquelles  impofitions  6c  défend 

&a 


içt  Ricueil  TJifiorique  dlAUéi  $ 
{es  fuivant  les  conjonâures  du  tems>  Sc  fuf' 
vant  d'autres  circonftances  ne  fauroient  être 
regardées  autrement  que  pour  des  eâèts  & 
fuites  de  la  mésintelligence  entre  Sa  Maje« 
fté  Impériale  &  Catholique  &  Sa  Majèfté 
Brit.  &  cet  Etat;  lesquelles  doivent  être  abo- 
lies &  ceflèr  en  même  tems  que  ladite  més- 
intelligence çefle  ,  &  que  Tancipnne  amitié 
fe  rétablit  :  Et  quoi  qu'on  pourroit  foutenir 
que  la  Gr.  Bretagne  &  cet  Etat  n'ont  point 
un  droit  égal  d'infifter  là-  deffus  ,  comme 
TEmpereur  a  d'infifter  fur  le  changement  dit' 
Tarif  dans  les  Pais-Bks  Autrichiens  ,  néan- 
moins il  paroit-être  fi  étrange  &  fi  contrai- 
re à  l'amitié,  que  lés  effets  &  fuites  d'une 
mésintelligence  pafTce  entre  Sa  Maj.  Imp.  & 
Cath.  &  des  PuifTances  dont  elle  paroit 
avoir  i  cœur  l*amitié  >  doivent  durer  plus 
long-tems  que  cette  mésintelligence  même, 
çu'on  croit  qpe  dans  une  négociation,  pour 
oter  toutes  mésintelligences  &  pour  rétablir 
l'ancienne  amitié  non- feulement  il  eft  per- 
mis ,  mais  que  l'on  doit  inûfter  avec  toute 
la  fermeté  poffible  pour  que  Sa  Maj.  Imp. 
&  Cath*  (  finon  par  le  Traité  ,  du  moins 
d'une  autre  manière  convenable)  donne  des 
affurances  que  lefdites  deâènfes  &  impofi* 
Xions  feront  fuprimées.  | 

Ce  qui  donne  aufli  à  penfer  e&  ,  qu'après   i 
le  III.  Art  6ç  avant  le  V.  il  y  a  été  intro- 
duit un  Art.  d'où  l'on  pourroit  inférer    que 
les   '^.  premiers  Art.  font  d'une  autre  natu- 
re &t  d'une  plus  grande  force  que  les  fui-  . 
vans»  .         .       ^ 


r 


Né^ocùfiûnf]  Mémoires  (Sr  Traitex».  xp^ 
A  quoi  Ton  pourroic  remédier  ou  en  rayant 

le  4.  Art.  ou  aucremedc  en  le  plaçant  à  la  fin 

du  Traité. 

,}  Quoique  la  Coor  Impériale  fe  fut  prâ- 
))  tée  9  dans  le  Traké  du  16,  Mars ,  aux 
„  mefures  prifes  encre  tes  Alliez  de  Seville  , 
I,  &  qui  nufoienc  un  changement  fi  coofî* 
^  demble  dans  le  Traité  de  k  Quadruple 
I,  Alliance  j  il  reftoic  toujours  quelque  fu- 
^y']çt  de  B)econtentemeBC>  &  Ton  ne  pou- 
yy  voit  dire  que  les  Cours  de  Vienne  &  de 
,>  Seville  fuflèoc  parfaitement  reconciliées, 
j,  Ce  fut  donc  en  confequcnce  du  Traité 
,>  du  16.  Mars  que  les  Miniftres  de  TEm*  - 
1  pereur,  le  Duc  de  tiria  &  Mr.  Mébmfim 
X  travaillèrent  à  un  nouveau  Traité  entre 
„r£mpereur  &c  les  Rois  d'Elpagne  '&  de 
^  la  Grande  Bretagne,  qui  fut  conclu  le  2x« 
„JuiIlcL        :       .'  :.  -. 

TRACTATUS  feffr  Sacràim  Cejk- 
ream  Catholicam  ,  Sacram  Caiholkam  , 
f^  Sâcram  Regùim  Srittannicam  y  Ma^ 
jefiates:  Vienne  JiufflriéB  Z2.  Adenpsju^ 

■    JiidiCy  jimo  X75i%  conclujus. 

ti4.  NiOMiNi  Sanctissima  ac  In- 
ôiviDUA  Trinitatis,  Amen. 

kTOtum  fit  otMibitt^  ac  fingMlis*  qMorum 

r\    iDtereft^    auc  qooQîodoçunquc  jptjr 

Tome  VI.  N  ^    ^^^ 


i94t      JR^  .      I 

re0e  po^&>   F!ç>ftqMilkjifiiper  iottoduàitoe  ! 
Br«fidi#rtt  :  Hifpgîii  .«ato  t.:  cui  Jocgo/Mairii 
neutrarum  Partium,  de  quo  in  Qtteàrûl^Ikrb 
Fœdere  convenerat  ,  cuftodiam  munitorum 

Sua' M^j^s  .^Ga^hpl^j:  .a>o^rnktt^^ 

Î'uiUk^ti^pçrictib^xoriti  fiiK^.^a:  Majéft^ 
:9srai^  ÇailloUca^^.fiÇx^^  M4sfb9i.K|igia 

crupturà?  tiffiï^bifiçitiît^,  Afîfciikr  Tçmô  Traç- 
tatûs  .diç  :derttaâ.:>  fexrâ:  J4gctii  pra^otii  Aiv* 
ni  Vienoa^.  CQ^ltiii  figa^iq»)?:»  «t^u^'  duabui 
Dedarationibus  e6  pntii|j:^cit^8:  itjt  xiefi^ 
coni^nerunti  ficuti  ex:  tetipre.  hufus  Articula 
acquçp9S06d»3amm  Dâcl^racbnum  uberimeii^ 
cefc^  :  qâi:  quidem  ténor  de  verbo  ad  verbun»  i 
ità  fefç  habct. 

ARTICULUS  ÏIL   :^   / .; 

/...,•.::..:^  .    '     .-.    ,*.;.    ::.'A    .r.-^       ' 

CUçiq^ç  Sacrap  Caffi(âreae  Gath^^  ^  1 
Jeftati  nomine  Sacrai  Reg^Jj^a/eiE 
Brïtaniïicx  ^  &  CcKbrùm  àc  pQtentiiinci 
dinum  GeheraUum  '  Fôederati  B^^if  ûtàoli 
xnis^verbis  expoficum  Êepiûs  fuerit,  non 
ceràu?  mèdiuiâj  €x6t>tai1iÀ  tabl  '  dîii' p- 
cam  trànqailit«tern>'  quo  ififri.  pqceft-  prj: 
tiore  modo  ftabiliendi,  quàm  fi  per   icL 
diatam  introduétionem  fëx  millium  tli{p_ 
tum  tmlkuni  in  tttoSâ^  Bttroito  >     '"Par 
&  PlKeeoiâflfi  iMa  deftiittia  StMoiilikno' 


i  Négociatims ,  Mémoires  &,  Traitex,.  1 9  5 
bûti  Don  Carlos  in  modo  di<9:os  Duçatui 
fucccfliîb  tnagis  adhuc.  firmctur  ;  -'prscfata" 
Sua  Majfiftâs  Caefar^a  Oitholica  ,  .qâô'& 
ip&  paçifica  Sàîc  Mâjéftatfe  Brtttannîcasr',  *  & 
CelfôVutn  'ac  PbtentiuwT  Orditium^ 'Generaf 
Bum;'  Ftederat!  Bèlgfi  'ConBlia  ^é  vota*  pro- 
moVerrt  \i  fuâ  ei  pàttfe  nullâ  pror^ys  ratîbiid 
obfiftét  ^,  praBdiât)imm.  Tex  milHum  Hlfpanor 
nim- Militinn  pacàtae^  introduâionr  in-'iAutii-' . 
ta  Hetrurias ,  Parmse  &  Placentix  Ducatuum 
loca  juxca  fppnGones  à.  didla  jSua.  Majeft$t(e 
Britannica  atqué  Ofâînibus  Cénersdtbu^-de- 
fiiper  initas.  Cum  verô  hune  in  finem  Sua 
Majeftas.  Casfarea  Çatbolica  Imperii  qupaue 
Confenfiiti  ^ neceflàriurn  tçrifeàt,  fiinul  k^ 
iem  protnitdt ,  qubd  ôthdcm  operatn'  a^ 
hîberc  velit ,  qçid  Cohfcfifus  iiàt  intri:  dub- 
rum  Mèrifium  Spatium  >  aut  citiûs  Xi  ficrf 
poferft^  ôbtineatuf. 'A?*qaô*;  ut  promptiùs^ôb- 
rtam  -iç5tur  malis  , .  Aibliçi.  qoîeti  irhrtiimçnt-î^ 
juVyfpdndet  pTa^feà'*'Bù^  'Majcftàs  Gscfa- 
tea^  Cathoiïca  ,  qtjôà^  ftati!jtj)oft  ebn^murax 
^  im^cttn  RàtmabHooMm 'Tabuta^  cdnlèn.^ 
Itaîi  S  Ib  qaâ,  In^perii  Cà^itè  praefât^  pàcarse* 
Tbdw(£fto!ii  prsebihiîn  ^  '  tùiti  Msiqï  He- 

'  yb\  DùCis  i  tùtn'  Parftienfi  Mttiiltro  i  id- 

Ï-HSK*  çomtnoraàtibtïi^,  alibive',  ubi  côhy 

hSfittVmjrt  ftierit,  ïiotum  fadûraCci'Kcjçr 

Tcépcfeta  Sxia  Majeftas  CaBiâre»  '.  Ca*' 

protpiitît,  ac  foondet,  tam  longe  i^ 

fc  mentcm  ,  vel  dirigé  vel  indircâè' 

liffiûili  prd((id2strii  Hirpanî  Mititis  in  ân^; 

iâa^  loca  impedimentcun  illum  ûifcitatidij;^' 

^mSBixéûàXf  otpptrils  officia  6c  Auâori- 
N  a-  ta- 


'iSi6    '  Recueil  Hifiorique  iASesl 

Audoritatem  fuam  incerpofîcura  fit»  qma  enaf> 
cente  prster  ^em  obftaculo  aut  contradiâio-  | 
ne»  qulcquid  ancememoratx  admiflsonî  obef-  i 
fe  pofTejt»  amoveatur,  acque  adeô  fex  imBia 
Hil|»norum  Militum  tranquille  &  fine  togol 
in  munka  Magni  Hetruria&  Ducatfls  ^  cum 
Parmx,  Placentixquc  Ducatuum  ioca,  qua 
ancea  diâum  eft».  modo  inccoduci  qûeant. 

Declaratio  fuper  Fàrmenfî  SuccefSoac;. 

NE  snopbta  mort  SerentJJlmi  Trmipis  Aïk' 
tonn    Farnefil  »    «te»  viveret ,    Formée 
e^  tlacentia  DuàSy    ^ua  in  ïJipfum  tempnst 
fuo   de   €ondudendo  fréejfenti  TraUatw  sgeha' 
tur  ,    indiit  \    ejufdem  'concHuJlmi  meraa  oui 
ùbftacubtm   t^erret  :    Sua    Majefias    C^efarea 
Catbalica   vigere   hi^ùs  .Infirumenti  deeUrat  y 
ac  fifi    ohjhingity  ^pod,  ilb  ht  caftê  y     fui 
J^s   de  graviditate   Sef entamée  Ducis  i^dtue^ 
frafati    SereniJ^mi   Ducis  Antamiy  ,  dum  «»• 
veref  y.Conjugit  y  ^àncffita    haud  eva$ufierety^ 
ae    diSa  Dux  ViduÀ  fiokm  mafeulam  m  h^ 
eem  ederet  ^  cuniia  e#  »,  iju^e  de  mtradtteumk 
i»    Formée  é*    Flacenûfe  mumta   Jûcofre^^ 
diario    Hijpano  Mlite  ^y    tum  Articule' Jir$iê\ 
Traéiâtûs  hodiemi  Die  cane/ufi  >  tum  I^^dEM 
fotianis  Infirumeuto  de  fufer  dote  Janciféu/mi$2 
aquè  locum  oktinere  deheaut  y  ae  .^  miùts  i/fij 
iuopiuo  houd  contigiffet.  , 

.  â?^^  fi  '^^^^  *^^l  evauefieret  ^et  de  gruà 
VidttMte  frddiSée  Dum  Fidum  ieuceptm  ,    «9 


Negociaiions  Mmotru^  ^  Traifez,*  X97 

f^bumum  illa  m  lucem  ederet  »,  tMm  MntefM^ 
ta  Sua  Majeflas  Cajarea  dectarat  ^  ^ar  fefi 
•hfiringH  «  ^od  hco  tntroiuceudi  in  muntt0 
formée  ér  Placentiée  hca  ftéefdiarH  Hijpani 
Mititss  Ipfe  Sereniffimus  Hijfoniaruwt  infr»s 
Qarolus  juxta  normam  ,  W!p  fita  Inifetit  acce-» 
deMte  confinfu  cum  Hiffêna  Aula  olhm  con^ 
vener/it  ^  Herafque  Imvefiitttrée  evnttuétlis 
^uarum  ténor  m  onmlms  ArticuUs  »  CUuJùUs 
uc  Conditiimikus  pro  tepetitQ  ac  confirmato^ 
bahendus  efi  y  m  pojfejjionem  ftafatorum  Du^ 
iatuum  mittendus  fit  :  ita  tamen  ,  ut  friis 
tam  diSut  Hiffaniarum  Infans  ,  jnàm  ttj/fa* 
na  AuU  fis  faàat  fatis  y  qita  "Traaatut 
anteriares  y  ptorum  Imferator  accàknte  Im^ 
ferii  £Dnfmfu  Fars  ConSrahens  extitity  requis 
runt.  Cftmjve  fofi  morfem  antememorati  Du^ 
€h  Antmn  Famefii  Mtks  Césfareus  in  mu» 
mita  .  FarMM  éf"  Placcntiit  hca  introduCius 
fit  y  von  eâ  mente  y  ut  otfiaculum^  offert etut 
£u€(xfp9nt  eventuali ,  frouti  illa  SereniJ^pmê 
Infanti  Carolo  fer  DraBatum  Jjondinenfim  y 
nmlgi  Vmdus  ^adrufkx  nuncupatum  y  depina^ 
ta  fmerat  y  fed  ut  àntevtrterentUr  y .  fUéesun^ 

Pe  Italie  Sranquillitatem  turhare  poteranty 
tpka  y  SacfM  Sua  Majefiss  Csfarea  Ca-- 
']koli£s  quietem  ftfUicam  juxta  pac'rfica  Jum 
fotm  Tra&ûtu  hodkrni  y//f  ctmtmoi  ,  m 
wtum  fitri  fotuit ,  flabilitam  y  jirmatam* 
te  cermens  ,  dewfo  dicfarat  y  quod  immitten^ 
Copias  fuMS  in  mumta  Formée  e^  Flacen» 


"tantum  peuis  ipfam  erat,  Suscejfonem  Sert-* 

^mi    Infantis    Dçn    Carlos  y     prouti    illa 

VéeSatts   Londinenp,  Eidem   lifanti  definsata 

N  3  fuit  9 


] 


st^ 


,  ipé  *"  Recueil  Hifiorique  d^jlEles^ 
pi$  ^mipl  fifulckit  y.  quoique   tantum 
p  i  W>  ^el  fféediéia  fucceffoni  ,  /  fbrjan  frt-  { 
tes  -mafcula   Varnefia  feHitus    fotft   exthiBi^  ; 
ob0ere^  vel  étiam  introdkSioni  pfétfuËéirH  Bif^ 
^am)MiUtti ,  fi  forjan  Dux  Vidua  pofibnmm 
mîùcem  edêrO  y  oppoéerfi  jè/e  velit  y  quod  fù^ 

ipde'  ejêifendâi  foré  y  feu  y  ut  ipfe  Infans  Çaro- 
lus  inCpQjTeJlfionem  Jaje  memoratorum  Duca^ 
ïuHtn  ji^ta^  tènqrem  Uterarum  InvepUurf  em 
^inhàis  '^'piitfaiur  a  feu  ,  ut  inîroduts  ibidem 
iacat^'^^Jnemine  obf fiente  Hifpuna  prafidU 
quemi  \[^^upe  %pfa  pf^fidja  non  alii  ufiti  infer- 
iire   ^eUbunt-^  quàm   ut  (ertior  de  executim 


pichÀ\i6,    fuper  .  Rraefîçliis     Hifpanîs  ia 
,   muijîtîi  tiçtruri»  ,   Parra»   &  Placcn- 
rife  .4oca  introducccfdis. 

CVm^  Sus  Sacra  Vjtfarea  CatheUca  Majef 
^  tas\^  antequam  jftii  èx  parte-  cûnfinfim 
fi¥éhefet'  vs\  que  Artttuh  Tertiè  TVaâtatêt 
h9diemâ.  die  ton^lu fi  de  immédiat  a  init$duc^ 
tione:  ptffidiarii  Hifpani  Militis  in  nwtitd 
Hetfuti^.  Tarma  &.  F/acenti^  hca  diffùpiê, 
Junt  fuper  veto  fiopo  ^^  ol^jeéio  Sponfionmm^ 
quie  defuper-  in  TraBatu  Hijpalenfi  partim, 
nenây  partim  vigeftjftâ  prii^'â  Novemiris  Dii 
Anno  MUefimo  Septingeniefimo  Vigefimo  mm 
fuhfcfipto  continentur ,'  fkiii^  omnino  reddi  t;#j 
iu^t^^Savra    Sua    Begia'\fMapi^    Britanni^ 

Majejias% 


jefias  y  ér  Celji  ac  Fotentes  Domini  flatus  Ge* 
'     neraks    Fœderati  Belgii    wm    tant  km  Sfonfio^ 

£^  -^^{:^  if^^i  kfc^annep^  reperiuntur  ^  Sua 
icra  Cajafêéi"  CatbpRcà  '  Majeftafi  honâ  fi^ 
de  exhibuerunt  y  'O&ùm  etiam  firmijjîmè  ajfe» 
^  ver  are  bauâ  iuhitirunt ,  n^n  fuiffe  fibiy  dm. 
de  mtroducendo  in  munttét  Heiruria ,  Varma' 
é'ÊIacâiÊ^:  làca'/fH^jmP  .fi^fidèàth  Milite 
e9ébemrtn$y'vtemm^ulia  m  rf4k  ifS  recède:- 
fey-^âa.A^ttiatlo  ^dkto.WmtkrhlSi^adryflias 
UnJim.DIe  ^"^^^rl^nni   17 li.  tondufi , 

titmde'  Cafatet  été  ImperH  Jufibuts  tum  fra 

fiemfaiè  •  Reffi^ffm  :ae  Hitimm ,  quas  Su^ 

fivfftas  Cdifireetjn  Itatis  sSujOj^dety  tùm 

dentfite.^g  confirftanik  qmte  àc  ignitate  eo-* 

itm. y.i  jui'  Uitu  erami ,  ffétdi^hntm  Dueattmn» 

kptimarw^  fejfijgBnm  fituçitn  repermntur.  ^^ 

pr^is^sSuéiReiia  Magnét  BritanHiee  Majeftasy 

&  Celfi  &  F9t4nt£t.J}mrini  Stjttus  Générales 

Wmà^ati  Be^ïfdecyrâaM  ,  frouti  detlarant 

&  ^mft$-pjBatatU[mnfitm^  ad  dmdasy  frotiti 

^frrirjjtdfetim  hifirummti  d^t  y  Siti0   de^ 

faremCaiiotàue    M^fiati  j,  Âa^  fitfer  rerum 

\    êàfi^s  ftfe^tHts  irecetftk  y  quàpt  fiiper ,  mni^ 

I    but  ffiy  ^jna  ^i^mri&f  9dbitt  pr4Umo  Articula 

I    ^Wf  ^derkigtHifdrufkeii  nu^pati.  tontijuni^ 

I    tar-y-  j/pànfiane$  -y   éiviaimm  y  feu  ,    uti  vulgi 

I    vacant  y   Guàraniiaty  quantkm  dejiderari  fate*' 

rm^y  -^^àlâtétt  ac  fdtmm. 


tf  4  Speci* 


loo         Recueil  Hijhrl^  ^j£les; 


Spécification  des   l^gagemens  du  Traité  de 
SeviUe. 


-  /^U'on  cffeituera  dès  à  préfent  Flntro^ 
'  li  duaion  des  GtnitfoDs  dans  les  V\zr 
ly  c^de  Livourne,  Porto  Fcrrajo,  Parme 
•,  &  Plaifance,  au  nombre  de  fix  mille  Hom- 
^  mes  des  Troupes  de  Sa  Majefté  CathoU- 
«  que  &  à  fa  folde ,  JeCjuel»  ferviront  pour 
,,  la  plus  grande  aflûrance ,  &  confcrvation 
yy  de  la  Succeffion  immédiate  defdits  Etats, 
3,  en  faveur  du  Sereniffime  Infant  Don  Car- 
^,  los  j  &  pour  être  en  état  de  refifter  à 
,,  toute  entreprife  &  oppofition  ,  <pii  pour- 
yy  roit  être  fufcitée  au  préjudice  de  ce  qui  a 
„  été  réglé  fur  ladite  Succeffion. 

„  Que  les  Puilfinces  Cbntraftantas  feront 
»  dès  à  preftmt  toutes  les  diligences  ,  qu'el. 
5»  les  croiront  convenaWes  à  la  Dignité  & 
3,  au  repos  des  &reniffin!es  Grand  Duc  de 
,,  Tofcane,  &  Duc  de  Parme,  afin  que  les 
5,  Garnifons  foient  reçues  avec  la  plus  gtan- 
„  de  tranquilité,  &  uns  oppofition  dès  qtfd- 
„  les  fè  prefenteront  à  la  vue  des  Places 
„  où  elles  devront  être  introduites. 

„  Que  lefdites  Garnifons  feront  aux  pre- 
5,  fens  Poffefleurs  le  ferment ,  de  défendre 
5,  leurs  Perfonnes  ,  Souverainetés  >  Biens , 
5,  &  Etats,  &  fujets,  en  tout  ce  qui  ne  lè- 
„  ra  point  contraire  au  Droit  de  Succeffion 
„  refervé  au  Sereniffime  In&nt  Don  Carlos  i 


Négociations ,  Mimoires  j^  Traitez,^  loi 
\    99  ic  les  prefens  Poflefleurs  ne  pourront  riea 
yy  detnander  ou  exiger  ,  qui  y  foit  contrai* 
„rc. 

n  Que  kidites  Garnifoos  ne  fe  mêleront 

9,  direâemenc  ni  indiredement»  fous  aucun 

j    „  prétexte  que  ce  puifle  être,    des  afl&ïres 

;    9>  <;iu  Gouvatiement  Politique  >  Oeconotni* 

I    ,9  que  >  ni  Civil  ;   &  auront  ordre  très  ex- 

I    o  pfès  >  de   rendre  aux  Sereniffimes  Grand 

yy  Duc    de   ToCcane ,  &  Duc  de  Parme  , 

^y  toua  les  flerpeds  &  Honneurs  Militaires  > 

yy  qui  font  dûs  à  des  Souverains  dans  leurs 

yy  ÉcaCS. 

99  Que  Tob^t  de  Tintroduâion  defdits  fix. 
yy  mille  hommes ,  des  Troupes  de  Sa  Ma- 
yy  jefté  Catholique  ,  &  à  la  folde  ,    étant 
9,  d'aflûrer  au  Sereniflime  Infam  Don  Catr 
9,  los  la  Succeffion  immédiate  des  Etats  de. 
9>  Tofcine,  de  Parme  &  de  Plaifance,  Sa 
„  Majefté   Catholique  promet  »   tant   pour 
yy  Me ,  que  pcHir  tes  Succefîeurs  y  qu'auiiitôc 
yy  que  le  Sereniflime  fnfapt  Don  Carlos  foa 
yy  Fils  ou  tel  autre  >  qui  tera  à  Tes  Droits» 
«p  fera  poffel&ur  tranquille  defdits  Etats,  £c 
„  en  fureté  contre  toute  invafion  $c  autres 
,>  juftes  tnotifs  de  crainte  ,   elle  fera  retirer* 
»y  des  places  de  ces  Etats  les  Troupes,  qui 
„  feront  iiennes,  &  non  pas  propres  à  Un- 
„  fant  Don  Carlos,  ou  à  celui  «  qui  fera  à 
„  fcs   Droits ,  en  forte  que  par  là ,    ladite 
»  SucccOîon  &  PofTeffion  refte  affurée  & 
>#  exempte  de  tous  évenemens. 
I     >,  Que  les  PuifTances  Contradantcs  s'cn- 
^  gagent  d'établir  félon  les  Droits  de  Suc* 

yy     CCffiOn 


lot  Recueil  Hiftorique  ituiSleSy 
9>  ceffion,  qui  ont  été  ftipulex^  &  de  main* 
fy  teoir  le  Sereniffime  Infant  Don  Carlos  » 
>,  ou  celui  à  qui  .pafleront  fes  Droits  daxiis 
;,  la  ooffeffiôn  S:  joùïffance  'dés  fitits  de 
j^  Tofcàne  ,- Parme  $c  Pkiiàneei'leiïqu'il  y  j 
„  fera  und  foisf  établi  ^  'i  de-  fe  ideifèiiare  db 
#>  tôiite  infulte  contre  quelqiite'Puiifence  que 
p  ce  foit  >  qui  penferdit  •  a»  VUiaUiecer  ,'  fe 
«déclarant  Garante^  à  peipetùite^du  Droit, 
yy  'PoCfeffion  ,  trangûillité  &  repp^Mu  Sere* 
>j  nlSime  Infant»  &'  de  fesSuccefieursîaux* 
iy  dits 'Etats.    •    •    ■-'-''      "«-  --  - 

>>  Qu'à  Pégard  des  autres  détails  y  ou  Re* 
yj  glemens  concernant  la  tnanutentioti  defili- 
iy  tes  Garnifons ,  une  fois  éublic!i(  dans  les  & 
,y  tats  de  Tofçane>  de  Parme  <&:Plai&ncei 
,1  côtntne  il  efl:  à  prelomer  <qoe  Sa  Majeflé 
,j  Ga&olique ,  8e  tes  Sereniffiines  G»and  Duc j 
I)  Se.  Duc  de  Parme  en  cbnvièndroat  par  un 
>^  accord  ^particulier^  les  autres  Puiflances 
^  Contraintes  promettent  que  ^^  que  cet 
9>  «ccord-fera  Eût,  elles  le  ratifieront  Scffh 
^  iiantiront,  tant  envers  Sa  Mqefté  Catfaidi- 
fi  'que 9 qu'envers  les  Sereniffimes  Girand  DuCf 
py-éc  Diic  de  Patne. 

'i  Cikh  prôinde  Regia  Sua  Majeflas  Catholi^ 
da  faââ.  fibi  hojàs  Articuli  acque  Decflaratîo*  . 
nuni  eô  pertinemiuâ»  «comnattnicatiohe  defr» 
iferïo  'fuO)  non  ni&  ad*  firmandam  mà^is  naa-. 
^fqué  Çerènifl^mo  ^In£anti  Garolo  filio- fua 
eventualèm4n>Hetrurias,  Paraige  &  Placén'^ 
tis6  Ducatus  fucceâtonem  coUitkianfi ,  atque 
SpobfiOdibuè^  intcr'£andém  dt'  Régiam  Magpox 
BritânnsK'Nl^^aceait  initisi-proud  itlx.3siA 
f:  .         -  Ma- 


NégockUtûHs^j'Mémàîres  &  Traitez,.   205; 

R^jëftati  ^Cxûrc*  Gathdiçac  cotnpaànîdatx, 
atque  ^pnçkifercis  Declarationibuâ  expianatas 
faerunt,  pcnitus  fatisfeaum  cerneret,  fua 
quoque-'ex  parte  îis  decffe  noiuit,  qu«  cotn- 
moni  quieci  firmiùs^  àdhuc  ft^biliendas  infèrvi- 
ireporçrant. 

•  Ç6?em  quideiti  in  finem*  Sacra  Sua  Majèf. 
ta*  Çéferca  Gàtholicâ  Gdfiffimum  Principem 

montmm'frincifemy  Altefiitac  Suae  Majeflatis 
CaBfercac  OathoUcx  ConfiKarium  Aflualem 
Intitnutn,  Oonfilii  Aulicd-Bellici  Prxfidem. 
fuamçiue'  Locuirttcnentem  Generalem,  Sacri 
'Romani  Imperiî  Caropi-Marefchallum ,  ac  E- 
juMcm  JRegnorutn  >  ac'Statuum  per  Italiam 
Vicariutti  '  Genewtletn  »  &  unies  Dcfultorio- 
ram  Legioms  Prxfeâtiin)  Aurei  Vdleris  E- 
quitçm  :  Ncc  non  lUuftriflîmum  ,  &  Ex- 
cellentîffinîuta  Dominum  Philippum  Ludo- 
vicum  Sacri  Romani  Imperij  Thefaurarium 
Haereditarium  Gomitçm  à  Sinzendêrf^  Libe- 
rum  Baronem*  in  Erpftbrunn  ;  Dominum 
Dynaftiarum  Gfoll,  fuperioris  Selowi2>  Por- 
liXy  Sabor,  Miilzig,  I^s>  Zoan,  &  Dros- 
kau,  Burggravium  in  Rhcineck,  Supremum 
iîaBreditarium,  Scutiferum  ac  PraBciiorem  in 
Superiori,  6c  Inferiori  Auftria  Anafum,  Au- 
Tei  Vellcris  Equitem  :  Sacras  Caefarex  Ça- 
'thoKcae:  'Majèftatîs  Catneràrium  , ,  Aâualedî 
Conïiliarium '!ntimum,ac-  primum  AuteGait- 
cellarium:  ate  lUuftriffiihum  Domintfm  Gun- 
'daccârum*  Thomam  ,  Sacrî -Romani  Imperîi 
Comitcm  ad-  Starhenkerg  in  Schaumburg , 
&  Waxcnberg,  Dominumi  Bitionum'irfchel- 

bcrga 


Z  04       Recueil  HifiitriqiU  JtAEtts  % 

btrg  ,  Lichtenlu^»  Rottenegg  ^  Frcyftadt; 
Haus ,  Oberwalfe ,  Scnftcnbci^  »  Bodcn» 
dorf,  Hattwan,  Aurei-Veilcris  Equitetn,  Sa. 
crx  Caefareae  Catholicx  Majeftatis  ConGlia* 
rium  Intimutn  Adualem,  Archiducatûs  Âu- 
ftriac  Superioris  Marcfchallum  Hacreditarium  ; 
&  denique  lUuftriaimum ,  &  Ëx^cellentiffi- 
mum  Dotninum  Jofephum  Lotbariutn  ,  Sa*- 
cri  Romani  Imperii  Comiteoi  à  Kauigfigg  ^ 
&  Rothenfels>  Dominum  in  Aulendorf,  & 
Stauflèn ,  Sacrae  Csfarx  Catholicae  Ma** 
jeftatis  Confiliarium  Aâualem,  lotiinum, 
Confilii  Aulico  -  Bellici  -  Vice  Praefidcm  , 
Generalem-Campi  Marefcballum ,  Warafdi- 
m  y  Sx.  Confinium  Petriniorum  Prxfeo 
tum  Generalem  ,  unius  Legionis  Pedeftns 
Tribunuin  ,  &  Ordinis  albac  Aquite  Poloni- 
cae  Equitem.  Sacra  verô  Regio-Catholia 
Majeftas  Illuftriff.  &  Exccllcntiff.  Dominum 
Jacobum  Francifcuin  Fitzjames,  Duca  de  li- 
ria ,  &  de  Xcrica  ,  ex  Magnatibus  Hifpa- 
n'ix  pritnx  Claffis  ,  Aurei  Vclleris  &  Sanc- 
torum  AndresB  &  Alcxandri  de  Ruffia  E- 
quitem,  Primum  Regentem  perpetuum  Ci- 
Vitms  fanûi  Philippi,  Sacrx  Catholicx  Ma- 
jeftatis Cubicularium,  Caftrorum  Praefeaum, 
Suumque  apud  Altefatam  Majcftatcro  Suara 
Caefaream  Catholicam  Miniftrum  Plenipoten- 
tiarium  :  Et  Sacra  denique  Regia  Britannica 
Majeftas  Dominum  Thomam  'Robinfon  Armi- 
gerum  ,  in  Comiciis  Pariamenci  Magnae  Bri- 
tanniae  Senatorem.  »  &  Miniftruro  (iium  apud 
prxdiaam  Majeftatem  Suam  Cxfareara  Ca- 
(bolicam  :  plenâ  poteftate  muniverunc ,    qui 

coi* 


Négociations^  Mémoires  ^  Traitez^  io^ 
eoUatis  inter  fe  confiliis ,  &  cocnmutatS» 
prias  Pknipotentiarum  T^ulis  in  fequcme» 
Arciculos,  &  condicioaes  convenerunc. 

ArticulusI. 

Sacrt  Sa«  Regîa  Catholica  Majiriîas  pro«- 
bè  pcrpenfô  prxinferto  Artieuiô  ccrtiô  Trac-^ 
tatûs  die  id.  Martii  pr^efeiitis  anni  coHcIufi , 
&  '  probe  perpcnfis  duabus  Déclarât ionibus  ,. 
pariter  pràcinlertis ,  cujus  quidem  Articuli  , 
&  quarum  Declarationuiri  ténor  in  co-  jam 
eft  ,  ut  eSèâui  dëtur  ,  nihil  ampliù»  à  fér 
defidcrari  >  qui»  potiùi  ikdem  fe  penitus  ac— 
quîefcere  profefla  e&  Atque  ne  uUus  dubio- 
auc  côntrofcrfi«  lôcua  fuperfit ,  promptan^ 
fëfe  infuper  paratamque  exbibuit,  m  ranî 
Tra<^tus  Londini  die  fecunda  Augufti  An» 
no  1718;  inktts,  ac  vulgè  Fcedus  Quadru- 
plex miQCupafus ,  tum  pax  Viconae  Auftriar 
die  fëptima  Junii,  Aano  172c.  inter  Sacrani^ 
Cxfàream  C^tholicam  Maj^ftatem ,  Sacrum- 

Sue    Romànum  Imperium  ex   una  ,    arque 
dMËàtatii  Sacram  Regiam  Catholicam  Ma- 
leftateai    ex  altéra  parte  conclufa  plcnè  in^* 
omnibus  Articulii>    Clauiulis,  ac  Conditid*^ 
nibus  renoventur  9  ac  fortnentur:  lis  tahrûtn^< 
exce^S)  que  de  itnoiutandis  neutrarum  Par-*^ 
tium  prseâdiis  in  Hifpana  prxiidia  fuprà  cita- 
to  Arciculo,  ac  Declaratk)nibus  routuo  con^^ 
iènfu  placueruntj   arque  prxfente  Traâata'; 
denuô  corroborata  fiint.  .  Hune  iraque  in  fi- 
nem  Sacra.  Sua  Regia  Catfaeiica  Majcftas  de- 

ck- 


claFâvk-,  ficuti  vigore .l)iy«i$  A^tiQuIiideçI^at^ 
quod  pr«ckâti  Tr^âj^oif  pjçaè  ;  reuQv^^  ,; 
ac  denuô  prmati.cenftiidi  ûnt.>  jJirQtiti  etiMH' 
praBfente  Articule  renovantur,  ac  denuo  fir- 
mantur,  promittitque  Sacra  Sua  R^io  Ca- 
tholica  Nkjeftas  tam  pro  ic,  qukn^'pro  hxre- 
dibus  fuis  ,  ac  Succeflbribus ,  fpeciatim  pro 
eo  infuper  ex  defeendentibu?  fuis  tnaicuos  » 
cui  juxta  modo  tnecnocatos  Traâ^tu»)  teno-^ 
remque  literarum  inyeiÙtiir^  Ëve^(uali&9  die^ 
9.  Decexnbris  Aonp  17^^  expediiar^iQ>  ex^ 
tinââ  penkus  Lineâ  Mediceâ  &  Fairocfiâ; 
K4a£culâ  SucceffiQ.inaQtediâos  Hp^rurias:, 
Farmas  &  Placedicioe,  I>i|çacust  deb^up ,  aot» 
adquetn  hase  ipfa  Suçceflio^fu^rifi  teipporibus 
4evolvetur»  quod  taoci  ipA  (juàm  haerecïe^  (lu 
ac  SuçceilforeS)  kfi^ksk^  ts^iexijdccndeii- 
tibus  fuis  MafcuUsV  a4:qy«ll(l  in»dd6^'^M!PP 
Succeflio  devolau  fu^rit  j  pra&ftar«»  àcque  ad« 
implere  omnia  ea  ac  fi^il}^  velint»  ac.  Denppr 
tur,  quaQ;  in  prasçkat^,4uDbu6'Tf94biti)xi»' 
contit^çmur.  \    , 

A  RT  X  c  UL  xr  S    11^     \ 

.  VicUSm  Sacra  Gs^rea  .Gathdica  MnjeftaSi 
£e:  Re^a  Britaimica  •  Maiefisas  proiojttufM^  it^\ 
iefeSacta^  Regiaei.(L]adidlica&  Mâjeftaû»..ip" 
&i(que  Hdercdibus^ '«Cî  SocçeflbribiiariQbiiriilT: 

gH3t ,  quod  firroferproUa  ma&ulasr  pr^efeoti^ 
ifpaniarum  Régine  9  prôtu  illa  juacca^Ti^a^ 
tus  atifiea  ckatDs,' ac  tetxiteni  literarumlor 
ve(titurââ  eTemualis.  ad  Sueceifioneinr  ia. 
Hetniriae»  Partme»  &.  Plairenti»  Dtiot^ 
tus  iK)Gata  eft>    oismiai^  ea/ ac  fiogulil  aiif. 


icnplere  velint ,  qi^s  in  prseinfertQ  Aîtîctilô 
tertio  Tif^âat&s  die  deçicQa.  fexti  Maitit  fatft. 
yûs  anpi^  conclue,  aci.  <laa^.Declac»tiQQi% 
bMs  park^p  pï^inferti^  dlfpofit*  re|¥5riuociirt 
Nec  o^Qàd  f&cr^  C^farea'  Cati^licrMa; 
jeft^  ^ocepttfidp  ReGovidoneOi  Foederii 
QuadmpU^»  ôuQcupat^ ,  JSgcra^  autem  Casib 
rea  GatholiiCft  Majeft^  acc6pt»ndo.  infupei: 
ReaovatiQûem  Pacis  die  7,  Juoii ,  Aiiiio 
^725.  iût^  Ëaadetn>  &;  Sacrum  RomanuA 
Imperium'ex  ùna  Sacram  Regiain  Qitbôifo 
cam  Maje^osi^>  ex  aUtera.  parce  concIuÊe, 
promktOQt^ac  iêfe  poTC)  acfuisfHâAre- 
dibus',  Ô^  jSucçeiTprib^  obd^triQgunt  »  qaôd 
fua  q^oque^ez^farce,  io  qmu^tuoi  ad.  unamt 
quamque  ^aruadçm  rped;att  çrga  Sacraro-R^ 
giam  ÇacboÙçam  IVlajeilaiemji  .&  ipfas  .HaD«> 
redçé  y  j8ç  Succeflùes  fidélité  £nt  adinifil«^ 
turs^  ,:jq^œcunque  v^ore  hujus  Ac^eplationia 
pr»ftaïKta.yçi^iatot.j  nJipiruîïi.  Sacra  Cacfarc» 
Catboliça:  Majisftas .  qiiascuiaque  tum  in  JFcn 
dere  QS^rjipUce>tuinriQ  a^e-inei»ocata  pa^ 
ce  die  ;7vjuijii'>  Aqoq  ;l7â5^vCoiiiclaià  fancfc 
tar  C^  ;  ^açy>  vcr6  Rçgiji.  Britafittica:  lyliqdl 
taa^  j^iêS^unDuç  jum  Fp^blSrQgadruplex  nuii'« 
cupatiKn  abvEadem  a  dimplàida  venhmc  • 

\  '  \%  R  T  I  c  u  L  u  s    III. 

.  Quxrfaaâeniis  mutuo^  ac  nrrerocxbili  Pat^ 
tiiim:;}iGontrabehiriuai  confenfa  :  plaqueram  ^ 
nornuB  jIoco  .iafervtre  débcbone;«  fiye  unicd 
de«  inttodttcflndo  praeûdiarianHifpano  Mificey 
firé  caftr  âippercura!  in  Qoadruplice  Fœderë 
éxprefTo  ^exiuentè  >  de  immtOionc  quoqutf 

Scrc? 


lo8  Recueil  Hifiarique  (tASies  ^ 
SereniiStni  Hifpaniàrum  In&ntis  CaroK  îa 
Parmx  ,  &  Placenciacque  Ducacus  quscftio 
et  y  ica  nimirum,  ut  ultima  hoc  in  caiu  praB« 
fous  Sereniffimus  Hifpaniarum  Infans  Caro- 
lus,  aut  qui  poft  eum  Arciculo  Quinto  Fœ- 
deris  Quadruplids  ad  Succefliônëm  banc 
cvencualitcr  vocatur ,  pofleffionem  honim 
Ducatuum  ea  platiè  rationejqux  inLicetisIa- 
vcfdturx  evcDtuilis  de  die  nonâ  Dccembris, 
Anno  1723.  exprcflà  eft  >  adipifcî  poffit  ^  ac 
àtbçzt. 

A  R  T  I  c  u  L  t;  «  IV. 
Cum  ea>  qux  &vôre  Sereniffimi  Hifpairia- 
rum  Infancis  Carôlî)  aut  èorum,  qui  m 
Jura  ipfius  juxta  anteihemoratasTraâatus  fub- 
intranc ,  ArdcCilo  Qûinto  Fdedéri?  Quadru- 
piicis  dirpoiica  réperiumur,  tum  emm  Spon- 
uones  defuper  inter  Sacram  Regtam  Catlioli-* 
cam  Majeftateif) ,  &  Sacram  Régiam  Britan- 
joicam  Majeftatem  Ihicx  jafti  dudum  Sereniffi- 
mis ,  qui  pro  difpariatè  temporis  '  tune  ia 
vivis  erant  ,  Magftas  Hetrurise ,  Parmx , 
&  Placentix  Ducibôis  exhibitse  ;  neque  mi« 
nus  prssinfertus  Articulus  tert4i:tô  Traâatûs 
I>ie  16.  Marti!  prxfentfô  Anni  Viennac  con- 
clu(iy  eoque  peninences  duas  Dèclaïadooet 
pariter  pracinfertx .  Magni  Hetrurise  Duels  , 
&  Parmenfi  in  Âula  Cxfareà  commoranci- 
bus  Mimftris  commumcatx  fuerint»  nibil 
autem  pro  corroboranda  publica  trànquilli* 
tace  magis  exoptandum  fit ,  quàm  tit  ontine 
obftaculum  &  contradiâio  9  onde  rémora 
iorfân  iis ,  quae  mutuo  Partium  Contrahen» 
tium  confenfu  haâenùs  placerunt>    afferri 

pof- 


jp6(fâi    qùantociuà    amovegtdr  ;    bitu:    cfll 

Juôd  Sacra  Caèfatei  Qttholici  Majéftas , 
acrà  Regià  Càthôlica  Majéftâsi  &  Sacra 
Regia  Brit^ànicâ  Majéftas  ^prèmifeMnti  ac 
fefe  obligârint;,  qàôd  ufiaquèque  Eàrundeni 
ibtim  ac  j^'rac&ns  Tràâacâs  fignatus  atauc 
fabfcrîptus  fu(èrït>  bmàccn  6peram  bonâ  fid^ 
fit  iiàpen(u<^ ,  qùo  Sërèniffimu^  .  qàoqiic 
Magnus,  Dux  tfetruriaè,  noii  tântùni  foepc- 
bxx  praèfidiarii  'Hlfparti  Mîlitis  introduaioni  * 
fed  &  omiîibaè  i\8\  qusè  àlîàs  Juxtà  àncecita^ 
tcw  Traôàtus  j  Conventions^ .  Sç.  Declàra- 
tiones  favore  prôlis  Mafcalaè  ^raèfèhtb  Hi{^ 
paniarûm  R'egînsfe  difpofita  reperiùntdr  ^' 
quaiicociik  aâèntiact  icà  tàfxîen,  ut  fubfë- 
euto  etiaqà  praldiâi  Magni  H'etrdria^  Pucis 
confenfu  cunâà,  qu^  hadénds  inëmoràcâ 
Funt,  non  nifi  poft  pefnlutita^  înyicéitt  Ra- 
tHiabicioheni  Tabulai  Idedtn  baberè  ^ueaht 

.  A  à  t  i  c  û  I  Û  à    Vl        . 

,   Prxtereà  Sacra  C«farca  Catbolicâ  Majel 

ilas ,  Sacra  '  Regk  Catholica   Majéftas ,  & 

Sicn(  Regia  Magnje  BritaMaè  Mâjcftis  de^^ 

daraotj.  nihiLûfat  ola^s  in  vodseâè,  quàni! 

m  Sereniffimui  Mamus  Hetrarisè    Dux  iii 

Écquieicere  vetic^   jquibus  in  àocèmemoratià 

Traâatibus  rtùni   Dignitad   tùat  aè  c^uieti , 

tum  etiam  propria^>  &  fubditoram  Sutuûtii; 

lêciiricad  confiilitur.  Queni.  quidecà  in  finen^ 

]>rxfacas    Partes    Concrâhentes   ndii.    tàritdm 

iibimet  invicein»  fed  &  Regiae  Suae  Cellicu« 

dini  i^roxi^iittunt»    âc  fpondent  quôd  ea  dh^- 

nia  &    fîngaia  i  qasi  in  |ntecitatii  l*raâati^ 

Ihis  ^  tum  ,qaoad    Digmca^odi    fykà  i  ,fcum 

Time  rt.  O  àuoad 


Siuoad  proprÛMpa  9  &  fiit^iQirpm  ^tatuunt 
ccuritatcm  diipofita  reperiuntur  ^  rcnovata  > 
ac  confirmât^  ccnieri  deh^aiïî;.^  quôdquc  ea 
tuenda  &  èxplenda^  feu,  uû  v^lgo  vocaoCi 
guarentigianda  iâ  fe  fufcipiisui^c.  î 

A  R  T  I  C   U  L   Ù  s     yi. 

Et  quoniam  pro  affe^pjg^o ,  perficicn- 
doque  lalutart:^ .  quem  Partes  Contrahences 
Vitendum,  icopo,  communisr  nimirum  quë- 
tis  penitu&  fircnandas ,  nihil  tnagis  expedire 
vifum  eil  )  quàm  fi  SereniQîtnus  Magnui 
Dux  Hetruriae  pr«iênti  Tradatui  acccfferit  ; 
}ûnc  eft  qupd  ^aedem  Partes  ContrabenteS 
è  re  eflfe  jûdicâiîunt ,  Regiam  Sùam  Celfitu- 
dinem  amiciffiinis  verbis  ad  banc,  quae  xnch 
d6  memora^a  çft  ^  acceilion^m  invitare  >  G-* 
cuti  Ëandem .  pfxfente  Articido  ad  hoc  ip- 
fum  inyuaot;  quo  nimirum  Rcgta  Siiâ  QA* 
fitudinp  ad  ropus.^atn .  proficuum  ptriter  con* 
currente  eàr  (eçurior  fit  publica  Europae  trao- 
quilKtas*        :  ._  j    . 

;  .  ,  Alt  Tii  CUL  PS  VIL 
..Praefetis'Tn^ttus  ratihabcbitiir  &  appo* 
babitur  à  $4t^.  Sacra.  Cse&rea  Catholic*  Ma« 
jeftatC)  &;  Sua  Sacca  Regia  Msgieftate  Mag^ 
n^  Britaoaiâs^  .&  RatibabitiODDm  Tabote 
intrà  ipatii|im>  dtionmi  Menfiour^  k  die  Sub- 
/criptioms:  ço(nputan()orum  ^  aati  citûàs  fi 
fieri  poteri]t>  Viqooae  AuftriaB  invtcem  eztxa- 
dentuc  &  coi^nautabumur.  ' 

In  quorum  fidem  robàrquè  tatn  Casiârei 
Cominifiàiit  tao^m  htpA  Ptenlpotcnda- 
m  fxtraoifilin^ît,   quàm   R^i»  Gatholicry 


^  Re^  Mâgrà  Britcannhs  Miniftri  ptenâ  pà^ 
riter  facaltate  munîti  Tabulas  has  prDfjriis.mà- 
ibibusfubfcripferunt,  &  SigUlis  fuis' muni vé- 
runt.  Aûà  bàec  funt  Viénnaé  aûrtriaê  dic.zi* 
JMenfisJuliï  Anno  Dotnini  MHÎefimiiy  Stçtin^ 
gèntefitiiô  Trigefïmô  Primdi  ^ 

(L:  S.)  Eugenius  (L  S.)  Dux  (t.  S.  Tch 

à  Sabaùdia.  de  Liria.         inas  Rbbiii- 

(L.  S.)  Philip.  ,     fon.     , 

Lud.  C.  àSin- 

zcndorff.  ': 

(L.  SO»Gundac-  .    .  :  J 

carus  C.  à  Stàh- 

renberg.,    ^       .  . 

(L.  S)j.  L.  b/  - 

à  KÔningfegg. 

'  / ,     ;   .,'.^    /\   . 

„  Traduaiôn  du  Traité  de  Vienne  du  %%i 
^  ^  Juillet  avec  le  preck  âês  Articles  fecrecs* 


M  ffûfÀ  de  là  Tr ci 'Sainte   ^'hdti^i 


S  Oit  Doct^iré  à  tôus  &  chacun  I,  mbjil  a« 
partient  ou,  pôurnt  apârïcnîr;;  Qsr. ^'é*- 
tiot  éiâvez  :diffiÈrefi$  trëuble^  (dofit<  la  tran*'j 
buiUcé  ipublique  > -mêâiè  éûê  biénacée)  aii* 

ht   dam  leà  Pfacefxle  Tl^yîiiff^i^^ 
VUip^e\  qiie  Sa^  M^é,  Catholique  à^voii}  ^ 
Jugé  à  ptopos  de  faire  garder  par  les  Trou* 
O  %  pe« 


jiesi  au  .  lieu  des  .Neutres  qui  y  dç^deot 
étfc  j^  fuivant  ce  qui  avoît  été  réglé'  danJ 
le  Traité  de  la  ^adruflf  jllliame:  £d 
çonfcquepcè  de  çynoxy  Si  Maieilé  Impériale 
&  Catholique ,  âinfi  que  Sa  MajêAé  Roïalè 
de  là  d  rande- Bretagne  >  pour  prévenir  lei 
maux  qui  pourroîenc  en  réfoltér ,  étûient 
convenues  ci -devant  par  l'Article  IIL  du 
Traité  conclu  Ôc  figné  à  l^ienne  le  16.,  Mari 
de  la  préfente  Ahnée,  &  par  deùX  Décla- 
rations qui  7  font  annexées;'  coinme  i(  paroît 
clairement  par  la  teneur  dudit  Article  &  des 
fufdites  Déclarations^  donc  voici  la  Copie  mot 
à  mot* 

ARTICLE   IIÎ. 

t>»  Trmté  conclu  U  i^.  Mars  X7}î« 

ET  d'^^tafit  qp'il  a  été  fouvent,  rf ptéJen* 
té  i   Sa  Majefté  Imp.  &'  Cath.  avec 
des  ezprçflions  remplies  d  amidé  de  la  part 
de  Sa  Majefté  le  Roi  de  la  Grande -Bretagpe 
ec  des  Hauts  &  Puiflàn^  Seigneufs  lesr  Etati 
Généraux  des-  Provinces  Unies ,    qu'il  n'y 
avoit  point  de  moïen  plus  fur  pour  établîi 
une  Tranquilité   publique    défirée  depuis  £ 
longfitâns,'&  pour  y  parvenir  le  plutf  prompt 
temeifc.'^u^   'éfok  poffible  >    que  é^î^xxtet 
encofe  idavaffaige  la  Suceeffion  dtô  Duchés 
dt  liffrmêi    Fmrmé^tc    FlMtfémce  ^    deftinée 
iif  Sereniffià^è  Infônt  t>m  Carias  i  en^  faicro» 
duifant  îiâmédiacemènt  dans  Ici  Places  fortes 
éiSàm  l^chéa^,  6000.  Hommes  de  Trau-^ 


jpes'%pà|inolesi  'Saate'^  M^^éftS  Itefp;  Su 
Gàtb. 'déurant  d'émfer  dans  lesvû'ésV  &  dé 
iè^oadcr  les  défîris  pacifiques  de  Sa  Majéftâ 
Bàc^^Açd  Hauts  &  PoifTans  Etats  Oétie^ 
ti^'iesi  Provinces^- Upies  ,  ne  ^opppfcfa 
effaùéfioe  &çon,  de  (dni  coté,  à  Ilhoroduc^ 
tbâ^Sî^d  d^t^  ï^qéo.  É^^^noWvdftrid 
l9  'J%icès  *  fortes  '  des  Duchez  '  de  TÇfnitwf  ^ 
y^rme  &  Tlaifance ,  en  cpnféquencé'  dei 
promcffes  faites  ci-deflus  par  Sadicc  Majefté 
Bi^.  i&p^r  les  Etatj  Géqçraux,  ,,Çt  Sa  Maj, 
|mp.  &  Cath.  jugeant  hécetiàiré  que  î'Em- 
.  {rire  y  donne  auffi'  fon  confentement  t  ellç 
promet  en  même  tems  qu'elle  ne  nqgligçra 
fien  pQor  ^  ce  con&ntecrient  ^rToit^dc^n^ 
dans  rdpace  da  deux  %ioxs  oU  plutôt ,  fi 
(ait  fe  peut  ;  &  pour  obvier  plus  pibmph 
tement  aux  troubks.iqui  menacenc  le:  r^x» 
public,  :  Sa  Majefté  Imp.  &  Caoh.  promet 
çn  loutre  9  qu^auffi  -  tôt  gue  Ton  aara  £iit  . 
J'échai^  mutuel  des  Ratincations  9  elle  no* 
tifieniile  confentement  j|u'e|le.a  dotttié  eu 
qualité  <k  Chef  de  P£mpire  noùr  ladite  la* 
irocftiâion  paifible,   au  Miniftre  duoaiaD4 

^Psrme^  Tua  £e  rvautrerefîdansii&.Gouirj 
•^fiirtouti  Qùri'm-  jageta.  doavënaUe^  Sa 
j^iafiUtè  Majeftd  Imp^  &  Gaih.  promet  en- 
.43orei  >8£^urefi'  'qu'eUè  eft  û/jâoignéc  de 
^fofitièer  i^u  d'appor^r  aucun  empfchebienc  » 
iditeâeaieQt  omi  iàdireâemenc,  à  ceàue  \*oi^ 
^tsfW^'  ^^  ûapttifo(i$  .  E^agàolds  I  dans  IdS 
^K^ft&i  fufdites.,  qu!au  contraire  elle  emplor 
îfé^m  fis  :bGtns,:Qffices  &  intenpolbra  Iba  Au- 
HOrifié  posur:  lever  tous  ^les  obftades  >  difficul*- 
:  •  ^  O  3  t«s 


M4   .  :  ..î??^^''  -^^^  fj0Ç$^,     .% 
t^  W.finfin  tout  ce^qm;po^r|rpk  s'c^çpfeFjlj 
^dice  ûi|;rodu^on  ,  ôç  p^ir /con£:quent  fopî 

rie$  puijOfent   être  iittrorfuit^  tr^rjquiHemcot 
ffu^  i^uçyn  retardement  ..,4(W)ç'ilesj.^laçc« , 
forfiep.9!.(tft!|t'clu  Grand.  Duffee  je  TV^iMtf) 

Îue/<feo?: -Civiles  des  Ducbeide  Tarme-Sn^ 
'k^^vtfrJ^  la.  m^iére.  ^  a  eçé-.diQp  oi^ 


n 


TSAna  ;1a.  ctamte  quola;  «mtffc  «i^érâë. 
JL^  du  feu  Sêr.  Princfi.  A»t9m  y  amené  ^ 
ds|o»  £m  vliranc  ,  Piuc  <ie  Slàripe  iSc  it  V^ 
fuipa /^n'apporte.  quelqtièi;f»t^^  ou 

gaâqu(^^  Lioilmaicle  à  la  ^Cpndufion  dé  ce' 
Traité.  >  îtatit  arrivée  dàsisVkt  tebs  même 
que  FoQ  itok  fur  le'  point  ;de  le  conclure; 
Sa  M^jeftc  Imp«  &.Çath:,  en  veitu  du 
préfenit"  '  ' Aâe  ,    .déclaré  .&  s'engage  i    ce 

2u'au>Gait.  que  refperance-  o»  l'on  eft  de  la 
r^ofi^iTe  ideb  Ser.  iDuch^fie  »  Veifare  4u- 
iHç  ^.i:?;I2uc;  .^«^«^^  viçnità  r0  confivitier, 
£c  gué  kcM ttt:  pucHe£b.  Vculirer  init  au  -  i4<»- 
de  iqpàelquf:  Ep6at  inâiç  but  ce'qut  •a.iécé, 
réglé  ail  fi^ec  de  r{ntfo<ki€kioK(  des  jQmâ^ 
ions  :deif  Troupes  Ëfpaghôies  jçbxis  les  Flitcea 
portes  r  de.  Fur  m  èc  xle  J^laàfiuuê  \  imgsi^ .  pÉr 
i^Artidè  IIL-da  Xsairé»  coodù  aujoofd^^iii» 
^ue  par  l^Aâe  de  i>éda|ttfQQ  nppoi^  éi- 
deflin  i  aura  lieu  9  ibout  cdctutie  ù  Id  fiiort^ 
Siprévûë  du  Duc  à'^ok  ipoîo(  fiKvetîâë  : 


14^,  ^jue  â  Ijefpérance  que  '  l'on  [  a-  c^nçi^ï 
dciaf.Qrpiïèflre.,4p  la  fuCditeiDuche^e  Veuvç 
Y^çpt'  i  'S'éy^i^\iir  ,  ou  q^>l}e.  pette  au 
Mop4^  unje /^FiÛe  ppfUwme^  ^pour  brs  S. 
M.  ':!*  fiïfdice  déclare  &  s^enfflge  j(  ce  yqu*ao 
liçu  fâ'introdt;|ire  çe§^  Garni^ns.  Èfpagnoles 
j^a^s  le$  PI^ç^s  fortes  de  Parnaei  ^  de  Plat- 
<^cc,  le  Seç*  infant  d'Efpagne ,  P#»  C^r/ifr 
ibit-mis  en;  poflèdîon  defdits  J)uçheX 9  de 
Ja  même  .inaniere  dont  l'on  écçit  cooiw- 
fiu  4u  confenteaient  de  TEmpir^.,  ay^ec  la 
Çpur  d'Efpagne  ,  &  fuivant  la  teneur  des 
lettres  de  i'fiweftiture  Eventuelle  »  laquelle 
tieneur  fera  iregard^e  couimjpiiepecce  &  coiv- 
£rmée  d|t|s.  tous  Tes  Articles  3  Qlaufes  Se 
Gondidons  ;  en  forte  cependant  que  ledit 
I^attt  d'Efp^^e,  ainfi  <p&  I4  Cour  d'Ef- 
.pagne  ,  fati^roiit  à  tous  \f^  Trgitez.  an^c- 
rieurs,  dont  l'Empereur  eft  Partie  Contrac- 
taate  du  copfeRtftraerK  de.  l-Eippire.  Qc 
fi^  >  les .  Troupes  Itnp.  iiâvi  été  mifea 
%près  la  moft  .4u-fiifdit  DiiMP  ^tom  Faffnf- 
9^;,  d^ns  le^ 'Places  fortes 4e  fUrpae  &  de 
^'ÎMftnqc  9  00»..  :«n  vue  -  d'^f^çTt^r  ^ucun 
empêchement  à  la  Sucçeffioft  ,,©yqntupHc  9 
félon  qu'elle  eft  affjrée  au  Ser.  Infant  Don 
::^rhs  ^  j^  ^e  Traité  de  Xondrçsj  appelle 
communément  de  îa  Sl!f^êTt*pk- Alliance  y 
.mais  pour' pirévenir  toutes  lés  çntreprifes  qui 
«uroient  pu  troubïer'la  tratiquïlHté  de  l'Ita* 
lie,  S.  M.  Imp.  &  Cath.  voyant  que  par 
le  Traité  conclu  aujourd'hui  y  le  Repos  pu- 
bBc  $ft  réujj^i.  &  affermi  5,  ^mmt  qûTl  a 
été  poffible  >  jfuivant  fes  défir»  pacinoues  , 
,clle  .déciarQ:4éttchcfq^'ea  mettant  fes  Trou- 
O  4  pcs 


p^  dans  les  triâtes  fortes  de  î^arme  &  de 
Phifance»  elle  n*a  eu  d'autre  intention' quoi 
d'afHirer,  autant  au'il  étoit  en  '  Ibn  pouvoir 
h  Suecéfficv)  tlu  Ser.  làfànt  Dm  Cartes^  ië* 
Ion  qu'elle  eft  affurée  audit  Jfr/»»/  par  le 
Traité  de  l;ondref^  &  que  bien  loin  dé 
^ppofer  à  Ikdite  Suçceflion  ,  au  cas  que  la 
Ligne 'Mafculine  cle  la  Maifori  dé  Wsfnezé. 
ibit  ehtiéretnent  éteinte  >  bien  leih  auffi  dé 
-couloir  ifoppdrcr  à'  l'Iiîtroduaioh  des  Troiï- 
ées  E^gnoleis ,  'fi  la  Duchefle  Veuve  venbit 
a  mettre  au  Monde  un  Fils  poffhume  :  S.' 
M.  Imp.  au  contraire  déckre  &  promet  de 
donner  des  otèr^  exprès  pour  en  *  fti're  foit 
tir  fes  Troupies  >  foit  afin  que  Plnfaiit  Z^à 
C4r&^  entré  en  poiTeilion  de^  Aifditô  Diicbes> 
ibivaiît  la  teneur  Hits  Lettres  *  d*InvéftituÀ 
Eventuelle,  fôit  ^ur  que  les ' Garnifons  £& 
pagnoies  '  puiâent  être  introduites  paifible- 
ment  &  bns  aucune  opofttion  de  qui  qub 
et  ibic  ;  mais  ces  Caftiifeds  '  ne  ppurroilt 
ftrvi'r  i  autre  lifige  que  pour  aflurer  à  l'Itf- 
fimf  Dan  Ôatbs  la  Succêffion  ^  ail  cas  -que 
h  Ligâé  iPbfculine  foit  '  endéremenc  éteinte 
.  oins  b  Mailbn  de  WarnezÊ; 

pâcUratm    au  fiijet   des    Gamifins   EJ\ 
*  fagnoles  que   F^n    deii    ifftrdduire   daks^ 
les  Places  fortes  de  Tolc^tie ,  PviM,  ^ 
Pl^if^pcç.     ^         '  '  •     ^  •  i    - 

D'Autel  ^e  S.   Ml.  Imp.  £^  Gadi.  «t 
voula  '  avoâr  toutes  lès-  furetex  avant 
omde  cûafentir>  de  fop  cô(e^  à  PAnidb'III.' 

:  1 


NigodàiionSy  Mémoires  dr  Trakez,.  3;  17, 

Al  Traité  conclu  aujourd'hui,  qui  régie  Fin- 

Itoduâioii   immédiate    des  Gamifons   Efpa- 

'ffoks   dans'  les    Placçs  fortes    de  Tafiane y 

'rdtm  de  Playiffce,  en  conformité  Ses  véri- 

plbios  viles  &  intentions.,  contenues  dans  lés 

promeilës  £ute9  &  fignées  dans  le  Traite  db, 

SevUble  21.  de  Novembre  1729;  Sa  M. 

le  Roi  d^  la  Grande- Breugne  &  les  Hauts 

ic  BuiiOBins  Seif^enrV  te  Ëtàts  Généraux  dés 

Provinces-Unies  des  Pais-Bas,  ont  non^feu- 

Ibçient   de   bonne    Foi    exhibé    à  Sa  Maj> 

|mp«  &  Cath.  ces  promeflès ,   telles   qu'on 

les  voit  çi-joiQte$,;    maig  çncore   il;  çi'onc! 

piS.  craiht '  d- ^dirét*-  très- fbrtedient ,  que  loff- 

qu*ik  font   convenus  d'ihtr6dufre    les   Gat<- 

'  hifons  Espagnoles  dans  '  les  Piàdes  fortes  de, 

tofiane ,    Farme  &  flaifaméy  îls   n'ont  eu 

'  aubuoe  intentiep  de  s'éloigner ,   en  quoiqlfe' 

-^e  foît,  'de  ce  que  Vorf  trouve  l^ghi  datte 

FArticle  Vfdc  la  '^iMaàrufU  Alhancé  \  cott- 

dnë  à  iMièei   le  ^2.  Août  1718.  ,  Toit  % 

f égard  dés  Droits  de'  Sa  Maji^ftë  Impériale^ 

&    de    rEmpiro,  Toit  pour  la  fureté   dés 

^  Royaiimés  2e  Etats  que  Sa  Maj.  Imp.  pdf- 

fede  aftuèHqi^t  èà  if4lie ,  foiY  enfin  poUr 

tonfèrver  fcf  Repos  &  la  Dignité  de  ceu>c 

3ui  étoient  pour  lors  légitimes  Po0èfleiirs 
e  ces  Duchez  :!  Pbùlr  ^  eflfet ,  Sa  M.  Je 
Roi  de  îa  CJraiidé- Bretagne  "fié  les  Hauts  6C 
PuiiSidS  Seigneurs  les  l^tats  Généraux  des 
Provinces- Unies  des  Païs-Ba$^  çnt  décla- 
ré &  déclarent)  qu'ils  ibpt:' 'tous'  difpofez 
&  prêts  à  dôhner  à  Sa  M  Imp.  &  Cath.  , 
tctnmt  ils  fStiX.  par  Iç  pliant  i^e>  toutes 
ki  froçie&i>' ËW<3iohs  >  ou  ^  comme  l'oa, 
'  O  5  dit. 


dit,  les  Garanties  >  auffi  fortes  $c  au(B  ^ 
lemoelles  qu'on  peut  les  foub^jjt^r^  tant  % 
les  Chefs  que  .l'on  a  rapporté  cindeflu^j  que 
fiir  tout  les  autres  Points  qi|i  ipric.  wcôk 
contenus  dans  le  fufdic.V^  Article  du  Traifi6 
fiommé  la  ^adrufle  jilliançt-^-^    . 

.Sfecificofm.  d^A  EttgdgmenX  dn  Tr^ié  de 

.     Sevillç.  .  •:     ' 


.ii  /^U^on  cflfeauçra  dès  à  prcfcnt  Flntro- 

jj>  V^  duflàoi^  des  Garnifons,  dans  les  Pla- 

i  ces  de  tÀviur^y  Ferto  Fi^rrajo  ,    P^r*»* 

9}  6f   Plaiffkce,^  ta    nombre   de    fix  mille 

^,  Hommes  de^  Xrciupes  de,  Sa'lilajefté  Ca- 

9>  tholique  $^  ï.  .fa  Solde ,  kîquels  ièrviroot 

^î  pour  la   plus,  grande  aff(iraRce  >    &  coo- 

,ï,  fervation.4^  1^  iSuçceffion,  immédiate,  def- 

'pp  dits  Etats.  4  «a  i^eur  du,  SereniŒme  la- 

.,,  fant  Z>^»,t^r/wi'&  pour  être; çn  état  de 

_,^  refifter  à  .toute   entrcprife  fiç  oppofition , 

5,  oui   pourroic    être    Uifcitee  ,  ^   préjudice 

,f  de  ce  qui  a'  été  réglé  iuFi  Ifdite  Succçf- 

i^  fion.  .    . 

)9  Que  les  Pui£&nces  CoQÇraâantes  fe- 
.^,  ront  dès  à  préfent  toutes  les  diligences, 
<^  qu'elles  croirpnt  convenables  à.  la  Digiû- 
.^,  tè  &  au  repos  des  Sereniflimes  Grand 
yy  Duc  de.  Tofiau^.  »  &  Duc  ide.  P^frmey  afia 
»}  que  les  Garnifons  foient  rieçûiçs  .  avec  la 
91  plus  grande  ta^jaquillité ,  Se,  fans  oppoG- 
^  tion^  des  qu'elle^  fe  ptéTepterooi  à  la  vûë 


jp  <^.,Piaççs  où  cU^  dcvi-pm:  être  ijjitrodtu^ 
«)-îes.  ;  \[  V.  ■  *  -  .  \  ,•  .'..'•'. 
,,.  Que  IcClites  Oarpifons  fiçrotxt  au^C  pré- 
j^j,  iCDs,  foffeffçur^  le  Serment,  de  4éfemirfe 
,>leufs  Krfonnes,  S[ouvcFainetcs ,  Biens, 
^.4^|î5r  êF_Sujçt$;  èfjtTOt  c^^/quî  fRp  fera 
9»  pgipt  çoiurîtire  ftii  priçijt  <le  Succeflioo. 
^  r^ervé  .i^u  Sereniffirng'  Infant  Don  Carlos; 
^  î^  'jp}  préfens  Poflçflèurs  nç.  pouront 
^.WnfeWflçr*  QU  exiger.,  <jui  y  foÂc  çoa- 

:  >>^cï  Wdites  Qarnpforts  ne  fe.  wêlçront 
^,  dirëçîlçnî^C  91  indi^^çqdcnc  5  fous  auciw^ 
3^  RïWXtÇi./qup  :<:€  P*iflfe  être ,  des  affàir^! 
^  4(^  Couycrnemcijc  Rojitiquç ,  EcQnonûJ- 
^  ^uup  ,  ni  Civil  j  5p^  aji/Qttt  ordre  t^è^  jex- 
^  près,,  de  rendra  4mx  Sêreniffimes  Grand 
„  buç.  de  Tofcane  ,  ^  Duc  de  Parnie  , 
^  tQt|$:  1«8  Refpcdç  ôç  Jblopnçurs  MUitai- 
„  res ,  qui  Çoit^t  (lus  à  des  $oi4verainfi  dana 
ai^levnB^igtdts.'.."'    "   '.A    "?•• 

3,\Qw  robie?  4^.,J'«gjroduaion  defdto 
^.4x:i^te:.îH<)çnmc^:,  , de?  Troupes  de  Si». 
^^Maj^ftéACgihptBqiie,,  ^  ii  fa  Solde,  étant 
3^:  d'afljir^^iwï  Seréniaijuft  Infant  Don  Car- 
3j  iôâ  xfe  ^u.çceflk»>  ipxipédMte  des  Etats  de. 
A  ;î^È«»#.  5  •  ;d«  f  ^'îm  Sç  .  de  TUifame  ,  Sa 
»  ^l«iéfté  j^tWia^A  pronieç  >  tant  pour. 
aj.i«tte^l  'cPW^-  è^  ^j^cçjÇ^rA,  qu'auai-tôc 
,^  .<ju«:/fc.  jjSer^ffiofi^  ifl^^  Don  Carlps 
a,  fowfKiw.AÇl  /liUrÇt.  qi4i  fera  à  fes  Drqits, 
i,  iwâiJ?piF?<feitf:  jripflùiite  4<:fditj  Etats  >  gc 
f9  c»':jui:dé,çaiisrc:  ^^o^t^  :«yafion  &  autres 
„  jiuftes  motifs  de  crainte  ,  elle  fçrg  retirer, 
.^ajies  Places  de  ces  Eta^à  les  Troupes, 
''     '      '      "     »  qui 


»i5  Hecuîtl  ffiftérhja^  ^A^ii' 
^,  qui  feront  fiennes,  &  non  pas  pfoprtt  I 
^  1  Infant  Don  Carlo$^  oy  à  iceliM»  qui  fera  i 
^  fe$  Droits;  en  forte  par  là,  ladite  SuèCeiSon 
^,.&  pbfièffion  refte  aJQTurée  &  èscebpté'  de 
„  tous  évcnémens. 

„  Que  les  Pùîflànces'  Çontraflantes  s^cn- 
„  gagent  d'établir','  f^Jori  les  Prciits  de 
,,  Succeffion ,  qui  pnt  été  ftipidcx  i^Sc  de 
^,  ihàîntenir  Iç 'Sereniffime  Inânt  Dca 
^,  Garlos,  ou  celui  à  qui  pafièront  lerDrditff^. 
9>  dans  la  pcfTeffion  de  jouï(]^nçe  dë^  Etatt 
il  de  Tofcane  ^  de  Tàtme  Se  dé  Vlssjpmfei 
9>  lors  qu'il  y  fera  une  (bis  établi ,  de  le 
j,  défendre  dé  toute  mfultc  contre  quelque 
9,  PuifTance  que  ce  ioit  ;  qui  pei^rbit  à 
3,  l'inquiéter ,  fe  déclarant  Garantes-  à  perr 
,,  pctuité  du  Droit  ,  Pofreffiôn  ,  Tran- 
'^i  quilité  &  Repos  du  Sereniffime  Iiv 
V  tant',  &  de  ïes  Succefleurs  auxdits  & 
■j,  tats.  '  *  '"   '  "  '    . 

>,  Qu'à  l'égard  des  autres  détaih,  au 
,^  Regleniens  concernant  li  bâHuâcntion 
,,  defdtces  Qarnifbns  <ihe  fols  établies  '  daup 
,,  les  Etats  de  tofiane ,  dé  VéurtM'  &  fUir 
i^fànce^  comme  il  cft  à  piréflimct',  que  Si 
9,  Majefté  Catholique'  &  lès  Sereoiffime», 
,,  Grâirid  Duc ,  &  Duc  de  Parme  td  coi^ 
^  Viendront  jpâr  ûii  Accord  particulier ,  les. 
,V  autres  PuifTances  ContraŒtmtoB  prômei- 
,V  tent  que  dès  que  cet  'Accord  iera  fait» 
'3,  elles  lé  ratifieront  2c  garantiront,  tant  en- 
„  vtH  Sa  Majeffê  Catholique  >  qu'enve^ 
„  les  Sereniffimes  Grand  Duc  9  &  Duc  de 
j,  Parme. 


Négocioirorfsl  Mémoires  &  Traitez,^.  ïii 

Or,  Sa  Majefté  le  Roi  Catholique; 
tùoit  eu  communication  dudit  Article  & 
des  Déclarations  qui  en  dépendent ,  fuivant 
qu'elle  Favoit  fouhaité  ;  aîant  âuffi  vu  que 
kfiiits,  Article^  &  Déiélafâtioiîs  ne  tendon 
ient  qu^à  aflurer  de  plus  erl  plus  aii  Sere- 
niffime  infant  Don  Carlos  fon  Fils ,  la  Suq* 
celSon  éventuelle  dans  les  Duebez  de  7^- 
€Jmey  de  Pïnmè  &  de  Flaij^ce  :  Enfiii 
&dite  Majefté  Catholique  voiant  tyxè  l'oti 
âvoit  entièrement  fatisfait  aux  Engagebénj 
contraôez  entre  elle  &  Sa  Majefté  fc  Roi 
de  la  Grande  Bretagne  «  iëlon  qu'ils  avoient 
été  communiquées  à  Sa  Majefté  Impériale 
0c  Catholique  ,  Se  qu'ils  avoient  ét^  expli- 
quer dails  Ite  Dédàratièns  ti-ir((erées  $  elle 
n'a  pas  voulu  tioû  plus  manquer  de  travail-  ^ 
1er  dé  ibn  coté  à  ce  qui  pourroit  aflu^ 
ler  encore  plud  fortement  le  tépo^  pu* 
blic. 

.  Pdur  èet  eâet  i  db  la  part  dé  (à  Sacrée 
Majefté  Impériale  &  Catholique  ,  le  Très- 
haut  Prince  6c  Séiffi&ir  Eui^fte  ^  Prince  dé 
Piénoont  de  de  Sairoïe  ^  Cdnfeiller  intime 
&  aâuel  de  ûdite  Majefté  Itnpériale  8c  Ca- 
tholique >  PréOdent  dix  Q)hfeil  AuKqué 
des  Païs^ftis  9  6c  (on  Lieutenant  Général  i 
Maréchal  de  Câtnp  du  Saiiit  Empire  Ro- 
main y  &  fon  Vicaire  Général  dahs  tous  le^ 
jRoïàumes  8c  Etats  d'Italie  .  Colonel  futi 
Régiment  de  Drégptis^  Cnevalier  de  lat 
Toifon-d'Ot:  Comme  auffi  l'Illuftriflimé 
8c  Excelleiftiffimè  Seigneur  Philippe  Lôuîs» 
Conàcb  dtSintzeTularf,  Baron  libre  4'Ernft- 
Ututtû  i  Seigneur  des  Terres  de  Gfoli  tlii 
^      :   -  Haut 


îii       Recueil  Ifi^ort(lm  tt jiâeSy 

Haut  Selovârt,  PorKz ,  Sabor,  Miilt^i 
Loos ,  Zaan,  &  Droskau  ^  Bûrgravc  dd 
Rheinek,  Grand  Ecuïer  héréditaire  i  grand 
fechanfori  dans  U  haute  6c  bafle  Auttiché 
en  deçà  de  TEns  j  Chevalier  de  là  Tçiibn- 
d'Or  ,  Chahibellan  de  S.  M.  Imp.  &  Ca- 
tholique 5  ConreiUei-  intime  aûuel  *6e  pre- 
mier Chalîcelier  de  là  Gpuir.  Ainfi  que  i'IU 
luftriffime  &  Ex'cellcntiffinie  Seigneur  Tho- 
mas Gundâccre  y  Con^e  du  Saint  Ënif^rÀ 
de  Stahrenierg  ,  de  ,Schaumix)urg  &  Wa- 
xembourg  ,  Seigheur  des  TcrreB-d'Eçhet- 
ber  y  Lichtenhaag  \  Rottencgg  ,  Freyftatt  > 
Haus^  Ober  Walfée ,  Senftenbej-g,  Boden* 
dorff,  Hattwan  j^^.Ciîevalier  de  fei  Toifoi 
d'Or;  Conleiller  ixAvm  9  aâuel  de  Sa  Ma^ 
jefté  Impériale  8c  Catholique;  $4arethat  Hé- 
réditaire de  l'Archiduclié  de  la  haute  .jSç  b^ 
fe  Autriche  :  Et  enfin  rilluftriirfnje  &  Et- 
cellemifïimé  Seigneur,  jofeph  Loihaife  ; 
Coinre.du  Saint  Empire-,  de  kffnmgfigg  ^ 
de  Rothehfels  ;  Se^neur  •  d'Aukndorf  fis 
Scàoficn  j  Confeiiiér  aâuel  intiitie  .  de  Syt 
JMajeâé  Impériale  &  Catboliqiiç|  Yke^ 
Préâdent  du  Confeil.Aulique  des  Baïa^^Bb»  i 
Générât  Velt-Maréchal;i  Goqveniéur,  gêné* 
jral  de,  *  f  *  Colonel  d'inj&nrerie.;  fit  Cb&» 
valier  de  l'Ordre  de  VAigle- Blanc  4e  P(^og* 
ne;  £t  de  la  {^rt  de  Sa  Majefté  k  Rcri 
Catholique  »  rilluftriffime  &  ËxceUientiffifloe 
Seigneur  Jaques  François  Vstxjwnes  , .  Ouc 
de  hiria  &  de  Xehca  ; .  Grand  d^Éfraene 
de  la  première  Claffe  5 ,  Chevalier  de  la  Toi-^ 
ion  d'Or  ,  de^  St.  AHdré  &  de  St.  Alexaot* 
-«'■•^  dé  RuiHe}  Alcalde  Major  premier  & 

pêtT 


Négociations  j  Minmrei  ^  Traîteiù.  2t3> 
perpécuei  Gouverneur  de  h  Ville  de  St* 
Philippe;  Chambellan  de  Sa  Majefté  le 
Roi  Uacholique ,  £c  fbn  Miniftre  Plénipo^ 
tenciaire  auprès  de  Sadite  Majefté  Impéria* 
le  &  Catholique  :  Enfin  dé  la  parc  dé 
Sa  Majefté  le  Roi  de  la  Grande- Brecagne  i 
Monfieur  Thomas  Eohkffoms  £cuïer,  Mem* 
hte  du  iParlement  de  la  Grande- Brecag- 
lie  >  &  (on  Miniftre  auprès  de  iadice  M«^ 
jefté  Impériale  &  Catholique  :  1  ous  lei^ 
quels  iVImiftres^  munis  de  Pleins-pouvoirs  y 
après  avoir  conféré  entr'eux  &  échangé 
leurs  dits,  Pleins-pouvoirs  >  font  convenus* 
des  Articles  te  Conditions  qui  fûiv^nc. 

AltTlCIiEl. 

Sa  Sacrée  Majefté,   lé  Roi  Catholique; 
aïànc  mûrement   examiné  T Article  lU.  in^ 
&ré  ci-deâus,  du  Traité  conclu  le  |6.  M|irt 
de   la  préfënte   Année  $  aïant   aufli   mure^ 
ment  examiné  les  deux  Déclarations  qui  j 
£oDt  auffi  inférées,  lequel  Article  6c  lequel^ 
les  Déclarations  font  Tur  le  point  d'être  txé^ 
cutées  ^   die   a   déclaré   que   noniëutement 
elle  ne  demandoit  rien   autre  chofe  ;  mais 
inême     qu'elle    f    aquiefodit    entièrement, 
fit  afin  d'ôter  toute  occaw>n  de  douter  oa 
de  di^ter>    Sadite  Mafdté  a  afTuré  qu'elle 
cooiëQtoit  te  qu'elle  étoit  prête  de  donner  ^ 
les  mains  à  ce   qu'ôa  renouvéllât  Se    que 
rod  confirmât  încefTammcnt   dans  tous  les 
Articles ,    Claufès   £c   Cckiditions  >   tant   là 
Traité    dé.   Londres^    appelle    commune* 
menl    àc   la    Quadruple   Alliance ,    conclu 
le    i«  Août  1718. }  que  la  Paix  de  Vien- 

né 


424        Recueil  I0oru]He  ctAlteSf 
né  en  Autriche^   (ignée  le   7.  Juin    Ijijî 
entre  Sii  Sacrée  Majefté  Impériale  &   Câ- 
tholique ,    &  le   St.  Etttpire    Romain  d'u- 
ne part  j .  •&   là    fdfdite    Sacrée  .  Majefté  lé 
Roi    Catholique    de    l'aufre    part  J    excepté 
feulement    pour    ce    qui   léft    marqué   dans 
l'Article    &.  dans  les    Déclaratiokis    cî-^der* 
(us  y  par .  raport  atî    changement    'des  Gar- 
ni^orts    Neûtr(es   en    Garnifbtls    Ëff^agnoles  ; 
lequel    Article    ,&    krqudles    Déclarations 
ont  été  approuvées   par    leurs  dites    Mijet 
tex,  &  de  nouveau  corroborées  par  Je  pré- 
ifent  Traité.    Pour  cet  eflfèt  Sa  Sacrée  Ma- 
jefté  le  Roi  Catholique    a  déclaré,    tom- 
me elle  déclare  .en   Vertu   du   préfent   Ar- 
tide,   que.  lés    Tràite:21   fusnommez   feront 
cen{bt    pleinement    renouveliez    8c   confir« 
mez  derechef.)  de  la  même  maniéré  Qu'ils 
font  renouveliez   par    le  préfent  Ardcié  & 
confirmez  derechef^   &  Sa  Majefté  le  Roi 
Catholique,  promet  tant  pour  lUi  que  peut 
fes  Hpifs  6c  Suçceileurs  >    6c:  eh  particiiliet 
pour  celui  de  (es  Hoirs  mâles  qui  doit  en* 
trer   en   pofTeffioh    des   furdits   Duchez  dé 
Tofcane  *    Parme  &  Plaifitnce ,    par    droit 
4e  Succeffion  y  eh  vertu  des  fiifdits  Tmite:& 
èc  fuivaht   kl   teneur    dés    Lettres   d'Invc^ 
ftituré  év^entuelle ,   iexpédiées  le  p.  Décem»* 
t^re    1723.,  la.  Branche   mâle   des   Maifom 
^e    Medicis   &   de  ,  Farnèfe  venatit  à   êtgt 
tout4-fait  éteinte  ;   Ou   enfin    pour,  celui  à 
qui  cette  Suçceffioo  fera ,  dévolue  dans   lés 
i^ms  future  i  que  tantSadite  Majefté  ^^  que 
fes  Hoirs^  &  5uceefleurs  ^   &  en ,  pafticulicsc 
^elQi  de  fes  Dofçendans  mâles  ^   à  qui  ladi- 
te 


te  Sacceffiota  fera  déVbluë  ,  feront  terùjiÈ  ^ 
ifthgâgpnc  Ue  ftîrei  flt  de  remplît  généi*ale: 
yiktii  tout  ce  qui  eft  Content^  dans  tes  deux 
Traitez  fufxnentiùhnet. 

À  R  T  i  c  L  ÎE    ît:  .     ., 

Sa  Sacrée  Majefté  Impériale  &  Càtholii 
eue  9    6c  &  Sacrée  Majefté  le  '  Roi  de  lâ 
"ôrandé-Bifètâ^e  prometteût.  kulS  j  *  dt  leut 
•tôtié,  &  ^obligent  ebVcb  iâ  ;Sacr&  Maje^ 
*é  te  Roî^  Catholique  ^  feâ  HdSfô  & .  Suc- 
çefleurS)  qp'en  iaveur  dé  la   Ugtié  MaTcu^ 
iine  dé  là  pféfetiîte  Reine  d'^Efpapie  »    en* 
Tant  que  cette   Ligné  MafCuline  i  été  ap^ 
pellée  ï  h .  Succelfiôn  (îe$  Dûchez  de  To(^ 
cane,  Parme  ôcPlalûnce,    en  vertu  dé 
Traitez  fuihomméi  ^    &  fiiivant  là  teneur 
dcà  '  tettres    d'Invelfetui-e    éventuelle  j     ilf 
Irempliroiit  eritiéireroent  tout  ce  qui  eft  réglé 
dans  le  fufdrt  ;  Article  tTL  du  Traité  coodu 
fe  iS.  Mars  de  la,  f^réfcnte  Année,  &  âmÈ 
tes  àeuk   Déclarations  pareillement    inférée! 
cWWTuS.    Tout  cbmine  aufTi  û  Sacrée  Ma- 
jefté Impéralë  &  tiatboliquê;  'Sf  &  Skaée 
JMajefté  fe'Rbf  i^  la  GraM^Brdigne ,  éà 
nfentant  au  renodVélfeméntdU  Traité,  d& 
k  Quadruple  Alliance;  te  Ûl  SaCrée  Màf* 
"  Impériitiè  8cf  Catholique  :en  cbntentaiit 
au  réîA>uyeI{ém)ent  de  la  Paix  dû  fepL 
Juin  't7i^r  doncldë  entre  SaditëMâ^ 
îé  &  le' 9t.  Empire  Rbmàini  d'une  parti 
û  Sacrée  >fajefté  le  Roi;dith6lique  »  de 
^utre  part:  Leursditès  Majéftet  promettenc 
s'eiigag^t!'4  pduir  dlb  ;   fediii  Hbirà  jc 
cêeiBèurs,  db  ràxicdir  fidélèmeiil  M  &vëdr 


de  Sa  M^^  ;lc  Rpi  Utfeol^jiej  fc^  Bol» 
8t  Succçfl[eux$^  tQuc  cç  à  àt^ji^ils  fimteqr 
^ez  ei)_  vertu  de  ce  .cpQ.tenteipent  aa  x^ 
nbuvellèment  ;  Savoir  >  &  Sâccee  Ma^ 
Impériale  &  Catholique  >  totji;  ce  qui  ât 
portée  .  taot  àjms  le  Traité  6c  h  Otiadjuple 
AUiknçç  »/qùe  dans  le  {uTdit  Traiité  de  ?^ 
conclu  le  7*  Juia  lyx^^  .Et ïk  Saçtéa  N^ 
jefté  le  l^bi^it  la  Grande-Bretagne  ÇQut  ce.jk 
duoî  elle  çft  engagée  par  le  Iraiië  de.  4 
Qjjad^CUplg.  Air^pcç.  '     '^ 

'  A  «.  T  I  c  I4  R  HL 
Tdut  çie  ^ui,  a  ctc  tégfé  julqtfiçi  du  cofli^ 
tnuA  éc  'iri;ev.oçable  çon(êntçaieQ^  dea  Pai^ 
ties  Contfàâantcs;;  ibk  quSl  s'agiâè  igidc- 
tnent  de,' l'iràrodudion  dç»' Trompes  £^pa»- 
fiple^i  fojt  que  le  cifô  d'ouverture  exite 
pour' ibtrôdu^é  le  Ser^^niffime..  In&nt  d'£f 
ps^e  t)paX!^lo&  dan^Jès.DgiçIaues^  de  1?k^ 
fine  S;  d^  PlaHànce»  Xuivant  I^  teoeiic  àat 
Traité  d<,  ^.  Quadruple  Allianco>  dok  fiah 
ifir  de,  d^e  j.  dé  ibrte  cepetujanc  que  4sm 

jAftiçlîtTv^-Ia  Qwdn^JWUs^ 
i^peOç  î^èir,  Cu  à  cette  Succifi&oâ  1 

^ç  oes  .Dfichw  pfgcagiyient:&,  6^  ^ 

d^nvef!^!^  Ëi^tudle»  ,cypcJiy«ie^  :t« 
ipembréi  d^  Kjp^  17*$.      , . 

jyawt^pt.jgjp  Ton  a  w  icw  de  comi 
lûiukr  cfeDuia  .JoB&>tems.  â^  ^  ^'*^ — '■^~ 


rat  SéretriiBKDes  Princes ,'  le  Onmâ-Duô 
Ile  Tofdtoc  ,    ec  !ç  Duc  de  Parjûe  &  dé 

PlaSincc ,  fuivant  qtfiU  étoicnt  péUr  Iùt$ 
en  vie ,  tcwjt  ce  qrf  «voit  été  régie  )^t  l^AV- 
rick  V.  de  h  Ouadruj^le  Alliance  en  ftvçqr 
*!  Séreniffimc  uâFant  à'Bfpsgpe  Don  Ca^ 
bs  j  <m  en  ftvéiit  de  ceux  qui  èirfrent 
dans .  fcs  Droits ,  fuîvant  les  Traite?,  fiif. 
inentiûneî,  au(n-1>ien  oiie  les  engagernoois 
ftWits',  entre  6  Sacrite  Majeftt  le  Roî  Ca- 
tbolique,  &  fa  Sacrée  Majefté  le  Rd  de 
b  Grande -Bret^rj  -  ata^  auffî  comtmini* 
^ûé  au  Miniibe  du  Grand- Duc  de  Teîca* 
ne  de  au  Mibiftne  de  Parme ,  tofis  daix, 
Réficfcris  \à  fe  Cour  finpéride,  TArticte 
flï,  rapporté  ci-deffiss  4i|  Traité  conclu  {^ 
Vienne .  fc  ttS,  Mars  .de  h' préfente .  Année , 
te  te  (ïriïx  Déclàratioris  en  conféçjuenca 
tuffi  rapportées  cî-deflusj  ^  païcir  quHi 
ly  a  nen  plus  capable  aaflfermir  la  tran* 
"té  paWique  5  que 'de;  lever  au  plûtdc 
lc5  Obftacies  &  toutes  les  Difficuîtez 
pourToîenr  fe  rencotttrct  &  ret^dcr 
jcécution  de  ce  qui  i  été  accordé,  entre 
y  Parties  Contraâantes*:^i^ôMf  ces  raiibni 
I  Sacrée  Majefté  impérfedc  &  Càtholiqup 
t  ù  Szcrùe  Majefté  îe  ,I«i  de  U  Grande^ 
tetagne  ont  promis  &  i^Tôpt. obligez  çÇi- 
H  en  ;  leur  particulier  3  /d'emploïer  di 
Ëné  foi  toutes  fortes  dç  tiu}ïens  >  audî- 
It  que  le  préfcnt  Traité"  fera  figné,  pçmr 
Égager  auni  le  Sércniffiitie  Orand-Duc  xfç 
pcane  à  confentir  ay  plutôt  ^  non  feufc^ 
à  rintroduâioD  des  Troupug  fifpagnoi* 


F* 


i^8  .  RdmU  IjRfifir^  ^j0^1 
lesj  ^oo€^on  a  déjà  fqavent  puI6$ 
encore  1^  tout  èe.  qui .  t  été  réglé  et'»  de- 
vant en  faveur  dé  la  Ligne  M&uline  de 
k  préfentc  Reine  d'Erpsume ,  («f .  les.  Trai- 
tez. 9  Conventions.  &.  Déclarations  rappor- 
tez ci-deflus  y  d^  ibrte  cependant. que  cojut 
ce  dont  on  a  fait  m^^ntion  >  ne  pourra  avoir 
lieu  qu^après  l'échange  réciproque  des  Ra- 
tifications y  quand  même  le  fufilit  Grande 
Duc    de,  Tofc^mc    y    eonfeatiroit'   aupaia» 

A  R  T  I  C  L  ,E     V. 

Outre  '  cela  fa  Sacféç  Majefié  împcrUe 
èc  Catholique  &  fa  Sacrée  Majefté  le  Roi 
de  la-  Grande -Fretagne  déclarent  né  Ibu* 
haiter  riçû  d'avantage  ,  que  de  voir  lé  Se- 
reniflîme.  Grand ^Duc.  de  Tofcanc  ^cquie- 
Icer  à  tput  ce  qui  a  été  réglé  dan»  les  Trai- 
tez]^  ci-dçiîus  mentionnez^  pour.  I^  coofibr- 
vatK)il;de  la  Dignité  &  de  foa  Képos>  .ainifi- 
bie^  qyç  pour  ia  propre  fôreté  &  jpoiu^  cet 
U^f^*Ë^^ts:m',jl  gouverne.  C'eft  Ixxir^uoi 
ks.  fUfdîfes  ^afiies  '  Contraâantça,  ^  prooaei^ 
\feQt  oçi  «*obBgçnt>;  ncp-fculemçm;,cnù?î 
Uij.^tim  ^ncc^é.eçi^^^Sda  A|teOe.\]lcâb* 
le ,  de  iégatder.  cotnip^  rcBouvdUei..à;  ecnr 
lirûiei  tous^  &  c^àqiues- Points  wî  '£e  tra»^ 
Vent  Vègleï:  dans'  les  traitez  ^^tioBeay 
"tÉant.ffar  ra^rt  à  Ta^Digûité  q]uc  pa^^apâ 
à  fa  fureté  &  à  telle  des  £ta@  .q^i  lui. Jgl 
Tpufbis^,^  &  elles,  fe  cÈatgent  délçs  ipûte^ 
/remplit >  oû>  ^pnpaie  Ton  dit»  de  Jc«  g^na 
tfr. .     \  .     /  ^''  *  '." 


'^  -  À  Ky/it  h%  yi.  ^  ' 
Ef'  paree^  poiàr  cpàrvenir  au  but  &  ac-. 
complir  l'ouvrage  falucaire  que  les  Ptfrciea 
Contraûantes  ont  entrepris  j  fçavoir  ,  d'aflfer- 
BurVeotierlstnenc  -ile  '  Rfpos  public  >  rieH'.  n^ 
pam^us  important  (]ue  .l'Âcceffion  du  Se- 
reoiiG^Qiie  Grand  Duc  au  prélènt  Traité  ^ 
pour  cet  efièt  lefdices  Parties  .Contraâaâ- 
tes  ont  ju^é  qu'il  étoit  à  propos  d'inviter 
le  plus  amiablement  que  faire  iè.  peut  ;S;  A; 
R.  à  ladite  AcceiSon  ;  comme  eHes  Tin- 
virent  écpreflfemcnt  par  le  préfept  Artide.> 
afin  que  S.  A.  R.  venant  à  coaQourit!,  do  fon 
côté  à  un  Ouvrage  Q  avantageux.,  laTranqui- 
Ucé  publique  de  r£ufope  çn  (bit  d'autant  plus 
afluréç.  .    ^ 

An  T  r  c  LE  VII; 
Le'  préTent  Traité  iïni  ratifié  Se  ^prou- 
lé  par  là  Sacitt  Majefté.  Inuperîjde  .tfic  Ca- 
|holique~>  &  par  fa  Sacrée  Majefté  te.i^oî 
M  la  Grande  Bretagne }  &  les  Lettre'  de 
"R^ffication.  feront  .communiquées  &  échap- 
^"  à  Vienne*  en  Autriche  dani  Pcl^wcé^  de 
:  mois,  à  compter  du  jour  de  la  Signa- 
rdu!  préiènc  Traité,  xfa  pdûtôt^:  firfiui-^iè 

foi   ^t  quoi  'les  CommiiO&ires  de  Sa 

bjèM  IdDiperiale  i    en' qualité  d'Ambailà-' 

is  rPlenippt^néiaiies  .Extraordinaires  9    &: 

S^iftres   de*  Leurs   Majeftez:  Catholiii. 

&  Bncunoique ,  munis  pai;eiUement  de^ 

j^pouvoirSj^^ur  donner  la  force  re-: 

au^  ptéfenc  Ti^ité  >    l'ont  foufligné  de 

propres  mdfis,'&  l'xuit  fcellé:  de  leur» 

.Vii'î  ..I  :.^rF'.5  ...  •    .Ca, 


Cachets.    jRftt  \  Vienne,»  Autndie  le  u! 
JDW  ^  loMùi  de  JwUm  ,   l'An  du  Sd^w; 

Lmtk,  Ci-'* Je 
êéufe    Ci  iê'      - 

Voki  le  fridf  des  ulrtkkpS^arez,  &  Se* 

•  em»  de  ^é  Irmti  ^    efHi  n*âH(  foe  ite 

UnféimK  M  la  fmti  de  FOrigmd  k 

^  Prenne  i 

Artiç^ç  Sïpa«.»'  j:t  Secret: 


/^Uoiluc  l'âû  ji*ait  rappelle  ;  ta 
V^  mencemcnt  du  préfent  Traité,  que  ta 
^^^EagâgËmens  aiitie  fctb  pris  Jpai*  tes  Rois 
d^'Efpogné  &  de  la  Grande  Brieiagpe  fût  Flii* 
trôduâion  des  GariUfom  £fpag^e^  >  ^  ^ 
été  eoàteimcepeiidsnit  entrai  lea  Pard»  cnt 
aût  &it  ce  préfent  Traité^, qu'à.  Tégard  im 
autrea^  ËAgageoicna  qui  ont ,  été  repréfioltcl 
fipamnént  à  l'Empereur  i  en  tpk  iont  an* 
wmtL  an  préfefit  Article  y  b.  teneur  de  TAïc^ 
3^  du  Traité  du  i6.  Mars  fie  les  Déclaradooi 

en 


^'^rbrifeàcicncè  àbrù  licti ,  ctitimiè  ï  cette 
^iiWe  d'Étigagétnferit  êtdt  îiifercte  cte  mot  i| 
njot  $ta  commencement  du  ptiéfent  Traité. 

PartU  Secrèué  des  En^Amnm  eiàré   Sa  ^ 
\  M^Jic  CatMiqie  0-  Sa  Majefic  Éri^  ' 
^amUfue  Jkr    M    Gamfom    EJfpagnt^ 
les. 

»,ir^E  ibttt  res  imk  prémîeh  Art.  %a- 
»^V*^  rei  &  Secrets  du  Traité  de  SeviOe» 
,^  to  tes  CotiAtidins  du  iéjbur  des  TtOiH 
>»  pes  Erp^endes  en  Tolbsiiê  &  en  Panne  $ 
»  comme  Te  tottùcht  ftàtiel  ^'élles  prête* 
>Y  rom  poor  k  éuréte  6c  ^emife  ddfdkes 
n  PliM^es ,  et  k  iàçon  doht  on  conviendra 
n  po«^  ne  pl'^dicîetr  en  rien  àut  Droits 
3>  àt  riiiftnt. 

^>  Que  dans  ces  Pkces  les  Troupes  des 
9)  PoiflëSeurs  Ibient  deux  tiers  mdns  que 
))  «ieUes  de  6a  M.  G.  ;  que  tes  Morts  oa 
D  DefiSHcurs  Ibient  libi-ement  remplis, 
c  ^  Que  fiMitê  de  pèùvK^r  ébténk  tefaits 
Si  Afmigemeâi) ,  lés  Contraébms  les  feront 

il  Tt  citéciiter  pat   k  fiêi^cé ,   Sa   Màjefté  Ca« 

^  5>  tholique  rbbligéiant  de  payer ,  &  entrete- 

}  „  ôif  kfdftes  Troupe». 

I    '  '       '. 

j  -/^r^  jirticli  Seforé  &  Stem.     . 

'  CI  après  tes  deux  mois  convenus  pour  re- 

►  •^  quérir  le  confentement  du  Gr^nd   Duc 

à  toutes  te^^lj^Qtionà  d-deâùS>  U  paroif- 

'  P  4  foit 


ibk  qnoorc  4outcpx  de  Tobtienir,  Sa  Majd^éi 
linpcriaie .^e  s'appofera  en  aucune  fiçoo  à 
rcxécution  pleine  &  entière  de  tous  les  En* 
gagemens  pris  entre  Sa  Majefté  Catholique 
&  S%  Mfflefté  Bj-itanniquç,  &  .rappprtçz  ci^ 
àeffus  dans  l'Article  fecret  *&  febarç  ,  cxhi- 
bw' à  l'Empereur,  &  explique^  V^  la  De- 
ckration  enfre  fEfpîignè -&  T Angleterre  fiir 
lefilites  Garnirons  Efpagnoles. 

y^  Lçs  ^eux  Traîte?^  de  Vienne ,  celui, 
»  qu'on  vient  de  lire>  &  celw  du  16,  Mars^ 
Z  mirent  la  deruierç  tsm^  t\x%  arrapgemcns^ 
„  qu'il  étroit  nccefl&ire  de  pren4rc  pour  Texé- 
„  cution  dçs.  cçnditjons  de  la.  Qs^niplc. 
„  Alliance:  %c  Grand  jpup  de  Tçfcanc 
„  qyi  jufiîu'alors  s'étoit  oppotè  à  tout  ce  quj^ 
„  tçndoit  à  régler  ja  fucceffion  dans  fes  £- 
„  tats,  parcequ'ii  fe  fentoit  apuyé  par  FEm-. 
ys  per^eur^  qui  voulpit;  condfiitç  Ijes  chofes  à 
„  ^n  bu^,  efi  ne  fiDugraiat  pçint  radffuUfioo, 
a,  tranquillei  des  Çfgagnols  en  Tofcane  ,  jut 
„  qu'à  ce  que  l^Efpagn^  fe  fût  expUquée  plus. 
,,  ^rtiouUçreipeqt  j  le  Grand  lîic  ^  «dis-je, 
,,  ççQuta  enfin,  Igs'  propofitipns  qyi,  lui  ftn 
„  rcnt  foires  m  confequenfre  des  Article  X. 
»  &  XlL  *  du  traite  de  Sevilte,  &  le  P. 
„  j^feanioy  Dominicain,  Miniftre  d*Efpa-t 
3,  gne  à  Florence ,  conclut  fans  peine  la 
„  Convention  dq  Facnillq ,  ci-jointe^>  avec. 
,i  les  Minîftres  de  Son  Alteflè  Royalcl 


•j  Tçm,  V,  ^  c5t  ^c9ÇiI.^  ï«t,  y»  çg,  ^  Ç  9., . 


Çmppaiên  de  U.  Famine,  entre  U  Mai", 
fin  J^  ,Medicès  (^  le  Rei  iEjfAgnc  ^ 
four  U  SMCC^pm  aux  Etats  du  Grand 

'  Duc.  •        •'    '  ' 

Au  Nom  m  ia  Sainte  TRiNirs**, 
^ERE  Fils  et  Saint  Esprit. 

LA  Divine  Providence    ay^çt   iqjrpiré  m 
SereniiSmeJean  G^ftoQ)  Gr.  Duc  de 
To(cane>    &  à  la  Sereniflimç  Anne  Alarie 
I^xiïfe ,    £lç^ricç'   Douaheiie  Palatine  >    le 
fincçrê  &  ardent  defir,  qu'a  tOL^purs  eu  Je. 
$ereixif&me  Gr.  Duc  Co^,  Kl.  leur  Père 
de  Qjor.  Mem.  .^'entrei^  d^ns  ^s  içefiires  > 
<]uWoient^ri{ês  les  principales  Pui{Iànces> 
pour  pourvoir  au  défaut  de  Succeilèurs  daQS 
Içur  Façiille,    dans    la   inf^r^e);e   qui   fëroic 
trouva  II  {4us  çffi^cacç  iQc  ia  plus  propre  à 
çon^ëryer  &  à  alïûrer  cpnpre  tout   éyener- 
men^  la  Tranquilité  publique  >    &  en  parti- 
culier^ celle,  de.  lei^r;^  £uts^  ^  procurer  &  . 
afièrmir  le  IxMiheùr  &  ï^^  avantages  de  leur. 
Peuple,  elles  ont  enfin  reiblu  d'exécuter  de  : 
d  bonnes,  intentions,    eo  engageant  les  prin*. 
opales  Piii^nces  à  concourir  à  une  û  bonne 
cçuvrç,  en  i;eg^n^  paçifiqvieipçnt  la  Sucçef* 
fion  à  la  ,^uverftin|eté  derdits  Çtats ,  en  fitr 
veur   d'un    îlrioce    auffi    étroi)£ment  uni  à, 
leur   Sereniflitrie   I^aiibn-.  par    Içs  liens  du^. 
oang ,  que  Teft  le  Sqreniffime  Prince  Dptx 
^  rlof,  Infant  <f  Efpagne  ;»  Fils  aine  de  S^ 


«A4  itèef^it  Nipnrtif$fe  J^JÉttSi 
Majefté  Catholique,  &  de  \%  prefente  Réuni 
d'Ëi^Migne)  <)ue  L.  A.  R;  dtic  ffàr  cette  rài- 
fqn  eou}ouri  préferé  à  tout  tutrè ,  Ac  ari  a 
t^vyours  étç  l'objet  des  yosox  de.  Icars  Peu- 
ples, tant  à  caufe  de  l'éclat  de  fa  miflSoice 
Ïue  pour  fes  autres  qualitez  perlbnneîles,  & 
léreditaîres,  qui  font  avec  raifon  eiperer  à 
toutfc  la  Tôfdane ,  fous  le  GôUvernetoènt 
d'un  (i  grand  Prince ,  U  coiitihuàtioti  des 
profperitez,  &  du  repos,  dpnt  elle  a  jouï 
fous  les  Giraiids  Dues  de  la  Seréhiffibae  Mai- 
iosk  régnante*  £t  comme  ponr  mettre  la 
dernière  main  \  une  aflStire  ae  cette  tapor* 
tance  )  diferée  ju<^a'à  préfent  à  cauiè  de  rin^ 
certitude  d'obtenir  le  concours  de  Sa  Maj.. 
Impériale  &  des  autres  principales  Poiffim- 
ces  de  rEufope  ^  défîre  égatement  par  Sa 
Majeilé  Catholique  «  par  le  Grand  Duc ,  fie 
par  la  Sereniffitoe  Eleârice  Dottariere  Pkte- 
tine,  mais  dont  dn  eft  aflurê  préfentefnent  de- 
puis que  certaines  difficulté^  Ont  fte  levées 
par  les  derniers  Traitez,  il  a  été  trouvé  \ 
propos  de  négocier  &  conclure  direâement 
entre  Sa  Ms^efté  Catholique  2c  Leurs  A.  R. 
un  'tt^é  ou  Convention  de  Fam91e  à  Fa- 
mitlé,  oâ  feroient  r^leï  les  divers  intérêts 
CG^ernant  non -feulement  le  plus  convena- 
ble éubliflèment  de  la  fuccemon  du  Sere- 
niiBme  Infant  fiiOit  auxdits  Etats  9  pendant 
que  le  Sereniffime  Grand  Duc,  qUe  Dieu 
conferve  long*tetns ,  eft  encore  en  vie,  en 
qualité  de  fon  Succefièur  immédiat ,  mais 
encore  la  conièrvation  de  la  Souveraineté  » 
Autorité  &  TranqoiHté  de  Son  Alte0e  R07- 
are,  ide  l'Honneur>  &  des^intéréc  de  la  Se- 

reniflimc 


N^ociatimu  s  JUamirts  ^  Trakez,.  %^f 

fcniffioie  Ekârice  Palatine  Oouainere  ^  69 
des  avantages  de  leurs -Etats  &  ck  leurs  Peu* 
pies  y  pour,  cet  eâet  Sa  Majefté  Catholique 
t  juge  à  propos  de  donner  Tes  Pleins  «^pou«f 
voirs  au  Révérend  Feré  Salvador  Afcaoio  1 
de  FÔrdre  des  Dominicains  ,  fon  Mmiftrtt 
à  la  Cour  de  ToCoMy  &  S.  A*  R«  a  com>* 
nus  avec  (es  pleins- pouvoirs  >  le  Choies 
&  Prieur  ^  le  Marquis  Charles  'Rànuetim  du 
GoQ^éik  d^Etat  &  Secrétaire  de  guerre ,  (x, 
]e  O^mlior  &  Pneui  ^ques  Qirsldê  du 
Gonfeâ  d^£tat  \  ItÇàixs  ,Miniftres  Plenipo^ 
tentiaires  >  s'écant  communiqué  ,  &  ayanc  é-> 
cfaapge  ieur^  deîns-.pouiK>irs  reTpeâifs  ,  & 
Vjioi  tenu  diseurs  Coniêrences  eotr'eu:|>  fonc 
amvepMa  a  un  Traité,  de  Famille  9  coiqine  il 
eftditcirdelTuSy  U  d'une  Alliance  &  Amitié 
perffetuelle  entre  $â  M*  C  Tes  Héritiers  âc 
Sacceâèurs  d'une  part»  iclo^êrenifûme Grand 
DuCy'  &  ies  SiKxeâeufS  d'autre  part  >  de  la 
manière  &  aux  condition  :éi^mees  ffans  ,lea 
Articles  fùivan^. 

Aitifjje.L  pour  étatilir-fur  la  ba(ê  la  plus 
61ide  &  la  .plos  inàkersUe^  une  Mianee 
gcfpejw?%  >ji.  ^  une*  iïi^ere  amitié  entre  la 
Fam$}é  .K9yale  d^l^Mgfie,  &  la  Maifon 
regnanie^de  ToTcaae^,  les  Jloyâumes  &  la 
CoUroane  db  Sa^MdL  &.  les  États  de  Son 
Ji.  J^r  tan^  le  âeremffime  Qrand  Duc  9  que 
la  Sereniffime  Êleârice  Palatine  >  fa  fesiit  9^ 
font  convçcHts  pleinement^  ont  refolu  &c 
coniênti^  que >  aqûobftant  -  toute .  autre  diP- 
poâticm  j^^ieicpoqiue  r  rWi  pff^oic  avoir,  été 
fake:  ci-46VâMri  eç  Tbte^ne  ^  :  f»  rapport  à 

la 


h  fiicccflîon  fuivant  la  fituation  d'àlôft  de^ 
àfiâires publiques;  le  Grand  Duc^^  que  Diea 
da%ne  coi^ferver  ,  venant  à  mourir  &tii  laifr 
fer  d'Enfans  Malcs ,  le  Sercniffime*  Prince 
Infant  Don  Carlos  ,  fera  Çc  dçvra  êt^e;  fon 
Succeffeur  itpoiediat  à  1^  Souvéramdê  de 
tous  les  Etats  qui  Gompofenty  à  prefeht  ,  le 
Grand  Duché  àp  Tofcane ,  &  fiicceŒvç; 
thènt  l'ainé  des  Enfâns  Mâles  dudip  Infant  ,| 
&  à'^ leur  défaut,  ladite  fucceffion  pàOèra  de, 
plein  droit  â  Tainé  de  fes  SerenH&mes  Fre« 
res^  Fils  de  S.  M.  C.  ôç  de  la  prince  Reir 
ned*Efpagne.  •  ^  ' 

II.  S.  A.  R.  &  S.  A.  Elea.  voulant  que 
ce  Règlement  de  SqccefBonl  à  h  Souverai- 
neté de  leurs  Etats. ,  aiç.  l'ef&t  le  plus  f&r  & 
le  plus  tranquile  qifîl  fe  pourra ,  s'engagent 
de  communiquer  lii  prcfente  Convention  açi 
Sénat  y  après  réchange  desf  ratiBcatiôns^^  -  fie 
de  lui  en  foire  jurer  là  religieufe  &  inviolable 
oWervation,  fi  le  Roi  Catholique  le  fouhaitè 
&  le  demande. 

•  ill.  'Lturi  N^aj.  Çatth.  promettent,  au  nota 
du  Sêreniffime  tofont  Don  Çairlôs,  &  de 
ceux  qui  fuccedcront  à  fes  droit»  %  quç  h», 
fonds,  &  dettes  publiquies  &  les. revenus  de- 
ftiriez  à  cet  effet  feront  maintenus ,  8c  que 
rOrdre  Militaire  de  S.  Etienne,  fera  de  mêr 
me  maintenu  dans  l'état  &  Téclat  où,  il  -eft  à 
préfent.  :>     -^   : 

IV.  Elles  promettent  pareillement  gne  la 
confUtudon  du  Goiivëhiement  en  Tofcane  , 
fera  maintenu,  tant  poar  rdeoonottâqué ,   le 
civil  Se  le  juridique  y   ^lie  les  Dioits^,    Pri- 
vilèges, 


Nigociatknt\  Mémoires  (^  TrMtex^.'i^^^ 
viieges  &  Prérogatives  de  la  Ville  de  Flo- 
tence ,  lui  feront  confcrvei  &  Qu'clic  içpi 
la  principale  refidence  du  Sercnimme  lofant 
Succeflèur  ,  la  même  cho(è  fera  obièrvée  à 
rés^rd  de  chacune  des  autres  Villes,  fur- tout 
à  l'yard  des  Magiftrats  ;  on  procurera  aux 
fujets  toutes  ibrtes  de  facilitez ,  &  exemp- 
tions dont  ils  ont  jouis  fous  la  Régence  de 
la  SerenifBme  IVlaifon  Kcgnante  ; .  entin  côi 
ne  conférera  qu'aux  naturels».  1^  Emplois 
civiles  &  œconomiques ,  les  £vêcbex#  âc 
autres  Bénéfices  Eccleûafliques. 

V.  Que  les  perfonnes  ,  effets ,  bâtimens  y 
£c  Commerce  des  natpfçls  de  l'ofcane  fe- 
ront maintenues  eh  Ëfpagne  dans  là  ppficl^ 
fion  des  mêmes  francUfeai,  &  'fxeinpolona 
dont  jouïilcnt  les  Nations, les  plus  amies ;£c;les 
plus  étyorifees  de  la  Coui;onne  dans; le  Cpxa* 

inerce.' .  ■  .L'''        '      ' '\'   '-^ 

VI.  C^ue  le  Grand.  I^uç  kegnant  en  {fi^ 
fideratiqh,  de  ce  qu'i^  6it  &  accorde. jpW 
afllirer,iU  fucceffion  imnoediàte  ai^  Setepifli- 
xnè,rnânt,  ne  renc;ontrera  aucun  obfl^ê 
dans  le  libre  exercice  de  la  Souverainetë  & 

^Atuujera  à  eouveii^.  les  États  %.$f^foa 
Feqplc>  avec  b  mêoie  p|aiilànce  ^d^ 
independaiite ,  avec  ^quelle  il  les  a  gouver'- 
liez  jufiju'à  préfcnts  §f>  Sa  Majefté  Catboli(-' 
que  9*  jour  témopnçr  l'aFcâueufe  ^ÀiiM 
àu'ellé  a  jwur  S.  X  It.  5'obligc  de  traiter  ^ 
6;Cour  laperfbnne  ,&,Jes  Miniftres  du/Gr. 
ËKiç,  ,^  de  fés  Succ^ïqurs  de  ïa  même  xna- 
tàpxe  &  avec  les.  marnes  Titres  que  ('on  t 
dcHinei  à  la  Cour  d'Eipagne ,  ï  la  perfQnne 
6c  '  aux  Miniftrés   àk.  Sbreniffime  Seigneur 

Duo 


^1%  •     Recueil  Hijtùrique  d'AEièl  . 

'Ducdô  Saroyc  ^vant  qù^  fat  rècûûira  Roi 
tfe  Strdaigne.  .  ^ 

V!i;  L.  A.  prpmcttcîît  que  tpuS  leqrs  BicDS 
meubles  &  itmneubles,  tant  Féodauic  tja'AUo- 
dtausT)  leur  apartefiam,  5^.  fitncz  tsmt  au  dc^aos 
qu'au  ddiora  de  Içurj  Etats,  8c  qtfils  fe-  t^cagi- 
veront  poflcdçr  à  Oieure  de  leur  itibîti'^^ 
lèronit  au  Serenil&tie  In6M)t  cOQimt  Qn^nd 
Duc  àfi  Tofcîme,  Ôc  aux  autres  Gfaôdfs' Ducs 
fo5trec,e<fcurs;  êtes  promettent  de  tnéftie.dc 
laiffersluSereniffitnelidaotflcaux  ^utrçsGrands 
Ducs  toii^  les  Patronats  des  Bet^eflc^  Ëcde- 
(îaftitjtre$  de,  leur  Maftbn  ^  &  de  leur  Etaijdoot 
eftç^pooWût  dHpofer  en  Quelque  tnamété  que 

"ce; fiât." ^  .         ^':    :    .    •■        . 

VIB;;  (^  meubtes  8ç  tes 

Mcpîjjfe^  de  qud^e^ttrre,  prix  18c  taleor, 
qtf&  feietiti  «cttr^ifelqtie^eu  qu'ils  fbieilt 
tenus,  confervçz  &  il^ez  ^  rçfteot.  *&  doî- 
'vcft  Tôlier  *îns  Ic^  4t>rc--^&  *ftltt'pO|ivjQjt 
4tt^l-P  AV^nt  Tipuir  t'ui6te  /qde  èo§r  là  ûfb- 

jiëSjKttt  Muf  Tje ,; ^làtt^ît'lètir  lùort  î/'t^Dp^ 
i^ffeqt'ï  ^ leur  <tifo6fitioh '  tous  les* ^  eftète'  Jk 
WjÂ'qi^âles ^ fc  itoïHrëSt'^àvDir  &  toflÊ*  '^ 
lôA"^%tatr:.deft  Toane/   6t  <^À 

iW^'-éfi  pm^às  âe  Tôfi»Adl%idiit 
ifrWrÔittf  &  Wrgpié  d^  Franèi  ,f.$ife 
•Ap^  âf.Kfec  îré(pèai^s ,  &  iicdufeii:  '^ 
«hhitaèiCàlfi  l^f  ^<^daeVea  qtfeîbùPllfaj 
-que  P^%it  ^  à  'là-'ttiWve,  d^  TÂÔiJÔi^ 
&"  dés  '^AS'mes ,  JVfunâ^oii  &^  autres  di6i& 
tcoiîtéfj^rtt  te  fervicè-de'la  Guew  ^'i^'îâ 


IX-  L-  A.  s'obliçént  de  çc^çr  cotame  «l? 
les  cèdent  dès  à  prëfent  au  Seremffiaie  Ii^ 
&Qt>  jpour  le  teins  m%  &rs^  Grand  Ouç 
de  ToTcane,  &  aux  Gi:aQâs  Pues  ibs  Sucr 
ceflèurs>  toutes  les  autres  de^^  ^ui  pe  Couf: 
pas  fpecifiées  ci-jdeflùs  y  ^.  i^ue  les  Ancêtre 
de  leur  Maifoo^  R^iantei  q^t  ^contra^4fis 
avec  1^  Pulûances  Ecrangép^Si^.  (hormis  avec 
U  Couronner  d'Ëfpagne^;^  la  Faculté  &  le 
Droijt  qu*eUç^oiw^  ou  peuy^nt  ^ycir  de  .w 
couvrer  £c  £die  valoir  Içuijs  f^eteadons  for 
W  £ta9,>  .4^^  2ç  Biens  gui  ne  ibot  p^s 
£oiftd^^i^  pcé^  I^r  leur  Maifon ,  pour 
'"'*  i     --^         -    ^Xîjcnaînes '^e 


C^r^t  coaienics 

&  proûiettent  au  nom  dp  ^e^mâ^  fxm" 
,ce  lQ&n|,^#e.  ceux  qui  €^((isi^  fes 

|Jtofo,r  q^ci^a  jSetcn^op^  plç(5triçe,^  4ii«, 
vant  a^  iSerenif^me  Grand  Pvic  x  ^n  Fsem» 
dlie  poijura  .^  devra  prepdre  &  ^rder  »  db- 
lanc  &  y^,»  te^  Titce  de  Gtsm^  Duchefib 
^  j^'àrjdb  P^iiqçura,  &;  Prérqgaiivea  (kiftt 
.rât  jopi.  )i$«  4ptr^  Qraades  I^^ogès  jde 
To6^  îi  ^i  partip.#sre9»j^t  celle  .  d'être 
a9««^ieivpj;:)av«iç  fii  Çpur  idea;49yoiera  pi- 

^Cï.  Que^fi  à  ta  mort' dû. j|(^»^ 
?P^>  Jè^i%)sni|SitQe  Frmce»  fafanl  ma  & 
trouvie  pas;  41^  T^fcane  »  &  i^e  ,fa  Seseoi^ 
4n».  îï«9^cc^fe^ivQ  ».  ^  {K>»!â»  .fie  daà«i 
:  i^ffitôt  prendre  )  avec  le  Titre  de  Regen- 
te,  au  nom  du  Sereniffime  Infant,  alora 
^Cnnd^  £)uc>  l\MmritoamAz  éa.  Onifejr- 

.;    .  ,    :     .\l..>.  ./.v3>'  •  V.:-:.c.r  S"    ••    |jeme|t 


^1 


%4^  Reaieii  Hifhiriquc  ^j^esi' 
tiémeiît  qu'aie  garderti  jufqù'à  fou  arrivée 
dans  Icfdits  Etats;  &  S.  A;  E.  àtira,  avec  iè 
titre  de  Regchte>  &  de  Tutrice,  le  ôouver* 
Tiemetit  jurqu^à  et  qufe  le  Priticc  Ihferit,  ab^ 
fent,  ou  préfentj  ttft  fa  dix  -  huitième  annéfe 
accbknplie>  &  toçffiej  apttiibs. dix* Huit  acfe 
accomplis  >  fi  lé  SereniiTiibè  VcSxat  fertcft 
defdits  Etats  de  Tofcane.       ..  .       * 

XII.  Que  le  Serenifiîme  '^Ih&xit ,  âldt» 
drand  but  5  étant  dévemi  Ma|çur,  il  de^ 
Vi-a  admettre  la  Serbniflimë  ^  Ëléârite  dans 
tdus  les  Cénfeib  d'Etat  j  de  Grâce '&  du  Jrf- 
ftidï,  de  conferter  à  &  nominadori  les  Cfauf- 
ges  Qviles  &  Oecônbmiqttbs^  4iés  Benicfictt» 
&  Dignicez  .EçcleQ^ftiques  ,  &  làiflèr  à  9. 
A.  £.  b  Surinc^n4ance  deé'ILïèiiX'  pîei£c  ^ 

-del'AcàdëttiîedeïPîf&  -^        -. 

XIII.  On  fhviteifa  ^  paiera  ^M  pàrt^ 
Sa  MajéftêCS4.  *  de  S;  A-  RiiSaMigeMÉ 
Britanique^  &!eiSci|^ëÈ#i  Etats  Géner^i& 

-des  Pïovinèeir  Unies  dè$'Paw  BÎb^  de  gahrrt- 
iit  «  la  préftiité  Gonveiltioît  qu^'Sà  Màj^ 
rfié  Catholique;  aîi  ntini  Hù  Sefiètliffiiiié  Itt- 
:&nt  &  Sèn^Akèflè  Ro]fi)é^^blé|ebc  Ue  }i- 
r}tifier,  '&  de  lUiê  échangérf  lés>  Raâfioitibba 
-iq  (à  Flôrede^)  iau  boàt  dé  ^trèîa  ttK^  ^i 
compter  du  jour  dé  la  Signature  ,  ou  pl&téc 

.•fi:>fiate  fè'j^.^  ''  ••  •   *  ^  -Vn  c-o  .  -'^ 

En  foi  dé  4iioi  ftoils  lés  •MliiifllhïscPfeâ- 
'^ocentiairts-AHifirripc^  de  Sa  Ahj:  Qhë.  >9c 
idc  S.  :A.  R.  lé  Gtaad  Diié^^^^iâ^Wftf-dé 

.  .  •  Ce  qni  cA  céUauiBè i  VJùûkii  XOL  Û  ihiftl*^ 
Sevill%  Vojcs  Tome  y.  de  ce  ILccueil  »  nn.  n.  ptifi 


Négocùitiom  9  Mémoires  (^  Trakez,*  z^x' 
nos  pleins -pouvoirs  que  nou»  ncms  fotnmes 
reciproquemeac  commoniquez  ^  &  dont  co- 
pie fera  mife  à  la  fuite  du  prâfenc  Traité  fie 
CoQvendon  de  Famille»  nous  avons  figné  fie 
apoiè  le  Seau  de  nos  ^nmes^  £ûc  à  florencq 
le  if.  Juillet  I7JI. 

(L.S. )  ttaSdlvéSOTê    {US,)XârhKmiê€mi: 

ARTICLE  SEPARE*. 

ON  eft  Convenu  dans  le  préû^ic  Article 
Êpar6>  qui  aura  la  mémo  force  fie  vi- 
gueur que  s'il  étoit  inferé  dans  k  Conven- 
tibn  âgnée  ce  joMrd'hui>  que  S.  A.  R.  pour 
donner  la  preuve  la  plus  autentique  de  iês 
finceres  fie  aSèâueufes  intentions  envers  Sa 
M^e^é  Catfaoliaue   6c  (à  Famille  Royale  » 
coi^iaic  >  pourvu  que  Sa  Majeâé  Impériale 
l'approuve  j  que  le  Sereniffime  Infime  Doit 
Carlos  puiflfei  pendant  la  Vie ,  fie  le  Gou- 
vernement du  oereniflime  Grand  Duc»  ve- 
nir &  reiîder  en  Tofcane  de  la  manière  qui 
fera  réglée  (ans  être  à  charge  au  Tréibr  de 
S.  A.  R» ,  fie  au  Paê  fie  uns  .aucun  préju* 
dice  à  la  Souveraineté  fie  pleine  autorité  de 
S.   A.  R.  qui  fe  perfuade  que  Sa  Majefté  Ca^ 
tholique  >    en   confideration  dudit  confento* 
méat  fie  des  fortes  fie  graves  raifons  qui  ont 
été  reprefentées  fie  qu'on  reprefente  de  nou- 
veau 9  daignera  par  un  Aâe  de  Clémence 
Royale  ,  délivrer  les  places  fie  autres  lieux 
des  £tats  de  la  Tolcane  ,   du  pefatit  fie  in- 
cotntnode   fiurdeau    de   recevoir  des  Garnf- 


14^    JRj^m^l  H^^i^  d\jmn; 

fons  E^agmdea^  :oa  de  iqpiidqtiQ  auvré  N«i: 
ti0n>  pnBqiac  le  Paï&.fmit.faffiâutRtiètit  €i)t 
gâtdé  6^/dcfe&€ltt  par  fes<  |)rei^ifes  GnmiAni^ 
<{^  ^  .^eœs;  de  heceffilEë  piufènt  être  «%. 
isencéà  dés^dtenien  '4ua  l'Ëi|>agt!t  jugiirdt 
à  propos  de  fournir  pour.ct^ie^i  âc  d«  jji 
manière  dont  on  conviendroit.  Ah  çéft  que 
la  conâtttë  <r«ulfiâicb^qi]e:i^  t  qut  Sa  Mà« 
j>fté  Gatholif^ef  engagera  à  ne  tairts  efitkr 
dans  les  places  &  lieux  de  Tofcane  ^  aucu- 
nes Troi^s:Ëijp&jgîi(Se^.oâ  Jii  Iqaèl^ue  autre 
Nation  ,  aie  lieu ,  S.  A,  R.  permettra  que 
l!pn  ^fle  pàSèr  pur  -k .  Toftone  le^  Tâ5i^ 
Êipagtiote^.i*:  qui  lèfoni  envoytées  (âtns  lès  £• 
taC5  de'Pacme  i  ei\  fiiiVant  ie  Règlement  > 
<|iii>  dans  <^ciss^  ^qiLftfe-.pôur  la  B«û^he> 
éc  lé  bon  c>fdi!0  i  a&a  -iqunèlks  ne  ibièm  fioiiii 
à. charge*  .•   '  <     ■:.•:.... 

Sa  M&j.:IiEBp..,  «a:M^6  TiÔ-CMtv  ^ 
Sa  J\4a>  SiiCt^  et  léi  Setgriha»  ^Etacs  1Q«- 
x^errtix  dê^  ^  Pfoviîices  Vïnés  des  Piïs  ^  fts  , 
&roât  pfies^  &.  lfivite%  |)tr  fia  fibf.   C^ 
£e  p^f  &  A>.  R%  de  f^amir  aufli  le  prtfettfi 
Ajtic]e  fi^é  ^  :^i  ieâ.  fattfé  tbîit  paft  fit 
Majefté  que  ptç  S.  A.  R.  &  l'écfaax^  des 
Ratifications  ie  fera  à  f  lol-encetians  lé  t^ne 
de  crois  mo»  i  com^tet  de  k  dite  dé  pti^ 
fèm  Antde,  du  plutât>  ifi  «ui^  fe  pëUtt  £» 
foi  de  quoi^  tScIb.  ■  '  '  ' 


ii»^jr^ 


tentiaires  à*Èjfagi^if  j^  àc  Y^^ofif^^  four 
h   iRfiàftion  ^  M^^dence  in  SersM^me 

tk  £ertmffimt^^<jfiMMd-  iDmi^^yimk  -Jh 
JEtafSi         ^    '-  ^   .  . 

LE  ÎSerthiffitiit  WiiWl  bue  &  la  Sèfônîf- 

Aùïtocï  lés  phife  '^aiiM/  &  pKi^  liife^uèa- 
fes  pt'ecrt^cs  àt  leuf  :  tfltiriife  ttoot  1è  Scrèmât- 
Àfe  ftrthtfé  Ma'At  Don  CtirtoS,  fl  eflf  r^ 
A:iaitétè  qtte  lôtftjUe  Ite  Setéiîiffiiiè  Printè 
abbrdètà  éb  àël>ài-(}ùm  t  Lîtaùfné ,  ii  y  fêta 
re^*  &  rëfj^ê  pât  le  Gtoû^eftifedt,  W^ 
tôtô  »à  Honnturt  ^s  ît  fa  Dfehfeë  clc  foa 
râh^*  »!  ttlte  «1/  îùtceîfeaï  ftmècdîjàt  du 
SttttiffiShè  tJttina  ©juà ,  de  là  thêtoe  tnaïiîertf 
qu*îl  ^Wtoûjôùt^  p^rf^ïùé  k  fégàrd  dû  Sèïe- 
lîîffittifcî  tîtttoa  f^rtfacfc  ï^téfitod,  dàt]HbtieUfe 
Alemoirq. 

c^ffemciît  ^àt  L.  A;  ft  WbuVèrdîït  à'Li- 
v^à*^"!^  poùt  j^  {-ece^réit  &  fttVit  le  ^er«. 
liïïiiriie  Phhtè'  ntfait  j'  ^1'  ^nàhi  îôhLôu 

iufâit  SeitfiMmeXJtàéd  Prthté  ftîr^^  ; 
^  îeûTS  Ait.  iathant  bfréi  q;u6  Îe'*8erei4ifii- 
xné  Jriïitô.  httxJutbh  tvbîf,  ^  ferf  âmyée> 
fès  î)1t3prdi"<qmpagos'  tcMt  f(i:ete,  ikufonr  toitt 
Q  a  qu'a 


244  X^c^i  HiJforùiHC  JtA&ti , 
qu^il  s'en  trouve  à  Livourne,  avec  un  détaf. 
chement  des  Gardçs  du  Corps ,  des  che* 
vaux  de  l'Ecurie  de  SL  A.  R.  &  quelqqcs 
Officiers  (Te  leur  Cûiâne  &  de  leur  Maifon, 
pour  fcrvir  le  Séreniffiinè  Prince ,  pendant 
te'<toufc  iféjour  qu*il  fêroit^datts  cette  Vffle^ 
&  iibn  arrivée  à  Flotence:,  oà  le  Serenii; 
fime  Pjrince  Iniânt  comœ^ceia  à  fe  traiter  à 
fes'  propres  dépens  &  toute  fa  Cour ,  'ainfi 
qu'on  en  eft  convenu. 

Le  Sereniffime  InBtnt ,  en  arrivant  à  FIo- 
rence^  fe  caxira  diroâitoEient^  au.  Palais ,  oi 
il  trouvera  préparé  jj^uir  fpn  Logeaient  un 
des  apartemens  le  mieux,  meublé  &  le  ^us 
proche,  de  celui  de  Son  AUeffc  Eledprale  Pa- 
latine» afin  que  Son  Âitëflë  Ekâorale  foit 
d'autaiit  plus  près  de  W>  pçrfonnè  duSereniffime 
Prince  &  qu'elle  pui(&  avoir  pour  fit  précieuie 
confervâtion  >  &  pour  toutes  les  autres  cho* 
iès  qui  çopceraetoieot  le  (èrvice  de  &  per- 
ioxixxty,  comme  le  !  choix  ,^es  Gentilsbom* 
mp5i;&  autres  Doineftigues  qi^'on' trouvera 
à  propos  de  prendre  en  Tofcane ,  Je  même 
foiti  q^ue  S.  A.  £k(%orale  aUroit  pour  ion  pro<- 
preFife.  '  *  ... 

Oaps.  toutes  les  autr<^  qccafions  le  Sere* 
niflîme  I^rince  In&nt  î)pn  ^Carlos  >  fera  trai* 
té^  par  Leurs  AlteAfe^'Ôc  >eg)eaé  d^un  cha- 
cun avec  les,  mêiiï^s  margues  d'Hois^eur  &« 
d'Eftime^.quî  pnt  été  ehuiage  en  cette  Cour 
envers  le  Screniflîmé  Graiw  Prince  Fcrdi-r 
nand.  Son  Alteife  Royale  permettra  au  Se- 
reniffime  prince  Infant  Don  Orlos  de  for- 
mer ôc^  entretenir  à  fes  dépens,  une  Garde 
.        "  '  '    '     ■'.  .  parti- 


NégotittthnSf  Mérmires  ^^Traitex,.  145 

pardculkre  cotnpofée  de  Nobles  Tofcaosys'il 
juge  à  oropos  4  ça  former  un  Corps. 

En  foi  de  quoi  le  préfent  arrangement  a 
été  arrêta  par  les  Souffigncx  Niiniftres  Pleni- 
poteotiaires  d'Efpagne  &  de  Tofcané,  en  V;er* 
ta  de  leurs  pleins-pouvoirs;  &  ils  y  ont  fait 
iipofer  le  Seau  de  leurs^  Armes.  .  Fait  à  f^Io- 
yçnce  le  25.  de  Juillet  1731, 

(L.  S.)  Fr^  SMatm    <L.S.)  Cath  mnuutm. 
-^W.  (L,S.)  Jacêm  Girsldi. 

%y  Auffi-tôt  que  cette  Convention  -fut  fi- 

«}  gnée,  elle  fut  critiquée  >  la  Cour  Impériale  > 

9,  d'un  côté,  la  desaprouva  foit,  en  ce  que 

^y  le  Grand  Duc  paroiObit  y  difpofeF  de  Tes 

^  Etats,  comme  de  fon  Patrimoine ,  fans  y 

9,  faire  la  moindre  mention  de  leiir  VMéht€ 

»  &  dépendance  der£aipire>établie6crecon- 

5,  nuje  par  la.  ^aJrupk'AUiance.y  enforteque 

y  rin&ni:  d'EfpagQe  ne  fuccedoit  pas  par  dro&b 

,,  d'Héritier,   mais  pai*  la  grâce  de  l'Empire 

~)j^.&  de^  l'Empereur ,   qui  lui  confèrent  ce 

^,  Fief  vacant  y    d'un    autre  côté-  k.  Coût 

5>  d'E(p^ne  ne  put  aproaver  ce  qui  étoit  (ti« 

„  pulé  dansl'Amcle  léparé  touchant  lesTrou- 

^  pes  Ëfpagnoles  qpi  ne  (êroient  pas.  envoyées 

„  ca  Tofcane.    L'Empereur  renvoya  à  Flo!. 

^  rence  la  Copie  de  la  Convention  avec  djcs 

>,  Rembarques,   qui    furei^    communiquées  , 

^  à  Vienne  ,   au  duc  de  Liria  qui  reçut  or*- 

9^  dre  d'EfpagQç  4e  figper  la  Déclamation  fui- 

,,  vapte.         '  , 

Q^j  D  E. 


Deci.aratiox  4v  Xûi ^Efi^fgftc 4a 
fifct  de  U  Cnrz'OÊHm  ^  FémiUe  ^M  z^^ 
jMilla  1751. 

COmaifr  il  A  arrM  quTsvuit  qii'oo  dit 
aucune  connoîfence  i  Fk)f«nce ,    en 
Traité  conclu  à  Vienne  le  22.  Juillet  de  ia 
péfeni»  année,    cnoeSi    Sacrée  Ma^^te 
Iraperttlr  Se  CatboUque  &  entre  Sa  Sacrée 
Majefté  le  Rot  de  la  Grande  Bretagne  ,    il 
y  avoit  me  cerGÛae  GonvefKioa  fignée  au- 
dit Flor&nce^  le  ^s-  du  mëmâ  mois  de  JuiU 
>et  par  kd  Mioiihes  PlmîpoteimHres  de  Sa 
Majefté  le  Roi  Catho^u^ ,  A:  par  ceux  de 
Son  Àltrâb  Roydo  le  Grand  Duc  de  To& 
caae;  %c^Mlle  Cbovendon  ne  rcndoic  qu^à 
l'utilité  &i  au  bien  particulier    de  Çoq  Al» 
teilè  Royale,    &  de  ft  ifeeur  ,    lia  SereniC- 
^œe  Ëtoâriçe  Palatine  Douairière,  &  ne  pouo 
voit  être  regardée  que   cMMne    un  engage» 
iQent  de  FacDîUe  ,    hn$  aucuQ  pri^udice  des 
cngagett^ens  coneraâez  entre  les  principaux 
Princes  dé  l'Europe;  de  particulieretoeot    du 
Traité  de  Itf  Qï'^^'P^'Ç'AUiance ,  de  Ta  Paix 
conclue  à  '  Vienne  fe  7.  Juin   1755.  ^    aufB- 
Inen  que  du  fufdit  Traité  du  32.  }udlet    de 
la  préiënte   année  ,    &    qui  par  confik^uenc 
ne  doit  avoir  lieu   qu'autant   qu'elle  ne   con- 
tient rien  de  contraire  aux  Droits  de»  Puif- 
iànces  qui  n'ont  pas  concours  à  ladite  Con- 
vention ,    ni   aux  engagemens  pris  entr*eiw. 
Mais  pour  ôter  tout  fujet  de  doute  >  il    a    été 

jugé 


|âgé  néeeQaivé-  dVxplieaer  ,  psi  t^a'  Inftriî* 
menC'fQlemnri,  Vinienimi  de  ^  Sacrée  Mif 
jcfté  le  Roi  CatHûlîque)  quant  à  ce  qui  eott- 
cerne  la  fafdite  Convention. 

A  cet  ffe^,  m^l  foa%îi   MîPiftîP  Ple- 

-e%Éq^«q»vç%.viQri«.  46S  1q«w?  &;  pter 

faiç  r^ogçipîtf^  ;.  j^çteftp  fl*.  j'gfiSrmç  ^ 
«gm  é^  S|  fe%S  Mfjefté  le  Roi  GjiIkJÎt 

qvj§  ^«fi  par  U  Owv^ntiQn  çQflcInie  &;  %iéç 

4  Fldr«lfifi  te  a5-  ^e  Jviillft  4q  h  préfençç 
anAée ,  il  n'cft  en  auci^pç  flapie»  è^riQiSè  à 
tout  ce  à  quoi  Sadite  Majefté  Catholique  ?eft 
engagée  par  rapport  au  Traité  de  Vienne  en 
Autriche  du  az.  du  mêrnotRok,  ^nv^ips  lés 
Aurres  Parties  Centfaâantes  du  snemé  Trai- 
té; &  que  la  fufdite  CoQYc^itipn  q^  peut 
ni  ne  doit  aucunement  préjudicier  aux  in- 
térêts de  Sa  Sacrée  Majefté  Impériale^  & 
GathoVgue  nén  pkw  qu'à  ceuit  de  Sï  Sacrfe 
Mniéki  le  Roi  de  \k  Grande  Bretagne 

En  échange  ,  nous  feuflîgnez  Mlriîftfçs 
FlenlpotontiatFes  dé-Sa  Sacrée  Majefté  Ifjv- 
pertale  &  Càithélique  en  vertu  des  pleins- 
pouvoirs,  nnomrc*  au  pféfl^able ,  §:'  record- 
sus  pour  Ai^alables,  nous  acceptons  ai|  nom 
de  Sa  Sacrée  Majefté  Impériale  Se  Catho- 
lique ^  8t  de  la  me}ll«ure  q^aniere  q'4e  faire 
fe  puifle  la  DécUfation  fufdite  au  (ajet  delà 
Convemîon  fignée  à  Florence  Je  z^.  Juillet 
de  r Année  préfénte. 

En  foi  de  ouoi  nous  fouffignex  ^yons  fl- 
otte &  fcellé  le  préfcnt  Inftrument  de  Dé- 
0^4,  claration 


z^Z     JtMteillfiJiorui/te  d^jiSes; 
claratioti  dans   le   même   tems  que  Ton 
échangé  les  Lettres  de   Ratification.    Fait 
Vienne  le  9.  Septembre  1731. 

y»  Le  Grand  Duc  de  f<m  côte  ne  pot 
yp  refofer  une  Déclaration  qui  corrigeât  ce 
^  qui  manquoit  à  la  Convention  de  Famil« 
9>  le  &  ^ui  contint  en  même  tems  une  ap- 
^'probation  de  ce  qui  avoit  été  réglé  i 
5,  Vienne.  Ceft  le  but  de  la  Déclaration 
^  fuivante  fignée  par  les  Miniftres  de  FEm- 
,,  pcreur,  d'Efpagne ,  de  la  Grande  Brcoh 
^  gne  &  de  Tofcane. 

JDeclaration  d^A^ceJjlm  du  Grand  Dm  dfi 
Tojcane  »  a»  Traité  de  Vitnnt  du  22* 
Juillet  17}  I» 

POur  parvenir  au  But  iâlotaire  que  Sa 
Sacrée  Majefté  Impériale  Catholique» 
St  Sacrée  Majefté  le  Roi  Catholique ,  te 
S9  Sacrée  Majefté  le  Roi  de  la  Grande 
Bretagne  fe  font  propole  en  lignant  le  Trai^» 
té  conelu  à  Vienne  le  22.  du  mois  de  Juil- 
let de  la  préfente  année  ,  favoir  d'affermir 
fc  d'établir  de  toutes  parts  la  tranquilité  pu« 
blique  dans  l'Europe ,  rien  n'a  paru  conve* 
nir  d'avantage  a  leur  deflèin  que  l'Accef- 
£on  du  Sereniffime  Grand  Duc  audit  Trai* 
té.  Ceft  pdlirquoi  Icfditcs  Parties  Obntrac- 
ttntcs  ont  cru  devoir^  par  l'Article  VI. 
de  ce  Traité,  inviter  amiaWement  S.  A.  R, 

à 


Ncgocidtians^  Mémetres  ^  Traitez.,  149 
ï  concourir  au  fufilit  Tndté  ^  d'autant  plus 
que  Sadtte  Alteflè  Royale  n'ignore  pas  les 
€ngagemens  que  lef^ites  Parties  y  ont  pris 
envers  elle ,  non  plus  que  la  bonne  volonté 
qu'elle  ont  témoignée  en  d'autres  occafions 
ft  l'épu-d  de  Son  AlteOè  Royale  &  qu'on  l'af- 
fiire  encore  derechef  que  Sa  Sacrée  Majefté 
Impernde  8c  Catbolique,  Sa  Sacrée  Majefté 
le  Kd  Catholique,  &  Sa  Sacrée  Majefté  le 
Roi  de  la  Grande  Bretagne  auront  un  ,ibin 
particulier ,  Se  s'attacheront  principalement 
I  contribuer  à  (à  dignité  &  Ton  repos ,  auffi 
bien  qu'à  la  fureté  &  à  l'avantage  des  Etats 
qui  lui  font  foumts.  Et  lefdites  Parties  Con- 
traâantes  perfiftant  dans  leurs  bonnes  inten* 
tiens  à  cet  ^rd,  S.  A.  R.  pour  fe  confor- 
mer à  leur  defir ,  autant  que  faire  fe  peur,  & 
6  fiMfant  d'ailleurs  un  plaifir  &  un  honneur 
de  s'af&cier  à  de  fi  grands  Princes  dans  le 
louaUe  deflein  qu'ils  ont  de  conferver  & 
d'aâferiifir  la  tran^uilité  publique  :  après  avoir 
mûrement  examiné  tout  ce  qui  eft  contenu 
dans  le  iuldit  Traité,  en  tant  qu'il  concer- 
ne S.  A.  R.  ÙL  dignité  &  fon  repos  »  auffi 
bien  que  la  fureté  &  l'intérêt  des^  Etats  qii! 
lui  font  fournis;  elle  a  refolu  de  l'approu- 
ver tout  en  fon  entier ,  en  y  accédant  & 
en  l'acceptant.  Mais  comme  avant  qu'on 
eut  connoifiiince  à  Florence  de  la  conclu- 
fion  dudk  Traité,  les  Miniftres  Plénipoten- 
tiaires de  Sa  M.  le  Roi  Catholique  &  ceux 
de  S.  A.  R/  avoient  figné,  en  ladite  Ville  de 
Florence,  la  Convention  du  25.  du  mèmç 
toms  de  Juillet  >  &  enfuice  publiée-ici ,  Se 
0,5  k^^^z 


1 


'amille  ^  Famille i  &  ne  tçntiit  qtfà  rfglfr 
Içç  inrçrççs  Mrticulicr«  de  S,  Ai  R-  fc  de 
fe  fœur  la  ScrQniOîw  t^lçftricç  Poytûmfe 
f  alatine ,  fan?  qu'U  y  fpit  ^uçuF^npciW  prt- 
ju^icîé  aux  AçccMr4ç  ou  ÇoiwçiHiPW  Wt«« 
cotro  le?  principaux  Prince^  d^  rgqrçij|c>;  de 
teHç  maqierç  q^e  ce  qi|i  €(H  arrêté  4a99  la- 
dite Convention  dç  Piprcnçe,  «?  pçui  don- 
ner aucune  aueintç  au^  Dp9te  ^awis?  p^r  ks 
Padcs  &  Accords  entre  les  avtrca  Frme»  > 
qni  n'ont  pas  cçnçpurq  à  la  i^i^m  Qwi^eia- 
tioni  cependant  il  a  ét^  jygj|  p^ceffaire  qoc 
les?  Parties  Contraiîlantes  de.)^dic^  Conven- 
tion de  Florence,  expQfaflçt^  W  W«  Dé- 
claration folen^nellç,  lintçmjQn  q\i%avoienc 
t^é  en  contraûant.  Pour  çec  ^^t ,  afip 
d'ôtcr  tout  doute  à  ce  fu^ç  ^  ^  pqi^r  que 
Son  A.  Rt  puiffç  çoncogrir  %v«ê  k<i  Paw 
Conïraô^ntc?  dq  Traita  cppcju  ^  Viwet  le 
a2-  juillet  de  la  préfente  anné^»  «»>  teceiant 
audit  Traité  i  ce  qui  ne  çpnnibuerft  pw  pRU 
à  aOùrer  le  repos  mutuel ,  IHjniqut  but  def- 
dite?  parties  ;  Moi ,  fou(^^gpq  5  Ènvqyé  Ex- 
traordinaire de  S,  A,  R.  Iç  Qrand  Duc.  de 
Tofcane,  apr^?  avoir  montré  ^  |aii  recon^ 
noître  les  pleins  r  pouvoir*  dçip^  \^  Aiis  ai«(v 
îifé;  je  déclare  fie  jç  promet  ftu  «951  <lc  & 
A.  %  qu'elle  ;iccçdc  cntiçren^i»  ^  f|u'rilr 
approuve  toutçç  ^  chaquei;  çb^fefi  qui  (ont 
Cphtenuea  dans  ledit  Traiçé  %(n:WtiQnnf  de 
Vienne,  en  date  du  %%,  Jui^t-^e  Ja,  pw» 
fente  année ,  en  tant  qqç  ledit  Traité  ^on? 
cerne  Son  AlteOeRoyak?  i^^  di^nHé?  fon 

repos 


wpDs  attjSî  bien  qU9  b,  ft^ffCé  &  V^ftnHS^ 
de  (es  Sujets  &  <fc)  (et  fifa».  SAk  4éi?liiri5 
de  plttft  «o  h  iiifili^  Convontiofi  du  %^. 
4o  aois  dt  Juillet  >  n'u  éti  concKië  par  ^Vh 
coo  «xro  lOQtif  que  par  un  Paâe  4^  F%- 
miUe  à^  Faoûliç ,  qui  concerne  uoiquenotnt 
lea  iotereUft  de  Soa  A.  R^  âc  d^ft  fcvur  >  k 
Sereatffime  Ëieârice  Oouûviere  P«k(im  ;  ^ 
ferdiis  iocerêrs  7  éçmi;  fegie^  de  tçllo  in«- 
aJAre  qu'ila  ne  peuvent  ni  oe  doivent  prl- 
judicier  en  rien  aux  Droits  des  %\itvtfi 
PridCQi  qui  n'ont  point  çoncoum  à  U  fui- 
dice  Convention  ,  le^uela  Pboita  leur  font 
confirmez  par  les  Paâcs  &  Conventions 
conclues  tatre  ka  principaux  Pmces  de  i'Ëtlr 

£n  échange  nous  fouffignex  Miniftrcs  Plé- 
nipotentiaires de  Sa  Sacrée  M^ycfté  Imp.  & 
Cath.,  de  Sa  Sacrée  Majefté  le  Roi  Cadaoli- 

Sue,  de  Sa  Sacrée  Majefté  le  Roi  de  la  Cr* 
retagne,  &  en  vertu  des  pleiftf-pouvoiiiS  > 
duement  montrez  &  reconnus^  noua,  accep- 
tons &  recevons  au  nom  de  L,eara  cfitea  Mar 
jeftez  ,  tant  la  Déclaration  faite  ^  figMt  à 
Florence  au  nom  de  S.A.  R.  le  Grand  Duc 
de  Tofcac» ,  au  fujet  de  k  Cenv^nwni.  du 
as-  de  Juittet ,  que  la  (^9im  Acceffion.  àfi 
S,  A.  jL  au  Tiaité  con/cli*  à  Vienne  m  Au- 
triche le  M»  du  même  wpU  de  J.uiUQt  ;  de 
fon^  que  Leurg  (usditea  Majeftez  s'obligent 
&  engagent  elles  &  leur?  SucceflSruw  ,  en- 
vers S.  A-  R.  à  remplir  &  exécuter  tout  ce 
qui  fc  trouve  r^lé  dans  le  fusdit  Traité  ,  en 
i^veuT  de  S.  A.  R.  pour  {on  repos  &  dqui:  û 


z$i      Recueil  Mflorique  JtMes^ 
dignité,  auffi  bien  que  pour  la  furçté  &  Tii^ 
terêt  des  Etats  de  fa  Domiflation. 

Le  préfcnt  Inftrutnent  d'Acceffion ,  de 
•DéclaratkMî  &  d'Acceptation  fera  ratifié  par 
toutes  les  Parties  Contraûantes  ,  &  les  Let- 
tres de  Ratification  feront  expédiées  on  bon- 
ne &  due  forme  dans  refpacc  de  deux  mois, 
\  compter  du  jour  de  la  Sonfcription ,  où 
plutôt ,  fi  faire  fe  peut ,  &  feront  échangée? 
&  délivrées  mutuellemeni  à  Vienne  en  Au- 
triche. 

-    En  foi  de  quoi ,  &c.  Fait  à  Vienne  k  ài. 
jour  de  Septembre  1731. 

\1..S.)  Bugene      (L,S.  %  Duc      (L.f  )  3f*»- 
de  Savoye,  de  Uria»  mat  Rcp. 

{L.5.)  I^%  kinfw, 

Louis  C.  de 
*  Sinzendorffl 
(L.5.)  G»», 
f  dacre  C.  de 
'  Stabrenherg. 
(L.S.)J,L.C. 
deKenmgfe^. 

,,  Il  ne  reftoit  plus  qu'à  donner  des  jjyi-. 
',)  teurs  à  l'Infant  d'Efpagne  ,  puifque  fui- 
,,  vant  (*)  l'Article  V.  de  la  Quadruple  AÏ- 
•5,  liance  le  Roi  fon  Père  ne  pouvoit  Pêtre 
',,  au  cas  qu'il  fuccedât  aux  Etats  d'Italie, 
„  avant  que  d'être  Majeur.  Cétoit  à  l'Em- 
'„  pereur  à  Bommer  fes  tuteurs  ,  &  Sa  Ma- 

5,  jeftc 

(♦J  Voyez  Tom.  1.  de  ce  Rctacil  page  187.  lign.  13. 
^'  fuir* 


Nig0ciâ$iûns  i  Mémoires  &  Traitez,,  a  51 

p  jdfté  Imperiitle  s'^uita  de  ce  devoir  dan» 
j,  FAûe  faivaût. 


RefiUition    Imferiaie    touchàM    Ftmm»  . 
cifatim  :  de    flt^anp    Dm     Don 
Carlos. 

L'Empereur  ayant  ^éé  Tavis  donné  par 
b  Confeil  Impériale  AuKque  touchant 
l'Emancipation  à  la  Tutelle  de  Don  Carlos 
Infant  d'Efpagne,  cet  avis  fut  publié  audit 
Confeijf  le  1(7.  de  ce  mois  d'Oâobre  &  con« 
tient  ce  qui  fuit. 

I.  On  doit  mettre  dans  les  Archives  de 
PEmpire,  FOrigioal  de  la  Lettre  que  le  Roi 
d'Efp^ne  a  envoyée  à  TEmpereur  ,  datée  > 
Seville  le  15.  de  Septembre  au  fujet  de  ladi- 
te Emancipation  de  Don  Carlos  avec  la  Dé- 
claration dudit  Roi  >  de  ne  pas  iè  mêler  de  la 
TuteUe  Impériale  dudit  Infant  fon  Fils,  tam 
de  la  reconnoître  &  dé  n'entreprendre  rien 
contre  icelle.  Sa  Màjeilé  Imp.  ayant  accep- 
té &  confirmé  cette  Em^^ncipation  St  Deçla- 
ration  par  fon  autorité  Impériale,  afin  quel'U- 
&gé  &  les  Droits  de  l'Empire  Romain  re- 
çus dans  les  Fiefs  de  l'I^lie  y  ibrtiOent  leur 
cflfet. 

2.  L'Ihfànt  Don  Carlos  étant  encore  Mi- 
neur >  TEmpcreur  en  vertu  de  fi  Puiflàncc 
Impériale  lui  donne  pour  Tuteurs  la  Sere- 
nifTGmc  Princeflc  Dorothée  Sophie  Ducheflè, 
Pouairicre  de  Parpic  &  de  Plaifance  ,    fon 

Ayeute. 


»54      J^*^^rf^  Hîpofiqut  itJftëi^ 
Àyèulé  Màteihelle   &  le  Grah4    ÙhC  jeati 
Gailon. 

3.  11  fera  écrit  à  cette  Princeflè  &  à  ce 
Prince  que  comme  il  n'y  a  plus  de  doute 
fuf  i^etdiTâiôn  de  la  fut€eJ&)fi  M^uHne  de 
la  Mftifon  Hh^efe^  8c  que  f^ar  tcMIfequeat 
le  cas  de  la  Vacancfi  des  Ducbez  de  Partné 
&  de  Plaifance  allouée  dans  la  Quadruple 
Alliance  eft  efFeâivetnent  arrivée  &  qu'ainfi 
pour  te  plus  gtand  aâèrA^if&tnènt  àt  hàitk 
-Alliance  &  Au  i'Inveftiture  évétttufelfe  Sri- 
tié  en  après ,    item  en  eoftfeqùencè  de  ce. 

Îui  eft  r^lé  pàV  le  Ttafté  tié  Vkntie,  du  7. 
uïû  171$.  rtûfafit  Don  CaflDs ,  Un  tpimé 
d'un  nouveau  Vaflal ,  appelle  ï  fès  Rèfe 
ïapèfiàUX  de  Pàrtoè  &  dé  Pla^tité  ,'  dbit 
fùccedèr.  ÎS/liLis  cbtSàme  Ce  fritte  ï  caùfc 
<te  Ù  Minbritè  n'étt  pas  ènCôre  tn  ftâjk  d"ad- 
xniniftîrèr  es  affàiféà  ,  ni  d'Cîcécûter  Ct  qui 
eft  teqliis  par  les  Lettres  Patentés  ^è  hditC 
ifiVeftiture  éventuelle  j  que  de  ^lUS  ,  àuCUU 
l^ôî  d'Efpagné  n'êft  èft  droit  dVccepter  ïil 
d^  iétct  là  Tutelle  d*un  ï>aîeil  Prince  ,  ap* 
pelié  à  uriê  nardUe  fùccéffibh  6c  que  ledit 
Rôr,  en  égafd  à  tout  cela,  &  pôûï  TeUcèca- 
tioh  de  toutes  lés  chôTéâ  au:!tquêlU^  il  éft  obli- 
^,  par  les  conventions  faifè^,  CbrtcèrnOht  la 
.Tutelle,  à  àfiraûchi  ledit  tnfaftt  Ûôil  Carîûi 
de  fon  pouvoir  Royal  &  Paternel ,  £t  ht 
fait  par  là  fon  projjrè  Maître  &  h  deli\^rc 
de  tout  lien  de  puitTanCê  Royale  &  Pïitér- 
nellc,  &  que  ledit  Roi  à  envoyé  à  TÉûape- 
reur  la  Lettre  qui  contient  k  £>eclaratioh 
de  ladite  Emancipation  2c  àfl^ànehiûèmâitt 


Nigocufiim^  Mémifts  ^  Thtitéz,.  255 

eh  date  du  15.  S^cetnbf^  dernier  figriée  de 
ik  prot>re  ttiàiti,  cachetée  du  Cachet  de^  Âr- 
mes  Royates  >  &  cûntréfignée  par  Ton  pre- 
xAèr  Secrétaire  d'Etat;  &  oue  pour  râifoa 
deiDât  dfiéi  il  êïl  héceBaifë  (fétàblit  à  Dotl 
Cirlôs  d»  TutJéùfé  &  Gurat^ufs  qui  pen- 
ém  fâ  fiafeo^fté  âyeftt  foirt  de  ki  aflàires  , 
ijtti  ifcôfttKJiflèht  >  promettent  &  exécutent 
ce  (^Ué,  eft  tonfofttiité  dés  Lettres  dMftve- 
flltUit  é^^hiôlîéi  €ê  PfilJCè,  îï'â  ëtôit  Mx* 
jéWr^  iët«t  M)!?^  dé  proihèttm  St  d'èxécAi- 

Aces^îàtite^  Sa  Mâjefté  Impériale  pâtfott 

riVolt  l^.  aftôtnrfté^  établi  &  dbnhé  par 
pirèfèhtè  ptnit  Ttitéurs   &  Cutâteur^  au-' 
dit  Prince  hriitc  Ducbefle  Sèt^mfihnt  Db-' 
jotbée  Sophie,    Douairière  dç  Parme  &  de 
Plaiiànce  y    Ton   Ayeule   mâttrtiellb  >    par  la 
confiance  fur  fcs  excellentes   vertus  &  pair 
fou  igS^f  Se  àSèSSm  ^VbH  ledit  Infant; 
&  fon  AlteQe  Jean  Gaflon  Grand  Duc  de 
TbfdWfô:  Si  Maj.  fînp.  tté   ddiàtâtit  {Kïhît 
^Vlle  ii*éiit  îait  fe   tnéffléaf  dhoi^  dâhs  les 
jMfbnm»  àe  L.  ft.  »^t  Sa  M^M  itilrpéu 
atetSfâ  afi  td»6igf^gë  îiat!^  &  a^abte  {yai»' 
ilift  ^nftijtè  Dëdàratlon  de  l'atxe^ari)!yh  Aé 
«lOfS^tlë  iTutëui*  6c  |Mr  Tékpyitibn  tic 
MOm-^pduVmri  fàWihs   pat  Itëi  qods  lèdrs 
jht^b<«lfrS«l^rs5   tiiëA  IhlttuitÀ  SI    fl»Ûï)^,    fe^^ 
i9Hi  ^dm^  m   GmÛM    Ihl^p^ri»    AuHqtie, 
pour  la  pTtèèfflBh  €u  fti1»rèftt  tîes  TuteUftj, 
liir  leurs  âmes,  pour  enfuite  &  après  avoir 
envoyé  les  Reverfalia  en  forme  de  Conven- 
tion^ ils  recevront  de  la  Chancelerie  Impe- 
'  riale 


2j6      Recueil  Hi/iorùjue  Jtj^es^ 

riale  Aulique  »  les  pleios*  pouvoirs  accoutq;- 
znez  pour  radminidration  de  ladite  1  ucdie. 
0'ailleurs  Sa  Majefté  impériale  efpere  que. 
ks  Princes  Tuteurs  enfuite  ne  laiflèront  rien 
manquer  de  leur  côté  par  h  préièntation  des 
pleins- pouvoirs»  requis  pour  recevoir  Tla- 
veilicure  des  Ducbez  de  Parme  &  de  Plai- 
ûnce,  &  par  la  preftadon  de  tous  les  autres 
devoirs  accoutumeL  au  Conlêil  &  i  h  Chan- 
celerie  Âulique  Impériale,  afin  qu'il  n'y  ak 
rien  qui  les  empêche  d'obtenir  en  qualité  de 
Tuteurs  l'Inveftiture  aâuelle  defclits  Duchex 
du  Trône  Impérial ,  d'une  manière  Iblem- 
nelle  &  accoutumée ,  &  cela  tout  au  [difs 
dans  l'efpace  d'un  an  à  compter  du  tems  de 
la  Po0èâioo  prifè. 

J.  S.  HaYECK  de  WALDSTiETTEM. 

,)  «Pendant  toutes  ces  Négociations  i 
,9  Vienne  &  à  Florence,  on  travailbit  en 
^  Erpagne  &  en  Angleterre  à  l'exécution 
^  réelle  des  arrai^emens  &  des  conditions 
,>  qu'on  y  ftipuloit  »  &  pour  cet  e&t  oa 
,,  vit  raflemblé  dans  la  Meditemuiée  une 
,>  Flote  combinée  de  quarante-un  Vaifibauz 
,,  de  Guerre  &  fept  Galères  pour  ièrvir  de 
I,  ConvcH  aux  Batimens  oui  dévoient  fervir 
o  ftu  tranfport  des  6ooo.  Espagnols; 


Bief 


^     NegêciatmslMimolres  (^  Trai^^  l« 


Bof   des  rasfeaux,    GMcres  J^troupet 
parties  de. Barcelone  tùur  Vr^hiL  iJ  ' 


fOHT  Vlti^i^.  U 
17.  OUobrt  17J 1  —  j 


=    ' — 3 — -: 

Vaîffeanxy 

Galères , 
Tron$eu 

Nms  de  Vm]fe4mit 

TotaL 

S.  Philippe. 
Ste.  IfaBeUc, 

80      5oo! 

to 

700. 

La  Reyne.  ' 

70 

5-00: 

Ste.  Anne.    • 

70 

fOQ 

Gallicia, 

70 

Soo 

Léon, 

70 

SOQ 

El  Principe. 

70   1  500 

1  La  Princeflê. 

70   \  /co 

if.   Vaif- 

El  ConquifUtor* 

60    ;   440 

feaax  Ef- 

El  Oalb. 

60    ,420: 

yagnols, 

S.  Jago. 

■60       410; 

comman- 

S. Ifidôro. 

60     41b  ; 

lOOIO. 

dez  par  le 

Guipufcos* 

60     400 

•  Hom* 

Marquis 

aftillrf; 

^      4ao' 

ms». 

Mari, 

Andakiftu. 

^0    ,400 

GéneraL 

Sca.  Tltf reft. 

60   :  420 

Hercules. 

60   j  420'.  ■ 

Çl  Ruby. 

^0   !  420 

Çl  Inceodio. 

■/4       300 

5.  Efte^can. 

Sô 

300 

i 

'. 

La  FaïQe  yoUnte» 

/o" 

.300 

'    '    1 

El  Xavier. 

46 

300 

i 

La  Atocha* 

30 

IfO 

Jupiter. 

16 

80      .    1 

Marte.-   .  '      '    1 

16        80     1    ,            1 

aiwiw  fïi 


^-  fWy: 


Ift  -iSmilil^ttiqMritiilSkist 


r^iTeo».. 

■ 

i 

wiAteJt 

èftmsieWfedkx, 

r^ 

Ip^-lï^i-ï- 

Tn^pM. 

«Mr. 

MS"- 

7.  Gtle-* 

' 

resd'ET- 

• 

■" 

p^ne» 

dapar 

-     -     -     '     " 

3r 

>Hom- 

Monfieor 

BCS> 

lUgi^ 

. 

■ 

900 

"U  NaMitir. 

^ 

-     -  .>• 

^  ^.Amélie. 

^  ^ 

«00 

-Le  Corribuail. 

80 

«ÔO 

4«  GranoD. 

^0 

«00 

i6.Vaif- 

I^eKeK. 

.  70  ' 

^bo 

lêaux 

-Le  Hanptabcoiirr. 

.  70 

éoo 

S  380. 

Angloîi, 

1«  Bakiiigfalim. 

79 

6bo 

comman*'<  iie  Edinbourg. 

70 

^  t  '«..  1 

dezpar 

ieYoric 

^0 

500 

l'Amiral 

i*  Drot  Doought.  .< 

60  . 

jt» 

Wagcr. 

Le  Camorbery. 

^ 

5t)0 

lieCaaer. 

60 

itXS; 

lieHeaor. 

40 

,300 

<ifleKixiial. 

.40  . 

300, 

4*.Wi- 

^Bedi^c. 

20  . 

100" 

ni«M«        \jjR  Dndafloop. 

i^ 

J°À 

1 

^R«^iiii.  ftaftillc  Infime       ' 

*,  ■ 

ussi 

cotnman-     tctoibordie. 

*-  _ 

'S'^h^ 

dez.  par  lë  J  ^««ixgogrie. 

••    ' 

Comte  dé^  Ntptes. 

Charny,      'Saîffes.                .   . 

Gênerai.    ifefaYîa  l^rajpfi.      ' 

■  » 

•^'^i  ^^ 

,58J . 

»877l 

i  Cette  ftoté  'partit  de  Baltdone  le  17: 
>)  Oâobre   17)1.  &  débarqua  lès  Troupoi 

9>  PciH 


>>  Pendant  qu'on  étoit  occupé  |  éê  Debarw 
>>  quement  les  Généraux  ,  Amiraux  êe  Mi^ 
„  niftrcs  Efpagnob ,  Apglow  êc  Tofeaoa  ^ 
,>  dreflcrcnt  le  Règlement  fulvant. 


^Hce  des  Trof$f$$  d$  S^  Maj^é  k 
Roi  Catholiqne^  déim  Ut  Et4$$  de  ^ptt 
^Iteffk  Rtyale  U  Grand  Dm  di  Tojt 
cane. 


S  On    Excellence  le  Comte  de  Chajpy  J 
Capitaine    &  Commandant  General  de 
Sa  Majefté  Catholique  en  Italie ,  ayant  prê- 
té, conformément  aux  Traitez,  le  fermçpc 
de  fidélité  au  Grand  Duc  de  Tofcanç  ,  t^nt 
en  fon  nom  9  que  pour  le^  Officier;;  ^es  Trou- 
pes Espagnoles,  il  lui  fera  permis  de  filtre  en- 
trer dans  lesdits  Etats,  les  mêmes  Troupe;^ , 
^ui  n'excéderont  pas  fix  mille  Hommes ,  Ifs»^ 
^uels  feront  entièrement  payex  fie  entretenus 
aux  fraix  derEfpagne>  fins  que  le  Trç^  du 
]  Grand  Duc ,  ni  le  raïs  foîeitt  tenus  d^yfubveijir 
co  aucune  manière;  relativement  aqx  Traitez 
Se  Conventions  entre  les  Parties  Concuaâafi- 
tes. 

I.  Pour  cet  effet,    deux  Bataillons  desdi- 
tes Troupes  entreront  dans  Pife  ^vesc   joo. 
2>ragons  ^  pour  y  loger  dans  les  Quartiers  , 
oui    leur    auront  été  prépare!    &   affilez*' 
"jpkux  Sataittons  feront    pareillement  mtro- 
Ra  duits 


doits  daas  Porto-Ferrajo  :  Quant  à  ce  qui 
concerne iLivoorne  »  60.  à  70.  Dragons  ÈA 
pagnols  7  refleront  avec  autant  d'Infanterie  , 
que  les  MagaTins  de  la  Porto  -  Marée  >  des 
Omtines  &  de  l'Huile ,  en  pourront  con- 
tenir :  Le  refte  campera  fous  des  Tentes  9 
julquXcelque  le  Comtede  Charny,  de  con- 
cert avec  le  Gouvernement ,  foit  convenu  j 
des  Quartiers  dans  ladite  Place  >  &  qu'il  ait 
réglé  tout  ce  qui  peut  lui  être  nécelTaire , 
tant  pour  le  fer  vice  du  lieu  9  que  pour  ùl  dé- 
fenfe;  (ans  prétendre  ,   fous  quelque  prétexte 

3ue  ce  foit ,  de  pouvoir  les  diftribuer.  dans 
'autres  endroits  des  Etats  du  Grand  Duc  de 

.To(cane.    • 

II.  Le -Comte  de  Cbamy  aura  dans  Lî- 
vourne,  tant  pour  la  défénfe  de  Son  A.  RJ 
&  de  fa  Souveraineté,  que  pour  fon  fervicc 
&  celui  de  la  fucceffion  immédiate  de  Tln- 
fint  Don  Carlos ,  le  Commandement  fupré- 
me  du  Militaire  :  Les  Troupes  Efpagnoles  , 
conjointement  avec  celles  de  Son  Alteflë 
Royale  ,  feront  fervîce ,  ièlon  rdtemative 
des  Officiers  des  Corps  des  unes  &  des  au- 
tres, iëlon  leur  rang:  De  plus,  )es  2.  tiers 
dtô  Troupes  ,    feront  Efpagnoles ,    le  refie 

,  Tofcans  :  Le  Comte  de  Charny  demeurera 
chargé  de  diftribuer  la  Garnifon  dans  tous 
les   Pofles  qu'il    jugera    convenable  ,     ùtns 

/excepter  les  Fortereflès  ancienne  &  nou- 
velle,  mais  il  ne  pourra  >  en  aucune  n»- 
niere ,  iê  mêler  des  affaires  du  Gouverne- 

.' ment.tivil  ,   Oeconomique  >    Politique   & 

.  Marchand  »   Qon  plus  que  du  départex&cni 


Né^ockùions]  JMmotres é* Ti'o&exZ  z6i^ 

de  la  fânté;  ce  qui  dépendra  ymqtieoaent  du 

Gouvernement  de  Lirourne,  élu  &  deâgnê 

tei;  ât  s'il  arrivoic  que  kdit  Gouverneur  eut 

befoin  pour  cet  effcË  Se  quelques  Tioupés  ^ 

le  Comtç  de  Charny  fera  tenu  de  lui  en  doa* 

net  avec  des  OfiSciers,  leiquels  feioht  obligez 

d'aller  recevoir  les  Ordres  dudit  Gouverneur^ 

&'(|e  les  exécuter  fidellecnenu    Le  Gobvov 

tieùf  pourra  choiiir  l'Officier,  qui  fera  chargé 

désordre.  .  . 

ni.  Quant  aux  Galères  du  Grand  Doci 

5.  A.  R.  pourra  en  réduire  le  nombre  >  ou 

les  détacher  à  fon  bon  piaifîr  ;   &  cdfea  (fe- 

meureronr  en-tckit  &  par  tour  fbus&n  como» 

mandement  imnaediat  ,    de    même  que  le 

CSorps  de  Troupes  To(canes  ,  fai&nt  partie 

de  la  Gamifon  de  Livouriie,  qifil  fèra.Mai* 

tre  de  réduire  cik  (à  volonté  ,    làns. pouvoir 

«édnnîoins  Faugmenter   au  de*là.  du  *  tiers. 

Pour  ce  qui  concerne  la   Jurifflidioa  que 

'êcvta.  exercer  le  Gouverneur  dujGn  Duc^ 

-iiidépetîdammètît  de  tous  autres^  .&  par:raph 

port,  au^  ordres  qui  lui  feront  eftvc^cs^i>  de 

•qaeique  nature  que  ce  paifife  etrcj,i(  Timi  & 

-ràwtré  s'exécutera  par  rOfficier  rqut  fe  tfoà^ 

rérà  de  garde^  à  l'ûcca&x)  de  quoi  le  Goiii^ 

tc^def  Qwrny  fera  tenu  de  donner  ea^r- 

ticunerdes  Ordres    généraux    à   fcs   Qffi- 

'çicrs.  . 

'IV.  Lefaltttfera^  rendu  feten  la  manière 

ufîcée  dans  la  Place  ;   &  fi  Yoa  veut,  y  faite 

quelque  changement ,    le  Comte  de  Cbarny 

»&  le   Gouverneur   devront  être   d'accord: 

"ijcdit   Gouverneur  '  continuera,    d'avoir    ^ 

î   ^   .w  R  i  Gar: 


f«l  .^^amil H^wifêt d:.j0isl 
Otrdc^    cobipoâe  des  Soldats  &  Ofigdan 

V.  On  conviendra  fur  c«  pied -là  de  Pau^ 
loricé  qUé  ies  Of&ciers  Efpagnols  pourront 
avoir  à  Porto  Ferrajo  >  iûr  les  Troupes  de 
Imr  Naôoa  ^  de  rnême  que  de  celle  dû  câ« 
té  du  Gouvdrnfcut  du  Grand  Duc  :  on  tien- 
dit  un  Inventaire  jufle  &  certifié  de  toute 
r  ArtSierîe  &  des  Agrêts  ,  qui  appartiendront  ' 
au  Grand  Duc  ,  &  les  Commandant  £ipa- 
§nob  eh  aùfont  un  double  :  S.  A.  R.  aura 
(oujoun  la  liberté  de  pouvoir  tirer  des  Pro* 
^oos»  Munitions  de  Guerre  &  Agrêts  de 
Livoucne  &  Porto» Ferrajo 4  loais  feulennent 
de  ce  qui  fèea  reconnu  amirtentr  >  &  qui 
jèra  mis  à  la  diipoiitiûn  ito  croîs  Miniftres 
et  S.  A.  R.  afin  que  Ton  foit  en  état  de 
TOurvoir  à  la  défenfe  du  Pai>,  à  la  fureté  des 
jraces^  &  aux  befoins  de  fes.garDiibns  :  mai; 
fi  les  Espagnols  venoient  à  manquer  des  pn>v 
wifioils  âc  auctes  chofes  fembkbles  9  ils  pour- 
foot  en  tirer  des  Magazins  4u  Grand  Duc  ^ 
à  un  prix  larifonoable. 

En  foi  de  qud  ,  les  IVdiniAres  de  S.  M. 
firicannique,  &  de  S.  A.  Royale»  munis  des 
fiejns- pouvoirs  tiéoeiSûres  ,  ont  ^é  de  leur 
propre  moui  âc  fcellé  de  leurs  iceaux  le  pié- 
&nt  Reglemenc  Signé  >  Fr^n?  Sémwur  ^f^ 
€ajiio  ^  Emamtel  y  Comte  de  Chamy  ,  k  J^mr^ 
fRT  de  Mary  ;  Ctmtks  B^emsum^  Châtia  IVa^ 
fBTj  WrMf^êis  ColfMan. 

9>  £oruite  Je  Comte   de  Outra/  pr€ta  le 
^  fenoent  fuivwt  entre  ks  muos  du    Mmt* 

9»  qui 


«l:»^«MP^P^  tor  Qr.^Pue  pouf  cotte  Sba^ 


t >Cl)(|r^^ ,  GhomlKi  cb  FOré»  de  Sr.^ 
IS  JGeooibQfQinft  de  k  Chànbire  d» 
w^  ^ft^  le  Roi  Caciolique  ^  GbiiRreniour 
Ir  ^.  Wtt.  iEi  Fortereflc.  de:  Gaiti  »  G)Q|i\m«^ 
o«iir  . jf  ClfvtolJcie  <jéofiral  de  9w$mt»^ 
CoQMM^^  Qfamar  des  Tmapës  de^  8* 
Ntç9^4é  dttd!  Vlti^Q  ;;  cm  exéetition  des  Or^ 
cbestmctl<kSiMaM^>  fijgoe!?^  de  &ixia^ 
RoyaiW  >  &  c^eva&efigflMSi  par  fioa  JoM» 
^acioltQ,.  Goofeifer.  di^EtsK  de  Sa  M^'dté, 
4§I$1N«^  oidl«s>'ai,déiêm  une  copie ^/fide^ 
ymm:^  ib'Qt  fitr  Po«f|in^l:;  iaqueller  kra  itife^ 
^  à  .ti  fio  du  préi^ai  Aâe  ;  Frometft  &  juiw 
^^Mm.  k$  nMin^  du  Génçrtl  MEUfaoîà  7tf/KM( 
^^nAQm^r  GauwKieor  de  Li;(iou«i&  ,(> 
G^^tHëanme  de  b  Cbandnre  de  &  A;  |t^ 
dâë91^r.9i«$)rij[o  podr  cef  efièt,  par  k  fimiK 
ONm  4ft  1%  ptiqm  wt»  du  Giand'  Due  »  etf 
dimcki)2ï|,  0<âobse  179t.  &coQtPe%iiért 
««^l'Alifeer  Teao^qMieict..  SBcœtaice  d'âac^ 
e9  pf^rçn^.  dta  di^ux  Sejgn^rs  Aminus,  de 
^.  te  fi^fiie  do  Cblaun  ,  Ainiflaré  Flêûi- 
p(Qt«0|iai||  de.  Sa  Majefté  Biicannique,  Ao  de 
4îv«Kt  Qttciei»  des  Troupes;  Efoagiiofescâb 
da^^  TfliigiWe  >  &  cda  et»  hi  n]eiJ}eu]s&  igorme 
p^^tillt  l)P  la  Fiu  Iblemnelle  ;  au;  Mm  dt 
Pèm>  jur  k  61u(  de  maa  ame,  £&  iUr  las 
SiW».£ya«gile8  >  nant.poac  aoi^  que  pool 
R4  les 


Vs  OiSders  tx.  fôldâCâ  de  Sadite \Majeff6  ; 

Su  ièront  introduits,  &  déiâeuront-  dahs  la 
tats  &  Places  du  Grand  Duché  de  Tofc»- 
ne,  félon  la  teneur  des  Traitez  >  &  confor- 
mément au  ftile  ordinaire  des  fèrmens ,  ^oe 
j'ai  âffls  en  pareifles'  occa(îôn«,  par  rapport 
«us  divers  Gouvememens  l  que  je  p^uede 
^s;  iés  Royaumes  de  Sar  Majeflé  tCatholt- 
que.  Je  promets  ,  jure-,  i  m'engage  &  de, 
que  j'obferverai  tpajoiors  Jnviolablemeût,  la 

SlusiieUgieufe  fidélité  &  ofeéïfiànce  amr  er- 
res du  rSereniflGnae  Jutn  Gàfiony  Prince  & 
Grand  Duc  de  Tofcane  >  en  Qualité  de  légi- 
time, âc  tmique  Souverain  defiiits  £tats  y  & 
que  chacun  de  nous  s'empb/era  entière* 
l^enCi,  en  entrant  au  fervice  de  S.  A.  R.,  i 
en  défendre  la  perfoiine,:  la  Souveraineté^ 
l'Autorité ,  les  Etats,  les  Biens  &  les  Sujets 
de  Sadit«>Alteâe  Royate^  &  tout  ce  qui 
peut  lui  :  appartenir  ^  comme  auffi  l'honneur 
de  S/ A.  R.  &  de  fes  Etats,  pourvu  qu'ff 
o'y  ait  nen  de^  contraire  i  la  fucceffion  itn- 
iQédiate.  du  Séréniffime  Prince  &  Infant  D. 
drlo9>  que  nous  devons  dépendre  &  feu- 
tenir  conjointement  avec  les  forces  die  Tof» 
cane..  Promettons  de  pb»  ,  de  ne  rien  fore 
de  notre  côté,  qui  puiflè  empêcher ,  ou  re- 
taidéif  i'earécution  des  Ordres  des  Gouver* 
iieur$  ^  Miniftrés  de  San  Aiteflè  Roya- 
le,, conformément  aux '^^Aeglemens' faits  i 
ce.fujee;  déclarant  de  plus'>en  conséquence, 

3uertftQt  moi, que  \^  Officiers  &  foldats  des 
>oupe9/jdp    Sa    Magefté  ;■  feront   toujours 
prêts  de  leur  donner  àf&Baa$:rà  la  prteiiere 

fom- 


NigociatiénSy  Mhnêirei  é"  Traitez,,  x^^ 
ibcninadori',  &  de  leur  fournir  tous  les  fe^ 
cours  néceâàires  en  pareil  cas. 


£.   CoMTK  DE  ChARNT; 


„  Cec  Àfte  mit  le  Sceau  à  Pexécution  des 
„  Traitci:-dè  Londres,  de  Vienne  &  de  Se-- 
9  ville ,  ^&  '  l'Empereur  convainquit  toute 
yt  J'Eurôpe  qu'il  avoit  toujours  agi  de  bonne 
,»  foi  dans'  toutes  les  Négociations  qui  fc 
^  font  faites  en  faveur  de  rétabHflèment  de 
»  rjofàm  d'Efpagnc,  8c  pour  l'exécution  du 
fy  Traité  de  la  Quadruple  Alliance ,  qui  ne 
f>  fut  imaginé  par  le  Rc^eat  de  France  & 
9,  par  le  Miniftère  Britannique  >  pendant  que 
99  l'entreprenant^  adroit  &  ambitieux  Albe- 
>9  roni  iétok  à  la  tcte  de  celui  d'Efpagne ,  que 
ii  pour  afliirer  le  repos  dé  l'Italie,  &,  en  in- 
,>  demnifant  en  quelque  i^con,  le  Roi  d'Ef^ 
»  pagrte,--d0s  pertes  que  fi  Couronne  avoit' 
>9  faites  an  ce  païs-là  par  la  Paix  d'Utrecht> 
99.  m^ttié  ^e  Monarque  dans  la  néceflité  de 
9^  ne  ri^  entreprendre  poiir  les  reparer  ;  ce 
99  qu'il  >ïîe''pôurroi«  faire  ^fefis  attirer  fur  les 
99  Ftats  de  Ton  Fils  le  rcflcntiment  de  Ja 
9,  Cour  Impériale  &  dé  l'Empire.  Mais  û 
99  l'Empereur  en  agit  de  bonne  foi  à  cet 
9,  égard  9  ildaiflà  pourtant  toujours  entrevoir 
9,  combien  il  apréhendolt  que  ce  nouveau 
,9  Potentat  y  fi  '  étroitement  uni  aux  deux 
99  Couronnes  de  la  Maifon  de  Bourbon  9  ne 
>)  fk  trouvât  quelque  jour  en  état  de  porter 
•  w    .  „  trop 


X6C        RiCuettHifi^rifuiAShi^ 

^  trop  loin  dgm  TltaUe  ks  vues  de  ces 
9>  Couronnes  qui  ooc  lU)  mteeêt  léel  à  cntn» 
3>  pêcher  que  TEmpereur  y  devienne  plus 
7>  puiflànt  qu'il  n'y  eft  à  prBçn:.  C'eft 
)>  pourquoi  le  s  Mtaiftre9  Impériaux  eurent 
,')  un  grand  fbin  de  ne  laiflèr  débarquer  en 
9>  Tofcane  que  les  6000.  Efbagnols ,  &  le 
99  Gàfieral   Sumpa   exigea   du  Mamuîs  de 

92  Monceleon  »  avant  que  d'évacuer  k  Far^ 
9>  mefan  &  le  Plalûmin  »  une  Declvoatkm 
9»  par  laquelle  rioËmt  Duc  feioît;  oUigB  d« 
9,  n'avoit  fur  pied  qu'un  certain  nocobre  à», 
^  Troupes  9  qui  ne  feroient  conijpoiees  qmt 
^  d'Italiens ,   fans  qu'il  pût  ka  faire  corn» 

93  mander  par  des  Officiers  François  ou  Ei^^ 
y^  pagnols;  mais  Sa  Majefté  CaihoUfiie  re« 
^  fuu  de  ratifier  une  pareille  CSonveottoQ  % 
9)  que  nous  ne  ra^Mportons  point  »  mu  pajr 
9>  cette  raifon  qu'elle  eft  reftée  &iw  vigueur,, 
93  que  parceqge  nous  n'avona  pâ  M  obttw 
>a  de  Copie. 

9»  On  ne  peut  exprimer  avec  qiaela  temei^ 
^  gnagcs  de  la  joye  la  ptoa  pathite  Flnfànt 
^  Duc  fut  reçu  à  Livoume?  &  à  la  Coût 
,»  di^  Grand  Dmc»  oui  k  rcfirde  {irefenre* 
99  méat  comme  (qq  fila  &  toa  Sueceâèiir, 

9,  Nous  avons  remarqué  cî-^defllis  qu'on 
,,  n  obtint  de  l'Empereur  fou  confaitement 
9,  à  rintrodttâion  des  Efpi^nols,  qu'en  lui 
}>  accordant  dans  le  Traité  de  Vienne  9  de 
„  Mars  X731.  la  g^ntie  de  &  ffêpnati^Mp 
3,  Sa»&km  fur  k  iUcceffion  indivilible  auK 
,2  Etais  de  la  Maifoo  d' Autriche. r^^  jeu 

J9  faveur 


Négociations  y  Mémoires  ^  TvMtez^.  %^ 

5,  fiiveur  des  Femelles.  Comme  ce  Traite 
^  ne  donnoic  que  deux  garans,  le  Roi  de  là 
^  Grande  Bretagne  ôc  les  Etats  Généraux  des 
p  Provinces-Unies,  la  Cour  de  Vienne  tra* 
^  vailla  à  en  aquerir  d'autres ,  &  pendant 
s>  gue  fes  Miniftres  ordinaires  s'y  employé* 
,y  ient  tout  entiers  dans  k$  Cours  où  il  r&> 
^y  fident  y  Sa  Majefté  Impériale  en  envova 
j,  d^autres  dans  r£mpire  ,  dans  la  vue  ae 
„  difpofer  les  membres  de  ce  grand  &  puii* 
9,  (ànt  corps  à  entrer  dans  fes  vues,  &  comf. 
„  me  on  étoit  perfuadé  qu*une  aifeire  de  ce 
9)  genre  ne  pouvoit  manquer  de  rencontrer 
yy  des  obftacles  de  divers  endroits ,  on  prie 
y,  des  mefures  de  longue  main  pour  la  faire 
'^  réuffir , .  &  l'Eleûeur  de  Mayence  Oncle  (n 
yy  de  Sa  Majefté  Impériale  fut  invitée  de  ($ 
p  rendre  à  la  Cour  Impériale ,  où  l'Empe- 
^  reur  conféra  avec  Son  Alt.  Seren.  Eleâ:^ 
gy  fur  cette  importante  affiiire  à  laquelle  eite 
3,  pQUvoit  donner  un  grand  branle  dans  la 
yy  Diète  de  l'Empire  ,  en  qualité  de  Direo- 
yy  teur  Général  de  la  Diète  &  de  Diredeur 
^  du  Collège  Eleâoral.  Les  plus  grandes 
s,  oppoûtions  dévoient  venir  de  la  cSur  de 
yy  France  on  s'y  attendoit  i  c'eft  pourquoi 
^  on  tacha  de  prendre  les  devans  dans  les 
I,  Cours  dç  l'Empire  >   que  Ton  crut  avoir 

>i  quçl« 

(*)  Lft  Uts€  de  i'Binpereiii  Charles  VL  étoit  Eleooo» 
Madelcioe  <Se  Kcuborg  Soeui  de  l'Eleûeur  de  Mayence» 
4c  TEicéteur  Palatin ,  de  la  Reine  premicfe  Dooaifiere 
4l*£%aBf»e  ,  de  irie  la  Duchefie  piemicie  DoimÔCSe  4c 
FiUB««^  4c  r£vç<)iie4'Aii^^x)ir|^ 


î(î8         Recueil  Hifiorique  JtJBès  1 

^  quelque  liaifon  avec  Sa  Maj.  Très-Cbréé 
9>  on  réiiflic  en  partie,  on  écholia  en  par^ 
^  Voici  le  Décret  de  Commiffion  Impériale 
2,  qui  fut  porté  fur  ce  fujet  à  la  Diète  oc  Ra* 
y^  tisbonne. 

FRoBEN- Ferdinand,  Prince  &  Land- 
Grave  de  Furftenberg  ,  Comte  de  Hei- 
ligenberg  &  Werdenberg ,  Prince  du  Saint 
Empire  Romain,  Chevalier  de  rOrdfe  de  h 
l'oîibn  d'Or,    Confciller    Privé  Aôuel  de 
TEmpereur  ,    &  fon  princiml  Commii&ire 
à  rAflcmblée  générale  de  FEmpire  ,  notifie 
par  la  préfente,  au  nom  de  Sa  Maj.  Imp., 
aux  Confeillers  &  Miniftres   des    Elefteurs, 
Princes  &  Etats  à  la  Diète  ,   que  les  Ëlec* 
teors.  Princes  &  Etats  refpe6tife  de  TEmpirc, 
doivent  être  fufS(àmment  convaincus  ,    par 
tout  ce  que  Sai  M^.  Imp. ,  fuivant  là  bonté 
paternelle,  a' fait  négocier  &  entrepris  jufqifà 
prâeot ,   dans  les  circonftances  dan^ereufes 
&:  éptneufes  où  l'on  is'eft  trouvé  depuis  loi^- 
tems  ,   au  préjudice  même  des  Droits  de  ft 
Matfbn   Archidacale,    &  avec  de   grandes 
dépen(ès>    qu^elIe  o*a  jamais  eu  d'autre  bue 
que  de  remplir  fidellement  les  Gonvendons 
&  Alliances  folemneltes  qu'elle'  a  contraâées  , 
du  canfentement  dé  l'Empire ,  avec  qudques 
Puiflàhces  étrangères,  a&n  de  rétablir  par* là, 
autant  qu'il  ièroit  poffîUe  >  &  affermir  pour 
Favenùr  la  Paîi  générale  &  laTranqùilité  dam 
k  Chrétienté    Comme  la  Paix  a  toujours  été 
le  but  de  Sa^-Maf.  Imp.,  tant  par  la  conclu- 
fioD  de  la  ^atkviih-AHuime  ;i  que  par  les 

autres 


Négociations"^  'Mémolrts  (^  TraitezT.  l6§ 

autres  Traitex  conclus  depuis  ,  &  que  ni& 
me  pour  y  parvenir,  elle  a  fâcrifié.à  pluGeun 
égards  9  les  Droits  de  fa  Maifon  Archiducale> 
ainfi  qu'il  paroît  plus  amplement  par  (&  Dé- 
crets de  Commimon,  délivrez,  de  tems  ea 
tems  ,  \  la  Diète ,    &  particulièrement  par 
ceux  du  9.  Septembre  ijao.,  aô.Juin  1725:. 
&;  27.  Mars  1730.,  comme  auffi  par  les  me- 
fures  prifes  en  confèquence ,  les  Eleâeùrs  > 
Princes  &  Etats,  doivent  fe  refibuvenir  que 
Sa  Majefté  Imp.  dans  les  tems  qu'elle  îmoit 
connoitre  par  tout ,    les  raifons  pour  lelquel- 
les  elle  ne  pouvoir  accéder  au  Traire  de  Sc- 
ville,  par  rapport  à  ce  qui  v  étoit  ftipulé  de 
contraire  à  l  Article  V.  de  la  Sluadruple- Al- 
liance^ 6c  aux  changemens  fiiits  à  cet  égard  > 
à  l'indu  &  fans  le  confentement  de  Sa  Mai. 
Imp.  &  de  l'Empire ,  elle  a  déclaré  en  me-* 
me  tems,  conformément  à  fes  intentions  pa- 
cifiques ,  qu'elle  ne   s'oppofbit  pas  à  a{Tùrer 
d'avantage,  par  des  moyens  les  plus  effica- 
ces; la  fucceffion  deflinée  à  Don  Carlos,  & 
cu'elle  étoit  prête  d'y  donner  les  mains,  afiti 
ûe  parvenir  par -là  à  une  Paix  durable,  pour- 
vu que  ce  Prince  &  la  Cour  d'Efpagne  exé-' 
cutaCfent  les  Traitez   précedens,    &  qu'on 
donnât  à  cet  égard  à  Sa  Majeflé  Impériale  i 
à  l'Empire ,  &  aux  légitimes  PofTefTeurs  des 
Duchez  de  Tofcane ,   Parme  &  Plai&nce ,' 
une  fâtisfàâion  convenable.    Il  efl  fuffifam- 
ment  connu   par  tout  ce  qui  s'efl  négocie 
depuis  le  Traité  de  Seville ,    &  particuTicrc-; 
ment  par  le  Décret  Impérial  de  Commiffioa 
du  27t  Mars  1730.  combien  Sa  Majeflé  Im- 
périale 


î>eriale  étoic  juftemcnc  fondée  ,    à  s'oppofef 
au  changement  des  Garnifons  Neutres ,    en 
Gârnifons  Efpagnoles  :  on  fe  fouviendra  fans 
doute  ,  qu'il  étoit  autant  quellion  de  la  for- 
me que  de  la  cbofe  même  >    &  qu'il  s'agif- 
fok  également  d'empêcher  qu'on  ne  fit  rien 
T.ns  le  confentement  de  Sa  Majefté  impe- 
ri^e  &  de  FEmpire  ^    que  de  maintenir  ks 
Diroits  de  l'Empire  par  rapport  auxdits  Du- 
chez  y    d'affurer  la  tranquilicé  des   légitimes 
Poflcflèurs  ,    &  de  pourvoir  ï  la  fureté  des 
Royaumes  &  Etats  de  Sa  Majefté  Impériale 
en  Italie.    Pendant  que  dans  ces  circonilan- 
ces  ,    Sa  Majefté  Impériale  étoit  occupée  à 
ic  précautionner  contre  un  incident   a  peu 
prévue  &  qu'elle  étoit  reïbluë  de  maintenir 
te  contenu  de  l'Article  V.  de  là  ^luaârMfk* 
AlUance ,    &  Floveftiture  éventuelle  accor- 
dée \  rinEmt  Don  Carlos,  FEfpagne  de  (où 
côfié  fit  des  mouvemens  &  des  préparâtes  > 
4qui  obligèrent  Sa  Majefté  Impériale  à   pren- 
dra les  meûires  convenables  pour   (butemr 
^ies  Droks  &  cea:s  de  l'Empire ,  &  de  faire  , 
^en  qualité  de  Qief >  d'autres  préparatië  ,  oon 
.ùeas  de  grandes  dépenfès.    Il  eft  arrivé  dans 
ces  dangereuTes  circonftaaces  »    que  le  Roi 
/de  la  Grande  Bretagne,  comme  wâen  AXQè 
de  Sa   Majeftié    Impériale  &  de  TEmpive> 
'connoiflànt  fans  doute  les  internions   pacifi- 
ques de  Sa  M^efié  Impériale,  &  anioié  par 
làc  pareilles  vues  ^  a  tsouvé  bon  &  nécelui- 
^e,  dans  la  ferme  confiance  que  les  Etats  Gé- 
"néraux  des  Provinces  Unies  concourront   à 
vUne  vue  fi  (alutaire  y    d'employer  d'un  coin« 

mi» 


Mon  concert ,   de  ttls  moyens  qui  puilTent 
éteindre  \m  feu  prêt  à  s'ftUumer  ^  te  établir 
atifttnt  qu'il  feroit  poflible  te  Paix  générale 
d'une  tDftnietv  âdle  8c  protDpte ,  &  fur  un 
fondenieût  fetme   &  durable  pour  Tavcnir. 
S9L  Majefté  Impériale»  pour  ftchever  un  Ou» 
tra^  fi  £dâtatre  >  n'a  pas  hefîté  d'y  donner 
ks  tnaina,  6c  en  ccnlëquence  elle  a  (îgné  le 
té.  Mais  dernier,  par  le  moyen  de  fes  Plé* 
nmotentiaires  )  le  Traité  de  Pacification  ci- 
joint:  «lie  dpére  que  le  Seigneur ,  qui  àiC- 
fCfk  4cs  Qoeun  des  Rofe  ,  portera  les  prin* 
^lalefi  PuilTtnces  de  r£iirope  A  s'unir  te  à 
ÂxMk  entr'eiles  une  pâi6iite  harmonie  >  fie 
i  terminer  touces  les  difcutes  fit  diâmm  qui 
ont  ftiibfifté  depuis  qoeiqae  lems.    On  verra 
pat  l'Article  III.  <te  œ  Traité,  Ôc  par  les 
Dédarations  annexées  ,  qu'ai^  que  Sa  Ma- 
jeAé  impériale  eut  été  requiiè  par  le  Roi  de 
la  Gtttiâe  Bretagne ,  de  ^XHifentir  à  Flntro- 
àaOicxï  des  Garaifons  Efpagnoles,  elle  a  eu 
tout  le  foin  néceffidre  de  cnainfenr  fes  Droits 
^  cette  de  l'Empire ,  d'aflRirer  la  Traiiquil- 
Iteê  ^  k  D^ité  des  légitimes  PofK^Qeors 
des  Duchez  mentioanez  nct-deflûs,  fie  d'éta- 
blir en  Europe  une   Paix  fine  fie  durable: 
QMBttife  1è  Rot  de  h  Grande  Bretagne  a  bien 
voulu  fe  prêter  aux  moyens  de  parvenir  à 
luie  vflfë  é  fajutsire  &  fi  juftC)  Sa  Msjefté 
tnapetfale^  après  une  mûie  dâiberadon  des 
orconftttices  des  aStires ,   par  amour  poer 
la  PjBit.>  fie.i^  d*éipi|pieir  tes  dangem  donc 
r&irope  étoit  menacée^  «  jugé  a  propos 
de  donner  enfin  les  miuni  m  eontemi  de 
_  -  FAr- 


2j%         Recueil  Hifiorique  itjilieJlj 

TArticle  III.  de  ce  Traité  :  En  coaiêntane 
à  rintroduâion  des  Garnifons  £fpagi\olcs, 
ftipulée  par  ledit  Article,  au  lieu  des  Trou- 
pes Neutres ,  dopt  il  eft  fait  mention  dans 
l'Article  V.  de  là  ^adruple  Alliance  ,  elle 
s'eft  refervée  4'obtenir  le  confentement  de 
TEmpire,  &  elle  a  d'autant;  moins  héfité  d'y 
confentir  ,  qud  les  inconveniens  qui  étoient 
à  craindre  à  l'occafion  de  rintroaudion  des 
Garnifons  Efpagnoles,  font  levez  par  la^  Ga- 
rantie fpecifiée  dans  la  Déclaration  de  Sa  Ma- 
jefté  Britanique  >  au  fujet  des  Garnifons  £f> 
pagnoles  annexées  au  Traité.   Sa  Majefté  Im- 

gîriale  efpere  que  les  Eleûeurs ,  Princes  & 
tats  de  l'Empire  »  enverront  à  leurs  Mini- 
ftres  à  la  Dièto  les  Inftrudtionç  convenables 
pour  délibérer  fur  tout  ceci,  &  particulière- 
ment fur  ce  qui  reg^de  l'aSàire  des  Garni- 
fons Efpagnoles,  afin  d'y  donner  leur  con- 
fentement ,  &  elle  fe  flatte  qu'on  prendra  là 
deflus  une  réfolution  avec  d'aujcant  plus  de 
promtitude,  que  le  repos  &  la  fureté  de 
l'Empire  en  particulier,  &  de  la  Chrétienté 
en  général ,  en  dépendent  &c.  Faic  à  Ra- 
tisbonne  le  19.  Mai  173 1. 
Etoit  Signée 

FrOBEN  Ffi&OINANDy  &c: 

;;  Le  Décret  ne  refta  tias  long(eQiâ  fur  le 
^  Bureau,  car  le  6.  de  Juillet,  on  en  fit  le 
. ,,  fujet  des  DéiH:)eration8,  &  le  14.  le  Mi- 
„  niftre  de  Maycnce  remit  au.  prindpal  Comr 
„  miflàire  de  Sa  Majçfté  Impériale  la  Refo: 
9,  lution  fuivante. 

A 


Wgàciathnsl  Mémoires  ^  Traktz,.  %j^ 

A  Sm  Excellence  le  Prince  Froben-Feri 
^Anand,  Landgrave  de  Furftenberg  &  Mos- 
iirken,  Comte  dé  Heiligetiberg  &  Werdca- 
^rg,  Landgrave  de  Bar,  Seigneur  dé  Hauï^ 
fen,  Chevalier  de  la  Toifon  d'Ôr,  ConfeiU 
Jer  Privé  de  Sa  Majèfté  Impériale,  fon  prin-» 
cipal  ConimllTairé  &  Plénipotentiaire  à  là, 
Diète  de  TEbpire  ;  faVoir  faiforts  qu'ayant 
été  muretrierit  délibéré,  fùivarit  l'importaricé 
de  la  nàatiere,  en  cônfequencé  du  Décret  dé 
dômmifiSon  inipériale,  fur  T Article  III.  du 
Traité  entré  Sa  Majefté  Impériale  &  le  Roî 
de  la  Grande  Bretagne,  &fur  les  deux  Dé- 
clarations qui  concernent  l'Introduction  dé 
fix  mille  Efpâgnôls  daiis  les  Places  fortes  de 
Tofcarie,  Parme  &  Plaifeiice,  datées  dé  Vien- 
ne le  i6.  Mars  de  cette  annéé^  &  commu- 
niquées par  la  Diâature  p\»blique  le  21.  dé 
Mai  dernier,  il  a  été  trouvé  boii  &  refolu 
non  feulement  de  reniercier  Sa  Majefté  Im- 
périale, de  là  part  de  TEmpii-e,  de  Tatcentioii 
I'iâtérrielle  qu'elle  a  eue  (même  en  pbftpol^tic 
es  intérêts  de  û  Sereniflime  Mai{on  Archi- 
ducale ,  après  avoir  fait  d'immenfes,  dépen- 
(ës)  pour  là  cdnfervàtidn  de  h  Pai)^  &  dit 
la  tranquillisé  dans  la  Chrétienté,  &  fur  tout 
dans  notre  chère  Patrie,  6c  de  la  conimuni^ 
4:ation  qu'elle  nous  a  donnée  dii  fuidit  Trai*p 
té  &  des  Dcchrations  ^  d'autant  phià  qu'eii 
confervant  ainfi  la  Pâixj  Sa  Majefté  Impei 
tiàle  à  fuiVi  les  fidèles  cotifeiis  dé  plu(iefifâ 
EIc<aedrs  &  Princes  dé  TEmpire  }  itiaiséii- 
cote  d'accorder  le  confentçtiient  réfêrvé  au 
Corps  de  l'Empire  >   pour  l'Introduâioil  <ie 


Ï74  X^i^UHift&ri^féâ  d'JËéi  ^ 
fis  mille  Ëfpsfgtiôls  dans  les  Places  tôncs  dé 
Tofcatic  &  de  Parfiie  ,  Fiefe  Coftftans  de 
FÈiûpire,  i  h  place  de  6000  homtnes  dé 
Troupes  neutres,  ftipulex  dans  TArûclé  V« 
de  la  Quadruple  Alliance^  pour  là  (lirete  de 
Succeffion  de  Don  Carlos  ,  Infant  d'Efpa- 
gne,  c^eft  ce  donc  nous  nous  acquittons  psr 
fc  préfeût  Adte.  Et  les  Confeillers  ,  Mini* 
fttes,  &  AmbafTadeurs  ici  préfens,  des  Ele- 
veurs ,  Princes  &  Etats  de  l'Empire  iè  re- 
cocnailndènt  l  $on  E^^cellence.  Signé  à  Ra« 
dsbonile  \t  I4.  Juillet  1730. 

»  Oô  voit  bien  que  k  Diète'ne  prit  alors 
^  eli  cohfkieration  que  la  partie  du  Décret 
,>  de  Commiflion  de  May»  qui  concernoit 
^y  les  trhangemens  fiiits  à  la  Quadruple  AI- 
,,  lîance  par  le  Traité  de  Seville;  il  reftoit 
,,  à  defliberér  fur  TArticle  qui  intereflbit  le 
^y  plus  U  Maifon  d'Autriche»  c'eft  pourquoi 
y,  l'Èfftpeteur  fit  prefenler  fur  ce  fujet  un  fc^ 
9»  coneitlecrec  de  CômmilSon  que  voici. 

FR0BKN-FÈRDINAND9  Prince  &  Land^ 
g^àve  de  Furftcnbarg;^  Comto  .de  HeiE* 
genberg&  Wordenberg,  Frince  du]  St  Em- 
pire Rôti^ain  >  CbevaUer  dé  PÛrdre  de  k 
Toifoii  d'Or,  Confeillér  Privé  AÔuel  de 
i'£ôlpefédr>  èc  ion  principal  Comtoiflaire 
\  rAtTeihblé'e  générale  de  i Empire»  notifie 
par  la  préjfente  ,  au  nom  de  Sk  Mâjeflé  Im* 
^riale  âuSc  ConPeilkrs  &  Miniftres  des  .E3e- 
^eufS)  Princes  &  Etats  à  k  Diète  :  Que  le 
«our^  &  Ki  circof^cà  dçf  a&kea  pâflèes 

#iit 


teint  fuffitamtnent  fait  connaître  tout  te  qûd 
Sa  Majefté  a  fait  depuis  foti  Avènement  aU 
Thfônc  Impérial  >  pour  maintenir  &  aflFcr* 
tnir  là  Paix  &  là  TraiiquîUîté  publique,  con- 
lèrver  la  balancé  èh  Europe  i  &  défendre 
l'Honneur,  la  Digtiité  &  les  Droits  db  TEm* 
pite,  qu'elle  a  toi^ours  préferex  à  tbûte  au- 
tre confidcrâtion  ;  &  les  Eleveurs ,  Princes 
&  Etats  de  l'Empire  fe  rieffouviciidront  fané 
doute  de  tout  ce  qui  a  éié  communiqué  à  ce 
fujec  à  la  Diète  car  les  Decrctl  de  Commit 
fion  qui  y  ont  été  délivrez  de  tems  eti  teras. 

Comme  il  a  plû  à  là  Divine  Prdvidcnce 
de  bénir  les  juftes  vQës  de  Sa  Majeilé  Irope* 
Haie  ,  d'une  telle  manière  ,  qu'au  moyen  dii 
Traité  conclu  le  i6.  Mars  dernier  avec  lé 
Roi  de  la  Grande  Bretigne,  &  de  cedui  s'eit 
pafle  depuis,  en  conféquence  dudlt  Traité  i 
on  a  fùfBiamment  pourvu  aux  datij^rs  qui 
étoient  prêts  à  éclater,  &  pôfé  {Jar-la  un  fon- 
dement folide  Se  capable  de  prévenir  tout  ce 
oui  pouirroit ,  dans  la  fuite,  troubler  la  Paît 
&  la  Tranquillité  de  TEurdpéj  &  en  ténver- 
ièr  la  balance,  il  eil  donc  jufte  que  d'un  au^ 
tre  côté  TEmpire  côdtcoure  %  peHeâionner  ^ 
par  une  Réfoludotl  ^lierale  >.  cet  Oùvrase  , 
qui  k  trouve  dé|Bi  pofé  lur  un  â  fdlidd  toxjk 
dément.  »        >, 

Pour  parvenir  à  uti  but  û  âlufiaiire^  Sa 
Majefté  Impériale  a  jugé  à  propos  de  cbm- 
muniiiuer  à  la  Diète  fûii  intention  par  .rap- 
port à  la  Garantie  de  TOrdre,  de  Suçcdfiôri 
dans  là  trè^-lllùftre  Maifoû  d'Autriche  i  éta- 
bli par  â  Déclaratiorl  du  td.  Avril  ili^^i 
^  S%     '  darij 


Z'j6       KecHiil  Hifioriqut  itjiBes] 

dafis  l'entière  confiances  que  coinîxie  la  Puif* 
faftce  de  la  Maifon  d'Autriche  à  fervi  jufqui 
préfent  de  Bouîevart  à  la  Chrétienté,  & 
qu'elle  fervira  à  défendre  contre  toute  atta- 
que la  Liberté  de  l'Europe  ,  &  en  particulier 
celle  de  là  très -chère  Patrie  dé  Sa  Majefté 
Impériale  >  chaque  Etat  de  l'Empire  rccon- 
noîtra  fatis  peine,  que  de  la  confervation  en- 
tière &  indivifible  de  cette  Puiffiince ,  dépfend 
tlon  feulerhènt  là  fureté  de  l'Europe  eii  gé- 
néral ,  mais  auffi  le  Bien  &  le  Salut  de  l'Em- 
pire en  particulier.  Sa  Majefté  Impériale  tCi 
point  en  vue  par  l'établiflèment  de  cette  fuc- 
^ceffion  d'aggrandir  fa  Maifon  Archiducale  , 
mais  de  conferver  pour  elle ,  p>our  Tes  Hérî- 
tiel-s  &  Defcendàns  de  l'un  &  de  l'autre 
Sexe>  dans  un  état  Itidivifible,  les  Royaumes 
&  Pàïs  Héréditaires  qui  lui  ont  été  donnez 
de  Dieu  ^  &  qu'elle  poflede  aduéllement. 
Que  cette  affaire  doit  d'autant  moins  rerî- 
contrer  de  di^culté ,  que  l'Ordre  de  Succef- 
fion  dàris  flUuftre  Maifon  d'Autriche  eft  fon-' 
dée  depuis  plufieurs  fiécles,  fuf  les  Privilège^ 
&  Libertez ,  acouis  avec  rapprôbation  de^ 
FEmpire  m  fur  les  Paôes  Héréditaires  ,  con^* 
firmcz  par  les  Engagemens  &  Acceptation^ 
rcfpecStiK,  ddnt  11  eft  fait  mention  ci-def- 
fu^,  lefqKels  fe  trouvent  :  déjà  affirmez  d'u- 
ne telle  m.aniere  par  la  Garantie ,  tant  de 
quelques' Puiflànces  étrangères  que  des  prin- 
cipaux Etats  dé  rEtnpire,;quefi  on  y  ajoute 
la  Réfolution  de  l'Empire  ,  il  n'eft  point  à" 
ptéfumer  que  qui  ce  foit  voulât  y  apporter 
queilque  obftacle.  Cette  Garantie  qu'on  dé- 
'  '  mandc^ 


Négociations l  Mémoires  &  Traitez^.  277 
mande  ne  tend  point  a  préjudicier  à  perfonne> 
'mais  uniquement  à  défendre  ce  qui  appartient 
à  un  chacun  :  &  bien  loin  qu'on  en  puiflè 
craindre  quelques  inconveniens  pour  l'avenir 
il  n'y  a  point  de  moyen  plus  convenable  & 
plus  fur  que  ladite  Garantie ,  pour  prévenir 
ceux  qui  pourroieht  arriver  ,  fi  faute  de  cette 
précaution,  on  laiflbit  quelque  cfperance  de 
réiiflGr ,  à  ceux  qui  par  des  vues  contraires  . 
voudroient  exciter  quelques  troubles  ;  &  les 
Eledteurs,  Princes  &  Etats  de  TEmpire  ne 
(jpfv^Dt  pas  ignorer  que  ces  troubles  peuvent 
furvenir ,  tant  au  dedans  qu'au  denorâ  de 
TEmpirej  qu'ils  font  capables  d'en  renverfer 
la  Ccujftitujcion  >  &  que  terMcmbres  ne  pour- 
roQt  s'empêcher  d'y  prendre  part  piême  mal- 
gré eux. 

Comme  tout  ceci  a  été  reconnu  par  des 
Puiflànces  étrangères,  portées  à  contribuer  de 
Jei^r  côté  au  maintien  de.  la  Tranquillisé  publi- 
que,'Sa  Majefté  Impériale  fc  confiant  lur  le 
.zèle  des  Eleûeurs,  Princes  &  Etats  de  l'Em- 
^pire,  elle  ne  doute  pas  qu'ils  n'acceptent  au 
plutôt  1^  Garantie  de  l'Qrdre  de  Succeffion 
dans  la  Maifon  Archiducale,  tel  qu'U  a  été  é- 
tâbli.  par  la  Déclaration  de  Sa  Majefté  Im{)C- 
riale  du  19.  Avril  17^1.,  de  la  même  manié- 
ré qu'elle  a  été  acceptée  par  la  Couronne 
d'Aogleterre>  conformément  au  Traité  du  16. 
[  JVfars  de  cette  année,  communiqué  à  la  Diè- 
te, fijc  qu'en  coa£pquence  ils  n^ênvQyenç  pour 
ce  fujct  à  leurs  Confeillers  &  'Miniftres  à  la 
jpiète  de  l'Empire  des  Ordres  convenables,  & 
qui  puiffent  repondre  aux  défirs  de  Sa  Majefté 

S  3  Sa 


Sa  Majefté  Impériale  compte  (ûremeot  Haj 
)e  oonfeotepient  de  TËmpire  à  cet  ^ard  :  elk 
it  regardera  comme  une  recoonoiffaoce  deTa^ 
Icâion  qu'elle  a  toujours  eue ,  &  qu'eUe  auft 
toujours  envers  les  £leâ;eurs»  Princes  8c  £taQf 
de  l'Empire,  &  elle  rçconnpStra  avec  gratitu- 
de les  témoignages  de  leur  zèle  pour  Sa  Ma- 
jefté  Impiertale  &  pour  feMaifon  Ardâducde) 
&c.  Fait  à  ratisbo^  le  iS.  Oâobn»  1731. 

Prince  ée,  Furftenbei]g. 

^  Ce  Décret   étoit   accoaapagnc  de  tro^ 

>>  pièces:  1.  La  communicanon  de  cet  Aâe 

^  faite  au  Coniêil  d'£tat  de  l'Enipereur  & 

'55  la  Oçclaçation  faite  en  1713.  à  cette  oç- 

^5  cafionV*  îi    La  Renoticûrrlon  de  l'ArcK- 

jjduchelfe  Jofcphine  ,    EpodTe    du    Prinde 

5,  Rçyal   «c    Elca;pral  de  Saxe.    iii.  Cdic 

j^  deVArchiducbeffe  û  Sœur,    Epoufe  de 

^  l'Eteâear  de  Bavière,  toates  deux  ratiSéei 

^  &:  confirmées  par  les  deoiç  ^eâenrs  ,    &; 

%  par  les  '  Prince^  E^ux  des'  Arcbîduçbet 

3,  lesf    Voici  la  première  de  res  pièces,   tai 

^  deux   autres  avaiit  déjà  èt6  nffiprtèes  a3« 

;  leurs  (#).^  •         ^  ^  '   : 

'  Ijt  19.  Avril  171^.  vers  les  lîk  heores  ; 
HEmpereur  fit  ^gnifier  à  tous  les  Confia 
Icrs  Privtt  qui  fe  trouvoient  alors  k  Vienne' 

dé  comp^roltr^  au  Heu  ordinaire  :    Llieam 

.       ...•*-.■   ..•    .       .   .     ••  ...   ^     •     ■■  i^' 

^^  Çaçs  Iç  Tom.  IIL  de  cç  Bxcueil  pa|a4t«^ 


indiquée  «(anc  venue  >  Sa  Majeftç  JmDçiJale 
(e  rendit  dans  la  S^le  de  ion  Çonfçil  rrjvét 
&  fe  mû  fur  fon  Trônç ,  dreffé  devant  lu 
table  ordinaire  :  On  ^appelki  enlûice  les  Cpa« 
feitter^  Prive5i  $c  Miniftres  i  qui  y  entrèrent 
félon  leur  rang ,  &  repèrent  debout  chgct^Q 
i  6  place  j  Tçavoir ,  Je  Prioce  £ij(gene  de 
Savoye ,  le  Prince  de  Traut/o»  ;  Je    Priçc^ 
de  Sçhwarrxenberg  i  Iç  Corote  de  Traunî^ 
Marédî4i  du  Pais ,  le  Çpnite  de  Thwrn  p 
Grand   Maître  de  rimperatriç^  Mkomrey  Ip 
Coime  de  Dietriçhft<:in ,  Grand  ÊQUyipr  ;  fc 
Comte  de  Seflern ,  Chancelier  de  h  Cmx  ; 
le  Cpmte   de  Scabreaberg,  PréGdent  à:  \k 
Chambrç,  le  Cpmte  de  Martinicz ,  le  jcii- 
ne  j  le   Coro.ce  d'Herberftçin .,   yice-préfi- 
dent  du  Cpnfe.il  de  Guerre  j   4p  Comte  de 
Schli^kb  ,  Griind  Cba.nçeli.er  de  Ja  Qour  de 
Bohftmç  j    le  Comt?  d.e  Scbonborn  ,   Vice- 
Ch^ncdicr    dp  rfimpire  j   FArchev.êque    de 
V^leociî  ;  Je  Comc^;  de  Sintzendojff,  Qratid 
Chambellan  j   le  Comte  de  Paar  ;,    G/^d 
MiîWiP  de  rimperatarice  -^wfo  j  i^  Cootte 
de  Sntzendorffp  yice-Préfident  du  Coofql 
Aulî^ue  de  J'^mpuîC^  te  Comïp   Nipots 
Palfi ,  Juge  Royal  de  la  Cour  de  Hp.njpe  ; 
Je-  Comjtç  JUlitlcbafi .  Ctencelier  de  Bon- 
^rie  i    fc  Comte  Kbeverihiller ,    Stadbouder 
de  la  .B»(R- Autriche  i  le  Çonate  Callas,  le 
Concjte  de  .S^l ,  Graud  Ecuyer  de  l'Impeca- 
Cricp  AfneUe^  .Ij?    Mî^rquis   Romeo ,    Secré- 
taire d'E^tat  pour  l'Efpagnei  le  Goçate  Kor- 
nis,  Vice-Çb^ncelierde  Tranûlv.wci  8c  le 
llrfçrçndaiBc  Von  Scbicîch. 

S  4  Lefdits 


aSo       Recueil  HifinrtqHe  duiSes.j 

Lefdits  Confefllers  Privez  &  Minîftres  J 
étant  affemblez ,  Sa  Majefte  Impériale  leur' 
dit,  que  la  caufe  Çc  le  but  dç  la  Convoca-: 
^ion  de  fes  Confeillers  Privez  &  Minîftrcs  j» 
étoit  de  leur  faire  favoir,  que  Iç  feu  Empe- 
reur Leopold  ,  fon  très -gracieux  ^  honoré 
Seigneur  &  Père;  Joicph  ,  foh  très -cher 
Seigneur  &  Frère,  dans  ce  tems-là  Roi  des 
Romains,  &  ènfuire  Empereur,  de  très-ch 
te  &  glorieufe  meinoire,  &  Sa'Majefté  In 
pcriale  pour  lors  déclaré  Roî  d'Èfpagne ,  àyaiA 
/ait  certaines  Difpofitions ,  Reglçmens  ^ 
Paâes  de  SucceflSon,  les  ont  confirmez  par 
ferment ,  en  préfençe  de  plufieurs  Confeili- 
krs  Privez  &  Miniftres  Impériaux  :  Mais  ' 
comme  il  n'eft  tefté  en  vie  qu'un  petit  noni- 
bre  deCiits  Confeillers  &  Miniftres  ,  Sa  Ma- 
jéfté  Impériale  a  jugé  qu'il  étoit  néceflairc  > 
tion-feulemenc  de  faire  favoir  ce  que  ci-de(- 
fus,  aux  Confeillers  Privez  &  Miniftres  ici 
préfens ,  mais  auffi  de  leur  donner  part  drf- 
dites  Djfpôfitions  &  Paûes,  &  dç  les  fisdre, 
lire  en  leur  préfençe  :  Sur  quoi  Sa  Majcftc 
ordonna  '  très  -  gracieufement  au  Comte  dîe 
Seilern ,  Chancelier  de  la  Cpyr ,  d'en  &ire  k 
Icaurc. 

Sur  cela  ledit  Comte  lût  Vlnfirument  Ori- 
linstl  iAcceftati(fn  y  'figné  par  Sa  Maj.  Ith- 
J^eriale,  dans  ce  tems-Ià  Roi  d'Èfpagne  ,  & 
à  préfent  Empjcreur,  &  fellé  du  Seau  Roy^i 
lors  de  fon  dçpart  pour  l'Elpagne:  il  lût  eo- 
fijite  Xlnftr,ufnent  ds  Suuej^n  ^  figné  par. 
l'Empereur  Leopold  &  par  Jofeph  9  Roî  des 

Romains^  &  fellé  d'un  double  Seau  Impérial 

........   .        .     .^.  .  .  .^  ^ 


Négociations  y  Mémoires  & 'Traitez,,  x%x 

ic  Royal:  Enfin,  il  lût  encore  Vlnfirumen^ 
'et Acceptation  y  &  les  Engagemens  rectfroques  ^ 
)e  tout  depuis  le  commencement  jufqu'à  ki 
fin  ,  avec  lesi  Aâes  de  Notaires  y  annexes, 
^  d'une,  voix  haute  &  intelligible.  Tous 
CCS  Inftrumens  font  datû;^  à  Vienne  le  14. 
Septembre  1703. 

Après  cette  ledure,  Sa  Majefté  Irpperiajp 
déclara^ que  par  lefdits  Inilrumens  on  poa- 
voft  coHnoître  Içs  Dilpofitions  foites  &  con- 
firmé^ par  ferment,  corpçie  auflS  le  Padte 
i^tuel  dp  Succefl^Qxi  mutuelle  entre  Içs 
^  |ncs  jofephipje  &  (ïroliç^e  :  fie  qu'ainfi  , 
:>mme  outre  les  Royaumes  Héréditaires 
l'Efpagne  &  Païs  qui  en  deppnden^,  lefquels 
lui  ont  été  cédez  pa^r  les  i^mpereurs  Leo- 
pold  &  JoTephj  de  gloriçufe  mémoire,  tous 
les  Royaumes  &  P^ïs  Héréditaires  poflcd^z 
par  le  feu  Eppereuç  Jofeph,  fon  Frère,  lui 
îbnt  dévolus  par  la  mort  de  ce  Prince ,  dé- 
cédé fans  Enfans  mâles,  il  faut  que.  tout  ces 
Royaumes  &  Païs  reftent  à  fa  pofta-itjé  Maf- 
culine,  légitimement  procréée.  Qu'au  casi, 
.  ce  <ju'à  Dieu  ne  plaie  »  que  la  Ligne  MaC- 
çuIine  dç  Sa  Majçftè  Içnperialc  vînt  à  man- 
quer, ils  doivent  revenir  fans  aucun  partage 
aux  Filles  légitimes  de  Sa  Majefté  Impériale.  > 
felon  rÔr'dre  &  le  I?rqjt  d<e  Primogeniturç, 
Qu'après  l'extinaion  de  la  pofterité  de  Sa 
.  I^^a^fté  Impériale  de  Tua  &,  de  l'autre  Sexe, 
ce  Droit  de  Succeffion  (ians  tous  les  Royaii- 
ihes  &  Païs  Héréditaires  doit  venir  aux  Fil- 
\es  du  feu  Emperqur  Jofepli  »  Frète  de  SJa 
Majefté  Impériale  ',  &.  i  leurs  Defcendans 
'  '     "  S  5  legiti- 


k^dmes,  fans  partage,  &  iêlon  le  Droit  de 
Primogeniture:  Et  qu'enfin  >  après  h  Lime 
Caroline,  préfentement  R^riante  >  8c  la  li- 
gne Jofephine ,  les  Arcbiducheflès ,  Soears 
de  Sa  Majefté  Impériale^  te  toutes  les  autres 
Lignes  de  k.  Sereniffime  Matibn  Atcfaîduca^ 
le,  entreront,  iêlon  le  Droit  d^aineflè  ^  daos 
ladite  Succeffion>  félon  TOrdre  éubli.  Oxn- 
fne  ces  Dirpofitions,  Re^emens ,  &  Paâes 
ont  été  dreflèx  à  la  gloire  dp  Di£u ,  &  pour 
nfervation  de  tous  les   Païs  Hér< 


la  confervation  de  tous  les  Païs  Héreatai* 
rcs,  &  que  le  fcu  Empereur,  fon  Père,  & 
le  feu  Empereur,  fon  Frère,  les  ont  confi|s- 
mez  par  ferment.  Sa  Majefté  Impériale  veut 
Que  ROQ  iêulement  ils  foient  exaftement  db- 
fervez,  piais  el)e  recommande  gracieufemeot 
à  iês  ConfeiUers  Privez  &  Miniftres ,  <Sc  elle 
leur  ordonne  d'obferver  pareillement  ledits 
Paétes  &  Re^mens ,  les  dÉfcndre  &  les  &S- 
re  oWèrvcr  aveciotn^  &  Sa  Majefté  les  dé- 
charge dq  fecret  à  ce  fiqet.  Ce  qui  ct«it 
{ait ,  Sa  Majefté  Impériale  ,  fie  emuite  Us 
Confefllers  Prhrez  fie  Miniftres  a  fortironc  de 
la  Sale  du  Confeil. 

.  Je  certifie ,  que  le  tout  ^c*  paflK  de  îa 
mtnicfe  exprimée  d-deflus  :  En  foi  dequoi 
fai  figné  la  préfcnte  de  ma  propre  maîn , 
'&  cacheté  de  mon  Cachet  ordinaire.  Faiç 
à  Vienne  le  ij.  Avril  1713. 

Jean-Geouqe-Frede&ic  Vom 
IScHicKH,  Confeiller  de  la  Cour  de  Sa 
Majefté  Impériale  ,  Secrétaire  Privé  de  U 
Çaflfc- Autriche,   &  Référendaire,  &    crée 

Notaire 


Ifottirc  pour  cet  Aâc  j  par  Autoriiç  Impçri%»^ 

;>  Les  GourB  <]ui  n'et^roaeni:  pas  dans  les 
^  ▼ûcs  de  la  Maifon  d'Autriche,  furent  ef- 
,,  fhryées  des.  ftvorabiles  difpofitions  où  pa- 
^,  loiflfoient  la  pjâpatt  des  Eleâcurs,  Princes 
9,  &  &»ts  de  VEmpire  qui  fe  prêtèrent  aux 
„  rqwefentttÎQns  que  leur  firent  les  Comtes 
31,  de  Kufftein  fiç  de  Harrach ,  que  Sa  Ma- 
so jefté  Imperiaki  leur  ei\voya  j  &  quelques 
ap  jours,  après  le  départ  de  Mr.  de  Chavigny  , 
:p  <iai  avpk  refidé  %  Rflcif bonne ,  pendant 
y^  quelques  années  avec  k  CBraâcre  de  Mi- 
ii  tûdte  de  France  j  on  fé^andît  parmi  ks- 
p  Membres  de  \i  DifecçTéçriç  fuivant. 


woes.  Jtmk  Pairiott  JHhmani  ^  Intr, 
faniéU  fur  la  danaacU  Àe  JU  garjmie  dn^ 

.  T  'Etabliflèmott  4e  Hndmfibilité  6e  pii-' 
4-^  aHQ||enit)are  ,  ea  firpeur  de  Fainée  des 
ArdûdikheSè^  Fiflef  de  i'Einpemir  ,  fie  la 
igkmande  que  Ton  fak  à  A'ËmpÎDe  d'^a  ac- 
oordei:  ia  garanâç  ^^onfr^  éjMofMioqm  ,  forr 
peiK  UQ  «s  éiflchoiMnii  le  ploi  inoerefiàsit 
4e  ce  £éde  fwnr  J'étc  préAnt  de  l'£mpi- 
49e  ^  4c  pcKir  tm  lepop  dov  ks  «toans  à  tc- 
içrir.  il  eft  «Monsl  que  da»  un  Kis  qui 
a  pr^xUiic  OK  ide  oélébras  juiifconfiTites,  ^ 
•  2       :  daiv? 


^«4  Recueil  HÎJfm^Me  ^^^041  s 
dans  lequel  le  droit  public  fait  encore  une  des 
principales  études  de  ceux  qui  (e  deftinent  aux 
affiiires,  cette  difpofition  donne  lieu  aux  plus 
profondes  regexions ,  &  aux  recherche^  les 
plus  exaâes  des  autoritez  anciçnnçs  qui  doi- 
vent tanç  influer  fur  le  parti  que  le  Corps 
Germanique  doit  prendre  dans  une  occafion 

3ui  peut  être  l'époque  ou  de  (bn  bonheur  >  ou 
.  e  (on  nialheur.  Ce  iêroit  même  manquer  à 
ce  qu'on  doit  à  fa  Patrie ,  que  de  laiffer  dans 

.  les  ténèbres  du  Cabinet  les  réflexions  que  l'oa 
peut  avoir  faites  fur  une  auffi  grande  matiè- 
re ,  lorfque  leur  publicité  peut ,  en  éclaircif- 
i^t  les  doutes  y  mettre  les  Membres  de  cet 
liluftre  Cprps  Gerpaanique  en  eut  de  jugçr 
eux-mêmes,  fqr  des  principes  clairs  &  cer- 
tains, de  l'étendue  &  des  fuites  de  ce  qu'on 
leur  denunde. 

La    difpofition  fqcceflbriale   que  l'Empip- 

■  reur  veut  faire  revêtir  de  la  garantie  de  tout 
l'Empire ,  ne  peut  fouflfrir  que  trop  de  con- 
tradictions, &  il  fërpit  à  fouhaiter  pou?  ce 
Prince  qu'au  lieu  de  préfenter  aujourd'hui  ùl 
Pragmatique  comme  une  Loi  fiiite  froftio 
metu^  &  à  laquelle  l'Empire  n'a  plus  qu^ 
ibufcire ,  il  eût  réfléchi  que  ce  même  Ém* 
pire  ,  félon  toirtes  les  Lpix  &  toutes  les 
Conftiturions  ,  devoit  être  confulté  avant 
qu'il  fut  rien  'r^lé ,  puifqu'il  s'agiflbit  de 
grands  Etats  ou  de  Fiefs  du  premier  ordre, 
dont  il  n'eft  pas  permis  ,  félon  les  plus  illu- 
fires  Jurifconililtes ,  de  changer  la  nature  & 
la  qualité ,  £in$  le  confentement  de  toutes 
ks  partes  iQterç0ee&  ^  direâemenc  ou  indi- 

rcaeinctvt 


1 

Négociations  ]  Mémoires  ^  Traitez^.  x%^ 
iredetnenc.  Cette  conduite  auroit  été  plus 
cbûforme  aux  Loix  ou  aux  Ufages  reçiis  eil 
Allemagne)  &  ce  ménagement  iembloit  mê- 
me être  un  devoir  de  la  part  d'un  Prince  i 
Membre  de  l'Empire  par  les  poflèffions  qu'U 

1r  a ,  en  même  tetns  qu'il  eh  eft  le  Chef  par 
a  d^ité  à  laquelle  il  a  été  élevé. 

Pour  mieux  déveloper  cette  qUcftîoh,  il  eft 
néceflàire  d'établir  des  principes  que  l'on  de-i 
montrera  fucceffi veinent,  &  defquels  on  tirera 
pluGeurs  induâiôns  très-interefTante^ ,  pour 
tout  TEmpirè. 

Premièrement  donc  on  établit  que  la  dîA 
pbfition  fueceflbriale  q«e  l'Empereur  a  feité 
eft  toute  nouvelle  &  contre  les  ulâges  en 
l'Empire. 

Secondement  on  fera  voir  que  cette  es- 
pèce de  vincolation  (bus  une  Loi  commune 
eft  contraire  à  la  nature  ,  &  à  la  Cbnftitu-^ 
tiiwî  de  la  plupart  dc^  diflfèrens  Etats  qui 
forment  aujourd'hui  là  puiilànce  Autrichicd-» 
ne. 

Troîfiétnenlent  on  demonftrerâ  fur  ceà 
deux  principes  toutes  les  cotiféquences  de  l'eu-' 
g^ment  qu'on  demande  à  l'Empire^  tàntrÀ 
^fiumque ,  &  de-là  naîtra  naturellement  \à 
réflexion,  fçavoir  s'il  convient  au  Corps  Ger- 
xnatiique  de  s'ëilgager  dans  la  garantie  que  <le<^ 
mande  TEmpereur.  Entrons  dans  le  détail  de^ 
preuves. 

Quand   les   autoritei  ahcîenttes  que  Toii 

va  rapporter ,    ne  prôuveroient  pas  la  pré- 

Aiiere  Thefe  que  l'on  a  établie ,  la  conduite 

de  la  Cour  de  Vienne  feroit  aflcz  foiipçon^ 

•    ••   ■-    "■'  lie?- 


it'â         kecHeil  Hiftorique  Jtj^es^ 

her  qu'elle  en  a  redouté  la  force  &  le  poi(k 
L^âgle  de  l'Empereur,  qui  félon  l'ordre  delà 
hature  lui  promet  encore  uh  long  Règne  J 
étoic  naturellement  un  motif  pour  ne  point 
précipiter  &  forcet  un  arrangement  auifi 
jgraTîd  ,  B*il  tt'eut  éù  rien  de  contraire  aui 
Uiàges  &  aux  Loix  :  Opciddant  ce  Prince 
%.  commence  par  en  faiire  la  Lx)i  lui-njêmcj 
il  n'a  rien  négligé^    &  à  tourné  toutes  ki 

Ïenfées  à  la  £ûr«  accepter  par  toutes  les 
'uiffancés  de  l'Europe.  La  crainte  qu*il 
a  eue  des  oppoStions  de  l'Empiré  >  eft 
ijpparemmeht  ce  qui  l'a  déterminé  à  rc- 
fter  dans  le  filence  avec  le  Corps  Gennsb- 
nique ,  quoique  partie  principalement  intc- 
i^flee  j  prévoyant  fagcfeènt  que  ces  oppo- 
Ëtions  étaiit  une  fois  developées ,  les  Fuit 
fances  du  dehors  en  teroient  plus  difficiles. 
Auffi  ce  Prince  s'eft- il  propcjfe  d'employet 
pour  principale  raifon  de  détermination  pour 
l'Empire  ,  le  coriicntement  d'une  grande 
partie  de  l'Eutope.  Il  n'y  a  que  cette  rai^ 
ion  de  prudence  qui  fêmble  pouvoir  exa^ 
(er  la  Cour  de  Vienne  d'avoir  attendu  ja£l 
igu'à  préfent  à  confulter  TEinpirc,  ii  J*oà 
peut  même  àpi^ellel*  confultation>  U  Deda-^ 
ration  d'un  Loi  fiuté  ^  &  ^Ue  Tori  jdcmné 
comme  une  émanation  légitime  de  Pauto» 
rite  Impériale.  Ce  n'eft  pas  à  la  vérité  k 
premier  ^exemple  d'Unë  conduite  pareille  & 
aufli  peu  attentive  pour  uh  Corps  reipeâa^ 
ble  j  &  fi  Toii  nerapelle  que  celui<-ci^  ç'eft 
t]u'il  eft  d'une  telle  importance  &  conilde» 
àapon  qu'il  éloigne  les  autres  objets  &    le$ 

rcôd 


Nigocimioni  y  Memir'ès  é*  Traitek»;  lÈf 

tend  moins  fenfibles ,  &  que  d'ailleurs  il 
s'en  conferve  des  veftiges  aucentiques  dans 
les  liftes  de  griefs,  donc  il  eft  bientôt,  pour 
ainû  dire,  un  auffi  grand  nombre  qu'il  y  a 
d'Articles  de  la  Paix  de  Weftphalie ,  &  de 
là  Capitulation  Caroline^ 

L'ancienne  Allemagne  Côiihdiflbic  peii 
rofiige  de  l'iâdivifibilicé  des  grands  Fiefs  ^ 
Se  les  Poflèl&urs  fôrmoient ,  ou  de  leur  vi- 
vant ,  ou  par  Teftament  des  partages  en« 
tre  leurs  etââns:  C'eft  ce  que  nous  voyons 
attefté  par  Engélhecbtus  y  Andr.  Knicben  ^ 
faut  Langius ,  Cênringiui ,  &  beaucoup 
d'autres.  L'Hiftoire  en  foui-nit  des  exem- 
ples continuels ,  &•  Pétat  de  l'Allemagne 
le  prouve  encore ,  poifque  aa  lieu  de  qua-^ 
tie  duchez  qui  en  ont  formé  la  totalité^ 
nous  la  voyons  divifee  eil  une  infinité  dd 
petits  Etats,  dont  h  plûj^rt  doivent  leur 
Cônfiftàûcé  aux  fameux  Traitez  de  Weft- 
phalie. . 

Mêflie  lorfque  FEnipèreut  Charles  IV; 
youlut  par  la  Bulle  d'Or  donner  »  ou  pré- 
parer ÙD  nouveau  telief  au  Corps  Germa- 
nique, il  n'établit  la  primogeniture  &  l'in- 
divi&bititê  que  dans  les  Eleâorats,  &  laifla' 
iubiifter  Tordre  de  fucceflion  tel  qti'il  étoic 
de  toute  ancienneté  dans  les  autres  Princi'^  ^ 
pautez  ou  Etats. 

Cet  arraqgemeni  de  Charles  IV.  ii'em- 
pécha  cependant  pas  qu*encore  depuis  le  Pa- 
latinat,  la  Saxe,  le  Brandebourg ,  &  la  Ba- 
vière û'eQuyaflênt  des  partages  de  âmilles. 


2.88       .RecHtil  HifiariqHe  itJElesi 

Eh  effet  nos  Ancêtres  fe  font  accoutumez 
difficilement  à  un  privilège  qu'ils  s'imagi* 
noient  être  incompatible  avec  cette  égalité 
de  tendreflè  que  là  Religion  demande  aux 
Itères  pour  tous  leurs  Enfaris  \  &  ce  que 
jytdacûs  Savedrày  &  Vorftnerus  ont  dit  dé 
l'utilité  de  l'indivifibilité  n'a  pas  facilement 
•  ttoiivé  des  feûateijirs  oU  dçs  approbateurs. 
Ce  n'eft  pas  d'aujourd'hui ,  à  là  vérité , 
que  les  Prince^  de  la  Maifoh  d'Autriche 
ont  prétendu  avoir  dès  priv,ileges  &  des  pré- 
rogatives ,  doiit  aucuifie  Maifbn  ne  jouît 
fbiti-  mais    pour    vouloir    confolidér    leurt 

Prétentions  contre  toutes  atteintes  ,  ils  ont 
onné  des  armes  contre  eux-mêmes.  Com- 
bien eft-il  dé  ces  privilèges  multipliez  î 
ritifini ,  8c  aÛegue'z.  par  la  Maifoii  d'Au- 
triche 3  qui  ne  doivent  leur  haifTahce  qui 
là  féconde  partialité  de  fes  Jurifçoiifultes, 
&  leor  accreditemerit  qu'à  la  fôiblefle  où 
à  l'ignorance  des  Auteurs  contraires  ?  Tel- 
le eit  par  exemple  cette  Conftitiition  pré- 
tendue, i&ité  en  11^(5.  à  Ratisbônnè  ,  par. 
ï*irederic  premier,'  &  J)ar  laquelle  les  Ad* 
frichiens  ont  cru  pouvoir  prouver  le  droit 
â%diviiibilite  ,  6c  même  de  primogçnicuré 
féminine  dans  leur  Maifon.  £n  voici  Itit 
pàtolc». 

inter  hucts  Àufirià  qui  jfenhr  fiterit  D#- 
mnium  haheat  di^a  Terra ,  ad  cujus  é<^ 
tiam  femorem  fiRum  jure  hégre^àrto  ieiucatfè 


Îiégoci0timti  Mitres  é'Tr^eau*  xS^ 
fort     divifionis     aticujus    fufiipUt    fiBiamm 

Rt  fi  Dux  Jiufiriéf  fine  b^mdi,  filèê  Jet^f 
ferU  ,'idm  Dufotus^,  ai  Semhremfi&m  fuimn^ 

V  Mai^:  cette  ^éèei^'ajaioak  été  ft{)()ortée 
que  par  peu  d'Amieotv.,  ieocor^  par  fi'iûpJe 
extrait;'  d'ailleurs  railkifaits  le  çûtconftan-* 
ces  4e,  l'Htftoifei.ite.icie^  tema^là»  que  Tûn 
fmt  foferver  ;  pour  ^  icrM  iki»  étl^ndus 
que*  oe  ièi^  osXvi^ii  àômmx^  fUelque  des 
çertltu(kli  Phifiques  '-cùotrd  la  imité ^à^  cet 
AftOs^  ;&  foot'ijugcftiiju'a!:?  é|4iJlW)P^é  & 
iijQâ^oé  k>tignt6iQtf  apiîjï»  ioHqua Je^  vûëa 
de  là;.Maifim  d'AuUcte  s'éieiMdbim  c&bvaQ*: 
t^è»  ont  eu  befoin  du  fecours  deo^ie^ues 
aurorjtez  revêtu!^  ida:  iittrqUe  à^  lÊb^t^çm" 
blancé.  /     .r..-.ir./.--        ::"'•••■'.  ir 

fin  ;  fuppoÔGt^  même  poîMfj.;  on  jipf>iR<nt 
ceno.  pièce'  vcritaM6i>i  queHe  iipd^âje^p  ett 
P9imincT>Qfi  tifêr  Jmii  dâveisr  de?b>Prt^ma« 
tàg^  ?^  PretîoD^  cçtoAâe.en  i^$<^4:  idpinis  (à 
plu&  grande  éteoduë,  Q  ne  pourra  pofier  que 
fur  rAutriche  propement  dite,  .16  pas. 
wâmt  fur  aucun  d^  Etftts  voifiçs^qui  de- 
fiuis  y  ont  été  joints^  Cet  Adj?  miipeu*. 
pas  are  fuppofé  a?oif  dicffèt  pour  d^  rr ii^ 
nkms  >  qui  à  la  yefîié:  poavoiçi^.4T«;Wr , 
maàs  qu'on  ne  pouvait  ^  alors  ni  prqmepinî 
pféroir.  Ce  que  l'on  Vient  de  dir«}a<;«n|eit 
Qa  qpuveau  de^.d%utetiticité>  [HM*  f^e  qui 
i?«ft  p^  ju^u'À  &06  JQtSiH  par  fèj^f^  à 

X4m€  W.         ,       T  Tordrc^ 


29^        l!^6keâmfiwiéjmd!Mê9; 
Fordre  de  fetceder  daàd  h  Mailbfi  d^Amri* 

En  effet  cet  Ââe  de  1156.  ne  fut  d'auciuie 
cbnâiilefditfeâ  il  l^ttiJlâiim  des  Mtie$  de  la 
Atxrilte^  A!  ^benbê^  ^  H^tiifquè  RttdQi{te 
Comte  de  Habsbourg  exclut  violettiBmt  kl 
filles  qui  reftoient  de  cette  Maifon  >  &giie 
delàtrjqn^it'^nMft  de'fredèric  IIL  il  117  a 
pas  te  tnoi^die  dcmte^oTteîéroit  de  pMoqgCH 
aiu^e  i^  |)o»âlÉt  eu  lialù  ' 

L'Eifrpeimîf  MaxinaiBn  prétmer  ,  &  k 
Rot  Ferdifittud  le  Caritolique;  avoiemt  prd^ 
le  jpaftKC^-de  leurs  £àt&  istïWà  ChtrU^  ft  F^ 
àxintÀi  ^4rt!t3»  Chdfles  V.  céda,  à  Ibh  Fieitt 
tou^  le$  i  Ëtsfti  '  Au»riotiieiii  en  J^fiaagne^  H 
ce  tie  ^  qii^  fucceffiYemeîioiqiie  ke  0MM3ft» 
nttf  d(i^  BofeiêStie  de  âe>Ii€ttigrïe  forent  réiiniM 

L^  ^frdib  ^  de  FftdSttand  ^^remier  ména- 
gèrent entr*eux  &  fucceflion^ 

L@i1^f  MaximilieirnBi{0i«rià  en  if  p. h 
fille  Aâàe-  eu  Roi'  d'BIpisigae  Phîiiffptf  JDL 
elle  fit  >  des^tenondiltiofis  «ea  fkveur>  de  lèi 
t#6îa  A-ereev  Rii(toli4ie:!;iMHihtei>  6c  êt^ 
im^^^^ûm  «ueuqe  cliiufe'Mae  ptiot^^tttm 
em'eA.  <  •    '     '    J--.Î  'wn   -  '.     .'  .    -1 

Le^-PatSIé  de  Atfaife  fâfe  ««re  PUItepe 
HL  [Rbi  à^Èf^)^tie  ôeiiierdlatnd  Arobkbe 
de  Stillë  :-  Ekifitf  fé  fitfmgé  fi|l^  depiÉi  en- 
tré'  célUi^ctf  at  Ton  fjMe  Leopdd  ,  toa^  Mh 
tMt''^^fi<uves  tederiM/iq»e  te  Em^  <ta  Ié 
MtUbti'  (Titottkhe  n^oflc  point  joeï  de  IV 
iF*Éilta|é  «fi:  du  dtdic  -de  riAdMOMicé^  «r 
qe'fix  4ââRè  ^tieta  AMmufitfoniiKi  pmr 


Mtte  MiJicMi  aVint âucan  titrepar  lequd  ll# 
piA^icat  CQOttedwe  ift  première  Iiieiè^ue  l'on 
a.  cttiUiejai.coinincflicefiientde  c<tte  diflèitt^ 
tmn.  Ajoâtoàs  aaoore  une  autre  prieuve  i 
laqiicBe  il  n'y  a  iptir  de  fieplique 

Si  çjts:  (MréMwhii  privik;^  tvoieat  été 
htfla  ibnikK^.iir^ijélie  néœifité  HuF^nt  ét$ 
Jaa  rerioQcktiaiw-faiteâ  >  entrViucre»  par  le$ 
àMàààstAAM-iiVLti  <le  l^Ëcaper«iir  JofephI 
Ufie;'iaiiMidftcicm  lqpp(>fe  toi^rs  une  tlM 

0âcitdm  jvris  ficcedenJé  apntiùnem.  Tant  de 
peéctiitnn  eoc  r^ésé  'fiiperfluë  ,  8c  i'afedka- 
ëùn^Mût.  iftqselle  ^mt  été  dKeflées  lea  i«a 
noodaBiona  da  uteux  Arcllidoèlibflbt)  qui 
HQO:;iri«li|  ^; Iciaâr  ,r  ii^^etler-pi$v  au  con^ 
tiaè-auli  jureatkace  '4^'oR'aUoicf  dbmrê  to«N 
m  ]let<  TOgte  de  iuoofcâibn  iéial^âs  ^  inSmé 
itnia^  kl  a4aifim  d^AucHcbei»  <'aft4-«it  b  dii 

-  <kiflndf  anCois:  oni  muBifiPùlp  par  <}«ili|lfie^My-' 
tiUte  attupirr  œjs»  ^cati^^  poiiriN)k<-ah  W^ 
tel*  M  .«èmoigoife  imSmà  été  Tpiileï  de 
iUiiaAt  >6c  de  ftKle'l  Par  <e6  Tutitn  l^  «' 

«dé  les  IVât^BuiÂ^l'EmpenÉâr  t^  ^^^^ 
poâèle^  /fi!»  /«fifo  Afifctejjkm  4^l4i  JUm 
JmMJ^  â^uMM:{é'^^  èc  4ea^]e>!àts  de  Ka-^ 
niai  èc  Aë  MSaii',  j^'  krêfêgMèsiicimme  #» 
tmm  étOkn^  ».  IM  ^Effi^^.  Oectè  diP-' 
mélian  ^  «MediU^^nce  he  ioftt-^les pas 
iHMi  :|ifeiive  coii^aittfHqâ^il  tff  «i^èit  p^ste 
ciftaora  (iaas  4a  MéÉTûa  d'Atstritihe  tai'ordie^ 

de 


€s)  V<m  dordopcta  aWartfe  »aiiAlt  ^fcibil'^niiar 
T  a 


^9l.  RecaeU  Hiftcri^ue  itASes^ 
de  fuccctffioQ  uniforme  &  commun  à' toutes 
les  parties  de  ùl  Oomination  ?  £c  l'£mpe» 
reur  ne  femble-t-ii  pas  l'avoir  reconno  taci- 
tement lui-même,  en  admettant  ces  cefÔons 
avec  cette  différence  de  conditions  totalement 
oppofêe  à  la  difpofîtion  domeftîque  «ui'il  lui 
avoit  plu  de  faire?  Mais  ces  mêmes  Tracez 
feront  examinez  plus  au  loag  dans  h  uiîce 
de  ce  Mémoire,  &  Ton-  a  voulu  fëuleoieni . 
donner  ici  par  un  Aâe  public  de  notre  tems 
une  nouvelle  demonftration  de  quej'on  a  avan- 
cé. 

Les  Partifans  de  la  Maifoo  d'Autriche  d9« 
manderont  >  ùm  doute,  fi  la  nouveauté  dr 
cette  diipQ&ion  eft  une  raiibn  pour  la  con- 
damner ou  la  rejetter,.  &  ils  tè  pHandroot 
de  ce  que  Ton  femble  vbidoir  ôter  à  la.  Se» 
jenUfime  Maifon  Ardnducak  le  droit  <fé* 
tablir  «ne  primogeniture.  qui  eadfte  déjà  dans 
prelbue  toutes  les  familles,  un  peu  illufires^ 
d'Allemagne.    Cette  plainte  aifiitemenc  por^ 
teroit  à. faux,  puiique  Ton  n'a  point  cette 
intention.    Nous  levons  91e  les  Princes  de 
FËmpire  odt  cette  fàcufté  avec  le  coofotte- 
ment  de  r£mpereur  ic  de  rEmpire.    Noua 
voulons  même  adopter  l'opinion  des  }ari£m 
confiiltes   («).,    qui  attribuent  aux  fèmcUea*. 
l'aptitude  A  exercer  la  fùperiorité  Territoriale;- 
&  par   coniequent  nous  conviendsoaa  que* 
fur  ce  fondement  1%  primogeoiture  Mut  à^la 
r^eur  être  établie  en  faveur  des  «emellca^; 
mais  qu'on  reconnoiffe  au  moins  qu'ï  ofy. 

a 

Ci)  Tîwi(U9^,  Beifipi»  Mitmi, 


%:  pomt  dans  FEnapire  d'ézeiaiplô  de  pareille 
primogeniture  ;  de  cet  aveu,  auqnel  on  ne 
peut  fe  refufer»  nous  paflerons  à  une  féconde 
vefiexionjc'eft  qa^au  moins  une  pareille  difpo* 
fidoo»  plus  elle  eft  novvelle,  &  même  con* 
traire  à  l'opinion  des  p;rands  Jurifconfiiltes  qui 
efticnent  la  diviGbilite  néceflàire  8c  convena* 
Ùe  fifand  ks  Etats  (ont  fort  diftans  les  uns 
des  juftres ,  plus  elle  doit  être  mûrement 
examinée  &  pefée  dans  la  balance  de  Téoui* 
té  avec  les  intérêts  réels  &  peribnnels,qu^ofl 
la  doit  juger  avec  d'autant  plus  d&  rigueur  ; 
&. qu'on  le  pem  fans  oficnfer  la  Majefté  Im^^ 
pénale  >  ^i  doit  elle  même  être  le  bouclier 
de  la.  jufticc. 

Ceft  ;  donc  fur  ce  fondement  >  &  fans 
vouloir  attaquer  la  dignité  Impériale  n'y  la 
renfermer  dans  les  bornes  trop  étroites  ^ue 
Ton  va  paflèr  à  l'etamen  de  la  féconde  Tne- 
|c. 

Pour  valider  un  r^lement  pareU  à  celui 
dont  fl  s'agit  >il  faut  i.  C2ue  nulle  Loi  n'y  foit 
contraire,  a.  Que  ce  foit  avec  le  contente- 
ment' de  tous  ceux  qui  peuvent  y  avoir 
quelque  intereft.  3.  Q^e  les  Sujets  &  les» 
ordres  Provinciaux  le  confirment  par  fer-' 
fneot.  4,  Enfin  que  le  Chef  de  l'Empire  y 
jD^ne  le  feau  de  &  confirmation. 

Il  n'eft  pas  douteux  que  les  Loiz,  Droits  & 
Privilèges,  de  plufieurs  des  Etats  de  la  Mai* 
(an  d'Autriche  combattent  l'établiiTement  de 
la  Pragmatique,  &  que  par  conréquent  elle 
pèche  en  ce  premier  &  principal  point  ^  ce 
oui  rébranle  pa,r  ks  fondemens.  Parcourons 


194      ^^^^^  Hifif^kfài  fj^On  f 

U»  difierent  £ctt8  pbiSMfiZ^  |»r  là  Kfafcii 

d'Autriche. 

Autriche.  L'on  neparlera point  <bi  ccr* 
cle  d'Autriche  pro{»reiiicnt  dit>  ou  éa  nioiM 
l'on  çotivimàn  que  l'Empeieiir  pouvant  le 
lesarder  comme  le  Patrimoine  de  tes  Perei, 
m  le  Makre  d'ci^  dirpofct  à  (on  pi  ;  iasik 
par  les  rûTonf  que  l'on  a  lapportéci  H  Toc* 
Caiion  de  l'Aâe  de  it%6.  on  ne  peut  p» 
porter  le  même  jugement  fiir  la  Carincfaie , 
le  Tirol  f  &  la  partie  de  b  Suahe  qui  n*ont 
été  réiinif  fur  la  t^e  du  Poâèâèur  de  FAiK 
tfiche  9  qu'à  4iâerens  tkrea  &  condîtioniâ 
comme  on  eft  en  état  de  le  prouver  pai 
une  Dedi^dkÎQn  JHiftârit|«e  ûr  cou^  de  fa 
États» 

BoHtMB*  A  l'égard  delà  Bohême,  b 
difcution  ou  Fexamen  n'en  peut  aflTuremefll 
paa  être  favorable  aux  vûëa  dé  l'Empereur. 
A  ne  la  tdgatder  que  coname  fileâorac,  0lte 
M  peut  jâft^a  être  a£tujetié>à  la  primoge^ 
Aiture  ii^nikiim^  mais  feulamcot  m^fi:uliM| 
comme  toûj  les  z,\xxx^  fiiedh^rars,  e»  verra 
de  la  Bulle  d'Or  ^  par  conféquent  au  Cfts  de 
mott  de  l'ËàapereUr  fa;ns^eti£ins  mâles,  db 
qcviendroit  un  fief  ouvert  ii'Ënçire  >  As 
dont  il  De.  pourroit  être  dMpoie  que  du  don- 
fantem^m  &  cki  f^  de  oùus  les  Membrei 
du  Corps  Germanique.  Si  on  la  confidere 
<:-omme  un  Royaume  ^  nous  retrouverons 
^ue  c'eft  Un  £cat  qui  de  tout  tems  a  eu  le 
droit  àfi  é'çlîse  des  Maitfts  ^  qui  en  a  ^ 

fîeurs 


fimrs  fifcva  de  ki  part  du  £ii3pcnniiéj>)  en^ 
tr^ttims  un  visfîàub^tMfcm  àzoB  h  finUm  d^ 
Qhij^  7«  fi.  t.  quoique  to  Auteur*  PamTaotf 
de  It  Maîlbn  d'Aitttîdie  ajwttteOayé  4e 
donner  à  ce  chapitre  un  fens  oppofé)  tnail 
torcé^  &  qui  a  exercé  ce  même  dvoîc  £du- 
reac  conere  le  gré  Se  les  incentûms  des  Fmu 
ces  de  le  MaiÊo  d'iWiricbe,  que  les  Siéclei 
pnésededs  oor  va  ne  parler  que  par  |iricrai 
te  necommandariong  auK  Etats  de  BohtoM 
sfieodiileK. 

U  eft  vrai  que-  la  Maifbn  d'Autriciie  de« 
puis  la  revoIuàoQ  terminée  par  la  mâthea* 
reuTe  aiaire  de  Pragiles>  a  prtendu  que  les 
poiples  de  Bohême  écoienc  déclMis  de  toutf 
pdvileges:  Mais  de  bonne  foi  peuc-on  iù»* 
pûfer  qu'iiti  éi«en«ncnt  purement  accidentel  9 
arrivé  dans  un  tems  où  toute  PAlkmagne 
étoit  en  combuftion>  &  occafionné  même» 
on  le  peut  dire  9  par  la  conduite  deêéux 
qui  exerçoient  l'Autorité  des  Princes,  ide  la' 
Maiibn  dTAutricbe^  adc  pu  ^èolir  «6  effiicer 
des  droits  suffi  anciens  que  le  Rojnotiae  de 
BeheflBtt,  &  conftrmeit  par  un  nùps  oon* 
fiant  ic  jamais  varié?  Peotf-onfiiopoferitvec 
qttetqe^pparence  d'équité  que  de4a<^'1a'Bo« 
hame  £m  devemië  jnridiquemait  uà  patri- 
moine de  la  Mûfon  d'Autrichie ,  êcqu^k 
rextmâion  de»  Mâles  de  cette  Mairon  v  les 
£tsts  de  Bohême  w  doivent  pa^  iurepofiH^' 
wmiî  rentrer  dans  la  joutâbnœ  du  priv^^ 
qu'ils  ont  de  mecc»  <rur  leur  trâm  l»lle  Prin- 
cefle  AutricMenne  qu'ils  jugemnt  à  propos? 
Kim  ne  tpxok  û  violent  que  de  ¥odoir  fiKef 
T  4.  leur 


1^6        JR0eHeil  O^^riijtii  Jtj^es , 

leur  choix  «  &  rien  ne  ferok  fi  iU^ôiii» 
que  dé  regarder  comme  fuiSlâiit  un  conlbi^ 
temenc  que  T  Autorité  des  Empereuis  amh 
chero^  ou  auroit  arraché  aux  États  de  Bck 
heme. 

£n:ef{et  comment  peut-on  croire  que  cet 
Etats  -^ofaâent  faire  la  moindre  refifbmce  ) 
ce  que  r£mf>ereur  voudra  exiger  d'eux?  ce« 
pendant  ont*iis  par  aucune  Aâe  libre  que 
ce  ibit>  adopté  la  qualité  d'Etat  Patriosonial 
de  la  Maifon  d'Autriche  ?  Ce  ferôit  cepen^ 
dant  k  Teule  chofe  qui  pdurroit  fuppofer  que 
le  fief  Ibroit  changé  de  nature  >  &  ce  n  en 
lèroit  pas  une  preuve  complette  &  fiiffifâ&- 
te.  II .  fau£  donc  conclure  que  rien  n'eflr 
plus  contraire  que  la  pragmatique  à  la  natu* 
re  réelle  &  foadamentde  du^Royaume  de 
Bohême. 

MiXANEZ.  L'on  a  toujours  vu  oUbp^ 
ver  dans  le  Duché  de  Milan  la  fiicceffioa 
Uneale  cognatique. ,  &  quoique  bs  Autri- 
chiens jfoutiennenc  que  la  ceilàtion  des  droitr 
de  Marie  Therefè>  auxquels /'.^//^^r  30.  i£» 
Tféàté  4e  BaJê  peut  être  r^ardé  comme 
une  renonciation,  a  fait  revivre  ceux  de  Ma«> 
rie  aveule  de  Charles  VI.  ce  qui  feroit  une. 
grande  queftion  de  droit»  il  n'eil  pas  oaoim- 
vrai  que  le  Duché  de  Milan  eft  un  grand  fief 
de  l'Empire»  qu'il  eft  dans  le  cas  de  Penga^ 
gement  que  l'Empereur  a  pris  dans  fàCu>i- 
tulation  Artkk  11.  De  rànùr  Jemhlables  peh 
au  corps  de  P Empire  pour  t entretien  de  la  i^- 
^ite  Ipfperiak  &^.    Or  peiatpon  fuppofer  que 


Négocierons  j  Mimémé"  Truàtez,.  %9f 

U  fucceffion  fiûtc  par  Ja  France  ait  pu  preju- 

dicier  aux  droite  de  rÈmpire,  ou  que  rEm- 

pire  en  ratifiant  ce  Traité  cp  général ,  aie 

çoiripté  préfcrire  i:ontre  lui-mênic  9   &  que 

cela  puiÔè  ans  une  claufe  formelle ,    faire 

lévanouïr  ren^gement  précis  de  la  Capitu* 

lation  Impériale?    D'ailleurs  jl  faut  convenir 

que  Ton  eft  dans  une  écrase  &  monftrueufè 

pbfc^rité  fur  l'état  aâuel  du  Fief  de  Milan. 

JJpn  ignore  fi  l'Empereur  s'en  eft   invefH 

lui-naême  ou  fa  Fille:  Suppoféle  dernier  cas, 

ce  £çroit  encore  une  autre  monflruofité,  puii* 

qu'il  n'eil  aucun  exemple  dans  l'Empire  que 

pareil  Fief  ^ic:  été  donné  ou  aOuré  ^  une  Mi- 

neqre^vgue  même  cela  feroit  contraire  aux' 

uiâges  ^u  Duché  de  Milan ,  (qui  n'admectene 

point  4e  Souverain  étràiger  >  &  que  cet  E- 

tat  feroit  en  droit  de  demander  à  l'Empereur, 

qqî  il  fe  propofe  de  prendre- pour  Oèndr6, 

afin  que  ron  foit  en  état  de  juger:  Ntm  Mm^ 

Titus  CufœuiÀ  cëfaxl  Combien  y  a-t  il  mê- 

ipe  de  Jurifconfultes  qui  écahUlfent  &  prou« 

vent  par  des  exemples,  qu'une  Princeflc  no^ 

peut  ^  ne  doit  pas  fe  déterminer  fur  le  choix 

4'un  Mari>  fans  confultcr  les  Etats  Provins 

vinciaqx  de  fon  Fais.  Tela  font  Betfus^  M^ 

lerus  ,    Amijeus  ,  Befildus  >  &^.    Ainfi  par  ~ 

rapport  au  Duché  de  Mila^  la  Pragmatique^' 

e&  auffi  une  aâe  de  violence  dont  VirregoL'* 

larité   n'eft  point  couverte  par  la  démarche' 

que  Ton  fait  pour  avoir  le  confentementdc 

rEmpire,  puifijue  la  Loi  a  été  ÉMte  d'abord 

profrio  motu  Imperfitaris  y  ce  qui  n'a  pu  avoir 

pour  pbj^çt  que  de  contri^indre  &  à&  force» 

T  5  -  te 


^        XiauHH^vrifê^  et  Mis  i 

le  Corps  Germanique  >  donc  racquMeement 
niême  ne  corrigerott  qn^imparmîtekiieiit  ce 
dé&uc  primordtti  de  la  pragnAtique.    Dam 
le  règle  dooc«  &  ielon  la  Capicoiaddn  Qh 
vplhie,  le  Duché  de  Milan  deVroit  pafler  i 
celui  9  qui  après  la  mort  de  l'Empereur  (am 
enËmi  mâles,  porteroic  la  Couronne  Iinpé« 
mie.    L'Ëmpereui;  roudmic-ii  indiquer  par 
cecre  difpofition  que  le  Mari  de  â  PlUe  au* 
ipic  un  droit  à  cette  Couronne  >    Non  on 
ne  peut  pas  croire  que  ce  Prince  voulut  mon- 
trer d'avance  à  r£mpire  les  chaînes  qu'il  lui 
prépareroit.  Il  faut  encore  vapeller  iei  un  tiair 
rapporté  par  Gddaftus.    Ceft  la  réponfe  que 
Mazimilien  fit  à  I^uïs  XII.  qui  voiiioit  fiuro 
valoir  iès  droits  par  iemme  tur  le  Miltiie^ 
l^i$  ne  feu$  fem  ks  Lêim  &  CeBmffes  de 
F^Emfire   être  HérUm  du  JUilém^  >    ^^j^ 
9ims  les  Wieff  ^  fMmfke  me  fsjfhn  #aur  pmr 
mes. 

Naflbs  JeSioti^E.  Il  y  autoitauffi 
fto  d'une  objedion  à  faire  par  rapport  aux 
deux  Siciles.  Il  n'eft  pas  douteux  que  TEm» 
pereur  a  manqué  envers  le  Pape  euentielle*' 
ment  ,  &  d'une  manière  qui  rendroit  nulle 
ièlon  les  relies ,  la  difpo&ion  Impériale  » 
puifi]tt'clle  eft  GJRnfante  pour  la  Cour  de 
Rome  ,  qui  avoit  droit  d'exiger  qu'on  la 
oonfultat  avant  que  de  difpoTer  d^n  fief  qui 
relevé  d'elle:  Ainfi  ce  n'eft  pas  dif eâement 
au  Corps  Germanique  à  s'en  plaindre,  mais 
c'eft  ai£irement  pour  lui  une  foret  raifbn  de 
W  pas  le  chaîner  par  (4  garantie  cemirs  ^m/- 

€$tmq»e^ 


Négociations^  Mémoires  (jr  Traitez^  Z99 
€$tmfue'p  d'un  démérite  qui  peut  ua  jour  êtr« 
relevé  avfîc  tant  de  fondement  pur  le  Saint 
Siège'  Apoftolique.  Cela  ne  feroit  pas  mêma 
encore  vraifiunDiablement  à  faire ,  fi  la  Pui& 
iâoce  Impériale  en  Italie  coaime  ailleurs  % 
n'étau£Eoit.  pas  toutes  les  voix  qui  pourv 
roient  s'élever  contre  le  irréguluitcz  qui 
çn  font  )e  foutien,  mais  noa  pas  kjufti* 
ce. 

HoNomi;.  II  feroit  aifé  de  faire  voii 
plus  clair  que  le  jour,  que  les  Hongroia  ont 
toujours  eu  le  droit  d'élire  leurs  Rois  >  8c 
qu'U  nV  a  point  d'artifices  qui  n'ayent  été 
employez  fuccefCvement  pour  efikcer  jui^ 
qu'aux  moindres  traces  de  ce  privilège  ;maif 
que  ces  eâfbrts  ont  été  vains!  L'hifloire  eft 
remplie  dç  bdts  qui  rapeUent  une  vérité  tou4 
jours  également  afflig^m^  poiir  la  Mailba 
d'Autriche^ 

Un  des.  titres  le  plus  auconlique  des  droits 
des  Etats  4e  Hongrie  >  eil  le  R^lement  qti4 
fit  en  1222*  ^e  Roi  André,^  qui  déclara  qn<f 
les  Etats  auroient  à  jamais  le  privilège  de 
Ubre  éleâlon  :  il  y  ajouçi  (eulemenc  Ane 
clauiè  qu'il  eft  important  de  rapporter  ici? 
Q^d  fi  'oero  nos  vel  aUfms  SuetfffpTHm  no^ 
firorum  aliquo  unquam  Umpore  buic  Mjpofi^ 
tiom  no&ra  cmtraire  yoluifit  ^  libetém  M* 
keant  harum  autofitato  ^  fine  no$â  aticuju 
prfideiitatis  ,  iam  Epifiopi  quam  alfi  Jobagn^ 
nos  ac  NobitCf  univerfi  &  fingiéU  fr^J^niis  & 
futuri  fafieriquo,  nfifienM  er  coutradiiondà  no* 
iU  &  mfirts  fuccefforilms^   m  totfotuim  fistule 


'5Ô0        Recueil  Hiflorkfue  if  j0eff 

UtemQ  Si  cet  Ade  eft  Tappui  le  plus  SAU 
de  dc8  privUéges  des  Hongrois  ,  les  Aucii* 
chiens  raportenc  pour  foutenir  ou  colorer 
leurs  prétentions ,  le  Décret  des  Etats  de 
Presbourg  de  1^87.  La  .manière  tumultaire 
&  peu  légale  avec  laquelle  ce  Décret  At 
fait ,  pourroit  donner  des  armes  fuflSfimtes 
pour  connlKittre  fa  validité ,  mais  ans  vou- 
loir e^treorendre  une  difcution  auflt  éten- 
due ,  il  luffit  de  taire  voir  gue  les  Autrir 
diiens  font  mal  fondez  à  prétendre  que  fe 
Décret  de  1987.  détruit  entièrement  ce  que 
portoit  celui  de  1222.  fur  la  Ubre  éleâiotu 
En  effet  le  Décret  de  1687-  ne  déttuit  réd- 
ler^ept  que  la  claufe  ^«od  fi  verù  nês  &e. 

3ui  pouvoit  paroltre  contraire  à  la  dignité 
u  Souverain,  &  fujette  à  des  inconveniens. 
L'Empereur  Leopold  Art.  5.  de  ce  Décret 
promet  en  6m  nom  >  &  au  nom  du  Roi 
d'Efpagne,  &  de  tous  les  héritiers  mâles  de 
la  Maiibn  d'Autriche,  ^ue  Vvtire  de  fitecef" 
pm  au  terme  Je  tArt.  %i.  d»  Décret  de  1212, 
/ira  cbjervé  eu  tas  tFextinSieet  de  teêts  In 
Jdâles. 

L'Emjpereur  Jofeph  lui-mçme,  Iorlqu*i! 
prêta  Serment  comme  Roi  de  Hongrie  9 
promit  formellement  d'obferver  le  Décret 
du  Roi  André,  excepté  feulement  la  claulè 
du  31.  Art.  qui  commence  ^d  fi  vero  no» 
&  jufques  aux  mots  m  ferpetuum  facuUa-^ 

Cette  partie  du  ferment  de  l'Empereur  Jo- 
fepb  n'eiè-elle  pas  une  fuite  de  la  Déclara- 
tien  de  Leopoid ,   que  Ton  vient  de  rapor* 

ter, 


NigwUièknSj  Mimomté'  Traitez^  ^oi 
ter ,  &  peut-on  mieux  caraûerifcr  la  véri- 
table étendue  des  engagemens  que  les  Roi^ 
de  'Hongrie  vouloient  Se  dévoient  remplir  f 
Ainfi  nèn  en  tout  cela  !qui  foit  coatraire 
au  droit  3t  libre  Eledion,  au  moins  en  caa 
d^extinâioa  des  mâles  de  la  Maifon  d'Autri- 
che. 

Cette  vérité  .  trouve  une  entière  demon- 
ftratîon  dans  lâ  Déclaration  que  les  Etats 
de  Presbourg  firent  en  i6tj.  Article  deux 
&  trois.  Voici  les  termes  d«  l'un  fie  de  Tau- 
tre. 

Se  i$  tjè€$iendàm  ntêtftoriam  ientfiemrum  pi$i^ 
fia  CéBparêa .  Majefiss  tntmétmm  Chrifsâm  nê^ 
mfOs  bpfiem  i  Mtfçs/fima  Vatfiâ  frofuljimêfH^^ 
illùî  é^  noi  aliot  ffo  Regibus  fais  hareaiariis  h$ 
perpetuum  hMtnros  ejfe  quéfm  eosy  f»i  ^xfn- 
frits.,  dit  à  memerata  Sua  Cafarea  &  lùgiéÊ 
Majfpatis  lumbts  defcemknt  Mafiulos  frim^ 
genifos  ér  hœredes  jure  frimoffmtttrs  é* 
fétngMtnis  pbi  m  inpnitum  fueeedentes. 

§iuod  p  vere  ejufdem  Majefiatis  Cafireafi» 
men  Hêfiplmtm  aepcere  contmgeret ,  ex  ttme 
fuccediti  m,  Rectum  Hung^tis  &  fartes  eUkn^ 
annexa  SèrifftiJ^is  Bifpamartttn  Reps  Dmithti: 
Caroli  IL  ordftte  frimgemtttr^e  majeula  freg/H 
nies  &c.  .  ;  • 

Maïs  ce.n*cft  pas  tout,  on  prévit  cnfuitc 
ce    qtti  arriyeroit  au  cas  qu'il  nV  eut  >poine^. 
de  maies  d'aucune  des  àsxoi  branches:  £t  pouf 
cecas  ilcft  dit:  . 

Titsse 


Tnu  évHM  ^  vêtus  àfrobata  confuêtMJo  h 
Sk^fmte  Regim  fium  hcum  haheat ^  ^  gj 
mentem  Artk.  fi.  de  Aimù  iizi.  âbjhvh 
ur. 

Quoi  de  plu$  cltir  que  Cette  dilpofitlop, 
qui  fjorte  fucceffivettieht  Car  tous  lés  cjas  que 
h    prudctice  hutnaiue  peut  prévoir*     Pou* 
vdîDon     peofer    qtfaucun    des  '  Suicccflèun 
ertcreprencfroit  '  de    élire  quelque'  rejglemcnt 
contraire;  fi  cela  avoit  été  pofEble,  les  E- 
tats  do  Presboiirg  de  K^St.  auroientsils  ja- 
ii%H  confenti  à  \i  îlippremoil  de  la  çUuèi 
fêèd  p  mto  Mi  ^^c.f   Ih  ont  ^u  compter 
(kt  la  bonne  foi  dottt  les  Autrichiens  lenr 
ctennerent  alors  tant  d*aflbrances  rfitërées. 
"  Qiit  l'on  ne  dlfè  point  que  par  lés  ré- 
voltes &   mouvèfnehs  intérieurs  arfivez  ai 
Hongrie,   ces  Peuples  font  déçfeus/^dé  tou$ 
privilèges.    On  v>euc  fttppofer  pour  un  mo- 
ment  que   cç^  MÔ50ntents  ont  éoç  coi^- 
bies.    Les  règles  da  droit  publie  ,  ci  «i- 
cuîie  autorité  de  Jurirconfultes|)éÙyeht -el- 
le» ndortner   lieu  ide  foutenir  qUe  à>ute  une 
riwtett'dohre  êbe'  «h&tfee  du'  crîtné  d*un 
petfe  Dômhre?    Ce  feroît  une' |ùri§radeti- 
ce  trop  monftrucufe.    D'ailleurs  FEilipeTeur 
Leopold  lui-même  ne  remit-il  pas  en  1687. 
toute 'peine  afBnftiwé  S  Tdckeli  *&  fes  Par- 
tiliins?    L'Emnereût  régnant  n'à-t-il  pas  après 
1«   troubles  «  Hon^iè ,    arrivez  dam  ce 
Siécle-ci  >  accordé  une  entière  amBfllie  aux 
Mécontents  le  27.  Mai  1711.  &  confirmé  en 

me- 


fiaSme  tenu  ks  privilt^^s ds  k NttioQ  eacei 
termes? 

"Rtfffit  Hungatta  &  TVanfilvanye  fmrtims  ,  lU 

Ce  ne  fut  i|ii'au  xùoftn  de  cism  condhion 
yi«e  }»«  «99,  que  ces  Mécontens  firent  leciif 
ferment  de  fidélité  >  dont  il  £iut  rapporter  les 
termes.         :  ' 

VêfifÊém    BmeréMfmm  Am  Maje^M  IRêpÀ 

hmtéitm  9    $mn ,  im  ftUiUb  màorn  In  E^idejh^ 

nuu$d0  fnmifirif  à  Mp  jârê  f§r  Deum  vhnm 

'i    f   ■ 
H    M   vefta  pas    mitine   aujourdliai   lef 
prétexta  iXLepdrat  que  des  Confeillefs  peu 
fcmpQlettX  pDarroient  £;i|§gerer  à  leur  Mû^ 
tre>  qu'un  rPiioce  û'a  pa»  pû  *we  engà^' 
par  As  Pnidiebefièars.'  Ceft  VËmpereusr  re« 
gamt  "qui  i'eft  lié  int^m^me  >  ou  qtii  a  adopté' 
tous    m  «teagenens'  de  &s  Predecçileurst 
Qydqiie  liî&n  d'inotrêc  perfoMel  que  l'Etn-* 
peraor.  imiflè  atair  de  niire  taie  difpo&cioix. 
aisffi  mii^difr  y  pcnit4t  y  ea  avoir  auctme' 
pour   tai-  Etats  oé  Hoagrie ,    de  fe  privet j 
d'un    droit   auffi   ancien   &   auffi    aut^tnf*^ 
que  f    fit  FEnupereur  s'il  eft  bteo  confeil* 
lé  >  ppuc*d  cfpeser  qu'en  qae^ue  tetns  que' 
ce  Im  |ft  3^6is  de  çea  éticiedi  privilèges  ne' 

s'clc- 


304        ReckcH  Mfim^ue  ^JfSes  i 
^&e^.z^c  force  contre  Tcxécution  d'une 
Pragmatique  j  qui  réduit  ce  grand   Royaux 
me  en  fimple  Province  de  la  Domination 
Autrichienne  I 

...Cett^  matière  feroit  inépuiiàble  >  mais  Ton 
^cft  propoÊ  de  renfermer  ces  premières  re* 
flexions  dans  des  bornes  peu  étendues.  Il 
fjffit  de  montrer' par  im  fimple  craïon  la  ve« 
rite  pure. 

P aïs-Bas.     L*on    n'entrera  même  pa^ 
daus   aucun   détail    fur  ce  qui  r^arde  les 
Païs-Bas.    L'on  retnarquètis^  fcHiflement  eom« 
bien  il  e&  fipgulier  -que  l'Ordre  de  Succef* 
iion  établi  par  Charles  Quinte  obièrvé  pen- 
dant   tant   d'années,-  ainfi  que  rfimperetu* 
se^s^nt  l'a  reconnu  lui^£me  ^  &  ièigii  le- 
quel les  Traitez  de  Raftadt  &  Bade  »    ont 
cédé   les  Païs-Bas  à  l'Empereur ,    fè  trouve 
tout  d'un  coup  chaiigé  en  un  nouveau.  Car 
on  ne  peut  pas  fuppo&r  que  les  termes  de 
ces  Traitez  par  rapport  à  cette  cef&on  ibient 
une  reconnoifTance   tacite  de  h  Pragmad* 
que,  parce  qu'elle  en  a  précédé  de  quelques 
mois  la  condufion.    C'étoit  une  Loi  dôme» 
ftique   encore,  Se  potxr  ainfi  dire  igtiorée 
4ont  jamais  on.  n'avoit  feulement  aie  parler} 
&  ne  peut  pas  bien  concevoir  comment 
l'Empereur  a  prétendu  ou  efpei^é  coûciEer 
deux  chpfes  auài  contradiâoires  l'une  avec 
Tautre.  ...  ,     .:    - 

Cette  fcourte  :  déduâjon  ne  deoKmt^e^ 
elle  pas  fufEfamment' qu'il  n'y  a  ^relqu'aiH 
ou   des   Etats:  ppflèdez   par  l'Empereur , 

aux 


jNegoctaiîm ^  Mémoires  &  Trahez..  jbj 
out  Lôiz,  Coutumes,  Ufages^  ou  Privile* 
•ges  ,  auxquels  k  nouvelle  flegmatique  né 
faflfe  violence  &  ne  donne  atteinte. 

Une  des  Conditions  nécefïàire  à  fauten- 
ticité  de  la  Pragmatique  eft  le  confentement 
de  toutes  les  Parties  interefïëes.  L'on  ne  fe 
propofe  pa*  de  traiter  de  la  vdidîié  des  Re- 
nonciations connues,  tejles- que  celles  dei 
deux  Archiduchtflcs  Jofephihes»  Il  faut 
même  ,  pour  ne  point  attaquer  PEtat  fiûe- 
roacique  de  l'Europe  ]>  refpeâer  cette  ma- 
dère. 

Mais  pareilles  renonciadons  peuvent -el- 
les rien  contre  le  droit  des  licts  ?  Et  leur 
i>Ius  exaâe  obfervatiôn  n'aflèure  point  encore 
'exécution  des  vues  de  TEmpereiir. 

Le  consentement  de  quelques-unes  des 
Parties  ne  fufHt  pas;  il  faut  celui  de  touteS)i 
Celui  de  la  fflle  cadette  de  TEmpereur  ré- 
gnant mênie  eft  neceflaire;  Or  cette  Prin^ 
cefie  eft  mineure ,  &  il  y  a  une  idfini^ 
d'exemples  que  le  Conièil  Auiique,  ibus 
i'autoirité  des  Empereurs,  a  refufé  de  confir- 
mer des  établiflèmen»  de  primogenitûre  l 
lorfqu'il  y  avoir  des  Mineurs  hors  d'état  de 
donner  leur  confentement ,  &  il  y  a  même 
peu ,  bu  point  d'exemples  qu'aucun  établie 
lèment  déj.  primogenitûre  ait  eu  lieu  quand 
il  y  a  eu  des  Enfans  mineurs ,  ou  du  moina 
en  pareil  cas,  il  faudroit  félon  les  règles 
nommer  des  Curateurs  qui  ftipdlaflènt  poirî:^ 
les  Mineurs^  âc  promifièntpar  ferment!  Ac- 
te de  confirouidon  en  tetns  de  Mérité.  .Ce<^ 
pendant  il'  ne  parbit  pas  .que  l'oa  ait  obier-; 
▼é  aiicune.de  ces  fornwtez*.  :  :. 


^btf      HecUfiil  Hifioriqne  eCASeil 

Toute  renonciation  que  la  Reine  de  Pori 
tugal  mariée  avant  rétabliflement  de  la  Prag- 
matique auroit  fait ,  ne  fuffiroit  pas  pour 
remplir  de  (à  ^rc  ce  qui  ièroit  nece^aire 
pour  valider  la  Pragmatique ,  puifque  pareil- 
le renonciation  ne  peut  pas  être  interprétée 
comme  un  confèntement  dirèâ  à  une  cho- 
fc  qui  rfexlftoit  pas.  Tous  les  Enfens  for- 
tis  de  ce  Mariage  font  dans  le  cas  que 
leur  confèntement  eft  auffi  indifpenûble , 
&  Ton  peut  dire  que  l'Empire  ne  pour- 
roit  pas  fans  un  grand  danger ,  &  fans 
autorifer  l'abandon  de  toute  fa  juriipruden* 
ce,  garantir  cette  Pragmatique  tant  qu'il 
manque  aucune  des  chofès  neceOàires  pour 
la  [rendre  légitime. 

Après  le  confèntement  des  Parties  prin- 
cipales intéreflees ,  il  faut  celui  des  Sujets 
&  Etats  Provinciaux  de  chacune  des  Par- 
ties de  la  Domination  Autrichienne ,  & 
c^eft  la  troifième  clauiè  que  nous  avons  établie 
comme  necefliure  &  indifpenûUe. 

Les  Exemples  entr^autres  de  Rodolphe 
I.  &  de  Mathias  démontrent  cette  vérité. 
Celuirci  fut  tout  lorfqu'il  céda  TAutriche  à 
fon  Oncle  Ferdinand,  auroit-il  recherché  & 
«lêmandé  le,  confèntement  des  Etats  Provin- 
ciaux de  l'Autriche,  s'il  n'y  avoit  pas  eu  une  i 
véritable  obligation  ? 

Cela   éft  encore ,    pour  ainfi  dire  ,    plus  ' 
As  règle  dans  les  Païs  où  il  y  a  un  fonds 
d'Etats  dans  .lefquels  a  reddé   une   autorité 
de  Gouvernement  &  un  jpouvotr .  legifladE 
Tels  font  la  Bohême  &  la  Hongriei: 
Il  faut  avouer  cependant  que   c'eft    ici  : 
*  '        .    un  j 


l^égociathnSy  Mémaires  ^  Traitez..  307 
Bti     des    endroits    du    Mémoire    fur   lequel 
[es    Autrichiens  ont  le   plus   d'avantage    en 
Siparence  ,     parcequ'ils     foutiendront     corn- 
toe  libre ,    un  confencement  qui  n'aura  que 
les    dehors   de  la   liberté  ,    &  qui.  dans  le 
fond     fera    Feffet    d'Une    autorité    abfoluë, 
à   laquelle    on    craint    de    lefifter    ouverte- 
ment.    Mais    peut  -  on    croire    après    tout 
ce   qu'on    vient   d'cxpofer    fur    le  fonds  du 
droit ,    que  les  Parties  intéreflees  ayant  ner 
gligé  la  feule   reffource  que    l'équité  a  laiC: 
Ke     contre    l'opreffion    &    la    contrainte  ? 
L'on     veut     dire    celte    des     proteftations. 
L'on    fçait    qu'en  Hongrie    il    y    en    a  eu 
plufieurs  faites  ,    &   Ton  ne  peut  pas  dou- 
ter que  le  même  ufage  &  le  même  remè- 
de  n'ait   été   employé  ailleurs.    Si  la   preu- 
ire  n'en  exifte  pas  aujourd'hui ,    ellie  fe  roa^- 
Difeftera    en  fon   tems,     mais    un  peu  tard 
malheureufemcnt     pour     ceux     qui    auront 
eu  la  foiblefle  &  la  complaifânce   de  s'en- 
gager   dans    un    chemin   obfcur  &  incon- 
nu. 

Mais  l'Empereui:  cft-il  en  état  de  pro- 
duire àja  Diette,  de  ces  fortes  de  conr- 
fentémens,  quels  qu'ils  foient ,  de  toutes 
lès  diderentes  parties  de  fa  Dominaticm  ? 
La  Diette  peut- elle  fe  difpenfer  de  les  de- 
taander  &  de  les  examiner  ,  &  ce  qu'el- 
le negligerott  \  cet  égard,  ne  feroit- il  pas 
Une  nouvelle  preuve  de  ce  que  peut  l'au^- 
torité  fapérîeure  >  &  ■  eti  même  tems  un 
Vice  que  pourroient  alléguer  dans  la  fiiite 
Ceux  qui 3  rigides  obfervateurs  dudrpit,  pré- 
Va  tendre- 


1 

308         Recfuil  Hifiàrique  ^  ji£tes  l 

tendroient  qu'en  pareille  matière  tout  a  éts 
de  rigueur? 

Enfin   ia  iblemnité   des   Lettres   de  con- 
firmation   de    rEmpereur    &   de     i'£mpire 
cft  neceOàire*    Ce    principe    naît    de   Tua* 
ge   af&z  conftant   de  l'Empire.    Deux  des 
plus  illuftres ,    font    ceux  des    Maiicnn   de 
HcfTe  &  de  Brunswinck  :    Mais^  û  peut  id 
sfélever  une  qucftion  ,  fçavoir  fi  TEmperew 
ft  befoin  de  cette  confirmation  ,    puifque  ta" 
même  eft   avec  l'Empire  le  difpenfàteur  de 
ces  grâces  envers  ies  autres^    Il  ikuc  en  re- 
venir  au    principe   que   nous   ayons    établi 
précédemment ,    qu*en  ceci  l'Empereur  dcâ 
être   regardé   comme    membre    de    i'EmpH 
re  1    dépendant    de    fa    décifîon  >    ëc    ceb 
disjoinâivement   &   abftraôion    6dte   de  ft 
qualité    de    Chef.    Frederick    III.    Empe- 
reur  ne   fut -il    pas  obligé  de  demander  i 
l'Empire    la    confirmation    de   quelques   pii 
vileges  ,  en  faveur  des  différents  Princes  de 
&   propre  Maifon  ?    On   peut  même   de- 
mander ici  9    fi   l'Empereur  peut   être  jugr 
dans   fa    propre  éaufe ,    &  fi    fes  fitffirages 
doivent  dans  une   aâàtre  de  cette  nature» 
avoir  quelque  activité?    Il  a  été  des  teap 
où    l'on    auroit   bien  o(e   mettre  ce    poisit 
en  doute ,    &.  mléme  il  y  a  des  Exemple! 
que    le    fufirage    de   Bohême  entr'autrcs  i 
été  recuie,    lorfqu'il  s'agifToit  d'affidres  pei^ 
4onnel]es    aux    Empereurs.     Âujourd'btu   1 
•ne   &ut   pas   e(p«rer   de    voir   triompher  i^ 
.ces:  égards  ks  vrais  &  folides  principes.    îAm 
-avant  qu^  i'Empirc  décide  &   donne  &§< 


NégùcidioHr^  JMmoifês  &  Traitez.'^  jof 

Kde  de  confirmation ,  il  faut  encore  lui  ra- 
peller  une  efpece  de  droit  que  Ludolphet 
un  des  plus  fameux  Jurilconlukes  Allemands 
fe  propofe  à  lui  même  dans  (bn  Traité  de 
h  primogetiiture.  De  deux  frères  y  dit-il  » 
foffe jfeur s  J^ Etat  s  différents  ,  //  en  meurt  un 
fêns  Ei^ns  ;  fis  Etats  pajfent  i  F  autre  \  ces 
Etats  doivfnt  ils  aftès  la  mort  de  ce  dernier 
frère  fajfer  a  Fasmé  de  fis  ErfanSy  êu  bien  être 
fertagez? 

Cet  iliuftre  Jurifconfulte  décide  ,  que  fi 
4et  Etats  réunis  four  un  moment  ont  été 
féfarez^  précédemment  ,  &  jue  F  union  ne  fist 
fâs  accimfagnée  de  tout  ce  jui  la  rend  rigou^ 
feufiment  légitime  y  il  faut  qt^ils  fixent  divtfis^ 


4e  nouveau  fur  autant  de  tefies  qui  ont  des 
droits  pareils  y  c^  que  F  aine  ne  fourroit  pas 
font  tnjuftice  exclure  les  Cadets,  En  effet  une 
vincolation  accidentelle  ne  doit  point  altérer 
b  nature  des  fiefs,  &  ce  feroit  les  détériorer , 
farceque  ce  feroit  les  mettre  dans  une  efpe- 
ce de  fervitude  réciproque  >  qui  attaqueroic 
Rodependance  de  chacun.  Grotius  efi:  du 
mêtne  fentiment  dans  fon  traité  du  droit 
4e  la  Paix  &  de  la  Guerre»  Làvre  2.  Çhap. 

'  Venons   à  l'aplication.    Les   Etats  de  la 
^ifon  d'Autriche  ont   été  de  tout  tems, 
tnme  on  l'a  fait  voir ,    fujets  à  la  divifi- 
^lité  9  &  de   nos  jours  même  nous  avons 
û  former  le  partage  de  la  plupart  des  Etats 
font  aujourd'hui   réiinis   fur  la  tête  4e 

^-1^    VI.    Ceft    donc    le    cas    «xa6te- 
t  de  la  decifîon  que  nous  venons  de  rap- 

V3  -  S'il 


^w         Recueil  HiJhrujuâéFj^esil  ! 

S*il  reftoic  encore  beaucoup  de  ces  gràiidf 
hommes  comme  les  Ludplphe  >  &  les  Gro- 
tiuS)  ils  ne  balanceroienc  pas  à  décider  poor 
le  retour  du  partage,  comme  plus  conforme 
à  la  pureté  du  droit  &  aux  lumières  de  l'é- 
quité. 

Enfin  il  fera  toujours  vrai  que  l'Empire  au- 
quel on  demande  un  engagement  fi  redouta- 
ble, ignore  quel  fera  le  Gendre  que  ^£rop^ 
reur  choifira  pour  l'ainée  des  Archiducheifa 
fcs  filles  ;  ôc  par  cohfequent  fi  ce  Gendre  ; 
fera  capable  de  pofféder  des  fiefs  de  rEmp- 
re  :  Num  fit  fœudorum  capax  ,  ainfi  qu'on 
l'a  dit  précédemment.  La  Loi  donc  n'cft 
pas  égale,  &  c'eft  vouloir  abuler  de  fa  fupe- 
riorité  que  d'exiger  une  garantie  dont  les  fui- 
tes dépendent  tant  du  choix  du  Prince  pqur 
qui  il  s'agit  de  prononcer  au  préjudice  des 
ufages ,  des  Loix  &  des  coutumes  Germani* 
ques. 

En  effet  la  demande  de  l'Empereur  exige; 
la  plus  ferieufe  attention;  La  garantie  coif^ 
tra  quofiumque  ,  porte  une  ^prodigieufe  éten* 
due.  Ceft  demander  à  l'Empire  de  pro» 
noncer  contre  les  droits  des  tiers,  choft 
contraire  à  la  jurifprudence  même  que  l'Eso^ 
pereur  a  tant  de  foin  d'obferver  dans  toi 
les  Aâes  qui  émanent  de  fon  autorité  fa 
le  ,  ou  de  la  fienne  &  de  celle  de  P£œi] 
re  conjoridivement ,  puifque  Ton  pcNir 
toujours   par    une   claufe  formelle   au 

des   tiers  :     Claufe  qu'aujourd'hui  cèpe. 

l'Enîpereur   ne   fouf&iroit   pas    dans   le  Re 
fultat  de  l'Empire  ,   gkichs  Gutacbten  ,    p 
çeque    quoiqu  elle    foi^    fouvent    commii 


Negocutthms^  Mémoires  é*  Traitez,,  jti 

toîre  y  elle'  conticndroit  une  efpéce  de  re? 
fcrve  à  la  vérité  très -légitime  ,  mais  peu 
conforme  aux  vues  de  la  Cour  de  Vienne. 
Ceft  vouloir  armer  les  fujèts  contre  les  fu- 
jèts  même ,  &  afleurer  à  l'Empire  les  mal- 
heurs d'une  Guerre  fanglante ,  chofê  con- 
traire à  une  des  claufês  de  ÏArtick  4.  de  la 
Capitula  tioni  Caroline. 

De  quel  droit  par  exemple  l'Empire  peut- 
il  prononcer  contre  les  privilèges  d'Etats, 
3ui  ,  s'ils  apartiennent  aujourd'hui  à  un 
hrînce  Allemand ,  &  au  Chef  de  l'Empi- 
re, peuvent  un  jour  par  un  effet  de  leur 
liberté  naturelle  ,  n'avoir  plus  aucun  lieQ 
avec  l'Allemagne  ?  Et  ces  mêmes  Etats  ne 
fc  pourroient  -  ils  pas  plaindre  de  voir  le 
Corps  Germanique  s'arroger  un  droit  chi- 
mérique, &  s'ériger  en  Juge  fur  des  ma- 
tières qui  ne  font  pas  de  fa  compéten- 
ce? 

La  Pragmatique  en  quelques-uns  de  fês 
effets  n'eft  pas  moins  contraire  au  2. 
qu'au  II.  Artiele  de  la  Capitulation  Caro- 
line. \  ^■ 

Les  Traitez  que  l'Empereur  a  faits  avec 
des  Puiffances  .  étrangères  portant  la  garan- 
\  tie  de  /a  Pragmatique ,  font  contraires  à  la 
'  claufe  du  (î.  Article  de  la  même  Capitula- 
tion Caroline  :  §iue  FEmpereur  ne  fera 
\  point  de  Traité  au  préjudice  de  J'Empire. 
k  Quoi  de  plus  préjudiciable  à  l'Empire  que 
^  de  voir  pourfuivre  une  ordre  de  fuccef- 
-  fîôn ,  fut  lequel  lui  même  n'a  point  été  con- 
•'  fuite,  &  fur  lequel  il  n'a  point  encore  pro- 
!»    nonce. 

y  4  Cette 


3^1  a      Rtcml  Hifior^He  cpj^s^ 

Cette  mêaie  garantie  peut  commettre; 
VEmpire  avec  de  graiwjes  Pqif&nces  de. 
f  Europe  j  fi  tranquillité  eft  fondée  for  fe 
maintien  "du  Traité  de  Éadc,  L'eii;aâitade 
de  l'obier vatiori  des  Traitez ,  fe*  juge  eu 
grande  partie,  &  en  bien  des  ^  cas  par  k 
manière  dont  on  fe  conforme  à  Tefprit  qui 
en  a  été  k  ba(ê.  Ûr  il  eil  certain  que  ce-. 
lui  de  Bade  n'a  pas  été  ^it  dans  l'efpnt 
d'un  ordre  général  dç  fucceffion  ,  tel  qu'on^ 
lé  veut  établir  aujourd'hui  ,  puifqu'iji  en  fu- 
pofe  dcuiç.  C'eft  donc  vouloir  cbangei:  le. 
îîfteme  de  l'Europe  reïatiyement  auquel  ce. 
•l'raité  a  été  négocié  &  conclu.  Nqus  y, 
levons  été  parties  contraiSantes  ,  par  notre, 
ratification.  Comment  ppurrions.- nous  don- 
ner les  mains  à  une  altération,  auffi  coo- 
fiderable  &  auffi  éîvidente  du  t'raite  de  Ba- 
de ,  fins  nous  expofer  aux  marques  de  re(^^ 
féntimenc  d'une  Puiffance  auffi  grande  que. 
la  France  3  qui  pourroit  avec  fondemeot 
nous  en  demander  raifpn?  Ne  feroït.-ce  pas^ 
la  même  chofe  de  notre  pari>  que  fi  la  Fran- 
ce ou  rEFpagne  par  quelque  arrangement 
que  ce  fut.  9  changeoit  le  fifteme  des  Suc* 
ceffions  tel  qu'il  a  été  eÇîtné  qecelfiirc  ,  &  * 

Îu'il  a  fèrvi  de  bafe  au  retabliflêment  de  lai 
*aix,  '&  à  la  ceïfitipn  d.'ut^c  trop  finglantQ 
&  trop  funefteguerrç?  • 

.'  L'Empereur  ne  fnanqueroit  pas  dans  mi 
cas  pareil  de  noiis  reprefenter  le.  fiftenap  dç 
l^Europe  ébranlé ,  6ç  dç  ijouç  exciter  con- 
tre rafteration  de  Tetprif  des  Traitez  j  nous 
convient-il  de  donner  un  auffi  dangereux 
exemple?    Loin  dé  nous  y  prêter >    ne  dç» 


yrions; 


Négociations  j  Mimoh^es^^  Traip^z,.  515 

VfioDS-nous  pas  au  contraire  faire  nos  plus, 
liumbles  reprefentations  à  Sa  Majefté  Impe^- 
iîale'4Sc  pourroic-elle  fe  difpeniîèr  de  prêter 
Tpreille  à  nos  juftes  allarmes  ? 

Les  exemples  paflês^  ne  doivent -ils  pas 
nous  rendi:e  fage$  fur  ços  propres  intérêts  ? 
N'avons -nous  pas  vu.  l'Empereur  Charles 
y.  préparer  à  Ferdinand  le  chemia  à  la 
Couronne  de  Roi  dics  Romains  par  la  cef: 
fion  des  Etats  Allemapds  de  Ja.  MaiioQ 
d'Autriche.  Les  mefijres  &  la  refiftance 
de  nos  Ancêtres  purent -elles  empêcher  le 
{uccès  des  vues  de  Charles  V.  ?  Ne  de-s 
-  vons-nous  pas  craindre  que  notre  garantie 
n,'ouvre  le  çhispiin  à  un  ftcond  exemple  pa- 
rçil,  &  pourriôps-npus  eiperer  d'être  écou-. 
tcz  lorfque  nous  réclamerions  l'Anicle  de 
la  Capitulation  Caroline  x  P^i*  Ipquel  il  eft 
dit  :  ^e  ton.  ne  fera  pas  fans  peine  un  Roi 
4es  Romains.  ?  Encore  Charges  V.  avoic 
un  prétexte  que  n'a  poiçi  l'Empereur  reg? 
ix,ant>  c'eft- à-dire,  les  occupations,  du  Gou- 
verneroewt  de.  l'Efpagne  qui  pouvoient  faire 
diverûop  à  ceux  qu'il  devoit  au  Gpuyeme-. 
ment  de  l'Empire, 

\  Jgnorons-npus  Ijç  fort  dçs  Teftaments  ou, 
des  difpofirion^  qui  portent  fur  d'auffi  grands 
Qbjets  ?  L'épiaifetnent  de  pre(que  tout  les. 
Etats  de  l'Europe ,  nou?  en  rappelle  encore 
tous  les  jours  de  triftes  preuves.  Notre. 
concours  de'  plqs  ou  de.  moiiîs  arrêtera- 1- il. 
ceux?  qui  ,  le  ça^  arrivant  >.  voudrôient  fai- 
re valoir  des,  prétentions  qu'ils  fuppoferont, 
Ipiei^  fondées  ?  .pourquoi  uops  rendre  partiç. 
Y  ç  dans 


y  14  IRecuetl  Hijlorîque  et  Mes  ; 
dans  une  affaire  dont  nous  ne  connoiflbn$ 
point  les  fuites,  ou  qui  pour  mieux  dire  , 
ne  nous  en  laiflè  entrevoir  que  de  trop  gran- 
des? Faifons  les  voeux  les  plus  finceres  pour 
la  confcrvation  de  TEnipereur  régnant;  mais 
laiflbns  à  la  providence  le  foin  d'auffi  grands 
événements.  Toute  notre  prévoyance  cft 
inutile  auprès  de  Timmuabilité  de  fês  def- 
fêins,  &  refervons-nous  à  décider  ,  lorfque 
les  conjonétures  nous  permettront  de  le  foi- 
re, avec  certitude ,  que  nous  travaillerons 
pour  le  bien,  la  tranquillité,  le  bonheur,  & 
la  gloire  de  notre  chère  Patrie. 

„  Ces  Remarques  furerit  reçues  fuivanç 
'„  les  difpofitions  où  fc  trouvoient  ceux 
,»  entre  les  mains  de  qui  elles  tombèrent  y 
„  en  général ,  on  crut  qu'elles  fortoient 
,,  d*une  plume  Françoife  ,  nonobftant  les 
„  Germanifmes  qui  fe  trouvent  dans  la 
„  DidUon;  &  Ton  voulut  perfuader  qu'el- 
„  les  n'avoient  été  publiées  que  par  ordre 
„  de  la  Cour  de  •  France.  Sans  entrer  dans' 
y  Tezamen  do  k  vérité ,  ou  de  la  fauf- 
„  fêté  de  cette  fuppofition ,  nous  dirons 
,,  que  ces  Remarques  firent  quelque  imr 
„  preffion.  Cependant  la  Cour  Impériale 
„  ne  jugea  pas  I  propos  de  les  faire  refu- 
„  ter ,  elle  preflà  feulement  les  Delibcri- 
,»  ttons  de  la  O^ète,  qui  mit  fur  le  Tapis , 
„  au  commencement  de  cette  année  le  De- 
„  cret  de  Commîflion,  raporté  ci-deflùs, 
3,  page  274.  Les  fentimens  fe  trouvèrent 
^1  aficz  réiinis  dans  les  trois  Collcges  pour 

^  former 


Negoeiathns y  Mémoires  ^  Traitez.]  jij 

yy  former  une  conclufion  à  la  pluralité  des 
„  Voix  'y  mais  on  différa  de  quelques  jours, 
,,  dans  refperance  de  ramener  au  /enti^ 
^  ment  général  les  Miniftres  des  Eledeurs 
„  de  Saxe  ,  de  Bavière  ,  &  Palatin  &  de 
,>  l'Evêque  de  Freyfingen  ,  qui  s'oppoferent 
^y  à  la  Garantie  de  la  Pragmatique  Sano 
„  tion,  pour  les  raifons  fuivantes  qu'ils  al- 
5,  léguèrent. 

Vkauissis  Curialibus, 

T  E  Miniftre  de  Bavière  à  Ratisbonncji 
•"  Pramiffis  Curialihus  ,  rend  grâces  au 
Diredeur  de  ce  qu'il  a  bien  voulu  commu- 
niquer à  la  Diète  Tes  Lettres  de  Créance. 
Après  quoi  il  déclare  :  Que  Son  Alteflc 
l'Élcfteur  fon  Maître  ,  Tavoit  envoyé  pour 
concourir  aux  Délibérations  qui  fe  feroient 
dans  cet  Illuftre  Collège ,  fur  tout  ce  qui 
pourroit  contribuer  à  la  gloire  de  Sa  Maj. 
Imp.  &  à  ravancement  de  fes  intérêts  auffi 
bien  que  de  l'intérêt  public:  Que  comme 
fl  donneroit  toute  fpti  ^attention  à  exécuter 
ponâuelleraent  Çe$  ordres  ,  il  s'appliqueroit 
aufli  très-conftamoïent  à  fe  comporter  en 
txxitcr  occafion  d'uqe  m^ierc  qui  pût  con* 
vaincre,  les  Ambafïàdeurs  &  Miniftres  de  la 
Diète  ,  de  fâ  véritable  eftime  ,  &  les  porter 
à  lui  accorder  la  continuation  de  leur  ami- 
tié ,  faveur  &  bienveillance , .  laquelle  il 
leur  de'mandoit  en  grs^ce  >  promettant  de 
bfti  côté  dç  fe   prêter  .finçercment  à  l'en- 

tretica 


*5  j  6      Hecml  Hifiorîque  d'j0es  J 

tretien  d'une  bonne  intelligence  &  parfidtQ 
harmonie. 

Qiie  pour  ce  qui  r^rde  la  garantie  pro-' 
polée  ,  rElçftçur  fqn  Maître  iWit  chargé 
de  leur  faire  la  Déclaration  fqîvante  de  lès  in- 
tentions à  cet  éffarci* 

Sa  Majefté  Impériale  par  fon  Décret  de 
Commiffion  du  i8.  Oftobre  dernier  ,  de- 
inande  6c  s'attend  que  les  Eleâeurs ,  Prin^ 
ces  &  Etats  fe  chargeront  de  la  garantie  de 
l'ordre  de  fucceffion  établie  dans  fon  Augu- 
fte  Maifon  ,  &  publiée  le  19.  Avril  17130 
de  la  manière  que  la  Couronne  de  la  Gran- 
de -  Bretagne  s'en  eft  chargée  ,  en  vcru  du 
Traité  communiqué  cette  année  à  la  Diète 
générale  ,  &  que  leurs  AmbaOfadeurs  ,  Mi- 
niftres  &  Députez  fe  prêteront  favorable- 
ment à  la  demande  &  aux  intentions  de  Sa 
Majefté  Impériale.  Ce  Décret  de  CommiT- 
fion  contient  les  principaux  motifs  qui  ont 
porté  Sa  Majefté  Impériale  à  déclarer  fes  in- 
tentions à  ce  fujet  à  tout  l'Empire  >  lefqueb 
font: 

i.  Que  depuis  l'avènement  de  Sa  Majeffcé 
Impériale  au  Trône ,  là  (ituation  des  affiûrec 
avoit  adèz  fait  connoître  les  (oins  affidus  & 
paternels  qu'elle  avoit  employés  pour  con- 
ferver  &  affermir  le  repos  &  le  bien  pu^ 
blicj  &  combien  elle  avoit  toujours  prfr» 
feré  à  toutes  autres  confiderations  le  main- 
tien d'un  juflîe  équilibre  en  Europe  9  &  1$ 
confèrvatioQ  de  rhonneur ,  de  l'autorité  8c 
écs  prérogatives  du  Corps  Germanique  : 
Qje  par  la  Benediâion  ctivine  fi»  (bins  n'ar 

voient 


ïîégocÎAtîdns j  Mémoires é*  IraUez,.  ^\f 
voient  pas  été  inutiles  y  ayant  été  fuffiram- 
inent  pourvu  au  danger  qui  çourroit  naitrê 
de  quelque  délai,  par  le  Traité  conclu  avet 
Sa  Majeflé  Britannique  le  }6.  Mars  dernier, 
£c  par  ce  qui  s'en  eft  enfuivi  du  depuis,  par 
où  en  même  tems  il  a  été  pofé  un  fonde- 
ment folide  pour  décourder  tout  ce  qui  dans 
la  fuite  pourroit  préjudicierà  Ce  repos,  &  bien 
public ,  &  à  l'équilibre  en  Europe  qui  y  eft  h 
étroitement  lié. 

2.  Comme  cependant  là  puifTance  dé  fâ 
MaiCbn  Archiducale  ièrviroit  à  l'avenir  àt 
boulevard  à  la  Chrétienté,  &  à  défendre 
cfiBcacement  la  liberté  de  rÉuropc  ,  &  fur- 
tout  de  la  Patrie  fi  chère  à  Sa  Majefté  Im- 
périale contre  toutes  cntreprifes  6c  ufurpa- 
tions  étrangères^  Chaque  Etat  bien  inten- 
tioné  de  rEmpirc  comprendrbit  &  jugcroit 
lans  peine  que  c'eft  dô  Vindivifible  conferva- 
tion  de  ci!tte  Puiflànce  que  dépend  &  prd-  ^ 
pre  autorité,  de  même  que  la  fureté  &  tran- 
quillité publique. 

3.  Que  Sa  Majefté  Impériale  né  fe  proi^ 
pofoit  point  en  ceci  l'agrandiffemeiit  de  fa 
JVlaifbn  >  &  qu'on  formeroit  d'autant  moins 
de  difficulté  contre  la  garantie  de  cet  ordre 
de  fucceffion  dans  fa  Maiibn  ,  fi  l'on  con« 
fideroit  qu'il  fe  trouve  fondé  depuis  quel- 
ques Siècles  fur  dés  Privilèges  &  Prért^- 
tivés  tiotoites,  àquifcs  du  fçû  de  l'Empire, 
&  fur  des  paÔes  de  fucceffiôn  :  Qu'il  a  été 
Confirmé  depuis  par  des  aûes  réciproques 
d'Obligation  &  d^Acceptatiori ,  dcfqucls  il 
y  t  été  joint  copie ,    6c  qu'enfin  il  a  déjà 

-  ■      •  '  été 


^ 


3 1 8       Recueil  Hifiorique  J^ABes , 

été  fortifié  par  la  garantie,  non  feulement  dé 
quelques  Puiffânces  étrangères ,  mais  même  de 
quelques-uns  des  principaux  membres  de  l'Em- 
pire. 

4.  Qu'aînfi  cette  Garantie  demandée  par  Sa 
Majefté  Impériale ,  ne  tendant  qu'à  la  con- 
fervation  de  it^  pofleffions  ,  ne  portoit  préju- 
dice à  perfonne>  &  que  bien  loin  qu'il  y  eut 
de  mauvaifes  fuites  à  en  apréhender  ,  on  ne 
lauroit  trouver  un  moyen  plus  fur  pour  obvier 
à  tout  embaras. 

ç.  Que  fi  aii  conti-airè  on  n^ligcbit  les 
précautions  nécef&ires  à  cet  égard ,  &  qu'il 
reftât  la  moindre  e^irance  à  ceux  qui  pou- 
roient  avoir  des  vues  oppolees  ,  de  parvenir 
à  leur  but^  il  étoit  aifë  de  prévoir  quels  trou- 
bles &  quelles  divifioiis  en  refulteroient  tant 
au  dedans  qu'au  dehors  de  r£mpire  ,  qui  fe 
trouvcroit  tellement  menacé  par -là  d'un  ren- 
verfement  total  de  fon  fifteme  intérieur,  que 
perfonne  ne  pourroit  éviter,  malgré  qu'il  en 
eût ,  d'y  prendre  part  ;  ce  qui  même  avoit 
déjà  été  reconnu  par  des  Puiflànces  étrange* 
ires  qui  prennent  le  bien  public  véritablement 
à  coeur. 

I/.  Ppur  ce  qui  cft  du  premier  point,  on 
ne  iauroit  aflez  remercier  Sa  Majefté.  Impé- 
riale de  ce  que,  par  un  efprit  pacifique  ,  elle 
a  mieux  aimé  fe  prêter  aux  infinuations  de 
S4  Majefté  Brittanniquc  &  confei)tir  aux  Gar- 
nirons Ëfpagnoles  dans  les  places  fortes  de 
Tofcane,  Parme  &  Plaifance  ,  que  dTexpo- 
fer  la .  tranquillité  de  PEurope  aux  troubles 
qui  la  menaçoient,  en  inûftant  fut  1er  Gar- 

nifons 


Négociations  j  Mémoires  ^  Traitez^,  jï^ 
hifons  Neutres  ftipulées  dans  FArt.  V.  de  k 
Quadruple  Alliance,  conduite  véritablement 
conforme  aux  affurances  que  Sa  Majefté  Im- 
périale   a  toujours   données   aux  bleâeurs  > 
Princes  &  Etats  de  l'Empire,  de  Ton  attea- 
tion  pour  le  maintien  &  rafiFermilTement  du 
repos  public.    Et  comme  pat  cette  conde- 
icendance  il  a  été  Tuffifâmment  pourvu  au 
danger    (|u'un   plus    long    délai    auroit   pu 
faire    aprehender  aux  liauts    contraâans   du 
Traité  de  Sevillej   cette  même  Quadruplé 
Alliance,  qui  n'a  été  modifiée  que  dans  ce 
lèul  Art.  V.  par  le  changement  des  Garni* 
ions  Neutres  en  Garnirons.  Espagnoles,   & 
qui  d'ailleurs  a  toujours^  &  en  toutes  occu* 
rences,  été  r^rdé  comme  Bétjis  ^  fmmU" 
mentumy  refte  dans  toute  fa  force  &  vigueur. 
Par  conféquent  Sa  Majefté  Impériale  trouve 
déjà  dans  cette  Quadruplé  Alliance,  &  dans 
i'Acceffion  tout  nouvellement  faite  de  l'Ef- 
pagne  au  Traité  de  Paix,  une  fi  forte  garan* 
lie  de  toutes  les  Puifiànces  étrangères,  qui 
àuroient  pu  lui  donner  de  l'ombrage,  contré 
tous  ceux  qui  oiëroient  jamais  entreprendre 
d'attaquer  fes  Royaumes  &  Provinces  en  Ita- 
lie9,ou!dans  les  raïs -Bas,  qu'on  ne  lâuroic 
concevoir  d'un  côté,  quelle  plus  grande  fu* 
reté  on  pôurroit  établir ,  ni  de  l'autre ,  pour- 
quoi on  exige  préfentement  une  nouvelle  ga- 
rantie de  l%mpire  pour   ces  Royaumes  & 
Provinces ,  après  qu'il  a  été  n^ocié  fi  long* 
teips  là-deilus  avec  des  Puifiances  étrangè- 
res^ à  Ton  iniçû  Se  fans  fa  particip^ion.    Là 
;    fituation  de.  ces  Royaumes  âc^  Pais  hors  de 

l'étcn-- 


^iô       Recueil  Hijioriquc  d'JtBeS', 

retendue  de  FEiftpire,  &  très-éloignez  le^uds 
■<les  autres  mérite  ici  quelque  attention ,  ce  qui 
a  même  fait  jiiger  à  Sa  Maj.  Imp.  qu'elle  ne 
faurtJit  mieux  pourvoir  à  leur  fureté  que  par 
des  éngagemens  avec  des  Puiflàtices  étrangè- 
res moyennant  le  Traité  de  la  Quadruple 
Alliance  &  i'Acceffion  réitérée  de  la  Cou- 
ronne d'Efeagiie ,  farts  gu'ôn  ait  fait  entrer 
TEmpire  dans  te  premier  Traité  ^  &  fins 
Gu'il  y  ait  aucune  autre  part  que  d'avoir  eu 
1  honneur  de  donner  ,  fuivaht  la  prbmeflè  " 
de  Sa  Majeilé  Impériale  fon  cbnientemedt 
aux  Lettres  d'expeâative  dont  il  y  efl  fait 
mention,  contenant  rinveftituré  éventuelle 
des  Duchez  de  Tofcane  ,  Parme  &  Plaf- 
fance,  comme  des  Fiefs  Màfculins  du  Saint 
Empire  Romain  pour  le  Prince  aine  d'Ef- 
pagne  )  né  du  iècotld  lit^  de  concilier  fai 
conclufioti  de  la  Paix  avec  TEfpagne,  unî- 
(Cfuemeiît  fur  le  pied  de  l'Article  V.  de  la 
Quadruple  Alliance,  &  de  là  ratifier  enfuite 
de  la  même  façon  >  Teftîhui  ABis  fît  Cw- 
clups  du  9  Décembre  17^2.  &  20.  Juil- 
let 1725.  Par  cette  Quadl'uple  Alliance  & 
par  la  Paix  avec  l'Efpagne  qui  s'en  eft  fûi- 
vie>  &  qui  depuis  a  été  confirmée  de  plat 
<n  plus  ,  Sa  Majeflé  Impériale  a  obtenu 
toute  là  fureté  requife  moyeiinant  les  renoii- 
ciations  fôlemiielles  que  Sa  Majefté  Catho- 
Kque  y  a  feites  pour  ellfe ,  les  Succcflèu» 
&  Héritiers  >  à  tous  les  Roïaumes  &  Pals 
conquis  dans  là  dernière  Guerre  ;  mais 
comme  Sa  Maj.  Imp.  s'eft  procurée,  de  la 
mamcre  qu'o?i  vient  de  dire,  par  de  fî  fi*- 

lemneilet 


NegociathnSy  Mim^Wei  é'  Ttéàiu,.  ^%x 

lëmnelles  Renonciations»  &  en  particulier 
par  la  Garantie  des  Puiflances  Contraâaa^ 
ces  de  la  Quadruple  Alliance ,  /»&  mMSiom 
J^lli  €0ntrM  fuemcumpte  ëgçtéffiHm  ^  toute 
la  {ïïrcté  imaginable  pour  fes  £uts  en  Ita* 
Me  &  dans  les  PaiVBas,  &  qu'elle  demande 
nonobftant  cela  »  à  Theure  qu'il  cft  à  toute 
rfimpire  une  Garantie  générale  de  tous  les 
Royaumes  £c  Fais  qu'elle  poflede  aâuelle* 
ment,  pour  elle  &:  i^  Sereniflimes  Héritiers 
&  Succeflburs,  fuivant  l'Ordre  de  Succeffi(Mi 
établi  dans  foa  Augufte  Maiibn ,  &  publié 
le  19.  Avril  171).  &  fur  le  même  pied  que 
la  Cour  d'Angleterre  s'y  eft  obligée  par  le 
Traité  du  16*  Mars  dernier,  communiqué  ) 
la  Diète,  .c'eft  à  dire^  en  propres  termes» 
ai  qttsfemtjife  ;  il  eft  de  la  ëemiere  néctBà^ 
té  de  pefer  très-murement  une  afikire  de  tant 
d'importance,  Joni  les  Siéiles  foffiz  pefimrm 
mjfeut  ductm  exemfk  ,  de  l'examiner  profon- 
dément ,  &  de  délibérer  là-deflus  en  bona 
IfetriotéS)  vu  qu'il  s'agit  du  repos  de  la  Pa- 
trie, à  caufe  des  propriétés^  eflêntielles  det^ 
dits  Royaumes  Se  Païs,  &  de  leur  éloigne-' 
ment;  car  il  eft  aile  de  comprendre,  ^ue  fi 
dam  la  refolution  à  prendre  iur  ce  fujet  on 
ae  confidere  pas  tout  avec  une  extrême  at« 
tention,  en  s'en  tenant  précifêment  aux  pria* 
cipes  établis  ju(qu'ici  dans  l'Empire,  il  pDur« 
roic  ai(£ment,  au  lieu  du  repos,  de  la  fureté 
Se  de  la  Paix^  que  Sa  Majefté  Impériale  & 
promet  de  ceci,  être  expofé  aux  plus  grands 
troubles,  6c  alors  tous  les  ibîns  feroient  tar- 
difs &  fuperfias^  car  quant  à  ces  Royaumies 
Jbm  ri.  X  & 


^6^1,  il  ^  tKKpîre    qu^   le9  preopim 

1^  r£^ia(Mre»  QMiâ'Wis  k  Corpc  Ger«Q9* 
Qjy^er  |i>i^  «et^FQ  i»i^  ^çua  pfQfi(.  Ainfi 
|«wi  JMger  à  îpnA  ^t>  x^\0  ^f«>  il  eft 
Sfim  quQ  as  CQPtre  CQute  atjteiHQ)  ks  Pui{^ 
JÎt9ce9  in|^eSee$  cfatn«  la  QiKKirupIe  AU 
liftoce  &  4am  k  dieriMre  AcceffioD  de  ÏEt 
f^gnC)  veAQÂent  un  joujr  à  retraûer  lem 
f^role  &  à  m  poioc  s'aquiter  de  la  Garan- 
IJ0'  psoQiifQ  >  CQ«^mf  en  eiÏQC  Sa.  Majcfté 
iR^^ie  oe  parott  pas  s'y  fiei  uniquenacoc, 
|u%}'eyi^  4^aixle  encore  oqtre  cela  la 
V^îaDl^  df-  V&mfm  %  &  ij  ces  Pui^Boce^^ 
^^  ^i^elq^ie  pr^iiextf^  qu/e  ce  fût  »  attar 
ïf^mm  ka  S«jficcfiVi9rs  de  Sa  Uaj^&é  Iin- 
ftiriale  dao»  ces  RoyauBKft  £c  PaiV  étraiH 
«p,  r£mpke  ftroh>  en*  ce  cas  là  ,  hom 
Wfif^  é'oSm  6k  Médiaxioa,  »  tcuie  utile  & 
fUï^fit^ufe  qu'e];le  pQiaroic  être  fdon.  las 
COTjoacauiw,  &  fet&k  engagé  dès  à  pré- 
^m>  emff^mnt:  part  à  la  Qaraaiie  dema^- 
ijée,  à  rwifie  auffi  avec  cea  Puiffînces 
étm^çxuj  S^  h  fecQuric,  fiiivant  '  r^rprii 
0  cette  Garantie  ab&iluë)  «Mr/f«  qm^fim/^ 
(^^nk  qMÎ  auiK)ic  fucccedé  félon  Tordra  éi^ 
Vî;,.  &  qiji  pojQbderoii;  lefdiia  Ro7aufi)e&& 
f  a'i$w  Et .  coEDme  daQS  les;  âedes  paiièz  on* 
%  épujie  TAlletoigtic  pour  porter,  r^^a^por 
W  Italie  >  on  y  érok  obligé  de  nouveau  5 
&ns  CQnnoîiiànce  des  raifons  juÂes  ou  ia* 
juitea  qye  l'un  ou,  l'autre  des  Haut»  Cm- 
tiîa4l/ws  ppuroit  4|»Dir  de  fe  rctraâîep  &  de 
.i^re  la  Guerre^    &  fans  connoifl^e  des 

forces 


fbtcéi  qu'une  oâ-^^lu&duili  P^Ûff^mm  p^i^ 
toitnt  opoTer  Nà  lèuf  s  EdUanâSr  '  A  ^uol  Û 
ft^  «jcmfer  r  qt^ot)  tia  âurôit- -pi^é»^^  aï 
-prédire!,  en  quelle  fkuàtioa  l^Ëfxipn^e  fi  pot^- 
toit  «fouver  âu  tttÀs  d^une  telle  rupture, 
^il  ne  ferok  peut-être  pas  êéjé  engage  dàtfe 
^uekiue  aatfef  Guerre  poc^  lil-  ^fenfe  de^  (ëi 
propres.  Etatâ,  St  Ct  en  envô^t  disk  feeôtH^ 
dans  ces  Royaume^  ôc  ^aw  étrangers  i  il 
n'attireroit  ps  tout  k  danger  dans  fon  propre 
ftiti'y  d^autant  plus ,  que  non  feàlement  ce» 
Royaumes  &  Païs  étran^s ,  à  ce  que  l'ex- 
périence des  fiédes  préc'edeiis  a  ftit  cort- 
tioître ,  fe  trouvent  par  leur  fituatioA  nat'u* 
reUe  pàos  expoiez^  ^  des  attaques  que  d'au^ 
très,  &  que  la  Paix  &  la  Guerre  diépendcnt 
dcf  la  Providence,  êc  non  de  la  -Ptiidcncé 
Humaine  ^  mais  qu'ail  cft  auffi  inconteftable 
que  leur  éloîgnement  rend  leur  défenfe  ex* 
trémeiricnt  difficile ,  &  d'une  fi  incroyable 
dépenfe  qu'on  n'en  iâuroit  porter  le  fardeau 
&ns  en   fentir  un  épalfement  confidéiiable  ^ 

Îuî  s'augmentëroit  avec  le  danger'^  fi  ces 
^uiffances  en  Guerre  avec  Sa  Majefté  Im- 
perkte,  en  haine  da  fecours  de  l*Emplrei 
6c  pour  faire  diverfiôn  ,  attaquoietït  rEm- 
pire  même  j  ce  qui  probablement  tie  man^ 
queroit  pas  d'arriver,  de  forte  que  ce  der* 
nier  feroit  aflêi  occupe  de  (a  propre  dé- 
fenfe  ;  quoiqu'en  thème  tems  dans  l'oblî-* 
galion  d'envoyer  du  ftcours  en  dés  Royau- 
mes &  Païs  étrangers  avec  lefquds  il  n'a 
aucune  connexiôti  /  '  •&  dont  il  tf a  aucune 
affifl:ance  à  è(|)e*fe!^.  Cett  pourquoi  on  nd 
doit  jamais  oublie**'  ce  qui  fe  pifli  à  peu 
X  %  près 


524  ^^^MfmH  HiJlm]fii:fJSerf 
près  cbms  une  pareille  occafion  finis  le  if^ 
gne  c)e;  Fçr^iDaad .  II«  Ce|  Empereur  fit 
prG|)d'er.  le.  V  Juillet  de  l'ftfinée  i5)b.  vj^l 
CoUé^  des  .£ledïeur$  ikflemMez  îci  (  à  Ra- 
tisbonne»)  qu'<putre  :le8  troubles,  qui  ttgr 
iK>ient  alors  dans  l'^Empire ,  les  brooiUe- 
jries  que^  la  oipr^  dç  Vinçefit  y  Duc  de  Mut 
touë  &  Montjferat  avoît  fiait  naître  en  Italie , 
&  auxquelles  le  Roi  de  France  &  la  Re- 
publiai^  de  Venife  prenoient  part  ^  failbient 
craindre  une  dai^efeufc  machination  coo» 
tre  les  Droits  8c  {Prérogatives  dont  l'Empire 
jouïïToit  encore  en  Italie*.  A  quoi  tous  les 
fleâeurs  repondirent. le  15^.  du  même  mois: 
Qu'ils  avoient  apris  avcc  chagrin  ces  que- 
irlles  en  Italie  &  les  apparences  qu'il  j 
avoit  qu'il  en  vint  une  Guerre  iànglante  ; 
mais  comme  les  deux.  Duchez  de  Nvntouë 
&  Montferat)  quoiqu'ils  fuflènt  du  Patri- 
moine  de  l'Empire ,  n'en  étoient  pourtant 
point  des  Membres  ni  des  Etats  >  &  que  l'Ëm- 

E're  n'en  droit  d'autres  avanta^  ni  profit  % 
1011  qu'ils  en  rélevoient  :  Comme  outre 
cela  cette  Guerre  caufoit  la  ruïne  tcMale  de 
l'Empire  &  de  tous  fes  Etats  >  vu  que  les 
Troupe^^ljoiperiales  qui  y  étoient  employées 
étoient  levées  dans  l'Empire  ^  ou  dles 
f voient  non  feulement  leurs  lieux  d'ailèm- 
blées  &  de  revues  >    mais  que  même  l'£in« 

S're  étoit  obligé  nêvo  ^  inauMu  exemfk  » 
I  leur  procurer  &  enii!oyer  tout  le  nécet 
iàire ,  à  quoi  on  ne  fauroit  plus  fournir  » 
fii  l'endurer  plus  loiig-tems  >  ils  prioient 
irès-  humblement  Sa  iSajefté  Impériale  >  de 
vouloir  bien  employer  tow  iês  fo^s  Pater- 
nels 


nds  pour  finir  >œtte  Guerre  y  Of:  nt  laiflêr 
cchaper  aucua  xpoym  pour  parvjmir  4  ce' 
but  >  (car  la  coofervadçn  de  la  Gloire 
Impenale  ne  Gonfifle -pas  toujours  dans  deS;. 
iAWu:es  outrées  ),  fie  ^u'en  atc^endant  elle' 
eût  la  bonté  de  ne  point  permettre  que  lo 
mal  fut  ai{p  p;gr  des  :  diverQons  qu  ^utres^ 
voyes  pflfeniives  contre  la , France ,'  qui  ne 
ferviroient  quîk  rendre  rAççommpcU;inent 
plus  difficile.  A  quoi'le  ÇpUége  Ele^oral. 
oSroit  ibn  entietnile  fi  Sa  Ma|e%é  Iniperia* 
le  le  jugçoit  '  à  .  ptofjos.,  proBpettant  4c 
travailler  feul  ou  conjointement,  avec  Sa 
Majefté  Impériale  à  obtenir' la ^cobcliilion  de 
la  Paix.  II  paroit  <:Iairement  paf:  cette  tepon- 
fe  du  Collège  Eleâoral ,  &  par  &  Déclara* 
tion  finale  du  12.  Apût  de  la  ihême.ahnéey 
par  où  il  perfifte  daàs  fon  fen^iniènt»  bit$ 
vouloir  entendre  à  aucun  ConttogenC  ou  au-, 
tre  afiîftance ,  qu'on  n'a  pas  ivoulii  de  laf. 
part  de  TEmpirc  fc  laiOèr  charger  d^  fardeaa 
de  la  Guenre,  ni-fe  brouïlîçir  avec  Idea 
PuiiTances  étrangères  >  bour  l'amour  dçs  Etats 
d^Italie.  -^     ^ 

Pour  ce  qui  cft  du  Cercle  de  Bourgogne 
ou  des  Païs-Bas  Autrichiens ,  :on  fait  bien 
ûue  par  la  Convention  d'Augsbourg  '  de 
lannée  154.8.  iU  ont  été  conftituez  partie 
de  TEmpirc,  pour  contribuer  à  fâ  défenfê^i 
&  jouir  réciproquement  de  Ql  Proteâion  , 
moyennant  le  double  du  Contingent  d'un 
Eleâeur  ;  ce  qui  a.  été  confirmé  par  le  3. 
Article  de  la  Paix  de  Munfter;  mais  dans 
un  fens  particulier  &  rcflridif ,  comme  il 
paroîc  par  les  paroles  du  Texte  i,  §ifJ^  m 

X  3 '^        fi.^. 


inter  vviverjti^  Imperkm  &  J^eget  tteg- 
wumtjn'm  GaJtné ,  He  méftth'  héJUius  nom  juvém- 
dis  y  fifra  di&4S  reci^dif   ôhUgatioais     wuef 

Cdl'pouf"  tc$  ràifttii  î^iie  dans  Tannée 
166?.  on' tfàflîfta  -  pcSût 'les  Païs-Bas  atta- 
quez par  fc  Roi  cfe  Friïhce  Jure  Je^oûbtio* 
9fs  y  qupiqii'ib  cjîivoyaflcnt  une  Députadoa 
iblctnpcUe  ;àr  ia'  Diète  pour  implorer  le  fc- 
couris  dé  FÊmpire;  tcmtice^  qu'on  fit  alors, 
cft ,  gà*bn  fiic  bien  àïfè  qilè  les  Elcôeurs 
Âf  Majeneë^Ôç'de'Coîc^e  ,  comme  Voi- 
fins  ,  ewjjtoyiiftilt  leurs*  bQn$  offices  auprès 
de    Sa  "r^jèftê. -Tïès-C^  AufE 

l^mptfe'  Hê^^retendjt  prjçndre-  aucune  part  à 
là  Pai^t'ûiii  kërmioa  cettcf  Guerre  ,  &  n'ea- 
\oyzpMàtim  voùr  ^fter  de  fe  parc  au 
Congrès  d'Aix-la-Chapelle i  car  il  dtt  no- 
toire que  quoique  le  -derde  de  Bourgognei 
du  tems  de  *  fon  incorporatigft  à  TEmpirc , 
le  foit 'engagé  ,'  en  confidériation  du  profit 
&  de  i'ayantage  qui  lui ,  ei)  reviendrott ,  aa 
double  du  Contingent  d'un  Eleâeur  9  il  ne 
Ta  pourtant  'jamais  foirnif-^.  ni  contribué, 
depuis  tout  ce  tems -là,  la  mpidre  choie  à 
rtmpire ,  par  conféquent  il  s'cft  privé  lui- 
même  de  VAuxihûm  mutuum.  Il  n'eft  pas 
tnoins  digne  dç  confideration  ,  que  depuis 
Tintroduâion  du  Cercle  de  Bourrogne 
dans  rEpipîre  ,  depuis  la  Paix  de  Weftpha- 
Jie ,  &  encore  depuis  peu  d^annécs  >  ce 
Cercle  a  tout  à  fait  changé  de  face ,  vu  que 
jïpn  ^feulement  les'  (ept    Provinces- Unies 

s'en 


s'en  .kfna  fepftfées>   tntfe  qu"^  êft  ftuât  m&i 
^oire    que   te   Prftûcè^    ê'^dl'  dpi^riée    uaé 
gratidte  pàttié  d^^  Pin^^Bitô  ps^  teé  Ti^iR»& 
de  Patt  ^'étte  i  icoilcfâ-,  dt  l&tte  q|Ue  XM 
éûi  eu    refte  &  ^  i^tt^lit:  eAeèm  à  % 
Majefté  Impeifate  )  ne   {ïcut  j>as  ^%»teme»IC 
fcrptéfenter    fe    Gèrde   d^    Boâtg^^idê    til 
oàSl  étôk  du  K!ém^QV\i»6fott^myS^^ 
lom  crue  rEt¥)pife  puiflfe  s^eH  ptrûtiieftt»  iÉ^ 
Clin  féCburt  recij[MrO()tife ,    et  qui  étolt  pWir- 
tant  la  condftiott  fojs  laquelle  H  H  été  ^t 
i  l'Empire.    A   quoi  il  fiiât  AjMl«<r,  quil 
mêtne   de^  Paft-I3as  Autfiehietfd  t<ète  qu'ità 
font  aûjourdliuî  >  là  t^lûbart  dés  Partereflèi 
font  compfîfe  fous  la  Barrière  de  Miaffieufti 
les  Ëtats  Géfiérâut ,  fe[«5  que  TEâipTrè  etf 
rire    ié    ttioindi^  pt^St,    6c    que   pàt  leut 
fituation  Ih  foht  expdfet,   cômtnfe  Texpe* 
rience  Ta  fkit  àffez  eonndîtfe>  à-fetyi!»  tou^ 
jours  de    Théâtre   de    la    Guerre*     Quand 
dôiic  iSa  Majefté  Impériale  croirait  *kj  fdà*- 
vôir  pas  fe  fiejr  ilïr  la   Ga<^ntiè  dèd  Ùm- 
ronites  de  France  5   d*El|>agfte  8t   d*A^fig*^ 
terre ,  auffi  bien  uuè  de  MéflSettfs  las  Etats 
Généraux  ,    ftipuleè   fi  folemneHement ,  mê- 
me cnrà  indiSiùnè  B&Ui  Cdntrfe  f  Agfeflfeut  » 
en  faveur   defdi»  Pàts^    mt   le   Traité  dfc 
la   Quadruple   Alliance,   rÉmpire   «e    ftu- 
roit  trouver   que  très -épineux  6c  digne  dôi 
plus  ferieufes  réflexions  de  s'cxpofer  par  ta 
Garantie  demandée  à  tout  le  danger  >    6t  à 
fe  charger  du  plus  grand  ferdeau  j  de  fe  défif- 
ter   de  tous   les  principe^   falulaireâ  ^  établis 
avec  tant  de  foins  pour   la  confervation  da 
bien  &  du  fepa3  a<i  l'Emplie,  •&  d'entrer 
X  4  pau' 


;  fS       Xecffril  Hifi^rf^  J^ Allés  l 
par  Ij^te  Gtraptie  de  tous  les  Etats  â*Iu- 
ue  &  de  ces  Païs-Bas  fi  fort  dimmuez,  fins 
prévpir   les   conj^nâures   ni    la   néc^té* 
dans  des   epgagemens  perpétuels  fi   dai^gp-    . 
rtm   qu'ils   paroiflènt  plutôt  une  ièrvitude  1 
perpetuelliB  9    &    cela    malgré   la   certitude    ^ 
avec  laquelle  on  peut  prévoir  que  cette  dé« 
marche  eztraordjiuûre   procureroit  indubita* 
Uement  dans  la  fuite  répuifement  total  du 
Corps  Germanique.    Ce  font  ces  confide- 
rations  qui  ont   retenu   l'Empire   avec   rai- 
fon  »  d'entendre  aux  Propofitions  fiiites  par 
les  Miniftres  Autrichiens  dans  un  Mémoire 
qu'ils  préfentefent  à  la  Dicte  en  1729.  fur 
le  même    fujèt,  où    ils   avoient  trouvé  i 
propos  de  n'infifter  que  fur  le  demi  Con- 
tingent.   Les  ASa  Imferii  nous  foumiflènt 
un  exemple  plus  ancien,  qui  convient  par-^ 
Jâitement  à  ce  fujet ,  car  lorfque  dans  1  an- 
née 1^3.  les  Prédeceflèurs  de  Sa  Majeflé 
Impériale   demandoient  à   l'Empire   la   dé- 
fenfe  du  Royaume  de  Hongrie»  regardant 
cette  afiàire  non  comme   étrangère  >    mais     i 
comme   touchant  de  fort   près   l'Eminre»     j 
&  coinme  s'il  s'agiflbit  de  là  propre  ruine  >     | 
on  leur  déclara  nonobflant  ceU)    que  par 
le  iècburs  de   l'Empire ,  il  fàlloit  eqtendre 
uniquement  la  défenle  de  la  Patrie  ;  que  la 
Hongrie  étoit  un  Royaume  à  part  qui  ne 
-pouvpit  nullement  paQèr  pour  la  Patrie  des 
AUemans^  car  quoiqu'on  dit  que  l'Empire 
fe    trouvoit    interefli    dans    la  Guerre  d<^ 
Hongrie,    puifque    le  danger  le    mefiaçoit 
de  près,  il  y  avqit  pourtant  bien  de  la  dif- 
^lençe    eqtre    çç    qi|j    pous    touche  pfr 

Cffnjè* 


NegûCimhïfs\  Mémoires  (jr  Traitez^  529 

mmfiftmtUm  ou  frhttifaliter  ,    &  que    l'o« 
bligarion  n'étoic  pas   Cément    forte    dans 
l'un  &  l'autre  de  ces  deux  cas.    Tout  cela 
fait  voir  que   les  deux  Royaumes   que  Sa 
Majefté  Impériale  poflëde  hors  de  FEmpire  , 
non  plus  que  les  Etats  d'Italie  &  les  Païs- 
Bas  ,  ne  iàuroient  obliger  à  fe  défifter  des 
principes  que  TEmpife  a  coutume  de  fuivre 
toutes  les  fois  qu'il  s^eft  agi  de  leur  défêiv* 
fey  èc  itiivant  lequel  il  n'a  pas  même  voulu 
le  laiflèr  cbaiger  de  la  défenfe  du  Royaume 
de  Hoi^e  contre  ks  Turcs ,  toute  dange* 
reufe  que  fut  cette  guerre  Dour  la  Chrétien- 
té, ni  fe  laiilèr  priver  de  la  liberté  de  don- 
ner fiuis  contrainte  tel  fècours  qu'il  jugeroit 
è  propos.    Pour  ce  qui  eft  de  la  Garantie 
de  l'Empire  è  l'égard  des  Etats  que  Sa  Ma- 
jefté   Impériale   poflfede  en   Allemagne  >  & 
du   Royaume  de  Hongrie  >   qui   confine  à 
l'Arcbiduché  d'Autriche  >  il  plaira  à  Sa  Nb* 
jeilé  Impériale  de  (è  reflbuvenir ,    que  ces 
Pais  AUemans,   excepté    ledit    RoyaupiCt 
font  tellement  m  nexu  fmJali  JmferH  depuis 
que  la  Maifbn  Archiducale  en   a  obtenu  là 
pofleffion,  qu'en   verm  des  Conftitutions  de 
rEmpire,  ils  ne  font  pas  moins  garantis  contre 
toutes  attaques  j  eue  les  Pais  des  Eleâeurs, 
Princes  &  Etats  de  l'Empire,  de  forte  qu'on 
ne  fiiuroit  comprendre  quelle  plus  grande  fil* 
reté  pourroit  être  defiree ,  puifbue  celle-ci  a 
toujours  été  regardée  comme  lufiB&nte ,  & 
qu'on  s'en  eft  bien  trouvé  pendant  plufieurS 
uécles ,  ce  que  Sa  Majefté  Impériale  Se  fes 
guguftcs  Prédecçûèurs  ont  connu  par  ezpe- 
X  5  riènccj 


550  Recfuil  Hifimq$êe  itutSes^ 
rience,  les  zélez  Ëcacs  de  rEmpive  ayant  en 
tout  terns,  ôc  contre  les  attaques  de  toote$ 
les  Puiflances  étrangères ,  fouficuiA  cette  Gt* 
rantie  de  toutes  leurs  forces;  &  il  n'y  «n  »« 
roît  encore  à  l'heure  <]u'il  eft  aucûfi  qui  ûÊ 
connut  aflcz  foo  devoir  pour  facriger  fan 
Bien,  ks  Etats  &  &  Vie  pom  la  défenfe  d| 
Sa  Majefté  Impériale,  &  dé.  fa  Maifon  Ar* 
chiducale  ,  en  cfis  qu'elle  fm  troublée  dam 
la  poflèffion  de  Tes  Etats  dans  rEmpirc. 
Outre  cela  ces  Pais  Hcrcditaiita  en  Aile* 
magne  ,  ft  trouvent  déjà  afl'ex  gai^ntis  par 
leur  fituation  naturelle ,  n'ayant  aucune  at* 
taque  à  appréhender  avaat  que  TEmpire  ne 
Ibit  attaqué  ,  &  même  avant  qu'il  ne  bit 
réduit ,  par  conféquenc  ils  cirent  toute  leur 
fureté  d'eux-mêmes  &  de  leur  éloignemeot^ 
Quant  au  Royaume  de  Hongrie,  il  iê  trou* 
ve,  par  la  grâce  de  Dieu,  &  par  la  puiflàn* 
ce  &  les  foins  de  Sa  Majefté  imp. ,  jointt 
i  la  fidèle  affiftançe  de  l'Empire  ,  préfente- 
ment  en  Etat  de  ne  point  craindre  les  Turcs, 
pourvu  que  Sa  Majefté  Imp  continue  à  pour- 
voir les  Forterefles  de  tout  le  néceffaire  ;  & 
^  cas  que ,  par  la  permiflSon  divine ,  la 
Forte  voulut  fonger  à  quelque  nouvdlc  en- 
trepriiè,  les  Etats  de  l'Empire  ne  manque* 
roieht  certainement  pas  de  contribuer  aux 
firaix  de  la  défenfe,  ayant  déjà  depuis  plus 
de  deux  fiécles,  fourni  des  fommes  immen* 
to  à  Sa  Majefté  Imp.  &  à  fes  auguftes  Pré* 
dcccilcurs  en  feveur  diidit   Royaume,    6ns 

Jtt'ils  ayent  eu  la  fatiàfaôion   que  la  moin- 
rc  partie  de  ces  fecours  conûdcrabics  ait 

été 


Négociations ,  Mémoires  ^  Traitez..  551 
été  employée  au  bien  de,  fËmpire ,  ou  que 
finilement  on  les  leur  ait  demandé  ferieufe- 
ment,  c'eft  de  quoi  les  Ai9:es  de  TEmpire  font 
foi. 

Comme  donc  les  Etats  de  TEmpîre  ont 
tant  de  fois  t;émoigné  leur  bonne  volonté 
jx>ur  fiiuver  le  Royaume  de  Hongrie ,  en 
te  chargeant  de  Contributions  fi  conûdera- 
blés  9  &  en  fourniflànt  fidèlement  des  fecours 
d* Argent  &  de  Troupes  ,  on  ne  âuroit  trou- 
ver mjufte  >  qu*ea  confideration  que  ledit 
Royaume  n'a  aucune  conexion  avec  TEm- 
pife  ni  avec  la  Nation  Allemande  ,  &  que 
tout  ce  qu'on  a  fort  pour  le  délivrer  d'entre 
les  mains,  de  fes  ennemis  n'a  été  qu'un  eâèt 
de  bonne  volonté,  il  foit  par  reconnoiflànce 
uni  &  incorporé  à  l'Empire;  Propofition  à 
quoi  Sa  Majefté  Impériale  n'a  jamais  voulu 
entendre ,  toute  jufte  &  fondée  qu'elle  foît 
en  elle-même  j  c'eft  pourquoi  on  nç  (àuroit 
trouver  qu'étrange  &  très-préjudiciable ,  que 
dans  le  tems  que  par  i'affiftancé  incontefta- 
ble  de  FEmpire ,  ce  Royaume  a  été  mis 
dans  le  meilleur  état  de  défenfe,  où  il  a  jamaia 
été ,  &  où  >  félon  toute  apparence,  il  poura 
fe  maintenir  ,  on  demailde  encore  à  préfeQt 
une  Garantie  perpétuelle  &  générale  de  tou^ 
les  Etats  de  l'Empire ,  &  que  pour  recom- 
jpenfe  des  témo^nages  réçls  qu'ils  ont  donné 
de  leurs  bonnes  intentions ,  on  leur  veuille 
faire  un  devoir  de  ce  qu'ib  ont  fait  jufqu'idc 
librement  &  fans  contrainte,  en  les  obligeant 
de  s'épuifer  eux-mêmes  &  leurs  fujets,  dans 
)a  feule  vue  de  procurer  une  fureté  fuperfiue 


%l%  Recueil  HifimrlqMe  étj&et^ 
à  un  Succeflèur  futur  &  juiqu'id  inconna  \ 
&  i  fes  Héritiers  ,*  qui  poflederont  un  jour 
ce  Royaume  avec  tous  les  autres  Païs  qui 
àpartîenneht  afhiellement  à  la  Maifoii  d*Au- 
friche^  &  de  le  rendre  tranquille  &  iâns  in* 
quiétude ,  en  chargeant  par  cette  Garantie 
perpétuelle >rEinpire  avec  iesEleâeursy  Prin^ 
ces  &  Etats  de  tout  le  fardeau,  &  en  les  ezi 
pofant  atout  le  danger >    ans  confiderer  de 

Suelle  manière  ce  Succefleur  parviendra  à  la 
.  ucceffion  y  ni  comment  il  s'aquitera  de  fâ 
k^nce.  La  (incerité  Allemande  a  juf- 
qu'ici  eu  la  réputation  de  ne  s'être  jamais  dé- 
mentie >  &  tout  ce  qui  a  été  généralement 
promis  a  aufli  été  exécuté  de  bonne  foi  & 
inviolablement.  Mais  po(e  que  les  Etats 
de  l'Empire  vouluflènt  tenir  à  préfent  &  à 
Favenir  la  promefle  donnée  par  cette  Ga- 
rantie ,  en  fourniflant  les  fecours  perpétuels 
tentfA  qaefcttnque  ^  Se  en  entretenant  pour 
cet  efièt  le  nombre  néceflàire  de  Troupes; 
ne  devroit-on  pas  en  même  tems  laifler  à 
leurs  confiderations  ,  comment  ils  repon- 
dront devant  la  Pofterité  d'une  manière 
conforme  aux  devoirs  dont  chaque  Etat  eft 
obligp  de  s'aquiter  envers  l'Empire  ,  fi  elle 
les  accùfe  de 's'être  défiftez,  fans  aucune 
nèceffité  urgente,  des  Principes  fbndamea* 
taux  du  CxMps  Germanique,  établis  avec 
tant  de  prudence  &  d'une  manière  fi  iâcrée 
par  leurs  Ancêtres ,  d'avoir  diangé  en  fa« 
vitude  la  Liberté  aquife  par  Teâùfion  dû 
tant  de  fing  *  &  d'avoir  confenti  inconfi- 
4Gteremcot  à  u  diminution    &  deftruâion? 

D*au- 


NeiodiUkns,  Mémoires  (^Tr/^zT.  jjj 

P'autaot  plus  qu'il  eft  clair  comme  le  jour  que 
le  bien  &  la  tranquillité  de  l'Empire ,  de  me* 
ine  que  l'équilibre  de  rËurope  peuvent  être 
«onfervez  également  fkns  cette  Garantie  per« 
petueUe  û  dangereuië  &  fi  onereufê.  N'ont* 
Ss  pas  été  maintenus  de  tout  tems  jufqu'a 
préfent  >  &  ne  le  feront-ils  pas  à  l'avenir  bien 
plus  aifément  >  &ns  cette  nouveauté  ?    Car  , 

Eur  parler  en  bon  Patriote  >  il  eft  (ur  que 
Pais  que  Sa  Maj.  Impériale  pofTede  aâuei* 
lement>  ne  fituroient  feuls  conftituer  Téquili- 
bre  de  l'Europe  >  mais  bien  conjointement  a* 
vec  l'Empire.  11  n'eft  pas  moins  incontefta- 
ble  que  le  bien  &,  la  tranquillité  de  l'Empire 
font  fi  étroitement  liez  avec  lesPaïs  confidera^ 
blés  que  Sa  Majefté  Impériale  y  pofiède>  que 
fxnir  repondre. 

.  IL  Au  deuxiétne  motif  contenu  dans  le 
Décret  àt  Commiffion»  cette  même  liaifon  ^ 
qui  fubfifte  entre  lefdits  Païs  &  l'Empire»  ne 
hd£k  pats  douter  »  que  ce  dernier  n'affifte  fi« 
delement  un  Etat  fi  puiflànt  toutes  les  fois 
qu'il  (èroit  attaqué.    Sa  Mejefté  Impériale  fais 

fir  expérience  >  auffi  bien  que  (es  auguftes 
rédecefièurs  >  comme  il  a  déjà  été  allégué 
Ordefiua,  que  la  fureté  &  la  tranquillité  com- 
mune caàt  de  l'Empereur  que  de  l'Empire  , 
coofiAe  principalement  &.  inconteftablement 
dans  leurs  forces  unies  ;  ce  qui  ne  diminue 
en  fieù  %  puiflTance  de  la  Maiibn  Archidu* 
cale  j  fie  ne  l'empêche  nullement  de  conti<i 
nucty  avec  la  Garantie  des  Puiflànces  étran« 
gères ,  &  apuyée  fur  le  fiftême  intérieur  de 
l'£mpire  >  ea  hxçva:  d'un  ^  puiiEmt  Etat ,  à 

fciivir 


3;4  R^ff^ii  H^mricpié  £^t$j 
feryk  de  Boulevard  à  la  Chraienté  ,  &  \ 
défendre  conjointement  la  Liberté  de  FEu* 
rope ,  &  principalement  la  Patrie  fi  chère  à 
Sa  Majefté  Impériale,  contre  tontes  ks  atta- 
ques &  entreprifes  ennemies.  Pour  ce  ^ 
efl:  du  troifiéme  motif,  on  veut  bien  croire 
de  la  part  de  l'Empire  que  Sa  Majefté  Im- 
périale, en  demandant  la  Garantie  de  fs% 
koyaumes  &  PatS;»  aufli  bien  que  de  l'ordre 
de  fucceilion  qu'elle  a  établi ,  ne  fe  propofe 
aucun  agrandiikment  de  Sa  Maifon  Arda* 
ducale  ,  mais  on  laiiTe  là  ce  qpi  y  éft  ajoo« 
te ,  que  cette  Garantie  détroit  rcncootrcr 
d'autant  moins  de  diâkultté,  puifque  tôt  ordrti 
de  fucceffion  étoit  fondée .  depuis  quelques 
fiécle9  fur  des  Privilèges  &  Prén^attves  no* 
toires ,  &  fur  des  Paâes  de  SucccffioD  fkks 
&  obtenu  du  fçû  de  l'Empire;  cvt^  à  la  re« 
ferve  de  ce  qu'on  trouve  pour  &  contre 
dans  les  Livres  imprimez ,  T Empare  aiuoil 
de  la  peine  à  fe  reffouvenir  de  ces  piétendua 
Privilèges,  aqui&de  ion  (çû ,  n'en  avant  élé 
queftion  que  lorfque  l'Evêque  de  Bambetf 
les  revoquoit  en  doute  devant  la  Qaunbre 
Impériale  y  &  depuis  auffi  devant  la  iMètd 
de  Rs^isbonne  en  1654.  ''^  ^^^  emcutiom» 
de  fes  Biens  &  Terres  dans  le  Duché  de  Ga« 
rinthie^  la  même  queftion  fut  duffi  agirée  paf 
les  deux  Evécbex  de  Trente  &  de  ftixtfti  f 
CMÎ  à  la  vérité  la  Diète  laîila  tts  Privilegci 
dans  leur  valeur;  mais,  pour  autant  que  Pau* 
gufte  Maifon  les  vroii  aquis^  hgiûfÊP  madoi 
&  qu'ils  ne  porteroient  poifit  pr^dice  k 
d'autres  Etats  <je  l'Empire  y   qii»  pourrotenC 

avoif 


«voir  des  pareils  Privilèges ,  &  pour  autant 
qu'ils  avoienc  été  mis  ad  obJervaf$tiam  &^ 
ufum.  Ceft  dan»  ce  fens  qu'il  £iut  au(fi 
pr^4re  les  Pièces  annexées  au  Décret  de» 
ÇocDmiffioQ  de  Sa  Majefté  Ini{>.>  d'autant 
]^  qu'elles  ne  font  aucune  ooentioB  d'une 
Garantie  ^Mi/ra  qttafiuuquf  é^  m  ateffmm  y 
^  que  par  coniéqMei>t  elles  ne  font  pas  en 

f^lace»  puisqu'il  ne  s'agit  pas  pré&ntemenc  de 
'fxaoïen  de  quelque  intérêt   ou   pretentioi» 
Srticuliere  i  mais  d'une  afiàire  ,  qui ,  ayant 
é  portée  ai  têium  Imperhtm^  ei  au(fi  de* 
venue,  fuîvam  l'intention  de  Sa  Majeité  Im« 
periale,   ns  communis  totm  In^si  y  (Iir  ce 
aondesnene  la  queftion  fe  réduit  à  Içavoir  : 
|a    Si  b  Garantie  demandée  eft  néeefTaire  ^ 
Utile  &  convenable  au  Corps  Germanique  9 
fiitvant  fes  Conftkutions  fondamentale» ,  6c , 
fil  fitùation  préfrnte?  £t  a.  comment  l'inte^ 
set  de  l'£inpire  pourroit  dtre  concilié  avec 
U  demande  de  Sa  MajeAé -Impériale  9  quî> 
âoB  contredic  >    tend   principalemeas    à  Va»- 
vantage  de  &  Maifen  Arcfaiducale  ,  &  corn* 
ment  l'Empire  pourroic  être  afiuré  contre 
toutes  ka  isiites  dangereufea  que  la  Garantie 
lise  apcès  elle  y  comme  auiQ>  quelle  recfw>- 
ftnCe^  proportionnée  il  auroic  à  efperer  ,  eii>  fe 
chargeant  d^uit  â  peânt  fardeau.    Par  confe* 
^ueac  la  queflhion  ^om^?  doit  être  iniépa»» 
zablement  liée  avec  la  queftion  ami  de  ots^ 
doit  deiibever  également  fur  l'une  &  fur  l'au* 
tie,  afin  de  choifir  unanimement  le  meiUeuv 
Se  le  plus  £ur^  cav  il  ne  s'agit  certainemenc 
'   pas  de  quelque  devoit  pcefcric  pas  les.  Conftie» 

tutions^ 


55*         Recueil  Hsftoriqfêe  iJE^ei\ 
futions  de  rEropire  >    mais  purement  d'une 
^Ûbre  volonté;  il  ne  s'agit  pas  non  plus,  du 
moins  pour  le   préfent  >   de  la   defenfe  de 
l'Ëmpiiie)   laquelle  préfuppofe  une  attaque  » 
0u  du  ^  moins  un  danger  plus  prefi&nt  ou'il 
n'y  a  aâuellement ,  pour  ne  pas   paroitit 
s'allarmer  mal  à  propos,  &  prendre  des  pré- 
cautions  prématurées  ;    mais  toute   r«£nire 
roule  fur  une  Alliance  étemelle  avec  la  Mai- 
fon  Archiducale  d* Autriche,  laqudle   s'éten» 
de  fur  tous  les  Royaumes  &  Païs  étrangers 
qu'elle  poflède,    &  qui  n'ont  jamais  été  ga- 
rantis par  l'Empire,  de  forte  qu'il  iêroit  obli- 
gé à  foutenir  les  Guerres  qui  s'allumèroienc 
à  cette  occafion,  &  à  prendre  part  à  la  dé» 
penfe   auffi  bien,  qu'au  danger.    Il  eft  vrai 
|u'on  allégué  les  Garanties  déja^  données  par 
les  Puiffances  étrangères,  comme  un  exem- 
ple à  encourager  l'Empire  de  €^  prêter;  mais 
il  plaira  à  Sa  Majefté  Impériale  de  fe  reflbu* 
venir  que  par  le  V.  Article  de  (a  Capitula"^ 
tion ,   elle  a  prorois  :  „  Que  dans  toutes  lec 
„  affiures  qui  r^ardent  la  fureté  de  TEm* 
,,  pire,  elle  tâcberoit  d'obtenir  le  confente* 
„  ment  unanime  de  tous  les  Eleâeurs  afiêm-*' 
,>  blez  en  corps,  &  non  par  des  déclara* 
^,  tions  particulières ,  jufqu'à   ce  qu'on  put 
9,  parvenir    à    une    Auèmblée   générale    de' 
9,  r Empire  ;    &   qu'en    cas    quelle    voulue 
^  faire  quelque  Alliance   qui  n'eût  rapporc 
„  qu'à    fes  Fais    Héréditaires ,    (foit    avec 
3,  des    Puiflànces  étrangères    ou   avec  quel* 
„  ques-uns    des    principaux    Men^res    dé 
y  l'Empire)  elle   auroit   foin  que  de  tdtea 


3 


^e£CViatiûMy  Mémoires  (^  Traitez»'^  j  j^ 

5,  Alliances  ne  portaflènt  point  préjudice  à 
iy  i'£nipire)  mais  qu'elles  fuflent  conformés 
^  à  rinftrument  de  paix".  Comnie  dcmc  ces 
Puiflànces  étrangères  ^  dont  il  eft  feit  mention 
dans  le  Décret  de  Commiflion ,  n'ont  fanis 
doute  donné  leur  Garantie  qu'en  ftipulant 
des  avantages  réciproques ,  &  que  d'ailleurs 
le  confeiitemént  que  l'Empire  s'éft  refervé 
dans  ledit  Article  V.  de  la  Capitulation  Im- 
périale n'exifté  pas  encore  ^  il  eft  clair  que 
tes  Garanties  étrangères  ne  peuvent  pas  fejr- 
vir  d'exemple  à  l'Empire.  Par  conféqucht 
on  pourra  juger  aifément^  àâ 

IV*  Si    les   diflBculteïi  ci-deflîis  mentibn^ 
nées  âc  l'apprchenfiôh  des  fuites  dangereufe^ 

Îue  cette  Garantie  générale  de  tous  les 
Loyauroes  &  Païs  de  Sa  Majeftë  Impériale^ 
fi  fort  éloignez  >  &  hot-s  de  toute  connexion 
avec  l'Empire  >  tireroit  après  elle ,  tomberont 
d'elles-mêmes  ;  &  il  ne  faut  {»as  de  mûres 
reflexions  pour  s'appercevoir  ^  comme  il  eft 
dit  dans  le  Décret  de  Commiffion  ;  iy  Que 
^  cette  Garantie  >  bien  loin  de  porter  préju-^ 
yy  dice  à  perfonne>  eft  le  moyen  le  plus  con-^ 
»  venable  &  le  plus  fur  pouf  obvier  à  tou6 
py  embaras".  Certes  les  Èledeurs  ,  Princes 
éc  Etats  de  l'Empire  doivent  en  bon  Patrio- 
tes,  &  fuivant  leur  devoir,  bien  prendre  à 
coeur  le  préjudice  inexprimable  &  irréparable^' 
oui  naitroit  de  cette  Garantie  ;  6e  comme 
dans  le  tems  paflé  on  à'a  pas  crâitit  de  decla« 
rer  fès  fentimens  aux  Emîpereurs  «  fur  éci 
afiàires  &  demandes  de  moindre  importance 
que  celleci  i  ils  doivent  auifi  con&lerer  6à 
TemVL  Y  ~  re« 


repréleoter,  que  la  Liberté  àtVEmpirCyfyi 
Conftiturions  &  Us  Capitulations  Imperiato» 
fimt  des  règles  fi  façrées  âc  inviolables  >&1oq 
.lefquelles  tous  les  Etats  de  TEnnpire  doiveot 
Qiffx ,  que  même  la  plus  grande  néceffité  oc 
permet  pas  de  les  ébranler ,  Se  d'autant  moins 
dans  le  cas  dont  il  s'agit^  vu  qu'on  conooic 
bien  la  juftice  &  l'équité  de  Sa  Majefté  Im- 

g;riale;  mais  ^u'on  ignore  encore  le  Succet  | 
ur  prçfomptif ,  &  fçn  humeur. auflB  bien 
que  ton  afifeûion  pour  l'Empire.  Au  rcflc 
la  Pragmatique  Sanâion,  qui  ne  dépend  nul- 
lement de  la  Garantie  générale  defdita  Ropxh 
mes  &  Païa,  eft  une  affaire  qui  ne  r^arde 
point  l'Empire  9  &  q'eft  à  Sa  Majefté  ImnO' 
jrinle  à  favoir  fi  elle  peut  l'éubUr  au  prejOF 
dm  d'un  troifîéme. 

V.  On   ne  voit  pas  quels  terribles  Troa^ 
blés  il  y  auroit  à  appréhender  au  dedans  & 
au  dehors  de  l'Emi^re  >  ni  quel  bouleverfë- 
inent  de  Ton  fyftême  intérieur  en   refaite- 
xoit,  fi  les  Etats  de  l'Empire)  après  avoir 
mûrement  pefé  la  chofe ,  jugeoient  ne  pofot^ 
voir  jpiLS  fe  prêter  à  cette  nouvelle  Garan* 
tie>*QC  qu'ils  ne  voi4u0ent  s'en  tenir  à  cc|» 
Iff  aiHsienne  &  irrévocable  liaifon  qui  fufe^ 
fifte  à  j^m^h  j   en  verm  même  du  fyAêaBi 
^  des  CoQftit^tions  de  l'Empire  entre  c«i| 
^  les  3uçQefleuTs  au  Tr^ne  imiierial,  cqom 
m^  l^j.  t^ps  puiSans  &  les^  principauz  £anl 
de  l'Ètupire  >  car  il  faut  confiderer ,  qjBfmmu 
cm  dfs.^uguftes  JPréd^^effeurs  de  Sa   Mail 
j^^.  Imperi^e  n'a  jamais  eu  la  moiodre  peu 
^  il'me  Etr^e  QanmtiiB  >.  m^  que  dc:paÉ 
•:,:  plifc 


loCieurs  ûeclésJs  £b  font  tous  c^wkit  àm 
>QÏr  de  cette  liaifbn  BaCMrellft..6c  itrrpKoca^ 
»ie  ,  donit  lis  &  font  trouvcx  fi  biea^  que'- 
kon  fealement  il  n'a  rien  éce  dé^hé  dç 
eurs  Royaumes  &  Païs,  maisii^nerletir  tHii& 
u»ce  a  été  augmentée  au  p6int  où.ell^fi^ 
rpuve  aujourd'hui 4  Sa  'Majefté. Impériale 
tant  préfèntemem:  pbflefléur  çlea^deux  Roy^^ 
unies  de  Naples  S^  de  Sicib  tàdsdDmhez 
le  M^ntouë  ^  d^  Mibtn,  au^  bkn^que  des 
?aïs-Bas,  &  ayant  la  fat^ââîon  de  voir  k$ 
[limites  du  Rpyauoie  de  Hongrie .  fi  étea« 
lues  &  en  fi  bon  état  de  défi^nfè,  que  les 
ïnitrepri&s  des  Turcs  ne  paroilTept  gueres 
plus  à  craindre;  d'où  il  eft  facile  d'in^rer^ 
{ue  comipe  les  Etats,  de  FËmpire  ont  ré^ 
p^du  librement  &  de  bonne  /volonté  leur 
jgf^  &  leur  argent,  pour  contribuer  à  cette 
iugmentation  cfe  la  Puiflance  Impériale ,  ils 
9-y  manqueront  pas  auffi  à  Paviçnir.  Enfia 
^a  Majeflé  Icaperiale  ne  peut,  quç  rèfifentit 
du  contentement  &  de  la  joye.^  h  elle  confia 
dere  >  que  (^  trouvant  en  parfkite  &nté  &  à 
la  fieur  de  ibn  âge,  il  n'y  à  rien  qtii  prefiè^ 
Biais  qu'on  a  tout  à  eiperer  dé  la  bonté  6( 
de  la  Providence  Divine.  Puis  donc  que 
^un  côcé  les  Royaumes  &  Pais  que  Sa  Mai- 
lefté  la^eriiale  poflede  aâudlement  en  All^ 
in^gpe  font  déjà  fisffi(kmment  ^garaods  par 
eette  liiufôn  naturelle  &  irrévocable  flont  qq 
ine^tdc  pfirier,  8e  que  de  l'autre»  les  RoyâUir 
mes  de  HQngrîe ,  de  Sicile  *&.<de,Naples9 
n'oAt  aucune  eonnexico  ovfc  IfEtnpire ,  Se 
ifàt  àè  dernier  n'>cii  retire  aucun-^Tanuge, 
Y  %  non 


ooo  plas  que  des  OuCbeiz  de  Mantouë  &  de  { 
Milan 9 :  ni  -des*  Païs-Bas»  cbrbme  il  a  été  dit  ! 
Toutes^  cet  ifaiibns  &  bien  d'autres  y  doivent 

Sorter  les  fidèles  Etats  de  l'Empire  à  confi- 
érer  principalement ,  s'il  feroit,  convenable 
&  permis  de  ie  défifter  abiblument  des  prin^ 
cipes  obrervez  jufqu'ici  dans  TEmpire  ,  & 
de  faite;  moyennant  cette  Garantie  perpe^ 
tuelle  de  k  Sanâion  Pragmatique  >  ex  ftta^ 
€unfU9  iaujd  ^  contra  ^uofcunque  ^  &,  propre 
tfiaire  de  tout  ce  qui  adviendroit  à  ces 
Royauihe»  &  Païs  étran^rs^  comme  auffi  : 
s'il  iêroit  permis  j  en  prêtant  cette  Garantie 
d'avance^  de  faire  plus  pour  le  Succeflèur^ 
&  les  Sudcefleurs  des  Succeffeurs  établis 
dans  la  Pr^matique  y  qu'on  n'a  januôs  fait 
pour  aucun  Empereur  >.  en  fê  chargeant 
d'une  teUe  obligation  >  &  en  fe  plongeant 
dans  tout  le  danger  qui  en  peut  refulter;  caf 
il  né  faut  point  oublier  ^  que  de  la  p«t  de 
l'Empine ,  on  a  toujours  eu  foin  de  iê  faire 
£>leninelleaient  promettre  par  chaque  Empe^ 
xeur  i  dans  leurs  Capitulations  >  qui  font  le 
tréfor  de  l'Empire  y  Se  l'unique  lien  qui  a 
jufqu'ict  mv  le  Chef  £c  les  Membres  du 
Corps  Gerniaiiique  >  qiu'ils  n'entraineroient 
•point  TËmpire  dans  des  Guerres  étrangères^ 
qu'ils,  fedefifteroieht  dïe  toute  ai&âance  qui 
put  luit  cahier  du  danger  ou  du  docntas^; 
^sEt'^qi^iU 'ne  cbmmeiiberoit  :  au  aom  de 
>9  de'rEifopk'ej  aucune  Brouïllerie  ^  Quèh 
o»  relleI>couv:Gaerre9  eo  dedans  >  ou  au  de* 
»  lv>r«  ,  fcMs  ujuelquc;  .prétexte  jque  ce  Ibit» 
7>  ni  ne xoncltiroieht  aucune  Alliance  fkns  le 

•-     i  »    COQ- 


Négoclâtîims ^  Mfmoim  &  Traitez,".  541' 
^>  confentement  des    Eleâeur»,  Princes  & 
^,  Etats   de    l'Empire".      Or  un  Succeflèur , 
fi|tur>  ou  fes  SuccelTeurSi  qui  fe  trouveroient 
déjà  munis  de  cette  Garantie  >  iêroieht  par  la 
même   quites  des  Engagemens  dû  tous  les 
Empereurs  ont  bien  voulu  entrer  avec  le  Corps 
Germani(pie  ,    &    c^   dernier  fe  chargeroit 
•d'une  obligation»  &  changeroit»  s'il  eft  per* 
linis  de  parler  ainS,  (à  prétieufe  Liberté  poia: 
une  honteufe  fervitude  ,    puijqu'il  feroit  tou- 
jours tenuj    quelles  que  fiiflent  lés  ràifons 
pourquoi  un  tel  Succeflèur»  (bit:  (jufil  parvint 
à  la  Couronne  Impériale,  ou  qu'il  demeurât 
feulement,  le  plus  puiflant  Etat  dp  l'Empire > 
(ë  trouveroit  attaqué ,    à  rcpajodre  fes.  biens 
&   ibn  fang  pour  le  défendre  contra  quofium^ 
,fne  '^  (ans  aucune  exception  ,  &.ians  avoir 
^ard  ^ux  fraix  immenfes  à  quoi  l'élgignemènt 
de   ces  Pais  engageiioit ,    ni  à  rimpo(jSbilité 
.d'en  tirer  aucun  avantage  réciproque.^  rfaàs 
confidérer  auffi  tes  forces  qu'on  opoferoit  à 
.  GçUea  de  l'Empire,.  &c  les  troubles  &  attaques 
^u*il  y  auroit.à  craindre  dans  lecœurdeTEth- 
pirek quand  il'fe  verroit  dans  l'obligation, pour 
M&ilcx  ce  Succeflèur,  de  fe  depouïUer  de 
iès     forces  ,      indifpeniâblement.   neceflàires 
pour  û  propre  défenfe^  ûc  de  s'cxpofer  par 
Jà  aux  fuites  les  plus  dangereufes  y  car  quoi- 
qu'on ne  peut  pas  prévoir  toutes  les  con« 
jon^ures  mdmbrables  qui  peuvent  arriver, 
il  eft  fur  du  moiûs  que  les  Ëleâeurs ,  Prin- 
ces &  Etats  de  l'Empire  ,    chargez,  à  jamais 
de    ce  fardeau  ,    ne  iàuroient  éviter  de  s'é- 
puifer  tellement  eux-mêmes  &  leurs  Sujets  > 
^      .  Y  5  qu'au 


54*  .     Rtcuett  Mlfléri^f^  t^ùMëSi 
du'au  iieti  de  pouvoir  coittiiiaer  à  rendre  j  ï 
^exempte  de  leufs  ikicêcres,  depisis  filufiemi 
fiécles,  des  fèr  vices  fijgnalez  le  atil«g  à  1  Efâ- 
pire,  ils  aucoienc  de  la  peide  dans  la  filkeà 
ië  reconnoîcre  eux«mêfllie$7  &  à  fe  (âinreréi 
.moindre  danger  dont  la  c^re  Patrie  pou- 
roit  être  menacée  ;  ils  Te  verroieot   mène 
contraints  à-  fubir  tous  les  defitins  qu'câ  pol^ 
xoit  avoir  préàieditez  contre  eux.    U  eft  ce- 
pendant d'une  tr^-graùde  imporoaieé  à  tous 
iËS  £leâéut$  &  Princes  feculiers,  préférable- 
ment  aux  £ccl6ftiftiques>  de  fe  miûmeniren 
;Con&qUence    de   leur  ancienne  ix,  ^rîeufe 
saifiàacé  ^  dans,  cette  dignité  flc  autorité  qui 
leur  eSt  devoiuë  >    de  roetne  que  leurs  Ems 
êc  Psiis^  '  y^^râ  hétreJitatiOj  &  de  conferver 
invîolableinént  le  fondement  de  leur  Liberté* 
afin  de  i)oûvoir  tranfd^ettre  l'une  6c  l'aut»  à 
leur  poéericé.    Or  il  eft  clair  &  ificomdSa- 
Ue,  que  fi  rËmpire  fe  charge  de  cette  Ga- 
rantie extraordinaire  uns  les  ^ecaucions  it« 
qui&s  9    il  j'engageroit  dans  des  Guerre  iû- 
fiiieSy  &  dans  des  Troubles  fi  terribles  qi^ 
ae  s's^iflant  pas  de  moins  que  du  bôt^ever- 
lèment  total  de  fon  fiftéiiâe  intérieur  ,    per- 
sonne ne:  iàuroit  ^èctipêcher  d'y  prendre  part 
bon  gré  mal  gré^    Mais  cbmme  Sa  Mig^flé 
Impériale  pendant  tout  le  tetns  de  (bâ  glo- 
rieux 6c  très-gracieux  Regoe  ^    a  donné  des 
Atteilations  âc  Déclarations  réitérées  ^  qu'el* 
le  préférera  toujours  le  bien  Se  Ig  tnmqui* 
lité  de  l'Empire  à  fcs  propres  intérêt»,  on 
lie  put   qu'efperer   de  6  juftice  naturelle  >' 
qu'elle  voudra  biçn  aprouver  trè&^acieu(b^ 


œfic. toutes  ks  détibemions  qui  tendent  i 
!aipeliomûoa  $c  rafferjEniûbinefit  de  ce  bien 
c  de  c^oe  tnioquilûé  de  VEmfixty  ^  dont 
^  îfe-ftaie  d'autant  plu$>  qu'elle  dét:lare  ei« 
fPeflèiaent,'daQs  le  D^rec  de  ComtoHQon» 
be  n'avoir  point  4'^^^^  but,  &  puifque  feé 
Coyaûoies  &  Puis  y  ont,  &  auront  toujoufs 
beaucoup  d'intérêt* 

Comme  do^  cette  afiâire  n'eft  pas  ju&. 
pi'ici  dans  tout  fon  jour,  fon  Altefle  £Îec«- 
orale  de  Bavière  ne  voit  pas  comment  elle 
>eut  fe  déclarer  fiir  la  demande  de  &i  Majefté 
laperiale  à  ceiiijet  ^av^Mit  qu'on  air  m&rement 
léliberé    for  toutes  les^diâicultez  que  cette  : 
carantie  de  tous  les  Royaumes ,  ôc  .  ?tik  de. 
^a  Majefté  Impeiriale  traîne  après  elle  ^    fio 
^yaat  que   la  queftipn  §luêm9dù  ?    inrépara-' 
plemçoat  liée  à  ïa  queftion  ^»?  fuit  mieux 
*daircie«    Une  prompte  refolution  fur  cetto 
lerniere    lui  paroît    impoffible  fam  fermer 
es  yegx   fur  les  fuites  ^    &  iàns  eoA'aixidfe 
es    Çonftitutipns  ,4e  YÈm^xt.  .  Son  Akeflo 
îleâq^ale  ^(jp#re  que  Mrs.  les  ,Miniftre&  dea 
^es  i^âeurs^  Prinoes  de  £cats  de  rËm** 
ùre  y   jugeront    pareilleipent    ces    délibéra^ 
ions  ultérieures   fur  les  queftions  Ami    & 
g^fMpa^?    d'une  néceffité  indifpeniable,  eu 
:gard  ^  trop  grand  préjudice  qui  en  naî» 
:roit   à  jamais  pour  TLcipire  ,    par  Temba*- 
Bas  où  cette  Uarantie  le  jetterait  >    &  par 
lie   ^dqau  kifuportiable   dont  il  feroit  char- 
|é.  Et  en  cas  que  qpelques  uns  d'erfre  eux  ne 
foâent  pas  encore  munis  d'Inftruâions  fuf- 
£tfite&  Je  aG^l  ;  détaillées  »    pput  délibère 
Y  4  fur 


144  keCMcil  HifiariqfûitAltesi 
£ir  toutes  les  circonftances  qui  peuvent  êtvç 
oonfiderées  bmc  ér  Me  y  Son  Alteflë  Elec- 
torale fe  flace  Qu'ils  voudront  bien  rendre 
compte  à  leurs  Maîtres  dé  cette  déckratîoa 
fincére ,  &  qu'U  leur  plaira  ,  en  attendant  :| 
de  fiirfeoir  les  délibérations  ,  vu  que  par  la 
continuation  de  la  Paix,,  aufli  bien  qae  par 
l'âge  floriflànt  de  Sa  Majefté  Impériale, 
&  par  la  parfaite  fanté  dont  elle  jouît, 
laquelle  Dieu  veuille  lui  cpnfèrver  le 
plus  long-tems  qu'il  eft  poffible,  il  n'y 
a ,    comme    il.   a    été    dit  ,    aucqn    dan- 

Ser  qui  puiflè  exiger  qu'on  k  précipite 
ans  une  affiûre  la  plus  importante  qui 
ait  jamais  été  propolee  à  l'Empire ,  Sç 
qu'on  procède  i  la  décifion  avant  que  les 
fuitesf  ci-deflus  mentionnées  foient  détour- 
nées de  l'Empire  >  ou  avano  qu'il  ait  été 
confulté  fiiffi&mment  &  unanimement  en- 
tre les  Eleâeurs>  Princes  &  Etats  de  PEm-. 
pire,  fur  les  moyens  de  le  maintenir:^  non-, 
obftant  ces  fuites  prévues ,  dans  la  profpe- 
rité ,  tranquilité  &  liberté  dont  il  a  ym 
jufqu'ici^  mais  fi  au  contraire,  on  n^;li- 
ge  ces  délibérations  fi  néceSàires  pour  fe 
juftifier  devant  la  poftérîté.  Son  Âlteffe 
Eleârorale  de  Bavière,  qui  an  bon  Patriote ^ 
n'a  poiir  but  que  le  maintien  des  Prérc^- 
tiv>es  de  chaque  Etat  de  l'Empire  en  parti- 
culier, &  la  liberté  &  le  bien  de  la  cfaere 
Patrie  en  général  ne  âiuroit  fe  refoudre  à  fe 
défifter  fans  aucune  nécefiité  urgente  des 
jrincipei  &  Conftitutions  de  l'Empire,  qui, 
^  ce  qui  a  été  dit ,  font  fi  iàorez  &  m* 


Négociations ,  Mémoires  (fr  Traitez,.  5  4  j 
violables  que  même  la  plus  grande  néceffité 
ne  les  doit  pas  ébranler  j  &  elle  ne  fauroit 
prendre  parc  à  une  décificrn  ,  qui  en  char-; 
gcant  FEmpire  de  la  Garantie  irrévocable 
de  tous  les  Royaumes  &  Païs  de  Sa  M^- 
jefté  Impériale,  lui  ôteroit  fa  liberté,  &  fâ 
profpemé  >  confervée  jafqu'ici  par  rob/èrva-s 
tion  inviolable  dç  fes  Conftitutigns.  Vltereora 
refifvando. 

t^e   Min'tfire   Vlenîpot^ntîaîre    de  Jon  Altère 
JEleHorak    de  Saxe  a  auffi  déclaré  :     Que  la 
Garantie  demandée  étoit  une  affaire  fi  imporr 
tante,  &  touchoit  de  {\  près  le  bonheur  & 
le  malheur  de  TEmpire*  qu'avant  que  d'entreç 
dans  la  diicution  de  la  queAion ,  fi  l'on  doiç 
Gonfenrir  à  cette  Garantie,  il  çtoit  d'une  né- 
ceffité  indifpeniàble   de    converiir  préalable* 
ment  des  conditions  &  des  moyens  \ts  plus 
propres,  d'un  côté  à  obtenir  le  but  qu'on  fe  prot 
poie  dans  cette  demande,  de  ou'on  dit  n'être 
que  le  bien  de  l'Empire ,  Sç  de  l'autre  à  le* 
ver  des  difficultés  qui  iè  rencontrent  r^t'toTie 
woM  ;  car  comme  ladite  Garantie  devoit  s'é- 
tendre Tur  des  Païs  qui   n'ont  aucune  con- 
nexion avec  l'Empire  ,    &  qui  en  font  fort 
éloignez,  il  y  avoir  à  apréhender,  que  fi  l'oq 
n^ligeoit    les  précautions  nécefTaires  ,    cela 
ne  portât   un    préjudice  très-confiderable    à 
l'Empire,    &  ne  l'engageât  dans  des  Guerres, 
infinies,  de  fbrte  cju'au  lieu  du  repos,  de  la 
iûreté  &  tranquilité  efpêrée,   il  pouroit  être 
jette  dans    de   grands  troubles  ,    comme  Sa 
JMajefté  le   Roi  de  Pologne  l'avoit  déjà  dé- 
piontré  à  Sa  Majeflé  Impériale  >  dans  uneLct-r 

y  5  ^^^ 


54^  -RfrurnV  HiftorùiHc  iJ&es^ 
tre  particulière  fur  ce  fujet:  Que  ces  niifoi», 
&  plufieurs  autrea^  amplement  détaillées  daqs 
l'excellent  Votum  de  fon  AlteiTe  £leâorale 
de  Bavière  >  à  quoi  on  fe  réfère  pour  éviter 
la  longueur ,  donnoient  lieu  d'efperer  à  Sa 
Majefté  le  Roi  de  Pologne ,  qu'en  confide- 
ration  de  la  très-grande  importance  de  cette 
afikire,  on  voudroit  bien  déUberer  mûrement 
la-defTus,  auffi-bien  que  fur  les  conditions  & 
moyens  propres  à  lever  toutes  les  difficultés, 
&  qu'avant  que  cela  fut  fait ,  on  n'en  préci* 
piteroit  pas  le  Comlufum.    TJltitma  rejèrvém^ 

Le  Minifire  TlenipoUntUire  de  fim  AÏUjfe 
BleBoraie  Palatine  a  au/fi  déclaré:  Que  l'Etec* 
teur  fon  Maître  avoit  en  tout  tems  donné 
à  Sa  Majefté  Impériale  tant  de  preuves  coq« 
vainquantes, de  ibn  dévouement, &  de  Ç2l,  par» 
faite  eftime  pour  l'augufte  Maifon  Archiducft* 
le, qu'il  ne  £iuroit  que  fe  flater  que  SaMajefis 
Impériale  ne  fût  entièrement  periuadée  de 
fpn  zélé  &  de  fon  attention  a  avancer  iê« 
vues  Paternelles  pour  le  bien  de  l'Empiie^ 
niais  comme  dans  la  Garantie  demandée  de  It 
Prajgmatiqne  Sanâion ,  la  queftion  ^uomêdo  ? 
étoit  infeparablement  liée  avec  la  queftîoQ 
An  ?  &  que  bien  loin  que  les  çirconfbm* 
ces  très-conûdçrables  qui  (e  rencontrent  dans 
cette  afi&ire  >  permettent  que  l'une  ibit  dé- 
battue (ans  l'autre  ,  il  étoit  plutôt  d'une 
néceflîté  indifpeniabie  de  les  difcuter  en  mé« 
me  tems  ,  oc  de  délibérer  ,  une  tr^Qu^ 
fur  les  mojrens  de  concilier  cette  Garantie 
avec  le  maintien  de  la  tranquiiicé  ^  fureté 

de 


^egoctMtûnSj  Mémoirts  xSr  Traitez*/ ^^j 
de   l'Empire  >   6c  comment  on  la  pouroit 
prefter  ans  préjudÎGe  d'âutrut ,  &  fans  con- 
trevéxir  mt  princi{)e8  âdutatres  que  le  Corps 
•Germanique  a  ibivis  jiifqu'ici  pour  fa  con- 
ierVadon  intérieure ,  afin  de  ne  pas  engager 
rEmpire  dans  deà  cmbaoïs  dangereux ,    fur 
-tout  à  l'égard  de*  Royaumes  &  Pais  hérédi- 
taires de  Sa  Majeité  Impériale  qui  n'ont  au- 
cune conneicion  avec  l'Empire  ,    &  qui  en 
*ibnt  fi  fort  éloignez,    &  afin  de  ne  le  pas 
■  charger  d'une  obligation  dont  peut-être  il  lui 
feroit  difficile ,    &  même  impoGSble  de  s'a- 
quiter   dans  la  fuite  ,    iàns  fa  ruine  &  det. 
truâion  intérieure  j  pour  ces  raifons  Son  AI- 
teffe  l'Eleiflear  Palatin,  par  le  feul  défir  que/ 
lui  infpiiioit  fon  devoir  âe  veiller  fur  le  bien 
àe  l'Empire*  s'itoit  cruëôWigéede  propofer 
^en  bon  pati'iote,  qu'on  v^mM  délibérer  en 
même  tems  fur  leulites  deuk  queftions  jini 
St  ^omado?  icjtn  peièr  mûrement  toutes  les 
çirconftanca»  lç$  plus  çqnfidmbk^* 

,!,  Ceft  pour  ces  raifoUs  que  les  Miniftres 
i,  de  ces  ttois  Eledeôrs  it  de  l'Evêque  dé 
»,  Ereyffingen ,  -dans  le  Collège  des  Eleàeursj 
3j  6c  daHfr  <:^lui  des  Pr4n«es  ,  s'opoferent  à  la 
„  Garantie  &  pfotefter«t  contre  la  Conclu- 
„  (ion  jaivante< 

SôtT  moVïi^iëV  par  la  préfenre  au 
Priôêe  3Fk>beni  Ferdinand  de  Fùrftenberg  , 
Pfiftdipftl  côittfôîflàire"  de  "l'Empereur,  à  la^ 
préfêrtt^  Affemblée  générale  de  l*Empire,&c. 
6cc.  Qu'ayant  exaiïiipé  avec  toute  l'attention 
.        '     V    -      *         con- 


14^  RfCfuîl  Htfiorùjue  d!JEles  ; 
convenable  >  dans  les  trois  Collèges  de  rEm^ 
pire  ,  le  Décret  Impérial  de  Commiffion  > 
communiqué  aux  Etats  le  19.  Oâobre  ,  Se 
Je  5.  Novembre  1731*  &  y  ayant  vu  que 
iSa  Mjajefté  Impériale  fouhaite  oue  les  Elec- 
teurs ,  Princes  &  Etats  de  l'iEmpire  ,  k 
chargent  au  nom  dudit  Empire  >  confbr* 
XDement  à  la  teneur  du  II  Article  du  Trai- 
té >  conclu  le  i^  Mars  de  Tannée  dernière  > 
entre  Sa  Majefté  Impériale  &  la  Couronne 
d'Angleterre  9  de  la  Garantie  de  Tordre  de 
Succeffion  >  établi  par  Sa  Majefté  Impériale 
dans  fa  Maifon  Ârchiducale  le  19.  Avril 
J71V  par  rapport  à  tous  le^  Royaumes  he* 
reditaires  &  JPaïs  qu'elle  poûedoit  alors  en 
forme  d'une  Fidei-Commis  perpétuel  >  indivi« 
iible  &  infeparable,  félon  l'ordre  de  Primo- 
geniture  en  faveur  des  deux  fexes:  Qu'ayant 
particulièrement  conUderé  que  par  le  main-  ' 

Îien  infeparable  &  indivibble  de  tous  les 
Royaumes  &  Païs  poûedez  par  Sa  Majefté 
Impériale  y  cette  grande  Puiilànce  unie  iêr- 
vira  à  l'avenir  de  Boulevart  à  la  Cbrétiemé  » 
qu'elle  maiptiendra  la  Balance  de  TEurope» 
qu'elle  confèrvera  la  Liberté  Gern)anique  > 
çlont  le  falut  dépend  de  la  tranquilité  géné- 
rale àç  de  la  Paix  en  Europe  »  &  que  fur 
tout  elle  défendra  &  maintieqdra  l'Hpnneur, 
les  Droits  &  les  Conftitutions  de  TEmpire 
contre  toute  attaquç  5c  entreprife  ennemies: 
Et  que  de  plus ,  la  Garantie  de  TEmpire 
{étant  jointe  à  celle  des  autres  confiderables 
Puiffances  éarangeres  ,  li  fort  portées  pour 
\p  Bien  public  >  &  qui  ont  reconnu  que  ]e$ 
V(iës   de   Sa    Majefté  Impériale  étoient  les 

mc^çn^ 


Négociations  f  Mémoires  dr  Traitez,.  549 

moyens  les  plus  convenables  pour  maintenk 
la  tranquillité  générale  de  l'Europe ,  il  ne  fe* 
roic  pas  facile  à  qui  que  ce  foit  d'entrepren"» 
dre  quelques  cbofes  contre  ces  grandes  Puif- 
lânces  unies,  par  où  on  éloigneroit  tout  ce 
qui   pQurroit  donner  Heu  à  tant  de  malheu» 
reufes  Diviiions^  Guerres  &  effiifionduSang^ 
qui  pourroient  arriver  fi  les  Etats  de  l'Em- 
pereur venoient  à  être  fèparez  ,•    &  qui  fe* 
roienc  capables  de  mettre  toute  TAUemagne 
en    feu  :   Les  Etats  >  après  avoir  mûrement 
délibéré  fur  cette  importante   afiFaire  &  fur 
&s  citconftances ,    ont  re(blu  de  remercier 
Sa  Majefté  Impériale  de  fes  foitis  Paternels^ 
pour  éloigner  tous  les  dangers  qui  pourroient 
troubler  lé  Salut,  l'Honneur  &  la  Sûreté  de 
FEmpire,  &  d'accepter  la  Garantie  deman-« 
dée  par  Sa  Majefté  Impériale»  de  l'Ordre  de 
Succeffion  de  tous  les  Royaumes  Héréditai- 
res &  Païs  qu'elle  po(rede>  ainfi  qu'il  a  été 
établi  par  Sa  Majefté  Impériale  dans  fa  Mai- 
fbn  Archiducale  le  19^  Avril  1713.  &  con- 
formément à  l'Article  IL  du  Traité  conclu 
entre  Sa  Majefté  Impériale  &  la  Couronne 
d'Angleterre  >     (  la   teneur  àe  cet  Article  ep 
infère  ici  mot  à  mot  *,)  comme  ils  le  font 
par  la  préfente  >  en  y  confentant,  &  l'accep-^: 
tant  entièrement  9    &  déclarant  qu'ils  défen- 
dront cet  Ordre  de  Succeffion>  tel  qu'il  a  été 
établi  7  contre  tous  ceux  qui  voudroient  s^y 
opofer ,  ou  troubler  9  en.  quelque  manière 
que  ce  (bit>  Sa  Majefté  Impériale  ou  fes  Suc*' 
cefteurs ,    dans  la  pofTeflion  d'aucun  de  fesi 

lloyau* 

«  Il  cft  d^tOi»  pag.  };• 


35©'  Recueil  ïiiftoriqfie  d*j^efj 
Roy^mes  faéredkâirefi  &  Pâïs,  Se  qu'ils  enh 
ployeront ,  pour  cet  efièt ,  eii  tout  tems , 
en  cas  de  befein,  toutes  leurs  forces,  &  tout 
ce  qui  fera  néceffiiiré  pour  le  maintien  & 
rcxécucion  de  cette  Garantie  de  l'Empire  y 
fe  confiant  que  d'un  autre  côté  on  leur  four- 
nira tous  les  recours  rïécefikires ,  en  cas  de 
quelque  danger  inopiné  ,  ou  Attaqua  enne^ 
mie,  &c. 

Signéy 

(L.S.)  Dfi  LA  Chancelerie  Elec- 
torale us  Mayence. 

„  Deux  des  Miniftres  de  TEn^pereur  \  Ra- 
,y  tisbonne>  le  Comte  de  Harraeh  &  le  Ba- 
„  ron  de  Kirchner  9  portèrent  aufli-tôt  à 
,,  Vienne  cette  Refolutibn  de  la  Diète,  que 
„  l'Empereur  ne  manqua  pas  de  confirmer 
,,  cFabord  par  la  gracieufe  Reponfe  fuivan- 
5,  te ,  qui  fut  dépêchée  au  Pririce  de  Fur- 
,,  ftenberg  pour  la  communiquer  k  It  Die* 
,,  te. 

Sa  Majesté'  Impériale  ^étmt 
ftk  ret>réfénter  la  Rpfolution  de  l'Empire, 
prife  W  n.  du  paflR,  fur  la'  Garantie  propo- 
fée  deftHerement  j^ar  Sadite  Majejfté  Impcria^ 
le  au«  Eleâeurs,  Princes  &  Etat»  de  rEm- 
pfre,  tôucferit  l'Ordre  de  SuccçflSdn^  étahK 
dans  la  très-lUuftrc  Maifon  d'At^triche  ,  & 
déclaré  par  SaMajefté  ImperiaJe  le  19.  Avril 
lfi%.  Elle  y  a  vu  avec  fatisfaôion  &  une 
reconnoi{&nce  particulière  »    k  ejraaie  prti- 

dea- 


Négoçi^ms'y  Mémoires  ^  Traitez^.   3  j  t 

êcnccy  les  mûres  Délibérations,  'le  zèle  vé« 
mablement  Allemand  >  les  foins  fidèles  &  les 
bonnes  intentions  >  avec  leiquelles  les  Elec* 
teurs ,  Princes  &  Etats  de  l'Empire ,  ont  exami- 
né cette  importante  afiàire ,  &  fe  font  enfuite 
conformez  >  par  une  Refolution  unanime 
&  générale  »  -aux  foins  paternels  &  aux  vues 
(àlutaires  de  Sa  Majefté  Impériale. 

Une  Refolution  &  digne  d'un  véritable 
2èle  pour  la  Patrie ,  devant  être  regardée 
avec  juftice  co^ime  le  vrai  fondement  d'une 
durable  tranquilité  pour  l'avenir,  d'une  en«- 
tierc  fureté  contre  toute  entreprife  étran- 
gère 9  &  le  moyen  le  plus  e£5cace  pour  main« 
tenir  inviolablement  les  anciennes  Conftiu*- 
tions  y  la  Liberté  &  le  Bien  général  de  la 
Patrie,  Sa  Majefté  Impériale  a  auflt  jugé  à 
propos  d'approuver  &  de  ratifier,  dans  tou« 
te  la  teneur,  la  Refolution  folemnelledu  xt. 
du  mois  dernier,  pour  fervir  de  Conilitutioa 
&  de  Fondement  £dut;aire  à  toute  la  Polîeri- 
té  Allemande. 

Sa  Majefté  Impériale  fe  confiant  entie- 
lement  for  la  Fidélité  &  le  Zèle  des  Elec- 
teut» ,  Princes  &  Etats  de  l'Empire  pour  , 
b  Patrie  i  fo  flatte ,  que  comme  elle  ne 
mamuera  jamais  de  défendre  &  de  donner 
à  l'Empire,  félon  Tes  engagemens,  lefecoui^ 
néceflalre  contre  tout  danger  imprévu ficen*' 
treprife  «onemie,  lefilits  Eleâeurs  Princes  Sç 
Etats  de  l'i:  mpire ,  tant  en  général  qv'epi 
particulier  ,  feront  auffi  refolùs  de  maintenir 
toujours  te  de  confirmer  de  plus  en  plu* 
Ifis  cngagemew  dans  k£^ueb ,  après  une  mtW 


3  5  z  RetUeil  Hiflorlqfèe  d^jUei  i 
re  délibération  ,  on  vient  d'entrer  ,  pour  lè 
Bien  général  de  l'Empire  ,  au  moïen  d'une 
Conftitution  folemneile  ,  &  qui  tendent  à 
affermir  pour  l'avenir  ,  fous  la  Divine  ^ro^ 
teftion  du  Tout-Puiffant,  la  Tranquillité^  la 
Liberté  &  la  Sûreté  de  la  cheré  Patrie, &  ce* 
la  avec  une  Union  étroite  &  inviolable ,  d'au- 
tant plus  néceflaircj  que  le  Bien  général  en  de* 
pend ,  &  par  conféquent  la  fureté  de  chaque 
Particulier.  Surquoi  Sa  Majcfté  réitère  ici  te 
aflurances  de  fa  Reconnoiffance  pour  les  té* 
moignagcs  d'affèâiôn  des  Eledeurs  ,  Princes 
&  Etats  de  l'Empire,  pour  elle  &  pour  fit 
Mâifpn  Archiducale,  &c*  Fait  à  Ratisbonne 
le  4.  Février  173a* 

Etêitjignit 

FROBRI*!!   FKRDlflAK0^ 

Prince  de  Furftenberg. 

,i  Àuffi-tôt  que  cette  Refolution  de  FEniÀ 
j,  pire  fut  publique,  on  agita  certaines  Thc- 
5,  fes  qui  avoient  été  proposées  dès  qUe  lè 
^,  Décret  dé  Commifl&on  avoit  été  porté 
^,  à  la  Diète  ^  fur  tout  celle  ,  Si  dams  Jht 
^,  affaires  du  genre  de  la  Garantie  de  U 
j,  Pragmatique  Sanction  y  la  pluralité  des  Plrise 
^,  juffit  pour  conclure  ?  Lts  uns  foudnrent 
^,  l'affirmative,  d'autres  la  né^chre  ,  quel- 
5,  ques-uns  prirent  un  milieu,  eri  fouteûant 
^,  qu'il  feudroit  que  les  Voix  fuffent  parta* 
i»  gées  proportionnellement  >  datîs  les  trou 
),  Collèges,  de  la  manière  qu^dles  le  doi^ 
1^.  vent  être  pour  l'Eleâion  d'un  Rot  des 


Négockùhns y  Mémoires  &  Traitez,.  555 

W  Romains  dans  le  Collège  Eleàoral  ;  en- 
99  fin  il  y  en  eue  qui  foutinrenc   que  dans^ 
9y  un    cas  .qui   intéreffe    aufE    particuliere- 
j>  ment  TEmpéreàf ,    fes    Reprefentateurs  à* 
7y  la    Diète    comme    Archiduc   d'Autriche,* 
>,  comme    £lé<9-eur-    de    Bohême ,    6cc.  ne" 
,,  pouvoient    voter  .^   par  la  raîfon   que  de-' 
„  mandant   une  faveur,  une  grâce,    il  ne 
3,  convehoic    pas  qu'il    fe   Taccordât    à   lui- 
,,  mcme«     Voici     les    Ecries   qui    parurent* 
„  fur  ce    fujec ,    qui    contiennent   plufieur» 
„  maximes  &  règles  importantes   de  TEm» 
>7  pire.  .  .  ' 

QUESTION. 

Si  dans  des  Renonciations  foktnnelles  ^  quei 
des  Rois ,  Ek&eurS  ^  Princes  ont  faites.^ 
par  Serment ,  à  £oceafion  de  Uùr  Mariage  y 
à  la  Sucxeffion  de.  Pune  ou  l'autre  Provins, 
ce^  en  faveur  d'une  autre  Ugne  ^  efi. 
aomfrife  une  Garantie  tacite  de,  la  SucceJ^ 
fion  friîuipaletnent  établie  dam  cette  Li». 
gne-i  ér  fi  pat  conjéquent  le  Chef  de  cet^ 

:  te  même  Ligne  peut  prétendre  avec  Droit 
Ja  prejiatia»  de  Cfitte  Garantie^    . 

IL  fc trouve  dans  Tcxamen  de^ jcctte  Queir! 
rion  très -importante  les  Conûderations 
fiiivantes,  qui  emponenfi  Ifaffirmative  &  qui 
font  fondées  tant  fur  le  Droit  de  la  Nature- 
èc  des  Gens,  que:  fur  une^  bonne  Politique. 
&  la  Raifon  d'Etat.  î 

I,  Une.  pareille   Renonciation  >    où  une 


354  M^mUH^ifKitjmii^ 
Ligpe  qiioique  cofant  à  Twoc  daos  k  Soc- 
oeflion,  k  K&Vit  néanmoios  ezprcfieiBcac» 
au  de£ui£  de  k  première  L.%P)e  7  ^  I^roit 
de  Succd&oQ  fondé  fur  k  dang  i  une  pa- 
reiUe  ReooockdoD,  dis -je»  inferc  ode  cer» 
lame  Conventioa  de  Succeifioa  »  qu'oB  a  à 
conûdercr,  à  jufie  raifon^  cçmme  ua  tkff- 
mm  merofinm, 

^  Oncofop^^aîfêKn^Qt,  que  dtfis  cet- 
te affaire,  osut  *iQâ  que  dans  d'autres  de  la 
jnême  aatisi^»  k  preftatioo  de  l'éviâioa  eil 
néceCËtipe,  UtHfjiiam  naturmk  Hlims  CéMVf»- 
tioniSj  car 

3.  La  Garantie  y  dont  il  efl:  queftfon  ici , 
au  feos  du  Droit  des  Gens,  a  d'autaat  plu5 
lieu  ,  -qi/on  doit  confîdcref  non  ibt^ment 
la  nature  de  la  chofe  même  ,  mais  k  qua- 
feé  des  ^érfamie^  <^ai  jbnt  k  9aâe  ;  car 
^  pour  ce  •qui  eft  cfe  k  ootune  de  la  Ronon- 
ckoioii)  on  ne  peut  nier,  qO^eNe  diSèiç,  à 
piasndi^  ce  raoc  dans  un  iêns  étendu  ,  de  la 
Garanw ,  poifque  dans  ceUe-là  on  refionce 
eft  faveur  A;  à  f »^aif(»ge  d\tn  mnte  ,  «  cer- 
tains Oioklr  ëc  Prérogatives  «aipavcenans  au 
RenoinçTeitt ,  '6c  i^ue  d^s  ceUe-ci  <m  pro- 
met Sa  Oastmàt  ^  mi  k  défenfe  nries  Ftovin- 
ces  ,  appartenames  â  vik  tievs.  iPapmdant 
ouand  pn^  examine  de  plus  près  Tune  & 
Kacffte  flâSdte,  ob  xnssve  ique  ii  ftenèDdk- 
tîon  'à  ^k  i&cceffion  fenptsrte  <Ëekk  onenie 
k  ^nlkmcm  :«k  k  Garantie ,  qinnd  néiw 
on  n'en  auyDit  point  Fak  mendonf  jBaRs  Dhn 
ftrument  àal&  fur  ce  fcqet-là^  une  >p9H 
reille  Renoncktion  ne  pouvant  être  que  de 
pm  (fieâetb  «  ibrar  ujile  icnrt  fieu  «ux  Bn- 


N€goeuitîàns ,  Ménmres  ^  ^akez..  55^ 
tonnes^  Qu  Ligne ,  en  feveur  deiquclles  ^{è 
à  été  faite,  fi  la  Prellation  de  FEvî^on 
i^iri  refulce  de  la  nature  de  c^cce  afl&i;je  n\r 
eft  très  étroitement  liée  »  ^  que  de  mên^ 
la  Refervacioii  de  la  Sùcceffion  ftipii^ 
dans  le  cas  mentionné  par  la  Partie  rpndpi* 
^ante  n'auroit  pas  non  plus  la  force  reoyl» 
tç  y  qu^elle  acquiert  premiereîpeftt  de  cette 
nianiere  là  ;  donc  il  ftut  principalement 
dans  le  cas  pré^nt  mettre  â^s  une  due 
toiifidératibn  PObligatiori  mutuelle  qu'il  y 
a  entre  les  Pardes  Contraétantes  ,  dans  l'Ac- 
te de  Repoçciation  &  Flntérêt  réciproque; 
car  on  trouvera  ^ù^ils  n'ont  eu  conjointe- 
ïnent  avec  les  autres  Parties  Contraflantes 
d'autre  intention  que  de  conferver  &  tnaintç- 
iîir  l'Ordre  de  Succeffion  établi  &  pleinement 
reconnu ,  par  rapprt  à  toutes  les  Erpvincçs  y 
tomprifes. 

La  confêquence  de  cet  Aliment  ib 
trouve    d'^uiant    plus    forte,   qu^nd    on    à 

4.  InTon  feuJetçent  à  1^  naturp  de  l'affai- 
re métne ,  mais^  ^uffï ,  comme  on  Pa  .déjà 
'dk  ,  à  la  qualité  des  Perfonnes  qui  font  le 
î^afte ,  &  guâqâ  on  confidere  en  même 
téms,  combien  étroite  eft  b  liaîfon  entre 
Ctuc  par  un  pareil  Aâe  de  RcnonciaçioQ  & 
tle  "R^vatîon  j  cette  lîâifpn  doit  confiftcr 
prindpdement  dans  une  aiïurance  mutueMê 
"Ôc  dans  utje  Garantie  réelle  de  la  Succef- 
fion ^  fi  les  Renonciations  pçffonncilles  gç, 
ce  qui  en  jîepçind ,  en  veulent  fe;ntir  Teffet 
en  ion  temis  ,  te  le  cas  exiftant"  ;  -car  il  y 
i  une  grande  àxStiexice,  entre  des  Renoh- 
Z  1  tiation^^ 


\^6       Recneil  Hijioriqne  (tABeSy 
ciations  ,   qui  fc  fonc  fouvent  dans  des  Fa^ 
ynillcs  particulières  ,    à  l'avantage  &  pour  la 
çonfervation  de  la  Maifon  ,    &  des   Paûcs 
de    Renonciations    trcs-importans,     qui    fc 
iFont  dans  des  Maifons  des  Rois  ,    Electeurs 
&  Princes ,  par  conféquent ,  comnie  il  s'a- 
git de  la  Succeffion  des  Terres  &  des  Pro^ 
vinces  puiflantcs,  il  faut  prendre  de  tout  au- 
tres confeils  dans  la  Garantie  &  défenle  réel- 
le de  cette  Succeffion  ,    &  tels  qu'ils  foient 
conformes  a  l'Iniportance  de  la  nature  de  l'af- 
faire, &  à  la  grandeur  &  dignité  des  Hauu 
-  Contradtans. 

5.  Il  fc  trouve  fur  tout  >  une  Relation,  ou 
correJpeBativit^  entre  les  Parties  Contradan- 
tes  ,  tellement ,  que  comme  le  Chef  de  la 
Ligne  à  laquelle  appartient  principalement 
&  avant  d'autres,  la  Succeffion  ,  fuiyant  les 
Paâes  &  Difpofitions  de  Famille  ,  &  fuivanr 
les  Renonciations  jurées  cômprifes  dans  cette 
conformité,  comme  le  Chef  de  cette  Ligne, 
dis-je ,  cft  obligé ,  en  cas  qu'elle  manquât 
trop  tôt,  de  maintenir  la  Succeffion  tombée 
enfuite  fur  l'autre  Ligne ,  &  d'en  prefter  Té- 
viâion,  tout  ainfi  &  les  Succeflcurs  font  te- 
nus de  la  maintenir  de  tout  leu^  pouvoir,  ex 
ffarittite  rationis  é^  conditionis  é^  fecuTtdum  »f- 
turam  Reiationis. 

6.  Je  ne  difcon viens  pas  qu'on  ne  puiflc 
inviter  quelque  Prince  ou  Nation  à  la  Ga- 
rantie de  quelques  autres  Provinces  ou  Suc- 
ceffion ,  attendu  que  cela  eft  bien  fondé  » 
theji  e^  régula  y  mais  qu'il  faut  excepter  no- 
tamment le  cas  y  où  Ton  puiflè  dériver  cette 

Pré- 


Négociations ,  Mémoires  e^  Traitez^.  357 

Prétention  d'une    Obligation    précédente  & 
étroitement    liée    à    ce    fujet.    Pour    plus 
grande  illuftration  &  confirmation   de   cettô 
thèfë  on   peut  alléguer  ici  ce  gui  a  été  rap- 
porté en  1728.  dans  les  Propofitions  de  eau*- 
fis  ac  âifjidiis  fummorum  aliquot  Europée  Frin* 
xifum   é^  de   horum    amicaiiH  cempofitione    in 
Congrejfu  SueJJionenfi  perficienda  ,    pag.    6»  & 
fuiv.  à  r^ard  de  l'Ordre  de  Succelfion  éta- 
'l)li  par  la.  Sanâion  Pragmatique  dans  la  Se- 
renilfime  Maifon  Archiducale,  &  à  l'égard  de 
la  Garantie  à  prêter  à  cet  effet  par  les  Cou- 
ronnes de  France  jBc  de  la  Grande-Bretagne  ; 
où   Ton  (bûtient  avec    fondement    que   ces 
cieux  Couronnes  fe   cbargeroient    de  la  Ga- 
rantie &  du  maintien   de  ladite    Succeffion 
Autrichienne ,  puifqu'en  vertu  de  l'Art.  IV. 
&  V,  du  Traité  de  Londres  «   ou  de  la  Qua- 
-druple  Alliance  de  Tanné   171S.  Sa  Majefté 
Impériale  pour  elle  ,    k^   Héritiers  &  Suc* 
ceneurs   s'étoit   chargée   de  la   Garantie  du 
Droit  de  l'Ordre   de  Succeffion  dans  lefdiiS 
Royaumes;   d'autant  que  dans  l'Arf  III.  ces 
deux  Couronnes  ont  garanti  formellement  la 
tranquile  Pofleffion   des  Royautncs  &  Pro- 
vinces qtfon  poflède  en  vertu  des  Traitez  de 
vPaix  &  d'Alliance,  tant  en  Allemagne  ,  que 
dans  les  Païs-Bas  &  en  Italie,  comme  Tin- 
tention  qu'on  a  à  ce  fujet,    paroît  évidem- 
ment &  en  particulier   par   les  paroles  fui- 
vantes  :   Nam  quum  in  TrsSiatu  fœderis  qua* 
drupîicis  ohiîgatio  pradi&a  fuerit   ab    Imper a^ 
tore  frjcepta  ,     ipfa  fiegocû  natura  ^  aquita^ 
$is  féitio  £xigunt  y    ut  ftipulatto  hac  non  tan-- 
Z  3  tum 


ifBm  infêv^iin  tfiotum  TrincifufU  &  regnarMm^ 
fed  itiikm  àd  conjifvandam  &  propa^ndam  tê^ 
Bitts  Euf9pJi  Vmvm  &  TfémquilUtMtem  fra  €mh 
pt&do  Jhicej^ûnii  m  Dûma  ^iffir^^  receftée  & 
Cfdwaia  éHcipi^t^t ,  ^f. 

£t  quoique  hdite  ohligationf^  i  ît  conGdè- 
rfer  en  elle  même,  (bit  plus  paffive  ou'aâivei 
fit  comprenant  proffremem  aiicw  ^^  exègfi^ 
^  fnutuàm  Gdfantiam  abjolutê  &  fetfe^e  té- 
ie^  Se  que  de  plus  l'évrètion  pr^^ife  de  quelr 
^^  Royaumes  &  Provinces  foie  dijQËrenté  de 
lût  Garantie  J^trU  &  norma  fuceedendi ,  cûal- 
me  on  ^bk  ici,  entrtutres  par  l'Ait.  II.  & 
m.  du  Traité  de  Vienne  du  i6.  Mars  17)1. 
il  iî'y  aura  pourtant  pas  à  douter  qu'on  ne 
piiiflè  exiger  réciproquement  ràflurance  de 
éètte  Sutceffion  >  comme  d'une  cbofe  de  k- 
quelle  dépend  principalecnene  la  tfanquilité 
dubliqlie  de  l'Europe,  ni  qu'on  ne  puiflè  la 
loiiderjrur  dès  r^ifons  &  CCmfiderations  qu'ofei 
pourbit  pêUt  être  avoir  en  cas  de  refus, 
pôUf  fc  régler  là-defTui,  &  pour  lever  à 
fem^  6?  \  tout  évenenvent  toutes  les  diflB- 
Cultez  >  ce  qui  eft  d'autant  plus  apUcable  à 
la  queftion  préfente  ,  que^  C<5tnitie  on  l'a  dé- 
jà remarqué  cideilus  »  uhé  obl^tion  ftécc- 
àente  ffi^ftandéf  eviéiiûms  five  Qàràntm  refill- 
té  natureilemenc  de  la  nature  de  la  Renon- 
ciation, du  du  Paâ:e  de  Silcceffion  ftipulé  ça 
tiiêmè  temsi 

7.  Ce  qu'oh  ti&nt  d'alléguer  &  de  dé- 
duire fe  yérifie  encoire  d'avandige  >  quand 
cm  pèfô  exaâement  le  véritable  (êns  des 
iMts  fuivaii^s^  de  Contenus  di»s  des  Inftru- 

CQCW 


NégâètM$ièn$  y  Memiif^s  tÎT  Trsîtezs.  55^^ 

fhenji  dfc  Renohdarion  :    Vrmfttipi$m  in   tm 
fUlttet  Dtmo  €um  mmrihuf  tim  feemms  ftiuè^ 
^^UfàJi   érdinefft  bneatem  feu  narmam  ^  Legem 
f^mdàmmtàUm     ejufdem    pro    nehh    tfoftri/^ée 
^pêfiêrh  &   hénedihMs  utrinfque  rejfkèrey  tuè¥i 
ohfetvafe    eiqùe  firmiter  mharti^è\     née  ^    ût 
€é9ftré.  ejnfiem'  teitvrem   é*  difpûfithnem  à  nq^ 
'ê^  vel  ab  hJereMus  e^  pâjiferis  mfiris  cnjns^ 
tai^uê  fexus  fuerht ,    aut  qitovis  aiio  Hofitù 
0ut  imrum  nBmine  ,    quihuscunque  demum  Je 
4à»fis    àg0tur  y    permit  tere    unquam    if  ut  pat  i 
'^limus  y  item  j    aut  ut  id  àb   àtio  quocitnque 
tandem  j/lat  y  paffkrdSy  fèd  ut  pùtiut  in  débit 9, 
iegjftimé    SuccèJJbri  Unhts   alteriujnje   fexus  fide 
ifr  obfirvantia  ferfeverénty    cm^es  vires  effe 
fmpenfurés  ,  itein  t^m  juoad  ordinem  Jut  ce  déni- 
ai in  eo  pàtutumy    quam   qu&ad  hahihtam  ih 
té   unfûnem  perpetuam  ac  onirà  modo   ûfnniuTn 
'^eptorum  Provinciarum^    i^c,  iTtdivifibiiitatem 
'^   infeparahiiitatèm    ratam  ,    prâtam  probàr 
iamifue  hahitâtas^  aut  ne  à  auocun^e  cqntr4- 
^ffentàtufl  p4jirùs  ejfe,  ié^c, 

Par  cek  on  voit  fott  bien  non  ifcqlemerit 
îjftc  parfaite  ^ttetirion   à  la  Succdïîon    éxir 
"tJîe  5   tmîs  une  promcflê  de  là  défendre  & 
jnaintènîr  notant    qu'on    peut    amtra    qnof 
'0mfuè    tontravèmentes    e5*   tttrhaptes  ;    il  dt 
Tnîme   notable ,'    <ju*tme    pareille    afîlirance 
ait  été  donnée   principalement    par    rapport 
\  î'mdivifibtlité  ëc  \  runîon  '  perpétuelle  de 
toutes  les  Provinces  ,  &  que  par  conféquerit 
on   défigne    quelque  ^phofe    de-  pltw   qu'une 
fenplc   Renonciation  de  Succeïlion  :    autre- 
ment,  à  ne  vouîoir  confiderer  la  tAofè  qde 
tiâmtes  termes  &  ctrconftanccs ,    ou  vou- 
Z  +  loir 


,3^0         Recueil  Hifiotlque  JUA^aj 

loir  exclure  les  termes  d'£viâion  &  de 
Garantie ,  qui  y  font  ,fi  fortement  unis  >  ce 
feroit  établir  une  interprétation  auflî  contrai- 
re à  ces  paroles  &  à  l'intention  qu'on  a  eue 
fujet  de  Tafifàire  en  queftion,  que  très-éloignée 
du  but  propofé. 

Et  quand  même  on  feroit  d'avis ,  que  ibus 
le  mot  de  tfuacwque  il  efb  compris  >  non 
tous  les  Contravenientes  ^  Turbatores  Sucr 
eejjionis  &  Pojfejfionis  defquels  il  eft  queftion 
ici,  ou  que  ce  mot  eft  trop  général  ;  maii 
qu'il  regarde  proprement  les  Miniftres  & 
Sujets  du  Renonçant  ou  l'autre  Partie,  qui 
voudroient  donner  àts  Confeils  difïerens  à 
ce  fujet  ,  ou  occafionner  quelque  altération 
&  trpubles  dangereux,  &  que  par  coni&- 
quent  ce  mot  n'infère  pas  une  Garantie  uni- 
verfelle  contra  quofcunque  tertios  ,  qui  n'ont 
aucune  part  à  cette  Renonciation  ;  nean-^ 
moins  cette  opinion  ne  peut  point  avoir  lieu 
ici  ,  à  caufê  que  caufa  princifaiis  éf*  finaUs 
totius  negodi  y  confiftant  dans  une  union  & 
dans  une  inféparabilité  perpétuelle  des  Pro- 
vinces, eft  uniforme  dans  les  deux  cas,  d'où 
ii  s'enfuit  qu'il  en  faut,  comme  il  eft  nécef- 
fiire  &  jufte,  prêter  la  Garantie  &  défenfc 
contre  tous  les  Perturbateurs,  foit  qu'ils  hC- 
fent  du  Pais,  ou  étrangers,  fans  aucune  dif- 
férence des  Perfonnes  ou  Nations  ,  ni  mê- 
me des  lieux  où  les  Perturbations  pouroient 
être  commifes. 

8.  Cela  levé  également  rObjeûion  qu'on 
pouroit  faire  que  généralement  la  Garantie 
des  autres  Provinces  ou  de  l'Ordre  de  Suc- 

ceflion 


Négociations  y  Mitiioïrei  ^  Traitez,.  ^(S^c 
ceflion  y  établi,  cft  à  regarder  comme  une 
jfpecies  fœderùj   &  qu'il  dépend  uniquement 
du  bon  plaiûr  d'un  Prince ,  ou  Peuple  de  la 
ftipuler  ou  de  s'y   engager;  &  que  de  plut 
il  s'agit  pareillement  d'un   bon    plaifir  dans, 
des    Renonciations  ou   Refervations ,    fi    la 
Partie  renonçante,  le   cas  exiftant,  veut  ie 
lèrvir  utilement  &  pleinement  de  fon  Droit 
de    SucceJlîon  expreffement  refervé,  ou  fi, 
non  fans  des  raifons  très  -  preflTantes ,  il  veut 
poftpofer    fon    propre    intérêt    car    quoique 
Ja    Promijpo   Garantie    tnter   Génies  foit    du. 
nombre  des  Conventions  publiques ,  parmi 
Jefquelles ,  félon  l'opinion  de  Kugp  Grot.  Je 
J.  B.  ^  P.  L.  IL  C   15-  §.  2.  les  Allian- 
ces   occupent  la  première   place  &  qu'elle 
foit,  fuivant  la  nature  de  tous  les  Pa6tes  & 
Contrats  »   fondé  fur  ithera  pacifcentium  iv- 
luntate  ;   on   n'en  f)euç   pourtant   nullement 
conclure,  qu'une  telle  FromîJJio  ou  OUigatra 
ne  puifTe  être  dérivée  d'une  autre  fource  que 
des    Alliances    &    Confédérations,    attendu 
que ,    pour  fe  charger  d'une  Garantie ,    le 
JDroit  des  Gens   ne  requiert  ablblument  Se 
toujours    exprejfam    fœ devis   proprie  Jîç    di&i 
Conventionem  ,    ni   n'en  exclud   la  preftation 
qui  refuite  d'un  aut^e  PacSfce  ou  Convention  , 
témoin  la  Garantie  que  les  Parties  qui  font 
pn  Guerre ,  ou  les  Médiateurs  ont  fouvent 
accoutumé  de  ftipuler  dans  des  Traitez  de 
Paix  pour  fa  confirmation. 

Voyez  Cocceji  Exercitat.  T.  IL  pag.  598* 
^  Us  fuivantes. 

Ajoutons  à   ceci   ce  qu'on   a  déjà  dit  ci- 
Z  5  deffas. 


^1  KiCHâH  H^ariépu  J^ASéfl 
dd£i9,  que  Mi^étiâ  fneftmfâé  êvêMêH» 
five  QmrsmtiM  ,  qui  fe  trouve  dâm  de^  Of* 
dres  de  SuccetSon  tf,  dafii  des  RertôOdi- 
tîons  »  &  qui  refulM  m  técitâ  féeipmtium 
fêMfinfk  at[ue  Uhero  &  Hfèm  énf¥èff  bM^tme  ^ 
ou  plutôt  ix  hfii  mgotii  nëtitrti^  que  cette 
Obl^ion^  dis-je*  e(t  fbrtdée  fuf  le  Droit 
des  Gens  âc  far  la  Raifon  d'Etat  qui  y  eft 
liée,  &  que  par  conftquefit,  dans  Fctifteo- 
Ce  évidente  d^ine  Obligation  juridique,  auffi 
bien  que  polique ,  on  comprend  aifènoent , 

Jue ,  par  rapport  è  uiic  ditrifion  &  propo- 
tkm  de  Tintcrêt  très-conQderable  ,  qui  fe 
trouve  de  deux  cotez.,  on  ne  peut  rien  en- 
treprendre fans  une  grande  altéiation  de 
toute  la  chofe  ;  attendu  que  régulièrement 
11  eft  bien  permis  à  chaque  Maifbn  âluftre 
de  faire  tel  ufage  de  fes  Alliances  &  avan- 
oges  comme  elle  le  trouve  à  propos  ;  cûais 
qu'il  <aat  excepter  le  cas,  quand  Cela  porr 
teroit  grand  préjudice  aux  Droits  de  Tau? 
tre  Partie  qui  y  eft  principalement  intéretr 
^  &  BU  maintien  d'iceux,  6c  quand  ce  qui 
dl  plus,  le  Bien  public  préférable  à  toutes 
les  vues  particulteres  &  cohjonûures  in- 
certaines  leroit  expoft  %  plufieufS  troubles 
(langereuz',  que  Ton  a.  néanmoins  voulu 
prévenir  &  éviter  pàt  les  ftipuRàtions  & 
Conventions  dont  oq  a  fait  meôtion  d* 
^flus. 

9.  Il  eft  iûr  que  fouvent  les  mention* 
liées  Cènventiones  Sittàtjf&nis  tsm  Remmtis^ 
tiva  quam  refetvativa  ont  d'autant  plus  de 
force  &  de  vertu ,  parce  qu'elles  ftmt  con- 
firiuées  par  des  Inftriimens  formels  &  jurez 
^  d*ac. 


jâ^acceptatioti  &  d'adhéfion.    ÂittG  l'on  vok 
ftfièx  ,    que  tout  cela  >    âc  fuy    tout  kdite 
{X>nf»rms9tioii  i    n'eft  fkite  pour  (f autre  fi» , 
unoa  pour  apurer  d'autant  plur  l'Ordre  de 
âucceÛion  ,  (  établi  m  viam  SanSianis  Prag" 
matica  perpBtuo  valitur^  par  des  GonvetitioiK 
Icdemneiles  de  Famille  j    &  par  des  Décla- 
rations   &    Reconnoiuances    qui    eu    font 
iuivies  ,)  contre  tous  les  érenements  à  veair 
èc  contre  tout  ennetni  qui  voudroit  lui  pré- 
jodicier ,    &  enfin  pour  dcriger  toujours  cet 
important   Ouvrage  >    nxqrennant   des   forr 
çe&  communes  &  des  confeils  Ëdutaires  >  a* 
fin   qu'il  'puiOe    toujours    être    puKTamment 
cdn&rvé  comme  il  e&  établi  9    &  que  pat 
ce  iîîoyen  il  Toit  duëment  pourvu  ,    &  une 
fureté  réele  procurée ,    tant  au  Bien  public 
qu'à  ç^lui  de  toutes  les  provinces  3,  qui  y  OQt 
raport. 

DEDUCTIO    JURIDIGA, 

Qtod  ih  ftnSora  taùRi  Guàranti4  Ma-: 

jbrôs    Status .  diïTentierites     npn 

obligent    ^'* 

inhr  Proctf^s  G&mên}»  ,  non  eUcigenJuift 
èp  itumetUTH  iiftTMih ,  ^  fnfi  hi^rto  Parrht 

t  fei  ÎKflè  cèttp  rrfcè  ^ià  k  twi^è  bà  enc  «  été 
^aite  pour  ne  pas  cnczvec  la  force  des  tcnaes  de  I>x9ic» 


5<Î4  tiecuetl  Hiflorique  d'jiSlâf^ 
honore'^  ejujque  ver  a  utilitate ,  pr^prii  commua 
di  fiudh  ^  ^  alleBatitmibus  Auftriacit  fmfci" 
fiati  j  cafitA  Vthertati  Germania  adverjantia 
fèqttntur  y  é^  in  SanBionem  Carolinam  cou- 
finfuri  y  ejufque  Garantram  fufcepturi  ,  navam 
in  dignitate  Jmperatoria  fuccefftonem  ntuvét 
tuidam  famiU^  ajferere  velle  videntur  ;  feâ 
tardait  pro  Fatriis  legibvs  zelûtéSy  etiamfi  mi» 
mero  ejfent  paucifjimi  y  animum  non  ita  def- 
fmdeant  ,  multo  magis  intrepida  pe&ara  objs- 
dant  confifi ,  tfuod ,  fi  res  hac  ad  Comitid  fè' 
ratur  ,  non  fttfficiàt ,  eam  per  ntajerem  fiffra^ 
giorum  partent  approbari  y  fèd  unanimitatem 
njotorum  per  naturam  negotii  y  nifi  hoc  qnoque 
in  parte  legibus  vis  inferri  velit ,  necejfari» 
requiri. 

Opérée  praeium  efiy  mûmentofiffimam  qmafiia^ 
nenty  an  in  Comitiis  majoribjuf  votif  in  ommbus 
ne%otiis  flandum  fit  y  hac  occafîone  intimius  Sfcm- 
tere  ^  examinare  y  an  Ô*  in  quantum  affirma-^ 
tiva  obtineat  ? 

,  Plerifue  rerum  Imperialmm  Confiilti  in  ea  finit 
fifnfentta  Comitiis  majorent  fttjfragiorum  partem 
mimfei^Qfi  fè  trabere  &  per  pluralitatem  vo- 
torum  ^ecretum  Comitiale  >  ^luod  omnes ,  etiam 
dfffentientes  y  obîtget ^  confia.  Adducunt  ta- 
tionem  ,  quia  ut  omnes  confentiant  y  arduum 
maxime  &  impojjibik  fit ,  ^  quia  propter 
:naturalem  hominum  ad  diffentiendum  facilit^ 
Um  res  fine  exitu  futur  a  ejfet  ,  quia  demque 
Jus  Canonicum  fi^tuat ,  ut  in  Ecclefiaflicis  E- 
leBionibus  ,  aliifque  congrejfihus  plurium  fuffra- 
^gia  aï  tendant ur  ;  provocant  praterea  ad  Au- 
ream  Bul/am,  ^  ad  amnis  œvi  obfervantism  in 
Imperio. 

Gène- 


Négociations  y  Mémoires  &  Traitez,.  565 

Gêner alitatem  hajus  régula  tamen  ità  rtflri»* 
gunt  ut  ftopter  diffofitionem  Facis  tVeflphaliée 
Art  M  V^verf  52.  res  religiofas  omnes  &  '»  Fo-^ 
iitsciS  illa  negotia  ubiftatus  tanquam  unum  Cor^ 
fus  confiderari  nequent  ,  praterea^ue  materiam 
Collèéfarum  excipiant, 

Sed  hoc  ?ublUaflarum  ajjirtum  cum  granofa^ 
hs  accspiendum ,  quadantenus  enim  bem  quidem 
fe  habety  quadantenus  nimis  crude  ^  fine  atttur 
ttone  ad  novam  kgem  ftofertur. 

Nos  rem  ex  Hifiaria  &*  recens  fubjecula  legi 
quam  tutïjjime  elucidabimus. 

NulUm  profiare  Confiitutionem  Imperimîem  > 
quà  fancitum  fit  ,  an  negotia  Comitiaîia  pet 
pluralitatem  votorum  decernantur^  ér  quod  wa^ 
jor  pars  minorem  involvere  debeat^  fid  qucd  bcf 
unicè  per  objervantiam  inferatur  >    ceriijpmum 

Autea  Bulla  tamen  y  qua  in  contrarium  alle^ 
gatur,  nïhil  définit  y  nifi  quod  de  fila  Régis  Ko^ 
wanorum  Ele&ione  Janciat  y  quod  per  pluraiita^ 
tem  votorum  fieri  debeaty  aliorum  negodorum  ne 
nllam  mentionemfacit, 

Nec  fatis  congrue  ad  iffam  Imperii  objhian^ 
tiam  provocatur ,.  nam  ex  Hifioria  ComifUh- 
rum  confiât  ,  jam  ab  anno  1427.  ujque  ad 
aimum  1521.  frequentijjimas  à  Statibus  Comh 
tialibus  congregatis  faéias  ejfe  protefiationes  con^ 
ira  jus  rna fris  partis  ,  tfiis  pracipue  in  cafibusy 
quando  jura  Jinguhrum  in  htem  protraheban^ 
tur. 

Vide.  Muller  Theatr.  Comit.  &  GoldafF.  de 
rébus  Imperii  paffim. 

Ex  orto  dijJiMo  Religiofi  nulla  Comitia  banc 
controverfiom  non  fanabant  y    Catboliâs  pro 

jure 


^6S       Saàeil  M/hri^  ÎMts^ 

fiam  aM^Sy  idÀnrthm  Faligiofisy  ne  mukun^ 
dîne  fuciumhémt ,  hémdfuaquéèm  aJmkUntikm^ 
méêteris  vero  PfMc^,  fUife  jura  fimguhrmm  af* 
ftiibatÊty  fi9^€9iiéisfii^rAtiiMif  eonmitm  con/hiji 
èximetfontttr. 

Frmo  cwm  în  C^tHs  de  jtmm  1582.  Ju- 
ta Crvitatum  ImpmaÙtnm  ;  ^  I»  annâ  i^çj^ 
juî  fiifidms  ér  ^»^  Magàélmrpmn  ,  ^uie  cam^ 
[a  merè  folîtic^  -eroft^  j  ^  medhm  f referma' 
t$tr  y  fér  fiuraikatem  ^otcmm  dtJkÊtkndà^  mud- 
ti  fiatttS  utriufque  Réùgiémis  retegifMnî  ac  f9 
ftoteftatumi  juas  dehkeratioues  fmm  nnpûfii- 
¥unt. 

Giifee^ant  4dffnié  haètes  ad  masâmam  par» 
9em  Retighvjs  tanfk ,  HOfjmmquam  tiomem  ètiam 
iftateri^e  folUua  ifii^rmrfcei^antur ,  bine  ceafh- 
^nus  in  ComitHi  clamores ,  éf  nemini  non  fer- 
fuafitmerat  hafce  turkas  mn  alHer  nip  fér  pr- 
dinatioHem  fuandam  regtdairvam  ,  fVi^  .eau foi 
-majors  farti    «W   Jn^jeëas    depmhif  ,    fidm 

Cum  Bellùm  Turciam  Çitfarm  Mjfthtafn  frè^ 
tfteret ,  é^  hmc  auxiSi  ca»Ja  Ruthbon^  antfù 
^13.  -Comttia  e0lekraretp:Sfa/Mf  fritteftantes  ft 
ad  ejMt  fetUa  fsrdas  autet  hMiit€os  $gt  dette' 
-rahant  wp  ante  enria  ^avan^a  foa  tSUerentnr, 
9orum  Qravam'mnm  cttrdo  traf  caidmntniiy  enté 
fer  If^emferfetnam  fhtraTH^h  wttn^um  txvimh 

In  ifio  Catahp  frimum  hcUm  iff^hanp  m- 
fêcia  ^ma  ^e/i^onem  e^  rfs  Jàcras  ,  dei^ 
èx  maierus  foltticis  illx  ,  quf  xommimtm  îm^ 
ferti  foHtici  faintem  timcernùnt.  ftem  comTs 
yudidakf  ,    quaràm  tegnkk  ^Bicvfiernr    r^m* 


fuexJa ,  item  caufr  ImpofkimÊm»  &  Frivik^ 
£Jorumy  ifem  mnionum  U^etficbfafiumj  Cot^a» 
ternitatum  aliorumque  BaS^ûm  Famitiarum 
UIufiriMm^  circa  fuaejjumes  é*  jura  Jkhlimia  i 
tnSerfr€tationes  >  exfemfanes  ^  repràSitmet  f 
Pcnique  juhneâeh^ntur  res  quéif  CênJiHuUù^ 
9um  ImperiaUumy  Ofdinstkmim  ExiOêfrrm^ 
Uum^  Aur€é$  Bull^y  aliarum^è  leffêm  mutdr^ 
tionem^  4fir<^gaU»mm  ^  *uel  ktterfret^tkmem 
i»V(dere  foffimt,  Bmc  ^  faUa  ommia  mgHid 
m  imf^erMm  ffif  flmraBtalem  v§t4Ktmm ,  fid 
fer  wwnimtaUm  y  vei  fer  àmkaMem  €m»f9^ 
fixjêvem    ut   JirimeiUMr  ^   muai   nifu  cêuUuék^ 

bsvt  fia(4tf. 

Vide  Aifta  Horum  Goinkioniîn  &  Gata- 

logiwa  sœtQomum  caufatum  'apud  Loadorp. 

Xom.  I.  pag,  1 30.  &  .feqa . 

terat  d4  finem  ferduci»  .fmmtfie  ^jitH^  jfuim 
^4em  M^Suêfe  ffi^eà^  Safaris  fêpMrànen' 
tMT.  Augejceb4t  snttrtm  diffdmtia  inter  .C^e^ 
fgTfm  ^  Status  fitéfrmkt.^  ^  ^j^rfpm  ^efi  ^ 
boM  kffilm   rmam  inter  frimitrhs  BdU  <Smv 

^  Tan4sm  f0r  FaCù  »^flfhahuB  Àrttcuhm 
ff.  Us  iim  iiiffU»  modfs  fifit^  ^ft  y  m  taistsm 
nemfe  ut  tes  Relig^fie  ^  fiegooh ,  ^juHim 
JlXattis  ^k^^jSNtm  ssmtm  Çêrfits  ^nfànmi  M» 
jfi$mni0  ,  ,idsfi  iiuMJmjf  fine^iormn  ^fiàmif  ^ 
«f  -^^etfn^  mattriMS  imfafitiomm  fuUicarum 
fiuf^Mati  ^Vêt.erum  txmtspeutm ,  ¥M  -amPkfUê 
fimf^'^cûmpojimmrefiruéi^eifSur. 

Sfid  kfH^  ^sthetAty  ut  hmcfiffhcifinty  mioë 
ptsm  m  dtea  fitfittêàantmf .  Gmvammi ,  m^^ius^ 


^(5$  'RicHeiLHifiàriqtie  d^ABes] 
pturalitMti  *mt9rum  fubmtttere  detre&àbaul 
fiatus  ^  faciunt  banc  in  rem  A^a  Comïtiorum 
de  ann9  l68l.  uhi  tefcenjentut  dijceptatianei 
iirca  materiam  Deciàrattonis  en  Banum  ç^ 
ccmpciejtdam  Capétuiationem  perpétuam  obotta. 
-  Cum  interea  Cafrreani  in  Qmnihus  contra 
fféediâum  Articulum  K  Faâs  îVe^phaUc^e 
non  fxcepSis  ,  iffque/  tamén  maximi  momemi 
rtbus  Jemfer  per  pluralitatem  votorum  froce^ 
derent  ,  »w  tantum  fuffragia  variis  adihus 
torrumperent ,  fed  ^  per  infroduéiionem  no^ 
*uorum  fiatuum  fibi  fubinde  nova  vit  a  cànci^a- 
rent  y  tandem  CoiUgium  Ele&orak  ,  ut  mobmi^ 
nïbus  pejpilum  obderet ,  in  Capitulations  yojè* 
ptiha^  ejufque  Artièuiis  X  XII .  XIIL  XFI, 
XX.  XXVII.  XXIX.  &  XXXI IL  mvem  ca-- 
fus  determinavit  in  quibus  Rex  recens  eleâius  ni^ 
hil  nifi  €um  una^imi  EleHorum  confenfu  vel  fia» 
tuere  vel  decernere  debeat, 

Verum  enim  veto  per  banc  reflriHionem  no» 
fnultum  derogabatur  poteftati  defaris  Comitia^ 
//)  ut  pote  ^uiy  quandocumtjue  lubebat^  totum 
Colkgium  Electorale  m  fuas  partes  protrabere 
poterat,  httelligebant  etiam  duo  mfiriora  CoU 
kgia  EkHores  per  illas  refit  iéiiones  non  tam 
publico  Imperii  bono  quam  promovenda  propriés 
autoritati  projpieere  voluijffè. 
-?  Extinéio  demum  Jojephoy  cum  de  Carob 
fhgendo  ageretury  Principes  infertarefyue  $ta^ 
tus  y.  ut  ad  fua  monita  attenderetur  ,  ac  ut 
mova  Capitulatio  ad  mormam  Projeéii  perpétué 
confiteretur ,  tantopere  inftiterunt  ,  '  ut  tandem 
ttiendum ,  recenfiptt  Ele^us  ^o'd^us  fierit 
,promittere  y  fe  in  if  lis  negotiis  ,  qui  in  Art. 
J.  X  XIL  è*  XVIL    Capitulationit  Caroline^ 


NigocîOfhns^  Mémoires  é*  TràhèzT.  j'S^ 

t^tinerentf&  y  fine   confinfu   onmhtm  Statuim 
ne  quidquam  a^urum  effe. 

Non  figet  fingulùs  bàjce  feeè'nferî  Jfrticûlos 
jùxta  iraduShnem  Sponianàm. 

In  Aft'  ll.frominit  Ri?*,  »  m  Confiltu- 
fhmtbus  funiàméntalîbûs  nihil  tnnivàturum 
effe  :  A  moins  qUè  d'àtoir  dé  ce  préalable- 
ment obtenu  le  confentemeht  des  Éledeurs^ 
Princes  &  Etats  aflcmblez  dans  une  Dieté. 
Et  f lut  itfrà  y  Qu'il  y  procédera  avec  Tac- 
tx>td  de  tous  les  Etati. 

In  Articub  IL   écttûr  :    Que   l'Eleâôrat 
de    Brunfwic    Lun'ebourg    â  iécé  érigé    dû 
coniêncement  de  tous  les  Eleâeurs  Princes 
&  Etats,  yuo  innuitur  nultùm  ïtavum  EleHo-^^ 
tdtum  erigi  poffe  ,    hifi  cim  ùnajumi  c^nium 

•  In  Aft.  X  fi  ohttgai  Àex  ;  De  ne  point 
engager  ni  aliéner  ou  changer  en  d'autres 
manières  ce  qui  àpartiérit  à  l'Empire  &  fes 
dépendances  j  ni  d'oûroyer  des  Privilqges  Se 
des  Immunités  exorbitantes  fans  le  cohiente-^ 
fi]et)t  &  permiffiûn  des  Eleâeurs  >  Princes 
2r  État»  j  généralement  tous. 

Fer  Art:  XIL  Eei  obUgatuY;  Dé  ne  rierf 
changer  à  l'&ard  de  Tordre  d'exécution  ,  à 
moins  que  cek  né  fë  fafle  en  pleine  Dièté 
&'  par  "tous  les  Ebxs ^  fks  infrà  y  é'c: 
Gonferver  là  Députatioit  de  l'Empiré  cii 
fon  ôitièil^  ikns  y  rien  changer,  à  moids  qiié 
cda  ne'fe  faflè  en  pleine  Diète  par  tous  leà 
Eteâèur»,  Princes  Se  Etats.  Dens^iié  par 
Art.  XVII.  prohibetut  JUx^  De  ne  pôiiit  re^ 
haufifer  h  Taxe  de  Chancelerie  fiu^  le  confen-^ 

Timte  P7*  Aa  tuncnf 


;  ^O       RicmU  Hifiori^  JJ'AStes  r 

ment  de  tous  les  Etats.     Sic  enim  la^uHwf 
Tixtus  Capitulatiùnis. 

Ht  funt  ilU  eajuf  >^  *  jwr/A»/  m  notice 
Ckpituîatroné  fancHum  effe  videtmr  ne  quid 
eirca  eos  deàJatur  ,  *veT  mute  fur  ,  nifi  cèih 
mnanimi  omnium  Stàtuum^  confenfi  ;  apfant 
enter  ho/ce  cafus  effe  qvojdam  non  adeo  ponêe^ 
top  moment*  >  quorum  dnifo  nUfilmintts  une' 
nhns  omnium  Stutuum  conjenfui  refervata  dé^ 
prehenditur  >  quanto  magfs  negotium  SanSios, 
f^is  CarolinéO  fônder'oftate  nuUi  omnium  ,  qué$ 
tn  diiia  Capitulatione  contineutur  fecundum  ^ 
ftnatUmem    omnium  Sùtuum    confenfim  rofui» 

Ter   Art.  IL  innuitur  nullum  nùvti»  Elee^ 
ioratuvt    nifi  fer  unanimia  Statuum  vatA  n^ 
pojfii   fane  Ji  negottum  Sanéiionis    C^rsliuéO  ^ 
ac  fer  illum  flahilitum  itovum  fieceJJMum  tr. 
iBném  cum  ereSUne  novi  Ële£bratus  compfro» 
Tnus  nemo  non  agnojcet  illius  negotii  puuleropm 
tatem   novi    EleSoratus  momemkm  multii  féU 
rajangis   anteverteré  :    Néua   per    no*uam  nBm 
f/tem    Élèéioratmm   nihil  detrabitur  nibil  qpt 
frejuJteat^r  ïmperiOy  /ed  per  SémSianom  C». 
rolina?^  alupiot  infy;tiM^  ipt^it  ftud^^^tf^  k^ 
géf    fmperil  Ihminiù  hnpitr^  imoirfofMÀm  fé» 
HnêntUTy  mutantur^  yâfitti  cMidsm  ^ffffûm 
feuda    nova  ,    inaudùo    4xen^   ùtti^émêmt  y 
omnf  0nfiùdiiiiiotâ$  J^ .  eximwntmt  ;    <4mm  pt^ 
efindem  jifTA  tertiis  qmtuflam   fumfiismtefît^ 
ris  érexfif  ton^m  mtigk  ^uf  feg^tum  o^ 
gi'MmJmterio  poffcas    haUiwum    HOèmm^ 
njp  jiuus  priv^tmm  cemnmodm»  oxigigi^  c^  pur 
€pà%  hoTtos  mfiHti.    Hâffhmo  ê^M   Cmpi^ 


NégocîMÏànfl^  Mimoïre^  dr  Traitez.,  ^ji 
'fuiiêtionh  ArtiCiUt  tantum  induBivi  vel  fer 
cùmpraratitmem  froboTtt  ,  SaHâfionfs  Caroline 
negotmm  faits  effè  natune  ut  ad  ejus  conjt* 
ftenttam  unanbnus  Contittornm  emfinjus  ré^ 
^utratut.  Stifl  Art,  IL  &  X  ejujoêm  Ca^ 
fitujàtjonis  rite  expendamuf ,  evidenter  fatè* 
fcet  CaroH  defarh  tnftitutnm  piff  eofdem  ito^ 
tantum  induBive  hd  fdfitive  ^  é^  in  termnis 
terminantihus  proMeti  net  mUtef  bfcum  haberè 
f^ffè  ^  niji  vjranimi  imiverji  împerH  confenji 
inumatuf. 

Si  e»m  C^efafï  fer  Âti,  ïh  imnrs  tmta^a^ 
th  y  ^UéB  tendit  contre  Conftitufiones ,  ^  if- 
ges  -îmferii  fftndamentalei  >  interéùcitar ,  fi 
fer  Art.  iSVl.  prohtbetvf  ^  œ  îbomtnîra  Im* 
petit  atienet ,  tmeret  i  mutei  j  c^  ne  frivik'- 
gjia  escorbitantia  larpatitr'y  nifi  ubiqne  fr^eviâ  . 
unahiœi  omnium  Eleaorum  ,  Frincipum  (jr 
Statuant  confinfu  i  ifùis  non  argùmentahitur 
ad  SanêUdnis  CarotiH^  tfaUditaiem  omnium 
Stafttum^  unanimem  cùnfenfum  rejuiri  ^  tan^ 
^nam  ad  m^otfum  y^  qkd  ohfervantfà  é^  leget 
Jmfèrii  afettè  htnoyanda ,  ejùs  Dontima  ià 
àUdm  fuabtâtem  transformanda'y  exorUtan-' 
fia  Trtvilifgia  in  frincipio  mafiulis  tantum 
€9n(effa  non  tdnfùfn  conprmakda  y  féd  etiaià 
ifett^é  ^u^dam  \aferiales  Mtion^s  cum  eorun^^ 
di^  exorhità^iim  P'rivilegiorum  extenfonà 
^  affiliât ione  fèemné$  alictti  cotferejtda  ve-^ 
ithli»%  ?  ri^tf  ofmia  cum  amfHori  frobaiioni 
ûfus  non  babeanty  ut  fote  fupra  luce  Meridia^ 
na  clariuf  j  ità  def^onftrata  ,  ut  nullus  duhi»^ 
iandi  ÎQçuf  Jfupefft  y  auin  SanHimis  CafoUnd 
ipjegotmm  et  itiorum  yt  génère  cjUé  non  aliter^ 
Wi  ma^mt  *yêtis  ^aUdari  foffunt  ;  bine  Std- 


37&      l^fCtuU  mfimcpii  itA^esi 

fus  ImferH  ferio  commonendi  fwmt  »  ne  jttra  Jim- 
farvifaàant,  ér  ne  ex  mer  a  amflacentU  ergM^ 
J>9mum  Aufiriacam  in  taiem,  legem  confejttiant  y 
^UéB  non  tantum  Imperio  irreparabilia  ^damna  p» 
gnerey  fed  &  Germaniée  lihertatis  faialem  Periê^ 
dum  accelerate  poteft. 

Corùnidts  loco  Juperaddendum  efiper  Art.  XXX 
Capitulationis  Jojephime  qui  per  decimum  Çaroli* 
fue  confirmatus  efi^  çbbgari  C^fares  ad  ^^*y^* 
vandâ.  imperii  feuds  y  su  ut  nihil  fâcere  poffini  ^ 
fer  quod  illa  feuda  détériora  reddantur  >  fubjun^ 
gitur  ibidem  ad  taie  quid  faciendum  univefi  Jm^ 
ferii  confenfum  requirk  Porro  quod  m  Att^ 
XII  Caùtulattonis  Caroline  fandatur  ,  Cée/k' 
rem  nuilo  modo  jura  ^  qualitatem  ifiorum  feu*, 
dorum  qua  Imperio  apertafibi  fervare  velit ,  /- 
've  Colle ffi  ad  quod  ifia  feuda  pertinent  y  comfen- 
fit  mut  are  y  vel  ait  er are  vel  eximere  pojfè  y  ratio 
'  iegis  in  aprico  éfi  ^  cum  enim  Imperator  nudus 
tantum  Imperii  Adminijhator  fit  necejjfario  re- 
fuiritufy  illi  non  licere  fitbfiantiamy  &  jura  if* 
pus  Imperii  in  deterius  mu  tare  y  potiJpmuM  juip^ 
pe  Imper atoris  officium  in  eo  confifiit ,  nt  Impe* 
rii  bona  in  eadem  qualitata  quam  tempore^  fifi 


eepti  Regimis^is  habuere  ,  confirvet  y  ac  à 
num  datum  de  bonis  fais  Fatrimonialibus  rr- 
farciat  :  Hinc  étiam  cum  per„(acem  WefiphaR'^ 
(am  Corons  Sueciée  iilsus  tria  qu^âam  Imper n 
feuda  cum  infignibus  privilu^is  cedenda  ejfentj^ 
pon  nifi  omnium  Statuum  confenfa  id  fers  pote- 
rat. 

Puto  me  haSenus  rationibus  non  eontem* 
pendis  ex  Capttulatione  Caroltna  ér  aliunde. 
defamptis  demonfiratum  dediffè  ,  Negotium 
Sanâionu  Carolin^e  taliter  ejfe  quaUpcatum^  ut 

'  êd 


Ne^ocUthnSj  Mémoires  (^  Traitez^l  575* 
mJ  èjM$  p^tuminatitmem ,  vel  defhitionem  majtr 
'fiffiragmum  pars  non  fifiàat  ,  Jed  unanimitM 
votorum  requhratur,  Fiuit  mde  boe  iffim  Ne- 
gotium  (  fictif  éf  reli^ua  qu^  ex  Capitulationi'» 
kus  recenjm)  ifiis  accenferi^  quée  fer  An.  V,  é^ 
LU,  PMcis  Wefiphabc^  exclufi  jure  majoris  par» 
tis  non  aliter  quamper  amcabilem  compofitionem 
terminari  pojfunt. 

Nec  minus  ptr  neceffatiam  inducHur  confe^ 
fuentiamf  majorempartem  conjentientmm  mino* 
ri  Jsjjinfientium  non  pojfe  pnejuJicare  ,  mnito 
magis  per  diffènfitm  aiiquorum  faltem  Statunm^ 
impedhri  confeâionem  Décrets  Comitiahs  ;  om» 
nemjue  adeo  vigorem  SanHionss  Carolins  fujpen^ 
frm  iriy  fi  emm  propter  defe&um  unanimium  De^ 
cretum  feri  nequit  Sauéfto  9  neque  inf  vim  le* 
gis  générales  tr4»fire  ,  neqne  dijfentientes  ohliga^ 
roy  peque  validita^em  execntivam  confequi  pote^ 
rit. 

Paucis  dentque  notari  theretur  in  Imperio  con» 
ira  Status  propter  peccata  dijjènfiis  y  feu  ommif' 
ponts  non  tampuite  exectitoriaba  decemiy  quam 
centra  peccata  tornmijfionisy  tpaà  ctrca^  infr^âiio^ 
neni  Tfuts  pubhc^e  ,  vef  alia  faSft'  verjanturé 
Exemplo  fitnt  ilU  Status  qui  cum  de  nupero  Belle 
Vranciàe  itrfèrendo  in  Comitiis  deliberaretur  ^  a* 
hejfe  malueruntyquam  vel  diffènfitm  fitum  decla^ 
rare  y  quamvis  iiaem  pofiea  jua,  contmgentiapra» 
fiarê  deSgnarèntur ,  non  tamen  legitur  eotper  exe* 
eutofialia  compulfes  fuijfe,  Cum  itaque  manifepum 
fit  per  San^ionem  Carolinam  plurium  eorumque 
maxime  inftgniumîmperîaliumVeudorum  naturavi 
slterariy  juxta  aliorum  qu^fita  interverti  ^  quod 
.  kt^jujçemodi  innoifationes  vero  commodoy  tranquilli' 
Aa  J  tatiy 


^74  HecueU  Hiflorkp^  J^j0€^l' 
$at$ ,  ^  jjurikus  Imperis  éprte  advnj^m^  >  *^'  ^ 
mudo  Cafiris  placito  y  fed  à  con^enfu  bbero  Sior- 
i$mm  defeudeanty  bine  eofirtius  ^xhorta^fimt 
Statuus^  me  confirmathnemy  fi^  cê»Jjfnfom  ftét^ 
heanf,  ^i  ah  ais^  extorquiri  ne^Htait  f»  r^y^Uéf^. 
ItkSùmem  iUegWmam  éûicujui~iR^s  'B»mmtermm^ 
9e  dkam  hareditariam  in  Imferio  Stucejjpçnem , 
iontrs  Legés  fundamentalp  f%o  jc9f9  hmbet  ^ 
C^  quanta  minus  jus  majaris  fartii  iffis  nstU 
wjctndum  eft  in  negoUs ,  fuod  non  nié  unankm. 
îfmninm  cûnjènfi  ahfokfi^  vim^.  i^  ^^fif4t 
fQtefi^ 


PEMONSTRATIONyS/ifc,^ 

dans  des  paires  de  Garantie  là  plmralké 
des  f^oix  jk^  fonr  former  à  U  Diète, 
ifn  Conclufum^fVr^  de  P Empire  ly^z. 

C'Eft  xïùfi  cho(ê  conni^  ^   que  lorique  S| 
Majefté   Impériales  £('  ^Êdarer   d^ui^ 
peu  à  la  Diète  de  FEmpire  Tprdre  dç  Suo-' 

S  (Bon  qu'elle  ^vpic  çtaj^li  4an$  foa  augufte 
_  aifoa  Àrchiducde,  la  Gat^e,  qu'ellç  ta, 
demandoic  eo  ipiâcnç  tems,  éit  acceptée 
par  la  plupart  des  £lçâçUts  ^  Princes  & 
l^tats  de  lËn^ire;  inais/^  comme  U  7  cÀ 
tvoic  quelques  autres  qui  étpient  d*we  opî- 

S  ion   différente,    ou   q^ui   ne    voiiloicnt    6. 
^  éclareir  pofitivement  fur  cette  Propoficioo  , 
il  en  nai^c  la  Queftion,    fi.  en    matière  de. 
Garanti!^  ^  la   pluralité  des  yoix  peut  coa- 
■  '  -  •  ftîtiicf 


N/^oâùtfiùHS  y  Mémoires  ^  Traitez,.  :^^^ 
iftitucr  un  Conclufirm  ferme  &  valable.,  & 
qui  oblige  pour  le  prélent  &  pour  ravenir 
exiftente  caju  in  vim  Cmfittuthnif  fuHk^y 
ceux  même  des  Euiçs  qui  v  ont  été  »  con- 
traires ?  Après  avoir  ^pénetré  oans  le  pour  Se 
le  contre  de  cette  queftion  très-rin^porcance  » 
les  raifons  fuivanres  l'ont  eiaporté  pour  l'af- 
ErmaCive. 

IL  II  eft  <x)nfbrme  au  drdt  de  Naturel 
des  Gens,  &  la  véritable  Policicjue^  où  rai- 
ion  d'Etat  fondée  fur  ces  princifesi  deman- 
de, qu'en  de  pareilles  Aflèmbjées  où  dç$ 
Etats  d'un  Royaume,  ou  des  Nations  déli- 
bèrent fur  des  affaires  qui  rc^gardent  le  pu- 
blic »  qui  apartiennent  par  conJËquent  aJ  ^- 
gotia  publicm  fiatus ,  on  n'exige  pas  toujours 
Tunanimité ,  mais  qu'on  fe  contente  de  la 
plucaUté  iies  voix  pour  prendre  une  reiblu- 
tion. 

Sur  ce  fondement  les  anciens  Romains  > 
très-exaâs   à   fe    conformer    au    droit   <ips 
Cens  n'en    ont  jamaU   agi  autrement,  dans 
leurs  A{Ièmblée8«  Brifiu  de   Tormut  L  H. 
fag.   184.  &  la  Bulle   d'Or   de  l'Empereur 
Chafles  IV.    n'établit   &  n^apu^  la  validt^ 
de    Téleâion    d^un    Roi  des  Romains  ou 
d'un  Empereur  que  fur  la   phirdité  des  fu- 
frages  des  £lcfteur$,    comme  on  peut  voir 
par  les  paroles  du  ///.  IL  §.  4.  N/fi  majmr 
fars  ipfirum ,    &c.     Maxime  qui  ne   peut 
avoir  d'autre  principe  que  de   prévenir  par- 
là  que  de   pareilles  Négociations  de  la  der- 
nière importance  ne  ibvent  empêchées  par 
le  refus   que   l'un  ou  l'autre  pouroit   £iirc 
d'y  confcntir  ,  *  ce  qui  cxpofcroit  le    repos 
Aa  4  4c 


Ijô       Recueil  Hiftoriquâ  JtASles\ 

^  le  ^im  public  à  des  grands  ^apgers  &  il 

des' troubles  perpétuels. 

Ceft  cette  conûderatîon  (]ui  a  déterminé 
^Aklas  au  jugemeut  Œi'il  fait  fur  cette  ma- 
tieit  dans  le  Cbap.  IX.  ir  bis  ju/e  fiunt  à 
îftajore  farte  j  ou  il  dit  très-(blideinent.  Ne. 
ijuùiem  ftatvtis  aut  confuetudine  feri  fojfe  ^e 
Ifnanimis  ienfenjus  requirsiur  ,  $3eo  y  ne  iom^ 
iftodttm  fuhbfum  intervert atnr. 
tenj.  Damel  Otto  di  ^ure  f^bf.  Cap.  XII^. 
fag.  4.80.  &  fifj. 

'  II.  Lés  Cônftitutions  dç  l'Empire  *  pro.u- 
vent  la  même  chofe,  &  font  voir  çlaitcpaenr, 
que  dans  des  afiàirês  de  l'Empire  >  on  dans' 
les  délibérations  qui  7  ont  raport  >  &  doit 
toujours  aire  attention  à  la  pluralité  des 
voix. 

Hufieurs  Aûe$  publics,  en  font  foi  3^  en 
particulier  le  Âecès  de  l'Empire  dreffî  à 
Spire  d^s  l'année  154.2.  au  §.  qui  com- 
inence:  Et  ce  Capitaine  -  Grénéral  >  &c. 
IterUs:  ^  Ce  qui  ferpit  refolji  un^inime^ieat 
'^  011  par  la  pfuralité  des  voix".  Pareil- 
lement in  Becejfu  Imp.  tiatisk*  de  Tannée 
1576.  au  §.  tx>mm^  donc  les  affaires  y  &c. 
Vehisx  ,>  On  s'en*  eft  tenu  à  la  pluralité 
^^  àcs  voix".  '  Il  paroit  par -là  fu£^(aa)]pent 
qu'in  theji  ^  fegu/a  y  dn  3  égalé  mrfaite- 
ihent  la  pfuralité  à  Tunanimité.  Ce  qui 
s'eft  paâe  à  la  DJète  de  Ratisbonne  d^s 
Fannée  i<Î4i*  à  l'ocçafion  de  la  qucftion 
•fort  '  ferieufcment  debatuç  entre  les  Par- 
ties fi'  dans  les  affaires  dç  KeligiQn  la 
pluralité  des  voix  poufoit  avoir  ïïjcu  ou, 
i^on  ?    eft  àuffi  très- remarquable  i    car  I9 


Négociations  l  Adimoires  c^  Traitez,.  377 
Ccf|t$  Catholiques  de  l'Empire  faifoient  la 
réflexion  fui  vante  :  »  Que  cette  pluralité 
y,  avoit  toujours  été  regardée  dans  TËm^ 
9)  pire  auffi .  bien  que  dans  foutes  \ts  au- 
„  trc^L  Confûltations  >  comme  Punique 
^>  tnoycn  de  terminer  \^  afikires,  &  quel- 
„  le  était  fondée  fur  le  droit  de  Nature  àc 
yy  des  Gens,  do  même  que  fur  le  Recès 
V  de  l'Empire  des  années  1512:  $.11  doir, 
yy  &c.  152c.  $.  En  casque,  &c.  154.2.  §. 
•9  Et  ce 9  &c.  1559.  66.  70.  71.  Afin  que, 
j,  &c.  1576.  §.  Comme  donc  TafEiire ,  &c* 
ji,  &  159+.  §.  Car  l'affeire,  &c.  Par  con4 
yy  féquent  cette  pluralité  étoit  il  bien  éra«» 
^  biie>  que  vouloir  nier  â  validité  >  feroit 
^  priver  toutes  les  Confultatiens  de  leur 
9,  effet,  &  arrêter  la  condufion  At^  aâFai- 
^  res  les  plus  importantes  ^  d'où  dépend 
9,  (buvent  le  bonheur  &  le  malheur  de  tout 
a,  TËmptre.  I/é»,  Que  la^  pluralité  des  voix 
5,  doit  avoir  lieu  ,  puifqu'elle  tire  fon  origif 
2,  ne  du  drqit  de  k  Nature  de  des  Oens,  du 
yi  droit  coutumier*  de  la  Bulle  d'Or  &  des 
yy  Cooftitutions  de  l'Empire. 

Conf,  LondorfL  <  ^Sa  fuhL  Tom.  V.  L.  I. 
$.  10 ï.  fag.  ix^.  ç.  64  &  329. 

VqÂI^  donc  la  néceffité  de  la  pluralité  des 
voix, -pour  former  à  la  Diète  un  Conchjum 
yalable,  établie  parles  Loix  de  l'Empire,  6c 
par  rpbfef  yance  »  témoins  lè^  Aâes  publics, 
i-a  même  vérité  fe  découvre. 

l'I.    Daps.    r^nftrumcnt:  de   la   Paix   do 

Wcflbaliç  ,    où    cette   r^Ie   a   été    laiflfee 

^s  tpute  iâ   fbc^e  Se.  vigueur  y   car  par  là 

Aa  5  même 


même  que  datts  l'Art.  V.  §.  52.  on  «q  « 

excepté   expreflecnent  quelques  cas^    on  Ft 

confirmé  m  eafibus  non  exciftis.    Or  il  fiuc 

remarquer  que  l'excepcion  c£e  cette  règle  ne 

regarde  proprement  que  trois  cas,  où  Ui  plu* 

ralité  des  voix  ne  âuroit  avoir  lieu,  fii?oir, 

%f.  Dans  les  a6Faires  de  Région.    B.  Dans 

des  Négociations  où  ks  Etats  de  TËfnpiie 

ne   peuvent   pas  être    regardez   cotncne  un 

Corps,  &   C.  Quand  les  Etats  Catholiques 

&  Proxçftans  ie  diviiènt  dans  leurs  fa£Fra^ea, 

&  que  chaque  partie  perfifte  dans  iês  pnn(> 

pes,  fans  vouloir  céder  Tune  à  l'autre^  mais 

pour  ce  qui  regarde  funâum  CoUeâtarum  on 

a  renvoyé  ^  la  prochaine  Diète  la  quefHoa 

fortement  agitée  à  celle  de  Ratisbonne  daaf 

iannée   1641.   ntmm  m  bac  materis  mêjtm 

vpta  makant  ?  cependmit  cette  affidre  eft  ea- 

core  jwrqu*ici  indecife. 

Strnv..    Sjfni^am.  j^-  M'-    Ci?-    ^OOL 

§   ?+• 

Quant  aux  aftiires  de  Reli^n,  il  eft  bien 
vrai  que  la  véritable  raîfon  pourquoi  ia 
pluralité  des  voix  n'y  âuroit  avoir  lien 
conûlte  en  ce  que  les  Etats  d*une  même 
Confedion  font  re^rdez^  comme  un  Corps; 
mais  vouloir  étendre  cette  raifon  particu- 
lière génér^ement  à  tous  les  cas  où  cecte 
€onfider^tia.  unms  mrporif  n'exifte  pas  ,  cela 
eft  un  point  qui  ^nerice  plus  de  réflexions^ 
vu  qu'on  ne  (àuroit  dire  pofitivement  ce 
qu'il  faut  entendre  par  les  paroles  du  texte  : 
Omniàujftte  aliis  neiêfUs.  Nous  ne  nions 
pas  que  la  plûparç  des  Interprètes  àe  ria* 
•  ftrumçnt 


NegociationS'i  Mimairei  ^  Troitcxl.  yj^ 

l:rumenc  de  la  Paix  ne  (biènt  de   ropînion 

ni'il    s*agit  dans  ce  paflage  dé  juribus  fuêgU" 

wmm  ,   de  cûfu  y    iU  fiàtus  ut  finguU  confidè-^ 

rari  Jeiehfy    poiau  qui  de  fè  portent  pas  à 

\fL  délibemion  &  décifiotl  de  h  Diète ,  tant 

par  ce  cjuc  ce  n'eft  pais  k  coutume ,    que 

puifque  la  pluralité  des  vok  pouroit  fauvèrtc 

être  très-pr^diciâble  aqX  droits  de  l'un  ou 

^  Tautre  ^    ûiai$  nous  repondons  >    i.  Que 

ibette  opinioft  eft  encore  fort  emblématique  j^ 

^   a.  Qu'on  ne  faurolt  alléguer  aucune  ral- 

ion  pourquoi  lés  Etats  dd  I^mpîre  ne  fau- 

^oient  être  regarde!  comme  uft  Corps  quand 

4  s*agit   de    délibérer  dans  tes  Collèges  fur 

les  droits   d'un  troifiéme.     Henni^és  i»  medi- 

tathne   ad   înflruménium   Tacts  Artkulum   V* 

%.  5a.  JJt.  B>  \  ^tès-bieô  cQj[np;is  1^  çhofe» 

quand  il  dit-. 

Cemm^niSer  éiyuiif^  ^    ftgèm    de    tt^ofiis  /»- 

têlligi  i  ubi  fttra  finguïarum  v,erf4»tur  ^   de  qui- 

kus  eogmfcere  ftatus  t/t  Comi^us   iSr  décernera 

ifon  pt  Patrjl  inflituh  ,    Jed  ftatirquam  Pfued 

T^étc  epiffjp  firtaj^  duhifafitmi  îfidhuc  fihjeffa 

fù ,    cum   v$deaffius  Ç4»fa$èm   de  jure  pngul§* 

r^m  judkart  ^  ^uid  ni  tgii^ur  Si0tus  cum  C^-* 

/iw,  ptafirtim  in  rehis  n^ajoris  moment i^  C^r. 

Mhi  çauja    ttiam    noii.  ^ppsret  ^     (ur  Statut 

tanquâm     uu/tm    Çoffut    ne<juem^    conpderari 

fUûtiet  de  jf^e,  fer^  dmfyUa^io  înter  C»lkpa 

tnfi'ituitur» 

Ce  méro«  Autçvir  explique  auïH  fort  fo- 
V4ement  les  paroles  .:  tihen^uf  omnium 
IpfferH  Statuum  fkjk^io  é*  nonfenfu  ^  con- 
tenues dans  TArtidie  iX  $.  Gau^eMt ,   &c. 

ea 


jSo       Rficueîl  Hiflorique  JtAEieSy 

en  di£mt>  (|ue  eénëralement  parlant  toatà 
Jcs  Négociationç  de  l'Empire  y  vp&zifiées  poij- 
roient  être  décidées  par  la  pluralité  des  voiz', 
•^-is  que  félon  lc$  circonftances  ,  &  en  vcrm 
TArc.  V.  §.  on  ne  s'en  contentoit  pas  tou- 


rnais 
de 


jours. 

IV-  Comme  donc  la  règle  (bavent  mco- 
tionnée  de  pi^joritate  votorum  in  Comitiis  Inh 
ferii  ohfervandi^  fe  trouve  fuflSûmtncnt  con- 
firmée   par    les    execptions    contenue  dan< 
Hnftrument  de  la  Paix  de  Weftphalic,  & 
qu'aucunes  autres  exceptions  ne  puiflênt  êtrp 
#dmifes  qee  celles  (|ui  fe  trouvent  dans  les 
Conftitutions  &   loix  de  l'Empire  i    II  eft 
aifé    à    comprendre    que    toutes   les    autres 
Négociations  &  Délibérations   qui    ne   font 
pas  comprifes  fous  les  trois  cas  mentionnez  i 
ou  qui  n'jr  ont  pas  un  grand  raport ,  doivent 
çrrç  décidées   félon  cette   régie  établie  ,  & 
que  celui  des  Etats  qui  voudroit  foutenir  en* 
çpre  quelque  autre  exception  à  cette  maxi- 
me générale  ,  ferait  tenu  de  le  prouver.     Or 
cts   fortes  de  preuves  feroient  fort   inutiles 
dans  le  cas  dont  il  s'^ît;  car  à  bien  confi- 
derer  la  Négociation  Qarantia  Jueceffmis  m 
^ftguftiffima  domo   Aufiriaca  ftahilita  ^    c*c& 
un  affaire  où  l'Emf^ire  m  coriore  ér  Mmvef» 
fi  fuo  cmfkxu  s'oblige  par  un  Çvnckfum  for- 
itiel  entre  Sa   Majefté   impériale  comme  le 
Chef  (Je  Taugufte  JVIaifon  Archiducale  d'Au- 
triche ,    de  vouloir    garantir    &  '  nudntenir 
Tordre  de  Succeffion  qui  y  a  été  établi   & 
formellement    déclaré.    Par  cette    définition 
il^  eft  clair  que  comme  la  Négociation  de 
wrantic  n'a  aucune  connexion  avec  le  pre-? 


Négoch^tmsl  Mémoires  é*  Traitez^.  581 
oier  &  le  tmifieme  cas  expritnei  dans  l'Inftru* 
Dent  de  la  Paît ,  lefquels  regardent  là  Reli- 
^on ,  éc  la  diviéon  des  Etats  Catholiques  & 
^rôteftans  en  deux  partiels  >  elle  he  peut  fldn 
»lus  être  regardée  fous  le  fécond  cas  >  qui 
ûy  que  la  pluralité  de&  voix  ne  doit  avoir  lieu 
lans  des  affaires  où  les  £tats  de  l'Empire  ne 
luroient  être  regardez  comme  un  Corps  ; 
»r  quand  même  il  feroit  hors  de  doute  »  & 
informe  aux  Aâes  publics  ,  fur  quoi  Strê^ 
ms  de  Syntagm.  Jur,  fubL  c,  XXlI.  §.  31. 
h  fonde ,  en  alléguant  pluGeurs  exemples  > 
]ue  les  paroles  de  Tlnftrument  de  h  Pals^ 
d-defTus  rapportées  >  omnibufyue  atiis  nego^ 
fiis  doivent  être  entendues  Jf  juribus  fin* 
ùtbrum  bUéttuum  vel  de  caju  uhi  iidem  ut  fin- 
\uli    confiderari    debent ,  il    eft  fiir   pourtant 

Se  cette  cenfideratio  farticuléth  &  fingu- 
'is  ne  peut  pas  avoir  ,  lieu  ici ,  nuilque 
dans  le  cas  prefent  >  il  n'eft  pas  quèition  d^ 
Quelque  droit  ou  préteption  particulière 
a'iin  ou  de  plusieurs  États  de  FEmpire ,  Se 
que  par  eonféquent  il  n'y  aucun  préjudi* 
ce  à'  apréhender  de  la  pluralité  des  ivoix  ; 
inais  Tafiaire  de  la  Garantie  confifte  dans 
iin  engagement  général  de  tout  l'Empire  i 
maintenir  &  à  défendre  la  ^ucceffion  Au- 
trichienne >  qui ,  étant  établie  en  verm  & 
conformité  dds  Teilamens  6c  Paâes  de 
iFamille  qui  Ce  trouvent  datis  '  l'Augufte  Mai- 
fon  Archiducalé ,  &  étaht  fondée  fur  dei 
Privilèges  de  Sa  Majéfté  Impériale ,  fuivic 
depuis  de  Difpofitfons  ,  Déclarations  >Rc«. 
tionciadons^  &  Occupations  les  plus  fo- 
'    '  lemnellcsj 


3  8  :ç       Eectteil  Hijiorique  d'JiStes  y 

feinnellas ,  eft  uni?  ^ff^i^e  tout  à  fait  rqjl&i 
qui  bien  ioin-  de  caufer  le  moindre  préju- 
dice à  aucun  Etgt  cjç^  rEmpire  ni  en  géné- 
ral ni  en  particulier ,  auure  plutôt  IcUH 
ijrojts  contre  tp^çcs  tes  machinations  ft 
^angerçure*  yi^es  cjbnt  ils  pQuroient  être 
îîîcnacez.  pluIqMC  Hi  conferv^ition  c|e  l'é- 
i^gilibre  cfé  rEurQpi?^^  cft  étrqitement  Mé 
ayeé  le  tp^ntiçn  încivifible  dç  cou»  l€| 
KQyaumè^  &C^']^  Autrichiens'}  par  çonSr 
quenc  une  içpimtiôn  imugûjalrè  du  Gorpt 
/  Germanique  ^  par  ou  Ton  tâcBc  d*exclurc 
%  la.  validicc  $c  reflet  içle  i^  pluralité  des  voiîi 
tib  fauroit  |tn^  adrpUê  dans  le  cas  prêtant  dé 
la  (Sgrancie^  d^^ùtant  moins  qu'idlp  lerçit  oop 
leulemcnt  ^ir^aei^cnt  contraire  à  rancici) 
fiftème  <Je  f Efïipin: ,  Tuivant  kqyel  8  a  tpci- 
jours  été  regarjjé  (dan§  toutes  les  NégQciatîpni 
cornmc  tin  corps  cbmjpofé  Se  uni  >  tel  cp'i 
çft'  «pcorç  ceiift  iu^ourdliiii ,  m^  clfc  »ii- 
Dfroit  awiB-  tieuiA.idas  diflenfions.  &  collï»' 
Caps  çnite  çç»^  Kiejcnl^fes  dont  il  ne  pourpit 
&iyre  que  le^ip  rjaïhe,tofale;  pc  Ibrte  qiiç 
fi  Tgn  voulojt  i^%uer  Jçs  oarplçs  l^uveot 
^I^ées  de  J'Eiltrynijenc.  dp  J^  .P^x  >  d*iipc 
n?aniè;c  ex^^^.^.  ^  iÇLÔnyenabW  »  il  fiiudrai 
JÔçceflairçment  Jimoi^r;  de  celle»  N^pcûdonc» 

Îjui  puiflem,  j^r  Iw  rtatiw8>  '^iflaufer  I^  $fiS>- 
utioQ  du  C^fs.'lâèi  les  Uen&\^fnmmia  dc9 
Cbllœes  ^  COf39fnq  fimnimges  ék  j^  crès-biai 
dans  le  panag&..jfùç.  nous  ayons  reporté  ci- 
dèOus;  Or  taiii:^ri  isut  que  cda  pût  avok 
lieu  dans  la  Njê^fkiè^u  pré&nte  de  la  G*^ 
rantjc  ^  q^e  plutôt  la  plupart  des  Eleâeurs  & 

£tati 


Ne^octotimSy  Meméiresf^  Traitée.   38} 

Btkts  de  l'Empire  ,  dc^  que  Sa  Msqefté 
Impériale  a  propoie  iâ  demande  à  toute  la 
JDîète  par  un  Décret  de  Commiffiôn  porté 
9l  la  diâat]ure  dans  toutes  les  formes,  après 
avoir  pefe  mûrement  les  motifs  folides  & 
prefTans  qu'il  contient,  aufli-biéti  que  la 
Déclaration  t^ès-graciet^  qui  y  eft  ajoutée 
tant  à  l'égard  de  tous  les  trois  Collèges  de 
r£mpire  en  général,  que  par  rapport  à  cha- 
que Collège  en  particulier,  n'ont  pas  balan^ 
ce  dY  dmier,  préferam  avec  autant  de  6- 

Sefle  que  de  juftice  le  bien  &  la  tranquilité 
e  tout  r£mpire»  comme  la  fource  du  bon- 
licat  &  de  la  f&reté  de  chaque  £tat  en  pr- 
ticolier,    i  toutes  les  autres   confidcrations 
▼aînés  fie  peu  foUdesi  -  Ce»  circonftanccs  no- 
teiffes^  ou  non  feul^meftt  tous  leis  trcns  Col- 
lèges de  l'Empire  fe  fytiX.  uni^f,  mais  où  mê- 
me dans  les  deux  prMeiptujc  la  Négociation 
de.  la  Garantie  a  pàflèè  k  pluralité  des  voix, 
ae  laiflènt  plus  aucuh^oute,  qu'on  ne  puifle 
iormer  iiiivant  le»  C(>nftku%ions  de  l'Empire 
un  Otmkfam  valable  &  obligatoire  pour  tous 
les  Etats  çn  général ,   vu  que   felon  Puâgô 
W<ynaii€  det  Diètes ,  r  lis  confeintemênt   de 
COQS  les  trois  Coilcgss,  h'eft  pas  précUèment 
tyoCaSmt  dans  des  affiÉ^   od  Sa  Majefté 
loi|)eiiEde  concourt  aivoc  le»  Etats  de  l'Empi- 
le, mais  il  fiific  que:  }a  plupart  des  CoU^ 
&  cmfolrmê  i  Pinteotioti  &  aift  lènttmèm  de 
Sa^Majefté  lmpmz\A\C0mxit  cela  a  été.  am- 
ptemcnt  déduit  par  WÊhmt  OhOrvàt^  praff. 

Ii^feru^ufi  Xy.  5.  !<./&  en  particulier 

•'/   '•    ■  -    pat 


5«4  -^^^^^^  H^^ique  d'^ési 
par  l'Auteur  des  Loix  fondamentales  dé 
riimpirc,  {Rskhs  Grund  Vefte)  Part.  il. 
C.  %.  ïn  fine.  Par -là  il  s'enfuie  naturelle- 
ment,- que  te  même  principe  doit  avoir 
lieu  dans  des  affaires^  où  Sa  Majefté  Impe* 
riale  concourt  avec  les.  Etats  non  feulement 
en  qualité  de  Chef  4c  l'Empiré,  mais  auffi 
Goratpe  e'bef  de  fonattgufte  Maifon  Archi' 

'  ducale,  &  où  il  ne  s'agit  que  de  h  Déclara- 
tion &  Refolutipn  dts.Ëtats,  regardel.  com- 
me un  dorps  ,  fur  un  point  qui  pour  plu* 
fieurs .  raiibns  fe  trouve  inféparableraent  lié 
à  leurs  propres .  intérêts  5  •&  que  par  confe- 
quent  ce  ODrps  peut  former  par  la  plurali* 
;é  (les  voix  un  Qmduji^  valide  Çc  obliga- 
toire ^  car  en  de  pareilles  cas  &  circonftan* 
ces  qu'il  fe  rencontra  dans  là  Négociation 
prèfente  de  la  Garantie,  les  Cwatiiji  Impem 
rejpeâu  omnium  Sta$uum  doivent  être  cernes 
àufli  valides  &  effi^caces ,  que  dans  toutes  les 
autres  a&ires  furllefqueUcs  Sa  Majefté  Im* 
periafe  traite  avec  \m:  Etats  aflcmblcTi-  à  h 
pieté,  ^Jk^  qui  fe  re^nt  ordinair^eiît  dé 
cettç  manière.   ->   :,v    ri   .  ^  >   •-  • 

,  V.  Une  objed^bn .  Qu'on  pouroit  nàv 
faire,  jeft,  que  les'fRdblutionS  qui^iê  !pteo-i 
nent  apx  Diètes,.,  tfeènt  leur  principe  dHm 
Goiitnaâ:  &.  Cto^cotioD,'  or  il  ^cft  de  l'ire- 

.  îènce  d'un  Contre  que  touteis  lesiPsirâes 
y/ contentent  .§(  /p^j*/ quand  mcme.cettc 
thcfc'  a^èz  prol?l^adque  pourcît  être.  Ibu- 
lenuë;  elle  n'eft -nullement  opofée  à  k  plu- 
ralité dés.  voix  ^  yû  que  la  règle  établie  par 
les  hcÀx  de  J'^napire  f  &  confirmée  .pat 
Tuiàge,    preicric  à  quoi  il  s'en  faut  tenir, 

fc 


NigocMons,  Mfm$îrê4  &  Traitez,.  ^8j 

&  n'admet  aucupe  opinion  qui  ne.ibic  con« 
forme  aux  Conftitutionsde  l'Empire. 

A  quoi  l'on  peut  apliquer  en  quelque  ma- 
nière  les    paroles  de  €occeius   in.  Jure  fuU. 
l  Prudent.  c.^XX.  §.38.  §iuu^md  emm  tonfeU'' 
fù  fit^  ,per  modmn  cwtra&us  fierinefeffe/£jhy 
.  C^  tam§n  in  puUisis  m4Jor  pars  ohtinet  ^    nti 
\  in  9Pinibus  Curiif  ^  ÇpUe&is  fiêhîim  imfék'» 
,  fu  majoris  partis   Jiciditur ,   unde  ipfi  inter  Je 
fer  modiff»  legis  oi&gantur  y  quod  utrumjue  à  • 
lege  naturse  eft. 

.  VL  De  là  on  peut  juger  aifêment  que  , 
tout  ce  qui  fe  pratique  à  des  Diètes  err  d'au** 
très  N^ociations  ppbU(|ue6  de  l'Empire» 
doit  aum  avoir  lieu  à  l'égard  de  relie  de  la 
Garantie  >  &  qu'ainfi  on  ne  làuroic  alléguer 
la  libre  volonté  des  Etats  *  &  une  Conven- 
tion folemnelle  pour  en  tirer  un  arguaient 
(blide  contre  la  validité  &  efficace  de  la  plu* 
ralité  des  voix;'  car  quoiqu'il  foit  vrai  que  la 
Garantie  en  elle  même  doit  être  regardée 
comme  une  efpece  de  Ligue,  ât.que  toutes 
|]e$  Ligues  ou  AUiapces  font  comprifes,  felon 
r  le  Droit  des  Gens>  fous  le  nombre  des  Con- 
ventions publiques. 

Hug0  Grot.  de  Jufe  Bell.  &  téc,  Lik  IL 
Cap.  p^.  §.  i.  &  2. 

Il  y  a  pourtant  à  reiparquer ,  ,que  quand 
un  Royaume  ou  upe  Nation  fait  de  pareil- 
les Alliances  avec  d'autre,  il  n'eft  pas  d'u- 
ne nécefficé  abfojue  que  tous  ceux  qui  ont 
droit  d'y  donner  leur  .vpix  con&ntent  una- 
nimement ,  mais  1$  conjfentément  de  la 
plus  grande  partie  fuffit  pour  r^ler  &  con- 
clure cette  affaire ,  à  moins  que  les  Loiic 
Taîne  FI.  Bb  fon- 


fondamentales  ne  detnendaflent  -ruiianicniÉêJ 
Or  comme  dans  TEmpire  on  né  fauroit  ââôn- 
trer  aucune  Conftitution  qui  ordonna  Tuna- 
niœité  des  voix  en  tnatiere  de  Lignes  ,  ou 
iqui  exclâè  la  pluralité  dahs  ce  cas,  comme 

.excepté  de  la  rc^e  |éfiéi^te,  &  que  (bus 
toutes  ie»  autres  Negociàfioâs  publiques  de 
rEtnpircj  qtoi  ottC  du  rapftrt  avtc  la  Côû- 
clufion  d* Alliances  ,  tèîfes  que  foJit  toutes 
les  affaires  de  Paix  et  de  Guerre,  la  plura- 
lité des  voix  a  indubitablement  lieu  y  on  ne 
ûuroit  coihprettdrfc  pbîffqUôr  ôh  ne  pouroit 
pas  s'en   tenir  à  cètt«  pluralité,    eh  s'engà- 

u  géant  à  une  Gar^tfé,    fit  pourquoi  le  rchs 
que  tel  ou  tel  Etat  p<^fôît  raire  de  fbn  con-  ! 
fentement   doit  déiivi^ir  et  exempter  de  la  ' 

.  maxime  généraleméâft  étaMie. 

VH.  iGette  thefe  fr  Bieh  fom^c  6c  fi 
Conferriie  aox  Conftfotîônà  dé  TEmpire, 
pn^mtravencôre  plus  elàirè  fi  Ton  cônfîciete 
ûns^  partialité  >  que  la  Gâi'àntié  dé  fordte 
de  Succeffion  établi  dafis  l'augiiile  MaHbn 
d!Autriche  ,    feft  non  (èuletnèht  à  afifermir 

.  cet  iiDt)qrtant  ouvrage»  d'où  dépend  le  bien 
&  le  repos  de  tant  de  gi^i^ds  Rb7autt)te'6c 
Païs  ^  mais  auffi  à  reiferfèr  les  noeuds  qui 
depuis  plufieurs  fiecles  attachent  reciprb- 
quemenc  l'Empire  &  h  Maifon  Aréhiduci- 
le>  tant  parce*  queplufleorS  Prôvthces  apaT- 
tenantes  a  cette  deftltefe  téièvent   dti    jnt- 

.  Bélier,  que  par^d'autres  ratfans  très^ronfi- 
ders^les  de  notoires  qUi  fôtmcËt  utie   AnA- 

:  tié ,  ProteââGil^  ÔCi  Uniôti  tout  à  fait  ftttw 
blable  à  une  Ligue  pefpemell^  6c  iddaToki. 

bte» 


NégociMionSj  Maires  é'  Trditez,.  58^ 
Ble,  dé  forte  ^qii^  ciiM^taBC  cctcè  Ami- 
tié y  on  pourvoit  en  thème  tipoià  à  H  cati- 
renrfttâjtm  du  fêpè^  dé  rEmpire  ,  :  to  de  tous 
itsiAz\És^s  ^i^une  coiiftai^  Paix  peut 
produire  5  fthffi«bien  (JuIelu  maisrièn  de  i'ai^ 
torité:  &  érf-'^rérttgttivai  duGorps  Ger*. 
fnaniqliej  tit  comme  cette  liaiibn  d'inté^ 
têts  entré  les  ét^t  parti»  eft.:le  fondement 
le  plus  folide  de  leur  véritable  bonheur  ^  & 
le  taeilléut  'ttidyeii  ^  non  feuldment  pour 
maintenir  ré^Uilibîti  de  l'Europe,  qui  eft 
la  bàfe  de  Mk  itdiiqyilité  univèrfelle  ,  niais 
âtrifi*  txîur  prévenir  ôt  arrêter  tous  les  dcf* 
feins  &  projet»  ^Ipoaroient  être  formez 
pour  h  tfoubkfr  3  il  eft  clair  ootiimè  le  jour  ^ 
que  là  Oàrantld  ou  F#fxvi/^  éviéUgnù  i  de** 
mandée  de  l'Erftpke,  &  paflSe  à  la  pluralité 
des  voix ,  oé  rftgtfMd  pas  uhîquemem.  la  dé^ 
fenife  dé  .t6(le  l^  hlis  hereditaiita  de  la:  Mai^ 
fon  d'Autriche ,  &;fe  maitttien  de  da  Sac* 
céf&oo  fur  le  pied  qu'elle  y  eft  ngloe^  mais 
que  pslr  l'ibtél^er'mbtliel  de  réciproque .  auâi« 
bièti  qaepàfltfDâlo^eide^  cette  Ne^iation  1 
la  déKnfé' dif  rfimpiift  même  tant  en  géiiéi 
fal5  TéfpedhMnivtrf  Ct¥foris  )i  qu'en  ^arcictt* 
lier  par  V^i-t  à  te  iït&tè  de  chaque  £îàc  fis 
Païs ,  s'y  ttêûvê  tnahifeftement  coinprife.  Oa 
Htf^^  pas  &«9nns  UiConteâsbler,  .témoins  les 
A6t€é  puMic^dâ  l'Empiré^  que  dans  toutes  le» 
âdtfés  Né^iatiMI)  ion  ib  s'agit  de  la  drfenfci 
dé  l'Etti^^,  \6f^tk  ixtvoi  Colkrgds  de!  la  Ob^ 
te  '  fdtit'  d^iceG^ll  ^i  U  ptoalité  des  vdix.a toi^ 
}t^s  IteU  ^  ion^et  il  x.éié;  démbnoré  par* 
rinftrument  de  la  Paix  &  par  une  pratiqua 
eenftaate. 

Bb  2  Lm* 


Lêfuhrf.  AS.  fuhl.  Tfm*  K  LUr.  IL   ii 
lit.  §.  FIL  fag.  1051. 

Par  conféquent  il  s'enfuit  naturellement , 
qu'en  toutes  les  ailaires  qui  ont  pour  but  la 
lûrecé  générale  de  r£nipire>  tant  pour  Je 
préfbnt  ^lue  pour  l'avenir  9  ibit  direâemeQi, 
indireâement  ou  d'une  manière  implicite, 
on  ne  fauroit  nier  la  validité  de  la  pluralité  des 
voix. 

VlII.   Une    autre  objeâion  qu'on   pou- 
roit  nous  faire,  eft ,  que  le  cas  n'ezifte  pas 
où   la  défenfe  foit   û  néceflàire,    l'Empire 
ne   Ce   trouvant  aâuellement  troublé  ni  at- 
taqué d'aucun  côté  ;  outre  que  cet  en^ige- 
ment  à  la  Garantie  de  la  Succeffîon    n'eft 
pas  une  néceffité,    mai»  une  libre  volonté 
de  la  part  de  r£mpire ,    qui  exige  le  cou* 
ièntement  unanime  de  tous  les  Etats  >    Se 
que   par   conféquent  cette   afiàire    ne   peu^ 
pas  être  terminée  ni  conclue  par  la   plura- 
lité des  voix  ^  mais  il  fiiffit  pour  le  préfeot 
que    dans   cette  conjonâure  équivoque   un 
tel  cas  pouroit  n'exifter  facilement ,  &  qu'il 
eft  de  la  prudence  de  prévenir   de  bonne 
heure  le   danger  ;    de    forte    que  ces  cir- 
confiances   critiques   &   très  -  importantes  ^ 
rendent  néceâàire  ce  qui   eft  libre  en  foi- 
même  9    &  n'admettent  pas  une  diftinâion 
contraire  au    but  falutaire  qu'on  &  propo» 
fe ,  &  au  zèle  pour  la  Patrie  >   car  ce  iêioît 
reftraindre  dans  de  trop  étroites  bornes  des. 
affaires  de  cette  nature,   fi  l'on  vpuloit  en 
exclure    Ja    validité    de    Ja    pluralité    des 
voix. 

VL 


Négociations  y  Mémoires  ($*  Traitez,.  389 

>  IX.  On  dira  peut-être  encore  :  Que  foit 
qu'il  s'agiflè  dans  cette  Négociation  de  la 
défcnfe  de  TEmpire  &  des  Païs  y  aparte- 
Bans,  ou  de  la:  Garantie  qu'on  doit  prêter 
à  d'autres ,  cela  revient  toujours  ad  func* 
fum  colkâfarum ,  tàn^uam  ad  ntrvtm  rerum 
gerendarum  ;  or  qu'il  eil  notoire  par  les 
Aâes  publics  de  l'Empire  que  lorfqije  cette 
queftion  ,  fi  en  matière  de  Contributions  de 
rEmpire  >  la  pluralité  des  voix  devoit  avoir 
lieu  ou  non?  fut  agitée  au  Congrès  de  Weft« 
phalie>  &  depuis  à  la  Diète  de  Ratisbonne 
en  1653.  ^  ^^H'  ^^  partie  des  Etats  fi* 
rent  la  diftinâion  entre  des  Contributions 
nécefiàires  &  volooraires ,  déclarant  que  les 
pretnierespouroient.fe  régler  par  la  pluralité 
des  voix,  mais,  qu'on  ne  làuroit  rien  conclu- 
re à  ^ard  des  d^nâeres  fans  un  confentemenc 
unanime.  ^t 

:  l^ndorp.  AS.pujklTom.  Vil.  Lih.  6.  §. 
â9«,  ^voL  3.  pag,  2j6^.  AuSor.  der  'Rtichù 
Çrfi^d  Vefie.  part,  i,  cap.  7.  pag.  2$^.  Com^ 
fing.  de  RepuU.  BxercU.  9.  Tbeji  5^,  pag. 
619.  . 

.  Nous  répondons  :  qu*oatre  que  la  prin* 
cipale  queftion  n'a  pas  encore  été  deddée 
par  nucune  Gonftitution  de  l'Empire ,  com^ 
me  on  Ta  dit  ci-deffiis,*  ces  Aâes  mêmes 
de  la  Diète  de  Ratisbonne  qui  nous  apren» 
Hent  que  le  CoUogfe  des  Ëleâeurs ,  con* 
jobtement  avec  les  E^ts  Catholiques  dans 
te  Collège  des  Princes  ,  ont  été  pour  la 
l^luralité  de$  voix  en  de  pareilles  Contribu- 
tions de  l'Empire  >  &  que  de  l'autre  côté 
Bb  3  \0$ 


590  'ReetèeU  HifiûHqHe  V^S^/; 
les  Btaî^  Pt^ei^ns  ont*  fkftiia  difiinâiba 
int€t  eolkfféf  necejfarias  &  v^bmténsas  y  fenç 
voir  er^  mênie  tems  qae  ces  deux  fenthacDs 
fcviennéiïs  à  peu  près  au  riicme  y  &  que  le 
différent  n'eft  que  très  léger,  parce  qu'on 
y  lit  ,^ue  depuis  plufieurs  wcles  on  ne 
itniroit  fe  reSbuveuIr  d'aucuii^  qolieâ»  vo- 
lontaire ,.  à  nloins  qu'on,  ne  les  véu^e  sp« 
peller  tout^  ainfi)  à  fégsCfd  de  la  manière 
dont  elles  fe  font ,  &  du  GÔpfentement  qui 
y  eft  ttéçeffaire  ^  ^ar  à  les*  côflffiderer  ca 
«Ues^mêmes ,  Se'  fêloA*  leur  principe  ,  èUe» 
feiit  toutes  néceflàirts  ,  puifqo^  pe  s'en 
indiqué  ji^ais  '  quô  foér  jvfié  #  kgitime 
éaufi  4i  U  néceffité  ou  utilfff  dt  fÈwifire  y 
h^iii  déit  âufar^vanf  cmfi^r  &  tm  («v* 
nue.  C'eft-à' quoi'^lè*  ¥âpiD&?te  auffi  la  re- 
folucJon  que  Sa  M^iefté  '  itbperiale  fit  ex- 
pédier le  lî.  Odobre^  .^^5V.  ^"^,  ^*  ^^- 
hunîblé  relation  ^u*on  avéit  trouvé  bon  de 
lui  ^re  dé  ces  difiïriens -fen^mensr  ésm 
les  CôJteges  àes  Ele^âîeurs  «6  Priftc^  •  aoffl 
lueil  qu4ç  dans  celui  'dé&- 'Villes ,  .  de  quor  fl 
eft  pareillement  fait  mention  chex  l^ondnp^ 
€»:  ii^c:'^,''%(ù%:pag,  I9t."€^3flf^*  &  -à  la- 
quelle >R^folutiOn^lM{^riale  rja  piuf  grande 
partie  do  'Collège  des-  SHhees  fe  ccMformi 
le  af-'^'du  'même  xA<M^  déclarant  ;qu^  ma» 
tfcreiodcp.  GDllèae^  la  ^lu^feé'detf  vôijr^de- 
nroiP  avoir  Heu.  11' y 'ar^^co're  ^  r^t)(iait{i»r 
ici  que  fEleifteur  de  'Saxe  Jean  Georger^li. 
^utienr  la  même  epiïiioh  'dsËn^^  atie  Léttve 
qu'il  a'  'écrite  à  FEleaeur  ^  Brando- 
fcourg-^    en  date   de  ^'Dieide    le    rfênt^efine 

No- 


1^2pvetsit>re  &6$3.  oià  qqus  trouve^  ce  beau 
pafi«e. 

;^,^Mais  c'cft   une  chofe  à  nous,  incon^ 

,,:ftuë  ,  -.içu'w  roackre.djî  CoUeaes  Je  peu 

5>-^  'Y€)i¥  de  quelques  Villes  doic  Tempor- 

„  ler  for  la  plq?  grande  partie,    pour  en 

9>  ^pri^er  ou  empêcher  l'opiaion  ,  &:  que 

,,  edar  doit  être. une  ancienne  pratique;  le 

,yican(raire  paraît  ei^rement  par  les  Adies» 

,,  ioipritnez,    &  t{»r  toutes    les   Gonfticu^ 

jy  clons  &  Conclurions  de  l'Empire  >.  depuis  \ 

9,  cent  ans,  jqui  difeot   unanimeiment  que 

^  tous  Jes  Etats  doivent  admettre'  &;  Nfi. 

9,  exécuter   fans   eontradiâion   ni  x>pQfition 

„  <ee  qui  fera  refolu  &  conclu  pàv  ceux  qui 

,,  .font  |>rérens ,  à  la  Diète,  ou  par  la  plus 

^j-  gcande    partie    d'entre  eux  ;    témoin    la 

,>.GQnclu(ion  de  la   Diète  de  Cologne  en 

,y  151a.   §•    Les    Ëledfaeurs    doiveiït   auffi  ^ 

,y  ârç.    Item ,  de  l'année   i;4f*    %-    Après 

>>  avoir   entendu,  ia  Proportion  Impériale, 

,1  On-im  tiendra  à  la  fkrabU  Jgs  vëix:^    ce 

^  qui  a  éié  répété  en   propres  ^termes  dans 

y^  la.O9aclufi0n.de  la  Diète  de  1594.  Opi- 

>>  nion  que  nos  Ancêtres,  auffi^bien  <|ae  tou- 

„  tes  les  Nations,  o&c  toujours  tenu  pour 

^  jaftej&  équitable,  „  &c 

G'eft  donc  une  ,verité  conftante  ,  que 
dans  Id  conieoi»ment  pour  les  Concribu- 
tioBis  de.  ^Empire , .  Ibit  .ordinaires  ou  ex«r 
wagM^ixmx^  ,  aufii  -  bien  ^  que  pour  :  la  Con«^ 
^laÛQKi  d'Alliancses  &  Obligations  de  Ga- 
rat^tii ,    on    s'.en  rïent  toujours   à  la  règle 

Ènécâlomefit  ct^Wie  eu .  faveur  de  la.  {durais 
:  des   voix  ;    &   la  diftinâioa  entre  des 
Bb  4  Col- 


1^1       Reeueil  HSflorîque  Jtj0es  ^ 

Colleûes  néceiTaires  fie  volontaires  trouve 
d'autant  moins  lieu  ici,  qu'il  eft  incontefb* 
ble  que  dans  cette  affiiire  très*importante>  il 
s'agit  en  même  tems  de  la  défenfe  &  die 
la  (ureté  de  l'Empire  &  des  Païs  V  apane- 
nans,  &  que  par  conféquent  ou  fe  trouve 
dans  les  circonltances  d'une  nécefliré  éviden- 
te, ou  de  l'utilité  publique.  Il  n'eft  pas  moins 
certain  que  la  queftion,  s'il  y  a  de  la  necef- 
fité  ou  de  l'utilité  dans  une  afiàire  >  lefquel- 
les  puiCTent  faire  regarder  les  Contributions 
nécefTaires  ?  doit  erre  décidée  indubitable- 
ment par  la  pluralité  des  voix;  car  û  l'on 
vouloit  attendre  jufqu'à  ce  qu'on  en  fut  cou* 
venu  unanimement ,  ou  •  fi  Ton  vouloit 
reftraindre  le  comentement  pour  les  Cootri* 
butions  au  feul  cas  où  l'Empire  fe  trouve- 
roic  menacé  d'être  attaqué  par  un  Ennemi 
général ,  fans  vouloir  l'étendre  au  danger  d\i- 
ne  pareille  attaque  de  quelque  Ennemi  parti- 
culier d'un  Etat  de  rEmpire,  ou  fi  peut-être 
on  vouloit  même  pouiièr  •  cette  reftriâion 
ad  ne$eJl^a$em  snevitakiœm  éf*  notoriam  Im^ 
pern  ejupiue  utilitattm  puhluam  ,  il  eft  (ur  , 
que  le  Bien  public,  qui  doit  toujours  être 
préféré  à  toutes  autres  Confiderations  & 
Spéculations  inutiles  en  elles  mêmes ,  en  (bu* 
friroit  confiderablement ,  &  prefque  irrépa- 
rablement, vu  que  ce  fentiment  de  l'unani* 
mité  nécefTaire  ne  peut  que  cauiêr  des  dii^ 
fentions  intérieures ,  &  des  coUifioas  pemi<i 
cieufës  tant  entre  le  Chef  &  les  Membres  , 
qu'entre  les  Membres  mêmes»  par  où  le  Si* 
ftéœe  Germanique  b  trouVeroic  ébranlé,  & 


Négociathns ,  Mémoires  ^  Traitez,,  ^ff 

l*Ëmpire  expoië  à  toutes  les  inva&ons  de  K£n-' 
nemi. 

'  X.  Pour  éclaircir  &  prouver  encore  plua 
notre  thefe ,  que  dans  toutes  les  Négocia- 
tions &  Délibérations  publiques  de  rÊmpi- 
re  on  doit  toujours  s'en  tenir  à  la  pluralité 
des  voix,  à  moins  que  ce  ne  ibit  dans  de^ 
Cas  qui  <int  été  expreflement  exceptez,  noug; 
continuons  à  nous  fervir  des  Aftcs  publics 
qui  écatic  fondez  fur  les  Lbix  &  les  Coutu-*^ 
»es  de  J'Empire  ,  peuvent  Je  mieux  décider 
fur  la  queftion ,  &  fournir  les  reponfes  les 
plus  fdides  à  toutes  les  objeftions  qu'on 
pouroft  nqus  faire.    Pour  cet  effet,  on  n'a 

Îu'à  &  fouvénir  de  ce  qui  s'eft  paCTé  à  la 
Mète  de  Ràtisb^nne  en  170^.  au  fujct  de^ 
k  décfaratfon  de  >  Guerre,  fiiite  contre  la' 
France^  car  quoique  les  deux  Elefteurs  de 
Cologne  &  de  Bavière ,  bien  loin  dV  con* 
fentir  ^  sVi^poferent  hautement  aux  Q>ncla- 
fioos  de-ritmpire  pour  la  fSreté  publique  8c' 
ctufe  commune ,  comme  on  peut  voir  fcn-* 
tre  autres' par  la  Proteftation  folemnelle  dir 
Miniftfe  de  Bavière ,  raportée  dans  Fabrï 
StûéÊts-Canticiiey  Tom.  Vlî.  fag.  l^^,  &  fefp' 
cette  Déclaration  fe  fit  pourtant ,  &  dans  hr' 
Refolution  des  trois  Collegc$,  prife  le  28;' 
Septembre  de  ladite  année,  en  conféquéncè 
de  ta  déclaration  de  Guerre  de  rËmperèur.> 
&  du  -Décret-  de  Comtniffion  qui  la  (uivir, 
on  alfegua  même  expreflèment  comme  unçj^ 
caufc  Se  la  Guerre,  que  la  France  avbît 
attaque  hoftilement  le  Cercle  de  Bourgo-' 
|ne>  dc'ks  Duchex  de  Milan  &  de  Man« 
Bb  5  touc) 


3^4  .  JUmiL  HyUriptfi  (t.4&is^ 
topë>  de  ooêmç  que  (l'gu»rp$  i^  de  ïlgmr 
pfrei 

r.  .Cet .  exençle   prouve  ^vi<iç|D9ieiit   deux 
çjiofes,  procréaient  que  Iq  cpnkmcweol 
des  tcpis  Collf?ge$9  a  été  regardé  coQ^pae  ie 
ftul  ÎQpdement  de  1^  Çonclu&on  de  l'fiiopi- 
re  poiir  cette  Guerre  >  &ns  qu'on  ait  fjMt  It 
ipoindre  attemipn  s^u  ipanque  des  voix  )  des 
Électeurs  de  Cologne.  iSc  de  Bavière  4$^  le 
CoU^e  Eleâpr^I  ;  .&  eo  fécond  lieu  ,  que 
l!;i^e  de  la  Si4ccei{k>n  d'È^p^^pe^    &  le 
maintien  des  prétendons  de  l'aggvtfte  M^ifen 
Arcbiducale  d'Autriche ,  a  été  re$2Q0pi|e  :en 
toute  ipaniere  poqr  unq  aâaire  de  }'Ëxi9{Hffe. 
Qufl  doute  refterojt  donc  (i  l^  pluraUré  des 
vpix.doit  auffi  avpir.  lieu  dans  Içca^dontil 
s^agit»  où  rjEnopire  :iè. charge  d'ut^e  Ggrtn» 
ue  mr  des  ra^ns  trçs^import^nffçç ,  qm  fe^ 
gf^4i^t  fes  prppres  intérêts  ,  ûl   ti^quilité  ^ 
luireté  <Bc  ponfervation  contre  toutes  le^  int- 
onations éc.att^u^  du  dehors,    ff>ot  par 
çoSuf^ucnt  fondées  Jncoi^teHabtenagoÇ  for  U 
ijéçei^cé  &  utilité  publiqiie.  Ppurquoi  .k  pla<^ 
jQalite  des  voiz  ne  cloit  elle  pas  être  à  prâènc 
awffi  valide  que  cj-devgnt  ?  &  qu'«ft  ce  qui 
^pëcheroic  qu'elle  ne  produife  un  C^nib^m 
qi^i.  oblige  touts  les  £t^ts  en  gcnéfgi  ?  Cer- 
tes op  ne  fauroit  trouver  aucune   différence 
entre,  des    Négociations    pour    déclarer    la 
Guerre»    pour,  ^ire    des    Alliances,  pour 
siççprdcr  des  Contributions,  Se  .efvtre  qeUe 
de  la  Garantie,    &  fi  tputes  Qe&  afi^ires  ne 
difFérent  pas  ,    poqr   qqoi  exclure  i^uleoKnit 
dç.  J9  dç|:n}ere  ia  flièr^i|é   d^-  yçU}    Ne 
.     .  'de- 


devroic  on  pas  plutôt  rcçdtînoître  qu'elle 
fe  fonde  fur  les  principes  reçus  dans  rfem— 
pire  ,  en  particulier  à  l'égard  des  Contribu- 
tions? Et4uV-a-t*il  de;plus  fort  pour  fou* 
tenir  notre  thefe ,  que  la  Guerre  faite  paç 
PEmpire  pour  le  Cerde  de  Bourgogne  $c; 
les  Païs-Bas  Autrichiens  qui  'y  apar tiennent  ^ 
&  qui  font  notoirement  fous  la  proteâion 
&  dépendance  *de  l'Empereur  &  dé  rErmpi- 
re  ,    d«  triêmè  que  pour  les   Païs  que  l'au- 

tufte  Maïfon  d'Autriche  pofTede  en  Italie, 
c  norrimiment  pour  les  Dùçhez  de  Milar^ 
&  de  Mantôuë ,  comme  àts  Fiefe  de  l'Emr 
pire  ? 

XI*  Ces  circonftançes  notoires  &  incpt^- 
teftables  '  ne  peuvent  que  feire  concJucie 
<^'yn  côté,  qu'on  ne  ftûroit  ~ foutenif  (îit 
aucun  foTïdenîent  que  la  Gâraiitie  de  rJSifPr 
pire  ppûr'Pordre  de  SiiccelGon  établi  -dao^ 
raugime  •  Watfon  Archiducale  ,  rt'cft  non 
feulement  pas  néceffairc  à  Sa  Mâjefté  Im- 
périale, mais  auflî  très- onerèufè  à  l'Ëmpi- 
re  ;  car  toutes  les  rarfons  qu'on  a  alleguçg 
4  ce  fujet  font  fi  contt'aires  au  véritoble 
intérêt  du  Corps  Germanique  ,  &  '  renfer- 
ment des. vues  fi  cachées  ,k' qu'elles  méritent 
à  peine  une  r^utation  j  de  fautre  côté  cçs 
mêmes  circpnftances  font  auflî  voir  ,  que 
le  Conclu frm  Com^iak  fait  par  la  pluralité 
des  voix  ne  fauroir  être  atÉ^qué  ni  énervé 
•fous  prétexte*  de  runanimicé  nécefi&irç. 
La  première  de  ces  deux  'bbjeftions  re- 
garde la  queftion  préalable  An  ?  '  quf  Çin? 
doute  devôit  '  être  agitée  avant  toute  chôfe  ; 
mais  comme  après  de  mûres  délibérations  j 

on 


1^6        R$CHeil  ISfiari^  (tA^^ 
on  a  reconnu  \k.  nécefficé  de  cette  Garantie  \ 
ic  les    railbns    qui    ont   porté    Sa   Majefté 
Impériale  à  la  demander ,  &  qu'après  avoir 
contrepefé  Tutilicé  &  l'avantage  qui   en  re* 
yiendroit  avec  ce  qu'on  prétend  y  entrevoir 
à'onereux  &  de  (bngereux ,    il  paroît  dés- 
ormais inutile  &  tout  à  fait   contraire  aux 
toutumes  de  la  Diète  »  de  faire  encore  re- 
licxion    aux    objeâions     qui    regardent    la 
queftion  déjà  décidée  ^n  ?    ou  de    vouloir 
fi)us  prétexte  de  la  queftion  ^omaJo  ?  mec- 
tre   obftaclè  à  Tafigire   principale  9    car  dès 
que  la  queftion  préalable  jin  ?  eft  décidée^ 
u  féconde  le  peut  être  auffi  fort  facilement 
te   prompteroeot,. d'une   manière    conforme 
aux  Coutgmes   Se  Q}nftitutions  de    l'Em* 
'pire., 

•    XÏI.   Enfin  le  Comhfum  fait   par  la  plu- 
nlîté  des  voix  dans  cette  affaire  de  la  Ga- 
rantie  ne   fàuroit   être  attaqué    par  ^  là    que 
auelqu/es  *  uns   des   plus   puiflàns    Etats    de 
rEmpire  ont   en   panie  témoigné   par   leur 
Tuffr^e    y    être   tout  à  fait  contraires  >   oa 
[ne   fe    font    pas    expliqué   pofitivemenc   là* 
'deflus ,  car  les  Conftitutions  &   l'ancien  u» 
lâge  de  l'Empire,    ne  met  aucune  différence 
;eutre  eux ,    &  il  ne  s'agit  pas  ici  des  plus 
grandes  Prérogatives  ni  des  plus  vaftes  Pais 
que  l'un  ou .  l'autre  Etat  pouede  >    mais  de 
leur  fuffrage  à  la  Oiète,  a  quoi  ils  ont  tous 
généralement  le  même  droit ,.  &  de  la  ré- 
glé établie  à  cet  &ard  en  faveur  de  la  plu- 
ralité des  voix.  .  Cette  objedion  peut  d'au- 
;tant  moins  avoir  lieu  qu'il  y  a  encore  d'au- 
tres 


très  raifbns  plus  importantes  &  notoires  qui 
auroient  dû  perfuader  de  fè  joindre  à  cette 
pluralité  des  Voix,  &  de  (Mfter  de  toute 
opoûtion. 

.  On  vera  donc  manifefteoiem  par  ces  pretH 
ves  tirées  des  Conftitutiôris  dé  TÊmpire  &  ddi 
Adles^ publics,  d'un  côté  comnient,  après  la 
decifîon  de  laque(Hon  Anl^  la  qudlion  ^«tf- 
modo  doit  être  pareillement  décidée  d'une  ma- 
nière conforme  à  la  nature  de  la  Garantie  de- 
mandée &  aux  Conftitutions  de  l'Empire;  & 
de  l'autre  côté,  que  ces  arguniens  ^Ic^uez  m 
âveur  de  la  pluralité  des  voix  rendent  inutile 
toute  autre  délibération  de  l'Empire  fur  la  va- 
lidité de  la  pluralité  des  voix  à  l'égard  de  la 
Garantie  Impériale,  &  qu'il  faut  entièrement 
«'en  abftenir.  j 

Au  refte  on  laiflè  ce  Conclufrm  des  trois 
Collèges  à  la  Ratification  Impériale,  fie 
tous  les  fidèles  &  bien  intentionnel  Me* 
xnans  fouhaitant  du  fond  de  leur  coeur  ^  ^uc 
le$  falutaires  vues  dé  Sa  Majefté  Impériale 
pour  le  bien  général  de  toute  la  Chrétienté^ 
obtiennent  l^ur  but ,  afin  que  la  ieparation 
de  Tes  Royaumes  &  Pais  héréditaires  fbit  à 
jamais  empêchée  ,  fie  que  la  Succeffion  dans 
ibn  augufte  Maifon  Archiducale,  foit  par  l'af- 
iiftance  Divine  de  tous  côtei  appuyée  fie 
inaintenuë. 

.  „  Les  Anglcns  ont  auffi  examiné  Taflfiiire 
'^y  de  la  Garantie  de  la  Pragmatique  Sanâion, 
yy  &  voici  ce  qu'ils  en  ont  publié  dans  le 

.  RE- 


R  E  MA  R  a  Ù   E   S 

'$mr  tùtire  de  U  Suceejftàn  etdblie  dans  Us 
Pais  héréditaires  de  Lt  Mai  fin  d*Ath 
triche ,  atorement  mmmie  U  Pragmt- 
tique  Sanâion*. 


CEft  préftntement  à  nous  à  fiire  oos 
Remarqua»  fur  k§  Ifitéritt  âes  Pv^ 
fanccs  étrang(in?8  t  C'^ft  le  tetàs  oujaffliiîs, 
de  fkife  nos  recfaefth«s  de  de  lés  cOtir)ibum>> 
qu«r  âu  Publia  9  fur  l'&ffiire  la^plQs  ib^ttàme 
qu'il  y  ait  en  Europe. 

:  Nous  avons  ia^Tafkfâéllon  de  voir  y  pour 
iinfitdirc ,  tout  FUrtivers  en  Pkix ,  léi  Ptfe- 
<efe  de  l'Europe  âtisfeits  ,  leurs  intérêts  Croà^ 
ciliée  de  leurs  pouvoirs  dans  un  jull«  équ^ 
•libre.  C'eft  au  Mmiftire  Brimnnique  MU 
que  l'on  eft  redevable  4e  ces  avantages  ^  c'eft 
h  frvk  de  fis  travaux  &  (  ce  qu'il  y  a  ct^cett 
de  plus  glorieux  pour  ces  MflFvilhe^)  tnalgvé 
l'achartiement  du  ri^rti  opoGé  à  ta  Omr  j  uni 
eft  obligé  de  cotifeflier  aujouiVi'hai  ion  iiijuiti- 
te  y  de  d'avouer  que  les  adirés. font  à  Vht^té 
qu'il  eft,  dans  le  meilleur  cheœtti ' qiÙBllil 
puiflTent  être. 

Notre  liberté  %  nocre  bôtifaeur  dépen- 
dant du  paftagff.dcid'uti  Jufte  équilibre  jn»- 
tre  feft  Puiifapcta^  puirque  ne(ref  )Se  i&  la 
Grande-Bretagne  ne  peut  être  Un  Etat- K»' 

brc 


Négociatîé^i  MéfM^éiWTr^ezT.  ^^ 

Jbre  qu'âucâar  qat  le  continent  de  t'Eurcpo 
fera  partigé'  en  divers  Etats  indépendaris 
Tun  de  l'autre:  les  Anglois  doivent  donc 
pour  leur  propre  intérêt ,  foutenir  &  mêfîie 
réfiëttei^  tes  Pui(&hces  dans  '  les  bornes  où 
^Ues  (h  troftivent  âuj(^rd't{ui>  &  ils  doiveifc 
ValUer  avec  les  Princes  qui  ont  intéfêt  d'em- 
pééhet  que  d'autres  tie  s'agfandlffent  exprès 

?out-   attaquer  enfuite   la  Grande -Bretagiié* 
:ar  fi  quelque  Prince  furp«fle  fes   Vofflrti 
en^  {Hnlvôi^  ^  d'une  manière  que  ceux  «cl  ne 
foient  pàs^  en  ecat  de  lui  refifter ,  il  eft  llr 
qtfils  tônibetortt  tôt  ou  tard  eôtre  les  ittiktà: 
Il  eft  Âr  aUffi  que  cbaque  Vôifin  qui  d^ 
Vietit  â  Qmquâte   augôSémté    fofi   pcfuvoir 
pour    détruire  les  autres,    &  qu'en  tiiétfte 
tëtha  la  force   de  céu;^  qui  lui  étoiéAfC  t^pd- 
fei,  fe  ttouVe    ditoittuéê.    Il   s'enfuit  de  là 
que  6  quelque  Prîncîe  de  TEûrope  erfeêdèît 
\6à  Hiriltes  d'ufi  po^Maif  égal  ^    Chaque ;Etëc 
^ciiCifi   déviéiidrdir  fa  viâimé ,  lâ    moinid!^ 
acquifitidn   qu'il   fetoit  a£teî5iifôit  l'AlMan^b 
ëe  ceui  qui  font  coinfte  lui  i  &  fes  main^  k€^ 
quereroient   tous   les  jours  de  nouvelles  foi^ 
cespdur  àÂ^èf  de  fubft%ulir  &  de  (burtet* 
tré  tout  ce  qui  lui  rèfitteraît.    Aiftfi  le  pt^d- 
gffcS' de  (ès  armes  ne  finiroft  que  par  ufle 
Conquête  unîvrcrfclle,    &    le  monde  entier 
feréit  étonné  de'fè  v<jiir  englôUtS  ,  &  founiia 
à  cet  Empire  imiverfel. 

G'a^êté'fUf  ce5  pïtecîpe»  que  la  gratrfe 
Alliance  a  été  coEfdué.     P^jt  ce  niioyen  la 
:  France  &'  l'Ëfpagfiè  '  ôtit  '  cité  '  reflerrées  ^daûs 
lélrfs  Dbfttô^'nà^lbrêUeè:)    cir  deux  Couron- 
ne» 


400  .:  Recuiil  iSfi^qué  JtJUies^ 

nés  en  ayant  été  fiqpaté^  pour  tôujoun^ 
J'Empire  jarconfcqucm  eft  en  (ïireté  ,  & 
jx>u5.  fes  Etats  &  dépendances  demeurent 
iôus.la  proteâion  de.  la  MaKbn  d'Autriche: 
Outre  cela ,  Tunion;  des  Royauspes.  de  Bo- 
JbeQQe.ôc  de  Hongrie  étant  affermie  &  aflur 
xée  à  cette  augufte  Famille,  onaOûre  auiS 
je  fondement  &  là  grandeur  d'une  Puifiài>- 
.ce,  qui  depuis  plufieurs  fiecles  a  iërvi  de 
:jrempart  à  la  Liberté  de  rEurope- 

La  Republique  de  Hollande,  les  CantcMis 
Suiilès  &  les  £tats  d'Italie,  fuivant  ce  jufis 
partage ,  &  par  une  conféquence  naturelle 
.confervent  leur  précieufe  Liberté.  La  Gran- 
de-Bretagne devient  par-là  une  des  plus  con- 
fiderabies  Puiflànces  du  Monde,  en  mainte- 
nant .ion  Empire  fur  les  Mers  &  fon  Com- 
merce dans  toutes  les  Parties  de  l'Univers. 
Avantages  dont,  nous  n'euflions  pas  joui 
long  tems  fi  la  fuperiorité ,  déjà  trop  formi- 
dable de  certain  Prince  eut  encore  augmen- 
té, par  de  nouvelles  acquifitions ,  ou  par  la 
Conquête  de  quelques  Etats  indépendans  de 
lui. 

,  Ceft  fur  cet  équilibre  que  font  fondées 
les  maximes  politiques  qu'on  a  toujours 
fuivies  dans  nôtre  lue  Brit^nique  depuis 
que  le  Peuple  a  recouvré  le   ciroit  qu'il  a 

.dans  le  Gouvernement  de  fon  Pais.  C*é- 
toit  ie  Plan  du  Pouvoir  que  notre:  Roi 
Guillaume,  de  glorieufe  mémoire,,  avoic 
établi  dans  toute  l'Europe  ;    aâion  q^i  lui 

-z  mérité  des  Monumens  éternels  dans  le 
Royaume   entier,    &    dans    tous  les  Etats 

;:librcs,    &  qui  Fa  fait  regarder  comme   le 

RefUm- 


NégBclatims^,  Mémoires  ^  TraitizT.  401 

R^^ftâur^eur  &  \e^Con(êrvace.ur  de  l'Europe 
emere, 

•    C'é(oic  aufli  fht   ce  principe  .&  par  ce 
motif  ^ue  le  Grand  &  Invincible  Duc  de 
Alarlbourough  a  faic  tant  d'éciauntes  Coo« 
quêces  'y    c'eft  en  ^nant  cette  fameule  Ba- 
taille de  Blenbew  qu'il  a  rendu  à  l'Empi- 
re  la  Liberté  opprimé  par  l'exorbitant  pou* 
voir  de  la  France*  .Or  fi  la  Puiflànçe   de 
la   Maifon  d'Autriche  venoic  à  tomber ,  fi 
l'on  divifbit  Ces  £uts>  qui  ju^u'ici  l'ont  mis 
en  état  de  foutenir  avec  éclat  la  dignité  Im- 
périale,    &  l'ont; rendue  la  feule  i^uiflfance 
capable  de  maintenir  l'Empire  en  Paix  &  ea 
Aireté,  à  quoi  auroit  donc  fervi  que  le  Roi 
Guillaume  eut  epployé  fi  généreufemi:nt  fes 
Ibins?  que  le  Duc  de  Marlbourough  eut  por- 
té fes  armes  vii^orieufes  jufqu'aux  bords  du . 
Danube?  &  que  la  Nation  eut  tiré  tant  de 
millions  .  de  fes  tréfbrs  >    &  même  contrac- 
té   tant  de  dettes  ,.   pour  réduire  les  Moi. 
narcbies  de  France  &  d'Efpagne  dans  leurs 
jufles  bornes  &  pour  rendre  i  TAilemagne 
la  Liberté  dont  elle  étoit  fur  le  point  d'être 
dépouillée? 

.  S'il  arrivoit  donc  que  par  quelqu'acci- 
dent ,  les  Pais  héréditaires  >  fiir  lefquek  Ïb 
pouvoir  de  la  Maifbn  d'Autriche  eft  établi; 
yinflent  à  être  divifez,  fi  par  un  défaut  d'FJé^ 
ritiers  &  principalement  d'Hoirs  mâles ,  ces 
£tats  venoient  à,  être  démembrez^  il  7  au* 
roit  toi|t  à  craindre  pour  la  Liberté  de  l'ISu- 
rope  entière  &  chaque  Etat  particulier  fe- 
^mt  expoie  à  uqe  infinité  de  daQgers-.  Je 
,TomVl.  Ce         "  Croii 


40»  ltec$uil  Mift&rîipie  J^j^eSy 
crois  donc  ,  qu'il  eft  rfe  Fiaterlt  i 
de  TËurope  4e  fupléer  dp  bonne  heure  è 
ce  défi^ut  d'Héritiers  mâles  par  les  mojFè» 
les  plus  fyrbpres  &  les  plus  conveofibles:  3 
tiï  prefque  autant  de  feft  lacérât  de  préve- 
nir te  p$rta^e  0c  la  divifion  des  Paù  MiéA 
ditaires  que  d'en  empêcher  la  Conquite  \ 
car  fi  ces  Ëtats  ne  peuvent  fervir  à  l\Efflpi* 
Tç ,  c'eft  de  même  qpe  s'ils  étaient  con- 
quis. 

^a  France  n'aqroie  en\riç  d'afibiblir  £e  de 
défuQir  ces  Pais  que  pour  priver  TEmpire 
du  fecours  qu'il  eq  a  toujours  tiré.  L| 
Çnindci  Alliance  &  la  Guerre  des  Cènfede- 
rez  contre  la  France  h^ayanc  été  fondées 
que  fur  ces  maximes  ^  &  ces  mêmes  prin- 
cipes fubdiknt  encore  aq|ourâ%ui  ,  il  s'en» 
mit  que  nous  devons  abiblntnenc  {arandr 
la  Pragmatique  Sanâion  >  ans  permettre 
en  quelque  £içon  que  ee  {o\i  le  demeon* 
breinent  ou  le  parts^e  des  Etats  hérédi* 
tairçs  de  TEmpereur  :  Ceft  une  Piifflenee 
que  nous  devons  conferVer  dans  tout  les 
entier  ,  pui'^ue  après  une  <}uerre  de  div 
ans,  ^  par  une  Alliance. la  plus  fornûda- 
bie  qui  a|t  jamais  paru  \  noqs  avons  ^roo- 
vé  le  mpyèq  de  rendre  ai|  Chef  de  l'Em^ 
pire  le  pouvoir  dont  il  jouit  ^ujourdlicii 

Il  eft  de  l'Intérêt  de  toutes  les  Kationt» 
£c  principalement  de  eel)es  qui  veulent  de* 
venir  riches  fie  opulentes,  '  de  prévenir ,  fir 
tout  les  hazards  de  It  Guerre ,  car  tous  kf 
Projets  &  tes  Traites;  qhi  tendent  à  les  er« 
]^fiar  à  ^es  dangpra  »    df»  troubles  fie  des 

de- 


dcp^nfes  dûivcoi,  ^çrc  ip^avdis^  ii<^IQ9iDft  -peH 
Hideux:  Mais  fi  les  AUiances  &  lest  Qa^i^ic^ 
QOt  pour  but  de  prév>^if  une  in&|icf  ^if  (||n- 
gcc»&  laoc  Goecre  gfnéimie;  alors  eUi|s  fooi^ 
viçoQ»â;ableineoc  boo^i^.  Ç'eft.4%i^ce4ei> 
nier  ça»  que  ie  tCQMve  ^ujourd-b^j  1«  Ci%n«^ 
de  Bretagne»  car  ep  prêtait  de  iK>PQe  iz^fc^ 
ce  à  |'£a^ïeur  qiibe:  affiftanc^  ;)^i^e^  nom 
prévenons  heureufement  toutes  \ts  difpuçç^ 
i|or  pouttoicnt  un  jour  ^rrivei^.p^-ragpprt 
\  l'iiéricage  dc&  Pais  d»' Autriche  9:d(|»r^;$p« 
porc  ;.à.  Tékâ:ion  fuji^e  4'u»  EcMiçreuf, 
Nous  prévenons  par  Ge  «noyen  les  df^ngera 
d'une  Guerre  ,  &  Iqs  diffiuceis  qj^i  nai-^ 
noient  c)€  la  SuccelfioQ  de;  <k  la  ^apûliê  de 
l'Empçreur.  ^ 

Nos  aâàires  au  comnaencesaent:  de  ce  èè^ 
cle  éioîenc  dan»  une  lieuatkm  fort  trifte  ^ 
dans  un  état  prdijue  d^ijperé^    Docie  }Wr 

Sue  içflource  contre  k.pouiifoir  ea^rbitani 
e  la  France  >  étoii  dans  la  graode  Âilim^ 
ce.  LjpKiîs  XIV.  dans  c!e  tems  la  étoit  à  ki 
t£ce  de  iès  çuiflàntes  Armées  qui  ne;:^ 
irolent  que  vaincre*  Ses  Troupes  fur^it  ,en 
poâeflion  de  TEfpagne  >  de  la  Fknâre$-&  d'Mr» 
Bc  partie  de  l'Alleinagae  :  Les  Ti^étot:^  dea 
leux  lodea  fucenc  même  ea  foa,  ppUiYoi^t  A 
eut  de  glandes  Flotes  for  Mer  »  ^  nMt  le» 
^  eQ  Italie.  Maia  nonobftant  toutes  lea 
cscconftances  favoraUea  à  la  France  &. qui 
fi^xibloiem  lui  permettre  uo  Heureux  fuçcèa 
pour  parvenir  à  la  Monarchie  univer^lle  9 
iy>4is  nous  engsigeâines  diM  la  grande  AI* 
iàace  qvû  fit  évaiMp^uit  toutes  1^  fl^euiêa 
Ce  a  idées 


^4  -  Éimeit  m/hrique  JJSles>l 
idées  Ai  Monarque  François,  &  rend*  à  PU- 
ftivc*  la  Pi«  tant  défiree. 
-  Il  ë^ett  faut  bien  que  nous  foyons  à  prê- 
tent dans  ^  une  fituation  aufli  malheureuÉ; 
Nous  voyons  la  France  réduite  dans  fe 
anciennes  limites-  Les  François  ne  font  pas 
en  état  de  tes  outre  paflcr ,  ni  d'oflcnfer  ou  de 
troubler  leurs  Voifins^ni  d'étendre  leur  doni- 

nation* 

Le  Pf incc  qui  eft  fur  le  Trône  n'cfr 
point  d'une  génie  entreprenant  Le  Mini- 
are  qui  eft  à  la  tête  de  fçs  Cbnfdls  a  don- 
né une  infinité  de  preuves  die  fon  efprit  pt- 
cifique  :  il  «ft  de  l'intérêt  de  ce  Minifttc 
de  continuer  la  Paix  ,  d'autant  plus  qull 
n'eft  pa*  abfolument  capable  de  conlcrvcr 
fon  autorité  dans  une  autre  fituation.  Nous 
voyons  l'Efpagne  &  les  Indes  feparées  pour 
pour  toujours  de  la  Couronne  de  France: 
JLcs  Hôttàndois  ont  une  bonne  Barrière  con- 
tre les  François  ,  &  l'Italie  eft  aflcz  en  fu- 
feté  à  préfcnt  par  la  Paix  &   par  fc  Neu. 

tralité. 

Les  circonftancés  étant  telles  nous  ne 
nous  voyons  menacex  d'aucun  dai^er,  nos 
n^vons  a'icun  dommage ,  à  appréhende? 
de  la  part  de  ces  Princes  ou  Etats  doiÉ 
le  pouvoir  eft  réduit  dans  de  juftes  bomesj 
dans  te'  fituation  où  nous  venons  de  k 
io^.  Nous  avons  donc  la  plus  grande  rtt 
fon  ,  &  en  même  tems  la  meilleure  oca 
lion  de  pourvoir  réellement  à  la  continof 
tion  de  notre  bonheur  préfent.  Nous  rf 
léncontierefis   aucune  difficulté  autant  «i 


fEmpéreur  vivra.  Ses  {«ropres  forces  coo- 
pèrent avec  les  nôtres  \  &  l'état  d'inaârioa 
où  la  France  doit  abfoluosent  demeurer  du- 
rant ie  préfent  Miniftre  (qui  félon  toutes . 
les  aparençes  ieia  auffi  long  que  la  vi&tdu 
Cardinal  Miniftre  )  toutes  ces  circonâ^m* 
ces  jointes,  enfemble  nous  fbursii0èfit  les 
XDoyeiis  d'exécuter  tranquilement  rimpor* 
tant  deflëin  de  régler  la  Succeffion  Impé- 
riale 9  au  lieu  que  li  nous  négligeons  Toc- 
cafîon  juiqu'à  la  mort  de  l'Empereur  ;  -  que 
ce  Prince  ne  laiSè  peint  d'Ënftns  mâles  > 
que  par  confequenc  9  iès  Pais  hécédiodres 
fcftent  ,  auffi  bien  que  TEmpire^-âns  Hé* 
ritiers  direâs  &  iâns  qu'un  Prince  en  "^C 
déclaré  SûccelTeur , .  dans  quelle  confufion 
fe  trouveroit  alors  r£urope  !  Quelle  Pat&. 
iknce  ièroit  capable  de  prévenir  les  £ntre- 
priiès  que  la  Fcance  ,  en  ce  cas  >  YeitMt 'en 
€tat  aexecuter?  Peut-être  dans  ce  Jtetns 
critique  auroit-elle  à  la  tête  du  Minifteré 
4iti    <îenie  plus .  aâif  £c   plus  entretenant 

Îue  ie  Cardinal .  de  Fleary.  Pl>ur  Iqrs  les 
•rançois  ne  ^  manqueroient  pas  dé*  tourner 
leurs  vues  fie  kurs  forces  du  côté  de  TAI^ 
l^agne  dans  un  tems  ou  les  Etats  Autri- 
idiiens  k  tJfouvçroienr  iàns  Héritier  ^  fie 
^£mpire,  ans  Chef  >  fic  les  uns  ies  autres 
iKpoiez  à  la  br^ue  »  à  la  cabale  fic^ux  àt* 
ijientats  des  Prétendans.  Quels  défordres  ! 
ftyiels  évenemens  fiinieftes  n'auroit-ron  pas  à 
;^aindre  !  Donc  on  ne  peut  prendre  trop  de 
\^im  fie  .  4e  précautions  pour  prévenir  des  in« 
j^nreniens  qui  ùm  cela  feroient  inévita* 
bies. 

Ce  3  Pen- 


.<  Pendant î  tout  'i^i  waÊis  qae  ia  *  méfinteffi* 
gence  à  daré  eacr^  tes  <Coar€  ées  LondM 
lèc  de  Vienne  «   il  iémà  impoffiUe  <1^^  <h 
cofcicarc  |)oiir  ia  Socdeiâbotti  dans  la  HmSk 
IcDjpmab^    mais    lorTque   fon    eroyoit  ces 
brouiiteTKs  au  ^>pllls  baiat  poiiK,   de  prètml 
écUclnr>  les  ReSexion»^^  l'on  a  nstssftt 
Uofi^celîtè  de  Tegier  C4;tce  SucGieffion  a  he«i* 
fefesnfent  ^c)^  •  le  Tacootnmodetaeac  en* 
tOB  ce»  deux  Courmiiies  :    L'mcérëc  nttoiel 
de  la  Grande  Brèche  fa  etnponé  fiif  tM 
le»  £ijecs  de  pl«inoe9  ^âfti'ctte  avoir  contre  iei 
ImpeÀmxJ    un   a   vu  la  traoqatlité  &  h 
faoânr  hapmome  rùceëdeir  k  la  diicordè ,   & 
pKt  canièsjfKXA  l'Europe  s'eft  retroa^ée  daot 
font  /|)réinier  £tat.    Il  n^  s'agit  donc  jim  ï 
firéftm  qufe  d'étaUir  €^te  harmonie  &  bon- 
ne :àiîteUigeiiceftir  la  fondetnent  le  plus  fo- 
Ue  de  le  pltts  fàimble  ^  Ceft  Ik-deâus  qoc 
doivent  teftidre  tous  nos  foins.    Il  atHoitéci 
è  iixtiihiiter  que  tioils  n'^tlffions  imot  qiroii- 
^ré^itoutes^  ce»  Ivo&dllèrie^  >    i(  now  eot  éié 
.plus  .'avann^ux  ^nt^les  etf^st  du  môitt 
cefig'/pl&côc>    m»i5  il  pft  prefqQ'jmpoAbk 
••dé  prëveofr  certaine  niéfinfteHigeiKe6  parflâ 
«les  plus  fidèles  AtHex  >    6c  les  Amis  ks  plu 
Jarinaes^    &   fi   t'ét«»t  an   malbeur   pour 
sous    d^cre    bioiu&eT;    avec    l^mpereoT) 
e'eft   notre   bonheur  de   voir  ceê  biouiBe- 
ties   à    préfënt    finies  :    Et  puifeue  bo«  îù* 
térêts  les  plus  natords  font  rétatuis  ^     Mr- 
quoi  n'empbjrerioas  âous  pas  tous  nos  uàtUf 
«fin  de   les   perpétuer  auu^ic  qi»*il  iëra  en 

O0US> 

Quelques  motifs  fecrcts  ^ue  puiflè  a^ 


Négociatiam Mimirn^  f^Tr^z..  407 

1^  .  Fmnc€.  pour  jfrpublfr.  cet  er^re  è(t  ^uc* 
cei&ob).  cccce  C^urpmie  n«  peut.^vpir  a«4 
çooes  Jaftes  t^^ctndbna  à  y  opo&rl  jSUt 
a  prooxis  par  lç«:  Trâicez  de  t^adiiadc  ^  .^« 
Ba5e  dans  les  Art;  XIX.  ^/X  Xi.  Â 
ff.e  mkfièr  j^tnuus  Jes  M^ass  paÛiéleXf  p0r  rjErn^ 
fereur  4PâujQurdfbuf  j  mais   f«if«  €mr4ir9  tê 

4am  £m  Famille.  ,. Ces  Toaitez  ont  eKor« 
été  f eaouvellez  >  par  }a  France.,  d^hs  celui 
de  là  Qyadriyle  ^Alliançe^  &  &  eUe  ne  veut 
pajS  garantir  la  •  Pmgibadqus  Sanâioa  eUe 
ne  s^eft  pas  cioiif$  océ  elle  lâeme  laJUber* 
i;é  de  tfy  ^ofo..  &  l<?s  £*Fan§0i«  fô&c  des 
cbicaMs  iur  la.  force  ^  fur  le  fens  de  ca» 
Traiter  9  du  a^kis  us  n^oat  pas  plus  de 
Àjçt«  d'exclure  ù  Suqcef^oa  d^  la  l'Wô 
Fçi|VQiM>  X^^  f^.  9/^  M  Hoîf*  fi>^ 
"yieniBcnt  à  tnancuer  )  que  de  difjputer  cette 
Succeffion  à  k  fiçancbe  raâle^  â  elie  venoit 
èextfter. 

Les  Branches  Co^acerales  de  la  M^oot 
d'Autncbe  ont  fait  les  ftftioaciaoons  k» 
uUis  ^omeUei  &  les  ont  confirmées  p^r 
Sernaent,»  en  vc^ui  dç%ie]s  ces  Princes  ft 
fÔQC;  deÇftez  de  leim  Droit»  &  Préteofiona 
ilir.  t9(^.lei  F^ais  ^  £tau  d'Autrichiens  fyeê 
aiicutie*  exception,  le  £Loi  d'ETpagae  * 
gaxand  de  la  manière  la  pkis  foleouieUe 
cette.  Pragmad^  Sanâion  dans  le  II.  Ar- 
ticle du  prenoer  Traité  de  Vienne.  Le» 
Hollandois  ont  un  imérêt  naturel  dans  ceC 
ordre  de  Succeffion  ^  fi  tnea  qu'ils  ne  peu* 
veot  s'y  opoièr  ni  direàeinent  ni  indireâe- 
Ce  4  mens 


4o8      Recueil  mftorujiHe  itjfSlei, 

ment  ftns  faatardcr  la  ruine  de  leur  Ktpth 
bbque  ^  nonobflant  tout  cç  qu'ils  opolèor , 
&  quoiqu'ils  portent  fi  haut  leurs  demao* 
des  envers  rtmpcrcur ,  dont  ils  veolene 
extorquer  des  Concédions  avant  qae  de  fe 
prêter  à  cette  Garantie'  générale.  Cepen- 
dant quelques  Faâions  qui  divilènt  leurs 
Clonfeils;  quelques  déhi^  que  puifle  $po]> 
ter  à  cette  Acceffion  la 'forme  du  Gouver- 
nement ,  il  eft  abfolumènt  impoffible  ià- 
vant  la  nature  même  des  chofes»  qu'ils  pen« 
fent  férieuièment  à  s^opofer  ,  ou  même  à  agir 
tontre  ce  Règlement  de  '  Succeffion  qu'ils 
a'oferoienc  troubler  en  aucune  manière. 

Ceft  donc  par  rapport  :  à  noire  iStUtdon 
pré(ente  ,  &  pour  ^xéeufèr  nôtre  fiftèmç 
que  nous  nous  fervons  des  anciennes  ma- 
ximes des  Whigs,  en  prévenant  tous  les  E- 
véneràens  qui  pouroient  jetter  T  Europe  dans 
une  Guerre  générale  ;  Guerre  qui  expofe- 
foit  la  Grande-Bretagne  à  une  infiDÎté  de 
dangers  ôç  de  dommages.  Par  ce  tyftème 
fious  ne  désobligeons  point  nos  Amis  puU^ 
fims  ^  nous  ne  provoquons -point  des  Eone-' 
mi$  formidables '^  toous  né  nous  engageons 

Joint  dans  de  grandes  d^nfes$  nous  ne 
leflbns  point  la  foi  p(iblk[ue  9  &  nous  ne 
ftvorifons  aucun  parnculièr .  '  <?eft  unfyftè- 
me  qui  peut  être  cfl»aué'  fans  aggrater  le 
ftrdeau  du  Peuple  j  &  la  feule  chofc  <pri 
nous  refté   à  fouhaîter ,:  c?eft  d'avoir  pénle 

Elûtôt  à'  le  mettre  en  exécution  :  mais  quel- 
;s  iniligations  ,  quelles  plaintes  ,  quelles  ap« 
préhcnilons  l'ont  retardé  filongtems!  il  n'dft 


Nigoei^nUm  \  Memâhre$  é*  Trakex,.  40)^ 

pas  bdbia  de  les  répéter  ici  >  il  feroic  rnê* 
sie  dangereux  d'en  rafraîchir  la  mémoire 
depuis  que  tout  eft  effiicé  &  entièrement  ou-» 
Wié. 

Difons  |^u8  la  France  même  retirera  dea 
avantagea  de  rétabligëment  de  cette  Succd* 
iion  loipériaie,  en  cas  qu'elle  foie  établie  un 
pur.    Les  François  feront  moins  tentez  de 
troubler  la  Paix  de  l'Europe,   ou  d'étendre 
leurs  Conquêtes  contre  la  Foi  des  Traitez, 
Le  patti  des  Torys  parmi  nous  fera  oblké 
d'aprouver  ces  méûires ,  c^  ce  fut  un  M^ 
uiftre  Torys,  &  un  Parlement  Torys  qui  mit 
l'Empereur  d'aujourd'hui  fur  le  Trône  Impé- 
rial   La-  Chambre  dts  .Communes  compo- 
fie  pour  la  plus  grande  partie  des  Torys  s'a« 
dre(&  pour  cet  e£kt  à  la  Reine  Anne.  Donc 
fi  alors  on  .  avoic  raiiba  de  placer  le  Chef 
de  la  Maifon  d'Autriche  fur  le  Trône  Im* 
perial^  n'avons  nous  pas  la  mf  me  raifon  en^ 
core  aujourd'hui  d'unir  tous  le;;  Etats  Autri* 
chiens  fpus  yn  feul  Chef,,  afin  que  l'Empire 
ne  manque  jamais  d'avoir  un  Prince  formi- 
dable à   ceux  qui  voudroient  brouiller  dans 
TËurope ,  .mais  cependant  dont   le  pouvoir 
pût  êcre  compatible  ayec  la  liberté  des  au« 
très? 

Il  faut  encore  remarquer  ici  (&  je  me 
fais  un  vrai  plaifir  de  le  raporter)  que  ce 
Projet  ne  peut  rencontrer  aucune  opofition 
de  la  part  de  quelques  uns  de  ces  Gens 
qui  fe  fbnt  un  principe  de  n'aprouver  au- 
cune des  mefiires  de  nocre  Miniftre  préfent^ 
:'eft  le  propre  fyftème  de  ceux  qui  fe  dé- 
lorcr^  du  beau  nom  de  Patriots,  ce  font  leurs 

me- 


4TO       S^cHcil  ff4/hriq0e  itJBèSy 

Boefures  fiivoritas>  ik  vpudroiënt  mécne  fia» 
perfuflder  que   c'eft   un  pur  dStx,   de  leors 
proprcg  em>rt8.   ils  ne  peuvoïc  voir  <ffû^ 
vec  un  extrême  plaifir  ce  grand  Projettes 
Kûfetnenc    eâèâné.     Si    oda  rt'étoit  pa> 
comment  pouirions-nous  nous  fier  aux  afiii- 
nmces  lei  plus  iblemnelks  de  ce  digav^fr- 
fimnsge  ,    qui  a  dit  hautement  cette  année: 
fitu  fi  les    Mm^res  tTftroient  i  U  fim  dém 

U  j  iùMg  téîMy  ht  c^  tous  fti  Amis  $*iigrêiitd 
Je  les  fiuumr  &  éê  les  àukr  de  tmst  lot 


y,  Un  Partifan  de  la  France  >  o»  plikôc 
97  tm  Eiincn)i  de  la  Maifon  d'AïKf icbe  a 
^  enchéri  for  tout  ce  qui  avoir  élè  dit  ju^ 
yy  qu'ici ,  ta  laidknt  aux  Legifte^  AHcmana 
5,  le  (bin  d'examinet  fi  cette  IM  ferpéfeU 
iyk  tSt  conlbrnfte  aux  CoaftkotifOna  de 
ly  rEmpire ,  il  publia  des  'RâjUxèeSÊt  y  feus 
^  le  beau  nom  de  Cejm^fektê  (*),  fiir  les 

^dan. 

<*)  C'eft  ^  tort  ^  cer  Bcrrraln  prcddlsse  oan  dsnt  3 
QC  ibuticot  ^  k  Cafââcic  daoc  ica  Ktfittckms  ,  ^i  fint 

d'un  Fiançoij»  zélé  pour  la  Maifoo  de  Bourbon,  où  plûiôt 
toujours  prêt  à  attaquer  celle  d'Autriche,  qu'il  neiraitefai 
itn  cet  Ecrit  av«c  les  égafds  dAs  fux  Ttses  Coaroaecs» 
coiitte  lefquelles  on  ne  doit  jamais  rica  wajaça  «ni 
ptiîfle  tfo  donner  quelquMdéc  delàvailtaeeufe  t  ôtis  des 
frtûveê  ptibtrques  cncote  n'eft  ce  pas  rï&if«  d'Mi  Ttc* 
tiçaltet.  Conomc  ces  Refloiions  font  v^auoi  gm  laiiêBM 
voye  que  la  Refitxtms  dm  Pztritte  allemand ,  nportéescî- 
deiTus  ,383.  On  les  attribu<^es  à  la  même  l'îame  ,  peut* 
être  aoroît  on  mieux  deviné  en  dilant  que  f  Auteur  eftdi* 
xigé  par  le  même  fiilprit ,  qui  infpiroii  de  Pf étendu  P«ry«»- 
te»  on  y  trouve  des  Ncologtnncs  de  des  Gcrmaallmcs  a^èÔes 
qui  peuTcat  condoire  tes  Copouiilèuis  iM  ûmoc,  qu'il 

D'cft 


#»  dangers  que  l'Allenuigiie  M  ptrricuiier  St 
»  i'Europe  en  genoal  dévoient:  tpréhender  d^ 
fp  Tmiion  tadivifible  de  tanc  d'Etats.  Voie! 
j»  cette  Pièce  telle  qu^eMe  4.  été  rtpvttàiié 
>,  dans  l'Empire,  en  Hollande  &  en  Angles 
9»  terre. 

KEVLEXIO^S  d'un  Cofm(fûllte.  ; 

HAbitânt  du  MotAe  cnricr,  &  verfe  un 
peu  dans  la  cdnnoiffance  des  af&ireâ 
du  sno&de^  je  fois,  autant  que  l'homme  le 
|«5ut  *tre ,  exempt  de  ceë  Fréyentîons  qui 
inHiient  crranniquetnent  fur  les  Jugemens  j 
Hbtie  et  tous  cngagemèns ,  ifoié  de  toutes 
fortes  d'attachemens,  je.  ne  me  paffioflne  n! 
pour,  m  contre  aucune  Puiflance  du  Mon- 
de :  je  Veipcâe  la  Perfotine  des  Prlncef 
A:  cfoK  pouvoir  libretbent  tauër  ou  blâméi 
lôB  opemiôns  de  leurs  Miniftres  félon  qu'el- 
les m^  paroiflènt  aflei*  stu  bien  public,  o^ 
s'en  éokttef  ;  d'aiHeur^  j*ai  afrei  ïù  '^ 
vécu  pour  •  entreprendre  de  parler  de.  bieà 
des  évenemens  divers  qui  m'ont  acéoo- 
tumé  à  réfléchir  fut  les  queftions  de  Po- 
Ikîqiie.  -  yivpvi'è  que*  c?es  matiéi^s  étziit 
fouvent  de  pure  fpéçulatipn,  elles  peuvent 
avec  plaùBbrIité  donner  Heu  de  difpUtéf  m 
^famfÊt0  fortem  j  cependant  il  me  '  femWe 
^ik  éft-  en  te  genife.  cothmé  en  tout  autre, 
•  ■  '      '  .ccf* 


^t^^9Li  tems  de  découvrir >.ûa  trouvera  des  lumières  Idr 
tons  lieg  Ecrits  Anonymes  èàtxi  les  Miimhtt  et  mmums » 


ceraînes  veritez  prefque  inconteftabl«s  tuz- 
quelles  on  ne  peut  p^^  fe  refufer,  &  fdon 
lefquelles   il   feut  rédiger   Ces  idées  pour  ne 
point  tomber  dans  la  fauQèté>  Ferreur  ou  la 
yiiion. 

Par  exemple  j'ai  toujours  raifbnné.  ilir  les 
grandes  affaires  dans  le  principe  qu'il  ^lUott 
regarder  l'Europe  comme  une  balance  dont 
celui  des  deux  cotez  qui  eft  le  plus  char- 
gé enlevé  l'autre ,  &  ^u'afin  que  l'Europe 
fut  dans  une  alfiette  folide  &  traoquile,  il 
devoir  y  avoir  entre  toutes  fes  parties  prin- 
cipales ce  point  d'équilibre,  qui  mettant  les 
deux  cotez  de  la  balance  dans  un  exaâ  ni- 
veau* fait  la  preuve  qu'ils  font  dans  une  par^» 
faite  égalité. 

Mais,  dira-t-on,  la  comparaifon  n'eft  pas 
cxaâe.  L'égalité  ou  l'inégalité  des  poids 
dans  la  balMice  eft  une  de  ces  véritez  fen- 
fiUes  auxquelles  on  ne  peut  fe  tromper  ^ 
;iu  lieu  que  ce  qu'on  croit  qui  Eût  ou  qui 
rompe  l'équilibre  de  l'Europe  eA  une  chofe 
de  pure  opinion  qui  varie  fbuvent,  &  dont 
il  eft  diflScile  dç  juger  fainement,  parce  que 
l'homme  a  peine  à  fe  dépouiller  de  lui- 
même  pour  juger  des  choies  en  elles  mê- 
mes. 

Il  y  auroit  de  rinjûftice  à  traiter  cette 
objeâion  de  frivole  en  tous  ces  points  j  ce- 
pendant elle  ne  doit  pas  embaraflTçr  quel- 
qu'un qui  fait  profefSon  de  ne  tenir  i  rien 
ni  à  pcrfbnnc ,  &  qui  n'imagine  pas  qu'on 
puiffe  fe  méprendre  à  certaines  chofès  d'é- 
clat, fur  lefquelles  à  la  vérité  l'on  peut  pré- 
voir plus  de  fuites  qu'il  p'en  arrive ,    mais 

qui 


NigocUtknSy  Mémoires  c^  TrâitezT.  413' 

3ui  font  fucccptiblcs  de  cette  prévoyance: 
tegardant  la  chofe  ibus  un  autre  coup 
d'œil ,  il  efl:  vrai  que  k  Providence  qui 
difpofe  fouverainement  des  évenemens  trom* 
pe  fouvent  ce  qu'on  nomme  la  pruden* 
ce  humaine  ,  &  c'eft  auffi  -  une  raifon 
de  sfétonner  qiie  les  hommes  &  tourmen-^ 
tent  eux-mêmes  pour  afllirer  par  ces  difoo- 
fitions  préventives  ce  qu'ils  imaginent  erre 
de  leur  grandeur  9  de  leur  gloire ,  ou  de 
leur  intérêt.  De  là  font  nées  tant  de  Guer- 
res qui  ont  innondé  de  iâng  la  face  de  la 
Terre  ,  &  de  là  vient  que  rintérêt  particu- 
lier ou  la  paŒon  ont  fouvent  emprunté  le 
manteau  de  l'intérêt  public.  Je  ne  dis  pour- 
tant pas  Que  quelques  fois  ce  dernier  n'ait 
été  allègue  avec  raifon  relativement  à  l'é» 
quilibre  de  r£urope.  Remontons  aux  preu* 
ves. 

Charles  V.  réunit  en  (à  Peribnoe  les  an^ 
dens  Rojraumes  qui  avoient  formé  toute  la 
Monarchie  £fps^nole<  11  y  joint  les  Droits 
de  l'Héritière  de  Bourgc^e.  Dès  lors  il 
paroît  à  François  premier  un  Rival  à  crain- 
dre. On  pouvoir  encore  ju{ques-là  bakncer 
à  donner  au  Roi  François  tort  ou  raiibn; 
•mais  Charles  V^  devient  Empereur  :.  de  ce. 
moment  il  devient  redoutable  à  toute  l'Eu- 
rope,  dont  l'équilibre  avec  jrailbn  fèmble 
être  rompu.  Il  abufe  de  fa  puiŒince  ^  il 
veut  devenir  le  Souverain  des  Souverains  ^ 
il  trouve  des  Ennemis  à  combattre  au  de- 
dans &  au  dehors*  Il  eft.  fouvent  Vain- 
oueur  ^  &  la  France  inférieure  cède  trop 
touvent  povtf.le  bogheur  de  rEitfope  à  la 

For- 


414      RecmmlHîfiMépu  J^Misi 
Fortune   et    Chartes.     Les   mêmes   Ftifbnt 
auroient  £ûc  voir  à  TEarc^  >  avec  doolèur 
que  k»  pourfuiies  de  François  premier  poar 
obtenir    la   Côuro&ne  Impériale ,     eoiiènt 

Arrive  par  u»  trait  de  politique  forcée  le 
partage  de  cette  Puiffiince  prépondérante  en- 
tte^rdioand  &  Philippe  fecond.  Mas  l'U- 
nion de  ces  deux  branches  d^une  meene 
Àdaifoii  ne  permet  pas  de  regarder  encore 
l^équilibre  comme  fùflSfemmeDt  a(}uré.  L» 
liberté  de  l'Europe  trouve  un  deffenfeur  dans 
HeDry  IV.  ,  &  verhablement  fi  te  Gabfoee 
miftcnetix  de  Philippe  ïtconà  avoit  préva- 
lu, k  Mailbn  de  Bourbon  réduite  pour  sàct* 
fi  dire  .  aux  abois  ,  celle  <f  Autriche  auroft 
mis  toute  l'Europe  aux  fers,  mtàsféfUt  XVmt 
fim  T(Brrée,  &  te  grand  Henri  devenw  tran- 
quile  poOèflèur  d*Qn  Trofne  qui  lui  apane- 
noit,  ie  prépare  à  abdfer  une  Puiflànce,donC 
il  fetitoit  la  trop  grande  fiiperiortté.  Loues 
XIU;  marche  fur  les  mêmes  principes  ,  Se 
exécute  en  panie  les  deflfeins  dcxit  la  mon  t^ 
vote  ofté  la  conduite  à  fôn  Père. 

Louis  XIV.  fait  des  conqueftes;  cme  par- 
tie de  l'Europe  le  voit  avec  peiiie  5^  elle 
eft  cependant  oMigée  d^  fbukrire:  mti» 
lorCque  par  la  mort  de  Charles  II.  le  Trof- 
ne d^Efpagne  cft  vacant ,  ce  même  Prince 
qui  aroit  toujours  pour  ainû  dire  partagé 
TEuippe  entre  lui  &  fès  Ennemis,  la  trou* 
ve  reiinie  toute  etHiere  contre  hii  dès  qu'il 
fe  cWpofe  à  pkcer  fon  petit  fils  fur  le  Trot 
ne  Efpagnol.  Il  a  beau  allegpier  un  droit 
du  Ang  leconntt  par  une  (ttfpofil&ii  tcfl»- 

men- 


mcncaire  ^  l'Europe  veut  <]ue  ce  cicre  *  que  ' 
d'aiJleurs  .elle  contefte  quant  au  fond.>  ne 
balance  pas  ce  qui  eft  de  la  fureté.  On 
cpntiauë  la  Guerre  jufqu'à  ce  qu'on  croye 
avoir  pria  dea  précautions  iufSfantcf  contre 
FUnion  de  deux  gtandea  Monarchies;  Alori 
l'Europe  refufe  de  continuer  une  Guerre  dont 
les  caufes  lui  femblent  celTées ,  &  Charlei 
VI.  codant  à  un  dernier  tsSbon  de  la  Fran* 
ce  9  &  abandonné  par  les  Alliez,  que  l'inte» 
reft  général  de  l'Lurope  lui  avoir  donnée 
fait  la  Pais. 

Dans  cet  intervale  un  Ctequerant  fort  des 
tnemea  rivages  d'où  Ferdinand  avoit  veu  Gih 
ftave  Adolphe  venir  innonder  toute  l'AUcnu» 

ru  On  cl^int  qu'il  ne  veuille  en  donnant 
Loi  à  tout  le  Nord  en  renverfer  l'équili^* 
bre>  tout  fe  reiinit  c<xitre  lui;  il  meurt  grande 
xàaia  malheureux  >  &  iês  Ennemis  viâorieas 
croyent  retrouver  l'équilibce  dsns  de  nouveauiç 
arrangemena. 

Ce  n'eft  pas  à  moi  à  juger  &  dans  tous  cei 
différents  caa  les  politiques  ont  bien  ou  mal 
raiibnné  4  Mais  au  moins  je  demande  qu'on 
avoue  que  la  crainte  de  l'Equilibre  renver» 
Ce  a  donné  naiiTance  aux  plus  grandes  Guer^ 
ita ,  &  que  l'idée  d'en  avoir  alTuré  le  main*» 
tien  les  a  prefque  toutes  tenninées.  Cec 
inecreft  général  a-t-il  toujours  été  le  feul 
oiobile  ?  Cefi  une  queftion  étrangère  ici  ; 
Mais  les  Prmca  les  plus  habiles  ont  été 
ceux  qui  on^  fça  faire  paroitre  leur  incer^ 
celai. oe  tout:  le  Monde;  ;&  quoiqu'il  ea 
lôit  au  fond  y  ma  propoBtion  n'^  efl:  pas 
xacârn  mye  »  puis  qauBc^  Vérité  démon-* 

trée, 


trée ,  oa  une  iilufion  vraifemUable  ont  ope^ 
lé  les  mêmes  efièts  dans  Fordre  des  grands 
événements. 

De-là  concluons  que  les  grandes  Monar- 
chies, &  plus  encore  celles  pour  ainfi  dire  do 
lecond  ordre,  ayant  un  intereft  immeditt  à 
]a  Paix  ^e  r£urope ,  doivent  une  attemkn 
principale  à  ce  qui  peut  en  affemûr  ou  en  è- 
hranler  l'équilibre ,  &  ceux  qui  les  gouve^ 
nent  peuvent  aifement  aporter  cette  atten« 
tion,  lorfiiue  des  préjugez,  des  predileâions 
mal  entendues,  des  vues  particmieres  ou  des 

Eojets  ambitieux  ne  mettent  point  de  troubk 
ns  leurs  efprits,  ou  de  diverfion  dans  ieon 
conduite. 

Or  l'état  de  l'Europe  eft  bien  changa 
On  Ta  vue  partagée  en  un  bien  [dus  grand 
nombre  de  Souverainetés ,  qu'il  n'y  en  a 
prefentement.  Comme  elles  étoient  chacu- 
ne en  elle  même  bien  moins  confideraUes, 
leurs  mouvements  ou  leurs  déterminations 
ne  portoient  pas  de  li  grands  coups  ,  mais 
aujourd'hui  il  eft  un  grand  iibmbre  d*£QUs 
Souverains  dont  aucunes  refolutions  poor 
ainfi  dire  ne  font  indi£Berentes  rdadvement 
\  Tordre  eeneral ,  ou  pour  lefouds  ,  à  le 
bien  prendre  ,  rien  de  ce  qui  (e  paffe  dans 
l'Europe  n'eft  indifièrent.  li  faut  en  eflct 
convenir  que  les  deux  feules  Mailbns  d'Au- 
triche &  de  Bourbon  décident  du  fort 
des  autres  félon  que  chacune  les  cirage 
dans  leurs  intérêts  difierents  ;  Et  fi  les 
Buts  moins  puiflànts  etotent  gouvernez 
fiigement  ,  ils  entretiendioienc  *  fbigneufe- 
ment  cette  balance  dont  je  viens  de  parler, 

pour 


Négociations^  Mémoires  &  TralUz,*  j^if 
pour  n'être  pas  obligez  de  fcrvif  ou  de  fl 
facrifier  à  une  Puiflarice  prépondérante» 
qui  quelque  nOm  qu'elle  ait,  tôt  ou  tard 
les  accable  ou  les  paye  d'ingratitude.  La 
progreflion  de  ces  deux  Maiibns,  &  fur 
tout  de  celle  de  la  Maifbn  d'Autriche  fai( 
voir  bien  clairement  que  les  plus  foibles 
commencemens  font  fufceptibles  de  prodi- 
gieux acçroiffemens.  Je  dis  fur  tout  l'ex- 
emple de  la  Maifon  d'Autriche  ,  parce  que 
depuis  que  les  Francs  ont  eu  achevé .  là 
Conquête  des  Gaules  y  leurs  progrès  au 
dehors  n'ont  pas  aproché  de  ceux  des 
Comtes  d'Hapsbourg ,  qu'il  faut  regarder 
comme  les  premiers  Auteurs  de  la  Maifojl 
,  connue  aujourd'hui  (bus  le  nom  d'Autri- 
che. Tant  qu'ils  ont  été  foibles,  l'on  n'a 
point  vu  l'empire  prendre  liné  forme  cer-. 
taine,  parce  "qu'on  ne  pou  voit  pas  lire  dans 
l'avenir  ;  &  ce  n'eft  que  depuis  que  la  Mai- 
fon d'Autriche  déjà  devenue  puiffante  par 
Mariages  *  >  Alliances ,  &  mille  autres 
moyens  a  commencé  à  a.voir  une  fuite 
d'Empereurs ,  que  la    confideràtion    de  l'é- 

guilibre  particulier  de  l'Allemagne  à  con- 
lillé  des  précautions  &  des  miefures  donc 
ie'  bcfbin  nWoit  pas  jufqu'alors  été  re- 
connu. On  fe  rappelloit,  mais  inutilement» 
que  félon  les  aolciennes  règles  il  lie  pou- 
voir pas  y  avoir  plus  de  trois  Empereurs 
de  fuite-  d'une  même  Maifon.  La  ^iflkn- 
ce    de  la.  Maifon  d'Autriche  étoit  déjà  trop 

grandcf 

Tome  n:  Di 


£k  ^ip  piévojaaoc 


2U. 


.  îlegoctÀttom  y  Mimoirtsé*  tiraHiît»  41  j^ 
,reuxi  il  l'a  engagé  prefque  toujours  à  U 
'  défenfe  de  {es  propres  intérêts ,  &  a  trouvé 
.inoyeti  de  faire  tegarder  comme  criminel 
dans  l'aplication  ce  qu'on  nomme  Jur  fade* 
Hs  y  c'eft-à-dire ,  un  des  plus  beaux  &  des 
plus  anciens  droits  des  Princes  Allémans^ 
qu'il  a  travaillé  à  rendre  fes  Sujets  ^  pre- 
iïlicr  principe  de  et  Teftament  politique. 
L'ouverture  de  la  Succeffion  d'Elpstgnc  a 
conduit  à  faire  réiiflir  un  fécond  principe 
qui  étoit  àt  fe  rendre  abfolu  en  Italie.  La 
Maifon  d'Autriche  vouloit  même  plus  , 
quifqu'elle  vouloit  faire  valoir  fes  Droits 
fur  toute  la  Monarchie  Efpagnôle  fans 
exception.  Cela  n'a  pas  réiifli  à  la  vérité  $ 
car  l'Europe  û'auroit  pas  mieux  aimé 
l'Empire  >  que  la  France  unies  avec  la 
Couronne  d'Efp^e  >  &  depuis  l^exemple 
de  Charles  V.  ks  aîlafmes  en  eufl^nt  en* 
core  été  plus  gi^iides.  La  preuve,  en  re*^ 
fuite  des  Traitez  de  Partage  qui  fiir  la  fin 
du  (iecle  {ùdé  ne  firent  que  rendre  plus 
indubitable  la  Guerre  de  1701^  L'on  s'é<« 
toit  fiiit  trop  de  confidences  pour  &  fiet 
les^  uns  aux  autres  ,  mais  au  moins  la 
Maifon  d'Autriche  a  gagné  les  plus  pui£- 
lârs  Etats  d'Italie.  Il  manquoit  encore 
pour  remplir  led  Confeils  du  Teftateur  poli- 
tique le  Royaunie  de  Sicile  9  une  bizare  po- 
ttion  de  l'Europe  a  achevé  l'ouvrage.  Li 
^iibn  d'Autriche  n'avoit  point  de  droits  fur 
es  Etats  de  Tofcatie  Se  de  Parme;  La  choli 
x>uvoit  paroître  embarafTatïte,  ou  en  fait  des 
nef 9  de  l'Empire  >  c'eft  à  peu  pires  la  même 
hoXè* 

DdA  \ 


420       Recueil  Hifiorî^  JtA^es  , 

II  ne  lui  refte  donc  plià  qu'à  faire  de 
FEmpire  un  Etat  dcfpotique,  &  à  abaiflcr 
les  rrincés  AUemans  de  manière  que  ûqvl 
feulement  ils  n'ofent  pas  s'ôpofer  à  (^ 
vues ,  mais  que  même  ib  les  fervent  tnal- 
gré  eux  \  alors  le  fentimerit  politique  at- 
tribué au  Duc  de  Lorraine  fera  rempli  ;  or 
il  eft  aflèz  fingulier  que  depuis  1700.'  route 
TEurope  ait  travaillé  à  l'envie  à  fbn  entier 
âccompliflèment.  ! 

L'habitude  »  ou  la  néceflité  où  Ton  étoit  1 
de  redouter  Louis  XIV.  a  procuré  beau-  j 
coup  d'Amis  à  la  Maifbn  d'Autriche  9  &  9 
feut  rendre  juftice  aux  Miniftres  des  Etn- 
pereurs  Leopold  ^  Jofeph  &  ClfiirJes  »  ib 
en  ont  fçu  profiter  habilement.  Eûcoie 
fi  les  chofes  en  reftoient  ou  elles  en  font, 
pouroit«on  ,  en  veillant  attentivement  à  ce 
qu'il  n'y  eut  point  d'accroiflëment ,  être 
en  quelque  forte  de  repos  fur  l'équilibre  de 
l'Europe.  La  France  eft  en  état  de  faire 
une  balance  ,  &  l'on  peut  dire  que  iî  fès 
Voifins  ont  intérêt  à  ne  la  pas  laiflèr  ac^ 
croitre,  comme  cela  eft  certain,  ils  eiï 
ont  un  égal  "à  ne  pas  {bùffrir  qu'elle  bià. 
abaiflee  &  afibiblie  »  &  qu'une  ^utre  quel« 
que  nom  qu'elle  ait  »  aquiere  une  fuperioricé 
trop  grande. 

Ce  n'eft  pas  i  à  parler  félon  les  principes 
de  la  fàine  raifon  ,  qu^on  dût  redouter  urt 
Prince  quelque  puifïànt  qu'il  fût  s'il  y  avoit 
des  certitudes  phiiiqués  qu'il  n'en  abufat 
pas  ,  &  qiïe ,  content  de  rendre  fès  Peuples 
heureux  ^  il  ne  portât  pas  fès  vues  plus 
loin»  xûm  ies  Princes  font   hommes ,    & 

'    ■    \     • 


Négociations  \  Mémoires  ô*  Ttàkez,.  42 1 

fouveht  gouvernez  par  d'autre  '  homme  ; 
L'ambition  ou  une^.  fâuffé  idée  de  la  vraye 
gloire  fait  les  Conquerans  j  le  '  Conquérant 
eft  ordinairement  iiijuftc ,  &  '  toujours  un 
fléau  public,  en  loree*  qu'il  n'eft  pas  inoin$ 
fagé  de  prendre  des  mefures  qui  le  contien- 
nent ,  qu'il  eft  ncceffaires  de  fixer  par  de 
fortes  Digues  Je  caprice  d'un  Rivière  impe- 
tueufe. 

J'avoue  gue  fur  ce  principej'ai  été  vive^ 
ment  affedté  de  ce  qi^i  s'eft  pafle  d^ns  l'Euro- 
pe à  l'occâfion  de  la  Pragmatique  Impériale, 
&  qu'à  fupofer  qu'on  ne  prenne  point  des  me- 
fures certaines  ,  autant  que  l'homme  le  peut  , 
je  la  regarde  comme  le  flambeau  des  Guerres 
\ts  plus  cruelles,  &  comme  réppqqe  du  mal- 
heur public. 

Non  que  dans  tous  les  Etats  de  la  vie  il 
ne   foit   louable   à  un  Père   de    Famille  de 
chercher  à  afFjrer  l'état  de  &  Maifon,  mais 
il  faut  que  ce  foit  iblidement  >    fans  quoi  il 
y    auroit     encore    moins    d'incphveniens    ^ 
s'abandonner    à    l'incertitude     des     hazardsJ 
Cette  reflexion    eft  encore  plus   forte  pout, 
rordre  des  Princes  &  des  Souverains  :    Les 
procès    qui    naiflcnt    dc^  leurs  arrangemens 
font  plus  difficiles  à  terminer  que  ceux  quf 
arrivent  dans  l'ordre  de  la  Société  partie»;-; 
licre.     Les    Princes   lorCju'ils    veulent    faire 
des   difpofitions  de    quelque  efpecc    que  ce 
foit    doivent  par    préférence   confulter    l'in- 
térêt de  leurs  Voiûns  ou  de  leurë  Rivaux  ; 
Car  celles  qui  leur  ptroiflfent  les  plus  brilr 
lantes  à  eux-  même ,   à    les    regarder  avec 
Ses   yàxH  de   Père,   ou  d'hommes  jaloux 
Dd  3  iç 


de  I$i  grandeur  ,  fonc  ordinairement  cdlei 
qui  trouvent  enfuite  le  plus  de  contradic- 
tions. Or  c'eft  ce  qui  fait  que  l'on  cft 
fi  fouvent  trompé  dans  ce  qui  fait  le  çarac* 
tere  de  la  vraie  folidité  ,  &  en  efièt  eft-îl 
«quelque  exemple  qu'aucune  difpoficion  an- 
ticipée ait  eu  lieu  >  au  moins  fins  èxxç,  une 
occafion  de  troubles  ou  de  mouvemens  qui 
y  pouvoient  conduire  :  Témoin  la  difbo- 
(itioo  que  fur  la  Bn  du  dernier  fiecle  1  on 
èflaya  de  fairt  de  la  Monarchie  d'Efpagne^ 
Le  Traité  mal  entendu  que  la  France  fit  i 
Londres  en  17^8^  ce  qui  s'eft  Mfle  pour 
Tordre  de  Succeffion  de  RufTie  \  Les  tenta- 
tives que  l'on  a  faites  par  raport  à  la  Cour^ 
lande  y  &  tant  d'autre  traits  qu  on  pour- 
Toit  encore  raporter  ,  &  qui  feroient  voir 
combieq  il, en  coutç  9  ou  peut  coûter  pour 
quelque  arrangement  que  ce  foit  qui  peut 
«voir  quelque  chofe  dç  nouveau  ou  d'ei 
traordinaire.  Et  en  effet  ce  qui  convient 
aux  uns  ne  convient  pas  aux  autres  >  & 
c'eft  une  raifbn  qui  devroit  engager  les 
Iprinçes  à  fe  repo(er  fur  les  événements 
qui  foQt  conduits  par  une   main  fuperieu- 

La  difpodtion  que  r£mpçreur  a  faite 
dès  17 13.  m'a  paru  conGderable  plus  qu^au- 
çupe  autre  »  &  en  m^vai^  tèms  que  des  Ip 
commencement  elle  a  attirç  tguté  mon 
fUcptlon  ^  j'ai    toxyours  cru  de  bonne  foi 

3ue  r£mperçi)r  ne  fqngeroit  jatpais  à    6ire 
•un  Pa<^é  particulier  de  Fanulle  une  Loi 
de  l'Europe;    ou  je  penlpis  du  moins  q^e 


Négociations  y  AdAnoires  (!r  7raiteK».  41;. 
par  d^autres  ,  Pui£&nces  y  elle  n'auroic  d'au- 
tre  fort  que  celai  que  diâeroic  l'état  de 
TËurope  >  lorfque  le  eas  arriveroit.  Mais 
j'avoue  que  je  me  fuis  trompé  fiir  le  pre- 
mier point  9  &  que  fur  le  fécond  je  vois 
avec  doulq^r  que  Ton  veut  forcer  le  fifte- 
me  dp  l'Europe,  &  que  plufieurs  de  ceux 
qui  pour  d^  intérêts  momeotanez  flattent 
par  leur  adheûon  les  efperances  de  r£m* 
pereur  ,  feront  peut-être  les  premiers  à  ne 
te  pas  tenir  pour  liez  par .  leurs  engage- 
mens. 

Je  n'examine  pas  ici  fi  cette  Pragmatique 
eft  conforme  aux  Loix  de  l'£niq>tre>  fi  elle 
ne  répugne  pas  à  la  nature  des  difFérens 
Fiefs  que  l'ont  veut  i  perpétuité  compren* 
dre  fous  un  lien  commun  de  vincolation  > 
8*il  eft  dans  l'empire  quelque  maifon  qui 
ait  des  droits  contraires  bien  fondez ,  enfin 
fi  les  ArchiducheSès  Jofephines  ipourroienc 
ou  non  reclamer  en  leur  faveur  les  droits 
4[x  Sang.  D'autres  ont  déjà  â>aaché  cette 
matière ,  fie  plus  d'une  plume  tmvaillera  è 
ëéveloper  ces  différente^  (jueilions.  Je 
dinû  feulement  que  je  ne  fuis  point  éton- 
né que  la  Diète  de  Ratisbonne  aie  été  té- 
moin de  plufieurs  protefbtfions  vives  fie  rai- 
fonnées.  Car  après  tout  il  v  a  deux  ma« 
nieres,  à  ce  que  je  crois ,  cfe  traiter  poli- 
tiauement  cette  mnde  affiûre^  c^eft  à  dire 
relativement  à  rËmpire  en  particulier»  fie 
relativement  à  l'Europe  en  général  :  Deux 
points  de  vue  qui  ie  réiiniront  en  un 
ièttl. 

Or  pour  ne  parler  d'abord  que  de  l'em- 
Dd  4  pire^ 


Jfi4  Recueil  Hifiorique  Jtj^es^ 
pire  9  je  conçois  que  Ton  peut  être  c^ 
frayé  de  rétabliflement  d'une  Primogcni- 
ture  féminine  pour  d'auffi  grtnds  Etzts  ^ 
dont  plufieurs  julqu'ici  en  ont  prcfque  mê- 
me ignoré  le  nom  ,  &  que,  pour  parler  le 
langage  du  droit  des  Fiefs,  on  déshonore 
en  leur  ôtaot  cette  fuprême  &  noble  Pré- 
rogative de  la  Mafculioité.  Mais  on  peut 
&  l'on  doit  aller  plus  loin.  A  fûppo&r 
même'  ^e  cette  Famille  Autrichienne  put 
par  un  impoffible  renoncer  à  tout  accroif> 
lèment ,  je  ne  vois  point  dans  toute  l'Aile* 
magne  de  Maifon  qui  puiflè  par  elle  me* 
me  balancer  ion  pouvoir.  Ainfi  je  dois 
conclure  que  quiconque  à  perpétuité  épou- 
iêra  l'Hentiere  de  cette  Maifon  >  aquerera 
en  même  tems  un  droit  forcé  à  k  Cou- 
ronne Impériale  ;  Car  qui  ofcra  lui  dip. 
putet;  Qui  ne  fera  pas  obligé  de  céder  à 
{a  force  majeure  ?  Dès  lors  je  vois  l'Em- 
pire héréditaire  au  mépris  des  Lois  les 
plus  anciennes  &  fondementales  du  Corps 
Germanique;  La  lignite  Eleâoralc  avilie j 
Leur  Prérogative  Eleâive  qui  les  élevé  au- 
deffus  des  Familles  de  Princes  enderemenc 
anéantie  ,  La.  Couronne  Impériale  non  plus, 
le  partage  pour  ain£  dire,  &  la  récompenfe 
des  Princes  les  meilleurs  &  les  plus  di(^ 
tinguez^  de  l'Allemagne ,  mais  au  défaut 
d'Hoirie  mâle,  .  errante  entre  ceux  que 
fucceffivement  le  hazard  pourra  deflincr 
pour  Epoux  aux  aînées  Héritières  de  la 
Waifon  d'Autriche,  Les  Capitulations,  ce 
fbible  rempart  des  Libertei  Germaniques, 
SH  abolies,  ott  rédigées  au  gr$  des  JPrincot 


Négociations^  Mimoim  &  Traitez».  425 

Îui  feront  placer,  fur  le  Trône  Impérial, 
.es  4)ietes  générales  de  l'Empire,  Imagç 
défigurée  de  cet  ancien  Corps  Germani- 
que, fu primées  ou  reduitçs  au  même  pied 
que  le  Confeil  Aulique,  c'eft-à-dire ,  d'ê- 
tre l'Efclave  des  intérêts,  &  l'int^rpretç 
des  volontez  de  la  Cour  de  Vienne.  Les 
Princes  de  l'Empire  réduits  à  de  fimplfts 
Gouverneurs  de  Provinces,  ne  confervant 
de  la  fe)uveraincté  qu'une  ombre  mécon- 
noiffable.  En  effet  imaginons  nous  un 
Prince  quel  qu*îl  foit  reiiniflànt  par  ua 
Mariage  tous  les  Etats  de  la  Maifon  d'Au- 
triche ;  il  n'aura  qu'a  vouloir  la  Couronne 
Impériale,  il  l'aura  indubitablement.  Cç 
ne  fera  plus  une-  affaire  de  Choix,  mais 
une  chofe  de  droit j  Le  nom  d'éledion  ne 
fera  plus  qu'une  formalité  j  Quel  feii^ 
FElefleur  qui  ofera  refufer  fa  voix  }  Inti-^ 
midé  par  des  menaces  fouvent  trop  réelles  ^ 
ou  flatté  par  des  efperances  ordinairement 
frivoles  il  ne  balancera  pasj  il  ne  fera  plus 
queftion  d'examiner  fi  le  Prince  ayra  à 
tous  égards  l'idoneité  requife,  il  n'en  fera 
pas  moins  Empereur.  Voudra -t'on  lui 
impofer  une  Capitulation  trop  févere  .'  Il 
voudra  être  Empereur  fans  condition ,  ou 
s'il  fc  foumet  à  quelques  unes ,  elles  ne 
feront  plus  des  Loix  pour  lui.  Comme  ij 
n'y  aura  plus  '  aucunes  des  Conftitutions 
Impériales  en  vigueur,  les  Diètes  générale? 
qui  font  établies  pour  leur  défenle ,  de- 
viendront inutiles ,  *  où  ne  feront  occupées 
qu'à  recevoir  les  volontez  Impériales  5C 
&  les  proimilguen  Déjà  nous  voyons  1« 
pd  5  diç^. 


^l6         Recueil  Hiftoriq$ie  ttjlEleSy 

didtature  de  TEmpire  entièrement  fubor« 
donnée  aux  defirs  ou  aux  ordres  -  de  h 
Concommiffion ,  ne  diélanc  que  ce  qui 
convient  à  la  Maifon  d'Autriche,  adop- 
tant ou  même  impofant  filcnce  fur  tout 
ce  qui  peut  porter  ombrage  à  fês  vues. 
Les  ['rinces  Allemans  n'ayant  plus  aucune 
occafion  de  fè  faire  valoir,  feront  traitez 
avec  rigcur  quand  ils  ne  plairont  point , 
ou  recevront  comme  grâces  des  chofes 
qu'autrefois  on  ne  pouvoit  m  n'ofoit  leur 
refufer.  N'y  ayant  plus  alors  deux  inté- 
rêts diflFérens,  favoir  celui  du  Chef  &  celui 
des  Membres,  le  Prince  qui  fera  poflèffeui 
d'aufn  grands  £cats  &  de  la  Couronne 
Impériale  ne  trouvera  plus  d'oftacle  à  en-  ^ 
traîner   l'Empire   dans    toutes    les   querelles 

Farticulieres.      Chacun     même    courent    à 
envie  à  l'extinâion   du  reftc  des  Libertex 
du  Corps  Germanique;    Et  fans   qu'il  foit 

3ueftion  d'examiner  fi  ce  Chef  entreprend 
es  Guerres  jufles  ou  néceflàires  >  le  Sang 
Alleman  coulera  au  gré  de  la  Maiiba 
d'Autriche ,  &  ce  qui  à  cet  égard  a  peut-  - 
être  été  jufques  à  préfent  un  efièt  de  com-'  ' 
plaifance,  de  foibleilè,  ou  d'aveuglement) 
deviendra  une  chofe  de  néceffité.  L'Em- 
pire feroic  donc  totalement  aux  fers  ,  fbn 
ancienne  Conftitution  anéantie,  ^  fon  état 
fiftematique  détruit;  Et  fupofc  que  quelque 
Prince  Alleman ,  ou  conduit  uniquement 
par  ces  grandes  confiderations ,  ou  les  pre- 
nant pour  prétexte  ,  voulût  dès  à  préfent , 
ou  au  moment  de  la  mort  de  l'Empereur 
fccouer    le  joug  &  lever  l'JEtendart ,  que 

de 


Nigociattpns  j  Mémoires  é' Traitez,.  42.7 

de  malheurs  n'inonderoient  pas  rAllema** 
gne  !  Trop  fôible  par  lui-même  ,  il  appd- 
lerolt  néçeflairemenc  à  lui  des  fecours  é** 
trangers.  L'on  verroit  des  Drapeaux  de 
toutes  les  Nations  paroître  fur  ce  Théâtre 
infortuné  &  l'Allemagne  devenu  un  objet 
d'apetit  pour  fes  Ennemis  naturels,  eflliyer 
une  funefte  &  fànglante  Guerre  civile» 
Combien  n'a-t'il  pas  coûté  d'hommes  & 
de  tréfors  avant  que  la  Paix  de  Weftphalie 
eut  donné  une  forme  à  l'Empire  y  En  cou* 
teroit-il  moins  cher  avant  que  cet  ouvrage 
précieux  fut  détruit  ?  Je  fuis  donc  obligé 
de  le  dire ,  &  je  ne  crois  pas  me  tromper, 
l'Empereur  n'a  pas,  en  faifant  fa  Pragma- 
tique ,  coufulté  l'intérêt  de  l^Empire ,  ;ainG 
il  a  mal  pourvu  à  celui  de  iâ  propre  Fa- 
mille. En  eâët  peut  on  imaginer  que  cette 
Garantie  que  chacun  a  ,  pour  ainQ  dire , 
accordée  fans  en  connoître  l'étendue  ,  trou- 
ve une  bien  fidèle  exécution.  Les  inté-r' 
r2ts  changent  ,  les  monfs  momeqtez  qui 
ont  detefminé  s'évanouiflent ,  &  font  place 
à  d'autres  contraires.  A  des  Princes  qui 
ne  fongent  qu'à  remplir  tranquilement  la 
courte  carrière  que  la  Providence  leur  a 
fixé  9  fuccedent  d'autres  qui  font  animez 
par  de  plus  grandes  vues.  Plufieurs  ou« 
vrent  les  yeux  &  ne  fe  croyent  point  obli- 
gez par  un  engagement  accorde  fans  ré- 
flexion, U  fuffit  qu'il  en  foit  refté  Quel- 
qu'un inébranlable,  on  refpeâe  fa  refittan- 
ce  ,  ou  te  réiinit  fous  fes  Drapeaux. 
N'eut -il  doiic  pas  mieux  valu  pour  le  re- 
po&  de  l'Empire  a  au  d^  ne  point  faire  de 

Vntr 


41 8       Recueil  Hiflorique  étJEles^ 

Pragmatique ,  ou  de  n'en  point  forcer  la  rc^ 
connoifTance  ?  Cela  eut  été  moins  âateur 
pour  l'Empereur  ,  mais  au  moins  il  auroic 
eu  la  conîblation  de  finir  Ton  Règne  glo- 
rieux fans  connoîtr^  tous  les  malheurs  que 
i'z  Famille  &  fa  Patrie  effuyeront  après  lui. 
L'on  peut  dire  de  ces  prévoyances  outrées, 
excedives ,  &  fiirabondantes  >  ce  qu'un  an* 
cien  a  dit  fur  les  inconveniens  d'une  trop 
rigoureufe  juftice  ;  Summum  jus  ^  fumms 
injuria. 

Mais  me  dira-t'on  ,  il  faut  pour  le  bien 
de    TEmpire  que  quiconque  fera  Empereur 
foie  en  état  par  fes  forces  dç  foutenir  la  di- 
gnité &  Teclat  de  là  Couronne   Impériale  9 
lans  quoi  elle  cefleaoit  d'être  refpcftée   par 
Its  Ennemis  ,    &  les  Membres  d'un  Corps 
dont  le  Chef  eft  meprifé ,    participent  à  la 
même    dégradation  i    Je    conviens    de   ce 
principe ,    mais  autre  chofe  eft  pour  l'Em- 
pire  d'avoir    un    Chef  affez  puiflànt   pour 
faire    refpedler    fes     Membres  ,    ou    d'être 
gouverné  par  un  Prince  formidable ,  qui  de 
Défenfeur  ,    devient  ou    peut  devenir    Op» 
preffeur.    C'eft  une   diflference  que  l'on   ne 
ie  reprefente   pas    toujours    à   foi  -  même  , 
qui    cependant  ne   devroit  jamais  fortir   de 
devant  les  yeux  d'un  Citoven   de  l'Allecoa- 
gne   ou    de   l'Europe.    Mais  à   fupofer  fur 
cela  tout  ce  qu'on  voudra  ,  croit  on  que  la 
Pragmatique   affure  ce  bien   que  l'on  v|nte 
avec   tant   d'oftentation.    Pofons  une  efpece 
qui    peut    avoir    lieu.     L'Arcbiduchefïë    ai- 
née  eft  mariée  j  pour  ne  point  eflfrayer  ceux 
qqi  veulent  un  équilibre ,  oa  la  marie  mê. 


Négociations  y  MAkoires  ^  Traitez,^  429 

me  à  un   Prince  (ans  Etats.  "  Ce  Prince  eft 
Empereur  ,   il  meurt  >  &   ne  laifTe  que  des 
Enéns  en  bas  âge  ;    Il  faut  cependant  un 
Empereur  j    Or  je  crois    que    perfonne  ne 
voudroit  faire  revivre  les  abus   &  les  mal- 
heurs   d'un  long   interrègne  :     Que  devient 
donc    la    Couronne    Impériale  ?     Elle    fe 
trouve    feparée   de    cette    Puiflance    réunie 
par    la    Pragmatique  ^    nor^   feulement    elle 
n'eft   plus   accompagnée  de    ce   qu'on  pré- 
terid  qui   eft    ncce-iaire    pour   fôutenir    fon 
éclat,    mais   elle    trouve    même  un   Rival 
&  un  Ennemi  trop  puifTant  dans  le  Prince 
qui  réiiniroit  les  Etats  poffedez  aujourd'hui 
par  la   Maifon  d'Autriche  ;    Autre  face  qui 
ne   préfente    pas    pour   l'avenir   un    tableau 
moins  noir   &  moins  funefte.    Eh  !    pour- 
qupi  vouloir    accréditer  un    Aâe  qui  peut 
produire  d'auffi  grands  maux,  pc  ne  remé- 
die   pas    même   aux    inconveniens    que  fes 
Auteuts  reclanient   pour    en   montrer    l'uti- 
lité? 

D'autres  ajoutent  que  les  plus  grands 
malheurs  dont  l'Hiftôire  nous  feffe  foi  ont 
été  produits  par  la  divifion  des  Empires, 
J'ai  même  vu  un  Ecrit  qui  alleguoit  pour 
preuve  de  ce  principe  l'époque  de  la  mort 
d'Alexandre ,  &  en  général  les  Hiftoiros 
Grecques  &  Romaines  ,  Mais  il  eft  bien 
difficile  d'établir  fur  pareille  matière  une 
jufte  comparaifôn  ,  ôc  ces  diflferens  témoi- 
gnages dans  leur,  aplication  ne  me  font  pas 
h  même   imprefSon    que   les  confiderations  . 

3|ue    je    viens    de    raporter.     Cet    Empire 
'Alexandre  s*étoit  formé  par  une  fuite  ra- 
pide 


4JÔ  RêcfÉeil  tiifioriti$U  iMet^ 
pide  de  Conquêtes  ,  dont  ie  Teul  Ibutied 
étoit  la  terreur  qu'avoit  infpiré  le  Conque- 
i-ant.  Le  Conquérant  mort  >  tous  avoient 
pour  ainfi  dire ,  le  même  droit  de  Conque* 
te  ,  &  chacun  en  ufoit  ,  ne  connoiOàm 
d*autre  titre  que  celui  de  f€s  dxreUSa  frsmê 
9ccmpant$.  ' 

La  République  Romaine  avoit  déjà  af^ 
lez  de  peine  a  (butenir  fon  propre  poidsi 
Qijant  elle  eut  commencé  à  obeïr  à  des 
Empereurs  on  vit  bien-tôt  naître  les  princi- 
pes  de  fa  dettruôion ,  &  l'Univers  aflèrvi 
depuis  l'Orient  jufqu'à  TOccident  reconnut 
qu  il  pouvoit  fecouer  un  joug  que  lui  impo^ 
loient  de  trop  loin  les  Habiuns  d'une  petite 
enceinte. 

Aujourdliui  il  s'agit  d'une  Puiffattcc  gran- 
de i  la  vérité)  mais  bien  différente  de  l%m- 
pire  Romain.  Elle  eft  régie  >  ou  doit 
&  peut  l'être  par  un  fond  &  des  principe! 
de  droit  9  qui  fuffifent  à  régler  la  deilinée 
de  Tes  différentes  parties.  Perfonne  iie  con* 
tefte  à  l'Empereur  {es  principales  poOTeffions^ 
Si  elles  ont  été  le  fruit  de  Guerres  beureuiès» 
au  moins  une  partie  de  l'Europe  les  a  a* 
vouées. 

Après  la  tnort  de  ^Empereur  il  n'eft  pas 

3ueftion  de  Conquérant  qui  ait  intérêt  de 
échirèr  les  entrailles  de  (à  propre  Patrie  9 
ainfi  que  les  Qipitaines  qui  avoient  ièrvi 
fous  Alexandre.  Il  peut  y  avoir  des  Pré- 
tendans ,  Si  leur  titre  cû  valable ,  pourquoi 
les  armer  6c  les  offènièr  par  des  dilpoiitions 
qui  leur  préjudicient  ?  Si  leur  droit  eft 
chimérique  >  pourquoi  ùt  pas  laiflèr  à  rEm- 

pire. 


Négociation  j  MémoîteÉ  (^  TràtteXà.  451 

pire,  qui  tutrefois  a  décidé  d'auffi  grandes 

Guettions  ,  le  foin  de  prononcer  ?  Car  en- 
n  TEmpire  n'a  point  prononcé  quand  il  y  a 
divifion  &  partage  dans  les  fentimens«  quand 
d'un  côté  Ton  ne  préfente  pour  tout  droit 
que  la  volonté  de  l'Empereur,  &  que  de  Tau- 
tre  on  raporte  des  raifons,  finon  déci(ives>  au 
moins  plaulîbles  pour  moi,  jufques  à  ce  que 
Ton  me  les  fafle  voir  détruites  par  d'autres 
plus  fortes. 

Paflons  aux  Réflexions  du  refte  de  l'Eu- 
rope, ou  du  moins  à  celles  que  font  ou  peu* 
vent  faire  fes  Politiques  fenfez. 

Les  vrais  Ennemis  de  la  Maifon  d'Au-* 
triche  diront  que  c'eft  une  puiflàncc  exor- 
bitante, qu'elle  eft  foutcnue  par  artifice, 
conduite  avec  hauteur  &  fierté  ?  Qu'elle 
veut  décider  fouverainement  de  ce  qui 
même  lui  eft  étranger  ;  Qu'aujourd'hui 
moins  encore  que  fi>us  Leopold  on  ret 
pefte  l'Empire  &  fes  Prért^atives  ;  Que  la 
Juftice  n'eft  adminiftrée  que  félon  ce  qui 
convient  aux  vues  de  la  Maifon  d'Autri- 
che j  Que  l'Italie  eft  aflervie ,  quelques- 
uns  de  fes  Princes  dépouillez  en  tout  ou 
en  pàttie,  &  qu'il  faut  s'unir  &  fe  croifer 
pour  abattre  une  tête  devenue  trop  formi- 
dable. Pour  moi  je  fais  abftrlâion  de  tout 
cela,  je  ne  juoe  point  d'une  PuiCance  par 
l'abus  qu'un  Mittift^e  paflE^r  en  peut 
£ûre  ;  Mêmp  fafi9  entrer  dans  un  détail  où 
il  peut  y  avoir  da  vrai  ;  &  qui  aufli  peut 
être  ex^eré  en  quelque  chofe,  je  dis  qu'il 
ae  convient  pas   pour  FEurope  que  l'Ëm^ 

pire 


452.       Recueil  Hiflmqiêe  £^es  , 

pire  foit  réduit  eh  pure  Anarchie-,  &  qu'il 
n'y  ait  pas  un  Empereur  en  état  de  foure- 
nir  fa  dignité.  Peu  importe  à  la  veriré 
quel  nom  porte  la  Maifon  qui  régnera  en 
Allemagne ,  &  il  eft*  égal  que  ce  ibit  celb 
d'Autriche ,    contenue    dans    de    juftes  bor- 

.  nés,  ou  une  nouvelle  à  peu  près  pareille, 
&   qui   commençant    feroit   peut-être    plu» 
mefuré  &  plus    circonfpeûe   dans    ià   con- 
duite &  fes  projets.    De  quelque  façon  que     i 
ce  foit   il    faut  de    ce  côté   là    un    centre     i 
de   puiffànce    qui    puiffe    faire    la    balance;     ' 
Auffi   n*cft-ce  pas  contre  cela  que  \çs  Poli- 
tiques fcnfex  doivent  s'élever,    mais   ils  ont 
pour    l'avenir     d'autres    lujets    d'inquiétude 
qui  attirent  toute  leur  attention. 

Que  de  réflexiorr  l'Europe  ne  doit -elle 
pas  faire  fur  l'effet  d'un  ordre  de  Succef- 
Con  a  perpétuité  de  Filles  en  Filles  4  II  eft 
tel  que  ce  qui  xians  toute  autre  Maifon  en 
feroit  '  rafFoiblifTement ,  fera  indubitable- 
ment l'accroifTement  de  celle  '  d'Autriche  , 
&  l'on  peut  dire  réellement  que  certe  Mai- 
fon a  déformais  plus  d'avantage  à  avoir 
des  Filles  que  à^^  Héritiers  mâles* 
V.^s  Etats  où  les    fculs  mâles  font  admis 

.  à  rheredité  font  fufceptibles  de  peu  d'aug- 
mentation :  La  voye  des  Conquêtes  eft 
prefque  la  (èule  ;  Or  combien  ne  trouvc- 
t'elJe  pas  d'obftacles  de  la  part  des  Princes 
voifins  ?  .Combien  feut-il  de  tems  avant  que 
le?  Conquêtes  foient  confolidées  par  des 
Garanties  qui    convertiflènt  l'Uiurpation   eii 

un  titre  de  Droit  ?    Qu'on  voye   combien 

l'OB 


l^on   difpute  encore  fur  l'étendue  de  li  ce&* 
fion  de  l'Afâce»  cédée  au  Roi  de  France  de* 
puis  plus  de  80.  ans. 

Bien  diSerent  en  cela  de  ce  que  peut 
produire  une  Garantie  ,  abfolue  dès  au- 
jourd'hui >  &  qui  n'écant  accomp^ée  d'au«* 
.  cune  reftridtion  »  fait  pour  la  Maiibn  d'Autri- 
che un  titre  irrévocable  à  l'abri  duquel  el- 
le fera  fufceptible  des  plus  grandes  acquifi- 
tioné.  Car  enfin  les  Filles  de  l'Empereur  , 
ou  celles  qui  à  perpétuité  fe  trouveront  aux 
mêmes  droits  feront  mariées.  Par  ces  Ma«> 
riages  de  nouveaux  £tats  fe  trouveront  joints 
,à  ceux  que  pofTede  aujourd'hui  h  Maifon 
d'Autriche,  &  ce  ne  fera  pas  feulement  par 
l'ainée  que  l'accroiflement  pourra  avoir  lieu> 
les  £tats  qu'auront   porté  en  mariage  ceux 

3ui  auront  époufé  des  Archiduchefles  ca« 
ettcs ,  peuvent  un  jour  fe  trouver  réiinis 
fur  une  feule  &  même  tête.  £ft-il  un  che<* 
min  plus  marqué  vers  la  Monarchie  Uni« 
verfeile  ?  Déjà  nous  voyons  l'Empereur 
Maitre  de  la  plus  grande  partie  de  ritalie> 
prêt  à  aquerîr  encore  le  Mantoiian ,  d^'a 
entre  fes  mains  ^  traitant  les  Princes  d'Ita*» 
lie^  non  comme  des:  Vaflàux  >  mais  comme 
de  vrais  &  immédiats  Sujets  ;  afieâant  fus 
tout  ce  Pais  Fautorité  defpotique ,  ayant 
par  des  Paâes  particuliers  des  Droits  éven* 
tucls  de  reverfion  de  pluficur»  Fiefs  de  TEm^ 
•pire.  Que  ne  doit  pas  pré&ger  l'Europe  de 
cant  de  circonftances^  qui  peuvent  porter  la 
Maifon  d'Autriche  à  ce  degré  de  puiflance 
qui  faifoit  regper  Rome  fur  TUoivers  en- 
Tm9Vh  Ee  ticr^ 


tier  ?'  On  verra  ionè  ccvivrê  ces 'teins  oà 
Hs  Rob  de  la  Tene  flechiQoient  legencwii 
devant  un  Général  Romain  >  ou  tedoieor  à 
iayçur  de  reprendre  des  mains  du  Sénat  u* 
ne  couronne ,  fans  cet  Hommage»  mal  af- 
iiirée  fur  les  Têtes.  Que  peuvent  penfiar 
d'avatlce   ceux   des   Spuvèrains  d'suijounfhgi 

2ui  ne  reconnoiflent  leur  Couronne  que  de 
)ieu  feul  ? 
.  Puis -je  donc  m'ëtonner  (}ue  les  Politi- 
ques fcnlëz  de  l'Europe  foient  attentifs  ) 
ce  qui  fe  pafle  aâuellement ,  &  que  plu- 
fieurs  regardent  comme  le  plus  grand  mat- 
heur  une  Garantie  qu'on  demande  afafialue, 
(impie.  9  &  fans  clâuiè*  Le  devc;Iopea]eiit 
encore  ohfcur  des  établiflemens  des  deux 
ArchiducheiTes  Carolines-  va  être  pour  aînfi 
dire  l'edai  de  ce  que  l'on. devra  à  perpetui- 
té  attendre  de  la  Mai&m  d'Autriche.  Qe 
choix  ignocé  jufqu'à  ce  jour  tombera-t-ii  fur 
un  Prince  d^ÂlIemagne  ?  On  ne  leprâûme 
pas.  L'Eàipereur  ne  deftine  pas  la  Couroa- 
ne  Slm^sriale  à  refter  fur  la  tête  d^un  Pnn- 
ce  Allemand»  S'il  toccfebe  fur  uk  Pcinqe 
Lorrain ,  âueUe  fensence  -de  défianite  entne 
h  Maifon  d'Autriche,  âe  ceUe  de  Boarlyn? 
Celk<i  fbaffrira*t-eUe,  m  la  pofition  de  la 
Loriaii^e  ,  que  la  Msifat.  d'AùtciclML  mette 
par  ià  un  pied  au  céntr^  de  la  France? 
Quelle  précairtion  pcendra^t-on  qui  puiile 
fuffifammént  tranquilifer  cette  F0Szncc  ? 
Quelle  oceaûon  pour  elle  de  raHoiner  k 
feu  d'une  Guerre  >  ^'elle  croira  fie  pcMim 
faire  croire  jufbe  âc  nécefiàire  dès  qu'elle  a»- 
ra  pour  objet  l'iacérêt  public^  uni  à  cehii  de 

6 


i&.  propre  çoxi^rvation ,  aufll  inipprçantc  i| 
FËuropc  que  fon  accroiflement'  lui  fcroiç 
nuifible? 

Sera  cie  Tlnfant  Don  Garlps  qqi  Spoufe-i 
ra  rainée  des  Archiduccffes?  quel  fujçç 
d'ef&oi  pour  toutç  l'Europe  ?  Qii'on  fè  re- 
pelle ce  que  TAngleterire  &  la  Hqllandç  fi- 
rent connoître,  de  leurs  fentipens  .  lorfque 
ridée  feule  eii^  Kîiy.  efi  parut  vr^ifemblar 
ble  9  Nous  verrons  difoit-on  lips  Couronne^ 
Impériales  &  d'Eifpagne  réiinies  fur  uo  même 
Prince  ;  encore  y  avoit-il  alors  en  Efpagqè 
une  tête  de  plus  qa'aujôurd'huit  L*Ei|ropà 
çonfentirà-t-^le  à  voir  reyivte  toute  la 
pui0ance  de  Charles  V.  ?  Ne  fe  rapelle- 
roit-elle  pas  à  cette  dccafion  qaie<:egraD4 
Empereur  fut  forcé  ,  pour  caloieries  al- 
farn^es  publiques  ^  dé  faire  up  partage  epn 
tre  fôn  Fi;ere  6ç,  ion  Fils  ?  Ri; .ne  peûfe- 
rçit-elle  pas  que  bien  loin  dp  ;$ii^e  cek 
exemple  ,  la  Jv^aifon  d'Autriche,  ai|  cipiotrairq 
raflèipble  tous  W  moyens  qui^pcuyeni;  por- 
ter au  plus  haut  faite  de  u-  g^^eur  2ç  4 
ÇUÎflanpé.     .    .  ■/     ,  •       j      :  .      : 

,  Quel  maljbçut  !  qu'après  tant  <i'annéë$  ^ii« 
Ton  a,  travail]^  ;^  mqtcre  les  a^irçâ .  de  l'Eu* 
ipj^  datif  une.:affiette  ferme  6r  ft|i^i  noÀ 
feùlemient  6^  y^ait  auffi  m^  réii.fli  )  mail 
(}uc  même  oti  s'élôgoe  de  c@&  objict  plu^ 
aiyQurd'hui  qiie  jamais;  Mais  me  .dir^t-oaj 
vos  craintes,  font,  vaines  6ç  afife^îléf».  La 
plus  grande  partie  de  T  Europe  dppoe  les 
înains  à  là  Pragnoatique  Imperialip.  Rien  nç 
l'y  à  forcé  j  M  fw«  FriiPW*.  8ç.  ftiielquçç 
E  e  a  Pria^ 


3^5 fi  Recneil  Hiflorîque  J^AUes  , 
Princes  foibïes  de  l'Empire  /y  opofent,  ft 
l'Europe  par  conféquent  n'adopte  pas  vo^ 
réflexions.  Je  fupofe  pour  unrnomcnr  que 
cette  opofition  de  la  France  ne  doive  être 
comptée  pour  rien^  &  que  fon  agrément  ne 
foit  pas  aCTez  effentiel  pour  devoir  être  a- 
chete ,    Ëuis  cependant  lui  donner  un  trop 

S  and  accroiflëment^  mais  je  vais  plus  loin, 
e  ce  que  le  mal  que  je  prévois  n'eft  pas  ■ 
tacore  bien  fenfible,  &  que  par  conféqaenc  j 
il  ne  fufcite  pas  encore  contre  lui-même  les  j 
grands  obftacles  ,  faut-il  conclure  que  lors- 
que dans  un*  nombre  d'années  il  commence- 
ra à  fe  faire  fèntir  ,  on  ne  (e  réiinira  pas 
pour  y  remédier.  Je  le  dis,  plus  le  mal 
fera  developé  &  eftiroé  grand,  plus  il  fe  réii- 
nira de  mèyens  pour  y  remédier^  &  plus 
on  fera  des  efibrts  pour  détruire  un  incon- 
vénient -qu'oti  auroit  pu  à  moins  de  frais  ar- 
rêter dans  fon  commencement  ^  Ainfi  il 
fera  toujours  rrai  que  tôt  ou  tard  ce  fera 
la  fource  des  plus  grandes  Guerres ,  parce 
que  ,  comthé"  je  l'ai  dit  précédemment  >  el- 
les font  la  fuite  indubitable  de  tout  ce  qui 
attaque  l'équilibre  nattrrel  de  l'Europe. 
LouiV  XI V^  tout  Grand  qu'il  étoit ,  n'a-t-il 
pas  dans  ie  fiécle  précèdent  intéreflé  fuccef- 
bvement  dan^  fa  caufe  &  l'Angleterre  &  la 
Hollande.  Ce  n'étoit  point 'par  confiance  j 
en  lui,  ni  par  inclination  pour  les  François:  I 
Ce  font  de  ces  cas  où  les  difî)ofitions  per- 
*  fonnelles  cèdent  toujours  aux  grands  inté- 
rêts. Si  mes  prédiftions  s'accompliflènt, 
la  MaUbn  ^d'Autriche  les  trouvera  un  jour 

né- 


Nég0cUtions ,  Mémoires  é*  TrdtexZ  4  j  7 

néceflkircment  tous  rciinis  contre  efle. 

Cependant  l'Europe  au  milieu  de  toutes 
fes  allarmes  fembloit  avoir  encore  confer* 
vé  Quelques  efjperances  ;  En  même  tems 
qu'elle  prévoyoït  tous  les  maux,  auxquels  la 
Garantie  de  la  Pragmatique  pouvoic  donner 
naiffance,  elle  pouvoir  fonder  l'efpoir  du  re- 
mède fur  rinfoudicé  des  mefures  prifespour 
parvenir  à  cette  Garantie  ,  &  fur  la  nature 
des  premières  opoficions  qui  s'y  étoient  ren- 
contrées. Elle  pouvoit  croire  que  le  tems 
&  les  circonftances  acbeveroient  d'ouvrir 
les  yeux  à  ceux  que  des  préjugez  ou  des 
intérêts  mal-entendus  aVoient  entraîné  ou 
conduits  trop  loin  ,  &  que  l'Empereur  lui- 
même  mieux  confeillé,  &  reconnoifiant  tout 
ce  que ,  malgré  fes  foins ,  (on  ouvrage  a* 
voit  de  dcfeftueux  pour  la  tranquilité  de  fa 
Famille  &  la  confolation  du  refte  de  lès 
jours,  fongeroit  à  reâifier  de  quelque  ma- 
nière que  ce  fut  une  chofe  auffi  intéreflan- 
te  pour  l'Europe  ;  Enfin  qu'il  fe  trouveroit 
des  moyens  de  conferver  en  Allemagne  une 
PuifTance  qui  pût  toujours  entretenir  la  ba- 
lance fans  annoncer  la  ruïne  ou  l'aviliflè- 
ment  de  ics  autres  Membres  ;  &  l'Europe 
regardant  avec  des  yeux  de  Mère  tous  les 
Prmces  qui  la  partagent  ,  pouvoit  fc  fla- 
ter  encore  de  ne  pas  voir  ion  fein  déchi- 
ré néceflàirement  par  fes  propres  Enfans. 

Mais  chaque  jour  achevé    d'éteindre  ccs^ 

cfperances,  &  les  mefures   de  la  Cour  de 

Vienne    démontrent    de  plus  en  plus  qu'il 

ne    reftera    bien-tôt   plus  de  voye  de  far 

Ee  î  •  lut. 


lut  >  &  que  cette  Cour  veut  cniplofBr 
foti  pouvoir  uniquement  à 'forcer  i  perpc- 
tuité  le  'JÛftéxnç  de  rÈuroJ)e ,  &  à  rendre 
fes  maux:  fans  remède.  En  àfifet  à  peine  1;^ 
Pragmatique,  cft-'dle  revêtue  d*une  Garan- 
tie informe,  fie  peu  légale 9. &.  par  la  forme 
&  peut-être  par  le  fend ,  .  que  Ton  porte 
fcs  vues  à  réieftion  aftuellc  d'un  Roi  des 
Romains.  Tel  qu'un  coup  de  vent  violent 
filit  luccedcr  un  tourbillon  à  rautre>  on 
veut  profiter  d\me  prcinicre  iinpulfion  ,  fiç 
donner  comme  ouvrage  de  k  fageflè  & 
de  la  réflexion  le  fruit  d'un  aveuglement  j^ 
don  on  rçcopnoitra  trop  tard  les  funeftcs 
effets. 

On  veut  uti  Roi  des  Romains^  Non  pour 
le  gouvernement  de'  l'Empire ,     il  n'en  a 

F  as  befbin  fous  un  Prince  aufii  jeune  que 
Empereur.  Non  par  néceffiré  j  L'Empe- 
reur ne  fort  point  du  Territoire  Germa- 
nique.  Non  pour  l'honneur  des  Princes 
Âllemans  y  puifqu'on  va  au  dehors  leur  cher- 
cher un  Maitre  étranger.  Non  pour  le 
bonheur  de  l'Empire  ,  qui  a  a^^  de  Prin- 
ces, 6c  li'en  a  pas  befbin  de  nouveau: 
Mais  pour  côiifolider  entièrement  fie  i&ns  re» 
tour  un  ouvrage  forcé  dans  fon  établiflement> 
8c  redoutable  par  fcs  conféquenccs.  Par-là 
fê  dcvclope  entièrement  1^  politique  de  la  1 
MaifoD  d'Autriche  ,  de  rendre  la  Couronne 
Impériale  héréditaire  >  malgré  les  plus  an- 
ciennes Conftitutions  de  l'Empire  ,  puifque 
ne  pouvant  plus  jouïr  de  la  tolérance  de 
voir    cette  Couronne  paflcr  bereditwemcnt 

de 


dé  mâles  en  mâle»,  bn  la  veut  rendre  à  leur 
défaut  le  Patrimoine  des  Filles  de  cette -toé- 
ihe  Maifon  :  Nouvelle  façon  de  faire  indi- 
reâement  tomber  en  quenouille  uneGouron* 
lie  qui  devoit  toujours  rcpofer  fur  la  tête 
d'un  Princ&  Ce  ne  fera  plus  le  choix- OU 
la  libre  ëledUen  de  ceux  qui  fë  donnoient  Se 
ne  rccevoient  point  un  Maitré  >  ce  fera  la 
fuite  du  choix  que  chaque  Princefle  aînée 
voudra  faire  pour  iè  donner  un  Epoux  >  qui 
décidera  de  la  Couronne  Impériale.  Elle  pauè» 
ra  ou  à  des  Princes  d'un  ordre  6c  d\in  rang 
peu  ailorti  à  fa  dignité ,  ou  à  des  Princes 
d'une  puiflànçe  qui  renvcrfcra  à  chaque  mo- 
ment &  de  mille  façons  diâerentes  l'équilibre 
de  l'Europe.  Les  Princes  duNord  qui  tiroient 
autrefois  tant  de  luilre  de  leur  confédération 
avec  l'Empire ,  que  deviendront-ils  eux-méme5, 
fînon  des  EicLaves  de  la  Maifon  d'Autriche  ? 
Et  fi  l'on  a  vu  cette  «Maifon  donner,  pour 
iinfi  dire,  la  Loi  au  Nord  en  1625.  noo* 
^^Jlflant  tout  ce  qui  combattoit  contre  tile, 
que. né  devra-t-on  pas  en  attendre lorfqu'eU 
îe  féà  cèïtfoiidée  &  aftermie  dans  ce  de- 
gré de  pt^nce  &  dé  fuperiorité  qui  menace 
rEurope. 

L'Angleterre  dle-mcme  gouvernée  par  u- 
iie  Famille  qui  poflede  de  grands  Etats  ta 
Allemagne ,  au  moyen  de  cette  Union  de 
deux  qualitez  fur  un  même  Prince>  ne  par- 
tagera-t-elle  pas  cet  Efclavage  avec  les  Prin- 
ces Nord ,  &  h  Cour  de  Vienfte  fibra-t- 
elle  toujours ,  ou  voùdra-t-ellc  diftinguér  le 
Hoi&FEleâeur? 

£e  4  Mais 


44^      Hictêetl  Wfiifrîque  iMe^f 

Mais  comme  fi  Ton  avoit  entrepris  de 
bleCTer  &  d'allarmer  tout  le  Motule»  qui  choi^ 
fie  on  pour  Roi  des  Romains  ?  Un  Duc  de 
Lorraine >  VafTal  de  la  France,  dont  les  Etats 
font  enclavez  dans  ce  Royaume.  L'Europe 
aura  donc  pour  Maiçre  un  Prince  qui  ployé 
le  çenouil  devant  la  Maifon  de  Bourbon  ? 
Alais  non  ,  la  France  peut  être  fera  moim 
flatée  de  ce  vain  honneur,  qu^inquiete  &  al- 
larmce  de  voir  à  fes  portes  le  Poflèfleur 
d'auffi  grands  &  formidables  £tats.  Peuc-on 
croire  qu'elle  le  voye.  patiemment  >  &  que  fi 
elle  ne  réiiffit  pas  à  prévenir  cç  mal ,  elle  y 
veuille  relier  long  teius  expofée  ?  QucK 
le  étrange  politiaue  aux  yeux  de  l'Eqrope! 
Si  l'on  a  vu  s'eiever  dçs  contradiâeurs  aux 
EleâioQS  de  Leopold  &  de  Jofepb  *  que  ne 
doit  on  pas  attendre  en  cette  occaUon?  Quoi  ?^ 
Il  faudra  ou  que  l'Empire  fe  voyç  dégrade,  & 
TEurope  menacée  d'un  Efclgvage  cenain,  ou 

Sue  l'ambiition  d'une  Maifon  coûte  l'e&irioa 
u  Sang  Chrétien  (  Jamais  l'élévation  d'aucun 
Prince  ne  coûta  fi  cher;  Mais  pourquoi  por- 
ter plus  loin  mes  ReQexions  ?  Le  Roi^dea 
Rois  lit  feul  dans  la  Révolution  des  fiecles^ 
fi  profonde  fagefle  meprife  nos  vains  pr^H 
jets.  Demandons  lui  feulement  de  ne  nous 
pas  prendre  d^ns  ûl  colère  >  $c  d'éloigner  do 
défllis  nos  têtes  le  9eau  4e  1^  Guerre,  in- 
firument  fenfibl&t 

yy  Noua  voudrions  avoir  en  çetems  Fs^mple 
fy  Deduâfon  fur  la  néceffité  &  les  avanta^ 
t|  |C4l  <k  h  Frê^atiiU9  Sé^u^m^  que  le  BaT 


N^octéttiomy  MémoîreKîi'Traitiz,.  441 . 


,>  eft  fi  irppojtantç  ,  &  aura  infailliblement 
,,  des  fuites  fi  confiderables  ,  qu'on  ne  peut 
,,  raflèinbler  avec  trop  de  foin  tout  ce  qui 
,j  y  a  quelque  r^orç  j  ainfi  nou$  nous  pro- 
,,  mettons  bien  d'en  f^re  un  Artiçlç  du  yo- 
',,  lume  fuivant, 

,,  La  Négociation  pour  déterminer  Ie$ 
yy  États  Généraux  des  Frovinees-Unies  non 
5,  à  ^accéder  au  Traité  de  Vienne,  puifqu'el-. 
9,  lès  en  étoient  Parties  Contraâantes ,  mais 
„  pour  ^omourir  à  ce  qui  y  avoit  été  ftî- 
„  pulé  par  la  République  >  avoit  été  enta- 
^,  mée  dès  le  commencement  d'Avril, com<* 
yy  me  on  a  vu  ci-deffus  fag,  99.  &  17&; 
3,  On  z,  pu  voir  par  les  Remarques  de  Leur» 
39  Hautes  Puiflances  ,  dans  la  Lettre  écrite 
P,  aux  Etats  des  Provinces,  en  leur  commu- 
yy  niquant  ce  Traité  &  l'invitation  de  TËm- 
,,  pereur  &  de  Sa  Majefté  Brittanique>  que 
yy  cette  affaire  étoit  fujette  à  de  grandes  dit- 
yy  fiçultex  >  fut  tout  pour  ce  qui  concer-^ 
„  noit  le  Tarif  des  Pais-Bas,  &  les  intérêts 
yy  des  Rcnitçns  d'Ooftfrife  j  &  il  ne  fellut 
yy  pas  moins  que  la  politique  dextérité  des 
^  Comtes  dç  Sintzendorff  &  de  Chefterfieliy 
,,  &  la  Confiance  que  leurs  Maitres  aipfi 
„  que  Leurs  Hautes  Puiffances  avoient  eix 
yy  ces  habiles  Miniftres  pour  terminer  cette 
3,  Négociation  qui  dura  on2;e  mois,  pendant 
.^  lçf(]uels.  on  drefla  de  part  &  d'autre  di" 
Ee  5  ,,  ver« 


44^       Kècueil  iffiff&rhjue  éfa0es  9 

i,  vers  projets  d*AÊtes  ,  où  il  y  avait  tXMH 
„  jours  quelque  claufe  qui  ne  pouVôic  êtro 
3,  Eprouvée,  jufqu*à  ce  qu'enfin  oh  GgOï  ce? 
5,  lui-ci  à  la  Haye  le  ao^  Février  lyji, 

ACTUS  Concurrentiae  Ordiriuiii  Genc-î 
ralium  Fcederati  Belgii  ad  Traâatum 
Viennenfem  16.  Martii  17$ !• 

CUm  iffier  Sereniffifomn  M  tfftentifinmm 
FrinâfÊm  Dommum  Cardum  Vî.  Rêma, 
nêram  imper atùtim  y  Uijfaniatnm  ,  ûtfwfyue 
SùiË^  ,  Hwngafia  ér  Bohemi^  Regem  ,  jér- 
€hidtt€9m  ji»firia  ,  ér€.  f^  SerefUffimÊfm  aç 
F9ttntiffm$m  Frmâpim  ac  Domènum  Qewgj^Km 
II.  MagM  Britamia  &  Wran^of  é"  Hytef" 
7^1^  Viegem  ,  c»nfdèrg€o  imetti  tkrffèdoqife  re-t 
nm  en  Entopa  Statu  perpé^fifytfe  mâture  me- 
0$  ijuéus  mala  è  glifientikus  in  dies  magk 
n^àgipiue  ftmultatikMs  jam  jam  eruptnra  Mer- 
veftêfefititr  é*  puhUca  traufuillitas  meda^fUénh: 
ium  feri  fiftêfiy  ftaMi  ae  fereunatûro  faciUfue. 
ftnêl  étc  ffMfta  râtiem  fitmaretur  die  decm$, 
pxio  Mattn  mni  etapfi  1731.  VieniBée  jiuffi^ 
r'téi  cmventum  fit  de  certis  quilmfdam  eomO" 
ttonibus  generalibus  quâs  bafs  hco  infirvirenty 
juxta  qvas  diffldentium  frachuerum  m  Eureps 
Frincifyfn  émim  ten^HianJi  S*  controverfta  quét^ 
hfter  eôfdent,  mn  abfyue  tranquiUitath  perh$^ 
lo  y  ^am  ni4%rniè  ingent  comfenenda  forent , 
atque  hnnc  injmém  IVaSatwm  mode  memara^ 
tét  Méfiâtes  mkrint  atque  conclufermt ,  foc* 
teque  jtmii9  de  frofenfo  penitns  Stidie  Çel/amm 


lue  Ttftentmm  ^fmimrtm  Ordinum  Qeneraliufi 
IfMtarnfn  'Biederati  Belffs  Frovinciatnm  ofi»r 
fam  falutare  ffOfnovet$^  ,  eofiiem  in  eodem 
TraSatu  fanfitdm  nnam  fartium  ptincipalium 
€9ntfaben$'mm  camfrehenderint ^  nulU  dkbitantn 
quin  modù  di&i  Domiai  Ordhtès  Geuj  quamvit 
%ic  TraBatus  eùdem  hco  ^  itmpùre^  ex  fatt.9^ 
tllarumy  $k  ratianes  in  Articulo  Separato  imti^ 
gitatas  y  fkbfiribi  acfiffiàri  nejtfiverif  ,  tém, 
fr0  atfinginda  tam  bmo  fcopOy  fiakiHinda^ë 
quiète  fuhUca  fife  alfefgtis  Cafarea  ^  Cath^r 
liea  ut  ér  "R^gue  Brif,  MajéftâtHms  adjungere. 
^aud  gr^arentar  ,  cumjue  fropterea  eûndem 
TraBatum  die  16*  Martii  Vienne  Aitftria  Con^ 
ihjùm  Ht  &  Artitulos  Séparâtes  é^  Déclara 
thnes  eodem  tempore  fa&as  cum  iijdem  cammu^ 
picaverint  eofdefn  invita^verinf  ut  in  Jodetatem- 
ejufdem  Traaatus  tdnquam  partes  principakt 
^ntrahenUs  fefe  dggregàre  nfeHnt  ^i  Trââi^ 
tus  y  ut  &  Afticuli  Sefurati  é*  Declaratior 
îles  de  V!^k^.  ad  verbum  tranfiripti  hicfefuuMr 

fV'ut  infertio  t.j 

îtOifue  Çelfi  é*  fotentes  DePnim  Ordines  Ge^ 
nitatis  Vnitafum  F^dera^i  Belgii  Provinciarum 
Ça/areof  &  ^^^  Suie  CathMca  Maj.  &  Re.^ 
giée  SuaBrit,  Majeftajtîs  laudatijjimmn  pro.  bono^ 
fublicû  y  pro  amevevdis  diJj^Qrum  fericuUs  éf* 
ialamitatibus  ér  pro  eonfervanda  tace  ^  tran^. 
^llitAte  puhUcayC^ayn^& jolUcHuànim  ajfenju 

'  t  On  XLomt  cc'lft^é  ci  dcfihî,  pag.  ij. 


444  RtCHeil  Hifiûrtqtu  JtA^etl 
Ju9  compfobantes  fimulque  tefiatum  facere  catpmfi- 
tes  quanto  ^  ipfibonifuhiicifaeifiueftudhfi' 
rantur  cjuantiquefaciant  atque  honori  Jibi  ducmtf 
in  caufi  tam  aquâ  ér  in  profofiio  tant  laudakiU 
€um  tantis  Pfincipibus  concurrere  atquée  Caftntét 
'Rêgiaque  Cathoiic^e  Su^  Maj.  'Regî4i  SuéB  Ma\, 
Mag.  Brit,  focws  fe  adjungere  hoc  animo  ^  tn^ 
tuitu  examinaverunt  omnia  ^  fingula  in  dida 
TraHatUy  Articulis  Siparatis  &  Declaratiambus 
iomprehenfa  cumque  perfra^tjfimum  ifjts  fit  tex^ 
tum  ér  mentem  minime  ejje  ut  fer  ver  h  a  gênera* 
lis  &  reciproca  Gïsznivà  m  Articula  prtmo  ex- 
frejja  quifquam  contrahentimn  cenfeatur  oUigari 
ulio  modo  ai  tuitionempve  Garantiam  TraSa^^ 
tuum  nulle  modo  notorum-y  itaque  bac  pdacia  fire^ 
ti ,  TraBatui  fufra  fcripto  éf*  Articulis  Sépara^ 
tis  ac  Declàrationibus  eo  modo  ér  forma  quacom* 
ilufi  funt  tanquam  partes  principales  contrahen^ 
tes  fi  adjungere  decreverunt ,  quod  ut  ad  effk" 
tum  perdueatur  plenam  poteftatem  dedetunt  De^ 
futatis  &  Pienipotentiariis  Juis  Dominss  Frider. 
GuilL  Torck  y  Ordinis  Teutonici  Equiti ,  ex  ar^ 
dine  Nobilium  GeldriéB ,  in  Tetrarcbia  Velavi^y 
ConfiUario  &  Affiffiri  Caméra  tationum  Ducs- 
tus  Geldria  &  Comitatus  ZutpbaniéO  9  Cunfidà 
Civitatis  Hattemenfs  ;  Johan  Henr.  de  Wat 
(ênaar  ,  Toporcha  in  WaJJenaar  Sujdtvyck  y 
Hensbroeky  Wegmer  y  Spierdyky  Libéra  Barani  • 
de  Laege ,  &c.  ex  OrMne  Equeftri  &  Nobi^ 
lium  HoilandiéO  ^  îVefifrifée ,  Univerfit^tis 
Lugduno  Batav4f  primo  Çuratoti  ^  Simoni  do 
Slingcland  ,  Ordinum  HolUndiée  &  WefifriféB 
Conjiliarto  ^  Penfionario  j  Philip-  Jacobo  de 
Borflclcn  vap  dcr  Hooge,  Topareh^  m  Voer^ 

baut^ 


Négociations  ^  Mémoires  &  Traitez,,  44  c 
bout  y  quonJam  Seabino  ér  Senatori  Civitatit 
^edfobufgenjts  in  Zeelambâ ,  ConpUario  ^ 
§lueftofi  ararii  in  Brahantia  ditionis  Fœderati 
Belgii'j  y  oh.  Servat.  de  Milan-Vifconti  ^.  R  I. 
Ubero  Bxroni  ;  Domino  Cajiri  de  Nievelde , 
Toparcha  in  Veldthuyjen  ,  Bylefildty  Ro/wede^ 
Keycierskoopy  Lichtenbergj  Ouden  Rjf»  &  Hey^ 
eoopy  &c.  ac  D.  Maria  TrajeBi  CanonitOyPro* 
Vinci  T^ajèâfinée  Ordmibus  primi  ioci  adjcripto  » 
aggeribus  hecea  Suferiori  adfitis  frafeéio  y  ut 
^ frafeêio  aquis  <ir  Sylvis  Diocœjeoslrajèâina  •^ 
Georg.  Woljg,Libero  Baroni  in  Schwartzenberg^ 
^  Hogenlandsbergy  ex  farte  Nobilium  in  Con* 
Jejfu  Ordinum  Fripa  Deputato ,  dittonis  Menais 
dumadeel  Grietmanmy'Reinhardo  BurchardoKuu 
gero  de  Rechtercn,  5.  R.  I.  Comitiy  Toparcfsa 
in  Gramsbergen  ,  ex  Ordine  Nobilium  Province 
Trarififulana'y  &  EgeroTzmmripL^  Toparcha 
tn  Marjen  ^  Maersbergen^  Pratori  iipAxeîy 
Neufin  ér  Biervliet ,  &ê.  'omnibus  in  confejfu 
Dominorum  Ordinum  Generalium  Deputatis  ,  ex 
Provincfis  Geldria  ,  Hoilandià  ér  Wefifrifi^  y 
Zeelandia^y  VltrajeSiy  Fripa  y  Tranjifulanla  y 
ac  Groninga  ér  Ommelandoràm. 

Et  quandoqutdem  Cafarea  &  CatboUca  St/a 
Majefias  y  ac  Begia  Sua  Majefias  Britannica  ^ 
itidem  pleni  poteftate  muniverint  y  Sacra  quU 
dem  Cafarea  &  Regia  Catholica  Majeftas  lU 
hfiriffimum  &  Excellentiffimum  Dom.  Prancif. 
tnm  Vencejlaumy  S.  R.  2.  Tbefaurarium  heredi^ 
tariumy  Comitem  à  SintzendorfF,  Liberum  Ba-» 
tonem  in  Ernftbrun  y  Dominum  Dynafliarum^ 
Fianay  Got/chauy  Leibiny  Weitenecky  ZeUking^ 
&  Idatwlsdorfy  Burggravinm  in  Pie'mecky  Sa-i 

cra 


44^      Recfidl  Hifimqàe,  ÎMts  ; 

tta   Cafard  Cafholiç^  Siu^a  Maj^fiaiis  CameraZ 

rittm  &  Confifiarmm  aâftafem  intimi^m  ,    at^ 

ti^rtum. 

Sacra  auten^  SU4  Mèjeftàs  Mugnié  Btktn^ 
nia  Canfinffismum  ^  C^npiariw^  fium  D«m^ 
num  Fhilip,  Comifem  df  Chçfterfield,  Ha/^itA 
fit  Eegii  pfétfe^umy  NobiUffm  Ordinis  PèriJU- 
àiUs  Equitem  ,  ^  l^g^um  È^froftrdmarjkm 
^  Fienipotentiarium^ 

I».  ^uaprofter  n$ad^  lÈommé^i  Tlenipùtentsarn 
un^  congreJI^  ,  cém^nùatii  inftf  fe  tanfilnf  ^ 
€qmmutatis  PUmpêt^fiarum  talmUi  de  modê^ 
qttQ  Domina  Ordines  Géniales  F<»4^àti  Bc^, 
foci$s  in  diSo^  TraSatu  canfiituèrmt  ^    coËtfanfi-- 

XraBatu  habjtwr^y  ^  a4  v^tj^nm  ^^puidamk 
uirticulorum  elftçid^tio$em.  cê.nvenetimf  pcê  «A' 
fefmtur. 

jieldy  vi  Plfipippiffj^rn^m  fuifrm  ^.  «MW«A 
tam  Cafarea  Reg,  Ç^fh  St^  ^j-  pfi^m  ft^k 
Sk^  Jkl^j.  M9g^  Pf^-  ag^gfi^e^^  f^m  fÊKm 
Dqmmi  Qt4imP.,  QmeraJlfS  G^a^iie^  ge^fT^ 
&  re^ipni»!  i^  Jb^  h  Tt^^^  m^Ufmtmi^ 
gf^in$m  eS»  '^mnm  iHtus,  ejj^  >0w  j.  fftHm 

ihfi  p9fitis  ,  XM^k  Ikt^^tis  é''  Ftefiffiitsmfi^iff^ 
JQQmn^um  Qrd,,  tapfHam  \c}m  P^t^  pfàuipiA 
cwtrahenU  Tté^^aHm  &  jfrti^^l^fiffra  fctip^ 
t(fs  in  eundv^  fukfmkendum  >.  dr  SigUUs  fiii$ 
iqafrmandum  fareffu^  d^lifatiûfféyi  mêfmè  e«-^ 

It.  tëm 


Cuffi  Art.  t.  &  il.  "Baàatu^  M  i($«  JM^ 
fit  elàffi  anni  intn  fuam  Cafaream  et*  Cïith»^ 
iicam     Màj,  atque  Ite£sam'  Suam   Maj,  JSi^. 

rantia$  y  d^  juikus  iniU*Jefm$  efi  y  mmt^s 
nHrituf  sh  iisy  qui  ad  '9afdêm  etcphndas^  fe  ^^^ 
firimcerimt  p^fianda^  tj^emam^  de  tnêdo  auêem 
fuo  id  fim  Jkhea$  J^aenâimfunc  i&^M/^rm- 
J$ifi^  fmnt  y  meê^armm  cwnfumtnt  pat4H_  caif^ 
tTAhm$9s  eà  quoque  dè^  P9  feisuUari  ai^uh  in^ 
tet  fe  eémfenife  >  çmvefOtâm  freinde  efi  intêr 
ëafiem  ^u$4  ^tifjfhmft»  a^us  Gatmtia  jeu 
im  Art^  1\  fi^^  in  II.  a»t9mem<mat$  Tra&atut 
9Xfrefpà  liftent  y  tctiês^P^eantuf  fatti  lé^fie 
^«^jUttar  mUrabentes  ak  ini$h^atii^  &  $n^ 
Ua  Umefire  tefnfms  J^atUm  a  f^Ba  tequifi-- 
ikme  camfutéokkfm  fiimiUet^  anxilior  fe^umr 
tia  y  mmtim  W  fifor^m  "^^delicet  S»a  Maj. 
Cégf.  Csth.  8000.  Pêditm^y  é*  4000.  E^u^ 
tum  ,  Sua  Regia  Maj.  Mapt.  Brit.  tantuf^ 
dém  y  Domsni  auttm  Status  Générales  4000. 
Teditum  eum  1000.  B^uitibus  y  provijo  ta^ 
men  qued  fi.  auxiiia  vei  in  ItaUam  ,  Hunga'* 
fiam  X  d^itnefym  huit  têgno  extra  hf^rium 
adjae^nte^^  réfttireféfttnr ,  >  at  Ordiuihus  Gem^ 
talilms  pètent»  vel  HÔwp  BelUcas  nfei^onera^ 
rias  tkl  pecnniam  ad  vabfem  attmlii  at^  ipfi 
frefiitndiy  mêbtem  a^utem  f^m  >  in  UaUim\ 
HMfgamam  ^  Scènes  huhe^  teffêo  extna  Im^^ 
fmmm^  adjacmtet  mUtere  Ord^nes  not^  tmnm^ 
im:    g^  fi  Siki  C^farea  Cati.  Maj.  ejm 

héere^ 


héereies  ac  Snccejfrres  exiftente ,  tr/i  fiffâ 
diBum  ift  >  une  altérée  Garantiée  cafr  aiiit 
quo^ue  ditionibus  ,  Navés  Bellicas  vel  ornera* 
•  rias  ,  w/  Hium  JnbJtiUa  fe^uniaria  frbmtti 
mallel ,  quod  in  Mims  anhitrium.  refonttw^  e9 
4afk  petit  a  Naves^^  peeuméequê  altefatéB  Suét 
Maj^  Çéef.  aut  ejus  h^reMus  ac /ûcceffbrihus 
fubmintfirahuntwr  ai  menjuram  fumftmum  m 
miiitem  imfeMdendorttm  ^  ér  «/  omms  ambi^ 
guitas  eircà  cakulum  fim  ^Jlimathnem  tUBù^ 
rum  fufftftuum  totiaùtr  ,  flacuit  mik  Fedètet 
menfiruatim  ad  valatem  Jetem  milHmm  flaren. 
HêiL  mtlle  veri  Equités  ad  triginta  mili.  fb* 
ren.  HoU.  memfirnatim  deflinari^  eatkm  intui^ 
tu  Navium  ,  fropntione  fervata  y  ubi  verê 
auxilta  fupra  tmmftata  impendent i^  neceffitati 
ipiparia  forent ,  portes  tontrahentet  de  feren- 
élis  ampUmbig  fuppétiis  con*veniant  teneantur* 
éfue  pro  refillenda  vi  hoflili  ac  pracurandét 
parti  Ufe  fati^a^(me  ac  reparatiâne  ex  plê^ 
^na  Jeiuritate  ,  cafn  exigente  ,  Jocium  omnibus 
^viribus  adjuvate  Belhmfue  affrejfori  dernsncia* 
re>, 

.  ÎIL      , 

'.  ^amhquiJem  rArticulus  IK  eo  f «»  pefitus 
^  in  TraHatu  lûco ,  dubium  excitare  pojfet 
jsmn.  éàque  ad  /equentei  quam  ad  precedentet 
y^rticnios  JpeBaret  ,  mmefque  ArticuH  'Drae-^ 
fat  us  ,  nuUo  excepte  y  eju/dem  valeris  fint  fa^ 
remque  obligatùmem  inférant  ,  proinde  ne  tfued 
éUtbium  fuperfit ,  cvmmuni  conjenfu  declarmtmr 
^fttfulum  hune  IK  ad  omnes  Tra^atus  Ar» 

tisuhs 


ïiégotiâ^onsl  Mimotresé'  Trottez,.  J^^ 
écuhs  aqualitèt  aflicandum  ejjey  hcûmquit  in 
T)raSatu  illi  affigHatUm  Hullius  ejfe   cènfejiuin^^ 

ïléè. 

IV-       '  /:.  :  '■  : 

^andoquiJem  Artic,  J^,  àd  Commetdàni 
Indicum  JfeBàni  ekflànathne  quadàm  indigerc 
videtur  con*Oentum  efi  J.  ^juitd  Quantum  ai 
ïndiam  Occideniàlem  '  attinet  fartés  toktrahen^ 
tes  bon  a  fide  Je  cotHvrmaimnt  ad  ^crmam  Trac-»* 
iatus  Monafierienfis ,  in  omnibus  ^  pngulis 
ju^  de  NavigàtioHe  é*  Commercio  àdlndiat 
Occidentales  ihîdem'patïttà  Junt.  * 

Deinde     qudd    ^uemadmodu^     Jîriiculo  .^ 

Traâlàtus  die   16.    Atartii  anni  elapp  Vienne 

conclup  fiatutum  fity   fuod  ^ejfare  filiio  peniiug 

'(&  in  perpetu^m  debéat  émme  ex  Be/^iû  Atn. 

priacô  y    àc  ex  ditio^ihks  jué  tempdre  Caroti 

IL  Régis  Çatb.  fub  Ht f pan  A  ditioHe  efànt\  in 

Indias  Orient aks  Cdnimércium  ^  tJavigatio ^ 

pt  etiam  vice  'ôêtfây     omne  Commerciùm  c^; 

Nav/gatiû  eiH  ïndiis   Orientahbus    in^  Belgium 

AufirJacum  ^  in  ditiohes  modo .  diêtas  eedèm 

modo   cèjfare\debear\  ac  propterà    Sacra  Sui 

Majefias  promittit   S*  fi  àbfiringit  quod  bond 

fide  effeSui  p  daturà  ^  ne  yel  Ofiendanà  Sa^ 

çiétat  'ùei  quà'Vis  àHà/fiù  ifs  Belgio  JLufiriacIf^ 

pu  in  J>itionibUt J^uH  éûffum   efi  ^   qls^  tévi-^ 

tore  ^Çdroli^  tl.'^lkegis  fuondam  C4thoUci  fu$ 

\RiJpanfl  DonÊn^iùne  èraHty  exifienSy  hUic  ssi 

ferpètunmfialfiUi»  H$rffia  ;direSè  yèl  siiéreS} 

nnqudm  contraveniàtS  Prohibitstm;  tdm^  nosà 

\fit  Jubditis  diBarUm  Mtionum  Cdff.  Catb.Si^d] 

I  :Maj.   emere  aut  \endere  mer  ces  ex  Induis  O- 

Mentalihus  veHiettte^  ^    aliorkm'  Nâvibui  mlsbi 

r'Tomen.  Ff  ^^ 


ex  InJih  ifiis  édv€9asy  ^  Mn40tttram  am 
us  ixercfre  njnçumfue  hctganm. 

Exe^mUur  tamen  dùa  Navet  fUM  Ofin^ 
iâna  SecktaSy  wm€a  adhnc  vke^  ex  OitmUme 
Fertu  vel  éJh  loce  aj  Monarebiam  Hijp.  jmv- 
dam  fpeSante  expedire  ffitmtj  'ut  inde  Ojlei»- 
dam  Vil  alinm  in  Portum  Vlanirue  *veJ  ditk^ 
ms  jMndam  Hifpanica  redfiont  quod  licUum 
erit. 

Duée  bje  Notes  in  Indias  OriemSaUs  Navi* 
'ga$nr0  iUdemque  Cemmercia  exerciturét  fi  fe 
ahpineUnt  ab  emmbus  Lacis  ^  Tortubus  ér  Orit 

g^as  Sgekfas  Ittdi^,  Ortentalis  Magx.  Bris.  & 
^Jfublica  Tfœderati  Belgii  in  tnJÛs  poffident  y 
^  ab  ilSs  Uds  ubi  Commersiff  ffivmfsvo  at^ 
iutifit^  ffuuntuf  wfue  diBis  dnabus  Navibas 
fus  erit.  iSer  fu§m  extendere  ulSra  viginti  ne- 
Èfem  menjis  i  die  i^  OSobris  awmi  ly^a. 
cemputapms  y  fib  cajk  Naufragii  excefSoy  an- 
tequam  eStammode  diBa  du^  Naves  ê  ParSn 
&iendaflo  vêla  faciauS  nomina  illarmm  ttt  et 
Tr^eSertm  feu  CafiSaneerum  fimul  eeiam 
earum  tnagnituSnes  JMagn.  Bris.  ^  Éeifth 
^UcéelPcederati  BeJiii  dejdarand^  ersmS,  ipff' 
que  npmhH  t^&^  Sn0  Mag^f  B^tt.  Majefie^, 
tts  &  Celfirum  a,ç  TeieitSium  Ordinmn,  <^^ 
taB^m.  fmderati  Sek»  mtra  ires  fifshmamis  l 
ée  Xulffifibtims.  TraffaSf^  mmeranitas  UttetA 
dabifSur  tf^msg^es  ftp.  i  fubdi^ist  Smm  MfV^ 
j$ifiU  tnm,  ^9dero$i  Bslpi  ubifunfue  liecprum 
deiênsjbuiynpn  Santùm  vis  uOa  Kavibsfs  bifa 
fias  fidj^fi^s  iijSem  cM  |«0  «y  Semfefiatts^ 
vel  alia,  steii^Saff  ad  hça  i  êSis  SecktaS^ 


i  NigêCiMions  Mémoires ,  é"  Traitez,,  ^j, 

I       fff/hnter  qthe  Amicis  gentihus  êxhibefi  c^^fie^ 

tum  efi.  - 

1  Frajens  Inftrumentum  à  Sacra   Cétf  Catb: 

\Mâj  â  Sua  Sacra  Reg,  Magna  Brit,  Maj  ^  à 

\       Ceifis  &  Fotentihus  OrJinkwf  ¥md.   Beigis  ré^ 

i        tihabebitur  &  afprobabitMr  Intra  ttrminuin  fe% 

fiptimaitafufH  à  die  fubfcriptionh  témpittandarum 

rff  citius  fi  fieri  -f^git  atque  t^tihabitipnuln  fahff 

4^  Haga'Comitufn  invicem  entradentur  ^  e^m^ 

tnutahuntur  in  jMrumfidemy  éfc.    ASum  Ha^ 

'ga-Citmitiitn  dse-io.  Febr,  17  J2. 


AUTïCULUf     Sep  ARATITS. 


T%Atme  Arttculi  fecuncU  TraSatus  die  fixtû 
•*^  décimer  ntenfs  Martii  anni  17^1.  convenu 
tum  efl  inter  Fartes  eundem  Tra&atum  con^ 
trahentes  ,  fuod  tjuoties  illa  ex  Arcbiducibvs 
faeminis ,  ad  quam  juxta  ordinem  fuccedendi  /« 
""SahBiene  Fragmatica  de  anno  171^.  exprefi 
fum  futuris  temportbus  pmnia  régna  ^  Fre^ 
vincs/e  Heretktariay  ^pê^te  Sua  Sacra  Caf  Maj. 
niodo  fpffidet  aBu  devohentur  mpta  fiterit  , 
Frineipi  tanta'dtmutn  pofentia  é'  tôt  fiatibus 
frçeditjf^  Jet  jffjf^' injè ^  kgitmhe  formidihùm 
eaufie  pro  eomrluni'  Murop^e  tta^fuiUltafâi:^ 
èjujdemjue  équiUbrk  nafcerentmr ,  totiet  iibtu 
tum  fit  ac  effe  debeat  9  Me  principi  vel  tfaitt^^ 
ferend^  ditiones- antea  ad  ipfim  JpeSantee  im 
froximum  Agnatum  jure  eir  Benmcio  Guaran^ 
tia  (fua  in  Articuh  IL  Traaatus  Me  6} 
.tnmps  Martii  novijjimè  elapfi  famcïta  efi  ,  ut$ 

^  ■    '  Ff  a  vel 


45*  RecmlHiftorîque  J^ASeSf 
Vil  p  £tnmis  antta  ad  ipfum  fpeHanfes  retme^ 
re  velity  hulc  Guarantia  ,  juri  ac  bejteficèo  te* 
muntùnre  »  ita  quidem  ut  frion  $n  cafu  jua  Sacra 
JOajefias  Bfitt.  &  Celp  ac  Totentes  Oriônr 
Fœderati  Belpi  adimplendas  Guarantiét  Uges 
étjue  teneantur  ac  fi  frafata  Arcbidux  ftnm^ 
na^  Principi  tant  a  fotentia  fr^dito  nufta  hauà 
fuifet  '^.pofiericre  vero  in  cafu  anttmemarata 
Sua  Maj.  Brit.  &  Celfi  &  Pot.  Status  G$m. 
Fœd,  Btlgii  libers  fint  à  Guarantia  fape  citatê 
Articula  fecundo  Traiiatus  fupra  memorattfro^ 
wiffa  ;  jaha  catêro^uin  in  omnibus  aUiis  caf^ 
bus  y  fub  eôQceptioue  hac  ^ua  in  Articula  fra» 
fentt  Jèparato  cpntinetur  ,  haud  comfreben" 
fis  y  manente  régula  in  frsfato  Articula  fe^ 
cundo  TraBatus  die  i6.  Martis  ami  1731: 
'  fiabilita. 

Articulus  hic  feparatus  habeat  eandem  vim 
ac  robur  ac  fi  Articulus  hic  ipfi  TraQatus  de 
verbâ  ad  verbum  effet  infêrtus  y  atque  eodem 
wodo  &  intra  idem  tetnforis  fpatium  quo  iffi 
2raBatus  ratihabebitur  O*  ratihalifionum  talth^ 
la  invicem  extraâentur. 
If9  quorum  fidem  y  éf^l 

5,  Ici  fuit  une  Dcclaration  en  Françds 
V>fur  les  afl&ircs.  d'Ooftfrifc,  on  la  trott- 
jy  vera  ci -après  à  la  fin  de  la  Traduâioû 
V  ci  T  jointe  de  FAûe  qu'on   vient  de   li- 


<j> 


i  . 


re.  -, 

^  Voici  uQe  Traduâion  de  cet  Acte. 

ACTE 


NégocuitioHS^  Mémoires  &  Traitez,.  455] 


ACTE  DE  CONCURIIENCE 

Des   Etats    Généraux    des  Provinces  -  l 

nies    an    Traité  de  Vienne^  du    16, 

Mars    i7Ji« 

LE  Sereniffime  &  très- Puiflànt  Prince  & 
Seigneur  Charles  VI.  Empereur  des 
Romains,  Roi  d'Efpagne ,  des  deux  Siciles^ 
de  Hongrie  &  de  Bohême ,  Archiduc  d'Au-* 
trice,  &c.  &c.  &  le  Sereniffime  &  très- 
Puiffant  Prince  Geoi^e  IL  Roi  de  la  Gran- 
de Bretagne,  de  France  &  d'Irlande,  ayant 
confideré  l'état  incertain  &  tumultueux  des 
a£fàires  de  l'Europe  ,  &  ayant  recherché  & 
mûrement  pelé  les  moyens  qu'on  pouroit 
employer  pour  prévenir  les  maux  qui  pou- 
voient  naître  des  querelles  qui  augmen** 
coient  tous  les  jours  ,  &  rétablir  la  tran-^ 
<]uilité  publique  d'une  manière  prompte  & 
facile,  mais  ftable  &  durable;  ils  font  con« 
venues  à  Vienne  en  Autriche  le  16.  Mars 
de  l'année  pafTée  17  }i-  de  certaines  condi- 
tions qui  pKDuvoient  fervir  de  bafe  à  la  re- 
conciliation des  principales  PuifTances  de 
l'Europe  >  &  à  terminer  les  difputes  qui 
Soient  entr'elles  &  qui  menaçoient  la  tran- 
quilité  publique;  à  cet  éâèt  leurs  fufclites 
Majeftcz  dreflèrent  & ,  cbndurent  cntr'elles 
\tin  Traité.  Ayant  enfuit^  réfléchi  fur  les 
favorables  difpofitions  des  Hauts  &  Puif* 
^ns  Seigneurs  les  £tat$  QénérauS  des  INro- 
ff  3  vinces- 


;454      Jl^iffii  Hifi&rùjftâ  JtJiEkt ^ 
yinces- Unies  à  contribuer  \  une  û  ialutaire 
'  entreprife ,  ^  elles  les  ont  compris  dans  Jedit 
Traité  camîné  Partie  contraâante,  perfiiadées 
que,   quoique  lefdits  Etats  Généraux  n'aycnt 
pu  figner  le  fufdit  Traité  en  «êtne  t«ms  8c 
dans  le  même  endroit  pour  les  raifons  alléguées 
dans  l'Article  Separè,  ils   ne  feroiem  aucune 
difficulté   de   fe  joindre  à   Leurs    MajefteL 
Impériale  &  Britannique  ,'    à  cet   effet  elles 
kur  ont  fait  communiquer  ledit  Article  con- 
clu à  Vienne  en  Antriche  le  i6.  Mars  17^1. 
avec    les    Articles    Séparez  &  les   Déclara- 
tions ,  les  invitant  à  entrer  ,    comme  prin- 
cipale Patrie  cootraâante  ,    dans  ledit  Trai- 
té,   doilt  la  teneur  s'enfuit  de  mot  à  mot^ 
ainfi  que  des  Articles  SepareT.  £c  des  Dcclaïa- 
tions. 

{Ttat  inferth  *.) 
Les    Hauts  &    PuifTans    Seigneurs    Etats 
Qénéraux  des  Provinces -Unies  &  Pafs-&s 
«mrouvent  le  très -louable  zèle  &  rattendon 
&  Sa    Majeflé  Impériale  £c  Catholique  & 
de  Sa  Majeflé  Britannique ,'  à    prévenir  les 
iiiites  dangereuiês  des  difputcis  &   à  mainte- 
nir la  Paix  ôc    la    tranquilicé  .publique  9     & 
voulant  faire  connoître   leurs  bonnes   difpo* 
iitions  pour  k  bien  public  ,  &  pour  la  Paix , 
&   combien  ils  efliment  l'boqneur    de  con- 
courir à  un  defTein  fi  louable  &  à  une  cao- 
{c    fi  jufte  avec  de  fi  grande  Princes  ,     en 
s'unifTant  à  Sa  Maj.  Imp.  &  Cath.   &  i  Sa 
Maj.  Brit  ils  ont  examiné  dans  cette    vue 

k 

^^  •  Où  ttonve  ce  Traité  ta  Fxaofou  c^4effi»>  paff.  ♦> 


Nigêcîmknîj  Mémoires  é'  Traitez^.  45  ^^ 
le  contenu  dudit  Traité  9  de  ù»  Articki 
Scparcia  &  Déçlaratipns  >  &  pcrfbadez  que 
ce  n*éfi:  m  le  fena  ni  la  lettre  du  Traité 
que,  par  ks  termes  de  Garantie  géaêrak  0» 
tec^o^$e  de  TArt.  I.  aucune  des  .  Partioa 
l^ontraâaotes  foit  obligée  à  maintenir  om 
garantit  qudiques  Traitez  »  oui  ne  feroieni: 
pas  connus  >  dans  cette  conhance  >  ils  oq| 
refolu  d'entrer  coinme  principale  Partie 
contraÂante  dans  ledit  Traité ,  les  Articles 
Séparez  6c  Déclarations  >  de  là  même  mar 
niere  &  dans  la  forme,  qu'il  a  été  conclu  ; 
&  pour  cet  eflfet  ils  ont  donné  Pouvoir  i 
leurs  Députez'  &  Plénipotentiaires  les    Se^ 

{;neurs  Fred.    GuUl.    Torcfs ,     Chevalier  de 
*Ordre  Tectonique ,    du.  Corps  des  Npbl« 
de   Gueldres  dans  la   Veluwe  ,    ConfeiUer 
Se   AflëÛeur  de   la  Chambre  des  Compte^ 
du  Duché  de  GueWrcs  &  Com^é  4e  Zut- 
phen  y    Bounzuemaître  de  la  Ville  de  H%^ 
tem  ;   Jean  Henri  de,  If^afenasr ,    Seign^ 
de  WafTenaar,  Suydtwyck>  Obdam  i  Bent- 
broek ,  Wcgmccr  ,  Spierdjrck  ,    Baron  à^ 
LaegC)  &c,  de  TOrdrc  des  NpUes  de  Hci- 
lande  &  Weftfrife,    premier  Curateur    4e 
rUnivèrfité  de   Leyde }'   Simon  de  Slmg^ 
létndy   Confeiller-Penûonnaire  des   £t«ts  de 
Hollande  &  Weftfrife  j    Philippe  Jacob  de 
Barfele  vanJer  Hme  ^    Seigneur  de   Vpoy- 
bout ,  ci  devant  £cbcrvin  ec  Confçiller  de 
Middelbourg  en    Zeelande  »    Confeiller  9c 
fréforier    da    Brabant    Hoilandoia  j    Jjcm 
^rvas  de  Wlaïf  Vijamti  i  Baron  du  S.  S. 
R.  Seigneur  de  Nievçldtî  Velthuyfei)  ^  Bi- 
kfeldt»   Rofwede>   Reyckerkoop^  Licbten* 
Ff4  "     bogi 


^5^  Recueil  Hi/larùjue  itj£fes  ^ 
bergj  Oudénryn  &  Heycoop,  &c.  Chance 
ne  de  Notre  Dame  d'Utrecbt  >  pemier 
NbW.e  de  la  Province  d*Utrçcht ,  Dyckr 
grave  de  la  Hautç  |Leck  ,  &  Maitre  des 
Eaux  &  Forêts  du  Dioccfe  d'Ùtrccbt  3, 
George  Wolfg.  Baron  dé  Sihwartzenberi 
&  Hohenlandsberg ,  Député  des  Nobles 
aux  Etata  de  Frife>  Grietman  de  Mepaldu- 
madeç]^  Reinard  Burchard  Rutger  de  Hechr 
teren ,  Comte  du  .iS.  E.  R.  Seigneur  de 
•Gramsbcrg,  de  rOrdre  dés  Nobles  d'O- 
Teryflil  ;  &  Eger  Tafmninga ,  Seigneur  de 
Marfen  &  Maesberç,  Grai?d  Baillif  d'A- 
xel, Ncufen  &  Biervlict,  ôcç.  tous  Depur 
tel  à  rAflèmblce  des  Seigneurs  Etats  Gé- 
néraux de  la  parc  des  Provinces  de  Quel- 
dte  ,  Hollande  &  Weftfrife  ,  Zeelande , 
Utrecht ,  Frife  ,  OveryÇèl  &  Groçningea  *" 
&  Ommelandç. 

*  Leurs  Maieftçz  Impériale  8t  Britannique 

S  {Tant  de  même  don;ié  Pleinppuvoir ,  ^voir 
a  Maj.  Imp.  &  Cath.  à  rilluftrilBoie  dç 
Excellcntiilimç  Seigneur  François  Veocé^ 
'flas ,  Tréforîcr  hercdit^re  du  S.  E.  R. 
Comte  de  $intzêndorff'.  Baron  d'Ernftbrun, 
•Seigneur  de  Plaiia  9  Gottchau  ^  Leibin , 
-Weiteneck,  Zelcking  &  Matxelsdorff  >. 
Burgravç  de  Reinek,  Chambellan  &  Con-. 
feilier  4Qtime  a^uel  de  S,a  Maj.  Imp.  & 
Cath.  fon  Envioyé  Extraord,  &  Plenipoten^ 
tîsdrt'y  &  Sa  Maj.  Brit^n^  à  fon  Coufin  & 
CohfeiHer  le  Seigneur  Philippe,  Comte  de 
iÇhefterfield,  Grand -Maitre  de  Ta  Mailbn  , 

•  Chevalier  de  la,  Jiareticre  ,  &   fon  Açibaf^-. 
-  I^ur  Extiaord.  &  plcnîpoteutiairc. 


JtegociatimSy  Mémoires  ^  Traitez,.  457 

XçÛits  Plénipotentiaires ,  après  avoir  con- 
fcré  enfemble  &  avoir  échangé  leurs  Pleins- 
pouvoirs,  font  convenu  par  raport  à  lamanie- 
Xe  dont  les  Etî^ts  Générai^x  des  Provinces- U- 
nies  des  P^ïs-Bas  entreroient  dans  ledit  Trai- 
t;é,  des  Articles  fûivans  qui  auront^  la  même 
force  que  le  Traité  même,  fiç  pour  réclair- 
ciflèment  de  quelques-uns  des  Articles ,  ils; 
onc  fiatué  ce  qui  fuit. . 

A  R'T  I  Cl^  E     I. 

Les  Seisnçurs  Coptes  de  Sint2eodor£f 
&  de  Chefterfieid ,  en  vertu  de  leurs  Plein- 
pouvoirs  ,  &  au  nom  de  Leurs  Maj;  Imp. 
&  Brir.  reconnoiflènt  que  le  fens  <jue  les 
$eigneurs  Etats  Généraux  ont  donne  à  la 
Çarantie  générale  ér  réciproque  de  TArt.  I. 
dudit  Traite  eft  le  feps  vér^able  &. natu- 
rel,  ce  qui  étanç  ppfé  >  il?  fe  fopt  chargez 
de  ligner  dains  ce  fêns  Iç  fuidit  Traité  & 
(es  Ar^clçs  Séparez  ^yec  lefdits  péputez 
&  Plénipotentiaires  deidita  Sçigneurs  Etats, 
comme  Partie  principale  contractante  >  d'y 
mettre  leurs  Sceaux ,  ^  de  produire  de 
part  &   d'autre  de  feçablahlcs  déclarations. 

H. 

Comme  on  çft  convenu  dans  les  Art. 
I.  &  II.  du  Traité  conclu  le  \6,  Mars  de 
l'année  dernière  entrç  Sa  Maj.  Imp.  & 
Caih.  &  Sa  Maj.  Çriç.  que  ceux  qui  s'y 
font  obligez,  çreftçront  dç  toutes  Içurs  for- 
ces les  Garanties  dpnt  il  eft  fait  mention, 
(ans  qu'on  ait  réglé  de  quçUe  panière  cela 
fç  feroit,  les  Partjcs.  contr^âantes  ont  jugé 
\  çropos  d'en  convenir  entr'elles  dans  un 
^^tiçle  particulier  ;  'aih&  on  eft  conyenij 
Ff  5'  que 


4.5  s  Recmeil  BifiorîqHe  JtMesj 
que  toutes  les  fois  que  les  cas  de  la  Gaiw«« 
tie  exprimée  dans  les  Art.  I.  ôc  II.  dudfc 
Traite ,  exifteront  j  les  autres  Parties  fe- 
ront obligées  d'envo7er  à  la  Partie  lelee  les 
fècours  fuivans>  enièmbte  ou  fèpareinent 
dans  Terpace  de  deux  mois ,  à  compter  du 
jour  qu'elles  en  auront  été  requi&s  ^  ià« 
voir  Sa  Maj.  Imp.  &  Cath.  8oôo.  FantaP 
fins  &  4000.  Chevaux,  Sa  Maj.  Brit.  \t 
même  nombrtji  '&  les  Sdgneurs  Etats  Gé- 
néraux 4000.  Fantàflins  &  1000.  Chevaux  , 
bien  entendu  que  fi  ces  fecours  étoient  de- 
mandez pour  Fltalie,  la  Hongrie)  ou  Ici 
Païs  adjacens  à  ce  Royaume  hors  de  P£m« 

r're  >  tes  Etats  Généraux  pouroient  donner 
la  Partie  requérante  des  VallTeauic  de 
Guerre  ou  de  -  Tran(î)ort  ou  de  Fargciit 
pour  la  valeur  du  fecpurs  au'iis  devroient 
fournir  >  fans  être  obligez  d'envoyer  leurs 
Soldats  en  Italie,  en  Hongrie  ou  dans  le$ 
Païs  adiacens  à  ce  Royaume  hors  de  FËm- 
pire.  Que  fi  Sti  Maj.  Imp.  &  Cath.  ièt 
Héritiers  &  SucccOèttrs^  ledit  cas  de  la 
Garantie  exiftant  ,  aimoient  mieux  qu'on 
leur  envoyât  auffi  dans  d'autres  Païs  ,  des 
Vaiflèaux  de  Guerre  ou  de  Tranfport  ou 
des  fubfides  en  aident)  ce  qui  dépendra 
d'eux  ,  en  ce  cas  les  Vaifièaux  ou  fubfides 
feront  fournis  proportionnément  à  la  dé- 
penfe  qui  iêroit  faite  pour  les  Troupes  ,  & 
pour  éviter  toute  ambiguïté  fur  ce  fujet,  on 
a  trouvé  bon  d'évaluer  miUe  Fanuffins  \ 
la  fomme  de  10.  mille  fior.  d^Hollande  par 
tnois,  &  mille  Chevaux  à  30.  mille  flor. 
d'HolL  obfervant  la  même  proportion  par 

ra- 


Ntgoci^ions y'  Mémoires  dr  Trottez,.  /^%q 

raport  aux  Vai0eaux.  Qiie  fi  les  fufdies 
Secours  ne  iuffiroient  pas  ,  les  Parties  con- 
traâantes  conviendront  de  plus  grands  Se- 
cours )  &  feront  obligez  ,  le  cas  le  reque* 
rant-,  d'adifter  leur  Allié  «de  toutes  leurs 
forces  pour  repoufler  les  attaques  de  fon 
Ennemi ,  &  même  de  déclarer  la  Guerre 
à  PAgrcffeur  pour  procurer  une  pleine  fa- 
tisfaâion  >  réparation  &  fureté  à  la  Partie 
kfée. 

IIL 
D'autant  que  Pendroit  où  eft  mis  l'Art. 
IV.  dans  ledit  Traité  poaroit  faire  douter 
s'il  a  raport  aux  fuivans  comme  aux  préce^ 
dens  Articles  ,  &  d'autant  que  tous  les  Arr 
ticles,  fans  en  excepter  un  feul  font  éga- 
lement valides  &  emportent  la  même  obli- 
gation ;  afin  qu'il  ne  refte  aucun  doute,  oa 
a  déclaré  unanimement  que  cet  Art.  IV» 
eft  également  aplicable  à  tous  les  Articles 
du  Traité)  &  que  la  {dace  qui  lui  a  été 
donnée  dans  le  Traité  ae  peut  tirer  à  con- 
féquence. 

IV- 
D'autant  que  l'Art.  V.  qui  concerne  le 
Commerce  dès  Indes  paroit  avoir  befoin  de 
qulque  éclairciflèment ,  ou  eft  convenu  I. 
quant  à  ce  qui  eft  des  Indes  Occidentales,  que 
les  Parties  contraâantes  fe  conformeront  de 
bonne  foi  à  la  règle  établie  dans  le  Traité  de 
Munfter  en  tout  ce  qui  y  eft  ftatuè  par  raport 
au  Commerce  &  à  la  Navigation  des  Indes 
Occidentales.    . 

En  outre ,    comme  dans  l'Article  V.  du- 
dic  Traitç  ÇQOçlu:à  Vienne  le  i6.  de  Mars 

de 


4^0       Recueil  Hiflûriqfêe  iJSies  } 

de  l'année   dernière  >    il  a  été  ftacué   que 
tout  Commerce   &  Navigation     des    Paï»^ 
Bas    Autrichiens    &    autres    Provinces    qui 
étaient    pendant    le  Règne  de   Charles  U. 
fous   la  Domination  d'Efpagne  vers  les  Inr 
des  Orientales  ,  ceflèront  d'abord  ,    entière- 
ment &  à  perpétuité,  de  même  tout  Com- 
merce 6c  Navigation  des  Indes    Orientales 
vers  les  Païs    Bas   Autrichiens  &   les    Pro- 
vinces fufdites  devront  cefler  de  la   même 
manière  >  ç'eft  pourauoi  Sa  Maj.  Imp.  pro- 
met de  s'engagç  qu'elle  obfervera  de    bonne 
foi  que  ni  la  Compagnie  d'Oftende ,   ni  au- 
cune autre  >    ibit  dans  les  Païs -Bas  Autri- 
chiens, foit  dans  les  Provinces»    comme  il 
cft  déjà  dit,    qui  du   tems  de    Charles  II. 
étoient  fous  la  Domination   d*Efpagne  ,  ne 
contrevienne   ni    direâement    ni    indireâe- 
tnent  à  ce  Règlement  établi ,  bien  entendu 
pourtant  qu'il  ne  fera  pas  défendu  aux  Su- 
jets defdites  Provinces  de  Sa  Maj.    Imp.  & 
Cath.  d'acheter  &  vendre   des  Marchandifa 
venues  des  Indes   Orientales  ,  &  qui  en  ont 
été  aportées  ailleurs  par   d'autres  Vaiflèaux, 
'&  d'en  trafiquer  en  tous  lieux. 

Il  faut  cependant  excepter  deux  Vaiflèaux 
que  la  Compagnie  d'Oftende  poura  envoyer 
pour  cette  fois  feulement ^du  Port  d'Often- 
de ,  ou  de  quelqu'autre  endjroit  qui  auroit 
apartenu  autrefois  à  la  Couronne  d'Efpa- 
gne ,  pour  revenir  à  Oftende  ou  dans  quel- 
qu'autre Port  de  Flandres,  ou  autrefois  de 
la  Domination  d'£(bagne  ,  ^ce  qui  fera  pef^ 
oais. 

Ces  deux  Vaiflèaux  qui  irpat  aux  Indes 


lligociéUmSj  Mémoires  ^  Traitez,.  é^6x 

Orientales  pour  y^ trafiquer,  s'abftiendront 
4e. tous  les  Lieux  >  Ports  &  Côtes  que  la 
Compagnie  des  Indes  d'Angleterre  6c  la 
.Republique  des  Provinces- Unies  poffedenc 
aux  Indes  ,  comme  auffi  des  Lieux  où  l'un 
&  l'autre  jouiITenc  aâuellement  d'un  Com- 
merce privatif,  &  il  ne  fera  point  permis 
auzdits  deux  VaifTeaux  de  prolonger  leur 
voyage  au  delà  de  vingt  neuf  mois ,  à 
compter  du  premier  d'Ottobre  173^.  excep- 
té le  ièul  cas  de  Naufrage  ;  &  avant  que 
cefilits  Vaiffeaux  partent .  d'Oftende  ,  ou  dé- 
clarera Ibur  grandeur,  leurs  noms,  &  ceux  de 
leurs  Capitaines  à  la  Grande-Bretagne  &  à  la 
Republique  des  Provinces  -  Unies  ;  &  dans 
trois  femaines  à  compter  du  jour  de  la  figna- 
ture  du  prcfcnt  Traité,  il  leur  fera  remis  de 
la  part  de  Sa  Maj.  Brit.  &  des  Hauts  & 
Puiflàns  Etats  Généraux  des  Provinces  -  U- 
nies  des'  Lettres  en  joignant  aux  Sujets  de 
la  Grande  Bretagne  &  des  Etats  Généraux, 
dans  quelque  endroit  que  ce  foit,  non  feule- 
ment de  ne  faire  aucune  infulte  auxdits  Vait 
ièaux ,'  mais  même ,  en  cas  que  par  tempête 
ou  autre  néceffité  ils  foient  obligez  d'abor- 
der dans  des.  Lieux  pofTedez  par  lefdites 
Compagnies  de  leur  rendre  tous  les  bons  of- 
fices qu'on  a  coutume  de  rendre  aux  Nations 
Amies. , 

Le  préfe;nt  tnftrument  fera  ratifié  ^  & 
âprouvé  par  Sa  Maj.  Imp.  par  Sa  Maj. 
Brit.  &  par  les  Hauts  &  PuHTans  Etatîs  Gfr. 
néraux  des  Provinces  -  Unies  dans  i'efbace 
de  6.  femaines  >  à  compter  du  jour  de/ la 
fignature  »  ou  plutôt  fi  faire  fe  peut  9  &  l'é- 
change 


4<?i       Recmîl  Hifii^iepie  ij^es^ , 
change  des^  Ratifications   s'en  fera    ki  à  h 
Haye.    En  '  foi    de   quoi ,    &c.     Fait  à   la 
Haye  le  20*  Féyrier  1732. 

Etùit  psné  far  ks  Miniftres  J>é^utiz  é" 
2lenip9tm$imrts  nommer  dans  k  Pr/- 
amhuky  tx€tf$é\t  Député  de  Groc- 
ningeti. 


I 


Article    Sépare'. 

L  a  été  convenu    entre  les  Parties    con- 
tradantes,    par    raport    à   TArt.    IL    du 
Traité  du   16.  Mars  de   Tannée   1731.  que 
js'il  arrivôit  que  celles   des   Arcbiducheffes , 
à  qui,    fijivant  Tordre  d«  Succeffion   établi 
dans    la    Sandlion    Pragmatique    de     171 3. 
écheoiroient  tous  les  Royaumes  &   Provin- 
ces héréditaires  que  Sa  Maj.    Imp.   poffe<fc 
aduellenoenc   époufë  .  tin  Prince    ii    pjuuf&nt 
S>t  poCfedant  tant,  d'Etats ,  qu'il  pue  en  luS- 
tre  de  juftes  craintes  pour  ii  tranquâité  de 
i'Euroçe  &  pour  fon  équilibiîé>    if  feri   8c 
devra  être  pernus  â  ce  î^riace,   en   transfiî- 
xanc  à  fon  plus  proche  Pareiic  lei  JEtats   qui 
}ui  apartenoienr;^ .  de  joilïr  du  .droit  &  béné- 
fice de  la  Garantie  ftipiilée  dàps    l'Art.  IL 
du  Traité  du  1^.  de  Mars  de  Tàntiée  paf» 
ifc  ;    ou  s'il  veut  retenir  fcfditc*  Çrôvînces 
qui  lui  ont  ci  -  devant  apartenués.,,  de  renon- 
cer au  dioit  dé  bénéfice  de  ladite  Garantie, 
de  manière  néanmo9)s  que  dans  le  premier 
cas  Sa  Maj.    Britl    &    lés    £Cats  Généraux 
des  Provinces  •  Unies   feroierit   tenlis  d'exé- 
cuter  les   conditions  de  la  Gataùtie    com- 
me 


Nigocîatiom^j  Mimmres  &  Traitez^.  45? 

i)Ene  fi  ladite  ÂrchiduchefTe  n'avoit  pas  été 
mariée  à  un  Prince  fi  puiflant  >  &  dans  le 
dernier  cas  Sadite  Maj.  Bric.  &  les  Etats 
Généraux  des  Provinces  -  Unies  feront 
exempts  de  la  Garantie  protnife  dans  ledit 
Art.  II.  du  fufdit  Traité;  fubfiftant  au 
refte,  dans  tous  les  autres  cas  qui  ne  font 
pas  compris  dans  cette  exception  »  conte- 
nue dans  le  prélênt  Artidé  oeparé,  la  re« 
gle  établie  dans  ledit  A^'^icle  II.  du  Traité 
du  16.  Mars  de  raQnée/i7}i. 

Le  pré&nt  Article  Séparé  aura  la  même 
force  que  s'il  éeoit  in&ré  mol  pour  mot 
dans  le  Traité  ^  éç  f^a  ratifie  de  la  même 
laaoiere  £ç  dans  le  même  tems  &  les  Ra- 
tifications en  feront  éçt^ngées. 

En  foi  de  quoi  ^  Scçl , 

D  E  C  L  AJÈ.  T  I  O  N. 

Tvtmant  les  affaires  if  Ooflfri/i ,  frodui* 
U  de   la  fart  de  PEmfereftr^ 

tjls  Etats  Généwix  des  Provinces -U-^ 
nies  des  Païs-Bas,  ayant  en  plufieurs 
pcçafions  ^t  connoî^re  à  Sa  Majefte  Imper 
^e  ^  Catholique  que  dans  Tiptépêt  au'Ja 
piennent  à  ce  que  le  ttpo%  dans  kur  VîQi-' 
^age  &  par  conféquent  dans  la  Province 
d'Ooftfirife  9.  altéré  (^àr  Içs  Troubles  qui  y 
ÏM^  fujcvena  ^depuia  quôlq^es  années  >  &k 

•  '  t&XÛ» 


4.54  RècHcU  Tiïjtorïque  iAsiesl 
remis  &  confervé  >  feur  intention  n*a  ]i^ 
mais  été  de  donner  la  nioindré  acteirite  à 
la  dépendance  xlont  ladite  ProvirtCe  d'Ootf- 
frife  relevé  de  FEmpcreur  &  de  rËmpire; 
Sadîte  Majefté  Impériale  &  Catholique 
pour  donner  une  nouvelle  preuve  aux  E- 
tats  Généraux  >  comme  auffl  à  Sa  Majefté 
Britannique  qui  a  en  ceci  appUyé  les  inten- 
tions des  Etats  Généraux ,  de  Ton  devoir  ï 
leur  complaire  autant  que  la  juftiCe  le  peut 
permettre)  a  bien  voulu  leur  expliquer  fuif 
cette  affaire .  fes  véritables  fentimens,  &  les 
raflurer  par  ce  moyen  des  craintes  qu'ils 
pâroiflënt  avoir  courues;  Pour  cet  eflfet 
on  n'a  pas  héfité  de  leur  déclarer  par  le 
préfent  Afte  de  là  t)art ,  que  fon  iateatidà 
a  toujours  été  &  ^fl  enco*-e« 

§.  r: 

Que  l'Amniftie  ^'elle  a  très-^acieufe- 
ment  accordée  à  ceux  -ti'Etnbden  &  â  leurs  • 
Adhérans  forte  entièrement  fon  effet ,  & 
qu-aiuG  il  ne  foit  plus  exécuté  *auciUle  dci 
peines  qui  ont  été  décrétées  contre  cuxj  \ 
caufe  de  leur  Reilitèhcé;  que  lès  Amendes 
pécuniaires  y  qui  pouvoient  en  avoir  été 
exigées  depuis  la,  très-gracieufe  açcepcatioa 
de  leur  Soumiflîon  ,  '  c*eft  à  dire>  depuis  k 
jr.  May  1729.  lepr  foient .  rendues;  que  Ms 
"Biens  immeubles,  y  compris  les  ' Sciigneu- 
.rïes  de  la  Ville  d'Embderi,  &  les  Çapicéur^ 
Vil  y  en  a  de  confifouez  ou  fe^peftre^ , 
'foient  pareillement  reftituez  i  leurs*  Pro- 
priétaires; que  les  fruits  >  qui  eh  pouvoient 
être  fequcftrez  i  fbient  parèillernent  refU- 
tuex'  à    leurs  Propriétaires;    que  les    firuîc» 

qui 


j         Négociation  y  Mémoires  ^  Traitez,.  ^6$ 

3ui    en  pouvoient  être  fequeftrez  au  profit 
^      e   la  CaiÛe  d  indemnifariort ,    foient  impu- 
,    tez  à  la  fomme  à  payer  pour  la  répartition 
f,    des  pertes  de  ceuic  qui  ont  été  pillez  pen- 
.    dant   les  troubles  ;    &  qu'enfin  les  Proprie- 
taires  ayent  à  rentrer  daûs  la  jouïflance  dô 
I    tous  leurs   Biens   immeubles   &   Capitaux  , 
,    fins  préjudice  néanmoins  de  ce  qui  fera  dit 
dans  le  §.  IV.  de  la  préfente  Déclaration, 
«    fâuf  les  droits   d*Hypothcque  dont  cet 
,   Biens  immeubles  reftent  afFeôez  pour  la  fû* 
r  reté  de  Tindemnifation  dont  il  cft  parlé* 

§.  II. 

Sa  Majefté  Impériale  &  Catholique  ayaût 
gracieufement  pertpis  par  fa  Rcfolution  du 
'  t^'    Septembre   1719^  à  ceux  de  la    Ville 
d  Embden  &  à  leurs  Àdherans ,    de  déduire 
de    nouveau    leurs    griefs   en    ce   qu'ils  fc 
1  croyent   lefez  par   les  Décrets  de  1721.  & 
"^.années  fuivantes,  touchant  le  fonds  de» 
«firaires ,    fur  lefqûelles  ils  ont  eu  des  dïfFe* 
l  rens  avec  le  Prince  ;   &  lefdits  griefs  ayanc 
été   exhibez   par  après  fous  le  20.  Odrobre 
de  la  même  année,  en  toute  foumiffion  au 
Confeil  Impérial  Aulique ,    Sa  Majefté  Im- 
périale a   déjà  ordonné  &  ordonnera  enco- 
re, que  des  griefs  touchant  le  fonds  de  Taf- 
taife,  après  qu'ils  auront  été  infinueZ  au  ^rin* 
ce  ,  &  à  ceux  qui  font  caufe  commune  a- 
vec  lui,  qui  devront  y  repondre  dans  deu3C 
mois  après  Tinfinuation  faite,    foient  exa* 
minez  au  plutôt  que  faire  fe  pourra,  &  fa 
j  Confiante  Volonté  ,   comme  il  a  été  decla- 
f  ré,  a  toujours  été  &   eft  encore  qu'il  foic 
L    Tome  VI.        •' ■  '  '    Gg  dé- 


j^6^        RecHeil  Hifioriqne  iAEles  ,' 

décidé  &  ftatué  là-deflbs  en  toute  juffice, 
auffi-tot  qu'il  fera  poffible  ,  fuivant  /es  Ac- 
cords,  Conventions  &  Décifions  ,  qui  font 
le  droit  particulier  de  la  Province  d'Ooft- 
frife ,  &  oui  font  alléguez  dans  les  Lettre? 
R/everfale$  du  Prince  ,  paffç  à  {pn  avènement 
\  la  Kegençc  ,  &  dont  robfervation  a  été 
jurée  par  les  Officiers  di;  Prince  j  bien  en- 
tendu néanmoins ,  que  foui  les  Accords, 
Conventions  &  Décifions  ^  ceux  &  celles 
ne  fauroiçnt  être  comprifes,  qui  donpoient 
atteinte  aux  Droits  fuprêpaes  de  l'Empereur 
&  de  l'Empire  fur  It  Province  d'Ooftfrife, 
£c  (pecialement  à  fa  Jurifdiâion  Imperi^e; 
ipgis  pour  lever  tout  doute  fur  le  \x^  tem 
f  uç  cetre  çlaulè  reftriftive  renferme  ,  FEin- 
p^eur  d^lare  en  même  tçmsi  que,  content 
^  garantir  U  Jurifdiâion  Itpperi^e  de  tout 
pféjiidice  >  fon  intention  n'en:  pas  d'anéan- 
tir ce  qui  dans  un  Accord  ou  Convention 
a  été  ft»M  du  libre  confêntement  des  Vtfr 
^s  intéreflëes  fur  les  droit»,  du  Prince  & 
ée  fç$  Etats.  £t  Sa  Majeité  Impériale  fiç 
(^tholiquQ  pour  mieux  donner  à  connoitrc 
£t  très  gracieofe  intention ,  d'abrqger  ^tai^ 
qU9  la  juftiçe  le  permet  l'es^amen  des  grieft 
de  ceuK  d'Embden  £^  de  leurs  Adherans» 
a  4^'a  ordpifpé  &  fer^  ordonner  de  nôg» 
veau  ,  quç  le  Prince  &  ceux  qui  font  eau»- 
fe  ÇQmmi^ne  avec  lui,  après  ope  rin0nuatioo  ' 
du  Libejie;,  tel  qu'il  a  été  exmbé,  leur  gusp 
Qté  ^ite  3  ayent  à  repondre  en  deux  mo^ 
pQur  le  plus  tard>&  une  feule  fois  pour  tour 
t(js>  ?près  flupi  Sa  Majflté  impériale  &  Csk 
tWique  remediera>  point  pour  points  à  cha- 
que 


Négociatiûmj  Mémoires  &  Traitez,.    ^Sy 

?ue  plainte,  qui  fera  çrouvéè  fpndée  dans  let 
kcords  citez  ci-deiTas. 

';      /  S'  ni. 

Comme  en  vertu  de  la  très-gracicufe 
Amhiftie  accordée  à  ceux  d'Embden  &  leurs 
Adherans,  excepté  uniquement  ceux  qui  ont 
été  fpecialement  exclus  de  TAmniftie  ,  doi- 
vent être  admis  à  l'Affemblée  des  Etats  qui 
doit  être  convoquée ,  pour  délibérer  fans 
contrainte  fur  les  affaires  qui  font  de  leur 
compétence ,  pourvu  qu'ils  fe  comportent 
d*une  rnaniere  pacifique  ,  &  qu'ils  concou- 
rent znyi,  befoins  communs  de  la  Province 
d'Ooftfrife ,  félon  la  même  proportion  qui 
avoit  été  obfervée  avant  la  naiflance  des 
derniers  troubles  qui  y  font  furvenus  j  Sa 
Adajefté  Impériale  &  Catholique  ordonnem 
de  nouveau  efficacement  que  la  Ville  d'Emb* 
den  9  &  tous  ceux  qui  ci-devant  avoient 
droit  d'affifter  à  l'Affemblée  des  Etats,,  à  la 
feule  exception  de  ceux  qui  ont  été  fpecia^ 
lement  exclus  de  l'Amniltie ,  y  foient  con- 
voquez &  admis  fuivant  l'ancien  ufage>  de 
forte  que,  puifque  même  avant  la  naiffance 
des  troubles,  un  chacgn  qui  avoit  droit  d'y 
affifter  à  été  obligé  de  fe  comporter  paci^- 
fiquement.  &  de  payer  fa  quoteparc  pçur  lea 
befoins  communs  de  la  Province  ;  l'inteo- 
tion  de  Sa  Majeftë  Impériale  &  Catholique. 
n'eft  pas  que  ceux  d'Embden  &  leurs  Ad- 
herans foiènt  de  pire  oa  de  meilleure  con- 
dition,, qu'ils  n'ont  été  avant  la  naiflance  d^  s 
troubles,  pu  que  les  autrqs.  Euts,  qui  font 
cavilie  .cQmaume  avec  ^  eux  ^  le  foyeot  non 
7  "  "  6g  a  plus. 


4«8         Hecueil  H^orique  JlABles^ 

[>Ius  9  mais  que  les  uns  &  les  autres  aurcmt 
es  mêmes  devoirs  à  remplir ,  &  qu'à  la 
feule  referve  fufdite  ,  perfonne  de  ceux  <fiï 
ont  droit  d'affifter  à  r  Aflèmblée  des  Etats 
n'en  foient  exclus  ;  cjue  tous  y  comparâ- 
tront  avec  la  même  liberté,  fans  reftridlioB 
pour  l'un  plus  que  l'autre,  confbrmemem  à 
l'ancien  ufage. 

f  IV- 

Qiiant  à  rindcmnifatkm,   Sa  Majefté  Im- 
périale  &   Catholique  tâchant  de   feire   ac- 
commoder  les  difierens  à  Tamiable,     pour 
cet  eflfet  elle  ordonnera  que  l'une  ou  l'autre 
partie  autorife   quelqu'un    pour  cotnparoitrc 
en  fbn  nom  devant  une  Commiflîon  établie 
à   Vienne   à  ce  fujet,    pour  pouvoir  paffer 
tranfaâion  fur  cette  affiiire^  &  au  défaut  d'un 
accomcfiodement  Sadite  Majcilé  Impériale  & 
Catholique    après  avoir  ouï  les  raifons  des 
uns  &  des  autres,  déterminera  la  fomme  que 
ceux  d'Embden  &  leurs  Adbérans  auront  à 
payer  une  fois  pour  toutes,  pour  le  dedom- 
magen^ent    des   pertes  cauféei  pendant  les 
troubles,    fans  qu'ils  puifTent  être  inquiétez 
pour  cela  à  l'avenir;  &  félon  ce  qui  a  été 
déjà  dit  dans  le  §.  I.  de.  la  préfënte  Décla- 
ration, tous  les  fruits  qui  ont  été  fecjueilrei  | 
au  profit   de  la  Caiflè  d'indemnifàtion  ,  &  ^ 
tout  ce  qui  d'ailleurs  a  été  exigé  à  caufe  de 
cette  indemnifation ,    doit  être  déduit  de  k 
fomme  qui  feroit  ainfî  déterminée  :   de  forte 
que  ceux  d'Embden  &  leurs  Adhérans  n'au- 
ront qu^  payer  le  furplus,  après  lequel  paye- 
ment ils  foront  tout  à  fait  quittes  à  cet  é- 

gar^ 


Négociations ,  Mémoires  ^  Traitez,.  /^6^ 

5ard  i    &  rHypothequc  dont  il  eft  parlé  à 
I  fin  du  $.  L  cefTera  d'abord. 

§.  V. 

^Empereur  a  dqja  déclaré  en  différen- 
tes occafions  que  .dans  tout  ce  qui  a  été 
ordonne  par  les  Ûeçrets  du  Confcil  Impé- 
rial Aulique  de  l'an  lyai.  &  des  années 
fuivantes,  il  n'a  jamais  été  queftion  des 
Garnifons  que  les  Et^ts  Généraux  ont  dans  la 
Ville  d'Embden  &  dans  Lieroort,  il  n'en 
cft  non  plus  queûion  à  l'heure  qu'il  eft,  & 
Sa  Majeûé  Impériale  renouvelle  à  cet  égard 
î^  déclaration,  jqu'efle.  a.  toujours  eu  intention 
d'avoir  un  foin  .particulier  du  payement  des 
btéréts  des  fommçs  qijie  les  Etats  d'Oofifri- 
fe  &  la  Ville  d'EnabdeOjOot  empruntées  des 
Sujet§  des  Provifl^G^Unies  comme  auffi  du 
rêmbourfemcnt  .du  Qfcpiitai ,  iuivant  la/teneur 
Vies  Obligations  paffées  à  ce  fujet.  ;  î      . 

„  Pendant  c^tte  ipr^gue  Négociation  ^   il 

,j,-y,  en   avoit   wje  autre  fècrete.  à  la  Cour 

,i  de  §axe,    o^  Sa  .Majefté  Brittaemque  a- 

;^^  voit  envoyé  le.  Chevalier  Schauby    SuijDTe 

>/d^)Vigipe  ,  noai^  n^çuralifé  Anglois  piàr  fon 

,i^  .attadnçment  ^  jlerviçe  de  k  Maifon  Royal- 

^r>  le  régnante,  pc^ir  çilgagcr  Sa  MajeftéPo- 

^>  lonoiUe,  comme  El^^eur  de  Sakei  .à  re- 

^,>  nouyeller    l'ancienne    Alliance  /  qui  jTvroit 

^  été  entre  Up  4çtt2g::Maifons  Eleaor^es-  Il 

;^»  y  avbit  entre   les  Cours  de  Berlin  &  de 

„  Harinovre  de  grands  démclex  depuis  quel- 

,5  ques  années  ,  dont.il  ne  feroît  cas  dffici- 

V^p  le  de  rapporter  la  caûfc>    mais  il'  y  à  des 

t3g }  jyclio-: 


47P       Recueil  Hfjtméfi^e  if  j^SfâS  9 

n  cfaofçs  qu'on  doit  'taire»  dic*on  quand  ellel 
»  font  encore  trop  nouvelles  ,  &  dont  il  feat 
>,  différer  d'informer  le  Public  y   jufqu'â  ce 
yy  que   les  principaux   Aâeurs  ayent  àûiysuru 
n  ou   par  leur  mort  ou  par  quelcjue  diCgra- 
9>  ce.    Quoiqu'il  en  foity  on  attribua  le  re- 
yy  froidiflènieAic  entre  les  deux  Cours  au  re- 
))  fus  que    fit  le  Roi  de  Pruflè  de  perGfter 
yy  dans  r Alliance  de  Hanovre  ;   le  refroidif- 
»  fisident  fut   fuivi  de  brôuiUeries  éclatantes 
»  cttuiees  par   les  enrôlemens   forcez  ,    la 
»  groieâion  accordée  S'  des  Defèrteurs ,   & 
yy  i'enltvement    de   quelques .  Sujets   de  part 
»y  flc  d'autre.     Cette  ^  qderdle  qui   menaçoit 
f,  la-BaCfc^-Sâxe   de  quWque  fangknt  rpeûa- 
>,  clci  fut  terminée^ipôr'rArbitrage  des  Ducs 
yy  de  Brunfwik  de  de  ^à^è«K3otha  >  par  une 
I»  Dècifion  donnée  ^^^Brurifwik  dans  le  mois 
yy  d'Avril  17^0.  Com  )è;iHtt  de  ♦  Laudumy 
yy  &c.  La  découvtre«' que?  l'on  fit  enfuirddu 
»,  delTein    formé   par    le  Prince  Royal  de 
„  Pruffe  de  quittî^f-'TAllémâgne  pour  iè  re- 
t,  tirer  an  Angleterre  i  rettéUvélfa  la  tbefintel- 
yy  lig^e  '  qui  paroiuoie'^im    peu    difTipéfr 
»y  Tt)ut)es  ces  circoniH^e»  perfuadereht  aax 
„  iMimifoes   HanovrtelA*' fe  néceffit^'de  sV 
5,.4tefc  plus   iniîmérfièiit^^T^  quêlci^  puif- 
,,  ^farir  Voifin  des/deux  ^^dts  ,  &   ils  jette- 
^,  rént' les    yeux  -ûrf-^l'Eléfteur  ^e    Saxe, 
,  Rot  ,>de;P(ri<^ne  >«tf*ls^' trouvèrent'  difixv 
J,  fei- à  ^^er  danb'' Ws  vues  y    &  qui  fc 


iL  î- 


*t.c^.'l»iiccs  de  ce  Prpç^  ft  tipwçnt  daosje  Htram 
mfioH^ut.  Tome  tXXXVW?  Ôte-  4ï8.  43«-  «Oi.Tomt 
UXJ^YIU.  pag.  438.  f4%.  :-'  ^  ^ 


NégoctatUm  y  Mémoires  ^  Traitez».   47 1 

>>.pr^ça  (ans  peine  à  la  Concluflon du  Trai- 
9>  te  "ïuîvant. 

X  R  A  I  TE'  D'A  LLI.A  N  C  E. 

Émrt  k$  Coffrr  de  Saxe  ijr  de  Mi^mVre , 
'  iénclu  a  Dnfde  le  ^.  AoHt  17  Ji. 

QU'fl  foît  notoire  comme  alnfi  foit  que 
\t^  Prédécèflcùrs  des  Malfoti^  Êfëâô- 
raies  dé  Saxe  ^  de  Brunfwich-Lunebourg, 
dyent  de  toute' ancienneté  entretenu  enfetti- 
ble  une  bonne  intelligence  particulière  ,  la- 
quelle non  lèulemenc  a  donné  lieu  au  Trai- 
té d'Union  héréditaire  perpétuelle  dont  l'on 
eft  convenu  dans  l'année  1687.  enti'e  les 
deu3^  Maifons,  5c  a  été  continuées  fans  iri- 
térruption  jufqu'à  préfcnc  &  transthifé  aux 
deux  Princes  regnans,  mais  depuis  â  été.au- 
gttiehree  par  la  proximité  que  le  Sang  éta- 
blit entre  eux  >  &  par  la  confidferatiott  per- 
fonnelle  qu'ils  fe  pc^rtent  l'un  à  Tautre,*  & 
que  fur  ces  motifs  &  fondemens,  il  ait  été 
agrée  de  parc  &  d'autre  de  cultiver  &  ci- 
menter ultérieurement  ce  lien  d'Union,  d*A- 
iftitié,  de  Confidence  &  de  bon  Voifinagc, 
dont  oh  s'eft  fi  bien  trouvé  jufqiilci  5  &  à 
cette  fin  de  drefler  ènfcmble  un  nouveau 
Traité  défenfif  accommodé  aux  circôàftan- 
ct%  du  tems  préfent,  $c  à  la  fiireté  fie  pfof- 
perité  de  leurs  Pâïs  &  Sujets  fefpèdtifs  ;  à 
ces  éaufes  les  deux  Parties  font  cofivenùea 
dés  Articles  fùivans  qu'elles  ont  fait  traiter 

Gg  4  ^ 


47  *       Reateil  Hiftorifte  djKies  y 

&   conclure   par  leurs  Miniftres^   munis  de 

Pleinpouvoirs  à  ce  fujec. 

Article    I. 

Cette  Convention  &  Alliance  défcnfive  s'a 
pour  but  de  lezer  ni  d'ofFenfèr  peribnne, 
moins  encore  TEmpereur  &  le  Saint  Ero* 
pire  Romain  ^  mais  elle  eft  6aitç  uniquemenç 
en  vue  de  maintenir  les  Droits  &  les  Pri« 
vilc^es  de  deux  baux  Contradans»  comme 
àufu  pour  conferver  &  défendre  leurs  Etats 
&  Sujets  contre  toutes  attaques  &  violen* 
ces, de  même  que  toutes  prétenGons:)  Entrées 
dans  leurs  Païs,  Invaiîons  Ennemies,  Palla- 
ges  de  Troupes  &  établiflemens  de  Quar-. 
tiers,  Aflemblces  &  Revuçs  d'Armées, Con- 
tributions &  £xa<5iions  contraires  aux  Con- 
ftitutions,  &  aux  Ordonnances  d'Exécutions 
de  l'Ëmpirç ,  par  qui  &  fous  quelque  nom 
ôç  prétexte  que  ce  puifle  être 

§.  IL 
.  Pour  cette  fin  les  deux  Conféderex  veu- 
lent prendre  une  entière  Confiance  l'un  en 
l'autre  ,  &  fç  tenir  étroitement  ]xe%  pour 
s'entre  aider  de  çonfeil  &  d'effet,  procurer 
le  bien  Tun  de  Tautre  >  sVçrtir  du  mal  & 
du  domage  qui  pourpit  Içs  meoacer  &  \ç^ 
détourner,  communiquer  &  confulter  ibu- 
vent  &  confidemment  enfcmble ,  fur  tous 
les  évenemens  dont  il  pourroit  refulter  àçs 
troubles  fie  des  dangers  ,  &  fur  les  moyens 
de  les  éloigner  >  ^  autant  qu'il  fera  poCR- 
ble,  prendre  enfcmble  des  mefures  confor- 
mes ^  iç  celles  qu'elles  puiflent  être  avanta* 


Négociations  y  Mémoires  &  Traitez».  475 

geufes  au  public  principalement  au  fervice  , 
a  l'honneur,  au  bien  à  la  libené  &  fureté 
de  Sa  Maj.  Imp.  &  de  l'Empire  ,  auflî  les 
Hauts  Contraélans  veulent  ordonner  aux  Mi- 
niftres  qu'ils  auront  tant  à  la  Diète  de  l'Em- 
pire, qu'aux  Affemblées  des  Cercles, &  par 
tout  ailleurs  de  correfpondre  &  communi- 
quéf  confidemment  enfemble  ,  &  afin  que 
cette  bonne  intelligence  foit  d'autant  moins 
interrompue ,  en  cas  qu'il  furv^int  quelques 
difFérens  entre  les  deux  Maifons  Eleâorales, 
&  leurs  Sujets  refpedift,  Ton  tachera  avant 
toutes  chofes  de  les  compofer  à  l'amiable  , 
&  l'on  n'en  viendra  point  à  des  voyes  de 
fait ,  avant  que  d'avoir  au  préalable  tenté 
tous  les  moyens  propres  à  accommoder  les 
chofes  d'une  manière  équitable.  4 

III. 
Eh  vertu  de  la  préfente  Alliance  les  Hauts 
Alliex  fc  promettant   réciproquement   qu*au 
cas  que  l'un  d'eux  vienne  à  être  attaqué  par 

Îui  que  ce  puiiTe  êtte  dans  (es  Pais  & 
rovinccs ,  &  dans  fes  Droits  &  Privilèges 
contre  les  Cbnftitutions  de  l'Empire  ou  bien 
à  être  incommodé,  troublé  &  moleilé  dans 
fes  Pais  par  des  Enrôlemens  ,  des  Revues, 
des  Quartiers,  des  trarnifons,  des  Marches, 
àts  Contributions,  des  Demandes,  des  Pro* 
vifions  ,  $c  des  Munitions,  ou  par  d'autres 
charges  &  exaâions  fembiables ,  ou  au  cas 
jùe  Ton  eut  des  avis  certains  que  telles  cho- 
ies dûffent  arriver,  l'autre  prendra  fidèlement 
le  parti  du  lezé,  &  fera  tenu  de  lui  prêter 
réellement  &  en  effet  le  fecours  promis  dany 
cette  Alliance  ,  mais  aucun  des  Alliez  ne 
Gg  5  pour-^ 


?. 


474  J^^fcueil  HiftdTtque  JtjtSes^ 
pourra  être  requis  de  fournir  du  fêccurs  \ 
l'autre  >  fi  l'un  d'eux  ,  fans  communication 
avec  fon  Allié,  &  fans  fon  coofêntement, 
attaquoit  quelqu'un  en  Ennemi ,  &  à  main 
armée,  &  que  par- là  il  fut  attaqué  &  pour- 
iuivi  lui-même  dans  ks  propres  Païs  ,  ou 
dans  fes  Droits  par  l'OfFenfé  ou  par  Tes  Al« 
lie2^. 

IV. 

Dans  cette  Alliance  font  compris  les  deux 
pleâorâts  &  les  Païs  oui  y  font  incorpo- 
rez ,  comme  auffi  tous  les  Païs  y  appane- 
pans  iituez  en  Allemagne  ,  auffi  le  Traité 
d'Union  héréditaire  de  1687.  dont  il  eft  fait 
mention  ci-deûus*  demeure  à  cet  égard  & 
à  tous  autre  dans  toute  fa  force  ,  comme 
s'il  écoit  efiPeâivement  inféré  dans  la  préfen- 
te  Alliance. 

V. 

Pour  ce  qui  concerne  le  fecours  «  les 
Haurs  Alliez  font  coovenuspour  cette  fois-ci , 
fttis  que  cela  puifle  tirer  à  conféquence  que 
l'une  des  deux  Parties  affifiera  &  aidera  l'au- 
tre ,  le  cas  de  rAiliance  exiftanc^  de  crois 
mille  hommes  de  Tfoupes  Allemandes,  favoir 
deux  mille  hommes  d'Infanterie  &  mille  de 
Cavalerie  ;  mais  au  câs  oue  le  Requérant 
trouvât  néceflkire  qu'il  y  eut  une  autre  pro- 
portion de  Cavalerie  par  raport  à  l'Infantc- 
rié,  ou  de  celle? jci  par  raport  à  la  première ^ 
en  tel  cas  celui  quij  aura  été  requis  fera  tenu 
de. lui  complaire, &  de  lui  prêter  la  main  au- 
tant qu'il  le  pourra  avec  l'Infanterie  ou  la  Ct- 
▼aierie  qu'il  aura  fouhaicé ,  moyennant  qu'il 
fiiit  pourvu  lui  même  de  l'un  ou  de  l'autre 


Négociations  MàmireSy  &  Traites;,^  475 
Se  au  delà  du  nombre  marqué  dans  rAlliance* 
&  qu'il  puiiTe  la  tenir]  prête; ,  &  nôur  lors 
un  Cavalier  ou  Dragon  iêra  évalué  pour 
rroi$  bommeâ  de  pied>  &  afin  que  la  difié- 
rence  des  armes  &  de  leurs  qualibres  dans  les 
ppcraçion^  ,  qui  poliront. furvcnir,  ne  caufe 
aucun  defordre  ,  comme  il  arrive  fouvcnt, 
l'on  a  trouvé  bon  que  Iç^  cas  de  l'envoi  du  fi> 
cours  , arrivant,  l'on  s'epiepdfa  eofemble  au- 
paravant &  à  temsj  Ton  conviendra  de  Té- 
galicé  4es;arn>es. 

VI.    . 

Si  le  fecours  dpi^.  tfn  eft  convenu  dans 
cette  Alliadoe»  n'étoit  pas.  fuffilànt  à  pouvoir 
détourner  le  danger  o^  fe  ti^ouvera  rOf&nie> 
en  ce  cas  les  Hauts  Alliez  conviendront  pour 
l'augmenter  au  doubla  et  même  au  triple ,  Se 
ils  Je  régleront  de  Ujon  que  la  Partie  requé- 
rante air.  du  moins  chaque  fois  autant  de 
Troupes  que.  la  Partie  requife;  aufli  dépen- 
dra-t-il  de  ia  volonté  «du  Requérant  de. de- 
mander tQUt  9  ou  eq  partie  le  Secours  fti« 
pulé. 

VIL 

Chaque  .  Allié  eft  tenu,  de  fournir  dans  le 
terme  de  Quatre  fem^ipes  depuis  la  requifi- 
tion  faite ,  réellement  >  fans  cxcufe  ,  opofi- 
tion,  ni  délai  fous  quelque  prétexte  que  ce 
puifle  être  >  dans,  le  Pais  tiu  Requérant  le 
Secours  ftipulé  j  cependant  il  ne  fera  poiht 
obligé  de  rompre  avet  J'AgrcCrcur,mais  bien 
.autant  qu'il  fera  poffible  .d'interpofer  auprès 
de  lui  touK  Jes  bons  oflScos  les  plus  propres 
à  procurer;  à  TOffenfé  une  fatisfadion  &  une 
iuret^.  çonyenabl^  s»  .lûlisibic.  que  oes  bons 

of^ 


47<5         J^^CMÎl  Hifl^tq$êe  HAUesl 

offices  portent  leur  effet  ou  non  ,  la  Partie 
rcquife  n'en  fera  pas  moins  tenue  de  prêter 
réellement  le  Secours  ftipulé  &  le  conri- 
nuer  jufqu'à  ce  que  la  Partie  lexée  (bit  plei- 
nement rétablie  dans  l'état  où  elle  fe  trou- 
voit  avant  Tinvafion  &  jufqu'à  ce  que  le 
dommage  &  le  tort  qu'elle  aura  fouffert,  ait 
Aé  dûment  reparé,  à  moins  que  celui  qui 
fournit  le  Secours  ne  fut  envahi  &  pouruii* 
ri  lui-même ,  &  que  pour /fa  propre  défèn- 
ce  &  délivrance  ,  il  n'eut  befoin  en  toue 
ou  en  partie  de  te&  Troupes  Auxiliaires, 

VIII. 
.    Lorfque  les  Troupes  fc  feront  jointes  FOf- 
ficier  qui  commandera  les  Troupes  Auxiliai- 
res, exercera  fur  elles  fans  difficulté  ni  ero- 
pêchement  aucun   le  commandement  &  Ja 
•jurifdi<aion ,  mais  il  fera  obligé  de  tenir  bon 
.ordre  &  difcipline  Militaire  ,  &  de  châtier 
exemplairement    les    Coupables   uns   délai , 
^connivence,  ni  égald  quelconque,  &  au  cas 
que  la  Partie  à  qui  aura  été  fournie  le  Se- 
cours,  ne    foit  pas    fatisfaite   du  châtimenc 
qu'aura  infligé  le  Général  ou  l'Officier  Com- 
mandant  de  la  Tarde  requife  ,    cet  Officier 
.  tiendra  les  Délinquans   de    quelque  état  ou 
condition    qu'ils  foyent ,  auffi  long-tems  en 
arrêt ,  jufqu'à  ce  ^ue  les  Hauts  (5)nfederez 
en  ayent  communiqué   enfemble.     Pour   le 
Commandement- général  en  Campagne,   & 
dans  les  Expédition^  Militaires,  fl  reftera  à 
celui  des  Alliez  &  à  fon  Général  à  qui  fe- 
ra envoyé  le  Secours ,  de  manière  pourtant 
que   l'on   n'entreprencta  rien  d'important  a- 
vant   que  d'avoir  délibéré  &  pris  préalable- 

•        ment 


Négociations',  Jldtmotrêî  &  Jrahez,.  477 

ment  refolution  fur  la  chofe  dans  un  Con- 
feil  de  Guerre  t  en  préfence  du  Général  ou 
Officier  Commandant,  qui  aura  été  envoyé 
par  la  Partie  requiiè. 

IX. 
Celui  des  Alliez  qui  aura  befoin  fera  con- 
noitre  à  tems  la  qualité  de  TOfficier  qu'il 
deftine  à  commander  en  Chef,    afin  que  la 
Partie  qui  aflSftera  puiffe  fe  régler  là-deflus, 
&  envoyer  avec  fes  Troupes  Auxiliaires  un 
Officier  Commandant  qui  n'aye  pas  de  plus 
haute  Charge  que  l'autre. 
^* 
Le  Requérant  eft  tenu  de  fournir  à  Ces  dé- 
pens le  gros  Canon,  les  Munitions,  ôctout 
ce  qui  appartient  à  l'Artillerie  de  Campagne 
dont  on  aura  befoin  pour  l'opération  Mili- 
taire j  en  quoi  cependant  la  Partie  requife  lui 
prêtera  la  main,  moyennant  un  payement  2c 
une  fatisfafUon  raiibnnable ,  s'il  a  proviGon 
de   ces  chofes  dans  le  Voifinage ,    &  qu'il 
puiffe  s'en  paffer  fans  fè  faire  tort;  la  Par- 
tie requife  de  fon  côté  pourvoira  fes  Trou- 
pes de  pièces  de  Canon  de  Régiment ,  & 
de  petites  pièces  néceffaires. 

Celui  qui  donne  le  fecours  eft  obligé  d'en- 
tretenir fes  Troupes  Auxiliaires  à  fes  dépens, 
xBais  le  Requérant  mettra  ordre  à  ce  qu'on 
leur  fournifle  &  vende  à  un  prix  raifonna- 
ble  &  fur  le  pied  qu'il  le  peut  avoir  pour 
ics  propres  Troupes^  les  Vivres  &  l'Avoine 
néceflaifc  ,  que  l'on  payera  régulièrement 
tous  les  mois ,    à  l'égard  du  Foin ,    de  la 

Paille, 


47^       RecHitil  Hijtoriqne  ctjiBeSj 

Paille ,    6c  du   Pâturage  on  en  donnera  aiuT 
Troupes  Auxiliaires  gratuicemenc. 

XII. 

Lorfqu'on  envoyera  réellement  le  Secours 
les  Hauts  Alliez  conviendront  au  jufte  des 
Reglemens  pour  l'entretien  des  Troupes  pour 
la  formation  des  Regimens  des  Compagnies  > 
&  autres  chofes  femblables  ,  l*on  obfervera 
en  toutes  choies  une  parfaite  égalité  autant 
qu'ilfera  poffible",  &  l'on  évitera  &  fe  pré- 
cautionnera du  mieux  qu'il  fe  pourra  raire 
contre  toutes  confufions  &  defordres. 

XIII. 

Aucun  des  Alliez  ne  demandera  àTautre 
des  paflages  inutiles  des  Troupes  par  fes  Pais» 
mais  eo  cas  qu'une  néceffité  indifpenfable» 
eu  éggrd  à  la  htuatiod  du  Pais,  exige  ce  paf« 
ûge  ,  .  l'on  fe  conformera  en  tout  au  Règle- 
ment pour  la  Marche  des  Troupes ,  dont 
l'on  eft  convenu  de  part  &  d'autre  ,  établi 
le  27.  Décembre  1687.  fans  rien  faire  qui  J 
foit  contraire. 

XIV. 

Les    deux  Hauts  Alliez  fe  refervent  ex* 

1)refretnent  ce  à  quoi  ils  font  tenus  envers 
eurs  Maifons,  conformément  aux  Paâres  de 
FamilJçs,  &  ils  s'en  tiennent  également  aux 
Alliances,  Engagemens  &  Reglemens,  par 
leiqufîls  ils  fe  trouvoient  liez  avec  d'-iUtrea, 
&  cela  d  autant  plus  qufils  font  d'une  n^u- 

rc 


I 


Négociations  y  Mémoires  &  Traitez.  47^ 
re  à  ne  point  les  eml?êcher  de  remplir  lés 
Obligations  de  la  préfente  Alliance. 

XV. 

Cette  Alliance  doit  dur«r  trois  ans,  &  »• 
vanc  qu'ils  foient  écoulez  l'on  traitera  de 
la  néceflité  de  la  continuer,  mais  fi  vers  la 
fin  du  tems  fixé  l'on  fe  trouvoit  dans  un 
danger  réel ,  &  en  d«8  opérations  Militai- 
res ,  l'on  continuera  de  fournir  ce  à  quoi 
l'on  eft  obligé  en  vertu  de  la  préfente  Al- 
liance jufques  à  ce  que  le  danger  ait  cet 
fé. 

XVI. 
L*on  a  agréé  &  l'on  eft  convenu  que  fi 
quelque  Etat  de  l'Empire  avoit  intention  d'ac« 
céder  à  la  préfente  Alliance  ,  &  donnoit  à 
connoître  en  avoir  envie  ,  il  y  fera  admis 
par  commun  accord  &  confentement  , 
moyennant  des  Conditions  proportionnées, 
fur  lefquelles  les  deux  Alliez,  délibéreront 
quand  le  cas  y  écherra. 

XVII. 

Le  préfent  Traité  fera  en  outre  ratifié  par 
les  deux  Hauts  Contraôans,  &  les  Ratifica- 
tions feront  échangées  dans  le  terme  de  fix 
femaines,  à  compter  du  jour  de  la  date  d'i* 
celui,  ou  plutôt  fi  faire  fe  |)eut. 

XVIII. 

Enfin  de  ce  qui  eft  contenu  ci-deffus  tout 

ce  qui  a  été  aimi  traité  >    &  dont  l'on  eft 

•  '  '  con- 


^8o  Rrcutil  Hijloriqué  et  Mes  y  (^e^ 
jcqnycnu  >  a  été  expédié  en  double  ^  &  en 
^nt  figné  &  fcellé  les  Miniftres  Pfenipoten- 
tiaires  des  deux  Parties  ,  chacun  un  E:rem- 
plaire,  &  ont  été  les  deux  Exemplaires  é- 
changez.  Ainfi  fait  &  donné  à  Dreldcrte 
3,  Août  1731. 


Wm  dm  Tmé  Vli 


n 


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